I REGNE ANIMAL DISTRIBUE D’APRES SON ORGANISATION. “a IMPRIMERIE DE L. SCHAPEN, Fauboug de Louyain. LE REGNE ANIMAL DISTRIBUE D’APRES SON ORGANISATION POUR SERVIR DE BASE QR WEUSVOURE WAPUREBRBAS DES ANutaAwgss ET D INTRODUCTION A LANATOMIE COMPAREE, PAR M. LE BARON CUVIER, Grand Officier de la Légion-d’Honneur , Conseiller-d’Etat et au Conseil Royal de I’Instruction publique; Yun des Quarante de Académie Francaise; Secrétaire-Perpétuel de ? Académie des Sciences; Membre des Académies et Sociétés Royales des Sciences de Londres , de Berlin, de Pétershourg , de Stockholm , d’Edimbourg, de Copenhague , de Geettingue , de Turin, de Bavitre, de Modéne, des Pays-Bas, de Calcutta, de la Société Linnéenne de Londres , ete. Eroisitme Edition. AVEC FIGURES DESSINEES D’APRES NATURE, B2Ow@a BPROIST Awa, BRUXELLES, LOUIS HAUMAN ET COMPe, LIBRAIRES-EDITEURS. 1336 Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign http://www.archive.org/details/lergneanimaldi003cuvi Sa SIO E | /& 36 REGNE. ANIMAL D’APRES SON ORGANISATION. La seconde section siacanle des Coléoptéres, les Héréromires ( Heteromera), a cing articles aux quatre premiers tarses, et un de moins aux deux derniers. Ces Insectes se nourrissent tous de substances végétales. Léon Dufour a observé ( Annal. des sciences nat., VI, p. 181 ) que leurs organes males ont une texture qui les rapproche de celle des Searabéides et des Clavicornes ; leurs testicules consistent en capsules spermatiques ou en sachets. Nous diviserons cette section en quatre grandes tamilles (1), : dont les deux premiéres ont, a raison d’un appareil de sécré- tion excrémentielle , découvert. dans plusieurs genres par le méme savant , quelque analogie avec les premiers Coléoptéres, Pentaméres ; leur ventricule chylifique est souvent aussi hérissé de papilles. Plusieurs de ces Insectes nous offriront encore les vestiges d'une autre appareil sécréteur , dont les Coléoptéres nous montrent peu d’exemples, celui que l’on distingue par la dénomination de salivaire. Ainsi que dans les Pentaméres , les vaisseaux hépatiques, a peu d’exceptions prés , sont au nombre de six , et ont deux insertions distantes l’une de l'autre : d’une part, dit Dufour, ils s’implantent par six bouts isolés autour du bourrelet.qui termine le ventricule chylifique; de l’autre , ils vont souvrir a Vorigine du coecum par des trones dont le nombre est variable suivant les familles et les genres. Les uns, dont les élytres sont généralement fermes et dures , dont les crochets des tarses sont presque toujours simples , ont la téte ovoide ou ovale, susceptible de s’enfoncer postérieure- ment dans le corselet, ou rétrécie quelquefois en arriére , mais (1) Dans un ordre naturel , la quatriéme se lie avec la premiére par les Hélops, que Lin- nzus place dans son genre Tenebrio. Ul est encore évident que les Tén¢brions conduisent aux Phaléries , aux Diapéres , etc. , ou a notre seconde famille. T. It. 1 2 INSECTES point brusquement et sans col a sa base. Beatleoup de ces Héteé- roméres sont lucifuges. Cette division comprendra les trois fa- milles suivantes. La premiére, celle Des Métasomes, ( Mexasoma) , Se compose d’Insectes de couleur noire ou cendrée et sans mélange , d’ou vient le nom de cette coupe; Aptéres pour la plupart et a élytres souvent soudées; 4 antennes en tout ou en partie grenues , presque de la méme grosseur partout, ou un peu renflées a leur extrémilé , insérées sous les bords avancés de la téte, et dont le troisiéme article est généralement alongeé ; 4 mandibules bifides ou échancrées a leur extrémité ; ayantenfin une dent cornée ou un crochet au cété interne des machoires , tous les articles des tarses entiers et les yeux oblongs et trés peu élevés, ce qui, d’aprés les observations de Marcel de Serres , indique leurs habitudes nocturnes. Presque tous ces animaux vivent a terre , soit dans le sable, soit sous les pierres , et sou- vent aussi dans les lieux bas et sombres des maisons , comme les caves , les écuries, etc. Suivant Léon Dufour (Annal. des scienc. nat. V, p. 276), l’insertion des vaisseaux biliaires se fait a la face inférfoure du ececum , par un seul tronc tubuleux , résultant de la confluence de deux branches fort courtes, composées elles-méme de la réu- nion de trois vaisseaux biliaires. La bile est jaune, quelque- fois brune ou violette. Le tube alimentaire ( Annal. des scienc. nat. , IIL, p. 378 ) est long, et sa longueur , dans notre pre- miére tribu, celle des Piméliaires , est triple de celle du corps ; l'esophage est long et débouche dans un jabot lisse ou glabre a l’extérieur , plus développé dans ces derniers Insectes, ou il forme une poche ovoide, logée dans la poitrine; il est garni, a Vintérieur , de plissures ou colonnes charnues, longitudinales, aboutissant, dans quelques uns (Erodies, Pimelies), du cété du ventricule chylifique , 4 une valyule formée de quatre piéces principales, cornées, ovalaires et conniventes ; le ventricule chy- lifique est alongé, flexueux ou replié, le plus souvent hérissé de petites papilles semblables 4 des points saillants , et se ter- mine par un bourrelet calleux en dedans, et ot a lieu la premiére insertion des vaisseaux biliaires. Le méme savant a observé dans quelques sous-genres de la famille (Blaps , As¢des) un ap- pareil salivaire , consistanten deux vaisseaux ou tubes flottants, tantét parfaitement simples ( Aszdes ), tantot irréguliérement COLEOPTERES. 5 rameux ( Blaps), et il ne doute point que ces vaisseaux n’exis- tent aussi dans les autres Piméliaires. Marcel de Serres a étudié avec beaucoup de soin la texture des tuniques du canal digestif ( Observ. sur les usages des diverses parties du tube intestinal des Insectes, Ann. du Mus, d’hist. nat.) (1). Le tissu adipeux est plus abondant dans ces Hétéroméres que dans les suivants ; aussi peuvent-ils, méme étant piqués et fixés avec une épingle, vivre prés de six mois, sans prendre de nourrilure , ainsi que ag is men ont montré un exemple. Nous diviserons d’abord cette famille, formant dans la mé- thode de Linnzus le genre Ténésrion ( Tenebrio ), d’aprés Pabsence ou la présence des ailes. Parmi ceux qui sont privés de ces organes et dont les étuis sont généralement soudés , les uns ont les palpes presque fili- formes ou terminés par un article médiocrement dilaté, et ne formant point une massue distinctement en hache ou triangu- laire. [ls composeront une premiere tribu , celle des Pméuiaines ( Pimelcarie ) ,ainsi nommé du genre Des Prméties (Pimeita) de Fabricius , Qui en est le plus nombreux. Tantot le menton est plus ou moins en forme de cceur, avec le bord supé- rieur, soit échancré dans son milieu, et comme divisé en deux lobes, courts et arrondis , soit largement échancré ou évasé. Ici les deux derniers articles des antennes ou le dixiéme et le onziéme , tou- jours distincts, tantét se réunissent pour former un corps ovoide ou pyriforme, ou bien sont évidemment séparés lun de IJ’autre. Le bord supérieur du men- ton est arrondi et échancré au milieu, ou comme divisé en deux festons. Ceux-ci ont le bord antérieur de la téte presque droit ou peu avancé au mi- lieu , sans échancrure profonde et propre a recevoir le menton, et les bords latéraux, simplement et légérement dilatés au-dessus de l’insertion des anten- nes; cette téte ne parait point sensiblement rétrécie en arriére , ni élargie et tronquée par-devant. Le corselet n’est point en forme de ceeur, pro fondément échancré en devant et tronqué postérieurement. On peut détacher des derniers , ceux dont le bord antérieur de la téte esl droit ou presque droit, sans dilatation angulaire ou en forme de dent au mi- lieu ; dont le labre , presque carré , de grandeur moyenne , est entiérement dé- couvert ; dont le corselet est transversal et l’abdomen trés volumineux et renflé. Ceux dont le corps est plus ou moins ovoide ou ovalaire, avec le corselet plus étroit, méme a sa base , que l’abdomen, généralement convexe , sans pro- longements aigus aux angles postérieurs , ni de saillie postérieure au préster- num , composent le sous-genre des (1) Ce que Dufour nomme ventricule chylifique est, pour lui , ’estomac , et, relative- ment a d’autres Insectes , le duodénum. Ce qu’il appelle intestin gréle est considéré par le premier comme le cecum. Suivant Dufour , Marcel de Serres n’a point parlé du jabot des Mélasomes , quoiqu’il soit trés apparent dans les Akis et*les Pimélies. 4 INSECTES Pimévies propres. ( Pimetia.— Tenebrio, Lin.) Ces Hétéroméres sont propres aux contrées circonscrivant le bassin de la Méditerranée , a l’Asie occidentale et méridionale , 4 Afrique. On n’en trouve point , ou du moins on n’en a pas encore découvert aux Indes orientales. Des espéces généralement plus alongées ont le menton découvert, les an- tennes légérement et insensiblement plus grosses vers le bout; les trois der- niers articles ne composent point une massue diyisée en deux portions d’égale grosseur, et dont la derniére, formée par le dixiéme et le dernier article con- fondus ensemble. ’ Il en est parmi elles dont abdomen est proportionnellement plus large et plus volumineux; dont les pattes sont encore relativement moins alongées ; dont les jambes antérieures sont en forme de triangle renveutitalpngé , avec Dangle extérieur de leur extrémité prolongé , les éperons robustes et les tarses courts. Fischer ( Entomol. de la Russie ) les a divisées en trois genres, Pimélie , Platyope et Diésie , mais dont les caractéres n’étant fondés que sur le plus ou moins de saillie du dernier article des antennes , les dentelures des jambes an- térieures, ne nous paraissent pas suffisamment tranchés. Le onziéme et dernier article des antennes est plus distinct dans le dernier. Les jambes antérieures sont trés dentelées extérieurement dans les Platyopes. Leur corselet est en carré transversal , avec la base des élytres droite , et les angles extérieurs ou les épaules un peu avancés. Avec les Pimélies proprement dites de cet auteur, ou celles dont le onziéme et dernier article des antennes se réunit ou se con- fond presque avec le précédent, out le corselet est presque semi-lunaire et con- vexe , et dont abdomen est presque ovoide ou globuleux , se range une espéce trés commune sur les bords de la méditerranée, la P. ad deux points ( P. 2-pune- tata, Fab.; Oliv., Col. IIL, 59,1, 1); elle est longue d’environ huit lignes , dun noir luisant. Son corselet est chagriné , avec deux gros points enfoncés dans son milieu , réunis dans quelques individus en une ligne transverse. Les élytres sont pareillement chagrinées , et offrent chacune , en y comprenant la caréne latérale , quatre lignes éleyées , point sensiblement dentées, et dont les deux internes plus courtes ; la suture est élevée. Le Tenebrio muricatus de Lin- neus est différent (Schcenh., Synon. Insect. 1, tab. mm, 9 ). Une autre espéce trés remarquable , mais particuliére ala Haute-Egypte , et que lon y trouve dans les tombeaux, est la P. couronnée ( P. coronata, Oliv., ibid., Il, 17). Elle est longue d’environ quinze lignes , noiratre , hé- rissée de poils d’un brun roussatre, avec une rangée d’épines courbées en arriére , sur la caréne latérale de chaque élytre. Payraudeau a découyert, dans Vile de Corse, une nouvelle espéce (Payrau- dii ) voisine de la premiére , mais avec l’'abdomen plus alongé et les élytres plus fortement chagrinées , et dont les deux lignes éleyées internes sout presque effacées. D’autres espéces (les Tracnypermes , 7'rachyderma, Latr.) ont abdomen proportionnellement plus étroit et plus alongé , souvent trés comprimé sur les cétés ; les pattes longues, avec les jambes, sans en excepter les deux an- térieures, gréles, étroites, terminées par de petits éperons ; ces espéces sont généralement plus méridionales que les précédentes (1). Une derniére division des Pimélies (les Cryetocuytes , Cryptochyle , Lat. ) se compose d’espéces dont le corps est relativement plus court ou ramassé , dont Fi ) Les P. longipes, hispida, morbilosa, etc., de Fabricius; la P. anomala de ischer. ' COLEOPTERES. 5 le menton est recouvert par le présternum , et dont les antennes se Lerminent assez brusquement en une massue divisée en deux portions , Pune formée par le neuviéme article , et l'autre par les deux suivants, confondus ensemble. Ces espéces paraissent ¢tre concentrées dans |’extrémité méridionale de lAfri- que (1). : : . Sous la dénomination générique d’Erodie ayaient d’abord été réunies des Piméliaires trés voisines des précédentes, mais dont le corps est en ovoide , court , arqué ou gibbeux en dessus, avec le corselet court , aussi large posté- rieurement que la base des élytres, terminé de chaque coté par un angle aigu ; et le présternum dilaté postérieurement en maniére de lame ou de pointe , s’appuyant par le bout postérieur, sur le mésosternum. Ces Erodies forment maintenant trois sous-genres. ww > re >. Les Enovies propres. ( Eropivs. Latr. ) Dont les deux derniers articles des antennes sont réunis et forment une pe- tite massue en bouton ; dont les jambes antérieures ont une forte dent prés du milieu de leur cété extérieur, et une autre au bout, du méme coté; et dont le menton est encadré inférieurement et recouvre la base des machoires. Leur corps est généralement bombé (2). ih a { Les Zoruosss. ( Zornosis. Latr. — Erodius , Fab. , Oliv. ) Ou les antennes sont presque filiformes ou grossissent insensiblement vers le bout , avec le dixiéme article trés distinct du précédent, un peu plus grand, presque ovoide ; ot les jambes antérieures, ainsi que les suivantes, n’ont point de dent prés du milieu du cété extérieur. Le menton est encadré infé- rieurement et recouvre la base des machoires. Le troisiéme article des anten- nes n’est guére plus long que le second et le neuviéme et le dixiéme sont pres- que en forme de toupie (3). Les Nycréuirs (Nyctexia. Lat. — Zophosis, Germ. ) Sont presque semblables aux Zophoses ; mais le troisiéme article de leurs antennes est beaucoup plus long que le précédent, et le suivant, ainsi que le neuyiéme et le dixiéme , est presque globuleux. La base des machoires est dé- couyerte. Ces Insectes sont d’ailleurs propres 4 l’Amérique méridionale , tandis que les Zophoses et les Erodies habitent exclusivement les contrées occiden- tales et méridionales de !’Asie, le sud de l'Europe et l'Afrique (4). D’autres Piméliaires , terminant la subdivision de celles dont le labre n'est point recu dans une échancrure profonde du bord antérieur de la téte , et ou cette derniére partie du corps n’est ni tronquée en devant, ni rétrécie par derriére , se distinguent des précédentes par les caractéres suivants. Le bord antérieur de cette partie s’'avance en maniére d’angle ou de dent , dans son mi- lieu. Le labre , lorsque les mandibules sont fermées , ne parait point ou trés peu. Le corselet est tantét en trapéze, presque aussi long que large , tantot presque orbiculaire, ou presque en demi-cercle. Les antennes sont filifor. .es, (1) Les P. maculata , minuta de Fab. Voyez, quant aux autres Pimélies, Olivier, Scheenherr et Fischer. (2) Les E. bilineatus, gibbus ,{levigatus dOlivier , Col. III, no 65. Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. IT, p. 145 , et le Catal. de la coll. de Dejean. , (5) Voyes Lat. Gener. Crust. et Insect. II, p. 146. (4) Zophosis nodosa, Germ. Insect. Spec. nov. p. 159. 6 INSECTES et le onziéme et dernier article est toujours trés distine#du précédent. Le men- ton est encadré inférieurement et recouvre la base des machoires. Le préster- num se prolonge un peu en pointe, dans plusieurs. Ces Insectes , ainsi que ceux des deux subdivisions suivantes, sont exclusivement propres aux pays chauds et occidentaux de l’ancien continent. . ' Les Hécirres (Heceren. Latr.) : q , . Ont le corselet en forme de trapéze, presque aussi large, au bord postérieur, que la base des élytres , et appliqué, dans toute son étendue, contre elle. Le dernier article des antennes est un peu plus petit que le précédent (1). Les Tentynies. (Tentyrta. Latr. — Akis, Fab.) + Leur corselet est presque orbiculaire , tantot plus étroit que abdomen, tantot de sa largeur , mais arrondi aux angles postérieurs, et laissantjun vide entre eux et la base des élytres. Le dernier article des antennes est aussi grand au moins que le précédent (2). D’autres Piméliaires s’éloignent des précédentes par la forme de leur téte et celle du corselet. Cette premiére partie du corps est comme carrée et plus ou moins rétrécie en arriére; le milieu de son bord antérieur offre une échanerure, receyant le labre. La dilatation des bords latéraux, recouyrant la base des an- tennes est plus grande et prolongée jusqu’au bord antérieur. Ces organes sont toujours composés de onze articles trés distincts , presque cylindriques , a Pex- ception des derniers , avec le troisiéme fort long. Le cété extérieur des mandi- bules est fortement excavé dans son milieu , et les cétés inférieurs de la téte , formant l’encadrement latéral des machoires et du menton, se terminent en pointe ou en maniére de dent. Le corselet est en forme de coeur tronqué et bien échancré en devant, dans la plupart. Ces Piméliaires comprennent une grande partie du genre Axis. (Axis) de Fabricius. On le restreint aujourd’hui aux espéces dont le corselet est plus large que la téte , fortement échancré en devant , court, largement tronqué au bord pos- térieur , avec les bords latéraux relevés (5). Une autre espéce (A. collaris, Fab.) , ou la téte , mesurée en devant, est un peu plus large que le corselet , plus prolongée postérieurement et un peu étranglée a sa base, en maniére de col ; ot Je corselet est beaucoup plus étroit, dans toute sa longueur, que abdomen, petit , convexe , incliné et non releyé sur les cétés , forme le genre D’Exéxornone. (Evenornonus) de Megerle et de Dejean. Les antennes sont un peu plus longues que celles des Akis; les yeux plus étroits et échancrés. Les dernmiéres Piméliaires de la division de celles dont le menton est échan- cré, sont distinguées des précédentes par la maniére dont il se termine : au (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. Il, p. 157; 1, 1x, 2; — Pimelia silphoides ? Oliv.; — Gnathosia glabra, Fischer , Entom. de la Russ. IL, xx, 8. (2) Latr. ibid. 10,154; Les Akis glabra, punctata, abbreviata, angustata, orbiculata, de Fabricius. Je crois qu’il faut encore rapporter a ce sous-genre les Tagones ( Zagona ) de Fischer , ibid. 1, xvi, 8, 9. 7 (5) La premiére division des Akis de Fab. Voyes aussi Fischer , Entom. dela Russ. I , xv,7,8,9 COLEOPTERES. 7 lieu d’étre arrondi et d’étre divisé en deux festons, il est légérement échancré ou concave, avec les angles latéraux aigus , et proportionnellement plus court et plus rétréci 4 sa base , ou plus en forme de cceur; il recouvre les machoires. Le onziéme article des antennes n’est pas apparent ; le dixiéme un peu plus grand que les précédents , et sous la forme d’une toupie tronquée obliquement au bout, les termine. A l’égard de la forme de la téte , de son échancrure anté- rieure , et souvent aussi, quant a la coupe du corselet, ces Insecteg ressemblent beaucoup aux Akis proprement dits. sf . Les Evrycnones (Evrycuora. Thunb.). Ont le corps ovale , avec les bords aigus et ciliés ; le corselet semi-circulaire, et recevant Ja téte dans une échancrure antérieure , l’abdomen presque en forme de cceur, et les antennes composées d’articles linéaires, comprimés ou sng , et dont le troisiéme plus long que les précédents et les suivants (1). r Les Avétostomes (Apgtostoma. Dup.) Ont le corps étroit et alongé , avec le corselet presque carré, un peu rétréci postérieurement; l’abdomen en carré long, arrondi postérieurement ; les an- tennes assez grosses , presque perfoliées , et dont les articles , a exception du dernier, sont presque tous Jenticulaires et égaux. Le labre, les mandibules et les palpes sont cachés (2). : ous terminerons les Piméliaires par celles dont le menton, de forme carrée , n’offre au bord supérieur ni échancrure ni évasement. Leur corps est toujours oblong , avec le corselet , tantét presque carré , arrondi ou dilate, tantot étroit , alongé , presque cylindrique , et l'abdomen ovoide ou ovalaire. Les antennes ont toujours onze articles distincts. Les cuisses antérieures sont renflées et méme quelquefois dentées dans plusieurs , ou du moins dans l'un des sexes. Ces Insectes font évidemment le passage de cette tribu a la suivante. Tantot les antennes sont entiérement ou presque entiérement grenues ou composées d’articles courts , soit oyoides ou globuleux, soit en forme de toupie ou presque hémisphériques. ‘ Parmi eux, les uns ressemblent aux Piméliaires des derniers sous-genres , sous le rapport de la dilatation et du prolongement des bords latéraux de la téte. Leur labre est trés court et peu avancé. Les bords latéraux du corselet sont droits ou simplement arqués et arrondis, et sans dilatation, en forme d’an- gle ou de dent. Les yeux sont peu élevés. Dans ceux-ci, le corselet est étroit , soit cylindracé, soit en forme de cceur alongé et tronqué aux deux bouts. Tels sont : Les Tacénies. (Tacenta. Latr. — Stenosis, Herbst. — Akis, Fab.) Les antennes sont presque perfoliées , avec le troisiéme article guére plus long que les suivants , et le onziéme ou dernier trés petit ou réuni avec le pré- cédent. La téte est alongée postérieurement et portée sur une espéce de col ou de neeud. Le corselet est en forme de cceur alongé , tronqué aux deux bouts. L’abdomen est ovalaire (3). (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 150; Schoenh. Synon. Insect. I, 1, 5;—Scheenh. Synon. Insect. 1,1, tab. 2,5. (2) Adelostoma sulcatum, Duponchel , Mém. de la Soc. linn. de Paris, 1827, XII, A, B , C; Insecte trouvé aux environs de Cadix par le fils ainé de ce savant; a Tanger , par Goudot jeune , mais apporté depuis long-temps par Labillardi¢re , de son voyage en Syrie. (5) Latr. Gener. Crust. et Insect. II , p. 149; Herbst. Col. VIII, cxxvn, 1-5. 8 INSECTES Les Psammétioves. (Psamméticuus. Tatr.) A antennes composées d’articles en forme de toupie, dont le troisiéme, beau- coup plus long que les suivants , et dont le onziéme ou dernier, aussi grand que le précédent, trés distinct. La téte et le corselet sont en carré long, de la méme largeur. L’abdomen est presque ovalaire , et tronqué a sa base (1). ; Dans ceux-la, le corselet est au moins aussi large que l’abdomen, et d’une forme presque orbiculaire, ou en carré, arrondi latéralement , et soit isomé- trique , soit plus large que long. Les Scaures. (Scaurnus. Fab.) » 4 Ou le dernier article des antennes est ovoido-conique et alongé ; ou le cor- selet est presque isométrique , el out les cuisses antérieures sont renfléeg, u- vent dentées dans les males. Les jambes sont longues et étroites. Ces Insectes sont propres aux contrées occidentales et chaudes de l’ancien continent (2). Les Scorosres. (Scotosivs. Germ. ) Ou le dernier article des antennes n'est guére plus long que le précédent, et en forme de toupie renversée ; ou le corselet est sensiblement plus large que long , trés arqué aux bords latéraux; ou les cuisses différent peu en grosseur, et ou les jambes antérieures sont en forme de triangle alongé , et anguleuses. Ces Hétéroméres sont propres 4 l’Amérique méridionale (5). Les autres Piméliaires 4 antennes en chapelet et a menton entier, sont rem quables par les dilatations latérales . en forme d’angle ou de dent forte, de leur corselet. Le milieu du dos offre une caréne sillonnée et terminée antérieure- ment en maniére de bosse arrondie et bilobée. Les bords latéraux de la téte sont briévement dilatés. Le labre est entiérement découvert et de grandeur ordi- naire. Les yeux sont plus élevés que dans les autres Piméliaires. Les antennes sont, en outre , velues,ou pubescentes. Les élytres sont trés inégales. Les Spires. (Seprium. Fab.) On les trouve dans les pays méridionaux de l'Europe , et en Afrique (4). Les derniéres Piméliaires ayant, comme les précédentes, le menton sans échancrure supérieure , s’éloignent de ceUles-ci 4 l’égard de la forme des arti- cles de leurs antennes ; ils sont pour la plupart presque cylindriques , ou en forme de céne renversé et alongé; les trois 4 quatre derniers sont seuls arron- dis , soit ovoides , soit turbinés ou hémisphériques. Le labre est entiérement découvert, et la saillie marginale de la téte, recouvrant V’origine de ces organes , est peu prolongée, ainsi que dans les Sépidies. Ces Insectes sont propres au cap de Bonne-Espérance. Les yeux sont presque ronds ou oyales, entiers ou peu échanerés, élevés; le corselet est déprimé, tantét dilaté de chaque cété, en maniére d’angle, tantét plus étroit, mais sillonné et caréné en ‘1) Sous-genre établi sur des Insectes inédits du Chili. (2) Oliv. Col. IIL, n° 62; Latr. Gener. Crust. et Insect. If. p. 159; Encyclop. méthod. article Scaure. (5) Germ. Insect. Spec. nov. p. 156. : (4) Les Sépidies trieuspidatum , variegatum et eristatum de Fabricius. COLEOPTERES, 9 dessus ; le dernier article des antennes est sensiblement plus long et plus épais que le précédent. Tels sont : Les Tracuynores. (Tracnynotus. Latr. — Sepidium, Fab. (1). o La, les yeux sont étroits et alongés , presque pas élevés. Le corselet est con- vexe , presque orbiculaire , échancré en devant , tronqué postérieurement, sans dilatations latérales angulaires, ni caréne dorsale, Le dernier article des an- tennes est, au plus, de la grandeur du précédent. Les Motunis. (Moturis. Latr. — Pimelia, Fab., Oliv. — Psammodes, Kirb.) (2). La seconde tribu des Mélasomes celle des siarsives (Blap- sides), recoit sa dénomination du genre siars (Blaps) de Fa- bricius. Les palpes maxillaires se termiment par un article manifestement dilaté, en maniére de triangle ou de hache. Du- four a observé que dans ce genre, ainsi que dans celui des Asides, le jabot est moins developpé que dans les Pimeéliaires , et que la valvule a laquelle il aboutit postérieurement n’est point formée de ces quatre piéces principales , cornées ou conniventes , qui la constituent dans la tribu précédente, mais par le rapproche- ment des colonnes charnues de son intérieur. Le ventricule chylifique est proportionnellement plus long, et les capsules spermatiques sont moins nombreuses. Les Blaps, selon le méme naturaliste , sont pourvus d’un appareil de sécrélions excré- mentielles double, et d’une tout autre structure que celui des Pentaméres; il consiste en deux vessies assez grandes, oblongues, situées tout-a-fait au-dessous des viscéres de la digestion et de la eénération , trés rapprochées l'une de l'autre, a parois trés min- ces et entourées de replis vasculaires, adhérents, plus ou moins boursouflés, et dont il est difficile de connaitre le point d’inser- tion, dans Vimpossibilité ott l’on est de le dérouler . Il faut en dire autant des conduits destinés a évacuer au dehors le liquide sécrelé ; ils sont cachés par une sorte de diaphragme membra- neux, appliqué a l'aide d’un panicule charnu sur le dernier segment ventral. La liqueur sécrélée sort latéralement et non par Pextrémilé du dernier anneau; elleest lancée jusqu’a sept ou huit pouces ; elle est de distances brunatre, d'une acreté fortirritante et d’une odeur propre et pénétrante. (1) Les S. reticulatum, rugosum, vittatum de Fabricius; le S. acuminatum de Scheenherr; uneespéce que Dejean nomme Curculioides , et figurée par De Géer , forme une division particuliére. (2) Les P. striata, unicolor, gibba, de Fab. Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. Il, p. 148; — Psammodes longicornis, Kirb. Linn, Trans. XIL, xx1, 15. TOME Il. 4 10 INSECTES Cette tribu sera formée d’un seul genre , celui des Brars. (Brars. ) Les Blapsides , dont le corps est généralement cblong , avec l'abdomen embrassé latéralement par les élytres qui, le plus souvent, se rétrécis- sent vers le bout et se terminent en pointe ou en maniére de queue; dont les tarses sont presque semblables dans les deux sexes et sans dilatation remarquable , formeront une premiére division. Les uns ont le menton petit ou n’occupant guére, en largeur, que le tiers de celle du dessous de la téte, presque carré ou orbiculaire. Ici toutes les jambes sont gréles, sans arétes, ni dents fortes, au edté externe. Le corselet n’est jamais dilaté en devant, ni en forme de eceur largement tronqué. Les Oxunes (Oxuna. Kirb.) Ont le corps étroit et alongé, le corselet plus long que large , ovoide , tron- ué aux deux bouts, et les articles intermédiaires des antennes longs et cylin- dracés (1). Les Acantnuomines (Acantnomena. Lat. — Pimelia, Fab.) Ont le corselet presque orbiculaire , transversal; l'abdomen presque globu- leux; le troisiéme article des antennes beaucoup plus long que les suivants, cylindrique ; ceux-ci presque de cette forme, et les trois derniers au plus grenus (2). ; ; Les Misotamres , ( Misoramrus. Latr. — Pimelia, Herbst.) Dont le corselet est presque globuleux et abdomen presque ovoide ; et dont les antennes ont le troisiéme et le quatriéme articles égaux, cylindriques, le huitiéme et les deux suivants un peu plus gros , presque en forme de toupie, et le onziéme ou dernier plus grand et oyoide (5). Les Brars propres. (Brars. Fab.) Leur corselet est presque carré, plan ou peu convexe. L’abdomen est oya- laire, tronqué transversalement 4 sa base, plus ou moins alongé. Les élytres de la plupart sont rétrécies et prolongées en pointe, dans les males surtout. Le troisiéme article des antennes est beaucoup plus long que les suivants, cylindrique; ceux-ci ou les trois ayant - derniers au moins sont grenus; le der- nier est ovoide et court. Avec les espéces dont le corps et ’abdomen sont proportionnellement moins alongés et plus larges, dont Jes élytres se terminent dans les femelles en une pointe trés courte , ou le corselet est presque plane, presque isométrique, se range : Le B. porte-malheur. (B. mortisaga, Oliv., Col. UL, 60,1,2,6; Tene- brio mortisaga, Lin.) Il est long @envyiron dix lignes, dun noir peu lui- sant, uni, simplement pointillé en dessus, avec le corselet presque carré (1) Oxuwra setosa, Kirb. Linn, Trans. xx, 5. (2) Pimelia dentipes, Fab. et quelques autres espéces. Les cnisses antérieures sont ren- flées et dentées ; le corps est trés inégal et cendré ; les éperons des jambes sont trés petits. (5) Latr. Gen, Crust. et Insect, Il, p. 160, et 1, x , 8; Pimelia gibbula, Herbst. Col. VIII ,.cxx , 7. COLEOPTERES. 11 et offrant de chaque cété, au bord postérieur, les vestiges d’un petit rebord aplati. Le bout des étuis forme une pointe courte et obtuse. — Dans les Jieux sombres et malpropres, prés des latrines, souvent méme dans les maisons.- Le B. lisse (laevigata, Fab.) pourrait former un sous-genre propre. Son eorps est beaucoup plus court que celui des autres espéces , trés convexe ou gibbeux. A partir du quatriéme article, les antennes sont grenues. Les jambes antérieures se terminent en une forte pointe ou épine , formée par un éperon. } Fabricius rapporte que les femmes turques habitant ’Egypte , ou cet In- secte est tres commun, mangent le Blaps sillonné, cuit avec dubeurre, dans Vintention de s’engraisser. II dit aussi qu’on s’en sert contre les maux d’o- reilles et la piqure du Scorpion (1). La, toutes les jambes sont anguleuses , avec des arétes longitudinales; les deux antérieures sont plus larges, fortement dentées extérieurement. Le cor- selet est dilaté antérieurement et’en forme de ceeur , largement tronqué. Les Gonorss. (Gonorus. Lat. ) Le troisiéme article des antennes. est alongé, cylindrique, ainsi que les deux ou trois suivants; ceux qui viennent apres sont grenus; le dernier est ovoide et un peu plus long que le précédent. Le bord antérieur de la téte est concave, etle menton en carré transversal. Les cuisses ont leur cété inférieur tranchant avec un sillon; les deux antérieures ont une dent; les quatre jambes postérieures sont étroites , arquées , avec quelques dentelures ; les tarses sont glabres (2). Les autres Insectes de cette tribu et a pieds semblables dans les deux sexes, différent des précédents par leur menton , qui occupe transversalement la ma- jeure partie du dessous de la téte , et ala forme d’un cceur tronqué inférieure- ment ou 4 sa base. Le corselet est toujours transversal, échancré ou concave en devant, et arqué latéralement, soit trapézoide et plus large postérieure- ment, soit trés dilaté latéralement et rétréci vers les angles postérieurs. Le labre est échancré. La plupart sont de couleur cendrée et vivent a terre , dans les lieux sablonneux. . Tantot le corselet est élargi en devant ou prés du milieu de ses cétés et ré- tréci postérieurement. La base des machoires est découverte. Les Héréroscéxes ( Hererosceuis. Latr. ) Présentent au coté extérieur des quatre premiéres jambes deux fortes dents , Pune au milieu, l'autre terminale; l’extrémité postérieure du présternum est prolongée en maniére de lame aplatie et recue dans une échancrure du méso- sternum. Le corps est ovale, arrondi aux deux bouts, avec les bords latéraux du corselet trés arqués , et simplement rétrécis prés des angles postérieurs. Les antennes sont légérement et graduellement plus grosses vers le bout (5). Les Macuurs ( Macuta. Herbst. ) Ont les. antennes terminées par une petite massue en bouton, et formée par a8 SEE kT le ‘ (1) Les Blaps gages , sulcata, de Fab. Voyes le Catal. de la collection des Coléopt. de ejean. } (2) Blaps tibialis de Fab. (5) Pimelia dentipes , Fab. ; — ejusd. Platynotus reticulatus, Pimelia obscura. Oliv. ; Insectes du cap de Bonne-Espérance. 12 INSECTES les trois derniers articles ; elles peuvent se loger dans Wes cavités pratiquées sous les cétés du corselet , qui sont trés épais et arrondis (1). Les Scorines. ( Scotinus. Kirb. ) A antennes terminées aussi en une petite massue, mais dont les deux der- niers articles sont presque confondus, et point susceptibles d’ailleurs de se lo- ger dans des cavités particuliéres. Le corselet est dilaté en devant (2). Tantot le corselet est presque trapézoide , arqué graduellement , dans toute la longueur de ses bords latéraux, sans rétrécissement brusque postérieur. Le menton recouvre la base des machoires. Les deux derniers articles des antennes sont réunis en une petite massue. Les Asines. (Asma. Latr.) (3) Viennent maintenant des Blapsides a corps ovale et peu alongé , dont le re- pli latéral des élytres est étroit et s’étend peu en dessous; dont le corselet est toujours transversal , presque carré.ou trapézoide, avec les bords latéraux ar- qués ; et plus remarquables encore par les différences sexuelles de leurs pattes; les deux ou quatre tarses antérieurs sont plus dilatés dans les males (4). Ces Insectes fréquentent les lieux sablonneux. Les deux jambes antérieures sont ordinairement plus larges , dilatées triangulairementau bout et propres a fouir. Ici le bord antérieur de la téte est toujours échancré. Les deux tarses anté- rieurs des males sont seuls manifestement plus larges ou plus dilatés que les suivants. Les Pépines. (Pevinvus. Latr.) Megerle et Dejean les ont subdiyisés en plusieurs autres sous-genres , mais sans en donner les caractéres. Ceux ot les males ont les quatre premiers articles des deux tarses antérieurs de la méme largeur, avec le radical triangulaire, les trois suivants transyersaux et presque égaux, toutes les jambes étroites et alongées , le corselet rétréci postérieurement et terminé par des angles aigus, forment le genre Oprataine ( Opatrinus) de Dejean; ces Insectes sont tous d’Amérique (5). Ceux ott les mémes tarses et dans les mémes individus ont le premier article et surtout le quatriéme sensiblement plus étroits ou plus petits que les deux in- termédiaires, dont le corselet se rétrécit prés des angles postérieurs, composent quatre autres sous-genres , mais dont les caractéres sont si faibles et si nuan- cés , que ces coupes peuyent étre réunies en une seule, celle de Denvare, (Den- darus , Meg., Dej-) Quelques espéces ont, ainsi que les Opatrines , les jambes étroites, alongées, peu dilatées 4 leur extrémité , et presque identiques dans les deux sexes ; le corselet rétréci brusquement de chaque cété, prés des angles postérieurs, qui forment une petite dent aigué : ce sontles Dendares propremeut dits (6). (1) Platynotus serratus , Fab. (2) Scotinus crenicollis , Kirb. Linn. Trans. XIL, xx1, 14, sous-genre propre a l’Amé- rique méridionale. (5) Latr. Gener. Crust. et Insect. Il, p. 155. Moyes le Catal. de la coll. des Coléopt. de Dejean , p. 65. Le Platynotus undatus de Fab. est une espéce trés peu différentede 4. grisea. Cet auteur s’est , je crois, mépris sur son habitation. — Platynotus levigatus , ejnsd. ‘ (4) Le dessous de ces parties est ordinairement soyeux ou garni de brosse. (5) Blaps clathrata, Fab.; — ejusd. B, punctata, peut-étre aussi son Platynotus dilatatus. (6) Voyes Dej. Catal. de sa coll. des Coléopt. p. 65. Moyes les Platynotus excavatus et crenalus de Fab. COLEOPTERES. 15 Dans les suivantes , les quatre jambes antérieures, ou du moins les deux pre- miéres , sont dilatées triangulairement 4 leur extrémité. Le dessous des inter- médiaires et des deux derniéres, celui méme des deux cuisses postérieures, est soyeux dans plusieurs males. Tantdt les cétés du corselet sont rétrécis brusquement prés des angles pos- térieurs , ou sont presque arrondis , a dent saillante a cette extrémité. Le corps est ovale. Tels sont Les Hiétiorumes ( Heliophilus) de Dejean. Tantotle corselet se termine insensiblement de chaque cété par un angle pointu. Le corps est proportionnellement plus court et plus large. Des espéces a corselet grand , guére plus large que long, fortement rebordé Jatéralement, et dont le corps est peu bombé en dessus, composent le genre Evurnynote (£urynotus) de Kirby (1). D’autres, dont le corps est sensiblement plus conyexe ou plus bombé en des- sus, avec le corselet transversal trés faiblement rebordé, sont des Isockres (Isocerus), Meg., Dej. (2). Dans les males des derniéres Pédines, les trois premiers articles des deux tarses antérieurs , toujours trés dilatés, diminuent progressivement de largeur, et le quatriéme est trés petit. Les cuisses postérieures des mémes individus , sont concaves et soyeuses en dessous (5); le corps est ovale, avec le corselet faiblement rebordé, s’élargissant de devant en arriére, ou faiblement rétréci en arriére, toujours terminé postérieurement et insensiblement par un angle pointu et prolongé. Telles sont les Pépines proprement dites ( Pedinus) de De- jean (4). La, le bord antérieur de la téte est entier ou sans échancrure dans plusieurs. . Les quatre tarses antérieurs des males sont également ou presque également dilatés. La forme du corps, et celle du corselet en particulier, est encore sem- blable a celle des derniéres Pédines. Ceux ou Je bord antérieur de Ja téte offre encore une échancrure forment, le sous-genre des Brarstines. (Brarstinus. Dej.) (5) Ceux ou il est entier ou sans échancrure, celui des Pratyscézes. (Puatyscetis. Latr.) (6) Nous voila arrivés aux Mélasomes munis Wailes. Leur corps est ordinairement ovale ou oblong , déprimé ou peu'élevé, avec — le corselet carré ou trapézoide , de la largeur de Yabdomen a son extrémité postéricure. Les palpes sont plus gros leur extré- mité ; le dernier article des maxillaires est en forme de triangle renversé ou de hache ; le menton est peu étendu en largeur, (7) et laisse 4 découvert la base des machoires. (1) Eurynotus muricatus, Kirb. Linn. Trans. XH, xxn,1. Voyes Platynotus striatus, Scheenh. Synon. Insect. 1,1, tab. 11, 6. ( 2) Dej. Catal. de sacoll. des Coléopt. p. 65. (5) Le dessous des mémescuisses est pareillement soyeux dans les males des Héliophiles. (4) Dej. Cat. , p. 65. (5) De}. ibid. p. 66. — Blaps tibidens. Schenh. Synon. Insect. 1,1, tab. 1, 8. (6) Ibid. ; Fisch. Entom. dela Russ. IL, xx, 1-5. ‘i (7) A raison de leurs machoires armées au coté interne d’une dent cornée , les Epitrages devraient systématiquement appartenir a cette tribu, et s’éloigneraient de tous les sous- genres dont elle se compose, par leurmenton beaucoup plus grand et recouvrant la base des machoires ; mais , dans l’ordre naturel, ces Insecles me paraissent se placer prés des Hélops. 14 INSECTES Ces Mélasomes composeront la troisiémé et derniére tribu , celle des Ténésni onites (Tenebrdonites), formée dun seul genre, celui des 2 Téyéprions , (Tenesrio. ) Tel que Fabricius l’avait d’abord formé, et auquel nous rattacherons celui qu'il nomme Opatrum et le genre Orthocére; ils serviront de types a autant de divisions particuliéres. 1° Ceux dont le corps est ovale , avec le corselet presque trapézoide , arqué Jatéralement ou en demi-ovale tronqué antérieurement, plus large au moins au bord postérieur que abdomen, peu ou point rebordé, les palpes maxillaires terminés par un article en hache, ou d’une forme trés analogue, et les antennes grossissant insensiblement. Les Cryprioves (Crypticus. Latr. — Blaps, Fab.) Ont le corps convexe et lisse en dessus, avec la téte découyerte ou peu en- foncée dans I’échancrure du corselet, sans échancrure 4 son bord antérieur ; les yeux extérieurs , ou tout-a-fait en dehors de la concavité antérieure du cor- selet , et cette derniére partie du corps insensiblement inclinée sur les cétés et peu échancrée en devant. Les antennes sont presque de sa longueur , avec la plupart des articles presque en forme de cceur renyersé ou de toupie, les ayant- derniers étant seuls plus arrondis ou presque grenus , mais point transyersaux. Les jambes sont toujours étroites et alongées, avec les éperons du bout assez saillants (1). Les Orarnes. (Oratrum. Fab. , Dej. — Phylan Meg.) Leur corps est généralement moins élevé et méme souvent déprimé; la téte est recue postérieurement avec les yeux dans une profonde échancrure du cor- selet , et son bord antérieur en offre une petite, ot le labre est engagé. Le cor- selet est déprimé le long de ses cétés; les antennes sont plus courtes que lui , en majeure partie grenues , avec les derniers articles lenticulaires et transyer- saux. Les élytres sont raboteuses ou striées. Les éperons des jambes sont trés pelits , et les deux antérieures sont plus larges et triangulaires dans plusieurs. L?O. des sables (Silpha sabulosa, Lin. ; Oliv., Col. IL, 56, 1, 4). Son corps est long de quatre lignes, noir, mais paraissant ordinairement , en dessus , Wun gris cendré ; ovale , avec le corselet arqué latéralement et un peu plus large dans son milieu que l'abdomen. Les élytres ont chacune trois lignes longitudinales , élevées , accompagnées chacune , de chaque cédté, dune ran- gée de petits tubercules , disposés alternativement et se réunissant souvent avec elles; entre le bord extérieur et la premiére ligne , et entre la derniére ella suture , est aussi une série de tubercules semblables. Les jambes anté- rieures sont plus larges, triangulaires. Trés commun dans toute Europe , dans les lieux sablonneux , et se montrant dés les premiers beaux jours du printemps (2). (1) Pedinus glaber , Latr. Gener. Crust. et Insect. IL, p. 164; Helops glaber, Oliv. Col. Wl, 58,11,12; Blaps glabra , Fab. et quelques autres espéces inédites d’Espagne et du cap de Bonne-Espérance, . (2) Les Opatres, n°* 7, 8,10, d’Olivier , ibid. Voyes le méme article de l'Encyclop. méthod. et la coll. des Coléopt. de Dejean. Le G. phylan de Megerle et de Dejean ne m’a offert aucun caractére qui le distingue nettement de celui d’Opatre. COLEOPTERES. 15 2° Ceux dont le corps est étroit et alongé , presque de la méme largeur ou plus large postérieurement, avec le corselet presque carré , presque aussi long au moins que large, et dont les antennes forment une grosse massue, ou sont dilatées brusquement a leur extrémité. Les uns ont les antennes grosses, cylindriques ou en fuseau, perfoliées , velues , ne paraissant composées que de dix articles, le onziéme ou dernier” étant trés court et peu distinct ; le second est aussi grand que le suivant. Les Corticus. (Corticus. Dej. — Sarrotrium, Germ.) Dont les antennes sont cylindriques et terminées par un article plus grand , formant une petite massue (1). Les Orruoczres. (Ontuocenvs. Lat. — Sarrotrium, Illig.) Ou ces organes , plus larges dans leur milieu , forment une massue en fuseau, trés velue, avec la plupart des articles transversaux et le dernier beaucoup plus étroit que les précédents (2). Les antennes des autres sont de grosseur ordinaire , simplement grenues, point sensiblement perfoliées ni velues, et offrent distinctement onze articles. Les Cutroscéres (Cumoscetts. Lam.) Ont deux fortes dents au cété extérieur des deux premiéres jambes, et les antennes terminées en une petite massue presque globuleuse, transverse, for- mée par les deux derniers articles (5). Les Toxioves. (Toxicum. Lat. ) ° A jambes simples ; 4 massue des antennes comprimée et formée par les trois derniers articles; a téte triangulaire, et dont le corselet est presque carré et presque isomélrique (4). Les Bonos. (Boros. Herbst. — Hypophlcus, Fab.) Ayant aussi les jambes simples, et la massue des antennes comprimée et for- mée par les trois derniers articles ; mais dont le corps est presque linéaire, avec la téte ovale , rétrécie postérieurement, le corselet ovalaire , tronqué a chaque extrémité , et le dernier article des palpes maxillaires en ovoide tronqué et peu renflé (5). 5° Ceux dont le corps est pareillement étroit et alongé, avec le corselet presque carré , mais dont les antennes sont de grosseur ordinaire et ne se ter- minant point brusquement en massue. Les deux pieds antérieurs ont les cuisses grosses, et les jambes étroites , courbes ou arquées. 5 Ici Je pénultiéme article est parfaitement semblable, pour la forme et la gran- deur, au précédent ; et celui-ci, de méme que tous les autres, n’est ni dilaté ni canaliculé en dessus. (1) Sarrotriwm celtis , Germ. Insect. Spec. nov. p. 146. (2) Hispa mutica , Lin. ; Panz. Faun. Insect. Germ. 1, 8. (5) Chiroscelis bifenestra, Lam. Annal. du Mus. d’hist. natur. n° 16, XXII, 2;— Tene- brio digitatus , Fab. (4) Loxicum richesianum , Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 168, et I, 1x, 9. Jai vu , dans lacollection de Labillardiére , une autre espéce , et qui parait trés voisine, pour le facies , des Opatres. (5) Boros corticalis, Gyll. Insect, Suec, 1, 1, p. 584; Hypophleus boros, Fab, — B. thoracicus , Gyll. ibid, p. 586, 16 INSECTES Les Catcan (Carcar. Dej. — Zrogosita§ Fab.) Ont le corselet en carré long, le corps linéaire , de la méme largeur par- tout . avec le bord antérieur de la téte échancré et les trois avant-derniers arti- eles des antennes presque globuleux, point sensiblement transversaux (1). Les Uris (Uris. Fab.) Ont le corselet en carré long; le corps étroit, mais point linéaire; le bord antérieur de la téte droite, sans échancrure , et les ayant-derniers articles des antennes lenticulaires et transversaux (2). Les Tinésnions propres (Tenesnio. Lin. , Fab.) Ne différent des Upis que par leur corselet plus large que long. On les trouve fréquemment, surtout le soir, dans les lieux peu fréquentés de nos maisons , dans les boulangeries , les moulins a farine, sur les vieux murs, ete. , Le 7. de la farine (Tenebrio molitor, Lin. ; Oliv., Col. TM, 57, 1, 12), long de sept lignes , d'un brun presque noir en dessus , couleur de marron et lui- sant en dessous; corselet de la largeur des étuis , carré , avec deux impres- sions postérieures; étuis pointillés et striés. Sa larve est longue, cylindrique . d’un jaune d’ocre, écailleuse et trés lisse. Elle vit dans le son et la farine. On la donne aux Rossignols. Elle se trans- forme en nymphe dans la matiére qui ]ui a servi de nourriture. Le TJ. géant (grandis) , qui se trouve au Brésil , sous les écorces des vieux arbres, lance par l’anus , et ala distance de plus d'un pied , une liqueur cau- stique. D’autres espéces du méme pays , mais plus petites , se recouvrent en- tiérement de cette matiére. Je dois ces observations a de la Cordaire (5). La, le pénultiéme article des tarses est trés petit, en forme de petit neud , et recu dans une gouttiére longitudinale du précédent . qui est plus dilaté que les précédents et presqu’en forme de cceur. Le bord antérieur de la téte offre une échancrure , occupée par une portion du labre. Les Héténotanses. (Hetenotrarsvs. Lat.) Sous-genre formé sur un Insecte du Sénégal , ayant les caractéres des Téné- brions , mais singulier par ses tarses. Au premier coup d’cil , les quatre anté- rieures ne paraissent avoir que quatre articles , et les deux autres trois. La seconde famille des Cotéortizes Héténonines , Les TAXICORNES (TAXICORNES.) Nont point dongle corné au célé interne des machoires, et sont tous ailés ; leur corps est le plus souvent carré , avec le cor- (1) Trogosita calcar , Fab. : (2) Upis ceramboides Fab.; — U. saperdoides, Bosc. (5) Voyes, pour les autres espéces, le Catalogue de la collection de Dejean et de Fabri- cius. Mais ce genre, tel qu’il est actuellement composé, aurait besoin d’épuration, plu- sieurs espéces se rapportant aux Phalérics ou 4 d'autres sous-genres. Quelques-unes méme peuvent en former de nouveaus. . ava ew _ [ate ae terminent en massue. Les pieds amare dc yo et tous les articles des tarses sont entuers ef terminés par des ero- chets samples; les Jambes antérieures sont souvent lrges ef Plossears males cnt bb téte mune de cormes. La = Set cael sous Léon Dufour 2 observé dams quelques sous- de cette famille _ tels que les Hypophiees. kes Dizpéres eet ~ es mae atl en apne organes de ke generation. 5 ieee SSeS ~ ae Les uns ont b téte découverte. et jamais enterement engages dans une eniaille profonde et antérreure du corselet_ Cette der- Peet bresqecmest em ame maseee ovale om oveade _ et dent by phagart des aruckes besucoep plas creads gee kes préevedienas. Les ums. Ngee. aed meer emt le corps ovale . ce even. meme bemupherugee . ave le corselet presque carré on tr2- souvent tramsversil . mois maaas Jamas home et ctrest. (Q) De et é& mime d& by seats. La Ses des Taretrwes ax Pioiemes < wax Blogs est peresqme mmsemaibile. ef dts los bes coractéves de ces Giles sunt. des quelques cas . andar. rt. HE. 3 18 INSECTES Les Puavénies (Puaverta. Lat. — Uloma, Phqleria, Dej.) Ont le dernier article des palpes maxillaires plus grand , en forme de triangle renvyersé ou de hache, et les jambes antérieures plus larges, dilatées en ma- niére de triangle renyersé , et souvent dentées , ou munies de petites épines sur Pun de ses edtés (1). Les Diarknes propres. (Diarenis. Geoff. , Fab.) Dont les palpes maxillaires se terminent par un article 4 peine plus épais que le précédent , presque cylindrique et dont les jambes antérieures , point ou guére plus larges que les suivantes , sont étroites , presque linéaires , et faible- ment dilatées a leur extrémiteé. Parmi les espéces dont le corps est oyoide , bombé, avec le corselet lobé postérieurement et les antennes grosses , presque entiérement perfoliées , se range la D. du bolet (Chrysometa boleti , Lin. , Oliv., Col. 11, 55, 1), dont le corps est long d’environ trois lignes, d’un noir luisant, avee trois bandes dun jaune fauve , transverses et dentées , sur les élytres. On la trouve dans les champignons des arbres. Une autre espéce plus alongée, que Fabricius a placée parmi les Ips (Hamor- rhoidalis ), forme le genre Neomida de Ziégler. La téte du male est armée de deux cornes (2). Quelques autres , mais dont les cing derniers articles sont seuls perfoliés , et forment une petite massue , composent aussi un genre propre , celui de Pentaphyllus (5). D’autresInsectes de cette tribu , dont les antennes vont en grossissant et sont presque entiérement perfoliées , se distinguent des Diapéres et des Phaléries par la forme linéaire de leur corps, et leur corselet en carré long ou presque cylindrique. Tels sont : Les Hyrorurées. (Hyrorutavs. Fab. — Ips, Oliv.) On les trotive sous les écorces des arbres (4). (1) Les unes, par leur forme alongée , se rapprochent des Ténébrions. Les articles in- termédiaires des antennes sont presque obconiques, et les quatre derniers forment une massue perfoliée. La téte des males est cornue. Dalman a figuré une espéce de cette divi- sion (Phaleria furcifera, Analect . entom. 1v). Fischer (Entom. de la Russ. IL, xxu, 5) en a représenté une autre. Les Trogosites taurus, quadricornis, vacca de Fabricius, sont de cette division. D’autres ont le corps ovale, déprimé, ies antennes trés perfoliées; tels sont les Téné- brions culinaris, retusus, chysomelinus, impressus , nitidulus, de cet auteur. Les espéces de ces deux divisions forment le G. uloma de Mégerle et Dejean. Celles dont le corps et plus arrondi , en forme d’ellipsoide court ou méme hémisphérique , dont les six ou sept derniers articles des antennes sont presque globuleux , sont, pour Dejean , des Phaléries. Le Ténébrion cadaverinus de Fab. est dece nombre. Une espéce ( Bicolor ) du cap de Bonne-Espérance , et de cette division , se distingue des précédentes par les palpes maxillaires terminés par un article proportionnellement plus grand, en forme de hache , et par ses antennes , dont les quatre derniers articles sont seuls globuleux. Une autre ( Peltoides) , propre au Sénégal, se rapproche des Peltis de Fabricius et des Cossyphes par sa forme aplatie. Ses antennes ne sont presque pas perfoliées, la plupart de leurs articles , et méme le dernier , étant en forme de cone renversé. (2) Les Trogosites cornuta, maxillosa, de Fabricius , pourraient , a raison des différen- ces que présentent , dans les deux sexes, les mandibules , former un sous-genre propre. Le 7’. ferruginea du méme, parait aussi en constituer un autre, a raison de ses nnes ter- minées brusquement en massue perfoliée de trois articles,et dont les précé sont tres pelits et grenus. (5) Moyes le Catalogue de Dejean et Dahl, et , quant aux autres espéces, Fabricius, Olivier et Gyllenhal. (4) Hypophleus castaneus , Fab. ; Panz. Faun, Insect. Germ. XII, 15;—/. linearis , COLEOPTERES. 19 La, les antennes, dont insertion est 4 nu, ou trés peu recouverte , se Ler- minent brusquement par une grande massue ovale ou ovyoide , perfoliée , de quatre articles au moins, et dont le second , dans ceux oti elle est formée de cing , est trés petit. Le corps est ovoide ou presque hémisphérique , convexe. * Les Tracuysceres (Tracuysceuis. Latr., Dej.) Ont des antennes guére plus longues que la téte , terminées en une massue ovoide,, de six articles ; toutes les jambes larges et triangulaires, propres 4 fouir, et le corps court , presque hémisphérique le plus souvent; ils s’enterrent dans le sable des bords de la mer (1). Les Litoves, (Letoves, Latr. — Anisotoma, Illig. , Fab.) Dont le corps est pareillement court et bombé ; mais dont les antennes , de la ,longueur de la téte et du corselet , se terminent par une massue ovale, de cing articles , dont le second plus petit. Les jambes sont étroites , alongées ou peu dilatées ; les quatre antérieures au moins sont épineuses (2). Les Tétnatomes (Trraatoma. Herbst., Fab.) Ont le corps un peu plus alongé que les précédents, ovoide , moins élevé en dessus , toutes les jambes étroites et sans épines , et les antennes de la longueur de la téte et du corselet, terminées en une massue ovalaire, de quatre arti- cles (3). Tantot les antennes , toujours terminées en une massue perfoliée , de cing ou trois articles , et dont les précédents sont presque en forme de cone renvyersé ou un peu dilatés au cété interne , en maniére de dent, sont arquées ou un peu courbes. Le corps est ovoide, trés inégal en dessus , ou profondément ponctué et strié sur Jes élytres. Le corselet est déprimé latéralement , et les bords de ce limbe marginal sont dentelés; il est séparé postérieurement de chaque cote , par un écart ou vide remarquable. Les palpes sont filiformes , ou légerement plus gros a leur extrémité , ainsi que dans les Phaléries et les Diapéres. La téte des males est souvent cornue. On les trouve aussi dans les champignons des arbres ; ils forment le genre D’Exévone (Exevona) de Latreille , ou celui de Boletophagus de Fabricius et de la plupart des autres naturalistes. i} Ziégler, et aprés lui le comte Dejean , n’y comprennent que les espéces dont les antennes ont une massue formée par les cing derniers articles , et dont les précédents sont un peu en dent de scie (4). ; Celles out les trois derniers seuls forment la massue , et dont les précédents sont presque en forme de céne renversé , sans saillie interne , composent le genre Coxire (Coxelus.) (5) Fah. ; Panz. ibid. V1, 16 ;—H. fasciatus, Panz. ibid. V1, 17;—H. bicolor, Fab.; Panz. tbid. X1i, 14; — H.pinz, ibid. LX VIL, 19. Dufour n’a trouvé dans les Hypophlées et les Elédones qu atre vaisseaux biliaires; il y en a six dans les Diapéres. (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. IV , p. 579. (2) Latr, cbid. II, p. 180; — les Anisotomes humerale , axillare , castaneum , orbicu- lare, piceum, ferrugineum, de Gyllenhall ( Insect. Suec. I, u, p. 557 et suiy. ). (3) Latr. Gener. Crust. et Insect. IL, p.180,et L,1x, 10. Yoyes Fab. et Gyllenhall. (4) Voyes le Catal. de la coll. de Dejean, pag. 68; mais rapportez au G. coxelus mon Eledona spinosula. . (5) Ibid. pag. 67. Les Cis paraissent, dans un ordre naturel , se rapprocher de ces nsectes, ’ 90 INSECTES Notre seconde tribu des Taxicornes , les COssypuines (Cossy- phenes), est formée d'Insectes analogues, parla forme générale du corps , aux Pelt7s de Fabricius , a plusieurs Nititules et Cassides ; il est ovoide ou subhémisphérique, débordé dans son pourtour, par les cétés, dilatés et aplatisen maniére de limbe ou de marge, du corselet et des élytres; la téte est tantot enuérement cachée sous ce corselet, tant6t recue ou comme emboitée dans une échancrure antérieure de cette partie du corps ; le dernier ar- ticle des maxillaires est plus grand que les précédents et en forme de hache. Cette tribu se composera du'genre Des Cossyrnes. (Cossyrnus. Oliv. , Fab.) Les uns ont le corps aplati , en forme de bouclier, de consistance solide, et les antennes terminées en une massue de quatre a cing articles ; ils sont propres a l’ancien continent , ou bien a la Nouvelle-Hollande. Tels sont : Les Cossyeues propres. (Cossypaus, Oliv., Fab.) Dont le corselet, presque demi-circulaire , ne présente antérieurement au- cune échancrure , et cache entiérement la téte ; dont les antennes sont courtes et se terminent brusquement en une massue ovale, de quatre articles, la plupart transversaux; le second de tous et les suivants sont presque identiques. Ces Insectes habitent les Indes orientales’, la partie méridionale de ’Europe etle nord de l'Afrique (1). Les Heévées (Herxvus. Latr., Kirb.) Ont la téte engagée dans une profonde échancrure , ou dans une ouverture médiane du corselet , et découverte , du moins en partie , supérieurement. Les antennes, de la longueur au moins de ces deux parties du corps réunies , se terminent presque graduellement en une massue étroite , alongée , formée par les cing derniers articles , dont le dernier ovoide , et les précédents en forme de toupie; le second de tous est plus court que le troisiéme. Ces Insectes sont propres 4 l’Austrasie (2). Les autres, dont la tételest toujours découverte et simplement regue dans une entaille profonde du corselet , ont le corps presque hémisphérique, bombe, mol ou de consistance peu solide, le corselet trés court , et les antennes pres- que de la méme grosseur partout et grenues ; ils sont propres 4 ’Amérique me- ridionale, et ressemblent, au premier coup d’ceil, aux Coccinelles et a diyer- ses espéces d’Erotyles. Tels sont : @ Les Nutons. (Niro, Latr.) (5). _ (1) Latr. Gen. Crust. et Insect. IT, p. 4. 7 i (2) Cuv. Régne animal, II, pag. 501, IV, xm,6; — Heleus Brownit , Kirb. Linn. Trans. XII, xxii, 8. (5) Latr. Gener. Crust. et Insect. If, p. 198, et I, x, 2; Hgtthus marginatus , Fab. Voyes Germ, Insect. Spec. nov. p. 162. % COLEOPTERES. 2) La troisiéme famille des Cotéorrixes Héténoninzes , celle Des Srénétytres (STéNnétyrra.) Ne différe de la précédente que par les antennes qui ne sont ni grenues ni perfoliées , et dont P’'extrémité , dans le plus grand nombre, n'est point épaissie. Le corps est le plus souvent oblong, arqué en dessus , avec les pieds alongés , ainsi que dans beau- coup d’autres Insectes. Les males , aux antennes et a la gran- deur prés, ressemblent a leurs femelles. Ces Hétéroméres sont généralement beaucoup plus agiles que les précédents ; plu- sieurs se tiennent cachés sous les vieilles écorces des arbres ; on rencontre la plupart des autres sur les feuilles ou sur les fleurs. Linneus en a rapporté le plus grand nombre a son genre Tene- brio; ila dispersé les autres dans ceux de Necydalis , Chryso- mela, Cerambyx et Cantharis. Dans la premiére édition de cet ouvrage , nous avons réuni ces Hétéroméres en un seul genre , _ celui d’Hétors (Helops); mais l’anatomie, tant intérieure qu’ex- térieure, nous indique qu’on peut partager cette famille en cing tribus, se rattachant a autant de genres , savoir ; les Hélops de Fabricius, ses Cistéles, ses Dircées, les OEdéméres et les Myc- téres d’Olivier. Nous savons de Dufour, qu’a légard des vaisseaux biliaires , dont l’insertion est ccecale , ou celle des pos- térieurs , cette insertion ne s‘effectue pas dans les deux genres , comme dans les premiers et les autres Hétéroméres précédents, par un trone commun, mais par trois conduits, dont ’un sim- ple, le second bifide et le troisiéme a trois branches. Les OEdé- meéres lui ont offert des vaisseaux salivaires. Leur téte est plus ou moins rétrécie et prolongée antérieurement en forme de museau , et le pénultiéme article des tarses est Loujours bilobé, caractéres qui semblent rapprocher ces Insectes des Coléopteres Rhynchophores. Sous le rapport du canal digestif et de plu- sieurs considérations, les Hélops et les Cistéles avoisment les Ténébrions ; mais les Cistéles ont le ventricule chylifique lisse , les mandibules entieres, et vivent généralement sur les fleurs ou les feuilles, ce qui les distingue des Hélops. La plupart des Dir- cées ont la faculté de sauter, et le pénultiéme article de leurs tarses, ou de quelques-uns au moins, est bifide ; quelques-unes vivent dans les champignons, les autres dans le vieux bois. Ces Insectes se lient d’une part avec les Hélops et de l’autre avec Les G. Eustrophe et Orchésie , que nous avions placés dans cette famille , font mainte- nant partie de la suivante. > 29 INSECTES les OEdéméres , et encore mieux avec les Nethus , sous-genre » de la méme tribu: tels sont les principes d’aprés lesquels nous nous sommes dirigés dans le partage de cette famille. Les uns ont lesantennes rapprochées des yeux et la téte point prolongée en maniére de trompe et terminée au plus par un mu- seau fort court. Ils composeront nos quatre premieres tribus. Ceux de la premiére, ou les Hétoriens ( Helopzz) , ont les antennes recouvertes 4 leur insertion par les bords de la téte , presque filiformes ou un peu plus grosses vers leur extrémiteé , eénéralement composées d’articles presque cylindriques , amin- cis vers leur base, dont les avant-derniers souvent un peu plus courts, en forme de céne renversé, et dont le terminal ordi- nairement presque ovoide; le troisiéme est toujours alongé. L’extrémité des mandibules est bifide; le dernier article des palpes maxillaires est plus grand, en forme de triangle we ou de hache ; les yeux sont oblongs, en forme de rein ou échan- erés. Aucun des pieds n’est propre pour le saut; le pénultiéme article des tarses, ou du moins des derniers , est presque tou- jours entier ou point profondément bilobé; les crochets du bout sont simples, ou sans fissures ni dentelures; le corps est le plus souvent arqué en dessus et toujours de consistance solide. Les larves qui nous sont connues, sont filiformes , lisses, lui- santes, etd pattes trés courtes, ainsi que celles des Ténébrions ; on les trouve dans le vieux bois: c’est aussi sous les vieilles écorces des arbres que se tient l'Insecte parfait. ; Cette tribu répond en majeure partie au genre des ; Hétors. (Hetorps) de Fabricius. Les uns ont le corps presque elliptique , tres arqueé , ou trés convexe, en dessus, avec les antennes de la longueur au plus du corselet , comprimées et dilatées en maniére de dents de scie, vers leur extrémité , le corselet transversal, plan en dessus, soit trapézoide et s’élargissant postérieure- ment, soit presque carré , et les élytres souvent terminées en pointe ou par une dent. L’extrémité postérieure de l’avant-sternum fait une petite saillie pointue , qui est recue dans une échancrure, en forme de fourche, du mésosternum. ray iva , le menton est large et cache l’origine des machoires. Le milieu de lextrémité postérieure du corselet s’avance du cdté de l’écusson, en maniére d’angle, Tels sont : Les Evitraces. (Evirricus. Latr. ) (1). Dans les autres , le menton ne recouyre point la base des machoires , et le bord postérieur du corselet est droit ou Se dilate peu en arriére. (1) Latr, Gener# Crust. et Insect, IL, p. 185,et1, x, 1. Les machoires sont onguicu- COLEOPTERES. 95 Les Cnopatons (Cnopaton. Latr.) Ou, 4 partir du cinquiéme article , les antennes sont fortement comprimées et bien dentées en scie, et dont la téte est notablement plus étroite que le cor- selet (1). * . Les Campsies. (Campsta. Lepell. et Serv. — Camaria des mémes.) Ou les antennes sont légérement , et 4 commencer au sixiéme article, dentées en scie; et dont Ja téte est aussi large que le bord postérieur du corselet. Le corps est d’ailleurs proportionnellement plus long , moins bombé, avec le cor- selet plus large postérieurement (2). Dans tous les autres Hélopiens , le mésosternum ne présente point d’échan- erure nolable, et ’extrémité postérieure de Pavant-sternum ne se prolonge point en pointe. gt Ici le corps est tantot ovoide ou ovalaire, tantét plus oblong, mais rétréci aux deux bouts; il n’est jamais cylindrique ou linéaire, ni trés aplati. On a formé quelques sous-genres avec quelques Hélopiens,, se rapprochant des pre- miers par leur corps tres renflé et comme gibbeux postérieurement. Ceux dont le corps est presque ovoide ou court, avec le corselet transversal , plan ou simplement courbé , composent les sous-genres suivants. Les Spuénisoves. ( Srueniscus. Kirb.) Que l’on prendrait au premier aspect pour des Erotyles , et qui ont, comme les précédents , les derniers articles des antennes dilatés intérieurement, en maniére de dents de scie, et le corselet plan (5). Les Acanruopss. (Acantuorus. Még. , Dej.) Plus courts et plus arrondis que les Sphénisques, avec les antennes simples, terminées par un article plus grand et ovoide, les cuisses antérieures renflées et dentées, du moins dans l’un des sexes, et les jambes presque linéaires , a éperons trés petits ou presque nuls ; les antérieures sont arquées (4). Les Amaryemes. (Amanyemus. Dalm. — Cnodalon, Helops, Chrysomela, Fab.) Voisins des Acanthopes, ayant aussi les antennes simples , mais filiformes, et. dont les cuisses antérieures ne sont ni renflées ni dentées. Toutes les jambes sont droites et terminées par des éperons trés sensibles (5). lées comme celles des Mélasomes. Ce sous-genre, ainsi que les deux suivants, est propre a PAmérique méridionale. (1) Latr. Gener Crust. et Insect. II, p. 182, et I, x, 7. (2) Encyclop. méthod. article Sphénisque. Lepelletier et Serville ne donnent que dix articles aux antennes des Camaries , caractére qui les distinguerait des autres Hélopiens ; mais nous en avons compté distinctement onze dans divers Hélops du Brésil , qui nous pa- raissent trés rapprochés de la C. nitida , qu’ils citent. Nous avons crt, jusqu’a ce que nous ayons yerifié, sur les individus soumis a leur examen, cette anomalie, devoir réunir ces deux sous-genres. Outre le Cnodalon irroratum de Germar, cité dans cet article, rap- portez au méme sous-genre les Toxiques gentculatum et nigripes de ce savant. (5) Spheniscus erotyloides, Kirb. Linn. Trans. XII , xxu, 4; Encyclop. méthod. article Sphénisque. Les Hélops suturalis et geniculatus de Germar font le passage de ce sous- genre aux Hélops proprement dits. (4) Helops dentipes, Panz. Ross.; — Helops dentipes , Fab.; autre espéce , mais des Indes orientales. (5) Dalm. Anal. Entom. pag. 60. Rapportez encore 4 ce sous-genre l’Helops ater de Fabricius. 24 INSECTES Ceux , ot le corselet est renflé en dessus , ovoide et tronqué aux deux bouts, plus étroit dans toute sa longueur que abdomen, ayet les antennes simples, grossissant vers le bout , et toutes les jambes étroites , longues et courbées ou arquées , sont, pour Kirby, a Des Spuxnotes. (Spuxnotus.) (1) Le méme savant comprend sous la dénomination générique de Avéuiz, (Avetium. — Calosoma, Fab.) we Des Hélopiens 4 forme oyale , avec le corselet plus large que long, te te orbiculaire , échancré vant , tronqué a l’autre bout, dilaté et arq é- ralement; el les ante presque filiformes et dont la plupart des les sont presque en forme de céne renversé. Ces Insectes se trouvent plus spécia- lement a la Nouvelle-Hollande (2). Les espéces dont le corps est ovale-oblong, insensiblement arqué et convexe, ou presque droit en dessus , avec les antennes simples, soit filiformes, soit un » peu plus grosses vers le bout, surtout dans les femelles , et le corselet presque carré ou en forme de cceur alongé et Lronqué postérieurement , forment deux autres sous-genres (5). ’ * Les Hétors proprement dits. (Hetors. Fab.) La plupart des articles des antennes sont presque en forme de c6éne ren- versé , ou cylindriques et amincis 4 leur base. Le corselet est transversal, ou a peine aussi long que large, soit carré ou trapézoide, soit en forme de ceeur , rétréci brusquement postérieurement , terminé par des angles pointus , et tou- jours appliqué exactement contre la base des élytres (4). Les Leyes. (Lzna. Még., Dej. — Helops, Fab. — Scaurus, Sturm.) Leurs antennes sont généralement composées, au moins dans les femelles , darticles courts, en forme de toupie; le dernier est plus épais que les précé- dents et ovoide. Le corselet est presque en forme de cceur tronqué , élevyé ou conyexe en dessus , séparé de l’abdomen par un écart notable , avec les angles obtus ou arrondis. Les cuisses, surtout les antérieures , sont renflées (5). Les derniers Hélopiens ont le corps alongé , étroit, presque de la méme lar- geur partout (6), et soit épais et presque cylindrique, soit trés déprimé. Le corselet est presque carré , ou presque en forme de cceur tronqué. Ceux dont le corps est assez épais , presque cylindrique ou linéaire , avec le corselet presque carré, sans rétrécissement postérieur, forment deux sous- genres. (1) Spherotus curvipes, Kirb. thid. XX1, 15. (2) Adelium calosomoides, Kirb. Linn. Trans. XII , xxiry 2. (5) Les deux ou quatre tarses antérieurs sont dilatés et velus en dessous , dans plusieurs males. (4) Les Helops ceruleus , lanipes , caraboides, de Fab. ; les Helops arboreus , gracilis de Fischer ( Entom. de la Russ, II, xx, 4,5), et plusieurs autres espéces exotiques. J’y rapporte aussile Catops flavipes du premier , qui, ainsi que son Helops obliquatus semble faire le passage des Amarygmes al’. caraboides. (5) Lena pimelia, De}. Catal.; Helops pimelia, Fab.; Scaurus viennensis, Sturm. ; Lena pulchella, Fisch. Entom. de la Russ. Il, xxu , 8; var.? (6) Un peu plus étroit en devant. COLLOPTERES. 255 Les Srenotnacnkies (Srenorracnetus. — Dryops, Payk.) Ont la téte alongée, rétrécie postérieurement , presque en maniére de col ; les antennes terminées brusquement par trois articles plus courts et un peu plus gros; le troisiéme est beaucoup plus long que les suivants (1). . Les Stroneyuies. (Stroneyiium. Kirb. — Ejusd. Stenochia. — Helops, Fab.) Dont la téte n’est ni alongée ni rétrécie postérieurement, et dont les derniers articles des antennes (un peu plus dilatés) ne différent pas brusquement des précédents ; le troisiéme est seulement un peu plus long que le suivant (2). Ceux dont le corps est aplati, avec le corselet rétréci postérieurement , presque en forme de cceur tronqué , composent le dernier sous-genre, celui des Pyrurs. ( Pyruo. Lat., Fab.) Les antennes vont a peine en grossissant ou sont filiformes, avec le dernier article presque conique; le troisiéme n’est guére plus long que le précédent et les suivants. Quelques espéces , propres au Brésil, se rapprochent beaucoup des Pythes ; mais le second article est notablement plus court que le troisiéme, et les angles A du corselet sont aigus , au lieu d’étre arrondis ou obtus , comme dans ce sous- genre (5). La seconde tribu, celle des Cistéties ( C7zstelzdes), est infiniment voisine de la précédente, mais l’insertion des antennes n’est point recouverte; les mandibules se terminent en une pointe entiére ou sans échancrure; les crochets des tarses sont dentelés infé- rieurement en maniere de peigne ; plusieurs de ces Insectes vivent sur les fleurs. Le canal digestif est plus court que celui des Hé- lops , et le ventricule chylifique n’offre aucune papille. Cette tribu forme le genre Des Cisrizzs (Cistera. Fab.) Les unes ont tous les articles des tarses entiers. Le dernier des palpes maxillaires est simplement un peu plus grand , en cone renversé ou trian- gulaire. Ici le corselet est épais , plus étroit que l'abdomen , presque orbiculaire ou presque en forme de cceur. Les antennes sont plus grosses vers leur extrémité. Les cuisses sont en massue. (1) Dryops enea, Payk.; Calopus eneus Gyll.; OEdemera enea , Oliv. ;1’Agnathus decoratus de Germar. (Faun. Insect.Europ. fase. XII, fig. 4), dont j’ai trouvé un individu prés de Brives , département de la Corréze , me parait se rapprocher beaucoup des Sténo- trachéles. Le Scotodes Hummelii de Fischer (Entom. de la Russ. II, xx, 7) est, Ace que je présume , congénére , et se rapproche beaucoup dela premiére espéce. (2) Strongylium chalconatum , Kirb. Linn. Trans. X11, xx1, 16; — Stenochia rufipes , ibid. xxn, 5, Voyes aussi les Pelops splendidus, aurichalceus, azureus, tnterstitialis, flavierus , luteicornis, limbatus, de Germar. (5) Voyes Fab. System. Eleuth. II, p. 95; Latr. Gener. Crust. et Insect. IT, p, 195; Schenh. Synon. Igsect, I, m, p.55; Fisch. Entom. dela Russie, II, xxi, 1. T. Ill. 4 26 INSECT“1S Les Lystronioves. (Lystronicus. Latry) (1) La, le corselet est déprimé, trapézoide , de la largeur de l’'abdomen au bord postérieur , ou guére plus étroit. Les antennes sont filiformes ou légérement plus grosses vers le bout. Les Cistztes propres (Cistera. Fab.) Ont la téte avancée en maniére de museau, le labre guére plus large que long, la plupart des articles des antennes , soit en forme de céne renyersé , soit de triangle, dilatés méme en dents de scie; le dernier est toujours oblong. Le corps est oyoide ou oyalaire. La C. Céramboide (Chrysomela ceramboides , Lin.; Oliv., Col. If, 54, 1, 4), qui pourrait, 4 raison de ses antennes, dont les trois premiers articles sont plus courts que les suivants, et de la forme dentée de ceux-ci, consti- tuer un sous-genre propre , est longue de cinq lignes, noire , avec les étuis dun jaune roussitre et striés. Le corselet est presque demi-circulaire. Sa larve vit dans le tan des vieux chénes et y subit ses transformations. La C. jaune-citron (Chrysomela sulphurea, Lin. ; Oliv. , ibid., 1,6) a une forme plus alongée que la précédente. Elle est longue de quatre lignes , d’un jaune citron, avec les yeux noirs. Les étuis sont striés. Les antennes sont simples. Trés commune en France, sur différentes fleurs , et particuliére- ment sur celles de la mille-feuille (2). Les Myckrocuares, (Mycetocuares, Lat. — Mycelophila, Gyll., Dej. — Cis- tela, Fab.) Dont la téte ne s’avance point en maniére de museau ; dont le labre est trés court, transversal et linéaire; et ou la plupart des articles des antennes sont courts, presque en forme de toupie; le dernier est oyoide. Le corps , surtout dans les males , est étroit et alongé. Les machoires et la lévre sont molles (5). Les autres ont le pénultiéme article des tarses bilobé ; et le dernier des palpes maxillaires trés dilalé, en forme de hache. Le corps est généralement plus oblong. Les Atiécures. (Attecuta. Fab.) (A). La troisiéme tribu, celle des Serroparrines (Serropalpides) (5) est remarquable, ainsi que l’annoncel’étymologie de ce nom, par les palpes maxillaires, quisont souvent dentés en scie, fort grands et inclinés. Les antennes sont insérées dans une échan- crure des yeux , Anu, comme dans la tribu précédente, et le plus souvent courtes et filiformes. Les mandibules sont échan- (1) Helops equestris , Fab. et quelques autres du Brésil ; — Helops columbinus, Germ. ; — Notoxus helvolus, Dalm. (2) Moyes Latr. Gener. Crust. et Insect. Il, p. 225; Oliv. Col. cbid. ; Schoenh. Synon. Insect. I, 11, p. 552 et suiv. (5) Voyez Gyll. Insect. Suec. I, 11, p. 541; Latr. 2bid. p. 189; Helops barbatus. La déno- mination de Mycetophila ayant été employée par Meigen, j’ai cru deyoir lui substituer celle de Mycetochares. . (4) Les Allécules contracta, geniculata, de Germar (Insect. spec. nov. p. 165, 164), ont les tarses antérieurs trés dilatés. (5) Sécuripalpes, Fam. nat. du Régu. anim. L’expression de Serropalpides est préféra- ble, parce qu’elle rappelle le genre Serropa/pus , qui fait partie de cettg tribu. COLEOPTERES. Q7 crées ou bifides a leur extrémité et les crochets des tarses sont simples. Le corps est presque cylindrique dans les uns, ovalaire dans les autres , avec la téte inclinée et le corselet trapézoide ; l’extrémité antérieure de la téte n’est point avancée, et les cuis- ses postérieures ne sont point renflées, caractéres qui les distin- guent de plusieurs Hétéroméres de la tribu suivante. Le pénul- tiéme article des tarses, ou des quatre antérieurs au moins, est le plus souvent bilobé, et dans ceux ou il est entier, les pieds postérieurs au moins sont propres pour sauter; ils sont alors longs , comprimés , avec les tarses menus , pres que sétacés et dont le premier article alongé; les antérieurs sont souvent courts et dilatés. Cette tribu a pour type le genre Dircte (Dincza) de Fabricius. Les uns, en petit nombre, ont les antennes terminées en massue. Tels sont : Les Oncuéstes. (Oncuesta. Latr. — Dircea, Fab.) Les palpes maxillaires sont terminés par un article en forme de hache. Les pieds sont propres pour le saut; le pénultiéme article des quatre tarses anté- rieurs est bifide (1). Les autres ont les antennes filiformes. Ceux-ci ont des pieds propres 4 sauter, le corps ovale ou ovoide , les anten- nes toujours courtes , presque cylindriques , les palpes maxillaires simplement un peu plus gros 4 leur extrémité , mais point terminés par un article en forme de hache, et tous ceux des tarses entiers. Les Eustrrorars. (Evustropuus. Illig. — Mycetophagus, Fab.) Leur corps est ovoide, avec le corselet large, échancré en devant, et les angles postérieurs prolongés; les antennes plus courtes que lui, les quatre jambes postérieures médiocrement alongées et terminées par deux longs épe- rons (2). Les Hattomenes (Hattomenus. Payk. — Dircwa, Fab.) Ont le corps plus alongé, ovalaire, des antennes plus longues que le corselet, et les jambes postérieures longues, gréles, avec deux éperons trés courts au bout (3). Ceux-la ont ordinairement le corps étroit et alongé, les palpes maxillaires terminés par un article en forme de hache, et le pénultiéme article des tarses , ou des quatre antérieurs au moins , bilobé. Tantot les antennes sont épaisses et composées d’articles courts, en forme de cone renversé ou de toupie. (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. II , pag. 194. Schoenh. Synon, Insect. I, m, p. 51. (2) Mycetophagus dermestoides , Fab.; de la Cordaire en a rapporté du Brésil une autre espeéce. (5) Voyes Gyllenhall , Insect, Suec. I, n, p. 526. ¢ 28 INSECTES Dans quelques-uns , tels que les deux sous-genres suivapts , le corps est ova- laire, avec le corselet transversal ou presque isométrique , et s’élargissant de deyant en arriére,. ’ 1 Les Dincées propres. (Dincza, Fab. — Xylita, Payk.) be Dont les palpes maxillaires ne sont point dentés en scie, et ou le dernier article est plus avancé au cété interne que les précédents. Le corselet s’abaisse insensiblement sur les cétés. L’écusson est trés petit (1). Les Métanoryes. (Mecanpaia. Fab.) Ou les palpes maxillaires sont éyidemment dentés en scie , les extrémités in- - ternes du second et du troisiéme article étant prolongées en pointe , et de ni- veau avec le quatriéme ou le dernier. Le corselet est brusquement déprimeé latéralement, vers les angles postérieurs, avec le bord postérieur sinué. L’écus- son est de grandeur ordinaire (2). Dans le sous-genre suivant, le corps est étroit, presque linéaire. Le corselet forme un carré long, rétréci postérieurement. ~ Les Hyrures. (Hyputus. Payk. — Direceea, Fab.) Les antennes sont plus longues que dans les précédents , un peu perfoliées , avec les articles plus séparés. Les trois derniers des palpes maxillaires forment, réunis , une massue ovale (5). Tantét les antennes sont menues, composées d’articles alongés , presque eylindriques. Le corps est long , étroit , avec l'abdomen alongé. Les Srrnoratres. (Serroparrus. Hellw., Payk. — Dircwa, Fab.) Le corps est de consistance ferme , avec les palpes maxillaires fortement den- tés en scie, le corselet aussi long au moins que large , les quatre tarses posté- rieurs longs; tous les articles des deux derniers sont entiers ou sans divisions sensibles (4). Les Conoratres. (Conoratrus. Gyll.) Le corps est mou, avec les palpes maxillaires peu denteés en scie , le corselet transversal, et les tarses médiocrement alongés ; le pénultiéme article est bilobé a tous (5). La quatriéme tribu, celle des OEvéménites (OEdemerites), se lie avec les précédentes par plusieurs caractéres, comme d’ayoir les antennes insérées , 4 nu et prés des yeux , les mandibules bi- fides 4 leur extrémité, le pénultiéme article des tarses bilobé et les palpes maxillaires terminés par un article plus grand , (1) Voyes Gyllenhal, Insect. Suec. 1, u, p. 516, moins les espéces qu’il nomme Bifasciata et Quercina (voyes, ci-aprés Hypule), et Fuscula ( voyez Scraptie). (2) hid. p. 555, a Vexception de la M. ruficollis ( Dircwa ruficollis, Fab.), qui me parait devoir se rapporter au sous-genre Conopalpe. 6) Direwa bifasciata, Gyll. , Insect. Suec. 1, 1, p. 522; — ejusd. D. quercina, ibid. . 525. (4) Ibid. p. 514; Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 192, et 1, 1m, 12. (5) Gyll. ¢béd. p. 547; Dejean, Catal, p. 70. COLEOPTERES. 29 en forme detriangle renversé ou de hache; mais si l'on en ex- cepte les Nothus, rapprochés par la forme et la largeur du cor- selet et quelques autres signalements, de quelques Hétéroméres de la tribu précédente , et cependant distincts de ceux-ci par leurs cuisses postérieures trés renflées et les crochets refendus de leur tarses, les OEdémérites présentent un ensemble de caractéres qui ne permet pas de les confondre avec les autres Hétéroméres. Le corps est alongé, étroit , presque linéaire , avec la téte et le corselet un peu plus étroits que l’abdomen ; les antennes sont plus longues que ces parties , en scie dans quelques (Calopes) , filiformes ou sétacées , et composées darticles presque cylindri- ques et longs , dans les autres ; l’extrémité antérieure de la téte est plus ou moins prolongée, en forme de petit museau , et un peu rétrécie en arriére , avec les yeux proportionnellement plus élevés que dans les Hétéroméres précédents ; le corselet est au moins aussi long que large, presque carré ou presque cylin- drique et un peu rétréci en arriére ; les élytres sont linéaires ou rétrécies postérieurement en maniére d’aléne et souvent flexi- bles. Ces Insectes ont des rapports avec les Téléphores et avec les Zonitis. Léon Dufour a reconnu dansles OKdémeéres lexi- stence de deux vaisseaux salivaires (1) tres simples , flexueux et flottants, ainsi que celle d’une panse formée par un jabot laté- ral, muni d’un cou ou pédicelle. Ce sont les seuls Coléoptéres out il Yait observée. Les OEdémérites se trouvent sur les fleurs ou sur les arbres. Leurs métamorphoses sont inconnues. Ces Hétéroméres seront compris dans un seul genre, celui des OEpimires (OEpenera. Oliv. ) Les uns, dont les antennes sont toujours courtes, insérées dans une échancrure des yeux et simples; dont les cuisses postérieures sont ren- flées, du moins dans I’un des sexes , ont le corselet de la largeur de la base de l’abdomen, plus large que la téte, et les crochets des tarses bifides. Les Noruus. (Noruus. Ziégl., Oliv. — Osphya, Ilig. — Dryops, Scheenh. ) Les palpes maxillaires sont terminés par un grand article en forme de hache alongée. Les pieds postérieurs sont dans l’un des sexes trés gros, avec une forte (1) Les Mordellones présentent leméme caractére. Peut-étre faudrait-il , dans une série plus naturelle , placer les Hories , qui ont aussi les cuisses poslérieures renflées , immé- diatement aprés les Zonitis et les Sitaris; passer ensuite aux OEdémérites et aux Mordello- nes , et terminer les Hétéroméres par les Notoxes ou les Antichus de Fabricius , Insectes qui se lient évidemment ayec les Mordellones , au moyen des Scrapties. Dans mon Gener. Crust. et Insect. j’avais placé les OEdémérites a la fin de la méme section. Les Rhoebus de Fischer, quoique Tétraméres , ont de grands rapports avec les Nothus et les OEdéméres. Les Xylophiles , pareillement Tétraméres , sont cependant trés rapprochés des Notoxes. 50 INSECTES dent et deux petits éperons en dessous, prés du bout imterne de Jeurs jambes. La téte n’est point prolongée en devant (1). Peut-étre faudrait-il, dans un ordre naturel, placer ici les Rhabus de Fischer. (Yoyez la famille des Rhyncophores. ) Les autres, dont les antennes sont toujours plus longues que la téte et le cor- selet, dont les pieds sont le plus souvent presque de la méme grosseur , ont le corselet plus étroit que la base de abdomen et un peu rétréci en arriére , et les crochets des tarses entiers. Les Carorgs. (Catorus. Fab. — Cerambyx, De G.) Dont les pieds postérieurs sont , dans les deux sexes, de la grosseur des au- ires , ou peu différents ; et dont les antennes sont insérées dans une échancrure des yeux, en scie, avec le second article beaucoup plus court que le suivant , en forme de neeud et transversal (2). Les Sparnkpres. (Sparevrus. Mégerl., Dej. — Pedilus? Fisch.) Semblables aux Calopes , par les pieds et l’insertion des antennes ; mais ou ces derniers organes sont simples , avec le second article, en forme de cone renyersé , comme le suivant , et de la moitié au moins de sa longueur (5). Les Dyties. (Dyritus. Fisch. — Helops, Dryops, Necydalis, Fab. — OEde- mera, Oliv.) Ayant encore les pieds de la méme grosseur ou peu différents dans les deux sexes , mais dont les antennes , toujours filiformes , sont insérées au-deyant des. yeux. Les élytres ne sont point rétrécies brusquement vers leur extrémité , en maniére d’aléne (4). Les OEvémines. (OEpemena. Oliv. — Wecydalis, Dryops, Fab.) Ou les cuisses postérieures sont tres renflées dans l’un des sexes, dont les antennes sont ordinairement longues et plus menues vers leur extrémité , et dont les élytres se rétrécissent brusquement en arriére (5). La cinquiéme et derniére tribu des Sténélytres, celle des Rayy- cuostomes (Rynchostoma), se compose d'Insectes dont les uns, tels que les premiers, tennent évidemment , par l’ensemble de leur rapport, des OEdéméres, et dont les autres paraissent appar- tenir, dans l’ordre naturel ; ala famille des Porte-Bec ou Rhyn- chophores. La téte est notablement prolongée en devant, sous la forme dun museau alongé ou d'une trompe aplalie, portant a sa base, et en avant des yeux quisont toujours entiers ou sans échancrure , les antennes. (1) meper, Encyclop. méthod. article Nothus. Voyes Schenh. Synon. Insect. I, m, app- P- . (2) Calopus serraticornis , Fab. ; Oliv. Col. 1V ,72, I, 1. (5) Calopus testaceus, Scheenh. Synon, Insect. I, 11, p. 4-11 ;—Pedilus fuscus, Fisch. Entom. de la Russ. 1, tv. (4) Dytilus helopioides , ibid. 1, v, 1; — D. rufus, ibid. 2 , et les OEdémeéres a cuisses simples d’Olivier. (5) Les OEdéméres d’Olivier a cuisses postéricures renflées et a élytres subulées. Voyes VEncyclop. méthod., article OL démeére. COLEOPTERES. 51 Ces Insectes formeront un seul genre, celui des Mycrires (Mycrervs.) Tantédt les antennes sont filiformes et le museau nest point élargi an bout; le corselet est rétréci en devant, en forme de cOéne tronqué ou de trapéze ; la languette est échancrée , et le pénultieme article des tarses est bilobé. Ces Insectes se trouvent sur les fleurs, habitude qui est indiquée par le prolongement soyeux du lobe terminant leurs machoires. Les Srénostomes (Stenostoma. Lat., Charpent. — Leptura, Fab.) Ont le corps étroit , avec le corselet en forme de cone tronqué et alongé; les élytres flexibles, étroites , alongées et rétrécies en pointe; les antennes com- posées d’articles cylindriques et longs, les palpes maxillaires terminés par un article guére plus épais que les précédents , presque cylindrique (1). Les Mycrires propres (Mycrerus, Clairv., Oliv. — Bruchus, Rhinomacer, » Fab. — Mylabris, Scheff.) Ont le corps ovoide , de consistance solide, coloré par un duvet soyeux, avec le corselet trapéziforme ; l’abdomen est carré , long , arrondi postérieurement ; les antennes sont composées d’articles ayant pour la plupart la forme d’un cone renversé , et dont le nombre parait étre de douze , le onziéme ou dernier étant brusquement rétréci et allant en pointe; les palpes maxillaires sont terminés par un article plus grand, en forme de triangle renversé (2). Tantot les antennes sont terminées en une massue alongée, formée par les trois a cing derniers articles ; le museau est trés aplati, avec un angle saillant de chaque cdté , avant l’extrémité ; le corselet est en forme de cceur tronqué , rétréci postérieurement ; la languette est entiére; tous les articles des tarses sont entiers. - Ces Insectes yivent sous les écorces des arbres, et paraissent , dans l’ordre naturel, se placer pres des Anthribes de Fabricius , qui les a confondus avec eux. Le corps est déprimé avec la trompe un peu pointue en deyant, et les tarses courts. Les palpes sont plus gros a leur extromittill Ils forment le sous-genre Ruiwosime. (Rurinosmus. Latr., Oliv. — Curculio, Lin., De G.— Anthribus, Fab. ) & Illiger Pavait désigné sous la dénomination de Salpingus. Quelques entomo- logistes ont adopté l'une et l’autre , mais en restreignant génériquement celle-ci aux espéces dont la massue antennaire est de trois articles, et en appliquant celle de Rhinosime 4 celles ou cette massue est de quatre a cinq articles (5). (1) O£demera rostrata , Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 229 ; Slenostoma rostra- tum , Charpent. Hore entom. 1x, 8, S. variegatum , ibid. 6; S. variegata, Germ. entom. Insect. Spec. nov. p. 167. (2) Latr. Gener. Crust. et Insect. 1, p. 250, G. rhinomacer. Voy. Olivier. Encyclop. méthod. article Myctére. (5) Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 251; Olivier, Col. et Encyclop. méthod. Dejean, Catal. p. 77, ct Gyll. Insect. Suec. I, u, p. 640, et III, p. 715. * 3S 52 INSECTES Notre seconde division générale et quatriame famille des Co- LeopTiRES Héréronines , celle Des Tracuétives , (TRAcHELIDEs) , A la téte triangulaire ou en ceeur , portée sur une sorte de col ou de pédicule formé brusquement , et en-deca duquel elle ne peut, étant aussi large ou plus large, en ce point, que le corselet, rentrer dans sa cavité intérieure ; le corps est le plus souvent mou , avec les élytres flexibles , sans stries , et quelque- fois trés courtes , un peu inclinées dans d’autres. Les machoi- res ne sont jamais onguiculées. Les articles des tarses sont sou- yent entiers et les crochets du dernier bifides. La plupart vivent, en état parfait, sur différents végétaux , en dévorentles feuilles , ou sucent le miel de leurs fleurs. Beau- coup, lorsqu’on les saisit, courbent leur téte et replient leurs pieds comme s'ils étaient morts ; les autres sont trés agiles. Nous partagerons cette famille en six tribus , formant autant de genres. La premiére, celle des Lacriaires (Lagriarie), a le corps alongé, plus étroit en devant, avec le corselet, soit presque cylindrique ou carré , soit ovoide et tronqué ; les antennes insé- rées prés dune échancrure des yeux, simples, filiformes ou grossissant insensiblement vers le bout, le plus souvent et du moins en partie grenues, et dont le dernier article plus long que les précédents dans les males ; les palpes plus épaissis 4 leur extrémité, et le dernier article des maxillaires plus grand , en triangle renyersé ; les cuisses ovalaires et en massue ; les jambes alongées, étroites, et dont les deux antérieures au moins ar- quées ; le pénultiéme article des tarses bilobé , et les crochets du dernier sans fissure , ni dentelures. Nos espéces indigénes se trouvent dans les bois, sur divers végétaux , ont le corps mou, les élytres flexibles , et, de méme que les Méloés, les Cantharides, font semblant d’étre mortes lorsqu’on les prend. Cette tribu est formée du genre Des Lacries (Lacnrta. Fab. — Chrysomela. Lin. — Cantharis. Geoff.) Les espéces dont les antennes vont en grossissant sont, en tout ou en partie , presque grenues, avec le dernier article ovoide ou ovalaire , dont la téte est peu avancée en deyant, prolongée et arrondie insensiblement e COLEOPTERES. 55 en arriére , dont le corselet est presque cylindrique ou carré , composent notre genre Lagrie proprement dit (1). . Celui que j'ai nommeé Srartyre (Statyra) est formé d’espéces semblables , au premier coup d’ceil, aux Agres, de Ja famille des Coléoptéres Penta- méres carnassiers. Ici les antennes sont filiformes, composées d’articles presque cylindriques, et dont le dernier fort long, allant en pointe. La téte est prolongée en avant, fortement et brusquement rétrécie derriére les yeux. Le corselet est longitudinal , ovalaire et tronqué aux deux bouts. L’extrémité suturale des élytres se termine en une dent ou épine (2). Nous rapporterons avec doute ala méme tribu notre genre Héwpipie (Hemipeplus, Famill. natur. du Régne anim., p. 398), dont les antennes sont filiformes , presque grenues, courtes et coudées, avec les second et troisiéme articles plus courts que les suivants; dont le corps est linéaire , déprimé, avec la téte en forme de cceur, un peu plus large postérieurement que le corselet ; les yeux entiers, ovales ; le corselet en carré long , un peu plus étroit postérieurement; les élytres tronquées au bout, et ne couvrant point l’extrémité postérieure de l’abdomen. Les palpes maxillaires sont saillants et terminés par un article plus grand et triangulaire. Les pieds sont courts. Ce genre n’appartient point aux Tétraméres , ainsi que je l’avais dabord pensé , mais aux Hétéromeres. Le pénultiéme article dés tarses est bilobé. J’ai établi cette coupe sur un Insecte trouvé en Ecosse , dans une boutique , et qui m’avait été communiqué par le docteur Leach. La seconde tribu, celle des Pyrocuroipes (Pyrochrozdes) , se rapproche de la précédente, quant aux tarses, ’alongement et le rétrécissement antérieur du corps, mais il est aplati, avec le corselet presque orbiculaire ou trapézoide. Les antennes , dans les males au moins , sont en peigne ou en panache; les palpes maxillaires sont un peu dentés en scie et terminés par un arti- cle alongé presque en forme de hache; les labiaux sont filifor- mes ; labdomen est alongé , entiérement couvert par les élytres, et arrondi au bout. Ces Hétéroméres que l’on trouve au printemps dans les bois, et dont les larves vivent sous les écorces des arbres, forment le genre Des Pyrocures ou Carpinazes. (Pyrocnroa. Geoff., Fab., Dej. — Zampy- ris, Lin. ) Des espéces a antennes presque aussi longues que le corps dans les males et jetant de longs filets barbus ; dont les yeux, dans les mémes individus , sont grands et rapprochés en arriére ; dont le corselet est en cdne tronqué (1) Voyes Fabricius , Olivier , Latreille et Schoenherr. (2) Voyez VEncyclop. méthod. article Statyre. Mt Pe 5 54 INSECTES ou trapézoide ; enfin, dont le corps est proportionmellement plus étroit , plus alongé, ainsi que les pattes , composent le genre Des Denpnoines. ( Denpromwes. Latr. — Pogonocerus, Fisch.) (1) Celles dont les antennes sont simplement pectinées et plus courtes , dont les yeux sont écartés , et dont le corselet est presque orbiculaire et transversal , sont Des Pynocures proprement dites. (Pyrocuroa.) (2). La troisiéme tribu, celle des Morvettones (Mordellone) , n’offre, quant A la forme des articles des tarses et de leurs cro- chets , ni quant a celle des antennes et des palpes , aucun carac- tére commun et constant. Mais il est facile de distinguer ces Insectes des autres Hétéroméres de la méme famille, par la con- formation générale de leur corps. Il est élevé , arqué, avec la téte basse ; le corselet trapézoide ou demi circulaire , les élytres soil trés courtes , soit rétrécies et finissant en pointe , ainsi que labdomen. A Végard des antennes, plusieurs de ces Insectes se rapprochent des Pyrochroides : d’autres, par leurs machoi- res , les crochels des tarses et leurs habitudes parasites , avoisi- nent les Némognathes, les Sitaris , sous-genres de la derniére tribu de cette famille ; mais ils séloignent des uns et des autres par leur extréme agilité et la consistance ferme et solide de leurs téguments. Linneus en a fait son genre Des Morpeies. (Morpetra. ) Les uns ont les palpes presque de la méme grosseur partout. Les antennes des males sont trés pectinées ou en éventail. L’extrémité des mandibules n‘offre point d’échancrure. Les articles des tarses sont toujours entiers, et les crochets du dernier sont dentelés ou bifides. Le milieu du bord poste- rieur du corselet est toujours fortement prolonge en arriére et simule lécusson. Les yeux ne sont pas échancrés. Les larves de quelques-uns de ces insectes (Ripiphores) vivent dans les nids de certaines Guépes. Les Rivipnones. (Rivipnorvs. Bose. Fab.) Ont les ailes étendues , dépassant les élytres qui sont de la longueur de Tab- domen, les crochets des tarses bifides , les antennes insérées prés du bord in- terne des yeux , pectinées des deux cdtés dans les males , en scie , ou n’ayant (1) Vavais établi ce genre sur un Insecte du Canada, qui faisait partie de la Collection de Bosc, et se rapprochait beaucoup du /yrechroa flabellata de Fab. Fischer a formé la méme coupe générique, sous la dénomination de Pogonocére , d’aprés une seconde espéce (Thoracicus ) découverte dans la Russie méridionale. La figure qu’il en a donnée dans les Mémoires des naturalistes de Moscou a élé reproduite dans le premier volume de son Entom. de la Russie , frontispice du titre des genres des Insectes. (2) Voyes Geoffroy, De Géer , Fabricius , Latreille, Schaenherr , ete. COLEOPTERES. 53 qwun seul rang de dents courtes , dans autre sexe. Le lobe terminant les ma- choires est trés long, linéaire et saillant, et la languette pareillement alongée est profondément bifide. Quelques naturalistes ont trouvé dans les nids de la guépe commune plusieurs individus vivants du Ripiphore Paradoxal, Vou Von a intéré qu’ils y avaient yéow sous la forme de larve. Cependant, d’aprés une observation de Farines , com- muniquée a Dejean (Ann. des scienc. natur. VIII, 244) , Jalarve du R. a deux taches vivrait et se métamorphoserait dans la racine de Eryngium campestre (1). Les Myovitrs (Myopites. Latr. — Ripidius. Thunb. — Ripiphorus. Oliv. Fab. etc.) Ont encore les ailes étendues; mais les élytres sont trés courtes , en forme @écaille tronquée ou trés obtuse au bout. Les crochets des tarses sont dentelés en dessous. Les antennes sont insérées sur Je sommet de la téte , bien pectinées dans les deux sexes (sur deux cétés et formant un panache dans les males, sur le cété interne dans les femelles). Les machoires sont peu prolongées. La lan- guette est alongée et entiére (2). Les Pérocoromes (Petocoroma. Fisch. — Ripiphorus, Payk. Gyll.) Se rapprochent des Myodites par les crochets dentelés en scie de leurs tarses; mais les ailes sont recouvertes par les élytres. Les antennes , insérées au-devant des yeux, n’ont qu’un seul rang de dents ou de filets dans les deux sexes. L’écusson est trés apparent. Les machoires ne font point de saillie. La languette est échancrée (5). Dans les autres, les ailes sont toujours recouvertes par des élytres prolon- gées jusque prés de l’extrémité de l’'abdomen et allant en pointe. Le bord pos- térieur du corselet n’est point ou peu lobé. L’abdomen des femelles est terminé en maniére de queue , pointue au bout. Les yeux sont quelquefois échancrés. Les palpes maxillaires sont terminés par un grand article , en forme de hache ou de triangle renversé. L’extrémité des mandibules est échanerée ou bifide. Les antennes , méme dans les males , sont au plus dentées en scie. Les Monvetxes propres ( Morvetta. Lin., Fab.) Ont les antennes de la méme grosseur partout, un peu en scie, dans les males ; tous les articles des tarses entiers , et les crochets des derniers offrent en dessous une ou plusieurs dentelures. Les yeux ne sont point échancrés. Léon Dufour a observé dans la Mordelle @ bandes , deux vaisseaux salivaires flottants , plus longs que le corps. Les vaisseaux hépatiques n’ont point din- sertion ceecale , caractére exceptionnel dans cette section. La M. a tariére (M. aculeata, Lin.; Oliv. , Col. II, 64, 1,2) , longue de deux lignes, noire , luisante , sans laches , avec un duvet soyeux; tariére de la longueur du corselet , et au moyen de laquelle l’Insecte enfonce ses ceufs dans l’inlérieur des cavités du vieux bois (4). (1) Voyes le nouveau Dictionnaire @histoire naturelle , second édit. article Ripiphore. (2) Ibid. arzicle Myode. (5) Ibid. article Pélocotome; Fisch. Entom. de la Russie, Il, xxxvur, 9. Le Brésil en fournit plusieurs espéces. (4) Ajoutes\es espéces suivantes d’Olivier: fasciata, duodecim-punctata, octo-punctata, abdominalis. Voyes aussi Fischer, Entom. de Ja Russie , Il, xxxyi, fig. 5, 4. Son genre Ctenopus (ibid. tab. ead. fig. 1), parait faire le passage des Pélocotomes aux Mordelles. Les _antennes sont simples ; le labre est bifide; les mandibules sont fortes et arquées ; les palpes maxillaires sont trés longs et presque filiformes; tous les articles des tarses sont entiers, et les crochets du dernier sont pectinés. 56 : INSECTES Les Anasves ( Anaspis. Geoff. — Mordella, Vin. , Fab.) Se distinguent des précédents par les antennes , qui sont simples et vont em grossissant, l’échancrure de leurs yeux , et par leurs quatre tarses antérieurs , dont le pénultiéme article est bilobé. Les crochets du dernier sont entiers et sans dentelures sensibles (1). La quatriéme tribu, celle de’ Anruiciwes ( Anthic¢des) , nous présente des antennes simples ou légérement en scie , filiformes ou un peu plus grosses vers le bout, dont la plupart desarticles sont presque en cone renversé el presque semblables, a Pex- ception du dernier (et quelquefois aussi des deux précédents) , qui est un peu plus grand et ovalaire ; des palpes maxillaires terminés en massue en forme de hache; des tarses a pénul- tiéme article bilobé ; un corps plus étroit en devant, avec les yeux entiers ou faiblementéchancrés; le corselet tantot en oyoide renyersé , rétréci et tronqué postérieurement et quelquefois divisé en deux neuds, tantot demi-circulaire. Quelques-uns de ces Insectes se trouvent sur diverses plantes; mais le plus grand nombre vita terre. Ils courent avec beaucoup de vitesse. Leurs larves sont peut-étre parasites. Ils composeront le genre Noroxe ou Cucurie. (Noroxus) de Geoffroy. Les Scraptigs, (Scraptia. Latr. — Serropalpus, Illig. ) Qui, 4 raison de leur corselet presque demi-circulaire et transversal, de leurs antennes insérées dans une petite échancrure des yeux, filiformes et a articles presque cylindriques , se distinguent facilement de tous les autres Insectes de cette tribu. Leur port a une grande analogie avec celui des Mordelles , des Cis- téles , etc. (2). ' Les Srénores. (Sterores. Stey. — Blastanus , Hoffm. Ou les antennes se terminent par trois articles beaucoup plus longs que les précédents , et cylindriques (35). Les Noroxes propres, ( Notoxus. Geoff. , Oliv. — Anthicus , Payk., Fab.) Dont les antennes grossissent insensiblement et se composent presque entié- rement d’articles en forme de céne renversé; et ot le corselet est en forme d’ovoide renversé, rétréci et tronqué postérieurement, ou divisé en deux neeuds globuleux. (1) Fischer , ibid. ; Anaspis frontalis, tab. ead. fig. 5 ;—lateralis , fig. 6 ;—thoracica, fig. 7; — flava, fig. 8. (2) Latr. Gener. Crust. et Insect. IL, p. 195. (5) Steropes caspius , Stev. Mém. des natur. de Moscou, 1, 166, x , 9, 10; Fisch. Entom. de la Russ. II , xx, 6, Scheenh. Synon. Insect. I, 1, p. 54 COLEOPTERES. 37 Quelques espéces , comme le NV. unicorne , (Meloé Monoceros, Lin. ; Oliv., Col. ILL, 51, 1, 2), ont une corne avancée sur le corselet. Le corps est long de deux lignes , d’un fauye clair, avec deux points a la base de chaque élytre et une bande transverse , se recourbant vers la suture, noirs; la corne est dentée. Parmi celles dont le corselet n’a point de dilatation en forme de corne , il en est d’aptéres (1). ° Les deux derniéres tribus de la famille et de la section des Hétéroméres nous offrent quelques caractéres communs, tels que d’avoir les mandibules terminées en une pointe simple, les palpes filiformes ou simplement un peu plus gros a leur extré- mité , mais jamais en massue en forme de hache , l’'abdomen mou, les élytres flexibles, épipastiques ou vésicantes dans la plupart ; tous les articles des tarses, quelques-uns excepteés , entiers , et dont les crochets sont généralement bifides. En état parfait, ils sont tous herbivores; mais plusieurs d’entre eux sont parasites sous leur premiére forme ou celle de larve. Les Hontates (Horvales), composant la cinquiéme tribu , diffé- rent de la suivante par les crochets , quisont dentelés et accom- pagnés chacun d'un appendix en forme de scie. Ces Insectes ont les antennes filiformes , de la longueur au plus du corselet , le labre petit, les mandibules fortes et saillantes, les palpes fili- formes, le corselet carré et les deux pieds postérieurs trés ro- bustes , du moins dans l’un des sexes. Des observations consignées dans le quatorziéme volume des Mémoires de la société linnéenne de Londres nous font connaitre les métamorphoses de lHorie tachetée , Insecte des Antilles et de l’Amérique méridionale; sa larve fait périr celle d’une es- péce de Xylocope (Teredo; X. Morio, Fab.), qui perce les trones secs des arbres et y place ses ceufs , 4 la maniére des au- tres Xylocopes ou Abeilles charpentiéres. L’auteur du Mémoire soupconne que la larve de ce Coléoptére se nourrit des provi- sions destinées a l'autre, et que celle-ci, en conséquence , meurt de faim. Cette tribu se compose du genre Hore. (Horta) de Fabricius. _Ces insectes habitent les contrées Intra-Tropicales de l’Amérique méri- dionale et des Indes orientales. Une espéce de ces derniéres contrées s’éloi- gne de toutes les autres par sa téte , qui est plus étroite que le corselet, et a raison des cuisses postérieures , qui sont trés renflées, caractére qui ne (1) Voyes Oliv. Coléopt. et Enclop. Méthod.; Scheenh. ibid, L’Odacantha trispustulata de Fabricius , est un Notoxe. 58 INSECTES convient peut-étre qu’a l'un des sexes. Elle est le type de mon genre Cis- sites (1). Lasixiéme et derniéretribu, celle des Canruaninies ou VEsicANTs (Cantharidie), se distngue de la précédente par les erochets des larses , qui sont profondément divisés, et paraissent comme doubles. La téte est généralement grosse , plus large , et arrondie pos- térieurement. Le corselet est ordinairement rétréci en arriére , et se rapproche de la forme d’un cceur tronqué; il est presque orbiculaire dans d'autres. Les élytres sont souyent un peu in- clinées latéralement ou en toit trés écrasé et arrondi. Ces insec- tes contrefont les morts lorsqu’on les saisit, et plusieurs font alors sortir par des articulations de leurs pattes une liqueur jaunatre , caustique et d'une odeur pénétrante , dont les orga- nes qui la sécrétent n’ont pas encore été observés. Diverses espéces (Meloes, Mylabres , Cantharides) sont em- ployées a l’extérieur comme vésicatoires , et a lintérieur comme un puissant stimulant; mais ce dernier usage est trés dangereux. Cette tribu est formée du genre Méio£t, (Meroe) de Linneus. Qu’on a divisé en plusieurs autres. Des observations anatomiques de Léon Dufour, et des recherches trés intéressantes de Bretonneau , médecin a Tours , sur la propriété épipastique des Insectes de cette tribu et de plu- sieurs autres Coléoptéres , nous permettent de disposer ces coupes généri- ques dans un ordre naturel , qui diflére peu de celui que nous avions déja adopteé. Celui-ci a reconnu que les Sitaris ne jouissaient point de cette pro- priété , et ’autre observateur n’a trouvé dans ces Hétéroméres que quatre vaisseaux biliaires, au lieu de six que lui ont offert les autres Insectes de cette tribu. Les Sitaris ressemblent d’ailleurs aux Zonitis par tout l’ensem- ble de Porganisation, et ceux-ci sont contigus aux Cantharides. Ces insectes occupant donc l'une des extrémités de cette tribu, il devient facile, par l'étude comparée des autres rapports, de poursuivre cette série, et d’en atteindre l'autre extrémité : elle est en harmonie avec les changements progressifs de la forme des antennes. Dans les deux sexes des uns, elles ne sont composées que de neuf articles , dont le dernier trés grand , en forme de téte (2) ovoide; celles des males , ainsi que leurs palpes maxillaires, sont trés irréguliéres. Le corps est déprimé. Tels sont : Les Cénocomes. (Cenocoma. Geoff. Scheff. Fab.) Ces insectes paraissent vers le solstice d’élé, et souvent en grande abon- (1) Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. IT, p. 211; Fabricius, Olivier , Schaenherr , ef le volume précilé des Mémoires la Soc. liunéenne. (2) Tous les Insectes de cette tribu, 4 anlennes en massue, ou plus grosses vers le bout, sont etrangers a l’Australasie et a Amérique. = COLEOPTERES. 39 dance dans Je méme lieu ; on les trouve sur les fleurs ct particuliérement sur celles dela camomille des champs , de la millefeuille , ete. La C. de Scheffer (Meloé Scheefferi, Lin. ; Oliv. Col. II, 48,1, 1, verte ou d'un vert bleuatre, avec les antennes et les pieds d’un jaune de cire (1). Dans tous les autres, les palpes sont identiques et réguliers dans les deux, sexes. Les antennes ont communément onze articles , et lorsqu’elles en offrent un ou deux de moins, elles se terminent réguli¢rement en massue. Le corps est assez épais, avec les étuis un peu inclinés. Dans ceux-ci, les antennes, toujours réguliéres et grenues dans les deux sexes, ne paraissant composées , quelquefois , que de neuf ou dix articles (2) , et jamais guére plus longues que moitié du corps, tantét se terminent en une massue arquée, ou sont sensiblement plus grosses vers leur extrémité, et tantdt forment , a partir du second article , une lige courte , cylindrique ou presque en fuseau. Ces Insectes composent le genre Mylabre de Fabricius. Ceux ot les deux ou trois derniers articles des antennes se réunissent , dans les femelles au moins , et forment une massue assez brusque, épaisse et ovoide, ou en forme de bouton, dont l’extrémité ne dépasse pas le corselet, et ou le nombre total des articulations distinctes de ces organes n’est alors que de neuf a dix, forment le sous-genre Hycrte. ( Hycrevs. Latr. — Dices, Dej. — Mylabris, Oliv. (3) Ceux oles mémes organes , proportionnellement plus longs , offrent dans les deux sexes onze articles bien distincts et bien séparés , vont en grossissant , ou ne se terminent que graduellement en une massue alongée, et dont le onziéme ou dernier article , bien séparé du précédent , plus grand et ovoide , sont Les Mytasres proprement dits. (Mytasris. Fab., Oliv., Latr.) | Les longueurs respectlives des antennes varient un peu, et ces modifications. ont une influence sur la forme de leurs articles , des intermédiaires principale- ment. Ces considérations paraissent avoir déterminé Mégerle (Dejean, Catal. de sa Collect. de Coléopt.) a former de quelques espéces le genre Zydus; mais deux de celles (Algiricus, Trimaculatus ) qu'il y fail entrer nous ont offert un caractére moins incertain et plus tranché : la division inférieure des crochets de leurs tarses est dentelée en peigne, tandis qu’elle est simple dans les autres Mylabres. Le M. de la chicorée (M. chicorii, Lin. ), d’Olivier, (Col. U1, 47, 1, a, b,c, d,e,)est long de six a sept lignes, noir, velu, avec une tache jaunatre presque ronde, a la base de chaque élytce, et deux bandes de la méme cou- leur , transverses et dentées, l'une prés de leur milieu , et l'autre avant le bout. Les antennes sont entiérement et constamment noires. J’ai quel- quefois trouvé cette espéce aux environs de Paris, mais elle est bien plus commune dans le midi de Ja France et les autres contrées méridionales de l'Europe. Ses propriétés vésicantes sont aussi énergiques que celle de la Cantharide des boutiques, et on lemploié méme a sa place, ou mélée avec elle , en Italie. Les Chinois se servent du M. pustulé (Oliv., ibid., 1, 1, f. et 11, 10, b.) (4). (1) Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. I , p. 212; Olivier, Fabricius , Scheenherr , et Fischer, Entom. de la Russie , IL , x11, 1,2, 5,4. (2) Les deux ou trois derniers paraissent se confondre ou s’unir intimement , du moins dans les femelles , car les articulations de la massue sont plus distinctes dans Vautre sexe. (5) Mylabris impunctata , Oliv. Encyclop. méthod. ; — M. argentata, Fab. ; — ejusd. M. lunata; — M. Bilbergti , Scheuh. (4) Voyes , quant aux autres espéces , Varticle Mylabre de V’Encyclop. méthod. ; la Sy- > 40 INSECTES Les OEnas (OEnas. Latr., Oliv. Meloe, Linn. & Lytta, Fab.) Semblent faire le passage des Mylabres aux Hétéroméres suivants. Leurs antennes, dont la longueur ne dépasse guére celle du corselet, sont presque de la méme grosseur partout. Le premier article est presque en massue et en forme de céne renyersé immédiatement aprés le suivant, qui est trés court ; la tige fait un coude et forme un corps cylindrique ou en fuseau, composé darticles courts, serrés, transyersaux , a l’exception du dernier, qui est co- noide (1). Les autres Hétéroméres de la méme tribu ont les antennes toujours compo- sées de onze articles bien distincts , presque de la méme grosseur partout, ou plus menues vers leur extrémité., et souvent beaucoup plus longues que la téte et le corselet. Elles sont irréguliéres dans plusieurs males. Les Métoés propres (Mexogz. Lin., Fab.) Ont des antennes composées d’articles courts et arrondis , dont les intermé- diaires plus gros, et quelquefois disposés de telle sorte que ces organes présen- tent, en ce point et dans plusieurs males , une échancrure ou un croissant. Les ailes manquent, et les étuis ovales ou triangulaires et se croisant dans une por- tion de leur cété interne , ne recouvrent que partiellement ’abdomen, surtout dans les femelles , ou il est trés volumineux. Suivant Léon Dufour, le jabot de ces Insectes peut étre considéré comme un véritable gésier, étant garni intérieurement de plissures calleuses, comme anastomosées entre elles , et séparé de l’estomac ou yentricule chylifique , par une valyule formée de quatre piéces principales , résultant chacune de l’adosse- ment de deux cylindres creux , tridentés en arriére. L’estomac est formé de ru- bans musculaires , transyersaux , bien prononcés. Ils se trainent a terre ou sur les plantes peu élevées , dont ils broutent les feuilles. Ils font sortir par les jointures de leurs pieds une liqueur oléagineuse, jaunatre ou roussatre. ; Dans quelques cantons de l’Espagne , on se sert de ces Insectes 4 la place de la Cantharide , et on les méle avec elle. Les maréchaux en font aussi usage. On les regardait autrefois comme un spécifique contre la rage. J’ai soupconné (Mém. du Mus. d’Hist. nat.) que nos Méloés sont les Buprestes des anciens , Insectes auxquels ils attribuaient des effets trés pernicieux , et qui, suivant eux, faisaient périr les boeuls , lorsqu’ils les mangeaient avec lherbe. Le M. proscarabée (M. proscarabeus, Lin.; Leach., Lin. Trans. XI, vi, 6, 7) est long d’environ un pouce , dun noir luisant, trés ponctué , avec les cdtés de la téte , du corselet , les antennes et les pieds tirant sur le violet. Les étuis sont finement ridés. Le milieu des antennes du male est dilaté et forme une courbe. Au rapport de De Géer, la femelle pond dans Ja terre un grand nombre d’ceufs, réunis en tas. Les larves ont six pieds, deux filets a ’extrémité pos- térieure du corps, s’attachent 4 des Mouches et les sucent. Kirby pense que c’est un Insecte aptére ou parasite, quwil nomme Pou de la Mélitte, et j'ai dabord partagé cette opinion. Walckenaer a présenté, dans son Mémoire pour servir A l'Histoire naturelle des Abeilles solitaires, du genre Halicte , nonymie des Insectes de Scheenherr . et Fisch. Entom. de la Russie, Il, x11, et xu, 5-85 mais celte synonymie, malgré la belle Monographie de Bilberg, sollicite un nouvel examen. (1) Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. , IL, p. 219, et 1, x, 10; et Varticle OE nas de YEncyclop. méthod. COLEOPTERES. 4l tous les faits relatifs 4 ce sujet de controverse. J’en ai aussi parlé depuis, a Particle Méloé du nouv. Dict. d’Hist. nat. Le méme Insecte est le type du genre Triongulin , de Dufour ( Ann. des Sc. nat. , XIII, 1x, B.) , déja men- tionné dans notre exposition des Insectes de l’ordre des Parasites. Mais les nouvelles recherches de Lepelletier et Servile, qui ont isolé plusieurs femel- les et obtenu de leurs ceufs , des larves tout-a-fait semblables a celles que De Géer a décrites, ou des Triongulins, ne permettent plus de douter qu’elles ne soient celles des Méloés. Nous savons que plusieurs Hétéroméres dépo- sent leurs ceufs dans les nids de divers Apiaires. Ne serait-il pas possible quwil en fit de méme des Méloés , et que leurs larves vécussent en parasites sur ces Apiaires , jusqu’a l’époque ou ces Hyménoptéres eussent assuré Pexistence de leurs petits , et par contre-coup celle de leurs ennemis, qui se fixeraient alors dans leurs nids approvisionnés ? Le M. mélangé ( M. majalis , Oliv., Panz.; Leach. ibid., 1, 2) a les an- tennes réguliéres et presque semblables dans les deux sexes; le corps mé- langé de bronze et de rouge cuivreux; la téte et le corselet fortement ponctués; les étuis raboteux et des bandes cuivreuses et transverses sur Pabdomen. On lavait pris pour le M. majalis de Linneus, espéce qui se trouve en Espagne et dans le Roussillon (1). Tous les Hétéroméres des sous-genres suivants sont munis d’ailes; et leurs elytres , conformées a l’ordinaire , recouvrent longitudinalement le dessus de Pabdomen. Parmi ces sous-genres nous signalerons d’abord ceux ott ces étuis ne sont point rétrécis brusquement en maniére d’aléne, vers leur extrémité postérieure, et recouvrent entiérement les ailes. Les Tétraontx (Terraonyx. Latr. — Apalus , Fab. — Lytta, Kliig. ) N’ont point, ainsi que les Cantharides et les Zonitis , les machoires prolon- gées et terminées par un filet soyeux , et courbé inférieurement. Le pénultiéme arlicle de leurs tarses est échancré on presque bilobé , et le corselet forme un earré transyersal ; ces Insectes sont d’ailleurs trés voisins des Cantharides et propres au nouveau continent (2). i Les Cantuanives (Cantuanis. Geoff., Oliv. — Meloe, Lin. — Lytta, Fab.) Ont tous les articles des tarses entiers et le corselet presque oyoide, un peu alongé , rétréci autérieurement, et tronqué postérieurement , ce qui les dis- tingue du sous-genre précédent. Le second article des antennes est beaucoup plus court que le suivant , et le dernier des maxillaires est sensiblement plus gros que les précédents. La téte est un peu plus large que le corselet. Ces ca- ractéres les éloignent des Zonitis. Les antennes des males sont quelquefois irré- guliéres et méme demi-pectinées. La C. des boutiques, (Meloe vesicatorius , Lin; Oliv., Col. II, 46,1, 1, a, b, ¢), nommée aussi mouche d’Espagne, longue de six a dix lignes, d’un vert doré luisant , avec les antennes noires, simples et réguliéres. Cet Insecte , bien connu par son emploi médical, a fourni a Victor Au- (1) Yoyes, pour les autres espéces la Monographie précitée du docteur Leach, celle de Meyer, Fabricius, Olivier , ete. Le 17. marginata de Fabricius est une Galéruque. (2) Latr. Zool. et Anat. de Humbold et Bonpland, pl. xv1 ,7; — 4palus quadrimacula- lus , Fab.; Lytta bimaculata, Kliig. Spec. Entum. Brasil. XLI, 10; — ejusd. Lytta sex- qguttata; — ejusd. L. crassa, XLI, 12. T. Il. 6 42 : INSECTES douin , le sujet dun excellent mémoire, inséré dans leg Annales des sciences naturelles, (IX, p. 51, pl. xtm et xxi) ; il y expose, dans le plus grand dé- tail, son anatomie , des différences sexuelles extérieures qu’on n’ayait pas encore remarquées, son mode d’accouplement et ses préludes. Des figures, dessinées avec le plus grand soin, par Guérin, ajoutent un nouveau prix a ces faits intéressants. Cet Insecte parait, dans nos climats, vers le solstice d’été, et se trouve plus abondamment sur le fréne et le lilas, dont il dévore les feuilles; il répand une odeur trés pénétrante. Sa larve vit dans la terre et ronge les racines des végétaux. Aux Etats-Unis de ’Amérique, on emploie aux mémes usages, Pespéce de Fabricius nomme Vittaia , et qui se trouve en abondance sur la pomme de terre (1). Les Zonitis (Zonitis. Fab. — Apalus , Oliv.) Ont généralement des antennes plus gréles que les cantharides , et surtout dans les males ; la Jongueur de leur second article égale au moins la moitié de celle du suivant, Les palpes maxillaires sont filiformes , avec le dernier article presque cylindrique. La téte est un peu prolongée en deyant et de la largeur du corselet. Ces Insectes se trouvent sur les fleurs (2). Les males des deux sous-genres suivants nous présentent un caractére vé- ritablement insolite : le lobe terminant leurs machoires se prolonge en une sorte de filet plus au moins long, soyeux et courbé. Tels sont : Les Némoenatues , (Nemocnatuus. Latr. — Zonitlis , Fab.) Qui ont les antennes filiformes, avec le second article plus court que le quatriéme ; le corselet presque carré , arrondi latéralement (5). Les Gnatures. (Gnatmum. Kirb.) Oui les antennes sont un peu plus grosses vers le bout, et dont le second ar- ticle est presque aussi long que le quatriéme. Le corselet est en forme de clo- che et rétréci en deyant (4). Enfin , le dernier sous-genre de cette tribu , celui des Siranis ( Srranis. Latr. — Apalus , Fab.) Est remarquable par le rétrécissement brusque de lextrémité postérieure des étuis , ce qui met 4 découyert une portion des ailes. Ces Insectes ressem- blent dailleurs beaucoup aux Zonitis . et vivent de méme , en état de larye , dans les nids de quelques Apiaires solitaires maconnes. Dans les Apalus propre- ment dits de Fabricius, les élytres sont un peu moins rétrécies, et les extrémités internes des articles des antennes sont un peu avancées ou dilalées, en ma- niére de petites dents (5). (1) Voyes Fabricius , Olivier, Schoenherr ; !’Entomographie de la Russie , de Fischer ; le Specimen entomol. brésil , de Kliig et Germar. (Insect. Spec. nov. ). (2) Les Zonitis de Fabricius , 4 exception des espéces du sous-genre suivant. Voyes aussi Varlicle Apale de ’Encyclop. méthod. (5) Les Zonitis chrysomelina, rostrata et vittata , de Fab. Voy. Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 222. (4) Gnathium francilloni, Kirb. Linn. Trans. XIL, xxn, 6. D’aprés la forme des an- tennes et celle du corselet, ce sous-genre devrait venir immédiatement apres celui de Cantharide, I faudrait terminer la tribu par les Zonitis et les Sitaris. 5) Moyes Latr. ibid. p. 221; Schonh. Synon. Insect. 1, 1, pag. 541; — Apalus bima- culatus , Fab. Lepelletier et Serville font mention, 4 Part. Sitaris de VEncyclop. méth. dun nou- veau genre, Onyclenus, voisin du précédent, mais dans lequel Pune des divisions des COLEOPTERES. 45 La troisiéme section générale des Co.torrines , celle des Té- rramires (Teéramera), renferme exclusivement ceux qui ont quatre articles a tous les tarses (1). Ces insectes se nourrissent tous de substances végétales. Leurs larves ont ordinairement les pieds courts, et ils manquent méme ou sont remplacés par des mamelons dans un grand nombre. L'insecte parfait se tient sur les fleurs ou sur les feuilles des plantes. Je diviserai cette section en sept familles. Les larves des qua- tre 4 cing premieres vivent,, le plus souvent, cachées dans l’in- térieur des végétaux, et sont généralement privées de pattes , ou nen présentent que de trés petites ; beaucoup delles en rongent les parties dures ou ligneuses. Ces Coléoptéres sontles plus grands de la section. La premiere famille , celle Des Porte-sec ou Ruyncuornores (Ruyncuoruora) (2) , Se distingue au prolongement antérieur de la téte , qui forme “une sorte de museau ou de trompe. crochets des tarses est dentelée. Des Lydus de Mégerle et Dejean nous ont offert , comme nous l’ayons vu plus haut, le méme caractére. (1) Supposons que le premier article d’un tarse pentamére devienne trés court, et que le suivant acquiére en longueur ce que l'autre a perdu, le tarse deviendra tétramére. I en résulte que quelques Insectes sont , sous ce rapport , équivoques. is (2) Depuis la publication de la premiére édition de cet ouvrage , Germar et Schoenherr se sont spécialement occupés de cette famille , et y ont introduit un grand nombre de gen- res. Il s’éléve, sans parler des sous-genres , 4 cent quatre-vingt-quatorze , dans le livre que le dernier a mis au jour en 1826 sur ces Insectes. Leur exposition sortirait @autant plusde notre cadre , que nous serions forcés d’entrer dans une foulede détails trés mi- nutieux. Nous renverrons , pour ce sujet , a notre article Ahynchophores du Dictionnaire classique @histoire naturelle. Nous y avons présenfé un tableau général de ces coupes, mais dans un nouvel ordre, et plus naturel , 4 ce qu’il nous semble. En Voici une esquisse des- sinée'a grands traits. Les Khynchophores, que Scheenherr nomme Curculionites , se parta- gent, selon que les antennes sont droites ou coudées, en deux grandes sections , les Recticornes ou Orthocéres , et les /racticornes ou Gonatocéres. Les observations anato- miques de Léon Dufour semblent appuyer cette distinction. Les seconds offrent des yais- seaux salivaires , tandis que les premiers en sont privés. Ceux-ci forment quatre tribus, les Bruchéles , les ‘Anthribides , les Attelabides et les Brentides. Le labre et les palpes sont trés visibles dans les deux premiéres; ces palpes sont filiformes ou plus gros a leur extré- mité; ils sont trés petits et coniques dans les deux autres tribus, ainst que dans tous les Rhynchophores suivants. Les Fracticornes composent une cinquiéme tribu, celle des Charansonites. Ils se divisent en Brévirostres et Longirostres , qwindique linsertion des. antenues. Dans les premiers, elles sont , 4 letir origine, de niveau avec la base des man- dibules, et en arriére ou plus prés de la téte dans les autres. Les genres des Brévirostres sont distribués dans.trois sous-tribus, savoir; les Pachyrhyncides , les Brachycérides et les Liparides , qui correspondent aux genres Curculio, Brachycerus et Liparusd’Olivier, et dont la derniére comprend aussi quelques-uns de ses Lirus. La grandeur relative et la forme du menton, les mandibules , Ja présence ou l’absence des ailes , la direction des sillons latéraux dela trompe, ou plutét du museau-trompe, ou se loge en partie le premier article des antennes , la longueur de cet article , les proportions et la forme du corselet, et autres consiléralions trés secondaires , fournissent les caractéres de ces divers groupes. Les Charansonites Longirostres sont partagés en deux coupes principales, d’aprés leurs 44 INSECTES La plupart ont abdomen gros et les antefnes coudées , sou- vent en massue. Le pénultiéme article de leurs tarses est pres- que toujours bilobé. Les cuisses postérieures sont dentées dans plusieurs. : Les larves ont le corps oblong , semblable 4 un petit Ver trés mou, blanc, avee une léte écailleuse, et sont dépouryues de pieds, ou n‘ont a leur place que de petits mamelons. Elles ron- gent différentes parties des végétaux. Plusieurs vivent unique- ment dans l’intérieur de leurs fruits ou de leurs graines, et nous causent souvent de grands dommages. Leurs nymphes sont ren- fermées dans une coque. Beaucoup de Rhynchophores nous nuisent méme dans leur dernier état , Jorsquils sont nombreux dans des lieux circonscrits. Ils piquent les bourgeons ou les feuil- les de plusieurs végétaux cultivés, utiles ou nécessaires , et se nourrissent de leur parenchyme. ; Les uns ont un labre apparent, le prolongement antérieur de leur téte court, large , déprimé, en forme de museau; des palpes trés visibles, fili- formes, ou plus gros a leur extrémité. Ils composent le genre Des Brucues (Brucuvs) de Linnzus, Qui se subdivise comme il suit : Les espéces dont les antennes sont en massue ou trés sensiblement plus gros- ses vers leur extrémité; dont les yeux n’ont point d’échancrure, et qui parais- sent avoir cing articles aux quatre tarses antérieurs, forment le sous-genre des Rurvostmes (Rutosinvus) , que nous avons placé d’aprés ce caractére , avec les hétéroméres , mais qui par beaucoup d’autres avoisine le sous-genre suivant. Celles qui, avec des antennes et des yeux semblables, n’ont que quatre arti- cles a tous les tarses , dont le pénultiéme bilobé, rentrent dans celui des Anrunises. ( Anturisus) de Geoffroy et de Fabricius (1), auquel on peut joindre les Rhinomacer @Olivier (2). Ces insectes se tiennent, en général , dans le vieux bois. Quelques autres yi- vent sur les fleurs. habitudes et la composition des antennes. Dans les Phyllophages, elles ont au moins dix articles, et les trois derniers au moins forment la massue qui les termine. Celles des Sper- motophages offrent tout au plus neuf articles, et dont le dernier ou les deux derniers au plus composent la massue. Les Phyllophages ont les pieds tantot contigus 4 leur naissance , tantét écartés. Ceux on ilsse touchent se divisent en quatre sous-tribus : les Lixides(Lixus, Fab.) les Rhynchenides ( Rhynchenus , Oliy.), les Cionides ( Cionus, Clairy.), et les Orchestides ( Orchestes , Illig. ). Les Spermatophages se partagent en trois coupes princi- pales ou sous-tribus : les Calandraides ( Calandra, Clairy. Fab-) , les Cossonides (Cosso- nus, Clairy.), et les Dryophthorus , Schenh. Bulbiter, Dej. ). Ceux-ci conduisent aux Hylésines de Fabricius et autres Xylophages. (1) Les Macrocéphales @Olivier , Col. IV , 80; les Anthribes; ns 1-5, de Geoffroy (les Anthribes /atirostris , varius , scabrosus, de Fab.). (2) Oliv. Col. V, 87; les Rhinomacer lepturoides, atelaboides , de Fab. Le pénultiéme article des tarses n’est point renfermé dans les lobes du précédent, ce qui, par opposition, les distingue des Anthribes. COLEOPTERES. 4S Les Brucues proprement dites (Brucuus , Fab., Oliv.) , ou les Mylabres de Geoffroy , Ont leurs antennes en forme de fil, souvent en scie ou en peigne , et les yeux échancrés. L’anus est découyert et les pieds postérieurs sont ordinairement trés grands. Les femelles déposent un ceuf dans le germe , encore tendre et fort petit, de plusieurs plantes légumineuses ou céréales, des palmiers , du caféyer, et la larve s’y nourrit et s’y métamorphose. L’insecte parfait détache, pour sortir , une portion de l’épiderme , sous la forme d’une petite calotte. C’est ce qui pro- duit ces ouvertures circulaires que l’on n’observe que trop souvent aux graines des lentilles , des pois, a celles des dattiers, etc. (1). L’insecle parfait se trouve sur les fleurs. La B. du pois (B. pisi, Lin. ) Oliv., Col. IV, 79, 1,6,a, d, longue de deux lignes , noire, avec la base des antennes et une partie des pieds fau- ves; des points gris sur les étuis ; une tache blanchatre et en forme de croix sur l’anus. Cette espéce est trés nuisible, et a fait, dans certaines années , de grands ravages dans l’Amérique septentrionale (2). Les Ruézes (Ruasus ) de Fischer se distinguent des Bruches par leurs élytres flexibles , et les crochets bifides de leurs tarses (5). Les Xytoruites (Xytoruttus) de Bonnelli s’en éloignent par leurs palpes ter- minés en massue (4). ° Les autres n’ont point de labre apparent; les palpes sont trés petits , peu perceptibles 4 Ja vue simple, de forme conique; le prolongement anté- rieur de la téte représente un bec ou une trompe. Tantot les antennes sont a la fois droites , insérées sur la trompe , com- posées de neuf a douze articles. Ceux ou les trois ou quatre derniers articles sont réunis en une massue forment le genre Des Arreaves (Arretazus ) de Linneeus, et plus particuliérement de Fabri- cius, ou celui des Becmares de Geoffroy. Ils rongent les feuilles ou les parties les plus tendres des végétaux. Les femelles, pour la plupart, roulent ces feuilles en forme de tuyau ou de cornet , y fond leur ponte , et préparent ainsi 4 leurs petits une retraite qui leur fournit en méme temps leur nourriture. ‘ Les proportions de la trompe , la maniére dont elle se termine , ainsi que les jambes et la forme de abdomen, ont donné lieu a l’établissement des quatre sous-genres suivants : Apopirne , Arrerase, Ruyneuite et Arion. Le premier est le plus distinct. La téte de ces Insectes est rétrécie en arriére, ou pré- sente une sorte de cou, et s’unit avec le corselet par une rotule. Leur museau est court, épais, élargi au bout, caractére commun aux Attelabes pro- prement dits , mais dont la téte , ainsi que dans les deux autres sous-genres , (1) Ces habitudes sont communes 4 quelques petites espéces d’Anthribes. _ (2) Voyes, pour les autres espéces, Fabricius et Olivier , bid. La B. rufipéde de celui-ci, sicommune aux environs de Paris, sur diverses espéces de réséda, forme le genre Urodon de Scheenherr. Les antennes se terminent par trois arlicles plus gros, formant une massue. (5) Rhebus Gebleri , Fisch. Entom. de la Russ. 11,178, xtvu, 1. (4) Les Anthicus populneus, oculatus, pygmaeus, de Gyllenhall. 46 INSECTES rentre dans le corselet jusqu’aux yeux. Ici , le museauyest alongé , en forme de trompe. Dans les Rhynchites, il est un peu élargi au bout, et Pabdomen est presque carré. Le R. Bacchus (Rhynchites Bacchus, Werbst.; Oliv., Col. V,81, u, 27), est Wun rouge cuivreux , pubescent, avec les antennes et le bout de la trompe noirs. Les larves de cette espéce vivent dans les feuilles roulées de la vigne, et Pen dépouillent quelquefois euti¢rement, dans les années ou des circon- stances ont favorisé leur multiplication. On la désigne, en quelques endroits de France , sous les noms de Lisette, Béche, ete. Le museau des Apions n’est point élargi a son extrémité et méme se ter- mine souvent en pointe. L’abdomen est trés renflé (1). On a formé avec des Rhynchophores trés analogues aux Attelabes, mais dont le corps est plus étroit et plus alongé , les genres suivants : * Les Ratwories , (Rmwvortia. Kirb. — Belus , Scheenh.) Dont les antennes vont en grossissant, sans former de massue , et dont le corps est presque linéaire (2). Les Evuruines, ( Evruivs. Kirb.) Ou elles se terminent en une massue alongée , et dont le dernier article est fort long dans les males (5). Les Tusicenes. ( Tusicenus. Dej. — Auletes , Scheenh.) Ow elles se terminent aussi en massue, mais perfoliée et a articles peu dif- férents en longueur. L’abdomen est @ailleurs en carré long , et non ovalaire , comme celui des Eurhines (4). , Ceux ot les antennes sont filiformes, ou dont le dernier article forme seul la massue , ot la trompe , souvent plus longue dans les males que dans les femelles et souvent autrement terminée , est toujours portée en ayant , dont toutes les parties du corps sont ordinairement trés alongées , et ot le pénultiéme article des tarses est bilobé , forment le genre Des Brentes. (Brentus, Fab. — Curculio. Lin.) Ces Insectes sont propres aux pays chauds. Les uns ont le corps linéaire et les antennes filiformes ou légérement plus grosses vers le bout , de onze articles. Ce sont Les Brentes proprement dits. ( Brentus.) Stéven en a détaché, sous le nom collectit et générique a’ Arrhenodes , des espéces A téte comme coupée derriére les yeux, 4 museau court et terminé par deux mandibules étroites et ayancées dans les males. Tous les Brentes de Amérique septentrionale et Ja seule espéce qu’on trouve en Europe , le Brente (1) Voyes Latr. Gen. Crust. et Insect. Herbst. Olivier et Scheenher. (2) Kirby, Lin. Soc. Trans. XII. (5) Kirby, ebid. (4) Schaanh. Curcul, dispos, méthod, 46 ; Dej. Catal, 79, COLEOPTERES. 47 @ Italie , appartiennent a ce groupe. Celui-ci , selon les observations qui m’ont été communiquées par Savi fils, professeur de zoologie et de minéralogie a Pise , se tient habituellement sous les écorces des arbres , et au milieu de cer- taines espéces de Fourmis qui y établissent aussi leur domicile. De la Cordaire , quia recueilli au Brésil une trés belle collection d’Insectes , m’a dit que c’était toujours aussi sous des écorces d’arbres qu'il avait trouvé les Brentes (1). D’autres , semblables quant 2 la forme du corps, n’ont que neuf articles aux antennes , et dont le dernier forme une petite massue. Tels sont Les Utocéres ( Uocerus. Scheenh.) (2) Les derniers ou Les Cyzas (Cytas. Latr.) Ont dix articles aux antennes, dont le dernier forme une massue ovale. Le corselet est comme divisé en deux neuds , dont le postérieur, celui qui forme le pédicule , est plus petit ; ’abdomen est ovale (3). Tantét les antennes sont distinctement coudées , le premier article étant beaucoup plus long que les suivants. Ceux-ci forment le genre Cuananson (Curcuxio) de Linnzeus. Nous les diviserons en Brévirostres et en Longirostres, selon que les an- tennes sont insérées prés du bout de la trompe et de niveau avec lorigine des mandibules , ou plus en arriére, soit vers son milieu, soit prés de sa base. Les Charansons Brévirostres de ce naturaliste se partagent , dans la mé- thode de Fabricius, en deux genres : Les Bracuyckres ( Bracuycerts. ) Ont tous les articles des tarses entiers et sans brosses ou pelotes en des- sous. Leurs antennes courtes et peu coudées n’offrent a l'extérieur que neuf articles , dont le dernier forme la massue. Ils manquent d’ailes. Leur corps est trés raboteux ou trés inégal. Ces insectes sont propres a Europe méri- dionale et 4 l’Afrique , vivent a terre dans le sable , et sont trés printan- niers. Des femmes Ethiopiennes en portent une espéce au cou, au moyen d’une courroie qui traverse le corps; c’est une sorte d’Amulette (Voyage de Cailliaud au fleuve Blanc) (4). Les Cuaransons (Curcvtio. ) Ont presque tous le dessous des tarses garni de poils courts et serrés , et le pénultiéme article profondément divisé en deux lobes. Leurs antennes sont composées de onze articles , ou méme de douze, en comptant le faux article qui les termine quelquefois, et dont les derniers forment la massue. Ce genre , quoique beaucoup plus restreint que dans la méthode de Linnzus, comprenant encore un trés grand nombre d’espéces , découvertes depuis lui, ——— eee (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. 2, p. 244; Oliy. ébid. 84; Scheenher. Curcul. dispos. méthod. p. 70. (2) Scheenh. zbid. 75. (5) Latr. *bid. p. 268; Olivier, zhid. 84 bis. Voyes, pour quelques autres genres déri- vantde celui de Brente, Varticle Rhynchophores du Dict. class. d’hist. natur. (4) Oliv. Col. 82. Schoenherr forme, avec Vespéce nommée Rostratus, le genre Episus. Le corselet est alongé, presque linéaire. 48 INSECTES divers sayants , et plus particuliérement Germar et Scheenherr , l’ont divisé en beaucoup d’autres. On peut, d’aprés nos propres observations , y former deux divisions principales. 1° Ceux dont le menton, plus ou moins évasé supérieurement et plus ou moins orbiculaire , occupe toute la largeur de la cavité buceale , cache entiére- ment, ou peu s’en faut , les machoires , et dont les mandibules n’ont point de dentelures tres sensibles , ou ne présentent au dessous de la pointe qu’un faible sinus. On pourrait réunir dans un premier sous-genre celui Des Cyctomes, (Cyctomvs.) Qui ont, ainsi que les précédents , les tarses dépourvus de brosses, et le pénultiéme article entier ou légérement échancré , sans lobes bien distincts. On y rapporterait les Crytops , les Deracanthus , les Amycterus et les Cyclomus de Scheenherr (1). Tous les autres ontles tarses garnis en dessous de brosses, et le pénultiéme article profondément bilobé. Les uns sont ailés. Ici les sillons latéraux de la trompe sont obliques et dirigés inférieurement. Les pieds antérieurs différent peu des suivants en proportions. Ils forment un premier sous-genre ; celui des Cuaransons, proprement dits, (Curcutio.) (2). Qui comprend un grand nombre de genres de Germar et Scheenherr, dont les caractéres sont peu importants et souvent trés équivoques. Tout au plus pourrait-on en détacher ceux dont les antennes sont proportionnellement plus longues. Parmi ceux dont les antennes sont courtes, qui ont le corselet longitudinal, en cone tronqué , les épaules saillantes, et dont on a formé les genres Entimus, Chlorima , etc., se rangent des espéces de Amérique méridionale , remarqua- bles par leur éclat et souvent aussi par leur grandeur. Le C. impérial (C. imperialis , Fab.; Oliv. , Col. V , 85,1, 1.), d'un vert d’or brillant , avee deux bandes noires et longitudinales sur le corselet , et des ran- gées de pointes enfoncées, d’un vert doré, sur les élytres, et les intervalles noirs. (1) Ces genres semblent se lier avec ceux de Myniops et de Rhytirhinus de cet auteur, et dés lors les Brachycéres deyraient étre reculés. ( Voyes notre article Rhynchophores du Dict. class. d’hist. nat ). (2) 1e Corselet lobé antérieurement : les genres Entimus, Rhigus, Promecops , Phedropus, Dereodus (sous-genre des Hypoméces), Polydius, Eutyrus, de Scheenherr , et Brachysoma de Dejean , mais réduit a l’espéce qu’il nomme Suturalis. 2° Corselet point lobé antérieurement. * Corselet sensiblement plus long que large. * Trompe pluscourte que la téte , ou tout au plus de sa longueur. Les G. chlorophanus, ithycerus, anemerus, hypomeces, anymecus , asticus , lissorhi- nus, prostenomus? artipus , sitona , de Scheenherr. ** Trompe sensiblement plus longue que la teéte. Les G. hadropus, cyphus, callizonus. ** Corselet transversal, presque isométrique. ; Les G. eustales, exophthalmus, diaprepes, ptilopus, pacneus , polydrosus, metallites. La longueur relative du premier article des antennes peut aussi fournir de bons caractéres , et que l'on pourrait employer antérieurement a ceux que Von tire du corselet. Voyes Var- ticle Rhynchophores du Dict, classique d’hist. natur. et mon ouvrage sur les familles natu- relles du régne animal. etn See ees COLEOPTERES. 49 Le C. royal (C. regalis , Lin. , Oliv. , ibid., 1, 8.) , d’un vert bleu, avec des bandes cuivreuses ou dorées trés éclatantes , sur les étuis. On le trouve dans Vile de Saint-Domingue , et , 4 ce qwil parait , dans celle de Cuba. Les dénominations de fastueux, somptueux, noble, que Yona données a d’au- tres espéces , annoncent le luxe de leur ornement. ; L’une de celles de notre pays qui ale plus d’analogie avec les précédentes , est le C. vert, (Chlorima viridis, Dej.; Curculio viridis , Oliy., ibid., 11, 18) ; elle est longue d’environ cing lignes. Le premier article des antennes est proportionnellement plus court que dans les précédentes. Le dessus du corps est d’un vert obscur, avec les cétés et les parties inférieures jaunes. Les ély- tres se terminent un peu en pointe. La trompe a une caréne. Elle est irés rare aux environs de Paris. Nous en possédons encore d'autres , rangées par Scheenherr dans le genre Polydrosus (Sericeus, Gyll., micans, Betule, etc.) , qui, quoique petites , ne frappent pas moins nos regards, parleurs tcintes d’un vert doré ouargenté. Dans quelques unes, les males ont des mandibules avanceées , étroites et poin- tues. Ce caractére est commun a des espéces exotiques. Le genre Lerrosonme (Lerrosomus) de Scheenherr, quoique formé d’une seule espéce ( Curculio acuminatus , Fab., Oliv.), présente néanmoins des caractéres si insolites , qu’on peut le conserver comme sous-genre. La téte est alongée par derriére , avec la trompe trés courte. Le corselet est presque cylindrique. Les élytres se terminent en maniére d’épine divergente. Les antennes sont courtes. Nous passons 4 un troisiéme sous-genre , celui de Leptocére (Leprocerus) , qui différe du premier en ce que les deux pieds antérieurs sont plus grands que les suivanis , avec les cuisses grosses , les jambes arquées et les tarses sou- vent dilatés et ciliés. Les antennes sont ordinairement longues et menues. Le corselet est presque globuleux ou triangulaire. L’abdomen n’est guére plus large que lui. Ces Insectes sont plus abondants au Brésil, et plusieurs de leurs analogues se trouvent a lle de France ou a Vile Bourbon. Quelques autres habitent PAfrique (1). ; Un quatriéme sous-genre, celui de Paytiosre (Paytiosiws), comprendra d’au- tres Brévirostres de la méme division et pareillement ailés , mais ou les sillons des cétés de la trompe sont droits, courts, et ne consistent méme qu’en une simple fossette. On y réunira divers genres (Phyllobius, Macrorynus, Mylioce- rus , Cyphicerus , Amblirhinus et Phytoscapus) de Schenherr. Les Brévirostres, a penultiéme article des tarses bilobé, mais aptéres et pres- que toujours sans écusson, formeront quelques autres sous-genres, savoir : ceux d’Oruionnynove (Otuioryncuus) et d’Omras (Omtas), pour ceux dont les sillons antennaires sont droits ; et ceux de Pacuyruynour (Pacuyruyncuus ), de Psaxivre (Psauiium), de Tuytacite (Tuytacites) et de Syzyeors (Syzycors), pour ceux oui les sillons sont courbes. Les Otiorhynques se distinguent des Omias par la dilatation, en forme doreillette, de la portion latérale et infé- (1) Les genres Prostomus, Leptocerus, Cratopus, Lepropus, Hadromerus, Hybsonotus, de Scheenherr. Les Hybsonotes ont le corps proportionnellement plus étroit et plus alongé; la trompe presque aussi longue que la téte et le corselet; les sillons antennaires presque droits, mais obliqnes, et le corselet lobé antérieurement. Les Leptoceéres se dis- tinguent de tous les autres par la longueur du premier article des antennes, dont le bout , lorsqu’elles sont rejetées en arriére , dépasse la téte ; il ne dépasse point ou que de peules yeux dans les autres genres. Les Cratopes sont propres a Vile de France, a Vile Bourbon eta qnelques autres iles de ?Océan indien, Leur corselet est trapézoide, et abdomen a la forme dun triangle renversé. Le genre Prostome n’a peut-ctre été établi que sur des indiyidus miles , leurs mandibules étant quelquefois plus grandes que celles des femelles, Tit. 7 50 INSECTES rieure de la trompe, servant d’insertion aux antennes ; le Syzygops, ou Cyclops de Dejean , par leurs yeux, presque réunis supérieurement; les Psalidies , a raison de leurs mandibules saillantes , arquées ou en croissant; les Thylacites s’éloignent des Pachyrhynques par Jeurs antennes menues , aussi longues ou presque aussi longues que le corselet , tandis qu’ici elles sont épaisses , nota- blement plus courtes. L’abdomen est d’ailleurs trés renflé. Aux Omias (1) et aux Thylacites (2) seront réunis plusieurs genres de Scheenherr. On pourrait conserver celui @Hyrnante (Hypnantus), trés voisin des Othiorhynques (5) , mais s’en distinguant par le corselet trés grand, comparativement a l’'abdo- men, et presque globuleux. Notre seconde division générale du genre Charanson de Fabricius différe de la premiere par le rétrécissement du menton , qui, n’occupant pas toute la lar- geur de la cavité buccale , laisse a découvert, de chaque cété , les machoires , et par les mandibules, évidemment dentées. Souvent la massue des antennes est formée par les cing a six derniers articles. Les uns n’ont guére plus de deux dents aux mandibules. Les palpes labiaux sont distincts. La massue des antennes, assez brusque, ne commence qu’au hui- tiéme ou au neuvieme article, et n’a point la figure @un fuseau alongé. Le corps , quoique souvent oblong. n’est pas, non plus, conformé de méme. Ily en a d’apteres, et dont les tarses sont dépourvus de pelottes. Leur pé- nulliéme article est faiblement bilobé. Tel est le sous-genre Myniors (Myniors) de Scheenherr, et auquel on peut réunir ses Rhytirrhinus. D'autres, pareillement apteéres , ont, comme la plupart des Rhynchophores _ le dessous des tarses garni de peloties , et le pénultieme article profondément hilobé. Ils composeront le sous-genre des Lirares (Lirarus), qui comprendra aussi divers genres du méme (4) Ceux qui ont des ailes pourront former deux autres sous-genres, savoir : celui d’Hyrzrne (Hyrena, Germ.; Phytonomus, Coniatus, Scheenh.)., ou les jambes n’offrent point, a leur extrémité, de crochet ou nen ont qu'un trés petit (5); et celui d’Hyropie (Hytoxivs), od elles en offrent un trés fort a leur extrémité interne (6). Parmi les espéces du premier, il en est une qui se trouve sur le Tamarise (C. tamarisci , Fab.) , et qui, par ses couleurs, rivalise avec les plus belles exo- tiques. Elle est le type du genre Coniatus de Schcenherr. Les autres , dont les mandibules ont trois ou quatre dents , offrent un men- ton rétréci brusquement prés de son extrémité supérieure, tronqué, eta palpes peu sensibles ou presque nuls. Leurs antennes se lerminent presque graduelle- ment en une massue en forme de fuseau alongé. Le corps a souvent une figure analogue. Olivier les a confondus avec les Lixes, dont en effet, ils différent trés peu. Ils composeront le sous-genre Crtonz (Cronus) (7). Les Charansonites Longirostres , ou ceux dont les antennes sont insérées (1) Les genres Peritelus Trachyphleus, Episomus, Pholicodes, Ptochus, Stomodes, Sciobius, Cosmorhinus , Eremnus. (2) Les genres Liophleus, Barynotus, Brachyderes, Herpisticus. (5) A ce genre joignez ceux de 7'ylodéres et d’Elytrodon. (4) Molytes, Plinthus, Hypporhinus, Epirhynchus, Geophilus. (5) Rapportez-y les genres Aterpus, Listroderes, Gronops , Paylonom ee ; Coniatus, de Scheenherr. (6) A ses Hylobies , joignez aussi les genres Lepyrus, Chrysolopus. (7) Réunissez 4 ce genre de Scheenherr les suiyants : Pachycerus, Mecaspis, Rhytideres, Stenocorhinus ? COLEOPTERES. 51 en deca de l'origine des mandibules , souvent prés du milieu de la trompe, et qui est, ordinairement longue, comprennent, a quelques espéces prés, les genres Lirus, Rhynchenus et Calandra, de Fabricius. _ Dans les deux premiers , les antennes offrent dix articles au moins, mais le plus souvent onze a douze, et dont les trois derniers au moins forment la massue. ; Les Lixes (Lixus. Fab. ) Ressemblent presque aux Cléones , tant pour les organes de Ja manduca- tion que pour Ja massue en fuseau alongé des antennes , la forme étroite et alongée du corps, et]’armure de leurs jambes., Il est presque linéaire dans le ZL. paraplectique, dont la larve vit dans les tiges du phellandrium, et cause aux chevaux, lorsquw ils la mangent avec la plante, la maladie dite paraplégie. Une autre espéce, et dont on a formé un genre propre ( Rhino- cillus), & raison de ses antennes trés peu coudées, est réputée odontal- gique (1). Les Rayncutnes (Ruyncuznus. Fab.) Ne présentent point un tel ensemble de caractéres. Tantot les pieds sont contigus a leur base, et sans fossette sternale, propre a loger la trompe. Les uns ne sautent point et leurs antennes sont composées de onze a douze articles. Ceux-ci sont ailés. Les Tamnopuites, ( Tamnopuitus.) ” Dont les antennes sont peu coudées, courtes, de douze articles, terminées en une massue ovalaire , et portées sur une trompe courte , avancée et peu ar- quée; dont les yeux sont rapprochés supérieurement ; qui ont l’extrémité de abdomen découverte , les jambes armées 4 leur extrémité d’un fort crochet, formeront ce premier sous-genre, qu'il faut distinguer de celui de Rhine, avec lequel Olivier et moi l’avions confondu (2). D’autres Rhynchénes sont remarquables par leurs jambes arquées , munies d'un fort crochet au bout; leurs tarses longs , filiformes , peu garnis de poils en dessous , avec le pénultiéme article trés peu dilaté , simplement en cceur. IIs composeront le sous-genre Baeous. ( Bacovs.) Ce sont de petits Insectes qui fréquentent les marais (3). Quelques autres ayant les mémes habitudes s’éloignent de leurs congénéres a raison de leurs tarses , dont le pénultiéme article renferme totalement entre ses lobes , le dernier. Ils seront compris dans le sous-genre Bracuyre. (Bracuypus.) (4) Celui des Baranings (Bataninvs.) Nous offrira des Rynchophores trés singuliers par la longueur de leur (1) Les genres Rhinocillus , Lachneus, Nerthops , Larinus , Lirus , Pacholenus, de Schenherr. Les organes sexuels des Lixes ont offert a Léon Dufour des caraetéres qu’il n’a observés dans aucunautre Coléoptére. (2) Les genres Lemosaccus , Tamnophilus, du méme. (5) Les genres Bagous, Hydronomus, Lyprus, du méme. (4) Les genres Brachypus, Brachonyx, Tanysphyrus, Anoplus, de Schoenherr. LIBRARY UNIVERSITY OF ILLINAIS 52 INSECTES trompe, qui égale au moins et excéde souvent de beaucgup celle du corps. La larve une espéce (Rynchanus nucum , Fal.) se nourrit de l’'amande de la noi- sette (1). Celui des Ruyncuénes proprement dits, (Ryncnoenvs.) Ne différe des précédents que par des caractéres négatifs , et du suivant par ses antennes composées de douze articles (2). Les Sisynes ( Sipynes. ) N’en offrent que onze, dont sept ayant la massue (5). Ceux-la sont dépourvus dailes. Tel est le sous-genre Myonuine , (Myonuinus. Schoenh. — Apsis , Germ.) Auquel nous réunirons les genres Tanyrhynchus, Solenorhinus, Styphlus , Trachodes ( Comasinus , De}.), de Scheenherr. Nous passons maintenant a ceux qui n’ont que neuf a dix articles aux anten- nes , et qui ont la faculté de sauier. Les Crones (Cionus. Clairv.) Ne sautent point , et les antennes offrent neuf a dix articles. Leur corps est ordinairement trés court et presque globuleux. Plusieurs vivent, ainsi que leurs larves, sur des verdascum et sur la scrophulaire (4). Viennent ensuite ceux dont les cuisses postérieures sont trés grosses et leur donnent la faculté de sauter. Les antennes ont onze articles. Le corps est court et ovoido-conique. Ceux ou les antennes sont insérées sur la trompe, forment le sous-genre des Orcuestes. (Oncuestes. Illig. — Salius, Germ.) (5) Celles ou elles naissent de lentre-deux des yeux, celui des Rampues. (Rampuvs. Clairy.) (6). Dans les derniers Rynchénes qu’il nous reste 4 exposer, les pieds sont écartés 4 leur naissance , et souvent encore leur sternum présente une cayité plus ou moins étendue , qui recoit la trompe et méme quelquefois les antennes. Ceux ou elle n’exisle point, peuvent former deux sous-genres , savoir : celui des Amenuines, (AmEnuINvS.) Dont le corps est ovalaire ou presque cylindrique, convexe en dessus (7); et celui des (1) Les genres Balanius, Antliarhinus, Erodiscus, de Sschonherr. (2) Les genres Heilipus, Orthorhinus, Paramecops , Pissodes, Penestes, Erirhinus , Anthonomus , Euderes, Derelomus, Coryssomerus, Accalopistus, Endeus , Tychius , Sternechus , T'ylomus, du méme. (5) Les genres Sibynes , Microtogus (sous-genre des Tychies, le G. E'llescus de Dejean), Bradybatus ( Rhinodes , De}. ). (4) Les genres Cronus, Mecinus , Gymnetron , de Scheenherr , 00 les antennes ont dix articles , celui de Nanodes du méme et celui de Prionopus de Dalman, ou elles en ont neuf. Voyes Oliy. Col. V, p. 106. (5) Oliv. zbid. p. 87. (6) bid. p. 59. (7) Les genres Amerhinus, Netarhinus, Alcides , Solenopus , de Schenherr. i# COLEOPTERES. 55 Banivigs , ( Barivivs.) Ou il est déprimé et rhomboidal (1). Les Rynchénes de Fabricius , dont le sternum offre un enfoncement logeant la trompe, ont été distribués par Schenherr dans un grand nombre de genres, mais que nous réduirons de la maniére suivante. Ils sont ailés ou aptéres. Parmi les premiers, les uns ont une forme presque rhomboidale , avec le corselet rétréci brusquement , en maniére de tube prés de son extrémité anté- rieure ; l’abdomen presque triangulaire. Ils se lient avec les Baridies. Ici les antennes ont douze articles. Les Camproruynoves (Camprorynenus. — Lurhinus , Scheenh.) Se distinguent de tous les suivants par leurs antennes, qui, depuis le coude, forment une massue conoide, épaisse , perfoliée (2). Les Centrines (Cenrrinus.) Ont un écusson distinct; abdomen entiérement recouvert par les élytres , les yeux écartés, et la massue des antennes alongée. La poitrine offre souvent de chaque cété de sa cavité , une dent ou une corne (5). Les Zycors. ( Zycors.) Trés remarquables par leurs yeux trés spacieux , trés rapprochés ou réunis supérieurement , et par leurs pieds , généralement longs , dont les postérieurs au moins trés écartés (4). Les Ceutnorynoves. (CeuTHoryncuvs.) Dont l’écusson est 4 peine apparent; dont les élytres sont arrondies a leur extrémité et ne recouvrent pas enti¢rement abdomen. Les yeux sont écartés. La massue des antennes est ovale, et lextrémité de leurs jambes est sans épines (5). La, les antennes n’ont que onze articles. Les Hyparioves. (Hyparicus.) (6) D’autres ont le corps ovoide , court, trés renflé en dessus, avec l’abdomen embrassé dans son pourtour , par les élytres. Les cuisses sont canaliculées et recoivent les jambes dans leur sillon. Leurs yeux sont grands. Les antennes ont toujours douze articles. Les Onosiris. (Orostris.) (7) D’autres ayant le corps oblong, convexe , avec les pieds antérieurs ordinai- rement plus longs, surtout dans les males. Les antennes de douze articles ; (1) Les genres Rhinastus, Cholus, Dionychus, Platyonyx, Madarus, Baridius. (2) Kirby ayant déja donné le nom d’Eurhinus 4 un autre genre de celte famille, ila fallu changer la dénomination de celui-ci. (5) Yoyes Scheenherr. (4) Ses genres Zygops, Mecopus , Lechriops. (5) Ses genres Ceutorhynchus , Mononychus. (6) Ajoutez-y ses Amalus. (7) Les Orobetis, Diorymerus, Ocladius, Cleogonus, de Schenh. 54 INSECTES Jes yeux écartés, et les élytres recouvrant ’abdomeng composeront le sous- genre des Cryproruyngues. (Caypronuyncuus.) (1) Ceux qui sont aptéres, ou dont les ailes sont du moins trés imparfaites , qui manquent d’écusson , formeront un autre sous-genre , celui des Tyxovgs. (Tytope. — Ulosomus. Seleropterus ? Scheenh.) _ Chevrolat en a découyert, aux environs de Paris , une espéce ( Rhynchanus ptinoides , Gyllenh.) Les autres et derniers Longirostres ont généralement neuf articles au plus aux antennes , et le dernier ou les deux derniers au plus forment une massue a épiderme coriace , et dont l’extrémité est spongieuse. Ils se nour- rissent, du moins dans leur premier état, de graines ou de substances ligneuses. On peut les réunir en un seul genre , celui Des Catanpres, (CALANDRA.) Que l’on peut partager en six sous-genres. Les deux premiers sont aptéres, et nous offrent, ainsi que les précédents et les suivants, a exception du dernier, quatre articles a tous les tarses, dont le pénultiéme bilobé. Les antennes sont insérées a peu de distance du milieu de la trompe et coudées. Dans le premier, celui des Ancnones, (Ancuonus. Schenh.) Ces organes offrent neuf articles avant la massue; le dixiéme et peut-étre deux autres , mais intimement unis avec le précédent et peu distincts, forme une massue en ovoide court. Dans le second , celui des Onrocuztes , (Ontnaocn#tes.) de Germar (2). C’est le huitiéme article qui forme la massue , dont la forme et la composi- tion paraissent étre les mémes que dans les Anchones. Les quatre autres sous-genres sont pourvus d’ailes. Dans les trois suivants , les tarses n’ont que quatre articles , dont le pénul- tiéme est bilobé. Les Rurnes. (Runa. Latr. — Lixus , Fab.) Les antennes sont trés coudées, insérées prés du milieu d’une trompe droite, avancée , et dont le huitiéme article forme une massue fort alongée , presque cylindrique. Les pieds antérieurs , du moins dans les males , sont plus longs que les autres (5). (1) Les genres Arthosternus, Pinarus , Cratosomus , Macromerus , Cryptorhynchus , de Schoenherr. Les Gasterocercus de Brullé et de Laporte me paraissent se rapporter aux Cratosomes proprement dits du précédent , ou ceux dont la trompe est droite et aplatie. Son sousgenre Gorgus se compose de grandes espéces, toutes de Amérique méridionale, et dans les miles desquelles la trompe est ordinairement armée de deux cornes ou dents, prés de Vinsertion des antennes. Les mandibules ne m’ont point offert de dentelures , Pun des caractéres qui distinguent les Cratosomes des Cryptorhynques, ou ces organes sont dentés. (2) Insect. Spec. nov. p. 502. (5) Rhina barbirostris, Latr. Oliv.; — R. scrutator, Oliv. COLEOPTERES. os oO Les Catanpres proprement dites (Caranpra.) Ont aussi les antennes trés coudées, mais insérées prés dela base de la trompe ; leur huitiéme article forme une massue triangulaire ou ovoide. Nous ne connaissons que trop la C. du blé (Curculio granarius, Lin.; Oliv., Col. V, 85, xv1, 196); son corps est alongé , brun, avec le corselet ponctué, aussi long que les élytres. Sa larve, connue sous le nom du genre, fait de grands dégats dans les magasins a ble. Une autre espéce , celle du riz (Curculio orize, Lin.; Oliv., ibid., VII, 81), ressemble a Ja précédente , mais a deux taches fauves sur ‘chaque étui. Elle attaque le riz. . Une troisiéme, la C. palmiste (Curculio palmarum, Lin. ; Oliv., ibid., II, 16), qui a un pouce et demi de Jong, dont la massue des antennes est tronquée, et toute noire , avec des poils soyeux : v Pextrémité de Ja trompe. Elle vit de la moelle des palmiers de Amérique méridionale. Les habitants mangent sa larve, nommée ver-palmiste , comme un mets délicieux (1). Le cinquiéme sous-genre , celui Des Cossons, (Cossonus. Clairv.) Nous offre des antennes, 4 peine plus longues que la trompe et la téte, et & huit articles avant la massue. Elles sont épaisses et insérées vers le milieu de la trompe (2). Le dernier, celui des Dryortnores, (Dryopruorus. Schenh. — Bulbifer, Dej.) Est , sous le rapport des tarses , anomal. Ils présentent cing articles et dont aucun n’est bilobé. Leurs antennes n’ont que six articles , dont le dernier forme la massue (5). La seconde famille des Cotforrinzes Térraminzs, celle Des Xytopuaces, (XYLOPHAGI.) Nous offre une téte terminée a l’ordinaire, sans saillie nota- ble en forme de trompe ou de museau ; des antennes plus gros- ses vers leur extrémité, ou perfoliées dés leur base , toujours courtes , de moins.de onze articles, dans un grand nombre, et des tarses a articles (4) ordinairement enters, ou dont le pénul- uéme élargi en forme de cceur dans les autres; dans ce dernier cas, les antennes sont toujours terminées en massue, soit solide et ovoide, soit divisée en trois feuillets, et les palpes petits et co- niques. (1) Les genres suivants de Scheenherr : Sirpulus ( Acorhinus , Dej.) , Dayrtugchus, Rhynchophorus( Calandra). Voyes Varticle Calandre d’Olivier. (2) Les genres Amorphocerus, Cossonus, Rhincolus, de Schoenherr. (5) Livus, Lymexylon , Fab. (4) Leur nombre parait étre de cing dans quelques-uns de ces Insectes, qui semblaient se lier avec les Cryptophages et autres Insectes analogues de la section des Pentaméres. 56 INSECTES Ces Insectes vivent pour la plupart dans le bois. Leurs larves le percent et y creusent des sillons en divers sens , et lorsqu’el- les sont trés abondantes dans les foréts , celles de pins et de sa- pins particuli¢rement, elles font périr, en peu d’années, une erande quantité d’arbres , et les mettent hors d’état d’étre em- ployés dans les arts. Quelques autres font beaucoup de tort a Yolivier ; d'autres se nourrissent de champignons. Nous partagerons cette famille en trois sections. 1° Ceux dont les antennes ayant dix articles au plus, tantét se terminent en une forte massue , le plus souvent solide, de trois feuillets alongés dans d'autres, tantot forment dés leur base, une massue cylindrique el perfoliée , et dont les palpes sont coniques. Les jambes antérieures du plus grand nombre sont dentées et armées d'un fort crochet; et les tarses, dont le pénultiéme article est souvent en cceur ou bilobé , peuvent se replier sur elles. Les uns ont les palpes trés petits , le corps convexe et arrondi en dessus ou presque ovoide, avec la téte globuleuse . s’enfoncant dans le corsel et, et les antennes terminées par une massue solide ou trilamellaire , et précé- dée de cing articles au moins. Ces Xylophages composent le genre Des Scoryres, (Scoryrus. Geoff.) Que Linnieus ne distinguait point des Dermestes. Tantot le pénultiéme article des tarses est bilobé. Les antennes ont sept ou huit articles ayant la massue. Les Hytunces (Hytureus. Latr. — Hylesinus, Fab.) Ont la massue des antennes solide , presque globuleuse , obtuse , peu ou point comprimée , annelée transyersalement , et le corps presque cylindrique (1). Les Hyrésines (Hyzesinus. Fab.) Ont aussi les antennes terminées en massue solide, peu ou point comprimée et annelée transyersalement, mais allant en poinie. Leur corps est presque ovoide (2). Dans les deux sous-genres suivants, cette massue est encore solide, mais fortement comprimée , et ses articles inférieurs forment des courbes concen- triques. Les Scorytes propres (Scorytus. Geoff. — Hylesinus, Fab. Eccoptogaster, Herbst. , Gyllenh.) Ont leurs antennes droites , imberbes , insérées trés prés du bord interne des yeux qui sont trés étroits , alongés et verticaux (5). (1) Latr. Gener, Crust. et Insect. If, p. 274; Gyllenh, Insect. Suec. IV, p. 618. (2) Latr. ibid. p. 279. (5) Latr, dbid. p. 278 ; Gyll. Insect. Suec. I] , p. 515, et 1V, pag. 279. . ————————— . 4 COLEOPTERES. 57 Les Camproczres. (Camptocerus. Dej. — Hylesinus, Fab.) Dont les males ont les antennes fortement coudées , garnies extérieurement de longs poils ou filets; elles sont insérées 4 une distance notable des yeux , qui sont elliptiques et obliques (1). Les Puatoiotrizes (Piorotrisus. Latr. — Hylesinus, Fab.) S’éloignent de tous les autres Insectes de cette famille par la massue , com- posée de trois feuillets alongés , de leurs antennes (2). Tantot tous les articles (5) des tarses sont entiers , et la massue des antennes, toujours solide et comprimée , commence au sixiéme ou au seplieme article. Les Tomrovrs. (Tomicus. Latr. — Ips, De G. — Bostrichus, Fab.) Leurs antennes ne sont point susceptibles de se replier sous les yeux , et leur massue est distinctement annelée. Leur téte est arrondie en dessus , presque globuleuse (4). Le corselet n’offre point d’échancrure sur les cotés. Les jambes ne sont point striées. Les tarses sont de leur longueur au plus , avec le premier article peu alongé. Le corps est cylindrique , avec les yeux alongés , un peu échancrés (5). Les Piatyres. (Piatyeus. Herbst. — Bostrichus, Fab.) Leurs antennes , plus courtes que la téte , se replient sous les yeux et se ter- minent en une massue fort grande, sans anneaux distincts. Le corps est linéaire, avec la téte coupée verticalement en devant ; les yeux presque ronds et entiers ; le corselet échancré de chaque cété , pour recevoir une portion des cuisses an- ' térieures ; les deux jambes antérieures divisées 4 leur face postérieure par des arétes transverses ; et les tarses longs, trés gréles et dont le premier article fort alongé. Les deux pieds postérieurs sont tregaepules en arriere (6). Les autres ont des palpes grands, trés apparents et d’inégale longueur. Leur corps est déprimé , rétréci”en devant ; leurs antennes sont tantét de deux articles, dont le dernier trés grand , aplati, presque triangulaire ou presque ovoide , tantot de dix et entiérement perfoliées. La lévre est grande; les élytres sont tronquées, et les tarses courts , avec tous les articles entiers. Ces Insectes sont tous exotiques. Ils compo- sent le genre Des Paussus. (Paussus, Lin., Fab.) (1) Hylesinus neipennis , Fab. (2) Latr. zb¢d. p. 280. (5) Ils paraissent étre au nombre de cinq, dont le pénultiéme trés petit. Les deux pieds postérieurs sont trés éloignés des précédents. Le corps est cylindrique ou linéaire. Les an- tennes sont fort courtes. (4) Largement trilobée en arriére. Selon Dufour, leur ventricule chylifique , qui forme a lui seul prés des deux tiers de la longueur du canal alimentaire, est hérissé de papilles , tandis que celui des Bostriches est parfaitement lisse. Ila observé dans le tube alimentaire des premiers, ainsi que dans l'intérieur de divers autres Coléoptéres, des Vers ayant la forme d’Ascarides. (5) Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 276. (6) Ibid. p. 277. Dalman ena figuré une espéce (Flavicornis ? Fab. ) renfermée dans du succin. T. Ill. 8 58 INSECTES Ceux dont les antennes n’ont que deux articles , et dont le dernier fort erand et comprime , sont ° Les Paussus propres. (Paussvs. ) Une espéce (P. bucephalus, Scheenh., Synon. Insect., I, 5, app. v1, 2), dont la téte offre ’'apparence de deux yeux lisses , dont les yeux sont petits , peu saillants, et dont les antennes, guére plus longues que la téte, s’appli- quent sur sa face antérieure, et se terminent par un article finissant en pointe , forme, pour Dalman (Anal. entom., p. 102), un genre propre qu'il nomme Hylotorus (1). Ceux ou les antennes sont de dix articles et entiérement perfoliées , compo- sent le sous-genre De Cérapréne. (Ceraprervs. Swed.) (2) Une seconde section comprendra des Xylophages dont les antennes n’offrent que dix articles , et dont les palpes, ou les maxillaires au moins, ne vont point en samincissant vers le bout, mais sont de la méme grosseur partout, ou dilatés 4 leur extrémité. Les articles de leurs tarses sont toujours entiers. Ils se diviseront en deux genres principaux, d’aprés la maniére dont se terminent les antennes. Les trois derniers articles forment une massue perfoliée dans le premier, celui Des Bostricues. (Bosrricuvs. ) Les Bostnricues propres (Bostricuus. Geofl.—Apate , Synodendron, Fab.— Dermestes , Lin.) Ont le corps plus ou moins eylindrique , la téte arrondie, presque globu- leuse , pouvant s’enfoncer dans le corselet jusqu’aux yeux; le corselet plus ou moins hombé en devant, et formant une sorte de capuchon, et les deux pre- miers articles des tarses, ainsi que le dernier, alongés. On les trouve souvent sur les vieux bois, dans les chantiers , Le B. capucin ( Dermestes capucinus , Lin. ; Oliv., Col., IV, 77, 1,1), qui est long de cing lignes, avec les étuis et ’abdomen rouges (3). Les Psoa (Psoa. Fab. ) -Nen différent qu’en ce que leurs corps est proportionnellement plus étroit , plus alongé, avec le corselet déprimé et presque carré. Les machoires n’ont quwun seul lobe , au lieu de deux (4). Les Cis (Cis. Latr. — Anobium, Fab.) Ont le corps ovalaire, déprimé ou peu élevé , avec le corselet transversal, arrondi et rebordé latéralement, un peu dilaté ou ayancé au milieu du bord a (1) Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 1, et Schoenherr , Synon. Insect. 1. 5, app. vi, 1. (2) Latr. ¢bid, p. 4. (5) Voyes, pour les autres espéces, Oliy. Fab. etc. (4) Voyes Fabricius et Rossi. COLEOPTERES. 59 antérieur, et le dernier article des tarses beaucoup plus long que les précé- dents. La téte des males est souvent cornue ou tuberculée. Ces Insectes vivent dans les champignons des arbres (1). Les Nemosomes (Nemosoma. Desmar. — Ips, Oliv. — Colydium , Hellw. ) Ont le corps long, linéaire ; les antennes guére plus longues que la téte ; les mandibules fortes, saillantes. dentelées a leur extrémité; les jambes antérieures triangulaires , dentées extérieurement, et les tarses gréles et alongés (2). Le second genre de cette seconde division, celui Des Monorones (Monoroma. ) Se distingue du précédent par la massue solide et en forme de bouton (le dixiéme article) des antennes. Le corps est alongé , déprimé et souvent parallélipipéde , avec le devant de la téte rétréci, et un peu avancé en maniére de museau triangulaire et obtus. Les palpes sont trés petits et point saillants, ainsi que les mandi- bules. Dans les uns, la téte n’est point séparée du corselet par un étranglement ou espéce de col, et peut s’y enfoncer postérieurement. Les Synenires. (Syncuita. Helw., Dej. — Lyctus , Elophorus , Fab.) Ou Vextrémité antérieure de la téte est transverse et sans prolongement; ou les deux premiers articles des antennes sont presque identiques , et ott le cor- selet’, notablement plus large que long , est séparé de la base des élytres par un interyalle sensible (3). Les Cérytons ( Cervton. Lat. — Synchita, Helw. — Lyctus, Fab.) Ont Vextrémité antérieure de la téte avancée en maniére de triangle ob- tus; le premier article des antennes beaucoup plus gros que le suivant; le corselet appliqué postérieurement , contre la base des élytres, plus large que long ou presque isométrique, sans rebords; le corps presque ovalaire ou presque parallélipipéde , avec les élytres sans troncature postérieure et re- couyrant tout le dessus de l’abdomen (4). Les Ruyzornaces (Ruyzornacus. Herbst. Gyll. — Lyetus , Fab.) Ressemblent aux Cérylons par la téte , les grandeurs relatives des premiers articles des antennes, la jonction du corselet avec abdomen; mais le corps est étroit et alongé , avec le corselet plus large que long, rebordé , et les élytres tronquées au bout. Quelques auteurs ont avancé que, sous le rapport des tarses, ils étaient Hétéroméres, mais il m’a paru qwils seraient plutot des Pentaméres (5). (1) Latr. ébid. p. 11, et Gyllenh. Insect. Suec. III, p.577 , et IV, p. 624. Je n’ai vu qwun individu, et mal conservé, du Sphindus Gyllenhallii : il m’a paru que ce genre différait peu de celui-ci. (2) Latr. Gener. Crust. et Insect. IIL, p. 12, et I, x1, 4. (5) Cerylon terebrans, Latr.; C. juglandis, Gyll.; Lyctus juglandis Fab. ; ejusd. Elophorus humeralis. (4) Cerylon histeroides, Latr. Gyllenh. (5) Voyes Gyllenh, Insect. Suec. 1, m1, p. 419. 60 INSECTES Les autres, ou : Les Monoromrs propres (Monotoma. Herbst. — Cerylon, Gyll.) Ont la téte de la largeur du corselet, et séparée de lui par un étranglement. Les deux premiers articles des antennes sont plus gros que les suivants et presque égaux (le premier un peu plus grand). L’extrémité supérieure de la massue ou du bouton semble offrir des vestiges d’un ou de deux articles. La téte est triangulaire, un peu avancée en un museau obtus. Le corps est alonge , avec le corselet plus long que large (1). Les Xylophages de la troisiéme division ont onze articles trés distincts aux antennes; les palpes filiformes ou plus gros a leur extrémité , dans les uns, plus menus au bout , dans les autres, et tous les articles des tarses entiers. Nous commencerons par ceux ot la massue des antennes n’est que de deux articles. Ils formeront le genre Des Lycres. (Lycrvs. ) Les uns ont Ies mandibules et le premier article des antennes entiére- ment découverts. Le corps est étroit et alongé, presque linéaire , avec les yeux gros et le corselet alongé. Les Lycres propres. (Lycrus. Fab.) (2). Dans ceux-ci, les bords de la téte recouvrent entiérement ou en majeure partie le premier article des antennes. Les mandibules ne sont point sail- lantes. Les Diopesmes (Dioprsma. Még., Dej.) Ont les antennes de la longueur du corselet, le corps ovale - oblong , convexe, avec le corselet presque demi-orbiculaire et ’abdomen presque ovalaire (5). Les Brromes ( Brroma , Herbst , Gyll. — Lyctus. Fab.) Dont les antennes sont plus courtes que le corselet ,dont le corps est long, étroit , presque parallélipipéde , déprimé , avec le corselet carré (4). Dans les autres Xylophages ayant des antennes de onze articles, les trois a quatre derniers forment la massue, ou le dernier seul est plus grand que les précédents. Ils se subdivisent ainsi : Tantét les mandibules sont recouvertes ou trés peu saillantes. Tels sont Les Mycétropnaces. (Mycetornacus. Fab.) Ici les antennes, guére plus longues que la téte , sont insérées sous les bords avancés de la téte et terminées brusquement en une massue perfo- liée , de trois articles. (1) Cerylon picipes , Gyllenh. (2) Voyes Latr. et Gyllenhall. Le genre Lyctus de Fabricius est un mélange. (5) Diodesma subterranea , De}. Catal. p. 67. (4) Voyes Latr. Gyllenh. COLEOPTERES. 61 Les Cotypies. (Corypium. Fab.) Leur corps est linéaire , avec la téte trés obtuse en devant ; le corselet de la largeur de abdomen, en carré plus ou moins long, et Pabdomen alongé. Les deux premiers articles des antennes sont plus grands que les suivants ; ceux-ci, jusqu’au huitiéme inclusivement, sont trés courts et transyersaux (1). La, les antennes sont au moins de la longueur du corselet. Ceux-ci ont le corps ovale, avec le corselet transversal, plus large posteé- rieurement; le premier et le dernier articles des tarses alongés , et les anten- nes terminées en une massue perfoliée, soit alongée et commencant vers le sixiéme ou septiéme article, soit brusque, ovalaire et formée seulement par les trois derniers. Ils vivent dans les champignons, ou sous les écorces des arbres. Les Myc&roruacess propres. ( Mycrtornacus. Fab. — Tritoma, Geoff.) La massue des antennes commence au sixiéme ou au septiéme article; le dernier est presque ovoide (2). Les Trirnyties. (Trirnyiius. Még., Dej. — Mycetophagus, Gyll.) Ow la massue des antennes est plus courte, brusque el formée seulement par les trois derniers articles; le dernier est presque globuleux (5). Ceux-la ont le corps oblong, avec le corselet plus étroit que ’abdomen, du moins postérieurement; le premier article des tarses de la longueur du sui- vant, ou guére plus long, et les antennes terminées par une massue étroite , alongée, peu ou point perfoliée, formée par les trois derniers articles. Les Mérnyx. (Menyx. Lat.) Distingués des suivants par leurs palpes maxillaires (toujours saillants) ter- minés par un article plus grand, en triangle renyersé (4). Les Dasycenss , ( Dasycerus. Brong. ) Qui n’offrent que trois articles aux tarses, mais qui, cependant, tiennent a cette famille , par d’autres rapports. Les deux premiers articles de leurs an- tennes sont globuleux, les suivants trés menus, capillaires et velus, et les trois derniers globuleux et pareillement velus. La téte est triangulaire et distincte du ¢orselet. Les palpes maxillaires sont saillants , menus et terminés en alene. Le corselet et les élytres sont sillonnés. L’abdomen est presque globuleux (5). Les Larnintes (Larrinws. Herbst. — Tenebrio, Lin. — Dermestes, Fab.) Ont les palpes trés courts, terminés en aléne; la téte et le corselet plus étroits que l’abdomen ; le premier article des antennes fort gros et globuleux , les suivants , jusqu’au dixiéme inclusivement, presque en cone renyersé , gla- bres ou simplement pubescents; le dernier plus grand que les préccdents , et (1) Yoyes Fab. Latr. Dej. (2) Voyex Latr. Gener. Crust. et Insect. IIL, p. 9, 1'¢ divis. des Mycétophages ; et Gyllenhall , Insect. Suec. I , 11, 587, et IV, 650. (5) Voyes Latr. ibid. seconde divis. ; Dej. Mycétophages , et Gyllenh. ibéd. 1V, 651. (4) Lair. Gener. Crust. et Insect. III, p. 17, et 1, x1, 1 (5) Voyez Duméril , Dict. des sc. natur. ot cet Insecte est bien figuré , et Arrh, Faun. Insect. Eur. IV, 5. 7 62 INSECTES ovoide ; le corselet plus large que long ou presque isométrique, et ’abdomen presque carré ou presque ovalaire (1). Les Siryaus (Sitvanus. Latr., Gyll. — Dermestes , Fab. ) Ont le corps presque linéaire ou presque parallélipipéde, le corselet plus long que large, de la largeur de abdomen antérieurement ; les premiers ar- ticles des antennes presque égaux , presque en forme de toupie, et le dernier presque globuleux; les palpes presque filiformes , et l’extrémité antérieure de la téte, un peu avancée et rétrécie en maniére de museau triangulaire et obtus (2). Tantot les mandibules sont entierement découvertes ou saillantes et ro- bustes. Le corps est généralement étroit , alongé et déprimé. Ces insectes forment le genre Des Trogosites. (Trocosita. Oliv. , Fab. — Platycerus, Geoff.) Les uns ont des antennes plus courtes que le corselet , ou de sa longueur au plus, et terminées en une massue comprimée, un peu dentée en scie , et formée par les trois a quatre derniers articles. La languette est entiére. Les Trocosites propres. (Trocosira. Fab.) Les mandibules sont plus courtes que la téte, croisées; la languette , pres- que carrée, n’est point prolongée entre ses palpes, et les machoires n’ont qu'un seul lobe. Le 7’. mauritanique ( Tenebrio mauritanicus , Lin.; Oliv., Col. 11, 19, 1, 2), long de prés de quatre lignes, noiratre en dessus, d’un brun clair en dessous, avec les étuis striés. On le trouve dans les noix, le pain, sous les écorces des arbres. Sa larve, connue en Provence sous le nom de Cadelle , attaque les grains (5). Les Prostomis (Prostomis. Latr.— Megagnathus , Még. — Trogosita, Fab.) Ont des mandibules plus longues que la téte, avancées parallélement; la languette étroite, alongée, avancée entre ses palpes , et deux lobes aux machoi- res. Le corps est long, étroit, presque linéaire (4). Les autres ont les antennes presque aussi longues que le corps , de la méme grosseur jusqu’au dixiéme article inclusivement ; le suivant et dernier est plus grand , en forme de triangle renversé , et tronqué obliquement au bout. La lan- guette est bifide. Les Passanpres. (Passanpra. Dalm., Scheenh.) (5) La troisiéme famille des Tétraminss , celle Des Pxiarysomes (Ptatysoma.) Se rapproche de la précédente, quant a ’anotomie intérieure, (1) Voyes Latr. et Gyllenh. Insect. Suec. I, rv, 125. (2) Voyes Latr. et Gyllenhall, ouvrages précités. (5) Voyes, pour les autres espéces , Olivier , ibid. (4) Trogosita mandibularis, Fab. Sturm, dans sa Faune des Insectes d’Allemagne , en a donné une excellente figure , ainsi que celle des parties de la bouche. (5) Scheenh. Synon. Insect. 1, 5, app. p: 146, v1, 5. Ces Insectes sont évidemment le passage de cette famille a la suivante. Ils ne différent méme des Platysomes que par leurs antennes, ee oe COLEOPTERES. 65 aux tarses , dont les articles sont tous entiers, et quant aux ha- bitudes ; mais les antennes sont de la méme grosseur ou plus gréles vers leur extremité. Les mandibules sont toujours sail- lantes; la languette est bifide ou échancrée; les palpes sont + courts , et le corps est déprimé, alongé , avec le corselet pres- que carré. Ces insectes se tiennent sous les écorces des arbres et peuvent étre réduits 4 un seul genre , celui Des Cucuses (Cucusus) de Fabricius. On y distingue Les Cucuses propres. (Cucuses.) Dont les antennes , beaucoup plus courtes que le corps dans plusieurs, sont composées d’articles en forme de cone renversé ou de toupie, et presque gre- nues , et dont le premier est plus court que la téte (1). _ Les Denpropuaces. (Denprornacus. Gyll. — Cucujus. Fab. , Payk.) Ou ces organes sont généralement formés d’articles cytindriques , alongés , dont le premier plus long que la téte, et dont les second et troisiéme plus courts que les suivants Les palpes labiaux sont terminés en massue (2). ‘Les Uxeiorzs. (Uxzorora. Latr. — Brontes. Fab.) Ayant des antennes analogues, mais dont le troisiéme article est aussi long que le suivant , et dont tous les palpes sont plus menus a leur extrémité. Les man- dibules de lespéce la plus commune dans nos climats (Flavipes), et sur laquelle Dufour nous a donné quelques observations anatomiques , ont , dans les males, un prolongement en forme de corne longue et aigué (5). La quatriéme famille des Térramines , Les Lonetcornes (Loncicornss. ) Ont le dessous des trois premiers articles des tarses garni de brosses , les second et troisiéme en ceeur , le quatriéme profon- dément bilobé, et un petit renflement ou nodule , simulant un article (4) 4 Porigine du dernier. La languette, portée par un menton court et transversal, est ordinairement membraneuse , en forme de cceur, échancrée ou bifide, cornée et en segment Voyes, pour quelques autres genres Tétraméres , tels que ceux de Litophile, d’ Aga- thidie et de Clypeastre,, la famille des Clavipalpes. (1) Les Cucujes clavipes, depressus, rufus, bimaculatus, piceus, testaceus, ater, @ Olivier , Col. 1V, n° 74 bis. Voyez aussi Gyllenh. Insect. Suec. (2) Gyllenh. zbid. (5) Latr. Gener. Crust. et Insect. IIL, p. 25. Voyes aussi Fabricius et Gyllenh. zbid. (4) Les Parandres ressemblent parfaitement , sous ce rapport , aux Longicornes , et si Yon considérait ce petit neeud comme un véritable article, non-seulement cette famille , mais la suivante , appartiendraient a la seclionsdes Pentaméres. Il peut bien représenter le quatriéme article de ceux-ci; mais attendu qu’il n’a point de mouvement propre, il est ae ; 4 ’ i propre , censé faire partie du suivant. 64 INSECTES de cercle trés court et transversal, dans d’autres (Parandre). Les antennes sont filiformes ou sétacées, le plus souvent de la longueur du corps au moins, tantot simples dans les deux sexes, tantot en scie , pectinées ou en éventail dans les males. Les yeux Wun grand nombre sont en forme de rein et les entourent a leur base. Le corselet est en forme de trapéze, ou rétréci en devant dans ceux ou les yeux sont arrondis, entiers ou peu échancrés; dans ce cas encore les pieds sont longs et gréles , avec les tarses alongés. Léon Dufour remarque que, par leur tube alimentaire , ainsi que par la disposition des vaisseaux hépatiques, ces Insec- tes ressemblent en général aux Mélasomes; contre Yopinion de Marcel de Serres, il nie existence d’un gésier. Le tube alimentaire, le plus souvent hérissé de papilles , est précédé dun jabot, mais moins ou peu prononcé dans les Lamies et les leptures , qui, dans notre méthode, terminent cette famille. Les testicules sont constitués par des capsules ou des sachets spermatiques, distincts , pédicellés, assez gros, et dont le nom- bre varie selon les genres. Leurs larves, vivant presque toutes dans lintérieur des arbres ou sous leurs écorces, sont privées de pieds, ou n’en ont que de trés petits ; elles ont le corps mou, blanchatre , plus gros enavant, avec la téte écailleuse pourvue de mandibules fortes et sans autres partis saillantes. Elles font beaucoup de tort aux arbres, surtout les grandes, les percant souvent trés profon- dément, ou les criblant de trous (1). Quelques-unes rongent les racines des plantes. Les femilles ont !abdomen terminé par un oviducte tubulaire et corué. Ces Insectes produisent un petit son aigu, par le frottement du pédicule de la base de leur abdomen contre la paroi intérieure du corselet , lorsquils ly font entrer et qu’ils le retirent alternativement. Dans la méthode de Linnzus , ces Insectes forment les genres Cerambyx, Leptura, Necydalis, que Geoffroy , Fabricius , et dautres naturalistes, ont taché de régulariser et de simplifier par des transpositions d’espéces, ou en établissant d’autres coupes génériques. Vu néanmoins la quanuité d’espéces décou- vertes depuis le Pline du nord , Vinsufhisance des caractéres qui signalent ces genres, le désordre qui régne encore dans plu- , (1) VoyesVHist. natur, du Lamia amputator, publiée par Lansd. Quilding, dans le 15¢ vol. des Trans. linn. COLEOPTERES. 65 sieurs dentre eux, une révision générale et approfondie est de- venue nécessaire ; espérons que les recherches de Lepelletier et Serville, quise sont spécialement occupés de cette famille, apla- niront ces difficultés. _ Nous partagerons d’abord les Longicornes en deux sections. Ceux de la premiére ont les yeux soit fortement échancrés ou en croissant, soit alongés et étroils ; leur téte s’enfonce , jusqu’a ces organes, dans le corselet, sans en étre distinguée par un rétrécissement brusque et formant une espéce de cou; elle est verticale dans plusieurs. Les uns ont le dermier article des palpes , tantét presque en forme de cone ou de triangle renversé , tantot presque cylin- drique et tronqué au bout; le lobe terminant les machoires droit (point courbé sur l’interne a son extrémité); la téte est ordinairement avancée ou simplement penchée, et dans ceux ou, par une exception trés rare (les Dorcaceres) , elle est ver- ticale , sa largeur égale presque alors celle du corps, et les an- tennes sont trés écartées a leur naissance, et épineuses ; le cor- selet, souvent trés inégal ou carré, est rarement cylindrique. Ces Longicornes se subdivisent en deux coupes principales ou petites tribus. le Les Priontens (Priondz), qui ont pour caractéres ; labre nul ou trés petit et peu distinct: mandibules fortes ou méme trés grandes, surtout dans la plupart des males ; lobe interne des machoires nul ou trés petit; antennes insérées prés de la base des mandibules ou de l’échancrure des yeux , mais point entourées par eux a leur naissance ; corselet le plus souvent tra- pézoide ou carré, crénelé ou dentelé latéralement. Un premier genre, celui . Des Paranpres (Paranpra. Latr. — Attelabus, De G.; Tenebrio. Fab.) Ayant, ainsi que le suivant, des antennes simples, presque grenues , comprimeées, de la‘méme grosseur partout,de la longueur au plus du cor- selet, et le lobe terminant les machoires trés petit, atteignant a peine Yextrémité du premier article de leurs palpes, est distingué ,.tant de ce genre (1) que des autres de la méme famille, par sa languette cornée, en forme de segment de cercle trés court, transversal, sans échancrure ni lobes , et par ses tarses , dont le pénultiéme article légérement bilobé , et dont le dernier , notablement plus long que les précédents pris ensemble , offre , entre ses crochets , un petit appendice , avec deux soies au bout. Le EOL ESE TU PSE EAST ee ae os (1) Les mandibules des Spondyles et des Parandres sont au plusde la longueur de la téte, triangulaires ou coniques , et arquées au bout. TOME Ill. 9 66 INSECTES corps est parallélipipéde, déprimé, avec le corselet “carré , arrondi aux angles postérieurs, sans épines ni dents. Ces Insectes sont particuliers & V’Amérique (1). Les Sponpyzes (Sronpyus. Fab. — Attelabus, Lin.; Cerambyz. De G.) Qui, rapprochés des Parandres a raison de leurs antennes et de Texi- euité de leurs lobes maxillaires , s’en éloignent sous le rapport de leur lan- euette; de méme que dans tous les autres Longicornes suivants, elle est membraneuse, en forme de coeur; ils différent aussi quant aux tarses ; le pénultiéme article est profondément bilobé, et le dernier nest pas plus long que les précédents réunis,; et sans appendices, portant deux soies entre les crochets. D’autre part, les Spondyles sont distingués des genres suivants par Jeur corselet presque globuleux, sans rebords, et dépourvu de dents ou d’épines. Leurs larves vivent dans l’intérieur des pins et des sapins de Europe. ' Le.S. buprestoide ( Attelabus buprestoides , Lin. ; Oliv. , Col. IV, 71,1, 1) est long de six 4 sept lignes, tout noir, trés ponctué , ayee deux lignes éle- vées et longitudinales sur chaque élytre. Elles s’oblitérent quelquefois , et ces individus sont regardés par quelques entomologistes comme formant une espéce propre (Elongatum). On n’en connait point d’autres (2). Le troisiéme et dernier genre de cette tribu,, celui Des Priones, (Prionus. Geoff., Fab., Oliv.) A des antennes plus longues que la téte et le corselet , en scie ou pecti- nées dans les uns, simples, amincies vers leur extrémité et a articles alon- eés dans les autres. Le lobe terminal des machoires est aussi long au moins que les deux premiers articles de leurs palpes. Le corps est généralement déprimé, avec le corselet carré-ou trapézoide, soit denté ou épmeux, soit anguleux latéralement. . Ces Insectes ne volent que fe soir ou dans Ja nuit, et se tiennent toujours sur les arbres. Quelques espéces exotiques sont remarquables par leur erande taille et celle de leur mandibules. On mange la larve du P. cervi- corne, qui vit dans le hois du fromager. Ce genre comprend un assez grand nombre d’espéces qui, par les variétés de forme et de grandeur de leurs mandibules, de leurs antennes , du corselet , de Vabdomen, pourraient composer plusieurs petits groupes ou sous-genres. L’on séparerait d’abord les espéces a corps presque parallélipipéde ou alongé, droit, avec le corselet beaucoup plus court que abdomen, carré ou trapézoide, trés arqué sur les cétés ; Pécusson petit ou moyen ; les antennes sim- ples ou peu en scie, et les mandibules souvent grandes dans Jes males. Parmi les espéces de cette division, 4 mandibules plus courtes que la téte , A antennes presque sétacées , assez longues, de onze articles, et dont le troi- si¢éme beaucoup plus long que les suivants , se range Le P. rouillé (P. scabricornis , Fab. ; Oliv. , Col. IV , 66, X1, 42), que l’on trouve en France, en Allemagne. Son corps est long d’un pouce et demi, (1) Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. IIL, 28, et 1, 1x, 7; Schoenh. Synon. Insect, 1,11, p. 554, et App. p.145, et article Parandre de VEncyclopédie méthodique, (2) Voyes Fab. Oliv, Latr. Gyll. ete, COLEOPTERES. 67 avec les antennes hérissées de petites épines et une seule dent de chaque cété du corselet , formée par ses angles postérieurs (1). D’autres espéces, généralement moins oblongues , un. pew penchées par de- vant, dont les mandibules sont toujours moyennes ou peu avancées dans les deux sexes; ayant le corselet fortement denté latéralement ; les antennes pectir nées ou fortement en scie, dans les males, et composées de plus de onze arti- cles dans plusieurs de ces individus; les élytres de lalongueur de l’'abdomen, et le recouvrant en dessus, ainsi que les ailes, formeraient une seconde division générale. Le P. corroyeur (Cerambyx coriarius, Lin. ; Oliv. , ibid., I, 1,), long de quinze lignes, d’un brun noiratre, avec les antennes en:scie, de douze articles, dans le male’, et trois dents 4 chaque bord latéral du corselet. Vit en état de larve , dans les troncs pourris de nos chénes et de nos bouleaux. Pour se mé- tamorphoser , elle se creuse un trou dans la terre (2). Quelques autres Priones, propres au Brésil, d’une forme analogue , mais 4 élytres petites, triangulaires , ne recouvrant pas entiérement l’abdomen, m’ont paru (Familles natur. du rég. anim.) devoir former un genre propre ( Anacote, Anacolus). Lepelletier et Seryille en ont décrit deux espéces (sanguineus , lu- gubris ) dans Encyclopédie méthodique. Enfin , d’autres Priones a couleurs diversifiées et métalliques dans plusieurs, ont le corps plus court et plus large, presque ovalaire , avec la téte souvent prolongée postérieurement derriére les yeux; les antennes simples , compri- mées ; les mandibules courtes; le corselet large , dilaté, arqué et unidente la- téralement, et tronqué obliquement ou échancré aux angles postérieurs ; l’ab- domen presque carré, une demi-fois environ plus long que large. L’écusson est ordinairement grand. La languette est proportionnellement plus alongée (5). 2° Les Cérampycins (Cerambycinz) ont un labre trés appa- rent et s’étendant dans toute la largeur de l’extrémité antérieure de la téte ; les deux lobes maxillaires trés distincts et saillants ; les mandibules de grandeur ordinaire et semblables ou peu difté- rentes dans les deux sexes; les yeux toujours échancrés et en- tourant, du moins en partie , la base des antennes , qui sont ordinairement de lalongueur ducorps ou plus longues ; les cuis- ses, ou les quatre antérieures au moins, sont ordinairement en massue ovoide ou ovalaire, rétrécies en pédicule a la base. Viendront en premier lieu , ceux dont le dernier article des palpes est toujours manifestement plus épais que les précédents, en forme de triangle ou de céne renversé; dont la téte n'est point sensiblement rétrécie et prolongée antérieurement , en forme de museau ; dont le corselet ne s‘élargit point de devant (1) Les Priones giganteus, cervicornis, damicornis, maxillosus, barbatus, faber, serripes, etc. ,de Fab. et d'’Olivier. (2) Les P. brevicornis , imbricornis , depsarius , etc. (3) Les Priones nitidus, lineatus, Thome, bifasciatus, canaliculatus, etc, , de Fab. Le P. Spencii de Kirb. (Linn. trans. XII ,xxu , 15) parait appartenir a la méme divi- sion ou en former une propre. Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. I , II, p. 50 et suiy. ; Vart. Prione de YEncyclop. méthod. 68 INSECTES en arriére et n’offre point la figure dur trapéze ou d’un cone tronqué , et dont les élytres ne sont ni trés courtes et en forme d’écailles, ni rétrécies brusquement un peu au-dela de leur base, et terminées en maniére d’aléne. On pourrait désigner cette subdivision sous la dénomination de Cérambycins reguléers, par opposition a ceux de la suivante, qui sont, a plusieurs égards , anomaux , et dont les derniers semblent se lier avec ceux de la tribu qui succéde immédiatement a celle-ci. Ils composent les genres Cerambyx , Clytus , Callidium , de Fabricius , une par- tie de ses Sténocores, genre différent de celui désigné ainsi avant lui par Geoffroy. Ce sont des Cerambyx pour Linneus , et auxquels il faut joindre quelques-unes de ses Leptwres. Les entomologistes modernes ont augmenté le nombre de ces cou- pes génériques ; mais les caractéres en sont si peu tranchés et se nuancent tellement , que ces genres peuvent étre réunis en un seul, celui Des Capricornes- (CERAMBYX. ) Un assez grand nombre d’espéces , et toutes de l’Amérique méridionale, proportionnellement plus courtes et plus larges que les suivantes , 4 an- tennes souvent pectinées, en scie ou épineuses, sont remarquables par l’étendue de leur corselet, dont Ja longueur égale presque la moitié de celle des élytres; tantot uni, il est presque semi-orbiculaire , unidenté seulement aux angles postérieurs , tantot trés inégal et tuberculeux; leur présternum est soit caréné ou terminé en pointe , soit plan , tronqué, entier ou échancré a son extrémité postérieure , qui s'applique sur une saillie an- térieure du mésosternum ; les pieds antérieurs , au moins, sont écartés a leur naissance. L’écusson est grand dans plusieurs; les tarses sont courts et dilatés, Ceux de cette division ou le corselet, presque semi-orbiculaire et toujours fort grand , est uni ou simplement chagriné, avec une seule dent, de chaque edté, aux angles postérieurs; dont lextrémité postérieure du présternum est plane , tronquée, soit sans échanerure, soit échancrée , et appliquée sur le mé- sosternum ; dont l’écusson est toujours fort grand, et qui ont les pieds fort écartés , forment deux sous-genres. Les Lissonotes. (Lissonotus. Dalm. — Cerambyx , Fab.) Dont les antennes sont fortement comprimées , en scie ou semi-pectinées , longues, et dont l’extrémité postérieure du présternum n‘offre point d’échan- erure (1). Les Micapénes. ( Meeavenus. Dej. — Callidium, Fab.) A antennes simples, plus courtes que le corps , et ou ’extrémité postérieure du présternum est échancrée, et recoit, dans cette échancrure, le bout op- (1) Moyes Scheenh. Synon, Insect.; Dalman, Anal, Entomol, et Germar. Insect. spec. nov. =. tails tats ea a ee COLEOPTERES. 69 posé du mésosternum , de maniére qu’ils s’unissent intimement ou paraissent ne former qu’un seul plan (1). ‘On a dispersé, dans quatre sous-genres, ceux dont le corselet est trés iné- gal, tuberculeux ou pluridenté , avec le présternum caréné ou terminé posté- rieurement en pointe. Ici les antennes sont longues , sétacées , simples , ou tout au plus un peu épi- neuses ou garnies de faisceaux de poils. Le corselet est toujours grand, trés inégal , guére plus large que long. Les Dorcacénes. (Doncacerus. Dej. — Cerambyx, Oliv.) Distingués de tous les autres par leur téte verticale, grande, presque aussi large que le corselet mesuré dans son plus grand diamétre transversal, plane et trés yelue en devant. Les antennes sont trés écartées. Le présternum n’est point élevé en caréne, et se termine simplement en pointe. L’écusson est pe- tit (2). . Les TracuyvEnss. (Tracuypreres. Dalm. — Cerambyx , Fab.) Ou le corselet est grand, beaucoup plus large que la téte, avec l’extrémité pos- térieure du présternum et souvent aussi l’opposée, élevée en caréne ; ott ’écus- son est alongé; dont les élytres sont plus larges 4 leur base et vont en se rétré- cissant , et dont les antennes ne sont point garnies de faisceaux de poils (5). Les Lopuonocznes. ( Loruonocenvs. Latr.) Ayant aussi la téte plus étroite que le corselet, et l'extrémité postérieure du présternum carénée, mais ou ce corselet , ainsi que l’écusson , est proportion- nellement plus petit, ou les élytres s’élargissent vers leur extrémité, ou du moins ne vont point en se rétrécissant, et qui ont le troisiéme article des anten- nes et les trois suivants garnis de faisceaux de poils (4). La, les antennes sont plus courtes que le corps , pectinées ou en scie. Le cor- selet est transyersal , denté latéralement. Les élytres s’élargissent postérieure- ment. . Les Crénopes. (Crenoves. Oliv. Kliig. ) (5). Maintenant le corselet , tantét presque carré ou cylindrique , tantot orbicu- laire ou presque globuleux , est beaucoup plus court que les élytres , du moins dans ceux ou il s’étend en largeur, et le présternum n’offre ni caréne , ni pro- longement pointu, 4 son extrémité postérieure. L’écusson est toujours petit. Les pieds sont rapprochés 4 leur naissance. Un seul sous-genre , celui Des Puoenicocrres, ( Paoenicocervs. Latr.), S’éloigne des suivants par la forme des antennes du male, dont les articles , a commencer au troisiéme , se prolongent en maniére de lames longues et ccna go Ree Lat DV RLY AAG) hag GaP 7! a NO SRN!” SY (1) Callidium stigma, Fab.; Dej. Catal. p. 106. . (2) Cerambyx barbatus , Oliv. ; Dej. cbid. p. 105. (5) Schoenh. Synon. Insect. 1, 5, p. 564. (4) Cerambyx barbicornis , Oliv.; — Trachyderes hirlicornis , Schaenh. ; Cerambyx hirticornis , Kirby. (5) Oliv. Col. VI, 59 bés, 1, 15; Schoenh. Insect. 1,5, p. 546; — les Ctenotes soneta , minuta , geniculata, de Klig ,Entom. Brésil. XLII, 1,2, 5. Ne comnaissant ces Insectes a i les figures qu’on en a données , je ne les place dans cette division que par analogie. 70 INSECTES étroites , et forment un grand faisceau ou éyentail. @n n’en connait encore qwune espéce ( P. Dejeanii) , et propre au Brésil. _ Dans les autres, les antennes sont tout au plus épineuses ou um peu dentées en scie. Plusieurs, trés remarquables par leurs couleurs et ’odeur agréable qu’ils répandent, offrent, sous le rapport des proportions relatives des palpes , une anomalie : les maxillaires sont plus petits que les labiaux et méme plus courts que le lobe terminal des machoires , qui est souvent avancé. Le corps est dé- primé avec le deyant de la téte rétréci et pointu ; les jambes postérieures sont souvent trés comprimées. Ces Longicornes composent le sous-genre 7 Des Catticunomes. ( Catricuroma. Latr. — Cerambyx, Fab. , Dej. ) Parmi les espéces 4 antennes simples, sétacées , acorselet dilaté, épineux ou tuberculé au milieu de ses cdtés , et dont les pieds postérieurs ont les cuis- ses alongées et les jambes trés comprimées, se range une espéce de notre pays, qui se trouve sur les saules et répand une forte odeur de rose. Le C. musqué ( Cerambix moschatus, Lin. ; Oliy., Col. 1V, 67, xvi, 7); ilest long d’environ un pouce , entiérement vert ou d’un bleu foneé, et un peu doré dans quelques individus. Une autre (Ambrosiacus. Stey., Charpent.), qui se trouve au midi de l'Europe, en Crimée, ete. , ressemble beaucoup a la précédente; mais son corselet est en tout, ou seulement sur les céteés , Wun rouge de sang. L’Amérique méridionale et les contrées équatoriales de l’ancien continent, en fournissent plusieurs autres (1). D’autres Longicornes de la méme division, mais dans lesquels les palpes maxillaires , comme d’ordinaire , sont aussi longs au moins que les labiaux, et dépassent l’extrémité des machoires , sont distingués des suivants par leurs an- tennes, offrant distinctement, du moins dans les males , douze articles, au lieu de onze ; elles sont toujours longues, sétacées, souvent épineuses ou bar- bues. Le corselet est denté ou épineux sur les cétés. Nous les réunirons dans le sous-genre Des Acantuortines. ( Acantnorrena. Latr. — Callichroma, Purpuricenus , Stenocorus , Dej. , Dalm. ) Des espéces de Amérique, a corselet presque carré ou presque cylindrique, et dont les élytres sont le plus souvent terminées par une ou deux épines, sont des Stenocorus pour Dalman (2). D’autres, mais généralement propres aux contrées occidentales de l'ancien continent , dont le corps est assez élevé , avec le corselet presque globuleux , (1) Les Cerambyx virens, albitarsus , nitens, micans, ater, festivus, vitlatus, seri- ceus , elegang, suturalis , latipes , regius, albicornis , etc.,-de Fabricius. ‘ Quelqneipaces africaines, telles que les Cerambyx longicornis, clavicornis et claviger de Scheenherr , trés analogues , au premier coup d’eeil, aux précédentes, paraissent devoir, 4 raison de leurs antennes comprimées et dilatées. vers le bout , former un sous-genre propre. Mais Ja bouche du Cerambyx sex-punctatus de ce savant (Saperda 6-punc- tata, Fab.), qniparait, par son analogie avec le C. clavicornis (Sap. clavicornis, Fab.) du méme, é¢tre congénére, ressemble , quant aux proportions des palpes, aux Capricornes. proprement dits. : : : La Saperda hirsuticornis de Fab. ( Kirb. Linn, Trans. XII, p. 442) est bien un Calli ebrome par la bouche , mais elle en différe par les antennes et la forme du corps. (2) Insect. Spec. noy, p. 511 et suty. | | | . ee Eee oer ee eee 7 "Se COLEOPTERES. 71 et les antennes simples et sans faisceaux de poils, sont des Purpuricenus pour Ziégler et Dejean (1). Une autre espéce 4 corps déprimé, et dont les antennes ont le troisiéme article et les trois suivants terminés par un petit faisceau de poils , se rap- proche des Callichromes, avec lesquels nous !’avions d’abord placée, a rai- son de sa forme générale et de son odeur de musc. C’est ’-4. rosalie ( Ceram- byx alpinus , Lin.; Oliv., ibid., 67, IX , 58) ; elle est d’un bleu cendré , avec six taches noires , disposées longitudinalement sur chaque élytre , dont Jes deux du milieu plus grandes et formant une bande. Le devant du corselet offre une tache de la méme couleur. L’extrémité supérieure des articles des antennes est pareillement noire. Elle est commune dans les montagnes alpi- nes , et on la prend aussi quelquefois dans les chantiers de Paris. Les Cérambycins suivants n’ont que onze articles aux antennes. Les uns ou du moins les males , ont des antennes longues , sétacées ; le der- nier article des palpes en forme de céne renversé, le corselet soit presque earré et un peu dilaté au milieu, soit oblong et presque cylindrique; il est souyent rugueux et tuberculé latéralement. Ils composeront le sous-genre Des Carriconnes proprement dits. (Cerameyx. Lin., Fab. ) On a distingué génériquement , et sous le nom d’Hamaticene ( Hamaticerus ), des espéces a corselet inégal ou raboteux , ordinairement épineux ou tuber- culé et dilaté sur le milieu de ses cétés ; ayant les troisiéme , quatriéme et cin- quiéme articles des antennes manifestement plus épais que les suivants, épaissis et arrondis au bout; ceux-ci, brusquement plus longs et plus menus, presque eylindriques , forment, ayec les précédents, une transition subite; ces organes sont beaucoup plus longs dans les males que dans les femelles. Le C. héros ( C. heros, Fab.; Oliv., ibid., 1,1), long d’un pouce et demi, noir, avec le bout des élytres brun et prolongé en une petite dent a la suture. Le corselet est trés ridé, avec un tubercule pointu ou en forme d’épine de chaque cété. Les antennes sont simples. Commun dans les pays iempérés et chauds de l'Europe. Sa Jarve fait des trous profonds dans le bois du chéne ; c’est peut-étre le Cossus des anciens. On trouve dans nos dépar- tements méridionaux une espéce trés analogue a la précédente, mais sans dent suturale, 4 antennes proportionnellement plus courtes et plus nodu- leuses, surtout dans la femelle. Bonelli l’a nommée Militaire ( Militaris ). Les caractéres tirés des antennes sont bien moins prononcés dans une au- tre espéce du pays , beaucoup plus petite , plus étroite, entiérement noire , et sans dent a l’extrémité des élytres , celle que Linnzus nomme Cerdo (2). Nous rapporterons au méme sous-genre diverses espéces de Callichromes de Dejean, 4 corselet uni ou peu inégal, proportionnellement plus long , (1) Les Cerambyx Kehleri, Desfontainii, de Fab.; — C. budensis de Goeze. Le C. vinculatus de Germar, qu’il rapporte aux Purpuricénes, est un Callichrome. Sahlberg, professeur d*histoire naturelle, a décrit et figuré ce dernier Coléopteére , sous le nom de Cerambyx sonatus , dans un ouvrege ayant pour titre : Periculz entomographict, Species Insectorum nondum descriptas proposituri fasciculus, avec quatre planches. Il y arepré- senté diverses especes de Charansonites , formant de nouveaux genres dans la méthode de Schoenherr. Les descriptions sont faites sur celle de Gyllenhall , et aussi completes que possible. (2) Voyez, pour d’autres espéces, le Catalofue de Dejean, p. 105, Quelques espéces exotiques ont le corselet alongé et mutique , de méme que les Gnomes. Le Cerambiz battus et quelques autres 4 antennes épineuses ou en scie doivent former une division particu- liére , ala suite de la précédente. 72 INSECTES soit ovalaire et tronqué aux deux bouts, soit presqueylindrique. Ces espéeces sont exotiques, presque toutes de |’Amérique méridionale et de petite taille. Elles sont, en général , trés ornées, et quelques-unes ont un ou deux faisceaux globuleux de poils aux antennes. Il en est dont les pattes postérieures offrent la méme singularité. Fabricius et Olivier ont placé quelques-unes de ces espéces avec les Saperdes. Les cuisses de ces Insectes forment , généralement , une massue portée sur un long pédicule , et les antennes sont composées d’articles longs et gréles (1). Nous réunirons encore au sous-genre des Capricornes , les Gomes (Gnoma) de Dejean. Leur corselet est beaucoup plus long et cylindrique. L’angle in- terne de l'extrémité supérieure des articles des antennes ,est un peu dilaté. Les palpes sont presque filiformes , et les mandibules offrent intérieurement une dent. Les deux espéces mentionnées par Jui sont propres , Pune (G. rugi- collis , Fab.) a la Caroline, et l'autre (sanguinea. Dej.) au Brésil. Les Cérambycins dont les antennes ne sont guére ordinairement plus longues que le corps , et plutot filiformes que sétacées ; ot le corselet , toujours muti- que , est tantot presque globuleux ou orbiculaire, et tantot plus étroit, presque cylindrique et simplement dilaté et arrondi, dans son milieu; et dont les palpes, toujours trés courts , se terminent par un article un peu plus épaissi et plus large que dans les précédents , en forme de triangle renyersé , composent, dans les premiers ouvrages de Fabricius , et dans l’Entomologie d’Olivier , le genre Des Caries (Catripivm.) Qui en forme maintenant trois. Les espéces ott la téte est au moins de la largeur du corselet , et ou celui-ci est presque cylindrique et simplement dilaté et arrondi au milieu, composent le genre Certatte (certallum) de Mégerle et Dejean (2). Celles out la téte est plus étroite que le corselet, qui est élevé , presque glo- buleux , sont des Crites (Clitus ) pour Fabricius. Enfin celles ott le corselet, pareillement plus large que la téte , est aplati et orbiculaire , ont conservé la dénomination générique de Caruivie. Nous trouvons trés communément, au printemps , dans les chantiers et les maisons méme , une espéce de cette derniére division. Le C. sanguin ( Cerambyx sanguineus , Lin. ; Oliv. , ibid. , 70, 1,1); il est long de cing lignes , noir, avec les corselets et les étuis veloutés , d’un Leau rouge sanguin. Le C. arqué ( Leptura arcuata , Lin. ; Oliv. , ibid. , 70, 1, 16) , qui est long (environ un demi-pouce , trés noir, avec deux bandes sur le corselet, trois raies arquées sur les étuis, quelques points 4 leur base et a leur extrémité , dun jaune doré, appartient a la division des Clites. Cet Insecte est aussi trés commun. Nous terminerons cette tribu par des Insectes qui, sous le rapport des palpes, de la forme de la téte, du corselet et de celle des élytres, ainsi que de leurs proportions, offrent des anomalies remarquables. (1) Les Callichromes de Dejean (Catal.) , 4 Vexception de Alpina, et probablement du Globosa. Rapportez-y aussi les Callichromes décrits par Germar dans son ouvrage intitulé : Insect. Spec. nov. ; le Callichroma scopiferum et les Cerambyx de VEntomol. Brésil. de Kliig , ainsi que la Saperda scobulicornis de Kirby (Linn. Trans.); les Cerambyx perfo- ratus et collaris de Klig et le Gnoma clavipes de Fabricius sont remarquables par la lon- gueur du corselet , et se rapprochent des Gnomes de Dejean. (2) Callidium ruficolle, Fab. ; —ejusd, C. fugax; Callidium stigerum , Germ, ‘ . : “| | . : : — COLEOPTERES. 73 Nous commencerons par ceux dont le corselet a une forme trés analogue a celui des précédents et surtout des Certalles. Il est dela largeur de la téte et de celle de la base des élytres ou a peine plus étroit, soit presque cylindrique, soit arrondi, ou presque orbiculaire , et dans les uns et les autres, plus large vers son milieu. Le dernier article des palpes est tantét aminci vers le bout et terminé en pointe , tantét plus épais et tronqué “a cette extrémité, et en forme de céne renversé. Toutes les cuis- ses sont en massue, portées sur un pédicule brusque, eréle et alongé. Les élytres du plus grand nombre sont ou trés courtes , ou resserrées brusquement a peu de distance de leur base, et subulées ensuite. Viendront d’abord ceux oui elles n’offrent point de telles dis- semblances ; leurs formeset leurs proportions relatives sont tou- jours les mémes que celles des élytres des Insectes précédents. Le premier genre, celui des : Osnizs, (Osrium. Még., Dej.— Callidium, saperda. Fab.) A pour caracteres : téte arrondie et point prolongée antérieurement en maniére de museau, palpes filiformes, avec le dernier article terminé en pointe; antennes longues, sétacées; corselet long, étroit, presque cylindrique ou en ovale tronqué (1). Le second genre, celui des Rurvorracurs, (Rainorracus. Dalm.) (2). Differe du précédent par sa téte prolongée et rétrécie en devant, en maniére de museau; par ses palpes, dont le dernier article est un peu plus épais que les précédents et tronqué au bout; par ses antennes plus courtes que le corps, un peu dilatées et un peu dentées en scie au bout, et par son corselet presque orbiculaire. Ces Insectes se lient évidemment avec le genre suivant , celui des Neécypates. (Necypauis.) de Linnzeus. Le seul de cette tribu dont les élytres soient ou trés courtes et en forme @écailles, ou prolongées, comme d’ordinaire, jusqu’au bout de l’abdomen, mais resserrées brusquement, un peu au-dela de leur naissance, trés étroites ensuite et allant en pointe , ou terminées en maniére d’aléne. Ces derniers Insectes ne ressemblent aux OEdémeéres , avec lesquels Fabricius les a réunis, que sous ce rapport. Le dernier article des palpes est un peu plus grand, et presque en forme de céne renversé et comprimé. L’abdo- men est long, étroit, resserré et comme pédiculé a sa base. Les ailes ne sont repliées qu’a leur extrémité. , (1) Voyez le Catalogue de Dejean , p. 110. (2) Dalm. Insect. Spec. nov. p. 515. On peut aussi y rapporter les Sténoptéres luridus., punctatus, albicans, de Entomol. Brésil. de Klig. T. ‘T. 10 74 INSECTES Les espéces dont les élytres sont subulées formerontan premier sous-genre. Celui : Des Srénoprenes. ( Stenoptenrvs. Illig. ) On pourrait en séparer diyerses espéces exotiques, a antennes, plus courtes, plus épaisses et presque dentées en scie vers leur extrémité (1). Dans celles de notre pays, telles que La WV. fauve (rufa) de Linneus, ou la Lepture a étuis étranglés de Geof- froy ( Oliv. , ibid., 74, 1,6), les antennes sont filiformes et de la longueur du corps (2). Celles dont les élytres sont trés courtes , en forme d’écailles , composeront le sous-genre Des Nécypaes proprement dites, (Necypauis. ) Qui répond au genre Molorchus de Fabricius. Il a pour type la grande Nécy- dale ( Necydalis major) de Linneus et de Geoffroy. ( Oliv. , ibid., 1, 1.) On la trouve , aux mois de juin et juillet , sur les vieux saules (5). Des Insectes généralement propres a des iles africaines, a la Nouvelle-Hollande, 4 la Nouvelle-Irlande et a la Nouvelle-Zé- lande , ambigus sous plusieurs rapports , etqui, dans un ordre naturel, devraient peut-étre venir entre les Lamiaires et les Lep- turétes , termineront la division des Cérambycins. Leurs palpes sont presque filiformes, avec le dernier article presque cylindrique , un peu aminci vers sa base , le corselet,, ordinairement uni ou peu inggal, sans tubercules aigus, s’élar- eit de devant en arriére , ou présente la ory d’un trapéze ou d’un cone tronqué , comme dans la derniére tribu de cette fa- mille ; l’abdomen est presque en forme de triangle renyersé, dans la plupart, et les élytres sont tronquées au bout. Ces Insectes formeront quatre genres. Les Disticuocéres. (Disticnocera) de Kirby. Ou les antennes des males vont en se dilatant vers le bout, avec leurs articles, a partir du troisiéme, fourchus ou divisés en deux rameaux au bout (4). Les Twésisternes. (Tmesisternvs. Latr.) Ou les antennes sont simples, sétacées , plus longues que le corps; dont le corselet est lobé postérieurement , avec le présternum prolongé posté- (1) Voyes VEntom. Brésil. de Klig. (2) Les Nécydales atra et preusta, deFab. etla NV. femorata deGermar sont analogues. (5) Voyes Fabricius, Olivier, Klig. Kirby et Scheenherr. ) Le Stenocorus hemépterus de Fabricius, qui semblerait devoir étre placé ici , est, dans Yordre naturel , plus yoisin des Sténocores de Germar et Dejean. (4) Kirby, Linn. Trans, XTT, xxin, 10. COLEOPTERES. 75 rieurement, tronqué et recu dans I’échancrure d’une saillie du méso- sternum (1). Les Tragoctres. (Tracocerus) de Dejean. Sans saillie présternale; 4 antennes filiformes, un pen plus courtes que le corps, un peu en scie; a corselet inégal, un peu sinué latéralement, et dont les élytres forment un carré long (2). Les Leproctres. (Leprocera) du méme. Qui n’ont pas non plus de saillie au présternum, mais dont les anten- nes sont sétacées, beaucoup plus longues que le corps, surtout dans les males; dont le corselet est uni, en forme de cone tronqué; et dont l’ab- domen et les élytres sont presque triangulaires (3). Les Longicornes de notre troisiéme tribu, celle des Lammarres (Lamiarie) , se distinguent par leur téte verticale , et leurs pal- pes filiformes ou guére plus gros a leur extrémité et terminés par un article plus ou moins ovoide, allant en pointe. Le lobe extérieur des machoires est un peu rétréci au bout et se courbe sur la division interne. Les antennes sont le plus souvent séta- cées et simples, et le corselet , abstraction faite des tubercules ou des épines des cétés , est a peu prés de la méme largeur partout. Quelques espéces sont aptéres , caractére que woftre aucune autre division de cette famille. Cette tribu se compose des genres Lamia, Saperda, de Fabri- cius, de quelques-uns de ses Sténocores , des Colobothées de Dejean, ainsi que de quelques-uns de ses Cérambyx ; mais je n’ai pas encore découvert de caractéres qui séparent rigoureusement le premier de ces genres du suivant. Le Cerambyx longimanus de Linnceus et de Fabricius n’est ni de ce genre, ni de celui de Prione, ou on l’avait d’abord placé; mais il en forme un propre , ainsi que l’ont jugé Illiger et Thunberg , et appartenant ala tribu des Lamiaires. ; C’est celui qu'Illiger a nommé Acrocing. (Acrocinus , — Macropus. Thunb.) Il se distingue de tous les Longicornes par son corselet, ayant de cha- que coté un tubercule mobile, terminé en pointe ou par une épine. Le corps est aplati , avec le corselet transversal; les antennes longues et me- nues, et les pieds)antérieurs plus longs que les autres; les élytres sont (1) Insectes inédits de la Nouvelle-Irlande , et qui ont les plus grands rapports ayec les Gallidies variegatum , lineatum et sulcatum , de Fab. (2) Dej. Catal. ,111. (5) Carambyx scriptus , Lin. Ile-de-France. Consultez , pour ces genres, les Transac- tions de la sociélé linnéenne , et Youvrage sur les Insectes de la Nouvelle-Hollande de Donovan. 76 INSECTES tronquées au bout, et terminées par deux dents , dont l’extérieure plus forte. L’espéce la plus remarquable et Pune des plus grandes, est I’_4. longimane ( Cerambyx longimanus , Lin.; Oliv., Col. 1V, 66, m1, 1v, 12), connue sous Je nom yulgaire d’Arlequin de Cayenne. Les cuisses et les jambes des deux pieds antérieurs sont trés longues et gréles. Les tubercules mobiles du cor- selet sont terminés par une forte épine. Le dessus des élytres est agréable- ment mélangé de gris, de rouge et de noir (1). - Tous les autres Lamiaires ne composeront qu’un seul genre, celui Des Lames, (Lamta.) Que nous partagerons en deux sections , ceux dont les cétés du corselet sont tantot tuberculeux ou ridés, tant6t épineux, et ceux ow il est uni et cylindrique. Les premiers se diviseront en ailés et en apteéres. On a formé avec un ‘grand nombre d’espéces, la plupart de Amérique méridionale , dont le corps est proportionnellement pluls court ,plus large, déprimé ou peu élevé , avec le corselet transversal, ’abdomen presque carré, guére plus long que large; les pattes robustes et dont les tarses sont trés dilatés, le genre Acantnocine (Acanthocinus. Meg., Dej.) Nous en avons en Europe trois espéces, dont rune, la Z. Charpentier (L. edilis, Fab.), qui est brune , avec un duvet grisatre, quatre points jaunes sur le corselet, et deux bandes noiratres sur les élytres, est remarquable en ce que les antennes du male sont d’une longueur quadruple de celle du corps (2). Auprés des Acanthocines se place le genre Tarrrne ( Zapeina) de Pel- letier et Serville (Encyc. met. X, 545)s Les antennes des males sont insérées a lextrémité postérieure d’un long appendice qui nait du rebord latéral du front, et s’étend transversalement et couvre les yeux. Toutes les espéces connues sont du Brésil. D’autres , d'une forme trés analogue, a antennes soit barbues, soit gar- nies de faisceaux de poils, ont paru devoir former un autre genre, celui de Poconocnire (Pogonocherus, Meg., Dej.). Nous en avons quelques es- péces en Europe, et presque toutes remarquables par leurs élytres tron- quées obliquement au bout (3). D’autres encore, et toujours peu alongées, mais dont le corps est plus cylindrique , ont chaque ceil enti¢rement partagé en deux par le tuber- cule donnant naissance a ]’antenne. C’est le genre Tétraore (TZ etraopes) (4). Quelques autres Lamies de Fabricius, a corps étroit et alongé, avec les antennes fort longues, une forte épine de chaque cdté du corselet ; dont les jambes antérieures sont un peu courbes, et dont les intermédiaires ont une dent au cété extérieur, composent celui de Monocname (Monochamus. (1) Ajoutez Prionus accentifer , Oliv. (2) Voyes, pour les autres espéces , le Catal. de Dejean, pag. 106. (5) bed. 107. (4) Voyes Schenh. (Synon. Insect.) et le Catal. de Dejean. Les Cerambyx maxillosus et Nigripes d'Vlivier , paraissent ayoisiner ces Insectes. = —— eo me eC. —_ 5 COLEOPTERES. 77 Dej. — Monochammus. Dahl., Catal.) ; comme ils n’en ont point donné les caractéres, je n’indique ceux-ci que d’aprés mes présomptions (1). Dans le catalogue de la collection des Coléoptéres de Dejean , si l'on ex- cepte les espéces aptéres, les autresLamies de Fabricius conservent la déno- mination générique de Lame (Lama); maisil parait d’aprés un autre catalo- celui de Dahl, que deux espéces ( Curculionides, Nebulosa) de notre pays, gue, en ont été séparées par Mégerle, pour former une autre coupe générique, celle de Mésosz (Mesosa) (2); en supposant que les Saperdes différent des Lamies par l’absence de pointes latérales au corselet, ces espéces se rap- procheraient, a cet égard des Saperdes; mais leur corps est proportion- nellement plus court et plus large que celui de ces derniers Insectes, et par ce caracteére , elles sont plus voisines des Lamies. Celle de ces deux es- péces qu’on a nommée La L. Charanson ( L. Curculionoides , Fab.; Oliv., ibid., 1V, 67, x , 69) , est une des plus jolies de celles de notre pays. Son corps est long de six lignes , brun, avec des taches rondes, noires , veloutées, entourées d’un cercle ferrugineux , ce qui lui a fait donner par Geoffroy la dénomination de Lepture aux yeux de Paon. Une autre espece commune en Europe, mais dont le corselet est armé , de chaque cété, d’un tubercule pointu , est la L. Tisserand ( Cerambyzx textor , Lin. ; Oliv. , ibid., vi, 59); elle est longue d’un pouce, d’un noir sombre , avec les antennes courtes , et les étuis chagrinés. Elle conduit évidemment , avec quelques autres , aux espéces aptéres , toutes propres a l'Europe et: aux contrées de l’Asie, qui lui sont limitrophes , et dont les larves rongent pro- bablement les racines des végetaux. : Ces espéces composent le genre Dorcapion ( Dorcadion ) de Dalman , adopté par la plupart des entomologistes. Les antennes sont généralement plus courtes que le corps, a articles en forme de cone renversé , ce qui les fait paraitre noduleuses, et leur abdomen est ovalaire ou presque trian- gulaire. Mégerle a formé avec quelques petites espéces un genre propre , celui de Parmene ( Parmena); mais elles ne me semblent s’éloigner des autres que par leurs antennes plus longues que le corps, et dont les articles étant plus alongés, sont alors plutot cylindriques que coniques. ll faudrait, d’aprés cela, leur adjoindre d’autres espéces beaucoup plus grandes , offrant les mémes caractéres (tristis , lugubris , funesta ). Parmi celles dont les antennes sont courtes , ou les Dorcadions propre- ment dits , il en est une trés commune en Europe, mais presque exclusive- ment dans les terrains calcaires , ou d’une nature approchante , C'est la L. Cendrée ( Cerambyx fuliginator ), Lin.; Oliv., ibid., X, 21); elle est longue de six lignes , noire , avec les étuis tantét cendrés, tantét d’un brun noiratre et offrant chacune , dans tous les cas, trois lignes blanches, Pune le long de la suture, l’autre le long du bord extérieur, et la troisiéme dans Pentre-deux , mais n’allant pas jusqu’a leur extrémité postérieure. L’Alle- magne et la Russie méridionale en fournissent plusieurs autres espéces (5). (1) Voyes Dejean , Catal. p. 106. (2) On aurait pu en former une autre avec le Lamia hystrix de Fab., dont les antennes sont pectinées. Il en est qui, telles que les L. 5-fasciata , 5-fasciata, capensis , etc., ont plutot des rides ou des plis sur les cdtés du corselet que des épines. D’autres , comme les espéces nommeées pulchra, regalis , imperialis, oculator , ont une forme plus raccourcie et plus large. (5) Yoyes Scheenh. Synon. Insect. I, 5, p. 507 ; le Catalogue de Dejean , tant pour ce genre que pour celui de Parméne. 78 ‘ INSECTES Les autres Lamiaires ont le corselet dépourvu latéralement de tubercules ou d’épines et cylindrique ; leur corps est toujours alongé, et presque linéaire dans plusieurs. Ces Lamiaires composent le genre Des Sarenpes ( Sarenpa ) de Fabricius. Celui qu’il nomme Gnoma, en le restreignant 4 quelques espéces de Java , de Sumatra , de la Nouvelle-Hollande , etc.. ressemble , quant a la direction de la téte et aux parties de la bouche , aux Lamies ; mais le corselet est aussi long que l'abdomen, eylindrique , un peu plus étroit au milieu, sans épines ni tubercules. Les antennes sont plus longues que le corps, quelquefois garnies de faisceaux de poils. Les pieds antérieurs sont alongés (1). Dejean a détaché des Saperdes , les genres Avesme ( Adesmus ), Avomicyne (Apomecyna ), et Cocosotuée ( Colobothea ). Les Adesmes (2) ne différent des Saperdes ordinaires qu’en ce que le premier et le troisiéme article des antennes sont proportionnellement beaucoup plus alongés ; la longueur de ces deux articles et de ’intermédiaire ou du second réunis font plus du tiers de Ja longueur totale de l’antenne. Les Apomécynes (3) ont le corps cylindrique; les antennes filiformes, cour- tes, terminées enjune pointe aigué, avec le troisiéme et le quatriéme articles fort longs et les suivants trés courts. Ces espéces sont propres aux Indes orientales, et a Ile-de-France. Elles tiennent de prés aux Lamies proprement dites , et Fabricius en place une ( Histrio ) dans ce genre. Les Colobothées , dont il fait en majeure partie des Sténocores, ont leurs an- tennes trés rapprocheées a leur insertion, le corps comprimé et comme caréné latéralement, les étuis échancrés ou tronqués au bout, avec son angle extérieur prolongé en maniére de dent ou d’épine. Les cuisses sont en massue pédiculée. La face forme un carré long. Ces Insectes sont propres a l’'Amérique méridio- nale et aux iles les plus orientales de I’Asie , situées dans le voisinage de ’équa- teur (4). D’autres Saperdes, et toutes du Brésil , dont le corselet est de la largeur des élytres ou a peine plus étroit ; dont les antennes ont les troisiéme et quatriéme articles , ou du moins le précédent, trés alongés ou dilatés , garnis de poils, et les derniers brusquement plus courts ; et dont les élytres sont élargies et arron- dies au bout , forment une autre division (5). Plusieurs autres Saperdes , dont le corps est toujours long et étroit, de- vraient , a raison de leurs antennes, composées de douze articles et non de onze , former un sous-genre propre (6). Parmi les espéces considérées par tous les entomologistes actuels comme des Saperdes proprement dites , nous citerons les deux suiyantes : La 8. chagrinée ( Cerambyx carcharias , Lin.; Oliv. , ibid. , 68 , 1, 22); elle (1) Les espéces nommées Longicollis, Giraffa, Cylindricollis, et quelques autres inédites. (2) Voyes le Catal. de Dejean, p. 108. (5) Ibid. io (4) Ibid. Les Sténocores pictus (Oliv. Saperde , 68, 1v, 40), Annulatus de Fabricius. Sa Saperde acuminata parait étre du méme genre, ainsi que I’Insecte figuré par Olivier parmi les Capricornes, pl. xvi, 117, quoique son corselet soit bi-épineux. (5) Telles sont les Saperdes amicta, togata, palliata , dasycera, ciliaris , de VEnto- mologie brésilienne de Kliig. Le genre Zhyrsta de Dalman (Anal. Entom. p. 17, t. Il ,) se rapproche , sous quelques rapports , de ces espéces ; mais il parait, sous d’autres, venir prés de nos derniers Prioniens. : 52 {6) Les Saperdes cardut, asphodeli, suturalis, etc. Dans quelques espéces précédentes, le onziéme et dernier article est un peu brusquement aminci, mais sans étre réellement divisé en deux, COLEOPTERES. 79 est longue d’un pouce, couverte d’un duvet d’un cendré jaunatre , ponctuée de noir , avec les antennes entrecoupées de noir et de gris. Sa larve vit dans le trone des peupliers et en détruit quelquefois les jeunes plantations. La S. effilée. (Cerambyz linearis , Lin. ; Oliv., ibid. , 11,15); son corps est long d’environ six lignes , trés étroit , linéaire , noir , avec les pattes courtes et jaunes. Les élytres ont des points disposés en lignes ; elles sont tronquées au bout. Sa larve vit dans le bois du coudrier. On a décrit quelques autres espéces dont le corps est encore plus étroit , et dont les antennes sont excessivement longues, et presque aussi menues qwun cheyeu (1). La quatriéme et derniére tribu , celle des Lepruritres (Leptu- rete), nous offre des Longicornes dont les yeux sont arrondis , entiers ou a peine échancrés , et dont les antennes sont dés lors insérées en avant, ou tout au plus a l’extrémité antérieure de cette faible échancrure ; la téte est toujours penchée, prolongée postérieurement derriére les yeux dans plusieurs , ou rétrécie brusquement, en maniére de cou, asa jonction avec le corse- let ; cette derniére partie est conique ou trapézoide, et rétrécie en devant. Les élytres vont en se rétrécissant graduellement. Cette tribu compose le genre Des Leptures (Lerrura) (2) de Linnzus , Moins quelques espéces appartenant aux tribus précédentes et aux Do- nacies. Ainsi modifié, ce genre répond a celui de Stencore (Stenocorus) de Geoffroy, et a ceux de Rhagium et de Leptura de Fabricius. Tantot la téte est prolongée en arriére , immédiatement aprés les yeux. Les antennes, souvent plus courtes que le corps, sont rapprochées a leur base, insérées hors des yeux , sur deux petites éminences, en forme de tubercules, et séparées par une ligne enfoncée. Le corselet est ordinairement tuberculeux ou €pineux latéralement. Ici les palpes sont filiformes; le dernier article des maxillaires est presque cylindrique , et le méme des labiaux ovoide ; le troisiéme des antennes et les deux suivants sont dilatés a leur angle externe , courbes et soyeux , particuliérement dans les males. Tels sont * Les Desmoceres (Desmocerus) de Dejean. Le corselet est en forme de trapéze , sans tubercules ni pointes sur les cotés, avec les angles postérieurs trés pointus. Les machoires et la levre mont paru ressembler a celles des Lamies. On n’en connait qu'une espéce bien représentée avec tous ses détails , par Knoch. Elle est de Amérique septentrionale (3). La , les palpes sont renflés 4 leur extrémité, et terminés par un article en (1) Voyes Fabricius , Olivier, Schoenherr, etla Catalogue de Dejean. (2) Celui de Stencore de la premiére édition de cet ouvrage , dénomination que je crois devoir supprimer ici, a raison de la confusion quirésulte des diverses applications qu’on en a faites. : (6) satan As cyaneus , Fab.; Knoch. N. Beyt. 1, p. 148, vi, 1; Rhagium cyaneum , cheenherr. 80 INSECTES forme de céne ou de triangle renversé. Les antennes sont réguliéres , glabres ou simplement pubescentes. Quelques-uns s’éloignent des autres, en ce que les males seuls sont ailés. Leur corselet est conique, uni, sans épines ni tubercules. Ils composent le genre Vesperus. (Vesrerus. Dej. — Stenocorus. Fab., Oliv.) Leur téte est grande, portée sur une sorte de rotule. Les antennes sont lon- gues, un peu en scie, avec le premier article plus court que le troisiéme. Le dernier des palpes est presque triangulaire. Les yeux sont ovalaires , légére- ment échancrés. Les élytres de la femelle sont courtes , molles et béantes (1). Dans les suivants et de la méme subdivision , les deux sexes sont ailés , le corselet est épineux ou tuberculeux latéralement , inégal et comme rebordé aux deux extrémités. Ils composent le genre Rhagium de Fabricius, ou celui des Stencore VOlivier, et comprennent en outre quelques Leptures du premier. Des entomologistes postérieurs ont cru devoir partager ces Insectes en cing genres, mais qu’on peut réduire a quatre. Les Ruagizes proprement dits. (Ruacium. Dahl.) Ou les antennes , toujours simples, sont de la longueur au plus de la moitié du corps , et ou le dernier article des palpes forme une massue triangulaire. La iéte est grande , presque carrée , avec les yeux entiers. Les cétés du corselet offrent chacun un tubercule conique , en forme d’épine (2). Les Ruamnusies. (Ruamnusium. Még.) Dont les antennes , un peu plus courtes que le corps , sont en scie , avec les troisiéme et quatriéme articles plus courts que les suivants. Les yeux sont sen- siblement échancrés (5). Les Toxores. (Toxortus. Pacuyra. Még. Dej.) Dont les antennes sont aussi longues au moins que le corps; simples , avec le premier article beaucoup plus court que la téte; les yeux sont entiers ou trés peu échancrés. L’abdomen est triangulaire ou en carré long et rétréci posté- rieurement (4). Les Srénovings. (Stenoperus. Dej. — Cerambyx. Fab. — Leptura. Kirb. — Stenocorus. Oliv.) Ayant aussi des antennes longues , mais dont le premier article est aussi long au moins que la téte, et dont le corps est long . étroit , presque linéaire. Les palpes sont aussi plus saillants. Les yeux sont entiers (5). Prés de ce sous-genre viennent ceux de Distiwie (Distenia) et de Comérés (Cometes) établis par Lepelletier et Serville (Enc. Méth. X , 485). Leur corselet est épineux ou tuberculeux latéralement ; ce qui les éloigne des Sténodéres dont les palpes sont d’ailleurs plus courts , et dont les antennes sont simplement (1) Stenocorus strepens, Oliv. Col. 1V,69,1,1,b.; S.luridus , Ross. Faun. Etruse. Mant. II, app. p. 96, t. III, fig. 1. (2) Les Rhagium bifasciatum , Indagator , Inquisitor, Mordax, de Fab. (5) Rhagium salicis , Fab. (4) Voyes le Catal. de Dejean et Dahl. Dans le Leptures virginea et collaris de Fabri- cius , que je rapporte au sous-genre des Toxotes , les troisiéme et quatriéme articles des antennes sont un peu plus courts que le cinquiéme. (5) Leptura cerambordes , Kirb. (Linn. Trans. XII , xxin, 11) , et quelques autres es- péces du Brésil. ee ee ee COLEOPTERES. 81 garnies d’un duvet serré , et non velues , comme celles de ces deux sous-genres. Les élytres des Disténies vont , en se retrécissant , des angles huméraux a leur extrémité , qui est armée d’une épine; elles sont linéaires et mutiques dans les Cométés. Les espéces de ces deux sous-genres sont du Brésil. Tantot la téte est rétrécie brusquement , immédiatement derriére les yeux. Les antennes , insérées prés de l’extrémité antérieure de leur échancrure in- terne , sont écartées a leur naissance. Les deux éminences ordinaires d’ow elles partent se confondent presque dans le méme plan. Le corselet est presque tou- jours uni ou sans tubercules latéraux. Ce sont les Leptures proprement dites. (Lepruna. Dej., Dahl. ) Les unes ont le corselet presque plan en dessus , et trapézoide ou co nique. De ce nombre sont : La L. armée (L. armata, Gyll.; L. calcarata, Fab., le male; L. subspinosa , ejusd., la femelle) , qui est trés commune en été , dans les bois, sur les fleurs de ronce. Le corps est alongé, noir, avec les étuis jaunes , et offrant quatre lignes noires , transverses , dont l’antérieure formée par des points. Les antennes sont entrecoupées de noir et de jaune. Les jambes postérieures du male sont munies de deux dents. Le L. noire (L. nigra, Lin. ; Oliv., Col. 73, II , 56), qui est noire, luisante, avec l’abdomen rouge. D’autres ont le corselet beaucoup plus élevé et arrondi, ou presque globu- leux. Une espéce de cette divison, trés commune dans nos environs, est La L. Tomenteuse (L. tomentosa, Fab. ; Oliv. ibid., I1, 15); elle est noire , avec un duvet jaunatre sur le corselet. Les élytres sont de cette couleur , avec Pextrémité noire et tronquée (1). Il faut encore ajouter a la tribu des Lepturétes , le sous-genre Euryptire , de Lepelletier et Serville , qui se distiugue de tous ceux de cette division des Longicornes , par le nombre des arlicles des antennes qui est de douze au lieu de onze. Il a pour type un Insecte du Brésil. La cinquiéme famille des TErraminss , Les Europes , (Evropa.) Se compose d’Insectes dont les premiers (Donaczes) se rap- prochent tellement des derniers Longicornes , que Linnzus et Geoffroy les ont confondus avec eux, et dont les derniers tiennent de si prés aux Chrysomeles, type de la famille suivante , que Linnzusles place dans ce genre. Les organes de la manducation nous offrent les mémes affinités; ainsi, dans les Donacies la languette est membraneuse , bifide ou bi- lobée, de méme que celle des Longicornes; leurs machoires ressemblent aussi beaucoup a celles de ceux-ci; mais dans les derniers Eupodes , cette languette est presque carrée on arron- (1) Voy., en outre , les espéces nommées Rubra, Virens, Hastata, 2-punctata, Scutel- lata, etc. ; et quant au genre, les Catalogues précités , le dernier volume de Gyllenhall sur les Insectes de la Suéde , Fabricius , Olivier, etc. T. I. 11 82 INSECTES die et analogue a celle des Cycliques. Cependant les lobes maxil- laires sont membraneux ou peu coriaces, blanchatres; lexté- ricur s‘élargit vers Pextrémité et n’a pas la figure d'un palpe, caractéres qui donnent a ces parties plus de ressemblance avec les mémes des Longicornes , qu’avec celles des Cycliques. Le corps est plus ou moins oblong , avec la téte et le corselet plus étroits que abdomen; les antennes sont filiformes ou yont en grossissant , et sont insérées au devant des yeux , qui, dans les uns , sont entiers, ronds et assez saillants , et dans les autres un peu échancrés ; la téte rentre postérieurement dans le cor- selet qui est cylindrique ou en carré transversal ; ’abdomen est erand , comparativement aux autres parties du corps , en carré long ou en triangle alongé ; les articles des tarses , a !exception du dernier , sont garnis en dessous de pelotes, et le pénultiéme est bifide ou bilobé; les cuisses postérieures sont trés renflées dans un grand nombre, et de 1a l’origine de la dénomination donnée a cette famille, Ces Insectes ont tous des ailes, se tien- nentattachés aux tiges ou aux feuilles de diverses plantes, mais de préférence aux liliacées, relativement a un grand nombre despéces de notre pays; les larves de quelque-unes (Donacies) rongent Vintérieur des racines des végélaux aquatiques, sur lesquels on trouve I'Insecte parfait; celles de plusieurs autres vivent 4 nu, mais en se couvrant de leurs excréments , et sen forment une sorte de fourreau, de méme que celles des Cassides. Nous diviserons cette famille en deux tribus : La premiere , celle des Sacrines (Sagrides), se composera , ainsi que l'indique sa dénomination , du genre Des Sacnres. (Sacra.) Les mandibules se terminent en une pointe aigué. La languette est pro- fondément échrancrée ou bilobée. Les uns ont les palpes filiformes, les yeux échancrés et les cuisses posté- rieures trés grosses, avec les jambes arquées. Les Mécatorrs (Mecatopus. Fab.) Ont Vextrémité antérieure de la téte avancée en maniére de museau, des mandibules fortes et croisées , les palpes terminés par un article alongé et trés pointu, la languette divisée profondément en deux lobes alongés, le corps court, avec le corselet carré ou trapézoide et transversal, des antennes qui vont en grossissant ou se terminent en une massue alongée, et dont le troisiéme article plus long que le précédent et le suivant, et Jes quatre jambes posteé- rieures longues, gréles et arquées. Ces Insectes sont propres a ! Amérique mé- ridionale (1). (1) Voyes , outre Fabricius, Latreille , Olivier, Germar, Dalman , lexcellente Monogra- —_- COLEOPTERES. 85 Les Sacres proprement dits. (Sacra. Fab.) Désignés primitivement sous le nom d’Alurnes, exclusivement propres a quelques contrées de l'Afrique méridionale , 4 Vile de Ceylan et 4 la Chine , ont les palpes terminés par un article ovoide, les divisions de la languette courtes, le corselet cylindrique , les antennes presque filiformes, plus longues que la téte et le corselet , et dont les articles inférieurs plus courts que les autres, et les quatre jambes antérieures assez €paisses, peu alongées, anguleuses, droiles. Ces Insectes ont une teinte uniforme , mais trés brillante , soit verte ou dorée , soit @un rouge éclatant , mélé d’un peu de violet (1). Les autres ont les palpes plus gros a leur extrémité, les yeux enliers et les cuisses presque de la méme grosseur. Le corps est toujours alongé, étroit , un peu déprimé ou peu élevé, avec le corselet rétréci postéricurement et presque en forme de cceur. Les Orsopacnes. (Ornsopvacna. Latr. Oliv. — Crioceris, Fab.) Dont les antennes sont filiformes, composées d’articles en forme de cone renversé, ou le dernier des palpes est seulement un peu plus grand que les précédents et presque en ovoide tronqué, et ou le corselet est au moins aussi long que large (2). Les Psammaegues. ( Psammorcuus. Boudier.— Anthicus , Fab. — Latridius , De}j.) Ou les antennes composées d’articles courts et serrés vont en grossissant , et ou les palpes maxillaires sont terminés brusquement en une forte massue trian- gulaire. Le corselet est plus large que long. Le corps est plus déprimé que dans les précédents , avec les antennes plus courtes et les yeux moins saillants (5). La seconde tribu, celle des Criocérives ( Créocercdes) , se distingue de la précédente par les mandibules dont l’extremité est tronquée, ou offre deux ou trois dents , el par la languette qui est enliére ou peu échancrée. Elle se compose du genre Criockre (Crroceris. Geoff. — Chrysomela. Lin.) Que nous diviserons ainsi : Tantét les mandibules vont en pointe, et offrent a vette extrémité deux ou trois dents. Les palpes sont filiformes. Les antennes, de grosseur ordi- naire , sont presque grenues dans les uns, et composées en majeure partie dans les autres, d’articles en forme de cOne renversé, ou sensiblement plus gros vers leur extrémité supérieure. Les Donacies (Donacia. Fab. — Leptura, Lin.) Ont les cuisses postérieures grandes , renflées ; les antennes de la méme gros- seur partout et a articles alongés, les yeux entiers, et le dernier article des phie de ce genre publiée par Kliig, et les Observations sur ce genre de Mannerheim, qui, aux figures de quelques espéces , en a ajouté de trés bonnes pour les détails de la bouche. (1) Voyes Fab. et Oliv. V, 90. (2) Voyez Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 45, et L, x, 5; Oliv. Col. VI, 98 bes, et Gyll. Insect. Suec. IIL, 642. (5) Anthicus 2-punctatus , Fab.; je place ici ce genre avec doute. 84 INSECTES tarses renfermé, dans la plus grande partie de sa longueur , par les lobes du précédent. Ces Insectes ont souvent des couleurs brillantes , bronzées ou dorées. Plu- sieurs offrent aussi un duvet soyeux, trés fin , qui peut leur étre utile lorsqu’ils tombent dans l’eau ; ils vivent habituellement sur des plantes aquatiques, comme les glayeuls, la sagittaire, le nénuphar, etc. , et s’y tiennent fortement accro- chés. C’est dans leurs racines que vivent leurs Jarves. Leurs nymphes , d’aprés les observations d’Adolphe Brongniart , sont attachées a leurs filaments, par l'un de leurs bords seulement , et y forment des nceuds ou bulbes. Les recher- ches anatomiques de Léon Dufour, lui font présumer. que les Donacies doivent former une famille particuliére. Les vaisseaux hépatiques , par leur nombre , leur disposition , leur forme et leur structure , font, parmi les Tétraméres , une exception trés remarquable, et qui parait méme exclusivement propre a ces Insectes. Ces vaisseaux ne s’aboucheraient qu’au ventricule chylifique;tandis que dans tous les autres Tétraméres , dont cet habile observateur a fait ana- tomie , ils ont une insertion ventriculaire et une ccecale. Ces conduits biliaires , au nombre de quatre seulement, sont de deux espéces différentes : les uns, capillaires , disposés en deux anses fort reployées , s’insérent par quatre bouts distincts sur une courte vésicule obronde , placée a la face inférieure et un peu latérale de l’extrémité du ventricule chylifique; les autres , bien plus courts , plus épais, plus dilatables et effilés aux deux bouts, sont flottants par Pun d’eux, et implantés isolément par l’autre a la région dorsale et supérieure de cet or- gane. Dufour est porté 4 regarder comme alimentaire la pulpe blanchatre quils renferment. L’cesophage est capillaire , et sans dilatation , en forme de jabot. Le ventricule chylifique est hérissé de papilles bien saillantes. Les testicules ressemblent beaucoup a ceux des Leptures. Les larves sont nues et cachées , ainsi que celles de ces derniers Longicornes, observation qui appuie les con- jectures de Dufour. Les Hzmonies. (Hamonta. Még., Dej.) Sont des Donacies dont le pénultiéme article des tarses est trés petit, en forme de nceud , presque entier, et dont le dernier est fort long (1). Les Péraunistes, (Péravunistes. Latr.) Réunis par Fabricius avec les Lema ou nos Criocéres propres , ont aussi les cuisses postérieures grosses , mais les yeux sont échancrés; les antennes , ainsi que dans ceux-ci, sont généralement composées d’articles plus courts , et les lobes du pénultiéme article des tarses bien moins prolongés et ne renfermant que la racine du suivant (2). Les Cniockres proprement dits (Cniocerts. Geoff., Oliv. — Lema, Fab. — Chrysomela, Lin. ) S’éloignent des précédents en ce que les pieds postérieurs ne différent point ou peu des autres; les antennes vont un peu en grossissant et sont presque grenues , leurs articles n’étant pas beaucoup plus longs que larges. Les yeux sont élevés et échancrés. L’extrémité postérieure de la téte forme derriére eux une sorte de cou. Ces Insectes vivent sur les lis, les asperges, etc. , et, de méme que ceux de la famille précédente , ils font entendre un petit bruit lorsqu’on les saisit. Leurs larves se nourrissent des mémes plantes , auxquelles elles se tiennent LLL —_— SL (1) Les D. equiseti, sostere, de Fab. 2) Les Loma varia, posticata, du méme. ) »P ? COLEOPTERES. 85 cramponnées , au moyen de leurs six pattes écailleuses. Elles ont le corps mou, court et renflé; leurs propres excréments , dont elles se couvrent le dos, les garantit de l’action du soleil et des intempéries de atmosphere. Leur anus , a cet effet, est situé en dessus. Elles entrent en terre pour se changer en nymphe. Le C. du lis (Chrysomela merdigera, Lin.; Oliv. , Col. VI, 94, 1, 8) est long de trois lignes , avec le corselet et les étuis d’un beau rouge. Le corselet est étranglé de chaque cété. Les étuis ont des points enfonces , disposés en lignes longitudinales. — Dans toute YEurope, sur le lis blanc. Boudier , pharmacien de Versailles, zélé entomologiste , et 4 Pamilié du- quel je suis redevable de plusieurs espéces rares ou curieuses , a publié, dans les Mémoires de la Société linnéenne de Paris, des observations sur une autre espece de nos environs, le C. brun (Lema brunnea, Fab.), qui est fauve , avec les antennes, la poitrine et la base de l’abdomen noires. Elle vit, ainsi que sa larve, sur le Litium convallaria. Le C. de l'asperge (C. asparagi, Lin.; Oliy., ibid., 11, 28) est bleuatre, avec le corselet rouge, tantét sans taches, tantét en offrant une dans son milieu, bleue et en forme de cceur; les étuis jaunalres , mais ayant, le long de la suture, une bande bleue, réunie avec trois taches latérales, de la méme couleur , et formant ainsi une croix. La méme plante est dévastée par une autre espéce ( C. 12-punctata, Lin.), qui est fauve, avec six points noirs sur chaque élytre (1). Les Avcninies (Avcuenta. Thunb. ) Different des Criocéres, dont on ne les avait pas d’abord distingués, par leurs yeux entiers ; leurs palpes rétrécis et terminés en pointe , et non obtus ; les sept derniers articles de leurs antennes qui sont plus larges; et leur corselet dilaté, vers le milieu de chaque cété , en maniére d’angle ou de dent (2). Tantét les mandibules sont tronquées ; les palpes sont terminés par un arti- cle trés renflé , tronqué , avec un petit prolongement , en forme d’anneau , pré- sentant l’apparence d’un autre article. Les antennes sont menues, composées d’articles fort alongés , presque cylindriques. Les Méeascéuis. (Mecascexis.) (Dej. , Latr. ) Les yeux sont un peu échancrés. Les mandibules sont{épaisses. Le lobe maxil- laire extérieur est étroit, cylindrique , courbé en dedans. Les palpes labiaux sont presque aussi grands que les maxillaires. Ces Insectes , propres a PAmeéri- que méridionale, paraissent avoisiner , sous quelques rapports , les Colapsis ; mais par leur forme générale, ils se rangent avec les Eupodes (5). La sixiéme famille des Térramines, celle Des Cyctigues, (Cyexica.) Ayant encore les trois premiers articles des tarses spongieux , ou garnis de pelottes en dessous , avec le pénultiéme partageé EE (1) Voyes Olivier et Fabricius, mais en n’y comprenant point les espéces sauteuses , dont les unes se rapportent au sous-genre Petauristes , et les autres au dernier de ceux de cette famille , ou les Mégascélis. (2) Crioceris subspinosa , Fab. (5) Les Lema vittata , cuprea, nitidula , de Fab. 86 INSECTES en deux lobes, et les antennes filiformes ou un peu plus grosses vers le bout , nous présente un corps ordinairement arrondi, avec la base du corselet de la largeur des élytres, dans ceux , en petit nombre , ou ce corps est oblong ; des machoires , dont la division extérieure , par sa forme étroite, presque cylindri- que et dune couleur plus foncée , a l’apparence dun palps; la division intérieure est plus large et sans onglet écailleux. La languette est presque carrée ou ovale, entiére ou légérement échancrée. Il paraitrait, d’aprés diverses recherches anatomiques de L. Dufour, que le tube alimentaire est trois fois au moins plus long que le corps; que l’cesophage se renfle le plus souvent en arriére du jabot, et que le ventricule chylifique ou Pestomac est ordinairement lisse , du moins dans une grande partie de son étendue. L’appareil de la sécrétion biliaire ressemble a celui des Longicornes, sous le rapport du nombre et de la double insertion des vaisseaux qui les constituent; ce nombre est de six, et deux d’entre eux, si lon en excepte les Cassides , sont ordinairement plus gréles et moins longs. Chaque testicule est formé par un seul sachet. Toutes les larves qui nous sont connues sont pouryues de six pieds , ont le corps mou, coloré, et se nourrissent, ainsi que l'Insecte parfait, des feuilles de végétaux, ou elles se fixent ordinairement avec une humeur visqueuse ou gluante. C'est la aussi que beaucoup d’elles se changent en nymphes, a l’extré- milé postérieure de laquelle est engagée et pliée en peloton la derniére dépouille de la larve. Ces nymphes ont souvent des couleurs variées. D’autres larves entrent en terre. Ces Insectes sont généralement de petite taille, souvent ornés de couleurs métalliques et brillantes , et ont le corps ras ou sans poils. Ils sont, pour la plupart, lents, timides, se laissent tomber a terre lorsqu’on veut les saisir, ou replient leurs antennes et leurs pieds contre le corps. Plusieurs espéces sautent trés bien. Les femelles sont trés fécondes. Eu égard aux diverses habitudes des laryes, les Cycliques peuvent se diviser en quatre coupes principales : le Larves se recouyrant de leurs excréments ; 2° Larves vivant dans des tuyaux qu’elles trainent avec elles : 3° Larves nues ; : : ee i COLEOPTERES. 87 4° Larves cachées dans l'intérieur des feuilles et vivant de leur parenchyme : Cycliques sautewrs Tels sont les principes qui nous ont dirigés dans l’exposi- tion de cette famille. Nous la partagerons en trois tribus, d’aprés le mode d’insertion des antennes. Les Casstwaires (Cass¢darve), qui forment la premieére tribu, ont les antennes insérées a la partie supérieure de la téte , rap- prochées , droiles, courtes, filiformes et presque cylindriques,, ou grossissant graduellement vers le bout; la bouche, totale- ment située en dessous , et dont les palpes sont courts, presque filiformes , est tantot recue en partie dans la cavité du préster- num; les yeux sont ovoides ou ronds; les pieds sont contrac- tiles, courts, avec les tarses aplatis; les lobes de ’avant-der- nier article renferment totalement le dernier. Le corps étant plat en dessous, ces Insectes ont, au moyen de la disposition de leurs tarses , la facilité de se coller 4 la surface des feuilles , et de sy tenir habituellement immobiles ; d’ailleurs , le corps est le plus souvent orbiculaire ou ovale , et débordé tout autour par le corselet et les élytres. La téte est cachée sous le corselet , ou recue dans son échancrure anlérieure. Les couleurs sont trés varices et distribuées sous la forme de taches , de points, de rales, d’une maniére agréable a la vue. Celles de leurs larves qui nous sont connues se recouvrent de leurs excréments. Les Cassidaires se composent de deux genres. Celui D’Hisre, ( Hisra. Lin. ) ae Dont le corps est oblong , avec'ta téte entiérement découverte et dégagée , et le corselet en forme de trapéze. Les mandibules n’offrent que deux ou trois dents ; le lobe maxillaire extérieur est plus court que l’interne ; les an- tennes sont filiformes et portées en avant. Les Aturnes, (Atunnus ) de Fabricius. Qu’Olivier ne distingue pas de ses Hispes , paraissent, en effet, n’en dif- férer que par la forme de leurs mandibules , dont ’extrémité supérieure se pro- longe en une dent forte et pointue, et qui en offrent, en outre, une autre au cote interne , mais fort courte. La languette est cornée. Ce sous-genre renferme les plus grandes espéces , et qui sont particuliéres, pour la plupart, a la Guiane et au Brésil. De ce nombre est : L’Hispe bordée (pl. XIII, fig. 5, de la premiére édition de cet ouvrage, ) est d'un rouge de sang, avec les antennes, le corselet, ses cétés exceptés , et les élytres , noirs ; la suture et le bord extérieur des élytres sont de la cou- leur du corps; leur milieu offre aussi, dans une variété , un trait transversal pareillement rouge. Cet Insecte n’est pas rare au Brésil (1). ee aE TE (1) Voyez Fab. et Oliv. Col. VI, 95,1, 1,2. 88 INSECTES Les Hisres propres (Hispa. Lin. Kab.) Ont des mandibules courtes , terminées par deux ou trois petites dents pres- que égales. L’Amérique nous en fournit un grand nombre d’espéces. Quelques- unes ont le dessus du corps et méme une portion des antennes trés épineux, telle est la suivante , de nos environs. L’H. trés noire ( Hispa atra, Lin.; Oliv., Col. VI, 95,1, 9), nommée par Geoffroy la Chataigne noire. Elle est entiérement de cette couleur, trés épi- neuse , et longue d’une ligne et demie. Elle se tient sur les graminées. Les départements méridionaux de la France en possédent une autre es- péce (Testacea, Oliv., ibid. 1,7), trés voisine de la précédente , mais fauve. Elle vient sur les cistes. Les Cuatives, (Cuarerus. Thunb. ) En prenant pour type I’H. spinipes, de Fab., différent des Hispes propres a raison de leurs jambes longues, gréles , et arquées , et dont les deux antérieu- res sont armées au coté interne, dans les males , d’une longue épine. Le troisiéme article des antennes est aussi proportionnellement plus long. Quelques autres Hispes ( Monoceros, Oliv.; Porrecta, Schenh.; Rostra- tus, Kirby, etc.) , remarquables par une saillie en forme de corne , au-des- sus de leur téte , forment peut-étre un autre sous-genre. Les Casstves (Cassipa. Lin. Fab.) Se distinguent des Hispes aux caractéres suivants : le corps est orbicu- laire ou presque ovoide, presque carré dans un petit nombre. Le corselet, plus ou moins demi-circulaire , ou en segment de cercle, cache et recou- vre enticrement la téte, ou l’encadre, en la recevant dans une échran- crure antérieure. Les élytres, souvent élevées dans la région scutellaire, débordent le corps. Les mandibules offrent quatre dents au moins , et le lobe maxillaire extérieur est aussi long au moins que interne. Les Imatinies (Zmatidiwm) de Fabricius , ne différent de ses Cassides que par leur téte découverte et engagée dans I’échrancrure du corselet. Les unes et les-autres ont le corps déprimé , presque rond , en forme de bou- clier ou de petite Tortue, souvent un peu élevé en pyramide au milieu du dos , et débordé tout autour par les cétés du corselet et des étuis. Son des~ sous est plat; de sorte que ces Insectes sont comme collés sur les objets ou ils sont fixés. La C. équestre (C. equestris , Fab.) Oliv. , Col. V , 97, 1, 5, trés voisine de la suivante, mais un peu plus grande, et ne se trouvant que dans les lieux aquatiques , surla menthe. Verte en dessus , noire en dessous , avec les bords de abdomen et les pieds jaunatres. La C. verte (C. viridis, Lin.,) Oliv. , ibid. , IL, 29, longue d’une ligne et demie , ne différant de la précédente que par les points des étuis, qui for- ment des lignes réguliéres vers la suture ; les cuisses sont ordinairement noi- res. Sa larve vit sur des chardons , et plus communément sur l’artichaut. Son corps est trés plat , garni d’épines tout autour de ses bords, et se recouvre de ses propres excréments , qu’elle tient suspendus en masse sur une espéce de fourchette , attachée prés de ouverture de l’'anus. La nymphe est aussi irés aplatie, avec des appendices minces en forme de dentelures en scie sur ses cétés; son corselet est large , arrondi en devant, et cache la téte. Dans la larve d’une espéce de Saint-Domingue (C. ampulla, Olivier ) , les eee ee COLEOPTERES. 89 excréments forment de petits filets nombreux et articulés , imitant une sorte de perruque. Le C. noble (C. nobilis, Lin.), Oliv. , ibid., u, 24, est d’un gris jaunatre, ayec une raie d’un bleu doré prés de la suture , mais qui disparait 4 la mort de l'Insecte (1). Dans la seconde tribu , les Curysométines (Chrysomeline), les antennes sont insérées au-devant des yeux ou prés de leur ex- trémité interne, et écartées. Ces Insectes ne sautent point. IIs composent,, avec ceux de la tribu suivante et quelques-uns de la famille précédente , le genre Chrysomela de Linneus , mais que , vu son étendue actuelle , nous avons restreint par l’admis- sion de quelques autres. Les espéces qui nous offrent les caractéres présentés ci-dessus formeront, comme dans les premiers ouvrages de Fabricius sur Pentomologie , deux genres, Le premier , celui des Grizouris , (CRYPTOCEPHALUS.) Est composé de Chrysomeélines dont la téte est enfoncée verticalement dans un corselet vouté ou bombé, en forme de capuchon , de maniére que le corps, le plus souvent en forme de cylindre court , ou presque ovoide et rétréci en devant, parait, vu en dessus, comme tronqué de ce coté et privé de téte. Les antennes des uns sont plus ou moins en scie ou pectinées; celles des autres sont longues et filiformes. Le dernier article des palpes est toujours ovoide. Tantot les antennes sont courtes, pectinées ou en scie dés le quatriéme ou cinquiéme article. Ici le bord extérieur des élytres est droit , ou n’offre qu’une faible échan- crure , les angles postérieurs du corselet sont arrondis et point voutés , les antérieurs ne sont point fléchis en dessous. Le corps est toujours en forme de cylindre court, avec les antennes toujours libres, les yeux entiers ou peu échancrés. Les males ont souvent la téte plus large , avec les mandibules plus fortes et plus avancées , et les pieds antérieurs plus longs. Les Cryrures. (Cryrura. Leach. Fab. — Melolontha, Geoff. ) La C. Quadrille ( Chrysomela quadripunctata , Linn.; Oliv. , Col. VI, 96 , I, 1) , longue de quatre a cing lignes, noire, avec les étuis rouges, ayant cha- chun deux points noirs , dont l’antérieur plus grand. Sa larve vit dans un tuyau d’une matiére membraneuse, coriace, qu’elle traine avec elle (2). La, les élytres , trés dilatées extérieurement 4 leur naissance et rétrécies brusquement ensuite , offrent une échancrure profonde. Les angles postérieurs (1) Voyez, pour les autres espéces , Olivier, tbid. ; Fab. Syst. Eleut. ; Schoenh. Synon. Insect. Il, p. 154 et 209. ; (2) Voyes Olivier et Fabricius , mais en retranchant du genre, a l’égard de celui-ci , les esp€ces qui se rapportent au suivant. T. Lie i 90 INSECTES du corselet sont aigus, youlés et forment un toit; leg antérieurs sont trés courbés en dessous. Les antennes s’appliquent sur les cotés inférieurs , ou se logent sous ses bords. Les yeux sont sensiblement échancrés dans plusieurs. Le dessus du corps, dans ceux, et formant le plus grand nombre, ow il est moins court et moins bombé , est ordinairement trés inégal. Ces Chrysomé- lines habitent exclusivement le nouveau continent. Les Cutamypes. ( Curamys. Knoch. ) Ou la forme du corps se rapproche de celle d'un cylindre court, ou d’un cube, avec le corselet éleyé brusquement et comme bossu dans son milieu, et prolongé au milieu du bord postérieur ou unilobé. Ce corps est généralement trés raboteux. Les palpes labiaux sont fourchus dans quelques (1). Les Lamprosomes. ( Lamprosoma. Kirb. ) Ou le corps est presque globuleux , trés bombé , fort lisse , avee le corselet fort court, trés large, s’élevant graduellement, et faiblement lobé au milieu du bord postérieur. Les cinq derniers articles des antennes serratulées , sont moins dilatés que dans les précédents (2). Tantot les antennes , sensiblement plus longues que la téte et le corselet , sont simples et filiformes , ou plus grosses vers le bout , ou méme terminées en massue, et le plus souvent alors dentées en maniére de scie , mais a commen- cer seulement au septieme article. Le corps de plusieurs est ovoide et rétréci en devant. Le dernier article des antennes est appendicé , de sorte que leur nombre parait étre de douze. Ceux-ci ont le corps cylindrique, avec le corselet de la largeur de l’abdomen, dans toute sa longueur. Les Gnisovunts. ( Cryprocernarus. Geoff. ) Dont les antennes et les palpes sont de la méme grosseur partout. Le G. soyeux ( Chrysomela sericea, Lin.; Oliv., Col. VI, 96, 1,5); long de trois lignes, dun vert doré ; les antennes sont noires avec la base verte. Trés commun sur les fleurs semi-flosculeuses (3). Les Cuonacus ( Cuonacus. Kirb. ) Ont les antennes terminées par trois articles plus gros, formant une, mas- sue, et les palpes amincis a leur extrémiteé (4). Ceux-la ont le corps rétréci en devant et presque ovoide. Les cing derniers articles des antennes sont souvent plus grands, plus ou moins comprimés et plus ou moins dilatés en dents de scie. Les palpes maxil- laires sont plus gros 4 leur extrémité, ou presque terminés en une massue ovoide, formée, soit par le dernier article , soit par celui-ci et le précédent réunis. (1) Moyes Olivier , mais plus particuliérement la belle Monographie de Kollar, et celle de Klug. Moyes aussi Knoch. Mew. beyt. Insect. p. 122, et Latr. Gener. Crust. et Insect. IIL, p. 55. (it omenhveknn bicolor, Kirb. Linn. Trans. XIT, xxu,15. Voyes surtout lVouyrage de Germar intitulé Insect. Spec. noy. p. 574 et 575. (5) Voyez, pour les autres espéces , Olivier , Fabricius et Scheenherr. (4) Choragus Scheppard? , Kirb. Lin, Trans. XM, xxur, 14, . eee COLEOPTERES. 91 Les Eurnyores. ( Evryorr. Dalm. ) Ou les mandibules sont trés fortes , et out le second article des antennes est manifestement plus long que le troisiéme (1). Les Eumotrss. ( Evmourus. Kug., Fab. ) Ou les mandibules sont de grandeur ordinaire , et ot le second article des antennes est plus court que le suivant. LE. de lavigne (E. vitis, Fab. ; Panz., Faun. Insect., Germ., rxxxix, 12), qui est noir, pubescent , avec les élytres , la base des antennes et les jambes Wun brun rougeatre; il nuit beaucoup a la vigne. Ce sous-genre se lie , au moyen des Colaspes et par une transition presque insensible , avec le genre Des Curysomi.es (Carysometa.) Dont le corps est généralement ovoide ou ovalaire, avec la téte sail- sante, avancée ou simplement penchée; les antennes simples, de la Jon- gueur environ de Ja moitié du corps. et le plus souvent grenues et gros- sissant insensiblement. Quelques-unes , dont le corps est toujours ovoide ou ovalaire, ailé , et dont les palpes finissent en pointe , se rapprochent des Eumolpes et se distinguent des autres Chrysomélines suiyantes, par leurs antennes filiformes, plus lon- gues que la moitié du corps , composées darticles alongés , presque cylindri- ques, et dont le onziéme ou dernier article est terminé par un appendice ou faux article, dont la longueur égale presque la moitié de celle de la portion précédente de cet article. Tels sont Les Corasres , ( Cotasris. Fab. ) Qui n’ont point de saillie au mésosternum (2). Et Les Povontirs. ( Povontia. Dalm. ) Ou le mésosternum s’avance en une pointe courte et conique, recue au bout, dans une échancrure postérieure dw présternum (5). Le premier et l’avant-dernier article des tarses sont trés grands et trés di- latés ; le second est petit. Le dernier des maxillaires est conique. Le corps est oblong , déprimé ou peu élevé, tandis que dans les Colaspes il est généralement court et trés convexe. Dans les Chrysomélines suivantes et de la méme tribu, les antennes sont plus courtes , composées d’articles en forme de cone renversé , ou plus ou moins grenues , et vont en grossissant; le faux article ou l’appendice terminant le dernier est trés court ou peu distinct. Les unes ont les palpes maxillaires plus gros et tronqués a leur extrémité. Parmi elles , il en est ou les deux derniers articles de ces palpes sont réunis et forment ensemble une massue tronquée; Je dernier est plus court que le précédent , soit transversal , soit en forme de céne trés court et tronque. (1) Dalm. Ephem. Entom. I, p. 17. L’Z. rubra (Latr. Géner. Crust. et Insect. I,11, 6) est du Sénégal et de l’ Abyssinie. (2) Voyes Fabricius, Olivier , Schonherr et Germar. (5) Dalm. Ephémérid. Entom. I, 25. De ce nombre est fa Chysomela 14-punctala de Fab. ; Oliv. Col. V, 91, 1v , 42. 25 no INSECTES Les Puytrocuanis. (Puvtrocuanis. Dalim. ) Sans saillie mésosternale (1). Les Doryruones. (Donirnora. Illig. ) Ou le mésosternum, au contraire, est avancé en pointe ou en maniére de corne. Les espéces de ce sous-genre (2) sont propres a l’Amérique méridionale ; celles du précédent habitent la Nouyelle-Hollande et Vile de Java. Celles-ci , dont le nombre est petit, différent en outre des précédentes par leur corps plus alongé et beaucoup moins élevé ; et par leurs antennes , dont les premiers articles sont proportionnellement plus courts , plus épaissis et plus arrondis au bout; le second est presque globuleux et n’est guére plus court que le suivant. On trouve, en Espagne , deux espéces qui paraissent devoir former un autre sous-genre (Cyrtonus, Dalm.). Le mésosternum n’a point de saillie, ainsi que dans les Phyllocharis ; mais les articles des antennes sont proportionnellement plus longs, plus obconiques; le corps est plus bombé, avec le corselet plus élevé transyersalement et arrondi dans le milieu ou pulviniforme , tandis que sa surface est plane ou au méme niveau, dans les précédentes (5). Un autre sous-genre , et dont les espéces sont exclusivement propres a |’Au- slrasie , est celui des Parorsines , (Paroprsis. Oliv. — Noloclea, Marsh.) Distinct de tous les autres de cette famille , par ses palpes mavxillaires , dont le dernier article , beaucoup plus grand. est en forme de hache (4). Dans les deux sous-genres suivants, le méme article , bien détaché aussi du précédent, et aussi grand ou plus grand que lui, est plus ou moins semi-ovoide. Ces Insectes sont répandus en plus grand nombre dans l’ancien continent, et particuliérement en Europe. Les Timarcues, (Timancua. Még., Dej.) Qu’on avait rangées avec les Chrysoméles , comprennent Celles qui sont aptéres. Leur corps est gibbeux, avec les antennes grenues , surtout inférieurement, les élytres réunies, et les tarses ordinairement trés dilatés, du moins dans les males. Ces Chrysomélines se tiennent a terre , dans les bois , sur le gazon, les bords des chemins , marchent lentement et jettent par les articulations des pattes une liqueur jaunatre ou rougeatre. Elles habitent plus particuliérement le midi de l'Europe et les contrées septentrionales de l'Afrique. Entre les espéces dont le corselet est rétréci postérieurement et se rap- (1) Dalm. Ephém. Entom. I, p. 20. Les Chrysoméles cyanipes, cyanicornis , undulata, de Fab. Voyes Oliv. Col. V, 91, 1v, 50, 46, et vu, 99, 100. (2) Oliv. Col. V, suite dune 91. Doryphore. Voyes aussi Germar. ( Insect. Spec. noy.). (5) Chrysomela rotundata , Dejean, et une autre espéce trés analogue , mais rayée. Le docteur Leach m’a communiqué une Chrysoméline voisine des Doryphores , dans le male de laquelle les antennes n’offraient que huit articles, dont les deux derniers formant une massue. C’est son genre dpame@a. La Chrysomela badia de Germar, parait en former un autre. (4) Moyes Olivier , Col. V , 92; mais il faut en rettancher le P. flavicans (Chrysomela flavicans, Fab.), qui est une vraie Chrysoméle. Voyes aussi la Monographie du méme genre, mais sous le nom de Notoelea, publié par,.Marsham dans les Transactions de la So- ciété linnéenne. COLEOPTERES. 95 proche de la forme d’un croissant, espéces généralement plus grandes , se place La 7. Ténébrion (Tenebrio levigatus, Lin.; Oliv., Col. V, 91, 1, 11), lon- gue de quatre a huit lignes , noire, avec le corselet et les élytres lisses , mais finement pointillés , et les antennes et les pieds violets. Sa Jarve est verdatre ou violette , trés renflée , avec l’extrémité fauve, et vit sur le caille-lait jaune. Elle se métamorphose dans la terre (1). Les Curysométes propres (Curysomera.) Comprendront celles d’Olivier qui sont pourvues d’ailes , et dont les palpes maxillaires, d’aprés les subdivisions établies ci-dessus , ont le dernier article des palpes aussi grand ou plus grand que les précédents , en forme d’ovoide tronqueé ou de cone renyersé. Telles sont La C. sanguinolente (C. sanguinolenta, Lin.; Oliv., ibid., 1, 8), longue d’environ quatre lignes, noire, ou d’un noir bleuatre , avec les cétés du cor- selet épaissis et ponctués , et les élytres fortement ponctuées, et largement bordées extérieurement de rouge. A terre, dans les champs, sur les bords des chemins. La C. céréale ( C. cerealis , Lin.; Oliv., ibid., v1, 104), de la taille de la précédente , d’un rouge cuivreux en dessus, avec des raies longitudinales bleues , trois sur le corselet et sept sur les étuis. Commune en France sur le genét. : La C. du peuplier ( C. populi, Lin.; Oliv. , ibid., vu, 110), longue de cing a six lignes, ovale, oblongue, bleue; avec les éluis fauves ou rouges , et - marquées d’un point noir a langle interne de leur extrémité. Sur le saule et le peuplier, ot sa larve vit aussi et souvent en société. Cette espéce et quelques autres pareillement oblongues, a corselet plus étroit que les élytres en carré transversal, épaissi latéralement, forment le genre Lina de Mégerle (2). Nous terminerons cette tribu par les Chrysomélines dont les palpes maxil- laires sont amincis au bout, et terminés en pointe. Elles composeront deux sous-genres. Les Puxpons, ( Puzpon. Még. — Colaphus , Ejusd.) Dont le corps est ovoide ou orbiculaire (5). Et les Prasocunes , (Prasocuris. Latr. — Helodes, Fab.) Dont le corps est plus alongé, presque parallélipipéde, avec le corselet a diamétres presque égaux. Les quatre ou cing derniers articles des antennes sont dilatés et forment presque une massue (A). (1) Ajoutes les espéces suivantes d’Olivier : rugosa, scabra , latipes, coriaria, gettin- gensis. Voy. aussi le Catalogue de la collection de Dejean; mais, attendu que je ne distin- gue les Timarches des Chrysoméles que par l’absence des ailes, je ne suis pas certain si toutes les espéces qu’il cite sont dans ce cas. (2) Voyes le Catal. de Dahl. (5) Voyez le Catal. de Dahl; mais il faudray ajouter quelques Chrysoméles , telles que les suivantes , raphant , vitelline , polygont, etc. Les antennes des espéces nommées ar- moracie , cochlearie , se rapprochent beaucoup, par leur épaississement teminal, de celles des Hélodes. (4) Voy. Latr. (Gen. Crust. et Insect. IIL, p. 57), Fab. Oliv. Scheenh, Gyllenh. Aux espeéces précitées , ajoutes les suivantes : aucta, arginella, hannoverana. 94 INSECTES La troisiéme et derniére tribu des Cycliques . celle des Garé- nucites (Galerucite) , nous présente des antennes toujours aussi longues au moins que la moilié du corps , dela méme grosseur parlout , ou insensiblement plus grosses vers leur extrémité , insérées entre les yeux, @ peu de distance de la bouche, et ordi- nairement rapprochées a leur base et prés d’une petite caréne longitudinale. Les palpes maxillaires, plus épais vers leur mi- lieu, se terminent par deux articles, en forme de céne, mais opposés ou réunis par leur base, et dont le dernier court, soit tronqué ou obtus, soit pointu. Le corps est tantét ovoide ou ovalaire, tant6t presque hémisphérique. Plusieurs, et parti- culiérement les plus petites espéces . out les cuisses postérieures trés grosses , ce qui leur donne la faculté de sauter. Cette tribu se composera du genre GaréRvove, (GareRuca.) , Que nous diviserons en deux coupes principales; les espéces non sau- teuses ou Isopodes, et les sauteuses ou Anisopodes. Quelques espéces exotiques, ayant le. pénultiéme article des palpes maxillaires dilaté et le dernier beaucoup plus court et tronqué, forment le genre Aporie (Apontum) de Fabricius, ou celui d’Oides de Weber (1). Celles dont les deux derniers articles des palpes maxillaires différent peu en grandeur, et dont les antennes, composées d’articles cylindriques , sont au moins de Ja longueur du corps, ont été distinguées sous le nom génerique de Lupine (Lurrrus, Geoff.) (2). Les autres.qui, avec des palpes terminés de méme, ont les antennes plus courtes et composées d’articles en cone renyersé , sont les Gartruques propres (Gateruca, Geoff.). Telle est La G. de l'orme (Chrysomela calmariensis , Lin. ; Oliv., Col. VI, 95, 111, 57), longue de trois lignes, jaunatre ou verdatre en dessus; trois taches noires sur le corselet, une autre, avec une raie de la méme couleur, sur chaque étui. — Sur ’orme, ainsi que sa larve. Cette espéce, dans les années ou elle est abondante , en détruit toutes Jes feuilles, et fait autant de tort que cer- taines Chenilles. La G. de la tanaisie (Chrysomela tanaceti, Lin. ; Oliv. , ibid.,1,1), ovale oblongue, trés noire, peu luisante; étuis fortement ponctués , sans stries. — Sur la tanaisie (3). Les Galérucites sauteuses ou celles dont les cuisses postérieures sont renflées , dispersées par Fabricius dans les genres Chrysomela, Galeruca et Crioceris , sont réunis en un seul, celui d’Artise (Altica ou Haltica) dans les méthodes de (1) Web. Obsery. Entom. ; Lair. Gen, Crust. et Insect. IIT, p. 60, et I, x1, 9; Oliv. Col. V, 92 bis ; Schoeenh. ¢bid. IL, p. 250; Fab. Syst. Eleut. (2) Oliv. Col. IV, 75 bés; Schaenh. ¢chid. p. 292, 294; Germ, Insect. Spec, noy. p. 598. (5) Voyes Oliv. eid. al COLEOPTERES. 95 Geoffroy , d’Olivier et d'Iiliger. Ces Coléoptéres sont trés petits , mais ornés de couleurs variées ou brillantes, sautent avec une grande promptitude et a une grande hauteur, et dévastent souvent les feuilles des yégétaux qui sont pro- pres a leur nourriture. Leurs larves en rongent le parenchyme et s’y métamor- phosent. Quelques espéces , celles notamment que l’on désigne sous les noms de puces des jardins, font beaucoup de tort, dans les deux états, aux plantes potagéres. L’Amérique méridionale est, de toutes les contrées, celle quien four- nit le plus grand nombre. Illiger a publié, dans son Magasin entomologique, une excellente monographie de ces Insectes , qwil distribue dans neuf familles , et dont quelques-unes nous ont paru devoir former des sous-genres propres. Celui d’Ocroconote (Ocroconotes), établi par Drapiez (Annal. des science. physiq., II, pag. 181) , s’éloigne de tous les autres par la forme des palpes maxillaires. Ainsi que dans les Adories, l’avant-dernier article est gros, en forme de toupie, et le dernier trés court et tronqué; les labiaux se terminent en pointe ou en maniére d’aléne , de méme que dans tous les sous-genres suivants; mais ici les maxillaires ont la méme conformation ou sont pareillement subulés a leur extrémité. Le dernier article des tarses postérieurs des Octogonotes est brus- quement renflé et arrondi en dessus , comme ampullacé , avec les deux crochets du bout, inférieurs et petits. Les OEpronyoves (OEpionycuis. Latr.) Se distinguent par ce dernier caractére des sous-genres suivants. Nous y rap- portons les deux premiéres familles de la monographie d’Illiger. L’Europe n’en offre qu’une seule espéce (4. marginella, Oliv., Col. VI, 95 bis, u, 54); encore ne se trouve-t-elle qu’en Espagne et en Portugal (1). Dans les autres sous-genres , le méme article des tarses est alongé, s’épaissit graduellement , et les deux crochets , de grandeur ordinaire, sont situés , comme de coutume , a son extrémité et dans une direction longitudinale. Les Psytuiopes (Psytuiopes. Latr.) Ont le premier article de leurs tarses postérieurs fort long , inséré au-dessus de lextrémité postérieure de la jambe; cette extrémité se prolonge en maniére dappendice conique, comprimé , creux, un peu dentelé sur ses bords et ter- miné par une petite dent (2). Les Disouurs. ( Disoura. Latr. — Auparayant Altitarsus.) Dont la téte est en majeure partie retirée dans le corseiet, et dont les jambes posterieures sont terminées par une épine fourchue (3). Les Atrisgs propres. (Attica. Latr.) Dont la téte est saillante , dont les jambes postérieures sont tronquées a leur extrémité , sans prolongement particulier ni épine fourchue ; le tarse nait de celle extrémité, et sa longueur n’égale pas la moitié de celle de la jambe. (1) Ajoutesles A. bicolor, thoracica, cincta, albicollis, lunata, et quelques autres es- péces d’Olivier. (2) La neuviéme famille, ou les Altitarses d’Iliger, renfermant les espéces suivantes de Gyllenhall : chrysocephala, napi , hyosciami, dulcamara, affinis. ° Celle qn’il nomme Dentipes , Aridella, et quelques autres dont les jambes postérieures sont dilatées vers le milieu de leur cété postérieur , en forme de dent , avec un canal en dessous , longitudinal et cilié sur ses bords, pourraient former un sous-genre propre. (5) La huitiéme famille, V4. Hchit Olivier , et V4. occultans de Gyllenhall. 96 INSECTES L.A. potagére ( Chrysomela oleracea, Lin.; Oliv. ¥Col. V1, 95 bis, rv, 66), longue de deux lignes , ovale, alongée , verte ou bleuatre , avec une impres- sion transverse sur le corselet, et les étuis finement pointillés. — Sur les plantes potagéres. C’est la plus grande des espéces indigenes. 1A. rubis (C. nitidula, Lin.; Oliv. , ibid., V , 80), verte, avec la téte et le corselet dorés, et les pieds fauves. Sur le saule (1). Les Lonerrarses. (Lonertarsus. Latr.) Ayant tous les caractéres des Altises propres, ou du sous-genre précédent , mais dont les tarses postérieurs sont aussi longs au moins que les jambes dont ils dépendent (2). La septiéme et derniére famille des Téitnamines , Les Craviparres, (CLAvIPALrI.) Se distingue de tous ceux de laméme section , ayant comme eux le dessous des trois premiers articles des tarses garnis de brosses, et le pénultiéme bifide( 3), par leurs antennes terminées en une massue trés distincte et perfoliée , ainsi que par leurs machoires armées, au cété interne, d’un ongle ou d’une dent cornée; quelques-uns , mais en petit nombre, ont les articles des tarses entiers, maisils s’éloignent des autres Tétraméres a tarses analogues , en ce que leur corps est presque globuleux et se contracte en boule. Leur corps est le plus souvent de forme arrondie, souyent méme trés bombé et hémisphérique , avec les antennes plus courtes que le corps, les mandibules échancrées ou dentées a leur extrémité, les palpes terminés par un article plus gros, et dont le dernier des maxillaires trés grand, transversal , com- primé, presque en croissant. La forme des organes de la man- ducation nous indique que ce sont des Insectes rongeurs. Nous trouvons , en effet, les espéces indigenes dans les bolets qui naissent sur les troncs d’arbres , sous les écorces , ete. Les uns ont le pénulliéme article des bases bilobé, et ne se contractent point en boule. On peut les réunir dans un genre unique , celui Des Enotytes (Eroryius) de Fabricius. Ceux-ci ont le dernier article des palpes maxillaires transversal, pres- qu’en forme de croissant ou en hache. (1) Les familles 3, 4,5, 6 du méme. (2) La septiéme, telles que les 4. lurida, atricilla, quadripustulata, dorsalis , holsa- tica, parvula, anchuse, atra, d’Olivier, Gyllenhall, etc. (5) Le dernier offre un neeud a sa base , caractére que l'on observe aussi dans les Cocci- nelles. ee oe ee lee mr err el ee COLEOPTERES. 97 Les Enotyzes proprement dits (Erotyxus. Fab. ) Et dont les Zgithes de Fabricius ne nous paraissent pas essentiellement dis- tincts , ont les articles intermédiaires de leurs antennes presque eylindriques , et la massue, formée par les derniers , oblongue ; la division intérieure et cor- née de leurs machoires est terminée par deux dents. : Ils sont propres a Amérique méridionale (1). Les Triptax (Triptax. Tritoma. Fab.) Different des Krotyles par leurs antennes presque grenues , et terminées en une massue plus courte , ovoide , et par leurs machoires , dont la division inté- rieure est membraneuse , avec une seule et petite dent au bout. Ceux qui ont une forme presque hémispherique , ou qui sont presque ronds, forment le genre Tritome (Triroma) de Fabricius. Tel est Le 7’. & deux pustules ( Tritoma bipustulatum, Oliv., Col. 89 bis, 1, 5), noir, avec une grande tache rouge 4 la base de chaque étui. Dans les bolets et les champignons (2). Ceux, dont le corps est ovale ou oblong , ad ol le genre propre des Trivtax (Tripctax) du méme (5). Les autres ont le dernier article des palpes resets alongé, et plus ou moins oyalaire. Les Laneuriges, (Lanevuria. Lat. , Oliv. — Trogosita, Fab. ) Qui ont le corps linéaire et la massue des antennes de cinq articles. Ils sont tous étrangers a l'Europe (4). ‘ Les Puatacres. (Puaracrus. Payk. — Anisotoma, Illig., Fab. — Anthribus, Geoff. , Oliv.) Ou le corps est presque hémisphérique , et dont la massue des antennes n’est que de trois articles (5). — Sur les fleurs et sous les écorces des arbres. Les autres Clavipalpes ont tous les articles des tarses simples, le corps pres- que globuleux. Ils forment le genre des Acatuivres (Acarmipiwm, Illig. — Ani- sotoma, Fab.) (6). La quatriéme section des Cotforrings, celle des Trimines (Tr7- mera), n’a que trois articles a tous les tarses. Ils composeront trois familles. Ceux des deux premiéres ont de grands rapports avec les derniers Tétraméres. Leurs antennes , toujours compo- sées de onze articles (7), se terminent en une massue formée (1) Voyes Olivier , Col, V, 89 ; Schoenh. Synon. Insect. Il, genres Zgithus, Erotylus; et la Monographie de ce genre de ‘Duponchel , continuateur de! Pouyrage de Godart sur les Lépidoptéres de France , et inserée dans le Recueil des Mémoires du Muséum d’histoire naturelle. $ (2) Fab. Syst. Eleut. (5) Fab. tbid. Voyes Oliv. Col. V, 89 bes, genre Triplax. Les Tritomes de Geoffroy sont des Mycétophages. (4) Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 65,1 » x1, 11; Oliv. Col. V, 88. Ajoutes aux espéces indiquées : les Trogosites elongata et filifor mis de Fab. (5) Voy. Gyll. Insect. Suec. et Sturm. Faun. Germ, II], xxx, xxxu. ‘ Ly FVoyes la Faune d’Allemagne de Sturm.; celle des Insectes de Suéde de Gyllen- all, etc. (7) Je n’en ai compté que neuf dans les Clypéastres ; mais, vu la petitesse de ces Insectes, il peut v avoir quelque erreur. me dike : 13 98 INSECTES par les trois derniers, comprimée , et ayant lafigure d’un céne ou dun triangle renversé. Le premier article des tarses est tou- jours trés distinct; le pénultiéme est ordinairement bilobé , et le dernier offrant un neeud a sa base , est toujours terminé par deux crochets. Les élytres recouvrent entiérement abdomen et ne sont point tronquées. Les derniers Triméres, ou ceux de la troisiéme famille, se rapprochent a cet égard et par plusieurs autres caractéres , des Pentaméres Brachélytres et de quelques autres Coléopteres de la méme section, tels que les Mastiges, les Seydmeenes et ont des haditudes trés différentes de celles des autres Trimeres. La premiére famille des Trimings , Les Funeicoxes (Funcicorz, ) Ont des antennes plus longues que la téte et le corselet, le corps ovale, avec le corselet trapézoide ; les palpes maxillaires fili- formes ou un peu plus gros au bout, mais point terminés par un article trés grand et en forme de hache ; le pénultiéme arti- cle des tarses est toujours prefondément bilobé. On peut réduire cette famille a un genre principal , celui Des Evmorrues. (Evmorrnvs. ) Les uns ont le troisiéme article de leurs antennes beaucoup plus long que les précédents et les suivants. Tels sont Les Eumospues propres. (Eumorrnvus. Web. , Fab. ) Ou la massue des antennes est formée brusquement, serrée, trés compri- mée, et en forme de triangle renversé. Les palpes maxillaires sont filiformes , et les deux derniers articles des labiaux forment , réunis , une massue triangu- laire. Ils sont tous de l’Amérique ou des Indes orientales (1). Les Darszs. ( Darsa. Ziég. ) Ou la méme massue antennaire est étroile , alongée , a articles écartés laté- ralement , et dont le dernier est presque ovoide (2). Dans les autres , la longueur du troisiéme article ne dépasse que de peu celle des précédents et des suivants. Plusieurs de ces espéces sont indigénes, et vi- vent dans les lycoperdons , ou sous les écorces du bouleau , et de quelques au- tres arbres. . Les Ennomyoves ( Enypomycuus. Web. , Fab. ) Ont les quatre palpes plus gros a leur extrémité, les trois derniers articles (1) Moyes Fab. Oliv. (Col. V1, 99), Schoenh. et Latr. (Gener. Crust. et Insect. III, p- 171), mais a lexception de PE, Kirbyanus , qui me parait se rapporter aux Dapses. (2) Voyes le Catal. de Dahl. Ajoutes VE umorpus Kirbyanus, Latr. Gen. Crust. et Insect. I, x1, 12. ” ae ee ee — COLEOPTERES. 99 des antennes écartés latéralement , plus grands que les précédents , et formant une massue en triangle renversé (1). Les Lycorerpines ( Lycorervina. Latr. — Endomychus , Fab.) Ont les palpes maxillaires filiformes, le dernier article des labiaux plus grand que les précédents , presque ovoide, le quatriéme des antennes et les suivants, jusqu’au neuvieme inclusivement, presque grenus, et les deux derniers plus grands , en forme de triangle renversé (2). La seconde famille des Trimines , Les Apuipipuaces, (APAIDIPHAGI.) Se compose , en trés grande partie, d’Insectes ayant le corps presque hémisphérique, le corselet trés court, transversal, pres- que en forme de croissant ; les antennes terminées en une mas- sue comprimée en forme de cone renversé, composée par les trois derniers articles, et plus courtes que le corselet; le dernier article des palpes maxillaires fort grand , figuré en hache, et le pénultiéme article des tarses , profondement bilobé. Dans les autres Triméres de la méme famille , les articles des tarses sont simples, ou le pénultiéme au moins est trés légérement bifide , caractére qui, avec quelques autres , distinguent ces Insectes des Fungicoles. i Ici le corps est plus ou moins épais, et jamais trés aplati, en forme de bouclier; le corselet est transversal; la téte est découverte; les an- tennes offrent distinctement onze articles, dont les derniers forment une massue en cone renversé. Ces Insectes composeront le genre Des Coccinettes. (Coccine ta. ) Les Liruorates. ( Lirnoratus. Frohl. ) Ou le corps est oveide, avec le corselet fortement rebordé latéralement et rétréci postérieurement, et dont le pénultiéme article des tarses est trés légé- rement bifide , ainsi que le précédent (5). Les Coccinettes propres. ( Coceie ta. Lin. , Geoff. , Fab. , Oliv. ) Dont le corps est presque hémisphérique , avec le corselet trés court, pres- que en forme de croissant , point ou légérement rebordé , et ott le pénultiéme article des tarses est profondément bilobé. (1) Yoyesz Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 72; Gyllenh. Insect. Suec.; les Catal. de Dejean et Dahl. (2) Les mémes ouvrages , et Germar, Insect. Spec. nov. (3) Lithophilus ruficollis, Dahl. Catal. p. 44; Zritona connatum, Fab. Ce genre vient peut-étre plus naturellement prés des Z’rzplax de Fab.; mais , par les antennes, il se rap- proche aussi des Coccinelles. Dejean !’a placé dans la section des Hétéroméres. 100 INSECTES Plusieurs espéces de ce genre sont trés répandues sures arbres et sur les plantes , dans nos jardins , viennent méme dans les maisons , et sont désignées sous les noms de Scarabées hémisphériques ou Tortues, de Béte &d Dieu, Va- che & Dieu, ete. La figure souvent hémisphérique de ces Insectes , le nombre et la disposition des taches de leurs étuis , qui forment sur un fond tantét fauve ou jaune , tantot noir, une espéce de marqueterie ou de damier, la viya- cité de leurs mouvements, les font aisément distinguer. Ils sont des premiers a reparaitre au printemps. Lorsqu’on les saisit , ils replient leurs pieds contre le corps, et font sortir, par les jointures des cuisses avec les jambes , de méme que les Chrysoméles, les Galéruques, etc., une humeur mucilagineuse et jaune, d’une odeur fort désagréable. Ils se nourrissent de Pucerons, ainsi que leurs larves, dont la forme et les métamorphoses ressemblent beaucoup a celles des larves des Chrysoméles. Ils sont, d’aprés les observations de Léon Dufour, pourvus de yaisseaux salivaires. On trouye quelquefois des individus trés différents par leurs couleurs ac- couplés ; mais on n’a pas suivi les résultats de ce mélange. La C. & sept points ( Coccinella 7-punctata, Lin.) , Oliv. , Col. vr, 98,1, 1, longue d’environ trois lignes ; noire; étuis rouges , avec trois points noirs sur chacun, et un septiéme commun aux deux, au-dessous de l’écusson; e’est la plus commune de notre pays. La C. & deux points (C.2-punctata, Lin. ), Oliv., ibid., 1, 2, noire; étuis rouges , avec un point noir sur chacun. La C. a deux pustules ( C.pustulata. Lin.) , Oliv. , ibid., vn, 104, toute noire, — avec une bande rouge , transverse et courte sur les étuis (1). La, le corps est trés aplati , en forme de bouclier, avee la téte cachée sous un corselet presque demi-circulaire. Les antennes n’offrent distinctement que neuf articles, et se terminent en une massue alongée. Les articles des tarses sont entiers. Le présternum forme en deyant une mentonniére. Tels sont les caractéres du genre des Crypéastnes. (Cryrzaster. Andersche.— Cossyphus. Gyll.) On les trouve sous les écorces des arbres et sous les pierres (2), La troisiéme et derniére famille des Trimmings , Les Psétarutens. (Psevarut.) (3) Ont , par leurs élytres courtes , tonquées, et ne recouyrant qu’une partie de abdomen, une certaine ressemblance avee les Brachélytres, et notamment avec les Aléochares ; cette der- niére partie du corps est cependant beaucoup plus courte , large, trés obtuse et arrondie postérieurement ; les antennes terminées en massue ou plus grosses vers le bout, n’offrent quelquefois que six articles; les palpes maxillaires sont ordinairement fort (1) Voyez, pour les autres espéces , Olivier, ibéd. ; Schoenh. Synon. Insect. If, p. 151 , et Gyllenh. Insect. Suec. Les genres Scymnus et Cacidula, délachés du précédent , ne me paraissent pas en étre suffisamment distincts. (2) Voyes Scheenherr , Gyllenhall. Une espéee (C. pusillus, Dej.) a été figurée par Ah- rens dans sa Faune des Insect. d’Europe, fase. xur, t. X. (5) Peu d’Insec tes sont maintenant aussi bien connus que ceux-ci. Nous le devons prin- cipalement au zéle et aux recherches de Reichenbach ( Monog. Pselaph.) , Leach. (Zool. miscell, III (Insect. Suec. IV), COLEOPTERES. 101 grands; tous les articles de tarses sont entiers, et le premier , beaucoup plus court que les suivants , n’est point ou peu appa- rent au premier coup d’eil; le dernier n’est le plus souvent ter- miné que par un seul crochet. On trouve ces Insectes a terre , sous les débris des végétaux; quelques-uns se tiennent dans certaines fourmiliéres. Ceux qui ont onze articles aux antennes , forment le genre Des Psétarnes. ( Pseraruus. — Herbst. — Staphylinus. Lin. —Anthicus. Fab.) Les uns, et en petit nombre , ont deux crochets aux tarses. Les Cuennies. (Cuennium. Latr.) Dont les dix premiers articles des antennes sont presque égaux , lenticulai- res, et dont le onziéme ou dernier est plus grand, presque globuleux. Les palpes ne font point de saillie (1). Les Diontx. ( Drontx. Dej.) ‘Ou les antennes ont le troisiéme article et les quatre suivants trés petits , transversaux et prenus; le huitiéme, ainsi que les trois suivants , plus gros que les précédents , cylindrique , aussi long que les sept premiers réunis; les deux pénultiémes coniques, égaux, et le dernier ovoide, alongé, pointu, le plus gros de tous. Les palpes maxillaires sont trés saillants (mais plus courts que la téte et le corselet pris ensemble) , de quatre articles cylidriques. Les palpes labiaux sont courts, dirigés en avant, de trois articles, avec une pointe au bout (2). Les autres n’ont qu’un seul crochet au bout des tarses. Ici les palpes maxillaires , coudés ou repliés, sont de la longueur au moins de la téte et du corselet; leur second et quatriéme articles sont trés alongés , rétrécis a leur base , et terminés en massue. Tantot les antennes, sensiblement plus longues que la téte et le corselet , se terminent en une massue formée par les trois derniers articles , qui sont mani- festement plus grands que les précédents, et dont le dernier est presque ovoide ou ovoido-conique. Les Psitapues propres. (Psetaruus. Herbst.) (5). Tantot les neuviéme et dixiéme a es des antennes, dont la longueur égale au plus celle de la téte et du corselet, ne sont guére plus grands que les pré- cédents ; le onziéme ou dernier est seul beaucoup plus gros, presque sphérique (avec une pointe aciculaire au bout). Les Bytuines. (Brruynus. Leach.) Ou le second article des antennes , plus épais que le premier , est dilaté en manieére de dent au cété interne (4). (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 77; une seule espéce (bétuberculatum) , trés bien figurée dans l’atlas du Dict. des sciences natur. (2) Dans cette famille , deux des palpes au moins sont terminés de méme. Voyez , pour ce genre, Lepelletier et Serville, Encyclop. méthod. Entom. X, p. 221. (5) Les Ps. Herbstti, Hiesti , Longicollis, Desdrensis, de Reichenbach , ou sa pre- miére famille de ce genre ; corselet alongé. (4) Ps. securtger, ejusd. Voyes Leach, Zoul. miscell. 11, pag. 80, 82 et 85. 102 INSECTES Les Arcopaces. (Arcoracus. Leath. ) Ou le second article des antennes est au contraire plus mince que le premier, et ou celui-ci est méme quelquefois dilaté (1). La les palpes maxillaires sont plus courts que la téte et le corselet pris en- semble ; le quatriéme article au moins est court ou peu alongé, ovoide ou trian- gulaire. Les Crenistes. (Crenistes. Reich.) Trés distinets de tous les Insectes de cette famille, 4 raison des trois der- niers articles de leurs palpes maxillaires, dont le coté extérieur offre une pointe ou dent, avec une soie terminale; le second est trés long, arqué, renflé et arrondi a son extrémité ; les deux suivants sont presque globuleux. Le dernier des antennes est notablement plus grand que les précédents et oyalaire. Le corselet est en forme de céne alongé et tronqué (2). Les Bryaxis, (Bryaxis. Leach. — Euplectus, Tychus, Ejusd.) Dont les palpes maxillaires n’offrent point de tels caractéres; leur dernier article est alongé , en forme de céne ou de hache. Le corselet est court , ou guére plus long que large et arrondi (5). Les derniers Psélaphiens ont cela de particulier, que les antennes ne sont composées que de six articlesou méme d’un seul. Ils forment le genre Des Cravicires. (CLAVIGER. ) Les Cravicznes propres. (CravicEr. ) Ou ces organes offrent distinctement six articles. Ces Insectes n’ont point d’yeux apparents. Les palpes maxillaires sont trés courts , sans articulations distinctes , avec deux onglets au bout. Les deux pre- miers articles des tarses sont trés courts ; le troisiéme et dernier est fort long , avec un seul crochet au bout. _ On trouye ces Psélaphiens sous les pierres , dans les lieux arides , et méme dans les nids de petites fourmis jaunes. Miller a publié, dans le troisiéme vo- lume du Magasin entom. de Germar, une excellente monographie de ce genre. (Voyesz aussi Gyllenh. , Insect. Suec. , p. 240.) : Les Anticénes. (iprczsns. Dalm.) Ou les antennes ne paraissent composées que d’un seul article , formant une massue cylindrique, alongée et tronquée au bout. Les yeux sont distincts et les tarses sont terminés par deux crochets (4). Nota. Les tarses du Dermestes atomarius de De Géer n’ayant paru a Leclere de Laval composés que d’un seul article, nous avions précédemment forme , avec cet Insecte et quelques autres , une nouvelle section de Coléoptéres , celle (1) Ps. glabricollis, Reich. ; ejusd. Ps. clavicornis ; Leach , ibid. 80 , 85, 84. (2) Reich., Monog. p. 75 et suiy. ie (5) Voyes Leach, bid. La forme du dernier article des palpes maxillaires , ainsi que les proportions relatives de ceuxdes antennes, peuvent offrir de bons caractéres divisionnaires , mais quine me paraissent pas assez importants pour signaler des coupes génériques. Moyes Particle Psélaphiens de VEncyclopédie méthod. : . (4) Articerus armatus, Dalm, Insect. du Copal, p, 21, tab, V, f. 12, Aen juger d’aprés cette figure, les tarses sont munis de deux crochets. ——— Sse oe So ORTHOPTERES. 105 des Monoménes (Monomera), quia été adoptée par Fischer , dans son Entomo- graphie de la Russie , et qui a formé avec cet Insecte un nouveau genre , sous le nom de Clambus. Mais il parait (Gyllenh. , Insect. Suec. , IV, p. 292, 293) que Schuppel , Pun de nos entomologistes les plus exercés dans les observa- tions délicates, a effectué laméme coupe, sous la désignation de Péilium. Gyllen- hal en avait réuni les espéces aux Scaphidies ; et nous pensons, en effet, que c’est prés de ces derniers que doit étre placé ce nouveau genre. La section des Monoméres sera dés lors supprimée. SIXIEME ORDRE DES INSECTES. LES ORTHOPTERES. (Onruorrena. — Ulonata, Fab.) Confondus en grande partie, par Linnzus, avec les Hémip- téres , réunis par Geofiroy aux Coléoptéres, mais y formant une division spéciale , nous présentent un corps ¢énéralement moins dur que les derniers; des étuis mous, demi membraneux , char- gés de nervures, et ne se joignant point, dans le plus grand nombre, a la suture, par une ligne droite; des ailes pliées dans leur longueur, et le plus souvent en maniére d’éventail, divi- sées, dans le méme sens, par des nervures membraneuses ; des machoires toujours terminées en une piece cornée , dentelée et recouverte dune galette , piéce correspondante a la division ex- térieure des machoires des Coléopteéres ; enfin une sorte de lan- cue ou dépiplotte. Les Orthopteres sont des Inseetes (1) 4 demz-metamorphose, dont toutes les mutations se réduisent a la croissance et au déve- loppement des étuis et des ailes , qui commencent ase montrer , sous une forme rudimentaire ou comme des moignons, dans la nymphe. Cetle nymphe et la larve ressemblant dailleurs a l’In- secte parfait, marchent et se nourrissent de la méme maniere. La bouche des Orthoptéres se compose d'un labre, de deux mandibules , d’autant de machoires , d’une lévre, et de quatre palpes ; ceux des machoires ont toujours cing articles; les la- biaux, ainsi que dans les Coléoptéres, n’en offrent que trois. Les mandibules sont toujours trés fortes et cornées, et la lan- guette est constamment divisée en deux ou quatre laniéres. La forme des antennes varie moins que dans les Coléoptéres ; mais elles sont généralement composées d’un plus grand nombre ‘ ‘4 (1) Cet ordre et ceux des Lépidoptéres, des Hyménopteres et des Rhipiptéres, ainsi que les Insectes Hexapodes apteéres , n’offrent aucune espéce aquatique. 104 INSECTES d’articles. Plusieurs ont, outre les yeux aréseau, deux ou trois petits yeux lisses. Le dessous des premiers articles des tarses est souvent charnu ou membraneux (1). Beaucoup de femelles ont une yéritable tariére , formée de deux lames, pour placer les ceufs , que recouvre souvent une enveloppe commune. L’ex- naa postérieure du corps offre , dans la plupart, des appen- dices. Tous les Orthoptéres ont un premier estomac membraneux, ou jabot, suivi d'un gésier musculeux, armé a lintérieur d’é- cailles ou de dents cornées, selonles espéces ; autour du pylore sont, exceplé dans les Forficules , deux ou plusieurs intestins aveugles , munis a leur fond de plusieurs petits vaisseaux biliai- res. D’autre vaisseaux de méme genre, trés nombreux, sinsé- rent vers le milieu de lVintestin. Les intestns des larves sont les mémes que ceux des Insectes parfaits (2). Tous les Orthopteéres connus , sans exception , sont terrestres, méme dans leur deux premiers états. Quelques-uns sont carni- vores ; mais le plus grand nombre se nourrit de plantes yivan- tes. Les espéces de nos climats ne font qu'une ponte par année, (1) Le dessous du premier article offre trois pelotes ou divisions dans les Criquets. (2) Marcel de Serres, professeur de minéralogie 4 Montpellier , a fait une étude spéciale de Vanatomie de ces animaux. Suivant lui, les Orthoptéres 4 antennes sétacées , tels que les Blattes, les Mantes , les Taupes-Grillons, les Grillons et les Sauterelles, n’ont que des trachées élastiques ou tubulaires , et qui sont de deux ordres , les unes artérielles et les autres pulmonaires. Celles-ci distribuent seules l’air dans tout le corps, aprés avoir recu des premiéres. Dans les Orthoptéres 4 antennes cylindriques ou prismatiques, comme les Criquets , les Truxales , des trachés yésiculeuses remplacent les trachées pulmonaires. Elles sont mues par des cerceaux cartilagineux ou cétes mobiles , et recoivent lair au moyen de trachées tubulaires ou élastiques, venant des trachées artérielles. Le systéme nutritif est plus ou moins déyeloppé et présente quatre modifications principales. Les Grillons et les Taupes-Grillons Pemportent , a cet égard, sur les autres. Le jabot est en forme de corne- muse et placé de cété, tandis que, dans les autres, il est dans la direction du gésier. Ici les vaisseaux hépatiques s’insérent isolément; dans les premiers, c’est au moyen d’un canal dé- férent commun, Les Truxales et les Criquets , quoiqued’ailleursrapprochés des Sauterelles sous le rapport du systéme digestif , en différent néanmoins par leurs vaisseaux hépatiques supérieurs, quin’ont plus a leur extrémité de yaisseaux sécréteurs, et ne forment plus de poches élargies, mais des canaux cylindriques et alongés. Les intestins des Blattes et des Mantes ne présentent que deux divisions; leur systéme nutritifest dailleursle méme.Toutes les fois qu’il n’y a qu’un seul testicule, la femelle ne présente qu’un oyaire; tousceux quiont des trachées vésiculaires sont dans ce cas. Ceux qui n’ont que des trachées élastiques ou tu- bulaires ont deux testicules et deux ovaires. Les vessies destinées 4 lubréfier le canal sper- matique commun sont doubles ou uniques, suivant qu’il ya deux ou un seul testicule. Les femelles ont aussi une yésicule lubréfiante 4 loyiducte commun. Les Forficules, dont il ne parle pas, s’éloignent. selon Cuvier. de tous les Insectes du méme ordre , en ce quwils man- quent de yaisseaux hépatiques supérieurs. Nous renverrons, a légard de lanatomie de ces derniers , aux Mémoires de Posselt et de Léon Dufour. Sous la considération deVénergie du vol , il est évident qu’elle est beaucoup plus puissante dans les Criquets et les Truxalesque dans les autres Orthopteéres. ORTHOPTERES. 105 a qui alieu vers la fin del’été. C’est aussi ’époque de leur derniére transformation. Nous diviserons les Orthoptéres en deux grandes familles (1). Les uns ont tous les pieds semblables , et uniquement. propres a la course: ce sont les Orthoptéres courewrs ; les autres ont les cuisses dela paire postérieure beaucoup plus grandes que celles des autres, ce qui leur donne la faculté de sauter. Les males, en outre, produisent un bruit aigu ou une espéce de stridulation; ce sont des Orthoptéres sawtewrs , et en quelque sorte muszcens. : La premiere famille des Onruoprinss . Les Coureurs, (Cursoris.) Ont les pieds postérieurs uniquement propres, ainsi que les autres, ala course. Ils ont presque tous les étuis et les ailes couchés horizontale- mentsur le corps; les femelles sont dépourvues detariére cornée. Ils forment trois genres, le premier , celui Des Prrck-oreituss, (Forricura. Lin) A trois articles aux tarses, des ailes plissées en éventail, et se repliant en travers sous des étuis crustacés, trés courts et a suture droite ; le corps linéaire , avec deux grandes piéces écailleuses , mobiles, qui forment une pince a son extrémité postérienre. La téte est découverte. Les antennes sont filiformes , insérées au-devant des yeux , et composées de douze 4 trente articles , suivant les espéces. La galette est gréle, alongée et presque cylindrique. La languette est fourchue. Le corselet est en forme de plaque. Les recherches de Ramdohr, Posselt, Marcel de Serres, et surtout celles de Léon Dufour, nous ont dévoilé lorganisation intérieure de ces . animaux. Celui-ci a découvert deux glandes salivaires, consistant chacune en une vésicule plus ou moins ellipsoidale, située dans le prothorax ou corselet, terminée postérieurement par un filet d’une extréme ténuité, et antérieurement par un col tubuleux, capillaire , présentant prés du pha- rynx un léger renflement, et s'unissant ensuite avec la partie correspon- dante de l'autre glande, pour former un conduit commun, s’ouvrant dans (1) Composant trois sections dans notre ouvrage sur les familles naturelles du régne ani- mal. La premiére est partagée en quatre familles correspondantes aux genres Forficula , Blatta, Mantis , Phasma. La seconde comprend deux familles constituées par les genres Acheta et Locusta. La troisiéme section forme une autre famille ayant pour type les genres Pneumora, Truzalis, et celui de Gryllus de Fabricius, ou d’ Acrydium de Geoffroy. Voyes aussi, sur les Insectes de cet ordre, les Mémoires de l’Académie de Saint-Péters- bourg , 1812. Cette division en deux grandes familles est confirmée par leur anatomic , les Insectes de la premiére n’ayant que des trachées tubulaires , et ceux de la seconde en offrant de vési- culaires. T. Il. 14 106 INSECTES - la bouche. Le tube digestif se compose d’un m@sophage , d’un grand jabot alongé, d’un court gésier en forme de neud, offrant 4 Vintérieur, pour la trituration, six colonnes longitudinales, de consistance presque cal- leuse, en forme de lancettes, séparées par autant de gouttiéres , et une valvule située 4 son ouverture ventriculaire ; d'un estomac ou ventricule chylifique , au bout postérieur duquel s’insérent un trés grand nombre (trente, selon Dufour) de vaisseaux hépatiques terminés en maniére de bec , ce qui éloignerait ces Insectes des Coléoptéres, et les rapprocherait des autres Orthoptéres et des Hyménopteres ; enfin d’un intestin gréle, d’un cecum et d’un rectum. Le cecum présente , comme dans plusieurs Hymé- noptéres , des éminences musculeuses bien circonscrites , sur lesquelles on remarque , avec le secours du microscope , des expansions trachéennes trés ramifiées. Suivant Dufour , lappareil de la génération différe essentielle- ment, en divers points, de celui des Coléoptéres et des Orthoptéres. C’est ainsi, par exemple, que les vésicules séminales, au lieu d’étre disposées symétriquement par paires , ne consistent ici qu’en un seul réservoir. Les testicules se composent chacun de deux capsules séminifiques, alongées et plus ou moins contigués. La forme des ovaires , considérés en masse , varie beaucoup, selon les espéces : ilsforment tantot deux grappes , tantot deux faisceaux. Dans les femelles qui n’ont pas encore été fécondées , les gaines ovigéres ont des étranglements successifs , qui leur donnent la forme de erains de chapelet. Nous ne suivrons point ce savant quant aux autres obser- vations, relatives, soit aux organes de la respiration, qui consistent en trachées tubulaires , soit a l'appareil sensitifet 4 la pulpe adipeuse splan- chnique. On avait dit que le second article des tarses était bilobé ; il fait observer qu'il est simplement dilaté en dessous vers son extrémité, ou en forme de cceur renversé et sans échancrure. Il signale par des caractéres détaillés et rigoureux les deux espéces soumises a son scalpel (1). Ces Insectes sont trés communs dans les lieux frais et humides, se ras- semblent souvent en troupe sous les pierres, les écorces des arbres , font beaucoup de tort aux fruits de nos jardins , dévorent méme les cadavres de leur propre espéce, se défendent avec leur pince, dont la forme varie souvent selon le sexe. On a cru qu’ils s'‘insinuaient dans les oreilles , et de la Vorigine de leur dénomination, Le grand Perce-oreille ( Forficula auricularia, Lin.), De G., Mém. Insect., Ill, xxv, 16 — 25, long d’un demi-pouce, brun, avec la téte rousse, les bords du corselet grisatres et les pieds d’un jaune d’ocre; antennes de quatorze articles. 2 Les deux sexes sont unis bout a bout dans Paceouplement. La femelle veille 4 la conservation de ses ceuls , et méme pendant quelque temps, a celle de ses petits. Le petit Perce-oreille (Forficula minor, Lin.), De G., ibid., pl. xxv, 26, 27, de deux tiers moins grand, brun, a iéte et corselet noirs, a paltes jaunes ; an- tennes de onze articles. II se trouve plus fréquemment autour des fumiers (2). (1) Voyes , pour d’autres détails , son Mémoire faisant partie des Annales des sciences naturelles (XIL, 557). Ces Insectes lui paraissent devoir former un ordre particulier, quwil nomme Labidoures. Kirby Vavait déja établi sous la dénomination de Dermaptéres. Le docteur Leach partage les autres Orthop!éres en deux autres ordres. Ceux dont les ailes sont plissées , longitudinales, et dont la suture des élytres est droite , composent celui des Orthoptéres proprement dits ; et ceux ot les élytres se croisent , les ailes étant toujours placées de méme , forment Vordre des Dictuoptéres, (2) Aj. F. bipunctata, Fab.; Panz. Faun. Insect. Germ. UXXXVIL, 10;—F*. gigantea, er ie ORTHOPTERES. 107 Les Bratres. (Bratra. Lin. ) Qui ont cing articles a tous les tarses, les ailes pliées seulement dans leur longueur , la téte cachée sous Ja plaque du corselet, et le corps ovale ou orbiculaire et aplati. Les antennes sont en forme de soie, insérées dans une échancrure interne des yeux, longues et composées d’une grande quantité d’articles. Les palpes sont longs. Le corselet a la forme d’un bouclier. Les étuis sont ordinaire- ment de la longueur de l’abdomen, coriaces ou demi membraneux , et se croisent un peu a la suture. L’extrémité postérieure de l’'abdomen offre deux appendices coniques et articulés. Les jambes sont garnies de petites épines, Leur jabot est longitudinal, et leur gésier a en dedans de fortes dents erochues ; on leur compte huit a dix coecums autour du pylore. Les Blattes sont des Insectes nocturnes trés agiles, dont les uns vivent dans l’intérieur des maisons , particuli¢érement dans les cuisines, les bou- langeries et les moulins a farine , et dont les autres habitent la campagne. Ils sont trés voraces, consomment toutes sortes de provisions de bouche. Les espéces propres a nos colonies y sont désignées sous le nom de Ka- kerlacs ou Kakerlaques, et importunent beaucoup leurs habitants par les dégats qu’elles y font. Non seulement elles attaquent les comestibles , mais rongent encore les étoffes de laine et de soie , et jusqu’aux souliers. Elles mangent aussi des Insectes. Des espéces de Sphew leur font la guerre. La B. orientale (B. orientalis, Lin.); De G., Mém. Insect., II, xxv, 1—7, longue de dix lignes, d’un brun marron roussatre ; des ailes plus courtes que Pabdomen, dans le male; de simples rudiments de ces organes dans la fe- melle. Ses ceufs, au nombre de seize , sont renfermés symétriquement dans une coque ovale , comprimée, d’abord blanche , ensuite brune, solide , den- telée en scie sur un des cétés. La femelle la porte quelque temps a l’anus , ou elle fait une saillie, et la fixe ensuite, a aide dune matiére gommeuse , ivers corps. Cette espéce est un fléau pour les habitants de la Russie et la Finlande. On la dit originaire de l’Asie. Quelques auteurs la font venir e PAmérique méridionale. La B. de Laponie ( B. lapponica Lin.), De G., ibid., 8, 9, 10, d'un brun noi- ratre; bords du corselet d’un gris clair; étuis de la méme couleur. Elle ronge le poisson sec dont les Lapons font des provisions pour leur tenir lieu de pain. Chez nous, elle habite les bois. La B. Kakerlae (B. americana) , DeG., ibid., xt1v, 1, 2, 5, rousse; cor- selet jaunatre avec deux taches et une bordure brunes; abdomen roux; an- tennes trés longues. — En Amérique. Hummel, membre de la société impériale des naturalistes de Moscou, a publié dans le premier cahier de ses essais entomologiques plusieurs obser- Fab.; Herbst. , Archiv. Insect. XLIX , 1; voy. Palis. de Beauv. Insect. d’Afr. et d’Amér. Les deux espéces précitées et toutes celles qui n’ont pas plus de quatorze articles aux an- tennes , composent mon genre ForricuLe proprement dit (Fam. nat. du reg. anim.). Celles quien ont plus, telles que la F’. gigantea et autres , composent mon genre Forricésite. Tous ces Insectes sont ailés. Ceux qui sont aptéres forment un troisiéme genre, celui de Cuévipvours. Le docteur Leach partage aussi les Dermaptéres en trois genres : 1° Forficula, antennes de quatorze articles ; 2° Labidura, antennes de trente articles; 5° Labia , an- tennes de douze articles. Consultes, sur ces Insectes , ainsi que pour les autres du méme ordre , Vouvrage de Toussaint Charpentier, intitulé Hora entomologice. 108 INSECTES vations trés intéressantes sur histoire de la B. germanique ( B. germanica, Fab. ), espéce d'un roussatre clair, avec deux lignes noires sur le corselet (1). Les Manres. (Mantis. Lin.) Ou l’on trouve encore cing articles a tous les tarses, et des ailes simple- ment pliées dans leur longueur, mais dont la téte est découverte, et dont le corps est étroit et alongé. Elles different encore des Blattes par leurs palpes courts, finissant en pointe, et par leur languette quadrifide. Ces Insectes ne se trouvent que dans les contrées tempérées et méridio- nales, se tiennent sur les plantes ou sur les arbres, ressemblent méme sou- vent a leurs feuilles ou a leurs branches, par la forme et la couleur du corps , et recherchent la lumiére du jour. Les uns vivent de rapine et les autres sont herbivores. Leurs ceufs sont ordinairement renfermés dans une capsule de matiere gommeuse, se durcissant a l’air, divisée intérieurement en plusieurs loges, tantét sous la forme d’une coque ovale, tantOt sous celle d’une graine, avec des arétes ou des angles, hérissée méme de petites épines. La femelle la colle sur des plantes ou sur d’autres corps élevés a la surface de la terre. Leurs estomacs ressemblent 4 ceux des Blat- tes, mais leurs intestins sont plus courts 4 proportion (2). Les unes ont les deux pieds antérieurs plus grands que les autres, ayec les hanches longues, les cuisses fortes, comprimées et armées d’épines en dessous, et les jambes terminées par un fort crochet; elles ont trois yeux lisses, dis- tincts, rapprochés en triangle; le premier segment du tronc fort grand , les quatre lobes de la languette presque de la méme longueur ; les antennes insé- rées entre les yeux, et la téte triangulaire et verticale. Ces espéces sont carnassiéres , saisissent leur proie ayec leurs pieds anté- rieurs, qu’elles relevent ou portent en ayant, et dont elles replient avec promp- titude la jambe contre le dessous de la cuisse. Leurs ceuls, trés nombreux, sont renfermés dans autant de petites cellules, disposées par séries réguliér _ réunies en une massue ovoide. e Ces Orthoptéres forment le sous-genre Des Mantes propres. (Mantis.) Celles dont. le front se prolonge en forme de corne, et dont les males ont des antennes pectinées, sont des Empusrs (Empusa) pour Illiger. Elles ont au bout des cuisses un appendice arrondi et membraneux , en forme de manchette. L’abdomen est festonné sur les bords dans plusieurs (5). Celles qui n’ont point de corne sur la téte, et dont les antennes sont sim- ples dans les deux sexes, composent seules le genre des Manres du méme naturaliste. La M. prie-dieu(M.religiosa, Lin.), Rees. Ins. I, Gryll., 1,11, ainsi nom- (1) Voyes, pour les autres espéces, De Geer. tbid.; Fab.; Oliv. Encyclop. méthod; Fuels. Arch. Insect. tab. xix, 2-11; Coqueb. Illust. Icon. Insect. IIL, xx, 1; B. pacifica, et Toussaint Charpentier, Hor, entomol. p. 71-78. Voyez, quant ala Blatta acervorum de Panzer, le sous-genre Myrmécophile de la famille suivante. Les Blattes , dont l'un des sexes au moins est privé d’ailes, telles que la B. orientalis et les B. limbata , decipiens, de Hummel , composent, dans nos familles naturelles du régne animal, le genre Kakervac. (2) Marcel de Serres a publié sur ces Insectes de bonnes Observations analomiques , con- Signées dans le Recueil des mémoires du Muséum Whistoire naturelle. (5) Stoll. Mant. yur, 50; 1x, 54; ibid. 58; x, 40; 44, xu, 47; tbid. 48; ibid. 50; xvt, a Pa ee ow ORTHOPTERES. 109 mée de ce qu’elle reléve et rapproche ses deux bras a la maniére dune per- sonne suppliante. Les Turcs ont méme pour cet [nsecte un respect religieux, et une autre espéce de ce genre est encore plus vénérée chez les Hottentots. La M. prie-diew, tres commune dans les provinces méridionales de la France et en Italie, est longue de deux pouces, d’un vert clair, quelquefois brune, sans taches. On remarque seulement au cété interne des hanches antérieures une tache jaune, bordée de noir, caractére qui la distingue @une Mante du Cap de Bome-Espérance , presque semblable (1). Les autres ont les pieds antérieurs semblables aux suivants, les’ yeux lisses, trés peu distincts ou nuls ; le premier segment du tronc plus court ou de la lon- gueur au plus du suivant; les divisions intérieures de la languette plus courles que les latérales; les antennes insérées devant les yeux, et la téte presque ovoide et avancée , avec des mandibules épaisses et les palpes comprimés. Ces Insectes ont des formes trés singuliéres el ressemblent soit a une petite branche d’arbres , soit a des feuilles. Ils paraissent ne se nourrir que de végé- taux, et ont, de méme que plusieurs Sauterelles, la couleur de ceux ou ils vi- vent habituellement. Les deux sexes différent souvent beaucoup. Ils forment le sous-genre Des Spectres. (Srectrum) de Stoll. On l’a partagé en deux autres (2). Les espéces dont le corps est fililorme ou linéaire, semblable 4 un baton , sont : Les Puasmes (Puasma.) de Fabricius. Plusieurs sont tout-a-fait privées d’ailes , ou ont des étuis forts courts. 58, 59; xvu, 61; xx, 74; xx1, 79. La fig. 94de la pl. xxv est une larve trés semblable a celle du Mantis pauperata de Fab. (1) Voyez, pour les autres espéces, Stoll, genre des Mantes ou des Feuilles ambulantes, a Yexception de celles qui se rapportent au genre des Phyliies. ( Voyes plus bas. ) Voyes encore la Monographie des JZantes de Lichtenstein (Linn. soc. Trans. tom. VI); Pal. de Beauv. Insect. d’Afr. et d’Amér.; Herbst. Arch. des Insect. et Charpent. Hor. entom. . 87-91. 3 (2) Lepelletier et Serville (Encyclop. méthod. ) ont ajouté quelques nouveaux genres a ceux que j’avais indiqués dans mes familles naturelles du régne animal. Les uns ont le prothorax beaucoup plus court que le mésothorax; le corps et les pattes longs , linéaires. Les élytres sont toujours trés courtes dans les deux sexes , lorsqu’elles existent. Ceux qui sont aptéres forment deux genres : celui de Bacitix ( Bacillus) , ou les antennes sont trés courtes , grenues, en forme d’aléne ; et celui de Bactérie ( Bacteria), ou elles sont nota- blement plus longues que la téte, et en forme de soie. La seconde division comprend des espéces qui ont des élytres et des ailes de moins dans l’un des sexes. Ici les yeux lisses mexistent point; tels sont les genres CLavoxine ( Cladoxerus), ov les pieds sont également espacés ; et les Cypuocranes (Cyphocrana) , ou les quatre derniers sont plus rapprochés. La, on distingue des yeux lisses , les Puasmes ( Phasma). Dans les autres, le corps est plus ou moins ovalaire ou oblong, aplati, mais point linéaire. Les pattes sont courtes ou peu alongées et foliacées. La longueur du prothorax égale la moilié au moins de celledu mésothorax. L’abdomen est rhomboidal ou en forme de spatule. Il n’y a jamais d’yeux lisses, et les femelles au moins sont pourvues d’élytres. Cetle division comprend deux genres : les Prisopes (Prisopus), ou le prothorax est plus court que le mésothorax , et ot: les deux sexes offrent des élytres et des ailes, recouvrant la majeure partie de abdomen ; les Puytues ( Phyllivm), ou le prothorax est presque aussi long que le mésothorax ; dont les femelles sont privées d’ailes et ont des antennes trés courtes, tan- dis que les males en ont de longues, sont ailés , mais avec des élytres trés courtes. Ces individus ayant le prothorax fort long, ordre naturel exige que l’on renyerse cette série , et que l’on commence par les Phyllies. 110 INSECTES On en trouve de trés grandes aux Moluques et dai$ Amérique méridionale. Le midi de la France nous offre Le P. Rossi (P. rossia. Fab.) Ross. Faun. Etruse. UL, yur,1, sans ailes dans les deux sexes, vert-jaunatre ou d’un brun cendré; antennes trés courtes , grenues et coniques; pieds ayant des arétes; une dent prés de Pextrémité des cuisses (1). Les espéces dont le corps est trés aplati et membraneux , ainsi que les pieds, composent le genre Des Puytus (Puytuvm) d’lilliger. Telle est la P. feuille séche (Mantis siccifolia, Lin. , Fab.) , Stoll, Speet. vir, 24-26 , trés aplatie , d’un vert pale ou jaunatre ; corselet court , dentelé sur les bords ; des feuillets dentelés aux cuisses. La femelle a des antennes trés cour- les , et des étuis de la longueur de l’abdomen; les ailes manquent. Le male est plus étroit et plus alongé, avec des antennes longues et en soie ; des étuis courts et des ailes aussi longues que abdomen. Les habitants des iles Séchelles élévent cetle espéce , comme objet de com- merce et d’histoire naturelle. Stoll a représenté le male d’une autre espéce; Mantes , pl. xxiu, 89. La seconde famille des Ontuorrines , celle R ‘i Des Saureurs. (SALTATORIA.) Dont les deux pieds postérieurs , remarquables par la gran- deur de leurs cuisses , et leurs jambes trés épineuses , sont pro- pres pour le saut. Les males appellent leurs femelles en faisant entendre un son brayant, auquel le vulgaire donne le nom de chant. Tan- tot ils le produisent en frottant intérieurement el avec rapidité, Pune contre autre, une portion intérieure, plus membraneuse, en forme de tale ou de miroir, de chaque étut: tantot ils Pex- citent par une action semblable et alternative des cuisses pos- térieures sur les élytres et sur lés ailes , ces cuisses faisant leffet dun archet de violon. La plupart des femelles déposent leurs ceufs dans la terre. Cette famille est composée du genre Des Savrereties. (Gryittus) de Linnzus. Que nous diviserons ainsi: Les uns, dont les males ont pour le chant une portion intérieure de leurs étuis en forme de miroir ou de peau de tambour , et dont Jes femelles (1) Heyes, pour les autres espéces , les figures de Stoll, genre des Spectres; Lichtein- stein, Monog. des Mantes; genre Phasma, Linn. soc. Trans. VI; le X1Ve vol. du méme Recueil, et Palis. de Bauy. Insect. d’Afr. et d’Amér. Moyes aussi Charpent. Hor. entom. p. 95, 94. Les deux espéces de Phasma qu’il décrit (rosstum ou gallicum) rentrent dans Je genre Bacille précité, ° ORTHOPTERES. 111 ont trés souvent une tariére trés saillante , en forme de stylet ou de sabre, nous offrent des antennes , soit beaucoup plus gréles et plus menues a leur extrémité , soit de la-méme grosseur dans toute leur étendue, mais trés courtes, et presque en forme de chapelet. Les étuis et les ailes sont couchés horizontalement sur le corps dans ceux, en petit nombre, qui ont moins de quatre articles a tous les tarses. La languette a toujours quatre divisions, dont les deux mitoyennes trés petites. Le labre est entier. Tantot les étuis et les ailes sont horizontaux ; les ailes forment, dans le repos, des sortes de laniéres ou de filets qui se prolongent au-dela des étuis ; et les tarses n’ont que trois articles, comme dans‘le genre Des Grittons. (Grviivs. Geoff. Oliv.) ou les Achétes (Gryllus Acheta. Lin.) de : Fabricius. ind WOR Ils se cachent dans des trous, et se nourrissent ordinairement d’Insectes. Plusieurs sont nocturnes. Leur jabot forme souvent une poche latérale. Ils n’ont au pylore que deux gros ccecums. Leurs vaisseaux biliaires s’insérent dans I'in- testin par un canal commun. Ils forment quatre sous-genres : — 1° Les Courtimukres. (Grytto-Tarpa. Lat.) Dont les jambes et les tarses des deux pieds antérieurs sont larges , plats et dentés , en forme de mains , ou propres a fouir; qui ont les autres tarses de figure ordinaire , terminés par deux crochets , et les antennes plus gréles au bout, alongées , et composées d’un grand nombre d’articles. La C. commune (Gryllus-Gryllo-Talpa. Lin.), Rees. Insect. I, Gryll. XIV, XV, longue d’un pouce et demi, brune en dessus, d’un jaune roussatre en des- sous ; quatre dents aux jambes antérieures; ailes une fois plus longues que les étuis. Espece trop connue par les dégats qu'elle fait dans nos jardins et les champs cultivés, vivant dans la terre , out ses deux pieds anlérieurs , qui agis- sent comme une scie et comme une pelle , et ala maniére de ceux'des Taupes , lui fraient un chemin. Elle coupe ou détache les racines des plantes, mais moins pour s’en nourrir que pour se faire un passage; car elle vit , 4 ce qu’il parait, d’Insectes ou de Vers. Le chant du male ,.qu’on n’entend que le soir ou pendant la nuit, est doux et assez agréable. La femelle se creuse, en juin et en juillet, 2Ja profondeur d’environ un demi-, pied, une cavité souterraine arrondie, et lisse alintérieur, ou elle dépose deux a quatre centaines d’ceufs ; ce nid , avec la galerie qui y conduit , res- semble a une bouteille dont le cou est courbé. Ses petits vivent quelque temps en société. Voyez, pour d’autres détails , les observations de Le Fébu- rier (ouv. Cours d’ Agric.) (1) 2° Les Trivacryies. (Tripactyius. Oliv. — Xya, Illig.) Fouissant aussi la terre, mais avec les jambes antérieures seulement, et qui ont a la place des tarses postérieurs , des appendices mobiles, étroits , crochus, et en forme de doigts. Les antennes sont de la méme grosseur , trés courtes, et de dix articles arrondis. On les trouve dans le midi de la France, sur les bords des riviéres , Le T. mélangé (Xya variegata, Ullig. ; Charpent. , Hor. entom., p. 84, t. 11, (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 95. 112 INSECTES fig. 2, 5.) Cette espéce est petite , noire , avec umgrand nombre de taches ou de points d’un blane jaunatre , et saute trés fort (1). 5° Les Grittons proprement dits. (Gryxuus.) Qui n’ont point de pieds propres 4 fouir la terre , et dont les femelles por- tent, a extrémité postérieure de leur corps , une tariére saillante. Leurs antennes sont toujours alongées , plus menues vers le bout , et finis- sant en pointe. Les yeux lisses sont moins distincts que dans les Tridactyles et les Courtiliéres. Le G. des champs, (G. campestris, Lin.; Roes., Ins, If, Gryll., xi), noir , avec la base des étuis jaunatre . téte grosse , cuisses postérieures rouges is. Il se creuse sur les bords des chemins , dans les terrains secs et au soleil, des trous assez profonds, ou il se tient 4 Vaffit des In- sectes, dont il fait sa proie. La femelle y fait sa ponte, composée d’environ trois cents ceufs. I] donne la chasse au suivant : Le G. domestique ( G. domesticus , Lin. ; Reesel., Insect. , 11, Gryll. , xm), Wun jaunatre pale , mélangé de brun. Il fréquente les parties intérieures des maisons ot Pon a fait plus habituellement du feu, et qui lui fournissent des retraites et des vivres , comme derriére les cheminées, les fours, etc. C’est 1a aussi qu’il se multiplie. Le male produit un bruit aigu et désagréable. On trouve en Espagne , en Barbarie, un Grillon trés singulier ( Gryllus um- braculatus, Lin.). Le male a sur le front un prolongement membraneux, qui tombe en forme de voile. ; Lefévre et Bibron ont rapporté de leur voyage en Sicile une nouvelle et grande espéce, que le premier a décrite sous le nom de Mégacéphale; sa stridulation se prolonge la durée d’une demi-minute , et peut étre entendue a prés d’un mille de distance. Dans le G. monstrueuz , les ailes se roulent en plusieurs tours de spire a leur extrémité (2). 4° Les Mynmeécoraires. (Myamecornita. — Spheerium. Charpent.) Qui n’ont point d’ailes , et dont le corps est ovale. Ils ressemblent d’ailleurs, quant aux antennes etau défaut d’yeux lisses, aux Grillons proprement dits. Les cuisses postérieures sont trés grosses. La seul espéce connue ( Blatta acervorum , Panz., Faun. Insect. Germ. , LXVIII, 24.) vit dans les fourmiliéres (3). : Tantot les étuis et les ailes sont en toit, et les tarses ont quatre articles. Les antennes sont toujours fort longues , et en forme de soie. Les mandibules sont moins dentées , et la galette est plus large que dans les Grillons. Les femelles ont constamment une tariére avancée , comprimée, en forme de sabre ou de coutelas. Il n’y a que deux ceecums, comme dans les précédents , mais les vaissaux biliaires entourent le milieu de lintestin , et s’y insérent directement. (1) Latr. tbid. p. 96; 7. paradoxus , Coqueb. Must. Icon. Insect. II. xx1, 5. (2) Ajoutez Gryllus pellucens, Panz. Faun. Insect. Germ. XXII, 17, male de I’ Acheta ttalica de Fab. Ul vit sur les fleurs; — Acheta sylvestris , Fab. ; Coqueb. Illust. leon. I , 1,2; — A. umbraculata, Fab. ; Coq. tbid. IIL , xx1, 2, et d’autres espéces figurées par De Geer, Drury, Herbst. ete. Yoyes Fabricius. (5) Elle a été, je crois, lesujet d’un Mémoire de Paul Savi. ORTHOPTERES. 115 Ces Orthoptéres sont herbivores, et forment le genre Des Sautereties proprement dites. (Locusta. Geoff. , Fab. — Gryllus tetti- gonia. Lin.) La grande Sauterelle (L. viridissima , Fab.; Rees., Insect., Il, Gryll., x, x1.), longue de deux pouces, verte , sans taches ; tariére de la femelle droite. — La Sauterelle tachetée (L. verrucivora, Fab. ; Rees. , ibid., VIII.) , longue d’un pouce et demi, verte , avec des taches brunes ou noiratres sur les étuis ; tariére de la femelle recourbée. Elle mord fortement; l’on dit que les pay- sans de la Suéde se font mordre par cet Insecte les verrues des mains, et que la liqueur noire et bilieuse qu'il dégorge dans la plaie fait sécher et dis- paraitre ces excroissances cutanées. Plusieurs espéces de ce genre n’ont point d’ailes , ou n’offrent que des étuis trés courts , comme LaS. porte-selle(L. Ephippiger , Fab.) de notre pays. Ross., Fann. Etrusc., II, vur, 5, 4 (1). Les autres, dont les males ne produisent leur stridulation que par le frotte- ment des cuisses-contre les étuis ou les ailes, dont les femelles n’ont point de tariére saillante , se distinguent encore des précédents par leurs antennes , tantét filiformes et cylindriques , tantot en forme d’épée ou terminées en mas- sue , et toujours aussi longues au moins que la téte et le corselet; ils ont tous les étuis et les ailes en toit ou inclinés , et trois articles aux tarses. Leurs cee- cums sont au nombre de cing ou six, et leurs vaisseaux biliaires s’insérent , comme dans la généralité de lordre , immédiatement a l’intestin. La languette du plus grand nombre n’a que deux divisions. Tous ont trois yeux lisses distinets , le labre échancré , les mandibules trés dentelées , l'abdo- men.conique et comprimé latéralement. Ils sautent mieux que les précédents , ont un vol plus soutenu et plus élevé , et se nourrissent de végétaux , dont ils sont trés voraces. On peut les comprendre dans un méme genre, celui Des Criovers. (Acrypium. Geoffr.) Et que l’on peut sous-diviser de la maniére suivante : Les uns ont la bouche découverte , la languette bifide , et une pelote mem- braneuse entre les crochets du bout des tarses. Tels sont 1° Les Pneumones. ( Preumona. Thunb. , partie des Gryllus bulla de Lin. ) Distincts des suivants par leurs pieds postérieurs , plus courts que le corps , (1) Cette espéce et quelques autres dont les deux sexes sont presque aptéres ou n’offrent au plus que des élytres trés courtes , en forme d’écailles arrondies et voutées , forment le genre Epuiprictne ( Kphippiger) de mes familles naturelles. Celui d’Anisoprére ( 4n7- soptera) se compose d’espéces dont les males sont ailés et dont les femelles sont aptéres ou n’ont que des élytres trés courtes ; telles sont les L. dorsalis, brachyptera de Toussaint Charpentier. Les espéces munies d’élytres et d’ailes ordinaires, dont les antennes sont sim- ples et dont le front ne s’éléve point en maniére de pyramide , composent le genre des SAUTERELLEs propres; telles sont les deux premiéres espéces ci-dessus. Ajoutez Locusta varia, Fab. ; Panz. zbid. XXXIII, 1; — L. fusca, ibid. un ;—L. clypeata, ibid. 1v;—L. denticu- lata, ibid. v. Son Gryllus proboscideus , ibid. XXII, 18 , est le Panorpa hiemalis. Voyes aussi De Géer. Herbst. Donovan et Stoll, Sawterelle a sabre , pl. 1-xu ; Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 100. Les Sauterelles dont le front est élevé en maniére de cone ou de pyramide ont été distin- guées!génériquement par Thunberg sous le nom de Conockpuate ( Conocephalus ). Enfin les Scarnures (Scaphura) de Kirby (Linn. Trans. Encyclop. méthod. ), ou mes Pennicor- nes , ressemblent aux Sauterelles ordinaires , mais leurs antennes sont barbues inférieure- ment , et leur oviscapte est en forme de nacelle. Voyez, pour d’autres genres , Tousspint Charpentier , et les Mémoires de l’Acad. Impér. de Pétersbourg, o& Thunberg a éiabli d’autres nouvelles coupes génériques. T. I. , 15 114 INSECTES moins propres 4 sauler, et par leur abdomen vésiculeux , du moins dans l’un des sexes. Leurs antennes sont filiformes. On ne les trouve que dans la partie la plus méridionale de Afrique (1). 2° Les Proscortes. (Proscoria. Kliig.) Insectes apteres , a corps long et cylindrique, dont la téte , dépouryue d’yeux lisses , se prolonge antérieurement , en maniére de cone ou de pointe , portant deux antennes plus courtes qu’elle, filiformes, de sept articles au plus et dont le dernier pointu ; les pieds postérieurs sont grands , longs , rapprochés des intermédiaires, qui sont plus éloignés que d’ordinaire , des antérieurs. Ces Orthoptéres , propres a l’ Amérique méridionale, ont été objet d'une excellente Monographie , publiée par Kliig. 3° Les Truxares. (Trouxauis. Fab. — Gryllus acrida, Lin.) Qui, par leurs antennes comprimées, prismatiques et en forme d’épée , et leur téte élevée en pyramide, s’éloigneut de tous les autres Orthoptéres (2). Quelques espéces du sous-genre suivant, telles que le Gryllus carinatus de Linneus , le G. gallinaceus de Fabricius , sont par les antennes , intermédiaires entre les Truxales et les Criquets propres et forment le genre Xyemicéne ( Xy- phicera. Latr. — Pamphagus. Thunb.). 4° Les Criquets proprement dits. (Grytius. Fab. — Gryllus-locusta, Lin. , et quelques G.-bulla.) Qui différent des Pneumores par leurs pieds postérieurs , plus longs que le corps, leur abdomen solide et non yésiculeux ; et des Truxales, a raison de leur téte ovoide , et des antennes filiformes ou terminées en bouton (5). Ils volent assez haut et par tirades. Les ailes sont souvent agréablement colorées , et particuliérement de rouge et de bleu, comme on le voit dans plusieurs espéces de notre pays. Parmi celles des pays étrangers , le corselet présente souvent des crétes , de grosses verrues , en un mot, des formes trés bizarres. Certaines espéces, nommées par les voyageurs Saulerelles de passage , se réu- nissent quelquefois par bandes , dont le nombre des individus est au-dessus de tout calcul , émigrent, paraissent dans les airs comme un nuage épais , tel que celui qui porte la gréle ou la foudre, et convertissent bient6t en un désert les lieux ou elles se sont arrétées. Souvent méme leur mort est un nouveau fléau , Pair étant corrompu par la quantité effroyable de leurs cadavres restés sur le sol. Dans son excellente traduction d’Hérodote , Miot a émis l’opinion que ces tas de cadavres de serpents ailés , que cet historien dit avoir vus , dans son voyage en Egypte , étaient formés par des Amas de ces espéces de Sauterelles. Ce sen- timent s’accorde parfaitement avec le mien. (1) Pneumora sexguttata , Thunb. Act. Suec. 1775, vn. ,5; Gryllus inanis, Fab. ; — P.immaculata, Thunb. thid.vu, 1; G. papillosus ,F.;—P. maculata , Thunb, ibid. yun, 2; G. variolosus, F. (2) Gryllus nasutus , Lin. ; Rees. Il, Gryll. rv, 1, 2. Les antennes sont fausses; Herbst. ibid. 11,7, le male, 6, lafem.; Stoll. vu, b 27; —Drury Insect. If, xt, 1. (5) Beaucoup d’espéces offrent de chaque cété, prés de Vorigine de abdomen, une grande cavité, fermée intérieurement par un diaphragme trés mince, membraneux et d’un blane nacré. J’ai donné , dans les Mémoires du Muséum @histoire naturelle (VIII) , latlescription de cet organe, qui doit avoir une influence soit dans la stridulation , soit dans le vol. Par analogie avec les Cigales , je l’ai comparé avec une sorte de tambour. | : | ORTHOPTERES. 115 On mange ces Insectes dans diverses contrées de l’Afrique. Leurs habitants en font des provisions pour leur propre usage et le commerce. IIs dtent les ély- tres et les ailes de ces Orthoptéres , et les conservent ensuite dans de la sau- mure. Une grande partie de l’Europe est souvent ravagée par Le C. de passage (Gryllus migratorius, Lin. ; Res., Insect., 11, Gryll., xxtv.), long de deux pouces et demi, ordinairement vert , avec des taches obscures , les mandibules noires , les étuis d’un brun clair, tachetés de noir, une créte peu élevée sur le corselet. Les ceufs sont enveloppés d’une matiére écumeuse et glutineuse , couleur de chair, et formant une coque , que I'Insecte colle , dit-on, sur les plantes. — Commun en _Pologne. Le midi de ’Europe, la Barbarie, Egypte, etc., éprouvent les mémes pertes de quelques autres espéces , dont quelques-unes un peu plus grandes (G.cegyplius, tataricus, Lin.) , et qui différent peu du Gryllus-lineola de Fa- bricius, quel’on trouve au midi de la France (Herbst., Archiv. Insect., LIV, 2.), espéce propre aux mémes contrées, et quiest celle que l’on mange et que l’on prépare en Barbarie, de la maniére exposée ci-dessus. Les indigénes du Sénégal en font sécher une autre , dont le corps est jaune, tacheté de noir, et que Shaw et Denon ont figurée dans les relations de leurs voyages en Afrique, la réduisent ensuite en poudre et l’emploient comme de la farine ; c’est ce que j'ai appris de Sauvigny. Ces deux espéces et plusieurs autres ont une saillie conique au présternum et composent mon genre Crigver proprement dit ( Acrypium). Parmi celles qui n’offrent pas ce caractére , et dont les antennes sont pareillement filiformes , les unes ont des élytres et des ailes parfaites dans les deux sexes, Elles appartiennent au genre que j’ai nommé OEvieope ( OEdipoda). De ce nombre sont les deux Criquets suivants des auteurs. Le C. a ailes rouges ( Gryllus stridulus , Lin. ; Rees. , ibid. , XX1, 1, 2, 3.), d'un brun foncé ou noiratre ; corselet éleyé en caréne; ailes rouges, avec Pextrémité noire. Le C. 4 ailes bleues (G. caerulescens , Lin. ; Roes., ibid. , XXI, 4.), dont les ailes sont d’un bleu un peu verdatre , avec une bande noire (1). D’autres Criquets , pareillement ailés et 4 antennes filiformes, ont la partie supérieure du corselet fort élevée , trés comprimée , formant une créte aigué , arrondie et prolongée en pointe en arriére. Les pays étrangers nous en four- nissent quelques grandes espéces. Le midi de Europe en donne une autre , mais plus petite. (derydium armatum, Fisch. , Kutom. de la Russ., 1, Orthopt., Et.) L’un des sexes au moins, dans d’autres (les G. pedester, Giornee de Char- pent.) , a des élytres et des ailes trés courtes et nullement propres au vol. J’en ai formé une nouvelle coupe générique , celle de Povismx (Podisma). Les Criquets , dont les antennes sont renflées a leur extrémité, en maniére de bouton, soit dans les deux sexes, soit dans l'un d’eux seulement , forment aussi pour Thunberg un genre particulier , Gompuocére ( Gomphocerus.). Tel est Le C. de Sibérie (G. Sihiricus, F.; Panz., Faun. Insect. Germ., XXIII, 20.), (1) Ajoutez G. biguttulus,Panz. ibid, XXXII, 6; — G. grossus ibid. 7; — G. pedestris, ibid. 8; — G. lineatus, ibid. 9; et voyes aussi de Géer , Stoll (Sawlerelles de passage , pl. 1-xim, 4 Vexception des figures citées au genre Truxale); Olivier (article Criquet de YEncyclop. méthod.); et les autres auteurs cités par Fabricius , au genre Gryllus, comme Scheffer , Herbst. Drury, Rees. etc. Voy. aussi Latr. Gener. Crust. et Insect, III, p. 104. Mais ces renvois ne s’appliquent qu’au genre Acrydium, tel qu’il ad’abord été établi, ou abstraction faite de ceux indiqués ici, et que l’ou peut considérer commede simples divisions. 116 . INSECTES dont le male a les jambes antérieures trés renflées , é&h forme = massue. On le trouve en Sibérie et au mont Saint-Gothard. Dans la seconde division du genre des Criquets , ’avyant-sternum recoit dans une cayité une partie du dessous de la téte; la languette est quadrifide ; les tarses n’ont point de pelotte entre leurs crochets. Les antennes n’ont que treize a quatorze articles. Le corselet se prolonge en arriére , en forme de grand écusson, quelquefois plus long que le corps , et les étuis sont trés petits. Ces Orthoptéres forment le genre Des Térnix. (Tetrix. Lat. — Acrydium, (1) Fab. — Partie des Gryllus-bulla de Lin.) Il n’est composé que de trés petites espéces. SEPTIEME ORDRE DES INSECTES. LES HEMIPTERES (Hemrprera. — Ryngota. Fab. Terminent , dans notre méthode, la division nombreuse des Insectes a étuis, et sont les seuls , parmi eux , qui n’ont ni man- dibules ni machoires proprement dites. Une piéce tubulaire , articulée , cylindrique ou conique , courbée inférieurement ou se dirigeant le long de la poitrine , ayant l’apparence d'une es- péce de bec (rostrum), présentant tout le long de sa face supé- rieure , lorsque cette piéce est relevée, une gouttiére ou un ca- nal, dou l’on peut faire sortir trois soies écailleuses , raides , trés fines et pointues, recouvertes a leur base par une languette. Les soies forment, par leur réunion , un sucoir semblable aun aiguillon, ayant pour gaine la piéce tubulaire que je viens de décrire, et dans lequel il est maintenu, au moyen de la lan- euette supérieure située 4 son origine. La soie inférieure est composée de deux filets quise réunissent en un , un peu au-dela de leur point de départ; ainsi le nombre des piéces du sucoir est réellement de quatre. Savigny en a conclu que les deux soies supérieures , ou celles qui sont séparées , représentent les man- dibules des Insectes broyeurs , et que les deux filets de la soie inférieure répondent a leurs machoires (2) ; dés lors la lévre est remplacée par la gaine du sucoir, et la piéce triangulaire de la (1) Acrydium subulatum, F. De Géer; Scheff. Icon. Insect. civ , 9. 10, cuxt, 2, 5; — A. bipunctatum, Panz. tbid. V,18, var.; — A. scutellatum , de Géer. M. Insect. III, xxi, 15. Yoyes aussi Herbst. Archiv. Ins. tm, 1-5. (2) Ou plutét selon moi, a leur lobe terminal , savoir, cette portion supérieure qui dans les Abeilles et les Lépidoptéres , se prolonge en maniére ‘de filet ou de lame déliée, au-dela de V’insertion des palpes. HEMIPTERES. 117 base devient un labre. La languette proprement dite existe aussi, etsous fine forme analogue a celle de la piéce précédente , mais bifide au bout (voyez les Cigales). Les palpes sont les seules par- ties qui aient totalement disparu ; on en apercoit cependant des vestiges dans les Thrips. La bouche des Hémiptéres n’est donc propre qua extraire , par la succion, des matiéres fluides; les stylets déliés, dont est for- mé le sucoir, percent les vaisseaux des plantes et des animaux, et la liqueur nutritive , successivement comprimée , est forcée de suivre le canal intérieur et arrive a ’esophage. Le fourreau du sucoir est souvent alors plié en genou ou fait un angle avec lui. Ainsi que les autres Suceurs, ces Insectes ont des vaisseaux sall- vaires (1). Dans la plupart des Insectes de cet ordre, les étuis sont co- riaces ou crustacés, avec l’extrémité postérieure membraneuse et leur formant une sorte d’appendice; ils se croisent presque toujours ; ceux des autres Hémipteres sont simplement plus épais et plus grands que les ailes, demi-membraneux, ainsi que les étuis des Orthopteres , et tantOt opaques et colorés, tantot transparentset veinés. Les ailes ont quelques plis longitudinaux. La composition du tronc commence a éprouver des modifi- cations quile rapprochent de celui des Insectes des ordres sui- vants. Son premier segment, désigné jusqu’ici sous le nom de corselet , a, dans plusieurs, bien moins d’étendue, et s‘incor- pore avec le second, qui est également découvert. Plusieurs offrent des yeux lisses, mais dont le nombre n’est souvent que de-deux. Les Hémiptéres nous présentent, dans leurs trois états, les mémes habitudes. Le seul changement qu’ils subissent consiste dans le développement des ailes et l’accroissement du volume du corps. Ils ont , en général, un estomac a parois assez solides et musculeuses , un intestin gréle , de longueur médiocre, suivi dun gros intestin divisé en divers renflements, des vaisseaux biliaires peu nombreux et insérés assez loin du pylore. Je divise cet ordre en deux sections (2). Dans la premiére, celle des Hérénorrixes (Hererorrena Lat.) , le bec nait du front; les éLuis sont membraneux a leur extrémi- (1) Yoyez surtout les Observations anatomiques de Léon Dufour sur les Cigales et sur les Népes. (2) Elles forment deux ordres dans les méthodes de Kirby ect Leach. Nos Hétéroptéres composent celui d’Hémipléres , et notre section des Homoptéres forment le second , avec la méme désignation. 118 INSECTES té, et le premier segment du trone, beauéoup plus grand que les autres, forme a lui seul le corselet. > Les élytres et les ailes sont toujours horizontales, ou légére- ment inclinées. Cette section se compose de deux familles. La premiére, celle : Des Géocorises ou Punaises TERRESTRES. A les antennes découvertes , plus longues que la téte, et in- sérées entre les yeux, prés de leur bord interne. Les tarses ont trois articles, mais dont le premier quelquefois trés court. Elle forme le genre Des Punaises (Cimex ) de Linnaeus. Les unes, ou les Longilabres, ont la gaine du sucoir de quatre articles dis- tincts et découverts , le labre trés prolongé au-dela de la téte , en forme daléne , et strié en dessus. Les tarses ont toujours trois articles distincts , dont le premier presque égal au second ou plus long que lui. Ces espéces répandent souvent une odeur désagréable et sucent divers insectes. Tantot leurs antennes, toujours filiformes , sont composées de cing arti- cles; le corps est ordinairement court , ovale ou arondi. Les Scurervines. ( Scurerrena. Lam. — Yetyra, Fab. ) Out Pécusson couvre tout abdomen. La S. rayée ( Cimex lineatus, Lin. ; Wolf , Cimic.,1, 1,1), longue de quatre lignes, rouge , avec le dessus rayé de noir dans toute sa longueur ; des points noirs, disposés en lignes , sur le ventre. Aux environs de Paris , et dans le midi de PEurope, sur les fleurs, les ombelliféres particuliére- ment (1). Les Pentatomes. ( Pentatoma. Oliv. ) Ou Pécusson ne recouvre quune portion du dessus de abdomen. Ce genre d’Olivier en compose cing dans Je systéme des Ryngotes de Fabricius , mais aussi imparfaitement caractérisés que mal assortis. Ses lia et ses Halys sont des Pentatomes dont la téte est plus prolongée et avance en maniére de mu- seau , plus ou moins triangulaire ; parmi les espéces qu'il rapporte au premier , celle qu'il nomme Acuminata, et qui est la Punaise a téte alongée de Geollroy, parait s’éloigner essentiellement des Pentatomes , 4 raison de ses antennes re- couvertes 4 leur origine par le bord antérieur et détaché du dessous du cor- selet et par son écusson beaucoup plus grand, ce qui rapproche cet Insecte des Scutelléres. Ses Cydnus ont la téte, vue en dessus , large , demi-circulaire ; (1) Consultes Fabricius pour les autres espéces, genre Tetyra (Syst. Ryngot. ). Suivant Dalmau (Ephem. Entom. 1), son genre Canopus différe du précédent par les caracteres suivants : corps beaucoup plus renflé , ua peu comprimé , concave en dessous , avec les bords de l’écusson pendants sur les cétés ; point d’yeux lisses ; pieds muliques, HEMIPTERES. 119 le corselet en carré transversal, guére plus étroit en devant que poslérieure- ment, et les jambes sont souvent épineuses. Ces espéces se tiennent a terre. De ce nombre est la Punaise noire de Geoffroy. On pourrait encore , ainsi que Pont fait Lepelletier et Serville (Encyclop. méthod.), en rapprocher quelques espéces, dont le sternum n’est ni caréné, ni armé d’une épine. Tels sont les deux suivantes : Le P. des cruciféres ( Cimex ornatus, Lin. ; Wolf. , ibid., 11, 15), long de quatre lignes et demie , ovoide-arrondi, rouge, avec un grand nombre de taches , la téte et les ailes noires. Sur le chou et d’autres cruciféres. Le P. du choux ( Cimex oleraceus, Lin.; Wolf., idib., 11, 16) , long de trois lignes, ovoide , d’un vert blewatre , avec une ligne sur Je corselet, un point sur l’écusson, un autre sur chaque étui , blancs ou rouges. D’autres Pentatomes , dont l’arriére-sternum ou le mésosternum s’éléve en maniére de caréne, ou présente une pointe en forme d’épine, seraient dis- tingués génériquement sous la dénomination d’Edessa ( Epessa ). employée par Fabricius. Plusieurs des espéces qu’il comprend dans ce genre ont ce ca- ractére. On le retrouve aussi dans plusieurs de ses Cimex , comme les deux Pentatomes suivants : Le P. hémorrhoidal ( C. heemorrhoidalis , Lin. ; Wolf. , ihid., 1, 10), long de sept lignes , ovoide, vert en dessus, jaunatre en dessous, avec les angles postérieurs du corselet prolongés en pointe mousse, une grande tache brune sur les étuis ; et le dessus de l’'abdomen rouge , tacheté de noir. La femelle du P. gris ( C. griseus, Lin. ), garde et conduit ses petits , comme une poule conduit ses poussins (1). Un Pentatome de Cayenne , a téte cylindrique et dont les jambes antérieures forment une palette demi-ovalaire , nous a paru devoir composer une nouvelle coupe générique , celle d’H&riroscéve ( Hererosceuis ). Tantot les antennes n’ont que quatre articles, et le corps est ordinairement oblong. ; Ici les antennes sont filiformes ou en massue. Quelques espéces , toutes exotiques , se rapprochent des précédentes a l’é- gard de la forme générale de leur corps, plutot ovoide qu’oblongue, et se dis- tinguent de toutes les suivantes , soit parce qu'il est trés aplati, membraneux , avec les bords trés dilatés , découpés et anguleux , soit parce que leur corselet est prolongé postérieurement , en maniére de lobe tronqué , et que leur ster- num est cornu; celles qui sont dans ce dernier cas forment le sous-genre Des Tressératomes. ( Tresseratoma. ) Etabli par Lepelletier et Serville (Encycl. méthod.), sur l’Edessapapillosa de Fabricius , et son E. amethystina. Quelques autres Edesses du méme ( obscura , mactans , Viduata ), semblables aux Pentatomes ordinaires, sans prolongement thoracique postérieur, mais 4 antennes de quatre articles, pourraient aussi for- mer un autre sous-genre ( Dinipor). Une espéce du Brésil , analogue, par sa forme aplatie , aux Aradus de ce naturaliste , dont les bords du corps sont dilatés , découpés et anguleux , et dont Pextrémité antérieure forme une sorte de chaperon tronqué en devant , fendu dans son milieu , unidenté de chaque cété en arriére, et cachant des antennes coudées vers leur milieu, ne paraissant avoir que trois articles , parce que le premier est trés court, est le type du sous-genre Purma (Purxa de Lepelletier et Serville (Encyclop. méthod. ). Toutes les Géocorises suivantes sont généralement oblongues , et ne présen- nnn NS (1) Voyez Fab. genves indiqués ci-dessus, 120 INSECTES tent point d’ailleurs les autres caractéres propres augsous-genres précédents. Les unes ont les antennes insérées pres des bords latéraux et supérieurs de la téte , au-dessus d’une ligne idéale, tirée du milieu des yeux 4 lorigine du labre. Les yeux lisses sont ou rapprochés , ou séparés par un intervalle a peu prés égal a celui qui est entre chacun d’eux et l’ceil voisin. Viennent ensuite celles dont le corps est plus ou moins oblong, sans étre filiforme ou linéaire. Les Conées ( Corevs. Fab. ) Ont le corps ovalaire , le dernier article des antennes ovoide ou en fuseau , souvent plus gros que le précédent , ordinairement plus court, et de sa lon- gueur au plus, dans les autres. On peut, d’aprés les proportions relatives et la forme des articles des anten- nes, y établir plusieurs divisions , que l’on peut méme considérer comme au- tant de sous-genres (1). Le C. bordé ( Cimex marginatus, Lin. ; Wolf, Cimic. , II, ur, 20), long de six lignes, d’un brun cannelle ; second ettroisiéme articles des antennes rous- satres , les deux autres noiratres; les deux premiers les plus longs de tous; une petite dent ala base interne du premier. Cotés postérieurs du corselet éleyés. arrondis; abdomen dilaté et relevé latéralement, avec le milieu du dessus rouge. — Sur les plantes , et répandant une forte odeur de pomme. Les antennes des autres Géocorises de la méme subdivision se terminent par un article alongé , cylindrique ou filiforme. Hs forment une grande partie du genre Lyexus de Fabricius, et comprennent, en outre, celui qu’il nomme Axyovs. Les pieds postérieurs des males sont le plus souvent remarquables par la grosseur des cuisses , et dans un grand nombre par la forme de leurs jam- bes , tantét comprimées , avec les bords dilatés , comme membraneux et ailés ou foliacés , tant6t courbes. La plupart sont exotiques. A ces Lygées se rapportent les espéces dont les yeux lisses sont écartés Pun de lautre , par un intervalle 4 peu prés égal a celui qui sépare chacun d’eux de l'eil voisin, et dont le corselet est beaucoup plus large postérieurement qu’en devant, ou figure un triangle tronqué a sa pointe. Le corps est généra- lement moins étroit que dans la division opposée , ou celle qui se compose des Alydes. Les Hotuymenies. ( Hotnymenra. Lepel. et Serv. ) Dont le second et troisiéme articles des antennes sont en palette (2). Les Pacuyuives. ( Pacuyuis. Lepel. et Serv. ) Ou le troisiéme seul a cette forme (5). a OOOO (1) Les Gonocéres ( Gonocenus.) Le dernier article des antennes plus court que le pré- cédent , ovoide ou ovalaire; celui-ci et le second eomprimés . anguleux ou dilatés ; le pre- mier ou le second au moins le plus long de tous. Les C. sulcicornis, instdiator, anten- nator , de Fab. Les Syromasres (Synomastes). Le dernier article desantennes plus court que le précédent, presque ovalaire; celui-ci filiforme et simple. Les C. marginatus, scapha, spiniger, para- doxrus, quadratus , de Fab. ; son Lygeus sanctus. Les Conérs (Corevs). Le dernier article des antennes peu différentes en longueur du précédent, presqu’en fuseau ; celui-ci point comprimé. Les C. dentator , hirticornis, cla- ricornis, acrydioides, capitatus, de Fab. (2) Encyclop. méthod. Insect. X, p. 61. Ajoutez Lygeus Liclavatus , Fab. (5) Ibid. p. 62. HEMIPTERES. 121 Les Antsoscetes. ( Anisoscetts. Latr. ) Ou les antennes sont filiformes, sans dilatation (1). Des Géocorises dela méme division, a corps étroit et alongé , avec les yeux lisses rapprochés , et le corselet un peu plus étroit seulement en devant que , postérieurement , presque trapézoide , formeront le sous-genre Des Atyprs. ( Atypus Fab. ) (2). Succéderont maintenant des Géocorises dont le corps est long, trés étroit , filiforme ou linéaire. Les antennes et les pattes sont aussi proportionnellement plus menues. Les Leproconises. ( Leprocorisa. Latr. ) A antennes droites (5). Les Neives. ( Newwes Lat. — Berytus, Fab. ) A antennes coudées (4). Nous passons maintenant aux Géocorises dont les antennes pareillement fili- formes ou plus grosses vers le bout et de quatre articles , sont insérées plus bas que dans les précédentes , soit dans une ligne idéale, tirée des yeux a Pori- gine du labre , soit au-dessous. Les yeux lisses sont rapprochés des yeux, et les appendices membraneux des élytres n’offrent souvent que quatre a cing nervures. Ici la téte n’est point rétrécie postérieurement en maniére de cou. Les Lygéxs. ( Licaus. Fab. ) Ou la téte est plus étroite que le corselet, et ou celui-ci est plus étroit en devant et trapézoide. Le L. croix de chevalier ( Cimex equestris, Lin. ; Wolf., Cimic, I, m, 24) , long de cinq lignes , rouge , 4 taches noires, avec la portion membraneuse des étuis brune , tachetée de blanc. Le L. demi-ailé ( C. apterus , Lin. ; Stoll. , Cimic. , Il, xv , 103) , long de quatre lignes , sans ailes , rouge; la téte , une tache au milieu du corselet et un gros point sur chaque étui, noirs ; l’extrémité de ces étuis tronquée ou sans appendice membraneux. Trés commun dans nos jardins. On le trouve , mais trés rarement , avec des ailes. Les espéces a cuisses antérieures renflées, forment le genre Pacuymene de Le- pelletier et Serville , dénomination déja employée et qwil faudrait changer (5). Les Saxpzs. ( Satpa. Fab. (6). Ou la téte , mesurée dans sa plus grande largeur, est aussi large ou plus large (1) Les uns ont les jambes postérieures bordées d’une membrane; les L. membranaceus, compressipes , phyllopus, gonagra, foliaceus , dilatatus , tragus, etc. , de Fab. Les autres n’en ont point ; les L. valgus, grossipes , tenebrosus , fulvicornis , curvipes , profanus , phasianus, bellicosus, etc., de Fab. Quelques espéces 4 antennes plus menues et de la longueur du corps , forment le sous-genre Nemarorus de mes familles naturelles du régne animal. (2) Voyes le Syst. Ryngator. p. 248. (5) Les Gerrits de Fabricius , a Pexception du Vagabundus. (4) Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 126; et Oliv. Encyclop. méthod. (5) Voyes Fabricius, et Latr. ibid. p. 121. (6) Les Saldes : atra, albipennis , grylloides , de Fab. TOME Il. 16 132 INSECTES que le corselet , et a souvent les angles postérieurs dilatés , avec de gros yeux, et dont le corselet est presque de largeur égale, et carré. La, la téte est ovoide et rétrécie postérieurement en maniére de cou. Les Myopooguss. ( Myopocua. Latr. ) (1) Nous voila arrivés aux Géocorises longilabres , dont les antennes , compo- sees de quatre articles , vont en diminuant d’épaisseur vers leur extrémité , et souvent méme brusquement , ou sont sétacées. Nous avons (Famill, nat. du Rég. anim. ) formé un sous-genre , celai des Astemmes. ( AsTemMa. ) Avec quelques espéces dont les antennes sont graduellement sétacées , avec le second article de grosseur égale , presque glabre; dont le corselet n’est guére plus étroit en devant que postérieurement , en carré transversal ou ey- lindracé , et dont la téte est comme coupée perpendiculairement ou arrondie a sa naissance (2). Les Minis ( Minis. Fab. ) Ressemblent aux Astemmes par les antennes, mais s’en éloignent par leur corselet notablement plus large postérieurement qu’en deyant, et trapé- zoide (3). Les Capses. ( Carsvs. Fab. ) A corselet pareillement trapézoide , mais ou le second article des antennes est aminci vers sa base, trés garni de poils, surtout vers le bout, d’ailleurs presque cylindrique et menu , comme le premier (4). Les Héténotromes, ( Hetenotoma. Latr. ) Bien distincts des précédents a raison de la grandeur et de la largeur des deux premiers articles des antennes, de celles du second surtout, celui-ci for- mant une palette alongée ; les deux derniers sont trés courts (5). Les autres Hémipteéres de cette famille n’ont que deux ou trois articles (6) apparents 4 la gaine du sucoir ; le labre est court, sans stries. Le premier ar- ticle des tarses , et souvent méme le second est trés court, dans le plus grand nombre. Tantoét les pieds sont insérés au milieu de la poitrine , terminés par deux crochets distincts , et prennent naissance du milieu de Pextrémité du tarse ; ils ne seryent point a ramer ni a courir sur l’eau. . Nous séparons ensuite les espéces dont le bec est toujours droit, engainé a sa base ou dans sa longueur ; dont les yeux sont d’une grandeur ordinaire , et dont la téte n’offre point, a sa jontion avec le corselet, de cou ni d’étrangle- a ment brusque. (1) Voyes Latr. ¢bid. ; et Encyclop. méthod. (2) Les Saldes pallicornis, flavipes de Fab. et quelques autres espéces , mais dont le corps est beaucoup plus étroit et plus long, etun peu analogues par la téte aux Myodoques. (5) Voyes Fab. Syst. Ryng.; Latr. ibid. p. 124. (4) Fab. zhid.; Latr. ibid. p. 125. (5) Capsus spissicornis, Fab. (6) Quatre dans les Reduyes , mais dont le premier trés court , presque nul. HEMIPTERES. 125 Leur corps est ordinairement, ou tout ou en partie , membraneux et le plus souvent trés aplati (1). Elles composent la majeure partie du genre primitif des Acantures, ( Acantuia) de Fabricius. Dont cet auteur a ensuite démembré les suivants : Les Syrris. (Syntis. Fab. — Macrocephalus, Swed., Lat. — Phymata, Lat. ) Ou les pieds antérieurs sont en forme de serre monodactyle de Crustacés, et leur servent aussi 4 saisir leur proie (2). Les Tinais, (Tinets. Fab. ) Qui ont le corps trés plat et les antennes terminées en bouton, avec le troi- siéme article beaucoup plus long que les autres. La plupart vivent sur les plantes , en piquent les feuilles ou les fleurs, et y produisent quelquefois des fausses galles. Les feuilles du poirier sont souvent criblées par une espéce de ce genre ( 7’. pyri, F.) (3). Les Araves. ( Arapus. Fab. ) Qui ressembent aux Tingis par la forme du corps, mais dont les antennes sont cylindriques , avec le second article presque aussi grand que le troisieme, ou méme plus long. Ils se tiennent sous les écorces des arbres, dans les fentes du vieux bois , etc. (4). Les Punatses proprement dites. (Cimex. Latr. — Acanthia. Fab. ) Ayant aussi le corps trés plat , mais dont les antennes se terminent brusque- ment en forme de soie. On ne connait que trop La Punaise des lits ( Cimex lectularius, Lin.; Wolf, Cimic., 1V, xu1, 121). On prétend qu’elle n’existait pas en Angleterre avant l’incendie de Londres , en 1666, et qu’elle y fut transportée avec des bois d’Amérique. Quant au continent de l'Europe , Dioscoride en fait déja mention. On a encore avancé que cette espéce acquérait quelquefois des ailes. Elle tourmente aussi les jeunes Pigeons, les petits d’Hirondelles, etc.; mais celle qui vit sur ces derniers Oiseaux me parait former une espéce particuliére. On a proposé bien des moyens pour détruire ces Insectes; la plus grande propreté et une extréme vigilance sont les meilleurs (5). Les autres Géocorises de cette subdivision (6) ont le bec découvert , arqué , ou quelquefois droit, mais avec le labre saillant, la téte étranglée brusque- (1) Ces Insectes forment , dans notre ouvrage sur les familles natur. du régne anim. la seconde tribu des Géocorises , celle que je désigne sous le nomde Membraneuses. (2) Fab. Sys. Ryngot. Dans les Macrocéphales (S. manicata , Fab.) , les antennes, ter- minées par un grand article , ne se logent point dans des.cavités inférieures des bords du corselet ; l’écusson est disctinct , et couvre une grande partie du dessus de l’abdomen. Dans les Phymates (S. crassipes, Fab.), les antennes sont recues dans des cavités propres, situées sous les bords latéraux du corselet , quise prolonge en un écusson, ne recouvrant qu’une portion du dessus de abdomen. Voyesz Latr. Gen. Crust. et Insect. III, p. 157, 158. (5) Fab. ebid.; Latr. bid. (4) Fab. zbid.; Latr. zbid. (5) Fab. zbéd.; Latr. ibid. (6) Les Nudicolles (Faun. natur, du rég. anim. ). 124 INSECTES ment ou rétrécie en forme de cou par derriére. Quelques espéces ont des yeux dune grosseur trés remarquable. Celles qui ne présentent pas ce caractére , et dont la téte est portée sur un cou, forment le genre primitif des Repvves. (Repvuvivs ) de Fabricius. Ils ont le bec court , mais trés aigu et piquant fortement. On se ressent méme long-temps de la douleur. Leurs antennes sont trés déliées vers le bout ou en forme de soie (1). Plusieurs espéces produisent un bruit pareil a celui que font les Criocéres , les Capricornes, etc. , mais dont les tons se succédent avec plus de rapidité. Ce genre a été divisé ainsi : Les Hotoptines. ( Hororritus. Lepel. et Serv. ) Qui n’ont que trois articles aux antennes , dont les deux derniers , garnis de longs poils , disposés sur deux rangs, et verticillés sur le dernier (2). Dans les autres espéces, les antennes ont quatre articles au moins et sont elabres ou simplement pubescentes. Les Repuves proprement dits. (Repuyius. Fab.) Qui ont le corps ovale-oblong , avec les pieds de longueur moyenne. On peut leur associer les Wadis de Latreille (5), et les Petalocheires de Pa- lisot de Beauyois; ces derniers ont les jambes antérieures en forme de ron- dache. Le Reduve masqué ( Cimex personatus , Lin. ; la Punaise Mouche de Geof- froi, 1, 1x, 3), long de huit lignes , d’un brun noiratre, sans tache. ll habite Pintérieur des maisons , ou il vit de Mouches et de divers autres Insectes , dont il s’approche a petits pas , et sur lesquels il s’élance ensuite. Ses piqi- res les font périr sur-le-champ. Dans l'état] de larve et de nymphe, il ressemble 4 une Araignée toute couyerte d’ordure ou de poussiére de ba- layures (4). Les Zkxus , (Zetus. Fab.) Dont le corps est linéaire , avec les pattes trés longues , fort gréles et toutes semblables entre elles (5). Les Proréres. ( Proiania. Scop. — Emesa. Fab.) Analogues aux précédents par la forme linéaire du corps, la longueur et la ténuité des pieds, mais dont les deux antérieurs ont les hanches alongées , et sont propres, comme dans les Mantes, a saisir leur proie (6). (1) Le premier article estsouvent réuni au second, et celui-ci au troisiéme, au moyen d’une trés petite articulation ou rotule. - (2) Encyclop. méthod. Insect. X , p. 280. (5) Le corselet des Nabis n’est point ou que trés faiblement divisé en deux par cette ligne enfoncée et transverse que l’on y remarque dans les Reduves. Ici, en outre , les yeux lisses sont situés sur une éminence ou une division de l’extrémité postérieure de la téte. ce der- nier genre est susceptible d’étre partagé en divers sous-genres. (4) Fab. Syst. Ryng.; Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 128. Yoyes, surtout Varticle Reduve de V'Encyclop. méthod. (5) Fab. Syst. Ryngot.; Latr. Gener. Crust. et Insect. IIT, p. 129, (6) Fab. ¢bid. ; Gerris vagabundus, ejusd. ; Latr. ibid, HEMIPTERES. 195 Viennent maintenant des Géocorises remarquables par la grosseur de leurs yeux, qui n’ont point de cou apparent , mais dont la téte transverse est séparée du corselet par un étranglement. Elles vivent sur le bord des eaux , ott elles cou- rent trés vite et font souvent de petits sauts. Les uns ont le bee court et arqué, et les antennes en forme de soie. Ce sont Les Lerrores. (Leprorvs.) de Latreille (1). Les autres ont le bec long, droit , avec le labre saillant hors de sa gaine, et les antennes filiformes ou un peu plus grosses vers le bout. Les yeux lisses sont situés sur un tubercule. Ce sont des Saldes pour Fabricius. Latreille les divise en deux. Ses Acanruies (ou une partie des Satvzs de Fa- bricius) (2) ont les antennes de la longueur au moins de la moitié de celle du corps, et saillantes. Leur forme est ovale. Les yeux lisses sont trés rapprochés et sessiles. Dans ses Pitocones (Prtoconus) (3), les antennes sont beaucoup plus courtes et repliées sous les yeux. Le corps est plus court et plus arrondi , avec un écusson assez grand. Les yeux lisses sont écartés. Ces Hémiptéres se rap- prochent des Naucores , et paraissent y conduire avec les suivants. Tantot les quatre pieds postérieurs, trés gréles et fort longs , sont insérés sur les cétés de la poitrine , et trés écartés entre eux a leur naissance ; les cro- chets des tarses sont trés petits, peu distincts, et situés dans une fissure de Vextrémité latérale du tarse (4). Ces pieds servent 4 ramer ou a marcher sur Yeau. Ils sont propres au genre des Hyprowzraes, (Hyprometra ) de Fabricius (5). Que Latreille divise en trois sous-genres. Les Hypromitres proprement dites. (Hypromerra. Lat.) Qui ont les antennes en forme de soie , et la téte prolongée en un long museau, recevant le bec dans une gouttiére inférieure (6). Les Gerais. (Geanis. Latr.) Dont les antennes sont filiformes, qui ont la gaine du sugoir de trois arti- cles , et les pieds de la seconde paire trés éloignés des deux premiers , et une fois au moins plus longs que le corps (7). Les deux pieds antérieurs , ainsi que dans le sous-genre suivant , font Vof- fice de pinces. Les Véuies. (-Vexta. Lat. ) Ou les antennes sont encore filiformes , mais dont la gaine du sugoir n’a que deux articles apparents, et dont les pieds, beaucoup plus courts , sont a des distances presque égales les uns des autres (8) . ——— EERE (1) Latr. Consid. sur ord. nat. des Crust. et Insect. p. 259. (2) Fab. zbid. Les Saldes zoster@ , striata , littoralis; Latr. ibid. * (5) Latr. ibid. p. 142; Germ. Faun. Insect. Europ. XI, 23. (4) Le prothorax se prolonge au-dessus du mésothorax, sous la forme d’une plaque alon- gée, rétrécie et terminée en pointe, représentant l’écusson, et sous laquelle les élytres prennent naissance. Le mésothorax est fort alongé. 5) Fab. abid. 6) Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 151. (7) Latr. zbid. (8) Latr. ¢bid. 126 INSECTES La seconde famille des Hémprines, © Les Hyproconises ou Ponatses D’zav, (Hyprocoris#.) A les antennes insérées et cachées sous les yeux , plus cour- tes que la téte, ou a peine de sa longueur. Ces Hémiptéres sont tous aquatiques , carnassiers, et saisis- sent d'autres Insectes avec leurs pieds antérieurs, qui se replient sur eux-mémes, et servent de pince. Ils piquent fortement. Leurs tarses n’offrent qu'un a deux articles. Leurs yeux sont ordinairement d'une grandeur remarquable. Les unes (NVépides ) ont les deux pieds antérieurs en forme de serres ou de tenailles , composés d’une cuisse , soit trés grosse, soit trés longue, ayant en dessous un canal pour recevoir le bord inférieur de la jambe , et d'un tarse trés court ou se confondant méme avec la jambe, et formant avec elle un grand crochet. Le corps est ovale et trés déprimé dans les unes , de forme linéaire dans les autres. Ces Insectes forment le genre Des Népes (Nera) de Linnzeus, ou Des ScorPions AQUATIQUES. , . . ? Qu’on partage ainsi : Les Gareutes , (Gareutus. Latr. ) Dont tous les tarses sont semblables, cylindriques, 4 deux articles trés dis- lincts , avec deux crochets au bout du dernier. Leurs antennes ne paraissent avoir que trois articles , dont le dernier plus grand et ovoide (1). Celles des genres suivants sont composées de quatre piéces , et les tarses ap- térieurs se terminent simplement en pointe ou par un crochet. Les Navconss. ( Navconis. Geoff. , Fab.) N’ont point, comme les suivants , le labre engainé, mais découvert , grand , triangulaire et recouyrant la base du bec. Leur corps est presque ovoide , dé- prime, avec la téte arrondie , et les yeux trés plats. Les antennes sont simples , sans saillie en forme de dent. L’extrémité postérieure de l’'abdomen n’offre point d’appendice saillant. Les quatre derniers pieds sont ciliés et leurs tarses ont deux articles , ayec deux crochets au bout du dernier. La NV. Punaise (Nepa cimicoides, Lin. ; Rees. , Insect. , IIL, Cim. aquat. , xxxvir), longue de cing 4 six lignes, d’un brun verdatre , avec la téte et le corselet plus clairs; bords de l’abdomen dentés en scie, débordant les étuis (2). Dans les trois sous-genres suivants , le labre est engainé et le bout de l’ab- domen offre deux filets. Les Bétostomes. ( Bétostoma. Lat. ) Ou tous les tarses ont deux articles, et qui ont des antennes semi-pecti- nées (5). (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. IIL, p. 144; Naucoris oculata , Fab. (2) Fab. bid. ; Latr. ibid., p. 146. a” (5) Latr, ibid. p. 144; les Népes grandis, annulata , rustica , de Fabricius. HEMIPTERES. 197 Les Neres proprement dites. (Nera. Latr.) Ou les tarses antérieurs n’ont qu’un seul article et les quatre tarses posté- rieurs deux, et dont les antennes paraissent fourchues; leur bec est courbé en-dessous ; leurs,deux pieds antérieurs ont les hanches courtes et les cuisses beaucoup plus larges que les autres parties. Leur corps est plus étroit et plus alongé que dans les genres précédents , presque elliptique. Leur abdomen est terminé par deux soies qui leur servent a respirer , dans les lieux aquatiques et yaseux au fond desquels elles se tien- nent. Leurs ceufs ressemblent a une graine de plante , de figure ovale , couron- née d’une aigrette formée par des poils. Léon Dufour a publié , dans le septiéme volume des Annales générales des Sciences physiques , des observations trés curieuses sur l’anatomie de la Rana- tre linéaire et de la Népe cendrée. Ces Insectes lui ont offert un organe particu- lier , qu'il regarde comme une sorte de trachée pectorale , communiquant avec les trachées ordinaires. [1 forme, dans le premier , une paire de panaches élé- gants , d’un blane nacré , et composé de ramuscules nombreux , qui se rendent autour d’un axe glanduleux. Il est situé au milieu des masses musculaires de la poitrine. Dans la Népe cendrée , les trachées pectorales lui paraissent offrir les vestiges d’un organe pulmonaire. Elles consistent en deux corps oblongs, situés immédiatement au-dessous de la région de l’écusson, revétus d’une membrane fine , lisse et d’un blanc satiné. Ils sont presque aussi longs que la poitrine et libres , excepté aux deux bouts. Ils sont remplis d’une bourre, qui, vue au mi- croscope , présente un tissu homogene, formé d’arbuscules vasculaires. Le sys- teme nerveux ne lui a paru consister qu’en deux gros ganglions, l'un placé sous Peesophage , et l'autre dans la poitrine, entre la premiére et la seconde paire de pieds, et qui jette deux cordons remarquables , divisés vers leur extrémité en deux ou trois filets. Il n’a observé que deux vaisseaux biliaires. Nous renvoyons a ce beau travail , tant pour ces détails , que pour ceux relatifs aux organes gé- nérateurs et a l'appareil salivaire , qu’il a découvert dans ces Insectes. La NV. cendrée ( N. cinerea, Lin. ; Rees. , Insect. , ibid. , xx11), longue d’en- viron huit lignes , cendrée , avec le dessus de l’abdomen rouge , et la queue un peu plus courte que le corps (1). Les Ranatres. (Ranartna. Fab.) Qui ne différent des Népes que par la forme linéaire de leur corps, leur bec dirigé en avant, et les deux pieds antérieurs , dont Jes hanches et les cuisses sont alongées et gréles. La NV. linéaire (Nepa linearis, Lin.; Rees., ibid., xx), longue d’un pouce , d’un cendré clair , un peu jaunatre , avec la queue de la longueur du corps. L’aigrette de ses ceufs n’est composée que de deux soies (2). Les autres (Notonectzdes) ont les deux pieds.antérieurs simplement cour- bés en dessous , avec les cuisses de grandeur ordinaire , et Je tarse allant en pointe et trés cilié, ou semblable aux autres. Leur corps est presque cylindrique ou ovoide et assez épais, ou moins déprimé que dans les pré- cédents. Leurs pieds postérieurs sont trés ciliés, en forme de rames, et 1) Ajoutez NV. fusca , grossa , rubra, nigra, maculata, de Fab. J 29 ? 2 GT (2) Voyez, pour les autres espéces , Fabricius , Syst. Ryng. ae P ? Ey | 128 INSECTES terminés par deux crochets trés petits , peu distimets. Ils nagent ou rament avec une grande vitesse , et souvent sur le dos. Ils composent le genre Des Noronectes, (Notonecta) de Linnzus. Que l’on a divisé comme il suit : e Les Conises. (Conrxa. Geoff. — Sigara. Fab.) Manquant d’écusson (1), ayant le bec trés court , triangulaire , avec des stries iransversales; les étuis horizontaux; les pieds antérieurs trés courts, avec les tarses d’un seul article comprimé et cilié; les autres pieds alongés, et les deux du milieu terminés par deux crochets fort longs. La C. striée (Notonecta striata , Lin. ; Rees., ibid., xx1x). Les plus grands individus , longs de cinq lignes ; dessus d’un brun foncé , ayee un grand nom- bre de points ou de petites raies jaunatres ; téte , dessous du corps et pieds de cette derniére couleur (2). Les Noronectes propres , (Notonecta. Geoff. , Fab. ) Qui ont un écusson trés distinct , un bec en céne alongé et articulé, Jes étuis en toit , et tous les tarses 4 deux articles; les quatre pieds antérieurs sont cou- dés , avec des tarses cylindriques , simples , et terminés par deux crochets. La NV. glauque ( Notonecta glauca, Lin.; Rees. , thid., xxv) , longue de six lignes; dessus jaunatre, avec une teinte roussatre sur les étuis; leur bord intérieur tacheté de noiratre ; écusson noir. Elle nage sur le dos , afin de mieux saisir sa proie , et pique vivement (5). La seconde section des Hémprines , celle des Homorrines (Ho- mopTeRA, Lat.), se distingue de la précédente aux caractéres sui- vants : le bee nait de la partie la plus inférieure de la téte , prés de la poitrine , ou méme de lentre-deux des deux pieds anté- rieurs; les étuis (presque toujours en toit) sont partout de la méme consistance et demi-membraneux , quelquefois méme presque semblables aux ailes. Les trois segments du trone sont réunis en masse, et le premier est souvent plus court que le sui- vant. Tous les Hémiptéres de cette section ne se nourrissent que du suc des végétaux. Les femelles ont une tariére (4) écailleuse , (1) La Notonecte minutissima de Fabricius est , pour le docteur Leach. (Linn, Trans. XIL), le type de son genre Sigara. Les tarses antérieurs n’offrent , de méme que ceux des Corises, qu'un seul article; mais cet Insecte est pourvu d’un écusson. Son corselet est trans- versal , et le corps est ovoide , et non linéaire ou cylindrique. (2) Voyes, pour les autres espéces , Fab. Syst. Ryng. (5) Fab. ibid. ; Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 150. Le genre Plea du docteur Leach , qu’il forme sur la Notonecte Minutissima de Linnée, et qu’il ne faut pas confon- dre avec celle que Fabricius et d’autres entomologistes nomment ainsi, différe de celuide Notonecte , en ce que le troisiéme article des antennes est plus grand que les autres; que ceux des tarses antérieurs sont presque de la méme longueur, et que les crochets des posté- rieurs sont grands. Le corps est plus, court, avec les élytres enti¢rement crustacées, you- tées et tronquées a l’angle extérieur de leur base. On y yoit une piéce analogue 4 celle qu’on remarque a la méme place dans les Cétoines. (4) Que Marcel de Serres nomme Orfscaple. HEMIPTERES. 129 ordinairement composée de trois lames dentelées , et logée dans une coulisse 4 deux valves. Elles s’en servent comme d'une scie pour faire des entailles dans les végétaux et y placer leurs ceufs. Les derniers Insectes de cette section éprouvent une sorte de métamorphose complete. Je la diviserai en trois familles. . La premiere , celle Des Crcapaies ou des Cicares en général (Cicaparia.) Comprend ceux qui ont trois articles aux tarses et des antennes ordinairement trés petites, coniques ou en forme d’aléne, de trois a Six piéces, y compris une soie trés fine qui les termine. Les femelles sont pourvues dune tariére dentelée en scie. Randohr, Marcel de Serres, Léon Dufour et Straus , ont étudié lanato- mie de divers Insectes de cette famille. Le dernier n’a pas encore publié le résultat de ses investigations. Parmi les autres, Léon Dufour est celui dont les recherches sont les plus étendues et les plus completes, du moins quant au systéme digestif et aux orga- nes de la génération. C’est ce dont il est aisé de se convaincre par lalecture de son mémoire intitulé: Recherches anatomiques sur les Cigales, inséré dans le cinquiéme volume des Annales des Sciences naturelles. Nous ne suivrons point ce profond ob- servateur dans cette foule de détails intéressants qu'il nous pré- sente sur leur organisation, et qu'il accompagne d’excellentes figures, et nous nous borneronsa l’exposition d’un caractére anatomique qui parait étre exclusivement propre a ces Insectes. Dans tous, suivant lui, le ventricule chylifique , ou l’estomac , est d’une longueur remarquable; il débute par une dilatation oblongue , courbe, ou droite, et il dégénére constamment en un conduit intestiniforme , qui revient sur lui-méme, pour s’a- boucher vers l’origine de ce méme ventricule , a cdté de linser- tion des vaisseaux hépatiques , non loin dela naissance del intes- tin; tous ont quatre vaisseaux biliaires. Dans les Cigales, ce ven- tricule a la forme d'une anse , dont la partie droite se dilate en une grande poche latérale et souvent plissée ; son extrémité supérieure se trouve liée a l'cesophage par un ligament supé- rieur , et l'autre conduit 4ce prolongement étroit, tubulaire, fortlong , replié sur lui-méme, ayant la forme d’un intestin , et qui, a la suite de ces circonvolutions , remonte pour se réunir a cette poche, prés de linsertion des vaisseaux hépatiques. Cette disposition vraiment extraordinaire du ventricule chylifique qui, T. I. 17 150 INSECTES aprés plusieurs circonvolutions , vient se dégorger dans lui- méme,, en continuant un cercle complet parcouru par le liquide alimentaire , est sans doute d'une explication physiologique as- sez embarrassante , mais elle n’est pas moins un fait bien prouvé et constant, el qui forme letraitle plus caractéristique de lana- tomie de la Cigale et d'autres Cicadaires. Dansla Ledra aurita de Fabricius ou la Procigale Grand-Diable de Geoffroy, la portion renflée du yentricule chylifique est placée direclementa la suite du jabot, il n’y a, de chaque cété, quune seule grappe d’utri- cules saliyaires, caractére que lon observe aussi dans la Cercope écumeuse, tandis quwil y en a quatre, deux de chaque coété, dans les Cigales. Dans la Membrace cornue, l’anse duodénale est remplacée par une poche fort courte, mais tenant aussi a lcesophage par un filament suspenseur, caractére qui nest pro- pre qua ces Insectes. Les unes (Chanteuwses) ont les antennes de six articles et trois yeux lisses (1). Elles embrassent la division des Crgales porte- manne de Linnzus, le genre des Tett/gonies de Fabricius, et for- ment pour nous, celui Des Creates proprement dites. (Crcana. Oliv. — Tettigonia. Fab.) Ces Insectes, dont les étuis sont presque toujours transparents et veinés, différent des suivants, non-seulement par la composition de leurs anten- nes et le nombre des yeux lisses , mais encore en ce quils ne sautent point, et que les males font entendre, dans les fortes chaleurs des jours d’été , époque de leur apparition, une espéce de musique monotone et trés bruyante; aussi des auteurs ont-ils désigné ces Cigales par l’épithéte de Chanteuses. Les organes du chant sont situés 4 chaque coté de la base de abdomen, intérieurs et recouverts chacun par une plaque cartilagineuse , en forme de volet (2). La cavité qui renferme ces instruments est divisée (1) Le mésothorax , vu en dessus , est beaucoup plus spacieux que le prothorax , se ré- trécit vers son extrémité qui forme une sorte d’écusson. Ilen est presque de méme dans les Fulgores et autres genres qui en dérivent. Le mésothorax a souvent la figure d'un trian- glerenversé, et le prothorax est ordinairement trés court et transversal. Dans les Cicadaires suivantes , telle que les Membraces , les Cicadelles , ete. , il est au contraire beaucoup plus étendu que les autres segments thoraciques, trés développé dans un sens ou dans un autre , et le mésothorax ne se présente plus que sous la forme d’un écusson ordinaire et triangu- laire. Dans toute cette famille , le métathorax est trés court et caché. Considérée dans ses rapports avec les autres Insectes , la téte des Cicadaires , vue par devant , nous offre , immé- diatement au-dessus du labre, un espace triangulaire, répondant a l’épistome ou au chape- ron; ensuite, en remontant, un autre espace, souvent renflé et strié, que Fabricius nomme le front , mais qui est l‘analogue de la face ou de l'entredeux des yeux; au-dessus sera le front , viendra ensuite le vertex ou le plan supérieur. (2) Cette piéce n'est qu'un appendice inférieur du métathorax. La timbale occupant une cavité particuliére , tantét nue en dessus, tantét recouverte et simplement visible en des- sous , est un prolongement latéral d’une peau formant le diaphragme antérieur des deux cavités inférieures du premier segment de l'abdomen. Le diaphragme opposé , oule posté- HEMIPTERES. 151 en deux loges par une cloison écailleuse et triangulaire. Vue du cote du ventre, chaque cellule offre antérieurement une membrane blanche et plissée , et plus bas, au fond, une lame tendue , mince , transparente, que Réaumur nomme le miroir. Sion ouvre , en dessus , cette partie du corps , on voit, de chaque cété, une autre membrane plissée, qui se meut par um muscle trés puissant, composé d’un grand nombre de fibres droites et pa- ralléles, et partant de la cloison écailleuse ; cette membrane est la témbale. Les muscles, en se contractant et se relachant avec promptitude, agissent sur les timbales, les étendent ou les remettent dans leur état naturel ; telle est l’origine des sons qu’elles produisent, méme aprés la mort de l’animal , si elles éprouvent alors des tiraillements semblables. Les Cigales se tiennent sur les arbres ou sur des arbustes , dont elles su- cent la séve. La femelle perce avec une tariére logée dans un fourreau de deux lames en demi-tube , composée de trois piéces écailleuses, étroi- tes, alongées , et dont deux terminées en forme de lime , les petites bran- ches de bois mort, jusqu’a la moelle, afin d’y déposer ses ceufs. Le nombre en étant considérable, elle y fait successivement plusieurs trous, dont la place est indiquée a l’extérieur par autant d’élévations. Les jeunes larves quittent cependant leur berceau pour s’enfoncer dans la terre , ot elles croissent et se métamorphosent en nymphes. Leurs pieds antérieurs sont courts et ont des cuisses trés fortes, armées de dents, et propres a creuser laterre. Les Grecs mangent les nymphes, quwils nommaient Tettigométres, et méme I'Insecte, dans son dernier état. Avant l’accouplement, on pré- férait les males, et lorsqu’il avait eu lieu , on recherchait davantage les femelles , parce que leur ventre était alors rempli d’ceufs. La Cigale de Vorne (espeéce de fréne), en piquant cet arbre, fait écouler ce suc mielleux et purgatif qu’on appelle manne. La C. de Vorne(C. orni, Lin., Rees. Insect. IL, Zoeust. xxv, 1, 2; xxv, 5, 5), longue d’environ un pouce , jaunatre , pale en dessous , mélangée de cette couleur et de noir en dessus, avec les bords des articles de l’'abdomen roussatre ; deux rangées de points noiratres sur les élytres, dont les plus voi- sins de leur bord interne plus petits. — Midi de la France , Italie , etc. La C. commune (C. plebeia, Lin.; Tettigonia Fraxini, Fab.; Rees. , ibid. , xxv, 4; xxvi, 4, 6,7, 8), la plus grande de nos espéces ; noire , avec plu- sieurs taches sur le premier segment du tronc; son bord postérieur, les par- ties relevées et arquées de l’écusson , et plusieurs veines des élytres roussa- tres (1). Les autres Cicapaies (Mwettes) n’ont que trois articles dis- tincls aux antennes el deux pelils yeux lisses. Leurs pieds sont, en général, propres pour le saut. Aucun des sexes n’est pourvu Worganes sonores. rieur de ces cavilés , constitue la piéce dite le miroir. Il parait qu’elle est formée , ainsi que lautre diaphragme , aux dépens des membranes trachéennes. (1) Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. II, p. 154; Fab. Syst. Ryng. genre Tettigonia, et Olivier , Encyclup. méthod. article Cigale , ou toutes les figures de Stoll, relatives aux espéces de ce genre, sont rapportées. Celles ot le premier segment abdominal offre en des- sus une entaille laissant 4 découvert la timbale, composent le genre Tisicen de mon ou- vrage sur les fam. nat. du rég. anim. ; telles sont la C. hematode d’Olivier , les 7". picta , hyalina , algira, de Fab. et son 7’. Orni, qui pourrait, sous ce rapport , former un autre genre. 152 INSECTES Les étuis sont souvent coriaces et opaquest Plusieurs femelles enveloppent leurs cufs d’une matiére blanche et cotonneuse, & Les unes (Fulgorelles) ont les antennes insérées immédiatement sous les yeux, et le front est souvent prolongé en forme du museau, de figure va- riable selon les espéces. C’est ce qui distingue le genre Des Furcores. (Futcora. Lin., Oliv.) Les espéces dont le front est avancé , qui ont deux yeux lisses , et qui n’of- frent, au-dessous des antennes, aucun appendice, sont les Fulgores propre- ment dites, de Fabricius. Telle est La £. porte-lanterne (Ff. lanternaria, Lin.; Rees. Insect. IL, Locust. xxvitr, xx1x), trés grande espéce, agréablement variée de jaune et de roux, avec une grande tache, en forme d’cil , sur chaque aile; museau trés dilaté , vésicu- leux , large et arrondi en deyant. Plusieurs voyageurs assurent que cet In- secte répand une forte lumiére dans l’obscurité. Le midi de l'Europe nous offre une petite espéce du méme genre. La F. européenne (£. europea, Lin.; Panz., Faun. Insect. Germ., XX, 16), verte , avec le front conique , les élytres et les ailes transparentes (1). D’autres Cicadaires a front avancé . mais dépourvues d’yeux lisses, et ayant au-dessous de chaque antenne deux petits appendices, représentant ces organes ou des palpes , forment le genre des Oriockres. (Oriocervs.) de Kirby, Ou celui des Cobax de Germar, et qui , jusqu’ici , parait propre au nouveau continent (2). Celles dont la téte n’offre point d’avancement remarquable , composent dans Fabricius divers genres , auxquels il faut associer quelques autres établis de- puis lui. Tantot les antennes sont plus courtes que la téte , insérées hors des yeux , caractére commun aussi aux deux genres précédents. Ici Pon distingue bien deux yeux lisses. Les Lystres. (Lystra. Fab.) Semblables, au premier coup d’eil, 4 de petites Cigales proprement dites. Le corps et les élytres sont alongés. Le second article des antennes est presque globuleux et granuleux , ainsi que dans les Fulgores (3). Les Crxies (Crxws. Latr.) Ressemblent aux Lystres ; mais le second article des antennes est cylindrique et uni (4). Jai séparé , sous le nom générique de Terticométne ( Terricometra) , des In- secles analogues aux précédents , mais dont les antennes sont logées entre les t} V oyes, pour les autres espéces, Fab. ibid. et Oliv. Encyclop. méthod. article Fulgore. (2) Linn. Trans. XII, O. Coquebertii ,1, 14, et 1,8;—G. cobax, Germ. Magaz. entom. IV, p.1 et suiy. (5) Fab. Syst. Ryngot. p. 56; — Latr. Gener. et Crust. et Insect. III, p. 166. (4) Latr. bd. Fabricius les place avec ses Flata. Les Achilus de Kirby (Linn. Trans. XII, xxu, 15) different peu des Cixies. HEMIPTERES. 155 angles postérieurs et latéraux de la téte , et ceux de Pextrémité antérieure du corselet. Les yeux ne sont point saillants (1). La, on ne découvre point d’yeux lisses. Les espéces dont les élytres sont grandes , et ou le prothorax est sensible- ment plus court dans son milieu que le mésothorax , composent le sous-genre Des Poccitoprines. (Poecitoptera. Latr.; Germ. — Flata, Fab.) (2) Celles ou i] est aussi long au moins que le mésothorax, et ou les élytres , guére plus longues que l’'abdomen ou plus courtes , sont dilatées a leur base et rétrécies ensuite , forment un autre sous-genre. Celui des Issus. (Issus. Fab.) (5) Tantot les antennes sont aussi longues au moins que la téte , et le plus sou- vent insérées dans une échancrure inférieure des yeux. Les Anoties. (Anotia) de Kirby. _ Qui, dans Vordre naturel , avoisinent ses Otiocéres, et se rapprochent des précédents , quant au mode d’insertion des antennes (4). ‘ Les Astragurs. (Asinaca. Latr. — Delphax, Fab.) Ou elles sont insérées dans une échancrure inférieure des yeux, de la lon- gueur de la téte et du thorax , avec le premier article ordinairement plus long que le second , comprimé et anguleux. Les yeux lisses manquent (5). Les Devrenax. (Derrnax. Fab.) Ou les antennes sont insérées de méme, mais jamais guére plus longues que la téte , avec le premier article beaucoup plus court que le suivant et sans aré- tes. Les yeux lisses sont apparents (6). Les Derses (Dense) de Fabricius. Me sont inconnus, mais je présume qu’ils viennent prés des Insectes précé- dents et surtout prés des Anoties. Dans les derniéres Cicadaires les antennes sont insérées entre les yeux 5 elles composent le genre Des Cicapeties (Cicapeiia), ou les Cigales Ranatres de Linneus. Que l’on peut subdiviser ainsi : Nous commencerons par les espéces qui, moins un petit nombre (les Lédres), composaient anciennement le genre Mempracis de Fabricius. Leur téte est tres inclinée ou rabattue par devant, et prolongée en une pointe (1) Latr. ¢bid. p. 165;—Germ. Mag. Entom. IV,7. Les Celidies (Calidia) de cet auteur (¢bid. p. 75) , semblent venir prés des Tettigométres. Elles en ont le port , et leurs anten- nes , selon lui, sont insérées au-dessous des yeux. (2) Latr. ¢béd. p. 165; — Germ. Magaz. Entom. III , p. 219; 1V, p. 105 , 104, (5) Latr. tbid. p. 166; Fab. Syst. Ryng. p. 199. (4) Linn. Trans. XIII, tab. 1, fig. 9, 10,11, 15. (5) Latr. zbéd. p. 167. (6) Latr. bed. p. 168. 154 INSECTES obtuse, ou sous la forme d'un chaperon, plus ow moins demi-circulaire. Les antennes sont toujours trés petites, terminées par une soie inarticulée, et insérées dans une cavité, sous les bords de la téte. Le prothorax est tantot dilaté et cornu de chaque cété, prolongé et rétréci postérieurement, en une pointe ou épine, soit simple, soit composée , tantot élevée longitu- dinalement le long du dos, comprimée , en maniére de tranche aigué ou de créte, quelquefois avancée et pointue en avant, les pieds ne sont pres- que pas épineux. Les unes n’ont point d’écusson proprement dit , apparent ou découvert. Ici , les jambes, les antérieures surtout , sont tres comprimées et folia- cées. Le dessus de la téte forme toujours une sorte de chaperon demi-cir- culaire. Les Mempraces propres. (Memsracis. Fab.) Dont le prothorax est élevé, comprimé et foliacé le long du milieu du dos (1). Les Tracores. (Tracora. Latr.) Ou cette partie du corps offre, de chaque coté , une corne ou saillie pointue, sans élévation intermédiaire , et se prolonge postérieurement en une pointe voutée , de la longueur de l’abdomen et remplacant l’écusson (2). La, les jambes sont de forme ordinaire ou point foliacées. Les Dannis. (Dannis. Fab.) Ou le prolongement postérieur du prothorax, recouvre presque totalement ou en majeure partie le dessus de ’abdomen et les élytres , en forme de trian- gle alongé et vouté (5). Les Bocypirs. ( Bocypium. Latr. ) - Qui ont leurs élytres entiérement ou en majeure partie découvertes , le pro- longement postérieur et scutellaire du prothorax étant étroit , plus ou moins lancéolé ou en forme d’épine (4). Dans les autres , ’écusson, quoique le prothorax puisse étre prolongé , est découvert , du moins en partie ; l’extrémité postérieure du prothorax offre une suture transyerse , qui le distingue de l’écusson. Les Cenrrortes. ( Centrotus. Fab. ) Le Petit Diable (Cicada cornuta, Lin.; Panz. , Faun. Insect., Germ. L. 19), long de quatre lignes. Corselet ayant, de chaque cdté , une corne, et pro- longé postérieurement en une pointe , de la longueur de l’'abdomen. Dans les bois , sur les fougéres et autres plantes. Le Demi-Diable (Centrotus geniste, Fab. ; Panz., ibid., 20), de moitié plus petit, et dont le corselet simplement prolongé en arriére. — Sur le génet (5). Nous passerons maintenant a des espéces dont la téte n'est guére plus basse que le prothorax , ou de niveau avec lui, horizontale ou peu inclinee , yue en (1) Les Membracis foliacés de Fab. (2) Des Membracis du Brésil, qui me paraissent analogues auxespéces suivantes de Germar : glabra , albimacula, xanthocephala. q (5) Voyes Fab. Syst. Ryng. nip (4) Les Centrotus horridus , trifidus , globularis, clavatus, claviger , de Fabricius. (5) Les C. cornutus , scutellaris , etc. de Fab. HEMIPTERES. 155 dessus ; oui le prothorax n’est ni élevé dans son milieu, ni prolongé postérieu- rement, et offre au plus des dilatations latérales ; ou le mésothorax a la forme Wun écusson de grandeur ordinaire et triangulaire. Les élytres sont toujours entierement découvertes. Les jambes postérieures au moins sont épineuses. Dans plusieurs, tels que les suivants, le corselet a la figure d’un hexagone irrégulier ; il se prolonge et se rétrécit postérieurement , et se termine par une troncature , servant d’appui 4 la base de l’écusson , la recevant méme souvent , cette partie tronquée élant concave ou échancrée. : Les Airations. (ration. Latr. — £ialia, Germ.) Se distinguent des sous-genres de la méme division par plusieurs caractéres. La téte , vue en desstis, ne présente qu’une tranche transyersale; le front est incliné brusquement et les yeux lisses y sont situés entre les yeux ordinaires, et dés lors inférieurs. Les antennes , trés petites et distantes de ces derniers orga- nes, sont insérées au-dessous d’une ligne idéale, tirée de l'un a lautre. 1es- pace situé immédiatement au-dessous du front est aplati et uni. Les jambes n’ont ni cils ni dentelures (1). Dans les trois sous-genres qui succédent , le vertex est triangulaire , et porte les yeux lisses. Les antennes sont insérées dans une ligne idéale, tirée d’un ceil ordinaire 4 Pautre., ou au-dessus. Les Livres (Lepra. Fab.) Ont la téte trés aplatie au deyant des yeux, en forme de chaperon transver- sal, arqué et terminé au milieu du bord antérieur par un angle obtus. Tout le dessous de la téte est plan et au méme niveau. Les cotés du prothorax s’élévent en maniére de cornes arrondies au bout ou d’ailerons. Les jambes postérieures sont trés comprimées et comme bordées extérieurement par une membrane dentée. . La Cigale Grand-Diable de Geoffroy (Cicada aurita , Lin.) , est de ce sous- genre (2). Les Ciccus. (Ciceus. Latr. ) Ou les antennes se terminent immédiatement aprés le second article , en une soie de cing articles distincts, cylindriques et alongés. L’extrémilté antérieure de la téte est généralement avancée (5). (1) Latr. Considér. sur ordre des Crust. des Arachn. et des Insect. ; et Zool. et Anat. de Humboldt et Bonpland. Voyes Germ. Mag. Entom. IV, p. 94. (2) Voyez Fab. Syst. Ryngot. et Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 157. Voyes aussi les articles Tettigone et Tettigonides de VEncyclop. méthod. (Insect. X , 600 ) , ou Lepel- letier et Serville , ses rédacteurs, présentent quelques considérations nouvelles et établis- _sent quelques nouveaux genres, mais dont la connaissance ne m’est parvenue que lorsque j'avais terminé mon travail sur cette famille, de sorte queje n’ai pas eu le temps de verifier sur les objets mémes les caractéres qu’ils assignent 4 ces coupes. Je me bornerai ala remar- que suivante. La description de EZ uryméle fenestrée convient parfaitement a une espéce figurée par Donovan dans son bel ouvrage sur les Insectes de la Nouvelle-Hollande , et dés lors les rédacteurs de V’article auraient été induits en erreur sur la patrie de cet Insecte , puisqu’ils le disent du Brésil. Dans le cas que cette synonymie fat exacte, le caractére dis- tinctif de ce nouveau genre , absence d’yeux lisses , serait faux , car ils existent , quoique dabord difficiles 4 reconnaitre , 4 la partie supérieure du front. Cette espéce rentrerait , és lors, dans le sous-genre Jassus ( Voyes ci-aprés). (5) Les Cicada adspersa, marmorata de Fab.; son Fulgora adscendens, etc. Je présume que plusieurs autres espéces du genre Cicada de cet auteur et de Tettigonia de Germar, doivent aussi s’y rapporter; mais n’ayant point une collection assez nombreuse, je me borne a ces indications. 156 INSECTES Les Cencores. (Cencoris. Fab., Germ. — Aphrophora , Germ.) Ou le troisiéme article des antennes est conique et terminé par une soie inar- liculée. La C. ensanglantée (Cereopis sanguinolenta , Fab. ; la Cigale a taches rouges, Geoff. , Insect. IL, vi, 5), longue de quatre lignes, noire, ayee six taches rouges sur les étuis. — Dans les bois. La C. écumeuse ( Cicada spumaria, Lin. ; Rees. Insect. , [1 , Locust. xxur) , brune , avec deux taches blanches sur les élytres, prés de leur bord extérieur. Sa larve vit sur les feuilles , dans une liqueur écumeuse et blanche , que des auteurs ont nommée : Ecume printaniére , Crachat de Grenouille (1). Dans les autres Cicadaires complétant cette famille, et qui, dans les premiers ouvrages de Fabricius, composaient son genre Cicada, le prothorax n’est point ou presque pas prolongé postérieurement, et il se termine, 4 Ja hauteur de la naissance des élytres , par une ligne droite ou presque droite , dont la longueur égale presque celle de la largeur du corps. L’écusson, mesuré a sa base, occupe une grande partie de cette largeur. : Deux yeux trés saillants , une téte peu avancée au-dela de ces organes , mais déprimée en devant et formant une sorte de cintre au sommet de la portion éleyée de la face, située immédiatement au-dessous , deux yeux lisses supé- rieurs et postérieurs , enfin, par une exception dans cette division , des pattes dépouryues d’épines ou de dents , distinguent Les Evtorrs (Europa) de Fallea. Jai trouvé, aux environs de Versailles, sur la bruyére, l’espéce qu’il nomme Ohbtecta (Cercopis Erica, Arh., Faun. Insect., III , 24); elle est longue d’en- viron une ligne , rougeatre et tachetée de blane , avec deux bandes obliques de cette couleur, et des nervures nombreuses et saillantes sur les étuis. La téte est large et comme tronquée en deyant (2). Les Evrétrx (Evpetrx. Germ.) Ont une téte en forme de triangle alongé, trés aplatie, avec les yeux lisses , silués au devant des yeux, sur ses bords , qui se prolongent sur ces organes et les coupent , en grande partie , longitudinalement (3). Les Pentuimes (Pentuimia. Germ.) Ont leurs antennes insérées dans une grande fossette , qui rétrécit , plus que de coutume , espace compris entre les yeux. La téte , qui vue en dessus parait demi-circulaire et inclinée graduellement par-devant, est arrondie, et ses bords s’avancent au-dessus de ces fossettes. Les yeux lisses sont situés au milieu du vertex. Le corps est court. Ces Insectes ont, au premier aspect, quelque res- semblance avec les Cercopes , et Fabricius les confond , en effet, avec elles (4). Prés de ce sous-genre parait deyoir étre placé celui de Gyrone (Gypona) de Germar, mais dont je n’ai vu aucun individu (5). (1) Cette espéce et quelques autres Cercopes de Fab. forment le genre Aphrophora de Germar. Le bord postérieur de la téte est concave, et les yeux lisses sunt plus éloignés entre eux que dans les Cercopes proprement dites. Voyes ,a cet égard, le quatriéme volume de son Magasin d’Entomologie. 3 (2) Germ. Magaz. Entom. IV, p. 54. & (5) Ibid. p. 55; Cicada cuspidata , Fab. 5 (4) Les C. atra, hemorrhoa, sanguinicollis ; Germ. Magaz. Entom. TV, p. 47. (5) Germ, ¢bid. p. 75. HEMIPTERES. 157 Les Jasses. (Jassus. Fab., Germ.) Dont le vertex ou le plan supérieur de la téte, compris entre les yeux est trés court , transversal et linéaire, ou en forme d’arc , et trés peu avancé , dans son milieu méme , au-dela des yeux. Les lames appuyant les cotés du chaperon sonty grandes. Les antennes se terminent par une longue soie. Les yeux lisses sont situés prés de son bord antérieur ou méme au-dessous (1). Dans Les Cicapetres propres ou Terricones. (Tetriconia. Oliv., Germ. — Cicada, Bi: Babe yp 2 " La téte , vue en dessus , est triangulaire , sans étre néanmoins trés alongée , ni trés aplatie , ce qui distingue ces Insectes des Eupélyx. Les yeux, d’ailleurs , ne sont point coupés par ses bords. Les yeux lisses sont situés entre eux ou la- téralement (2), mais non prés du front. Ces Insectes sont d’ailleurs trés voisins des Jasses , quant a l’étendue des James situées le long des cotés du chaperon et la longueur de la soie qui ter- mine les antennes; elle parait étre articulée a sa base , ainsi que dans les Cic- cus, dont ils ne différent presque que par la forme du corselet (5). La seconde famille des Héwrtixes Homorrines, ou la qua- trienie de lordre, q Les Apurviens (Apuipit) , autrement les Pucerons , Se distingue de la précédente par les tarses, qui n’ont que deux articles et par les antennes filiformes, ouen forme de soie, plus longues que la téte , de six 4 onze articles. Les individus ailés ont toujours deux élytres et deux ailes. Ce sont de trés petits Insectes , dont le corps est ordinaire- ment mou, et dont les étuis sont presque semblables aux ailes , ou nen différent que parce qu’ils sont plus grands et un peu épais. Ils pullulent prodigieusement. Les uns ont dix a onze article aux antennes, dont le dernier est terminé par deux soies. Ils sautent et composent le genre Des Psytxes. (Psyita) de Geoffroy, ou celuide Chermes de Linnzus. Ces Hémiptéres , désignés aussi sous le nom de Faux-Pucerons , vivent sur les arbres et sur les plantes, dont ils tirent leur nourriture; les deux sexes ont des ailes. Leurs larves ont ordinairement le corps trés plat , la téte large, et l’abdomen arrondi par derriére. Leurs pieds sont terminés par une petite vessie membraneuse , accompagnée , en dessous , de deux (1) Germ. Magaz. Entom. p. 80. (2) Quelques espéces, parmi lesquelles je citerai les Cercopis grisea, transversa, striata, de Fab., paraissent devoir former un sous-genre propre, a raison de leur téte aplatie, et des yeux lisses situés pres de ses bords. (5) Germ. ibid. p. 58, G. tettigonia ; Fab. Syst. Ryng. p. 61. T. Wt 18 158 INSECTES crochets. Quatre pieces larges et plates, qui sontdes fourreaux des étuis et des ailes , distinguent les nymphes. Plusieurs , dans cet état , de méme que dans le premier, sont couverts d’une matiére cotonneuse et blanche , disposée par flocons. Leurs excréments forment des filets ou des masses d'une nature gommeuse et sucrée. Quelques espéces, en piquant les yégétaux pour en sucer le suc, occasionnent dans quelques-unes de leurs parties , particuliérement leurs feuilles ou leurs boutons , des monstruosités ou des apparences de galle. De ce nombre est La Psylle du buis (Chermes Buzi, Lin. ; Réaum., Mém. , Insect. , II, xix , 1, 14), verte, avec les ailes d’un jaunatre brun. L’aune, le figuier, l’ortie , etc. , en nourrissent aussi d’autres espéces (1). Latreille a formé , avec celle qui vit dans les fleurs du jonc , un genre sous le nom de Livie (Livia). Les antennes sont beaucoup plus grosses inférieure- ment qu’a leur extrémité (2). Les autres Aphidiens n’ont que six a huit articles aux anten- nes; le dernier n’est point terminé par deux soies. Tant6t les étuis et les ailes sont linéaires, frangés de poils , et couchés horizontalement sur le corps , qui a une forme pres- que cylindrique; le bec est trés pelit ou peu distinct. Les tar- ses sontterminés par un article vésiculeux , sans crochets; les antennes ont huit articles en forme de grains. Tels sont Les Tarps. (Turips. Lin. ) Ils sont d’une extréme agilité et semblent sauter plut6t que voler. Lors- qu’on les inquiéte trop, ils élevent et recourbent en arc lextrémité poste- rieure de leur corps, a la maniére des Staphylins. Ils vivent sur les fleurs , les plantes, sous les écorces des arbres. Les espéces les plus grandes n’ont guére plus d’une ligne de long (3). Tantot les étuis et les ailes, ovales ou triangulaires , et sans frange de poils, sont inclinés en forme de toit ; le bee est trés distinct ; les tarsessont terminés par deux crochets ; les antennes n’ont que six a sept articles. Tels sont Les Pucrrons (Arnis. Lin.) Que l’on peut diviser comme il suit : Les Pucenons proprement dits. (Aputs.) Dont les antennes sont plus longues que le corselet, de sept articles , dont le troisiéme alongé; qui ont les yeux entiers , et deux cornes ou deux mame- lons a l'extrémité postérieure de abdomen. (1) Voyes Fab. Geoff. De Géer. (2) Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 170; Arh. Faun. Insect. VI, 21. (5) Voyes Latr. ibid. p. ead. et les auteurs cités plus haut. L’organisation buccale m’a offert des caractéres qui paraissent la distinguer essentiellement de celle des Insectes de cet — ordres. Straus , qui l’a étudiée, avec une finesse d’observation admirable , pense que les Thrips sont des Orthopteéres. HEMIPTERES. 159 Ils vivent presque tous en société, sur les arbres et sur les plantes, qu’ils sucent avec leur trompe. Ils ne sautent point, et marchent lentement. Les deux cornes que l’on observe a l’extrémité postérieure de l’abdomen dans un grand nombre d’espéces sont des tuyaux creux , et d’ou s’échappent souvent de pe- tites gouttes d’une liqueur transparente , mielleuse , dont les Fourmis sont trés» friandes. Chaque société offre , au printemps et en été, des Pucerons toujours aptéres , et des demi-nymphes , dont les ailes doivent se développer ; tous ces individus sont des femelles qui mettent au jour des petits vivants, sortant a reculons du ventre de leur mére , et sans accouplement préalable. Les males , parmi lesquels on en trouve d’ailés et d’aptéres , ne paraissent qu’a la fin de la belle saison, ou en automne. Ils fécondent la derniére génération produite par les individus précédents, et consistant en des femelles non ailées, qui ont be- soin d’accouplement. Aprés avoir eu commerce avec des males, elles pondent des ceufs sur les branches des arbres, qui y restent tout lhiver, et d’ou sortent, au printemps suivant, de petits Pucerons , devant bientot se multiplier sans le secours des males. L'influence d’une premiére fécondation s’étend ainsi sur plusieurs généra- tions successives. Bonnet, auquel on doit le plus de faits sur cet objet , a ob- tenu, par lisolement des femelles , jusqu’a neuf géhérations dans l’espace de trois mois. Les piqures que font les Pucerons aux feuilles ou aux jeunes tiges des végé- taux, font prendre a ces parties différentes formes , comme on peut le voir aux nouvelles pousses des tilleuls , aux feuilles de groseillers , de pommiers, et plus particuliérement a celles de ’orme, du peuplier et du pistachier, ou elles pro- duisent des espéces de vessies ou d’excroissances renfermant dans leur intérieur, des familles de Pucerons , et souvent une liqueur sucrée , assez abondante. La plupart de ces Insectes sont couverts d’une matiére farineuse ou de filets coton- neux, disposés quelquefois en faisceaux. Les larves des Hémérobes , celles de plusieurs Diptéres , des Coccinelles , détruisent un grand nombre de Pucerons. Aug. Duyau a communiqué a l’Académie des sciences , le résultat intéressant de ses recherches sur ces Insectes , et son Mémoire a été inséré dans le Recueil de ceux du Muséum @Histoire Naturelle. Le P. du chéne (4. Quercus, Lin.; Réaum., Insect., II], xxvm, 5, 10) , est brun et remarquable par son bec, trois fois au mois plus long que le corps. Le P. du hétre (A. Fagi, Lin.; Réaum. , ibid. , xxv, 1), tout couvert dun duvet cotonneux et blanc (1). ; Les Arryropes. (Atryroves. Lat. — Tinea, Lin.) Qui ont des antennes courtes , de six articles , et des yeux échancrés. LA. de Véclaire ( Tinea proletella, Lin.; Réaum. , ibid., 1; xxv,1,7), semblable 4 une tres petite Phaléne, blanche, avec une tache et un point noiratres sur chaque étui. — Sous les feuilles de la grande chélidoine , sur le chou , le chéne, etc. (1) Blot, correspondant de la Société linnéenne de Caen , a publié (Mém. de cette soc., 1824, p. 114) des observations curieuses sur une espéce, qui, dans le département du Calvados, est trés nuisible aux pommiers , en faisant périr ses nouvelles pousses. II le con- sidére comme le type d’un nouveau genre, Mysoryle. De Géer avait déja décrit un Puce - rondu méme arbre; mais comme le remarquent avec raison Lepelletier et Serville (Encyclop. Méthod. art. Puceron ), cette espéce , quoique nuisible encore aux pommiers , différe es- sentiellement de la précédente. L’antre n’a point de cornes a l’abdomen, ses antennes sont plus courtes, et n’offrent, selon Blot, que cing articles, dont le second est le plus long'de tous. Nous soupconnons qu’elle rentre dans notre troisiéme division (Gener. Crust. et Insect. ) , du genre Puceron. Voyes , quant aux autres espéces , outre les ouvrages précités, la Faune de Baviére, de Schrank. 140 INSECTES La larve est ovale , trés aplatie , en forme de petite écaille , et ressemble a celle des Psylles. La nymphe est fixée et renfermée sous une enyeloppe , de sorte que cet Insecte subit une métamorphose complete. La derniére famille, Les Gavuinsectes (Gatuinsecta), dont De Géer forme un ordre particulier , N’ont qu'un article aux tarses (1), avee un seul crochet au bout. Le male est dépourvu de bec, n’a que deux ailes, qui se re- couvrent horizontalement sur le corps; son abdomen est ter- miné par deux soies. La femelle est sans ailes et munie d’un bec. Les antennes sont en forme de fil ou de soie, le plus souvent de onze articles (2). Ils comprennent le genre Des Cocurnitres. (Coccus) de Linnzus. L’écorce de plusieurs de nos arbres parait souvent comme galeuse, a raison d’une multitude de petits corps ovales ou arrondis, en forme de bouclier ou d’écaille , qui y sont fixés et auxquels on ne découvre pas d’a- bord d’organes extérieurs indiquant un Insecte. Ce sont néanmoins des animaux de cette classe et du genre des Cochenilles. Les uns sont des in- dividus femelles; les autres des males dans leur premier age, et dont la forme est presque la méme. Mais il arrive une époque ow tous ces indi- vidus éprouvent de singuliers changements. Ils se fixent alors; les larves des males pour un temps déterminé , celui qui est nécessaire 4 leurs der- niéres transformations, et les femelles pour toujours. Si on observe celles-ci au printemps, l’on voit que leur corps acquiert peu a peu un grand yo- lume, et qu'il finit par ressembler a une gale, tantét sphérique, tantét en forme de rein , de bateau, etc. La peau des unes est unie et trés lisse ; celle des autres offre des incisions ou des vestiges de segments. C’est dans cet état que les femelles s’accouplent et qu’elles pondent bientét aprés leurs ceufs, dont le nombre est trés considérable. Elles les font passer entre la peau du ventre et un duvet cotonneux qui revét intérieurement la place qu’elles occupent. Leur corps se desséche ensuite et devient une coque so- lide qui couvre ses ceufs. D’autres femelles les enveloppent d’une matiére cotonneuse et trés abondante, qui les garantit. Celles qui sont sphériques leur forment, de leur corps, une sorte de boite. Les jeunes Gallinsectes ont le corps ovale , trés aplati et pourvu des mémes organes que celui de la mére. Ils se répandent sur les feuilles, et gagnent, vers la fin de l’au- tomne, les branches, pour s’y fixer et passer l'hiver. Les uns, comme les femelles, se préparent, au retour de la belle saison, a devenir méres , et les autres , comme les larves des males, se transforment en nymphes et (1) Dalman, directeur du cabinet @hist. nat. de Stockolm, dans un mémoire sur quel- ques espéces de Coccus , présume que le nombre de ces articles est de trois. (2) Neuf dans les males des espéces décrites dans ce mémoire. HEMIPTERES. 141 sous leur propre peau. Ces nymphes ont les deux pieds antérieurs dirigés - en avant, et non en sens contraire , comme le sont leurs autres pieds, et tous les six dans les autres nymphes.Ayant acquis des ailes, cesmales sortent areculons , de l’extrémité postérieure de leur coque , vont ensuite trou- ver leurs femelles. Ils sont bien plus petits qu’elles. Leur partie sexuelle forme entre les deux soies du bout de leur abdomen , une queue recour- bée. Réaumur a vu deux petits grains, semblables adesyeux lisses, ala partie de la téte, qui correspond a la bouche. J'ai distingué a la téte du male de la Cochenille de ’orme, dix petits corps semblables et deux espéces de balanciers au corselet. Geoffroy dit que les femelles ont a l’extrémité pos- térieure du corps quatre filets blancs, mais qui ne sortent qu’en le pres- sant un peu. Dorthez a observé sur l’euphorbe characias , un Gallinsecte qui parait différer par quelques caractéres de formes et d’habitudes des autres es- péces. C’est ce qui détermina son ami, feu Bosc, a faire de cette espéce un genre propre, Dorthesia. Les antennes sont de neuf articles , plus lon- gues et plus gréles dans le male que dans la femelle. Celle-ci continue de vivre et de courir aprés la ponte. Le male a l’extrémité postérieure de Yabdomen garni d’une houppe de filets blancs. Cet Insecte est ainsi plus voisin des Pucerons que des Cochenilles (1). Les Gallinsectes paraissent nuire aux arbres, en occasionnant par leur piqure une transpiration trop abondante , aussi excitent-ils la vigilance de ceux qui cultivent particuli¢rement les péchers , les orangers , les figuiers et les oliviers. Des espéces s’attachent aux racines des plantes. Quelques- unes sont précieuses par la belle couleur rouge qu’elles fournissent a la teinture. D’autres recherches sur ces Insectes pourraient peut-étre nous en faire découvrir qui nous seraient utiles sous le méme rapport. Geoffroy divise les Galle-Insectes, ou par contraction Gallinsectes, en deux genres, ceux de Kermés (Chermes) et de Cochenille ( Coccus). Réaumur dési- gne celui-ci sous le nom de Progall-Insecte. La C. des serres (C. andonium, Lin.), corps d’une couleur presque rose , couvert d’une poussiére farineuse blanche; ailes et soies de la queuedu male de cette derniére couleur; femelle ayant sur les cétés des appendices , dont les derniers plus longs et formant une sorte de queue. Elle enveloppe ses ceufs d’une matiére cotonneuse et blanche , qui leur sert de nid. Naturalisée dans nos serres, ou elle est trés nuisible. La C. du nopal (C. cacti, Lin; Thier. de Menony., de la Cult. du nop. et de la Cochen.), femelle d’un brun-foncé , couverte d’une poussiére blanche, plate en dessous , convexe en dessus, bordée, avec les anneaux assez dis- tincls, mais s’oblitérant au temps de la ponte. Male d’un rouge foncé , avec les ailes blanches. Cultivyée au Mexique sur une espéce de nopal ou d’opun- lia jet distinguée sous les noms de Mestéque, Cochenille fine, d’une autre trés analogue, moins grosse et plus cotonneuse, la Sylvestre. Elle est célébre par la teinture cramoisie qu’elle fournit et qui donne l’écarlate en mélan- geant sa décoction avec Ja solution d’étain par lacide nilro-muriatique. C’est aussi de la Cochenille que l’on tire le carmin. Cette production est Pune des principales richesses du Mexique. (Voyez les Voyages de Humboldt.) TE TETTEE SEES SESS (1) Carcel , entomologiste non moins zélé qu’instruit, a confirmé par de nouvelles recher- ches, ces observations. Voyes l'article Dorthesia dunouy. Dict, @hist. nat., 2° édit. 142 INSECTES _ La C. de Pologne (Polonicus, Lin.; Breyn., E, tv, c, 1751; Frisch., Ins., 5, p- 6, t. II.) ; femelle d’un brun rougeatre, en forme de grain, s’attachant aux racines du scleranthus perennis et de quelques autres plantes. Elle était pour la Pologne , avant lintroduction de la Cochenille , un objet important de commerce. La couleur qu'elle donne est presque aussi belle et de la méme teinte que celle de la précédente. On en fait encore usage en Allemagne et en Russie. La C. du chéne vert ou le Kermés ( C. Ilicis , Lin.; Réaum., Insect., LV, v), la femelle prend la forme et la grosseur d’un pois. Elle est couleur de prune ou d'un noir violet, avec une poussiére blanche. Sur une espéce de chéne vert de la Provence , du Languedoc et des parties méridionales de l'Europe. Elle sert 4 teindre en cramoisi, surtout dans le Levant et en Barbarie, et on en tirait aussi l’écarlate , avant que la Cochenille du Mexique fit d’un usage général. On ’emploie encore dans la médecine (1). Une espéce des Indes orientales forme la gomme /ague. Une autre entre dans la composition d’une bougie particuliére, employée a la Chine (2). Une Cochenille male, de Java , remarquable par ses antennes , composées denviron vingt-deux articles grenus}et trés garnis de poils; ayant deux ailes assez épaisses et presque coriaces, sert de type au genre Monoputise ( Monophleba ) du docteur Leach. ¢ % HUITIEME ORDRE DES INSECTES. ~ — .% LES NEVROPTERES ( Nevrofrena — Odonata , et majeure partie des Synistata oi ane de Fab. ) Se distinguent des trois ordres précédents: par leurs deux ailes périeures , qui sont membraneuses , ordinairement nues , trans- parentes, et semblables aux deux inférieures quant a leur con- sistance et a leurs propriétés ; du dixiéme et du suivant par le nombre de ces organes , ainsi que par leur bouche , propre a la. mastication , ou pouryue de mandibules et de machoires vérita- bles, c’est-a-dire conformées ‘a l’ordinaire ; caractére qui éloigne encore cet ordre du neuviéme ou de celui des Lépidoptéres , dont les quatre ailes sont d’ailleurs farineuses. Dans les Névropteres . ces ailes ont leur surface garnie dun réseau trés fin; les infé- rieures sont, le plus souvent, de la grandeur des supérievres , ou tantot plus larges , tantot plus étroites, mais plus longues. Leurs machoires et la piéce inférieure de leur lévre , ou le men- (1) Voyes, pour les autres espéces , Réaumur , Linnaeus , Geoffroy, De Géer , Latreille , Olivier , art. Cochenille. (Encycl. Méthod.) VYoyes quant a celle de Nopal, une gazette littéraire , imprimée 4 Mexico, n° du 5 février 1794. Bory dg Saint-Vincent nous a appris (Annal. des science. natur. VIII, 105) qu’on avait fait 4 Malaga , en Espagne, des essais pour y introduire laculture de la Cochenille du Nopal, et qu’ils avaient été heureux. (2) Le docteur Virey a publié dans le Journal complémentaire des sciences médicales (lome X ), de nouvelles recherches sur cette production. HEMIPTERES. 145 ton , n’ont jamais une forme tubulaire. L’abdomen est dépourvu daiguillon et rarement muni dune tariére. Ils ont, pour la plupart, des antennes en forme de soie , et composées d’un grand nombre darticles; deux ou trois yeux lisses ; le tronc formé de trois segments intimement unis en un seul corps, distinct de abdomen, et portant les six pieds ; le pre- mier de ces segments est ordinairement trés court, en forme de collier. Le nombre des articles des tarses est encore variable. Le corps est généralement alongé , avec des téguments assez mous, ou faiblement écailleux; l’abdomen est toujourssessile. Beaucoup de ces Insectes sont carnassiers dans leur premier et leur dernier état. Les uns ne subissent qu'une demi-métamorphose ; les autres en éprouvent une complete ; mais les larves ont constamment six pieds a crochet, dont elles font ordinairement usage pour cher- cher leur nourriture. Je diviserai cet ordre en trois familles , qui, dans leur marche progressive, nous présenteront les rapports naturels suivants : 1° Insectes carnassiers ; demi-métamorphose; larves aquatiques. 2° Insectes carnassiers; métamorphose complete; larves ter- restres ou aquatiques. 3° Insectes carnassiers ou omnivores, terrestres; demi-métamorphose. 4° Insectes herbivores; méta- morphose complete : larves aquatiques, se construisant des domi- ciles portatifs. Nous finirons par ceux dont lesailes sont le moins en réseau, et qui ressemblent a des Phalénes ou a des Teignes La premiere famille , celle Des Susuticornes (Susuticornss. Lat.) (1) Se compose de l’ordre des Odonates de Fabricius , et du genre ‘phémere. Les antennes sont en forme d’aléne, guére plus longues que la téte, de sept articles au plus, dont le dernier sous la figure d’une soie. Les mandibules et les machoires sont entiérement couvertes par le labre et la lévre, ou par l’extré- mité antérieure et avancée dela téte. Les ailes sont toujours trés réticulées , écartées , tantét hori- zontales , et tantét élevées perpendiculairement ; les inférieures sont de la grandeur des supérieures ou quelquefois trés petites , et méme nulles. IIs ont tous les yeux ordinaires gros ou trés sail- lants , et deux 4 trois yeux lisses, situés entre les précédents. IIs —————————————— Oe” ee (1) Une section , divisée en deux familles , les Lisettutines (L ibelluline ), dans mon ou- yrage sur les fam. natur. du régne animal. 144 INSECTES passent les deux premiers ages de leur vie,au sein deseaux , out ils se nourrissent de proies vivantes. Les larves et les nymphes, dont la forme se rapproche de de l'Insecte parfait , respirent par le moyen dorganes particu- liers, situés sur les cétés de !abdomen ou a son extrémité. Elles sortent de Peau pour subir leur derniére métamorphose. Les uns ont des mandibules et des machoires cornées, trés fortes , et recouvertes par les deux lévres; trois articles aux tarses; les ailes égales, et l’extrémité postérieure de l’abdomen terminée simplement par des cro- chets ou des appendices en lames ou en feuillets. Ils forment Vordre des Odonates de Fabricius, ou le genre Des Demoisettes ou Liveries, ( Lreeiiuta. Lin., Geoff.) Leur forme svelte, les couleurs agréables et variées qui les parent, leurs ailes grandes et semblables 4 une gaze éclatante, la rapidité de vol avec laquelle elles poursnivent les mouches ou les autres Insectes qui leur ser- vent de nourriture , fixent notre attention et font distinguer aisément ces Névropteres. Ils ont la téte grosse, arrondie, ou en forme de triangle large ; deux grands yeux latéraux (1), trois yeux lisses, situés sur le ver- tex; deux antennes insérées sur le front, derriére une élévation vésicu- leuse , dans le plus grand nombre cing a six articles, ou du moins trois, dont le dernier composé, et s’amincissant en forme de stylet; le labre demi- circulaire , vouté ; deux mandibules écailleuses, trés fortes et dentées ; des machoires terminées par une piéce de la méme consistance , dentée, épi- neuse et ciliée au cote intérieur , avec un palpe d’un seul article, appliqué sur le dos, et imitant la galete des Orthopteres ; une lévre grande, voutée, a trois feuillets, et dont les latéraux sont des palpes; une sorte d’épi- glotte ou de langue vésiculeuse et longitudinale dans Vintérieur de leur bouche ; le corselet gros, arrondi; l’abdomen trés alongé, tantdt en forme d’épée , tantét en forme de baguette, terminé dans les males , par deux ap- pendices lamellaires , dont la figure varie selon les espéces (2) ; enfin des pieds courts et courbes en avant. Le dessous du second anneau de l’abdomen renferme , dans les males, lenrs organes sexuels, et, comme ceux de la femelle, ils sont situés au der- nier anneau; l’accouplement dans ces Insectes s’opére différemment que dans les autres. Le male, planant d’abord au-dessus de sa femelle, la saisit par le col, au moyen des crochets de l’extrémité postérieure de son ventre, et senvole ainsi avec elle. Au bout d'un temps, plus ou moins long, celle-ci se prétant a ses désirs, courbe en dessous son abdomen et en appli- que l’extrémité sur les parties du male, dont le corps est alors courbé en forme de boucle. La copulation a souvent lieu dans les airs, et quelquefois encore (1) Voyes pour leur composition , Cuvier , Mém. de la soc. d’hist. nat. de Paris , in-4», Al. 3 (2) Van-der-Linden et Toussaint Charpentier en ont fait une étude particuliére. Le se- cond a représenté avec soin toutes ces variélés (V oyes son ouvrage intitulé Hora entomol.). Le genre Petalura du docteur Leach (Zool. Miscell.), ne reposant essentiellement que sur des caractéres tirés de ces appendices , ne me semble pas pouvoir étre admis, parce que cette base une fois adoptée, il faudrait établir presque autant de genres qu'il y a d’espéces. NEVROPTERES. 145 sur les corps ou ces Insectes sont posés. La femelle, pour pondre ses ceufs, se met sur des plantes aquatiques, peu élevées au-dessus de la surface de Yeau, et y plonge l’extrémité postérieure de son ventre. Les larves et les nymphes vivent dans l’eau jusqu’a l’époque de leur derniére transformation, et sont assez semblables a l’Insecte parfait ," aux ailes prés. Mais leur téte, sur laquelle on ne découvre pas encore les yeux lisses, est remarquable par la forme singuliere de la piéce qui remplace la lévre inférieure. C’est une espéce de masque, recouvrant les mandibules, les machoires et presque tout le dessous de la téte. Il est composé 1° d'une piéce principale, triangulaire, tant6t voutée , tantot plate, que Réaumur nomme mentonniére, s'articulant, par une charniére, avec un pédicule ou sorte de manche annexé a la téte; 2° de deux autres piéces insérées aux angles latéraux et supérieurs de la précédente, mobiles a leur base, transversales, soit en forme de lames assez larges et dentelées, semblables par leur jeu et la maniére dont elles ferment la bouche , a des volets, soit sous la figure de crochets ou de petites serres. Réaumur donne a cette partie du masque ou Ja mentonniére s’articule avec son support , ou le genou , et qui parait la terminer inférieurement , lorsque le masque est replié sur lui-méme, le nom de menton. L’Insecte le déploie ou I’étend d’une maniére trés preste, et saisit sa proie avec les tenailles de sa partie supérieure. L’extrémité postérieure de l’abdomen présente tantét cing ap- pendices en forme de feuillets, de grandeur inégale, pouvant s’écarter ou se rapprocher , et composant alors une sorte de queue pyramidale; tantét trois lames alongées et velues, ou des sortes de nageoires. On voit ces Insectes les €panouir 4 chaque instant, ouvrir leur rectum, le remplir deau, puis le fermer, éjaculer bient6t aprés avec force , en maniére de fusée , cette eau mélée de grosses bulles d’air, jeu qui parait favoriser leurs mouvements. L’intérieur du rectum (1) présente a l’ceil nu douze rangées longitudinales de petites taches noires , rapprochées par paires, semblables aux feuilles ailées des botanistes. Vues au microscope, chacune de ces taches est un composé de petits tubes coniques , ayant la structure des trachées , et d’ou partent de petits rameaux qui vont se rendre dans six grands troncs de trachées principales, parcourant toute la longueur du corps. Arrivées a l’époque de leur dernier changement , les nymphes sortent de l'eau , grimpent sur les tiges des plantes , s’y fixent et se défont de leur peau. Poé , quia fait une étude particuliére des Insectes de Vile de Cuba, m’a raconté qu’a une certaine époque de I’année, les vents du nord trans- ortaient dans la ville de la Havane ou aux environs, une quantité in- nombrable dune espeéce de ce genre, et qu’ilaeu l’amitié de me com- muniquer. Fabricius , devancé a cet égard par Réaumur, divise les Libellules en trois genres. Les Lisetiutes proprement dites. (Lisetiuta. Fab.) Qui ont les ailes étendues horizontalement dans le repos, la téte presque globuleuse, avec les yeux trés grands , contigus ou trés rapprochés; une élé- (1) Cuy. Mém. dela soc. d’hist, nat. in-4°, pag. 48. ©. Hr. 19 146 INSECTES vation vésiculaire , ayant de chaque cété un ceil lisse , sur le vertex; autre cil lisse , ou Vantérieur, beaucoup plus grand; la division mitoyenne de la lévre , beaucoup plus petite que les latérales (1), qui se joignent en dessus , par une suture longitudinale , en fermant exactement la bouche. Leur abdomen est ordinairement en forme d’épée et aplati. Les larves et les nymphes ont cing appendices a l’extrémité postérieure du corps, réunis en une queue pointue ; le corps court, la mentonniére youtée , en forme de casque, avec les deux serres en forme de volets. La L. aplatie (L. depressa, Lin.; Rees., Insect. aquat., V1, vu, 5), d’un brun un peu jaunatre ; base des ailes noiratre ; deux lignes jaunes au corse- let; abdomen en forme de lame d’épée , tantot brun, tantét couleur d’ar- doise, avec les cotés jaunatres (2). Les Hsunes, (sana. Fab.) Semblables aux libellules propres par la maniére dont elles portent les ailes et la forme de la téte , mais dont les deux yeux lisses postérieurs sont situés sur une simple élévation transverse , en forme de caréne; ayant, en outre, le lobe intermédiaire de la lévre plus grand, et les deux autres écartés , armés d’une dent trés forte et d’un appendice en forme d’épine ; abdomen est tou- jours étroit et alongé ,ala maniére d’une baguette. Le corps des larves et des nymphes est aussi plus alongé que celui des Libel- lules, dans les mémes états. Le masque est plat, et les deux serres sont étroites, avec un onglet mobile au bout. L’abdomen est d’ailleurs terminé par cing appendices , mais dont l'un est tronqué a sa pointe. LZ. grande (Libellula grandis, Lin.; Roes., ibid., tv), une des plus grandes de cette famille , et qui a prés de deux pouces et demi de long; dun brun fauve, avec deux lignes jaunes de chaque cété du corselet , Pabdomen ta- cheté de vert ou de jaunatre , et les ailes irisées. Elle vole avec une extréme rapidité dans les prairies et sur les bords des eaux, poursuit les Mouches , a la maniéres des Hirondelles (5). Les Acrions, (Acrion. Fab.) Dont les ailes s’élévent perpendiculairement dans le repos. et qui ont la téte transversale , avee les yeux écartés. La forme de leur lévre est analogue a celle des Eshnes, mais le lobe du mi- lieu est divisé en deux jusqu’a sa base. Le troisiéme article des latéraux est en forme de languette membraneuse. Les antennes ne paraissent étre composées que de quatre articles. Le front n’offre point de vésicule ; les yeux lisses sont presque égaux et disposés en triangle sur le vertex. L’abdomen est trés menu ou méme filiforme , et quelquefois trés long. Celui des femelles a des lames en scie 4 son extrémité postérieure. Leur corps, dans le premier et le second états , est pareillement menu et alongé ; Vabdomen est terminé par trois lames en nageoire. Le masque est plat, avec lextrémité supérieure de la mentonniére s’élevant en pointe dans (1) Ces divisions latérales ou palpes présentent, dans les trois sous-genres, des différences remarquables. (2) Voyes pour les autres espéces , Fabricius (Entom. system. ), et Latreille, Hist. gén. des Crust. et Insect. XIII, p. 10 et suiv.; mais surtout les Monographies des Insectes de cette famille, des environsde Bologne, publiées en latin, par Van-der-Linden, et celle qu’il’a donnée depuissur les espéces d’Europe ; enfin, une autre Monographie des Libellulines euro- péennes , faisant partie de l'ouvrage précilé de Toussaint Charpentier. (5) Moyes les mémes ouvrages ; ? 4. forcipata pourrait former un autre sous-genre. NEVROPTERES. 147 les uns , fourchue ou évidée dans les autres ; les serres sont étroites, mais ter- minées par plusieurs dentelures et en forme de mains. LA. vierge (Libellula virgo, Lin. ; Rees., ihid., rx), d’un vert doré ou dun bleu vert, avec les ailes supérieures tantot bleues, soit entiérement, soit dans leur milieu ; tantét d’un brun jaunatre. La mentonniére des larves et des nym-» phes est évidée au bout, en forme de losange, et terminée par deux pointes. L’ A. jouvencelle (Libellula puella, Lin.; Roes., ibid., x et x1), variant beau- coup pour les couleurs , mais ayant le plus souvent l’abdomen annelé de noir, et les ailes sans couleurs. L’extrémité supérieure de la mentonniére des larves et des nymphes forme un angle saillant (1). Les autres N&vroprires subuticornes ont la bouche entiérement membra- neuse ou trés molle, et composée de parties peu distinctes ; cing articles aux tarses; les ailes inférieures beaucoup plus petites que les supérieures oumeéme nulles ; et l’'abdomen terminé par deux ou trois soies. Ils forment le genre : Des Epuémines. (Ernemera. Lin.) Ainsi nommées de la courte durée de leur vie, dans leur état parfait. Leur corps est trés mou, long, effilé, et se termine postérieurement par deux ou trois soies longues et articnlées. Les antennes sont trés petites et composées de trois articles, dont le dernier trés long, en forme de filet co- nique. Le devant de leur téte s’avance , en maniére de chaperon , souvent caréné et échrancré, et recouvre la bouche , dont on ne peut distinguer les organes, a raison de leur mollesse et de leur exiguité. Ces Insectes por- tent presque toujours les ailes élevées perpendiculairement, ou un peu in- clinées en arriére, de méme que les Agrions. Les pieds sont trés gréles , avec les jambes trés courtes , se confondant avec le tarse, qui n’offre sou- vent que quatre articles, le premier disparaissant presque ; les deux cro- chets du dernier sont trés comprimés en forme de petite palette ; les deux pieds antérieurs sont beaucoup plus longs que les autres, presque insérés sous la téte et dirigés en avant. Les Ephéméres paraissent ordinairement au coucher du soleil , dans les beaux jours d’été ou d’automne, le long des riviéres, des lacs, etc., et quelquefois en si grande abondance , que le sol, apres leur mort, en est tout couvert, et que, dans certains cantons , on les amasse par charretées, pour fumer les terres. La chute d’une espéce remarquable par la blancheur de ses ailes (4/hi- pennis), renouvelle a nos yeux le spectacle de ces jours dhiver ou l’on voit tomber la neige par gros flocons. Ces Insectes s’attroupent dans les airs, y voltigent et s'y balancent, a la maniére des Diptéres connus sous le nom de Tipules, en tenant écartés les filets de leur queue. C’est 14 aussi que les deux sexes se réunissent. Les males sont distingués des femelles par deux crochets articulés, quils ont au bout de Pabdomen, et avec lesquels ils les saisissent. Il parait qu’ils (1) Yoyez pour les autres espéces , Fabricius (Entom. syst.); Latr. Hist. Gen, des Crust. et des Insect. XI, p. 15; Olivier. Eacycl. méthod. article Libellule ; et surtout les Mono- graphies précitées, ou les variélés des espéces et leurs differences sexuelles sont indiquées ayec soin, ce qui a beaucoup contribué a débrouiller la synonymic. 148 INSECTES ont encore les pieds antérieurs et les filets de la queue plus longs, et les yeux plus gros; quelques-uns méme ont quatre yeux a réseau , dont deux beaucoup plus grands, élevés, et qu’on a nommés, a raison de leurs for- mes, des yeux en turban ou en colonne. Les couples s’étant formés , se po- sent sur des arbres ou sur des plantes , pour achevyer leur accouplement , qui ne dure qwun instant. La femelle, bientdt aprés, répand dans eau tous ses ceufs a la fois, rassemblés en un paquet. La propagation de leur race est la seule fonction que ces Insectes aient 4 remplir ; car ils ne pren- nent pas de nourriture et meurent souvent le méme jour qu’ils se sont mé- tamorphosés , ou ne vivent méme que quelques heures. Ceux qui tombent dans l’eau sont un régal pour les poissons, et les pécheurs leur ont donné le nom de AZanne. Mais si on remonte a l’époque ow ils ont paru sous la forme de larves , leur carriére, est beaucoup plus longue, est de deux a trois ans. Danscet état et celui de demi-nymphe, ils vivent dans l’eau, souvent cachés , du moins pendant le jour, dans la vase ou sous des pierres, quelquefois encore dans des trous horizontaux, divisés intérieurement en deux canaux réunis, et ayant chacun leur ouverture propre. Ces habitations sont toujours prati- quées dans dela terre, glaise baignée par l'eau quien occupe les cavités, on croit méme que ces larves se nourrissent de cette terre. Quoiqu’elles aient des rapports avec I'Insecte parfait, lorsqu’il a subi sa derniére transforma- tion, elles s’en éloignent cependant a quelques égards; les antennes sont plus longues ; les yeux lisses manquent; la bouche offre deux saillies en forme de cornes, qu’on regarde comme des mandibules ; l'abdomen a, de chaque coté, une rangée de lames ou feuillets , ordinairement réunis par paires, a leur base, qui sont des sortes de fausses branchies , sur les- quelles les trachées s’étendent et se ramifient, et qui leur servent , non- seulement a la respiration, mais encore pour nager ou se mouvoir avec facilité ; les tarses n'ont qu’un crochet terminal. L’extrémité posté- rieure du corps se termine par des soies, et en méme nombre que dans I'Insecte parfait. La demi-nymphe ne différe de Ja larve que par la pré- sence des fourreaux renfermant les ailes. Au moment ou elles doivent s’y développer, elle sort de l’eau, et se montre, aprés avoir changé de peau , sous une nouvelle forme; mais par une exception singuliére, ces Insectes doivent encore muer une autre fois, avant que de devenir propres a la gé- nération. On trouve souvent leur derniére dépouille accrochée aux ar- bres et sur les murs; souvent méme I’animal la laisse sur les vétements des personnes qui se proménent autour des lieux qu’il habitait. De Géer avait formé un ordre particulier avec ce genre et celui des Friganes, d’aprés l’absence oul’extréme petitesse des mandibules. Dans le Tableau élémentaire de histoire naturelle des animaux de Cuvier, ils composent aussi une famille spéciale, celle des Agnathes, mais faisant tou- jours partie de l'ordre des Névropteres. Le nombre des ailes et celui des filets de la queue donnent le moyen de di- viser le genre des Ephéméres. LE’. de Swammerdam (E. Swammerdiana, Latr., E. longicauda, Oliv.; Swamm. Bib. nat., Il, xm, 6, 8) , la plus grande de toutes les espéces con- nues; quatre ailes, queue de deux filets deux ou trois fois plus longs que le corps, qui est d'un jaune roussatre , avec les yeux noirs. En Hollande et en Allemagne, dans les grandes riviéres. : NEVROPTERES. 149 LE. commune (E. vulgata, Lin.; De G., Insect., II, xv, 9-15), quatre ailes ; trois filets au bout de l’abdomen; brune, avec abdomen d’un jaune foneé, ayant des taches triangulaires noires; ailes tachetées de brun. L’Z. diptera de Linneus n’a que deux ailes; le male a quatre yeux a ré- seau, dont deux plus grands, placés perpendiculaicement comme deux colonnes (1). La seconde famille , celle Des Puanirennes, (PLANIPENNES.) Qui compose , avec la suivante , la plus grande partie de l’or- dre des Synzstates de Fabricius , comprend les Névropteéres , dont les antennes, toujours composées d’un grand nombre d’ar- ticles , sont notablement plus longues que la téte , sans avoir la forme d’unealéne ou d’un stylet; qui ont des mandibules trés dis- tinctes , el les ailes inférieures presque égales aux supérieures , étendues ou repliées simplement dessous , a leur bord intérieur. Ils ont presque toujours les ailes trés réticulées et nues , avec les palpes maxillaires ordinairement filiformes , ou un peu plus gros a leur extrémité , plus courts que la téte , et composés de quatre a cing articles. Je partagerai cette famille en cinq sections, composant, a raison des habitudes , autant de petites sous-familles particu- liéres, | 1° Les Panorpates (Panorpate) de Latreille, qui ont cing aru- cles 4 tous les tarses , et lextrémité antérieure de leur téte pro- longée et rétrécie en forme de bec ou de trompe. Ils constituent le genre Des Panorres. (Panorpa. Lin., Fab. ou Moucue-Scorrron. ) Elles ont les antennes sétacées et insérées entre les yeux ; le chaperon prolongé en une lame cornée , conique, voutée en dessous, pour recou- vrir la bouche; les mandibules, les machoires et la lévre presque li- néaires; quatre a six palpes courts, filiformes, et dont les maxillaires ne mont offert distinctement que quatre articles. Leur corps est alongé, avec la téte verticale , le premier segment du trone ordinairement trés petit , en forme de collier, et l’abdomen conique ou presque cylindrique. Les deux sexes différent beaucoup l’un de l’autre, dans plusieurs es- peéces. On n/a pas encore observé leurs métamorphoses. Les unes, et c’est le plus grand nombre, ont la partie nue ou découverte du corselet formée de deux segments , dont le premier plus petit ; les deux sexes sont ailés, et les ailes sont propres au vol, plus longues que abdomen , ovales (1) Voyes pour les autres espéces, Olivier , Encycl. méth.; Fabricius, et Lalreille, Hist. gén. des Crust. et des Insect. tom. XIII, p. 95; et Gen. Crust. et Insect. III, p. 185. 150 INSECTES © ou linéaires , mais point rétrécies 4 leur extrémité .“en maniére d’aléne. Tels sont Les Nemorrergs , (Nemoprera. Latr., Oliv.) Qui ont les ailes supérieures écartées , presque ovales , trés finement réticu- lées ; les inférieures trés longues et linéaires , et qui manquent d’yeux lisses. Leur abdomen a presque la méme forme dans les deux sexes; il paraissent avoir six palpes, et n’ont été obseryés jusqu’ici que dans les parties les plus méridionales de Europe, en Afrique et dans les contrées adjacentes de Asie (1). Les Bittagurs. ( Brrracus. Lat.) Ou les quatre ailes sont égales et couchées horizontalement sur le corps; qui ont des yeux lisses , l'abdomen presque semblable dans les deux sexes, et les pieds trés longs, avec les tarses terminés par un seul crochet el sans pelotte (2). Les Panorees propres. (Panonpa. Lat. ) Ayant les ailes et les yeux lisses , comme dans le genre précédent ; mais ot Pabdomen des males se termine par une queue articulée, presque 4 la maniére de celui des Scorpions , avec une pince au bout; ot celui des femelles finit en pointe, et dont les deux sexes ont les pieds de longueur moyenne , avec deux crochets et une pelotte au bout des tarses. La P. commune (Panorpa communis, Lin., De G., Insect., Il, xxiv, 54), longue de sept a huit lignes; noire, avec le museau et l’extrémité de l’ab- domen roussatres , et les ailes tachetées de noir. —Sur les haies et dans les bois (5). Les autres ont le premier segment du thorax grand, en forme de corselet , et les deux suivants couyerts par les ailes dans les males; les ailes sont en forme d’aléne , recourbées au bout , plus courtes que l’abdomen et manquent aux femelles, ou cette partie du corps est terminée par une tariére en sabre. Les Bonées. ( Borevs. Latr.) La seule espéce connue (Panorpa hiemalis, Lin., Gryllus proboscideus , Panz., Faun. Insect. Germ., XXII] , 18), se trouve en hiver , sous la mdusse . au nord de l'Europe et dans les Alpes (4). 2° Les Fourmitions (Myrmeleonides) , ayant aussi cing articles aux tarses, mais dont la téte ne se prolonge pas en forme de bec ou de museau , et ou les antennes vont en grossissant , ou se ter- minent par un bouton. Ils ont la téte transverse , verticale , n’offrant que les yeux or- dinaires , quisont ronds et saillants ; six palpes , dont les labiaux ordinairement plus longs que les autres et renflés au bout ; le palais de la bouche élevé en forme d’épiglotte ; le premier seg- (1) Latr. Gen. Crust. et Insect., II], p. 186; Olivier , Encycl. méth., article'Némopteére. Le docteur Leach le nomme Nomopteryx; il en a représenté (Zool. miscell. txxxv), deux espéces , Lusitanica, Africana. (2) Latr. ibid. { (5) Voy. pour les autres espéces , Latr. Oliy. ibid. art. Panorpe, et Leach (Zool. miscell. xctv ), (4) Oliv. ibid. art. id. NEVROPTERES. 151 ment du thorax petit; les ailes égales, alongées, disposées en toit ; l'abdomen le plus souvent long et cylindrique , avec deux appen- dices saillants, 4 son extrémité , dans les males. Les pieds sont courts. Les Fourmilions fréquentent les endroits chauds des con- trées méridionales des deux continents, s’accrochent aux plan- tes, oui ils se tiennent tranquilles pendant le jour, et volent trés bien pour la plupart. Leur nymphes sont inactives. Ces insectes forment ie genre Des Fourmitions , (Myrmeteon. Lin.) Que Fabricius a divisé en deux. Les Founmitions proprement dits. (Myrmeteon, Fab. ) Dont les antennes grossissant insensiblement, presque sous la forme d’un fuseau, sont crochues au bout, beaucoup plus courtes que le corps, et dont labdomen est trés long et linéaire. La destruction que la larve de ’espéce la plus commune en Europe, fait par- liculiérement des Fourmis, lui a valu la dénomination de Formica-leo ou Four- milion. Son abdomenest trés volumnieux, proportionnellement au reste du corps. Sa téte est trés petite, aplatie, et armée de deux longues mandibules, en forme de cornes, dentelées au cété intérieur , pointues au bout, et qui lui servent a la fois de pinces et de sucoirs. Son corps est grisatre ou de la couleur du sa- ble ou elle vit. Quoique pourvue de six pattes, elle marche lentement, et pres- que toujours 4 reculons. Ne pouyant ainsi saisir sa proie a la course, elle lui tend un piége, en forme d’entonnoir, qu’elle creuse dans le sable le plus fin , au pied des arbres, des vieux murs dégradés, au bas des terrains coupés et ex- posés au midi. Elle arrive au lieu ou elle veut s’établir, en pratiquant un fossé, et trace l’enceinte de l’entonnoir, dont Ja grandeur est relative a sa croissance. Puis, allant toujours 4 reculons, décrivant par sa marche des tours de spire, dont le diamétre diminue progressivement, chargeant sa téte de sable avec une de ses pattes antérieures , le jetant ensuite au loin, elle vient a bout, quelque- fois dans l’espace d’une demi-heure , d’enlever un céne de sable renversé, dont la base a un diamétre égal a celui de lenceinte, et dont la hauteur égale 4 peu prés les trois quarts de ce diamétre. Cachée et tranquille au fond de sa re- traite , ne laissant paraitre que ses mandibules, elle attend patiemment qu’un Insecte tombe dans le précipice; s'il cherche a s’échapper , ou s'il est 4 une distance qui ne lui permet pas de s’en saisir, elle fait pleuvoir sur lui, avec sa téte et ses mandibules, une si grande quantité de grains de sable, qu'elle ’é- tourdit et le faitrouler au fond du trou. Elle l’entraine ensuite ,le suce et rejette loin delle son cadavre. La matiére nutritive qu'elle en retire ne se convertit point en excréments sensibles , d’autant mieux que cette larve , ainsi que plusieurs autres , n’a point d’ouverture analogue a l’anus. Elle peut supporter de longs jetines sans paraitre en souffrir. ; Elle se file , lorsqu’elle veut passer a l'état de nymphe , une coque parfaite- ment ronde, d’une matiére soyeuse, d’un blanc satiné , qu’elle recouvre exté- rieurement de grains de sable. Ses filiéres sont situées 4 l’extrémité posté- rieure du corps. L’Insecte parfait sort au bout de quinze 4 vingt jours, et laisse sa dépouille de nymphe a ouverture qu'il a faite a la coque. Le Fourmilion ordinaire (Myrmeleon formicarium, Lin.; Rees. Insect. IIL, 152 INSECTES xyu-xx), long d’environ un pouce, noiratre, tachefé de jaunatre ; ailes trans- parentes, avec les nervures noires, entrecoupées de blane: des taches obscures , et une autre blanchatre , vers l’extrémité du bord antérieur (1). Les Ascatapnes. (Ascatapuus. Fab.) Qui ont les antennes longues et terminées brusquement en bouton, avec labdomen ovale-oblong et guére plus long que le thorax. Les ailes sont proportionnellement plus larges et moins longues que celles des Fourmilions. é Bonnet a observé , aux environs de Genéye, une larve semblable a celle du sous-genre précédent, mais qui ne marche pas a reculons et ne fait pas d’en- tonnoir (2). L’extrémité postérieure de son ventre offre une plaque bifide et tronquée au bout. Cette larve est peut-étre celle de lAscalaphe italique , pro- pre au midi de ’'Europe, et que lon commence a trouver, en France, aux en- virons de Fontainebleau (5). 3°. Les Héménozins (emerobinz.) de Latreille, semblables aux précédents par la forme générale du corps et par les ailes , mais dont les antennes sont en filets, et qui n’ont que quatre palpes. Ils forment le genre Des Hémérozes. (Hemerostus. Lin., Fab.) Les uns ont le premier segment du tronc fort petit, les ailes en toit , le dernier article des palpes plus épais, ovoide et pointu. Les larves sont terrestres. Ils forment le genre ~ Des Hémenoses proprement dits, (Hemenosivs. Lat. ) Quon a aussi nommés Demoiselles terrestres. Leur corps est mou, avec les yeux globuleux et ornés souvent de couleurs métalliques ; les ailes grandes , trés inclinées , et dont le limbe extérieur est élargi. Ils yolent lourdement , et plusieurs répandent une odeur forte d’excréments, dont les doigs demeurent long-temps imprégnés, lorsqu’on les touche. Les femelles pondent sur les feuilles, au nombre de dix a douze , des ceufs ovales, blanes , qui y sont fixés par le moyen d’un pédicule fort long et eapil- laire. Quelques auteurs les ont pris pour des espéces de champignons. Les lar- ves ressemblent beaucoup a celles de la division précédente; elles sont plus alongées et vagabondes. Réaumur les nomme Lions des pucerons , parce qu’elles se nourrissent de ces Insectes. Elles les saisissent avee leurs mandibules , en forme de cornes , et les sugent en trés peu de temps. Quelques-unes se for- ment avec leurs dépouilles un fourreau assez épais , ce qui leur donne une ap- parence bizarre. La nymphe est renfermée dans une coque de soie d’un tissu trés serré, dont le yolume est trés petit, comparativement a celui de l'Insecte. Les filiéres de la larve sont situées a l’extrémité postérieure du ventre, comme celles des larves de Fourmilions. (1) Voyez, pour les autres espéces, Latr. Gen. Crust. et Insect. IIT, p. 190; Oliv. Encycl. méth. article Myrmélion. Voyes encore, quant ace genre et au suivant, louvrage précité de Toussaint Charpentier. (2) Trouvée aussi en Dalmatie par Dejean. (5) Les mémes ouvrages. Moyes aussi , pour quelques espéces de la Nouvelle-Hollande , Leach. , Mélanges de Zoologie. NEVROPTERES. 155 L*H. Perle (Hemerobius Perla, Lin. ; Rees., Insect., III, suppl. xx1 , 4, 5), Wun jaune vert; yeux dorés, ailes transparentes, avec les nervures entiére- ment vertes (1). IH. tacheté de Fabricius a trois petits yeux lisses , tandis que les autres en sont dépourvus. Latreille en a formé son genre Osmyre (Osmytus) (2). * Celui de Nymrués (Nympues) du docteur Léach, établi sur des Insectes de la Nouvelle-Hollande , présente le méme caractére; mais ici les antennes sont fili- formes et plus courtes (5). Les autres ont le premier segment du thorax grand; en for- me de corselet; les ailes ordinairement couchées horizontale- ment sur le corps, et les palpes filiformes , avec le dernier article conique ou presque cylindrique, souvent plus court que le précédent. Les larves sont aquatiques. Fabricius Jes réunit aux espéces du genre Perle de Geoffroy , mais qui sen éloignent par le nombre des articles des tarses, sous le nom géné- rique de wh SemBiives , (SEMBLIS.) Ce genrese compose de ceux des Corypates (Corypauis), des Cuautiopes (Cuav- LiopEs), et des Starts (Stauis), de Latreille. Les premiers se distinguent par les mandibules, qui sont trés grandes et en forme de cornes, dans les males (4); les seconds par les antennes pectinées (5), et les troisiemes , en ce que ses mandibules sont de grandeur moyenne , comme dans celui-ci, que les antennes sont simples , ainsi que dans celui-la, et des deux précédents , en ce que les ailes sont en toit. A ce dernier sous-genre appartient La Semblide de la boue (Hemerobius lutarius, Lin.; Rees. Insect. IL, class. 2, Insect. aquat. , x1), d’un noir mat , avec Jes ailes d'un brun clair, char- gées de nervures noires. La femelle dépose une quantité prodigieuse d’ceufs, qui se terminent brusquement par une petite pointe , sur les feuilles des plan- tes ou des corps situés prés des eaux. Ils y sont implantés perpendiculaire- ment comme des quilles , avec symétrie, contigus , et y forment de grandes plaques brunes. La larve vit dans l’eau,, ou elle court et nage trés vite. Elle a, ainsi que celles des Ephémeéres , des fausses branchies sur les cétés de Pabdomen, et son dernier anneau s’alonge en forme de queue; mais elle se change en une nymphe immobile. 4° Une autre division, celle des Texmitines (Term7tine), com- prendra des Névroptéres 4 demi-métamorphose , tous terres tres ; aclifs, carnassiers ou rongeurs , dans tous les états. Si Pon en excepte les Mantispes, bien distinctes de tous les Insectes (1) Ajoutezles H. filosus , albus, capitatus, palenotdes, nitidulus , hirtus, fusca- tus, humuli, variegatus, nervosus, de Fabricius. Voy. Latr. Gen. Crust. et Insect. IIL, pag. 196. (2) Latr. ibid. (5) Nymphes Myrmeleonides, Leach. Zool. miscell., x.y, Peut-étre a-t-il six palpes , et dans ce cas il appartiendrait a la division précédente. (4) Latr. Gen. Crus. et Insect. III p. 199. (5) Ibid. p. 198. Tae 20 154 INSECTES de cet ordre , par la forme de leurs pattes aritérieures , ressem- blant aux mémes des Mantes; les tarses ont quatre articles au plus, ce qui les éloigne des genres précédents de la méme fa- mille. Les mandibules sont toujours cornées et fortes. Les ailes inférieures sont presque de la grandeur des supérieures, et sans plis , ou plus petites. Les uns ont de cing a trois articles aux tarses, des palpes labiaux sail- lants et trés distincts; les antennes généralement composées de plus de dix articles, le prothorax grand , en forme de corselet; les ailes égales et trés réticulées. Les Mantisres (Manpispa. Illig. — Rhaphidia. Scop., Lin. — Mantis, Fab., Pall., Oliv.) Ont cing articles a tous les tarses, et les deux premieres pattes confor- mées sur le modéle des mémes des Mantes, ou Ravisseuses. Ces Insectes ont des antennes fort courtes et grenues, les yeux grands, le prothorax fort long, épaissi en devant, et les ailes en toit (1). Les Rapnipres, (Rapurora. Lin., Fab. P Qui ont quatre articles aux tarses : les ailes en toit; la téte alongée, rétrécie en arriére ; le corselet long , étroit et presque cylindrique ; l’ab- domen des femelles se termine par un long oviducte extérieur, formé de deux lames. La R. commune (R. ophiopsis , Lin. ; De G., Insect., IL, xxv , 4 — 8), lon- gue d’un demi-pouce, noire, avec des raies jaunatres sur l’abdomen; ailes transparentes , avec une tache noire vers le bout. Dans les bois. La larve se tient dans les fissures des écorces d’arbres , et a la forme d’un petit serpent. Elle est trés vive (2). Les Termites, (Termes. Hemerostus. Lin.) Qui ont aussi quatre articles a tous les tarses, mais dont les ailes sont couchées horizontalement sur le corps, trés longues ; dont la téte est ar- rondie et le corselet presque carré ou en demi-cercle. Leur corps est déprimé , avec les antennes courtes et en forme de cha- pelet; la bouche presque semblable a celle des Orthopteres et la lévre quadrifide ; trois yeux lisses, dont un peu distinct, sur le front, et les deux autres situés, un de chaque cdté, pres du bord interne des yeux ordinaires ; les ailes d’ordinaire légérement transparentes, colorées, a nervures trés fines et trés serrées, ne formant pas de réseau bien distinet ; deux petites pointes coniques et a deux articles au bout de l’'abdomen, et les pieds courts. Les Termites, propres aux contrées situées entre les tropiquesou a celles qui les avoisinent , sont connus sous le nom de Fourmis blanches, poux de (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. III, 95. (2) Voyes Latr. Gen. Crust. et Insect. II], p. 205; Fab. Entom., Syst.; et Illiger, édition du Fauna Etrusca de Rossi. * NEVROPTERES. 155 bois, Caria, etc.!, et y font d’horribles dégats, sous la forme de larves, plus particuliérement. Ces larves, ou les Termites owvriers, travailleurs , ressemblent beaucoup a !’Insecte parfait ; mais elles ont le corps plus mou, sans ailes, et leur téte, qui parait proportionnellement plus grande, est or- dinairement privée d’yeux, ou n’en a que de trés petits. Elles sont réunies en sociétés, dont Ja population surpasse tout calcul , vivent a couvert dans Vintérieur de la terre, des arbres, et de toutes les matiéres ligneuses , comme meubles, planches, solives, etc., quifont partie des habitations. Elles y creusent des galeries, qui forment autant de routes conduisant au point a de leur domicile, et ces corps ainsi minés, ne conservant que leur écorce , tombent bientét en poussiére. Si des obstacles les forcent d’en sortir, elles construisent en dehors, avec les matiéres qu’elles rongent , des tuyaux ou des chemins qui les dérobent toujours 4 la vue. Les habitations ou Jes nids de plusieurs espéces sont extérieures, mais sans issue appa- rente. Tantot elles s’élévent au-dessus du sol, en forme de pyramides, de tourelles , quelquefois surmontées d’un chapiteau ou d’un toit trés solide , et qui, par leur hauteur et leur nombre, ont l’apparence d’un petit vil- lage; tontot elles forment, sur les branches des arbres , une grosse_ masse elobuleuse. Une autre sorte d’individus, des Neutres, nommeés aussi Soldats, et que Fabricius prend faussement pour des nymphes , défend habitation. On Jes distingue 4 leur téte beaucoup plus forte et plus alongée, et dont les mandibules sont aussi plus longues, étroites et trés croisées l'une sur Yautre. Ils sont beaucoup moins nombreux, se tiennent prés de la surface extérieure de habitation, se présentent les premiers dés qu’on y fait une bréche, et pincent avec force. On dit aussi qu’ils forcent les ouvriers au travail. Les demi-nymphes ont des rudiments d’ailes, et ressemblent d’ailleurs aux larves. Devenus Insectes parfaits, les Termites quittent leur retraite primitive , senvolent le soir ou la nuit, en quantité prodigieuse , perdent, aulever du soleil , leurs ailes qui se sont desséchées , tombent , et sont en majeure par- tie dévorés par les Oiseaux, les Lézards et leurs autres ennemis. Au rap- port de Smeathmann, les larves recueillent les couples qu’elles rencon- trent, enferment chacun d’eux dans une grande cellule, sorte de prison nuptiale ou elles nourrissent les époux; mais j’ai lieu de présumer que V'accouplement alieu, comme celui des Fourmis, dans lair ou hors de Yhabitation , et que les femelles occupent seules l’attention des larves, dans le but de former une nouvelle colonie. L’abdomen des femelles ac- quiert, 4 raison de Ja quantité innombrable des ceufs dont il est rempli, un volume d’une grandeur étonnante. La chambre nuptiale occupe le centre de habitation, et autour d’elle sont distribuées avec ordre celles qui contiennent les ceufs et les provisions. Quelques larves de Termites, dits V oyagewrs, ont des yeux et paraissent avoir des habitudes un peu différentes , et se rapprocher davantage , sous ce rapport , de nos Fourmis. Les Négres , les Hottentots sont trés friands de ces Insectes. On les dé- truit avec de la chaux vive, et mieux encore avec de l’arsenic que I’on introduit dans leur domicile. Les deux espéces suivantes, que l’on trouve dans nos départements méridionaux, vivent dans lintérieur de divers arbres. 6 156 -INSECTES Le T. lucifuge (T. lucifugum , Ross. , Faun. , Etrtse. , Mant. Il, v,k,) noir , luisant; ailes brunatres, un peu transparentes, avec la cote plus ob- scure ; extrémités supérieures des antennes , jambes et tarses d’un roussatre ale. Il s’est tellement multiplié 4 Rochefort, dans les ateliers et les magasins de la marine, qu’on ne peut réussir a le détruire , et qu'il y fait de grands ra- vages. Le 7. a corselet jaune (T. flavicolle, Fab.,) n’en différe que par la couleur du corselet. [l nuit beaucoup aux oliviers , surtout en Espagne. Linneus a placé les larves dans son genre Zermes de Vordre des Aptéres, et les individus ailés avee les Hémérobes. the On n’a caractérisé que trés imparfaitement les espéces exotique en confond plusieurs sous le nom de Termes fatale (1). nneus Les autres Termitines ont deux articles aux tarses, les palpes labiaux peu distinets et trés courts , les antennes d’environ dix articles, le premier segment du trone trés petit, et les ailes inférieures plus petites que les supérieures. Ils forment le genre Des Psoguss. (Psocus. Lat., Fab. — Termes Hemerobius. Lin.) Ce sont de trés petits Insectes , dont le corps est court, trés mou, souvent renflé ou comme bossu, avec la téte grande, les antennes sétacées, les palpes maxillaires saillants, et les ailes en toit, peu réticulées ou simple- ment veinées. Ils sont trés agiles, vivent sur les écorces des arbres , dans le bois , le vieux chaume, ete. On trouve communément dans les livres et les collections d’Insectes ou de plantes, l’espéce suivante : Le P. pulsateur, vulgairement Pou du bois (Termes pulsatorium, Lin. ; Scheff , Elem., Entom. cxxy1, 1, 2); il est, le plus souvent, sans ailes , d’un blane jaunatre , ayec les yeux et de petites taches sur l’abdomen, de couleur rousse. On avait cru qu'il produisait ce petit bruit, pareil au battement d’une montre , que l’on entend souvent dans nos maisons , et dont nous avons parlé au genre rillette. Telle est origine de son nom spécifique (2). 3° Les Peruivgs, ( Perlides), qui ont trois articles aux tarses 5; les mandibules presque toujours en partie membraneuses et pe- tites, avec les ailes inférieures plus larges que les supérieures , et doublées sur elle-mémes au coté interne. (1) Voyez Latr. Gener. Crust. et Insect. III, p. 205, et nouv. Dict. d’hist. nat., art. Termés. , Des Insectes des contrées méridionales de l'Europe et de l'Afrique, analogues au Termés ; mais a téte plus large que le corselet , 4 tarses de trois articles , 4 ailes ne dépassant guére Yabdomen, ou nulles , ayant les pieds comprimés, les deux jambes antérieures plus larges, sans yeux lisses , et dont le corselet est alongé , forment le genre que j’ai indiqué dans mes familles naturelles du régne animal, sous le nom d’Emsir ( Zmbia); il est figuré dans le grand ouvrage sur l’Egypte. (2) Voyes Latr. Gen. Crust. et Insect. 111, p. 207; Fab. Supp. Entom. Syst. et la Mono- graphie de ce genre, dans la premiére décade des IIlust. Icon, des Insect. de Coquebert. Le quatriéme volume du magasin entomologique de Germar offre quelques obseryations anatomiques sur l’espéce commune ( Pulsatorius ). ¥ NEVROPTERES. 187 Elles comprennent le genre Pere. (Penta) de Geoffroy. Leur corps est alongé, étroit, aplati, avec la téte assez grande, les” antennes sétacées, Jes palpes maxillaires trés saillants, le premier seg- ment du tronc presque carré, les ailes couchées et croisées horizontale- ment sur le corps, et ’abdomen terminé ordinairement par deux soies articulées. Leurs larves sont aquatiques et vivent dans des fourreaux qu’elles se construisent 4 la maniére de celles de la famille suivante , et ou elles passent a l’état de nymphe. Elles subissent leur derniére transforma- tion aux premiers jours du printemps. Les Némoures (Nemoura) de Latreille, different des Perles proprement dites, par leur labre trés apparent, leurs mandibules cornées, les articles presque également longs de leurs tarses , et en ce que leur abdomen n’a presque pas de soiesau bout (1). La P. a longue queue (Phryganea bicaudata. Lin.; Geoff., Insect. IL, xi, 2), longue de huit lignes, d’un brun obscur , avec une ligne jaune le Jong du mi- lieu de la téte et du corselet; nervures des ailes brunes ; soies de la queue presque aussi longues que les antennes. Commune au printemps, sur les bords des riviéres (2). La troisiéme famille des NEvrortinzes , Les PLicIPENNES , (PLICIPENNES, ) (3). N’ont point de mandibules, et leurs ailes inférieures, sont or- dinairement plus larges que les supérieures, et plissées dans leur longueur. Elle se compose du genre Des Fricanes. (Paryeanea. ‘Lin., Fab.) Ces Névropteéres ont l’air, au premier coup-d’ceil , de petites Phalénes , ce qui lesa fait nommer par Réaumur Mouches Papilionacées. De Géer méme observe que l’organisation intérieure de leurs larvesales plus grands rapports avec celle des Chenilles. Latéte de ces Névroptéres est petite , et offre deux antennes sétacées, ordinairement fort longues et avancées; des yeux arrondis et saillants; des yeux lisses situés sur le front; un labre conique ou courbé; quatre palpes, dont les maxillaires le plus souvent trés longs, filiformes ou presque sétacés, de cinq articles, et les labiaux de trois, avec le dernier un peu plus gros , des machoires et une lévre mem- (1) Voyes Latr. Gen. Crust. et Insect. III, p. 210; Oliv. Encycl, méth. article Némoure; phryganea nebulosa , Linn. etc. . (2) Voyes Geoffroy et Latr. ibid. (5) Elle forme dans les Méthodes de Kirby et Leach, l’ordre des TricnoprEres (Tricnor- TERA ) , qui se lierait par les Tinéites , avec celui des Lépidoptéres. Mais, comme des Plici- pennes on passe naturellement aux Perles, l'on serait forcé, encontinuant de suivre la série des rapports naturels , de terminer les Névropteres, par les Libellules et les Ephéméres , dont l’organisation et les habitudes différent beaucoup de celles des Hyménoptéres , succé- dant aux Névroptéres dans cette Méthode. Les Libellules et les autres Névropteéres , qui, dans la nétre, viennent immédiatement aprés, nous paraissent étre ccux qui se rapprochent le plus des Orthopteéres. 158 INSECTES braneuse réunies. Le corps est le plus souvent hérissé de poils, et forme , avec les ailes, un triangle alongé, comme plusieurs Noctuelles ou Pyrales. Le premier segment du thorax est petit. Les ailes sont simplement vei- nées, ordinairement colorées ou presque opaques , soyeuses ou velues , dans plusieurs , et toujours en toit trés incliné. Les pieds sont alongés , garnis de petites épines , avec cing articles 4 tous les tarses. Ces Insectes volent principalement le soir et dans la nuit, pénétrent souvent dans les maisons, attirés par la lumiére, sont d’une vivacité extréme dans tous leurs mouyements, ont une mauvaise odeur , sont placés bout 4 bout dans laccouplement, et restent long-temps dans cet état. Les petites espéces voltigent par troupes , au-dessus des étangs et des riviéres. Plusieurs femel- les portent leurs ceufs, rassemblés en un paquet verdatre, a Vextrémité postérieure de leur abdomen. De Géer a vu de ces coufs qui étaient ren- fermés dans une matiére glaireuse, semblable 4 du frai de grenouille , et placée sur des plantes ou d’autres corps , au bord des eaux. Leurs larves, que d’anciens naturalistes ont nommées Ligniperdes , et d'autres Charrées, vivent toujours comme les Teignes , dans des fourreaux ordinairement cylindriques, recouverts de différentes matiéres qu’elles trouvent dans l’eau, comme des morceaux de gramen, de jonc, de feuilles, de bois , de racines , de graines, de sable , méme de petites coquilles , et souvent arrangés avec symeétrie. Elles lient ces différents corps avec des fils de soie , matiére contenue dans des réservoirs intérieurs , semblables a ceux des Chenilles, et dont les fils sortent également par des filiéres de la lévre. L’intérieur de habitation forme un tube qui est ouvert aux deux bouts pour l’entrée de l’eau. La larve traine toujours son fourreau avec elle , fait sortir ’'extrémité antérieure de son corps lorsqu’elle marche , ne quitte jamais sa maison, et y rentre volontairement lorsqu’on len retire de force et qu’on la laisse a sa portée. Ces larves sont alongées, presque cylindriques, ont la téte écailleuse , pourvue de fortes mandibules et d’un petit ceil de chaque cote , six pieds, dont Jes deux antérieurs plus courts et ordinairement plus gros, et les autres alongés. Leur corps est composé de douze anneaux, dont le qua- triéme a, de chaque cété, dans le plus grand nombre , un mamelon coni- que; le dernier se termine par deux crochets mobiles. On voit aussi, dans la plupart , deux rangées de filets blanes , membraneux et trés flexibles , qui paraissent étre des organes respiratoires. Lorsque ces larves veulent se transformer en nymphes, elles fixent a différents corps, mais toujours dans l’eau , leurs tuyaux, en fermant les deux ouvertures avec une porte grillée, dont la forme, de méme que celle du tuyau, varie selon les espeéces, Elles ont soin d’arréter leur demeure portative de maniére que l'ouver- ture, située au point d’appui, ne soit point boucheée. La nymphe a, en devant, deux crochets qui se croisent, et forment Yapparence d’un nez ou d’un bec. Elle s’en sert pour percer une des deux cloisons grillées , et en sortir lorsque le moment de sa derniére transfor- mation est arrivé. ae Immobile jusqu’alors , elle marche ou nage maintenant avec agilité , au moyen de ses quatre pieds antérieurs qui sont libres et pourvus de franges de poils serrés. Les Nymphes des grandes espéces sortent tout-a-fait de eau et grimpent sur différents corps, ou s’opére leur derniére mue ; les NEVROPTERES. 159 petites se rendent simplement 4 sa surface et s’y transforment en Insectes ailés, a la maniére des Cousins et de plusieurs Tipulaires ; leur ancienne dépouille leur sert de bateau. Les unes ont les ailes inférieures évidemment plus larges que les supérieu- * res , et plissées. Les Séricostomes (Sericostoma. Lat.) Ont , dans l’un des sexes , les palpes maxillaires en forme de valvules , recou- vrant la bouche en maniére de museau arrondi, de trois articles , et sous les- quels Von découvre un duvet épais et cotonneux; ceux de l’autre sexe sont fili- formes, et de cing articles (1). Les Fricanes propres (PuRyGANEA.) Ont la bouche semblable dans les deux sexes , et les palpes maxillaires plus courts que Ia téte et le corselet, et peu velus. La F. grande (P. grandis; Rees., Insect. II, Ins. aq., cl. 2, xv), la plus grande de notre pays. Antennes de Ja longueur du corps; ailes supé- rieures d’un brun grisatre, avec des taches cendrées , une raie longitudi- nale noire, et deux ou trois points blancs a leur extrémité. Le tuyau de sa larve est revétu de petits fragments d’écorces ou de ma- tiéres ligneuses , disposés horizontalement. La F. fauve (P. striata. Lin. ; Geoff, Insect. 1], xm, 5), longue de prés dun pouce , fauve, avec les yeux noirs et les nervures des ailes un peu plus fon- cées que le reste. La F. & rhombe (P. rhombica; Res., ibid. xv1) , longue de sept lignes, d'un jaune brun; une grande tache blanche , en forme de rhombe et laterale, aux ailes supérieures. Le tuyau de la larve est garni de petites pierres et de débris de coquilles (2). ; Quelques espéces, telles que les suivantes, filosa, guadrifasciaia , longicor- nis, hirta, nigra, ont des antennes excessivement longues, et les palpes mavxillaires pareillement fort longs , et trés velus. Elles forment notre sous- genre Mysracie (Mysrtacipa.) ’ Les autres ont les quatre ailes étroites , lancéolées, presque égales, et sans plis. A cette division appartient le genre Hyproprite (Hyproptiza) de Dalman. Les antennes sont courtes , presque grenues et de la méme grosseur (3). L’on pourrait composer un autre sous-genre (Psychomyie), avec d’autres Fri- ganes a ailes semblables , mais dont les antennes sont longues et sétacées , ainsi que dans presque toutes les autres. On en rencontre trés souvent dans les jar- dins, sur les feuilles de divers arbustes, une espéce trés petite, d’une grande vivacité, dont tout le corps est d’un brun fauve , avec les antennes annelées de blanc , et qui me parait inédite ou imparfaitement décrite. (1) Genre établi sur une espéce des environs d’Aix , communiquée par Boyer de Fons- Colombe, et que de Labillardiére, de l’acad. roy. des sciences, a aussi rapportée du Levant. (2) Voyez, pour les autres espéces , Fabricius, De Géer et Reesel. (3) Anal. Entom. p. 26. 160 INSECTES NEUVIEME ORDRE DES INSECTES. LES HYMENOPTERES ( Hymenoptera. — Piezata. Fab. ) Nous offrent encore quatre ailes membraneuses et nues ; une bouche composée de mandibules, de machoires, avec deux lévres ; mais les ailes , dont les supérieures , toujours plus gran- des, ont moins de nervures que celles des Névroptéres , et ne sont que veinées; les femelles ont l’abdomen terminé par une lariére ou un aiguillon. Ils ont tous, outre les yeux composés, trois petits yeux lisses , des antennes variables, non-seulement selon les genres, mais en- core dans les sexes de la méme espéce , néanmoins filiformes ou sétacées dans la plupart ; des machoires et une lévre générale- ment étroites , alongées , attachées dans une cavité profonde de la téte par de longs muscles (1), en demi-tube a leur partie inférieure , souvent replies a leur extrémité, plus propres a conduire les sucs nutritifs qu’a la mastication, et réunies, en forme de trompe, dans plusieurs ; la languette membraneuse , soit évasée & son extrémité, soit longue et filiforme, ayant le pharynx a sa base antérieure , et souvent recouvert par une sorte de sous-labre ou d’épipharynx; quatre palpes , dont deux maxillaires et deux labiaux; le thorax de trois segments réu- nis en une masse, dont l’antérieur trés court, et les deux autres confondus en un (2); les ailes croisées horizontalement sur le corps; ’abdomen suspendu le plus souvent a lextré- milé postérieure du corselet par un petit filet ou un pédi- cule; enfin des tarses a cing articles, et dont aucun nest divisé. La tariére ou l’oviducte et |’aiguillon (3) sont compo- (1) Le menton participe alors 4 ce mouvement général, tandis qu’il est fixe dans les autres Insectes broyeurs. (2) Le métathorax proprement dit est trés court, ne forme qu’un arceau supérieur, et il est ordinairement intimement uuiavec le premier segment abdominal, de sorte qu’a larigueur, le thorax vu en dessus , est composé de quatre segments , dont le second et le dernier plus grands; celui-ci offre dans un grand nombre , deux stigmates bien distincts. Lorsque lab- domen est pédiculé, son second segment, dans "hypotheése que le précédent luiappartienne, en est , en apparence , le premier. (5) L’un et autre sont formés sur le méme modéle. Du milieu de Vextrémité postérieure et inférieure de abdomen, partent deux lames de deux articles chaque, tantét valvulaires et servant de gaine, tant6t sous la forme de stylet ou de palpes ; elles renferment , dans Ventre-deux, deux autres piéces réunies en une, et qui composent la tariéreou Vaiguillon. Lorqu’elles forment un aiguillon , la supérieure engaine Vautre dans une cuoulisse ou canal HYMENOPTERES. 161 sés dans la plupart de trois piéces longues et gréles, dont deux servent de fourreau 4 la troisiéme , dans ceux qui ont une tariére , et dont une seule, la supérieure, a une coulisse en dessous pour emboiter les deux autres. Dans ceux ou cette | tariére est transformée en aiguillon, cette arme offensive et Yoviducte sont dentelés en scie 4 leur extrémité. Jurine a trouvé dans larticulation des ailes (/Vowv. meth. de class. les Hymen. et les Dipt.), de bons caractéres auxiliaires pour la distinction des genres, mais dont l’exposition ne con- _ vient pointa la nature de notre ouvrage, et ne dispenserait pas de recourir au sien. Nous nous bornerons 4 dire qu'il fait prin- cipalement usage de la présence ou del’absence, du nombre , de laforme et dela connexion de deux sortesde cellules, situées prés du bord externe des ailes supérieures, et quil nomme radiales et cwbitales. Le milieu de ce bord offre le plussouvent une petite callosité désignée sous lenom de poegnetou de carpe. llensort une nervure qui, se dirigeant vers le bout de l’aile, forme avec ce bord la cellule vadiale, quelquefois divisée en deux. Prés de ce point nait encore une seconde nervure, qui va aussi vers le bord postérieur, et qui laisse entre elle et la précédente un espace, ce- lui des cellules cahztales , dont le nombre varie d’un a quatre (1). Les Hyménoptéres subissent une métamorphose complete. La plupart de leurs larves ressemblenta un Ver , et sont dépouryues de pattes; telles sont celles des Hyménoptéres de la seconde fa- mille et des suivantes. Celles de la premiére en ont six 4 crochet , et souvent, en outre douze a seize autres simplement membra- neuses. Ces sortes de larves ont été nommeées fausses Chenilles. Les unes et les autres ont la téte écailleuse , avec des mandibules, des machoires, et une lévre a l'extrémité de laquelle est une fi- liére pour le passage de la matiére soyeuse, qui doit étre employée pour la construction de la coque de la nymphe. Les unes vivent de substances végeétales ; d’autres, toujours sans pattes , se nourrissent de cadavres d’Insectes , de leurs lar- ves, de leurs nymphes, et méme de leurs ceufs. Pour suppléer inférieur. Dans les Tenthrédines , la tariére consiste en deux piéces en forme de lames de couteau , appliquées l’une contre l’autre, par le célé le plus large, striées transversalement et dentelées sur les bords. (1) Consultez Varticle Raptatr de Vencyclopédie méthodique, ou l’exposition de cette Méthode est bien présentée et perfectionnée. Jurine a aussi publié dans les Mémoires de Pacadémie des sciences de Turin, un trés beau travail sur organisation des ailes des Hymé- noptéres. Nous devons encore a Chabrier, ancien officier supéricur d’artillerie, des recher- ches de cetle nature , mais plus générales dans leur application. Elles ont été insérées dans le Recueil des Mémoires du muséum histoire naturelle. T. Ill. a1 a“ 162 INSECTES 4 l'impuissance ou elles sont d’agir, la mére les approvisionne , tantot en portant leurs aliments dans les nids qu’elle leur a pré- parés, et souvent construits avec un art qui excile notre sur- prise ; tantot en placant ses ceufs dans le corps des larves et des nymphes d’Insectes, dont ses petits doivent se nourrir. D’autres larves d’Hyménopteres, également sans pattes, ontbesoin de ma- uéres alimentaires , tant végétales qu’animales , plus élaborées et souvent renouvelées. Celles-ci sont éleyées en commun par des individus sans sexe, réunis en sociétés , chargés exclusivement de tous les travaux , et dont les ouvrages et le régime de vie sont pour nous le sujet d'une continuelle admiration. Les Hyménopléres, dans leur état parfait, vivent presque tous sur les fleurs , et sont en général plus abondants dans les contrées méridionales. La durée de leur vie, depuis leur nais- sance jusqu’a leur derniére métamorphose , est bornée au cer- cle @une année. Léon Dufour remarque dans son Mémoire sur l’anatomie des Scolies( Journ. de Phys., sept. 1828), que les trachées de tous les Hyménoptéres soumis a ses dissections, ont un degré de perfection de plus que dans d’autres ordres des Insectes; quau lieu d’étre constituées par des vaisseaux cylindroides et élasti- ques, dont le diamétre décroit par ses divisions successives , elles offrent des dilatations constantes , des vésicules bien déter- minées, favorables aun séjour plus ou moins prolongé de lair, suscepUbles de se détendre ou de s’affaisser suivant la quantilé de fluide qu’elles admettent. De chaque cété de la base de l'ab- domen, se voit une de ces vésicules , grande, ovale, d’un blane mat lacté, émettant ¢a et 1a des faisceaux rayonnant de trachées vasculaires, qui vont se distribuer aux organes voisins. En pé- nétrant dans le thorax, elle s’étrangle, se dilate de nouveau , et dégénére insensiblement en un tube dont les subdivisions se per- dent dans la téte. En arriére de ces deux vésicules abdominales, lorgane respiratoire se continue en deux tubes filiformes , four- nissant une infinité d’arbuscules aériens, et devenant confluents vers l’anus. Dansles Xylocopes et les Bourdons, les deux grandes vésicules abdominales ont chacune, a leur surface supérieure et intérieure, un corps cylindrique , grisatre , élaslique, mais ad- hérent dans toute sa longueur dans les Xylocopes, et libre dans les Bourdons. Il pense que ce corps, quise dirige vers insertion des ailes, n’est pas étranger a la production du bourdonnement, puisque celui-ci peut avoir lieu, méme aprés la soustraction complete des ailes. HYMENOPTERES. 163 Je diviserai cet ordre en deux sections, La premiére, celle des Ténésnans ( Terebrantia) , a pour ca- ractéres d’avoir une tariére dans les femelles. Je la partage en deux grandes familles. La premiere, celle Des Porte-sciz , (SECURIFERA.) Se distingue des suivantes par l’abdomen sessile, ou dont la base s'unit au corselet dans toute son épaisseur , et semble en étreune continuation et ne pas avoir de mouvement propre (1). Les femelles ont une tariére , le plus souvent en forme de scie, et qui leur sert non-seulement 4 déposer les ceufs , mais encore a préparer la place qui doit les recevoir. Les larves ont toujours six pieds écailleux , et souvent d’autres , mais qui sont membraneux. Cette famille se compose de deux tribus. La premiere , celle des Tenrunépines, ou vulgairement Mov- cues-a-sciE (Tenthredinete. Lat.) , a des mandibules alongées et comprimées , la languette divisée en trois, et comme digitée , la tariére composée de deux lames, dentelées en scie , pointues, réunies, et logées dans une coulisse sous lanus. Les palpes maxillaires sont toujours composés de six articles , et les labiaux de quatre. Ceux-ci sont toujours plus courts ; les quatre ailes sont divisées en cellules nombreuses. Cette tribu compose le genre Des Tenruripes. (Tentrarevo) de Linnzeus. Leur abdomen cylindrique, arrondi postérieurement, composé de neuf anneaux, tellement uni au corselet, qu’il semble n’en étre qu’une conti- nuité ; leurs ailes. qui paraissent comme: chiffonnées ; les deux petits corps arrondis, ordinairement colorés, en forme de grains, que l’on observe der- riére l’écusson , et leur port lourd, les font aisément reconnaitre. La forme et la composition des antennes. varient.. Leurs mandibules sont fortes et dentées. Les extrémités de leurs machoires sont presque membraneuses , ou moins coriaces que leur tige; leurs palpes sont filiformes ou presque sé- sacés, de six articles. La languette est droite , arrondie, divisée en trois par- ties, doublées, et dont l’intermédiaire plus étroite ; sa gaine est ordinaire- ment courte; ses palpes, plus courts que les maxillaires, ont quatre arti- eles , dont le dernier presque oyalaire. L’abdomen de la femelle offre a son extrémité inférieure une double tariére mobile, écailleuse, dentelée en scie, pointue, logée entre deux autres lames concaves, et qui lui servent (1) Le segment portant les ailes inférieures est séparé du suivant ov du premier de lab- domen, par une incision ou articulation transverse. Viennent ensuite, sans interruption et sans étranglement particulier , les autres segments. 164 INSECTES d’étui. C’est avec le jeu alternatif des dents de la tari@re qu'elle fait succes- sivement dans les branches ou diverses autres parties des végétaux , de pe- tits trous, dans chacun desquels elle dépose un ceuf et ensuite une liqueur mousseuse, dont l’usage est, 4 ce que l’on présume, d’empécher l’ouver- ture de se fermer. Les plaies, faites par les entailles de la scie , deviennent de plus en plus convexes , par l’augmentation du volume de l’oeuf. Quel- quefois méme ces parties prennent Ja forme d’une galle , tantdt ligneuse , tantét molle et pulpeuse , semblable a un petit fruit, selon la nature des parties végétales offensées. Ces tumeurs formentalors le domicile des larves qui y vivent, soit solitaires, soit en compagnie. Elles y subissent leurs mé- tamorphoses , et I’Insecte y pratique , avec ses dents, une ouverture circu- laire , pour sa sortie. Mais, en général, ces larves se tiennent a découvert sur les feuilles des arbres et des plantes, dont elles se nourrissent. Par la forme générale de leur corps, leurs couleurs , la disposition extérieure de leur derme, le nombre considérable de leurs pattes , ces larves ressem- blent beaucoup aux Chenilles, et ont aussi été nommeées fausses Chenilles ; mais elles ont dix-huit a vingt-deux pieds , ou n’en offrent que six, ce qui les distingue des Chenilles, ou le nombre de ces organes est de dix a seize. Plusieurs de ces fausses Chenilles se roulent en spirale, d'autres ont le der- riére de leur corps élevé en arc. Pour se transformer en nymphes, elles filent , soit dans la terre, soit en dehors, sur les végétaux ou elles ont yécu, une coque; elles y restent souvent plusieurs mois de suite, ’hiver méme , dans leur premier état , et ne passenta celui de nymphe que peu de jours avant de devenir Mouches-a-scie. Dutrochet, correspondant de l’Académie des Sciences, a publié dans le Journal physique des observations sur le canal alimentaire de quelques- uns de ces Insectes. Dans les uns , dont les antennes n’ont, dans plusieurs, que neuf articles; qui ont deux épines droites et divergentes 4 l’extrémité interne des deux jambes an- térieures , la tariére n’est point saillante postérieurement. Ici le labre est toujours apparent; le cété interne des quatre jambes posté- rieures n’a point d’épines dans son milieu , ou n’en offre qu'une seule. Les lar- ves ou fausses Chenilles ont de douze a seize pattes membraneuses. Tantot les antennes, toujours courtes, se terminent, soit par un renflement épais, en forme de cone renyersé et arrondi au bout, ou de bouton; soit par un grand article , en massue alongée , prismatique ou cylindrique , fourchu dans quelques males ; le nombre des articles précédents est de cing au plus. Les espéces ot ces organes, semblables dans les deux sexes, se terminent par un renflement en forme de bouton, ou de céne renversé et arrondi au bout (1) , précédé de quatre a cing articles ; et dont les deux nervures des ailes supérieures , formant la edte jusqu’au point calleux, sont contigués ou trés rapprochées parallélement , sans large sillon intermédiaire , composent le genre des Cimsex. (Cimprx. Oliv. Fab. — Crabro. Geoff.) Les fausses Chenilles ont vingt-deux pattes. Quelques-unes , étant tourmen- tées , seringuent par les cétés du corps, et jusqu’a un pied de distance , des jets @une liqueur verdatre. (1). Ce renflement est formé par le cinquiéme ou sixiéme article, mais qui, dans plusieurs, offre des vestiges de trois ou deux divisions anuulaires, HYMENOPTERES. 165 Leach (1) mettant a profit la considération du nombre des articles antérieurs a la massue , de leurs proportions relatives , celle de la disposition des cellules des ailes, a partagé les Cimbex.en plusieurs autres genres, dont un, celui de Penea (Perga) (2) et propre a la Nouvelle-Hollande, se distingue de tous les au- tres par les caractéres suivants. Les quatre jambes postérieures ont au milieu de leur cété inférieur une épine mobile. L’écusson est grand, carré , avec les angles postérieurs avanceés en forme de dents. Les valves recevant la tariére sont garnies extérieurement de soies nombreuses , courtes et frisées. Les an- tennes sont fort courtes, de six articles , dont le dernier ou Ja massue sans ves- tiges d’anneaux , ainsi que dans les Syzyeonms (Syzyeonia ,) genre établi par Klug , sur des espéces du Brésil (5). La cellule radiale est appendicée ; les cubi- tales sont au nombre de quatre , dont la seconde et la troisieme recoivent cha- cune une nervure récurrente (nervures transverses du disque). Lepeletier de S. Fargeau, dans une trés bonne Monographie des Tenthrédines, n’a adopté que le genre Perga, et 4 son imitation nous ne considérerons ceux du naturaliste anglais que comme de simples divisions des Cimbex. Les deux espéces suivantes sont du nombre de celles dont Jes antennes ont cinq articles ayant la massue. Le C. jaune. (Tenthredo lutea, Lin.; De G., Insect. Il, xxxm1, 8 — 16) , long de prés d’un pouce,, brun; antennes et abdomen jaunes ; des bandes d’un noir violet sur cette derniére partie. Sa fausse Chenille est d’un jaune foncé , avec une raie bleue , bordée de noir, le long du dos. Sur le saule., le bouleau , etc. Le C. a grosses cuisses. (Tenthredo femorata. Lin.; De G., Insect. I , xxxiv, 1—6), grand, noir; antennes et tarses d’un jaune beun; des taches d’un brun noiratre au bord postérieur des ailes supérieures ; cuisses posiérieures trés grandes,'du moins dans l'un des sexes. Sa fausse Chenille vit aussi sur le saule; elle est verte, avee trois raies sur le dos , dont celle du milieu bleuatre, et les latérales jaunatres (4). Les espéces ou Jes antennes n’offrent que trois articles bien distincts , dont le dernier en massue alongée, prismatique ou cylindrique, plus gréle, cilié , et quelquefois fourchu dans les males ; ou les deux nervures costales des ailes supérieures sont trés écartées l'une de l'autre , forment le sous-genre' Des Hytoromes. ( Hytoroma. Lat. Fab. — Cryptus, Jur. ) Les uns (Scuizoctres , Schyzocera, Latr.; Criptus, Leach, Lepell.) , ont quatre cellules cubitales , et les antennes fourchues dans les males. Le milieu des jambes n’offre point d’épines (5). D’autres ( Hylotomes propres ) semblables aux précédents , quant aux ailes , ‘ont leurs antennes terminées, dans les deux sexes , par un article simple ou in- divis. La plupart (Hylotomes, Lepell.,) ont une épine au milieu des quatre jambes postérieures. Les fausses Chenilles ont dix-huit a vingt pattes.. (1) Zool. Miscell. IIT, p. 100. et suiv. (2) Ibid. 116 , cxtvn1; Lepelet. Monog. Tenthred. p. 40. (5) Monog. Entomol. p. 177; il a présenté dans le méme ouvrage (p. 171), les caractéres d’un autre genre , Pachylosticta , pareillement propre au Brésil. Les antennes sont com- posées de cing articles. Les ailes supérieures sont dilatées prés de leur extrémité , avec le point calleux , semi-lunaire. Les second, troisiéme et quatriéme articles des tarses poste- rieurs sont trés courts. Il en mentionne trois espéces. A raison des Cellules des ailes et des épines des jambes poslérieures , le Genre Perga doit précéder immédiatement celui d’Hylotome. (4) Voyes, pour les autres espéces, Oliv. (Encycl. méth. article Cimbex, Fab. Latr. . Gen. Crust. et Insect. IIL, p. 227; Jurine, genre Zenthredo; Panz. Hymen. et les ouvrages récités. (5) Leach, Zool. Miscell. III, p. 124; Lepel. Monog. Tenthr. p. 52. 166 INSECTES L’H. du rosier ( Tenthredo rose Lin. ; Rees. , Insect. » Il, Vesp. I ,) Tong de quatre lignes ; téte , dessus du corselet et bord extérieur des ailes supé- rieures , noires ; le reste du corps d'un jaune safran, avec les tarses annelés de noir. Sa larve est jaune, pointillée de noir, et ronge les feuilles du rosier. Lepelletier réunit aux Cryplus du docteur Leach quelques espéces qui ne different des précédentes que par l’absence d’épines aux milieu des quatre jam- bes postérieures. D’autres Hylotomes distingués par le méme earactére négatif, mais ou le nombre des cellules cubitales n’est que de trois, sont génériquement pour lui des Pritirs ( Ptilia) (1). Tantot les antennes ont neuf articles au moins , bien distincts , et ne se ter- minent point nettement et brusquement en massue. Il y ena, etc’est le plus grand nombre, dont les antennes , toujours sim- ples dans les deux sexes ou du moins dans les femelles, ont quatorze articles au plus, et neuf plus communément. Les Tenturipes propres. ( Tentunepo. Lat, , Fab. ) Qui ont les antennes de neuf articles simples dans les deux sexes. Leurs larves ont dix-huit a yingt-deux pattes. Le nombre des dentelures des mandibules varie , dans l’Insecte parfait , de deux 4 quatre. Les ailes supérieures présentent aussi des différences dans celui de leurs cellules radiales et cubitales. Ces caractéres ont servi de fonde- ment a plusieurs autres Sous-genres que nous réunissons a celui-ci. Ils se com- posent des Allantes , des Doléres, des Némates, de Jurine, et de celui des Pristiphoses , formé de la troisiéme famille des Ptérones de ce sayant, et de quelques autres du docteur Leach. La 7. de la scrophulaire. ( I’. scrophularie , Lin. ; Panz. , Faun. ; Insect. Germ., C. 10, le male ). Longue de cing lignes, noire, avec les antennes un peu plus grosses vers leur extrémité , et fauves; anneaux de l’abdomen, le second et le troisiéme exceptés, bordés postérieurement de jaune ; jambes et tarses fauves. Elle ressemble 4 une Guépe. Larve a vingt-deux pattes , blanche , avec la téte et des points noirs. Elle mange les feuilles de la scro- phulaire. La 7. verte. ( 7. viridis; Lin. ; Panz., ibid. LXIV, 2). Méme grandeur ; antennes sétacées ; corps vert, avec des taches sur le thorax et une bande le long du milieu du dos de Pabdomen , noires. Sur le bouleau (2). De Géer nous a donné la description d’une espéce trés singuliére sous la forme de larve, celle qu'il nomme Mouche-d-scie de la larve-limace, et a laquelle il rapporte la 7’. du cerisier ( cerasi) de Linnzus. Elle est noire, avee les ailes noiratres et les pattes brunes. Sa larve est trés commune sur les feuilles de divers arbres fruitiers de nos jardins. Réaumur lui avait donné , a raison de sa forme, le nom de fausse Chenille tétard; elle est toute noire et couverte dune humeur gluante, ce qui la fait aussi ressembler 4 une Limace. Peck, botaniste anglo-américain , a donné histoire compléte d'une autre espéce , dont la larve est semblable. D’autres espéces, ayant encore des antennes de neuf articles , different des précédentes en ce qu’elles sont pectinées d’un cété dans les males. (1) Lepel. ibid. p. 49. Voyes aussi le méme ouvrage, le précédent de Leach , et les Mo- ‘aa dedivers genres de cette famille du docteur Kliig. quant aux autres espéces d’Hy- otomes. PS (2) Voyez , pour les autres espéces, les auteurs mentionnés précédemment. HYMENOPTERES. 167 Les Cranies. (Crapiws. Kliig. Lat. ) (1) Quelques autres, ayant le corps court et ramassé comme Jes Hylotomes, et eonsidérés comme tels par Fabricius , ont de dix 4 quatorze articles aux anten- nes, et simples dans les deux sexes. Les Aruauies. (Aruatia. Leach. ) (2) + Les espéces suivantes sont remarquables par leurs antennes composées de seize articles au moins , pectinées ou en éyentail dans les males, et en scie dans les femelles. Elles nous conduisent, sous ce rapport, aux Mégalodontes , pre- mier sous-genre de la subdivision suivante. Les Prinycornores. ( Prenycoruonus. Kliig. ) Ou les antennes n’ont qu'une seule rangée de dents , et simplement plus lon- gues ou en peiene dans les males, et courtes et enscie dans les femelles; ici elles sont sensiblement plus grosses vers le bout (3). Les Loruynes. ( Lopnynus. Lat. ) Dont les antennes ont, dans les males, un double rang de dents alongées , formant un grand panache triangulaire , et sont en scie dans les femelles. Je rapporte a ce sous-genre la premiére famille des Pérones de Jurine, ainsi que la premiére division des Hylotomes de Fabricius. Les fausses Chenilles ont vingt-deux pattes , vivent en société et plus particuliérement sur les pins, aux jeunes plants desquels elles nuisent beaucoup (4). La, le labre est caché ou peu saillant. Le cété interne des quatre jambes postérieures offre, avant son extrémité , deux épines et souvent méme une troisiéme au-dessus de la paire précédente. Les antennes sont toujours com- posées d'un grand nombre d’articles ; la téte est forte , carrée , portée sur un petit cou, avec les mandibules fortement croisées. Ces espéces paraissent au printemps. Les larves du plus grand nombre n’ont point de pattes membra- neuses , et vivent en société dans des nids soyeux, formés par elles, autour des feuilles de divers arbres. Elles forment le genre Cephaleia de Jurine, que l’on a divisé en deux autres. Les Mécaropontes. ( Mecarovontes. Lat. — Tarpa, Fab. Ou les antennes sont en scie ou en peigne. (5). Les Pamputurs. ( Pampninivs. Lat. — Lyda, Fab. ) Qui ont les antennes simples dans les deux sexes. Leurs larvesn’ont point de pattes membraneuses, et l’extrémité postérieure de leur corps se termine par deux cornes. Elles vivent de feuilles, qu’elles plient souvent pour s’y tenir cachées (6). (1) Lepel. ibid. p. 57. (2) Ibid. p. 21. Leach n’y comprend qne les espéces dont les antennes ont dix articles. Klug les range avec ses Himphytus. ‘ (5) Voyes Kliig. Leach et Lepeletier, ibid. (4) Lepel. ibidem, et la Monogr. de ce sous-genre publiée par Kliig , dans les Mim. des eurieux de la nature, de Berlin, (5) Voyez les ouvrages ci-dessus, Entom. Monog. de Kliiz, p. 185. (6) Ibid.; article Pamphilie de ’Encycl. méth., et la Monograhie du docteur Kliig (Mém. descur. de la nature , de Berlin), Moyes aussi la Monog. de Lepeletier. 168 INSECTES Les derniéres Tenthrédines ont la tari¢re prolompée au-dela de sa coulisse et saillante postérieurement. L’extrémité interne des deux jambes antérieures n’offre distinctement qu’une seule épine; elle est courbe et terminée par deux dents. Les antennes sont toujours composées d’un grand nombre d’articles , et simples. Les Xyittes (Xvexa. Dalm. — Pinicola, Bréb. — Mastigocerus , Kliig. ) . Trés distinctes par leurs antennes coudées, formantune sorte de fouet, brus- quement plus menues vers leur extrémilé, el de onze articles, dont le troisiéme fort long; ainsi que par leurs palpes maxillaires fort longs et pareillement en forme de fouet. Le point épais ou calleux des ailes supérieures est remplacé par une cellule. Les lames de Ja tariére sont unies et sans dentelures. Les larves vivent dans l’intérieur des végétaux ou dans les yieux bois (1). Les Céruus , ( Ceruvs. Lat. , Fab. — Trachelus, Jur. ) Qui ont les antennes insérées prés du front, et plus grosses vers le bout. Daprés des observations consignées dans le Bullet. universel de Férussac , la larve de Vespéce la plus commune ( Pygmeeus) vivrait dans l’intérieur des tiges de blé (2). Les Xienypries. ( Xirnypnra. Lat., Fab. — Urocerus, Jur.) Dont les antennes sont insérées prés de la bouche, et plus gréles yers le bout (3). La seconde tribu, celle des Uroctres ( Urocerata. Lat.), se distingue dela précédente aux caractéres suivants : les mandi- bules sont courtes et épaisses ; la languette est entiére ; la tariére des femelles est tantot trés saillante et composée de trois filets , tanlot roulée en spirale dans l’intérieur de ’abdomen et sous une forme capillaire. Cette tribu est composée du genre Des Srrex (Sirex) de Linnecus. Leurs antennes sont filiformes on sétacées, vibratiles, de dix a vingt- cing articles. La téte est arrondie et presque globuleuse, avec le labre trés- petit, les palpes maxillaires filiformes , de deux a cing articles, les labiaux de trois, dont le dernier plus gros. Le corps est presque cylindrique. Les tarses antérieures ou postérieurs, et dans plusieurs la couleur de l’abdo- men différent selon Jes sexes. La femelle enfonce ses ceufs dans les vieux arbres, et le plus souvent dans les pins. Sa tariére est logée a sa base, entre deux valves , formant une coulisse. (1) Moyes Dalm. Anal. Entom. p. 27. Le nombre des articles est le méme que dans les précédents, et ce savant s*est mépris a cet égard. Moyes aussi Varticle Prnicole du Nouy. dict. @hist. natur. deuxiéme édit.; et la Monog. des Tenthrédes de Lepeletier. (2) Les ouvrages cilés plus haut et la Monog. des Sinex du docteur Kliig, g. Astatus. (5) Ibid. et Jurine. Klug désigne ce genre sous le nom d’Hybonotus, <>; HYMENOPTERES. 469 Les Onysses , ( Onyssus. Lat., Fab. ) Qui ont les antennes insérées prés de la bouche , de dix a onze articles ; les mandibules sans dents; les palpes maxillaires longs et de cing articles; l’ex- trémité postérieure de l’abdomen presque arrondie ou faiblement prolongée et dont la tariére est capillaire et roulée en spirale dans lintérieur de l’abdo- men. Les deux espéces connues se trouvent en Europe, sur les arbres , dans les premiers jours du printemps , et sont trés agiles (1). Les Sinex propres, ou les Icunzumon-Bourvons. ( Sinex. Lin. — Urocerus , Geoff. ) Ayant les antennes insérées prés du front, de treize a vingt-cinq articles; les mandibules dentelées au cété interne; les palpes maxillaires trés petits), presque coniques , de deux articles, avec l’extrémité du dernier segment de abdomen prolongé en forme de queue ou de corne, et latariére saillante , de trois filets. Ces Insectes , qui sont d’assez grande taille , habitent plus particuliérement les foréts de pins et de sapins des contrées froides et montagneuses, produi- sent, en volant, un bourdonnement semblable a celui des, Bourdons et des Frelons , et paraissent , certaines années, en telle abondance, qu’ils ont été pour le peuple un sujet d’effroi. La larve a six pieds, avec l’extrémité posté- rieure du corps terminée en pointe; elle vit dans le bois, ou elle se file une coque et acfieve ses métamorphoses. Le S. géant. ( Sirex gigas, Lin., la fem. — S. mariscus , ejusd., le male ). Rees., Ins. , Il, Vesp., vir, 1x. La femelle est longue d’un peu plus d’un pouce, noire, avec une tache derriére chaque ceil, le second anneau de VYabdomen et ses trois derniers, jaunes. Les jambes et les tarses sont jau- natres. Le male a l’abdomen d’un jaunatre fauve , avec son extrémité noire. Les Tremex de Jurinene différent des Sirex que par les antennes plus cour- tes, moins gréles a leur extrémité, ou filiformes, composées seulement de treize 4 quatorze articles , et par leurs ailes supérieures n’ayant que deux cel- lules cubitales (2). La seconde famille des Hyménoprizss , Les Purtvorgs, (Purrvora.) Ont abdomen attaché au corselet par une simple portion de leur diamétre transversal , et méme le plus souvent par un trés petit filet ou pédicule , de maniére que son insertion est trés dis- tincte , et qu’il se meut sur cette partie du corps (3). Les femel- Jes ont une tariére qui leur sert d’oviducte. Les larves sont apodes, et pour la plupart parasites et car- nassieres. PEMD ces. SA 2 EY SE SDE EET os SE (1) Voyes Latr. Gen. Crust. et Insect. III, p. 245, et Varticle Orysse de l’Encycl. raéthod. } (2) Voyez Latr. Gen. Crust. et Insect. III, p. 258; la Monographiede ce genredu docteur Kliig ; Vouvrage de Jurine, et celui de Panzer sur les Hyménopteres. (5) Le premier segment de l’abdomen forme l’extrémité postérieure du thorax, et s’unit intimement avec le métathorax , de sorte que le second segment de l’abdomen en devient le premier. T. WI. . 92, 170 INSECTES Je la partage en six tribus. Os: La premiére , celle des Evaniares (Evanzales , Lat.) , ont les ailes veinées , et dont les supérieures au moins aréolées; les an- tennes filiformes ou sétacées , de treize a quatorze articles; les mandibules dentées au cété interne ; les palpes maxillaires de six articles et les labiaux de quatre ; |’abdomen implanté sur le thorax, et dans plusieurs au-dessous de l’écusson, ayee une tariére ordinairement saillante et de trois filets. Cette tribu pourrait ne former qu’un seul genre, celui P q & ° Des Foenes (Fornvs.) Tantot la tariére est cachée ou trés peu saillante , et sous la forme d’un petit aiguillon. La languette est trifide , caractére qui les rapproche des Hyménopteéres précédents. Les Evanies. ( Evanta. Fab. — Sphez, Lin.) a Dont les antennes sont coudées , et dont ’abdomen trés petit , comprimé , triangulaire ou ovoide et pédiculé brusquement a sa naissance, est inséré a lextrémité postérieure et supérieure du thorax , au-dessous de l’éeusson (1). Les Péxécines. (Pevecinus. Latr. , Fab. ) Ou Pabdomen, inséré, ainsi que celui des suivants , beaucoup plus bas , un peu au-dessus de l’origine des pattes postérieures, est alongé, tantot filiforme, irés long , arqué, tantot rétréci graduellement vers sa base et terminé en ma- niére de massue. Les jambes postérieures ront renflées. Les antennes sont droites et trés menues (2). - Tantot la tariére est trés saillante, et formée de trois filets distinets et égaux. Les uns ont abdomen et les jambes postérieures en forme de massue ; les antennes sont filiformes ; la languette est entiére ou simplement échancrée. Les Foes propres. ( Fa:nus. Fab. — Ichneumon, Lin. ) (3). L’abdomen des autres est comprimé, ellipsoidal ou en faucille, et toutes leurs jambes sont gréles ; les antennes sont sétacées. Les Autaogurs , (Avutacus. Jur. , Spin.) Dont abdomen est ellipsoide (4). Les Paxyttomes. ( Paxyttoma. Brébisson. ) Ou il est en faucille (5). a E (1) Moyes Fab. Jur. Latr. Gen. Crust. et Insect. IIL, p. 250. (2) Les mémes ouvrages, et Varticle Pélécine de VEncycl. méthod. (5) Voyes Jurine , Hyménopt.; Latr. Gener. Crust. et Insect. 1V, 5; et Panzer, sur les Hyménopt. Moyes aussi Spinol. Insect. Ligur. (4) Item. (5) Moyes le nouveau Dic. d’hist. nat. deuxiéme éd. ; sous-genre formé sur une seule es- péce, ayant de grands rapports ayec les Ophions de Fabricius. a HYMENOPTERES. 171 La seconde tribu, les Icunzumonipes ([chnewmonddes), ont aussi les ailes veinées , et dont les supérieures offrent toujours __ dans leur disque des cellules completes ou fermées. L’abdomen ered naissance entre les deux pattes postérieures. Les antennes, ‘sont généralement filiformes ou sétacées (trés rarement, en massue), vibratiles et composées d’un trés grand nombre d’ar- ticles (seize au moins). Dans la plupart, les mandibules n’ont point de dent au cété interne , et se terminent en une pointe bi- fide. Les palpes maxillaires, toujours apparents ou saillants , n’ont le plus souvent que cinq articles. La tariére est composée de trois filets. Cette tribu embrasse la presque totalité du genre Des Icuneumons , (Icuneunon) de Linnzeus, (1) Qui détruisent la postérité des Lépidoptéres, si nuisibles a l’agriculture sous la forme-de Chenilles, de méme que I’Jchnewmon quadrupéde était censé le faire a Végard du Crocodile, en cassant ses ceufs, ou meme en sintroduisant dans son corps , pour dévorer ses entrailles. D’autres auteurs ont nommé ces Insectes Mouches tripiles, a raison des trois soies de leur tariére, et Mouches vibrantes, parce qu ils agitent con- tinuellement leurs antennes, quisont souvent contournées, avec une tache blanche ou jaunatre, en forme d’anneau, dans leur milieu. [1 ont les palpes maxillaires alongés, presque sétacés, de cing a six articles; les labiaux sont plus courts, filiformes, et de trois 4 quatre articulations. La languette est ordinairement entiére-ou simplement échancrée. Leur corps a, le plus souvent, une forme étroite et alongée ou linéaire , avec la tariére tantot extérieure, en maniére de queue, tantot fort courte et cachée dans l’inté- rieur de abdomen, qui se termine alors en pointe , tandis qu’il est plus épais et comme en massue tronquée obliquement, dans ceux ou la tariére est saillante. Des trois piéces qui la composent , celle du milieu est la seule qui pénétre dans les corps ou ils déposent leurs ceufs; son extrémité est aplatie et taillée quelquefois en bec de plume. Les femelles pressées de pondre marchent ou volent (2) continuellement , pour tacher de découvrir les larves , les nymphes , les ceufs des Insectes, et méme des Araignées, des Pucerons, etc., destinés a recevoir les leurs et a nourrir, lorsqu’ils se- ront éclos, leur famille. Elles montrent, dans leurs recherches, un instinct admirable , et qui leur dévoile les retraites les plus cachées. C’est sous les écorces des arbres, dans leurs fentes ou dans leurs crevasses que celles dont la tariére est longue, placent le germe de leur race. Elles y introdui-~ sent leur oviducte ou la tariére propre, dans une direction presque per- (1) Ce genre comprend au-dela de douze cents espéces, et son étude est hérissée de gran- des difficultés. Les trayaux de Gravenhorst et Nées de Esenbeck, ont commencéales aplanir. Le premier vient de publier le prospectus d’un ouvrage complet sur ces Insectes, et nous avons tout lieu d’espérer que cette partie intéressante de l’entomologie sera désormais aussi bien éclaircie que l’état de la science peut le permettre. : (2) Quelques espéces sont aptéres ou n’ont que des ailes trés courtes. Elles ont été Pob- jet d’une Monographie particuliére publiée par Gravenhorst , qui en a donné une autre sur les Ichneumons du Piémont. 172 INSECTES pendiculaire ; il est entiérement dégagé des demi-fOurreaux, qui sont pa- ralléles entre eux et soutenus en l’air dans la ligne du corps. Mais les femelles, dont la tariére est trés courte , peu ou point apparente, placent leurs ceufs dans le corps ou sur la peau des larves des Chenilles et dans les nymphes , qui sont a découvert , ou trés accessibles. - Les larves des Ichneumonides n’ont point de pattes , ainsi que toutes les : autres familles suivantes. Celles qui vivent, 4 la maniére des Vers intesti- naux , dans le corps des larves ou des Chenilles , ot elles sont méme quel- quefois en société, ne rongent que leur corps graisseux, ou les parties in- térieures qui ne sont point rigoureusement nécessaires 4 leur conservation; mais sur le point de se changer en nymphes, elles percent leur peau, afin d’en sortir, ou bien leur donnent la mort et y achévent tranquillement leurs derniéres métamorphoses. Telles sont les habitudes des larves d’Ichneumonides , qui se nourrissent de nymphes ou de Chrysalides. Pres- que toutes se filent une coque soyeuse , pour passer a l'état de nymphe. Ces coques sont quelquefois agglomérées , et soit nues , soit enveloppées dune bourre ou d’un coton , en une masse ovale, que l’on trouve souvent attachée aux tiges des plantes. Leur réunion et leur disposition symétrique forment dans une espéce un corps alvéolaire, semblable a un petit rayon d’Abeille domestique. La soie de ces coques est tant6t d’un jaune blanc , uniforme , tantot mélangée de noir ou de fils de deux couleurs. Les coques de quelques espéces sont suspendues a une feuille ou a une petite branche, au moyen d’un fil assez long. Réaumur a observé que , détachées du corps ou elles sont fixées, elles font des sauts dont la hauteur peut aller jusqu’a quatre pouces, les larves renfermées dans les coques rapprochant les deux extrémités de leurs corps et les débandant ensuite , 4 la maniére de quel- ques petites larves sauteuses de Diptéres que l’on trouve sur le vieux fro- mage. Cette famille est trés nombreuse en espéces. La variété du nombre des articles des palpes peut servir de base a trois di- visions principales. La premiére comprendra les espéces dont les palpes maxillaires ont cing ar- ticles , et les labiaux quatre. La seconde cellule cubitale est trés petite, et presque circulaire ou nulle. Nous formerons une premiére subdivision avec les espéces dont la téte ne se prolonge jamais en devant sous la forme de museau ou de bec, dont Ja languette n’est point profondément échancrée , dont les palpes maxillaires sont fort alon- gés , avec les derniers articles différant sensiblement , quant aux formes et aux proportions , des précédents. La tariére n’est point recouverte a sa base , par une grande lame en forme de vomer. Ici cette tariére est trés saillante. Quelques espéces se distinguent des autres par leur téte presque globuleuse ; leurs mandibules terminées en une pointe entiére ou faiblement échancrée , et Palongement de leur métathorax. La seconde cellule cubitale manque sou- vent. Tels sont Les Srépnanes , (Steruanus. Jur. — Pimpla, Bracon, Fab.) Dont le thorax est trés aminci en devant, et de niveau 4 son extrémité pos- térieure avec lorigine de l'abdomen, de sorte que cette partie du corps parait presque sessile et insérée & Pextrémité postérieure et supérieure du métatho- HYMENOPTERES. 173 La rax, ainsi que dans les Evanies. Les cuisses postérieures sont renflées. Le som- met de la téte présente plusieurs petits tubercules (1). Les Xonwes. ( Xorives. Latr. — Pimpla ; Cryptus , Fab. ) Ou le métathorax est convexe et arrondi 4 sa chute , de maniére que l’abdo- men est inséré , comme d’ordinaire , a son extrémité inférieure, et présente un pédicule trés distinct (2). Parmi les espéces dont la téte est transverse , et dont les mandibules sont trés distinctement bifidés ou bien échancrées a‘leur pointe , Les unes, comme Les Pimpres( Pimeca. Fab. ) Ont l’abdomen cylindrique , et trés briévement pédiculé. Nous citerons l’Ichneumon persuasif ( persuasorius) de Linneus ( Panz. , Faun. Insect., x1x,18), quiest unede nos plus grandes espéces. Son corps est noir, avec des taches sur le thorax et l’écusson blanc ; deux points de cette couleur sur chaque anneau de l’abdomen, et les pattes fauves. La tariére est de Ja longueur du corps. ' Son J. manifestateur (manifestator, Panz. , ibid., xix, 21), qui est noir ainsi que l’écusson , avec les pattes fauves. Une autre Pimple ( ovivora, Bullet. univ. des scienc. de Férussac) détruit les ceufs des Araignées (5). D’autres ont abdomen presque ovalaire , avec un pédicule alongé , gréle et arqué. Ce sont 4 : Les Cryptes. ( Cryptus ) de Fabricius. On en connait dont les femelles sont aptéres, et qui, 4 raison de ce carac- tére et de la forme du thorax divisé en deux parties ou neeuds , pourraient constituer un sous-geure propre. On les rencontre presque toujours a terre (4). La, la tariére des femelles est cachée ou peu prolongée au-dela de l’anus. Tantét abdomen est comprimé en forme de faucille ou de massue tronquée. Les Opuions, ( Ornion. Fab.) S ennes sont filiformes ou sétacées , et ou l’abdomen est en fau- cille et tronqué au bout. La tariére est un peu saillante. La seconde cellule cu- bitale est trés petite ou nulle.. L’O. jaune (Ichneumon luteus , Lin. ; Scheff. , Icon. Insect. , 1,10), d’un jaune roussatre , avec les yeux verts. La femelle dépose ses ceufs sur la peau de quelques Chenilles, particulierement de celle qu’on nommme la Queue- Fourchue ( Bombyx vinula ). Ils y sont fixés au moyen d’un pédicule long et délié. Les larves y vivent, ayant l’extrémité postérieure de leur corps en- gagée dans les pellicules des ceufs d’ou elles sont sorties , y croissent , sans empécher la Chenille de faire sa coque; mais elles finissent par la tuer, en consumant sa substance intérieure , se filent ensuite des coques, les unes auprés des autres , et en sortent sous la forme d’ichneumons. La larve d’une ‘ (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. IX, 5; Bracon serrator, Fab.; — Ejusd. Pimpla coronator , et quelques autres esp. inédites d’Amérique. 4 (2) Latr. ibid. 4; les Pimples mediator, necator et meliorator de Fab. sont probable- ment des Xorides ; son Cryptus ruspator parait devoir former un sous-genre propre, voi- sin du précédent. (5) Fab., System. Piez. ; et art. Pimple de PEncyclop. méthod. (4) Fab. , ibid. M i ‘ fd < 174 INSECTES autre espéce ( O. moderator, Fab.) , détruit celle’ d’un autre Ichneumon ( Pimpla strobilellie , Fab.) (1). Les Bancuus. ( Bancuus. Fab. ) Semblables par les antennes , mais dont l’'abdomen est, dans les femelles , rétréci au bout , et terminé en pointe (2). Les Hetwicies ( Hetwiera.) Ont le port des précédents, mais leurs antennes sont plus grosses vers le bout. (3). Tantot Pabdomen est plutét aplati que comprimé , soit ovalaire, ou presque cylindrique , soit en fuseau. Dans ceux-ci, l'abdomen est notablement rétréci a sa base , en maniére de pédicule. . Les Jorvgs , ( Joppa. Fab.) Qui s’éloignent des suivants par leurs antennes notablement élargies ou épaissies ayant le bout , et se terminant ensuite en pointe (4). Les Icuneumons propres. ( Icuneumon. ) Dont la téte est transverse, et dont abdomen est ovalaire , presque égale- ment rétréci aux deux bouts. Panzer en a séparé génériquement, sous le nom de Trogus , des espéces dont Pécusson est en forme de tubercule conique, et dont ’abdomen offre de” profondes incisions transyerses (5). Les Atomyes ( Atomya ) du méme. Ont une téte plus étroite et plus arrondie, avec l’abdomen plus élargi vers son extrémilté postérieure. Un Ichneumon de notre pays, qui nous parait étre trés yoisin du Femo- ralis de Gravenhorts ( Ichn. pedem., n° 136 ) , trés rapproché d’ailleurs des Alomyes , est remarquable par sa téte pyramidale, avec une éléyation anté- rieure portant les antennes. Il pourrait étre le type d’un us- genre ( Hypsicera ) (6). Dans ceux-la, l’'abdomen, qui tient au métathorax par lamajeure, ion de son diamétre transversal , est presque sessile , presque cylindrique, et simplement élargi ou épaissi vers son extrémité postérieure. Tels sont Les Petrasres. ( Pevtasres. Illig. — Metopius , Panz. ) Ils ont une élévation circulaire au dessous des antennes et les bords latéraux de l’écusson releyés et aigus (7). (1) Fab. Syst. Piez. ; et l'art. Ophion de VEncyclop. méthod. (2) Fab. , ibid. (5) Voyes le Bullet. univ. des sc. de Férussac. (4) Fab. , ibid. ; (5) Fab. , ibid. ; et Panz. Révis. des Hymén. (6) Les mémes ouvrages. ! (7) Ichneumon necatorrus , Fab. ;Panz. Faun. Insect. Germ. , XLVIL,21; — 7. migra- torius, Fab.; I. amictorius, Panz. ibid. LXXXV, 14;—ejusd. J. diss onius , XCVIIL, 14. Voyez Varticle Peltaste de ’Encyclop. méthod. v Y _* HYMENOPTERES. 175 La seconde et derniére division des espéces dont les palpes maxillaires ont cing articles, et les labiaux quatre, nous offre une languette profondément échancrée ou presque bifide; des palpes maxillaires 4 articles peu différents , ou dont la forme change graduellement. La tariére est saillante et recouverte a sa base , par une grande Jame en forme de vomer. Les cuisses postérieures sont grosses. La téte de plusieurs est avancée en maniére de museau. Les Acanites. ( Acanitus. Latr. ) Dont la téte ne présente point en devant de saillie en forme de bec (1). Les Acatuis. ( Acaruis. Latr. ) Ou elle se termine antérieurement de la sorte. Ces Insectes se rapprochent , par les ailes , des sous-genres suivants (2). Notre seconde division des Ichneumons ne différe de la premiére , 4 ’égard du nombre des articles des palpes, qu’en ce qu’il y en a un de moins aux la- biaux , ou que ces palpes n’en présentent que trois. Ainsi que dans la plupart des espéces de la division suivante, la seconde cellule cubitale est plus souvent aussi grande quela premiére, presque carrée. La tariére est saillante. La pointe des mandibules est bifide ou échancrée. : Les uns ont un hiatus ou vide remarquable entre les mandibules et le cha- peron. Les machoires sont prolongées inférieurement au-dessous des mandi- bules. La seconde cellule cubitale est carrée, assez grande. La tariére est longue. Ce sont Les Bracons ( Bracon ) de Jurine et de Fabricius. » On pourrait en détacher, ainsi que je l’avais fait anciennement , sous la dé- nomination générique de Virion , les espéces dont les antennes sont courtes et filiformes ; dont lesmachoires sont proportionnellement plus longues et for- ment avec la lévre une espéce de bec, et oules palpes na ne sont guére plus longs que les labiaux. ae Les espéces a antennes sétacées , aussi longues au moins que le corps; a palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux, et dont les machoires et la levre forment au-dessous des mandibules cette sorte de bec , seraient ex- clusivement des Bracons (3). Les autres n’offrent point de vide, entre les mandibules et le chaperon. Les machoires et la levre ne sont point prolongées. La seconde cellule cubi- tale est trés petite. La tariére et méme l’abdomen sont courts. i Les Microcastres. ( Microcaster. Latr. ) (4) Notre troisiéme et derniére division , répondant a celle des Bassus, de Nées d’Ensebeck , a, comme la premiere, quatre articles aux palpes labiaux; mais les maxillaires en ont un de plus, c’est-a-dire six. L’abdomen est demi-sessile. Ici les mandibules vont en se rélrécissant et se terminent,, ainsi que dans les précédents , par deux dents, ou en une pointe bifide ou échancrée. * Les Hetcons. ( Hetcon. Nées d’Es. ) Dont abdomen vu en dessus, présente plusieurs anneaux , se termine par une longue tariére , et n’est point vouté en dessous (5). 27 176 INSECTES Les Sicateues. (Sicatruus. Latf. ) Ou il est creusé en voute inférieurement , cet abdomen n’offre, en dessus, que segments ; et dont la tariére est retirée et en forme d’aiguillon (1). Les Cuétonss. ( Cuetonvs. Jur. ) Ou cette partie du corps , conformée d’ailleurs presque de méme, est inar- ticulée supérieurement (2). La, les mandibules sont presque carrées , avec trois dents au bout, une au milieu, et les autres formées par la saillie des angles du bord terminal. Les Atystes. ( Atysta. Lat. ) (5) Nous n’ayons pas encore pu étudier complétement divers autres génres éta- blis par Gravenhorst et Nées d’Esenbeck dans leur tableau des genres de la famille des Ichneumonides , et nous n’avons pas cru dés lors devoir les men- tionner. Celui d’ 4nomalon, de Jurine, est 4 supprimer. I] n’est qu’une sorte de magasin ou il aréuni, quelles que soient les autres différences organiques, les Ichneumons ou la seconde cellule cubitale manque. La troisiéme tribu, les Gatticotes (Gatiicotz. Diploleparice Latr.), n’ont plus aux ailes inférieures qu'une nervyure; les supérieures offrent quelques cellules ou aréoles; savoir deux a la base, les brachiales, mais dont linterne ordinairement in- ® complete et peu prononcée ; une radiale et triangulaire , et deux ou trois cubitales , dont la seconde , dans ceux ou il yen a trois, toujours trés petite , et dont la troisiéme trés grande, triangu- laire et fermée par le bord postérieur de Vaile. Les antennes sont de la méme épaisseur ou vont en grossissant , mais sans former de massue, etcomposées de treize a quinze articles (4). Les palpes sont fortlongs (5). La tariére est roulée en spirale dans Vintérieur de abdomen, avec lextrémité postérieure logée dans une cou- lisse du ventre. Les Gallicoles forment le genre Des Cynirs (Cynirs) de Linnzeus. Geoffroy les distingue mal a propos sous le nom de Diéplolépe, et ap- pelle Cynips des Insectes de la famille suivante, compris par Linnzus, dans sa derniére division des Ichneumons. (1) Ibid. ; Latr. ibid. (2) Latr. ibid. ; et le méme Conspectus. " (5) Latr. ibid. Ce sous-genre parait se lier avec les Gallicoles ; ici les mandibules sont toujours dentées au coté interne. (A) Selon les sexes , treize dans les Ibalies femelles , la méme quantité dans les Figites du méme sexe, et quatorze dans leurs males; ce dernier nombre dans les Cynips femelles et quinze dans leurs males. : 6 (3) Les maxillaires ont généralement quatre articles, et les labiaux troi un peu plus gros. . e dernier HYMENOPTERES. 177 Les Cynips paraissent comme bossus, ayant la téte petite, et le thorax gros et élevé. Leur abdomen est comprimé, en caréne ou tranchant a sa partie inférieure , et tronqué obliquement, ou trés obtus, 4 son extrémité. Il renferme, dans les femelles, une tariére qui ne parait composée que dune seule piéce longue et trés déliée ou capillaire, roulée en spi-" rale a sa base, ou vers lorigine du ventre, et dont la portion terminale se loge sous l’anus, entre deux valvules alongées, lui formant chacune un demi-fourreau. L’extrémité de cette tariére est creusée en gouttiére , avec des dents latérales, imitant celles dun fer de fléche, et avec lesquelles YInsecte élargit les entailles qu'il fait aux différentes parties des végé- taux , pour y placer ses ceufs. Les sucs s’épanchent a l’endroit qni a été piqué ,et y forment une excroissance ou une tumeur qu’on nomme galle, et dont la plus connue, noir de galle, galle du Levant, est employée avec une solution de vitriol vert, ou sulfate de fer, dans la teinture en noir. La forme et la solidité de ces protubérances varient selon la nature des parties des végétaux qui ont été offensées, comme les feuilles , leurs pétioles, les boutons , l’écorce ou laubier, les racines, etc. La plupart sont sphériques, quelques-unes imitent des fruits; telles sont les galles en pomme , en groseille, en pepin, la galle en forme de néfle du chéne tozin, etc. D’autres sont chevelues, comme celle qu’on nomme bédéguar, mousse chevelue, et qui vient sur le rosier sauvage ou l’églantier. Il y en a de sem- blables 4 des pommes d’artichaux , 4 des champignons, a de petits bou- tons, etc.; les ceufs renfermés dans ces excroissances, acquiérent du vo- lume et de la consistance. Il en nait de petites larves sans pattes, mais ayant souvent des mamelons qui en tiennent lieu. Tantét elles y vivent solitairement et tantdt en société. Elles en rongent l’intérieur , sans nuire a son développement, et y restent cing a six mois dans cet état. Les unes y subissent leurs métamorphoses ; les autres la quittent pour s’enfoncer dans la terre , ou elles demeurent jusqu’a leur derniére transformation. Des trous ronds que l'on voit a la surface des galles , annoncent que I’ani- mal en est sorti. On y trouve aussi plusieurs Insectes de la famille sui- *vante; mais ils ont pris la place des habitants naturels , qu’ils ont détruits a Ja maniére des Ichneumons. Quelques Cynips sont aptéres. Une espéce dépose ses ceufs dans la se- mence du figuier sauvage le plus précoce. Les Grecs modernes , suivant a cet égard une méthode que l’antiquité leur a transmise , enfilent plu- sieurs de ses fruits et les placent sur les figuiers tardifs ; les Cynips sortent chargés de poussiére fécondante , s’introduisent dans l’ceil des figues de ces derniers , en fécondent les graines et provoquent la maturité du fruit. Cette operation a été appelée caprification. Les Isaties. (Isauia. Latr., Illig. — Sagaris, Panz. — Banchus , Fab.) Dont abdomen est trés comprimé dans toute sa hauteur, en forme de lame de couteau ; les antennes sont filiformes. La cellule radiale est longue, étroite ; les deux brachiales sont trés distingtes et complétes ou entiérement fermées ; les deux premiéres cubitales sont trés petites (1). (1) Latr. Gen. Crust. et Insect. IV, p.17. Les palpes maxillaires , d’aprés mes anciennes observations sur ce genre, auraient cing articles, tandis que ceux des Figites et des Cynips, n’en ont que quatre. T. MW. 23 178 INSECTES Les Fiertes. ( Ficrtes. Latr. , Jura) Ou abdomen est ovoide , épaissi et arrondi supérieurement ou simplement comprimé ou tranchant en dessous ; et dont les antennes sont grenues et vont en grossissant. Il n’y a quune cellule brachiale complete; la radiale est trés éloignée du bout de Vaile ; la seconde eubitale manque (1). Les Cynirs proprement dits ( Cyxirs. Lin. — Diplolepis, Geoff. ) Ont abdomen semblable , mais les antennes sont filiformes et non grenues. La base des ailes supérieures n’offre aussi qu’une cellule compléte; les cubi- tales sont au nombre de trois, et la premiére est proportionnellement plus grande que dans les Ibalies; la radiale est pareillement alongée. Le C. de la galle a teinture ( Diplolepis galle tinctoria , Oliv. Voyage en Turq. ), est d'un fauve trés pile , couvert d’un duvet soyeux et blanchatre , avec une tache d’un brun noiratre et luisant sur abdomen. Dans la galle ronde, dure et hérissée de tubercules, qui vient sur une espéce de chéne du Levant, et qu’on emploie dans le commerce. En eassant cette galle, on en retire souvent l’Insecte parfait. Nous citerons encore le C. des fleurs de chéne(C. quercus pedunculi, Lin. ; Réaum., Ins., IIL, xz, 1-6) , qui est gris, avec une croix linéaire sur les ailes; il pique les chatons des fleurs males du chéne, et y produit des galles rondes , ce qui les fait ressembler a de petites grappes de fruit. Le C. du bédéguar ( C. rose, Lin.; Réaum., ibid., xtvi, 5-8, et xiv, 1-4), noir, avec les pieds et ’abdomen, son extrémité exceptée, rouges (2). La quatriéme tribu, cclle de Cuarcipires (Chalezdie. Spin.) , ne différe essentiellement de la précédente que par les antennes qui sont, les Eucharis seuls exeptés , coudées et forment, a par- ur du coude, une massue alongée ou en fuseau, dont le pre- mier article souvent logé dans un sillon. Les palpes sont trés courts. Lacellule radiale manque ordinairement ; iln’y a jamais qu'une cellule cubitale, et qui n’est point fermée. Les antennes n’ont pas au-dela de douze articles. On peut rapporter les genres * qu’on a établis dans cette tribu , a celui Des Cnatcis. (Cnaucis. Fab.) Ces Insectes sont fort petits, ornés de couleurs métalliques trés brillan- tes, et ont, pour Ja plupart, la faculté de sauter. La tariére est souvent composée de trois filets , ainsi que celle des Ichneumons, saillante , et les larves sont pareillement parasites. Quelques-unes, a raison de leur ex- tréme petitesse , se nourrissent de lintérieur d’@ufs d’Insectes, presque imperceptibles. Plusieurs autres vivent dans les galles et les chrysalides des Lépidoptéres. Je soupconne qu’elles ne se filent point de coque pour passer a l'état de nymphe. So (1) Latr. Gen. Crust. 1V, p. 19, et Jurine. (2) Voyes, pour les autres espéces, Linnzus; Oliv. art. Diplolépe de 'Encyclop. méthod.; Latr. Hist. Gen. des Crust. et des Insect. XIII, p. 206, et Gen. Crust. et Insect. LV, p. 18; Jur. et Panzer, sur les Hyménopleéres. Le docteur Virey apublié, d’aprés un Mémoire manuscrit d’Olivier, de nouvelles obser- vations relatiyes aux galles produites par ces Insectes. HYMENOPTERES. 179 Les uns, dont les antennes offrent toujours onze 4 douze articles, ont les cuisses postérieures trés grandes , lenticulaires, avec leurs jambes arquées. {ci abdomen est ovoide ou conique , pointu a son extrémité , nettement pé- diculé , avec la tariére droite et rarement saillante ou extérieure. Les ailes sont étendues. ' On en connait dont les males ont des antennes en éventail. Les Curmoceres. ( Carrocera. Latr. ) (1) Celles des autres sont simples dans les deux sexes. " Les Cuazers proprement dits. ( Cuateis. — Vespa, Sphex, Lin. ) Les uns ont le pédicule de l’abdomen alongé ; tels sont ceux que Fabricius nomme Sispes et Clavipes, et qui se trouvent dans les lieux marécageux. II sont noirs l'un et l’autre. Le premier a les cuisses postérieures jaunes; elles sont fau- ves dans le second. Dalman ( Annal. Entom. , p. 29) a formé avec une espéce africaine de cette division , remarquable par sa téte profondément bifide , prolongée antérieure- ment ainsi que ses mandibules, un nouveau genre, celui de Dirrutne ( Dir- rhinus ). Deux autres espéces , renfermées dans du succin, dont les antennes se terminent brusquement en une forte massue ovoide, de trois articles , et dont la tariére est saillante et aussi longue que le corps, lui ont paru encore devoir constituer un genre propre, Patmon ( Palmon). Voyez son Mémoire sur les Insectes du Copal. V, 21-24. Les autres ont le pédicule de abdomen trés court. Tels sont le C. nain ( Vespa minuta, Lin. ), qui est trés commun sur les fleurs ombelliféres , noir, avec les pieds jaunes, et le C. djarretiéres ( C. an- nulata, Fab. ) , qui se trouve dans les nids des Guépes cartonniéres de l’A- mérique méridionale , et que Réaumur ( Insect. , VI, xx,2, et xx1,5,4)a pris pour l’individu femelle de cette Guépe. Il est noir, avec la pointe de labdomen alongée , un point blanc a l’extrémité des cuisses postérieures , et les jambes blanches , entrecoupées de blane (2). La, l’abdomen parait appliqué contre l’extrémité postérieure du métathorax et comme sessile, arrondi ou trés obtus au bout, comprimé latéralement. La tariére se recourbe sur le dos. Les ailes sont doublées, et les supérieures of- frent une cellule radiale. Les Levcospis. ( Leucosris. Fab. ) Le L. dorsigére ( L. dorsigera, Fab. , lafem.; L. dispar. ,le male; Panz., Faun., et Insect. Germ. , LVIII, 15, le male), noir; abdomen presque une fois plus long que le thorax, avec trois bandes et deux petites taches jaunes ; une ligne transyerse sur l’écusson , et deux autres 4 la partie antérieure du corselet, de cette méme couleur. La femelle place ses ceufs dans les nids de quelques Abeilles maconnes de Réaumur. Celle d’une autre espéce ( Gigas ) pond dans les.guépiers (3). Les autres dont les antennesyn’ont, dans plusieurs , que cing 4 neuf arti- cles , ont les cuisses postérieures oblongues , avec leurs jambes droites. . (1) Chalcis pectinicornis , Latr. Gener. Crust. et Insect. , IV, 26. (2) Voyez Latr. Gen. Crust. et Insect. IV, p. 25; Fab. Syst. Piez.; et Olivier, art. Chalcis de ’Encycl. méthodique. (5) Les mémes ouvrages etla Monographie de ce genre de Kliig , dans les Mémoires des Cur. de la nature, de Berlin, Swammerdam parait avoir cu connaissance de lune de ces espéces. © 180 INSECTES Parmi ceux dont les antennes, toujours simples datis les deux sexes, sont composées de neuf 4 douze articles , nous distinguerons d’abord Les Evenanis. ( Evcuants. Latr. , Fab. — Chalcis , Jur. ) Les seuls de cette tribu ou ces organes sont droits ou point coudés. L’abdo- men est pédiculé. Plusieurs individus soumis 4 mon examen , ne m’ont offert aucun vestige de palpes (1). Les Tuonacantes. ( Toonacanta. Latr.) . Insectes recueillis au Brésil par Saint-Hilaire, représentent ici, par leur prolongement scutellaire et recouvrant les ailes , ces Hémiptéres que Lamarck nomme Scutelléres. ee Les autres sous-genres , 4 antennes toujours composées de neuf articles au moins et simples, mais coudées; et dont les ailes ne sont point recouvertes par lécusson , peuvent se diviser en ceux ou ces antennes sont insérées prés du mi- lieu de la face antérieure de la téte ou notablement éloignées de la bouche, et en ceux ou elles sont insérées trés prés delle. Dans ceux ou elles en sont éloignées , les uns ont l’abdomen presque ovyoide , comprimé sur les célés , ou plus haut que large, avec la tariére ordinairement saillante et ascendante. Tels sont Les Acaons. (Acaon. Dalm.) Trés remarquables par la grandeur et la longueur de leur téte , et leurs an- tennes dont le premier article trés grand , en forme de palette triangulaire, et dont les trois derniers forment brusquement une massue alongée. Elles sont garnies de poils (2). ‘ e Les Evrytomes. (Evurytoma. Illig.) Dont les antennes sont comme noueuses et garnies de verticilles de poils , dans les males, La tariére est courte (3). Les Misocamrrs. (Misocampus. Latr. — Diplolepis, Fab.) Ou elles sont composées , dans les deux sexes, d’articles trés serrés , et sans verticilles de poils. La tariére est longue. Une espéce vit sous la forme de larve , dans les bédéguars et en dévyore celle de leur Cynips (4). Les autres ont l’abdomen aplati en dessus, soit triangulaire et terminé en pointe prolongée dans les femelles , soit presque en cceur ou presque orbicu- laire. La tariére est @ordinaire cachée ou peu saillante. Ici la nervure des ailes supérieures, située prés de la céte, est toujours courbe et se réunit au bord extérieur ayant le point calleux. Les deux pieds postérieurs sont les plus grands de tous. L’épine antérieure des jambes inter- médiaires est petite. ° Les Pénmamrrs (Pentamrus. Latr. ) Ont des ‘mandibules fortement dentées; la massue des antennes courte, ees (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. IV, 29. (2) Dalm. Anal. Entom. 50; IL, 1-6. (5) Latr. Gen. Crust.et Ins. IV, 27, (4) Latr. ibid, 29; G, Cynips. ° HY MENOPTERES. 181 épaisse; ’abdomen court, en forme de cceur, point prolongé au bout , Pécus- son épais et saillant (1). Dans les deux sous-genres suivants , ’abdomen des femelles se prolonge en une pointe conique. La massue des antennes est étroite et alongée. Les Prénomazes. (Prernomarus. Latr. — Cleptes, Fab.) Dont le thorax est court , sans rétrécissement antérieur (2). Les Crtonymes. (Crzonymus. Latr.) Ou il est alongé et rétréci antérieurement. L’abdomen est aussi proportion- nellement plus long, et les antennes ont leur insertion plus bas (5). La, la nervure des ailes supérieures , située prés de la céte, est quelquefois droite, et se réunit au point calleux. Les pieds intermédiaires sont les plus longs de tous , et leurs jambes ont une forte épine au cété interne. L’écusson est avancé. Les Evrrimes. (Evupetmvus. Dalm.) Ou Ja nervure sous-costale , ainsi que dans les précédents , est courbe , et se réunit au bord extérieur , avant le point calleux. Le premier article des tarses intermédiaires est grand et cilié en dessous (4). - : Les Eneynres. (Encyntus. Latr.) Ou cette nervure est droite et se joint au point calleux , ou plutét au rameau commencant la cellule cubitale. La massue des antennes est comprimée et tron- quée au bout (5). 7 Les Spataneirs (Sparanera. Latr.) Se distinguent des précédents par leurs antennes (généralement plus lon- gues ) insérées trés prés du bord antérieur de la téte (6). Les Eutoruzs (Evroruus. Geoff., Latr. — Entodon, Dalm.) a N’ont que cing 4 huit articles aux antennes, et celles des males sont ra- meuses (7). - La cinquiéme tribu,, les Oxiures (Oxewrz. Lat.) Semblables aux précédents quant a Pabsence de nervures aux ailes inférieures , ont, dans les femelles , ’abdomen terminé par une tariére tubulaire, conique , tantot interne, exsertle et sor- tant par anus, comme un aiguillon, tantét extérieure et for- ' (1) Latr. Gen. Crust. et Ins., IV, 50.6 (2) Latr. ibid. 51. (5) Latr. ibid. 29. (4) Dalm. Monog. des Ptérom. (5) Latr. Gen. Crust. et Ins. LV, 51. (6) Latr, ibid. 29. (7) Latr. ibid. 28; Nouv. Dict. @hist. nat., deuxiéme édit., et le quatorziéme vol. des Trans. linn., p. IIL. Yoyes, pour ces divers sous-genres , un Mémoire sur les Dipolépaires de Maximilien Spinola , inséréjdans les Annales du Muséum @hist, nat. , ainsi qu’un beau travail de Dalman , sur les Insectes de cette tribu. 182 INSECTES mant une sorte de queue ou de pointe terminale ; les antennes sont composées de dix a quinze articles, soit filiformes ou un peu plus grosses vers le bout, soit en massue dans les femelles. Les palpes maxillaires de plusieurs sont longs et pendants. Nous réduisons les divers genres dont elle se compose a celui Des Bétnytes (Bernytus) de Latreille et de Fabricius. Leurs habitudes sont probablement les mémes que celles des Chalcidites; mais , comme la plupart de ces Insectes se trouvent sur le sable ou sur les plantes peu élevées, je soupconne que leurs larves vivent cachées dans la terre. - Les uns ont des cellules ou des nervures brachiales aux ailes supérieures. Les palpes maxillaires sont toujours saillants. Les antennes sont filiformes, ou vont simplement en grossissant , dans les deux sexes. Ici elles sont insérées prés de la bouche. Les Dayines. (pryinus. Latr. — Gonatopus, Kliig. ) Leurs antennes sont droites, de dix articles dans les deux sexes, dont les der- niers un peu plus gros. Le thorax est divisé en deux neeuds. Les tarses anté- rieurs se terminent par deux grands crochets dentelés, dont lun est replié. Quelques femelles sont aptéres (1). Les Antéons (Antzon. Jur. ) N’ont aussi que dix articles aux antennes, du moins dans les males; mais leur thorax est continu. Tous les tarses se terminent par des crochets ordi- naires , simples et droits. Les ailes supérieures ont un grand point cubital (2). Les Bérnytes propres. (Betrayius. Latr., Fab.— Omalus, Jur.) nt les antennes sont coudées, de treize articles dans les deux sexes : dont iF est aplatie , et ou le prothorax est alongé, presque triangulaire (5). La, les antennes toujours composées de treize a quinze articles , sont insé- rées prés du milieu de la face antéerieure de la téte. Tantét elles sont droites ou presque droites. Les Procrornures. (Procrotrures. Latr. — Codrus, Jur.) Oui elles sont de treize articles dans les deux sexes ; dont les mandibules sont arquées et sans dents au cdté interne ; dont abdomen est trés bri¢yement et insensiblement pédiculé , se terminant, dans les femelles, en une pointe ou queue cornée , souvent longue, et formant la tariére; le second anneau est fort grand (4). - * Tantét les antennes sont trés distinctement coudées. - Les Hétones. (Hexorus. Latr., Jur.) Les antennes ont quinze articles. Les mandibules sont dentées au cdté in- (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. , 1V, 59; Dalm, Annal. Entom. 7. (2) Jur. Hymén. . (5) Latr. Gen. Crust, et Ins. IV, 40. (4) Late. ibid, 58. HYMENOPTERES. 183 terne. Le premier anneau de abdomen forme un pédicule brusque, long et cylindrique (1). »* : Les Bitytes. (Beryra. Crnetvs. Jur. ) Leurs antennes sont de quatorze ou quinze articles , filiformes dans les ma- les , plus grenues et plus grosses vers le bout, dans les femelles (2). - Les autres Oxyures n’ont ni cellules, ni nervures brachiales ou basilaires. Ceux-ci ont leurs antennes insérées sur le front. , Les Diarnies. (Diarra. Latr. — Psilus, Jur.) Les ailes n’ont aucune cellule. Les palpes maxillaires sont saillants. Les an- iennes ont quatorze (males) ou douze (femelles) articles (3). Dans ceux-la, elles sont insérées prés de la bouche. Les Céinarnrons (Cenapnron. Jur., Latr. ) Ont une cellule radiale , les palpes maxillaires saillants, les antennes filifor- mes dans les deux sexes , de onze articles , et l’abdomen ovoide-conique (4). Les Sprarasions. (Sranasion. Latr.) Semblables aux Céraphrons, quant a la cellule radiale et 4 Ja saillie des palpes maxillaires , mais ou les antennes ont douze articles dans les deux sexes , sont plus grosses au bout ou en massue dans les femelles , ct ou abdomen est aplati (5). Viennent encore deux sous-genres ayant aussi une cellule radiale; dont les antennes, ainsi que celles des Sparasions , sont plus grosses au bout ou en mas- sue dans les femelles ; qui ont aussi l’abdomen aplati, mais dont tous les palpes sont fort courts et ne font point de saillie, ou ne sont point pendants en dessous. Les Téréas. (Treas. Latr. ) Dont les antennes ont douze articles (6). Les Scétions. (Scetron. Latr.) s . . Ou elles n’en ont que dix (7). +44 Dans le dernier sous-genre , celui des Praryeastres. (Pratycaster. Latr. ) La cellule radiale n’existe plus. Les antennes des deux sexes n’ont que dix articles, dont le premier et le troisiéme fort alongés. Les palpes sont fort courts. L’abdomen est aplati, en forme de spatule. Je rapporte a ce sous-genre le Psile de Bosc, de Jurine, Insecte trés singu- lier, en ce que le premier anneau de l’abdomen donne naissance a4 une corne solide, recourbée en ayant, jusqu’au-dessus de la téte, et qui, suivant les observations d’un naturaliste trés habile , Leclerc de Laval , est le fourreau de la tariére. Cette espéte est trés petite et entiérement noire (8). A —— (1) Latr. Gen. Crust. et Ins. IV, 58. (2) Latr. ibid. 57. (5) Latr. ibid. 36. (4) Latr. ibid. 55. (5) Latr. ibid. 54. (6) Latr. ibid. 52. (7) Latr. ibid. ibid. * (8) Latr. ibid. 184 INSECTES La sixiéme tribu , les Curysipes (ChPysides, Lat.) N’ont point, de méme que ceux des trois tribus précédentes, les ailes inférieures veinées ; mais leur tariére est formée par les derniers anneaux de ’abdomen, a la maniére des tubes dune lunette d’approche , et se termine par un petit aiguillon. L’abdomen , qui, dans les femelles, ne parait composé que de irois 4 quatre anneaux, est youilé ou plat en dessous, et peut se replier contre la poitrine; l’Insecte prend alors la forme d’une boule. Cette tribu comprend le genre _ Des Curysts. (Curysis ) de Linnzus. Par la richesse et l’éclat de leurs couleurs, ils vont de pair avec les Coli- bris et les Oiseaux-Mouches ; aussi Jes désigne-t-on sous le nom de Guépes dorées. On les voit se promener, mais toujours dans une agitation conti- nuelle et avec une grande vivacité , sur les murs et sur les vieux bois expo- sés aux ardeurs du soleil. On Jes trouve aussi sur les fleurs. Leur corps est alongé et couvert d’un derme solide. Leurs antennes sont filiformes, cou- dées, vibratiles, et composées de treize articles dans les deux sexes. Les mandibules sont arquées , étreites et pointues. Les palpes maxillaires sont ordinairement plus longs que les labiaux, filiformes, et de cing articles inégaux; les labiaux en ont trois. La languette est le plus souvent échan- crée. Le thorax est demi-cylindrique, et offre plusieurs sutures ou lignes imprimées et transverses. L’abdomen du plus grand nombre est en demi- ovale , tronqué A sa base, et semble, au premier coup d’il, suspendu au corselet par toute sa largeur; le dernier anneau a souvent de gros points enfoncés , et se termine par des dentelures. Les Chrysides déposent leurs ceufs dans les nids des Apiaires solitaires maconnes, ou dans ceux de quelques autres Hyménopteres. Leurs larves dévyorent celles de ces Insectes. : Les uns ont les machoires et la lévre trés longues , composant une fausse trompe, fléchie en dessous, et les palpes trés petits, de deux articles. Tels sont Les Parnoprés. (Pannores.) de Latreille. Le P. incarnat ( P. carnea.) place ses ceufs dans les nids du Bembex rostrata de Fabricius (1). Les autres n’ont point de fausse trompe; leurs palpes maxillaires sont de grandeur moyenne ou alongés et composes de cing articles; il y ena trois aux Jabiaux. Tantot le thorax n’est point rétréci antérieurement ; l'abdomen est en demi- ovale , volitée, et n’offre a l'extérieur que trois segments , comme dans Les Cunysis proprement dits. (Cunysis. Fab.) Ceux dont les quatre palpes sont égaux, et dont la languette est profondé- 2 el (1) Laty. Gen, Crust. et Insect., 1V, pag. 47, et Annal. du Muséum d'hist. naturelle, cp HYMENOPTERES. 185 ment échancrée , forment le genre Stizzx (Stitpum) de Max. Spinola, auquel on peut réunir les Evcurées (Evcurzvs) de Latreille. (1). Ceux dont les palpes maxillaires sont beaucoup plus longs que les labiaux , et qui ont Ja languette échancrée , avec l’abdomen arrondi et uni au bout, ont été distingués génériquement sous le nom d’Hévycures. (Hepycnnum). Ceux qui, semblables aux Hédychres par les proportions relatives des palpes, ont la languette arrondie et entiére, forment les genres Erampe (Examprus) et Curysis (Cunysts) de Spinola. Les mandibules , dans le premier, ont deux dents au colé interne; l'abdomen est uni et arrondi au bout; l’extrémité postérieure du corselet a une épine. Les mandibules , dans le second , n’ont qu'une dente- lure au méme bord; l’abdomen est plus alongé , tronqué au bout, et offre sou- vent prés de cette extrémité une rangée transverse de gros points enfoncés ; dans cette subdivision se place le Chrysis le plus commun en Europe. Le C. enflammé ( C. ignita, Lin.) Panz. , Faun. Insect. Germ. , V, 22; qui est bleu, mélé de vert , avec l’abdomen d’un rouge cuivreux doré, et ter- miné par quatre dentelures. Tantot le corselet est rétréci en devant; abdomen a une figure presque ovoide, sans étre vouté, et offre quatre segments dans les femelles et cing dans les males. Tels sont Les Crertes. (Crepres.) de Latreille. Les mandibules sont courte: dentelées. La languette est entiére (2). La seconde section des Hyménoptéres, celle des Porte-arcui- Lon (Aculeata) , differe de la premiere par le défaut de tariére ; un aiguillon de trois piéces, caché et rétractile, la remplace ordinairement , dans les femelles, et dans les neutres des espéces réunies en société. Quelquefois, comme dans plusieurs Four- mis, cet aiguillon n’existe point, et l’Insecte se défend en éjaculant une liqueur acide renfermée dans des réservoirs spé- ciaux, sous la forme de glandes (3). Les Hyménopteéres de cette section ont toujours les antennes simples et composées d'un nombre d’articles constant , savoir : de treize dans les males et de douze dans les femelles. Les pal- pes sont ordinairement filiformes, les maxillaires , souvent plus longs, ont six articles et les labiaux quatre. Les mandibules sont plus petites et souvent moins dentées dans les males que dans les autres individus. Les quatre ailes sont toujours veinées. L’ab- domen, uni au thorax par un pédicule ou un filet , est composé (1) Lepeletier et Serville (Encycl. méth.) donnent le nom générique de Pynir ( Pyria) a des Insectes trés yoisins , selon eux, des Stélbes , mais dont le métathorax présente une saillie en forme d’écusson , dont la téte n’a point de dépression , qui ont les yeux lisses dis- posés en triangle ; les latéraux sont notablement éloignés des yeux ordinaires. (2) Voyes, pour toutes ces divisions , Latr. Gen. Crust. et Insect., IV, pag. 41 et suiv. Améd., Lepeletier, Ann. du Mus. d’hist. nat. ; Maxim. Spinola, Insect. Ligur.; Jurine et Panzer sur les Hyménopteres. (5) Voyes , pour ce qui concerne les organes du venin, outre les Mémoires de Réaumur sur les Abeilles, celuide Léon Dufour relatif aux Scolies , cité dans les généralités des In- sectes de cet ordre. T, Ill. D4 186 INSECTES de sept articles dans les males , et de six dans les femelles. Les quatre ailes sont toujours veinées et offrent les diverses sortes de cellules ordinaires. Les larves n’ont jamais de pieds, et vivent des aliments que les femelles ou les neutres leur fournissent , et consistant, soit en cadavres d’Insectes , soit en sucs de fruits, et pour d’autres , en un mélange de pollen , d’étamines et de miel. Cette section est divisée en quatre familles. La premiére famille de la seconde section, celle Des Hérénocynes, (HeTerocina.) Se compose de deux ou trois sortes d’individus , dont les plus communs, les neutres ou les femelles, n’ont point d’ailes, et rarement des yeux lisses trés distinets. Ils ont tous les antennes coudeées et la languette petite, arron- die et volitée , ou en cuiller. Les uns vivent en société, et nous offrent trois sortes d'indi- vidus, dont les males et les femelles ailés, et les neutres sans ailes; dans les deux derniéres sortes d’individus , les antennes vont en grossissant, et la longueur de leur premier article égale au moins le tiers de leur longueur totale ; le second est presque aussi long que le troisiéme , et ala forme d'un céne renyersé. Le labre des neutres est grand. corné, et tombe perpendicu- lairement sous les mandibules. Ces Hyménoptéres comprennent le genre Des Fourmis , (Formica)-de Linneens (1). Si vantées pour leur prévoyance , dont plusieurs sont si connues, les unes, par les dégats qu’elles font dans nos jardins, dans l’intérieur méme des habitations, oi elles attaquent les sucreries, les viandes conservées , et leur communiquent une odeur de musc désagréable ; les autres, par le tort qu’elles font aux arbres, en rongeant leur intérieur pour s’y établir et sy propager. Les Fourmisontle pédicule de l’abdomen en forme d’écaille ou de neeud, soit unique , soit double, caractére qui les fait aisément reconnaitre. Elles ont des antennes coudées, ordinairement un peu plus grosses vers le bout, la téte triangulaire , avec les yeux ovales ou arrondis et entiers , le chape- ron grand, les mandibules trés fortes dans le plus grand nombre, mais dont la forme varie beaucoup dans les neutres; les machoires et la lévre petites; les palpes filiformes, dont les maxillaires plus longs; le thorax com- primé sur les cétés, et abdomen presque ovoide , muni, dans les femelles et les ouvriéres, tant6t d’un aiguillon, tantOt de glandes situées pres de ee UE EEIIIIENIIEIEIN EERE (1) Tribudes Formicaines ( Formicaria) , Latr, Fam. natur. du rég. anim. , 452. HYMENOPTERES. bane |’; Vanus, et qui sécrétent un acide particulier, distingué sous le nom de formaque. Elles vivent en sociétés et souvent trés nombreuses. Chaque espéce est de trois sortes : les mdles et les femelles, qui ont des ailes longues , moins veinées que dans les autres Hyménopteres de cette section et trés caduques, et les neutres, privés dailes, et qui ne sont que des femelles dont les ovaires sont imparfaits. Les deux premiéres sortes d’individus ne se trouvent, sous leur derniére forme, que passagerement dans Phabitation. Ils en sortent dés qu’ils ont acquis des ailes. Les males, trés inférieurs pour la taille aux femelles , ayant encore la téte et les mandibules proportionnellement plus petites , et les yeux plus gros, les fécondent au milieu des airs, ou ils for- ment avec elles des essaims nombreux, et périssent bientot aprés, sans ren- trer dans leur ancien domicile, ou leur présence n’est plus nécessaire. Ces femelles, propres 4 devenir meres, s’éloignent de leur berceau, et aprés avoir détaché leurs ailes, au moyen de leurs pattes, fondent un nouvel établissement. Quelques-unes cependant, parmi celles qui s’accouplent aux environs de la fourmiliére, sont retenues par les neutres, qui les ra- ménent dans l’habitation, les empéchent d’en sortir, leur arrachent les ailes, et les contraignent d’y faire leur ponte ; mais elles en sont chassées, ace que l’on croit, dés que le veeu de la nature est rempli. Les neutres, distincts, mon-seulement par Ie défaut d’ailes et d’yeux lisses, mais encore par la erandeur de leur téte , leurs fortes mandibules , leur thorax plus comprimé et souvent noueux, leurs pieds proportionnel- lement plus longs , sont seuls chargés des travaux relatifs 4 habitation et a l’éducation des petits. La nature et la forme des nids ou fourmiliéres va- rient selon l’instinct particulier des espéeces ; elles les établissent plus géné- ralement dans la terre; les unes n’emploient que ses molécules, et leur habitation est presque entiérement cachée; les autres s’emparent de frag- ments de matiéres végétales et autres qu’elles rencontrent , et élévent au- dessus du terrain ow elles se sont établies , des monticules coniques ou en forme de domes. On en connait qui ont pour domicile habitue] le tronc des vieux arbres , dont elles percent l'intérieur en tout sens ou en maniére de labyrinthe. Elles tirent parti de la sciure. Diverses routes ou galeries, quoique irrégulicres en apparence, conduisent au séjour spécial de la race future. Les neutres vont a la recherche des provisions , paraissent s’instruire par le toucher etl’odorat de l’heureux succes de leurs découvertes, s’encourager ets’aider mutuellement; des fruits, des Insectes ou leur larves, des cadavres de quadrupédes ou d’oiseaux de petite taille , etc. , leur servent de nourri- ture. Elles donnent la becquée aux larves, les transportent , dans les beaux jours , & la superficie extérieure de leur habitation , pour leur procurer de la chaleur , les redescendent plus bas , aux approches de la nuit ou du mau- vais temps, les défendent contre les attaques de leurs ennemis, et veillent avec le plus grand soin a leur conservation, particuli¢rement lorsqu’on dérange leurs nids. Elles ont la méme attention pour les nymphes, dont les unes sont renfermées dans une coque etles autres 4 nu; elles déchirent lenveloppe des premieres lorsque le temps de leur derniére métamorphose est arrivé. Diverses espéces de fourmiliéres m’avaient offert des individus neutres, remarquables par leur téte beaucoup plus grosse que d’ordinaire et en plus 188 INSECTES petit nombre. Dupont de Nemours, sans étre naturaliste , avait déja aussi observé cette diflérence (Voyez son Recueil de mémoires sur divers sujets). De la Cordaire , que j’ai deja cité , m’a donné une Fourmi neutre, voisine de I’ Atta cephalotes de Fabricius, en m’assurant que les individus de cette sorte étaient les défenseurs de leur société , et paraissaient en outre - plir les fonctions de capitaines, dans leurs excursions, et qu’ils se tenaient alors sur les cotés de la troupe voyageuse. On donne vulgairement le nom d’eu/fs de Fourmis aux larves et aux nymphes; ceux de la F. fawve servent de nourriture aux jeunes Faisans. Les neutres empéchent les individus qui viennent d’acquérir des ailes, de sortir , jusqu’au moment propice et toujours déterminé par une chaleur de l’atmosphére assez forte. Elles leur donnent alors leur liberté , en leur frayant des issues favorables. : La plupart des fourmiliéres sont uniquement composées d’individus de la méme espéce ; mais la nature s’est écartée de ce plan a l’égard de la F. roussdatre ou amazone, et de celle que j'ai nommée sanguine. Leurs neu- tres se procurent par la violence des auxiliaires de leur caste, mais d’es- peces différentes, et que j'ai désignées sous le nom de noir-cendrée mineuse. Lorsque la chaleur du jour commence a décliner, et régulierement a la méme heure, du moins pendant quelques jours, les Fourmis amazones ou légionnaires quittent leurs nids, s’avancent sur une colonne serrée , plus ou moins nombreuse suivant 1’étendue de la population, et se dirigent en corps d’armée jusqu’a la fourmiliére qu’elles veulent spolier. Elles y péné- trent, malgré l’opposition et la défense des propriétaires, saisissent avec leurs mandibules les larves et les nymphes des Fourmis neutres , propres a ces sociétés , et les transportent , en suivant le méme ordre , dans leur ha- bitation. D’autres Fourmis neutres deleur espéce , mais en état parfait , qui ont été arrachées 4 leurs foyers , de la méme maniére , en prennent soin , ainsi que de la postérité de leurs vainqueurs. Telle est la composition des fourmiliéres mixtes. Ces curieuses observations, et que j'ai vérifiées , sont dues A Huber fils, qui par ses découvertes, marche si glorieusement sur les traces de son pére. On sait que les Fourmis sont trés friandes d’une liqueur sucrée qui trans- sude du corps des Pucerons et des Gallinsectes. Quatre a cing especes por- tent et rassemblent au fond de leur nid, surtout dans la mauyaise saison, ces Pucerons et leurs ceufs méme. Elles s’en disputent aussi entre elles la possession. Il y en a qui se construisent, avec de la terre , de petites ga- leries , partant de Ja fourmiliére et prolongées dans toute la longueur des arbres , jusqu’aux branches chargées de ces Insectes. Ces faits intéressants ont été recueillis par le naturaliste que nous}venons de citer (Voyez ses Recherches sur les Fourmis indigénes). Les Fourmis pourvues de sexe périssent au plus tard vers la fin de Pau- tomne ou dés les premiers froids. Les ouvriéres passent ’hiver engourdies dans leurs fourmiliéres; leur prévoyance si célébrée n’a d’autre but, a cet égard, que d’augmenter et de consolider leur habitation par toutes sortes de moyens; car des vivres seraient inutiles pour un temps ov elles ne peuvent en faire usage. L’économie des Fourmis étrangéres , particuliérement de celles qui ha- bitent les contrées équatoriales, nous est inconnue. Si l’espéce qu’on a nommeée Jourmi de visite rend quelquefois service a nos colons, en pur- HYMENOPTERES. " 189 :; . geant leurs habitations des rats et foule d’Insectes domestiques des- tructeurs ou incommodes, d’autres ces font maudire leur existence , par les pertes considérables qu’elles font éprouver et qu’il est impossible de prévenir. Je divise le genre des Fourmis de la maniére suivante: U 1° Les Fovrmis proprement dites (Formica) , qui manquent d’aiguillon , dont les antennes sont insérées prés du front , et qui ont des mandibules triangu- laires, dentelées et incisives. Le pédicule de abdomen n’est jamais formé que dune écaille ou d’un neud. La F. biépineuse ( F. bispinosa) , Latr. , Hist. nat. des Fourm., p. 153, 1v, 20; noire; deux épines en avant du corselet; écaille de !abdomen terminée en une pointe longue et aigué. A Cayenne. Elle compose son nid d’une grande quantité de duyet , qu'elle tire , a ce qwil parait , des semences d’une espéce de fromager. La F. fauve (F. rufa, Lin.) Lat., ibid. , vy, 28. Mulet long de prés de quatre lignes , noiratre , avec une grande partie de la téte, le thorax et Pécaille fau- ves ; thorax inégal; les petits yeux lisses un peu apparents. Elle forme dans les bois des nids en pain de sucre ou en déme , composés de terre, de frag- ments de bois , atc., et qui sont souvent trés considérables. Elle fournit l’a- cide dit formique. Les individus ailés paraissent au printemps. La F. sanguine (F. sanguinea, Lat.), ibid., vy, 29. Mulet semblable a la précédente, mais d’un rouge sanguin , avec l’abdomen d’un noir cendré. Elle vit dans les bois , et c’est une de celles que Huber nomme /. amazones ou légionnaires. La F. mineuse ( F. cunicularia, Lat.). Téte et abdomen du Mulet noirs ; environs de la bouche , dessous de la téte, premier article des antennes , thorax et pieds, d'un fauye pale. Cette espéce et la suivante sont enlevées par les Fourmis Amazones, et transportées dans leurs nids, pour qu'elles les remplacent et les aident dans P’éducation des petits de leurs races. La F. noir-cendrée (F. fusca, Lin.) Lat. , ibid., v1, 52. Mulet dun noir cendré, luisant, ayec la base des antennes et les pieds rougeatres; écaille grande, presque triangulaire ; apparence de trois yeux lisses. 2° Les Potyenrcuzs (Potyereus. Latr.), ou Vaiguillon manque encore , mais dont les antennes sont insérées prés de la bouche, et dont les mandibules sont étroites , arquées ou trés crochues. La F. roussdtre de Latreille (Hist. nat. des Fourmis, yu, 38) et celle que Huber fils désigne plus spécialement sous le nom d’Amazone. Voyez ses Re- cherches sur les Fourmis indigénes, pag. 210 — 260, pl. u, F. roussdtre. Dans toute la France. th 3° Les Ponies ( Ponera. Latr.). Les Mulets et les femelles armés dun aiguil- lon ; pédicule de abdomen formé dune seule écaille ou d’un seul neeud ; an- tennes de ces individus plus grosses yers le bout; mandibules triangulaires ; téte presque de cette forme, sans échancrure remarquable 4 son extrémité posterieure. On trouve aux environs de Paris une espéce de ce sous-genre; la F. res- serrée (f°. contracta) de Latreille , ibid. , yu, 40. Le Mulet n’a presque pas d’yeux et vit sous les pierres, en société trés peu nombreuse. Il est trés petit, noir, presque cylindriqne , avec les antennes et les pieds d’un brun jaunatre. Les Opvontomaogues ( Ovontomacuus. Latr.) Ont aussi le pédicule de abdomen formé d’un seul neud, mais terminé su- 190 é INSECTES périeurement en forme d’épine;.les nes trés menifes et filiformes dans les Mulets; la téte de ces mémes individus est en carré long , trés échanerée pos- térieurement, avec les mandibules longues, étroites, paralléles , et terminées par trois dents. - Toutes les espéces connues sont exotiques (1). 4° Les Myroices (Myrmica. Latr.) , ayant aussi un aiguillon, mais dont le pé- dicule de ’abdomen est formé de deux neeuds ; leurs antennes sont découver- tes , et les palpes maxillaires sont longs , a six articles distincts , les mandibules sont triangulaires. Telle est “La F. rouge (F. rufa) de Linneus. Lat. , idid., x, 62. Le mulet est rou- geatre , finement chagriné , avec l’'abdomen luisant et lisse ; une épine sous le premier neeud de son pédicule; son troisitme anneau un peu brun. Cette Fourmi pique assez viyement. Dans les bois. Des espéces , entiérement semblables aux Myrmices , mais 4 mandibules li- néaires , composent le sous-genre Ecrron. (Ecrron. Latr. ) (2). 5. Les Arres (Arta) de Fabricius (5), ne différent des Myrmices que par leurs palpes trés courts , et dont les maxillaires ont moins de six articles. La téte des Mulets est ordinairement trés grosse. — De ce nombre est la F’. de visite ( Atta cephalotes, Fab.) Lat. ibid., 1x , 57. 6° Les Cryerocénes (Cryprocerus. Latr.), toujours munis d’un aiguillon , avec le pédicule de l’abdomen formé de deux neeuds; mais dont la téte , trés grande et aplatie , a une rainure de chaque cété, pour loger une partie des antennes. Espéces propres a l’Amérique méridionale (4). Les autres Hétéxocynes vivent solitairement ; chaque espéce n’est composée que de deux sortes d’individus, de mdles ailés, et de femelles aptéres et toujours armées d'un fort aiguillon. Les an- tennes sont filiformes ou sétacées , vibratiles , avec le premier et le troisiéme articles alongés ; la longueur du premier n’égale ja- mais le tiers de la longueur totale de ces organes. Ils forment le genre : Des Morimiss. (Morita) de Linnzeus (5). Les unes, dont on n’a encore observé que les males, ont les antennes insérées prés de la bouche , la téte petite et ’abdomen long et presque cylindrique , comme dans Les Donyxes. (Donytus) de Fabricius. Insectes propres a l'Afrique et aux Indes (6). (1) Latr. Gener. Crust. et Insect., IV, 128. (2) Latr. Ibid. 150. (5) OEcovome, du nouy. Dict. d’hist. nat., deuxiéme édit. (4) Voyes Latr. Hist. nat. des Fourmis; ejusd. Gen. Crust. et Insect., LV, p. 124; Huber, sur les Mourmis indigenes; Fabricius , ete. (5) Tribu des Mutittaires (mutillarie), Late. Fam. natur. du rég. anim., 452. (6) Voyez Fabricius et Latreille , Gen. Crust, et Insect., [IV , p. 125. HYMENOPTERES. 191 Les Lasiwes. (Lasiwus) de Jurine. Hyménoptéres de l’Amérique méridionale , en different par les mandibules plus courtes et moins étroites , et par leurs palpes maxillaires de la longueur au moins des labiaux, et composés au moins de quatre articles; ils sont trés © petits et de deux articles au plus dans les Doryles (1). - Les autres ont les antennes insérées prés du milieu de la face de la téte , qui est plus forte que dans les précédents; l'abdomen est tantot conique , tantot ovoide ou elliptique. Ce sont Les Muries proprement dites. (Mutitxa.) On trouve ces Insectes dans les lieux chauds et sablonneux. Les femelles cou- rent trés vite et sont toujours 4 terre. Les males se posent souyent sur les fleurs , mais on ignore d’ailleurs leur maniére de vivre. Les espéces dont le corselet est presque cubique , sans noeuds ni apparence de divisions en dessus, dans les femelles, composent les genres Aprirogyne (2), Psammoraerme et Muritre de Latreille. L’abdomen des Aptérogynes (Aplerogyna) a les deux premiers anneaux en forme de nceuds , comme dans plusieurs Four- mis. Les antennes des males sont longues , gréles, sétacées. Leurs ailes supé- rieures n’offrent que des cellules brachiales ou basilaires , et une seule cellule cubitale , petite et de forme rhomboidale. [l y en a trois avec deux nervures récurrentes, dans les Psammothermes (Psammotherma) (5), et les Mutilles. Ici, d’ailleurs , le second segment de l’abdominal est beaucoup plus grand que le précédent , et ne forme point de nceud. Les antennes des males des Psammo- thermes sont pectinées, celles des Mutilles sont simples dans les deux sexes. La M. tricolore (Mutilla europea. Lin.) , Coqueb. Illust. , Icon. Insect. , dec. , Il, xv, 8. La femelle est noire, avec le thorax rouge , et trois bandes blanches , dont les deux derniéres rapprochées, sur l’abdomen. Elle a un fort aiguillon. Le male est d’un noir bleuatre , avec le dessus du thorax rouge et Pabdomen comme dans la femelle (4). Mi 4: é qui ea Les espéces qui, dans les deux sexes, ont le thorax égal en-dessus , mais partagé en deux segments distincts, avec l’'abdomen conique dans les femelles, elliptique et déprimé dans les males , composent le genre Myrwose (Mynwosa ) de Latreille et de Jurine (5). Celles ou le thorax des femelles est encore égal en dessus, mais divisé en trois segments par des sutures, et qui ont les palpes maxillaires trés courts , avec le second article des antennes emboité dans le premier, forment le genre des Mynmécopes (Mynmecopa) de Latreille (6). Les Scréropvermes ( Screroverma) de Kliig n’en different que par les palpes maxillaires alongés et les antennes, dont le second article est découvert (7). Les Métnooves (Meruoca) de Latreille ont le dessus du thorax comme noueux ou articulé (8). (1) Voyez Surine, Met. des Hyménop.et Latr. Gen. Crust. et Ins. We (2) Latr. ibid. p. 121. Voyes le Dict. class. d’Hist. nat.; Dalm., Anal. Entom. 100, oa il donne la fig. de la Scolie globularis de Fab. male d’une autre espéce d’Aptérogyne. — (5) Mutilla flabellata de Fab.; feu Delalande a rapporté de son voyage au cap de Bonne- Espérance , un individu de ce genre. (4) Ibid. ; Olivier , art. Mutille de’Encyclop. méthod. ; et itis, Entom. brasil. specim, (5) Latr. ibid. p. 119, et Jurine sur les Hymén. ; (6) Latr. ibid. p. 118. (7) Latr. ibid. (8) Latr, ibid. 192 e INSECTES La seconde famille de cette section , celle Ges Foursseurs (Fossores ) ou Guéres-Icuneumons (1). Comprend des Hyménoptéres a aiguillon , dont tous les indi- vidus sont ailés, de deux sortes , et vivant solitairement; dont les pieds sont exclusivement propres a marcher, et dans plu- sieurs a fouir ; la languette est toujours plus ou moins évasée a son extrémilé , et jamais filiforme ou sétacée ; les ailes sont tou- jours étendues. Ils composent le genre Des Spnex. (Spuex) de Linnzeus. La plupart des femelles placent a cété de leurs ceufs, dans les nids qu’elles ont préparés pour leurs petits , et le plus souvent dans la terre ou dans le bois, divers Insectes ou leur larves; quelquefois aussi des Arachnides qu’elles ont préalablement percés de leur aiguillon, qui servent de nourriture a ces petits. Les larves n’ont jamais de pieds, ressemblent 4 un petit Ver, et se métamorphosent dans la coque quelles ont filée , avant de passer a l'état de nymphe. L’insecte parfait est ordinairement trésagile et vit sur les fleurs. Les machoires et la lévre sont alongées , et en forme de trompe dans plu- sieurs. Nous distribuerons les nombreux sous-genres qui dérivent du genre primitif des Sphex en sept coupes principales. Dans les deux premieres, les yeux sont souvent échancrés ; le corps des males est ordinairement étroit , alongé , et se termine postérieurement , dans un grand nombre » par trois pointes , en forme d’épines, ou de dentelures. 1° Ceux dont le premier segment du thorax est tantét en forme d’arc , et pro- longé latéralement jusqu’aux ailes , tantot en carré transversal ou en forme de neeud ou d’article ; qui ont les pieds courts , gros , trés épineux ou fort ciliés , avec les cuisses arquées prés du genou; et dont les antennes sont sensiblement plus courtes que la téte et le thorax dans les femelles. Ce sont les Scoriktes de Latreille , ainsi nommées du genre Des Scoutes. (Scorta.) (2). Les uns ont les palpes maxillaires longs, composés d’articles sensiblement inégaux , et le premier article des antennes presque conique. —— ——————————_————————— ee ES oe (1) Ses divisions forment autant de genres ou sous-genres principaux : Scot , Sapyce , Spurx, Bempex, Lanne, Nysson, Caasron, et auxquels on pourrait ajouter celui de Pui- LANTHE. ® Van-der-Liuden, que nous avons déja cité, vient d’acquérir de nouveaux droits a notre estime et notre reconnaissance , par la publication de la premiére partie d’une Mo- nographie des Insectes européens de cette famille (Observ, sur les Hymén d’Eur. de la fam. des Fouisseurs). (2) Scoliétes ( Scoliet@ ); elles peuvent se diviser ainsi : I. Palpes toujours fort courts. Languette a trois divisions linéaires. Anus des miles terminé par trois épines. Point épais ou calleux des ailes supérieures remplacé par une petite cellule. Les Scoutes propres. 4 II. Palpes maxillaires alongés dans plusieurs. Languette large et évasée au bout. Une épine recourbée 4 l’anus des males. Un point épais, distinct , aux ailes supérieures. A. Second article des antennes découvert, Deux cellules cubitales complétes , ou trois , mais dont l’intermédiaire petite et pétiolée. HYMENOPTERES. 195 Tels sont a Les Tiemes (Trent. , Fab.) , auxquelles on peut associer les Teneyres (Ten- 6yRA) de Latreille (1). Les autres ont les palpes maxillaires courls, composés d’articles presque semblables, avec le premier article deg antennes alongé et presque cylindri-" que. Tantot cet article recoit et cache le suivant , comme dans Les Myzines ( Myzine, Latr.) , qui ont les mandibules dentées (2). Les Ménixs (Menta. Illig.) , o& les mandibules n’ont point de dentelures (3). Tantot le second article des antennes est découvert ainsi que dans Les Scouies proprement dites. (Scox1a. Fab.) (4). _ 2° Les Fouisseurs dont le premier segment du thorax est conformé ainsi que dans les précédents , qui ont encore les pieds courts, mais gréles , point épi- neux ni fortement ciliés; et dont les antennes sont, dans les deux sexes, aussi longues au moins que la téte et le corselet. Leur corps est ordinairement ras ou n’a qu’un faible duvet. Cette subdivi- sion embrasse la famille des Sarieytxs de Latreille, dont la dénomination est prise du genre principal | Des Sarycrs. Sapyea.) Les uns ont les antennes filiformes ou sétacées , cemme dans Les Tuynnes (Tuynnvus. Fab.) , qui ont les yeux entiers (5). Les Potocures (Potocurum. Spin.) , ou ils sont échancrés , et dont les mandi- bules sont, en outre , trés dentées (6). Les autres ont les antennes plus grosses vers leur extrémité, ou méme en massue,, dans quelques males. Ils offrent , d’ailleurs , les caractéres des Polo- chres. Tels sont Les Sapyces proprement dites. (Sapyea. Lat.) Elles voltigent autour des arbres et des murs exposés au soleil , et paraissent y déposer leurs ceufs (7). Les Céramies de Latreille , d’aprés la forme du premier segment du corselet et de leurs ailes élendues ou sans plicature , appartiennent a cette subdivision ; a. Point de cellule cubitale compléte et fermée par le bord postérieur de Vaile (cellule radiale nulle ou ouverte dans les femelles ). Les Tipntes, les Ménies. b. Une cellule cubitale incomplete , fermée par le bord postérieur de Vaile. Les TENGyrEs. 5 B. Second article des antennes renfermées dans le premier. Quatre cellules cubitales , dont la derniére fermée par le bord postérieur de Vaile , dans les males ; aucune pétiolée. Les Myzings. Léon Dufour a publié (Journ. de phys., septemb. 1818) des Observations curieuses sur lanatomie des Scolies. (1) Latr. Gen. Crust. et Insect., IV, p. 116; Fab. Jur. Van-der-Linden. (2) Latr. ibid. ; Van-der-L. (5) Latr. ibid.; Van-der-Lind. (4) Lat. ibid. et Fab. Voyez aussi la Monog. des Fouisseurs de Van-der-Linden. (5) Latr. ibid. Les Scoténes (Scotena) de Klig me paraissent peu différer des Thynnes ; mémes antennes , méme ailes , premiére cellule cubitale pareillement coupée par un petit trait , etc. L’anus des males est un peu recourbé, caractére quiles rapproche des Tengyres et de divers autres genres de la division précédente. (6) Latr. ibid.; Van-der-Lind. (7) Latr. ibid. ; Van-der-Lind. T. IU. 95 194 INSECTES mais elles doivent étre rangées , sous des rapports plus importants, dans la fa- mille des Diploptéres. 5° Les Fouisseurs qui avoisinent encore les précédents , a ’égard de P’éten- due et dela forme du premier segment du thorax; mais dont les pieds posté- rieurs sont une fois au moins aussi longs que la téte et le trone ; et qui ont les antennes le plus souyent gréles , formées d’articles alongés , peu serrés ou 1a- ches , et trés arquées ou contournées , du moins dans les femelles. Latreille les réunit dans la famille des Spuécives , nom dérivé du genre domi- nant, celui Des Senex. (Spuex.) Les uns ont le premier segment du thorax carré , soit transyefsal , soit longi- tudinal , et Pabdomen attaché au corselet par un pédicule trés court; leurs jambes postérieures ont ordinairement au cdélé interne une brosse de poils. Les ailes supérieures ont trois ou deux cellules cubitales complétes ou fermées , et une autre imparfaite et terminale. Ils forment maintenant plusieurs sous-genres. Les Pepsts. (Pepsis. Fab.) Auxquels j’assigne les caractéres suivants : labre apparent; antennes, celles des males au moins , presque droites , composées d’articles serrés; palpes maxil- laires guére plus longs que les labiaux , avancés, & articles peu inégaux ; trois cellules cubitales complétes , la premiére nervure récurrente s'insérant prés de Pextrémilé antérieure de la seconde de ces cellules. Les males ont les jambes et le premier article des tarses postérieurs comprimés. Toutes les espéces con- nues sont exotiques , plus abondantes dans Amérique méridionale et aus An- tilles , grandes et ont les ailes colorées (1). Les Céropares (Ceropates. Latr. Fab. ) Ont le labre et les antennes des Pepsis ; mais les palpes maxillaires sont beau- coup pluslongs que les labiaux , pendants, a articles trés inégaux (2). Les Pomrites (Pomritus. Fab.) Ressemblent , sous ce dernier rapport, aux Céropales; mais les antennes des deux sexes sont contournées et composées d’articles laches ou peu serrés ; le labre est caché ou peu découvert. D’aprés Fabricius et les autres méthodes les plus récentes, il faut encore restreindre ce sous-genre aux espéces qui ont trois cellules cubitales completes, dont aucune pétiolée , les mandibules unidentées au cdété interne, et le thorax peu ou médiocrement alongé , comparalivement a sa largeur. Ces Insectes ap- provisionnent leurs larves d’Arachnides fileuses, qu’ils commencent par piquer de leur aiguillon , et qwils emportent ensuite dans les trous destinés a étre le berceau de leur postérité. Le P. des chemins (Sph. viatica, Lin.) , Panz. Faun. Insect. Germ. , LXV, 16, trés noir, avec l'abdomen rouge , entrecoupé de cercles noirs. La seconde famille du genre Misque de Jurine se compose de véritables Pom- piles ; mais ou la troisiéme cellule cubitale est petite et pétiolée (5). Celui de Salius de Fabricius a été établi sur les males de quelques espéces ) Latr. Gener. Crust. et Insect. [V, 61. ) Latr. ibid. 62 ; Van-der-Lind., Observ. sur les Hyménopt. d’Eur. 76. ) Foye Jurine , Latreille , Van-der-Linden, et 'Encycl. méthod. : (1 (2 (3 @& «#2 HYMENOPTERES, 195 dont le prothorax et le métathorax sont proportionnellement plus longs que ceux des Pompiles , et dont les mandibules n’offrent point de dentelures (1). Les Pranicers ( Pranicers. Latr., Van-der-Lind. ) - Sont trés yoisins des Salius, quant a la forme générale du corps; mais leur téte est plate , avec le bord postérieur concave, les yeux lisses , trés petits et fort écartés, les yeux ordinaires alongés et occupant les cétés. Les antennes sont insérées prés du bord antérieur. Les deux pattes antérieures sont éloi- gnées des autres , courtes , courbées en dessous , avec les hanches et les cuisses grandes. Les ailes supérieures n’ont que deux cellules cubitales completes , dont la seconde recoit la premiere neryure récurrente ; la cellule incompléte , ou laterminale , recoit l'autre nervure , un peu aprés sa jonction avec la seconde cellule. Outre lespéce sur laquelle ce sous-genre a été formé (2), il en existe une autre, découverte au Brésil, par de la Cordaire, quia eu la bonté de mela donner et qui portera son nom. Dans Les Aponss, (Avorus. Spinol. ) Il n’y a aussi que deux cellules cubitales complétes; mais la seconde recoit les deux nervures récurrentes ; ces Hyménopteres ressemblent d’ailleurs , en tout, aux vrai Pompiles (5). Les autres ont le premier segment du thorax rétréci en devant, en forme darticle ou de neeud , et le premier anneau de l’'abdomen, quelquefois méme , en outre , une partie du suivant , rétréci en un pédicule alongé. Leurs ailes su- périeures offrent toujours trois cellules cubitales complétes , et le commence- ment d’une quatriéme. - Ceux dont les mandibules sont dentées , qui ont les palpes filiformes , pres- que égaux, les machoires et la languette trés longues , en forme de trompe , fléchie en dessous , et dont la seconde cellule cubitale recoit les deux nervures récurrentes , en ont été séparés par Kirby , sous le nom générique d’Ammopatte - (Ammopaitus ). ; Le Sphex du sable (Sphex sabulosa) de Linneus, Panz., Faun. Insect. Germ. , LXV , 12, est de cette division. Il est noir, avec Vabdomen d’un noir bleuatre , rétréci 4 sa base, en un pédicule long, menu, presque conique; le second anneau, sa base exceptée, et le troisiéme sont fauvyes. Le male a un duvet soyeux et argenté sur le devant de la téte. La femelle creuse avec ses pattes, dans la terre, sur le bord des chemins , un trou assez profond, dans lequel elle dépose une Chenille , qu’eile tue ou blesse mortellement , au moyen de son aiguillon , et y pond un ceuf auprés delle. Elle ferme le trou avec des grains de sable, ou méme avec un petit eaillou. Il paraitrait, d’aprés quelques observations , qu’elle fait successi- vement, et en recommencant Ja méme manceuvre, d’autres pontes dans le méme nid. Le Sphex du gravier (Pepsis arenaria, Fab.) Panz., ibid., LXV, 15, est en- core une Ammophile. I] est noir , velu, avec le pédicule de ’abdomen formé brusquement par son premier anneau; le second, le troisiéme et la base du quatriéme sont rouges. (1) Voyes Fab. Latr. et Van-der-Linden. (2) Latr. ibid. divis. B; Van-der-Linden, et l'article Planiceps du Dict. class. d’hist. naturelle. (3) Latr. ibid. p. 62; et Van-der-Linden. 196 INSECTES Dans quelques (premiére famille des Wiscus de Surtae) , la troisiéme cellule cubitale est pétiolée supérieurement (1). Les espéces dont les mandibules et les palpes sont encore conformés de méme, mais dont les machoires et la lévre sont beaucoup plus courtes, et fléchies, tout au plus, a leur extrémité , sont comprises par Latreille dans les genres Spuex , Pronée et Curonion. Dans Les Pronézs. (Pronavs. Lat. ) La seconde cellule cubitale recoit , ainsi que celle des Ammophilés , les deux nervures récurrentes (2). Dans les Spuex propres (Spuex), cette cellule ne recoit que la premiere ; la troisiéme s’insére sous l’autre (5). ‘ Dans les Cutorions (Cutorron. Latr.) la premiére nervure récurrente est in- sérée sous la premiére cubitale, et la seconde sous la troisiéme. Le Chlorion comprimé , trés commun a I'Ile-de-France , y fait la guerre aux Kakerlacs, dont il approvisionne ses petits. Il est vert , avec les quatre cuisses postérieures rouges. Le C. lobé, qui est entiérement d’un vert doré , se trouve au Bengale (4). D’autres espéces ayant toujours les mandibules dentées mais dont les pal- pes maxillaires sont beaucoup plus longs que les labiaux , et presque en forme de soie , composent le genre Doticuure (Doricnurus. Latr.) (5). Les derniers Fouisseurs de cette troisiéme division, n’ont point de dente- Jures aux mandibules, et sont compris dans les genres Pétorée, Pope et Amputex. Ces organes sont striés. Les’ Amputex ( Amputex. Jur. ) Ressemblent, quant a l’insertion des nervures récurrentes des ailes supérieu- res, aux Chlorions (6). . Dans les deux autres sous-genres, la seconde cellule cubitale recoit ces deux neryures. Le chaperon est ordinairement denté. Les Ponirs ( Popium. Lat. ) Ont les antennes insérées au-dessous du milieu de la face antérieure de la téte , et les palpes maxillaires ne sont guére plus longs que les labiaux (7). Ceux des Pétopées (PeLoporus. Latr., Fab.) , sont sensiblement plus longs , avec leurs articles plus inégaux. L’insertion des antennes est un peu plus haute et de niveau avec le milieu des yeux. Les Pélopées ou Potiers , font, dans Vintérieur des maisons , aux angles des corniches , des nids de terre ; arrondis ou globuleux, formés d’un cordon tour- nant en spirale , et présentant sur leur céte inférieur deux ou trois rangées de trous, de sorte que ces corps ressemblent a l’instrument connu sous le nom de sifflet de chaudronnier. Les ouvertures sont les. entrées d’autant de cellules , (1) Latr. Gen. Crust. et Insect.,1V, p.55; Van-der-Linden. (2) Latr. ibid. 56, 57. (5) Ibid. p. 55. (4) Ibid. p. 57; dans cette espéce, la premiére nervure récurrente s‘insére a la jonction de la premiére cubitale avec la seconde. Consultez, quant aux habitudes du C. compressum de Fab. , le voyage de Sonnerat aux Indes orientales. 5) Latr. ibid. 57 , 587; la seconde et troisiéme cellules cubitales regoivent chacune une nervure récurrente. (6) Jur., Hymén. (7) Latr. Gener, Crust. et Insect. 59. HYMENOPTERES. 197 dans chacune desquelles I'Insecte place une Araignée, un Diptére, etc., avec un de ses ceufs , et qu’il bouche ensuite avec de la terre. Du nombre de ces Hyménoptéres est Le Sphex tourneur (Sphex spirifex) de Linnzus , qui est noir, avec le filet de abdomen et les pieds jaunes. Dans les départements méridionaux de la France (1). ; 4° Dans d'autres Fouisseurs, le premier segment du thorax ne forme plus qu’un simple rebord linéaire et transversal , dont les deux extrémités latérales sont éloignées de l’origine des ailes supérieures. Les pieds sont toujours courts ou de longueur moyenne. La téte, vue en dessus, parait transverse , et les yeux s’étendent jusqu’au bord postérieur. L’abdomen forme un demi-cone alongé , arrondi sur les cétés , prés de sa base. Le labre est entiérement a nu ou trés saillant. J’ai fait de ces Insectes une petite famille , que j’appelle semséei- DES , a raison du genre de Fabricius, dont elle est formée, celui de Bemsex. ( Bemsex. ) Ces Hyménoptéres propres aux pays chauds, ont le corps alongé, pomtu posterieurement , presque toujours varié de noir et de jaune ou de roussatre, glabre , avec les antennes rapprochées 4 leur base, un peu coudées au second article et grossissant vers le bout; des mandibules étroites , alongées , dentées au cdté interne et croisées; les jambes et les tarses garnis de petites épines ou de cils, qui sont plus remarquables aux tarses antérieurs des femelles. On voit souvent une ou deux dents élevées sous l’abdomen des males. Ils ont des mou- vements.trés rapides , volent de fleur en fleur , en faisant entendre un bour- donnement aigu et coupé. Plusieurs répandent une odeur de rose. Ils ne parais- sent qu’en été. . Les uns ont une fausse trompe, fléchie en dessous avec le labre en trian- gle alongé. Tantot les palpes sont trés courts; les maxillaires n’ont que quatre articles et les labiaux que deux. Tel est Le B. a bec ( Apis rostrata. Lin.) Panz. , Faun. Insect. Germ. , 1, 10. Male. Grand, noir, avec des bandes transverses d’un jaune citron sur l’abdomen , dont la premiére interrompue, et les suivantes ondulées. La femelle, qui a moins de jaune a la téte, que le male, creuse dans le sable des trous pro- fonds , ou elle empile des cadavres de divers Insectes 4 deux ailes , particu- liérement de Syrphes et de Mouches, et y fait sa ponte ; elle bouche ensuite avec de la terre la retraite qu’elle a préparée a ses petits. Dans toute P?Eu- rope (2). Tantot les palpes maxillaires , assez alongés , ont six articles , et les labiaux quatre , comme dans les Monévutes (Moneputa ) de Latreille (5). Les autres n’ont point de fausse-trompe, et le labre est court et arrondi. Tels sont les Srizes (Srizus) du méme et de Jurine (4). 5° D’autres Fouisseurs , ayant presque le port de ceux de la division précé- dente, en différent par le labre caché en totalité ou en grande partie , et nous offrent dans leurs mandibules , qui ont au cété inférieur, prés de leur hase , (1) Voy. Fab. Latr. Van-der-Linden. (2) Yoyez Latr. Gen. Crust. et Insect., LV, 97. (5) Latr. ibid.; la plupart des Bembex de Fab. (4) Ibid. la plupart des Larres de Fabricius, tels que les suivants : vespiformis, erytro- cephala, cincta, crassicornis, bifasciata, analis, ruficornis, cingulata, rufifrons , bicolor, fasciata. 198 INSECTES une profonde échancrure, caractére qui les distingne tant des précédents que des suivants. Ce sont nos Larnates. Ici les ailes supérieures ont trois cellules cubitales fermées , dont la seconde recevant les deux nervures récurrentes. Les Patanes, (Pararvs. Lat. — Gonius , Jur.) Dont les antennes sont trés courtes , vont en grossissant; dont les yeux sont tres rapprochés postérieurement et renferment les yeux lisses , et ott la seconde cellule cubitale est pétiolée (1). Les Lyrors. (Lynops. Illig. — Liris , Fab. — Larva, Jur.) Dont les antennes sont filiformes. ou la troisiéme cellule cubitale est étroite, oblique , presque en croissant , et ou le cdté interne des mandibules offre une saillie en forme de dent (2). Les Larnes, ( Lanna. Fab.) Qui ne différent guére des Lyrops que par leurs mandibules sans dents au cété interne, leurs yeux également distants l'un de J’autre , et leur métathorax et leur abdomen sensiblement plus longs (3). La, les ailes supérieures n’ont que deux cellules cwbitales fermées , recevant chacune une nervure récurrente. Les Dinéres ( Divetus. Jur.) Ont les deux cellules cubitales sessiles. Les antennes des males sont molifor- mes inférieurement et filiformes ensuite. Les mandibules ont trois dentelures au coté interne. La cellule radiale est appendicée (4). Les Miscorues. (Miscornus. Jur. ) Ou la seconde cellule cubitale est pétiolée, et dont la radiale n’offre point dappendice. Les antennes sont filiformes dans les deux sexes. Les mandibules n’ont au plus, au cdté interne , qu'un faible avancement (5). 6° Viennent maintenant des Fouisseurs, dont le labre est pareillement caché intégralement ou en grande partie, dont les machoires et la lévre ne forment point de trompe , qui n’ont point d’échancrure au cété inférieur des mandibules, dont la téte est de grandeur ordinaire , et dont l’abdomen est triangulaire ou ovoido-conique , se rétrécissant graduellement de la base & son extrémiteé , et jamais porté sur un long pédicule. Leurs antennes sont filiformes , avec le pre- mier article peu alongé. Ce sont les Nyssonrens. Les uns ont les yeux entiers. Les Astates (Astata. Latr. — Dimorpha, Jur.) Ont trois cellules cubitales fermées , toutes sessiles , et dont la seconde re- cevant les deux nervyures récurrentes ; la radiale appendicée , ’extrémité des mandibules bifide , et les yeux trés rapprochés supérieurement (6). (1) Voyes Latr. ibid.; et ses Consid. général. sur ordre des Crust. des Arachn. et des Insect. (2) Latr, ibid. 71. (5) Latr. ibid. 70. (4) Latr. ibid, 72, (5) Later. ibid. item. (6) Latr. ibid, 67, HYMENOPTERES. 199 Les Nyssons. (Nysson. Latr. , Jur. ) Dont les ailes supérieures ont aussi le méme nombre de cellules cubitales, mais dont la seconde est pétiolée , ou la radiale n’est point appendicée ; qui ont d’ailleurs les mandibules terminées en une pointe simple, et les yeux écartés (1). Les Oxysies (Oxysetvs. Latr., Jur., Oliv.) N’ont qu'une cellule cubitale fermée et recevant une seule nervure récur- rente. Leurs antennes sont courtes , contournées , avec le second article beau- coup plus court que le troisieme. Les mandibules se terminent en une pointe simple. L’écusson offre une ou trois pointes, en forme de dents. Les jambes sont épineuses, et le bout des tarses présente une grande pelotte. Les femelles font leur nid dans le sable et approvisionnent leurs larves de cadavres de Muscides (2). Les Nirixes (Nrrera. Lat.) N’ayant aussi qu’une seule cellule cubitale fermée , mais dont les antennes sont plus longues , presque droites , avec les second et troisiéme articles de la méme longueur ; dont les mandibules se terminent par deux dents, et qui n’ont point d’ailleurs de pointes a l’écusson, d’épines aux jambes, et dont la pelotte du bout des tarses est trés petite (5). . Les autres ont les yeux échrancrés. Tels sont Les Pisons. ( Pison. Spin., Latr. ) Les ailes supérieures ont trois cellules cubitales fermées, dont la seconde trés petite , pétiolée et recevant les deux neryures récurrentes, caractére qui les rapproche des Nyssons (4). 7° La derniére division des Fouisseurs , celle des Crasronites, ne différe de la précédente , qu’en ce que ces Insectes, dont la téte est ordinairement trés forte , presque carrée vue en dessus, et dont les antennes sont souvent plus grosses vers le bout ou en massue, ont abdomen soit ovalaire ou elliptique , plus large vers son milieu, soit rétréci 4 sa base, en un pédicule alonge, et comme terminé en massue. Les uns ont les antennes insérées au-dessous du milieu de la face antérieure de latéte, avec le chaperon court et large. Tantdét les yeux sont échrancrés. Les Trypoxytons. (Tryroxyton. Latr., Fab. — Apius, Jur. — Sphex, Lin.) Les mandibules sont arquées et sans dents. Les ailes supérieures n’ont que deux cellules cubitales fermées , recevant chacune une nervure récurrente ; la seconde cellule est petite et moins prononcée, ainsi qu'une troisiéme, celle qui est incomplete et qui ‘atteint presque le bout de Vaile. L’abdomen est ré- tréci a sa base, en un long pédicule. Le J. potier ( Sphex figulus, Lin.), Jur, Hym., IX, 6-8, est noir, Juisant, avec le chaperon couvert d’un duvet soyeux, argenté. La femelle profite des trous qu’offre le vieux bois, et qui ont été creusés par d’autres Insectes , (1) Latr. Cons. génér. de ordre des Crust. des Insect. et des Arachn. 90. (2) Latr. ibid. 77 ; article Oxibéle de ’Encycl. méthod. (5) Latr. ibid. item. (4) Latr. ibid. 75. G. Tachybulus ; et 587, G. pison de Spinola et non de Jurine. 200 INSECTES pour y déposer ses ceufs et les petites Araignées destinées a nourrir ses petits. Elle en ferme ensuite ouverture , avec de la terre détrempée (1). Tantot les yeux sont entiers. Ici les mandibules sont étroites et simplement dentées au bout, ou se termi- nent en une pointe simple , avec une seule dent au-dessous ou au coté interne. Les antennes sont rapprochées a leur base. Les Gonytes (Gonytes. Latr. — Arpactus, Jur. — Mellinus, Oxybelus, Fab.) Ont trois cellules cubitales complétes, sessiles, presque égales , dont la se- conde recoit les deux nervures récurrentes ; les mandibules moyennes, uni- dentées au coté interne , et les antennes un peu plus grosses vers le bout. Le métathorax offre une sorte de faux écusson sillonné ou guilloché. Les tarses antérieurs sont souvent ciliés , avec le dernier article renflé (2). Les Crasrons (Craspo. Fab.) N’ont qu'une seule cellule cubitale fermée, et qui recoit Ja premiére ner- vure récurrente ; les mandidules se terminent en une pointe bifide. Les an- tennes sont coudées, filiformes, en fuseau ou un peu en scie dans quelques. Leurs palpes sont courts, presque égaux, et la languette est entiére. Le cha- peron est souvent trés brillant, doré ou argenté. Quelques males sont remarquables par la dilatation en forme de palette ou de truelle, ayant méme l'apparence d’un crible, de la jambe ou du premier article de leurs pattes antérieures. La femelle d’une espéce ( Cribarius), approvisionne ses laryes d’une Pyrale qui vit sur le chéne. Les autres femelles les nourrissent ayee des Diptéres qu’elles empilent dans les trous, ou elles font leur ponte (3). Les Stiemes (Sticmus. Jur.) Sont ainsi nommés de la grandeur du point épais ou calleux de la cote de leurs ailes supérieures, et formant une petite tache noire. Elles ont deux cel- lules cubitales fermées, dont la premiére recoit, seule , une nervure récur- rente. Les antennes ne sont point coudées, leur premier article élant peu alongé et en forme de céne renversé. Les mandibules sont arquées et termi- nées par deux ou trois dents (4). La, les mandibules , dans les femelles au moins, sont fortes, bidentées au edté interne. Les antennes sont écartées a leur base. Les Pempurevrons, (Pampunepron. Latr., Fab.— Cemonus, Jur.) Qui ont deux cellules cubitales completes , sessiles , et une troisiéme, impar- faite , fermée par le bord postérieur de Vaile. Une espéce (wunicolor) nourrit sa larve de Pucerons (5). Les Metuines, ( Metuinvs. Fab. Jur.) Qui ont trois cellules cubitales complétes , toutes sessiles , et souvent le com- mencement d’une quatriéme, mais qui n’atteint point le bout de Vaile; la pre- miére et la troisiéme recoivent chacune une nervure récurrente. L’abdomen est nn (1) Latr. Gener. Crust. et Insect., IV, 75. (2) Latr. ibid. 88. (5) Latr. ibid. 80. (4) Latr. ibid. 84. (5) Latr, ibid. divis. Let IT. HYMENOPTERES. 201 rétrécien maniére de pédicule élargi asa base. Les tarses se terminent par une grande pelotte (1). Les Atysons. (Atyson. Jur. — Pompilus, Fab.) Nous offrent aussi trois cellules cubitales complétes, mais dont la seconde est pétiolée et recoit les deux nervures récurrentes, La base de abdomen n’a point de rétrécissement particulier, La pelotte du bout des tarses est petite (2). Les autres et derniers Crabonites ont leurs antennes insérées plus haut, ou vers le milieu de la face antérieure de la téte; elles sont ordinairement plus grosses vers le bout ou méme en forme de massue. [ls ont tous trois cellules cubitales complétes et deux nervures récurrentes. Ces Insectes se lient, sous plusieurs rapports . avec ceux de la famille suivante. Tantot le chaperon est presque carré. L’abdomen est porté sur un pédicule brusque , long, formé par le premier anneau. Les mandibules se terminent par deux dents. Les Psens, (Psen. Latr., Jur. — Trypoxylon, Pelopeus, Fab.) (5) Tantét le chaperon est comme trilobé. Le premier anneau de l’abdomen est tout au plus rétréci en maniére de neeud. Les mandibules se terminent en une pointe simple. Les yeux sont souvent un peu échancrés. Ces Iusectes composent le genre . Des Pumantues. (Puantuvs.) de Fabricius. Les femelles creusent leurs nids dans le sable, et y enfouissent, pour nourrir leurs petits , des cadavres d’Abeilles, d’Andrénes elt méme des Charansonites. D’autres entomologistes restreignent cette coupe générique aux espeéces dont les antennes sont écartées , brusquement renfiées; dont les mandibules n’ont point de saillie au cété interne, et dont toutes les cellules cubitales sont ses- siles. Ce sont Les Puiantues propres. (Puitantuus, Latr. — Simblephilus, Sur.) (A) Celles ou: les antennes sont rapprochées, beaucoup plus longues que la téte, et grossissant graduellement; dont les mandibules offrent au cété interne un avancement en forme de dent, et dont la seconde cellule cubitale est pétiolée , forment le genre Des Cercerts (Cerceris. Latr. — Philanthus, Jur.) (5) La troisiéme famille des Hyménorrines rorte-alcuiton, celle Fs Des Dirtoprtiéres , (Dievoprera. ) Est la seule de cette section qui nous offre , 4 un petit nom- bre d’exceptions prés (Céramies), des ailes supérieures doublées (1) Lat. Crust. et Insect. IV, 85. (2) Latr. ibid. 86. > (5) Latr. ibid. 91. ; (4) Latr. ibid. 95. Le genre Trachypus de Klig différe peu de celui-ci. Le premier anneau de abdomen est proportionnellement plus alongé , plus étroit, et forme presque un pédi- cule analogue a celui des Psens. (5) Latr. ibid. 95. Bose a donné, dans le tome LIIIe des Annales d’agriculture, une Notice sur les habitudes de quelques espéces de ce sous-genre. TOME Ills e 96 202 INSECTES longitudinalement.' Les antennes sont ordinairement coudées et en massue , ou plus grosses vers le bout. Les yeux sont échan- crés. Le prothorax se prolonge en arriére de chaque coté, jusqu’a l’origine des ailes ; les supérieures ont trois ou deux cellules cu- bitales fermées , dont la seconde recoit les deux nervures récur- rentes. Lecorps est glabre ou presque glabre, noir, plusou moins tacheté de jaune ou de fauye. Beaucoup vivent en sociétés tem- poraires , et composées de trois sortes d’individus , de males, de femelles, et de neutres ou Mulets. Les femelles qui ont resisté aux intempéries de ’hiver, commencent l’habilation et soignent les petits qu’elles mettent au jour. Elles sont ensuite aidées par les neutres. Nous partagerons les Diploptéres en deux tribus. La premiére, celle des Masaries (Masanives. Latr.) a pour lype le genre des Masants ( Masanif) de Fabricius. Les antennes semblent, au premier coup d’ceil , n’étre composées que de huit articles ; le huitiéme forme avec les suivants une massue presque solide , 4 articulations peu distinctes , et arrondie ou trés obtuse au bout. La languette est terminée par deux filets , qui peuvent se retirer dans un tube formé par sa base. Les ailes supérieures n’ont que deux cellules cu- bitales complétes. Le milieu du bord antérieur du chaperon est échancré, et recoit , dans cette échancrure , le labre. Les Masanis propres (Masanits.) Ont des antennes un peu plus longues que la téte et le thorax, dont le pre- mier article alongé , et dont le huitiéme formant une masse en forme de cone renyersé et arrondie au bout. L’abdomen est long (1). Les Cétonites. (Cétonites. Latr. — Masaris. Fab., Jur.) Ou les antennes sont 4 peine plus longues que la téte, avee les deux pre- miers articles beaucoup plus courts que le troisiéme; le huitiéme et les suivants formant un corps presque globuleux. L’abdomen est a peine plus long que le thorax (2). : Une espéce, figurée sur les planches du grand ouyrage sur l’Egypte, parait former un sous-genre intermédiaire. La seconde tribu des Dirtorrines, celle des Guériaines (VesPaRiz), se compose du genre Des Guirrs. ( Vespa ) de Linnzeus. Les antennes offrent toujours distinctement treize articles dans les males, douze dans les femelles , et se terminent en massue alongée , pointue et (1) Latr. Gener, Crust, et Insect. IV, 144. (2) Latr. ibid, item, _— HYMENOPTERES. 205 quelquefois crochue (males) au bout : elles sont toujours coudées , du moins les femelles et les Mulets. La languette est tantdt divisée en quatre filets plumeux , tantdt en trois lobes , ayant quatre points glanduleux au bout , un a chaque lobe latéral , et les deux autres sur le lobe intermé- diaire, qui est plus grand, évasé , échancré ou bifide a son extrémité. Les mandibules sont fortes et dentées. Le chaperon est grand. Au-dessous du labre est une petite piéce en forme de languette , analogue a celle que Réaumur avait observée dans les Bourdons, et que Savigny nomme épipharynx. Si Yon en excepte un trés petit nombre d’espéces , les ailes supérieures ont trois cellules cubitales complétes. Les femelles et les neu - tres sont armés d’un aiguillon trés fort et venimeux. Plusieurs vivent en sociétés composées de trois sortes d’individus. Les larves sont vermiformes , sans pattes , et renfermées chacune dans une cellule , ou elles se nourrissent tantét de cadavres d’Insectes dont la mére les a approvisionnées au moment de la ponte , tantodt du miel des fleurs , du suc des fruits et de matiéres animales, élaborées.dans l’estomac de la mére ou dans celui des Mulets., et que ces individus leur fournissent journellement. Saint-Hilaire a rapporté des provinces méridionales du Brésil, une espéce qui fait une provision abondante de miel, qui, ainsi que le miel ordinaire, est vénéneux par circonstance (Mém. du Mus. dvhist. natur. ). Un premier sous-genre , celui De Céramie, (Cenamius. Latr., Kliig.) Et qui a été objet d’une Monographie de l’un de nos plus célebres entomo- logistes, le docteur Kliig, fait par les ailes supérieures qui sont étendues, le nom- bre de leurs cellules cubitales , qui n’est que de deux , exception aux caractéres généraux de cette tribu. Ses palpes labiaux sont en outre plus longs que les maxillaires. On n’en connait encore que quatre espéces, dont deux du cap de Bonne-Es- pérance , et les deux autres du midi de l’Europe ; Pune de celles-ci ( lusétanicus) nous parait avoisiner, par ses rapports naturels , les Masaris (1). Dans tous les sous-genres suivants , les ailes supérieures sont doublées et of- frent trois cellules cubitales completes. Tantét les mandibules sont beaucoup plus longues que larges , rapprochées en devant , en forme de bec; la languette est étroite et alongée ; le chaperon est presque en forme de cceur ou ovale, avec la pointe en ayant et plus ou moins tronquée. Ils vivent tous solitairement , et chaque espéce n’est composée que de mdles et de femelles. Ces derniers individus approvisionnent leurs petits avant leur naissance et pour tout le temps qu’ils seront en état de larve. Les nids de ces petits sont ordinairement formés de terre , et tantét cachés dans les trous dés murs , dans la terre, dans le vieux bois, et tantét extérieurs et situés sur des plantes. La mére renferme dans chacun d’eux des Chenilles ou d'autres larves quelle empile circulairement , quelquefois aussi des Aranéides, aprés les avoir préalablement percées de son dard; ces cadavres servent de nourriture a la larve de la Guépe. (1) Latr. Consid. génér. sur Vordre des Crust. des Arachn. et des Insect. 529 ;—Klug , Entomol. Monog., 219 et suiy, oo- 204 INSECTES Les Synacnes. (Synacnis. Lat., Fal.) Dont la languette est divisée en quatre filets longs et plumeux , sans points glanduleux a leur extrémité. Les mandibules de quelques males sont trés gran- des et en forme de cornes. Les espéces connues sont peu nombreuses et propres a PAfrique (1). Les Eumines. (Eumenes. Lat., Fab. ) Ou la languette est divisée en trois piéces glanduleuses a leur extrémité, dont celle du milieu plus grande, évasée au bout, en forme de coeur , échancrée ou bifide. - L’abdomen des unes est oyoide ou conique et plus épais A sa base. Tels sont Les Prérocutes ( Prerocune) de Kliig , remarquables par leurs machoires et leurs lévres trés longues , formant une sorte de trompe fiéchie en dessous , et reconnaissables encore par leurs palpes labiaux hérissés de longs poils , et n’ayant que trois articles distincts (2). Les Opynires (Opynerus Latr.), auxquels on peut réunir les Rygchies de Spinola, ou ces parties de la bouche sont beaucoup plus courtes, et dont les palpes labiaux sont presque glabres , avec quatre articles apparents. La femelle d’une espéce de cette division (Vespa muraria, Lin.) Réaum. Mém. VI, xxv1, 1—10, pratique dans le sable ou dans les enduits des murs, un trou profond de quelques pouces, 4 ouverture duquel elle éléve, en dehors, un tuyau d’abord droit, ensuite recourbé , et composé d’une pate terreuse , dispo- sée en gros filets contournés. Elle entasse, dans Ja cavité de la cellule inté- rieure, huit a douze petites larves du méme Age, vertes, semblables 4 des Che- nilles, mais sans pattes , en les posant par lits les unes au-dessus des autres , et sous une forme annulaire. Aprés y avoir pondu un ceuf, elle bouche le trou, et détruit Péchafaud quelle avait construit (3). Dans les autres, l’'abdomen a son premier anneau étroit et alongé en forme de poire , et le second en cloche , comme dans Les Euménes proprement dites , auxquelles on peut rapporter les Zéthes (4) de Fab. et les Disccelies (5) de Lat. L’E. étranglée (E. coarctata, Fab.) Panz., Faun. Insect. Germ., LXII1, 12, le male. Longue de cinq lignes; noire , avec des taches et le bord postérieur des anneaux de l’abdomen jaunes ; le premier anneau en poire alongée , avec deux petits points jaunes; une bande oblique, de la méme couleur, de cha- que cété du second, qui est le plus grand de tous et en cloche. (1) Synagris cornuta, Latr. Gener. Crust. et Insect., [V, p. 155; Fab., System. Piezat.; Drury Insect., II, xtvin, 5, le mile; — Vespa valida, Linn. —/. hemorrhoidalis, Fab. (2) Panz., Hymén. , p. 146; ejusd. Vespa phalerata, Faun. Insect. Germ. XLVI, 21, (5) Voyes Latr. ibid. , p. 159 et 156; plusieurs Guépes de Fabricius. 7 (4) Latr. ibid. Les Euménes (Z2umenes), ont le chaperon longitudinal, prolongé en pointe pardevant; les mandibules forment, réunies , un bec long, étroit et pointu; elles sont proportionnellement plus courtes , et ne forment qu’un angle trés ouvert, dans les Zérues ( Zethus); ici, d’ailleurs ,-le chaperon est aussi large ou plus large que long , et sans pro- longement antérieur. La seconde cellule cubitale est parfaitement triangulaire. Les palpes maxillaires ne dépassent point l’extrémité des machoires. Ls sout plus longs dans les Discor- Lies (Discerlius), qui, d’ailleurs , resemblent aux Zéthes , quant 4 la forme du chaperon et des mandibules. On remarquera que la plupart des espéces que Fabricius place dans ce dernier genre, sont des Polistes, mais dont abdomen différe de celui des especes ordinai- res , el se rapptoche de celui des Euménes. (5) Latr. ibid, oe 4 HYMENOPTERES. 205 La femelle construit sur les tiges des végétaux, et particuli¢érement des” bruyeres , avec de la terre trés fine, un nid sphérique, le remplit, suivant Geoffroy, de miel , et y dépose un ceuf (1). Tantét les mandibules ne sont guére plus longues que larges , et ont une troncature large et oblique 4 leur extrémilé ; la languette est courte ou peu alongée ; le chaperon est presque carré. Ces espéces forment le sous-genre Des Guires proprement dites, (Vesra. Poutstes. Lat.) Elles sont réunies en sociétés nombreuses , composées de miles, de femelles et de Mulets. Les individus des deux derniéres sortes font, avec des parcelles de vieux bois ou d’écorce, quils détachent avec leurs mandibules , et qwils ré- duisent, en les délayant, en forme de pate de la nature du papier ou du car- ton, des gateaux ou rayons ordinairement horizontaux, suspendus en dessus par un ou plusieurs pédicules , et qui ont au cdté inférieur un rang d’alvéoles verticaux , en pyramides hexagonales et tronquées. Ces cellules servent unique- ment a loger, et d’une maniére isolée, les larves et les nymphes. Le nombre des gateaux composant le méme nid ou le méme guépier, varie. Il est tantot nu, tantot enyeloppé, avec une ouverture commune et extérieure , presque * toujours centrale, et qui correspond quelquefois 4 une file de trous, pour la communication intérieure, si les gateaux adhérent aux parois de lenveloppe , et soit en plein air, soit caché en terre ou dans des creux d’arbres. Sa figure - est encore trés diversifiée , selon les especes. Les femelles le commencent seules , et pondent des ceufs, d’ou sortent des Mulets ou des Guépes ouvriéres, qui aident 4 agrandir le guépier , ainsi qu’a élever les petits qui éclosent ensuite. Leur société n’est , jusqu’au commence- ment de l’automne , composée que de ces deux sortes Windividus. A cette épo- que paraissent les jeunes males et les jeunes femelles. Toutes les larves et les nymphes qui ne peuvent subir leur derniére métamorphose avant le mois de novembre , sont mises 4 mort et arrachées de leurs cellules par les Mulets, qui périssent avecles males, au retour de la mauyaise saison. Quelques femelles sur- vivent, et deviennent, au printemps, les fondatrices d’une nouvelle colonie. Les Guépes se nourrissent d’lnsectes , de viandes ou de fruits, et alimentent leurs larves de l’extrait de ces substances. Ces larves qui, a raison de la situation inférieure des ouvertures de leurs cellules , s’y tiennent le corps renversé , ou la téte en bas, s’enferment et se font une coque , lorsqu’elles veulent passer a Pétat de nymphe. Les males ne trayaillent point. Dans plusieurs espéces, la portion du bord interne des mandibules, qui est au-dela de l’angle, et qui le termine, est plus courte que celle qui précéde cet angle; le milieu du devant du chaperon s’avance en pointe. Ces espéces forment le genre Poutsrz (Potistes) de Latreille et de Fabricius (2). Tantét abdomen ressemble, par la forme de ses deux premiers anneaux, a celui des Euménes proprement dites. Telle est < La G. Tatua (Polistes morio, Fab.) , Cuv., Bull. de la Soc. philom., n° 8 ; a Lat., Gen. Crust. et Insect.. I, xiv, 5. Elle est entiérement d’un noir luisant. (1) Latr. Gen. Crust. et Insect., IV. (2) Latr. ibid. p. 141. Les espéces dont abdomen est ovalaire ou elliptique , insensi- blement rétréci vers sa base, quelquefois méme porté sur un long pédicule, sont des Polistes proprement dites. Celles oi le second anneau est beaucoup plus grand que les autres et en cloche, etou le précédent forme souvent un pédicule en massue, sont des Eriwones ( Epipone). La guépe Tatua est de cette division, ainsi que Vespéce du Brésil récoltant du miel, précédemment mentionnée, et la G, cartonniere. ‘ e . 206 INSECTES ~ Sonnid ala forme dun cone tronqué , comme celuie la Guépe cartonniére; mais il est dun carton plus grossier , plus grand ; avec le fond plat et percé a Pun des cétés. A Cayenne. Tantot Pabdomen a une forme oyalaire ou elliptique. Tel est celui de La G. des arbustes (Vespa gallica, Lin.), Panz., Faun. Insect., Germ. , XLIX, 22, un peu plus petite que la Guépe commune ; noire, chaperon, deux points sur le dos du thorax, six lignes a l’écusson , deux taches sur le pre- mier et sur le second anneau de l’abdomen, leur bord supérieur, ainsi que celui des autres jaunes; abdomen oyalaire, bri¢vement pédiculé. Son guépier a la forme d’un petit bouquet étagé, composé de vingt a trente cellules , dont les latérales plus petites. Il est ordinairement fixé sur une branche d’ar- buste. Tantotencore l’abdomen des Guépes de cette division est oyoide ou conique, ‘ comme dans La G. cartonniére (Vespa nidulans , Fab.) , Réaum., Insect., VI, xx, 4, 5, 4; xxr, 1; xxn-xxiy. Petite , d’un noir soyeux, avec des taches et le bord pos- térieur des anneaux de labdomen jaunes. Son nid, suspendu aux bran- ches d’arbres, par un anneau, est composé d’un carton trés fin, etala forme dun cone tronqué. Les gateaux, dont le nombre augmente avec la population , et donne quelquefois au guépier une grandeur considérable , sont circulaires, mais concaves en dessus et convexes en dessous, ou en forme d’entonnoir, et percés d’un trou central. Ils sont fixés aux parois in- térieures de lenveloppe par toute leur circonférence. L’inférieur est uni en dessous , ou n’a point de cellules; son ouverture sert d’issue ou de porte. A mesure que la population s’accroit, ces Guépes construisent un nouyeau fond , et garnissent de cellules la surface inférieure du précédent. Les autres Guépes ont la portion supérieure du bord interne de leurs man- dibules , celle qui vient aprés langle , aussi longue ou plus longue que l’autre partie de ce bord; le milieu du bord antérieur de leur chaperon est largement tronqué, avec une dent de chaque céoté. Leur abdomen est toujours oyoide ou conique. Elles comprennent le genre des Guirrs (Vespa) propres, de La- treille (1) La Guépe frélon (Vespa crabo, Lin.) , Réaum., Insect. , VI, xvi, longue Wun pouce; téte fauve, avec le devant jaune; thorax noir, tacheté de fauye; anneaux de l’'abdomen d’un brun noiratre, avec une bande jaune , marquée de deux ou trois points noirs au bord postérieur. Elle fait son nid dans des lieux abrités, comme dans les greniers, les trous des murs, et dans les trones Warbres. Il est arrondi, composé d’un papier grossier et couleur de feuille morte. Les rayons , ordinairement en petit nombre , sont atlachés les uns aux autres par des colonnes ou des piliers, dont celui du milieu est beaucoup plus épais. L’enveloppe est généralement épaisse et friable. Cette espéce déyore les autres Insectes et particuli¢rement les Abeilles , dont elle vole aussi le miel. % La Guépe commune (Vespa vulgaris) , Réaum.., ibid. , x1v , 1-7 , longue d’en- viron huit lignes; noire, Je devant de la téte jaune, avec un point noir au milieu; plusieurs taches jaunes sur le corselet, dont quatre a l’écusson ; une bande jaune, avec trois points noirs au bord postérieur des anneaux. Elle fait dans la terre un nid analogue a celui de la Guépe frélon , mais composé d’un papier plus fin, et dont les rayons sont plus nombreux. Les piliers qui les soutiennent sont égaux. Son enveloppe est formée de plusieurs (1) Latr. Gen, Crust. et Insect, TV, 142. ® HYMENOPTERES. 207 couches, disposées par bandes, et se recouvrant successivement par leurs bords. Une autre espéée de Guépe (Media, Lat.), dune taille intermédiaire entre celles des deux précédentes , fait un nid semblable , mais qu'elle attache aux branches des arbres. Une autre (Holsatica, Fab.), construit un guépier , d’une forme bien sin- guliére. Il esppresaue globuleux, percé a son sommet, et renfermé inférieu- rement dans We piece ayant la figure d’une soucoupe; elle le place quelque- fois dans Vintérieur des greniers ou aux poutres des appartements peu fréquentés , méme dans les ruches (Latr. , Anna}. Du Mus. d’hist. natur.) La quatriéme et derniére famille des Hyménoptéres porte-ai- cuillon , celle Des Metuirines, ( Antuoruita. Latr. ) ‘ Nous offre, dans la propriété qu’ont d’ordinaire (1) les deux pieds postérieurs , celle de ramasser le pollen des étamines , un caractére unique et qui la distingue de toutes les autres familles d'Insectes; le premier article des tarses de ces pieds est trés erand , fort comprimé, en palette carrée, ou en forme de trian- gle renversé. Leurs machoires et leurs lévres sont ordinairement fort lon- gues et composent une sorte de trompe. La languette a le plus souvent la figure d’un fer de lance ou d'un filet trés long, et dont Vextrémité est soyeuse ou velue. Leslarves vivent exclusivement de miel et de la poussiére fécondante des étamines. L’Insecte parfait ne se nourrit lui-méme que du miel des fleurs. Ces Hyménoptéres embrassent le genre Des Axeirits, (Aris ) de Linnzeus. Que je diviserai en deux sections. La premiére , ou celle des Anprenétes (Andrenet@. Lat.) , a la division intermédiaire de la languette en forme de cour ou de fer de lance, plus courte que sa gaine, et pliée en dessus dans les unes, presque droite dans les autres. Elle se compose du genre des Pro-asrmres de Réaumur et de De Géer, ou des Anprénes de Fabricius et des Méurtes de M. Kirby (2). Ces Insectes vivent solitairement et n’offrent que deux sortes d’individus, des males et des femelles. Leurs mandibules sont simples ou terminées au plus ar deux dentelures; les palpes Jabiaux ressemblent aux maxillaires ; ceux-ci ont toujours six articles. La languette est divisée en trois picces , dont les deux latérales trés courtes , en forme d’oreillettes. La plupart des femelles ra- massent avec les poils de leurs pieds postérieurs la poussiére des étamines , et en composent , avec un peu de miel, une patée pour nourrir leurs larves. Elles creusent dans la terre , et souvent dans les lieux battus, sur les bords des (1) Les espéces parasites n’ont point cette facullé; mais la forme de leurs pieds est tou- jours essentiellement la méme. Ils sont simplement dépourvus de poils ou de brosses, (2) Monog. Apum Anglia , ouvrage qui a immortalisé son auteur, . 208 INSECTES chemins ou des champs, des trous assez profonds , oti elles placent cette patée avec un ceuf, et ferment ensuite ouverture avec de la terre. Les uns ont la division moyenne de la languette éyasée ason extrémité, pres- que en forme de ceeur, et doublée dans le repos. Les Hyrées. (Hytavus. Fab. — Prosopis. Jur.) Tantét le corps est glabre , Je second et les troisiéme articles des antennes sont presque de la méme longueur. Les ailes supérieures n’offrent que deux cellules cubitales complétes, Ces Insectes n’ayant point de poils , ne recueil- lent point de pollen, et paraissent déposer leurs ceufs dans les nids des autres Hyménoptéres de cette famille. Ce sont Les Hyties (Hytxus) proprement dits de Latr. et de Fabr. (1). Les autres ont le corps velu , avec le troisiéme article des antennes plus long que le second. Les ailes supérieures ontiipoie cellules cubitales completes. Les femelles font des récoltes sur les fleurs. Latreille les distingue sous le nom gé- nérique de Co.étes (Corres). Tell est Le P. glutineux (Apis succineta, Lin.), oul Abeille dont le nid est fait de membranes soyeuses, de Réaumur , Ins. VI, xu; petit, noir, avecdes poils blanchatres ; ceux du corselet roussatres ; abdomen ovoide ; bord postérieur de ses anneaux garni d’un duvet blanc, formant des bandes. Le male (Evodia calendarum, Panz.) a les antennes plus longues. La femelle fait dans la terre un trou cylindrique, dont elle enduit les parois dune liqueur gom- meuse qu’on peut comparer ala bave visqueuse et luisantequeles Limacons laissent sur les lieux de leur passage. Elle y place ensuite bout a bout et dans une file, des cellules composées de la méme substance , d’une forme analo- gue a celle d’un dé a coudre et renfermant chacune un ceuf et de Ja pa- tée (2). Les autres Andrenétes se distinguent des précédentes par la figureen fer de lance de la languette. Dans les unes, cette languette se replie sur le cété supérieur de sa gaine , comme dans les Anprines (AnpRENA) (5), et les Dasyrones (Dasyropa) de La- treille (4). Les femelles des derniéres ont le premier article des tarses posté- rieurs fortlong , hérissé de longs poils , en forme de plumaceau. Les ailes su- périeures , dans ces deux sous-genres , n’ont que deux cellules cubitales. L’Andréne des murs (Andrena flesse , Panz., Faun. Ins. Germ. LXXXV , 15), Réaum. Insect. VI, vn, 2, longue de six lignes , des poils blanes sur la téte, le corselet , les bords latéraux des derniers anneaux de ’abdomen et aux pieds ; abdomen d’un noir bleuatre ; ailes noires, avec une teinte violette. La femelle creuse , dans les enduits de sable gras, des trous au fond des- quels elle dépose un miel de la couleur et de la consistance du cambouis, et une odeur narcotique. Commune dans nos environs. (5) 6 (1) Latr. Gen. Crust. et Insect. , IV, p. 149. (2) Ibid. (5) Latr. ibid. p. 150. (4) Ubid. (5) L’espéce que dans mon Gener. Crust. et Insect. (1v, p. 151), j'ai nommée Lagopus, et trois autres du Cap de Bonne-Espérance , s’éloignant des autres par le nombre de leurs cellules cubitales completes, qui n’est que dedeux, au lieu de trois, ainsi que par quelques autres caracléres, forment , pour Lepeletier et Serville (Encycl. méth,), um nouveau genre , auquelils ont donné le nom de Scrarter (Serapler). * HYMEONPTERES. 209 Dans Jes autres, la languette est droite ou un peu courbée en dessous a son extrémité. Tels sont les Spxécopes ( Spueconss ) (1), les Haticres (Hattetus (2), et les Nomixs (Nomra ) (3) de Latreille. Ici d’ailleurs les machoires sont plus fortement coudées que celle des An- drénes. Le nombre des cellules cubitales fermées est toujours de trois. Les Sphécodes males ont des antennes noueuses; leur languette , ainsi que celle des femelles, est presque droite, 4 divisions presque également longues ; celle du milieu est beaucoup plus longue dans les Halictes et dans les Nomies. Les femelles des Halictes ont a lextrémité postérieure de leur abdomen une fente longitudinale. Les cuisses et les jambes des pieds sont renflées ou dila- tées dans les Nomies males. (4) Le seconde section des Hyménoptéres melliféres , celle des Aprarres (Apiiariew , Latr.), comprend les espéces dont la division moyenne de la lan- guette est aussi longue au moins que le menton ou sa gaine tubulaire, et en forme de filet ou de soie. Les machoires et la lévre sont trés alongées et for- ment une sorte de trompe coudée et repliée en dessous, dans I’inaction. Les deux premiers articles des palpes labiaux ont , le plus souvent, la figure @une soie écailleuse , comprimée , et qui embrasse les cétés de la languette ; les deux autres sont trés petits ; le troisiéme est communément inséré prés de Pextrémité extérieure du précédent , qui se termine en pointe. Les Apiaires sont solitaires ou réunis en société. Les premiers ne nous offrent jamais que les deux sortes d’individus ordi- naires , et chaque femelle pourvoit seule ou isolément a la conservation de sa postérité. Les pieds postérieurs de leurs femelles n’ont ni duvet soyeux ( la brosse ) a la face interne du premier article de leurs tarses , ni d’enfoncement particulier au coté extérieur de leurs jambes (la corbeille) ; ce coté, ainsi que le méme du premier article des tarses, est le plus souvent garni de poils nom- breux et serrés. Une premiére division de ces Apiaires solitaires se composera d’espéces ou le second article des tarses postérieurs des femelles est inséré au milieu de Pextrémité du précédent; langle extérieur et terminal de celui-ci ne parait point dilaté ou plus avancé que l’intérieur, dans Jes sous-genres suivants. On peut encore détacher de ce groupe des espéces ( Andrenoides ) qui se rapprochent de celles des derniers sous-genres précédents , par leurs palpes labiaux, composés d’articles gréles , Jinéaires, placés bout a bout, presque semblables en tout a ceux des palpes maxillaires, et qui sont au nombre de six. Le labre est toujours court. Les femelles n’ont point de brosse au ventre; mais leurs pieds postérieurs sont velus ou garnis de houppes de poils, qui leur ser- vent 4 recueillir le pollen des fleurs. (1) Latr. Gen. Crust. et Ins. 1V; p. 150. (2) Ibid. Consultez encore, surtout quant ala maniére de vivre de ces Insectes , un excellent Mémoire de Walckenaér, cité a l'article Méloe. (5) Ibid. Voyes Varticle Nomze de ’Encycl. méthod. Le dixiéme volume dela partie des Insectes de cet important recueil, offre aussi plusieurs autres articles, rédigés par Lepeletier et Serville , relatifs aux Insectes de cette famille. Nous citerons surtout celuide Parasites. Quelques-uns ont pour objet de nouveaux genres, mais dont nous n’avons pas encore suffisamment comparé les caractéres, ce qui nous oblige a les omettre ou a n’en parler que trés superficiellement. (4) Lepeletier et Serville ont institué (¢bid.), sous la dénomination de Ruarnyme (Rhathy- mus , auparavant Colax), un sous-genre, voisin de celui-ci, mais qui en différe par la saillie de son écusson, et en ce que la troisiéme cellule cubitale regoit les deux nervures récurrentes. Les crochets des tarses, en outre, sont entiers, Ils n’en citent qu'une espéce, et qui se trouve a Cayenne. T. I. | 210 INSECTES Les unes ont des mandibules étroites , rétrécies vers Te bout , terminées en pointe et unies ainsi que le labre. Tels sont Les Systrropnes. (Systnopna. Illig.) Dont les mandibules ont une dentelure sous la pointe; dont les cellules cu- bitales complétes sont au nombre de trois; et dont les antennes sont recoquil- Iées 4 leur extrémité dans les males (1). Les Ropurtes. (Roruires. Spin.) Ayant aussi des mandibules dentées , mais n’offrant que deux cellules cubi- tales completes , et 4 antennes non contournées dans les deux sexes (2). Les Panunces. (Panureus. Panz.) Dont les mandibules n’ont point de dentelures. La tige des antennes , a pren- dre du troisiéme article , forme dans les femelles une sorte de fuseau , ou de massue allongée , presque cylindrique , amincie vers sa base. Les ailes supé- rieures n’ont aussi que deux cellules cubitales (5). Les femelles des autres ont des mandibules presque en forme de cuilleron , trés obtuses, carénées ou sillonnées , et bidentées au bout. Le labre est trés dur, cilié en dessus. Les antennes sont fortement coudées et filiformes. Les ailes supérieures ont trois cellules cubitales completes, dont la premiére coupée par un petit trait transparent, dont la seconde triangulaire, et dont la troisieme plus grande et receyant les deux nervures récurrentes. Les Xytocorrs. (Xyzocora. Lat., Fab.) Appelées communément Abeilles perce-bois , Menuisiéres , etc. Elles ont de grands rapports avec les Mégachiles, et plus particuliérement avec celles de la division des Osmies. Eiles ressemblent 4 de gros Bourdons. Leur corps est or- dinairement noir, quelquefois couvert en partie d’un duvet jaune , avec les ailes souvent colorées de violet, de cuivreux ou de vert, et brillantes. Le male, dans plusieurs espéces, différe beaucoup de la femelle. Leurs yeux sont grands et plus rapprochés supérieurement. Leurs pieds antérieurs sont dilatés et ciliés. La X. violette (Apis violacea, Lin. ,) Réaum., Insec., VI, v, v1, longue de prés d’un pouce; noire , avec les ailes d’un noir violet ; un anneaurous- satre au bout des antennes du male. La femelle creuse dans le yvieux bois, sec et exposé au soleil, un canal vertical, assez long, paralélle 4 la surface du corps qu'elle a choisi , et divisé en plusieurs loges , mais par des cloisons horizontales formées avec de la rapure de bois agglutinée. Elle dépose suc- cessivement , dans chacune d’elles, en commencant par l’inférieure , un ceuf et de la patée. Elle creuse quelquefois jusqu’a trois canaux dans le méme morceau de bois. Ces Insectes sont propres aux pays chauds (4). Les pa'pes labiaux des autres Apiaires sont en forme de soies écailleuses ; les deux premiers articles sont fort grands ou fort alongés, comparativement aux deux derniers, comprimés, écailleux , avec les bords membraneux ou transparents. Les palpes maxillaires sont toujours courts et ont souvent moins de six articles. Le labre , dans un.grand nombre, est alongé, incliné sur les mandibules , tantét en carré long , tantét en triangle alongé. Les Apiaires , que dans notre ouvrage sur les familles naturelles du régne (1) Lat. Gener, Crust. et Insect. , IV, 156. (2) Latr. ibid. 161; et nouv. Dict. d’Hist. nat. , deuxiéme édit. (5) Latr. ibid. 157; etarticle Panurge, de VEncyclop. méthod. (4) Latr. Gen, Crust. et Insect. , TV, 158. HYMENOPTERES. 211 animal , nous avons désignés collectivement sous le nom de Dasygastres (Dasy- gastre), sont remarquables , ainsi que l’indique son étymologie , en ce que le ventre des femelles est presque toujours (1) garni dé poils nombreux, serrés , courts , formant une brosse soyeuse. Le labre est aussi long ou plus long que large, et carré. Les mandibules des femelles sont fortes, incisives , triangu- laires et dentées. Les paraglosses sont toujours fort courtes, en forme d’écailles, pointues au bout. ; De tous les sous-genres de ce petit groupe, celui qui nous parait le plus se rapprocher des Xylocopes et qui nous présente seul des palpes maxillaires de six articles , et trois cellules cubitales completes , est celui des Cératines. (Ceratina. Latr.; Spin., Jur. — Megilla, Prosopis, Fab.) Le corps est étroit et oblong, avec les antennes insérées dans de petites fos- settes et terminées presque en massue alongée; les mandibules sillonnées et tridentées au bout; abdomen ovalaire et dépourvu de brosse soyeuse. Le labre est proportionnellement plus court que dans les sous-genres suivants , ou il a la forme d'un quadrilatére alongé. Il résulte des observations curieuses , recueillies par Maximilien Spinola (Annal. du Mus. d’Hist. natur.), que les fe- melles ont les habitudes des Xylocopes (2). Tous les autres Dasygastres ont quatre articles ou plus aux palpes maxillaires, et deux cellules cubitales completes. Viendront d’abord les especes dont le ventre est évidemment muni en des- sous d’une brosse soyeuse. Les Cu&tostomes. ( Cuetostoma. Latr.) Dont le corps est alongé, presque cylindrique, avec les mandibules avan- cées , étroites , arquées , fourchues ou échancrées au bout, et dont les palpes maxillaires ont trois articles (3). Les Hériapes, ( Heriapes. Spin.) Qui ont aussi le corps alongé et presque cylindrique ; mais dont les mandi- bules sont triangulaires , dont les palpes maxillaires n’ont que deux articles, et ou le second des labiaux est beaucoup plus court que les labiaux. Ces Insectes, ainsi que les Chélostomes, font leurs nids dans les trous des vieux arbres (4). Dans les quatre sous-genres suivants , ’abdomen est plus court et presque triangulaire ou en demi-ovale. Ces Apiaires répondent aux Abeilles maconnes et coupeuses de feuilles, de Réaumur. Les Mécacuites (Mzeacnite. Latr. — Antrophora, Xylocopa, Fab. — Trachusa, Jur. Ont les palpes maxillaires composés de deux articles , l'abdomen plan en des- sus , et susceptible de se relever supérieurement , ce qui donne aux femelles le moyen de faire usage de leur aiguillon, par-dessus leur corps. La M. des murs (Xylocopa muraria, Fab.), Réaum., Insect., VI, vir, vir, 1-8, est lune des plus grandes de ce genre. La femelle est noire, avec les ailes d’un noir violet; le male est couvert de poils roussatres, avec les derniers anneaux noirs. La femelle construit son nid avec de la terre trés fine, (1) Les Cératines , les Stélides et les Coelioxydes, quoique dépourvues de brosse ventrale, doivent , d’aprés la furme du labre , des mandibules et d’autres caractéres généraux , faire partie de ce groupe. (2) Latr. Gener. Crust. et Insect., LV, 160. Voyez aussi Varticle Cératine du nouy. Diet. @hist. nat., deuxicme édit. (5) Latr. ibid. 161. (4) Latr. ibid. 162. 212 INSECTES dont elle forme un mortier ; elle applique sur les mur exposés au soleil ou contre des pierres. I] deyient trés solide et ressemble 4 une motte de terre. Son intérieur renferme douze 4 quinze cellules, dans chacune desquelles elle dépose une ceuf et de la patée. L’Insecte parfait éclot au printemps de l'année suivante. Une autre espéce trés yoisine de la précédente (Apis sicula, Ross.), donne au sien la forme d’une boule, et le place sur des branches de végétaux. D’autres Mégachiles, nommées par Réaumur Abeilles coupeuses de feuilles , emploient dans la construction de leurs nids , des portions parfaitement ovales ou circulaires de feuilles, qu’elles entaillent, au moyen de leurs mandibules , avec autant de promptitude que de dextérité. Elles les emportent dans les trous droits et cylindriques qu’elles ont creusés dans la terre et quelquefois dans les murs , ou dans le trone pourri des vieux arbres ; elles tapissent avec ces portions de feuilles le fond de la cavité , en forment une cellule quia la figure Wun dé a coudre , y mettent la provision mielleuse dont la larve doit se nourrir, y pondent un ceuf, et la ferment avec un couvercle , plat ou un peu concave , et pareillement de portion de feuille. Elles font une nouvelle cellule, et de la méme maniére , au-dessus de la premiére, puis une troisiéme , et ainsi de suite, jus- qu’a ce que le trou soit plein. De ce nombre est La M. du rosier ( Apis centuncularis , Lin. ) Réaum., Insect. , VI, x , longue d’environ six lignes, noire , avec un duvet d’un gris fauve; de petites taches blanches et transverses sur les cétés supérieurs de l’abdomen, et son des- sous garni de poils fauves. Le male est décrit par Linnzus , comme une autre espéce , sous le nom de Lagopoda. D’autres espéces analogues coupent des feuilles de chénes , d’ormes , de ron- ces , pour le méme but (1). Les Litaunees (Liraureus. Latr.) Ont quatre articles aux palpes maxillaires , ainsi que le sous-genre suivant , mais abdomen est déprimé en dessus. Tous les articles des palpes labianx sont placés bout a bout (2) , et les palpes ressemblent a de longues soies écailleuses, terminées en pointe. Les mandibules sont étroites dans les deux sexes, avec Pextrémité échancrée dans son milieu ou bidentée. Les femelles ont un avance- ment arrondi au milieu de la téte (3). Les Osmirs (Osmia. Panz. — Anthophora, Fab. — Trachusa. Jur.) Ont les palpes maxillaires de quatre articles , ou de trois au moins bien dis- tincts, et abdomen convexe en dessus. Les unes sont maconnes et ont souvent deux ou trois cornes sur le chaperon qui paraissent leur étre de quelque usage dans la construction de leurs nids. Elles les cachent dans la terre, les fentes des murs , dans des trous de portes , de vieux bois , quelquefois méme dans des co- quilles @Hélix, et y emploient du mortier. Elles sont généralement velues et printanniéres. Les males ont ordinairement les antennes assez longues. D’autres coupent des pétales de fleurs et en font des cellules 4 la maniére des coupeuses ee TPES ae PAS PIE Ty UR ee a) Sige! (1) Latr. Gener. Crust, et Insect. , IV, 163. (2) Le troisiéme article est ordinairement inséré sur le cété extérieur du second > avant sa pointe , et forme , avec le quatriéme , une petite lige oblique et latérale. 5) Centrts cornuta, Fab. , et une espéce inédile de 'Ile-de-France. HYMENOPTERES. 215 de feuilles. L’Abeille ¢apissiére de Réaumur compose les siennes de portions de pétales de coquelicot , et quelquefois de navette (1). D’autres s’établissent dans les galles des arbres (2). Les Anruipies (Antuipium. Fab. ) Ont aussi abdomen convexe; mais les palpes maxillaires n’ont qu’un seul article. Les femelles arrachent le duvet cotonneux de quelques plantes , pour former le nid de leur postérité (5). Les deux derniers sous-genres des Dasygastres se rapprochent des suivants par le défaut de brosse soyeuse, ce qui fait présumer que ces Insectes sont pareillement parasites , mais leur labre est parallélogrammique et leurs mandi- bules sont triangulaires et dentées. Les palpes maxillaires sont trés courts et de deux articles. Les Srétiwzs. ( Srecis. Panz. ) N’ont ni dents ni épines al’écusson. Leur abdomen est presque'en forme de demi-cylindre , convexe en dessus, et courbé a son extrémité (4). Les Caztioxypes ( Coetroxys. Lat. ). Ont deux dents ou deux épines 4 l’écusson , et abdomen triangulaire , plan en dessus , prolongé en pointe a son extrémité dans les femelles , et ordinai- rement denté dans les males. Ces Insectes se rapprochent beaucoup des Mégachiles, tandis que les Stélides se lient avec les Anthidies (5). D’autres Apiaires , les Cuculines ( Cuculine ), semblables aux précédents , quant aux tarses postérieures, ayant aussi, comme dans les derniers sous- genres , les palpes labiaux en forme de soies écailleuses , dépourvus , dans les deux sexes , de brosse ventrale, el parasites , de méme que les Coelioxydes et les Stélides, tantét presque glabres et semblables par leurs couleurs a des Guépes , tantot velus par place, ont le labre en forme de triangle alongé et tronqué , ou court et presque demi-circulaire , les mandibules étroites , allant en pointe , et unidentées au plus au cété interne. Les paraglosses sont souvent longues , étroites, en forme de soies. L’écusson de plusieurs est échancré ou bidenté, tuberculeux dans d’autres. Ce sont les Nomades de Fabricius. Plu- sieurs de ces Insectes paraissent de bonne heure , voltigent a ras de terre ou prés des murs exposés au soleil, afin de déposer leurs ceufs dans les nids des autres Apiaires. C’est a raison de ces habitudes analogues a celle des Coucous, que je leur ai donné le nom de Cuculines. i _ Les uns , toujours presque glabres , ont les paraglosses beaucoup plus cour- tes que les palpes labiaux. Tantot le labre est en forme de triangle alongé , tronqué au bout, incliné au dessous des mandibules. Il n’y a jamais que deux cellules cubitales completes. Les Ammosartes. (Ammosartes. Lat. ) Ou Jes palpes maxillaires ont six articles (6). (1) Cette espéce et toutes les autres dont les mandibules sont tridentées, forment le genre * Antuocops ( Anthocopa) de Lepeletier (Voyes l'article Rophyte de 'Encyclop. méthod.). Les Osmies propres n’ont que deux dents a chaque mandibule. (2) Latr. Gener. Crust. et Insect. , 1V, 164; et article Osmie de l'Encyclop. méthod. (5) Latr. Ann. du mus. d’Hist. nat. , tom. XU. ” mit Gener. Crust. et Insect., [V, 165. Voyez surtout Varticle Stélide de VEucyclop. méthod. (5) Latr. ib. 166. (6) Latr. Tbid, 169. 214 INSECTES . Les Puirénemes. ( Puienemus Latr. — Epeolus, Fab. ) Ou ils n’en ont que deux (1). Tantotle labre est court , presque semi-circulaire ou demi-ovale. Les Eréoues ( Erzotus. Lat. , Fab. ) Ont trois cellules cubitales complétes, et un seul article aux palpes maxil- laires (2). Les Nomaves ( Nomapa. Fab. ) Ont le méme nombre de cellules cubitales , mais les palpes maxillaires sont composés de six articles (3). Les Pasites ( Pasites. Jur. — Nomada, Fab. ) Nont que deux cellules cubitales complétes. Leurs palpes maxillaires offrent quatre articles (4). Les autres Cuculines, dont le corps est trés velu par places, dont l’écusson esl souvent épineux , qui ont toujours trois cellules cubitales completes , s’é- loignent des Apiaires précédents et se rapprochent des suivants , par la lon- gueur de leurs paraglosses ou divisions latérales de la lévre , qui égale presque celle des palpes labiaux. Les Métectes. ( Mevecta. Latr. — Crocisa. Jur. ) Dont les palpes maxillaires ont cing ou six articles distincts (5). Les Crocises. ( Crocisa. Jur. ) Ou ils n’en ont que trois , et ou l’écusson est prolongé et échaneré (6). Les Oxkes. ( Oxaa. Kliig. ) Ou le labre est en carré long , et non en demi-ovale , comme celui des sous- genres précédents , et dont les palpes maxillaires sont nuls ou du moins ré- duits aun seul article et trés petit (7). Les derniers Apiaires solitaires ont le premier article de leurs tarses pos- térieurs dilaté inférieurement au célé extérieur, de sorte que l'article suivant est inséré plus prés de l’angle interne de l’extrémité du précédent que de l’an- gle opposé; le coté extérieur de ce premier article, ainsi que celui des jambes , est chargé de poils épais et serrés , formant surtout dans plusieurs espéces exoliques, une sorte de balais ou de houppe ; de 1a l’origine du nom de Scopu- lipédes que j’ai donné (Fam. natur. du régne anim.) 4 cette derniére division des Apiaires solitaires. Le dessous de ’abdomen est nu ou dépouryu, au moins, de brosse soyeuse. Le nombre des cellules cubitales est , 4 quelques espéces e——_oeoeekee_.— ee nw (1) Latr. Gen. Crust. et Ins. IV, 169. (2) Latr. Ibid. , 171. (5) Latr. ibid. 169. (4) Latr. ibid. 170. ' (5) Latr. ibid. 171. Voyes , pour quelques autres genres analogues , les articles Parast- tes et Philéréme de VEncyclop. méthod. (6) Latr. ibid. 172. (7) Latr, ibid. item. ; Encyclop, méthod.; article Oxée. HYMENOPTERES. 215 prés, de trois, dont les deux derniéres recevant chacune une nervure récur- rente (1). Tantét les palpes maxillaires sont composés de quatre a six articles. Dans ceux-ci les mandibules n’offrent , au plus , qu’une dent au cété interne. Ils yolent avec beaucoup de rapidité de fleur en fleur et toujours en bour- donnant. Plusieurs males ont au premier et dernier article des tarses mtermé- diaires un faisceau de poils; d’autres sont distingués de l'autre sexe , soit par leurs longues antennes, soil par un épaississement plus remarquable des deux cuisses de la seconde paire de pieds ou par celui des deux derniéres. L’extré- mité antérieure de leur téte est souvent colorée de jaune ou de blanc. Les fe- melles ont souvent les jambes et le premier article des tarses des pieds posté- rieurs trés garnis extérieurement de poils. Elles font leur nid, soit dans la terre, soit dans les fentes des vieux murs. Plusieurs choisissent de préférence les terrains coupés a pic et qui sont exposés au soleil. Les cellules ou elles pon- dent , sont composées de terre, ont la forme de dés a coudre, ainsi que celles de beaucoup de Mégachiles, et sont trés lisses en dedans. L’insecte en bouche Pentrée avec la méme matiére. Les espéces dont les deux divisions latérales de la languetle sont aussi longues que les palpes labiaux, en forme de soie, et dont les males ont de longues antennes , forment le sous-genre proprement dit des Evckres (Evcera). Spinola en a détaché génériquement , sous le nom de Macrocere (Macrocera) , des espéces dont les palpes maxillaires n’ont que cing articles distincts, et deux cellules cubitales aux ailes supérieures. Les Méuissoves ( Metissoves. Latr.) sont des Euceres d’Amérique , n’ayant que quatre articles aux palpes maxillaires. Leurs cellules cubitales sont au nombre de trois. L’E. longicorne ( Apis longicornis , Lin.) , Panz, Faun. Insect., Germ. , Fasec., LXIV, 21, le male; LXXVIII, 19, et LXIV, 16, la femelle. Le male est noir, avec le labre et l’extrémité antérieure de la téte jaunes ; son dessus , le thorax et les deux premiers anneaux de l’abdomen sont couverts d’un du- vet roussatre. Les antennes sont noires et un peu plus longues que le corps. La femelle a les antennes courtes ; les machoires et Ja lévre forment a leur base une petite saillre ; abdomen a des raies grises : l’anus est roussatre. Elle parait dés les premiers jours du printemps (2). Les autres Apiaires de cette subdivision ont les paraglosses beaucoup plus courtes que la languette, et offrent constamment trois cellules cubitales. ll yen a dont les palpes maxillaires offrent évidemment six articles. Tels sont Les Méuirrurces. (Meirrunea. Latr.) Dont les antennes sont courtes et Lerminées en massue dans les males. Tous les articles des palpes sont continus et dans la méme direction (5). Megilla, Centris, Fab.) Les Antnornores. (Anruopxona. Latr. Dont les antennes sont filiformes dans les deux sexes, et ou les deux der- niers articles des palpes labiaux forment une petite tige oblique. (1) A la division des Apiaires solitaires Scopulipédes appartient le genre qu’ils ont décrit sous le nom de Monorgue ( Moneca) , et dont je n’ai pas encore pu vérifier les caractéres. Les mandibules sont étroites , pointues et bidentées. La cellute radicale est appendicée; la'seconde et la troisiéme cubitales regoivent chacune une nervure récurrente. Lesjambes _ postérieures sont terminées par deux épines, dont l’intérieure dentée en scie. Ce sous- genre se rapproche de ceux de Macroceére et d‘Epicharis. (2) Latr. Gen. Crust. et Insect., 1V, 175. (5) Latr. ibid. item. 216 INSECTES L) A. pariétine (Annal. du mus. dhist. nat. , tom¥Il1) fait son nid dans les murs; elle éléve 4 son entrée un tuyau perpendiculaire et un peu courbé composé de grains de terre. Sa ponte achevée, elle détruit ce tuyau ou Ran ploie peut-étre pour boucher l’entrée du nid (1). D’autres n’ont que cing articles aux palpes maxillaires , et ceux des labiaux sont continus. C’est ce qui distingue Les Sarnopones. (Sanopopa. Latr.) (2) D’autres enfin n’ont que quatre articles 4 ces palpes maxillaires. Le premier article des tarses postérieurs des males est trés grand, courbe, creusé en youte a son extrémité interne. Ou voit une forte épine dentelée , au méme bout des jambes postérieures des femelles. Les Ancytoscktes. (Ancytoscetis. Latr.) (3) Dans ceux-la, les mandibules ont plusieurs dentelures au cété interne; les palpes maxillaires n'ont , ainsi que dans le sous-genre précédent, que quatre articles. Les Cenrris. (Centris. Fab.) Les espéces de ce sous-genre ne se trouvent qu’en Amérique (4). Tantot les palpes maxillaires n’ont qu’un seul article trés petit qui devient méme invisible dans quelques. Les paraglosses sont trés courtes. Les mandibu- les sont dentelées. Les Epicuanis. (Epicnaris. Kliig. — Centris. Fab.) Ou les derniers articles des palpes labiaux sont dans la méme direction que les précédents , peu distincts , et formant Ja pointe de ces organes, qui res- semblent a des soies trés alongées , out les seconde et troisiéme cellules cubita- les recoivent chacune une nervure récurrente (5). Les Acantnorrs. (Acantuopus. Kliig. — Xylocopa. Fab.) Ou les deux derniers articles des palpes labiaux forment une petite lige obli- que et latérale ; ou la troisiéme cellule cubitale recoit les deux neryures récur- rentes. L’extrémité interne des deux jambes postérieures présente deux fortes épi- nes dentelées. (6). Les derniers Apiaires vivent en société, composée de mdles , de femelles , et @une quantilé considérable de Mulets ou d’Ouvriéres. Les pieds postérieurs de ces derniers individus ont a la face externe de leurs jambes (/a palette) un en- foncement lisse (a corbeille), ou ils placent une pelotte de pollen, qwils ont recueilli avec le duvet soyeux oula brosse , dont la face interne du premier ar- ticle des tarses ( la piéce carrée) des mémes pieds est garnie. Les palpes maxil- laires sont trés petits et formés d’un seul article. Les antennes sont coudées. (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. , 1V, 175. (2) Latr. ibid. item. (5) Insectes rapportés du Brésil par Saint-Hilaire. Mon genre Mélitome (fam. natur. du Rég. Anim.), formé d’abord sur les femelles d’Ancyloscéles , doit étre supprimé. Celui de Tétrapédie de Kliig. rentre peut-étre dans le précédent. (4) Latr. ibid. 177. Suivant Lepeletier et Serville (Encyclop. méthod, ) , les Ptilotopus de Klug sont de véritables Centrzs. (5) Latr. ibid. 178. (6) Latr. ibid. item. HYMENOPTERES. 17 Tantot les jambes postérieures sont terminées par deux épines, comme dans Les Evetosses. ( Everossa. Lat. Fab.) Dont le labre est carré, et qui ont la fausse trompe de Ja longueur du corps,, avec les palpes labiaux terminés en une pointe (1) formée par les deux derniers articles. Les Bovurvons. (Bomsus. Lat. Fab.) Ou le labre est transversal ; qui ont la fausse trompe notablement plus courte que le corps , et le second article des palpes labiaux terminé en pointe, portant sur le cote extérieur les deux autres. On désigne communément sous ce nom, les males de notre Abeille domes- tique ; mais les Insectes dont il s’agit ici ont le corps beaucoup plus gros, plus arrondi, chargé de poils souvent distribués par bandes diversement colo- rées. Ils sont bien connus des enfants , qui les privent souvent de la vie pour avoir le miel renfermé dans leur corps, et le sucer. Ils vivent dans des habita- tions souterraines, réunis en société de 50 4 60 individus, ou quelquefois de 200 a 500 , qui finit aux approches de hiver. Elle se compose de mdes , distingués par la petitesse de leur taille, leur téte moins forte, leurs mandibules plus étroites, terminées par deux dents et barbues, ainsi que trés souvent par des couleurs différentes; de femelles , qui sont plus grandes que les autres indivi- dus, et dont les mandibules, ainsi que celles des Mulets ou des Ouvriéres, c’est-a-dire de la troisiéme sorte d’individus, sont en forme de cuiller; les Ouvriéres sont d’une taille intermédiaire des deux autres. Réaumur cepen- dant en distingue deux variétés ; les unes plus fortes et de grandeur moyenne , et les secondes plus petites, et qui lui ont paru plus vives et plus actives. Hu- ber fils a vérifié ce fait. Suivant lui, plusieurs des Ouvriéres qui naissent au printemps , s’accouplent au mois de juin avec des males provenus de leur mére commune , pondent bientét aprés, mais ne mettent au jour que des individus de ce dernier sexe; ceux-ci féconderont les femelles ordinaires ou tardives, celles quime paraissent que dans l’arriére-saison , et qui doivent , au printemps de l'année suivante , jeter les fondements d’une nouvelle colonie. Tous les au- tres individus , sans en excepter les petites femelles , périssent. Celles des femelles ordinaires qui ont échappé aux rigueurs de ’hiver, pro- fitent des premiers beaux jours pour faire leur nid. Une espéce ( Apis lapidaria) s’établit a la surface de la terre , sous des pierres; mais toutes les autres le pla- cent dans la terre, et souvent a un ou deux pieds de profondeur , et de la ma- niére que nous allons exposer. Les prairies, les plaines séches et les collines sont les lieux qu’elles choisissent. Ces cavités souterraines, d’une étendue assez considérable , plus larges que hautes , sont en forme de déme; leur voiite est construite avec de la terre et de la mousse, cardée par ces Insectes, et qwils y transportent brin par brin, en y entrant areculons. Une calote de cire brute et grossiére en revét les parois intérieures. Tantét une simple ouverture ména- gée au bas du nid sert de passage; tantét un chemin tortueux , couvert de mousse et long d’un a deux pieds, conduit a Phabitation. Le fond de son inté- rieur est tapissé d’une couche de feuilles, sur laquelle doit reposer le couvain. (1) Dans les espéces méme dont le corps est presque glabre, telles que la Dentata, la Cordata , etc , la face postérieure du premier article des deux derniers tarses est néanmoins garnie d’une brosse. Le régime social de ces Insectes nous est inconnu. Quelques individus différent des autres par la conyexité ou l’épaississement antérieur de leurs derniéresjambes. On y remarque aussi, prés du bord extérieur, une fente ou un enfoncement étroit , lon- gitudinal. Le genre Acta& de Lepeletier et Serville, parait avoir été établi ( Encyclop. méthod., Insect., X , 105) sur de tels individus. Yoyes Latr. ibid. Ces Apiaires sont pro- pres a ’ Amérique méridionale. T.. ill. 28 218 INSECTES La femelle y place d’abord des masses irréguliéres,“mamelonnées, de eire brune, que Réaumur nomme la pdiée, et qu'il compare, a raison de leurs figures et de leurs couleurs, 4 des truffes. Leurs vides intérieurs sont destinés a ren- fermer les ceufs et les larves qui en proviennent. Ces larves y vivent en société , jusqu’au moment ou elles doivent se changer en nymphes; elles se séparent alors et filent des coques de soie , ovoides , fixées verticalement les unes contre les autres; la nymphe y est toujours dans une situation renvyersée , ou la téte en bas, comme le sont, dans leur coque, les femelles de PAbeille ordinaire; aussi ces coques sont-elles toujours percées a leur partie inférieure , lorsque V'Insecte parfait en est sorti. Réaumur dit que les larves vivent dela cire qui forme leur logement; mais dans l’opinion de Huber, elle les garantit seulement du froid et de Phumidité, et la nourriture de ces larves consiste dans une pro- vision assez grande de pollen , humecté d’un peu de miel , que les Ouvriéres ont soin ds leur fournir ; lorsqu’elles ont épuisée, elles percent a cet effet le cou- vercle de leurs cellules , et les referment ensuite. Elles les agrandissent méme , en leur ajoutant une nouvelle piéce, lorsque ces larves , ayant pris de la crois- sance, sont trop a l’étroit. On trouve, en outre , dans ces nids, trois 4 quatre petits corps composés de cire brune ou dela méme matiére que la patée, en forme de gobelets ou de petits pots presque cylindriques, toujours ouverts , plus ou moins remplis d’un bon miel. Les places qu’occupent les réseryoirs 4 miel ne sont pas constantes. On a dit que les Ouvriéres faisaient servir au méme usage les coques vides : mais le fait me parait douleux , ces coques étant d’une matiére soyeuse et percées inférieurement. Les larves sortent des ceufs quatre a cing jours aprés la ponte, et achéyent leurs métamorphoses dans les mois de mai et de juin. Les Ouvriéres enléyent Ja cire du massif qui embarrasse leur coque , pour faciliter leur sortie. On ayait cru qu’elles ne donnaient que des Ouvriéres ; mais nous avons yu plus haut qwil en sort aussi des males, et nous en avons indiqué les fonctions. Ces Ou- vriéres aident la femelle dans ses travaux. Le nombre des coques qui servent (habitation aux larves et aux nymphes s’accroit, et elles forment des gateaux irréguliers , s’élevant par étages, sur les bords desquels on distingue surtout la matiére brune ou patée. Suivant les observations de Huber, les Ouvriéres sont trés friandes des ceufs que la femelle pond , et entr’ouvrent méme quelquefois, en son absence, les cellules out ils sont renfermés, pour sucer la matiére lai- teuse quils contiennent ; fait bien extraordinaire , puisqu’'il semble démentir Yattachement connu des Ouvyriéres pour le germe de la race dont elles sont les gardiennes et les tutrices. La cire qu’elles produisent a, d’aprés le méme ob- servateur , la méme origine que celle de Abeille domestique; ce n’est qu'un miel élaboré , et qui transsude aussi par quelques-uns des interyalles des an- neaux de l’abdomen. Plusieurs femelles vivent en bonne intelligence sous le méme toit et ne se témoignent point de l’aversion. Elles s’accouplent hors de leur demeure , soit dans l’air, soii sur des plantes , ou je les ai vues quelquefois ainsi réunies. Les femelles sont bien moins fécondes que celles de lAbeille do- mestique. On trouve communément dans nos enyirons les espéces suivantes : Le B. des mousses (Apis muscorum, Lin.), Réaumur , Insect.) V1, 1, 1, 2,5, jaunatre; poils du thorax fauves. Mémes couleurs dans tous les indi- vidus. ‘ Le B. des pierres (Apis lapidaria, Lin.) , Réaumur, idid., 1, 1-4. La femelle est noire, avec l’'anus rougeatre et les ailes incolores. Le male (Bombus arbus- torum, Fab.) ale devant de Ja téte et les deux extrémités du thorax jaunes. L’anus est rouge , ainsi que dans l’indiyidu précédent. Cette espéce fait son nid sous des tas de pierres. Le B. souterrain ( Apis terrestris, Lin.) , Réaum., ibid., UI, 1, noir , avec HYMENOPTERES. 219 Pextrémité postérieure du thorax et la base de l’abdomen jaunes; anus blane (1). ‘ Tantét les Apiaires sociales n'ont point d’épines a l’extrémité de leurs jambes postérieures. Elles forment deux sous-genres : Les Aseittes proprement dites. ( Aris. Lat.) Dont les ouvriéres ont le premier article de leurs tarses postérieurs en carré long , et garni 4 sa face interne d’un duvet soyeux , divisé en bandes transver- sales ou strié. . ; L’ Abeille domestique ( Apis mellifica , Lin.), Réaum., Insect., V, xx1-xxxvin1, noiratre ; écusson et abdomen de cette couleur; une bande transversale gri- satre , formée par un duvet , a la base du troisiéme anneau et des suivants. Les Abeilles ou Mouches & miel sont beaucoup plus petites et plus oblon- gues que les Bourdons. Leur corps n’a, sur quelques parties, qu’un simple duyet, et ses couleurs sont peu variées. Leur société est composée d’Ou- vriéres ou de Mulets, dont le nombre ordinaire est de quinze a vingt mille (quelquefois trente mille; d’environ six 4 huit cents males (mille et au-dela dans quelques ruches ) , appelés Bourdons par les cultivateurs, Maux-Bour- » dons par Réaumur; et communément d’une seule femelle, dont les anciens faisaient un roi ou le chef de la population, et que des modernes désignent sousle nom de Reine. Les Ouvriéres, plus petites que les autres individus, ont les antennes de douze articles, l’‘abdomen composé de six anneaux, le premier article des tarses postérieurs , ou la piéce carrée , dilaté en forme d’oreillette pointue , a l’angle extérieur de leur base, couvert, a sa face interne, d’un duvet soyeux, court, fin et serré; elles sont armées d’un aiguillon. La femelle présente les mémes caractéres ; mais les Ouvriéres ont l’'abdomen plus court; leurs mandibules sont en forme de cuiller et sans dentelures. Leurs pieds postérieurs ont, sur le cété externe de leurs jambes , cet enfoncement uni et bordé de poils qu’on a nommé corbeille ; la brosse soyeuse du premier ar- ticle des tarses des mémes pieds, sept ou huit stries transversales. Les males et les femelles sont plus grands, avec les mandibules échancrées sous la pointe et velues ; la trompe est plus courte , surtout dans les males. Ceux-ci différent des uns et des autres par leurs antennes de treize articles ; par leur téte plus arrondie , avec les yeux plus grands, alongés et réunis au sommet ; par leurs mandibules plus petites et plus velues; par le défaut d’aiguillon ; par les quatre pieds antérieurs courts, dont les deux premiers arqués ; enfin par leur piéce carrée , qui n’a ni oreillette ni brosse soyeuse. Leurs organes sexuels se présentent sous la forme de deux cornes, en partie d’un jaune rougeatre, accompagnées d’un penis terminé en palette et de quelques autres pieces. Si on fait sortir de force ces organes , l’animal périt sur-le-champ. L'intérieur del’abdomen des femelles et des Ouvriéres offre deux estomacs, les intestins et la fiole 4 venin. Une ouverture assez grande, placée a la base supérieure de la trompe , au-dessous du labre et fermée par une petite piéce triangulaire, nommé langue par Réaumur, lépipharynz, ou l’épiglosse par Savigny , sert de passage aux aliments et conduit 4 un cesophage délié, tra- versant l’intérieur du thorax, et de la al’estomac antérieur ou plutotlejabot , qui renferme le miel. L’estomac suivant contient le pollen des étamines ou la RR EY (1) Voyes, pour les autres espéces, le Mémoire d’Huber , Transactions de la Soc. Linn., tom. VI; Jurine sur les Hyménopteéres , genre Breme, et Panzer ser le méme ordre d’In- sectes. Voyes aussi, 4l’égard des organes sexuels masculins de ces Inseetes, un Mémoire de Lachat et d’Audouin. 220 INSECTES matiére cireuse, suivant Réaumur, et a des rides anntilaires et transverses , en forme de cerceaux, a sa surface. Cette-cavité abdominale renferme , en outre, dans les femelles , deux grands ovaires , composés d’une multitude de petits sacs , contenant chacun seize a dix-sept ceufs; chaque ovaire aboutit & anus , prés duquel il se dilate en une poche , oti Poeuf s’arréte et recoit une humeur visqueuse , fournie par une glande voisine. D’aprés les observations de Huber fils, les demi-anneaux inférieurs de l’abdomen des ouvriéres , a lexception du premier et du dernier , ont chacun, sur leur face interne , deux poches ow la cire se sécréte et se moule en forme de lames , qui effluent en- | suite par les intervalles des anneaux. Au-dessous de ces poches est une mem- brane particuliére , formée d’un réseau trés petit, a mailles hexagonales , s’unissant a la membrane qui revét les parois de la cavité abdominale. Ces observations sur l’anatomie intérieure des Abeilles, sont communes, a quel- ques modifications prés, aux Bourdons proprement dits (1). La cire, d’aprés les expériences du méme naturaliste, ne serait qu’une élaboration du miel , et le pollen, mélé d’un peu de cette substance , ne seryirait qu’a la nourriture de ces Insectes et de leurs larves. Huber distingue deux sortes d’Abeilles ouvriéres ; les premiéres, qu'il nomme Ciriéres , sont chargées de la récolte des vivres, de celle de tous les maté- riaux de construction et de leur emploi; les secondes ou les Nourrices , plus petites et plus faibles, sont faites pour la retraite , et toutes leurs fonctions. se réduisent presque a l’éducation des petits , et aux soins intérieurs du mé- nage. Nous avons vu que les Abeilles ouvriéres ressemblent aux femelles en plu- sieurs points. Des expériences curieuses ont prouyé qu’elles sont du méme sexe, et qu’elles peuvent devenir méres , si, élant sous la forme de larves, et dans les trois premiers jours de leur naissance, elles recoivent une nour- riture particuliére , celle qui est fournie aux larves des Reines. Mais elles ne peuvent acquérir toutes les facultés de ces derniéres , qu’étant alors placées dans une loge plus grande ou semblable a celle de la larve de la femelle pro- pre, la cellule royale. Si, étant nourries de cette maniére,, leur demeure reste la méme, elles ne peuvent donner naissance qu’a des males, et different en outre des femelles par leur taille plus petite. Les Abeilles ouvriéres ne sont done que des femelles dont les ovaires , 4 raison de la nature des aliments qwelles ont pris en état de larve , n’ont pu se développer. La matiére qui compose leurs gateaux ne pouvant résister aux intempéries de l’air , ces Insectes n’ayant pas d’ailleurs Pinstinct de se construire un nid ou une enveloppe générale , ils ne peuvent s’établir que dans les cayités ob leur ouvrage trouve un abri naturel. Les ouvriéres chargées seules du travail, font avec la cire ces lames composées de deux rangs opposés de cellules hexa- gones , a base pyramidale , et formée de trois rhombes. Ces cellules ont recu le nom dalvéoles , et chaque lame celui de gdteau ou de rayon. Ils sont tou- jours perpendiculaires, paralléles , fixés par leur sommet ou par une des tran- ches, et séparés entre eux par des espaces qui permettent le passage a ces Insectes. La direction des alyéoles est ainsi horizontale. D’habiles géométres ont fait voir que leur forme est a la fois la plus économique sous le rapport de la dépense de la cire, et la plus avantageuse quant 4 létendue de Pespace renfermé dans chaque alvéole. Les Abeilles savent cependant modifier cette forme , selon les circonstances. Elles en taillent et en ajustent les pans , piéce a pidce. Si l’on excepte l’alvéole propre a la larve et 4 la nymphe de la femelle, ces cellules sont presque égales , et renferment les unes le couyain , et les au- LT *’ (1) C'est ce que j’ai aussi vérifié. Voyez le Mémoire que j'ai publié a cet égard et qui fait partie du recueil de ceux du Mus, Hist. naturelle. HYMENOPTERES. | 991 tres le miel et le pollen des fleurs. Parmi les cellules 4 miel, les unes sont ouvertes , et les autres , ou celles de la réserve , sont fermées dun couvercle © plat ou peu convexe. Les cellules royales, dont le nombre varie de deux a quarante , sont beaucoup plus grandes, presque cylindriques , un peu moins grosses au bout, et ont de petites cavités a leur surface extérieure. Eltes pendent ordinairement , en maniére de stalactites , sur les bords des gateaux, de facon que la larve s’y trouve dans une situation renversée. Il y ena qui pésent autant que cent cinquante cellules ordinaires. Les cellules des males sont d’une grandeur mitoyenne entre les précédentes et celles des Ouvrieres et placées ¢a et 14. Les Abeilles prolongent toujours leurs rayons de haut en bas. Elles calfeutrent les petites ouvertures de leur habitation avec une es- péce de mastic qu’elles cueillent sur différents arbres , et qu’on nomme la propolis. L’accouplement se fait au commencement de l’été , hors de la ruche, et suivant Huber, la femelle rentre dans son habitation, en portant a l’extré- mité de son abdomen les parties sexuelles du male. Cette seule fécondation vivifie , 4 ce que l’on croit , les ceufs qu’elle peut pondre dans le cours de deux ans, et peut-étre méme pendant sa vie entiére. Les ponles se succédent rapi- dement et ne cessent qu’en automne. Réaumur évalue a douze mille le nombre des ceufs qu'une femelle pond, au printemps, dans l’espace de vingt jours. Guidée par son instinct, elle ne se méprend point sur le choix des alvéoles qui leur sont propres. Quelquefois cependant , comme lorsqu’il n’y a pas une quantité suffisante d’alvéoles , elle met plusieurs ceufs dans le méme. Les Ou- vriéres en font ensuite le triage. Ceux qu’elle produit au retour de la belle saison, sont tous des ceufs d’Ouvriéres, qui éclosent au bout de quatre a cing jours. Les Abeilles ont soin de donner aux larves la patée nécessaire pro- portionnée a leur age, et sur laquelle elles se tiennent , ayant le corps courbé en arc. Six ou sept jours aprés leur naissance , elles se disposent a subir leur métamorphose. Enfermées dans leurs cellules par les Ouvriéres qui en ont bouché l’ouverture avec un couvyercle bombé, elles tapissent les parois de leur demeure d’une toile de soie, se filent une coque, deviennent nymphes , et , au bout d’environ douze jours de réclusion, se dégagent et se montrent sous la forme d’Abeilles. Les Ouvriéres aussitét nettoyent leurs loges, afin qu’elles soient propres a recevoir un nouvel ceuf. Mais il n’en est pas ainsi des cellules royales ; elles sont détruites , et les Abeilles en reconstruisent d’au- tres s'il est nécessaire. Les ceufs contenant des males sont pondus deux mois plus tard , et ceux des femelles bient6t aprés ceux-ci. ' Cette succession de générations forme autant de sociétés particuliéres , sus- ceptibles de fonder de nouvelles colonies , et que l'on connait sous le nom dessaims. Une ruche en donne quelquefois trois a quatre; mais les derniers sont toujours faibles. Ceux qui pésent six a huit livres sont les meilleurs. Trop resserrés dans leur habitation , ces essaims quittent souvent leur mére- patrie. Quelques signes particuliers annoncent au cultivateur la perte dont il est menacé , et il tache de la prévenir , ou de faire tourner 4 son ayantage Pémigration. Les Abeilles se livrent quelquefois entre elles de violents combats. A une époque ou les males deviennent inutiles , les femelles ayant été fécondées (du mois de juin a celui d’aout) , les Cuvriéres les mettent a mort , et le carnage s’étend jusqu’aux larves et aux nymphes des individus de ce sexe. Les Abeilles ont des ennemis intérieurs et extérieurs ; de plus elles sont sujettes 4 plusieurs maladies. Leéultivateur instruit donneaces animaux une attention particuliére; il choi- sit parmi les différentes sortes de ruches qu’on a imaginées, celle qui est la moins dispendieuse dans sa construction , la plus favorable 4 Péducation des 222 INSECTES Abeilles, la plus propre ales conserver ; il étudie letirs habitudes, prévoit les accidents dont elles sont menacées ou atteintes, et n’a point lieu de se repen- tir de ses peines et de ses sacrifices. L’origine de la culture de ces Insectes se perd dans la nuit des temps. Ils étaient, chez les anciens Egyptiens , l’em- bléme hiéroglyphique de la royauté. Toutes les Abeilles proprement dites ne se trouyenl que dans l’ancien con- tinent ; et celles de l'Europe méridionale et orientale, de Egypte, different déja de la notre, qu’on a transplantée en Amérique et dans diverses autres colonies ou elle s’est acclimatée. Lespéce qui se trouve alile de France et a Madagascar (A. unicolor , Lat.) donne un miel trés estimé qu’on désigne par l’épithéte de vert (1). Le dernier sous-genre des Apiaires sociales, celui Des Métirones, (Meuirona. Illig., Lat. — Zrigona, Jur.) Est distingué du précédent par la forme du premier article des tarses posté- rieurs, plus étroit 4 sa base , ou en triangle renversé , et sans stries sur la brosse soyeuse de sa face interne. Les ailes supérieures n’ont encore que deux cellules eubitales completes , tandis qu’il y en a une de plus dans les Abeilles , et dont la derniére oblique et linéaire (2). On trouve ces Hyménoptéres dans l’'Amérique méridionale. Ils établissent leurs nids au sommet des arbres , ou dans leurs cavités. Celui de la M. Amalthée ala forme d’une cornemuse. Son miel est trés doux , fort agréable, mais trés liquide et facilement corruptible. Il fournit aux Indiens une liqueur spiritueuse qu’ils aiment beaucoup. Cordier , membre de l’Académie royale des sciences et professeur de géologie au jardin du Roi, posséde un morceau de succin, renfermant un individu de cette espéce. II parait que l’on trouve dans Vile de Sumatra quelques autres Mé- lipones (Trigones, Latr.). nd DIXIEME ORDRE DES INSECTES. LES LEPIDOPTERES (Lepmorrera. — Glossata. Fab.) Terminent la série de ceux qui ont quatre ailes, et nous mon-" trent deux caractéres qui leur sont exclusivement propres. Les ailes sont recouvertes , sur leurs deux surfaces, de petiles écailles colorées , semblables 4 une poussiére farineuse, et qui s‘enlévent au toucher. Une trompe , a laquelle on a donné le nom de langue (3), roulée enspirale , entre deux palpes hérissés décailles ou de poils , forme la partie la plus importante de leur bouche , l'instrument avec lequel ces Insectes soutirent le miel des fleurs, qui est leur seule nourriture. Nous avons vu dans (1) Yoyes , pour les autres espéces, Latr. dans les Obs. Zool. et Anat. de Humbold et Boypland. 6) Les espécesi mandibules sans dentelures, sont des Méuipones proprement dites. Celles ou ces organes sont dentelés forment le genre Tricone. Voyez mon Gener, Crust. et Insect. IV , 182. (5) Spiritrompe , dans ma nomenclature. LEPIDOPTERES. 995 les généralités de la classe des Insectes, que cette trompe était composée de deux filets tubulaires , représentant les machoires, et portant chacun, prés de leur base extérieure, un trés petit palpe (les swpérdeurs) , ayant laforme d’untubercule. Les palpes apparents ou znférdewrs, ceux qui sont pour la trompe une sorte de gaine, tiennent lieu des palpes labiaux des Insectes broyeurs ; ils sont cylindriques ou coniques , erdinairement re- levés , composés de trois articles, et insérés sur une lévre fixe , qui forme la paroi de la portion de la cavité buccale inférieure 4 la trompe. Deux petites piéces, a peine distinctes , cornées et plus ou moins ciliées , une de chaque coté,, au bord antérieur et supérieur du devant de la téte , prés des yeux , semblent étre des vesliges de mandibules. Enfin on retrouve, et dans des propor- tions pareillement trés exigués , le labre ou la lévre supérieure. Les antennes sont variables et toujours composées d’un grand nombre darticles. On découvre dans nlueidlirs espéces deux yeux lisses , mais cachés entre les écailles(1). Les trois segments, dont le trone des Insectes hexapodes est formé , se réunissent en un seul corps; le premier est. trés court ; les deux autres se confondent l'un avec l’autre. L’écusson est triangulaire ; mais sa pointe regarde la téte. Les ailes sont simplement veinées, de figure, de grandeur et de position variables ; dans plusieurs , les inférieures ont quelques plis longitudinaux, vers leur bord interne. A la base de chacune des supérieures est une piéce en forme dépaulette , prolongée en arriére , qui répond a celle qu on a nommeée éegula, dans les Hyménoptéres. Mais plus déve- loppée ici, je ’'appellerai pterigode. L’abdomen, composé de six a sept anneaux, est attaché au thorax par une trés petite portion de sondiameétre, et noffreni aiguillon , nitariére analogue a celle des Hyménoptéres. Dans plusieurs femelles cependant, comme les Cossus, les derniers anneaux se rétrécissent et se prolongent, pour former un oviducte , en forme de queue pointue et rétrac- ule. Les tarses ont constamment cinq articles. I] n’y a jamais que deux sortes d’'individus , des males et des femelles. L’abdo- men des premiers se termine par une sorte de pince plate ren- fermant le penis. Les femelles placent leurs ceufs , souvent trés nombreux , sur les substances ordinairement végétales, dont leurs larves doivent se nourrir , et ils périssent bientét aprés. (1) D’aprés une observation de Dalman, ils n’existeraient pas dans les Lépidoptéres diurnes, 224 INSECTES Les larves des Lépidoptéres sont connues sous le nom de Che- nilles. Elles ont six pieds écailleux ou a crochets , qui répondent a ceux de I’Insecte parfait, et, en oulre, quatre a dix pieds membraneux, dont les deux derniers sont situés 4 Vextrémité postérieure du corps, prés de l’anus; celles qui n’ont en tout que dix 4 douze pieds ont été appelées, a raison de la maniére dont elles marchent, géométres ou arpenteuses. Elles se cram- ponnent au plan de position au moyen des pattes écailleuses , puis élevant les articles intermédiaires du corps , en forme d’an- neau ou de boucle, elles rapprochent les derniéres pattes des précédentes , dégagent celles-ci , saccrochent avec les derniéres, et portent leur corps en avant, pour recommencer la méme maneeuvre. Plusieurs de ces Chenilles arpenteuses et dites en baton sont fixées, dans le repos, aux branches des végétaux , par les seuls pieds de derriére; elles ressemblent, par la direc- tion, la forme et les couleurs de leur corps, aun rameau, et se tiennent long-temps dans cette situation sans donner le moin- dre signe de vie. Une attitude si génante suppose une force mus- culaire prodigieuse ; et Lyonet a, effectivemement , compté dans la Chenille du saule (Cossws ligniperda), quatre mille quarante- un muscles. Quelqués Chenilles 4 quatorze ou seize pattes, mais dont quelques-unes des membraneuses intermédiaires sont plus courtes, ont été nommées demi-arpenteuses , ou fausses géome- tres. Les pieds membraneux sont souventterminés par une cou- ronne plus ou moins complete de petits crochets. Le corps de ces larves est, en général , alongé, presque cy- lindrique, mou, diversement coloré , tantot nu ou ras, tantot hérissé de poils, de tubercules, d’épines, et composé, la téte non comprise, de douze anneaux, avec neuf stigmates de chaque coté. Leur téte est revétue d’un derme corné ou écailleux, et offre de chaque cété six petits grains luisants , qui paraissent étre de pelts yeux lisses; ellea, de plus, deux antennes trés courtes et co- niques , une bouche composée de fortes mandibules, de deux machoires , d’une lévre et de quatre petits palpes. La matiére soyeuse dont elles font usage, s’élabore dans deux vaisseaux in- térieurs , longs et tortueux , dont les extrémiltés supérieures vien- nent, en s’amincissant, aboutir a la lévre ; un mamelon tubu- laire et conique, situé au bout de cette lévre , est la filiére qui donne issue aux fils de la soie. La plupart des Chenilles se nourrissent des feuilles de végé- taux; d’autres en rongent les fleurs , les racines, les boutons , les graines ; la partie ligneuse ou la plus dure des arbres sert d’a- “ LEPIDOPTERES. 22% liments a quelques-unes. Elles la ramollissent au moyen d’une liqueur qu’elles y dégorgent. Certaines espéces rongent nos draps , nos étoffes de laines , les pelleteries , et sont pour nous des ennemis domestiques trés pernicieux ; le cuir , la graisse , le lard, la cire, ne sont méme pas épargnés. Plusieurs vivent exclusive- ment d’une seule matiére; mais il en est de moins deélicates ; et qui attaquent diverses sortes de plantes ou de substances (1). Quelques-unes se réunissent en société , et souvent sous une tente de soie quelles filent en commun, et qui leur devient méme un abri pour la mauvaise saison. Plusieurs se fabriquent des fourreaux, soit fixes, soit portatifs. On en connait qui se logent dans le parenchyme des feuilles , oui elles creusent des ga- leries. Le plus grand nombre se plait a la lumiére du jour. Les autres ne sortent de leurs retraites que la nuit. Les rigueurs de lhiver, si contraires a presque tous les Insectes, n’atteignent pas quelques Phalénes ; elles ne paraissent qu’a cette époque. Les Chenilles changent ordinairement quatre fois de peauavant de passer a |’état de nymphe ou de chrysalide. La plupart filent alors une coque ou elles se renferment. Une liqueur souvent rou- geatre , ou sorte de méconium , que les Lépidopteéres jettent par Vanus, au moment de leur métamorphose, attendrit un des bouts de la coque et facilite leur sortie ; communément encore une des extrémités du cocon est plus faible ou présente , par la disposition des fils, une issue propice. D’autres Chenilles se contentent de lier avec de la soie des feuilles, des molécules de terre, ou les parcelles des substances ou elles ont vécu , et se forment ansi une coque grossiére. Les chrysalides des Lépidoptéres Diurnes, or- nées de taches dorées qui ont donné lieu a cette dénomination générale de chrysalides, sonta nu , et fixées par l’extrémité pos- térieure du corps. Les nymphes des Lépidoptére§ offrent un carac- tére spécial etquenousavonsexposédansles généralités dela classe des Insectes. Elles ee ou en forme de momie (2). Celles de plusieurs Lépidoptéreés, particuliérement des Diurnes, éclosent en peu de jours; souvent méme ces Insectes donnent deux générations par année. Maisal’égarddes autres , leurs Che- ‘nilles ou leurs chrysalides passent l’hiver, et l’Insecte ne subit sa derniére métamorphose qu’au printemps ou dans lété de l’an- née suivante. En général, les ceufs pondus dans larriére saison (1) L’une des preuyes les plus manifestes de la providence , est la parfaite coincidence de l’apparition de la Chenille . avec celle du végétal dont elle doit se nourrir. (2) Les gaines des pattes et des antennes sont fixes , caractére propre a cette sorte de mé- tamorphose. T. It. ‘ 99 296 INSECTES n’éclosent qu’au printemps suivant. Les Lépidoptéres sortent de leur chrysalide , 4 la maniére ordinaire , ou par une fente qui se fait sur le dos du corselet. L’intestin des Chenilles consiste en un gros canal sans in- flexions, dont la partie antérieure est quelquefois un peu séparée en maniére d’estomac, et dont la partie postérieure forme un cloaque ridé ; les vaisseaux biliaires, au nombre de quatre et lrés longs, sinsérent fort en arriére. Dans l'Insecte parfait, on voit un premier estomac latéral ou jabot, un second estomac tout boursoufflé, et un intestin gréle assez long, avec un cecum pres du cloaque (1). Les larves des Ichneumonides et des Chalcidites nous délivrent d’une grande partie de ces Insectes destructeurs. Nous partagerons cet ordre en trois familles , qui répondent aux trois genres dont ilse compose dans la méthode de Linnzus. La premiére famille , celle Des Diurnes, ( Diurna. ) Est la seule (2) otile bord extérieur des ailes inférieures n offre point une soie roide, écailleuse , ou une espéce de frein, pour retenir les deux supérieures ; celles-ci et méme le plus souvent les autres sont élevées perpendiculairement dans le repos ; les antennes sont tantot terminées par un renflement en forme de bouton ou petite massue , tanlét presque de la méme grosseur , ou méme plus gréles et en pointe crochue a leur extremité. Cette famille comprend le genre Des Parriuons ( Pariiio ) de Linnzus. Leurs Chenilles ont constamment seize pieds. Leurs chrysalides sont presque toujours nues , attachées par la queue, et le plus souvent angu- leuses. L’Insecte parfait, toujours pourvu d’une trompe,ne vole que pen- dant le jour; les couleurs du dessous de leurs ailes ne le cédent pas a celles qui ornent leur face supérieurey Nous les partagerons d’abord en deux sections. Ceux deJa premiére n’ont qu’une paire d’ergots ou d’épines a leurs jambes , savoir celle de leur extrémité postérieure. Leurs quatre ailes s’élevent perpen- diculairement dans le repos. Leurs antennes sont tant6t renflées 4 leur extré- mité , en manicre de bouton ou de petite massue , tronquée ou arrondie a son sommet, tantot presque filiformes. : (1) Yoyes , sur Vanatomie de la Chenille , ’'admirable ouvrage de Lyoner ; et sur le dé- veloppement des organes dans la chrysalide et le Papillon , celui de Héroxp , intituleé : Histoire du Développement des Papil(ons , en allemand , Cassel et Marburg , 1815. (2) Quelques Nocturnes exceptés. LEPIDOPTERES, 227 Cette section renferme le genre Papiion et les Hespénies ruricoles de lEn- tomologie systématique de Fabricius. On peut diviser cette coupe, trés nombreuse en espéces , de la maniére sui- vante : 1° Ceux dont le troisiéme article des palpes inférieurs est tantét presque nul, tantot trés distinct, mais aussi fourni d’écailles que le précédent , et dont les crochets des tarses sont trés apparents ou saillants. Leurs Chenilles sont alongées , presque cylindriques. Leurs chrysalides sont presque toujours anguleuses, quelquefois unies , mais renfermées dans une coque grossi¢re. Il y en a parmi eux (les Hexapodes) dont tous les pieds sont propres & la marche , et presque identiques dans les deux sexes (1). Leur chrysalide, outre attache postérieure ordinaire , est fixée par un lien de soie , formant une bou- che ou un demi-anneau au-dessus de son corps. Celle de quelques-uns est ren- fermée dans une coque grossiére. La cellule centrale des ailes inférieures est fermée inférieurement (2). Ceux-ci ont le bord interne de ces ailes concave ou plissé. Tels sont: , Les Parmtons proprement dits, (P. Equites, Lin.) Qui ont les palpes inférieurs trés courts , atteignant 4 peine , par leur extré- mité supérieure , le chaperon, avec le troisiéme article trés peu distinct. Leurs Chenilles, dans des moments de crainte ou d’inquiétude , font sortir de la partie supérieure du col , une corne molle, fourchue , et qui répand ordi- nairement une odeur pénétrante et désagréable. Leur peau est nue. La chrysa- lide est attachée avec un cordon de soie et a découvert. Les espéces de ce sous-genre sont remarquables par leur taille et la variété de leur coloris. On les trouve plus particuliérement dans les contrées équato- riales des deux hémispheres. Celles qui ont des taches rouges 4 la poitrine for- ment la division des Chevaliers Troyens de Linneus. I] a désigné sous le nom de Grecs celles qui n’en ont pas en cette partie. Plusieurs ont des ailes inférieures prolongées en forme de queue, et telle est celle de notre pays qu’on a nommée : Le P. @ queue du fenouil , ou Grand Porte-queue (Papilio Machaon, Lin.), God. , Hist. natur. des Lépid. de France , 1, 1, 2. Ailes jaunes avec des ta- ches et des raies noires ; les ailes inférieures prolongées en queue , et ayant prés du bord posteérieur des taches bleues , dont une en forme d’cil, avec du rouge a l’angle interne. + La Chenille est verte , avec des anneaux noirs , ponctués de rouge, et vil sur la carotte , le fenouil , etc. , dont elle mange les feuilles. (1) Les Papillons proprement dits, ou ceux de la division des H'guites de Linnzus, se rattachent par un bout aux Danaides bigarrées , et par l'autre aux Parnassiens. Des der- niers , l’on passe aux Thais et ensuite aux Piérides. Les Danaides précédentes se lient avec les Héliconiens. Il s’ensuit que l’on devrait commencer la série des Lépidoptéres Diurnes par les Tétrapodes , comme les Satyres , les Pavonies, les Morphos, les Nymphales, afin d’arriver par les Argynnes et les Céthosies aux Héliconiens. Les Diurnes se partageraient en deux grandes coupes ; ceux dont les Chrysalides sont suspendues verticalement , et simplement attachées par l’extrémité de leur queue ; et ceux out elles sont fixées, non-seu- lement par cette extrémité, mais encore par un lien de soie traversant le corps en maniére de boucle ou de demi-anneau. Les premiers sont constamment Tétrapodes. L’on commen- cerait par ceux dont les Chenilles sont nues ou presque nues , et généralement bifides a leur extrémité postérieure ; viendraient ensuite ceux dont les Chenilles sont épineuses. (2) J’avais fait usage dece caractére dans mon Gener. Crust. et Insect. : Dalman et Go- dart en ont généralisé l’application relativement a cette famille. 228 INSECTES On trouve encore en France deux autres Papillons*& queue, celui qu’on nomme le flambé ( P. podalirius), God. , ibid., 1, 1, 2; et ! Alexanor (1). Les Zéumes (Zetma) de Fabricius. Ne différent des Papillons proprement dits, que par la massue de leurs an- tennes plus courte et plus arrondie. J’en connais deux espéces , l'une du Séné- gal et autre de Guinée, et qui font partie de la belle collection de Dejean. Les Parnassiens , (Parnassivs. Latr. — Doritis, Fab.) Dont les palpes inférieurs s’élévent sensiblement au-dessus du chaperon, vont en pointe , et ont trois articles trés distincts. Le bouton de leurs antennes est court, presque ovoide et droit. Les femelles ont une espéce de poche cor- née et creusée en forme de nacelle, a ’extrémité postérieure de leur abdomen. Leurs Chenilles ont aussi sur le cou un tentacule rétractile, de méme que celles des Papillons proprement dits; mais elles se forment avyee des feuilles liées par des fils de soie , une coque, ou elles se changent en chrysalides. Ces espéces ne se trouvent que dans les montagnes Alpines ou sous-Alpines de l'Europe et du nord de l’Asie. Tel est Le P. Apollon (Papilio Apollo, Lin.) , God., ibid., I, B. u, 1. Blane, tacheté de noir ; quatre taches blanches , en forme d’yeux, bordées dun cer- cle rouge et d’un cercle noir , sur les ailes inférieures. Sa Chenille vit sur le sedum telephium, sur les saxifrages , etc. Elle est d’un noir velouté , avec une rangée de points rouges , de chaque cété , et une autre sur le dos. La chry- salide est arrondie, d’un vert noiratre , saupoudrée de blane ou de bleua- tre (2). Les Tuais , (Tuas. Fab.) Qui ont les palpes des Parnassiens, mais dont le bouton des antennes est alongé et courbe. L’abdomen des femelles n’a point de poche cornée. Leurs Chenilles n’ont pas, 4 ce qu il parait , de tentacule rétractile. Ces es- péces sont propres aux contrées méridionales de Europe ; quelques-unes ne se trouvent aussi que dans les montagnes (5). : Dans ceux-la, les ailes inférieures s’avancent sous l’abdomen et lui forment une gouttiere. Leurs Chenilles n’ont point de tentacule. Plusieurs vivent sur des plantes cruciféres. Ces Lépidoptéres ( P. danai candidi, Lin.) forment deux sous-genres. Les Puinines. (Pieris. Schr. — Pontia, Fab.) Dont les palpes inférieurs sont presque cylindriques , peu comprimés , avec le dernier article , presque aussi long au moins que le précédent, et ou la mas- sue des antennes est oyoide (4). (1) Voyes, pour les autres espéces, le méme ouvrage et l'article Paritron de ’Eney- clop. méthod. G. Papillon. Voyez aussi, quant aux Lépidoptéres d'Europe , excellent ouvrage d’Ochsenheimer , continué par Treitschke. (2) Moyes God. ibid. et ’Encyclop. méthod. méme article , G. Parnassien. (5) Les Pap. Hysipyle, Rumina , Fab. ; Voyez aussi les ouvrages précités. (4) Ici se rangent les Lépidoptéres désignés sous le nom général de Brassicatres , tels que le grand Papillon du chou (P. brassice, Lin. ), le petit P. du chou ( P. rape, Lin. ), le P. blanc verné de vert ( P. napi, Lin. ), le P. blanc marbré de vert ( P. daplidice, Lin. ), le P. blane de lait ( P. sinapis, Lin. ), le P. aurore ( P. cardamines, Lin. ), etc., espéces presque toutes printaniéres. aa LEPIDOPTERES. 299 Les Cottapves, (Cotas. Fab.) Ou cette massue est en forme de céne alongé et renversé , et dont les palpes inférieurs sont trés comprimés, avec le dernier article beaucoup plus court que le précédent (1). Les autres Papillons de la méme division (les T étrapailes) , ont les deux pieds antérieurs notablement plus courts que les autres , repliés , point ambulatoires dans les deux sexes, et quelquefois seulement dans les males. La chrysalide oh simplement attachée par son extrémité postérieure , et suspendue la téte en as. Tantot les pieds antérieurs , quoique plus petits et repliés, different peu des autres. Les ailes inférieures , dont la cellule centrale est toujours fermée posté- rieurement, embrassent peu, dans la plupart, l'abdomen. Les palpes inférieurs sont écartés ’'un de lautre , gréles, cylindriques et généralement fort courts. Tous les sous-genres de cette subdivision sont exotiques. On distingue les Danaives (Danais. — Euploea. Fab. — partie des P. danai festivi , de Lin.) a leurs ailes triangulaires et a leurs antennes terminées en ma- niére de bouton alongé et courbe (2) ; les Inéa (Ipea Fab.) , a leurs ailes presque ovales, alongées, et 4 leurs antennes presque filiformes (3). Dans ces deux sous- genres , les palpes inférieurs ne s’élévent presque pas au-dessus du chaperon , et leur second article est a peine une fois plus long que le premier. Dans les deux sous-genres suivants , dont les ailes ressemblent a celles du précédent , mais sont ordinairement plus étroites et plus alongées , et dont abdomen est aussi proportionnellement plus long que celui de la plupart des précédents, cet article est beaucoup plus long que le premier, et son extrémité dépasse mani- festement le chaperon. Les Héuiconies (Hexiconius, Latr. — Mechanitis , Fab. — P. Heliconii, Lin.), ont des antennes une fois plus longues que la téte et le thorax , et grossissant insensiblement vers leur extrémité (4). Celles des Acr&xs (Acrza. Fab.) sont plus courtes et terminées brusquement en bouton (5). Tantot (P. Nymphalis. Lin.) les deux pieds antérieurs sont fortement repliés , soit apparents et trés velus , soit trés petits et cachés. Les ailes inférieures , dont la cellule centrale est ouverte dans plusieurs, embrassent trés sensible- ment l’abdomen en dessous. Les palpes inférieurs sont proportionnellement plus longs, et souvent plus épais et plus rapprochés. Ici , la cellule centrale des ailes inférieures est ouverte. Ceux dont les palpes inférieurs sont peu comprimés, écartés dans leur lon- gueur ou du moins a leur extrémité et terminés brusquement par un article gréle et aciculaire ; dont les ailes offrent souvent en dessous , des taches argen- es ou jaunes sur un fond fauve ; dont les Chenilles sont toujours chargées d’épines ou de tubercules charnus et velus , composent les sous-genres Cernosi£ (Ceruosta. Fab.), et Ancynne (Areynnis, Metrtoza. Fab.). Dans le premier,dontplu- sieurs espéces ont les ailes élevées et alongées, les palpes inférieurs sont écartés dans toute leur longueur, les crochets des tarses sont simples , et la massue des antennes est oblongue (6). Dans le second, elle est courte et brusque ; les cro- chets des tarses sont unidentés ; les palpes inférieurs ne sont écartés qu’a leur extrémité. Les ailes inférieures sont souvent rondes. (1) Le Papillon souci (P. hyale, Lin.), le P. citron (P. rhamni, Lin.), le P. Cléopdtre ( P. cleopatra , Lin. ), ete. Voyez les ouvrages précités. 2 @) alleen Crust. et Insect. IV, 201; Encyclop . méthod. Insect. IX, article Papition , » Danaide. (5) Latr. ibid it. ; Encyclop. méthod. ibid. G. Idea. (4) Latr. ibid. it ; Encyclop. méthod. ibid. G. Héliconie. (5) Latr. ibid. it; Encyclop. méthod. ibid. G. Aerée. (6) Voyez les ouvrages précités. 250 INSECTES Les uns (_Argynnis. Fab.) ont des taches nacrées sols leurs ailes. Leurs Che- nilles ont des épines, dont deux plus longues sur le cou. Celles des autres (Melitwa. Fab.) , ont de petits tubercules velus; les ailes sont tachetées en maniére de damier ; le nacre est remplacé par du jaune , ce qui a aussi quelque- fois lieu dans les précédents (1). Ceux dont les palpeg inférieurs sont contigus dans toute leur longueur, ter- minés presque insensiblement en pointe , et trés comprimés , composent cing autres sous-genres. Les Vanesses (Vanessa. Fab.) S’éloignent des suivants par leurs antennes terminées brusquement par un bouton court, en forme de toupie ou ovoide. Leurs Chenilles sont chargées de nombreuses é€pines. La V. Morio (Papilio Antiopa, Lin.), God., Hist. nat. des Lépid. de France, I. 5, 1. Ailes anguleuses , d’un noir pourpre foncé , avec une bande jaunatre ou blanchatre au bord postérieur, et une suite de taches bleues au-dessus. Sa Chenille est noiratre, épineuse , avec une rangée de taches rouges , car- rées et partagées en deux, le long du dos. Elle se nourrit des feuilles du bou- leau, de losier et du peuplier, et y vit en société. Elle parait 4 deux époques. La V. Paon du jour (Papilio Io, Lin.) , God., ibid. ,1, 5, 2. Ailes angu- leuses et dentées; dessus d’un fauve rougeatre , avec une grande tache en forme d’ceil sur chacun; celle des supérieures rougeatre au milieu, entourée d’un cercle jaunatre; celle des inférieures noiratre , ayec un cercle gris au- tour, et renfermant des taches bleuatres ; dessous des ailes noiratre. Sa Che- nille est noire , pointillée de blanc , avec des épines simplement yelues ; elle vit sur lortie. La ¥. Belle-Dame ( Papilio cardui, Lin.) , God. , ibid., 1, 5 sec. 2. Ailes dentées ; leur dessus rouge , varié de noir et de blanc ; leur dessous marbré de gris, de jaune et de brun, avec cing taches, en forme d’yeux , bleuatres sur leurs bords. La Chenille vit solitaire sur les chardons. [l y en a de bru- natres avec des raies jaunes; ou de roussatres, avec des bandes transyerses jaunes. Elle est épineuse. Ce Lépidoptére ne parait qu’a la fin de Pété. La V. Vulcain (Papilio Atalanta, Lin.) , God. , ibid., 1,6, 1. Ailes den- tées , un peu anguleuses ; leur dessus noir, traversé par une bande d’un beau rouge , avec des taches blanches sur les supérieures; dessous marbré de diverses couleurs. La Chenille est noire , épineuse , avec une suite de traits , Wun jaune citron, de chaque cété. Elle vit sur Portie , en mange de préfé- rence la graine , et se tient cachée au sommet entre des feuilles qu’elle roule et fixe avec de la soie. : La méme division comprend quelques autres espéces trés communes dans notre pays, tellesquela Grande Tortue (P. Polychloros, Lin.), la Petite Tortue (P. urtice , Lin.)', le Gamma ou Robert le diable (P. C. album). La chrysa- lide de celui-ci représente grossiérement une face humaine ou le masque d’un satyre (2). Dans les quatre sous-genres suivants , les antennes se terminent en une mas- sue alongée, ou sont presque filiformes. Les Chenilles sont nues ou n’offrent quwun petit nombre d’épines. Les Lisyraies. (Lisyrara. Fab.) Dont les males seuls ont les deux pattes antérieures trés courtes et en pala- (1) Voyes les ouyrages précités. Ke" (2) Voyes , pour les autres espéces , God. ibid. ; et article Pavitton de VEneyelop. méthod. G. Vanesse. if : LEPIDOPTERES. 951 line. Leurs palpes inférieurs s’ayancent notablement en maniére de bec. Les ailes supérieures sont trés anguleuses. (1). Les Bisus. ( Bisus.. Fab. — Ejusd. Melanitis.) Ou ces palpes sont encore plus longs que la téte, mais plus obtus et un peu courbés a leur extrémité; ou les deux pattes antérieures sont courtes et repliées dans les deux sexes, et dont les antennes se terminent d’ailleurs par une massue beaucoup plus petite. Les ailes sont encore proportionnellement plus larges et simplement dentées. On a aussi observé que les nervures des premiéres étaient trés renflées 4 leur origine (2). Les Nympsares. (Nympuatis. Latr.) Semblables, quant aux pattes, aux Biblis, mais a palpes inférieurs plus courts. Ce n’est guére que par l’alongement de la massue des antennes que ce sous- genre se distingue de celui de Vanesse. Cependant les Chenilles sont différen- tes; outre qu’elles n’ont que quelques épines, ou quelques éminences charnues, elles s’amincissent vers leur extrémité postérieure, qui est un peu fourchue. Ces Papillons sont généralement trés ornés, et ont un vol rapide et éleveé. On trouve en France plusieurs belles espéces, telles que celles que les amateurs désignent par petits groupes, sous les noms de Sylvains et de Mars; les males de ceux-ci ont des couleurs changeantes. A ce sous-genre appartient encore une autre belle espéce, pareillement indigéne, celle que l'on nomme Jasius ( P. Jason, Lin.). La forme et la grandeur de la massue des antennes varient un peu, ainsi que les proportions relatives des ailes , ce quia donné lieu a P’éta- blissement de quelques autres sous-genres , mais dont les caractéres sont trés équivoques. Les espéces qui se rapprochent le plus des Biblis, et dont une , comme le Sylvain Canobite d’Engrammelle , forment le genre Nepiis de Fabri- cius; parmi celles qui s’éloignent le plus des précédentes , soit par les anten- nes, soit par les ailes inférieures, offrant des queues, ainsi que certaines espéces de la division des Papillons Chevaliers de Linneus, nous citerons le Jasius mentionné plus haut (3). Les Monruos (Morruo. Fab.) Différent des Nymphales par leurs antennes presque filiformes , faiblement et graduellement plus grosses vers le bout. Toutes les espéces sont particu- liéres 4 Amérique méridionale et trés remarquables par leur taille, leurs cou- = et les taches oculaires du dessous de leurs ailes. Linnzus en a réuni plu- « sieurs a ses Papillons Chevaliers Grecs (4). Godart en a séparé, sous le nom générique De Pavonie, (Pavonta.) Les espéces dont la cellule centrale des ailes inférieures est fermée , et oui la nervure la plus interne des supérieures est courbée en S, au lieu d’étre droite ou peu arquée. Une espéce , propre aux Indes orientales , et dont l’angle anal des ailes inférieures se prolonge en maniére de queue, le P. Phidippus , est le type du genre Amaruusia de Fabricius. Toutes les autres sont du nouveau con- (1) Voyes les ouvrages précités. (2) Item. (5) Voyes Godart , Hist. nat. des Lépid. de France, et son article Paritron , del’Ency- clop. méthod. genre Vymphale. (4) Voyes les ouyrages précités. 252 INSECTES tinent. La tranche du second article des palpes infétieurs des Pavonies , des Morphos et des sous-genres précédents est assez large , ou ces palpes ne sont point fortement comprimés, tandis qu’ils le sont beaucoup dans les Satyres , sous-genre trés analogue aux deux précédents. Ceux qui suivent ont aussi la cellule discoidale des ailes inférieures fermée en arriere. 9 Les Brassotiwes (Brassouts. Fab.) Ont des antennes terminées brusquement en une massue épaisse, en forme de céne renversé, et les palpes inférieurs courts, ne s’élevant point au-dela du chaperon. Les males ont prés du bord interne des ailes inférieures une fente longitudinale , couverte de poils (1). Les Euméntes , (Evmenia. God. ) Dont les palpes inférieurs sont plus longs, et oi les antennes, a peu de dis- tance de leur origine , s’épaississent graduellement et forment une massue fort alongée (2). Les Evrysies (Evrysia. Illig. ) Se rapprochent des Brassolides par la briéyeté de leurs palpes inférieurs ; mais ils sont proportionnellement plus épais , et la massue des antennes est en forme de fuseau alongé et un peu courbé (3). Les Saryrnes. (Sarynrvs. (Lat. ) Ou les palpes inférieurs dépassent comme de coutume, le chaperon, sont irés comprimés , avec la tranche aigué , hérissée de poils; dont Jes antennes se terminent par un petit renflement, en forme de bouton, ou en une masse gréle et alongée. Godart a remarqué que les deux ou trois premiéres neryures des ailes supérieures sont trés renflées a leur origine. Les Chenilles sont nues ou presque rases, avec l’extrémité postérieure de leur corps rétrécie en pointe fourchue. Les chrysalides sont bifides antérieurement et leur dos offre des tubercules (4). Nous terminerons cette premiére section des Lépidoptéres Diurnes, par eeux dont les palpes inférieurs ont trois articles distincts , mais dont le der- nier est presque nu, ou bien moins fourni d’écailles que les précédents, et dont les crochets des tarses sont trés petits, point ou 4 peine saillants. La cellule discoidale des ailes inférieures est ouverte postérieurement. Leurs Chenilles sont ovales, ou en forme de Cloportes. Leurs chrysalides sont courtes , contractées , unies , et toujours attachées, comme celles des Papillons proprement dits, des Piérides, etc., par un cordon de soie qui traverse leur corps (5). Linnzus les comprenait parmi les Papillons Plébéiens, division des Ruricoles , et Fabricius (Entom. syst.) dans une coupe homonyme de son genre des Hespé- (1) Voyes VEncyclop. méthod. article Papitton . genre Brassolide. (2) Encyclop. Méthod. Insect. IX, 826. Godart n’ayait vu que des individus privés d’an- tennes. Poé m’en acommuniqué de parfaitement entiers , et qu'il avait pris a la Havane. (5) Voyes V'Encyclop. Méthod. méme article. (4) Voyes VHist. nat. des Lépid.de France, et Particle Papuuon de l’Encyclop. Méthod., genre Satyre. (5) D'aprés cette considération , ces sous-genres devraient terminer cette section , et il faudrait la commencer par les Satyres. Telle était la marche quenous avions d’abord suivie. LEPIDOPTERES. 955 vies. Ce sont les Argus de Lamarck. Fabricius en dernier lieu (syst. gloss.), l’a divisé en plusieurs genres, mais dont les caractéres ont besoin de révision. Tantot les antennes se terminent , ainsi qu’a Pordinaire, par un renflement solide, en forme de bouton ou de massue. ; Les uns , ou leurs males au moins, ont les deux pattes antérieures beaucoup" plus courtes que les autres. Ils composent le sous-genre des Enveinss , (Enverna. Lat. ) Et sont propres a l’Amérique (1). Toutes les pattes sont semblables dans les deux sexes des autres. Les Mynines (Mynina. Fab.) Se distinguent des sous-genres suivants par l’alongement etla saillie remarqua- ble de leurs palpes inférieurs (2). Les espéces ou: ils ne dépassent point de beaucoup le chaperon forment le sous-genre Des Potyommates. (Potyommatus.) Désignés ainsi, parce que ces Lépidoptéres ont, pour la plupart , sur leurs ailes , de petites taches imitant des yeux. Plusieurs espéces ont encore été nommeées collectivement , les Petits Porte- queue. La plus commune , aux environs de Paris, est Le P. bleu (Papilio Alexis, Hiibn., ux, 292-294), l’_Argus bleu, Geoff.—God., Hist. natur. des Lépid. de France ,1, u, sec., 3. Le dessus des ailes du male est d’un bleu d’azur , changeant en violet tendre , avec une petite raie noire , suivant le bord postérieur et une frange trés blanche; celui des ailes de la - femelle est brun, avec une rangée de taches fauves, prés du bord posté- rieur , et un trait noir, sur le milieu des supérieures. Le dessous des quatre ailes est a peu prés le méme dans les deux sexes ; il est gris , avec une rangée de taches fauves , renfermées entre deux lignes de points et de traits noirs, pres dubord postérieur; on y voit'aussi des points noirs bordés de blanc. Sa chenille vit sur le sainfoin, le genét d’Allemagne, etc. Ses couleurs sont va- riées (3). D’autres Lépidoptéres de la méme division nous offrent des antennes d’une forme vraiment insolite. Celles del’un des sexes des Barsicornes ( Barsicornis, ie ) , sont sétacées et plumeuses (4); celles de Zérnynies (Zeruvawws, Dalm.), e terminent par dix ou douze articles globuleux , séparés, ou en maniére de chapelet (5). Laseconde section des Lépidoptéres Diurnes est composée des espéces dont : (1) Voyes Varticle Pariwtton , genre Erycine de V'Encyclop. Méthod. (2) Lbid. Fabricius a établi dans cette division plusieurs autres genres, mais que je n’ai pas encore suffisamment étudiés. Quelques espéces de l’Amérique méridionale ressem- blent aux Pyrales par leurs ailes supérieures, arquées extérieurement a leur base. La massue des antennes présente aussi diverses modifications , qui peuvent servir de base a des divisions ; mais il faudrait voir un grand nombre d’espéces, et surtout connaitre leurs métamorphoses. (5) Voyes, pour les autres espéces indigénes, Latr. Nouv. Dict. d’Hist. nat.,tome XVII, p- 79, Pap. Plébéiens ; 'Hist. nat. des Lépid. de France , de Godart , son tableau Mé- thodique accompagnant cet ouvrage , et l'article Papillon, de l'Encyclop. Méthod. (4) Encyclop. Méthod. Insec. IX, p. 705. Genre établi peut-étre sur des antennes fausses. (5) Dalm. Anal. Entom, 102. 7. OTs 30 254 INSECTES les jambes postérieures ont deux paires d’épines ; savofr, une a leur extrémité, et l'autre au-dessus ( et de méme dans les deux familles suivantes ). Les ailes inférieures sont ordinairement horizontales dans le repos, et Pextrémité de Jeurs antennes se termine fort souvent en pointe trés crochue. Leurs Chenilles, mais dont on ne connait encore qu’un petit nombre, plient les feuilles , s’y filent une coque de soie trés mince, et s’y transforment en chrysalides dont le corps est uni, ou sans éminences angulaires. Ces Lépidoptéres forment la division des Papillons plébéiens urbicoles de Linneus , ou les Papillons estropiés de Geoffroy. Fabricius les ayait réunis aux Argus, sous le nom générique d’Hespérie ; mais il faut encoré rapporter a cette section quelques Lépidopleres exotiques , appelés Pages par les amateurs, et dont la place naturelle n’avyait pas été jusqu’ici bien déterminée : tels sont les Uranies de Fabricius. Ces divers Lépidoptéres conduisent trés bien a la seconde famille. Ils composent deux sous-genres. Les Hesrénies, ( Hesperia. Fab. ) Ou les Papillons plébéiens urbicoles de Linneus , qui ont des antennes ter- minées distinctement en bouton ou en massue, et les palpes inférieurs, courts, larges, trés garnis d’écailles en devant. L’H. de la mauve ( Hesperia malve , Fab.), Rees. , Insect., 1, cl. 2, x. Ailes dentées , d’un brun noiratre en dessus , avec des taches et des mou- chetures blanches ; bord postérieur entrecoupé de taches de cette couleur ; dessous des ailes d’un gris verdatre , avec des taches irréguliéres , sembla- bles. Sa Chenille est alongée, grise , avec la téte noire , et quatre points jaunes sur le col ou le premier anneau, qui est rétréci , caractére particu- lier des Chenilles de ce sous-genre. Elle vit sur les malvacées, dont elle plie les feuilles , et ou elle se métamorphose. Sa chrysalide est noire, mais saupoudrée de bleuatre (1). Les Urnanies. ( Unanta. Fab. ) Ou les antennes , d’abord filiformes , s’amincissent en forme de soie a leur extrémité ; et dont les palpes inférieurs sont alongés , gréles , avec le second article trés comprimé, et le dernier beaucoup plus menu , presque cylindrique, et nu (2). La seconde famille des Lépidopteres , Les Crépuscuratres, (Creruscucaria.) “ Ontprés de lorigine du bord externe de leurs ailes inférieu- res , une soie roide, écailleusé, en forme d’épine ou de crin, qui passe dans un crochet du dessous des ailes supérieures , et les maintient, lorsquelles sont en repos, dans une situation horizontale ou inclinée (3). Ce caractere se retrouve encore dans (1) Voyes, pour les autres espéces, Fab. Entom., system. la division des Hespéries urbi- coles; Le G. Hespérie ; article Papition de l’Encyclop. Méthod. et l'Hist. natur. des Lépid. de France, deGodart. (2) Les Pap. ripheus , leilus , lavinia , orontes , de Fab.; Noctua Patroclus , ejusd. Les Uranies composent les genres Cydimon , Nyctalamon et Sematura de Dalman. Vovez son prodrome dela Monog. du genre Castnia, p. 26. (5) Quelques Smérinthes , @aprés Godart, en sont cependant dépourvus. LEPIDOPTERES. . 255 la famille suivante; mais les crépusculaires se distinguent de celle-ci par leurs antennes en massue alongée, soit prismatique, soit en fuseau. Leurs Chenilles ont toujours seize pattes. Leurs chrysalides ne présentent point ces pointes ou ces angles que l’on voit dans la plupart des chrysalides des Lépidoptéres diurnes, et sont or- dinairement renfermées dans une coque , ou cachées , soit dans terre, soitsous quelque corps. Ces Lépidotéres ne volent souvent que le soir ou le-matin. Cette famille compose le genre Des Srninx ( Srutx ) de Linnzeus , ou des Papillons-Bourdons de De Géer. L’attitude de plusieurs de leurs Chenilles, semblable a celle du Sphinx de la Fable, leur a valu la premiére dénomination. Le bourdonnement que l'Insecte fait souvent entendre lorsqu’il vole, a donné lieu 4 la se- conde. Je partagerai ce sous-genre en quatre sections, correspondantes dans le méme ordre , aux genres Casinia, Sphinx, de Fabricius et a ceux quiil ayait dabord nommés Sesia et Zygaena. La premiére (Hesperi-Sphinges) se compose de Lépidopteres qui lient évidem- ment les Hespéries aux Sphinx proprement dits (1). Les antennes sont tou- jours simples , épaissies vers leur milieu ou a leur extrémité, qui forme le cro- chet, se rétrécit en pointe, sans houppe d’écailles, au bout. Tous ontune trompe trés distincte; les palpes inférieurs , composés de trois articles bien apparents. Dans les uns, le second est alongé , trés comprimé, et le troisiéme est gréle , presque cylindrique et presque nu ; ces palpes ressemblent a ceux des Uranies ; dans les autres, ils sont plus courts , mais plus larges , presque cylindriques et bien fournis d’écailles. Les antennes de ceux-ci ne sont renflées qu’a leur extrémité. Ceux dont les palpes inférieurs sont alongés, avec le second article trés com- primé et le dernier gréle , presque nu; dont les antennes sont simplement et graduellement plus épaissies vers leur milieu , et se rétrécissant ensuite , se terminent en un crochet alongé , forment le sous-genre des Acanistes. (Acanista. Leach.) (2). Ceux qui ont les palpes inférieurs conformés de méme, mais dont les anten- (1) Je rangerai , provisoirement au moins, dans la section des Hesperi-sphinx , le genre Hécarésie ( Hecatesia), institué par Bois-Duval , dans son intéressante Monographie des Zygénides , qu’il vient de mettre au jour, et qu’il termine par la premiére partie d’un autre ouvrage quisera trés utile aux amateurs, Europeorum Lepidopterorum index methodicus. Il caractérise ainsi cette coupe générique : antennes hérissées,, fusiformes , comme dans les Nymphales, a articles assez distincts jusqu’a la massue ; palpes trés velus, a articles peu distincts , ne dépassant pas le chaperon ; trompe cornée , roulée en spirale ; corselet trés velu ; ailes couchées sur le corps. La seule espéce connue (H. fenestra) se trouve a la Nouvelle-Hollande. (2) Voyes Varticle Paritton de VEncyclop. Méthod. genre 4gariste. Prés de ce sous- genre vient celui de Cocytia , de Bois-Duval ; les ailes sont vilrées , caractére qui semble le rapprocher des Sésics; mais les palpes sont ceux des Uranies et les antennes celles des Agaristes, 256 INSECTES nes se terminent assez brusquement en massue avec un Crochet court au bout, composent le sous-genre des Coronis. (Coronis. Latr.) (1). Ceux enfin qui ont des antennes semblables 4 celle des Agaristes, mais dont les palpes sont plus courts, larges et cylindriques, sont des ' Castuies. (Castnia) pour Fabricius. Toutes les espéces connues sont du nouveau continent (2). Les Sphinx de la seconde section (Sphinyides) ont les antennes toujours ter- Minées par un petit flocon d’éecailles ; les palpes inférieurs larges ou comprimés transversalement, trés fournis d’écailles, avec le troisiéme article généralement peu distinct. La plupart des Chenilles ont le corps ras, alongé, plus gros, avee une corne dorsale, a leur extrémité postérieure, et les cétés rayés obliquement ou longi- tudinalement. Elles vivent de feuilles et se métamorphosent dans la terre, sans filer de coque. Tels sont Les Spuinx proprement dits. (Srumx.) Ou les antennes, 4 commencer vers leur milieu, forment une massue prisma- lique, simplement ciliée, ou striée transversalement en maniére de rape, sur un cété, et qui ont une trompe trés distincte. Ils volent avec une extréme rapidité, planent au-dessus des fleurs, ce qui les a fait nommer Sphinx éperviers, et bour- donnent en méme temps. Les chrysalides de quelques espéces ont le fourreau de la trompe saillant, en forme de nez; telleest celle du S. du liseror. Le Sphinx du tithymale (S. euphorbice, Lin.) , Rees., Insect. 1, cl. 1, Pap. noct., 11. Dessus des ailes supérieures d’un gris rougeatre, avec trois taches et une large bande vertes ; dessus des inférieures rouge, ayec une bande noire et une tache blanche. Antennes blanches. Dessus du corps d’un vert olive. Ab- domen conique trés pointu et sans brosse au bout. Sa Chenille est noire, avec des points et des taches jaunes, une ligne sur le dos, la queue et les pieds rouges. Le Sphinz téte de mort (Sphinz atropos, Lin.), Rees., Insect. III, 1. Ailes supé- rieures varices de brun foncé, de brun-jaunatre et de jaunatre clair ; inférieu- res jaunes, avec deux bandes brunes; une tache jaunatre, avec deux points noirs sur le thorax; abdomen sans brosse au bout, jaunatre, avec des anneaux noirs. Cette espéce est la plus grande de notre pays. La tache de son thorax imitant une téte de mort, le bruitaigu qu’il fait entendre, attribué par Réaumur au frottement des palpes contre la trompe (3), et par Lorey, al’air qui s’échappe rapidement de deux cayités particuliéres du ventre, ont alarmé le peuple , cer- taines années ou ce Sphinx était plus commun (4). Sa Chenille est jaune, avec des raies bleues sur les cétés, et la queue recourbée en zigzag. Elle vit sur la pomme de terre, le troéne, le jasmin, etc., et se met en nymphe vers la fin du mois d’aout. L’Insecte parfait éclot en septembre. Les Chenilles de quelques espéces, toutes remarquables par leurs belles cou- leurs (celerio, nerii, elpenor, porcellus) , ont Vextrémité antérieure de leur (1) Formé sur une espéce du Brésil , que je crois inédite , et qui fait partie de la collec- tion de Dejean. (2) Voyes VEncyclop. méthod. ibid. et la Monographie précitée , de Dalman. (5) Elle est proportionnellement plus courte que dans les autres Sphinx. C’est probable- ment d’aprés ce caractére , qu’on a formé , avec cette espéce et une autre de Java, trés analogue , le genre Acherontia. (4) Selon Passerini ( Annal. des scienc, natur, XIII, 552 ), le siége de Vorgane produi- sant ce cri est dans l’intérieur de la téte. LEPIDOPTERES. 257 corps trés atténuée, en forme de grouin de Porc, ce qui les a fait désigner sous le nom de Cochonnes, et susceptibles de se retirer dans le troisiéme anneau. Sur les cétés sont quelques taches en forme d’yeux. Ces espéces forment, sous ce rapport, une division trés naturelle. D’autres Sphinx ont, ainsi que les Sésies, ’abdomen terminé par une brosse @écailles. Scopoli en avait formé un genre propre , celui de Macroeosse (Ma- crocLossum). Fabricius les avait d’abord réunis a ses Sésies. Il les en a plus tard (System. Glossat.) séparés,en conservant a ce groupe générique cette dénomi- nation, et en donnant celle d’Ectnme (Zgeria) au genre primitif des Sésies. Mais les Lépidoptéres qu'il désigne maintenant sous le nom générique de Szsie, ont les caractéres essentiels des Sphinx; tel est celui du Caille- lait (stellatarum , Lin.), et ceux qu’on a nommés fuciformis , bombyliformis , etc. Les ailes de ces deux derniers sont vilrées ou transparentes en grande partie (1). Les Sménintuzs, (Smenintavs. Latr.) Qui ont les antennes dentées en maniére de scie, et n’ont point de langue distinete. Le Sphinx du tilleul, mais bien plus commun sur l’orme, le S. demi-paon, ceux du peuplier , du chéne, etc. , forment ce sous-genre. Ils sont lourds et les ailes inférieures débordent les supérieures, comme dans plusieurs Bombyx (2). Notre troisiéme division (Sesiades) des Sphinx comprend ceux dont les anten- nes sont toujours simples , en fuseau alongé , souvent terminées, ainsi que dans les derniers sous-genres, par un petit faisceau de soies ou d’écailles; dont les palpes inférieurs, gréles ec étroits, ont trois articles trés distincts, et dont le dernier allant en pointe; les jambes postérieures ont a leur ex- trémité des ergots trés forts. L’abdomen est terminé , dans la plupart , par une sorte de brosse. Leurs Chenilles rongent l’intérieur des tiges ou des racines des végétaux, ala maniére de celles des Hépiales et des Cossus; sont nues, sans corne postérieure , et se construisent , dans ces mémes végétaux , avec les dé- bris des matiéres dont elles se sont nourries, la coque ot elles doivent subir leur derniére transformation. Les Sésies. (Sxsta.) Ou les antennes se terminent par une petite houppe d’écailles. Les ailes sont horizontales, et ont des espaces vitrés. Les écailles de lextrémité de ’abdomen forment une brosse. Plusieurs de ces Insectes ressemblent a des Guépes , ou a d’autres Hyménoptéres , 4 des Diptéres , etc. (5). Les Tuyrwes. (Tunis. Hoffm., Illig.) Semblables aux Sésies, mais 4 antennes beaucoup moins é€paisses , presque sétacées, et'sans houppe a leur extrémité. Leurs ailes sont anguleuses et den- tées. Leur abdomen se termine en pointe. Bois-Duval , qui, pour la connaissance des Lépidoptéres , et ceux d’Europe spécialement , ne le céde 4 aucun des entomologistes les plus célébres, et qui va hientét publier une Monographie des Zygénides, favorablement accueillie (1) Voyez , pour les autres espéces, Fabricius , loc. cit. , Hist. natur. des Lépid. de France de Godart et un Mémoire de Bois-Duval, dans le recueil de ceux de la Soc. Linn. de Paris. Lefébure de Cerisy, ingénieur de marine , a préparé sur te genre une Monogra- phie des plus complétes, et accompagnée d’excellentes figures , mais que des circonstances ne lui ont pas encore permis de mettre au jour. - @) Voyes Varticle Smérinthe de VEncyclop. Méthod., et Y'Hist. natur. des Lépidopt. e France. (5) Moyes la Monographie des Sésies de Laspeyres , Hiibner, Godart, ete. 258 INSECTES par l’Académie royale des sciences, a observé les ae tanop lana de Vespéce la plus connue (1). Les eockres. (/cocera. Latr.) Ayant aussi des antennes sans houppe d’écailles 4 leur extrémité , mais éyi- demment épaissies vers leur milieu et en forme de fuseau ; dont le second arti- cle des palpes inférieurs est d’ailleurs garni d’un faisceau de poils , avancé en maniére de bec. L’abdomen se termine aussi en une pointe simple. Les ailes sont en toit et entiérement couvertes d’écailles. Leurs métamorphoses sont in- connues (2). La quatriéme et derniére section des Sphinx ( Zyganides) se compose de Lépidoptéres dont les antennes , toujours terminées en une pointe dépouryue de houppe, sont tantét simples dans les deux sexes , en fuseau ou en corne de Bélier , tantot peu épaisses vers leur milieu, presque sétacées , pectinées dans les deux sexes , ou du moins dans les males; dont les palpes inférieurs sont de moyenne grandeur ou petits, presque cylindriques , et toujours formés de trois articles distincts. Les ailes sont toujours en toit, et offrent, dans un grand nombre, des taches vitrées. L’abdomen n’a point de hrosse 4 son extrémiteé. Les ergots des jambes postérieures sont généralement petits. Les Chenilles vivent a nu sur diverses légumineuses. Elles sont cylindriques , généralement velues , sans corne postérieure , semblables a celles de plusieurs Bombyx , et se forment une coque de soie , en fuseau ou ovoide, qu’elles attachent aux tiges des plantes. Les habitudes de ces Insectes ont été bien décrites par Bois-Duval, dans le trayail dont je viens de faire mention. On a désigné ces Lépidopteéres sous les noms de Sphinz-béliers , de Papillons-phalénes , etc. Les ZyeEnes. ( Zyexna. ) ’ Insectes étrangers au nouveau continent , dont les antennes sont simples dans les deux sexes , terminées brusquement en une massue en fuseau ou en corne de Bélier ; et dont les palpes inférieurs s’élevent au-dela du chaperon , et sont pointus au bout. La Z. de la filipendule ( Sphinz filipendule , Lin. ), Rees. Insect. I, class. 2, Pap. noct. ty, d’un vert noir ou bleuatre; six taches rouges sur les ailes supérieures ; les inférieures rouges , avec le bord postérieur de la couleur du corps. Sa Chenille est d’un jaune citron, un peu velue , avec cing ran- gées de taches noires le long du corps. Elle file sur les tiges des plantes une coque (un jaune paille , luisante , fort alongée et en fuseau. Sa surface est ridée ou comme plissée. L’Insecte parfait en sort dans le mois de juillet (5). Les Synromives (Syntomis.) Illig. Ne différent des Zygénes qu’en ce que leurs antennes sont moins épaisses , en fuseau gréle , et formé insensiblement. Les palpes inférieurs sont plus courts et obtus (4). (1) Sphinx fenestrina , Fab. ; Latr. ibid. (2) Bombyx venulia, Fab.; voyez Latr. Gen. Crust. et Insect. IV, p. 211; Dalm. Anal. Entom. p. 49 ; peut-étre serait-il plus conforme 4 l’ordre naturel, de placer ce sous-genre pres de celui d’Agariste. (5) Latr. ibid.; Yoyes aussi I’llist. nat. des Lépid. de France. Race (4) Voyes les méme ouvrages.—Prés desSyntomides vient le genre PsicuotoE, établi par Bois-Duval dans sa Monographie, et distinct , suivant lui, de tous les autres de la tribu des Zygénides, par sesantennes moniliformes, et ses ailes dépourvues de taches. Il ne comprend aussi qu'une seule espece ( P, Duvauceli?), trouyée au Bengale , par Diard et Duvaucel. LEPIDOPTERES. 259 Les Arvemes ( Arycuta. Hoff. , Illig. ) ? Ont des antennes simples (femelles ), ou bipectinées ( males ), selon les sexes ; les palpes inférieurs trés yelus et dépassant notablement le chaperon ; les ailes courtes , et des ergots trés forts a lextrémité des jambes posté- | rieures (1). Les Procris ( Procnris. Fab. ) Se rapprochent des Atychies quant aux antennes ; mais les palpes inférieurs sont plus courts et point velus; leurs ailes sont longues , et les ergots des jam- bes postérieures sont petits. Le P. turquoise ( Sphinx statices , Lin.) , De Géer, Insect. II, p. 235, m1 , 8-10, corps d’un vert luisant et comme doré; ailes inférieures brunes; an- tennes du male ayant deux rangs de barbes noires, celles de la femelle un peu dentées en scie. Les autres Lépidoptéres de cette division ont, dans les deux sexes, des an- tennes garnies d’un double rang de dents alongées , ou bipectinées. Ceux qui ont une trompe distincte forment le genre Gravcorive ( Graucoris ) de Fabri- cius (2) , et ceux ou cet organe manque, ou n’est pas dictinct , celui d’AcLaopg ( Actaope ) (3). , On trouye dans les pays étrangers un grand nombre d’espéces de ces deux sous-genres. Ces Crépusculaires semblent se lier avec les Callimorphes. Nota. Le genre Stygia de Draparnaud , qu’on avait placé dans cette tribu, ap- partient a celle des Hépialites. De Villiers , quinous a donné (Ann. de la Soc. Linn. de Paris , V, 473) de nouveaux détails sur la S. australe, et accompagnés de bonnes figures, la con- sidere comme intermédiaire entre les Sésies et les Zygenes ; mais elle n’a point de trompe. Ses palpes sont ceux des Cossus. Ses antennes sont courtes , nulle- ment en fuseau, et plus analogues 4 celles de certains Bombyx qu’a celles des Sésies et des Zygénes. Par la disposition méme des couleurs des ailes supérieu- res, ce Lépidoptére se rapproche beaucoup plus des Cossus et des Zeuzéres que des Insectes précédents. La troisiéme famille des Lérmwortines, celle Des Nocturnes, (Nocrurna.) Nous présente encore , a quelques exceptions prés, des ailes bridées , dans le repos , au moyen d’un crin corné ou d'un fais- ceau de soies partant du bord extérieur des inférieures , et pas- sant dans un anneau ou une coulisse du dessous des supérieures. Les ailes sont horizontales ou penchées et quelquefois roulées autour du corps. Les antennes vont en diminuant de grosseur, de la base a la pointe, ou sont sétacées. Cette famille ne compose, dansla méthode de Linnzus, qu’un seul genre, celui | Des Puarines. ( PHALzna. ) Ces Lépidoptéres ne volent ordinairement que la nuit , ou le soir aprés (1) Latr. Gen. Crust. et Ins., IV, 214. (2) Latr. ibid. item. ; c’est le genre Charidea de Dalman. (5) Latr. ibid. item. ; Voyes aussi VHist. nat. des Lépid. de France , de Godart. We aN 240 INSECTES le coucher du soleil. Plusieurs n’ont point de trompe. Quelques femelles sont privées d’ailes ou n’en ont que de trés petites. Les chenilles se filent le plus souvent une coque; le nombre de leurs pieds varie de dix a seize (1). Les chrysalides sont toujours arrondies ou sans proéminences angulaires, ni pointes. Cette famille présente, relativement a sa classification , de grands embarras , et nos méthodes ne sont encore, a cet égard, que des essais ou des ébauches trés imparfaites (2). Nous la partagerons en dix sections. Les espéces dont les ailes sont parfaitement entiéres , ou sans fissures composant des sortes de di- gitations, rempliront les neuf premiéres. Toutes celles qui, sous la forme de Chenilles , vivent presque toutes 4 nu, ou dans des retraites toujours fixes et dont plusieurs ont moins de seize pattes; et qui, dans leur dernier état, ont les palpes supérieurs trés petits ou entiérement cachés , les ailes plus ou moins triangulaires , horizontales ou en toit , et ne se moulant point autour du corps, composeront les huit premiéres. La derniére de celles-ci ou la huitiéme, est la seule dont les Chenilles aient quatorze pattes, et dont deux anales. Si lon trouve dans quelques autres le méme nombre, ici, les deux postérieures mapquent. Aux quatre premiéres sections répondent les deux divisions Altacus et Bom- byx, du genre Phalena de Linneus. La trompe est le plus souvent rudimen- taire ou trés petite, et ses deux filets sont disjoints. Les palpes inférieurs , ur petit nombre excepté, sont petits, presque cylindriques. Les antennes, du moins dans les males , sont pectinées ou en scie. Les ailes sont horizontales ou en toit , et dans plusieurs , les inférieures débordent les supérieures dans l’état de repos , et quelquefois encore, sont dépourvues de ce crin corné ou de ce faisceau de soie qui les fixe a celles-ci. Le thorax est toujours uni, ainsi que VYabdomen, et laineux. Celui-ci est généralement trés volumineux dans les fe- melles, La coque de la chrysalide est généralement bien feutrée et solide. Quoique les Nocturnes de la quatriéme section aient de grands rapports avec ceux des précédentes, leurs Chenilles nous offrent cependant un caractére unique dans cet ordre: les pattes anales manquent, tandis que celles des trois premieres sections en ont toutes seize. La premiére section, celle des Héprtarites (Hepialites) a pour type, les genres Hepialus (Hepiolus de quelques autres) et Cossus de Fabricius. Les Chenilles sont rares et se tiennent cachées dans l’intérieur des végétaux dont elles se nourrissent ; la coque qu’elles se forment pour passer 4 |’état de chry- salide , est composée en grande partie de parcelles de ces végétaux. Les bords des anneaux de l’abdomen de la chrysalide sont dentelés ou épineux, Les an- tennes de I'Insecte parfait sont toujours courtes, n’offrent le plus souvent qu’une seule sorte de petites dents, courtes, arrondies et serrées. Celles de quelques autres se terminent toujours par un filet simple ; mais elles sont gar- nies inférieurement , dans les males. d'un double rang de barbes. La trompe est toujours trés courte et peu sensible. Les ailes sont en toit et ordinairement alongées. Les derniers anneaux de l’abdomen des femelles forment un oyiducte alongé ou une sorte de queue. Sous la forme de Chenilles , ces Insectes font (1) De Géer en a compté dix-huit , et tous membraneux , dans une espéce , II , p. 245; et 1, xxx , 20; xxx1, 15-16. (2) On est souvent contraint d’emprunter des caractéres tirés de la Chenille. Sion n’ya pas égard , il faudra supprimer un trés grand nombre de genres ; je citerai , par exemple , celui des Phalénes proprement dites , ou des Géométres. Ll est impossible, en ne considé- rant que I’Insecte parfait , de distinguer génériquement plusieurs espéces , telles que les suivantes : Prodromaria, Belularia, Hirtaria, des Bombyx; il est évident encore qu’on ne pourra plus en séparer les Platyptérix et d’autres genres. Pays LEPIDOPTERES. 241 beaucoup de tort a différents arbres , et 4 quelques autres végétaux utiles. Tantot les antennes, presque conformées de méme dans les deux sexes , n'offrent que des dents trés courtes , disposées sur un ou deux rangs. Tels sont ‘ Les Hépiates. ( Hepratus. Fab.) Que l’on distingue 4 leurs antennes presque grenues et beaucoup plus courtes que le thorax. Les ailes inférieures n’ont point ordinairement de frein. Leurs Chenilles vivent dans la terre et rongent les racines des plantes. L’H. du houblon (H. humuli ,Fab.), Harr., Ins. Ang., tv, a-d. Le male a les ailes supérieures d’un blanc argenté , sans taches; celles de la femelle sont jaunes avec des taches rouges. La Chenille dévore les racines du hou- blon, et cause de grands dommages dans les lieux ou l'on en fait une culture particuliére (1). Les Cossus. (Cossus. Fab.) Ou les antennes, aussi longues au moins que le thorax, offrent au cété interne une rangée de petites dents lamellaires, courtes et arrondies au bout. Les Chenilles vivent dans lintérieur des arbres, qu’elles rongent; elles en font entrer la sciure dans l’intérieur de leur coque. Leurs chrysalides , au mo- ment ou I'Insecte va se développer, s’avancent jusqu’a l’ouverture extérieure , qui doit lui servir de passage. Le C. ronge-bois ( Cossus ligniperda, Fab.), Roes., Insect. tom. 1, class. 2, Pap. noct., xvii. Long dun peu plus d’un pouce. D’un gris cendré, avec de petites lignes noires , tres nombreuses, sur les ailes supérieures , y formant de petites veines , entremélées de blanc. Extrémité postérieure du thorax jaunalre, avec une ligne noire. Sa Chenille , que l'on trouve au printemps , ressemble 4 un gros Ver; elle est rougeatre avec des bandes transyerses d’un rouge de sang. Elle vit dans Pintérieur du bois du saule, du chéne, mais particulicrement de lorme. Elle dégorge une liqueur acre et fétide , contenue dans des réservoirs inté- rieurs spéciaux , et qui luisert, ace qu’il parait , 4 ramollir le bois (2). Les Sryvares. (Stye1a. Drap. — Bombyx, Hibn.) Ou les antennes ont dans toute leur longueur, un double rang de petites dents courtes , étroites , dilatées et arrondies au bout (5). Tantot ies aniennes different beaucoup selon les sexes; celles des males sont garnies inférieurement d’un double rang de barbes, et terminées ensuite par un filet; celles des femelles sont enliérement simples, mais cotonneuses a leur base. (1) Afeny » pour les autres espéces , Fabricius , Esper, Engramelle, Hibner, Donovan , odart, etc. (2) Ajoutez Cossus terebra , Fab.; Phaléne striz de Cramer.; — Cossus lituratus ; Donov.; — C. nebulosus, ejusd. (5) Stygia australis , Latr. Gener. Crust, et Insect., IV, 215; God. Hist. nat. , des Lépid. de France , III, 169; xxu, 19; Moyes aussi le mémoire précité de De Villiers , inséré dans le recueil de ceux de la Société Linnéenne de Paris (tome V ). L’Amérique septentrionale en fournit une autre espéce. Les antennes différent de celles des Cossus , et ce sous-genre peut élre conservé ; ‘abdomen se termine par une petite brosse. T. IW. 31 242 INSECTES a : > Les Zevzkres. (Zeuzera. Latr. — Cossus, Fab.) La Chenille d’une trés jolie espéce (Cossus asculi, Fab.), dont le corps est d’un beau blanc, avee des anneaux bleus sur l’abdomen et des points nom- breux dela méme couleur sur les ailes supérieures, vit dans Vintérieur du marronnier d’Inde, du pommier, du poirier, elc., et souvent dans leur moelle méme (1). Notre seconde section, celle des Bomsycites (Bombycites), se distingue de la troisiéme, a ces caractéres: trompe toujours trés courte et simplement rudi- mentaire ; ailes soit élendues et horizontales, soit en toit, mais dont les infé- rieures débordent latéralement les supérieures ; antennes des males entiére- ment pectinées. Les Chenilles vivent 4 nu, et rongent les parties tendres des végétaux. Elles se font pour la plupart une coque de pure soie. Les Chrysalides n'ont point de dentelures aux bords des anneaux de l’abdomen, Nous formerons avec les espéces dont les ailes sont étendues et horizontales, oules Phalénes 4itacus de Linnzus, un premier sous-genre, auquel nous con- serverons le nom de Satusnie. (Saturnia.) Que luia donné Schrank, et auquel nous réunirons les Actta (Bombyz tau. , Fab.) d’Ochsenheimer. I] comprend les plus grandes espéces, et dont les ailes ont souvent des taches vitrées (fenestrata). Telles sont surtout, parmi les exo- tiques, Adas ou la Phaléne Porte-miroir de la Chine, le B. hespéride, le B. ce- cropia, le B. luna, dont les ailes inférieures se prolongenten forme de queue, etc. On emploie depuis un temps immémorial, au Bengale, la soie du cocon de deux autres espéces de la méme division, le Bombyx mylitta de Fabricius et la Pha- lene eynthie de Drury (Insect., II, v1, 2) (2). Je me suis assuré, d’aprés la com- munication que m’a faite Huzard, d’un manuscrit chinois sur cet objet, que les Chenilles deces Bombyx étaient les Vers a soie sauvages de la Chine. Je con- jecture qu’une partie des soieries que les anciens se procuraient par lear com- merce maritime avec les Indiens, provenaient de la soie de ces Chenilles. L’Europe ne fournit que cing espéces de ce sous-genre (3). La plus com- mune est La S. Paonde nuit ou Grand Paon(B.pavonia, major, Fab.), Rees, Ins., 1V, xy-xvil, la plus grande de notre pays, ayant jusqu’a cing pouces de largeur, les ailes étendues; le corps brun, avee une bande blanchatre a l'extrémité antérieure du thorax; les ailes rondes, d’un brun saupoudré de gris; une grande tache, en forme d’eeil, noire, coupée par un trait transparent, entouré Wun cercle d’un fauve obscur, d’un demi-cercle blanc, d’un autre rougeatre, et enfin d’un cercle noir, sur le milieu de chacune. La Chenille, qui vit de feuilles de différents arbres, est verte, avec des tubercules bleus , disposés annulairement, d’ou partent de longs poids terminés en massue. Elle se file au mois d’aoit une coque ovale, mais rétrécie en pointe mousse, a double goulot, et dont l’intérieur est formé en partie de fils élastiques et convergents, qui facilitent la sortie de 'Insecte, mais qui empéchent lentrée de tout In- (1) Reesel, Insect. . III, xrvn1, 5, 6; — Cossus pyrinus , Fab. ; — C.scalaris, ejusd.; Phalena scalaris, Donov. ; — P. mineus, ejusd. (2) Lian. soc. Trans. VII, p. 55. (5) Les auteurs n’en mentionnent que quatre, maison vient d’en découyrir une autre, par- faitement distincte , et que j’ai vue dans la collection de Bois-Duyal. LEPIDOPTERES. 245 secle ennemi. La soie est trés forte et gommeuse. Le Bombyx éclot au mois de mai de Pannée suivante (1). Les autres Bombycites ont les ailes supérieures inclinées en toit ; le bord ex- térieur des inférieures les déborde presque horizontalement ( ale reverse). Quelquefois leurs palpes s’avancent en forme de bec, et leurs ailes inférieu- res sont souvent dentelées. L’Insecte ressemble a un paquet de feuilles mortes. Ces espéces forment le genre Lasrocamre. (Lasrocampa.) (2) Les espéces ou les palpes inférieurs n’ont point de saillie remarquable , com- poseront le sous: genre Des Bomsyx proprement dits. (Bomsyx.) (5). Le B. du mirier ou le Ver & soie (B. mori, Lin.), Rees. , Ins., Il, vir-rx , blanchatre, avec deux ou trois raies obscures et transverses, et une tache en croissant sur les ailes supérieures. Sa Chenille est connue sous le nom de Ver a soie. On sait qu’elle se nourrit des feuilles du mirier , et qu’elle se file une coque ovale d’un tissu serré de soie trés fine, le plus souvent d’un beau jaune et quelquefois blanche. L’on cultive maintenant de préférence une variété , _ qui donne constamment de la soie de cette derniére couleur. ; Le Bombyx qui la produit est originaire des provinces septentrionales de la Chine. Suivant Latreille, la ville de Turfan , dans la petite Bucharie , fut long-temps le rendez-vous des caravanes venant de l'Ouest , et !'entrepot prin- cipal des soieries de la Chine. Elle était la métropole des Séres de l’Asie su- périeure , ou de la Sérique de Ptolémée. Expulsés de leur pays par les Huns, les Séres s’établirent dans la grande Bucharie et dans I’Inde. C’est d'une de - leurs colonies , du Ser-hend (Ser-indi), que des missionnaires Grecs trans. portérent , du temps de Justinien , les ceufs du Ver 4 soie a Constantinople. Sa culture passa, a l’époque des premiéres croisades , de la Morée en Sicile ; au royaume de Naples, et plusieurs siécles aprés , sous Sully particulicre- ment , dans notre pays. Mais les anciens tiraient encore leurs soieries , soit par mer , soit par terre , des royaumes de Pégu et d’Ava, ou des Séres orien- taux, ceux qui sont le plus généralement mentionnés dans les écrits des pre- miers géographes. Une partie des Séres septentrionaux réfugiée dans la grande Bucharie, en faisait méme le commerce , ainsi que semble Vindiquer un passage de Denis le Périégéte. On sait que la soie se vendait anciennement au poids de l’or, et qu’elle est aujourd’hui pour la France une source impor- tante de richesses. . A Le B. livrée(B. neustria, Fab.), Res.,Ins., 1, class. 2, Pap.noct., vi, jaunatre, avec une bande ou deux raies transverses d’un brun fauve, au milieu des ailes supérieures. La femelle dépose ses ceufs autour des branches, en forme de _———_—$— O_O (1) Voyes, pour les autres espéces, Fab. Entom. system. premiére division des Bombyz; et Olivier , Encyclop. méthod. premiére famille du méme genre. , Re. (2) Les B. quercifolia, populifolia , betulifolia, illicifolia, potatoria, de Fabricius. Ce sous-genre fait partie du genre Gastropacha d’Ochsenheimer. : ‘ ; Banon, professeur de pharmacie 4 Toulon, et 4 Pamitié duquel je dois beaucoup d’In- sectes recueillis par lui, 4 Cayenne, ainsi que d’autres du Levant, m’a communiqué un Lé- pidoptére ayant tous les caractéres des Lasiocampes , mais pourvu duue trompe trés dis- iincte. Il semble faire le passage de ce sous-genre a celui de Calyptra @Oschsenheimer, (5) Cette dénomination générique a été a: propos supprimée par Ochsenheimer. Nous V'appliquerons collectivement a toutes les espéces de son genre Gastropacha , dont les pal- pes inférieurs ne sont point avancés en maniére de bec. 244 INSECTES ~ brasselet ou d’anneau. Sa Chenille est rayée longitudinalement de blanc, de bleu et de rougeatre, d’ou lui vient le nom de Livrée. Elle vit en société et fait souvent beaucoup de tort aux arbres fruitiers. Elle fait une coque Wun tissu mince, entremélé d@une poussiére blanchatre. Le B. processionnaire (B. processionnea, Fah.), Réaum., Ins., ll, x, x1, cendré, ainsi que les ailes ; deuxraies obscures vers la base des supérieures, et une troi- siéme noiratre, un peu au-dela de leur milieu ; toutesles trois transyerses. Les Chenilles ontle corps velu, d’un cendré obscur, avec le dos noiratre et quelques tubercules jaunes. Elles viventen société, sur le chéne, se filent en commun, dans leur j jeune age, une toile ot elles sont a couyert, changent souvent de domicile jusqu’apres la troisiéme mue, se fixent alors et se forment une autre habitation commune, de la méme matiére, semblable 4 une espéce de sac, et divisée inté- rieurement en plusieurs cellules. Elles en sortent ordinairement le soir, dans un ordre processionnaire. Un des individus est 4 la téte et sert de guide; deux au- ires viennent ensuite et composent la seconde ligne ; il y en a trois ala troisiéme, quatre ala quatriéme, et ainsi de suite, en augmentant toujours d’une unité. Ils suivent les mouvements du premier. Ces Chenilles se filent chacune une co- que les unes a cété des autres, avec le tissu de laquelle elles mélent des poils de leur corps. Ces poils , ainsi que ceux de plusieurs autres espéces, sont trés fins , pénétrent dans la peau et occasionnent des démangeaisons assez yiyes et des ampoules. Le B. du pin (B. pythio-campa) est une espéce analogue 4 celle-ci. : Les habitants de Madagascar emploient la soie d’une Chenille qui vit aussi en grande réunion. Son nid a quelquefois trois pieds de hauteur, et les co- ques sont tellement pressées les unes contre les autres , qwil n’y a point de vide. Un seul de ces nids offre jusqu’a cent coques (1). La troisiéme section des Nocturnes, celle des Favx-Bomsyx (Pseudo-Bomby- ces) , se compose de Lépidoptéres , dont les ailes inférieures , ainsi que celles de tous les Nocturnes suivants, sont pourvues d’un frein , qui les fixe aux Supé- rieures , dans le repos. Elles sont alors entitrement recouvertes par celles-ci , elles autres sont disposées en toit , ou horizontales , mais en recouvrement au bord interne. La trompe, vers la fin de cette tribu, commence a s’alonger , et ne differe méme guére dans les derniers sous-genres , de celle des autres Lépi- doptéres, qu’en ce qu’elle est un peu plus courte. Les antennes sont entiére- ment pectinées ou en scie, dans les males au moins. Les Chenilles vivent toutes des parties extérieures des végétaux. Nous séparerons d’abord les espéces dont la trompe est trés courte , et nul- lement propre 4 la succion. Dans les unes , et formant le plus grand nombre, les Chenilles vivent 4 nu, et ne se fabriquent point de domiciles portatifs. Parmi celles-ci, les Chenilles des unes sont alongées , munies de pattes ordi- naires, trés propres ala marche ; les anneaux du corps ne sont point soudés en dessus. Tantédt les deux sexes ont des ailes propres au yol. Les Sénicaines. (Sericania. Latr.) Dont les ailes supérieures n’offrent point de dentelures au bord interne. La S. disparate (B. dispar, Fabr.) , Rees. , Insect. , L,,cl. 2, Pap. noet. 1, dont le male , beaucoup plus petit, a les ailes supérieures brunes, avee des rates ondées , noiratres; et dont la femelle est blanchatre , avec des taches ee (1) Cette espéce appartient au sous-Genre Séricatredela section suivante, » LEPIDOPTERES. 245 et quelques raies noires sur ces mémes ailes. Elle recouvre ses ceufs avec les poilsnombreux qu'elle porte a l’extrémité de ’abdomen. Sa Chenille fait sou- vent du tort a nos arbres fruitiers (1). ; Les Noropvontes. (Notoponta. Ochs.) Ou ce bord est dentelé. Ce sous-genre se lie avec certaines Noctuelles (2). Tantot les femelles sont presque aptéres , comme dans Les Oneviss. ( Oncy1a. Ochs. ) Les Chenilles ont des aigrettes et des pinceaux de poils. L’O. étoilée ( B. antigua, Fab.), Rees. , ibid. , xxx1x, la fem.; m1, cl. 2, Pap. noct. xin; le male. Le male a les ailes supérieures fauves, avec deux raies transyerses , noi- ratres , et une tache blanche vers l’angle interne. L’abdomen de la femelle est trés volumineux (5). $ Viennent maintenant des Faux-Bombyx , dont les Chenilles sont rampantes , _ leurs pattes étant trés courtes, et les écailleuses méme étant rétractiles; le corps esl ovale , en forme de Cloporte, avec la peau soudée en dessus , a partir du second anneau , de sorte qu’elle forme une voute, sous laquelle la téte se retire. Ces espéces composent le sous-genre Des Limacoprs. ( Limacopss. Lat. ) Leurs Chenilles semblent représenter, dans cette division des Nocturnes , celles de certains Lépidoptéres diurnes , tels que les Polyommates (4). Considérés aussi dans le premier age , les derniers Nocturnes Faux-Bombyx sans trompe bien sensible , ou du moins utile, nous offrent une autre anoma- lie. Leurs Chenilles vivent 4 la maniére de celles de plusieurs Teignes , dans des domiciles portatifs , consistant en un tube soyeux, sur lequel elles appli- quent des morceaux de tiges ou de petites branches de divers végétaux , tor- mant de petites baguettes , couchées les unes sur les autres. Ces habitations ressemblent a celles de quelques larves de Phryganes. Les Indes orientales , le Sénégal, en fournissent de trés remarquables. Ces Lépidoptéres, réunis par Hiibner aux Teignes, composent le sous-genre Des Psycués. ( Psycuz. Schr.) (5). Les derniers Faux-Bombyx qui, par la disposition de leurs couleurs , sem- (1) Les Bombyx versicolora, bucephala, coryli, pudibunda, abietis, anachoreta de Fab. ou les genres Endromis, Liparis, Pygera, et plusieurs espéces de celui d’ Orgyia d’Och- senheimer. (2) Les Notodontes du méme; jen excepte cependant l’espéce appelée Palpina, qui, a raison de ses palpes grands et comprimés et de sa trompe roulée en spirale, doit former un sous-genre propre, qui lie les Notodontes avec les Calyptra de ce savant, et que je mets en iéte desNoctuélites, pour passer de la aux Xylena, aux Cuculia, ete.; quelques Notodontes ont le corselet et créte, caractére qui parait plus propre a cette derniére section. Il en est méme dont les palpes inférieurs sont trés comprimés , comme ceux des Noctuélites ( Voyez ci-aprés les généralilés de cette division des Nocturnes). (5) Ajoutez lO. gnostigma d’Ochsenheimer. Les autres seront des Séricaires. (4) Les Hépiales Z’estudo, Asellus, Bufo de Fab. ; yoyez God. Lépid. de France , LV , 2791, xxvin, 1, 2. (5) Voyes Ochs. God. etc. 246 INSECTES - - blent représenter les Diurnes , appelés Damiers , ont une trompe trés distincte el se prolongeant notablement, lorsqu’elle est déroulée , au-dela de la téte. Tels sont Les Ecartirs. ( Curromia. God. — Aretia, Schr. — Eyprepia, Ochs. ) Dont les ailes sont en toit , dont les antennes sont en peigne dans les males , . et qui ont les palpes inférieurs trés velus et la trompe courte. L’E. queue-d'or ( Bombyx Chrysorrhea, Fab.) , Rees., Ins. 1, elass.2 , Pap. noct. xxu. Ailes blanches, sans taches ; extrémité postérieure de l’ab- domen dun brun fauve. Sa Chenille, certaines années , dépouille de leurs feuilles des bois entiers. L’E. martre (Bombyx Caja, Fab.) , Rees., ibid. , 1. Téte et thorax bruns 4 ailes supérieures de la méme couleur, avec des raies irréguliéres blanches ; ailes inférieures et dessus de abdomen rouges, avec des taches d’un noir bleuatre. Sa Chenille , qui vit sur l’ortie, sur la laitue , sur l’orme , etc., a été nommeée I’ Hérissonne ou Ours, a raison des poils longs et nombreux dont elle est garnie. Elle est d’un brun noiratre , avec les tubercules bleus, dis- posés enanneaux (1). - Les Caturmorrues. ( Cartimorpaa. Lat. — Eyprepia, Ochs. ) Ou les ailes sont aussi en toit , mais dont les antennes sont tout au plus ei- liées dans les males; les palpes inférieurs ne sont couverts que de petites écailles , la trompe est longue. Une espéce, tres commune dans notre pays, est celle dont la Chenille se trouve sur le senecon ( Bombyx Jacobe, F., Rees. , Insect., class. 2, Pap. noct. xix.) Elle est noire. Ses ailes supérieures ont une ligne et deux points Wun rouge carmin. Les inférieures sont de cette couleur et bordées de noir. La Chenille est jaune , avec des anneaux noirs (2). Les Lirnosirs. (Lirnosia. Fab.) Ou les ailes sont couchées horizontalement sur le corps (3), La quatriéme section des Nocturnes, celle des Aposurrs (Aposura) (4), s’é- loigne , ainsi que nous l’ayons dit dans les divisions générales de cette famille, par un caractére unique, tiré de absence des pattes anales de lanimal , consi- déré en état de larve ou de Chenille. L’extrémité postérieure du corps se ter- mine en pointe, qui, dans plusieurs, est fourchue , ou présente méme deux appendices articulés, longs et mobiles, formant une sorte de queue. Sous le rapport de la trompe , des palpes et des antennes , ces Lépidoptéres s’éloignent peu des précedents. Quelques-uns , tels que Les Dicranovnes , (Dicranouna. God. — Cerura, Schr. — Harpyia, Ochs.) Ont le port extérieur des Séricaires et des Ecailles ; les antennes des males se terminent par un petit filet simple et courbe. L’extrémité postérieure du corps des Chenilles est fourchue (5). (1) Voyes, pour les autres espéces , Latr. Gen. crust. et Insect., IV, p. 220 ; Ochsen- heimer, et God. Hist. natur. des Lépid. de France. (2) Les mémes ouvrages. (5) Item. (4) Anus sans pattes, caractére propre aux Chenilles de cette tribu qui forme un rameau Jatéral, conduisant aux Phalénites. (5) Moyes Ochsenheimer, Godart , Wiibner et Fischer (Entom, de la Russie) . LEPIDOPTERES. 19 — “I Quelques autres, tels que Les Puaryprinix , (Pratyetentx. Lasp. — Drepana, Schr.) Ressemblent beaucoup aux Phalénes proprement dites. Leurs ailes sont lar- ges, et langle supérieur de l’extrémité postérieure des premiéres est avancé ou en faulx. Le corps est gréle. Celui des Chenilles finit en une pointe simple et tronquée. Elles replient et fixent les bords des feuilles ou elles se tiennent et dont elles se nourrissent, avec des fils de soie. La coque de la chrysalide est trés peu fournie. Ces Insectes, en un mot, se rattachent, sous la forme de Chenilles, aux Dicranoures, et dans l’état parfait, 4 la section des Phalé- nites (1). _ La eingiWeme section des Lépidoptéres nocturnes, celle des Noctvititrs (Noctuelites , Latr.), semblable aux précédentes , quant a la coupe et a la gran- deur relative des ailes, et quant a leur position dans le repos, nous montre pour caractéres distinctifs : une trompe cornée, roulée en spirale et le plus souvent longue; des palpes inférieurs terminés brusquement par un article trés petit ou beaucoup plus menu que le précédent: celui-ci est beaucoup plus large et trés comprimé. Les Noctuélites ont le corps plus couvert d’écailles que de duvet laineux. Leurs antennes sont ordinairement simples. Leur thorax est souvent hujpé en dessus ; tabdomen a la forme d’un cone alongé ; leur vol est rapide. Quelques espéces paraissent pendant le jour. Leurs Chenilles ont communément seize pattes ; les autres en ont deux ou quatre de moins, mais les deux postérieures ou les anales ne manquent jamais, et dans celles qui n’en offrent que douze, la paire antérieure des membraneuses est aussi grande que la suivante. La plupart de ces Chenilles se renferment | dans une coque, ou elles achévent leurs métamorphoses. Ces Lépidoptéres embrassent la division des Phalénes de nuit ( Noctuce) de Linneus. Toutes les coupes génériques qu’on a établies dans ces derniers temps, et dont les caractéres sont plutot empruntés de I'Insecte considéré sous la forme de Chenille que dans son état parfait , se rattachent aux deux sous-genres sui- vants : Les Enines. (Enesus. Latr. — Thysania, Dalm. — Noctua, Fab.) Dont les ailes sont toujours étendues et horizontales , et dont le dernier ar- ticle des palpes inférieurs est long , gréle et nu. Ce sont les Lépidoptéres les plus grands de cette tribu et qui, al’exceplion dune seule espece, propre al’Espagne (Ophiusa scapulosa, Ochs.), sont toutes exotiques (2). ‘ Les Nocturttrs. (Noctva.) Ou le dernier article des palpes inférieurs est trés court et couvert d’écailles ainsi que les précédents (3). (1) Les Phalénes falcataria, lacertinaria de Fab., son Bombyx compressa. J’avais d’abord eu Vidée de former avec ce sous-genre une section particuliére, et qui aurait été inter- médiaire des Faux Bombyx et des Phalénites. Ochsenheimer le place a la fin des Noc- tuélites, pour passer des Euclidies a la section précédenie; mais les Platyptérix nous sem- blent bien plus rapprochés , sous la forme des Chenilles, des Harpyies de ce sayant, que des Euclidies, et autres Noctuélites dont Jes Chenilles sont de faussesGéomeétres. (2) Latr. Gener, Crust. et Insect., 1V, 225; Consid. gén. sur les Crust., ete. Les males de quelques espéces ont les antennes pectinées, et pourraient constituer un sous-genre propre. (5) Le genre Noctua, de Fabricius, en forme , dans l’Histoire des Lépidoptéres d’Europe ’ * 248 INSECTES Parmi ses Noctuelles propres , il y en a, et c’est le plus grand nombre , dont les Chenilles ont seize pattes. Nous y remarquerons La W. fianeée (.N. spinosa, Fab.) , Rees. Ins., 1V, xix, d’un gris cendré ; thorax en créte ; ailes en recouvrement; le dessus des supérieures d’un gris obscur, avec des raies noires ; trés ondées, et une tache blanchatre, divisée par quelques traits noirs; dessus des inférieures d’un rouge vif, avee deux bandes noires ; abdomen entiérement cendré. Sa Chenille vit sur le chéne; elle est grise, avec quelques taches obscures, irréguliéres , et de petits tubercules; son huitiéme anneaua une bosse sur laquelle est une plaque jaune. Cette espéce et quelques autres sont connues sous lenom de Lichenées, parce que leurs Chenilles ont la cogleur des li- chens qui viennent sur les arbres. Elles ont les quatre pieds membraneux an- térieurs plus courts et marchent a la maniére des Arpenteuses. La NV. aceordée (N. pacta, Fab.) est de ce nombre; elle est distinguée des autres par la couleur rouge du dessus de son abdomen. Elle ne se trouve qu’au nord de l'Europe (1). Les Chenilles de quelques-unes n’ont que douze pattes. L’insecte parfait a souvent des taches dorées ou argentées sur les ailes supérieures. Telles sont les deux espéces suivantes (2). La NV. gamma (N. gamma, Fab.), Rees., Ins., 1, clas. 5, Pap. noct., v, a le thorax en eréte; le dessus des ailes supérieures brun, avee des nuances plus claires , et une tache dorée , représentant un lambda ou un gamma cou- ché de cété, dans leur milieu. Lorsqu’on presse l’extrémité postérieure de d’Ochsenheimer, quarante-deux, 4 commencer a celui d’ Acronicta, jusqu’d celui d’Eucli- dia inclusivement. Ce sont, en grande partie, toutes les divisions établies dans le catalo- gue systématique des Lépidoptéres de Vienne, transformées en genres, et dont la nature de notre ouvrage nous interdit l’exposition. Celui de Noctuelle. les Hrebus en étant détachés, nous parait se diviser en deux grandes séries paralléles; l'une se lie avec ces derniers Lépi- doptéres , et l'autre avec les Notodontes. La premiére se compose de Noctuelles, dont les Chenilles marchent a la maniére de celles qu’on anommées Arpenteuses ou Géométres. Les unes ont seize pattes, mais dont les deux ou quatre antérieures des membraneuses intermé- diaires sont plus courtes; les autres n’en ont que douze : telles sont les Plusies et les Chrysopteres, sous-genre distingué du précédent par la grandeur des palpes inférieurs, qui se recourbent sur la téte. La seconde série commencera par des espéces, dont les palpes sont proportionnellement plus grands, dont les antennes sont pectinées , et dont la trompe est petite ; telles sont : la Notodonte palpina (Odonptera palpina, Nob.) et les Calyptra d’Ochsenheimer, ou les Calpe de Treitschke. Suivront les genres Xylena, Cucullia, les Noctuelles dont les ailes supérieures ont le bord postérieur anguleux ou denté, celles dont les antennes sont pectinées, et ensuite celles ol ces organes sont simples. Nous termine- rons ces derniéres espéces par celles dont le thorax est uni, et dont quelques-unes du genre Erastia de ce naturaliste, paraissent conduire aux Pyralites. Toutes les Chenilles de cette seconde série ont seize pattes , avec les membraneuses intermédiaires de grandeur égale ; leur marche est rectigrade. Les Chrysoptéres (Plusia concha, Fisch. Entom. de la Russ. 1, Lépid. 1V), par lesquelles nous finissons l’autre série, ont des rapports avec les Hermi- nies et les Pyralites. Ainsi, les deux séries semblent aboutir, en convergeant , 4 cette der- niére section. Les Lichénées , ou les x d’Ochsenheimer , sont de grandes espéces a ailes presque horizontales, et qui paraissent naturellement avoisiner, ainsi que les Ophiuses, les Bréphos, etc.,les Erebus. Si on les place dans l'autre série, elles entroubleront Pharmonie. Le Bombyx eyllopoda de Dalman (Analect. Entom. 102), doit former un nouveau sous- genre, trés remarquable, en ce que les deux pieds postcéricurs du male sont plus courts que les autres, mutiques et presque inutiles 4 la course. Cet Insecte ayant les antennes pectinées, une trompe distincte, et les palpes une fuis plus longs que la téte, semble deyoir aller prés du genre Calyptra d’Ochsenheimer, ou prés de nos Ierminies. (1) Ces deux espéces sont du genre Catocala d’Ochs. (2) Genre Plusta du méme. LEPIDOPTERES. 249 Pabdomen du mile , on en fait sortir deux houppes de poils. La Chenille vit sur plusieurs plantes potagéres. La WV. dorée (NV. chrysitis , Fab.) , Esp. noct., crx, f. 1-5. Ailes supérieures dun brun clair , traversées par deux bandes couleur de laiton poli. , ' Quelques Chenilles, comme celles dela V.du bouillon blane (verbasci), de la NV. de Varmoise (artemisie), de la N. de l'absinthe (absinthii) ; ete., ont Vhabi- tude particuliére de se nourrir des fleurs des plantes qui leur sont pro- pres (1). D’autres espéces de Noctuelles ont les antennes pectinées, comme la WV. des graminées (P. graminis, Lin.) , dont la Chenille ravage quelquefois les prés de la Suéde. La sixiéme section des Lépidoptéres nocturnes : Les Tonpevses (Puatene tortRices de Linneus.) Ont les plus grands rapports avec les Lépidoptéres des deux précédentes. Les ailes supérieures , dont le bord extérieur est arqué a sa base et se rétrécit en- suite, leur forme courte et large , en ovale tronqué, donne a ces Insectes une physionomie particuliére. On les a nommés : Phalénes a larges épaules, Phalénes chappes. Ils ont tous une trompe distincte et les palpes inférieurs généralement presque semblables 4 ceux des Noctuelles , mais un peu ayancés. Ces Lépidoptéres sont petits , agréablement colorés , portent leurs ailes en toit écrasé ou presque horizontalement , mais toujours couchées ; les supérieu- res se croisent méme un peu alors, le long de leur bord interne. Leurs Chenilles ont seize pattes, le corps ordinairement ras ou peu velu, tordent et roulent les feuilles; elles fixent successivement, et dans un méme sens , divers points de leur surface , par des couches de fils de soie , se font ainsi un tuyau ou elles sont 4 couvert et ou elles mangent tranquillement le paren- chyme de ces feuilles. D’autres ont pour retraite plusieurs feuilles ou des fleurs uelles lient toujours avec de la soie. Il en est qui s’établissent dans les fruits. Plusieurs ont lextrémité postérieure du corps plus étroite , et Réaumur les nomme Chenilles en forme de poisson. Leur coque a la figure d’un bateau. Ces coques sont tantét de pure soie, tantét mélangées de diverses matiéres. Les Tordeuses composent le sous-genre Des Pynates. (Pyratis. Fab.) (2). La P. des pommes (P. pomana, Fab.), Rees. , Insect., 1, clas. 4, Pap. noct. (1) Elles appartiennent au genre Cucullia de Schrank et autres Lépidoptérologues. V oyez, pour les autres espéces, Olivier, art. Noctwelle de ’Encycl. Méthodique, et Lat. Gen. Crust. et Insect. IV. p. 224. Voyez surtout louvrage sur les Lépidoptéres d’Europe d’Ochsen- heimer, et I’Histoire naturelle de ceux de France, par Godart , continuée maintenant par Duponchel, bien connu des entomologistes par son intéressante Monographie du genre Erotyle, déjacitée, et divers ménioires. i (2) Quelques divisions ét&blies dans notre Gener. Crust. et Insect. (IV , 250, div. 2 et 11) , nous ont paru (Fam. nat. du rég. anim. , 476) pouvoir former des sous-genres ropres. : Des espéces ( Zortrix dentana, Hibn. ), qui ont un port d’ailes particulier, les supérieu- res se relevant un peu au coté extérieur et s’inclinant vers le bord opposé , et dont les Che- nilles ont des pattes membraneuses d’une forme particuliére , et que Réaumur compare a des jambes de bois , composent le sous-genre XyLoponr ( XyLoropa ). D’autres espéces (les Pyrales rutana,umbellana, heracleana),dont les palpes inférieurs se recourbent au-dessus dela téte, en maniére de cornes, et vont en pointe , forment celui des Votucres (Votucra). D’autres enfin , ayant les ailes étroites et alongées, et les palpes inférieurs plus longs et avaneés , espéces qui ont les plus grands rapports avec les Crambus de Fabricius , prés des- 7. Ue 32 250 INSECTES xu, dun gris cendre ; ailes supérieures finement rayée’ en dessus de brun et de jaunatre , avec une grande tache d’un rouge doré. Sa Chenille se nourrit du pepin des pommes. L’Insecte parfait avait déposé ses ceufs sur leur germe. La P. de la vigne (P. vilis), Bose., Mém. de la Soe. d’Agrie., Il, 1v, 6. Ailes supérieures d’un verdatre foncé, avec trois bandes obliques, noiratres, dont la troisiéme terminale. Sa Chenille fait de grands dégats dans les vignobles. La P. verte & bande (P. prasinaria, Fab.), Rees., Ins., 1V, x, la plus grande des espéces connues. Dessus des ailes supérieures dun vert tendre, avec deux lignes obliques et blanches. Sur laulne et sur le chéne. Sa Chenille est du nombre de celles que Réau- mur compare a un poisson. Sa coque ala forme d’un bateau. (1) — La septiéme section des Nocturnes , celle des Anrenteuses (Phalenites, Lat. ; P. Geometre, Lin.) comprend les Lépidoptéres dont le corps est ordinairement eréle, avec la trompe, soit presque nulle, soit généralement peu alongée et presque membraneuse ; les palpes inférieurs petits et presque cylindriques ; les ailes amples, étendues ou en toit aplati. Les antennes de plusieurs males sont pectinées. Le thorax est toujours uni. Les Chenilles n’ont ordinairement que dix pattes; les autres en offrent deux de plus; les anales existent toujours. La maniére dont elles marchent leur a valu la dénomination d’ Arpenteuses ou de Géométres. Lorsqu’elles veulent avancer, elles se fixent d’abord par les pat- tes antérieures ou les écailleuses; elles éleyent ensuite leur corps en maniére de boucle ou d’anneau, pour rapprocher lextrémité postérieure de leur corps de Popposée , ou de celle qui est fixée; elles se cramponnent ensuite au moyen des derniéres pattes, dégagent les antérieures et portent aprés leurs corps en avant, pour s’y fixer de nouveau avec les pieds écailleux, et recommencer le méme manége. Leur attitude dans le repos est trés extraordinaire. Fixées aux branches ou aux rameaux de divers végétaux par les seules pattes de derriére, leur corps est suspendu en lair, dans une ligne droite et parfaitement immo- bile. Par les couleurs et les inégalités de sa peau, il ressemble souvent, et de maniére a s’y méprendre, a ces rameaux méme. II fait avee eux un angle de quarante-cing degrés ou plus. L’animal se tient, pendant plusieurs heures et méme des journées entiéres, dans cette singuliére position. Les chrysalides sont presque nues ou leur coque est trés mince et peu four- nie de soie. . Cette section ne comprend, abstraction faite de la considération des Chenilles, qu'un sous-genre, celui Des Puatenes proprement dites. (Puatana.) La Chenille de la Phaléne perle (margaritaria, Fab.) a douze pieds (2); les autres n’en ont que dix. La Phaléne du sureau (P. sambucaria, Lin.), Res. , Insect., I, class. 5, Pap. noct. v1 , une des plus grandes de notre pays, et d'un jaune de soufre ; ses ailes sont étendues et marquées de deux raies transyerses et brunes; les > quels il faudrait peut-étre les placer, constituent un troisiéme sous-genre , celuide Pro- CERATE ( Procerata) , ayant pour type la Pyrale saldonana de Fabricius. V oyes , pour les autres espéces , Fabricius et Hibner. (1) Lepeletier et Serville ont formé avec la Pyrale de Godart , qu’ils avaient décrite pré- cédemment , a cet article, un nouveau genre, celui de Matronute (Matronu/a ) , et qui différe des autres de la division des Tordeuses , par les caractéres suivants : palpes labiaux plus courts que la téte, leurs articles peu distincts , presque glabres; hanches antérieures trés comprimées , aussi longues au moins que les cuisses. (2) Type de mon sous-genre Métnocampx ( Metrocampus ). LEPIDOPTERES. 251 inférieures se prolongent, a langle extérieur, en forme de queue, et on y remarque deux petites taches noiratres. Sa Chenille est brune et ressemble pour la forme et la couleur 4 un petit baton; sa téteest plate etovale. Leach (Zool. miscell. ) forme avec cette Phaléne et quelques autres espéces, dont les ailes inférieures ont la méme figure, un genre, qu’il nomme Ourapleryzr. Nous citerons encore : La P. du lilas (P. syringaria, Lin.), Rees., ibid., x, dont les antennes sont pectinées dans le male; qui a les ailes anguleuses, et jaspées par un mélange de jaunatre, de brun et de rougeatre. Sa Chenille a quatre gros tubercules sur le dos, outre d’autres plus petits, et une corne ou crochet, sur le huitiéme anneau. La P. du groseiller, (P. grossulariata, Lin.) , Res., ibid., 1, dont les ailes sant blanches, mouchetées de noir; deux bandes d’un jaune aurore sur le des- sus des supérieures, une vers la base et |’autre un peu au-dela du milieu. La Chenille est, en dessus, d’un gris bleuatre , tachetée de noir, avec les cétés inférieurs et le ventre jaunes, pointillés de noir. La femelle de la Ph. hiémale ( Ph. brumata, Lin. ), ainsi que celles de quel- ques autres espéces analogues , n’ont que des rudiments d’ailes. Ges espéces paraissent en hiver (1). De Géer décrit une espéce ( Ph. @ six ailes) dont le male semble avoir six ailes , les inférieures ayant au colé interne un petit appendice qui se couche sur elles (2). La huitiéme section des Lépidoptéres nocturnes, celle des Detroines ( Del- toides. Lat. ) (5) nous offre des espéces tres analogues aux Phalénes proprement dites , mais dont les Chenilles ont quatorze pattes , et sont rouleuses et plieu- ses de feuilles. Dans l’Insecte parfait, les palpes inférieurs sont alongés et re- courbés. Ses ailes forment avec le corps. sur les cotés duquel elles s’étendent horizontalement , une sorte de delta , dont le cété postérieur a, dans son mi- lieu, un angle rentrant , ou parait fourchu. Les antennes sont ordinairement pectinées ou ciliées. Les Lépidoptéres deltoides composent le sous-genre des Herminiges , (Herminia. Latr. ) Qui appartient 4 la division des Phalénes pyralides de Linneus, et qui se compose du genre Hyblea de Fab. et de plusieurs de ses Crambus (4). La neuviéme section des Lépidoptéres nocturnes, celle des Tingites ( Tinei- tes. Lat. — Phalene tineew , Lin., et la majeure partie de ses P. pyralides ) comprend les espéces les plus petites de cet ordre , et dont les Chenilles tou- jours rares , pourvues de seize pattes au moins et rectigrades , vivent cachées, dans des habitations , soit fixes, soit mobiles, qu’elles se pratiquent. Ici les ailes forment une sorte de triangle alongé , presque aplati , terminé par un an- gle rentrant ; telles sont les Phalénes Pyralides de Linneus (5); ces espéces ont quatre palpes distincts , ordinairement découverts. La, les ailes supérieu- res sont longues et étroites, tantét moulées sur le corps, et lui formant un toit arrondi , tantét inclinées presque perpendiculairement, appliquées sur les ——— (1) Ces espéces forment mon sous-genre Hysernie (Hysernia). (2) Voyes , pour les autres espéces, Fabricius et Hubner. (3) Cette section comprenait, dans la premiere édition de cet ouvrage, toutes les Phalénes Pyralides de Linneus. Mais il en résultait une complication de caractéres , qui disparait , en ne comprenant dans cette division , que les Herminies. Celle des Tinéites se composera dés lors exclusivement, des Tignes et Fausses-Teignes de Réaumur. (4) Latr. Gener. Crust. et Insect. , 1V, 228. (5) Elles pourraient former une section propre. 252 INSECTES cétés, et souvent relevées ou ascendantes postérieurement, en maniére de queue de coq. Dans l'un et l'autre cas, les ailes inférieures sont toujours larges et plissées. Souvent encore ces espéces ont les quatre palpes a découvert. Toutes les Chenilles dont les fourreaux d'habitation sont fixes ou immobiles, sont des fausses Teignes pour Réaumur ; celles qui s’en construisent de mobiles et qu’elles transportent avec elles, sont des Teignes proprement dites. Les substances dont elles yivent, ou sur lesquelles elles se tiennent habituelle- ment , fournissent les matériaux de construction. Parmi les fourreaux composés de substances végétales , il y en a de trés sin- guliers. Les uns , tels que ceux des Adéles , sont recouverts extérieurement de portions de feuilles , appliquées les unes sur les autres, et formant des sor- tes de falbalas. D’autres sont en forme de crosse, et quelquefois dentées le long de Pun de leurs cétés. Il y ena dont la matiére est transparente, et comme celluleuse ou divisée par écailles. Les Chenilles des Teignes proprement dites, appelées vulgairement Vers , se vélissent de parcelles d’étoffes de laine , qu’elles coupent avec leurs machoires et dont elles se nourrissent , de crins , des poils des fourrures, et de ceux des peaux d’animaux de nos collections , qu’elles réunissent avee de la soie. Elles savent alonger par un bout leur fourreau ou en augmenter la grosseur , en le fendant et en y ajoutant une nouvelle piece. Elles y subissent leurs métamor- phoses , aprés en avoir, au préalable , fermé les ouvertures avec de la soie. C’est aux mémoires de Réaumur, de Reesel et de De Geer , qu'il faut recourir pour bien connaitre la maniére dont elles s’y prennent pour fabriquer ces ha- bitations , ainsi que leur diversité de compositions et de figures. Les fausses Teignes se bornent 4 miner lintérieur des substances végétales el animales dont elles vivent , a former de simples galeries, ou si elles construi- sent des fourreaux , soitavec ces matiéres, soit avec de la soie , ces habitations — sont toujours fixes et un simple lieu de retraite. Les Chenilles qui creusent , en divers sens, le parenchyme des feuilles dont elles se nourrissent , ont été nommées Mineuses. Elles produisent ces espaces desséchés , en forme de taches , de lignes ondulées , que l'on observe sur beau- coup de feuilles. Les boutons , les fruits , les semences , et souvent méme celles du blé , enfin jusqu’a des galles résineuses de quelques arbres coniféres, ser- vent daliment et de domicile 4 d’autres. Ces Lépidoptéres sont souvent ornés de couleurs trés brillantes. Les ailes supérieures offrent dans plusieurs espéces, des taches ou des points dorés ou argentés , quelquefois méme en relief. Les uns , dont les quatre palpes sont toujours distincts (1), découyerts , ou simplement cachés (les supérieurs) en partie par les écailles du chaperon, avancés, de moyenne grandeur , ressemblent a des Phalénes (P. Pyralydes, Lin.) ; leurs ailes disposées en toit le plus souvent aplatiou peu élevé , forment un triangle alongé ou une sorte de delta. Tantot la trompe est trés apparente , et sert aux usages ordinaires. Les Che- nilles de ces espéces vivent sur diverses plantes. Les Borys. (Borys. Latr.) Leurs chenilles sont des rouleuses de feuilles , et ne différent pas extérieure- ment des autres , quant aux organes respiratoires. (1) Les Yponomentes , une ou deux exceptées , les OEcophores et les Adéles , sont presque les seules Tinéites , dont les palpes supérieurs ou maxillaires ne soient pas bien apparents ; mais comme ils peuvent étre cachés par les inférieurs , et qu’il est trés difficile d’établir , a cet égard, une ligne de démarcation fixe et rigoureuse , nous n’ayons pas cru deyoir par- lager les Tinéites d’aprés le nombre de ces organes.\Savigny, dans ses mémoires sur les ani- maux sans vertébres , a donné des figures ou ils sont représentés sous divers degrés de proportions. Les nouveaux genres, qu’il ne fait que nommer , nous sont inconnus, LEPIDOPTERES. 255 Le B. queue-jaune (P. urticata, Lin.) , Rees. ; Insect. , 1, Phal., xiv , dont le thorax et le bout de abdomen sont jaunes, et dont les ailes sont blanches , avec des taches noiratres , formant des bandes. Sa Chenille plie les feuilles de lortie , et reste neuf mois dans la coque qu'elle s’est filée avant de se métamor-» ill en nymphe; elle est rase, verte , avec une raie plus foncée le long du Os. La méme plante nourrit la Chenille d’une autre espéce du méme sous-genre, le B. vertical (P. verticalis, Lin.) , Rees. , ibid. , 1, Phal. , 4, rv. L’Insecte par- fait est d'un jaunatre pale, luisant , avec quelques raies obseures , transyerses , plus marquées en dessous (1). 7 Les Hyprocamres (Hyprocampus. Latr.) Se composent d’espéces trés analogues aux précédentes , mais dont les Che- nilles sont aquatiques , et ont ordinairement des appendices en forme de filets ou de longs poils , dont lintérieur présente des trachées. Elles se fabriquent , avec les feuilles de diverses plantes aquatiques , des tuyaux ou elles sont a cou- vert (2). Tantot la trompe est nulle ou presque nulle, comme dans Les Actossers. (Actossa. Latr.) Dont les quatre palpes sont découverts , et dont les ailes forment un triangle aplati; les supérieures n’ont point d’échancrure a leur extrémité. LA. de la graisse (P. pinguinalis, Lin.) , Deg., Insect., II , vi, 4-12; Réaum., Insect. , III, xx , 5-11. Les ailes supérieures sont d’un gris d’agathe, avec des raies et des taches noiratres. On la trouve dans les maisons , sur les murs. Sa Chenille est rase, d’un brun noiratre et luisant , et se nourrit de substances graisseuses ou butyreuses. Réaumur la nomme Fausse-Teigne des cuirs , parce qu'elle ronge aussi cette matiére , de méme que les couvertures des livres. Elle construit un fourreau , en forme de long tuyau, qu’elle appli- que contre les corps dont elle vit, et qu’elle recouvre de grains composés en majeure partie de ses excréments. Suiyant Linnzus , on la trouve, mais rarement, dans l’estomac de Vhomme, ou elle produit des effets plus alar- mants que ceux qu’occasionnent les Vers intestinaux. Un médecin éclairé , et dont je ne puis révoquer en doute la véracité , m’a envoyé des Chenilles de cette espéce , qu'une jeune femme avait vomies. Celle d’une autre Aglosse (P. farinalis, Lin.) mange la farine. L’Insecte ' parfait se trouve aussi trés souvent sur les murs, ou il se tient immobile , avec l’abdomen releyé. La base de ses ailes supérieures est rougeatre et bor- dée de blanc postérieurement ; l’extrémité postérieure est pareillement rou- geatre; mais cette couleur y forme une tache anguleuse et bordée en haut par une raie blanche, pareillement anguleuse ; l’espace compris entre ces taches , ou le milieu , est jaunatre. Les Gaturrigs. (Gatuenia. Fab.) Ou les écailles du chaperon forment une saillie recouvrant les palpes ; ot les ailes supérieures, proportionnellement plus étroites que celles des Aglosses, et échancrées au bord postérieur, sont, ainsi que les inférieures , assez forte- (1) Les Phalénes forficalis, purpuraria , margaritalis, alpinalis, sanguinalis , etc. , de Fab. (2) Les P. potamogata, straliolata, paludata , lennata , nympheata , etc. 254 INSECTES ment inclinées , et se relévent postérieurement en queue de coq, comme dans beaucoup d’espéces des sous-genres suivants : La G. de la cire(G. cereana, Fab.) , Hiibn. , Tin. 1v, 25, est longue d’en- viron cing lignes, cendrée, avec la téte et Je thorax plus clairs , et de petites taches brunes le long du bord interne des ailes supérieures. Réaumur désigne sa Chenille sous le nom de Fausse-Teigne de la cire. Elle fait de grands dé- gats dans les ruches, dont elle perce les rayons, et construit, 4 mesure quelle avance , un tuyau de soie recouvert de ses excréments , qui sont for- més de la cire dont elle se nourrit. On trouve quelquefois les coques de leurs chrysalides rassemblées par tas. La G. des ruches (alvearia) de Fabricius se rapproche plus des Teignes que de ce sous-genre. Son Crambus erigatus et les Teignes tribunella et colonella @Hibner avoisi- nent les Tinéites précédentes , par l’étendue et la disposition de leurs ailes ; mais leurs palpes inférieurs sont beaucoup plus longs, et ces Insectes ont , sous ce rapport , plus d’affinité avec les Crambus. Ils pourraient former des sous-genres propres. Les autres , dont les palpes supérieurs ne sont pas toujours bien distincts , ont les ailes supérieures longues , étroites , tantét couchées et roulées sur le corps, tantétappliquées perpendiculairement sur ses cétés. Dans cet état, l’In- secte a toujours une forme étroite et alongée , se rapprochant de celle d’un cylindre ou d’un cone. Ici les palpes inférieurs , toujours grands , sont portés en avant; le dernier article au plus est relevé; les palpes supérieurs sont apparents. Les Crameus, ( Cramsus. Fab.) Qui ont une trompe distincte ; dont les palpes inférieurs s’avancent en ma- niére de bec droit , jusqu’au bout. Ces Lépidoptéres se trouvent dans les patu- rages secs , sur diverses espéces de plantes (1). Les Atuerres. (Atvcita. Lat. — Ypsolophus, Fab.) Ayant aussi une trompe distincte , mais oti le dernier article des palpes inlé- rieurs est relevé. Les antennes sont simples (2). Les Evrtocames. (Evrtocamus. Lat. — Phycis, Fab.) A trompe trés courte et peu apparente, ayant ailleurs le dernier article des palpes inférieurs relevé; les écailles du précédent forment un faisceau. Les antennes des males ont un double rang de barbules (5). Les Puaycis. (Puyeis. Fab.) Tout-a-fait semblables aux Euplocampes, mais 4 antennes tout au plus ci- liées (4). La, les palpes inférieurs sont entiérement relevés et méme recourbés par dessus la téte dans plusieurs. Tantot les palpes inférieurs sont trés apparents et de grandeur moyenne. Les antennes et les yeux sont écartés. (1) Fab. Entom. Syst. supp.; et Latr. Gener. Crust. et Insect. ,1V, 252, Voyes Hub. , Tin. V-VILI. Le Crambus carnellus appartient 4 un autre sous-genre ( Itirayie ). (2) Latr. ibid. 255; réunissez au méme sous-genre , les Crambus de la divis., II, 2, p- 262. (5) Latr. Gen. Crust. et Insect. , IV, 255. (4) Phycts bolett , Fab, Se — SS LEPIDOPTERES. 255 Dans les deux sous-genres suivants , les palpes inférieurs ne dépassent guére le front. Les Trienes ( Tinea. ) Ont la trompe trés courte , formée de deux petits filets membraneux et dis- joints. Leur téte est huppée. La 7. des tapisseries ( Pyralis tapezana, Fab. ), Réaum., Insect. II, xx, 2-4. Ailes supérieures noires ; leur extrémité postérieure, ainsi que la téte , blanches. * La Chenille ronge les draps ou d’autres étoffes de laine , cachée sous une votite ou un demi-tuyau , qu’elle forme de leurs parcelles, et qu’elle alonge en avancant. C’est une Fausse-Teigne pour Réaumur (1). La J. des draps (Tinea sarcitella, Fab.) , Réaum., Ins. III, v1, 9, 10, Wun gris argenté ; un point blane de chaque cété du thorax. Sa Chenille se trouve sur les draps et les étoffes de laine. Elle se fabrique , en tissant avec de la soie , les brins qu’elle détache , son tuyau immobile; elle lalonge par le bout, 4 mesure qu'elle croit, le fend pour l’élargir, et y ajoute une piéce. Ses excréments ont la couleur de la laine qu’elleamangée. La 7. des pelleteries ( T. pellionella, Fab.), Réaum., Insect. III, v1, 12-16. Ailes supérieures d’un gris argenté , avec un ou deux points noirs sur cha- eune. Sa Chenille vit dans un tuyau feutré, sur les pelleteries, dont elle coupe les poils a la racine , et quelle détruit rapidement. La T. @ front jaune ( T. flavifrontella , Fab. ) ravage de la méme maniére les collections d’Histoire naturelle (2). La 7. des grains ( T. granella, Fab.) , Rees., 1, class. 4, Pap. Noct. xu, Ses ailes supérieures sont marbrées de gris, de brun et de noir, et se relévent par derriére. Sa Chenille ( Fausse-Teigne des blés ) lie plusieurs grains de blé avec de la soie, et s’en forme un tuyau, dont elle sort de temps en temps pour ronger ces grains. Elle nuit beaucoup. Les Iuirayies ( Ititay1a. Latr. — Crambus, Fab. ) Ont une trompe trés distincte et de grandeur ordinaire, et le dernier article des palpes inferieurs manifestement plus court que le précédent (3). Les Yronomevtes ( Yronomeuta. Latr. ) Ont une trompe trés distincte et de grandeur ordinaire ; mais le dernier ar- ticle des palpes inférieurs est presque aussi long au moins que le précédent. Ces Insectes semblent se lier avec les Lithosies. L’Y. du fusain. ( Tinea evonymella, Fab.) Rees., Insect., I, class. 4, Pap. noct., yu. Ailes supérieures d’un blanc luisant, avec des points noirs trés nombreux ; les inférieures noiratres. L’¥. du cerisier ( Tinea padella, Fab.) , Rees., ibid., vu. Ailes supé- rieures d’un gris plombé , avec une vingtaine de points noirs. Sa Chenille , ainsi que celle de la précédente , vit en société nombreuse , sous une toile. Elle se multiplie quelquefois prodigieusement.sur nos arbres (1) Elle se rapproche des Volucres ( p. 248 ) par son port et ses palpes, et forme peut-étre un nouveau sous-genre. (2) Tous les auteurs qui ont décrit ou figuré des Ténéites et autres Lépidopteres analo- gues, s’étant peu attachés a les étudier d’une maniére rigoureuse, il nous est impossible de rapporter a nos divers sous-genres, la plupart des espéces mentionnées par eux. (5) Crambus carneus, Fab., et quelques autres espéces. Les antennes des males ont inférieurement un renflement en forme de neeud. 256 INSECTES fruitiers , dont elle dévore les feuilles. Les branche# semblent étre recou- vertes de crépes (1). Dans le sous-genre suivant , celui D’OEcoruone, ( OEcornora. Lat. ) Les palpes inférieurs se recourbent par dessus la téte, en maniére de cornes , allant en pointe, et atteignent méme le dos du thorax : La Teigne des blés, qui fait souvent tant de ravages dans les départements méridionaux de la France, et qui est entiérement couleur de café au lait, appartient a ce sous-genre. J’y rapporte aussi la Teigne Harisella, dont la Chenille, suivant les observations de Hubert fils, se forme une sorte de hamac (2). ; Tant6t les palpes inférieurs sont trés petits et velus. Les antennes sont pres- que toujours fort longues , et les yeux sont trés rapprochés. Les Avexes. (Aveta. Latr. — Alucita, Fab.)* On trouve ces Insectes dans les bois , et plusieurs espéces paraissent dés que les feuilles du chéne commencent a pousser. Leurs ailes sont généralement brillantes. LA. de de Géer (Alucita Degeerella, F.), de G. , Insect., 1, xxxu, 13. Autennes trois fois plus longues que le corps , blanchatres, avee la partie inférieure noire. Ailes supérieures d’un jaune bien doré, sur un fond noir , qui y forme des raies longitudinales , avec une large bande d’un jaune dor, transverse et bordée de violet. LA. de Réaumur (A. Reaumurella, Fab.) , est noire, avec les ailes supé- rieures dorées , sans taches (5). La dixiéme et derniére section des Lépidoptéres nocturnes , celle des Fissr- pennes (Pterophorites. Lat.), a de grands rapports avec la précédente , quant a la forme étroite et alongée du corps et des ailes supérieures , mais s’en éloigne, ainsi que de toutes les autres du méme ordre, en ce que Jes quatre ailes, ou deux au moins , sont refendues dans leur longueur , en maniére de branches ou de doigts barbus sur leurs bords , et ressemblent a des plumes. Les ailes imi- tent celles des oiseaux. ; Linneus comprend ces Lépidoptéres dans sa division des Phalénes alucites. De Géer les nomme Phalénes-Tipules. Nous en formerons , avec Geoffroy et Fabricius , le sous-genre Des Prenornones. (PTEROPHORUS.) Leurs Chenilles ont seize pattes, vivent de feuilles ou de fleurs , sans se con- struire de fourreau. Tantot les palpes inférieurs se recourbent dés leur naissance, sont entiére- ment garnis de petites écailles et pas plus longs que la téte; ils composent le genre Piérophore proprement dit de Latreille. Leurs chrysalides sont anu, hérissées de poils ou de petits tubercules , tantét suspendus par un fil , tantét (1) Voyes Latr. Gener. Crust. et Insect. , [V, 222, et Hist. nat. des Lépid. de France , de Godart. (2) Les Teignes majorella, geoffroyella , rufimitrella, etc. , dWiibner. Voyes, a Végard de ce sous-genre et du précédent , la Monographie des Phycis, insérée dans le troisiéme volume du Magasin entomol. de Germar. (5) Voyes Fab. Entom, system. , suppl.; Latr. Gener. Crust. et Insect., IV, 225; et Hibner, Teignes , XTX. RHIPIPTERES. 257 fixées , au moyen des crochets de l’extrémité postérieure de leur corps, 4 une couche de soie , sur des feuilles , etc. La P. @ cing digitations (P. pentadactylus , Fab.) , Rees.; Insect. , I, class. 4, Pap. noct.,v. Ailes dunblane de neige; les supérieures divisées en deux laniéres , et les inférieures en trois (1). Tantot les palpes inférieurs sont avancés, plus longs que la [téte , avec le second article trés garni d’écailles , et le dernier presquenu et relevé. La chry- salide est renfermée dans une coque de soie. Latreille distingue ces espéces sous le nom générique d’Ornéoves (Orneopes) (2). ONZIEME ORDRE DES INSECTES. LES RHIPIPTERES. A été établi sous le nom de Strészpteres (ailes torses) par Kirby, sur des Insectes trés singuliers par leurs formes anomales et leurs habitudes. Des deux cotés de ’extrémité antérieure du tronc, prés du col et de la base exlérieure des deux premiéres pattes , sont insérés deux pelits corps crustacés, mobiles, en forme de petites élytres, rejetés en arriére, étroits , alongés, dilatés en massue , courbes au bout, et se terminant a | origine des ailes (3). Les élytres , proprement dites , recouvrant loujours la totalité ou Ja base de ces derniers organes , et naissant du se- cond segment du tronc, ces corps ne sont donc pas de vérita- bles étuis, mais des piéces analogues a celles (pterygodes ) que nous avons observées a la base des ailes des Lépidopteéres. Les ailes des Rhipiptéres sont grandes, membraneuses, divisées par des nervures longitudinales, formant des rayons, et se pliant dans leur longueur en maniére d’éventail. Leur bou- che est composée de quatre piéces, dont deux, plus courtes , paraissent étre autant de palpes 4 deux articles, et dont les autres insérées prés de la base interne des précédentes , ont la forme de petites lames linéaires, pointues et se croisant a leur extrémité, 4 la maniére des mandibules de plusieurs Insectes ; elles ressemblent plus atx lancettes du sucoir des Dip- teres, qu’a de véritables mandibules (4). La téte offre, en ou- (1) Les autres Ptérophores de Fabricius , a l’exception de l Hexadactylus; Voyes aussi Hubner et De Géer. (2) P. hewxadactylus, Fab. ; le Ptérophore en éventail de Geoffroy. Voyes Latr. Gen. Crust. et Insect. , LV. p. 254 et 255. (5) Prébalanciers , Latr. (4) Suivant Savigny, leur bouche se compose d’un labre, de deux mandibules , de deux machoires portant chacune un trés petit palpe; d’un seul article, et d’une lévre, sans palpcs. TOME Ill. 33 258 INSECTES tre, deux yeux eros, hémisphériques , un peu pédiculés el gre- nus, deux antennes rapprochées , a leur base, sur une élévation commune, presque filiformes , courtes et composées de trois ar- ticles, dont les deux premiers trés courts, et dont le troisiéme fort long , se divise , jusqu’a son origine , en deux branches , longues, comprimeées, lancéolées, et s’appliquant l'une contre lautre. Les yeux lisses manquent. Le tronc, par sa forme et ses divisions , a beaucoup de rapports avec celui de plusieurs Cicadaires, des Psyles et des Chrysis. L’abdomen est presque cylindrique, formé de huit 4 neuf segments , et se termine par des piéces qui ont encore de l’analogie avec celles que l'on voit a l’anus des Hémip- téres mentionnés ci-dessus. Les pieds , an nombre de six, sont presque membraneux , comprimés, a peu prés égaux, et ter- minés par des tarses filiformes, composés de quatre articles mem- braneux , comme vésiculaires a leur extrémité , dont le dernier , un peu plus grand , n’offre point de crochets. Les quatre pieds antérieurs sont trés rapprochés, et les deux autres se rejettent en arriére. L’espace de la poitrine compris entre ceux-ci est trés ample, et divisé en deux, par un sillon longitudinal. L’extrémité postérieure du métathorax se prolonge en maniére d'un grand écusson, sur abdomen. Les cétes de l'arriére tronc , qui servent d’insertion a cette derniére paire de pattes, se dilatent fortement enarriére , et forment une sorte de bouclier renflé, qui défend la base extérieure et latérale de l’abdomen. Ces Insectes vivent en état de larves, entre les écailles de Yabdomen de quelques espéces d’Andrénes et de Guépes, du sous-genre des Polistes. Ils sautillent et leurs balanciers se meu- vent en méme temps que les ailes. Quoiqu’ils paraissent s’éloi- ener par plusieurs considérations des Hyménopteres, je crois néanmoins que c’est encore de quelques-uns de ces Insectes , comme des Eulophes , dont ils se rapprochent le plus. Peck a observé une des larves (Xenos Peckiz) qui se trouve sur les Guépes. Elle est ovale-oblongue, sans pattes, annelée ou plissée , avec l’extrémité antérieure dilatée en forme de téte , et la bouche formée de trois tubercules. Ces larves se métamor- phosent en nymphes , dans la méme place , et sous leur propre peau, ace quil m’a paru, d’aprés lexamen de la nymphe du Xenos Rossiz, autre Insecte du méme ordre, et sans changer de forme (1). (1) Moyes, sur cet Insecte , un trés bon Mémoire de Jurine pére. —_— DIPTERES. 259 Peut-étre la nature a-t-elle donné aux Rhipipteres les deux faux étuis dont nous avons parlé, pour se dégager , avec plus de facilité , d’entreles écailles de 'abdomen des Insectes sur les- quels ils ont vécu. Ce sont des sortes d’wstres d’Insectes. Nous verrons plus bas qu'une espéce de Conops subit ses métamorphoses dans l’inté- rieur du ventre des Bourdons. Les Rhipiptéres composent deux genres, celui de Xenos ( Xenos) établi par Rossi , et celui de Sryzops (Srytors), que Kirby a observé et insti- tué le premier. Ici la branche supérieure de la derniére piéce des antennes est composée de trois petits articles. L’abdomen est rétractile et charnu. On n’en connait qu’une espéce, qui vit sur des Andrénes. Dans I’autre genre, ou celui de Xenos, lesdeux branches des antennes n’ont point d’ar- ticulations. L’abdomen est corné, a l'exception de l’anus, qui est charnu et rétractile. Il comprend deux espéces, dont l'une vit sur la Guépe nommée gallica, et Yautre sur une Guépe analogue de Il’Amérique septentrionale ( Polistes fucata, Fab. ) (1). ONZIEME ET DERNIER ORDRE DES INSECTES. LES DIPTERES. (Dierera. — Antliata. Fab.) A pour caractéres distinctifs: six pieds ; deux ailes membra- neuses , étendues, ayant presque toujours au-dessous d'elles , deux corps mobiles, en forme de balanciers (2); un sucoir com- posé de piéces écailleuses, en forme de soies, d'un nombre varia- ble (deux a six) , et soit renfermé dans la gouttiére supérieure dune gaine, en forme de trompe, terminée par deux lévres , (1) Consultez le mémoire de Kirby, tome XIe des Transactions de la Société linnéenne. (2) Pour se convaincre que ces organes ne représentent point les secondes ailes , il faut comparer le thorax d’une grande Tipule avec celui d’un Hyménoptére, et particuli¢rement d’un Cryptocére femelle , les stigmates postérieurs sout trés apparents. Ici, comme dans les Hyménoptéres , le segment portant les secondes ailes est trés peu développé ou incom- ~ plet; il ne forme immédiatement au-dessous de l’écusson, qu'une petite picéce trés étroite, transverse , linéaire et fort courte. Vient aprés celle qu’on appelle communément métatho- rax , et quiforme ce demi-segment que, dans mon Mémoire sur les appendices articulés des Insectes, j’ai nommé médiaire. Il a, de chaque cété, une épine, et deux stigmates plus extérieurs que les épines , et situés 4 peu de distance d’elles. Le thorax de ces Tipules offre la méme conformation; seulement, le demi-segment qui, dans les Hyménopteres , sert d’attache aux secondes ailes, estici un peu moins distinct, et l’on ne voit, a chacun de ces bouts, aucune trace d’ailes. Les balanciers occupent exactement la place des épines, et les stigmatessont pareillementsitués en dehors. Il est donc évident que cette extrémité pos- térieure du thorax portant les balanciers, répond au segment médiaire , le méme, ou dans les Cigales males sont placés les organes de la stridulation , et, qui dans Jes Criquets de pareil sexe , offre encore des particularités analogues. 260 INSECTES soit recouvert par une ou deux lames inartictilées , qui lui ser- vent d’étui (1). Leur corps est composé, ala maniére de celui des autres In- sectes 4 six pieds, de trois parties principales. Le nombre des yeux lisses, lorsqu’ils sont présents , est toujours de trois. Les antennes sont ordinairement insérées sur le front et rapprochées a leur base; celles des Diptéres de notre premiére famille ont beaucoup de rapports, par leur forme, leur composition, et souvent leurs appendices, avec les antennes des Lépidoptéres nocturnes; mais dans les familles suivantes, qui font le plus grand nombre, elles ne sont composées que de deux ou trois articles , dont le derniera souvent la figure d'un fuseau ou d'une palette lenticulaire ou prismatique , munie soit d'un petit ap- pendice, en forme de stylet, soit d’un gros poil ou dune soie , tantét simple , tantot velueou barbue. Leur bouche nest propre qua extraire et conduire des matiéres fluides ; lorsque ces sub- stances nutrilives sont contenues dans des vaisseaux propres , mais dont l’enveloppe est aisément perméable , les piéces du su- coir font loflice de lancettes, percent l’enveloppe et fraient un passage a la liqueur , qui suit le canal intérieur et remonte, par un effet de la pression qu’exercent sur elle ces piéces , au pharynx situé a la base du sucoir. La gaine du sucoir , ou le corps exté- rieur de la trompe, ne sert qu’a maintenir les lancettes , et se replie ordinairement sur elle-méme, dans leur action. Cette gaine parait représenter la lévre inférieure de la bouche des Insectes broyeurs, comme les piéces du sucoir semblent étre les analogues , du moins dans les genres ou il estle plus compliqué, des autres parties , telles que le labre , les mandibules et les ma- choires (2). La base de latrompe porte trés souvent deux palpes filiformes ou terminés en massue , composés , dans quelques-uns de cinq articles, mais dans le plus grand nombre d'un a deux seulement. Les ailes sont simplement veinées , et le plus souvent horizontales (3). L’usage des balanciers n’est pas encore bien connu ; |’Insecte les fait mouvyoir avec une grande vitesse. Beaucoup d’espéces , (1) Cette trompe s’alonge dans plusieurs espéces de la méme famille , en maniére de long siphon. (2) Cet espace antérieur de la téte , qu’on appelle chaperon , et qui est pour moi l’épis- tome, est ici représenté par cette portion sapérieure de la trompe, qui précédele sugoir et les palpes. (5) Elles peuvent fournir, de méme que celles des Hyménopteéres , de bons caractéres secondaires pour l’établissement des coupes. J’en ai le premier fait usage. Moyes , a cet égard, les ouvrages de Fallen, Kirby, Meigen , Macquart, etc, DIPTERES. 261 particuliérement celles des derniéres familles ont , au-dessus des balanciers , deux piéces membraneuses semblables a deux val- ves de coquilles , attachées ensemble par un de leurs cotés, et qu’on a nommeées azlerons, ou cwellerons. L’une de ces piéces * est unie a laile , et participe 4 ses mouvements ; mais alors les deux piéces se trouvent presque dans le méme plan. La grandeur de ces ailerons est en raison inverse de celle des balanciers. Le prothorax est toujours trés court, et souvent l’on ne découyre que ses portions latérales. Dans quelques-uns , comme les Scé- nopines, quelques Cousins et quelques Psychodes, elles sont proéminentes et sous la forme de tubercules. Le mésathorax compose a lui seul la majeure partie du tronc ou du thorax, au devant, de chaque cété, ou derriére le prothorax, sont deux stigmates ; l’on en voit deux autres prés de la naissance des*balanciers ; ainsi que dans les Hyménoptéres , ceux du mé- sathorax sont cachés ou oblitérés. L’abdomen ne tient souvent au thorax que par une portion de son diamétre transversal ; il est composé de cing a neuf anneaux apparents , et se termine ordinairement en pointe dans les-fe- melles ; dans ceux ou le nombre des anneaux est le moindre, les derniers forment souvent une espéce de tariére ou d’oviducte , présentant une suite de petits tuyaux rentrant les uns dans les autres , comme une lunette d’approche. Les organes sexuels des males sont extérieurs dans plusieurs espéces , et repliés sous le ventre. Les pieds , longs et gréles dans la plupart, se terminent par un tarse de cing articles , dont le dernier a deux crochets , et trés souvent deux ou trois pelottes vésiculeuses ou membra- neuses. Tous les Dipteres dont Léon Dufour a fait l’anatomie, lui ont offert des glandes salivaires, caractére commun, suivant lui, a tous les Insectes pourvus d’un sucoir ; mais la structure de ces organes varie selon les genres (1). Plusieurs de ces Insectes nous font du tort, soit en sucant notre sang et celui des animaux domestiques, en déposant méme leurs ceufs sur leur corps, afin que leurs larves y puisent leur nourriture , soit en infectant, pour le méme motif, les viandes que nous conservons et les plantes céréales. D’autres , en revan- che , nous sont utiles, en dévorant des Insectes nuisibles, en consumant les cadavres ou les matiéres animales répandues sur (1) Voyes ses Recherches anatomiques sur l’Wippobosque des cheyaux, Annal, des Sc. natur., VI, 501. 262 INSECTES la surface de la terre, et qui corrompent le fluide que nous res- pirons , ou en hatant la dissipation des eaux putrides. La durée de la vie des Dipteres arrivés a leur état parfait, est trés courte. Tous subissent une métamorphose complete , mais modifiée de deux manieres principales. Les larves de plusieurs changent de peau pour se transformer en nymphes. Quelques- unes méme se filent une coque , mais les autres ne muent point; leur peau se durcit, se contracte et se raccourcit le plus souvent; elle devient pour la nymphe une coque assez solide, qui a l'ap- parence d'une graine ou d’un ceuf. Le corps de la larve s’en dé- tache d’abord, et laisse sur les parois intérieures les organes extérieurs qui lui étaient propres, tels que les crochets de sa bouche, etc. Bientét elle se présente sous la forme d’une masse molle ou gélatineuse , nommée howle-alongée , au dehors de la- quelle on nejdistingue aucune des parties qui caractérisent l'In- secte parfait. Enfin , quelques jours aprés , ces organes se pro- noncent et se déterminent, et l’Insecte est véritablement en état de nymphe. [I sort, en faisant sauter lextrémité antérieure de sa coque comme une calotte. Les larves des Diptéres n’ont point de pattes , mais on observe dans quelques-unes des appendices qui les simulent. Cet ordre d'Insectes est le seul ot: nous voyons des larves a téte molle et variable. Ce caréctére est presque exclusivement propre aux larves des Diptéres qui se transforment sous leur peau. Leur bou- che est ordinairement munie de deux crochets , qui leur servent 4 piocher les matiéres alimentaires. Les orifices principaux de la respiration, dansla plupart deslarves duméme ordre, sont situés a lextrémité postérieure de leur corps. Plusieurs offrent, en outre, deux stigmates sur le premier anneau , celui qui vient immédiatement aprés la téte ou qui en tient lieu. Fallen, Meigen, Wiedeman et Macquart, ont, dans ces der- niers temps, rendu un service signalé a cette partie de fentomo- logie , soit en établissant plusieurs nouvelles coupes génériques , soit en décrivant un grand nombre d’espéces inconnues , et en rectifiant les erreurs ou l'on était tombé par rapport a plusieurs de celles qui avaient été publiées. Ils ont aussi fait usage des caractéres que présente la disposition des nervures des ailes, et que javais moi-méme employés le premier, avec une nomen- clature propre, dans mon Genera. Macquart, surtout, les a trés bien exposés , et son travail sur les Diptéres du nord de la France, faisant partie du recueil des Mémoires de la Société des -—- DIPTERES. 265 sciences , de l’agriculture et des arts de Lille , dont il’est un des membres les plus distingués, surpasse, 4 mon avis, tous les écrits publiés jusqu’a ce jour sur cet ordre d’Insectes. Nous partagerons cet ordre en deux sections principales , qui forment méme dans diverses méthodes de savants anglais autant dordres particuliers. Les Diptéres de la premiere ont toujours la téte distincte du thorax, le sucoir renfermé dans une gaine, et les crochets des tarses simples ou unidentés. La transformation des larves en état de nymphe s’opére toujours hors du ventre de la mére. Une premiére subdivision offrira des Diptéres dont les an= tennes sont divisées en un grand nombre d’articles; elle forme- ra notre premiere famille, celle Des Némocines. (Nemocera. ) Les antennes sont le plus souvent composées de quatorze a seize articles, et de six ou de neuf a douze dans les autres. Elles sont en forme de fil ou de soie, souvent velues, surtout dans les males, et beaucoup plus longues que la téte. Le corps est alongé, avec la téte petite et arrondie, les yeux grands, la trompe sail- lante, soit courte et terminée par deux grandes lévres, soit pro- longée en forme de siphon de bec, deux palpes extérieurs, insérés a sa base, ordinairement filiformes ou sétacés et com- posés de quatre a cing articles; le thorax gros, élevé et comme bossu ; les ailes oblongues ; les balanciers entiérement découverts et point accompagnés sensiblement de cuillerons ; l’abdomen alongé, formé le plus souvent de neuf anneaux, terminé en pointe dans les femelles, plus gros au bout, et muni de pinces ou de crochets dans les males ; les pieds fortlongs, trés déliés , et servant souvent a ces Insectes pour se balancer. Plusieurs, surtout les petits, se rassemblent par troupes nom- breuses dans les airs, et y forment, en volant, des sortes de dan- ses. On en trouve dans presque toutes les saisons de l’année. Ils sont placés bout 4 bout dans l’accouplement, et volent sou- vent dans cette attitude. Plusieurs femelles pondent leurs ceufs dans l’eau, les autres dans la terre ousur les plantes. Les larves, toujours alongées et semblables a des Vers, ont une téte écailleuse, de figure constante, et dont la bouche offre des parties analogues aux machoires et aux lévres. Elles chan- gent toujours de peau, pour se transformer en nymphes. Ces nymphes, tantot nues, tantot renfermées dans des coques que les larves ont construites, se rapprochent, par leur figure, de 264 INSECTES l'Insecte parfait, en présententles organes eXtérieurs, etachévent leurs métamorphoses a la maniére ordinaire. Elles ont souvent, prés de la téte ou sur le thorax, deux organes respiratoires en forme de tubes ou doreillettes. Cette famille est composée des genres Culex et Tipula de Linneus. ~ Les uns, dont les antennes sont toujours filiformes de la longueur du thorax, hérissées de poils, et composées de qua- torze articles, ont une trompe longue, avancée, filiforme, ren- fermant un sucoir piquant et composé de cing soies (1). Ils constituent le genre Des Cousins. ( Curex. Lin. — Culicides. Lat. ) Ils ont le corps et les pieds fort alongés et velus; les antennes trés gar- nies de poils , et qui forment un panache dans les males ; les yeux grands, trés rapprochés ou convergents a leur extrémité postérieure ; les palpes avancés , filiformes, velus , de la longueur de la trompe et de cing articles dans les males , plus courts et paraissant moins articulés dans les femelles ; la trompe composée d’un tube membraneux, cylindrique, terminé par deux lévres , formant un petit bouton ou un renflement , et d’un sucoir de cing filets écailleux , produisant l’effet d’un aiguillon; les ailes cou- chées horizontalement l’une sur l’autre , au-dessus du corps , avec de pe- tites écailles. On sait combien ces Insectes sont importuns et facheux , surtout dans les lieux aquatiques, ou il se trouvent en plus grande abondance. Avides de notre sang, ils nous poursuivent partout , entrent dans nos habitations , particuliérement le soir , s'annoncent par un bourdonnement aigu, et percent notre peau , que nos vétements ne peuvent souvent garantir , avec les soies trés fines et dentelées au bout, de leur sucvir; 4 mesure qu’ils les enfoncent dans la chair, leur fourreau se replie vers la poitrine et forme un coude. Ils distillent dans la plaie une liqueur vénéneuse, et telle est la cause de l’irritation et de lenflure que cette partie éprouve. On a observé que nous ne sommes tourmentés que par les femelles. Les Cousins sont connus en Amérique sous le nom de JZaringouins et Moustiques. On s'y préserve , ainsi que dans d'autres contrées , de leurs atteintes , en en- veloppant sa couche d’une gaze ou cousiniére. Les Lapons les éloignent avec le feu , et en se frottant les parties nues du corps avec de la graisse. Ces Insectes aiment encore le suc des fleurs. Leur accouplement se fait vers le déclin du jour. La femelle dépose ses ceufs a la surface de l'eau, et , croisant ses pattes postérieures prés de l'anus , les écartant peu a peu, a’ mesure que les ccufs sortent du corps , elle les place les uns a cété des autres , dans une direction perpendiculaire , comme des quilles ; la masse (1) Réaumur et Roffredi en ont donné de trés bonnes figures. Celle qu’a publiée Robineau Desvoidy, dans son Essai sur la tribu des Culicides ( Mém. de la Soc. d’hist. nat. III , 590), ne peut donner qu’une fausse idée de la disposition de ces soies. Ce savant a émis, a l'égard de la correspondance de ces piéces et de leur gaine , une opinion bien opposée a celle qui est généralement recue. S’il avait réfléchi que deux de ces soies , dans les Syrphes et dans plusieurs autres Diptéres , sont annexées aux palpes, il ne les aurait pas sans doute prises pour des mandibules , mais pour les analogues des michoires. DIPTERES. 2655 qu ils forment par leur réunion représente un petit bateau , flottant sur _ cet élément. Chaque femelle pond environ trois cents ceufs par année. Ces Insectes résistent souvent aux plus grands froids. Leurs larves fourmillent dans les eaux croupissantes des mares et des étangs , surtout au printemps, époque de la ponte des femelles qui ont survécu. Elles se pendent a la surface de l'eau, la téte en bas, pour respirer. Elles ont une téte distincte , arrondie , pourvue de deux espéces d’antennes et d’organes ciliés , qui leur servent, par le mouvement qu’elles leur impriment , a attirer les matiéres ‘alimentaires ; un thorax avec des aigrettes de poils; un abdomen presque cylindrique , alongé , beaucoup plus étroit que la partie antérieure du corps, divisé en dix anneaux, dont l’avant-pénultiéme porte sur le dos Yorgane respiratoire , et dont le dernier est terminé par des soies et des piéces disposées en rayons. Ces larves sont trés vives , nagent avec beau- coup de célérité , s*enfoncent de temps a autre , mais pour revenir bientét ala surface de l'eau; aprés avoir subi quelques mues, elles s’y transfor- ment en une nymphe , qui continue de se mouvoir par le moyen de sa queue et des deux nageoires de son extrémité. Elle se tient aussi 4 la sur- face de l’eau , mais dans une situation différente de celle de la larve , ses organes respiratoires étant placés sur le thorax; ils consistent en deux cornes tubulaires. C’est 1a aussi que l'Insecte parfait se développe. Sa dépouille de nymphe devient pour lui une espéce de planche ou d’ap- pui , qui le préserve de la submersion. Toutes ces métamorphoses se font dans l’espace de trois 4 quatre semaines. Aussi ces Insectes produisent-ils plusieurs générations dans la méme année. Dans l’excellent ouvrage de Meigen sur les Diptéres d’Europe, le genre Culex des auteurs précédents en forme trois. Les espéces ou les palpes sont, dans les males , plus longs que la trompe , et trés courts dans les femelles , composent celui des Cousins proprement dits. (Cutex.) Le Cousin commun ( Culex pipiens. Lin.) De G. , Insect. , VI, xvit, est cen- dré, avec l’'abdomen annelé de brun; les ailes n’ont point de taghes (1). Les espéces ou les palpes sont, dans les males , de la longueur de la trompe, forment un autre genre, celui Des Anoruztes. (Anopnetes.) (2) Celles ou ils sont trés courts dans les deux sexes, comprennent celui des Avis. (Aves) Hoffmansege. (5). Robineau Desvoidy, dans son Essai sur'la tribu des Culicides, en a ajoulé trois autres. Les espéces dont les palpes (les labiaux) sont plus courts que la trompe, dont les jambes et les tarses intermédiaires sont dilatés et trés ciliés, sont distinguées collectivement par le nom générique de Sazitues (Sasetues) (4). Celles dont la trompe est alongée , recourbée au bout; ot les palpes, pa- (1) Yoyes pour les autres espéces, Meigen , Dipt., 1, 1; Marcq. Dipt. du nord de la France , Tipulaires, p. 155. (2) lbid. 1, 10; Macq., ibid. 162. (5) Ibid. 1, 15. (4) Mém. dela See, Whist, nat. de Paris , 11, 411, T. Il. ot : 266 INSECTES . - gins o reillement courts , ont leur premier article plus épais , le second, plus court et les trois autres cylindriques, composent le genre Mécmarine(Macarninvs) (1).Le Culex ciliatus de Fabricius lui a paru devoir en former une autre, celui de Psonopuorr (Psonornora) (2). Les yeux lisses sont trés distincts. Les pieds des femelles sont ciliés. Mais le principal caractére consiste dans la présence de deux petits ap- pendices , situés sur le prothorax , un de chaque cdté. Ils nous ont paru formés par une dilatation des extrémités latérales de ce segment. Cet auteur cite, ace sujet, une observation analogue faite sur une espéce de Psychode, par Léon Dufour, et que je lui ai communiquée. Mais il se trompe en disant qu'elle n’avait * pas encore été publiée ; nous en ayons fait mention dans la premiére édition de cet ouvrage, a l'article Rhipiptéres (p. 585) , et a celui de Psychode (p. 600). Les autres NEmocires ont la trompe, soit trés courte et ler- minée par deux grandes lévres , soit en forme de siphon ou de bec , mais perpendiculaire ou courbée sur la poitrine. Les pal- pes sont courbés en dessous ou relevés , mais alors d’un a deux articles au plus. Linnzeus les comprend dans son genre Des Tirures. ( Treva. — Tipularie, Lat. ) Que nous diviserons de la maniére suivante : Nous formerons une premiére section avec les espéces dont les antennes sont sensiblement plus longues que Ja téte , du moins dans les males , gréles , fili- formes ou sétacées , de plus de douze articles , dans le plus grand nombre, et dont les pieds sont longs et gréles. Les unes, parmi elles et toutes ailées, n’offrent jamais d’yeux lisses. Les palpes sont toujours courts. Leur téte n’est point ou peu prolongée en deyant. Les ailes sont couchées ou en toit , avec des neryures généralement peu nombreu- ses, longitudinales , divergentes et libres postérieurement. Les yeux sont en forme de croissant. Les jambes sont sans épines. Cette subdivision se compose de petites espéces , vivant, en état de larve et de nymphe , dans l’eau ou dans les galles yégétales. Tantot les antennes sont entiérement garnies de poils , mais beaucoup plus longs dans les males , et formant un grand panache triangulaire. Leurs larves vivent, pour la plupart, dans l’eau , et ont des rapports avec celles des Cousins. Il y ena qui ont de fausses pattes. D’autres ont, a l’extré- mité postérieure du corps , des appendices en forme de cordons ou de bras, et Réaumur nomme ces larves : Vers Polypes. Leur couleur est ordinairement rouge, et telles sont celles qui fourmillent souvent dans l’eau. Les nymphes habitent le méme élément, et respirent par deux tuyaux extérieurs et situés a Pextrémité antérieure du corps. Quelques-unes ont la faculté de nager. Ces espéces sont analogues aux Cousins , et des auteurs les désignent sous le nom de Yipules culiciformes. Celles dont les antennes sont composées, dans les deux sexes, de quatorze articles ovalaires , dont les derniers peu différents des précédents , et dont les ailes sont couchées horizontalement l'une sur l’autre , composent le sous-genre Des Conerunes. (Conetura. Meig. ) La Tipule culiciforme de De Géer (Insect., VI, xx, 10, 11), dont le corps (1) Mém. de la Soc, @hist. nat. de Paris, IIT, 412. (2) thid. DIPTERES. 267 est brun, avec l’abdomen et les pieds gris, et les nervures des ailes velues (1). Celles dont les ailes sont inclinées , dont les antennes sont composées de treize articles dans les males, et de six dans les femelles, garnis de poils courts , et dont le dernier, ainsi que dans Jes individus précédents , est fort long , composent le sous-genre - Des Cuironomes. (Cuinonomus. Meig.) De ce nombre est la Tipule annulaire du méme (ibid. , xix, 14, 15), qui est d'un brun grisatre , avec des bandes transverses, noires , et un point noir aux ailes (2). Les Tanyres (Tanyrus. Meig.) Ont aussi les ailes pendantes , mais les antennes ont quatorze articles dans les deux sexes, avec l’avant-dernier fort long dans les males ; tous les autres , ainsi que ceux des antennes des femelles, sont presque globuleux; le dernier est un peu plus gros que les précédents. Nous rapporterons a ce sous-genre La Tipule bigarrée , du méme (ibid. , xx1v, 19), qui est cendrée , avec les ailes blanchatres , tachetées de noiratre , et dont les antennes des femelles se terminent en bouton. La larve de la derniére a quatre fausses pattes, deux prés de la téte et les deux autres au bout du corps (5). Tantét les antennes , toujours composées dans les deux sexes de treize articles au moins, et pour la plupart grenues , n’offrent que des soies cour- tes , ou tout au plus, et dans les males seulement , un faisceaw de poils a leur base. Ce sont nos TVipules gallicoles. Les Cénarorocons. ( Cernatorocon. Meig. — Ceratopogon , Culicoides, Lat.) Ou les antennes ont simplement ‘un faisceau ou bouquet de poils a leur base. Leur trompe , de méme que dans les deux sous-genres suivants , a la forme dun bec pointu. Les ailes sont couchées sur le corps. Leurs larves vivent dans des sortes de galles végétales (4). Les Psycnoves. (Psycuopa. Latr., Meig. ) Sans panache ni faisceau de poils aux antennes. Leurs ailes sont en toit , et ont un grand nombre de nervures. Une espéce de ce sous-genre a, au devant du thorax, deux appendices , qui nous paraissent formés par les extrémités latérales de son premier segment (5). Les Cécivomyies. (Cxcinomyia. Meig.) Dont les antennes , ainsi que celles des Psychodes , sont grenues et simple- ment garnies de poils courts et verlicillés , mais dont les ailes sont couchées sur le corps, et n’offrent que trois nervures (6). (1) Yoyez, pour les autres espéces, Meigen , sur les Diptéres, et Lat. , Gen. Crust. et Insect. , 1V, p. 247 et suiy. (2) Les mémes ouvrages ; et Fab. , Syst. antl. (5) Les mémes. La Monog, de Fallén. (4) Latr. et Meig., ibid. (5) Latr. et Meig. , ibid. (6) Meig. Dipt., I, 95. Voyes aussi le Journal de l’acad. des science. nat. de Philad., oct. 1817. Macquart ( Dipt. du nord. de la France ), place immédiatement aprés les Cécidomyies 268 INSECTES D’autres espéces , toujours de la division de celles dént les antennes sont manifestement plus longues que la téte et menues, sont aussi privées d’yeux lisses ; mais les yeux ordinaires sont entiers , oyales ou ronds. Les ailes, écar- tées dans plusieurs, ont toujours des nervures membraneuses, réunies transyer- salement , du moins en partie , et des cellules discoidales fermées. L’extrémité antérieure de la téte est rétrécie et prolongée en maniére de museau, et offre souvent en dessus une saillie pointue. Les palpes sont ordinairement longs. Lextrémité des jambes est épineuse. Plusieurs de leurs larves vivent dans le terreau, le tan des vieux arbres, etc., et n’ont point de thorax distinct, ni de fausses pattes; elles offrent , a l’extré- mité supérieure du corps, deux ouvertures plus apparentes, pour la respira- tion. Les nymphes sont nues , avee deux tubes respiratoires , prés de la téte , et les bords des anneaux de l’abdomen épineux. s Cette subdivision comprend les plus grandes espéces de Tipules, celles qu’on a nommées Couluriéres , Tailleurs, ete., et qui sont nos Tipulaires terricoles. Dans plusieurs, les ailes sont toujours étendues; les antennes des males sont ordinairement barbues , pectinées ou en scie; les palpes sont composés de cing articles , dont le dernier, fort long , semble étre formé de plusieurs autres trés pelits , ou comme noueux. Tels sont les sous-genres suivants : Les Crénopuones. (Crenopuona. (Meig. ) A antennes filiformes , pectinées dans les males , grenues ou en scie dans les femelles. La C. Peetinicorne ( Tipula pectinicornis , Fab.). Son abdomen est fauve , avec des taches noires sur le dos et des raies jaunes sur les cétés. Les ailes ont une tache noire (1). Les Pépicies. (Peptcia. Lat.) Ou elles sont presque sétacées , simples , avec les deux premiers articles plus grands , alongés; les trois suivants en forme de toupie; les trois d’aprés globu- leux, et les sept derniers amincis , presque cylindriques (2). Les Tiputes propres. (Tripura. Lat. ) Ayant encore des antennes presque sétacées et simples, mais dont tous les articles, a l'exception du second, qui est presque globuleux , sont presque cy- lindriques ; le premier est plus grand, le troisieme est alongé. La T. des prés. (J. oleracea. Lin.) De G., Insect., VI, xvi, 12-15. An- tennes simples; corps d’un brun grisatre, sans taches ; ailes d’un braun elair, plus foncé au bord extérieur. Trés commune dans les prés, sur l’herbe. La larve se nourrit de terreau gras et des racines des plantes corrompues (5). Les Népnrotomes. (Nerunoroma. Meig.) : Dont les antennes sont encore simples et presque sétacées , avec les premier Je genre qu’il a établi sous le nom de Lestaemie ( Lestremra). Les antennes sont velues, courbées en avant, un peu moins longues que le corps, de quinze articles globuleux , pé- diculés dans les males. Les pattes sont assez longueset gréles , avec le premier article des tarsesalongé. La Cécidomyia destructor, décrite , et figurée dans le journal précité, pour- rait bien appartenira ce nouveau sous-genre; les antennes semblent l’indiquer. Les Macro- pézes sont encore trés voisines de ces Dipteéres, (1) Latr., Gener. Crust, et Insect. , 1V; 254; Meig. Dipt. 1, 155. ; (2) Latr. ibid. ; Meigen les réuuit mal & propos avec les Limnobies. /oyes Varticle Péedt- cie de VEncyclop. méthod. (5) Latr. ibid.; Meig., ibid. DIPTERES. 269 el troisiéme articles alongés et cylindriques, et les suivants arqués; on en compte dix-neuf a celles des males, et quinze a celles des femelles. Dans les sous-genres précédents , ce nombre ne va pas au-dessus , méme dans les pre- miers individus (1). . Les Prycuorrénes. (Prycuorrera. Meig.) A antennes toujours simples et presque sétacées, de seize articles , dont le troisieme beaucoup plus long que les autres, et les suivants oblongs. Les lévres de la trompe sont inclinées et trés longues (2). Dans tous les sous-genres suivants , le dernier article des palpes n’est guére plus long que les autres, et n’offre aucune apparence de divisions annulaires. Les ailes sont souvent couchées lune sur l’autre. Ici les antennes ont plus de dix articles. Celles ot elles sont en majeure partie grenues, de la méme grosseur , ou guére plus menues au bout, et souvent garnies de verticilles de poils , compo- sent, dans Meigen , divers genres. Les Ruirrvies. (Ruipipia. Meig.) Les seuls Tipulaires de cette division, 4antennes pectinées dans les males (5). Les Eniorrines (Eniorrena. Meig. ) Ont, ainsi que les Tipulaires précédentes , plusieurs nervures aux ailes , mais ici garnies de poils (4). Les Lastortznes. (Lasioprena. Meig.) Ayant aussi des ailes velues, mais n’offrant que deux nervures (5). Les Limnosiss. (Limyosia. Meig. ) Dont les ailes sont glabres , et dont les antennes sont simples dans les deux sexes (6). Les Potrmeres (Potymera) de Wiedemann (Dipt. exot., p. 40), paraissent s’en distinguer par leurs antennes composées de vingt-huit articles , au lieu de quinze a dix-sept. Dans les autres sous-genres , les antennes se terminent par plusieurs articles évidemment plus menus et presque cylindriques. Les Tricnocéres (Tricnocera. Meig.) : Ont leurs premiers articles des antennes presque ovalaires, et les suivants plus menus , longs et pubescents. La Tipule d’hiver de de Géer , qui ressemble a un Cousin, et que l’on trouve souvent dans nos maisons, est de ce sous-genre (7). Les Macrorizes (Macroreza. Meig. ) as : Ae ‘ Se distinguent a la longueur extraordinaire de leurs derniéres pattes. Leurs (1) Voyes Meig. , Dipt. (2) Item. ; Latr., et Gen, Crust. et Ins. (5) Item. (4) Item. (5) Item. “ ay ; mais il faut en retrancher les Pédicies. tem. 270 INSECTES antennes, jusqu’un peu au-dela dele moitié de leur lohgueur, sont hérissées de poils (1). Les Dixes (Drxa. Meig.) Paraissent ¢tre trés voisines des Trichocéres; mais le premier article de leurs antennes est fort court, le second est presque ’ globuleux,, et les suivants sont proportionnellement plus menus. Le dernier article des palpes est aussi plus alongé que dans les Trichocéres (2). La les antennes n’ont que dix ou six articles. Celles ou leur nombre est de dix, forment le genre des Maxistocenes. (Maxistocera) de Wiedemann. Les ailes sont écartées (5). Celles ou il est de six, celui des Héxatomes, (Hexaroma. Lat.) Qui comprendra les Anisoméres (Anisomera) et les Nématocéres (Nematocera) de Meigen , quine différent qu’en ce que , dans le premier genre, le troisiéme article des antennes est beaucoup plus long que dans le second; il s’éloigne peu, acet égard, des autres (4). D’autres Tipulaires , analogues aux précédentes par l’absence des yeux lisses, la figure arrondie ‘de leurs yeux, nous offrent une anomalie trés rare dans cet ordre d’Insectes : elles sont privées d’ailes, et de Ja lorigine de la dénomination ad’ Apléres , que nous donnerons a cette subdivision. Les antennes sont filifor- mes , mais un peu amincies vers leur extrémité , et peu velues. Les pattes sont longues , avec les jambes mutiques. L’abdomen des femelles se termine en une pointe , formée par une tariére bivalve. Cette subdivision comprend le genre Cutonée. (Curongza.) de Dalman. Dont la seule espéce connue (Araneoides) se trouve en hiver, sur la neige et sur la glace (5). On pourrait former un autre sous-genre, avec la Tipule atome de de Géer (Mém. Ins. , vit, 602, xiv, 27) , qui est pareillement aptére, mais dont les an- tennes ont au moins quinze articles , tandis que Dalman n’en accorde que dix a celle de l’Insecte précédent. De Géer a trouvé cette espéce sur sa table et cou- rant trés vite. L’une et autre sont fort petites. Une autre division de nos Tipulaires , celle des Fungivores , est dislinguée des précédéiites par la présence de deux ou trois yeux lisses. Les antennes sont @ailleurs beaucoup plus longues que la téte , menues , de quinze ou seize arti- cles., ce qui éloigne ces Tipulaires de la division suivante. Les yeux sont entiers ou échanerés. Le dernier article des palpes ne présente aucune division. Les ailes sont toujours couchées sur le corps , et leurs neryures, tant longitudinales que transyerses, sont ordinairement bien moins nombreuses que celles des Tipulaires précédentes. Les pattes sont toujours longues et gréles, avec les extrémités des jambes épineuses. Les unes ont les palpes courbés , et composés de quatre articles au moins , bien apparents. Les antennes sont filiformes ou sétacées. (1) Voyes Meig. sur les Dipt. (2) Voyes Meig. ibid. et Macq., Diptéres du nord de la France. (5) Dipt. exot., p. 41. (4) Latr. Gener. Crust. et Insect. ,1V, 260; Meig. ibid. (5) Dalm., Anal, Entom. , p. 53. DIPTERES. 971 Il en est parmi elles dont lextrémité antérieure de la téte se prolonge en ma- niére de bec ou de trompe , et dans les espéces ot ce prolongement est moins notable , la téte est presque entiérement occupée par les yeux. Il y a toujours trois yeux lisses. Les antennes sont courtes , et leurs articles peu alongés. Celles ow les yeux occupent presque entiérement la téte, dont les yeux lisses sont d’égale grandeur et portés sur une élévation commune, et dont le museau est avancé et pas plus long que la téle , forment le sous-genre Des Ruyrnes. (Ruyrnvs. Lat.) (1) Gelles ou les yeux n’occupent que les cétés de la téte , dont les yeux lisses ne sont point situés sur un tubercule commun, ov I’antérieur est plus petit que les deux postérieurs , et dont le museau se prolonge sous la poitrine en maniére de trompe , composent le sous-genre des Asinputzs. (Asinputum.) (2) Celui des Gnonistes (Gnonista) de Meigen, Parait n’en différer que parce que les palpes. d’aprés ses figures, semblent étre insérés prés du bout de la trompe, et non prés de sa base. Cette observa- tion m’a été communiquée par Carcel (5). La téte dans aucun des sous-genres suivants n’offre dM@Molongement anté- rieur en forme de museau ou de trompe. Les yeux sont toujours uniquement latéraux. ; Tantot les antennes , dans les males au moins, sont plus longues que le tho- rax , en forme de soie, avec les deux premiers articles plus é€pais. Il y a toujours trois yeux lisses, dont l’antérieur ou l’intermédiaire plus petit. * Les Bouitornies. (Bourroruma. Hoffmans., Meig. ) Ou ils sont disposés en une ligne transverse. Guérin a publié, dans le tome dixiéme des Annales des sciences natureJes , Vhistoire complete et détaillée d’une espéce de ce genre. Sa larve vit dans les champignons (4). Les ‘Macrocinis. (Macrocera. Meig.) Ou les yeux lisses forment un triangle (5). Tantot les antennes , mémes des males , sont de la longueur de la téte et du - thorax au plus. Quelques sous-genres , ou les yeux sont toujours entiers , s’éloignent des au- tres par leurs quatre jambes postérieures , toutes garnies extérieurement ¢le petites épines. Tels sont : . Les Mycérorumes. (Mycetorua Meig.) Qui n’ont que deux yeux lisses , encore trés petits ou point sensibles et trés écartés (6); - (1) Latr. ibid. IV. 261; Meig. sur le Dipt. (2) Item; Meig. , ibid. (5) Meig. ibid. (4) Meig. ibid. (5) Meig. ibid. (6) Voyez Latr., Meier, , Macq., et VEnevclop. méthod. 272 INSECTES _ Les Leas, (Leta. Meig.) Qui different des Mycétophiles par leurs yeux lisses , au nombre de trois . rapprochés , et dont l’antérieur plus petit (1). ; Les Sciornires (Scropaita) de Meigen ont les articles des antennes moins serrés ou plus dislinets que ceux des Leias, et velus. Leurs ailes offrent, outre la cellule fermée qui s’étend de la base au milieu, une autre cellule complete , petite , et répondant a la premiére de celles que l’on nomme cubitales dans les Hyménopteéres (2). Des sous-genres , ou les jambes n’offrent point d’épines le long de leur cété extérieur, et qui ont tous trois yeux lisses rapprochés , nous séparerons d’abord ceux dont les antennes ont seize articles. Ceux-ci ont les yeux entiers et sans échancrure notable. Les Pratyures. (Pratyuna) de Meigen. Avec lesquelles il réunit, mal-a-propos, les Céroplates, se rapprochent beau- coup, quant aux ailes et au port, des Sciophiles; mais leur premiére cellule cubitale est beaucoup plus grande ; leurs antennes paraissent étre proportion- nellement plus épaisses ou plus comprimées que celles des derniers sous-genres, et méme un peu perfoliées. L’abdomen des femelles est plus large vers le bout (5). £ Les Synapnes. (Synarua. Meig.) Ou les ailes n’offrent qu’une seule cellule cubitale et fermée par leur bord postérieur. La nervure qui les parcourt longitudinalement dans leur milieu , s’évide ou se bifurque prés du milieu de leur disque , et forme une cellule com- pléte ou fermée et ovale. Ces Diptéres sont d’ailleurs , aux jambes prés , trés voisins des Leias (4). Ceux-la ont les yeux trés sensiblement échancrés au cété interne. Les Mycérosies. (Mycrrosia. Meig. ) Dont les antennes sont composées de seize articles, et dont les ailes ont une grande cellule fermée , s’étendant depuis la hase jusqu’au milieu (5). Les Motosres. (Morosnus. Latr. — Sciara, Meig., Macq.) Ayant les antennes composées de méme, et ot le milieu de Vaile présente une cellule, allant de la base au bord postérieur, et fermée seulement par ce bord (6). Les Campytomyzes. (Camricomyza. Wied., Meig.) Dont les antennesn’ont que quatorze articles, du moins dans les femelles, sont distingués encore des précédents par les ailes , qui sont velues et sans nervures a leur portion interne. Les yeux sont entiers (7). a Ew (1) Meig. sur les Dipt. (2) Voyes Meig. et Macq. i A (5) Meig. ibid. Voyes surtout les Diptéres du nord de la France , de Macquart, Tipulai- res, p. 40. (4) Meig. ibid. (3) Meig. ibid’et Macq., Dipt. du nord de la Fr. (6) Voyes Meigen et Macquart. Ce n’est guére que par les ailes , que ce sous-genre m'a paru différer du précédent; et ces caractéres sont si peu tranchés, que ces deux sous-genres pourraient étve réunis. Olivier, dans un premier mémoire sur quelques Insectes quiattaquent les céréales , a décrit trois espéces des Sciares et ena figuré deux. (7) Voyes Meigen. DIPTERES. 975, Les derniéres Tipulaires fungivores , Les Cérortates (Ceroprateus. Bosc, Fab.) Ont les palpes relevés, ne paraissant formés que d’un seul article , de figure ovoide , et les antennes en forme de fuseau et comprimées (1). Notre derniére division générale des Tipulaires, celle que j’appelle Florales , se compose d’espéces dont les antennes, guére plus longues que la téte , dans les deux sexes , sont généralement €paisses , de huit 4 douze articles, en forme de massue perfoliée , presque cylindrique dans la plupart, en fuseau dans quel- ques , et terminées dans les autres par un article plus gros et ovoide. Le corps est court et épais. La téte est ordinairement presque enti¢rement occupée par les yeux dans les males. A raison des nervures des ailes et des palpes, ces Dip- téres se rapprochent des Tipulaires fungivores. Tels sont surtout Les Corpytes, (Corvyra. Meig.) Qui s’éloignent de tous les suivants sous le rapport de leurs antennes en fu- seau , composées de douze articles. Les yeux sont ronds, entiers, écartés , et les yeux lisses manquent. Les pattes sont longues avec les jambes épineuses au bout (2). Nous passerons maintenant a des sous-genres dont les antennes sont compo- sées de onze articles , formant une massue presque cylindrique. Les yeux des males sont toujours fort grands , rapprochés ou contigus. Ici , comme dans le sous-genre précédent, la téte n’offre point d’yeux lisses ; les yeux des femelles sont échancrés au cété interne , et en forme de croissant. Les Simutizs. (Simurium. Lat., Meig., — Culex, Lin. — Rhagio, Fab.) Les antennes sont un peu crochues au bout, de 1a l’origine du nom d’ Atrac- tocera, donné d’abord a ce sous-genre par Meigen. Ces Insectes sont tres petits, fréquentent les bois humides, et sont trés incommodes par leur piqires. IIs pénétrent quelquefois dans les parties de la génération des bestiaux et les font périr. On les a aussi appelés , ainsi que les Cousins , Moustiques (5). La, les trois yeux lisses sont distincts. Un seul sous-genre se rapproche du précédent par ses yeux en croissant, dans les femelles; et il se distingue de tous les autres de cette division par ses palpes trés petits , et n’offrant qu’un article distinct. Les Scarorses. (Scatorse. Geoff., Meig., Fab.) Le S. noir ( Tipula latrinarum. De G.) se trouve en quantité dans les latri- nes , particuliérement en automne (4). Les Pentuétries (Pentnernia. Meig.) Ont les yeux entiers et séparés dans les deux sexes. Les pattes sont longues - et sans épines (5). Les Duopues. (Dmoravs. Meig. — Hirtea, Fab.) Que l’on confondait avec les Bibions , ont les yeux contigus dans les males, et occupant presque entiérement la téte. Une rangée de petites épines couronne lextrémité de leurs jambes antérieures (6). (5) Latr. Gener. Crust. et Insect. IV, 262. Voyes aussi Fab. Meig. , ( G. platyura , ) Macquart et Dalm., Anal. Entom. , 98. (1) Meig. Dipt. 1, 274. (2) Voyes Latr. ibid. ; Meig. et Fab. (5) Latr. Meig. Fab. (4) Voyes Meig. (6) Voyes Meig. T. I. 35 274 INSECTES Enfin, les derniéres Tipulaires florales n’ont que né&tf ou huit articles aux antennes. Les espéces ou il y ena neuf, formant une massue presque cylindrique et perfoliée , composent le sous-genre Des Bistons. (Brio. Geoff. , Meig. — Hirtea, Fab.) Ces Diptéres sont lourds, volent peu et restent long-temps accouplés. Quel- ques-uns , tres communs dans nos jardins , ont des noms vulgaires qui indiquent le temps ou ils paraissent ; comme ceux de Mouches de St.-Mare , de Mouches de St.-Jean. Les deux sexes différent quelquefois beaucoup par leurs couleurs ; c’est ce que l’on voit dans Le Bibion précoce ( Tipula hortulana. Lin. fem. , ejusd. 7’. marci , le male.) Geoff. Ins. IL, xx , 3. Le male est tout noir ; la femelle a le thorax @’un rouge cerise , Vabdomen d'un rouge jaunatre , et le reste du corps noir. Il est trés abondant sur les fleurs , au printemps. On croit que ces Insectes rongent les extrémités des boutons des plantes, et qwils leur sont nuisibles. Leurs larves vivent dans les boues, la terre et le fumier , et ont des petites rangées de soie sur Jeurs anneaux. Leurs nymphes ne sont pas renfermées dans des coques (1). Les Aspistrs. (Aspistes. Hofm., Meig.) Sont les seuls de cette division qui n’aient que huit articles aux antennes , et dont le dernier formant une massue ovoide (2). Tous les Diptéres suivants ont, un petit nombre excepteé , leurs antennes composées de trois articles, et dont le premier quelquefois si court, qu’on peut ne pas en tenir compte; le dernier, dans plusieurs , est annelé transversalement , mais sans séparations distinctes. Il est souvent accompagné d'une soie, ordinairement latérale , située au sommet de l’article dans dau- tres, offrant 4 sa base un ou deux articles, et tantot simple , tanl6t soyeuse. Si cette soie est terminale , il arrive , dans plu- sieurs , que sa longueur diminue et que son €paisseur augmente, de sorte qu'elle a la forme d'un stylet. Quoique cette piéce puisse étre regardée comme une continuation de lantenne, cependant comme elle s’en détache et parait en constituer un appendice , on jetterait de la confusion dans la nomenclature , et lon s‘écar- terait de la marche généralement adoptée , en ajoutant au nombre des articles ordinaires de Pantenne , ceux de la soie. Les palpes n’ont jamais au-dela de deux articles. Les uns dont, un petit nombre excepté, les larves se dé- pouillent de leur peau pour se transformer en nymphes , ont toujours le sucoir composé de six ou quatre piéces ; la trompe, ou son extrémité au moins , c’est-a-dire ses lévres , est Loujours (1) Voyes Meigen. (2) Idem. DIPTERES. 97% saillante. Les palpes, lorsqu’ils existent, sont extérieurs et in- sérés prés des bords de la cavité orale. Le sucoir nait prés de cette cavité. Les larves, dans ceux méme ou la peau sert de coque a la nymphe (Stratiomes) , conservent leur forme primitive. Cette subdivision comprendra trois familles. La premiere , celle Des Tanystomes, (Tanisroma. ) Se distingue des deux suivantes par le dernier article des an- tennes , quin offre , en n’y comprenant point le stylet ou la soie qui peut le terminer , aucune division transverse ; le sucoir est composé de quatre piéces. Leurs larves ressemblent a des Vers longs, presque cylindri- ques , et sans pattes, avec-une téte écailleuse et constante , tou- jours munie de crochets ou d’appendices rétractiles, qui leur servent a ronger ou a sucer les substances dont elles se nourris- sent. La plupart vivent dans la terre. Elles changent de peau pour subir leur seconde transformation. Les nymphes sont nues et offrent plusieurs des parties extérieures de |’Insecte parfait, qui sort de sa dépouille par une fente du dos. Une premiere division nous offrira des Diptéres dont la trompe, toujours entiérement ou presque entiérement saillante, avec Penveloppe extérieure, ou la gaine du sucoir, de ebmarranee assez solide ou presque cornée , s'avance plus ou moins , sous la forme d’un tube ou d’un siphon, tantét cylindrique ou conique , tantot filiforme , et se termine sans empatement notable , les lé- vres étant petites ou se confondant avec la gaine. Les palpes sont pelts. Les uns, vivant de rapine, ont le corps oblong, avec le tho- rax rétréci en devant, les ailes couchées sur le corps; leur trompe est le plus souvent courte ou peu alongée , et forme une sorte de bec. Les antennes sont toujours rapprochées , et les palpes sont apparents. Les Asries. (Astuus. Lin.) Qui ont la trompe dirigée en avant. Ils volenten bourdonnant , sont carnassiers et trés voraces , et saisissent, suivant leur taille et leur force , des Mouches , des Tipules , des ‘Bourdons et des Coléoptéres, pour les sucer. Leurs larves vivent dans la terre , ont une petite téte écailleuse , armée de deux crochets mobiles, et s’y trans- forment en nymphes , qui ont des crochets dentelés au thorax et de petites épines sur abdomen. 276 INSECTES Les uns (Asilici, Lat.) ont la téte transverse; les yeux latéraux et écartés entre eux , méme dans les males; la trompe aussi longue au moins que la téte , et une cellule compléte , en forme de triangle alongé , prés du bord interne (la derniére de toutes), et se terminant au bord postérieur. L’épistome est tou- jours barbu. Tantot les tarses se terminent par deux crochets , avec deux pelotes inter- médiaires. Ici le stylet du bout des antennes est peu sensible, ou lorsqu’il est trés dis- tinct , son second et dernier article ne se prolonge point en maniére de soie. Il en est parmi eux dont les antennes ne sont guére plus longues que la téte ; leur stylet est peu sensible , ou trés court, et conique et pointu ; Ja partie de la téte leur donnant naissance n’est point ou est peu élevée. Les Larnines. (Larurta. Meig., Fab. ) Ou le stylet du dernier article des antennes , qui est en forme de fuseau on de petite téte obtuse , n’est point ou presque pas sensible , et ou la trompe est droite (1). Les Ancitonnynoves. (Ancitornnyncuus. Lat.) Ou le stylet des antennes est a peine saillant et pointu; et ot la trompe a la forme d’un bec comprimé , arqué et crochu (2). Les Dasyrocons. (Dasyrocons. Meig., Fab.) Ouce stylet est bien distinct et conique, et ou la trompe est droite (3). Dans les deux sous-genres suivants , les antennes sont manifestement plus longues que la téle, souvent portées sur un pédoncule commun; le stylet est alongé , de la méme épaisseur que l’antenne, au bout de laquelle il forme deux articles, dont le second plus long, presque cylindrique ou oyoide, et se termi- nant en pointe obtuse. Dans we & Les Cénaturcurs. (Ceratuncus. Wied. ) Les antennes ne sont point portées sur une élévation commune, et leur pre- mier article est plus court que le suivant (4). Dans Les Diocrrizs. (Drocrria. Meig., Fab.) Ces organes sont situés sur un pédoncule commun, et leur premier article est plus long que le suivant (5). La, le stylet du bout des antennes se prolonge en maniére de scie. Ceux ou cette soie est simple forment Je sous-genre Des Asites proprement dits. (Asitus ). On trouve fréquemment en Europe, vers la fin de l’été, et dans les lieux sablonneux , L’ Asile frelon ( Asilus craboniformis, Lin.) , De Géer , Insect. , VI, xiv, 35. Cette espéce , est longue d’environ un pouce, d'un jaune d’ocre, avee les (1) Voyes Latr. Gen. Crust. et Ins. , [V, 298; Meig., Fab. Wied. et Macq. (2) Deux espéces recueillies en Dalmatie, par Dejean , et une autre des Indes orientales. (5) Les mémes auteurs. (4) Ibid. Anal. Entom. pl. 1, 5. (5) Les mémes auteurs. DIPTERES. 277 trois premiers anneaux de l’abdomen d'un noir velouteé , les autres d’an jaune fauve et les ailes roussatres. On a suivi ses métamorphoses, ainsi que celles de lA. cendré (A. forcipatus, Lin.) (1). Ceux dont la soie des antennes est plumeuse forment le sous-genre Des Ommaties. (Ommatius. Illig., Wied.) (2) Tantot les tarses se terminent par trois crochets , dont l’intermédiaire rem- place les deux pelottes. Les Gonyrrs. (Gonyrus, Lat. — Leptogaster, Meig.) Le stylet se termine par une soie courte. L’abdomen est long et presque linéaire. Les tarses sont arqués (5). Les autres (Hybotini, Lat.) ont la téte plus arrondie, presque entiérement occupée par les yeux dans les males, avec le chaperon souvent point ou peu velu. La trompe est fort courte. Les ailes ont moins de nervures que celles des précédents , et leur portion interne n’offre point cette cellule complete, trian- gulaire , et dont la pointe s’appuie sur le bord postérieur, ou du moins elle n’est que rudimentaire. Tantét le dernier article des antennes est grand , en forme de fuseau alongé, et se termine par un trés petit stylet. Les OEpaters. (OEpaea. Meig. ) Tantét le dernier article est court , ovoide ou conique, avec une longue soie (4). Les Hysos. (Hysos, Meig., Fab. — Damalis, Fab.) Oui les cuisses postérieures sont grandes et renflées (5). Les Ocypromes. (Ocypromia. Hoffm. Meig.) Ou elles sont de grandeur ordinaire (6). Les Emris. ( Euris. Lin. — E'’mpides, Lat. ) Trés voisins des Asiles par la forme du corps et la position des ailes , mais ayant la trompe perpendiculaire ou dirigée en arriere. La téte est arron- die , presque globuleuse , avec les yeux fort étendus. Ils sont de petite taille , vivent de proie et du suc des fleurs. Le dernier (1) Consultez , pour les autres espéces et pour ces divers sous-genres, Latreille, Meigen , Fabricius, Wiedemann et Macquart. J’avais présumé que le G. Cyrtomade Meigen ne de- vait point étre placé avec les Platypézines, mais avec les Empides, ainsi que l’avait jugé Fallén. Macquart vient en effet de le reporter avec ceux-ci. Le sous-genre se distingue detousceux de cette division , ayant, comme lui, deuxarticles aux antennes et les palpes couchés sur la trompe, par la forme conique etalongée du dernier article deses antennes , par les ailes et la petitesse de ses palpes. Nous renvoyons, pour d’autres détails 4 !ouvrage de ce savant, sur les Diptéres du nord de la France. (2) Wied. Dipt. exot., 215. (5) Voyez les auteurs ci-dessus. (4) Item. Macquart (Dipt. du nord de la France ) a établi dans cette division, deux nou- veaux genres; celui de Microruore (Microphora), semblable a celui d’OEdalée, par lalon- gement du troisiéme article des antennes, mais avec lestyletalongé; et celui de LemropEze (Lemtopeza) , trés voisin des Ocydromies, mais avec le stylet tout-a-fait terminal , tandis qu’ici il est inséré sur le dos du troisiéme article , un peu au-dessous de son extrémité. (5) Item. (6) Item. 278 INSECTES article de leurs antennes est toujours terminé paf un stylet biarticulé et court, ou par une soie. Les males de quelques espéces ( Hilares ) ont le premier article de leurs tarses antérieurs trés dilaté. Les uns ont des antennes de trois articles. Tantot le dernier est en forme de céne alongé. it Ici la trompe est beaucoup plus longue que la téte; le stylet biarticulé termi- nant les antennes est toujours court. Les palpes sont-toujours releyés. Les Empris propres. (Empis. ) L’E. pieds-emplumés (Empis pennipes, Fab.) , Panz., Faun. Ins, rxxiv, 18, est noir, avec les ailes obscures; les pieds postérieurs de la femelle sont garnis de poils en forme de plumes. Les Rampnomyres (Rampuomyia. Meig. ) Ne différent des Empis que par l’absence d’une petite nervure transverse du bout des ailes (1) La, la trompe nest guére plus longue que la téte. Dans les Hitarrs (Hirana, Meig.) les antennes sont terminées par un petit stylet de deux articles (2). Dans les Bracuystomes (Bnacuystoma , Meig.), c’est une longue soie (5). Tantot le dernier article , terminé aussi par une soie , forme avec le précé- dent un corps sphérique. Tels sont les Gromes (Gioma , Meig.). La trompe est aussi fort courte (4). Les autres n’offrent distinctement que deux articles aux antennes. Le der- nier est ovoide ou presque globuleux, et terminé par une soie, formant, comme dans les précédents , le second article du stylet. La trompe est généra- lement courte , et les palpes sont couchés sur elle. Les Héménovnomes (Hemenopromia , Hoffm., Meig.) sont remarquables par la longueur des hanches des deux pattes antérieures (5). Les Sicus (Stcus , Lat.) , ou les Tachydromies ( Tachydromia) de Meigen, ont un renflement aux cuisses de la premiere ou de Ja seconde paire de pattes (6). Enfin les Dravétis (Dravetis, Meig.) ont le dernier article des antennes presque globuleux , et leur trompe est a peine saillante (7). Macquart , appliquant la méthode de Jurine aux Diptéres , et donnant plus d’attention 4 d'autres parties, a établi quelques nouveaux sous-genres , mais dont l’exposition nous ménerait trop loin (8). Les autres Tanystomes de notre premiére division ont généralement le corps court, large , avec la téte exactement appliquée contre le thorax, les ailes écar- tées , et abdomen triangulaire. Ils ont, en un mot, le port des Mouches ordi- naires de nos habitations. Leur trompe est souyent longue. Les Cyrres. ( Cyrtus. Lat. ) Intermédiaires entre les Empis et les Hombilles , ont les ailes inclinées de chaque cdté du corps, les cuillerons trés grands et couvrant les ba- (1) Voyes Latr. Meigen et Fab. ; Macq. , F. I. (2) Meig. Macq. (5) Meig. (4) Item. (5) Meig. Macq. (6) Item. (7) Meig. (8) Macq. ee Sh DIPTERES. 279 lanciers , la téte petite et globuleuse, le thorax trés élevé ou bossu, et Yabdomen vésiculaire , arrondi ou presque cubique, les antennes trés rapprochées, et la trompé dirigée en arriére ou nulle. Ceux qui ont une trompe prolongée en arriére, forment le genre Panors (Panors) de Lamarck et celui des Cyrtes (Cyrus) proprement dits de Latreille. Dans celui-ci les antennes sont tres petites, de deux articles, avec une soie au bout du dernier ; dans l’autre, elles sont plus longues que la téte , presque cy- lindriques , de trois articles , et sans soie a l’extrémité. Les autres Cyrtes n’ont point de trompe remarquable. Le G. Astometire (Astometta) de Dufour est distingué par ses antennes composées de trois articles , dont le dernier en bou- ton alongé , comprimé et sans soie. Dans le genre Hénors (Occonrs, Lat.) d’Illi- ger , et celui d’Acrocére ( Acrocera) de Meigen, les antennes sont trés petites , de deux articles , avec une soie terminale. Elles sont insérées au-devant dela téte dans le premier , et a sa partie antérieure dans le second (1). Les Bomnitzxs ( Bomsynivs. Lin. — Bombyliers, Lat. ) Ont les ailes étendues horizontalement , de chaque coté du corps , avec les balanciers nus; Je Thorax est plus élevé que la téte ou bossu, ainsi que dans les Cyrtes; les antennes sont trés rapprochées, et l’abdomen est trian- gulaire ou conique ; la trompe est dirigée en avant. Leurs antennes sont toujours composées de trois articles , dont le der- nier alongé , presque en fuseau comprimé , tronqué ou obtus , ordinaire- ment termine par un stylet trés court, et jamais par une soie alongée. Les palpes sont petits , gréles et filiformes. Leur trompe est ordinairement fort Jongue et plus gréle vers le bout. Leurs pieds sont longs et trés déliés. Ils volent avec une grande rapidité, planent au-dessus des fleurs sans s’y poser, y introduisent leur trompe pour en sucer le miel , et font entendre un bourdonnement aigu. Je soupconne que leurs larves , ainsi que celles du genre suivant , sont parasites. Les uns ont une trompe manifestement plus longue que la téte, trés gréle et allant en pointe. Les Toxornores ( Toxorpnona. Meig.) S’éloignent de tous Jes autres par leurs antennes aussi longues que la téte et le corselet , avancées, filiformes , terminées en pointe, et dont le premier arti- cle est beaucoup plus long que les autres. Le corps est alongé (2). Parmi ceux dont les antennes sont beaucoup plus courtes , Les Xestomyzes (Xestomyza. Wied.) Se rapprochent des précédents par la longueur du premier article de ces or- ganes, qui surpasse notablement celle des autres ; ce premier article est presque en forme de fuseau, ainsi que le troisiéme ou dernier (5). (1) Voyez Lam. Ann. du Mus. @hist. III, p. 265, xx, 5; Latr. , Gen. Crust. et Insect. IV, p- 515 et suiv.; les articles Ogcode et Panops de |’Encycl. méth.; Meigen et Fabricius. Voyez, pour le G. astomelle , le Dict. classiq. dhistoire naturelle. (2) Voyes Meigen. ; son 7’. maculatus, avait été décrit et figuré par Villers, dans son Entom. d’Europ., III , x , 51, Asilus fasciculatus. Voyes aussi Vied. ( Dipt. exot. ). (5) Wied. , Dipt. exot. ,155,1, 11. 280 INSECTES Un autre sous-genre, ou le premier article est encore fort long, est celui des Apatomyses. (Apatomyza. Wied.) Mais ici cet article est cylindrique (1). Dans les suivants de la méme division , ou de ceux dont la trompe est longue et sétacée, ou filiforme , le dernier est le plus long. Tantot les deux premiers articles des antennes sont courts, presque de la méme longueur. ; Les Lasies. (Lasivs. Wied.) Ou la téte, dans l'un des sexes , est presque entiérement occupée par les yeux; oule dernier article des antennes est fort long, presque linéaire , com- primé , et sans stylet sensible au bout. L’abdomen est volumineux. Le labre est grand a sa base et tronqué au bout. Dans un individu que je dois 4 la générosité de Lacordaire, la trompe s’étend le long du dessous du corps, et le dépasse postérieurement. Ce caractére et quelques autres sembleraient indiquer que ce sous-genre appartient plus natu- rellement 4 la tribu des Vésiculeux , et qu il se place prés des Panops (2). Les Ustes. (Usia. Latr..— Volucella, Fab.) Ou le dernier article des antennes est ovoido-conique , obtus ou tronqué au bout , et terminé par un stylet. Les palpes ne sont point apparents. Ces espéces sont propres aux contrées méridionales de l'Europe et a l'Afrique (3). Les Purninies. (Purtninia. Meig.) Semblables aux Usies par les antennes, mais ayant des palpes distincts (4). Tantét le second article est évidemment plus court que le premier ; le der- nier est long, généralement presque cylindrique , et terminé en pointe. Tels sont : Les Bomsitres proprement dits. (Bomsytivs. Mete.) Les palpes sont trés apparents. Ces Diptéres ont le corps garni d’un duvet abondant et laineux qui le colore. Le suivant est le plus commun aux environs de Paris. Le B. bichon (B. major, Lin.) De Géer, Insect. , VI, xv, 10, 11, long de quatre 4 cing lignes , tout couvert de poils d’un gris jaunatre ; trompe longue et noire; moitié extérieure des ailes noiratre, le reste diaphane; pieds fau- ves. Geoffroy a confondu ce genre avec celui des Asiles (5). Les Génons. (Genon. Meig.) Ne paraissent se distinguer des Bombilles que par l’'alongement plus remar- quable du dernier article des antennes , sa terminaison en maniére d’aléne , et (1) Wied., Dipt. exot. , III. Je n’ai vu aucune espéce de ce genre. (2) Id. Anal. entom. 1, 5. (5) Latr. Gener. Crust. et Insect. , 1V, 514; roy. encore Fab. et Meig. (4) Les mémes. (5) Ibid. Latreille, Meigen , Fab. , Macq. et Oliv. , article Bombille. Les genres Corso- myza et Tomomysa de Wiedemann ( Dipt. exot. ), me sont inconnus. Le premier et le dernier article des antennes une fois plus long que les deux précédents, comprimé au bout. Le second parait avoisiner les Cyllénies et les Mulions. DIPTERES. 281 par les ailes, qui ont prés du limbe postérieur une nervure transverse de moins, de sorte que le nombre des cellules fermées de ce limbe est moindre (1). Le genre Thlipsomyza de Wiedemann (Dipt. exot.,1,1v), parait avoisi- ner le précédent et les Phthiries. Je présume que prés d’eux vient encore celui quil nomme Amictus; de part et d’autre, le premier article des antennes est plus long que le second et cylindrique , caractére qui les rapproche des Gérons. Mais les ailes des Amictus different un peu de celles des genres précédents. Les autres espéces ont la trompe de la longueur au plus de la téte et renflée au bout; le premier article de leurs anlennes est le plus grand de tous. Celles ou il est beaucoup plus gros que les suivants, appartiennent au genre Pioas (Proas. Conophorus, Meig.) (2); et celles ou cet article est simplement plus long , sans étre notablement plus gros, deviennent des Cytiinies (Cytienta) (3). Dans celles-ci l'abdomen est plus alongé et presque conique. Les Anrarax. (Antria x. Scop. , Fab. — Musca, Lin. Anthracii, Lat.) Semblables aux Bombilles , mais dont le corps est déprimé ou peu élevé en dessus , point gibbeux, avec la téte aussi haute et aussi large que lui. Les antennes sont toujours trés courtes et , les Stygides seules exceptées , écartées l'une de l'autre, et toujours terminées par un article en forme de poincon ou d’alene. La trompe, un petit nombre excepté , est générale-~ ment courte , peu avancée au-dela de la téte , souvent méme retirée dans sa cavité orale , et terminée par un petit renflement formé par les lévres. Les palpes sont ordinairement cachés , menus, filiformes, et, dans plusieurs au moins , adherent chacun a l'un des filets du sucoir. L’abdomen est moins triangulaire que celui des Bombilles, et en partie carré. Ces Insectes sont eénéralement velus. Leurs habitudes sont trés analogues a celles des mé- mes Diptéres. Ils se posent souvent a terre, sur les murs exposés au soleil , le long desquels on les voit souvent voltiger , et sur les feuilles. Les uns ayoisinent les Bombilles par leurs antennes trés rapprochées a leur base. Leur trompe est trés peu saillante au-dela de la cavité orale. Tels sont Les Sryaipes. (Sryeiwes, Lat. — Stygia, Meig.) (4) Dans les autres , les antennes sont écartées. Ici , la téte est presque globuleuse ; la trompe n’est jamais longue; les palpes sont toujours cachés , et l’extrémité des ailes ne présente point un grand nom- bre de petites aréoles , formant un réseau. Les Anturax proprement dits. (AnTarax. Meig. ) Dont les trois yeux lisses sont trés rapprochés. LA. morio (Musca morio.) A. morio; Panz. Faun. Ins. Germ. xxxinr, 18. ; A. semiatra. Meig. , tout noir , avec des poils roussatres sur le thorax et les cdtés de ’abdomen. Les ailes , depuis leur base jusqu’un peu au-dela de la moitié de leur longueur, sont noires ; cette couleur forme , en se terminant , quatre dentelures presque égales ; c’est l’espéce la plus commune de nos envi- rons (5). (1) Voy. Meigen. (2) Latr. Gener. IV, 512; Fab. Meig. Macq. (5) Latr. ibid. et Meig. (4) Yoyezcet auteur et Macquart. La dénomination de Stygia avait déja été consacrée a un genre de Lépidoptéres. Le genre Stygide est désigné dans l’Encyclopédie méthodiq ue (x, 676), sous le nom de Lomatie ( Lomatia). (5) Voyez Meig. Fab. Fallen, Macq. et Wiedem. T. Il. 36 989 INSECTES Les Hinmonevres , (Hinmonevura. Wied. *Meig. ) Ou l'un des trois yeux lisses, l’antérieur , est éloigné des deux autres ou des postérieurs ; la trompe est cachée. Les ailes ont plus de nervures que celles du sous-genre précédent (1). La, la téte est proportionnellement plus courte , presque hémisphérique et comprimée transversalement; les antennes sont trés écartées; la trompe est plus longue que la téte ; les palpes sont quelquefois extérieurs , et l'extrémité des ailes offre souvent une réticulation analogue a celle des ailes des Névrop- téres. Ceux ou elles sont toujours réticulées, comme de coutume, dont la trompe est seulement un peu plus longue que la téte, dont les palpes ne sont point ap- parents , ou le premier article des antennes est cylindrique , un peu plus long que le suivant , et le dernier en forme de cone alongé , composent le sous-genre Des Munions. (Mutto. Lat., Meig. — Cytherea, Fab.) (2) Ceux dont le sommet des ailes est plus souvent réticulé, 4 la maniére de celles des Névroptéres , dont la trompe est beaucoup plus longue que la téte , avec les palpes extérieurs , et dont les deux premiers articles des antennes sont trés courts, presque d’égale grandeur, presque grenus, et dont le dernier est en forme de céne trés court, avec un stylet brusque et presque en forme de soie au bout , forment le genre Des Némestnines. (Nemestrina. Lat.. Oliv., Wied.) Les tarses ont trois pelotes , tandis que dans les sous-genres précédents il n’y en a que deux , et souvent peu sensibles (5). Deux espéces, et dont lune ( Cytherea fasciata, Fab.) se trouve en Italie et dans la ci-devant Provence , different peu, quant a la réticulation de leurs ailes , des autres Anthrax. Elles forment le genre Fatiénte ( Fartenta) de Mei- gen et Wiedemann. Suivant eux, la trompe peut se courber en dessous le long de la poitrine (4). Le g. Corax de Wiedemann (Anal. Entom. 18, fig. 8.) nous parait se rappro- cher, quant au port et quant aux antennes et aux ailes, des derniers Anthrax ; mais, d’aprés ce savant, la cavité orale est fermée , comme dans les OEstres , et les yeux lisses manquent. Notre seconde division générale des Tanystomesa pour earac- téres : trompe membraneuse, a tige ordinairement trés courte , peu avancée , terminée par deux lévres bien distinctes et rele- vées ou ascendantes. Les larves des derniers Diptéres de cette division ont une téte de forme variable. Les uns (Leptzdes) , ont les ailes écartées et offrant plusieurs cellules complétes. Les antennes ne se terminent point en pa- Jette. Les palpes sont filiformes.ou coniques. (1) Moyes Meigen. (2) Voyes Latreille, Meig., Fab. Wied. (5) Les Hirmoneures doivent en étre exceptées, d’apreés la figure de lune des pattes, don- née par Meigen. (4) Voyez les mémes auteurs et l'article Némestrine de 'Encyclop. méthod. DIPTERES: : 285 Tantot ces palpes sont retirés dans la cavité orale. Les anten- nes se terminent en forme de fuseau ou de céne alongé, avec un petit stylet articulé au bout (1). Les Tutréves. ( Tuereva. Lat. , Meig. — Bibio, Fab. ) : La T. plébéienne. ( Bibio plebeia, Fab.) noire, avec des poils cen- drés ; anneaux de l’abdomen bordés de blanc. Sur les plantes. La larve d’une espéce de ce genre ( Nemotelus hirtus , de G. ) vit dans la terre , et ressemble a un petit Serpent. Son corps est blanc et pointu aux deux bouts. Elle se dépouille entiérement de sa peau lorsqu’elle se trans- forme en nymphe. (2) Tantét les palpes sont extérieurs. Le dernier article des an- tennes est soit presque globuleux ou réniforme, soit presque ovoide ou conique, et terminé, dans tous, par une longue sole. Les tarses ont trois pelotes. Tels sont Les Lerris. ( Lepris. ) Qui se divisent en plusieurs sous-genres. Les Arnéntx. (Atuentx. Meig. Fab. ) Ou le premier article des antennes , plus grand que le second, est épais , du moins dans Pun des sexes, et out le troisiéme est lenticulaire et trans- versal. Les palpes sont avancés (3). Les Lertis propres. (Leptis. Fab. , Meig. — Auparavant Rhagio, Fab.) Ou le dernier article des antennes est presque globuleux ou ovoide, toujours terminé en pointe , et jamais transversal. ‘ Les uns ont les antennes plus courtes que la téte , avec les trois articles pres- que d’égale longueur. Ici les palpes sont avancés. Tels sont les Leptis de Macquart,, ou le troisiéme article des antennes est ovoide , ou en forme de poire. Le L. bécasse (Musca scolopacea, Lin.) , Némotéle Bécasse, De G. Insect. VI, 1x, 6. Thorax noir ; abdomen fauve , avec un rang de taches noires sur le dos; pieds jaunes ; ailes tachetées de brun. Trés commun dans nos bois. La, les palpes sont élevés perpendiculairement. Ce sont les Curysorites ( Chrysopilus) de ce savant , et que Fabricius réunit aux Athérix. Les autres ont les antennes de la longueur de la téte, avec le premier article alongé, cylindrique; le second court; le troisiéme conique; les palpes relevés. a tarses postérieurs sont plus épais que dans les précédents. L’abdomen est inéaire. (1) Cette subdivision répond a lafamille des Xylotomes de Meigen et Macquart. (2) Latr. ibid. Fab., Meigen et Macquart. J’ai vu, dans la collection de Faujas, un morceau de schiste portant ’empreinte d’une espéce de ce genre. (5) Moyes les mémes auteurs. 284 INSECTES Le L. Ver-Lion (Musca Vermileo, Lin.) , Némotéle Per-Lion, De G. ibid. x, semblable 4 une Tipule; jaune; quatre traits noirs sur le thorax; abdomen alongé , avec cing rangs de taches noires; ailes sans taches. La larve est presque cylindrique, avec la partie antérieure beaucoup plus menue, et quatre mamelons au bout opposé. Elle ressemble a une Chenille arpenteuse en bdton, et ena méme la roideur lorsqu’on la retire de sa demeure. Elle donne a son corps toutes sortes d’inflexions , s'avance et se proméne dans le sable, y creuse un entonnoir , au fond duquel elle se cache, tantét entiére- ment, tantét seulement en partie, se léve brusquement lorsqu’un petit Insecte tombe dans son piége, ’embrasse avec son corps, le perce avec les dards ou les crochets de sa téte et le suce. Elle rejette son cadayre, ainsi que le sable , en courbant son corps et le débandant ensuite comme un are. La nym- phe est couverte d’une couche de sable. De Romand, a Tours, qui fait une étude particuliére des Insectes de ses environs, a observé de nouveau les métamorphoses de ce Diptére, et m’a en- voyé plusieurs larves vivantes. J’en ai conseryé quelques-unes dans cet état, pres de trois ans (1). Les Cxinockres (Curocera) de Meigen paraissent, par leurs ailes , apparte- nir a la division suivante. Les autres Tanystomes de notre seconde division ont les ailes couchées sur le corps, et n’offrent au plus que deux cellules completes ou fermées. Les antennes se terminent en une palette , presque toujours accompagnée d'une soie (2). Les palpes du plus grand nombre sont aplatis en forme de lames et rere” sur la trompe. 3 Ces caractéres , un corps comprimé sur les cétés , avec la téte triangulaire , un peu avancée en maniére de museau, l’abdomen courbé en dessous , et des pattes longues , déliées, garnies de petites épines , distinguent particuliérement le genre Des Doxicnores. ( Doticnopus. Lat. , Fab. ) Qui forme maintenant une petite tribu ( Doxtcnopopes ) distribuée par Macquart d’une maniére trés naturelle, que nous adoptons, sauf un renversement qui reportera en téte les Dolichopes propres et les Orto- chiles par lesquels il finit. Les organes copulateurs masculins des uns offrent des appendices en forme _de lames. Ici , la trompe est alongée et forme un petit bec. Les Ontocnites. (Ontocuite. Lat., Meig., Macq.) (3) La, ainsi que dans tous les autres Dolichopes , la trompe est fort courte , ou presque pas saillante. (1) Voyes pour les autres espéces, Fabricius, Meigen et Macquart. (2) Dans plusieurs, le dernier article des antennes différe peu de celui des Diptéres pré- cédents ; mais la position respective des ailes et leur réticulation offrent des caractéres distinctifs. (5) Latr. Gener. Crust, et Insect. , [1V, 289. Voyes aussi Meigen et Macquart. DIPTERES, 285 Les Douicuores propres. (Dotricnorus.) Ou le troisiéme article des antennes est presque triangulaire , peu alongé , avec une soie de longueur moyenne, sans renflement , en forme de neeud, entre son milieu et son extrémité. Ces Insectes ont souvent des couleurs vertes ou cuivreuses. Les pieds sont longs et trés déliés. Ils se tiennent sur les murs, les trones d’arbres, les feuil- les , ete. Quelques-uns courent avec célérité sur la surface des eaux. Les or- ganes sexuels des males sont presque toujours extérieurs , grands , compliqués et repliés sous le ventre. Le D. a crochets (D. ungulatus , Fab.) , Némotéle bronzée, de G. , Insect., VI, x1, 19, 20. Antennes de moitié plus courtes que la téte; corps d’un vert bronzé , luisant , avec les yeux dorés et les pieds d’un jaune pale; ailes sans taches. Sa larve vit dans la terre; elle est longue, cylindrique , avec deux pointes , en forme de crochets recourbés. La nymphe a sur le devant du tho- rax deux cornes assez longues , dirigées en avant et courbées en S§ (1). Les Sysrstromes. (Sysistroma. Meig. Ou Je dernier article des antennes est presque en forme de lame de cou- teau , avec une soie trés longue et renflée en maniére de neud, avant son extré- mité (2). Les organes copulateurs des males des autres ont des appendices filiformes. Ici, le troisiéme article des antennes est soit ovalaire ou triangulaire, soit fort long et trés étroit , presque lancéoleé. Il a cette derniére forme dans & Les Rapaiums. (Raruium. Meig. ) (5) Il est en forme de hache ou triangulaire , avec une soie velue , et dont le pre- mier article trés court ou indistinct , dans Les Porruyrors. ( Porpuyrors. Meig.) (4). Cette soie est simple , avec le premier article distinct et alongé , dans Les Mepttines. (Mepeterus. Fisc., Meig.) Le dernier article des antennes, ou la palette , est ovalaire. : Macquart a formé un genre ( Hydrophorus) , avec les espéces dont la soie est tout-a-fait terminale. Celles ou l’insertion est dorsale composent seules le genre Médétére (5). La, le troisiéme article des antennes est presque globuleux. La soie est tou- jours velue. Si elle est terminale, on ale genre Cunysore (Curysorus) ; si elle est insérée un peu au-dessous, celui de Psitorz (Psitorus) ; enfin, si elle part de plus bas , ou de prés de la base, celui de Diarnone (Diarnorus), qui, par sa téte presque sphérique et entiérement occupée par les yeux , dans les males, nous parait conduire aux Diptéres suivants , ou a la famille des Platypezines (Platy- pezina) de Meigen. Les ailes , les yeux lisses , et quelques autres caractéres tirés (1) Voyes, pour les autres espéces et quelques uns des sous-genres suivants , un Mémoire de Cuvier , inséré dans le Journ, d’Hist. natur. et de phys., tom. II, p. 255. Voyes aussi Meigen et Macquart. (2) Meig. Macq. (5) Item. (4) Item. (5) Item. 286 INSECTES de la considération des parties de la téte , corroborent ceux que nous avons ex- posés. Mais il nous est impossible de nous livrer ici 4 de semblables détails (1). Les Platypézines de Meigen , dont Macquart a retranché , avee raison, le G. Cyrtome , et auxquelles nous réunissons celui de Scénopine et sa famille des Mécacérnares (Megacephali ) (2), se composent de Diptéres trés analogues par la trompe , les antennes et les ailes , aux Dolichopes; mais leur corps est dé- primé, avec la téte hémisphérique et presque entiérement occupée par les yeux, du moins dans les males. Les palpes sont relevés ou retirés, cylindriques ou en massue , et ressemblent a ceux des Notacanthes. Les pieds sont courts , sans épines , avec les tarses postérieurs souvent aplatis et larges. Ces Dipteres sont trés petits , et Macquart nous a donné plusieurs observa. lions intéressantes sur les habitudes de plusieurs espéces. Les uns ont une soije au dernier article des antennes. Ceux ot cette soie est terminale , dont les yeux sont contigus supérieure- ment dans les males , et dont les trois premiers articles des tarses postérieurs, ou le premier au moins , sont aplatis et larges , forment deux sous-genres. Les Carromyies. (Cattomyia. Meig.) Ou le premier article des tarses postérieurs est seul dilaté, mais aussi long que les autres réunis. Les Pratypizes. (Piatyreza. Meig.) Ou les quatre premiers articles des tarses postérieurs sont aplatis. Ceux oui la soie est insérée sur le dos de cet article , prés de sa jonction avec le précédent , dont les tarses ne sont point dilatés , et o4 les yeux sont séparés dans les deux sexes , composent le genre Prpuncore (Pieuneutus. Lat. —@epha- lops, Fallen.). ba téte est presque globuleuse. Les autres n’ont point de soie au dernier article des antennes. Il est plus étroit et plus long que dans les précédents. Les Scénopines. ( Scxnopinus. Lat., Meig. — Musca, Lin. ) La S. des fenétres ( Musca fenestralis, Lin.) , Schell. , Dipt., XML, 1, la fem. ; 2, le male. Téte et thorax Wun bronzé obscur ; abdomen noir , strié transversalement , rayé de blanc , dans le male ; pieds fauves, avee les tarses obscurs. Trés commune sur les vitres de nos fenétres (5). La troisiéme famille des Dirtires , celle Des ‘Tapantens. ( Tasanipes. ) A pour caracléres ; trompe saillante , terminée ordinairement par deux lévres, avee les palpes avancés ; dernier article des antennes annelé; sucoir de six piéces: elle comprend le genre Des Taons, (Tananus) de Linnieus (4). Dipteres semblables a de grosses Mouches , et connus par les tourments (1) Meig., Macq. Le genre Lonchoptera que Meigen place avec les précédents , en est trés cloigné. Voyes la tribu des Muscides. ‘ . (2) Nous en formons une petile tribu sous la dénomination des CEPHALOPSIDES. (5) Moyes, pour tous ces sous-genres , les auteurs précités. , ; (4) Cette famille ne se lie point avec la précédente. Elle me parait former, avec la sui- DIPTERES. O87 quils font éprouver aux Chevaux et aux Beeufs , dont ils percent la peau pour sucer leur sang. Leur corps est généralement peu velu. Ils ont la téte de la largeur du thorax, presque hémisphérique et couverte, 4 l'exception d’un petit espace, surtout dans les males, par deux yeux, qui sont com- munément d’un vert doré, avec des raies ou des taches propres. Leurs an- tennes sont a peu pres de la longueur de la téte , de trois articles , dont le dernier plus long, terminé en pointe , sans soie ni stylet au bout, souvent taillé en croissant au-dessus de sa base, avec des divisions transverses et superficielles, au nombre de trois a sept. La trompe du plus grand nombre est presque membraneuse , perpendiculaire, de la longueur de la téte ou un pen plus courte, presque cylindrique, et terminée par deux Jévres alongées. Les deux palpes sont ordinairement couchés sur elle, épais, velus, coniques, comprimés et de deuxarticles. Le sucoir renfermé dans ]a trompe est composé de six petites piéces , en forme de lancettes , et qui, par leur nombre et leur situation respective, représentent les parties de la bouche des Coléoptéres. Les ailes sont étendues horizontalement de chaque coté du corps. Les cuillerons recouvrent presque entiérement les balanciers. L’ab- domen est triangulaire et déprimé. Les tarses ont trois pelotes. Ces Insectes commencent a paraitre vers la fin du printemps, sont trés communs dans les bois et les paturages , et volent en bourdonnant. Ils poursuivent méme Yhomme pour sucer son sang. Les bétes de somme n’ayant pas les moyens de les repousser, sont plus exposées a leurs attaques, et sont quelquefois couvertes de sang, par l’effet des piqures de ces Insectes. Celui dont Bruce a parlé dans ses voyages, sous le nom de 7’saltsalya, et quele Lion méme re- doute , est peut-étre de ce genre. Les uns ont la trompe beaucoup plus longue que la téte , sréle, en forme de siphon , écailleuse, terminée ordinairement en pointe, et les palpes trés courts , relativement asa longueur. Le dernier article des antennes est divisé en huit anneaux. On en a composé le sous-genre Des Pancontes. ( Panconia. Lat., Fab. — Tanyerossa. Meig. ) Ces Insectes ne se trouvent que dans les pays chauds, et vivent du suc des fleurs, comme les Bombilles (1). Les autres ont la trompe plus courte , ou a peine plus longue que la téte , membraneuse, terminée par deux grandes lévres ; la longueur des palpes égale au moins la moilié de celle de la trompe ; le dernier article des antennes est divisé en cing ou quatre anneaux. Tantot les antennes ne sont guére plus longues que Ja téte; le dernier arti- V———_—_————— vante , une série particnliére , conduisant des Némocéres aux Athéricéres. La famille pré- cédente en composerait une autre qui y ménerait aussi, de sorte que les dernievs Diptéres de celle-ci se rapprocheraient des derniers Notacauthes. Les Culicides et les Tabanides sont les seuls Diptéres dont le sucoir soit de six piéces. (1) Article Pangonie de VEncyclop. méthod.; voyes aussi Meigen et Wiedemann. Quelques espéces sont privées d’yeux lisses, et forment le genre Paioricur de Hoff- mansegg (Wied. Dipt. exot., 54). D'autres espéces de Taons, dont latrompe est avancée , ainsi que dans les Pangonies , mais ascendante; dont les palpes ont trois articles,au lieu de deux ; et dont les antennes ressemblent a celles des Taons proprement dits , composent le ‘genre de Ruinomyza de Wiedemann (ibid. 59 ). Ceux qu’il nomme (ibid. ), Raruionnyncuus et AcAntHomena, et qu’il place entre le pré- cédent et celui de Tabanus , rentrent, d’aprés notre méthode , dans la famille des Nota- canthes. 288 INSECTES cle, quia un peu la forme d’un croissant et se termin® en aléne , est divisé en cing anneaux, dont le premier trés grand avec une dent supérieure. Ce sont : Les Taons proprement dits. ( Tasanus. ) Le 7. des Beeufs ( T. bovinus , Lin.) , De Géer, Insect. , VI, xu, 10, 11, long d’un pouce. Corps brun en dessus, gris en dessous, avec les yeux verts, les jambes jaunes, des lignes transyersales et des taches triangulaires d’un jaune pale sur l'abdomen; ailes transparentes , avec des neryures d’un brun roussatre. Sa larve vit dans la terre. Elle est alongée, cylindrique, amincie vers la téte qui est petite et armée de deux crochets. Les anneaux du corps , au nombre douze , ont des cordons relevés. La nymphe est nue, presque eylindrique , avec deux tubercules sur le front, des cils sur les bords des anneaux, et six pointes 4 son extrémité postérieure. Elle se rend a la surface _du sol lorsqu’elle doit se dépouiller de sa peau, pour prendre la forme du Taon , et sort A moitié de la terre. Cette espéce est trés commune dans nos environs. Le aon de Maroc ( Maroccanus, Fab. ), qui est noir, avec des taches d’un jaune doré sur abdomen, tourmente les Chameaux. Leur corps, au té- moignage de Desfontaines , est quelquefois tout couvert de ces Insectes (1). Tantét les antennes sont trés sensiblement plus longues que la téte et ter- minées par un article en cone alongé ou presque cylindrique. et n’offrant sou- vent que quatre anneaux. Les yeux lisses manquent dans plusieurs. _ Les uns, dont le dernier article des antennes est toujours en forme d’aléne et divisé en cing anneaux , ont trois yeux lisses. Ceux ott le premier article est manifestement plus long que le suivant et cylindrique ; et ou celui-ci est trés court, en forme de coupe, forment le genre Survie ( Sitviws. ) de Meigen (2). , Ceux ou les deux premiers articles sont cylindriques, et presque d’égale grandeur, composent son genre Cunysops. ( Cunysors. ) Le C. aveuglant ( C. cecutiens, Fab. ), De Géer, Insect. , VI, xin, 5, 5; yeux dorés , avec des points pourprés ; thorax d’un gris jaunatre , rayé de noir ; dessus de l’abdomenjaunatre , avec une grande tache noire , fourchue au bout, sur les deux premiers anneaux; deux autres alongés , de la méme couleur, sur chacun des anneaux suivants, et trois, d’un brun noiratre et transverses, sur les ailes. Il tourmente beaucoup les Chevaux (5). Les autres sont dépouryus d’yeux lisses ; le dernier article de leurs anten- nes , quelquefois cylindrique , n’offre que quatre anneaux. Ici comme dans Les Hamatorotes , ( Hxmarorota. Meig. ) llest subulé, etle premier article estépais, presque ovalaire dans les males(4). (1) Voyes pour les autres espéces de ce sous-genre, Latr. Fab, Meigen, Palisot de Beauvois , Macquart , Fallen et Wiedemann. (2) Voyes Meigen. Il ne cite qu’une seule espéce, le Zabanus Vituli de Fab., et auqnel il rapporte son 7’. ttalicus. (5) Voyes Fab. Latr. Meig. Fallen, Wied. Macq. , ete. (4) Moyes les mémes auteurs. DIPTERES. 289 La comme dans Les Héxaromes. ( Hexatoma. Meig. — Heptatoma, auparavant. ) Les antennes, plus longues que dans les précédents , sont cylindriques ; leur dernier article est fort alongé (1). La quatriéme famille des Dirrines , celle Des Noracantues. (Noracanrua, ) Nous offre , ainsi que la précédente, des antennes dont le troi- siéme et dernier article est divisé transversalement en maniére d’anneaux, ou qui sont méme (voyez les Chzromyzes) composées de cing articles bien séparés ; mais le sucoir n’est formé que de quatre piéces; la trompe, dont la tige est ordinairement trés courte, est presque enti¢rement retirée dans la cavité ovale. La consistance membraneuse de cet organe et ses lévres relevées , ses palpes terminés en massue et pareillement redressés , la dis- position respective des ailes, qui sont ordinairement croisées , la forme de abdomen, qui est plutdt ovalaire ou orbiculaire que triangulaire , enfin l’écusson souvent armé de dents ou d’épines, distinguent encorelesNotachanthes desTabanides.Onn’a observé qu'un petit nombre de leurs larves. Celles qu’on a découvertes , et qui ont été décrites par Swammerdam , Réaumur et Reesel , sont aquatiques (voyez ci-aprés ) se rapprochent de celles des Athéricéres, par leur téte molle, de forme variable, et par Phabi- tude de se transformer ennymphes sous leur propre peau; mais elles conservent leurs formes et leurs proportions primitives, ce qui n’a pas lieu dans les Athéricéres. D’autres larves de Notacanthes ( Xylophages) vivent dans les parties cariées , humides ou suintantes des arbres. | Nous partagerons les Notacanthes en trois sections princi- pales. Ceux de la premiére (Mydaszz. Lat.) n’ont jamais de dents ou d’épines a l’écusson. Leur corps est oblong, avec l’abdomen en triangle alongé et conique. Les ailes sont écartées. Leurs antennes, sur lesquelles nous fondons le caractére le plus distinctif , sont composées, tantét de cing articles distincts, dont les deux derniers forment dans les uns une massue, et dans les autres, ’extrémité dune tige cylindrique , terminée en maniere d’aléne ; tantét de trois articles, dont le dernier plus grand, presque cylindrique, allant en pointe et divisé en trois (1) Voyez Fab. Latr. Meig. Fallen. macq. Wied., etc. Ts) Hit. 37 vate 290 INSECTES anneaux ; ainsi ces organes sont toujours divisés en cinq. Si lon en excepte les Mydas, ou l'on apercoit les vestiges d’un trés petit stylet, cet appendice, ni la soie qui le remplace, n’existe dans aucun Notacanthe de cette section ; peut-étre que les deux der- niers articles les représentent. Les uns ont des antennes beaucoup plus longues que la téte, de cinq articles, terminées en une massue alongée , formée par les deux derniers , avec un ombilic au bout, et duquel sort une soie trés courte. Les cuisses postérieures sont fortes et dentelées ou épineuses au cdété interne. Les cellules postérieures des ailes sont completes ou fermées avant le bord , étroites ou alongées . et obliques ou transyerses. Ces Diptéres composent le genre Des Mypas. (Mynas. ) Qui se divise en deux sous-genres. Les Cépnaroceres. ( Cernarocena. Latr.) Dont la trompe est en forme de siphon , longue et avancée (1). Les Mypas propres. (Mynas. Fab.) Ou cette trompe, ainsi que d’ordinaire dans cette famille , est courte et ter- minée par deux grandes lévres (2). Les autres ont des antennes guére plus longues que la téte , cylindriques, et allant en pointe a leur extrémité. Les tarses ont trois pelotes. Les cellules postérieures des ailes sont fer- mées par le bord postérieur et longitudinales. Les Cuyromyzes. (Coiromyza. Wied.) Ou les antennes ont cing articles bien séparés, dont les deux derniers menus (3). Les PAcuystomes. (Pacuystomvs. Lat. ) Ou les antennes sont composées de trois articles, dont le dernier divisé en trois anneaux (4). (1) Sur un Insecie du Cap de B.-Esp. (2) Voyes Fab. Latr. et surtout Dalman (Dipt. exot., 115) qui en décrit plusieurs espéces. Ce sous-genre et le précédent paraissent former une division particuliére, quwil faudrait peut-ctre, dans un ordre naturel, reporter plus haut. Les ailes ont des rapports avec celles des Pangonies. (5) Wied. Dipt. exot. 1, vin. (4) Latr. Gener. Crust et Insect. , 1v, 286; Encyclop. méthod. , article Pachystome. La larve du P. syrphoide (Panz., Faun. Insect. Germ. txxvn, 9, fem.) vit sous l'écorce du pin; sa nymphe ressemble a celle des Taons. ” DIPTERES. 291 La seconde section (Decatoma, Latr.) nous offre des antennes toujours composées de trois articles , dont le dernier plus long , sans stylet ni soie, et divisé en huit anneaux, est en massue dans les uns, et presque cylindrique ou en forme de cone alongé, dans les autres. Les ailes sont généralement couchées sur le corps. Les tarses ont trois pelotes. On peut réunir ces Diptéres en une coupe génerique , celle Des Xytoruaces. (XyLopnacts. ) Les uns ont les antennes beaucoup plus longues que la téte , avec les deux premiers articles fort courts, et le troisiéme fort long, comprimé, formant une massue étranglée et un peu coudée au milieu, et dont la por- tion inférieure en cone alongé, et l'autre en palette ovale. L’écusson est inerme. Les Herméties. ( Henmetia. Latr. , Fab. (1) Les antennes des autres ne sont jamais beaucoup plus longues que la téte, el se terminent par un article presque cylindrique ou en cone alongé. Ici Pécusson n’offre point d’épines. Les Xytoruaces propres (Xytoruacus. Meig. , Fab. , Latr.) Ont le corps étroit et alongé , avec les antennes sensiblement un peu plus longues que la téte , et terminées par un article presque cylindrique. La téte est courte, transyerse , sans éminence particuliére en devant. Le X. noir ( X. ater. Latr., Gen. Crust. et Insect. I, xvi, 9,10.) est alongé, noir , avec la bouche, une ligne de chaque cété du thorax , l’écusson et les pieds jaunes. On le trouve , au mois de mai, dans les plaies des ormes (2). Les Acantuoménes. (AcantHomera. Wied.) Ou les antennes , de la longueur au plus de la téte , se terminent par un arti- cle en cone alongé, ou presque en forme de poincon , comprimé, et dont le premier anneau est plus grand que les autres ; il ressemble un peu, sous ce rap- ee a celui des Taons. La téte est hémisphérique , avec les yeux trés grands. ‘abdomen est large et aplati; espace interoculaire présente inférieurement un ayancement en forme de corne ou de bec pointu. Les deux articles des pal- pes sont de longueur égale. Dans un autre genre de Wiedemann, celui'de Rarwionnynove (Rapnionuyn- cus) , le premier article de ces palpes est trés court, et le second, beaucoup plus long, se termine en pointe. Les autres caractéres sont d’ailleurs identi- ques. Les espéces de l'un et de l’autre sont de Amérique méridionale (5). La l’écusson est armé d’épines. Ceux-ci ont des antennes simples. Les Cenomyies. (Coenomvia. Latr., Meig. — Sicus, Fab.) Elles sont trés yoisines des deux sous-genres précédents Les antennes ne sont guére plus longues que la téte , avec le troisiéme article conique ou en forme (1) Voyes Latr. et Fab. (2) Les mémes, Meig. Macq. ; fam. des Xylophagites , et Wied. (5) Wied. , Dipt. exot. , IT 1; 292 INSECTES de poincon; le premier est sensiblement plus long que le suivant. Les palpes sont trés apparents, cylindriques, finissant en pointe, et de deux articles égaux. L’écusson a deux épines. La°C. ferrugineuse ( Sicus ferrugineus. Fab.) Meig. Dipt. IL, xu, 16-25, roussatre , avec des taches ou des raies jaunes ou blanchatres sur ’abdomen; elles varient un peu; le thorax est quelquefois brun , et ’abdomen a des ta- ches de cette couleur. Elle est trés rare aux environs de Paris, mais com- mune dans le département du Calvados. C’est la Mouche armée odorante (Strat. olens ) du Tableau élémentaire de |’Histoire naturelle des Animaux. Elle ré- pand une forte odeur de mélilot, qui dure méme long-temps aprés sa mort (1). Les Bénis ( Bents. Latr. Meig.) Ont les antennes un peu plus longues que la téte, avec les deux premiers arlicles Wégale longueur , et le troisieme en cdne alongé. L’écusson a quatre & six épines (2). Les Cypuomyies. (Cyrromyia. Wied.) Ou les antennes sont encore plus alongées, avec le premier article plus long que le second ; le troisiéme est linéaire et comprimé. L’écusson a deux épi- nes (3). Ceux-la ont des antennes jettant, de chaque cédté, prés du milieu, trois a quatre filets , linéaires , velus , et les articles supérieurs soyeux ; elles sont pres- que sétacées yers le bout. L’écusson a quatre dents. Les Pritovacty es. (Pritopactrytus. Wied.) Ils ont le port des Béris et des Cyphomyies (4). La troisiéme section (Stratiomydes , Lat.) a aussi des an- tennes de trois articles, dont le dernier offre tout au plus, le stylet ou la soie non compris, cing a six anneaux. Ce stylet ou cetle soie existe dans presque tous; et dans ceux qui n’en ont pas , le troisiéme article est long, en fuseau alongé , et toujours divisé en cing ou six anneaux. Les ailes sont toujours couchées l'une sur l’autre. Dans plusieurs des espéces dont les antennes se terminent en massue ovalaire et globuleuse, et toujours pouryue Wun stylet ou d'une soie, l’écussonn’est point épineux. Cette section comprend le genre Srratiome. (Stratiomys. Geoff. ) Les uns ont le troisieme article des antennes alongé , en forme de fuseau ou de cdne, sans soie au bout, et presque toujours terminé par un stylet (1) Voy. Latr, Fab. Meig. et Macq. (2) Voyes les mémes auteurs. (5) Wied. Anal. Entom. , 15, fig. 4. Le genre Platyna de ce savant, établi et figuré dans le méme ouvrage, nous est totale- ment inconnu. L’Insecte, d’aprés lequel il I’a formé , a le port des Béris et des Cyphomyies, les anlennes pareillement longues, filiformes , dont les deux premiers articles alongés , cy- lindriques, et le dernier, & en juger d’aprés la figure qu’il adonnée de lun de ces or- ganes , sans anneaux. L’écusson n’a qu'une épine. (4) Stratiomys quadridentata , Fab. ee —eS es eee DIPTERES. 295 de deux articles. L’écusson est armé de deux épines ou dents, dans le plus grand nombre. Ici la trompe est trés courte. Le devant de la téte ne s’avance point en forme de bec , recevant inférieurement cet organe et portant en dessus les antennes. Les antennes sont insérées, comme de coutume, sur le front. Les Srratiomes proprement dits (Stratiomys Fab. ) Ont les antennes beaucoup plus longues que la téte , le premier et le dernier article étant fort alongés ; celui-ci est en forme de fuseau ou de massue étroite et alongée, rétréci aux deux extrémités , de cing anneaux au moins distincts (1), sans stylet brusque au bout. Les deux anneaux qui le composent ne sont point distingués des autres par un rétrécissement brusque. Leurs larves ont le corps long, aplati , revétu d’un derme coriace ou assez so- lide divisé en anneaux , dont les trois derniers , plus longs et moins gros, for- ‘ ment une queue terminée par un grand nombre de poils 4 barbe ou plumeux , et qui partent de l’extrémité du dernier anneau comme des rayons. La téte est écailleuse, petite , oblongue, et garnie d’un grand nombre de petits crochets et d’appendices qui leur servent a agiter eau , ou ces larves font leur demeure. Elles y respirent , en tenant le bout de leur queue suspendu 4 la surface de Peau; une ouverture située entre les poils de son extrémité , donne passage a Pair. Leur peau devient la coque de la nymphe. Elles ne changent point de forme , mais elles deviennent roides et incapables de se plier et de se mouyoir ; la queue fait souvent un angle avec le corps. Elles flottent sur eau. La nymphe n’occupe qu’une des extrémités de sa capacité intérieure. L’Insecte parfait sort par une fente qui se fait au second anneau, se pose sur sa dépouille, ou son corps se raffermit et achéve de se développer. Nous trouvons communément dans notre pays Le S. Chameleon (S. Chameleon. Fab.) Rees, Inst. II, Muse. v, long de six li- gnes ; noir ; extrémité de l’écusson jaune, avec deux épines; trois taches d’un jaune citron, de chaque cété du dessus de abdomen (2). Les Oponromyies (Opontomyia. Meig. ) Ont les antennes guére plus longues que la téte, avec les deux premiers arti- cles courts, presque d’égale longueur ; le troisiéme en cone fort alongé, gréle, a cing anneaux au moins distincts, dont le dernier conique, brusquement com- primé, recourbé en dedans, représente l’extrémité du stylet, d’ailleurs sembla- ble aux autres (5). Les Eruirriss. (Ernirrium. Latr. — Clitellaria, Meig.) Ayant aussi des antennes, dont la longueur ne surpasse guére celle de la téte, et dont les deux premiers articles sont courts, mais ou le suivant forme un cone plus court, plus épais, avec le quatrieme anneau en cone tronqué, brus- quement aminci au bout, et terminé par un stylet de deux articles, dont le se- cond beaucoup plus long, un peu arqué. LEZ. thoracique (Strationys Ephippium. Fab.) Scheff. Monograph. 1753, trés noire ; thorax d’un rouge satiné, avec une épine de chaque cété et deux a Pécusson. Sur les trones des vieux chénes (4). (1) ly ena six, ainsi que dans les suivants, mais dont le cinquiéme trés court et peu distinct. Les deux derniers se transforment en un stylet ou en une soie. (2) Voyes, pour les autres espéces , Latreille, Meigen et Macquart. (5) Item. Meigen réunit maintenant ce genre au précédent, (4) Voyez les mémes auteurs. . 294 INSECTES Les Oxycines. (Oxycena. Meig. ) Semblables aux Ephippies par la briéveté de leurs antennes, et qui ont aussi un stylet; mais dont le troisiéme article est plus court, presque ovoide, avec le quatriéme anneau plus court, sans rétrécissement brusque au bout; sil’on regarde l’antenne de profil, on voit que le stylet, plus menu, plus long que dans le sous-genre précédent, et se rapprochant dayantage de la forme dune soie, n’est point terminal, mais inséré sur le dos, prés du sommet. L’O. Hypoléon (Stratiomys Hypoléon, Fab.) Panz., Faun. Insect. Germ., 1, 14, varié de noir et de jaune, écusson de cette derniére couleur, 4 deux épines (1). La, la trompe est longue, gréle, en siphon, coudée 4 sa base, et logée dans Ja cavité inférieure d’une saillie en forme de bec , du devant de la téte, portant les antennes, dont la forme et les proportions sont les mémes que dans le sous- genre précédent. Les Nemorétes. (Nemoretus. Geoff., Fab.) (2). Dans les autres, le troisiéme article des antennes forme, avec le précédent, une massue ovoide ou globuleuse, terminée par une longue soie. L’écusson est rarement épineux. Les Cunysocutones. (Curnysocutona. Latr. — Sargus, Fab.) Ou le troisiéme article des antennes est conique, et se termine par la soie (3). Les Sarevues. (Saneus. Fab.) Ou le méme article est presque ovoide, ou presque globuleux, arrondi ou ob- tus au sommet, avec la soie insérée sur le dos, prés de lajonction du quatriéme (4) anneau avec le précédent; le premier article est presque cylindrique. L’écusson est rarement épineux. Le corps est souvent alongé, vert ou cui- vreux et brillant. Le S. cuivreux (Musca eupraria., Lin.) Réaumur, Insect., IV, xxu, 7, 8; De G., Insect., VI, xu, 14, d’un vert doré; abdomen d’un violet cuivreux ; pieds noirs; avec un anneau blanc ; ailes longues, avec un tache brune. Sa larve vit dans les bouses de vaches, a une forme ovale-oblongue , rétré- cie et pointue en devant, avec une téte écailleuse, munie de deux crochets. Son corps est parsemé de poils. Elle se métamorphose sous sa peau, el sans changer essentiellement de forme. L’Insecte parfait sort de sa coque en faisant sauter sa partie antérieure. Voyez Réaumur, Insect. , 1v, Mémoire tv et 1. Le S. de Réaumur (S. Reaumurii. Meig.) Différe du précédent par son abdomen, dont la plus grande partie, ou du moins la base, est couleur de sang ou rosée (5). Les Varrons (Varro. Lat., Fab.— Pachygasier, Meig.) Ne différent des Sargues, qu’en ce que leurs antennes encore plus courtes , (1) Voyes Lat. Meig. Macq. (2) Item. (5) Sargus amethystinus , Fab. (4) Les Sargues, quoi qu’en dise Meigen, ont le troisiéme article divisé en quatre an- neaux. (5) Voyes Eatr. Meig. Macq., etc. Wiedemann a figuré dans ses Anulecta entomologica, une espéce du Brésil (Furcifer), trés remarquable par son écusson armé d’une longue épine fourchue au bout. DIPTERES. 295 ont les deux premiers articles plus courts et plus larges, ou tout-a-fait trans- versaux (1). Notre seconde division générale des Diptéres ayant un sucoir renfermé dans une gaine , et dont les antennes n’ont que trois ou deux articles, comprend ceux dont la trompe, ordinaire- ment membraneuse , bilabiée , longue , coudée , et portant les deux palpes un peu au-dessus de son coude, est le plus souvent entiérement renfermée dans la cavité orale , et n’a que deux pié- ces au sucoir, lorsqu’elle est toujours saillante. Le dernier arti- cle des antennes, toujours accompagné d’un stylet ou d'une soie , n’offre jamais de divisions annulaires. Les palpes sont ca- chés dans le repos. Cette division formera notre cinquiéme famille, celle Des ATHERICERES. ( ATHERICERA. ) La trompe se termine ordinairement par deux grandes lévres. Le sucoir n’a jamais au-dela de quatre piéces , et n’en offre sou- vent que deux. Les larves ont le corps trés mou, fort contrac- tile, annelé, plus étroit et pointu en devant, avec la téte de fi- eure variable , et dont les organes extérieurs consistent en un ou deux crochets , accompagnés, dans quelques genres, de mame- lons, et probablement dans tous, d’une sorte de langue destinée a receyoir les sucs nutritifs. Le nombre de leurs stigmates est or- dinairement de quatre, dont deux situés , un de chaque cété , sur le premier anneau , etles deux autres sur autant de plaques circulaires , écailleuses , a l’extrémité postérieure du corps. On a observé que ceux-ci étaient formés , du moins dans plusieurs, de trois stigmates plus petits et trés rapprochés. La larve peut envelopper ces parties avec les chairs du contour , qui forment une sorte de bourse; elle nechange point de peau ; celle qu’elle a dés sa naissance devient, en se solidifiant, une espéce de coque pour la nymphe; elle se raccourcit, prend une forme ovoide ou sphérique, et la partie antérieure, qui était plus étroite dans la larve, augmente de grosseur, ou devient quelquefois plus épaisse que l'extrémité opposée. On y découvre les traces des anneaux, et souvent les vestiges des stigmates, quoiqu'ils ne ser- vent plus ala respiration. Le corps se détache peu a peu de la peau ou de la coque, se montre sous la figure d’une boule alon- gée et trés molle, sur laquelle on ne distingue aucune parte, (1) Voyes Latr. Meig. Wied., etc. 296 INSECTES : et passe bientot aprés a l’état de nymphe. Linsecte sort de sa coque, en faisant sauter, en forme de calote, son extrémité an- térieure. Il la détache par les efforts de sa téte. Cette partie de la coque est d’ailleurs disposée de maniére a s’ouvrir. Peu d’Athériceéres sont carnassiers en état parfait. Ils se tiennent, pour la plupart, sur les fleurs, les feuilles , et quelquefois sur les excréments des animaux. Cette famille comprend les genres : Conops, OEustrus, et la majeure partie du Musca de Linneus. Nous devons naturellement séparer du dernier des espéces , et en assez grand nombre, dont le sucoir se compose de quatre piéces, et nonde deux, comme dans tous les autres Athéricéres. Elles formeront une premiére tribu, celle des Syrpumes (Syr- pip) (1). Leur trompe est toujours longue, membraneuse , coudée pres de sa base , terminée par deux grandes lévres , etrenferme dans une gouttiére supérieure le sucoir. La piéce supérieure de ce sucoir, qui est insérée prés du coude, est large , voutée et échancrée a son extrémité; les trois autres sont linéaires et pointues , ou en forme de soie ; 4 chacune des deux latérales , représentant les machoires, estannexé un pelit palpe membra- neux , étroit, un peu élargi et arrondi au bout; la soie infé- rieure est l’analogue de la languette. La téte est hémisphérique et occupée , en grande partie, par les yeux . dans les males sur- tout. Son extrémité antérieure est souvent prolongée en ma- niére de museau ou de bec, recevant en-dessous la trompe , lorsquelle est pliée sur elle-méme. Plusieurs espéces ressem= blent 4 des Bourdons, et d'autres 4 des Guépes. Lepeletier de Saint-Fargeau a communiqué a l’Académie royale des sciences des observations curieuses sur des accouplements contre nature, ou, pour me servir de ses expressions, des mariages adultérins, de quelques-uns de ces Insectes, mais dont il n’a pu suivre les résultats. Cette tribu ne comprendra qu'un seul genre. celui Des Syrpues. ( Syrputs. ) Une premiere division générale se composera de toutes les especes dont la trompe est plus courte que la téte et le thorax. Le museau , dans celles ou il est distinct , est perpendiculaire et court. ; Viendront ensuite des Syrphides, dont le devant de la teéte offre , un eeE PPE ESS OME IEC ID. RSM ere sre a eee oF eee ere (1) Au lieu de Syrpmes (Sirphie), dénomination que nous avions d'abord employée. DIPTERES. 297 peu au-dessus du bord supérieur de la cavité buccale, ou vers Porigine du museau , une éminence. A la téte de ces espéces seront celles dont les antennes, toujours plus courtes que la téte , ont une soie plumeuse. Leur corps est court , souvent velu , avec les ailes écartées. Ces Diptéres ressemblent, au premier coup d’ceil, 4 des Bourdons, et comme les larves de plusieurs d’entre eux vivent dans l’intérieur des nids de ces Hyménopteéres, il semblerait que l'auteur de la nature ait voulu les revétir de la méme maniére , afin que , trompant les regards des Bourdons, ils pussent s'‘introduire, sans danger, dans leurs habitations. Ces Syrphides composeront trois sous-genres. Les Vouucettes ( Votucetza. Geoff. , Meig. , Fab. ) Ont le troisiéme article de leurs antennes, ou la palette, oblong; son con- tour forme un triangle curviligne et alongé. La ¥. bourdon ( Musca mystacea , Lin.) De G., Insect., V1, yur, 2, qui est noire, trés velue, avec le thorax et le bout de ’abdomen couverts de poils fauves ; l’origine des ailes est de cette couleur. Sa larve vit dans les nids des Bourdons ; sont corps s’élargit de devant en arriére ,a des rides transyerses , de petites pointes sur les célés , six filets membraneux, disposés en rayon, a son extrémité postérieure, et offre , en dessous, deux sigmates et six paires de mamelons, garnis chacun de trois longs crochets , qui lui servent a marcher. Ici yient encore la WZ. & zones , de Geoffroy ( Syrphus inanis , Fab. ; Panz., Faun. Insect. Germ. , II, 6), longue de huit lignes , peu velue , fauve , avec la téte jaune , et deux bandes noires sur l’'abdomen. Sa larve vit aussi dans le nid des Bourdons (1). Les Senicomyies. ( Sertcomyia. Meig. , Latr. — Syrphus, Fab. ) Ou la palette des antennes est semi-orbiculaire (2). Les Entstates. ( Enistauis. Meig. , Fab. ) Qui, en restreignant ce sous-genre aux espéces dont la soie des antennes est sensiblement velue, ne différent des Séricomyies que par leurs ailes. Ici la cellule extérieure et fermée du limbe postérieur, celle qui est située prés de langle du sommet, a une forte échancrure arrondie au coté externe ; il est droit dans le sous-genre précédent (5). A ces sous-genres en succéderont d’autres trés analogues aux précédents , par la forme courte de leur corps, leur abdomen triangulaire , leurs antennes beaucoup plus courtes que la téte , mais dont la soie est simple, ou sans _poils bien apparents. Les uns ont, comme les Eristales , la derniére cellule externe de leurs ailes fortement unisinuée au cété extérieur. Leur corps est généralement velu. Les antennes sont trés rapprochées a leur base. Les Mattotes. ( Matrota. Meig. — Eristalis, ejusd. Fab. ) Ou le dernier article des antennes forme une sorte de trapéze transversal , (1) Voyes pour les autres espéces , Latr. Meig. Fab. et Fallen. (2) Les mémes. (5) Les E. intricarius, similis, alpinus de Meigen. T, Il, 38 298 INSECTES dont le cété le plus large en devant, (et présentant lorsquil est dilaté , une facette elliptique , rebordée) tout autour (1). Les Héroruites. ( Herornuius. Meig. — Fristalis , ejusd. Fab. ) Ou la palette des antennes forme un demi-ovale. Leur corps est généralement moins velu que celui des précédents. Les larves de plusieurs ont le corps terminé par une longue queue, ce qui leur leur a fait donner le nom de Vers & queue de Rat. Elles peuvent lalonger et Pélever per- pendiculairement jusqu’a la surface des eaux ou des cloaques ou elles vivent , pour respirer au moyen de l’ouverture de son extrémité. Leur intérieur pré- sente deux grosses trachées trés brillantes , et qui, vers lorigine dela queue , forment des plexus trés nombreux et dans une agitation continuelle. Les vaisseaux qui se remplissent d’eau pluviale , contiennent un assez grand nombre de ces larves. On prendrait leur queue pour des filets de racines. ( Yoyez Réaum. , Ins. , 1V, xxx. ) L’H. abeilliforme ( Musca tenax, Lin., Réaum., Ins., IV, xx, 7, est de la taille du male de l Abeille domestique , et lui ressemble, au premier coup d’eil , par ses couleurs. Son corps est brun, couyert de poils fins , d’un gris jaunatre , avec une raie noire sur le front, deux 4 quatre taches d’un jaune fauve de chaque cété de ’abdomen. Sa larve vit dans les eaux bourbeuses , les latrines et les égoats. Elle est du nombre de celles quon a nommées Vers a queue de Rat. On dit qu'elle est si vivace , que la compression la plus forte ne peut la faire périr (2). ‘ D’autres Syrphides different des derniers par la cellule extérieure et fermée du limbe postérieur ; son cété externe est droit, ou trés faiblement sinué. Les antennes sont éleyées a leur naissance, et s’avancent presque parallélement ; leur dernier article est presque ovoide on presque orbiculaire. La saillie anté- rieure de la téte est trés courte. L’abdomen est généralement plus étroit et plus alongé que dans les sous-genres précédents. Les ailes, dans ceux ow il est plus court, sont ordinairement écartées. Les Synrues proprement dits. (Syaruus. Lat. , Meig. — Scava, Fab. ) Dont abdomen ya en se rétrécissant de sa base a sa pointe. Leurs larves se nourrissent uniquement de Pucerons de toute espéce , quwelles tiennent souvent en lair et qwelles sucent trés vite. Leur corps forme une espéce de céne alongé, est inégal ou méme épineux. Lorsqu’elles-doivent se métamorphoser, elles se fixent aux feuilles ou 4 d’autres corps par un glu- ten. Leur corps se raccourcit, et sa partie antérieure, qui était la plus menue, devient la plus grosse. Le S. du groseiller ( Sceva ribesii, Fab.) , De G., Ins., VI, vr, 8, un peu plus petit que la Mouche de la viande. Téte jaune ; thorax bronzé , avec ee (1) Voyes Meigen. , (2) Les Hélophiles de Meigen et la plupart de ses Hristalis, ceux dont la soie des anten- nes est simple, comme les suivants : Sepulchralis , Zneus, Tenax, Cryptarum, Nemo- rum, Arbustorum, etc. On pourrait passer des Hélophiles aux Callicéres, aux Céries , aux Chrysotoxes , aux Paragues, aux Syrphes , terminer la division de ceux qui ont une éminence nasale par les Bacchas , et commencer la division de ceux 08 elle n’existe point , par les Ascies et les Sphégines , Diptéres trés voisins des Bacchas. Viendraient ensuite les Aphrites , les Méro- dons, etc. Cette série serait peut-étre plus naturelle. DIPTERES. 299 des poils et ’écusson jaunes; quatre bandes de cette couleur sur l’abdomen, dont la premiére interrompue (1). Un autre sous-genre trés voisin du précédent, et qui n’en différe que par Yabdomen proportionnellement plus long, rétréci 4 sa base , et terminé en massue alongée, est celui De Baccua. ( Baccua. Meig. , Fab.) ' Il faudrait y réunir je pense, le Syrphus ( Scawva, Fab. ) Conopseus de Mei- gen, quoique la palette des antennes soit moins orbiculaire que celles des Bacchas (2). Nous passons a d'autres sous-genres semblables aux précédents , quant a la forme du museau, de la soie des antennes, mais ou la longueur de ces organes égale au moins celle de la face de la téte. Ici, les antennes ne sont point portées sur un pédicule commun, et leur longueur ne surpasse point celle de la téte. Les Panacurs. (Paracus. Lat., Meig. — Mulio, Fab.) (3). La, elles partent d’une élévation commune, et sont plus longues que la téte. Tantot la soie est latérale. Les Sputécomyies. (Sruécomyia. Lat.) Ou elle est insérée sur le second article ; le dernier est beaucoup plus court que les deux autres, surtout que le prentier, et presque ovoide ; celui-ci et le second sont longs et cylindriques. J'ai établi ce genre sur un Diptére recueilli a la Caroline, par Bosc. Les Psares. (Psarvus. Lat., Fab., Meig.) La soie des antennes est insérée sur le dos du troisiéme article, pres de son extrémité ; cet article est presque ovalaire, de laméme longueur que le second ; le premier est beaucoup plus court. Le pédoncule commun est proportionnel- lement plus élevé que dans les sous-genre analogues. Les ailes sont couchées (4). Les Curysotoxes (Curysotoxum. Meig. — Mulio, Fab.) La soie des antennnes est pareillement insérée sur le troisiéme article, mais prés de sa base ; cet article est le plus long de tous, en forme de triangle étroit et alongé; lesdeux autres sont presque d’égale longueur. Les ailes sont écar- tées (5). Tantot la soie (toujours épaisse et en forme de stylet) termine l’antenne. Les Cénies. (Centa. Fab.) . Dont le corps est étroit, alongé, et semblable 4 celui d’une Guépe ; ole second (1) Latr. ibid. Yoyes Meigen. Les Chrysogastres ( Chrysogaster) de Meigen nous parais- sent peu différer des Syrphes; leurs ailes sont couchées sur le corps, caractére qui con- vient assez 4 plusieurs espéces du sous-genre précédent. Les antennes sont presque iden- tiques de part et d’autre ; seulement, dans les Chrysogastres, le front des femelles est can- nelé de chaque cété; l’éminence nasale est plus forte, et forme une petite bosse arrondic , dont la chute est brusque. (2) Meig. ibid. (5) Voyes Latr. et Meigen. (4) Item. (5) Item. 500 INSECTES : P - . article des antennes, de la longueur du dernier, compose avec Jui une massue en formede fuseau, avec un stylet trés court. L’abdomen est long et cylindrique. Les ailes sont trés écartées, et la cellule extérieure du limbe posteérieur a, au cété externe, un angle rentrant bien prononcé (1). Les Carricines. (Catuicera. Meig.) Dont le corps, plus court et plus large, soyeux, a le port des Mouches ordi- naires ; ott le second article des antennes, plus court que le dernier, forme avec lui une massue en fuseau, alongée, comprimée, un peu arquée , avec la soie en forme de stylet alongé; le premier article est plus long que le suivant. La cel- lule extérieure du limbe postérieur n’offre sur ses cotés aucune échancrure (2). L’éminence nasale, qui'distinguait les Syrphides dont nous yenons d’exposer les sous-genres, n’exisle plus dans les suivants. La soie des antennes est presque toujours simple. Les ailes sont couchées l'une sur l’autre. . Les premiers tiennent des précédents, sous le rapport de la longueur de leurs antennes. Elles sont trés rapprochées a leur base; le second article, le plus court de tous, forme avec le troisiéme une massue étroite et alongée; la soie est insérée prés de la base du dernier et simple. Les Cénatornyes. (Cernatornya. Wied.) L’écusson est inerme. Le troisiéme article des antennes est presque une fois plus long que le premier (3). Les Arunites. (Apnritis. Lat. — Mulio, Fab. — Microdon, Meig.) L’écusson offre deux dents. Le premier article des antennes est presque aussi long que les deux suivants réunis. Dans ce sous-genre, dans le précédent, ainsi que dans les Ascies, les deux pre- miéres cellules fermées du limbe postérieur se terminent en maniére d’angle (4). Les antennes des Syrphides suivants sont pluscourtes que la téte. Les pattes postérieures sont souvent grandes, surtout dans l’un des sexes. Tantot la palette des antennes est oblongue, presque en forme de triangle alongé. Les cuisses postérieures sont épaisses et dentées. Les ailes sont cou- chées l'une sur l'autre. Les Méronons, (Menonon, Meig., Fab.—Milesia, Eristalis, Lat.—Syrphus, Fab.) Dont abdomen est triangulaire ou conique , sans rétrécissement a sa base , et ou la cellule externe du limbe postérieur des ailes a extérieurement une forte échancrure. ' La larve du M. du narcisse (Evistalis narcissi, Fab.) , Réaum., Insect., 1V , xxx , ronge l’intérieur des oignons de narcisse. L’Insecte parfait est @un bronzé obscur, mais couvert dun duvet fauve , ayec les pieds noirs. Les jam- bes postérieures sont tuberculeuses au cété interne (5). Les Ascirs. (Ascra. Meig.) Ont abdomen rétréci 4 sa base et en forme de massue. Les deux premié- res cellules fermées du limbe postérieur des ailes se terminent angulairement ; le coté extérieur de la premiére est droit (6). (1) Moyes Fab. Latr. Meig. Wiedem, (2) Voyes Latr. Meig. (5) Wied. Anal. Entom. , fig. 9. (4) Voyes Latr. Gener, Crust et Insect. , 1V, 529, Meig. et Fallen. (5) Moyes Meigen, (6) Idem, DIPTERES. 301 Tantot la palette des antennes est courte ou médiocrement alongée, soit pres- que orhiculaire , soit presque ovoide. Ici, comme dans le dernier sous-genre, Pabdomen est rétréci a sa base , et en forme de massue. Les Srnécines. (Sruecina. Meig.) La palette des antennes est orbiculaire. Les cuisses postérieures sont en massue, et épineuses en dessous (1). La, ’abdomenest soit triangulaire ou conique , soit presque cylindrique. Dans les uns, les ailes ne dépassent guére l’abdomen (qui est souvent étroit et alongé). Nous en séparerons ceux dont les cuisses postérieures sont trés renflées, avec le cété interne armé de petites épines. Les cellules fermées du limbe postérieur des ailes sont sinuées postérieurement. Tels sont les Eumines (Eumerus) de Meigen, auxquels nous réunissons ses Xyzrores (Xyrora), dont ’abdomen est seulement plus étroit et presque linéaire, et que nous avions placés avec les Milésies. De ce nombre est VE. sifflant (Musca pipiens, Lin.), Panz., Faun. Insect. Germ., XXXII, 20, qui est long d’environ quatre lignes , noir , avec abdomen tacheté de blanc de chaque cété. [I fait entendre , en bourdonnant, un son aigu, semblable a un piaulement (2). Dans les deux sous-genres suivants , les cuisses postérieures sont tantot peu différentes des précédentes , tantét plus grosses, mais unidentées au plus. Les Mirésies. (Mesias. Latr., Fab., Meig. — Tropidia, Meig.) Ou les deux pieds postérieurs sont brusquement plus grands que les autres, avec les cuisses grosses et unidentées dans plusieurs. Le corps est alongé , avec l’abdomen conique , ou presque cylindrique et convexe (3). Les Pires. (Pieiza. Meig. — Ejusd. Psilota. — Eristalis, Fab. — Milesia, Latr.) Dont les pieds postérieurs sont simplement un peu plus grands que les autres, et dont ’abdomen est déprimé . semi-elliptique et arrondi aubout. Le yeux sont pubescents. Ces Diptéres ont de grands rapports avecles Syrphes, et surtout avec les Chrysogastres de Meigen (4). si Les Bracuyores (Bracuyopa. Hoffm., Meig.) Se distinguent de tous les sous-genres précédents , par leurs ailes , qui dépas- sent de beaucoup l’abdomen. Ces Diptéres ressemblent d’ailleurs beaucoup aux Milésies et paraissent conduire aux Rhingies, dernier sous-genre de celte tribu. Selon Meigen, la soie des antennes est velue 4 sa base: mais je n’ai pu décou- vrir ces poils dans les individus que j’aieus ama disposition. Il rapporte a ce sous-genre I’Oscine de olivier, de Fabricius , qui appartient certainement a la tribu des Muscides (5). Les Syrphides que nousavons vus avaient une trompe plus courte que la téte et le thorax , et la saillie en forme de bec , courte et perpendiculaire. Cette trompe est maintenant sensiblement plus longue, presque linéaire , et la saillie antérieure de la téte , proportionnellement plus alongeée , se dirige en avant , a (1) Voyes Meigen. (2) Voyez Meig. ; genres Lumerus et Xylota. (5) Le méme , g. Mylesia , Tropidia. La palette des antennes des Tropidies est propoy- tionnellement plus large , et comme tronquée ou trés obtuse. (4) Le méme g. Pipisa, Psilota. (5) Voyes Meig. * 502 INSECTES en maniére de bee pointu. Ces Diptéres , par leurs dffes couchées sur le corps , par la forme des antennes , ressemblent d’ailleurs beaucoup aux Brachyopes et aux Milésies. Les cuisses sont simples. Tels sont Les Riuveres. ( Rurera. Scop., Fab., Meig. ) (1) Le g. Pérécocére (Perecocena) de Hoffmansegg, et figuré par Meigen, nous est inconnu. Mais il est facile de le distinguer de tous ceux dont les antennes sont plus courtes que la téte , par la soie des antennes qui est courte , épaisse, un peu soyeuse , cylindrique , et divisée en trois articles , dont le dernier un peu plus long. La palette est presque en forme de triangle renversé. Le sucoir de tous les autres Athéricéres n’est plus composé que de deux soies , dont la supérieure représente le labre, et linfé- rieure la languette. Ces Athéricéres formeront trois autres petites tribus, qui cor- respondront aux genres OFstrus et Conops de Linnzus, et a celui de Musca de Fabricius , tel quil Vavait d’abord composé. Les Stomoxes et les Bucentes se liant avec ce dernier genre , nous commencerons par la tribu des OEsrrives (OE strides), qui se compose du genre Des OEstres. (OEstrus. Lin.) Bien distinct , en ce qu’a la place de la bouche , on ne voit que trois tu- bercules, ou que de faibles rudiments de la trompe et des palpes. Ces Insectes ont le port d’une grosse Mouche trés velue , et leurs poils sont souvent colorés par zones , comme ceux des Bourdons. Leurs antennes sont trés courtes, insérées chacune dans une fossette , au-dessous du front, et terminées en une palette arrondie , portant sur le dos, pres de son ori- gine, une soie simple. Leurs ailes sont ordinairement écartées ; les cuille- rons sont grands et cachent les balanciers. Les tarses sont terminés par deux crochets et deux pelottes. On trouve rarement ces Insectes dans leur état parfait, le temps de leur apparition et les lieux qu’ils habitent étang trés bornés. Comme ils déposent leurs wufs sur le corps de plusieurs quadrupédes herbivores, c'est dans les bois et les paturages fréquentés par ces animaux qu'il faut les chercher. Chaque espéce d’OEstre est ordinairement parasite d'une méme espéce de mammifére , et choisit, pour placer ses ceufs, la partie du corps qui peut seule convenir a ses larves, soit qu’elles doivent y rester, soit qu’elles doi- vent passer de 1a dans l’endroitfavorable a leur développement. Le Boouf, le Cheval, l’Ane, le Renne, le Cerf, l’Antilope, le Chameau, le Moutonet le Liévre sont jusqu’icilesseuls quadrupédes connus sujets 4 nourrir des larves d’OEs- tres. Ils paraissent singuliérement craindre I'Insecte lorsqu’il cherche a faire sa ponte. Le séjour des larves est de trois sortes, qu’on peut distinguer par les deé- nominations de eutané, de cervical et de gastrique, suivant qu’elles vivent ST - (1) Foyes Fab. Lat, Meig., ete. DIPTERES. 505 dans des tumeurs ou bosses formées sur la peau , dans quelques parties de Vintérieur delatéte et dans l’estomac de l’animal destiné a les nourrir. Les ecufs d’ou sortent les premiéres sont placés par la mere sous la peau, qwelle a percée avec une taricre écailleuse , composce de quatre tuyaux rentrant l’un dans l’autre, armée au bout de trois crochets et de deux au- tres pieces. Cetinstrument est formé par les derniers anneaux de l’abdomen. Ces larves, nommées Taons par les habitants de la campagne, n’ont pas besoin de changer de local; elles se trouvent, a leur naissance , au milicu de Vhumeur purulente qui leur sert d’aliment. Les ceufs des autres espéces sont simplement déposés et collés sur quelques parties de la peau, soit voisines des cavités naturelles et intérieures ou les larves doivent pénétrer et s’établir, soit sujettes a étre léchées par l’animal, afin que les larves soient transportées avec sa langue dans sa bouche, et qu’elles gagnent de 1a le lieu qui Jeur est propre. C’est ainsi que la femelle de I’OEstre du Mouton place ses ceufs sur le bord interne des narines de ce Quadrupede, qui s’a- site alors, frappe la terre avec ses pieds et fuit la téte baissée. La larve s'insinue dans les sinus maxillaires et frontaux, et se fixe a la membrane interne qui les tapisse, au moyen des deux forts crochets dont sa bouche est armée. C’est ainsiencore que l’OEstre du Cheval dépose ses ceufs , sans presque se poser , se balancant dans l’air, par intervalles, sur la partie in- terne de ses jambes, sur les cotés de ses épaules et rarement sur le garot. Celui qu’on désigne sous le nom d’Hémorrhoidal, et dont la larve vit aussi dans lestomac du méme Solipéde, place ses ceufs sur ses lévres. Les larves sattachent a sa langue et parviennent, par l’cesophage, dans l’estomac, ou elles vivent de l'humeur que secréte sa membrane interne. On les trouve le plus communément autour du pylore, et rarement dans les intestins. Elles y sont souvent en grand nombre et suspendues par grappes. Clark croit néanmoins qu’elles-sont plus utiles que nuisibles 4 ce quadrupéde. Les larvesdesOEstres ont, en général, une forme conique et sont privées de pattes. Leur corps est composé , la bouche non comprise , de onze an- neaux chargés de petits tubercules et de petites épines, souvent disposés en maniére de cordons et qui facilitent leur progression. Les principaux organes respiratoires sont situés sur un plan écailleux de l’extrémité pos- iérieure de leur corps, qui est la plus grosse. Il parait que leur nombre et leur disposition sont différentes dans les larves gastriques. I] parait en- core que la bouche des larves cutanées n’est composée que de mamelons , au lieu que celle des larves intérieures a toujours deux forts crochets. Les unes et les autres ayant acquis leur accroissement , quittent leur de- meure, se laissent tomber a terre, et s’y cachent pour se transformer en nymphes sous leur peau, a la maniére des autres Diptéres de cette famille. Celles qui ont vécu dans l’estomac suivent les intestins et s’échappent par anus , aidées peut-étre par les déjections excrémentielles de J’animal, dont elles étaient les parasites. C’est ordinairement en juin et en juillet que ces métamorphoses s’opérent. , Humboldt a vu, dans l’Amérique méridionale, des Indiens dont l’ab- domen était couvert de petites tumeurs, produites, a ce qu’il présume , par les larves d’un OEstre. Des observations postérieures paraissent appuyer ce sentiment, Ces OEstres appartiennent peut-étre au genre Cutérébre, de Clark , dont les larves vivent sous la peau de certains mammifeéres. Il résulterait encore , de quelques témoignages, qu’on a retiré des sinus 504 INSECTES . . > ‘ maxillaires ou frontaux de Vhomme des larves analogues a celles del’Ostre. Mais ces observations n’ont pas été assez suivies (1). 12OE. du beuf( OE. bovis. De G.) Clarck., Lin., Soc. Trans. IL]. xm, 1, 6, long de sept lignes, trés velu; thorax jaune avec une bande noire; abdo- men plane a la base , avec l’extrémité fauve ; ailes un peu obscures. La fe- melle dépose ses ceufs sous le cuir des Boeufs et des Vaches, Agés au plus de deux ou trois ans et les mieux portants. Il s’y forme des tumeurs ou des bosses, et dont le pus intérieur alimente la larve. Les Cheyaux y sont en- core sujets. Le Renne, l’Antilope , le Liévre, etc., nourrissent aussi sous leur peau dautreslarves d’OEtres, mais d’espéces différentes. L'OE. du Mouton ( OE. ovis, Lin. ), Clarck., ibid. xxx, 16, 17, long de cing lignes , peu velu ; téte grisatre ; thorax cendré, avec des, points noirs élevés ; abdomen jaunatre, finement tacheté de brun ou de noir; pattes d’un brun pale ; ailes transparentes. La larve vit dans les sinus frontaux du Mou- ton. Celle de ’espéce qu’on nomme Trompe (Trompe, Fab.) se trouve dans Jes mémes parties du Renne. I OE. du Cheval ( OE. Equi, Latr. ), Clarck., ibid., xxxm, 8, 9, peu velu, @un brun fauye ; plus clair sur abdomen; deux points noirs et une bande de méme couleur sur les ailes. La femelle dépose ses ceufs sur les jambes et les épaules des Chevaux ; la larve vit dans leur estomac. LOE. Hémorroidal (OE. Hémorroidalis , Lin.), Clarck., ibid., 12, 15, trés velu ; thorax noir , avec l’écusson d’un jaune pale ; abdomen blane 4 la base, noir au milieu , et fauve a lextrémite ; ailes sans taches. La femelle dépose ses ceufs sur les lévres des Chevaux. Sa larve vit dans leur estomac. LOE. Vétérinaire (OE. Veterinus) , Clarck-, ibid. , 18, 19 , tout couvert de poils roux ; ceux des cétés du thorax et de la base de ’abdomen blanes ; ailes sans taches. Sa larve vit dans l’estomac et les intestins da méme Soli- péde. La femelle dépose peut-étre ses ceul’s sur la marge de Anus. La troisiéme tribu des Athéricéres , celle des Conorsames (Co- nopsari@), est la seule de la famille dont la trompe soit toujours (1) J’ai présenté, a Particle OZ stre de la seconde édition du nouveau Dict. d’hist. natur., une nouyelle distribution méthodique des Insectes. Les uns ont une trompe trés petite et rétractile. Le genre Curéresre( Cureresra ) de Clarck , et celui qu’on nomme Cepuénemyie (Cepuenemyi). Le premier a la soie des an- tennes plumeuse, et les palpes ne sont point apparents. L’O2 strus buccatus de Fab. , est de ce genre. Clarck en a décrit une autre espéce (Cuniculi) , et j’en ai fait connaitre une troisiéme ( Ephippium); toutes sont d’Amérique. La soie des antennes est simple dans les Céphénémyies, et les palpes sont sensibles. L’O2strus a trompe de Fab., en est le type. Les autres n’ont point de trompe. La soie des antennes est toujours simple. On découvre encore deux palpes dans les OEpgmaceEnes ( OEpemacena ). Ce genre est établi sur l’OEstre des Rennes (/arandi). Les trois genres suivants n’en offrent plus. Les Hypoprnmes ( flypopenma) ont une petite fente buccale , en forme d’Y. Tel est le ca- ractére de ’'OEstre du Boeuf. Les Cépuacéemyes (Cepnatemyta) ont deux tubercules trés petits, en forme de points , qui sont les vestiges des palpes. Les ailes sont écartées, et les cuillerons recouvrent les balanciers (OE strus Ovis). Dans les OEstnes (OEstrus ), ces deux tuber- cules existent aussi; mais les ailes se croisent au bord interne , et les cuillerons ne recou- vrent qu’une partie des balanciers, OF strus Equi, Fab., et quelques autres). Meigen ap- pelle ce dernier genre , Gastrus; c’est celui de Gaslerophilus du docteur Leach. Tous les autres n’en forment pour eux qu’un seul, celui d’OLstrus. Ici les cellules postérieures sont fermées par des nervures transverses, avant d’atteindre le bord postérieur; dans les Gastrus ,c’est le bord quiles ferme. Nous avons exposé, a l'article OZ stre du nouy. Dict. Whist., ces divers caractéres et quelques autres, DIPTERES. 505 saillante , en forme de siphon, soit cylindrique ou conique, soit sétacé. La réticulation des ailes est la méme que celle de notre premiére division des Muscides. La plupart de ces Insectes se tiennent sur les plantes. Les Conoprs. (Conors ) de Linneus. Les uns ont le corps étroil et alongé , l’abdomen en forme de massue, courbé en dessous, avec les organes sexuels masculins saillants; le second article des “antennes presque aussi long que le troisiéme, qui forme, soit seul, soit, et le plus souvent, avec lui, une massue en fuseau, ou ovoide et com- ey primée. {ci ]a trompe est avancée , et uniquement coudée prés de sa naissance. Tantot les antennes sont beaucoup plus longues que la téte , et terminées en massue , en forme de fuseau. Les ailes sont écartées. Les Systropss. (Systrorus. Wied. — Cephenes. Latr.) Ou le dernier article des antennes forme seul la massue et n’offre point de stylet. L’abdomen est long et gréle. Ces Insectes , propres 4 Amérique septen- trionale , ressemblent a de petits Sphex. Leurs antennes sont proportionnelle- ment a longues que celles des Conops , et leur trompe est un peu ascen- dante (1.) Les Conors proprement dits. (Conoprs. Fab., Lat., Meig.) Ou Jes deux derniers articles des antennes forment, réunis , une massue, avec un stylet au bout. Le C. grosse téte (C. macrocephala, Fab.) , noir ; antennes et pieds fauves ; téte jaune, avec une raie noire; quatre anneaux de l’abdomen bordés de jaune; céte des ailes noire. Le C. pieds-fauves ( C. rufipes, Fab.) , qui est noir, avec les anneaux de l'abdomen bordés de blanc; sa base ainsi que les pieds fauves , et la cdte des ailes noire. Il subit ses métamorphoses dans l’intérieur du ventre des Bourdons vi- vants , et sort par les intervalles de ses anneaux. Une larve apode, trouvée dans le Bourdon des pierres (4. lapidaria, Lin.) , et peut-¢tre celle de cette espéce de Conops,a fourni a feu Lachat et 4 Audouin, le sujet de belles observations anatomiques (2). Tantot les antennes sont plus courtes que la téte, et se terminent en une mas- sue ovoide; les ailes se croisent sur le corps. Les Zonrons. (Zopvion. Lat., Meig.) (5) La, la trompe est coudée vers sa base , et ensuite prés du milieu, avec l’ex- trémité repliée en dessous. Les antennes sont plus courtes que la téte, termi- nées en palette, avec un stylet. Les Myores. (Myora. Fab.) Le M. roux (M. ferruginea. Fab.) , qui est roussatre , avec le front jaune, et les ailes noiratres (4). (1) Wied. Dipt. exot., I, vn. (2) Voyes Fab. Latr. Meig. , etc. , et le premier vol. des Mém. de la Soc. d’hist. natur. de Paris, etc. (5) Latr. Gen. Crust. et Insect. , 556; Meig. Dipt. xxxyir, 1-7. (4) Voyes Fab, Latr. Meig. Fall. etc, COE 8 ts] 506 INSECTES Les autres ( Stomoxyde, Meig.) ressemblent, par. leur forme générale, la disposition de leurs ailes , leurs anlennes terminées en palette , plus cour- tes que la téte et accompagnées d'une soie , et leur abdomen triangulaire ou conique, sans appendices extérieurs , aux Mouches ordinaires. Les Stomoxes. ( Stomoxys. Geoff., Fab. ) Dont la trompe n’est coudée que prés de sa base , et se porte ensuite entic- rement en ayant. Le S. piquant ( Conops calcitrans, Lin.) , De G., Insect., VI, rv, 12, 15. Soie des antennes velue; corps d’un gris cendré, tacheté de noir; trompe plus courte que lui. Il pique fortement les jambes, surtout aux approches de la pluie (1). Les Bucentes. (Bucentes. Latr. — Stomorys, Fab. — Siphona, Meig.) Dont la trompe est coudée deux fois , comme celle des Myopes (2). Le G. carnus de Nitzsch (Insect. epiz. , Mag., Entom. de Germar), qu'il rapporte a notre famille des Conopsaires , est distingué des précédents, en ce quwil n’offre que des rudiments d’ailes. L’espéce servant de type a été figu- rée par Germar , dans sa Faune des Insectes d’Europe, fase. IX, tab. 24. La direction de sa trompe , la forme de ses antennes et celle du corps, semblent indiquer qu'il vient prés des Stomoxes. Une trompe trés apparente , toujours membraneuse et bila- biée , portant ordinairement deux palpes (les Phores seuls ex- eepteés ) , pouvant se retirer enticrement dans la cavité buccale , et un sucoir de deux piéces , distinguent la quatriéme et derniére tribu, celle des Muscives, (J/wscides) des trois précédentes. Les antennes se terminent toujours en palette, avec une soie laté- rale. Ces Athéricéresembrassentl’anciengenre Muscade Fabri- cius , que les travaux de Fallen et Meigen, sans parler des né- tres, ont singuliérement modifié. Toutes les difficultés qui en- travent son étude, sont cependant bien loin d’étre aplanies; car , quoique ces savants aient établi un trés grand nombre de nou- veaux genres, il en est cependant encore quelques-uns , tels que ceux de Tachina et d’Anthomyza, que Yon peut considérer comme des sortes de magasins. En effet dans ouvrage de Mei- een, qui est uniquement consacré aux Diptéres d Europe , le premier de ces genres se compose de trois cent quinze espéces, et le second de deux cent treize. Le docteur Robineau Des- voidy, voulant achever de compléter ces recherches et pour- voir aux besoins de la science, s’est livré, avec beaucoup de zele, a une étude spéciale des Muscides, qu il nomme Myodaz- (1) Lepeletier et Servile ont formé axec le S. stberita de Fabricius, un nouveau genre , Proséne, ( Prosena) et qu’ils distinguent du précédent, 4 raison de sa trompe beaucoup plus longue ( quatre fois plus longue que la téte ), et de lasoie des anten nes, garnie de barbes des deux cétés. (2) Lat. Gen. Crust, et Ins. , IV, 559; Meig. Dipt. xxxyu — 18-25, DIPTERES. 507 res; et le Mémoire sur ce sujet, quil a présenté a l’Academie royale des sciences , a été jugé digne de faire partie du recueil de ceux des savants étrangers ; mais comme l'impression n’en est pas encore terminée , et que nous n’en connaissons que les divisions générales, présentées dans le rapport qu’en a fait a ‘Académie , Blainville , nous navons pu en profiter. Nous eussions dailleurs dépassé les limites de cet ouvrage, et effrayé peut-étre les jeunes naturalistes, par exposition de cette mul- lilude de nouveaux genres qu'il a introduits dans cette tribu, el dont plusieurs , au sentiment méme du rapporteur , parais- sent peu distincts. Nous pensons méme que le travail de Mei- gen, sauf la révision des. deux coupes génériques précédem- ment mentionnées., est, dans l'état actuel de la science, bien suffisant. Sous le rapport des caractéres employés par Robineau , pour signaler ces groupes , trés peu lui sont propres. Il en est méme , tels que celui de la disposition des nervures des ailes, dont il aurait pu tirer un pari avantageur quila négligés, du moins: dans le travail quila présenté a | ‘Académie. Sa premiére famille, celle des Calypterces , est la méme que celle que, dans mon ou- vrage sur les familles naturelles du régne animal, j’avais nom-- mée Créophiles,et qui était d’ailleurs établie dans mes ouvrages précédents. D’aprés l’analyse de son Mémoire, donnée par Blain- ville , Pon voit qu’en général les caractéres des. neuf autres fa- milles des Myodaires ne sont le plus souvent fondés que sur la di- versité des modesd habitation, les couleurs, etsur quelques autres considérations assez vagues ; nous allons essayer de coordonner les genres de Meigen, Wiedemann et Fallen, que nous avons pu étudier, a notre ancienne distribution, mais avec quelques chan- gements nécessités par les observations de ces célébres natura- listes , et d’autres qui nous sont particuliéres. Cette tribu, comprendra le genre Des Movcues. (Musca. ) Des antennes insérées prés du front, des palpes portés sur Ia trompe et se retirant avec elle dansla cavité buccale,.des nervures transverses aux ailes, tels seront les. caractéres d’une premiére section des Muscides ailées, et qui comprendra huit groupes principaux ou sous-tribus. Celles. de notre premiére division, les Créormtrs (Creophile), ont de grands cuillerons recouvrant presque enti¢rement les balanciers. Leurs ailes sont presque toujours écartées , avec les deux cellules terminales et exté- rieures du limbe postérieur (1) , fermées par une nervure transverse. (1) La plus extérieure est situcée sous une cellule étroite , alongée et fermée par le hord 508 INSECTES Parmi les espéces qui nous offrent constamment ces ¢aractéres , nous distin- guerons celles dont l’épistome ne s’avance point en maniére de bec, et dont les cotés de la téte ne se prolongent pas sous la forme de cornes. Les unes ont la soie des antennes simple ou sans poils bien sensibles. Dans un seul sous-genre, celui Ld . Des Ecuinomyies. (Ecutvomyia. Dum. — Tachina, Fabr. Meig.) Le second article des antennes est le plus long de tous. Le dernier, ou la palette, est plus large , comprimé, presque en forme de triangle renyersé ou trapézoide ; la soie est biarticulée inférieurement. L’E. géante (Muscagrossa, Lin.) de Géer, Insect., VI, 1, 12. La plus grande espéce connue , et presque de la taille d’un Bourdon, noire, hérissée de gros poils; téte jaune; yeux bruns; origine des ailes roussatre. Elle bourdonne forte- ment, se pose sur les fleurs, dans les bois , et souvent aussi sur les bouses de vache. C’est la que vit sa larve , dont le corps est jaunatre , luisant , coni- que , avec un seul crochet , et deux petites cornes charnues 4 son extrémité antérieure , ou la pointe , et le bout opposé terminé par un plan circulaire , sur lequel sont deux stigmates , formés chacun d’une plaque lenticulaire , brune , élevée dans son milieu. Le second anneau du corps, la téte comptée pour un, offre aussi de chaque cété un stigmate. Dans la coque de la nymphe, qui est pareillement conique, l’extrémité postérieure présente aussi deux stigmates plus distincts; son contour est formé par une lame 4 neuf pans. V oyes Réaum., Insect., IV, xr, 11, 12; XXVI , 6— 10 (1). Dans les autres Créophiles , le troisiéme article des antennes est plus long que le précédent , ou du moins jamais plus court. Tantot la face antérieure de la téte est presque rase , ou n’offre que des poils irés courts, disposés comme d’ordinaire , sur deux rangées longitudinales , et dont aucuns notablement plus grands et en forme de crins. Ici Pabdomen est toujours conyexe, a anneaux trés distincts, et plus ou moins triangulaires. Dans ceux-ci la soie des antennes, dont le second article, fort alongé , est coudée et forme un angle , prés de son milieu, a la jonction de cet article , ayec le suivant ou Ja derniére division de la soie. Les Gonizs. (Gonta. Meig.) (2) Dans ceux-la , ainsi que dans les autres Créophiles, la soie des antennes n’est point coudée vers son milieu. Les Mittocrammes. (Mittocramma. Meig.) Le troisiéme article des antennes est notablement plus long que le précé- dent (3). postérieur , que l’on peut considérer comme une sorte de cubitale. Dans les divisions sui- vantes , aucune nervure transverse ne ferme cette cellule extérieure. La seconde, ou celle qui est accolée au cété interne de la précédente, est également fermée dans les derniéres Muscides ; mais elle n’est plus terminale , et souvent méme elle est beaucoup plus courte; les nervures longitudinales qui en forment les cétés, se prolongent jusqu’au bord posté- vieur , ce qui produit une autre cellule , devenant terminale et incomplete. Dans les Créo- philes , les deux nervures ne se prolongent point ou trés peu au-dela de la cellule fermée, (1) Divis. A, dug, Tachina de Meigen. L’espéce appelée Ferow a ses palpes dilatés en spatule et forme le g. Fabricia de Robineau, Le Stomorys bombilans de Fab, , a le facies des Echinomyies et la trompe des Bucentes. (2) Meig. (5) Idem, DIPTERES. 509 Les Trixes. (Trrxa.) Ou sa longueur exeéde de peu celle du précédent (4). La abdomen est tantét trés renflé, comme vésiculaire, et 4 séparations d’anneaux peu marquées; tantét trés aplati. Les ailes des derniers sont trés écartées , et souvent un peu arquées extérieurement. Les Gymnosomes (Gymnosomia. Meig. — Tachina, Fabr. Dont abdomen est renflé, comme vésiculeux ou ovoide, avec les séparations des anneaux peu distinctes; et dont les antennes sont aussi longues que la face de la téte , avec les second et troisiéme articles presque de longueur égale, et celui-ci linéaire (2). Les Cistocastres. (Cistocaster. Latr.) Ou abdomen est conformé de méme, mais dont les antennes sont beaucoup plus courtes, avec le troisiéme article plus long que le précédent, presque carré, un peu plus large et arrondi au bout. (5) Les Puasies; (Puasia. Meig. — Zhereva, Fab.) Qui ont l’'abdomen trés aplati, presque demi-circulaire , et les jambes sim- plement garnies de petits poils (4). Les Tricniovopes. (Tricuiopopa. Lat. — TYachina, Fabr.) Dont l’abdomen est pareillement aplati, mais oblong, et dont les deux jam- bes postérieures ont extérieurement une frange de cils lamelliformes (5). Tantét la face antérieure de la téte offre deux rangées de longs poils for- mant des sortes de moustaches, et dont deux ordinairement plus grands, si- tués, un de chaque coté, a l’extrémité supérieure de la cavilé buccale. Il en est dont les ailes sont vibratiles , et dont abdomen est étroit , alongé , presque cylindrique ou en cénealongé. Ils forment trois sous-genres. Les ailes des deux premiers ont, ainsi que celles des précédents et de la plupart des au- tres, les deux cellules externes et fermées de leur extrémité postérieure , presque également prolongées en arriére; la plus extérieure dépasse de peu Yautre, et ses angles postérieurs sont aigus. Les antennes sont aussi longues ou guére plus courtes que la face de la téte. Les Loruostes. (Lornosia. Meig.) Oui le dernier article des antennes forme une trés grande palette triangu- laire (6). Les Ocyprines. (Ocyrrera. Meig., Fab.) Ou le méme article des antennes, guére plus large que le précédent, forme une palette linéaire ou en carré long. Dans un Mémoire pour servir al’histoire du genre Ocyptera, inséré dans les Annales des sciences naturelles (X, 248, x1). Léon Dufour nous a fait con- naitre les larves de deux espéces , /’O. de la Casside et l’O. bicolore. Celle de (1) Meig. (2) Idem. ' (5) Confondu avec le sous-genre précédent. (4) Lat. Gener. Crust. et Insect., 1V, 544; Yoyes aussi Fab. , Meig. (5) Les Thereva plumipes, Lanipes de Fab. et plusieurs aulres espéces inédites, toutes d’Amérique. : (6) Voyez Meigen. 510 INSECTES la premiére espéce vit dans la cayité viscérale de la CaSside bicolore, et celle de Ja seconde dans la méme cavité du Pentatome gris. L’une et l’autre ne se nour- rissent que de l’épiploon, ou eorps graisseux de leurs hdtes. Leur corps est oblong , mou , blanchatre , parfaitement glabre , ridé et contractile. Son bout antérieur offre deux mamelons , ayant chacun deux pelits corps cylindriques , terminés en maniére de bouton ombiliqué au centre, et deux pieces cornées , assez fortes, ayant chacune en dehors un grand crochet ou deux, ce qui les fait paraitre fourchues et adossées par leur convexité. Ll semble, @aprés la figure qu’en donne ce naturaliste , qu'il y en aurait une pour chaque mamelon , et qu’elles seraient intérieures. Il les considere comme des mandibules , et les especes de palpes dont nous venons de parler et dont le disque est percé au centre , seraient des sortes de pieds-palpes, faisant loffice de ventouse ou servant au tact. Le corps de ces larves se termine par une sorte de siphon, de la longueur du tiers du corps, de consistance plus solide , de forme invariable, et allant en se rétrécissant, avec l'apparence de deux crochets au bout. L’ex- trémité postérieure de ce siphon occupant lun des stigmates métathoraciques , et en contact avec l’air , sert a la respiration de la larve. On ne découvre ni an- tennes, ni yeux. C’est dans le méme séjour que la larve passe a état de nymphe. Cette nymphe est ovoide, sans aucune trace d’anneaux , et présente a lun des bouts quatre (O. casside) et six (O. bicolore) tubercules. Elle quitte sa demeure avant de devenir Insecte parfait, tantot sans que I'Insecte ott la larve a vécu périsse, tantot aux dépens de sa vie. Ces larves ont deux vaisseaux salivaires , quatre vaisseaux biliaires , des trachées toutes tubulaires , sans as- pect nacré ni stries transverses , et disposées en deux trones principaux , émet- tant un grand nombre de branches ramifiées. Ces trones paraissent s'aboucher par un orifice unique’a la base du siphon caudale. Le tube alimentaire a quatre fois environ lalongueur du corps , et présente un cesophage capillaire , un ja- bot en forme de godet turbiné , qui dégénére insensiblement en un estomac tu- buleux, replié sur lui-méme, et suivi d’un intestin flexueux, d’un rectum peu sensible, et terminé par un cecum oblong (1). Dans le sous-genre suivant, celui des Métanornones. (Meranornona. Meig., supprimé aujourd’hui par lui et réuni a celui de Yachina). Les antennes sont beaucoup plus courtes, leur extrémité ne dépasse guére , lorsqu’elles sont inclinées , la moitié de la longueur de la face de la téte. La cellule la plus extérieure des deux complétes , qui terminent Vaile, est beaucoup plus avancée postérieurement que l’interne, et obtuse a langle interne de son extrémité (2). L’abdomen des autres Créophiles est peu alongé , triangulaire , et lesailes ne sont point vibratiles. Les Puanies. (Puania. Meig-) Ou l’extrémité postérieure de l’abdomen s’alonge, se rétrécit, et se replie em dessous. Le troisiéme article des antennes est alongé et linéaire. Les ailes , d’a- prés les figures de Meigen, ressemblent beaucoup a celles du dernier sous- genre. Suivant lui, ’'abdomen n’offre , ainsi que celui des Lophoses et des Ocype téres , que quatre anneaux apparents (5). Celui Des Xystes, (Xysta. Meig.) Ena cing a six. Les antennes sont courles , avec les deux derniers articles (1) Voyes Meig. et Vart. Ocyptére de 'Encyclop. méthod. (2) Lat. Gener. Crust. et Insect. , 1V, 546. (5) Voyes Meig. ‘ DIPTERES.. 511 presque d’égale longueur. Les jambes postérieures sont un peu arquées , com- primées et ciliées. Ce sous-genre nous parait faire le passage des Gymnosomes aux Phasies, et se rapprocher aussi des Trichiopodes. L’on sentira facilement combien est équivoque le caractére tiré de Ja présence ou de l’absence des poils de la face de la téte , employé par Meigen. Quelques espéces de Trichiopodes sont ambi- gués sous ce rapport (1) ; Les Tacuines. (Tacnina. Fab., Meig.) Dont abdomen n'est point recourhé endessous, i son extrémilé postérieure, woffre extériewrement que quatre anneaux et dont les antennes aussi longues , ou presque aussi longues que la téte , se terminent par un article plus long que le précédent. Quelques especes , formant une coupe particuliére , vivent sous la forme de larves , dans le corps de diverses Chenilles et les font périr (2). Nous passons maintenant aux Créophiles , dont la soie des antennes est sen- siblement veluve ou plumeuse. Leur troisiéme article forme toujours une palette alongée, plus longue que l'article précédent. Les Déxus. ( Dexia. Meig.) Qui ont le port des Ocyptéres , leur abdomen étant étroit et alongé , surtout dans les males (5). Les Moucues proprement dites. (Musca. Lin., Fab., Meig.— Mesembrina, Meig.) Ou l’abdomen est triangulaire, avec les yeux contigus postérieurement ou trés rapprochés dans les males. Ici se placent Ja plupart des Mouches dont Jes larves se nourrissent de vian- des . de charognes , etc.; quelques autres du méme sous-genre vivent dans le fumier. Elles ont toutes la forme de Vers mous, blanchatres, sans pieds , plus gros et tronqués a leur extrémité postérieure , s’amincissant ensuite et se ter- minant en pointe a l’autre bout, ou l’on distingue un a deux crochets , avec les- quels ces larves hachent leurs matiéres alimentaires , et dont elles hatent la cor- ruption. Les métamorphoses de ces Insectes s’achévent en peu de jours. Les femelles ontl’extrémile postérieure de abdomen rétrécie et prolongée en forme de tuyau ou de tariére , pour enfoncer leurs ceufs. La M. a viande (M. vomitoria, Lin.) , Res., Insect., If, Muse. et Cul. , 1x, X, une des grandes espéces de notre pays. Front fauye; thorax noir ; abdomen d’un bleu luisant , avec des raies noires. Cet Insecte al’odorat trés fin; il s'anfonce dans nos maisons par son bour- donnement assez fort, et dépose ses ceufs sur la viande. Trompée par I’o- deur cadavéreuse qu’exhale le gouet serpentaire (Arum dracunculus , Lin.) lorsqu’il est en fleur, elle y fait aussi sa ponte. Quand sa larve doit passer a Pétat de nymphe , elle quitte les matiéres ou elle a vécu , et dont la corrup- lion pourrait lui étre alors nuisible, enire dans la terre, si elle en a la faci- lité , ou se métamorphose dans quelque endroit see et retiré. La M. dorée (M. eesar, Lin.). Corps d'un vert doré, luisant, avec les pieds noirs. Elle pond dans les charognes. (1) Voy. Meig. (2) Ce genre est encore trés embrouillé dans Meigen , et se compose d’espéces dont les antennes et les ailes. ainsi que Pannoncent ses figures , sont trés diversifiées. Nous en’ avons retranché les Echinomyies et les Mélanophores; en attendant la publication de Youvrage de Robineau Desvoidy, nous laisserons les autres espéces dans le genre T’achina. (5) Voy, Meigen. s 512 INSECTES La M. domestique {M. domestica, Lin.) , De G., Insect. » VI, w, 1-11. Thorax d'un gris cendré, avec quatre raies noires ; abdomen d’un brun noi- ratre, tacheté de noir, avec le dessous d’un brun jaunatre. Les eing der- niers anneaux de l’abdomen de la femelle forment un tuyau long et charnu qu’elle introduit , pour l’accouplement , dans une fente située entre les pie- ces munies de crochets , qui terminent le bout de l’abdomen du male et ea- ractérisent son sexe. La lave vit dans le fumier chaud et humide (1). Les Sancornaces (Sancornaca. Meig. — Musca. Lin., Fab.) Ne différent des Mouches propres , que par leurs yeux notablement écartés lun de l’autre, dans les deux sexes. Les eufs éclosent quelquefois dans le ven- tre de leur mére, et ces espéces sont distinguées par l’épithéte de Vivipares. La M. vivipare ( M. carnaria, Lin. ) De G., Insect., VI, ,11 5-18. Un peu plus grande et plus alongée que la Mouche de la viande; corps cendré, avec les yeux rouges ; des raies sur le thorax et des taches carrées sur l’abdomen , noires. La femelle est vivipare , et dépose ses larves , qui remplissent la ca- pacité de son yentre , sur la viande, les cadavres , et quelquefois méme sur Vhomme, dans des plaies. Lorsqu’on presse fortement ’abdomen du mile , on en fait sortir un corps en forme de boyau, d’un blanc transparent , et qui se meut vermiculairement et en divers sens , méme aprés avoir coupé V'Insecte en deux (2). Nous terminerons les Créophiles , par quelques sous-genres contrastant avec les précédents , soit 4 l'égard de quelques particularités de la Léte , soit par la situation des ailes , ou les cellules de leur extrémité postérieure. La soie des antennes du plus grand nombre est velue. Dans les uns, tels que les deux sous-genres suivants , les ailes se terminent dela méme maniére que dans les précédents , ou présentent a leur extrémité postérieure , entre le milieu et la cdte , deux cellules completes. Les Acutas. ( Acuias. Fab. ) Trés singuliers par les prolongements , en forme de cornes, des cétés de leur téte, se rapprochent a cet égard des Diopsis, autres Diptéres; mais ils ont leurs antennes insérées au haut du front, et semblables a celles des Mou- ches , quant aux formes et proportions des articles; les ailes sont écartées (5). Les Ines. ( Ipra. Meig., Wied. ) Ou Vextrémité antérieure de la téte fait une saillie en maniére de bec corné. Les ailes sont couchées sur le corps (4). Dans les deux autres et derniers sous-genres de Créophiles , les cellules ter- minales des ailes sont fermées par le bord postérieur. Les yeux sont trés écartés. L’abdomen est aplali. Les Lirses ( Lisre. Lat., Fab., Meig. — Musca, De G. ) Ont le corps oblong, les antennes insérées prés du front , presque aussi longues que la face de la téte , avec le dernier article beaucoup plus long que les précédents , linéaire, et muni d’une soie plumeuse. ON OO (1) Voyes Meig. Quelques espéces plus velues forment son G. mesembrina. (2) Ibid. (5) Moyes Fab, System. antl. (4) Voyes Meig. et Wied. (Anal. Entom.) ; j’en connais deux espéces de l'Ile-de-France, et une autre des environs de Paris. Rapportez-y la Musca felina de Fab. , qui se trouve dans le midi de la France. DIPTERES. 315 Les ailes sont couchées l'une sur l’autre. Les palpes sont trés dilatés supé- rieurement , en forme de spatule , et un peu extérieurs. Ces Insectes fréquentent le bord des eaux (1). Les Aneynites. ( Areynitis. Lat. ) Qui, par la forme courte de leur corps, leur abdomen trés aplati, presque demi-circulaire , leur téte courte et large , et leurs ailes écartées, ressemblent aux Phasies. Leurs antennes sont insérées au-dessous du front , trés courles, avec le dernier article un pen plus grand que le précédent, presque orbicu- laire et muni d’une soie simple et coudée , comme celle des antennes des Go- nies. Les palpes se terminent en une massue courte , mais presque ovyoide et pointue. J’ai établi ce genre sur deux espéces de Diptéres que Marcel de Serres m’a- vait envoyées , et qu’il avait prises aux environs de Montpellier. Elles sont de petite taille et ont un duvet soyeux, argenté, qui , dans l’une garnit tout l’ab- domen. Quelques espéces de Tachines de Meigen, celles, par exemple, dont les ailes ont pour type la fig. 52, dela pl. 41, et quelques unes de ses Anthomyies , & cuillerons grands et recouvrant en grande partie les balanciers, rentreront dans cette derniére division des Créophiles. Dans toutes les autres Muscides dont nous allons exposer les caractéres , les cuillerons sont petits ou presque nuls, les balanciers sont a découvert , et les principales nervures longitudinales des ailes s’étendent jusqu’au bord pos- térieur. , qui, al’exception d’un trés petit nombre , ferme les cellules postérieu- res et méme d’autres, dont l’origine remonte prés de l’extrémité opposée; les ailes, dans Ja plupart , sont couchées l’une sur l’autre. Une seconde division générale des Muscides, celle des Antuomyzines ( An- thomyzides ), se compose d’espéces ayant le port des Mouches ordinaires ; dont les ailes sont le plus souvent couchées , et non vibratiles; dont les antennes sont insérées prés du front , toujours plus courtes que la téte, terminées par une palette en carré long ou linéaire , plus longue que l’article précédent , avec la soie le plus souvent plumeuse. La téte est hémisphérique, garnie de poils en devant , avec les yeux trés rapprochés ou contigus postérieurement dans les males. Les pieds sont de grandeur ordinaire , et abdomen est composé ex- térieurement de quatre anneaux. Les unes ont les antennes presque aussi longues que la face de la téte, avec la soie plumeuse. Tantot abdomen des deux sexes va en se rétrécissant , pour se terminer en pointe. Les Antuomyies. ( Antuomyia. Meig. — Musca, Lin. Fab. ) Ou les yeux sont séparés dans les deux sexes ; dont Ja trompe ne se termine point en maniére de crochet , ou par un angle brusque et trés ouvert. L’A. des pluies ( Musca pluvialis , Lin.), cendrée, avec des taches noires sur le thorax , et neuf taches triangulaires également noires sur l’abdomen. Trés commune dans notre pays (2). Les Drymeigs. ( Daymera, Meig. ) Dont la trompe présente ce caractére, et ou les yeux sont réunis postérieu- rement dans les males (5). (1) Voyez Latr. Gener. Crust et Insect., 1V, 547 ; Dej. Fall et Meigen. (2) Voyez Meig. : (5) Idem. T. I. 40 514 INSECTES Tantét abdomen de ces indiyidus est renflé au bout , et forme la massue. Les Canosies. ( Caenosia. Meig. — Musca, De G. ) De Géer nous a donné histoire dune espéce de ce sous-genre ( Musea fun- gorum , Insect. , VI, 89, v, 2-7). Sa larve vit dans les champignons, et le plus souvent dans ceux que lon mange. Il a observé , fait rare parmi les Diptéres, que ces larves s’entre-dévorent (1). Les autres ont des antennes plus courtes et 4 soie simple. Les yeux des males sont réunis postérieurement. La bouche est trés yelue. Les Enirmes. ( Enipnta. Meig. ) (2). Notre troisiéme division , celle des Hypromyzines ( Hydromyzides ) , a. pour signalement : téte presqu’en triangle , avec les yeux trés saillants ; un museau ou mufle renflé , volité ; une petite lame cintrée rebordant le haut de la cavité buceale , qui est trés grande ; la trompe trés grosse ; les cétés de la face sans soies. Les antennes sont insérées prés du front , inclinées , fort courtes , avec la soie , le plus souvent plumeuse. Les ailes sont couchées lune sur l'autre. Les pattes sont fortes, avec les cuisses , ou du moins les antérieures, renflées dans plusieurs. Toutes les espeéces indigénes vivent dans les lieux aquatiques. Les unes ont toutes les cuisses , ou du moins les antérieures, renflées ; la soie des antennes est Loujours velue (3). Les Roratoménes. ( Roratomera. Wied. ) Dont toutes les cuisses sont renflées , et dont la face présente antérieure- ment une éléyation ou tubercule (4). Les Ocutines. ( Ocutena. Lat. — Musca, De G. — Tephritis, Fab. — Macro- chira, Meig. ) Dont les deux pieds antérieurs ont les cuisses trés grandes , comprimées , dentelées en dessous , et les jambes arquées , pouvant s’appliquer sur la tran- che inférieure de ces cuisses , et terminées par une forte épine (5). Les autres Hydromyzides n’ont point les cuisses renflées. Les Eruypnes. ( Ernypna. Fall. ) Semblables aux Ochtéres par la saillie de leurs yeux , qui débordent en ar- riére la téte , par leur gros mufle , mais dont la soie des antennes est simple- ment épaissie inférieurement et simple ; la palette est arrondie au bout. Le vertex offre postérieurement une petite éléyation (6). Les Notienites ( Notienta. Fall. ) Ont la téte plus arrondie , sans prolongement antérieur , en forme de mu- seau ; les yeux moins saillants, point avancés en arriére , au-dela du bord pos- térieur. La soie des antennes @st plumeuse; Ja palette est proportionnellement (1) Voyes Meig. (2) Idem. . (5) Lesailes offrent aussi quelques différences, (4) Wied., Anal. Entom. (5) Latr. Gener. Crust. et Inset. , 1V, 547. (6) Fall. Dipt. ; et Wied. ibid. DIPTERES. 315 plus alongée que celle des Ephydres , et moins arrondie; le vertex n’offre point d’élevation. Nous avons suivi Fallen, en plagant ce sous-genre dans cette division , mais nous pensons qu’il serait plus convenable de le mettre dans la suivante, et prés des Héléomyzes , dont il différe peu. La Mouche des celliers ( cellaria). Panz., Faun. Insect. Germ., xvi , 24; qui dépose ses ceufs dans des vaisseaux renfermant des liqueurs vineuses , appartient a ce sous-genre. Nous l’avions d’abord rapportée a celui de Mo- sille (1). Les Muscides des trois divisions suivantes ont le corps oblong , les ailes cou- chées, non vibratiles, la téte soit arrondie ou presque sphérique , soit presque pyramidale ou oyalaire , plane en dessus , prolongée et rétrécie en pointe, or- dinairement tronquée ou obtuse a son extrémilé antérieure et supérieure , et la face recouverte d’une membrane blanche ( sillonnée longitudinalement de chaque cété ). Cette téte est souvent comprimée au-dessous des antennes , et son extrémité inférieure ou buccale est avancée en maniére de museau tron- qué ; dans les autres , la face forme un plan trés incliné, qui ne se reléve point ou presque pas, inférieurement. Les antennes sont insérées au haut du front, inclinées , et méme recues quelquefois dans des fossettes , mais le plus souvent avancées , droites , écartées , et dans plusieurs, aussi longues ou plus longues que la téte. Dans toutes les autres Muscides, elles sont toujours plus courtes qu'elle. Les Muscides de la quatriéme division , les Scatomyzivxs ( Scatomyzides ) , ainsi que celles de la suivante, sont distinguées des espéces de la sixiéme , par les caracteres suivants : leur téte , yue en dessus , n’est jamais plus longue que large et sa forme est presque sphérique, ou triangulaire. Leurs pattes pos- térieures ne sont jamais guére plus longues que le corps, ni trés gréles. Le corps , quoique quelquefois étroit et alongé , n’est point filiforme. Maintenant les Scatomyzides se distinguent des Muscides de la division sui- vante , ou celle des Dolichocéres, par leurs antennes , dont le troisiéme article est évidemment plus long que le précédent ; un seul genre excepté (les Loxo- céres ), elles sont toujours plus courtes que la téte. Cette partie du corps s’a- vance rarement , a son extrémité antérieure et supérieure , au-dela des yeux , et parait , le plus souvent, vue en dessus, presque hémisphérique , et un peu plus large que longue. Tantot les pattes postérieures sont grandes, écartées, avec les cuisses gros- ses ou comprimées , et les articles de leurs tarses dilatés ou élargis. Les an- tennes sont toujours trés courtes , avec le dernier article lenticulaire ou pres- que globuleux et muni d’une soie simple. Les cétés de la face sont poilus ou soyeux. Les Tuyréoruores. ( Tuyreornora. Lat. , Meig. — Musca, Panz. ) Dont les antennes sont logées dans une cavité sous-frontale , avec la palette lenticulaire, mais point transverse ; ott la téte va graduellement en pente, de- puis son sommet jusqu’a la bouche ; dont les cuisses postérieures sont épais- ses , et out le second article des tarses et les suivants sont presque semblables. Toutes les cellules terminales des ailes sont fermées par le bord postérieur. Les palpes sont fortement élargis au bout , en forme de spatule. (1) Peut-étre est-ce un Piophyle pour Fallen, genre dans lequel est’placée la Mouche du fromage casez) de Linneus, dont le corps est trés noir ,luisant, avec la surbouche , le devant du front et les pattes fauves ; les antéricures et les cuisses postérieures ont un an- neau noir. 516 INSECTES La 7. eynophile (Musea cynophila. Panz. , Faun. Inséct. Germ. XXXIV , 02) est d’un bleu foncé, avec la téte d'un jaune rougeatre et deux points noirs sur chaque aile. L’écusson est terminé par deux épines. On la trouve sur les cadavres des chiens , et toujours dans larriére saison. Suivant une observa- tion qui m’a été communiquée par l’un de nos entomologistes parisiens des plus zélés et des plus instruits, Percheron fils, cet Insecte est quelquefois phosphorescent , particularité qui avait frappé l'un de ses amis, et qui l’ayait déterminé a s’emparer, pendant la nuit , de ce Diptere, réfugié dams sa chambre (1). Les Spuérocknes. (Spumrocera. Latr. — Borborus, Meig. — Copromyza, Fall.) Oules antennes sont saillantes , avec la palette presque hémisphérique , trans- verse ; dont la téte est brusquement concave au-dessous du front, et se reléve vers la cayité orale, qui a son extrémité supérieure bordée ; dont les pattes pos- térieures ont les cuisses comprimées , avec les deux premiers articles des tarses sensiblement plus larges que les suivants. La seconde cellule de l’extrémité postérieure de l’aile (la derniére des deux qui occupent le milieu de sa longueur ) est fermée ayant le bord postérieur. La trompe est trés épaisse. Le corps est déprimé. C’est presque toujours prés des fumiers que l’on rencontre ces Diptéres , et c’est la probablement qu’ils vivent dans leur premier état (2). Tantot les pattes postérieures ne différent point ou presque pas des autres. Les antennes de plusieurs sont presque aussi longues que la face de la téte , et leur soie est souvent velue. Les cotés de la face sont quelquefois glabres. Les uns ont les antennes presque aussi longues que la face, inclinées, ordi- nairement rapprochées et terminées en une palette étroite et alongée , et dont la soie est toujours velue. L’abdomen des males au moins est alongé , presque cy- lindrique, terminé en massue dans quelques-uns, et par un stylet dans d’autres. Ceux-ci ont les cdtés de la face garnis de poils ou de moustaches. Ici ’abdomen n’offre extérieurement que quatre segments. La soie des anten- nes est simple. Les Dratytes (Diaryta. Meig.) (5). La , il offre cing anneaux au moins. Les Corpyiures. (Cornpyzura. Fall., Meig. — Oeyptera, Fab.) Dont les ailes ne' dépassent point ou peul’abdomen qui se termine en mas- sue dans les males (4). Les Scatopnaces. (Scaropuaca. Latr., Meig., — Musca, Lin.. Fab.) Ou les ailes sont notablement plus longues , et dont 'abdomen n’est renflé a son extrémité postérieure , dans aucun sexe. Le S. commun (Musca stercoraria Lin.) Réaum. , Ins. lV , xxvim, trés velu, et d’un jaune grisatre; front roux ; un point brun sur les ailes, soie de la pa- lette barbue. Trés commun sur les excréments , particuliérement sur ceux de Phomme. La femelle y dépose ses ceuls , qui sont retenus 4 la surface , au moyen de deux appendices , en forme d’ailerons (5). (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. , LV, 558, et Meig. (2) Latr. Gener. Crust. et Insect., IV, 559; Weid.; Anal. Entom. , sous le nom de Copromysa. (3) Voyes Meigen. (4) Idem. (5) Idem , et Latr. Gener, Crust. et Insect. , 1V, 558. —=— DIPTERES. 317 Ceux-la sont dépourvus de moustaches. Le cors est toujours long , étroit , cylindrique et linéaire. Les Loxocirnes (Loxocena. Lat., Fab., M eig.) Ont les antennes beaucoup plus longues que la téte ; ils ressemblent a de pe- tits Ichneumons (1). Les Cuyuizes. (Cuyuiza. Fall., Meig.) Ou elles sont un peu plus courtes que la téte , avec la soie épaisse , en forme de stylet (2). Les autres ont les antennes toujours beaucoup plus courtes que la téte , ordi- nairement avancées , écartées , avec la palette jamais beaucoup plus longue que large , tantdt presque ovoide ou oyalaire , tantét presque globuleuse. Quelques-unes , dont la soie antennaire est ordinairement velue , ont le corps élroit et alongé des précédents, et abdomen terminé aussi, dans plusieurs, par une pointe ou un stylet. Il en est parmi ces Muscides dont la face est nue, et dont la palette des an- tennes est plus ou moins oyoide ou oyalaire. Tels sont les deux sous-genres suivants : Les Lissgs. (Lissa. Meig.) Ou le dessus de la téte présenig une éléyation , et dont l’abdomen, presque linéaire , n’est point terminé par un stylet articulé (5). Les Psmomyies. (Pstromvia. Laty. — Psila, Meig.) Dont le corps est proportionnellement moins alongé et moins cylindrique , avec l’abdomen terminé , dans les femelles, par un stylet articulé (4). Les Géomyzes (Gromyza) de Fallen peuvent leur étre réunis (5). Des sous-genres précédents paraissent se rapprocher les deux suivants de Meigen , Tetanura et Tanypeza. Dans l'un et l'autre , les pattes semblent étre proportionnellement plus longues et plus gréles que celles des précédents. L’abdomen des Tétanures est obtus et épaissi au bout. La premiére neryure extérieure des ailes est simple et ne forme point de cellule stigmatiforme; les cellules terminales extérieures sont écartées (6). L’abdomen des Tanypézes femelles est terminé par une pointe ou stylet. La premicre cellule terminale , celle quivient aprés la cubitale , est presque fermée au bout, ou en forme de triangle étroit, alongé et tronqué. Je soupconne que ce sous-genre appartient a la division des Dolichopodes (7). D’autres ont les cétés de la face garnis de poils; le premier article de leurs antennes est beaucoup plus gréle que les suivants, presque cylindrique , un peu (1) Voyes Lat, Fab. Meig. (2) Meig. (5) Idem. (4) Voyes Meigen. J’aichangé la dénomination de Pséla, parce qu'elle differe trop peu de celle déja donnée a un genre d’Hémipteéres. (5) Fall. Dipt. (6) Meig. (7) Idem. - Voyes , Quant au G. tetanops de Meigen, quisemble , sous quelques rapports , étre de cette division , celle des Carpophiles. 518 INSECTES . €paissi au bout; les deux suivants forment une petite massue arrondie, en forme de téte. Les Loncnortines. (Loncuoprena. Meig. — Dipsa, Fall.) Les yeux lisses sont situés sur une élévyation. Les ailes sont longues, et n’ol- frent , au-dela de leur base , aucune nervure transverse ; la troisiéme neryure longitudinale , 4 commencer au bord extérieur , se bifurque. Ce sous-genre esl trés éloigné des Dolichopodes ,, prés desquels il a été placé par Meigen (1). Le corps des autres Scatomyzides est plus épais et moins oblong , et sa forme est plus rapprochée de celle de la Mouche commune. Un seul sous-genre , celui des Héréomyzes, Hetzomyza. Fall.) Nous offre des moustaches (2). Deux autres sous-genres s’éloignent des derniers de la division, par la soie velue ou plumeuse de leurs antennes. Les Dryomyzes. ( Dryomyza. Fall. , Meig. ) : Ou la face est concave au-dessous des antennes, et se termine inférieurement, ou a la cavité buccale, par un museau court , tronqué, de méme que dans les Scatophages et la plupart des Dolichocéres (5). Les Sarromyzes. (Sarromyza. Fall. , Meig. ) Ou la face est droite et ne s’avance point fh férieurement (4). Les derniers Scatomyzides ont la soie des antennes simple (5); ces organes sont toujours trés courts , écartés , droits , avec le dernier article semi-ovoide, ou en triangle court et obtus au bout. Ces Diptéres sont trés petits , presque glabres , noirs ou cendrés et plus ou moins variés de jaune , avec les pattes as- sez fortes , et les yeux assez grands. Le dessus de la téte est plat, et offre sou- vent au milieu de son extrémité postérieure , un espace triangulaire , brun , sur lequel sont placés les yeux lisses. Les deux nervures transyerses ordinai- res des ailes sont rapprochées prés de leur milieu. On trouve ces Insectes sur les fleurs. Plusieurs de leurs larves minent lintérieur de divers végélaux , et quelques-unes sont extrémement nuisibles 4 agriculture, en ce qu’elles font périr divers sortes de plantes céréales , avant leur fructification. Celles dune espéce ( Musca frit., Lin.) , détruit quelquefois , en Suéde, le dixiéme du produit de lorge , perte évaluée 4 100,000 ducats d’or. Les larves de quelques autres espéces ( les Oscines pumilionis , lineata de Fab. ) sont encore trés per- nicieuses. Nous renvyerrons , pour des renseignements plus détaillés , au mé- moire Olivier, sur quelques Insectes qui attaquent les céréales (6). _—_— (1) Voyes Meigen. , : (2) Fall. Dipt.; la Mouche des latrines (Musca serrata, Lin.) de De Géer » que Fallen rapporte a ce sous-genre , différe des autres espéces par la soie des antennes, qui est simple. La palette est aussi plus grande et plus orbiculaire. Cet Insecte, dont le corps est cendré , avec abdomen fauve, est tres commun dans l’intérieur des maisons. Les soies et les den- telures du bord extérieur des ailes ne forment point de caractére qui lui soit propre ; il est commun a plusieurs autres Scatomyzides. La Mouche bossue de De Géer (Insect. , VI, 1, 5) , citée dans la premiére édition de cet ouvrage , et dont la larve , vivant de Pucerons, a postérieurement deux cornes , n’est point une Oscine , mais plutét une Héléomyze. (5) Meig. (4) Meig. (5) Elle est épaissie 4 sa base. af (6) Quelques espéces a soie des antennes plumeuse et qu’il rapporte au genre Zephritis , sont peut-étre des Sapromyzes, ——s) DIPTERES. 319 Ces Scatomyzides composent notre genre Oscine. ( Oscints. Latr. , Fab. ) Auquel nous rapportons celui de Chlorops de Meigen. Une espéce que j’ai recue d’Allemagne sous le nom de Brevipennis , pourrait cependant former un sous-genre propre , 4 raison de la soie de ses antennes, qui est épaisse , pres- que en forme de stylet et coudée. L’extrémité antérieure et supérieure de la téte est tantdt tronquée , tantét pointue. Un autre Diptére que j’ai eu aussi d’Allemagne , avec l’étiquette de Piophila vulgaris (1), est dans le premier cas; mais cet Insecte ne me parait pas d’ailleurs s’éloigner suffisamment des Osci- nes (2). La cinquiéme division, celle des Doticuockres ( Dolichocera), et qui em- brasse le genre que Duméril avait désigné sous le nom de Tétanocére, est trés rapprochée de la précédente ; mais la longueur du second article des antennes, qui égale et surpasse le plus souvent celle du troisiéme ou la palette , la dis- tingue de celle-ci. Ces organes , toujours écartés et avancés, sont, peu excep- tés , aussi longs , ou plus longs que la téte, et terminés en pointe. Le plan su- périeur de la téte, forme un triangle obtus ou tronqué au bout. La face est unie ou faiblement soyeuse. Les uns ont des antennes plus courtes que la téte. Les Orirzs. ( Orites. Latr. ) Ou la soie des antennes est simple , et dont l’extrémité inférieure de la téte, ou sa portion buccale, ne fait point de saillie (5). Les Euruycenss. (Euruycera. Lat. ) Ou le second article des antennes est plus prand que le suivant , presque earré, et ou celui-ci est triangulaire , pointu , avec une soie plumeuse. L’extré- mité inférieure de la téte est avancée en maniére de museau tronqué (4). Les autres ont des antennes manifestement aussi longues ou plus longues que la téte. Les Skrépons, ( Serevon. Latr. — Baccha, Fab. ) Qui ont les antennes notablement plus longues que la téte, avec le second article beaucoup pluslong que le dernier, cylindrique ( celui-ci en triangle alongé,, pointu, et pourvu d’une soie simple) (5). (1) Le P. scutellaris de Fallen et Meigen. La face n’est presque pas soyeuse. Le dessus de la téte et du thorax est velu dans les Héléomyses , sous-genre qu’il est facile de confon- dre avec le précédent. Dans les Oscines, ou les Piophiles et les Chlorops , le dessus de la téte , ainsi que nous l’avons déja dit, offre postérieurement un espace triangulaire, quel- quefois méme un peu éleyé , ordinairement brun et luisant , sur lequel sont les yeux lisses. Les antennes sont toujours écartées, la soie simple. Le corps est uniquement pubescent. Les pattes sont proportionnellement plus robustes que celles des Héléomyzes , et l’on voit que ces Insectes se rapprochent des Tétanocéres. Fallen et Meigen n’ont pas suffisamment com- paré les caractéres des genres qu’ils ont établis,ni cherché a les rapprocher dans une série naturelle, d’ou il résulte qu’on a bien de la peine a saisir les différences de plusieurs d’entre eux. L’ouvrage du second n’étant pas encore terminé, j’ai été souvent embarrassé , pour plusieurs genres , sur lesquels il m’aurait sans doute éclairé. (2) Voyez Varticle Oscine de laseconde édition du nouy. Diction. d’hist. nat. , division II, et Latr. , Gener. Crust. et Insect., 1V, 561; Oscinis lineata, et espéces suiv. Voyez aussi, a l’égard des Piophiles, Fallen , Meigen et Wiedemann (Analect. Entom. .) (5) Latr. Hist. nat. des Crust. et des Insect. ; l'article Oscine dela deuxiéme éd. du nouv. Dict. Mhist. nat., div. 1; et Latr. Gener. Crust. et Insect., IV, 551; j’y rapporte ausst VOscinits wumbraculatade Fab. i (4) Scatophaga cherophylli , Fab. et quelques Tétanocéres. (5) Latr. Gener. Crust. et Insect. IV, 549. INSECTES P| Ss) Oo Les Tétanoceres ( Tetanocera. Dum. , Latr. — Seatophaga, Fab. ) Dont les antennes de la longueur de la téte , ou un peu plus longues ; ont leur second article comprimé , en earré long et étroit , de la longueur du troisiéme ou seulement un peu plus long ( celui-ci , comme dans le sous-genre précédent , mais avec la soie quelquefois plumeuse ) (1). La sixiéme division, celle des Leprorovites ( Leptopodites ) , est remarqua- ble par la ténuité et la longueur des pattes ; les deux derniéres , étant une fois au moins , plus longues que le corps, qui est pareillement gréle et filiforme ; les deux premiéres sont éloignées des autres, tous les tarses sont courts. La téte est sphérique , ou ellipsoidale et terminée en pointe; sa longueur égale ou surpasse son diamétre transversal. L’abdomen se termine en pointe dans les femelles , et en massue dans les males. Les antennes sont trés petites et in- sérées sous le front. Ces Muscides se tiennent sur les plantes , et plusieurs fré- quentent les lieux aquatiques. Les Microrézes ( Micnorrza ) de Meigen, et que j’avais désignées sous le nom de Calobates , ont la téte ellipsoidale , terminé en pointe, avec le dernier article des antennes semi-orbiculaire et la soie simple. L’écart qui sépare les pattes antérieures des autres , est ici plas sensible que dans le sous-genre sui- vant. ad La M. filiforme ( Calobata filiformis, Fab.) Schell. , Dipt., VI, 1, noi- ratre, avec les anneaux de l’abdomen bordés en dessus de blanchatre ; les pieds fauves et ayant un anneau noir aux cuisses postérieures. Dans les bois , aux environs de Paris. Meigen rapporte a cette espéce la Mouche cor- rigiolata de Linnzus , et qui est encore une Calobate pour Fabricius (2). Les Carozartes ( Carozata ) du méme et de Fabricius, ou mes Micropézes , ont la téte sphéroidale , avec le dernier article des antennes plus alongé que dans le sous-genre précédent , presque triangulaire et arrondi au bout; la soie est souvent plumeuse (3). Des ailes relevées ou écartées dans le repos , susceptibles alors d’un mouye- ment réitéré de vibration , ou de s’élever et de s’abaisser alternativement , ta- chetées ou ponctuées de noir ou de jaunatre; un port généralement analogue a celui de nos Mouches ordinaires , mais avec les yeux toujours écartés , les balanciers découverts , et l’'abdomen de quatre a cing anneaux extérieurs , et souvent terminé , dans les femelles , par une pointe dure, cylindrique ou coni- que , servant d’oviducte; des antennes en palette , toujours courtes, et dont la soie est rarement velue , tel est le signalement de notre septiéme division des Muscides, les Carromyzrs (carpomyz@), ou Mouches des fruits, ainsi nommées de ce que les larves de plusieurs espéces se nourrissent de fruits et de graines, dans le germe desquels les méres avaient déposé leurs ceufs. Plusieurs espéces se rapprochent de celles des derniers sous-genres, al’égard (1) Lat. Gen. Ce sous-genre a besoin d’un nouvel examen. Quelques espéces pourront se rap porter aux Sépédons (S. rufa, rufipes , Fab. ); d’autresformeront des sous-genres pro- pres. Ilen est qui se lient avec les Oscines et les Dryomyzes. (2) Latr. Gener. Crust. et Insect., 1V, 552; Meig., Dipt. D’aprés la figure qu’a donnée Wiedemann, d’une espéce de Nertus (Fuscus, Anal. Entom, .1) de Fabricius, ces Insectes auraient le port des Micropézes; mais ils s’en éloigneraient par leurs antennes presque aussi longues que la téte , et dont le second article aussi long au moins que le troisiéme; celui-ci serait presque orbiculaire, un peu plus long que large. Il est done évident que ce genre se lie avec celui des Tétanocéres , de méme que tes Calobates de Meigen conduisent aux Sepsis, que j'avais réunis aux précédents , sous lenom commun de Micropéze. Ici les ailes sont vibratiles , ce qui nous indique qu’il faut passer de la aux Céphalies, aux Orta- lides et aux Trypétes de ce savant , Diptéres offrant le méme caractére. (5) Voyes Meigen. —————— se mhUe DIPTERES. 321 de la forme étroite et alongée de leur corps , de la longueur de leurs pattes , de leur téte globuleuse , ou plus alongée que dans les autres Carpomyzes, ou sa forme est hémisphérique. Ces espéces alongées Composent trois sous-gen- res (1). : Les Dropsis. (Diorsis. Lin., Fab.) Appeleés aussi Mouches a lunettes, parce que leurs yeux sont placés a l’extré- milé de deux prolongements latéraux , écartés, gréles et cylindriques, de la téte; les antennes sont insérées au-dessous. L’écusson est terminé par deux épines. Ces singuliers Diptéres , dont Dalman nous a donné une bonne Mono- graphie (Anal. entom., 1), sont exotiques. On n’en connait qu’un petit nom- bre d’espéces , dont une rouge, avec le thorax noir, et une tache de cette cou- leur 4 ’extrémité des ailes , se trouve en Guinée et au Sénégal. M. de Jousselin m’a donné, de la maniére la plus généreuse, un individu de cette espéce, quwil avait recu de cette derniére contrée. Dalman, qui en décrit cing, lanomme Apicalis. Les Cépnartes (Cernaria. Meig.) Ont la palette des antennes étroite et alongée , presque linéaire , avec la soie pubescente ; le devant de la téte notablement prolongé , sans soies , et les pal- pes lrés dilatés , en forme de spatule (2). Les Szrsis. (Sersis. Fall., Meig. — Tephritis, Fab. — Micropeza, Lat.) Ou cette palette est beaucoup plus courte , semi-elliptique, avec la soie sim- ple; ou le devant de la téte , peu avancé, est garni de soies, et dont les palpes sont presque filiformes , et vont simplement en grossissant. Nous citerons Ja Mouche Cynipsea de Linneus , qui est trés petite, d’un noir cuivreux , luisant, avec la téte noire, les hanches et les pattes antérieures fau- ves ; un point noir prés du bout des ailes. Elle répand une forte odeur de mé- lisse , et se trouve en quantité sur les feuilles, les fleurs , et ou on la voit faire vibrer presque continuellement , mais lentement, ses ailes (5). Les autres Carpomyzes ont le port des Mouches ordinaires, la téte courte , hémisphérique , l’abdomen triangulaire ou conique , et les pattes de grandeur moyenne. , Tantot le plan supérieur de la téte est presque horizontal ou légérement incliné , de sorte que les antennes, si on la considére de profil, paraissent étre insérées presque de niveau avec ce plan, ou prés du front. Les palpes et la trompe sont retlirés dans la cayité buccale. Les ailes sont relevées dans le repos, et ’abdomen parait composé extérieurement de cing anneaux. Les Orntatives. (Ortatts. Fall. — Scatophaga, Tephritis, Dictya, Fab. — Te- ; phritis , Latr. ) Dont abdomen n’est point terminé , dans les femelles , par un prolongement toujours extérieur, en forme de queue ou de stylet , servant d’oviducte (4). Le corps de plusieurs espéces est un peu plus alongé que dans le sous-genre (1) Suivant Meigen, deux de ces sous-genres, les Céphalies et les Sepsis n’ont que quatre anneaux ay:parents al’abdomen, tandis que celui des sous-genres venant aprés, les Pla- tystomes exceptés, en offre cinq. (2) Meig. Dipt. xtvu , 10-16. Voyez, quanta Fabricius , son genre Calobata, (5) Voyez , pour les autres espéces, Meigen. (4) Suivant Meigen , VHyppostome est vouté , ou plutét caréné dans son milieu, tandis qu’il est plan dans les Trypétes. Mais cette caréne , quoique moins forte, m’a paru exister aussi dans plusieurs espéces de ce dernier genre. m... TIN. a 522 INSECTES suivant, et ces Diptéres sont, a cet égard, intermédiaires entre celui-ci et les précédents. La palette des antennes est tantot longue et linéaire, comme dans l’O. des marais (Paludum, Fall.) ; tantét plus courte et plus large, comme dans lO. vibrante (Musca vibrans, Lin.) De G. , Ins., VI. 1,19, 20, dont le corps est noir, avec la téle rouge, et ayant prés de chaque bord interne des yeux une raie blanche; on voit une tache noire au bout des ailes; la premiére nervure exté- rieure de leur base, en se réunissant a la céte, s’y épaissit et présente Pappa- rence d’un sligmate de cette couleur. Fallen rapporte 4 ce sous-genre la Mouche du cerisier (Cerasi, Lin.), ou celle dont la larve se nourrit plus particuliérement des bigarreaux; lorsqu’elle doit se métamorphoser, elle quitte le fruit, entre en terre el y achéve ses transformations. L’Insecte parfait est trés noir, luisant, avec quatre bandes noirdtlres et transverses sur les ailes, se réunissant par paires, en sens op- posé (1). Les Téranors. (Tetanops. Meig.) Ou abdomen des femelles se termine par un oviducte tubulaire toujours saillant, en forme de queue; la téte, yue en dessus, parait étre presque triangu- laire et aussi lonpieitis large (2). Les Tépunites. (Terunitis. Latr., Fab. , Fall. — Trypeta, Meig. — Da- cus, Fab.) 2 Ayant Yabdomen terminé de méme, mais dont la téte , yue en dessus, est plutét transverse que longitudinale et arrondie. Les espéces dont la palette est plus alongée , forment le genre Dacus de Fa- bricius. De ce nombre est celle qui attaque plus communément les olives, et qwil a cependant placée avec ses Oscines. Elle est rougeatre , avec le dessus du thorax , quelques raies du dos et l’écusson exceptés, noiratres; les edtés du dessus de abdomen sont tachetés de cette couleur. L’écusson est assez sail- lant. Coquebert I’a figurée dans son Illust. Iconog. des Insect. XXIV , 16. La 7. du chardon (Musca cardui , Lin.) Réaum. Insect. HL, xrv, 12-14, noire ; téte et pieds d’un jaune fauve ; yeux verts ; une ligne brune en zigzag sur les ailes. La larve pique les tiges du Chardon hémorroidal, pour y en- foncer ses ceufs. Il s’y forme une galle , qui sert @habitation et de nourriture a la larve. Les colons de l’lle-de-France ne peuvent presque pas, d’aprés des observa- tions que m’a communiquées Cattoire , oblenir des citrons sains et en parfaite maturité, a raison de l’extréme multiplicité dun Diptére du méme sous-genre qui y dépose ses ceufs (5), Tantot la téte est plus comprimée transversalement , de maniére que son plan supérieur est plus incliné que dans les précédents ; et que les antennes , lors- qu’on la regarde de profil, paraissent étre insérées vers le milieu de la face. La trompe est trés grosse et en partie saillante. Les ailes sont écartées horisontale- ment, et tabdomen n’offre a Pextérieur que quatre segments. Les Pratystomes. (Pratystoma. Meig. — Dietya, Fab. (4). Ce dernier sous-genre nous conduit manifestement a celui de Timie de Wie- (1)Voyes Meigen. (2) Idem. Sous-genre se rapprochant de ceux des Dolichocéres par la forme pyramidale de la téte et des Téphrites , par les autres caractéres, et surtout par Pabdomen terminé en un tube tronqué. (5) Voyes Meig. (4) Idem. DIPTERES. 325 demann , trés rapproché lui-méme de nos Mosilles, de nos Lauxanies et de quelques autres genres de Meigen. Ils composeront notre huitiéme division, celle des Gymnomyzives ( Gymnomyzides). Ce sont de petites Muscides , a corps court, ramassé , arqué, presque glabre , d’un noir Juisant, a téte trés compri- mée transversalement, de méme que celle des Platystomes, de couleur uniforme’ et généralement de celle du corps, sans saillie inférieure , et 4 ouverture buc- eale large; ayant les ailes couchées sur le corps, et le dépassant postéricure- rement ; l’écusson assez avancée ; l’abdomen déprimé, court , terminé dans quel- ques par une petite pointe en forme de stylet, et les pattes presque glabres ou trés peu velues. Les unes ont les antennes aussi longues au moins que la téte (et écartées.) Les Cétypues. (Cerypuus. Dalm.) Bien distingués de tous les Diptéres par leur écusson, recouvrant tout le dessus de l’aldomen, comme dans les Scutelléres. La seule espéce connue (Obtectus, Dalm., Anal. entom.) est de Java. Les Lavuxanims. (Lavxania. Latr., Fab., Meig-) Dont l’écusson est de grandeur ordinaire, et dont les antennes ont une soie plumeuse (1). Les autres ont les antennes plus courtes que la téte. Ici elles sont toujours tres courtes, insérées sous une espéce de cintre tra- versant la face, et trés écartées; la premiére cellule du limbe postérieur des ailes , ou celle qui vient immédiatement aprés la cubitale, est le plus souvent presque fermée. Les antennes sont logées dans des fossettes; Vintervalle compris entre elles est élevé. Le front est souvent ponctué. Les espéces dont la premiére cellule du limbe postérieur est presque fermée, forment, dans Meigen, deux genres, mais que nous réunirons en un seul sous- genre celui Des Mosiires. (Mosmttus. Latr.) > Ses Times (Tima), dont abdomen a, suivant lui, six anneaux, et dont la pa- lette des antennes est courte, presque demi-ovoide ; et ses Utinies (Uxivia), ou elle est plus alongée, presque elliptique, et ou abdomen n’offre que cing an- neaux. Fallen avait désigne ce dernier genre sous le nom de Chryzomyza. Jai souvent trouvé en grand nombre le Mosille arqué sur la poussiére des crevasses ou des trous des vieux murs (2). Les espéces dont les premiéres cellules du limbe postérieur des ailes sont en- tigrement ouvertes et longitudinales , composent, dans Meigen, deux autres genres : Celui d’Homature (Homatura), ot l’'abdomen a cing segments; et celui d’Ac- tore (Actora), ow il en offre six. La téte est encore plus comprimée que dans les sous-genres précédents. La soie, suivant lui, est nue; mais je l’ai vue plu- meuse dans quelques individus (3). La les antennes sont presque contigués, les cellules du limbe postérieur des ailes sont toujours ouvertes. Les Gymnomyzides, ou ces antennes sont trés courtes, insérées, comme dans le dernier sous-genre , sous une sorte de cintre et prés du milieu de la face , (1) Latr. Gener. Crust. et Insect. , [V, 557 ; Fab. et Meig. Le dernier y réunit quelques espéces 4 antennes plus courtes et qui pourraient former un sous-genre propre. (2) Voyes Latr. Gener, Crust. et Insect., LV, 557, Meig. ct Fall. (5) Voyez Meig. 524 INSECTES _ composent le genre des Gymnomyzes (Gymnomyra) de Fallen (1). Celles ou ces organes sont insérés plus haut, sans apparence distincte de cintre a leur ori- gine, et se Lerminent par une palette alongée, composent le genre de Loncnée (Loncnza) du méme et de Meigen. Suivant celui-ci, le front est plus étroit dans les males que dans les femelles, et l'on voit par ce caractére, que ces Insectes tiennent, a quelques égards, de plusieurs espéces d’Anthomyzes (2). Les anten- nes des Célyphes et des Lauxanies sont pareillement insérées plus haut que dans Jes autres Gymnomyzes. * , Notre seconde section des Muscides, et qui formera notre neuviéme et der- niére sous-tribu,, ou division générale , les Hyrocknes (Hypocera), ne comprend qu'un seul sous-genre , trés distinct des précédents , par plusieurs caractéres. Les palpes sont toujours extérieurs; les antennes sont insérées prés de la cavité orale , trés courtes , et Llerminées par un gros article presque globuleux, avec la soie trés longue. Les ailes, dont ]a cdte est munie supérieurement de cils nombreux, offre prés de sa base une forte nervure oblique qui gagne la cote ,au point ou, dans les Hyménopteres, est situé le stigmate, et de cette ner- vure en partent trois autres qui s’étendent presque parallélement dans la lon- gueur de laile ; de 1a Yorigine de la dénomination de Trineura, imposée a ce sous-genre par Meigen. Le corps est arqué ; les pattes sont fortes, épineu- tes, avec les cuisses grandes , comprimées , surtout les postérieures. Ces Insec-: ses sont d’une vivacité extréme , et forment dans notre Genera le genre Les Puones. (Puora. Lat. — Trineura, Meig. ) Les Diptéres dont nous avons traité , nous ont offert un sucoir recu dans le canal supérieur d'une gaine tubulaire, plus ou moins membraneuse , coudée a sa base , le plus souvent termi- née par deux sortes de lévres , et accompagnée de deux palpes. Les antennes, a l'exception du dernier sous-genre, celui de Phore , nous ont toujours paru étre insérées prés du front, Les larves de ces Diptéres , quoique pouvant naitre sous cette forme dans le ventre de leur mére , passent néanmoins leur vie au dehors , et tirent leur nourriture de diverses substances , soit animales, soit végétales. Ces Diptéres ont composé notre pre- miére section générale, partagée en cing familles. Ceux de la seconde different, sous tous ces rapports et quelques autres , Mais moins généraux , et ces dissemblances ont méme déter- miné le docteur Leach a faire de ces derniers Diptéres un ordre particulier , celui D’omatortines (Omaloptera). Ceux qui le ter- minent et qui sont privés dailes et de balanciers , ont une cer- taine affinité avec les Insectes Hexapodes et Aptéres qui compo- sent notre ordre des Parasites, oule genre Pediculus de Linneus. Cette seconde section formera notre sixiéme et derniére fa- mille des Diptéres, celle Des Portranes. (PUPiPARA.) Insecles que Réaumur, a légard des Hippobosques , avait (1) Fall. Dipt. (2) Fall. et Meig DIPTERES. 525 \ distingués par une dénomination analogue , celle de Mymphe- pares. La téte de ces Insectes, vue en dessus, est divisée en deux aires ou parties distinctes , dont l’une postérieure et principale, ou composant plus spécialement la téte, porte les yeux, et re- coit, dans une échancrure, l'autre partie. Celle-ci se partage aussi en deux , dont la postérieure plus grande et coriace porte latéralement les antennes, et dont l’autre constitue lappareil manducateur. La cavité inférieure et buccale de la téte est oc- cupée par une membrane; on voit sortir de son extrémité un sucoir , naissant d’un petit bulbe ou pédicule avancé , composé de deux filets ou soies trés rapprochés, et recouvert par deux lames coriaces, étroites , alongées et velues , qui lui font loffice de gaine. Que ces lames ou valvules représentent , ainsi que je l’ai présumé, les palpes des autres Diptéres , ou qu’elles soient les piéces d’une gaine proprement dite, comme le pense Dufour, 4 Yoccasion d’une espéce d’Ornithomyie (Annales des Science. nat., X, 243, XI, 1), ou il a découvert deux petits corps, qu’il prend pour des palpes (1), il n’en serait pas moins vrai que la trompe de ces Insectes différerait sensiblement de celle des Diptéres précédents , et que la gaine ,; dans ce cas, aurait plus de rapports avec celle de la trompe de la Puce , dont elle s’é- loignerait cependant par Vabsence d’articulations. Le corps est court, assez large, aplati, et défendu par un derme solide ou presque de la consistance du cuir. La téte s’unit plus intimement au thorax , que dans les familles précédentes. Les antennes , toujours siluées aux extrémités latérales et anlé- rieures de la téte, se présentent tantét sous la forme dun tu- bercule portant trois soies, tantot sous celle de petites lames velues. La grandeur des yeux varie; ils sont trés petits dans quelques espéces. Dans sa description de L’Ornithomyie hzlobée , Léon Dufour observe que, quoiqu’on ait attribué aux Insectes de ce genre , des yeux lisses , il n’a pu en découvrir aucun. Un nouvel exa- men des espéces que j’ai pu me procurer, ma en effet convaincu que l’on s‘était mépris (2) , et Pon peut établir en régle géné- rale, que les Pupipares sont privés de ces organes. Le thorax (1) Dans les Mélophages , la base des lames du sucoir est recouverte par deux petites piéces coriaces , triangulaires , réunies , et formant une sorte de labre. Elles semblent re- présenter, en petit , les deux piéces qui recouvrent la base de la trompe de la Puce. (2) Le docteur Leach admet cependant leur existence a l’égard de quelques espéces. Foyes ci-aprés. 526 INSECTES offre quatre stigmates , deux antérieurs et deux postéricurs. Ce savant naturaliste n’a apergu, dans ! Hippobosque des Cheyaux, dont il nous a fait connaitre l’anatomie (Annal. des science. nat. VI, 299 et suiv.) , que les deux premiers, ceux qui sont situés aux extrémilés latérales et antérieures du mésothorax; mais j’ai découvert dans le méme Insecte, les deux autres ou les deux postérieurs. Ils sont situés , comme dans les autres Dipteéres , prés de l’origine des balanciers. L’abdomen de 1H. du Mouton (voyez Melophage) m’en a offert dix , sous la forme de petits tu- bercules ronds , cornés, ombiliqués , et dont les quatre derniers rapprochés de ’anus. Ceux du thorax, toujours au nombre de quatre, sont trés apparents. Suivant le méme observateur , Vintérieur de cette partie du corps offre dans |’H. des Chevauz , des trachés utriculaires et des trachées tubulaires; mais celles de Vabdomen, et trés mullipliées, sont toutes de cette derniére sorte. - Les ailes sont toujours écartées et accompagnées de balan- ciers. Leur céte est plus ou moins bordée de poils ou de cils. Les nervures supérieures qui l’avoisinent sont fortes et bien dis- tinctes; mais celles qui se prolongent ensuite jusqu’au bord postérieur , sont faibles ou peu marquées , et ne sont point réu- nies transversalement. Dans les derniers Diptéres de cette fa- mille , ces organes sont nuls, ou simplement rudimentaires. Les balanciers aussi disparaissent. Les pieds sont fort écartés et ter- minés par deux ongles robustes , ayant en dessous une ou deux dents , qui les font paraitre doubles ou triples. La peau de l'ab- domen est formée dune membrane continue , de sorte que cette partie du corps peut se distendre et acquérir un volume con- sidérable , ainsi que cela a lieu et devenait nécessaire dans les Hippobosques femelles ; car leurs larves y éclosent et s’y nour- rissent jusqu’a l’époque de leur transformation en nymphes. Elles en sortent alors sous la forme @unceuf mou, blanc , pres- quwaussi gros que abdomen de leur mére ; sa peau se durcit et devient une coque sodide , d’abord brune, ensuite noire, ronde, et souvent échancrée par un bout, offrant une plaque luisante ou lopercule, quise détachera en manieére de ealotte , 4 l’époque de la derniére transformation. Cette coque n’a point danneaux ou d'incisions transverses , caractére qui la distingue des autres nymphes de Diptéres , de celles des Athéricéres, par- liculiérement, dont elles se rapprochent le plus. C’est dans les beaux Mémoires de Réaumur, de de Géer et de Léon Dufour , relatifs A ces Insectes, et lous accompagnés de figures détail- bom % DIPTERES. 527 lées, que l’on puisera une connaissance approfondie de ces transformations , et l’explication des changements qui sopérent dans la femelle au moment de la ponte. Le dernier, surtout , a surpassé ses devanciers par des recherches anatomiques, qui nous ont dévoilé des faits trés curieux, tels que l’existence de elandes salivaires, d’une sorte de matrice (1) consistant en une grande poche musculo-membraneuse , destinée a une véritable gestation analogue a lutérus de la femme, et des ovaires tota- lement différents de ceux des autres Insectes. Ils sont formés de deux corps ovoides, obtus , remplis dune pulpe blanche et homogéne, libres et arrondis par un bout, et aboutissant par Yautre a un conduit propre. Suivant luices ovaires, par leur con- figuration et leur position, se rapprochent de ceux de la femme; Réaumur ayait entrevu leur existence. La matrice, d’abord trés petite , se dilate énormément, par les progres successifs de la gestation , refoule tous les viscéres , et finit par envahir toute la capacité abdominale , a laquelle elle donne une ampleur con- sidérable. Le mémoire de cet habile observateur offrira d’autres faits intéressants , mais dont nous ne donnerons point l’analyse, parce qu'ils ne s’écartent point ou peu des lois ordinaires. Ces Diptéres, nommés par quelques auteurs Mouches Arai- gnées, vivent exclusivement sur des Quadrupédes ou sur des Oiseaux , courent trés vite et souvent de cété. Les uns (Cordaces , Lat.) (2) ont une téte trés distincte et ar- ticulée avec l’extrémité antérieure du thorax, Ils forment le genre ° Des Hirrozosquss , (Hirpozosca. Lin., Fab. ) Les Hirrozosoves proprement dites. ( Hirpososca). Qui ont des ailes, des yeux trés distincts , occupant tous les cétés de la téte, et les antennes en forme de tubercules , avec trois soies sur le dos. LH. du Cheval (H. equina, Lin.) De G., Insect., VI, xv1, 1-20, brune, mélangée de jaunatre. Elle se tient sur les Chevaux et les Beeufs , et ordinai- rement sous la queue, prés de leur fondement (3). Les Onnitnomytes (Onnituomyia. Latr.) Ne différent des Hippobosques que par leurs antennes en forme de lames , velues et avancées , et en ce que les ailes ont postérieurement des nervures longitudinales trés prononcées , et gagnant le bord postérieur. > (1) Le docteur Nitzsch, qui, dans son Mémoire sur les Insectes épizoiques, a traité divers genres de la famille des Pupipares , fait mention des deux ovaires et des quatre vaisseaux biliaires des Hippobosques ; mais il ne parle ni de cette matrice , ni des glandes salivaires. (2) Le docteur Leach a publié une Monographie de ces Insectes (On the gener. et spec. of eproboc. , Insect. , 1817) , enrichie de figures excellentes et parfaitement grayées, (5) Voyes Lat. Gen. Crust. et Insect,, 1V, p. 562; Leach, Dufour, etc. 528 INSECTES Ces Insectes forment, dans la Monographie des Diptéres, du docteur Leach, quatre genres. 1° Les Fénontes (Fenonta. — WVirmomyia , Nitsch.). Distinct des suivants, par les antennes en forme de tubercules , et les ongles des tarses n’ayant que deux dents au lieu de trois. 2° Les Onnitnomyses (OnnitHomyta) qui ont, ainsi que les trois sous-genres suivants , des yeux lisses et des ongles tri- dentés; et, comme les deux qui viennent aprés, des antennes en forme de la- mes , mais dont les ailes sont presque également larges et arrondies. 5° Les Sréneprenyx (Stenepreryx) , semblables aux Féronies , aux ailes prés, qui sont étroites, trés aigués. 4° Les Oxyprirnes (Oxyprerum) , dont les ailes sont pareil- lement aigués, mais dont les antennes sont en forme de dents, dont les yeux sont petits, et qui manquent d’yeux lisses , ainsi que les Hippobosques et les Féronies. : Elles vivent sur divers oiseaux, les Hirondelles , les Mésanges , et méme sur des Vautours. LO. verte (Hippobosca avicularia, Lin.) De G., Ins., ibid., 21-24, verte , avec le dessus du thorax noir; trompe avancée; ailes presque ovales. Sur les Moineaux , les Rouge-Queues, ete. (1). Les Srreszes. (Stresra. Dalm.) . _ Differeraient des Ornithomyies, par leurs ailes croisées sur le corps , et dont ques nervures longitudinales seraient réunies par des petites nervures transverses. Les yeux sont encore trés petits, et situés aux angles postérieurs de la téte. Sur une Chauve-Souris de l’Amérique méridionale (2). Les Méxornaces. Latr. (Metornacus. — Melophila, Nitz.} Sans ailes et dont les yeux sont peu distincts. Le M. commun (Hippobosca ovina, Lin.) Panz., Faun. Insect. Germ., LX1, . 14; rougeatre. II se tient caché dans la laine des Moutons. Une autre espéce se trouve sur le Cerf (3). Une espéce de Mélophage vivant sur les cerfs , offrant des rudiments d’ai- les , et dont le thorax est un peu plus large que la téte, forme le sous-genre Livotepne (Lirotepna) du docteur Nitzsch. Prés des Mélophages, parait devoir venir son genre Bnavure ) Bravia, Germ. Magaz. Entom.), dont la seule es- péce connue vit sur l’Abeille domestique, et a été figurée par Germar (Faun. Insect. Europ., VI, 25). Elle est absolument aveugle. Son thorax est divisé en deux parties transverses. Le dernier article des tarses a en dessous une rangée transyerse de piquants , formant un peigne. Réaumur avait, depuis long-temps, observé sur l’Abeille un animal parasite , trés analogue , si ce n’est pas le méme, pourvu d’une trompe, et dont il a donné des figures, tome V, pl. xxxvinr, fig. 1 — 4, de ses Mémoires. Les autres Pupipares (Phthiromyzes , Lat.) , ont la téle trés petite ou presque nulle. Elle forme prés de lextrémité anté- rieure et dorsale du thorax un petit corps qui s’éléve verticale- ment. . (1) Latr. Gen. , l'article Ormithomyie de VEncyclop. méth., Leach. Les yeux des Orni- thomyies m’ont paru un peu moins grands que ceux des Hippobosques. Les cétés du thorax se terminent par devant , en pointe. Le sucoir part d’une petite piéce échancrée en ceur , qui, dans les Hippobosques , n’est pas 4 découvert. (2) Dalm. , Anal. Entom. (5) Latr, ibid.; et Leach. ZOOPHYTES. 529 Elles composent le genre Des Nycrértsres (Nycrertra. Latr.— Phthiridium. Herm.) Ces Insectes n’ont ni ailes ni balanciers, et ressemblent encore plus que les précédents a des Araignées. Ils vivent sur les Chauves-Souris. Linnzeus en a placé une espéce, et la seule qu’ila connue, avec les Pouz (1). QUATRIEME ET DERNIER EMBRANCHEMENT ou GRANDE DIVISION DES ANIMAUX. LES ZOOPHYTES ov LES ANINMAUX RAYONNES (2). Comprennent un nombre considérable d’étres dont Vorga- nisation, toujours manifestement plus simple que celle des trois embranchements précédents , présente aussi plus de degrés que celies de chacun d’eux , et semble ne s’accorder qu’en ce point, que les parties y sont disposées autour d’un axe, et sur deux ou plusieurs rayons, ou sur deux ou plusieurs lignes allant d’un pole a l’autre ; les Vers intestinaux eux-mémes ont au moins deux lignes tendineuses ou deux filets nerveux partant d’un collier autour de leur bouche ; plusieurs d’entre eux ont quatre sucoirs autour d'une proéminence en forme de trompe ; en un mot, malgré quelques irrégularités , et a trés peu d’exceptions prés (telles que les Planaires et la plupart des Infusoires) on retrouve toujours quelques traces de la forme rayonnante , trés marquée dans le grand nombre de ces animaux, et surtout dans les Etoiles , les Oursins , les Acaléphes et les innombrables Poly- pes. Le systéme nerveux n’est jamais bien évident; lorsqu’on a cru en voir des traces , elles étaient aussi disposées en rayons ; mais le plus souvent il n’y en a pas lamoindre apparence. (1) Latr. ibid.; et Varticle Nyctéribie de VEncycl., et du nouv. Dict. d’Hist. natur. , deuxiéme édit. Voyes aussi le mémoire du doct. Nitzsch sur les Insectes Epizoiques. (2) Ni Pune nilautre de ces dénominations ne doivent étre prises dans un sens absolu ; il ya dans cet embranchement des genres ot le rayonnement est peu marqué ou manque méme tout-a-fait , et ce n’est que dans la classe des Polypes que se voit cette fixité et celte forme de fleurs qui les a fait appeler Zoophites. Néanmoins ces dénominations mar- quent bien que l’on est arrivé aux genres les plus inférieurs du régne animal, et a des étres dont la plupart rappellent plus ou moins le régne végétal, méme par leurs formes exlérieures ; c’est dans ce sens que je les emploie. TOME Il, 42 550 ZOOPHYTES. I] n’y a jamais non plus de systeme véritable de circulation: les Holothuries ont deux appareils vasculaires; l'un lié aux intes- tins, et correspondant aux organes de la respiration ; l’autre servant seulement au renflement des organes qui tiennent lieu de pieds. Ce dernier seul parait distinctement dans les Oursins et les Astéries. On voit au travers de la substance gélatineuse des Méduses, des canaux plus ou moins compliqués qui dérivent de la cavité intestinale; tout cela n’offre aucune possibilité de cir- culation générale ; et dans le trés grand nombre des Zoophytes , il est aisé de se convaincre qu'il n’y a pas de vaisseaux du tout. Quelques genres, tels que les Holothuries, les Oursins, plu- sieurs Inlestinaux , ont une bouche et un anus avec un canal in- testinal distinct; d’autres ont un sac intestinal, mais avec une seule issue tenant lieu de bouche et d’anus ; au plus grand nom- breiln’yaqu'unecavité creusée dans la substance méme du corps, qui souyre quelquefois par plusieurs sucoirs ; enfin il en est beaucoup ou l’on n’aper¢oit aucune bouche, et qui ne peuyent guére se nourrir que par l’absorption de leurs pores. Onobserve des sexes parmi plusieurs Vers intestinaux. Le plus grand nombre des autres Zoophytes est hermarphrodite et ovi- pare ; plusieurs n’ont aucun organe génital, et se reproduisent par bourgeons ou par division. Les animaux composés, dont nous avions déja vu quelques ap- parences parmi les derniers Mollusques , sonttrés Multipliés dans certains ordres de Zoophytes, et leurs agerégations y forment des troncs et des expansions de toute sorte de figures. Cette cir- constance , jointea la simplicité d’organisation de la plupart des espéces , et Acette disposition rayonnante de leurs organes, qui rappellent les pétales des fleurs , est ce qui leur a valu le nom de Zoophytes oud’ Animaux-plantes, par lequel onne veut indiquer que ces rapports apparents; car les Zoophytes , jouissant de la sensibilité, du mouvement volontaire, et se nourrissant, pour la plupart, de matiéres quils avalent ou quiils sucent, et qu’ils digérent dans une cavilé intérieure , sont bien certainement a tous égards des Animaux. Le plus ou moins de complication des Zoophytes a donné lieu i leur division en classes ; mais contme on ne connait pas encore parfailement toutes les parties de leur organisation, ces classes nont pu étre caractérisées avec autant de précision que celles des embranchements précédents. Les Oursins et les Astéries , auxquels les épines qui les garnis- ZOOPHY TES. ESy sent d’ordinaire ont fait donner , par Beuguiére , le nom d’Ecut- NODERMES, Ont un intestin distinct, flottant dans une grande eavité , et accompagné de plusieurs autres organes pour la gé- nération, pour la respiration, pour une circulation partielle. — Ila fallu leur réunir les Holothuries, qui ont une organisation intérieure analogue , peut-étre méme encore plus compliquée , bien qu’elles n’aient point d’épines mobiles a la peau. Les Vers Inrestinaux, qui forment la seconde classe, n’ont point de vaisseaux bien évidents et ou se fasse une circulation dis- lincte, ni organes séparés de respiration ; leur corps est en eénéral alongé ou déprimé. et leurs organes disposés longitudi- nalement; les différences de leur systéme nutritif les feront pro- bablement diviser un jour en deux classes , que nous indiquons déja en y établissant deux ordres; en effet, dans les uns il ya un canal alimentaire suspendu dans une vraie ecavité abdomi- nale, qui manque dans les autres. La troisiéme classe comprend les AcaLipues ou Orties DE MER. Elles n’ont aussi ni vaisseaux vraiment circulatoires , ni organes de respiration ; leur forme est généralement circulaire et rayon- nante ; el presque toujours leur bouche tient lieu d’anus. Elles ne different des Polypes que par plus de développement dans le tissu de leurs organes. Les Acaléphes Hydrostatiques , que nous laissons 4 la fin de cette classe , en donneront peut-étre un jour une séparée, quand elles seront mieux connues; mais ce nest encore que par conjecture que l’on juge des fonctions de leurs singuliers organes. _ Les Potyres , qui composent la quatriéme classe , sont tous ces petits animaux gélatineux , dont la bouche, entourée de ten- — tacules, conduit dans un estomac tantdét simple, tantot suivi dintestins en forme de vaisseaux ; c’est dans cette classe que se trouvent ces innombrables animaux composés , a tige fixe et so- lide, que l’on along-temps regardés comme des plantes marines. On a coutume de laisser a leur suite les Théthyes et les Epon- ges, bien que l’onn/ait pu encore y découvrir de Polypes. Enfin les Inrusoires , ou la cinquiéme et derniére classe des Zoornytes, sont ces petits étres qui n’ont été découverts que par le microscope , et qui fourmillent dans les eaux dormantes. La plupart ne montrent qu'un corps gélatineux, sans viscéres ; cependant on laisse a leur téte des espéces plus composées , pos- sédant des organes visibles de mouvement , et un estomac; on en fera aussi peut-¢tre quelque jour une classe a part. 5352 ZOOPHYTES. —CFHTHa——e—eETEeeeeDSSS Oe eee PREMIERE CLASSE DES ZOOPHYTES. LES ECHINODERMES. (1) Les Echinodermes sont encore les animaux les plus compli- qués de cet embranchement. Revétus d’une peau bien organi- sée, souvent soutenue d’une sorte de squelette et armée de poin- tes, ou d’épines articulées et mobiles, ils ont une cavité inté- rieure ou flottent des viscéres distincts. Une sorte de systéme vasculaire , qui a lavérilé ne s’étend pas a tout le corps, entre- tient une communication avec diverses parties de lintestin, et avec les organes de la respiration, qui, le plus souvent, sont trés distincts aussi. On voit méme dans plusieurs espéces des filets, qui pourraient yemplir des fonctions nerveuses, mais qui ne sont jamais distribués avec la régularité et dans l’ordre fixe des deux autres embranchements sans vertébres. Nous divisons les Echinodermes en deux ordres: ceux qui ont des pieds , ou du moins des organes vésiculaires auxquels on a donné ce nom, parce quiils en tiennent lieu, et ceux qui en manquent. PREMIER ORDRE DES ECHINODERMES. LES PEDICELLES Se distinguent par des organes du mouvement qui leur sont tout particuliers. Leur enyeloppe est percée d’un grand nom- bre de petits trous placés en séries trés réguliéres , au trayers desquels passent des tentacules membraneux, cylindriques, 'ter- minés chacun par un peut disque qui fait Voffice de ventouse. La partie de ces tentacules qui reste 4 lintérieur du corps est vésiculaire ; une liqueur est épanchée dans toute leur cayité , et se porte , au gré de l'animal, dans la partie cylindrique exté- rieure quelle étend; ou bien elle rentre dans la partie vésicu- laire intérieure , et alors la partie extérieure s’affaisse , C’est en allongeant ou en raccourcissant ainsi leurs centaines de petits (1) Lamarck les nomme Radaires Echinodermes, ECHINODERMES 535 pieds ou de tentacules, et en les fixant par les ventouses qui les termiment , que ces animaux exécutent leurs mouvements pro- _ gressifs. Des vaisseaux partant de ces petits pieds, se rendent dans des troncs qui répondent a leurs rangées , et qui aboutis- sent vers la bouche. Ils forment un systéme distinct de celui des Vaisseaux inteslinaux, qui s’observent dans quelques espé- ces (1). Linneus en fait trois genres trés naturels , mais assez nom- breux , et comprenant des espéces assez variées pour étre con- sidérées comme trois famailles. . Les Asrérizs (Asterias. L.), vulgairement Erorzes bE MER. Ont recu ce nom parce que leur corps est divisé en rayons , le plus sou- vent au nombre de cing, au centre desquels, en dessous’, est Ia bouche , qui sert en méme temps d’anus. La charpente de leur corps se compose de petites piéces osseuses diver- sement combinées, et dont l’arrangement meériterait d’étre étudié. Elles ont une grande force de reproduction et non-seulement reproduisent les rayons qui leur sont enlevésisolément , mais un seul rayon avec le centre conservé peut reproduire les autres, ce qui fait qu’on en trouve assez.sou- vent d irréguliéres. i Dans Les Asténies proprement dites. (AstEn1as, Lam.) Chaque rayon a en dessous un sillonJongitudinal, aux cdtés duquel sont per- cés tous les petits trous qui laissent passer les pieds. Le reste de la surface in- férieure est muni de petites épines mobiles. Toute la surface est aussi percée de pores qui Jaissent passer des tubes beaucoup plus petits que les pieds, servant probablement 4 absorber l’eau, et a V’introduire dans la cavité générale pour une sorte de respiration. Sur le milieu du corps. un peu de cété, se trouve une petite plaque pierreuse a laquelle répond intérieurement un canal rempli de matiére calcaire que l’on croit servir a l’accroissement des parties solides. A Vintérieur, on voit un grand estomac, immédiatement sur la bouche, d’ou par- tent pour chaque rayon deux coecums, ramifiés comme des arbres, et suspendus chacun a une sorte deymésentere. Il y a aussi deux ovaires dans chaque rayon, et il parait que les Astéries se fécondent elles-mémes. Un systéme yasculaire particulier correspond 4 leur intestin, et il yen a unautre pour les pieds. Tiédemann regarde comme leur systéme nerveux, un filet trés fin qui entoure la bouche et envoie un rameau a chaque bras, lequel marche entre les pieds ex- térieurement, et donne deux ramuscules a l’intérieur. Leur charpente osseuse consiste principalement pour chaque branche, en une sorte de colonne régnant le long de la face inférieure, composée de rouel- les ou de vertebres articulées les unes avee les autres , et desquelles partent les branches cartilagineuses qui soutiennent lenveloppe extérieure. Entre les ra- cines de ces branches sont les trous par ou passent les pieds. D’autres piéces (1) Sur Vorganisation des Astéries , des Oursins et des Holothuries, on doit consulter principalement la belle Monographie anatomique qu’en a donnée Tiédemann ; Landshut ; 1816 , in-fol. 554 ZOOPHYTES ~ osseuses , auxquelles s’attachent souvent des épines mobiles , garnissent, dans beaucoup d’espéces , les bords latéraux des branches. ' Certaines Astéries ont la forme d’un pentagone a cétés rectilignes , plutot que d'une étoile. Le rayonnement n’est marqué au dehors que par le sillon des pieds (1). Dautres ont sur chaque coté du pentagone un léger angle rentrant (2). En dautres , les ctés sont concayes , ce qui commence 4 leur faire prendre une figure d’étoile (3). P Dans ces diverses espéces les coecums et les ovaires ne s’alongent point au- tant que dans le plus grand nombre des autres qui ont leurs rayons alongés et séparés par des angles rentrants bien marqués. Telles sont L’ Astérie vulgaire ou rougedtre. (Ast. rubens, L.) Encycl. CXILU, 1, 2. Qui est excessivement commune sur toutes nos cétes , au point qu’on l’em- ploie en quelques endroits pour fumer les terres. : L Astérie glaciale. (Ast. glacialis, L.) Link. XXXVIII, 69. Enecyel. CVU et CVIIL. A souvent plus d’un pied de diamétre. Les épines qui revétent le dessus de son corps sont entourées dune foule de petits tubes charnus, qui forment comme des coussins autour de leurs bases. ' L’ Astérie orangée (Ast. aurantiaca, L.) Link. V1, VIL, XXIII. Encycl. CX. Egyp. Echin. pl. ry, 1. ~ Est notre plus grande espéce; les bords de ses branches sont garnis de piéces en pavés, sur lesquels s’articulent de fortes épines mobilus. Tout le dessus est eouvert d’autres petites épines terminées en tétes tropquées et hérissées (4). Quelques-unes ont un nombre de rayons supérieur a cing (9). Leurs eecums et leurs ovaires sont trés courts. On a di séparer des autres Astéries les espéces ott les rayons n’ont point en dessous de sillon longitudinal , pour loger les pieds; généralement ces rayons ne sont pas creux et l’estomac ne s’y prolonge pas en ccecums , mais ses proé- minences restent dans leurs intervalles. La locomotion se fait principalement par les courbures et le mouvement des rayons, et non pas par les pieds, qui sont trop peu nombreux. Lamarck nomme Opuunes celles qui ont autour d’un disque central cing rayons non branchus; mais on doit encore distinguer Celles ou ces rayons sont garnis de chaque cété d’épines mobiles ; les petits pieds charnus sortent aussi de chaque c6té d’entre les bases de ces épines (6). ee ee ee (1) Asterias discoidea , Lam. Encycl. méth. , vers, XCVIL, XCVIII; — Ast. tesselata, Var. A, Lam. Link., XIII, 22; Encyel. XCVI. (2) Asterias membranacea, Linck. 1, 2; — A. rosacea, Lam. , Encycl., XCIX, 2, 5. (3) Ast. tesselata, Var.C. et D, Lam. Link. , XXUIL, 47, XXIV, 59, Encycl. 97 et 98, 1 et 2; — Ast. equestris , L. et Lam., Linck., XXXIIL, 53, Encycl. , Cl et CLI ; — Ast, reticulata, Lam, Link. XLI, XLIE, Encycl., C, 6,7; —Ast. militaris , Mull. Zool. dan., CXXXL;—Ast. minuta, Séb. UL, v, 1, 4,15, Encycl., C. 1-3; — Ast. nodosa, Link. , Il, IIL et VII, Encycl. , CV, CVI. ; , (4) Ajoutez: Ast. rosea, Mill. Zool. dan., LXVIL; — Ast. violacea , ib., XLVI; — Ast. echinophora. Lam. Link. , 1V,7, Encycl, CXIX, 2, 5;— Ast. variolata, Lam. Link. VIIL, 10; Encycl. , ib. 4, 5; —.Ast. levigata, Link. , XXVUI, 47; Encycl., CXX; — Ast. seposita, Link. , 1X, 16. Eneyel. , 1, 2. ; (5) Ast. paposa , Link. XVIL, 28 , XXXIV, 54, Encycl. ,CVII, 5,4, 6,7;—Ast. echt- niles , Lam. Solander et Ellis, Corall. LX-LXU, Encycl. , CVIE, A-C ; — Ast. helianthus, Lam. Encycl. , CVIILet CIX. aR (6) Ast. nigra, Mill, Zool. d., XCIIL; — Ast. tricolor, ib, XCVIL; — Ast. fragilis, > - PEDICELLES. 555 Et celles ou n’ayant point d’épines latérales, mais étant garnis d’écailles im- Sriquées, ces rayons ressemblent 4 des queues de Serpents. Le disque central a, dans chaque intervalle des rayons, 4 la face ot est la bouche,'quatre trous qui pénétrent dans lintérieur , et servent peut-étre a la respiration, ou, selon autres, 4 la sortie des ceufs. I n’y a de pieds que dans cinq sillons courts, qui forment une étoile autour de la bouche (1). Les Gorconocéruares , Leach (2) , nommées Evuryates par Lamarck sont celles ou les rayons se divisent dichotomiquement. Il y en a ou cette division commence dés la base des rayons , et qui présentent l’apparence d’un paquet de Serpents ; on les a nommées vulgairement Téte de Méduse (5). La base de chaque rayon a deux trous pénétrants. Mais il y ena aussi ou la division ne commence qu’au bo ut du rayon et se répéte peu (4). On doit encore plus séparer des autres Astéries , Les Arrecto de Leach, que Lamarck appelle Comartures. Elles ont cing grands rayons articulés , divisés chacun en deux ou trois, qui portent deux rangées de filets articulés ; ces cing rayons s’attachenta un disque pierreux , qui porte encore du cété opposé a la bouche , une , deux ou trois rangées d’au- tres filets articulés sans branches , plus courts et plus minces que les grands rayons, et qui, dit-on, leur seryent 4 se cramponner. Le sac qui contient les viscéres est au centre des rayons , ouvert d’une bouche en étoile, et d’un autre orifice tubuleux qui pourrait étre l’anus (5). Cest prés des Comatutes que doivent étre placés Les Encrines. (Enxcrinvs. Guettard.) (6) Que l’on pourrait définir (7) des Comatules a disque prolongé en une tige divisée en un grand nombre darticulations. Leurs branches elles-mémes sont articulées et divisées dichotomiquement en rameaux, portant des rangées de filets tous articulés , et Ja tige en porte de plus petits a diverses hauteurs ; au centre des rayons est la bouche , et sur un cété l’anus. Il n’y ena, dans les mers d’Europe, qu’une trés petite espéce ( Pentacri- nus europeus , Thomson, Monogr.) , qui s’attache a divers Lithophytes. Les mers des pays chauds en produisent de plus grandes et plus compli- quées , telles que: Encr. asterias , Blum.; Isis aster. , Linn. Mais les Encrines fossiles sont trés nombreux et varient assez dans le détail pour qu’on les ait divisés en plusieurs sous-genres , d’aprés la composition du corps central placé au sommet de la tige , et duquel partent les grands rayons. ib., XCVIIL; — Ast. filiformis ? ib., LIX ; — Ast. aculeata, Link. XXVI, 42, Mill. Zool. dan. , XCXIX ;—Ophiura echinata, Lam. Encycl., CXXIV, 2, 5;—Oph. ciliaris , ib.,4, 5; — Oph. lumbricalis, ib., I. (1) Asterias ophiura , Lin. , ou Ophiura lacertosa, Lam. Encycl., CXXIII , 1, CXXII; — Oph. terturata, ejusd. Link. II, 4, Encycl., CXAXIII, 2, 5;—Oph. cuspidifera , Lam.? Encycl. , CXXII, 5-8. : (2) Zool. Miscell. no 16, p. 51. (5) Asterias , Caput Meduse. L. ( Euryale asperum, Lam.), Link. XX , 52, Encycl. , CXXVIT; — Euryale muricatum, ib., CXXVIIL et CXXIX, — Asterias euryale, Gm. ( Euryale costosum) , ib. , CXXX ; Link. XXIX et XXX. (4) Euryale palmiferum, Lam. Encycl. , CXXVI. (5) Astertas multiradiata , Miscell. Zool., loc. cit... L. Link. XX ,55, XXII, 54, Encycl., rae — Ast. pectinata, L. Link. XXXVII, 66, Encycl., CXXIV, 6, Egypt. , Echin. , Pi eA (6) Acad. des Se. , 1755, p. 224. (7) Voyes Schweigger, histoire des Mollusques et Zoophytes , p. 528. 7 536 ECHINODERMES Ce corps peut étre formé de piéces articulées aveé la tige , et portant les rayons par des articulations semblables. Alors sila tige est ronde et renflée dans le haut, ce sont les Aprocrinites , Mill. ; Si elle est ronde, mais non renflée , les Encrinites ; Si elle est pentagonale , les Pentacrinites. Ou bien ce corps peut étre formé de plaques anguleuses jointes ensemble par leurs bords, et formant plusieurs rangées. Parmi ceux-la Les Pratycrinites n’ont que deux rangées, une de trois plaques , l'autre de cing ; . Les PorériocrinitEes en ont trois rangées , chacune de cinq plaques ; Les Cyatuocnrinites aussi trois , chacune de cinq, mais la derniére a des plaques intercalaires qui peuvent la porter jusqu’a dix ; Les ActinocrinitEs en ont plusieurs rangées ; la premiére de trois, la seconde de cinq, les autres plus nombreuses. Les deux premiéres ont des arétes en rayons ; Les Ruopocrinites ont aussi plusieurs rangées , dont la premiére de trois , la seconde de cinq, la troisiéme de dix , toutes les trois avec des arrétes ; en- suite en viennent de plus nombreuses ; Enfin le corps central peut étre tout d’une piéce , mais qui parait composée de cing soudées ensemble : ce sont les Eveénracarnites (1). Les productions fossiles connues sous les noms d'Entroques , sont des piéces de la tige et des branches d’animaux de ce genre. Les Oursins (Ecuinus. L.) vulgairement Hérissons DE MER. | Ont le corps revétu d’un test ou d’une crotte calcaire, composée de piéces anguleuses, qui se joignent exactement, et percées de plusieurs ran- gées trés réguliéres d’innombrables petits trous , ou passent les pieds mem- braneux. La surface de cette croute est armée d’épines articulées sur de petits tubercules, et mobiles au gré de l’animal, a qui elles servent a ses mouvements , conjointement avec les pieds, qui sont situés entre elles. D’autres tubes membraneux , beaucoup plus fins et souvent divisés a leur extrémité, servent probablement 4 introduire et a faire sortir ’eau qui remplit l’intérieur de leur coquille. La bouche est garnie de cing dents enchassées dans une charpente caleaire, trés compliquée, refsemblant a une lanterne a cing pans, garnie de divers muscles, et suspendue dans uue grande ouverture du test. Ces dents, en forme de longs rubans, se durcissent vers leur racine, 4 mesure qu’elles s’usent par leur pointe (2). L’intestin est fort long et attaché en spirale aux parois intérieures du test par un mésentére. Un double vasculaire régne le long de ce canal ets’étend en partie sur le mésentére, et il y a aussi des vaisseaux particuliers pour les pieds. Cing ovaires, situés autour de l’anus, se déchargent chacun par un orifice particulier ; ils forment la partie mangeable de ces animaux. Les Oursins vivent surtout de petits coquillages, quils saisissent avec (1) Personne n’a étudié ces productions avec tant de soin , et ne les a décrites si exacte- ment que J. Miller, dans son IMistoire nat. des Crinoidea, Bristol , 1821, in-4°. C’est de cet ouvrage que nous avons extrait notre article. Georges Cumberland en a donné aussi d’excellentes figures dans la brochure qu'il a publiée 4 Bristol en 1826, sous le titre de Reliquie conservata , ete. (2) Voyes mes lecons d’Anat, comparée , tom, IV, et 'ouvrage cité de Tiédemann. ECHINODERMES. , 557 leurs pieds. Leurs mouvements sont trés lents. Des tests d’Oursins se sont conservés en trés grand nombre dans d’anciennes couches , principalement dans celles de craie, ou ils sont d’ordinaire remplis de silex. On doit diviser les Oursins en réguliers et irréguliers. Les Oursins réguliers , Ovrsms proprement dits, Lam. (Cinanis. Klein. ) Ont le test généralement sphéroidal, la bouche au milieu de leur face infé- rieure, et l’'anus précisément a son opposite. Les petits trous y sont rangés sur dix bandes rapprochées par paires , qui se rendent réguliérement de la bouche a anus , comme des meéridiens d’un globe. Certaines espéces ont de grands et gros piquants de formes trés diverses , portés sur de gros tuberculesde leur test, et dont les bases sont entourées d’au- tres piquants plus petits (1). C'est parmi ces espéces que se rangent, ainsi que l’a découvert MM. Deluc, celles dont les piquants , en forme d’olives , se trouvent assez souvent pétrifiés dans les craies ou d'autres terrains anciens , et ont recu le nom de Pierres ju- daiques (2). , Les espéces les plus communes’ et surtout celles de nos cétes , n’ont que des épines minces articulées sur de petits tubercules, beaucoup plus nombreux. Tel est L’Oursin commun. ( Echinus esculentus , Lin.) Klein. Lesk. [. A. B. En- , eyel. 152. : De la forme et de la grosseur d’une pomme; tout couvert de piquauts courts, rayés , ordinairement violets. On mange, au printemps, ses ovaires crus , qui sont rougeatres , et d’un gout assez agréable. Les espéces voisines sont assez difficiles a distinguer , par le plus ou le moins de rapprochement des bandes de trous, par l’égalité ou linégalité des tubercu- les , etc. (3). Quelques Oursins ronds et déprimés , perdent de leur régularité par un sil- lon large dont ils sont creusés d’un coté (4). (1) Echinus mamillatus, L. Séb., UT , xt, 1-4, Encycl., pl. 158, 159, et le test dé- pouillé,ib, 158, 5 et 4;—Les différentes espéces rapprochées sous le nom d’£ch. cidaris, Scill. , Corp. mar. tab., xxu, Séb. IIL, xm, 8 , ete. ;—Zch. verticillatus, Lam.; Encycl. , 156, 2 et 5;—Zch. tribuloides , id. Enc. ib. , 4-5 ;—£ch. pistillaris , id.; Encycl. , 157;— Ech. stellatus, L. Séb. IL, xu1; 7;—Ech. aranetformis, id. ib. 6 ; —Ech. saxatilis, id. ib. 10; — Ech. calamarius , Pall., Spicil. Zool. X, 11, 1-7. (2) Voyes les Lettres sur la Suisse d’Andree , pl. XV, et le Mém. de Deluc, Acad , des Sc., Mém. des Sav. étr. IV, 467. N. B. Les tests dépouillés sont difficiles a distinguer. Tels sont: Ech. excavatus, L. Scill. Corp. , mar.,xxu,2, D.; — Ech. ovarius , Bourguet , Petrif., LIL, 544, 547, 548. (5) Ech. miliaris , Ki. 11, A. B. , Encycl. , 155, 1, 2; — Ech-hemisphericus , Kl. IL, E. Enc. , ib. 4;— Ech. angulosus , Kl. ll, A, B, F, Encycl. ib. 5,6,7;—Ech. excavatus, KI. XLIV,5, 4; Enc., ib. 8, 9jtrés different de Scill., XXII, 2, D, qui est de la sect. pré- cédente ;—Zch. saxatilis, Kl. V, A.B.; Enc., 154, 5,6; Ech. saxat., B. Séb. UL, xnr, 10; est trés différent et de la sect. précédente ;— Ech. fenestratus, Kl. 1V , A.B. ;—Ech. subangularis, id. 111, C. D.; Enc., 154, 1,2;—Ech. diadema, Kl. XXXVII, 1; Enc., 155, 10; — Ech. radiatus, Séb., WL, xiv, 1,2; Enc., 140, 5,6; — Ech. circinnatus, Kl. XLV, 10;—Zch. coronalis, Kl. VIII, A. B.; Enc., 140,7,8;—Zch. asterisans, Kl. VIII, F.;Enc. ,140,9;—Ech. serdicus, Kl. IX, A. B. ; Enc. , 141, 1, 2;—ch. flammeus., KI. X,A.; Enc., 141, 5;—Ech. variegatus, Kl. X,B.C.; Enc. , 141, 4,5;—Ech. pustulosus, KI. X1,A,B. Enc. 141, 6,7;—Zch. granulatus, Kl. X1,F.; Enc. 142,1,2;—Ech. toreumate- cus, Kl. X,D.E.Enc., 142, 4,5, etc., sans garantir lesdoubles emplois, ni tous lessynonymes. (4) Ech. sinuatus, Kl. VIIL, A.; Enc. , 142, 7,8. « T. I. aa OF %, 558 “ ZOOPHYTES. Il y a aussi de ces Oursins abouche et a anus opposés, oi au lieu d’une forme sphéroidale sur un plan circulaire , sont transyersalement ovales , c’est-a-dire qu’un de leurs diamétres horizontaux est plus grand que l’autre (1). Ils différent aussi entre eux par l’égalité ou linégalité des piquants, et par les proportions relatives des tubercules. On en doit distinguer une espéce ( Echinus atratus, L.), Encycel. 140, 1-4, ou les piquants élargis, tronqués et anguleux 4 leur extrémité , s’y touchent comme des pavés. Ceux du bord sont longs et aplatis. Nous appelons irréguliers tous les Oursins oui anus n’est pas a opposite de la bouche. Il parait quwils sont garnis seulement de piquants courts et gréles , presque comme des poils. Parmi eux, les uns ont encore la bouche au milieu de la base. Ils peuvent se subdiviser suivant l’étendue des bandes de trous pour les pieds; tantét elles vont, comme dans les précédents , de la bouche a un point directement opposé, ow elles se réunissent aprés ayoir embrassé tout le test; et dans ceux-la , Les Ecurnonés, Phelsum et Leske, Ont la forme ronde ou ovale de certains Oursins réguliers , Ja bouche au mi- lieu de la base , et l’'anus entre la bouche et le bord ou prés du bord , mais en dessous (2). Les Nucréourtes, Lam. Ont, avec ces mémes caractéres , l’anus prés du bord , mais en dessus. Les espéces connues sont toutes fossiles (5). . Dautres , B Les Garérites, Lam. (Convivs. Kl.) Ont une base plate, sur laquelle leur corps s’éléve en cone ou en demi-ellip- soide. La bouche est au milieu de la base, et l’anus prés de son bord. Ils sont trés communs dans les couches pierreuses, mais on n’en connait point de vivants. Le plus répandu est ’Ech. vulgaris, L., Encycl. , 155, 6-7; Klein. , ed. Fr. , VII, D. G. (4). Quelques-uns n’ont pas leurs bandes de trous distribuées en nombre qui- naire (9). PY ~ Les Scutretites, Lam. Ont l’anus entre la bouche et le bord, le test excessivement déprimé , plat en dessous , d'une forme approchant de lorbiculaire. Quelques-uns lont entier et sans autres trous que les séries de petits pores qu’on voit dans tous les Oursins (6). (1) Ech. lucunter , Kl. 11, EF. Séb., X, 16, et les esp. représ. , Séb., ib. 17 et 8. (Eevee ovales. Echinus cyclostomus , Mull. Zool.@an., XCL,5, 6; Encycel., 155, 19,20; — Ech. semilunaris, Séb, , III , x , 7; Enc., 155 , 21 et 22; — Ech. scutiformis, Scill. , Corp. mar., XI, n° 2, f. 1 et 2. Espéces rondes : Encycl. 155, 1,2;— Ech. depressus, Walch., U1, E. , 6, 7; Encycl. , 152,7,8; — Ech. subuculus , Kl. XIV, L-O.; Enc.,155,14,17. | (5) Spatangus depressus , Leske ap. Klein , LI, fig. 1-2, Enc., 157, 5-6. (4) Ajoutez : Ech. albo-galerus , L. Bourguet , Petrif. , LIIL, 561, Encycl., 152, 5, 6. (5) Ech. quadrifasciatus, Walch. Monum. dil. supplém., IX, d, 5, et IX, g,7-9; Encycl. , 155, f. 10 et 11;— Ech. sexfasciatus , Walch. , supplém., 1X, g¢, 4 , 6; Encyel. , 155, f. 12 et 15. (6) Encycl., 146, 4, 5. ECHINODERMES. 559 D’autres ont le test également sans grands trous, mais découpé de deux échancrures (1). D’autres Pont entier et percé de part en part par quelques grands trous qui ne pénétrent point dans sa cavité (2). D’autres encore l’ont a la fois échancré et percé de ces grands trous (3). il y en a enfin (les Rorutx , KI.) ou une partie du bord postérieur est feston- née , comme une roue dentée; et ceux-la se divisent encore selon qu’ils ont de grands trous (4) , ou quwils en manquent (5). Les Cassiputes, Lam. Sont ovales et ont anus au-dessus du bord, comme les Nucléolites , mais elles se distinguent par leurs bandes de pores incompleétes, c’est-a-dire n’allant point d’un pole a l’autre , et figurant une étoile (6). D’autres Oursins irréguliers n’ont pas la bouche au centre de leur base , mais elle est vers un cété, ouverte transversalement et dirigée obliquement ; l’anus est vers l'autre céte. Ils se subdivisent aussi selon l’étendue de leurs rangées de trous. Ainsi les Anancuites , Lam. (Gatex, Klein) ont 4 peu prés la forme des Galé- rites et leurs bandes completes; leur plus grande différence consiste dans la position de leur bouche. Ou n’en connait que de fossiles. Tel est L’Echinus ovatus. L. Cuv. et Brong. Envir. de Paris. 2¢ édit. f. v.7. A. B. C. D. Espéce répandue en quantité innombrable dans les craies de nos envi- rons (7). Quelques-unes ont des bandes en nombre quaternaire (8). On pourrait faire un sous-genre particulier de certaines espéces, ou les qua- tre bandes latérales sont disposées par paires, et ne se rejoignent pas au méme point (9). D’autres fois ces Oursins irréguliers, 4 bouche centrale , ont des bandes de pores qui n’aboutissent pas jusqu’a la bouche, mais qui forment sur leur dos une espéce de rosace. Tels sont Les Crypéastres, Lam. (Ecainantavus. Klein. ) Qui ont l’anus prés du bord, et dont le corps est déprimé, 4 base ovale, concave en dessous. Ils ont quelquefois le contour un peu anguleux (10). Quelquefois leur dos s’éléve dans son milieu (11). Me (1) Echinus auritus , Séb. II , xv ,1, 2, Encycl., 151, 5,6; — Ech. inauritus, Séb., Ill, xv,3, 4, Enc.; 152, 1,2. (2) Echinus hexaporus, Séb. , Il , xv, 7, 8; Encycl., 149, 1,2; —Ech. pentaporus, Klein. Tr. fr. XI, C.; Encycl., 149,5, 4; — Ech. biforis, Encycl., 149, 7,8; — Ech. emarginatus, Encycl. 150, 1, 2. (5) &ch. tetraporus, Séb., XV, 5, 6, Encycl., 148. (4) Echinus decadactylus, Enc., 150, 5,6; — Ech. octodactylus, ib. , 5,4. (5) Echinus orbiculus, Eneycl., 151, 1-4. (6) Casstdulus Caribeorum , Lam. Encycl., 143, fig. 8-10 ; — Ech. lapis cancré, Kl. XLIX , 10, 11; Enc. , 145, 6,7; — Ech. patellaris, Kl. LIL, 5,6,7. (7) Ech. scutatus, Walch., Mon. dil., 11, E. 1,5, 4; ch. pustulosus, Kl. XVI, A. B. ; Eneycl. , 154,16, 17; — Ech. papillosus , Kl.,XV1I,C. D.; Enc. , 155, 2,5. (8) Ech. quadriradiatus, Kl. LIV, 1, Enc. 155, 1. (9) Ech. bicordatus , K\.; — Ech. ovalis, Kl. XLI, 5; Enc., 159,15, 14; — Ech. carinatus, Kl. L1,5,4;Enc., 158,1,2. | (10) Ech. rosaceus et ses diverses variétés, Encycl., 145, 1-6, 144, 7, 8, 147, 5, 4, tirés de Klein, etc. (11) Echinus altus , Scill. , Corp. mar, , 1X ,1, 2. wey, 540 ZOOPHYTES. Il y en a aussi dontle contour n’est point anguleux (1) Et méme ou il est presque orbiculaire (les Lacanum, Klein.) (2). Les Fisutaines , Lam. (Ecurnocyamus. Leske.) Ont , avec la rosace des Clypéastres , le corps presque globuleux , et la bou- che et anus rapprochés dans le milieu du dessous. Ils sont d’ordinaire fort petits (5). Au contraire , les Spataneves , Lam. (Spatancus, Kl.) ont avec la bouche la- térale des Ananchites , des bandes de pores incompleétes , et formant une rosace sur le dos. Il n’y en a ordinairement que quatre ; celle qui se dirige du cété de la bouche est oblitérée. * Quelques-uns (les Brissoiprs , Kl.) ont le test ovale , sans sillons (4). D’autres ont un large sillon plus ou moins marqué dans la direction de la bande oblitérée (5). Quand ils conservent d’ailleurs la forme ovale , ce sont les Brissus , Kl.; mais quelquefois ce sillon s’approfondit, et le test s’élargissant en méme temps de ce coté , prend la figure d’un ceeur (6). Nous en avons dans nos mers de ces deux derniéres formes. On leur a ob- servé autour de la bouche des tentacules branchus commme aux Holothuries. Les Hotornuries (Horornuria. L. ) Ont le corps oblong , coriace , ouvert aux deux bouts. A l’extrémité an- térieure est labouche, environnée de tentacules branchus trés compliqués, qui peuvent rentrer enti¢rement; a l’extrémité opposée s’ouvre un cloaque ou aboutissent le rectum et l’organe de la respiration, en forme d’arbre, creux, trés ramifié , qui se remplit ou se vide d’eau au gré deWVanimal. La bouche n’a point de dents, et n’est garnie que d’un cercle de piéces os- seuses ; des appendices en forme de poches y versent quelque salive. L’in- testin est fort long, replié diversement et attaché aux cétés du corps par un mésentére; une sorte de circulation partielle a lieu dans un double systéme fort compliqué de vaisseaux, uniquement relatifau canal intestinal et dans une partie des mailles duquel s’entrelace l’un des deux arbres res- piratoires dont nous venons de parler. Il parait y avoir aussi un cordon nerveux , mais trés délié autour de l’cesophage. L’ovaire se compose d’une multitude de vaisseaux aveugles, en partie branchus, qui aboutissent tous a la bouche par un petit oviducte commun; ils prennent, au temps de la gestation , une extension prodigieuse , et se remplissent alors d’une matiére rouge et grumelée, qui parait étre les ceufs. Des cordons d'une (1) Echinus oviformis , Séb., U1, x, 25; Enc. , 144, 1.2; — Fch. reticulatus , Séb., XV, 25, 24 , 25-58 ; Enc., 141,5, 6 ;—Ech. pyriformis, Kl., Ll, 56; Enc., 159,11, 12? (2) Echinus orbiculatus , Bourguet , Petrif., LIII , 552; Ech. laganum, Séb., XV, 25 , 26; —Ech. subrotundys ? Scill., Corp. mar., VIII, 1,5;— Ech. orbicularis , Gualt. test, CX, B; —Ech. corollatus , Walch., Mon. dil., IL, E., 11,8. — a} “J (5) Echinus nucleus, Kl., XLVIIIL, 2, a-e.; Enc., 155, 24-28; — Ech. lathyrus, Kl., XLVIII, 1, a e.; Encycl., 6,10;— Ech. craniolaris , Pall., Spicil., Zool., IX, 1, 24; Enc., 154, 1-5, etc. (4) Ech. teres ,Séb., UT, xv, 28,29; Enc., 159, 5, 6 ;—Ech. brissoides, Kl., XXVII, Enc. B.; 259, 4; — Ech. amygdala , Klv, XXIV, h. i.; Enc. 159, 8 et 10. w (5) Ech. spatagus , Séb., I, xiv ,5,4,5,6,X, 22, ab. 19, ab.; Enc., 158, 7-11 , 159. 1,2, 5, ete.;—Kch. radiatus , Kl., XXV,Enc., 156, 9, 10;—Spat. suborbicularis, Cuy. et Brong., Env. de Paris, 2 édit., v, 5;— Spat. ornatus, ib., 6. (6) Ech. purpureus , Mill., Zool. dan., VI ;— Ech. flavescens ,id., XCI, auxquels se rapportent probablement plusieurs des tests rassemblés sous Zch, lacunosus; tels que Séb., WIT, x, 21; Encycl., 156, 7,8. ECHINODERMES. 54l extréme extensibilité, attachés prés de l’'anus, et qui se développent en méme temps , paraissent étre les organes males : ces animaux seraient donc hermaphrodites. Quand ils sont inquiétés, il leur arrive souvent de se con- -tracter avec tant de force , quils déchirent et vomissent leurs intestins (1). _ On peut diviser les Holothuries selon la distribution de leurs pieds. Dans quelques-unes ils sont tous situés dans le milieu du dessous du corps, qui forme un disque plus mou sur lequel l’animal rampe , relevant les deux extrémités ou sont la téte et anus , lesquelles se rétrécissent plus que le mi- lieu. L’anus surtout finit presque en pointe. Leurs tentacules sont trés grands * quand ils se développent. Nous en ayons une, dans nos mers, dont l’enveloppe est presque écailleu~ se (Hol. phantapus, L.), Mill., Zool.Dan., CXII, CXILU, Mém. de Stok. 1767. Les pieds de son disque ventral sont sur trois séries. D’autres ont la face inférieure tout-a-fait plate et molle , garnie d’une infinité de pieds; et la face supérieure bombée, soutenue méme par des écailles osseu- ses, et percée, sur]’ayant, d’un orifice étoilé qui est la bouche, et d’ou sortent les tentacules; et sur l’arriére , d’un trou rond qui est l’anus. alk Nous en avons une petite (Hol. sguamata , Mill., Zool. Dan., X, 1,2, 5) ; mais il y en a d’assez grandes dans les mers plus chaudes (2). D’autres ont le corps cartilagineux , aplati horizontalement , tranchant aux _ hords; la bouche et les pieds 4 Ia face inférieure , et l’anus a l’extrémité posté- rieure. « Tel est , dans la Méditerranée , ° Le Pudendum regale. Fab. Colum. Aquat. XXVI. 1. (Hol. regalis, Nob.) Espéce longue de plus d’un pied; large de trois 4 quatre pouces , créne- lée tout autour. . D’autres encore ont le corps cylindrique , susceptible de se renfler en tout sens par l’absorption de l’eau; tout le dessous garni de pieds, et le reste de la surface diversement hérissé. Nos mers, surtout la Méditerranée, en produisent abondamment une de couleur noiratre , qui a plus d’un pied dans sa grande extension; son dos est hérissé de pointes coniques et molles ; sa bouche est garnie de vingt tenta- cules branchus; c’est l’Holothuria tremula, Gm., Bohatsch., Anim. mar., Vi et VII (3). Il s’en trouve ou les pieds sont distribués en cing séries, qui s’étendent comme des cétes de melon de la bouche al’anus , ce qui les a fait appeler Con- combres de mer. Tel est, dans nos mers , ? L’Hol. frondosa, L. Gunner. Mém. de Stok. 1767. Pl. rv, f. 1 et 2, et sous le nom de Pentacta, Abildg. Zool. dan. CVIII.1. 2.e t CXXIV. le corps brun , long d’un pied et plus (4). (1) Voyes, sur ’anatomie des Holothurdt, excellent ouvrage déjacité de Tiédemann. x (2) Celles que Péron avait nommées CuviEries. (5) Ajoutez : Holothuria elegans, Mill. Zool. dan. I, et IL, qui est Hol. tremula de Gunner , Stokh. 1767, pl.iv, f. 5, et dela 12e éd. Cependant ces auteurs ne lui donnent ie aA Re s en dessous ; — la Fleurilarde Diquemare , Journal de physique, 1778 , octob. aiisife 2. i (4) Les autres fig. citées sous Hol. pentactes, savoir : Zool. dan. XXXI, 8; VEchinus cortaceus, Planc. Conch. min. not. ap. VI, D. E.; le Cucumis marinus, Rondel. Insect., et Zooph. 151, sont probablement des espéces différentes. La Fleurilarde Diquem. ap- partient méme a une autre section du genre. Ajoutez : Hol. inkwrens, Zool. dan, XXXT, “mn 542 ZOOPHYTES. ~ Enfin il y en a dont le corps est également garni de pieds tout au- tour (1). DEUXIEME ORDRE DES ECHINODERNES. LES ECHINODERMES SANS PIEDS. , Ilne comprend quwun petit nombre d’animaux qui offrent de grands rapports avec les Holothuries, mais qui manquent des petits pieds vésiculeux de lordre précédent. Leur corps est re- vétu d’une peau coriace et sans armure. Leur organisation inté- rieure n’est pas encore éclaircie sur tous les points. | 5 as Les Moxpanies (Morpanta. Cuv. ) Ont, comme les Holothuries, un corps coriace, en forme de gros cylindre, ouvert aux deux bouts, et leur organisation intérieure est assez semblable; mais Outre qu’elles manquent de pieds, leur bouche n’a pas de tentacules; elle est garnie d’un appareil de piéces osseuses, moins compliqué cepen- dant que celui des Oursins. . Je n’en connais qu’une espéce de la mer Atlantique. L’extrémité ou est anus, finit en pointe (Molpadia Holothurioides, Cuv.). Les Mynrapes (Minyas. Cuv.) Ont aussile corps sans pieds et ouvert aux deux bouts; mais sa forme ~ est celle d'un Sphéroide déprimé aux poles, et sillonné comme un melon. Je ne leur trouve point d’armure a la bouche. Il y en a une trés belle espéce, d’un bleu foncé, dans la mer Atlantique (Minyas cyanea, Cuy. , Reg. anim., IV, pl. xv, f. 8) (2). Les Priaputes, Lam. Ont un corps eylindrique, marqué transversalement de rides annulaires profondes ,.terminé en avant par une masse elliptique , légérement ridée en longueur, percée de Ja bouche, et enarriére de l’anus, d’ou sort un gros 1-7; — Hol. pellucida, ib. CVXXV,1; — Hol. levis, Fab. Groénl. n° 543 5: ol. mi- nuta, ib. n° 546. Peut-étre Hol. Doliolum. Pall. Misc. Zool. pl. x1, f. 10. ; (1) Hol. papillosa, Lool. dan., CVILL, 5; — Hol. fusus,ib.,X, 5,6; — Hol. tmpatiens , Forsk. ic., XXXIX, B.? Eg. Echin. IX. 6. : N. B. lest difficile de classer, faute de renseignements suffisants , les Hol. vittata, Forsk., XXXVILL, E, etreciprocans, ib., A. Ce dernier est mal a propos cité sous inherens par Gmel.; — l’Holot. maculata, Chamiss., Ac. nat., Cur., X. 1'¢ p., tab. xxv, qui sen rapproche beaucoup, mérite aussi, 4 cause de son excessixe longueur , un examen particu- lier; —les Hol. thalia, caudata, denulata et sonaria, sont des Biphores; l'Hol. physalus, est le genre puysate; — l’Hol. spirans, le genre vecectr; fol. nuda, le genre PORPITE ; — lHol. Priapus, le genre priaruce. Je soupgonne I’ Hol. forcipata, Fab., Groen, n° 549, d’étre un Thalasséme mutilé. (2) Elle a été rapportée par Péron. 7. » * ECHINODERMES. 545 faisceau de filaments qui pourraient étre des organes de la génération. L'intérieur de la bouche est garni d’un grand nombre de dents cornées trés aigués, placées en quinconce et dirigées en arriére; l’intestin va droit de Ja bouche a l’anus. Le systeme musculaire ressemble a celui des Holo- thuries. On n’en connait qu’une espéce, des mers du Nord (|Holothuria Priapus, L.), Mill. , Zool. dan., XCVI, 1, longue de deux a trois pouces. Les Lirnopermes, Cuv. Ont le corps ovale, comprimé en arriére; et sa surface est comme incrustée d’une couche de petits grains pierreux qui y forment une crotte trés dure; la bouche est entourée de tentacules, et les intestins paraissent avoir des rapports avec ceux des Holothuries. Je ne leur vois ad d’anus. Nous n’en connaissons qu’une espéce des Indes ( Lithod. cuneus, Cuy. We noiratre , longue de deux pouces. | Les Sironcres (Sironcutus. Gm. ) Ont un corps cylindrique, alongé, a peau épaisse , ridée dans Jes deux sens ; la bouche a une extrémité en forme de trompe, qui peut rentrer ou sortir par le moyen de grands muscles intérieurs, et anus plus ou moins pres de la base de cette trompe. L’intestin part de la bouche, vajusque vers Yextrémité opposée , et revient en se roulant en spirale autour de sa pre- miére partie. On n’y trouve que du sable ou des fragments de coquilles. De nombreux vaisseaux paraissent l’unir a l'enveloppe extérieure , et il y ade plus, le long des cétés , un filet qui pourrait étre nerveux. Deux Jon- gues bourses situées en avant, ont leurs orifices extérieurs un peu au-des- sous de l’anus, et l’on voit quelquefois intérieurement, prés de ce dernier orifice, un paquet de vaisseaux branchus , qui pourraient appartenir a la respiration. Ces animaux se tiennent dans le sable, sous l’eau de lamer, comme les Arénicoles, les Thalassémes, et on les en retire de méme pour servir d’ap- pat. I] en existe plusieurs espéces encore mal distinguées. Lune d’elles, Sip. edulis, Nob. ; Lumbricus edulis, Gm., Pall., Spic. Zool. , X,1, 7, sert de nourriture aux Chinois qui habitent Java , et qui vont Ja cher- cher dans le sable , au moyen de petits bambous préparés (1). Dautres, assez petites (Sip. levis, Sip. verrucostus, Cuv., percent les pierres sous-marines , et se logent dans leurs cavités. 4 Pee Les Bonettizs (Bonetua. Rolando. ) ; Ont le corps ovale, une trompe formée d’une lame repliée) Susceptible dun extréme alongement, et fourchue a son extrémité. L’anus est 4 l’extré- (1) Je ne vois pas en quoi cette espéce différe du Vermis macrorhynchoteros, Rondel. des étangs salés du Languedoc , qui est le Sipunculus nudus de Linn. Le Stpunculus saccatus paraitn’étre qu’un individu ot l’épiderme s’est détaché. Il y ena une espéce ou l’épiderme est velu, une autre ot Ja peau est toute coriace, ete., qui ne sont pas citées dans les auteurs. * La mer des Indes en produit une de prés de deux pieds de long. 7 é — 344 ZOOPHYTES. mité opposée du corps. L’intestin est tres long, plusieurs fois replié, et pres de l’anus sont deux organes ramifiés qui pourraient servir a la respi- ration. Les cufs sont contenus dans un sac oblong , qui a son issue prés de la base de la trompe. Ces animaux vivent profondément dans le sable, et font arriver leur trompe jusqu’a l’eau, et méme jusqu’a l’air quand l’eau est basse. Nous en avons une espéce dans la Méditerranée ( Bonellia viridis , Rol., Ac. de Turin, t. XXV1, pl. xiv) (1). Les Tuatassimes (Tuarassema. Cuy.) Ont le corps ovale ou oblong, et la trompe en forme de lame repliée ou de cuilleron , mais non fourchue. Leur canal intestinal est semblable a celui des Bonellies. On ne leur découvre aussi qu’un filet abdominal. On y distingue : Les Tuatassemes proprement dils, Qui n’ont que ces deux crochets placés trés en ayant, et dont l’extrémité pos- térieure n’a point de soies (2). _ Les Ecuwwnes. Dont l’extrémité postérieure est garnie de quelques rangées transyersales de soles. On en connait un ( Lumbricus Echiurus, Gm.) Pall. , Miscell., Zool. XI, 1-6, qui habite nos cétes, sur les fonds sableux. II sert d’appat aux pécheurs. Les Srernasris, Otto. Qui outre les soies des Echiures , ont sous la partie antérieure un disque un peu corné , entouré de cils (3). ‘. ares tess rr TL Or ein cia i. DEUXIEME CLASSE DES ZOOPHYTES. y @ LES INTESTINAUX (Exrozoa. Rudolphi.) Se font remarquer , pour la plus grande partie , parce qu’ils nhabilent et ne peuvent se propager que dans lintérieur du corps des autres animaux. II n’est presque aucun animal qui n’en nourrissede plusieurs sortes, et rarement ceux qu’on observe, dans une espéce, s’étendent-ils 4 beaucoup d'autres espéces. Il sen trouve non-sculement dans le canal alimentaire et les canaux (1) Rolando dans sa description, prend l’anus pour la bouche , et vice versd. (2) Thalassema Neptuni, Gertner, ou Lumbricus thalassema, Pallas, Spicil. Zool. Fasc. X, tab. 1 fig. 6;— Thalassema Mutatorium, Montag. Trans. Linn. XI, vy, 26, ne différe peut-étre pas du précédent. (5) Thalassema scutatum, Ranzan, Dec. 1, pl. 1, f. 10-12, ou Sternaspis Thalasse- moides , Olto. Monog. .* Bae INTESTINAUX. 545 quiy aboutissent , tels que les vaisseaux hépatiques , mais jusque dans le tissu cellulaire, et dans le parenchyme des viscéres les mieux revélus , tels que le foie et le cerveau. : La difficulté de concevoir commentils y parviennent, jointe a Yobservation qu’ils ne se montrent point hors des corps vivants , a fait penser a quelques naturalistes quils s‘engendrent sponta- nément. Il est certain aujourd’hui, non-seulement que la plu- part produisent manifestement des ceufs ou des petits vivants , mais que beaucoup ont des sexes séparés et s’accouplent comme les animaux ordinaires. On doit donc croire qu’ils se propagent par des germes assez pelits pour étré transmis par les voies les plus étroites , ou que souvent aussi les animaux ou ils vivent en apportent les germes en naissant. On napercoit aux Vers intestinaux ni trachées, ni branchies , ni aucun autre organe de la respiration , et ils doivent éprouver lesinfluences de l’oxigéne par |’intermédiaire des animaux qu’ils habitent. Ils n’offrent aucune trace d'une vraie circulation, et Yon n’y voit que des vestiges de nerfs assez obscurs , pour que plusieurs naturalistes en aient mis l’existence en doute (1), Lorsque ces caractéres se trouvent réunis dans un animal, avec une forme semblable a celle de cette classe, nous l’y rangeons , quoiqu’il n’habite pas dans l’intérieur d’une autre espéce. Chacun sait a quel point les Intestinaux nuisent aux animaux dans lesquels ils se multiplient trop. On emploie contre ceux du canal alimentaire, plusieurs remédes , dont le plus générale- ment efficace parait étre l’huile animale mélée d’huile de téré- bentine (2). Nous les divisons en deux ordres, peut-étre assez différents d’organisation pour former deux classes, si des observations suffisantes pouvaient en fixer les limites. \ Les Inrestinaux Caviraires , (ENTOZOA NEMATOiDEA. Rud.) Qui ont un canal intestinal flottant dans une cavité abdomi- nale distincte, une bouche et un anus. _Les Inrestinavx Parencuymarteux (3). Dont le corps renferme, dans son parenchyme, des viscéres « Un nouvel examen de l’anatomie des Thalassémes m’a démontré que leur place est ici. (1) Voyez, sur lanatomie de ces Vers, outre les Entozoa de Rudolphi, le Mémoire d’Otto, Soc. des nat. de Berl. septiéme ann. (1816), et ’ouvrage de Jules Cloquet. (2) Foyez Chabert, Traité des Maladies vermineuses , et Rudolphi, I, p. 495. (5) Hs comprennent les quatre derniers ordres de Rudolphi, T. 1. AA ot S ZOOPHYTES. *. . . mal terminés , et ressemblant le plus souvent a des ramifications vasculaires, ne s’apercevant méme quelquefois point du tout. PREMIER ORDRE DES INTESTINAUX. LES CAVITAIRES. (Newatoinea. Rudolphi) (1). ~ s Comprend ceux dont la peau extérieure, plus‘ou moins garnie de fibres musculaires, et en général striée transversalement, contient une cayité abdominale, dans laquelle flotte un canal intestinal distinct, allant de la bouche 4 l’anus, et o& se voient généralement aussi des organes distincts pour les deux sexes. Lintestin s’unit aux parties voisinesetalenveloppe générale par de nombreux filets, oti les uns ont cru voir des vaisseaux nour- riciers , les autres des trachées , mais sans preuve. I] est impos- sible d’observer dans ces animaux une vraie circulation ; mais il parait y avoir, dans plusieurs, un ou deux cordons nerveux , partant d’un anneau qui entoure la bouche, régnant sur toute Ja longueur du corps, ala face interne de lenveloppe. L’intestin est généralement droit, assez large ; l’cesophage est assez souvent plus mince, et, dans quelques espéces on remar- que un estomac plus ample et plus robuste. Les organes inté- rieurs de la génération consistent en de trés longs vaisseaux con- tenant la semence ou les ceufs, et prenant leur issue 4 des points différents selon les genres. Les Firaires ( Firaria. L. ) Ont le corps alongé et gréle , en forme de fil , percé en avant d’une bou- che ronde; elles ressemblent beaucoup, al’extérieur, aux Gordius. Il s’en trouve principalement dans les cavités des animaux qui ne communiquent point au dehors , dans Ja cellulosité , et jusque dans ]'épaisseur des muscles et le parenchyme des viscéres ; elles y sont quelquefois en paquets et en quantités innombrables , enveloppées dans des espéces de capsules. Il s’en trouve méme dans les Insectes et dans leurs larves, et jusque dans la eayité viscérale de plusieurs Mollusques. L’espéce la plus célebre de ce genre est Le Ver de Médine ou de Guinée. (Filaria Medinensis. Gm. Encycl. XXIX, 5.) » Trés commun dans les pays chauds , ov il s’insinue sous la peau de l'homme, so oa a (1) De Blainville a fait de cet ordre, moins les deux derniers genres, ses Entomozainrs APODES OXYCEPHALES, INTESTINAUX, 547 principalement aux jambes; s’y développe jusqu’a dix pieds de longueur et plus , si l’on s’en rapporte 4 quelques.auteurs ; peut y subsister plusieurs an- nées , sans causer de sensations trés vives , mais y produit aussi quelquefois des douleurs atroces et des convulsions , selon-les parties qu’il attaque. Quand il se montre au dehors , on le saisit et le retire avec beaucoup de len# teur , de peur de le rompre. Il est gros comme un tuyau de plume de pigeon. Son caractére distinctif est d’avoir le bout de la queue pointw et crochu (1). Les Tricnocépmares ( Tricnocernatus. ) Ont le corps rond, plus gros en arriére et mince comme un fil en ayant. Cette partie gréle se termine par une bouche ronde. Le plus connu est Le Tr. de Vhomme. (Trichoc. dispar. Rud.) Goetz. VI, 1-5. Encycl. XXXIII, 1-4. Vulgairement Ascaride a queue en fil. Long d’un a deux pouces, dont la partie épaisse n’occupe que le tiers. Dans le male, cette partie est roulée en spirale , et ’on voit un petit pénis qui sort prés de la queue. La femelle I’a plus droite, et simplement percée a l’ex- trémité. Cest un des Vers.les plus. communs dans.les gros intestins de homme , et qui se multiplie outre mesure dans certaines maladies (2). On a distingué des Trichocéphales , Les Tricnostomes. Rud. (Carmaria. Zeder.) Dont la partie antérieure ne s’amincit que par degrés (3). Et Les Oxyunes. (Oxyunis. Rud.) Ou c’est la partie postérieure du corps qui est amincie en forme de fil. On en connait une espéce du cecum du cheval ( Oxyuris curvula, Rud.), Geetz., VI, 8, Encycl., XXXIII, 5, longue d’un a trois pouces (4). Les Cucutrans ( Cucutanvs. ) Ont le corps rond, plus mince en arriére ; la téte mousse, revétue d’une sorte de petit capuchon souvent strié ; la bouche ronde. On n’en a trouvé encore que dans les poissons. Le plus commun est celui des Perches (C. lacustris, Gm.), Getz., IX, A,3, Encycl. XXXI, 6, qui infeste aussile Brochet , La lote, etc. [lest vivipare, long d’environ un pouce, gros comme un fil, et parait rouge, a cause du sang dont son intestin est or- dinairement rempli (5). we. Les Opuniostomes. Avec le corps des précédents , se distinguent par une- bouche fendue en travers , et en conséquence munie comme de deux lévres. (1) Pour les autres Filaires, Yoyez Rud. Hist. IL, 57, Syn. p. 1. N. B. Rudolphi , dans son synopsis , a supprimé le genre ‘Hamutaire, que l’on caracté- risait par deux petits filaments a la bouche. Ils’est trouvé, a observation, que c’étaicnt des organes males placés 4 l’extrémité postérieure. (2) Pour les Trichocéphales animaux , Voyes Rudolp. Ent. I, 86, et Syn. p. 16. (5) Voyes Rudolphi, Syn. 15. . (4) Aj. Ox. alata, et Ox. ambigua, Rud. Syn. 19. (5) Voyes pour Agppnires espéces, Rud. Ilist. I, 102, et Syn, 19, ~ 548 ZOUPILYTES. Il s’en trouve un dans la vessie aérienne de quelqtes poissons ( Ophiost. Cystidicola , RK.) ; Cystidicola , Fischer , Monogr. (1). Les Ascanives ( Ascaris. L. (2) Ont le corps rond , aminci aux deux bouts, et la bouche garnie de trois papilles charnues, d’entre lesquelles saille de temps en temps un tube trés court. C’est un des genres les plus nombreux en espéces ; on en trouve dans toutes sortes d’animaux. Ceux qu’on a disséqués ont montré un canal in- testinal droit, et dans les femelles, qui font de beaucoup le plus grand nombre , un ovaire a deux branches, plusieurs fois plus long que le corps, a donnant au dehors par un seul oviducte, vers le quart antérieur de la longueur de l’animal. Les males n’ont qu’un seul tube séminal aussi beau- coup plus long que Ie corps, et qui communique avec un pénis quelque- fois double , qui sort par l’anus, Celui-ci est percé sous l’extrémité de la queue. | Otto, Cloquet, regardent comme systeme nerveux de ces Vers deux filets blanes qui régnent l'un du coté du dos, lautre du cdté du ventre ; deux autres fils plus épais, régnant l'un a droite , autre a gauche , sont regardés, par les uns, comme musculaires, par d'autres, comme vascu- laires, ou méme comme des trachées. Les uns ont la téte sans membranes latérales., L’espéce la plus connue , L’ Ascaride lombrical ( Ase. lumbricoides. L.). Vulgairement Lombric des inteslins. Se trouve sans différence sensible dans !Homme, le Cheval, l’Ane, le Zebre , l'Hémione ; le Beeuf,, le Cochon. On en a vu de plus de quinze pouces de long. Sa couleur naturelle est blanche : il se multiplie quelquefois 4 Pex- ees, et peut causer des maladies mortelles, surtout dans les enfants , aux- quels il occasionne des accidents de tous genres , principalement quand il re- monte dans l’estomac. D’autres espéces ont une petite membrane de chaque coté de la téte. Tel est L) Ascaride vermiculaire. (Ase. vermicularis. L.) Geetz. V, 1-6. Encycl. méth. Vers, XXX, pl. x, 1. Si commun chez les enfants et dans certaines maladies des adultes, aux- ® quels il cause des démangeaisons insupportables a l’anus. Il ne passe guére 2 cing lignes ; est plus épais en ayant (9). Les Stronetes ( Srronayius. Mull.) (4) : Ont le corps rond, et l'anus enveloppé , dans le male, par une sorte de bourse , diversement configurée , et d’otsort un petit filet qui parait servir (1) Rud. Il, Hist. 117, et Syn. 60. (2) acxxoig, nom de la petite espéce de VThomme , vient d’xoxzeiS@, sauler, se mou- yor. “ (5) Voyes, pour les Ascarides des animaux, Rudolph., Hist., If, 128 et suivantes, et Syn., p- 57 et sury. AA) Xrpoyyvdcs, rend, e INTESTINAUX. 549 ala génération. La femelle manque de ces derniers caractéres , ce qui ponr- rait quelquefois la faire prendre pour un Ascaride. Il y a de ces Strongles qui ont des cils ou dentelures a la bouche, Tel est Le Strongle du Cheval. (Str. equinus, Gm. Str. armatus, Rud.) Mill. Zool. dan. {I. xiu, Enc. méth. XXXVI, 7-15. Long de deux pouces, a téte sphérique dure , 4 bouche garnie tout autour de pelites épines molles; la bourse du male divisée en trois feuillets. C'est le plus commun de tous les Vers du Cheval ; il pénétre jusque dans les artéres, ot il oceasionne des anévrismes. On le trouve aussi dans P’Ane et le Mulet. autres n’ont autour de la bouche que des tubercules ou des papilles. Tel est surtout Le Strongle géant. (Strongylus gigas, Rud. Ascaris visceralis et Asc. renalis, Gmel.) Redi. An. viy. in An. viv. pl. VIII et IX. Le Diocroruyme. Collets Meygret. Journal de Phys. LV, p. 458. Le plus volumineux des Vers intestinaux connus; il a jusqu’a deux et trois pieds de long e davantage , et la grosseur du petit doigt; ce qu’il y ade plus singulier , c’est qu'il se développe le plus souvent dans Pun des reins des di- vers animaux , comme du Loup, du Chien , de la Marte, et méme de PHomme, s’y tenant tout replié sur lui-méme, faisant gonfler cet organe, y détruisant le _Parenchyme, et causant probablement des douleurs astroces a V individu ou il s’est logé. On en a rendu quelquefois par les urines lorsqwils étaient encore petits. Il habite aussi quelquefois dans d’autres viscéres. On le trouve souvent du plus beau rouge; il a six papilles autour de la bouche; i Vintestin est droit et ridé transversalement, l’ovaire simple , trois 4 quatre fois plus long que le corps, communiquant au dehors par un trou un peu en arriére dela bouche, et a ce qu il parait donnant de son autre extrémité dans l’anus. Un filet blane trés fin qui régne le long du ventre a paru a Otto étre le systéme nerveux (1). Ona ey récemment des Ascarides et des Strongles ? Les Sprnorréres. Dont le corps se termine en spirale entourée de deux ailes , d’entre les- quelles sort le pénis (2). On dit que l’on en trouve quelquefois une espéce dans la vessie de l'Homme. ° Il yen a une dans la Taupe (Sp. strumosa , Nitsch.) qui s’enfile dans un an- neau qu’elle perce dans la veloutée de l’estomac et s’y retient par un petit tubercule (5). Les PHYSALOPTERES. Ou Vextrémité postérieure a une vessie' entre deux petites ailes, et un tubercule d’ou part le pénis (4). (1) Otto, magaz. de la soc. desnat. de Berlin, Vile année, 1816, p. 225, pl. v. Voyes, pour les autres Strongles, Rud., Syn., 50. (2) Rud. ,SY0-5 p- 22. (5) Nitsch., Monog., Gm., Hal. Sax., 1829. (4) Rud., Syn., 29. By 550 ZOOPHYTES. Les Scxérostomes, Blainv. Qui ont a la bouche six petites écailles dentelées. Il y en a un dans !e Cheval et un dans le Cochon. * Les Ye SG (Lionuyncaus, Rud.) Qui ont la bouche en forme de petite trompe (1). Les Linavarues ( Penrastoma. Rud. ) Ont le corps déprimé et tranchant sur ies cétés, ot les ridestransversales se marquent par de fortes et nombreuses créne!ures, La peau est mince et faible ; la téte est large et aplatie ; la bouche percée en dessous , et 4 cha~ cun de ses cotés sont deux petites fentes longitudinales , d’ou sortent de petits crochets. L’intestin est droit ; les vaisseaux génitaux longs et entor- tillés. Les uns et les autres ont leur issue 4 l’extrémité postérieure. Prés de la bouche sont deux coxcums , comme dans les Echinorynques. Un filet blanc entoure la bouche , et donne deux trones descendants , ot j'ai cru reconnaitre une apparence de syst¢me nerveux. Ce genre lie les Intestinaux Cavitaires aux Parenchymateux. On en connait un ( Tania lancéolé , Chabert ; Polystoma teenioides , Rud. , Hist. , IL, xu, 8-12; Pentastoma tanioides , id. Syn. , 125), qui atteint jus- qu’a six pouces de longueur. II se tient dans les sinus frontaux du Chien et du Cheval (2). C'est ici que parait devoir se placer Le Prionoperne, (Prionoperma. Rud. ) Dont le corps et les-intestins sont fort semblables, mais qui a la bouche a Pextrémité antérieure , simple et armée de deux petits crochets. On n’en connait qu’un, du Silure (Cucullanus ascaroides), Geetz., pl. VILL, f. u-ur, Rud. , Hist. , I, x1 (3). ‘ ® Je crois devoir placer a la suite des Intestinaux de cet ordre, mais comme une famille assez différente , et qui devra étre divi- sée en plusieurs genres quand on en aura mieux détaillé P'éco- nomie , Les Lernézs. ( Lennaa. L. ) Dont le corps a a peu prés laméme organisation intérieure et extériewre (1) Rud. , Hist. IL, 247 et suivantes. (2) V. B. La bouche, des Lineuatuces de Froelich, est entitrement semblable a celle de ce Pentastome. Je suppose donc qu’elles sont du méme genre, quoique je n’aie pu, a cause de leur petitesse, observer leurs intestins. Tels sont Zienia caprina, Gm., ou Folist, den= ticulatum, Rud. Zool., dan., IIT, cx, 4,5; — Linguatula serrata, Gm.; Pol. serratum, Rud. ; Froelich. nat., Forsch., XXIV, 1v, 14, 15; le méme que le Tétracute, Bose., Bull. des Sc., mai 1811, pln, fig. 1. Rudolphi fait maintenant de ces Vers, songenre Pentastoma, Syn., 125. De Blainville préfére le nom de Lincuatute. — Le Porocephalus crotalé, tum- boldt, Obs. Zool., pl. 26, y apparlient probablement. (5) De Blainville fait de ces deux genres son ordre des ENTOMQZOAIRES APODES ONCHOCE~ PHALES, INTESTINAUX. 551 que dans les Intestinaux Cavitaires, maisest prolongé en avant par un col de substance cornée , au beut duquel est une bouche diversement armée , et entourée ou suivie de productions de diverses formes. Cette bouche et ses appendices s’insinuent dans la peau des ouies des poissons et y fixent * Yanimal. Les Lernées se distinguent encore par deux cordons, quelquefois médiocres , quelquefois trés longs ou méme fort repliés, qui pendent des , deux cétés de leur queue, et qui pourraient étre leurs ovaires (1). Les LernéEs propres Ont un corps oblong, un cou long et gréle , et des sortes de cornes autour de la téte. La plus connue est celle qui attaque la Morue et d’autres Gades ( Lernawa branchialis, L.), Encycl., Vers, LXXVIIL, 2, longue d’un a deux pouces ; sa bouche est entourée de trois cornes rameuses , qui sont, ainsi que le cou, Wun brun foncé. Son corps plus renflé, se reploie en S , et les deux cordons sont entortillés de mille maniéres. Ses cornes s’enracinent pour ainsi dire dans les ouies des poissons. Une autre, L. ocularis , Cuv., s’attache aux yeux des Harengs et d’autres poissons; elle n’a que des cornes simples et courtes , deux plus grandes et deux plus petites ; son corps est gréle , ses cordons longs et non pliés (2). Il y en a une a cornes petites , inégales et trés nombreuses (L. multicor- nis, Cuy.) sur les ouies d’un Serran des Indes. Une autre groupe, Les Penneties, (Pennetta. Oken). A la téte renflée , garnie 4 la nuque de deux petites cornes, le cou corné, le corps long, ridé en travers, et garni en arriére de petits filaments disposés comme des barbes de plumes. Les deux trés longs filets naissent au commence- ment de cette partie empennée. Il y en a dans W iiéditerranée une espece (Pennella filosa; Pennatula fi-, losa, Gmel.), Boccone , Mus. , 286, Ellis, Trans. phil. , LXIII, xx , 15, lon- gue de sept a huit pouces, qui pénétre dans la chair du Xiphias, du Thon, de la Mole, et les tourmente horriblement (3). # 4 o* Un troisiéme groupe, A la téte élargie demux cétés , comme un marteau , de petits crochets a la bouche, un cou mince, suivi d’un corps déprimé et en forme de ceeur, qui, outre les deux longs cordons , porte de chaque cété un gros faisceau de poils (4). * Les Spruynions, Cuv. (1) Surrirey a trouvé dans les cordons d’une Lernée des ceufs qui lui ont paru contenir nn animal analogue aux Crustacés, et fort différent de la Lernée elle-méme. Ce fait, comparé a ce que Audouin et Milne Edwards ont observé sur la Nicothoé du Homar, fait penser a ces naturalistes que les Lernées pourraient bien éte, pour la plupart, des Crustacés deve- nus monstrueux aprés qu’ils se sont fixés : les males demeureraient toujours libres, et cela expliquerait, selon eux, pourquoi on ne trouve jamais que des femelles (Ann. des Sc. nat., 1X, 545, pl. xxix). Mais pour consacrer cette opinion, il faudrait retrouver ces males. ° (2) Aj. L. eyprinacea, L. Faun., Suec. premitre édit., fig. 1282, Encycl., vers, LXXVII, 6;—L. surrirensis, Blainv.;—L. lote, Herm. Fat. Forsck., XIX, 1,6?—L. cyclopterina. De Blainville nomme ce groupe LrgnéocEnss. (5) Aj. Lernea cirrhosa, \a Martin., Journ. de Phys., sept. 1787 ,11,6;— Pennella diodontis , Chamiss. et Eisenhardt., Act. nat., car., t. part. 2, pl. xxiv, f. 5. De Blainville a changé le nom de Pennelle en Lennéorenne. ; “) Le Chondracanthe lisse, Quoy et Gaym., Voyage de Freycinet, Zool., pl. uxxxvi, * 552 INTESTINAUX Un quatriéme , Les Ancnorettes. Cuy. Ne se fixe aux ouies que par une seule production qui part du dessous du corps , et se dirige en arriére (1). Un cinquieme, Les Bracutettes, Cuv. “. . A deux proéminences qui forment comme deux bras et qui se réunissent en une seule partie cornée , par laquelle l’animal se fixe aux ouies (2). Un sixiéme, Les Cravetres. (Craverra, Oken.) N’a aucun de ces appendices, et ne se fixe que par la bouche (3). Ces trois derniers groupes ont a la bouche des crochets marqués ; leurs cor- dons sont peu alongés ; il y a quelquefois d’autres appendices 4 la partie posté- rieure de leur corps. _. D’aprés un nouvel examen, je rapporte a la suite des Lernées , Les Cuonpracantues, (Cuonpracantuus. Laroch.) Qui ont aussi des crochets ala bouche, et sur les cdtés du corps des appen- dices trés diverses pour le nombre et pour la forme , au point qu’avee le temps il y aura aussi plusieurs divisions a y établir. Ainsi les uns ont de chaque cété deux espéces de bras plus ou moins prolon- és (4). : D’autres en ont plusieurs paires en partie fourchus (5) , ou méme encore plus subdivisés (6). Il y ena qui ont un cou gréle, le corps élargi et déchiqueté sur les bords (7). Je place encorea la suite de cet ordre, un animal qui s’enrap- proche a quelques égards, mais qui pourra servir un jour de type a un ordre nouveau. II forme un genre que je nomme ® Neémerte. ( Nemertes. Cuy. ) ° ee C’est un Ver d’une mollesse et d’un alongement extrémes, lisse , gréle , (1) Lernwa adunca , Stroem., Sondmoer., pl. 1, f. 7 et 8, commune sur plusieurs Gades, (2) Brachiella Thynni, Cu¥., Régne anim.,pl.xv, f. 5;— Lernea salmonea , Gisler , Act. Suec., 1751, et Encycl. méth., vers, pl. rxxvut,f. 15-18 ;—L. Pernettiana Blainv., Pernetti. Voyage aux Malouines, 1, pl. 1; f. 5 et 6. Deux espéces mal représentées ; — L. huchonis , Schrank., Voyage en Bay., pl. 1, f. A-D, l'est encore plus mal;il y ena plusieurs autres. : Je crois que ce groupe et le précédent rentreraient dans les Lennéomyzes, Blainy., mais quwil faudrait alors autrement définir (5) Lernea uncinata , Miller, Zool., dan., I, xxx, 2;—L. clarata, id., ib., 1. C’est a ces CLavettrs d’Oken, que de Blainville réserve le nom de Leanées propres. _ (4) Lernewa radiata , Mill. Zool. , D., xxx, 4; —L. gobina, id.,ib.,5;— Crest la premiére qu’Oken donne pour type de son genre ANONES. (5) Lernea cornuta ,id., ib., 6, et plusieurs espéces nouvelles. (6) Chondracantus sei, Laroche, Bullet. des Sc., mai, 1811 , pl. 2, f. 2. (7) Lern. trigla , Blainy., Dict. Sc. nat., xxvi,'p. 525. Cuv, Regn. an., pl. xv, f. N. B. de Blainville rassemble mes Cuonnnacantues, sous ses genres Lennéentome, Len- NACANTHE et LERNANTHAOPE. N. B. Le Lernea pectoralis , Miller , Zool. dan., XXXII, f. 1, est un Calyge; et le L. asellina, it. west. goth, , 11,4, m’en parait aussi un, mais défigure. , INTESTINAUX. 555 aplati, terminé a une extrémité par une pointe mousse , percée d’un trou ; évasé et largement ouvert a l’extrémité opposée, par ou il se fixe. Son in- testin traverse toute la longueur du corps. Un autre canal , probablement relatif 4 la génération , serpente le long de ses parois, et finit 4 un tuber-» cule du bord de louverture large. Dorbigny et de Blainville, qui ont vu cet animal vivant , assurent que c’est ouverture large qui est la bouche. La seule espéce connue (Vemertes Borlasii, Cuv.) Borlase Cornw., XXVI, 15, a plus de quatre pieds de long. Elle se tient enfoncée dans le sable, et altaque , dit-on, les Anomies qu’elle suce dans leur coquille (1). Aupreés de ces Némertes devront probablement se placer Les Tusutatres de Renieri. r Egalement grands et de forme trés alongée, mais qui ont une petite bouche percée sous l’ex trémité antérieure. . Les Oputockrnates de Quoy et Gaimard. Avec les mémes formes ont le bout du museau fendu. Les Cérésratutes de Renieri, Sembient n’‘en différer que par un corps plus court (2). DEUXIEME ORDRE DES INTESTINAUX. * LES PARENCHYMATEUX. Ilcomprend ceux dont le corps est rempli d’une cellulosité, ou ou méme d’un parenchyme continu , dans lequel on observe au plus, pour tout organe alimentaire , des canaux ramifiés , qui y distribuent la nourriture , et qui, dans la plupart, tirent leur origine de sucoirs visibles au dehors. Les ovaires sont aussi enveloppés dans ce parenchyme ou dans cette cellulosité. II n’y a point de cavité abdominale, ni d’intestin proprement dit, ni d’anus, et si l’on excepte quelques vestiges douteux, dans la premiere famille, on ne distingue rien qui ait l’apparence ner- veuse. 4 On peut diviser cet ordre en quatre familles. (1) Je dois ce Ver singulier, dont Borlase seul fait mention, 4 Duméril, qui l’a trouvé pres de Brest. Oken en fait son genre Bortasia, et auparavant Sowerby l’avait nommé Lingus. . (2) Nous n’avons vuniles Tubulaires ni les Cérébratules. D’ailleurs lesnoms de Tubulaires et d’Ophiocéphales, déja appliqués a d’autres genres, ne peuvent subsister. - T.: wit 45 54 ZOOPHYTES. La premiere , celle des Acantnocépuates, Rud. S’attache aux intestins par une proéminence armée d’épines recourbées , qui parait lui servir en méme temps de trompe ; elle ne comprend que le genre des ; Ecuwnontnours, ( Ecninornyncuus. Gm. ) Qui ont le corps rond , tantét alongé , tantdt en forme de sac, pourvu en avant d’une proéminence en forme de trompe armée de petits crochets recourbés en arriére , qui peut saillir ou se retirer par le moyen de mus- cles particuliers. On observe quelquefois a son extrémité une papille ou un pore , qui pourrait étre un organe d’absorption ; mais il est certain aussi que l’animal plongé dans l’eau se gonfle de toute part , et qu’il absorbe le liquide par toute sa surface , ou l’on croit remarquer un lacis de vaisseaux absorbants. On ne voit a l’intérieur d’autre partie comparable a des intes- tins que deux ceecums peu prolongés, tenant ala base de sa proéminence tubiforme; de chaque cété régne wn vaisseau sur toute la longueur. De Blainville regarde comme systéme nerveux un filet qui rampe le long de la face inférieure ; mais ni Rudolphi ni Cloquet ne veulent le re- connaitre. Certaines espéces ont un oviductus distinct ; en d’autres , les ceufs sont répandus dans la cellulosité ou le parenchyme du corps. Les males ont une petite vessie au bout de la queue et des vésicules séminales intérieures trés distinctes. On peut croire quils fécondent les ceufs aprés quils sont pondus. Ces Vers s’attachent aux intestins par le moyen de leur trompe, et les percent méme souvent ; aussi en trouve-t-on des individus dans l’épais- seur des tuniques , et méme dans l’abdomen , adhérents aux intestins par dehors. La plus grande espéce ( Echinorhynchus gigas, Gm. ), Goetze , X , 1-6, Encycl., XXXVII , 2-7, habite en abondance les intestins du Cochon et du Sanglier , out les femelles atteignent jusqu’a quinze pouces de longueur (1). Certaines espéces, outre les aiguillons de leur trompe , en sont armées dans quelque autre partie de leur corps. Les Hanvuca, Gm. Ne différent des Echinorinques que parce que leur proéminence se réduit a une seule couronne d’épines , terminées par de doubles crochets. On en connait une du foie des Rats ( Haruca muris, Gm. ; Echinorh. ha- ruca, Rud. ), Getz. 1X, B., 12, Enc. , Vers XXXVII, 1 (2). La deuxiéme famille , celle des Trematopes. Rud. Comprend les Parenchymateux qui ont sous le corps, ou a sept pour les eaeee espéces , Rud, Hist. II, 251, et Syn. p. 65. = ~ WD, etsuly, INTESTINAUX. 555 ses extrémités , des organes enforme de ventouses , par lesquels ils s'attachnt aux viscéres. On pourrait n’en former quun genre, auquel on donnerait . le nom de ' Douves. ( Fascroza. L. ) Mais que l’on peut subdiviser comme il suit , d’aprés le nombre et la position des ventouses. Les Festucarnes ( Festucania. Schr. Monosroma. Zéder. ) N’ont qu’une ventouse , tantét au bout antérieur , tantét sous ce méme bout. ' On en trouve dans beaucoup d’oiseaux et de poissons (1). Les Srnrickes. (Staicea. Abildg. Ampuistoma. Rud. ) Ont une yentouse 4 chaque extrémité ; ilen existe dans plusieurs quadrupé- des, oiseaux , etc. (2). Il faut probablement en rapprocher Les Geérorzes. ( Canyornytiaus. Bl. ) Ou la téte est dilatée, frangée , et a, en dessous, un sucoir garni de deux le- vres que l’on voit difficilement. Un autre sucoir pareil s’est montré quelquefois sous la queue. On en connait un , tiré de divers poissons d’eau douce , et commun surtout dans la Bréme (5). Les Dovves proprement dites (Distoma. Retz et Zeder. ) Ont un sucoir ou la bouche al’extrémité antérieure, et une ventouse un peu plus en arriére, sous le ventre. Les espéces en sont extrémement nombreuses ; il s’en trouve jusque dans le peigne de l’ceil de quelques oiseaux; mais il parait wil en habite aussi quelques-unes 4 nu dans les eaux douces et salées. La plus célébre est La Douve du foie,( Fasciola hepatica. L.) Scheffer. Monogr. Copié Encycl. Vers, pl. Lxxx, I-I. Qui est si commune dans les vaisseaux hépatiques des Moutons , mais qui se trouve aussi dans ceux de beaucoup d'autres ruminants , du Cochon, du Cheval , et méme de Homme. Sa forme est celle d’une petite feuille ovale, pointue en arriére , ayant en avant une petite partie rétrécie , au bout de laquelle est le premier sucoir , quidonne dans une sorte d’cesophage d’ou partent des canaux qui se ramifient par tout le corps, et y portent la bile dont cet animal se nourrit. Un peu enarriére est un petit tentacule rétractile qui est la verge ; et immédiatement derriére est le deuxiéme sucoir ; des vais- seaux spermatiques trés repliés , remplissent le milieu de la feuille. L’ovaire (1) Rudolph. hist. I1, part. 1, p. 525, et Syn. p. 82; les Hyposromes, Blainv. en sont une division a corps déprimé, a ventouse placée sous l’extrémité antérieure. Van Hasselt et Kubl en ont découvert deux espéces nouyelles sur la Chelonia Midas, Bulletin de Férus- sac, 1824, t. 11, p.511. (2) Rud. hist. p. 540, et Syn. p. 87. (5) 1d. Hist. part.n, 9, et Syn. , p. 127. + 556 ZOOPHYTES. qui se trouve dans tous les indiyidus est enchassé @ans les interyalles des intestins , et les ceufs sortent par un canal replié qui aboutit 4 un petit trou a cdété de la verge. Ces animaux exercent un accouplement réciproque. La Douve des Moutons se multiplie beaucoup quand ils paissent dans des terrains humides , et leur occasionne lhydropisie et la mort (1). Rudolphi fait une division, quwil nomme Ecurnostome, des espéces qui ont en avant un petit renflement armé de crochets (2). Les Hotostoma, Nitzsch. Ont une moitié du corps concave et disposée de facon a servir tout en- tiére comme de yentouse. Leurs orifices paraissent d’ailleurs assez sem- blables a ceux des Distomes. On en trouve dans quelques oiseaux. Il y en a un dans le Renard. Les Potystoma, Zeder, ou plutét Hexastoma. : p Ont le corps déprimé , lisse, et six yentouses rangées sur une ligne trans- verse sous le bord postérieur. Leur bouche parait étre a l’extrémité opposée. On en a trouvé dans la vessie: urinaire des Grenouilles , dans l’ovaire de la femme , sur les branchies de quelques poissons (5) , dans la cavité nasale de certaines Tortues. Les Cyctocotyies, Otto. Ont huit ventouses formant un cercle presque complet sous l’arriére du corps , qui est large, et porte en avant une petite trompe. On n’en connait qu’un trés petit, pris sur le dos de l’Orphie ( Cyel. bello- nes., Ott., Nat. ac. eur., XI, part. 2, pl. XLI, f. 2.). Je rapproche aussi des Douves un sous-genre que je nomme Tristome. (Tristoma. Cuv.) Ou le corps est un disque large et plat ; a sa face inférieure est en arriére un grand sucoir cartilagineux, qui ne tient au corps que par un court pédicule, et sous son bord antérieur s’en trouyent deux petits entre lesquels un peu en ar- riére est la bouche. Dans le parenchyme du corps rampe un yaisseau circulaire ramifié, dont la nature est difficile 4 déterminer. Une espéce d’un pouce et plus de largeur, colorée en rouge vif (Tristoma coccineum, Cuy.), s’attache aux branchies de plusieurs poissons de la Médi- terranée, tels que la Méle, le Xiphias, etc. (A). (1) Voyez pour les autres espéces Rudolph. hist. Il, part. 1, p. 557, et Syn. 92, et por organisation, les Observationes anat.de Distomate hepatico, et lanceolato de Ed. Mehli Gotting , 1825 , in-fol. : (2) De Blainville en fait son genre Ecninostome. (5) Polyst. integerrimum, Rud., pl. vi, 1-6 , genre Hexarmaéoie , Treutler ;—P. pin- guicola; — P. thynni, Laroche , nouv. Bull. des Sc., mai 1811, pl. u, f. 5, genre Hexaco- TYLE de Blainv. — Polyst. Midas, Kullet Van Hasselt ( Allg. Koust. en Latterbode, n° 6), et Bull. des Se. nat. de Férussae , 1824, tom. 2, p. 510. (4) Lamartiniére en a trouvé un trés semblable, mais gris, sur un Diodon, prés de Nootka- Sound. Bosc en avait fait son genre Capsata , nouy. Bullet. des Sc. 1811, et Oken son genre Puyuuine , Zool. pl. x. Voyes Journal de phys. sept. 1787, pl.u, f. 4, 5. On peut y joindre le Z'ristoma elongatum de Nitsch. ou Nitscma de Ber. Acad. des Cur. de {la nat. XIU, 2¢ part. pl.xxxm, f. 1-5. — l’Axine de l’'Orphie, Abildg,Soc. d’hist. nat. Copenh. III, part. 2,pl. vi,f.5, semble un Tristoma acorps trés alongé, a ventouses postérieures trés grandes, et les antérieures trés petites. INTESTINAUX. 557 Un des genres les plus extraordinaires de cette famille est ce- lui des . Hecrocotyies. Cuv. Vers longs , plus gros et comprimés a l’extrémité antérieure , sur laquelle est la bouche, dont la face inférieure est toute garnie de sucoirs rangés par paires et en nombre trés considérable , de soixante ou de cent , et qui portent a l’extrémité postérieure un sac plein et formé des replis de l’ovi- ductus. La Méditerranée en a une espéce longue,de quatre et cing pouces, a cent quatre ventouses, qui habite sur le Poulpe granuleux et pénétre dans ses chairs (Hectocotyle octopodis), Cuy., An. sc. nat., XVIII, pl. x1. Et une autre plus petite, 4 soixante-dix ventouses, qui vit sur ’Argonaute : (H. Argonautee ou Trichocephalus acetabularis. Delle chiaie, mem. , part. II , pl. 16, f.1 2. Rw Peut-étre est-ce ici que doit venir > 4 L’Asprpogaster, Beer. Qui a sous le ventre une lame creusée de quatre rangées de petites fossettes. Il y enaun trés petit, parasite des Moules , (Asp. conchicola) , Ber. , An. Fo nat. , Cur., XIII, part. 2, pl. xxvi. Jene puis m’empécher de croire que l’on doit encore rappro- cher des Dovves la plus grande partie des animaux compris sous le genre Des Pranarres, ( Puanarta. Mull. ) (1). Bien qu’elles n’habitent point dans d’autres animaux, mais seulement dans des eaux douces ou salées. En effet , leur corps est déprimé , paren- chymateux, sans cavité abdominale distincte ; l’orifice alimentaire , placé sous le milieu du corps, ou plus en arriére, et se dilatant en une petite trompe , conduit , comme chez les Douves, dans un intestin dont les nom- breuses ramifieations sont creusées dans l’épaisseur de tout le corps ; un réseau vasculaire occupe les cétés , il y a de plus derriére l’orifice alimen- taire un double systéme d’organes génitaux , et un accouplement récipro- que. On leur voit de petits points noirs, qui sont probablement des yeux. Ces animaux sont trés voraces et n’épargnent pas méme leur propre es- péce; ils se multiplient non-seulement par les voies ordinaires , mais trés _ facilement par division , et éprouvent méme des divisions spontanées. Nous en avons aussi plusieurs dans nos eaux douces (2). + (1) Lors de ma premiere édition je n’avais placé ici que par conjecture le genre des Pla- naires , faute d’observations anatomiques suffisantes pour me donner une idée de ses rap- ports naturels. Depuis lors , i observations de Raulins-Johnson ( Trans. phil. ), Dallyell (Monogr.), Ber. (Ac. nat. Cur., XIII), Dugés (Ann. des Sc, nat., XV), et celles que jai faites moi-méme, me paraissent avoir confirmé cette classification, que Lamarck a aussi adopteée. (2) Planaria lactea, Zool. dan., CIX, 1,2 , — Pl. nigra, ib., 5, 4, et les autres espéces décrites par Dugés, An. Sc. nat., XV, pl. 1v. On trouve dans Gmel. le trés long catalogue de ce genre, que Miller a surtout fort enrichi; une partie des figures de Muller sont copiées dans l’Encycl. méthod. 558 ZOOPHYTES. Nos cétes en ont aussi beaucoup et surtout de plus grandes (1). Il y ena dont la superficie est comme velue (2). Plusieurs ont deux tentacules en ayant (3). , Dugeés en distingue ? Les Prostomks , Qui ont un orifice a l’extrémité antérieure, et un autre a la postérieure. Les Dérostomes. Ou Vorifice alimentaire est en dessous, mais plus prés de l’extrémité antérieure. C’est des premiers que je rapproche les Puxyicures, Rudolph. , ou Ver- TuMNuS , Otto, qui n’ont qu'un orifice al’extrémité antérieure. On n’en connait qu’un (/. thethidicola, Otto. , Ac. nat. eur. , XI, part. 2, pl. x1, f. 2), grand parasite du Thethys fimbria, de couleur marbrée , sou- vent a queue fourchue par déchirure (4). La troisiéme famille, des Intestinaux Parenchymateux. Les Téniomes. Réunit ceux ot la téle a deux ou quatre pores ou sucoirs. placés autour de son milieu , quilui-méme est tant6t muni d’u pelite trompe, ou nue, ou armée dépines ; quelquefois il y a quatre petites trompes ainsi armées. Son genre le plus nombreux est celui des Tanias. (Tania. L.) Leur corps , alongé souvent a un degré excessif , plat, composé d’articu- lations plus ou moins marquées , se retrécit en avant, et y porte générale- ment une téte carrée, creusée de quatre petits sucoirs. Ona cru apercevoir des canaux qui partent de ces sucoirs et rampent le long du bord des articles du corps. Ceux-ci ont chacun un ou deux pores diversement placés, selon les espea et qui paraissent étre les orifices des ovaires , lesquels sont eux-mémes situés dans l’épaisseur des articles, ou ils prennent tantdt une figure simple, et tantdtse divisent en ramifications. Les Toenias sont au nombre des plus cruels ennemis des animaux dans les- quels ils se développent, et quils paraissent épuiser. Les uns n’ont aucune partie saillante au milieu des quatre sucoirs. Tel est dans PHomme , Le Tenia large. ( Tenia lata. Rud.) T. vulgaris, Gm. Getz. XL1, 5-9. Dont les articulations sont larges et courtes , et ont un double pore dans (1) Pl. aurantiaca , Nob. (2) Pl. Brocchii , Risso. (5) Pl. cornuta, Mill. Zool dan., XXXI1,5, 7. ILy en a qui se forment par déchirure des tentacules, ala vue du spectateur. C'est de cette division que sont les Planocéres, Blainy. (4) Voyez sur son anatomie : Delle chiaie , Memor. part. [, pl. 1, 9-15. INTESTINAUX. 359 le milieu de chaque face latérale. Il est fort communément long de vingt pieds, et on en a vu de plus de cent; les grands ont prés d’un pouce de lar- geur, mais la téte et la partie antérieure sont toujours trés minces. Il est trés acheux et trés tenace. Les remédes les plus violents ont souvent peine a Vexpulser. . D’autres ont la proéminence d’entre les sucoirs,armée de petites pointes disposées en rayons. Tel est encore dans Homme Le Tenia a longs anneaux, plus particuliérement nommé Ver solitaire. ( Teenia solium. L.) Goetz. XXI, 1-7. Encyel. XL, 15-22, XLI, 1-7. (1). Dont les articulations , excepté les antérieures , sont plus longues que lar- ges , et ont le pore alternativement a l'un de leurs bords. D’ordinaire il a de quatre a dix pieds de long, mais il s’en trouve de bien plus grands. II s’en faut de beaucoup qu'il n’y en ait qu'un a la fois dans un individu, comme on le croit vulgairement. Ses articulations détachées sont ce qu’on appelle des cu- curbitains. C’est un des Intestinaux les plus dangereux et les plus difficiles a déloger entiérement (3). On a distingué de ces Tenias ordinaires , a cause de la forme de leur téte, Les Tricuspmares , (Tricuspmaria. Rud.) Que Rudolphi appelle maintenant Trianornores, dont la téte divisée comme en deux lévres ou en deux lobes; a de chaque cété, au lieu de sucoirs, deux aiguillons a trois pointes. On n’en connait qu’une, qui habite divers poissons, le Brochet, la Per- che, etc. ( Tania noduloza, Gm.) , Getz., XXXIV, 5,6, Encycl., XLIX, 12-15 (2). Les Boraryoctpnates (Botruryocepuatus. Rud). Dont la téte n’a pour tous sucoirs que deux fossettes longitudinales pla- cées a lopposite l'une de l’autre. On en trouve dans divers poissons et dans quelques oiseaux (5). Parmi les Bothryocéphales mémes, il est 4 propos de distin- guer Les Drisotnryoruynoues. Blainv. Qui ont au sommet deux petites trompes ou tentacules hérissés de crochets. On ae connait qu'un, a corps court du Lépidope, Blainv., App. ad Brems., pl. u,f.8 Les Froricers. Cuv. Qui ont quatre petites trompes ou tentacules armés d’épines recourbées, par le moyen desquels ils s’enfoncent dant les viscéres. (1) Voyez, pour les autres espéces, Rud., hist., II, 77, et Syn. 144. (2) Rudolph., hist. II, part. 11, 52, et Syn., 155. : (5) Id-, ib., 57, et El., 156. Voyes sur les Bothriocéphales et leurs démembrements , les Fragments zoologiques de F. S. Leuckardt , 1¢t cah. , Helmstedt, 1819. 560 ZOOPHYTES. @ Certaines espéces (les Ruyncuosoranium, Blainy.), dnt le corps long , articulé et sans vessie. , Il y en a un assez commun dans les Raies (Bothryocephalus corollatus , Rud., (X, 12), long de quelques pouces. Sa téte ressemble tout-a-fait 4 une fleur. Quelques autres (les Fronicers proprement dits) (1), ont le corps terminé par une vessie dans laquelle il rentre et se cache. Les Térrartovues (Terrarnyncuus. Rud.) Ne paraissent que des Floriceps, réduits naturellement a la téte et a deux articles , au lieu d’un corps alongé et de plusieurs articles. Il s’en trouve un trés communément dans la chair de la langue du Turbot et de plusieurs autres poissons ( Tet. lingualis , Cuv.) (2). - Les Tentacutatnes, Bosc. N’en différeraient que par des tentacules non armés d épines. On a aussi distingué des Tenias ordinaires, ceux qui avec une téte pareille 4 la leur, c’est-a-dire a quatre sucoirs, ont le corps terminé en arriére par une vessie. Leurs articulations ne sont pas aassi distinctes que dans les précédentes. Les Cysticerques (Cysticercus. Rud.), vulgairement Hyparipes. Sont ceux ou la vessie ne porte qu’un seul corps et une seule téte. Ils se développent surtout dans les membranes et dans la cellulosité des animaux. Ily ena une espéce qui se multiplie dans un grand nombre de Quadrupé- pédes, surtout de ruminants ; c’est ! Hydatide globuleuse (Tania ferarum ;— T. caprina; —T. ovilla; — T. vervecina; —T. bovina; — T. apri; —T. glo- bosa, Gm.) Geetz. XXII, A. B. Encyel. XXXIX, 1-5. Une autre est fort commune dans les Liévres et les Lapins , ! Hydat. pisi- forme (Tenia cordata;—T. pisiformis;—T.utricularis), Gm.,Geetz. XVIII,A.B.; Encycl. XXXIX, 6-8. Mais la plus célébre est celle qui se tient entre les fibres des muscles des Cochons, et produit ce que l'on nomme Ja ladrerie ( Tenia cellulosa, et T. finna, Gm.), Blumenb. Abb., 4° cah., pl. 59. Elle est petite , et se multi- plie excessivement dans cette maladie,dégoutante, pénétrant jusque dans le ceeur , dans les yeux , etc. Il parait qu’on en a observé de semblables dans quelques Singes et méme dans Homme; mais on dit qu'il ne s’en trouve ja- mais dans le Sanglier sauvage (5). L’Acrostome (Le Sauvage, Ann. des Sc. nat.) est trés voisin de ce genre. Il vit dans l’amnios des Vaches. Les Cornures (Coenurvs. Rud.) Ont plusieurs corps et plusieurs tétes tenant a la méme vessie. On en connait une espéce bien célébre (Ta@nia cerebralis, Geetz., XX, A. B. Encycl., 1-8, qui se développe dans le cerveau des Moutons, détruit une (1) Rudolphi a changé ce nom en Antuocepnatus, El., 177. (2) Voyes sur ce genre Rudolph. Hist., If , 518, Syn., 129. 4 (5) Pour les autres espéces , voyes Rud, ent., I, part. 11, p. 215, et EL, 179. ACALEPHES. 561 partie de sa substance , et leur cause une sorte de paralysie qui a été appe- lée le tournis , parce qu’elle les fait tourner involontairement de coété comme Sils avaient des vertiges. On en a vu aussi dans les Beeufs et d’autres Rumi- nants, ou elle produisait les mémes effets. Sa vessie a quelquefois la grosseur @un ceuf, ses parois sont trés minces, fibreuses et montrent des contractions sensibles. Les petits Vers sont a peine longs d’une demi-ligne, et rentrent dans Ja vessie par contraction (1). Les Scorex (Scorex. Mill. ) _Ont le corpsrond, pointu en arriére, trés contractile , terminé en avant par une sorte de téte variable, autour de laquelle sont deux ou quatre sucoirs , quelquefois en forme d’oreilles ou de languettes. On n’en connait que de trés petits , tirés de quelques poissons (2). Jen ai yu un grand (Scol. gigas, Cuv.) qui pénétre la chair de la Casta- guole (Sparus raii, L.), et dont la partie moyenne du corps est renflée en une vessie qui, dans l’état de vie, se rétrécil ou s’élargit alternativement dans son milieu. C’est le Gymnorhynchus reptans , Rud., Syn. 129. La quatriéme famille , Les CestorpEs, Comprend ceux ou l'on w’observe point de sucoirs extérieurs. On ny connait qu'un genre, Les Ligures. (Licura. Bloch. ) Ce sont, de tous les Intestinaux, ceux qui paraissent le plus simplement organisés. Leur corps ressemble a un long ruban; il est plat, obtus en avant, marqué d'une strie longitudinale , et finement strié en travers. On n’y distingue point d’organe extérieur , et 4 l’intérieur on ne voit que les ceufs , diversement distribués dans la longueur du parenchyme. Elles vivent dans l’abdomen de quelques oiseaux , et surtout de divers pois- sons d’eau douce , dont elles enveloppent et serrent les intestins au point de les faire périr. A de certaines époques elles percent méme leur abdomen pour en sortir. Ilyen a une dans la Bréme (Lig. abdominalis, Gm. , L. cingulum, Rud.) , Getz., XVI, 4-6, qui atteint jusqu’a cing pieds de longueur (5). On regarde ces Vers dans quelques endroits d’Italie comme un mets agréable. (1) Ici devrait probablement venir le genre Ecuinococcus, Rud., II, part. II, p. 247; mais je ne Vai point observé et ne m’en fais point une idée assez claire pour le classer. (2) Voyes Rudolph., Hist., 11, p.5, et Syn., 128. (5) Pour les autres, voyes Rud., Hist., IL, part. 11, p. 12,Syn., 152. N. B. On trouve dans les intestins des Phoques et des oiseaux qui vivent de poissons, des vers trés semblables aux Ligules ; mais ou il se développe des organes génitaux , et méme une téte analogue a celle des Bothryocéphales, et Rudolphi hasarde lhypothése que ces Vers des oiseaux sont les mémes que les Ligules des poissons, mais qui ne peuvent prendre tout leur développement que lorsque de abdomen des derniers elles ont passé dans I’in- testin des autres. T. Ml. 46 562 ZOOPHYTES. . TROISIEME CLASSE DES ZOOPHYTES. LES ACALEPHES. Vulgairement Orrtes pr wer Lipres, (AcALEPAE. Cuy.) Comprend des Zoophytes , qui nagent dans les eaux de la mer, et dans l’organisation desquels on apercoit encore des vaisseaux qui ne sont a la vérité le plus souvent que des produc- tions des intestins creusées dans le parenchyme du corps. PREMIER ORDRE DES ACALEPHES. LES ACALEPHES SIMPLES. Flottent et nagent dans leau de la mer par les contractions et les dilatations de leur corps , bien queleur substance soit gé- latineuse , sans fibres apparentes. Les sortes de vaisseaux que Yon voit 4 quelques-uns , sont creusés dans la substance gélati- neuse ; ils viennent souvent de l’estomac, dune manieére visible, et ne donnent point lieu 4 une véritable circulation. Les Mépuses (Menpusa. L.) Ont un disque plus ou moins convexe en dessus, semblable a la téte d’un champignon, et auquel on a donné le nom d’ombrelle. Ses contrac- tions et ses dilatations concourent aux mouvements de l’animal. Les bords de cette ombrelle , ainsi que la bouche ou les sucoirs plus ou moins pro- longés en pédicules qui en tiennent lieu, au milieu de la face inférieure , sont garnis de tentacules de formes et de grandeurs trés diverses. Ces dif- férents degrés de complication ont donné lieu a des divisions trés nom- breuses (1). . Nous donnerons le nom général de “ MEDUSES PROPRES. A celles qui ont une vraie bouche sous le milieu de la surface inférieure , soit (1) On doit principalement consulter sur ce genre le prodrome donné par Péron et Le- sueur, dans les 14 et 15¢ vol. des Annales du Muséum ; mais en observant qu’ils ont souvent formé des genres d’aprés de mauvaises figures d’auteurs peu exacts, tels que Baster et Bor- lase, et sans en avoir vu les sujets; que, par laméme cause, ils ont multiplié outre mesure les espéces. ACALEPHES . 365 simplement ouverte a la surface, soit prolongée en pédicule ; et parmi les Mé- duses propres On pourrait réunir sous le nom f é D’EKovorézs, . ‘Toutes celles oi cette bouche est simple et non prolongée ni garnie de bras. Quand il n’y a point de tentacules autour de l’ombrelle , ce sont les Puorcy- nies de Lamarck (1). " Lorsque l’ombrelle est garnie de tentacules tout autour, ce sont les Equo- nEEs , plus particuliérement ainsi nommées (les Equonées de Péron), l'un des *sous-genres les plus nombreux , surtout dans les mers des pays chauds (2), Certaines espéces sont remarquables par des lames qui garnissent leur sur- ~ face inférieure; d’autres (les Fovéotres, Pér.) par de petites fossettes creuses au pourtour de l’ombrelle (5). On pourrait aussi réunir sous le nom de PELaGiEs, Celles ou la bouche se prolonge en pédoncule , ou se divise en bras (4). Dans tous ces sous-genres, iln’y a point de cavités latérales ; mais un nom- bre bien plus grand de ces Méduses abouche simple, a dans l’épaisseur de Pombrelle, quatre organes formés d’une membrane plissée, remplie a certaines époques d’une substance opaque, et qui paraissent étre des ovaires. Is sont le plus souvent logés dans autant de cavités ouvertes 4 la face inférieure, ou sur les cotés du pédicule, et que l’on a pris mal 4 propos (selon moi) pour des bou- ches parce qu'il s’y engage quelquefois des petits animaux (5). Quelques-uns les prennent aussi pour des organes de respiration (6), mais il est vraisembla- ble que cette fonction s’exerce sur les bords de lombrelle. Les tentacules, soit du bord de Pombrelle , soit du tour de la bouche , varient non-seulement selon les espéces, mais méme selon l’age (7). Nous réunirons sous le nom de Cyantes, (Cyanaza. Cuv.) Toutes les Méduses 4 bouche centrale et a quatre ovaires latéraux. © La plus répandue (Medusa aurita, L.), Miill., Zool. dan., LXXVI et LXVII, prend, avec lage, quatre longs bras; son ombrelle est finement ciliée tout au- tour ; des vaisseaux rougeatres se rendent en se divisant de Pestomac vers la circonférence. Une autre (Med. chrysaora, Cuy.), ales bords garnis de longs tentacules (1) Les Phorcinies et les Euliménes , de Péron. (2) Medusa cequorea, Gm., Forsk., XXX1I; Encycl., Vers, XCV, 1 ;—Zquorea meso- nema , Péron ; Forsk., XXVIII, B.; — Med. Mucilayinosa, Chamiss. et Eisenh., Ac. nat. Cur., X, 1re part., pl. xxxpf. 2; et les espéces gravées par Lesueur, et indiquées par Péron, An.du Mus., XV, et par narck (Hist. des anim. sans vert., Il, 498 et suivantes). Ilest a regretter queces planches ne soient pas dans le commerce. J’y joins aussi les Péaasizs de Péron , et ses MEciTEEs. (5) Medusa mollicina , Forsk., XXXIII, C; Encyci., XCV, 1, 2; —Medusa perla. (le genre MELIcERTE, Pér.) : _ (4) Pelagia panopyra, Péron, Voyage aux Terres aust., XXXI , 2; les Canuinnoss , les Evacones de Pér. s’y réunissent également. (5) Cette opinion de Baster'et de Miller, a engagé Péron 4 diviser une partiede ses Me- duses en Monostomes et en Polystomes. (6) Eisenhardt, sur le Rhisostome , ete. (7) Voyes Miller , Zool. dan. , Il, pag. 51. 564 ZOOPHYTES. et des lignes ou des taches fauves ou brunes disposés en rayons sur sa con- vexité. Elle est aussi fort commune et varie beaucoup pour ses taches (1). Nous avons donné le nom général de Ruizostomes ala portion du grand genre Mepusa, comprenant les espéces,qui'n’ont point de bouche ouverte au centre, et qui paraissent se nourrir par la succion des ramifications de leur pédicule ou de leurs tentacules. Ils ont quatre ovaires ou davantage. Les Ruizostomes propres. (Ruizostoma. Cuv.) Sont ceux qui ont au milieu un pédicule plus ou moins ramifié selon les es- péces. Les vaisseaux partis des petites ramifications des pédicules se réunissent en une cavité de sa base, d’ou il part des branches pour toutes les parties de ’om- brelle. Le plus commun est le Rhyzostome bleu, Cuv., Journ. de Phys., tom. XLIX, p- 456. Réaum., Acad. des Sc., 1710, pl. VI, f. 27, 28. On le trouve partout sur le sable de nos cétes quand la mer se retire , et son ombrelle approche quelquefois de deux pieds de largeur. Son pédicule se divise en quatre pai- res de bras fourchus et dentelés presque a l’infini, garnis chacun a leur base de deux oreillettes également dentelées ; ’ombrelle a tout autour, dans l’é- paisseur de ses bords , un fin lacis de vaisseaux (2). D’aprés les observations de Audouin et Milne Edwards , ces Méduses vi- vent en société ou du moins se rencontrent toujours réunies en trés grand nombre, et nageant dans une méme direction, le corps incliné obliquement. Les Céruées , Péron, ne se distinguent des autres Rhizostomes que par des filaments mélés aux dentelures de leur pédicule (5). Les Cassior£gs n’ont point proprement de pédoncule ; leurs bras, ordinaire- ment au nombre de huit, quelquefois branchus , naissent immédiatement de la surface inférieure (4). D’autres espéces, sans bouche centrale, n’ont point de ces nombreuses ra- (1) La plupart des Chrysaores de Péron n’en sont que des variétés. Aj. Aurelia crenata, Chamiss. et Eisenh., Acad. nat. Cuy. X, 17e p. pl. xxix. : Outre les Chrysaores, nous rapportons a ce genre les AurELigs, les Cyanées, les OsEums, les OcEanigs de Péron : nous y comprenons Medusa hemispherica, Mul. VIL, 5; Encyel. , 95, 8,11,— Med. cymballoides, Slaber. Encyc. ib. 2-4,si toutefois on peuts’en rapporter aux caractéres d’individus si petits ; — Callirhoe basteriana, Per.; Baster , Op. subs. IL, v,2, 5; Encycl., XCIV, 4,5; — la Cyanée bleue, Per. ; Diquemare , Journ. Phys. , 1784, déc. 1; — les espéces ou variétés figurées par Borlase , mais grossiérement , Hist. nat. Cornw., pl. xxv, fig. 7-12 , qui se rapportent a notre Chrysaore, et dont on doit rapprocher le Med. hysocella , Gm. — Medusa tyrrhena , Gm. ete. (2) C’est le Pulmo marinus , Matthiol. Aldroy. Zooph. , lib. IV , p. 575; —le Medusa pulmo , Gm. Macri, Polm. mar., I, B.; Borlase , XXV, 15. Voyes a son sujet Eisenhardt, Ac. des Cur. de la nat. , X , part. IL , p. 577. Le Potta marina, Aldrov. ib. p. 576, en est peut-étre une autre espéce. Je soupconne l’Ermae , Péron ( Medusa simplex , Pennant; Borlase , Cornw., XXV, 15 et 14) , de n’étre qu’un Rhizostome mutilé de son pédicule. * La Medusa pileata, Forsk. dont Péron fait une Océanie , a le pédicule ramifié des Rhizostomes propres, mais enfermé sous une ombrelle en forme decloche , garnie au bord de tentacules. (5) Medusa cephea , Forsk., XXIX ; Encycl. XCIL, 5, 4; — Med. octostyla, id. XXX; Encycl. ib. 4; — Med. ocellata, Modeer. nov. Act. Holm. 1791. : (4) Med. frondosa, Pall. Spic. X, u, 1,5; — Medusa octopus, Gm.; Borlase, XXV, 16 , 17; — Med. andromeda , Forsk. XXX1? — Med. corona, id. p. 107 ? — Rhisostoma leptopus , Chamisso et Eisenhardt , ac, nat. cur, X, 1t¢ p. xxyi, f. 1. — Cass. borbonica, Delle chiaie, Mém, I. tab. 5, 4. ACALEPHES. 565 mifications au pédicule, ni de cavités ouvertes pour loger les ovaires. On pour- rait les réunir sous le nom d’AstTomEs. * Les unes ont cependant encore un grand pédicule garni , de chaque cote , de filaments chevelus qui pourraient servir de sucoirs (les Lymyorzes et les Fayo- wigs , Péron). D’autres n’ont pas méme ces filaments, mais une membrane en forme d’en- tonnoir au bout du pédicule et du fond de laquelle semblent partir des vais- seaux qui remontent dans le pédicule et s’épanouissent dans l’ombrelle (les Gs- RyoniEs proprement dites, Pér.). Il yen a une dans la Méditerranée, Med. proboscidalis , Forsk. , XXXVI, 1 (1). Cette membrane manque méme a d'autres (les Onyrutes , id.) (2). Il yen a sans aucun pédicule , mais out le dessous parait garni de petits su- coirs le long du trajet des vaisseaux (les Birénices , Pér.) (5). Il en existe enfin ot l’on n’apercoit pas méme de sucoirs, mais ou les deux faces sont lisses et sans organes apparents (les Evvorzs, Pér.). La Méditerranée en a une espéce de la grandeur d’une piéce de cing francs et a laquelle le peuple en donne le nom (Lud. moneta, N.). Lorsque ces animaux si simples prennent plus de concavile , leur surface in- férieure devient intérieure , et peut étre regardée comme un veritable estomac. Ce sont les Canyspres , Pér. Ceux ot l’on ne voit a lintérieur aucunes. traces de vaisseaux , ne différent proprement des Hydres que par la grandeur (A). On a di séparer des Méduses quelques genres que Linnzusy avait réunis sur des rapports trop légers, tels que Les Bénoés. (Bernoz. Miller). Ils ont un corps ovale ou globuleux, garni de cotes saillantes, hérissées de filaments ou de dentelles , allant d’un pole a l'autre , et dans lesquelles on aper- coit des ramifications vasculaires , et une sorte de mouvement de fluide. La bou- che est a une extrémité ; dans ceux qu’on a examinés, elle conduit dans un es- tomac qui occupe I’axe du corps, et aux cdtés duquel sont deux organes proba- blement analogues a ceux que nous avons appelés ovaires dans les Méduses. Tel est Le Béroé globuleux. (Medusa pileus, Gm.) Baster. I, Il, xiv , 6, 7, Encycl. RO) 35 Ae A corps sphérique , garni de huit cétes ; 4 deux tentacules ciliés, suscep- tibles d’un grand alongement,, sortant de son extrémité inférieure (5). Il est (1) Aj. Dianée gabert , Zool. de Freyc., pl. 84, f. 2; Geryonia tetraphylla , Chamiss. et Eisenh. loc. cit. f. 2. (2) Medusa minima, Baster , Op. subs. Il ; — Dianée dubaul, Zool. de Freyc. , pl. 84, f. 5, qui est la Géryonie dtheme , Pér. Ilse pourrait que l’on eit pris pour des Orythies des Géryonies mutilées comme elles le sont souvent. (5) Cuvieria eurisochroma , Péron , Voyages aux Terres Austr. XXX, 2. (4) Medusa marsupialis, Gm. Plancus, Conch. min. Not. 1V,5; — Carybdea periphylla, Péron. : (5) Selon Audouin et Edwards , il existe, dansl’axe de ces animaux, une cavité qui va d’un pole 4 autre , et quicommunique au dehors a l’aide d’une ouverture inférieure qu’on peut considérer comme l’avant-bouche. Dans le tiers supérieur de cette cavité , est contenu et comme suspendu une sorte de tube intestinal droit et cylindrique, qui a son ouverture exté- rieure immédiatement au pdle supérieur , et qui porte de chaque colé , deux cordons gra- nuleux ( peut-étre les ovaires )? La eavité est remplie par un liquide en mouvement.qu’on rh 566 ZOOPHYTES. trés commun dans les mers du Nord, et méme dansfa Manche , sur nos eétes, et passe aussi pour l’un des aliments de la Baleine (1). L’on arapporté au méme genre, des espéces plus simples, et seulement en forme de sac garni de cofes ciliées et ouvert aux deux bouts (Ipya, Oken. ) (2). Il y ena qui n’ont pas méme de cétes et dont la forme représente celle d’un baril sans fonds (Dotroium , Otto) (3). Les Caruianines , Péron, ne paraissent dif férer des Béroés que par des cé- tes beaucoup plus saillantes, et réunies deux 4 deux pour former deux espéces Wailes. On ne connait pas assez leur organisation intérieure (4). Les Janines , Oken, paraissent étre voisines des Callianires, mais on leur dessine de chaque cété trois grandes cétes ciliées et deux longs filaments divi- sés en rameaux (5). Les Avcinozs, Rang., ont le corps cylindriqaue, ouvert 4 une extrémité , garni, de autre, de deux grandes ailes qui, en se ployant sur lui, peuvent l’en- velopper en entier. Sa partie cylindrique est flanquée de quatre cétes saillantes, terminées chacune en pointe , et a huit lignes de cils (6). Les Ocyroks, Id., ont le méme corps 4 quatre rangées de cils, mais sans cdtes , et des ailes semblables , garnies chacune a leur base de deux pointes ci- liées (7). . C’est aussi prés des Béroés que doit étre rangé Le Cestz. (Cestum. Lesueur.) Trés long ruban gélatineux , dont ’'un des bords est garni d’un double rang de cils; Pinférieur ena aussi, mais plus petits et moins nombreux. C’est au mi- lieu du bord inférieur qu’est la bouche, large ouverture qui donne dans un estomac percé au travers de la largeur du ruban et allant 4 un anus trés petit. De lextrémité voisine de Panus partent des vaisseaux qui parcourent les deux extrémités du ruban. Aux cétés de la bouche s’ouvrent deux sacs qui sont pro- bablement des ovaires. On peut comparer cet animal 4 une Callianire a deux cétes , et dont les ailes seraient excessivement prolongées. voit passer dans deux tubes latéraux, lesquels se divisent bieftot chacun en quatre branches et parviennenta la‘surface du corps en s’ouvrant dans les canaux longitudinaux, qui condui- sent le liquide dans les cils dont le mouvement est continuel, et qui paraissent des organes respiratoires. Enfin,des parties latérales de chacun des huit canaux costaux, naissent une infinité de petits vaisseaux ou sinus transversaux qui les font communiquer entre eux, et qui s’enfoncent dans le parenchyme environnant. — De chaque cété du sphéroide et intérieu- ment on apercoil deux petites masses qui occupent chacune le fond d’une cavité ou cul-de- sac, et donnent naissance a deux longs filaments contractiles, sortant par deux ouvertures circulaires situées vers le tiers inférieur du corps. Ces filaments se divisent ensuite en un grand nombre de branches. (1) Aj. Beroé novem-costatus , Brug. ( Baster , loc. cit. fig. 5; et Encycl. XC , 2). Le Beroé Ovum , Fab. Groénl. 562, ne me parait pas différer du Pileus. (2) Beroé ovatus, Brug. , ou Medusa infundibulum , Gm. Brown. , Jam. XLIIL ,2; et Encycl. XC, 1; — Beroté macrostomus , Péron. Voyag. pl. XXX1 , fig. 1; — Beroé ovata, capensis, punctata et constricta , Chamiss. et Eisenh. Ac. nat. cur. X, Ire p, pl. xxx et Xxxt. N. B. L’anim. de Martens , Spitzb., pl. P., f. h, que Von regarde comme de méme es- péce que celui de Brown, parait devoir plutét étre rapproché du premier sous-genre. * (5) Doliolum mediterraneum ; Otto. Ac. nat. cur. XI, part. 2 , pl. xiuu,f. 4; (4) Le Callianire didiploptére , Péron, An. du Mus. XV, pl. 1, fig. 16. (5) Beroé hexagone , Brug. Encycl. Vers, pl. 90 ,f. 6. (6) Alcinoé vermiculata , Rang , Mém. de la Soc. dhist. nat. de Paris , TV, xix, 1, a: (7) Ocyroé maculata, id. ib. xx, 1,2; — Oc. fusca , ib. 5: — Oc. erystallina , tb. 4._ Le Callianira heteroptera , Chamiss. ct Eisenh, Ac. nat. cur. X, part. 2, pl. xxxt, £5, fera probablement encore un sous-genre. ACALEPHES. 367 La seule espéce connue , Le Ceste de Vénus, Lesueur., Nouv., Bull., des se., juin 1813. perv. ft. 1. Est de la Méditeradnée. Sa longueur , ou plutét sa largeur , est de plus de cing pieds, sa hauteur de deux pouces. |Il se conserve trés-difficilement entier (1). Les deux genres suivants , qui avaient aussi été réunis aux Mé- duses , pourraient former une petite famille dans cet ordre, a cause du cartilage intérieur qui soutient la substance gélatineuse de leur corps. | Les Porrires (Porrita. Lam.) Ont ce cartilage circulaire, et sa surface marquée de stries concentri- ques, croisant avec des stries rayonnantes. A la face supérieure il n’est revétu que d'une membrane mince, qui le déborde. L’inférieure est garnie d’un trés grand nombre de tentacules , dont les extérieurs sont plus longs, et munis de petits cils terminés chacun par un globule. Ils contiennent quelquefois de l’air; les mitoyens sont plus courts, plus simples et plus charnus. Au centre de tous ces tentacules est la bouche en forme de petite trompe saillante. Elle conduit'A un estomac simple, entouré d’une sub- stance comme glanduleuse. On en connait une espéce d’un beau bleu, dela Méditerranée et des mers plus chaudes (2). Les Vixertzs (Veretra. Lam.) Ont, comme les Porpites , 4 la face inférieure une bouche en forme de trompe , entourée d’innombrables tentacules dont les extérieurs sont plus longs; mais ceux-ci ne sont pas ciliés , et ce qui donne un caractére plus important, c’est que le cartilage, qui est ovale, a sur sa face supérieure une créte verticale , posée obliquement et assez élevée. Ce cartilagé est trans- parent et n’a que des stries concentriques. . On en connait aussi une espéce, de la méme couleur et vivant dans les mémes mers que la Porpite. Elle se mange frite (3). 1) Le Lemnisque, Quoy et Gaym. Zool. de Freyc. pl. 86, f. 1, est peut-étre un femmes de Ceste. . (2) C’est le Med. wmbella , Mill. Natur. de Berl. Besch. II, rx, 2, 5; ’ Holothuria nuda, Gm.; Forsk. XXVI, t, 1; et Encycl. , XC, 6,7; et le Porpita gigantea, Péron, voy. XXXI, 6. Medusa porpita , L. n’en est que le cartilage, dépouillé de sa partie gélatineuse et des teutacules. La Porpite appendiculée , Bosc. Vers, N,xvint, 5, 6, doit faire un sous-genre a part si ce n’est pas un individu altéré. C’est le genre Pouyeracnioniz , Guilding, Zool. journ. , no XI. (3) C’est le Medusa velella et Y Holothuria spirans, de Gmel.; Forsk. XXVI,k; Encycl. XC,1,2. Le Velella scaphidia , Péron , voy. XXX ,6, n’en différe en rien de générique; il parait que l’on peut distinguer plusieurs espéces , telles que Velella oblonga; V. sinis- tra; V. lata, Chamiss. et Eisenh., Ac. Cur. nat. X, 1'e part., pl. xxxu. 568 ZOOPHYTES. > oooQ“qvraeses=gqoonaqqqqqooaaeeeeeeeeeeeessssssssssssss ee —eeeooooy DEUXIEME ORDRE DES ACALEPHES. LES ACALEPHES HYDROSTATIOUES. Se reconnaissent a une ou plusieurs vessies ordinairement remplies d’air , moyennant lesquelles elles sont suspendues dans les eaux. Des appendices , singuliérement nombreux et variés pour les formes , dont les uns servent probablement de sucoir , les autres peut-étre d’ovaires, et quelques-uns plus longs que les autres de tentacules, se joignenta ces parties vésiculeuses pour composer toute l’organisation apparente de ces animaux. On ne voit pas quils aient de bouche bien reconnaissable pour telle. Les Paysatres (Puysatta. Lam.) Consistent en une trés grande vessie oblongue , relevée en dessus d’une créte saillante oblique et ridée, et garnie en dessous, vers lune de ses extrémités, d’un grand nombre de productions cylindriques, charnues , qui communiquent avec la vessie, etse terminent diversement. Les mi- toyennes portent des groupes plus ou moins nombreux de petits filaments , les latérales se bifurquent seulement en deux filets, l'un desquels se pro- longe souvent beaucoup. Une des extrémités de la vessie parait avoir un trés petit orifice; mais a l’intérieur , on ne trouve pour tout intestin qu'une autre vessie 4 parois plus minces, et qui a des ceecums se prolongeant en partie dans les cavités de la crete. Du reste , nul systeme nerveux, ni cir- culatoire, ni glanduleux (1). L’animal nage a la surface de Ja mer quand elle est calme , et emploie sa créte comme une voile, ce qui lui a fait don- ner par les navigateurs le nom de Petite Galére. Il porte aussi, dans l'état de vie, de trés longs filaments plus minces que les autres, semés comme de perles ou de gouttelettes. On dit que leur attouchement brile comme celui de lortie. tl y en a dans toutes les mers chaudes (2). (1) Je me suis assuré de cette absence de tout organeintérieur compliqué, sur de grands et nombreux individus , en sorte que je ne puis admettre lidée présentée récemment que la Physale pourrait étre un Mollusque. (2) Holothuria physalis , L. Amon. Ac. IV, 1m, 6; Sloane , Jam. 1, 1, 5; — Metlusa utriculus , Gm. Lamartiniére , Journ. de Phys. , nov. 1787, 11, 15, 14; — Medusa cara- vella , Mull. natural. de Berl. (Besch.) , IL, 9,2, sont des Physalies, mais quine parais- sent pas assez bien décrites pour pouvoir étre ni réunies ni distinguées comme espéces. J’en dis autant de la Physalie pélagique, Bosc. Vers, Il, xix, 1 et 2, de la Physalie mégaliste, Péron, voy. 1, xxix , 1. Cette observation s’appliquera méme 4 celles de Tilesius. Voyage de Krusenst. et de Lesson , Voyage de Duperr. Zooph. pl. 4et5, quoique mieux caracté- risées , tant que nous n’aurons pas d’observations précises sur les changements que lige ou d'autres circonstances peuvent produire dans le nombre des tentacules. ‘ACALEPHES. 569 Les Pnyssopnores (Payssopnora. Forsk.) Ont des rapports sensibles avec les Physalies ; mais leur vessie est beau- coup plus petite 4 proportion, sans créte, souvent accompagnée de vessies latérales et leurs divers et nombreux tentacules sont suspendus verticale- ment sous cette vessie , comme une guirlande ou comme une grappe. Dans Les Puyssornones proprement dits. (Puyssornora. Pér.) Entre la vessie supérieure et les tentacules, il se trouve d'autres vessies placées 4 cété ou au-dessus les unes les autres, et de forme tantot irréguliére, tantét polyédre , et formant par leur réunion des prismes ou des cylindres ; les tentacules en partie coniques, en partie cylindriques, en partie formés de groupes de filets ou de globules , quelques-uns enfin filiformes et susceptibles de beaucoup d’alongement , forment une grappe ou une guirlande al’extrémité inférieure (1). Les Hirroropes (Hirrorvus. Quoy et Gaym.) Ont seulement des vésicules latérales , presque demi-circulaires, ou en forme de pied de Cheval, serrées sur deux rangs, et formant ainsi une sorte d’épi- comparable a celui de certains gramens., d’ou il pend aussi une guirlande qui traverse toutes ces piéces. Les contractions de ces vésicules impriment a l’en- semble un mouvement rapide (2). Les Cururites Ont leurs vésicules attachées réguliérement des deux cétés d’un axe souvent irés long (5). Les Racémives, Cuy. Ont toutes leurs vésicules globuleuses , petites , garnies chacune d’une petite membrane et réunies en une masse ovale, qui se meut par leurs contractions combinées. (4) Les Ruizornyzes (Ruizoruyza. Péron.) N’ont pas de vessies latérales , mais seulement une vessie supérieure et une longue tige , lelong de laquelle sont suspendus des tentacules, les uns coniques, les autres filiformes (5). — (1) Tel est le Physsophora hydrostatica, Gm. L’individu nommé Physsoph. musonema par Péron, Voy. XXIX, 4, est bien conservé ; celuide Forskahl, Ic. \XXHI, E, e, 1, e, 2; Encycl. LXXXIX , 7-9., me parait dela méme espéce , mais mutilé de la partie de ses tentacules qui tombent aisément. Je crois aussi que le Physsophora rosacea, Forsk.XLIII, B,b,2, Encycl. LXXXIX , 10, 11, est un individu mutilé dune autre espéce. — 47. Rhizophysa Chamissonis, Eisenhardt , Meduses, Ac. nat. cur. tome x, pl. 55, f.5. Rh. helianthus, et Rh. melo , Quoy et Gaym. An. des Sc. nat. X, pl. 5, et beaucoup d’espéces non encore décrites. (2) Quoy et Gaym., An. des Sc. nat. tome X, pl, 10, 4, A, f. 1-12. NV. B. la Glebe @Otto, Ac. nat. Cur. XI, part. 2, pl. 42, f. 5, n’est qu’une vésicule d'Hippopode. (5) Voyage de Freyc. , Zool., pl. 87, f. 15. (4) Genre nouv. de la Médit. (5) Physsophora filiformis, Forsk. XXXIII; F. Encycl., LXXXIX , 12; le méme que Rhisophyza planestoma, Péron, Voy. XXIX , 5. Mais Quoy et Gaymard pensent que ces Rhisophyses ne sont que des Physsophores qui ont perdu leurs yessies latérales, T. Wi. 47 570 ZOOPHYTES. ? »* Les Stéruanomies (Steruanomia. Péron.) Paraissent une troisiéme combinaison , oti les vessies Jatérales qui , dans les Physsophores propres , adhéraientau haut de la tige , au-dessus des tentacules, se prolongent sur sa longueur , et s’y mélent a des tentacules de diverses formes (1). C’est a la suite des Acaléphes hydrostatiques que peuvent se placer Les Dirnvies. (Dirnyres. Cuyv.) Genre trés singulier , o& deux individus sont toujours ensemble, Tun semboitant dans un creux de l'autre , ce qui permet cependant de les sépa- rer sans détruire leur vie propre. Ils sont gélatineux , transparents , et se meuvent a peu prés comme les Méduses; l’emboitant produit du fond de son creux un chapelet qui traverse un demi-canal de l’emboité , et parait se composer d’ovaires, de tentacules et de sucoirs comme ceux des genres précédents. Quoy et Gaymard y ont établi des divisions d’aprés les formes et les propor- tions relatives des deux individus. Ainsi dans Les Dirnyes propres, Les deux individus sont presque semblables, pyramidaux , avec quelques pointes autour de leur ouverture, qui est a la base de la pyramide (2). Dans les Caters , Vemboité a encore la forme pyramidale , mais ’emboitant est fort petit et carré. , Dans les Asytrs, ’emboité est oblong ou ovale ; l’emboitant un peu plus petit et en forme de cloche. Dans les Cunoives , c’est 'emboité qui est petit et en forme de cloche; l’em- boilant est beaucoup plus grand et carré. Dans les Navicures, l'emboité est en forme de cloche; l’emboitantaussi grand , mais en forme de sabot (5). Il y enaencore plusieurs autres combinaisons. OUATRIEME CLASSE DES ZOOPHYTES. LES POLYPES. Ils ont été ainsi nommés , parce que les tentacules qui entou- rent leur bouche les font un peu ressembler au poulpe, que les anciens appelaient polypus. La forme et le nombre de tentacules (1) Stephanomia Amphitritis , Péron, Voy. XXXIX, 5. Quant au Stephanomia uvaria, Lesueur , il me parait devoir étre plutét rapproché des Physsophores proprement dits. (2) Bory-Saint-Vincent , Voyage aux iles d'Afrique. (5) Voyes le Mém. de Quoy et Gaym, Ann. des Se. nat., tome X. POLYPES. 57 _ varient ; le corps est toujours cylindrique ou conique , souvent sans autre viscére que sa cavilé , souvent aussi avec un estomac visible , auquel adhérent des intestins ou plutét des vaisseaux creusés dans la substance du. corps , comme ceux des Méduses 5 alors on voit ordinairement aussi des ovaires. La plupart de ces animaux sont susceptibles de former des étres composés, en poussant de nouveaux individus comme des bourgeons. Néan- moins ils se propagent aussi par de ceufs. PREMIER ORDRE DES POLYPES. LES POLYPES CHARNUS. Vulg. Ortizs vz mer Fixes. Il comprend des animaux charnus , qui ont l’habitude de se fixer par leur base, mais dont plusieurs peuvent aussi ramper sur cette base, ou la détacher tout-a-fait , et nager ou se laisser emporter au mouvement des eaux; le plus souvent ils se bornent a épanouir plus ou moins ouverture de leur bouche , laquelle leur tient aussi lieu d’anus. Elle est entourée de tentacules plus ou moins nombreux , et donne dans un estomac en cul-de-sac. Entre ce sac intérieur et la peau extérieure, est une organisation assez compliquée , mais encore obscure, consistant surtout en feuillets verticaux et fibreux, auxquels adhérent les ovaires, sem- blables a des fils trés entortillés. Les intervales de ces feuillets com- muniquent avec l’intérieur des tentacules ; et il parait que Peau peut y entrer et en sortir par de petits orifices du tour de la bou- che; du moins l’Actinie la fait-elle jaillir quelquefois par 1a (1). Les. Actintes. (Acrinta. L.)- Leur corps charnu, souvent orné de couleurs vives, développant des tentacules nombreux, et placés autour de la bouche sur plusieurs rangs comme les pétales d’une fleur double, leur a fait donner le nom d’ Anémo- nes de'mer. Elles sont infiniment sensibles a lalumiére , et s’épanouissent ou se ferment selon que le jour est plus ou moins. beau; lorsqu’elles reti- rent leurs tentacules , l’ouverture d’ou ces organes sortent, se contracte et se referme sur eux comme celle d’une bourse. Leur force de reproduction n’est guére moindre que celle des Polypes a bras; elles repoussent les parties qu’on leur coupe , et peuvent se multi- plier par la division. Leur génération ordinaire est vivipare. Les petites Actinies passent de lovaire dans l’estomac et sortent par la bouche. Ces ——_————— rrr (1) Yoyes Spix , Ann. du Mus. XIII, xxxui, f. 1-5. 572 ZOOPHYTES. Zoophytes dilatent beaucoup leur bouche, quand “Is ont faim. Is dévo- rent toute sorte d’animaux , et spécialement des Crustacés, des Coquilles, de petits poissons qu’ils saisissent avec leurs tentacules, et digérent assez promptement (1). Les Actinixs proprement dites Se fixent par une base large et plate. Les espécesles plus communes de nos cétes sont L’ Actinie coriace. (Act. senilis (2) L.) Large de trois pouces ; 4 enveloppe coriace, inégale, orangée, a tentacules sur deux rangs, de longueur médiocre, ordinairement marqués d’un anneau rose. Elle se tient principalement dans le sable, ou elle se renfonce pour peu qu’on Peffraie. L’ Actinie pourpre. (Act. equina(3). L.) A peau douce , finement striée ; couleur ordinairement d’un beau pourpre , souvent tacheté de vert; plus petite , les tentacules plus longs , plus nombreux qu’a la précédente. Elle couvre tous les rochers de nos ‘cétes de la Manche, et les orne comme s’ils portaient les plus belles fieurs. L’Actinie blanche, ( Act. plumosa (4). Cuv.) Blanche, large de quatre pouces et plus; les bords de sa bouche s’épanouis- sent en lobes , tous chargés d’innombrables petits tentacules; il y en a un rang sntérieur de plus grands. L) Actinie brune. (Act. effeta.) Rond. lib. XVI, cap. xvint, Bast. xrv, 2 (5). D'unbrun clair, rayé en long de blanchatre ; de forme alongée , souvent plus étroite vers le bas; 4 peau lisse; 4tentacules nombreux. Quand elle secontracte, il lui sort souvent par la bouche de longs filaments qui viennent de ses ovaires. Elle s’attache de préférence sur des Coquilles, et est extrémement commune dans la Méditerranée (6). (1) Voyes Diquemare , Journ. de Phys. , 1776, juin, p. 515, et le Mémoire sur les Po- lypes et les Actinies, par Rapp. Weimar, 1829, in-4°. (2) Crest ala fois ? Actinia senilis, Gm. Diquemare , Trans. phil. tome LXIII, pl. xv, f. 10, et pl. xvn,f. 11; ?Actinia crassicornis , Baster , XIII, 1; Act. digitata , Zool. dan., CXXXIII, et l’Act. holsatica, ib. CXAXXIX. (5) C'est & la fois Act. equina, L. Diquem. Trans. phil. LXIIT, xvi, 1,2, 5, et 'Hydra, mesembrianthemum , Gm.; Gertner , Trans. phil. LIL, 1-5. (4) Elle n’est bien figurée nulle part, mais je crois que c’est elle que doit représenter Basler , XIII, 2. L’//ydra dianthus, Gm, ; Ellis , Trans. phil., LVIL, xix, 8; et Encycl., LXXI, 5, en est aussi fort voisine. Peut-étre méme l’ Hydra anemone, Trans. phil. ib. 4 , 5; Encyl. ,ib. 5, 6. (5) C’est aussi, a ce que je crois, Act. felina , Diquem. Trans. phil. LXIIL, xvi, 15, que Gmel. rapporte a son Actin. truncata. 4, Il est essentiel de remarquer que les variations de formes et de couleur des Actinies en rendent la détermination trés difficile, et que l'on ne doit point se fier aux earactéres éta- blis par les observateurs, et moins encore aux rapprochements proposés par les compi- lateurs. (6) Aj. en espéces a peu prés certaines, 7ydra cereus, Gm.; Gertner, Trans, phil., LIT, 1,1; Encyel., LAX. 1, 2; — Hydra bellis, Tr. ib. 2; Encycl. ; ib. 4; — Hydra helian- thus, Ellis, Trans, LVIL, xix, 6,7; Encycl. , LXXL,1, 2; — Hydra aster, Ellis, Trans. LVII, xix, 5; Encyl. LXX1; 5; — Actinia rarians , Zool. dan. CXXIX ; — Act. candida, — ib., CXV; — Act. plumosa, ib. LXXXVUIL; — Act. coccinea , ib. LAIIL,1, 5; — Aet.- viridis , Forsk. , XXVIL,B.; Act. rubra, Brug. ; Forsk., ib. A;—Act. maculata, Brug.; Forsk. ib. C.; Actinia quadrtcolor, Ruppel, voyage , Moll. pl. 1, f. 5, ete. C1 “I Qi POLVPES. Les Tuatassiantes, Ruppel, sont des Actinies 4 tentacules ramifiés (4). Ses Discosomes en sont ou les tentacules se réduisent a peu prés a rien par leur briéyeté (2). Les Zoantues (Zoantuus. Cuv.) Ont le méme tissu charnu, la méme disposition de bouche et de tentacules et une organisation a peu prés semblable a celle des Actinies ; mais ils sont réunis en nombre plus ou moins considérable sur une base commune, tantét en forme de tige rampante (5) , tantét en forme de large surface (4). Les Lucernaires (Lucernaria. Mill.) Paraissent devoir étre rapprochées des Actinies; mais leur substance est plus molle, elles se fixent aux fucus et autres corps marins, par un pédicule mince ; leur partie supérieure se dilate comme un parasol; au milieu est la bouche. Des tentacules nombreux, rapprochés en faisceaux , en garnissent les bords. Entre la bouche et ces mémes bords sont huit organes, en forme d’intestins aveugles qui partent de l’estomac et contien- nent une matiére rouge et grenue. Dans la Lucernaire a quatre cornes, Mill., Zool. Dan., XXXIX, 1-6, le bord est divisé en quatre branches ‘fourchues , et portant chacune deux groupes de tentacules; dans le L. auricula, ibid. , CLIL, les huit groupes sont également répartis autour d’un bord octogone (5). DEUXIEME ORDRE DES POLYPES. — LES POLIPES GELATINEUX. Ne sont, comme les précédents , revétus d’aucune enveloppe dure, et ne produisent pas non plus dans lintérieur de leur réu- nion un axe de substance ligneuse charnue ou cornée. Leur corps est gélatineux , de forme plus ou moins conique ; sa cavité tient lieu d’estomac. Les Poryrss a bras (Hypra. Lin). Nous offrent les animaux de cette classe réduits a leur plus grande sim- plicité. Un petit cornet gélatineux, dont les bords sont garnis de filaments (1) Zhal. aster ,Ruppel, Moll. pl. 1, f. 2. (2) Discos. nummiforme, id. ib. f. 1. (5) Hydra sociata, Gm.; Ell. et Sol. Corall. 1, 1; Encycl. LXX , 1. (4) Alcyonium mamillosum , Ell. et Sol. loc. cit., a, — Ale. digitatum , id. ib. 6. Ces derniéres forment le genre PatytuvE de Lamouroux et conduisent aux Alcyons. Ce genre parait avoir été caractérisé sur des individus desséchés. Voyes le grand ouvrage d’kgypte , Zool. Polypes , pl. a, f. 1-4. (5) Aj. Lue. fascicularis , Fleming. Soc. Werner, II , xvi, 1, 35 — Luc. campanula, Lamouroux, Mém. Mus., Il, xvi. Le Lucernarta phrygia, ¥abr. ; Faun. Groénl. , 545 , parait devoir former un autre genre. Voyez au reste le mémoire de Lamouroux sur ces Zoophytes , dans les Mém. du Mus. tom. Ll. 574 ZOOPIIYTES. gui leur servent de tentacules, voila tout ce qui parait de leur organisa- tion. Le microscope ne fait voir dans leur substance qu'un parenchyme transparent, rempli de grains un peu plus opaques. Néanmoins ils nagent , ils rampent, ils marchent méme en fixant alternativement leurs deux extrémités , comme les Sangsues ou les Chenilles Arpenteuses ; ils agitent leurs tentacules et s’en servent pour saisir leur proie, qui se digére a vue d’eil dans la cavité de leur corps; ils sont sensibles 4 la lumiére et la recherchent ; mais leur propriété la plus merveilleuse est celle de repro- duire constamment et indéfiniment les parties qu’on leur enléve, en sorte . que l'on multiplie a volonté les individus au moyen de la section. Leur multiplication naturelle se fait par des petits quisortent en différents points du corps de l’adulte , et en sont d’abord comme des branches. Nos eaux dormantes en nourrissent cing ou six espéces , qui different par la couleur, le nombre et la proportion des tentacules. La plus célébre , par les expériences de production qu'elle a occasionéés la premiére , est Le Polype vert, (Hydra viridis.) Trembley. Pol. 1, 1. Kees. I, rxxxvin , Encye. LXVI. Qui est en effet dun beau vert elair. On le trouve surtout sous les lentilles Weau. Le Polype & longs bras (Hydra fusca.) Tremb. Pol, I, 5, 4. Rees. If, txxxay, Encyc. LXIX. Est plus rare; de couleur grise. Son corps n’a pas un pouce de long, et ses bras en ont plus de dix (1). Les Cortnes (Cortne. Gertner.) Ont une tige fixée , terminée par un corps ovale, plus consistant que celui des Hydres, ouvert au sommet, et hérissé a toute sa surface de petits tentacules. Quelques-unes portent leurs ceufs au bas de ce corps (2). Les Crisratees (CristateLta. Cuy.) Ont sur la bouche une double rangée de nombreux tentacules, courbée en demi-lune, formant un panache de cette figure, et attirant par leur mouvement régulier , les molécules nutritives. Ces bouches sont portées sur des cols courts attachés 4 un corps gélatineux commun, qui se trans- porte comme les Hydres. On trouve ces animaux dans nos eaux dormantes. A l’eil nu ils ne paraissent que de petites taches de moisissure (3). (1) Aj. Hydr. grisea, Trembl., 1,2; Roes., UL, txxvim-txxxin; Enecyel., LXVIL; — Hyd. pallens, Roes., UL, uxxvi, wxxvu; Encycl., LXVIIL;— Hyd. gelatinosa, Zool. dan., CXV,1 ,2. N. B. Les dix premiéres Hydres de Gmel. sont des Actinies ; la onziéme ( 1. doliolum ), une Holothurie, (2) Tubularia coryna, Gm.; ou Coryne pusilla , Gertner ap., Pall., Spic., X, tv, 8; Encycl., LXIX, 15,16; — Z'ubularia affinis, Gm., Pall., ib., 9; Encyel., ib., 14; — Hydra multicornis, Forsk., XXV1,B,b, Encycl., ib., 12,15; — Hydra squamata, Miull., Zool , dan., 1V; Encyel., ib, 10, 11; —et les espéces esquissées par Bosc., Hist, des Vers, Il, pl. xxu,f.5,6,7,et 8. ; N. B. Le genre des Corines, que je n'ai point observé par moi-méme, me parail mériter encore un examen particulier. (5)Cristatella mucedo , Cuy. ; Rees., LIL, xet. POLYPES GELATINEUX. oi | 19 Les Vorticettes (VortIceLta.) Ont une tige fixée ,souvent branchue et trés divisée , dont chaque bran- che se termine par un corps en forme de cornet ou de cloche. On voit sor- tir de l’ouverture des filaments en deux groupes opposés , qui exercent un * mouvement continuel, et attirent les molécules nutritives. Les espéces en sont nombreuses dans nos eaux douces, et la plupart trop petites pour étre bien distinguées sans microscope. Ellesforment des buissons, des arbuscu- les, des panaches , et prennent d’autres formes toutes trés agréables (1). Les Pépicertarres (PEDICELL ARIA.) Se trouvent entre les épines des Oursins , et sont regardées par divers auteurs comme des‘organes de ces animaux ; cependant il est plus vraisem- blable que ce sont des Polypes qui prennent laleur asyle. Une longue tige gréle se termine par un cornet garni a son extrémité de tentacules , tantot en forme de filets , tantot en forme de feuilles (2). TROISIEME ORDRE DES POLYPES. LES POLYPES A POLYPIERS Forment cette nombreuse suite d’espéces que l’on a long- temps regardées comme des plantes marines, et dont les indivi- dus sont en effet réunis en grand nombre, pour former des ani- maux composés, pour la plupart fixés comme des végélaux, soit quils forment une tige ou de simples expansions, par le moyen des appuis solides qui les revétent a Vintérieur. Les animaux particuliers aux Actinies ou Polypes a bras, sont liés tous par un corps commun, et en communauté de nutrition; en sorte que ce qui est mangé par lun, profite au corps général et a tous les autres Polypes. Ils sont méme en communauté de volonté; du moins ce dernier article est-il certain pour les espéces libres, telles que les Pennatules, que l’on voit nager par les contractions deleurs tiges, et par les mouvements combinés de leurs Polypes. On a donné le nom de Polypiers aux parties communes de ces animaux composés ; elles sont tovjours formées par dépot et par couches, comme l’ivoire des dents ; mais tantot elles sont a la surface, tantot dansl’intérieur de V’animal composé. Ces po- sitions diverses ont donné lieu a |’établissement des familles de cet ordre. (1) Je ne rapportea ce genre que les espéces représentécs dans les planches XXIV et XXVI del’Encycl. Elles s’unissent par de grands rapports avec certaines espéces rangées parmi les Microscopiques, , (2) Moyes Mull., Zool, dan., XVI; copié Encycl., LXVI. 376 ZOOPHYTES, La premiere famille, ° Les Potyres A TUYAUX Habitent des tubes dont le corps gélatineux commun traverse laxe , comme ferait la moelle d'un arbre , et qui sont ouverts soit au sommet, soit aux cdtés, pour laisser passer les Polypes. Leurs Polypes plus simples paraissent ressembler principale- ment aux Hydres et aux Cristatelles. Les Tunirores (Tvusrpora. L.) Ont des tubes simples, de substance pierreuse, contenant chacun un Polype. Ces tubes sont paralléles et unis ensemble de distance en distance, par des lames transversales, ce qui les a fait comparer ades tuyaux dorgues. L’espéce la plus connue (Zubipora musica, L.), Seb., IL, ex, 89, est dun beau rouge ; ses Polypes sont verts et de la forme d’Hydres. Elle abonde dans l’Archipel des Indes (1). Il parait que c’est des Tubipores que l’on doit rapprocher quelques Poly- piers fossiles, également composés de tubes simples, tels que les Caténiporss, Lam. ou les tubes sont dressés sur des lignes qui interceptent des mailles vides (2); les Favosires, id (3), composés de tubes hexagones, serrés les uns prés des autres, etc. Les Tusutatres (Tusurarta. L.) Ont des tubes simples ou branchus de substance cornée, des extrémités desquels sortent et se montrent les Polypes. Les Polypes des Tubulaires d’eau douce, (Piumaterres, Bose. (4) , parais- sent fort rapprochés des Cristatelles par la disposition de leurs tentacules. Nous en avons quelques-unes quirampent sur les plantes de nos eaux dormantes (5) Les TupuLaines MARINES Ont des Polypes a deux rangs de tentacules; Pextérieur se développant en rayons; l’intérieur se relevant en houppe. Nos cétes en produisent une ( 7d. indivisa. Lam. ), Ellis, Corall. , XVI, e, (1) Les autres Tubipores de Gm., n’appartiennent pas 4 ce genre; quelques unes, surtout celles de Fabric. Faun. Groen., sont peut-étre des tubes d’Annelides; mais c’est a tort qu’on a supposé un habitant de cette classe dans l’espéce ci-dessus. C’est bien un Polype. Heyes Quoy et Gaim., Zool. de Freyc., pl. 88. (2) Tubipora catenulata, Gm., Linn., Ameen. Ac., I, 1v, 20. (5) Corallium gothlandicum, Ameen. Ac., I, iv, 27; — Favos. commune, Lamouronx, Ac., Sol. et Ell., pl. 75, f.1, 2. (4) Lamouroux a changé ce nom en Naisa. (5) Tubularia campanulata,Reesel., UL, uxxin-txxv;— Jub. sultana, Blamemb., Man., trad. fr., tom. IL, pl. de lap. 10, fig, 9;— Z'ub. lucifuga, Vaucher , Bullet. des Se., frim. an 12, pl. xix, f. 6, 7. POLYPES. 377 a tubes simples de deux et trois pouces de haut , semblables a des brins de paille (1), Les Tistanes , Lamour. Ont des tubes en zigzag, qui donnent de chaque angle une petite branche ou- verte (2). Les Cornuraines, Lam. Ont de petits tubes coniques, de chacun desquels sort un Polype a huit bras dentelés , comme ceux des Alcyons, des Gorgones , etc. (3). Les Aneurnarres (Aneurinania. Lam.) Ont de petits tubes cylindriques, adhérant a une tige rampante, et dont cha- cun est ouvert latéralement, prés de son extrémité , pour le passage d’un Po- lype (4). Les Campanutaines , Lamarck. Ont les bouts des branches par ou passent les Polypes, élargis en forme de cloches. Lamoureux les distingue en Ciyties dont les tiges sont grimpantes (5). Et en Laomeépéss , ou elles ne le sont pas, les cloches y sont plus petites et a branches plus courtes (6). - Les Sertucaines (Serturaria. L.) Ont une tige cornée , tantdt simple, tantt branchue, etsur ses cétés des cellules de formes trés variées qu’occupent des Polypes , tenant tous a une tige gélatineuse qui traverse l’axe, comme ferait la moelle d’un arbre. Ces Zoophytes ont l’air de petites plantes aussi délicates qu’agréables a voir. Leur propagation se fait par des ceufs ou des gemmes qui se développent dans des cellules plus grandes que les autres et de forme différente. Les diverses directions de leurs cellules ont donné lieu de les distribuer en plusieurs subdivisions. Ainsi, quand les petites cellules sont rangées d’un seul cété sur les branches, ce sont des Actaopueéntes de Lamouroux , que Lamarck nomme Pxiomutarnes (7). (1) Aj. Zub. ramosa,{Ellis , Corall., XVII, a;— Tub. muscoddes, id., XVI, b.; — Tub. irichoides, id., ib., a; — Tub. solitaria, Rapp., Ac. nat.cur.. XIV, xxxvin, 2. (2) Tibiana fasciculata, Lamouroux, pl yu, f. 5. a. Lamouroux place ici les Liacores, les TEtEsto et les Neomenis, petits genres qui seraient peut-étre aussi bien prés des Corallines creuses. (5) Z% ria cornucopia. N. B. Les prétendues Tubulaires des planches x1-xxv1 d’Es- per,ne ésentent que des enveloppes d’ceufs de Mollusques Gastéropodes ( excepté la dix-huitiéme qui est une Galaxaure). (4) Sertularia anguina, Ell., Corall., XXII, 1, ¢,C,D. Lamouroux a changé ce nom en AETEE. ‘ (5) Sertularia verticillata, Ell. , Corall., XIII, a; — Sert. volubilis, id., XIV, a; — Sert. uva, id., XV, 6; + Sert. rugosa, id., XV,a, A. (6) Sertularia dichotoma, Gm., Ell., Corall., XII ,a, C; — Sert. spinosa, id., ib., XI, b, d; — Sert. geniculata, ib., b ; — Sert. muricata, Soll. et Ell., Cor., VIL, 5, 4. (7) Sertularia myriophyllum , Gm., Ell. Corall. VIII, a, A 3,— S. pennatula, Sol. et Ell. VIE, 1, 2; —S. pluma, Ell. Cor. VII, b, B. 5; — S. setacea, ib. xxxvm,4,D,T; — Ol. pinnata, ib. XI, a, A; —S. fructescens , Sol. et Ell. VI, a, A;—S. falcata, Ell. T. I. 48 578 ZOOPHYTES. Quand elles sont rassemblées , en certains endroits comme de petits tuyaux Worgue , ce sont les Amatia, Lamour. , ou Sériaraines , Lam. (1). On pourrait en distinguer les espéces ou les cellules ainsi disposées entou- rent la tige d’une spirale. Quand les cellules sont placées autour de la tige, en anneaux horizontaux , ce sont les Anrennucairnes, Lam., que Lamouroux avait nommées Catuianyres (2). Ainsi le nom de Sertutarres propres ne reste qu’aux espéces ou les cellules sont des deux cdtés de la tige, soit opposées (5), soit alternes (4). Encore La- mouroux distingue-t-il les premiéres sous le nom de Dynamenes. L’extréme petitesse des cellules lui fait établir le genre Toga (5). La deuxiéme famille est celle Des Potyres A CELLULES , Ou chaque Polype est adhérent dans une cellule cornée ou caleaire, 4 parois minces, et ne communique avec les autres que par une tunique extérieure , trés tenue, ou par les pores déliés ui traversent les parois des cellules. Ces Polypes ressemblent en eénéral a des Hydres. ; Les Cexrurames (Cexiuraria. L.) & Ont ces cellules disposées de maniére a former des tiges branchues, a la maniére des Sertulaires, mais sans tube de communication dans l’axe. Leur substance est d’ailleurs plus calcaire. Lamouroux y distingue Les Cnisigs. Dont les cellules sur deux rangs , ordinairement alternes, s’ouyrent sur la méme face (6). Corall. VIL, a, A, et xxxvi, 5, f.; — Aglaoph. cyprés, Lool. de Freyc. pl. xe1, 1-3; — Agl. godard, ib. xcv,9, 10. ; (1) Sertularia lendigera, Ell. Coroll. XV ,b, B- (2) Lamouroux a depuis changé ce nom en NEmerrésize , Sertularia antennina, Gm. , Ell. Corall. IX, a, A, B,C; — Nemert. ramosa, Lamour. Ell. ib. b. (5) Sertularia abietina , Gm. Ell. Corall., 1,b,B;—S. tamarindus, ib. a, A;— S. fili- cula , Sol. et Ell.c , C; —- S. polysonias, Ell. Cor. I1,a,b,A,B;— S. cupressina, ib. {II ,a, A; — S. argentea, ib. Il, c, C;—S. thuya, ib. V, b. B;—S. cupressotdes, Lepech. Act. Pétrop. 1780, 1X, 5, 4; — S. lichenastrum, Ell. Cor. VI,a, A; — S. racemosa , Cavol. Pol. mar. IIL , vi, 1, 2; — S. fusvescens, Baster, op. subs. 1, 6; — S. obsoleta, Lepech. Act. Pétrop. 1778 , deuxiéme part. VIL, B; — S. pénus, id. 1780, premjére part. IX, 1-2; — S. cuscuta, Ell. Corall. xv ,c, C. (4) Sertularia operculata , Ell. Coral. U1, b, B;—S. pinastrum , Sol. et Ell. vi, b, B; — S. rosacea, Ell. Cor. 1v,a, A, B,C; — S. pumila, ib. V,a, A ;— S. disticha, Bosc. Vers. , IIT, xxix, 2; —S. pelasgica, id. ib. 5; — Dinam. crisioide , Zool. de Freyc., pl. =C, 1. aot (5) Sertularia helecina, Gm. Ell. Corall, X, a, A, B,C. Voyes ponr d’autres petits genres établis dans cette famille par Lamouroux, (les Pasytuges, les Satactes , les Cymopo- ckes), son Hist. des Polypiers flexibles, in-8° 1816; et son Exposition méthod, des genres des Polypiers, in-4 , 1821. (6) Sertularia eburnea, Gm. Ell. Corall. XXI,a, A; — S. scruposa, id. XX, ec, C; — S, reptans, ib. b ,B, E,F; —S. fastigiata, ib., XVIII ,a, A. * POLYPES. 579 Les Acamancuis, Qui, avec la méme disposition , ont une vésicule 4 chaque ouverture (1). Les Loricutzs. ° Ou chaque articulation se compose de deux cellules adosséees , dont les orifi- ces opposés sont vers le haut qui est élargi (2). Les EvcrateéeEs. Ou chaque articulation n’a qu'une seule cellule a ouverture oblique (5). On peut en rapprocher ) id Les Exectres, Lamouroux. Ou chaque articulation se compose de plusieurs cellules disposées en an- neau (4). On doit en séparer celles qui ont des articulations cylindriques , vides 4 l’in- térieur, creusées a toute leur surface de cellules en quinconce : elles conduisent aux Flustres et peut-étre aux Corallines. Je les nomme SALICORNIAIRES (8). Les Frusrres (Fiustra. L.) (6) Présentent un grand nombre de cellules, unies comme des rayons d’Abeil- les, et tantdt recouvrant divers corps, tantot formant des feuilles ou des tiges , dont un seul cdté est garni de cellules dans certaines espéces , tous les deux dans d’autres ; leur substance est plus ou moins cornée. (7). (1) Sertularia neritina,Gm. Ell. Corall. XTX ,a, A, B, C. (2) Sertularia loricata, Ell. Cor. XX1, b, B. Lamouroux les nomme Loricaines; mais ce nom est depuis long-temps consacré a un poisson de la famille des Silures. (5) Sertularia chelata, Gm. Ell. Corall. XXII, b, B,— S. cornuta , id. XX1,c, C. Ici se rattachent les genres moins nombreux : Laroge, ALEcTo, Hreporueée , sur lesquels on peut consulter Lamouroux aux ouvrages cités. Quant a ses Méntrses (Sertularia fla- bellunv, Gm. Sol. et Ell. IV o,c, 1, €, C, 1; et S. crispa, ib.1,D , D) je doute qu’elles ap- partiennent a ce groupe. (4) Flustra verticillata , Gm. Sol. et Ell, IV, a, A. (5) Cellularia salicornia , Ellis. Corall. XXIII ; — Cell. cereotdes, Ell. et Sol. V,b, B, C, etc.; — Cell. cirrata, Sol. et Ell. 1V,d, D; — Cell. flabellum , ib.c, C. (6) V. B. D’aprés les cbservations de Spallanzani , Audouin, Edwards et Blainville , certaines Flustres seraient habitées par des animaux du groupe des Ascidies; mais il y en a “aussi, qui bien certainement, d’aprés Quoy et Gaimard , le sont par de vrais Polypes. Il sera important de savoir quelles espéces appartiennent a l’une ou 4 autre catégorie. (7) Flustra foliacea , Gm. Ell. Corall. XXIX , a, A; — FU. truncata , iid. XXVIII, a, A; — Fl. bombicina, Sol. et Ell. LV, b, B; — Fl. carbasea, id. IIL, 6, 7;—Fl. pilosa, Ell. Corall. XXXI, a,A,b; — FJ. tomentosa , Miller, Zool. dan. III, xcv ,1, 2; — Jl. com- pressa , Moll. Esch. C, 9; — FU. membranacea, Zool. dan., CXVII, 1, 2; — Fl. papira- cea, Moll. esch. 8, — Fl. tubulosa , Bosc., XX VII. IL , xxx, 2; — Fl. dentata , Ell. Cor. xxix, C, D,D;—F. quadrata, Desmar. et Less., Bullet. Philom. 1814, x, v;—£'l.depressa, Moll., f. 21; — Fl. épineuse ; — Fl. & diadéme ; — FI. a collier ; — Fl. globifére. Toutes les quatre , Zool. de,Freyc., pl. 89;—/l. a petit vase, ib. 91 ;—FIl. gentille ;—Fl. mar- garitifera , ib. 92; — Fl. a grande ouverture, ib. pl. 95, f. 6,7; Fl. a petils sillons ; — Fi. @ gibeciére;— Fl. @ petits nids , ib. 95, et les espéces nouvelles représentées dans le grand ouvrage sur l’Egypte , Zool. Zooph., p.7 — 10. A ce genre se rattachent aussi les Pusruses de Lamouroux. — FU. tubulosa , Esper. 1X, 1, 2; — ses Bérenices, Lamour. ad. Sol, et Ell., pl. xxx, f. 1-6;—ses Exsérines,ib. LALV, 15 et 16; et d’autres petits genres sur lesquels on peut le consulter. 7 } 586 ZOOPHYTES. Les Cettépores (CeLrerora. Fabr.) Offrent des amas de petites cellules ou vésicules caleaires , serrées les unes contre les autres et percées chacune d’un petit trou (1). . Les Tusutipores (Tusunirora. Lam. ) Sont des amas de petits tubes , dont l’entrée est autant ou plus large que le fond (2). Hexiste dans la mer des corps assez semblables aux Polypiers pour leur substance et leur forme générale , ou l’on n’a pu en- core apercevoir de Polypes. Leur nature est donc douteuse , et de grands naturalistes , tels que Pallas et autres, les ont regardés comme des plantes ; cependantilen est plusieurs qui lesregardent comme des Polypiers 4 Polypes eta cellules extrémement petites. Si cette conjecture était vraie, c’est a ordre présent quils appartiendraient. Ceux d’entre eux oti lintérieur est rempli de filets cornés , présentent toutefois de Panalogie avec les Cénaro- PHYTES. Les Coratiines (Corattina. L.) Ont des tiges articulées, portées sur des sortes de racines, divisées en rameaux également articulés, a la surface desquels on ne voit aucuns pores, et ou iln’a pas été possible d’apercevoir de Polypes. On les divise comme il suit : Les Conatuines propres. Elles ont leurs articles calcaires, d’apparence homogéne, sans écorce sensible. Le fond de la mer est tout couvert, sur certains rivages, du Corallina officina- lis, L., Ell. , Coral., XXIV, a. A, b. B, dont les articles sont en ovale renversé, les petites branches disposées comme dans les feuilles pennées, et portant elles- mémes d’autres branches disposées semblablement. Elle est blanche , rougeatre ou verdatre. On l’employait autrefois en pharmacie , 4 cause de sa substance caleaire (5). Lamouroux en distingue encore , mais assez légérement (1) Cellepora hyalina, Gm. Cayol. Pol. Mar., IIL, x , 8,9 ;—€C. magneville , Lamour. Polyp. Flex. pl. 1, f.5 ; — C. megastoma , Desmar. et Less. Bullet. Phil., 1814, If , 5;— C. globulosa , ib. 7; C. annulans, Moll. Esc. 4;—C. pumicosa , Ell. Corall. XXVII, F. et XXX, d, D; — C. rubra, Mill. Zool. dan. CXLVI, 1, 2; — C. radiata, Moll. Esc. 17, A, I; — C. sedecimdentata, id. 16, A,C; — C. bimucronata , id. 18 , A, C; — C. vulgaris , id. 10, A, B;—C. cyclostoma, id. 12, A, F;—C. pallasiana, id. 15 A, B.—C. borniana , id. 14, A, C; — C. otto-mulleriana , id. 15, A, C. (2) Millepora tubulosa, Gm., Ell., Corall. XXVIT, c, E. (5) Aj. C. corallina elongata, Gm., Ell. , Corall., XXIV ,5; — C. cupressina, Esper., Zooph., VII, 1,2; — C. squamata, File., XXIV, c, C; — C. granifera, Sol. et Ell., XXI, c, C; — C. subulata, iid., ib., b; — C. turneri, Lamour., Pol., Fl., X,2; — C. eris- pata, id., ib. 5; — C. simplex, id., ib., 4; — €. calvadosii, Sol. et Ell., xxin, 14; — €. palmata, id,, xxi, a, A; — €, sagittata, Zool. de Freye., pl. 95, f. 11 et 12. POLYPES. 581 Les Ampuinozs. Dont les articulations sont alongées (1) , Les Janizs , Qui ont seulement les branches plus menues et les articulations moins créta- cées (2). Les Cymopo.tes. Ou les articulations sont séparées les unes des autres (3) par des intervalles cornés ; leur surface ades pores plus marqués. Déja Lamarck avait séparé Les Pénicittes, (Nesea. Lamouroux.) Qui ont une tige simple, composée intérieurement de fibres cornées , tissues. — ensemble et comme feutrées ; encroutée d’un enduit calcaire, et terminée par un faisceau de branches articulées , analogues a celles des Corallines ordinai- res (4). Les Hatymizves, Lamouroux , Ont des tiges articulées et divisées comme les Corallines ; mais la substance de leurs articles qui sont fort larges., est pénétrée a Vintérieur de filets cornés, qu’on débarrasse aisément de leur croute calcaire par les acides (5). Les Frasetrames, Lamarck, N’ont pas d’articulations distinctes, mais forment de grandes expansions fo- liacées , composées comme les articles des Halymédes , et la tige des Pénicilles, de filets cornés , encroutés dune enveloppe calcaire (6). Les Garaxaures, Lamouroux , Ont des tiges divisées par dichotomie , mais leurs rameaux sont creux (7). Les Liacones, Id. Ont des,tiges creuses et divisées par dichotomie , mais sans articulations (8). C’est peut-étre a fa suite des Corallines que doit étre placée L’Anaviomzne. Lamouroux. Vulgairement connue sous le nom de Mousse de Corse, et si utilement em- (1) Corrallina rigens, Sol. et Ell.. xx1,d; — Cor. tribulus, id., ib.,c; — C. cuspidata, ib.,f; — Amph. fucoides, Lamour., Polyp., Fl., x1, 2; — A. gaillont, id., ib., 6; — A. verrucosa, id., ib., 5; A.jubata, ib., 6. * (2) Corallina rubens, Ell., Corall., pl. xxv, f. F ; — Janta micrarthrodia, Lamour., Pol. flex., 1,69, f. 5, ad Sol. et Ell., pl. 69. f. 7 et 8; —J. crassa, id., pl. 69f. 9, 10; — J. compressa, Zool. de Freyc. pl. 90, f. 8, 9, 10. (3) Corallina barbata, Gm., Ell., Corall., xxv,0, C;—C. rosarium, Sol. et Ell., xx1,h, ii. (4) Corall. penicillus ; — Cor. peniculum ; —Cor. pheni«; — Nesea nodulosa., Lool. de Freyc., pl. 91, f. 8 et 9. (5) Corallina twna , Sol. et Ell., XX, e; — Cor. opuntia, id., ib., b, — Cor. incrassata, id., ib., d. C’est la deuxiéme division des Flabellaires de Lamarck. (6) Corallina conglutinata, Sol. et Ell., XXV, 7; — Corall. flabellum, iid., XXIV, C; et Corall. pavonia, Esper., Corall., VIII. IX, la premiére division des Flabellaires de Lam. Lamouroux en achangé le nom en Uporea. (7) Corall. obtusata, Sol. et Ell., XXII, 2 ; — Corall. lapidescens , id., ib.,9; — Tu- bularia fragilis , Linn., Sloane, Jam., XXX,10; — Tubul. wmbellata, Esper., tubul; XVII; —Corallina marginata, Sol, et Ell.. XXII, 6; — Cordill. fruticulosa, ib., 5; — Ga~ laxaure roide , Zool. de Freyc. pl. 91, f. 10, 11. (8) Corall. marginata, Sol. et Ell, xx, 6; — Corall. fruticulosa, id. wb. 5. 582 ZOOPHYTES. ployée comme vermifuge. Elle se compose d’articulafions réguliérement dispo - sées en branche , de substance un peu cornée recouverte d’un enduit gélati- neux (1). _ Parmi ces productions sans Polypes apparents, que l’on rapporte par con- jecture aux Polypiers , il en est peu de plus singuliéres que Les Acérasures. (Acetasutum. Lam.) Une tige gréle et creuse porte une plaque ronde et mince, comme un para- sol, striée en rayons, crénelée au bord, ayant au centre un petit disque lisse, entouré de pores. On n’y apercoit point de Polypes. Les rayons de son disque sont creux et contiennent des grains yerdatres , ce qui l’a fait regarder comme une plante par Cayolini (2). Il y ena une dans la Méditerranée. ( Tubularia acetabulum, Gm.) Donat. , Adr. , IIL, Tournef. , Inst. ecexyut. (3) s Les Potyrnyses (Potypnysa. Lam.) Ont, comme les précédents , une tige gréle , et creuse , mais qui porle 4 son sommet un paquet de petites vessies closes , au lieu d’un disque formé de tu- bes (4). La troisiéme famille , * . Les POLYPES CORTICAUX , Comprend les genres otiles Polypes se tiennent tous par une substance commune, épaisse , charnue ou gélatineuse , dans les cavilés de laquelle ils sont recus, et qui enveloppe un axe de forme et de substance variables. Les Polypes de ceux que lon a observés, sont un peu plus composés que les précédents , et se rapprochent davantage des Actinies. On distingue dans leur intérieur un estomac , duquel partent huit intestins , dont deux se prolongent dans la masse commune, et les autres, se termi- nant plus tot, paraissent tenir lieu d’ovaires (5). On la subdivise en quatre tribus. SS SS ee ee a ee (1) Anadiomene flabellata , Lamour. Pol. flex. xiv, f. 5 et App. ad Sol. et Ell. pl. 69 f. 15 et 16. NV. B. Les Gataxaures et les Liacores forment le genre Dicuoromamre de Lamarck; mais ce ne sont pas, comme le croit ce naturaliste, des Polypiers vaginiformes, car leur tube ne conlient aucun Polype. (2) Je ne trouve pas au pourtour les ouvertures dont parle Lamarck. Les tubes qui for- ment les rayons , sont clos. Les prétendus tentacules, décrits par Donati, étaieut des corps étrangers. Ni ’Acérasuce , nijla Potypuyse , ne sont des Polypes vaginiformes. N. B. Depuis ma premiére édition , Rafeneau, de Lille a présenté a Académie un Meé- moire ou il considére l’Acétabule comme un végétal de la famille des Conferves. (5) Aj. VAcétabule petit Godet , Zool de Freyc. pl xc, f. 6 eb7. " (4) Pol. aspergillum, Lamour., Ap. ad Sol et Ell., pl. 69, f. 2-6, ou Fucus peniculus , D. Turner., fuc., IV, pl. 228. (5) Savigny a publié sur ces animaux des observations non moins intéressantes que celles qu'il a faites surles Ascidies composées. es a POLYPES. 585 La premiere est celle des CERATOPHYTES , Oulaxe intérieur est d’apparence de bois ou de corne, et fixé : on en connait deux genres fort nombreux lun et l’autre. Les Antieatues (Antipatues. Lin. ) Vulgairement Conair nom. Ont la substance branchue et d’apparence ligneuse de leur axe, enve- loppée d’une écorce si molle, qu’elle se détruit aprés la mort. Aussi ‘res- semblent-ils , dans les cabinets, a des branches de bois sec (1). ‘ Les Gorconzs (Gorconta. L. ) Ont, au contraire , cette substance ligneuse oucornée de leur axe enve- loppée d’une écorce, dont la chair est tellement pénétrée de grains cal- caires , qu'elle se desséche surl’axe, et y conserve sescouleurs souvent trés vives et trés belles; elle se dissout dans les acides. On a observé les Polypes de plusieurs espéces ; ils ont chacun huit bras dentelés , un estomac, ete., comme ceux du Corail et des Aleyons (2). Lamouroux en distingue & Les Prexaunes. a ee : : Q Dont Pécorce epaisse , a cellules non saillantes , fait peu d’effervescence dans les acides (3). . Les Evnicéss, ® Dont lécorce organisée comme celle des Plexaures, a des mamelons sail- lants , d’ou sortent ses Polypes (4). Les Muricézs. Dontl’écorce, médiocrement épaisse, a des mamelons saillants, couverts d’é- cailles imbriquées et hérissées (5). (1) Ant. spiralis, Sol. et Ell., pl. xix, f. 1-6; et les autres espéces indiquées par La- marck. Anim. sans vert, II , p. 505 et suivantes. (2) Gorgonia pinnata , Gm. ; —G. americana ; — G. setosa; —G. sanguinolenta, que Lamouroux regarde comme autant de variétés d’une seule espéce ; — G. petechisans , Sol., et Ell., pl. xv1; — G. patula, Sol. et Ell., pl. xv, f.5, 4; — G. palma, Sol. et Ell., pl. x13;—G. verriculata, pl. xvu; —G. wmbraculum, id., x; — G. exserta, id., xv, 1, 2;— G. ceratophyta, iid., u,1, 2,5; 1x,5,6,7,8; xu, 2,5; G. viminalis , id., xu, i; — G. verticillaris, id., 1,4, 5;—G. briareus, id., xiv, 1, 2, etc. - (5) G. crassa, Gmel., Ac. des Sc.,1700, pl. 1; — G.suberosa, Ell. , Corall., pl. 26, f. p>, 4,°;—G. friabilis, Lamour., Soll. et Ell., pl. xvin, f. 5. 4) Gorgonia antipathes, Séb., II, civ, 2, cvu, 4; —Lun. limiformis, Lamour., Sol., et Ell., pl., xvi, f. 1; — Fun. clavaria, iid., ib., 2; — Eun. mammosa, Lamour., ad Sol. et Ell., pl. rxx, f. 5. , (5) M. spicifera, Lam. , ou Gorg. muricata, Gm., Ap., ad Sol. et Ell, pl. uxxr, f. 1, 2; —M. elongata, Lam., id. f. 3, 4. 584 ZOOPHYTES. o Les Primnoas. Dont les mammelons, alongés, s’*imbriquent, en pendant les uns sur les autres (1). : La deuxiéme tribu, Les LITHOPHYTES , A l’axe intérieur , de substance pierreuse et fixé. Les Ists(Ists. L.) Ont cet axe branchu et sans empreintes ni cellules creusées a sa surface. L’écorce animale qui l’enveloppe est mélangée de grains caleaires , comme dans les Gorgones. Le Coram ( Conatiom. Lamarck. ) A son axe sans articulations, et seulement strié a sa surface. C’est A ce sous-genre qu’appartient Le Corail du commerce. ( Isis nobilis. L.) , Esp. 1. VII. Célébre par la belle couleur rouge de son axe pierreux et le beau poli dont il est susceptible , . le rend propre a des bijoux agréables. On en fait une péche trés productive en plusieurs endroits de la Méditerranée. Son écorce est crétacée et rougeatre. Ses Polypes , comme dans beaucoup d’au- tres genres , ont huit bras dentelés. Les Méuites, Lamarck. Ont la substance pierreuse de leur axe interrompue par des neeuds renflés une matiére semblable a du liége (2). Les Isis proprement diles, Lamarck. L’ont interrompue par des étranglements dont la matiére ressemble a de la corne. Leur écorce épaisse et molle , tombe plus facilement que dans les pré- cédents (3). Lamouroux distingue encore des Isis proprement dites, Les Mopszszs. Dont l’écorce est plus mince et persistante (4). Les Manrérorss ( Mapnrerora. L. ) Ont leur partie pierreuse tantét branchue , tantét en masses arrondies , ou en lames étendues, ou en feuilles; mais toujours garnie de lamelles qui s’y réunissent concentriquement en des points ou elles représentent des étoiles, ou bien qui aboutissent a des lignes plus ou moins serpentantes. (1) Gorg. reseda , Gm., Sol. et Ell. , pl. xm, f. 1,2. (2) Isis ocracea, Esper.,1, 1v; — Is. coccinea, id., III, A,5. (3) Isis hippuris, L.; Sol. et Ell., Zooph., IIL; Esp., 1, 1; — Isis elongata, Esp., I, vi. (4) Isis dichotoma, Séb., IL, cv, 4; — Ls. encrinula, Lamarck, ou verticillata , La- mouroux, Pol. , Flex., xvi, f. 2, et Ap., ad Sol, et Ell. , pl. uxx, f. 4. POLYPES. 58% Dans l'état de vie, cette partie pierreuse est recouverte d’une écorce vi- vante , molle et gélatineuse , toute hérissée de rosettes de tentacules, qui sont les Polypes, ou plutdt les Actinies; carils ont généralement plusieurs cercles de tentacules et les lames pierreuses des étoiles correspondent a quelques égards aux lames membraneuses ducorps des Actinies. L’écorce et les polypes se contractent au moindre attouchement. Les variétés de leur forme générale et des figures qui résultent des combi- naisons de leurs lamelles , ont donné lieu a beaucoup de subdivisions, dont plu- sieurs rentrent cependant les unes dans Jes autres. On ne pourra les établir définitivement que lorsqu’on connaitra les rapports des Polypes avec ces dis- positions. Quand il n’y a quwune seule étoile circulaire , ou en ligne alongée, a lames trés nombreuses, ce sont les Fonems , Lam. (1) Leur animal représente yrai- ment une seule Actinie a tentacules grands et nombreux, et dont la bouche ré- pond 4 la partie enfoncée ou aboutissent toutes les lames. On trouve parmi les fossiles des Polypiers pierreux, a une seule étoile, qui paraissent avoir été libres de toute adhérence. Ce sont les Tursinoues , Lamarck (2), les Gyctoxitues (3), et les Tursrvoropses , Lamour. (4). Quand le Madrépore est branchu, et qu'il n’y a d’étoiles qu’au bout de cha- que branche , c’est une Caryoruytue, Lam. Les rameaux sont striés. A chaque étoile est une bouche entourée de beaucoup de tentacules (5). Les Ocutines , Lam. Ont de petites branches latérales , trés courtes , ce qui leur donne lair d'a- voir des étoiles le long des branches comme au bout (6). ~ Les Maprérores proprement dits , du méme , Ont toute leur surface hérissée de petites étoiles 4 bords saillants (7). Ses Poctttorores y ont de petites étoiles enfoncées, et des pores dans les intervalles (8). Dans les Sénratorores, les petites étoiles sont rangées par séries linéaires (9). Les Asrrées, du méme. Ont une large surface, le plus souvent bombée, creusée d’étoiles serrées , g . (1) Mad. fungites, L. ou Fungia agariciformis , Lamarck, Sol. et Ell., pl. xxvin , f. 5,6;—M. patella, ou &. patellaris, Lam., iid ib.,1,2,5, 4;—M. pileus, ou Funy. limacina, Lam. id. pl. xtv ,Séb. TT, cx, 5-5; — . talpa, Lam. Séb. cx1, 6, cxn, 51. (2) Madr. turbinata, Lin. An. Ac. 1,1v,1,2,5,7;—Turb. crispa,Lam. Ap.ad. So}. et Ell. pl. rxx1v, f. 14-17; — 7. cristata , ib. f. 18-21; — 7. compressa, ib., 22, 25. (5) Mad. porpita, Linn., Am. Ac. 1, 1v, 5; Cycl. elliptica, Guett. , Mém. III, xx1 , 18 > 18. (4) Turbinolopsis ocracea , Lamour. ad. Sol. et Ell. pl. uxxxn, f. 4-4. (5) Madr. cyathus, Sol. et Ell. pl. xxvin, f,7; —M. calicularis, Gm. Esper., 1, pl. xvi; — M. fasciculata , Sol. et Ell. xxx;—M. flexuosa, Sol. et Ell. xxxu,1;—/7. ramea, Sol. et Ell. xxxyn1;—M. fastigiata , id. xxxiu; M. angulosa, id. xxxtv; M. carduus, id. Xxxv, etc. , (6) Madr. virginea, L. Sol. et Ell. xxxv1; M, hirtella, id. xxxyu ; — M. axillaris, id , xur, 5; — M. prolifera, id. xxxu, 2, etc. (7) Les espéces que Lamarck place dans ce sous-genre, sont regardées par Gmelin, Esper. etc., comme des variétés du Madrepora muricata, Linn. Sol. et Ell. pl. tv, etc. (8) Madr. damicornis, Esper., xty1; Millepora cerulea , Sol. et Ell. xu, 4. (9) Madr. seriata, Pall. Soll. et Ell, xxxt, 1, 2. T. I. 49 386 ZOOPHYTES. dont chacune a un Polype armé de bras nombreux, mais sur une seule rangée au centre de laquelle est la bouche (1) Quand c’est une surface plane ou en larges lames, semée d’étoiles d’un seul cété, on les nomme Expranaines (2). Les Porites sont en quelque sorte des Astrées rameuses (5). Quand cette surface est creusée de lignes alongées , comme des yallons sé- parés par des collines sillonnées en travers , ce sont les Méanprines, Lam. Dans chaque vallon s’ouvrent d’espace en espace des bouches, et les tenta- cules au lieu de former des rosettes autour de ces bouches, forment une rangée le long des cdtés de chaque vallon. Quelques espéces n’en ont point du tout, mais le bord de chaque bouche y est seulement festonné (4). Si les collines qui séparent.ces vallons sont élevées en feuilles ou en erétes sillonnées des deux cétés , ce sont des Pavonies. Il y a des bouches dans le fond des vallons , et d’ordinaire sans tentacules (5). Quand ces collines sont élevées en cones, comme si c’était des étoiles sail- lantes, Fischer les nomme Hypnornores , Lam. Monricuraines. On deyra les distinguer selon que leurs polypes sont au sommet des parties saillantes, comme dans les Oculines , ou dans le fonds des parties concaves, comme dans les Méandrines (6). Les Acaricrnes Se composent de lames creusées d’un seul cété par des vallons eux-méme s sillonnés (7). On croit pouvoir rapprocher des Madrépores en général , certains Polypiers (les Sancinutes , Lam.). formés de cylindres dont la coupe forme une étoile a cause de lames saillantes qui en parcourent lintérieur (8). Quand il y a un axe solide au milieu des lames , ce sont les Sry.ives. Ces Polypiers tiennent peut- étre d’aussi prés aux Tubipores. Les Miutcérorss (Mitzepora. L.) Ont leur partie pierreuse de formes trés diverses , et sa surface creusée seulement de petits trous ou pores, ou méme sans trous apparents. Lamarck distingue Les Disticnorones. Ou des pores plus marqués sont rangés des deux cétés des branches (9). (1) Madr. radiata , Sol. et Ell. xtvu,8;— M. annularis , Sol. et Ell. um, 1,2; — M. rotulosa, id. tv, 1, 5;—M. ananas, id. xuvu, 6 ;— M. pleiades, id. uxm,7, 8; — M. stellulata, id. um, 5,4; — M. favosa, id. ,1; — M. denticulata, id. xux , 1; — M. abdita, id. , 2; — M. siderea,id. xuix,2;— M. galazea, id. s:vu, 7. (2) Madr. cinerascens, Sol. et Ell. xii ; — M. aspera, id. xxxix, (5) Madr. porites, Sol. et Ell. , xiv; — M. foliosa, id. ii, ete. (4) Madr. labyrinthica, Sol. et Ell. xivi, 5, 4;—M. cerebriformis, Séb. UL, exit, 1, 5, 6; — M. dedalea , id. x.y, 1; — M. meandrites, id. xvi, 1; — M. areolata, id. xuyu, 4,5; — M.crispa, Séb. , U1, cvin, 5-5; M. gyrosa, Sol. et Ell. 11,2; — M. phrygia , id. xtvin, 2; — M. filograna, Gm. Guall. ind. xcyn. (5) Madr. agaricites , Sol. et Ell. 45 ; — Madr. lactuca, id. xtv ; — M. cristata, id. Xxx1, 5,4, etc. (6) Madr, exesa, Sol. et Ell. xuix , 5; — et les différentes Hydnophores de Fischer. ted. cucullata , Sol. et Ell. xuun; — M. undata, id. x1; — M. complicata, id. xLI, 1, 2. (8) Madr. organum , Linn. Am. Ac. 1, 1,6. (9) Millepora violacea, Pall. Sol. et Ell. pl. xvi, f.5, 4, copié Encycl. méth. Vers. pl. os BE a I POLYPES. 587 Parmi ceux ou les pores sont également répartis, on distingue Les Minuit propres. (Miterora. Lam.) Aces Solides , diversement branchus (1). Quand leurs pores ne sont pas apparents, comme il arrive quelquefois , on les nomme Nuxtieores (2). Les Escuanes, (Escuana. Lam.) Qui ont des expansions aplaties en feuilles (3), Les Rétérores, (Retepora. id.) Qui sont des Eschares percées de mailles (4). Les Avéones, (ApEona. Lamouroux.) Qui sont des Eschares portées sur une tige articulée; il y en a d’entiéres et de percées de mailles (5). Troisiéme tribu , Les Potyrrers Naceurs , Dont l’axe est pierreux , mais non fixé. Les Pennatutes, (Pennatuta. L.) Ont le corps commun, libre de toute adhérenee (6), de forme réguliére et constante , et pouvant se mouvoir par les. contractions de sa partie char- nue, et aussi par l’action combinée de ses Polypes. Ce corps est charnu , susceptible de se contracter ou de se dilater dans ses diverses parties , au moyen de couches fibreuses qui entrent dans sa composition ; son axe ren- ferme une tige pierreuse, simple, les Polypes ont généralement huit bras dentelés. La plupart des espéces répandent une vive lueur phosphorique. Quelle que soit la forme générale des Pennatules, elles ont toujours une de leurs extrémités sans Polypes; c’est ce que l’on a comparé 4 la partie tu- buleuse des plumes d’oiseaux. (1) Mill. alcicornis , Pall. Esper. I, v, 7, et sup. I, xxv1; — Mill. aspera, Lam. Esper. sup., 1, xviu; — M. truncata , Sol. et Ell. pl. xxm, f. 1-8. (2) Millepora informis, Ell. Corall. pl.xxvu,f,c¢; — M.calcarea, Sol. et Ell., pl. xxi, f. 15; — M. cretacea, id. ib. 9; — M. alga, id. ib. 10,11, 12. (5) Millepora foliacea, Ell. Corall. pl. xxx, f,a; — Esc. lichenotdes, Séb. III, c, 10; — Esc. lobata, Lamour. ad. Sol. et Ell. pl. txxn, f. 9-12. (4) Millepora cellulosa , vulgairement manchette de Neptune , Ell. Corall. pl. xxv, f, d. Daubent.; pl. enl. no 25; — M. reticulata, Marsill. Hist. mar. pl. xxxtv, f. 165, 166. (5) Ad. grisea; Lamouroux , Sol. et Ell. pl. rxx , f. 5; — Ad. follicolina , id. Sur ces genres ainsi que sur plusieurs autres établis d’aprés des considérations assez peu importantes , consultez l’’exposition méthod. des genres des Polypiers avec les planches de Solander et Ellis , par Lamouroux. Paris 1821. (6) Quelques espéces s’enfoncent dans le sable ou s’embarrassent dans les replis de divers corps marinus , mais ne contractent point d’adhérence constante. 588 ZOOPHYTES. Les Pennatures proprement dites,.(Pennatura, Cuy) Vulgairement Plumes de mer. ew Qui ont donné leur nom 4 tout le genre, l’on! ré elles-mémes de leur res- semblance avec une plume. La partie sans Polypes, est cylindrique et termi- née en pointe mousse. L’autre partie est garnie de chaque cdté d’ailes ou de barbes plus ou moins longues et larges , soutenues par des épines ou soies roi- des, quinaissent de leur intérieur. et hérissent un eure bords, sans s’articu- ler toutefois avec la tige pierreuse de l’axe ; c’est d’entre ces barbes que sortent les Polypes. L’océan et la Méditerranée produisent également La Pennatule rouge (Pennat. rubra, et Penn. phosphorea, Gm. (1), Albinus , Annot. acad., I, v1,3, 4, Qui a la tige entre les barbes trés rude par derriére , excepté sur la ligne qui parcourt sa longueur. On trouve plus particuliérement dans la Méditerranée La Pennatule grise. (Penn. grisea, Gm.), Albinus, Annot. acad., I, v1, 1-2, Plus grande , a barbes plus larges , plus épineuses, a tige lisse (2). Les Vircutames, Lam. Ne différent. des Pennatules que parce que leurs ailes , beaucoup plus cour- tes 4 proportion de Jeur longueur totale, sont dépourvues d’épines (5). Ces ailes ne représentent quelquefois que de simples rangées transyersales de tubercules (4). Les Scinréaines, Cov. Ontle corps trés long et trés gréle , et les Polypes isolés , rangés alternati- vement le long des deux cédtés (5). Les Pavyonarnes, Cuy. Ont aussi le corps alongé et gréle , mais ne portent de Polypes que d'un seul colé , et ils y sont serrés en quinconce (6). Les Renmtes ( Renita. Lam. ) Ont le corps court, et au lieu de la partie qui dans les Pennatules propres est garnie de barbes , un large disque en forme de rein , portant les Polypes sur Pune de ses faces (7). Les Vénétities ( Veretittum. Coy. ) Ont un corps cylindrique , simple et sans branches , garni de Polypes dans” (1) L’une et l'autre sont rouges. Le P. rubra ne différe que par une petite épine a la base de chaque barbe en arriére. Ce n’est peut-étre qu'une variéte. : (2) Aj. Pennatula argentea , Soland. et Ellis , Zooph. VIIL,1, 2,5; = ne grandis. (5) Pennatula mirabilis , Mill. , Zool. dan. XI, trés différente du vrai Pennat. mira- bilis de Linn. (4) Pennat. juncea , Pall. et Gm. Elle est aussi trés différente du Pen. mirabilis. La Virqulaire australe , Lam. , west point différente du Juncea. (5) Pennatula mirabilis, L. Mus. Ad. Fred. , XIX, 4. (6) Pennat. antennina, Bohatsch., IX ,4,5;— Pen. scirpea, Pall. et Gmel. ! (7) Pennat. reniformis , Ellis, Trans. Phil. , LIM, xix , 6-10, ou Alcyontum agare- eum, Gm, POLYPES. 589 une partie de sa longueur. Leur os est d’ordinaire petit, et les Polypes grands. On y suit plus aisément que dans aucun autre Zoophyte composé, les prolonge- ments de leurs intestins dans la ige commune. Nous en ayons un dans la Méditerranée ( Pennatula cynomorium, Pall. , Miscell., Zool. , XII; 1-4; Alcyonium epipetrum, Gmel.; Rap., ac. nat. eur. XIV, p.2, xxxvir, re long souvent de plus d’un pied, plus gros que r 4 le pouce, remarquable par l’éclat de la lumiére qu'il répand (1). Enfin Les Omsetiuaires , Cuv. Ont une trés longue tige, soutenue par un os de méme longueur, et ter- minée au sommet seulement par un bouquet de Polypes (2). On trouve dans la mer et parmi les fossiles de petit corps pierreux, percés de pores, que lon a cru pouvoir rapprocher des Millépores. S’ils étaient en effet enveloppés d’une écorce contenant des Polypes , ce seraient des Polypiers mobiles , et il faudrait plutét les rapprocher des Pennatules. Tels sont Les Ovurites, Lam., en forme d’ceufs, creux intérieurement, souvent percés aux deux bouts; les Lunuzires, orbiculaires, convexes, striés et poreux d’un cété, concaves de l'autre; les Oxsutites, orbiculaires , plats ou concaves , poreux des deux cétés ou aux bords. Si le Dacryzopore est libre, comme le pense Lamarck, il appartiendrait aussi a cette sub- division ; c’est un ovoide creux, ouvert aux deux bouts , A deux envelop- pes, l'une et I’autre percées de mailles , comme les Rétépores (3). Quatriéme tribu, l’écorce animal ne renferme qu'une sub- stance charnue, sans axe ni osseux ni corné. Les Aucyons ( Atcyonium. L.) Ont, comme les Pennatules, des Polypes a huit bras dentelés, des in- testins se prolongeant dans Ja masse commune des ovaires; mais cette masse n’est point soutenue par un axe osseux; elle est toujours fixée au corps, et quand elle s’éléve en troncs ou en branches, on ne trouve dans son inté- rieur qu'une substance gélatineuse , parcourue de beaucoup de canaux en- tourés de membranes fibreuses. L’écorce est plus dure et creusée de cel- lules ou les Polypes se retirent plus ou moins complétement. Nous avons en abondance dans nos mers , L’Aleyon , Main de mer , (Ale. digitatum) , Ell. Corall. xxxu. Qui se divise en grosses branches courtes ; I’ d/e. exos , quia des branches plus gréles , d’un beau rouge, etc. (1) Aj. Pennat. phalloides , Pall. Misc. Zoll., XIII, 5-9; — Pennat. stellifera, Mull. Zool. dan., XXXV1, 1-8. (2) Pennatula encrinus, Ellis, Corall. , XXXVII,a, b,c. N. B. Pennatula filosa, et Pennatula sagittata, sont des animaux parasites, du genre des Lernées (les Penneties, Oken ) ; mais nullement des Pennatules. Le Penn. sagitia , Esper, Pennat., pl. v, est tout autre chose que celui de Linn.; peut-étre est-ce un Nepruys. (5) Le Rétéporite , Bosc. , Journ. Phys., juin 1806. Voyes aussi sur ces genres de petits Millépores libres , Vouvrage de Lamouroux que nous yenons citer. * 590 ZOOPIUYTES. Linnzus et ses successeurs ont réuni un peu légégrement aux Aleyons, di- vers corps marins de tissus variés , mais Loujours sans Polypes visibles. Tels sont : Les Tuétruyes. ( Tuetuya. Lam. ) Dont lintérieur est tout hérissé de longues spirales siliceuses qui se réunis- sent sur un noyau central également siliceux. Leur croiite présente comme dans les EKponges, deux ordres de trous; les uns, fermés par une sorte de treil- lage, seraient a l’entrée de l'eau, les autres, béants, sont destinés a sa sortie (1). On place encore a Ja suite des Aleyons , Les Eronczs. (Sponata. L. (2). Corps marins fibreux , qui ne paraissent avoir de sensible qu’une sorte de gélatine ténue , laquelle se desséche et ne laisse presque aucune trace, et ott ’on n’a pu encore observer de Polypes ni d’autres parties mobiles. On a dit que les Eponges vivantes éprouvent une sorte de frémissement ou de contraction quand on les touche; que les pores dont leur superficie est percée palpitent en quelque sorte; mais ces mouvements sont contestés par Grant (3). Les Eponges prennent des formes innombrables, chacune selon son es- péce , comme d’arbustes, de cornets, de vases , de tubes, de globes, d’é- ventails, Tout le monde connait l’Eponge usuelle ( Spongia officinalis) , qui est en grandes masses brunes , formées de fibres trés fines, flexibles, élastiques , et percées dun grand nombre de pores et de petits conduits irréguliers, donnant les uns dans les autres. CINQUIEME ET DERNIERE CLASSE DES ZOOPHYTES ET DE TOUT LE REGNE ANIMAL. LES INFUSOIRES. On a coutume de placer a la fin du régne animal, des étres si petits, quils échappent a la vue simple, et n’ont pu étre dis- tingués que depuis que le microscope nous a dévoilé en quel- (1) Voyes Audouin et Edwards (Ann. des Se. nat., tome XV, p. 17). NV. B. Une grande partie des Alcyons de Lam.,appartiennent réellement a ses Théthyes. Aj. les genres fossiles que Lamouroux croit pouvoir rapprocher des Aleyons ou des Léthyes : ses Wavunoes et ceux dont il compose son ordre des Actinates ; ses CuéNOND O- pores , ses Hippatines, ses Limnonigs , ses Serées; etc. ; toutes productions dont la nature est plus ou moins problématique. (2) Le genre des Eponges est trés riche en espéces curieuses , et mérite d’étre étudié, Lamarck (An. sans vert., 11,545 el suiv.), sera un excellent guide a cet égard, Con- sultez aussi le Mémoire important de Grant; Ann. des Se. nat., tome XI, pl. xxi. (5) Audouin et Edwards adoptent opinion de Grant, Ann. desSc. nat. XI, pl, xyz. > POLYPES. 391 que sorte un nouveau monde. La plupart présentent un corps gélatineux , de la plus extréme simplicité, et ceux-la doivent en effet trouver ici leur place ; mais on a aussi laissé parmi les Infusoires des animaux beaucoup plus compliqués enapparence, et qui ne leur ressemblent que par leur petitesse et le séjour ou on les trouve d’ordinaire. Nous en ferons un premier ordre , en insistant toutefois sur les doutes qui subsistent encore relativement 4 leur organisa- tion (1). PREMIER ORDRE DES INFUSOIRES. LES ROTIFERES. Se distinguent , comme nous venons de le dire, par une plus grande complication. Leur corps est ovale et gélatineux; on y distingue une bouche, un estomac, un intestin, et un anus prés de la bouche. En arriére il se termine le plus souvent par une queue diversement construite ; et en avant il porte un or- gane singulier , diversement lobé , 4 bords dentelés , et dont les dentelures exécutent une vibration successive qui ferait croire que cet organe consiste en une ou plusieurs roues dentées et tour- nantes. Une ou deux proéminences sur le cou ont méme paru porter des ‘yeuxwa quelques observateurs. Cet organe tournant ne sert pas a conduire les aliments vers la bouche; on pourrait soupconner qu'il a quelques rapports avec la respiration (2). Les Forcuraies (Forcuraria. Lam.) Vulgairement Roririres proprementdits. Ont le corps sans armure ; Ja queue composée darticulations qui ren- trent les unes dans les autres et terminée par deux filets. C’est sur Pune d’elles (la Furculaire ou le Rotifére des toits ), que Spallan- zani a fait ses fameuses expériences de résurrection. Couverte de poussiére dans les gouttiéres , elle se desséche de maniére 4 reprendre aprés plusieurs semaines la vie et le mouvement si on l’humecte d’un peu d’eau. (1) V. B. La nature de mon ouvrage n’exigeant point que j’entre dans le détail infini de ces infiniment petits, et n’ayant point a leur égard d’observations qui me soient propres, je ne puis que renvoyer a l’ouvrage de Bory de Saint-Vincent, intitulé Essai d’une clas- sification desanimaux microscopiques, extrait du tome 11, Zoophytes de Encyclopédie méthodique. Paris 1826. Ces petits étres y sont divisés en quatre-vingt-deux genres. (2) Voyez, sur organisation de ces animaux , le mémoire de Dutrochet, Ann. du Mus. XIX, p, 555. 592 ZOOPHYTES. Lse Tnicuocrngurs, Lam. ne me paraissent différér des Furculaires que par un peu moins de développement de leurs organes vibratiles (1). Les Vacrinicotes , Lam. Paraissent des Trichocerques enveloppées d’un élui transparent; mais il y a lieu de craindre quelque illusion d’optique (2). Les Tunrcoraires (Tuprcorarra. Lam.) Ne différent des Furculaires que parce qu’elles se tiennent dans de pe- tits tubes, qu’elles construisent avec des molécules étrangéres, mais qui ne font point partie de leur corps, comme ceux des Polypiers. Leur organe rotatoire se montre cependant hors du tube a peu prés a la maniére de la téte des Polypes. Nous en avons une assez commune sur les Conferves de nos mares ( Vor- ticella tetrapetala, Blumenb). Dutrochet, Ann., du Mus., XIX, xymr, 1-10 , dont Porgane rotatoire est divisé en quatre lobes. Les Bracutons. (Bracutonus, Miill.) Avec des organes rotatoires et une queue a peu prés semblables a ceux des Furculaires, portent une espéce de bouclier membraneux ou écailleux qui leur couvre le dos , comme celui de certains Monocles. = EEE=———e—eE———_=_»"ai=a"=x~@l_l""qvely"qh]>e]>]][55>p022a[2v2H>{eS==={zx{xm[aTy—y_Y“""=a["zKmanc909a@nmnaomnmnmarv_—raaoaopeEereamanS@q_=a=yquqye=esss———> DEUXIEME ORDRE DES INFUSOIRES. LES INFUSOIRES HOMOGENES. Dont le corps ne montre point de viscéres ni d’autres com- plications , et ne présente souvent pas méme une apparence de bouche. La premieére tribu, Comprend ceux qui, avec uncorps gélatineux, plus ou moins contractile dans ses diverses parties , offrent encore pour organes extérieurs des cils plus ou moins forts. / On les nomme Unckorarres, Lam. , quand ils ont la forme d'un cornet, dou sortentles cils comme dans les Polypes appelés V orticelles; Tricnopes, quand avee un corps plat ces cils sont 4 une extrémité ; Levcornres, quand ils entourent tout le corps; Kénons, quand il y en a quelques uns de gros et représentant des especes de cornes; Himantortss , grea ces prétendues cornes s’alongent en sortes de filets. (1) Zrichoda paxillum, Mill. XXIX , 9-12; Encycl., XV, 19-20 ;— 7'rich. longicauda, Mull., XXXL, 8-10. , (2) 7 rich, innata; — Tr. ingenita; — Tr. inquilina, Mill, ; oe POLYPYES., 595 La deuxiéme tribu , Offre ceux qui n’ont point d’organes extérieurs visibles , si ce n’est tout au plus une queue. Les Cercaires (Cercarra. Mill. ) Ont le corps ovale, en effet terminé par un filet. A ce genre appartien- nent entre autres les animalcules qui se montrent dans le sperme de divers animaux , et sur lesquels on a fondé tant d’hypothéses bizarres. Quand ce filet est fourchu , comme il arrive quelquefois , Lamarck nomme ces animaux Furcocerours. Les Vizrions (Visrio. Mill.) Ont le corps gréle et rond comme un petit bout de fil. C'est 4 ce genre qu’appartiennent Ces prétendues Anguilles de la colle et du vinaigre. ( Vib. glutinis et aceti. ) Ces derniéres se distinguent souvent a l’@il nu. On prétend qu’elles changent de peau , qu’elles ont des sexes, font des petits vivants en été, et des ceufs en automne. La gelée ne les fait point périr. Les premiers paraissent dans la colle de farine délayée. s Les Encuétivgs (Encuetis. Mill. ) Ont le corps oblong, plus mou , moins déterminé que les Vibrions. Les Cycries (Cycriprum) l’ont plat et ovale; les Paramices, plat et oblong; les Kotropes, plat et sinueux; les Gonrs, plat et anguleux; les Bursarrzs , creux comme un sac. Les plus singuliers de tous sont 2 Les Prortss. (Proteus. L.) On ne peut leur assigner de forme déterminée; leur figure change a chaque instant, et prend successivement toute sorte de circonscriptions , tantot arrondi et ramassé, tantdt divisé et subdivisé en laniéres de la ma- niére la plus bizarre (1). . Les Monapss (Monas. Mill. ) Ressemblent, au microscope, a de petits points qui se meuvent avec 4 2 (1) Proteus diffluens , Rees. III, c1; Encycl., 1, 1, a-m; — Prot. tenax, Mill. Inf. Il, 15-18 ; Encycl., 1, 2, a-f. Voyes au reste sur tousces animaux, l’ouvrage posthume d’Othon-Frédéric Miller, inti- tulé Animalcula infusoria, dont les planches ont été copiées dans l’Encyclopédie métho- Bory deSeint-Vi aussi le Ile tome de Reesel, ct , pour la classification , Pouvrage cilé de Bory de Saint-Vincent. TOME 111. 50 594 _ LOOPHYTES. beaucoup de vitesse , quoique sans aucun organe apparent de mouvement. Les Votvoces ( Yotvox. ) Ont un corps globuleux et tournant sur lui-méme, renfermant souvent des globules plus petits, qui doivent sans doute en propager la race. FIN DU TOME TROISLEME ET DERNIER. TABLE ALPHABETIQUE DAS AUTAURS GIFAS DANS aR OUVRAGE, En expliquant les abréviations dont on s’est servi pour indiquer les nom - breux auteurs que l’on a été obligé de citer, on acruutile de donner quel- ques notions sur leur état, ’époque de leur naissance et de leur mort, et le caractére de leurs écrits. A. Azitp. — Axripeaaronrt (Pierre-Chrétien), naturaliste danois, professeur a Copenhague, mort en 1808. L’un des continuateurs du Zoologia danica de Miller , et auteur de divers Mémoires parmi ceux de la Société d’ Histoire naturelle et de la Société royale des Sciences de Copenhague , ainsi que de la Société des Naturalistes de Ber- lin. Acap. ves Sc. Je cite ainsi les Mémoires de |’Académie des Sciences de Paris, dont il a paru un volume in-4° pour chaque année, depuis 1700 jusqu’a 1790. J'ai cité aussi quelquefois les Mémoires des Savants étrangers a l’ Académie, 11 vol. de 1750 — 1786. J’ai cité souvent aussi les Mémoires de I’ Académie de Berlin depuis 1819 , et les nouveaux Mémoires des Curieux de la Nature ( Academia nature curio- sorum) de Bonn, a compter du tome IX , 1818 , ou ils ont pris leur nouvelle forme. Pour ceux de l’Académie de Pétersbourg , voyez ci-dessous Peterob. , ou Petrop. Avs. ou Arpin. — Asin (Eleazar), peintre anglais. Histoire naturelle des Oiseaux , 5 vol. in-4°. Londres , 1731-38; contenant 306 figures enluminées , médiocres. L’Histoire naturelle des Araignées , en anglais (a natural History of Spi- ders), 1 vol. in-4°. avec figures. Londres , 1736. Acosta, ou plutot Menpez pa Costa (Emmanuel), naturaliste portugais , établi a Londres. P - Historia naturalis Testaceorum Britannie , 1 vol. in-4°. Londres, 1778. Apanson (Michel), né a Aix en 1727, mort a Paris en 1806, membre de PAcadémie de Sciences, l’un des premiers qui aient essayé de classer les coquilles d’aprés leurs animaux. Histoire naturelle des Coquillages du Sénégal, 1775 , 1 vol. in-4°. Agassis, naturaliste allemand. Editeur des Poissons de Spix , et auteur de Mémoires dans I’Isis. 596 TABLE ALPHABETIQUE Aur. — AHRENS. . Augusti Ahrensii fauna insectorum Europe , fase. 1-12. Auzinus ( Bernard-Sigefroy ), professeur a4 Leyde, l’un des grands anato- mistes du dix-huitiéme siécle, né a Francfort en 1697 , mort €n 1770. Nous n’ayons eu occasion de le citer que pour la description des Pennatu- les , insérée dans les Annolationes Academice. 8 cahiers in-4°. Leyde , 1754- 1768. A.prov. ou Atpr. — Atprovannr (Ulysse), noble bolonais, professeur a Vuniversité de Bologne , né en 1525, mort aveugle en 1605. Son Histoire naturelle, en 14 vol. in-fol. de 1599 — 1640, dont 11 sur les animaux, a été en grande partie publiée par ses successeurs. II n’a paru de son vivant que les 5 vol. d’Ornithologie et le premier des Insectes. C’est une compilation indigeste et pénible a consulter. Amor. — Amorevx (N.), médecin de Montpellier. Notice des Insectes de la France réputés venimeux ,1 vol. in-fol., avec fig, Paris , 1786. Description méthodique d'une espéce de Scorpion, commune & Souvignargues, en Languedoc. Journal de Physique , tom. 50. Anpers. — Anperson (Jean), négociant et bourguemestre de Hambourg , né en 1674, mort en 1743. Histoire naturelle de l' Islande, du Groénland, etc. 2 vol. in-8°. Paris, 1750. Cet ouvrage, quoique ancien et superficiel, est encore la principale source, relativement aux Cétacés. Anprex (Jean-Gérard-Reinhard ), apothicaire a Hanovre, né en 1724, mort en 1793. A donné (en allemand) : Lettres écrites de la Suisse @ Hanovre, dans V'an- née 1763. Imprimées d’abord séparément, dans le Magasin de Hanovre de 1764, et 65, réimprimées en 1 vol. in-4°., Zurich, 1776. Ann. Mus. — Annales du Muséum d’histoire naturelle de Paris, par les Professeurs de cet établissement ; 20 vol. in-4°., de 1802 a 1813. Ce recueil est continué sous le titre de : % Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle , etc. Paris , 1815 et suiy. ll y ena maintenant 18 yolumes. Argenv. — Ancenvitte (Antoine-Joseph pes-avtirrs p’), maitre des Comptes a Paris, né en 1680, mort en 1765. L’ Histoire naturelle éclaircie dans une de ses principales parties ,la Concny110- Loaig, in-4°. premiére édit. Paris, 1742; deuxiéme, augmentée de la Zoomor- phose, ib. 1757 ; troisiéme , augmentée par MM. Favanne , 2 vol. ib. 1780. Artepi (Pierre), naturaliste suédois, ami de Linnus, né en 1705, noyé a Amsterdam en 1735. Son ouvrage sur les poissonsa été publié par Linneus P. Anteni Ichtyologia sive Opera omnia de Piscibus. 1 vol. in-8°. Leyde , 1738. L’édition de Walbaum, Artedius renovatus, en 5 vol. in-8°. Gripswald , 1788-89 , est fortaugmentée , mais par un compilateur sans jugement. DES AUTEURS CITES. — 597 Ascan. — Ascantus (Pierre) , professeur 2 Copenhague. . A donné cing cahiers in-fol. , dont le premier, transverse, de figures enlu- minées d'histoire naturelle du Nord, de 1767 a 1779. Aupes. — Avnrsert (Jean-Baptiste), peintre a Paris, né 4 Rochefort en 1759, mort en 1800. Histoire naturelle des Singes et des Makis. Paris, 1800, in-fol. avec 62 plan- ches dessinées d’aprés les individus empaillés du Muséum. Oiseaux dorés ou a reflets métalliques. Paris , 1802 , 2 vol. in-fol. Avp. — Avnouin (Jean-Victor ), docteur en médecine , sous-bibliothécaire de l'Institut, aide naturaliste , suppléant de MM. Lamarck et Latreille, au Jardin du Roi, membre de plusieurs sociétés, néa Paris , le 27 avril 1797. Anatomie d'une larve apode (Conops) trouvée dans le Bourdon des pierres , par Lachat et Audouin , 1818. Mémoire sur les rapports des Trilobites avec les animaux articulés. (Ann. générales des Sc. phys., tom. 8, p. 253, avec fig. Mémoires sur Achlysie, nouveau genre d’ Arachnide. (Mém. Soc. @hist. naturelle, tom. 1, p. 98, av. fig. Et note sur une nouvelle esp. d’Achlysie. (Ann. des Sc. nat., tom. 2, . p. 497). Lettres sur la génération des Insectes, adressées al’ Acad. des Sciences.(Aun. - Se. natur. , tom. 2, p. 281). Recherches Anatomiques , sur la femelle du Drele et sur le mdle de cette es- péce. (Ann. Sc. natur., tom.2, p. 443, fig.). Recherches Anatomiques pour servir aUhistoire naturelle des Cantharides. (Ann. Sc. natur., t. 9, p.51, fig.). Prodrome dune hist. nat. chimique, etc., des Cantharides , thése pour le - doctorat, in-4°. Paris. : Mémoire surla Nicothoé, genre nouveau de Crustacé qui suce le sang du Homard. MM. Aud. et Milne Edwards. (Ann. Se. natur., tom. 9, p. 545.) Divers mémoires sur Uanatomie et la physiologie des Crustacés , insérés dans les Ann. des Sc. naturel. : Explication sommaire des planches du grand ouvrage d’Egypte , relatives aux animaux sans vertébres , et dont la publication avait élé interrompue par la maladie de M. Savigny. On doit aussi 4 M. Audouin la description des Mammiféres faite conjointement avec Geoffroy-St.-Hilaire. Observations pour servir aU histoire de la formation des perles (insérées dans les Mém. du Mus. hist. natur. en 1829). rm Mémoire sur plusieurs Mollusques, entre autres sur la Glycimére, sur une Cla- vagelle vivante, genre siliquaire , sur le genre magile, présenté a V Acad. des ~ sciences en 1829, et inséré par extrait dans la revue des Ann. des Sc. natur. Avec Mitre Epwarps. Résumé d’Entomologie ou d'Histoire naturelle des animaux articulés , 2 vol. in-18, Paris, 1829. Histoire naturelle des animaux du littoral de la France, encore manuscrite. D’Az. ou Azz. — De Azzana ( don Félix), officier espagnol , né en 1746. Nous a donné deux excellents ouvrages sur l’histoire naturelle du Para- guay : Essai sur U Histoire naturelle des Quadrupédes du Paraguay ; traduit sur le 598 TABLE ALPHABETIQUE manuscrit par M. Moreau de saint-Méry , 2 vol. in-8°. Paris , 1801 ; ct Voyages dans l’ Amérique méridionnale, de 1781 jusqu’en 1801; traduits par M. Walkenaer , 4 vol. in-8°. Paris , 1809. Les deux derniers yolumes . traduits par M. Sonnini, contiennent histoire des oiseaux du Paraguay. ‘ B. Bason , ancien chirurgien-major 4 Cayenne. Mémoires pour servir aU’ histoire de Cayenne, etc. 2 vol. in-8°, Paris, 1777. Il y a quelques détails sur des animaux de ce pays. Barrére (Pierre ), professeur a Perpignan , mort en 1755. Essai sur U'Histoire naturelle de la France équinoxiale , 1 vol. in-12. Paris , 1741. Ornithologice specimen novum, 1 vol. in-4°. Perpignan , 1745. Barton (Benjamin-Smith) , naturaliste américain , professeur 4 Philadel- phie, mort en 1816. Mémoire concernant la faculté de fasciner, attribuée au Serpent @ sonnette (en anglais). Philadelphie , 1796 , 1 vol. in-8°. faits, Observations et Conjecture sur la génération de U Opossum (en anglais) . Philadelphie , 1801, broch. in-8°. Notice sur la Siréne lacertine et une autre espéce du méme genre (en an- glais). Philadelphie , 1808 , brochure in-8°. Mémoire sur un Reptile nommé aux Etats-Unis, Alligator, ou Hellbender (en anglais). Philadelphie, 1812, brochure in-8°, C’est la Salamandre gigantesque. Bartram ( William ). V oyage dans les parties sud de l' Amérique Septentrionale , traduit en fran- cais par M. Benoits. Paris , 1779, 2 vol. in-8°. Bast. — Baster (Job), médecin de Harlem, de la Société royale de Lon- dres, né en 1711, mort en 1775. Opuscula subseciva, 1 vol. in-4°, divisé en deux tomes, fig. Harlem , 1764 et 1765. Basreror (B. de), avocat. Je cite de lui un mémoire géologique sur les environs de Bordeaux. Paris , 1825 , in-8°. Bavup. — Bavupet-Lararce ( Marie-Jean ), membre de la Chambre. Essai sur ' Entomologie du département du Puy-de-Déme. Monographie des lamelli-antennes. Clermont , 1809, 1 vol. in-8°. Beauv. Bzavvots (Palisot de ). Voyez Palisot. Becust. ou Becu. — Becustein (J. M.), naturaliste saxon , née en 1757. Histoire naturelle usuelle de l’ Allemagne (en allemand ). Leipz. 1801-1809, 4 vol. jn-8°, ne comprenant que les Quadrupédes et les oiseaux. Be. (Th. ) Auteur de mémoires sur les Reptiles, dans les trans. lin., le Zool. journ. ele. Bet. — Beton (Pierre ), naturalistené au Mans, en 1517 , mort assassine au bois de Boulogne, en 1564. DES AUTEURS CITES. 599 Observations faites dans ses voyages en Orient, 1 vol. in-4°. 1555. Histoire des Poissons , 1 vol. in-8°. Transy. 1551. Histoire naturelle des étranges Poissons marins, et Description du Dau- phin, etc. 1 vol. in-fol. 1551. . Histoire naturelle des Oiseaux, 1 vol. in-fol. 1551. Bennet (E. T.) naturaliste anglais. Auteur de Mémoires insérés dans le Journal zoologique. Bennett (J. Whitchurch ), naturaliste anglais. Auteur d’une hist. nat. des Poissons de Ceylan , dont nous n’avons encore que 2 cahiers in-4°. Les pl. en sont trés belles. Beraius ( Pierre-Jonas) , naturaliste suédois , professeur a Stockholm ; mort en 1790. Est cité pour quelques Mémoires parmi ceux de Stockholm. Brsexe (Jean-Melchior-Théophile ), professeur en droit 4 Mittau, en Courlande , né en 1746. b Auteur de Matériaux pour Ul Histoire des Oiseaux de Courlande (en alle- mand). Mittau et Leipz. 1792, in-8°. Bevpant (F.-S. ), naturaliste et physicien , membre de l’Académie des sciences. Cité pour ses mémoires sur les Coquilles , dans les Annales du Muséum. Bester, ou Mus. Bester. — Bester ( Michel-Robert), médecin de Nurem- berg, né en 1607, mort en 1661. Rariora Musei Besleriani. \n-fol. 1716. Brarinvitte ( Henri Ducrotay ve ), professeur adjoint a la Faculté des Sciences , membre de l’Académie des sciences. Je cite de lui plusieurs Mémoires sur toutes les parties de la Zoologie , in- sérés dans les Annales du Muséum, le Bulletin des Sciences, le Journal de Physique, et ses articles sur les Mollusques, et sur les Vers, qui ont paru dans le Dictionnaire des Sciences naturelles. Le premier est imprimé 2 part , sous le titre de Matacotoere. Paris et Strasb. in-8°. 1828. Avee un vol. de planches. Mémoire sur les Bélemnites. Paris 1827 in-4°. Essai d'une Monographie de la famille des Hirudinées. Paris 1827 , in-8°. Bu. ou Biocu,— Brocu (Marc-Elieser), médecin juif, de Berlin, né 4 Anspach en 1723, mort en 1799. Son Ichthyologie, ou Histoire naturelle générale et particuliére des Poissons, en 12 parties , in-fol. avec 452 pl. , Berlin , 1785 4 1796 , est loin d’étre géné- rale. Elle ne contient que les espéces qu'il avait pu se procurer , les étrange- res sont presque toutes mal coloriées. Son Systema Ichthyologiw (voyez Scunzivrr ) réunit aussi les espéces des autres auteurs , mais sous une méthode bizarre. Il a donné encore (en allemand): Traité sur la génération des Vers intes- tins. Berlin , 1782 , in-4°. _ Brom. ou Brumenr. — Biomensacn ( Jean-Fréd. ) , professeur de médecine o< . - ‘ . fet WVhistoire naturelle 4 Goettingen. 400 TABLE ALPHABETIQUE Je cite surtout son Manuel d'Histoire naturelle w@lont la 8°. édition , en al- lemand , parut 4 Geettingue , en 1807 , 1 vol. in-8°. (Il yen a une trad. franc. par M. Artaud, Metz, 1 vol. in-8°.) 1805; et ses " Figures d Hist. nat. ( Abbildungen ) , 10 cahiers in-8°, de 18 planches cha- cune. Get. 1796-1810. R Boccone ( Paul ), moine bernardin, de Sicile , né en 1633, mort en 1704. Nous citons ses Recherches et Observations naturelles, etc., Paris, 1671, 1 vol. in-12. Bopp. — Boppaert ( Pierre ), médecin et officier municipal de Flessingue en Zélande. Elenchus animalium, vol. I, sistens quadrupedia. Rotterdam, 1785, in-8°. La suite n’a point paru. On a aussi de lui quatre Lettres sur autant d’animaux du cabinet de Schlos- ser, ala suite de celle de Schlosser méme, sur le Lacerta amboinensis. Bouatscu (Jean-Baptiste), professeur a Prague , mort en 1772. De quibusdam Animalibus marinis ; eic. 1 vol. in-4°. Dresde, 1761. Cet ouvrage contient de bonnes observations sur quelques Mollusques et Zoophytes. ; Bort, jeune naturaliste de Kiel , mort dans un voyage d/histoire natu- relle , a Java. ? Il avait préparé de grands travaux sur les Reptiles. Bosanus ( Louis-Henri ) , naturaliste allemand, professeur a Vilna, mort en 1828. Auteur d'une excellente Monographie de la Tortue d'eau douce d'Europe. Vilna, 1819, in-fol. et de plusieurs Mémoires insérés dans I’Isis. : Bors. — Borspuvar (J.-A. ), médecin, conservateur du cabinet de Dejean. Essai sur une Monographie des Zygénides , 1 vol. in-8° avec planches. Paris, 1829. Europcorum lepidopterorum index methodicus , joint au méme ouvrage. Il vient de publier les premiers cahiers d’un ouvrage sur les Lépidoptéres de Amérique Septentrionale , et’conjointement avec M. le comte Dejean, les trois premiers fascicules d’un autre , ayant pour titre : Iconographie et His- toire naturelle des Coléoptéres d'Europe. 1827 , in-8°. La description (Annales de la Société linnéenne de Paris ) de quelques nou- velles espéces de Lépidoptéres. Boumé (Léonard ) , médecin zélandais ; Auteur de quelques Mémoires insérés parmi ceux de la Société des Sciences de Flessingue. Bowann. ou Bor. — Bonannt, ou Buonanni (Philippe ), jésuite, professeur au Collége romain, né en 1638, mort en 1725. Observateur assidu; nous ne citons que son ouvrage intitulé : Recreatio mentis et oculi in observatione animalium testaceorum, 1 vol. petit in-4°. Rome, 1684. : e ee DES AUTEURS CITES. 401 Cu. Bonar. — Cuaries-Lucien Bonaparte, prince de Musignano, fils du prince de Canino. Auteur d’un excellent supplément a l’ornithologie américaine de Wilson, et de plusieurs mémoires dans les annales du lycée de New-Yorck. Bonnat. — Bonnarrers (l’abbé ), professeur d’histoire naturelle a Tulle. Il a dirigé la gravure des planches de l'Encyclopédie méthodique, pour les animaux vertébrés , et donné un texte pour celles des Reptiles et des Pois- sons. ; Ses figures sont généralement copiées d'autres auteurs, et pas toujours avec choix. Bonet. — Bonetut (Francois ), directeur du cabinet dhistoire naturelle , et professeur de zoologie a Turin. Catalogue des oiseaux du Piémont , br. in-4° ; 1811. Observations Entomologiques, en deux parties imprimées dans les mémoires de lAcadémie des Sciences de Turin. Elles ont pour objet le genre Carabus de Linnzus , ou la tribu des Carabiques. Plusieurs autres Mémoires dans ceux de l’Ac. de Turin, parmi lesquels on peut citer plus particuliérement : descrizione di sei nuovi insetti lepidop- teri della Sardegna. Dans le XXX¢ vol. des dits mémoires. Bonnet (Charles ) , célébre philosophe et naturaliste de Genéve , né en 1720, mort en 1793. : Nous ne citons de lui que son Traité d’insectologie. Paris, 1745, 2 vol. in-8°, et dans le 1" yolume de ses OEuvres, in-4°. Neufchatel , 1769. Bont. — Bontius ( Jacques ), médecin public a Batavia , au commence- ment du 17° siécle. Historie naturalis et medicee Indice Orientalis, libri VI, imprimé 4 la suite de Pouvrage de Pison : De Indie utriusque re naturali et medica. Bortase (Guillaume ) , ecclésiastique anglais , curé dans le pays de Cor- nouailles, né en 1696, mort en 1772. Histoire naturelle de Cornouailles ( en anglais ), 1 vol. in-fol, Oxford, 1758. Born (Ignace, chevalier pr ) , naturaliste transylvain , célébre minéra- logiste , né en 1742, mort en 1791. Nous citons ses Testacea Musei Casarei Vindobonensis. Vienne, 1780 , 1 vol. in-fol. Bory-Saint-Vincent, naturaliste de Bordeaux , qui a accompagné le ca- pitaine Baudin jusqu’a I’Isle-de-France , et qui vient de présider la com- mission d’histoire naturelle en Morée. Nous citens son Voyage aux quatre principales Iles d'Afrique , oi se trou- vent diverses observations intéressantes de Zoologie. Son essai d’une classification des animaux microscopiques. Paris, 1826, in-8°. Les planches des Vers de Encyclopédie méthodique , dont il a expliqué les derniéres parties. Essai monographique sur les Oscillaires. Paris, 1827 , in-8°. Et des articles , dans le Dictionnaire classique Vhist. nat., dont il est Je principal directeur. » Bosc (Louis ), membre de Académie des Sciences. T. Il. ol 402 TABLE ALPHABETIQUE Auteur de nombreux Mémoires dans les actes dela Société WHistoire na- turelle , dans le Bulletin des Sciences, etc., et des Histoires naturelles des Vers, des Coquilles et des Crustacés , qui font suite ala petite édition de Buffon , donnée par Déterville. Bosman (Guillaume ), négociant hollandais du dix-septiéme siécle. V oyage en Guinée , 1 vol. in-8°. Utrecht, 1705. On y trouve des notes ori- ginales sur divers animaux. Boun. — Bovnrer ( Henri-Philippe ), pharmacien. A publié dans les annales de la Société linnéenne de Paris la description d'une espéce de Lema nouvelle pour la Faune Francaise. Bourcuet (Louis ), professeur 4 Neufchatel , né en 1678, mort en 1742. Je cite son Traité des Pétrifications , 1 vol. in-4°, Paris, 1742. Bownicu , naturaliste anglais. Auteur d’un voyage au pays des Achantes, et d’un yoyage 4 Madére, ou il y a plusieurs obsery. d’Hist. nat. Me Bownrcn , aujourd’hui M™° Ler. A publié une histoire des poissons d’eau douce de la Grande-Bretagne, ayec de trés belles figures. — Londres, 1828 et suiy. Branper (Gustave) , naturaliste anglais, mort en 1787. Je cite ses Fossilia Hantoniensia collecta, et in museo Britannico deposita. Londres , 1766, in-4°. Brantz, jeune naturaliste hollandais. Auteur d’un Mémoire sur l’Evrioris, (le méme Rat que notre Oromys. ) Brésis. — Brésisson, membre de la Société linnéenne du département du Calvados. Catalogue méthodique des Crustacés terrestres , fluviatiles et marins, recueil- lis dans le département du Calvados , in-8°. Breum (Chrestien-Louis) , pasteur allemand. Auteur de trois volumes in-8° , de Matériaux pour Ul Histoire des oiseaux , en allemand. Neustadt , 1820 et 1822. Bremser, conservateur du cabinet impérial de Vienne. Sur les Vers vivants dans Uhomme vivant, en allemand. Vienne, 1819, in-4°. Il y ena une traduction francaise du docteur Grundler , avec des additions par de Blainville. Paris , 1824 , in-8°. Breyn. — Breynivs (Jean-Philippe), médecin et naturaliste de Dantzick , néen 1680, mort en 1764. Dissert. de Polythalamiis, nova testaceorum classe. Dantz., 1752, in-4°. Historia naturalis cocci radicum tinctorii, 1 vol. in-4°. Gedani , 1751. Briss. — Brisson (Mathurin-Jacques) , professeur de physique , membre de l’Académie des Sciences : dans sa jeunesse , garde du cabinet dhistoire naturelle de M. de Réaumur; né en 1723, mort en 1806. Le Régne animal divisé en 1X classes, 1 vol. in-4°. Paris, 1756, contenant seulement les Quadrupédes et les Cétacés. DES AUTEURS CITES. 405 Ornithologie , 6 vol. in-4°. Paris , 1770. Ouvrage utile par l’exactitude mi- nutieuse des descriptions. Les planches sont du méme dessinateur que les planches enluminées de Buffon, et souvent faites d’aprés les mémes modeéles. Brit. Zoot. Nous citons sous ce titre le volume grand in-fol. , avec de belles figures , sans. nom d’auteur , de la Zoologie Britannique, imprimé aLondres en 1766. Il est de Pennant , eta reparu dans sa Zoologie Britannique, en 4 vol. in-8°. Voyez Pennant. > Broccur (G.), ingénieur des mines, mort en 1828 en Syrie, au service du pacha d’Egypte. Je cite sa Conchiologia fossile subapennina , 2 vol. in-4°. Milan , 1814. Bronanzart (Alexandre), membre de l’Académie des Sciences, professeur a la Faculté des Sciences de Paris, et au Jardin du Roi, né en 1770. Je cite son Essai d’une classification naturelle des Reptiles. Paris; 1805,in-4°. Ses travaux sur /es Coquilles fossiles, soit dans les Annales du Museum, soit dans notre ouyrage commun sur la Géographie physique des environs de Paris. Et son Histoire des Crustacés fossiles, publiée avec Desmarets , in-4°. Paris , 1812. Brovss. — Broussonner (Pierre-Marie-Auguste) , secrétaire perpétuel de la Société d’Agriculture, membre de l’Académie des Sciences; né en 1761 , mort en 1807. Je cite son Mémoire sur les Chiens de mer; Académie des Sciences, 1780. Son Ichthyologia, dont il n’a paru qu'une décade, grand in-4°. Londres et Paris , 1782. Brown. Jam. — Browns (Patrice) médecin Irlandais 4 la Jamaique. The Civil and Natural History of Jamaica ,1 vol. in-fol. Londres , 1756. Brown ou Br. — Brown (Pierre), peintre anglais. New ilustrations of Zoology, 1 vol. in-4°. Lond. , 1776 , avec 50 planches enluminées d’animaux de diverses classes, toutes assez médiocres. Bruce (James), célébre voyageur écossais, né en.1730, mort en 1794, Foyage en Abyssinie et aux sources du Nil. Je cite la traduction francaise. Paris , 1790 , 5 vol. in-4e. Brouc.—Brveuréres (Jean-Guillaume), médecin. de Montpellier, voyageur, né vers 1750, mort a Ancéne, a son retour de Perse , en 1799. Je cite son Dictionnaire des Vers, de VEncyclopédie méthodique , dont il n’a paru qu’un volume. Paris , 1792, in-4¢. Et ses figures des Vers, pour le méme ouvrage : on en a 4. Bronnicn (Martin-Thomas), naturaliste danois., professeur 4 Copenhague.. Ichtyologia Massiliensis , etc., 1 vol. in-8°. Copenhague et Leipsick, 1768. Entomologia sistens Insectorum tabulas systematicas , Copenhague , 1764 , in-8°. Et plusieurs Mémoires parmi ceux de la Soc. des sc. et de la Société WVhist. naturelle de Copenhague. 404 TABLE ALPHABETIQUE Bucnanan (le docteur Francois-Hamilton) , Ecossaisg médecin au Bengale, mort en 1829. Auteur de quelques Mémoires dans les transactions de la Société lin- néenne , et d’un Voyage au Mysore , ou se trouvent plusieurs bonnes ob- servations. On lui doit surtout une Histoire naturelle des poissons du Gange. 1 vol. in-4°., en anglais. Edimbourg, 1822, avec un grand nombre d’excellentes figures. Bucxtanp (Will.), professeur de géologie a Oxford. Auteur des Reliqguiw Diluviane , in-4°. Londres, 1825, et de nombreux Mémoires sur les fossiles. ' Burr. — Burron (Georges-Louis Lecierc , comte ve), intendant du Jardin du Roi, trésorier de l’Académie des Sciences, né en 1707, mort en 1788. Histoire naturelle , générale et particuliére, avec la description du Cabinet du Roi. Je cite toujours l’édition in-4°. Paris , 1749—1789, en 56 vol., dont 5 de généralités , 12 de quadrupédes, 7 de suppléments aux généralités et aux quadrupédes , 9d’oiseaux, 5 de minéraux. Bur. enl. ou enlum. Les planches enluminées des oiseaux , publiées pour l’Histoire naturelle de Buffon , par Daubenton le jeune, au nombre de 1008 , sans ordre. C’est le recueil , sans comparaison , le plus riche qui ait paru sur cette classe. La plupart de ces figures sont bonnes. Borer. pes Sc. Bulletin des Sciences , par la Société philomatique , journal qui parait une fois par mois , depuis 1791 , et ou se trouvent , en abrégé, une foule de notices précieuses pour |’Histoire naturelle. Burscue.. , voyageur anglais , au Cap. C. Carena (Hyacinthe), professeur a Turin. Monographie du genre Hirudo; tom. XXV des Mém. de VAc. Turin , 1820 , in-4°. . CarmicuakL, Officier anglais. Cité pour un mémoire sur les poissons de Tristan d’Acunha, Trans. lin., x » XI. Carus (Charles- Gustave), professeur 4 Dresde. Auteur de plusieurs ouvrages sur l’Anatomie comparée. Je cite de lui un Mémoire sur la circulation des larves des Insectes névroptéres , en alle- mand. Leipsig, 1827, in-4°. Cat. ou Caress. — Catespy (Marc), né en 1680, mort en 1749; voyageur dans l’Amérique septentrionale. The natural History of Carolina , Florida and the Bahama islands , 2 vol. in-fol. et append. Lond. , 1751 et 1743, avec 220 pl. coloriées. Caucus (Francois), de Rouen, soldat ou matelot 4 Madagascar, mort en DES AUTEURS CITEs. 403 A donné, en 1651, une Relation de Madagascar, etc. 1 vol. in-8°. Cavour (Philippe) , médecin et naturaliste 4 Naples. Memorie per servire alla Storia dei Polipi marini, in 4°. Naples, 1785. Sulla Generazione dei Pesci edei Granchi, 1 vol. in-4°. Naples, 1787. Cerri (Francesco.) Storia naturale di Sardegna, 4 vol. in-12. Sassari, 1774 — 1777. Cuasert , directeur de l’Ecole vétérinaire d’Alfort. Nous le citons pour son Traité des maladies vermineuses dans les animaux. Paris, 1782, br. in-8°. ; Cuan. — Cuazrier (J.), ancien officier supérieur, correspondant de la Société Vhistoire naturelle. Une suite de Mémoires sur le vol des Insectes, faisant partie du Recueil de ceux du Muséum @histoire naturelle ; il en a été tiré 4 part uncertain nom- bre d’exemplaires , formant un yolume in-4°, et ayant pour tire : Essai sur le vol des Insectes. Paris, 1823. Cuamisso (Adalbert de) , naturaliste et littérateur distingué de Berlin , qui a fait le voyage autour du monde avec le capitaine Kotzebue. Je cite de luiunmémoire sur les Salpas. In-4 en latin. Berlin, 1830. Cuarp. — Toussaint peE CHARPENTIER. Hore Entomologice. 1 vol. in4°, avec pl. Breslau, 1825. . fat Cueun. — Cuennitz. (Jean-Jérdme), de Magdebourg, prédicateur de la garnison a Copenhague , né en 1730. A continué la grande Conchyliologie de Martini, et donné plusieurs Mé- . moires parmi ceux des Sociétés des naturalistes de Berlin, de Copenhague , dans le Naturforscher. Cnorts (Louis), peintre russe , quia fait le voyageautour du monde, avec le capitaine Kotzebue , et a été assassiné prés de la Vera-Crux, en com- mencant un voyage dans le Mexique. Ona de lui Voyage pittoresque autour du Monde. Paris, 1822, in-fol., et Vues et paysages des régions équinoxiales. Paris, 1826, in-fol. Crary. — Crairvitiz , naturaliste anglais, établi en Suisse. . Entomologie helvétique , 2 vol. in-8°, en francais et en allemand, avec de trés bonnes figures. Le premier vol. a paru en 1798, et lesecond en 1806, l'un et autre imprimés a Zurich. ; Crarck , médecin-vétérinaire anglais. Une Monographie des OEstres, dans le tome tréisiéme des Transactions de la Société linnéenne. ; Il ena publié une seconde édition. Currc (Charles), peintre suédois , éléve de Linnzus. Aranei Suecici descriptionibus et figuris illustrati, 1 vol. in4°. Holmiz, 1757; en suédois eten latin. Icones Insectorum rariorum, 1 vol. in-4°, Holmini, 1759 — 1764, Ouvrage 406 TABLE ALPHABETIQUE utile pour reconnaitre les Papillons décrits par Linn&us, dans le cabinet dela reine Frédérique Ulrique. Croquet (Jules) , médecin et chirurgien de Paris. Auteur d’une Anatomie des Vers intestinaux. 182 4, in-4°. Crus. — Crusws , ou u’Ecxuse (Charles), né a Arras en 1526, mort en 1609; médecin de l’empereur, et ensuite professeur a Leyde. Ezxoticorum libri X,1 vol. in-fol. Anvers 1605. Coret-Meyeret (G.-F.-H.), médecin. Mémoire sur un Ver trouvé dans le rein d’un Chien (le strongylus gigas, in- séré dans le journal de physique, tome LV). Fas. Cor. — Corumna (Fabius), médecin de Rome , d’une branche batarde de Villustre maison Colonne , né en 1567, mort vers 1660. Observateur exact et érudit. De purpura, in-4°., 1616. Aquatilium et terrestrium aliquot animalium aliarumque naturalium rerum observationes, ala suite de son Ecphrasis, ib., in-4°, 1616. Com. ou Commers. — Commerson (Philibert), né 4 Dombes, en 1727, mort a l'Isle-de-France en 1773 , voyageur infatigable et trés savant naturaliste. Je cite ses manuscrits et ses dessins de poses 2 ala bibliothéque du Muséum histoire naturelle. Cook (Jacques) , célébre navigateur, né en 1718, tué aux iles Sandwich en 1779. Tout le monde connait ses trois grands voyages, dont les relations ont été traduites dans toutes les langues. Coguerert (Antoine-Jean) , naturaliste établi 4 Rheims. Lllustratio iconographica Insectorum que in museeis Parisinis observavit J. Chr. Fabricius. 5 décades in-4°. Paris, 1799 — 1804. Il y a aussi de lui diverses notes dans le Bulletin des Sciences. Coucn (Jonatham) , naturaliste anglais. Cité pour un Mémoire sur les poissons de Cornouailles. Trans. lin., xv. Cra. — CRAMER (Pierre) , marchand d’Amsterdam. Papillons exotiques des trois parties du monde, l Asie , l Afrique et l Améri- que ,en hollandais et francgais, 4 vol. in-4°, composant en tout 400 planches enluminées. Amsterdam, 1779 — 1782. Voyez Stoll, pour le supplément. Crevtz. — Crevtzer (Chrétien). Essais entomologiques; en allemand (Entomologische versuche), in-8° , avec figures coloriées. Vienne, 1799. Crevett, naturaliste allemand. ae (un Mémoire sur un Gecko dans ceux de la Soc. des nat. de Ber- lin. 1809. DES AUTEURS CITES. 407 Cort. — Curtis (John) , naturaliste et peintre anglais. Il a commencé la publication d’un Genera iconographique des genres d’In- sectes et de plantes propres ala Grande-Bretagne. Leurs caractéres y sont représentés avec la plus grande fidélité. Cet ouvrage , publié par fascicules, forme plusieurs volumes in-8°. lla aussi publié dans le Zoological-Journal, des Observations intéressantes sur l’Elater noctilucus. Cov. — Cuvier (George-Léopold-Chrétien-Frédéric-Dagobert), né a Mont- béliard, en 1769; secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, etc. Je cite de moi les ouvrages suivants, oulre mes Mémoires insérés dans les Annales du Muséum. Ménac. vu Mus. Menagerie du Muséum dhistoire naturelle, par Lacepéde, Cuvier et Geof- froy, avec des figures peintes par Maréchal, et gravées par Miger ; 2 vol. petit in-8°. Paris, 1804. I] y en a aussi une édition grand in-folio. Tas. ELEM. Tableau élémentaire de l Histoire naturelle des animaux, 1 vol. in-8°. Paris, an 6 (1798). Lec. v’AN. come. Lecons d' Anatomie comparée, recueillies et publiées par Duméril et Duver- noy; 9 yol. in-8°. Paris, 1800 et 1805. Recu. suUR LES OSS. FOSS. Recherches sur les ossements fossiles des quadrupédes; 4 yol. in-4°. Paris , 1812. Il en a paru une 2¢ éd. en 5 vol. in-4° de 1821 a 1825. Mém. sun tes Mott. Mémoires pour servir a Uhistoire et 4 Vanatomie des Mollusques; 1 vol. in-4°. Paris, 1816. Cov. et Vat. Lhistoire naturelle des poissons , que je publie avec le concours de M. Va- lenciennes. Il en a paru en ce moment 10 vol. in-4°, et 8°. Paris et Stras- bourg. Fréep. Cov. — Cuvier. (Frédéric), inspecteur-général de l'Université , membre de |’Académie des sciences, garde de ]a ménagerie du Muséum, né a Montbéliard en 1773. Je cite ses Mémoires dans les Annales du Muséum, principalement ceux qui ont pour objet les dents des mammifeéres , recueillis en un vol. in-8°. Paris, 1825. Et surtout son Histoire naturelle des Mammiféres, publiée avec M. Geoffroy-St.-Hilaire , in-fol. et in-4°, avec figures d’aprés nature. Cyritt. — Cyritrts ou Ciritio (Dominique) , médecin de Naples, exécuté a mort en 1796. Entomologice Neapolitane specimen, 1 vol. in-fol. avec planches coloriées. Neapoli , 1787. Daut. — Daut (Georges). Coléoptera und Lepidoptera. Vien., 1825, 1 vol. in-8°. 408 TABLE ALPHABETIQUE Daxporr, Officier danois. ° On a de lui des Mémoires sur quelques poissons, insérés dans les Trans. linnéennes et le journal de Gottingue. ’ Dat. — Darman (Jean-Guillaume), mort depuis peu aStockholm, direc- teur du Musée de cette ville. Analecta entomologica , 1 vol. in-4°., avec 4 planches. Holmiae , 1823. Prodromus monographie Castnie. 1 vol. in-4° , avec une planche. Holmiae, 1825. - Om nagra svenska arter of coccus. Mémoire in-4° , avec planches.. Stock- holm, 1826. é Une Monographie des Insectes de la tribu des Chalcidites, ou sa famille des Pteromalini. 1 vol. in-8°. Stockholm, 1820. Une table synoptique des Papillonsde Suéde, dans les Mémoires del’Acad. de Stockholm. 1816. . Ephemerides Entomologica.1 vol. in-8°. Holmiae, 1824. Un Mémoire sur quelques Icheumonides. 1 vol. in-8°. Stockholm , 1826. Un autre, en suédois, sur les Insectes, renfermés dans Je Copal. 1 vol. in-8°. Stockholm, 1826. Dat. (J. Graham Datyett) , naturaliste écossais. Observations sur divers phénoménes intéressants des planaires. Edimb., 1814, in-8°. Damrier (Guillaume), célébre marin anglais, né en 1662. V oyage autour du Monde, 2 vol. in-8°. Londres, 1697 et 1699; a été traduit en francais , et réimprimé plusieurs fois. Il contient quelques traits intéres- sants de l'histoire des animaux. Daniets (Samuel), peintre anglais. African Scenerys , 1 vol. in-fol. , transv. Ouvrage magnifique , offrant plusieurs belles figures d’animaux trés rares. Davs.— Daventon (Louis-Jean- Marie), né a Montbard en 1716, mort a Paris en 1800, professeur au Muséum d'Histoire naturelle et au Collége de France , membre de I’[Institut. Je cite les descriptions d’animaux dont il a enrichi l’Histoire naturelle de Buffon. Daun. — Daupin ( Francois-Marie ), mort a Paris en 1804. Traité élémentaire et complet d’Ornithologie, dont il n’a paru que 2 yol. in-4°, (Paris , 1800), ne contenant que les oiseaux de proie et une partie des Passereaux. C’est une compilation assez médiocre. Histoire naturelle des Reptiles , 8 yol. in-8°. Paris , 1802 et 1805; ouvrage faisant suite au Buffon de Sonnini. ; Histoire naturel le des Rainettes, des Grenouilles et des Crapauds.1 yol. in-8°, avec beaucoup de figures enluminées. Paris, 1805. Des.— Desean (le comte), pair de France, lieutenant-général des armées du Roi, ete. Catalogue de la Collection des Coléoptéres de M. le baron Dejean, 1 vol. » in-8°, , 1821. Species général des Coléoptéres, 5 yol. in-8° , 1825-1829. Le quatriéme vient de paraitre. DES AUTEURS CITES. 409 Histoire naturelle et Iconographie des Coléoptéres d'Europe, par MM. Latreille et le baron Dejean, trois fascicules in-8°, 1822. Voyez Boispuvat. Juss. — De Jussieu (Antoine, né a Lyon en 1686, mort en 1758, professeur , de botanique au Jardin du Roi. Je le cite pour quelques Mémoires de zoologie , imprimés parmi ceux de lAcadémie des Sciences. Dekay , (James E.) médecin et naturaliste américain. Auteur de Mémoires dans le Recueil du lycée de New-York. Derav. et Brut. — Dearorte et Bruce. Notice sur un nouveau genre de la famille des Charansons, inséré dans le quatriéme volume des Mémoires dela Société d'Histoire naturelle de Paris. Devi Caase (Etienne), professeur a Naples. Auteur de Mémoires sur l’ Histoire des animaux sans vertébres, du royaume de Naples. En Ital. , 2 vol. in-4°. Naples , 1823 et 1825. Deuc (Jean-André) , naturaliste génevois , lecteur de la Reine d’Angle- terre. 6 Je n’aieu occasion de citer ce célébre géologiste , que pour son Mémoire sur les pierres judaiques, dans les Mémoires des Sayants étr. de ’Académie des Sciences. , Desnayes (G.-P.), naturaliste de Paris. Anatomie et monographie du genre dentale , dans les Mém. de la description des Coquilles fossiles des environs de Paris, in-4°. Paris, 1824 , et ann. suiv. Desm. — Dzsmaners (Anselme-Gaétan), correspondant de l’Académie des Sciences, professeur de zoologie a l’Ecole Vétérinaire d’Alfort. Auteur de l’Histoire naturelle des Tangaras , des Manakins, et des Todiers ; 1 vol. in-fol. Paris, 1805. Dun Traité de mammalogie, servant d’explication aux planches de Mam- miféres de ’Encyclop. méthod. Paris , 1820, in-4°. De plusieurs articles du nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle , et no- tamment de larticle Malacostracés. De divers Mémoires et Notes , reproduits avec des augmentations sous le titre de Considération générale sur la classe des Crustacés, 1 vol. in-8°., avec planches. Paris, 1805. Et de lHistoire naturelle des Crustacés fossiles, avec le concours de M. Brongniart. _ Desmnoutins (Charles), vice-président de la Société Linnéenne de Bor- deaux. Essai sur les Sphérulites. Bordeaux , 1826. Dig. ou Diguem. — Dicquemane (labbé Jacques-Francois ), naturaliste du Havre, né en 1733, mort en 1789. Observateur infatigable , auteur de plusieurs Mémoires sur les Zoophytes et les Mollusques , dans les Transactions philosophiques , le Journal de Phy- sique , etc. T. 52 410 TABLE ALPHABETIQUE Donati ( Vitalien) , médecin de Padoue, voyageur pour le roi de Sardai- ene, né en 1713, naufragé en revenant d’Egypte en 1763. Histoire naturelle de la mer Adriatique (en italien). Venise, 1750 ; 1 yol. in-4°. La traduction francaise. La Haye, 1758. ‘ Ouvrage incomplet et superficiel. Donov. — Donovan (Edouard), peintre de Londres. The Natural History of British Fishes; 5 vol. in-8°. Londr es, 1820. The Natural History of British Insects en plusieurs fascicules ; in-8°, An epitome of the Natural History of the Insects of China; 1 vol. in-4°. Lon- don , 1778. An epitome of the Natural History of the Insects of India; in-4°. Je n’en con- nais que douze cahiers. General illustration of Entomology. Part. 1. An epitome of the Insects of Asia; 1 vol. in-4°. London , 1805. Dorrnis (Jacques-Antoine) , médecin de Montpellier, né en 1759, mort en 1794. Cité pour un Mémoire sur les Araignées maconnes , dans le deuxiéme yol. des Transactions Linnéennes. Drararn.— Drararnavo (Jacques-Philippe-Raimond) , professeur 4 Mont- pellier, né en 1772, mort en 1804. Tableau des Mollusques terrestres etfluviatiles de la France; brochure in-8°. Montpellier et Paris , 1801. Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de la France. Paris, 1805 , in-4°. , avec de jolies gravures. Drav. — Drariez, professeur de chimie a Bruxelles. Mémoires sur un nouveau genre d’Insectes Coléoptéres , de la section des Tétraméres , et description de quelques nouvelles espéces de Mammiféres, Oiseaux et d’Insectes, insérées dans les Annales générales des sciences physiques. Résumé ornithologique ou Histoire naturelle des oiseaux. Paris , 1829. Drur. — Drury, orfévre anglais, mort depuis peu. Illustrations of Natural History , 5 vol. in-4°, avec de trés belles planches, représentant les Insectes rares de son cabinet. London, 1770 —1782. Dur. — Dvurovur (Léon) , médecin de Saint-Sever (Landes). Mémoire anatomique sur une nouvelle espéce d'Insectes du genre Brachine ; tom. 18 des Annales du Muséum (histoire naturelle. Des Mémoires Sur l’ Anatomie des Coléoptéres, sur celle des Cigales, des Cicadelles , des Labidoures ou Forficules , sur une nouvelle espéce @’ Ornitho- myie, sur le genre Ocyplére ; imprimés dans les Annales des Sciences natu- relles , deux autres Mémoires, insérés dans le Journal de physique , 'un sur Anatomie des Scorpions , l'autre sur celle des Scolies; les Annales générales des Sciences physiques , en offrent plusieurs autres , ott il donne la descrip- tion de diverses Arachnides , et de plusieurs nouvelles espéces de Coléopteé- res , et Anatomie de la Ranatre linéaire et de la Népe cendrée. Durts. — Durrscumip (Gaspard) , professeur a Lintz. Fauna Austrie , in-8° , en allemand. Je n’en connais que deux volumes. Le premier a paru en 1805, et le second en 1812, 4 Lintz et a Leipsick. DES AUTEURS CITES. All Dvucez (Antoine), professeur 4 Montpellier. Recherches sur la circulation, la respiration et la reproduction des Annéli- des Abranches. 1828. Sur les Espéces indigénes du genre Lacerta , Annales des Sc. nat., xvi, 1828. Dusan. — Dvnamet vu Monceav, naturaliste, agriculteur et physicien , membre de I’Académie des Sciences , né a Parisen 1700, mort en 1782. Je cite son Zraité général des péches. Paris , 1769, in-fol., 4 cause d’un grand nombre de bonnes figures de poissons. Dom. ou Dumér. — Dumérm (Constant), professeur a laFaculté de Méde- cine et au Jardin du Roi, membre de Académie des Sciences, né a Amiens en 1774. Rédacteur des deux premiers volumes de mes Lecons d’ Anatomie com- parée., Zoologie analytique , 1 vol. in-8°. Paris , 1806. Traité élémentaire d Histoire naturelle , 2 vol. in-8°. , 2me édition. Paris , 1807. 4¢ édition , 1830. Divers Mémoires d’Anatomie comparée , entre autres un sur les Poissons eyclostomes , etc. Les articles du Dictionnaire des Sciences NTO relatifs aux Insectes , et 1 vol. in-8° , avec 'planches , intitulé Considérations générales sur la classe des Insectes. Douroncu. — Duroncuet (A. J.), continuateur de l'histoire r attenlle des Lépidopteéres de France, de Godart. Monographie du genre Erotyle , in-4° , avec planches ; imprimé dans le douziéme volume des Mémoires du Muséum -dhistoire naturelle de Paris. Il a continué , 4 commencer au sixiéme volume inclusivement , l’ouvrage de feu Godart, intitulé : Histoire naturelle des Lépidoptéres de France. Le septiéme volume est presque terminé. II a fait connaitre ( Annales de la Soc. Linnéenne de Paris) un nouveau genre de Coléoptéres, qu'il nomme Adelos- toma, et ila publié des observations sur les métamorphoses de la Nymphale petit Sylvain. Durort (André-Pierre) , dela Société royale de Londres. Auteur d’un Mémoire sur le Glaucus; dans les Transactions philosophiques, vol. LHI. Dorertre (Jean-Baptiste), moine dominicain , missionnaire aux Antilles , né en 1610. Histoire générale des Antilles, habitées par les Francais, 4 vol. in-4°. Paris, 1666—1671. Le deuxiéme volume, ou est Histoire naturelle , contient:de bonnes obser- vations. Il y a une premiere édition , en 1 vol. , de 1654. Dutrocuer (N.), médecin de Chateau-Renaud. Observateur exact et ingénieux, auteur de quelques Mémoires insérés dans les Annales du Muséum, etc. Dov. Duvav (Auguste) , de la Société d’histoire naturelle de Paris. Nouvelles Recherches sur U' Histoire naturelle des Pucerons , Mémoire lu a 42 TABLE ALPHABETIQUE VAcadémie des Sciences, le 25 avril 1825, et imprimé dans le Recueil des Mémoires du Muséum dhistoire naturelle. E. Evwarps (George) , peintre anglais, membre et bibliothécaire de la Société royale. Histoire naturelle des Oiseaux rares , 4 vol. in-4°. Et Glanures d’ Histoire naturelle , 3 vol. in-4°. Ces deux ouvrages ne forment qu’un seul recueil de planches , dont les n°* se suivent depuis 1 jusqu’a 562. C’est le recueil le plus riche pour les oiseaux , aprés les planches enlumi- nées de Buffon. I! y a aussi quelques animaux d’autres classes. Les figures sont belles; le texte médiocre. Epw. — Epwanrps (Milne) , conjointement avec Victor Audouin. Recherches anatomiques et physiologiques sur la circulation dans les Crusta- cés. Annales des Sciences naturelles , tom. u. Recherches anatomiques sur le systéme nerveux des Crustacés. Ann. des Sc. nat. , tom. 14. De la Respiration aérienne des Crustacés , et des modifications que Vappareil branchial présente dans les Crabes terrestres , méme recueil , tom. 15. Mémoire sur le Nicothoe , animal singulier qui suce le sang du homard. Jd. tom. 9. Résumé des recherches sur les animaux sans vertébres, faites aux iles Chausay. Description des Annélides des cotes de la France , faisant partie des Recherches, pour seryir a Histoire naturelle du littoral de la France. Epwarps (Milne) seul. Description de quelques Crustacés nouveaux. Annales des Sciences natu- relles, t. 13. Recherches Zoologiques , pour servir aU histoire naturelle des Lézards, méme recueil, t. 16. Monographie des Crustacés amphipodes. Ecrve (Jean), missionnaire danois en Groénland, né en 1686, mort en Description du Groénland, 1 vol. in-8°. Copenhague et Genéve , 1765. Ersennarpt (Charles-Guillaume). Mémoire sur les Méduses , dans ceux de l’Ac. des cur. cde la nat. de Bonn. ; et avec ad. Chamisso, un Mém. sur quelques animaux de la classe des Vers , ibid. , tom. 10, part. 2. Exuis (Jean), marchand de Londres. Essai sur l Histoire naturelle des Corallines. Londres , 1755, in-4° , en france. A La Haye. 1756. Natural History of many curious and uncommun Zoophytes, 1 vol. in-4°. Londres , 1786. En commun ayee Solander. Engram. — Enorametie (Marie-Dominique-Joseph), moine augustin de Paris , né en 1727, mort en 1780. Papillons d'Europe , peints par Ernest, et décrits par le révérend pére En- DES AUTEURS CITES. 4\5 gramelie , 6 vol. petit in-fol. , composés en tout de 542 planches coloriées : Pouvrage finit au genre des Noctuelles inclusivement. Ernest était un artisan de Strasbourg, qui avait acquis de lui-méme un grand talent pour peindre des Papillons. Erxt. — Erxiesen (Jean-Chrétien-Polycarpe), né en 1744, mort en 1777, professeur d’histoire naturelle a Gottingen. Systema regni animalis. Classis I animalia, 1 vol. in-8°. Leipzig , 1777. Esp. — Esrer (Eugéne-Jean-Christophe) , professeur a Erlang. Son ouvrage sur les Lépidoptéres d'Europe en allemand (Luropa@ische Schmetterlinge ), 4 vol. in-4°, dont le premier et le quatriéme , divisés en deux; planches coloriées. L’ouvrage n’est pas terminé. Il a paru en outre quelques cahiers sur les Phalénes proprement dites , ou les géométres. Son ouvrage sur les Zoophytes (die Pflanzen thiere), 4 vol. in-4°. Nurem- berg , 1791 et années suiyantes. e Evpurasen (Benoist-André) , naturaliste suédois. Auteur d’un Voyage a Saint-Barthélemy, et cité pour un Mémoire dans ceux de l’Académie de Stockholm. Eversman. Auteur de l’appendice Zoologique, au Voyage en Bucharie du baron de Mayenporr, avec des notes de Licutenstein.On ena une trad. fr. par M. Amédée Jausert. Paris , 1816, in-8°. EF. Fas. — Fasricivs (Jean-Chrétien) , né en 1742, 4 Tundern, dans le duché de Sleswick, mort en 1807, disciple de Linnzus, professeur d’histoire naturelle et d’économie rurale a Kiel. Auteur d’un grand nombre d’ouvrages sur l’Entomologie , parmi lesquels j'ai spécialement cité : ~ Entomologia systematica emendata et aucta, 4 vol. in-8° , dont le premier et le troisiéme en deux parties. Hafnie , 1792—1794. Il ya refondu plusieurs de ses ouvrages antérieurs , comme : Systema Entomologiw , 1 vol. in-8°. ; Species Insectorum , 2 vol. in-8°; Mantissa Insectorum , 2 vol. in-8°. Supplementum Entomologice systematice , 1 vol. in-8°. Hafnie , 1798. Systema Eleutheratorum , 2 vol. in-8°. Kiliz , 1801. Systema Rhyngotorum, 1 vol. in-8°. Brunsvige , 1801. Systema Piezatorum , 1 vol. in-8°. Brunsvige , 1804. Systema Aniliatorum , 1 vol. in-8°. Brunsvige , 1805. La mort la surpris lorsqw’il allait publier le Systema Glossatorum. Ulliger en a donné un extrait dans son Magasin entomologique. Fas. ou Fasr. — Fasricius (Othon), pasteur en Groénland , puis en Nor- vege et en Danemarck. Fauna Groénlandica, etc., 1 vol. in-8°. Copenhague et Leipsick , 1790, ouvrage précieux par l’extréme exactitude des descriptions; mais ou les noms sont souvent mal appliqués. fl a aussi donné quelques Mémoires parmi ceux de la Société d'Histoire na- turelle de Copenhague. 4l4 TABLE ALPHABETIQUE | Faucx. (Jean-Pierre) , Suédois , professeur de bot&nique a Pétersbourg , né en 1727 ; voyageur au service de Russie , de 1768 a 1778. I] se tua a Casan en 1774. Son Voyage a été publié en allemand, 3 yol. in-4°. Pétersbourg , 1785 et 86. Les deux derniers ne contiennent que de l’'Histoire naturelle. Fatt. — Faten (Charles-Frédéric), professeur d'histoire naturelle a Lund. Diptera Suecie, in-4° , premier volume. Lundz , 1814-1817. Farmy. — Farines, naturaliste habitant le département des Pyrénées Orientales. - A publié dans les Annales des Sciences naturelles (1826) des observations sur la larve du Ripiphorus bimaculatus. FAVANNE. Auteur d’an Dictionnaire de conchyliologie, et d’une édition fort aug- mentée de Ja conchyliologie de d’Argenvyille. Favs. — Fausas pe Sarnt-Fonn (B.), professeur de géologie au Muséum Whistoire naturelle. Histoire naturelle de la montagne de Saint-Pierre de Maéstricht. Paris, 1799, 1 vol. grand in-4°. Fermin (Philippe) , médecin a Surinam. Histoire naturelle de la Hollande équinoxiale, 1 vol. in-8°. Amsterdam, 1765. Description de Surinam, 2 vol. in-8°. Amst. , 1769. Deux ouvrages médiocres , et pleins de fautes de nomenclature. _ Rern., ou Hern. , ou Hernanp. — Hernannes (Francois) , médecin en chef du Mexique sous Philippe II. Nova plantarum animalium et mineralium Mexicanorum historia, in-fol. Rome, 1651. Mélange singulier de fragments de lauteur, de figures faites par d’autres, et de commentaires des éditeurs, qu il faut lire avee précau- tion. Féruss, Fer. — Féavssac (J. Davpepart pe), naturaliste francais. A donné une nouvelle édition , augmentée d'un Essai d'une méthode con- chyliologique , écrite originairement par M. de Férussac pére, ancien mili- taire ; broch. in-8°. Paris , 1807. Une grande Histoire des Mollusques terrestres et fluviatiles , grand in-fol. , avec de belles planches , qui n’est point encore terminée. Principal rédacteur de important Recueil intitulé Bulletin universel des Sciences, etc. Fevitt. ou Feumite.— Fevitrée (Louis), minime, compagnon et plagiaire de Plumier, né en 1660, mort en 1732. J ournal d’observations faites sur les cdtes orientales de Amérique. Paris, 1714, 2 vol. in-4°. Journal, ete. , dans la Nouvelle-Espagne , et aux iles de ! Amérique , idid., 1725, 1 vol. in-4°. Ficnret et Mott. — Fircater (Léopold de), naturaliste de Vienne. Mow (Jean-Paul-Charles pe), académicien de Munich. DES AUTEURS CITES. 415 Auteurs d’une brochure in-4°, intitulée : Testacea microscopica aliaque minuta ex generibus argonauta et nautilus. Cum 24 tab. Vienne , 1805. Fiscu. — Fiscuer ne Watnuem (Gotthelf), naturaliste allemand , directeur du Muséum impérial de Moscou. Parmi ses nombreux ouvrages , nous citons : \ Fragments d'Histoire naturelle (en allemand), 1 vol. in-4°. Francfort, 1801. Anatonie des Makis (en allemand). Francfort , 1804. Description de quelques Insectes dans les Mémoires des naturalistes de Mos- cou, 1 vol. in-4°. Moscou , 1806. Entomographia Imperii Russici, 2 vol. in-4° , avec de trés belles planches. Moscou , 1820—1822. Notice sur une Mouche carnivore , nommée Médetére , in-4° , avec figures. Moscou , 1819. Notice sur l Argas de Perse. Mémoire in-4° , avec une planche. Moscou , 1823 Lettre sur le Physodactyle, nouveau genre de Coléoptére élatéroide , in-8°. Moscou , 1824. Frrzinerr (L.-J.) , médecin et naturaliste a Vienne. Auteur d’une WNowvelle classification des Reptiles, d’aprés leurs affinités na- turelles (en allemand ). Vienne , 1826, in-4°. Fremine (John), pasteur écossais. ‘ Auteur d'une Philosophie de la Zoologie , en Anglais. Edimb., 1822 , 2 vol. in-8°. Frevriav ve Betievve, naturaliste de la Rochelle. Auteur de Mémoires sur des Coquilles et autres Mollusques, dans le Bul- letin des Sciences, le Journal de Physique , etc. Forskaur. (Pierre), naturaliste suédois, né en 1734, disciple de Linnzus, compagnon de Niébuhr dans son voyage en Orient, mort dans ce voyage en 1763. Je cite ses Descripliones animalium , etc. , gu@ in itinere Orientali observa- vit. Copenh. , 1775, in-4°. Et icones rerum naturalium quas in itinere Orientali depingi curavit. Copenh. 1776 , in-4°. Ouvrages posthumes , précieux par les espéces nouvelles qwils contien- nent , quoique la nomenclature en soit peu exacte. Fortis (Jean-Baptiste, ou Albert), naturaliste italien, né a Vicence en 1740, mort bibliothécaire 4 Bologne, en 1803. Je cite ses Mémoires pour servir & l' Histoire naturelle, et principalement & lOrictographie de l'Italie, 2 vol. in-8°. Paris, 1802. Forst. — Forster (Jean-Reinhold), né a Dirchaw, en Prusse-Polonaise , en 1729, naturaliste au service d’Angleterre , pour le 2° voyage de Cook , ensuite professeur a Halle; mort en 1798. Nous le citons pour sa Zoologia indice rarioris spicilegium , in-4°. Lon- dres , 1790. ‘ Son Enchiridion Historie naturali inserviens , in-8°. Halle , 1788, et pour les articles insérés par Bloch , dans son Systéme posthume des poissons. ANG TABLE ALPHABETIQUE Fourcroy (Antoine-Francois pe), célébre professetir de chimie, conseiller d’Etat , de Académie des Sciences; né en 1755, mort en 1809. Nous n’avons occasion de citer de lui que son Entomologia Parisiensis , 2 vol. in-18°. Paris, 1785. Petit ouvrage de sa jeunesse, qui n’est qu’un abrégé de celui de Geoffroy. Frep. Cov. voyes Cuy. Freminy. — Freminvitte (le baron de), officier de marine, habile natu- raliste. Auteur de plusieurs articles dans le Dictionnaire classique d’hist. nat. Fries. — Fries (Benoist-Frédéric). Monogrophia Tanyporum Suecie. Lundiz , 1823. Fr. ou Friscu. — Friscu (Jean-Léonard) , recteur du Gymnase de Berlin , né en 1666, mort en 1743. : Représentation de quelques oiseaux d' Allemagne et de quelques étrangers (en allemand) , 2 vol. in-fol. Berlin , 1759—1763 , contenant 255 planches trés exactes , sans étre élégantes. Il y a aussi de lui, en Allemand, une Description des Insectes d' Allemagne, 1 vol. in-4°. Berlin , 1750. Froet. — Frorricn (Jean-Aloys), naturaliste allemand, médecin a El- wangen. Auteur de deux Mémoires sur les Vers intestinaux dans le Naturforscher. G. Gzartner (Joseph), célébre botaniste wurtembergeois, né en 1732, mort en 1791. Auteur de Ja Carpologie ; a fait aussi, dans sa jeunesse , des observations Zoologiques , insérées dans les Transactions philosophiques et dans les Mis- cell. Zoolog. de Pallas. Gatiarpot, médecin a Lunéville, habile naturaliste. Auteur de Mémoires sur des Fossiles , dans les Ann. des Se. Nat. , etc. © Garven (Alexandre) , Ecossais, médecin a Charlestown , en Caroline, né en 1730, mort en 1771. Qui a enyoyé quelques observations a Linneus. Gaza (Théodore ve). Grec réfugié en Italie au 16¢ siécle , traducteur latin des ouvrages d’Aris- tote , sur les animaux. Ges. — Gesrer (Francois), médecin et naturaliste russe. Observationes Entomologice , mémoire in-4°. De G. — Géer (Charles , baron de), maréchal de la cour de la reine de Suéde , de Académie de Stockholm , né en 1720, mort en 1778. Mémoire pour servir & l Histoire des Insectes ,7 vol. in-4°. , avec fig. Stock- holm , 1752—1778. Excellent ouvrage , faisant suite 4 celui de Réaumur. Les deux premiers yolumes sont rares. a DES AUTEURS CITEs. 417 M. Retzius en a donné un abrégé latin : Genera et species Insectorum, 1 vol. in-4°. Lipsiz , 1783. ll y ena une traduction allemande , augmentée par Geitze. Geor. — Grorrroy, médecin célébre a Paris. Histoire abrégée des Insectes , 2 yol. in-8° , avec fig. Paris , 1764. Cet ouvrage , trés élémentaire , a été réimprimé et augmenté des espéces que Fourcroy y avait ajoutées , dans PAbrégé quil en avait publi¢. Voyez Founcroy. Traité sommaire des Coquilles, tant fluviatiles que terrestres , qui se trouvent aux environs de Paris , 1 vol. in-12. Paris , 1767. Petit ouvrage remarquable par la tentative de classer les coquilles d’aprés leurs animaux. Gror. — Grorrroy-Sts-Hitatre (Etienne), né a Etampes en 1773, profes- seur au Muséum d’histoire naturelle , membre de Académie des Sciences. Je cite ses nombreux Mémoires dans le Magasin Encyclopédique , les An- nales du Muséum, et le grand ouvrage sur l’Egypte. Plusieurs Mémoires sur organisation des Crustacés et des Insectes , im- primés dans divers recueils , tels que celui des Mém. du Mus. d’Hist. nat. Le journal complémentaire des Sciences médicales , etc. , et sa Philosophie anatomique , 2 vol. Paris , 1818 et 1822. Isto. Grorrr. — Grorrroy-St-Hiname (Isidore), fils du précédent, membre de Académie des Sciences. Auteur de plusieurs Mémoires dans ceux du Mus. et dans les annales des Sciences naturelles ; auteur de la description des poissons d’Egypte dans le grand ouy. sur Egypte. Gor. Gzoret (Jean-Théophile, naturaliste allemand, voyageur au ser- vice de Russie en 1772, 1773 et 1774. _ Son voyage est imprimé enallemand, 2 vol. in-4°. Pétersbourg, 1775. Germar (Ernest-Frédéric) , naturaliste allemand. Auteur dune Dissertatio sisiens Bombycum species, etc., in-4°. Hales. Il continue le Magasin des Insectes, d’Illiger. Germ. — German (Etienne-Francois), professeur de minéralogie a Halle. Magazin der entomologie, 4 vol. in-8°, Halle, 1815 — 1821. Insectorum spécies nove , premier volume in-8° , avec figures. Hale, 1824. Voyez Aunens. Gusn. — Gesnen (Conrad), médecin de Zurich, né en 1516, mort en 1565. i Je cite son Histoire des Animauz , en 3 vol. in-fol., auxquels ona joint un Traité des Serpents et un du Scorpion. Cet ouvrage, par ordre alphabétique, est une excellente compilation de tout ce que les Anciens avaient dit’; en- richie d’observations utiles et de nombreuses figures en bois, la plupart assez bonnes. ; Griuiams , naturaliste ameéricain. A donné des Mémoires sur des Reptiles et des Poissons dans ceux de PAca- démie des Se. nat. de Philadelphie. Grornt (Joseph), de la maison des ducs d’Angio , naturaliste sicilien. T. If. } 53 + 418 TABLE ALPHABETIQUE Description d'une famille et d'un'nouveau genre de Pestacés, ete., en italien. brochure in-8°. Naples, 1783. Cest l’estomac de la Bulla lignaria, qu il a transformé en un animal, Giorna (Michel-Esprit), naturaliste pi¢émontais, professeur 4 Turin, né en 1741, mort en 1809. Je cite quelques-uns de ses Mémoires, insérés parmi ceux de Académie de Turin. Gueuin (Samuel-Théophile), né a Tubingen en 1743, naturaliste et voya- veur allemand au service de Russie , de 1768 41774, année ot ila péri en Perse. Son Voyage a été publié en allemand, 4 vol. in-4°. Pétersbourg , 1770 — 1784. Il contient de bons et nombreux articles d’histoire naturelle. G., ou Gm. , ou Guer. — GueLin (Jean-Frédéric), ME a Tubingen en 1748, professeur de chimie 4 Gottingen , mort en 18.. Il est ’auteur de la 13¢ et derniére édition du Systemanature de Linneus. Son travail, tout indigeste et dénué de critique et de connaissance des cho- ses, est cependant nécessaire, comme la seule table un peu complete de ce qui a été fait jusque vers 1790. _ Gov. — Gonart (Jean-Baptiste), proviseur sous le régime impérial, au lycée de Bonn, mort en 1825. ~ ; A rédigé Varticle Papillon de Encyclopédie méthodique et a publié les cing premiers volumes d’un ouvrage commencé en 1822, ayant pour titre: Histoire naturelle des Lépidoptéres ou Papillons de France. \n-8°, Gortz, ou plutét Gorz. — Gorze (Jean-Auguste-Ephraim) , pasteur 4 Qued- limbourg, l'un des auteurs principaux sur les Vers intestinaux, néen 1731, mort en 1793. Histoire naturelle des Vers intestinaux (en allemand), 1 vol. in-4°. Blan- kenbourg, 1782. Goupruss (Georges-Auguste), professeur a Bonn. Auteur de plusieurs Mémoires parmi ceux de l’Académie des curieux de Ja nature, et d’un Manuel de Zoologie, 2 vol. in-8°. Nuremberg, 1820. Govan (Antoine), professeur 4 Montpellier. Des nombreux ouvrages de ce savant naturaliste, nous n’avons occasion de citer que Historia Piscium, 1 vol. in-4°. Strasbourg, 1770. Ce n’est proprement qu'une description des genres, mais faite avec beau- coup de détails, et en termes techniques, a la maniére de Linneus. Elle est précédée d'une sorte de philosophie ichthyologique. Grav. — Gravennorst (Jean-Louis-Charles), de la société physique de Geettingue , etc. Coleoptera microptera Brunsvicensia, etc., 1 vol. in-8°. Brunsvige, 1802. Monographia Coleopterorum micropterorum, 1 vol. in-8°. Gottinge , 1806. Le premier volume d’une Nosographie du genre Ichneumon, 1 vol.in-8°, avec fig., 1814. Monographia Ichneumonum pedemontane regionis, faisant partie du 24° vo- lume des Mémoires de Académie des Sciences de Turin. DES AUTEURS CITES. 49 Une Monographie des Ichneumons aptéres, 1 vol. in-8°., avec figures. La description d’un nouveau genre. Helwigia, de la méme tribu et dont il a été publié un extrait dans le bulletin universel du baron de Férussac. Conspectus generum et Familiarumichneumonidum, auctoribus J. L. C. Gra- venhorst et C. G. Neg ab Esenbeck, in-4°. : Gray (J.-Ed.) , naturaliste anglais , attaché au Muséum britannique. Auteur de Mémoires sur les Reptiles dans les Annals of Phylosophy de1825, et le Philosophical Magazine, de 1827. Grew (Nehemias), célébre par ses découvertes en physiologie végeétale , secrétaire de la Société royale de Londres , mort en 1711. Je cite quelquefois son Museum regalis societatis, in-fol. Londres, 1681. Gronovius (Jean-Frédéric). A donné divers Mémoires sur les Poissons , dans ceux de quelques Sociétés savantes, surtout dans les Transactions philosophiques. Gronovius (Laurent-Théodore), officier municipal de Leyde , neveu du précédent , né en 1730, mort en 1777. Museum Ichthyologicum, 1 vol. in-fol. Leyde, 1754. Pacem gronovianum, ibid., 3 cahiers faisant 1 vol. in-fol. 1765 — : ¢ Grunpter (Godefroy-Auguste), peintre et graveur a Halle. Cité pour un Mémoire dans le Naturforscher. Guat. — Guatriert (Nicolas) , médecin de Florence, auparavant profes- seur a Pise. Index Testarum conchyliorum que adservantur in Museo R. Gualtieri. Flo- rence, 1742, in-fol. _ Les figures en sont nombreuses et exactes. Guir. — Guerin (Francois-Etienne) , de la Société @histoire naturelle de Paris. Un Mémoire sur un Insecte diptére du genre Bolitophile, imprimé dans le dixiéme volume des Annales des Sciences naturelles. Un autre sur l’Eurypode, nouveau genre de‘Crustacés , tome 16° des Mé- moires du Muséum d’histoire naturelle. Un autre sur un nouveau genre, Themisto, de la méme classe, tome 4° des Mémoires de la Société Whistoire naturelle de Paris. Iconographie du régne animal, in-4°, 1829. len a déja paru cing fascicules. Ila rédigé divers articles de la partie des Insectes de Encyclopédie métho- dique, et il a donné l’explication des planches du méme ouvrage, relatives 4 ces animaux. Guipenstept (Jean-Antoine), de Riga, né en 1743, mort a Pétersbourg en 1781; voyageur au service de Russie , de 1768 a 1775. Son voyage a été publié en allemand, 2 vol. in-4°. Pétersbourg, 1787--1791. Nous citons aussi plusieurs de ses Mémoires imprimés parmi ceux de ’A- cadémie de Pétersbourg. Guitp. — Lanspown Guinpine. Histoire naturelle du Lamia amputator. Transactions linnéennes , t. xi’. 420 TABLE ALPHABETIQUE Gunnex (Jean-Ernest) , évéque de Drontheim en Norwége, né en 1718, mort en 1773. Je cite quelques Mémoires insérés parmi ceux de la Société de Drontheim, et de celle des Sciences de Copenhag ue. Gytienn. — Gy.iennar (Léonard), naturaliste suédois. Nous citons : La quatriéme partie du tome premier de son ouvrage intitulé : Insecta Sue- cica, 1 vol. in-8°. Lipsiz, 1827. Haan (Guill. pz), conservateur du Musée royal des Pays-Bas , a Leyde. Monographie: Ammoniteorum et Goniatiteorum specimen. Leyde, 1825, in-8°. Hacens. — Hacennacn (Jean-Jacques), un des conservateurs du Musée royal de Leyde, mort en 1826. Mormolyce novum genus, in-8°, avec une planche. Nuremberge, 1825. Hamm. — Hammer (Arvid-David). Essais Entomologiques, n° 16, in-8°. Pétersbourg, 1821 — 1827. %., Quelques observations sur la Blatte germanique, in-8°. St.-Pétersbourg.1821 . ; Pata mee _ ee Hanmer (Louis-Frédéric) , professeur d’histoire naturelle 4 Strasbourg , gendre de feu Hermann. m Nous citons son Mémoire sur !’Autruche d’Amérique , dans les Annales da Muséum. Harpwicke (Thomas) , général anglais, qui a séjourné dans les Indes. Je cite plusieurs de ses Mémoires dans les Transactions linnéennes. Haran (Richard), naturaliste américain , professeur a Philadelphie. Ayteur de Mémoires intéressants, parmi ceux du lycée de New-Yorck et de Ac. des Se. nat. de Philadelphie ; mais surtout dune Fauna boreali Ameri- cana, 1 vol. in-8° Philad., 1825, qui est histoire des Quadrupédes de ce pays. Harnis (G. P.), naturaliste anglais. Je cile sa descript. de deux nouvelles espéces de Didelphes, insérée dans les Trans. lin. , tome 1x. Harr. — Harris (Moyse) , peintre anglais. Anexposition of english Insects, en anglais et francais, 1 yol. in-4°, avec figures coloriées. Londres, 1781. : Harr. — Hartmann , peintre et graveur d’/histvire naturelle, a Saint-Gall. Auteur dun systéme de coquillages terrestres et fluviatiles de la Suisse. Hassexouist (Frédéric), naturaliste suédois, un des premiers éléves de Linneus, né en 1722, mort en 1752. Son voyage en Orient a été publié par Linnzus, en suédois, avec les des- criptions des animaux et des plantes, en latin. Stokh. Uy ena une traduction frangaise, sans les descriptions, 1 vol. in-12. Paris, 1769. DES AUTEURS CITES. 421 Hassxr (J.-C. Van), jeune médecin et naturaliste hollandais, ami ct compagnon de Kuhl , auquel il n’a survécu que peu de mois. Hzcerscu. — Hecerscnweiter (Jean-Jacques), naturaliste suisse. Dissertatio Inauguralis Zootomica de Insectorum genitalibus , 1 vol. in-4°. Turici, 1820. Herw. — Hetwiee (Jean-Chrétien-Louis ). Fauna Etrusca, ete. Petri Rossii, iterum edita et annolatis perpetuis aucta ; 1 vol. in-8°. Helmstadii, 1755, (Voyez Illiger). Hernst (Jean-Frédéric-Guillaume ), prédicatetr a Berlin, né en 1743. Son traité sur les Coléoptéres, ayant pour titre : Natursystem aller bekan- ten in und ausleendischeninsekten, etc., von Car]. Gustaf Jablonsky forgesetz, von J. F. W. Herbst. 10 vol. in-8° , avec un atlas de planches enluminées , _ pour chaque tome. Berlin, 1785, et années suivantes. Son Traité sur les Crustacés : Versuch einer naturgeschichte der Kraben und Krebse , 5 vol. in-4°, avee 62 planches enluminées. Berlin, 1790 — 1805; compilation utile , entremélée de plusieurs figures nouvelles. Natursystem der ungeflugelten Insecten. Les genres : Solpuga, Tarentula ct Phalangium ; 1 vol. in-4°, avec fig, enlum. Berlin, 1797. 4 oe der ungeflugten Insecten. Le genre Scorpio, 1 vol. in-8°. Ber- in, : Archiv der Insecten geschichte, herausgegeben, von J. Gasp. Fuesli, 1 vol. in-4° , avec fig. enlum., Zurich, und Wintertkar. , 1791. Cet ouvrage a été traduit en francais. Il a aussi donné une Monographie du genre Papilio de Linneus, représen- tant toutes les espéces, mais que je n’ai pas cilée, parce que la plupart des fi- gures ne sont que des copies. . vig Herm. (Hermann (Jean), né en 1738, mort en 1800; professeur a Stras- bourg , naturaliste laborieux et érudit. , Tabula affinatatum animalium, 1 vol. in-4°. Strasbourg , 1785. Observationes Zoologicce posthume., 1 vol. in-4°. Strasbourg et Paris, 1804. Hermann (Jean-Frédéric), fils du précédent, né en 1768 , mort avant son pere en 1793. A laissé un Mém. aplérologique, 1 vol. in-fol. Strasbourg, 1804. Hozv. ou Vanper Horv. — Vanner Hoeven (Jean), professeur a Leyde. Auteur @un Manuel de Zoologie en Holland. , 2 vol. in-8°. Delft. , 1827. Dune Thése de Sceleto piscium. Leyde, 1822, in-8°. D’un Mémoire sur Uorni- thorhynque, ete. Horemanrser (N., comte pe). Savant naturaliste Saxon, zélé protecteur de la science ; a donné différens memoires sur des animaux du Brésil et du Portugal. Hotten , naturaliste danois. Cité pour un Mémoire inséré dans le Ve volume de la société d’Hist. nat. de GCopenhague. : Hom. — Home (sir Everard), chirurgien célébre , conservateur du cabinet de Hunter a Londres, membre de la Société royale. Je cite plusieurs de ses Mémoires dans les Transactions philosophiques, et 422 TABLE ALPHABETIQUE | son ouvrage intitulé: Lectures on comparative anatomy, 6 vol. in-4°. Londres 1814-1828. Horr. — Horre (David-Henri), apothicaire a Ratisbonne. Enumeratio Insectorum elytratorum Indigenorum, 1 vol. in-4° avec planches color. Erlang, 1795 , ouvrage utile pour la connaissance du genre des Do- nacies. Hornstept , Suédois, voyageur a Java. , Cité pour un Mémoire sur I’ Acrocorde, parmi ceux de Stockholm, de 1787. Horst. — Horsrierp (Thomas ), naturaliste anglais. Auteur de Recherches zoologiques a Java et dans les iles voisines. Londres, 1825, in-4° avec de belles figures. De la premiére livraison, in-4°. Londres , 1828 , d’un catalogue descriptif des Lépidoptéres du Muséum de la compagnie des Indes. Hovrr. — Hourrvyn (Martin). A donné quelques Mémoires parmi ceux de l’Académie de Harlem; une tra- duction hollandaise développée du systéme de Linneus, ete. Il est aussi le continuateur de lHistoire des Oiseaux des Pays-Bas, de Nosemann. Hus. (Franc. ) — Huser (Francois), correspondant de Académie des Sciences, a Geneve. Privé de la yue, et cependant un des observateurs qui ont montré le plus de perspicacilé. Nouvelles Observations sur les' Abeilles, 2 vol. in-8° avec figures. Paris et Ge- neve, 1814. Le second volume est de son fils. Hos. (Pierr.) — Huser (Pierre), fils du précédent. Recherches sur les meeurs des Fourmis indigénes, 1 vol. in-8° avec figures. Paris et Genéve, 1810. Observations sur les Bourdons, dans le tome sixiéme des Transactions de la Société linnéenne. Husn. — Hvusner (Jacques), peintre a Augsbourg. Son ouvrage iconographique sur les Lépidoptéres d'Europe, est le plus par- fait et le plus complet qu’on ait publié en ce genre. Le texte est en allemand. Il va aussi donner les Lépidoptéres exotiques. Il en a déja paru plusieurs plan- ches ; leur nombre total (format grand in-8°) s’éléve a prés de deux mille. Hume. — Houmsoupr (Alexandre ne), né a Berlin en 1769, membre de l’Aca- démie des Sciences, de Académie de Berlin, ete. Je cite principalement de cet illustre et savant voyageur , les Observations de Zoologie et d’ Anatomie, comparée, grand in-4°. Paris, 1811 et suiv. Hunrer (Jean) célébre chirurgien écossais établi a Londres, né en 1728, mort en 1793. Dont je cite le Traité sur les Dents, et dilférens Mémoires insérés dans les Transactions philosophiques. Huzanp fils. Auteur avec M. Petierien, de recherches sur le genre Hixupo. Paris, 1825. ut DES AUTEURS CITES. 49: I. It., Inuic., ow Innicer. — Iuuicer (Jean-Charles-Guillanme) , professeur a Berlin , mort jeune. Nous citons de lui Prodomus systematis Mammalium et Avium, 1 vol. in-8°. Berlin, 1811. Ouvrage est remarquable par la} précision quwil a cherché a donner aux genres de ces deux classes, et par ’élégance des noms qu’il leur a imposés. Catalogue des Insectes de Prusse (en allemand.) Verzeichniss der Koefer Preussens, commencé par Théophile Kugelann, terminé par Jean Illiger ; 1 vol. in-8°. Hall., 1798. Magazin fir Insectenkunde, 7 vol. in-8°. Brunswick, 1801-1807. Systematisches verzeichniss von den schmetterlingen der wiener gegend, 2 vo- lumes in-8°. Brunswick, 1801. C’est une nouvelle édition du Catalogue systématique des Lépidoptéres des environs de Vienne en Autriche. ll a continuél’édition de la Faune étrus- ue de Rossi, commencée par Hellwigg. Fauna etrusca , etc., tomus secun- us, in-8°. Helmstadii, 1807. Irriot. Veron. — Irrrorirotocia VERONESE. Grand ouvrage sur les poissons pétrifiés du mont Bolca, ou malgré une grande magnificence ils ne sont ni bien rendus ni bien caractérisés. J. Jacg. — Jacquin (Nicolas-Joseph pz), célebre botaniste, professeur a Vienne , né a Leyde en 1727; mort en 18.. Nous citons ses Miscellanea austriaca , 2 vol. in-4°. Vienne, 1778 et 1781, ou se trouvent quelques articles sur les animaux. Jaca. — Jacquin (Joseph-Francois vz), fils du précédent ; A donné des matériaux pour I’ Histoire des Oiseaux , en allemand , 1 vol. in-4° , ot se trouvent quelques figures d’oiseaux rares. Vienne , 1784. Jouns. — J. Rawuins Jounson) , naturaliste anglais. Traité de la Sangsue médicinale; en angl. Londres , 1816 , in-8° , et deuxiéme partie, ib. , 1825. — Observations sur le genre planaire, dans les Trans. philos.; Londres,1822. Et continuées en 1825. Jour. vp’ Hist. nat. Nous désignons ainsi un ouvrage périodique dont il n’a paru que Q vol. in-8°, el dont la réunion porte pour titre : Choix de Mémoires sur divers objets d Histoire naturelle, par MM. Lamarck, Bruguiéres, Olivier, Haviy et Pelletier. Paris , 1792. Journ. DE Pays. Je cite ainsi les Observations sur la Physique, l' Histoire naturelle et les Arts, dont ila paru 2 vol. par an , depuis 1775 jusqu’en 18235. D’abord sous la direction de l’abhé Rozier ; ensuite sous celle de Jean-Claude 424 TABLE ALPHABETIQUE de Lametherie, médecin, professeur adjoint au cdllége de France ; enfin sous celle de M. de Blainville. Jurine ( Louis rofesseur d’anatomie et de chirurgie 4 Genéve. > Nouvelle méthode de classer les Hyménoptéres et les Diptéres, avec fig. Uy- ménoptéres , tome 1, in-4°. Genéve , 1807; ouvrage supérieurement exécuté, et indispensable pour l’étude des Insectes de cet ordre. Observations sur le Zenos Vesparum, Mémoire in-4° , ayee une plan- che, 1816. Observations sur les ailes des Hyménoptéres, Mémoire avec planches , im- primé dans le vingt-quatriéme yolume des Mémoires de PAcadémie des scien- ces de Turin. Histoire des Monocles , 1 vol. in-4° , avee planches. Gen. , 1820. Son second fils , dont on doit regretter la perte, a publié , dans le tome sep- tiéme des Annales du Muséum @Histoire naturelle de Paris , un excellent Mé- moire sur lArgule foliacé. (Voyez le tome Ill, pages 64 et 65 de cet ou- vrage. ) K. es Kaupr. — Kawrrer (Engilbert), médecin allemand, né a Lemgo dans le comté de la Lippe en 1651, mort en 1713 , voyageur en Perse , aux Indes et au Japon. Ameenitatum exoticarum , Fascic., V. Lemgo , 1712, in-4°. Description du Japon , en allemand , traduite en francais sous le titre d’ His- loire naturelle , civile et ecclésiastiqgue du Japon. La Haye , 1729, 2 vol. in-fol. Kaur, naturaliste allemand. Auteur de notes sur les Reptiles dans ’/sis d’Oken. Kies. — Kieny (William), Anglais, membre de la Société linnéenne , recteur de Barham dans le comté de Suffolk , ete. Monographia Apum Anglic, 2 vol. in-8° avec figures. Ipswich , 1802. {l a publié , dans les Transactions de la Société linnéenne , une Monogra- phiedes Apions d’ Angleterre, et celle des Iusectes de ordre des Strepsiptéres, avee fig., tome XI. Il vient de publier , conjointement avee M. Spence , une nouvelle édition de Pouvrage ayant pour titre: An Introduction to Entomology. London , 1828, 4 vol. in-8°, avec figures. Il a inséré dans les Transactions linnéennes et dans le Zoological jour- nal plusieurs Mémoires sur divers Insectes, et dont nous ayons cité les prin- cipaux, Kréem. — Kutemann (Chrétien-Frédéric-Charles), peintre de Nurem- berg, né en 1735, et mort en 1789. A donné un supplément a Pouvrage de Reesel , son beau-pére , sur les In- sectes , qui en forme le cinquiéme volume. Beylreege zur natur oder Inseeten- geschichte, 1 vol. in-4°. Nirnberg , 1761. Ku. ou Kir. — Kirin (Jacques-Théodore), né en 1685, mort en 1759; secrétaire du sénat de Dantzick; auteur laborieux , qui a écrit sur toutes les parties de Vhistoire naturelle , mais sans gout et sans génie. DES AUTEURS CITES. 425 Nous citons de lui : Summa dubiorum circa classes quadrupedum et amphibio- rum Linnei. 1743. Quadrupedum dispositio et brevis historia naturalis. 1751. Historic: avium prodromus. 1750. Stemmata avium. 1759 ; Tentamen herpetologice. 1755 ; Historic nat. piscium promovende missus V'. 1740-49, Mantissa ichtyologica..1746. Methodus ostracologica. 1755. Descriptiones tubulorum marinorum. 1757. Naturalis dispositio echinodermatum. 1734. Kiuc. — Kuve (Francois), docteur en médecine a Berlin. Monographia siricum Germanic , atque generum illis adnumeratorum, cum tabulis ceneis coloratis VIII , 1 vol. in-4°. Berolini , 1805. Plusieurs Mémoires sur divers genres ou espéces d’Hyménoptéres , dans le Recueil de la Société des Naturalistes de Berlin. Une Revue critique des genres de Fabricius, dérivant de celui des Apis de Linneus , dans le Magasin Entomologique d’Illiger , 1807. Entomologische monographien , 1 vol. in-8°, avec fig. Berlin , 1824. © Proscopia, novum genus Insectorum orthopterorum, in-folio, avec deux planches. Entomologice Brasilianee specimen , et monographies en allemand. Knocu (Auguste-Guillaume). Nouveaux matériaux pour la connaissance des Insectes; en allemand : Neue beytraege zur insectenkunde , 1 vol. in-8°, avec fig. Leipzig, 1801. Knorr , et Warcn, sur Knorr, etc., ou Watcn, pétrific. de Knorr. Knorr ( George-Woleange), graveur de Nuremberg, né en 1705, mort en 1761. Watcu (Jean-Ernest-Emanuel ) , professeur a Jéna; © — Ont donné ensemble : Recueil des monuments des catastrophes que le globe terrestre a essuyées , contenant des pétrifications, etc. , 4 vol. in-fol. Nurem- berg, 1775-1778. Je les cite pour quelques Coquilles et Lithophytes. Je cite encore sous le titre : Kyonr Veren. ou Knorr. Detic., un ouvrage du méme graveur, dont il y a des éditions en plusieurs langues), intitulé, en allemand, Vergniigungen , etc.; en latin, Delicie, etc; et en franc. , Amuse- ments des yeux et de U'esprit, ou Collection de Coquillages , etc., en6 vol. in-4°. Nuremb., 1760-1775. . Korntr. — Korurrevter ( Joseph-Gottlieb ). Nous citons plusieurs de ses Mémoires insérés dans les NoviComment. acad. Petrop. KRUSENSTERN , amiral russe. . Dont le Voyage autour du monde contient plusieurs observations d’his- toire naturelle , par M. Tilesius. Kunt ( Henri), jeune naturaliste de Hanau , né en 1797, mort a Batavia, ou il faisait desrecherches pour le Musée des Pays-Bas, avec un jeune hol- landais, nommé Van Hasselt. Leurs récolles étaient immenses dans toutes les classes. © / T. WT e 54 4265 TABLE ALPHABETIQUE On a de Kuhl, Matériaux pour la Zoologie et Vanatomie comparée , en alle- mand, des Monographies des Perroquets, des Pétrels, des Chauves-sour’s d' Allemagne , etc. L. ° Lac. ou Lacer. — Lactrénr (Bernard-Germain-Etienne, de la Ville, comte pe), professeur au Muséum d’hist. nat. , membre de I’ Académie des Scien- ces , etc., ete.,né a Agen. Jai beaucoup cité ses trois ouvrages principaux, qui font suite a la grande Histoire naturelle de Buffon. Histoire naturelle, générale et particuliére des Quadrupédes ovipares et des Serpents , 2 vol. in-4°. Paris, 1788 et 1789. Histoire naturelle , etc., des Poissons, 5 vol. in-4°. Paris, 1798-18035. Histoire naturelle, etc., des Cétacés, 1 vol. in-4°. Paris , 1804; et quelques Mémoires dans les Annales du Muséum. Laer (Jean de), géographe d’Anvers au 17° siécle. Novus Orbis, seu Descriptionis Indice Occidentalis, lib. XVI. Leydé, 1635 , 1 vol. in-fol. Latcu. — Larcnartine (Jean-Népomucene ve), professeur a Inspruck, né en 1754. ia erseichnisa@er Tyroler Insecten, 2 t. in-8°., avec fig. Ziirich , 1781-1784. Lam. — Lamarck (Jean-Baptiste pe Monnet, chevalier pe), professeur au Muséum d’hist. nat., membre de l’'Académie des Sciences, né a Basentin en Picardie en 1743, mort a Paris en décembre 1829. Parmi les nombreux ouvrages de ce célébre naturaliste , je cite principa- lement : Systéme des Animaux sans vertébres. Paris, 1801, 1 vol. in-8°. Extrait dw Cours de Zoologie sur les animaux sans vertébres , br. in-8% Paris 9 1812. . Histoire naturelle des Animauzx sans vertébres , 7 vol. in-8°. Paris de 1815 4 1822. Et ses Mémoires sur les Coquilles, dans les Annales du Muséum. L’auteur étant devenu aveugle pendant la rédaction de cet ouvrage, a été aidé pour les Bivalves, par M. Valenciennes, et pour les classes sttivantes , par mademoiselle Lamarck sa fille ainée. LAMARTINIERE. » Naturaliste francais , !un des malheureux compagnons de La Peyrouse. cité pour un Mémoire sur quelques animaux parasites , inséré dans le journal de Physique de 1787 , et a la suite du Voyage de La Peyrouse. Lampert, naturaliste anglais. , Auteur d’un Mémoire sur le Bos frontalis. Trans. Linn. , vir. Lamovrovux (J, V. F.), naturaliste d’Agen, professeur a gen Cité pour quelques Mémoires dans les Annales du Muséum, et pour une emis des Polypiers, que j’avais yue en partie manuserite, lors de ma emiére édition , elle a été imprimée en 1817, 1 vol. in-8°. Il a donné ensuite Exposition méthodique de ordre des Polypiers , avec les DES AUTEURS CITES. 427 oe @Ellis et Solander, et quelques planches nouvelles. Paris , 1821 , in-4°, Et un Dictionnaire des Zoophytes , qui fait partie del’Encyclopédie métho- dique. Paris , 1824, in-4°. Lanesporr, naturaliste allemand, quia voyagé avec l’amiral Krusenstern, et s'est établi au Brésil. On a de lui quelques Mémoires, et je le cite comme ayant donné des noms a divers objets qu’il a découverts. Lareyr. — Larryrouse ( Philippe Prcot, baron pz), professeur d’histoire naturelle a Toulouse. Description de plusieurs espéces d’ Orthoceratites et d’ Ostracites, 1 vol. in-fol. Nuremb. , 1781. Je cite aussi quelques articles insérés dans le Dictionnaire des. Oiseaux de rEncyclopédie méthodique. Larocue (DE), jeune médecin de Paris, trop tot enlevé aux sciences. On a de lui quelques Mémoires dans les Annales du Muséum, surtout un dans le tome x11, sur les Poissons d’lvyica. Lasp. — Laspryres ( Jacques-Henri ) , officier municipal a Berlin. Sesice Europee iconibus et descriptionibus illustratae, 1 vol. in-4°. Berolini , 1801. Des observations critiques sur le Catalogue systématique des Lépidoptéres des environs de Vienne, insérées dans le Magasin des Insectes d'llliger, etc. Lata. — Larnam (Jean), membre de la Société royale, né en 1740. Il a surtout enrichi Ornithologie de belles espéces nouvelles; mais ses ouvrages sans critique veulent étre lus avec précaution. General synopsis of Birds, 5 vol. in-4°, et deux suppléments. Lond. , 1782. Index Ornithologicus , 2 vol. in-4°. Lond. , 1790. Lat. — Lartreruie ( Pierre-André) , de l’Acad. royale des Sciences , etc. , né a Brives, en 1762. Mort a Paris le 6 février 1833. Ses principaux ouvrages cités , sont : Histoire naturelle des Salamandres , 1 vol. in-8°, avec fig. Paris , 1800. Histoire naturelle des Reptiles, faisant suite a lédition de Buffon, de Deée- terville , 4 vol. petit in-12 , avec fig. Précis des caractéres génériques des Insectes, 1 vol. in-8°. Brives , 1796. ; Fi Crustaceorum et Insectorum, 4 vol. in-8°, avec fig. Paris , 1806- 1807. Histoire naturelle des Crustacdés et des Insectes , {aisant suite a l’édition de Buffon de Sonnini , 14 vol. in-8°, avec fig. Paris , 1802-1805. Histoire naturelle des Fourmis, 1 vol. in-8°, avec fig. Paris , 1802. Ses Mémoires insérés dans les Annales du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. La partie Entomologique , a laquelle il a coopéré , dans le nouveau Diction- naire d'Histoire naturelle , dans Encyclopédie méthodique , et cette partie toute entiére dans le Recueil d’Observations de Zoologie et d’Anatomie com- parée, oula deuxiéme partie du Voyage de MM. Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland. , ' Mémoires de la Société d Histoire naturelle de Paris , in-4°. 428 TABLE ALPHABETIQUE Esquisse d'une distribution générale du régne animhal , in-8°, 1824. Familles naturelles du régne animal, 1 vol. in-8°. Paris , 1825. Divers Mémoires généraux sur les Insectes, imprimés dans le Recueil de ceux du Muséum W Histoire naturelle. Description des Insectes , recueillis par M. Cailliaud dans son Voyage en Nubie , et faisant partie de sa relation. La partie Entomologique de la seconde édition du nouveau Dictionnaire (Histoire naturelle, et divers articles du Dictionnaire classique d’Histoire naturelle , ainsi que de l’Encyclopédie méthodique , méme partie. La Description (Annales de Sciences naturelles) d’un nouveau genre d’Ara- néides , ele. Laur ou Laurent. — Lavrenti (Joseph-Nicolas ), médecin 4 Vienne en Autriche. ° Specimen medicum exhibens synopsin Reptilium emendatam. Vienne , 1768 , in-8°, On dit que cette thése est Pouvrage de Winterl , qui depuis a été célébre comme chimiste paradoxal. 8 Leacn. — Leaca ( William-Elford ) , naturaliste anglais , docteur en mé- decine ; l'un des conservateurs du Muséum britannique. Une Monographie du genre Meloe, insérée dans les Transactions de la So- ciélé Linnéenne,, avec figures. Malacos traca podophthalma Britannia , avec de belles planches enluminées , in-4°, London , 1815 et 1816. Il en a paru huit cahiers. A general Arrangement of the Classes Crustacea, Myriapoda and Arachnides, faisant partie du tome onziéme des Transactions dela Société Linnéenne. On en a donné un extrait dans le Bulletin de la Société philomatique. On the Classification of the Natural tribe of Insects Notonectidea. Mémoire imprimé dans le douziéme vol. du Recueil de ceux des Transactions de la So- ciété Linnéenne. Descriptions of some new general and species of animals, discovered in Africa, by T. C. Bowdich , une demi-feuille , in-4°. Zoological Miscellany , 5 vol. in-8°. London , 1817. On the genera and species of proboscideous Insects , 1 vol. in-8° , avec fig. Edimbourg , 1817. : Appendix n° 10a general notice of the animals taken by M. John Cranch , during the expedition to explore the source of the river Zaire, in-4°. Plusieurs articles du Dictionnaire des Sciences naturelles relatifs aux Crus- tacés, et des Mémoires insérés dans les Transactions Linnéennes. Le Ci. — Le Crerc, naturaliste & Laval. Observations sur la corne du Psile de Bosc, présentées a Académie des Sciences , en 1815, et plusieurs autres ohservations trés-intéressantes. Lec. — Lecomte, officier d’artillerie au service des Etats-Unis. Auteur de plusieurs Mémoires sur les Quadrupédes, les Reptiles, ete. , parmi ceux de l’Académie des Sciences nat. de Philadelphie. Leresv. —~- Leresvre ( Alexandre ) , naturaliste francais. A publié dans les Annales de la Société linnéenne de Paris , la description de mt Insectes , inédits , recueillis par lui en Sicile , ainsi que celle de trois Lépidoptéres. Lecuat (Francois ), protestant bourguignon , réfugié en Hollande. DES AUTEURS CITES. 429 Voyages et Aventures de Fr. Leguat et de ses compagnons. Londres , 1720,, 2 vol. in-12. Il y a quelques figures d’animaux de mérile trés divers. a. LEISLER. Auteur d’un Supplément aux oiseaux de l Allemagne , de Bechstein. Hanau, 1812 et 1815. Lever. — Lepewretier ve St. Farceau ( Amédée ), naturaliste de Paris. Une Monographie des Chrysis des environs de Paris, Annales du Mus. (Hist. nat., n° 58. Un Mémoire sur les Araignées, Bulletin de la Société philom. Avril, 1815, n° 67. Monographi@)tenthredinetarum Synonymia extricata. Paris , 1823, 1 vol. in-8°. Conjointement avec M. De Serville, une ‘partie du dixiéme volume de PEntomologie de l’Encyclopédie méthodique. fl a communiqué a !’Académie des Sciences des observations sur les accou- plements de diverses espéses de Volucelles, genre de Diptéres. L sxe (N athanaél-Godefroy(, professeur a Leipsig, et ensuite a Mar- burg, né en 1752; morten 1786. Museum Leskeanum. Regnum animale , 1 vol. in-8°, avec figures enlum. Lipsiz , 1789. ¢ ‘Je le cite aussi pour ’édition augmentée qu'il a donnée du Trailé des Our- sins, de Klein. Leipzig, 1778 , 1 vol. in- 4°. * Lesson (René-Primevére) , naturaliste, avec M. Garnot, de l’expédition de la Coquille , commandée par le capitaine Duperrey. Ces deux naturalistes en ont rédigé Ja partie zoologique , qui n’est pas en- core terminée. On a en outre de M. Lesson, Manuel de Mammalogie. Paris , 1827 , 1 vol. in-12. Manuel d’ Ornithologie , 2 vol. in-12. Paris, 1828. Manuel de UHist. des Molusques et de leurs Coquilles. 2 vol. in-12, Paris , 1829. Il publie ence moment, |’ Histoire des Oiseaux Mouches et des Colibris, avec detrés belles figures. * Lesvevr (Charles-Alexandre), du Havre. L’un des dessinateurs embarqués avec Baudin , et l'un des coopérateurs les plus zélés et les plus utiles de Péron dans les recherches de Zoologie, Il a donné quelques observations zoologiques dans le Bulletin des Sciences , et le programme d’un grand ouvrage sur les Méduses, avec plusieurs échan- tillous des planches, et depuis plusieurs Mémoires dans ceux de l’Ac. de Se. nat. de Philadelphie. Les Mémoires du Muséum Hist. nat. , ele. Levxarp (Fred.-Sigism.) Fragments zoologiques. Helmstadt, 1819. Les Mollusques dans le voyage de Ruppel. Lew. — Lewuns (Jean-Guillaume). Natural History of Lepidopterous Insects of New South Wales, 1 vol. in-4°, avec des planches coloriées. London, 1805. Il a aussi écrit sur les Oiseaux de ce pays, nat. , Hist. of Birds of New-Holland. e 450 TABLE ALPHABETIQUE Licur. — Licurenstew (Antoine-Auguste-Henry),” professeur de langues orientales & Hambourg , né en 1753. . Une Dissertation sur le genre des Mantes de Linneus, dans le sixieaiey o- lume des Transactions de la Société Linnéenne. Lici'TENSTEIN (Henri), professeur a Berlin, V oyage au cap de Bonne-Espérance , 2 vol. in-8°. Berlin , 1811. Et plusieurs Mémoires sur les Antilopes, les Gerboises, les Animaux de Margrav, etc.; parmi ceux de l’Académie de Berlin. Linprora , naturaliste suédois. Cité pour un Mémoire inséré dans le xrx¢ vol. des nouv. Mém. de Stockholm. Link (Jean-Henri), médecin de Leipzig , né en 1674, niort en 1734. De Stellis marinis , liber singularis , publié par Christ. Gabr. Fischer , 1 vol. in-fol. Leipsig , 1733. L. ou Linn. — Linnaus (Charles), autrement, chevalier pz Liyné, né en © 1707, mort en 1778, professeur d’histoire naturelle a Upsal , auteur de la - grande réforme de la nomenclature en Histoire naturelle. Je cite de lui, 1° Systema Nature , nommément lédition X° de 1757; lé- dition XUe de 1766; et surtout l’édition XIL¢ donnée par Gmelin , a Leipsig , . 1788 , 7 vol. in+8°, pour les animaux ; 20 Amenitates Academice , recuecil de théses , en 10 vol. in-8° , de 1749-1790. 5° Musaum Adolphi Frederici regis, 1 vol. in-fol. Stockh., 1754, avee 55 planehes. II cite lui-méme dans ses autres ouvrages un deuxiéme volume de celui-ci , qui est un petit in-8°. 4° Museum Ludovice Ulrice regine, 1 vol. in-8°. Stockholm., 1764. 5° Fauna Suecica, 1 vol. in-8° , premiére édition , 1746; deuxiéme édi- tion, 1761; troisieme , par Retzius. Leipzig, 1800, ne comprenant que les Vertébrés. Linn. Soc. , ou Soc. Lin. , ou Linn. Trans. Transactions de la Société Linnéenne de Londres ,15 vol. in-4°, Londres , 1791, et années suiyantes Lister (Martin), naturaliste anglais , médecin de la reine Anne, mort en 1711. Historia sive Synopsis methodica Conchyliorum, 1vol. in-fol. Lond. de 685 4 1695, contenant 1059 planches sur 458 feuillets. : _ Il yenaune réimpression ayec la synonymie de Linneus, par Guillaume Iluppesrorn. Lond., 1770. Historia animalium Anglice , de Araneis, de Cochleis tum terrestribus, tum fluviatilibus , de Cochleis marinis. Londres , 1678. La partie concernant les Araignées se trouve aussi dans His. des Insect., de Rai. Lyon. — Lyonner (Pierre), né en 1707, mort en 1789, secrétaire inter- préte des états-généraux. Traité anatomique de la Chenille du'saule , in-4°. La Haye , 1762, avec des planches gravées par auteur; ouvrage qui est a la fois le chel-deu- vre de Panatomie et celui de la gravure. wo DES AUTEURS CITES, 451 Mact. — Mactzay (W.-S.), de la Société Linnéenne de Londres. Hore entomologice: , in-8°, tome I, en deux parties, avec planches. Lon- don, 1819 et 1821. $ Annulosa Javanica , in-4° , avec planches , 1 fascic. London , 1825. Il a aussi publié quelques Mémoires généraux sur les Insectes, mais dont nous n’avons point fait mention dans cet ouvrage. 4 Maccar. — Maccani (Pierre), membre associé de la Société de Médecine de Marseille , ele. j * Mémoire sur le Scorpion qui se trouve sur la montagne de Cette , départe- ment deVHerault , etc., 1 vol. in-8. 1810. Maco. —Macovart (Justin) , de la Société royale des Sciences , d’Agricul- ture et des Arts de Lille. ' Z Ila publié dans le Recueil des Moire de ectte Société, in primés a Lille (1826-1829), une suite de Mémoires sur les Insectes dipté es du nord de la France , avec des planches représentant leurs ailes » - Macrt (Xavier) , naturaliste napolitain. Nouveltes observations sur l’ Histoire naturelle dupoumon marin des Anciens (en italien). Naples 1778, 1 vol. in-8°. “ Mann. — Manneruem (C.-G.), conseiller de l’empereur de Russie. Eucnemis Insectorum genus , 1 vol. in-8° , avec deux planches. Petropoli, 1823. Observations sur le genre Megalope , tome x° , des Mémoires de P Académie impériale des Sciences de St.-Pétersbourg , 1824. Description de quarante nouvelles espéces de Scarabeeides du Brésil , in-4° , avec planches. Mantett (Gédéon) , membre du coll. de Chir. de Londres , demeurant a Lewes. ey Auteur dillustrations de la Géologie du comté de Sussex , 2 vol. in-4°. Lon-, dres, 1822 et 1827. ‘ Mancr. ou Marcr, — Mancrav de Liebstad (George), de Meissen en Saxe, né en 1610, voyageur au Brésil, mort en Guinée en 1644. | Historie rerum naturalium Brasilic , libri 8 , in-fol. Leyde t Amsterd. , ‘e 1648; ouvrage excellent pour le temps, plein de descriptions exactes et de figures reconnaissables , quoique grossiéres , de toutes sortes danimaux. Marsn. — Marsmam, naturaliste anglais, trésorier de la Société Lin- néenne, ete. ’ Entomologia Britannica, sistens Insecta Britannic indigena, Weindecs me- thodum Lig iimn disposita, tome I. Coleoptera. Londini, 1802. lla publié dans le neuviéme volume des Transactions de la Société Lin- néenne, une Monographie du genre Notoclea (celui de Paropsis @Olivier ) , avec figures. ' a = 452 TABLE ALPHABETIQUE Martens (Frédéric ), chirurgien hambourgeois.” . V oyage au Spitzberg (en allemand). Hambourg, 1675, 1 vol. in-4°. Encore uuile pour les animaux de la mer glaciale. Martens ( George ne ) , secrétaire du tribunal supréme de Wirtemberg. Auteur @un Voyage a Venise, 2 vol. in-8°. Ulm, 1824; ot il y aun Cata- logue raisonné des poissons de ce port. Martini ( Frédéric-Henri-Guillaume) , médecin de Berlin, né en 1729 , mort en 1778; a commencé le grand ouvrage conchyliologique allemand, intitulé : Cabinet systématique de Coquilles, in-4°, 10 vol., et 1 de supplément, avec fig. enlum. Nuremberg. Les trois premiers volumes, 1769-1777, sont de lui ; lereste est de Chemnitz. Martnioxe ( Pierre-André ) , de Sienne , né en 1500 , mort en 1877. Dans son commentaire sur Dioscoride, il entre dans quelques détails sur divers animaux. 7 , A es . Maun. — Mbers (René-Jean-Etienne ), médecin de Paris, mort en 1792. Auteur du Dictionnaire des Oiseaux de’Encyclopédie méthodique. Mavrert. — Mavrertuis (Pierre-Louis Moreau ve), de Académie des Sciences, président de celle de Berlin, etc., né en 1678, mort en 1759. Astronome et géométre, il a fait aussi quelques Mémoires d'Histoire natu- relle. Expériences sur les Scorpions, Mémoires de l’Acad. des Sciences de Paris , 1751. Maurice ve Nassau ( le prince ), ou plutét le comte Jean-Maurice pr Nas- _ sau-Siecen, né en 1604, gouverneur du Brésil pour les Hollandais, de 1637 a 1644. Il y encouragea les travaux de Margray, et peignit lui-méme plusieurs fi- gures de poissons, qui ont été gravées, d’aprés lui, dans I'Ichthyologie de Bloch. Il mourut au seryice de Brandebourg en 1679. 7 , 28) . eo Meckex ( Jean- Frédéric ), professeur a Halle. Nous citons ses Matériaux pour l Anatomie comparée, Leipzig, 1808, in 8°. (en allemand). Son Traité sur V Ornithorinqgue , in-fol. Leipzig, 1826. Mecerze pe Munzretp (J.-C. ). Auteur (une Classification des Coquilles bivalves, insérée dans le magasin de la Société des Amis de la nature de Berlin. e. Menus (Edouard ). De distomate Hepatico et Lanceolato. Gotting., 1825, in-fol. Mera. —> Metcen ( Jean-Guillaume ) , naturaliste allemand. A publié , en cette langue, un ouvrage sur les Diptéres Europe , compo- sant maintenant 5 vol. in-8° , accompagné de planches, représentant une es- péce au moins de chaque genre, avec les détails des caractéres. M. Baumuaven avait publié, en 1800, un extrait du méme travail, sous le titre de; Wouvelle classification des Mouches a deux ailes, in-8°. Paris, 1800. DES AUTEURS CITES. 435 Mém. vz 1a Soc. p’Hist. nat. Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris. C’est un volume in-4°, publié en 1799, chez Baudouin, et qui n’a pas eu de suite. Il y a sous le méme titre un autre recueil en 3 vol. in-4°. 1823 et années suivantes. Mertan (Marie-Sibille), femme Graf, Allemande , établie en Hollande , née en 1647, morte en 1717, A laissé deux ouvrages posthumes , remarquables par la beauté des figu- res : De generatione et metamorphosibus Insectorum Surinamensium, 1 vol. in-fol. La Haye , 1726. Histoire des Insectes d'Europe, trad. en franc. par Mairet, 1 vol. in-fol. Amsterdam, 1750. Mernen (Blaise), né 4 Bremen, professeur d'Histoire naturelle 4 Marbourg. Je cite de lui: Avium rariorum et minus cognitarum icones et descr., 4 cah. in-4°. Leips., 1786. Matériaux pour Uhistoire naturelle des Reptiles (en allemand) , 2 cah. in-4°. Duishourg et Lemgo, 1790. Il n’y est parlé que de Serpents. Tentamen Systematis amphibiorum, en latin et en allemand. Marbourg , 1820, 1 vol. in-8°. ; Mesnarp Lacr. — Meswarp vz 1s Grove, naturaliste d’Angers, mon sup- pléant au Collége de France , mort en 1827. Auteur de différents Mémoires dans les Annales du Muséum, le Journal de Physique , etc. Meyer et Wotr. Taschenbuch, etc.(Almanach des Oiseaux d’Allemagne) , 2 vol. in-8°. Francf. 1810: Le premier volume contient les Oiseaux de terre par M. Wolf; le second les Oiseaux d’eau, par M. Meyer. Cet ouvrage est plein de trés bonnes observations. Mic. — Micer (Félix) , naturaliste a Paris. Mémoire sur les larves des Insectes coléoptéres aquatiques. Annales du Mu- seum @Hist. nat. de Paris, tom. xiv. Mix. — Mian (Jean-Chrétien), naturaliste de Bohéme. Monographia bombyliorum Bohemie, in-8° , avec fig. Prague, 1796. Mutter (J.-S.), naturaliste anglais. Auteur d’une Histoire naturelle des Crinoides , et d’un Mém. sur les Belem- nites. Brislol., 1821, in-4°. Dans les Trans. de la Soc. géologique de Lon- dres, 2¢ série, 2° tom., 1'¢ partie. Mircuitt , médecin et sénateur a New-Yorck. Je cite surtout de lui un Mémoire sur les poissons de New-Yorck, inséré dans le premier volume des Transactions de la Société de New-Yorck. II en a publié d’autres- dans ceux de I’Ac. des Sc. nat. de Philad. , et du lycée de New-York, etc. i“ 4 , 4 . Morar. — Morarine (Paul-Henri-Gérard), médecin a Jever, Avium genera. Aurich , 1752, in-8°, R.. Wil. 55 434 TABLE ALPHABETIQUE Moun — Mouina (l’'abbé Jean-Ignace), ecclésiastique chilien établi en Italie. Essai sur U Histoire naturelle du Chili, publié en italien; traduit en fran- ceais par Gruvel , 1 vol. in 8°. Paris , 1789. Ouvrage fait de mémoire en Italie, et fort suspect en plusieurs endroits. Montac. — Montacu (George), naturaliste anglais. A donné des descriptions de diverses espéces d’Oiseaux, de Poissons, de Mollusques, de Crustacés , dans les Zransactions de la Société Linnéenne , et dans celles de la Société Wernérienne de Londres. Montiere , médecin de Paris , mort aux iles. Cité pour un Mémoire sur les Vers de terre , dans les Mémoires du Muséum. Montr. — Montrort (Denis pe) , homme singulier , se disant ancien natu- raliste du roi de Hollande , mort de misére dans une rue a Paris, en 1820 ou 1821. Je cite principalement sa Concnyttotocir systémaTIQUE, espéce de Genera Conchyliorum, ou les genres sont trés multipliés, et représentés par des fi- gures en bois, faites par l’'auteur et aussi exactes que le comporte ce genre de gravure. On n’en a que 2 yol. in-8°, contenant seulement les Univalyes. Paris, 1808 et 1810. Il est aussi auteur des quatre premiers vol. in-8°, de I Histoire naturelle des Mollusques, qui fait suite au Buffon dejSonnini. Paris, 1802, ou ila inséré des figures apocryphes. Ils ne contiennent que les généralités et les Céphalo- podes. Moguin-Tanpon (Alfred), médecin de Montpellier, professeur 4 Marseille. Monographie de la famille des Hirudinées. Montpellier, 1826, in-4°. Moreau ve Jonnis, correspondant de I’Institut. Cité pour plusieurs Mémoires sur les animaux des Antilles. Mornen (C.-F.-A.), naturaliste belge. De Lumbrici terrestris Historia naturali, nee non anatomia. Bruxelles, 1829, in-4°. Mourr. — Movrrer(Thomas), naturaliste anglais , médecin de la maison de Pembrock , mort vers 1600. Insectorum sive minimorum animalium theatrum, 1 vol. in-fol., avee 500 fig. en bois. Londini, 1654; Publié par Théodore pe Mayenne, Francais, médecin de Jacques ler. C’est le premier ouyrage spécial sur les Insectes. Srat. Mutt. — Mutter ( Philippe-Louis-Statius) , professeur 4 Erlang, né en 1725, mort en 1776. A donné une mauvaise traduction allemande du Systéme de la Nature de Linneus ; d’aprés la traduction hollandaise déyeloppée de Hourtuyn, 9 vol. in-8°. Nuremb., 1775-1776, pour les animaux seulement. Murt. — Mutter (Otton-Frédéric) , conseiller d’Etat danois, l'un des plus laborieux observateurs du 18° siécle, né en 1730, mort en 1784. Je cite de lui: Von Wiirmern der siissen und salzigen wassers (des Vers de l'eau douce et salée), 1 vol. in-4. DES AUTEURS CITES. 455 Vermium terrestrium et fluviatilium Historia, 2 vol in-4°. Zoologia danica, in-fol. avec fig. color. Les trois premiers cahiers. Copenh. , 1788 et 89, sont de lui. Le 4¢ d’Abilgaard, de Vahl, ete. Zoologic danice prodromus, 1 volin-8°. Haynie, 1776. a seu Insecta testacea, 1 vol. in-4°, avec fig. Lipsiz et Havniz , Hydrachne, 1 vol. in-4°, avec figures coloriées. Lipsiz, 1781. Animalcula infusoria, 1 vol. in-4°. Naccari ( Louis-Fortuné) , bibliothécaire du séminaire de Chioggia. Auteur dune Jitiologia adriatica, dans le journal de Physique de Payie, ue déc., tome v, 1822. Narvo (Dominique), naturaliste Italien, établi a Chioggia. A donné des additions 4 l’ouvrage de Naccari, journal de Phys, de Pavie, XVII. Natrerer, naturaliste autrichien. Auteur de plusieurs observations intéressantes sur les animaux d’Allema- gne; voyageur au Brésil. Narurr. — NaturFoRscH. Der Naturforscher (Le Naturaliste). C’est le titre d’un journal allemand sur l’Histoire naturelle, dont il a paru a Halle 27 cahiers, depuis 1774 jusqu’en 17935. Il est plein d’obseryations importantes et de bonnes figures. Naum. — Navman (J.-A. et J.-F.) , pére et fils. Histoire naturelle des Oiseaux d’ Allemagne, excellent ouvrage dont les fi- gures , quoique petites , sont parfaites. La deuxiéme édition que nous citons principalement (Leipsig , 1820, et suiv., in-8°) n’est pas terminée. Nes p’Esens., voyezZ GRAVENHORST. _ Nicots.—Nicotson (le pére), dominicain irlandais, missionnaire a Saint- Domingue. Essai sur UHistoire naturelle de Saint- Domingue , in-8°, avec figures. Paris , 1776. Nieremerre (Jean-Eusébe), jésuite , professeur a Madrid. Historia naturalis maxime peregrina, libris XVI, distincta. Anvers , 1633, in-fol. | Compilation peu estimée. . Nitson (S.-V.), conservateur de Musée de Lund. Auteur d’une Ornithologia suecica , 2 vol. in-8°. Copenhague , 1817 et 1821. Nirzscu (Chrétien-Louis) , professeur 4 Halle. Auteur de plusieurs Mémoires sur lostéologie des Oiseaux , et les ani- maux sans vertébres , dans les Recueils de Halle, de Bonn, etc. Spiropteree strumose descr. Halle , 1829 , in-4°. 456 TABLE ALPHABETIQUE ~ Matériaux pour la connaissance des animaux infusoires ou Description des Cercaires et des Bacillaires , en allemand. Halle , 1817 , in-8°. Noseman (Corneille), mort en 1786. A donné avec le graveur Chrétien Serr , une Histoire des Oiseaux des Pays-Bas (en hollandais). Amsterdam , 1770 et ann. suiy., in-fol. , remarqua- ble par l’élégance des figures. Les derniers cahiers sont de Hourtuyn. O. Ocusenn. — Ocusenneimer (Ferdinand). Son ouvrage en allemand , sur les Lépidoptéres d'Europe , in-8° , est le meil- leur pour la critique et la description des espéces. Le premier volume a paru a Leipsig , en 1806. Celui qu’il va mettre au jour comprendra les Noctuelles. Oper. — Onrer (Auguste). Mémoire sur la composition chimique des parties cornées des Insectes , inséré dans le premier volume des Mémoires de la Société d’histoire naturelle de Paris , 1823, in-4°. Oken , naturaliste allemand, de Fribourg en Brisgau, établi a Jéna. Auteur d'une Philosophie de la Nature. Jéna , 1809 , 5 vol. in-8°. Dun Traité d'Histoire naturelle, dont la Zoologie forme la troisiéme partie en 2 vol. in-8°. Jéna, 1816, avec un Atlas. Dune Histoire naturelle pour les écoles , 1 vol. Jéna, 1821. D’une Esquisse de systéme d’ Anatomie, de Physiologie et d'Histoire natu- relle. Paris , 1821 , in-8°. Et principal rédacteur du journal l’Jsis, o4 se trouvent de nombreux et importants articles d’histoire naturelle. Oxarsexn (Eggert), ou Erard Otavius, naturaliste islandais, né en 1726, mort en 1768. Auteur avec Biorn Poyetsen ou Pavitt, premier médecin de cette ile , mort en 1778, d’un Voyage en Islande, imprimé en 1772, dont je cite la traduc- tion francaise , 5 vol. in-8°, et un atlas. Paris, 1802. Onivi (l’'abbé Joseph.) Zoologia Adriatica, 1 vol. in-8° , avec figures. Bassano , 1762. On y trouve de bonnes obseryations sur les Mollusques , et les Crustacés. Ourv. — Oxrvier (Antoine-Guillaume) , membre de I'Académie des Scien- ces, professeur de zoologie al’Ecole vétérinaire d’Alfort, ete. , né a Dra- guignan en 1756, mort en 1814. Entomologie , ou Histoire naturelle des Insectes (Coléoptéres) , 5 vol. in-fol., avec planches enluminées. Paris , 1789—1808. Encyclopédie méthodique , Insectes, depuis le tome 4° de Histoire natu- relle , jusqu’au 8° inclusivement. : Voyage dans Uempire Ottoman , l'Lgypte et la Perse , 3 vol. in-A° , avec fig. Paris , 1807. Il s’y trouve des espéces intéressantes de plusieurs classes d’animaux. Omaxius pe Hattoy, gouverneur de la province de Namur, savant géolo- giste. DES AUTEURS CITES. 437 Opret (Michel), naturaliste bavarois , mort en 18... On a de lui les écrits suivants : Sur la classification des Reptiles, premier Mémoire sur les Ophidiens, deuxiéme Mémoire sur les Batraciens , insérés dans les Annales du Muséum; et (en allemand) les ordres , familles et gen- ves des Reptiles. Munich , 1811, in-4°. Je le cite aussi pour un Mémoire sur le Tanypus (oiseau), Mém. de PAc. de Munich , 1812. Il avait commencé avec MM. Tiedeman et Liboschitz, un ouvrage sur les Reptiles , avec beaucoup de figures , dont il n’a paru que les Crocodiles. Hei- delberg , 1817 , in-folio. Ospecx (Pierre), éléve de Linnzeus , aumdnier d’un vaisseau suédois qui alla a la Chine en 1750. On asa relation en suédois. Stockh. , 1757 , in-8° , et traduite en allemand par Georgi. Rostock , 1765, in-8°. Orro (Adolphe-Guillaume ) , naturaliste allemand , professeur a Breslau. Auteur de plusieurs Mémoires dans ceux de ‘Académie des Sc. de la na- ture et d'autres collections. Conspectus animalium quorumdam , etc. Breslau , 1821. De Sternaspide Thalassemoideo et Siphostomate diplochaito. Breslau , 1820 , in-4°. P. Pauts. pz Beauv. — Pautsor, baron vz Beavvors ( Ambroise-Marie-Fran- cois-Joseph ), de l’Académie des Sciences , né en 1755 mort en 1820. Insectes recueillis en Afrique et en Amérique , etc., in-fol. , avec planches enluminées. Paris , 1805 et suiv. Pat. — Paris (PierreSimon), l’un des grands zoologistes de nos jours, né a Berlin en 1741, mort en 1812. Je cite ses Gur. Nove species Quadrupedum e Glirium ordine. Erlang , 1778, in-4° , avec 59 pl. enlum. Spic., ou Sric. Zoot. Spicilegia Zoologica, 14 cahiers in-4°. Berl. , 1767-1780. Miscett. Miscellanea Zoologica, 1 cahier in 4°. La Haye , 1766. Voy. Voyage dans plusieurs provinces de l' Empire de Russie, traduct. francaise , 8 vol. in-8°, et un atlas. Paris. Noro. Beyrr. Weue Nordische Beytreege , etc. (Nouveaux matériaux du Nord pour la Géographie , etc.) 7 vol. in-8°. Pétershourg et Leipsig , 1781-1796. Zoographia Russo-Asiatica , 5 vol. in-4° , ouvrage que l’on n’a pu encore rendre public , parce que les cuivres en sont égares. Néanmoins PAcademie de Pétersbourg a bien youlu en accorder le texte 4 quelques naturalistes. 458 TABLE ALPHABETIQUE r , ~ Et plusieurs de ses Mémoires insérés dans ceux de Académie de Péters- bourg. Panz. — Panzer (George-Wolfgang-Francois), médecin 4 Nuremberg , né en 1755. Faunce Insectorum Germanice initia, ou Deutschlands Insecten, 109 fasci- cules in-12, composés chacun de 24 planches enluminées. A Nuremberg, 1796 et suiy. Un des Ouvrages d’Entomologie des plus utiles, par exactitude des figures. Entomologischer versuch uber die Jurineschen Gattungen der Linneischen hymenoptern, 1 vol. in-12. Nurnberg, 1806. Fei entomologicus , pars prima, Eleutherata, 1 vol. in-12 Norimberge , o- Il a encore publié sur les Insectes plusieurs autres ouvrages, mais que je n’ai point cités. Park.— Parkinson (James), naturaliste anglais. Oustlines of Oryctology, 1 vol. in-8° avec figures. Organic remains of a former world, 5 vol. in-4°. Londres 1811. Parra (don Antonio), naturaliste américain. A donnéen espagnol : Description de différents morceaux d Histoire naturelle, principalement de productions marines. La Hayane, 1787, in-4°. Il y décrit et représente beaucoup de Poissons et de Crustacés. Passer. — Passerint (Charles). Des observations en italien sur le cri produit par le Sphinx atropus et dont Duponchel a donné un extrait. Paykut, (Gustave), conseiller du roi de Suéde, de l’Académie de Stockholm. Fauna suecica (Insecta), 5 vol. in-8°. Upsaliz, 1800. Ces trois volumes ne contiennent que l’ordre des Coléoptéres ; ses deserip- lions sont completes et soignées. Il a aussi publié de bonnes Monographies des genres Carabus, Curculio et Staphylinus, mais qwil a incorporées avec cet ouvrage. Il a donné : Monographia Histeroidum, avec les figures de toutes les espé- ces, 1 vol. in-8°. Upsaliz , 1811. Cette Monographie est supérieure aux pré- cédentes, et indispensable pour l'étude des Insectes de ce genre. Ona delui quelques Mémoires sur les Oiseaux. Peck. — Peck. (William), professeur de botanique a l'Université d’Har- vard, aux Etats-Unis , mort en.... Un Mémoire imprimé dans le 4¢ vol. du journal d’agriculture de Massachu- setts, relatif 4 une espéce de Rhynchéne qui ronge les pins. Penn., Pernt. — Pennant (Thomas) , Gallois, né en 1726 , morten 1798, naturaliste laborieux. Nous citons principalement de lui les ouvrages suivants : History of Quadrupeds, 2 yol. in-4? ; British Zoology, in-fol.1 vol. ; British Zoology, in-8° et in-4°, 4 yol. ; Aretic Zool., in-4°, 2 vol. ; Indian Zool., in-4°., 1 vol. DES AUTEURS CITEs. 459 Pernetty (dom), moine bénédictin qui avait accompagné Bougainville aux iles Malouines; il fut ensuite bibliothécaire du roi de Prusse, Frédéric II. Voyage aux tles Malouines, 2 vol. in-8°. Paris, 1770. On y trouve quelques bons détails d’Histoire naturelle, et des figures utiles. Pin. — Péron(Francois) , né a Cerilly en 1773, mort en 1810, voyageur plein de zéle , enlevé trop tot a la science , et ’un de ceux qui ont le plus enrichile Muséum d’Histoire naturelle. ‘Ila rédigé le premier volume du Voyage de découvertes aux Terres Aus- trales, en 1800-1804. Paris, 1807, 1 vol. in-4°, avec un atlas. Et plusieurs Mémoires dans les Annales du Muséum, Perrautt (Claude), naturaliste, architecte du Louvre et de l’Observatoire , né en 1613, morten 1688. Il a rédigé, d’aprés les dissections de Duverney, les Mémoires pour servir al Histoire naturelle des Animaux , qui forment le tome [Ile des Mémoires de VPAcadémie des Sciences ayant 1699. Petac. — Perraena (Vincent) , Napolitain. Specimen Insectorum ulterioris Calabrice in-4°, avec une planche. Franco- furti, 1787. Il a aussi donné des éléments d’Entomologie, en 2 vol. in-8°. Pererss., ou Petror. Mem., ou Comment., ou Nov. Comment., ou Act. , ou Nov. Acr. Ce sont les diverstitres des Mémoires del’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. Les Commentarii vont de 1726 a 1746, 14 vol, in-4°. Les Novi commentarii, de 1749 a 1775, 20 vol. Les Acia, de 1777 481782,7 vol. . Les Nova Acta, de 1785 4 1802, 15 vol. Les Mémoires, depuis 1809. Puersum (Murck van), naturaliste hollandais. Je le cite pour sa Lettre (hollandaise) a C. Noseman sur les Oursins. Rotter- dam, 1774, in-8°. Pur (Arthur), Allemand, gouverneur de Botany-bay , pour les Anglais. Un anonyme a donné en anglais: The \voyage of governor Philip to Bota- ny-Bay; etc. Londres, 1789, in-4°, avec 55 planches coloriées. La partie Histoire naturelle est de Latham. On en a une traduction francaise sans planches. 1 vol. in-8°. Paris, 1791. Pups (Constantin-Jean), depuis lord Muterave, né en 1646, mort en 1792. Célébre marin anglais, dont je cite le Voyage au Pole boréal, fait en 1775, trad. francaise par Desmeuniers, 1 vol. in-4°. Paris, 1775. Pranc. — Prancus (Janus), ou Jean B:ancur, médecin de Rimini, né en 1693 , mort en 1775. De Conchis minus notis, 1 vol.in-4°. avec figures. Venise, 1759. La seconde édition, fort augmentée. Rome, 1760. 440 TABLE ALPHABETIQUE PL. cot. _ Planches coloriées des oiseaux, par MM. Temminck et Laugier, grand recueil in-4° et in-fol., qui fait suite aux planches enluminées des oiseaux de Buffon. Promrer (Charles), minime , qui voyagea beaucoup pour Louis XIV ; trés grand naturaliste dans toutes les parties , mais dont plusieurs ouvrages sont restés manuscrits. Jaieu a citer ses Observations sur les Poissons et sur les Reptiles, qui sont en partie a Paris, en partie a Berlin, en manuscrit, avec beaucoup de figures , dont Bloch et de Lacépéde ont publié un assez grand nombre. 2 Po1i , naturaliste et anatomiste napolitain. ? Auteur du magnifique ouvrage: Testacea utriusque Sicilice eorumque histo- ria et Anatome, 2 vol. grand in-fol. Parme, 1791 et 1795. Un troisiéme yo- lume a paru il y a peu de temps. Priv. — Prevost (Bénédict). Mémoire sur le Chirocéphale, imprimé 4 la suite de l'histoire des Monocles de Jurine. Voyez cet auteur. Preys. — Preyster (Jean-Daniel.) Werzeichniss Bochmischer Insecten, 1 vol. in-4°. Prage, 1790. Pr. Max. — Le prince Maximien DE Wien. Son voyage au Brésil, 2 vol. in-4° avec atlas. Francf., 1820 et 1821. Son Hist. nat. de cette contrée , dont il a paru 2 vol in-8°. Weimar , 1826 ; et plu- sieurs cahiers in-fol. de pl. enlum., sont au nombre des ouvrages les plus ri- ches en nouveautés de ces derniers temps. Prunn. — Pronner (Léonard pz). Lepidoptera pedemontana, 1 vol. in-8°. Turin, 1798. Q. Q. et G. Quory (Jean-Réné-Constant), qui a deja fait deux grands voyages en société avec M. Garmarp (Joseph-Paul), son collégue. Ona d’eux la Zoologie du Voy. de l' Uranie , 1 volume in-4°. Paris, 1824; et 1 vol. in-fol. de pl.; et ils travaillent a celle du Voy. de l’Astrolabe, dont il a paru déja plusieurs cahiers. R. Rares (sir Stamford) , général anglais, gouverneur de Sumatra, pour les Anglais, qui a beaucoup contribué a faire connaitre les productions de cette ile. Je cite son Mémoire a ce sujet dans le xi yol. des Transactions Linnéen- nes. DES AUTEURS CITES. 441 Rarines.—Rarinesque Scumarrz (C.-S.), naturaliste, longtemps, établi en Sicile , maintenant aux Etats-Unis. Auteur de nombreux petits ouvrages, contenant des espéces, des genres et des méthodes nouvelles. . Caratteri di aleuni nuovi generi e nuove specie di animalie plante della Si- cilia. Palermo , 1810, in-8°. Indice dittiologia Siciliana. Palermo, 1810, in-8°, Principes fondamentaux de sémiologie. Palerme, 1814. Analyse de Vunivers , ou Tableau de la nature. Palerme, 1815, in-8°. Ichthyologia ohiensis or natural history of the fishes inhabiting in the River Ohio, etc., Lexington. Kentuky, 1820, in-8°. Rat (Jean) , théologien anglais, né en 1628, mort en 1707, le premier veritable méthodiste pour le régne animal, guide principal de Linnaeus dans cette partie. Synopsis methodica animalium, quadrupedum et serpentum. Londres , 1683 , in-8°. Synopsis methodica avium et piscium. Lond., 1715, in-8°. Historia Insectorum. Lond., 1710, in-4°. Ramoponr (Charles-Auguste) , naturaliste allemand. Auteur @un Traité sur les organes digestifs des Insectes en Allem. Halle, 1811, in-4°; et de matériaux pour Uhistoire de quelques Monocles allemands, ib., 1805, in-4°. ‘ Rane (Sander), officier au corps royal de la marine, habile naturaliste. Manuel de l' Hist. nat. des Mollusques et de leurs coquilles. Paris , 1829, in-12. Etablissement de lafamille des Béroides dans le tome 1V des Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris. Histoire naturelle des Aplisies , Paris , 1828 , grand in-4°. Ranzant (Vabbé Camille), professeur d'histoire naturelle 4 Bologne, pri- micier de la cathédrale. Auteur d’£léments de Zoologie en italien , Bol. , 1819; et ann. suiv., dont il a déja paru 15 volumes in-8° ; consacrés aux Quadrupédes et aux Oiseaux ; et de Mémoires d'histoire naturelle , aussi en ital. Bol., 1820, in-4°. Rarr (Guill.), professeur a Tubingue. Sur les Polypes en général et les Actinies en particulier. Weimar, 1829. in-4°. Réaum. — Réaumur (Réné-Antoine Fercnautr pe), de I’ Académie des Scien- ces, né en 1683, mort en 1757, a travaillé sur toutes les parties des sciences. a citons principalement ses Mémoires pour servir 4 1 Histoire des Insec- tes, dont il a paru 6 vol. in-4°, avec fig. Paris, 1754-1742; ouvrage admira- ble par le nombre et la beauté des observations. Le 7¢ volume est resté ma- nuscrit ; les autres n’ont pas été commences. Rep. — Repr (Francois), d’Arezzo, médecin et littérateur célebre, né en 1626, mort en 1698. Experimenta cired generationem Insectorum, 3 vol. in-12, avec fig. Amste- lodami, 1671, 1686, 1712. Rercu. — Retcuennacn (Henri-Théophile-Louis ). Monographia Pselaphorum , 1 petit vol. in-8°, avec fig. Lipsiz , 1816. T. If. - 56 3 Pi 442 TABLE ALPHABETIQUE al cae : Remwaror , naturaliste allemand , professeur a Leyde , qui a voyagé dans l’Archipel des Indes, et y a fait de belles collections. Renarp (Louis), éditeur d’un recueil de figures de poissons et autres ani- maux marins, faites aux Indes par des peintres du pays, et qui, sous une apparence barbare , présentent des espéces intéressantes et vraies. 1 vol. in-fol. Amsterd., 1754. Renert, naturaliste italien, professeur 4 Padoue. Rets. — Rersivs, naturaliste suédois , professeur 4 Lund , en Scanie. Auteur @une édition fort augmentée du Fauna Suecica de Lin., de plu- sieurs théses , etc. Ricnarps. — Ricnarpson (John), chirurgien du premier voyage du capi- taine Franklin. Auteur de Pappendice zoologique qui y est joint. Londres , 1823 , in-4e. Riss. — Risso (A.), naturaliste a Nice, observateur zélé. Ichtyologie de Nice, etc., 1 vol. in-8°. Paris , 1810; ouvrage précieux par un assez grand nombre d’espéces nouvelles. Histoire naturelle des Crustacés des environs de Nice , 1 vol. in-8° , avec fig. Paris, 1816. Ces deux ouvrages ont reparu, augmentés dans son Histoire naturelle de l Europe mérid. , 5 vol. in-8°. Paris , 1826. Il a publié dans le journal de Physique la description de quelques nouyel- les especes de Crustacés. Ronin. — Roninzav Desvowy, médecin a St.-Sauveur , dépagtement de l’Yonne. Recherches sur Uorganisation vertébrale des Crustacés, des Arachnides et des Insectes , 1 vol. in-8°. Paris , 1828. Essai sur la tribu des Culicides , impri- més dans le second volume des Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Paris. ee Un grand travail sur les Diptéres de la tribu des Muscides, qwil nomme erat imprimés dans les Mém. des savants étrangers de PAcadémie des Se. Des observations sur lorgane olfactif des Crustacés et sur usage des ba- lanciers des Insectes de l’ordre des Diptéres. Rocnerort (N.), ministre protestant en Hollande. Histoire naturelle et morale des Antilles de l Amérique. La premiére édition est anonyme , et de Rotterdam , 1658. L’auteur y co- pie , pour P'Histoire naturelle , la premiére édition de Dutertre , de 1654. Roem. — Roemer (Jean-Charles). ‘ Genera Insectorum Linnei et Fabricii , lconibus illustrata , 1 vol. in-4°. Vi- toduri Helvetiorum , 1789. Ce n’est qu'une édition de Pouvrage de Zulzer sur le méme objet, avec quelques nouvelles planches. Rors. — Rogset pe Rosennor (Auguste-Jean), peintre de Nuremberg , né en 1705, mort en 1759, l'un des plus ingénieux observateurs et des plus habiles dessinateurs d'histoire naturelle, Historia naturalis ranarum nostratium , 1 vol. in-fol. Nuremb. , 1788. DES AUTEURS CITES. 4A » Insecten-belustigungen ( Amusements sur les Insectes) 4 vol. in- 4°, avec de trés belles planches coloriées. Nuremberg , 1746 et années suiy. ( Voy. Kléemann.) Roc. — Roger, naturaliste de Bordeaux. Un Mémoire ayant pour titre : Instructions & l'usage des personnes qui vou- draient s'occuper drecueillir des Insectles , pourles cabinets d Histoire naturelle , in-8°, Bordeaux. ; . Roissy (Félix de) , naturaliste de Paris. A terminé par les 5 et 6¢ vol. in-8° , Histoire des Mollusques , commencée _ par Denys de Montfort pour le Buffon de Sonnini. Ronpet. — Ronpeter (Guillaume), né en 1507, mort en 1566, professeur de médecine 4 Montpellier. Libri de piscibus , 1 vol. in-fol. Lyon , 1554; ouvrage encore utile par ses nombreuses figures en bois , tres reconnaissables. Koss. —Rosst (Pierre) , naturaliste italien , professeur a Pise, mort en 18.. Fauna Etrusea, sistens Insecta que in provinciis)Florentina et Pisana pree- sertim collegit Petrus Rossius , etc. , 2 vol. in-4° avec planches enlum. Li- burni , 1790. Mantissa Insectorum , exhibens species nuper in Etruria collectas , a Petro Rossio , elc. , 2 vol. in-4°, avec fig. enlum. Pisis , 1792-1794. ' Rovx (Polydore) , conservateur du Musée dhist. naturelle de Marseille. Ornithologie provencale , in-4° , avec de belles figures lithographiées. Crustacés de la Méditerranée et de son littoral , in-4° , avec pl. , trois prem. fascicules. Marseille , 1827-1828. Roxnurcu, médecin anglais, au Bengale.. Je le cite pour son mém. sur le Dauphin du Gange. Ruporrut (Charles-Asmund), ae et anatomiste allemand , profeee seur a Gripsvald, et a présent a in. Je le cite principalement pour son ouvrage classique sur les Vers intesti- naux , intitule : Entozoa seu Vermium intestinalium Historia naturalis , 2 vol. in-8°. Amsterd. , 1808. Rumpx (George-Everard), négociant allemand, né a Hanau en 1637 , in- tendant a Amboine pour les Hollandais, mort en 1706. Cabinet d’ Amboine, en hollandais. Amsterd., 1705 , 1 vol. in-fol. Thesaurus imaginum, etc. La Haye, 1759, 1 vol. in-fol. , avec les mémes planches et un texte plus abrégé. Rupret (Edouard) , naturaliste de Francfort. Auteur d’un voyage en Nubie , dont il a paru déja plusieurs cahiers (Franef. , 1826, gr. in-4°) , avec de trés belles pianches lithographiées et en- luminées , représentant des espéces nouvelles de plusieurs classes. Russzt ( Patrice), autrefois médecin au Bengale. A donné en anglais , deux ouvrages capitauxavec de belles fig : Les Sev- pents de la cote de Coromandel , 1 vol. in-fol. , avec un supplément, Lond. , 17... Desc. et figures de deux cents poissons de la cote de Coromandel, 2 vol. in-fol. Lond. , 1805. e 444 TABLE ALPHABETIQUE Ruyscn (Henri), fils du célébre anatomiste , mort &vant son peére. A donné, sous le nom de Theatrum Animalium, 2 vol. in-fol. Amsterd. , 1718, une édition de Johnston, a laquelle il a ajouté une copie des mémes dessins de poissons , dont se sont servis Renard et Valentin. SasineE, naturaliste anglais. Auteur de l’appendice au premier voyage du capitaine Parry, et de plu- sieurs Mémoires dans les Transactions de Ja Soc. Linn. Sace (Balthazar-George), chimiste de l’Académie des Sciences, mort en 1624. ; Nous le citons pour un Mémoire sur les Bélemnites, dans le Journal de Physique. Sipan.—Saucpere (C.-R. ) , Dissertatio Entomologica insecta fennica enumerans. Pres. C.-R. Sahlberg. Abo , 1817-1825, in-8°. Periculi Entomographici , 1 vol. in-8° , avec planches. Abow , 1823. Sarerng , médecin a Orléans. — A donné une traduction du Synopsis avium de Rai, sous ce titre : Histoire naturelle éclaircie dans une de ses principales parties , u’Onntrnoxoeie , etc. Paris , 1767 , grand in-4°. Les figures sont du méme dessinateur que celles de Brisson, et des plan- ches enluminées de Buffon, et souvent d’aprés les mémes individus. ; » Saur, consul anglais en Egypte. A donné un Voyage en Abyssiniey ou sont quelques observations WHist. nat. Satv. — Sarviani ( Hippolyte) , de Citta di Castello, médecin 4 Rome, né en 1572. Aquatilium animalium Historie, 1 vol. in-fol. Rome , 1554, ayec de bonnes figures en taille-douce de beaucoup de poissons. Sav. ou Savien. — Savieny (Jules-César), membre de l’Académie des sciences. Je cite de lui : Histoire naturelle et mythologique de l'Ibis , 1 vol. in-8°. Paris , 1805. ; Mémoires sur les oiseaux de l’ Egypte , dans le grand ouvrage sur l’Egypte. Mémoires sur les animaux sans vertébres, premiére partie, premier fascic., in-8°. Paris , 1816. : Systéme des Annélides inséré dans le grand ouvrage sur |’Egypte, ainsi que son Tableau systématique des Ascidies. Savi. — Savi (Paul), jeune naturaliste Toscan , professeur a Pise. Auteur de plusieurs bonnes observations sur les animaux de ce pays , dans le Giornale dei letterati. A publié, en italien , deux Mémoires sur une espéce de Jule, et qui yien- iz * DES AUTEURS CITES. 445 nent d’étre réimprimés avec d’autres , du méme savant , dans un ouyrage in- titulé : Memorie Scientifiche di Paolo Savi, decade prima con sette tavole. Pisa, 1828 , 1 vol. in-8°. , Say, naturaliste francais , établi aux Etats-Unis. Auteur de plusieurs Mémoires, parmi ceux de Philadelphie et de New- Yorek. Scuarrr. — Scuarrrer (Jacques-Chrétien), pasteur A Ratisbonne , né en 1718, mort en 1799. Elementa Entomologica, 1 vol. in-4° , avec fig. color. Ratisbonne , 1769. Icones Inseetorum circa Katisbonam indigenorum , 3 vol. in-4°. Ratis- bonne , 1769. Apus pisciformis, insecti aquatici species noviter detecta , in-4°., avec fi- gures. Ratisbonne , 1757. Ce Crustacé est le Cancer stagnalis de Linneus. Voyez Branchipe. Et quelques autres sur divers Insectes , réunis en un volume in-4° : Ab- handlungen von Insecten. Regensburg , 1764-1779. - Scuetcens. — Scuetrensere (Jean-Rod.), peintre et graveur de Zurich. Cimicum in Helvetie aquis et terris degens genus , 1 vol. in-8° , avec fig. Turici, 1800. Genres des Mouches diptéres , 1 vol. in-89, en francais et allemand , avec fi- gures coloriées. Zurich , 1805. Le texte est de deux anonymes. Scnevcnz. ou Scn. — Scnevcuzer (Jean-Jacques) , médecin de Zurich. Physique saerée , quatre volumes in-fol. Amsterdam , 1732. Ce livre intéresse lHistoire naturelle par beaucoup de figures de Ser- pents que l’auteur y a insérées. Scmntz (H.-R. ), secrétaire de la Société Whistoire naturelle de Zurich , traducteur allemand du régne animal. Auteur d’une Histoire des nids et des ceufs des oiseaux. * Scuiosser, médecin 4 Amsterdam. Cité pour quelques Mémoires sur les Poissons , publiés avec Boddaert , ou dans les Trans. phil. Scun. — Scunewer (Jean-Gottlob), célebre helléniste et naturaliste , professeur a Francfort-sur-I’Oder , a présent a Breslau. Je cite de lui: Amphibiorum physiologiw specim. [. et II. Zullichow, 1797, 2 cahiers in-4°, ‘ Historie amphibiorum naturalis et litterarie , Fascic. 1. et I, in-8°. Jena, 1799 et 1801. Histoire naturellégénérale des Tortues (en allemand) , in-8°, 1 vol. Leip- zig , 1785. Je cite aussi généralement sous son nom, l’édition qu'il a donnée du Systema Ichthyologic de Bloch , 2 vol. in-8° , avec 110 fig. Berlin , 1801. Scuoerr ( Jean-David) , médecin d’Anspach, né en 1752. Historia testudinum inconibus illustrata. Erlang, 1792 et suiy., in-4°, fig. enl. ScHONEFELD ( Etienne de), médecin de Hambourg. Ichtyologia, etc., ducatuum Slesvigi et Holsatie., amb. , 1624 , in-4°. 446 TABLE ALPHABETIQUE Scnon, — Scnoenuerr (Charles-Jean ) , suédois. Synonymia Insectorum , 2 vol. in-8° , avec fig. Stokh. , 1806-1808 , le 5« Skag. , 1817. Curculionidum dispositio methodica, 1 vol.in-8°. Leipz. 1826. Scurank. — Scunank (Francois-de-Paule) , naturaliste bavarois , profes- seur a Ingolstadt, né en 1747. Enumeratio Insectorum Austria indigenorum ,1 vol. in-8°, avee fig. Au- guste Vindelicorum , 1781. Fauna Boica, 6 vol. in-8°. Nuremberg et Ingolstatd , 1798 et suiv. Scnres. — Scureser (Jean-Chrétien-Daniel vz), professenr a Erlang , né en 1739. Nous citons principalement son Histoire des Mammiferes , in-4°, avec fig. enlum. Erlang , 1775 et ann. suiv. En allemand. Il existe aussi des exemplaires francais des premiéres parties. Le plus grand nombre des figures est copié de Buffon, et enluminé d’aprés les descriptions ; néanmoins il y ena aussi plusieurs bonnes et originales. Scorer. —- Scorerpers (Charles vz) , directeur du cabinet impérial d’his- toire naturelle 4 Vienne. Les descriptions , en anglais , de plusieurs espéces de Coléoptéres, inédites ou peu connues , avec leurs figures, insérées dans le sixiéme volume des Tran- sactions de la Société Linnéenne. Un Mémoire sur le Proteus , dans les Transactions philosophiques. Scuroet.—Scnroeter (Jean-Samuel), surintendant luthérien a Buttstedt , dans le duché de Weimar , né en 1735, Auteur de nombreux ouvrages sur la conchyliologie. Nous citons son Histoire des Coquilles fluviatiles (en allemand) in-4°, Halle, 1799. Scuwerecer (A.-F.), natural. prussien , assassiné par son guide, pendant un voyage dans l’intérieur de la Sicile. . A donné dans les archives de Kenigsberg en 1812, un Prodromus monogra- phie Cheloniorum, ov il décrit surtout les espéces nouvelles de notre Musée de Paris. ; Des Observations faites pendant ses voyages , ot il traite des Coraux et de 1 Ambre jaune. Berlin , 1819 , in-4°. Un Manuel des animaux invertébrés etinarticulés, en allemand, 1 vol. in-8°. Leipzig , 1820. Scitia (Augustin), peintre sicilien, La Vana speculazione disingannata dal senso, 1 vol. petit in-4°. Naples, 1670. Premiére comparaison exacte des Fossiles avee leursanalogues naturels. il yen a une traduction latine, grand in-4°. Rome, 1752. Scop. — Scorou (Jean-Antoine ), professeur de botanique et de chimie a Pavie , né en 1723, mort en 1788. Entomologia Carniolica, 1 vol. in-8°. Vindebone, 1765. : Delicie Flora: et Faune insubrica, 4 vol. in-fol. avec figures. Tieini, 1786- 1788. Introductio ad Historiam naturalem, 1 vol. in-8°. Prage, 1777. DES AUTEURS CITES. 447 Anni Historico-Naturales, au nombre de cing. Lipsie, 1768-1772, réunis en 1 vol. in-8°. Il a aussi donné des planches faisant suite 4 son Entomologia Carniolica, mais quisont peu connues. — Scorgsty, marin anglais, qui a découvert de nouveau le Groénland oriental. Et donné une Relation des régions aretiques , etc., enangl., 1 vol. Londres, 1819, ott se trouvent beaucoup d’obseryations précieuses sur les Cétacés. Ses. 1736. Célébre par son Locupletissimi rerumnaturalium Thesauri accurata descrip- tio, Avol. grand in-fol. Amsterd., 1754-1765. Ouvrage que j’ai cité souvent, parce qu’il est enrichi d’un grand nombre de belles planches ; mais dont le texte ne jouit d’aucune autorité, parce qu'il est écrit sans jugement et sans critique. Sepa (Albert ), pharmacien d’Amsterdam , né en 1665 , mort en Sexpy (Prideaux-John ). Auteur des I/lustrations de lornithologie Britannique. Edimb., 1825, in-8°, avec un trés grand atlas, le plus magnifique ouvrage d’ornithologie qui existe. Et de divers mémoires dans le Journal Zoologique, etc. 4 Senevenp. — Senevernius ( Wolferd ). Tractatus Physicus de Tarentuld,1 vol, in-12. Lugduni Batavorum, 1668. Serres (Marcel de), professeur de minéralogie a la Faculté des Sciences de Montpellier. Plusieurs Mémoires sur l’Anatomie des Insectes, dans les Annales du Mu- séum WHistoire naturelle de Paris. Mémoire sur les yeux composés et les yeux lisses des Insectes, etc., 1 vo- lume in-8°, avec fig. Montpellier, 1813. Serv. — Servite , l'un des collaborateurs pour Ja partie entomologique de la Faune francaise , et de ’encyclopédie méthodique. Il a aussi publié le dernier fascicule de Pouvrage de feu Palisot de Beau- vois, sur les Insectes recueillis par luien Afrique et en Amérique; ainsi que des extraits de divers ouvrages sur les Insectes, dans Ie bulletin universel du baron de Férussac. Snaw (Tuomas), théologien d’Oxford , voyageur en Afrique et au Levant. Son ouvrage, publié en anglais, a Oxford, en 1738, in-fol., a été traduit en francais en 2 vol. in-4°, sous ce titre : Voyage dans plusieurs parties de la Bar- barie et du Levant, etc. La Haye, 1745. Su. ou Saw. — Sunaw (Georges), aide-bibliothécaire du Muséum bri- tannique , mort en 1815, compilateur et descripteur laborieux. we Naturalists miscellany, in-8°. Londres , 1789 et années suivantes; nom- breux recueil de figures enluminées, en grande partie copiées , mais dont il y a aussi plusieurs originales. Général Zoology. Londres, 1800, et années suiv., plusieurs vol. in-8°, avec des figures, la plupart copiées. Zoology of New-Holland. Lond., 1794 et ann. suiy., quelques cahiers in-8°. L’ouvrage est resté incomplet. ? 448 TABLE ALPHABETIQUE : Sioanr (Hans), né en 1660, mort en 1753, président de la Société royale. Voyage to the Islands Madera, Barbados, Nieves, St.-Christophers and Ja- maica, 2 vol. in-fol. Lond., 1707, 1727, avec 274 planches médiocres ou mau- vaises. Smeatn. — Smeatuman (Henri). Son Histoire des Termites, publiée dans le 71° volume de Transactions philosophiques, a été traduite en francais par M. Rigaud , docteur en méde- cine de la Société de Montpellier, et insérée dans le deuxiéme volume de la traduction francaise du Voy. de Sparrman. Smit (Hamilton), officier anglais, trés savant naturaliste. Auteur dune grande partie des additions dela trad-anglaise de mon Régne animal, et surtout du Synopsis mammalium, qui en termine le 5° volume. Soc. pes Nat. ve Bert. , ou Nat. ve Bert.s, ou Bert. Nar. Ses Mémoires ont paru successivement sous quatre titres différents, en al- jemand: 1° Beschafligungen (Occupations ), 4 vol. in-8°, 1775-1779 ; Q0 Schriften (Ecrits), 11 vol. in-8°, 1780-1794, dont les 5 derniers ont aussi le titre de Beobachtungen und Entdeckungen (Observations et découvertes) ; — 3° Neue Schriften (Nouveaux écrits), vol. in-4°, 1795-17... 4° Magazin, etc. (Magazin pour les nouvelles découvertes en Histoire natu- relle), 1 cahier par trimestre,.depuis 1807. Soup. —Sotpant ( Ambroise), général des Camaldules, ensuite professeur a Sienne. A donné des ouvrages sur Jes Coquilles microscopiques , soit fossiles, soit vivantes. Saggio orittografico ovvero osservazioni sopra le terre nautilitiche, etc. Sienne, 1780, 1 vol. in-4°. Et Testaceographia ac Zoophytographia parva et microscopica, 5 vol. petit in-fol. Sienne, 1789-1798. Sonnerat, né a Lyon, mort a Paris en 1814, collecteur infatigable. Premier voyage“V/oyage @ la nouvelle-Guinée, 1 vol. in-4° avec 120 plan- ches. Paris, 1776. Deuxiéme Voyage. Voyage aux Indes orientales et dla Chine , depuis 1774 jusqu’en 1781. Paris, 1782, 2 vol in-4° avee 140 planches. Sonnint de Manoncourt (C.S.), ingénieur, né en Lorraine, mort en Vala- chie, en 1814. Je cite son Voyage dans la haute et Basse-Egypte, 3 vol. in-8°. Paris , 1799 , avec un atlas de 40 planches ; Et quelquefois son édition de Buffon. Paris, Dufart, 1798, ete., in-8°. Sower. — Sowenny (James), et Sowersy (George-Brettingham ), son fils , naturalistes et artistes anglais. The genera of recent and fossil shels, in-8°, trente liv. Fossil conchology. Et divers Mémoires dans le Zoological journal. ——_- DES AUTEURS CITES. 449 Spatt. —Spauianzant (Lazare ) célébre observateur , professeur a Reggio , a Modene et enfin 4 Pavie. Né en 1729, mort en 1799. De ses nombreux ouvrages, nous n’avons eu a citer que ses Opuscoli di Fi- sica animale e vegetabile, 1776. Ils sont traduits en francais par Sennebier, 5 vol. in-8°. Genéve, 1787. Sparm.— Sparmann (André), né en 1748. Eléve de Linneus, voyageur au Cap et en Chine, puis professeur a Upsal. Voy. er oyage au Cap de Bonne-Espérance, trad. frangaise , 5 vol. in-8°. Paris , Mus. Carts. Museum Carlsonianum , 4 cahiers petit_in-fol. Stockh. , 1786 et années suivantes. Figures d’oiseaux , ou quelques variétés sont érigées en espéces. Srenc. — Spence (William), naturaliste anglais. Une Monographie des Choléves ( genre de Coléoptéres) qui se trouvent en Angleterre, insérée dans les Transactions de la Société Linnéenne. Sreneter (Laurent), garde du cabinet du roi de Danemarck, né en 1720. Cité pour quelques Mémoires dans le Naturforscher , etc. - Spry. — Spinoza (Maximilien) , noble génois , savant naturaliste. Insectorum Liguric species nove aut rariores , 2 tomes in-4° , avec figures. Genuez , 1806-1808. Un Mémoire sur les poissons de Ligurie ; un sur la Cératine albilabre , et Vessai d'une nouvelle classification générale des, Diplolépaires , dans les Ann. du Muséum d’Hist. nat. Spix (Jean), naturaliste bavarois, académicien de Munich. Cité pour ses Mémoires dans les Annales du Muséum. Et pour les grands ouvrages sur la Zoologie du Brésil , ow il a fait un voyage avec M. de Martius, par ordre du Roi de Baviére ; ce voyage trés pro- ductif a donné : Hist. nat. des esp. nouv. de Singes et de Chauves-Souris, 1 vol. gr. in-fol. lat. et fr. Munich 18235. Espéces nouv. d'ois. , 1 vol. gr. in-4° avec 109 pl. col. en lat. Munich, 1824. Espéces nouv. de Tortues et de Grenouilles, enlat. gr. in-4° , Munich, 1824. Espéces nouv. de Lézards, en lat. gr. in-4° , Munich, 1825. Hist. nat. des esp. nouv. de Serpents, décrites d’aprésles notes du yoyageur, par Jean Wagler, lat. et fr. gr. in-4° , Munich, 1824. Espéces et genres choisis de poissons, décrits par L. Agassiz, grand in4°. Munich, 1829. Strasser (Martin), naturaliste hollandais. Amusements naturels contenant des observations microscopiques , etc. , en hollandais , 1 vol. in-4°. Harlem , 1778. . Il y a aussi des Mémoires de lui parmi ceux de l’Académie de Harlem. Srev. — Steven ( Chrétien ) , directeur du jardin impérial de botanique d’Odessa. Description de quelques Insectes du Caucase et de la Russie méridionale , 57 T. Il. 450 TABLE ALPIIABETIQUE - : ai : ~~ ig 7 eae Mémoire in-4°, imprimé dans le recueil de ceux de la Société impériale des naturalistes de Moscou , tome u. Srokn. (Mém. de), Mémoires de U Académie des Sciences de Suéde. Il en parait, depuis 1759, chaque année , un yol. in-8°, en quatre trimestres , en suédois ; les quarante premiers jusqu’en 1779. Depuis 1780, ils paraissent sous le titre de Nou- veaux Mémoires , etc. Stott. — Srort (Gaspar ), médecin hollandais. Supplément a louvrage intitulé : Les Papillons exotiques des trois parties du monde ,1 vol. in-4°. Amsterd. , 1790 et suiv., hollandais et franeais. _ Représentation exactement coloriée d'aprés nature, des Spectres , des Mantes, des Sauterelles, etc. huitcahiers in-4°. Amsterdam, 1787 et suiy. , hollandais et francais. Représentation exactement coloriée daprés nature, des Cigales et des Punai- ses, 12 cahiers in-4°. Amsterdam , 1780 et suiy., hollandais et frangais. Storr (Théophile-Conrad-Chrétien) , professeur 4 Tubingen. Sa thése Prodromus methodi mammalium. Tub. , 1780 , réimprimée dans le Delectus opusculorum ad se. nat. spect. de Ludwig, 1 vol. in-8°. Leipzig , 1790, tome I, pag. 57, nous a été fort utile. Srraus. — Srravs Durckueim (Hercule). Considérations générales sur l’anatomie comparée des animaux articulés , auxquelles on a joint l'anatomie descriptive du Hanneton, 1 vol. in-4° , ayec planches. Paris , 1828. Le seul ouvrage qui puisse étre comparé a celui de Lyonnet, sur la Che- nille du bois de saule. Il alu a l’Académie des Sciences , un Mémoire sur le syst¢me tégumentaire etmusculaire de l’Araignée aviculaire (Mygale de Le Blond, Latr.). Srroem (Jean), pasteur en Norwege, né en 1726. A donné plusieurs Mémoires parmi ceux de Drontheim , de Copenha- gue, etc. Et une description du district de Sondmer. Srurm. — Sturm ( Jacques), naturaliste et peintre allemand. Jai cité de lui Pouvrage suivant : Deutschland Fauna, 2 vol. in-8°, ayee d’excellentes figures. Nuremberg , 1807. Svuiz. — Surzer ( Jean-Henri). Les caractéres des Insectes (en allemand) Die kennzeichen der Insecten, avec fig. , 1 vol. in-4°. Zurich , 1761. Surrim. — Surrmay, médecin au Havre. L Des observations sur le fetus d’une espéce de Calige , dans le tome troisiéme des Annales générales des Sciences physiques. Swans. — Swarnson , naturaliste anglais. Auteur de plusieurs Mémoires sur les oiseaux dans les Trans. Lin., le journ. Zool. et dun Recueil intitulé : Zoological illustrations , qui fait suite au Zool. miscellany de Leach, et au naturalists miscellany de Shaw. lla fait avee Horsfield un Mémoire sur les Oiseaux de la Nouyelle-Hol- lande, Transactions linnéennes, XV. — DES AUTEURS CITES. 451 Swammervam (Jean), médecin hollandais, né a Amsterdam, en 1637, mort en 1680. Auteur principal sur l’anatomie des Insectes , dans son Biblia Natura , 2 yol. in-folio , en latin et en hollandais. Leyde , 1737 et 1738. Ily en a un extrait francais , qui fait le 5° vol. de la collection académique , gt étrangeére. "Swap. — Swener (Nicolas-Samuel) , naturaliste suédois. Cité pour un Mémoire parmi ceux de Stockholm . 1784. T. Tema. et souvent T.— Temminck (C.-J.) , ci-devant directeur dela Société des Sciences d’Harlem, et propriétaire d’un riche cabinet de zoologie ; au- jourd’hui directeur du Musée royal @histoire naturelle des Pays-Bas a Leyde. Histoire naturelle générale des Pigeons et des Gallinacées , 3 vol. in-8°. Ams- terdam et Paris , 1813-1815. La partie des Pigeons a aussi paru in-fol. avec de belles planches en cou- leur, par M™e. Knip. Manuel d Ornithologie, ou Tableau systématique des oiseaux qui se trouvent en Europe, 1 vol. in-8°. Amst. et Paris , 1815.—Id. 2¢ édit. 3 v. in-8°. 1820. Monographies de Mammalogie. Paris , 1827 , in-4°. Et surtout Planches coloriées des oiseaux , in-4°. et in-folio, faisant suite aux planches enluminées de Buffon. Cet ouvrage est publié en commun avec M. Merrrren ve Laveier , baron de €uarrrouse, maire d’Arles. Turexem.—Tuieneman , professeur et conservateur du cabinet de Dresde. Auteur de remarques sur les animaux du Nord, et principalement sur les Phoques, en allemand, in-8°. 1824, avee atlas in- “Ao, transy. Tarer. — Tarery ve Menonvitte (Nicolas-Joseph), meédecin francais, qui alla au Mexique enlever la Cochenille. Traité de la culture du Nopal et de l'éducation de la Cochenille , 2 vol. in-8° , avec fig. Paris , 1787. Tuomas (P.), médecin de Montpellier. Mémoires pour servir dl Histoire naturelle des Sangsues, brochure in-8°. Paris , 1806. Tuomrson (John W.), chirurg. dans l’armée anglaise. Mémoire sur le Pentacrinus Europeus. Cork , 1827 , in-4°. Tuomrs. — Tuompson (William) , médecin anglais , établi 4 Naples. Auteur d’un Mémoire sur un Hippurite qu'il appelle Cornucopia. THUNBERG (Charles-Pierre) , éléve de Linnzus, voyageur au Cap et au Japon , professeur a Upsal, né en 1743. Je le cite pour plusieurs Mémoires parmi ceux de Académie de Stockholm. Tieveman (Frédéric ) , professeur a Heidelberg. os ao lo TABLE ALPHABETIQUE Anatomie de UV holothurie, de l Astérie et de Oursin. Landshut, 1805, in-fol., l'une des plus belles monographies d’animaux sans vertébres. Tizestus (W. G.), naturaliste allemand , voyageur autour du monde. A donné quelques Mémoires a l’Académie de Pétersbourg , des notices de plusieurs animaux nouveaux, dans le Voyage du capitaine Krusenstern; et auparavant , en allemand, un Annuaire d'histoire naturelle. Leipzig , 1802, in-12. Trans. Lin. Les Mémoires de la Société flinnéenne de Londres. Londres , in-4° , de- puis 1791, il y en a déja 15 volumes pleins des observations les plus intéres- santes. Treits. — Treitscake (Frédéric), naturaliste allemand. fl continue louyrage d’Ochsenheimer sur les Lépidoptéres d'Europe. Le dernier volume (1829) contient les Pyralides. Tremetey (Abraham), de Genéve , né en 1710, mort en 1784; immortel par la découverte de la reproduction du Polype. Mémoires pour servir a lwistoire des Polypes d'eau douce , & bras en forme de cornes. Leyde , 1744, in-4° , avec 15 planches. Trevrt. — Trevutier (Frédéric-Auguste), médecin allemand. Auteur d’une thése: Odservationes pathologico-anatomice , auctarium ad helminthologiam humani corporis , continentes. Leipsig , 1793 , in-4°. Trévin. — Treviranus (G. R.), Treviranus, professeur a Bréme. Sur Uorganisation interne des Arachnides, en allemand. Niiremberg, 1812, 1 vol. in-4°, avec figures. Tuckey (J. K.), capitaine de marine anglais. Relation d'une expédition pour reconnaitre le Zaire , traduit en francais , 2 vol. in-8°, avec atlas, in-4°. Paris , 1818. Vv. Van (Martin), danois , botaniste célébre. A donné aussi quelques Mémoires de zoologie , parmi ceux de la société d'Histoire naturelle de Copenhague. Vatur. — Le Variur. — Levant (Francois), né 4 Surinam , d’un pére francais, voyageur et collecteur célébre. wt Voy. Voyage dans Vintérieur de VAfrique , par le cap de Bonne-Espérance , 2 vol. in-8. Paris , 1790. 2¢ Voy. Second V oyage dans l'intérieur de l Afrique, etc., 5 vol. in-8°. Paris , 1795. Arr. Histoire naturelle des oiseaux d’ Afrique. len a paru 6 yol. in-4°. Paris, 1799 et années suiy. se DES AUTEURS CITES. 455 Perr. Histoire naturelle des Perroquets , 2 vol. in-4° et in-fol. Paris , 1801. Ois. pe Par. Hist. nat. des oiseaux de Paradis, et des Rolliers , suivie de celle des Toucans et des Barbus ,2 vol. grand in-fol. Paris , 1806. Hist. nat. des Promerops et des Guépiers. Paris , 1807. Id. Varencrennes (A.), aide naturaliste au Muséum d’histoire naturelle, mon collaborateur pour la grande histoire des poissons. Auteur de plusieurs Mémoires , dans ceux du Muséum, des Annales des Sc. nat., et dans le recueil d’observations de zoologie, de M. de Humboldt. Vatentyn (Francois), pasteur 4 Amboine. A donné en hollandais : /’Inde orientale, ancienne et nouvelle , 5 vol. in-fol. Dordrecht et Amsterdam , 1724-1726. Le troisiéme volume contient beaucoup de détails sur l'Hist. nat. d’Am- boine. Les figures des poissons y sont les mémes que dans Renard. Vat. — Vator, professeur a Dijon. A envoyé a l’Académie royale des Sciences un Mémoire sur quelques espé- ces de Diptéres, du genre Cécidomye , et a publié dans les Annales des scien- ces naturelles (tom. 13*), des observations sur les habitudes de lAnthribe marbré, mais qui ayaient été faites en Suéde par Dalman. e- 5 . ©. . . ae Vanvewu, naturaliste italien, directeur du cabinet de Lisbonne. Auteur de quelques Mémoires sur les poissons de la riviére des Amazones , parmi ceux de |’Académie de Lisbonne. Vanver Lino. — Vanoer Linven (P. L.), médécin, professeur d’histoire na turelle 4 Bruxelles. Mort en 1831. A publié, en latin , dans deux Mémoires in-4° , ]a description des Libellu- lines du territoire de Bologne en Italie , et ensuite dans un vol. in-8°, celle de toutes les espéces de la méme famille, propres 4 Europe. On aaussi de lui des observations sur les Hyménoptéres d'Europe, de la famille des Fouisseurs. : Le premier cahier d’un ouvrage intitulé: Essai sur les Insectes de Java et des iles voisines; une notice sur une empreinte d’Insecte , renfermée dans un calcaire schisteux de Solenhofen en Baviére. Ces trois derniers Mémoires font partie des Annales générales des sciences physiques. Bruxelles , 1819 et ann. suiv. Vaucuer (Jean-Pierre), pasteur et professeur a Genéve. Auteur d’une Histoire des Conferves d'eau douce, 1 vol. in-4% Genéve , 1803; et de quelques observations sur les Zoophytes , dans le Bulletin des Sciences. Vent. — Vientor(L. P.), naturaliste de Paris. Mort en 1828. Histoire naturelle des plus beaux oiseaux chanteurs de la zone torride? 1 vol. in-fol. Paris , 1805. Histoire naturelle des oiseaux de lv Amérique septentrionale , dont il n’a paru que 2 vol. in-fol. Paris , 1807. fl a aussj continué ’'Histoire des oiseaux dorés d’Audebert, et a donné une Analyse d'une nouvelle Ornithologie élémentaire , broch. in-8°, Paris , 1816. On a encore de M. Vieillot: Galerie des oiseaux, in-4°. que je cite ainsi, Vieill. Gal. Wa concouru aVédition des oiseaux du Buffon , imprimé par Da- 454 TABLE ALPHABETIQUE : puis ; Me er - : asoks ' farL, et au nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle, imprimé par Déter- ville. Vicors , naturaliste anglais , principal rédacteur du zoological journal. Auteur de plusieurs Mémoires dans les Trans. linn., etc. Vitt. — Viniers (Charles pe), naturaliste de Lyon. C. Linnei Entomologia, 4 vol. in-8°, avec d’assez bonnes figures. Lug- duni, 1789. Compilation qui a été utile dans le temps ou elle a paru, et a laquelle l’au- teur a ajouté la description de plusieurs Insectes propres aux départements méridionaux de la France. Viti. — Virrers (Adrien-Prudent vz). A publié dans les Annales de la Société linnéenne de Paris (noy.|1826 ) , une notice sur trois Lépidoptéres inédits ou peu connus du midi de la France , avec une planche représentant ces Insectes. Il y rectifie aussi la description qu’on ayait donnée du Bombyx Milhauseri. Vig v’Az. — Vig v’Azyr (Félix), né a Valogne en 1748, mort a Paris en 1794; membre de l’Ac. des Sc., secrétaire perpétuel de la Société royale de médecine. ° . Je cite son Systéme anatomique, qui fait partie de ’'Encyclopédie méthodi- que, et dont il n’a paru que le deuxiéme volume , contenant les Quadrumanes et les Rongeurs, 1 vol. in-4°, Paris , 1799. Viney (J. J.) , docteur en médecine, l’un des rédacteurs du journal de pharmacie et des Sciences accessoires. Ou il a publié (avril 1810) une Histoire naturelle des Végétaux et des In- sectes qui les produisent, ainsi que des recherches sur l’Insecte de la gomme- laque. Viv. — Viviani (Dominique), professeur d'histoire naturelle et de botani- que a Génes, Phosphorescentia maris quatuordecim lucescentium animalculorum novis speciebus illustrata, 1 vol. in-4°. Genuz , 1805. VosmAEr (Arnold), naturaliste hollandais , mort en 1799, garde du cabi- net et de la menagerie du stadhouder. A donné en francais et en hollandaisa compter de 1767 , un assez grand nombre de feuilles contenant des Monographies et des figures enluminées de di- vers animaux. Voy. pu Durerre y. Zool. La partie zoologique du Voyage de la Coquille, commandée par M. Durer- rey. La rédaction de cette partie est de MM. Lesson et Gannor. Voy. pe Freyc.. ou Zoot. pe Freyc. La partie zoologique du voyage de UUranie, commandée par M. de Frey- cinet. Cette partie est rédigée par MM. Quoy et Gaymanp, — oe DES AUTEURS CITES. 455 Ww. Waauer (Jean), naturaliste allemand. . Auteur de fragments ornithologiques , sous le titre de Systema avium, et rédacteur dans la Zool. du Brésil , par MM. Spix et Martius, de l'histoire des Serpents, et de Mémoires sur les poissons dans /’{sis. Waxsaum (Jean-Jules), médec. de Lubeck, né en 1724. Outre son édition d’4rtedi, a donné une Chelonographia ou Description de quelques Tortues, enallemand. Lubeck et Leipzig, 1782, 1 vol. in-4°; Et quelques Mém, parmi ceux des naturalistes de Berlin. Warcu (Jean-Ernest-Emmanuel), professeur a Jena, né 1725, mort en 1778. Auteur du texte des monuments du déluge , de Knorr. Voy. Knorr. Watcx. — Watckenarr (Charles-Athanase), membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Faune Parisienne, 2 vol. in-8°. Paris, 1802. Tableau des Aranéides , in-8°, avec figures , 1805. Histoire des Aranéides, par fascicules, a la maniére de ceux de Panzer sur les Insectes d’Allemagne. II n’en a paru que cing. Aranéides de France , ouvrage faisant partie de celui intitulé la Faune Francaise, publié par de Blainyille , Desmaret, Vieillot , etc. Mémoires pour servir & U Histoire naturelle des Abeilles solitaires. Paris , 1817, 1 vol. in-8°. Wes. — Wener. (Frédéric), naturaliste allemand, professeur a Kiel. Observationes Entomologice, 1 vol. in-8°. Kiel, 1801. Warre, Bor. B. ou Wuire. Voy. Waite (Jean), chirurgien de I’établisse- - ment anglais de Botany-Bay. Je cite son Journal ofa Voyage tonew Southwales, 1 vol. in-4°. Lond., 1790, avec 65 planches, dont la partie zoologique, enrichie de belles figures, parait avoir été rédigée par Jean Hunter, le célébre anatomiste. ll y en a une trad. franc. Paris, 1795, 1 vol. in-8°, o4 ona ajouté des notes inutiles, et suppri- mé histoire nat. etles pl. Wiepem. — Wievemann (C.-R.-G.), professeur a Kiel. Diptera exotica, 1 vol. in-8°, pars prima, avec figures. Kilia, 1821. Analecta entomologica. Ciliz, 1824, in-4°, avec pl. Witt. ou Wintue. — Wittucuey ve Eressy (Francois), né en 1655 , mort en 1672, gentilhomme anglais, trés zélé pour Vhistoire naturelle. Ray a publié, d’aprés ses papiers posthumes, Ornithologie, lib II. Lon- dres, 1676, 1 vol. in-fol. ; Traduit avec des additions, par Salerne,1 vol. in-4°. Paris, 1767. Historia Piscium, lib. 1V. Oxford, 1685, 2 vol. in-fol. Les planches de ces deux ouvrages sont en grande partie copiées d'autres auteurs. Wuson , naturaliste américain , né en 1766, mort en 1813. 436 TABLE ALPHABETIQUE DES AUTEURS CITfs. Auteur d’une Ornithologie américaine, en 9 volumes grand in-4°. PI iladel- phie, 1808 a 1814. : & rilade Une nouvelle édition en 3 vol. in-4° a paru en 1828. Worrr (Jean-Frédéric) , médecin allemand. Icones cimicum deseriptionibus illustrate, 4 fascicules in-4°.Erlange , 1804. Wo rr, auteur, avec Meyer, de l’Almanach des oiseaux d’Allemagne. Worm, ou Mus. Worm. — Wormivs (Olaus) ou Worm, professeur 4 Copen- hague, né en 1588, mort, en 1654. Museum Wormianum, 1 vol. in-fol. Leyde, 1650. ¥. r YarrELt , naturaliste anglais. Auteur de divers Mémoires dans le Journal zoologique de Londres, etc. Zep. ou Zever. — Zener (Jean-George-Henri), naturaliste allemand. A donné (en allemand), un premier suppl. dl’ Hist. nat. des V ers intestinaux de Geese, 1 vol. in-4°. Leipzig, 1800. Et une introduction aU Hist. nat. des Vers intestinauz, 1 vol. in-8°. Bamberg. 1805. Zerterst. — Zerrerstep (Jean-Guillaume ) , naturaliste suédois. Orthopterasuecice , 1 vol. in-8°. Lunde, 1821. Il vient de publier la premiére partie d’un autre ouvrage ayant pour titre : Fauna Laponiea, 1 vol. in-8°. Hammone, 1828. Zoou. Journ. Journal zoologique. Publié 4 Londres par M. Vicors, secondé de plusieurs autres naturalistes , MM. Tu. Bert; E. T. Bennett; J. E. Bicueno; W. J. Brovenie; J.G. Cupren; Gen. Th. Hagvwicke; T. Honsrieco; W. Kinsy; Sowensy pére et fils, et W.Yarrev. Nous en avons seize numéros, de 1800 a 1829. Zorepracer , hollandais. Auteur d’un Traité sur la péche de la Baleine. FIN DE LA TABLE ALPHABETIQUE DES AUTEURS CITES. TABLE METHODIOQUE DU TROISIEME VOLUME. lS Suite des Insectes. Calcar. ., Coléoptéres hétéroméres. 1 pot propre. MELASOMES. 2 Hétérotarse. Pimélie. 53 TAXICORNES. Pimélie propre. 4 th padigenmne: ab. E ee Same Cryptochile. 7b. Drapériares. Erodie. 5 Diapére. Zophose. ab. Phaleérie. Nyctélie. ab. Diapére propre. Hégetre. 6 Néomide. Tentyrie. bik o. Hypophlée. Akis. ib. » Trachysceéle. Elénophore. ib. Leiode. Eurychore. 7 Tétratome. Adelostome. ab, Elédone. Tagénie. ab. Coxéle. Psametique. Ae SECONDE TRIBU. Scaure. ab. . Scotobie. tb. CossypuEnes. Sépidie. ib. Cossyphe. Trachynote. 9 Cossyphe propre. Moluris. ab. Heélée. ’ Blaps. 10 Nilion. Oxure. ab. EN Acanthomeére. ab. STENELYTRES. Misolampe. 10 PREMIERE TRIBU. Goan ‘i HeEopiens. © Heétéroscéle. ib. Hélops. Machle. tb. Epitrage. Scotine. 12 Cnodalon, Aside. 2b. Campsie. Pédine. ab. Sphénisque. Opatrine. ab. Camarie. Dendare. tb. Acanthope. Héliophile. 15 Amarygme. Eurynote. ab. Spherote. Tsocére. ab. Adelie. Blapstine. ab. Hélops propre. Platyscéle. tb. Leene. Ténébrion. 14 Sténotrachéle. Cryptique. 2b. Strongylie. Opatre. ab. Pythe. Corticus. 15 Scotode (note). Orthocere. eet SECONDE TRIBU. Chiroscéle. ab. r Toxique. +b. CisTELIDES. Boros. ab. Cistéle. T. Il. 458 TABLE METHODIQUE Lystronique. 26 CINQUIEME TRIBU. Cistéle propre. ab. Hi Mycétochare. ab. pogo hs Allécule. ab. Horie. TROISIEME TRIBU. rom b gibi SERROPALPIDES. ib. SIXIEME TRIBU. Dircée. 97 Qrchiia: ib. peelings OU VESICANTS. Eustrophe. ab. apap Halloméne. tb. Cérocome. Dircée propre. 28 Hyclée. Mélandrye. 1b. Mylabre. Hypule. ab. Lydus. Serropalpe. ab. OEnas. Conopalpe. ab, Méloé propre. Tétraonix. QUATRIEME TRIBU. Canthinde, OEpEmERiTEs. ib. Zonitis. OEdémére. 99 Némoguathe. Nothus. ab. Gnathie. Calope. 50 Sitaris. Sparédre. ib. Apale. Dytile. ab. léopté Té ores. OEdémére propre. 2b. Colsopteres, aa : _Portr-sec ou Ruyncnornores. CINQUIEME TRIBU. > Bruche. Ruyncnostomes. 51 Rhinosime. Myctére. ib. Anthribe. Sténostome. ab. Rhinomacer. Myctére propre. ab. Bruche propre. Rhinosime. ab. Saran ylophile. TRACHELIDES. 32 Pea oe PREMIERE TRIBU. Apodére. sae ib. Attelabe propre. agrie. ib. Rhynchite. Lagrie propre. 53 Apion. Statyre. ab. Rhinotie. Iémipéple, ab. Eurhine. SECONDE TRIBU. B bas pe Pyrocuroipes. ib. eee Deniitnin sh Brente propre. 22 : Ulocére. Dendroide. 54 Cylas. Pyrochre propre. ab. Brachycére. TROISIEME TRIBU. Charanson. Monrpettones. ib. Cyclome. Mordelle. ib. Charanson propre. Ripiphore. ab. Leptosome. Myodite. 35 Othiorhynque. Pélocotome. ab. Omias. mortals propre. PA Serene. naspe. sali ule. Ctenopus. ib. ee yZygops. QUATRIEME TRIBU. Hyphante. AnruicivEs. ib. Myniops. Notoxe. ib. Lipare. Seraptie. ab. Hypére. Stérope. ab. Hylobie. Notoxe propre. ab. Cléone. Lixe. Rhynchéne. Tamnophile. Bagous. Brachype. Balanine. Rhynchéne propre. Sibine. Myorhine. Cione. Orcheste. Ramphe. Amérhine. Baridie. » Camptorhynque. Centrine. Zygobs. Ceutorhynque. Hydatique. Orobitis. Cryptorhynque. Tylode. oe Calandre. Anchone. Ortrocheete. Rhine. Calandre propre. Cosson. Dryopthore. Xylophages. Scolyte. Hylurge. Hylésine. Scolyte propre. Camptocére. Phloiotribe. Tomique. Platype. Paussus. Paussus propre. Céraptére. Bostriche. Bostriche propre. Psoa. Cis. Némosome. Monotome. Synchite. Cérylon. Rhyzophage. Monotome propre. Lycte. | Lycte propre. Diodesme. Bitome. Mycétophage. Colydie. Mycétophage propre. Triphylle. Méryx. Dasycére. Latridie. DU TROISIEME VOLUME. Silvain. Trogosite. Trogosite propre. Prostomis. Passandre. Platysomes. Cucuje. Cucuje propre. Dendrophage. Uleiote. | Longicornes. PREMIERE TRIBU. PRIONIENS. Parandre. Spondyle. Prione. SECONDE TRIBU. CERAMBYCINS. Capricorne. Lissonote. Mégadeére. Dorcacére. Trachydére. Lophonocére. Cténode, Pheenicocére. Callichrome. Acanthopteére.’ Stenocorus, Purpuricenus. Capricorne propre. Hlamaticére. Gnome. Dej. Callidie. Certalle. Clite. Obrie. Rhinotrogue. Nécydale. Sténoptere. Nécydale propre. Distichocére. Tmésisterne. Tragocere. Leptocére. TROISIEME TRIBU. LamiaiReEs. Acrocine. Lamie. Acanthocine. Tapeine. Pogonochére. Tétraope. Monochame. Lamie propre. Dorcadion. * Parméné, Saperde, st ; Gnoma Fab. Adesme. Apomécyne. Colobothée. QUATRIEME TRIBU. LertuRETES. Lepture. Desmocére. Vespérus. Rhagie. Rhamnusie. Toxote. _ Sténodére. Distenie. Cométés. Lepture propre. Euryplére. Europes. PREMIERE TRIBU. SacRIpDEs. Sagre. Mégalope. Sagre propre. Orsodacne. Psammeechus. SECONDE TRIBU. CRIOCERIDES. Criocére. Donacie. Hzmonie. Pétauriste. Criocére propre. Auchénie. Mégascélis. Cyc.iovEs. PREMIERE TRIBU. Cassiwaires. Hispe. Alurne. Hispe propre. Chalépe. Cassides. Imatidie. Casside propre. " SECONDE TRIBU. CHuRYSOMELINES. Gribouri. Clythre. Clamyde. Lamprosome. Gribouri propre. Choragus. Euryope. Eumolpe. Chrysoméle. Colaspe. _ Podontie. — Phyllocharis. TABLE METHODIQUE 78 ab. ab. ab. Wetypitbre. Paropside. Apamea. Timarche. Chrysoméle propre. Pheedon. Prasocure. TROISIEME TRIBU. GaALeRucitEs. Galéruque. Adorie. Lupére. Galéruque propre. Altise. : Octogonote. OE dionyque. Psylliode. . Dibolie. Altises propres. Longitarses. CLAVIPALPES. Erotyle. Erotyle propre. Agithe. Triplax. Langurie. Phalacre. Agathidie. Coléoptéres Triméres. Funercoies. Eumorphe. Eumorphe propre. Dapse. Endomyque. Lycoperdines. ApuipipHaces. Coccinelle. Lithophile. Coccinelle propre. Clypéastre. PseéLaPHIENS. Psélaphe. Chennic. Dionyx. Psélaphe propre. Bythine. Arcopage. Cténiste. Bryaxis. Clavigére. wy Clavigére propre: Articére. Monoméres. ORTHOPTERES. Coureurs. Perce-oreille. Forficule propre. (note) Forficésile. Chélidoure. DU TROISIEME VOLUME. Labidure. 105 ne Labie. 2b. Blatte. 107 Mante. 108 Empuse. ab. Mante propre. _ ab. Spectre. 109 Bacille. 2b. Bactérie. 2b. Cladoxére. ab. Cyphocrane. ab. Phasme. Lep. 109 Prisope. tb. Phyllie. Lep. ab. Phasme. Fab. ab. Phyllie. Illig. 110 SauTeEuns. ib. Grillon. 111 Courtilliére. ab. Tridactyle. tb. Grillon propre. 112 Myrmécophile. ab. Sauterelle. 115 Ephippigére. ab. Anisoptéere. ab. Sauterelle propre. ab. Conocéphale. ab. Scaphure. ab. Criquet. ib. Pneumore. ab. Proscopie. 114 Truxale. ab. Xyphicére. ab. Criquet propre. ab. OE dipode. 115 Podisme. ab, Gomphocére. ab. € Tétrix. 116 HEMIPTERES. ab. Hémiptéres hétéroptéres. 117 GéoconrisEs. 118 Punaise. ib. Scutellére. ab. Pentatome. tb. Alia. ab. Halys. 2b. Cydnus. ab. Canopus. ab. Tesseratome. 119 Phlea. ab. Corée. 120 Goncére. ab. Syromaste. ab. Holhyménie. ab. Pachlyde. * ab. Anisoscéle. 121 Alyde. 1b. Lepotoorise. e 6b. Nematopus. tb. Neide. 2b. Lygée. ab, Salde. Myodoque. Astemme. Miris. Capse. Hétérotome. Acanthie. Syrtis. Macrocéphale. Phymate. Tingis. Arade. Punaise propre. Reduve. Holoptile. Nabis. Zélus. Ploiére. Leptope. Hyeoinitrs. Gerris. Vélie. Hyprocoriszs. Népe. Galgule. Nancore. _ Belostome. _ Népe propre. Ranatre. Notonecte. Corise. Notonecte propre. Hémiptéres Homo CicapairEs. Cigale. Fulgore. Otiocére. Lystre. Cixie. Achias. Tettigometre. Peeciloptére. Issus. Anotie. Asiraque. Calidie. Delphax. Derbe. Cicadelle. Membrace. Tragope. Darnis. Bocydie. Centrote. | Etalion. Lédre. Ciccus. Cercope. Eurymele. Tettigonie. Eulope. Eupelix. picres j 462 Aprophora. Penthimie. Gypone. Jasse. Cicadelle propre. APHIDIENS, Psylle. Psylle propre. Livie. Thrips. Puceron. Puceron propre. Aleyrode. Myzozyle. GaLLinsectEs. Cochenille. Dorthésie. NEVROPTERES. Suputicorngs. Libellule. Libellule propre. Aishne. , Agrion. Ephémeére. PLanipenngs. Panorpe. Némoptére. Bittaque. Panorpe propre. Borée. Fourmilion. Fourmilion propre. Ascalaphe. Hémérobe. llémérobe propre. Osmyle. Nymphés. Semblide. Corydala. Chauliode. Sialis. Mantispe. Raphidie. Termites. Psoque. E'mbie. (note). Perle. Nemoure. PLicipennes. Frigane. Séricostome. Frigane propre. Mystacide. Hydroptile. Psychomyie. HYMENOPTERES. ra Hyménoptéres térébrants. TABLE METHODIQUE > Porte-Scie. PREMIERE TRIBU. TENTHREDINES. Tenthréde. Cimbex. Perga. Syzygonie. Pachylosticta. Hylotome. Schizocére. Ptilie. Tenthréde propre. Allante. Dolere. Némate. Pristiphore. Cladie. Athalie. Ptérygophore. Lophyre. Mégalodonte. Pamphilie. Xyéle. Céphus. Xiphydrie. SECONDE TRIBU. Urnoceéres. Sirex. are. irex propre. Pourivorss. PREMIERE TRIBU. Evania.es. Fone. Eyanie. Pélécine. Feene propre. Aulaque. Paxylome. SECONDE TRIBU. IcHNEUMONIDES. Ichneumon. Stéphane. Xoride. Pimple. Crypte. Ophion. Banchus. Hellwigie. Joppe. Ichneumon’propre. Trogus. Alomye. Hypsicére. Peltaste. ~ Aceenite. Agathis. Bracon. Microgastre. Helcon. Sigalphe. Chélone, Alysie. TROISIEME TRIBU. GaLLicoxes. Cynips. Ibalie. Figite. Cynips propre. QUATRIEME TRIBU. Cuaterirtes. Chalcis. Chirocére. Chalcis propre. Dirrhine. Palmon. Leucospis. Eucharis. Thoracanthe. Agaon. Eurytome. Misocampe. Périlampe. Ptéromale. Cléonyme. Eupelme. Encyrte. Spalangie. Eulophe. CINQUIEME TRIBU. Oxyures. Béthyle. Dryine. Antéon. Béthyle propre. Proctotrupe. Hélore. Bélyte. Diaprie. Céraphron. Sparasion. Théléas. Scélion. Platygastre. SIXIEME TRIBU. CurySIDEs. Chrysis. Parnopés. Chrysis propre. Stilbe. Euchrée. Pyrie (note). Hédychre. Elampe. Clepte. Hyménoptéres Porte-aiguil- lon. y DU TROISIEME VOLUME. HetEROGYNES. Fourmis. we 2 ib. Fourmi propre. Polyergue. Ponére. Odontomaque. Myrmice. citon. Atte. Cryptocére. Mutille. % Doryle. Labide. Mutille propre. Aptérogyne. Psammotherme. Myrmose. Myrmécode. Scléroderme. Méthoque. ISSEURS. coliétes. Tiphie. Tengyre. Myzine. Mérie. Scolie. Sapygytes. S Thynne. Polochre. Sapyge. phégides. Pepsis. Céropalés. Pompile. Salius. Planiceps. Apore. Ammophile. Pronée. Sphex. Clorion. Dolichure. Ampulex. Podie. Pélopée. Bembécides. Bembex. Monédule. Stize. Larrates. N Palare. Lyrops. Larre. Dinéte. Myscophe. yssoniens. Astate. Nysson. Oxybele. Nitéle. Pison. Crabronites. Trypoxylon. Goryte. Crabron. Stigme. Pemphredon. Melline. Alyson. Psen. Philanthe. Cerceris. Din LopteRes. PREMIERE TRIBU. Masaripgs. Masaris. Masaris propre. Célonite. SECONDE TRIBU. (cUEPIAIRES. Guépe. Céramie. Synagre. Euméne. Ptérochile. Odynere. Zéthe (note). Disceelie (note). Guépe propre. Poliste. Epipone. MeELuIrEREs. Abeille. PREMIERE SECTION. Andrenétes. Hylée. Collete. Andréne. Dasypode. Scrapter. Sphécode. Halicte. Nomie. Rhatyme (note). SECONDE SECTION. Apiaires. Systrophe. Rophite. Xycolope. Cératine. Chelostome. Heériade. Mégachile. Lithurge. Osmie. Anthidie. A nthocope. Stélide. Célyoxyde. TABLE METHODIQUE 199 ib. Ammbbate. Philéréme. Epéole. Nomade. Pasite. Mélecte. Crocise. Oxée. Eucére. Macrocere. Mélipode. Melliturge. Anthophore. Saropode. Ancyloscéle. Mélitome. Centris. Epicharis. Acanthope. Euglosse. Bourdon. Abeille propre. Mélipone. Trigone. LepmporrTeres. Diurnes. Papillon. Papillon proprement dit. Zélime. Parnassien. Thais. Piéride. Coliade. Danaide. Idéa. Héliconie. crée. etose rgynne. Melitea. Vanesse. ° Libythée. Biblis. Nymphale. Morpho. Pavonie. Amathusia. Brassolide. Euménie. Eurybie. Satyre. Erycine. Myrine. Polyommate. Barbicorne. Zéphirie. Hespérie. Uranie. CrePUSCULAIRES. Sphinx. Agariste. llécatésie. 2 DU TROISIEME VOLUME. Heécatésie. Coronis. Castnie. Sphinx propre. Acherontie. Macroglosse. Egérie. Smérynthe. Sésie. Thyride. figocére. Zygeéne. Syntomide. Atychie. Procris. Nocturnes. Phaléne. PREMIERE SECTION. Hépialides. Hépiale. Cossus. Stygie. Zeuzére. SECONDE SECTION. Bombycites. Saturnie. Lasiocampe. Bombyx. TROISIEME SECTION. Faux-Bombyx. Séricaire. Notodonte. Orgyie. Limacode. Psyché. Ecaille. Callimorphe. Lithosie. QUATRIEME SECTION. Aposures. Dicranoure. Platyptérix. CINQUIEME SECTION. Noctuélites. Erébe. Noctuelle. SIXIEME SECTION. Tordeuses. Pyrale. Xylopode. Volucre. Procérate. Matronule. SEPTIEME SECTION. Arpenteuses. Phalene. Ourapteryx. T. Il. Métrocampe. Hybernie. HUITIEME SECTION. Deltoides. Herminie. NEUVIEME SECTION. Tinéites. Botys. Hydrocampe. Aglosse. Gallérie. Crambus. Alucite. Euplocame Phycis. Teigne. Tlithyie. Yponomeute. OEcophore. Adéle. DIXIEME SECTION. Fissipennes. Ptérophore. Ornéode. RHIPIPTERES. Xenos. Stylops. DIPTERES. NEMOcERES. Cousin. Cousin propre. Anophele. OEdés. Sabéthés Meégarhine. Psorophora. Tipule. Coreéthre. Chironome. Tanype. Cératapogon. Psychode. . Cécidomyie. Lestrémie. Cténophore. Pédicie. Tipule propre. Néphrotome. Ptychoptére. Rhipidie. Erioptére. Lasioptére. Limnobie. Polymére. Trichocére. Macropéze. Dixe. Merkistocére. 59 466 Hexatome. Anisomeéere. Nématoceére. Chionée. Rhyphe. Asindule. Guoriste. Bolitophile. Macrocére. Mycétophile. Leia. Platyure. Synaphe. Mycéthobie. Molobre. Campylomyze. Céroplate. Cordyle. Simulie. Seatopse. Penthétrie. Dilophe. Bibion. Aspiste. TANYSTOMES. Asile. Laphrie. Ancilorhynque. Dasypogon. Cératurgue. Dioctrie. Asile propre. Ommatie. Gonype. OEdalée. Hybos. Ocydromie. Empis. Empis propre. Ramphomyie. Hilare. Brachystome. Glome. Hémérodromie. Sicus. Drapétis. Cyrte. Panops. Cyrte propre. Astomelle. Hénops. Acrocére Bombille. « Toxophore. Xestomyze. Apatomyze. Lasie. Usie. Phthirie. Bombille propre. Géron, Thlipsomy za. P % TABLE METHODIQUE Corsomiysa. Tomomy=za. Ploas. a Cyllénie. Anthrax. Stygide. Anthrax propre. Hirmoneure. Mulion. Némestrine. Fallénie. Colax. Théreéve. Leptis. Athérix. Leptis propre. Chrysopile. Clinocére. Dolichope. Ortochile. Dolichope propre. Sybistrome. Raphium. vorphyrops. Médétére. Hydrophore. Chrysote. Psilope. Diaphore. Mégacéphales. Callomyie. Platypeéze. Scénopine. TA BANIENS. Taon. Pangonie. Taon propre. Philochile. Rhinomysa. Silvie. Chrysops. Hzematopote. Héxatome. NoTACANTHES. Mydas. Céphalocére. Mydas propre. Chyromyze. Pachystome. Xylophage. Hermétie. Xylophage propre. Ycanthomere. Raphiorhynque. Ceenomyie. Béris. Cyphomyie. Ptilodactyle. Platyna. Stratiome. Stratiome propre. Odontomyie. Ephippie. Oxycére. Némoteéle. Chrysochlore. Sargue. Vappon. ATHERICERES. PREMIERE TRIBU. SYRPHIDEs . Syrphe. Volucelle. Séricomyie. Eristale. Mallote. Hélophile. Syrphe propre. Baccha. Chrysogastre. Parague. Psare. Chrysotoxe, Cérie. Callicére. Cératophye. Aphrite. Mérodon. Ascie. Sphégine. Eumeére. Milésie. Pipize. Brachyope. Rhingie. Pélécocére. SECONDE TRIBU. OEstrives. OEstre. Cutérebre. Céphénémyie. OEdemagéne. Hypoderme. Céphalémyie. OEstre propre. Gastrus. TROISIEME TRIBU. ConopsaireEs. Conops. Systrope. Conops propre. Zodion. Myope. Stomoxe. Bucente. Carnus. Proséne. QUATRIEME TRIBU. MuscipEs. Mouche. DU TROISIEME VOLUME. Echinomyie. Fabricia. Gonie. Miltogramme. Trixe. Gymnosome. Cistogastre. Phasie. Trichiopode. Lophosie. Ocyptére. Mélanophore. Phanie. Xyste. Tachine. Déxie. Mouche propre. Sarcophage. Achias. Idie. Lispe. Argyrite. Anthomyie. Dryméie. Coenosie. Eriphie. Ropalomeére. Ochtére. Ephydre. Notiphile. Thyréophore. Sphérocére. Dialyte. Cordylure. Scatophage. Loxocére. Chylize. Lisse. Psilomyies. Géomyse. Tétanure. Tanypéze. Lonchopteére. Héléomyze. Dryomyze. Sapromyze. Oscine. Chlorops. Piophile. Otite. Euthycére. Sépédon. Tétanocére. Mycropéze. Calobate. Diopsis. Céphalie. Sepsis. Ortalide. Tétanops. ’ Téphrite. Dacus. Platystome. 468 Célyphe. Lauxanie. Mosille. Timie. Ulidie. Homalure. Actore. Gymnomyze. Lonchée. Phore Purrpares. Hippobosque. Hlippobosque propre. Ornithomyie. Féronie. Sténepteriz. Oxyptere. Streéble. Mélophage. Lipotepne. Braule. Nyctéribie. TABLE METHODIQUE QUATRIEME EMBRANCHEMENT OU GRANDE DIVISION DES ANIMAUX. LES ZOOPHYTES ov RAYONNES. Leur division. ECHINODERMES. PEpICcELLES. Astéries. Astéries propres. Ophiures, ANIMAUX ib. ib. 392 ib. 353 2b. 554 Euryales ( Gorgonocéphales , Leach.) Comatules (Alecto, Leach.) ab. Encrines. ib. Apiocrinites. 556 Encrinites. ab. Pentacrinites. ib. Platycrinites. ib. Cyathocrinites. tb. Actinocrinites, ab. Rhodocrinites. ab. Eugeniacrinites. ab. Oursins. ib. Oursins proprement dits. 557 Echinonés, 558 Nucléolites. ab. Galérites. ab. Scutelles. ab. Rotule. 559 Cassidules. tb. Ananchites. 2b. Clypéastres. tb. Fibulaires. 540 Spatangues. ab. Brissoides. ib. Brissus. tb. _ Holothuries. EcHINODERMES SANS PIEDS. Molpadies. Myniades. Priapules. Lithodermes. Siponcles. Bonellies. Thalassémes. Thalassémes propres. Echiures. Sternaspis. INTESTINAUX. Leur division. Cavitaires. Filaires. Trichocéphales. Trichostomes. Oxyures. Cucullans. Ophiostomes. Ascarides. Strongles. Spiroptéres. Physaloptéres. Sclérostomes. Liorhynques. Linguatules. Prionodermes. Lernées. Lernées propres. Pennelles. Sphyrions. Anchorelles. ‘Brachielles. Clavelles. Chondracanthes, Némerte. Tubulaires. Ophiocéphales. Cérébratules. PaRENCHYMATEUX. Acanthocéphales. KEchinorinques. Heruca. Trématodes. Douves. Festucaires. Strigées. Géroflés, Douves propres. Holostomes. Polystomes. Cyclocotyles. Tristomes. Hectocotyles. Aspidogaster. DU TROISIEME VOLUME. 469 Planaires. 307 Diphyes propres. af 0 Prostomes. 358 Calpes. = Derostomes. ib. Fe ies o. Phenicures ou Vertumnus. id. Racidis a. Ténioides. ib. : Tenia. ’ ib. PoLyPES CHARNUS, VULGAIREMENT Tricuspidaires. 559 + ORTIES DE MER FIXES. 371 Botryocéphales. ib. Actinies. ib. Dibothryorhynques. ib. ’ Actinies propres. 372 Floriceps. ib, eat ae ure Tétrarinques. 3560 iscosomes, ab. tiene, ab, Zoanthes. 2b. Cysticerques. ib. Lucernaires. ib. Coenures. ib. Polypes gélatineux. 2b. Seolex. 561 Potyres GELATINEUX. ib. Corinides. id. Polypes a bras. ib. Ligules. id. Corines. 374 ACALEPHES, vulgairement ORTIES Siam ae DE MER. 362 Vorticelles. 375 Pédicellaires. ib. ACALEPHES SIMPLES. ib. Darcie, comvbinces ib. Méduses. ib. E = Méduses propres. ab. = oP reas caa eo Equorées. 365 i eg ee Con Phorcynies. 2b. Tubulaires. ib. Fovéolies. 2b. Tubulaires marines. tb. Pélagies. 2b. Tibianes. 377 Cyanées. ab. Cornulaires. 2b. Rhyzostomes. 564 Anguinaires. ab. Céphées. ab. Campanulaires. 1b. Cassiopées. ab. Clyties. tb. Astomes. 3565 Laomédeées. ab, Lymnorées. ab. Sertulaires. ib. Favonies. ab. Aglaophénies. tb. Geronies. 2b. Amatias. 378 Orythies. 2b. Antennulaires. 2b. Bérénices. ab. Sertulaires propres. ab. Eudores. ib. Polypes @ cellules. ib, Carybdées. tb. Cellulaires. ib. Beroés. ib. Cirisies. ib. Idya. 566 Acamarchis. 379 Dolio lumi. tb. Loricules. th, Callianires. tb. Eucratées. 2b, Janires. a Electres. tb. eee S. Flustres. ib. tag ; ab. Cellépores 380 Porpites. 367 Tubilopores. ib. Vélelles. a. Corallines. ib. Aca.épurs aonostaxioinae 368 yur Praptrs: ma Physalies. ib, ae ee ie Physsophores. 369 Cymopolies. ab. Physsophores propres. 2b. Pénicilles. ib. Hippopodes. 2b. Halymédes. 2b, Cupulites. ab. Flabellaires. ib. Racemides. ab. Galaxaures. 2b. Rhizophyzes. ab. Liagores. ab. Stéphanomies. 570 Anadioménes, ab. Diphyes. ib. Acétabules. 582 TABLE METHODIQUE DU TROISIEME VOLUME. Polyphyses. Polypes corticaux. Cerathophytes. Antipathes. Gorgones. Plexaures. Eunicées. Muricées. Primnoas. Litophytes. Isis. Corail. Mélites. Isis propres. Mopsées. Madrépores. Turbinolies. Caryophyllies. Oculines. Madrépores propres, Pocillopores. Sérialopores. Astrées. Explanaires. Porites. Méandrines. Pavonies. Hydnophores. Agaricines. Sarcinules. Stylines Millépores, Distichopores. Millépores propres. Eschares, Rétépores. Adéones. Polypiers nageurs. Pennatules. Pennatules propres. Virgulaires. 582 Scirpédires. Pavonaires. Renilles. Vérétilles. Ombellaires. Ovulites. - Lunulites. Orbiculites. Dactylopores. Alcyons. Aleyons. _ Théthyes. Eponges. INFUSOIRES. Rorireres. Furculaires. Trichocerques. Vaginicoles. Tubicolaires. Brachions. InFUSOIRES HOMOGENES. Urcéolaires. Trichodes. Leucophres. Kérones. Himantopes. Cercaires. Vibrions. Enchélides. Cyclides. Paraméces. Kolpodes. Gones. Bursaires. Protées. Monades. Volvoces. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE XXI. 1. Panagée & quatre taches (P. quadrimaculé. Oliv. Encycl. mét.), de grandeur naturelle; noir; une entaille de chaque cété du corselet ; élytres a stries pointillées , avec deux taches d’un jaune fauve sur chaque. — Du port Jackson. . 2. Pambore alternant. Lat. Encycl. méth. , de grandeur naturelle ; noir; coté du corselet d’un bleu violet; élytres d’un bronze foncé , sillonnées ; sillons coupés par des incisions transverses, avec une rangée de petits grains. — Port Jackson. Péron et Lesueur. 3. Tawpin double-croix, de grandeur naturelle; noir , avec le dessus du corselet et des élytres rouges ; milieu du corselet noir , avec deux sillons et une cdtes au milieu; élytres striées , avec une bande le long de la suture , une autre transverse, prés de leur miliew, et une troisiéme a leur extré- mité , noire; antennes pectinées. — De Madagascar. 4. Onite jaundtre, male, de grandeur naturelle; jaunatre, avec une teinte bronzée sur le corselet et sur la téte; une ligne élevée , transverse , ala partie antérieure et supérieure de la téte ; une autre, anguleuse , in- terrompue au milieu , en arriére de la précédente ; élytres striées , avec un pli au bord extérieur ; cuisses postérieures unidentées. — Du port Jackson. Péron et Lesueur. 5. Cétoine a deux cornes, femelle , de grandeur naturelle; semblable au male représenté sur la planche précédente ; mais le chaperon est simple- ment échancreé. 6. Lebie a cote, de grandeur naturelle ; corps entierement noir , luisant, ponctué ; élytres ayant de petites codtes. — Du port Jackson. Cette espéce forme le genre Helluo de Bonelli. 7. Lamie veinée, de grandeur naturelle; corps mélangé de brun, de noiratre et de jaunatre ; garni de duvet, ainsi que les trois premiers arti- cles des antennes; élytres d’un gris jaunatre , avec des taches noiratres , inégales , éparses , corselet sans épines , antennes de longeur moyenne. — Du Bengale. PLANcHE xxu. 1. Pneumore scutellaire, de grandeur naturelle. Femelle aptére , d’un vert pale , avec des taches blanches et plus grandes sur le thorax, et d’au- tres jaunatres sur l’'abdomen; les unes et les autres disposées en séries lon- gitudinales et bordées de rouge ; trois de chaque cété de la caréne dorsale, formant de petites bandes obliques , bords du thorax dentelés. Du Muséum d'Histoire naturelle , et apporté du cap de Bonne-Espérance , par Lalande. 2. Nemestrine longirostre, de grandeur naturelle. Cette espéce a été dé- 472 EXPLICATIONS DES PLANCHES. crite par Wiedemann, sous le méme nom spécifique (longirostris). Elle est noiratre et garnie d’un duvet jaunatre , avec plusieurs petites taches d’un gris de perle sur le thorax et l’abdomen; cette derniére partie du corps est entrecoupée transversalement de bandes noiratres et roussatres ; les taches y sont placées sur les premieres ; les cétés offrent des faisceaux de poils noirs. Les ailes sont noiratres , avec de petites taches, et le limbe pos- térieur transparent. La trompe est trois a quatre fois plus longue que le corps. Les pattes sont roussatres. — Du cap de Bonne-Espérance. 3. Corée (sous-genre Syromeste), Phyllomorphe, de grandeur naturelle. Espéce voisine du Coreus paradoxus de Fabricius ; mais un peu moins velue et proportionnellement plus courte et plus large , avec ’abdomen presque carré ; ses bords latéraux offrent en devant trois dentelures et deux lobes en arriére ; le bord postérieur a, de chaque cété , une petite incision. Le corps est un peu relevé sur ses bords en maniere de nacelle , grisatre , un peu transparent et un peu veiné, ses bords et le premier article des anten- nes sont hérissés de petites épines. — Du Sénégal , ou elle a été recueillie par M. Dumolin, commissaire de la marine, et envoyé a M. Guérin, quil’a donnée au Muséum d Histoire naturelle. 4, Synagre spiniventre, de grandeur naturelle. Femelle; noire, avec les ailes d’un bleu violet, et ’extrémité postérieure de l’'abdomen couleur de souci; son second anneau est armé en dessous de deux épines assez fortes. — Du méme pays, et donné aussi a cet établissement par le méme natura- liste. 5. Abdomen de cet Insecte vu en dessous. 6. Fourmilion clavicorne, de grandeur naturelle. Corps blanchatre , avec des points noirs sur le thorax. Antennes terminées en un petit bouton ar- rondi; de petites taches noires , dont les unes presque en forme de poin- tes, et les autres, particuli¢rement celles du bord interne, formant de petites lignes sur les ailes supérieures; d’autres lignes de la méme cou- leur, et dont l'une bifide postériearement a lextrémité des inférieurs ; une tache plus grande et presque arrondie , pareillement noire dans leur mi- lieu. — Du Sénégal encore , et donné aussi au Muséum par le méme natu- raliste. PLANCHE XXIII. 1. Smérinthe Dumolin, de grandeur naturelle. Ailes dentées, d’un gris brunatre obscur; les supérieures avec deux ou trois petites lignes sinuées, dun gris blanchatre , peu prononcées, et une large bande d'un brun oli- vAtre, n’atteignant pas Ja base marquée d’un gros point blanc et d'une ta- che trilobée également blanche ; l’extrémité de ces mémes ailes avec une bande brunatre plus pale et fortement dentée. Dessous des quatre ailes plus pale que le dessus, ayant sur le milieu , prés de la cdte de chacune , une large tache noire. Corselet d’un gris foncé, avec le milieu d'un brun olivatre, ainsi que l’o- rigine de l’abdomen ; antennes blanches, plus faible dans la femelle que dans le male. eee EXPLICATION DES PLANCHES. 471 Chenille a téte triangulaire comme celle de ‘tous les Smérinthes , anne- lée de noir et de rouge , avec des points noiratres sur tout le corps. Elle vit au Sénégal , sur le Baobab , ou M. Dumolin en a découvert deux indi- vidus. De la collection de M. le comte Dejean. 2. Castnie Hubner, de grandeur naturelle. Ailes supérieures brunes ,. avec deux bandes obliques; blanches et presque maculaires'au-dela du mi- tres, et deux rangées de gros points vers l’extrémité, dont la postérieure marginale est d’un rouge minium et l'autre blanche. Dessous des quatre ai- les offrant le méme dessin que le dessus, mais presque entiérement rou- geatre, excepté le milieu des inférieures et le cdté externe de la bande terminale des premiéres qui sont noires. Abdomen du méme ton que les ailes. Amérique meéridionale. De la collection de M. le comte Dejean. 3. A2gocére Boisduval, de grandeur ‘naturelle. C’est la troisiéme espéce du genre que l’on connaisse. Ailes supérieures d'un brun vineux, avec trois bandes blanches : l'une longeant tout le bord interne, l’autre trés courte , partant de la cote, et enfin la derniére partant aussi de la céte , pour descendre obliquement prés du bord externe ; ces mémes ailes offrent en outre sur leur fond, quatre taches métalliques d’un gris violatre. Ailes postérieures jaunes , avec une lunule et l’extrémité d’un brun clair. Cor- selet blanc, avec les épaulettes d’un brun veineux. Abdomen jaune avec une série de points noirs sur le dos. Antennes plus gréles que dans I’ Zgo- cera venulia. De la cote occidentale d’ Afrique. Collection de Boisduval. 4. Coronis d’ Urville, de grandeur naturelle. Dessus des premiéres ailes d'un brun olivatre , ayant prés de la base et vers le milieu une bande obli- que dentée en scie et blanchatre; celle de la base plus ou moins violatre , celle du milieu un peu lavée d’olivatre sur son coté interne qui, seul, est denté ; l’extrémité offre prés de la frange une double ligne grisatre , dont la plus externe denticulée : ailes postérieures se terminant par une queue médiocre , un peu spatulée et offrant sur le milieu une bande d’un bleu violet vif, trés large prés de la cote et finissant en pointe prés de l’angle anal. Dessous des quatre, d’un brun olivatre pale, avec une bande blanche sur le milieu de chacune, et lextrémité d’un gris jaunatre. Cayenne , de la collection de Boisduval. 5. Téte vue de coté et montrant la trompe dans son état habituel. lieu des ailes. Ailes postérieures is er , avec la cote et la base rougea-, PLANcHE xxiv. et ae? © Fig. 1, 2. Espéce trés singuliére de Floriceps, trouvée dans le foie du Diodon Mola. Elle est enveloppée dans un sac membraneux, fig. 1 , qui pa- rait tenir a son oe d'une maniére quelconque , et jouir de contractions volontaires. La fig. 2, représente ce sac ouvert , et animal détache. Fig. 3, le Chondracante de la Roche, et fig. 4, un autre de ces Para- sites voisins des Calyges, que l’on a pris pour des Lernées, et qui est du Grondin ; * T. 1% 60 +} 472 EXPLICATION DES eae Fig. 5, brachielle du Thon. Les figures 6, 7 et 8 sont suffisamment expliquées. La fig. 9 montre des filaments sortant de l’anus de l’holothurie de Cu- vier ; ses nombreux tentacules sortiraient de l’ouverture opposée. Fig. 10. Trtstoma Coccineum, . © ? ry" . ¥ “‘* i oe ° TABLE ALPHABETIOUE DE L’OUVRAGE. Nota. Le chiffre romain indique le volume, et le chiffre arabe la page. Abeilles , Ill, 207, 219. Ables, 1, 529. Ablette, 1, 530. Abramis, I, 529. Abranches, II, 115, 128. Abranchus (note), I, 451. Abyles, IIL, 570. Aceenites (Acenitas), Ill, 175. Acaléphes (Acalephe), [I1, 561. Acaléphes hydrostatiques, I], 568. Acaléphes simples, II, 562. Acamarchis, III, 379. Acanthies (Acanthia), III, 123. Acanthocéphales, III, 554. Acanthocéres (Acanthocerus), II, 457. Acanthocines, III, 75. Acanthoméres (Acanthomera), III, 10, et 291. Acanthonix, I, 168. Acanthopes (Acanthopus), III, 23, et 216. Acanthopodes II, 439. Acanthoptéres (Acanthoptera, III, 70. Acanthoptérigiens, 1, 459. Acanthocéles (Acanthocelis), II, 561. Acanthrophis, I, 417. Acanthures (Acanthurus), I, 498. Acardes , II, 73. Acarus, II, 301, 505. Acastes, IT, 110. Accentors, 238. Accipitres, I, 189. Acéphales, II, 72. Acéphales sans coquilles, II, 101. Acéphalophores (note), II, 105. Acéres, II, 38. Acérina, I, 447. A. Acétabules (Acetabulum), III, 382. Achatina, II, 27. Achées (Achzus), II, 172. Acherontia, III, 256. Acheus, I, 139. Achias , III, 312. Achires (Achirus), I, 571. Acinopes (Acinopus), II, 564. Acipenser, I, 595. Aclysies (Aclysia), II, 306. Acmea, II, 51. Acoétes, II, 127. Acontias, I, 403. Acrée, III, 229. Acrocéres, III, 279. Acrochordes, I, 411. Acrocine, III,75. Acrydium, II, 113. Actéons, II, 51. Actinaires (note), I[f, 590. Actinies (Actinia), III, 571. Actinocamax, II, 12. Actore, III, 523. Acrocine (Acrocinus), III, 75. Acupalpes (Acupalpus), II, 566. Adéles (Adela), II, 256. Adelie (Adelium), III, 24. Adélocéres (Adelocera), Il, 401. Adelosines (note), II, 15. Adelostomes (Adelostoma), III, 7. Adéones (Adeona), III, 587. Adesmacées, II, 95. Adesmes, III, 78. Adories, III, 94. Aedes , III, 265. Aega, II, 214. Aegerie, III , 237. 474 Aegialies (Aegialia), 11, 454. Aegithe, III, 97. Aegocéres (Aegocera), III, 238. Aegotheles (add.), I, 245. Aesales (Aesalus) , Il , 476. Aeshnes (Aeshnes), IIT, 146. Aetalions, UII, 135. Aethra, II, 174. Agacephales (Agacephala), II, 459. Agames (Agama), I, 580. Agamiens, I, 579. Agamis, I, 514. Aganide (Note), IT, 11. Agaons (Agaon), III, 180. Agaricines, III, 386. Agaristes (Agarista), III, 255. Agathidies, IIT, 97. Agathis (Agathis), III, 175. Agathistegues (note), II, 15. Agatines (Agatina), II, 27. Agelaius (note), I, 257. Ageneioses, I, 541. Aggrégés, II, 103. Aglaophenies, III, 577. Aglaures, II, 123. Aglosses (Aglossa), III, 255. Agnoste (Agnostus), II, 255. Agones (Agonum), II, 572. Agonus, I, 460. Agoutis, I, 156. Agres (Agra), II, 356. Agrions (Agrion), III, 146. Agriopes, I, 465. Agyrtes , II, 430. Ahetula, I, 409. Aigles, I, 197. Aigles-Autours, I, 201. Aigles-Pécheurs , I, 199. Aigrettes, I, 516. Aiguillats, I, 601. Ailurus, I, 85. Akera, II, 38. Akis, Il, 6. Alabés, I, 578. Alauda, 1, 246. Albatrosses, I, 344. Albiones, IT, 152. Albunées (Albunea), I, 178. Alea, I, 541. Alcedo, I, 271. Alcinoes, III, 566. Alciopes, Il, 124. Aleyons (Aleyonium), III, 389. Alecto, IIT, 555, Alectors, 1, 287. TABLE Alene (note), If, 64. Aleochares (Aleochara), I, 394. Alépes (note), IL, 110. Alepocephales, I, 534. Aleyrodes, II, 159. Algyres, I, 378. Alimes (Alima), IT, 199. Allecules (Allecula) , Ill, 26. Alligator, I, 373. Alomyes (Alomya), [I , 174. Aloses (Alosa), 1, 556. Alouatte , 1, 60. Alouettes , 1, 246. Alouettes de mer, I, 526. Alpées (Alpaeus) , II, 580. Alphées (Alpheus), I, 191. Altises , III , 96. Alucites ( Alucita), II , 254. Alurnes ( Alurnus) , III , 87. Alutéres , 1, 590. Alveolines (note), Il, 15. Alydes ( Alydas), Ill, 121. Alysies (Alysia), Ill, 176. Alysons (Alyson), HI, 201. Amarygmes (Amarygmus ) a Amathies (Amathia) , V , 547. Amathusia , III, 251. Amatia, III , 578. Ambasses , I, 443. Ambassis , 1, 443. Amblytéres , Il, 463. Ambrettes , II, 27. Ameiva,I, 577. Amerhines (Amerhinus), I, 52. Amies (Amia) , I, 561. Ammobates , III, 213. Ammocétes (Ammocetus), 1, 609. Ammodytes, |, 581. Ammonites , II, 12. Ammophile , Ill, 195. Ampelis, I, 221. Amphacanthus , I, 497. Amphibies , I, 102. Amphibulimes (note) , Il, 27. 1, 25. Amphicomes (Amphicoma) , IL, 469. Amphicténes (note) , II, 119. Amphidesmes (note) , IL, 95. Amphinomes (Amphinome), II, 121. Amphipeplea (note), II, 29. Amphipodes (Amphipoda), II , 202. Amphiprions, I, 470. Amphiroés , III, 581. Amphisbénes (Amphisbena), 1, 405. Amphisiles , 1, 525. i Amphistegines (note), Il, 15. ALPHABETIQUE. 475 Amphistoma, III, 355. Anema, I, 136. Amphitrites (Amphitrite) , II, 116, et Anolis (Anolius) , I, 588. 119. Anomalines (note), II, 14. Amphiuma , I, 432. Anomies ( Anomia), II, 78. Ampithoés (Ampithoés) , II, 206. Anophela (Anophela) , III, 265. Ampulex, HI, 196. Anoplognathes (Anoplognathus) , II, Ampullaires (Ampullaria) , II, 50. 465. Ampullines , IT, 50. Anoplotherium, I , 152. Amydétes, II, 410. Anostomes (Anostomus ), II, 25. Anabas , I, 499. Anoties (Anotia) , III , 133. Anabates , 1, 264. Anser , 1, 353. Anableps , I, 552. Antennarius, I, 515. Anacanthes, [, 606. Antennulaires , III , 578. Anadioméne, III , 381. Antéons (Anteon) , III, 182. Anampsés, I, 518. Anthias, 1, 445. Ananchites , IL, 339. Anthies ( Anthia ), IT, 551. Anarrhiques (Anarrhichas), I , 508. Anthidies (Anthidium), III , 213. Anas , 1, 354. Antipathes (Antipathis ) , III, 583. Anaspes (Anaspis), III, 36. Anthipnes (Anthipna), II, 469. Anastomus , I, 519. Anthobies , II, 469. Anatifes (Anatifa), II, 108. Anthocephalus (note), III , 559. Anatines , II, 96. Anthocope, III, 213. Ancées (Anceus) , II, 209. Anthomyies ( Anthomyia) , III, 513. Anchois , [, 558. Anthophila, III , 207. Anchoménes (Anchomenus) , 11, 372, Anthophores ( Anthophora ), Ill, Anchones (Anchonus) , III, 54. 215. Anchorelles , III , 352. Anthosomes (Anthosoma) , II, 252. _ Ancillaires ( Ancillaria), IT, 62. Anthrax , III , 281. Ancilorhynques (Ancilorhyncus ), III, Anthrénes ( Anthrenus ) , II, 437. 276. Anthribe (Anthribus), II, 44. Ancylodon, I, 466. Anthures (Anthura), II , 217. Ancyloscéles (Ancyloscelis) , II], 121 Anthus , I, 240. et 216. Antilope , I, 164. Andréne , IIT, 208. Apale, III, 42. Anelastes, II, 406. Apars, 1, 141. Anges , I , 602. Apatomyze ( Apatomyza) , III, 280. Anguille (Murena), I, 574. Aphanistiques ( Aphanisticus) , II, 599. Anguilliformes , I, 574. Aphidiens (Aphidii) , II], 157. Anguinaires (Anguinaria), III, 3577. | Aphidiphages ( Aphidiphagi) , III, 99. Angraulis , I, 558. Aphis, III, 138. Anguis, 1, 401. Aphodies ( Aphodius) , II, 455. Angulite (note), II, 11. Aphrites ( Aphritis) , III, 500. Anhinga, I, 350. Aphrodites ( Aphrodita) , II , 121, 126. Anilius (note), I, 405. Apiaires , III, 209. Animaux articulés , If, 111. Apiocrinites , III , 336. Animaux rayonnés , III, 529. Apions, III, 45. Animaux vertébrés , I, 52. : Apis, III , 219. Anis , I , 283. Apistes, I , 460. Anisonyx, II, 471. Aplysies (Aplysia), II, 56. Anisoplies ( Anisoplia) , II , 467. Apodéres, III , 45. Anisoscéles (Anisoscelis , III , 120, Apogonies (Apogonia), II , 464. Anisoméres , III, 270. Apogons ( Apogon), I, 442. Annélides , I1, 112 et suiv. Apolles , II , 66. Anobium , II, 420. Apomecynes , III, 78. Anodontes (Anodonta) , II , 85. Apores (Aporus), III, 195. 476 Aporobranches (note) , II, 16. Apotomes (Apotomus ), II , 563. Aprons, I, 442. Apseudes (Apseudis) , II, 208. Aptenodytes , 1, 541. Apterichtes , I, 577. Aptérogynes, III, 191. Apteronotes , 1. 580. Aptines (Aptinus), I, 552. Apus, II, 241. Aquila, I, 197. Aracari, I, 284. Arachnides , II , 113 et 256. Arachnotéres , 1, 266. Arades (Aradus) , IIL, 125. Araignée (Aranea), II, 273 et 277. Aranéides , I, 261. Aras , 1, 285. Areacées (note) , II , 82. Arches (Arca) , IT, 82. Archers, I, 480. Arcopages (Arcopagus) , LI, 102. Arctomys , I, 121. Arctures (Arcturus) , II, 218. Ardea, I, 516. Arenaria, I, 526. Arénicoles (Arenicola), II, 121 et 455. Areodes, IIL, 466. Argas , II, 505. Argentines (Argentina), I, 550. ‘Argonautes (Argonauta), II, 8. Argule (Argulus) , II, 247. Argus ou Luen, I, 295. Argynnes, III, 229. Argyrites (Argyrita) , III, 515. Argyronete (Argyroneta), II, 277. Aricies, II, 125. Arions, II, 23. Armadilles (Armadillo), Il, 220. Arondes, II, 81. Arpenteuses, III, 250. Arremon (note), I, 252. Arrosoirs, IL, 100. Artemies (Artemia), II, 258. Articéres (Articerus) , IIL, 105. Articulines (note), I, 15. Arvicola, 1,126. Asaphes (Asaphus), IT, 256. Ascarides, Ill, 548. Aselles (Asellus), II, 218. Asémes, II, 110. Ascalabotes, 1, 590. Ascalaphes (Ascalaphus), IIL, 152. Ascarides (Ascaris), III, 547. TABLE ~ Ascidies (Ascidia), IL, 103. Ascies (Ascia), III, 500. Ascomys, I, 130. Asides (Asida), III, 12. Asiles (Asilus), II, 275. Asindules (Asindulum), Il, 271. Asiraques (Asiraca), HI, 135. Aspergillum, II, 100. Aspidiphores (Aspidiphorus), Il , 435. Aspidogaster, III, 557. Aspidophores, I, 460. Aspidophoroides , I , 460. Aspistes (Aspista) , III, 274. Asprédes (Aspredo), I , 544. Aspro, I, 442. Astacus, I, 177. Astates (Astata), 198. Astartés, I, 95. Astemme (Astemma), III, 122. Astéries (Asterias), II], 533. Astomelles, III, 279. Astomes, III, 565. Astrapées (Astrapzeus), II, 590. Astrapia (note), 1, 227. Astrées, III, 385. Astrodermus, I, 493. Astur, I, 202. Atélécycles (Atelecyclus), II, 157. Atéles, 1, 61. Ateuchus, Il, 448. Athalies (Athalia), III, 167. Athanas, II, 193. Athéricéres (Athericera), III, 295. Athérines (Atherina) , 1, 504. Atherix, III, 283. : Atherures, I, 135. : Athyrée (Athyreus), II, 456. Atlantes (Atlanta), II, 42. Atomes (Atoma), II, 506. Atractocére (Atractocerus), Il, 421. Attagénes (Attagenus), II, 436. Attelabes (Attelabus), IIT, 45. Attes (Atta), Ill, 190. Atychies (Atychia), ILI, 259. Atye (Atya), II, 189. Atyles (Atylus), I, 206. Atypes (Atypus), II, 272. Auchenia, I, 159. Auchénies (Auchenia), III, 85. Aulaques (Aulacus), IL, 170. Aulopes (Aulopus), I, 554. Aulostomes , I, 524. Aurélies , (note) III, 277. Auricules (Auricula) , IT, 50. Autonomées (Autonomea), Il, 192. ALPHABETIQUE. 477 Autours, I, 202. Autruches , I, 304. Auxides ( Auxis), I, 482. Averanos , 1, 223. Avicula , II, 81. Avocettes , I , 331. ne Babiroussa, I, 244. Baccha , III, 299. Baculites, II, 13. Badisters (Badister), II, 574. Bagous, III, 51. Bagres, I, 540. Balena, I, 181. Balanine (Balaninus) , [If , 51. Balanes (Balanus) , IT, 110. Balbusards, I, 200. Baleines, 1, 181. Balénoptéres , I , 182. Balistes (Balistes) , 1, 389. Banchus, III , 174. Barbacous, I, 281. Barbeaux (Barbus), I, 528. Barbicans, I , 282. Barbicornes, III , 235. Barbiers , I , 445. Barbus, I , 282. Barges, I , 525. Baridie (Baridius) , III , 53. Barillets , II , 26. Bariphonus ( note), I , 271. Barita , I, 216. Bars , 1, 440. Basilics ( Basilicus ), I , 387. Bathiergus , I, 150. Batholithes , Il, 75. Batraciens, I, 421. Batracoides (Batrachus) , 1, 515. Baudroyes , 1, 514. Bdelles , I, 131. Bdelles ( Bdella) , 11, 504. Bécard, 1,546. Bécardes II, 217. Bécasse , 1, 521 , 525. Bécasseau, I, 529. Bec-croisé, 1,255. Bec-en-ciseaux, I, 348. Bec fin, 1, 234. Bec-ouvert, I, 319. Belemnitea, II, 11. Bellerophes, II, 8. Belone, I, 535. Axies ( Axius), Il , 186. Axine (note), III, 356. Axines ( Axina) , II, 416. Axinures , I, 499. Axolote, I, 452. Aye-Aye, I, 120. Beloptéres, II, 10. Belostomes (Belostoma), III, 126. Belytes (Belyta), I1I, 183. Bembex, III, 197. Bembidions (Bembidion), II, 382. Benturongs, I, 85. Bérenices (note), IIIf, 565. Bergeronnettes, I, 240. Beris , III, 292. Bernaches, I, 553. Béroés (Beroe), III, 565. Beroses (Berosus), II, 445. Beryx, I, 452. Bethyles (Bethylus), III, 182. Bethyles (Bethylus), 1,218. Bibions (Bibio), II], 274. Biblis (Biblis), III, 251. Bichirs, [, 562. Bicuirassés (Bipeltata), II, 200. Bigenerines (note), II, 15. Bihoreaux, I, 517. Biloculines (note), If, 15. Bimane, I, 42. Bimanes, I, 400. Bipédes (Bipes), 1, 599. Biphores, II, 101. Birgus , 1, 179. Bittaques (Bittacus), III, 150. Bitomes (Bitoma), III, 60. Blaireaux, I, 86. Blaps (Blaps), IIT, 10. Blapstine (Blapstinus), III, 13. Blattes (Blatta), III, 107. Blenies ou Baveuses, I, 505. Blennius, ib. Blepharis, I, 489. Blepsias, I, 462. Boa (Boa), I, 406. Bocydies (Bocydium), III, 154. Beeufs, I, 172. Bogues, I, 474. Bolbocéres (Bolbocera), II, 457. Bolitophiles (Bolitophila), [f{1, 271. Boltenies, Il, 105. Boltenies (note), id. 478 Bombilles (Bombillus), UI, 280. Bombinator, I, 427. Bombycilla, 1, 222. Bombus, III, 217. Bombyx, III, 243. Bonasia (note), I, 295. Bondrées, I, 206. Bonellies (Bonnellia), Ill, 543. Bongares, I, 418. Boops, I, 474. Bopyres (Bopyrus), II, 213. Borées (Boreus), III, 150. Borlasia (note), III, 352. Boros (Boros), III, 15. Bos, I, 172. Bostriches (Bostrichus), Ill, 58. Borthops, I, 413. Bothryocéphales ( Bothryocephalus ) , III, 559. Botrylles (Botryllus), II, 104. Botys , IIT, 252. Boubies, I, 350. Boucliers, Il, 427. Boulereaux, I, 509. Bourdons, III, 217. Bousiers, II, 452. Bouvreuils, 1, 255. Brachélytres, II, 389. Brachielles, III, 352. Brachines (Brachinus), II , 352. Brachions (Brachionus), IIT, 592. Brachycéphalus (note), I, 428. Brachycéres (Brachycerus), II, 47. Brachylophes, I, 584. Brachyopes (Brachyopa), IIT, 501. Brachype, III, 51. Brachyptéres, I, 538. Brachypus (note), I, 400. Brachystomes, III, 278. Bracons (Bracon), II, 175. Bradypus, I, 139. Brama, I, 480. Branchellion, II, 132. Branchiopdelle, Il, 132. Branchiopodes (Branchiopoda), II, 225. Cabassou, I, 141. Cabiais , 1, 136. Cabochons, II, 55. Cacatoes , 1, 286. Cachalots , 1, 179. TABLE — Branchypes (Branchypus), II, 238. Brassolides (Brassolis), II, 252. Braule, Ill, 529. Brémes, I, 529. Brentes (Brentus), III, 46. Bréviceps, I, 428. Brevipennes, 1,504. Brissoides, III, 340. Brissus, III, 340. Brochets, I, 534. Brontes, II, 65. Brosmes (Brosmius), I, 566. Brotules (Brotula), ib. Bruants, I, 248. Bruches (Bruchus), III, 44. Bryaxis , III, 102. Bubo, I, 210. Bucardes, II, 89. Buccinoides, II, 57. Buccins (Buccinum), II, 61. Bucco, I, 282. Bucentes , III, 506. Buceros, I, 275. Bufo, 1, 426. Bullées, II, 38. Bulimes terrestres, IT, 26. Bulimines (notes), II], 24. Bulimus, II, 26. Buphaga, I, 255. Buprestes, Il, 397. Buro, I, 497. Bursaires, III, 293. Bursatelles, IT, 38. Busards, I, 206. Buses, iA. Busiris, II, 34. Buteo, I, 206. Buthus, Il, 294. Butirins (Butirinus), I, 559. Butors, I, 517. Byrrhe (Byrrhus), II, 437. Byssomies, II, 97. Bythines (Bythynus), II, 101. Bytures (Byturus), II, 434. C. Cachichames , I , 140. Cadrans , II, 46. Caesio , 1, 475. Gailles, 1, 298. Cailleu-Tassarts , 1, 557. ALPHABETIQUE. Caimans , I , 372. Calamita , I, 425. Calandres (Calandra), III , 55. Calane , Il, 229. Calaos , I, 275. Calappes (Calappa) , II , 175. Calathes (Calathus), 1, 371. Calear , Il , 44, III, 16. Calcarines (notes), II, 144. Calceoles , Il , 75. Calidris , 1, 326. Caliges (Caligus) , 11, 250. Calleides (Calleida) , Il, 557. Callianasses (Callianassa , II, 186. Callianires , III , 566. Callianyres , III, 578. Callicéres (Callicera) , IIT, 500. Callichromes (Callichroma ), III , 70. Callichtes (Callichtys) , 1, 545. Callidies (Callidium) , Ill, 72. Callimorphes (Callimorpha) , III, 246. Calliodons , I, 525. Callionymes (Callionymus) , I, 512. Callirhipis (Callirhipis) , 11, 406. Callirhoés (note) , IIL, 565. Callistes , (Callistus), I, 372. Callomyies (Callomyia) , III, 286. Callorinques (Callorhynchus ) , 1, 595. Calmars, II, 9. Calobates, III, 320. Calocéphales', I, 102. Calopes (Calopus) , III, 30. Calosomes (Calosoma), II, 579. Calotes , I , 582. Calpes , III, 370. Calpurnes , II , 59. Calyhés , 1, 217. Calyménes (Calymene) II, 255. Calyptoménes , I , 241. ; Calyptorhynchus (note) , I, 286. Calyptrées (Calyptraea) , IT , 56. Camacées, II , 87. Caméléons (Camaeleo) , 1, 595. Camelopardalis , I, 164. Camelus , 1, 158. Camérines , II , 13. Cames, II, 88. Campagnols, I, 126. Campanulaires , III , 577. Campecopea, II, 217. Campilodons, I , 487. Campilomize , III , 272. Camposie (Camposia) , I, 170. Campsies (Campsia) IIT , 23. Camptocéres (Camptocerus), III, 57. T. Wl. 479 Camptodontes (Camptodontus ) , II, 362. Camptorhynques, III, 53. Campyles (Campylus) , II , 404. gs at ( Campylomyza ), TID Campylopterus I, 266. Canards , I , 354. Cancellaires , (Cancellaria), I, 61. Cancer, IT, 152. Cancroma, I, 515. Canis , 91. Canolires, II, 214. sy Pea (Cantharis) , 11, 45 et Ill, Canthéres (Cantharus ), 473. Cantropes (note) II, 11. Capillaria , III , 547. Capitaines , I , 518. Capito (note) , I, 282. Capra , 1, 170. Caprella , Il , 211. Capricornes , [II , 71. Caprimulgus , I, 244. Capromys , I, 123. Capros,1, 490. Capsala (note) , III, 556. Capses (Capsa) , II, 94. Capses, (Capsus ) , III, 122. Capuloides , IL, 55. Capulus , II, 55. Carabes (Carabus), IT, 550 et 578. Caracals, 1,100. » Caracaras , I , 200. Carangues , I, 489. Caranx (Caranx), 1, 488. Caranxomores , I , 495. Carapes (Carapus), I , 579. Carbo . 1, 549. Carcharias , I, 598. Carcinoides , Il, 224. Cardiacés, II, 89. Cardinales , III, 34. Cardisomes (Cardisoma) , II, 164. Cardites , II , 87. Cardium , II, 89. Carduelis , I, 252. Carenons (Carenum) II , 559. Cariamas , I, 513. Carinaires , II, 41, Caris (Caris) , I, 506. Carnassiers , I, 67 et Il, 544. Carnivora , IL, 544. Carnivores , I, 81. Carnus, III, 506. 61 480 Carouges , I , 257. Carpes , I, 527. Carreau , I, 527. Carreaux , II , 66. Carybdées, III, 565. Caryocatactes , I, 567. Caryophyllaeus , IL, 355. Caryophyllies , ILI , 385. Casmarhynchos, I, 225. Casnonies (Casnonia) , I], 354. Casoars, I, 505. Casques , II, 65. Casse-Noix, I , 260. Cassicus, I , 257. Cassidaires , III , 87. Cassidulines , ( note), II], 24. Cassis, II, 63. Cassicans, I , 216. Cassidaires , II, 63. Cassides (Cassida) , III, 88. Cassidules, II, 339. Cassiopées, III, 564. Cassiques , 1, 257. Castagnoles , I , 480. Castalies (Castalia), Il, 86. Castnies (Castnia) , Ill , 236. Castors (Castor), 1, 151. Casuarius , I, 505. Cataphractus , I , 543. Catarrhactes , 542. Catascope (Catascopus) , II, 553 et 570. Catastomes (Catastomus) , | , 529. Catharistes, I, 193. Cathartes , I, 193. Catilles , II, 81. Catroptophorus (note) , 1, 550. Caudisona (note) , 1, 415. Caurales , 1, 515. Cavaliers , 1 , 478. Cavitaires , Ill , 546. Cavolines (Cavolina) , Il , 34. Ceblepyris , 1, 222. Cebrions (Cebrio) , Il , 404. Cebus, 1, 61. Cecidomyie (Cecidomyia) , III, 267. Cécilies (Caecilia) , 1, 419, 577. Cecrops (Cecrops) , II , 252. Ceix , 1, 272. Cellépores (Cellépora) , [11 , 580. Cellulaires (Cellularia) , 1, 578. Célonites (Célonites) , III, 202. Célyoxyde , IIL, 213. Célyphes (Celyphus) , IL, 525. Cenchris (note) , | , 407. Centenes , 1, 76. TABLE - Centorhynques jl ,00. Centrarchus , I, 449. Centrina , I, 601. Centrines (Centrinus), II , 53. Centris (Centris) , Ill, 316. Centrisques (Centriscus) , I , 425. Centrogaster , I, 497. Centrolophes , 1, 495. Centronotes (Centronotus) , | , 585. Centronotus , 1, 508 Centropomes (Centropomus ), [, 441. Centropristes (Centropristis) , 1, 448. Centropus, I, 278. Centrotes (Centrotus), [1], 134. | Cephalacanthes, I, 459. Céphalémyies, II, 504. Cephales, II, 5. Cephalies (Cephalia), III, 521. Cephalocéres (Cephalocera), II, 290. Céphalophores, II, 5. Cephalopodes, II, 5. Céphaloptéres, I, 221. ’ Cephaloptéres (Cephaloptera) , 1 , 607. Cephalotes, I, 70. Cephalotes (Cephalotus), II, 569. Cephalus, I, 587. Cephées, IIL, 564. Cephenemyies, III, 504. Cephus, I, 540 et III, 168. Cepola, I, 496. Cerambycins, III, 66. Cerambyx, Ill, 71. Céramies (Ceramius) . III, 203. Cerapes (Cerapus), II, 207. Ceraphron, II, 183. Ceraspis, II, 466. ; Ceraptére (Cerapterus), III, 458. Ceratine (Ceratina), III, 211. Cérathophis, I, 424. Ceratophtalmes. II, 237. Ceratophye, (Ceratophya), II, 500. Ceratophytes, I], 585. Ceratopogons (Ceratopogon), III , 267. Ceraturgues (Ceraturgus), [Il 276. Cerbéres (Cerberus), I, 408. Cercaires (Cercaria), III, 293. Circeris, III, 201. Cercopes (Cercophis), Ill, 156. Cercopithecus, I, 54. Cérébratules, IIL, 353. Cereopsis, I, 554. Cerfs, 1, 161. Ceries (Ceria), U1, 299. Cerithes (Cerithium), II, 65. Cerniers, I, 448. ALPHABETIQUE. Cerocomes (Cerocoma), III, 38. Ceropales (Ceropalus), III, 194. Cérophyte (Cerophytum), II, 402. Ceroplates (Ceroplateus), III, 273. Cerques (Cercus), II, 435. Certalles, IIT, 72. Certhia, I, 263. Certhilauda, I, 246. Cervus, I, 161. Cérylons (Cerylon), Ill, 59. Ceste (Cestum), III, 366. Cestoides, III, 361. Cestracions, I, 600. Cétacés , 1, 174. Cétoines, II, 474. Cétosie, III, 229. Ceyx, I, 272. Chabots, I, 459. Chacal, 1, 92. Chaetodons, I, 476. Chaetoptére (Chaetopterus), II, 127. Chaia, I, 533. Chalceus, I, 551. 5 Chalcides (Chalcides, I, 599. Chalcis (Chalcis), III, 179. Chalépes, IIT, 88. Chalybaeus, I, 217. Chama, II, 88. Chamaepelia I , 501. Chamaesaura (note) I, 399. Chameaux, I, 158. Chameck , I, 60. Champses (note), II, 20. Changeants, I, 582. Characins (Characinus), 1, 550. Charadrius, I, 307. Charancons, III, 48. Charax (note), I, 571. Charbonniéres , I, 247. Chardonnerets , I, 252. Chasmes (Chasme) , II , 470. Chasmodies (Chasmodia) , If , 461. Chasmoptéres (Chasmopterus), II , 470. Chats , 1, 99. Chats-Cerviers , 1, 101. Chats-Huants , I, 209. Chatoessus , 1 , 557. Chauna, I , 333. Chauve-Souris ,1, 70. Chauliodes (Chauliodus) I, 525. Cheilines , 1, 518. Cheilodactyles ; I , 469. Cheilodiptéres , 1 , 445. Cheiromys , I, 120. Cheiroptéres, 1, 86. Chelibra , (note) , 1, 366. Chélides , I , 368. Chelifer , Il , 297. Chelmons , I, 477. Chelonaires (Chelonarium) , II, 401. Chelones (Chelonus) , III, 176. Chelonia, III, 246. ' Cheloniens , I, 363. Chelonura (note) , 1, 567. Chelostomes (Chelostoma) , III , 211. Chelys , 1, 568. Chennies , (Chennium), fll, 101. Chenondopores (note) , Ill , 390. Chersydres (Chersydrus) , 1, 419. Chersine (note) , I , 564. Chevaliers , 1, 529 et 467. Chevaux ,[, 155. Chevéches , 1, 210. Chévres , 1, 170. Chevrolles , II, 211. Chevrotains, 1, 160. Cheylétes (Cheyletus), Il 503. Chiens, I, 91. Chilognathes (Chilognatha) , I , 528. Chilopodes (Chilopoda), II , 532. Chimaera, II , 82. Chiméres (Chimaera) , I, 594. Chimpansé, I , 53. Chinchilla , 1, 137. Chionées (Chionea) , III , 270. Chionés , I, 356. Chirocentres (Chirocentrus) ,1, 560. Chirocéres (Chirocera), III, 179. Chironectes , 1, 109, 519, Chironémes ( Chironemus) , I , 449. Chironomes (Chironomus), Il, 267. Chirons (Chiron), Il, 454 Chiroscéles (Chiroscelis) , II], 15. Chirotes , 1, 400. Chirus , 1, 513. Chiton , II, 72. ’ Chlaenies (Claenius) , II, 575, Chlamydes (Chlamys) , III, 90. Chlamyphores ,I, 142. Chloes (Chlocias), II, 121. Chiotions , Ill, 104. Chlorops, II ;519. Chocard , I, 252. Cheeridie , If , 451. Choleves (Choleva) , Il , 431. Cholepus , I, 159. Chondracantes (Chondracantus) . Ill, 352. Chondroptérygiens, II, 591. Chondrosepia, II , 10. 481 482 Chondrus , II , 27. Choragus, ILI, 90. Choucaris , I , 217. Choucas , I , 260. Chouettes , I, 209. Chouettes a aigrettes , 1, 210. Chromis, I , 522. Chrysis (Chrysis ) , II], 184. Chrysochlores ( Chrysochloris), f 79. Chrysochlores, III , 294. Chrysodons (note ), Il, 119. Chrysogastres , II] , 299. Chrysoméles ( Chrysomela ), III, 95. Chrysomelines , III, 89.. Chrysophores (Chrysophora), II, 461. Chrysophris , 1, 471. Chrysopiles , III, 284. Chrysops (Chrysops ) , III, 288. Chrysotes , III , 285. Chrysotoses , 1, 490. Chrysotoxes ( Chrysotoxum ), III, 298. Chylizes ( Chyliza ) , Il, 517. Chyromyzes (Chyromiza ) , If, 290. Cicadaires (Cicadaria ), Ill, 129. Cicadelles ( Cicadella ) , Il, 135. 157. Ciccus ( Ciccus ), Ill , 135. Cicindéles (Cicindela ) , II, 546, 548. Cidaris , III , 337. Cigales , Il , 150. Cignes (Cygnus ), 1, 551. Cigognes ( Ciconia ), I, 518. Cilicées , IL, 217. Cimbex , III, 164. Cimex, III , 118. Cincinnurus ( note), I, 265. Cincles , I , 250. Cinclus , I, 230. Cineres , II, 109. Cinetus , III , 183. Cinnyris , I; 265. Ciones ( Cionus )3; TH; a Circaetes (Circaetus) , 1 Circellies (Circellium) , il, 451. Circus . 1, 206. Cirolanes ( Cirolana ), IL, 215. Cirrhatules, If, 125. Cirrhibarbes , I , 508. Cirrhinéres , IT, ( note ) 126. Cirrhines, I, 529. Cirripédes , II, 108. Cirrhites ( Cirrhites ), 1, Cis (his), U1, 58. Cissite , II], 75 Cissopis ( note) , 448. 1,218. TABLE Cistéles ( Cistela}, IH, 26. Cisténes (note ) , II, 119. Cistogastres ( Cistogaster p, IL, 509. Cistuda (note), 1, 566. Citharines ( Citharinus ), 1, 552. Citigrades, II , 286. Citules , I. 489. Civettes, 1, 95. Cixies ( Cixius, ) III , 152. Cladies ( Cladius ), IIL , 167. Cladobates , 1, 77. Cladocéres , II, 224. Clairons (Clerus ), IL, 415. Clamydes , II, 90. Clamyphore , I , 142. Clangula (note) , I , 555. Clausilia, II, 27. Clavagelles (Claz agella) , If, 100. Clavatules , II , 66. Clavelles ( Clavella ) , IIT , 352. Clavellines ( note ) , Il, 105. Clavicornes , II , 422. Clavigéres ( Clavigere ), II}, 102. Clavipalpes , LIT, 96. Ciavulines ( note ), If , 14. Cleodores (Cleodora ), Il , 18. Cleone, III, 50. Cleonymes (Cleonymus ) , III, 181. Clepsines , Il , 132. Cleptes ( Cleptes ), II , 185. Cleptiques (Clepticus ) , 1, 520. Climénes , I, 150. Clinocéres , III, 284. Clinus . I, 507. Clio ( Clione ) , II}, 16. 2 Clitellio( note) , Il, 129. Clithons , II , 55. Clivines ( Clivina) , IL, 562. Cloportes ( Oniseus ), Il, 213, et 220. Clotho ( Clotho ), IL , 274. : Clubiones (Clubiona) , IL, 277. Clupes, 1, 555. ne Clypeastres , III, 100 et 539. . Clythres ( Clythra) , IIT, 89. Clyties , IIL, 577. Cnodalons (Cnodalon) , Ill, 25. Coatis , 1, 85. Cobayes, 156. Cobitis, I, 531. * Cobra (note) ,1, 414. Coccinelles (Coccinella) , Coccothraustes , 1, 254. Coccus , Ill, 140. Cochenilles , UI, Cochers , |, 477. Hl , 99. 140. Cochleotone , II ,412. Cochlohydre_ (note) ey Ba Cochons, I , 150. Cochons d'Inde, 1, 156. Cocorly , I, 527. ALPHABETIQUE. 485 Coelioxydes eons): Ill, 215. ce ae I, 137. Coendous , , 133. Caeduiyi 2s (Coenomyia) 5 Wk BET. Coenosies (Coenosia) , III , 514. Coenures (Coenurus) , III, 560. Coereba (note) , 1, 264. Coffres, 1, 590. Cogrus (note), 1 , 576. Colaris , I , 262. Colaspes (Colaspis) , Ill, 91. Colax, III , 282. Coléoptéres (Coleoptera) , II , 542. Coliades (Colias , II, 229. Colibris , I, 266. Colins, I, 299. Colious , I , 256. Colius, I, 256. Collétes , III , 208. Colliures (Colliures), II, 550. Colobiques (Colobieus) , II , 452. Colobothés , III, 78. Colombars , 1, 505. Colombelles , Il, 60. Colombes , I , 501. Colpodes ( Colpodes), Il, 370. Coluber, I, 410. Columba, I, 501. Columbi-Gallines , I , 501. Colydies (Colydium), Il, 61. * : ymbetes (Colymbetes) II, 586. Colymbus , 1, 538 Comatules , ll, 535. Combattans : I, 527. Comephores, I, 515. Cométés, III, 80. Conchacées , (note) , Il, 89. Concholepas , 1.63. Condylures , it 80 et Il, 226. Cones , (Conus), IL, 5 Congres, I, 575. Conies, II, 110. Conilires (Conilira), II, 215. Conirostres, 1, 246. Conocepbales (note), Til, 115. 8. Conopalpes (Conopalpus, Ill, 28. Conops (Conops), I Conovulus , II, 50. Conulus , II, 538. Conurus, I, 285. , 005 Cophias (note), I, 599. Copris , Il, 452. Coprobies (Coprobius), II, 41. Coprophages , I, 448. Coprophiles (Coprophilus) , II , 593. Coptodéres (Coptodera), II, 558. Cogs , I, 292 Coqs-de-bruyere , 1, 295. Coqs-de-roche, 1, 241. Coracias , I, 261 et 268. Coracina (note), I, 225. Corail (Coralium), III, 584. Corail noir, IIT, 583. Coralles (note), I, 407. Corallines (Corallina), HI, 580. Coralliophages Il, 87. Corbeaux, I, 259. Corbeilles (Corbis), II, 91. Corbicalao , 1, 583 Corbs, 1, 466. Corbules (Corbula) , IL, 94. Cordistes , II, 556. Cordyles (Cordylus), 1, 379, et IL, 275. Cordylures , III , 516. Corées (Coreus) , IIL , 120. Coregonus, I , 548. Corethres , Ill, 266. Coréthres (Corathra), III , 267. Coricus , 1, 520. Corines ( Corine) , III , 374. Corindo, 1, 565. Coriocelles ( Coriocella) , IL, 57. Corises ( Corixa) , II, 128. Cormorans , 1 , 349. Cornulaires , [II , 577. Coromyza , iil, 280. Coronis (Coronis ), I, 199; Il , 256. Coronules, II , 110. Corophies ( Corophium \ Th 20. Corraliophages , [1 , 87. Corsyra, II, 553. Corticus ( Corticus), II, 15. Corvina , I, 466. Corvus , 1, 259. Corydala, HI , 155. Corydonie (note). 1, 278. 2 Coryphenes (Coryphaena ),. 1; 495. Corystes ( Coristes), II, 165. Corythaix, I, 288. Corythus , I, 255. Cosson (€ ossonus) , IIL, 55. Cossus , IIL, 241. Cossyphes ( ‘Cossyphus ), UL, 20. Cotingas , 1, 221. Cottus, 1 , 459. - 484 TABLE Coturnix , I, 298. Couas , I , 278. Coueals , 1, 278. Coucous , I, 278. Couia , 1 , 1352. Couleuvres , 1, 410. Coupeurs d’eau , 1, 548. Coure-vite, 1, 510. ° Coureurs , III, 105. Courlan , 1, 515. Courlis , 1, 525. Courols , I , 278. Couroucous, I , 285. Courtilléres , III, 111. Cousins , If] , 265. Crabe , II , 152. Crabier, I, 107, 516. Crabrons (Crabro ), IIL, 200. Cracticus (note), 1, 216. Crambus(Crambus ) , II] , 254. Crangons ( Crangon ), I, 190. Cranies ( Crania) , II, 107. Crapauds , I , 426. Craspedocéphales (note) ,1 , 414. Crassatelles , IL , 87. Cravants , 1, 355. Craves , I, 268. Crax , 1, 288. Créadion , I, 230. Crémastocheiles , II , 475. Crenatules ( Crenatula ), II, 80. Crénilabres , 1, 519. Crépidules ( Crepidula) , II, 55. Crépusculaire , III, 254. Creseis , II, 18. Cressine , II, 95. Creusies , II, 110. Crevettes , II , 205. Crevettines , II, 204. Cricetus , I, 126. Crinons , I, 228. Criocére (Crioceris) , Ill , 84. Criopus , II, 107. Criquets , II], 113. Crisies , II, 578. Cristatelles , (Cristatella), III, 574. Cristellaires (note) II, 14. Crocises (Crocisa), III, 214. Crocodiles (Crocodilus) , I, 570. Crocodilurus (note), I, 370. Crossarchus, 97. Crotales (Crotalus ) I , 412. Crotalophorus (note) I, 415. Crotaphaga, I, 285. Crustacés (Crustacea), I, 115, 158. Crypsirina (nofe) » Cryptes (Cryptus ), Ill , 173. Cryptiques (Crypticus) , III, 14. Cryptobranchus (note), II, 118. Cryptocéphalus , III, 90. Cryptocéres , III, 190. Cryptochile, III, 4. Cryptonix , I , 294. Cryptopes ( Cryptopus ), I, 194. Cryptophages (Cryptophagus) , I, 454. _ Cryptorhynque (Crytorhynchus) , III , D4. Cryptostomes (Cryptostoma) II, 57. Cryptostomes (Cryptostoma), lI, 402. Crypturus , 1, 500. Ctenes ( Ctenus) , II , 287. Ctenicéres (Ctenicara), I] , 403. Ctenipes , (Ctenipus) , II, 571. Cténistes (Clénistes ) , III, 102. Cténodactyles (Ctenodactyla), Il, 556. Ctenodes, Ill, 69. Ctenope, Ill, 56. Cténophores (Cténophora), Il, 268. Cténostomes (Ctenostoma) , Il, 549. Cuboides, Ul. 370. Cucujes (Cucujus) , Ill, 65. Cucullans (Cucullanus) , Ill , 347. Cuculle, Ul, 36. Cucullées, I, 83. Cuculus, I, 278. Culex , IIL, 265. Cultrirostres, 1, 513. Cupeés (Cupes) , Il, 422. Cupulites , IIL, 569. Curimates , 1, 550. Curruca , 1, 236. e Cursoria , LIL, 105. Cursorius , 1, 310. Cuterebres , lll , 304. Cuviéries , IL, 18 ; IIL, 259. Cyames (Cyamus) , lI] , 210, et 211. Cyanées (Cyanaea), IIL, 565. Cyathocrinites , Ill , 336. Cybium, I, 483. Cyclades, Il, 90. Cychles (Cycla), 1, 522. 4 Cychrus (Cychrus) , ll, 576. Cyclides (Cyeclidium ) , IIL , 295. Cycliques (Cyclica) , Ill, 85. Cyclobranches , II, 22; 71. Cyclocéphales (Cyclocephala, Il, 461. Cyclocotyles, IIL. 356. Cyclolithes , HI, 585. Cyclomes (Cyclomus ), Ill, 47. Cyclopes (Cyclopus), I, 227. ‘ “4 7 °F . P « ALPHABETIQUE. Cycloptéres (Cyclopterus) , I , 572. Cyclostomes , I, 607; II, 47. Cyllinies , III , 281. Cylas (Cylas) , HI, 47. Cylidres (Cylidrus), IL, 416. Cymbium , II, 60. Cymbulies, II, 16. Cymindis (Cymindis ) , 1, 202; II, 557. Cymodocées (Cymodocea), II, 217. Cymopolies , III, 581. Cymothoés (Cymothoa), II, 214. Cynanthus , I, 266. Cynips, III, 176, 178. Cynorhethes , II, 504. Cynocéphales, I, 58. Cynthies (note), II, 103 et 375. 485 Cyphomyies (Cyphomyia), III, 292. Cypraea, II, 58. Cypricardes , II , 87. Cyprines (Cyprina) , I], 91. Cyprinodons , I, 533. Cyprinoides , I , 526. Cyprins , 1, 526. Cypris (Cypris) , II , 229. Cypselus , I, 242. Cyrénes (Cyrena), II, 91. Cyrtes (Cyrtus ), III, 279. Cyrtodaires, II, 96. Cythérées (Cythere) , II, 93 , 229. Cytherina , II, 229. Cysticerques (Cysticercus), III, 360. Cystingia (note) , II, 103. D. Dacelo (note) , I , 272. Daené , Il, 454. Dacnis , I, 258. Dactylétres, I, 425. Dactylocéres (Dactylocera), I, 204. Dactylopores , III, 589... Dactyloptéres , I, 458. Dacus , III, 322. Dagysa, II, 101. Dails , II, 98. Damans , I, 153. Danaides , III , 229. Daphnies , II , 252. Dapses (Dapsa) , III , 98. Daptes (Daptus), IT , 364. Darnis (Darnis) , III , 154. Dascilles (Dascillus ) , II , 407. Dascylles (Dascyllus) , I , 470. Dasycéres ( Dasycerus ) , III, 61. Dasyornis , I, 265. Dasypodes , III , 208. Dasypogons ( Dasypogon), III, 267. Dasyprocta, 1, 156. Dasypus , I, 140. Dasytes (Dasytes), II, 414. Dasyures (Dasyurus),1, 110. Dasyus, II, 466. Datnia , I, 450. Dauphins , I , 177. Dauphinules , II , 46. Daurades , 1 , 471. Décapodes (Decapoda), Il, 194. » Décapodes brachyures , I], 151. Décapodes macroures, II, 176. Delphax (Delphax), III, 135. Delphinaptéres , I, 177. Delphinorhynques , I, 177. Delphinus, I, 177. Demetrias ( Demetrias ) , II , 557. Demi-bees , 1, 536. Démocéres (Democerus), III, 79. Demoiselles , III, 144. Dendritines (note) II, 14. Dendrocolaptes , I, 265. Dendrocopus (note) , I, 265. Dendrodoa (note), II, 103. Dendroides (Dendroida) , III , 34. meee ( Dendrophagus ), III, Dendrophis , I, 409. Dendroplex , I, 265. Dentales (Dentalium), II, 120. Dentalines (note), II, 15. , Dentés ( Dentex) , I, 473. Dentirostres, I, 2135. Derbes, III, 133. Dermestes , II , 435. Dermochelis (note), I, 565. Derostomes , III, 358. Desmans, I, 78. Dexamines (Dexamine ) , I, 207. Dexies (Dexia) , III, 511. Diacopes (Diacope) , I , 446. Diadémes (Diadema) , II , 111. Diagrammes (Diagramma), I, 486. Dialithes (Dialyta), IL, 516. 486 TABLE Dianchores , II , 78. Diapéres (Diaperis) , III , 18. Diaphores , IIL , 285. Diapries ( Diapria), III, 183. Dibolies (Dibolia), TI, 95. Dibothryorhynques , IIT, 359. Dicaeles (Dicaelus) , If , 574. Diceeum , I, 265. Dicées , 1, 265. Dicérates , I, 89. Dicheles , 11, 470. Dichelestions (Dichelestium) , IL, 252. Dicholophus , 1, 513. Dichotomaires (note) , III , 581. Dicotyles , 1, 151. Dicranies (Dicrania) , IL, 468. Dicranoures (Dicranoura) , III, 246. Dicrurus (note) , I , 225. Dictyoptéres ( Dictyoptera), Il, 409. Didelphis , 1, 107. Digitigrades , I , 87. Dilatias (note) , I , 592. Dilophes (Dilophus) , Il, 275. Dimorphines (note) , II, 15. Dindons , I, 291. Dinemoures (Dinemoura) , IL, 251. Dinétes (Dinetus) II], 198. Dinops , 1, 70. Dioctries (Dioctria) , III , 276. Diodesmes (Diodesma) , Il, 60. ~ Diodons ( Diodon) , 1, 586. Diomedea , I, 544. Dionix ( Dionix) , IIT, 101. Diopsis (Diopsis), IL , 521. Diphucéphales (Diphucephala), U1, 467. Diphyes , II, 570. Diphyllides , II, 55. Diplectrons (note)}, 1, 290. Diploptéres , III, 201. Diploprions , I, 442. Diplostoma , I , 151. Dipsades , II, 86. Dipsas , I, 409. Diptéres , IIL, 259. Dipterodons , I, 479. Dircées ( Dircaea) , ILL, 27. Discines (note), If, 102. Discoboles, I, 571. Disceelies, U1, 204. Distenies, III , 80. Distichopores , IIL, 587. Discosomes, III , 375. Distichocéres (Distichocera) , IIL, 74. Dolabelles (Dolabella ), Il, 37. Dolichonyx , 1, 248. . Dolichopes (Dolichopus ), [Il , 285. Dolichures , IIT, 196. " Doliques (Dolichus) , I, 572. Doliolum , III, 366. Dolium , II, 62. Dolomédes (Dolomedes) , IL , 287. Donaces (Donax), IL, 90. Donacies (Donacia) , III, 83. Donzelles , I , 580. Doras , 1, 542. Dorcacéres (Dorcacerus ) , III, 68. Dorcadeéres , III , 69. Dorcadions , III, 77. 4 Dorcatomes ( Dorcatoma), Il, 420. Dorées , 1, 490. ; Dorippes (Dorippe), 1, 175. Doris (Doris), Il, 51. Dormilles , 1 , 531. Dorsibranches , II, 115, 121. Dorsuaires (note) , 1, 479. Dorthézies , III , 141. : Doryles (Dorylus), U1, 190. Doryphora (Doryphores) , HI, 92. Doryphorus , I, 580. Doues , I, 56. Doules, I, 449. Douves , II, 555. Draco, I, 385. Dragonneaux , I, 155. Dragonnes, I, 570. Dragons (Draco) , 1, 585. Drapétis (Drapetis) , IIT, 278. Drasses (Drassus) , II , 275. Driles ( Drilus) , Il, 411. Dromains (note), 1, 505. Dromes (Dromas) , I, 520. Dromies (Dromia) , 1, 175, 557. Drongos , I , 225. Dryines (Dryinus) , IIT, 182. Dryinus , 1, 410. Drymeies (Drymeia), III, 515. Dryomyzes (Dryomyza), IIT, 518. Dryophis , I, 410. Dryopthore (Dryopthorus ) , III, 55. Dryops (Dryops), II, 440. Dryptes (Drypta) , Il, 555. Duberria (note), I, 410. Dues , 1, 210. Dugongs ,1, 176. Dales , II, 147. Durbecs , 1, 255. Dynaménes , HI, 501; I, 217. Dytiles (Dytilus), IT, 50, Distoma, IIL, 555. Ditomes (Ditomus) , IL, 565. ee EE ALPHABETIQUE: 487 Dynoménes (Dynomene) , II, 175. Dyschiries ( Dyschirius ), II #562. Dysdéres (Dysdera) , II, 275. Eburnes (Eburna), II, 62. Keailles, II, 246. Echasses , I, 330. Echassiers , I , 503. Echelettes , 1, 264. Echelus (note) , 1, 575. Echeneis ( Echeneis ), I, 575. Echenilleurs , I, 222. Echidna, I, 145. Echidnés , 1, 145. Echimys, I, 122. Echinanthus , Ill , 539. Echinococcus (note) , III, 273. Echinocyamus , IIT, 540. Echinodermes, III , 529. Echinodermes sans pieds , III, 542. Echinomyies ( Echinomyia) III, 508. Echinonés , III, 538. Echinorinques (Echinorhynchus), IIT, 354 Echinostome (note) , III, 356. Echinus , III, 337. Echis , I, 418. Echiures , IIT , 544. Ecitons (Eciton), II, 190. Ecorcheur , I, 213. Eephimotes , I , 588. Ecrevisses , Il, 177, 187. Ectopistes , I, 538. Ecureuils ,[, 118. Edentés , I, 138. Edolius , I , 223. Effrayés, 1, 209. Egéone (note), If, 13. Eiders , 1, 556. Elacates, I , 485. Elampe, HI, 185. Elaphres ( Elaphrus ) . II, 581. Elaps.(Elaps), I, 416. Elaterides , II , 599. Electres , III , 579. Eledones ( Eledona), III , 19. Elédons, Il, 8. Elenophores ( Elenophorus ), III, 6. Fleotris , 1.511. Eléphants (Eléphas ), 1, 146. T. Il. Dysporus , 1, 350. Dytile , IL, 30. Dytiques (Dytiscus) , Il, 584. E. Elephastomes (Elephastomus), II ,456. Ellipostomes ( note) , II, 48. Elmis (Elmis), II , 440. Elodes (Elodes) , If , 407. Elopes (Elops) , 1, 559. Elophores (Elophorus), II , 441. Elops, I, 521. Elserines (note) , III, 380. Emarginules (Emarginula), II, 70. Emberiza, I, 250.. Emberizoides (note) , I , 251. Emissoles , I, 599. Emou (note) , 1, 505. Empis (Empis) , III , 278. Empuses , III, 108. Emydosauriens (note), 1, 571. Emys, 1, 366. Encelades (Enceladus), If, 359. Enchelides (Enchelis) , If , 295. Encouberts , I, 141. Encrines (Encrinus), III, 535. Encrinites , II, 336. Encyrtes (Encyrtus) , III, 181. Endomyques (Endomychus) , III, 98. Enfermés , II, 95. Engoulevents , I, 244. Engraulis , 1, 558. Engystoma, 1, 428. Enhydres (note), 1, 411. Ennaclostégues , II, 15, Enoplies, II, 418. Enoploses (Enoplosus) , I, 442. Enterions, II , 129. Entomostomes (note) , II , 61. Entomostracés (Entomostraca), II, 221. Entomozoaires apodes (note) , II, 115. Entomozaires apodes onchocéphalés (note), IL, 550. Entomozaires chétopodes (note) , III, 115 Entonnoirs, II, 45. Entozoa, III, 345. Entozoa nématoidea, III, 345. Eolides (Eolidia), Il, 33. Epeires (Epeira), II, 280. Epéoles (Epeolus), IL, 214. 62 488 TABLE Eperlans, 1, 548. Eperons, II, 45. Eperviers , I, 205. Ephéméres (Ephemera), ILI, 147. Ephippies (Ephippia), 111, 295 Ephippus ou Cavaliers, I, 478. Ephire (note) , IIT, 364. Ephydres (Ephydra), III, 514. Epibdelles (note), Il, 133. Epibulus, I, 520. Epicharis (Epicharis), III, 216. Epimachus, I, 269. Epimaques, ibid. Epinochette, I, 464. Epinoches, ibid. Epipones, IIL, 205. Episines (Episinus), Il, 278. Epitrages (Epitragus), III, 22. Epomis , II, 575. Eponges, III, 590. Eques, I, 467. Equilles, I, 581. Equorées, III, 563. Equula, I, 491. Equus, I, 155. Erebes (Erebeus), II], 247. Eréses (Eresus), II, 290. Eretisons, I, 133. Erichthes (Erichthus), II , 199. Erinaceus, I, 76. Eriodons (Eriodon) , II, 272. Erioptéres (Erioptera), LI, 269. Eriphies (Eriphia), II, 158. Eriphres, Il, 514. Eristales (Eristalis), 111, 297. Erix, I, 408. Erodies (Erodius), III, 5. Erotyles (Erotylus), U1, 97. Erpetons, I, 408, Erpobdelles (note), II, 151. Erycine (Erycina), III, 233. Erycines (note), II, 95. Eryons (Eryon), Il, 186. Erytrées (Erythreus), II, 502. Erythrins (Erythrinus), 1, 560. Escarbots, II, 425. Eseargots, II, 25. Eschares ( Eschara), II, 105 et Ill, 387. Esoces (Esox), 1, 535. Espadons, I, 485. Esturgeons, 1, 595. Etelis, 1, 442. Eteone (note), II, 121. Ethéries (Etheria), I], 81. Etmopterus (ndte), I, 601. Etoiles dé mer, III, 535. Etourneanx, I, 258. Etrilles, II, 154. Eubries (Eubria), II, 407. Eucéres, III, 215. Eucharis , [II, 179. Euchlore, I, 467. Euchrées (Euchraeus), III, 185. Eucnémis (Eucnemis), II, 401. Eucratées, III, 3579. Eudores, Il, 565. Eudynamys, I, 278. Eudytes, I, 539. Eugeniacrinites, III, 236. Euglosses (Euglossa), III, 217. Eulabes, I, 231. Eulalia (note), Il, 125. Euliménes (Eulimene), IT, 240. Eulopes (Eulopa), II, 156. Eulophes (Eulophus), III, 181. Euméles (note), II, 24. Eumenies (Eumenia), III, 232. Euménes (Eumenes), III, 204. Euméres, III, 501. Eumolpe, If, 127. Eumolpes (Eumolpus), II, 91. Eumorphes ( Eumorphus), III, 98. Eunicées, LI, 385. Eunices, I, 122. Eunomia (note), IT, 123. Euparie (note), II, 453. Eupelix (Eupelix), IU, 156. Eupelmes (Eupelmus), IIL, 181. Euphones ou Tangaras-Bouvreuils . I. Euphrosines, II, 122. Euplocames (Euplocamus), IIL, 254. Eupodes (Eupoda), III, 81. Euprosopes (Euprosopus), I, 547. Eurhines (Eurhinus), IT1, 46. Euribie, III, 232. Eurinorhynchus, I, 527. Eurinorinque, ibid. Euryales, UI, 333. Eurybies, I, 18, II, 252. Eurybies (Eurybia), IIT, 252. Eurichores (Eurichora), Ill, 7. Eurydices (Euridices), Il, 215. Eurylaimes, I, 241. Euryope (Euryope), III, 91. Eurypes (Eurypus), II, 416. Euryptére, ILI, 81. Eurypyga, I, 515. Eurysterne (Eurysternus), II, 451. ALPHABETIQUE. 489 Eurystomus (note), I, 262. Evanies (Evania) , II, 170. Eurytomes (Eurytoma), III, 180. Evomphales (Evomphalus) , II, 46. Eustrophes (Eustrophus), III, 27. Exatomes (Exatoma), III, 270. Euthyceéres (Euthycera), III, 519. Exocets (Exocetus) , 1, 536. Eyaesthétes (Evaesthetus), II , 592. Exochnata , II , 176. Evagores (note), III, 375. Explanaires , III, 586. Eyaniales, III, 170. Eylais (Eylais) , IL, 505. F. Fabricia, II , 308. Flabellaires ,‘ III, 581. Fabricie (note), II, 118. Flabellines , IL, 54. Fabulaires (note), II , 15. Flammants , I, 336. Fahaca , I , 586. Flétans , I, 569. Faisans , I , 295. Floriceps , Ill, 359. Falcinelles , I , 527. Flustres (Flustra) , III, 3579. Falco ,1, 194. Foene (Feenus) , ff, 170. Falconelles, I, 218. Fondules (Fundulus) , 1, 33. Faleunculus , ibid. Fongies , III , 385. Fallenies , III, 282. Forficula , III, 105. Farlouses , 1, 240. Fossores , III, 192. Fasciola , II, 355. Fouette-Queue , 1, 580. Fasciolaires , II, 66. Fouisseurs , III, 192. Faucheurs, II , 500. Foulques , 1, 535. Faucons , 1, 195. Fourmilliers , I , 145, 228. Fauvettes , I, 236. Fourmillions , III, 150. Faux-Scorpions , IT, 296. Fourmis (Formica) , III, 186. Favonies , III, 565. Fournier , I , 264. Felis ,1, 99. Fous , 1, 350. Feronieés (Feronia) , Il , 567 et IIL, 528. Foveolies , III, 563. Festucaires , II , 555. Francolins , I, 297. Fibulaires, II, 340. Fratercula, I, 541. Ficedula , I, 235. Frégattes , 1, 550. Fierasfers , I, 581. Fregilus , I, 268. Figites (Figites) , III, 178. Freux , 1, 259. Figulus (note) , 1, 264. Friganes, III, 157. Filaires (Filaria) , I , 546. Fringilla, I , 250. Fileuses , II, 261. Friquet, 1, 251. Filistates (Filistata) , IL, 273.. Frondiculaires (note) , Il, 15.. Filous , 1, 520. Fulgores (Fulgora) , III , 152. Fimbria , II, 91. Fuleur , IL, 66. Firoles (Firola) , II, 42. » Fulica, I, 535. Fissilabres , II, 590. Fuligula (note) , I, 354. Fissipennes , III, 256. Funarius (note) , 1, 264. Fissirostres , I, 242. Fundulus , [, 533. Fissurelles (Fissurella) , If, 70. Fungicoles , II, 98. rs Fistulaires (Fistularia) , 1, 524. Furculaires (Furcularia) , Il], 591. Fistulanes (Fistulana) , I, 99. Fuseaux (Fusus) , IL, 66. 490 Gades (Gadus) , 1, 563. Gadinia (note) , 11, 56. Gadoides , I , 563. Galago , I, 67. Galathées (Galathza) , II, 91. Galathées , (Galathea) , II, 185. Galaxaures, II , 381. Galaxies (Galaxies) , 1, 534. Galbas (Galba) , II, 400. Galbula , 1, 274. Galez, Ill , 339. Galeodes (Galeodes) , II , 296. Galeolaires (note) , IL, 117. Galeopithéques , 1, 75. Galeotes , 1, 382. Galerites (Galerita), Il, 556 et III, 338. Galérucites, HI, 94. Galeruques (Galeruca), III, 94. Galeus, I, 599. Galgules (Galgulus), HI, 125. Galleries (Galleria), III, 253. Gallicoles (Gallicolae), III, 176. Gallinacés (Gallinae), 1, 287. Gallinsectes (Gallinsecta), III, 140. Gallinula, I, 335. Gallus, I, 292. Gals, I, 489. Gamases (Gamasus), II, 302. Gammarus, II, 203. Ganga, I, 297. Garrots, 1, 355. Garrulus, I, 260. Gasteropelecus, I, 550. ‘Gasteropodes, II, 18. Gasterosteus, I, 464. Gastré, ibid. Gastrobranches, I, 609. Gastrochénes (Gastrochena), II, 99. Gastroplax, II, 40. Gastroptéres (Gastropteron), II, 59. Gavials, I, 571. Gazelles, 1,164. Geais, I, 260. Gébies (Gébia), I, 185. Gecarcins (Gecarcinus), I, 164. Geckos, I, 390. Geckotiens, id. Gelasimes (Gelasimus), II, 161. Gempyles, I, 485. Genetta, I, 95. Genettes, ibid. TABLE Geniates, II, 464. Geobdelle (note), Il, 131. Geocorises (Geocorise), III, 118, Geomys, I, 130. Geomyses (Geomysa), III, 517. Georisses (Georissus) , Il, 441. Georychus , I, 128. Geosaurus (note) , 390. Geotrupes, II , 455. Gerbilles (Gerbillus), I , 125. Gerboa , 1 , 128. Gerboises , ib. Gerfaults , 1, 197. Germons , I , 482. Gerniers , 1, 448. Geroflés , III, 355. Geronies , II], 365. Gerons (Geron) , IIL, 280. Gerres , 1, 476. Gerris , III , 125. Gervilies , II, 80. Giaroles ou Perdrix de mer, 1, 536. Gibbar . 1, 182. Gibbies (Gibbium), II, 420. Gibbon , 1, 54. Girafe, I , 164. Girelles , 1, 518. Glands de mer, II, 110. Glaphyres (Glaphyrus ) , II , 469. Glareola , I, 3556. Glaucope , I, 261. Globaire (Globaria) , II , 443. Globicornes (Globicornis), Il, 437. Globigérines (note) , II, 14. Gloméris (Glomeris) , Il, 551. Glomes, Ill, 278. Glossobdelle (note) , II , 133. Glossophages , I, 71. Glossophores, II, 152. Glaucopis , I, 261. Glaucus (Glaucus) , II, 35. Gloutons, I, 86. Glycéres , IL, 124. Glycyméres (Glycymeris ) , Il, 96. Glyphisodons , | , 470. Gnathabolus , I, 557. Gnathées (Gnathium) , Ill, 42. Gnathophylles (Gnathophylium ), II, 191. Gnoma, III, 78. Gobe-Mouches , I, 210, 228. ALPHABETIQUE. Gobies proprement dits , 1, 509, Gobiesoces , 1, 572. Gobio , 1, 528. Gobioides , 1, 505, 510. Gobous (Gobius) , 1, 509. Goelands , 1 , 545. Goliaths , 11, 475. Gomphoses, I, 521, Gones, III , 293. Gonies (Gonia) , III , 508. Gonnelles , 1, 508. Gonocéphales, 1, 585. Gonodactyles (Gonodactylus), II, 199. Gonolepte, II , 501. Gonoplaces ( Gonoplax ) , II, 160. Gonorhinques (Gonorhynchus), I, 551. Gonopes , (Gonopus), LI, 11. Gonypes (Gonypus ) , III, 277. Gordius , II, 153. Gorettes , I , 467. Gorfous, 1, 542. Gorgones (Gorgonia) Ill, 583. Gorgonocéphales , III , 535. Gorytes, III , 200. Goujons (Gobio), I, 528. Goulins , 1, 233. Gracula, I, 231. Gralle , 1, 3503. Grallaria (note) , I , 229. Grallines, I , 228. Grammistes ,I, 441. Grands-Voiliers , I , 543. Graucalus , I , 217. Graphiptéres (Graphipterus) , I, 351. Grapses (Grapsus) , I], 165. Grébes , [ , 338. Grébifoulques , I , 559, Gremilles , I, 447. Grenailles II , 27. Grenouilles , I, 425. Grenadiers, I , 567. Gribouri, III, 90. Griffons, I, 494. Grillons , III, 112, 49) Grimotées , II, 184. Grimpereaux , I, 265. Grimpeurs, I, 273. Gristes, I , 448. Grisets , 1, 600. Grives , I, 226. Grondins , I , 457. Gros-Bec, I , 254. Growlers, I , 448. Grues (Grus) , 1, 514. Gryllo-Talpa , IIf , 111. Gryllus, II, 112. Gryphées (Gryphea), Il, 76. Guans ou Yacours , 1, 289. Guenon, I, 54. Guépes , IIIT , 202, 205. Guépes-Ichneumons , III , 192. Guépiaires , III , 202. Guépiers , 1, 270. Guignette, I, 330. Guillemots , 1, 340. Gulo, I, 86. Guoriste, III, 271. Gymnarchus , 1, 580. Gymnetis , U, 474. Gymnétres , (Gymnetrus) , 1, 495. Gymnocéphales, I, 221. Gymnodactyles , 595. Gymnodéres , I, 225. Gymnodontes , I, 585. Gymnogaster , | , 494. Gymnolépe (note) , II, 109. Gymnonotus , I , 579. Gymnomyze, III , 523. Gymnopleures (Gymnopleurus), 11,450, Gymnops, I, 255. Gymnosomes (Gymnosomia), III, 509. Gymnotes (Gymnotus),1, 579. Gymnothorax , I, 576 Gymnura ,I, 77. Gypaetos , 194. Gyps, I, 192. Gyrins (Gyrinus) , II , 587. Gyroidines (note), Il, 14, Haematopotes (Haematopota), III, 288. Haematopus , 1, 510 Haemocharis , II, 152. Haemonies (Haemonia) , III, 84. Haemopis, Il, 151, Haemulon, I , 467. Haeruea, Ill , 354. Haliaetus , I , 199. Halicore , 1, 176. Halicte II, 209. 492 Halieus , I, 549. Halimédes , III , 581. Halimes (Halimus) , II, 170. Haliotides , II , 69. Haliples (Haliplus) , Il, 587. Halithées , II , 126. Halliroes (note) , If , 390. Halloménes ( Hallomenus) , III , 27. Halodroma ,1I, 3544. Halymédes , III, 381. Hamaticeres , III , 70. Halyotides, II, 69. Hamites, If, 13. Hamsters , 1, 126. Hanneton, II, 464. Hapale, I, 64. Harengs (Clupea) , 1, 555. Harles , I , 359. Harpa, Il, 62. Harpales ( Harpalus) , II, 365. Harpes , II, 62. Harpies (Harpia) , 1, 201. Harpurus,1, 498 Heaumes , II, 63. Hécatésie , II , 256. Hectocotyles , III , 357- Hedychre, IIT, 185. Hégétre (Hegeter), III, 6. Helamys, 1, 129. Helcons, (Helcon), HI, 175. Hélées (Helaeus) , IT, 20. Heleomyze (Heleomyza) , Il , 518. Heliasses , 1, 470. Hélicines (Helicina) , Il, 50. Helico-limax , II, 26. Heliconies , II , 229. Helicostégues (note), II, 14. Heliornis , I, 5339. Helix , II, 25. Hellwigies (Hellwigia) , HI, 174. Helluo (note) , IL, 131. Helluo , Il, 555. Helophiles (Helophilus) , III, 298. Helops (Helops) , HI, 24. Helores (Helorus ), III , 182. Helostomes , I , 500. Helotes, I , 450. Hémérobes ( Hemerobius ) , HI, 152. Hémérodromées (Hemerodromia), III, 278. Hémicarides , II , 90. Hemicyclostomes ( note), II, 52. Hemidactyles , I, 592. Hémilépidotes ( Hemilepidotus) , I, 460. TABLE Hemipalma, 1 9527. Hemipéple , III , 33. Hemipodius, I, 299. Hémiptéres (Hemiptera) , IH, 116. Hemi-Rampus , 1, 536. Hémirhipes ( Hemirhipus ), If, 402. Hémitriptéres (Hemitripterus), 1, 460. Heniochus ou Cochers , I, 477. Henops, Ill , 270. Heorotaires , I , 265. Hepates (Hepatus), II , 158. Hépiales ( Hepialus) , III, 241. Heptatréemes , I, 609. Heptranchias (note), 1, 600. Hériades ( Heriades) , LI, 211. Hérissons , 1, 76. Hérissons de mer, III , 537. Hermelles (note) , II, 119. Herméties (Hermetia) , III, 291. Herminie ( Herminia) , III , 251. Hermione (note), II , 127. Hermites (Hermites) , I, 181. Hérons , I , 516. Herpethothéres (note), I, 202. Hésiones , II , 125. Hespéries (Hesperia ), IIL, 234. . Hétérobranches ( Heterobranchus ) , 542. Hétérocéres ( Heterocerus ), II , 439. Hétérodon , 1, 409. Hétérogynes (Heterogyna) , III, 186. Hétéroméres, III , 1. Heteromys ( note) , I , 125. Hétéropodes , Il , 21, 40. Hétéroscéles (Heteroscelus) , Il, 11. Hétérostégynes (note), If, 15. Hétérotarses (Heterotarsus ), II, 16. Hétérotomes ( Heterotoma ), II, 122. Hexacanthes , III , 289. Hexacotyle (note), III , 556. Hexanchus (note), I , 600. Hexathirédie (note) , III , 356. Hexatomes ( Hexatoma), III , 270. Hexodons (Hexodon ), If , 460. Hians , 1, 519. i Hiatelles (Hiatella) , I , 97. Hiboux , I, 208. Hierax , 1, 197. Hierofaleo , I, 197. Hilares , 111, 278. Himantopes , Ill, 592. Himantopus , I, 551. Hinnites , Il , 77. Hippalines (note) , II , 590. Hippes ( Hippa), I, 178. ALPHABETIQUE. Hippobosques (Hippobosca) , III, 527. Hippocampes ( Hippocampus ), I, 585. Hippocrénes ( Hippocrenes ) , II , 67. Hippoglossus , I , 569. Hippolytes (Hippolyte) , 11, 191. Hipponoés , II, 122. Hipponyces (Hipponyx) , II, 55. Hippopes , II, 88. Hippopodes (Hippopodus), II, 3569. Hippopotames , I, 149. Hippurites , II , 75. Hirmoneures (Hirmoneura ), III , 282. Hirondelles , I , 242. Hirondelles-de-mer, I , 547. Hirudo, II, 130. Hirundo, I , 242. Hispe (Hispa) , Ill , 88. Hister, IL, 425. Hoazin , I, 290. Hoccos, I, 288. Hochequeue, 1 , 240. Holacanthes , I, 478. Holétres (Holetra) , II, 299. Holhyménies (Holhymenia ), III, 120. Holocentrum, I , 451. Hololeptes (Hololepta) , II , 426. Holoptiles (Holoptilus) , III , 124. Holostoma, III, 556. Holothuries (Holothuria) , II], 540. Homalopsis ( note) , 1 , 410. Homalure , III , 323. Homme, I , 42. Homoles(Homola ) , II , 174. Homoptéres (Homoptera) , III, 128. Hoplies (Hoplia) , Il, 468. Hories (Horia) , III, 37. Hortoles , 11, 11. Houlettes , II , 77. Houppiféres , I, 294. Houtias , I , 125. Huitres , Il, 75. Huitriers , I , 510. Humantins, I, 601. Huppes, 1, 268. Hurleur, 1, 60. Hurons (Huro), I , 442. Hurria , I , 409. Hyales (Hyalea) , II, 17. Hyas (Hyas), II , 170. Hybernie, III, 251. Hyboma, II, 451. Hybos (Hybos) , II, 277. Hybosores (Hybosorus) , IT, 457. Hyclées (Hycleus) , IIT, 59. 495 Hydatides , HI, 560. Hydatiques (Hydaticus) , III, 53. Hydnophores, III, 386. Hydra, Ill, 573. Hydrachnes (Hydrachne), II , 505. Hydraenes (Hydraena) , II, 442. Hydraspis, I, 366. Hydres (Hydrus) , I, 418. Hydrobata (note) , I, 230. Hydrobates (note) , 1, 554. Hydrobie (Hydrobius) , II, 445. Hydrocampes (Hydrocampus), III, 255. Hydrocanthares (Hydrocanthari) , II, 582. Hydrochoerus , 1, 136. Hydrochus (Hydrochus), Il, 442. Hydrocorises (Hydrocorisae), III, 426. Hydrocyns (Hydrocyon) ,1, 552. Hydrométre (Hydrometra) , III, 125. Hydromys, I, 125. Hydrophiles (Hydrophilus) , II, 441, 445. Hydrophis, 1, 419. Hydrophore , III, 285. Hydropores (Hydroporus) , II , 586. Hydroptile , Il, 159. Hyénes , I, 98. Hygrobies , II, 586. Hylecoetes (Hylecoetus) , II , 422. Hylées (Hylaeus) , IIT, 208. Hylésines (Hylesinus) , III, 56. Hylobie , IIL, 50. Hylotomes (Hylotoma) , III, 165. Hylurges , Ill, 56. Hyménocéres (Hymenocera), If , 191. Hyménoptéres , HI, 160. Hyménosomes (Hymenosoma), II , 171. Hyodons, 1, 560. Hypére, III, 50. Hypéries (Hyperia), II, 205. Hypéroodons, I, 178. Hyphante, III, 50. Hypobdelle (note) , Il, 151. Hypochton, I, 435. Hypogeons, II, 129. Hypophlées (Hypophlaeus), IIT, 18. Hypophtalmus , [, 540. Hypostomes (note), III, 262, 1, 545. Hypsiprymnus , 1, 114. Hypules (Hypulus), III, 28. Hyrax , 1, 153. Hyries (Hyria) , II, 86. Hystrix, I, 132. 494 Ibacus , II, 182. Ibalies (Ibalia) . IIL, 177. Ibis (Ibis) , 1, 522. [chneumons (Ichneumon), III , 174. Ichneumonides, III. 171. Ichtyodelle (note), II , 132. Ichthyophiles (Ichthyophilus), IT, 214. Ichthyosarcolites (note), Il, 15. Ichthyosaurus (note) , 1, 401. Icterus , I , 257. Ictides , 1, 85. Idalid (note), 11, 118. Idéa, III , 229. Idies (Idia), 1IL , 312, 566. Idotées (Idotea) , II, 217. Idya, Ill , 565. Iguana , 1, 586. fguaniens , |, 578. Iguanodon (note), 1, 590. Tlithyes ([lithya) , IIL, 255. Ilysia (note), 1, 405. Imatidie III, 88. Inachus , II, 172. Inca, Il, 475. Jabirus , 1, 519. Jacamars , 1, 274. Jacamerops , 1. 274. Jacanas, I, 3552. Jacapa , (note), 225. Jacchus , 1, 64. Jaera, II, 219, 221. Jambonneaux , II , 82. Janies , Ill , 581. Janires , III], 566. TABLE I. Indicateurs, I, 281. Indris, I , 66. Inéquiteles, Il, 277. Inférobranches, II , 21, 35. * Infusoires , III , 590. Infusoires homogénes , III , 592. Inocérames , II, 81. Insectes (Insecta), II, 113. Insectivores , I, 75. Intestinaux , II], 345. Intestinaux eavitaires , III, 546. Intestinaux parenchymateux , III 546. Ione (Ione), II, 204. Ips (Ips), 11 , 433. Isis , IIL, 584. Isocardes (Isocardia), II, 89. Isodon-Pilorides, I , 123. Isopodes (Isopoda), II , 211. Issus (Issus), II], 133. Istiophorus, I, 484. Istiures (Istiurus), I, 584. Ividine (Ividina), IT, 85. Ixodes , II, 504. ? J. : Janthines (Janthina), II, 52. | Jaseurs , I, 222. Jasses (Jassa) , I], 207. Jasses (Sassus), II], 137. Jatrobdella (note), Il, 130. Johnius , 1 , 466. Joppes (Joppa), III, 174. Jules (Julus) I, 551. Julis , , 518. K. Kamichi, 1, 552. Kanguroos, I, 114. Kaola, 1, 115. Kérodon , 1, 156. Kérones , III , 592. Kinkajous , I, 86. Kinosternon (note) , I, 566. Kleistagnatha , II, 151. Kolpodes , III , 295. Kurtes (Kurtus), I, 492. Kyphose (note), I, 479. ALPHABETIQUE 495 L. Labbes , 1, 546. Lathridies (Lathridius), III, 61. Labéons (Labeo), I, 529. Lathrobies (Lathrobium), II, 591. Labides ( Labidus ), [I1, 191. Lauxanies (Lauxania), TI, 525. Labrax , I, 515. Lavandiéres , I, 240. Labres (Labrus), 1, 516, 517. Lavarets , 1, 548. Labroides, [, 516. Lavignons, II, 95. Lacertiens , [, 374. Lebias, I, 533. Lachesis (note), 1, 412. Lebies (Lebia), II, 557. Lachnolaimus , [ , 518. Lédres (Ledra), II, 135. Laemodipodes ( Laemodipoda ), Ii , Leias (Leia), III, 272. 209. Leiches, I, 601. Laenes (Laena), III , 24. Leiodes (Leiodes), III, 19. Lafoée (note) , If] , 579. Leiolepis , 1, 382. Lagomys, I, 135. Lemmings (Lemming), I, 128. Lagopédes , I , 296. Leodice (note) , II , 122. Lagotrix , I, 61. Lepadogaster , I, 572. Lagries (Lagria) , IIT, 52. Lepas, II , 108. Lamantins ou Manates , 1, 175. Lepidoleprus , I, 567. Lamas ,I, 159. Lepidopes (Lepidopus) , 1, 494. Lambrus , II , 168. Lepidoptéres , III , 222. Lameilicornes , II, 446. Lépidures, II , 242. Lamellirostres, 1,351. Lepisacanthes , 1, 463. Lamies (Lamia) , Ill, 76. Lepisiés (Lepisia) , IL, 468. Lamies (Lamna), I, 599. Lepisménes (Lepismene) , II , 535. Lampornis, I , 266. Lepismes ( Lepisma) , II , 555. Lamprimes (Lamprima), II, 476. Lépisostées (Lepisosteus) , I, 562. Lampris , I, 490. Lepitrix (Lepitrix) , Il, 470. Lamproies , I, 608. Leposoma, I, 382. Lamprosomes (Lamprosoma) , II], 90. Leposternons , I, 404. Lamprotornés , 1, 227. Leptes ( Leptus) , IT, 506. Lampyres (Lampyris) , II , 408. Leptis (Leptis), III, 283. Langaha, 1, 418. Leptocéphales (Leptocephalus), [, 580. Langoustes, II , 182. Leptocéres (Leptocera) , III], 75. Langrayens ou Pies-griéches-hirondel- Leptocorises ( Leptocorisa) , [II , 121. les , 1, 216. Leptodactyles , Il, 440. Languries (Languria) III , 97. Leptoméres , II, 210. Lanio (note), 1, 215. Leptopes (Leptopus), II, 171 et Ill. Laniogéres (Laniogerus ) , II , 55. 125. : Lanistes , II, 50. Leptopodies ( Leptopodia j , II, 172. Lanius, I, 213, Leptosome, III, 49. Laomeédies , III, 577. Leptosomus (note) , 1, 278. Laphries (Laphria) , II . 276. Leptotrachéles (Leptotrachelus) , Il, Larres (Larra) , III , 198. 304. Larus , 1, 545. Leptures (Leptura), HI, 81. Lasies (Lasius ), III, 280. Lepturus, I, 494. Lasiocampes ( Lasiocampa), fT, 243. | Lernacanthe (note), IIk, 552. Lasioptéres (Lasioptera) , III . 269. Lernanthrope (note), III, 552. Latérigrades , IL , 282. Lerneentome (note), III , 352. Lates , 1, 441. Lernées (Lernaea) , II], 550. Lathires , II , 66. Lerneocéres (note) , III, 551. Latones , II, 251. Lerneomyzes (note) , Ill, 551. T. Il 63 496 TABLE Lerneopénes (note), IIL, 351. Lestéves (Lesteva), II, 594. Lestremies , III, 268. Lestris , 1, 546. Lethrinus , I, 473. Leucophres , III , 592. Léthrus (Lethrus ), IL, 455. Leuciscus , I, 529. Leucopsis (Leucopsis) , III, 179. Leucosies (Leucosia) , Il, 166. Leucothoés (Leucothoé) , II, 207. Leucothyrées (Leucothyreus), II, 465. Lézards , 1, 578. Liagores, HI, 581. Libellules (Libellula) , III, 144. Libinies (Libinia) , 11, 170.° Libythées (Libithea) , III, 250. Lichanotus , I, 66. Liches (Lichia) , 1, 485. Licines (Licinus) , II, 574. Licophre (note) , II, 15. Licorne, II, 63. Liévres (Lepus), 1, 154. Ligies (Ligia) , II, 219. Liguatules, III, 550. Ligules (Ligula), II, 95. Ligules (note), II, 561. Liguus, II, 28. Limacelle (note), II, 24. Limaces (Limax), I, 23. Limacines, II, 17. Limacodes , II] , 245. Limandes , 1, 569. Limas , II, 23. Limes (Lima) , ll, 77. Limicula (note) , 1, 326. Limnadies (Limnadia) , Il , 257. Limnatis , (note) , IL, 151. Limnebies (Limnebius) , II, 444. Limnées (Limneus) , I, 29. Limnichus (Limnichus), II, 456. Limnobies (Limnobia) , III, 269. Limnochares ( Limnochares) , II, 306. Limnorées, III, 365. Limnories, II, 215. Limosa, I , 526. Limules (Limulus), lI, 244. Lippiste (note) , Il, 46. Lineus (note) , IIL. 552. Linguatules, HI, 550. Lingules (Lingula) , 11, 106. Lingulines (note), Il, 15. Linottes et Chardonnerets , 1, 252. Linyphies (Linyphia), I, 279. Liorhynques , IIL, 550. Lipare, Ill, 50" Liparis, I, 575. Liponyx (note), 1, 294. Lipotepne , III, 528. Lipurus, I, 116. Lispes (Lispe) , III, 512. Lisses (Lissa) , III, 517. Lissomes (Lyssomus) , II, 401. Lissonotes (Lissonotus), HI, 68 et 534. Lithobies (Lithobius) , I, 532. Lithodermes , III , 543. Lithodes , II, 175. Lithodomes (Lithodomus) , II, 85. Lithophiles (Lithophilus) , III, 99. Lithophytes , III, 384. Lithosies (Lithosia) , III, 246. Lithotrie (note) , IT, 110. Lithurges (Lithurgus) , III, 212. Littorines, II, 49. Lituus , Il, 11. Livie, III, 138. Lixes (Lixus) , II] , 50. Lobipédes (Lobipes) , I, 550. Lobotes , I, 469. Loches , 1, 531. Locusta , III, 115. Loddes , I, 548. Loirs, I, 122. Loligo, I, 9. Loligopsis, I, 9. Lombrics (Lumbricus), II, 128. Lombrinéres , II, 125. Loméchuses (Lomechusa) , Il, 595. Lonchée, III, 524. Lonchéres , |, 122. Lonchoptéres (Lonchoptera), II, 518. Longicornes, III, 65. Longipennes , I, 543. Longirostres , I, 521. Longilarses (Longitarsus) , IIT, 96. Lophiodon , 1, 154. Lophius, I, 514. Lophobranches, I, 582. Lophonocéres (Lophonocerus), III, 69. Lophophores (Lophophorus), I, 291. Lophorina (note), I, 265. Lophosies (Lophosia), III, 509. Lophotes, I, 497 Lophura, I, 584. Lophyre (note), I, 585. Lophyrus (note), I, 489 et III , 167. Loricaires (Loricaria), I, 544. Loricata (note), I, 571. Loricére (Loricera), HH, 575. : ; ALPHABETIQUE. Loricules, III, 579. Loriots (les vrais), I, 233. Loripédes (Loripes), II, 92. Loris, 1, 66, 287. Lottes (Lota), I, 565. Loutres, I, 90. Loxia, I, 255. Loxocéres (Loxocera), III, 317. Lucanes (Lucanus), II, 475. Lucéne (note), II, 27. Lucernaires (Lucernaria), III, 375. Lucines (Lucina), II, 92. Lucio-Perca, I, 444. Lumps, I, 575. Lunulites, III, 389. Lupéres, III, 94. Lutra, I, 90. Lutraires (Lutraria), LI, 95. Luvarus, 1, 492. 4Y7 Lycée, II, 121. Lycoperdines, ILI, 99- Lycoris, I, 125. Lycoses (Lycosa), II, 287. Lyctes (Lyctus), IIL, 60. . Lycus, Il, 408. Lydus, III, 59. Lygées (Lygeeus), III, 121. Lygies (Lygia) , II, 219. Lymacodes (Lymacodes), Ill, 245. Lymexylons (Lymexylon) , IL, 421. Lyncée (Lynceus), Il, 236. Lyres, I, 234. Lyriocéphales, 1, 535. Lyrops (Lyrops), IIf, 198. Lysidices, II, 123. Lysmates (Lysmata) , II , 195. Lystres (Lystra) , [II , 152. Lystroniques (Lystronichus) , II}, 26. Mabouia (note), 1, 598. Macaques, 1, 57. Macareux, I, 541. Machetes, 1, 527. Machiles (Machilis), I, 356. Machles (Machla), II, 11. Machoirans, I, 540. Macraspis, II, 461. Macreuses, I, 554. Macrocéres(Macrocera), III, 215et271. Macrochéles (Macrocheles), II, 501. Macrodactyles, 1, 351 ; Il , 467. Macroglosses, III, 257. Macrognathes, I, 486. Macronotes , I, 474. Macronyques (Macronychus), II , 440. Macropézes (Macropeza), III, 269. a (Macrophtalmus), II , 0. Macropodes, 1, 500. Macropus, I, 114. Macroramphus (note), I, 525. Macrorhines, I, 104. Macrourus, I, 567. Mactres (Mactra) , II, 94. Madrépores (Madrepora), Ill, 585. Mekistocéres (Mekistocera) , III , 270. Mena, I, 475. Menura, I, 254. Meas (Mera), I, 206. Magas (note), II, 107. Magiles (Mapilus) , LI , 68. Magnifique , I, 262. Magots, I, 58. Maias (Maia), 1, 169. Maigres, I, 465. Maillots , II, 26. Mainates , 1, 231. Makaira, I , 484. Makis , I , 65. Malacanthes (Malacanthus), 1, 522. Malachies (Malachius) , If, 414. Malacodermes (Malacodermi), II, 404. Malacoptérygiens , I, 526. Malacostracés (Malacostraca), II, 144, 200. Malapterures , I , 545. Malarmats, I, 458. Malcoas , I, 281. Malentozaires (note) , Il , 108. Malleus, Il , 79. Mallotes (Mallota) , UI, 297. Mallotus, 1, 548. Malthées (Malthe) , I , 515. Malthines (Malthinus) , Il, 415. Mammiféres , I, 56. * Manakins ( les vrais ), 1, 241. Manatus , 1, 175. Manchots , 1, 341. Mandrilles , I, 59. Mangoustes , 1, 96. Mangues , I, 97. 498 Manorhines , I, 252. Manteaux , Il, 76. Mantes (Mantis) , HI, 108. Manticores (Manticora) , 11, 547. Mantispes (Mantispa) , Il, 154. Manucode, I, 265. Maquereaux , I, 481. Marbrés , I, 388. Margarita, II, 81. Marginelles (Marginella), II , 60. Marginulines (note) , IT, 15. Marmottes , I, 121. Marphises , II, 122. Marsouins, I, 178. Marsupiaux, I, 106. Marteaux , I , 602, II , 79. Martes, I , 87, 89. Martinets , 1, 242. Martins , I, 231. Martins-Pécheurs , I, 271. Masaris , III, 202. Mastacembles ( Mastacembelus ), I, 486. Mastiges (Mastigus) , Il , 424. Mastodontes,, (Mastodon), I, 148. Matutes (Matuta) , I, 152. Maubéches , I, 526. Mauves, I, 545. Méandrines, III, 586. Médétéres (Medeterus) , HI , 285. Méduses (Medusa), UI , 562. Mégacéphales (Megacephala) II, 547 , lil, 286. Mégachiles (Megachile) , If, 211. Mégadéres (Megaderus) , III, 68. Mégadermes , I, 72. Mégalodontes ( Megalodontes) , Hl, 167. Mégalopes (Megalops). 1, 559. Mégalopes ( Megalopus) , III, 82. Megalosaurus (note) , 1, 590. Megalotis, 1, 94. Megalurus, 1 , 258. Mégapodes , I, 533. Megapodius, I, 533. Mégarhines, III , 266. Megatherium , I, 140. Mégascelis ( Megascelis ) , III , 85. Mégatomes ( Megatoma) , II, 456. Mélampes, II, 50. Mélandryes (Melandrya) , III , 28. Mélanies ( Melania ), II , 50. Mélanophore (Melanophora), III, 511. Mélanopsides (Melanopsis) , II, 51. Mélanoptéres , II} , 510. TABLE Mélasis (Melasi8), II . 399. Melasomes (Melasoma), ILI, 2. Meleagris, I , 291. Mélectes (Melecta) , 111, 214. Mélicerte (note ) , Il, 565. Meliphaga (note) , I, 250. Mélipodes , III , 215. Melitea, Ill, 229. Mélitées (note), TI, 565. Mélites , IL, 206. Mélités , IL, 384. Melithreptus , I, 265. Mélitomes ( note ), Ill, 216. Mélitophiles, If, 471. Melitturges (Melitturga) , Ill , 215. Melliféres , IIL, 207. Mellines ( Mellinus ) , III, 200. Mellipones , HI, 222. Melophages , III , 528. Méloé (Meloe) , III, 40. Mélolonthe (Melololontha) , Il, 484. Mélophages (Mélophagus), Il, 528. Mélyra (Melyris ) , Il, 413. Membraces (Membracis), III , 134. Mendoles, [, 475. Ménés , I, 491. Menides, I, 474. Menobranchus , I , 432. Menopoma, 1, 431. Mephitis, 1, 90. Mergus , 1, 559. Méries (Meria) , III , 193. Mériones , 1, 125. Mérions , I, 126. Merlans, I, 564. Merles , I, 225. Merles d’eau , I, 250. Merluches , 1, 565. Merodons (Merodon), III, 500. Merops , I, 270. Merous, 1, 445. Méryx (Meryx) , Ill, 61. Mesanges, 1, 247. Mésoprions ( Mesoprion) , 1 , 447. Messager ou Secrétaire , I, 207. Méthoque , Ill , 191. Melites ( Melita) , 11, 205. Metrocampes , III, 250. Meunier, 1, 529. Micippes ( Micippe) , 1, 169. Microdactylus, 1, 515. Microgastres (Microgaster) , II], 175. Micrommates (Micrommata) , IL, 283. Micropéples (Micropeplus) , Il, 594. Microptera , II, 589. ALPHABETIQUE. 499 Microptéres , 1, 469. Monodontes, II, 49. Microstomes (Microstoma) , 1, 554. Monolepés, II, 185. Micrures , I, 417. Monomeres, III, 105. Mictyres(Mictyris) , II, 162. Monophores, II, 42. Midas, I, 64. Monopleurobranches (note), Il, 50.» Midaus , [, 90. Monoptéres , I, 577. Migranes , II, 173. Monotomes (Monotoma) , III, 60. Milandres , 1, 599. Monotrémes, I, 144. Milans, 1, 204. Monticulaires, III , 515. Milésies (Milesia), T11, 501. Mopsées, III, 584. Millepores (Millepora) , III, 387. Mordelles (Mordella) , III, 30. Millioles (note) , If, 15. Morelles, I, 335. Millouinan , I, 356. Morio, II , 65. Millouins, 1, 356. Morions (Morio) , II, 565. Miltogrammes (Miltogramma), II , Mormolyces (Mormolyce) , Il, 570. 508. : Mormon, I, 541. Milvus, I, 204. Mormoops , I, 75. Miniades (Minyas) , HI, 542. Mormyres (Mormyrus) , I, 537. Miris , III, 122. Morphnus, I, 201. Miscophes (Miscophus) , III , 198. Morphos (Morpho), III, 251. Misgurn, I, 531. Morses, I, 105. Misocampe, III , 180. Morues, I, 565. Misolampes (Misolampus), lI, 10. Mosasaurus , I, 590. Mites , IL, 501. Moschus , 1, 160. Mithrax (Mithrax), II, 168. Mosilles (Mosillus) , HI, 525. Mitou, I, 288. Motacilla , I, 254. Mitres (Mitra) , I, 61. Motelles (Motella) , 1, 565. Mocos , 1,156. Motmots, I, 271. . Modioles (Modiolus) , Il, 85. Motteux, I, 254. Moineaux , I, 251. Moucherolles, I, 219. Moles, I, 587. Mouches, IIL, 507 et 511. Molinesia, I, 535. Mouches-Scorpions , III, 149. Mollusques, II, 1. Mouettes , 1, 545. Mollusques brachiopodes , I, 105. Mouffettes, 1, 90. Mollusques cirrhopodes , Il, 108. Moule commune, II, 85. Molobres (Molobrus) , Il, 272. Moules propres, II , 85. Molosses, I, 70. Mourines , I, 606. Molpadies (Molpadia) , Ill, 542. Moustaches, I , 248. Moluris, III, 9. Moutons, I, 171. Momots I, 271. Mucronines (note), If , 24. Monacanthes , I, 590. Muges, I, 502. Monades (Monas) , HI, 295. Mugiloides , id. Monarcha I, 226. Mulcions (Mulcion) , If, 194. Monasa (note), I, 281. Muleétes , I, 86. Monédule, III, 197. Mulions (Mulio) , III , 282. Monitors , 1, 575. Mulles {Mullus), I, 455. Monocentris , I , 465. Murena , I, 574. Monoceros, I, 498. Murenoides , I, 508. Monoceros, II, 65. Murenophis, I, 576. Monochames, III, 76. Murex, II, 64, 65. Monochéles , II, 468. Muricées , II] , 583. Monochires (Monochir) , I, 571. Mursies (Mursia), If, 157. Mouocles (Monoculus) , lI, 224. Mus , 1, 124. Monodactylus, (note) 1, 399. Musaraignes , 1,77. Monodon, I, 178. Musaraigne d’eau , ibid. 500 Muse ,1, 160. Musca, II, 507 et 511. Muscicapa, 1, 218. Muscides, IIL, 506. Muscipeta, 1, 219. Musophages (Musophaga) , I , 288. Mustela, I, 87, 89. Mustéles, 1, 565. Mustelus , 1, 599. Mutilles (Mutilla) , IIT, 191. Mya, II, 86. Myas (Myas), I, 569. Mycetes, I, 60. Mycétobies (Mycetobia) , Ill , 272. Mycétochares (Mycetochares) , III , 26. Mycétophages, III, 61. Mycétophiles (Mycetophila) , I11 , 271. Mycropéze , IIT, 520. Myctére (Mycterus) , III, 51. Mycteria , 1, 519. Mydas (Mydas), IIT, 290. Myes (Mya), II, 95, 96. Mygale ,1, 78. Mygales (Mygale), Il, 269 Myiagra, I, 219 Mylabres (Mylabris) , II, 39. Myletes , 1, 551. Myliobatis , I, 606. Mylobates , 1, 606. Myniops , III, 50. N. Nabis, LIL, 124. Naia, I, 416. Naides (Nais), 11, 129. Naisa (note) , III, 576. Narvals, 1, 178. Nasons (Naseus), I , 498. Nasses (Nassa) , II , 61. Nasua, 1, 85. Natices (Natica) , II, 52. Nauclerus I , 204. Naucores (Naucoris) , III , 126. Naucrates , 1, 485. Nauprédies (Naupredia), I, 211. Nautiles (Nautilus) , IL, 10. Naveltes , 11, 59. Navicelles , I, 56. Navicules , II, 570. Nébalies (Nebalia) , II , 225. Nébries (Nebria), IL, 380. Nécrobies (Necrobia), IL, 415. TABLE “Myscophe, ILI, 198. Myodites , HI"35. Myodoques (Myodocha), III, 122. Myopes (Myopa), II , 505. Myopotamus, I, 152. Myorhines (Myorhinus) , ILL, 52. Myothera, I, 228. Myoxus, I, 122. Myrianes (note) , Il, 127. Myriapodes (Myriapoda) , Il , 526. Myrines (Myrina) , II], 253. Myripristis , 1, 451. Myrmécie (Myrmecia) , ll , 288. Myrmécode, III, 191. Myrmecophaga, I, 143. Myrmécophiles (Myrmécophila), HI, 112. Myrmeleonides , IIL, 150. Myrmice, Ill, 190. Myrmode, IIL, 191. Myrmothera (note) , I , 228. Mysis (Mysis) , IL, 195. Mysomela, I, 250. Mystacide, Ill, 159. Mystus , 1, 540. Mytilacés, Il, 84. Mytilus, Il, 81, 84. Myxines , I, 609. Myxodes , I, 507. Myzines (Myzines) , 111, 195. Necrodes, II , 429. Nécrophores (Necrophorus) , II , 428. Nectarinia , I, 264. Nectopodes (note) , II , 40. Nécydale (Necydalis) , IIL, 75. Neides (Neides) , 111, 121. Nélocires (Nelocira) , IL, 215. Nématocéres , Il, 270. Nematodes (Nematodes) , II , 402. Nematoidea, III , 546. Nématopodes (note) , Il, 108. : Némertes (Nemerte) , IIL, 552. Némestrines (Nemestrina) , III , 282. Némocéres (Nemocera), III, 265. Némosomes (Nemosoma), III , 59. Némognathes ( Nemognathus), Ili , 42 Némoptéres (Nemoptera) , IIL , 150. Némotéles (Nemotelus) , III , 294. Némoures (Nemoura) , Ll 157. ALPHABETIQUE, - Neomeris (note) , Hl, 377. Neops (note) , I, 264. Népes (Nepa), I[I , 126. Nephelis, If , 151. Néphrops , II, 187. Nephrotomes (Nephrotoma) , III, 268. Nephthys , II, 124. Néréides (Nereis) , Il, 123. Nereiphylles , If , 123. Nerinée (note), II, 63. Nérites (Nerita) , II, 52. Néritines , II, 52. Nerocile , II, 114. Nesea, III, 381. Nésées (Naesa) , II, 217. Neuroptera, III , 142. Nevropteres , III, 142. Nicothoes (Nicothoe) , II, 255. Nilions (Nilio) , Il, 20. Niphons , I, 442. Nitéles (Nitela) , III , 199. Nitidules (Nitidula) , II , 452. | Nitschia (note) , Ill, 556. Nocthores , I, 63. Noctilions (Noctilio), I, 71. Noctua, I, 210. Noctuelles (Noctua) , III, 247. Nocturnes (Nocturna) , III, 239. Noddis , 1, 348. Nodosaires (note) , II, 15. Nomades (Nomada), III, 214. Nomeus, 1, 487. Nomies , III, 209. Nompareilles , II , 27. Nonionines (note) , II, 14. Obélies (note) , [II , 265. Obisium , II , 297. Oblades (Oblada) , I, 474. Obrie (Obrium) , III, 75. Océanies (note) , III , 277. Ochodées (Ochodeus) , II , 456. Ochtéres ( Ochtera) , III, 514. Ochthébies( Ochthebius ) , II, 442. Ochthosies , II , 110. Octogonote III, 95. Octopus , II, 7. Oculines, IIf , 585. Ocydromies (Ocydromia), IL, 277. Ocypétes (Ocypéte), II, 506. Ocypodes (Ocypode) , II, 161. Nosodendres (Nosodendron), II, 437. Notacanthes , I, 487. Notacanthes ( Notacantha) , III, 289. Notarches (Notarchus) , II, 58. Notaspis , II, 503. Notéres (Noterus ), II , 587. Nothus , III, 29. Notidanus , I, 600. Notiophiles ( Notiophilus) , 11, 581. Notiphiles ( Notiphila), UT, 514. Notistium , I, 484. Notodontes (Notodonta) , III , 245. Notonectes (Notonecta ) , III, 128. Notoptéres ( Notopterus ) I , 558. Notoxe ( Notoxus ) , IfI, 36. Nucifraga (note), 1, 260. Nucleobranches (note) II, 40. Nucléolites , III , 338. Nucules , II, 83. Nudibranches, If, 51. Numenius , I , 523., Numida , I, 291. Numidiques , 1, 514. Nummulites , II, 14. Nyctées (Nycteus) , IT, 407. Nyctélies (Nyctelia) , II, 5. Nyctéres ( Nycteris) , 1, 75. Nyctéribies ( Nycteribia ), III , 529. Nycticées, I, 75. Nyctinomes, I, 70. Nymphales (Nymphalis), HI, 231. Nymphons (Nymphon) , II, 299. Nyssons (Nysson) , Ill , 198. Nymphés, lI, 153. Nytéle , IIL, 199. oO, Ocyptéres (Ocyptera), HI, 509. Ocypterus , I. Ocyroés , III, 566. Ocythoé(note), Il, 8. Odacanthes (Odacantha), IL, 554. Odax, 1, 523. Odontognathes , I , 557. Odontomaques ( Odontomachus ) , III, 189. Odontomyies (Odontomyia) , HI, 295. Odynéres , LI , 204. OEcophore ( OEcophora ) IIT , 256. OEdalées ( OEdalea ) , III , 277. OEdémagéne , III, 504. OEdémére ( OEdemera ) , III, 50. 501 502 TABLE OEdeés , Ill , 265. OEdicnémes ( OEdicnemus ) , 1, 508. OEdionyques (OEdionychis) , Il, 95. OEnanthe (note), I, 254. OEnas (OEnas) , III, 40. OEnones, (note) II, 125. OEstres (OEstrus) , III , 502. Ogygies (Ogygia), Il, 256. Oidemia (note) , I, 554. Oies , I, 555. Oiseaux , I, 184. Oiseaux de paradis , I , 262. Oiseaux de proie , 1, 189. Oiseaux de proie nocturnes, 1, 207. Oiseaux de rivage , 1, 5035. Oiseaux mouches , I , 267. Oligodon, I, 410. Oligopodes , 1, 494. Oliste (Olistus) , I, 489. Olives (Oliva) , II, 60. Olygires , II, 50. Omalies (Omalium), IL, 594. Omalises (Omalisus) , IL, 409. Ombellulaires , III, 389. Ombre, I, 548. Ombrelles , II, 40. Ombrettes, 1, 519. Ombrines , I, 466. Ometis (Ometis) , I, 462. Omias , Il, 49. Ommaties (Ommatius), HI, 277. Omophrons (Omophron) , IT, 480. Onchidies (Onchidium), IT, 28. Onchidores , II, 32. Ondatras , 1, 126. Ongulines , II, 92. Oniscodes (Oniscoda) , Il, 219. Oniticelles (Oniticellus) . II, 451. Onitis (Onitis), IL, 451. Onorés , 1, 516. Onthophages (Onthophagus) , II, 451. Onychoteuthis , IT, 9. Onykia, 11, 9. Oodes (Oodes) , I, 575. Opatres (Opatrum), III , 14. Operculines (note) , II, 14. Ophélies, IL, 125. Ophicéphales (Ophicéphalus) , 1, 501. Ophidium, I, 580. Ophie (note) , I, 264. Ophiocéphales , IIL, 555. Ophiognathus, I , 578. Ophions (Ophion) , IIT, 175. Ophiostomes , IIL , 547. Ophisaures (Ophisavrus) , I, 402. Ophisures (Ofreuraes » 1 one: Ophiures , III, 533. Ophones (Ophonus) , II , 565. Ophrias, 1, 417. Ophryesses (Ophryessa) , 1, 587. Opiles (Opilo) , Il, 417. Opistognathes , 1, 508. Opistolophus (note), 1, 555. Oplocéphales, I, 417. Oplurus , I, 588. Orangs , 1, 52. Orang-outang , 1, 52. Orbicules (Orbicula) , Il , 107. Orbiculines (note) , IL, 15. Orbitéles , II, 279. Orbulites , Il, 589. Orchébis , III , 27. Orchestes (Orchestes) , III, 52. Orchesties (Orchestia) , 11, 205. Orcynus , I, 482. Oreillards ,1, 74. Oréosome (Oreosoma) , 1, 464. Orgyies (Orgyia) , IIL, 245. Oribates (Oribata) , Il, 505. Oriolus , I, 233. Oristhocomus, I, 290. Orithyies (Orithyia) , II, 153. Ormiers, II, 69. . Ornéoves , III , 257. Ornithomyies ( Ornithomyia ) ; III, 527. Ornithorinques , 1, 145. Ornithorhynchus , I, 145. Orobitis (Orobitis), IT, 53. Orphies , 1, 530. Orsodacnes (Orsodaena), III , 85. Ortalida , I , 289. Ortalides (Ortalis) , IIL, 521. Orthagoriscus , I , 587. Orthocératiles , II, 11. Orthocéres (Orthocerus) , Ill, 15. Orthocérines (notes) , IL, 1. Orthogonies, II , 558. Orthonyx , I, 229. Orthoptéres (Orthoptera) , LIL , 105. Orthorhynchus, 1, 267. Orties de mer, III, 562. Orties de mer fixes, III, 571. Ortochetes , II, 54. Orthochiles (Ortochile) , IIL, 284. Ortygis, I, 299. Orvets , 1, 402. Oryctéres, 1, 150. Oryctéropes (Orycteropus) , 1, 142. Oryclés (Oryctes) , IT, 458. ~. ALPHABETIQUE. Orysses (Oryssus), III, 168. Orythies, III, 165. Oscabrelles (note), II, 72. Oscabrions, II, 72. Oscines (Oscinis), II, 519. Osmyle. III, 153. Osmie, III, 212. _ Osmerus, I, 548. Osorius, II, 593. Osphroménes (Osphromenus), I, 501. Osteoglosses (Osteoglossum) , I 562. Ostracés , II, 74. ; Ostracion , I, 590. Ostracite , lI , 74. Ostracodes , II , 224. Ostrea , II, 75. Othiorhynque, III, 49. Otories , I, 105. Otitophes ,1, 428. Otiocéres (Otiocerus) , III , 132. Otion , II , 109. Otis , 1, 507. Otites (Otites), III, 519. Otolicnus , I , 67. Otolithes (Otolithus) , I, 466. Otomys , 1 , 128. Otus, 1, 208. Ouistitis , 1, 64. Ourapterix , II, 250. Ourax , I, 288. Ours , I, 82. Oursins , III , 337. Outardes, 1, 307. Ovis ,1, 171. Ovules (Ovula) , II , 59. Ovulites , III, 389. Oxées (Oxea) , II], 214. Oxiures (Oxiuri), III, 181. Oxures (Oxura), III, 10. Oxybéles (Oxybelus) , III, 199. Oxycéres (Oxycera) , III, 294. Oxycheiles (Oxycheila), I1, 547. Oxygnathes (Oxygnathus), II , 361. Oxyiopes (Oxyiopus) , II, 286. Oxypores (Oxyporus), II , 390. Oxyptires , III, 528. Oxyrhynchus , I , 428. Oxyrinques, I , 257. Oxystomes (Oxystomus) , II, 562. Oxystomes (note) , IT, 52. Ozytéles (Ozytelus) , II", 593. Oxyura (note), 1, 554. Oxyures (Oxyuris) , III, 347. Ozénes (Ozena) , II , 365. Pacas, I, 137. Pachycephala (add.), I, 221. Pachycnémes (Pachycnemus), II, 471. Pachydermes, I, 146. Pachylides (Pachylis), III, 120. Pachypes (Pachypus), II, 462. Pachypula, I, 544. Pachyrhynque, IfI, 49. Pachysoma, II, 450. Pachystomes (Pachystomus) , III, 290. Pachytes, II, 78. - | Paecilopodes (Paecilopoda), II, 243. Pactoles (Pactolus) II, 172. Padolles, II, 70. Pagels, 1, 472. Pagres , 1 , 472. Pagures (Pagurus) , I , 180. Paille-en-queue, I , 551. Palaeornis (note) , I , 285. Palaeotherium, I, 154. Palamedea, I, 332. Palares (Palarus) , IIT, 198. Palémons (Palaemon) , II, 192. Pallettes, I, 320. T. Il. Palinurus , I, 182. Palliobranches (note) , II, 105. Palmipédes, I, 537. Palmyres (Palmyre) , I], 126. Palpicornes , II, 441. Palpimanes (Palpimanus), II , 290. Paludines (Paludina) , II, 48. Pambores (Pamborus) , II, 576. Pamphilies (Pamphilius), III, 167. Panagées (Panagus) , II, 575. Panda , I, 85. Pandales (Pandalus), II, 192. Pandares (Pandarus), IT, 251. Pandion , I, 200. Pandores , II, 97. Pangolins , 1, 144. Pangonies III, 287. Panopes (Panopea) , II, 96. Panops, III , 279. Panorpes (Panorpa) , III ,149. Panurges (Panurgus), III, 210. Paons (Pavo), I, 290. Paphies , II, 87. Papillons (Papilio) , III, 226. 64 504 TABLE Paracephalophores (note) , Il, 16. Paracephalophores- Dioiques (note) , Il , 43. Paracephalophores-hermaphrodites (note) , IL, 69. Paracephalophores-monoiques (note) II, 51. Paradiscea , I, 262. Paradoxides, II, 256. Paradoxures, I, 96. Paradoxurus,1, 96. . Parague , III , 299. Paralepis, I, 455. Paraméces , III, 293. Parandres (Parandra) , III , 65. Parasites , II, 557. Pardalotes, I, 218. Pardalotus, 1, 218. Paresseux, 1, 158. Parmacelles (Parmacella) , II, 24. Parmenées, III , 77. Parmophorus, II, 71. Parnassiens , III , 228. Parnopes , III, 184. Paropsides (Paropsis) , II, 92. Parotia (note), 1, 263. Parra, I , 532. Parraquas, I, 289. Parthenopes (Parthenope), I, 167. Parus , I, 247. Pasimaque (Pasimachus) , II, 560. Pasiphaés (Pasiphaera) , II, 195. Pasites , I1I, 214. Passales (Passalus), II , 478. Passandres (Passandra) , III, 62. Passereaux, I, 212. Passerina (note) , I, 251. Passerita, I, 410. Pastenagues , 1, 605. Pasteurs , I, 487. Patelles (Patella) , Il, 71. Patrobes (Patrobus) , 11, 575. Paussus , III, 57. Pauxi, I, 288. Pavois, I, 71. Pavonaires , II , 388. Pavonies (Pavonia), II], 251, 586. Pavonines (note) , Il, 15. Paxilles , Il, 478. Paxillommes (Paxylloma) , III , 170. Peeari, I, 151. Pecora, I, 157. Pecten , Il, 76. Pectinaires (note) If, 119. Pectinibranches , Il , 22, 45. Pectunculus , II 83. Pédéres (Pederus) , II, 592. Pedetes, I, 129. Pedicies (Pedicia) , III, 268. Pedicellaires (Pedicellaria), II, 375. Pédicellés , UL , 532. Pédiculus, Il , 537. Pedines (Pedinus) , Ill, 12. Pedipalpes (Pedipalpi) , Il, 291. Pedum , II, 77. Pégases (Pegasus) , I , 584. Pegasies (note) , III, 563. Peignes , Il, 76. Peintades , I, 291. Pekan (note) , 1 , 90. Pélages , I, 104. Pélagies , III , 563. Pelamides , I, 419. Pelates , 1, 450. Pélécanoides , I, 544. Pelecanus , 1, 349. Pelecies (Pelecium) , Il , 374. Pélécines (Pelecinus) , Ill, 170. Pélerines, II, 76. 7 Pélerins , 1, 600. | Pélicans , 1, 549. Pelidna, I, 526. Pélocére (Pelocera), lil, 502. Pélocophores (Pelocophorus), Il, 415. Pélocotomes (Pelocotoma) , III, 55. Pélopée , Ill, 196. Pelors ,1, 463. Peloris II , 75. Peloronta , II, 52. Peltastes (Peltastes) , 111, 174. Pemphérides (Pempheris), I, 480. Pemphrédons (Pemphredon), III, 200. Penées (Peneus) , 1, 189. Pénélope , I, 289. Pénéroples (note) , HI, 25. Péniciles , LIT, 581. Pennatules (Pennatula) , IIT, 388. Pennelles (Pennella) , IIL, 551. Pentacrinites , III , 556. Pentalasmis , Il, 109. Pentapodes , 1, 475. Pentastoma , III, 550. Pentatome , III, 118. Penthimies , (Penthimia) , III . 156. Penthétries (Penthetria) , III, 275. Peprilus , I, 492. Pepsis (Pepsis), III, 194. Pérameles , I, 111. Perce-Oreilles , II] , 105. Perches (Perca) , I, 440. ALPHABETIQUE: Percis , 1, 453. Percnoptéres, 1, 193.° Percoides ,I , 459. Percophis , 1 , 455. Perdix, [, 298. Perdrix, I, 298 et II, 62. Perdrix de mer, 1, 336. Perga, Ill, 165. Périceres (Pericera) , 1 , 169. Périlampes (Perilampus) , III , 180. Périophtalmes (Periophtalmus),1, 511. Peristedion, I, 458. Péristera , 1, 502. Perles (Perla), III, 157. Pernes (Perna) , IT, 80. Pernis , I , 206. Peronia (note) , II, 24. Perroquets , I , 284, 286. Perruches , [, 285. Perruches ingambes, I , 287. Perygophorus, III, 167. Pétauristes, III, 84. Petaurus, I, 113. Pétoncles,I , 85. Pétrels, [, 543. Pétricoles (Petricola), II, 94. Petrodoma (note), I, 264. Petromyzon, I, 608. Pezoporus, I, 287. Phacocheres, I, 151. Phedons (Phedon), III, 93. Phenicophzus (note), I, 281. Phenicures, III,358. Phaéton, I, 351. Phetornis (add.), I, 267. Phalacres (Phalacrus), III, 97. Phalacrocorax, I, 549. Phalenz tortrices, III, 249. Phalangers, I, 112. Phalangiens (Phalangita) , II, 299. Phalangista, I, 460. Phalaropes (Phalaropus), I, 528. Phalénes (Phalzna), [IL , 259 et 250. Phaleéries, III, 18. Phallusies (note), II, 103. Phanées (Phanaeus), II, 452. Phanies (Phania) , III, 511. Pharyngiens, I, 499. Phascochoeres, I, 151. Phascogales, I, 110. . Phascolarctos, I, 115. _ Phascolomes, I, 116. Phascolomys, 1, 115. Phasianelles (Phasianella), II, 50. Phasianus, I, 295. Phasies (Phasia), III, 309. Phasmes (Phasma), III, 109. Phéne, I, 194. Phengote, II, 410. Phéruses (Pherusa), [1, 119 et 207. Phibalures, I, 224. Philanthes (Philanthus), III, 201. Philedons , I, 250. Philerémes (Phileremus), III, 214. Phileures (Phileurus), II, 460. Philochile, III, 287. . Philodromes (Philodromus), II, 284. Philomyque (note), II, 24. Philoscies (Philoscia), II, 220. Phisaloptéres, III, 549. Phlza (Phlea), 111, 119. Phloiotribes (Phloiotribus), III, 57. Phoca, I, 102. Phoceena, I, 178. Pheenicocéres (Phenicocera), III, 69. Pheenicopterus, I, 536. Pholades (Pholas), IL, 98. Pholcus , II, 278. Pholidotes (Pholidotus), II, 476. Pholis, I, 507. Phoques, I, 102 et 103. Phorcynies, III, 363. Phores (Phora), II, 524. Phoxichile, I, 299. Phrenotrix (note), I, 261. Phronimes (Phronima), II, 203. Phrosines (Phrosine), II, 204. Phryganea, III, 157 et 159. Phrynes (Phrynus), I, 292. Phrynocephalus (note), I, 584. Phthiries (Phthiria), III, 280. Phycis, I, 566 et III, 254. Phyllidies (Phyllidia), II, 55. Phyllies (Phyllium), III, 110. Phylline (note), Il, 153, et III, 556. Phylliroés, II, 45. Phyllocaris (Phyllocaris), III, 92. Phillocére (Phyllocerus), II, 404. Phyllodoces, II, 123. ; Phyllopes, II, 236. Phyllophages, I, 462. Phyllosomes (Phyllosoma), II, 200. Phyllostomes, I, 71. Phyllures, I, 595. Phyreliz (note) , II, 118. Physale (note), IT, 542. Physalies (Physalia), IIT , 568. Physaloptéres, III, 549. Physes (Physa), II, 29. Physeter, I, 180. 506 TABLE Physignathes, I, 584. Physodactyles (Physodactylus) 11, 405. Physsophores (Physsophora), II , 569. Piabuques, I, 551. Pica, I, 260. Picarels, I, 475. Picoides, I, 276. Pics (Picus), I, 274. Picucules, I, 265. Pie, I, 260. Pierides (Pieris), II , 228. Pies-Griéches, I, 213. Piette, I, 559. Pigeons, I, 500. Pilchard, I, 556. Pileoles (Pileolus), II, 56. Pileopsis, II, 55. Pilotes, I, 485. Pilumnes (Pilumnus), IT, 159. Pimélies (Pimelia), III, 4. Piméleptéres (Pimelepterus), I, 479. Pimélodes, I, 540. Pimples (Pimpla), III, 173. Pinceaux de mer, II, 116. Pinces, II, 257. Pincons, I, 251. Pingouins, 1, 341. Pinna, II, 82. Pinguipes, I, 453. Pinophiles (Pinnophilus), II, 591. Pinnothéres (Pinnotheres), II, 163. Pintadines, II, 81. Piophile, Ill, 519. Pipa, I, 428. Pipi, [, 240. Pipizes (Pipiza), III, 501. Pipra, I, 241. Pipuncule (Pipunculus), III, 286. Pique-Beeufs, 1, 255. Pirénes, II, 51. Piriméle (Pirimela), I, 156. Piscicoles (note), Il, 132. Pises, II, 168. Pisons (Pison), HI, 199. Pit-Pits, I, 258. Pithecus, I, 52. Pitta (note), I, 228. Pitylus, 1, 255. Placobranches (Placobranchus), 11,54. Plactoles (Plactolus), II, 172. Placunes (Placuna), II, 79. Plagiostomes, I, 596 et III, 78. Plagusies (Plagusia), I, 164. Planaires (Planaria), III, 557. Planiceps (Planiceps), HI, 195. Planipennes, 1m 149. Planorbes (Planorbis), I, 29. Planorbulines (note), II, 14. Plantigrades, I, 82. Planulaires (note), If, 15. Planulines (note), Il , 14. Platalea, I, 320. -Platax, | , 478. Platessa, I, 568. Platures, I, 417. Platycéphales, I, 460. Platycéphales (Platycephalus), I, 165. Platycernus (note), I , 286. Platycéres (Platycerus), Il, 477. Platycrinites, III , 536. Platydactiles, 1, 591. Platygastres (Platygaster) , II] , 185. Platygénies (Platygenia) , II , 472. Platyna , Ii, 292. Platynes ( Platynus), I, 372. Platyonique , II, 155. Platypes (Platypus) , II, 57. Platypézes (Platypeza) , III , 286. Platyptéres , 1, 513. Platypterix (Platypterix) , II], 247. Platypus, 1, 145, (note), 564. - Platyrhynques, I, 219. Platyrhinques (note) , I , 272. Platyscéle ( Platyscelus) , III , 15. Platystomes(Platystoma) , III, 322. Platystes (Platistacus ) , 1, 544. Platyures (Platyura) , II , 272. Plecotus , 74. Plectognathes , I, 584. Plectris , IL, 467. Plectrophores (note ), Il, 24. Plectropomes (Plectropoma) , I, 446. Pléiones (Pleione) , If, 122. Plésiops, I, 522. Plesiosaurus (note) , I, 401. Pleurobrancheea II, 56. Pieurobranches (Pleurobranchus) , I, 36. Pleurobranchidium, II, 56. Pleuronectes , I , 567. Pleurotomaires , II , 47. Pleurotomes , II , 66. Plexaures , Il], 583. Plicatules , Il, 79. Plicipennes , III, 157. Plies , I, 568. Ploas , U1, 281. Plocamocéres , II, 52. Ploceus , |, 250. : | | ALPHABETIQUE. Plochiones (Plochionus) , II , 358. Ploiéres ( Ploiaria) III, 124. Plongeons , 1, 539. Plongeurs , 1, 338. Plotoses, I, 543. Plotus , I, 350. Plumatelles , III , 576. Plumulaires , III, 377. Pluvianus (note) , 1, 309. Pluviers , 1, 507. Plyctolophus (note) , 1, 286. Pneumodermes ( Pneumodermon ) , 1 es . Pneumores ( Pneumora), III , 115. Pneustes (note), 1, 584. Pneustoidea (note ), I, 384. Pocillopores , III, 585. Podarges ( Podargus ) , 1, 245. Podiceps , I, 538. Podies ( Podium ), III , 196. Podoa, I, 339. Podocéres (Podocerus ), Il, 207. Podonties ( Podontia ) , [il , 91. Polophilus (note ) , I, 278. Podophtkalmes ( Podophthalmus ), II, 155. Podopsides , II, 78. Podures ( Podura ) , II, 536. Podurelles ( Podurelle ) , II , 536. Poecilies ( Poecilia) , I, 532. Poeciloptéres ( Poeciloptera ), III, 132. Pogones ( Pogonus ) , II, 566. Pogonias , I, 282 et 467. Pogonochéres, III, 76. Pogonophores ( Pogonophorus ) , Il, 379. Poissons , 1, 434. Polatouches , I, 119. Polipiers nageurs , III , 587. Polistes , IIL, 205. Polistiques ( Polisticus ), IT, 554. Pollicipes , II , 109. Pollyxénes ( Pollyxenus ), II, 531. Polochion (note), I, 230. Polochres ( Polochrum) , II, 193. Polyacanthes ( Polyacanthus ), I, 500. Polybies ( Polybius ) , II, 155. Polybranches (note), IL, 51. Polycéres ( Polycera), II, 52. Polychrus, 1, 588. Polyclinum, II, 105. Polydéme ( Polydesmus ) , II, 551. Polydores (note) , Il, 152. Polyergue, Ill, 189. 507 Polyméres, Ill, 269. Polymorphines (note ), II, 15. Polynémes ( Polynemus ), I, 454. Polynoé , II , 127. . Polyodons , 1, 594. Polyodontes (note ), II, 82 et 127. Polyommates (Polyommatus), III, 253. Polypes, Il, 7, et Ill , 570. Polypes a bras , TF, 573. Polypes 4 cellules , IIL, 578. Polypes charnus, III, 571. Polypes corticaux, III, 582. Polypes gélatineux , III, 373. Polypes a Polypiers , III , 376. Polypes 4 tuyaux, III , 576. Polyphaxiphores ( note ), II, 72. Polyphémes (Polyphemus), II, 28,252. Polyphyses ( Polyphysa), III , 382. Polyplectrum (note ), 1, 290. Polyprion , I, 448. Polypterus, I , 562. Polystoma, IIl , 356. Polystomelles (note ) , II, 14. Pomacanthes , I, 478. Pomacentres , | , 470. Pomatomes ( Pomatomus ), I, 443. Pomotis ( Pomotis ), I, 449. Pompiles (Pompilus) , III, 194. Ponéres (Ponera) , III, 189. Pongo, 1, 53. Pontobdella (note ) , If, 132. Pontonies (Pontonia) , II , 191. Popilies (Popilia) , Il, 467. Porcelaines , II, 58. Porcellanes (Porcellana) , I, 184. Porcellions (Porcellio) , II, 220. Pore-Epies , I, 152. Porites, III , 586. Porphyrio, 1, 335. Porphyrops (Porphyrops) , III , 285. Porpites (Porpita) , III , 567. Porte-Bec , Ill, 43. Porte-Ecuelle , I, 572. Porte-Scie , III, 165. Portunes (Portunus) , II, 154. Potalouches, I, 119. Potamides , II , 63. Potamophiles (Potamophilus), II, 440. Poteriocrinites , II] , 336. Potoroos , 1, 114. Potto, 1, 86. Pou (Pediculus) , Il , 537 , et 538. Pouce-Pieds , II , 109. Poules d’eau , 1, 335. Poules sultanes, [, 538. 508 Poulpes, II, 7. Pourpres , Il , 65. Pranizes (Praniza) , 11 , 209. Prasocures (Prasocuris)', III , 95. Premnades (Premnas) , | , 470. Pressirostres , 1 , 506. Priacanthes (Priacanthus) , 1, 449. Priapules , III, 542. Primnoa , III, 584..- Priocéres (Priocera) , II, 416. Priodons, I , 499. Priodontes , I, 142. Priones (Prionus) , [lJ , 66. Prionites , 1, 270. Prionodermes (Prionoderma), III, 350. Prionotes, 1, 458. Prions, 1, 544. Prionures , I, 498. Pristigastres (Pristigaster) , 1, 557. Pristipomes (Pristipoma), I, 468. Pristis , 1, 602. Proboscidiens , I , 146. Procellaria, I , 552. Procénes , III , 506. Procerates , III , 250. Proceres (Procerus) , IL , 377. Processes (Processa), I, 190. Procnias , I , 225. Procris , II], 239. Procrustes , II , 578. Proctotrupes, III, 182. Prognathes (Prognatha) , II, 593. Promerops , I, 269. Pronées (Pronzus), III , 196. Proscopies (Proscopia) , III , 114. Prostomes , ILI, 558. Prostomis, III , 62. Protées (Proteus), I, 453 et IIL, 295. Proteines (Proteinus), II, 594. Protéles, I, 97. Proto (note) , If, 129. Protonopsis (note) , 1, 451. Proxichiles (Proxichilus) , II, 299. Psalidie , Ill, 49. Psammétiques (Psammetichus), III, 8, Psammobies (Psammobia) , II, 98. Psammocoles, II, 98. Psammodies (Psammodius), II, 455. Psammeechus , III , 85. Psammosaurus (note) , I , 375. Psammothées (Psammothea), II , 98. Psammothermes, III , 191. Psares (Psarus) , III , 299. Psaris , I, 217. Pselaphiens, (Pselaphii), I, 101. TABLE Psens (Psen) , iff , 201. Psettus , I, 479. Pseudo-ameya (note) , 1, 378. Pseudobdella (note) , 11, 131. Pseudo-boa, 1, 418. Pseudopus, I , 401. Pseudo-scorpiones , II , 296. Pseudostoma, I, 130. Psilomyies (Psilomyia) , III, 517. Psilope, IL, 285. Psittacules, 1, 287. Psitacus , 1, 284. Psoas (Psoa) , III, 58. Psophia, I, 514. Psoques (Psocus), III , 156. Psorophores, III , 266. Psychés (Psyche) , III , 245. Psychés , Il, 18. Psychodes (Psychoda), III , 267. Psychomyie, IIL, 159. Psylles (Psylla) , IIL , 157. Psylliodes (Psylliodes) , III, 95. Pteraclis , I, 494. Ptérocéres (Pterocera) , II, 67. Ptérochyle, III, 204. Pterocles , 1, 297. Ptérodactyle, I, 585. Pteroglossus , I, 284. Ptérois , 1, 462. Ptéromales (Pteromalus) , ILI, 181. Pteromys,I, 119. Ptérophores (Pterophorus) , Il, 256. Pteropleura (note) , I, 592. Ptéropodes , II, 16. Pteropus, I, 69. Pterotrachea, II , 41. Plérygocerés (Pterygocera) , II, 208. Ptérygophores , Il , 167. Ptérygopodes (Pterygopoda), II , 251. Ptilinopus (note), 1 , 502. Ptilins (Ptilinus) , If , 420. Ptilodactiles (Ptilodactilus) , Il, 407, et ILI , 292. Ptilonorhynchus (note) , I , 217. Ptines (Ptinus) , If, 419. Ptychoptéres (Ptychoptera) , III, 269. Ptychozoon (note), 1, 592. Ptyo-Dactyles, I , 593. Pucerons , Ill , 158. Puces (Pulex) , Il, 541. Puffins (Puffinus), 1, 544. Pulmonaires (Pulmonaria), Il, 259. Pulmonés , II , 18 et 22. Pulmonés aquatiques , Il, 28. Pulmonés operculés (note) , II, 47. ALPHABETIQUE. 509 Pulmonés terrestres , II, 23. Pyrales (Pyralis) , III, 249. Pulyinites , II, 81. Pyramidelles , II, 51. Punaises , III , 118 et 123. Pyranga , I, 225. Punaises d’eau, III, 126. Pyrénes , II, 51. Pupa, II, 26. Pyrgo, II, 18. - Pupipares (Pupipara), III, 524. Pyrgomes , II , 110. Pupivores (Pupivora), III, 169. Pyrie (note) , ITI, 185. Purpura , II, 63. Pyrochres (Pyrochroa) , Il, 34. Purpuricenus, III, 71. Pyrosomes (Pyrosoma) , II, 104. Putois, I, 88. Pyrrhocorax, I, 252. Pyenogonides (Pycnogonides), II, 297. Pyrrhula, I, 255. Pyenogonons (Pycnogonum) , II, 299. Pyrule, II, 66. Pygodactile (note) , 1, 599. Pythe (Pytho) , III , 25. Pygopus (note) I, 399. Pythons, I, 408. Pyloridées (note), II, 95. Q. Quadrumanes , I, 51. Quinqueloculines (note), II, 15. Quetz paleo , 1, 388. Quojas-morou (note) , 1, 53. Queues rudes , I, 580. R. Race caucasique, I, 48. “Reduves (Reduvius) , III, 124. Race éthiopique , I, 48. Regulus , I, 238. Race mongolique , I, 48. Rembes (Rembus) , II, 375. Racemides , III, 569. Rémipédes (Remipes), II, 179. Radiolites , II, 75. Remiz ,1, 248. Raies (Raia) , 1, 603. Renards , 1, 92. Raiis , I , 551. Renilles (Renilla) , III, 588. Rainettes , 1, 425. ad Réophage (note) , II, 15. Rales , 1, 354. Reptiles , I , 569. Rallus , 1, 3534. Requins , 1, 598. Ramphastos, I , 284. Rétépores (Retepora) , III , 387. Ramphes (Ramphus), III , 52. Rhabdites (note), II, 13. Ramphomyies (Ramphomyia), III, 278. Rhagies (Rhagium), III, 80. Rana, I, 423. Rhamousies (Rhamnusium), IIT, 80. Ranatres (Ranatra), III , 127. Rhamphocéles (note), I , 225. Ranelles (Ranella) , II, 65. Rhamphocene (note), I, 229. Raniceps , I , 567. Rhatyme (note), III, 209. Ranines (Ranina) , II, 176. Rhébe, Ill, 45. Raphidies (Raphidia) , III, 154. Rhina, I, 604. Raphions (Raphium) , II, 285. Rhinchobdelles (Rhinchobdella), I, Raphiorhynque, III , 291. 486. Rascasses , 1, 461. Rhinelles , I, 428. Rasons , 1, 521. Rhines (Rhina), III, 54. Ratels , I, 87. Rhingies ( Rhingia ) , III , 502. Ratons , I, 84. Rhinobates (Rhinobatus), I, 603. Rats, I, 124. Rhinocéros , I, 152. Rats-Taupes , I, 130. Rhinolophes ( Rhinolophus) , I, 72. Recurvirostra , I, 331. Rhinomacer , III , 44. 510 Rhinomyza, II] , 288. Rhinopirus (note) , 1, 408. Rhinopomes, I, 75. Rhinoptéres, I , 607. Rhinosimes (Rhinosimus) , II, 51 et 44. Rhinotragues (Rhinotragus) , III, 75. Rhipicéres (Rhipicera) , IL, 406. Rhipidies ( Rhipidia) , III , 269. Rhipiptéres (Rhipiptera) , HI, 257. Rhisotrogues (Rhisotrogus) II, 466. Rhizophyzes ( Rhizophyza) , [Il , 569. Rhizostomes (Rhizostoma), III , 564. Bhodoerinites , III, 536. Rhoé, II, 208. Rhombilles , IL, 160. Rhombus , I, 569. Rhynchénes (Rhychenus) , III, 51. Rhynchapsis (note ), 1 , 557. Rhynchées ( Rynchea) , [, 525. Rhynchéne (propre), IL, 52. Rhynchite, Ill, 45. Rhynchobothrium , III , 560. Rhynchophores , LI, 43. Rhynchoprion, II , 505. Rhynchops ,1, 548. A Rhyphes (Rhyphus ) , If, 271. Rhysodes (Rhysodes), II, 422. c Rhyssonotes (Rhyssonotus) , Il, 476. Rhyzophages ( Rhyzophagus ) , Ill , 59 Richards, I , 598. Ricins (Ricinus ), Il, 539. Ricinulus II , 63. Rimulines (note), II, 15. Sabellz Astarte (note), If, 118. Sabell Spirograph (note), IT, 118. Sabellaires (note) , II, 119. Sabelles , II, 117. Sabethés , III , 265. Sabots , IL, 46. Saccopharynx, I, 578. Sagouin, I, 63. Sagres (Sagra) , III, 83. Saimiris , 1, 62. Sairis , 1, 536. Sajou , 1, 62. Saki, 1, 62. Salamandres (Salamandra), I , 429. Salanx , 1, 555. ‘TABLE Rinkajous, I, 86% Ripiphores (Ripiphorus ) , HL, 54. Rissoaires (Rissoa), I], 51. Rizena, I, 97. Robulines (note), II, 14. Rochers, II , 64. Rocinéles (Rocinela) II , 215. Roitelets ou Figuiers , I , 238. Rolles , 1, 262. Rolliers, 1, 261. Rongeurs , 1, 117. Ropaloméres ( Ropalomera) , Il , 514. Rophites (Rophites) , III , 210. Rosalines (note) , 11,14. Rostellaires , II, 67. Rotalies (note) , II , 13. Rotalite (note), II, 15. Rotella, II, 45. Rotiféres , IIL, 391. Rotules , II], 539. Rouleaux , I, 405. Roulettes , IL, 45. Roussettes , I , 69. Roussettes , 1 , 597. $ Rubans , I , 496. . Rubiettes , 1, 235. Ruminans , I, 157. Rupicola , 1, 241. Rupicoles , Il, 96. Ruteéles (Rutela) , II , 461. Ryncholithes , II, 10. Rynchophores (Rynchophora) , If, 43. Rypticus , 1, 447. Ryssonote , Il, 476. Rytina, I, 175. Salaris , 1, 507. Saldes (Salda) , III, 121. Salicoques , II, 188. Salmo , 1, 545. Salmones , 1, 545. Salpa (note) , I, 102. Saltatoria, Ill, 110. Saltigrades , II . 289. Saltique (Salticus) , IT , 290, Salius , [11 , 194. Samalia (note) , 1, 262. Sandalus (Sandalus) , Il, 405. Sanderlings , I , 526. Sandres , I, 444. Sangsues , II, 150. ALPHABETIQUE. Sanguinolaires (Sanguinolaria) , II, 98. Sanguisuga, II, 131. Sapajous, I , 60 et 61. Saperdes (Saperda), IL , 78. Sapromyzes (Sapromyza), II , 518. Sapyges (Sapyga), III, 193. Sarcelles ,1 , 559. Sarcinules , III , 586. Sarcophages (Sarcophaga), Ill, 312. Sarcoptes, Il, 303. Sardes (Sarda) , 1, 485. Sargues (Sargus), 1, 471 et Ill, 294. Sarigues , I, 107. Saropodes (Saropoda), III, 216. Sarruba (note), 1,394. Satropdelle , I, 151. Saturnies (Saturnia) , [II , 242. Satyres (Satyrus) , III , 252. Savacous, I, 515. Savonniers , I, 447. Saumons (Salmo), I, 545. Sauriens , I, 369. Saurophis , I, 400. Saurothera (note), I, 278. Saurus, I, 553. Sauterelles , III, 113. Sauteurs, III, 110. Sauvegardes , I, 578. Saxicaves (note), II, 96. Saxicola, I, 254. Scalaires (Sacalaria), II, 47. Sealops, I, 81. Scalpellum (note), II, 109. Seaphidies (Scaphidium), II, 431. Scaphinotes (Scaphinotus) , II , 577. Scaphures (note) , HI, 113. Scarabées (Scarabeus) , I], 448, 459. Scarabes , II, 50. Seares (Scarus) , I, 523. Scarites , II , 561. Scatophages (Scatophaga), III, 316. Scatopses (Scathopse) , III , 275. Scaures (Scaurus), III, 8. Scélions (Scelion) , III , 183. Scélotes (note), 1, 599. Scénopine , IIT, 286. Rp ag ay 3 1, 401.) » Schals , 1, 644s h 5405) 24: Schilbés, 1, 559.) . | 5 ie Schizocére , IIL, 165... Sciénes (Scizena) , 1, 465. Sciénoides ,[, 465. 9°° ° Scies, 1,602. . 7 f). Scincoidiénes,1,597. .. Scinques (Scincus ) , F, 597. Seer ty. Nike Scirpéaires , III, 588. Scirus , II , 504. Sciurus , I, 192. Sclerodermes, 1, 588, et IIT, 191. Sclerostomes, III , 350. ° Scolepédes (note) , II, 125. Scoletome (note), If, 125. Scolex , II] , 361. Scolies (Scolia) , IIL, 193. Scoliétes , III, 192. Scolopax , 1 , 521. Scolopendres , Il , 332. Seolople (note), II, 125. Scolopsides , [ , 469. Scolytes (Scolytus) , III, 56. Scomber, I, 481. Scombéroides , ibid. Scombres, III, 56. Scombrésoces, I , 536. Scopéles (Scopelus, I , 553. Scops , I, 212. Scopus , I, 519. Scorpénes (Scorpena), I , 461. Scorpions (Scorpio) , II , 292. Scorpions aquatiques , III , 126. Scotines (Scotinus) , III, 12. Scotobies (Scotobius), III, 8. Scotodes (note), III, 25. Scrapter , [II , 208. Scutelléres (Scutellera) , III, 118. Scutelles , III , 338. Scutibranches, II, 69. Scutigéres (Scutigera) , II , 533. Scydménes (Scydmenus), II, 424. Seyllares ( Scyllarus ) , 11, 181. Scyllées ( Seyllza) , 11, 35. Scyllium, I , 597. Scymnus, I, 601. Scyres (Scyris), 1, 489. Scyrtes , II , 407. Scytales , I, 407. Scythrops , I, 281. Scytodes (Scytodes) , II, 278. Sébastes (Sebastes) , I, 462. Securifera, III , 163. Sédentaires (note), II, 116. _ Ségestries (Segestria ) , [I , 276. Seiches , II, 7. Sélache , I, 600. Sélaciens , I, 596. Semblides (Semblis) , HI, 153. Semnopithéques , I, 56. Sénélopes (Selenops ), II , 284. Sépédons (Sepedon) , II, 519. Sepia , IT, 10. 65 512 Sépidies (Sepidium), II, 8. Sépioles, IL, 9. Sepiotheutes , IT, 10. Seps (Seps), 1, 598. Sepsis , IIL, 521. Septaires , 11, 56. Serapties (Seraptia) , III, 56. Sérées (note) , IIT, 590. Serialaires , III, 378. Sérialopores , IL, 385. Séricaires (Sericaria) , II , 244. Sericomyies (Sericomya) , III, 297. Sericostomes , III, 159. Serins , I, 253. Serioles (Seriola) , 1, 487. Seriques (Serica) , II , 466. Séroles (Serolis) , II , 213. Serpentarius ou Gypogeranus , I, 207. Serpes, I, 550. Serpules (Serpula) , If, 116. Serpulées (note), II, 116. Serra-Salmes , 1, 551. Serrans (Serranus), I, 444. Serricornes (Serricornes), Uf, 596. Serropalpes (Serropalpus) , HT, 28. Sertulaires (Sertularia), II , 578. Seserinus , I, 492. Sesies (Sesia) , III , 257. Shals , 1, 561. Sheltopusik, I, 404. Siagones (Siagona) , II, 559. Sialis , III, 153. Sibynes (Sibyne) , IIT , 52. Sicus , III, 278. Sida , II, 251. Sidérolithes, I, 14. Sidjans , 1, 497. Sigalions , II , 127. Sigalphes (Sigalphus), U1, 176. . Siganus, I, 497. Sigarets (Sigaretus), II, 57. Silicaires (Siliquaria), H, 69. Silis, II, 415. Sillago, I, 451. Silpha, Il, 427. Silures (Silurus), I, 539. Siluroides, 1, 558. Silvains (Silvanus), IIL, 62. Silvies (Silvius), III, 288. Simia, I, 51. Simulies (Simulium), H1,275. Singes, I, 51. Sinodendres (Sinodendron), II, 475. Siphonaires (Siphonaria), UH, 56. Siphonaptera, II, 541. TABLE Siphonostomes (note) , U1, 64. Siphonostomes ( Siphonostoma), I, Siponcles (Siponelus), III, 545. Sirénes (Sirena), I, 434. Sirex,, IIL, 168. Sirons (Siro), II, 501. Sistres, II, 63. Sisyphes (Sisyphus), II, 450. Sitanes (Sitana), [, 585. Sitaris (Sitaris), ITI, 42. Sitta, I, 264. Sittasomus, I, 265. Sittelles, vulg. Torchepots, 1, 264. Sittines I, 264. Sizigonie, IIL, 165. Smaridies (Smaridia), II , 504. Smaris, I, 475. Smérinthes (Smerinthus), TI, 257. Smynthures (Smynturus), Il, 337. Solarium , II, 46. Soldanies (note) , IIT, 24. Solecurte ( note) , IL, 98. Solémyes, II, 96. Solénostomes , I, 584. Solens (Solen) , Il, 97. Soles (Solea) , 1, 570. Solifuga II, 297. Solipédes, I, 155. Somniosus (note), I, 601. Sorex,1,77. Sorubim , 1, 540. Souchets , I, 557. Soui-Mangas , I, 265. Spalangies (Spalangia) , III, 181. Spalax , 1, 150. Sparasions (Sparasion) , III , 185. Sparédres (Sparedrus) , IIL , 50. Spares ,I , 471. Sparoides , | , 471. Spatangues (Spatangus), Ill, 540. Spatularia , 1, 594. Spatules , 1, 520. Spectre (Spectrum) , III, 109. Sperchés (Spercheus) , If, 445. Spermagra, I , 224. Spherocéres (Sperocera) , II], 515. Spherodéres (Sphzroderus) , II, 577. Spherotes (Sphzrotus) , Il , 24. Sphagebranches (Sphagebranchus) , I, 577. Sphargis, |, 568. Sphécodes , III , 209. Sphécomyies (Sphecomyia) , HI , 299. Sphécothére (note) , 1, 217 ALPHABETIQUE. Sphégines (Sphegina) , Ill , 501. Sphénisques (Spheniscus) , I , 542 et ILI, 25. Sphéridies (Sphzridium) , Il , 445. Spheriodactyles,1, 594. Sphérites (Sphzrites), II , 427. Sphérocéres , IIL, 515. Sphéroidines (note) , II, 15. Sphéromes (Sphzroma), II , 216. Sphérulites , 11, 75. Sphex, III, 196. Sphinx , IT, 235. Sphodres (Sphodrus) , I , 571. Sphyrénes (Sphyrena) , 1, 455. Sphyrions , III, 551. Sphyrna , 1,602. Spio (note), IL, 116 et IL, 124. Spiramelle (note) , II , 117. Spiratelle (note), II , 17. Spiriféres (Spirifera) , II, 107. Spirobranches (Spirobranchus), 1,501. Spirolines (note) , II , 14. Spiroloculines (note) , II, 15. Spiropteéres , III , 549. Spirorbes , [1 , 117. Spirules (Spirula) , II , 10. Spondyles (Spondylis) , III, 66. Spondyles (Spondylus) , II , 79. Spongia, III, 590. Squales (Squalus) , 1, 598 et 598. Squammipennes , I , 476. Squilles (Squilla) , 11, 198. Staphylins propres , II , 590. Statyres , III, 35. Stélides (Stelis) , II], 213. Stelléres, I, 175. Stellions (Stellio), I, 579 et 590. Stemmatopes, I, 104. Sténe, IL, 592. Sténelytres (Stenelytra), III, 20. Steneosaurus (note), 1, 370. Sténepteryx, III, 528. Stenocionops (Stenocionops), II, 169. Stenocorus, III, 70. Sténodactyles, I, 595. Sténodéres (Stenoderus), III, 80. Sténolophes (Stenolophus), II, 565. Sténopes (Stenopus), II, 189. Sténoptére (Stenopterus), III, 74. Sténoptyx, 1, 554. Sténorhynques (Stenorinchus), I, 104 et II, 172. Sténosomes (Stenosoma), Il, 218. Stenostoma, I, 404. Sténostomes (Stonostoma), HI, 51. 515 Sténotrachéles (Stenotrachelus) 1,25. Stéphanes (Stephanus), IIL, 172. Stéphanomies (Stephanomia), III , 370. Stercoraires, I, 546. Sterna, I, 547. ° Sternarchus, 1, 580. Sternaspis, ILL, 544. Sternoptix, I, 554. Sternoxes (Sternoxi), II, 396. Stéropes (Steropes), HI, 36. Stigmes, III, 200. Stilbe (Stilbum), 111, 185. Stilique, II, 592. Stize, III, 197. Stomapodes (Stomapdda), II, 194. Stomates (Stomatia), II, 70. Stomias, II, 535. Stomis, II , 569. Stomoxes (Stomoxis), III, 306. Storénes, II, 286. Stourne, I, 227. Stratiomes (Stratiomys), lI, 295. Strebles (Strebla), II, 528. Strepsilas , 1,528. Strigées ( Strigea ), II, 555. Strigocéphales (note ), I, 107. Strix, I, 208. Strobiliphaga (note), I, 255. Stromatés (Stromateus), 1, 491. Strombes (Strombus), II , 67. Strongles (Strongylus ), III , 348. Strongylies (Strongylium), HIE, 2. Strophostome (note), II , 25. Struthioleures , II, 66. Sturnus, I , 228. Sturoniens , 1, 595. Stycostégues II, 15. Stygides, [1, 281. Stygies (Stygia), III, 241. Stylaria (note), II, 129. Styléphores ( Stylephorus ), I, 496. Stylines, III, 586. Subis , 1, 561. Sublets , I, 520. Subulicornes , III, 143. Succinea , II, 27. Succeurs(Cyclostomes ), I, 607. Suceurs ( Suctoria), I ,607 , et 11,541. Sucriers, I, 264. Suctoria, II, 541. Sudis ,1, 561. Sula, I, 350. Suricates , I, 97. p Sybistromes (Sybistroma), [1, 285. Sydérolines (note), I, 14. 514 Sydontis, I, 541. Sygalions, II, 127. Syllis, I, 124. Sylvia, 1, 255. Syma, 1, 272. Synagres (Synagris), III, 204. Synallaxes (Synallaxis), I, 263. Synancées (Synancea), 1, 463. Synaphes (Synapha), III, 272. Synbranches (Synbranchus), I, 578. Synchites (Synchita), III, 59. Syndactyles, I, 270. Syndéses (Syndesus), II, 477. Tabaniens (Tabanides), III, 286. Tabanus , III, 288. Tachines (Tachina), III ,511. Tachines (Tachinus), II , 595. Tachydromes (Tachydromus), I , 578. Tachyglossus , I, 145. Tachyphonus (note), I, 224. Tachypores (Tachyporus), II, 595. Tadornes, I, 557. Taenias (Taenia) , III, 558. Taenianotes, I, 461. Taenioides, I, 494, 511. Tagénies, III, 8. Taléves ou Poules sultanes, I, 555. Talitres (Talitrus), LI, 205. Talpa, 1, 79. Tamatias (Tamatia), I, 282. Tambours, I, 467. Tamnophiles (Tamnophilus), III, 51. Tanagra, I, 244. Tanches, I, 528. Tangaras, I, 224. Tantales (Tantalus), I, 520. Tanypes (Tanypus), IL], 267. Tanypéze, II, 517. Tanysiptera (note), 1, 272. Tanystomes (Tanistoma), II, 275. Taons, II, 288. Tapayes, 1, 582. Tapeines, ILI, 76. Taphiens, 1, 75. Taphosous, I, 75. Taphries (Taphria), Hl, 571. Tapirs, 1, 154. Tapissiéres, I, 274. 'Tardigrades, 1, 138. TABLE Synethéres, I, 155. Syngnates (Syngnathus), I, 585. Synodontis, I, 561. Synodes (Synodus), I, 215. Syntomides (Syntomis), ITI, 238. Syphostoma, II, 120. Syrnium, I, 209. Syrphes (Syrphus), III, 296. Syrrhaptes, I, 299. Syrtis (Syrtis), III, 123. Systropes (Systropus), IIT, 505. Systrophes (Systrophe), III, 210. Syzygops, III, 49. T. Tarentules (Tarantula), II, 291. Tarets, II, 99. Tariéres, II, 59. Tarin, 1, 253. Tarsiers, I, 67. Tassade (note), II, 27. Tassards, I, 485. Tatous, I, 140. Taupe rouge (note), I, 79. Taupes, I, 79. Taupin, Il, 599 et 403. Taurichtes, I, 478. Taxicornes , III, 16. no Tectaires, II, 44. Tectibranches , 11,21 et 55. Tefflus , 11, 577. Teignes , IIL, 255. Teius (note), I, 370. Téléas ( Teleas), II], 185. Téléphores (Telephorus), Il, 412. Télescopes, II, 45. Telesto (note), IIL, 577. Tellines (Tellina), 11, 91. Telyphones (Telyphonus ), I , 292. Temia , I, 261. Tcmnodons, I, 487. Ténébrion (Tenebrio), Ill, 16. Tengyres (Tengyra) , lil , 195. Tenioides , II], 358. Tenrecs , 1, 76. Tentaculaires , Il, 560. Tenthredes (Tenthredo), Il, 166. Tentyries (Tentyria) , Ill, 6. Tenuirostres, I, 264. Téphrites , HI, 522. Térébelles(Terebella) , 11, 118 et 121. ALPUABETIQUE: BIS Terebellum , II, 59. Théthyes ( Thethya ) , II, 590. Terebra , II, 63. Théthys ( Thethys ), II , 52. Térébratules, (Terebratula), 11,106. | Theutyes , I, 497. Térédines (Tedirena ), II, 100. Thies ( Thia ), Il, 157. Teredo, II; 99. Thimalia (note ) , I , 228. ; Tergipes , II, 54. Thinnus, 1, 481. Termites (Termita ), III , 154. Thiroptera, I, 71. Terrapéne (note), I , 566. Thlipsomyza, III, 280. Tersines (Tersina), I, 222. Thoea , III, 502. Tessarops , II, 289. Thomises , II, 285. Tessérétemes (Tesseratoma) III, 119. Thons , I, 481. Testacelles (Testacella) , Il, 24. Thoracanthes (Thoracantha), III, 180. Testudo , I , 564. Thrips ( Thrips ) , II, 138. Tétanocéres (Tetanocera, III, 520. Thrisses ( Thryssa ) , 1, 559. Tétanure , III , 517. Throsques (Throscus ), II, 401. Tétanops (Telanops) , III, 522. Thylacines I, 109. Tetradactylus , (note), 1, 400. Thymales ( Thymalus ) , II, 452. Tetragnathes (Tetragnatha) , 11, 280. Thymallus, I, 548. Tetragonodéres (Tetragonoderus), Il, Thynnes ( Thyunus ) , Ill , 193. 366. Thynnus , I, 481. Tétragonoptéres (Tetragonopterus),1, Thyréophores(Thyreophora), Ill, 515. 551 Thyrides ( Thyris ) , III, 237. Tetragonurus, I, 504. Thyrsites , I, 485. Tétragule (note ) , Ill, 250. Thysanoures (Thysanoura), If , 535. Tetralasmis , II, 110. Tibianes, III , 577. Tetraonix ( Tetraonyx ) , III, 41. Tichodroma , I, 264. Tétraopes , III , 76. Tiliqua , 1, 598. Tetraptures (Tetrapturus), I, 484. Tilles ( Tillus ) , Il, 416. Tétrarinques (Tetrahynchus), 111,560. Timarches ( Timarcha) , Ill, 92. Tétras (Tetrao ), I, 295. Timie , lII, 525. Tetratomes (Tetratoma) , III, 19. Timoriennes , II, 42. Tetrix , III, 116. Tinamous ( Tinamus ) , I , 500. Tetrodons (Tetraodon), I, 586. Tinca , I, 528. Tettigométres, III, 152. Tinea , III, 255. Tettigones (Tettigonia) , III , 137. Tineites , III , 251. Textulaires (note) , II, 15. Tingis , III, 125. Thais (Thais) , III , 228. Tiphies ( Tiphia ) , II, 195. Thalassémes (Thalassema), If1. 544. Tipules propres ( Tipula ), IIL, 268. Thalassianthes , II] , 575. Tisiphone ( note ) , 1, 415. Thalassines (Thalassina), II , 185. Tisserins , I , 250. Thalia, II, 102. ’ Tityra (note ), I, 217. Thanasimes (Thanasimus) , If, 417. | Tmesisternes ( Tmesisternus ), Ul, 74. Thécadactyles , I , 395. Todiers , I, 272. Thécidées (Thecida) , Il, 107. Todiramphes (add.), 1, 272. Theleas , II, 185. Todus , 1 , 272. Theleosaurus (note), I, 570. Teeniatotes , I, 461. Thelethuses (note) I, 121. Tomiques ( Tomicus ) , I, 57. Thelphuses (Thelphusa) , {1, 159. Tomogéres ( note), II, 25. Themistos , II , 204. Tomomyza, III, 280. Thenes , II , 182. ' Tonnes, Il , 62. © Thephritis , III , 522. Torcols , 1, 277. Therapons , I, 450. Tordeuses, III , 249. Thérates , (Therates) , II , 349. Tornatelles , I, 51. . Théréves (Thereva), II, 285. Torpilles ( Torpedo ) , 1, 604. Théridions ( Theridions ) , I, 278. Torquatrix (note ), 1, 405. 516 Torticelle ( note ) , Tortrix , 1, 405. Torlues , 1 , 564. Totanus , 1, 529. Totipalmes , I, 548. Toucans, 1, 284. Touilles , I, 599. Toupies , Il, 44. Touracos , I, 288. Tourne-Pierres , I, 528. Toxiques ( Toxicum ) , III, 15. Toxophores ( Toxophora ) , III , 279. Toxotes, 1, 480 et IIL, 80. Trachéennes ( Trachearie ) , I , 294. Trachélides , III, 31. Trachichtes (Trachiehtys ), 1, 452. Trachinotes , 1, 486. Trachinus , 1, 452. Trachydéres , Il, 69. Trachydermes , III , 4. Trachynotes ( Trachynotus ) , LI > 9. Trachys , Il, 599. Trachyscéles ( Trachyscelis ), II , 19. Tragocéres ( Tragocerus), III, 75. Tragopan (Tragopan), I, 294. Tragopes (Tragopa), III, 134. Trapelus , 1 , 582. Trapésies (Trapesia), I, 158. Traquets , I, 254. Tréchus (Trechus ) , If, 582. Trématodes , (Trematodes) , III, 554. Treron (note), 1, 505. Triacanthes , 1, 509. Trichechus, 1, 105. Trichies ( Trichius) , II , 472. Trichiopodes , Ll, 509. Trichiures (Trichiurus ), 1, 494. Trichocéphales (Trichocephalus) , 11, 347 Trichocéres (Trichocera) , II, 269. Trichocerques , III, 592. Trichodes , III , 592. Trichodons , 1, 450. Trichoglossus (note) , I , 286. Trichognathes (Trichognatha), 11,355. Trichonotes (‘Trichonotus ), 1, 515. Trichopodes , I, 501. Trichotomes , Ill. 547. Tricondyles (Tricondila) , IL, 550. 1, 500. Tricuspidaires (Tricuspidaria) , II, 559. Tridacnes , I] , 88. Tridactyles ('Tridaetylus), I, 114. Trigles ( Trigla) , 1, 457. Trigona HI, 222. TABLE Trigonies , ll , 8. Trigonocéphales , 1, 415. Trilobites , 11, 254. Triloculines (note) , IL, 18. Trimérésures , 1, 417. Tringa, 1, 526. Trionix , 1, 568. Triphylles (Triphillus) , 11, 61. Triplax (Triplax) , 111, 97. Triptéres (note), II, 18. Tristomes (‘Tristoma) , HI, 356. Triton, IL, 108. Tritonies (Tritonia) , 11, 52. Trixes (Trixa), IIL, 509. Trochéties , Il , 131. Trochilus , 1 , 266. Trochoides , II, 44. Trochus , IT, 45. Troglodytes , I, 259. Trogodermes (Trogoderma), II, 456. Trogons, I, 285. Trogosites (Trogosita), IIL, 62. Trogules (Trogulus), IL, 501. Trombidions (‘Trombidium) , U , 502. Troncatulines (note), I, 14. Trophonies , Il , 129. Tropidolepis , 1, 582. : Tropidosaurus I , 582. Troupiales , I , 257. Trox (Trox), I, 458. Truites, 1, 525. Truxales (Truxalis), LIL, 114. Trygon, 1, 605. Trypoxilons ( Tripoxilon ) , HL, 199. Tubicénes ( Tubicenus ), ll, 46. Tubicinelles , 11, 111. A Tubicolaires ( Tubicolaria ) , U1, 592. Tubicoles, I, 116. Tubifex ( note ) , IL, 150. Tubipores ( Tubipora ) , IL, 576. Tubitéles , 1, 274. Tubulaires , Ill, 576. er, Tubulaires ( Tubularia) , UT, 555. Tubulibranches , Il , 68. ‘. Tubulipores (‘Tubulipora) , Il, 580. Tuniciers (note ) , If, 101. Tupinambis , I, 574. Turbinelles ( Turbinella ) , 11, 67. Turbinolies , IIL, 585. Turbinolopses , HI, 585. Turbots , [, 569 et IL, 46. Turdoides , 1, 228. Turdus , [, 225. Turnix , 1, 299. Turrilites , 1, 15. ALPHABETIQUE. Turritelles ( Turritella ) , II, 47. Tylacite , III, 49. Tylos , Il, 219. Typhis, Il, 209. Ucas (Uca), I, 163. Uléiotes (Uleiota), ILI, 63. Ulidie, III, 523. Ulobores (Uloborus), Il, 279. Ulocéres (Ulocerus), III, 47. Ultimes (note), IT, 59. Ulula , I, 209. Umbra , I, 533. Umbrina, II, 174. Unibranchaperture , 1, 577. Unicuirassés , II , 198. Unio , II, 86. Unipeltata, IT, 198. Upeneus, I, 456. Upis , Ill , 16. Vaginales ( Vaginalis ) , I , 536. Vaginicoles , at 3302: Vaginules ( Vaginulus }, BI, 24. Vaginulines (note ) , II, 15. Valvées ( Valvata ) , Il , 48. Valvulines ( note ), II, 14. Vampires , 1, 71. Vanellus, I, 509. Vanesses ( Vanessa ), III, 250. Vanga , I, 216. Vanneaux, I , 509. Vappons ( ‘Vappo ), TI, 294. Varanus (note), I, 575. Varioles, 1, 441. Vaatres, i: "561. Vautourin , I, 195. Vautours, 1, 192. Vélates , 11, 52. Vélelles ( Velella ) , III, 567. Vélies ( Velia ), III , 125. Vénéricardes , II, 87. Venus ( Venus ), II, 93. Vérétilles ( Veretillum ) III , 588. Vermets (Vermetus), II, 68. Vermilies , II, 68. Veronicelle (note), IT, 24. Vers a sang rouge, Il. Vertébralines (note), II , 14. Vertébrés , I, 52. Tylodes ( Tylode) , HI, 54. Typhlops ,1, 404. Tyrannula , I, 219. Tyrans ( Tyrannus ) , I, 218. U. Upupa , I, 268. Uranies ( Urania ) , III, 254. Uranoscopes ( Uranoscopus ), 1, 455. Urceolaires , Ill, 3 Uria , 1, 540. Unentres. III, 168. Uroctea , II, 274. Uromastix , I, 580. Uropeltis , 1, 406. Uropodes , ( Uropoda), IT, 365. 035. Uropteres , ih, Ursons , I, 133. ° Ursus, I, 82. Usies (Usia), III, 280. Uvigerines (note) , II, 15. Vv, Vertébrés ovipares , I, 182. Vertumnus, IIT, 358. Vespa, III , 202. Vespertilio, I, 73. Vespertillons , I, 73. Vesperus, III, 80. Veuves , 1, 253. Vibrions (Vibrio) , II], 295. Vidua , I, 253. Vieilles , 1, 516. Vinago , I, 503. Vipéres (Vipera), 1, 414. Viréons (note) , 1, 215. Virgulaires , IIL, 388. Virgulines (note) , II, 15. Vis , II, 64. Vison , 1, 89. _Vitrines (Vitrina) , II , 25. Vive , 1, 452. Viverra , 1, 95. Voiliers , I, 484. Volucelles (Volucella) Path. 297. Volucres, IIL , 249. Volutes (Voluta) , IL, 59 et 60. Volvaires (Volvaria) , II, 60. Volvoces (Volvox) , III, 294. Vomer I , 489 et 490. Vorticelles (Vorticella) , II, 575. Vouroudrions , I, 278. 518 Vrilettes , 11 , 420. Vulselles (Vulsella), I, 80. Xanthornus , I, 257. Xenopeltis , 1, 409. Xestomyzes (Xestomyza) . III, 279. Xilophages (Xilophagi), II, 55. Xilophiles , III, 45. Xiphias , I , 485 et 484. Xiphorhynebus, I , 265. Xiphosoma (note), I , 407. Xiphydries (Xiphydria), [11 , 168. Xirichthys , 1, 521. TABLE ~ Vultur , 1,192. Vulvulines (note) , IT ,15. &. Xistéres (note), 1, 479. Xorides , LI, 173. Xyéles (Xyela), IIL, 168. Xyletines , Il, 420. Xylocopes (Xylocopa), II, 210. Xylophages (Xylophagus) Ul , 291. Xylophales, II, 458. Xylopodes , III , 249. Xyphosures (Xyphosura) , Il, 244. . Xystes (Xysta) , HI, 510. Y¥. Ynambus , 1, 500. Yunx , I, 277. Yponomeutes (Yponomeuta), III, 255. Zabres (Zabrus), I, 566. Zélimes (Zelima), III, 228. Melus (Zelus}, UT, 124. Zéphyrie, Ill, 235. Zethe (note), III, 204. Zeus, I, 490. Zeuzéres (Zeuzera), Ill, 242. Zirophores (Zyrophorus), IL, 593. Zoanthes (Zoanthus), Ill, 573. Zoarcés, I, 508. Zodions (Zodion), Ill, 505. Zoés (Zoea), LI, 225. - Zonitis , III, 42. Zophoses (Zophosis), IIL. 5. Zoophytes, ill, 529. Zosterops (note), I, 258. Zuphies (Zuphium), II, 554. Zuzares (Zuzara), il, 216. - Zygaena, 1,602, % Zygeénes (Zygaena), III, 258. Zygies (Zygia), Il, 414. eee Zygnis (note), 1, 599. Zygops, III, 53. d a