et: : HT 11 tete er + u .. . ere + Lietstit HARVARD UNIVERSITY ES) LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÛLOGY GIFT OF THOMAS BARBOUR and TU À WT à f t s En © t ," : à (| : ; TD TE : , « h : , D D à « L 4 : } * L 7 A Q j] : } s w+ ' 2 F mi ee - + L LES POISSONS. QE AVEC UN ATLAS, PAR M. A. VALENCIENNES, # ayris son Pr sA ion. TT 7 D] e . à en ee oies CRE q à | - | Peer A Er | a 4 Dy ve pare A LA ‘ d' L L e : PP, mn ti PP NET ee Que fm cm D «= — TS .(l She NW L LE 4 ni RÉGNE ANIMALE ; D *,DISTRIFUI ! ! à ? \ D'APRÈS SON ORGANISATION, ve POUR SERVIR DE BASE A L'HISTOIRE NATURELLE DES ANIMATX, ET D'INTRODUCTION À L' ANATOMIE COMPARÉE , GEORGES CUVIER. RE EDITION ICOMPAGNÉE DE PLANCHES GRAVÉES | 4 4 | al ACC 1 AU 11 y 1 À DIN I 1 IS. REPRISENTANT LES TYPES DE TOUS LES GENRES, LES CARACTERES DISTINCTIFS DES DIVERS GROUPES ET LES MODIFICATIONS DE STRUCTURE SUR LESQUELLES REPOSE CETTE CLASSIFICATION : PAR UNE RÉUMON DE DISCIPLES DE CUVIER MM. Audouin, Blanchard, Deshayes, Alcide D'Orbigny, Doyeère, Duges, Duvernoy, Laurillard , Milne Edwards, Roulin et Valenciennes. PARIS FORTIN, MASSON ET Ci, LIBRAIRES . ochard PLACE DE L'ECOLKE-DE-MEDECINE, N, 1! MHRAUE PIOITORIMUUMAUN L AAA MATE WU D PO et L + L . e LA L) L ù e, LE RÈGNE ANAL DISTRIBUÉ à hi . D'APRÈS SON ORGANISATION. LES POISSONS. 10 Me éttt > HOITREMANE RUE AAA PAUPPIOE EX 0999099929 YNYIYVYYVUVLUISIUYYOUYISVUYDOULUDIOIYYYYYLYS LA QUATRIÈME CLASSE DES ANIMAUX VERTÉBRÉS, LES POISSONS Se composent de vertébrés ovipares, à circulation dou- ble, mais dont la respiration s'opère uniquement par l’'intermède de l’eau. Pour cet effet, ils ont aux deux côtés du cou un appareil nommé branchies, lequel consiste en feuillets suspendus à des arceaux qui tiennent à l'os hyoïde, et composés chacun d'un grand nombre de lames placées à la file, et recouvertes d'un tissu d'in- 4 POISSONS nombrables vaisseaux sanguins (*). L'eau que le poisson avale s'échappe entre ces lames par des ouvertures nom- mées ouies, et agit, au moyen de l'air quelle contient, sur le sang continuellement envoyé aux branchies par le cœur (*), qui ne représente que l'oreillette et le ven- tricule droits des animaux à sang chaud. Ce sang, après avoir respiré, se rend dans un tronc artériel situé sous l’épine du dos, et qui, faisant fonc- tion du ventricule gauche (°), l'envoie par tout le corps, d’où il revient au cœur par les veines. La structure totale du poisson est aussi évidemment disposée pour la natation que celle de l'oiseau pour le vol. Suspendu dans un liquide presque aussi pesant que lui, le premier n'avait pas besoin de grandes ailes pour se soutenir. Un grand nombre d'espèces porte immédia- tement sous l’épine une vessie pleine d'air qui (*), en se comprimant ou en se dilatant, fait varier la pesanteur spécifique, et aide le poisson à monter ou à descendre. La progression s'exécute par les mouvemens de la queue qui choque alternativement l'eau à droite et à gauche, et les branchies, en poussant l’eau en arrière, y contribuent peut-être aussi. Les membres étant donc peu utiles, sont res (a) PL. (D) PL. 2. fig. 1, c. et fig. 2. (c) Pl.22-Mieir.1ae, (d) PI. 3. EN GÉNÉRAL. 5 fort réduits; les pièces analogues aux os des bras et des jambes sont extrêmement raccourcies, ou même entière- ment cachées (*); des rayons plus où moins nombreux soutenant des nageoires membraneuses ; représentent grossièrement les doigts des mains et des pieds. Les na- geoires (*) qui répondent aux extrémités antérieures, se nomment pectorales; celles qui répondent aux posté- rieures, ventrales. D’autres rayons, attachés à des os particuliers placés sur ou entre les extrémités des apo- physes épineuses, soutiennent des nageoires verticales sur le dos, sous la queue et à son extrémité, lesquelles, en se redressant ou en s'abaissant, étendent ou rétrécis- sent au gré du poisson la surface qui choque l'eau. On appelle les nageoires supérieures dorsales, les inférieures anales, et celles du bout de la queue caudales. Les rayons sont de deux sortes : les uns consistent en une seule pièce osseuse, ordinairement dure et pointue, quel- quefois flexible et élastique, divisée longitudinalement; on les nomme rayons épineux (°); les autres sont compo- sés d’un grand nombre de petites articulations, et se di- visent d'ordinaire en rameaux à l'extrémité; ils s’appel- lent rayons mous, articulés où branchus. (*) (a} PL%. fig. (@) PL 4. fig. 7. (c) PL. 4. fig. r. (4) PL) 4: 8 7 6 POISSONS On observe autant de variétés que parmi les reptiles pour le nombre des membres. Le plus souvent il y en a quatre; quelques-uns n'en ont que deux; d’autres en manquent tout-à-fait. [/os qui représente l'omoplate est quelquefois retenu dans les chairs comme dans les classes supérieures; d’autres fois il tient à l'épine; mais le plus souvent il est suspendu au crâne; le bassin adhère bien rarement à l’épine, et fort souvent, au lieu d’être en ar- rière de l'abdomen, il est en avant, et tient à l'appareil huméral. (*) Les vertèbres des poissons s'unissent par des surfaces concaves remplies de cartilage (*), qui communiquent le plus souvent par un canal creusé dans l'axe de la ver- tèbre. Dans la plupart, elles ont de longues apophyses épineuses qui soutiennent la forme verticale du Corps. Les côtes sont souvent soudées aux apophyses trans- verses. On désigne communément ces côtes et ces apo- physes par le nom d’arètes. La tête des poissons (°) varie plus pour la forme que celle d'aucune autre classe, et cependant elle se laisse presque toujours diviser dans le même nombre d'os que celle des autres ovipares. Le frontal y est composé de six pièces; le pariétal de trois; l’occipital de cinq; cinq des (a) PL 4. fig. 4. (&) Vertébrés ovipares. PI. 4. fig. 4. et (c) PI. 4. fig. x et fig. 5. \ Poissons. PI. 4. fig. 1 et fig. 3. EN GÉNÉRAL. 7 pièces du sphénoiïde et deux de celles de chaque tempo- ral, restent dans la composition du crâne. Outre les parties ordinaires du cerveau, quisont placées, comme dans les reptiles, à la file les unes des autres, les poissons ont encore des nœuds à la base des nerfs olfactifs. Leurs narines sont de simples fossettes creusées au bout du museau, presque toujours percées de deux trous, et tapissées d'une pituitaire plissée très régulièrement. Leur œil a sa cornée très plate, peu d'humeur aqueuse, mais un cristallin presque globuleux et très dur. Leur oreille consiste en un sac qui représente le vesti- bule, et contient en suspension des petites masses, le plus souvent d’une dureté pierreuse, et en trois canaux semi-circulaires membraneux, plutôt situés dans la ca- vité du crâne qu'engagés dans l'épaisseur de ses parois, excepté dans les Chondroptérygiens où ils y sont entiè- rement. Îl n'y a jamais ni trompe, ni osselets, et les Sé- laciens seuls ont une fenêtre ovale, mais à fleur de tête. Le goût des poissons doit avoir peu d'énergie, puisque leur langue est en grande partie osseuse et souvent gar- nie de dents ou d’autres enveloppes dures. La plupart ont, comme chacun sait, le corps couvert d'écailles; tous manquent d'organes de préhension; des barbillons charnus accordés à quelques-uns, peuvent suppléer à l’imperfection des autres organes du toucher. L'os intermaxillaire forme, dans le plus grand nombre, 8 POISSONS le bord de la mâchoire supérieure, et a derrière lui le maxillaire nommé communément os labial ou mystace (° ; une arcade palatine composée du palatin, des deux apo- physes ptérygoides, du jugal, de la caisse et de l’écail- leux , fait, comme dans les oiseaux et dans les serpens, une sorte de mâchoire intérieure, et fournit en arrière l'articulation à la mâchoire d'en bas, qui a généralement deux os de chaque côté; mais ces pièces sont réduites à de moindres nombres dans les chondroptérygiens. (°) Ïl peut y avoir des dents à l’intermaxillaire, au maxil- laure, à la mâchoire inférieure, au vomer, aux palatins, à la langue, aux arceaux des branchies, et jusque sur des os situés en arrière de ces arceaux, tenant comme eux à l'os hyoïde, et nommés os pharyngiens. Les variétes de ces combinaisons, ainsi que celles de la forme des dents placéesà chaquepoint,sontinnombrables. Outre l'appareil des ares branchiaux, l'os hyoïde porte, de chaque côté, des rayons qui soutiennent la mem- brane branchiale; une sorte de battant, composé de trois pièces osseuses, l’opercule, le subopercule et l'in- teropercule, se joint à cette membrane pour former la grande ouverture des ouïes; il s'articule à l'os tympa- nique, et joue sur une pièce nommée le préopercule. ES (a) Vertébrés ovipares. PL 4. fig. 1. (2) PL. 5. fig. 1 et 2. 4 EN GÉNÉRAL. 9 Plusieurs Chondroptérygiens manquent de cet appareil. L’estomac et les intestins varient autant que dans les autres classes pour l'ampleur, la figure, l'épaisseur et les circonvolutions (*). Excepté dans les Chondroptérygiens, le pancréas est remplacé ou par des cœcums d’un tissu particulier, situés autour du pylore, ou par ce tissu même appliqué au commencement de l'intestin. Les reins sont fixés le long des côtés de l'épine, mais la vessie est au-dessus du rectum, et s'ouvre derrière l'anus et derrière l’orifice de la génération, ce qui est l'inverse des mammifères. Les testicules sont deux énormes glandes appelées communément laites; et les ovaires, deux sacs à-peu- près correspondans aux laites pour la forme et la gran- deur , et dans les replis internes desquels sont logés les œufs. Quelques-uns des poissons ordinaires peuvent s’ac- coupler et sont vivipares; leurs petits éclosent dans l’o- vaire même, et sortent par un canal très court. Les Sé- laciens seuls ont, outre l'ovaire, de longs oviductus qui donnent souvent dans une véritable matrice, et ils pro- duisent ou des petits vivans, ou des œufs enveloppés d’une substance cornée; mais la plupart des poissons (a) PL 3. fig. r. POISSONS, 2 10 POISSONS n’ont pas d'accouplement, et quand la femelle a pondu, le mâle passe sur ses œufs pour y répandre sa laite et les féconder. La classe des poissons est de toutes, celle qui offre le plus de difficultés quand on veut la subdiviser en or- dres, d’après des caractères fixes et sensibles. Après bien des efforts, je me suis déterminé pour la distribution sui- vante, qui, dans quelques cas, pêche contre la préci- sion, mais qui à l'avantage de ne point couper les fa- milles naturelles. Les poissons forment deux séries distinctes, celle des POISSONS PROPREMENT DITS, et celle des CHONDROPTÉRY- GIENS, autrement dits CARTILAGINEUX. Cette dernière a pour caractère général que les pala- tins y remplacent les os de la mâchoire supérieure; toute sa structure a d’ailleurs des analogies évidentes que nous exposerons : elle se divise en trois ordres. (*) Les cyccosromes, dont les machoires sont soudées en (@) P1,5;/fig. r. EN GÉNÉRAL. 14 un anneau immobile et les branchies ouvertes par des trous nombreux ; Les SÉLAGIENS, qui ont les branchies des précédens, mais non leurs machoires; Les sTuRIONIENS, dont les branchies sont ouvertes comme à l'ordinaire par une seule fente garnie d'un oper- cule. L'autre série, ou celle des PoIssoNs ORDINAIRES, n'offre d'abord une première division dans ceux où l'os maxil- laire et l'arcade palatine sont engrenés au crâne : j'en fais un ordre des PLECTOGNATES, divisé en deux familles : les Gyninodontes et les Sclérodermes. Je trouve ensuite des poissons à mächoires complètes, mais où les branchies, au lieu d’avoir la forme de pei- gnes, comme dans tous les autres, ont celle de séries de petites houppes; j'en forme encore un ordre que jenomme LOPHOBRANCHES , et qui ne comprend qu'une famille. Alors 1l me reste une quantité innombrable de pois- sons auxquels on ne peut plus appliquer d’autres carac- tères que ceux des organes extérieurs du mouvement. 42 POISSONS Après de longues recherches, j'ai trouvé que le moins mauvais de ces caractères est encore celui qu'ont em- ployé Rai et Artedi, tiré de la nature des premiers rayons de la dorsale et de l’anale. On divise ainsi les poissons or- dinaires en MALACOPTÉRYGIENS, dont tous les rayons sont mous, excepté quelquefois le premier de la dorsale ou des. pectorales, et en ACANTHOPTÉRYGIENS , Qui Ont tou- jours la première portion de la dorsale, ou la première dorsale quand il y en a deux, soutenue par des rayons épineux , et où l’anale en a aussi quelques-uns et les ven- trales au moins chacune un. Les premiers peuvent être subdivisés sans inconvé- niens d'après la position de leurs ventrales, tantôt si- tuées en arrière de l'abdomen, tantôt suspendues à l'ap- pareil de l'épaule, ou enfin manquant tout-à-fait. On arrive ainsi aux trois ordres des MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX, SUBBRACHIENS et APODES, lesquels com- prennent chacun quelques -familles naturelles que nous exposerons; le premier est surtout fort nombreux. Mais cette base de division est absolument impratica- ble avec les ACANTHOPTÉRYGIENS, et le problème d'y éta- blir d'autre subdivision que les familles naturelles , m'est, . | CES . re Jusqu'à ce jour, resté insoluble. Heureusement que plu- sieurs de ces familles offrent des caractères presque aussi EN GÉNÉRAL. 13 précis que ceux que l’on pourrait donner à de véritables ordres. Au reste on ne peut assigner aux familles des poissons des rangs aussi marqués qu'à celles des mammifères, par exemple. Ainsi les Chondroptérygiens tiennent d’une part aux reptiles par les organes des sens, et même par ceux de la génération de quelques-uns; ils tiennent aux mol- lusques et aux vers par l’imperfectién du squelette de quelques autres. | Quant aux poissons ordinaires, si quelque système se trouve plus développé dans les uns que dans les autres, il n'en résulte aucune prééminence assez marquée ni assez influente sur l’ensemble, pour qu'on soit obligé de la consulter dans l’arrangement méthodique. Nous traiterons donc successivement de ces deux sé- ries, en commençant par la plus nombreuse, celle des poissons ordinaires, et dans celle-là même nous commen- cerons par l'ordre le plus riche en genres et en espèces. CUOCOTOOOLULOLOPOOLOOVIVODLOLOLOODOVOLDOVOOVOVOI PREMIER ORDRE DES POISSONS. LES ACANTHOPTÉRYGIENS Forment la première et de beaucoup la plus nombreuse division des poissons ordinaires. On les reconnaît aux épines qui tiennent lieu de premiers rayons à leur dor- sale, ou qui soutiennent seules leur première nageoire du dos lorsqu'ils en ont deux; quelquefoi smême, au lieu d'une première dorsale, ils n’ont que quelques épines libres. Leur anale a aussi quelques épines pour premiers rayons, et 1l y en a généralement une à chaque ven- trale. 16 POISSONS. Les Acanthoptérygiens ont entre eux des rapports si multipliés, leurs diverses familles naturelles offrent tant de variétés dans les caractères apparens que l’on aurait pu croire susceptibles d'indiquer des ordres ou d'autres subdivisions, qu'il a été impossible de les di- viser autrement que par ces familles naturelles elles- mêmes, que nous sommes obligé de laisser ensemble. 0O0OCOOPOOOGLOLOVOOVODUO0LODOOODOOOOCOGVGOUOY LA PREMIÈRE FAMILLE DES ACANTHOPTÉRYGIENS. OU LES PERCOIDES ‘ Ainsi nommée parce qu'elle a pour type la Perche com- mune, comprend des poissons à corps oblong, couverts d’écailles, généralement dures ou âpres, dont l’opereule ou le préopercule, et souvent tous les deux, ont les bords dentelés ou épineux, et dont les mâchoires, le devant (1) Dans ma première édition , cette fa- familles, et je crois avoir été assez heureux mille comprenait aussi les joncs ,cuirassés, pour trouver à cet effet des caractères suf— les sciénoïdes, les sparoïdes. fisans. J'ai dû en détacher ces trois nouvelles POISSONS, 3 18 POISSONS. du vomer, et presque toujours les palatins, sont garnis de dents. Les espèces en sont très multipliées, surtout dans les mers des pays chauds; leur chair est généralement saine et agréable. Le plus grand nombre, sans comparaison, de ces per- coïdes ont les ventrales attachées sous les pectorales ; elles forment une première division que l’on peut nom- mer les PERCOÏDES THORACIQUES. Elles étaient presque toutes comprises par Linnæus, dans son genre PERCA; mais nous avons été obligé de les diviser comme il suit, d'après le nombre des rayons des ouïes, celui des nageoires dorsales, et la nature des dents. La première subdivision a sept rayons aux branchies, deux nageoires sur le dos, et toutes les dents en velours. LES PERCHES PROPREMENT DITES ( PErRCA. Nob.) PI, 6. fig. r. Ont le préopercule dentelé, l’opercule osseux terminé en ACANTHOPTÉR YGIENS. 419 deux ou trois pointes aiguës, la langue lisse. Quelquefois le sous-orbitaire et l’huméral sont dentelés, mais faiblement. LA PERCHE COMMUNE (Perca fluviatilis L.) BI. 52. LI PL'G Ag. re Verdätre , à larges bandes verticales noirâtres ; les ventrales et l’anale rouges , est un de nos plus beaux et de nos meilleurs poissons d’eau douce. Elle vit dans les eaux pures. Ses œufs sont réunis par de la viscosité, en longs cordons entrelacés en réseaux. L'Amérique septentrionale produit quelques espèces voisines. (1) LES BARS (Lagrax. Cuv. Val.) PI, 7. fige re Se distinguent des perches par des opercules écailleux, ter- minés en deux épines, et par une langue couverte d’äpretés. (1) Perc. flavescens, Cuv. et Val., hist. Aj. P. plumieri où Sciæna plumieri, BI. pat. des poissons , IL. p. 46, 306, ou centropome plumier, et Cheilodip- P, serrato granulata, 1b., 47; tère chrysoptère, Lacép., IIE, xxx; P. granulata, ib. 48, et pl. 1v; P, ciliata, Kuhl; P. acuta, ib., 49, et pl. x; P. marginata, Cuv. et Val., 53. P. gracilis, 1b., 50. 20 POISSONS. LE BARS COMMUN , loup ou loubine des Provençaux , spigola des Italiens (Labrax lupus.Nob.); Perca labrax.Lin.; Sc.diacantha. BI. 305. ; Cuv. et Val. Il xx, PL: 7 Her. Est un grand poisson de nos côtes, d’un excellent goût, de couleur argentée. Il est surtout très commun dans la Méditerranée, et c'était le lupus des anciens Romains; le Zabrax des Grecs. Les jeunes sont généra- lement tachetés de brun. Il y en a, aux États-Unis, une belle et grande espèce, rayée longitudi- nalement de noirâtre ( Labr. lineatus, Nob. ), Sciena lineata, BI. 394, et Perca saxatilis, B1., Schn. pl. 201. (1) On pourrait encore séparer des bars, une espèce des États-Unis, qui a des écailles jusque sur le maxillaire (Labrax mucronatus, Cuv. et Val. Il. x11. LES VARIOLES ( LATES. Cuv. Val.) Ne diffèrent guère des perches que par de fortes dentelures, et même une petite épine à l’angle du préopercule et des den- telures aussi plus fortes au sous-orbitaire et à l’huméral. (r) C’est aussi le Perca Mitchilli, Trans. 1, Labr. waigiensis, Less, et Garn., Cuv. de New-York., t. I, 413 ; ét Val., Il, 83; Aj. Perca elongata, Geoff., Eg., pl. x1x, Labr, japonicus, Cuv. Val, IE, 85. ACANTHOPTÉR YGIENS. 01 LA VARIOLE DU NIL (Lates niloticus. Nob. Perca nilotica. Lin.) Keschr des Arabes. Geoff. gr. ouvr. sur l'Eg. Poiss. pl. IX. f. 1. Est un très grand et très bon poisson déjà remarqué des anciens (leur Latus ou Lates );, de couleur argentée. Les rivières des Indes en nourrissent d'autres espèces. (1) LES CENTROPOMES (CENTROPOMUS. Lacép.) Ont le préopercule dentelé; mais leur opercule est obtus et sans armure. On n’en connaît qu’un. (2) LE C. BROCHET DE MER (Centrop. undecimalis. Nob.) Sciæna undecti- malis. BI. 305., Cuv. et Val. IT, xrv. Grand et bon poisson, connu dans toute l'Amérique chaude sous le nom de rocket, et qui a en effet le museau déprimé comme notre vrai brochet ; mais ses dents sont en velours, et tous ses autres caractères sont ceux des percoïdes à deux dorsales; il est argenté, teint de ver : dâtre, et a la ligne latérale noirâtre. (3) (1) Le Pèche naire de Pondichéry, ou Cockup des Anglais de Calcutta (Lates no- bilis, Cuv. Val. II, xrn), Russel, IT. cxxx1, qui est aussi l’Holocentre heptadactytle, Lacép. Holoc. calcarifer, BI. 244. (2) Lacép. a compris dans son genre cen- tropome plusieurs poissons qui n’en ont pas le caractère, comme le Bars, la Fariole, etc. (3) BL, pl. 305, l’a mal-à-propos teint de rouge; la Sphyrène orvert, Lacép., V, pl. iv, f. 2, n’est qu'une mauvaise figure de ce poisson; c’est aussi le Camuri de Margrave. kO 9 POISSONS. LES GRAMMISTES (GRAmMISTES. Nob.) Ont des épines au préopercule et à l’opercule, et non des dentelures; deux dorsales rapprochées; les écailles petites, et comme noyées sous l’épiderme ; l’anale sans épine sensible. Les espèces sont petites; rayées en longueur de blanc sur un fond noi- râtre. Elles viennent de la mer des Indes. (1) LES APRONS (Aspro. Nob.) PI. 6 fig. 2. eu Ont le corps allongé; les deux dorsales séparées; de larges ventrales; des dents en velours; la tête déprimée; le museau plus avancé que la bouche, et terminé en pointe arrondie. Il y en a deux espèces dans les eaux douces de l'Europe; leur chair est légère et agréable. (1) Grammistes orientalis, BL , Guv., six raies, ib., 302;son Centropome six raies, Val., II, pl. xxvur. Ta Sciène rayée, Lacép. V. 690; le Perca bilineata, Thumb., Nov. IV, 323; sa Persèque triacanthe, ib., 424. act Stokh., xr11, pl. v, p. 142, en parais- sa Persèque pentacanthe, ib.; son Bodian sent des variétés. ACANTHOPTÉRYGIENS. 1S Qi L'APRON COMMUN (Aspro vulgaris. Nob. Perca asper. Lin.) BI. 107.1 et 2.; Cuv.et Val. Il. xxvi. PL. 6. fig. 2. Du Rhône et de ses affluens ; verdâtre. Trois ou quatre bandes verticales noirâtres; huit épines à la première dorsale. LE CINGLE (Perca Zingel. L.) BI. 105. Du Danube; plus grand que l’Apron, assez semblable en couleurs; treize épines à la première dorsale. Cette subdivision comprend encore quelques poissons étrangers, assez singuliers dans leur conformation, pour don- ner lieu à autant de sous-genres. LES HURONS ( Huro. Cuv. et Val.) Ont tous les caractères des perches proprement dites, excep- té que leur préopercule n’a pas de dentelures. (1) LES ETELIS (Erezis. Cuv. et Val.) Joignent aux caractères de ces mêmes perches, des dents en crochets à leurs machoires, mais non pas, comme les san- dres, à leurs palatins. (2) (t) Huro nigricans, Cuv. et Val., IL, pl. (2) Etelis carbunculus, ib., pl. xvurr. XVIL. 24 POISSONS. LES NIPHONS (Cuv. et Val.) Ont les dents en velours des perches, et de fortes épines bas du préopercule et à l'opercule. (1) LES ÉNOPLOSES (Enorzosus. Lacép.) Ont les caracteres des perches; de plus fortes dentelures à l'angle du préopercule, et surtout le corps très comprimé, et, ainsi que les deux dorsales, très haut verticalement. (2) LES DIPLOPRIONS (Kuhl et Van Hasselt). Ont avec les caracteres des perches, le corps comprimé, un double rebord dentelé au bas du préopercule, et deux épines à l’opercule. (3) (1) Wiphon spinosus, Cuv. et Val., todon armatus, J. White, Journ. to new ITS xxx. South Walles, pl. 39. fig. 1. (3) Diploprion bifasciatum, Cuv.et Val., (2) Enoplosus armatus, ib., xx, où Chce- JT, xxr. ACANTHOPTÉERYGIENS. 25 LES APOGONS (apoGox. Lacép.) PL. 7. fig. 2. Ont le corps court, garni, ainsi que les opercules, de orandes écaiiles qui tombent aisément; les deux dorsales très séparées, et un double rebord dentelé au préopercule. Ce sont de petits poissons le plus souvent colorés en rouge. Il y en a un dans la Méditerranée, vulgairement nommé Roë des rou- gets (Apogon Rex mullorum, Nob. Mullus imberbis, Lin.), Cuv. Mém. du Mus. I, 336 et pl. x1, £. 2 ( p. 1 fig. 2); long de trois pouces ; rouge; une tache noire de chaque côté de la queue. (1) LES CHÉILODIPTÈRES (Lacép.) Réunissent tous les caractères des apogons et n’en difie- rent que par des crochets ou dents longues et pointues, qui arment leurs mâchoires. (1) C’est l’Apogon rouge, Lacép.; le Cor- Le Diptérodon hexacanthe, Lacép., HT, vulus, Gesner, p. 1273; l'Amia de Gronov., pl. iv, f. 2, et l’Ostorinque Fleurieu, id., III, Zooph., IX, 2, le Centropomus rubens, xxxii, 2, apparliennent aussi à ce genre, Spinol , An. Mus., X, xxvi11,2, le Diptero- Voyez, pour les nombreux Apogons don ruber, Rafin. caratt. n° 715, etc, étrangers, Cuv. et Val. II, r5r et suiv, POISSONS. 4 26 POISSONS Ce sont des poissons de la mer des Indes ; de taille peu considérable, et la plupart rayés longitudinalement. {1) LES POMATOMES (romaTomus. Riss.) Pl. 7 alger. Ont, comme les -Zpogons , deux dorsales écartées, et des écailles qui tombent de même facilement; mais leur préo- percule est simplement strié, leur opercule échancré, leur œil énorme ; ils n’ont que des dents en velours ras. On n’en connaît qu’une espèce excessivement rare dans la Méditer- ranée ({ Pomat. telescope Risso.), Guy. et Val. , IL, xx1v. Une deuxième subdivision comprend les percoïides à deux dorsales, et à dents longues et pointues, mêlées parmi leurs dents en velours. (tr) Cheilod. 8-vütatus, Nob., Lacép.IiT, Cheilod. arabicus(Perca lineata, Forsk.), xxxIv, i, qui est à-la-fois son Chéïilod, rayé, Cuv. et Val., El, pl. xxui, AIX, p. 543; et son Ceutropome macrodon, Ch. 5-lineatus, 1h, p. 167. 1V, 279, ACANTHOPTÉRYGIENS. 27 LES AMBASSES (amBassis Commers. ) Ont à-peu-près la forme des Apogons; leur préopercule a une double dentelure vers le bas, leur opercule finit en pointe; mais ils se distinguent des apogons, parce que leurs deux dorsales sont contiguës, et qu'il y a une épine couchée au- devant de la premiere. Peut-être n’appartiennent-ils pas bien com plètement à cette famille, car leur canal intestinal n’a point d’appendices au pylore. Ce sont de petits poissons d’eau douce des Indes , qui y remplissent les ruisseaux et les mares; dont plusieurs sont transparens. (1) Il y en a un commun dans un étang de l’ile de Bourbon, que l’on y prépare comme des anchois ( Ambassis Commersonii, Guv. et Val., IF, XXV ). (2) (x) M. Hamilton Buchanan en fait en- IV, 273, et son Lutjan gymrocéphale, trer plusieurs dans ses Chanda, IV, 216; et IL, plexxii, #3: Voyez, pour les autres espèces, Cuv. et (2) C’est le Centropome ambasse, Lacép, Val., II, 181 et suiv. 28 POISSONS C'est à cette division qu'appartiennent LES SANDRES (Lucio-pErca. Nob.) vulgairement Brochets-Perches. DPI Ta Ég2. / Ainsi nommés, parce qu'aux caractères des perches, ils joignent des dents qui ont quelque rapport avec celles du brochet. Le bord de leur préopercule n’a qu'une simple den- telure; leurs dorsales sont séparées; quelques-unes des dents de leurs mâchoires et de leurs palatins sont longues et pointues. LE SANDRE D'EUROPE ( Luc. sandra. Nob. Perca lucioperca Lin.) BI. pl. LI. Cuv. et. Val. Il. pl. xv. Est un excellent poisson des lacs et des rivières de l’Allemagne , et de lorient de l’Europe; plus allongé que la perche, verdâtre , à bandes verti- cales brunes, il atteint jusqu’à trois et quatre pieds de longueur. (1) Une seconde division comprend les percoïdes à sept rayons branchiaux, et à dorsale unique. Elles se subdi- 1) Ai. le Zerschik ou Sandre bütard le S. d’'Amerique ( Lucio-perca america- 5 le (Perca volgensis, Gm.); ne: CuvselVals El, pl'xNi, pe 10292) ACANTHOPTÉRYGIENS. 29 visent à-peu-près selon des motifs analogues à ceux qui ont servi à subdiviser les précédentes: des dents en crochets, ou toutes en velours; des dentelures et des épines aux pièces operculaires , etc. Dans la subdivision pourvue de dents en crochets, LES SERRANS (SERRANUS. Cuv.) Ont le préopercule dentelé, et lopercule osseux terminé en une ou plusieurs pointes. Cest un genre excessivement nombreux en espèces et que l’on peut encore répartir comme il suit : LES SERRANS PROPRES, Vulgairement Perches ae mer, Où les deux mâchoires n’ont pas d’écailles apparentes. Notre Méditerranée en a quelques jolies espèces, comme LE SERRAN ECRITURE (Perea seriba. Lin.), Cuv. et Val., IL. xxvin. Ainsi nommé de quelques traits irréguliers bleus, qu'il à sur la tête. (1) v . , (1) C’est aussi le Perca marina de Brun- nus de R]. Il nous parait même que l’Aol. 2 , . . . DE: nich, l’Æolocentrus marinus, de Laroche; fasciatus, BI., 210, n’en est qu’un individu l’Hol. argus de Spinola; et l'Hol. marocca- altéré, 30 POISSONS LE SERRAN COMMUN (Perca cabrilla. Lin.) Cuv. et Val. Il, xxix. À trois bandes obliques sur la joue (1). On en prend aussi dans lO- céan. Cette espèce, et peut-être la précédente, étaient connues des Grecs sous le nom de 25, et passaient pour n’avoir que des individus femel- les. Cavolini assure qu’en effet tous les individus qu’il a observés avaient des ovaires, et vers le bas une partie blanchâtre qui pouvait être re- gardée comme de la laitance. Il les croit en état de se féconder eux- mêmes. LES BARBIERS (anraias. BL en partie.) PI. 8. fig. 2. Sont des serrans dont les deux mâchoires et le bout du museau sont armés d’écailles très sensibles. (2) (1) C'est aussi l’Aol. virescens, Bl.; les Serranus flavus et cabrilla de Rip.; le La- brus chanus de Gmel.,ou Holocentre chant, Lacép.; le Bodian hiatule de celui-ci, etc. Aj. le Sacchetto (Labrus hepatus, Lin.; et Labr. adriaticus, Gmel.; ou Holocentrus stagorotus, Laroche, etc, ; Serranus vitta, Quoy et Gaim., Voyage de Freycin., Zool., Lvrrr, 2; Hol. argentinus, B\., 235,2; Serr, radialis, Q. et G., 316; Serr. fascicularis, Guv. et Val., IT, xxx; et les autres espèces décrites, dans Cuv. et Val., II, p. 239-249. (2) La plupart de nos Mérous sont encore des Anthias pour Bloch, mais nous restrei- guons ce genre aux espèces auxquelles notre définition convient. Bloch a été si peu exact, que son Anthias sacer n’a pas même le caractère, attribué au genre anthias, d’un opercule sans épine. ACANTHOPTÉRYGIENS. 31 L'espèce la plus remarquable, LE BARBIER DE LA MÉDITERRANÉE ( Anthias sacer.) BI. (1) pl. cccxv. Cuv.et Val. I: xxx. PI, 8. fig. 2. Est un charmant poisson, d’un beau rouge de rubis, changeant en or et en argent, avec des bandes jaunes sur la joue. Le troisième rayon de sa dorsale s'élève plus du ‘double des autres; ses ventrales se prolongent beaucoup, et les lobes desa caudale se terminent en filets dont l’inférieur est le plus long. (2) LES MÉROUS PL 8. fig. r. Sont des serrans dont le maxillaire n’a pas d’écailles, mais où la mâchoire inférieure en est couverte de petites. Il y en a un dans la Méditerranée. LE MÉROU BRUN ( Perca gigas. Gm.) D'un brun nuageux, et d’une taille qui va à trois pieds et au-delà: on le prend aussi dans l'Océan. (1x) Cette épithète etait donnée par les (2) Aj. Serranus oculatus, Cuv. et Val., anciens à leur Anthias, grand poisson tres IT, xxxu, et les autres espèces décrites, ib., différent de celui-ci. Voyez Cuv. et Val, p. 262-270, IT, p.255 et suiv. 32 POISSONS Les Mérous étrangers sont excessivement nombreux ; dans plusieurs la dentelure du préopercule devient presque insensible (1), mais en général on ne peut guère les distinguer que par leurs couleurs. Il en est beaucoup, dont le corps est semé de points de couleurs plus ou moins vives. (2) D’autres où il est semé de taches serrées. (3) D’autres où il est rayé en long (4), ou bardé en travers (5), ou marbré (1) Ceux-là, lorsque ieur museau est nu, forment les soprans de Bloch ; ils ne diffè- rent que par celte dentelure moins marquée du plus grand nombre des HO0LOCENTRES du même auteur. Les moroceNTREs prennent le nom d’r- PINEPHELUS, quand leur museau est écail- leux, et dans ce cas, les BoDIANS prennent celui de cEPHALOPHOLIS, Les LuTsans et les anTutas de BI., dif- fèrent des holocentres, parce que leur oper- cule n’a pas d’épines ; dans les premiers le museau est nu, et il est écailleux dans les autres; mais tous ces caractères, peu impor- tans en eux-mêmes, sont fort mal appliqués aux espèces. (2) Ce sont les Jacob Evertsen des Hol- landais, tels que : Bodianus guttatus, BL., 224 ; Cephalopholis argus, B1., Scho, pl. 67; Bodianus bœnak, BI., 226 ; Holoc. auratus, id., 236 ; Hol. cœruleopunctatus, id., 242, 2 ; Labrus punctulatus, Lacép., LT, xvir, 2, etc.; Et en Amérique, Perca guttata, BI., 312, ou Spare sanguinolent, Lacép., IV, 1v, t; P. maculata , B., 213; ou Spare atlan= rique , Lac., IV, V,1; Johnius guttatus, B1., Schn., ou Bona- ci arara, Parra X VI, 2 ; Lutjanus lunulatus, Bl., Schn. , ou Ca- brilla, Parra, xxxvI, 1; Bodianus guativere, Parra, v; Holoc. punctatus , BIl., 241; ou Pyra pixanga, Margr., 152; Gymnocephalus ruber, B1., Schn., 67, ou Carauna , Margr., 147; Bodianus apua, B1., 229. (3) Epinephelus merra, B1., 329; Holocentre pantherin, Lacép., II, xxvrr, 3 ; Serranus bontoo, Nob., Russel., 128 ; Serr, suillus, Russ., 127 ; Labrus leopardus , Lacép., TIE, xxx, 1; Holoc. salmonoïdes, ib., xxx1v, 3; Bodianus melanurus, Geoffr., Eg., XXE Te (4) Sciæna formosa, Shaw, Russel, 129. (5) Holocentr. tigrinus, B1., 237 ; Sch., III, xxvr1 ; Holoc. lanceolatus, B1., 242,1; Anthias orientalis, id., 326; Anthias striatus, i4., 324, qui est auss; l’Anthias cherna, BI., Schn., Parra., xx1v; et le Spare chrysomelane, Lacép. ACANTHOPTÉR YGIENS. 33 par grandes masses (1), ou divisé en deux couleurs (2) ou enfin, d’une teinte plus ou moins uniforme (3). Très peu offrent des caractères tirés de formes bien sensibles ; nous citerons , cependant, LE MEROU À HAUTE VOILE (Serr. altivelis. Nob.) Cuv. et Val. IT, xxxv, Doni la dorsale s’élève plus que dans les autres; il est semé de taches noires et rondes, sur un fond brun-clair ; et LE MEROU PAILLE EN QUEUE. (Serranus phaëton.) id. pl. xxx1v. Où les deux rayons mitoyens de la caudale s’unissent en un filet aussi long que le corps. Nous avons séparé des Serrans, LES PLECTROPOMES (pLECTROPOMA. Nob.) Qui n’en diffèrent que parce que les dents plus ou moins (x) Serranus geographicus, Kuhl., Cuv. Voyage de Freyc., Zool., pl. vit, 2. et Val., IL, p. 322. (3) Holocentrus ongus, B|., 234, (2) Serranus flavo-cœruleus, Nob., qui Epinephelus marginalis, Bl., 328, ou est l’Holoc. gymnose, Lacép., III, xxvir, 2, Holocentre rosmare, Lacép. , IV, vit, 2; son Bodian grosse tête, III, xx, 2, et son Holoc. océanique, Lacép., IV, var, 3; Holocentre jaune et bleu, IV, p. 369. C’est Epinephelus ruber, Bl., 331. encorele Serran bourignon, Quoy et Gaim., Voyez, sur beaucoup d’autres espèces POISSONS, 5 34 POISSONS nombreuses du bord inférieur de leur préopercule, sont diri- gées obliquement en avant, et rappellent un peu les dents d’une molette d’éperon, (1) Et LES DIACOPES (DIACOPE. Nob. ) Dont le caractère consiste dans une échancrure vers le bas du préopercule, qui reçoit une tubérosité de l'interopercule. Il y en a de belles et grandes espèces dans la mer des Indes. (2) dont il n’existe point de figures, les des- criptions que nous donnons dans le tome deuxième de notre Histoire des poissons. (1) PL melanoleucum, Nob.; ou Bodian melanoleuque, Lacép. ; ou Labre lisse, id., HIT, xx1t1,2 3 ou Bodian cyclostome , ib., XN TS Holoc. léopard , Lacép. , IV, p. 337; Cuv. et Val., II, xxxvI; Bodianus maculatus, Bl., 228, ou Plec- tropome ponctué, Freyc., Zool., x2v, r; Holocentrus unicolor, BI. , Schn., Seb,, IIT, LXXVI, 19; Plectr, puella, Guv. et Val., IT, xxxvir, et les autres espèces décrites dans Île deuxième volume de notre Histoire des poissons. (2) Diac. sebæ., Nob., Seb., IT, xxvir, 2, et Russel, 99; D. rivulata , Nob., Cuv. , et Val., II, XXXVIII ; D. macolor, Nob., Renard; I, 1x, 60; D. octolineata, Nob., ou Holoc. benga- lensis, B1., 246, le même que le Labrus octo-lineatus, Lacép., IT, xxir, 1, et que le Sciæna kasmira, Forsk; Hol. quinque-li- neatus, Bl., 239, en est une variété; D. notata, Nob., Russel, 98 ; D. quadriguttata, Nob. , ou Spare lepi- sure, Lacép., III, xv, 2 ; D. calveti, Quoy et Gaim., Freyc., Zool., LVIT, 1, et plusieurs autres espèces décrites dans le deuxième volume de notre Histoire des poissons. ACANTHOPTÉRYGIENS. 35 LES MÉSOPRIONS ( MEsoPRION. Nob. ) Ont, avec les caractères de dents et de nageoires des Ser- rans, et leur préopercule dentelé, un opercule finissant en angle mousse et non épineux. (1) Il y en a de nombreuses et belles espèces dans les deux Océans (2). Plusieurs sont fort grands et excellens à manger. (r) La plupart étaient compris dans Île cenre Lutjanus de Bloch., mais y étaient mélés à des espèces d’autres familles, soit sciénoïdes, soit labroïdes , dont nous avons fait d’autres genres. (2) Mesopr. unimaculatus, Russel, 97; Anthias Johni, B1., 318 ; Coius catus, Buchan, 38, f. 30; M. quinque-lineatus, Russel, 110 ; M.monostygma, Nob., Lacép., IT, xvir, 2); M. uninotatus, Nob., Cuv. et Val., II, xxxix, Duham, part. IT, sect. IV, pl. «11, f. 2, et probablement, sparus syragris, L., Catesb., IT. xvit, 1; M: buccanella, Nob., dont Bloch a pris la figure dans Plumier, et l’a donnée en l’altérant pour le sparus erythrinus, pl. 274 ; Bod. aia, B]., 227, ou Acara aia, Margr.., 167 ; Mes. chrysurus, Cuv. et Val., II, xx, qui est aussi le sparus chrysurus, B1., 262, ou Acara pitamba de Margr., 155; l'Anthias rabirrubia, Bl., Schn., Parra, xxttr, 1; le spare demi-lune, Lacép., IV, ux, 13.et le Colas de la Guadeloupe, Duham., sect. PV DENT ; M. cynodon, N., où Anthias caballerote, bl:, Schn., Parra, xxv, 5: Anth. jocu, Bl., Schn., Parr., xxv, 2; Sp. tetracanthus, BL, 279, qui'est aussi le Vivanet gris, Lacep., IV, 1v, 3;et le Lutjanus acutirostris, Desmar. ; M. sillao, Russel, 100; M. lunulatus, Nob., Mungo-Park., Trans. lin., LIT , xxxv, 6; Luty. erytropterus , B\., 249; Lutj. lutjanus, id., 145; Sparus malabaricus, B|., Schn. ; M. rangus, Nob., Russel, 94 ; M. yapilli, id., 95; Alphestes gembra, B1., Schn., pl. 51,2 et les autres espèces décrites dans notre deuxième volume, 356 POISSONS Nous passons maintenant aux percoïdes à sept rayons branchiaux, et à dorsale unique, qui ont les dents en velours. LES GREMILLES (ACERINA. Nob.) Planche 9. Se distinguent par des fossettes aux os de la tête, et parce que leur préopercule et leur opercule n’ont que de petites épines sans dentelures. Il y en a deux en Europe dans leseaux douces. La GREMILLE COMMUNE ou PERCHE GOUJONNIÈRE ( Perca cernua. Lin.). BI. 53. 2. Cuv. et Val. LE. pl. xLr. Planche 9, #g. 2, Est un petit poisson d’un goût agréable, répandu dans toutes nos eaux douces ; olivâtre, tacheté de brun. Le SCHROETZ ( Perca schraïtzer. L.). BI. 332. Se trouve dans le Danube, est plus grand et a sur les côtés des lignes noirâtres non interrompues. (1) (1) Aj. Perca acerina, Guldents, nov. comment., Petrop., XIX, 455. ACANTHOPTÉR YGIENS. 37 LES SAVONNIERS (ryPTicus. Nob. ) N’ont aussi que de petites épines aux pièces operculaires, et de plus leurs écailles comme celles des Grammistes , sont petites et cachées dans un épiderme épais. La dorsale unique est surtout ce qui les distingue des grammistes. Il y en a un en Amérique, d’un violet noir (Anthias saponaceus, B1., Schn.), Parra., XXIV, 2, à qui sa peau douce, et enduite d’une viscosité écumeuse , a valu ce nom de savonnier. (1) LES CERNIERS (PozyPRION. Nob.) Planche 0, fig. 1. Ont non-seulement des dentelures au préopercule, et des épines à l’opercule, mais il y a sur ce dernier os une crête bifurquée et très àpre,et, en général, les os de leur tête ont beaucoup d’aspérités. (1) Aj. Rypticus arenatus, Cuv. et Val., HT, pl. xevr. 38 POISSONS La Méditerranée en possède une espèce qui devient énorme, et est nuagée de brun sur un fond plus clair (Polyprion cernium , Valenc. ), Mém. du Mus.; tom. XI, p. 265 et Cuv. et Val., II, pl. xLrr. (1) LES CENTROPRISTES (CENTROPRISTIS. Nob.) Planche 0, «. fig. 1. Ont tous les caracteres des Serrans, excepté qu’ils manquent de canines, et que toutes leurs dents sont en velours. Ainsi leur préopercule est dentelé, et leur opercule épineux. Les Etats-Unis en ont un qui devient assez grand, et dont la caudale dans sa jeunesse est trilobée ; c’est leur Perche noire ( Centropristis nigri- cans, Nob.), Coryphæœna nigrescens, BI. Schn., Cuv. et Val., III, pl. xLrv. Il est d’un brun noirâtre. (2) LES GROWLERS (cristes. Nob.) Planche 9. a, fig. 2. Different des centropristes seulement parce que leur pré- opercule a le bord entier et sans dentelures. (3) (x) L'Amphiprion australis, Bl., Schn., pl.47, ou Amph. Americanus, ib., p. 205; et l’Epinephelus oxygencios, ib., ou Perca prognatha, Forst. ne nous paraissent pas pouvoir être distingués du Cernier. (2) C’est aussi le Lutjan trilobé, Lacép., IT, xvr, 3; et le Perca varia, Mitchill., Trans. de New-York, I. AJ. Perca trifurca, L. ; La scorpène de Waigiou, Quoy et Gaim., Freyc., Zool., cvrrr, 1; et les autres es— pèces décrites dans notre troisième vol. de VHist. des poiss. (3) Le Labre salmoide, Lacép.', IV, v, ACANTHOPTÉRYGIENS. 39 lei se terminerait le genre PERCA, tel qu'il a été défi- ni par Artedi et par Linnæus ; mais il reste beaucoup de poissons qui s'en rapprochent, quoique des caractères particuliers obligent d'en faire des genres séparés. Nous commencerons par les percoïdes à moins de sept rayons branchiaux. On peut aussi les subdiviser selon le nombre de leurs dorsales et la nature de leurs dents. Dans celles à dorsale unique, il en est qui ont aussi des dents en crochets parmi les autres; ce sont: LES CIRRHITES ( CIRRHITES. Commers. ) Planche 10, fig. 2. Qui ont comme les mésoprions, le préopercule dentelé et lopercule terminé en angle mousse, et se distinguent parce que les rayons inférieurs de leur pectorale, plus gros et non branchus, dépassent un peu la membrane. Elles n’ont que six rayons aux branchies. Toutes vivent dans la mer des Indes. (1) 2, où Cychla variabilis, Lesueur, Sc. nat., rin, 1b., IV, vi, 1,etp. 160; et Seb., III, phil., Cuv. et Val. IIT, pl. xzv; XANIT; 19; Gr, macquariensis, 1b., p. 58. Cirrhites vittatus, Nob., Renard, I, (1) Le Cirrhite tacheté, Lacép., V, 3, XVII, I02 ; qui est aussi son Labre marbre, III, v, 3, Cirrk. aprinus, Cuv. et Val., II, et p. 492; XLVII, ec. Le Cirrhite pantherin, où spare panthe- 10 POISSONS D'autres de ces percoïdes, à moins de sept rayons branchiaux, n'ont que des dents en velours, ou man- quent du moins de dents en crochets. LES CHIRONÈMES ( caRonEmus. Nob. ) Ont à la partie inférieure des pectorales les mêmes rayons simples que les cirrhites, (1) LES POMOTIS (Pomoris. Nob.) Planche 10, fig. 3. Sont des poissons à corps comprimé, ovale et dont ie ca- ractère consiste en un prolongement membraneux à l’angle de l’opercule. Ils vivent dans les eaux douces de l'Amérique. (2) (1) On n’en connaît qu'un de la Nouv. auritus, Lin., appelé Perche d’étang aux Holl., Chironemus georgianus, Cuv. et Val., Etats-Unis. Catesb. , TI, vrir, 2, Cuv. et II, p. 78. : Val. III, pl. 49. (2) Pomotis vulgaris, Nob., ou Zabrus ACANTHOPTÉRYGIENS, 41 LES CENTRARCHUS ( CENTRARCHUS. Cuv. Val.) Planche 10, fig. 1. Ont , avec les caractères des pomotis, de nombreuses épi- nes à la nageoire anale, ct, de plus, leur langue a un groupe de dents en velours (x). Ils sont du même pays. LES PRIACANTHES (PRIACANTHUS. Cuv.) Planche 11, fig. 1. Ont le corps oblong, comprimé, entièrement couvert , ainsi que toute la tête et même ies deux mächoires, de petites écailles rudes ; le préopercule dentelé, et son angle saillant en forme d'épine, elle-même dentelée. On les trouve dans les mers des pays chauds. (2) (1) Centrarchus æneus, Nob., ou Cychla ænea, Lesueur, Sc.snat. Phil. ; C. sparoides ou Labre sparoide, Lacép., ILE, sx, 2: Labre iris, Lac,, IV, v, 3, qui est aussi son labre macroptère, VIT, xx1V, 1. POISSONS, (2) Anthias macrophtalmus , B1., 319, ou Catalufa, Parra, xIt, 1 ; Anthias boops, Bl., Schn., 308 ; Sciæna hamruhr, ; Forsk. ; Labrus cruentatus, Lacépe, II, 11, 2 , et les antres espèces décrites dans notre trai- sièeme volume. * 42 POISSONS, LES DOULES (puces. Cuv. Val.) Planche 11, fig. 2. Ont, comme les centropristes, l’opercule terminé par des épines , le préopercule dentelé et des dents en velours ; mais leur membrane branchiale n’a que six rayons. (1) Il yena une espèce (D. rupestris Nob.), dans les eaux douces de l’ile de Bourbon, et de l’ile de France, à-peu-près de l’apparence d’une carpe, estimée pour sa saveur. (2) LES THÉRAPONS (Cuv.) Planche 192, fig. 2. Ont un préopercule dentelé, un opercule terminé par une forte épine, une dorsale très échancrée entre la partie épi- (x) Dules auriga, Cuv. et Val., IT 11; (2) C'est le Centropome de roche, Lacép., D. tœniurus, ib., rar, et les autres espèces IV. 273. décrites dans ce troisieme volume. . ACANTHOPTÉRYGIENS. 43 neuse et la molle; les dents du rang extérieur plus fortes que les autres, pointues. Dans quelques-uns , les dents du vomer tombent de bonne heure. Ce sont des poissons des Indes, re- marquables par une vessie natatoire divisée en deux par un étranglement. (1) On ne peut guère en séparer les pArNIA, quoiqu’ils man- ? quent de dents au palais ; leur profil est plus rectiligne; leur dorsale moins échancrée. (2) LES PELATES (Cuv. Val.) Planche 12, fig. t. Ont les mêmes caractères aux opercules et à l'intérieur que les thérapons; mais leurs dents sont en velours uniforme, et leur dorsale peu échancrée. (3) (1) Aolocentrus servus, Bl., 233, 1, où (2) Dainia Buchanani, où Coius datnia, Sciæna jerbua, Forsk ; >uchanan, pl. 1x, f, 29; et Cuv. et Val., Hol. quadri lineatus, Bl., 238,2; III, Lv; Ther. puta, Nob., Russel, pl, 126, Ther, Datnia cancellata, ib., p.144. theraps, Nob., Cuv. et Val., LIT, zav, et les autres espèces décrites dans notre troisième (3) Pclates quinque lineatus , Cuv. at volume, Val., II, 56. AA POISSONS. LES HÉLOTES, (Cuv. Val.) Planche 12, fig. 3. Très semblables encore, ont la dorsale fort échancrée, et se distinguent particulièrement parce que leurs dents du rang antérieur sont trilobées. (1) La plupart de ces poissons ont des lignes longitudinales noirâtres sur un fond argenté. Les PERCOÏDES, à moins de six rayons branchiaux et à deux dorsales, ne comprennent que deux genres. LES TRICHODONS, (Steller.) Dont le préopercule a quelques épines assez fortes , et dont l’opercule fait en pointe plate; ils n’ont point d’écailles; leur bouche est fendue presque verlicalement. On n’en connait qu'un, Le TRICHODON DE STELLER (Tr. Stelleri. Nob.). Trachinus trichodon. Pall. Mém. de Pétersb. IV. xv. 8. et Cuv. et Val. IE. Lvir. Du nord de lOcéan pacifique. (2) (r) Helotes sex lineatus, Cuv. et Val., jugulaires, ni une dorsaie postérieure allou- IT, zvir,ou Æsclave six lignes, Quoy et gée, ni une forte épine à lopercule, ni sept Gaim., Voyage de Freyc., Zool., rxx, 1. rayons aux branchies, ne peut être une (2) Ce poisson n'ayant point les ventrales vive, comme Pont cru Pallas et Tilesius. ACANTHOPTÉR YGIENS. 45 LES SILLAGO, ( Cuv.) Planche 15, fig. r. A tête un peu allongée en pointe, la bouche petite, des dents en velours aux mâchoires et au-devant du vomer, un opercule finissant en une petite épine , six rayons branchiaux, deux dorsales contiguës, dont la première a ses épines grèles ; la seconde est longue et peu élevée. Ce sont des poissons de la mer des Indes, très estimés pour le bon goût et la légèreté de leur chair. L'espèce la plus remarquable, Le PÉCHE MADAME de Pondichéry, (Siltago domina. N.) Planche 13, fig. 1. Est brunâtre, et se distingue par le premier rayon de sa dorsale allongé en un filet qui égale le corps. Sa tête est écailleuse et son œil fort petit. Il y en a une autre, Le PÊCHE BICOUT, (Sciæna malabarica. BI. Schn. 19). Soring. Russel. 113. Planche 13, fig. 2. Long au plus d’un pied, de couleur fauve, qui passe pour un des meilleurs poissons de l’Inde, (1) (1) Aj. L’Atherina sihama , Forsk., ou Silago maculata, Quoy et Guim. Freve., platycephalus sihamus, Bl, Scha. Ruppel, pl ru, £, 3. poiss,, pl. an, f. 1; et A6 ù POISSONS. Nous passons maintenant à des PERcoÏDES qui ont plus de sept rayons aux branchies. On en connaît trois genres qui ont aussi tous cette particularité, que leurs ventrales ont une épine et sept rayons mous ou davantage, tandis que, dans les autres acanthoptérygiens, les rayons mous n’y sont pas au nombre de plus de cinq. LES HOLOCENTRUMS ( Artedi). (”) PL.:r4, fig. xs Sont de beaux poissons à écailles brillantes et dentelées, dont l’opercule est épineux et dentelé et dont le préopercule non-seulement est dentelé, mais a à son angle une forte épine qui se dirige en arrière. On en trouve dans les parties chaudes des deux Océans. /2) D —— (1) MN. 5. Nous réduisons ce genre atix espèces qui répondent à la définition qu’en avait donnée Artedi, Seb., ELF, ad tab., xxw1, 1; el nous donuens comme lui à ce nom une terminaison neutre, pour qu'on ne le confonde pas avec les Holocentrus de Bloch et de Lacépède , dans lesquels on a mêlé beaucoup d’autres espèces et surtout ces serrans. (2) folocentrum longipinne, Nob., qui est l’Hol, sogho, BI., 232; et son Bodianus pentacanthus, où Ve Jaguaraca de Margr., 147; c'est aussi Le Sciæna rubra, BI. Schn., Catesb., IT, 16, 2; et l'Amphiprion mate- ruelo, PA, Schn., Parra, xt11, 2 ; Hol. orientale, Nob,, Seb., IIT, xx vx, r; Hol. rubrum, Bennet., Pois. de Ceyl., pl. 1v; Hol. leo, Nob., Ren,, I, xxvrt, 148, très mauv. fig. ; Sciæna spinifera, Forsk ; Ho, hastatum, Cuv. et Val., II, rx; Hol. diadema, Lacép, II, 1x, 3, ou Perca pulchella, Benuet., Journ. zool. anel., I, 1%,3; Hol, sammara, où Sciwna sammara; Forsk., ou Zabre anguleux, Lacép, ILE, &-0 TE Et les autres espèces décrites dans notre troisieme volume. ACANTHOPTÉR YGIENS. 47 LES MYRIPRISTIS (Cuv. Val.) Planche 14, fig. 2. Ont tout l'éclat, les formes, les écailles des Holocentrums; mais leur préopercule a un double rebord dentelé, et manque d’épine à son angle. Ce genre est remarquable par une vessie natatoire divisé en deux, dont la partie antérieure est bilobée, et s'attache au crâne par deux endroits où il n’est fermé que d’une membrane, et qui répondent aux sacs des oreilles. On en trouve aussi dans les parties chaudes des deux Océans. (1) LES BÉRYX (Cuv. Val.) Diflèrent des myripristis, parce qu’ils n’ont sur le dos qu'une nageoire peu étendue, où l’on ne voit que quelques petites épines presque cachées dans son bord antérieur; leurs ventrales ont jusqu’à dix rayons mous. (2) (1) Myripristis jacobus, Guv., Desmar , murdjan. Forsk., appartiennent aussi à ce Dict, class. d’hist. nat. ; genre. Voyez-en l'histoire dans le troisième Myr. japonicus, Cuv. et Val., III, zvitr; vol, de notre Ichtyologie, et suppl. tom. Mr. botche, Nob., Russel, 105 ; VIT, pag. 486 et suiv. D/yr parvidens, Nob., id,, 109; (2) Beryx decadactylus, Cnv. et Val. Le Luijan hexagone, Lacép., IV, 213 ; III, 222; son Holocentre Thunberg, ib., 363 ; son B. lineatus, ib., 226, et pl. Lxx. Centropome rouge, 1b., 253; le Sciæna B. delphini, Val, pl. 14, fig. 3. 48 POISSONS. On ne peut en éloigner LES TRACHICHTES, (TRACHICHTHYS. Shaw.) Qui, avec la même âpreté que les trois genres précédens, la même pe- tite dorsale que les Béryx, ont une épine plate au bas du préopercule, et une à l’épaule, et dont l’abdomen et les côtés de la queue sont hérissés par de grosses écailles carénées. (1) Toutes les percoïdes dont nous avons parlé jusqu'ici out leurs ventrales attachées sous les pectorales; mais il y en a aussi quelques genres qui les ont placées différemment. Les PERCOÏDES JUGULAIRES les ont sous la gorge, plus en avant que les pectorales. LES VIVES (TRACHINUS. Lin.) Planche 13. Ont la tête comprimée, leurs yeux rapprochés, la bouche oblique, la première dorsale très courte, la deuxième très longue, les pectorales très amples, et un fort aiguillon à l’opercule. Elles se tiennent le plus souvent cachées dans le sable; on redoute . n LA 0 4 CT (x) Trachichthys australis, Shaw., nat. mic, n° 578; et Gen. z0o0l. IV, deuxième partie, p. 260. ACANTHOPTÉR YGIENS. 49 beaucoup la piqère des aiguillons de leur première dorsale; leur chair est agréable. Nos mers en nourrissent plusieurs espèces. La plus commune sur nos côtes de l’Océan (Trachinus draco, Lin.), Salv., 72, ou 7r. lineatus, BI. Schn., pl. x, et Penn., Brit., zool. III, xx1x, (sous le nom de grande vive) est gris roussâtre, avec des taches noirà- tres, des traits bleus et des teintes jaunes, et a trente rayons à la deuxième dorsale, et des stries obliques sur les flancs. Nous en avons une espèce plus petite, le Borderoc de la Manche ( Tra- chinus vipera(a), Nob.); Otter pike des Anglais, Penn., 28, B1., 61 (sous le nom de Vive commune) plus pâle, à flancs lisses, à vingt-quatre rayons à la deuxième dorsale. Elle est encore plus redoutée que la commune, parce qu’étant plus petite, on est plus souvent exposé à en être piqué. La Méditerranée a de plus La GRANDE VIVE À TACHES NOIRES (Trach. araneus. Riss.). Salvian. 71. copié par Willughb. pl. S. 10. fig. 2. Plus haute, a vingt-huit rayons à la deuxième dorsale, six ou huit taches noires le long du flanc. Et La VIVE À TÊTE RAYONNÉE (Trach. radiatus. Nob.), Cuv.et Val. IF. Lxxur. À vingt-cinq rayons à la deuxième dorsale; la tête grenue et âpre; de grands anneaux noirs alternent avec des taches pleines sur les flancs. Nous ne connaissons pas de vives des mers éloignées. eq (a) Planche 15, fig. 1. POISSONS, 7 50 POISSONS. LES PERCIS ( PERCIS. BI. Schn..) Planche 15, fig. 2. Représentent à quelques égards les Vives, dans les mers des pays chauds : leur principale différence est d’avoir la tête déprimée, et des dents en crochets sur le devant de leurs mâchoires et du vomer; mais elles en manquent aux palatins. Leur première petite dorsale s’unit un peu plus à la longue qui la suit. (1) (a) | LES PINGUIPES (Cuv. Val.) Planche 16,.fig. x. Ont des formes plus lourdes que les Percis, des dents fortes et coni- ques, des lèvres charnues et des dents aux palatins. Leurs ventrales sont épaisses. On n’en connaît qu’un du Brésil (Péng. Brasrilianus , Cuv. et Val., III, Lxx1v). (b) \1) Percis maculata, BI., Schn,, pl. 38: P. Semi-fasciata, Cuv. et Val, Ill, LXXIIT; P, cylindrica, ou Sciæna cylindrica, BI. 299, 1, qui est aussi le Bodianus Sebæ, B]. Schn., Seb., IIJ, xxvrr, 16; P. cancellata, Nob., ou Labre tétracan- (a) Planche 15, fig. 2. the, Lacép., II, p. 473; et II, pl. xxrr; f. 3, qui est aussi son Zodian tetracanthe, IV, 302; P. ocellata, Renard, I, vi, 42; P. colias, n., ou Enchelyopus colias ; BI. Schn., p. 54; et les autres espèces décrites dans notre troisième vol. (b) Planche 16, fig. 1. ACANTHOPTERYGIENS. 51 LES PERCOPHIS (Cuv. Val.) Planche 16, fig. 2. Ont au contraire le corps très allongé; une partie de leurs dents sont longues et très pointues. La pointe de leur mâchoire inférieure saille en avant. On n’en connaît qu’un, aussi du Brésil (Percoph. Brasilianus, Cuv.Val.; Perc. Fabre, Quoy et Gaim., Voyage de Freycin.i, zool., LIIHI,1,2)., Un des genres les plus remarquables des percoïdes jugulaires est celui des URANOSCOPES. (URANOSCOPUS. Lin.) PLitns fe x. Ainsi nommé parce que sa tête, de forme presque cubique, porte les yeux à sa face supérieure, de manière qu’ils regardent le ciel : leur bou- che est fendue verticalement ; leur préoperculeest crénelé vers le bas, et ils ont une forte épine à chaque épaule; leurs ouïes n’ont que six rayons. Au dedans de leur bouche, devant leur langue, est un lambeau long et étroit, qu’ils peuvent faire sortir à volonté, et qui, dit-on, lorsqu'ils se tiennent cachés dans la vase, leur sert à attirer les petits poissons. Une particularité notable de leur anatomie , est l’extrème grandeur de leur vésicule du fiel déjà bien connue des anciens. (1) Dans les uns, la première dorsale, petite et épineuse , est séparée de la deuxième, qui est molle et longue. om tt, (x) Arist,, hist, An. hib,, IL, €. 15, 52 POISSONS. L'URANOSCOPB DE L4 MÉDITERRANÉE ( Uranoscopus scaber. Lin.) BI. 173. Est gris-brun, avec des séries irrégulières de taches blanchâtres. C’est un des poissons les plus laids ; cependant on le mange. Il y en a de très semblables dans la mer des Indes, et au Brésil. (1) D’autres n’ont qu’une dorsale, où la partie épineuse se joint à la molle. Ils sont tous étrangers. (2) (a) Une troisième division des percoiïdes a les ventrales atta- chées plus en arrière que les pectorales, ce sont les PERcoI- DES ABDOMINALES. Leur premier genre, celui DES POLYNÈMES, (POLYNEMUS. Lin.) Pl. 19, fig. r. O Ainsi nommés, parce que plusieurs des rayons inférieurs de leurs pec- torales, sont libres, et forment autant de filamens (3), n’ont pas les ven- (1) Aj. Uranosc. affinis, Ur. marmora- Ur. monopterygius, 1b., 49 ; tus, Ur. guttatus, Ur. flibarbis, Ur. Y Ur. lœvis, ib., pl. vrrr; græcum; espèces nouvelles décrites dans Uran. inermis, Cuv. et Val., III, zxx1; notre troisième vol. Ur. cirrhosus ; deux espèces nouv. (2) Uranoscopus lebeck, BI. Schn.. p. 47 ; (3) De viua (filum ). (a) Planclie 17, fig. 2. ACANTHOPTÉR YGIENS. 83 trales très en arrière, et leur bassin est même encore suspendu aux os de l’épaule. Ils tiennent aux percoïdes par les dents en velours ou en car- des qui garnissent leurs mâchoires, leur vomer et leurs palatins; mais ils ont le museau bombé, et les nageoires verticales écailleuses comme beaucoup de sciénoïdes; leurs deux dorsales sont écartées ; leur préo- percule dentelé, leur bouche très fendue; il y en a dans toutes les mers des pays chauds. Le POL. À LONGS FILETS ( Pol. paradiseus, et Pol. quinquarius. Lin. ). Seb. LIL. xxvir. 2. Edw. 208. Russel. 185. Nommé aussi poisson mangue, à cause de sa belle couleur jaune, a de chaque côté sept filets, dont les premiers du double plus longs que le corps. Cette espèce manque de vessie natatoire, tandis que les au- tres en ont une. C’est le plus délicieux des poissons que l’on mange au Bengale. Les autres polynèmes ont les filets plus courts que le corps, et le nombre de ces filets est un des caractères de leurs espèces. Il y en a de grandes , et toutes passent pour de bons mangers. (1) Dans les genres qui suivent, les ventrales sont tout-à-fait en arrière, et le bassin ne tient plus aux os de l’épaule. {1) Polyn. plebeius, ou Emoï, Brouss., Pol. decadactylus. B1., 401; BI., 400, Polynemus americanus, Nob., qui est le Pol. uronemus, Nob., Russel, 184; polyn. nommé mal-à-propos paradisæus par Polyn. tetradactylus, Shaw., Russel ; BL. pl. 402, et dont M. de Lacép. a fait, 183 (a); mal-à-propos aussi, un genre particulier , Pol, sextarius, BI. Schn., pl. 1v; son Polydactyle plumier, V, xxv, 3. Pol. enneadactylus, Vahl. ; (a) Planche 19, fig. 1: 54 POISSONS. Le premier de ces genres avait même long-temps été confondu dans celui des brochets, c’est le. genre des SPHYRÈNES. (SPHYRÆNA. BI. Schn. )(1) PL 18, fig X«. Grands poissons de forme allongée, à deux dorsales écartées, à tête ob- longue , à laquelle la mâchoire inférieure forme une pointe en avant de la supérieure, et dont une partie des dents sont grandes, pointues et tranchantes. Leur préopercule n’a point de dentelures, ni leur opercule d’épines. Il y a sept rayons à leurs ouïes, et de nombreuses appendices à. leur pylore. Nous en avons une espèce dans la Méditerranée. Le SPET (2) ( Esox sphyræna. Lin. Sphyène spet. Lacép.), BI. 389. Le ROUGET COMMUN (Trigla ptni. BI. 355. Trigl. cuculus. Lin.?) Qui atteint plus de trois pieds de longueur, et est bronzé sur le dos, et argenté sous le ventre. Les jeunes ont des taches brunes. L'Amérique en a une très voisine (Sph. picuda, BI. Schn.); Parr. xxXV, 5, 2; Lac., V, 1x, 5. Et une autrequi devient beaucoup plus grande, et que l’on redoute presque à l’égal du requin Sp. barracuda , Nob.; Catesb., IL, pl. PEN (1) Zpopuva dard, trait. (2) Espeto : broche en espagnol. ACANTHOPTÉRYGIENS. 5x LES PARALEPIS (Cuv.) Planche 18, fig. 2. Sont de petits poissons assez semblables aux Sphyrènes, mais dont la deuxième dorsale est si petite et si frèle, qu’on l’a crue adipeuse. (1) LES MULLES (MULLUS. Lin.) Planche 19, fig. 2. Tiennent d'assez près aux percoïdes, par plusieurs détails de leur extérieur et de leur anatomie, et pourraient néan- moins former à eux seuls une famille à part, tant ils offrent de particularités remarquables. Leurs deux dorsales sont très séparées; tout leur corps et leurs opercules sont couverts d’écailles larges et qui tombent facilement; leur préopercule n’a point de dentelures; leur bouche est peu ouverte, faiblement armée de dents, et ils se distinguent surtout par deux longs barbillons qui leur pen- dent sous la symphyse de la mâchoire inférieure. Ils se divisent en deux sous-genres. (1)1ly en a dans la Méditerannée, deux M. Risso. Foy. sa deuxième édition, fig, 15 ou trois petites espèces découvertes par et 16. 56 POISSONS. LES MULLES proprement dits, vulgairement Rougets-barbets, N’ont que trois rayons aux branchies, et manquent d’épines à l’oper- cule et de dents à la mâchoire supérieure, mais leur vomer a deux larges plaques de petites dents en pavé. Ils n’ont point de vessie natatoire. Toutes les espèces sont européennes. Le ROUGET ( Mullus barbatus. Lin.), BI. 348. 2. A profil presque vertical, d’un beau rouge vif, est célèbre par son bon goût et par le plaisir que les Romains prenaient à contempler les changemens de couleur qu’il éprouvait en mourant (1). Il est plus connu dans la Méditerranée. Le SURMULET ( Mullus surmuletus. Lin. }, BI. 57. Planche 19, fig. 2. Plus grand, à profil moins vertical, rayé en longueur de jaune; plus commun dans l’Océan. LES UPENEUS (Nob.) Planche 19, fig. 3. Ont des dents aux deux mâchoires et en manquent souvent au palais ; leur opercule a une petite épine ; il y a quatre rayons à leurs branchies, (1) Senec., quest. nat., IIT,c, 18. ACANTHOPTÉR YGIENS, 57 et ils possèdent une vessie natatoire. Toutes leurs espèces sont des mers des pays chauds. (1) La deuxième famille des ACANTHOPTÉRIGIENS, celle DES JOUES CUIRASSÉES , Contient une nombreuse suite de poissons auxquels l’aspect singulier de leur tête, diversement hérissée et cuirassée, donne une physionomie propre qui les a toujours fait classer dans des genres spéciaux, bien qu'ils aient de grands rapports avec les perches. Leur caractère commun est d’avoir les sous- orbitaires plus ou moins étendus sur la Joue, et s’articulant en arrière avec le préopercule. L’uranoscope seul, dans la famille précédente, a quelque chose d’approchant; mais son sous-orbitaire, bien que très large, s'attache en arrière aux os de la tempe, et non pas au préopercule. Linnæus en faisait trois genres : les 7rigles, les Cottes, les Scorpènes; mais on a dû les subdiviser, et il faut y join- dre une partie de ses Gastérostées. (1) Mullus vittatus, Gm., Lacép. III, x1v, tibande, Quoy et Gaim. Voyage de Freyc., 1; Russel, II, 158 ; pl. 59, f. 1; et plusieurs autres espèces M. Russelii, N., Russel, IT, 157; décrites dans le troisième vol, de notre His- M. bifasciatus, Lacép., LIL, x1V, 2; toire des poissons. M. trifasciatus, id., IL, xv, 1, ou M. mul- POISSONS. 8 58 POISSONS LES TRIGLES (TRIGLA. Lin.) (r). Vulgairement GRONDINS ou ROUGETS-GRONDINS. (Planche 20.) Sont ceux où ce caractère est le plus marqué ; leur énorme sous-orbi- taire couvre entièrement la joue, et s’articule même par suture immobile avec le préopercule, qui ne peut se mouvoir qu'avec lui. Les côtés de la tête, à-peu-près verticaux, lui donnent une forme approchant du cube ou du parallélipipède, et ses os sont tous durs et grenus. Le dos porte deux nageoires distinctes, et il y a sous la pectorale des rayons libres au nom- bre de trois. Ils ont environ douze cæœcums et une vessie aérienne large et bilobée. Plusieurs espèces font entendre quand on les prend des sons qui leur ont valu leur nom vulgaire de Grondins. LES TRIGLES preprement dits (TRIGLA. Cu.) (Planche 20.) Ont des dents en velours aux mâchoires etau devant du vomer; leurs pectorales, quoique grandes, ne le sont pas assez pour les élever au- dessus de l’eau. Nous en avons de nombreuses espèces dans nos mers. (1) ToiyAn était le nom grec du mulle; puis qu’on les à séparés, on a laissé ce nom Artedi avait réuni ces deux genres, et de- aux grondins. ACANTHOPTÉR YGIENS. h9 Le ROUGET COMMUN (Zrigla pini. BI. 355. Trigl. cuculus. Lin.?) A le long de chaque côté du corps, de nombreuses lignes verticales et parallèles, qui coupent la ligne latérale, et sont formées par des re- plis de la peau, dans chacun desqueis est une lame cartilagineuse. Son museau est oblique, c’est un poisson de bon goût, d’une belle couleur rouge. MES Le ROUGET CAMARD ( Tr. lineata. Lin. et 7r. adriatica. Gm. ). BI. 35. Rond. 295. Mertens. Voyages à Venise. II. pl. 11. A le museau bien plus vertical et les pectorales plus longues; et les lignes de ses flancs entourent le corps entier comme des anneaux. Il s’apporte sur nos marchés avec le précédent. (1) Le PERLON (Tr. hirundo. L.) BI. 60. (2) Sans sillons ni épines sur les côtés; le dos brunâtre, quelquefois rougeâtre ; les pectorales du quart de la longueur , noires, bordées de bieu du côté interne. C’est la plus grande espèce de nos côtes ; il y en a de deux pieds et plus. On en fait des salaisons. On en trouve aux Indes des espèces voisines. (3) La LYRE (Tr. lyra. L.) BI. 350. Rond. 298. À museau divisé en deux lobes dentelés, une forte épine à l’opercule ; au sur-SCcapulaire et surtout à l’huméral ; des épines le long des dor- (1) Le peuple le croit mal-à-propos la (3) Elles sont nouvelles; nous les décri- femelle du rouget commun. vons dans le quatrième vol, de notre ichtyo- (2) C’est le Tr. cuculus de Brunnich. logie. 60 POISSONS sales, la ligne latérale lisse, les pectorales du tiers de la longueur beau poisson , d’un rouge vif en dessus, blanc d'argent en dessous. Le GRONAU, GURNARD, ou GRONDIN proprement dit (Tr. gurnardus. Lin.). BI. 58. Une épine pointue à l’opercule et à l’épaule; des écailles un peu carénées à la ligne latérale. Il est d'ordinaire gris brun dessus, tacheté de blanc, et blanc dessous; mais il y en a aussi de rougeûtres et de rouges. C’est l’espèce la plus abondante dans nos marchés. Il y en a une espèce voisine, Le GRONDIN ROUGE (Tr. euculus. BI. 59). (1) Constamment rouge, avec une tache noire à la première dorsale. La MORRUDE (Tr. lucerna. Brünn.). Rondel. 287. (2) A la ligne latérale garnie d’écailles plus hautes que larges, et la deuxième épine dorsale prolongée en filet. La CAVILLONE (Tr. aspera. Viviani). Rondel. 296. ( PI. 29, fig. 1.) À museau court, à écailles âpres, à tête veloutée; des crêtes aiguës (x) C'est ici le Tr. hirundo de Brunnich; mais son 77. obscura, décrit Mus. Ad. Fréd., mais ce n’est ni le cuculus ui l’hirurdo de deuxième part., et oublié ensuite. Lin, Le Tr. lucerna L, est une espèce factice. (2) Ce n’est pas le Tr. lucerna de Lin., ACANTHOPTÉR YGIENS. 61 le long des dorsales ; la tempe échancrée. Ces deux dernières espèces sont petites et propres à la Méditerranée. (1) M. de Lacépède a séparé trois genres de celui des trigles. LES PRIONOTES, (PI. 20, fig. 2.) Poissons d'Amérique semblables à notre perlon, à pecto- rales cependant plus longues, et qui peuvent même les sou- tenir dans l'air; mais dont le caractère précis consiste à avoir une bande de dents en velours sur chaque palatin.(2) LES MALARMAT ( PERISTEDION. Lacép. ) (PL. 20, fig. 5.) Ont été séparés des trigles avec encore plus de raison. Tout leur corps est cuirassé de grandes écailles hexagones, (x) Aj. les espèces voisines de la cavil- lone : Tr. papilio, Nob.; Tr. phalæna ; Tr. sphinx, décrites dans notre quatrième volume. (2) Tr. punctata, B]., 352 et 354 ; Tr. strigata, Nob., evolans, Lin., ou li- neata Mitchill., Trans. de New-Y., I, pl. iv, 1 Es Tr, carolina, Lin., ou palmipes , Mitch., L cit,: Tr. tribulus, Nob. 62 POISSONS qui y forment des arêtes longitudinales; le museau est divisé en deux pointes, et porte en dessous des barbillons bran- chus; enfin leur bouche n’a aucune dent. On n’en connaît bien qu’une espèce de la Méditerranée {Trigla cataphracta , L. ), Rondel. 299, rouge , longue d’un pied. (x) (a) Le mieux motivé de ces démembremens est celui DES DACTYLOPTÈRES , Lacép. Si célèbres sous le nom de poissons volans, les rayons d’au-dessous de leurs pectorales sont beaucoup plus nom- breux et plus longs, et au lieu d’être libres comme dans tous les précédens, ils sont unis par une membrane en une na- geoire surnuméraire plus longue que le poisson, et qui le soutient en l'air assez long-temps. Aussi les voit-on voler au- dessus des eaux pour échapper aux bonites et aux autres pois- sons voraces, mais ils y retombent au bout de quelques se- condes. Leur museau très court a l'air d’être fendu en bec de lievre; leur boughe est située en dessous; il n’y a à leurs mâchoires que des dents arrondies en petits pavés; leur casque est aplati, rectangulaire, grenu; leur préopercule se termine en une longue et forte épine qui est une arme puissante. Toutes leurs écailles sont carénées. (1) La fig. de Bloch, 349, est fautive et sale, Il y en à aux Indes plusieurs autres mulüplie trop les rayons de la secoude dor- espèces. (a) PL 20, fig. 5, ACANTHOPTÉRYGIENS. 63 L'espèce de la Méditerranée ( Trigla volitans, Lin.), BL. 351, est longue d’un pied, brune en dessus, rougeâtre en dessous, et a les nageoires noires diversement tachetées de bleu. Il y en a une espèce voisine dans la mer des Indes { Dactyl. orientalis , Nob. ), Russel. , 161. LES CÉPHALACANTHES , Lacép. (PL 29, fig. 4.) Ont presque la même forme et particulièrement la même tête que les dactyloptères, dont ils différent par l'absence totale des nageoires surnuméraires ou des ailes. On n’en connaît qu’un très petit de la Guiane (1) ; (Gasterosteus spina- rella, Lin.) Mus. Ad. Fred. , pl. XxXXII, fig. 5. LES CHABOTS (COTTUS. Lin.) (PL. 20, fig. 1.) Ont la tète large, déprimée, cuirassée et diversement armée d’épines ou de tubercules ; deux nageoires dorsales ; des dents au-devant du vomer, mais non aux palatins, six rayons aux branchies , et trois ou quatre seu- lement aux ventrales. Les rayons inférieurs de leur pectorale, comme (1) Et non pas des Indes, comme on l’a toujours dit, 64 POISSONS dans les vives ne sont point branchus; leurs appendices cœcales sont peu nombreuses, et ils manquent de vessie natatoire. Les espèces d’eau douce ont la tête presque lisse, et seulement une épine au préopercule. Leur première dorsale est très basse. La plus connue est Le CHABOT DE RIVIÈRE (Cottus gobio. Lin.) BI. 39. 1. 2. Petit poisson de quatre ou cinq pouces, noirâtre. Les espèces marines sont plus épineuses ; quand on les irrite, elles renflent encore leur tête. Nos côtes en ont deux nommées Chaboïsseaux , Scorpions de mer, etc. L’une { Cottus scorpius, L.), BL., 40, a trois épines au préopercule ; Pautre , C. bubalis, Euphrasen. , Nouv. Mém. de Stockh., VII, 95, y a quatre épines , dont la première très longue. La mer Baltique en a une troisième espèce distinguée par quatre tubérosités osseuses et cariées sur le crâne ( C. quadricornis, BI. , 108). I! y en a de bien plus grandes en Amérique, et dans le nord de la mer Pacifique. (1) Cette dernière mer produit aussi une espèce petite , mais que ses formes singulières doivent faire remarquer : c’est Le CHABOISSEAU À CORNES DE CERF (Cottus diceraus. Pall.) (a). Synanceia cervus. Tilesius. Mém. de lAc. de Pétersb., IIT. 1811. p. 278. Où la première épine du préopercule, presque aussi longue que la tête, a à son bord interne six ou huit piquans recourbhés vers sa base. (2) (x) C. virginianus, Will, x, 15, ou oc- (2) Aj. C. pistilliger, Pall., Zoog., Ross., todecim spinosus, Mitchill. Trans. New- IL, 143. York, 1v, p. 380; N. B. Le Cottus anostomus, Pall., Zvol., C. polyacanthocephalus, Pall,, Zoog.; Ross. IIT, 128, n'est que l’uranoscope. Ross., etc. (a) PL ar, fig. 1. ACANTHOPTÉRYGIENS. 65 On a séparé avec raison des COTTES, LES ASPIDOPHORES (Lacép.), (AGONUS. BI. Schn. PHALANGIST'A. Pallas.) (Pl. ar, fig. 2.) Qui ont le corps cuirassé par des plaques anguleuses, comme les Ma- larmats , et dont la bouche n’a point de dents au vomer. Nos côtes de l’Océan en possèdent un ( Cott. cataphractus, Lin.), BI., petit poisson de quelques pouces, qui a la bouche ouverte en dessous, et toute la membrane des ouïes garnie de petits filamens charnus. Le nord de la mer Pacifique en produit plusieurs autres, parmi lesquels il s’en trouve qui ont , comme l’espèce d'Europe, la bouche en dessous , et la membrane des ouïes villeuse. (1) D’autres ont la mâchoire inférieure plus avancée, et leur membrane branchiostège est lisse. (2) D’autres encore ont les mâchoires égales et les deux dorsales écar- tées. (3) Enfin, il y en a une des Indes qui ne porte qu’une seule dorsale. M. de Lacépède en à fait son genre ASPIDOPHOROÏDE (4). (a) (x) Phalangistes acipenserinus, Pall., ou Ag, acip., Tiles. (2) Phal. loricatus, Pall., ou Agonus dodecaedrus , Tiles.; Phal, fusiformis, Vall., ou Ag. rostratus Tiles. ; Ag. lœvigatus Tiles., ou syngnathus segaliensis, id. Mém. des nat. de Moscou, II, xrv. (a) PI, 21, fig. 3 POISSONS. (3) Cottus japonicus ; Pall., Spic. Zool., VII, v, où 49. stepophthalmus Ti. , Mém. de Pétersb., IV, x:1; et Voyage de Kru- senstern, pl. 87; Ag. decagonus, B1., Schn., pl. xxvir, (4) Cottus monopterygius, Bl,, 178, 1 et 2. 66 POISSONS On a reconnu dans ces derniers temps, quelques autres groupes qui tiennent en partie des cottes, en partie des scorpènes. LES HÉMITRIPTÈRES (HEMITRIPTERUS. Nob.) (PI. 22, fig. 1.) Ont la tête déprimée et deux dorsales comme les cottes; et leur peau n’a point d’écaiiles régulières, mais il y a des dents à leurs palatins. Leur tête est hérissée et épineuse, garnie de plusieurs lambeaux cutanés. Leur première dorsale est profondément échancrée, ce qui a fait croire qu'il y en avait trois. On n’en connaît qu’un du nord de l’Amérique ( Cottus tripterygius (a), BL. Schn.) (1) qui se prend avec les morues. Long d’un et de deux pieds, de teintes jaunes et rouges, variées de brun. (r) Cest aussi le Coftus acadianus, peut-être le Scorpæna americana, Gmel.. Penn., Aut. zool., IIT, 371; le Cortus his- Duhamel, sect. V , pl. 1r, f, 5 ; mais cette pidus, Bl., Schn., 63; le scorpæna flava, figure serait bien mauvaise. Mitchill., Trans. New-Y., 1, 11, 8; et (a) PL. 22, fig. r. ACANTHOPTÉR YGIENS. 67 LES HÉMILÉPIDOTES (HEMILEPIDOTUS. Nob.) (PL. 22, fig. 2.) Ont aussi à-peu-près une tête de cotte, mais leur dorsale est unique; leurs palatins ont des dents, et il y a sur leur corps des bandes longitudinales d’écailles, séparées par d’autres bandes nues. Un épiderme épais ne laisse voir ces écailles que lorsque la peau se dessèche. On n’en connaît que du nord de la mer Pacifique. (1) LES PLATYCÉPHALES (PLATYCEPHALUS. Bl.) (PL 22, fig. 3.) Ont été détachés des cottes par des motifs encore plus pressans. Leurs ventrales sont grandes , à six rayons, et pla- cées en arrière des pectorales; leur tête est très déprimée, (x) Cottus hemilepidotus , Tilesius, Mém. qui est probablement aussi le Cottus tra- de l’Ac, de Pétersb,, III, pl. xr,f,reto, churus , Pall., Zoogr. Ross., IIT, 138. 68 POISSONS tranchante par les bords, armée de quelques épines, mais non tuberculeuse ; ils ont sept rayons aux branchies, et sont couverts d’écailles; leurs palatins portent une rangée de dents aiguës, etc. Ce sont des poissons de la mer des Indes, qui se tiennent enfouis dans le sable pour guetter leur proie. Une de leurs espèces a été nommée par cette raison ?’/nsidiateur ( Cottus insidiator, Linn. ). (1) LES SCORPÈNES (ScoRPÆNA. Lan.) (PI. 23, fig. 1.) Ont, comme les cottes, la tête cuirassée et hérissée ; mais cette tête est comprimée par les côtés. Leur corps est revêtu d'écailles. Il y a sept rayons à leurs ouïes, et leur dos ne porte qu’une seule nageoire. Sauf la maniére dont leur joue est armée , et les tubercules qui leur donnent souvent une figure (x) C'est. aussi le Cottus spatula, B|., 424, le Cotte madegasse, Lacép., III, 11, 12; le Callionymus indicus, L., Russel, 46 , ou calliomore indien | Lacép. ; A). Platyc. endrachtensis, Quoy et Gaim,, Voyage de Freyc., p. 353; Cott.scaber, Lin. , BI. 189, Russel, 47; Les deux espèces ou variétés de Krusen- stern, pl. 59; Le Sandkruyper de Renard, deuxième part., pl. bo, f. 270, et une dizaine d'es- pèces nouvelles que nous décrirons dans le quatrième vol. de notre ichtyologie ; mais le Plat. undecimalis , BI., Schn., est un cen- tropome ; son P/. saxatilis, un eychla ; son PI, dormitator, un eleotris. N. B. Le genre Centranodon de Lacép.., n'a pour base que le prétendu Siurus imberbis de Houttuyn, lequel r’est qu'un pla tycépha le, ACANTHOPTÉRYGIENS, 69 bizarre, elles se rapprochent beaucoup de certaines per- coïdes, telles que les grémilles et les centropristes; mais comme dans les cottes les rayons inférieurs de leurs pecto- rales quoique articulés sont simples et non branchus. LES SCORPÈNES propres ou RASCASSES (SCORPÆNA. Nob.) (PI. 25, fig. 1.) Ont la tête épineuse et tuberculeuse, dénuée d’écailles; des denis en velours aux palatins comme aux mâchoires; des lambeaux cutanés épars sur différentes parties du corps. Nous en avons deux espèces : La GRANDE SCORPENE (Se. scropha. Lin.). BL. 182, et mieux Duham. sect. v. pl. 1v. Plus rouge, à écailles plus larges, à lambeaux cutanés plus nombreux ; La PETITE SCORPÈNE (Sc. porcus. Lin.). BI. 181. et Duham. SeCL VS D. IE, Xe 2: Plus brune ; à écailles plus petites, plus nombreuses. Elles vivent en troupes dans les endroits rocailleux ; leurs piquans passent pour faire des blessures dangereuses. (1) (1) Aj. Sc. diabolus. Nob., Duham., sect, Sc. bufo, N.; Parr,, xvIn,1,0; Mob, EL; Sc. cirrhosa où Perca cirrhosa, Thunb., 70 POISSONS Les TÆNIANOTES (a) sont des scorpènes à corps très comprimé, el dont la dorsale très haute s’unit à la caudale. LES SEBASTES (SEBASTES. Nob.) (PL. 23, fig. 3.) Ont tous les caractères des scorpènes, si ce n’est qu’elles manquent de lambeaux cutanés , et que leur tête moins hérissée, est écailleuse. Ilyena une grande espèce dans la mer du Nord , nommée marulke, et en quelques endroits carpe (Sebastes norvegicus, Nob., Perca ma- rina, Pennt., Perca norvegica, Müll.), Bonnat., Encycl. Méth., pl. d’ichtyol., fig. 210. Elle est rouge, et passe souvent deux pieds. On la sèche pour en faire des provisions. Ses épines dorsales servent d’aiguilles aux Esquimaux. La Méditerranée en a une très semblable, mais dont les rayons dor- saux sont moins nombreux (Sebastes imperialis , Nob., Scorpæna dacty- loptera, Laroche, Annales Mus., XIII, pl. xxix,, f. 9). Son palais est noir ; elle manque de vessie natatoire, quoique l’espèce précédente en ait une. (1) Nouv. Mém. de Stokh., XIV, 17993, pl. VLE, fias Scorp. papillosa, Vorst., BI. Schn., 196; Sc. plumier, Lacép., I, x1x, 3; Sc. venosa, N., Russ., 56, et plusieurs espèces nouvelles décrites dans notre qua- triéeme vol. (a) PL 23, fig. 2. (1) Le prétendu Scorpæna malabarica, BI. Schn., 190, est une sébaste, la même que celle de la Méditerranée. Aj. Scorp. capensis, Gmel.; Holoc albofasciatus, Lacép., IV, 372; Perca variabilis, Pall., ou Epinephelus ciliatus, Tiles., Mém. de l’Ac. de Pétersb., IV, x01E,pl.xvr, 1-6. ACANTHOPTÉR YGIENS. 71 LES PTÉROIS Cuv. (PL. 24, fig. 1.) / Ont les caractères des scorpènes proprement dites, si ce n’est qu’elles manquent de dents aux palatins, et que leurs rayons dorsaux et pectoraux sont excessivement allongés. Ce sont des poissons des Indes, non moins remarquables par cette singulière prolongation, que par la jolie disposition de leurs couleurs. (1) LES BLEPSIAS (PI. 24, fig. 2.) Ont la tête comprimée, la joue cuirassée, des barbillons charnus sous la mâchoire inférieure , cinq rayons aux ouïies, de très petites ventrales, et une dorsale trés haute, divisée en trois par des échancrures. On n’en connaït qu’un des îles Aleutiennes. (2) (x) Scopæna volitans, Gmel., Bl., 184; (2) Blennius villosus, Steller, ou Tra- Sc. antennata, B\., 185; chinus cirrhosus, Pall., Zoogr. , Ross. ; II, Sc. Kœnigii, id., nouv. Mém. de Stokh., 237, n° 1792. Blepsias est un nom laissé X, vis, et plusieurs espèces nouvelles dé- par les anciens, sans désignation caracté- crites dans notre quatrième vol. ristique. 72 POISSONS LES APISTES (PL 24, fig. 3.) Ont les dents aux palatins, et la dorsale indivise des scor- pènes; mais les rayons de leurs pectorales, peu nombreux, sont tous branchus. Leur caractère particulier consiste dans une forte épine au sous-orbitaire, qui en s’écartant de la joue, devient une arme perfide. (1) Ce sont des poissons de petite taille. Une première subdivision a le corps écailleux , et parmi elles, il en est qui ont un rayon libre sous une grande pectorale. (2) D’autres ont des pectorales ordinaires, sans rayons libres. (3) Une autre subdivision a le corps nu, et il y en a aussi à rayons libres sous la pectorale (4), et sans de tels rayons. (5) LES AGRIOPES (PL25; A9. r) Manquent de l’aiguillon sous-orbitaire, mais ont la dorsale encore plus haute que les apistes et avançant jusque entre les (1) Aiords, perdus. est représenté, IT, xxvrni, 2, sous le nom (2) Ap. alatus , Nob. , Russel. 160 B.; de Labre large raie; Scorp. carinata, BI., Schn. Perca cottoides, Lin., Mus. Ad. Fred. II, (3) Cottus australis, J, White, New. p- 84. PRE South., IV, 266; Ap. tœnianotus, Nob., Lacép., IV.rnt, 2. Figure qui porte pour titre : Tænianote large raie: mais qui n’a rien de commun avec le T, large raie du texte , IV , 305 et 304, qui est un malacanthe, et le mème qui (4) Ap. minous, Nob., Russel, 159 ; Sc. monodactyla, BI., Schn. (5) Les espèces sont nouvelles et décrites ainsi que plusieurs des subdivisions précé- dentes, dans notre quatrième vol, #88 ACANTHOPTÉRYGIENS. 75 yeux. Leur nuque est haute, leur museau rétréci, leur bou- che petite et peu dentée, leur corps sans écailles, (1) 1 LES PÉLORS, (PLa%; RD: 2) Avec la dorsale indivise et les dents aux palatins des scor- pènes, ont le corps sans écailles, deux rayons libres, sous la pectorale, la tête écrasée en avant, les yeux rapprochés, les épines dorsales très hautes et presque libres; ils n’ont pas l’aiguillon sous-orbitaire des apistes; leurs formes bizarres, leur aspect monstrueux suffiraient pour les distinguer de tous les autres poissons. Ils viennent de la mer des Indes. (2) LES SYNANCÉES (syNancela. BI. Schn.) (PL 25, fig. 3.) , N'ont pas des formes moins hideuses que les pélors; leur (1) C’est le Blennius torvus de Gronov, Act. helv, VII, pl. xx, copié Walb. IL, pl. 2, Ê. x, ou Coryphæna torva, Bl, Schn., et des espèces nouvelles. (2) Pel. obscurum, Nob. , ou Scorpæna ? POISSONS, didactyla, Pall., Spic. Zool, VII, xxv£, 1v ; Seb., TITI, xxvin1, 3, où trigla rubicunda , Hornstedt,, Mém. de Stockh., 1x, mx; et quelques espèces nouvelles que nous déeri- rons dans notre quatrième vol, IO LA: 74 POISSONS tête est rude, tuberculeuse, non comprimée: souvent enve- loppée d’une peau lâche et fongueuse; leurs rayons pectoraux sont tous branchus; leurs dorsales indivises, et il n’y a aucu- nes dents ni à leur vomer, ni à leurs palatins; leur affreuse laideur les a fait regarder comme venimeuses par les pêcheurs de la mer des Indes, qui est leur séjour. (1) LES LÉPISACANTHES Lacép. (monocenTris. BI. Schn.) (PI. 26, fig. 1.) Forment un genre singulier, à corps court et gros, entie- rement cuirassé d'énormes écailles anguleuses, àpres et caré- nées, où quatre ou cinq grosses épines libres remplacent la première dorsale , et où les ventrales sont composées chacune d’une énorme épine, dans l'angle de laquelle se cachent quel- ques rayons mous, presque imperceptibles; leur tête est grosse, cuirassée ; leur front bombé ; leur bouche assez grande ; leurs mâchoires et leurs palatins ont des dents en velours ras, et leur vomer en manque. Il y a huit rayons à leurs branchies. (rt) Scorpæna horrida, Lin., Lacép., II, Synanceia verrucosa, BI., Schn., pl, 45; xvi1, 2 ; et moins bien, BI., 83 ; Syn. bicapillata, Lacép., IL, xt, 3. La Sc. brachion , Lacép, , IT, xx, 1, ou ACANTHOPTÉR YGIENS. 75 On n’en connait qu’une espèce des mers du Japon, Le LÉPISACANTHE JAPONAIS, Lacép. (Monocentris Japonica. BI. Schn. pl. 24.) Long de six pouces, d’un blanc argenté. (1) LES ÉPINOCHES (GASTEROSTEUS. Nob.) (2) (PI, 26, fig. 2.) Ont aussi la joue cuirassée, quoique leur tête ne soit ni tu- berculeuse ni épineuse, comme dans les genres précédens. Leur caractere particulier est que leurs épines dorsales sont libres, et ne forment point une nageoire, et que leur bassin se réunissant à des os huméraux plus larges qu’à l'ordinaire , garnit leur ventre d’une sorte de cuirasse osseuse. Leurs ventrales, placées plus en arrière que les pectorales, se ré- : L \ A 4 Q Q 9 , duisent a-peu-pres a une seule épine ; in y à que trois rayons à leurs ouies. (1) Gasterosteus japonicus,Houtt., Mém. de Harl., XX , deuxième part., 299, ou Sciæna japonica, Thunb., Nouv. Mém. de Stockh., XI, r1, copié, BI, Schn., pl. 4. (2) W. B. Ce nom, qui signifie ventre osseux ; ne convient qu'aux épinoches telles que nous les definissons , et non pas à plusieurs poissons de la famille des scom- % bres, que Linnæus y avait réunis, parce que leurs épines dorsales sont libres, mais que nous renvOÿOns À N0S LICHES. 26 POISSONS Nous en avons quelques-unes très nombreuses dans nos eaux douces. On en confond, sous le nom de Grande epinoche ( Gasterosteus aculea- tus, Lin.), deux espèces, qui ont trois épines libres sur le dos, mais dont l’une (G. trachurus, Nob., BL., pl. 53, f. 3), a tout le côté, jus- qu’au bout de la queue, garni de plaques écailieuses. L'autre ( G. gym- nurus, Nob., Willughb., 341) n’a de ces plaques que dans la région pec- torale. L’une ou l’autre paraît quelquefois en quantité si prodigieuse dans certaines eaux de l’Angleterre et du Nord, qu’on l’y emploie à fumer les terres à nourrir les cochons, à faire de lPhuile. (1) L’ÉPINOCHETTE (G. pungitius. Lin.) BI. 53. 4. Est notre plus petit poisson d’eau douce. Elle a sur le dos neuf épines toutes fort courtes ; les côtés de sa queue ont des écailles carénées ; mais il y a encore dans nos eaux une espèce très voisine (G. Zœvwis , N.), qui manque de cette armure. On pourrait faire un sous-genre à part Du GASTRÉ (Gast. spinachia. Lin.). BI. 53. 1. (PL 25, fig. 3.) Épinoche de mer, de forme grêle et aïlongée, qui a quinze épines courtes sur le dos, et toute la ligne latérale garnie d’écailles carénées. Son bouclier ventral est divisé en deux. Ses ventrales ont, outre l’épine, deux très petits rayons. (x) Espèces voisines ou épinoches à trois G. niger, N., ou biaculeatus , Mitchill., épines. G. argyropomus , N.; Trans. de New-Y.,I, 1, 10: G. brachycentrus, N.; G. quadracus, id., ib., f. 11; G. tetracanthus, N., trois espèces d'Italie. G. cataphractus, Tiles., Mém. de l’Ac. G. noveboracensis , N. ; de Pétersb., LIT, vi, 5. ACANTHOPTÉR YGIENS. 17 Nous croyons pouvoir placer , à la suite de cette fa- mille, L’ORÉOSOME, (oREosoMA. Cuv.) (PL. 26, fig. 4.) Petit poisson ovale , dont le tronc est hérissé en dessus et en dessous , de gros cônes de substance cornée, qui lui font comme des montagnes. Il y en a quatre sur le dos et dix sous le ventre, sur deux rangs, avec plusieurs petits entre les rangs. Il a été rapporté de la mer Atlantique par Péron. (1) La troisieme famille des ACANTHOPTÉRYGIENS, celle DES SCIÉNOÏDES , À de grands rapports avec celle des percoïdes, et présente même à-peu-près toutes les mêmes combinaisons de caractères extérieurs, notamment les dentelures du préopercule , et les épines de l’opercule; mais elle n'a point de dents au vomer ni aux palatins; le plus sou- LA (1) On en trouve la figure, et la des- de notre Ichtyologie. Oreosoma , corps mon- criptuou détaillée dans le quatrième volume tagneux. 78 POISSONS vent les os de son crâne et de sa face sont caverneux, et forment un museau plus ou moins bombé. Il arrive auss! assez souvent dans cette famille, que les nageoires verticales sont un peu écailleuses. Il y a des sciénoïdes à deux dorsales, et à dorsale . . , .\ ? l unique : parmi les premières, on compte d'abord le genre des SCIÈNES , (SCIÆNA.) (Bla: Qui a pour caractères communs , une tête bombée, sou- tenue par des os caverneux, deux dorsales ou une dorsale profondément échancrée , et dont la partie molle est beaucoup plus longue que l’épineuse; une anale courte, un préopercule dentelé; un opercule terminé par des pointes; sept rayons aux branchies. Ces poissons ressembleraient assez à des perches, s’ils ne manquaient de dents au palais. Leur tête entière est écailleuse; leur vessie natatoire a souvent des appendices re- marquables, et les pierres de leur oreille sont plus grosses que dans la plupart des poissons. (1) (r) Cette détermination du genre sciène modifié, mais, à notre gré, peu heureu— est conforme à ce qu’en avait pensé Artedi; sement, Linnæus et ses successeurs l'ont diversement ACANTHOPTÉRYGIENS, 19 Nous divisons ce genre comme il suit : LES MAIGRES ou SCIÈNES propres (SCIÆNA. Nob.) N’ont que de faibles aiguillons à l’anale, et manquent de canines et de barbillons. Nos mers en produisent un, Le MAIGRE de l’Aunis, PEIS REY de Languedoc, FÉGARO des Génois, UMBRINA des Romains, etc. (Sciæna umbra. Nob.) (a) Qui arrive à une très grande taille, six pieds et plus, Sa vessie na- tatoire (!) est remarquable par des appendices branchus qu’elle a de chaque côté en assez grand nombre. C’est un bon poisson, mais devenu assez rare sur nos côtes de l’O- céan. (1) (r) Artedi l'ayant confondu avec le Sciæna nigra, ce n’est que dans ces derniers temps que son histoire a été de nouveau éclair- cie. Voyez mon mémoire sur le Maigre, dans les Mémoires du Muséum, tome I, page 1; (a) PL. 27, fig. 1. Aj. le maigre du Cap, ou labre hololépi- dote, Lacép., III, xxt, 2; Le maigre brulé, qui est le Perca ocella- lata, Lin., ou centropome œillé, Lacép., le Sciæna imberbis de Mitchill., et le Zutjan triangle , Lacép., IIT, xx1v, 3. (6) PL 27, fig. 2. 80 + POISSONS LES OTOLITHES (OTOLITHUS. Cuv.) (PL 29, fig. 3.) Ont, comme le maigre, les épines de l’anale faibles, et manquent de barbillons; mais parmi leurs dents, il en est en crochets allongés, ou de véritables canines. Ce sont des poissons d'Amérique et des Indes. Leur vessie natatoire a, de chaque côté , une corne qui se dirige en avant. (1) LES ANCYLODONS Sont en quelque sorte des otolithes, à museau très court, à canines excessivement longues, et à queue pointue. (2) LES CORBS (CORVINA. Nob.) (Blanche 28.) N’ont ni canines, ni barbillons; toutes leurs dents sont en velours. Ils (x) Ot. ruber, N., ou le Péche pierre de Pondichéry; Johnius ruber, B1., Sch., pl. pl. 17; Ot. versicolor, N., Russel, IT, aix; Of, regalis, N., Johnius regalis, B1. Sch. ou Labrus Squeteague, Mitchill., Trans. New-Y.,I, n.6; Ot, rhomboïdalis ou Lutjan de Cayenne, Lacép., IV, p. 245; Of. striatus, Nob., ou guatucupa , Margr., Bras., 177, et plusieurs autres qui sont décrits dans notre cinquième volume. (2) Lonchurus ancylodon, BI. Schn , pl. xxv. ACANTHOPLÉR YGIENS. 81 diffèrent d’ailleurs des maigres et des otolithes par la grosseur et la force de leur deuxième épine anale, Nous en avons une espèce très abondante dans la Méditerranée : Le CORB NOIR (Sciæna nigra. Gm.). BI. 297. (PI. 28, fige 1.) ” D'un brun argenté, à ventrales et anale noires. (1) LES JOHNIUS BI. (PL 25, fig. 2.) Se lient aux corbs par une série à peine interrompue , et ont seulement la deuxième épine anale plus faible et plus courte que les rayons mous qui la suivent. Ce sont des poissons des Indes , à chair légère et blanche, qui entrent pour beaucoup dans la nourriture des habitans. (2) Il y en a aussi au Sénégal (3), et en Amérique. (4) (1) Aj. Corvina miles, N.,ou Tella kat- chelee , Russel, 117; C. trispinosa, N. ou Bodianus stellifer, DL:533:, 1: C, oscula | Lesueur , Sc. nat. Phil. nov, 1822; Lola cuja, Buchan. poiss. du g., pl. xux, Î. 29; C. furcræa, N., Lacép., IV , p. 424; et Bola coitor., Buchan., xxVI1, 24; Bodianus argyroleucus, Mitchiil., Trans. New-Y.,1, vr, 3. (2) Les Anglais du : Bengale leur ont transporté le nom de merlan (Whiting \. POISSONS. John, maculatus, B\.,ou sarikulla, Russ., 123 ; J. cataleus ,N.Russ., 116, ou Bola chap tis, Buchan. X, 25, C’est le Lutjan dia- canthe, Lacép., IV, 244; Jane: Bk3537$ J, karutta, BI, ; J. pama, N., Buchan., xxx11, 26. (3) J. senegalensis, Nob. esp. nouv. (4) J. humeralis, Nob., ou Labrus obli= quus, Michill., qui paraît aussi le Perca undulata, Lin. ; | J, Xanthurus, où Leiostome queue jaune, Lacép.:,1V x, 2 J saxatilis, PB. Schn. 82 POISSONS LES OMBRINES (UMBRINA. N.) (PI. 28, fig. 3.) Se distinguent des autres sciènes par un barbillon qu’elles portent sous la symphyse de la mâchoire inférieure. Nous en avons dans la Méditerranée une belle espèce (Sciæna eir- rhosa, L.), BL., 300, rayée obliquement de couleur d'acier, sur un fond doré. C’est un bon et grand poisson, qui vient aussi dans le golfe de Gascogne. Il a dix cœcums courts et une grande vessie aérienne munie - de quelques sinus latéraux arrondis. (1) Les LONCHURES , Bl., paraissent ne différer des ombrinvs que par une caudale pointue et deux barbillons à la symphyse. (2) LES TAMBOURS (POGONIAS. Lacép.) (Planche 29.) Ressemblent aux ombrines, mais, au lieu d’un seul barbillon sous la mâchoire, ils en ont un assez grand nombre. (x).Le Cheilodiptère cyanoptère , Lacép.; IT; xvr, 3, n’est qu'une ombrine grossiè- rement dessinée, Aj. Umb. Russelii, N., Russel, 118; Sc, nebulosa, Mitchill., III, 5 , qui est aussi le Percaalburnus,L., Catesb., XIT, 2 ; Kingfisch ou Whiting des Ang'o-Améri- cains ; Le Pogonathe doré, Lacép., V, 122, appartient aussi à ce sous=venre, (2) Lonchurus barbatus. B\, 359. ACANTHOPTÉRYGIENS, 5 L'Amérique en a un (Pogomas fasre, Lacép., IT, XVI, 2) (a), ar- genté, avec des bandes verticales brunes dans sa jeunesse, qui devient aussi grand que notre maigre, et a comme lui des appendices branchus à sa vessie nalatoire (1) (6). Ce poisson fait entendre un bruit plus re- marquable encore que celui des autres sciénoïdes, et que Pon a comparé à celui de plusieurs tambours. Ses os pharyngiens sont garnis de grosses dents en pavés. (2) Le genre des CHEVALIERS ù (&QUuEs. Bl.) (PL 2a, fig. 3.) Ne peut être éloigné de ces sciénoïdes à deux dorsales. Il se reconnaît à un corps comprimé, allongé, élevé aux épaules et finissant en pointe vers la queue; leurs dents sont en velours; leur première dorsale est élevée , la deuxième longue, écail- leuse ; ils sont tous d'Amérique. (35) (x C'est le Labrus grunniens, Mitch. , (2) Ils sont représentés par Antoine de 111, 3; les Sciwna fusca et gigas du mème Jussieu, Mém. de l’Ac. des sc, pour 1723, auteuren paraissent des âges plus avancés, pl. xr. et tout annonce que c’est aussi le Zabrus (5) Eques balteatus, N.,ou Eq. america- chromis de Linnæus; enfin, le Pogonathe nus, Bl., 343, 1, ou Chætodon lanceolatus, courbine, Lacép., V, 121, uen diffère pas Lin; Edw., 210; uon plus. Eq. punctatus, B\, Schn., IL, 2, AJ. Ombrina Fournicri, Vesmar., Dict, Eq. acuminatus, N., Grammistes acumi- class. d’h st. nat, ; ses barb Ilons sont pres- nalus, N., Grammisles acuminetus , Di. que hoperceptibles. Schn.,. Sel», 1ls: sxvir, 73. \ (a) PL P LE TS LENE D (b) PE 2), fs. 24 84 ou POISSONS Les sciÉNoines à dorsale unique, se subdivisent d’'a- près le nombre de leurs rayons branchiaux. | Celles qui en ont sept, forment divers genres, pa- rallèles à plusieurs genres des Percoïdes; leur préoper- cule est toujours dentelé. LES GORETTES , (HÆMULON. N.) Vulgairement Gueule rouge aux Antilles, (PI. 30, fig. 1:) Ont un profil un peu allongé , auquel on a trouvé quelque rapport avec celui d'un cochon; la mâchoire inférieure com- primée et s’ouvrant fortement , ayant sous sa symphyse deux pores et une petite fossette ovale. Leurs dents sont en velours. Les parties de leur mächoire inférieure, qui rentrent quand la bouche se ferme, sont généralement d’un rouge vif, ce qui leur a valu leur nom (1). Leur dorsale est un peu échancrée; sa partie molle est écaillense; ils viennent tous d'Amérique. (2) (1) D'aus , sang, et d'Üke, gencive. (2) Hæm. elegans, N.,on Authias for- mosus ; BI., 523; Hem. formosum, N., ou Perca formosa, Lin., qui n’est pas le même que le précé- dent, Catesh., II , V1, 13 mais c’est le Zabre plumiérien , Lacép., HE, 11, 2 ; et le Guaï- bi coara de Margr., p. 163, dont la figure est transposée et placée à l’article du capeu- He; PL 99: Hœm. heterodon où diabase rayée, Des- mar., Diet. class, d'hist. nat, ; Hæ n, caudimacula, N, , où uribuco , Margr. 197; et Diabase de Parra, Desm.. loc cit.: Her. capeura oucapeurn«, Matrgr., 155, \ ACANTHOPTÉER YGIENS. 85 LES PRISTIPOMES (PRISTIPOMA. N.) (PI. 30, fig. 2.) Ont le même préopercule, les mêmes pores sous la sym- physe que les HæÆmuLonws ; mais leur museau est plus bombé ; leur bouche moins fendue , leur dorsale et leur anale n'ont point d'écailles. Leur opercule finit en angle mousse caché dans son bord membraneux. C’est un genre très nombreux , @ont les espèces sont répan- dues dans les parties chaudes des deux océans. (1) LES DIAGRAMMES (prAGRAMMA. N.) (PI, 30, fig. 3.) Manquent de la fossette sous la symphyse, mais y ont les deux petits pores antérieurs, et en outre deux pores plus gros et la fig, p. 165, à l’art du Guarbi coara, sieurs autres espèces décrites dans notre cin- C'est le Grammist. rittatus Bl., Schn., quième vol. 188; (1) Pr, hasta, N.. Lutjanus Fasta, B,, Ua, chrysopterum , Nob., ou Perca 246,1; chrysoptera, X., Catesb., IL, 11, 1 et plu- Pr, nageb., N.; sciæna nagcb, Forsk.. 86 POISSONS sous chaque branche. Du reste, leurs mâchoires, leurs oper- cules, leurs nageoires sont comme dans les Pristipomes. Il y en a dans les deux océans ; ceux de PAtlantique ont les écailles plus grandes. (1) C-ux des Indes sont plus nombreux et ont les écailles plus petites, le front plus convexe, le museau très court. (2) Les sciénoides à dorsale unique. et à moins de sept ) rayons aux branchies, se subdivisent encore : les unes ont la ligne latérale continue jusqu'a la caudale ; dans les autres elle est interrompue. (4 Parmi les premières , nous rangeons les genres sui- Vas : ou Labre Commersonien , Lacép., AL, xx1r6, 1;et Luljan microstome, ib., XXX1V, 2; Pr, guoraca, N., Russel., 132, ou Per- ca grunniens, Forsk., ou anthias grunniens, BL. Schn., p. 305 ; Pr, paikelli, N., Russel, 121; Pr, caripa, id., 124 , dont Anthia macu- latus, Bl., 326, 2, parait une ‘variété ; Pr. coro, N., Seb., III, xxvir, 14, ou Sciæna coro, Bl., 307, 2; Lutj. surinamensis , B\., 253: Sparus virginicus, Lin., dont Perca juba, BI. 308 , 2; et Sparus vittatus , B\.. 265; sont de jeunes individus. : Coius nandus, Burhan, xxx, 32. çr) Nous n’en connaissons qu'un, dont le Lutjanus luteus, Bl., 257, nous parait une mauvaise figure. (2) C'est à eux que se rapporte le rcrc— TORYNQUE, Lacép., 1, xunt, 2; Aj. Sciæna gaterina, Forsk. ; Sc. shotaf, id. ; Diagr, lineatum Nob., ou perca diagram- ma, Lin., Seb., IIE,, xxvu, 18 ,ou Anthias diagramma, BL, 320 ; Diag. pœcilopterum, N. Seb, HE, xxV 1, 173 D. pictum, N., Seb , ILE, xavi, 37, ou Perca picta ,'Ehuub., nouv.mém, de Stock, XILE, v; D, pertusum, où Perca pertusa, 1., 1b., LM TEE, Te ACANTHOPTER YGIENS. 87 LES LOBOTES , \. (PI Fr far) Dont le museau est court, la mâchoire inférieure proémi- nente, le corps haut, et dont la dorsale et l’anale allongent leur angle postérieur , de sorte qu'avec leur caudale arron- die, il semble que leur corps se termine en trois lobes. Quatre groupes de très petits points se voient vers le bout de leur mâchoire. Il y en a dans les deux océans. (1) LES CHEILODACTYLES Lacép. (Pl= 97, 6.12) Ont le corps oblong , la bouche petite, de nombreux rayons épineux à leur dorsale, et surtout les rayons inférieurs de leurs pectorales simples et prolongés hors de la membrane, comme dans les cirrhites. (2) (1) Holocentrus surinamensis, BI., 243, monodactylus, Carmich., Trans, Lin , XII, ou Bodianus triurus, Mitchill., IIL, f. 10, X XIV; et des espèces nouvelles. Cheil,carponemus ,N., ou Cich!a macrop- tera, BI. Schn., 342; (2) Le Cheilod. fascé, Lacép., V,:,17, Cheil: zonatus, Nvob., ou Labrus japo: ou Cynædus ; Gronoy ; Zoophyl. I, x, 1; nicus, Tiles. Voy. de Krusenstern, zLxtrt, Le Cheil, de Carmichael, où Chætodon PR 88 311 POISSONS LES SCOLOPSIDES (scoLopsipes. N.) (PI. 31, fig. 3. Ont le deuxième sous-orbitaire dentelé et terminé pres du bord de l'orbite par une pointe dirigée en arrière, et qui se croise avec une pointe du troisième sous-orbitaire dirigée en sens contraire. Leur corps est oblong ; leur bouche peu fen- due ; leurs dents en velours; leurs écailles assez grandes. Il n’y a pas de pores à leurs mâchoires. Ils vivent dans la mer des Indes. (1) LES MICROPTÈRES Lacép. Ont le corps oblong, trois pores de chaque côté de la sym- physe, et les derniers rayons de la partie molle de leur dor- (1) Scol, kate, Nob., nommé par Bloch Scol, kurita, Nob., Russel, 106; Anthias japonicus, 325 ,f.2; Scol. lycogenis, Nob., ou Holocentre ci- Ant, Vosmeri, Bl., 321, figure très peu lé, Lacép., IV, 371t; exacte , et le même que Perca aurata ,Mun- Sciæna ghanam, Forsk., et plusieurs es- vo Park., Trans, Lin. , IIL, 35; pèces nouvelles, Anth. bilineatus, Bl., 325, 1; (norTe DE L’ÉpiTEUR.) Je n’ai pas donné de figure du genre microptère, parce que M Cu- vier et moi avons reconnu que ce genre, placé ici, est un double emploi de celui qui est établi dans la famille des perches sous le nom de Growler, page 38 ; et dont nous avons publié la figure, pl. 90, fig. 1. ACANTHOPTÉRYGIENS, _ 89 sale séparés des autres , et formant une petite nageoire parti- culière. Il n’y a aucune dentelure à leur opercule. (1) Les Sciénoïdes à moins de sept rayons branchiaux et à ligne latérale interrompue, forment plusieurs genres de poissons assez petits, ovales, pour la plupart joli- ment variés en couleurs, que l’on peut distinguer comme il suit, d’après l’armure de leur tête. Ils ont des rap- ports sensibles avec les chœtodons, et ressemblent ex- térieurement à plusieurs de nos poissons à branchies labyrinthiques. LES AMPHIPRIONS BI. Schn. © (Pl. 32; fig r.) Ont le préopercule et les trois pièces operculaires dente- lées ; ces dernières sont même sillonnées ; des dents obtuses sur une seule rangée. (3) (1) On n’en connaît qu’un: le Microp- (3) Amphipr, ephippium, Bl., 250, 2; tère dolomieu, Lacép. IV, HE, 3. Amph. bifasciatus , BL, 316, 2; Nous avons encore quelques petits genres Amph. polymnus, Bl., 316, 7; de cette subdivision, que nous ferons mieux Amph. percula, N., ou Lutj. perchot, connaître dans notre cinquième vol. Lacép., IV, 239, Klein., Misc:, IV/x1,8; (2) Je réduis beaucoup les espèces de ce Amph, leucurus, N., Renard, VI. 49, genre , tel que Bloch l’avait composé. et diverses espèces nouvelles. POISSONS. 12 90 POISSONS LES PREMNADES (PREMNAS. Nob.) (PI. 32, fig. 2.) Ont au sous-orbitaire une ou deux fortes épines et des den- telures au préopercule. (1) LES POMACENTRES Lacép. © (PI. 32, fig. 3.) Ont ie préopercule dentelé, l’opercule sans armure; les dents tranchantes sur une seule rangée. (3) à (1) Chætodon biaculeatus, Bl., 219, 2, qui est aussi l’AJolocentre sonnerat, Lacép., IV, 391; et le Lutjanus trifasciatus, BI. Schn., 5674 et Kælreuter, Nov. Com, Pé- trop., X, vur, 6; Séb. IIT, xxvr, 29, en est une var. ; Pr. unicolor, N., Séb., III, xxvr, 19, qui est aussi la scorpène aiguillonnée, Lacép., IIT, 268; (2) Nous les définissons autrement que Lacép., et en diminuons beaucorp le nom- bre par des démembremens, (3) Chætodon pavo, B\., 198, 1, qui est le Pomacentre paon, Lacép., et son Holo- centre diacanthe, IV, 333; Pomacentrus cæruleus, Quoy et Gaim. Voyage de Freyÿcin., pl, 64 , f.2; P. punctatus, 1b., 1; P. emarginatus, Seb., II, xxvr, 26, 27, 28 ; . L'Hol, negrillon, Lacép., IV, 367. ACANTHOPTÉRYGIENS. 91 LES DASCYLLES (pascyLLus. Nob.) Ne different des pomacentres que par des dents en velours ras (1). Tous ces poissons habitent la mer des Indes. LES GLYPHISODONS Lacép. (PI. 33, fig. 1.) Ont l'opercule et le préopercule sans dentelures, et les dents sur une seule rangée, tranchantes et le plus souvent échan- crées. Il y en a de l’Atlantique (2), mais la mer des Indes en produit bien davantage. (3) Certains glyphisodons se distinguent des autres par des épines nom- breuses à l’anale. (4) (1) Chætodon aruanus , Lin., mus., Ad. Fred., xxxu, Bl., pl. 198, f. 2. (2) Le Jacaragua, Margr., ou Chætodon sazatilis, Lin., Mus., Ad. Fred, , xxvtt, 3, qui est aussi le Ch. marginatus, Bl., 287 ; et son Ch. Mauritii, 213, 1;etle Ch.sar- goïde, Lac.; mais ce n’est pas le Ch. saxa- tihs de BI., 206, 2 ; Ch. curassao, Bl.. 212. (3) Chætodon bengalensis, Bl., 213,2, ou Zabre macrogastère , Lacép., I, XIX, 3; Gl. melanurus ,N., où Labre six bandes, Facép, ILE, xix!, 3; Chæt. sordidus, Forsk., ou Calamoia pota, Russel, 85; | GI. sparoïides , Nob., Lacép., IV, 11, 1; GI. lachrymatus , Nob., Quoy et Gaim., Freyc.;\ pl: 62, f. 7; GL, azureus, ib., pl. 64, f.3; Gl, uniocellatus , ib., f. 4. (4) Chœtodon suratensis , B1., ee : Chætodon maculatus , Bl,, 4239. 92 POISSONS _ LES HÉLIASES (PL. 33, fig. 2.) Ont , avec lespièces operculaires des glyphisodons, des dents semblables à celles des dascylles, c'est-à-dire en velours. Il y en a aussi dans les deux océans. (1) Les Acanthoptérygiens de la quatrième famille, ou LES SPAROIDES, Ont, comme les Sciénoïdes, le palais dénué de dents; leurs formes générales, plusieurs détails de leur orga- nisation sont les mêmes ; ils sont aussi couverts d’écail- les plus ou moins grandes , mais ils n’en ont point aux nageoires. Leur museau n’est pas bombé, ni les os de leur tête caverneux ; il n y a ni dentelures à leur préo- percule, ni épines à leur opercule; leur pylore a des appendices cœcales. Aucun d’eux n’a plus de six rayons aux branchies. On les divise d’après les formes de leurs dents. (1) Les espèces sont nouvellès, nous les décrivons dans notre cinquième volume. ACANTHOPTÉR YGIENS, 5 La premiere tribu, les sPARES proprement dits (spa- RUS, N.), a sur les côtés des mâchoires, des molaires rondes en forme de pavés ; nous les subdivisons en cinq genres. ‘ LES SARGUES (sarGUS. N.) (PI. 34, fig. 1.) Ont en avant des mâchoires des incisives tranchantes; pres- que semblables à celles de l’homme. “ La Méditerranée en possède plusieurs peu différens les uns des autres, et il s’en avance jusque dans le golfe de Gascogne. Leurs couleurs con- sistent en bandes verticales noires , sur un fond argenté. (1) Il y a de ces sargues qui ont des incisives échancrées. (2) D’autres se distinguent parce que leurs molaires rondes sont sur une seule rangée , et très pelites. Il y en a de tels dans la Méditerranée. (3) (r) Le Sargue de Rondelet ( Sargçus rau- Sp. ovis, Mitch.,ou Sheephead des An- cus, Geoff. ), Eg., poiss., pl.xvrrr, 1, Ron- glo-Américains. « delet, 122. Sp. Puntazzo de Risso; (2) Perca unimaculata , Bl., 308, 1, ou Le Sargue de Salviani (Sargus vulga- salema, Margr., 153: ris G.), Eg., xvir1. 2; Salviani, fol. 179, Sparus crenidens, Forsk., appartient pro- pise. 64; bablement à cette subdivision. Le Sparaillon, Sargus annularis, L., (3) S. puntazzo Gm., ou Sp. acutirostris, Rondel., 118 ; Salv., 63; Laroche, Ann. La Roche, Ann. Mus., XIII, xx1V, 12, Mus., XIII, pl. xxiv, f, 13; dout Risso fait son genre cmarax. 94 POISSONS LES DAURADES (cHrysoPHRis. N.) (PL. 34, fig. 2.) Ont sur les côtés des molaires rondes, formant au moins trois rangées à la mâchoire supérieure , et sur le devant quel- ques dents coniques ou émoussées. Nous en avons deux espèces dans nos mers. La DAURADE VULGAIRE (Sparus aurata. L.), BI. 266 (1), et beaucoup mieux Duhamel. Sect. IV. pl. 2. À quatre rangs de molaires en haut, cinq en bas, dont une ovale beau- coup plus grande que les autres. C’est un beau et bon poisson, que les anciens nommaient CArysophris (sourcil d’or), à cause d’une bande en croissant de couleur dorée, qui va d’un œil à autre. . La DAURADE À PETITES DENTS (Chr. microdon. N.), A-peu-près des couleurs de la commune, plus petite; le front plus (x) Les dents sont d’une autre espèce, et celles de la vraie daurade sont données, pl. 74, pour celles de l'anarrhichas. ACANTHOPTÉR YGIENS. 95 bombé, à deux rangs de molaires seulement en bas, toutes autant ou plus larges que longues , et sans qu’il y en ait une grande ovale. (1) LES PAGRES (PI. 34, fig: 4.) Different des daurades parce qu’ils n’ont que deux rangées de petites dents molaires arrondies à chaque mâchoire; leurs dents de devant sont en cardes ou en velours. Le PAGRE DE LA MÉDITERRANÉE (Sparus pagrus. Lin. et Arted.). \ Argenté, glacé de rougeâtre; sans tache noire. (2) La mer des Indes et celle des Etats-Unis ont des pagres dont les pre- mières épines dorsales se prolongent en filets. (3) Il y a aux Antilles des pagres remarquables par le premier interépi- neux de leur anale , qui est creux et terminé en bec comme une plume (x) Aj. Sparus bufonites, Lacép., IV, xxV1,2, le même que son Sp. perroquet, ib., 3; et peut-être que le Sp. kaffara , Forsk., 33; Sp. sarba, Forsk., 22; Chr. chrysargyra, N., Chitchillée, Rus- sel, OI; : Sp. hasta, Bl., Schn., 275, ou Sp. ber- da , Fork., 33; Sp. calamara, N., Russel, 92; Sciæna grandoculis, Forsk., 53 ; Chætodon bifasciatus, Forsk , qui est aussi le Labre chapelet, Lacép., IT , nr, 3, son Spare mylio , ib., xxvr,2,et son Ho- locentre rabagi , XV, suppl., 725, Chryso- phrys laticeps. Guv., Val. tom. VI, p. 122 et Règ. an. 3° vol. illustré, pl. 34, fig. 3, elc. | (2) C'est aussi le Sp. pagrus de Brün- nich, mais non pas celui de Bloch, ce der- nier n'a pas représenté le vrai pagre, et il en fait dans son Syst, posth,, son Sparus argenteus, (3) Sparus spinifer, Forsk. Sp. argyrops, Lin, ou labrus versicolor Mitch, 96 | POISSONS à écrire; la vessie natatoire a sa pointe enfoncée dans cette espèce d’en- tonnoir. On les nomme Sardes à plumes. (1) | Mais une particularité encore plus notable, est celle d’un Pagre du Cap, qui a les maxillaires renflés et solides comme des pierres. Nous le nommons Pagrus lithognathus. LES PAGELS (PAGELLUS. Cuv.) (Planche 35.) Ont des dents à-peu-pres comme les pagres, mais leurs mo- laires, aussi sur deux rangées, sont plus petites ; les coniques de devant sont grêles et plus nombreuses. Un museau plus al- longé donne à ce sous-genre une autre physionomie. Nous en avons plusieurs dans nos mers. Le PAGEL COMMUN (Sparus erythrinus. L.) BI. 274. (PI, 35, fig 1.) Est un beau poisson argenté, glacé de rose clair, à corps haut , com- primé. Le ROUSSEAU des Marseillais, BESUGO des Espagnols (Sp. centrodontus. Laroche). An. Mus. XIIT. xx11r. 2. Argenté, glacé de rose, une large tache noire irrégulière à lé- paule. (2) (1) Pagr. calamus, et Pagr. penna, (2) C’est le Sparus pagrus de BI., pl. Nob. 262. ACANTHOPTER YGIENS. 97 L'ACARNE (Pagr. acarne. Nob.;. Rondel. 511. Sparus berda. de Risso, mais non de Forskal. (PI. 35, fig. 2.) Plus petit, plus oblong. Argenté ; teint de verdâtre vers le dos; sans iache noire. Le BOGUFRAVEL (Sp. bogaraveo. Gm.\. Rondel. 137. Plus oblong; à museau plus pointu; doré , teint de violâtre; une ta- che noire à l’aisselle. Le MORME (Sp. mormyrus. L.), Rondel. 153. Geoff. Eg. Poiss. pl. XVIII. 3. A bandes verticales noires, sur un fond argenté. La deuxième tribu n’a qu’un genre q ) LES DENTÉS. (DENTEX. N.) (Planche 35.) Caractérisés par des dents coniques même sur les côtés des mâchoires , d'ordinaire sur un seul rang , dont quelques-unes des antérieures s’allongent en grands crochets. Ils auraient POISSONS. 13 98 POISSONS d’assez grands rapports avec les hæmulons, sans l'absence de dentelure au préopercule et le rayon de moins aux ouies. Leur joue est écailleuse. La Méditerranée en nourrit deux espèces. Le DENTÉ VULGAIRE , DENTALE des Italiens (Sparus dentex. Lin.\, BL. 268. Argenté, nuancé de bleuâtre vers le dos, long quelquefois de trois pieds. (1) Le DENTÉ À GROS YEUX (Sp. macrophtalmus. BI, 272.), Rouge, à très grands yeux, beaucoup plus rare, et de moitié moindre. Nous distinguons des autres dentés , sous le nom de PENTAPODES, des espèces à bouche moins fendue, à tête plus écailleuse; à corps moins élevé, à caudale écailleuse jusqu’au bout. (2) Et, sous le nom de LETHRINUS, des espèces à joues sans és La plu-. pari ont, comme les hæmulons, du rouge à l’angle des mâchoires. (3) Tous ces poissons ont une écaille pointue entre les ventrales et une au- ‘dessus de chacune d'elles. (1) Aj. Dentex macrocephalus, N., ou (3) Spar, chæœrorkynchus, Bl., Schn., Labre macrocéphale, Lacép., TT, xxvr, 1 (a), 278; Sparus synodon, BI, , 278 ; Bodian len'jan, Lacép., IV, 294. Dentex hexodon, Quoy et Gaim., Voyage Kurwa , Russel, 89 ; de Freycin., 301. Sciæna mahsena, Forsk., p. 52, n° 62; (2) Sparus vittatus, El,, 255. Sciæna harak, id. Le Sp. rayé d’or, Lacép. 1v, 131, et des espèces nouvelles. (a) PL 55, fig. 3. ACANTHOPTERYGIENS. 99 Une troisième tribu se compose aussi d'un seul genre. LES CANTHÈRES, (CANTHARUS. NN.) (PL 35, fig. 4.) Qui ont les dents en velours ou en cardes serrées , tout autour des mâchoires dont le rang extérieur est plus fort. Leur corps est élevé, épais; leur museau court; leurs mà- choires ne sont pas protractiles. Nous en avons deux, que l’on prend dans nos deux mers. 2 Le CANTHÈRE VULGAIRE (Sparus cantharus. Lin.;, Rond. 120. et Duham. sect. 1v. pl. 1v. f. 1. Gris argenté, rayé longitudinalement de brun. Il a de petites dents grenues derrière les dents en cardes. La BRÊME DE MER (Sparus brama. Lin.) A-peu-près de même couleur ; les dents toutes en cardes. (1) (r) Les figures données par Bloch, 269 et 270 de ces deux espéces n’en offrent point d'idée juste. 100 POISSONS Üne quatrième tribu a les dents tranchantes et com- prend deux genres : LES BOGUES (Boops. N.) (Planche 36.) Ont les dents du rang extérieur tranchantes; la bouche petite et nullement protractile. La Méditerranée en produit plusieurs espèces. Le BOGUE VULGAIRE (Sparus boops. Lin, (PI. 36, fig. 1.) À vingt-quatre dents à chaque mâchoire, à tranchant oblique; le corps oblong, rayé en long de couleur d’or sur un fond d'argent. : La SAUPE (Sparus salpa. L.), BI. 265. Plus ovale, à raies d’or plus brillantes, courant sur un fond d’acier bruni. Les dents larges et échancrées. LES OBLADES (oBraADpa. N.) (PI. 36, fig. 2.) Different des bogues, parce que derrière leurs dents tran- chantes il y en a en velours, ce qui les rapproche un peu des cantheres. . ACANTHOPTÉR YGIENS. 101 La Méditerranée en produit une, L’OBLADE COMMUNE (Sparus melanurus. Lin.\, Salv. 181. Argentée , rayée de noirâtre, une large tache noire de chaque côté de la queue. On peut former une cinquième famille d’'ACANTHOPTÉ- .RYGIENS DES MENIDES, Qui different des familles précédentes, parce que leur mâchoire supérieure est fort protractile et rétractile, a cause de la longueur des pédicules des intermaxil- laires , qui se retirent entre les orbites. Leur corps est écailleux comme celui des spares, dans le genre des- quels on les avait laissés jusqu'à présent. LES MENDOLES (MÆNA. N.) L] (PI. 36, fig. 2.) Se distingueraient déjà de tous les vrais spares, parce qu’elles ont les dents en velours ras sur une bande étroite et longitu- 102 POISSONS. dinale du vomer. Leurs màachoires n’ent ont aussi que de très fines et sur une bande fort étroite. La forme de leur corps est oblongue, comprimée, un peu semblable à celle d’un hareng. Il y a une écaille allongée au-dessus de chacune de leurs ven- trales et une entre elles. Nous en possédons quelques espèces dans la Méditerranée. La MENDOLE VULGAIRE (Sparus mœæna. Lin.), BI. 270. Plombée sur le dos, argentée au ventre, une tache noire sur le flanc, vis-à-vis la dernière épine de la dorsale. La JUSCLE (M. jusculum. N ) Ne diffère de la vulgaire que par un corps plus étroit, un museau plus court, une dorsale plus haute. ; La M. D'OSBECK (Sparus radiatus. Osbeck..), Sparus tricuspidatus. Spinola. Ann. Mus. X. pl. xvru. D'un bleu d'acier foncé, des raies bleues obliques sur la joue; des tâches bleues sur les ventrales , la dorsale encore plus haute. LES PICARELS (SMARIS. N.) Ne différent absolument des mendoles que parce qu'ils n’ont aucune dent au vomer; leur corps est-généralement un peu moins élevé. Il y en a aussi quelques-uns dans la Méditerranée. ACANTHOPTER YGIENS 103 Le PICAREL COMMUN (Sparus smaris. Lin), Laroche. Ann. Mus. XHIT. pl. xxv. f. 17. Gris-plombé en dessus , argenté en dessous , une tache noire sur le flanc. Le Le PICAREL MARTIN-PÉCHEUR !Smaris alcedo. Riss.) Est nommé ainsi à cause de la belle couleur bleue dont son corps est varié. Le PICAREL CAGAREL (Smaris cagarella. N.; À le corps aussi haut que la mendole, dont il ne diffère que par son palais sans aucune dent. LES CÆSIO Lacép. (PI. 36, fig. 3.) Ne s’éloignent des picarels que par une dorsale un peu plus élevée de l'avant, et entourée à sa base de fines écailles. Ce sont des poissons de la mer des Indes , à-peu-près d’une forme de fuseau. (1) (1) Cæœsio asuror, Lacép., III, 86, ou Vachkum, Valent., 132 , ou Canthère dou- teux, Dict, class. d'hist, natur., quatrième liv. ; C. smaris, N., ou Vackum mare, Re- math; pl. 32 6 174; Bodianus argenteus, Bl., 23r, ou Pi- carel raillard, Quoy et Gaim., Zool. de Freyc., pl. 44,f. 3; Sparus cuning, BL, 263, ou Cychla cu- ning , BI. Schn., p. 336. N, B. M, de Lacépède fat aussi un Cæsio du Scomber equula de Forskal, ou Centrogaster equula de Gmelin, qui est notre Equula caballa. "104 POISSONS. # LES GERRES Nob. Vulgairement Mocharra chez les Espagnols d'Amérique. Ont aussi la bouche protractile; mais en se projetant en avant, elle s’abaisse; leur corps est élevé, et surtout la, partie antérieure de leur dorsale, dont la partie postérieure a le long de sa base une gaine écail- leuse. Il n’y a de dents qu’à leurs mâchoires, et elles sont petites et en velours. Le premier inter-épineux de leur anale est creusé en tuyau , comme dans certains pagres. Il y en a dans les parties chaudes des deux Océans. Ce sont. de très bons poissons. (1) On dit qu’il en vient quelquefois une espèce (G. rhombeus , Nob., Bars de reche de la Jamaïque, Sloane, II, pl. 253, f. 1), jusque sur les côtes de Cornouailles, à la suite des pièces de bois chargées d’anatifes que les courans entraînent. (2) La sixième famille de ACANTHOPTÉRYGIENS , ou celle DES SQUAMMIPENNES , # Est ainsi nommée de ce que la partie molle, et sou- vent la partie épineuse de leurs nageoires dorsales et (1) Labrus oyena , Forsk., Ruppel, voy. G. lineatus, N., ou Smaris lineatus, poiss., pl. IIL x. 2, ou Spare breton, Humb., Obs., Zool., pl. xcvr,f. 2; Lacép., IV, 134, ou Labre long museau, Gerres argyreus, N., ou Sciwna argy- id, LTD, koi r, etip. 4675 rea , Forster, ou Cyehla argyrea, BI., Gerres aprion, N. Catesb., Il, x1,2; Schn. ; G. rhombeus, N., ou Stone buss., G. filamentosus , N., ou Wordawahah, Sloañe, Jam. , 11, pl. 253, f.r; Russel, f. 68. G. poieti,N\., Ren., pl. xt, f. 9, Valent, (2) Couch, Trans. lin , XIV, première n° 35% ; part., p. 8r. _ ’* : 3 de L : L ACANTHOPTÉR YGIENS. 105 anales, sont recouvertes d'écailles qui les encroûtent, - pour ainsi dire, et les rendent difficiles à distinguer de la masse du corps. C'est le caractère le plus apparent de ces poissons, dont le corps est en général très com- primé, et qui ont des intestins assez longs et des cœ- cums nombreux. Linnæus les comprenait dans son genre des CHÆTODONS , Ainsi nommés de leurs dents semblables à des crins, par leur finesse et leur longueur, rassemblées sur plusieurs rangs serrés, comme les poils d’une brosse. Leur bouche est pe- tite, leurs nageoires dorsales et anales sont tellement garnies d'écailles semblables à celles du dos, que l’on a peine à dis- tinguer l'endroit où elles commencent. Ces poissons, très nom- breux dans les mers des pays chauds, sont peints des plus belles couleurs, ce qui en a fait recueillir beaucoup dans les cabinets , et représenter un grand nombre. Leurs intestins sont longs et amples, et leurs cœcums grêles, longs et nom- breux; ils ont une grande et forte vessie aérienne, et fré- quentent généralement les rivages rocailleux; leur chair est bonne à manger. | LES CHÆTODONS proprement dits (Planche 37, 38, 30.) Ont le corps plus ou moins elliptique, les rayons épineux et les mous se continuant en une courbe à-peu-près uniforme ; leur museau est plus POISSONS. 14 106 POISSONS ou moins avancé, et quelquefois leur préopercule a une fine dentelure. Ils se ressemblent même à quelques égards, par la distribution de leurs couleurs, et la plupart ont, par exemple, une bande verticale noire dans laquelle est l'œil. * Dans les uns , plusieurs autres bandes verticales sont parallèles à celle-là. (1) Dans d’autres, elles sont obliques ou longitudinales. (2) Il y en a aussi qui ont les flancs semés de 1âches brunes. (3) (c) Plusieurs ont seulement des lignes de reflets dans diverses directions : et Lantôt seulement ïa bande oculaire (4) (d); tantôt aussi quelques rubans sur les nageoires verticales. (5) (e) Il y en a dans lesquels un ou deux ocelles contribuent à varier le dessin. (6) (1) Chat. striatus,L., Bl., 205, f. 1; (a) Ch. octofaciatus , Gm.Bl., 215,1; Ch. collare, BI., 216. (>) Chæt. Meyeri, Bl. Schn., nommé mal- à-propos Holacanthe jaune et noir par Lacép., IV, xut, 2. () (3) Cheæt. miliaris, N.,Z00l, du Voyage de Freycinet, pl. 62, f. 5. (4) Chet. Kleinit, BL, 218, 2. Ch. Sebæ,N., Seb., III, xxvi, 36. (5) Chat. vittatus, BI., Schn., Seb., IIT, XXIX: 785 Ch. vagabundus , BI., 204; Ch. decussatus, N., Russel, 53, et K]., Miss., IV,1xX,2; Ch. bifascialis, N., Voyage de Freyc., Dl:162,1,2; (a) PI. 57, fig. 1. {c)Chætodon citriuellus,Cuv.Val. PI. 59, fig.r. (e) Chætodon dizoster, Cuv. Val, PI, 39, fig. 3. Ch. strigangulus, Gm. ; Ch. baronessa, N,, Renard, E, xrert, 215 : Ch. frontalis, N., ou Pomacentre crois- sant, Lacép. ; Ch. fasciatus, Forsk,, ou Ch. flavus, Bl:,:SChn., n°37. (6) Ch. nesopallicus, N., Ren,, 1, v. 37: et Will, app., V,4; Ch. capistratus, L., Seb., III, xxv, 16. Mus. Ad. Fréd., xx1r1, 4; Klein., Misc, 11 A à Cr Ch. Ch. Ch. Ch. ocellatus, Bl.,211, 2. bimaculatus, Bl., 219,1; plebeius, Gm.; unimaculatus, P1., 201, 1; {f) sebanus, N., Seb., III, xxv, 11; (2) Pl Sr, fg.2, (d) Chætodon Blackburni, J, Desj. PL 37, fig.3 (f) PL 30. fig. 3. ACANTHOPTÉRYGIENS. 107 Quelques-uns de ces chætodons proprement dits se distinguent des autres par un filet qui résulte du prolongement d’un ou de plusieurs des rayons mous de leur dorsale. (1) (4) Enfin , il y en a qui se font remarquer par le très petit nombre des épines de leur dorsale. (2) LES CHELMONS Nob. (PL 40, fig. 1.) Sont séparés des chætodons, à cause de la forme extraordinaire de leur museau , qui est long et grêle , ouvert seulement au bout et formé par l’intermaxillaire et par la mâchoire inférieure prolongés outre mesure. Leurs dents sont en fin velours plutôt qu’en soie. Une espèce ( CAæt. rostratus, Lin.), Bl., 262, a l'instinct de lancer des gouttes d’eau aux insectes qu’elle aperçoit sur le rivage, et de les faire tomber dans l’eau pour s’en nourrir. Cest un amusement des Chinois de Java. (3) LES HENIOCHUS ou COCHERS (PL. 40, fig. 2.) Diffèrent des chætodons proprement dits, parce que leurs premiers aiguillons du dos croissent rapidement, et surtout le troisième ou le qua- (1) Chœt. setifer, Bl., 426,1; (a) subdivisions précédentes , et que nous dé- Ch. auriga, Forsk. ; crirons dans uotre Ichtyologie. Ch. principaïis, N,. Renard. 2° part., (3) Schlosser, Trans. phil, 15624, p. 59. Lv1,239, Valent., n°407. Aj. Ch. longirostris, Brousson, Dre. (2) Ces espèces sont nouvelles, ainsi que ichtyol beaucoup d’autres qui appartiennent aux (a) PI, 58, fig.1 (b) Chætodon chrysozonos, KV PRESS fig." 108 POISSONS. trième, qui se prolonge en un filet quelquefois double de la longueur du corps, et semblable à une espèce de fouet. (1) LES ÉPHIPPUS ou CAVALIERS (PIS r, leur) Se distinguent par une dorsale profondément échancrée entre sa partie épineuse et sa partie molle, et dont la partie épineunse sans écailles, peut se replier dans un sillon formé par les écailles du dos. Une de leurs subdivisions a trois épines à l’anale et des pectorales ovales. Il y en a en Amérique une espèce (Ep. gigas., N.) remarquable par le très gros renflement en forme de inassue du premier inter-épineux de son anale et de sa dorsale , et par un renflement analogue de la crête de son crâne. (2) Une autre subdivision, qui est de la mer des Indes, avec les trois épines à l’anale a des pectorales longues et pointues. (3) Une troisième subdivision , aussi de la mer des Indes, a quatre épines à l’anale , et des écailles très petites. Une de ses espèces {CAætodon argus, L.), Bl., 204, 1, passe pour dé- vorer de préférence les excrémens humains. (4) Une espèce de cette subdivision a été trouvée fossile au mont Bolca. (5) (1) Chætodon macrolepidotus, L., BL, Cheæt, orbis, BI, 202, 2. 200, 1. Le Chat, acuminatus, L., Mus. ad (3) Chat. punctatus, L., où Latte, Rus- Fred., xxxu1, Ê, 2, n’en parail qu’une va- sel, 79; riélé individuelle. Chet. longimanus, BI. Schn , Russel, 80; Chæt. cornutus, L., 15,, 200, 2, dont Eph. terla, N.. Russel, 81. Clæt. canescens, L., Seb., IIT, xxv, 7, n’est (4) Aj. Chœt. tetracanthus, Lacép., HI, qu'un jeune individu décoloré. XAV D (2) Aj, Chætodon faber, Prousson, BL, (5) Ztiolitolovia veronese, pl. v, £ 2. 212,2, dontle Chætod. plumieri, 14,24 1, On l'y donne comine. l'Argus; mais c’est 1, pourrait n'être qu'une variété ; une espèce différente. ACANTHOPTER YGIENS. 109 Les TAURICHTES , Sont des ephippus des Indes, qui ont sur chaque œil une corne arquée el pointue. (1) {a) LES HOLACANTHES Lacép. (PL 4x, 4800.) Ont pour caractère un grand aiguillon à l’angle du préopercule, et la plupart ont aussi les bords de cet os dentelés. Ce sont des poissons re- marquables par la beauté et la distribution régulière de leurs couleurs, etexcellens pour le goùt. Les deux Océans en possèdent de nombreuses espèces. (2) Leur forme est ovale ou oblongue.. On peut encore en distinguer LES POMACANTEHES , Qui ont la forme plus élevée, parce que le bord de leur dorsale monte plus rapidement. (3) (1) Le Poisson bufle des Malais, Tau- richthys varius, N., très bien rendu, Re- “qe x 7 N T [9 vard, [xxx 504, Valent, n°°°1: T. viridis, Ren., Il, x, 47, Valenl., n° 161. (2) Espèces d'Amérique, Chætodon ci- liaris, 1, Bl., 214, ou Zsabelita, Parra, VII, r, ou Chæt, couronné, Desmar., Déc. ichtyol. ; Chæt. tricolor, BI, 425: Dubham, sect. EV, pl xem,-be Espèces des Indes, Chæt. bicolor, BI, 206, 1; Ch. mesoleucos, B1., ou mesomelas, Gm., DE) 2E0,25;: (a) PL 41, fige 2. Holac. amiralis, N., Renard, I, xvr, 92; Chæt. annularis, Bl., 215, 2; Chat. imperater, B1., 194; Ch. fasciatus, B1., 195 ; Chæt. nicobarensis, Bl. Schn., 50, ou Geometricus, Lacép. IV, xui, 1; Hol, Lamerck, Lacép., IV, 531, Renard, I, xxv1, 144, 145, et plusieurs espèces nou- velles. (3, Chat. aureus, BL, 193,1, ou Chiri— vrla jaune, Parra, VI, 2; Chat. paru, B1,, 197, ou Chirivita noir, Parr., Mis: Ch. 5-cinctus,N.,Guaperva, Margr.,178; Ch, arcuatus, L., Bl., 204, 2. 110 POISSONS. On n’en connaît que d'Amérique. LES PLATAX (PI. 42, fig. 1.) Ont en avant de leurs dents en brosse, un premier rang de dents tran- chantes , divisés chacune en trois pointes ; leur corps, très comprimé, semble se continuer avec des nageoires verticales, épaisses, et très éle- vées, écailleuses comme lui, et où un petit nombre d’épines se cachent dans le bord antérieur, en sorte que le poisson entier est beaucoup plus élevé qu’il n’est long. Les ventrales sont aussi fort longues. Ce sous-genre est de la mer des Indes. {1) Une espèce (Ch. arthriticus, Bell., Trans. Phil., 1793, pl. vi), de forme plus orbiculaire , est remarquable par les nœuds ou renflemens de quelques-uns de ses inter-épineux, et de ses apophyses épineuses. (2) On en a aussi trouvé une espèce fossile au mont Bolca. (3) LES PSETTUS Commers. (Pl 2 ie. 2) Ont, avec des formes à-peu-près semblables à celles des platax, des dents en velours ras, et surtout des ventrales ré- duites à une seule petite épine , sans rayons mous. (x) Chœtodon vespertilio, B\., 199, 2 ; IV, x1 2,etle Chætodonorlicularis, Forsk., Ch teira, 1b., 1; où Acanthinion orbiculaire, Lacép., IV, Ch. guttulatus, N., Ren., IL, xx1v, 120. 500. (2) C'est aussi le Ch. pentacanthe, Vacép., (3) Litiol, veron,, pl, 4 el 5, AGANTHOPTERYGIENS. 111 Il y en a d’élevés (1), et d’autres de forme ronde ou ovale (2), tous de la mer des Indes. >. LES PIMELEPTERES (PIMELEPTERUS. Lacep.) (PI. 43, fig. 1.) Se distinguent parmi tous les poissons, par des dents sur une seule rangée, portées sur une base ou talon horizontal, au bord antérieur duquel est une partie verticale tranchante. Ils ont le corps oblong, la tête obtuse, les nageoires épaissies par les écailles qui les recouvrent, ce qui leur a valu leur nom. (2) Ce sont des poissons ovales, lisses , couverts d’écailles brunes ; il y en a dans les deux Océans (4) (1) Psett, Seb, N., Chætodon rhombeus, BI; Schn., Seb, III, XX VI, 21 ; Ps. rhomleus, N.,ou Scomber rhombeus, Forsk., ou Centrogaster rhombeus, Gm., ou Centropode rhomboidal, Tactp., Russel, TR {2) Pselt, Commerson'i, N., où Won dactyle falciforme, Lacép., IL, v, 4; ei HI, 131, qui pourrail bien ne pas différer du Chætodon argen'eus, Vin , eu Acanthopode argenté, Lacép. (3) Pimeleptères (nageoire grasse). Ce genre de Lacépède, IV, 429, fait d’après Bosc, est le mème que celui des xIS1ÈRES, V,484, fait d’après Commerson; et tout lait croire que le nporsuarrs, Lacép., V, 482, qui est certainement identique avec le kyPnose, III, 114, pourrait bien être aussi le nême que le x.srÈre, (2) Le Piméleptère losquien, Lacép., LV, IX, 1, Où Chatodon cyprinaceus, Brous- sonet ; Le Piméleptère marciac, Quoy et Gaim., Voyage de Freycin., pl., 62, f, 4; Le Pim. du Cap, ou Xiphose double bosse, Lacép. IL, var, r ; Une gspèce du Brésil, nommée autrefois par Bauks Chaætodon incisor. 112 POISSONS Un genre voisin des pimélepteres, est celui des DIPTERODON , AUMAERES Qui a aussi des dents tranchantes, mais taillées oblique- ment en biseau, et non coudées, et la dorsale épineuse’sépa- rée de la molle par une échancrure profonde. On n’en connait qu’un du Cap (Dipterodon capensis , N.) LEE Les genres suivans que nous laissons à la suite des chætodons, à cause de leurs nageoires écailleuses, en différent néanmoins beaucoup par les dents qui revêtent leurs palatins et leur vomer. LES CASTAGNOLES (Brama. BI. Schn.) © (Pi. 44, fis.2.) Tiennent à cette famille, par ies écailles qui couvrent leurs nageoires verticales , lesquelles n’ont qu'un petit nombre de (1) Ce genre dont le nom est emprunté Shaw. en fait, cn ve sait pourquoi, deux de Lacépède ne comprend cependant pas les espèces, Sp. lai, et Sp. castaneola ; ce mêmes espêces. dernier d'après Lacép.; mais Lacép. n'a fait (2) Je soupçonne fortement que c'est la son genre que pour l'espèce de Bloch et de castagnole que M. Rafinesque a yue dans Raï. son Lepodus saragus, Nuov. gen., n° 144. : dois, cites di ÉAc je ACANTHOPTÉRYGIENS. 113 rayons épineux cachés dans leurs bords antérieurs; mais elles ont des dents en cardes aux mächoires et aux palatins, le profil élevé , le museau très court , le front descendant verti- calement , la bouche presque verticale quand elle est fermée ; des écailles jusque sur les maxillaires; sept rayons aux ouies, une dorsale et une anale basses, mais commençant en pointe saillante; l'estomac court, l'intestin peu ample ; les cœcums au nombre de cinq seulement. On n’en connaît qu’une de la Méditerranée, qui s’égare aussi quelque- fois dans l'Océan (Sparus Raï, B1., 273). C’est un bon poisson, de couleur d'acier bruni, qui devient grand, mais qui est tourmenté par des vers intestinaux de beaucoup de sortes. LES PEMPHÉRIDES (PEMPHERIS. Nob.) (PL 44, fig. 2.) Ont une anale longue et écailleuse, et une dorsale courte et élevée ; la tête obtuse, l'œil grand, une petite épine à lPo- percule, et des dents en velours aux mâchoires , au vomer et aux palatins. Ils sont de la mer des Indes. (1) (1) Pempleris touca, N , Sparus argen- P, mangula, N., Russel, 114; teus, J. Wbite, app., 26:, ou Xurtus ar- P. molucca, N., Renard, I, xv, 85; et genteus, BI,, Schn., 164 ; Valent., n° 46. POISSONS. 15 114 . _. POISSONS LES ARCHERS (ToxoTEs. N.) (PI. 44, fig. 3.) Ont le corps court et comprimé, la dorsale sur la dernière moitié du dos, à épines très fortes , à partie molle écailleuse, ainsi que l’anale qui lui répond; le museau déprimé, court ; la mâchoire inférieure plus avancée que l’autre; les dents en velours très ras aux deux mâchoires, au bout du vomer , aux palatins, aux ptérygoidiens et sur la langue; six rayons aux ouies, des dentelures très fines au bord inférieur du sous-or- bitaire et du préopercule. Leur estomac est court et large; il y a douze appendices cœcales à leur pylore; leur vessie aé- rienne est grande et mince. L'espèce connue (Toxrotes jaculator, Nob.\, Labrus jaculator, Shaw., tome IV, part., II, p. 485, pl. 68 (1), de Java, est devenue célèbre par Pinstinet qu’elle partage avec le CAœt. rostratus, de lancer des gouttes d’eau sur les insectes qui se tiennent sur les herbes aquatiques , et de les faire ainsi tomber dans l’eau pour s’en saisir. Il les lance quelquefois à trois ou quatre pieds de hauteur ei manque bien rarement. (1) C'est aussi le Scarus Schlosseri, Gmel., Bonnaterre , le ZLabre sagittaire de Lacép,, Lacép. et Shaw, le Sciæna jaculatrix de le Coius chatareus de Buchanan, ACANTHOPTER YGIENS. 115 La septième fanuile des ACANTHOPTÉRYGIENS, ou P , L LES SCOMBÉROIDES, Se compose d’une multitude de poissons à petites écailles, à corps lisse, à cœcums nombreux souvent réunis en grappes, dont la queue et surtout la nageoire caudale sont tres vigoureuses. C'est une des familles les plus utiles à l'homme 5. Par le gout agréable de ses espèces, par leur volume, et par leur. inépuisable reproduction qui les ramène périodi- quement dans les mêmes parages, et en fait l’objet des plus grandes pêches. LES SCOMBRES (PL. 45, 46, 47, 48; 49:) Ont une première dorsale non décomposée, tandis que les derniers rayons de la seconde , ainsi que ceux qui leur corres- pondent à l’anale, sont au contraire détachés, et forment ce que l’on a appelé de fausses nageoires (pinnæ spuriæ ). 116 _ POISSONS Ce genre se subdivise comme il suit: LES MAQUEREAUX (SCOMBER. Nob) A (PI. 45, fig. 1.) Ont le corps en forme de fuseau, couvert d’écailles uniformément petites et lisses; les côtés de la queue relevés de deux petites crèles cu- tanées; la deuxième dorsale séparée de la première par un espace vide. Le MAQUEREAU VULGAIRE (Scomber scombrus. L.). BL. 45. À dos bleu, marqué de raies ondées noires, à cinq fausses nageoires en haut et en bas; sa chair est ferme et excellente; il arrive en abon- dance en été, sur nos côtes de l’Océan , et y donne lieu à des pêches et à des salaisons presque aussi productives que celles des harengs. Il en vient aussi quelquefois en d’autres saisons. Ceux du premier printemps, généralement plus petits, sont connus sous le nom de sansonnets. Le maquereau commun n’a pas de vessie natatoire; mais chose très remarquable, cet organe se trouve dans plusieurs espèces d’ailleurs si semblables, qu’il faut de l'attention pour les distinguer, telles que le petit Maguereau de la Méditérranée (Sc. colias , Sc. pneumatophorus, La- roche, Ann. Mus., XII), et le Sc. grex, Mitch., Trans New-York, I, 423, qui arrive quelquefois sur la côte des États-Unis, en nombre pro- digieux (1), etc. (1) Aj. Scomber vernalis, Mitch., loc. eit. ; Sc, canagurta, N., Russel, 5 36. ACANTHOPTÉR YGIENS. 117 LES THONS (THYNNUS. Nob.) (PI. 45, fig. 2.) Ont autour du thorax une sorte de corselet formé par des écailles plus grandes et moins lisses que celles du reste du corps. Les côtés de la queue ont entre les deux petites crêtes des maquereaux une carène cartilagi- neuse. Leur première dorsale se prolonge jusque très près de la seconde. Le THON COMMUN (Sc. thynnus. Lin.) (PL 45, fig. 2.) Est ce grand poisson dont la pêche dans la Méditerranée date de la plus haute antiquité, et fait une des richesses de la Provence, de la Sardaigne , de la Sicile , etc., par létonnante abondance avec laquelle il s’y prend et s’y prépare à l’huile, au sel, etc. Il atteint, dit-on, jus- qu'à quinze et dix-huit pieds , et a neuf fausses nageoires en dessus et autant en dessous. Ses pectorales ont le cinquième de sa longueur. Il y a dans la Méditerranée plusieurs espèces voisines, jusqu’à présent assez mal distinguées. L’ALICORTI (Sc. brachypterus. N.;, Rondelet. 245. et Duham. Sect. VIT. pl. VII. f. 5. (PL. 46, fig. 1.) Dont les pectorales ne font que le huitième de la longueur totale 118 POISSONS La TONINE (Sc. thunina. N.), Aldrov. 315. Descrip. de lEg. Poiss. pl. xxrv. f. 5. (PI, 46, fig. 2.) D’un bleu brillant, avec des lignes noires ondulées et repliées de di- verses manières , elc. C’est aussi dans ce premier groupe qu’il faut placer La BONITE DES TROPIQUES, ou THON A VENTRE RAYÉ (Se. pelamys. Ls) Lacép. IT. 2 (PL 47, fig. 1.) À quatre bandes longitudinales noirâtres sur chaque côté du ven- tre. (1) LES GERMONS (ORCYNUS. N.) (PL. 47, fig. 2.) Ne diffèrent des thons , que par de très longues pectorales qui égalent le tiers de la longueur du corps, et atteignent au-delà de l'anus. (x) Aj. Sc. coretta, N., Sloane, Jam. I, Dangiri mangelans, Renard, I, Lxxvi, 1, 3 ; 189. ACANTHOPTÉRYGIENS, 119 Le GERMON des Basques, ALALONGA des Italiens ( Se. alalonga. Gm.). Duüham. Seet. VIT. pl. vr. f. 1, sous le faux nom de Thon. Willughh. App. DCE 1 À: Se prend dans la Méditerranée avec les thons , et vient en été en troupes nombreuses dans le golfe de Gascogne , et y fait l’objet d’assez grandes pêches ; son dos est bleu noirâtre , et passe par degrés à l’ar- genté du ventre. Il pèse souvent quatre-vingts livres ; sa chair est beau- coup plus blanche que celle du thon. LES AUXIDES (AUXIS. N.) (r) (PI. 48, fig. 1.) Ont, avec le corselet et les pectorales médiocres des thons, les dorsales séparées comme dans les maquereaux. Il y en a une dans la Méditerranée , Le BONICOU où SCOMBRE LAROCIHE de Risso , où SCOMBER BISUS. Rafinesque. Caratt. pl. IT. f. 1. Egypt. XXIV. 6. A dos d’un beau bleu, des lignes obliques noirâtres; à chair d’un rouge foncé. Les Antilles en possèdent une autre que l’on y nomme Thon, et qui devient aussi grande que le thon d'Europe. (2) . (1) Auxis, nom ancien d’un poisson de (2) Aj. le Tasard, Lacép., IV, p. 8; la famille des thons. L'albacore, Sloane, Jam., I, r, 1 ? 120 , POISSONS LES SARDES (PI. 48, fig. 2.) Se distinguent des thons seulement par des dents pointues, distinctes , et assez fortes. On n’en connait qu’une, abondante dans la mer Noire et la Méditer- ranée (Scomber sarda, B1., 334), Aldrov., 313, Salvian., 123, Bélon., 179 (2). Bleue, à dos rayé obliquement de noirâtre. Elle habite aussi les deux Océans. C’est un poisson remarquable par lextrême longueur de sa vésicule du fiel, qui était déjà connue d’Aristote. (3) LES TASSARDS (CYBIUM. N.) (4) (PI 48, fig. 3.) On le corps allongé, sans corselet et des dents grandes, comprimées, tranchantes , en un mot en forme de lancettes. Leurs palatins n’ont que (1) Sarda était le nom ancien du thon pêché et salé dans la mer occidentale. (2) Cest l’Æmia des onciens , et de Rondelet , 238, le Sarda de Rondelet, 2,8, en est le jeune âge, C'est aussi le Scomber palamitus de Rafinesque, le Sc. ponticus, de Pall., Zoogr. ross. (3) Arist., Hist, II, c. 15. Au reste, le thon commun a la vésicule du fiel tout aussi longue. (4) Cybium, nom ancien d’une prépa- ration de.thon et d’un poisson de la fa- mille des thons. ACANTHOPTÉR YGIENS. 121 des dents en velours ras. Il y en a plusieurs dans les parties chaudes des deux Océans , dont quelques-uns deviennent fort grands. (1) LES THYRSITES ° (Bh4o-fe,. rm) Diffèrent des cybiums, parce que leurs dents antérieures sont plus longues que les autres , et qu’il y a aussi des dents pointues à leurs pala- üns. Leur queue n’a point de carène latérale. | Ce petit sous-genre conduit sensiblement aux lépidopes et aux tri- chiures. (3) LES GEMPYLES (PL 49; fig. 2.) Ressemblent aux thyrsites par les dents des mâchoires, mais ils man- quent de dents au palais, et leurs ventrales sont presque imperceptibles, ce qui est encore un rapport avec les lépidopes. (5) (1) €. Commersonii, N, Sc. Commer- sonii, Lacép., ou Konam, Russel, 135 ; C. lineolatum, N., Mangelang, Russ., I, vit, 53; C. guttatum, N., ou Sc. guttatus, Bl. Schn., pl. v. Vingeram, Russel, 134 ; C. maculatum, où Sc, maculatus, Mitch., Trans. New-Y., I, vi, 8; C. regale, N., ou Sc. regalis, Bl., 333, qui est aussi le Scomberomore plumier, La- cép., UE, 293 ; POISSONS. C. cavalla, où Guarapuca, Margr., 176. (2) Nom ancien d’un poisson de cette famille. (3) Scomber dentatus , Bl, Schn., ou Sc. atun, Euphrasen el Lacép., ou Acinacée bätarde, Bory Saint-Vincent. (4) Nom ancien d’un poisson inconnu. (5) Gempylus serpens, N., ou Serpens marinus compressus lividus, Sioane, I, 1, f 2, 122 POISSONS LES ESPADONS (xipHiASs. Linn.) (PL 50,51, 52,53.) Appartiennent à la famille des scombéroïdes, et se rappro- chent particulièrement des thons, par leurs écailles infiniment petites, par les carènes des côtés de leur queue, par la force de leur caudale , et par toute leur organisation intérieure. Leur caractère distinctif consiste dans le bec ou la longue pointe en forme d’épée ou de broche, qui termine leur mäà- choire supérieure , et leur fait une arme offensive très puis- sante, avec laquelle ils attaquent les plus grands animaux marins. Ce bec se compose principalement du vomer et des inter-maxillaires, et est renforcé à sa base par l’ethmoide, les frontaux et les maxillaires. Leurs branchies ne sont pas divisées en dents de peignes, mais formées chacune de deux grandes lames parallèles, dont la surface est réticulée (7). Leur rapidité est excessive ; 1ls ont la chaire excellente. LES ESPADONS proprement dits (XIPHIAS. N.) N’oni point de ventrales. (r) C'est ce qui à fait dire à Aristote, que le xiphias a huit branchies, t9 vi ACANTHOPTÉR YGIENS. 1 On n’en connait qu'un, L'ESPADON COMMUN (Xiphias gladius. L.), (Planche 50.) À pointe aplatie horizontalement et tranchante comme une large lame d'épée. Les côtés de sa queue sont fortement carénés. Il n’a qu’une dorsale , mais qui s'élève de l’avant et de l'arrière , et dont le milieu s’use avec l’âge , au point qu’il parait en avoir deux. C’est un des plus grands et des meilleurs poissons de nos mers ; on en a souvent de quinze pieds et plus. Il est plus commun dans la Méditerranée que dans l'Océan. Un crustacé parasite (1) entre dans sa chair, et le rend quel- quefois si furieux , qu’il échoue sur le rivage. (2) LES TETRAPTURES (TETRAPTURUS. Rafinesque. ) (Planche 51.) Ont la pointe du museau en forme de stylet, et des ventrales consistant chacune en un seul brin non articulé. Leur caudale a de chaque côté de sa base deux petites crêtes saillantes comme dans le maquereau. Il y en a un dans la Méditerranée ; l’4iguille des Siciliens, Tetrapturus belone, Rafin., Caratt., pl. E, f. 1. (1) Il est nommé mal-à-propos par Gmel. vaise figure donnée par Aldrovande (Pise., Pennatula filosa. p. 332) comme celle du xiphias ordinaire. (2) N. B. Le Xiphias imperator, BI. L'espèce de l’imperator doit donc dispa- Schn., pl. 21, pris de Duhamel, sect. IV, raitre. pl, xxvi, . 2, n’est que la copie d’une mau- 124 POISSONS LES MAKAIRA Lacép. {Planche 52.) Ont la pointe et les deux petites crêtes des tétraptures , mais ils man- quent de ventrales. On n’en a vu encore qu'un individu, pris à lile de Ré en 1802 (Ma- kaira noirätre, Lacép., Xiphias makaira, Sh.). (1) LES VOILIERS (ISTIOPHORUS. Lacép. NOTISTIUM. Herman.) (Planche 53.) Ont le bec et les crêtes de la queue comme les tétraptures, mais leur dorsale est très haute, et leur sert à prendre le vent lorsqu'ils nagent, et leurs ventrales longues , grêles, sont composées de deux rayons. Il yen a quelques espèces encore mal déterminées, dont une de la mer des Indes (Scomber gladius, Broussonet , Acad. des Sc., 1786, pl. 10). Xiphias velifer, B\., Schn., Xiphias platisterus, Shaw., IV, part., IL, p. 101, a été décrite depuis long-temps. (2) (1) Il reste même à savoir si ce n’était pas un tétrapture qui avait perdu ses ven- trales. La figure de M. de Lacép., IV, xrrr, 3, est faite d’après le dessin grossier d’un pécheur. (2) Il a été représenté aussi par Neuhof; ap, Willughb., app, pl. V, f. 9, par Re- nard, 1, pl. 34, f. 182, et Il, pl. 54,4 233; par Valentyn, n° 527. Le Guebucu, Margr., 171, paraît à peine différer de l’es- pèce des Indes. BL., 345, est une copie fal- sifiée. d’une figure du prince Maurice, qui différait beaucoup moins de celle de Mar- grave. ACANTHOPTER YGIENS. 195 Tous ces poissons atteignent une grande taille, LES CENTRONOTES (CENTRONOTUS. Lac.) (Planche 54.) Sont un grand genre de scombéroides caractérisés , parce que les épines qui, dans les acanthoptérygiens , en général , forment ou la partie antérieure de la dorsale, ou une pre- miere dorsale séparée, sont libres et non réunies par une membrane commune. Leurs ventrales existent d’ailleurs tou- jours. Ils se subdivisent comme il suit : LES PILOTES (NAUCRATES. Rafin.) (RL 54, fig. r.) Joignent à ces épines libres du dos, un corps en fuseau , et une carène aux côtés de la queue comme les thons, et deux épines libres au devant de l’anale. L'espèce commune , ou le fanfre de nos matelots provençaux (Gaster- osteus ductor, Lin., Scomber ductor, B1., 338), est bleue , avec de larges bandes verticales d’un bleu plus foncé. Son nom de pilcte vient de ce qu’elle suit les vaisseaux pour s'emparer de tout ce qui en tombe; et comme le requin a aussi cette habitude, quelques voyageurs ont dit qu’elle sert de guide au requin; sa taille n’est guère que d’un pied. Il y en à au Brésil une espèce noire , le Ceërupira, Margr., 158 126 POISSONS (Scomber niger, Bl., 337), qui atteint jusqu’à huit ou neuf pieds de longueur. LES ÉLACATES (BL E fe, 2) Ont la forme générale des pilotes , et leurs épines libres du dos; mais leur tête est aplatie horizontalement, et ils n’ont ni carène à la queue, ni épines libres au devant de l’anale. (1) LES LICHES (LICHIA. N.) (PL. 54, fig. 3.) Oni, avec les épines libres du dos, et deux autres libres aussi devant l’anale , le corps comprimé, et la queue sans carènes latérales. En avant des épines du dos en est une couchée et dirigée en avant. La Méditerranée en nourrit trois espèces déjà bien caractérisées par Rondelet , et toutes très bonnes comme aliment. La LICHE propre ou VADIGO (Scomber amia. L.), Rondel. 254. Amia. Salv. 121. À ligne latérale fortement courbée en S; grande espèce qui atteint à plus de quatre pieds de long, et pèse jusqu’à cent livres. (1) EL. motta, N., Pedda mottah, Russel, Mitch., Trans., Noveb., I, 115, 9, qui est 1023:; probablement leGasterosteus canadensis,L., El, americana, N., Centronotus spénosus, et quelques espèces nouvelles, ACANTHOPTÉRYGIENS. 197 Le DERBIO. Rond. 252 (Sc. glaucus. L.;, A ligne latérale à-peu-près droite; l’anale et la deuxième dorsale marquées d’une tache noire en avant. Les dents en velours. La LICHE SINUEUSE. Rond. 255 ( L. sinuosa. N.). Le bleu du dos, distingué de largenté du ventre par une ligne en zigzag ; les dents en crochets sur une seule rangée. (1) M. de Lacépède sépare des liches, sous le nom peu approprié de scou- BÉROÏDES , les espèces où les derniers rayons de la deuxième dorsale et de l’anale sont séparés en fausses nageoires comme dans les scombres proprement dits. (2) LES TRACHINOTES Lacép., Dont ses ACANTHINIONS et ses CÆSIOMORES , ne diffèrent pas générique- ment , sont des liches à corps élevé, à profil tombant plus verticalement, à dorsale et anale aiguisées en pointes plus allongées. (3) (1) Aj. Scomb. calcar, BI., 336, f. 2. (2) Scomber Forsteri, BI. Schn., ou Scom- béroide commersonien, Lacép., IL, xx, 3, ou Aker parah, Russel, 141 ; Tolparah, Russel, 138 ; Sc. aculeatus, B1., 336, : ; Sc. lysan, Forsk. ; Sc. saliens, B,, 335; et Lacép., II, x11 : Gasterosteus occidentalis , L., Brown, Jam; XENL, 2: Quiebra-acha, Parra, x11, 2, (3) Chætodon glaucus, Lacép., 210, ou Acanthinion bleu, Lacép., IV, 500 ; Chœt. rhomboides, Bl, 209, ou .4c. rhomboide, Lac. ; Gasterosteus ovatus, L., ou Mookalce parah, Russel, 154 ; Cæsiomore Bloch., Lacép., IL, x, 2 ; Scomber falcatus, Forsk, ; Cæsiomcre baillon, Lacép., I, 10, 1 ; Botlah-parah , Russel, 142, 128 POISSONS LES RHINCHOBDELLES (RHINCHOBDELLA. BI. Schn.) Ont des épines libres sur le dos, comme les centronotes, et deux épines libres au devant de l’anale, mais ils manquent de ventrales, comme les espadons proprement dits. Leur corps est allongé. Il y en a deux sous-genres. Dans LES MACROGNATHES Lacép., Le museau se prolonge en une pointe cartilagineuse qui dépasse la mà- choire inférieure ; la seconde dorsale et l’anale sont distinctes de la cau- dale (1). Dans - LES MASTACEMBLES, (MASTACEMBLUS. Gronoy.) (PL Ge. rc) Les deux mâchoires sont à-peu-près égales, et la caudale et lanale presque réunies à la caudale. (2) (x) Rhynchobdella orientalis, B1., Schn., Rh. aral., Bl, Schn., pl. LxxxIx ; ou Ophidium aculeatum, BL, 159, 2, ou Macrogn. pancalus, Buchan., xxn, 7. Macrognate aiguillonné, Lacép., I, vint, 3; (2) Rhynchobdella halepensis, BL, Schn.; Rh. polyacantha, Bl. Schn., ou Macrog- Gronov., Zooph., pl. vin, a. x, nate armé, Lacép.; Buchan., pl.xxxvn1, x, 6; ACANTHOPTÉRYGIENS, 129 Les uns et les autres vivent dans les eaux douces de l’Asie, et s’y nour- rissent de vers qu'ils cherchent dans le sable. Leur chair est estimée. Peut-être est-ce ici que l’on doit placer un genre sur lequel on n’a encore que des notions incomplètes ; celui des NOTACANTHES. BI. (campiLopoN. Oth. Fabric.) (PL5%, 482) Leur corps est très allongé, comprimé, revêtu d’écailles petites et molles, leur museau obtus saille en avant de la bouche, qui est armée de dents fines et serrées; iln’y a sur le dos que des épines libres; les ventrales sont en arrière sous l'abdomen; une anale très longue règne jusqu’au bout de la queue, ou elle se joint à une très petite caudale. On n’en connaît qu’une espèce (Notacanthus nasus, BI. 431), de la mer Glaciale , longue de deux pieds et demi. LES SÉRIOLES (SERIOLA. N.) (PI. 56, fig. 1.) Offrent tous les caractères des liches ; une épine couchée avant la première dorsale ; une petite nageoire libre soutenue POISSONS. 17 150 par deux épines en avant de l’anale; le corps comprimé, une ligne latérale sans carène ni armure, mais les épines de leur première dorsale sont unies en nageoire par une membrane. Une de leurs espèces, le péche lait de nos ‘colons de Pondichéry (Scomber lactarius, B1., Schn.), Russell., 108, est remarquable par l’ex- trême délicatesse de sa chair. Une autre {Seriola cosmopolita, N., Scomber chloris, B1., 339), comme étant du petit nombre des poissons que l’on rencontre dans les deux Océans. (1) | Il y en a une espèce dont le dernier rayon de la dorsale et de l’anale est détaché (Seriola bipinnulata, Nob.), Zool. de Freycin., pl. 61, f. 3. Y LES PASTEURS, (vous. Nob.) (PL. 56, fig. 2.) Long-temps placés parmi les gobies, ont de grands rap- ports avec les sérioles ; mais leurs ventrales extrêmement grandes et larges, attachées au ventre par leur bord interne, leur donnent un caractère particulier. On en a une espèce des mers d'Amérique le Xarder, Margr., 153 ( No- meus mauritii, N.), argentée, à bandes transverses noires sur le dos. (2) POISSONS. 2 (1) Aj. Sériole Dumeril, Risso. ; Scomber fasciatus, B1., 341 ; Sériole de Rafinesque, Risso ou Trachu- rus aquilus, Raîf. caratt. xt, 3. (2) C’est le Gobius gronovii, Gmel., le Gobiomore gronovien, Lacép., l'Eleotris mauritii, Bl, Schn., et le Scomber zonatus, Mitch., Trans. New-York, I, IV, ll grandit comme un saumon. L'autre Har- der, Margr., bras., 166, paraît un müge. Harder ou Herder (berger) est un nom que les matelots hollandais donnent à di- vers poissons, d’après des idées semblables à celles qui ont fait donner par les nôtres ceux de conducteur, de pilote, etc. Peut- être même a-t-on confondu notre z2omeus avec le pilote ordinaire , à cause de la ressemblance de ses bandes noires. #: ACANTHOPTERYGIENS. 151 LES TEMNODONS Nob. L . ee L: (PL. 56, fig. 3.) Ont la queue sans armure, la petite nageoire ou les épines libres au devant de l’anale des sérioles; leur premiere dor- sale est tres frèle et très basse ; la seconde et l’anale sont cou- vertes de petites écailles ; mais leur principal caractère con- siste dans une rangée de dents séparées, pointues et tran- chantes, à chaque mâchoire ; derrière celles d'en haut en est une rangée de petites, et il y en a en fin velours au vomer, aux palatins et à la langue. Leur opercule finit en deux pointes, et ils ont sept rayons aux ouies. On n’en connaît bien qu’un (Temn. saltator, N.), argenté , de la taille du maquereau , qui est du petit nombre des poissons communs aux deux Océans. (1) LES CARANX (caraNx. N.) (Planche 57.) Sont des scombéroides caractérisés par une ligne latérale cuirassée sur une étendue plus ou moins grande, de pièces (1) Nous l’avons presque sans différence du Cap et de la Nouvelle-Hollande. C’est d'Alexandrie, des Etats-Unis, du Brésil, le Cheilodiptère heptacanthe, Lacép., , 111 132 POISSONS ou de bandes écailleuses carénées, et souvent épineuses. Ils _ont deux dorsales distinctes, une épine couchée en avant de la première; les derniers rayons de la seconde faiblement liés, et quelquefois séparés en fausses nageoires ; des épines libres ou formant une petite nageoire au devant de l’anale. Nos mers d'Europe en nourrissent plusieurs, semblables au maquereau pour la forme générale et par le goût, remarquables, parce que les bandes ou plaques qui garnissent leur ligne latérale commencent dès épaule. On les confond sous les noms de Saurels, Maquereaux bätards, etc. Scomber trachurus, Lin.) (a), mais ils diffèrent par le nombre des ban- des (1), et l’inflexion plus ou moins rapide de leur ligne latérale. On en trouve jusqu’à la Nouvelle-Zélande de fort semblables aux nôtres. Les autres caranx n’ont de plaques que sur la partie postérieure et droite de leur ligne latérale ; sa partie antérieure et arquée, n’a que de petites écailles. Il y en a en forme de fuseau comme le saurel d'Europe; et parmi eux, quelques-uns ont une seule fausse nageoire à la dorsale et à l’anale (2), d’autres en ont plusieurs (3), mais le plus grand nombre n’en a point. (4) Quelques caranx, dont le corps est plus élevé, mais qui ont encore le xx1, 3, d’après Commerson, et son Poma- tome skib, IV, vin, 3, d’après Bosc. C’est aussi le Perca saltatrix, Liun. ; Catesb., IH, vu, 2 ou Spare sauteur, Lacép. Aj. perca antarctica, Carmich. Trans. lin. XII, xxv ? (1) Il y a depuis 50 jusqu'à r00 de ces bandes. | (2) Kurra-wodagahwah , Russel, 139; Car, punctatus, N., nommé Scomber hippos, par Mitch., Trans. de New-York, I, (a) PI. 57, fig-x. v, 5; mais qui n’est pas l’hippos de Lin- næœus ; Curvata pinima, Margr. , bras., 150. (3) Scomber Rotleri, B]., 346, et Russel, AS Sc. cordyla, L.; mais non pas ses syno- nymes, qui sont des Carangues. (4) Scomber crumenophthalmus, BI., 949: Scomber Plumieri, Bl., 344, le même que Sc. ruber, 343, et que le Caranx Dau- benton, Lacép., IIT, 71. ACANTHOPTÉR YGIENS. 135 profil oblique et peu convexe, se font remarquer par des dents sur une seule rangée. (1) Nos marins nomment CARANGUES , des poissons de ce genre , à corps élevé , à profil tranchant, courbé en arc convexe , et descendant rapide- ment. Les espèces en sont très nombreuses dans les deux Océans. La CARANGUE des Antilles (Scomber carangus. BI. 340.) (a) Est argentée, avec une tache noire à l’opercule, et pèse souvent de vingt à vingt-cinq livres. C’est un bon poisson, et très sain. Une espèce très semblable, mais sans tache noire, La CARANGUE BATARDE ( Guaratereba. Séb. III. xxvir. 3.) Est au contraire très sujette à être empoisonnée. (2) On pourrait encore distinguer les carangues sans aucunes dents (3), et les carangues à pointes de la deuxième dorsale et de l’anale très prolon- gées , que j'avais nommées CITULES. (4) (x) Scomber dentex, B1., Schn.; Caranx lune, Geoffr. Saint-Hil., Egypte, poiss., xx111, 3, dont Citula Banksiü, Riss., 2° éd., VI, 15, et peut-être Trachurus im- perialis, Rafin. Car. XI, 1, sont au moins très voisins. (2) Aj. le Scomber hippos de Linn., qui est le Sc, chrysos de Mitchill. ; Ekalah parah, Russel, 146, peut-être le Scomber ignobilis, Forsk.; Car. sex fasciatus, Quoy et Gaim., Zool. de Freycin., pl. 65, f, 4; Jarra dandrée parah, Russel, 143 ; (a) PI. 57, fig. 2. Scomber Kleinü, Bl., 345, 2; Sc. sansun, Forsk. ; Kuguroo parak, Russel, 145; Talan parak, id., 150, ou Scomber Ma- labaricus, BI., Schn. ; Wootim parah, Russel, 148. (3) Scomber speciosus, Lacép., IIL, 1, 1, ou Polooso-parah, Russel, 149, dont le Car. petaurista, Geoffr., Eg., XXIIT, 1, pa- rait l'adulte, (4) Tchawil-parah , Russel, 151; Mais-parah , id., 152. x LACS * 154 POISSONS On passe ainsi par degrés à des poissons que l’on pourrait réunir sous le nom commun de “x | _ VOMER, "(PL 58, 50.) Et qui sont de plus en plus comprimés et élevés, où l’ar- mure de la ligne latérale s’affaiblit successivement, dont la peau devient fine, satinée, sans écailles apparentes, qui n’ont que des dents en velours ras, et qui se distinguent entre eux par divers prolongemens de quelques-unes de leurs nageoires. Linnæus et Bloch les rangeaient dans le genre zeus, mais avec peu de propriété. Nous les divisons comme il suit : LES OLISTES (OLISTUS. N.) (PI. 58, fig. r.) Diffèrent des citules, en ce que les rayons mitoyens de leur seconde dorsale ne sont pas branchus, mais seulement articulés, et qu’ils se pro- longent en longs filamens. (1) (x) L'espèce est nouvelle. re La * à ACANTHOPTÉR YGIENS. 13 LES SCYRES (SCYRIS. N.) (PL. 58, fig. 2.) La Ont les mêmes filamens et à-peu-près la même forme ; mais les épines, qui devraient former leur première dorsale, sont entièrement cachées dans le bord de la seconde. Leurs ventrales sont courtes. (1) LES BLEPHARIS Cuv. (PL. 58, fig. 3.) Ont de longs filamens à leur deuxième dorsale, et à leur anale; leurs ventrales sont très prolongées, et les épines de la première sont courtes, et percent à peine la peau (2). Leur corps est élevé. Leur profil n’a qu’une inclinaison ordinaire. LES GALS Cuv. (PL 59, fig. 1.) Ont le profil plus vertical que les blepharis, mais offrent du reste les mêmes caractères. (3) (1) Le Gal d'Alexandrie, Geoffr., Eg., poiss., X XII, 2. (2) Zeus ciliaris, BL, 196 ; Zeus sutor, N., le cordonnier de la Mar- linique, (3) Zeus gallus, L., Bl., ou Gurrak. parah, Russel, 57; Le petit Gal; chewoola-parah, ., 58, 156 i Dans les ARGYREYOSES, POISSONS, y (Planche 59, fig. 2.) Le profil est encore plus élevé ; la première dorsale se prononce tout- à-fait, et même ses rayons se prolongent, en partie, en filamens , comme ceux de la seconde. Leurs ventrales sont aussi très prolon- gées. (1) LES VOMERS proprement dits, (PL. 59, fig. 3.) Avec le corps comprimé, et le profil vertical des GALs et des ARGY- REYOSES, n’ont point des prolongemens à aucune de leurs nageoires. (2) Le genre ZEUS, Linn. (PI. 60, 61, 62.) Après qu’on en a retranché les gals, les argyreyoses, etc., comprend des poissons à corps comprimé, à bouche très (1) Zeus vomer, L., Mus. ad Fred. XXXI, 9, et mieux, Bl., 93, 2, ou Abaca- tuia, Margr., 161 ; Zeus rostratus, Mitch., Trans. de New-Y., II, 1. N. B. Le Zeus niger, Bl., Schn., n’est fondé que sur une méprise, parce que, dans le Margrave imprimé , une figure d'Abacatuia a été placée par mégarde, p. 145, à côté de la description du Guaperva ou Chætodon arcuatus, La Sélène argentée, Lacép., IV, 1x, 2, est un 4bacatuia dont la première dorsale et les ventrales étaient usées. Sa Sélène quadrangulaire est le Chat. faber. (2) Zeus setapinnis, Mitchill., Trans., New-—Y., I, 9. Labat., Voyage de Desmar- chais, I. p. 312. L % “ <* sd CAL - j 2 : ACANTHOPTÉRYGIENS. F 137 # protactile, comme celle des ménides à petites écailles, n'ayant que des dents faibles et peu nombreuses, mais on doit aussi beaucoup es subdiviser. LES DORÉES D | (ZEUS. Nob.) ne (PL. 6o, fig. 1.) Ont la dorsale échancrée, ses épines accompagnées de longs lambeaux de la membrane, et d’une série d’épines fourchues le long des bases de la dorsale et de l’anale. Nous en avons dans nos deux mers une espèce (Zeus Faber, Lin.),B1.,41, jaunâtre, avec une tache ronde et noire sur le flanc, que l’on con- naït sous les noms de Dorée et de poisson saint Pierre. C’est un très bon poisson. _ La Méditerranée en possède une autre, distinguée par une forte épine … fourchue à son épaule (Z. pungio, Nob., Rondel., 328). LES CAPROS Lacép. (PI. 60, fig. 2.) + Ont la dorsale échancrée des dorées, et la bouche encore plus pro- tractile ; mais il n’y a pas d’aiguillons le long de leur dorsale et de leur anale , tout leur corps est couvert d’écailles fort rudes. On n’en connaît qu’un de la Méditerranée , petit, jaunâtre ( Zeus aper, L.). (1) = a = (1) C’est aussi le Perca pusilla de Brunnich. + POISSONS. « 158 . POISSONS LES LAMPRIS, Retzius. CHRYSOTOSES, Lacép. (PL. 61, fig. 2.) N’ont qu’une dorsale très élevée de l’avant, ainsi que l’anale, et qui n’a qu’une seule petite épine à la base de son bord antérieur. Leurs ven- trales ont dix rayons très longs, et les lobes de leur caudale sont aussi très allongés , mais tous ces prolongemens s’usent avec l’âge. Les côtés de la queue sont relevés en carène. On n’en connaît qu’un des mers du Nord (Lampris guttatus, Retz.), qui devient fort grand et est violet, tacheté de blanc, et a les nageoires rouges. (1) LES EQUULA Curv. (PI. 69, fig. 1.) N’ont aussi qu’une seule dorsale , mais à plusieurs aiguillons, dont les antérieurs sont quelquefois très élevés ; leur museau est très protrac- tile , leur corps comprimé, les bords de leur dos et de leur ventre den- telés le long des nageoires. Ce sont de petits poissons dont il y a plusieurs espèces dans la mer des Indes. (2) s Quelques-unes de ces espèces ont, dans l’état de repos, le museau (x) C'est le Zeus regius, Bonnat. Encycl., Chrysotose lune, Lacép.; IV, 1x, 3; le ichtyol., fig. 155. Le Z. imperialis, Shaw., Poisson de lune, Duham., sect. IV, pl. , Nat. misc., n° 140; le Z. luna, Gmel. ; le fig. 5; l’Opah de Pennant, etc. Z. guttatus, Brunnich, Soc. des Sc. de Copenh. , III, 388; le Scomber pelagicus (2) Le type de ce genre est le Scomber Gunner , Mém. de Dronth., IV ,xu1, t1; le equula de Forskal, dont Gmelin a fait son ACANTHOPTÉR YGIENS, 159 singulièrement retiré, et en le déployant subitement elles saisissent les petits poissons ou insectes qui passent à leur portée. (1) LES MÉNÉS Lacep. (PL 62, fig. 2.) Ont le museau des equula , et le corps encore plus comprimé ; leur ventre est tranchant, et son bord très convexe vers le bas, par le déve- loppement des os de l'épaule et du bassin, tandis que la ligne du dos est presque droite, ce qui recule leurs ventrales en arrière de leurs pectorales. On n’en connaît qu’un de la mer des Indes, et de la Chine ; Mene Anne-Caroline, Lacép., V, x1v, 2, ou Zeus maculatus, Bl., Schn., pl. xx11, Russel., 60. D’un bel argenté tacheté de noirâtre vers le dos. LES STROMATÉES (srromareus. Linn.) (PL. 63, fig. 1.) Ont la même forme comprimée que les différens zeus; les mémes écailles très petites et peu apparentes, sous un épi- Centrogaster equula, et Lacép. son Cæsto poulain. A]. Eq. ensifera,Nob., ou Scomber edentulus, BL., 428, ou Leyognathe arventé, Lacép. ; Eq. cara, N., Russel, 66; Eq. fasciata,N.,ouClupea fasciata,Lacép., V, p.463, Mém. du Mus., I, xxnt, 2; Egq. splendens, N., Russel, 61 ; Eq. daura, N., Russel, 65; Eq. totta, Russel, 62 ; Eq. coma, Russ. el Seb. IL, xxv11, 4,63; Eq. ruconius, Buchan., XII, 35; Eq, minuta, N., où Scomber minutus , BI. 429, 2, qui pourrait bien être le même que le Zeus argentarius, Forster , IX, Schn. , 96. (1) Eq. insidiatrix, N., ou Zeus insidia- tor, BL, 19%, f: à et 4° 140 POISSONS derme satiné, mais leur museau est obtus, non protractile ; ils n’ont qu’une dorsale dont les aiguillons peu nombreux sont cachés dans le bord antérieur, et surtout ils manquent de ventrales. Leurs nageoires, verticales, sont assez épaisses pour qu’on puisse aussi vouloir les rapprocher des squam- mipennes. Outre la ligne latérale ordinaire, il y a sur leur _ flanc une strie qui a été prise pour une deuxième ligne laté- rale. Leur œsophage est armé en dedans d’une quantité d’é- pines qui tiennent à la veloutée par des racines disposées en rayons. La Méditerranée en a une jolie espèce oblongue (Stromateus fiatola, .) (a), Belon., Aquat., 153, Rondel., 493 (1), remarquable par ses taches et ses bandes interrompues de couleur dorée, sur un fond plombé. Les côtes du Pérou en possèdent un (Str. stellatus, N.) à-peu-près de même forme, mais semé de taches noires; commun au marché de Lima. Il y en a, dans la mer des Indes, plusieurs autres espèces connues de nos colons français sous le nom de Pamples : elles sont généralement plus hautes que la fiatole, et l’on voit souvent des épines ou des lames tranchantes au-devant de leur dorsale et même de leur anale. (2) (x) Cette figure, où la pectorale gauche, La Pample blanche, Str. albus , N. Rus- reployée vers le bas, a paru à M. de Lacé- sel, 44; pède être une ventrale, a donne lieu à l’é- La Pample éclatante, Str. candidus, N. tablissement de son genre Chrysostrôme , Russel, 42 ; qui en conséquence doit être supprimé. La Pample argentée, Str, argenteus, Eu- (2) La Pample noire, stromateus niger, phrasen, Nouv. Mém. de Stockh., IX, pl. 1x, B1., 422, et mieux 160 sous le faux nom ou Sr. aculeatus, Bl., Schn. ; de Str, paru, Russel, 43; La Pample grise, Str, griseus, N. (a) PI 65, fig. r. tu 'A dn. à t'es: à ému din ACANTHOPTER YGIENS. : 111 On peut en distinguer LES PEPRILUS , (PL 63, fig. 2.) © Dont le bassin forme, en avant de leur anus, une petite lame tranchante et pointue, que l’on pourrait être tenté de prendre pour un vestige de ventrales (1). D'ailleurs ils ont aussi les lames tranchantes dont nous venons de parler; et même nous en avons un où ces lames sont crénelées. (2) LES LUVARUS Rafnesque. Paraissent se rapprocher beaucoup des peprilus; l'extrémité de leur bassin porte une petite écaille qui sert comme d’oper- cule à l'anus. On ne leur voit point de lames tranchantes. Leur queue a, de chaque côté, une carène prononcée, comme dans les fhons, les lampris. Nous en avons une très grande espèce dans nos mers (Luvarus gnpe- rialis , Rafin., Ind. d’Ittiol. , Sicil., pl. 1 , f. 1), argentée, à dos rougeà- tre (3). (1) Chœtodon alepidotus , Linn., ou Stro- maieus longipinnis, Mitchill. (a) ; Str. cryptosus , Mitch. ; Str. paru, Sloaue, “Hans IE, pl. cce, fig. A. (2) Peprilus crenulatas, Nob., espèce petile el nouvelle. (3) On en a pris un à l'ile de Ré, en (a) PI. 63, fig. 2. 1826, dont nous avons reçu la figure par M. Journal Rouquet, employé des douanes dans cette ile, Je soupçonne que l’ou doit y rapporter, au moins comme congénère , l’Ausonia Cu- vieri, Risso , deuxième édition, pl. xx, £. 28, à laquelle cependant on représente deux épines à l'anus. 142 POISSONS LES SESERINUS Cuv. (PL 63, fig. 3.) Ont tous les caractères des stromatées, même à l’intérieur; mais on leur voit deux très petites ventrales, ou plutôt deux vestiges de ventrales. La Méditerranée en a une petite espèce (Seserinus rondeletii, N.), Ron- del., 257. LES KURTES (kurrus. Bl.) (Planche 64.) Tiennent de près aux peprilus, dont ils different surtout parCe que leur dorsale est moins étendue en longueur, et parce que leurs ventrales sont bien développées; leur anale est longue; leurs écailles sont si fines qu'on ne les aperçoit guère que lorsque la peau se dessèche; il n’y en a point aux nageoires; on compte sept rayons à leurs ouies; leur bassin a une épine entre les ventrales, et il y a de petites lames tran- chantes au devant de la dorsale, dont la base a une épine cou- chée en avant. Leur squelette offre une grande singularité, en ce que ses côtes sont dilatées, convexes, et forment des anneaux qui se touchent les uns les autres, et enferment ainsi un espace co- nique et vide qui se prolonge sous la queue dans les anneaux ACANTHOPTÉR YGIENS. 143 inférieurs des vertèbres, en un tube long et mince qui ren- ferme la vessie natatoire. Le AURTUS INDICUS, BI., 169, Pourrait bien n’être que la femelle du Kwrtus cornutus ou Somdrum- Kara-Mottee de Russel , poisson très remarquable par une petite corne cartilagineuse et courbée qui s’élève sur la première des petites lames tranchantes, au-devant de la dorsale. LES CORYPHÈNES (coRYPHÆNA. Linn.) Vulg. Dorades, et par les Hollandais Dolplun et Dofin. (PL. 65, 66.) Ont le corps comprimé, allongé, couvert de petites écail- les; la tête tranchante à sa partie supérieure , une dorsale qui règne sur toute la longueur du dos, et se compose de rayons . presque également flexibles, quoique les antérieurs n’aient pas d’articulation. Il y a sept rayons à leurs ouies. LES CORYPHÈNES proprement dites (CORYPHÆNA. Nob.) (PL. 65, fig. 1.) Ont la tète très élevee, le profil courbé en arc, tombant très rapidement, les yeux fort abaissés , des dents aux palatins comme aux mâchoires. Ce sont de grands et beaux poissons célèbres parmi les navigateurs pour la rapidité de leur natation, et la guerre qu’ils font aux poissons volans. 114 POISSONS La CORYPHÈNE DE LA MÉDITERRANÉE (C. hippurus. L.) À soixante rayons à sa dorsale; d’un bleu argenté en dessus, avec des taches bleu foncé ; jaune citron tacheté de bleu clair en dessous. Il y en a dans l’Océan plusieurs espèces voisines jusqu’à présent cor- fondues avec celle-là. (1) LES CARANXOMORES TLacép. Diffèrent des coryphènes propres, parce «que leur tête est oblongue et peu élevée , et leur œ1l dans une position moyenne. (2) LES CENTROLOPHES Lacép. (PL. 65, fig. 2.) Ont en outre le palais dénué de dents, et un intervalle sans rayons entre locciput et le commencement de la dorsale. (3) Il y a dans la Méditerranée une espèce de chacun de ces sous-genres , et elles s’égarent quelquefois dans l’Océan. (t) Nous en décrirons plusieurs dans notre ichtyologie, et nous essaierons d'y débrouiller leur synonymie. (>) Scomber pelagicus, L., Mus. ad Fred., xxx, f. 3, ou Cychla pelagica, BI. Schn. ; Cor fasciolata , Pall., Spie. , Zool. fase , VIIT, pla Len (3) Coryphæna pompilus, L , Rondel., 250; Le Centrolophe nègre, Lacép., [V,441, le même que le Perca nigra, Gmel., Bor- lase, Hist. of Cornw., pl. xxvr, f. 8, ou Holocentre noir, Lacép.; le Merle, Duham., sect. IV, pl. vr, f. 2. ACANTHOPTERYGIENS. 145 LES ASTRODERMUS Bonnelli (PL 66, fig. 1.) Ont la tête élevée et tranchante, et la longue dorsale des coryphènes ; mais leur bouche est peu fendue ; on ne compte que quatre rayons à leurs ouïes; leurs ventrales sont très petites, placées sous la gorge, et surtout les écailles éparses sur leur corps ont la forme rayonnée de pe- tites étoiles. On n’en connaît qu’un de la Méditerranée, argenté, tacheté de noir; à dorsale très élevée ; à nageoires rouges. (1) LES PTERACLIS Gron. (OLIGOPODES. Lacép.) (PI. 66, fig. 2.) Ont les dents et la tête des coryphènes, mais leurs écailles sont plus grandes, leurs ventrales jugulaires et très petites , et leur dorsale et leur anale aussi élevées que le poisson, ce qui leur donne la forme d’une haute voile. On n’en connaît qu’un de la Caroline (Coryphæœna velifera, Pall., Spic., Zool., fasc., vIIx, pl.) (2) (x) Astrodermus guttatus, Bonnelli; ou (2) M. Pose nous assure l'avoir pris à la Diana semilunata, Risso, 2° éd., pl. vu, Caroline; Pallas dit le sien des Moluques. OR 74 Peut-être sont-ce deux espèces. POISSONS. 19 116 POISSONS La huitième famille des ACANTHOPTÉRYGIENS, celle des POISSONS EN RUBAN ou TÆNIOIDES Se rattache de très près aux scombéroides et son premier genre se lie même étroitement avec le gempy- les et les thyrsites; ce sont des poissons très allongés, . tres aplatis par les côtés, à très petites écailles. Une première tribu a le museau allongé, la bouche fendue, armée de fortes dents pointues et tranchantes, la mâchoire inférieure plus avancée que l’autre; elle ne comprend que deux genres. LES LÉPIDOPES (LEpiDopus. Gouan.) Vulgairement Jarretieres. (Planche 65.) Ont pour caractère spécial, des ventrales réduites à deux petites pièces écailleuses; leur corps allongé, mince, a en dessus une dorsale qui règne sur toute sa longueur, en des- sous une anale basse, et se termine par une caudale bien for- mée. Il y a huit rayons à leurs ouies; leur estomac est allongé. Or compte plus de vingt cœcums près de leur pylore; leur vessie aérienne, longue et grêle, a un corps glanduleux fort marque. ACANTHOPTÉRYGIENS. 147 Nous en avons dans nos mers une espèce (Lepidopus argyreus , N.), longue souvent de cinq pieds, et qui a été décrite sous plusieurs noms (1). On l’a prise depuis l’Angleterre jusqu’au Cap , mais elle est rare partout. LES TRICHIURES (rricHiurus. Linn. — LEPruRus. Artedi. — GYMNOGASTER. (Gronov.) - (Planche 68.) Ont les mêmes formes de corps, de museau, de mâchoires, les mêmes dents pointues et tranchantes, la même dorsale étendue sur le dos, que les lépidopes; mais ils manquent de ventrales et de caudale, et leur queue se prolonge en un long filet grèle et comprimé. A la place d’anale, ils n’ont qu'une suite de petites épines à peine visibles sous le bord inférieur de la queue; leurs ouies n’ont que sept rayons. Ils ressemblent à de beaux rubans d'argent; leur estomac est allongé et épais; leurs intestins droits; leurs cœcums nombreux; leur vessie natatoire longue et simple. Il y en a une espèce dans l’Atlantique (Trichinrus lepturus , Lin), (x) C'est le Lepidopus de Gouan., Hist. Vandelli, ou Fandellius lusitanicus de des Poiss., pl.r, f 45 le Trichiurus caudo- Shaw ; le Ziphotheca tetradens de Montagu, tus, Euphrasen, Nouv. Mém. de Stockh., Soc. Werner. , 1, p. $ret pl. n,le Scarcina IX, plix, f. 2; le Trichiurus gladius , argyrea de Rafinesque, Nuov. caratt. , pl. Holten, Soc. d’hist. nat. de Copenh., V, vi, Î. 13 le Lepidope peron de Risso; le p-23 et pl. sr; le Trichiurus ensiformis de Lepidope argenté de Nardo. 148 POISSONS Brown, Jam., pl. xLv, f. 4(1}, qui se trouve également sur les côtes de l'Amérique et sur celles de l'Afrique. Nous en connaissons deux de la mer des Indes, dont une (Trick. hau- mela , Schn., Clupea haumela, Forsk.; et Gmel., Savala, Russel., I, 41) est très semblable à la précédente , et seulement un peu moins allongée. L'autre (Trich. savala, N. (a)) est encore moins allongée et a l’œil plus petit (2). Une deuxième tribu comprend des genres à bouche petite et peu fendue. LES GYMNÈTRES (cymnerTRus. Bl.) (Planche 69.) Ont le corps allongé et plat comme tous les précédens, et manquent entièrement d’anale; mais ils ont une longue dor- sale, dont les rayons antérieurs prolongés, forment une sorte de panache, mais se rompent facilement; leurs ventrales sont fort longues (tant qu'elles n’ont pas été usées ou rompues); leur caudale, composée de peu de rayons, s'élève verticale- ment sur l'extrémité de la queue, laquelle finit en petit ero- chet. il y a six rayons à leurs ouïes; leur bouche est peu fen- (1) Cest l’Ubirre de Laet, Ind. Occid., d’autres, que le Trichiure est d’eau douce. 573, qu'il a reproduit par une méprise, (2) C’est à cause d’une transposition dans qu'il indique lui-même, dans Margrave, le texte de Nieuhof, que l’on a attribué aux p.161, mais à côté de la description du trichiures des Indes des propriétés elec- Mucu, qui est une murène ; confusion qui triques que bien sûrement ils n’ont pas. a fait croire mal-à-propos à Bloch et à (a) PL. 68. ACANTHOPTER YGIENS. 149 due, très protractile, et n’a que quelques petites dents; leur ligne latérale a de petites épines plus saillantes vers la queue. Ce sont des poissons très mous, à rayons tres frêles, qui ont souvent été présentés d’une manière fausse, d’après des indi- vidus mutilés (1); leur squelette a les os et surtout les vertèbres très peu durcis; leur estomac est allongé, et ils ont de-très nombreux cœcums; la vessie natatoire leur manque; leur chair, muqueuse, se décompose très promptement. Il y en a dans nos mers quelques espèces qui varient par le nombre des rayons de la dorsale, et qui , lorsqu'elles sont entières, c’est-à-dire dans leur première jeunesse, ont souvent une apparence fort singulière, à cause des prolongemens de leurs nageoires. L’espèce la plus brillante de la Méditerranée n’a que de cent quarante à cent cinquante rayons à sa dorsale. On ne l’a vue que petite ou mé- diocre; une autre en a de cent soixante-dix à cent soixante-quinze; il y en a dans les cabinets des individus de quatre à cinq pieds; une troi- sième en a plus de deux cents, et atteint à plus de sept pieds. La mer du Nord en produit deux espèces , dites, en Norvège, Roë des (1) Le Falx venetorum de Belon, dont Gouan a fait son genre TRACHYPTÈRE, et qui est devenu le Cepola trachyptera, Gmel., ne diffère du Tæœnia altera de Rondelet , 327, et même de son Tænia prima , qui est le Cepola tœnia, 1. , et du Spada maxi- ma, Imperati, 587, ou Cepola pladius de Walbaum et du Tœnia falcata d'Aldrov., ou Cepola iris de Walbaum, que par les diversités de mutilation des individus. Il en est de même du Vogmar des Islandais d'O— lafsen et Puwelsen , Isl. , trad. fr., pl Lt, ou Gymnogaster arcticus de Brünnich (Soc. des scienc, de Copenhague, III, pl. xiu), qui est le genre Bogmarus, BL Schn. ; du Gymnètre cépédien, Risso, 1°° édit. , pl. v, f. 19; de l’Argyctius quadrimaculatus , Ra- finesque, Caratt., 1, f. 3.; de ses Scarcina quadrimaculata et imperialis ; du Gymne- trus mediterraneus d'Otto ; de l'Epidesmus maculatus de Ranzani, opuscol. scientif. fascic., VIIT, et du Regalecus maculatus , de Nardo, Journ. de phys. de Pavie, VIII, pl. 1, f. r. Tous ces poissons diffèrent à peiue par l'espèce, et nullement par le genre. M. Bonnelli est celui qui a décrit l'individu le moins mutilé, qu'il nomme Trachypterus cristatus, Acad. de Turn, XXIV, phaix. 150 POISSONS harengs (1), une à laquelle on donne tantôt cent vingt, tantôt ceni soixante rayons, qui atteint dix pieds ; et une qui en a plus de quatre cents, et atteint jusqu’à dix-huit pieds (2). Leurs ventrales se composent d’un long fitet dilaté vers le bout. Il y en a aussi aux Indes. (3) LES STYLEPHORES (STYLEPHORUS. Shaw.) Ont, comme les gymnètres, une caudale redressée mais plus courte, à l'extrémité de leur queue, au lieu de ne former qu’un petit crochet, se prolonge en une corde grêle, plus lon- gue que le corps. On n’en connaît qu'un individu mal conservé, pris dans la mer du Mexique ; et dont on n’a eu long-temps qu’une image toute défigurée (Stylephorus chordatus, Shaw., Trans. Lin, I, vi; Natur. miscell. , VIF, pl. 274, et Génér. zool., IV, 1° part. pl. 11), mais M. de Blainville en a donné une plus régulière (Journ. de phys. tome LXXXVIT , pl. 1, f. 1). Cet individu ne montre point de venirales. Une troisième tribu a le museau court et la bouche fendue obliquement. (1) C’est le Regalecus glesne, ascanius, Ic., 2° cahier, pl. xr, qu'il a nommé en- suite Ophidium glesne, Mém. de la Soc. des scienc. de Copenhag., IIL, p. 419, ou le Regalecus remipes, Brünnich , &. pl.B, f. 4 et 5. Bloch, Syst., pl. 88, copie la figure d’Ascanius en l’altérant. Elle est mieux copiée dans l’Encyclop. méthod., f, 358. (2) Gymnetrus Grill, Lindroth , Nouv. Mém. de Stockh., t. XIX, pl. var. (3) Gymnetrus Russelii, Shaw., IV, part. II, pag. 195, pl. 28. Ajout. le Gymnetrus Hawkenii , B. 425, si toutefois cette figure est fidèle ; mais le Régalec lancéolé ou Ophidie chinoise , La- cép. I, xxt1, 3, ou Gymretrus cepediannus de Shaw, n'appartient point à ce genre. ACANTHOPTÉR YGIENS. 451 LES RUBANS (cepora. Linn.)® Ont une longue dorsale et une longue anale, atteignant l’une et l’autre la base de la caudale, qui est assez grande; leur crâne ne s'élève point; leur museau est très court; leur mà- choire inférieure relevée, leurs dents bien prononcées, et leurs ventrales suffisamment développées. Il n’y a dans leur dorsale que deux ou trois rayons non articulés et aussi flexibles que les autres. L’épine de leurs ventrales est seule poignante; ils ont six rayons aux ouies; leur cavité abdominale est fort courte, ainsi que leur estomac. Ils ont quelques cœcums et une vessie aérienne qui s'étend dans la base de la queue. Nous en avons une espèce dans la Méditerranée, de couleur rougeâtre (Cœpola rubescens, L.), Trans. Linn., VIT, xvir, et BL., 170, sous le faux nom de Cepola tenta. (2) LES LOPHOTES Giorna. (Planche 50.) Ont la tête courte, surmontée d’une crête osseuse tres éle- vée, sur le sommet de laquelle s'articule un long et fort rayon (1) Ce nom de cxrora, donné par Wil- actuel dans lequel le Fierasfer n’entre pas, lughby comme appartenant à Rome au Fie- (2) Ajout. Cepola japonica, Voy. de rasfer, a élé appliqué par Linnæus au genre Krusenstern , pl. zx, f, r. 152 POISSONS épineux, bordé en arrière d’une membrane, et à partir de ce rayon, une nageoire basse à rayons presque tous simples, régnant également jusqu'à la pointe de la queue, qui a une caudale distincte mais très petite; .et en dessous de cette pointe est une très courte anale. Les pectorales sont médiocres, et sous elles on aperçoit avec peine des ventrales de quatre ou cinq rayons excessivement petites. Les dents sont pointues et peu serrées, la bouche dirigée vers le haut, et l’œil fort grand. On compte six rayons aux branchies; la cavité abdominale occupe presque toute la longueur du corps. On n’en connaît qu’un, Le LOPHOTE LACÉPEDE (Giorna, Mém. de l’Académie imp. de Turin, 1805-1808. p. 19. pl. 2.) 4 Qui se trouve, mais rarement , dans la Méditerranée, et devient fort grand (1). Une neuvième famille d'ACANTHOPTÉRYGIENS , LES THEUTYES, Tient aux scombéroïdes aussi étroitement que la pré- cédente, mais par d’autres rapports, tels que l’armure (1) N. B. La description de Giorna est fait la mienne sur un individu de plus de incomplète, parce qu'il n'avait qu’un indi- quatre pieds, pris à Gênes. Voyez Ann. vidu gnutilé, dont il ignorait l’origine. J’ai Mus. XX, xvu. ACANTHOPTERYGIENS. 155 que plusieurs de ces genres ont aux côtés de la queue ou l’épine couchée dans d’autres en avant de la dor- sale, etc. Elle ne comprend qu'un très petit nombre de genres, tous étrangers, à Corps comprimé, oblong , à bouche petite, peu ou point protractile, armée à cha- que mâchoire de dents tranchantes , et sur une seule rangée ; le palais et la langue sans dents et une seule dorsale. Ce sont des poissons herbivores, vivant de fu- cus et d’autres herbes marines, et dont les intestins ont beaucoup d'ampleur. LES SIDJANS (si&anus. Forsk.) Buro de Commerson ; CENTROGASTER de Houttuyn ; ampHacanTaus de Bloch. (PL AE, fe 3.) Ont un caractere très remarquable et unique en ichtyo- logie, dans leurs ventrales qui ont deux rayons épineux, l’externe et l’interne; les trois intermédiaires étant branchus comme à l’ordinaire. Ils ont cinq rayons branchiaux. Une épine est couchée en avant de la dorsale. Les os styloides de leur épaule se prolongent, en se recourbant, jusqu’à s’atta- cher, par leur extrémité, aux premiers inter-épineux de l'anale (1). (1) Geoffr. phil, anat. , 1,471 et pliix, Ê, 108. POISSONS, 20 154 POISSONS Les espèces en sont assez nombreuses dans la mer des Indes f1). LES ACANTHURES (ACANTHURUS. Lacép. et BL. ) Harpurus. Forster. Vulgairement Chiruroiens. (Ph ot, fig: 2.) Ont les dents tranchantes et dentelées, et de chaque côté de la queue une forte épine mobile, tranchante comme une lancette, qui fait de grandes blessures à ceux qui prennent ces poissons imprudemment; c'est ce qui leur a valu leur nom vulgaire. Il y en a dans les parties chaudes des deux Océans (2). (1) Theutis javus, Linn., Gronov., Z00- phyl. , pl. VIII, f. 4; Siganus stellatus , Forsk. ; Amphac. punctatus, Bi. Schn., ou Acanthurus meleagris, Shaw ; Buro brunneus,Commers.,Lacép., V,42 1: Siganus rivulatus , Forsk. ; Amphac, nebulosus, Quoy et Gaim., Zool. du voy.de Freycin., p 369; Centrogaster fuscescens, Houttuyn; Chæœiodon guttatus , BX., 196; Amph. marmoratus, Quoy et Gaim., voy. de Freyc., Zool. , pl. 62, f. ret2; Amph. magniahac, ib.,f. 3; Centrogaster argentalus , Houit. et plu- sieurs autres que nous décrirons dans notre Ichtyologie. (2) Chætodon chirurgus, Bl., 208; Tleutis hepatus, L., Seb, , III, xxxuxr, Loge Ac, glauco-pareius , N., Seb., III, xxv, 3, qui parait le vrai Chætodon nigricans, L.; Chætodon triostegus, Brousson., Dec, Icht., n° 4, ou Acanthure zèbre, Lacép. ; qui est aussi son Chætod, zèbre, TII, xxv, 3° Ac. guttatus, Bl, Schn, ; Ac, suillus , N. Renard , I, pl. 14, f. 82; Chætodon lineatus, L.; Seb, INT, xxv, 1 ; Chætodon achilles, Broussonnet ; Chætodon meta, Russei, 8; Chætod. sohal, Forsk., dont Lacépède a fait mal-à--propos un genre sous le nom d’Aspisure ; Ac, striatus , N.; Paninsu, Renard, 1, pl r,8; Ac. argents, Quoy et Gaim., voyage de Freycin.s p:163:%825; Chat. nigrofuscus , Forsk. ; Chæt, nigricans , BI, , 203, qui n’est pas celui de Linnæus, ACANTHOPTÉERYGIENS. 155 Queélques-uns ont la dorsale très haute (1). On peul aussi en remarquer qui ont une sorte de brosse de poils raides, en avant de l’épine latérale (2). Et d’autres où les dents sont dentéeS profondément d’un côté, comme des peignes (3). LES PRIONURES Lacép. Ne différent des acanthures que par l’'armure des côtés de leur queue , qui consiste ea nne suite de plusieurs lames tran- chantes horizontales et fixes (4. | LES NASONS (NasEus. Commers. monoceros. BI. Schn.) (Planche 72.) Ont, comme les prionures, les côtés de la queue armés de lames tranchantes fixes : mais leurs dents sont coniques, et leur front proéminent en forme de corne ou de loupe au- dessus de leur museau; ils n’ont que quatre rayons aux bran- chies, et trois rayons mous aux ventrales; leur peau est sem- blable à du cuir (5). a —————————_———_— ————_——]——— (1) Ac. velifer, Bl., 42. (4) Prionure microlépitode, Lacép., Ano. (2) Ac. scopas, N., Renard, I, pl, xx, Mus., IV, p. 205; f, or. Acanthurus scalprum, Vangsdorf. (3) 4e, ctenodon, N.. esp nour. (5) Nascus fronticornis, Nob., Lacép.(a), (a) Pl 92, fes ce 156 POISSONS LES AXINURES, Nob. (PL 54, fie. 3.) Plus allongés que les nasons, et sans corne ni loupe, mais avec les mêmes rayons branchiaux et ventraux, ont la queue armée de chaque côté d’une lame unique, carrée, tranchante, sans bouclier ; leur bouche est tres petite, et ils ont-les dents très grèles (1). LES PRIODONS Nob. Réunissent les dents dentelées des acanthures, les trois rayons mous aux ventrales des nasons, et la queue non armée 2 des sidjans (2). TT, vir, 2, Bl., Schn., pl. 42, Hasseq., it. pal., 332; Nas. tandock, Renard., I, 1v, 23; et Valent., 518; Chat. unicornis, Forsk.; different de notre première espèce. Nas. brevirostris ,N., Ren., I, xx1v, 130; Nas. tumifrons , N., mal rendu, Ren., 1, 40400 Nas.‘incornis, N., Ren:, ll r28 et encore moins bien, f, 147, probabl. l'Acan- thurus harpuras, Shaw. ; (a) PI. 74 fig. 3 Nas. carolinarum , N., Quoy et Gaim., Zool. du voyage de Freycin., pl. 63, f. 1 ; Nas. tuber Commers. , ou Vason- Loupe, Lacép., III, vit, 3, ou Acanthurus nasus , Shaw, Renard., I, f. 59, Valent., n° 119 et 458. (x) Axinurus thynnoides, Nob., nouvel'e espèce du havre Doré. à la Nouvelle-Guinée, rapportée par MM. Quoy et Gaimard. (a) (2) Priodon annularis , Nob., espèce nou- velle de Timor, rapportée par les mêmes. ACANTHOPTÉR YGIENS. 157 La dixième famille des ACANTHOPTÉRYGIENS, Comprend un petit nombre de genres, distingués par des PHARYNGIENS LABYRINTHIFORMES , C'est-à-dire qu'une partie de leurs pharyngiens supé- rieurs sont divisés en petits feuillets plus ou moins nombreux, irréguliers, interceptant des cellules dans lesquelles il peut demeurer de l’eau qui découle sur les branchies et les humecte pendant que le poisson est à sec, Ce qui permet à ces poissons de se rendre à terre et d'y ramper à une distance souvent assez grande des ruisseaux ou des étangs qui font leur séjour ordinaire, propriété singulière qui n’a pas été ignorée des an- ciens (1), et qui fait croire au peuple dans l'Inde, que ces poissons tombent du ciel. LES ANABAS (PI. 5, fig. 2, et pl. 74, fig. 1.) Sont ceux qui ont ces labyrinthes portés au plus haut degré de complication; néanmoins les troisièmes pharyngiens ont (1\ Théophraste, dans son Traité des que temps, el qui y retournent ensuite, et poissons qui vivent au sec, parle de petits dit qu'ils ressemblent à des muges, poissons qui sortent des riviéres pour quel- 158 POISSONS des dents en pavés, et il y en a aussi sous l'arrière du crâne. Leur corps est rond, couvert de fortes écailles ; leur tête large, leur museau court et obtus, leur bouche petite, leur ligne la- térale interrompue à son tiers postérieur. Les bords de leur opercule, de leur sub-opercule et de leur inter-opercule, sont fortement dentelés, mais non celui du préopercule. Leurs ouies ont cinq rayons. Il y a beaucoup de rayons épineux à leur dorsale et même à leur anale. Leur estomac est médiocre, ar- rondi; leur pilore n’a que trois appendices. On n’en connait qu'une espèce, dite en tamoule Paneiri, Où monteur aux arbres (Anabas testudineus , N.) (1), devenue célèbre parce que, non- seulement elle sort de l’eau, mais que, seion M. Daldorf, elle grimpe méme aux arbustes du rivage; cependant ce dernier fail est contesté. L'espèce est répandue dans toutes les Indes Orientales. LES POLIACANTHES (POLYACANTHUS. Kuhl.) (PL /5oe, fe, 1, et-pl: 75,023) Ont les rayons épineux, autant et plus nombreux que les anabas, leur bouche, leurs écailles, leur ligne latérale inter- rompue, mais il n’y a de dentelures à aucune de leurs pieces operculaires ; leur corps est comprimé; leurs ouïes ont quatre rayons; il y a une bande étroite de dents en velours à leurs mächoires, mais leur palais en manque; leur appareil bran- (1) C'est l'Amplüiprion scansor, B,, aussi l’Aathias testudineus, B1., pl. 322 ; Schn., p. 204 et 570, ou Perca scandens, et le Coius coboius, Mamilton Buchanan, Daldorf., Trans. Linn,, IL, p. 62. C'est pl 21734. ACANTHOPTÉR YGIENS. 159 chial est plus simple : leur pylore n’a que deux appendices cœcales. Il y en a dans les eaux douces de toutes les Indes. (1) LES MACROPODES Lacép. (PL er) Ne différent des polyacanthes que par une dorsale moins étendue, qui se termine, ainsi que la caudale et les ventrales, par une pointe grèle et plus ou moins allongée. L'anale occupe plus d'espace que la dorsale. Ce sont aussi des poissons d’eau douce des Indes et de la Chine. (2) LES HÉLOSTOMES Kuhl. (Pl, F3 6824) Ont, avec les caracteres des polyacanthes, une bouche pe- tite, comprimée, protractile, de manière qu'elle a l'air de sor- ür et de rentrer entre les sous-crbitaires; leurs très petites dents sont attachées aux bords des lèvres, et non aux mû- choires ni au palais ; leurs ouies ont cinq rayons. Les arceaux de leurs branchies sont garnis, du côté de la bouche, de lames (1) Trichopodus colisa, Ham, PBucha- Trichogaster fasciatus, BI. Schn., pl. han ; XAXVI, P. 164; Trich, bejeus, id., 118 ; Chætodon chinensis, B\., pl. cexviux, £ r. Tr, COtPGT WE, 21 9; (2) Le Mccropode vert doré, Lacép., Tr. lalius, id., 120; IT, xvI, 1, et une espèce nouvelle bien Tr. sola , i., ib.; plus belle encore par des bandes al'ernati- Tr, chuna, id, 621 ; vement rouges et verles. 160 POISSONS presque semblables à celles de l'extérieur, et qui pourraient bien servir aussi à la respiration (1). Leur estomac est pétit, et il n’y a que deux appendices à leur pylore, mais leur intestin est très long; ils ont une vessie natatoire médiocre et à parois épaisses. | LES OSPHROMÈNES (OSPHROMENUS. Commers. ) © (PL 55, Ho r) Ont tous les caracteres des polyacanthes; mais leur chanfrein est un peu concave; leur anale occupe plus d'espaces que la dorsale, comme dans les macropodes; une très fine dentelure s'aperçoit à leurs sous-orbitaires, et au bas de leur préoper- cule ; le premier rayon mou de leurs ventrales est très pro- longé. On compte six rayons à leurs ouies. Leur corps est très comprimé. Une espèce de ce genre, originaire de la Chine, Le GOURAMI (Osphr. olfax. Commers.) Lacép. IIT 117, 2. Devient aussi grande que le turbot, et passe encore pour plus savou- reuse. Elle a été introduite dans les étangs de l'Ile-de-France, où elle (1) On n'en connait qu'une espèce des les autres de cette famille, pouvaient être Moluques (Zelostoma Temminki , N.) que des organes de l’odorat , une espèce d’eth— . nous décrirons amplement dans notre Ich- tyologie. (2) Ce nom vient d'écoscust (olfacio) , et a été imaginé par Commerson, parce qu'il croyait que les pharyngiens caverneux qui se voient dans ce poisson, comme dans moide. N. B, L'Osphromène gal,, Lacép., Scarus gallus, Forsk., n'est qu’une girelle; mais nous avons deux espèces nouvelles de vrais ophromènes; Ophr. notatus et vittatus, N, ACANTHOPTÉR YGIENS. 161 se propage très bien ; et on l’a portée depuis peu à Cayenne. On dit que la femelle se creuse dans le sable une fosselte pour y déposer ses œufs. LES TRICHOPODES Different des osphromènes, par un chanfrein plus convexe, etune dorsale moins étendue en longueur; en outre il n’y a que quatre rayons à leurs ouies. Le premier rayon mou de leurs ventrales aussi tres allongé. On n’en connaît qu’une petite espèce des Moluques, marquée d’une tache noire sur le côté. (1) LES SPIROBRANCHES (spiRoBRANCHUS. Nob.) (Pl. 53; fig. 5 et pl. 55, fig. 1.) Ont les formes de l'anabas; mais point de dentelures aux pièces operculaires, et l’opercule seulement terminé par deux pointes : il y a une série de dents à leurs palatins. On n’en connaît qu’un (Spirobranchus capensis Nob.), qui est un très petit poisson d’eau douce du cap de Bonne-Espérance. (1) C'est le Labrus trichopterus , Gel. , N.B. Le Trichopode mentonnier, Lacép., Pall., Spic., VILI* cah., p. 45, le Trichopte- ou Trichopode satyre, Shaw., vol. IV, rus Pallasii, Shaw., IV, part. II, p. 392, part. II, p. 391, ne repose que sur une le Trichogaster trichopterus, KE. Schn. , le mauvaise figure du Gourami. Trichopode trichoptère , Lacép. POISSONS. 2 162 POISSONS LES OPHICÉPHALES (opxicEPHALUS. Bl.) (PL. 53, 6g.6 et pl.55, fig. 2.) Ressemblent à tous les précédens par la plupart de leurs caractères, et notamment par cette disposition de leurs pharyn- giens en cellules, propres à retenir l’eau ; aussi se portent-ils comme eux, enrampant dans l'herbe, à de grandes distances des eaux qui font leur séjour ordinaire; maïs ce qui les distin- oue fortement et même lesépare de tous les acanthoptérygiens, c’est qu'ils n’ont pas d’aiguillons à leurs nageoires, si ce n’est tout au plus le premier rayon de leurs ventrales; encore, quoi- que simple n'est-il pas poignant. Leur corps est allongé, presque cylindrique; leur museau court et obtus, leur tête déprimée, garnie en dessus d’écailles ou plutôt de plaques polygones, comme dans les muges, les anabas, etc. Il y a cinq rayons à leurs ouies ; leur dorsale s’étend sur presque toute leur lon- gueur, et leur anale est aussi fort longue ; leur caudale est ar- rondie; leurs pectorales et leurs ventrales médiocres; il n’y a pas d'interruption à leur ligne latérale. Leur estomac est en sac obtus; deux cœcums seulement, mais assez longs, adhèrent à leur pylore. Leur cavité abdominale se prolonge au-dessus de l’anale, jusque tout près du bout de la queue. Tous les ba- teleurs des Indes ont de ces poissons à sec pour divertir le peu- ple, et les enfans mêmes s'amusent à les faire ramper sur le sol : dans les marchés de la Chine, on coupe les grandes espèces toutes vivantes, pour les distribuer aux consommateurs (1). (1) C’est incontestablement de ce genre que Théophraste a entendu parler. ACANTHOPTÉRYGIENS. 165 On peut les diviser d’après le nombre des rayons de leur dorsale. Dans les uns elle n’en à que trente et quelques, (1) Dans d’autres elle en a quarante et davantage. (2) Il y en a enfin où ils passent cinquante. (3) LES MUGILOIDES Forment une onzième famille d’AGCANTHOPTÉRYGIENS , composé du genre DES MUGES, (uuair. L.) (PL 76, fig. 1.) Qui peuvent en effet être considérés comme une famille distincte, tant ils offrent de particularités dans leur organisa- tion ; leur corps est presque cylindrique, couvert de grandes écailles, à deux dorsales séparées, dont la première n’a que (x). Oplicephalus punctatus, BI., ou Oph. lata , Buchan. ; O. marginatus,N., ou O. gachua, Buch.? pl. xx1, f, 21, ou Cora motta, Russel , II, pl. 164; O. aurantiacus , Buch. (2) Ophicephalus striatus, B1,, 359, ou Mattah, Russel, pl. 162, ou ©. chena, Buchan. ? (a) (a) PL 55, fig. 2. O. sole, id. ; O. sowara, Russel, 163. (3) Ophicephalus marulius , Buchau., qui est le Bostrichoïide œillé, Lacep., IT, x1v, 3; O. barca, Buchan., xxxv, 20, dont le Bostriche tacheté, Lacép., II, p. 143, est au moins très voisin, et plusieurs espèces nouvelles que nous décrirons dans notre Ichthyologie. 164 POISSONS j quatre rayons épineux ; leurs ventrales sont attachées un peu en arrière des pectorales. Il y a six rayons à leurs ouies. Leur tête est un peu déprimée, couverte aussi de grandes écailles ou de plaques polygones; leur museau tres court. Leur bouche transversale forme un angle au moyen d’une proémi- nence du milieu de la màchoire inférieure, qui répond à un enfoncement de la supérieure, et n’a que des dents infiniment déliées, souvent même presque imperceptibles. Leurs os pha- ryngiens très développés, donnent à l'entrée de leur œsophage, une forme anguleuse comme l'ouverture de la bouche, qui ne laisse arriver. à leur estomac que des matières liquides ou dé- liées, et toutefois cet estomac se termine en une sorte de gésier charnu, analogue à celui des.oiseaux; leurs appendices pylo- riques sont en petit nombre, mais leur intestin est long etreplié. Ce sont de bons poissons, qui remontent en troupes aux embouchures des fleuves, en faisant de grands sauts au-dessus de l’eau, et dont nos mers produisent quelques espèces jus- qu'ici mal déterminées (1). LE CEPHALE (M. cephalus. N.) Se distingue parmi les muges d'Europe, en ce que ses yeux sont à demi couverts par deux voiles adipeux qui adhèrent au bord antérieur el au postérieur de lorbite, en ce que le maxillaire, quand la bouche est fermée, se cache entièrement sous le sous-orbitaire, et en ce que la base de la pectorale est surmontée d’une écaiile longue et carénée. Les orifices de sa narine sont écartés l’un de l’autre; ses dents sont assez marquées. OR (1) Linnæus et plusieurs de ces succes- sous une seule espèce (leur Mugil cepha= seurs ont confondu tous les muges européens lus), ACANTHOPTER YGIENS. 165 C'est la meilleure et la plus grande des espèces de la Méditerranée. Nous ne l'avons pas observée sur nos côtes de l'Océan ; mais ses carac- tères se retrouvent dans plusieurs espèces des Indes et de l'Amérique.(1) Une espèce presque aussi grande, et commun à nos deux mers, LE RAMADO de Nice (M. capito. N.), À le maxillaire visible derrière la commissure des mâchoires, même lorsque la bouche est fermée ; ses dents sont bien plus faibles ; les ori- fices de sa narine rapprochés, la peau des bords de son orbite n’avance point sur le globe de l'œil ; l’écaille de dessus de sa pectorale est courte et obtuse. Il y à une tache noire à la base de cette nageoire. (2) Deux espèces plus petites (le Muge dore (a) et le Muge sauteur, Risso) se rapprochent du capito ; le premier a le maxillaire caché sous le sous- orbitaire comme le céphale ; mais les orifices de sa narine sont rap- prochées comme dans le capito ; l’autre , avec les caractères du capito, a le sous-orbitaire échancré , et laissant voir le bout du maxillaire. (3) Une troisième grande espèce commune aussi à nos deux mers, Le MUGE À GROSSES LÈVRES (M. chelo. N.), Se distingue surtout par des lèvres très grosses, charnues, dont les bords sont ciliés , par des dents qui pénètrent dans leur épaisseur comme 1) Il y en a en Amérique cinq ou six M, corsula, Buchan. pl. 1x, 97. JAY l q Ï 9 espèces confondues et mal caractérisées par Linnæus sous le nom de 47, albula. Dans le nombre sont le 41, Plumiert, B\., devenu une sphyrène dans le BI. Schn., p. 110, et le A. lineatus, Mitchill, On trouve le vrai céphale de la Méditerranée toul autour de l'Afrique. Aj. en espèces des Indes, le Bontak, Russel, IE, 180, ou le 47. our., de Forskal, peut-être identique avec notre céphale ; Xurnesce, id., 181 ; (a) PI. 56, fig. tr. (2) C'est cette espèce qui nous parait avoir été particulièrement décrite par Wil- lughby, et représentée par Peunant, (3) Aj. Le #. christian. Voyage de Frev- Cinel ; di, Ferrandi, 1h. ; M. persia, Buchan, pl. xvui,f 91; M. cascasia, 1d.; A. peradak, N., Russel, 182. 166 POISSONS autant de cheveux. Son maxillaire se recourbe et se montre derrière la commissure. Une petite espèce de la Méditerranée (W. Labeo N.) a les lèvres entore plus fortes à proportion, et crénelées aux bords. Il y a aussi de ces espèces à grosses lèvres dans la mer des Indes.(1) LES TÉTRAGONURUS, Risso. (PL 76, fig. 2.) Ainsi nommés, de crêtes saillantes qu’ils ont vers la base de la caudale, deux de chaque côté, sont encore un de ces genres isolés qui semblent l'indice d’un famille particulière. Ils tiennent en partie des muges, en partie des scombéroiïdes. Leur corps est allongé, leur dorsale épineuse longue, mais très basse, la molle rapprochée d'elle, plus élevée et courte; l’a- nale répond à cette derniere: les ventrales sont un peu en ar- rière des pectorales. Les branches de la mâchoire inférieure élevées verticalement, garnies d’une rangée de dents tran- chantes, pointues, faisant une espèce de scie, s’emboitent, quand la bouche se ferme, entre celles de la mâchoire supé- rieure. Il y a de plus une petite rangée de dents pointues à chaque palatin, et deux au vomer. Leur estomac est charnu, (1) M. crenilabis, Forskal ; M, cirrhosthomus, Forster, ap. BI. Schn., 121; N. B. Le M. cœruleo-maculatus, Lacép., V, 389; le même qui est représenté sous le nom de Crenilabis, pl. xin, f. 1, appartient au groupe de capito; N. B. Le Mugil appendiculatus, Bose., ou Mugilomore Anne-Caroline, Lacép. V, 3938, n’est autre chose que l’'élops, et il en est de même du Mugil salmoneus de Forster, BI. Schn., 121; Le Mugil cinereus, Walbaum., Catesh., IT, x1, 2, est un gerres; Le 21. chanos de Forskal, est de la famille des cyprins. ACANTHOPTÉRYGIENS. 167 replié ; leurs cœcums nombreux; leur intestin considérable. Leur œsophage est intérieurement garnie de papilles pointues et dures. L'espèce connue , le Courpala où Corbeau, de nos côtes de la Méditer- ranée (Tetragonurus Cuvieri, Risso), ne se trouve que dans les grandes profondeurs. Elle est noire , longue d’un pied, et a toutes ses écailles dures, profondément striées et dentelées. On dit sa chair venimeuse. (1) Je place encore ici entre les mugiloïdes et les go- bioïdes, un genre qui ne se laisse complètement asso- cier avec aucun autre, c'est celui des ATHÉRINES, (ATHERINA. Lin.) (PI. 56, fig. 5.) Qui ont le corps allongé, deux dorsales très écartées, des ventrales plus en arrière que les pectorales, la bouche très pro- tractile, garnie de dents très menues. Toutes les espèces con- nues ont une large bande argentée le long de chaque flanc. Il y a six rayons à leurs ouïes; leur estomac n’a point de cul-de-sac, et leur duodénum n’a pas d’appendices cœcales ; leurs der- nières vertèbres abdominales recourbent léur apophyses trans- (1) On n'en a que de mauvaises figures ; cus, Aldrov., pise. 610; Risso, 1'© édit., L Mugil niger, Rondel, 423; Corvus niloti- pl.x, f: 47e 168 POISSONS verses, et forment ainsi un petit cornet ou se loge la pointe de la vessie natatoire. Ce sont de petits poissons d’un goût délicat, et dont les Jeunes se tiennent long-temps en troupes serrées, et se mangent sur nos côtes de la Méditerranée, sous le nom de Nonnat (les Aphyes des anciens). Nos mers en produisent plusieurs espèces, confondues jusqu'ici sous le nom d’Atherina hepsetus, Linn. Le SAUCLET du Languedoc, ou CABASSOUS de Provence ( Atherina hepsetus. N.(1)). Rondel. 216. Duhamel. sect. VI, pl. 1v, f. 3. A la tête un peu pointue , neuf rayons épineux à sa première dorsale, onze mous à sa deuxième, douze à l’anale, cinquante-cinq vertèbres au squelette. Le JOEL du Languedoc ; CABASSOUDA d'Iviça ( Afherine Boyer. Risso), Rondel. 217. A la tête plus large, plus courte, l'œil plus grand; sept épines à la première dorsale ; onze rayons à la deuxième , treize à l’anale ; quarante- quatre vertèbres au squelette. Le MOCHON dIviça (Atherina mocho. N.). De la forme du sauclet, mais à sept épines à la première dorsale, quinze rayons mous à l’anale, et quarante-six vertèbres au squelette. (x) C'est probablement cette espèce qui figure intitulée 4’herina hepsetus par Bloch, a servi en particulier de type à l'espèce de pl. ccexcurt, Ê. 3, et Syst., pl. xx1x, f. 2, est l'hepsétus de I inn, Il faut remarquer que la purement imaginaire. ACANTHOPTER YGIENS. 169 Le PRÊTRE, ABUSSEAU , où ROSERÉ des côtes des l'Océan (1) (Ath. presbyler. Nob.). Duham. sect. VE, pl. 1v, Ê. 1, 2,3, 4, 6e 7. (PL. 56, fig. 3.) A le museau un peu plus court que le sauclet, huit épines à la pre- mière dorsale , douze rayons mous à la deuxième , quinze ou seize à l’a- nale, cinquante vertèbres au squelette. Les espèces étrangères d’athérines sont assez nombreuses. (2) La douzième famille des Acanthoptérygiens, ou celle DES GOBIOIDES, Se reconnait à ses épines dorsales grêles et flexibles ; tous ces poissons ont à-peu-près les mêmes viscères, c'est-à-dire un canal intestinal égal, ample, sans cœ- cums, et point de vessie natatoire. (1) Ces noms viennent de la bande d'’ar- gent de ses flancs que l’on a comparée à une élole. (2) Atherina lacunosa, Forster, BL. Schn., 112, probablement l'Lepsetus de Forskal ; 69; A. endrachtensis, Quoy et Gaim., Voyage de Freye., Zool., p. 334 ; A, jacksoniana, üd., 353; A. brasiliensis, 14., 33 ; POISSONS A. neso-gallica, N., Lacép., V, pl. xx, Fr. Ce n'est pas le même que V4. pinguis du texte ; À. mœnidia, Lin., qui n'est pas, comme il le croit, le mœnidia de Brown, Jam... pl. xev, f. 3, mais bien l’4. notata, Mit- chill, Trans, de New-Yurk, [, Barr ft6, et plusieurs autres que nous décrirons dans notre Ichthyologie. 22 170 POISSONS. LES BLENNIES ou BAVEUSES (BLENNIUS. an.) (Planche 7.) Ont un caractère très marqué dans leurs nageoires ven- trales, placées en avant des pectorales, et composées seule- ment de deux rayons. Leur estomac est mince sans cul-de-sac, leur intestin ample, mais sans cœcum ; ils n’ont pas de vessie natatoire. Leur corps est allongé, comprimé, et ils ne portent qu’une dorsale composée presqu'en entier de rayons simples, mais flexibles. Ils vivent en petites troupes parmi les rochers des rivages, nageant, sautant, et pouvant se passer d’eau pen- dant quelque temps. Leur peau est enduite d’une mucosité qui leur a valu leur nom grec B/ennius, et leur nom français BAVEUSES, qui en est une traduction. Plusieurs sont vivipares, eLils ont tous, et dans les deux sexes, près de l'anus, un tu- bercule qui parait leur servir pour l’accouplement. Nous les divisons comme il suit. LES BLENNIES proprement dits, Dont les dents longues, égales et serrées, ne forment qu’un seul rang bien régulier à chaque mâchoire, terminé en arrière, dans quelques es- pèces, par une dent plus longue et en crochet. Leur tête est obluse, leur museau court, leur front vertical ; leurs intestins larges et courts. La plupart ont un tentacule souvent frangé en panache sur chaque sour- cil, et plusieurs en ont un autre sur chaque tempe. ; Nous avons diverses espèces de cette subdivision le long de nos côtes; une des plus remarquables est ACANTHOPTÉERYGIENS. 171 Le BLENNIE PAPILLON (Bl. ocellaris. BI, 167. 1.), (Pl:ns, fig: 1.) A dorsale bilobée ; le lobe antérieur très élevé, marqué d’une tache ronde et noire , entourée d’un cercle blanc et d’un cercle noir. Le BL. TENTACULAIRE (Bl. tentacularis. Brünn.), BI. 167. 2. Sous le nom de B/. Gattorugine. À quatre filamens aux sourcils , à dorsale unie ; une tache noire entre le quatrième et le cinquième rayon. Le BL. A BANDES (BI. gattorugine. L.), Will. H. 2. et BI. 162. 1. 2. Sous le nom de 21. faseiatus. A deux filamens ; à dorsale presque unie , à bandes obliques nuageuses brunes. Le BL. A TENTACULES PALMÉS (BI. palmicornis. Cuv.), Penn. Cop. Encyel. Méth. f. 117. Sous le nom de Gattorugine. À dorsale unie; le tentacule sur l’œil divisé en petits filamens. (1) D’autres n’ont que des panaches à peine visibles aux sourcils, mais por- lent sur le vertex une proéminence membraneuse, qui s’enfle et rougit dans la saison de l'amour. Il y en a aussi quelques-uns dans nos mers. (1) Aj. 82, cornutus, L.; la deuxieme figure, mais la première des- BL. pilicornis, N.,punaru, Margr., 165; cripl., ele. 172 POISSO N5. Le BL. GALERITE (BI. galerita. L.), Rondel. 204. BI. pavo. Risso. A dorsale unie ; tachetée et rayée de bleu , une tache noire ocellée der- rière l'œil. Le BL. A TÉTE ROUGE (Bl. rubriceps. Risso.). Les trois premiers rayons de la dorsale élevés, et faisant une pointe rouge , ainsi que le dessus de la tête. | Dans d’autres enfin (les PRHOLIS {1), Artéd.), il n’y a ni panache ni crête. Nous en avons un très commun sur toutes nos côtes, LA BAVEUSE COMMUNE (Bl. pholis. L.), Bl., 71. 2. (PL, 997, fig. 2.) À profil presque vertical, à dorsale un peu échancrée , pointillée et marbrée de brun et de noirâtre. Nous distinguons de ces blennies proprement dits, sous le nom de MYXODES, Des espèces à tête allongée, à museau pointu, saillant au-devant de la bouche , à denis sur une seule rangée, comme dans les blennies, mais sans canines (2), (1) Pholis,nom grec d’un poisson toujours Gadus salarias, Forsk. p. 22. enveloppé de mucus, (2) Les espèces sont nouveiles. Aj. BL, cavernosus, Schn., 37, 2; ACANTHOPTÉRYGIENS. 175 Et sous le nom de SALARIAS. (Pl. 77, fe: 3.) Les espèces dont les dents, également sur une seule rangée et fort ser- rées, sont comprimées latéralement, crochues au bout, d’une minceur inexprimable et en nombre énorme. Elles se meuvent, dans l'individu frais , comme les touches d’un clavecin. La tête de ces poissons , fort com- primée en haut, est très large transversalement dans le bas. Leurs lèvres sont charnues et renflées, leur front tout-à-fait vertical, leurs intestins, roulés en spirale, sont plus minces et plus longs que dans les blennies ordinaires. On n’en connaît que de la mer des Indes. (1) Nous appellerons : CLINUS © (PL 26, Be. 1.) Les espèces à dents courtes et pointues , éparses sur plusieurs rangées, dont la première est plus grande. Leur museau est moins obtus que dans les deux sous-genres précédens ; leur estomac plus large , et leurs intestins plus courts. Dans quelques-uns, les premiers rayons de la dorsale forment une pointe séparée par une échancrure du reste de la nageoire (3). Leurs sourcils sont surmontés de petits panaches. (1) Sal. quadripinnis, Cuv., qui est Île (2) Clinus, nom des blennies chez les blennius gattorugine de Forsk., p. 23; Grecs modernes. BI, simus, Sujef. act. Petrop., 1759, IT (3) BL mustelaris, L., Mus., Ad. Fred., part., pl, vi; LÉ TRE L'Alticus où sauteur de Gommers.,Lacép , BL. superciliosus. BI, 168: II, p.479, et plusieurs espèces nouvelles. Bi. argenteus, Risso. J'ai tout lieu de croire qu'il faut y rappor- N.B. Le Blennie pointillé, Lacép., IE, x1t, ter aussi le Z£ edentulus, Bl. Schn., ou 3,ne me parait qu’un individu mal couservé truncatus, Forster, bien qu'on prétende qu'il du Superciliosus. La pas de dents. 174 POISSONS. Il y en a même où les premiers rayons sont totalement en avant, et semblent former une crête pointue et rayonnée sur le vertex. (1) Dans d’autres , au contraire, la dorsale est continue et égale. (2 LES CIRRHIBARBES Cuv. Ont, avec la forme des clinus, des dents en velours, et ouire un petit tentacule sur l'œil , et un à la narine, ils en portent trois grands au bout du museau , et huit sous la pointe de la mâchoire inférieure. On n’en connaît qu’un des Indes , d’un fauve uniforme. LES GONNELLES {MURÆNOIDES. Lacépède. CENTRONOTUS. Schn.) (PL 98, fig. 2.) Ont les ventrales encore plus petites que tous les autres blennies, presque insensibles , et souvent réduites à un seul rayon. Leur tête est très petite, et leur corps allongé en lame d'épée : leur dos est garni tout du long d’une dorsale égale , dont tousles rayons sont simples et sans articulations. Leurs dents sont comme dans les clinus ; leur estomac et leurs intestins d’une venue. (r) Pl, fenestratus, Forster. BI. Schn., nat, de Copenh., vol, IF, cah. 11, pl x, D.174, 33 (2) 8. spadiceus, Schn., Seb., ILE, xxx, BL, Audifredi, Risso, pl. vi, f. 15 ; f.8; Bl. capensis, Forster, BL Schin , 155 ; BL. acuminatus, 14. Séb., 1b., 1; Bé. lumpenus, Walb, Arted, renov,, part, BL, punctatus, OÙ, Fabr., Soc, d'Hist, Hp is ACANTHOPTÉR YGIENS. 175 Il y en à un très abondant sur nos côtes (B4. qunnellus , 1.) BL, 71,1, Lacép. , IE, x11, 2, dont la dorsale à tout du long de sa base une suite de taches ocellées. LES OPISTOGNATEHES Cuv. (PE 58; fige 3.) Ont les formes des blennies propres, et surtout leur museau court, et se distinguent par leurs maxillaires très grands et prolongés en arrière en une espèce de longue moustache plate. Leurs dents sont en ràpe à chaque mâchoire , et la rangée extérieure plus forte. On leur compte trois rayons aux ventrales, qui sont placés précisément sous les pectorales. On n’en connait qu’un, rapporté de la mer des Indes par M. Sonnerat (Opistognathus Sonnerati, Cuv.). Nous n’osons éloigner des blennies, bien qu’ils n'aient aucun rayon épi- neux , LES ZOARCES, Cuv. (PL so fier) Qui d’ailleurs ont le tubercule anal, les intestins sans cæœcums, le corps oblong et lisse des blennies, six rayons aux branchies. Leurs ventrales ont trois rayons ; leurs dents sont coniques, sur un seul rang aux côtés des mâchoires, sur plusieurs en avant ; ils n’en ont aucune au palais. Leur dorsale , leur anale et leur caudale sont réunies, après toutefois que la dor- sale a éprouvé une grande dépression. Il y en a dans nos mers et dans tout le nord , une espèce connue depuis long-temps comme vivipare (Blennèus viviparus, L.), BI. , 72; sa taille est d’un pied ; elle est fauve, avec de taches noirâtres le long de sa dorsale. L'Amérique en à une beaucoup plus grande (Z. {abrosus, N., Blennius labrosus, Mitchill., Trans. de New-York, 1,1, 7, qui arrive à trois pieds et plus ; olivâtre semée de taches brunes. 176 POISSONS. LES ANARRHIQUES . » (ANARRHICHAS. Lin. (1) (PL 99, fig. 2.) Me paraissent si semblables aux blennies, que je les nommerais volon- tiers des blennies sans ventrales. La nageoire dorsale, toute composée de rayons simples, mais sans raideur, commence à la nuque, et s'étend , ainsi que l’anale, jusqu’auprès de celle de la queue, qui est arrondie aussi bien que les pectorales. Tout leur corps est lisse et muqueux. Leurs os palatins, leur vomer et leurs mandibules sont armés de gros iubercules osseux, qui portent à leur sommet de petites denis émaillées, mais les dents anté- rieures sont plus longues et coniques (a). Cette dentition leur donne une armure vigoureuse qui, jointe à leur grande taille, en fait des poissons fé- roces et dangereux. Ils ont six rayons aux ouïes, l'estomac court et charnu, le pylore près de son fond, l'intestin court, épais et sans cœcums, et ils manquent de vessie aérienne. Le plus commun, appelé vulgairement Loup marin, Chat marin (Annar. Lupus , L.), BI. 34, habite les mers du nord, et vient assez sou- vent sur nos côtes ; atteint six et sept pieds de longueur, et est brun, avec des bandes nuageuses plus foncées. Sa chair ressemble à celle de languille. Il est d’une grande ressource pour les Islandais, qui le man- gent séché et salé, emploient sa peau comme chagrin, et son fiel comme savon. (2) (1) Anarrkhichas, grimpeur, nom imaginé maient les bufonites, mais elles n’en ont ni par Gesner (paralipomen. p. 1267), parce la forme ni le tissu. que ce poisson grimpe, dit-on, contre Îles Ajoutez le petit Anarrhique ( Anarr. écueils, en s'aidant de ses nageoires et de minor, Olafsen), Voyage en Il, Tr. fr., sa queue. pl. L. (2) On a cru que ses dents pétrifiées for- (a) Voy. pL 79, fig. 5. ACANTHOPTÉRYGIENS. 127 LES GOBOUS, Boulereaux ou Gougeons de mer, (Gogius. Lin.) (Planche 80.) Se reconnaissent sur-le-champ à leurs ventrales thoraciques réunies soit dans toute leur longueur, soit au moins vers leurs bases, en un seul disque creux, et formant plus ou moins l’en- tonnoir. Les épines de leur dorsale sont flexibles; l'ouverture de leurs ouies, pourvue de cinq rayons seulement, est géné- ralement peu ouverte, et comme les blennies, ils peuvent vivre quelque temps hors de l’eau; comme eux aussi ils ont un estomac sans cul-de-sac, et un canal intestinal sans cœcums ; leurs mâles ont enfin le même petit appendice derrière l'anus, et l’on sait de quelques espèces qu'elles produisent des petits vivans. Ce sont des poissons petits ou médiocres, qui se tiennent entre les roches des rivages. La plupart ont une vessie aérienne simple. LES GOBIES proprement dits (GOBIUS. Lacép. et Schn.) (Pl: Go, fig. ret 2.) Ont les ventrales réunies sur toute leur longueur, et même en avant de leur base par ure traverse, en sorte qu’elles forment un disque concave. Leur corps est allongé, leur tête médiocre, arrondie, leurs joues renflées , leurs yeux rapprochés. Leur dos porte deux na- geoires, dont la postérieure assez longue. Nous en avons quelques-uns POISSONS, 23 178 POISSONS. dans nos mers, dont les caractères ne sont pas encore suflisamment établis. (1) Ils se tiennent dans les fonds argileux , et y passent l'hiver dans des ca- naux qu'ils y creusent. Au printemps, ils préparent dans des lieux riches en fucus un nid qu’ils recouvrent de racines de zostera ; le mâle y demeure renfermé, et y attend les femelles, qui viennent successivement y déposer leurs œufs. I les féconde, et les garde et les défend avec courage. (2) Le BOULEREAU NOIR (Gobius niger. L.). Penn. Brit. Zool. p. 38. T7 À corps brun-noirâtre, les dorsales lisérées de blanchâtre, est le plus commun sur nos rivages de l’Océan. Il n’atteint que quatre ou cinq pouces. Les rayons supérieurs de ses pectorales ont l’exirémité libre. On y trouve aussi en abondance Le BOULEREAU BLEU (Gob. 70zz0.), BI. 107. f. 3. Brun marbré de noirâtre; les nageoires noirâtres ; deux lignes bfan- ches sur la première dorsale, dont les rayons s'élèvent en filets au-dessus de sa membrane. Le BOULEREAU BLANC (Gob. minutus. L.). Aphia. Penn. pl. 37. À corps fauve-pâle ; à nageoires blanchâtres, rayées en travers de li- gnes fauves : long de deux à trois pouces. (r) Rélon et Rondelet ont voulu recon- naître dans ces poissons les gobius des an- ciens , et Artedi a prétendu retrouver dans l'Océan les espèces mal déterminées par ces deux auteurs dans la Méditerranée. De là une confusion inextricable ; pour l’éclair- cir, il faut reeommencer les descriptions et les figures. C’est ce que nous essaierons en partie dans notre Ichtyologie. (2) Ces observations ont été faites par feu Olivi sur un gobie des lagunes de Venise, qu’il croit le même que le niger, mais qui est peut-être une autre des nombreuses espèces de la Méditerranée ; elles sont rapportées par M. de Martens, dans le deuxième volume de son voyage à Venise, P. 419. J'en ai conclu que le gobie est le Phycis des anciens; Ze seul des poissons qui se construise un nid, Arist,, Hist. ane., iv. VIIT, chap. 30. ACANTHOPTÉR YGIENS. 179 La mer Méditerranée, qui nourrit peut-êlre ces lrois espèces, en pro- duit plusieurs autres de taille et de couleurs variées. (1) x Le GRAND BOULEREAU (Gob. capito. N.). Gesner. 396. Long d’un pied et plus ; olivâtre marbré de noirâtre; des lignes de points noirâtres sur les nageoires. Sa tête est large el ses joues renflées. Le BOULEREAU ENSANGLANTÉ (G. cruentatus. Gmel.). (a) Aussi assez grand , brun marbré de gris et de rouge ; des marbrures rouge de sang sur les lèvres et l’opercule; des lignes rouges sur la première dorsale; des lignes de points saillans forment un H sur la nu- que , elc. Il y en a aussi des espèces dans l’eau douce ; tel est le Gobius fluviatr- lis (b), observé par M. Bonnelli dans un lac de Piémont ; plus petit que le noir, noirâtre, sans filets libres aux pectorales, une tache noire au- dessus de l’ouverture des ouïes. Aux environs de Bologne, il s’en trouve un plus-grand (G. Lota, Nob.), brun; des veines noiràtres sur la joue ; une pelite tache noirâtre sur la base de la pectorale, une autre de chaque côté de la caudale. : Parmi les gobies étrangers on peut remarquer, à cause de l'extrême largeur de sa tête, le B. a large téle ( Cottus macrocephatus , Pall., Nov. Act. Petrop, L., pl. x, f. 4, 5,6). À cause de leur forme allongée et de leur caudale pointue, les G. lanceolatus , B1., 38, 1; G. balo, Buchan., pl. 37, Î. 10; Eleotris lanceolata, B1. Schn., pl. 15, que nous nommons Gobius elongatus. (2) (1) Voyez en les descriptions, mais sans en adopter entièrement la nomenclature, Risso, Icht. de Nice, p. 155 et suivantes. | (2) En espèces élranséères, on peut mettre sans difficulté parmi les gobies : le Gobtus Plumerii, W\., 195, 3; G. lagocephalus, Pall., VUL, pl x ‘, 6, 9; G. Boddarti, 4., ib., pl. r, f. G, ocellaris, Brouss, Dec., pl, 11; ? Or v. ’ (a) PI, 80, fig. t. G. bosc., Lacep., IE, xvi, 1, où G. viri- di pallidus, Müchill, Trans. de New-York, I, 8,ou 5. alepidotus, BI. Schn. ; G. Russelii, N. Russel, 1, 53 ; G. giuris, Buchañan, pl. xxxru, f, 13 ; Russel , I, 50; G. chançua, Buch., pl. v, f, 10; Le Bostryche Chinois, Lacép., IE, x1v, et beaucoup d'especes nouvelles que nous dé- crirons dans notre Hist, des Poiss. (4) PI. 80, fig. 2. 180 POISSONS. LES GOBIOIDES Lacép. (PL Bo, fig. 3) Ne différent des gobies que par la réunion de leurs dorsales en une seule. Leur corps est plus allongé. (1) LES TÆNIOIDES Lacép. (PI260, fig. 4e) Ont, avec la dorsale unique des gohioïdes, un corps encore plus allongé. Ce sont des poissons d’une physionomie fort extraordinaire. Leur mâchoire supérieure est très courte, l’inférieure haute et convexe de toutes parts, remonte au devant de la supérieure ; toutes les deux sont armées de lon- gues dents crochues ; enfin leur œil est réduit presque à rien et caché en- tièrement sous la peau. La concavité de leur bouche contient une langue charnue et presque globuleuse. Leur mâchoire inférieure a en dessous quelques petits barbillons. On n’en connait qu’un (le Tœnioïde Hermannien , Lacép.), qui se tient dans la vase des étangs , aux Indes orientales. (2) Bloch. (édition de Schn., p.63 sépare avec raison de tout le genre gobie , LES PERIOPHTALMES (PERIOPHTALMUS. Schn.) (PES, fer t D Qui ont la tête entière écailleuse , les yeux tout-à-fait rapprochés l’un de l'autre , garnis à leur bord inférieur d’une paupière qui peut les recouvrir, et les nageoires pectorales couvertes d’écailles sur plus de la moitié de leur ne 0 A (1) Gob. broussonnet, Lacép., LE, pl. xvur, (2) C'est le Cæpola cæcula, BI. Schn., {1 (Gob. oblongatus, Schn., add. 548). pl. Liv, d’après un dessin de John ; le F«æ- ACANTHOPTER YGIENS. 181 longueur, ce qui leur donne l’air d’être portées sur une espèce de bras. Leurs ouïes étant plus étroites encore que celles des autres gobies,ils vivent aussi plus long-temps hors de l’eau, et aux Moluques, leur patrie, on les voit souvent ramper et sauter sur la vase, pour échapper à leurs ennemis, ou pour atteindre les petites crevettes, dont ils font leur principale nour- riture. Les uns ont les ventrales en disque concave des gobies proprement dits. (1) Les autres ont leurs ventrales séparées presque jusqu’à la base. (2) Je séparerai aussi, et j’appellerai avec Gronovius ÉLÉOTRIS, PI. 81, fig. 2) Des poissons qui ont , comme les gobies, la première dorsale à aiguil- lons flexibles, et lappendice derrière Panus, mais dont les ventrales sont nioide hermannien, Lacép., Il, xx, 1, d’a- près ua dessin chinois; et le Gobioide rubi- cunda, Buchanan, pl. v, f. 9. | (r) Gobius Schlosseri, Pall., Sp c., VII, pl. 1, f. 1-4, auquel il faut joindre le Go- bius striatus, Schu., pl. xvr, resté, on ne sait pourquoi, parmi les Gobies, car C'est un vérilable Périophtalnte. (2) Gobius Kwælreuteri, Pall., Spic., VIN, pin 1135 Per. ruber, Schn. ; Per. papilio, Schn., pl. xav. N.B. Soit les gobies, soit les périophtal- mes, dont les nageoires ventrales seraient séparées, prendraient dans la méthode de M. Lacépède le nom de Gobiomores ; si avec. cette division des ventraies ils ne portaient qu’une dorsale, ce seraient des Gobiomo- roïdes , mais les espèces rangées sous ces deux genres n’en portent pas tous les carac- tères, Le Gobiomore sronovien (Gob. Gro- novi, Gm.). Margr., 153, n'est point de cette famille. C'est notre genre rpasreur de la famille des Scombres. Le Gobiomoroide pison, Gob. Pisonis, Gm., Amore pixuma, Margr., 166 ; Eleotris 1, Gron., Mus., 16, n'a pas le caractére de ce genre, car il a deux dorsales, et dans la figure de Mar- grave et dans les descriptions de Grono- vius; et par ses ventrales c'est un é'eotris. BI. éd. de Schn., p. 65, sépare des go- bies, et fait le genre Æleotris différent de celui du même uom de Gronovius, des es- pêces dont les ventrales seraient seulement réunies en éventail, sans former l’entonnoir, mais dans celles que j'ai examinées, j'ai trouvé que la membrane qui réunit en avant leurs bords externes est seulement plus courte à proportion, ce qui à empêché de la remarquer, C’est pourquoi je les laisse dans les gobies, 182 POISSONS. parfaitement distinctes, la tête obtuse, un peu déprimée, les yeux écartés Pun de l’autre, et dont la membrane branchiale porte six rayons. Leur ligne latérale est peu marquée, et leurs viscères sont pareils à ceux des gobies. La plupart vivent dans les eaux douces, et souvent dans la vase. Les Antilles en ont une espèce nommée Le DORMEUR ({Eleotris dormitatrix. N.). Platycephalus dormitator. BI. Schn. Assez grande, la tête déprimée ; à joues renflées ; à nageoires tache- iées de noir, qui se tient dans les marais. (1) Il y en a aussi au Sénégal (2) et aux Indes. (3) Les côtes de la Méditerranée en ont une petite espèce (Gobius auratus, Riss.) dorée, marquée d’une tache noire sur la base de la pectorale. (4) LES CALLIONYMES (cazcionwymus. 1.) (5) (BL:S, fig. 1.) Ont deux caracteres fort marqués, dans leurs ouïes ouvertes seulement par un trou de chaque côté de la nuque, et dans (1) C'est le Gokiomore durmeur, Lacép , Ajoutez le Guavina, Parr., pl xxxix, f. 13 1 1} " « L . L'amore guacu, Marg., 66; L'Amore pixuma, id., ib., où Gobius Pisonis, Gm. (2) Je le juge d’après la note jüinte à une peau séchée donnée au Muséum par Adan- son, et qui est d’une espèce différente des precédentes. (3) Le Gobius strigatus, Broussonnet, = Déc., pl. 1, ou Gobiomore tailoa, Lacép., copié Encycl., méth., f 138 ; L'Elcotris noir, Quoy et Gaim., Voyage de Freye., pl. rx, f. 2, et les Sciæna ma- crolepidota, Bl.,298;, et Maculata, id.} 209, 2, dont j'avais fait autrefois le genre rRocui- LUS qui doit ètre supprimé. (4) C’est une éleotris et non un gobie, (5) Callionymus (beau nom), l'un des noms de l’uranoscope chez les Grecs. C'est Linnæus qui l'a appliqué à ce genre- ci. ACANTHOPTÉR YGIENS. 183 leurs nageoires ventrales placées sous la gorge, écartées et plus larges que les pectorales. Leur tête est oblongue, dépri- mée, leurs yeux rapprochés et regardant en haut, leurs inter- maxillaires très protractiles, et leurs préopercules allongés en arrière et terminés par quelques épines. Leurs dents sont en velours, ils en manquent au palais. Ce sont de jolis poissons, à peau lisse, dont la dorsale antérieure soutenue par quelques rayons sétacés, s'élève quelquefois beaucoup. La seconde dorsale est allongée ainsi que l’anale. Ils ont derrière l'anus le même appendice que les précédens. Leur estomac n’est point en cul-de-sac, et ils manquent de cœcum et de vessie aérienne. Nous en avons un commun dans la Manche. Le SAV ARY où DOUCET (Callion. lyra. Lin.). BI. 161. Lacép. IL. x. 1. Dont la première dorsale est élevée , et le premier rayon en long filet. Il est orangé, tacheté de violet. Le Call. dracunculus , B1., 152, n’en dif- fère que parce que sa première dorsale est courte et sans filet ; plusieurs le croient sa femelle. La Méditerranée en a quelques autres , tels que Le LACERT (Call. lacerta. N.). Rondel. 304, et moins bien Ca/!. pusillus. Laroche. Ann. Mus. XIII. xxv. 16. À la première dorsale basse; la deuxième, au contraire, très élevée dans le mâle; des points argentés et des lignes blanches lisérées de noir sur les flancs. La caudale longue et pointue. (1) 1) (V, B. Le Callionymus diacanthus ne me paraît pas de ce genre; le Calliomore ) ; il Ï $ ; Carmichael, Trans, Linn,, XII, pl. xxvr, indien, Callionymus indicus, Linn., n'est 184 POISSONS. LES TRICHONOTES (TRICHONOTUS. Schn.) Ne paraissent que des callionymes dont le corps est très allongé, et dont la dorsale unique et l’anale ont une lorgueur proportionnée Les deux premiers rayons de la dorsale allongés en longues soies , représentent la première dorsale des callionymes ordinaires. On dit pourtant les branchies des trichonotes bien fendues. (1) LES COMÉPHORES Lacép. (PL. 82, fig. 2 ) Ont la première dorsale très basse , le museau oblong, large, déprimé, les ouïes très fendues, à sept rayons, de très longues pectorales , et, ce qui les distingue dans ceite famille , ils manquent absolument de ven- trales. On n’en connaît qu’un, du lac Baïkal, Callionymus Baïcalensis, Pall., Nov., Act., Petr., 1, 1x, 1). Long d’un pied, d’une substance molle et grasse , que l’on presse pour en tirer de l'huile. On ne l’obtient que mort, après des tempêtes. LES PLATYPTÈRES Kubl. et van Hasselt. (PI. 8», fig. 1.) Ont, avec les ventrales larges et écartées des callionymes, une tête courte, déprimée, une petite bouche, des branchies autre que le Platycephalus spatula , BL. C. oceilatus, Pall., VIII SPl'é, fa 424 ; C. sagitta, 1d., 1b., f. 4, 5; et quelques Aj. Call. cithara, N\.; autres que nous décrirons dans notre C. jaculus, et d’autres espèces nouvelles Ichtyologie. de la Méditerranée ; et en espèces étran— (1) Trichonotus setiserus, Bl, Schn., gères, C. orientalis, Schn., pl ; pl. 39. » ACANTHOPTÉRYGIENS. 185 ouvertes et de larges écailles; leurs deux dorsales sont courtes LA L ue \ et écartées. (1) Je place en hésitant, à la fin de cette famille, un genre qui formera probablement un jour le type d'une fanulle particulière, c'est celui des CHIRUS , Steller. (LABRAX, Pallas.) {P!. » 2 1 (Planche 83, fig. 2.) Poissons à corps assez long, garni d’écailles ciliées ; à tête petite, sans armure ; à bouche peu fendue, armée de petites dents coniqües, inégales; dont la dorsale n’a que des épines presque toujours minces, et s'étend tout le long du dos; leur caractère distinctif est d’avoir plusieurs séries de pores sem- blables à la ligne latérale, ou en quelque sorte plusieurs lignes latérales. Leurs intestins manquent d’appendices cœ- cales ; ils ont souvent une aigrette au sourcil, comme certaines blennies; mais leurs ventrales ont cinq rayons mous, comme à l'ordinaire. Ceux que lon connait viennent de la mer du Kamschatka. (2) (1) Platyptera melanocephal:, K.. UV, L. superciliosus ; H.; PL trigenocephala, id., deux poissons L. monopterygtus ; des Indes, que nous décrirons dans notre L. octogrammus ; lchthvologie, L. l'exagrammrs ; tous décrits et repré- (2) Labrax lagocephalus ; sentés par l'allas dans le onzième tome ces L. decogrammus ; Méin. de l’Ac. de Pétersb,, pour 1810. POISSONS 24 186 POISSONS. Je forme une treizième famille, celle des PECTORALES PÉDICULÉES De quelques acanthoptérygiens dont les os du carpe s'allongent pour former une espèce de bras qui porte leurs pectorales. Elle comprend deux genres voisins l’un de l'autre, quoique les auteurs les aient presque toujours fort éloignés, et qui tiennent de près aux gobioïdes. LES BAUDROIES (1) (LoPHIUS. L..) :_ Ont pour caractère général, outre leur squelette à demi cartilagineux , et leur peau sans écailles, les pectorales sup- portées comme par deux bras, soutenus chacun par deux os que l’on a comparés au radius et au cubitus, mais qui ap- partiennent réellement au carpe, et qui, dans ce genre, sont plus allongés qu’en aucun autre; des ventrales placées fort en avant de ces pectorales ; enfin, des opercules et des rayons branchiostèges , enveloppés dans la peau, et les ouïes ne s’ou- ee de eo, (1) Loplius, nom foit par Artedi, de tète, Les anciens les nommatent BXxTo4y0s Aooux (pinna', à cause des crêtes de leur el rana (grenouille), ACANTHOPTÉRYGIENS. 187 vrant que par un trou, percé en arrière de ces mêmes pecto- rales. Ce sont des poissons voraces, à estomac large, à intes- tin court, qui peuvent vivre très long-temps hors de l’eau , à cause du peu d'ouverture de leurs ouïes. LES BAUDROIES proprement dites, vulgarrement RAIES-PÉCHERESSES , (LOPHIUS. Cuv.) (Planche 8%.) Ont la tête excessivement grande à proportion du reste de leur corps, très large et déprimée, épineuse en beaucoup de points, le gueule très fendue , armée de dents pointues , la mâchoire inférieure garnie de nom- breux barbillons; deux dorsales distinctes, et quelques rayons de la pre- mière détachés en avant, libres et mobiles sur la tête , où ils sont portés sur un inter-épineux couché horizontalement; la membrane des ouïes for- mant un très grand sac ouvert dans l’aisselle , soutenu par six rayons très allongés, mais l’opercule petit. Elles n’ont que trois branchies de chaque côté. On assure qu’elles se tiennent dans la vase , et qu’en faisant jouer les rayons de leur tête, elles attirent les petits poissons , qui prennent Pex- trémité souvent élargie et charnue de ces rayons pour des vers, et qu’elles peuvent aussi en saisir ou en retenir dans le sac de leurs ouies. (1) Leur intestin a deux très courts cœcums vers son origine ; la vessie na- {aloire manque. + La BAUDROIE COMMUNE, RAIE l'ÉCHERESSE , DIABLE DE MER, GALANGA , etc. (Lophius piscatortus. L.). BL. 87. (Planche 84.) Est un grand poisson de nos mers, atteignant quatre ou cinq pieds de longueur, que sa figure hideuse a rendu célèbre. (1) Geoffroy. Auu, du Mus., X, p. 180, 188 POISSONS. Nous en avons encore dans nos mers une espèce très semblable (L. perr- vipinnis , N.), à deuxième dorsale plus basse, el qui n’a que vingt-cinq vertèbres , tandis que l'espèce commune en a trente. (1) EES CHIRONECTES (ANTENNARIUS Commers.) (PI, 85, fig. 1) Ont, comme les baudroies, des rayons libres sur la tête, dont le pre- mier est grêle, terminé souvent par une houppe, et dont les suivans, augmentés d’une membrane , sont quelquefois très renflés, et d’autres fois réunis en une nageoire. Leur corps et leur tête sont comprimés, leur bouche ouverte verticalement ; leurs ouïes, munies de quatre rayons, ne s'ouvrent que par un canal et un petit trou derrière la pectorale : leur dor- sale occupe presque tout le dos. Des appendices cutanées garnissent sou- vent tout le corps Ils ont quatre branchies. Leur vessie natatoire est grande, leur intestin médiocre et sans cœcums. Ils peuvent en remplis- sant d’air leur énorme estomac , à la manière des tétrodons, gonfler leur ventre comme un ballon, à terre , leurs nageoires paires les aident à rem- per, presque comme de petits quadrupèdes, les pectorales , à cause de leur position , faisant fonction de pieds de derrière, et ils peuvent vivre ainsi hors de l’eau pendant deux ou trois jours. On les trouve dans les mers # om (1) Nous ne savons si c'estle ZLoplhius budecassa de MM. Spinola et Risso, qui est décrit comme plus fauve et plus varié en couleur que l'espèce commune. Ajoutez le Lophius setigerus , Vahl.. Sac. d’hist. nat, de Copenh., IV, p. 215, et pl. 11, f. 5 et 6, nonmé mal-à-propos viviparus par BL,, Syst. pl. xxxri. N. B. La Baudroie Ferguson , Eactp., Trans. phil., LILE, xuur ; le Lophius cornubi- cus, de Sh., Rorlase corn, xxvu, 6; le ZL. barbatus , Gmel., Act. Stockh. 1:59. 3° cah, pl, 1v, ne sont que des individus al- térés de la baudroie commune , le Z, mo- nopterygius, Shaw , Nat. miscell., 02 et 203, n’est qu'une torpille défiguree par l'empaillage. ACAN'THOPT ER YGIENS. 189 des pays chauds, et Linnæus en avait confondu plusieurs sous le nom de Lo: hèus histrio. (1) On pourrait distinzuer les espèces où le deuxième et le troisième rayon sont réunis en une nageoire, qui même se joint quelquefois à la deuxième dorsale. (2) LES MALTHÉES {MALTHE. Cuv.) CPLH9 He: 7x) Ont la tête cxtraordinairement élargie et aplatie, principalement par la saillie et le volume du sub-opercule ; les yeux fort en avant ; le museau saillant comme une petite corne ; la bouche sous le museau , médiocre et protractile; les ouies soutenues par six ou sept rayons , et ouvertes à la (1) Espèces. Chironec‘es pictus, N., où Loph.us histrio pictus, BI. Schn , 142, Mém. Mus.,ILI, xXvt, 1; Cl. tumidus, N°; Mus. Ad. Fred., p. 56; Ch. lœvigatus, N., ou L. sibbus, Mütch., Traus. New-York, I, vr, 9; Ch. marmoratus, ou L, histr. marm., BP, Schu., 142, Klein, Miss., LIL, 111, 4, ou L. raninus, Tiles., Mém. des nat, de Mosc. LL,-x18; ’ Ch. hispidus. BI. Schn., 143,Mém. Mus., LIT, AVE, 2°; Ch. scaber, ib., xvi, 2, où Guaperva, Margr., 150 (mais non la figure), Z, his- trio, B1., pl, ext; Ch. biocellatus, N., Mém. Mus., HI, XVII, 35 Ch. oceliatus, on E. ocell., BL. Schn, 143, Parra, I; Ch. variegatus, où L. chironecte, Vavép. [, x1v, 2, ou ZL. pictus, Shaw, Gen. Zool., V, part, Il, pl. cuxvs Ch, furcipidis, N., Mém, Mus..3If, xvit, 1; Laet., Ind. Occ., 574, figure répétée pour le guaperva, Margr., 150; Ch. nummifer, N., Mém. Mus., LI, ANT AS Ch. Commersonii, N., Lacép., [, xiv, 5, et très mal, Ren., 1, XL, 212 ; Ch. tuberosus, N. (2) Ch. punctatus, N., Mém. Mus. , IE, xvit, 2, et Lacép., Ann. Mus..IV, Lv, 3; Ch. unipinnis, N., Mém. Mus., HE, xvu, 5, Lacép., Aun. Mus., IIL, xviu, 4. 190 POISSONS. 0 face dorsale, par un trou au-dessus de chaque pectorale ; une seule petite dorsale molle ; le corps hérissé de tubercules osseux, des barbillons tout le long de ses côles , mais point de rayons libres sur la tête. Ils manquent de vessie nataloire et de cœcums. (1) LES BATRACOIDES, Lac. (BarracHüs. BI. Schn.) ©” (PI. 85, fig. 3) Ont la tête aplatie horizontalement, plus large que le corps, la gueule bien fendue, l’opercule et le sous-opercule épineux ; six rayons aux ouies; des ventrales étroites, atta- chées sous la gorge, et qui n'ont que trois rayons, dont le premier allongé et élargi, des pectorales portées par un bras court, résultant de l'allongement des os du carpe. Leur pre- mière dorsale est courte , soutenue de trois rayons épineux, la seconde molle et longue , ainsi que celle de l'anus qui lui répond. Souvent leurs lèvres sont garnies de filamens. Ceux qu'on a disséqués ont l’estomac en sac oblong , des intestins courts, et manquent de cœcums. Leur vessie natatoire est (x) Lophius vespertilio, L., BL, 110; Malth. nasuta, N.,Séb., I, LxxXIV, 23 M, notata, N.; M. angusta, Nob., dont le squelette est davs Rosenthal, pl. Ichthyol,, Lt XIX,2; - M. truncata, N.; M. stellata, N., ou Loplhius stellatus, Vahl., Mein. de la société d'Hist. nat. de Copenh., IV, pl. ru, f 3 et 4,le même que la Lophie faujas, Lacép., 1, xr, 2 et 3, et la Lophius ruber, Mil., Voyage de Krusen - stein, r xt, (2) Bar5225, grenouille, à cause de leur tête élargie. ACANTHOPTÉR YGIENS. 191 profondément fourchue en avant. Ils se tiennent cachés dans le sable pour tendre des embüches aux poissons, comme les baudroies et les platycéphales. On croit les blessures faites par leurs piquans dan gereuses . Il y en a dans les deux Océans. Les uns ont la peau lisse et fongueuse, et un Fambeau cutané sur l'œil (1) D’autres l’ont garnie d’écailles, et manquent de lambeaux sur l'œil. (2) On pourrait en séparer qui manquent d’écailles et de barbillons , et ont des lignes de pores percés à la peau (3), et des dents crochues à la mâchoire inférieure. La quatorzième famille des acanthoptérygiens, ou celle DES LABROIDES , Se reconnaît aisément à son aspect; elle a le corps oblong , écailleux ; une seule dorsale soutenue en avant (1) Batr. tau{Gadus tau, L.), ou Lophius bufo, Mith., ou Batrachoïide verneul, Le- sueur, Mém. Mus. V,xvir; Le Batr, varie, id., Se, nat. phil.; Batr. grunniens (Cottus grunniens, L.) BI. 179, Séb., II, xxur, 4; Batr. gangene, Buchan, x1v, 8; Batr., dubius, N., ou L. dubius, J.White, 265, Nieuhof,ap. Will, ap., IV;1; Batr. 4-spinis, N, ou Batr, diemensis, Lesueur, Se, nat. phil. (2) Batr. surinamensis, Bl, Schn,, pl. vit, donné commele Tau, Lacép., IE x 1, 5 Batr. conspicillum , N., où le prétendu Battetan,. Pl pliravn, fait 9: (3) Batr. porosissimus, N., Niqui, Margr., 1758, ou deuxième niqui de Pison, 295. N. B.Le premier Miqui de Pison, 294, en est une figure mal copiée du recueil dit de Mentzel, et où le graveur a ajouté des écailles, 192 POISSONS, par des épines, garnies le plus souvent chacune d'un lambeau membraneux ; les mächoires couvertes par des lèvres charnues ; les pharyngiens au nombre de trois, deux supérieurs appuyés au crâne, un inférieur grand, tous trois armés de dents, tantôt en pavé, tantôt en pointes ou en lames, mais généralement plus fortes qu'à l'ordinaire ; un canal intestinal sans cœcums ou avec deux cœcums très petits et une forte vessie nata- toire. LES LABRES , (LABRUS. |.) Forment un genre nombreux de poissons tres semblables entre eux par leur forme oblongue , les doubles lèvres char- nues, qui leur ont valu leur nom, dont l’une tient immé- diatement aux màchoires , et l’autre aux sous-orbitaires, leurs ouies serrées à cinq rayons, leurs dents maxillaires coniques, dont les mitoyennes et antérieures plus longues, et leurs dents pharyngiennes cylindriques et mousses, disposées en forme de pavé, les supérieures sur deux grandes plaques, les inférieures sur une seule qui correspond aux deux autres. Leur estomac n’est point en cul-de-sac, mais se continue avec un intestin sans aucuns Ccœcums, qui, après deux replis, se termine en un gros rectum. Il ont une vessie aérienne simple et robuste. ACANTHOPTER YGIENS 193 LES LABRES proprement dits, vulgairement Vieilles de mer, (Planche 86.) N'ont aux opercules et aux préopercules, ni épines , ni dentelures ; leur joue et leur opercule sont couverts d’écailles. Leur ligne latérale est droite ou à-peu-près. Nos mers en possèdent quelques espèces que les variations de leurs couleurs ont rarement permis de bien distinguer. (1) La VIEILLE TACHETÉE. Duham. Sect. IV, pl. 11, fig. 1 (Labrus macu- latus. BI. 284 ? Labrus bergilta. Ascan. Ice. I.} Longue d’un pied à dix-huit pouces , à vingt ou vingt-et-une épines dorsales ; bleue ou verdâtre en dessus, blanche en dessous, émaillée partout de fauve : le fauve devient quelquefois général. (2) { La VIFILLE RAYÉE (Labrus variegatus. Gm. L. lineatus. Penn. XLV, cop. Encyel. 402.) 7.5 | Une ou plusieurs bandes nuageuses, irrégulières, foncées le long du (1) N. B. On ne peut se fier sur les la- bres ni aux figures de Bloch, ni aux syno- nymies de Gmelin. (2) La Vieille tachetée a été indiquée par Lacépède sous le nom de Zabre Neustrien. Il serait possible que le Labrus maculatus, Bl,, 294, en füt une mauvaise figure faite POISSONS, d’après uu individu sec dont la couleur au- rait élé entièrement altérée ; ie Labrus tin- ca, Shäaw., Nat, Misc., 426, et Gen. zool., IV, pl.1r, p. 499, en est une belle variété rouge tachetée de blanc, mais ce n’est pas le Tinca de Linn.; le Labrus ballan, Pennt.. 44, copié encyel. 400, est la variété toute 25 19 POISSONS, flanc , sur un fond plus ou moins rougeâtre ; dorsale à seize ou dix-sepl épines , marquée d’une tache foncée sur le devant. ‘1) La VIEILLE COULEUR DE CHAIR (Labrus carneus. BI. et Labrus trimaculatus. L.). BL, 289. « Rougeâtre , trois taches noires sur l’arrière du dos. La VIEILLE VERTE (Labrus turdus. Gm.). Salvian. 86. D'un vert plus ou moins prononcé, à laches tantôt nacrées, lanlôt brunes , éparses ; souvent une bande nacrée le long du flanc. (2) La VIEILLE NOIR (Labrus merula. Gm.), Salvian, 87. (Pi: 86, fig. 1.) D'un noir plus ou moins bleuâtre ; ces trois espèces ont de seize à dix-sept ou dix-huit épines à la dorsale. Nous n'avons la dernière que de la Méditerranée. (3) fauve ; le L. Comber, Pennt., xz11, cop. en- cycl, 405, est une variété rouge avec une suile de taches blanches le long du flanc. (1) Je n’en connais de boune figure que celle de Pennant; je soupçonne le Labr. vetula, BI., 392, d'en être une figure alté- rée; c’est, dans la saison de l'amour, le Turdus pes belle pictus de Willughby, 322, et le Sparus formosus de Shaw., Nat., Mis- cell. (2) Je crois que le Zabrus viridis et le Labrus luscus, Lin, sont des variétés de ce turdus, qui est sujet aux plus grands chan- gemens sous le rapport des couleurs, Le Labr. viridis, Vi , 282, est une girelle et diffère de celui de Linné. (3) Aj. Labr, americanus, Bl. Schn. ou Tautoga, Mitehil, pl, 111, 7, L. hérissé, Lacép. HT, xx, 1: L. large queue, id, III,1X,3 ; L. deux croissans, id , IIF, xxxrt, 2; L. Diane, \d., ITT, xxxu, 1. | N. PB, Le Cheilivun doré de Commers. La- cép., IV, 433, ou le ZLabrus inermis de Forskal (L. Hassec, Lacép.), et Voyage de Freçcin., Zool., pl. 54, n° 2, n’est qu'un labre très grêle, dont les épines dorsales sont flexibles, ACANTHOPTÉRYGIENS. 1935 LES CHÉILINES, Lacép. (PI 86, fig. 2.) Diffèrent des labres proprement dits, parce que leur ligne latérale s’interrompt vis-à-vis la fin de la dorsale, pour recommencer un peu plus bas. Les écailles de la fin de leur queue sont grandes et enveloppent un peu la base de leur caudale. Ce sont de beaux poissons de la mer des In@es. (1) LES CAPITAINES (LACHNOLAIMUS. N.) (PL. 86, fig. 3.) Ont les caractères généraux des labres proprement dits, mais leurs pharyngiens n’ont de dents en pavé qu’à leur partie postérieure ; le resLe de leur étendue, ainsi qu’une partie du palais, est garni d’une membrane villeuse. Ils se reconnaissent dès l’extérieur , parce que les premières épines de leur dorsale s'élèvent en longs filets flexibles. (1) Le Chéïline trilobé, Lacép. LE, xxx, 3, le mème que le Sparus chlorurus, BI, 269 ; Sparus radiatus, BI, Schn., 56; Sparus fasciatus, Bl., 257, qui est aussi le Labre ennéacantkhe, Lacep., IE, p. 490; Labrus fasciatus, B\., 290, qui est aussi le Labre malapteronote, Lacép., XIE, xxxr, :; figure à laquelle doit se rapporter la descr, du labre fuligineux, 1d., ILE, p. 493, mais non la figure qui est celle du Heso- prion uninotalus; Labrus melagaster, Bl., 296, 1; L. diagramme, Lac., I, 1, 2; L. lunula, Forskal, N.B, Le Labrus scarus, L.(Chéiline scare, Lacép.), p’avail été établi par Artédi et Linnæus que sur une description équivo- 195 | POISSONS. Les espèces connues viennent d'Amérique. (1) LES GIRELLES (JULIS. N.) (PL 85, fig. 1.) Ont la tête entièrement lisse et sans écaikles. Leur ligne latérale est fortement coudée vis-à-vis la fin de la dorsale. Nous en avons quelques- unes dans nos mers. La GIRELLE la plus connue de la Méditerranée (Labrus julis. L.), D 2*<7 LL Est un petit poisson remarquable par sa belle couleur violette, re- levée de chaque côté par une bande en zigzag d’un bel orangé, etc. Elle est sujette à beaucoup de variété. On la trouve aussi dans l'Océan. La GIRELLE ROUGE (Julis gioffredi. Risso.), D’un beau rouge d’écarlate ; une tache noire à l’angle de l’opercule ; une bande dorée le long des flancs : habite aussi nos deux mers. que de Bélon, Aquat., éd. lat., p. 239, et Obs., p. 21, où l’on ne peut pas même voir de quel genre est le poisson dont il veut parler. La figure et la description de Ron- delet, Lib. VI, ch, n, p. 164, que l’on cite d'ordinaire avec celles de Bélon, appartien- nent à un poisson tout différent et du genre des spares, Le vrai Scarus des Grecs est un tout autre poisson, comme nous le verrons bientôt. (1) ZLachnolaimus suillus, N.; Catesb., LExvs L. caninus, N.; Parra, pl, nu, f. 2. ACANTHOPTERYGIENS. 197 La GIRELLE TURQUE (Julis tureica. Riss.), D'un beau vert, un trait roux sur chaque écaille, la tête rousse avec des lignes bleues ; une ou plusieurs bandes verticales d’un bleu tur- quoise ; une tache noire à la pectorale, la queue en croissant : c’est un des plus jolis poissons de la Méditerranée. Les girelles des mers des pays chauds sont très nombreuses , et pour la plupart peintes des couleurs les plus vives et les plus variées. Les unes ont la caudale arrondie ou tronquée (1) ; et il y en a dont les premiers rayons dorsaux s’allongent en filets. (2) (1) Girelles à queue ronde ou tronquée : le Labre parterre, Lacép.. III, xx1x, 2, le même que l'Echiquier, id., p. 498 ; Le Z. trilobé,-id.; TT, 1v, 3; Le L.ténioure, Lac., HE, xx1x, 1, le même que son Spare hémisphère, TIT, xv, 3, et probablement que son Spare brachion, HI, XVLEE: 3 Le L. ceinture, id., IL, XXVr 1x, 1; Labrus brasiliensis, Pl, 280 ; L.macrolepidotus, B\., 284, 2 ; L. guttatus, Bl., 287,2; L. cyanocephalus, B\., 286 ; £. malapterus, B1., 285; L. chloropterus, B\., 288; £, biviltatus, 284, 1; Julis crotaphus, Nob., Parra, xxx VIT, 7; L. albovittatus, Kœhlr., Nov. Com. petr.; IX, 458, et Encycl. 399; E. mola, Nob., Russel, II, 120; L. margaritiferus, Nob., ou Gir, Labiche, Voyage de Freycin., Zool., pl., f. 3 ; L. ornatus, Carmich., Trans.Linn., XII, XXVIL. (2) La Girelle Gaimard , Voyage de Freycinet, pl. zrv, qui est aussi le Sparus cretus, Forst., et Renard, L'© part., pl. 11, n° 11,et II° part, 160. N. B. Les coris établis par M. de Lacé- pède, d'après les dessins de Commerson, se sont trouvés des gire:les à queue trou- quée, où le dessinateur avait néglige d’ex- primer la séparation du préopercule et de l'opercule. Le Coris angulé, IL, 1v,2, parail même n'être que le Labrus malapterus, et le Coris aigrette, II, 1v, 1, doit être bien voisin de la Girelle Gaimard. M. de Lacépède a aussi nommé Holo- gymnoses des girelles dont les écailles du corps, plus petites que de coutume, seraient cachées dans l’état de vie par un épiderme, épais; mais les écailles qui ne paraissent point dans le dessin de Commerson, gravé Lacép., II, pl, 1, f. 3, se voient très bien dans le poisson desséché apporté depuis au Mu- séum: ainsi ce genre doit rentrer dans les girelles, aussi bien que le Demi-Disque, NT, pl. vi, f. 15 l'Annele, ib., pl. xxvar, et le Cerclé, qui en sont tous au moins tres voi- sins, 1838 POISSONS. D’autres ont la queue en croissant ou fourchue. (1) LES ANAMPSÈS Cuv. (PE 85e. 2.) Ont tous les caractères des girelles, si ce n’est que leurs mâchoires n’ont chacune que deux dents plates , saillant hors de la bouche et re- courbées en dehors. On n’en connaît qu’un ou deux de la mer des Indes. (2) LES CRÉNILABRES. (PI. 8=, fig, 3.) Que nous séparons des lutjans de Bloch, pour les ramener à leur vraie place, ont tous les caractères intérieurs et extérieurs des labres propre- ment dits, et ne s’en distinguent que par la dentelure du bord de leur préopercule. On en prend quelques-uns dans les mers du Nord ; tels que Lutjanus (1) Girelles à queue en croissant ou four- chue: Labre hébraïque, Lacép. IE, xx1x, 3; Labrus bifasciatus, B\., 283 ; L. lunaris,1, , Gron., Mus., Ii, vi, 2, cop. Encycel., 196 ; î L. lunaris, Bl., 281, qui est différent, et pourrait même n'être qu'un individu altéré de la girelle turque ; L. viridis, Bl., 282 ; L. brasiliensis, Bl.. 280; J'ulis cæruleo-cephalus, N., ou Girellé Du perrey, Voyage de Freycin., Zool., pl., F. 339% L. argenté, Lac.,IIT, xvur. N.B. Le Scarus gallus de Forshal est probablement le mème que le‘Lab. lunaris. (>) Labrus tetrodon, BI, Schn., 263; Anampses Cuvieri, Quoy et Gaimard, Voyage de Freycin., Zool., pl. 1v, f. 1. ACANTHOPTÉRYGIENS. 199 rupestris, BI. 250; fauve à bandes nuageuses, verticales; noirâtres. Lut. Norvegicus, id. 256; brunâtre, tacheté et marbré irrégulièrement de brun foncé; Labr. Melops; orangé, tacheté de bleu ; une tache noire derrière l'œil, pl. xx1, fig. 1; Labr. exoletus où L. palloni de Risso, remarquable par les cinq épines de son anale. (1) La Méditerranée en fournit un grand nombre des plus jolies couleurs, dont le plus beau est le Labr. lapina, Forsk., argenté , à trois larges bandes longitudinales , formées de points vermillons ; les pectorales jaunes , les ventrales bleues, etc. (2). Il y en a aussi beaucoup dans les mers des pays chauds (3), et plusieurs espèces, laissées jusqu’à présent parmi les labres, doivent encore être ramenées ici. LES SUBLETS (CORICUS. Cuv.) (PI. 88, fig. «.) Joignent aux caractères des crénilabres , celui d’une bouche presque aussi protractile que celle des filous. (1) A. Lab, gibbus, Penn. , xivi, copié Labr, unimaculatus, Brunn.; Encycel.; 403 ; Lutj. virescens, B|,, 254, à. (2) M. Ri5sso en a décrit plusieurs dans sa premiere édition, sous le non de Lut- Janus; dans la seconde, il a ‘adopté notre genre CRÉNILABRE, et 1] en porte ie nom- bre à vingt-huit; mais une partie de ses espèces rentrent les unes dans les autres, et sa synonymie est quelquefois hasardée, 11 y aura lieu de comparer ses espèces avec celles de Brunnich, de Bloch, ete, Zabr. venosus, Brunp, ; Labr, fuseus, Brunn, ; Luty. rostratus, B\., 254, 2, peut-étre le Cr, tinca, Risso ; Labr, 5=maculatus, Bl., 291, 2, est le Crenil, Roissal, Risso; Lutj. bidens, Bl., 251, 1; Labr, mediterraneus, LBruun,: Labr, rubens, Brunn.; Labr, pavo, Brunn ; Labr, spalalensis, Br,; Labr. tinca, Lr.; Labr, ocellatus, Forsk., ou olivaceur, Brunn., cie, (3) Nous devons mettre en tête le £ut- 200 POISSONS. On n’en connaît que de petits de la Méditerranée. (1) On doit retirer du genre des spares, pour les placer auprès des chéi- lines ou des subleis, LES FILOUS, (EPIBULES. Cuv.) (PL. 88, fig. 2.) Si remarquables par l’extrême extension qu'ils peuvent donner à leur bouche, dont ils font subitement une espèce de tube par un mouvement de bascule de leurs maxillaires , et en faisant glisser en avant leurs in- _termaxillaires. Ils emploient cet artifice pour saisir au passage les petits poissons , qui nagent à portée de ce singulier instrument. Les sublets , les zées , les picarels, l’emploient ésalement, suivant le plus ou moins de protractilité de leurs mâchoires. Tout le corps et la tête des filous sont recouverts de grandes écailles, dont le dernier rang empiète même sur la nageoiïre de l’anus et sur celle de la queue, ainsi que dans les chéilines. Leur ligne latérale est inter- rompue de même ; ils ont comme elles, et comme les labres , deux denis coniques , plus longues au-devant de chaque mâchoire, et ensuite de pe- üites dents mousses ; mais nous n'avons pu observer celles de leur pharynx. On n’en connaît qu’un de Ia mer des Indes, de couleur rougeûtre (Sparus insidiator), Pall., Spic. Zoll. fasc., VIIL, pl. v, 1. Janus verres, Bl., 255, le mème que son Lab. Lurgall, Schœpf., au ZL, chosset, Bodianus bodianus, 223, et que le Perro- Hitch. III, 2? colorado, Parra, pl. nr, f. 1. L, chrysops., Bl., 248. $ , (1) Le Lutjan verdätre et le Lutjan La- Aj. Luty. notatus, B\., 251, 2; À LUE LA marck, Risso, première édition. Dans sa L violaceus, où L. Linkü, Bl, 252, deuxième édition, il adopte ce sous-genre L irescens, B1,, 254, 1; et y joint un Coricus rubescens. ACANTHOPTÉRYGIENS. 201 LES CLEPTIQUES (CLEPTICUS. N.) (BI, 89; fig: r:) ( Ont un petit museau cylindrique qui sort subitement comme celui des Filous, mais n’est pas si long que la tête , et laisse à peine sentir quelques petites dents ; leur corps est oblong, leur tête obtuse , leur ligne latérale continue; leurs écailles enveloppent la dorsale et l'anale, presque jus- qu'au sommet des épines. On n’en connaït qu’un des Antilles { Clepticus genizara, N.), Parra, pl. xx1, fig. 1, d’un rouge pourpré. | LES GOMPHOSES, Lacép. (ELOPS. Commers.) (PI. 89, fig. 2.) Sont des labroïdes à tète entièrement lisse, comme dans les Girelles , mais dont le museau a la forme d’un tube long et mince, par le prolon- gement de leurs intermaxillaires et de leurs mandibulaires , que les té- gumens lient ensemble, jusqu’à la petite ouverture de la bouche. (1) Ils se prennent dans les mers des Indes, et certaines espèces four- nissent un aliment délicieux. (2) (1) Gomphosus viridis, N., où Gomph. Lacépède, Quoy et Gaim., Voyage de Freÿ- cinet, Zool., pl. zv, f.2 ; Gomphosus cæruleus, Lacép., TI, pl. v, r,ou Acarauna longirostris, Sevastianof, Nov. act. Petrop.,xur,t. XT; POISSONS, G.variegatus, Lacép., 1b., f, 2. Gomphose, de ouvcc, cuneus, cleCus. (2) Renard, Poissous de la mer des Indes, deuxième partie, pl. xn, f. 109. Cependaut Commerson dit que le Gomphose bleu est un manger médiocre. 20 062 POISSONS LES RASONS (XIRICHTHYS. Cuv.) (PI. 89. fig. 5.) Sont des poissons semblables aux Labres par les formes, mais très comprimés, dont le front descend subitement vers la bouche par uné ligne tranchante et presque verticale , formée par l’ethmoide et les branches montantes des inter- maxillaires. Leur corps est couvert de grandes écailles ; leur ligne latérale interrompue, leurs machoires armées d'une rangée de dents coniques, dont les mitoyennes plus longues X et leur pharynx pavé de dents hémisphériques; enfin leur canal intestinal est continu , à deux replis sans cœcums ni cul-de-sac stomacal. Ils ont une vessie aérienne assez étendue. Les naturalistes les avaient placés Jusqu'à nous avec les Cory- phènes, dont ils différent beaucoup à l’intérieur et à l’exté- rieur, C'est des Labres qu'ils se rapprochent le plus, ne s’en distinguant que par le profil de leur tête. (1) La plupart ont la tête nue comme les girelles , tel est Le RASON ou RASOZR de la Méditerranée (Coryphæna novaeula, L.),; Rondel., 146, Salv. 117. | Rouge , diversement rayé de bleu. On estime sa chair. (2) (1) Le tranchant de la tête dés coryphé- nombreux, Voyez Mém. du Mus., IL 321. nes Lent à la crête interpariétale; leurs (2) N. 8. Le Corrph. Liucolata, Ralin , écailles sont petites ct molles; leurs cœcums Caratk., 35, ne difère pas du rason ordi- ACANTHOPTERYGIENS. 205 Quelques-uns ont la joue écaitleuse (1), et il y en à qui se distinguent par de petites écarlkes. (2) LES CHROMIS, Cuv. () (PI. 10, Gr.) Ont les levres, les intermaxillaires protractiles, les os pha- ryngiens, les filamens à la dorsale et le port des Labres, mais leurs dents sont en cardes aux machoires et au pharynx, et il y à en avant une rangée de coniques. Leurs nageoires ver- ticales sont filamenteuses, souvent même celles du ventre pro- longées en longs filets, et leur ligne latérale est interrompue. Leur estomac est en cul-de sac, mais sans cœcums. Nous en avons une pelite, d'un brun châtain , que l’on pèche par milliers dans la Méditerranée. C’esl le petit Castrgneun (Sparus chro- mis, L.), Rondel., 152; le Coracin vulgaire Ou noir des anciens. Le Nil en produit une autre, qui atteint deux pieds de long, et passe pour le meilleur poisson d'Egypte - C’est le Bolt où Labrus niloticus , Hasselq., 346, Sonnini, pl. xAvit, fig. 1; le Corucin blanc ou d'Egypte des anciens. (4) maire ; mais le vovacula coryphana de Risso n'est autre que le pomp le où een- trolophe. Le Conph. cœrulea de, Bloch, 1-0, est un PSS POISSONS. LES CYCHLES (CYCHLA. BL. Schn.) {PL 90, fig. 2.) Diffèrent des Chromis par leurs dents toutes en velours sur une large bande ; et par un corps plus allongé. (1) LES PLÉSIOPS, Cuv. Sont des Chromis à tête comprimée, dont les yeux sont rapprochés, et les ventrales très longues. (x) Je retranche beaucoup d’espèces du cycLa tel que la formé Bloch, mais j'y laisse €. saxatilis, Bl., 309 ; C. ocellaris, BI. Schn. , pl."Lxvr; C. argus, Valenc., ap. Humboldt, Obs. zool., tom. II, p. 109; Peut-être le C. brasiliensis, Bl., 310, 2, et des espèces nouvelles. Mais le C. ery- thrura, BL., 261, et le C. argyrea sont des GERRES ; le C, cuning un cexsro; le C. brama un canTuëre; le C. macrophtalma, BI., 258, le C. japonica, id., 277, 1, le C. cynodon, 1d., 278, 1, sont des penTEx ; le C, surinamensis, id, 277, 2, et le C. bima- culata,id., 310, 1, sont des CHRAMIS ; le C. guttata, BI., 312,le €. maculata, 14., 345,le C.punclata, id.: 314. sont des 5ER- RANS, ou, dans la méthode de Bloch, des BODIANS ; le C. pelagica est le caARANx0- MORE de Lacépède, ou Coryphœna pelagi- ca, Linn. On voit que Bloch avait fait sou genre CYCHLA aussi mal que son genre GRAMMISTES, ÿ Les Hiatules seraient des labres sans na- geoire anale, mais on n’en cile qu'un de la Caroline, et seulement d’après une note de Garden qui a besoin d’être confirmée (Za- brus hiatrla, L.). On ne conçoit pas d’a- près quelle idée de Bloch, édition de Schn., p. 481, a pu le mettre parmi les Trachyp- tères, 7. | ACANTHOPTÉRYGIENS. 205 LES MALACANTHES (MALACANTHUS. Nob.) (Plro0; 9535 Ont les caractères généraux des Labres , et des dents maxillaires assez semblables aux leurs , mais leurs dents pharyngiennes sont en cardes comme dans les Chromis et les Cychles; leur corps est allongé, leur ligne latérale continue , leur opercule terminé par une petite épine, et leur longue dorsale n’a qu’un très petit nombre d’épines minces et flexibles en avant. Nos colons des Antilles en ont une espèce qu’ils nomment Vive; c’est le Coryphæne plumier, Lacép., IV, vint, 1, jaunâtre, rayée irrégulière- ment en travers de violet (1), à queue en croissant. LES SCARES (scarus. L.) (PL ot, fig. 1) Sont des poissons remarquables par leurs mächoires, c'est- à-dire leurs os intermaxillaires et prémandibulaires) con- vexes , arrondies , garnies de dents disposées comme des écail- (1 D. B. Cette figure tirée de Plumier a été alltérée par Bloch pour en faire son Co: ryphæna plumieri, pl. 155. Lacépède en doune une copie plus exacte. C'est aussi le Matejuelo blanco de Parra, XIE 1, ou le Sparus oblongus, PL Schn., 283. Aj.le Tubleu de l'Ile de France, ou La- bre large raie, Lacép.; IT, xxvur, 2, dont la description se trouve tome IV,p. 204, sous le nom de Tœnianote larwe raie, 006 POISSONS, és les sur leur bord et sur leur surface antérieure ; les dents se succèdent d’arrière en avant, de manière que celles de la base sont les plus nouvelles et formeront un jour un rang au tran- chant. Les naturalistes ont cru à tort que l'os lui-même était à nu. Ces mâchoires sont d’ailleurs recouvertes dans l’état de vie par des lèvres charnues; mais il n’y a pas de double levre adhérente au sous-orbitaire. Ces poissons ont la forme oblon- gue d’un labre, de grandes écailles, et la ligne latérale inter- rompue ; ils portent à leur pharynx deux plaques en haut et une en bas, garnies de dents comme les plaques pharyngiennes des labres, mais ces dents sont des lames transversales et non des pavés arrondis. L’archipel en possède une espèce de couleur bleue ou rouge , suivant la saison, qui est le Scarus creticus d'Aldrovande , pisc., p. 8 (a); et qui, d’après de nouvelles recherches, me parait être vraiment le scarus si célèbre chez les anciens, et que, sous le règne de Claude , E!ipertius Optatus, commandant d’une flotte romaine, alla chercher en Grèce pour le répandre dans la mer d'Italie. On le mange encore aujourd’hui en Grèce, en l’assaisonnant de ses inteslins. (1) Il y en a de nombreuses espèces dans les mers des pays chauds. On leur donne communément, à cause de la forme de leurs mâchoires et de l'éclat de leurs couleurs, le nom de poissons perroquets. Les uns ont la caudale en croissant (2), et dans ce nombre, il y en a dont le front est singulièrement bombé. (3) (1) N. B, Ce n'est pasle Sc. cretensis de >loch. 228. (2) Scarus coccineus BI. Schn., Parra, XX Vill, 2, qui est le Sparus abilidsardir, Bl., 259, et le Spar, rougeor., Lacép. III, XXXEILS Le Grand scare à mächoires bleues, Sc. guacamaia, Nob. Parra, XX VI; Le Sc. Catesby, Lacép ,Catesb., IT, xx1x ; (a) PI. or, fig. 1. Le Sc. bridé, Lacép., IV, 1,2 ; Sc. chrysopterus, BI, Schu., 57; S. capitaneus, N., qui est à-la-fois Île Sc. ennéacanthe, Lacép., IV, p. 6, et son Sc. denticulé, id, p. 12 et pl. :, f. 1, et dont il a rapporté une description sous la rubrique du Se. chadri, (3) Sc. loro, BI. Schu., Parra, XX VIL, :; Sc. cœruleus, Bl. Schn., Parra, XXVIE à étoile es. be dé OR de Sd «+ ACANTHOPTER YGIENS. 007 . D’autres l'ont coupée carrément. (1) Nous détachons des scares : LES CALLIODONS (PE Gr bé Où les dents latérales de la mâchoire supérieure sont écartées et poin- lues , et où cette mâchoire en à un rang intérieur de beaucoup plus pe- lites (2), et LES ODAX. (PL oc, fig. 5.) Qui se rapprochent des vrais labres par des lèvres renflées, et une ligne latérale continue ; leurs mâchoires composées comme celles des scares , sont cependant plates et non bombées , et se laissent recouvrir par les lèvres ; leurs dents pharyngiennes sont en payés comme dans les labres. (3) 2, et Catesb., IT, xt, qui est aussi le Co- Se, chloris, Parr xx time ryphæna cœrulea, Bl., 156, et, ce qui est Sc. psittacus, Forsk. ; plus extraordinaire, le Spar, hotocyanvse, Sc. viridis, Pl. Lucép., I, xxxnr, 2, et LV, p. 4%, lire (2) Scarus spinidens, Quoy et Gatn., son origine du méme dessin de Piuuier Zool. du Voyage de Freyein., p. 289, et que cette figure de Bloch. quelques espèces nouvelles, (1) Sc. vetula, VA, Scliu , Parra, xx vin, 1; (3) Scaruspullus, Forster, BI, Schn., 2838. Sc. tœniopterus, Desmarest ; 08 POISSONS. La quinzième et dernière famille des acanthoptery- giens, ou celle DES BOUCHES EN FLUTE, Se caractérise par un long tube formé au-devant du crane par le prolongement de l'éthmoïde, du vomer, des préoperceules, interopercules, ptérygoidiens et tympani- ques, et au bout duquel se trouve la bouche composée comme à l'ordinaire, des intermaxillaires, maxillaires, palatins et mandibulaires. Leur intestin n'a point de orandes inégalités, ni beaucoup de replis, et leurs côtes sont courtes ou nulles. Les uns (les Fistulaires) ont le corps cylindrique ; les autres (les Centrisques) l'ont ovale et comprime. LES FISTULAIRES (FISTULARIA. L.) (PL. ÿ2; fig. 1:) Prennent en particulier leur nom du long tube commun à toute la famille. Les mâächoires sont au bout, peu fendues et dans une direction presque horizontale. Cette tête ainsi allon- gée, fait le tiers ou le quart de la longueur du corps, qui est ES à à 4 à foi MONA RDS ee nee à 5 ACANTHOPTÉRYGIENS, 209 lui-même long et mince. On compte six on sept rayons aux ouies; des appendices osseux s'étendent encore en arrière de la tète sur la partie antérieure du corps qu’elles renforcent plus ou moins. La dorsale répond à l’anale, l’estomac en tube charnu se continue avec un canal droit, sans replis, au com- mencement duquel adhèrent deux cœcums. Dans - LES FISTULAIRES proprement dits, (FISTULARIA. Lacép.) Il n’y a qu’une dorsale, composée en grande partie, ainsi que l’anale, de rayons simples. Les intermaxillaires , et la mâchoire inférieure , sont armés de petites dents. D’entre les deux lobes de leur caudale sort un filament quelquefois aussi long que tout le corps. Le tube du museau est très long et déprimé ; la vessie natatoire excessivement petite ; les écailles invisibles. On en trouve dans les mers chaudes des deux hémisphères. (1) Dans LES AULOSTOMES. Lacép. (2) (PL 92, fig. 2.) La dorsale est précédée de plusieurs épines libres, et les mâchoires manquent de dents; le corps bien écailleux , moins grêle, est élargi et comprimé, entre la dorsale et l’anale, que suit une queue courte et (1) Fistularia tabacaria, B\., 383, 1; p. 296, Î. 2, est de la mer des Indes. Fistul, serrata, 14. , ib., 2, sont d'Améri- (2) Aulostome (bouche en flüte de «os que, Marg., 148, Catesb., It, xvr1; et o6Tcuz. Fist, immaculata,Commers., John White, POISSONS. 27 210 POISSONS. menue, terminée par une nageoire ordinaire. Le tube du museau est plus court, plus gros et comprimé; la vessie natatoire est très grande. On n’en connaît qu’un, de la mer des Indes. (1) LES CENTRISQUES, (cENTRISCUS (2). 1), Vulgairement Bécasses de mer, Ont, avec le museau tubuleux de cette famille, un corps non allongé, mais ovale ou oblong, comprimé par les côtés et tranchant en dessous; des ouïes seulement de deux ou trois rayons grêles ; une premiere dorsale épineuse et de petites ven- trales en arrière des pectorales. Leur bouche est extrêmement petite et fendue obliquement; leur intestin sans cœcums, re- plié trois ou quatre fois, et leur vessie natatoire considérable. Dans LES CENTRISQUES proprement dits, (PL ot, fig. 3.) La dorsale antérieure , située fort en arrière, a sa première épine lon- gue et forte, supportée par un appareil qui tient à l’épaule et à la tête. Il sont couverts de petites écailles, et ont de plus quelques plaques lar- ges et dentelées sur appareil dont nous venons de parler. Le CENTRISCUS SCOLOPAX. L. BI. 123. (3) Est une espèce très commune dans la Méditerranée , longue de quel- ques pouces , d’une couleur argentée. (1) Fistularia chinensis, Bl., 388. (3) C'est aussi le Silurus cornutus de (2) Centriseus, de xevré® (piquer). Forskal, Macroramphose, Lac. dos ES és ten Ca ii de ACANTHOPTÉR YGIENS. 24:41 Dans LES AMPHISILES. (AMPHISILE. Klein.) Le dos est cuirassé de larges pièces écailleuses, dont l’épine antérieure de la première dorsale a l’air d’être une continuation. Les uns ont même d’autres pièces écailleuses sur les flancs, et l’épine en question placée tellement en arrière, qu’elle repousse vers le bas la queue , la seconde dorsale et l’anale. Tel est le Centriscus seutatus, Linn., BL., 123, 2. D’autres tiennent le milieu entre cette disposition et celle des cen- risques ordinaires. Leur cuirasse ne couvre que la moitié du dos (Centriscus velitaris, Pall., Spic., VILLE, 1v, 8. Les uns et les autres viennent de la mer des Indes. DOLCOLLLVLOUGOLOVULLVUTULDOVOULVOVOLUVVLIUOO0VIUS La deuxième division des poissons ordinaires ou celle des MALACOPTÉRYGIENS, contient trois ordres, caractérisés d'après la position des ventrales ou leur absence. LE DEUXIÈME ORDRE DES POISSONS, OUÙU CELUI DES MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX, C'est-a-dire, dont les ventrales sont suspendues sous l'abdomen et en arrière des pectorales , sans être atta- chées aux os de l'épaule, est le plus nombreux des trois ; il comprend la plupart des poissons d’eau douce. Nous le subdivisons en cinq familles. 214 POISSONS. La première famille, ou celle DES CYPRINOIDES, Se reconnaît à une bouche peu fendue, à des mâchoires faibles, le plus souvent sans dents, et dont le bord est formé par les intermaxillaires ; à des pharyngiens for- tement dentés, qui compensent le peu d’armure des mà- choires; à des rayons branchiaux peu nombreux. Leur corps est écailleux; ils n'ont point de dorsale adipeuse, comme nous en verrons dans les silures et les salmones. Leur estomac n’a point de ceul-de-sac, n1 leur pylore d'appendices cœcales. Ce sont les moins carnassiers des poissons. LES CYPRINS (Planche 03.) Forment un genre très nombreux et fort naturel , aisé à dis- tinguer à sa petite bouche, à ses machoires sans aucunes dents etaux trois rayons plats de ses ouïes. Leur langue est lisse; leur palais est garni d’une substance épaisse, molle et singuliere- ment irritable que l’on connaït vulgairement sous le nom de langue de carpe; leur pharynx offre un puissant instrument de mastication, savoir de grosses dents adhérentes aux os pharyn- siens inférieurs, et pouvant presser les alimens entre elles, et un disque pierreux enchâässé dans une large cavité sous une MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 215 apophyse du basilaire. Ces poissons n’ont qu'une dorsale, et leur corps est couvert d’écailles le plus souvent fort grandes ; ils habitent les eaux douces, et sont peut-être les moins carnassiers de toute la classe, vivant en grande partie de grai- nes, d'herbes et même de limon. Leur estomac se continue avec un intestin court et sans cœcums, et leur vessie est divi- sée en deux par un étranglement. Nous les subdivisons en sous-genres comme il suit : LES CARPES proprement dites, (CYPRINUS. Cuv.) (Planche 03.) A dorsale longue, ayant, ainsi que l’anale, une épine plus ou moins forte pour deuxième rayon. Les unes ont des barbillons aux angles de la mâchoire supérieure. Telle est La CARPE VULGAIRE (Cyprinus carpio. L.), BL. 16. (1) (Pl 95, fig. 1.) Poisson connu de tout le monde, d’un vert olivâtre, jaunâtre en des- sous , dont les épines dorsales et anales sont fortes et dentelées et les (x) Les Cyprins Anne-Caroline, Lacép., V, xvut, 1, rouge-brun, id., ib., XV1, 1, mordoré , 1b., 2 , vert-violet, 1b., 3, tous connus seulement d’après les peintures chi- neises, se rapprochent beaucoup de la carpe. Les Chinois, qui se plaisent à éle- ver des poissons d’eau douce, en obtien- nent des variétés très diverses, dont on voit des figures dans leurs recueils, mais qu'il ne serait pas sûr d’ériger en espèces sur ces seuls documens. 216 POISSONS. barbillons courts, ses dents pharyngiennes sont plates et striées à la couronne. Originaire du milieu de l’Europe , il vit dans nos eaux tran- quilles , où il atteint jusqu’à quatre pieds de long. Il s'élève aisément dans les viviers , dans les étangs , et est généralement de bon goùt. On en voit assez souvent des individus monstrueux , à front très bombé et à museau très court. À L’on en élève une race à grandes écailles, dont certains individus ont la peau nue par places , ou même entièrement, que l’on nomme Reine des Curpes, Carpe à miroir, Carpe à cuir, etc. (Cyprinus rex cyprinorum , BL., 17.; D’autres espèces manquent de barbillons. Tels sont’, en Europe, FR Le CARREAU ou CARRASSIN (Cypr. carassius. L.), BI. XI. À corps très élevé , à ligne latérale droite , à tête petite , à caudale cou- pée carrément. IL est rare dans nos environs, mais fort commun dans le nord. La GIRÉLE (C. Gibelio. Gm.), BI. ?2. À corps un peu moins haut, à ligne latérale arquée vers le bas, à cau- dale coupée en croissant. Elle est plus commune autour de Paris; les épines de ces deux espè- ces sont faibles , et c’est à peine si l’on y aperçoit quelque dentelure. Telle est encore une espèce importée chez nous, et qui s’y est fort mul- tipliée à cause de l'éclat et de la variété de ses couleurs, qui font l’orne- ment de nos bassins. La DORADE DE LA CHINE (Cypr. auratus. L.), BI. 93. Qui a les épines dorsales et anales dentelées comme la Carpe. D'abord noirâtre , elle prend par degrés ce beau rouge doré qui la caractérise ; mais il y en a d’argentées et de variées de ces trois nuances. Il y en à aussi des individus sans dorsale , d’autres à dorsale très petite, d’autres dont la caudale est irès grande et divisée en trois ou quatre lobes, d’autres dont les yeux sont énormément sonflés; et tous ces accidens, MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 217 produits de l'éducation domestique , peuvent se combiner diverse- ment. (1) C’est aussi à ce groupe qu’appartient le plus petit de nos cyprins d'Europe , dit La BOUVIÈRE ou PÉTEUSE (Cypr. amarus. BI. VIL. 3), Longue d’un pouce , verdâtre dessus, d’un bel aurore dessous; en avril, dans le temps du frai, elle a une ligne d’un bleu d’acier de cha- que côté de la queue ; le deuxième rayon dorsal forme une épine assez raide. LES BARBEAUX (BARBUS. Cuv.) Ont la dorsale et l’anale courtes , une forte épine pour second ou troi- sième rayon de la dorsale, et quatre barbillons, dont deux sur le bout, et deux aux angles de la mâchoire supérieure. Le BARBEAU COMMUN (Cyprinus barbus. L.), BI. 18. Reconnaissable à sa tête oblongue , et très commun dans les eaux claires et vives, où il atteint quelquefois plus de dix pieds de long. L'Italie a quelques espèces voisines , dont l’épine est plus faible, et qui néanmoins diffèrent des goujons par leurs quatre barbillons {Barbus cantinus , Bonnelli ; B. plebeius, Val. B. Eques, id.). (2) (1) Tels sont le Cypr. macrcphtalmus, Chine, par Sauvigny et Martinet. BI., 410, ou le gros yeux, Lacép., V, xvirt, Aj. Cypr. devarid.', Buchanan , pl, vr, 2, le C. quatre lobes, Tacép., ib., 3, et les f. 94; variétés de la dorade, PI., 93, 94, etc. C. calla, id , pl. xrrr,f. 85. Voyez Ja Collection de Dorades de la (2 Ajoutez les barbeaux de la mer Cas- POISSONS. 28 218 POISSONS. LES GOUJONS (GOBIO. Cuv.) Ont la dorsale et l’anale courtes, sans épines à l’une ni à l’autre, et des barbillons. Nous en avons un à nageoires piquetées de brun, qui, malgré sa pe- titesse, est estimé par son bon goût ( Cépr. gobio, L.), B1., 8, f. 2. Il vit en troupes dans nos eaux douces, et ne passe guère huit pouces de longueur. (1) LES TANCHES (TINCA. Cuv.) (PI. 93, fig. 2.) Joignent aux caractères des goujons, celui de n’avoir que de très petites écailles ; leurs barbillons sont aussi très petits. pieune: Cyprinus mursa, Guldenstedt, Nov. Comm. Petrop., XVII, pl. xvrrr, F, 3-5; C. Bulatmai, lall., et le barbeau du Nil (Cyprinus binny, Forsk., 71; Sonnini, Voyag., pl. xxvir, f. 3, ou Cypr. lepidotus, Geoffr,, Eg. Poiss. du Nil, pl. x, f. 2.) N. B. Bruce, après avoir donné l’histoire du vrai binny, y rapporte par mégarde la figure et la description d’un polyÿnème qu'il aura dessiné dans la mer Rouge, d’où t’es- pèce iwaginaire du polyn. Niloticus Shaw, Il y a aussi des barbeaux aux Indes, tels que : Cypr. calbasu, Buchan. Poiss. du Gange, pl. 11, f. 33; C. cocsa, id., pl.r11, f. 77; C. Daniconius , id., xv, 89; C. kunama , Russel, 204 ; C. morula, Buch., xvitr, 91; C. gonius , 1b., 1v, 82; C. Rohita, ib.,xxxvr, 85, et plusieurs autres que nous décrirons dans notre Ich- thyologie ; nous en avons même d’Amé- rique. (1) Aj. Cypr. capoeta, Guildenst., Nov. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 9219 Nous en avons une, la Tanche vulgaire (Cypr. tinca, L.), BL , 14, courte et grosse, d’un brun jaunâtre, qui n’est bonne que dans cer- taines eaux, et qui prend quelquefois une belle couleur dorée (Cypr. tinca auratus , BI. , 25). Elle habite de prélérence les eaux stagnantes. LES CIRRHINES, Cuv. Ont la dorsale plus grande que les goujons, et leurs barbillons sur le milieu de la lèvre supérieure. (1) LES BRÊMES (ABRAMIS. Cuv.) (PL 95, fig. 3.) N’ont ni épines ni barbillons; leur dorsale est courte, placée en arrière des ventrales, et leur anale est longue. Nous en avons deux : La BRÊME COMMUNE :C. brama. L.), BI. 13. (Planche 03, fig. 3.) La plus grande espèce de cette subdivision; elle a vingt-neuf rayons à l’anale , et toutes les nageoires obscures. C’est un assez bon poisson, fort abondant, et qu’on multiplie aisément. Comm. Petrop., XVII, pl. xvin, f, 12; (1) Cypr. cirrhosus , BI, 411; C. curmuca, Buchan., Voyage au My- €. mrigala, Buchan,, pl. vr, f. 79; sore, IL, pl. xxx; €. nandina, id., vu, 84? C. bendelisis , id., ib., pl. xxxxr. 220 POISSONS. La BORDELIÈRE , PETITE BRÉME où HAZELIN (C. blicea. C. latus. Gm.), BL 10. A pectorales et ventrales rougeâtres, à vingt-quatre rayons à l’anale ; peu estimée, et ne servant guère qu’à nourrir les poissons dans les vi- viers. (1) LES LABÉONS (LABEO. Cuv.) Ont la dorsale longue, comme les carpes proprement dites, mais les épines et les barbillons leur manquent, et leurs lèvres charnues et souvent crénelées , sont d’une épaisseur remarquable. Ils sont tous étrangers. (2) LES CATASTOMES (CATASTOMUS. Lesueur.) Ont les mêmes lèvres, épaisses, pendantes et frangées ou crénelées, que les labéons, mais leur dorsale est courte comme celles des ables; elle ré- pond au-dessus des ventrales. Ils vivent dans les eaux douces de l’Améri- que septentrionale. (3) (r} Ajoutez trois poissons qui remontent de la Baltique dans les fleuves qui s’y jet- tent, la Sope (C. Ballerus), BL, 9 , la Serte (C, vimba , L.), Bl.,4, et le C. Bug- genhagü , B., 95 ; et en espèces étrangè- res, C, colis, Buchan., pl. xxx1x , f. 93. (2) €. niloticus, Geoffr,, Poiss. du Nil, plo'ax Las C. fimbriatus, B1., 409, auquel il faut ajouter le Catastomus cyprinus , Lesueur. (3) M. Lesueur en a décrit dix-sept es- pèces dans le Journal de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie, tom. I, 1817, pe. 88 et suiv., et en représente neuf; mais il faut en retrancher la première (Cat, cyprinus ), qui est plutôt un labéon. Aj. Cypr.teres, Mitchill, Trans. New-Y. 1, vi, 11,et le Cyprin. sucet, Lacép., V, XV, 2. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX., 291 LES ABLES , vulgairement Poissons blancs, (LEUCISCUS. Klein.) (PL 94, fig. 1.) Ont la dorsale et l’anale courtes, et manquent d’épines et de barbillons à leurs lèvres n’ont rien de particulier. C’est une subdivision nombreuse en espèces, mais dont la chair est peu estimée. On leur applique assez in- distinctement, dans nos diverses provinces , les noms de Meunier, Che- vanne , Gardon, etc. (1) Nous les distinguons d’après la position de leur dorsale, caractère qui n’est pas toujours assez net. Dans les uns, elle répond au-dessus des ventrales. Nous possédons ici de ce groupe, Le MEUNIER (Cyprinus dobula. L.), BI. 5. (PL 94, fig. 1.) A tête large , à museau rond, à pectorales et ventrales rouges. Le GARDON (C. idus.), BI, 6, et mieux Meidinger, 36. A-peu-près des mêmes couleurs, à tête moins large , dos plus relevé, museau plus convexe. oo ot (1) W. B. Bloch et ses successeurs n’ont dans l'application de ces noms français, point suivi l’usage des environs de Paris qu'ils ont répartis presque au hasard, 209 POISSONS. La ROSSE (Cyprinus rutilus. L.\, BL. 2. A corps comprimé , argenté ; toutes les nageoires rouges. La VANDOISE (C. Leuciscus), BI. 97, fig. 1. À corps étroit, à nageoires pâles, à museau un peu proéminent. On prend dans le Rhin, Le NEZ (C. Nasus. L.), Qui a le museau plus saillant que la vandoise , plus obtus. (1) En d’autres, la dorsale répond au-dessus de l’intervalle qui est entre les ventrales et l’anale. Il y a de ce groupe dans nos eaux, Le ROTENGLE (C. Erythrophtalmus), BI. 1. À nageoires rouges comme la rosse ; le corps plus haut, plus épais. L’ABLETTE (Cypr. alburnus. L.), BI. 8. f. 4. À corps étroit, argenté, brillant, à nageoires pâles, le front droit, la mâchoire inférieure un peu plus longue; très abondante dans toute (x) Ajoutez Cypr, grislagine; C. jeses , et en espèces étrangères, Cypr. pala, N., Russ , 207; C. tolo, N., Russ., 208 ; C. boga, Buchan., Pisc., Gang., pl. xXvII1 , . 80; C, mola, ib. xx, f. 86; C, sophore , ib, xxxvitr, f. 92 ; C.ariza, id., Voyage au Meissour, IL, xxxr. La difficulté de reconnaitre les figures données par les auteurs d’espèces si sem- blables est encore augmentée, parce qu'il y a dans les rivières d'Europe plusieurs au- tres espèces qui n’ont pas encore été repré- sentées. Et. à mt CS POP I RE à PSE MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 223 l'Europe. C’est un des poissons dont la nacre sert à fabriquer les fausses perles. Le SPIRLIN ou ÉPERLAN DE SEINE (Cypr. bipunctatus. L.), BI. 8. f. 1. Très semblable à l’ablette ; deux points noirs sur chacune des écailles de sa ligne latérale. Le VÉRON (Cypr. phoxinus. L.), BI. 8. f. 5. Tacheté de noirûtre ; la plus petite espèce de ce pays. Les rivières d’Allemagne et de Hollande nourrissent L’ORFE (C. Orphus.), BI. 95. D’un beau rouge de minium. (1) Il y en a enfin où elle répond sur le commencement de l’anale (les CHELA de Buchanan), et dans plusieurs de ceux-ci le corps est comprimé pres- que comme dans certains clupes. Tel est Le RASOIR (Cypr. cultratus. L.), BI. 37. Remarquable encore par sa mâchoire inférieure, qui remonte en avant de la supérieure, par ses grandes pectorales taillées en faux, etc. (2) (1) Aj. lAspe (C. aspius B|.). sieurs, et auxquelles nous en ajouterons En espèces étrangères : Cypr. basbora , encore dans notre histoire des poissons. Buchan., Pise. Gang., II, f, 00; M. Buchanan seul a trouvé aux Indes plus C. morar, ib., xxxt1, f. 75, et un grand de quatre-vingts cyprins, Nous ne citons uombre d’autres des eaux douces de toutes ici que ceux dont il a donné des figures. les parties du monde, dont MM. Bucha- (2) Aj. Cypr. clupeiodes , Bl., 408 , 2; nan, Mitchill, etc., ont déjà indiqué plu- C. bacaila , Buchan., VIII, 96. 204 POISSONS. Ce groupe possède des espèces à barbillons. (1) On pourrait séparer de tous les autres cyprins , LES GONORHINQUES, (GONORHYNCHUS. Gronov.) Qui ont le corps et la tête allongés et couverts, ainsi que les opercules, et même la membrane des ouïes, de petites écailles; le museau saillant, au devant d’une petite bouche sans dents et sans barbillons ; trois rayons aux ouïes , et une petite dorsale au-dessus des ventrales. On n’en connaît qu’un du Cap (Cyprinus gonorhynchus , Gm.), Gron., Zooph., pl. x, fig. 24. (2) LES LOCHES, ou DORMILLES , (coBiTis. L.). (3) (PI. 94, fig. 2.) Ont la tête petite, le corps allongé , revétu de petites écailles etenduit de mucosité; les ventrales fort en arrière, et au-dessus d'elles une seule petite dorsale; la bouche au bout du museau, peu fendue, sans dents, mais entourée de lèvres propres à sucer, et de barbillons; les ouies peu ouvertes, à trois rayons seulement. Leurs os pharyngiens inférieurs sont assez forte- ment dentés , il n’y a point de cœcums à leur intestin, et leur (1) Cypr. dantica, id., xvr, 88. (3) Kofirts, nom grec d’un petit poisson (2) Mal copié, Schn., 78. mal déterminé, MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 22% très petite vessie natatoire est enfermée dans un étui osseux , bilobé , adhérent à la troisième et à la quatrième vertébres (1). Nous en avons trois espèces dans nos eaux douces. La LOCHE FRANCHE (Cobitis barbatula. L.), BI. 31. 3. (PI. 94, fig. 2.) Petit poisson de quaire ou cinq pouces , nuagé et pointillé de brun, sur un fond jaunâtre , à six barbillons ; commun dans nos ruisseaux, et de fort bon goût. La LOCHE D'ÉTANG. MISGURN. Lac. (2) (Cobitis fossilis. L.), |] EE à #98 Longue quelquefois d’un pied, avec des raies longitudinales brunes et jaunes , et dix barbillons. Elle se tient dans la vase des étangs, où elle subsiste long-temps, même lorsqu'ils sont gelés ou desséchés. Quand le temps est orageux , elle vient à la surface, Pagite, et trouble l’eau ; quand il est froid, elle se retire plus soigneusement dans la vase. Elle avale sans cesse de l'air, qu’elle rend par lanus, après Pavoir changée en acide carbonique, selon la belle observation de M. Ehrman. Sa chair est molle et sent la vase. (3) La LOCHE DE RIVIÈRE (Cobitis tænia. L. 12.), BI. 81. 2. A six barbillons , à corps comprimé , orangé, marqué de séries de ta- ches noires , se distingue des deux autres par un aiguillon fourchu et (1) Foy. Schneider, Sÿn. pisc. Arted., choires ; j'ai cherché inutilement celles qu’y p.-5 et 339. décrit Bloch. (2) W. 8. Je ne sépare pas les misqurns (3) Aj. les trois espèces de cobitis à joue des loches , parce que leur organisation ne non armée décrites par Buchanan, Poiss. diffère en rien, et que les premiers n’ont du Gange, p. 357-550. pas plus de dents que les autres aux mà- POISSONS. 29 296 POISSONS. mobile , que le sous-orbitaire forme en avant de l'œil. C’est la plus petite des trois. Elle se tient dans les rivières , entre les pierres, et est pen re- cherchée. (1) LES ANABLEPS, (ANABLEPS. BI.) (2) (PL. 04, fig. 3.) Long-temps et mal à propos réunis aux loches , ont des ca- “ractères fort particuliers ; d’abord leurs yeux très saillans sous une voûte formée de chaque côté par le frontal, ont la cornée et l'iris partagés en deux portions par des bandes transverses , en sorte qu'ils ont deux pupilles et paraissent doubles quoi- qu'ils n’aient qu'un cristallin, un vitré et une rétine (3), ce dont il n'y a pas d'autre exemple parmi les animaux vertébrés. Ensuite les organes de la génération et la vessie du mâle ont leur canal excréteur dans le bord antérieur de la nageoire anale, lequel est gros, long, revêtu d’écailles; son extrémité est percée et sert sans doute à l’accouplement. La femelle est vivipare , et les petits naissent déjà tres avancés. Ces poissons ont le corps cylindrique, revêtu de fortes écail- les, cinq rayons aux ouies, la tête aplatie, le museau tronqué, la bouche fendue transversalement au bout, armée aux deux (1) Aj. Cobitis geta , Buchanan, xt, 6, (2) D'avabiine, lever les veux, nom et les sept autres espèces à ‘joues armées donné par Artédi. décrites par cel ichthyologiste’, Poiss. du (3) J’oyez Lacép., Mém. de PiInstitut , Gange, pag, 350-556. tom. TE Ne Sr, MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 227 machoires de dents en velours; les intermaxillaires sans pédi- cule et suspendus sous les os nasaux qui forment le bord anté- rieur du museau; les pectorales en grande partie écailieuses et une petite dorsale placée sur la queue et plus en arrière que l’anale. Leurs os pharyngiens sont grands et garnis de beau- coup de petites dents globuleuses ; leur vessie aérienne est très orande ; leur intestin ample, mais sans cœcums. On n’en connait qu’un des rivières de la Guiane (Cobitis anableps, L.), Anableps tetrophtalmaus , B., 361. LES POECILIES , (POECILIA. Schn. (PL 95, fig. 1.) Ont les deux màchoires aplaties horizontalement, protrac- tiles, peu fendues, garnies d’une rangée de petites dents tres fines, le dessus de la tête plat, les opercules grands, cinq rayons aux ouies, le corps peu allongé, les ventrales peu re- culées , et la dorsale au-dessus de l’anale. Ce sont de petits poissons vivipares des eaux douces de l'Amérique, (1) (1) Pœcilia Schneideri, Val., ou P. vi- P. unimacula, Val., Ap. Humb., Obs. vipara, Schn., 86,2 ; zoo!., IE, pl. m1 ,f.9; P, multilineata, Lesneur, Journ. $c., P. surinamensis, .,1b., f. r. Phiiad., janvier 1826, pl. 1; 22e POISSONS. LES LEBIAS Curv. (PL. 95, fig. 2.) Ressemblent aux pœcilies, si ce n'est que leurs dents sont dentelées. Il y en a une espèce en Sardaigne (Pæcil. calaritana , Bonnelli), très pelil poisson marqué de pelites raies noirâtres sur les flancs. (1) LES FONDULES (ruNpuLzus. Lacép.) (PL 95, fig. 5.) Ont encore beaucoup de rapports avec les pœcilies; mais leurs dents sont en velours et la rangée antérieure en crochets ; ils en ont de coniqués, assez fortes au pharynx. On ne leur compte que quatre rayons aux ouies. (2) (1) Aj. Lebias ellipsoidea, Lesueur, Ac. Se., Philad., janv. 1827r, pli, f. ret3; Leb, rhomhoïdalis, Val., Ap., Humb., Obs.zo0l,2F,pler, 3; Leb, fasciata, id., ib., 4. (2) Fundulus cœnicolus, Val., ou Cobi- tis heteroclita, Linn.,ou Pœcilia, cœnicola, Schn.; Mudfisch, de Schæœpf.; Fund. fasciatus, Val, loc. cit, vtr, 1, qu Pœcilia fasciata, Schn, ou Esox pis- ciculus, Mitch., dont son ÆEsox zonatus, Hydrareyre swampine. Lacép., V, 319, est le jeune âge; mais la figure V, x, 3, est d’une autre espèce, . Fund. brasiliensis, Val; loc dtrtine MALACOPTÉERYGIENS ABDOMINAUX. 209 LES MOLINESIA, Lesueur, (PL. 95, Gg. 4.) Se distinguent par la position de leur anale entre les ven- trales, et sous l’origine de la dorsale qui est très grande.Leurs dents sont comme dans les fondules, et ils n’ont que quatre ou cinq rayons aux ouies. (1) LES CYPRINODONS Lacép (PI. 95, fig. 5.) Ont de fines dents en velours, et six rayons aux ouies ; d’ailleurs ils ressemblent aux trois genres précédens. Il y en à un dans les lacs d'Autriche, surtout dans les eaux souterrai- nes (Cypr. umbra , Nob., UmBraA , Cramer). Petit poisson d’un brun rous- sâtre avec quelques taches brunes. (2) La deuxième fanuile des MALACOPTÉRYGIENS abdomi- naux, ou celle DES ESOCES , Manque aussi d’adipeuse ; sa machoire supérieure a son bord formé par l’intermaxillaire. ou du moins. quand il P ; A | (1) Molinesia latipinna, Lesueur, Ac. pl. iv, f. 8, ou le Cobitis maialis, Scbn ; Se. nat., Philad., janvier 1821 ,t. IE, r. C, ovinus, où Esox ovinus, Mitch, ib.; (2) Aj. Cyprinodon flavulus, Val., loc. C. variegatus, Lacép., V, xv, 1. cit. Lr1, 3, qui est l’£Esox flavulus Mitch., 950 POISSONS. ne le forme pas tout-à-fait, le maxillaire est sans dents et caché dans l'épaisseur des lèvres. [ls sont voraces; leur intestin est court, sans cœcums; plusieurs remon- tent dans les rivières; tous ont une vessie natatoire. Excepté les microssonies, tous ceux que nous connais- sons ont la dorsale opposée à l’anale. Linnæus les réunissait dans son genre des BROCHETS (Esox. L.) Que nous divisons comme il suit: LES BROCHETS proprement dits (ESOX. Cuv.) (Planche 96.) Ont de petits intermaxillaires garnis de petites dents pointues au milieu de la mâchoire supérieure, dont ils forment les deux tiers ; mais les maxillaires qui en occupent les côtés n’ont pas de dents. Le vomer, les palatins , la lan- gue, les pharyngiens et les arceaux des branchies sont hérissés de denis en carde ; sur les côtés de la mâchoire inférieure est en outre une série de longues dents pointues. Leur museau est oblong, obtus, large et déprimé. Ils n’ont qu’une dorsale, vis-à-vis de l’anale. Leur estomac, ample et plissé, se continue avec un inleslin mince et sans cæœcums, qui se replie deux fors. Leur vessie nalatoire est très grande. Nous en avons un en Europe (Esox tueius (a), L.), Bl., 32, connu de (ae 206 He x RÉ. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 291 tout le monde comme l’un des poissons les plus voraces et les plus des- ‘ tructeurs, mais dont la chair est agréable et d’une digestion facile. Celle espèce existe aussi dans les eaux douces de l'Amérique septen- lrionale , qui en ont de plus deux autres: l’une avec des lignes brunâtres sur les flancs, qui forment quelquefois un réseau (Esox reticularis , Le- sueur, AC. Sc. nat. Philad.); l’autre semé de taches rondes et noirâtres (Es Estor, id., ib., 1., 413). | LES GALAXIES (GALAXIAS. Cuv.) Ont le corps sans écailles apparentes, la bouche peu fendue, des dents pointues el médiocres aux palatins et aux deux mâchoires, dont la supé- rieure à presque tout son bord formé par l’intermaxillaire ; enfin quelques fortes dents crochues sur la langue. Les côtés de leur tête offrent des pores, et leur dorsale répond à l’anale, comme dans les brochets, dont ils ont aussi les intestins. {1) LES ALEPOCÉPHALES Risso. Ont à-peu-près les mêmes formes générales, mais leur tête seule est sans écailles , leur corps en a de larges, leur bouche est petite, et n’a que de fines denis en velours. Ils ont l'œil très grand, et huit rayons aux ouïes. On n'en connait qu’un des profondeurs de la Méditerranée (44. ros- tratus, Risso , 2€ édit., f. 27, et Mém. de l’ac. de Turin, XXV, pl. x, f. 24). LES MICROSTOMES (MICROSTOMA. Cu.) Ont le museau très court, la mâchoire inférieure plus avancée, garnie , (1) Esor trultaceus , Cuv.; — Esox alepidotus , Forst. 252 POISSONS. ainsi que les petits maxillaires, de dents très fines ; trois rayons larges et plats aux ouïes; l’œil grand, le corps allongé, la ligne latérale garnie d’une rangée de fortes écailles ; une seule dorsale peu en arrière des ven- trales ; les intestins des brochets. On n’en connaît qu’un de la Méditerranée {la Serpe microstome , Risso, pag. 356). LES STOMIAS Cu. Ont le museau extrêmement court, la gueule fendue jusque près des ouies , les opercules réduits à de petits feuillets membraneux, et les maxil- laires fixés à la joue. Les intermaxillaires, les palatins et les mandibules armés d’un petit nombre de dents longues et crochues, et de petites dents semblables sur la langue. Leur corps est allongé, leurs ventraies tout-à- fait en arrière, et leur dorsale opposée à l’anale, sur l’extrémité poslé- rieure du corps. L On connait deux espèces de ces singuliers poissons, découverts par M. Risso dans la Méditerranée ; noirs, ornés tout le long de leur ventre de plusieurs rangées de points argentés. L’une, l’Esor boa (Risso, 1"° éd., pl. x, f. 34, et 2" éd., f. 40), n’a point de barbillons; l’autre, Sto- mias barbatus, en a un très long , épais, pendant sous la symphyse de la mâchoire inférieure. LES CHAULIODES, (CHAULIODUS. Schn.) Autant qu’on en peut juger par une figure (Catesb., Supp., pl. 1x, Sch., pl. 85), ont beaucoup de rapport avec les stomias par la tête et les mâchoi- res. Deux dents à chaque mâchoire croisent sur la mâchoire opposée, quand la gueule se ferme. La dorsale répond à l’intervalle des pectorales et des ventrales, qui sont bien moins reculées qu'aux stomias, et le premier rayon de cette dorsale s’allonge en filament. On n’en à encore trouvé qu’un près de Gibraltar (CAauuliodus sloani, MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 235 Schn., pl. 86; Esox stomias, Sh. V, part. I, pl. 111), long de quinze à dix- huit pouces, et d’un vert foncé. (1) LES SALANX, Cur. (2) Ont la tête déprimée, les opercules se reployant en dessous, quatre rayons plats aux ouïes, les mâchoires courtes pointues, garnies chacune d’une rangée de dents crochues , la supérieure formée presque en entier par des intermaxillaires sans pédicules, inférieure un peu allongée de la symphyse par un pelit appendice qui porte des dents; leur palais et le fond de leur bouche sont entièrement lisses. On ne leur voit pas même de saillie linguale. (3) LES ORPHIES (BELONE. Cuv.) (PE 66, fig. 2.) Ont les intermaxillaires formant tout le bord de la mâchoire supérieure, qui se prolonge , ainsi que Pinférieure, en un long museau ; l’une et l’autre est garnie de petites dents; leur bouche n’a point d’autres dents ; celles de leur pharynx sont en pavé. Leur corps est allongé, et revêtu d’écailles peu apparentes, excepté une rangée longitudinale, carénée de chaque côté, près du bord inférieur. Leurs os sont bien remarquables par leur couleur d’un beau vert (4). Elles diffèrent peu des brochets par les intestins. Nous en avons une près de nos côtes, longue de deux pieds, vert des- (1)Le Stomias Schneideri, Risso, 2° éd., (3) Il n’y en a qu’une espèce encore f. 37, me parait d’un autre genre et même uouvelle. d’un autre ordre. (4) Cette couleur est inhérente aux os, et ne dépend ni de la cuisson ni de la (2) Salanx, nom grec d’un poisson in- moelle épinière, commie le croit BI., éd, connu. de Schn., p. 391. POISSONS. 30 234 POISSONS. sus, blanc dessous, qui donne un bon manger, malgré la prévention qu'inspire la couleur de ses arêtes (Esox belone, L., BL., 33). Il y a des espèces voisines dans toutes les mers. On dit que l’une d’elles parvient jusqu’à huit pieds de long , et que sa morsure est dangereuse. (1) LES SCOMBRÉSOCES, Lacép. Li (SATRIS. Rafin.) (PL 97, fig. 1.) Ont la même structure de museau que les orphies, et à-peu-près le même port et les mêmes écailles, avec la rangée carénée le long du ventre; mais les derniers rayons de leur dorsale et de leur anale sont détachés en fausses nägeoires, comme dans les maquereaux. Il y en à un dans la Méditerranée (le Scombresoce camperien, Lac., V, VI, 8. Esox saurus, BI. Sch., pl. 78, 2), Sairis nians, Rafin. Nuov. gen. IX LU) LES DEMI-BECS (HEMI-RAMPHUS. Cu.) (Pl:597; he, 27) Ont les intermaxillaires formant le bord de la mâchoire supérieure, qui, ainsi que le bord de l’inférieure, est garni de petites dents ; mais la supé- (1) Le Brochet de Bantam , Renard, Beione argalus, Lesueur, loc. cit, Ile part., fol, 14, n° 65. Le Belone crocodilus, Lesueur, Ac. Sc. nat. Philad, I, 129, probablement le même que le wahla kuddera, Russel, 155, et que la variété de l’orphie, Lacép., VII, pl, v, LT Aj. Belone caudimacula , N., kuddera A., Russel, 176; ? Belone cancila, Ham. Buchan, xxvIr, 70: p:"125: Bel, truncata , i4., p. 126; Bel, caribæa, id., 127, qui est peut-être le timucu de Margr., 168, et d’autres es- pèces que nous décrirons dans notre grande ichthyologie. (2) Aj. Scomber.esox æquirostris, Le- sueur, Ac. Sc, nat. Philad., I, 132 ; Sc. scutellatus, 14., ib. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 235 rieure est très courte, et la symphyse de l’inférieure se prolonge en une longue pointe ou demi-bec sans dents. Du reste, par leur port, leurs na- geoires et leurs viscères , ils ressemblent encore aux orphies. Leurs écailles sont assez grandes et rondes, ii y en a aussi une rangée de carénées le long du ventre. On en trouve plusieurs espèces dàns les mers chaudes des deux hémi- sphères; leur chair, quoique huileuse, est agréable au goût. (1) LES EXOCETS , (ExOCETUS. L.) (2) (PI. 98, fig. r.) Se reconnaissent sur-le-champ parmi les abdominaux à l’ex- cessive grandeur de leurs pectorales, assez étendues pour les soutenir quelques instans en l'air. Du reste, leur tête et leur corps sont écailleux , une rangée longitudinale d’écailles caré- nées leur forme une ligne saillante au bas de chaque flanc, (r) Espèces des Indes, Hemir, longiros- tris , N., ou Auddera C. Russel, 178 ; H. brevirostris où kuddera B., Russel , 177, Willugb. app., pl, vr, f. 4; H. marginatus, N, Tacép. V, vir, 2; H. Commersonit, N.Lacép., V, vir, 5, ou le demibec de Baggewaal, Reuard. FLE DIN AT At Espèces d'Amérique, A. brasiliensis, N., ou Esox brasiliensis, Bloch, 391 ; H, hepsetus où Es. hepsetus, B|., Schn., et d’autres que nous décrirons dans notre grande histoire des poissons, Voyez aussi l'article de M, Lesueur, Journ. des Sc. naturelles de Philad., 1, 134 et suivantes, N, b. M. de Lac. réunit l’esox hepsetus de Linn. à l'es. marginatus; mais l’esox lLepsetus est un composé de deux poissons : l'un, le piquitinga de Marg., 159 (le mænidia de Brown, Jam. XLV, 3), est un anchois. L'autre, amœn., ac. I, p. 321: ne parait indéterminable, mais ce ne peut pas être un hémirample, (2) Éwxurcs, couchant dehors, nom rec d'un poisson qui , au dire des anciens, venait se reposer sur le rivage, C'était 256 POISSONS. comme aux orphies , aux hémiramphes, etc. (1) Leur tête est aplatie en dessus et par les côtés; leur dorsale est placée au- dessus de lPanale, leurs yeux grands, leurs intermaxillaires sans pédicules et faisant seuls le bord de la mâchoire supé- rieure; leurs deux mâchoires sont garnies de petites dents pointues et leurs os pharyngiens de dents en pavé. On compte dix rayons à leurs ouïes; leur vessie natatoire est très grande, et leur intestin droit est sans cœcums. Le lobe supérieur de la caudale est le plus court. Leur vol n’est jamais bien long; s’élevant pour fuir les poissons voraces, ils retom- bent bientôt, parce que leurs ailes ne leur servent que de parachutes ; les oiseaux les poursuivent dans l'air comme les poissons dans l'eau. On en trouve dans toutes les mers chaudes et tempérées. Nous en avons un assez commun dans la Méditerranée , reconnaissa- ble à la longueur de ses ventrales, placées plus en arrière que le milieu du corps. C’est l’Zrocetus exiliens, BI. 397. Les jeunes individus ont des bandes noires sur leurs nageoires. (2). L’espèce la plus commune dans l'Océan, Ex. volilans , BI. 398 , a les ventrales petites et placées avant le milieu. (3) probablement quelque gobie où quelque Sc. nat. Phil, IT, pl. 1v, f, 2, mais le blenuie, comme l'ont pensé Rondelet et deuxième pirabebe de Pison, 6r, est le d’autres, On ne comprend pas comment volitans. Artédi a pu associer nos poissons actuels à (3) Je vois par les dessins de Commerson ces blennies : Linnæus les en a séparés en leur conservant ce nom d’exocet qui ne leur appartenail point. (1) On ne doii pas confondre, comme la fait Bloch, cette carène avec la ligne latérale qui est à sa place ordinaire , quoi- que souvent peu marquée. (2) Tel était le petit individu de la Ca- roline décrit par Linnæus, et, à ce que je crois, l'exocetus fasciatus, Lesueur, Ac. et par celui de Whyte, Botan. Bay, app., p. 266 , ainsi que par les envois de nos voyageurs récens, que l'on en trouve des deux formes dans la mer Pacifique. N. B, L'exiliens et le mesogaster. Bl. 399 , se ressemblent beaucoup. Il n’est pas aisé de les distinguer dans les relations et les figures des voyageurs. L'evolans de Linn. ne parait qu'un voli- tans dont les écailles étaient tombées. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 937 Les mers d'Amérique en produisent avec des barbillons tantôt sim- ples (1), tantôt doubles, et mème branchus. (2) Nous placons, à la suite de la famille des ésoces , un senre qui en diffère peu, mais qui a les intestins plus longs et deux cœcums. Il donnera lieu très probablement à une famille particulière. C’est celui des MORMYRES, (mormyrus. L.) (3) (PL. 95, fig. 2.) Poissons à corps comprimé, oblong, écailleux, à queue mince à sa base, renflée vers la nageoire, dont la tète est cou- verte d’une peau nue et épaisse, qui enveloppe les opercules et les rayons des ouïes , et ne laisse pour leur ouverture qu'une fente verticale, ce qui leur a fait refuser des opercules par quelques naturalistes, quoiqu'ils en aient d'aussi complets qu'aucun poisson, et a fait réduire à un seul leurs rayons branchiaux, quoiqu'ils en aient cinq ou six. L'ouverture de (1) Æxocetus comatus, Mitch., Trans., (3) Miguvoss , nom grec d'un poisson de New, 1, pl. v,f. 1, probablement le mer littoral et varié en couleur : proba- mème que l’£r. appendiculatus , Will blement le sparus mormyrus, L. 1l a été Wood., Ac. sc. nat, Philad., IV, xvir, 2. appliqué assez mal à propos par Linnæus (2) Exocetus furcatus, Mitch., loc. cit., à des poissons d’eau douce d’une couieur f. 2, que je soupconne le même que l’E£x. uniforme. rutallii, Lesueur, Sc. nat. Philad., IE, 1v, 1. 258 POISSONS. leur bouche est fort petite, presque comme aux mammiferes nommés fourmiliers; les maxillaires en forment les angles. Des dents menues et échancrées au bout garnissent les intermaxil- laires et la mâchoire inférieure, et il y a sur la langue et sous le vomer une longue bande de dents en velours. L’estomac est un sac arrondi, suivi de deux cœcums et d’un intestin long et grêle, presque toujours enveloppé de beaucoup de graisse. La vessie est longue, ample et simple. On compte les mormyres parmi les meilleurs poissons du Nil. Les uns ont le museau cylindrique, la dorsale longue. (1) D’autres ont le museau cylindrique, la dorsale courte. (2) On peut croire, ainsi que le pense M. Geoffroy, que c’est dans l’une ou l’autre de ces subdivisions que l’on doit chercher l’oryrinque, révéré des anciens Egyptens. D’autres encore ont le museau court, arrondi, la dorsale courte. (3) Enfin, il en est où le front fait une saillie bombée , en avant d’une bouche reculée. (4) (x) Morm. d'Hasselquist | Geoffr., poiss. du Nil,plwv,f.2; Mormyrus caschive, Hasselq., 398, qui me paraît différent du précédent par plu- sieurs traits essentiels, à en juger par sa description ; Le Morm, oxyrinque, Geoff., pl. vi, f. r, qui est le centriscus niloticus, Schn., pl. 30; Mormyrus cannume, Forsk., 74, dont la description ne me parait pas non plus- pouvoir s’accorder avec aucun des précé- dens, (2) Le Morm. de Denderah, où anguil- loides, L., Geoftr. pl. vir, f. 2, mal à pro- pos confondu avec le caschive d’Hasselquist par Linnæus, mais qui est le hersé, Son- nini, Voyag. en Egyp., pl. xxn, f. r, (3) Le Morm. de Salheyhe, M, labiatus, Geoffr., pl. vis, f. 1; Le M. de Belbeys, M. dorsalis, id. pl. vu, Ê. r, qui estle Aaschoué, Sonn., ? PLxxr LS (4) Le Morm. bané, où M. cyprinoïdes , L., Geoffr., pl. var: , Î. 2. N.B. Il y a dans le Nil et daus le Séné- gal plusieurs autres espèces de Hormyres, non encore publiées. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 239 La troisième famille des malacoptérygiens abdomi- naux , ou celle DES SILUROIDES, Se distingue de tous les autres de cet ordre, parce qu'elle n’a jamais de véritables écailles, mais seulement une peau nue ou de grandes plaques osseuses. Les inter- maxillaires suspendus sous l’éthmoide forment le bord de la mâchoire supérieure, et les maxillaires sont réduits à de simples vestiges ou allongés en barbillôns. Le canal intestinal est ample, replié et sans cœcums; la vessie grande, et adhérente à un appareil osseux particulier ; presque toujours la dorsale et les pectorales ont une forte épine articulée, pour premier rayon, et 1l y a très sou- vent en arrière une adipeuse comme dans les saumons. LES SILURES (siLURUS. L..) (1) (Planche 99.) -Forment un genre nombreux que l’on reconnait à sa nudité, à sa bouche fendue au bout du museau, et pour le plus grand (1) Silurus et glanis, deux noms anciens, différens , et donnés à des poissons du Nil, pris tantôt pour synonymes, tantôt pour du Danube, de l’Oronte et de quelques 240 POISSONS nombre des sous-genres, à la forte épine qui fait le premier rayon de la pectorale. Elle est tellement articulée sur los de l'épaule, que le poisson peut à volonté la rapprocher du corps ou la fixer perpendiculairement dans une situation immobile, ce qui en fait alors une arme dangereuse, et dont les blessures passent en beaucoup d’endroits pour envenimées, sans doute : parce que le tétanos survient à la suite de leurs déchirures. Les silures ont en outre la tête déprimée, les intermaxillaires suspendus sous l’ethmoiïde , et non protractiles, les maxillaires très petits, mais se continuant presque toujours chacun en un barbillon charnu auquel se joignent d’autres barbillons atta- chés à la machoire inférieure ou même aux narines. Le cou- vercle de leurs branchies manque de la pièce que nous avons appelée subopercule ; la vessie natatoire robuste et en forme de cœur adhère par ses deux lobes supérieurs à un appareil os- seux particulier, qui tient à la première vertebre. L’estomac est en cul-de-sac charnu ; l'intestin long , ample et sans cœæ- cums (1). Ces poissons abondent dans les rivières des pays chauds. On trouve des grains dans l'estomac de plusieurs espèces. Dans LES SILURES proprement dits, (SILURUS. Lacép.) Il n’y à qu’une petite nageoire de peu de rayons, sur le devant du dos, mais l’anale est fort longue , et va très près de celle de la queue. rivières de l’Asie-Mineure. Il n’est guère (r) Hasselquist en attribue au sehilbé, douteux qu’ils n’appartiennent à ce genre. mais je me suis assuré du contraire. 2» MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 241 LES SILURES, plus spécialement ainsi nommés, (SILURUS. Artéd. et Gronov.) Ont la petite dorsale sans épine sensible; les dents en carde aux deux mâchoires, et derrière la bande intermaxillaire de ces dents, est une bande vomérienne. Tel est Le SALUTH des Suisses (Silurus glanis. L.), BI. 34. Wels ou Scheid des Allemands ; Mal des Suédois. (PL. 99, fig. 1.) Le plus grand des poissons d’eau douce de l’Europe et le seul de tout ce grand genre qu’elle possède; lisse, noir, verdâtre, tacheté de noir en dessus, blanc jaunâtre en dessous , à grosse tête, à six barbil- lons, quelquefois long de six pieds et davantage, et pesant, dit-on, jus- qu’à trois cents livres. Il se trouve dans les rivières d'Allemagne, de Hongrie; dans le lac d'Harlem , etc. ; se cache dans la vase pour atten- dre sa proie. Sa chair est grasse, et on emploie en quelques endroits son lard comme celui du porc. (1) LES SCHILBÉS Différent de ces silures propres par un corps comprimé verticalement, et par une épine forte et dentelée à leur dorsale. Leur tète petite, dépri- (1) Ajoutez Sil. fossilis, Bl., 350, 2; Le S:/. chinois, Lacép. V 11. 1; Sil. bimaculatus, id., 364 ; SL. asotus, L, Pallas, nov. act. Petrop. W'allagoo, Russel, 160; L,:XTE 2 Sil, attu, Schn., 75 ; N. B. D'après une inspection de l'indi- POISSONS. 31 249 POISSONS, mée , leur nuque subitement relevée, et leurs yeux placés très bas, leur. donnent une apparence singulière. à On n’en connaît encore que dans le Nil, où leur chair est moins mau- vaise que celle des autres silures de ce fleuve. Ils ont huit barbillons. (1) On pourra faire un nouveau sous-genre de quelques espèces d'Amérique à tête ronde, mousse, petite , pourvue de barbillons et dont les yeux sont presque imperceplibles. {2) | LES MACHOIRANS (3) (MYSTUS, Artéd. et Lin. dans ses premières éditions.) Sont des silures qui , outre leur première dorsale rayonnée , en ont une seconde adipeuse ; ils se composent principalement des pimelodes et des doras , Lacép. LES PIMELODES, Lacép. (PL. 90, fig. 2 ) Ont le corps revêtu seulement d’une peau nue, sans armures latérales. Ce sous-genre est encore beaucoup trop nombreux en espèces, et ses es- pèces sont beaucoup trop diverses par leur conformation, pour que nous n’ayons pas été obligés de le diviser et de le subdiviser. vidu desséché, l’ompok siluroïide, Lacép. (2) Silurus candira, Spix, X, 1; V,:,2, est un silure dont la dorsale re— pliée n’a pas été vue par le dessinateur. (1) Silurus mystus Hasselq., Geoftr., poiss. d'Ég., pl. IL, fig. 3 et 4; Silurus auritus, Geoff., 1b., f. x et 2. Sil. cæcutiens, 1d., ib., 2. (3) Machoiran, nom de ces poissons dans les colonies françaises. Schn , p.478, le rapporte mal à propos aux balistes. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 243 Nous y distinguons d’abord : LES BAGRES , Qui ont à chaque mâchoire une bande de dents en velours, et derrière celles de la mâchoire supérieure une bande parallèle qui appartient au vomer ; le nombre de leurs barbillons et la forme de leur tête ser vent à les subdiviser. Parmi ceux qui ont huit barbillons, il y en a à tête oblongue et dé- primée. (1) A tête large et courte. (2) Parmi ceux à six barbillons, les plus remarquables ont le museau dé- primé et large, autant et plus que le brochet. (3) D’autres ont la tête ovale, et ses os chagrinés lui forment une espèce de casque. (4) D’autres l’ont ronde et non casquée, mais couverte seulement d’une peau nue. (5) Quelques-uns se font remarquer par une tête déprimée, des yeux placés très bas sur ses côtés, et une adipeuse extrêmement pelite ; ils ressemblent beaucoup aux schilhés. (6) | Enfin il y a des bagres qui n’ont que quatre barbillons. (7) (1) Si. bayad., Forsk,, Porcus bayad., pèces nouvelles. Spix fait de celte division Geoff., Égyp., poiss., pl. xv, f. r et2; sou genre SORUBIM. Sil, Docmac , Forsk., Geoffr., ib., 3, 4; (4) Pimélode abouréal Geoftr., Égyp. Pimelodus aor., Buchan,, xx, 68? poiss., pl. xiv, f. 3 et 4; Pimel, bilineatus, Deddi-Jallah., Rus- (2) SiL. erythropterus , Bl., 369, 2; EURE g sel, 169. Pimel carasius, Euchan., XI, 67; His 1 , + (5) Ces espèces sont nouvelles, Pim. gulio, 1d., xx, 66 ; ; V'aé (6) Spix en fait son genre HYrOPHTAL- Pim. carcio , 1d,, 1, 72 ; 3 : : . mus, dont il a deux espèces : {yp, eden- Pim. nangra, id., xt, 63. : tatus, 1X, Hyp. nuchalis, xvn. (3) SL. lima, BI. Schn.; (7) Sil. Lagre , BI. 365; Sil. fasciatus, BI, 366, et diverses es- S./, marinus, Mitch, 214 POISSONS. LES PIMELODES proprement dits, N’ont point de bande de dents au vomer, parallèle à celle de la mâchoire supérieure, mais il y en a souvent à leurs palatins. Ils offrent dans le nombre de leurs filets et dans les formes de leur tête des variétés encore plus nombreuses que les bagres. | Ainsi, parmi ceux qui n’ont qu’une seule bande de dents, on en voit qui ont la tête casquée , et une plaque osseuse ou bouclier distinct entre le casque et l’épine de la dorsale. (1) D’autres où le bouclier s’unit et ne fait qu’un seul corps avec le casque qui règne ainsi depuis le museau jusqu’à la dorsale. (2) D’autres encore qui ont la tête ovale, revêtue seulement de peau, au travers de laquelle les os ne paraissent pas, et dans ce groupe, les uns ont six barbillons (3), les autres huit. (4) Il y en a à tête nue, mais très large, que l’on connaît sous le nom de chats, et leurs barbillons sont aussi tantôt au nombre de six (5), tantôt de huit. (6) On doit en distinguer à tête petite, plate, à dorsales aussi très petites, à dents presque impercepLibles. (7) Viennent ensuite les pimelodes, qui, outre la bande de dents de la mà- choire, en ont des plaques aux palatins ; ces dents palatines peuvent être en velours ou cardes, et alors le bouclier de la nuque peut être distinct du casque (8), ou bien il peut lui être réuni (9). Ces dents palatines sont quel- quefois aussi rondes comme de petits pavés. (10) (1) Si, clarias, BL. xxxv, 1,2; (4) Pim. octocirrhus, N., Seb., lI, Pimel. maculatus, Lacép., V, p. 103; XXIX, Ze Sil, hemioliopterus, BI. Scha. (5) Espèces nouvelles. (2) des n (6) SZ, catus, Linn., Catesb., IL, xx111. 2) Espèces nouvelles. (7) Espèces nouvelles. (3) Sil. 4=-maculatus, BI. 368, 2; (8) Pim. herzbergiü, BL, 367 ? Pim. namdia, N., Margr., 149 ; Le Pim. doigt-de-nègre, Lacép. Pim. sébæ,'N., Seb,, TEL, XXTX, 9; (9) Espèces nouvelles, Pim. pirinamp., Spix, 8. (10) Espèces nouvelles. * MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 245 Il y a des pimelodes très singuliers , par des dents en cardes qui leur forment un groupe mobile en dedans de la peau de la joue. (1) Il y en a aussi à museau allongé (2), et même pointu et presque sans dents. (3) Ces pimelodes à museau allongé conduisent au groupe encore beaucoup plus extraordinaire. DES SHALS, (SYNODONTIS. Cuv.) (4) (PI. 99, fig. 3.) Dont le museau est étroit, et où la mâchoire inférieure porte un paquet de denis très aplaties latéralement, terminées en crochets , et suspendues chacune par un pédicule flexible, dentition dont il n’y a point d'autre ‘exemple connu. Le casque rude, formé par le crâne de ces poissons, se continue sans interruption, avec une plaque osseuse qui s'étend jusqu’à la base de l’épine de la première dorsale, épine qui est très forte, aussi bien que celles des pectorales. Leurs barbillons inférieurs, quelquefois même les maxillaires, ont des barbes latérales. On trouve de ces poissons dans le Nil et dans le Sénégal ; leur chair est méprisée. (5) (1) Pim. genidens, Nob., espèce nou- velle. (2) Le Karasche ( Pim. biscutatus ), Geoffr., Égyp., poiss., XIV, 1, 2 ; Pim, gagata, Buchan., xxxix, 65 ? (3) Pim, conirostris, N. (4) Synodontis, nom ancien d'un poiss. du Nil, indéterminé. (5) Silurus clarias, Hasselquist, très différent du Clarias de Gronovius et de Bloch.; c'est le même que le s//. shal, Schn., Sonnini, Voyag., pl, xxr, f. 2, ou que le Pimelode scheilan, Geoff., poiss. d’Ég. plounr, Pret"4; Pimelodus synodontes, Geoff., ib., xir, 14.53 Pimelodus membronaceus, id. D 1É0E et 2. NV. B. Sal est leur nom générique dans la basse Égypte; Gurgur dans la haute, 246 POISSONS. LES AGÉNEIOSES, Lacép. Ont tous les caractères des pimelodes, excepté qu’ils manquent de bar- billons proprement dits. Dans les uns, l’os maxillaire, au lieu de se prolonger en un barbillon charnu et flexible, se redresse comme une corne dentelée. (1) Dans d’autres, il ne fait aucune saillie, et reste caché sous la peau; les épines dorsale et pectorale y sont peu apparentes. (2) LES DORAS, Lacép. (PI. 100, fig. 1) Sont des machoirans, c’est-à-dire des silures à deuxième dorsale adi- peuse, où la ligne latérale est cuirassée par une rangée de pièces osseuses, relevées chacune d’une épine ou d’une carène saillante. Leurs épines dor- sale et pectorale sont très fortes, et puissamment dentelées. Leur casque est âpre, et se continue jusqu’à la dorsale, comme aux shals, et leur os de l’épaule fait une pointe en arrière. Il y en a qui n’ont que la bande de dents en velours à la mâchoire su- périeure. (3) (1) Silurus militaris, Bl., 362. (2) Si. inermis, PB1., 363, Seb., III, XXE, 0: Pimel. silondia, Buchan., VI, 50. N. B. Le Silurus ascita, L., ad, fr. pl. xxx,f. 2,2, n’est qu'un Pimelode or- dinaire sortant de l’œuf, et dont le jaune n'est pas encore fout-à-fait rentré dans l'abdomen, Linnæus a pris ce jaune pour un ovaire , elson erreur a élé paraphrasée par Bloch. C’est aussi par une faute d'im- pression que Linnæus place quatre bar- billons à la mâchoire supérieure. Ses figu- res les mettent à l’inférieure. (3) Silurus costatus, L., Bl,, 376, et Gronot., V, 1,2, qui est aussi le Cata- phractus americanus, Catesb., suppl. IX, cité d'ordinaire sous Si/. cataphractus; Sil. carinatus, Lacép. qui me paraît Île méme que Gronov., III, 4 et 5, cilé aussi MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX, 247 D’autres ont le museau pointu , et point de dents ou des dents à peine sensibles; leurs barbillons maxillaires ont quelquefois des soies laté- rales. (1) LES HÉTÉROBRANCHES, (HETEROBRANCHUS. Geoff.) (PL, 100, fig. 2.) Ont la tête garnie d’un bouclier âpre, plat, et plus large qu'aucun autre silure, parce que les frontaux et les pariétaux donnent des lames latérales, qui recouvrent l'orbite et la tempe ; l’opercule est encore plus petit à pro- portion qu'aux précédens, et ce qui les distingue même de tous les pois- sons, c’est la particularité observée par M. Geoffroy, qu’outre les branchies ordinaires, ils ont des appareils ramifiés comme des arbres, adhérens à la branche supérieure du troisième et du quatrième arc branchial, et qui paraissent être une sorte de branchies surnuméraires. Du reste, leurs vis- cères ressemblent à ceux des autres silures ; leur membrane branchiale à de huit ou neuf à treize ou quatorze rayons. Leur épine pectorale est forte et dentelée, mais il n’y en a point de telle à la dorsale; leur corps est nu et allongé ainsi que leur dorsale et leur anale. Il n’y a point d’épine à la dorsale. La caudale est distincte. Ceux qu’on connaît ont huit barbillons : ils viennent du Nil, du Sénégal et de quelques rivières d'Asie. Leur chair est médiocre onu mauvaise. Les uns, les MACROPTÉRONOTES , Lacép. CLARtAS , Gronov. n’ont qu’une dorsale toute rayonnée d'ordinaire sous $. cataphractus et que le Obs. zool., II, 183, Klip-bagre, Margr., 174 ; ainsi l'espèce du (1) Doras niger, Valenc., loc. cit., où Sil. cataphractus se réduirait à rien. Corydoras edentulus. Spix. V; Doras granulosus , Valene , ap. Humb., Dor, oxyrhynchus, Val., ib. 248 POISSONS. L'un d'eux, le Sharmuth où Poisson noir (Silurus angularis, Hasselq. et L.), est commun en Egypte et en Syrie, et forme en ce dernier pays un grand article de nourriture. (1) D’autres ont une dorsale rayonnée, et une adipeuse. (2) LES PLOTOSES, Lacép. (PI. 100, fig. 3.) Se caractérisent par une seconde dorsale rayonnée , très longue, aussi bien que l’anale, et toutes les deux s'unissent à la caudale pour former nne pointe comme dans l’anguille. Leurs lèvres sont charnues et pendantes ; leur gueule est armée en avant de dents coniques, derrière lesquelles en sont de globuleuses, qui, à la mâchoire supérieure, appartiennent au vomer. Une peau épaisse enveloppe leur tête comme le reste de leur corps ; leur membrane branchiale à neuf ou dix rayons. Ceux qu’on connaït viennent des Indes orientales, On leur compte huit barbillons, et derrière l’anus et le tubercule charnu et conique commun à tous les silures, est encore un appendice charnu et ramifié dont les fonc- tions doivent être singulières. Les uns ont des épines dorsales et pectorales dentelées et considé- rables, (3) D’autres les ont presque cachées sous la peau. (4) (1) Aj. Macropt, magur, Buchan., xxvi, barbillons; mais il n’est tiré que de des- le même que le silurus nommé anguillaris par Patr, Russel , 168 ; Si, batrachus, Bl., 370, 1, qui pour- raît bien être le même que le Macroptéro- note brun, Lac., V, 11, 2; L'Hexacirhine, id., 1b., 3, n’a que six sins chinois. (2) Le Hale (Heterobranchus bidorsalis;, Geoftr., Eg., Poiss. du Nil, pl. xvr, f. 2. (3) Platystacus anguillaris, B\., 373, : ; Renard, I, fol, 3,f. 19. (4) Plotosus cæsius, Buchan., xv, 44. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 249 LES CALLICHTES, (CALLICHTHYS , Lin. dans ses prem. édit. CATAPHRACTUS. Lacép. (1) Ont le corps presque entièrement cuirassé sur ses côtés par quatre ran- gées de pièces écailleuses, et il y a aussi sur la tête un compartiment de ces pièces ; mais le bout du museau est nu, ainsi que le dessous du corps; leur deuxième dorsale n’a qu'un seul rayon dans son bord antérieur; leur épine pectorale est forte, mais la dorsale est faible ou courte. La bouche est peu fendue, et les dents presque insensibles ; les barbillons au nombre de quatre ; les yeux pelits et sur les côtés de la tête. Ces poissons peuvent ramper à sec quelque temps, comme languille, Les uns ont l’épine pectorale simplement âpre. (2) D’autres l’ont dentelée, comme la plupart des silures. (3) LES MALAPTÉRURES, Lacép. (PI. 1ox, fig. 1.) Se distinguent de tous les vrais silures parce qu’ils n’ont point de nageoïire rayonnée sur le dos, mais seulement une petite adipeuse sur la queue, et qu'ilssmanquent tout-à-fait d’épine aux pectorales, dont les rayons sont entièrement mous. Leur tête est recouverte, comme leur corps, d’une peau lisse; leurs dents sont en velours et disposées, tant en haut qu'en bas sur un large croissant; on leur compte sept rayons branchiaux. Leurs mâchoires et leurs viscères ressemblent à ceux des silures. (1) N. B. Bloch réunit dans son genre (2) Silurus callichthys , B1., 397, x. CATAP#RACTUS les doras et les callichtes. (3) Espèce nouvelle. POISSONS. 32 250. | POISSONS. On n’en connait qu'un à six barbillons, à tête moins grosse que le corps, qui est renflé en avant: c’est le fameux Sr/ure electrique du Nil et du Sénégal (Szlurus electricus, L.), Geoffr., poiss. d Eg., pl. x1r, f. 1, Brousson., Ac. des Sc., 1782. Le Raasch ou Tonnerre des Arabes, qui donne, comme la torpille et la gymnote, des commotions électriques. Il paraît que le siège de cette faculté est un tissu particulier situé entre la peau et les muscles, et qui présente l’apparence d’un tissu cellulaire graisseux, abondamment pourvu de nerfs. LES ASPRÈDES ou PLATYSTES, (asPREDO. Lin. dans ses édit. quatrième et sixième. PLATYSTACUS. BI.) (1) (PLror, fe.2) Ont des caracteres fort particuliers dans l'aplatissement de leur tête et l'élargissement de la partie antérieure de. leur tronc, qui résulte surtout de celui des os de l'épaule; dans la longueur proportionnelle de leur queue; dans leurs petits yeux placés à la face supérieure ; dans leurs intermaxillaires couchés sous l’ethmoide, dirigés en arrière et ne portant (1) Sous ce nom de p'atystacus, Bloch réunit les plotoses et les asprèdes. Lacé- pède laisse les asprèdes avec les silures, mais fait un genre distinct des plotoses. N. B. Un doit éloigner de tout ce grand genre siLure: 1° le Silurus cornutus, Forsk., p. 66, qui a fourni le genre Ha- croramphose , Lac, ce n’est que la bécasse (centriscus scolopax, 1..); 2° le genre Pogo- nathe , Commers. et Lac, La première es- pèce, Pogonatus courbina, Lac., V, p. 122, n'est autre que le pogonias, Lac., II, xvr, 2,et IIT, p. 13%, et par conséquent de la famille des sciènes ; l’autre, Pogonatus auratus , est évidemment du genre des Om- brines ; 3° le genre Centranodon , Lac., vu Siluris imberbis, Houttuyn, Act. haarl., xx, 2, 338; ce n’est dans aucun sens un silure | puisqu'il a des écailles, des aiguil- lons aux opercules, la première dorsale épineuse, etc, Il est probablement voisin des perches, et c'est fort gratuitement que Bloch, édit. de Schn., p. 110, le range parmi les sphyrenes. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 251 de dents qu'à leur bord postérieur; enfin et principalement en ce que ce sont les seuls poissons osseux connus qui n'aient rien de mobile à l’opercule, attendu que les pièces qui de- vraient le composer sont soudées au tympanique et au préoper- cule. L’ouverture des branchies se fait par une simple fente de la peau, sous le bord externe de la tête, et leur membrane qui a cinq rayons est adhérente partout ailleurs. La mächoire inférieure est transversale, et le museau avance plus qu’elle. Le premier rayon pectoral est armé de dents plus grosses que dans aucun autre silure; il n'y a qu'une dorsale sur le devant du dos, dont le premier rayon n’est pas très fort; l’anale au contraire est tres longue et règne sous toute la queue, qui est longue et grêle. On n’en connaît que peu d'espèces, qui ont six ou huit barbillons ; ce qui est remarquable, c’est que lorsqu'il y en a huit, il y en a une paire attachée à la base des barbillons maxillaires ; les quatre de la mâchoire inférieure sont par paires l’une derrière l’autre. (1) On voit à quelques-uns de ces poissons des globules qui paraissent leurs œufs, et qui adhèrent à leur thorax par des pédicules, LES LORICAIRES, (LORICARIA. L.) (PL. 1o1, fig. 5.) Ainsi nommées à cause des plaques anguleuses et dures qui cuirassent entierement leur corps et leur tête, se distinguent (1) Silurus aspredo, L.; Platystacus lævis, Le Platystacus verrucosus, Bl., 333, 3, BL, Séb., III, xxix, 9 et 10; diffère des autres par une queue et une Platyst. cotylephorus, B1., 372 ; anale plus courtes. Silurus hexadactylus, Lac., V, p. 82. 252 POISSONS. d’ailleurs des silures cuirassés, telles que les callichtes et les doras , par leur bouche percée sous le museau. C’est avec celle des shals que cette bouche a le plus d’analogie; des inter- maxillaires petits; suspendus sous le museau, et des mandibu- laires transverses et non réunis, portent des dents longues, gréles , flexibles et terminées en crochet; un voile circulaire, large, membraneux, entoure l'ouverture; les os pharyngiens sont garnis de nombreuses dents en pavés. Les vrais opercules sont immobiles comme dans les asprèdes , mais deux petites plaques extérieures mobiles paraissent en tenir lieu. La mem- brane a quatre rayons. Les premiers rayons de la dorsale et des pectorales et même des ventrales sont de fortes épines. On ne trouve ni cœcums ni vessie aérienne. On peut en faire deux sous-genres. LES HYPOSTOMES, Lacép. Ont une deuxième petite dorsale, munie d’un seul rayon comme dans les callichtes. Leur voile labial est simplement papilleux, et porte un petit barbillon de chaque côté. Ils n’ont point de plaques sous le ventre; leurs intestins roulés en spirale sont grêles comme de la ficelle, et douze ou quinze fois plus longs que le corps. On les pêche dans les rivières de l'Amé- rique méridionale. (1) LES LORICAIRES proprement dites, (LORICARIA. Lacép.) N’ont qu’une seule dorsale en avant; leur voile labial est garni sur ses bords de plusieurs barbillons, et quelquefois hérissé de villosités; leur (1) Loricaria plecostomus, X., B., 394; — Hp. etentaculatum, Spix, IV. MALACOPTERYGIENS ABDOMINAUX. 253 ventre est garni de plaques en dessous; leurs intestins sont de grosseur médiocre. (1) La quatrième famille des Malacoptérygiens abdomi- uaux, ou celle DES SALMONES, Ne formait, dans Linnæus, qu'un grand genre nette- ment caractérisé par un corps écailleux et une première dorsale à rayons mous, suivie d’une seconde petite et adipeuse, c'est-à-dire formée simplement d'une peau remplie de graisse et non soutenue par des rayons. Ce sont des poissons à nombreux cœCumMs , pourvus d'une vessie natatoire; presque tous remontent dans les rivières et ont la chair agréable. Ils sont d’un naturel vorace. La structure et l’'armure de leurs mâchoires va- rient étonnamment. Ce grand genre DES SAUMONS (sALMO. L.) Doit être subdivisé comme il suit : (1) Loricario cataphracta, Linn., ou L., Loric. rostrata, Sp., IT; cirrhora, BI. Schn., et Setigera, Lacép., Rinelepis aspera, id., IT; DES 379 Tr, +; Acanñthicus hystrix, id., I. 254 POISSONS. LES SAUMONS proprement dits, ou plutôt LES TRUITES, (SALMO. Cuv.) (PL. 102) Ont une grande partie du bord de la mâchoire supérieure formée par les maxillaires, une rangée de dents pointues aux maxillaires, aux inter- maxillaires, aux palatins et aux mandibulaires, et deux rangées au vomer, sur la langue et sur les pharyngiens, en sorte que ce sont les plus complé- tement dentés de tous les poissons. Dans les vieux-mâles, le bout de la mà- choire inférieure se recourbe vers le palais, où est une fossette pour le lo- ger quand la bouche se terme. Tout le monde connait leur forme. Leurs ventrales répondent au milieu de leur première dorsale et l’adipeuse à lanale. Leurs rayons branchiaux sont au nombre de dix ou environ. Leur estomac étroit et long fait un repli, et est suivi de très nombreux cœcums; leur vessie natatoire s'étend d’un bout de l’abdomen à l’autre , et commu- nique dans le haut avec l’œsophage. Ils ont presque toujours le corps ta- cheté, et leur chair est généralement très bonne. Ils remontent dans les rivières pour frayer, sautent même au-dessus des cataractes, et l’on en trouve jusque dans les ruisseaux et les petits lacs des plus hautes montagnes. Le SAUM ON { Salmo salar. L.\, BI. 20. Est la plus grande espèce du genre, à chair rouge, à taches irrégulières brunes, qui s’effacent promptement dans l’eau douce ; le crochet carti- lagineux que forme sa mâchoire inférieure, même dans le vieux mâle, est peu considérable. De toutes les mers arctiques, d’où il entre en gran- des troupes dans les rivières , au printemps. Sa pêche est très impor- tante dans tous les pays septentrionaux, où l’on en sale et en fume beaucoup. Le BÉCARD (Salmo hamatus. N.), BI. 98. (Pi. 402, "Au 0r.) Est tacheté de rouge et de noir sur un fond blanchâtre ; le museau du mâle est rétréci en pointe, et le crochet de sa mâchoire inférieure MALACOPTÉR YGIENS ABDOMINAUX. 25b est bien plus marqué qu’au saumon. Ses dents sont plus fortes, sa Chair est aussi rouge, mais plus maigre et moins estimée. Il se pêche aussi à l’'embonchure de nos rivières. La TRUITE DE MER (Salmo Schiefermulleri), BI. 103. Moindre que le saumon , à dents plus grèles et plus longues, a les flancs semés de petites taches en forme de croissant sur un fond argenté; sa chair est jaune. On nous en apporte beaucoup en été. Le AUCH du Danube et de ses affluens (Sa/mo hucho. L.), BI. 100, et mieux Meidinger. 45. Qui devient presque aussi grand que le saumon, diffère peu du pré- cédent par ses taches, mais a le museau plus pointu, et les dents bien plus fortes. Quant aux autres truites de rivière, il y en a dans toutes nos eaux clai- res, et surtout dans celles des montagnes, de couleurs et de tailles très différentes, parmi lesquelles plusieurs naturalistes ont cru pouvoir dis- tinguer certaines espèces, tandis que d’autres prétendent que ce sont seu- lement des variétés résultant de l’âge, de la nourriture, et surtout des eaux dans lesquelles elles séjournent ; mais Je trouve qu’ils portent cette sup- posilion au-delà de la vraisemblance. La GRANDE TRUITE DU LAC DE GENÉVE (Salmo lemanus. N.). Qui se trouve aussi dans quelques lacs voisins, a la tête et le dos se- més de petites taches rondes et noirâtres sur un fond blanchâtre; sa chair est très blanche. Il y en à de quarante et de cinquante livres. La TRUITE SAUMONÉE (Salmo trutta. L.), BI. 21. Est marquée de taches ocellées ou en forme d’X; les supérieures sont quelquefois entourées d’un cercle plus clair ; beaucoup de ces taches sur les opercules et l’adipeuse ; la chair rougeâtre. Les ruisseaux d’eau claire 256 POISSONS. qui se jettent immédiatement dans la mer sont les eaux où l’on pèche les meilleurs ; mais il en monte à toutes les hauteurs. La TRUITE COMMUNE (Salmo fario. L.), BI. 22. Plus petite, à taches brunes sur le dos, rouge sur les flancs, entourées (1 . . ° . . . ° d’un cercle clair, mais variant à linfini pour les teintes du fond depuis le blanc et le jaune doré jusqu’au brun foncé; à chair blanche ; com- mune dans tous les ruisseaux dont l’eau est claire et vive. La TRUITE POINTILLÉE (Salmo punctatus. N.), S. alpinus. BI. 104; mais non l’Alpinus de Linn. Le Carpione des lacs de Lombardie ? Est semée de petits points noirs et rouges. On la trouve tout autour des Alpes. Sa chair est délicieuse. La TRUITE MARBRÉE DES LACS DE LOMBARDIE (Salmo marmoratus. N.) A des taches et des traits irréguliers bruns, serrés et mêlés de ma- nière à former une espèce de marbrure, etc. On est plus d'accord de séparer La TRUITE ROUGE, CHARR des Anglais (S. salvelinus. L. Meidinger, 19, sous les noms d’A/pinus. Qui a des taches rouges sur les flancs, le ventre orangé, anale et les nageoires pectorales rouges; leur premier rayon est gros et blanc. La TRUITE DES ALPES (S. alpinus. Linn.), BI. 99, et Meidinger, 22, sous le nom de Salvelinus. A-peu-près des mêmes couleurs, mais les premiers rayons de ses na- geoires inférieures ne se distinguent pas. Elle remplit les lacs des monta- MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 257 gnes de la Laponie, et c’est une ressource précieuse pour les Lapons en été. Il y à aussi dans nos rivières une petite truite, Le SALM LET des Anglais. Le SAUMONEAU du Rhin. Penn. Zool. Det, ME: Dl'LIXS 1. Que plusieurs croient distincte; le verdâtre du dos forme, avec le blanc du ventre, des zigzags dans chacun desquels est une tache rouge. C’est un petit poisson délicieux. L’OMBRE CHEVALIER (S. Umbla. L.), BI. 101. A les écailles plus petites et les dents plus fines que les autres; ses ta- ches sont peu marquées et manquent souvent; sa chair, plus grasse et blanche, approche de celle de languille. L’ombre chevalier du lac de Genève est surtout célèbre.(1) LES EPERLANS (OSMERUS. Artéd.) ( ne (PI. ro, fig. 2.) Ont deux rangs de dents écartées à chaque palatin, mais leur vomer n’en a que quelques-unes sur le devant. Du reste, leurs formes sont celles des . (r) Outre ces saumons et ces truites de nos eaux, les naturalistes russes et amé- ricains en ont décrit plusieurs, mais qui wont pu être comparés suffisamment aux nôtres, au point que Pallas même con- serve des doutes sur quelques-unes de ses espèces. Nous nous efforcerons d’en éclair- cir la synonymie dans notre grande Ichthyo- POISSONS, logie ; mais les détails où cette recherche nous obligerait d'entrer ne peuvent trou- ver place ici: nous ÿ ferons connaître aussi plusieurs espèces du nord de l’Amérique, dont une partie a été indiquée par MM. Mitchill, Lesueur, Rafinesque, Ri- chardson, etc, 43 258 POISSONS. truites, mais leur membrane des ouïes n’a que huit rayons. Leur corps est sans taches, et leurs ventrales répondent au bord antérieur de leur pre- mière dorsale. On les prend dans la mer et à embouchure des grands fleuves. On n’en connaît qu’un petit, brillant des plus belles teintes d'argent et de vert clair, et excellent à manger (S. Epertannus, L.), BI., 28, 2. LES LODDES ? (MALLOTUS. N.) (PI, 102, fig. 3.) Avec la bouche fendue des précédens, n’ont que des dents en velours ras aux mâchoires , au palais et à la langue, Leurs ouïes ont huit rayons; leurs corps est allongé, couvert de petites écailles ; leur première dorsale et leurs ventrales sont plus en arrière que le,milieu ; ils se reconnaissent surtout à de larges pectorales rondes qui se touchent presque en dessous. On n’en connait qu'un des mers septentrionales (Sa/mo groenlandieus, BI., 381; le Capelan, Duhamel, sect. I, pl. xxVI:; Clupea villosa, Gmel.), pelit poisson que l’on emploie pour appât à la pêche de la morue. Le mâle, dans le temps du frai, prend tout le long du flanc une large bande , garnie d’écailles longues, étroites et relevées qui ont l'apparence de poils. LES OMBRES (THYMALELUS. N.) (1) (PL 103, fig. 1.) Ont la même structure de mâchoire que les truites, mais leur bouche est très peu fendue, et leurs dents sont très fines. Leur première dorsale (1) N, B, Artédi réunissait les ombres et les laverets sous son genre CoREGONUS, MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 259 longue et haute ; leurs écailles plus grandes les distinguent encore ; d'ail- leurs, elles ont à-peu-près les habitudes des truites, et leur bon goût. Leur estomac est un sac très épais : leurs ouïes ont sept ou huit rayons. L’'OMBRE COMMUNE (Salmo thymallus.\.), BI. 24. _— A sa première dorsale aussi haute que le corps , et du double plus longue que haute, tachetée de noir et quelquefois de rouge; elle est brunâtre, rayée en long de noirâtre ; et d’un excellent goût. (1) LES LAVARETS (COREGONUS. N.) (Planche 103.) Ont la bouche comme les précédens, et encore moins bien armée, car elle n’a souvent point de dents du tout. Leurs écailles sont encore plus srandes, mais leur dorsale est moins longue qu’elle n’est haute de Pavant. L'Europe en possède plusieurs espèces très semblables entre elles ; une _d’elles cependant, Le AOUTING ou HAUTIN des Belges (Salmo væyrhinchus. L.), Bloch. 25, sous le faux nom de Lavaret. Se distingue encore aisément par une proéminence molle qu'il porte au bout du museau. De la mer du Nord, de la Baltique, où 1! poursuit les bandes de harengs. On le prend aussi dans l’Escaut, dans le lac de Harlem, ec. (2) (x) Aj. Coregonus signifer, Richardson, (2) Une mauvaise figure de ce Lautin 1% Voyage du capitaine Francklin, pl. 26 ; envoyée à Rondelet [Rondel. , Fluviat., Cor, thymalloides, 14, 195), et à laquelle, je ne sais par quelle 260 POISSONS. La VEMME (Salmo marænula. BI. 28. fig. 3), et S. albula. Ascan. pl. xxix. À aussi un caractère fort déterminé dans sa mâchoire inférieure qui dépasse la supérieure. (1) | Les autres ont le museau obtus ou comme tronqué; et il est fort diffi- cile de leur assigner des caractères précis. Tels sont : La MARÈNE (Salmo maræna. BI. 27.) Des lacs du Brandebourg; son museau quoique obtus, avance plus que la bouche. Le LAVARET (Salmo Wartmanni. BI. 105.) Des lacs du Bourget, de Constance, du Rhin, etc. Son museau est tronqué au niveau du devant de la bouche ; sa tête est moins longue à proportion; sa forme plus effilée. La FERA (Coregonus fera. Jurine), Mém. de la Soc. phys. de Genève. tom. I, part. I, pl. vx. Du lac de Genève et de quelques autres, est plus haute que le lavaret, a les nageoires plus grandes. erreur, où avait dessiné trois darsales, a donné lieu au genre TRIPTÉRONOTE, Lacép,., lequel doit en conséquence être supprimé. Schæœnefeld lui avait transporté mal à pro- pos le nom d’Ælbula nobilis, et Artédi et Linuæus l’avaient confoudu avec le averet, en quoi ils ont été suivis par Bloch. Le Salmo thymallus latus, Bl., 26, en parait une variété dans le temps du frai. (1) Aj. Salmo clupéotdes, Pall. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 261 La GRAVANCHE (Coregonus hyemalis. Jurine, tb. pl. vu), (PL. 105, fig. 2.) Du lac de Genève, où elle ne se montre qu’en hiver ; sa tête est plus grosse, ses nageoires plus grandes à proportion que dans la Fera. La PALÉE NOIRE (Cor. palæa. N.), Du lac de Neuchâtel, est plus haute, surtout de la nuque, que tous les précédens; ses teintes sont foncées. Le SZK (S. sikus, N.), Ascan. pl. xxx, sous le nom de Lavaret. Des rivières de Norvége, a le museau proéminent comme la marène, mais le corps plus étroit, plus brun. (1) LES ARGENTINES (ARGENTINA. L.) Ont la bouche petite et sans dents aux mâchoires, comme les ombres, mais cette bouche est déprimée horizontalement ; la langue est armée, comme dans les iruites et les éperlans, de fortes dents crochues , et il y en a une rangée transversale de petites en avant du vomer. Il y a six rayons aux ouies; les intestins diffèrent peu de ceux des truites. On n’en connaît qu'une espèce de la Méditerranée ( Argentina sphy- (1) Aj. Salmo silus, Ascan., xx1Y ; Cor, quadrilaieralis, Richardson. Voyage Coregonus albus, Lesueur Ac. Sc. nat, de Francklin, pl. xxv, f. 2 ; PRE, p.55: Salmo peled., Pall, 262 POISSONS. ræna, L.), Cuv., Mém. du Mus., I. x1, dont la vessie natatoire est très épaisse et singulièrement chargée de cetle substance argentée si re- marquable dans les poissons ; elle s'emploie pour colorer les perles. Son estomac est remarquable par sa couleur noire. (1) Artédi , et plusieurs de ses successeurs, ont réuni sous le nom de cHa- RACINS (Characinus), tous les salmones qui n’ont pas plus de quatre ou cinq rayons aux ouïes ; mais leurs formes et surtout leurs dents, varient encore assez pour donner lieu à plusieurs subdivisions. Cependant je trouve à tous les nombreux cœcums des salmones précédens, avec la ves- sie divisée par un élranglement des cyprins. Aucun n’a, sur la langue, les dents des truites. Nous y établissons les sous-genres suivans : LES CÜRIMATES, Cuv. Ont toute la forme extérieure des ombres; leur petite bouche, la pre- muière dorsale au-dessus des ventrales, elc. Quelques-uns même ressem- blent à certaines ombres par des dents qui ne se voient qu’à la loupe , et n’en diffèrent que par le nombre de leurs rayons branchiaux. (2) D’autres ont à chaque mâchoire une rangée de dents dirigées oblique- (1) Ce poisson, qui est bien sûrement l'Argentina de Willughby, 229, et par conséquent celle d’Artédi et de Linnæus, a constamment une seconde dorsaïe adipeuse, comme l’a bien observé Brunnich, Icht. mass., 79; on aurait donc dû le ranger parmi les salmo. L’argentina machnata, Forsk., n’est autre que l’elops saurus ; ileu est probablement de même de l'argentina carolina de Linnæus , quoique Catesby , dans la figure citée, Car., Il, xx1v, ait ou- blié la dorsale. Gronovius n’a douné pour son argentina qu'un anchois., et Pennant qu'uve scopèle (serpe de Risso). Quant à l’'arscentina glossodonta, Forsk., c’est uu genre particulier le gurrriN de Com- merson, (2) Salmo edentulus, B1., 380 ; S. unimaculalus, B\., 381, 3; S. tæniurus, Valen., Ap. Humb,, Obs. zool., IL, p. 166 ; | S. curima, N. Margr., 156; Curimate Gilbert, Quoy et Gain., Voyage de Freycinet, Zool., pl. xrvur, | Et probablement S. cyprinoides, Gro- nov., Zooph., n° 378, Ce sont les racu, Spix, XXXVIII el XXXIX. Ses ANODUS, XL et xL1, en différent seulement par une bouch:2 un peu plus fendue. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 265 L ment en avant, tranchantes, les antérieures plus longues, comparables en un mot à celles des balistes. (1) Ils viennent des rivières de l'Amérique méridionale. LES ANOSTOMES (ANOSTOMUS. Cuv.) Ont, avec la forme des ombres et une rangée de petites dents en haut et gen bas, la mâchoire inférieure relevée au devant de la supérieure , bom- bée, en sorte que la petite bouche a l'air d’une fente verticale sur le bout du museau. (2) LES SERPES , Lacép. (GASTEROPELECUS. BL.) (PI. 103, fig. 3.) Ont la bouche dirigée vers le haut comme les anostomes ; mais leur ventre est comprimé, saillant et tranchant, parce qu'il est soutenu par des côtes qui aboutissent au sternum ; leurs ventrales sont fort petites , et fort en arrière ; leur première dorsale sur l’anale qui est longue. A leur mâchoire supérieure sont des dents coniques ; à l’inférieure , des dents tranchantes et dentelées. (3) LES PIABUQUES, Avec la petite tête et la bouche peu fendue des curimates, ont un corps comprimé, la carène du ventre tranchante, mais non dentelée, et lanale (1) Salmo fasciatus, B\., 399 ; (2) Salmo anostomus, L.,Gronov., VII, 2. S. Fridericii,i4., 378. (3) Garteropelecus sternicla, Bl., 97, 3. 264 POISSONS. très longue. Leur première dorsale répond au commencement de leur anale. (1) LES SERRASALMES, Lacép. (PL. 104, fig. 1.) J Déjà distingués par M. de Lacépède, ont le corps comprimé, haut vertica- lement, et le ventre tranchant et dentelé en scie , caractères auxquels il faut ajouter celui de leurs dents triangulaires, tranchantes, dentelées. Le maxillaire, sans dents, traverse obliquement sur la commissure. Il y a souvent une épine couchée en avant de leur dorsale. Ceux que l’on connaît viennent des rivières de l'Amérique méridio- nale. Ils poursuivent, dit-on, les canards, et même les hommes qui se baignent, et, avec leurs dents tranchantes, leur emportent la peau. (2) LES TÉTRAGONOPTÈRES (TETRAGONOPTERUS. Artédi.) Ont la longue anale, et les dents tranchantes et dentelées des serra- salmes; le maxillaire sans dents traverse de même obliquement sur la commissure, mais leur bouche est peu fendue , et leur ventre n’est ni ca- x réné ni dentelé. (3; ne (1) Salmo argentinus , Bl., 382, + ; S. nigricans, id, XXX. Margr. 170; ÿ (3) Tetragonopterus argenteus, Artéd,, $, bimaculatus, B\. 16; ap. Seb., II, pl. xxxiv, . 3, ou Correso- S. gibbosus, Gronov., Mus, I, 1, 4 ; noides amboinensis, Art, spéc., 44, que S. melanurus, Bl., 381, 2. | l’on a confondu mal à propos avec le sa/mo (2) Salmo rhomboïdes, B1., 383 ; bimaculatus ; Serras, piraya, Cuv., Mém., Mns., V, Chalceus fasciatus, Cuv., Mém. Mus., V, pl. xxvars, f. 4; pl. xxvr, f. 2; Serras. mento, id., ib.; f. 3 ; Serrasalmo chalceus , Spix, XXxu1, 1. Serr. aureus, SPix, XXIX ; MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 265 LES CHALCEUS, Cuv. Ont la même forme de bouche, et les mêmes dents tranchantes et dente- lées que les précédens; mais leur corps est oblong , et non caréné ni den- telé. Leur maxillaire a de très petites dents rondes. (1) LES RAITS (MYLETES. Cuv.) (PL. 104, fig. 2.) Sont remarquables par des dents bien singulières , en prisme triangu- laire, court, arrondi aux arêtes, et dont la face supérieure se creuse par la mastication, en sorte que les trois angles y font trois pointes saillantes. La bouche, peu fendue, a deux rangs de ces denis aux intermaxillaires, et - un seul à la mâchoire inférieure, avec deux dents en arrière; mais la lan - gue et le palais sont lisses Les maxillaires placés sur la commissure n’ont aucunes dents. Quelques-uns ont la forme élevée, les nageoires verticales en faux , l’é- pine couchée en avant, et même le ventre tranchant et dentelé des serra- salmes, avec lesquels ou les réumirait volontiers sans leurs dents. Il y en a même un qui porte aussi une épine couchée en avant de la dorsale (2). L’on en trouve en Amérique de fort grands, qui sont bons à manger. (3) D’autres ont simplement la forme allongée. Leur première dorsale re- pond à l'intervalle des venirales et de l’anale. re (1) Chalceus macrolepidotus, Cuv., Mém. (3) Outre le précédent, Myl. duriven- Mus., IV, pl. xxx,f, 1; iris) ib:, 1.2 ; M, brachypomus, 1b., £. 1 ; Ch. opalinus, id., ib., V, pl. xxvr, Ê 1 ; 5 Ch. angulatus, Spix, xxx1v. (2) Myletes rhomboïdatis, Cuv., Mém. du Mus., IV, pl. xxur, f. 3. POISSONS. M. macropomus, 1b., pl. xxx, F3; M, paco, Humboldt, Obs. z0ol., II, pl. XLVII, LS TS 266 | POISSONS. On n’en connait qu'un d'Egypte. (1) LES HYDROCYNS Fes HYDROCYON. Cnv.) oi Le] (PE: ro 2.73.) Ont le bout du museau formé par les intermaxillaires ; les maxillaires commençant près ou en avant des yeux, ét complétant la mâchoire supé- rieure. Leur langue et leur vomer sont toujours lisses, mais il y a des dents coniques aux deux mâchoires. Un grand sous-orbitaire mince et nu comme l’opercule couvre la joue. Les uns ont encore une rangée serrée de petites dents aux maxillaires et aux palatins ; leur première dorsale répond à Pintervalle des ventrales et de l’anale (2). Ils viennent des rivières de la zone torride; leur goût res- semble à celui de la carpe. (3) D’autres ont une double rangée de dents aux intermaxillaires et à la mà- choire inférieure , une rangée simple aux maxillaires, mais leurs palatins n’en ont pas. Leur première dorsale est au-dessus des ventrales. (4) D’autres encore n’ont qu’une simple rangée aux maxillaires et à la mà- choire inférieure; les dents y sont alternativement très petites et très longues , surtout les deux secondes d’en bas, qui passent au travers de deux trous de la mâchoire supérieure quand la bouche se ferme. Leur (1) Le Raü du Nil, qui est cyprinus den- tex, Linn., Mus, Ad, fr. et XII éd., eu le (3) Salmo falcatus, B\., 385 ; S, odoe, 14., 386 ; salmo dentex d'Hasselquist, et le S. niloti- UHydrocyon falcirostris, Cuv., Mém. cus de Forskab], et qui se trouve ainsi deux Mus., V, pl.xxvn,f,t; fois dans Gmelin et ses successeurs. C’est le Hydr. hepsetus, N., où Hydr. faucille, Mal, Hasselquistit, Cuv., Mém. Mus., IV, pli xt he, (2) C'est ce qui les a fait ranger parmi les osmères de M, de Lacépède. Zoul., du Voyage Ge Freycin., pl. 48, f. 2. (4) Espèce nouvelle du Brésil (ydroc. brevidens, Cuv., Mém. Mus., V, pl. xxvir, f, 1, ou Characinus amazonicus, Spix, AAxT), M MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 267 ligne latérale est garnie d’écailles plus grandes ; leur première dorsale ré- pond à l'intervalle des ventrales et de anale. (1) Une quatrième sorte a le museau très saillant, pointu, les maäxillaires très courts, garnis , ainsi que la mâchoire inférieure et les intermaxillai- res, d’une seule rangée de très petites dents serrées; leur première dorsale répond à l'intervalle des ventrales et de l’anale. Tout le corps est garni de fortes écailles. (2) D’autres enfin n’ont absolument de dents qu'aux intermaxillaires et à la mâchoire inférieure ; elles y sont en petit nombre, fortes et pointues. Leur première dorsale est au-dessus des ventrales. On n’en connaît qu'un du Nil. (3) LES CITHARINES (CITHARINUS. Cuv.) (Pl ro, figtr) Se reconnaissent à leur bouche déprimée, fendue en travers au bout du museau, dont le bord supérieur est formé en entier par les intermaxil- laires, el où les maxillaires, pelits et sans dents, occupent seulement la commissure ; la langue et le palais sont lisses, la nageoire adipeuse est cou- verte d’écailles, ainsi que la plus grande partie de la caudale. On les trouve dans le Nil. Les uns on! de très petites dents à la mâchoire supérieure seulement, le corps élevé comme aux serrasalmes , mais le ventre sans tranchant ni dentelures. {4) (1) Autre espèce du Brésii (ÆyWdroc, 66, ou Characin dentex, Geoffr., Poiss. scomberoïdes, Cuv., Mém. Mus., V, pl. XAVI, f, 2, où Cynodon vulpinus, Spix, XAVLE Cynodon gibhus, 14., xxvrr. (2) Autre espèce du Brésil (/ydroc, lu- cius, Cuv., Mém. Mus., V, pl. xxvr, f. 3, ou Xiphostoma Cuvierii, Spix, XL.) (3) Le Roschal où Chien d'eau, Forsk., d'Eg., pl. 4, fr, et Cuv., Mém. Mus., V, pl. xxvisr, Ê 1, mais qui n’est point, comme Va cru Forskahi, le s&mo dentex d'Hassel- quist : celui-ci est le rat, - (4) Le Serrasalme citéarire où Astre de la nuit des Arabes, Geoffr., Poiss. d'Eg., pl. v,f, 2 et 3 (Citharinus scoffroi, Nob.) Salmo cyprinoïtdes,Gronov.,Mus., p.378. 268 POISSONS. D’autres ont aux deux mâchoires un grand nombre de dents serrées sur plusieurs rangs, grêles et fourchues au bout; leur forme est plus allon- gée. (1) LES SAURUS (SAURUS. Cuv.) Ont le museau court; la gueule fendue jusque fort en arrière des yeux; le bord de la mâchoire supérieure formé en entier par les intermaxillai- res ; beaucoup de dents très pointues le long des deux mâchoires, des palatins, sur la langue et les pharyngiens, mais aucune sur le vomer; huit ou neuf, et souvent douze ou quinze rayons aux ouiïes. La première dor- sale un peu en arrière des ventrales, qui sont grandes ; des écailles sur le corps, les joues et les opercules; leurs viscères ressemblent à ceux des iruites. Ce sont des poissons de mer très voraces. On en trouve un dans la Méditerranée ($. Saurus, L.), Salv., 242 (2) Le lac de Mexico en possède un presque transparent (S. mexicanus, Nob.). Un autre également transparent, à dents très longues, flexibles, en partie terminées en flèches; à museau excessivement court; à na- (1) Le Characin nefasch, Geoffr., ib., fig. x, ou salmo ægjptius, Gm.; c'est le salmo niloticus d'Hasselquist, très différent de celui de Forskahl, qui est le raii, (2) Aj. S. saurus, Bl., 384, qui me pa- rait différent de celui de Ja Méditerranée ; Salmo fœtens, B\., 384, 2; S, tumbil., B., 400 ; L’osmère galonné, Lac., V, vi, 1 ; Le Salmone varie, 14., V, 111,3 ; L’Osmère à bandes, Risso, prem. éd., p. 326 ; S.badi,Nob, (Badi motta), Russel., 172; Salmo myops, Forster, Bl, Schn., p.421; $. minutus, Lesueur, Sc. nat, Philad., V, part. I, pv; | S. conirostris, Spix., X£trt ; S. intermedius, 14., XL; S. truncatus, id., XL, el plusieurs espèces nouvelles que nous décrirons dans notre Ichthyologie. N, B. Que l'Exox synodus, Gron. Zooph., VII, 1, synodus synodus, Schn., Synode fascé, Lac., ne paraît qu'un saurus qui avait perdu son adipeuse; sa petitesse fait qu’elle disparaît aisément par le frotte- ment ou la dessiccalion, MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 269 geoires très frèles (S. ophiodon, Nob.), Vana motla, Russel, 171, s'emploie aux Indes, séché et salé comme assaisonnement. (1) LES SCOPÈLES (SCOPELUS. Cuv.) Serpes de Risso. (2) (PI. 105, fig. 2.) Ont la gueule et les ouïes extrêmement fendues; les deux mâchoires garnies de très petites dents ; le bord de la supérieure entièrement formé par les intermaxillaires : la langue et le palais lisses. Leur museau est très court et obtus : on leur compte neuf ou dix rayons aux ouïes ; et outre la dorsale ordinaire, qui répond à l'intervalle des ventrales et de lanale, il y en a en arrière une très pelite, où l’on aperçoit des vestiges de rayons. On les pêche dans la Méditerranée, mèlés avec les anchois, et ils s’y nomment meleltes, comme d’autres petits poissons. L’un d’eux (la Serpe Humbotdt, Risso, pl. x, fig. 38) est remarquable par le brillant des points argentés disposés le long de son ventre et de sa queue. (3) (1) Le Sa/mo microps, Lesueur, Soc. des Se. nat, de Philad., V, part. I, pl. xx, est sinon la même espèce, une espèce très voi- sine. M. Lesueur en fail son genre HarPo- vox, parce qu'il lui a cru des dents au vo- mer, mais ce sont les dents pharygiennes qu’il a prises pour des vomériennes, à cause de l'extrême brièveté du museau. (2) Zxirekcs, nom grec d’un poisson in- connu, (3) Je crois ce poisson le même que la prétendue argentina sphyræna de Pennant, Brit, Zool., n° 156; ainsi où le trouverait dansnotre Océan. Ajoutez la Serpe crocodile, Risso, p. 357 ; La Serpe balbo, 4., Ac, des Sc. de Tu- rin, tome xxv, pl. x, f, 3. Mais la Serpe microstome, p. 356, est sûrement d'un autre genre, et de la famille des brochets. 270 POISSONS. LES AULOPES - (AULOPUS. Cuv.) (1) féunissant des caractères de gades. à des caractères de saumons. Leur gueule est bien fendue; leurs intermaxillaires, qui en forment tout le bord supérieur, sont garnis, ainsi que les palätins, le bout antérieur du vonier et la mâchoire inférieure, d’un ruban étroit de dents en cardes ; mais la langue n’a que quelque âpreté, ainsi que la partie plane des os du palais. Les maxillaires sont grands et sans dents, comme dans le grand nombre des poissons. Leurs ventrales sont presque sous les pectorales, et ont leurs rayons externes gros et seulement fourchus. La première dor- sale répond à la première moitié de l’intervalle qui les sépare de l’anale. Il y a douze rayons aux branchies ; de grandes écailles ciliées couvrent le corps, les joues et les opercules. La Méditerranée en produit une espèce (Sumo fitumentosus, B.), Berl. Schr:, X, 1x, 2. | | | LES STERNOPTYX., Herman. (PL:08, fg:,3.) Sont de petits poissons à corps haut et très comprimé, soutenu par les côtes, à bouche dirigée vers le ciel; dont les huméraux forment en avant une crête tranchante, terminée en bas par une petile épine; les os du bassin en forment une autre aussi terminée par une pelile épine en avant des ventrales, qui sont assez petites pour avoir échappé au premier obser- vateur Le long de la crête du bassin, de chaque côté, est une série de petites fossettes, que l’on a regardées comme un pli festonné du sternum, ce qui a donné lieu au nom de slernoplyx. En avant de leur première dorsale, est une crête osseuse ou membraneuse qui appartient aux inter- (1) Ado, nom grec d’un poisson inconnu, MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 071 épineux antérieurs, et derrière celle nageoire se voit une petite saillie membraneuse, qui représente la nagroire adipeuse des salmones; leurs maxillaires forment les côtés de leur bouche. Nous en avons deux espèces qui pourront former un jour les types de deux genres, Le STERNOPTYX D'HERMAN (Sternoptyx diaphana. Herman, Natur- forscher, fascie. XVI, pl. 8, copié Walbaum , Artéd. renov. tome HE, pl. 1. fig. 2. A les dents en velours et cinq rayons aux ouïes; sa forme est singuliè- rement oblique, sa bouche revenant même au-delà de la verticale. Le STERNOPTYX D'OLFERS iSternoptyx Olfersii. N.) A les dents,en crochets et neuf rayons aux ouïes; toutes les deux se trouvent dans les parties chaudes de l'Océan Atlantique. (1) La cinquième famille des Malacoptérygiens abdomi- naux, ou celle DES CLUPES, Se reconnaît aisément en ce que n'ayant point d’adi- peuse, sa mâchoire supérieure est formée comme dans les truites, au milieu par des intermaxillaires sans pédi- LA (1) Nos descriptions sont faites d’après bourg, montre les uns et les autres, Nous nature, Herman refusait au sien des en _traiterons plus en détail dans notre rayons aux ouies et des ventrales; maïs grande histoire des poissons, son individu, qui existe encore à Stras- 272 POISSONS. cules, et sur les côtés par les maxillaires; leurs corps est toujours bien écailleux. Le plus grand nombre à une vessie natatoire, et de nombreux, cœcums. Il n'y en à qu'une partie qui remontent dans les rivières. LES HARENGS (CLUPEA. L.) (Planche 104.) Ont deux caractères bien marqués dans leurs intermaxillaires étroits et courts, qui ne font qu’une petite partie de la mà- choire supérieure dont les maxillaires complètent les côtés, en sorte que ces.côtés seuls sont protractiles, et dans le bord inférieur de leur corps qui est comprimé et ouù les écailles forment une dentelure comme celle d’une scie. Les maxillaires | se divisent en outre en trois pièces. Les ouies sont très fendues: aussi dit-on que ces poissons meurent à l'instant où on les tire de l’eau. Les arceaux de leurs branchies sont garnis, du côté de la bouche, de longues dentelures comme des peignes. L’esto- mac est en sac allongé; la vessie natatoire longue et pointue et les cœcums nombreux. Ce sont de tous les poissons ceux qui ont les arêtes les plus nombreuses et les plus fines. LES HARENGS proprement dits (CLUPEA. Cuv.; s Ont les maxillaires arqués en avant, divisibles longitudinalement en plusieurs pièces; l’ouverture de la bouche médiocre, la lèvre supérieure non échancrée. MALACOPTERYGIENS ABDOMINAUX. 279 Le HARENG COMMUN (Clupea harengus. L.), BI. 29. 1. (PL. 104, fig. 1.) Poisson connu de tout le monde, a les dents visibles aux deux mà- choires ; la carène du ventre peu marquée, le subopercule coupé en rond ; des veines sur le sous-orbitaire, le préopercule et le haut de l’oper- cule. Ses ventrales naissent sous le milieu de sa dorsale ; la longueur de sa lête est cinq fois dans sa longueur totale; et, en portant en arrière la distance de son museau à sa première dorsale, on atteint le milieu de la caudale. Son anale a seize rayons. Ce poisson fameux part tous les ans en élé des mers du nord, descend en automne sur les côtes occidentales de la France, en légions innom- brables, ou plutôt en bancs serrés d’une étendue incalculable, qui fraient en route, et arrivent, presque exténués, à l'issue de la Manche, vers le milieu de l'hiver. Des flottes entières s’occupent de sa pêche, qui entretient des milliers de pêcheurs, de saleurs et de commercçans. Les meilleurs sont ceux que l’on prend le plus au nord; une fois arrivés aux côtes de basse Normandie, ils sont vides, et leur chair est sèche et désa- gréable. Le MELET, ESPROT où HARENGUET, SPRAT des Anglais (Clupea sprattus. BI. 29. 2), (1) A les proportions du hareng, mais il demeure beaucoup plus petit. Ses opercules ne sont pas veinés ; une bande dorée se montre le long de ses flancs au temps du frai. On en fait des salaisons dans le nord. La BLANQUETTE , BREITLING des Allemands, WHITE-BAIT des Anglais (Clupea latulus. N.), Schonefeld. p. 41. A le corps plus comprimé, le ventre plus tranchant que le hareng ; sa hauteur et la longueur de sa tête ont chacune le quart de la longueur (1) Artédi et ses successeurs ont confondu l’esprot avec la sardine. POISSONS. 35 274 POISSONS. iotale. Sa dorsale est plus avancée, son anale plus longre et appro- chant davantage de la caudale. C’est un très petit poisson de la plus belle couleur d'argent, avec une petite tache noire sur le bout du museau. (1) Le PILCHARD des Anglais, ou le CÉLAN de nos côtes (Clupea pilchardus. BI. 406), et mieux Wäll. pl. I. f. 1. A-peu-près de la taille du hareng, a les écailles plus grandes; le sub- opercule coupé carrément ; des stries en rayons au préopercule, et sur- tout à l’opercule ; sa tête est plus courte, à proportion, qu’au hareng, et sa dorsale plus avancée : en sorte que la distance du museau à la dorsale m’atteindrait pas la caudale. Les ventraies naissent sous la fin de la dor- sale. Son anale a dix-huit rayons ; deux écailles plus longues se portent de chaque côté sur sa caudale. Il se pèche plus tôt quelehareng, et sur- tout sur la côte ouest de l’Angleterre. La SARDINE (Clupea sardina. N.), Duham. sect. IE. ji. xvr. f. 4. (PL. 104, fig. 2.) Est tellement semblable au pilchard, que nous ne lui trouvons de différence que dans sa taille moindre. C’est le poisson célèbre par lex- trême délicatesse de son goût, dont on fait des pêches si abondantes sur les côtes de Bretagne. On en prend aussi beaucoup dans la Méditerranée, où le hareng n’est pas connu. (2) (x) Espèces voisines de la blanquette par : les formes : le Cailleu, Duham., sect, IUT, pl. xxxr, f, 3 (CZ. clupeola, N.); La Sardine de la Martinique (CI. hume- ralis, N.), Duham., ib.,f 4; CI. melanura, N., Lacép., V, x1, 3, sous le nom de Clupanodon Jussieu, mais la description se rapporte à la fig, xr, 3, nomméé variété du clupanodon chinois. * Cl. coval, N., Russ., 186, etc... (2) On pourrait encore séparer des ha- rengs proprement dits le Jangarloo, Rus- sel, 191, où Clupea melastoma, Schn.; et son Ditchæe, 192, qui ont la dorsale plus en arrière que les ventrales et une longue anale. MALACOPTERYGIENS ABDOMINAUX., 215 LES ALOSES (ALOSA. N.) Se distinguent des harengs proprement dits par une échancrure au milieu de la mâchoire supérieure. Elles offrent du reste tous les-caractères des piichards et des sardines. L’ALOSE proprement dite (C/. alosa. L.), Duham. sect. EE pt. FE. F1. Qui devient beaucoup plus grande et plus épaisse que le hareng, et alteint jusqu’à trois pieds de longueur, se distingue par Pabsence de dents sensibles et par une tache irrégulière noire, derrière les ouïes. Elle remonte au printemps dans les rivières, el est alors un excellent manger. Quand on la prend en mer, elle est sèche et de mauvais goùt. La FINTE (Clupea finta. N. CI. ficta. Lac.), VENTH des Flamands, AGONE de Lombardie , LACHIA, ALACHIA, d'Italie, elc. Est plus allongée que lalose, et a des dents très marquées aux deux machoires, et cinq ou six taches noires le long du flanc. On la retrouve jusque dans le Nil. Son goût est de beaucoup inférieur. (1) (1) Bloch., pl. 30, ne donne sous le nom Hamilt. Buchanan, XIX, 73; d'alose qu'une Finte, dont le bas-ventre Clupan. champole , H. Buch., XVII, élait dépouillé de ses écailles. ‘74 ; et ses autres espèces, p. 246-251. Aj. CL. vernalis, Mitch., V, 9; Les genres POMOLOBUS, DOROSOMA, N0— CL, æstivalis, 1d., V, 6 ; TEMIGONUS de M. Rafinesque (Poiss. de CL. menhaden, 1d., V, 3; POhio) duivent se’ rapprocher plus ou CL. matowaka, 14., V, 8; moins des aloses, et manquent de dents ; CI. palasah, N , Russel, 198 ; mais nous ne les connaissons pas astez bien Cl, kelee, 1d,, 1953 Clupanodon ilisha, pour les placer définitivement, CV CN POISSONS. LES CAILLEU-TASSARTS (CHATOESSUS. Cu.) ÈS Sont des harengs proprement dits, où le dernier rayon de la dorsaie se prolonge en un filament. Les uns ont les mâchoires égales el le museau non proéminent ; leur bouche est petite et sans dents. (1) Quelques-uns ont le museau plus saillant que les mâchoires ; leur bou- che est petile comme dans les précédens. Les peignes supérieurs de la première branchie s’unissent à ceux du côté opposé, pour former sous le palais une pointe pennée très singulière. (2) Nous placons à la suite des vrais harengs, quelques genres étrangers qui s'en approchent par leur ventre tranchant et dentelé. LES ODONTOGNATHES Lacép. (GNATHOBOr.USs. Schn.) Ont le corps tres comprimé ; à dentelures très aiguës jusqu’à l'anus; l’anale longue et peu élevée, une tres petite dorsale frêle, qui est presque toujours détruite; six rayons aux ouies ; leur maxillaire se prolonge un peu en pointe, et est armé de 4 (1) Le Callieu-tassard des Antilles B. notatus, id., 36; (Clup. thrissa, Bl., 404, f. 3), Duham., M. cepedianus, id. ib. sect. III, pl. xxxs, f. 3; Peddakome, Russel, 193 ; (2) Clup. nasus , Bl, 427, ou Kome, Megalops oglina, Vesveur, Sc. nat. Phi. tussel, 196. ld.,1, 350 ; MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 271 petites dents dirigées en avant. On ne leur à point aperçu de ventrales. (1) On n’en connait qu’un de Cayenne, L’'ODONTOGNATHE AIGUILLONNÉ, Lacép. IL. vrr. 2. A-peu-près de la forme d’une petite sardine, mais encore plus com- primé. LES PRISTIGASTRES (PRISTIGASTER. Cuv.) Ont la tête et les dents comme les harengs ordinaires; quatre rayons aux oules, et paraissent aussi manquer de ventrales ; leur ventre, tres comprimé, forme un arc convexe tranchant et dentelé. Il y en a dans les deux Océans. (2) LES NOTOPTÈRES, (NoToPTERUS. Lacép.) Long-temps placé parmi les gymnotes , se rapprochent da- vantage des harengs. Leurs opercules et leurs joues ont des (1) M. de Lacépède n'ayant vu qu’unin- ce genre comme dans tous les autres (Cest dividu mal conservé, a cru que ses maxil- sur celte idée erronée qu’a été formé le nom laires étaient naturellement dirigées en de Gnathololns (lancant ses mâchoires). avant de- la bouche comme deux cornes ; (2) Pr. tardoore, N., Russel, 193 ; mais c'était un accident. Il sont placés dans Pr. cayamus, N., Esp. nouv. 278 POISSONS. écailles ; leurs sous-orbitaires, le bas de leurs préopercules et leurs ere es deux arêtes de leur mâchoire inférieure et la careène de leur ventre, dentelés; leurs palatins et leurs deux mâchoires armés de dents fines, et la supérieure en grande partie formée par le maxillaire; leur langue garnie de fortes dents crochues. Ils n’ont qu’un seul rayon, mais fort et osseux à la membrane des ouies; deux ventrales presque impercepti- bles sont suivies d’une très longue anäle, qui occupe les trois quarts de la longueur, et s’unit, comme dans les gymnotes, à la nageoire de la queue et sur le dos; vis-à-vis du milieu de cette anale est une petite dorsale à rayons mous. On en connait un des étangs d’eau douce des Indes, Gymnotus notop- terus, Pall., Spic., VI, pl. vi, f. 2. Clupea synura, Sch., 426. Notoptère Kapirat, Lacép. (1) LES ANCHOIS (ENGRAULIS. Cu.) (Planche 104.) Forment un genre assez différent des harengs par sa gueule fendue jusque loin derriere les yeux, par des ouies encore plus ouvertes, et dont les rayons sont au nombre de douze et davan- tage; un petit museau pointu, sous lequel sont fixés de très petits intermaxillaires, saille en avant de leur bouche; les maxillaires sont droits et allongés. (1) C'est bien la Tanche de mer de Bon- angaëis, Ren , feuille 16, fig, 99, qui a de ) PAS TRS Ù HSM); Uus, iud, 78, mais non pas le capirat ou longues ventrales. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 279 Les plus connus n’ont pas même le ventre tranchant; leur anale est courte, et leur dorsale placée vis-à-vis des ventrales. L'ANCHOIS VULGAIRE (CI. encrasicholus. L.), BI. 302. (PI. 104, fig. 3.) Long d’un empan, à dos brun bleuâtre, flancs et ventre argentés, se pêche en quantités innombrables dans la Méditerranée, et jusqu’en Hollande ; el on le prépare, après en avoir Ôté la tête et les intestins, pour servir Comme assaisonnement. C’est un des mets les plus répandus. Le MÉLET (Engr. meletta. N.), Duham. sect VI. pl. rx. f, 5. Est une espèce plus petite de la Méditerranée, à profil moins convexe. L'Amérique en a plusieurs espèces remarquables, dont une sans au- cunes dents (Engr. edentulus. N.), Sloane, Jam., Il, pl. 250, f. 2. (1) D’autres ont, comme les vrais harengs, le corps comprimé, et le ventre tranchant et dentelé. 2) LES THRISSES (THRYSSA. Cuv.) Ne diffèrent des anchois à ventre dentelé que par un grand prolonge- ment de leurs maxillaires. (1) Aj. Engr. lemniscatus, N., ou piqui- 460. NN. B. Sa Clupée raie d'argent, ne dif- tinga, Margr., 159, Spix, xXI11; fère pas de son Stoléphore. Le Stoléphore commersonien, Lacép., V, x11, 1, Ou Vattoo, Russel, 187, probable- (2) Clupea atherinoides, B\.; ment l’Atherina australis, White, p. 196, CL. telara, Buch., IL, 72 ; Ê x: CL, phasa, id., p. 240, La Clupée tuberculeuse, Xacép., V, p. Poorwa, Russel, 194. 280 POISSONS. On n’en connait que des Indes orientales. (1) LES MÉGALOPES (MEGALOPs. Lacép.) Ont les mâchoires constituées comme les harengs propre- ment dits, auxquels ils ressemblent aussi par la forme géné- rale, et par la disposition des nageoires; mais leur ventre n’est point tranchant, ni leur corps comprimé; des dents en velours ras garnissent leurs mâchoires et leurs os palatins; on leur compte beaucoup plus de rayons aux ouies (de vingt-deux à vingt-quatre), et le dernier rayon de leur dorsale, souvent même de leur anale, se prolonge en filet, comme dans les cailleux-tassards. L'Amérique en a une espèce (la Savalle Où Apalike), Clupea cypri- noides, Bl. 403, d’après Plumier; CL. gigantea, Sh., Camaripu quacu. Margr., qui atteint jusqu’à douze pieds de longueur, et n’a que quinze rayons à la dorsale : son anale a aussi un filet. Il y en a une autre aux Indes, confondue mal à propos avec la précédente : le Megalope filamen- teux, Lacép. V, xt, 3, sous le faux nom d’apalike. Russel, 203. Elle a dix-sept rayons à la dorsale. LES ÉLOPES (Erops. L.) Ont tous les caractères des mégalopes, mais manquent de filet prolongé à la dorsale; leur forme est un peu plus allon- (1) Clupea setirostris, Broussonnet, déc. 190; Icht., copié Encycl, 3 16; Cl. mystax, B., Schn., 83; Cl. mystus où Pedda poorawak, Russel, Poorawal, Russel, 189. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. gée; on leur compte jusqu’à trente rayons et plus à la mem- brane des ouies; une épine plate arme le bord supérieur, et l'inférieur de la caudale. On en trouve dans les deux hémisphères. (1) LES BUTIRINS (BUTIRINUS. Commerson.) Ont avec des màchoires composées comme celles des ha- rengs, et le corps allongé et rond comme les élops et les méga- lops, le museau proéminent comme les anchois, la bouche peu fendue, des dents en velours aux mâchoires, douze où treize rayons aux ouies; et ce qui fait leur caractère le plus distinctif, des dents en pavés arrondis et serrés sur la langue, le vomer et les palatins. On en trouve aussi dans les deux Océans. Les élopes et les butirins sont de beaux poissons argentés , (1) L’Elops de la mer des Indes est l’Ar- gentina machnata de Forskal, et le Mugil salmoneus de Forster, Bl, Schn., p. 121; quoiqu'il ne lui donne que quatre rayons branchiaux, jem'’ensuis assuré par sa figure. C’est aussi le Jinagow, Russel, 159, et le Synodes chinoïs, Lacép., V, x, r. L'élops d'Amérique est le Mugil appendiculatus de Bosc, ou Mugilomore-Anne-Caroline, La- cép., V, 398; le Pounder, Sloane, Jam. POISSONS, It, pl. 250, f 1. L'Argentina carolina, Lin,, est bien sûrement aussi le même poisson, bien qu'il n'en cite qu'une très mauvaise figure, Catesb., IT, xxiv; mais le Saurus maximus, Sloane, I, pl. 251, 1, que l’on cite d'ordinaire comme synonyme de l’é- lops, est d’un tout autre genre, C’est l’£sor synodus, Lin., Synode fascé, Lacép., ou, ce qui revient au même, un de nos Sawrus qui avait perdu sa nageoire adipeuse, 36 281 gé 289 POISSONS, à beaucoup d’arètes, à cœcums nombreux, qui deviennent orands; et donnent de bon bouillon. (1) LES CHIROCENTRES (CHIROCENTRUS. Cuv.) Ont, comme les harengs, le bord de la mâchoire supérieure formé au milieu par les intermaxillaires, sur les côtés par les maxillaires qui leur sont unis; les uns et les autres sont garnis, ainsi que la mâchoire inférieure, d’une rangée de fortes dents coniques, dont les deux du milieu d’en haut et toutes celles d'en bas sont extraordinairement longues. Leur langue et leurs arcs branchiaux sont hérissés de dents en cardes, mais ils n’en ont point aux palatins ni au vomer. Leurs ouies ont sept ou huit rayons, dont les externes fort larges. Au-dessus et au- dessous de chaque pectorale est une longue écaille membra- neuse pointue, et les rayons pectoraux sont fort durs; leur corps est allongé, comprimé, tranchant, mais non dentelé en (1) Le Butirin banane de Commerson, Lacép., V, 45, qui est aussi son Synode renard, 1d., V, pl. ver, f, 2, où Esox vul - pes, Tin., Calesb, H, 1, 2, copié Encyclop. 294, est un poisson de la mer Atlantique sur les côtes d'Amérique, le mème que l’'Ubarana de Margrave, Bras., 154, ou Clupea brasiliensis, BI. Schn.; que l'4mia de Browne ; que l'A/bula gonorynchus, BI, Schn., p. 432, où Ælbula plumiert, 1., pl. 86; que le Clupée macrocephale, La- cép., V, x1v, 1, et que le Macabi, Parra, pl. 35,f. 4, ou 4mia immaculata, B\, Schn., 451, Spix en a deux, pl. xxrur,2, etxx1v. Le Butirin des Indes est l’Argentina glossodonta, Forsk. vu Argentine bonrk, Lacép., l’Esox argenteus, Forster, ap., Bl., Schn., 396. N'ayant vu que l’espèce d'A- mérique, je ne connais pas encore bien leurs caractères distinctifs. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 285 dessous; leurs ventrales extrèmement petites et leur dorsale plus courte que l’anale, vis-à-vis de laquelle elle est placée. L’esto- mac est un long sac grèle et pointu, le pylore pres du cardia, la vessie natatoire longue et étroite. Je ne trouve pas de cœcums. On n’en connaît qu’un argenté de la mer des Indes. (1) LES HYODONS , Lesueur. Ont la forme des harengs, le ventre tranchant mais non dentelé; la dorsale vis-à-vis de l’anale, huit ou neuf rayons aux ouies, et des dents en crochets aux mâchoires , au vomer, aux palatins et à la langue, comme les truites. Ceux que l’on connait vivent dans les eaux douces de l A- mérique septentrionale. (2) LES ERYTHRINS (ERYTHRINUS. Gronov.) Ont comme toute cette famille, de petits intermaxillares et les maxillaires faisant une grande partie des côtés de la mi- (1) L'Esoce chirocentre, Lacép., V, vu, parring où chnees des Moluques, Rem.. r, sabre ou sabran de Commerson, qui est VIIL JS le méêine poisson que le Clupea denter, Sehn., p. 428, Forsk., p, 52, ou que le (2) Hyodon clodalus, Lesueur, Ac, des Clupea dorab, Gm, et que le Wallab, Sc, nat, de Philad., F, pl, xiv, et p.367; id,, ib,,p. 366, Russel, 149. C'est probablement aussi le IL. tergisus, 284 = POISSONS. choire supérieure; une rangée de dents coniques occupe les bords de chaque mâchoire, et parmi celles de devant il en est quelques-unes plus grandes que les autres. Les palatins ont chacun deux plaques de dents en velours. 1l n'y a que cinq rayons larges aux ouïes. La tête est ronde, mousse, garnie d'os durs et sans écailles. Des sous-orbitaires durs couvrent toute la joue. Le corps est oblong, peu comprimé, revêtu de larges écailles comme dans les carpes. La dorsale répond aux ven- trales. L’estomac est un large sac, et il y a beaucoup de petits cœcums. La vessie natatoire est tres grande. Ces poissons habitent les eaux douces dans les pays chauds, et leur chair est agréable. (1) LES AMIES (amia. L.) Ont beaucoup de rapport avec les érythrins, par leurs mà- choires , leurs dents, leur tête couverte de pièces osseuses et dures, leurs grandes écailles, les rayons plats de leurs ouïes, * (1) Esox malabaricus, Bl., 392 ; Synodus erytrinus, BI. Schn., Gron., Mus., VII, 6; Syn. tareira, BI. Schu., pl. 79 ; Margr., 157; Syn. palustris, Bl. Schu., maturaque, Margr,, 169; Erythrinus, tæniatus, Spix, XIX ; Probablement aussi l'Esox gymnocepha- lus, Liu. N. B. Le Syrodus vulpes, connu seule- ment par Catesb., 11, xxx, me parait le même que le Butirin banane, el je crois que le Synodus syÿnodus, Schn., que l’on ne connait que par une figure de Gronovius, Zooph. et Mus., VII, 2, n’est qu'un Sa/mo saurus qui avait perdu la seconde dorsale. L'Esox synodus, Lin. autant qu’on en peut juger par sa courte description, n’est pas te mème. MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. 285 mais ces rayons sont au nombre de douze. Entre les branches de leur mâchoire inférieure est une sorte de bouclier osseux , dont on voit déja un commencement dans les mégalops et les élops; derriere leurs dents coniques en sont d'autres en petits pavés, et leur dorsale qui commence entre les pectorales et les ventrales s'étend jusque près de la caudale. L’anale au contraire est courte. Les narines ont chacune un petit appen- dice tubuleux. L'estomac est ample et charnu , l'intestin large et fort, sans cœcums, et ce qui est bien notable , la vessie natatoire est celluleuse comme un poumon de reptile. On n’en connaît qu’une des rivières de Caroline, où elle vit d’écre- visses (4mia calva, L.), BI. Schn., 80 (1). Elle se mange rarement. LES VASTRES (supis. Cuv.) (2) * Sont encore des poissons d’eau douce qui ont tous les carac- téres des érythrins, excepté que leur dorsale et leur anale, pla- cées vis-à-vis l’une de l’autre et à-peu-pres égales entre elles , occupent le dernier tiers de la longueur du corps. On en possède un à museau court, rapporté du Sénégal par Adanson, . que M. Ruppel a aussi trouvé dans le Nil, Sudis Adansonii, Nob. ; el un autre de très grande taille, à museau oblong, à grandes écailles osseuses, à tête singulièrement rude, du Brésil (Sudis gigas, n. S. pirarucu, (1) N, B. L'Amia immaculata, Schn , (2) Sudis, nom employé par Pline, comme 451, ou Macabi, l'arra, XXXV, 1, 3,5, syuonyme de sphyræna, n'est autre que le Put rin banane. 266 POISSONS. Spix. XVI). M. Ehrenberg en à découvert un troisième dans le Nil (Sudis niloticus, Ehr.), où il a observé un tuyau singulier, contourné en spirale qui adhère à la troisième branchie, peut-être est-ce quelque disposition analogue à celles que nous avons observées dans les Anabas, et autres genres voisins. LES OSTÉOGLOSSES (osreoGLossum. Vandell:.) Ont beaucoup de rapports avec les sudis, et s’en distinguent surtout par deux barbillons qui leur pendent sous la symphyse de la mâchoire inférieure; leur anale s’unit à leur caudale, leur langue est osseuse et extraordinairement âpre, par une multi- tude de petites dents courtes, droites et tronquées, qui la re-. couvrent au point qu'elle sert comme de ràpe pour réduire les fruits en pulpe ou en exprimer le jus. On en connait une espèce assez grande du Brésil (Osteoglossum Van- dellii, n., ou Ischnosoma hicirrhosum, Spix, XXV). LES LÉPISOSTÉES, Lacép. (LEPISOSTEUS.) (PL 105, fig. 1.) Ont un museau formé de la réunion des intermaxillaires , des maxillaires et des palatins, au vomer et à l’ethmoïde; la mâchoire inférieure légale en longueur; et lun et l'autre, hé- rissés sur toute leur surface intérieure de dents en râpe, ont le long de leur bord une série de longues dents pointues. Leurs MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX, 097 ouies sont réunies sous la gorge par une membrane commune qui a trois rayons de chaque côté. Ils sont revêtus d’écailles d'une dureté pierreuse; la dorsale et l’'anale sont vis-à-vis l’une de l’autre et fort en arrière. Les deux rayons extrêmes de la queue et les premiers de toutes les autres nageoires sont garnis d'écailles qui les font paraitre dentelés. Leur estomac se conti- nue à un intestin mince, deux fois replié, ayant au pylore beaucoup de cœcums courts; leur vessie natatoire est celluleuse comme dans l’amia, et occüpe la longueur de l'abdomen. On les trouve dans les rivieres et les lacs des parties chaudes de l'Amérique (1). Ils deviennent grands et sont bons à man- ger. (2) LES BICHIRS (PoLYPTERUS. Geoff.) (Pl. 105, fig. 2.) Ont les bords de la mâchoire supérieure immobiles et for- més au milieu par les intermaxillaires, et sur les côtés par les (1) Je ne crois pas que ie poisson des Indes Orientales, Renard, VIIL, f. 56. Va- lent., III, 459, soit comire le veut Bloch, l’'Esox osseus ; c’est plutôt une espece d’or- phie. (2) Le caiman, Esox osseus, L., Bl., 390; Le Lépisostée spatule, Lacép., V, vi, 2, et les autres espèces ou variétés décrites par M. Rafinesque, poiss. de l'Ohio, p. 52 et suivantes. N, B. Sous le nom d’Esox viridis, Lin- næus parait avoir réuni une description de l’'Orphie envoyée par Garderi, avec la figure du Caiman donnée par Catesby, IT, xxx, 288 POISSONS. maxillaires; une pièce osseuse chagrinée comme celles du reste de la tête couvre toute leur Joue; ils n'ont aux ouïies qu'un rayon plat; leur corps allongé est revêtu d’écailles pierreuses comme aux lépisostées, et, ce qui les distingue au premier coup-d’œil de tous les poissons, le long de leur dos règnent un grand nombre de nageoires séparées, soutenues chacune par une forte épine qui porte quelques rayons mous, attachés sur sa face postérieure. La caudale entoure le bout de la queue, l’anale en est fort près; les ventrales sont très en arrière; les pectorales portées sur un bras écailleux un peu allongé. Autour de chaque mâchoire est un rang de dents coniques, et derrière, des dents en velours ou en ràpe. Leur estomac est tres grand ; leur canal mince, droit, avec une valvule spirale et un seul cœcum ; leur vessie natatoire double, à grands lobes, surtout celui du côté gauche, communique par un large trou avec l'œsophage. | Il y en a une espèce à seize dorsales, découverte dans le Nil par M. Geoffroy (Polypterus bichir.), Geoffr., Ann. Mus. I, v; et une autre du Sénégal, qui n’a que douze dorsales sur le dos P. senegalus, N. Leur chair est bonne à manger. D0VVIVOVGUVLDOUTLCOLOLOOOVOLOLULOUOGLLLLVVYVLVOO LE TROISIÈME ORDRE DES POISSONS, OU CELUI DES MALACOPTÉRYGIENS SUÜBBRACHIENS, Se caractérise par des ventrales attachées sous les pec- torales, et dont le bassin est immédiatement suspendu aux os de l'épaule. Elle contient presque autant de familles que de genres. La première , ou celle DES GADOIDES, Se composera presque entièrement du grand genre POISSONS. : 37 290 POISSONS. DES GADES, (Gapus. EL.) (1) (Planche 106.) Reconnaissable à ses ventrales, attachées sous la gorge et ai- guisées en pointe. Leur corps est médiocrement allongé, peu comprimé, cou- vert d’écailles molles, peu volumineuses ; leur tête bien pro- portionnée, sans écailles; toutes leurs nageoires molles; leurs mächoires et le devant de leur vomer armés de dents pointues, inégales, médiocres ou petites, sur plusieurs rangs et faisant la carde ou la ràpe; leurs ouies grandes, à sept rayons. Presque tous portent deux ou trois nageoires sur le dos, une ou deux derrière l’anus, et une caudale distincte. Leur estomac est en forme de grand sac, robuste; leurs cœcums sont très nombreux et leur canal assez long. Ils ont une vessie aérienne , grande, à parois robustes, et souvent dentelée sur les côtés. La plupart de ces poissons vivent dans les mers froides ou tempérées et donnent d’importans articles de pêche. Leur chair blanche, aisément divisible par couches, est généralement saine, légèrement saine et agréable. (1) Gadus est dans Athénée le nom grec preuve, désigner quelques-uns de nos gades, d'un poisson autrement appelé ons. Artédi mais qui étaut aussi des noms de quadru- l’a appliqué à ce geure, afin d'éviter ceux pèdes, auraient produit de l'ambiguïté, Ga- d'onos, d’asellus, de mustela, employés par dus ressemble d’ailleurs au nom anglais de les anciens, et que les premiers ichthyola- ces poissons, cod. gistes modernes ont cru, quoique sans mn} MALACOPTERYGIENS SUBBRACHIENS. 291 Ou peut subdiviser les gades comme il suit : LES MORUES . A trois nageoires dorsales, deux anales ; un barbillon au bout de la mà- choire inférieure : ce sont les plus nombreux. La HORUE proprement dite, ou CABELIAU (Gadus Morrhua. L.), BI. 64. (1) (Pl. 106, fig. 1) Longue de deux et trois pieds, à dos tacheté de jaunâtre et de brun, habite dans toute la mer du Nord, et se multiplie tellement dans les parages seplentrionaux, que des floltes entières sy rendent chaque année pour la prendre, la saler, la sécher, et en fournir à l'Europe et aux colonies. En France, on nomme la morue fraiche Cabeliuu, d'après le nom hollandais de ce poisson. L’'EGREFIN (Gadus Æglefinus.L.), BI. 62. A dos brun, à ventre argenté, à ligne latérale noire; une tache noirà- tre derrière la pectorale ; aussi nombreux que la morue dans les parages du Nord, mais d’un goût moins agréable, Quand ilest salé, on le nomme Hadou, d'après son nom anglais {adok. (2) (1) Bélon croit que morrkue vient de (2) Egrefin où plutôt eaglefin, était au- merwel, nom qu'il dit anglais, mais que je tefois son nom anglais selon Bélon et netrouve plus dans les auteurs modernes de tonde!et, C'est le schelfish. d'Anderson et cette nation, Ils la nomment cod, cod- des Allemands, Hollandais, Danois, etc. fish. 2 POISSONS. Le DORSCH ou PETITE MORUE (Gadus callarias. L.), Bl. 63 (1), à Paris, Faux Merlan. Tacheté comme la morue ; mais d'ordinaire beaucoup plus pelit, et à . mächoire supérieure plus longue que l’autre. Cest l'espèce la plus agréa- ble à manger fraiche ; elle est surtout recherchée sur les côtes de la mer Baltique. (2) LES MERLANS, Où le nombre des nageoires est le même que dans les morues, mais qui manquent de barbillons. Le MERLAN COMMUN (Gadus Merlangus. L.), BL. 65. (PL. 106, fig. 2.) Est connu de tout le monde le long des côtes de l'Océan, à cause de son abondance et de la légèreté de sa chair. On le distingue à sa taille d'environ un pied, à son dos gris-roussâtre pâle, à son ventre argenté, et à sa mâchoire supérieure plus longue. {r) Dorsch, nom de ce poisson sur les côtes de la mer Baltique. Callarias, gala- rias, elc. étaient des noms anciens mal dé- terminés, mais qui neconvevaient sûrement pas à un poisson étranger à la Méditerranée, (2) Ajoutez le Tomcod (G. tomcodus, Mitchill.); Le tacaud, gode, mollet, ou petite mo- rue fraiche (G. barbatus, B, 166); Le capelan où officier(G. minutus, B},, 67, 1} V4 La wachnia, G. macrocephalus, Tiles., Ac. de Pétersb., I}, pl, xvi; Gadus gracilis, 4. ib., pl. xvat; Le Saida (Gaë, saida, Lepechin, Nov. Com., Petrop., XVII, p. v, f. 1, copié encycl., f. 360); Le Bib. (Gad. luscus, Penn, cop. encycl., 102); Gad. blennoides, penn., cop. encycl, 363. MALACOPTÉERYGIENS SUBBRACHIENS. 993 Le MERLAN NOIR, CHARBONNIER, COLIN GRELIN , elc. (Gadus carbonarius. L.), BL 66. (1) Devient du double plus grand que le merlan ; est d’un brun foncé, et a la mâchoire supérieure plus courte, el la ligne latérale droite. La chair de lPadulte est coriace. On le sale et on le sèche comme la morue. Le LIEU où MERLAN JAUNE (G. pollachius. L.), BI. 68. A les mâchoires et presque la taille du précédent ; est brun dessus, argenté dessous, et à les flanes tachetés. Il vaut mieux que le colin, et ne cède qu’au merlan et au dorsch. Tous ces poissons vivent en grandes troupes dans l’Océan atlantique. (2) LES MERLUCHES , Qui n’ont que deux nageoires dorsales, une seule à l’anus, et qui man- quent de barbi!lons comme les merlans. Le MERLUS ordinaire (Gadus Merluccius.L.), BI. 164. Long d’un à deux pieds, et quelquefois beaucoup plus; à dos gris- brun, à dorsale antérieure pointue, à mâchoire inférieure plus longue. On le pèche en abondance égale dans Océan et dans la Méditerranée, où les Provençaux lui donnent le nom de Merlun. Salé et séché dans le nord, il prend celui de Stock-fish, qui se donne également à la morue sèche. :3) (1) Son nom ordinaire colin, vient de ce- (5) Aj. Gad. magellanicus, Forst., ap., lui qu'il porte dans les langues du Nord, BI, Schm., po; koh fish, coal fish, poisson charbounier, Gad, maraldi, Risso, première éd, f. (2) Ajoutez le sey, Gadus virens, Ascan., #2. > 29. 294 POISSONS. LES LOTTES (LOTA. Cuv.) (PL 106, fig. 3.) « Joignent à deux nayeoires dorsales et une anale, des barbillons plus ou moins nombreux. La LINGUE où MORUE LONGUE (Gadus molva. L ), BI, 69. (1) De trois à quatre pieds de long ; olivâtre dessus, argentée dessous ; les deux dorsales d’égale hauteur; la mâchoire inférieure un peu plus courte, portant un seul barbillon. Ce poisson, aussi abondant que la morue, se conserve aussi aisément, el fait un article presque aussi important de pêche. (2) La LOTTE COMMUNE où DE RIVIÈRE (Gadus Lola), BI. 70. (PI 106, fig. 5.) Longue d’un et deux pieds ; jaune, marbrée de brun ; un seul barbillon au menton ; les deux nageoires d’égale hauteur. C’est le seul poisson de ce genre qui remonte avant dans les eaux douces. Sa têle un peu dépri- mée, et son corps presque cylindrique, lui donnent un aspect parlicu- lier. On estime fort sa chair, et surtout son foie, qui est singulièrement volumineux. (3) (1) Længa, længe, ling, noms de ce Schn., p. 53 ; poisson en divers pays du Nord. Mobva, Lota elongata, Fisso, deuxième éd., f. corruption de morrhua, appliqué à ectte 47. espece par Charleton. 3) Al. Gadus maculosus, Lesucur, Ac., | (2) Aj. Gadus bacchus, Forster, ap., BL, Se. nat,, Philad., 1, p, 85. 19 LL 7 L 2 Sr MALACOPTÉRYGIENS SUBBRACHIENS. On pourrail encore distinguer parmi les lottes LES MOTELLES, (MOTE LL A . C UV.) Dont la dorsale antérieure est si peu élevée, qu’on à peine à l’aper- cevoir. La MUSTÈLE COMMUNE (G: Mustela. 1), BL. 165, sous le nom de G. tricirrhatus. Brun-fauve, à taches noirâtres ; deux barbillons à la mâchoire supé- rieure ; un à inférieure. (1) LES BROSMES (BROSMIUS. Cuv.) N’ont mème point de première dorsale séparée, mais une seule et lon- gue nageoire, qui s’étend jusque tout près de la queue. On n’en connait que dans le Nord. L’espècela plus commune{G. brosme, Gm.) Penn., Brit. zool., pl. 34, ne descend pas plus bas que les Orcades. Il parait qu’il y en a encore en Islande une espèce plus grande. (G. 4nb.), nouv. Mém. de Stockh., xv, pl. 8. (2) Tous ces poissons se salent et se sèchenL. {1} Ajoutez aux motelles le Gadus cim- nius lupus et labrus, Rafinesque, Garatt., brieus, Sehn., pl. g;ou G. quinquecirrhatus, pl. 17, f. 2 et 5, Penn,, Brit, Zool., pl. 33, nommé mal à (2) On donne aussi aux brosmes, en plu- propos mustela par Bloch et Gmel. Com- seurs cantons, les uoms de lingues et de parez aussi les Mustela maculata et fusca, dorsch. Voyez Penn , loc. cit. et Olafsen, Risso, deuxième éd,, p. 215, et les Zler- voyage en [sl., trad, fe, pl. 29 et 28. 296 : POISSONS. Enfin dans LES BROTULES, (BROTULA. Cuv.) La dorsale et anale s'unissent avec la caudale en une seule nageoire, terminée en pointe. On n’en connait qu’un des Antilles, à six barbillons (Enchelyopus bar- batus, Bl., Schn.\, Parra., pl. xxxt, f 2. (1) LES PHYCIS , Artéd. et Schn. (2) Ne différent des autres gades que par des ventrales d’un seul rayon, sou- vent fourchu. D'ailleurs leur tète est grosse, leur menton porte un bar- billon, et leur dos deux nageoires, dont la seconde longue. Nos mers en possèdent quelques espèces. La plus commune, dans la Méditerranée, s’y nomme #olle où Tanche de mer (Phyris Mediterraneus, Laroche, Phyris tènca, Schn., Blennius phycis, L.), Salvian, fol. 250, Sa dorsale antérieure est ronde, et pas plus élevée que l’autre; ses ventrales à-peu-près de la longueur de sa tête. Une autre qu’on pèche aussi dans l'Océan. Le MERLUS BARBU, Duham. 11, pl. xxv, f. 4. (Phycis blennvïdes, Schn., Gadus albidus , Gm., Blennius gadoïdes , Risso. Gadus furcatus, Penn., etc. | | A sa première dorsale plus relevée, et son premier rayon très allongé; les ventrales deux fois plus longues que la tête (3) (1) Mesquatre subdivisions des lotes, des motelles, des brosmes et des brotules, sont réunies par Schneider dans le genre enche- lyopus, Ce nom formé originairement par Klein, pour toutes sortes de poissons allon- ges, signifie anguilliforme. Gronovius Île réservail au Hlennius viviparus qui est mon 2enre zoarcéi, (2) Phycis, nom ancien d’un gobie. Ron- delet l'a appliqué à notre première espèce dont Artédi avait fait un genre, réuni aux blennies par Linnæus, et rétabli par Blocn., éd, de Schn , p. 56. (3; J'ai donné les caractères ci-dessus, avant &la-fois les deux poissons sous les veux. Le Patrachoides Gmelini, Yasso, pre- MALACOPTÉRYGIENS SUBBRACHIENS. 297 LES RANICEPS Ont la tête plus déprimée que les phycis et que tous les autres gades, et la dorsale antérieure si petite, qu’elle est comme perdue dans l’épaisseur de la peau. On n’en a encore que de l’Océan. (1) On ne peut rapprocher que des gades le genre sui- vant : LES GRENADIERS. (MacrouRus. Bloch. LEPIDOLEPRüUS. Risso.) Leurs sous-orbitaires s'unissent en avant entre eux. et avec les os du nez, pour former un museau déprimé qui avance au- dessus de la bouche, et sous lequel celle-ci conserve sa mobi- lité. La tête entiere et tout le corps sont garnis d’écailles dures et hérissées de petites épines. Les ventrales sont petites et un peu jugulaires ; les pectorales médiocres. La première dorsale est courte et haute; la deuxième dorsale et l’anale, l’une et l’autre très longues , s'unissent en pointe à la caudale ; les mà- miere éd., fig. 16, ne diffère point de nqtre premiere espèce. Ajoutez l'Enchelyopus americanus, Schn., ou Blennius chubs, nat. de Berl,, VII, 143, on Gadus longipes, Mitch, I, 4. N. B. La fig. de Scho., pl. 6, est rap- portée mal à propos au Phycis tinca, comme l'a bien remarqué M. de la Roche, Ann POISSONS, A du Mus., XII, p. 335, c’est plutôt celle du G, longipes. (1) Le Gadus raninus, Mull., Zool., Dan., pl. 45. Blennius raninus, Gmel. Ba- trachoides blennioïdes, Lacép. Phycis ra- nina, BI,, Schn., 55 ; Le Gadus trifurcatus, Penn, Brit. Zoo!., III, pl. 32. Phycis fusca, Schn. 38 298 POISSONS. choires n’ont que des dents tres fines et tres courtes. Ils vivent à de grandes profondeurs, et rendent un son comme les gron- dins quand on les tire de l’eau. On en connait deux espèces, des profondeurs de nos deux mers, Le- r'idol. cœlorhynchus e\ trachyrhynchus, Risso, première édition, pl. vIr, (21212911 La deuxième famille des Malacoptérygiens subbra- chiens, vulgairement dite, POISSONS PLATS, Comprend le grand genre DES PLEURONECTES. (PLEURONECTES. L.) (2) (Planche 107.) Ils ont un caractère unique parmi les animaux vertébrés, celui du défaut de symétrie de leur tête, où les deux yeux sont (1) N, B, Nous nous sommes assurés par une comparaison immédiate quele Lepidole- prus cœlorhynchus de la Méditerranée, Risso, premiere éd., pl. vir, f, 22, ne dif- fere en rien du Macrourus rupestris, B]., 177, Où Coryphæna rupestris, Gmel., Gun- ner, Mém. de Dronth., II, pl. rxx, f, 1. D'un autre côté, le Lepidoleprus trachy- rhynchus, Risse, ib., f, 2 r, est le même pois- son que l’Oryceplas scabrus, Rafinesque, indice, pl. r, f, 2. La même espèce ou une très voisine du Japon, est dans l'Atlas du Voyage de Krusenstern, pl. 1x, f. 8 et 9. Giorna avait donné des figures incomplètes des deux espèces. Mém. de l’Ac. de Turin, sol, IX, pl. 1. Le Lep. trachyr. est aussi le Mysticetus d'Aldrovande, Pise., p. 342. (2) Pleuronectes, nom composé par Ar- MALACOPTÉRYGIENS SUBBRACHIENS. 299 du même côté, lequel reste supérieur quand lanimal nage, et est toujours coloré fortement, tandis que le côté où les yeux manquent est toujours blanchâtre. Le reste de leur corps, bien que disposé en gros comme à l'ordinaire, participe un peu à cette irrégularité. Ainsi les deux côtés de la bouche ne sont point égaux, et il est rare que les deux pectorales le soient. Ce corps est tres comprimé, haut verticalement ; la dorsale règne tout le long du dos; l’anale occupe le dessous du corps, et les ventrales ont presque l'air de la continuer en avant, d'autant qu'elles sont souvent unies l’une à autre. Il y a six rayons aux ouies. La cavité abdominale est petite, mais se prolonge en sinus dans l'épaisseur des deux côtés de la queue, pour loger quelque portion de viscères. Il n’y a point de vessie natatoire, et ces poissons quittent peu le fond. Le squelette de leur crane est curieux par ce renversement qui porte les deux orbites d’un même côté; cependant on y retrouve toutes les pièces com- munes aux autres genres, mais inégales. Les pleuronectes fournissent, le long des côtes dans presque tous les pays, une nourriture agréable et saine. On trouve quelquefois des individus qui ont les yeux placés de l’autre côté que le reste de leur espèce, et que l'on nomme , ÿ \ ACSOr , contournés ; d’autres ou les deux côtés du corpssont également colorés, et que l’on appelle doubles. Le plus souvent c'est le côté brun qui se répète, mais cela arrive quelquefois aussi au coté blanc. (1) —— 2 ————— — — ———— — RER ————— © tédi, de rAsv2%, le flanc, etvnxrns, nageur; (x) Le Rose-colourcd flounder, Shaw., parce qu'ils nagent sur le côté ; les anciens IV,u,pl. 43, esl un flet où le côté blane leur donnaient des noms différens selon les est double. espèces, comme Passer, Rhombus, Buglossa, 300 POISSONS. Nous les divisons comme il suit : LES PLIES (PLATESSA. Cu.) Ont à chaque mâchoire une rangée de dents tranchantes, obtuses, et le plus souvent aux pharyngiens des dents en pavés ; leur dorsale ne s’avance que jusqu’au-dessus de lPœil supérieur, et laisse, aussi bien que l’anale, un intervalle nu entre elle et la caudale ; leur forme est rhomboïdale , la plupart ont les yeux à droite. On leur observe deux ou trois petits cœcums. Nos mers en nourrissent quelques-unes, telles que La PLIE FRANCHE où CARRELET (1), (Pleur. platessa. L.), BI. 42. Reconnaissable à six ou sept tubercules, formant une ligne sur le côté droit de sa tête, entre les yeux, et aux taches aurore, qui relèvent le brun du corps de ce même côté. Elle est trois fois aussi longue que haute. C’est l’espèce de ce sous-genre dont la chair est la plus tendre. (2) La PLIE LARGE (PI. latus. N.) À les mêmes tubercules que la plie, mais son corps n’est qu’une fois et demie aussi long qu'il est haut. On la prend très rarement sur nos côtes. (1) N. B. Le nom de carrelet ou petit carreau à été appliqué par quelques au- teurs à la barbue, maiscontre l'usage de nos côtes et de nos marchés. Le vrai carrelet est une jeune plie. (2) Il parait qu’il y a dans le Nord une très grande plie, qui difére à quelques égards de celle de nos côtes; et surtout parce que l’épine, derrière son anus, de- meure cachée sous la peau (PZ. borealis, Faber, Isis, tome XXI, p. 868). MALACOPTÉER YGIENS SUBBRACHIENS. 501 Le FLET ou PICAUD (Pleur. flesus. L.), BI. 44 (Et 50, sous le nom de PI. passer). (1) A-peu-près de mème forme que la plie, à taches plus pâles, n’a que de petits grains à la ligne saillante de sa tête, el porte tout du long de sa dorsale et de son anale un petit bouton âpre sur la base de chaque ‘ rayon. Sa ligne latérale a aussi des écailles hérissées. Sa chair est de beaucoup inférieure à celle de la plie. Il remonte fort haut dans les rivières, et beaucoup d'individus, dans cette espèce, sont tournés en sens contraire. La POLE (PI. Pola. N.), Duham. Sect. IX. pl. vi. f. 3 et 4, sous le nom de Vraie Limandelle. Est de forme oblongue , et approchant de celle de la sole, quoique plus large, et se distingue des autres plies à dents tranchantes par une têle et une bouche plus petites. Son corps est lisse, et sa ligne latérale droile. On l’estime ici à l’égal de la sole. La LIMANDE (PI. Limanda. L.), BI. 46. (Planche 107.) Est de forme rhomboïdale comme le flet, et a des yeux assez grands; et, entre eux, une ligne saillante. Sa ligne latérale éprouve une forte cour- bure au-dessus de la pectorale. Ses écailles sont plus âpres qu'aux pré- cédens, ce qui lui a valu son nom (de /ima, lime). Ses dents, quoique sur une seule rangée, comme dans les autres plies, sont moins larges et presque linéaires. Le côté des yeux est brun-clair, avec quelques taches (1) Le PL passer d’Ariédi et de Linn. Bloch n’est qu’un vieux flet contaurné à n’est point différent du turbot ; celui de gauche. 302 POISSONS. effacées, brunes et blanchätres. Quoique petite, on l'estime plus à Paris que la plie, parce qu’elle supporte mieux le transport. (1) LES FLÉTANS (HIPPOGLOSSUS. Cuv.) Ont avec les nageoires et la forme des plies, les mächoires et le pharynx armés de dents le plus souvent fortes et aiguës. Leur forme est générale- ment plus oblongue. La mer du nord en produit un qui devient énorme, et atteint, dit-on, six et sept pieds de longueur, et trois ou quatre cents livres de poids. C'est Le grand FLÉTAN ou HOLIBUT (PL. Hippoglossus. L.), BI. 47. Il a les yeux à droite, la ligne lutérale arquée au-dessus de la pecto- rale. On le sèche, le sale et le vend par morceaux dans tout le nord. (2) La Méditerranée en a de plus petits, dont quelques-uns ont les yeux à gauche. Un d’entre eux (PL. Macrolepidotus, B., 190, ou Citharus, Rondel., 314, se distingue par des écailles plus grandes à proportion qu’à aucun autre. Il est oblong, et a la ligne latérale droite. (1) Aj. Pleur, planus, Mitchill.; Pleur. stellatus, Pall., Mém. de l'Ac. de Péctersb., III, x, 5. (2) Les P/, limnadoïdes, B!., 186, ou Citharus asper, Roudel, 315, et pinguis, Faber, Isis, tome XXI, p. 870, paraissent aussi des flétans du Nord. Aj. Pleur, eru- mei, Bl., Schn., ou adalah, Russel, 5, 69 ; PL nalaka, N. sel, 77. , ou Morce nalaka, Rus- MAILACOPTÉRYGIENS SUBBRACHIENS. 505 LES TURBOTS (RHOMBUS. Cuv.) Ont aux mâchoires et au pharynx, comme les flétans, des dents en velours ou en carde ; mais leur dorsale s’avance jusque vers le bord de la mâchoire supérieure, et règne, ainsi que l’anale, jusque tout près de la caudale. La plupart ont les yeux à gauche. Dans les uns, ces yeux sont rapprochés, et leur intervalle a une crête un peu saillante. Telles sont les deux grandes espèces de nos côtes, les plus estimées de tout le genre pleuronecte. Le TURBOT (PI. mazximus. L.), BI. 49. A corps rhomboïdal, presque aussi haut que long ; hérissé du côté brun de petits tubercules, et La BARBUE (PL rhombus. L.), BI. 43. A corps plus ovale, sans tubercules, se distinguant en outre parce que les premiers rayons de sa dorsale sont à moitié libres, et ont leur extré- mité divisée en plusieurs lanières. Le TARGEUR (PI. punctatus. BI. 189), PI. lævis. Shaw. Pleur. hirtus , Zool. dan., pl. 103. &itt des Anglais, Penn. , pl. 41, Raï, syn. , pl. 1. f. 1. Duham., sect. 1x, pl. v, f. 4. Est beaucoup plus rare sur nos côtes ; ovale comme la barbue, il n’a pas de lanières à ses rayons. Ses écailles sont rudes; ses dents très fines, sa joue garnie comme d’un velours ras, et il a des taches et des points noirs sur un fond brun. (1) RE (r) J'ai lieu de croire que le P/, unima- variété du sexe du largeur. culatus, Risso, deuxième éd., f. 35, est une 304 POISSONS. La CARDINE ou CALIMANDE , Whiff des Anglais (PL. Cardina, N.), Duham., sect. IX, pl. vr, f. 5. et Raï, 170, pl. 1, n°2. (1, Est tout-à-fait oblongue; ses premiers rayons sont libres, mais sim- ples ; ses dents en velours très ras; elle à des taches blanches et noi- râtres en partie jetées sur un fond brun. On la prend aussi sur nos côtes de la Manche, mais rarement. La Méditerranée en a un de quelques pouces, et dont les grandes écailles minces tombent très facilement (PL nudus, Risso) Arnaglossum, Rondelet, 324. Et un autre encore plus petit, tout diaphane, avec une série de points rouges écartés, sur la dorsale et sur l’anale (RA. randidissimus, Risso deuxième édit., fig. 34) ou Pleur. diaphanus, Schn. IV, deuxième pari., 309. En d’autres turbots, les yeux sont fort écartés, et le supérieur reculé ; leur intervalle est concave. Ils ont un petit crochet saillant sur la base du maxillaire du côté des yeux, et quelquefois un autre sur l'œil infé- rieur. La Méditerranée en produit de cette sorte. (2) (r) Ces figures n'étant pas gravées au mi- roir, montrent les yeux à droite ; ils sont à gauche, Bloch, par je ne sais quelle dis- traction, a cru que le wkiff de Rai et de Pennant, est le argeur, mais le targeur est le kit de ces deux auteurs. Il suffit d’un coup-d’œil sur la planche I de Raï, où ils sont représentés tous les deux, pour s'en convaincre. Aj. PI. triocellatus, Schn., Russel, 76 ; PI, maculosus, N., Russel, 95 ; Pl, aquosus, Miteh., pl. 1r, f. 3 ; PI, boscii, Riss., première éd., pl. vrr, Mir Pl, aramaca, N., Margr., 181, très dil- férent du PJ. macrolepidotus qui est non. pas du Brésil, mais de la Méditerranée, et avec lequel Bloch l’a confondu. (2) Pleur. podas, Laroche, Ann, du Mus , XILI, xx1v, 14, ou PL, rhomboïdes, Rondel, 513, qui est aussi le mème que les Pl, argus el mancus de Risso, première éd. ; Pleur. mancus, Brousson. Dec., icht., pl. 111 et IV; Pl, argus, Bl., et lunatus, Gm., B!., 48, ou mieux Catesb. carol,, xxvir, MALACOPTÉRYGIENS SUBBRACHIENS. 505 LES SOLES (SOLEA. Cuv.) Ont, pour caractère particulier, la bouche contournée et comme monstrueuse du côté opposé aux yeux, et garnie seulement de ce côté-là de fines dents en velours serré, tandis que le côté des yeux n’a aucunes dents. Leur forme est oblongue; leur museau rond, et presque toujours plus avancé que la bouche ; la dorsale commençant sur la bouche, règne, aussi bien que l’anale, jusqu’à la caudale. Leur ligne latérale est droite ; le côté de la tête opposé aux yeux est généralement garni d’une sorte de villosité. Leur intestin est long, plusieurs fois replié, et sans cæœcums. L'espèce commune dans nos mers , et connue de tout le monde (P4. solea, L.), BI. 45, brune du côté des yeux, à pectorale tachée de noir, est ’ un de nos meilleurs poissons. Nous en avons encore plusieurs autres, surtout dans la Méditer- ranée. (1) Là Quelques espèces étrangères n’ont aucune distinction entre leurs trois nageoires verlicales. (2) (r) La Pole de Bélon, 143, et de Ron- del., 323, différente de celle de Paris, qui est une plie, a les yeux à gauche, selon ces deux auteurs ; je ne sais si c’est le. 2. po- lus, Riss., deuxième éd., f, 32, qui est dessiné avec des yeux à droite ; Le PL, ocellatus, Sch., 40, le même que PL, Rondeletii, Sh., solea oculata, ou Pé- souze, Roudel, 322 ; POISSONS. PI, lascaris, Risso, première éd., pl. vi, F. 32, et plusieurs espèces étrangères que nous décrirons dans notre grande Ichthyo- logie. (2) PL. zebra, BI., 187 ; PL. plagiusa, L. ; PL, orientalis, Schn., 157 ; Pl, commersonien, Lac, If, x11, 2, ou Jerré potoo, À., Russel, 50; mais la des- 39 306 __ POISSONS. F Nous appellerons MONOCHIRES , (MONOCHIR. Cuv.) Des soles qui n’ont qu’une peclorale extrêmement petite du côté des yeux, et où celle du côté opposé est presque imperceptible, ou manque tout- à-fait. Nous en avons un dans la Méditerranée ; le Linguatuta, Rondelet, 324 (Pleur. microchirus, Lar., An. Mus. XIII, 356). (1) LES ACHIRES (ACHIRUS. Lacép. Sont des soles absolument dépourvues de nageoires pectorales. On peut aussi les diviser, selon que leurs nageoires verticales sont dis- tinetes (les ACHIRES (2) proprement dits), "4 cript., Lacép., IV, 656, est d’une autre es- pèce de sous-genre turbot ; La sole cornue, Russel, 72, figure peu exacle ; | PI, jerreus, N., ou Jerré potoo, B., Rus- sel, 71; PI, pan, Buchan. XIV, 42. (1) C'est probablement le Plexr, Man- giu, Risso, 310. Il en existe d’autres es— pèces, dont quelques-unes sont sans doute e confondues parmi les achires des auteurs. Le PL, trichodactylus doit aussi y appar- tenir. Aj. la Pegouze de Risso, 308, deuxième éd,, f. 33; Le Mon. Théophile, id, (2) PL, achirus , V'Achire barbu, Geoff, Aun. du Mus., tome I, pl. x1, Ce n’est pas le même que celui de Lacép. Il est essentiel de remarquer que ses barbes ne sont pas des rayons, mais des cils, comme il y en à MALACOPTERYGIENS SUBBRACHIENS. 907 Ou qu’elles s'unissent à la caudale (les PLAGUSIA (1), Brown.). La troisième famille que nous appellerons DISCOBOLES , A cause du disque formé par leurs ventrales, comprend deux sSenres peu nombreux. LES PORTE=ÉCUELLE (LEPADOGASTER. Gouan.) (PL 108, fig. 1.) Sont de petits poissons remarquables par les caracteres sui- vans. Leurs amples pectorales, descendues à la face inférieure du tronc, prennent des rayons plus forts, se reploient un peu en avant, et s'unissent l'une à l’autre sous la gorge par une membrane transverse, dirigée en avant, qui se compose de l'u- dans la sole commune, et comme l’on en retrouve dans plusieurs Achires; L'Ach. marbré, Lac., III, xn, 3, et IV, p. 660; L'Ach. fascé, id., PL lineatus ; Sloane, Jam , pl. 346, PL mollis, Mitch. IL, 4. (1) PL. bilineatus, B\. 188, où Jerré po- too, E., Russel, 74 ; L’'Ach. orné, Lac., IV, p. 663, Pleur, arel, Schn., 159, PL plaousix, alf., Jam., Br, 445, différeut du P/, plagu- Sa E;: PL, potous, N., ou Jerré potoo, D., Rus- sel, 3. 308 POISSONS. nion des deux ventrales. Du reste, leur corps est lisse et sans écailles, leur tête large et déprimée, leur museau saillant et extensible, leurs ouïes peu fendues, garnies de quatre ou cinq rayons; ils n’ont qu'une dorsale molle vis-à-vis d’une anale pareille. Leur intestin est court, droit, sans cœcums ; ils man- quent de vessie natatoire : cependant on les voit nager avec vi- vacité le long des rivages. Dans LES PORTE-ÉCUELLE proprement dits, La membrane qui représente les ventrales règne circulairement sous le bassin et forme un disque concave ; d’un autre côté, les os de l’épaule forment en arrière une légère saillie, qui complète un second disque, avec la membrane qui unit les pectorales.: Nos mers en possèdent plusieurs espèces. Dans les unes, la dorsale et l’anale sont distinctes de la caudale, avec laquelle leur membrane se continue cependant quelquefois, mais en se rétrécissant. (1). En d’autres, ces trois nageoires sont unies. (2) LES GOBIÉSOCES, Lacép. (PL 108, fig. 2.) N’ont point ces doubles rebords, et par conséquent l’intervalle entre les pectorales et les ventrales n’y est point divisé en un double disque, mais ne (1) Lepadog. Gouan, Lac., 1, xx11, 9, 4, cus, Sh., ou Jura sucker, VPenn., Brit, ou ZLep. rostratus, Schn.; Zool., n° 59; Lepad. Balbis, Risso, pl IV, f. 9, proba- Lepadog. Decendolle, Risso, p. -ô. blement le même qüe le Cyclopt. cornubi- (2) Lepados:. IF'ildenow, Risso, plIVf.r0. MALACOPTER YGIENS SUBBRACHIENS. 509 forme qu’un seul grand disque fendu des deux côtés, et s’y prolongeant par des membranes. Leur dorsale et leur anale sont courtes, et distinctes de la caudale. Leurs ouïes sont beaucoup plus fendues. (1) LES CYCLOPTÈRES (cYcLoPTERUS. L.) Ont un caractere très marqué dans leurs ventrales, dont les rayons, suspendus tout autour du bassin, et réunis par une seule membrane, forment un disque ovale et concave, que le poisson emploie, comme un suçoir, pour se fixer aux rochers. Du reste, leur bouche est large, garnie, aux deux màchoires et aux pharyngiens, de petites dents pointues; leurs opercules petits ; leurs ouïes fermées vers le bas, et garnies de six rayons ; leurs pectorales très amples, et s’unissant presque sous la gorge, comme pour y embrasser le disque des ventrales; leur squelette durcit très peu, et leur peau est visqueuse et sans écailles, mais semée de petits grains durs. Ils ont un estomac assez grand, beaucoup de cœcums, un long intestin et une vessie natatoire médiocre. Nous les divisons en deux sous- ra gen les: Ù (1) Lepad. dentex, Schn., Pall., Spic., Cyclopterus bimaculatus, Penn., Brit. VIE, 1, le mème que le Cyclopterus nudus, Zdo!., pl. Xxu1, fre Lin., Mus., ad. fr. xxvu1, 1, el que le Go- Cyclopterus littoreus, Schn;, 199. biésoce testar, Lae., IT, xIX, 1; 310 - POISSONS. LES LUMPS Ont une première dorsale plus ou moins visible quoique très basse, à rayons simples, el une seconde à rayons branchus, vis-à-vis Panale ; leur corps est plus épais. Le LUMP DE NOS MERS, GRAS-MOLLET, etc. (Cyclopterus Lumpus. L.), BI. 90. À sa première dorsale tellement enveloppée par une peau épaisse el tuberculense, qu’à l’extérieur-on la prendrait pour une simple bosse du dos. Trois rangées de gros tubercules coniques le garnissent de chaque côlé. IT vit, surtout dans le nord, de méduses et autres animaux gélati- neux. Sa chair est molle, insipide. Lourd et de peu de défense, il devient . la proie des phoques, des squales, etc. Le mâle, dit-on, garde avec soin les œufs qu’il a fécondés. (1) LES LIPARIS (LIPARIS. Artéd ) N’ont qu'une seule dorsale assez longüe, ainsi que l’anale ; leur corps esl lisse, allongé et comprimé en arrière. LL (1) Le Crcl. pavonius, n’est qu'une va- Aj. Cycl, spinosus, Schn., 46 ; riété d’âge du lump. Le Cyclopt. gibbosus, Cycl, minutus, Pall., Spie., VLE, 101, 7,8, 0; Will., V, 10, f. 2, ne parait qu'un ump Cycl, ventricosus, 1d,, ib., IL, rt, 2, 3 ? mal empaillé ; Gobius minutus, Zool., Dan., CLIV, P. MALACOPTÉRYGIENS SUBBRACHIENS. 311 Nous en avons un sur nos côtes (Cyci. Liparis, L.), BI, 133, 3, 4. (1) Le genre dont nous allons parler pourrait aussi donner lieu, comme celui des pleuronectes, à l'érection d’une famille par- ticulière dans l'ordre des malacoptérygiens subbrachiens. LES ÉCHENEIS (ECHENEIS. L:.) (PI, 105, fig. 3.) Sont remarquables, entre tous les poissons, par un disque aplati qu'ils portent sur la tète, et qui se compose d’un certain nombre de lames cartilagineuses transversales, obliquement dirigées en arrière, dentelées où épineuses à leur bord posté- rieur, et mobiles, de manière que le poisson, soit en faisant le vide entre elles, soit en accrochant les épines de leurs bords, se fixe aux différens corps, tels que rochers, vaisseaux, pois- sons, etc., ce qui a donné lieu à la fable que lécheneis pouvait arréter subitement la course du vaisseau le plus rapide. (r) C'est le même que le Gobioide smyr- Aj. Cyclopt. Montagui,soc.Wern., 1, v,t; néen, Lac., nov. com, Pétrop., 1X, pl. 1x, Cryclopt. gelatinosus, Pall., Spice., VIE, f. 4, 6, el probablement que le Cyclopt. dv FN D souris, Lac., LV, xv, 3, el peut-être que le Gobius , Zool., Dan., CLIV, A. prétendu gobius, Zool., Dau., CXX XIV; 51% POISSONS. Ce genre a le corps allongé, revêtu de petites écailles; une seule dorsale molle vis-à-vis de l’anale ; la tête tout-à-fait plate en dessus ; les yeux sur le côté; la bouche fendue horizontale- ment, arrondie ; la mâchoire inférieure plus avancée, garnie, ainsi que les intermaxillaires, de petites dents en cardes ; une rangée très régulière de petites dents semblables à des cils le long du bord des maxillaires, lesquels forment le bord externe de la mâchoire supérieure ; le bord antérieur du vomer garni d’une bande de dents en cardes, et toute sa surface qui est élar- gie, àpre, ainsi que celle de la langue. On leur compte huit rayons branchiosteges. Leur estomac est un large cul-de-sac ; leurs cœcums au nombre de six ou huit; leur intestin ample, mais court ; ils manquent de vessie natatoire. J Les espèces n’en sont pas nombreuses ; la plus connue, de la Médi- terranée, célèbre sous le nom de Remora (Echen. remora, L.), BI. 172, est plus courte, et n’a que dix-huit lames à son disque. Une autre espèce, plus allongée (Ech naucrates, L), BI. 171, en à 22; et une troisième, la plus longue de toutes (Eck. lineatu, Schn.), trans. Linn. I, pl.17, n’en a que dix. Nous en avons découvert une (£ck. osteochir, N.) dont les rayons des pectorales sont osseux, comprimés et terminés par une palette légère- ment crénelée. IUT R LR JG AO TA 6 \ 4° ? { nr AR and AA AA ; ae ATX 5 £ N TR TN LAPS PR SU MA TA 29 V%V%YYYYDLDDDLDODOUVLLVLOD0LUDUDOVYO00UYUO0E YU YUO0V0UOIVO LE QUATRIÈME ORDRE DES POISSONS, OU CELUI DES MALACOPTÉRYGIENS APODES, Peut étre consideré comme ne formant qu'une famille naturelle, qui est celle DES ANGUILLIFORMES Poissons qui ont tous une forme allongée, une peau épaisse et molle, qui laisse peu paraître leurs écailles, peu d’arêtes, et qui manquent de cœcums. Presque tous ont des vessies natatoires, lesquelles ont souvent des for- mes singulières. POISSONS, 40 514 POISSONS. Le grand genre DES ANGUILLES (MURÆNA. L.) Se reconnait à des opercules petits, entourés concentrique- ment par les rayons (1), et enveloppés aussi bien qu'eux dans la peau qui ne s'ouvre que fort en arrière par un trou ou une espèce de tuyau, ce qui, abritant mieux les branchies, permet à ces poissons de demeurer quelque temps hors de l’eau sans périr. Leur corps est long et grèle ; leurs écailles comme en- crottées dans une peau grasse et épaisse ne se voient bien qu'a- prés le desséchement ; ils manquent tous de ventrales et de cœ- cums et ont l’anus assez loin en arriere. On l’a démembré successivement en cinq ou six genres que nous croyons devoir encore subdiviser. LES ANGUILLES (ANGUILLA. Thunberg et Shaw. MUR/ÆNA. BI.) (PI. 109.) Se distinguent par le double caractère de nageoires pectorales, et d’ouies s’ouvrant de chaque côté sous ces nageoires. Leur estomac est en (1) Aucun de ces poissons ne manque, rayons, comme quelques naturalistes l'ont à notre connaissance , d’opercules ni de cru. La murène commune a sept rayons de MALACOPTÉRYGIENS APODES. 315 long cul-de-sac. Leur intestin à-peu-près droit ; leur vessie aérienne al- longée porte vers son milieu une glande propre. LES ANGUILLES proprement dites (MURÆNA. Lacép.) Ont la dorsale et la caudale sensiblement prolongées autour du bout de la querie, et y formant par leur réunion une caudale pointue. Dans les ANGUILLES VRAIES, la dorsale commence à une assez grande distance en arrière des pectorales. Les unes ont la mâchoire supérieure plus courte. Nos anguilles communes sont de cette subdivision, nos pêcheurs en reconnaissent de quatre sortes, qu’ils prétendent former autant d'espèces, mais que les auteurs confondent sous le nom de Muræna Anguilla, Linn.; l'Ang. verniaux , qui est, je crois, la plus commune (a), l’Ang. long Ler, dont le museau est plus comprimé et plus pointu; Ang. plat bec, Grig-Eel des Anglais, qui la plus aplati et plus obtus, l'œil plus petit ; PAng. pim- perneaux, Glut-Eel des Anglais, qui la plus court à proportion, et dont les yeux sont plus grands qu’aux autres. (1) D’autres ont la mâchoire supérieure plus longue. (2) Dans les CONGRES, la dorsale commence assez près des pectorales, ou même sur elles ; et dans toutes les espèces que l’on connait, la mâchoire supérieure est la plus longue. chaque côté; le Yur, colubrina eu a jusqu’à congres sans opercules aux ouies; mais nous vingt-cinq. Ces rayons sont même très forts doutons de la réalité de ce caractère. dans les syrbranchus, où ’opercule est d'ail- leurs compiet, et formé de toutes les pièces qui lui sont ordinaires, N. B, Les reneLzus, Rafinesque, nov. gen., p.69, pl. XV:1: 5, pl-XVI, fe a 603; seraient, les uns des anguilles, les autres des (a) PL 109, fig. 1. {1) Nous en donnerons une description comparative et des figures exactes dans notre grande histoire des poissons. (2) Mur. longicollis, Cuv. (Lac., LE, ur, 3, sous le faux nom de Huræna myrus). 316 | POISSONS. Le CONGRE COMMUN (Mur. Conger. L.), BI. 155. Se trouve dans toutes nos mers, et alteint cinq ou six pieds de long, et la grosseur de la jambe. Sa dorsale et son anale sont bordées de noir, et sa ligne latérale ponctuée de blanchâtre. On l'estime peu pour la table. Cependant l’on pourrait en faire des salaisons avantageuses. Le MYRE (Mur. Myrus. L.), Rondel. 407. (1) De la Méditerranée : avec les formes du concre, reste touiours plus 2 Oo ? pelit, et se reconnaît à quelques taches sur le museau, une bande en travers sur l’occiput,. et deux rangées de points sur la nuque, de couleur ) 5 que, blanchâtre. (2) Il y a des congres étrangers, dont la dorsale commence même en avant des pectorales, ou au moins sur leur base. (3) LES OPHISURES (OPHISURUS. Lacép.) Diffèrent des anguilles proprement dites, parce que la dorsale et l’anale se terminent avant d'arriver au bout de la queue, qui se trouve ainsi dé- | (1) Myrus était, chez les anciens, un poisson que quelques - uns regardaient comme le mâle de la murène ; Rondelet l’a appliqué le premier à cette espèce qui est très distincte, quoique depuis Willughby, personne ne lait bien décrite que M. Ri:so, et qu'il n’en existe point de figure. (2) La Méditerranée produit encore quel- ques petites espèces de congres, décrites par MM. de Laroche et Risso, sous les noms de Mur, balearica, Lar., Aun. du Mus., XII, Ke ges? XX, 9, Où Mur, Cussint, Risso. Mur, mystax, Lar,, ib., XXII, 10 ; Mur. nigra, Risso ; p. 93. On doit aussi en rapprocher le Jur. strongylodon, Schn., gt, qui est loin d’être une variété du myrus, comme le croit l’auteur. L'Anguille marbrée, Quoy et Gaim., Zool , du voyage de Freyc., pl, 5r, f, 2. (3) Mur. talabou, Russel, 38; La savanne de la Martinique (41. savan- na, N.); Le C. à chapelet, v. de Krusenst., LX, 7. MALACOPTÉR YGIENS APODES. - 5417 , Pourvu de nageoire, et finit comme un poinçon. L’orifice postérieur de leur narine est ouvert au bord même de la lèvre supérieure. Leurs intes- tins sont les mêmes qu'aux anguilles, mais il en pénètre une partie dans la base de la queue, plus en arrière que l'anus. Dans les uns, les pectorales ont encore la grandeur ordinaire; leurs dents sont aiguës et tranchantes. Le SERPENT DE MER (Mur. Serpens. L.), Salv. 57. De la Méditerranée ; long de cinq à six pieds et plus, et de la grosseur du bras; brun dessus, argenté dessous ; le museau grêle et pointu ; vingt rayons à la membrane branchiale. (1) En d’autres, les pectorales sont excessivement petites, et ont même échappé quelquefois aux observateurs. Ces espèces lient les anguilles aux murènes ; leurs dents sont obtuses. (2) LES MURENES proprement dites (MURÆNA. Thunb. GYMNOTHORAX. BI. MURÆNOPHIS. Lacép.) (Planche 109.) Manquent tout-à-fait de pectorales; leurs branchies s’ouvrent par un pelil trou de chaque côté; leurs opercules sont si minces, et leurs rayons (x) Ici vient sans doute le Mur, ophis. BI, 154, Ophis. hyala. Buchan., pl. v, f. 5 ; Ophis. long-museau, Quoy et Gaim., Zool., du voyage de Freyc. pl. 1, f, 1; Oplisurus guttatus, Cuv. Espèce nou- velle de Surinam. N. B. Les cocrus. Rafin., nov. gen., p. 62, seraient des ophisures sans membra- nes branchiales, Nous craigaons aussi à leur sujet quelque erreur d'observation. (2) Mur, colubrina, Bodd., ou annulata, Thunb., ou Murenophis colubrin. Lac. V, XIX, IT; , Mur, fasciata, Thunb. ; Mur, nob, maculosa, douné sous le nom d'Ophisurus ophis. Lac, ; IL, vt, 2 ; L'Oph. alternant, Quoy. et Gaim., Zool. de Freye., pl. 45, f, 2. 518 POISSONS. branchiostèges si grèles, et tellement cachés sous la peau, que d’habiles , naturalistes en ont nié l'existence. Leur estomac est un sac court, et leur vessie aérienne petite, ovale, et placée vers le haut de l'abdomen. M. de Lacépède nomme particulièrement murenophis, les espèces qui ont une dorsale et une anale bien visibles. Les unes ont des dents aiguës, sur une seule rangée à chaque mâchoire. La plus célèbre est La MURÈNE COMMUNE (Mur. hélena. L.\, BI. 153. (PL. 109, fig. 2.) Poisson très répandu dans la Méditerranée, et dont les anciens fai- saient un grand cas; ils en élevaient dans des viviers, et l’on a souvent redit l’histoire de Vedius Pollion, qui faisait jeter aux siennes ses esclaves faulifs. Ce poisson atteint trois pieds et plus ; il est tout marbré de brun . et de jaunâtre. Sa morsure est souvent cruelle. (1) D’autres ont des dents aiguës sur deux rangs à chaque mâchoire ; indé- pendamment d’un rang au vomer. (2) | D’autres ont des dents coniques ou rondes sur deux rangs à chäque mâchoire; et telle est, dans la Méditerranée, La MURÈNE UNICOLORE. Laroche, Ann. Mus. XIE, xxv, 15 (M. Christini, Riss.) Toute couverte de petites lignes ou de petits points bruns, serrés, qui la font paraître d’un brun uniforme. (3) (1) Aj. la moringue des Antilles. (W. mo- M. favaginea, BI., Schu., 105; ringa, N,) Catesb., IL, xx1; AI, pantherine, Lacép., où M, Picta, M. punctata, B|., Schn.; Thuünberg, M, meleagris, Sh , ou 11. Pintade, Quoy (2) Murenophis gris, Laeép., V, x1x, 3. et Gaim., Zool, de Freyc. pl. 52, f. 2; (3) Les autres espèces sout nouvelles, M pratbernou, id., ib., f. 2; MA LACOPTÉRYGIENS APODES. 519 Il y en a à dents latérales rondes, sur un seul rang; les vomériennes également rondes sur deux rangs ; les antérieures coniques. (1) Nous en avons à dents latérales rondes sur deux rangs; à vomériennes également rondes sur quatre, formant une sorte de pavé. L'espèce n’a presque pas de nageoires apparentes. (2) On en connait enfin à dents en carde sur plusieurs rangs, et la Médi- terranée en possède une de cette sorte. La SORCIÈRE (M. Saga. Risso, 1"° éd. f. 39.) Remarquable par ses mâchoires allongées, rondes et pointues, el sa queue allongée en pointe très aiguë. (3) LES SPHAGEBRANCHES (SPHAGEBRANCHUS. BL.) Diffèrent des murènes, principalement en ce que les ouvertures de leurs branchies sont rapprochées l’une de l’autre, sous la gorge. Les nageoires verticales ne commencent, dans plusieurs, à devenir saillantes que vers la queue, et leur museau est avancé et pointu. Ils ont l'estomac en long cul- de-säc, l’intestin droit, et la vessie longue, étroite, et placée en arrière. Il y en a des espèces absolument sans nageoires pectorales. (4) (1) Murenophis étoilé, Lacép., ou M. ne- bulosa, Thunb., Séb. II, zxix, 1 ; 11, ondulé, Lac., V, x1x, 2. (M, cate- natus, Bl., Schn.) M. sordida, Cuv. Séb., Il, ExrS, 4° (2) Gymnomurène cerclée, Lacép., V, X1IX, 4, Où Muræna zebra, Shaw., Séb., II, EXE, A0 (3) Le Nettasuma melanura. Rafin., ca- rall., pl. xvr, f. 1, est au moins bien voisin de ce Murænoplis saga, de Risso, N, B. Les Dalophis, Rafinesque, caratt., pl. vis, f. 2 et 3, seraient des murènes sas dents, mais nous ne les connaissons pas. (4) Sphagebranchus rostratus, B\., 419, 2, et lesoi-disant Leptocephale Spallanzani, Riss0, 85 ; Cæcula pterygea, Vahl., Mém. d'Hist. nat, de Copeuh., II, xx, 1, 2, Manti- bukaropaumu, Russel, I, 35. 520 POISSONS. Et d’autres où l’on en voit de petils vestiges. (1) FA . Il yen a même (les APTERICHTES, Dumér., CÉCILIES, Lacép.), où l’on n’aperçoit aucunes nageoires verlicales, et qui sont, par conséquent, des poissonsentièrement sans nageoires. (2) LE MONOPTERE, Commerson et Lacep. A ses deux orifices branchiaux réunis sous la gorge en une fente trans- versale, divisée dans son milieu par une cloison. La dorsale et l’anale se montrent seulement sur le milieu de la queue, et se réunissent à sa pointe. IL a des dents en carde aux mâchoires et aux palatins; six rayons à chaque ouïe, et seulement trois branchies très petites. On n’en connaît qu’un des îles de la Sonde (Monopt. javanais, Lacép.) à dos vert, à ventre fauve. (3) LES SYNBRANCHES (SYNBRANCHUS. BI. UNIBRANCHAPERTURE. Lacép ) (PI, 109, fig. 3) Se distinguent d’abord des sphagebranches, en ce que leurs branchies ne communiquent au dehors que par un seul trou percé sous la gorge, rond ou longitudinal, et commun aux deux côtés. Ils n’ont aucunes nageoires pectorales, et leurs verticales sont presque entièrement adipeuses., Leur têle est grosse, leur museau arrondi, leurs dents obtuses, leurs opercules en partie cartilagineux ; leurs rayons des ouïes forts, et au nombre de six. Leur canal intestinal est tout droit, et l'estomac ne s’en distingue que par (1) Sphageb, imberbis. Laroche, Ann, (3) Je soupçonne que c’est encore le pois- Mus., XIIT, xxv, 18. sou que Lacép. a représenté, V, xvr1, 5, sous ) , ; l k | 20 Is » 2) (2) Maræna cæca, Lin. Laroche, Ann. le non d'Unibranchaperture lisse. Mus., XIII, xx, 6. tmp » MALACOPTÉRYGIENS APODES. 521 un peu plus d’'ampleur, et une valvule au pylore. Ils manquent de cœcums, et ont une vessie aérienne longue et étroite. Leur séjour est dans les mers des pays chauds, et il y en a qui deviennent assez grands. {1) LES ALABES, Cuv. Ont, comme les synbranches, une ouverture commune sous la gorge pour leurs branchies, mais on leur voit des pectorales bien marquées, entre lesquelles est un petit disque concave. On distingue au travers de la peau un petit opercule et trois rayons; les dents sont pointues, et les intes- tins comme dans les synbranches. Nous n’en connaissons qu’un petit, de la mer des Indes. C’est à la suite de ce grand genre des murènes qu'il nous parait convenable de placer un poisson nouvellement décou- vert, et l’un des plus singuliers que l’on connaisse : LE SACCOPHARYNX de Mitchill ; OPHIOGNATEHUS de Harwood. Dont le tronc, susceptible dese renfler comme un grostube, se termine par une queue tres grêle et très longue, entourée d’une dorsale et d’une anale tres basse, qui s'unissent à sa pointe. Sa bouche armée de dents aiguës, s'ouvre jusque loin en arrière des yeux, qui sont tout près de la pointe tres courte du museau. Ses ouies s'ouvrent par un trou au-dessous des pectorales qui sont très petites. (x) Syrbr. marmoratus, Bl;; 468; cachia, Buchan, XVI, 4, Dondoo-paum, Synbr. immaculatus, il, 319, Unibr. Russel, xxxv, n'a point de nageoire du tout. POISSONS. 4T 522 POISSONS. Ce poisson devient très grand, et parait vorace. On n’en a vu que dans l'Océan atlantique, où ils flottaient à la surface, au moyen de la dilata- tion de leur gorge. (1) LES GYMNOTES (GyMNoTus. L.).(2) (Planche 1106.) Ont, comme les anguilles, les ouies en partie fermées par une membrane, mais cette membrane s'ouvre au devant des nageoires pectorales; l'anus est placé fort en avant; la nageoire anale règne sous la plus grande partie du corps, et le plus sou- vent jusqu'au bout de la queue, mais il n’y en pas du tout le long du dos. LES GYMNOTES proprement dits (GYMNOTUS. Lacép.) N’ont même aucune nageoire au bout de la queue, sous lequel s'étend la nageoire anale. (1) Le Saccopharynx flagellum, de Mit- chill.,était long de six pieds, l’Ophiognathus ampullaceus de Harwood, Trans. phil., de 1827, en avait quatre et demi. Le premier ne paraissant pas avoir eu de dents à la mâchoire inférieure, il se pourrait que ces deux poissons, bien que pris dans les mêmes parages, ne fussent pas identiques par l'es pèce, mais ils appartiennent manifestement au même genre, (2) Gymnotus, où plutôt gymnonotus fdos-nu), nom donné à ces poissons par Artédi. MALACOPTÉRYGIENS APODES, 525 Les GYMNOTES vrais ont la peau sans écailles sensibles. Leurs intestins, pliés plusieurs fois, n’occupent qu’une cavité médiocre. Ils ont de nom- breux cœcums, et un estomac en forme de sac court et obtus, fort plissé en dedans. Une de leurs vessies aériennes, cylindrique et allongée, s’étend beaucoup en arrière dans un sinus-de la cavité abdominale. L'autre, ovale et bilobée, de substance épaisse, occupe le haut de l'abdomen, sur l’œ- sophage. Nous n’en connaissons que des rivières de l'Amérique méridionale. Le plus célèbre est Le GYMNOTE ÉLECTRIQUE (Gymnotus electrieus. L.), BL. 156. (Bl-xro; fie. 1 } À qui sa forme presque toute d’une venue, sa têle et sa queue obtuses ont fait donner aussi le nom d’Angurlle electrique. Il atteint cinq et six pieds de longueur, et donne des commotions électriques si violentes, qu’il abat les hommes et les chevaux. Il use de ce pouvoir à volonté, et le dirige dans le sens qu'il lui plait, et mème à distance, car il tue de loin des poissons; mais il épuise ce pouvoir par lexercice, et a besoin, pour le reprendre, de repos et de bonne nourriture {1}. L’organe qui produit ces singuliers effets, règne tout le long du dessous de la queue, dont il occupe près de moitié de l’épaisseur , divisé en quatre faisceaux longitudinaux, deux grands en dessus, deux plus petits en dessous, et contre la base de la nageoire anale. Chaque faisceau est composé d’un grand nombre de lames membraneuses parallèles, très rapprochées entre elles, et à-peu-près horizontales, aboutissant d’une part à la peau, de l’autre au plan vertical moyen du poisson; unies enfin l’une à l’autre par une infinité de petites lames verticales et dirigées transversalement. Les petites cellules, ou plutôt les petits canaux prismatiques et trans- versaux, interceptés par ces deux ordres de lames, sont remplis d’une matière gélatineuse, et tout l'appareil reçoit proportionnellement beau- coup de nerfs. (2) (1) Voyez. Humboldt. Obs. Zool., I, Ajoutez le Gymnotus æquilabiatus, Obs. p. 49 el suivantes. Zool., I, pl. x, n° 2. Il paraitrait, d’après (a) Voyez Hunter, Trans, philos., tome M. de Humboldt, que cette espèce n'aurait LXV, p. 395. pas la vessie acrienne postcrieure, 521 POISSONS. Les CARAPES (CARAPUS, Cuv.) (1) ont le corps comprimé, écailleux, et la queue s’amincissant beaucoup en arrière. Ils vivent aussi dans les rivières de l'Amérique méridionale. (2) ; On pourrait peut-être en distinguer les espèces à bec allongé, ouvert seulement au bout. (3) LES APTÉRONOTES, Lacép. (STERNARCHUS. Schn.) (4) Ont leur nageoire anale terminée avant d'arriver au .bout de la queue, lequel porte une nageoire particulière ; sur le dos est un filament charnu, mou, couché dans un sillon creusé jusque sur le bout de la queue, et re- tenu dans ce silion par des filets tendineux, qui lui laissent quelque liberté : organisation très singulière, dont on n’a pu encore deviner l'usage (5). Leur tête est oblongue, comprimée, nue, et sa peau ne laisse voir au dehors ni les opercules ni les rayons. Le reste de leur corps est écailleux. Leurs dents sont en velours, et à peine sensibles sur le milieu de chaque mâchoire. Ils viennent d'Amérique, comme les gymnotes propres et les carapes (6) LES GYMNARCHUS, Curv. Ontle corps écailleux et allongé, et les ouïes peu ouvertes au devant des pectorales comme les gymnotes, mais c'est leur dos (1) Carapo , non de ces poissons au tion est ‘accidentelle, et que c’est propre- Brésil, selon Margrave. ment un des muscles de la queue qui se dé- (2) Gymnotus macrourus, B1., 157,2; tache aisément, parce que la peau est plus Caropo, Gm.; faible en cet endroit. G. brachiurus, B\., 155, 1; (6) Gymnotes albifrons, Païl., Spic., Zool., Fasciatus, Gm. ; ViL pl vi, Pr Lac, 11, 150,3 G. albus, Séb., III, pl: 39, 23 N, B, Le Gymnotus acus, où fierasfer, (3) Gymnotus rostratus, Schn., pl. 106. va aux donzelles, et le Gymnotus nôtopte— (4) Sternarchus (anus au sternum). rus, Pall, et Gm. Wotoptère capirat, Las,, (5) J'ai cru n'apercevoir que la sépara- aux barengs. ms dé PR 1 MALACOPTER YGIENS APODES. 525 qui est garni tout du long d’une nageoire à rayons mous, et il n’y en a aucune derrière leur anus ni sous leur queue, qui se termine en pointe. Leur tête est conique, nue, leur bouche petite, garnie de petites dents tranchantes sur une seule rangée. On n’en connait qu'un du Nil, Gymnarchus niloticus, Nob., âécou- vert par M. Rifiault. LES LEPTOCÉPHALES (LEPTOCEPHALUS. Pennant.) Ont la fente des ouies ouvertes au devant des pectorales, et le corps comprimé comme un ruban. Leur tête est extréme- ment petite, à museau court et un peu pointu, les pectorales presque insensibles ou même tout-à-fait nulles; la dorsale et l’anale, également à peine visibles, s'unissent à la pointe de la queue; les intestins n'occupent qu'une ligne extrèmement étroite le long du bord inférieur. On en connait une espèce de nos côtes, et de celles d'Angleterre (Leptocephalus Morisii. Gm.), Lac. IL, 111, 2, mais il y en a plusieurs autres dans les mers des pays chauds; toutes minces comme du papier, et transparentes comme du verre, en sorte qu’on n’aperçoit pas même de squelette. L’étude plus approfondie de leur organisation est une des plus intéressantes auxquelles des naturalistes voyageurs puissent se livrer. LES DONZELLES (opHiniUM. L.) Ont, comme les anguilles propres, l'anus assez en arriere, une nageoire dorsale et une anale qui se joignent à celle de fa 526 POISSONS. queue pour terminer le corps en pointe; ce corps est d’ailleurs allongé et comprimé, ce qui l’a fait comparer à une épée, et recouvert comme celui des anguilles de petites écailles irrégu- lièrement semées dans l'épaisseur de la peau. Mais ces pois- sons different des anguilles par des branchies bien ouvertes, munies d'un opercule très apparent, et d’une membrane à rayons courts. Leurs rayons dorsaux sont articulés, mais non branchus. LES DONZELLES proprement dites Portent sous la gorge deux paires de petits barbillons adhérens à la pointe de l’os hyoïde. Il y en a deux dans la Méditerranée : La DONZELLE COMMUNE (Ophidium barbatum), BI. 59, Couleur de chair, à dorsale et anale liserées de noir ; les barbillons antérieurs plus courts ; atteint au plus huit à dix pouces. La DONZELLE BRUNE (Oph. Vassalli. Risso), Brune , sans liseré aux nageoires; les barbillons égaux. L’estomac de ces poissons est un sac oblong, mince; leurs intestins, assez repliés, manquent de cæcums; leur vessie aérienne , ovale , assez grande, et fort épaisse, est supporlée par trois pièces osseuses particu- lières, suspendues sous les premières vertèbres, et dont la mitoyenne se meut par quelques muscles propres. Ils ont la chair agréable. Nous en connaissons une troisième espèce du Brésil (0pk. breviharbe, N.), brune, à barbillons plus courts; et il y en a dans la mer du Sud une irès grande, rose, tachetée de brun, Ophidium blacodes, Schn. 484. (1) (1) Aj. l'Oph. barbatum, Mitch, I, f, 2, qui parait encore une espèce particulière. A 1.1 cie Len Fate r ef MALACOPTÉRYGIENS APODES. 527 LES FIÉRASFERS Manquent de barbillons, et leur dorsale est si mince, qu’elle ne semble qu’un léger repli de la peau. Leur vessie nataloire n’est soutenue que par deux osselets ; celui du milieu leur manque. La Méditerranée en a un à dent; en velours (Ophidium imberhe, L. (1)), et un qui porte à chaque mâchoire deux dents en crochets (0ph. denta- tum, N.). Ce sont de très petits poissons. LES ÉQUILLES (AMMODYTES. |.) (Planche 1r0 ) Ont le corps allongé comme les précédens, et sont pourvues d'une nageoire à rayons articulés, mais simples sur une grande partie de leur dos, d’une autre derrière anus, et d’une troi- sième fourchue au bout de la queue; mais ces trois nageoires sont séparées par des espaces libres. Le museau de ces pois- sons est aigu; leur mâchoire supérieure susceptible d’exten- sion, et l’inférieure dans l’état du repos plus longue que l’autre. Leur estomac est pointu et charnu ; ils n’ont ni cœæ- (r) C’est en même temps le Gymaotus l’'Ophidium viride, Fab., Faun., Groenl., acus, Gm., et le Notoptère Fontanes, Risso, 148, je ne les connais pas, mais je les crois Er Ed PRE ETS voisins des anguilles. Quant à l’'Ophidium imberbe des ichthyo- Eufo, l'Ophidium ocellatum, Tilesius, logistes du Nord, tels que Schonefeld, Mém. de Pétersb , ILE, pl 180, 111, 27, me Montagu., soc, Werner. I. pl, 16, f. 2, et à paraît devoir se rapprocher des Gonelles. 528 POISSONS, cums ni vessie natatoire, etse tiennent dans le sable, d’où l’on va les enlever quand la mer se retire. Ils vivent des vers qu’ils ÿ prennent. Nos côtes en produisent deux espèces, long-temps confondues sous le nom commun d’Ammodiles tobianus, L., mais qui ont été récemment distinguées. (1) Le LANCON (Amodites Tobianus. BI. 75. Do Raï, [, synop. IT. f. 12. (PL: Pro: De) Qui a la mâchoire inférieure plus pointue, les maxillaires plus longs, les pédicules des intermaxillaires très courts, et dont la dorsale ne com- mence que vis-à-vis la fin des pectorales; et L’ÉQUILLE (Amm. lancea. N.), Pennt. Brit. Zool. pl. xxv, [. 66. Dont les maxillaires sont plus courts, les pédicules des intermaxillaires plus longs, et dont la dorsale commence vis-à-vis le milieu des pecto- rales. Il est plus épais à proportion. Tous deux sont communs sur toutes nos côtes; longs de huit à dix pouces ; d’un gris argenté. Ils sont bons à manger, et l’on s’en sert auss! pour attacher aux hameçons comme appât. (1) C’est à M. Lesauvage, habile méde- p. 141. Il y aura à examiner si l’mmo- cin de Caen, que l’on doit celte distinc- dytas cicerellus, Rafinesque, Caratt., pl, 1x, tion ; mais il a transposé le nom de Tobia- f. 4 est différent du Tobianus. nus, Poyez, bullet. des Sc., sept., 1824, 0HD9IVLIYVDVOULYDOOVYVLLLYDSYYLOYDYIVYSLUYVLLVLYLYYUSY Tous les poissons dont nous avons parlé jusqu'à pré- sent, non-seulement ont le squelette osseux ou fibreux, et les machoires complètes et libres, mais leurs branchies sont constamment en forme de lames ou de peignes. L'ordre des LOPHOBRANCHES , Qui est le cinquième des poissons, À aussi ses mächoires complètes et libres, mais se dis- tingue amplement par ses branchies, qui, au lieu d’avoir, comme à l'ordinaire, la forme de dents de peigne, se di- visent en petites houppes rondes disposées per paires le long des arcs branchiaux, structure dont aucun autre poisson n'a encore offert d'exemple. Elles sont enfermées sous un grand opercule attaché de toutes parts par une membrane qui ne laisse qu'un petit trou pour la sortie de l’eau, et ne montre, dans son épaisseur, que quelques vestiges de rayons. Ces poissons se reconnaissent en ou- tre à leur corps cuirassé d’une extrémité à l’autre par des écussons qui le rendent presque toujours anguleux. Ils sont généralement de petite taille et presque sans POISSONS, ’ ; L2 350 POISSONS chair, Leur intestin est égal et sans cœcums; leur vessie L natatoire mince, mais assez grande à proportion. LES SYNGNATHES (SYNGNATHUS. L.) (1) (Planche 111.) Forment un genre nombreux dont le caractere consiste en un museau tubuleux, formé, comme celui des bouches en flûte, par le prolongement de l'ethmoïde, du vomer, des tym- paniques, des préopercules, des sous-opercules, etc., et ter- miné par une bouche ordinaire, mais fendue presque vertica- lement sur son extrémité. Le trou de la respiration est vers la nuque. Ils manquent de ventrales. Leur génération a cela de particulier, que leurs œufs se glissent et éclosent dans une poche qui se forme par une boursouflure de la peau, dans les uns sous le ventre, dans les autres sous la base de la queue, et qui se fend pour laisser sortir les petits. LES SYNGNATHES proprement dits, vulgairement Aiguilles de mer. (PL rrr, fig. 1.) Ont le corps très allongé, très mince, et peu différent en diamètre sur sa longueur. On en trouve plusieurs espèces dans toutes nos mers. \ (1) De obv et qvalcs (mâchoires réunies), tube du museau de ces poissons formé par : nom composé par Artédi, qui croyait le la réunion de leurs mâchoires. LOPHOBRANCHES. 51 Il y en a qui, outre leurs pectorales, ont une dorsale, une caudale et une anale. (1) D’autres manquent d’anale seulement (2). La poche aux œufs de ces deux groupes est sous la queue. D’autres manquent d’anale et de pectorales, mais ont une dorsale et une caudale. Ils ont leur poche aux œufs sous le ventre. (3) Quelques-uns enfin n’ont d'autre nageoire que la dorsale. (4) LES HIPPOCAMPES, vulgairement Chevaux marins, (HIPPOCAMPUS. Cu.) Ont le tronc comprimé latéralement , et notablement plus élevé que la queue ; en se courbant après la mort, ce tronc et la tête prennent quelque ressemblance avec l’encolure d’un cheval en miniature. Les jointures de leurs écailles sont relevées en arètes, et leurs angles saillans en épines. Leur queue n’a point de nageoires. Il s’en trouve dans nos mers une espèce à museau plus court (Zipp. brevirostris, N.), Will., pl. J. 25, fig. 3. Et une autre à museau plus long (Hipp. guttulatus, N.), Will. J. 25, f.5, qui n’ont toutes deux que quel- ques filamens sur le museau et sur le corps. Il y en a aussi de voisines dans les deux Indes. (5) La Nouvelle-Hollande en produit un plus grand et très singulier par les appendices, en forme de feuilles, qui ornent diverses parties de son corps. (Syng. foliutus, Shaw , Gen. Zool., V, 11, pl. 180, Lacép., Annales du Mus., IV, pl. 58. f. 3.) (1) Syngnathus typlle, L., BL, gt,1; (3) Syng. æquoreus, L., (Montagn, soc. Syng. acus, L., Bl., 91, 2. Werner.; I, 4,f. 511). (2) Syng: pelagicus, Risso, p. 63; (4) Syng. oplidion, L., BI, 91,3; Syng. Rondeletis, Laroche, Ann. Mus., Syng. papacinus, Risso, LV, 5; XIII, 5, 5, viridis, Kiss. 65, Rondel., Syag. fasciatus, id., ib., 8, 220, 13 (5) Syng longirostris, N, Will, J, 25, S. barbarus, Penn., brit., Zool., ou ru- f. 4, et d'autres espèces que nous ferons bescens, Riss. convaitre dans notre grande Ichthyvlogie, 92 , POISSONS. $ LES SOLÉNOSTOMES (1) Séb. et Lacép. Diffèrent principalement des syngnathes par de très grandes ventrales en arrière des pectorales, unies ensemble et avec le tronc en une espèce de tablier, qui sert à retenir leurs œufs, comme la poche des syngnathes. Ils ont aussi une dorsale de peu de rayons, mais élevée, située près de la nuque; une autre très petite sur l’origine de la queue, et une grande cau- dale pointue; du reste, ils ressemblent beaucoup à l'hippocampe. On n’en connaït qu’une espèce de la mer des Indes, Fistularin para- dora (Pall., Spic., VIE, 1, 6). LES PÉGASES (PEGASUS. Lo (PETITS 8.727) Ont un museau saillant formé des mêmes pieces que les précédens, mais la bouche, au lieu d’être à son extrémité, se trouve sous sa base ; elle rappelle un peu celle de l’esturgeon par sa protractilité, mais elle se compose des mêmes os que dans les poissons ordinaires. Le corps de ces pégases est cui- rassé comme dans les hippocampes et les solénostomes, mais leur tronc est large, déprimé, le trou des branchies sur le côté, et il y a deux ventrales distinctes en arrière des pecto- rales, qui sont souvent grandes, ce qui a donné occasion au nom qui porte ce genre. La dorsale et l’anale sont vis-à-vis l'une de l’autre. T’intestin étant logé dans une cavité plus large et plus courte qu'auxsyngnathes, fait deux ou trois replis. Il s’en trouve quelques espèces dans la mer des Indes. (2) (1) Solénostome, louche en tuyau, de l'eg. volans, 1, 5w?rv, tube, et orcu.x bouche. P. laternarius, N., à museau garni de (2) Pepasus draco, L, Vi, 209; s:x rangées longitudinales de dentelures. [24 + Pegas. natans, BI., 1213 QCLUYOVVULOVIOUI0LIU0IOIDELLUENIIB9I0V02992G0)00S00O Après ces cinq ordres de poissons osseux ou fibreux, à machoires complètes et libres, nous passons au sixième ordre ou à celui DES PLECTOGNATHES, Qui peut être rapproché des chondroptérygiens , auxquels 1l tient un peu par limperfection des machoi- res, et par le durcissement tardif du squelette; cependant ce squelette est fibreux, et en général toute sa structure est celle des poissons ordinaires. Leur principal caractère distinctif tient à ce que l'os maxillaire est soudé ou atta- ché fixement sur le côté de l'intermaxillaire qui forme seul la mâchoire, et à ce que l'arcade palatine s’engrène par suture avec le crane, et n'a par conséquent aucune mobilité. Les opercules et les rayons sont en outre ca- chés sous une peau épaisse, qui ne laisse voir à l’exté- rieur qu'une petite fente branchiale (1). On ne trouve que (1) Cette disposition, dont il y a déjà un tognathes manquent d'opercules et de commencement dans les chironectes, a fait rayons. Ils en ont comme les autres poissons. croire à plusieurs naturalistes que les plec- 294 POISSONS. de petits vestiges de côtes. Les vraies ventrales manquent. Le canal intestinal est ample, mais sans cœcums (1), et presque tous ces poissons ont une vessie natatoire considérable. Cet ordre comprend deux familles très naturelles, ca- ractérisées par la manière dont leurs mâchoires sont ar- mées: les GYMNODONTES et les SCLÉRODERMES. La première famille, ou LES GYMNODONTES, À , au lieu de dents apparentes, les mächoires garnies d'une substance d'ivoire, divisée intérieurement en la- mes, dont l’ensemble représente comme un bec de per- roquet, et qui, pour l'essentiel, se compose de vérita- bles dents réunies, se succédant à mesure qu'il y en a d’usées par l'effet de la trituration (2). Leurs opercules sont petits; leurs rayons au nombre de cinq de chaque côté , et les uns et les autres fort cachés. Ils vivent de crustacés, de fucus; leur chair est généralement mu- queuse et peu estimée ; plusieurs même passent pour empoisonnés, au moins dans certaines saisons. (1) Bloch suppose à tort des cœcums aux (2) Voyez mes leçons d'An, comp., diodous, tom. IL, p. 125. PLECTOGNATHES. | 555 Deux de leurs genres, les tétrodons et les diodons, vulgairement boursouflus, ou les orbes , peuvent se gon- fler comme des ballons, en avalant de l'air et en rem- plissant de ce fluide leur estomac, ou plutôt une sorte de jabot très mince et très extensible qui occupe toute la longueur de l'abdomen en adhérant intimement au péritoine, ce qui l’a fait prendre tantôt pour le péritoine même, tantôt pour une espèce d'épiploon. Lorsqu'ils sont ainsi gonflés, ils culbutent; leur ventre prend le dessus, et ils flottent à la surface sans pouvoir se diriger ; mais c’est pour eux un moyen de défense, parce que les épines qui garnissent leur peau se relèvent ainsi de toute part (1). ls ont en outre une vessie aérienne à deux lobes; leurs reins placés très haut ont été pris mal-à-propos pour des poumons (2). On ne leur compte que trois bran- chies de chaque côté (3). Ils font entendre, quand on les prend, un son qui provient sans doute de l'air qui (x) Foyez Geoffroy-Saint-Hilaire, Desc. des poissons d'Egypte, dans le grand ou— vrage sur l'Egypte. Il y a aussi des disposi- tions analogues dans les chironectes, (2) C’est ainsi que je crois pouvoir ex— pliquer l'erreur de Schæpf., Ecrits des nat. de Berlin, VIII, 190, et celle de Plumier, Schn., 513, et saus doute aussi celle de Garden, Lin., Syst. ed. x11, I, p. 343, in not. Quant aux organes celluleux dont parle Broussonnet, Ac. des Sc. 1:80, dernière page, il n'exisle rien, qui puisse y avoir donné lieu, Il est de fait que ces poissons ne différent en rien des autres pour la res- piration. L (3) On à déjà un exemple de ce nombre dans la baudroïe, 356 POISSONS. sort de leur estomac. Leurs narines sont garnies chacune d’un double tentacule charnu. LES DIODONS (biopox. L.) Vulgairement Orbes épineux. (PL vu, fig. 3.) Se nomment ainsi, parce que leurs mâchoires indivises ne présentent qu'une pièce en haut et une en bas. Derrière le bord tranchant de chacune est une partie ronde, sillonnée en travers, qui forme un puissant instrument de mastica- tion (1). Leur peau est armée de toute part de gros aiguillons pointus, en sorte que quand ils sont enflés ils ressemblent au fruit du marronnier. Il y en a un assez grand nombre d’espèces dans les mers des pays chauds. Les unes ont les piquans longs, soutenus par deux racines latérales. La plus commune de ce groupe (Diod. Atinga, B1.), 125, et mieux Séb. IE, xx1H1L, 1, 2, atteint plus d’un pied de diamètre. (2) (s) Les mâchoires de ce genre ne sont Mus., IV, p. 134, Séb. III, xx1v, 10; pas très rares parmi les pétrifications. Diod, triedricus, Cuv., Mém. Mus., IV, (2) Le Diod, histrir, P\., 126, est la p. 133, Séb., IT, xxrut, 4; mème espece non gonflée. Je la nomme, D, nicthemerus, Cuv.., loc., cit., IV, vi, 5; pour éviter loule équivoque, Diodon punc- D. novem-maculatus, id., ib., vi, 3; tatus ; D. sex-maculatus, id., ib., vit, 1; LS Aj. Diod, spinosissimus, Euv. Mém. D. mullimaculatus, i4., ib.,'4. PLECTOGNATHES, 337 D’autres ont des piquans courts portés sur trois racines divergentes. (1) D’autres enfin ont des piquans grêles comme des épingles ou des che- veux. (2) LES TÉTRODONS (TETRAODON. L.) Ont les màächoires divisées dans leur milieu par une suture, de manière à présenter l'apparence de quatre dents, deux des- sus, deux dessous. Leur peau n’estgarnie que de petites épines peu saillantes. Plusieurs espèces passent pour être venimeuses. Le plus anciennement connu tst celui du Nil. FAHACA des Arabes, FLASCO PSARO des Grecs, etc. (Tetraodon Linea- tus , L.\, Tet. physa, Geoffr., Poiss. d'Egypt., 1, 1, Rondel., 419. À dos et flancs rayés longitudinalement de brun et de blanchâtre. Le Nil en jette beaucoup sur les terres dans les inondations, et ils servent alors de jouet aux enfans. Quelques-uns ont le corps comprimé latéralement et le dos un peu tranchant; ils doivent se gonfler moins que les autres, L’un d’eux est électrique. (3) (1) Diod. tigrinus, Cuv.; Mérn. Mus., (2) Diod. pilosus, Mitchill., Poiss. de IV, vi, 1, ou orbiculatus, B|,, 127, Séb., New-Y., I, 471. IT, xx, 5 ; (3) La tête et la queue des tétrodons sont D, rivulatus, Cuv., ib., 2, ou Maculato- généralement lisses, mais le reste de leur striatus, Mitchill., vi, 3, prob. l’orbe, Lac., corps peut être rendu plus où moins âpre, IARCTLRT au moyen de très petites épines qui sortent D. jaculiferus, Cuv., loc. cit., vu, 3; de leur peau. Les diverses combinaisons D, antennatus, 14., 1b., 2. des parties lisses et des parties âpres, et les POISSONS. 43 556 POISSONS. Je sépare des tétradons et mème de tous les orbes ou boursouflus : LES MOLES, (ORTHAGORISCUS. Schn. cEPHALUS. Sh.) Vulgairement Poissons-lunes, Qui ont les mächoires indivises, comme les diodons, mais dont le corps comprimé et sans épine n’est pas susceptible de s’enfler et dont la queue est si courteet si haute verticalement, qu'ils ont l'air de poissons dont on aurait coupé la partie pos- térieure, ce qui leur donne une figure très extraordinaire et bien suffisante pour les distinguer. Leur dorsale et leur anale, configurations qui résultent des formes plus ou moins oblongues de leur tête, nous ont permis de les arranger comme il suit : I. Espèces à tête courte, susceptibles de, se boursoufler en forme globuleuse. 1° A corps rude partout. A. Sans taches ; Tetr. immaculatus, Lacép., 1, XX1V, 1, Russel, I, 26. B. À taches noires; Tetr, moucheté, Lacép. I, xxv, 1, ou T, Commersonu, Schn., iussel, I, 28; Tetr, fluviatilis, Buchan. xxx, 1; Tetr. geometricus, Bl., Schn., Catesb., IT; NV C. À béndes noires. Tetr. fahaca, où T. physa, Geoff., Eg., poiss., [, 1; T. lineatus, B\., 141, dont Tetr psitta - tus, BI. Schn., 95, est au moins très voisin. D. A taches pâles. Tetr, testudineus, B|., 139, dont 7, reticularis, B1. Schn., parait une variété; T, hispidus, Lacép.. I, xx1v, 2, et Geoff., Eg., poiss , I, 2; T. patoca, Buchan. X VII, 2. 2° A corps lisse partout. T. lœvissimus, BI, Schn. ; T. cutcutia, Buchan. XIL, 3. 39 A flancs seulement lisses, et avec des tentacules latéraux. T. Spengleri, Bi., 144, Seb., IIL, xxurr, 7 et 8, qui est le même que le Tetr. Plumieri, donné d’après Plumier, Lacép., I. xx, 3. N. 2. Que ce que Lacép. a pris pour une bosse, n’est que la pectorale PUS | ; q PLECTOGNATHES. 20) ! chacune haute et pointue, s'unissent à la caudale. Is manquent de vessie natatoire; leur estomac est petit et reçoit immédiate- ment le canal cholédoque. Sous leur’ peau est une couche épaisse de substance gélatineuse. On en trouve dans nos mers une espèce quelquefois longue de plus de quatre pieds, et pesant plus de trois cents livres; à peau très rude, et d’une belle couleur argentée (Tetrodon molu, 1..). BL, 128. (1) Il y en a au Cap une espèce oblongue (Orthngoriseus oblongus, BI. Schn., 97) dont la peau est dure et divisée en petits compartimens anguleux. On en a pèché quelquelois dans l'Océan une troisième espèce, très petite, et qui a quelques épines {Orthk. spinosus, BI. Schn.), Diodon molu, Pal ropie.. 2001, VII :-pls cv Petrop. X+pl. vu, f. 3. , et mieux Kælr., Nov. Comain. CS . de l'autre côté dont on voit la pointe, et que le sphéroide tuberculé établi par Lacép., 11, 1, est tiré de la mème pl. de Piumier, et représente le même poisson vu de face. Schneider s’en était déjà aperçn, Bl., Schn., ind. p. Lvir. T. Honkenit, B\., 143. 4% A flancs lisses, sans tubercules laté- vaux, T. ocellatus, BE, 145 ; T. turoidus, Mitch., pl. vi, F, 5; T lunaris, Russel, I, 29. Ir, A tête oblongue. 19 À flanes seulement lisses. T. argenta- tus, Lacép., Ann, mus., IV, xt, 2° À dos et flancs lisses, le ventre seul ru le 7 lagocephalus, Bl., r143, et Séb., LIT x xrcr," » et 6 : T', lvigatus, Wik, pl. J., 2. III. À dos caréné, T, rostratus, Bl., 146, >, dont Tetr. electricus, Paterson, Traus. phil., vol. 76, pl, 3,est au moinstres voisin, T. gronovu. (1) Aj Ort. oblongus, Schun., 97; Ort. vartus, Lac.,-1, XN\IE,.2 5 Ort. hispidus, Nov. Cowm., Petr., X, Sas CT. N. B. L'Ovoide fasré, Lac., 1, Xx:V, 2. Ocum Commersonii, Schn., 108, avait éle représenté par Comwrerson, d'après un in— dividu bourré, qu’il soupconnait lui-même d'ètreun Té’rodon mutilé, et qui, en effet, s'est qu'un Tetrodon lincatus, qui a perdu ses nageoires. Le Spheroïde tuberculé a été donne, comme nous l'avons dit, sur un dessin de Plumier, qui ne représente qu'un Zetrolon su de face, dout on ne peut voir les nageot- res verticales. Couf,, Schn., index, Lv.r. Ainsi, ces deux genres doivent étre sup- primes, 540 POISSONS. : Nous ferons aussi un genre particulier DES TRIODONS, (PA. 1x2, fige 1°) Poissons dont la machoire supérieure est divisée comme dans les tétrodons, et l’inférieure simple comme dans les dio- dons; un fanon énorme presque aussi long que le corps, et deux fois aussi haut, est soutenu en avant par un très grand os qui représente le bassin et lesrapproche de certains balistes. Leurs nageoires sont comme dans les diodons; leur corps est àpre comme dans les tétrodons, et la surface de leur fanon est surtout hérissée de beaucoup de petites crêtes rudes placées obliquement. On n’en connaît qu’un de la mer des Indes, découvert par M. Reinward (Triodon bursarius, Reinw.), Triod. macroptcre, Less. et Garn., Voyage de Duyperrey, Poiss., n° 4. La deuxième famille des PLECTOGN ATHES, ou LES SCLÉRODERMES, Se distingue aisément par le museau conique ou pyra- midal prolongé depuis les yeux, terminé par une petite bouche armée de dents distinctes en petit nombre à cha- que machoire. Leur peau est sénéralement apre ou re- vêtue d'écailles dures; leur vessie natatoire, ovale, grande et robuste. Nr Mort er de Fa a L ALP ERNEERRSS C1 — _ PLECTOGNATHES. LES BASLISTE (BALISTES. 1.) (1) (Pianche 112.) Ont le corps comprimé, huit dents sur une seule rangée à chaque mâchoire, le plus souvent tranchantes, la peau écail- leuse on grenue, mais non absolument osseuse; une première dorsale composée d’un ou plusieurs aiguillons articulés sur un os particulier, qui tient au crâne et leur offre un sillon où ils se retirent; une deuxième dorsale molle, longue, placée vis-à- vis d’une anale à-peu-près semblable. Bien qu'ils n'aient pas de ventrales, on observe dans leur squelette un véritable os du bassin, suspendu à ceux de l'épaule. | On les trouve en grandnombre dans la zone torride, près des rochers à fleur d’eau, où ils brillent, comme les chétodons, de couleurs éclatantes ; leur chair, en général peu estimée, de- vient, dit-on, dangereuse à l’époque où ils se nourrissent des polypes des coraux; je n'ai trouvé que des fucus dans ceux que j'ai ouverts. LES BALISTES proprement dits (Pris fie 22) Ont le corps entier r. vétu de grandes écailles très dures, rhomboïdales, qui, n’empiélant point les unes sur les autres, ont Pair de compartimens (1) Balistes, nom donné à ces poissons ressemblance qu’en à cru voir entre le mou- par Artédi, d'après leur nom italien Pesce vement de leur graude épine dorsale et ce- balestra, qui vient lui-même de quelque lui d’une arbalète, DA 2 POISSONS. de la peau ; leur première dorsale à trois aiguillons, dont le premier est de beaucoup le plus grand ; le troisième très petit, et plus écarté en arrière; Pextrémité de leur bassin est toujours saillante et hérissée, et derrière elle sont quelques épines engagées dans la peau, qui, dans les espèces longues, ont été considérées comme rayons des ventrales. Les uns n’ont point d’armure particulière à la queue , et parmi eux il en est qui n’ont point derrière les ouïes d’écailles plus grandes que les autres. Telle est une espèce que nous possédons dans la Méditerranée. BALISTES CAPRISCUS. L. Salv. 207, et Will. FI, 19. Poure, pesce balestra , ele. D'un gris brunâtre, tacheté de bleu ou de verdätre; sa chair est peu eslimée. (2) D’autres, avec cetle queue non armée, ont derrière les ouïes des écailles plus grandes. (1) Le plus grand nombre a les côtés de la queue armés d’un certain nom- bre de rangées d’épines courbées en avant, et tous ceux de cette division que nous connaissons ont derrière les ouïes des écailles plus gran- des. (3) (1) W, B, Je soupçonne le B. maculatus, Bl., 151, de n'être que le capricus. Je suis mème tenté d'y rapporter le 4 buniva, LAC: Var: Aj. Pal, stellaris,, Schn., Lac., I, vi; Bal, sufflamen, Mich., vr a Bal. jellaka, N., Lamayellaka, Russel, 1,22: (2) Bal, forcipatus, Will, 1, 22; Bal. vetula, Bl., 150 ; Lal., punctatus, Gm., Will, app. 9, f. 4. On pourrait encore distinguer le Bal. noir, Lac, [, Xv, remarquable par ses dents supérieures latérales prolougées en canines el les grandes fourches desa queue. Y. 2. Le Bniser, Schn., ne différe point du ringens; Bal, fuscus,Schn , ou B. grandes taches, Lac., 1, 338, remarquable par ses joues uues et garnies de rangées de tubercules. (3) Espèces à deux ou trois rangées d’6- pines. Bal. lineatus, Schn., 87. Renard, 2:15, ou B. Lamouroux, Quoyÿ et Gaim., Zool, de Freyc., pl. 47, Fer P Bal. cendré, Lac., 1,xvix, 2, où PL, arcuc- tus, Schn., Journal de Phys., juillet 1574. Espèces à trois rangées. Bal. aculeatus, 1: %5l:, 549. Lac." T, xvir, 1, Retard, T0 el 28, 1136; Bal. verrucosus, 1, Mus. ad. f, xxvu, 57, le même que le Z Praslin, Lac., I, 365, et le Z, viridis, Scin. Especes à quatre ou cinq rangées, Bal. PLECTOGNATHES. 5149 LES MONACANTHES, Cuv. N'ont que de très petites écailles hérissées de scabrosités raides et serrées comme du velours; l’extrémité de leur bassin est saillante et épineuse, comme dans les balistes proprement dits, mais ils n’ont qu'une grande épine dentelée à leur première dorsale, ou du moins la seconde y est déjà presque imperceptible. Dans les uns, l’os du bassin est très mobile, ei tient à l'abdomen par une sorte de fanon extensible; et il y a souvent de fortes épines aux côtés de leur queue. (1) D’autres se distingent parce que les côtés de leur queue sont hérissés de soies rudes. (2) écharpe, Lac. I, XV1, 1, Où Bal, rectangulus, Schn., ou Bal. medirilla, Quoy et Gaim., Zoo!. de Freyc.. pl. 46, F. 2; Bal. conspicillum, Schn., Renard, [, 15, f. 88, et Lac., I, xvr, 3, sous le faux nom de Baliste américain. I est de la mer des Indes; B.viridescens, Schn..ou verdätre, Lac., avr 2: Espèces à six ou sepl rangées, Bal. arme, Lac. I, xvurx, 2. V, B. Ce n’est ni l’4rma- tus de Schn., ni, comme il le croit, son Chrysopterus ; Bal. ringens, Bl., 152, 2, ou riger, Schn. ou si/lonné, Lac., I, xvu, 1. Espèces à douze, quinze rangées. Bal. bursa, Schn.; B. bourse, Lac., III, 7, Re- nard, I, 7, et Sonnerat, Journ. de Phys., AT Epèces dont les aiguillons sont peu sen- sibles et réduits à de petits tubercules. Ba/. bride, Lac., I, xv, 3; Bal. étoilé, Lac., I, av, 2; Ou B, stellaris, Schn., ou Dondrum yella- kah, Russel, xxirr. NV. B. Si le parisrapus de Tilesius, Mém. de l’Ac. de Pétersb., VII, 1x, manque en effet de bassin, il devra former un sous- genre à la suite des balistes proprement dits. (1) Zalistes chinensis, Bl., 152, 1 ; Bal. tomentosus, id., 148, qui n'est pas celui de Linnæus, mais bien le Pire aca, Margr. 154; Bal, japonicus, Viles., Mém. de la soc, de Moscou, tom If, pl. 13; B. Pellion, Quoy et Gaim., Zool. de Freyes-pl: 45,53; Bal, geographicus, Per., Cuv., Règne an., pire te 2 (2) Bal. tomentosus, L., Séb., ILF, xx1v, fig. 18. Gronov., Mus., VI, f. 5; B. à brosses, Bal. scopas, Commers., Lac. 1, xvur, 3, conforme à la description que Lio. donne de l’Hispidus, mais non au caractère ni à la fig. de Séba qu’il cite, 54 POISSONS. D’autres, parce que leur corps est tout couvert de petits tubercules pédiculés. (1) D’autres encore parce qu’il est garni partout de cils grèles, et souvent branchus. (2) D’autres enfin manquent de ces divers caractères (3) LES ALUTÈRES, Cuv. Ont le corps allongé, couvert de petits grains serrés, à peine sensibles à la vue; une seule épine à la première dorsale ; et ce qui fait leur caractère particulier, le bassin entièrement caché sous la peau, et ne faisant point celte saillie épineuse qu'on voit dans les autres balistes. (4) LES TRIACANTHES , Curv. Se distinguent de tous les autres balistes, parce qu’ils ont des espèces de venirales, soutenues chacune par un seul grand rayon épineux, adhé- rentes à un bassin non saillant. Leur première dorsale, après une très grande épine, en a trois ou quatre petites. Leur peau est garnie de petites écailles serrées ; leur queue s’allonge plus que dans les autres sous-genres. On n’en connait qu’un de la mer des Indes. (5; (1) Balistes papillosus, Schn., White, p. 254. (2) Bal. penicilligerus, Péron., Cuv., Règne an., pl. 1x, f 3; Bal. villosus, Ehrenb. (3) Bal, hispidus, L , Séb., TITI, xxx1v, ?; Bal. longirostris, Schu.,Séb.,IIL,xx1v, 19; Bal. papillosus, L.? Lac., I, xvir, 3, sous le nom de monoceros, Clus., exot., lib. VI, Cap. XXVUI; Bal. villosus, n. ; Bal, guttatus, n. (4) Bal. monoceros, V,., Cateb., 19; Le monoceras, de BI , qui est différent, 147; Bal. lævis, Bl., 474 ; Acaramucu, Margr., 163, encore diffé- rent des trois précédens; Bal, Kieinü, Klein, miss., {, pl, ur, { ra Al, cryptacanthus, N., Renard, IL, part. pl. x, f. 284. (5) Bal. biaculeatus, B]., 148, 2. Nous aurons de nombreuses espèces de lous ces sous-genres, à décrire dans notre grande histoire des poissons. ie re — (1 4 PLECTOGNATHES. D4: LES COFFRES (OSTRACION. |. (Pr, fin 97) - Ont, au lieu d'écailles, des compartimens osseux et régu- liers, soudés en une sorte de cuirasse inflexible qui leur revêt la tête et le corps, en sorte qu’ils n’ont de mobile quela queue, les nageoires, la bouche et une sorte de petite lèvre qui garnit le bord de leurs ouïes, toutes parties qui passent par des trous de cette cuirasse. Aussi le plus grand nombre de leurs verte- bres sont-elles soudées ensemble; leurs màchoires sont armées chacune de dix ou douze dents coniques. On ne voit extérieu- rement à leurs ouies qu'une fente garnie d’un lobe cutané; mais à l’intérieur elles montrent un opercule et six rayons. L'os du bassin manque aussi bien que les ventrales, et il n’y à qu’une seule dorsale et une anale, petites l’une et l’autre. Ils ont peu de chair, mais leur foie est gros et donne beau- coup d'huile. Leur estomac est membraneux et assez grand. Quelques-uns ont aussi été soupçonnés de poison. On peut les diviser d’après la forme de leur corps et les épines dont il est armé (1); mais il n’est pas encore bien (1) 1° Coffres à corps triangulaire sans épines. Ost. triqueter, B., 130; Ost, concatenatus, BI., 1 31. 2° Triangulaire armé d’épines eu arrière de l’abdomen. Ost. bicaudalis, B\., 132 ; POISSONS, Ost. trigonus, Bl., 135. 3° Triangulaire armé d'épines au front et derrière l'abdomen. Ost. quadricornis, BI., 134. 4° Triangulaire armé d'épines sur les IN: [CE 56 POISSONS. certain qu'il n'y ait pas à cet égard des différences entre les sexes. arêtes. Ost. stellifer, Sxhn., 97; le mème qu'Ost. bicuspis, Blumenb. Abb., 58. 5° A corps quadrangulaire sans épines. Ost. cubicus, B\., 137; Ost. punctatus et lentiginosus, Schn, Séb., IIT, xxtv, 5; Lac., I, xxt, 1, ou melea. gris, Sh, gen, Zool., V, part. IL, pl. 172 ; Ost. nasus, Bl., 138, Will, 1, D Ost. tuberculatus, Will., I, 10. 6° A corps quadrangulaire armé d’épines au front et derrière l’abdomen. Osf. cornu- dus BEST 33. | 7° À corps quadrangulaire armé d’épi- nes sur ses arêtes, Ost. diaphanus, Schn., p- 501; Ost. turritus, B\., 136. 80 À corps comprimé, l'abdomen caréné, des épines éparses. Osf, auritus, Sh., nat. Miscell., [X, n° 338, et gen. zool., V, part. H,plass le même que le coffre quatorze piquans, Lacép., An. mus., IV, Lvnu, 1, et quelques espèces voisines. N.B. L’Ost, arcus, Séb,, IIT, xxiv, 9, n’est peut-être qu’une variété du cornutus, et le gibbosus, Aldrov., 561, ne me paraît qu’un ériqueter mal dessiné. QYYIGYVVYVYIVUTUVOULLVLVIVOYYYUVUGTUVYVUTIVUYUOUY La deuxième série de la classe des poissons, ou les CHONDROPTÉRYGIENS Ne peut être considérée ni comme supérieure, ni comme inférieure à celle des poissons ordinaires; car plusieurs de ses genres se rapprochent des reptiles par la conformation de leur oreille et de leurs organes géni- taux, tandis que d’autres ont une telle simplicité d’or- ganisation, et que leur squelette est réduit à si peu dé chose, que l’on pourrait hésiter à en faire des animaux vertébrés ; c’est donc une suite en quelque sorte parallèle à la première, comme les marsupiaux, par exemple, sont parallèles aux autres mammifères onguiculés. Le squelette des chondroptérygiens (*) est essentielle- ment cartilagineux, c’est-à-dire qu'il ne s'y forme point de fibres osseuses, mais que la matière calcaire s’y dépose par petits grains et non par filets ou par filamens; de là vient quil n’y a point de sutures à leur crâne, qui est toujours formé d'une seule pièce, mais où l’on distingue, (a) PL. 5, fig. 1 548 POISSONS. par le moyen des saillies, des creux et des trous, des ré- oions analogues à celles du crâne des autres poissons ; il arrive même que des articulations mobiles, dans les autres ordres, ne se manifestent point du tout dans ce- lui-c1; par exemple, une partie des vertebres de certaines raies sont réunies en un seul corps; il disparaît aussi quelques-unes des articulations des os de la face; et même le caractère le plus apparent de cette division de la classe des poissons est de manquer des os maxillaires et inter- maxillaires, ou plutôt de ne les avoir qu'en vestiges ca- chés sous la peau, tandis que leurs fonctions sont rem- plies par les os analogues aux palatins, et même quelque- fois par le vomer (*. La substance gélatineuse, qui dans les autres poissons remplit les intervalles des vertèbres, et communique seulement de l'un à l'autre par un petit trou, forme dans plusieurs chondroptérygiens une corde qui enfile tous les corps des vertebres sans presque varier de diamètre. | | Cette série se divise en deux ordres: les chondropté- rygiens dont les branchies sont libres comme celles des poissons ordinaires, et ceux dont les branchies sont fixes, c'est-à-dire attachées à la peau par leur bord extérieur, en sorte que l’eau ne sort de leurs intervalles que par des trous de la surface. (a) PL5, figs2. . ) f , 4 À | L 4 L DT TT 2 mit à she 2 dar "1 Ÿ © 9 9 D 9 0 9 D 0 0 € D DO 0 D D D D LU D D L O D D 0 DUO D OO DE D SHYEC EU SO LV: € Le premier ordre des CHONDROPTÉRYGIENS, ou le sep- tième de la classe des poissons, LES STURIONIENS, CHONDROPTÉRYGIENS A BRANCHIES LIBRES, Tient encore d'assez près aux poissons ordinaires par ses ouies, qui n'ont qu'un seul orifice très ouvert, et oarni d’un opercule, mais sans rayons à la membrane. Il ne comprend que deux genres. LES ESTURGEONS, (ACIPENSER. L.) (1) (Planche 113.) Poissons dont la forme générale est la même que celle des (x) Acipenser est leur ancien nom lan ; derne, probablement leur nom allemand. Sturio, d'où est venu esturgeon, esl mo- STroERr, latinise, 550 | | POISSONS. squales, mais dont le corps est plus ou moins garni d’écussons osseux, implantés sur la peau en rangées longitudinales ; leur tête est de même très cuirassée à l’extérieur ; leur bouche, pla- cée sous le museau, est petite et dénuée de dents; l'os palatin, soudé aux maxillaires , en forme la mâchoire supérieure, et l’on trouve les intermaxillaires en vestige dans l’épaisseur des lèvres. Portée sur un pédicule à trois articulations, cette bouche est plus protractile que celle des squales. Les yeux et les na- rines sont aux côtés de la tête. Sous le museau pendent des barbillons. Le labyrinthe est tout entier dans l'os du crâne, mais il n’y a point de vestige d'oreille externe. Un trou percé derrière la tempe n’est qu'un évent qui conduit aux ouies. La dorsale est en arrière des ventrales et a l’anale sous elle. La caudale entoure l'extrémité de l’épine, et a en dessous un lobe saillant, plus court cependant que sa pointe principale. A l’in- térieur on trouve déjà la valvule spirale de l'intestin, et le pancréas uni en masse des sélaciens; mais il y a de plus une très grande vessie natatoire communiquant par un large trou avec l’œsophage. Les esturgeons remontent en abondance de la mer dans cer- taines rivières et y donnent lieu aux pêches les plus profita- bles; la plupart de leurs espèces ont la chair agréable. On fait le caviar de leurs œufs, et la colle de poisson de leur vessie: natatoire. Nous avons dans toute l’Europe occidentale L’'ESTURGEON ORDINAIRE (Acipenser sturio. L.), BI. 88, Long de six ou sept pieds, à museau pointu; ses écussons disposés sur cinq rangées sont forts et épineux. Sa chair est assez semblable à celle du veau. | Les rivières qui se jettent dans la mer Noire et dans la Caspienne, pro- CHONDROPTÉRYGIENS A BRANCHIES LIBRES. 551 duisent, avec notre esturgeon commun, trois autres espèces de ce genre, et peut être davantage. (1) Le PETIT ESTURGEON ou STERLET (Acipenser Ruthenus. L. (1) À. Pygmaæus.Pall.), BI. 89. (PI. 113, fig. 1.) Qui ne passe guère deux pieds de longueur, et où les boucliers des rangées latérales sont plus nombreux, carénés, et ceux du ventre plats. Il passe pour délicieux, et son caviar est réservé pour la cour. Il y a lieu de croire que c’est l’Elops et l’Acipencer si célèbre chez les anciens. (2) Le SCHERG des Allemands, SEVREJA des Russes (4cipenser helops. Pall. Ac. stellatus. BI. Schn.), Marsill. Dan. IV. xr1. 2. Atteint quatre pieds de long, et a le bec plus long, plus mince, et les boucliers plus hérissés que les autres. Son abondance est prodigieuse, mais il est moins bon que l’esturgeon. Le HAUSEN ou GRAND ESTURGEON (Acipenser huso. L.), BI. 129. Dont les boucliers sont plus émoussés, le museau et les barbillons plus courts qu’à l’esturgeon ordinaire; la peau plus lisse. Il atteimt souvent (1) Les espèces d’esturgeon sont encore assez mal déterminées par les naturalistes, et Pallas même, qui les a le mieux connues, pe leur assigne pas encore dans sa Zoolosie russe des caractères comparatifs assez dis- tincts, et il ne s'accorde ni avec Kramer, ni avec Guldenstedt, ni avec Lepechin. D'un autre côté, les figures de Marsig'i sont trop grossières, Nous devoùs en attendre de meilleures des savans naturalistes autri- chiens, auxquels le Danube offre ces pois- sons en abondance, (2) Voyez ma note sur le Pline, de l'édi- tion de Lemaire, tom, II, p. 74, 559 POISSONS. douze et quinze pieds de longueur, et plus de douze cents livres de poids. On en a vu un qui pesait près de trois milliers. Cette espèce a la chair moins bonne, et est quelquefois malsaine. C’est avec sa vessie na- tatoire que l’on fait la meilleure colle de poisson. Il remonte aussi dans le PO. L'Amérique septentrionale possède plusieurs esturgeons qui lui sont propres. (1) LES POLYODONS, Lacép. (SPATULARIA. Sh.) Se reconnaissent sur-le-champ à une énorme prolongation de leur museau à laquelle ses bords élargis donnent la figure d'une feuille d'arbre. Leur forme générale et la position de leurs nageoires rappellent d’ailleurs les esturgeons; mais leurs ouies sont encore plus ouvertes et leur opercule se prolonge en une pointe membraneuse qui règne jusque vers le milieu du corps. Leur gueule est très fendue et garnie de beaucoup de petites dents; la machoire supérieure est formée de l’union des palatins aux maxillaires et le pédicule a deux articulations. L'épine du dos a une corde, comme celle de la lamproie; on trouve dans l'intestin la valvule spirale, commune à presque tous les chondroptérygiens ; mais le pancréas commence à se diviser en cœcums. Il y a une vessie natatoire. On n’en connaît qu’une espèce du Mississipi, le Polyodon feuille, Lac., 1, XII, 8 (Sgualus spatula. Mauduit:, Journ. de Phys., nov. 1774, pl. 11. EE (1) Acip. oxyrhynchus, Lesueur, trans., qui parait ressembler beaucoup au sterlet ; americ., nouv. ser,, t, 1, p. 394 ; Ac. maculosus, i., ib., 392, se rappro- Ac. brevirostris, id., ib., 390; che beaucoup du commun. Ac. rubicundus, 1, b,, 388, et pl. xrr, Res. AP ee 1 CHONDROPTÉRYGIENS A BRANCHIES LIBRES. LES CHIMÈRES (cHIMÆRA. L.) (1) (Planche 115.) Montrent le plus grand rapport avec les squales, par leur forme générale et la position de leurs nageoires; mais toutes leurs branchies s'ouvrent à l'extérieur par un seul trou appa- rent de chaque côté, quoiqu'en pénétrant plus profondément on voie qu'elles sont attachées par une grande partie de leurs bords, et qu'il y a réellement cinq trous particuliers aboutis- sant au fond du trou général. Elles ont cependant un vestige d'opercule caché sous la peau. Leurs mâchoires sont encore plus réduites que dans les squales , car les palatins et les tym- paniques sont aussi de simples vestiges suspendus aux côtés du museau , et la mächoire supérieure n'est représentée qne par le vomer. Des plaques dures et non divisibles garnissent les mâchoires au lieu de dents; quatre à la supérieure, deux à l’inférieure. Le museau, soutenu comme celui des squales, saille en avant et est percé de pores disposés sur des lignes assez régulières ; la première dorsale, armée d’un fort aiguil- lon, est placée sur les pectorales : les mâles se reconnaissent, comme ceux des squales, à des appendices osseux des ven- trales, mais qui sont divisés en trois branches, et ils ont de plus deux lames épineuses situées en avant de la base des mêmes ventrales; enfin ils portent entre les yeux un lambeau (1) Ce nom leur à été donné à cause de de soin, comme les premiers individus re- leur figure bizarre, qui peut paraitre mon- présentés par Clusius, Aldrovande, ete. strueuse quand on les a desséchées avec peu QT POISSONS. 1; NS POISSONS. charnu terminé par un groupe de petits aiguillons. L’intestin des chimères est court et droit, cependant on y voit à l’inté- rieur une valvule spirale comme dans les squales. Elles pro- duisent de très grands œufs coriaces, à bords aplatis et velus. Dans LES CHIMÈRES proprement dites, (CHIMÆRA. Cuv.) Le museau est simplement conique; la deuxième dorsale commence immédiatement derrière la première, et s'étend jusque sur le bout de la queue, qui se prolonge en un long filament, et est garnie en dessous d’une autre nageoire semblable à la caudale des squales. On n’en connait qu’une espèce. La CHIMÈRE ARCTIQUE (Chimæra monstrosa.L.), BI. 124 et Lacép. L, x7x, 1, la femelle. Vulg. Roi des Harengs ; dans la Méditerranée Chat. (PL 113, fig. 2.) Longue de deux ou trois pieds, de couleur argentée, tachetée de brun. Elle habite nos mers, où on la pêche, surlout à la suite des pois- sons voyageurs. Dans LES CALLORINQUES. (CALLORHYNCHUS. Gronov.) Le museau est terminé par un lambeau charnu, comparable pour la forme à une houe. La deuxième dorsale commence sur les ventrales, et finit vis-à-vis le commencement de celle qui garnit le dessous de la queue. On n’en connait aussi qu’une espèce, La CHIMÈRE ANTARCTIQUE (Chimæra callorhynehus. L.), Lac. 1, x11, la femelle. Des mers méridionales. OROPPPPPPEEPPPPEPPEON PRE CPE ERCEOEPIEPPEOCELCELPE Le deuxième ordre des CHONDROPTÉRYGIENS, qui est le huitième des poissons, ou celui des CHONDROPTÉRYGIENS A BRANCHIES FIXES, Au lieu d’avoir les branchies libres par le bord ex- terne, et ouvrant tous leurs intervalles dans une large fosse commune, comme dans tous les poissons dont nous avons parlé jusqu'ici, les a au contraire adhérens par ce bord externe, en sorte qu'elles laissent échapper l'eau par autant de trous percés à la peau qu'il y a d'inter- valles entre elles, ou du moins que ces trous aboutissent à un conduit commun, qui transmet l’eau au dehors. Une autre circonstance particulière à ces poissons consiste en de petits arcs cartilagineux, souvent suspendus dans les chairs, vis-à-vis les bords extérieurs des branchies, et que l’on peut appeler des côtes branchiales. 520 POISSONS. Les CHONDROPTÉRYGIENS à branchies fixes de la pre- mière famille, ou les SÉLACIENS , (PLAGIOSTOMES , Dumeér.). Compris jusqu'à présent sous deux genres (les SQUALES et les RAIES), ont beaucoup de caracteres communs. Leurs palatins et leurs postmandibulaires , seuls armés de dents, leur tiennent lieu de mâchoires, et les os or- dinaires des mâchoires n’existent qu’en vestige; un seul os suspend ces mächoires apparentes au cràne, et repré- sente à-la-fois le tympanique, le jugal, le temporal et le préopercule. L'os hyoide s'attache au pédicule unique dont nous venons de parler, et porte des rayons bran- chiostèges comme dans les poissons ordinaires; bien qu'ils ne paraissent pas autant au dehors ; il est de même suivi des ares branchiaux, mais il n'y a aucune des trois pièces qui composent l'opercule. Ces poissons ont des pectorales et des ventrales; celles-ci sont situées en arrière de l'abdomen et des deux côtés de l'anus. Leur labyrinthe membraneux est enfermé dans la sub- stance cartilagineuse du crane; le sac qui en fait partie ne contient que des masses amylacées et non des pierres. DR, Cr CHONDROPTÉRYGIENS À BRANCHIES FIXES. 957 Le pancréas est sous forme de glande conglomérée, et non divisé en tubes ou cœcums distincts. Le canal intes- tinal est court à proportion, mais une partie de l'intes- tin est garnie en dedans d’une lame spirale qui prolonge le séjour des alimens. Il se fait une intromission réelle de semence; les fe- melles ont des oviductus très bien organisés, qui tiennent lieu de matrice à ceux dont les petits éclosent dans le corps; les autres font des œufs revêtus d'une coque dure et cornée, à la production de laquelle contribue une grosse glande qui entoure chaque oviductus. Les mâles se reconnaissent à de certains appendices placés au bord interne des ventrales, souvent très grands et très com- pliqués, et dont l'usage général n’est pas encore bien connu. LES SQUALES (squar.us. L.) (1) (Planche 114.) Forment un premier grand genre qui se distingue par un corps allongé, une queue grosse et charnue et des pectorales (1) Squalus, nom latin de poisson, em- c'est Artédi qui l’a appliqué à ce genre. On ployé par quelques auteurs sans que l'on trouve aussi squalus pour squatina. puisse déterminer l'espèce qui le portait : 558 POISSONS de grandeur médiocre, en sorte que leur forme générale se rapproche des poissons ordinaires; les ouvertures de leurs branchies se trouvent ainsi répondre aux côtés du cou, et non au-dessous du corps, comme nous le verrons dans Îles raies. Leurs yeux sont également aux côtés de la tête. Leur museau est soutenu par trois branches cartilagineuses qui tiennent à la partie antérieure du crâne, et l’on reconnait aisément dans le squelette les rudimens de leurs maxillaires, de leurs inter- maxillaires et de leurs prémandibulaires. Leurs os de l'épaule sont suspentlus dans les chairs en arrière des branchies, sans s’articuler ni au crâne ni à l’épine. Plu- sieurs sont vivipares. Les autres produisent des œufs revêtus d’une corne jaune et transparente dont les angles se prolon- gent en cordons cornés. Leurs petites côtes branchiales sont apparentes et ils en ont aussi de petites le long des côtés de l’épine : celle-ci est entièrement divisée en vertèbres. Leur chair, généralement coriace, n’alimente que les pauvres. Ce genre est nombreux, et peut fournir beaucoup de sous-genres. Nous séparons d’abord LES ROUSSETTES (SCYLLIUM. Cuv.i (1) Qui se distinguent des autres squales par leur museau court el oblus, par leurs narines percées près de la bouche, continuées en un sillon qui règne jusqu’au bord de la lèvre, et plus ou moins fermées par un ou deux lobules cutanés. Leurs dents ont une pointe au milieu, et deux plus pe- tites sur les côtés. Elles ont toutes des évents et une anale. Leurs dorsales sont fort en arrière, la première n’élant jamais plus avant que les ven- (1) Scyllium, un des noms grecs de la roussette. à £ nr si, GR 1 D De Un ut Te RU; PNR NN RS NS cie LIVLE Te 21 ENels © Let L.” CHONDROPTERYGIENS A BRANCHIES FIXES. 509 trales ; leur caudale est allongée, non fourchue, tronquée au bout ; leurs ouvertures des branchies sont en parlie au-dessus des peclorales. ; Dans les unes, l’anale répond à l'intervalle des deux dorsales ; telles sont les deux espèces de nos côles, souvent confondues ou mal distinguées. La GRANDE ROUSSETTE (S4. caniceula. 1), BI. 114. Rondel. 280. Lacép. I, x, 1. (Ses dents pl. 114, fig. 1) D A petites taches nombreuses, à ventrales coupées obliquement. La PETITE ROUSSETTE ou ROCHIER (Sq. catulus et Sq. stellaris. L.), Rond. 383. Lacép. [, 1x, 2. À taches plus rares et larges, quelquefois en forme d’yeux ; à ventrales coupées carrément. Nous en possédons encore une iroisième à taches noires ct blan- ches. (1) Dans d’autres roussettes, toutes étrangères, l’anale est lacée en arrière de la deuxième dorsale; les évents sont extraordinairement petits; la cinquième ouverture branchiale est souvent cachée dans la quatrième, et les lobules de leurs narines sont généralement prolongés en barbillons. (2) (1) Ajoutez !a Roussette d’Artédi, Risso, deuxième éd., fig. 5, ou Squalus prionurus, Oito ; la Roussette de Gunner (Sq. catulus, Gunner), Mém. de Dronth., 11, pl. 1, qui parait une espèce à part ; Le Sq. d'Ediwards (Eaw. 289), sous le faux nom de greater cat fish qui indiquerait la roussette, et que l’on cite mal-à-propos sous le prétendu Sq. stellaris ; Le Sq. africanus ou galonné de Brou:- sonuet (Shaw. Nat. misc., 346). W, B. Que le mot longitudinalibus, ajouté gratuite- ment au caractère par Gm , n'est pas juste ; Le prétendu Sq. canicula, P., 112, qui esl une espèce étrangere distincte, à moins que ce ne soit une variété très forte du rochier. (2) Le Sq. pointillé, Tac, II, 1v, 3, le même que le S7. barbillon, Brouss. ($q. barbatus, Gm ae que le Sq. punctatus, Schn., parra, pl. 34, fig. 2 ; Le Sg. tigre, Lac., on Sq. fasciatus, BI. 113. (Sg. tigrinus, et Sq. longicaudus, Gm.); Le Sq. lobatus, Schn., Phil., voy. pl. 43, p. 285; Le Bofee sorra, Russel, Corom., X VI. 560 POISSONS. Sous le nom de SQUALES proprement dits, Nous comprenons toutes les espèces à museau proéminent, sous lequel sont des narines non prolongées en sillon, ni garnies de lobules; leur nageoire caudale a en dessous un lobule qui la fait plus ou moins appro- cher de la forme fourchue. On peut y conserver lPancienne distribution, d’après la présence ou labsence des évenis et de l’anale; mais pour la rendre naturelle, il faut y multiplier les divisions. Espcces sans events, pourvues d'une anale. LES REQUINS. (CARCHARIAS. Cuv.) (1) (PL r14, fig. 2.) Tribu nombreuse et la plus célèbre, ont les dents tranchantes, pointues, et le plus souvent dentelées sur leurs bords; la première dorsale bien avant les ventrales, et la deuxième à-peu-près vis-à-vis l'anale. Ils man- quent d’évents ; leur museau déprimé a les narines sous son milieu, et les derniers trous des branchies s'étendent sur les pectorales. Le REQUIN proprement dit, ou plutôt REQUIEM (Sq. carcharias. L.), Bélon , 60. (2) Atteint jusqu’à vingt-cinq pieds de longueur, et se reconnait à ses dents en triangle à-peu-près isocèle, à côtés rectilignes et dentelés à la (1) Carcharias, nom grec de quelque (2) N, b. Cale figure de Bélon est la grand squale, synonyme de /amia, seule bonne. La plupart des autres sont faus- CHONDROPTÉRYGIENS À BRANCHIES FIXES. 61 mâchoire supérieure; les inférieures en pointe étroite sur une base plus large, arme terrible, qui en fait l’effroi des navigateurs. Il parait qu’on le trouve dans toutes les mers; mais on à souvent donné son nom à d’autres espèces à dents tranchantes. Nous prenons encore sur nos côtes La FAUX ou RENARD (Sq. vulpes. L.\, Rondel. 387. A dents en triangle isocèle pointu aux deux mâchoires, reconnaissable surtout au lobe supérieur de sa queue, aussi long que tout son corps. Sa deuxième dorsale et son anale sont au contraire extrêmement pe- liles. (1) Le BLEU (Sq. glaucus. L.), BI. 86. A corps grêle, d’un bleu d’ardoise en dessus, les peclorales très lon- gues et très pointues; les dents supérieures en iriangle curviligne, courbées vers le dehors : les inférieures plus droites, toutes dentelées. (2; ses, BL, 1 19, est une espèce très différente qui parait plus voisine des leiches ; Gunner, Mém. de Dronth., II, pl. x et x1, le même qu’a décrit Fabr., Groëul., 127, est une aulre espèce, aussi voisine des leiches ; Rondelet, 390, copie Aldrow., 383, est le nez, aussi bien que Aldrov., 388, ou seu- lement l’anale est arrachée, et que es mâ- choires 1id., 382 ; Je ne parlerai pas de la fig. monstrueuse de Gesner, 175, copiée Will, Bl., 3 ; Lacép., 1, var, 1, est le Sq. ustus, Dum. {1) C'est sur ce dernier caractère qu'est POISSONS. fondé le genre arorras de Rafinesque. (2) Ajoutez le S7. ustus, Dum. (Sq. car- charia minor, Forsk.), Lac., T, vrir, 13 Île Requin à nageoires noires, Quoy etGaim., Zool. de Freyc., pl. 43, f. 1; Le Sq. glauque, Tac., I, 1x, 1, qui est dif- férent de celui de Bloch; Le Sq. ciliaris, Schn., pl. 3r, dont les cils marquent seulement l’extrème jeunesse. Le palasorran et le sorrakowah, Russ., XIV et XV, et un assez grand nombre d'es- pèces nouvelles que nous décrirons dans notre histoire des poissons. 562 POISSONS. LES LAMIES ou TOUILLES, (LAMNA. Cuv.' (1) (PL T1, 8 5) « Ne diffèrent des requins que par leur museau pyramidal, sous la base duquel sont les narines, et parce que leurs trous des branchies son! tous en avant des pectorales. Celle qu’on connait dans nos mers, Le SQUALE NEZ iSq. cornubicus. Schn.), Lac. I, 11, 3. (2) À une carène saillante de chaque côté de la queue, et les lobes de sa caudale presque égaux. Sa grandeur l’a souvent fait confondre avec le requin. (3) Especes reunissant des events el une anale. (1) Lamna, Vun des noms grecs de la lamie. Je n’ai pu employer celui de lamia que Fabricius a appliqué à un genre d’in- sectes. (2) Le /amia Rondelet, 399. Le carcha= rias Aldrov., 385 et 388, ne sont autre chose que le sq, nez qui dev'ent très grand, quoi qu’en dise Bloch, éd. de Schn., p. 132. Les mâchoires prétendues de carcharias dounées par Aldrov,, 382, sont aussi celles du nez. Il parait plus commun que le vrai requin dans la Méditerranée. {1) Ajoutez le beaumaris (sq. monensis, Sh.), qui a le museau plus court et les dents plus aiguës ; Isurus oxyrhynchus, Rafin., Caraitt., XIII, :, pourrait bien être une espèce de ce genre, peut-être même l'espèce conmune défigurée par l’empaillage. CHONDROPTÉRYGIENS À BRANCHIES FIXES. 565 LES MILANDRES (GALEUS. Cuv.) (1) (PL 114, fig. 4.) Sont à-peu-près en tout de la forme des requins ; mais en diffèrent parce qu'ils ont des évents. On n’en connait qu’un dans nos mers, de taille mé- diocre, et reconnaissable à ses dents, dentelées seulement à leur côté extérieure. C’est le Sg. Galeus, L., BI. 118, Duham., sect. IX, pl. xx, fig. 1 ei 2.,(2) LES EMISSOLES (MUSTELUS. Cuv.) (3) (Pl. ri Hg: 5:) g. Offrent toutes les formes des requins et des milandres ; mais outre qu’elles ont des évents comme ces derniers, elles se distinguent par des dents en pelits pavés. (1) Galeus, nom grec générique pour les squales. (2) C’est aussi le /amiola Rondel., 395, cop. Aldrov., 394 et 393 Salv., 130, I, cop. Will., B., 6-1.1 Si on lui a attribué quelquefois une taille énorme, c’est pour lui avoir rapporté les mächoireset les dants représ. Lacép., 1, vit, 2, el Hérissant , Ac. des Sc., 1349, mais qui viennent d’une es- pêce étrangère que nous décrirons dans notre grande Ichthyologie. (3) Mustelus, aduction latine de y2Xe85, et générique pour les squales, N./Z, M, Ra- finesque réunit les roussettes, les milandres et les émissoles, sous sou genre GaLEus. (SA | (= CSS . POISSONS. Nos mers en produisent deux, confondues sous le nom de Sg. Mustelus, Le Cl) LES GRISETS. (NOTIDANUS. Cuv.). (2) (PLar$, fat Différent des milandres seulement par l’absence de la première dor- sale. Le GRISET proprement dit (Sgualus griseus. L. et Sg. vaeca. Sthn.), Augustin Scilla, pl. xvi'. (3) Cendré dessus, blanchâtre dessous, est irès remarquable par ses six ouvertures branchiales, larges, et par ses dents triangulaires en haut, dentelées en scie en bas. Son museau est déprimé et arrondi comme au requin. Le PERLON (Squalus cènereus. Gm.) A jusqu’à sept ouvertures branchiales très laryes; ses dents sont assez semblables aux inférieures du précédent. Son museau est pointu comme celui du nez. (4) (1) L'Emissole commune, Rondel, 375. Salv., 156, f. 2, cop., Will., pl. B. 5, fig. r, et mal-à-propos cité sous le milandre. L’Emissole tachetée de blanc ou lentillat. (Rondelet 376. Bel., 71, cop. Aldr. , 393.) (2) Norid'avos (dus sec), nom grec de quelque squale dans Athénée, (3) Les dents y sont bien représentées, mais le poisson très mal.C’est legenre HExAN- caus. Ralinesque, (4) C'est legenre aerTrANcHtAS de M. Ra- finesque, qui lui refuse mal-à-propos des events CHONDROPTÉRYGIENS À BRANCHIES FIXES. 565 Ces deux espèces vivent dans la Méditerranée. (1) LES PELERINS (SELACHE. Cuv.) (2) I(PL 115, fig. 2.) Joignent aux formes des requins et aux évents des milandres, des ouver- iures de branchies assez grandes pour leur entourer presque tout le cou, et des dents petites, coniques et sans dentelures; aussi Pespèce connue (Sg. maximus, L.), Blainville, Ann du Mus. tom. XVITE, pl. vr, f. 1, n’a rien de la férocité du requin, quoiqu’elle le surpasse en grandeur, aussi bien que tous les autres squales. Il y en à des individus de plus de trente pieds. Elle habite les mers du nord, mais nousen voyons quelquefois sur nos côtes par les vents forts du nord-ouest. (3) LES CESTRACIONS, Cuv. (PL 115, fig. 3.) Ont, avec les évents, l’anale, les dents en pavé des émissoles, une épine en avant de chaque dorsale, comme les aiguillats, et de plus, leurs mà- choires pointues avancent autant que le museau, et portent au milieu des (rt) MM. Quoy et Gaimard ont découvert dans la mer des Indes une espece de ce sous-genre, toute lachetée de noir et à sept ésents, (2) Selache, 2h41, nom grec commun à tous les cartilagineux. (3) Voyez son anatomie par M. de Blain- ville, loc. cit. W. B, Les différences remar- quées contre les figures et les descriptions de Gunner, Dronth , HT, n, 1, de Pennant, Bit, Zool., n° 4r, de Home, Phil, Trans., 1809, et de Shaw, Gen. Zoo!., pourraient tenir à la difficulté de bien observer de si grauds poissons, et ne pas suffire pour éta- blir des espèces. Je ne vois pas non plus en quoi le squalus elephas, Lesueur, Ac. Se. nat. Phil. différerait de ce sq. maximus. 566 POISSONS. dents petites, pointues, et vers les angles d’autres fort larges, rhomboi- dales, dont l'assemblage représente certaines coquilles spirales. On n’en connait qu’un de la Nouvelle-Hollande (Sg. Philippi, Schn.), Phil., Voy. pl. 283, et les dents : Davila, Cat. I, xxtr. Especes sans anale, mais pourvue d’events. LES AIGUILLATS (SPINAX. Cuv.) (PI, 115, fig. 4.) Joignent, comme les milandres et les émissoles, à tous les caractères des requins, celui de la présence des évents, et se distinguent en outre par l'absence d’anale, par de petites dents tranchantes. sur plusieurs rangs, el par une forte épine en avant de chacune de leurs dorsales. L’un des squales les plus communs dans nos marchés est le Sg. acan- thias, L., BI. 85. Brun dessus, blanchâtre dessous. Les jeunes sont ta- chetés de blanc. (Edw., 288 (1) LES HUMANTINS (CENTRINA. Cuv.). (2) “ Joignent aux épines, aux évents et à l'absence d’anale des aiguillats, la posilion de leur seconde dorsale sur les ventrales et une queue courte qui (1) Ajoutez le sagre Brouss. (sq. spinax, aculeaius, me parait aussi un aiguill'at des- L.), Guoner, Mém. de Dronth., I, pl, vit ; siné d’après le sec. L’auteur ne lui compte L’Aiguillat Blainville, Risso, deuxième que truis orifices branchiaux, mais il men éd., F. 6. AN. B. Le squarus uyatus, Rafiu., compte non plus que trois à l'ange, qui Caratt., pl xiv, f. 2, ne diffère point des bien sûrement en a cinq, aiguillats, et c’est probablement le :q. spi- (2) Kevrpuwn, nom de ce poisson ou de “ar. Je pense que son DALATIAS 2OCLUrRUS, l'aignillat en grec, de xévrpcv, aiguillon. 1b., f. 3, n'est qu'un aiguillat dont les Ce sont îes oxxxorus de Rafinesque, events lui ont échappé. Son ETMOPTERUS | CHONDROPTEÉR YGIENS A BRANCHIES FIXES. 907 leur donne, une taille plus ramassée qu'aux autres espèces. Leurs dents inférieures sont tranchantes, et sur une ou deux rangées; les supérieures grèles, pointues et sur plusieurs rangs. Leur peau est très rude. L'espèce la plus commune sur nos côtes est le Sg. centrièna, L. BI. 115. LES LEICHES (SCYMNUS. Cuv.). (1) (Pl TES fg::9°) Ont tous les caractères des humantins, excepté les épines aux dorsales. Nous en avons aussi sur nos côtes. La Leiche ou Liche. Brouss., nommée Sg. Americanus par méprise. (2) Il y en a une dans les mers du nord, que l’on dit aussi terrible que le requin (3) ; et la mer des Indes en a une remarquable par la petitesse de sa première dorsale. (4) Une autre, le Sg. ecailleux, Brouss. (Squamosus, Lacép., I, X, 3) sous le faux nom de Sg. Liche, se fait remarquer par les petites écailles en forme de feuilles, relevées et serrées, qui garnissent toute sa peau. Son museau est long ei déprimé. Nous distinguons des leiches, des espèces qui ont la première dorsale sur les ventrales, et la deuxième plus en arrière. (r) Scymnus, nom grec de la rousselle ou de quelque espèce voisine. (2) Parce que Gmel. a confondu le cap Breton près de Bayonne avec le cap Breton près de Terre-Neuve. Le sq. niceen, Risso, premiere éd., f. 6, est le même poisson mal représenté. Il est un peu mieux, deuxième éd, "£.. #4. Le Dalatias sparophagus, Raf., car., xutr, >, doit aussi appartenir à ce sous-genre. (3) C'est le prétendu sg. carcharias ce Gunuer, Dronth., II, x et xr, et de Fab, Groenl., 127, et peut-être ausst celui de Bl., 119, quoiqu'il lui doune une anale. C’est probablement ici qu’il faut placer le sq. brevipinnis, Lesueur, Ac. Sc. Phil., I, 192, dont cet auteur fait sou genre SOM- Nivsus ; mais 1l ne décrit pas ses dents, (4) Leiche laborde, Quoy et Gaim., voyage de Freye., Zool., pl. 44,1. 2. 568 POISSONS. Il yen a une toule garnie de peliles épines (le Sguale boucle, Lacép., | 111,2; Sg. spinosus, BI. Schn.) On peut faire un deuxième genre DES MARTEAUX. (LYGÆNA. Cuv. sPHYRNA. Rafin.) (PL 116,fig. 1) Qui joignent aux caractères des requins une forme de tête dont le régne animal n’offre point d'autre exemple. Aplatie horizontalement, tronquée en avant, ses côtés se prolongent transversalement en branches qui la font ressembler à la tête d’un marteau; les yeux sont aux extrémités des branches et les narines à leur bord antérieur. L'espèce la plus commune dans nos mers (Sg. zyyœna, L.), Z. malleus, Valenciennes, Mém. Mus., IX, x1, 1; Parra, 32; Salv., 4; Will., B.,1,a quelquefois jusqu’à douze pieds de Icng. (1) (1) Aj. l'espèce représentée par BE., 117, reconnaissable à ses narines placées bien plus près du milieu (Z., Nob Zlochii), Val., Mém. Mus, IX, x1, 2. Sa deuxième dorsa'e est aussi bien plus près de la caudale; L'espèce à large tête, donnée sous le nom de pantouflier, Läcép. I, vrr, 3. C’est le pantouflier de Risso, Zyg. tudes, Val. Mém. Mus, IX, xn1, 1, Koma sorra, Rus- sel SE ar Le \rai pantouflier (sq. tiburo, L.et Val., loc. ©, xir, 2), Margr., 181, reconnaissa: ble à sa tète en forme de cœur, MW. 2. Que la queue de la fig. de BI, est tordue, ce qui a occasionné l'erreur de l’éd-de Schn.,p.13r. Caudaæ inferiore lobo longiore. D / bé é as ee, jee de Dé: ir danse D à 4 P + ES bé à 7, CHONDROPTÉRYGIENS À BRANCHIES FIXES. 369 Le troisième genre, ou celui DES ANGES. (SQUATINA. Dumér.) (1) A des évents et manque d’anale comme la troisième subdi- vision des squales, mais il differe de tous les squales par sa bouche fendue au bout du museau et non dessous, et par ses yeux à la face dorsale et non sur les côtés. Leur tête est ronde, leur corps large et aplati horizontalement; leurs pectorales grandes et se portant en avant, mais restant séparées du dos par une fente où sont percées les ouvertures des branchies ; leurs deux dorsales en arrière des ventrales et leur caudale attachée également au-dessus et au-dessous de la colonne. Nous en avons un dans nos mers qui devient assez grand, Squatina angelus (Squalus squatina,l.), à peau rude, de petites épines aux bords des pectorales, BI. 116. (2) LES SCIES (prisTis. Lath.) (3) « (PESTIG, ge À) Forment un quatrième genre. Elles unissent à la forme me (r) Pi, en grec, squatina et squatus en nat. de Philad., I, x, à peau granulée, etc, latin; uomsanciens de ce poisson, conservés (3) Hpiorts, scie, nom grec de ce poisson. jusqu’à ce jour en Italie et en Grèce. Espèces : Pristis antiquorum ; Laïh. (2) Aj. Squat. aculeata, Dumer., de la Pr. pectinatus ; ejusd. Méditerranée, une rangée de forles épines Pr. cuspidatus ; ejusd. le long du dos ; Pr. microdon ; ejusd. Squat. Dumerilii, Lesueur, AC, des Se, Prist. cirrhatus, Voyez Lath., Trans. de POISSONS. 47 70 | POISSONS, allongée des squales en général, un corps aplati en avant et des branchies percées en dessous comme dans les raies; mais leur caractère propre consiste en un très long museau déprimé en forme de lame d'épée, armé de chaque côté de fortes épines osseuses, pointues et tranchantes, implantées comme des dents. Ce bec, qui leur a valu leur nom, est une arme puis- sante avec laquelle ces poissons ne craignent point d'attaquer les plus gros cétacés. Les vraies dents de leurs mâchoires sont en petits pavés, comme dans les émissoles. L’espèce commune (Pristis antiquorum, Lath., Squal. pristis, L.) alteint à une longueur de douze ou quinze pieds. LES RAIES (RAIA Lan.) (1) Forment un genre non moins nombreux que celui des squales. Elles se reconnaissent à leur corps aplati horizontale- ment et semblable à un disque, à cause de son union avec des pectorales extrêmement amples et charnues, qui se joignent en avant l'une à l’autre, ou avec le museau, et qui s’étendent en arrière des deux côtés de l'abdomen jusque vers la base des ventrales; les omoplates de ces pectorales sont articulées avec l’épine derriere les branchies; les yeux et les évents sont à la face dorsale, la bouche, les narines et les orifices des bran- la Soc, Linn., vol, I, p, 282, pl. 26 et 27; (x) Raia en lalin, faris et Burdç en grec, Pristis semi-sapittatus, Shaw, Russel, sont les noms anciens de ces poissons, LL: mi NÉE CHONDROPTÉRYGIENS A BRANCHIES FIXES. 511 chies à la face ventrale. Les nageoires dorsales sont presque toujours sur la queue. Leurs œufssont bruns, coriaces, carrés, avec les angles prolongés en pointes. Nous les subdivisons comme il suit : LES RHINOBATES (RHINOBATUS. Schn.) (1) Lient les raies aux squales par leur queue grosse, charnue et garnie de deux dorsales et d’une caudale bien distinctes; le rhomboïde, formé par leur museau et leurs pectorales, est aigu en avant, et bien moins large à proportion que dans les raies ordinaires. Ils ont du reste tous les carac- lères des raies ; leurs dents sont serrées en quinconce, comme de petits pavés plats. Dans les unes, la première dorsale est encore sur les ventrales. (2) Dans d’autres, elle est beaucoup plus en arrière. Telles sont l’espèce de la Méditerranée (R. rhinobatus, L.), Will., D.5, FA A Et celle du Brésil, dont on a dit qu’elle participe aux propriétés de la torpille, mais en qui cette propriété ne s’est point vérifiée (R. elec- tricus, Schn.), Marg. 152. Il y en a une espèce dont la peau est granulée comme du galuchat, Rh. granulatus. (3) (tr) PwoBatos, que Gaza traduit par squa- tina-raia, est le nom grec de ces poissons, que les anciens croyaient produits par l’u- nion de la raie et de l'ange. (2) Rhin. lævis, Schn., 71, Russel, ro, et Rh. Djiddensis, Forsk., 18, qui ne font probablement qu'une espèce. C'est à elle que se rapporte la fig. de Rhinobate, Xac., V, vi, 3, et celle de Duhamel, part. If, sect--nx1plxv: (3) MN. B, La R, thouin, Lac., I, 1-3, e:t une variété du rhinobate ordinaire, Le Raia halavi, Forsk., ne me paraît pas non plus en différer, Aj. Suttivara, Russ , XI. O1 De 19 POISSONS. LES RHINA Schn. Ne diffèrent des rhinobates que par un museau court, large et ar- rondi. (1) . LES TORPILLES (TORPEDO. Dum.) (2) (Planche 1174) Ont la queue courte et encore assez charnue ; le disque de leur corps est à-peu-près circulaire, le bord antérieur étant formé par deux productions du museau qui se rendent de côté pour atteindre les pectorales ; espace entre ces pectorales et la tête et les branchies, est rempli de chaque côté par un appareil extraordinaire, formé de petits tubes membraneux, serrés - les uns contre les autres comme des rayons d’abeilles, subdivisés par des diaphragmes horizontaux en petites cellules pleines de mucosité, animés par des nerfs abondans qui viennent de la huitième paire. C’est dans cet appareil que réside la vertu électrique ou galvanique qui a rendu ces poissons si célèbres, et qui leur à valu leur nom; ils peuvent donner à ceux qui les touchent des commotions violentes, et se servent probable- ment aussi de ce moyen pour étourdir leur proie. Leur corps est lisse, leurs dents petites et aiguës. Nous en avons plusieurs espèces confondues par Linnæus et la plupart de ses successeurs, sous le nom de Raïa torpedo. (3) (1) Rhina ancylostomus, B\. Schn., 92 ; (3) La Torpille vulgaire à cinq taches. l'éditeur y joint mal-à-propos la Rae chi- Torpedo narke, Riss., Rondel., 358 et noi rte fe mnaettté cantines dei lu té line lé-d. art dés SE dd dd noise, Lac., I, 11, 2, qui, autant qu'on en peut juger par ane figure chinoise, se rap- proche plutôt des torpilles. (2) Torpedo, vigxn, noms anciens de ces poissous, dérivés de leur faculté engour - dissante, 362. Torpedo unimaculata, Riss., pl. 111, f. 3; T. marmorata, id., ib., f. 4, Roudel., 362. T. galvanii, i., ib., f. 5, Rondel, 365, feu CHONDROPTÉR YGIENS A BRANCHIES FIXES. 979 La TORPILLE À TACHES OEILLÉES (Torpedo narke. Riss.) BI. 122, Rondel. 358 et 362. Varie pour le nombre de ses taches de cinq à une; n’a point de dente- lures charnues aux bords de ses évents. La TORPILLE GALVANIENNE (Torp. Galvanii. Riss.), Rondel. 363. 1. À sept dentelures charnues autour de ses évents, et est tantôt d’un fauve uniforme, tantôt marbrée, ou ponctuée, ou tachetée de noirâtre. Il y en a plusieurs autres dans les mers étrangères. (1) LES RAIES proprement dites (RAIA. Cuv.) (Pianche 118 ) Ont le disque de forme rhomboïdale, la queue mince, garnie en dessus, vers sa pointe, de deux petites dorsales, et quelquefois d’un vestige de caudale ; les dents menues et serrées en quinconce sur lesmächoires. Nos mers en fournissent beaucoup d’espèces encore assez mal déterminées par les naturalistes. Leur chair se mange, quoique naturellement dure et ayant besoin d’être attendrie. La RAIE BOUCLÉE (Raia clavata. L.), Le mâle, BI. 84, sous le nom de Rubus ; la femelle. L’une des plus estimées, se distingue par son àpreté et par les gros tubercules osseux ovales, garnis chacun d’un aiguillon recourbé, qui (1) Temeree, Russel, 1; ou l’autre est la Raia timlei, Bl., Schn., Nallatemeree, id., 2; - 359. La Raie chinoise, Lacép., I, 1, 2. L'une 074 POISSONS, hérissent irrégulièrement ses deux surfaces, Leur nombre est très variable. La RAIE RONCE (R. rubus. L.), Lac. I. v. Diffère de la précédente par l'absence de ces gros tubercules, nommés boucles. Toutes les deux ont dailleurs des aiguillons crochus sur le devant et sur l’angle des ailes dans le mâle, et sur leur bord postérieur dans la femelle. Les appendices de leurs mâles sont très longs et très compliqués. (1) La RAIE BLANCHE ou CENDRÉE (R. batis. L.), R. oxyrhynchus major, Rondel. 348. (Ses dents, pl. r18, fig. 2.) À le dessus du corps àpre, mais sans aiguillons, et une seule rangée d’aiguillons sur la queue. Cest l'espèce qui atteint les plus grandes dimensions ; on en voit qui pèsent plus de deux cents livres. Elle est tachetée dans sa jeunesse, et prend avec l’âge une teinte plus pâle et plus uniforine. (2) (1) N. B. Le R. batis, Penn. Prit., Zool., n° 30, u’est autre chose que ce rubus, Lac. Le rubus de BI., 84, qui est le R. clavata, de Will, est sinon une espèce, du moins une variété, remarquable par quelques bou- cles éparses en dessus et en dessous. Il y en a aussi une variété marquée d’un œil sur chaque aile. C’est le R, oculata aspera, Rondel., 351. (2) Ajoutez la Raie ondée (R. undulata), Lac. IV. x1v, 2, qui diffère peu ou point de la mosaïque, id., ib., xvr, 2; La À. chardon (R. fullonica, T.), Rou- del., 356, représentée sous le nom d’oxÿ- rhynchus, BI, 80, et Lac., I, 1, 1; La R. radula, Laroche, An. Mus., XIII, 321, en est fort voisine. La À. lentillat(R. oxyrhynchus), Rondell, 347, dont la Raie bordée, Lac., V. xx, 2, ou le R, rostellata, Risso, pl. I et 2. Læœvi- raia, Salv., 142, est une espèce très voisine; R. asterias, Rondel., 350, et Laroche, Ann. Mus., XII. pl. xx, Î. 7; R. miraletus, Rondel,, 349 ; R. aspera, Rond. 356. Notez qu'il ne faut avoir aucun égard à CHONDROPTÉER YGIENS A BRANCHIES FIXES, 3175 On à observé dans quelques espèces de raies, des individus portant, sur le milieu du disque, une membrane relevée en forme de nageoire. Telle était (dans l'espèce de À. aspera), La raie Cuvier, Lac. EF, vn, 1 Pen ai vu aussi dans l’espèce de la Louclee. LES PASTENAGUES {TRYGON. Adans.) (1) Se reconnaissent à leur queue armée d’un aiguillon dentelé en scie des deux côtés, jointe à leurs dents, toutes menues, serrées en quinconce. Leur tèle est enveloppée, comme dans les raies ordinaires par les pectorales, qui forment un disque en général très obtus. Les unes ont la queue grêle et à peine munie d’un repli en forme de nageoire ; et dans le nombre il en cest à dos lisse. Telle est La l’'ASTENAGUE COMMUNE (R. pastinaca. L.), BL. 82. (Ses dents , pl. 118, fig. 3.) A disque rond et lisse; elle se trouve dans nos mers, où son aiguillon passe pour venimeux, parce que ses dentelures rendent dangereuses les blessures qu’il fait. (2) Il en est aussi à dos plus ou moins épineux (3) ou à dos tuberculé. (4) D’autres ont la queue garnie en dessous d’une large membrane, et la synonymie donnée par Artédi, Linnæus et Bloch, attendu qu’elle est dans une con- fusion complète, ce qui vient surtout de ce qu’ils ont employé comme principal carac- tère le nombre des rangées d’aiguillons à la queue, lequel varie selon l'âge et le sexe, et ne peut servir à distinguer les espèces. Celui des dents aiguës ou mousses n’est pas sûr non plus, et il est souvent douteux dans l'application. (1) Pastinaca, 7gbywy ou tourterelle, noms anciens de ces poissons. (2) Aj. Tenkée Shindraki,, Russ. 1, 5. (3) La Raïe tuberculée, Tacép.,1, 1v, 1. Le graveur a oublié l’aiguillon de la queue; Raia sabina, Lesueur, Ac. Se. nat. Phil. (4) Isakurrah-Tenkée, Russ. I, 4. QI 26 | POISSONS. c’est dans ce nombre qu'est l'espèce dont le dos garni de tubercules osseux et serrés donne le gros galuchat (R. Sephen., Forsk.) (1). Il y en a même une dont le corps arrondi est tout hérissé de petits piquans, et dont la queue en a de bouclés comme ceux du dos de la raie bouclée {R. Gesneri, Nob.) (2); mais plusieurs ont aussi le dos lisse. (3) Il yen a dont la queue peu allongée et assez grosse se termine au bout par une nageoire. (4) Enfin, dans quelques-unes, le corps est très large par l'ampleur des ailes, et la queue très courte. (5) « LES ANACANTHES. Ehrenb. Ressemblent aux pastenagues ; mais leur queue, longue et grêle, n’a ni nageoire ni aiguillon. 1l y en a une espèce dans la mer Rouge, dont le dos est garni d’un galuchat encore plus gros que dans la sephen, et à grains étoilés. (6) LES MOURINES (MYLIOBATIS. Dumér.) {7) (Les dents, pl. 115, fig. 4, et la queue, pl. r18, fig. 5.) Ont la tête saillante hors des pectorales, et celles-ci plus larges transver- salement que dans les autres raies, ce qui leur donne quelque apparence (1) Aj. Wolga-Tenkée, Russ. I, 3. (2) On n'avait que la figure de sa queue, Gesner, 77. (3) À. lymna, Forsk, p. 17. C’est au moins une espèce extrêmement voisine qui est représentée, mais sans aiguillon, sous le nom de torpille, Lac., I, vi, 1, et peut-être est-ce aussi le P. grabatus, Geoff,, Eg. Poiss., Bl., XX V, 1, 1. N. B. La lymne de Lac. I, 1v, 2 et 3, n'est qu'une pastenague ordinaire ; R. jamaicensis, Cuv., Sloane Jam., pl. 246, fig. 1. (4) La Rate croisée, Lacép., Ann. Mus, EVE vas (5) P.kunsua,N.,Tenkee khunsu,Russel, 1,6; R. maclura, Lèsueur, Sc. nat., Phil., ou Micrura, Bl., Schn., 360. (6) L’Aiereba, Margr., 175 (Raia orbi- cularis, BI , Schn.), appartient peut-être à certe subdivision. (7) Muubares, de pô (meule, à cause CHONDROPTÉRYGIENS À BRANCHIES FIXES. al * d’un oiseau de proie qui aurait les ailes étendues, et les a fait comparer à l'aigle. Leurs mâchoires sont garnies de larges dents plates, assemblées comme les carreaux d’un pavé, et de proportions différentes, selon les espèces ; leur queue, extrêmement grêle et longue, se termine en pointe, et est armée, comme celle des pastenagues, d’un fort aiguillon dentelé en - scie des deux côtés, et porte en dessus, vers sa base, en avant de laiguillon, une petite dorsale. Quelquefois il y a deux et plusieurs aiguillons. (1) Les unes ont le museau avancé et parabolique. L'AIGLE DE MER, MOURINE, RATEPENADE, BOEUF, PESCE RAI- TO, etc. (Raïa aquila. L.), Duham. part. IE, sect. 1x, pl. x, et les dents. Juss. Ac. des Sc. 1721, pl. 17. (2) Se trouve dans la Méditerranée et dans l'Océan; il devient fort grand. Les plaques du milieu de ses mâchoires sont beaucoup plus larges que longues, sur un seulrang. Les latérales à-peu-près en hexagone réguiier, sur irois rangs. (3) D’autres (les RHINOPTERA Kubhl.) ont le museau divisé en deux lobes courts, sous lesquels en sont deux semblables. (4) de la forme de leurs dents. Mourines esl leur nom provença!. (1) Voyez la queue à cinq aïiguillons, Voyage de Freÿcinet, Zuol., 42, [. 3. (2) N, B. La fig. de Bl., 8r, n’est nulle- ment celle de l'aigle, C’est une pastenague à laquelle où a ajouté une nageoire devant l’'aiguillon. (3) Ajoutez Myl. bovina, Geoffroy, Es, Poissons, pl. xxvi, F, 1; R. narinari, L., Margr., 55, et sous le nom d’aigle, Lacép., I, vi, 2, et les dents, Frans.,2PRI: vol XEX,.n9 232a,.p. 653. Eel tenkee; Russ., I, 8. On la trouve dans POISSONS, les deux hérispheres ; R flagellum, Schn., 93. Son R. Mieu- howi, Will., app., X, Movkarrah tenkee, Russ., VII, n’en diffère peut-être que parce que l’aiguillon était tombé, Les dents sont comme dans l'aquila ; M. Jussieu, Nob., à dents du milieu plus larges que longues, sur trois rangées. Juss,. Ac. des Se. Asa; ploivif.ps2 (4) Myliobates marginata, Geoff., Eg. Poiss.; plxxv. fo; Raïa quadriloba, Lesueur, Ac. Sc. nat., Philad. é= ee 978 POISSONS, LES CÉPHALOPTÈRES (CEPHALOPTERA. Dum.). ‘1) (Planche 119.) Ont la queue grêle, Paiguillon, la petite dorsale et les pectorales éten- dues en largeur des mourines; mais leurs dents sont plus menues encore que celles des pastenagües, finement dentelées. Leur tête est tronquée en. avant, et les pectorales, au lieu de l’embrasser, prolongent chacune leur extrémité antérieure en pointe saillante; ce qui donne au poisson, air d’avoir deux cornes. On en pêche quelquefois dans la Méditerranée une espèce gigantesque. (Raëia cephaloptera, Schn.) Rate giorna, Lac. V, Xx, 3 (2). A dos noir, bordé de violâtre. Les CHONDROPTÉRYGIENS de la deuxième famille, ou les SUCEURS, (CYCLOSTOMES. Dumér..) Sont, à l'égard du squelette, les plus imparfaits des poissons et même de tous les animaux vertébrés; ils n’ont ni pectorales ni ventrales; leur corps allongé se termine en avant par une levre charnue et circulaire ou demi (1) Céphaloptère, tête ailée, à cause des n’est probablement qu’un individu mutilé | productions de leurs pectorales. de la giorna, mais la R. Giorna de Lesueur, (2) La Raie fabronienne, Lac., I, v, 1-2, Ac. Sc. nal., Phil., parait différente de CHONDROPTÉRYGIENS À BRANCHIES FIXES, 519 circulaire (), et l'anneau cartilagineux qui supporte cette lèvre, résulte de la soudure des palatins et des mandibu- laires. Tous les corps des vertebres sont traversés par un seul cordon tendineux, rempli intérieurement d’une substance mucilagineuse, qui n'éprouve point d’étran- olemens, et les réduit à la condition d'anneau cartila- gineux à peine distincts les uns des autres. La partie an- nulaire, un peu plus solide que le reste, n'est pas cepen- dant cartilagineuse dans tout son pourtour. On ne voit point de côtes ordinaires, mais les petites côtes branchia- les, à peine sensibles dans les squales et les raies, sont 1c1 fort développées et unies les unes aux autres pour former comme une espèce de cage, tandis qu'il n'y a point d'arcs branchiaux solides. Les branchies (”), au lieu de former des peignes, comme dans tous les autres poissons, pré- sentent l'apparence de bourses résultantes de la réunion d'une des faces d’une branchie avec la face opposée de la branchie voisine. Le labyrinthe de l'oreille de ces pois- sons est enfermé dans le crâne; leurs narines sont ou- celle de la Méditerranée, et pourrait ètre est facheux qu’elles ne reposeut pas sur des plutôtla mobular, Duham., deuxième part, documens bien authentiques. neuvième sect., pl, 17; Ajoutez Île Céphaloptère Massena, Ris. Quant aux À. banksienne, Lac., IL, v, 3; pa 49 Manatia, 4 , 1, vit, 2; Eregoodoo-tenkee, Russ., !, 9. Diabolus marinus, Will, app , 1X,3,ül (a) PI, 120, fig. 1 a. (b} PE -r20/fr972 2 080 POISSONS. vertes par un seul trou au devant duquel est l'orifice d’une cavité aveugle (1). Leur canal intestinal est droit et mince avec une valvulseg spirale. ia LES LAMPROIES (PETROMYZON. L.). (2) (Planche 120.) Se reconnaissent aux sept ouvertures branchiales qu’elles ont de chaque côté. La peau se relève au-dessus et au-dessous de la queue en une crête longitudinale qui tient lieu de nageoire, mais ou les rayons ne s’aperçoivent que comme des fibres à peine sensibles. LES LAMPROIES proprement dites. (PETROMYZON. Dum.) (PI, 120, fig. r et 2.) Leur anneau maxillaire est armé de fortes dents, et des tubercules, re- vêtus d’une coque très dure et semblables à des dents, garnissent plus ou (x) C’est ce que les auteurs nommaieut (2) Lamproie, Lampreda, Lamprer, mal-à-propos évent. Voyez en général sur noms corrompus de Zampreta, qui lui- cette famille , Duméril, Diss. sur les Poiss. mème est moderne et vient, à ce que croient Cyclostomes. quelques-uns, de Lambendo petras, Petro- CHONDROPTÉRYGIENS À BRANCHIES FIXES. 561 moins le disque intérieur de la lèvre, qui est bien circulaire. Cet anneau est suspendu sous une plaque transverse, qui paraît tenir lieu des inter- maxillaires, et aux côtés de laquelle on voit des vestiges de maxillaires. La langue a deux rangées longitudinales de petites dents el se porte en avant et en arrière comme un piston; ce qui sert à l’animal à opérer la succion qui le distingue. L’eau parvient de la bouche aux branchies par un canal membraneux particulier situé sous l’œsophage, et percé de trous latéraux, qu’on pourrait comparer à une trachée - artère. 11 y a une dorsale en avant de l’anus, et une autre en arrière, qui s’unit à celle de la queue. Ces poissons ont l’habitude de se fixer par la succion aux pierres et autres corps solides, ils attaquent par le même moyen les plus grands poissons, et parviennent à les percer et à les dévorer. La GRANDE LAMPROIE {Petromyzon marinus. L), Bloch. 77. Les dents mieux. Lac 1, 1, 2. Longue de deux ou trois pieds, marbrée de brun sur un fond jaunâtre; la première dorsale bien distincte de la seconde ; deux grosses dents rapprochées au haut de l'anneau maxillaire. Elle remonte au printemps dans les embouchures des fleuves. C’est un manger très estimé. La LAMPROIE DE RIVIÈRE, PRICKA, SEPT-OEIL , etc. (Petromyzon fluvialis. L.), BI. 78, 1. Longue d’un pied à dix-huit pouces ; argentée, noirâtre ou olivätre sur le dos ; la première dorsale bien distincte de la seconde; deux grosses denis écartées au haut de l'anneau maxillaire, On la trouve dans toutes les eaux douces. La PETITE LAMPROIE DE RIVIÈRE, SUCET, ele. (Petr. planeri. BI.), Gesner. 705. Longue de huit ou dix pouces; les couleurs et les dents de la précé- myzon en est la traduction grecque faite certain du nom ancien d’un poisson estimé par Artédi. Il est singulier que Pon soit 1n- el corumun dans la Méditerranée. 582 POISSONS. dente ; les deux dorsales contiguës ou réunies. Elle habite aussi nos eaux douces. (1\ LES MYXINES, L. (PL 190, 4g. 3.) N'ont qu'une seule dent au hant de l’anneau maxillaire, qui lui-même est tout-à-fait membraneux, tandis que les dente- lures latérales de la langue sont fortes et disposées sur deux rangs de chaque côté, en sorte que ces poissons ont l'air de ne porter que des mâchoires latérales comme les insectes ou les néréides, ce qui les avait fait ranger par Linnæus dans la classe des vers; mais tout le reste de leur organisation est analogue à celle des lamproies (2) : leur langue fait de même l’effet d’un piston, et leur épine du dos est aussi en forme de cordon. La bouche est circulaire, entourée de huit barbillons, et à son bord supérieur est percé un évent, qui communique dans son intérieur. Le corps est cylindrique et garni en arrière d’une nageoire qui contourne la queue. L’intestin est simple et droit, mais large et plissé à l’intérieur ; le foie a deux lobes. On ne voit point de traces d’yeux. Les œufs deviennent grands. Ces singuliers animaux répandent par les pores de leur ligne laté- (1) À. B. La fig. du Planeri, BI., 78, 3, une espèce particulière de ce genre et non n’est qu’un jeune pricka. En revanche, je un ammocète, Je ne vois pas de différence pense que les pétrom, sucet., Lac., IE, 1, 3; certaine entre le Petrom. argenteus, BI, le Sept-œil, IV, xv, 15 et le Aoir, ib., 2, 415,2, et le fluvialis, ne sont que des variétés du planeri ; (2) Voyez le mémoire d’Abildgaardt, Mais la fig. I, 11,:1, sous le nom de Zam- Ecrits de la Soc. des nat. de Berlin, tomeX, proyon (Petrom. branchialis), représente P. 193. CHONDROPTÉRYGIENS À BRANCHIES FIXES. 085 rale une mucosité si abondante, qu’ils semblent convertir en gelée l’eau des vases où on les tient. Ils attaquent et percent les poissons comme les lamproies. On les subdivise d’après les orifices extérieures de leurs branchies. | Dans LES HEPTATRÈMES, Dumér. ( | Il y à encore sept trous de chaque côté comme dans les lamproies. On n’en connait qu’un de la mer du Sud, le Gastrobranche Dombey, Lac. I, XxXH1, 1. Petromyzon cirrhatus, Forster, BI. Schn., p. 1, 533. (1) Dans LES GASTROBRANCHES, Bloch. P Les intervalles des branchies, au lieu d’avoir chacun son issue particu- lière au dehors, donnent dans un canal commun pour chaque côté, et les deux canaux aboutissent à deux trous situés sous le cœur, vers le premier tiers de la longueur totale. On n’en connaît qu'un de la mer du Nord Myxine glutinosa, Linn. Gastrobranchus cœcus, BI. 413. LES AMMOCÈTES (AMMOCOETES. Dumér.) Ont toutes les parties qui devraient constituer leur squelette tellement molles et membraneuses, qu’on pourrait les considérer comme n’ayant (1) Foyez le mémoire de sir Everard Home, dans les Trans. Phil., de 1819, 584 POISSONS, point d'os du tout. Leur forme générale et leurs trous extérieurs des bran- chies sont les mêmes que dans les lamproies, mais leur lèvre charnue n’est que demi circulaire, et ne couvre que le dessus de la bouche; aussi ne peuvent-ils se fixer comme les lamproies proprement dites. On ne peut leur apercevoir aucune dent, mais l’ouverture de leur bouche est garnie d’une rangée de petits barbillons branchus. Ils n’ont point de trachée par- ticulière, et leurs branchies reçoivent l’eau par l’œsophage, comme à l'ordinaire. Leurs dorsales sont unies entre elles et à la caudale, en forme de repli bas et sinueux. Ils se tiennent dans la vase des ruisseaux, etont beaucoup des habitudes des vers, auxquels ils ressemblent tant par la forme. (1) Nous en avons un nommé LAMPRILLON , LAMPROYON, CIVELLE, CHATOUILLE, etc. (Petrom. branchialis. L ), Long de six à huit pouces, gros comme un fort tuyau de plume, que l’on a accusé de sucer les branchies des poissons, peut-être parce qu’on le confondait avec le Petrom. Planeri. On l’emploie comme appât pour les hamecons. | (1) Voyez Omalius de Hallois, Joura. de est de ce genre; peut-être ne diffère-t-il pas phys., mai 1808. essentiellement du Zamprillon commun. N. B. Le Petrom. rouge, Lac., II, 1, 2, POISSONS. TABLE MÉTHODIQUE. Re N. B. Quelques inexactitudes s’étant glissées dans les numéros des planches citées dans le texte, le lecteur est prié d’avoir recours à la présente table où ces numérus sont cilés ct collationnés avec le plus grand soin. _ — —— — Pages | Numéros Pages | Numéros du des du des Texte. | Planches. Texte. | Planches, POISSONS. 7: TE NEA Anatomie. . x Diploprions. . . . | ip. ACANTHOPTERY GIENS Apogons . ..... | %5 5 PERCOÏDES. Lee Cheiïlodiptères . . | ip. A ventrales thoraciques. . Pomatomes. . . . | 96 7a. A sept rayons bran- Aïkhasses. - . . . 197 chiaux, à deux dorsales SAN res) VUE es 7a. Perches. A une seule dorsale, à Bars. . denis Canimes. 4,2 7000 5: Varioles. SOLRANS re + 7 01109 Centropomes. Serrans propres. . | ip. Grammistes. . Barbiers, 27.00 fi) 8 Aprons t-il | 6 Mérous. ot of 8 Huron ie. 7 bn Plectropomes.. .. | 3 | EU TS. LTD: | EMACOPESS a nr ROUE | Niphôns-. a 1,2% | Mésoprions. . 35 | 586 TABLE METHODIQUE. Pages | Numéros pare NE u des u des Texte. Planches. Texte. | Planches. A une seule dorsale, à JOUES CUIRASSÉES. . . | 57 dents en velours . . . . | 36 Erigles rt mare 58 20 Gremiles.s. 202000 ib. 9 Trigles proprement Savonniers . . . . . | 97 oh, Re ib. | 20 Cérniers 2774 0700 ib. 9 Prionotes. . :. . ."| 61 20 Centropristes. . . . | 38 9a. Malarmats. . . . | jp. | 20 GrowIers LAURE ib. 9 a. Dactyloptères. . . | 62 À moins de sept rayons Céphalacanthes. . . | 63 20 branchiates an Dee 39 Cotinsre MEN D A dorsale unique, à Cottus proprement dents canines . . . . | ip. NAIL ib. 21 Cirrhies si Re 1b; + [510 Aspidophores. . . | 65 21 À dorsale unique, à Aspidophoroïdes . | ;p. 21 denis en velours . . . | 40 Hémitriptères . . . | 66 22 Chironèmes. . . . ib. Hémilépidotes . . . | 67 22 POMOLS ATP ib. 10 Platycéphales. . . . | ;. 22 Centrarchus . . . . | 41 10 SCOrpènes-t "770. 68 23 Priacanthes. 7:04 ib. 11 Scorpènes propre- ADOULESE A AC 4 a ment iites. , . | 69 ; Hhérapons”. "1% SM Tænianotes. . , . | 70 23 Datnia (4 er RMS Sebestes. nr 000 ER 93 PÉlAtes An CRT NE ANRE ne 12 PLÉTOIS ES Lee 71 2% Hélotes: US 44 12 Blepsias. . . . . .. ib. 24 À deux dorsales. . . .. ib. Apistes:.t 00 RAURITN7S 2 Trichodons. . . . . | ip. ASFIDPES HE CNE FD SIASO NP RE 45 13 PÉIOES. déee LRCEre 73 95 A plus de sept rayons Synancées. . . . . - ip. | 2 branchiaux 2046 Lépisacanthes . . . | 7% 26 Holocentrum. . . . | ip. | 44 Epinoches . . . . . | 7%5 26 Myriprislis. . . .. 47 A4 Epinoches propre- BÉCYA SPAS TANT ib. 14 ment dites. . . | ip. Trachichtes. . . . . | 48 Gastnés! ELA 761196 A ventrales jugulaires. . . | in. Oréosomes 4141712887 26 VMS UP RUE ib, | 45 SCIÉNOÏDES . . . . . . | ib. Pereis: !- 50 15 A deux dorsales. . . . . . | 78 PINSUIBES NE EME ib. | 46 SCienes ste ete MONTÉE Percophis-". 27107 51 16 Maigres ou sciènes | Uranoscopes . . . . | ip. 17 propres 1.711109 27 A ventrales abdominales . | 52 Otolithes. , . . . | 80 97 Bolynémest tre ib. | 19 Ancylodons . . . | ib. Sphyrénes:. 5% 18 Corbs: LIEU bb Paralépis if. OMS 18 Jobnius te 10 81 28 Mullés #2 ee ib. 19 Ombrines . . . . | 8 28 DPEDEUS 7000 56 19 Tambours . . . . | ib. 29 TABLE MÉTHODIQUE. 567 Pages | Numéros Dis TN ages | Numéros du des du des Texte. | Planches. Texte. Planches, anches, Chevaliers...) 188 29 Chelmons . . . . | 407 | 40 À dorsale unique. . . . . 8% Heniochus . . . . | ip. 40 A sept rayons bran- Ephippus . . . . | 108 | 41 CDIAUE PET. RENE AT TE Taurichtes. . . | 109 mA Goreltés 2". : 1: 4° ib. 30 Holacanthes . . . | ip. [A Pristipomes . . . . | 85 30 Pomacanthes. | ib. Diagrammes . . . - | ib. | 30 Platax. . , . . . 110 à 42 À moins de sept rayons PSCHUS VASE | 1h. 12 branchiaux et à ligne la- Piméleptères . . . . | 411 | 43 iérale continue …. … .:. 186 Diptérodons . . | 19 LE Hobotes. 775", à 87 | Castagnoles.. 17700) 62000 Cheilodactyles . . . | ip. | 31 Pemphérides. . . . | 113 | 44 Scolopsides. . . . . | 88 31 ATCHELS.. etes 4 0) MÉRONIUR Microptères. . . . . | ib. EU À moins de sepl rayons PP ONE branchiaux , et à ligne Scombres. . . . . . ib. latérale interrompue. . | 89 Maquereaux . . . | 116 | 45 Amphiprions. . . . | ip. 32 HAS en na 117 |45 et 46 Prémnades . ...."« 90 32 Germons. . . . . | 118 | 47 Pomacentres . . . . | ip. 32 Auxides. , . . . 119 | 48 DasexHes sr o1 Gardes es à Li IR A0 48 Glyphisodons. . . . | ip. 33 Massards mins nie 48 HÉHASERE Te Alex 92 33 Thyrsites ao AT 1 29 SPAROIDESA + 0010 ib Gempyles 20, \Fib 19 SDARES EAN «à 93 Espadons. . .... 122 DARCOS Ne el dus ben Espadons propre- Datraides v21:12 de: 94 34 ment dits . . . | ip. 50 Pagres .".1-Lu a 95 34 Tetraptures,, . . | 193 51 Panelss Net 96 35 Makaira. . . . | 194 | 52 DENIES RU LE UE hui 97 35 Voiliers... 1. Fe 53 Pentapodes. . . .. 98 Centronotes . . . . | 195 Éetbrinus "7% ib. PHOES 7 TN 54 Canthères:..%4::1..1199 35 Elacates , . . . . | 196 | 54 BOBUES Here 100 | 36 Richesse ere ib. 54 DDiades ee. ib. 36 Trachinotes . . . | 127 MESNIDES hr, A0 Rhinchobdelles. . . | 128 Mendolés. . . . . . | ib. 36 Macrognathes, . . | ip. Picarels-Sers ie 102 Mastacembles. . . | ip. 55 CRE SET TE M SANTE 103 | 36 Notacanthes . . . . | 199 | 53 GÉFTeS ra 22 104 | 36 SÉOISS NT MS AE ib. 56 SQUAMMIPENNES. . . . | ib. PASICUESS RO TS 130 | 56 Chætodons. . . .. 105 Temnodons. . . . . | 131 | 56 Chætodons propre- CAT ER NE UR D 57 — ment dits. ., , . | ib. 37,38,39 Cavangues. va Dir 5 383 Cities. 4 SU Vomers. . ; Olistes PAIE * , Argyreloses.\; ©: Vomers propre- ment dits. . . LEUS AAA ES ss Lampris ou chry- sotoses. . . , . ÉQUUR.M UE MÉNCL MENU Slromatées. . . .. Fiatoles . . . . Pamples ©, 24e Peprilus. 242 Luvarus . . . .. Seserinus. !. -:/..4: KOTIUS eme RES | Coryphènes . . .. Coryphènes propre- ment dites. . Caranxomores . . Centrolophes. Astrodermes . . Lépidopes. . . . .. Trichiures "SCALE À museau court, petite Gymnètres . . . .. Styléphores. . A museau court, bouche fendue, tête obtuse . . Rubans {Cœpola). . Lophotes . . . . .. DHEUTTES PEU TABLE MÉTHODIQUE. 1 Numéros Pianchés. Sidjans (Amphacan- LRUS RM EMEA 58 Acanthures. 58 Prionures. . - _ | 58 Nasohs a 2 . 59 Axinuüres. 12%: 59 Priodons . . . . .. PHARYNGIENS LABY- 59 RINTHIFORMES . . . Anabass AT 60 Polyacanthes. . . 60 Macropodes. . Hélostomes. 61 Osphromènes. . 62 Trichopodes . . . 62 __ Spirobranches . . 63 Ophicéphales. . . . 63 MUGILOÏDES . . . - . . Muges. 63 Teiragonurus. . . Athérines . . . .. 63 et 64 GOBIOÏDES. . 64 Blennies . . . . .. Blenuies propre- ment dits . 65 Pholis.® EL Myxodes. Re 63 Salartas Va Eur 66 CUS LEE 66 Cirrhibarbes. . . Gonnelles . . . . Opistognathes . . Zbarcès : 4 03 DTA Anarrhichas . . . . 68 Gobies mn Gobies propre- ment dits. 69 Gubioides 72% Leds 00 Périophtalmes , . Éléotris.#.u. :, Callionymes . . .. 70 Trichonotes. . . .. Coméphores . . .. Texte. Numéros des Planches. Platyptères. . . . . CHEUS Ce r: es PECTORALES PÉDICU- LÉES. Baudroies:.. Baudroies propre- ment dites. . . Chironectes ou an- tennaires . . . Malthées. . . . . Batracoïides. ..: … . HÉBBOIDES. 4: "2 2 Labres Labres proprement dits Chaines 2" Capitaines . . . . Girelles Anampsès , . . . Crénilabres. . . . Sublets HOUSSE dune ee fe" e7 ‘= Clepiiques . . . . Gomphoses, . . . Rasons (Xirichthys) Chromis 0". Cychles. PIÉSiDpS "re Malacanthes . . . .. SCATES TAN Calliodons . . . . DE PME ET BOUCHES EN FLUTE. . Fistulaires . . . . . Fistulaires propre- SMLeR ee. 6e le ment dites. . . Aulostomes. . . . Centrisques. . . . . Centrisques pro— prement dits, . Amphisiles, . . . MALACOPTERYGIENS ABDOMINAUX. . ... CYPRINOÏDES . . . . . TABLE MÉTHODIQUE. Numéros des Texte. | Planches. 83 CYDÉTRS EU LEUR 83 Carpnes ma eu Barbeaux "2; Goujons . . . .. Jatrhes Morse Cirrhines. . . . . 84 Brémes rue Eabeons 1.174 85 Catostomes. 83 PU COR NRA 83. CHÉANEME RAT Gonorhinques . . Locliesy 2ra0r men AnabICps TERRE 86 Pœcilies! x 2 0x 86 Lébias vs se de 86 Fondules ... . . .. 87 Molinesia. . . . .. 87 Cyprinodons . . .. 87 ESOcEs 202 88 Brochéls "07. 88 Brochets propre- 89 ment dits. .. 89 Galaxies. 57 026 89 Alepocéphales . . 90 Microstomes . . 90 Stomias ‘rer Chauliodes. . . 90 Sala re 97 Orplies 7" OL Scombrésoces. . . 9 Demi-becs . . . . ExOCeEtS Fe Lun Mormyres... 117 DIDUROIDES + 11. 92 SHIULES Per A0 92 Silures proprement CUS RER Silures spécial. nommés, . . Schitbés. Machoirans. . Pimelodes . bagres 2-77 Pages | Numéros u des Texte. | Planches, 215 ib. 93 217 218 ib. 94 219 93 ib. 220 93 ib. 291 94 293 29% ib. 2926 94 297 95 298 95 ib. 95 299 95 ib. 95 ib. 230 230 231 97 ib. ib. 07 232 97 ib. 233 ib. 234 98 ib. 98 235 237 239 ib. 96 240 241 ib. 249 ib. 96 243 101 339 RS 590 TABLE MÉTHÔODIQUE. Numéros Pages | Numéros des u des Texte. | Planches, Texte. | Planches. Pimelodes pro- Aloe Eee 975 prement dits. | 244 Cailleu — tassarts. | 976 Schals A 245 Odontognathes. . . | iz. Agénéioses. 246 Pristigastres . . 977 DoBas EAU Les Notoptères . . . .. ib. Hétérobranches. . | 247 101 Anchois. ni + 0 Li NOT RDS Macroptéronotes . | ip. Thrisses . . . . . 979 “Hétérobranches or- Mégalopes . . . .. 980 dinaires. . . 248 HAOpDÉS SEE ere FR Plotoses . . . . . ib. BUTIFINE LISTE PE 281 Callichtes. . . . . | 949 Chirocentres . . . . | 282 Malaptérures. . . . | in. | 99 Hyodoüns (76217. 283 Asprèdes . . . 250 | 100 Erythrins...... ib. Éorieaites RS 251 | 100 AMIES EE PARENT 284 Hypostomes . . . | 959 Vastrès . . . 285 Loricaires ordi". | ;. Ostéoglosses . 286 SALMONES. . . . . .. 253 Leépisostées. tx? ib. 105 Saumons: LLC ib. Bichirs ou poly- Saumons propre- DIÉRES LIENS 287 | 105 use [on | | MALACOPTERYGIENS A ta DAMON SA en SUBRACHIENS . . . . | 289 Ombres . . . . . ib. 102 GADOIRES LE une FA Lavarets. , . .. 259 | 102 GAER AVE ETES 290 Argentines. . . . | 961 Moxués.. :7 0e 291 106 Characins . . . 962 Mertans 2e re 292 |:4106 Curimates . ib. Merluches . . . 293 Anostomes. . . . | 963 Loles LUN 294 106 SCTPES ee, NT ib. Motelles. . . . . 295 Piabuques . . . . | ib. Brosmes : : : .. ib. Serrasalmes . . . | 264 Brotules!. . 2%. 296 Tetragonoptères . | ip. Phycis. ib. Chalceus. "1-4. 265 Ränicepst7 "0208 297 Raiïis ou Myletes. | 266 | 103 Grenadiers ou Ma- Hydrocyns. . . . | ib. CrOUreS: En Se ib. Citharines . . 267 105 POISSONS PLATS. . . . | 298 BAUDUS EU 2 268 Pleuronectes . . . . | ib. Scopèles . : . +: -| 269 | 103 jhes enr e 300 | 107 Aulopess Me 270 Flélans eine 302 Sternoptyx. . . .. ib. | 103 Turhots:i "#70 303 CLUPES RENAN 271 Sales VEN ere 305 Harengs. . 272 Monochi/es. . . . | 306 Harengs propre- Achireg. . . ib. ment dits . . . | ib. 104 Plagusies. . . 307 DISCOMMLES. 0. Porte-écuelles . . . Porte-écuelles pro- HAparss DL VA Hehéneis =: 72. MALACOPTERYGIENS ABODES 0e umUE ANGUILLIFORMES . . . AHSA Anguilles propre- ment dites. . . Anguilles vraies. Congres. . . . . Ophisures . . Murènes. ; Sphagebranches. . Monoptères . . . Synbranches . . . AMADES NRA Saccopharynx . . Gymnotes . . ... Gymnotes propre- ment dits. . . Garapes HT Aptéronotes . . . Gymnarchus . . Leptocéphales . . . Donzenles pr no Donzelles propre- ment dites. . . Fierasiers: + #;: Équilles: mm SUN LOPHOBRANCHES . . . Syngnathes. . . .. Syngnathes propre- ment dits . Hippocampes. . , Solénostomes. . . Pégase 4. PLECTOGNATHES . TABLE MÉTHODIQUE. Numéros des Flanches. 108 108 108 108 109 109 109 110 110 in 111 391 Pages Numéros du des Texte. | Planches, GYMNODONTES. . . . Diodons. . . . . .. ai Balistes propre- ment dits . . . Monacanthes. . . Alutères. . . . . Triacanthes. . . . CORres tune CHONDROPTERYGIENS À branchies libres. STURIONIENS. . . . .. Esturgeons . . . .. Polyodons Chimères. . . ... Chimères propres. | MN sente re Callorhynques . . A branchies fixes. SÉLACIENS. 00. Squales.s 0430. Roussettes . . . . . dits. Requins . . . Milandres . Emissoles . . . 20 eth a 0 «ie Cestracions. : Aiguillats . . . . Humantins. Leiches. . . . .. al à st et Le CROP DECITRE T Forpiles Ne ib. 416 592 Numéfos des Planches. Raies propt. dites. SUGEURS ou CycLo- | Pastenagues. . . . 118 STOMES :. din: : : | | Anacanthes. . . . Lam pro fe LEA Mourines ou My- Myxines. . . ..