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LES

GENEALOGIES

HISTORIQUES

DES

ROIS, EMPEREURS, &c.

ET DE TOUTES

LES MAISONS SOUVERAINES

qui ont fubUfté jufqu'à préfent»

EXFOSE'ES ':;:

DANS DES CARTES GENEALOGIQUES tirées des meiUears Auteurs: .

AVEC DES EXPLICATIONS HISTORIQ,UES ET CHRONOLOGIQ.UES,

Dans lerqueUes l'on trouvera l'établiflèmem, les révolutions , & la dutéedes dlférensÊTATS du Monde, l'origine desMAisoNs S o u V E n A I N E s , leurs progrès , Alliances , Droits , Titres j Pjé- tentions , & Armoiries ,

AyBC FiavRES. TOMEPREMIER.

Ct»ttnsnt les Ginétilo^iti itsFittri^nhes, Rois, Héros ie ï Antiquité , ^

Emftnurs defuis Juk-Ccf^r ^ jufqu'à Confinntin ItGrAttd,

svee (elles dts fUcs lllufins RgmMns,

m

A P A R I s ,

ChexPiEii«-ï-FR*Nçois Giffart, rue S. Jacques, à Sainte Therefc.

M. Dcc. xxxvr.

'Ar£C AtROiATIOlt £T tKiriLSGE DV XOr.

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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

De Tori^int de la Souveraineté-

QUoiQ.u'iL paroliTe que la nature ait rendu tous les hommes égaux entr'eux, on ne peut cepen- dant âoucer que Dieu n'en ait deltiné quelques -uns pour ies aflbcicr à fon Empire fouverain : 6c D ne faut pas s*iniaginer j que cette fouvefaineté j qui les élevé au- deflus des autres hommes > n'ait pour premier principe jque l'ambition. Elle n'eft point de pure inftitution hu- maine ; -die cft une fuite néceflaire de cet ordre har- monieux que la fage Providence a établi dans l'Uni- vers, & par lequel u fe conicrve^

L'homme eil libre dans ies aâions , il eft décliné par la nature à la (bciété , U fàloit donc néccHairement , pour en former les liens & pour unir les peuples , qu'il fût alfujéti à une autorité. Habiter la même terre ^ parler ie même langage ne ûifit pas : ces premiers liens de la ibciété auroicnt été bientôt rompus , ôc la liberté même dont joiiit l'homme > feroit devenue ftmefte aux ims 6c inutile aux autres» fi la Providence n'avoit afluîétiles hom* mes à une autorité > qui métant un frein aux pallions 6e à la violence j les réglât tous. Car quand chacun £iit ce qu'il veut 6c n'a pour régie que fes défu-s , tout va en confufion , 6c il n'y a point de pire état que l'Anarchie; ■c'eft-à-dire, l'Etat oii il n'y a point de Gouvernement 6c d'autorité. tout le monde veut feire ce qu'il veut, nul jie fait ce qu'il veut ; oîi il n'y a point de maître , tout le monde eft le maître , Se tout le monde eft le maître > tout le monde eft efclavc. Ce n'eft qu'à l'abri de l'auto- rité du Gouvernement que chacun jouit 6c de fon bien 8c de fa liberté , que les fociétés ic forment , jju'eUes s'aug-

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iv DISCOURS

mentent , & qu'elles fe foutiénent. * Chaque paniculier y eft en repos contre les opreffions & la violence ; les veu/» . vesjles orfclins , les pupïles > les en&ns mêmes y font: ' forts y chacun y trouvant toutes les forces de la nation réunies en fa faveur.

Le premier Empire parmi les hommes efl l'EmfHre pa- ternel , qui les acoutumant à obéir , les acoutume en même tems à n'avoir qu'un chef. Dieu ayant mis dans nosparens, comme étans en quelque façon les auteurs de notre vie , une image de la puiifance , par laquelle il a tout fait , il leur a auflî tranfmis «ne image de ta puiflànce qu'il a fur ics œuvres. Dkns les premiers tems du monde , chaque

{)ere de famille l'éxerçoit dans toute fon étendue. Il étoit e ' chef fouverain de fa famille , l'arbitre & le juge des diférends qui y naiflbient , ôc le législateur de la (o- ciété qui lui étoit foumife. A mefure que chaque famille croiffoit t^r la nailTance &c par -la multiplication des al- liances > leur petit domaine s'étendoit , & elles vinrent peu à peu à former des bourgs ôc des villes par l'union qu'elles firent entr'elles , pour s'affifter mutuellement con- tre la jaloulîe , ou les inl'ultes de leurs voifins. Ces fo- ciétés étant devenues plus nombreufes par la fucceflion des tems , &c les familles s'étant partagées en diverfes branches , qui avoient chacune leur chef, la diférence des caractères Ôcdes intérêts de chacun de ccscheft , fit naître des querelles , qui n'étant décidées que par la force , ne pouvoient manquer d'avoir des fuites très-dangereulcs. Il fut donc néceflatre de réunir tous ces chefs fous une même autorité , Se de confier le gouvernement à un fcul pour maintenir le repos public. Et les hommes qui avoient vu une image de Royaume dans l'union des femillcs fous la coriduite d'un pcre commun , fe portèrent aifément à fc faire dès fociétez de familles fous des Rois qui leur tinflcnt lieu de pères. C'eft pour cela aparament que

3^ Si deffnt^ui imperint , nullâ mr« prxirlaré quicqu.im geri petpft. XiiMpitm, I. 3.

M»giflratibus opiK eft , fine quorum pruJcncià'âc diligentii- , effc cipitu iton po- left. Cic. 1. î We Ltg'iui.

Fjllitur , egregio quifquiî fufc principe crédit Serviciiun , Dunquam liben;)i giatior ciiat Qian ûib Kege pio. Clmditit ia kiidcs Sciliconii , P«Mf . ^

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PRM'LÏMINAIRS. v

la anciens peuples de la Paleftinc apelloient leurs Rois ABIMELECH , e'eft-à-dire , mo»fere le Roi. Les iujcts fc tenoienc comme les en&ns du Prince , & chacun i'apcl- lant mon père le Roi , ce nom devint comun à tous les Rois du pais. De-là nous pouvons juger que la première idée de comandement 6c d'autorité humaine y elt venue aux hommes de l'autorité paternelle.

Ces nouveaux cheft , pour relever l'éclat de leur di- gnité , prirent ou reçurent avec le nom de Roi , tout cet apareU, qui inmrime du refpeéï aux peuples , c'eil-à-dire> un trône ) un Keptre» des oficiers-» des gardes j on leuc acorda des tributs, fie on leur .confia un plein pouvoir pour adminiftrer la juflice ; & dans cette vue , on les ar- ma du glaive , pour réprimer les imuilîces Ôc pour punir les crimes. On voit des Rois de bonne heure dans le monde , & il paroît par l'Ecriture , que chaque ville j & chaque petite contrée , avoir fon Roi. On compte 3 j Rois dans le fèul petit païs que les Hel»'eux conquirent.

Outre cette manière inocente de faire des Rois , l'am- bition en a inventé une autre. Elle a fait des conquérans^ dont Ncmrod , petit-fils de Chus , fut le premier.

Il y a eu encore d'autres formes de gouvernement que celle de la Royauté. Les HiHoires font vgir un grand nombre de Républiques y dont les unes fe gouvecnoienc par tout le peuple ; ce qui s'apeiloit Democr»ttt , & les au- tres par les Grands , ce qui s'apeiloit Ârifiocrmtit. De tou- tes les formes de gouvernement, la Mwiarchic cft la plus comune , la plus anciéne , & aufli la plus naturelle. Elle a fon fondement & fon modèle dans l'empire paternel ; c'eft-à-dire , dans la nature même. Aufïî voyons-nous que tout le monde comence par des Monarchies , 6c que pref- que tout le monde s'y eft confervé , comme dans l'état *^'^5"'"*^ le plus naturel Comme ce gouvernement eft le plus na- récTc^racril turel, il eft par confëquent le plus durable, 6c dès-là tue&uBtc auin le plus fort , par l'union qu'il établit parmi les hom- mes , âc dont l'éfet nous eft marqué par ces [Racoles de l'Ecriture: Au comunàementàe S^'û tout IfrÀtl fortit comme un fèui homme. Il eft le phis opofë à la divifion , qui cft le mal le plus eflèntiel des Etats 6c la caulè la plus ccr-r

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Politianeti- iede l'Ecri-

vj DISCOURS

taine de leur ruine. * Jamais on n'eft plus «ni que fou» un feul chef; jamais aufli on n'eft plus fort , parce que tout va au concours. Les armées , paroit le mieux la

Çuiflance humaine > veulent naturellement un lèul chef. out eft en péril quand le comandement eft partagé. Mais de toutes les Monarchies, la meilleure eft lafuc- ceflive & héréditaire , fur-tout quand elle va de mâle en mâle , 8c d'aîné en aîné. C'eft celle que Dieu établit ])armi fon peuple j après l'avoir fait pafler par les autres formes de gouvernement > pour le conduire comme par degrés au plus parfait. ,

Trois ralfons font voir que ce gouvernement eft le meilleur.

'""""'■ La première , c'eft qu'il eft le plus naturel, & qu'il fe" perpétue de lui-même. Les peuples sVacoutument d'eux- mêmes. Point de cabales , point de brigues pour fe faire un Roi: la nature y a pourvu j elle en a fait un; li mort, difons-nous , piijit Ce vif, ^ le Roi ne meurt jumitis. Le gou- vernement cfl le meilleur , qui eft le plus opofé à l'Anar- chie, le pire de tous les Etats, puilqu'elle eft toujours acompagnée de mille defordres. L'Ecriture, en raportant l'exemple duLevite ,qui viola ce qu'il y a de plus faint, Juges nous en done la raifon : c'eft , dit-elle , qu'en ce tems-là XVII. t. il n'y avoit point de Roi en Ifrael , & que chacun fài- ibit ce qu'il trouvoit à propos.

La féconde raifon qui favorifc ce gouvernement, eft que c'eft celui qui interclTe le plus à la confervation de l'Etat, les PuilTances qui le conduifent. Le Prince qui tra- vaille pour fon Etat, travaille pour fes enfans. L'amour qu'il a pour fon Royaume , confondu avec celui qu'il a

Sour fa famille , lui devient naturel. Il eft naturellemeiu oiue de ne montrer au Prince d'autre fucceffeur que fon fils ; c'eft-à-dire , un aiitre lui-même , ou ce qu'il a de plus proche. Alors il voit fans envie paffer fon Royaume en d'autres mains ; il ne faut pas craindre ici les defordres «aufés dans un Etat par le chagrin d'un Prince , ou d'un Magiftrat , qui fe fâche de travailler pour fon fucceffeur. La troifiéme raifon eft tirée de la dignité des Maifons

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V

PRE'ZIMINAIRE^ '

«i lès Royaumes font héréditaires. C'a été feu four vous , Paralip. mSeig»e»T, dit David j ie me faire Roi, vous avez, établi ma XVII. Afai/ôff à revenir ^ vous m'avez, rendu iUufire au-deff'ifs de *7 » '8. Sous Uj hommes. Cette dignité de la mai/on de David s^augmencoit à merure qu'on y voyoit naître les Rois.. Qu^ vénération y quel amour n'ont pas tes François ^ur cette augafleMaiTon^qui les gouverne depuis près de huit fiéclcs fans interruption ? C'eft ainfi que les peu- ples s'atachent aux Maifons Royales. La jabufîe qu'on- a naturellement contre ceux qu'on voit aundeiTus de foi > . tourne ici en amour 6c en refpeéL Les Grands mêmes obéiflènt fans répugnance à une Maifon qu'on a tou- jours vûë maîtreue , & à laquelle on fait que nulle au- tre maifon ne peut jamais être égalée.-

C'eft un. autre avantage d'exclure \es femmes de la. iucceilîon. Le Peuple de Dieu n'y admetoit point le ièxe , qui efl fait pour obéir.- La dignité des Maifons régnantes ne paroiiïbit pas aficz Ibutenuë en la perfone d'une femme > qui après tout- étoit obligée de fe doner à elle-même un maître en iemariann Dieu dit à Eve,. 6c en elle, à toutes les femmes : Tu feras feus la puifanee de Phomme à' '^ ^ eomandera. les filles fuccedcnt y le» I^yaumeft ne forcent pas feulement des Maifons régnant tes ) mais do la nation.- Or il eft bien plus convenable, que le chef d'un Etat ne lui iôit point étranger.^ C'eft pourquoi Moife avoit établi cette loi Vous ne»9urez,fas étiAUr fur vous un Roi d'it»e autrt nation ,mais ii faut ^u'il Jcit votre frère. *

Gomme toute puiflânce vient de Dieu , Se qu'il n'y Ecef. en a aucune qui nefoit de lui> (c'eft Dieu > die PÊcriture, XYir. qui done àchaque peujJe fon Gouverneur) il faut que H> »J' toute ame foit foumilc aux Puiilànces lîipérieures ; leur . réfifter , c'eft réfifter à l'ordre de Dieu , & il n'y a , dit ^'' ^'* ^* & Prophète Roî, que les hommes fuperbes & violens>. oui idvaa. énemis de li^utorité.

■it Si ftaraerimrotnscreaRKe^inJ e]^;etit, TiJdket , 4e VeÛia confà»- «Éoce omnium finitûnanuA gefltium , I giuuKate. Dtmttnh t?.

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viij DISCOURS

La perfonc des Rois eft facrée i & par PonAion & par leur charge , comme étans les repreierftans de la Divine Majellé. L'Écriture les apellc Chip &c les OJjits du Sei- gneur. J'ai dit » vous êtes Dieux , <^ vcus êtes tous rc. Lxxxr. f„^^„s du Tris -haut. C'eft Dieu même que David làic ** parler ainfi. Il y a donc <juelque cholè de religieux danj

te refpcél: qu'on rend aux Princes. Le iervice de Dieu > & le refpcél qu'on a pour les Rois , font chofes unies. . S. Piètre S. Pierre met cnfcmble ces deux devoirs , Cntignex. Dieu^ l\. ij. 14- honorez, k Roi ; & S, Paul recomande de prier pour les Rois 6c pour les perfoncs conlUtuées en dignité. ,

Dt [utilité des Généslo^ieSi '

Ce n'eft pas une vaine curiofité , ni une nouvelle in- vention que de rechercher l'anciéneté & la nobleflè des Maifons illuflres. Les mêmes avantages , qui rendent l'é- tude de l'Hiiloire comme néceffaire a ceux que leur naïf- fance ou leurs talens deflinenc aux grands emplois j doi- vent &ire recomander celle des Généalogies. On ne peut aquerir une conoiflance exaétc de l'hiftoire , fi l'on n'en a une > au moins des Maifons Souveraines j qui ont tant de part dans le gouvernement des Etats » & par confé- ; quent dans ces grands événemens , qui font l'objet de l'Hiftoire. Si four bien entendre VHifioire , dit un Hiftorien de nos jours y il efi rtécejfaire de /avoir , par le moj/en de la Rapin GéogrAphie , les lieux oit eSes ont été faites , .^ far la Chrono- Thoiras. Ugie , Us tems e/les Jo/tt artvées , il n'ejlpas moins nécejfaire de bien eonoitre , far le moyen des Généal^ies , Us ferfones, qui I4S ont faites , ou qui y ont eu fart. Cefi mêmefoieuent un moyem de tppoitre les caufes des aliiam. dont l'Hiftoire farle. On- f eut même dire .que Us Généalogies ont un grand avantage fur la chronologie à" fur la Geografbie . . ..■* jf' ttinfijk f oint fur Us feeours que Us Généalogies feitvtftt fournir à {Hyioire, farte que jeftifofi i qu'il n'y a perfone qfiit^eh eonvsént.

Aimi voyons -nous que Mdïfç, plus excellent des Hiiloriens^a reconule raporc dlbnâd de ces deux for- tes

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FRE'ZFMINATRE. ix

tes de conoiflànccs , &c la liaifon étroite qu'il y a entre elles', puifque c'eft de fes Livres que nous tirons les Gé- néalogies aes premiers chefs des Nations, Ainfi l'on peut dire , que comme il a été le premier des Hiftoriens , il cft. aufli le premier des Généalogîftes. Que de dificultés ' levées dans l'une &c dans l'autre de ces îiences , ii tous ceux qui font mêlés d'en traiter^avoient été auiïi exaéls £c aum fidèles queMoïfe.

A un fufrage fi rçfpeétable , on peut joindre celui des Nations les plus policées , tels que furent les Hébreux j les Grecs &c les Romains. On fait avec quelle exactitude les premiers cqnfervoient les Généalogies de leurs famil- les, &c le foin que prit ËfHras de rétablir celles qui avolent été perdues dans la ruine de Jerulàlem ibus Nabucodo* noibr , Se nous ne pouvons douter du cas que les autres fei- £>ient de cette conoiflance , puifqu'iis la metoient au nom- bre des fiences. Et quand Horace dit à fon ami Telephus ,

QufiMum difttt ai Inaebt , CoJthi fro fstrié mn timidm mmi , Nmr»s ,' ^ £<"*" jE'xi-

Ne nous aprent-û pas qu'elle étoit comptée parmi le» ç^ualitez d'un e/prit cultivé.

L'utilité des Généalogies ne fe borne pas à la per- fection de l'Hiftoire. Elles ont encore un avantage qui ièul mérite qu'on les étudie avec quelque foin ^e parle du fecours qu'en retire la Politique pour la conoiflance des intérêts des Princes : car on ne peut bien conoîtrc tous leurs droits & toutes leurs prétentions , fi l'on ne conoît leurs àliances , qui font le principal fondement de ces droits & de ces prétentions. C'eft par cette raifon qu'un lavant du régne d'Henri II. a écrit qu'il étoit dificUe de manier les araires publiques d'un Etat , fi l'on n'avoit la conoiflance des Généalogies des grandes Maifons. Loilèl dans le Dialogue qu'il a compofe des Avocats du Parle- ment de Paris > requiert qu'un Avocat fâche les Généa- logies &c les îdiances. de. nos Rois, Se des principales Alaifons du Royaume.

Cette étude > il eft vrai , a fes dificultez, & demande comme celle de l'Hiftoire , des précautions , pour éviter d'être furphs par le menfonge. On Cm aflèz » pour me

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X DISCOURS"

fcrvir des' termes d*un Savant de nos jours , que l'amour du merveilleux , l'intérêt , la vanité , font comme des four- ces ouvertes d'oii la Fable fe répand , pour ainfi dire , à. grands flots dans les Annales des peuples & des familles ^ & que dans cette longue éclipfe que foufrit la lumière lies Letres , l'ignorance enfanta mille foies rêv.eries liir, leur origine. On a vu jufqu'au comencement du dernier liécle 5 les Généalogilleslivrés à ce mauvais goût du mer- veilleux , le préférer à la fimplieité du vrai, ôc renché- rir fur la licence que le Prince des Poètes Liriques acordc aux Peintres & aux Poètes. * C'étoit à qui oateroit dé- plus haut , & à qui feroit le plus ingénieux en fiéïiions; Romane fques. Il fembloit à la manière dont ils prodi-

fuoient le fang des Rois ôc des Hcros , qu'ils en avoient es refervoirs pour le faire couler dans les veines de ceux qu'il leur plaifoit , fouvent même pour honorer une famille^ il en coûtoit i'honeur à quelque fille de Roi ou* d'Empereur pour fondementd'une iàuflè origine.

Il n'eft pas étonant que la crédule vanité, toujours d'in- «elligence avec le menfonge qui la flate , réalile tous fe^ phantômes , fe croyant fort parée du nom 5c de U no- blcfîe d*uh Héros emprunté. Mais je fuis furpris que dans un iiécle éclairé y tel qu'eft le nôtre , l'on ne peut mé- riter les fufrages du public , que par un amour inviolable de la fimple vérité , il fe foit encore trouvé de ces flateur»^ mercenaires , dont la plume vénale ait entrepris de lui eu impofer,

Z'w» /ûwif i ordinaire , dit un Moderne , iims deux firtet B^ile^ £exch à l'égard de ceux fue la Providence peujfe fart Mu-delà de Uur ctadifio» , tes uns fardes ^mcaUgies fabuleuies , leur trocu" tetpt des ancêtres de la premiers faalité ;. Us autres les rahaijfeat» un état encore f lus vil fue le véritahU ,foit fpurfroeurer à la mé' difanee é" /tîtnvie quelque dédomagement, foit pour faire trou* ver f fus merveilleux é" fins propre aux exclamations lagrandiffe^ mmtde leur fortune. Il feut être également en garde & con- tre la flaterie des uns & contre la malignité des autres , 6c Êu'-tout contre certains ouvragesde l'impofture, tel que

* PiAoribus atque Poctîs , Q^<Oiket asdeit^ fempes fan x^tue potcftif; '

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PRE'ZIMINJTRE. 3q

-celui a qui parut U y a une vingtaine d'années , 8c dont * Mémoire l'Auteur, aufli ignorant que téméraire, ofa débiter les ^'"'"'^"=*- -calomnies les plus groHleres, contre un des plus relIpeéVa- bles Corps de l'Etat , avec d'autant plus de hardieilè &c -d'imprudence , qu'il étoit ignoré. ,

Si dans les Généalogies , comme dans l'Hifioire , le faux eft mêlé avec le vrai , il eft des marques pour le •démêler j car quelque grand que foit le nombre des Gé- néalogiiles peu fidèles , il faut convenir , qu'il y en a eu -dans tous les teras, qui fe font garantis de la contagion générale. Les Savans , fur-tout du dernier ûécle, qui le iont apliqués à l'étude de l'Hidoire Ôc des Généalogies , les ont dégagées de ce qui pouroit les rendre iliipeélies. Ils ont porte le flambeau d'une févére critique dans les annales des peuples &c des familles pour y démêler ce qu'elles renferment de douteux ou de faux ; & c*eft à la laveur de cette lumière que nous pouvons diftinguer le certain du probable , le probable de l'incertain , &c l'in- certain du faux.

iir.

Vft pU» de cet Ouvrage,

Parmi un grand nombre d'Ouvrages , qui ont été faits fur cette matière, celui de M.Hubner a eu une aprobatioû prefque univerfelle des Nations étrangères , par la netteté & par l'utilité de méthode. Il a fuivi celle que pratiquent les Géographes , qui eft d'expofcr les Généalogies dans des Cartes ou Tables Généalogiques , & il ne pouvoit en choi- fir une plus convenable : car comme les Cartes Géographi- ques en repréfentant aux yeux l'étendue des Pais & leur fi- tuation , font que ^imagination s'en forme aifément une idée dtftin(5le , 6c que l'efprit y trouve tout l'art & tout le iêcours d'une mémoire locale ; ainfi les Tables Généalogi- ques nous repré£entant, comme dans un tableau , une Race ou une FamiUe entière , nous font voir d'un coup d'oeil la fuite des perfoncs qui la compofent, & nous font diftinguer tellement la difércnce & la proximité des degrés, avec l'ordre des fucccflions , ce qu'il feroit dificile de démêler iàns le écours de ces Tables j ce qui a fait dire à un là-

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mj DISCOURS

Bailc. vant Cririque , qu'f» matière de Géométrie les fguret ne font guère s flus néceffaires que» matière de Généatorie.

Le fuccès qu'a eu l'Ouvrage de M. Hubner , Sont il s'eft fàif quantité d'éditions en très-peu d'années, & en diverfes Langues, me l'^feit juger digne de paroître dans la nôtre. Je ne me fuis pas contenté de le traduire de l'Allemand , je Pai examiné avec une févére critique , & je me flate que mes recherches n'ont pas été inutiles. J'y ai trouvé , je le dis fans vouloir rien diminuer delà réputation de l'Autcurj ni des éloges qui font dûs à l'on travail ; j'y ai trouvé ,dis-jc, beaucoup de feutes Se quantité d'omiftions eonfidérables , non feulement pour ce qui regarde l'Hiftoire prophane an- ciene , mais encore les Maifons Souveraines , fur-tout celles qui font étrangères à l'Allemagne. Il n'a fait , pour ainli dire , que les clquicér : & afin d'y fupléer , j'ai été obligé de puifer dans d'autres fources ; j'ai confulté entr'autres Rei- nerus-Reineccius, ReufnerusJfm-HoflEi Rittershufms,Gui- chenon, ButKens , Sanfovino , Du Cange , Sainte Marrhe> & autres Auteurs de réputation , fur lefquels j'ai formé mes Tables , Se en ai fiiit un Recueil d'environ mille , qui aura au moins cet avantage d'être le plus étendu de ceux qui ont paru en ce genre.

Je ne me fuis pas borné à ce travail. De fimples Tables Généalogiques m'ont paru des {queletes,ou tout au plus des corps , l'on ne voit pour ainfi dire qu'une peau fé- che avec des nerfe. J'ai cru qu*il faloit les nourir par l'Hif- toire ; en forte que prêtant unfecours mutuel , l'HiUoire fut le comentaire des Tables , &c les Tables un ornement auxiliaire à l'Hiftoire , qui fans elles n'eft qu'un beau vifa-

fe auquel il manque un œil Ainû j'ai joint fur chacune es Explications,&: des Remarques Hilloriquesôc Chrono- logiques , dans le(quelles j'ai tâché de doner une conoif- Tance exaûe , quoique fuccinie , de l'établiffirment & de durée des Empires & diférens Etats du Monde , de l'ori- gine & des progrès des Maifons Souveraines , de leurs al- liances , prérogaiives , droits , & prétentions : de forte que l'on trouvera dans ce Recueil , & un Abrégé de l'Hif- toire Univerfelle j & un corps GénéaJogics des Mal-

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TRE' LIMINAIRE. xiij

fons Souveraines , 6c autres Familles illuftrcs , que j^aî crû devoir y inférer , Abrégé qui peut tenir lieu d'une infinité d'autres Volumes composes fur cette matière en toutes fortes de Langues. C'elt au moins ce qui peut fufire à deux forteà de perfones , à quoi fe reduifent cous les Le(5leurs. Les uns y qui favent déjà , fie qui n'ont befoin que de rapeller ce qu'ds ont déjà lu dans les (our- ces. Les autres , qui ne favent pas encore , Ôc qui pour le mètre au fait de l'Hiftoire > ont befoin qu'on la leur pro- pofe d'une manière (impie j claire Se agréable.

J'ai tiré encore un avantage des Cartes Généalogiques: c'eft qu'étant parleur moyen dégagé de la fujétion de feire à chaque génération, un détail louvent ennuyeux de per- fones , qui la plûpan n'ont fervi ^u'à ùxct nombre j le ilile des remarques en eft plus lié Se plus hiftorique.

J'ai pris pour guide dans la Chronologie anciéne y le ikvant Uflerius , dont le fiftêmeeft le plus généralement fuivi , Se fuivant lequel la naiffance du Muveur tombe l'an du monde 4000, &c 4004 avant l'Ere vulgaire , qui e(l notre façon de compter. Si l'on veut /avoir les années avant J. C. il &ut Ibuilraire de l'an 4000 les années du monde , par exemple , je veux favoir combien d'années avant J. C ariva la prife de Troye > qui fut l'an du monde 2820, je fouftrait ce dernier nombre de celui de 4000, 6c je trouve 1180 avant la naiffance de J. C. ôc 1184 avant l'Ere vulgaire.

L'Ere vulgaire ou l'Ere Chréticne fert à compter les années depuis J.C. Celui qui en l'Auteur ell Denis le Petit, qui par relpeA pour la naiflànce duSauveur y fut d'avis vers le comencement du VI. liécle , que les Chré- tiens començaflènt de compter leurs années a la venue du Mcffie. Ce dcffein fut aprouvé ôc fuivi. C'eft de-là que ¥oti fe îert encore aujourd'hui de cette formule de parler /*d» iegraee , i»» de aotrejAlut* ta» de Jejus-Chrijt.

Il eït bon de remarquer que l'an de la naiffance da Sauveur ne précède pas immédiatement l'an de PErc vul- ^ire , comme la plupart des Chronologiftcs l'ont crû. Car le tcnos , qui perfcftionc les Arts & les Siences , a ajoiké de laouvelles lumières à la Chronologie , ôc il cft^

biij

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7

xiv DISCOURS

aujourd'hui conAant que l'Ere vulgaire » ou Ere Chré- tiene , telle que Denis le Petit l'a donée , ôc que l'on a fuivie depuis lui jufqu'à prêtent 5 eu trop courte de quatre ans. Elle ne comence que l'an 4004 du monde , ôc la naif- fance du Sauveur tombe l'an 4000. Pour remédier à l'er- reur de Denis le Petit , il faudrait cette année 1 7 3 <5. com- pter quatre ans davantage ; c'ell-à-dire , 1 740. On voir par-là que pour fuputer les années du monde jufqu'à pré- îènt, on doit ajouter l'année courante , non avec 4000. mais-avec 4004. Ainfii cette année iyi6. eil l'an depuis J. C, 1740. 6c du monde 5740. Cependant pour éviter les cmbaras dans l'Hiftoire on eft obligé de fe conformer à l'ufage ordinaire de compter les années depuis J, C. en évitant néanmoins de dire^ar exemple^ cette année 1 7 j 6> depuis la naiflance de J, C. car cela Jèroit feux , mais on doit dire de l'Ere vulgaire 1 yî6. & alors tout eft bien.

Ces Tables Généalogiques font divifées par diveriès li- gnes horizontales , marquées des chifres i , 2 j 3 » 4. Sur la iïremiere ligne eft écrit le nom de celui que je prends pour a fouche comune. Ainfi tous ceux qui font écrits fur une même ligne horizontale t font à une même diftance» & au même degré de cette fouche comune. Par on peut voir d'un coup d'oeil le nombre des générations depuis cette Touche comune 6c les degrés de parenté entre Tes décen- dans.

J'ai obfervé de placer touîours les cnfens lèlon l'ordre de leur naiflance , en tirant de la gauche à la droite , fuivant notre manière de lire ; en forte que celui qui eft à gauche eft l'aîné de celui qui eft à droite. Cette méthode eft d'un

grand fecours pour feire diftingucr d'un coup d'oeil les ranches aînées des cadettes félon l'ordre de chacune. . Cet ordre eft invariable, par rapon aux mâles cntr*eux^ auxfemmes entr'ellcs : mais il n'a pas été poi&blede l'obfcr-- ver , par rapon à tous les enfens pris enicrable , hommes 16e femmes ; c'eft-à-dire , qu'il ne s'enfuit pas de ce qu'une femme eft placée à la gauche d'un de les irercs , qu'elle foit née avant lui. La raifon en eft,qu'il a été néceffiiire de rem- plir les efpaces vuidâs , ikns quoi il auroit fahx- s'étendre 4xop vers la droite j ce qui uiroit doné un trop grand et-

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PRE'LIMÏNAIRE^ xv

paccj & auroit rendu ces Généalogies peu propres à être liiifcs dans un Livre dont la longueur eft bornée : Mais on peut compter qu'un frère mis à la gauche de fon frère étoit Ibn^é , &c qu'une fœur placée a la gauche de fa fœurj étoit fon aînée.

. J'ai encore obicrvé de placer fous les cnfans d'un mê- me Prince précifément au-dellbus de leurperej en forte que kur pcre ocupc dans la ligne qui eft au deflits le milieu entre tous fes cnfans. Par l'ai évité l'embaras qui fe trouve dans la plupart des Généalogies , cet ordre n'étant pas oblêrye > les yeux font obligés de parcourir de longues li- gnes pour chercher leurs pères ou les enfans, ce qui fatigue ks yeux Se l'eiprit , Ôc caufe beaucoup de coafution dan» les Généalogies ; parce que les diférentcs branches n'y^ Conx pas aHèz dtllÛKftes j & ne marquent pas allez claire-- ment l'ordre de la fucceffion.

Le nom des hommes eft en capitafe y celui des filles en petite Italique , auiïi-bien que celui des bâtards ije n'ai pas toujours marqué exaétemenc ceux-ci dans les Tables >^ mais lorfqu'ils ont fait fouche , je ne les ai pas omis , & alors- ils fe trouvent en capitale Italique j les autres Ce trouvencr inentionés dans le dilcours qui acompagne lesTables.

J'ai obfervé de mette devanc chsicuii des Kois & Souverains , en Jeaans de la ligne un chifire Romain, qui marque l'ordre de la fuccef* fion , & pai le moyen duquel on peac voir en quel rang chacun d'eux a fuccedé.. Cela eft abfoIumenE nccelTaire pour la fucceilîon du tcânc cil l'ordre des branches n'a pas louiours été obfervé.

Le chifre Arabe i , i . j, qui fe trouve quelquefois devant les noms , marque les' difétens lits donc les enfans font Cottis , le chifre ne fe trouve pas répété devant chacun ^ je l'ai mis feulement devant Taîné de chaque lit.

Une des principales cliofes qui peuvent rendre les Généalogies- claires & utiles , c'eft de ne les charger d'écritures que Je moins qu'il' «ft poflibte. C'eft ce qui nx'a obligé de me fervir de quelque abré- TÎarion que l'on comprendra facilement.

J'ai d'abord mis la naitlance , puis ta mort de chaque perfone; enluite l'ai marqué les aliances , ayant obfervé de mecre en petites- capitales le nom de la Mâifon > afin qu'on la pûcctiftinguer plus faci- lement, j'ai tottlouts marqué le nom du pcie des femmes , mais je o'aî mis celui de leurs mères , que torfque ces femmes éioient d'une Maifonou famille,dontlaGéAealo^ien'enctoit point dans le cotps- àc cet Ouvrage.

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TABLE DES CHAPITRES.

LIVRE I.

Hapitre I, anciens Pa-

triarches , Juges , Rois , 8c Pontifes du Peuple oe Dieu, pag. i Ch AP.II. Des Affiriens & des Cal-

déens , yS

Chap. III. DesKois de Catie , 56 Chap. IV. Des Rois de Lidie, lOi Chap. V. DesRoisdeTroye, iio Chaî.VI. DesRoisdel'hcnicie,

de Sidon & de Tyr , 117

Ch.VII. Des Rois des Medes,U7 Ch. VIII. Des Rois de Perfe, 134 Chap. IX. DesRoisdeSirie^ijj Ch. X. Des Rois de Biihinie , 174. Chap. XI. Des Rois de Perga-

me, iSi

Chap. XII. Des Rois de Cappa.

doce , jS7

Ch. XIII. Des Rois du Pont , iç)$ Chap. XIV. Des Rois du Bof-

phore Cimmerien, xjj

Ch. XV. Des Rois d'Arménie, m, Çhap.XVI. Des Rois de Ja Bac-

tciane, . ijg

Chap. XVII. Des Rois des Par-

thes , i^o

tIVRE ÏI-

Chap. I. Des anciens Roii d'E-

gipie , ijo

Chap. II. Des Rois d'Egiptediis

Ptolomées , igj

Chap.III. Des Rois deCïrene.joj Chap. IV. Des Rois deNumidie

$c de Mauritanie , jo^

LIVRE iir.

De la Grèce,

Chap. ). Dçs Rois de Sicione^jjâ

Chap. II. Des Rois d'Argos, nf Chap. III. Des Rois deMicenes ,

Chap. IV. Des Rois deTheffaiie.

î«9

Chap. V. Des Rois d'Athènes &

de ceux de Megate, 3$»

Chap. VI. Des Rois de Thebcs

en Béotie, 418

Chap. Vil. Des Rois d'Orcho.

mené , 4ji

Chap. VIII. Des Rois de Corin-

the , 4,7

Chap. IX. Des Rois d'Arcadie ,

Chap. X. Des Rois de Lacidé-

mone, 4jj

Chap. XI. Des Rois de Meffenie ,

Chap. XII. Des Rois d'Elide & d'Etolie, 490

Chap. XIII. Des Rois d'Epire , 49S

Chap. XIV. Des Roi; de Macé- doine , ji^

Chap. XV. DesRois d'Ithaque ,

Çhaf.XVI. Des Rois de Crète,

57Ï tIVRE IV.

Des Romains.

Chap. I. Des Rois da Latium,

587 Chap. II. Des Rois de Rome ,

Chap.III. Des Empereurs Ro. mains , depuis luIç-Cefar juf- <ju'à Conftantip, 6i,j

GENEALOGIES

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GÉNÉALOGIES

HISTORIQUES.

LIVRE PREMIER.

*>♦♦♦♦♦♦■»*♦«■»♦♦♦♦*»»*»*♦♦♦♦♦♦♦«**♦♦•»«♦«

CHAPITRE PREMIER.

Des itnciens Fatrianhes , Juges , Rois é' Pontifes du PeufU M I>ien,

ENTENS par \c ftufk it Dii», Paiuih / Slationdesi/^*«»;t,des^#ir/(«/,oudcs *="*■'■ Juifii enfin X'EgUft ■vifiik de l'Ancien reftament,<jui a comencé par Adam, ::;e Peuple cîl apellé Hrinux , du nom i'Hibir, un des ayeux d'Abraham ; If-

- 'Mlius.d'Ifr/tel, furnom donné kJseoK

Chef des douze Tribus iScJuifda nom dejud*, la plus conilderable des douze Tribus , qui fit un Royaume parr .ticulier j 6c qui feule fubfiila en Corps de Républiqup

après le retour de la captivité de Babylone. Çe.nefutquç -depuis ce retour que l'on dona le nom de Judée au pais j & celui de J^«//à toute laNation; nation privilégiée, gui, préférablement à tous les Peuples de la terre , porta le nom de Peuple de Dieu.

D cft ytajqUe dans le tems que ks autresPeuples &

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2 GENEALOGIES

" formoient avec éclat & comptoient déia plufïeurs Roij y les Hébreux n'avoîent encore que de très^foibles co- mencemens , & étoient même dans l'opreflion ; on ne peut cependant difconvenir que cette Nation ne fiit la plus noble & la plus illuftre des Nations , tant par fa aeftination à perpétuer le culte du vrai Dieu , &: à do- ner au monde un Sauveur , que par fon antiquité & fou origine , pouvant feule remonter , par une fuite non- in- terrompue de «hefs & de condu^iurs , jufqi^à. la nail^ fance au monde y avantage qui , joint aux caca<5fceres de vérité fie drauseoticicé particaliere k fon faiftotro» lui alTure le prcmkrr rang fur toutes les hiftoîjïs des antres peuples ; d'autant plus que celles-ci empruntent de la

{>remiere) ce qu'elles ont de Inmiere de de certitude dans^ es premiers uécles depuîsieDélugc..

Les premiers Chefs des Hébreux comis ibos le nom de Patriarchéf ,T\e^ dfAvtmt -pzs être confiderez comme dcûa^s Chpfs de Emilie,. nuis comme de véritables Rois , puifqu'ils en ont exercé ,au milieu même de leur vie (impie- &; paftoralc , vous les droits Se toutes les fonc- tions y non-leulemcm: dans leur Ëunille ^ comme en étant les juges & tégiflateui's nez , ( le jugement de mort que Juda prononça contre fa belle fille Thamar , en eft une preuve éclatante ,) mais encore air dehors, pai: des trai- tez de paix ou d'alliance avec iesftois ôclesPeuples voî- lîns. yajoôterai encore une raifon , qui m*a déterminé à- -ràporter ki lesGénéalogies des anciens Patriarches , c'eft «uej^ cru^u'ilne conviendroit pas de, raportcr ia pofle- -Rté ^un Hercule , ou d'un Achille , fie quels font les fbn- ^«eurs desRoyauracs d'Argoe & de Troyc j &C d'omee- «re ceux 'que Dieu acHoffîs pour écre les jyremiers chch 4es Nations fie les conduéteurs de ion Peuple. Je ne m^é^ «odraipas &»*€€«£ fûft<>ire,n^y ayant peribnne^ui ne le &(ïé un-devcno' de ïa lire dans les fources , je n'y poco- drai 4]tK ce qui peut conveiûr à mon. deAèin-, par rapoïc «uxgei^^gies > fie-en rï^<»ta-aî ièdlenient les pm)àç&- les 4^oiques,potirxBelerykde guide dans Mi^loiic pfo- phane. j B nTy a poimtu^ Nation plus ftttacfaiéçi t^étiide «les

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HrSTORIQUES. Ui,.!. j

généalogies, que celle des Hébreux >& lesraifons enpa- p«th«». roiffent trés-fimples. Elle étoit entièrement diftinguée Se '" "" réparée de tous les peuples Payent Elle étoit divifée en douze Tribus , la Terre promile étoit partagée en douze Bordons ,doitt chaque Tribu en poUcdoit une. Pour con- Mrver l'ordre despofi[èfîlons>il étoit défendu qu'imefille» gui avoit un héritage dans la Tribu de ion pcrc , ma* riàt dans une autre. Les Prêtres ne pouvaient fr tirer que «te la Tribu de Levi. Dans les mariages il iàlloit éviter avec foin les degtcz de proxinnté d^ndus. Dieu avoit ptomis à la Tribu de Juda que le Meffie naîtroit d'elles Oeil pour CCS railbns que chaque famille chez les Hé- breux gaidoit chez elle fa généalogie; outre cela l'on «onfervoii dans le Temple une matricule, dans laqueltc le Prêtre infcrivoit les en&ns nouvellement nez. Je ne m'engage pas néanmoins à donner une conoiflânce «xaifte & entière des Chefe de cette République ; il n'cft pas de mon reObrt de démêler tous les nœuds Gordiens dont elle eil embarrailée. D'ailleurs je ne crois pas qu'il foit poffible de remplacer fous les monumens que les mal- heurs arrivez à cène Nation ont dérobé à notre conoiC- ^nce. Car pendant la terrible déiblation arrivée fous Na- bueodonofor , le Temple fut détruit , les archives fe pei- dirent, les Tribus captives furent con&ndues, & qnoi- <ju'Efdras au retour de la captivité , eût dreffé un nou- veau Regiftre GénéalogiiKie , il ne pouvoit guetes apro)- cherde Pcxaékitude de celui qui fubàdoit avant ce tems malheureux. De plus, le Roi Hérode fit brûler tous les Regiftrcs qui fc trouvèrent dans le Temple , pour ôter , à ce qu'on peut préfumer, aux décendans du Roi David les moyens de prouver le ^oit légitime, qu'ils pouvoknt avoir a ta fucceffionde la courone. B eft vrai que ks Juifs ne laUferentpasdeconferver quekjucs documens «fe leurs généalogies , &c fiir-tont de celles de bTiibu de Juda; - nais enfin tout a été confondu après la dernière dellrno- ûon de Jerulâlem par les Romains. Depuis ce icms-là Itts Jai& fe fotu doné bien des peines, pour mettre quelque ordre dans leurs généalogies, mais c'a toujours é«é en vais: toutes learKiïchcrches s'ont pcoduit<{ue des centratletsz

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4 GENEALO GIES

p * T R I A fc- & des fujets de difputes entr'eux ; & jufqu'à ce jour , les- " " ' *^- Chi-étiens leur reprochent avec raifon , qu'ils ne îauroient plus diilingucr parmi eux , la famille dans laquelle leur Aieilie à venir doit prendre naiilancc. Il eft encore à re- marquer qu'au coniencement de i'Eslife Chrétiene , pluiîeurs Juifs nouvellement convertis. Te font apliquez à îe forger des chimères- généalogiques , foit dans le cJefTein- de fe donner quelque parenté avec le Mefïie j 6c de s'atri- buer par des prérogatives aurdeflus de leurs femblables> foit pour s'en fervir a la cabale , ou à d'autres ufages fu- perlUtieux. C'cft contre un tel abus que S. Paul ( Ep. i. ch. i.*'.4.) avertit Timothée , d'annoncer à certaines ferfmnes. de ne Je point adonner aux fables ^ /utx généalogies iptifônijam fny & dans unautreendroit, (Ep. aTit. ch. i.,*. 13.) il dit c'ejl pourquoi reprenez.^ les duretnent ,, afin qu'ils Joientjains en la foi, ne s'adtmnantpoint aux faélesjudaiques^.

Ainfi je nie contente des lumières que nous donent PEcrituxe Sainte &c Jofêphe , par raport aux Généalogies des/Chefs des.Hébreux.> c'cft. da«s ces fources feules que j'aipuifé. ce que jeraporterai dansce chapitre j. ainfi je ne chargerai point les marges de citations-

Hfaut remarquer que la coutume conftante de l'Ecri- ture-de n^employec par tout^e des nombres ronds & entiers > fans marquer fl ce font des années courantes-, ou des années entières , fait qu'il n'eft pas pofUble de nuu-quer exa£lement la longueur de la vie des^ Patriar- ches ^ &c des Rois. Car enfiapeut-on préfumer qu'un Par trïarche , un Juge , un Roi > ait vécu tout jufte 60 , 90, . eut roo ans-, fans quelques mois j.ou quelques jours de plus ou de moins.-

On peut partager fhiftoire du Peiçle de Dieu en quatre parties , qui font quatre fortes de Gouvernemens , fous lef- quels ce Peuple peut être confideré..

Le ï. Etat ou Gouvernement des Hébreux eilPaErîar-

chal. Le IL eft Judiciaire. Le Iff. eft Royal ; & le IV. eft

Pontifical y qui devint aufll Royal fur la fin.

De» §. I.. Le premier Patriarche & le père de tous les-hom-

Vamuxha. j^^s eftnommé ADAMj nom qui a du raport àià for-

TMt^i- autioii»£ùiîuu une allufion. nianifefte àcelui à*Adamah .

qui

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LES ANCIENS PATRIARCHES. '

ÎHlKOCH. Ç JaRID. ÎMATMUSAlt. f L AU! C H, <J " " * *" < C C C |TUBALCAIN.

rATKIJÎRCHES AVANT LE DELUGE, (jiotms.

f CAINAN.j MALALEEL. JARED, l'an 1 l'an I en 4^0.

3.,. t ~ .. I .. - -

enriiîi-

âgé de

910. ans.

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6 GENEALOGIES

9 « T K I « ■>.. qui figtiiiië urre. Sa femme ffft nommée Eve. L'Ecrinire c H 1 ». après avoir raporté la formation de l'un & de l'autre , leur dérobéiflance à fes ordres Ôc leur punition , ne nous aprend plus rien de pofitif de leur hifloire. Elle nous mar- que fei^ment qu'Adam mourut à l'âge de ^30 ans , ayant vu fahuitieme génération, depuis Seth fbn troifiérac Ms>iu£qu'ÀLamechperede Noé. QuoiquTl foh proba- ble qu'ils ayem eu un grand nombre d'enfens de l'un & de l'autre fcxe , puifque Dieu leur avoit ordonné de croî- tre Se de multiplier , ^Ecriture n'en nome cependant que troi», C A ï>f, l'c^né» fît voir au monde naiflânt la

Première aélion tragique : La jaloufîe mère des meurtres, arma contre fon n-ere A b £ L . qu'il tua l'an 1 19 du monde. Ce fut lui qiii bâtit la première Ville , qu'il no- ma Hemthis , du nom de ion fils Henotk. Sa poilerité iinpief que l'Eciiture xçtVic Us et^Ans âes hommes ,^oViS ht. diitinguer de celle du vertueux Seth fon frère , apelléc Us eftfÀns de Dieu , fe multiplia ôc peupla la terre j mais comme eue périr inconteftabîcment toute entière dan» k Déluge , l'Ecriture n'a contèrvé les noms que de fîx générations , |)our aprendre que c'cft à ù. race que Pon eft redevable de la première invention des arts. L a m e c m , qui , contre la première ioftitution du mariage , ils feront deux dttns une mhae chair ^ introduint la poligamie en époufant deux femmes > favoir 4djt & SelU , eut quatre enfens inventeurs des arts. J a b e L l'ainé , fiit (dit la Gcnefe) le perc de ceux qui habitent finis les tentes & des Paftcurs . J u b a l in- venta ïes inilrumens de mufiquc j T u B a l c a i n enfeigna le premier U manière de fondre le fer &: l'airain , & cPcn forger des inftrumens , les Uns nuifibles, les autres nécef- faires à la cukure de la terre : & No'éms leur foeur , éom le nom fignifie ^Ue & s^réab'.e , trouva , félon la tradition ( Genebrad. in chron, ) l'art de filer la laine & de faire la toile. DeTubalcain & de Noema > il y a aparence que les Payens ont fait du prçmicr leur Vukain , 6c de celle-ci \e.^t Minerve.

S£TH , troilîéme fils d'Adam, naquit l'an du monde 1 3 o 5 pour la eonfolation de fes parms , afiigez de la mort d'Abet, dont il imita la piété. U laUla des enfuis fembla-

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H!STORIQUES,Z<V./. 7

blés à lai , entr'autre» EN OS , trifayeul d'ENOCH > à qui p » r « i a «- l'Ecriture jdone cet éloge , i^ avoir marché devant Dittt. ''"'*■ £Ilc dix que celui-ci à l'âg;e de 3^5 an«> fut enlevé de la compagnie des hommes ran du monde 987. De iàvoir en quel lieu le Seigneur le tranfpona , c'eil ce qu'il eft inuti- le de rechercher >X>ieu ne s'en étant expliqué ea aucun ' endroit des Ecritures. Son fils MATHUSALEM , eft celui de tous hommes qui a vécu le plus long-tems , étaJit mon^é de^éçaiK ,1'an du mcûide i6f6, la même ~ année qo'arrivaleDéluge fous fon petit-fils NOÉ, hom- me iuflc>qui s'éiant ptefervé du Déluge d'iniquité , qui innondeit alors toute la terre , fut fauve de celui des eaux> par lequel Dieu vouloit puniries dérégkmens des hom- mes. Noéflitrelèrvé avec funillepour réparer les rui- nes du genre humain. Cette famille n'écott compofée que de huit perfonnes , fiivoic de tioé, de fes trois fils San , Cam &cjMhet, de leur mère &:de]cuc«iè]Zinies.- La fem- me deNoeellnQméeparS.£pxp)hanesT//£^#, par Geor- -es Vénitien Baceheron,&c Haichal par Eutychius j qui la ïitpetite-iille d'Enos. Ce dernier ^ot^ttv Salit la femme de Sem ; Kahlat celle deCham ; Scjtrtfifat celle de Jafbet. Noé vécut encore 350 ans après le Déloge , & jnourut Fan du 2005 , trois ans avant la naiflànce d'Abraham i étant âgé de 950 ans..

Peu après le Déluge , coœence le <Kpériffement de la otigi» ia vie humaine j le changement dans le vivrf JSc une nouvelle '^'"o'^s de '> nourriture fiibAituée aux fruits de U xatt , Dieu ayanc ""'' permis aux hommes de mai^er delà chait des animaux ''""' "• dont ils n'avoient point encore ufé. EoCùte vienent le partage des crois enœuts de Noé 6c la confiifion des Lan-

giesjévenemensqui arrivèrent environ 1 50 ans après le éluge. Jofephe &c S. i^i^anes diiènt que le fort décida du partage de chacun de ces frères.. CHAMj quiavoit déjà

Eartacé Ei Sirie à ts eniàns, s'établit vers l'Occident ., d'oii L polterité pafTa en Egipt£ j le répandit dans le relie de l'Afrique. SEM habita les terres de l'Orient au-delà de l'Euphrate , & fa poftcrité a peuplé la plus grande Virtie del'Afic. JAPHET , & i A de fes fils ou petits-fils, s'établi- rent au nord des plaines de Sennar, d'oïl leurs décendans

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TjihU II

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AiyHAXAD. |SALE'. J d'odles

E L/ M . d*od les lUmitit * les Pirfi!. C«*«'*«*' A S S U R , tige dei ^ffirieitf,

L U D , <i'oil lc( li^MHi en Afic.

* ru * > ^'oïl les Sirintû

ARA M, qui â ioaaifaajHv l ,d'oil Us PhtmeUns.

^M E ï , 4'o<l les Mtjrtménu.

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OSHIU.

.lei Iodes.

Saba.

HiritA.

kJpH AX..

N u B K O > , d'od les CdHtm. Saba. d'oil les Sabiim de l'Ar^îe. H I V t L 4 , d'où les Getulùm en Afii^ttc. £ A a a T H A , d'où les S»katbi*at,

'"— --{daVa'».

'^s a b a t h a c a. L u D D I u , d'od lec LiSt)u tn Airiqift, A H A N I M< L A B B I u. N B r ti T u I M.

P H T K u I I M ,^od ICf PftHifiMl- .C H A L U I U.

S I B O M , d'où les SûUniem. HBTH.2UI,' chef des Htthitm. Jbsitbjus, cbefiles lifitbiewt. A M o R R K ^ U t , d'pû ïttjiinaTrhétm.

GlRCBS^US.

H 1 V # IT s , [ aopris da Mon Liban.

A A A e u j , d'od le non de U rUle A'ATtm.

5 I N ^ U s , [ ^'Antitrai» près Sidon.

A RAp« d , qui A donné foanom aux villes d'-^fii^ ^

5ahar«us, d'od lee liAbiiaosde SâiaâÊit.

.AmathjKITS, d'où lcsM>iui>s d'£n«ck

les A^*m»m, P/^bLmnit^.

^ , , qui les Pbngimt,

MAGOG , d'où les Sehhes. ^ d ' 1 7( C

\'s,TAî:isSriï-».tSr.v»v/;d;';ft^.. , ,

M OSOCH , d'od les CMfëdtcitm oo les Hafiràtii.

T H I R A S , d'od les Thrâtet.

Hse familix Noc juxu pQpulos & Nationes Tuas. Ab his divifa; font genres in eeiii pofl^ Diluvîum, Genef, ch. \o. vtrf, j x.

chus; Cétabliï en Etluopic.

M ESR A IM, s'établit en Egipte.

P H U T, d'od les peuples de la Libie & de la

CANAAN, de qui

les Cm4mitm , pre- miers habitansdel» Paleftinc.

GOMER-

ÇA 5 c I M I z , de qui I

, < R 1 p R A T , d'où les Pa (,To« ARM A,de qui \i

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de NO E

*(sAHUe.^NACHOIl.jTHAM'.

L fLOTH...Î"°''*''*5'î= J C A M M o M , Chef de

JMelefh» , femme de N a c H o &•

'H u ï , d'oil Jflt , félon S. }etôme.

9

chef des ^

Nachok

ep. 1°. MiUh». AmM.

B A. T H u I i.i Rtitcc», fcm- B U z. CnK d'ItAAc.

C A 1 1 1.

A Z A Z.

PHBLDAt. J«PLAP« T ADi'l. G AMAU-

. Tamas.

I M A A c H Jl

I. IS A AC .

Cf.

ABRA- HAM, w. 1°. fara.

lOuhtl.

' R u B N.

5 1 M a o N. h tri.

Sud A.

ISSACJ

ZaBULON. ru A M A»i

J o n P H. -i «il.

BlNlAHIU. {,ErHII.AÏM.

Nbfhtali.

G AD. . AlBft,

ir BA 1.1

Thiuah.

Om AK.

Sa F KO. Gatham.

c B M I X.

Ahaiic.

d'où les Amàltàttu

NABArOTB. Cb D A K.

Abbibi,

U A B t A M.

Mas«a. Duma. Mtra,

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J I H ir f ,

I B B L o H. CORB.

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R. /- d'oà iNocK ^ Ici

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.lo GE NE AL OGIES

- i'e répandirent en Europe. Ces familles ne peuplèrent pas d'abord toute la terre ,cela n'auroit pas été pollîble ; mais eUes fe placèrent dans les -lieux voifins de leur première habitation , affez éloignez cependant pour ne fe pouvoir pas nuire les uns aux autres , Se le refte de la terre fe peu- pla depuis de proche en proche , félon qu'on eut befoin de lirrain ou d'habitation.

Ces trois Enfans de Noé font donc la tige & la fôu- che de toutes les Nations du monde. Le X. Chapitre de la Genciè raporte tous les peuples qui font fortis d'eux. Nous les avons marqué dans la Table ci-defTus , & on a fuivi principalement ce que Jofephe & S. Jérôme ont dit de cette multiplication des peuples. Mais comme les noms des Provinces ÎSc des Royaumes ont beaucoup changé , il ne faut pas s'atendrc à trouver toujours un jufte raport des noms,que l'Ecriture nous marque en cet endroit, avec ■ceux des peuples , dont parlent les livres prophanes.

Moïfe s'eft particulièrement ataché à raporter la poC- terité de Sem , comme l'objet principal de fon hiftoire y le MefTie devant fortir de fa race. Il fut père d'AaPHAXAD^ ayeul de Sale', & bifayeul d'HEBER, qui donna fon nom à la Langue & à la Nation Hébraïque. Celui-ci eut pour fils Phaleg, pour petit-filsRHEU, père deSARUGj, d'où fortit Nachor, père de Tharé , & ayeul d' Abraham, le pcre des Croyans. Ce faint Patriarche avoit deux frères aînez,favoirHARAM,&; Nachor. Le premier mourut avant fon père en Caldée , il étoit , êc laifla pour fils LoTH , qui' d'un comercc inceftueux avec les d'eux, filles , eut Moab&Ammon, chefs de deux peuples en- nemis perpétuels des Ifraelites. Nachor époufa la nièce Mek'ha, , & en eut huit enfàns , & quatre de Roma , fa con- cubine ou femme du fécond ordre.

Il paroît par l'Ecriture que Sam , femme d' Abraham , étoit aufli £t fœur ; mais née d'une autre mère. Elle de- vint mère à 90 ans 5 & on peut conjeéhirer qu'elle étoit encore fort belle à cet âge; puilqu'Abimelech Roi de Gue- rar ,ohe£ lequel elle s'étoit retirée avec fon mari , dans le icms qu'elle étoit enceinte , la trouva digne d'être fa fem- ute^âcla fir enlever > ignorant qu'elle fut la femme d'A-

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HISTORIQUES. Liv.I. m

braham,àqui il la rendit fans l'avoir touchée aufll-tôt r*Ts,iA».* qu'il le içut. Elle avoit couru pareil rifque en Egipte à *^ " " *" Cour de Pharaon , qui en avoit ufé de même que fit Abi- melec. Sara mourut l'an du monde 2145 râgée de 127 ans j à Arbée , ville de Canaam , qui porta enluite le non) d*//c^n»», Genefe 23. I.

Je ne m'étendrai point fur toutes les circonftances de I4 vie du faint Patriarche ABRAHAM , on peut voir dans l'Ecriture coment Dieu' l'apella à l'âge de 75 ans dans la terre de Canaam, l'an du monde 2085, les diverfes Hâ- tions qu'il fit dans cène terre > fon voyage d'Egipte & ce- lui en Guerar , les dangers aufquels la beauté de fa femme Sara l'y expofa ; la victoire qu'il remporta fur les quatre Princes qui avoient pillé Soaome ; avec quelle complal- fance pour Ùl femme qui fe voyoit ftérile , il prit Agar fervantc , pour feconde femme ; l'alliance que Dieu traita avec lui , fcelée du fceau de la circoncifion ( l'an 2 1 07. ) fon obéifTance à l'ordre qu'il avoit reçu de Dieii d'immoler fon fils unique , la manière dont cet a(^e fut empêché ; enfin fa mort à l'âge de 175 ans, l'an du monde 2i8j , quatre ans avant Heber> fon cinquième ayeulr, qui de tous les hommes nez après le Déluge , eft celui qui a vécu le plus long-tems. Par l'on voit qu'au tem^d'AJ- brabam la vie des hommes étoit déjà abrégée de phis des trois quarts,

Abraham eut un fils unique de Ssra , il en eut fix de Ctthura , fa troifiéme femme , defquels fortirent les MaèlU' mus, les Dadattites, & les Sabéens, qui ont peuplé une par- tie de l'Arabie. D'^^iW.EgipticnneÔc fervantc de Sara, naquit Ismael, qui à \*^t de 1 6 ou 1 7 ans fut obligé de fortir avec mère de la maifon d'Abraham , Sara ne les voulut plus fouffrir. La mère d'Ifmael le maria à une Egiptienne , dont naquit MtheUth , une des fènuBÇS d'Efaù , &: douze frères qui peuplèrent l'Arabie & l'Itu- rée. * Leurs décendans furent nomez Nabathéem ; coi If- myélites.

■k La pldpart ées verGons nomeot | nom i l'Iturte , qaè l'on ne tronTe nttUe Jithur un des fib d'ifmaËl , miis c'eft paît nomée Jtthur/t. Itbu , puilâuG c'câ lui qni a dooii^ fon I -'

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GENEALOGIES

I S A A C , l'héritier des promeflès &ites à fon père Se l'imitateur de fa foi & de fa fimplicité dans la vie pafto- rale j épouûl Rehecea , fa coufine , gui le fit père de deux iumeaux>Ë s AU & Jacob , dont les difoutcs comen- cerent , comme nous l'aprcnd l'Ecriture , dès. le ventre de leur mère. La bénédiftion qu'Ifaac ^ devenu aveugle de vieilleflè adonna l'an 2245. à Jacob, au préjudice d'£- faù fon aîné , & qui fut un vol de la tendreffe de Rebcc- ca pour Jacob , en exécution des deflèins de Dieu y régla la deftinéc des deux Peuples forris de ces deux frères , & ocafîona emr'eux une mélinteiligence , qui n'eut que quelques intervales de trêve.

E s AU , fumomé Edom, * c'eft-à-dJre ylc Rot^e ouïe Koux,{oïx. à caufe de la couleur de fon poilr foit parce

3u'il vendit fon droit d'aîneffe à fon frère pour un plae 'un potage rouxjépoufadeuxfillesCananecnnes**/*-

4c Elâii & les fils ayant occupé tou« le païï »el!é depuB pat les Grecs , ^r*- :hit Pefrée,Ac Fttr» ik capitale, on l'a- pcUa h f)u d'EMin -, du lîirnom d'Eiaii, te la mer qui baigne cette cooiiée , & OBi dansTancien TeAamenceft noraniée tim-S^b ,. c'tBi-i-iixe .Utntr di l'Ai- jue oir iei nfituix , i cauTe de la grande ^anhcé qu'il en croii fur (es rivages , .wMlenom Atmtr dEA)m,ou. félon la. Diale£le Gréque , de Mrr 'EJemimt , ou liUnUene. Les Grecs an lieu de traduire Tâm-EJimi par mw SZdam ou la mer lénri^mé , QorniAe Ut le dévoient, pii- tent le mot d'Eilcnt , qui eft uq nom pro- fte pour nn- som apellatif , & ainfi le jeiidirencpat(i»trr««^<i car Edom dans U Langue de ce paÙ-Iâ figuific range. Voili, rd'on M. Prideaui la veticable eiigine du nonï de mtr raug» , àoaé à la mer , q^i fépare l'Egipte de l'Arabie. '5tfat>0D , Pline, Pomponius , Mêla, 8c fantrn-difenv que cette mer ne fut pas atnfi apelUe de quelque rougeur , qu'on y remarqua, mais d'un grand Roi nomé ir/thrtu , donc In Etats ctoienc licuez le loDgde fesbordï. Or Eryihiui fignifiê en Grec ce qu'Edotn fignifTe dans les hnguea Phéntcicnae , & Hébraïque ,.fâ- ytài Rutgt i ce qui marque évidemment ^e ce Roi Erythrus n'efc autre qu'Efaii «uSlotiiijqiu ayant établi fa poSerité'

dans ces contrées - H , dona 1 ce païs le^ d'EffcWjOu avec la tetmiiuiron Gré^ que^d'Ii^fm/ii , & i la mer qui le bai- gnoit celui de rntr d'EJom , Si. par la mé.- prife des Grecs , dont on vient de parler^ celui de mir nw^» , qui lui eft refte juC- qu'i prilèab.

Pour éclaircir ce lujet , M. Ptidcaux. remarque que l'Idumée dont Strabon-,. lofephe , Pli ne^Ptolomée,. font mention , n'étoit paS' ce païs d'Edom , ou cette- Idumée , qui a dbné te nom à la mer rouge ,. mais. une autre Idumée.. Une fii- dition s^'étani élevée panni les.Iduméeni,. ( Stcab. 1. itf. ) unepartie fe fépara dtt> relie, & vinrs'éiablii dans les ctinciées méri4ionales de la Judée,, qui fc trour- Toit alors comme abandonna 8c comme defèrte par l'abfence de lès habitans en- cote capciâiBabilone. Ceux^i conferv- veiant u nom d'Idumétm Se le pais, qu'ils occupèrent , eft l'Idumée dont parlent ces Autetirs. Les Idun>éens qui ne fui virent

fas les autres, le joignirent aux Ifinaë- iies,.& furent comme eux aptilez >/•»- bMhtim. ( M. Prideauz Hift. des Juifs.|

* * Ces femmes d'EËrii , ainfi que leun petes , oi;t d'autres noms au chap. jtf. parce que les hommes U \ts femme» avoient alors plufîeurs noms , comme it puoîi en d'aunes endioia de L'Eciiuue.

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HISTORIQUES. Ih.I. ij

iith , fille de Bccri , & So/msth , fille d'Elon , & une troi- p * fiéme Ifmaëlite > favoir M»htUth , fille d'Iûnaël ; alliances qui déplurent à fes parens. Il eut cinq fils donc les dé- ccndans , dits les liuméens , font apellez dans le ^ Chap, du Deutcronome , frères des Ifraëlites j & contre lefquels Moife défend à ceux-ci de combatre » excepté les AmaU- dus décendus à'AmaUch qu'Etiphax, , fils aîné d'Efaii avoit eu d'une Concubine nomee Thamna. Gen. chap. ^é.ir.i 2,

JACOB, après avoir furpris la bénédiétion de fon père fut obligé de s'éloigner pour éviter le reflentiment de fon frère. Il fe retiral'an 2245. en Méfopotamie, chez Laban fqn oncle maternel , dont il époufa les deux filles> & après vingt ans d'abfence il revint dans la terre de Canaara. Ce fut pendant ce dernier voyage qu'un Ange, contre qui il eut un combat mîfterieux y lui dona le noni à'îffMèl, qui fignifie^«Mff/n! D ieu,OM avec Dieu \ d'où fe» décendans furent apellez Ifraèlim. De lui naquirent les douze Patriarches pères des douze Tribus du peuple Hé- breux , entre lefquels nous en remarquerons trois , favoir, L E V 1 1 4ont les décendans fittenc confacrez au fervice de Dieu & au Sacerdoce ; J u d a , duquel devoir ibrtir avec la race royale , le Chrifi Roi des Rois ; & Joseph, qui devoit être le Suiveur de l'Egipte & de famille.

Juda j mécontent de lès frères, le retira chez Hiras , ha* bicant d'Odollam , & y époufa la fille d'un Cananéen > nomé Sue. De ce mariage il eut trois fils,les deux premiers, Êivoir , Her&c Oaaoy épouferem i\xcctSwtmentThamsr Cananéène ; mais ayant été fi^pés de mort, en punition de leurs crimes , la veuve demanda k troiftéme fils de Juda , apellé SeB» , que Juda lui refufa , apréhertdant qu'il eût le même malheur que fes deuxaînez. Thamar ne trou- vant plus à fe marier , déguifa , &: alla atendre Juda fur un grand chemin, le vilage voilé, & s'abandonna à lui, comme fi elle avoit été une femme publi<»ie : elle eue la précaution de prendre de lui des gages, qui lèrvirent de- puis à lagarantirde la mort. Car le bruit de fa groiTelïb s'étant r^andu , Juda voulut la &ire brûler,comme adul- tère ; mais elle fit conoître par les gages mêmes qu'elle produifit>que c'étoit de lui, qu'elle étoit enceinte, file fiit

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14 GENEALOGIES

mère de Pbarez. & de Zara. Le premier a fait cette lignée de bénédiiftion , dont David y SsUmon & le MefUe même font fortis. ( Gen. chap. 38. ) Voilà cornent Thamar , quoique Cananéene j eut le bonheur de devenir une des ayeules du Meffie. Voyez, ci-après la Généalogie de N. S,

p'arlesEvangeliftes.^- /^ L'Hiftoire de J o s e p h n*e)

i*eft pas moins admirable ; cha- cun fait cornent à l'âge de 17 ans , la jaloulie de fes frères le livra à des Marchands lunaelites, qui le vendirent à un Oficier de la maifon du Roi d'Egipte ; on fait la fi- délité qu'il garda à fon maître , fa chalteté , les perfécu- tions qu'elle lui atira , la prifon & fa confiance , fes pré- di<5lionS) cette fameufe explication des fonges de Pharaon> fon élévation 6c fa puiflance en Egipte , qu'il fauva par fa prévoyance , & qu'il gouverna 80 ans par fes fages confeils : enfin coment fes frères &c fon père vinrent par- tager avec lui les fruits de fagefle. Ce qui fit que cette famille chérie de Dieu s'établit l'an 22^8 dans cette

Îiartie de TÉgipte , dont Tanis étoit la capitale > Jofeph eur ayant fait acorder par le Roi , la terre de Qo^n ou Ge^en , pour y habiter avec leurs troupeaux. Le Roi fit époufer à Jofeph J/enath , fille de Potipherah > Gouver- neur d'On , fuivant la vulgate. S. Jérôme a cru qu'On eft la Ville d'Heliopolis > &c que Potipherah eft le Putiphar qui l'acheta. Jofeph eut entre autres en&ns Manaffez. &c £fhraim~ Us furent adoptez par Ilàac leur ayeul » qui avant fa mort les bénit > corne il avoir béni Ces autres fils. Jofeph mourut âgé de 1 1 o ans, l'an du monde 2 3 69 , & 1^5 5 avant Jefus-Chrift.

Le iouvcnir des fervices qu'il avoh rendus à l'E^ipte s'éfeça infenfiblement , & fit place à la jaloufie des Egip- tiens qui prirent ombrage , qu'une famille , qui , au co- mencement n'étok que de 70 pcrfonnes , eût formé un petçle formidable par fon nombre. On les fiirchargea de travaux, & la perfecution alla fi loin , qu'il y eut un édit,pour noyer tous les enfàns mâles,qui naîtroient par- mi les Ifraëlites. Environ deux ans après ce cruel édit, naquit M O Y S E , fils d'Jmmm de la Tribu de Zevi , l'an du monde 243 3 , celui que Dieu deftinoit pojir être le li-

,v Google*

HISTORIQUES. Liv.L 15

berateur de ion Peuple. Ce fut par la fille même dcPha- Patma^ raon? qu'il fiit fauve des eaux du Nil, fur lequel il avoir '^"**' . été expofé , &: ce fut par les foins de cette PrinceflTc, qu'il fut élevé , & qu'il fut inftruit dans toute la làgeffe des Egiptiens. Moïfe à l'âge de 40 ans quita la Cour de Pha- raon,pour aller voirfes frères ; ayant tué un Egiptien , qui ntaltraitoit un Ifraëlite, il fe retira dans la terre de Madian> oîi fa vertu toujours fccourable aux oprefrez^ui fit trouver une retraite affûtée chez le Grand Prêtre Jff^/» ou Ra^uel , dont il époufa la fille Sefhora. Après avoir pafTé 40 ans à pE^tre les troupeaux de fon beau-pere , il reçoit ordre de . Dieu de retourner en Egipte , pour tirer fcs frères de 1% fervitude. Il va trouver Pharaon ,& ne pouvant fléchir le cœur de ce Prince, par les merveilles qu'il fit en Ta pré- fence , il aflige l'Egiptc dcplayes fôcheiuês, qui forcèrent cnfinjPharaon à acorder aux liraëlites , la permiffion de ibrtir de fes Etats , ils étoient établis depuis 215 années. Moïfe leur fit palier la mer Rouge à pié fec , & les mena facrifierdansle defert. Ils étoient au nombre de fut cens mille combatans, fans compter les femmes Scies engins. Ici comence le tems de la Loi Ecrite , donée à Moïlè trois mois après la foitic d'Egipte , l'an du monde 2513, 85^ ans après le Déluge j 430 après la vocation d'Àbr^diam y & 1 49 1 avant J. C. auteur de la I^i de Grâce. Cette datte eft remarquable,*parcc qu'on s'en fert, pour défigner tout le tems, qui s'écoula depuis Moïfe iufqu'à J. C. Tout ce tems eft apcllé la Loi Ecrite , pour le diftinguer du icms précédent qu'on apelle le tems de U Loi de nature , les nommes n'avoient pour guides,que les lumières de la rai- fon naturelle, & les traditions de leurs ancêtres.

§. IL Les Hraëlites , qui ju^u'alors a voient été dans GouTcmfr- l'opreffion, comencerent a fe former en Corps de Nation^ ?„ °^ **** fous la conduite de Mo'ife , qui eut befoin cfe toute fa fa-

teffeôc de toute fa prudence pour gouverner un peuple, ont la dureté de cœur , la pefanteur d'efprit,8c un pen- chant extraordinaire à l'idolâtrie , feifoient le cara<a£re propre. Moïfe, après l'avoir conduit40 ans dansle défert> éc opéré une infinité de merveilles , meurt fur le mont Abarim> l'an du monde 2'553 j%é de laoj fans avoir

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ïtf GENEALOGIES

jujjtsDu euU confolation d'entrer dans la terre promilè. Il laiflà p. Di Duu. Jeux enfans au milieu de leurs citoyens , fans aucune dif-

tinAion, & fans aucun établiiTement confiderable.

GOUVERNEURS ET J U G E S du tiufU M Die»,

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Mot se') iîl à*Ar»r*» de la Tribu àsLevi . . * JosuÉ, filsdeiVsn.de laTribud'£/i!>r4>/», . Ltt Ancitrts gouvernent 1 5 ans é" Anarchie ie ^x ans.

I. Servitude Jotts Cusan, Roi de Mefepotamie. . . . Othomiel, fils de C«K£, de la Tribu d^ J'x'i"

II. Servitude fms EgloNs Roi des Moahites. , . . AoN> fils de Géra, de la Tribu de Benjamin. '

III. Servitude fous } KilH t Roi des Cananéens. . . BakacH) Bisd'AÎinom, de la Tribu dei\/>/I>M/>

avec laPropheteflè Debora

IV.ServitudeJhus iesMADlKHlTES, . . . .

GEDEoNjfilsde Joas , de la Tribu de Manajfe's. . .

Abi HELEC,fik|iaturel deGedeon

Thola >fils de Phua, delà Trjbu d'Ijfofhar. . .

J AIR, de la Tribu de Jdi»

V. Servitude fous les Phi i. is T iNs.lSc les Ammo- nites ,qui comence la eiwfui/me année de Jair. . , .

Jephtë, fils naturel de Galaad, de la T. deMana£és<

AaESAN,dc la Tribu de/»"** ... . .

Ahi ALON, de laTribfide Z«£/^/tf]tt. , . ,

ABPoSjfils d'/îi'. de la Tribu d'i^iMiw. . , .

HïLi.Grand Prên-e

V I. Servitude fous fcj P H l L i s T i u s

S A M s o N , fils dp Manui , de la Tribu de lian, pendant les 20 dernières années HHeli. . . .

Le Prophète S A m u ç i-i fils i'Eliana de Ig Tribu de Levi. ....•,,.

40.

>7-

6. 40. 18.

20.

20.

33- 7- 9- 4- 13-' 22.

i8. 6.

7-

8. 40. 40.

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La gloire d'introduire les I&aëlites dans la terrepro- mife étoit refervée à J O S V Ë > £1$ 4c Ni(n , de la Tribu

d'Ephraïmj

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HISTORIQUES. Z/v./. 17

(TEphraïm. , dont le Seigneur avoit fidt choix du vivant J ff 1 1. de Moïfè , pour conducteur de ion peuple , il avoit j ans lorfqu'il en prit la conduite y ôc qu'U fut chargé de l'exécution des décrets de Dieu,contre les peuples abomi- nables qui habitoient cenc terre. Il les exécuta avec tout le fuccès ) qu'il devoit atendre de la protetflion du Dieu des armées , & aidé du Grand Prêtre Eleazar , il fit aux douze Tribus, le partage du pais des Cananéens. Celle de , ■' Levi , qui faifoit ta treizième , par l'adoption des deux fils de Jofcph > n'eut point de part à ce partage. Le Seigneur Pavoit atachée toute entière au Tabernacle , &c ravoit confacréc an fervice de fes autels > voulant être d'une ma- nière Ipéciale l'héritage 6c la poflèffion de cette Tribu. Les facrifices , les houies pacifiques , les ofrandes & les décimes dévoient fournir à la uibfiftance des Prêtres Se des Lévites,

Les bienfaits dont te Seigneur combla les Hébreux y & les merveilles qu'U opéra en leur faveur , ne fixèrent point i'inconftance de ce peuple : ils fe laiflerent aller pluueurs fois à l'idolâtrie , & autant de fois Dieu les livra à leurs ennemis , minîflres de iès vengeances j &c lorsqu'ils re- lournoientàlui) fa mifericorde fufcitoit des Libérateurs qui les tiroient de la fervitude : tels furent entr'autres Oth" nielt Aod , B»r»e , Gedeon, Jefbté 6c Samfon , par lefquels Dieu opéra , pour la délivrance de fon peuple , des chofes que la feule autorité du Livre refpeétable , dans lequel dles font raportécs, peut nous rendre croïables.

§. IIL Quoique les Hébreux , depuis leur fortie d'E- roi». gipte , fût une nation parfiutement libre i gouvernée fou- verainement > 6c même immédiatement comandée pat le Seigneur , fon Dieu , fon Légiilateur 6;: fon Roi ; car nous voyons , que pendant près de 400 ans , Dieu y décidoit de tout ce qui apartient à la fouveraineté , il leur donoit des loix > declaroit la guerre > rég^oit les campemens , nomoit les Généraux , créoit tes Magif** trats, leur donoit des ConduAeurs j qui comme des Vi- cerois » les gouvernoient fous le titre de Juges. Ce- pendant ce peuple dégoûté de la fimplicité de les Juges » qui n'avoiem rien de cet éclat dont brille le trône des

C

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î8 GENEALOGIES

Rois d d Moitarqucs y 6c ébloui par la magnificence^ des- Rcxis p.piDiiv. yQjflns^j voulut eflàyer de:la Monarchie , &par \m aten- tat in)urieux à Dieu j dont il rejettoic la Théocratie » âcau mépris du Prophète Samuel^qui les Jugeoic depuis 04 ans , demanda d'être gouverné par un Rot vifiblc. Il s'adreiTa pour cela à Samuel même > qui après quelque ré{iftance> confentit enfin à leur demande. Mais ce ne fut que par . l'ordre du Seigneur, qui voulut, peut-être , mortifier ce Peuple ingrat , à caufe de cette cfpcce de révolte contre lui,, en. choififTant , pour fes deux premiers Roisy des peribnes de bailè naifTance.

Le Royaume fut d'abord éleétif dans les deux pre- iniers Rois , puis il fiit rendu héréditaire &: aferjni par ordre de Dieu même- dans la Maifbn' de Davidu. Les étran" gçrs en étoient exclus par la loi , auffi-bien que les fem- mes, * &l'exemple d'Amalie qui fut Reine de Juda 7 ans, ne peut être tiré à conféquence , puifqu'eUe ufurp a la puiflànce fouveraine , 6c que par la. loi j elle n'avoit p oint de part au Royaume.

Ce changement de la Théocratie en Monarchie £c fit Tan du monde 1909 , 12^6 ans après le Déluge , Sz6 ans depuis la vocation d'Abraham., 296^ depuis la Ibrtie d'Egipte >& 1095 ans avant l'Ere Chrétienne,

Voici bfc diference qu'il y avoit entre les Rois" & les JugeSi Le titre de Ju^e n'eMraînoit après foi ni privilège , ni fucceflion. Celui qui le portoit , fouvent avec beau- coup de fetigue & de grands dangers , demeuroit comme auparavant un desmembres, & non lechcf indépendant de la nation ; il n^avoit qu'une autorité précaire, que les Tribus lui confioient , faiK s'en défaifir , & il ne préren- doit aucun droit fur Le» biens 6c fur les fervices de la nation.

Le Roi aa contraire r dès que le peuple lui eut trans- féré lès droits , Au le chef indépendant de la nation : éle- vé parfa'dtOTiitéau-deflusdesjugemens humains, il n'é- roitcompuble qjLi'àDieu.^il pouvoit cailèr les Arrêts des Juges , 6c avoit autorité de vie âc de mort fur fes fujets f

it ApMqaiJem Telx; fed Inepca eft'fixiniiu Tcl6 '! (a(Hgiiuin^;ae vimfiibdae C0U4C0I0.

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HISTORIQUES. Lîv.I. lo

il pouvoit lever des fubfides & des armées pour la d^ Rot » oo defènfe de l'Etat Se de la Religion : il pouvoit même ï'»*Di»o. exiger des revenus annuels pour l'entretien de maifbn & oc les oficiers. L'onfUon faintc qu'il reœvoit , * le Oi la i»i feifoit regarder comme une perfonne facrécj à laquelle ^"**'' on ne pouvoit être rebelle fens être trouvé dif ne de ^^ u, mort. Le Souverain Pontife , les Prophètes , les Lévites fooreii». étoient obligez de former par leur exemple > tous les fu- jets au refpedl & à l'obéiffance dûs à leur Rot Les Pro- phètes fc profternoient en fa préfence. C'cft en ce 1«k que Saiil pria Samuel de l'honorer en public > quoiqu'il eût déjà apris , que Dieu l'avoit réprouvé. Il n'étoit per- mis qu'au Roi dJe s'af&oir dans le Sanéluaire ; il fe revê- toit même quelquefois de l'Ephode > qui étoiz un orne* ment iàcerdotal ^ lorfqu'U avoit belbin de confulterDieu.

Le relpeéï qu'on avoit pour le Roi , ne bornoic pas à fa perËDine làcrée ; il n'étoif permis à qui que ce tiit d'époufer veuve > de s'aflëok fur £bn trône , de fe fervir de fon fceptre » Se d'aller à la ville ou à la campa- gne fur fon cheval.

Il ne fera pas hors de propos de remarquer que , fi les Rois , de quelque caraétcre qu'ils fuflènc , étoient rcf- peéiez pendant leur vie > ils n'étoient pas exempts du ju- gement , qu'il &loit fubir après la mort. Nous voyons dans l'Ecriture , que les méchans Rois étoient privez de la fépulture de leurs ancêtres. On imprima cette note d'in&mie fur les Rois Joram , Joas , Âchas » AltUiaOés & Amon. Jofe phe nous aprend que cette coutume , que les Hébreux tenoient "desEgiptiens, duroit encore du tems des Afoionéens. Elle faiioit entendre aux Rois , ( dit M, Bofluet dahs fon Hift. Univ. ) que fi leur Majefté les met au-defliis des iugemeûs buoiains , pendant leur vie , ils y revknent <;nnn « qyand la mort les a égalez aux autres hommes.

Je divife les Rois du Peuple de Dieu , en trois parties » repr^fentées en deux Tables, Dans la premtf re de cesTar blés fojçt les Rois , qui ont gouverne les douze Tribus > jufqu'à la réparation. Elle fervira à (;eux qui liront les Li- vres de Samuel > autrement les deux premiers Livres de$

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îO GENEALOGIES

■j Rois pour favOTT cornent Abner , Abiikï y JoaB & d'au- ' très ,etoient alliez avec les Rois Saiilâc: David. Lafecon* de Table fait voir d'un côté tous les Rois de Juda , feifant leur réfidence àjerufalera> &de l'autre les Rois d'lfraël>. dont lefiége étoit à Samarie. Avec le iècours de cette Ta- ble , on peut entendre avec beaucoup plus de facilité > les deux derniers Livres des Rois j 6c les deux Livres des Chroniques ou Paralipomencs.

L'on remarque qu'il y a eu 1 9 Rois d'Ifrael y dont il n'y en a pas eu un leul , qui ait fait la volonté du Seigneur y Se qu'en Juda^ ily ena eu auill 15^ depuis la féparation> parmi lefquels il s'en eft trouvé huit , à q^ui Dieu mêmr a rendu témoignage , qu'ils l'ont fervi feloafon cœur.

Les Rois de Juda depuis David iuiqu'à Sedeciasj dé>- cendent en ligne direéte les uns des autres ; mais parmi ceux d'Ifraël /la filiation fe trouve huit fois interrom- pue ) la courone ayant pafle en autant de familles t ce que l'on diftinguera par une étoile , qui marque que le Roi au-deffous n'eft pas fils du précédent.

Je ne faurois difconvenir qu'il n^ ait à l'égard des Rois de Juda plufieurs dificultes à effuyer , & même des contradiélions aparentes. Par exemple , Sedecias , dernier Roi de Juda , eft dit par le Prophète Jeremie ( ch. 37. ir^ I ) fils, du Roi Jofias. Ce même Roi Sedecias, étoit frerc de Jechonias >& ainfi fils du Roi Joakim , félon le 1 1 Kv. des, Cron. ch. 37.**.! o. Il fc trouve encore fils du Rot Jechonias dans le i. liv.des.Chron.ch. j. t. t6. Parcon- féquent Sedecias feroit en même teras fils, petit -fils , 6c arrière petit-fils du Roi Jofias ; ce qui paroît bien; dificile i croire. Mais un mot va faire évanoiiir cette difîculté : c'eft que l'Ecriture défigne foavent par le nom de fils ^ le fuccefïèur , ou le plus proche parent du Roi régnant ou défunt; c*«ft dans ce lens que Sedecias eft nomé fils de Jechonias, car il lui fucceda. Il en eft ainfi des autres, concradiétions ,. qudques évidentes qu'elles paroiffent» elles peuvent cependant fe concilier, quancl on entre- dans un examen aprofondi ; ce qui n'eft pas de mon fu- jet. Nous allons à préfent dpner une idée du règne dt flaque RoL

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HISTORIQUES. Zm/. ai

SAULjfils de Cit , de laTribude Be»pimn, fut celui Roi-i do

iuc Dieu choifit pour premier Roi de.fon Peuple , & cela Po«Di"w. 'une manière extraordinaire. Saiil dierchoit les âneflès Xatu m. de fon père , il s'adrefla , pour en avoir dés nouvelles , au & iF. Prophète Samuel , c^ui lui dit , non - feulement ^uç fes I. âneffes étoient retrouvées , maii qu!il ^oit encore être Roi. le Chef de tout Ifraël. Il le faci;» > 5c le prel'enta au Peu- '"'" ^" "• pie , qui Pagre a. Il étoiç d'^ne caille avamageufe ^ à la- *S°5' quelle il joignit ce courage & cette grandeur d'ame , qui doivent diitinguer les Rois ; il fe met en campagne,ataque &; bat les Ammonites } les Philiftîns 3 les Amalecites, les Moabites & les Iduméens. Alais la témérité , qu'il eut de porter la main k Vencenfoir »-eD..ofrant lui-mlme un fa- .. . _ crifice> au lieu d'atendre le Prophète Samuel, &c la&U' te qu'il fit en épargnant y contre l'ordre exprès du Sei- gneur, ^ag j Roi desA nulécites , avec ce qu'il y avoit d&- plus gras dans leurs troupeaux , fous prétexte d'en faire an facrificc , le firent réprouver de Dieu. Le malin efprit le faifitôc l'agita horriblement. D n'y «ut que David qui put modérer fes accès, par le Con de harpe, dont il joiloit fort bien. Enfin David fut élu lui-même fecretc- ment , & devint le gendre de SaùL .Cf tte qualité , & le foin qu'il prenoit & fe rendre utile 8c agréable à fon beau-pere, ne le g^ntiretlt point de ù, haine. Saiil. jaloux des loiianges , que tout le peuple donok à David, après la défeite du géant Goliath , chercha pluiîeurs fois à le faire périr; de forte qu'il fiit obligé de fe cacher. Il en " ~ coûta la vie au grand Prêtre Achimelec i pour lui a.voir doné retraite. &iiil le fit périr avec 8 y Prêtres. Il périt -iCuaprës lui-même dans une bataille contre les Philiflins an 1949 , avec trois de fes fils i.l'aîné , favoir Jonathas j laiHà un fils nomé Mephiboseth , que David, en confide- ration fon père , dont il avoit été ami y traita avec beaucoup de cfiftinétion.

Les Tribus , à l'exception de celle de Juda , demeure- rem (bus l'bbéifTance û'Isboseth , quatrième fils de Saùl ; ce qui cauËt une guerre civile , dans laquelle les troupes ée David euretK Pavantage. Elle dura lept ans 6c demi , &finit pat la défcé^ond'^^èffer, homme de cœur, auquel

Ubofeth

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12 Tshie tît

LtsKoii i»?tufU ie Dim svMift U dhijto» dttRo^MMM.

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MAISON DE S A V U I E M I N de la tribn de B E N J A M I li

)■ CHOR.ATK.

A B I I,.

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[. s A u L, élaRoi l'an du monde tpo?. t *^949- r- 4°' at>s > ép. Ahiaaam , fille d'Achimaai. Rùpi*, concubine.

>^ . ^_

|0MAT|I&t,MBLC,HItUA,A>INA[>AB,ItB0fBTH, M«r#i ép. Mlthtl if. AKHO

t »J4?- t >y4J',- t **4?- déclaré RoL Ashibi. DAVID-

UirHiio^ara-

MarKifioiiTir,

.£lt o^tuceU.

IX

MAISON DE DAVII ■14 AI OQ JîSSB', de la Ttibn de

y. II. DAVID.néiWo. Roil'att 1949. du monde , f. l'an t»* o. ieé de 70. ans, ép. 1" . Ahmtma , 1". MrgMtl, î". M<wA«, fille de Tol- mai. Roi dcGcffuCi 4". Nwttt, ,». .4i(^*I , «". E^U , 7». MieM', sue de S aiîl ., 8". Btr/Mt^,.

Siffvis.jtf. A s I II.

ABI- JOAB. t ASAEl,.

j. Amno

tué l'an 1J71. paiCoa

j.Abia&pj), ThMHur, 4.A»o^ia«^

rebelle, violée ^ui voulut

toi l'ip- par Ce hue

19S1, AÙfon. déclarer

Itère Roi, -)■

AitAiOM. eatfso.

t.SiMMAA, III.SALOMON, Nathan. te nél'anisri-Roiea Voyez la

5 p A I. ^■990- i l'an }ot9. Généalogie Sgédc fS.aoïRpi dcN.S.pu 40. époufè NMm» , S. Lac. AiiUBpntie,.dont il eut R o BOA w- Voyez la Table fijirantft

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Kois dit Feufle de Diett depuis U divisât» RoyMimt. ROÏS DE JUD A. ROIS D'ISRAËL,

SALOMON, fils de David. N a * t.

IV. R O B O A M , Roi de Juda , l'an }Ot?. t Î04tf âg^ i- ROBOAM , Roi d'Ifraël .en joiy, -f jo(Ck

de {S. ans, reg- 17 an*, ép- M*«fc'( , f. d'AbalTalon. t^n^ ii.aïu.

^- -^- ' ■■■^ / t ''—.■■ _. ^

V. A BI A .Roi-l'an î04<. t îO+S. régné 3. ans. a.NADAB..R.<ii.en jofo. tenioji. i. ».ant. ^ _ ^-^ ^ ^ *

VI. A Z A , Roi 304* tjojo^reg. 41. ans. A ti ia «.

VII. lOSAPH AT.Roi*îO?a t îiij. r. if. ans. Î'BA'ASA, Roi enjoîi. t lo7%- r. ij.aiit.

^ 1. f<. ^ , "^ ^ -^

V II I. J O R A M , aiTocié en îi 1 1. 1 31 1?- reg. 8. ans , 4- > L A , Roi en ÎO75. t 3074. rcg. i. m.

ip. ^(fc*(« , fille d'Achad Roi d'ifiaïl , k Reine depui» j. z a M B R I , r«ne 7. jomS.

*■ «fv ' ^ *. AMRI,Roien.307«. t loStf. rec 11, an»

IX. OCHQSIAS, Rolîny. W6 jyWrti ép. ^ ? J^-Lt ,^ *

en 3110. Kg. I wt'r Jsïada.Gr Prêtre. 7. ACHAB , Roi an 308s. f l'an 3-1O8. reg. 11.

/ ■^— '■: \ ans,, éo. J,ù6il de Sidon.

X. JO AS, Rdr 31M. âgé de 7. ani t 3i«î. r.40. ans. / ^ >C , ^

/ ^ ; S 8. OCHOSÎAS, j.JORAH, jîthalU ,

X I. A M A S I A S , Roi en ^t£^. tué en'3i94. reg. 1». anit aflocié en 310*;. RoiensicS. époufï

XII.OZIASo« A Z A R I A S .Roi en 3.^. t î^ t Vn\'" "^"' 'J^t ? 'l'f' i °. ^ " ^ 3i4«- r. U «s , ép. ;.»/> , fille du Grand Prêtre. *' ""■ *"% ' ^ '"'■ '^ '''^ "'^*-

XIII.JOATHAM^Roi en 314*. t 3itfi.i«g. 16. a.

3t IV. A CHAS , Roi en jiitfi.- -f 3»7!. leg.itf. ans

XV. EZECHIAS, aflocié «3,1.77 fuccede en 3178. t en 330tf.reg. t9.ans.

^ * , .^

XVI. MANASSEZ.Roien j3o«. Jgé de 11. ans, f l'an 33ffi. reg'. tj>ani.

XVII. AMON, Roi 33<fi. nié en jîej.te^. t. ans.

XVIII. JOSl.AS.Roi 3343. agi de 8, ans , tni l'an 33S4-feg-3*-_?°^- _

XIX.JOACHAS XX. JOAKIM, XXII. SEDEClAS,.

ou SELLUM , ouELIACHIM. Roi en 3405. em-

Roil'an 3394. fcabli Roi par mené captÛ' à Ba-

iipottparNe. Neco,en3îsî. biïone en i^it. ' ,;,. PH AC E MS,"R<n en 3143. nié eo '

^«,r.3.mo». tiiéen3,40f. reg.ir.ans. ^^^^ ^;^^^ ^ î'«- ^ "

XXI. JECONIAS ou JOACHIM., Roi»«*

" ' 1 340f . emmené captif à Babi-

10. JEHU, Roijiio. tîUS. r.

18.

.ans.

ri. JOACHAS , R. 3148. î 31*5. rcg

.17,

an.:

'iï.jaAS,.a(rociéen îi<3Î3i7S

.r.)

[if.a.

i3.rEROBOAM II. alTocié 3U8. tît«-

141.

14- ZACHARIE.Roien 3111. SeUum-, ifeg. «.mois-

lud

pac

>i. SBLLUM, rtgnc i. «oi.. G. A..

»*. MANAHEM. Roi en jiVs. 3»4Î- «g- iJ- ani

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lone aptèr 3. moufle Rgm. 18. PHACE*E, I3.0SE'E

SAIATHIEL. i.Ef*M,f.,l.

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»4 GE NE ALO GIE3

R o u DU llbofeth étoit redevable de la courone j éc qu'il eut l'im- p. DB D I B u. pj-mience de mécontenter , & par la mort À'Ijhofeth même, aïïàfllné dans Ton lit par S*hjirfa , &c Ràhab. 'David ven- gea fa mort par celle de ces traîtres. Abncr n*eut pas une fin plus heureuiè ; car Joab , jaloux de ibn mérite , & de l'accueil , qu'il avoir reçu du Roi > le tira un jour à l'écart, âc le tua l'an 295e. ï I. L'élévation de DAVID , ne fut pas moins extraor-

i'an.dQ M. dinaire > que l'avoit été celle de SaiU. Dernier des en&ns *^4-5'* de je^é, de la Tribu de Jada , il Mrdoit les brebis de fon père , lorfqu'à l'âge de 22 ans , ilfut choifi de Dieu & îacré par Samuel l'ati 2^42 , pota* régner en la place de SauL Ce choix néanmoins fut lècret pendant quel- que tems. David fut apellé auprès de Saiil , pour charmer par l'harmonie de fa harpe , l'eiprit malin qui le tourmen- toit. La délàite de Goliathjgéant redoutabfejqu'il terraflà> & celle de 200 autres Philiftins , qu'il tua , lui procurè- rent l'avantage de devenir le gendre du Roi , & Pexpofe- rent en même tems à la jaloùue de ce Prince , dont il fut obligé d'éviter la préfence. Il trouva plufieurs fois l'oca- iion de fe vanger , mais il refocéta toujours l'Oint du Seigneur. Après la mort de SaiU > il fut reconnu par la Tribu de Juda ( 294^) & facré à Hebron. Les autres Tri- bus obéirent quelque tems à Mbofeth » fils de Saùl , mais ayant été tuéj il laifla le trône de tout Ifrael à David , qui fut recoriu dans une aflemblée générale du peuple Ôc facré pour la troifiéme fois.

Sa première expédition fut d'enlever aux Jefubéens la fortereflè de Sion , citadelle de Jerufalem, oîi il établit le fiége de la Royauté , &c celui de la Religion > en y Éù" iànt tranfporter l'arche d'alliance. Il porta enfuite ies ar- mes contre les Philiilins , les vainquit , fubjuguales Moa- bitcs , mit la Sirie fous fa puiffance , vengea liir les Am- monites l'injure , que leur Roi avoit faite à fès Ambaf- fadeurs , & (Souflà fes conquêtes iufqu'à PEufi-atc. David» paifible & viélorieux , fit les préparatifs d'un temple ma*- gnifique poiw le Seigneur ; mais Dieu voulut que l'exé^ çution en ïQt refervée à fon fils Salomon. La gloire de fon régne fut ternie par un adultère Ôc par un meurtre : Il

enleva

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HISTORIQUES. liv.L 25

enleva Berfabâ , femme d'Urie , & fit périr fon mari l'an R <> ' * » w i^6^. Le Prophète N»fh»n , par- une ingénieafe para- ^' °* '^"**' fcole , lui fit concevoir de l'horreur de fon péché > qu'il éfiiça par fes larmes. La mort du Prince qui naquit de Berlàbée , le meurtre à'Amno», fils aîné de David , tué ^91^' dans unièilin par fon frerc Abfalon , pour venger l'a- front fait à fa fœur Thttmar > la révolte de ce même Abfa' &>0, &: la fin tragique de ce fils rebelle, dont David fut »^8i. inconfolable , peuvent être regardez comme autant de punition de fon crime. Sentant aprocher la fin de fes

Jours il voulut affurerlacourone à fon filsSalomon,& par e confeil de Berlàbée > il le fit reconoître l'an du monde 3989 pour fon fuccefleur , contre les prétentions & les defleins d'Adonias , & mourut l'année fuivante , âgé de 70 ans , dont il en avoir régné 7 ans à Hebron , & 3 ^ iur tout IlraëL H fat en mSne tems grand Roi, grand conquérant , & grand Prophète , homme enfin félon le cœur de Dieu , comme il le nome lui-même.

A D o N I A s , voyant fes defleins prévenus , eut recours à la foumilTion ? 5c obtint fa grâce de Salomon ; mais lui ayant ^it demander par Bcriabée la permiffion d'époufer AbijUg , jeune Sunamite d'une excellente beauté , qui avoit été donée au Roi fon père pour l'échaufer dans fa vieilleflè , Salomon , qui conut fes intentions , le fit tuer.

5ALOMON, començafon règne, par exécuter les III. ordres de fon père, en fe défeifantdeJoab&deSemeï, & 15^0. de tous ceux qui en pouvoient «roubler la tranquUité. Il époufa- la fille du Roi d'Egipte > fortifia Jerufalem , & ayant demandé à Dieu la fageflê , il l'obtint , 6c avec eue les richefles , & ime conoiflancc parfaite de toute la nature. La première marque éclatante qu'il dona de . cette fageflèj fut dans le jugement célèbre qu'il rendit, en 2992 , entre deux femmes , qui fe difputoient un en- fent. La quatrième année de fon règne il comença à éle- yer au Seigneur ce temple magnifique , qui fut la plus

frande merveille , qu'ait jamais vu le Peuple d'Ilrael. [iram , Roi de Tyr , ami de David & de Salomon , con- tribua d'une quantité extraordinaire d'or , d'argent , de çédre > pbw être employé à ce grand ouvrage , qui fiit D achevé

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V.Sge di

2^ GENE ALO GIES

achevé en /ans , avœ le fecours de 1 80 mille ouvriers^

au comencemcm de l'an du monde 3 000 , juftemcnt 1 000

mo^e-" ans avant la naiflànce du Meflie. La dédicace s'en fit par une fête des plus foiemnelles , qui dura 7 jours , &c dans laquelle on égoreea pour hoftics pacifiques 22 mille bœufs, & 120 mille- brcbâs. Saiomon fut cnfuite ij ans à fe bâtir un Palais, fit forùfierle Temple & la Vifle de Jerulàlem^âc bâtie de nouvelles Villes» fur-mut celle deP»!mmi aux extrémitez de la Sirie. Après quoi , dé- baraiïé de quelques guerres étrangères , il comença à. goûter cette paix profonde > qui fiuauflï avantageulè à. ^)n peuple , qu'elle lui devint nuifible à lui-même. Le- régne merveilleux du plus vertueux &£. du plus illullre de tous les Rois , finit par de hontcufes foibleflès ; il s'aban- done à l'amour des femmes r fon efprit baifïè r fon, cœur $'afbiblit , & £à piété dégénère en idolâtrie. Dieu jufte- ment irriîé , l'épargne cependant ; mais lui fait dire par un Prophète , que Ion Royaume fera divifé..Ccs menaces, d'un mal à venir , ne le couchent point ; Se le plus fage de tous les hommes , meurt dans un état , qui donc un jufte fujet de douter de fon falut. Son régne fut de 40 ans ,âcfa vie de 58.. Jolèph dit qu'il en régna 80, ôc ^u'il: en vécût 94,

Après fa mort, la Nation Judaïque fiit diviféeen deux

Royaumes , fçavoir , dejuda, dcd'I/r»el. Le premier ^

compofé des Tribus de Juda &c de Boniamin , demeura

, dan.s la race de David. Les dix autres Tribus formèrent

ççlui dTfraël-

I V. ROBOAM, fils d'une Ammonite, nomée iSL»*»*^

toio. f"cceda à SaJoroon , & ayant par le coofeil violent des. jeunes gens , refufé avec aigreur de diminuer les impôts- çxcelTifô , doot fon père avoit chargé le peuple , perdit dix Tribus , q«i reconurent pour raaiue ^roboam. Les feules Tribus de Juda & de Benjamin ,. \m demeurèrent fidèles ; mais lui-même ne le fiit pas au Seigneur , dont il ^bandona te culte. Son exemple entraîna le peuple dani l'impiété & dajis^ l'idolâtrie ; & Dieu l'en punit, en fuf- citant Selàc , Roi d'Esté , qui vint adîëger Jerufalem avec une «rméc fbrmidabk. Le repennr fie les prière»

du

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HISTORIQUES, liv.h 27

JEROSO^M, fils if Nabat , ét^irt w UCtmr du Roi Ro,, Salomim , U Prophète Jetas lut frvmit U Royautéjur dix Tri- »' 1 1 r * * »- httt > ce foi fut eaufe que ce Prince , le re^ardunt Jes-lors eomttu .

tennemi def* métijon , ehenkm k U fitin férir. Jéroboam fe «- tira tn Egiftx , éf ^fès la mort de SahmontilrevintàJerufO' ^^^9' km '.Je mit à la tête des métontens , ^ fut rtcenu Roi far dix des Tribus , qui Je fomleverent contre Roboam. Ce nouveau Roi Sljrail ( craignant que la communie atron de la Religion ^ du Temple dtjerufalem , ne tes ramenât à tobe'ijfaace des Rois dejuda , fit élever deux veaux d'or, Cun à Sethel, é' ^fiutte k Da» : ordonades Prêtres c^ des/aerrfiees formez. Jur ceux qui Ji rendoient kjerujalem s ce qui fut une Jemence ferpetaeSe de tttte funefie divifion , qui ajuhfifié depuis entre les Royaumes de Juda ^ d'tfra'el.

N À D A 3 , qui Jueceda au Rojraume ^ aux Jncrileges de \ I. fon fere , fitt afres deux ans de règne , tué en trahifon , far a o s o. BAASA, un de Je s Généraux , qui Je Jaifit du trône-» ^ex- termina toute la race de feroboam. Il choifit Therfa pour le lieu j j j dejonféjour, ^ fit la guerre k Az.a y Roi dejuda , auquel il 10* , frit la ville de Rama. Ses impiété z Jurfajferent eetles de Jet frédcct^eursi U Prophète Jehu t en reprit vainement , éf lui pré- dit Us maux qui ariveroient k fa maifon. Son fils E LA-, IV. éprouva teffet de ces menaces, dès lajeeonde année de Jon 3075. réfne. Zamriy qui comandoit la moitié de fa cavalerie, le fit .V. a^a/finer dans un ffflin-, (ir extermina toute Ja race. Z AMRI 3076. ve fouit que 7 jours du firuit de Jon crime i car AMRIt qui y j_ tomAudoit Vautre partie de Parmée^Ela, Ayant été élu Roi par tQ-j^ les Jhldats , alfa ataquer dans Thaffe rufurpateur , qui fi brûU dans fon palais. Le peuple Ji divifa alors en deux partis , tun JùivitThebni, é" t autn Je déclara pour Amri , dont U parti f ré- ■valut. U marcha , dit tEeriturr dans toutes Us voyes deje- robuam. Lafixiéme année de Jon règne , il fit bâtir Jur une mon^ tagne, qu'il aehetadt la Tribu d'Eprttim , la ville i^Samarie» «« iltran^orta U fiége du Royaume itifra'el. Apresunregne du x Mns,iilai^alacourom$tàJenfilsACHAB,quifit bitir dans VII. Sam*rie un tempUkBsA , Dieu desSiriens ,perfecuta les Prophe- 3086. tes du Seigneur , (^pouffa , avec Ja femme Jezabel > timpietéplus loin qu aucun dejes prédàeffeurs. Le Prophète Etie , plein de z,éU , ■rw/ U trouver, é" ^ frédtrunejécherejfe de trois ans , bou i D ij deJqueU

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28 GENEALOGIES

Rois du pcuple fléchirent le Seigneur , Selâc fit la paix 8c fer " 3 yp *■ contenta d'emporter les trefors du Temple de Jerufalem;. V. ABIA , fucceda à Roboam » 6cà fes impietez ; cepen-

304^. dantDieu lui acorda une vîdloîre éclatante fur Jéroboam. V I. II mourut la troifiéme année de Ion régne , & eut pour. 304J. fuccefleur fbn fils AZA, Prince recomandable par la pieté. Il fit abatre les autels érigez aux idoles , &c daligea Ion ayeule qui s'étoit rendue P^trefle d'une divinité , que la pudeur défend de nomer , de quiter ce culte abomina- ble. Après dix ans de paix , il fut ataqué jjufques dans fa capitale parZara, Général des Ethiopiens , 6c enfuite par Baafa , Roi d'Ilraël; mais Dieu le rendit vi^orieux de Tes- Vil. ennemis. JOSAPH AT , qui lui fucceda à l'âge de 3.5 ans> jo^o. Ce diflingua par fon zélé , &c par fa piété. Il abolit dans, fes Etats toutes les marques de l'idolâtrie j Sc- envoya par tout des Prêtres &. des Lévites pour inftruire le peuple;. On remarque j qu'après Salomon, il avoit été le plus ri- che & le plus puiifant de tous les Rois de fa Nation. Ainfi ce Prince fut aimé de fes fujets , eftimé de fes voifins y ôc redouté de fes ennemis. Onne lui reproche qu'une faute, c'ert d'avoir fait époufer à fon fus jora.m y/ithalie , fille d'Achab Se de JclabeL Ataqué par les. Ammonites , les. Iduméens , &c les Arabes, il eut recours à la protet^ion. du Seigneur j qui lui acorda. la vidloire d'une feç.on raer- veilleufè. Vin. Son fils. J G R A M , pour s'afermir fur le trône auquel 3110. il avoit été alfocié en 3 1 1 1 , fit mourir fix. de fes frères > ficplufieurs de Ieur.s amis. Il fiiivoit en tout la politique impie & fanguinaire d'Athalie , digne fiUe d'Achab &c de Jefabel. Il replongea Juda dans l'idolâtrie. La révolte d'un grand nombre de fes fujets , les ravages que les Phi- liftins &c les Arabes firent dans la Judée , le pillage du. Temple Se de fon palais , furent des avertifïèmens inutils ^ il tint ferme dans le defordre >&: mourut l'an 3.1 19. dans. I X. fesimpiete2,aprè&unrégnedehuitans. OCHOSIAS» 5 1 ^$' le dernier de les fils j'nomé aLuSiJoaehas , Ox,Us, on Az,tt' fias , lui fucceda au Royaiune» Se à iès impietez. Aprè& un an de régne 7 il fut tué par Jehu , qui avoit ordre d'ex- terminer toute la lace d'Achab. Samere ATHALIE, s'em.-

para.

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H I s T O R I Q U E s. Z/v. /. a^

iejqaeîs il ouvrit le etel , four ainfi dire , farfés prières , ^ eh- Ko ts tint Je la pluye i mais Ayant fait mourir 450 faux Prophètes , ■*''***■ '■' au Prêtres de Baal , il fut obligé de s'enfuir. Achab fut enfuite ^ °^ * ajjîege' dans Samarie , par Benadah , Roi de Sirie , il eut le bon* Heur , non-feulement de mettre en déroute l' armée formidable qui t affiégtoit , mais encore debatre, ^ année fuivante , dix mille Si-' riens té" d'obliger Benadah d'implorer Ja clémence. Enflé de ces Jucces , il entreprit une féconde guerre contre les Siriens , é'fi li- gua avec Jofaphat y Roi de Juda i mais il trouva dans cette ex- pédition le terme de fes crimes ^ celui de fa vie , tan 3108'.

S on fils OCHOSIAS , qu'il a voita^odé deux ans auparavant, V II f, mourut la même année, ^ eut pour jucce^eurfon frère JORAM, 5 i 06- fous le régne duquel le Roi de Sirie vint mètre le jtége devant I X. la i>ille de Samarie , é' l^ réduiftt à une épouvantable famine. } loï- Joramfitt délivré de cet ennemi f mais Comme il imitoit Us im- pietés, de fon pereijehu , facré par un difeiple ^ Elifée ,pour re- mer en ïfraél, le tua d'un coup de fteche dans le champ deNa- both , é" fit jetterfon corps aux chiens. JEHU , continuant la X- vengeance du Seigneur fur la famille £" Achab i fit maurir Tim- 3 i lO, piefez-abel, ér yo enfans £ Achah , avec tous ks Prêtres de Baal , qu'il rajfembla , fous prétexte d'honorer ce Dieu. Apres tB Ansde régm ,ileutpourfucceffeurfon fils JO ACHAS , XI. fius lequel Ha&aël , Roi de Sirie , fit de grands maux aux 3 ^ 48- ïfratUtes. Le régne de J 0 AS tfon fils , fut plus heureux. Ilga- VIT gna fur tes Siriens trois grandes viÉhires , comme les lui avait ,^

prédites £iifée , lorfqu'H alla voir ce Prophète mouvant- 71 vain- * ' *'' quir auffi AmazÀas , Roi dejuia r qu'il fit prifonier , é" ?•''' . rtniitjon tributaire,

J EROBO AM II. quejbn père avait ajfôcié attgouver' X 1 1 1- vendent , »e fut pas moins vaillant ^ heureux que lui. B bâtit 5 1 7gv fowvent les Siriens , & «ugmentafes Etats des vtlks JirDamasy et /Ematha. Sa mort arivée «5119, aprh un régne de 4.1 ans , futfuivie de troubles ^ ér ^**» interrègne de it ans , après kfqaelsfin ps ZACHARÏE monta fur le trône. Il ny fut qur fix mois. SEZZUM le lui ravit avec la vie. Celui-ci au bout X f V^ «Ttf» mois , reçut le mime traitement par MANAHEM, GV- & X V^ nér^ des troupes de Zacharie , qui monta fur le tritu , <^ j)» 3 1 1 9-- maintint par le fecours de Phul, Roi des Afflriens » tknt ilfe XVL. Kndit tributaire. Son fils PBACEJ AS, après avoir régné deux Sii^J.-

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jo îGENEALOG I E S^

R « » » para alors de la courone , 6c fit tuer tous fes enfans , & •gjuBA. tous les Princes delà maifon royale. Le feuï JOAS, le plus petit d'entre eux fut dérobe à fa fureur, par les foins * ^ ' de û. tance Joptbet , fcnune du grand Prêtre Jotada , qui le fit élever fccretement dans le Temple. Ce généreux Pontife mit fon neveu fur le trône à l'âge de 7 ans , &c fit mourir Athalie. Tant que Joas fuivit les confeils de Joïada , ce fut ua Prince Éige ôc religieux j mais après la mort de ce faint homme , il laim. corompre > S>c re- nonça, au culte de fes pères > pour adorer les idoles. Za- charie , fils de Joïada , ne put foufrir ces impietez , 6c en reprit le Roi , qui oiiiliant ce qu^il devoir a Joïada , fit lapider Ziacharie. Dieu pour le punir de ces crimes , fuf- cita les Sùieas > qui y conduits par Hazael , défirent fon armée , firem mourir les plus confidcrables Seigneurs , ôc l'ayant pris luî-même > le traitèrent avec les dernières indignitez. Ilnefortit de leurs mains que pour périr par celles de deux de fes ferviteurs. XL AMAZIASj inftruit par l'exemple de fon père > co-

j j é 5 . mença fon règne en Prince religieux. Après avoir afermi fon trône , ôc puni les meurtriers de Joas , il fit avec fuc- cès la guerre aux Iduméens révoltez Ôc aux Amalécites. Mais dfvenant l'efclave des Dieux , qu'il avoit vaincus , il fut aflêz infenfé pour honorer les Idoles qu'il venoic d'enlever à iès ennemis » ôc pour adorer des Dieux , qui étoient devenus fes prifoniers. Il le devint lui-même de Joas , Roi d'Ifraël , qu'il avoit ataqué témérairement , ôc qui le mena en triomphe dans Jerulàlem même , dont les murs furent rafez ôc les tréfors emportez. Amazias ne recouvra la liberté , que pour perdre la vie par le crime 4e fes propres ferviteurs. XIL OZÏAS, autrement , AZARIAS> lui fucceda à l'âge

315)4. de ï6 ansjôcaportafurletrônê les qualitez qui devroienc en être inféparables , la piété Ôc la valeur, U rétablit le culte divin ôc les ruines de Jerufalem , défit les PhUi/Hns, les Arabes & les Ammonites , rendit les Moabites fes tri- butaires , Si. triompha de tous fes ennemis. Rien n'au- roit manqué au bonheur d'un règne auffi long que celui 4'OzKis,s'Ucûitpûo:iQmphetdelSnorguëiL HaÛéparfes.

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HISTORIQUES. Z/Vf. jt

Mm , ferÀit la ewrone <^ U vie far U crime de fhutk tfmie _ R o ' «M entrahifon dam mnfefii», Can^x^^. 'à'femitfttrUtr&ne. * y vVl" fHACÉE ne fttt f as plutôt maître du Royaume îlfraél, fuil ataftta Achas , Roidejuda. Il le di^-^ emmena caftifs yvIIT deux cens miHe de fis Jt^cts > mais le Prtfhete Obed Cett^a^a '

à les renvoyer ettjmda , é" féme à lenr fournir les Jicottrs nécef- ' '* /aires four leur retour. Il Je lig»a depuis avec R ax,in Roi de Sirtft é'ils allèrent ajfuger J erttfaltm. Achas implvrakfeeours deTe^ glatphalafar t Roi des Affiriens , ^«i contra^ait Pbaeée de lever ie fége , é" emmena captive toute la Tribu de Nephtali , (jr «w honrfe fartie de eeHes de Zahulon , de Ruifen , de G ad ^ de Mtt- najfes. Fhacée rte furvieut fas long-tems à ce defajlre. Il fer* dit la courone far la rnème wye dont il s'Ùoit fervi four fufurffr. . XrX.

Son exemfle fervit cbittre hti-même de lefon à OSE'S, 3165. fis <fEla. Celui-ci caufafaferte, f*r ceBe de toutlfraelfarfa mattvaife conduite i car au lieu de fayer à PAJJîrie» le tribut . ^ue Teglatfhalafar avoit imfofé à tout ïfrael , il s*avifa ,four fecoher ie joug de Salmanazar , de s'aBier avec le Roi SEghte » Frhîce trof fiihle four le Jecourir contre une fuijfance auffi «- dou fable fue ce& des Rois ^A/Jirie. Salmaoaz.ar, fui Jut leur ligué , frrvint leurs dejfeirrs , revint , avec de nouveSes forces , mit lefiége devant S amaritt t^ s'en rendit le maître afrh ui» fége de trois ans : il fit mettre aux fers le Roi Ofk , qui mourut feu Afres fa défaite. U emmena eaftifs tous lès Ifraëlites , fuil di^erfadans ksUrres de fin obéijfanee. Ain f fait le Royaume Sifra'él, Fan du monde 3 1 % y afrh avoir fubfjté 155 ansfius 1 9 Rois. Salmanazar envoya four refeufler la Palefiine , de» colonies eomfofies de diverfis nattons : chacune y porta fin idole, far la lefdis ne futfhts fu'ttn mélifnge ^ux aimfimx^ & ^«^ iùmhtatitns.

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GENEALOGIES

Roi» viAoires , il entra dans le Temple , & par une ufurpa-

»i juo*. (Iqjj criminelle fur les droits du Sacerdoce , il entreprit

d'ofrir le facrifice de l'cncensr Dieu l'en punit par une

lépre , qui lui couvrit tout le corps , ôc félon les régies

prefcrites par la loi, U fut chaffé du Temple ôc retranché

X II I. de la focieté civUe. Alors fbn fils JO ATH AM , prit l'ad-

3 144. miniUratiotï du Royaume, &le gouverna julqu'àfaraortj en Prince jufte 6c religieux.

^jy A CHAS, qui lui fucccda , n*imita bas fa pieté , il

g ' fit fermer le Temple du vrai Dieu , drefler des autels &c , ' des llatuës àBaal , &c par une fuperftition cruelle fit paflêr fes enfans parle fçupour les purifier, à la manière des Chananéens. Dieu l'aHigea de plufîeurs dlfgraces , qui ne lerendirent pas meilleur. Vaincu par Razin, Roi deSirie, & par Phacçe Roi d'Ifrael , il vit affiegé dans Jerufa- Jem. Teglathphalafàr , Roi d'Aiïirie , dont il obtint le fecours, en lui envoyant tout l'argent qu'il trouva dans Je Templp , après l'avoir délivré de fes ennemis , devint lui-même le fléau dont Dieu fe fervit pour le punir ; il ne fe reconut pas néanmoins , & il nc^uita les Dieux des 3i"ens , que pour adorer ceux des Amriçns. Auflï le Sei-^ gneur le retira-t'il du monde à l'^e de 3 6 ans , l'an 3278. Il fut enfeveli dans la cité de David; mais non pas dans le fépulcre des Rois ; il fut privé de cet honeur , à çaulè de Ion mauvais gouvernement. X V. Achas ;cut pour fuccefTeur E ZE C H I A S , fon fils ,

} 178. <5ont le premier foin fut de rétablir entièrement le culte Dieu dans le Royaume de Juda. Sa piété le rendit agréable à Dieu , qui le fit triompher des Philiftins ré- voltez .contre fon père , Ôf combatit pour lui contre Sen- nacherib. Ce Roi , auquel Ezechias avoit refufé de payer le tribut impofé à fon père par Tçglatphalazar , entra en Judée avec une puiflànte armée , prit plufîeurs Villes , &c afllégea Jerjifîdem ; mais PAnge du Seigneur fit périr en une nuit 185 mille hommes de fon armée avec leurs chefs j & le Prince Affirien , frapé de ce terrible événe- ment , prit le parti de fe retirer. Dieu fit encore à Eze- chias la grâce de prolonger fos jours de 1 5 années ; grâce gu'il lui marqua par la rétrogradation de Pombre du Sor

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HISTORIQUES, liv. I. 35

leil de 10 degrez fur un quadran folaire , qu'Achas avoir R o i > fait faire ; & par ce miracle , le jour oii il ariva, fut plus » s J" » *• long de dix heures , qu'il ne devoir être. Merodac-Ba- ladan ,îloi de Babilone , lui envoya à ce fujet des Am- bafladeurs , aufquels ayant montré ce qu'il y avoit de' plus précieux dans Tes tréfors > Dieu lui fit dire > que ces cho- ies y dont il avoit fait parade , atircroient un jour les Sabi- loniens à Jerufalem y &: feroient tranfportées à Babilone > avec iês enfans. Ezechîas fe foumit à la volonté du Sei- gneur >&mourutâgé de 53 ans, dont il en avoit reg^é 28,

Son fils M A N AS SES, qui monta fur le trône a l'âge X V L de 12 ans, deshonora les comencemens de fon régne, 5306. car toutes les abominations de l'idolâtrie,& par toutes for- tes de vices. Il pouffa la fureur jufqu'à faire icier par le milieu du corps le Prophète Ifaïe, qui tenoit à la JVÎailbn Royale;parce que ce udnt homme lui anonçoit les éfets de la vengeance Divine. Il ne tarda pas à les éprouver. Ce même Merodach , qui, peu de tems auparavant , avoit recherché l'amitié d'Ezecmas , le vainquit 6c l'emmena captif à Babilone l'an 3328. Cette difgrace le fit rentrer en lui-même , il implora la milèricorde du Seigneur , qui le retira des fers , & lui fit rendre fcs Etats, ou il abatit les autels prophanes , &c rétablit ceux du vrai Dieu. Il mourut en paix âgé de 6j ans, £c ia fin fut auill loùar- ble que fes comencemens avoient été criminels.

A M O N , fon fils , l'imita dans fon crime , & non XVII. dans pénitence. AufH n'eut-il pas une fin fi heureufe. 3561. Il fut tué par lès propres fmets la deuxième année de fon régne,6cla24ac(àvie. Sonfils JOSIAS,futmis fur XVIII. le trône à l'âge de huit ans. Jeremîe comença de pro- 3365. phétifer fous fon régne. Ce Prince > prenant ombrage de ce que Necao , Roi d'Egipte , paflbit fur fes terres avec une nomb'reufè armée , pour fiiire la guerre aux Medes , voulut s'opofer à fon paiTagei il le combatit dans la plaine de Magedo , &c reçut une bleffure , dont il mourut peu de jours après , pleure de fes fujets , l'an 3 394.

JOACHAS, autrement apeUé SELLUM.fefit XIX. mettre fur le trône par une feénon populaire j, contre le 33 54. droit d'EUacim f fon «une : maïs trois mois après , Necao j

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34 GENEALOGIES

Rois qui traitoic la Judée en fouverain > vint à Jerufàlem , prit nJuDA. joachas, & plaça fur le trône ELIACIM, dont il

XX. changea le nom en celui de JOAKIM. Ce dernier ne 5 }? 5. fe montra pas moins tyran que fon frère : il rétablit l'ido- lâtrie' &: vexa Ces fujets. Nabucodonofor , cnemi de Ne- cao , re^rdant comme le (len JoaKÏm, qui en ét<»t vaflalj vint à JeruTalem ( 3 398) {b faifit de lui , emporta toutes les richcflès du Temple , & emmena captifs les plus con- iiderables de les fujets , entr'autres D*mel, C'efl d'ici que l'on comencc à compter les 70 années de la capâvité» Nabucodonoibr , touché des Ibumifliom que lui nt Joa- KÙn t lui rendit la liberté , âc le laiflà comme fon vaflàl à Jerufalem : mais s'étant peu après révolté > il fut tué l'an 3405 par les Caldéens.

XXI. Son fils JECHONIAS ou JOACHIM, fiit étkbli en

3405. ia place, & trois mois après Nabucodooofor étant revenu à Jcrufalem> l'emmena captif * avec fa mcTc,fes femmes^ & les plus graftdsSeigneurs de la Cour, entre lefquels étoit

XXII. Ez.echieK Son oncle MATHANIAS , à qui Nabucodo-

3406. nofor dona le nom de SEDECIAS , en le metcant fu» Je trône , ne profita pas de l'exemple de les prédéceC- lèurs î il oublia ce qu'il devoit à Dieu & à fon bien* faîteur. Il vécut dans l'impiété > &c forma des defrein& contre Nabucodonofor. Celui - ci le prévint , fit le fiége de Jerulàlem y qui fut priiè au bout de deux ans.»- & après avoir fait a Sedccias tous les' reproches que jnéritoit fon ingratitude &: ùm infidélité , il fit égorger ca ^préfence iès en&ns > &c comanda qu'on lui crevât les yeux > &c qu'on k conduisît àBalûlonc , ou il mourut en eriioa. Aiofi finit 9 l'an du inonde 341 é. k Roysuime de Juda , qui depuis la fàparatioa d'avec celui d'Ifi-aël > avoir iluré \%6 ans j &50é dcpub Saùl.

Nabucodonofor envoya enfuûc Nabuzardan , Gnmd Mdcre de milice j qui acheva de ruiner le Temple j le yalais du Roi y tcfxxs les édifices âc les £bttificatioiu de Jc-

^^ Il demcnn prfi ie 37 ani en pri- taa, foi ii en &t ùté fat ErilmcEndach^ ^i le traita avec uu grande ciiâîtkâioii julqu'i fa inoii^au^el il ne furvécuc fti. H efi atÊms OM ovyabk ^u'^

tant dm £ivori ,n lût maflàcrj avec Ii H laiflà maûls ifmi Salaibiel , <ni d «iat Prince ticiil4Ùfedct.}«t&^&Mtfe de ZoiobatcL

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H I s T O R I Q U E s. Z/r. /. 35

ruËtlem» & fit emportei tous les vafes facrez. Ce Gé- néral établit fur les Juifs qui rcfterent en Judée , GedolUs, qu'Ifmaël > qui étoit du feng royal, tua dans un feftin, puis fe retira en Egipte, oii il emmena beaucoup de JuiB; Jeremie &c Bàrueh , turent de ce nombre Nabucodono- for vint chercher jufqu'en Egipte ces fugitifs , qui furent ou maflàcrez ou emmenez à Babilone. Evilmerodssh . fuc- celleur de Nabucodonoibr ,fit tirer de priibn Jechcmias > ic le mît au premier rang des Princes, de & Cour. Il au- roit peut- être foulage les peines des Jui6 > fi fôn rè- gne eût été plus long ; mais cette gloire étoit rcfervée au grand Cirus , qui , après la conquête de Balûkuie > Cur Baltazar y rendit la liberté aux Juifs , l'an du monde 3468 ,536 ans avant l'Ere Chrétienne.

§. I V. Le tcms qui s'écoula depuis la liberté rendue V I. aux Juifs jufqu'à la naiflTancc du Meiïie , peut être parta- AGE. en trois tems. Le premier , eft l'Etat des Juifs gouver- ^a whent nez par les Pontifes > fous l'autorité des Rois de Perfè » acordée aux &. enfmte des Siro-Macedoniens , pendant 370 ans julqu'à 1"''' > * '^ l'an j4e.de V Ere âa Sekucides , on à&tftnÇree. mmi^tn

Le fécond , efl la Principauté des Afmonéens , à laquelle Poorîft». la fouverainc facrificature fut prefque toujours unie. Elle comence l'an 3839, 165 ans avant l'Ere vulgaire , que y^^yu Judas Machabée fut falué Prince des Juifs , ôc comença à les afranchir du joug d'une domination étrangère.

Le troifiéme , eft le régne d'Herode , qui comença en- viron 40 ans avant l'Ere vulgaire, ou Chrétienne,

Auparavant que de parcourir l'état des Jiùfs depuis la captivité > il ne fera pas hors de propos de dire quelque chofc des grands Pontifes , qui unirent à la fia Pautorité fouveraine à la grande Sacnficature.

Le Pontife ou Grand Prêtre , étoit le Chef des Sacriâ- ' cateurs de l'ancienne loi j il n'apartenoit qu'à lui d'entrer dans le fanéïuaire du Tabernsde , oU les autres Sacrifica- teurs n'entroient jamais. Ses habits 8c fcs otticmens étoient miflerieux. U reccvoit comme les Rois, l'onAton &crée , avec cette diférence, qu'on mettoit l'huile defti- néc à cet idage en forme d'c? entre les fourcils des Rois, , fie en forme de X grec aux Pontifes. Il n'avoit point de

E ij ièmaine

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T/tbltt''. I(mnfesa»Gr»nài?rhn)itsJiiip

LEVI.undcs filtdeJwtt. Chat.

i^ ,

j. AARON, Grand Prêtre. MMi. MO Y SE.

Nadai, 1.ELEAZAR.. Ithauail. Giusoh. Eiiizbu

Phimez.

to.ACHITOB. IccAioD

li.ACHIMELECH.

ri.SADOC. i.;.ABIATHAR.

AzASLiAs, i4,ACHAMAZ. Jonathah..

■^ . A ^

l«. AZARI AS oa Abimeleqh.

If. lOHANNAN,

r-^ -^ 1

I7.AZAR1AS.

rS. AMAZIAS.

15. JOIADAS.

io. ZACHARIE. ii.SEDECIAS ouSodias, ^nejoas fît lapider.

II. A Z A R I A S.

< " ^

1). lOATHAN.

x). ACHISOB ou UniAs.

/-. 1 .

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37 de U Smi fAARDN jnfqiitux Afmmitnt. Tailt Vt.

A II. MARAJOTH,

j&SADOC ouOSAIAS,

17. S A L M O N.

18. HELCIASP

19. A Z A R I A S. )o. S A R A J A S.

ji. JOSADECH. N.ayoul aEsonAS.

fi. JESU ou JOSUE' Pondfé, fan (fb inonde }4âS. tetourRailJecuratem avec Zorobabel , A: t l'ao } 50l' !! 14> ans.

}j. JOACHIM Pontife, en j^ot. f en 5541. g. 40. ans.

34.ELIASIB Pomifo,en )f4i.-t- en )5é)-. g. m. ans., jj. JOIADAS Pontife, en jjijj. -f en 360/. g; 44. ans..

)ff. J^ONA-THAM Pontife, en jtfo7. t en jfij4.. g.- 47. an».

}7. J A D U S ou J E I>D O A , Pontife. M A N A S SE Z , premier Ponnfe. en )«f4. f }68o. g. t5 ans, dii Temple de Garizim.

jS.ONIAS L- Pontife en ]ao. 41.. MAN ASSEZ Pontife, ^

t 37°4' g- a4^""- enj7)7.f J7«». g. ijans.

j5.SIMONI.le/.(«r, Pontife, 40. ELEAZAR, Pontife pour

^704. t »7^- g-- ' i ^"s- fonnCTeucnljasige}.7i7.t i7j7;

41. ONIAS II. Pontife , en jySi. t en ;77i.. g. 5 ans.

4). SIMON II. Pomile, en 3771. f j8z8. g. 37. ans.

44.0>IIASIU.Pontife,en38i8. 4;. JASUSouJASON, 4«.MENEI,AS. dipoITedi en jSji. g. } ans. Pontife, en sSsi.di- Pontife, en polTedéen 38)1. par 38)3. mis à 0«i.<x , faux Pontife. mort en 3841.- . ^v *

o N I A s , lai(l2 enfant par fon perc , 47. A 1 c 1 mi ;

fe retira depuis en Egipte. Pontife,.

iBLClAS ou AnAKIAS..

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î8 GENEA^O GIES

PoMTiiEs remainc ni de fonélions marquées, comme les autres DES /uiFs. Pontifes. Il pouvoit faire en tout tcms toutes foncs de facrtfices. Il entroit feul une fols l'an dans le SantHiuaire, oîi il prononçoit trois fois le nom particulier que Dieu s'étoit donné > &: qu'il n'étoit pas permis à nul autre de prononcer. Il ne devoit épouter qu'une fille vierge ; au lieu que les autres Prêtres pouvoicnt époulcr des veuves; il ne devoit en avoir qu'une à la fois. Il avoit une petite chambre dans le Temple , oU il fc retiroir de tems en tems. Il étoit défendu au Grand Prêtre de déchirer iès habits > comme le fàifoiem cous les autres Juifs en prenant le detiiL Le premier Grand Prêtre fut AARON , arriere-petit- fils de Levi , qui avolt pour fils Caat. Il étoit frère aîné de Moïlè , à qui Dieu le donna pour être comme ibn organe &c fon interprète auprès de Pharaon, Il fut confa- cre l'an du monde 25 13, par féleéUon de Dieu mêmc> qui rendit la grande Sacrincature héréditaire dans fa racç, U mourut fur le mont Hor , l'an 255^1 âgé de 12^ ans, & eut pour fucceflèur ELEAZAR , ion troUîéme fils,dans la race duquel elle demeura juiqu'à la ièptiéme généra-r don. EUe pafla enfiûte dans celle d'iTHAMAK > quatrième fils d'Aaron , dans la perfbnne d'H EL I , un de iès dé* ccndans. ACHITOB, petit fils d'Heli, fucceda à fon ayeul, ôc eut pour fucceilèur fon fils AÇHIMELECH, qui dona retraite à David , perfécuté par Saiil» Ce qui rexpofa au couroux de ce Prince , qui le fit tuer par Do^, Idumécn,avcc 85 Prêtres. ABIATHAR,fiit le fjeul des enËuis d'Achimelech , qui échapa de cette bou- cherie. Après Sadoc de la race d'Eleazar , il fiit grand Sa- crificateur , $c donna à David des marques de la fidélité, de fa reconoifiànce , iur-tout à l'ocalion de la révolte d'AbËdoQ. S'étant enfuite rangé du côté d'Adonias, pour le mettre fur le trône y Ssdomon peu fàiisfiiit de cette conduite , le priva de fa dignité , qui rentra dans la &- mille d'Eleazar. Ce fut ACHAMAZ,qui en fut revêtu» & fut le premier Grand Prêtre du Temple de Salomon ,

Sui l'établit aufiî Gouverneur de Neptnali , &c lui dona afonefch fille en mariage. Sous JESUS ou JOSUÉ s l'un de fes décendans , arival'an 53e avaBt l'Ere vulgaire.

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HISTORIQUES. Zm/. jj

Vheureuiç époque de lalibcrté acordée aux Juifsj parC;- Pontifi*

nij,la première année de Ton régne. Ce généreux Prince, disJuiss,

que Dieu avoir marqué lonc-tems auparavant i pour être

le libérateur de fon Peuple ,1e renvoya dans Ton pais fous

la conduite de Zonifétiel , fils de Salathiel , de la maifon

des Rois de Juda 9 qui fut cboiû pour en être le Chef Se

le Conduâeur.

Le gouvernement des Juifs changea depuis le recour de la captivité , Toit qu'ils fe fouvinïïenc encore des nuuiv qu'ils avoient iouferts fous des Rois impies , foit que le» Rois de Pcrfe aimaiTem mieux les voir établis en Répu- blique , qu'en Monarchie , ils prirent , après Zorohabel , les Grands Prêtres , ou les Chete de ta Relig^n , pour les Chefs de leur GouvememenC

ZOROBAB£L,gouvemadoncen qualité de Chef de la Nation , &c comme il avoir obtenu la permi0ion de rebâtir le Temple , les premiers fondcmens en furent jet- tez l'année d'après le retour des Juifs. Maïs cet ouvrage n'ayant pu être achevé fous le régne de Cirus , fut inter<- rornpu durant 16 ans fous celui ac Cambtfè «par la û» loulie des Samaritains. Sous Darius HiiWpes ZorobaDel obtint les ordres néceflàines pour continuer l'édifice di» Tenriple , Darius même voulut y contribuer , Se l'ouvrage fut achevé en quatre ans fous le Pontificat de Joschim , vers l'an 3508. Environ ^o ans après , Artaxercès Longuemain permit aux Juifs qui étoient reAcz dans fcs £tats , de retourner à Jerufalem , 8c leur dona poiur Conduéleur ESDR AS, Prêtre & Doéteur de la loL Il envoya même de riches préièns pour le Temple , avec ordre aux Gouvenwurs des Provin«s voifînes , non feu* kment de fourùr tout ce qui Cerpix nécelTaire pour la tplendeur dtt culte Divin , mais encore d'exempter les Prêtres Se les antres Minières de toutes charges publi- ques. Artaxercès revêtit encore Efdras de l'autorité de punir ceux qui pécheroient contre Dieu y ou contre le Piince. Efdras arivé à Jem£dem , perfiiada aux Juils de renvoyer les femmes idolâtres , qu'ils avoient époufêes contre la loi de Dieu , & trav^a utilement h rétablir ion culte.

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40 GENEALOGIES

Pontifes Sous Ic Pontificat à'Eliafib , NEHEMIAS , de la'famiîlc DES Juifs. Sacerdotale obtint du même Arcaxercès , dont il étoic .Echanfon , la pcrraiffion de venir en Judée > 8c de réta- blir les ruines de Jerufalem. Nehemias après avoir ache- vé cet ouvrée , ôc gouverné le Peuple pendant 1 2 ans, retourna en Perfè. Les révolutions qui ariverent dans ce Royaume , donerent lieu aux Juifs de s'afèrmir dans leur nouvel établiflement. Il ne fe paflà rien de remarquable jufqu'au régne d'Alexandre le Grand. Ce vainqueur des Per- les réfolu cfe punir les Juifs du refus qu'ils avoient fidt, de lui fournir des vivres pendam le fiégc de Tyr : entra en Judée pourafîieger Jerufalem, Le Grand Prêtre JAD- DUS fut au-devant de lui > revêtu <tes habits .pontifi- caux , Se Alexandre , devant lequel tout avoir plié jul^ ques-là, ne put s'empêcher de révérer le nom de Dieu écrit fur la lame d'or que Jaddus portoit fur le front. Il vint à Jerufalem, ofrit des facrifices pour fe rendre favo- rable le Dieu d'Iûrael , Se confirma auiç Juifs les anciens privilèges qu'ils avoient reçus des Rois de Perfe, & leur en acorda de nouveaux.

Vers ce tems,Sannaballat, Satrape dupais deSamarie pour Darius 3 s'étant déclaré pour Alexandre , en obtint permifllon de bâtir fur la montagne de Garizim , un ïcmple femblable à celui de JeruTalem , Se établit Souve- rain Pontife fon gendre Manaps , frère du Grand Prêtre Jaddus y pour le conlbler de ce qu'il n'avoir pu obtenir cène dignité à Jerufalem. Tous les Prêtres qui avoient époûfé comme lui des femmes étrangères, le retirèrent auprès dex^ nouveau Pontife , pour éviter la punition de leur feute i Se dans les fiéclcs fuivans Samarie fut toujours l'îuïle de ceux qui ne pouvoient foufrir la difciplin^ de la loi. Ainfi forma le fchifme entre les Juifs & les Samari* tains pour le lieu de i'adoratîon légitime.

La Nation Judaïque fut fnfuite tributaire alternative- ment des Rois d'Egipte 6c de ceux de Sirie , fucceflèurs d'Alexandre. Le Pontife ONIAS, qui avoit fuccedé à Jaddus , eut pour fucceflêur ion fils SIMON I. fur-: nomé le Jufie, dont l'Ecriture parle toujours avec éloge. SonûrcreELEAZARj fut mis en fa place pendant la

minorité

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HISTORIQUES. Ih. T. 41

minoricé de fon neveu Onias. C'eft au Pontife Eleazxr Pontifm que s'adreffa Ptoloméc Philadelphe , Roi d'Egipte , pour desJuim. Éire traduire en Grec les Livres l'acrezde la Loi des Juifs.

MANASSÉS s'empara du Pontificat, qui enfin revint l'an 3762. à fon petit-fils ONIAS ÏI. Celui- ci eutpour liiccefTcur SIMON IL qui s'opofa avec vi- gueur a Ptolomée Philopator , qui vouloit entrer dans le ^éhiaire du Temple. ONIAS II ï. qui vint enfuite» fiit un faint Pontife. Apres avoir été dépofé de la fouve- raine Sacrificature , par les intrigues de Jafon fon fi-erC) il retira dans un azile auprès de Daphné de Strie , d'oh il fut tiré par fraude , & tué par ordre du faux Pontife Menelas. Il laifla en bas âge un fils nomé Onias , qui fe retira dans la fuite en Égiptc. Il y bâtit une ville apellée Oaio» , & un Temple fur le modèle de celui de Jerufalem > lequel a fubfifté iufqu'au tems de Vefpaficn. Son fils HelcfMs , ièrvit utilement Cleopatre , lorîqu'çlle s'empara de l'Efflipte.

Le Roi de Sirie, Antiochus Epiphane, di^ofa de la fou- reraineSacrificatureenfaveurde JASUSou JASON, qui , au bout d'un an fiit fuplanté par fon frère MENE- LAS, lequel en ofrit plus d'argent que lui. Qucl<^e tems après > fur le bruit de la mort d'Antiochus , Jaliis entra a main armée dans Jerufalem > chafla Menelas , & fit mourir plufieurs citoyens. Il ne put cependant fe main- lerûr , & le retira à Lacedémone > ou il mourut miferable- ment. LISIMACHUS, qui fut enfuite revêtu du Pon- tificat , fe gouverna avec tant de violence , que les Juifs

s'en défirent un an après, l'an 3835. AnriochusEpiphane j Roi de Sirie , vint l'an 3836 a la tête d'une armée , pour rcmetre Menelas fur le fiége Pontifical , & pour punir Je-

rufalem qui s'étoit révoltée contre fon autorité. H le fit de la manière la plus cruelle : 40 mille hommes furent égorgez en troisjours , & 40 mille vendus pour efclaves; ks richeflès du Temple furent pillées , les omemens fouil- lez, & la ftatuë de Jupiter Glimpien élevée fur l'autel du rrai Dieu , oii Epiplrâne ordona qu'on facrifiât tous les jours des pourceaux à Baccus. Ce fut dans ce tems - qu'éclata au milieu des tourmens la^ conllance^d'f/f'^

F

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DES

4a GENE AL O GIES

PowtïïEs z.0r i & des fept fr«res fiwnomcz AJaecahées* Jmrs. Menelas , auteur de ces maux j en fut puni par Ëupa-> tor , fuccefleur d'Epiphane » qui lui £c couper la tête à Beroë en Sirie , l*aji. 3 842, Ce Prince lui fubftima A L- CÏME , qui adieu grande Sacrificaturc aux dépens de £à Religion. Jofephedtt,qu'Alcimcn'étGitpas de race Sacerdotale > il veut dire feulement , qu'il n'étoit ms dé- cendu de Jofadcc, quoiqu'il fut bien décendu d'Aaran , & c'eft en ce fens que le 1 . Livre des Maccabécs VIL 1 4. dit} qu'il étoit de race Sacerdotale j&cc'enétoitafTczpoiir être capable de cet emploi , co^s les décendana d'Aaron-- y pouvant prétendre.

Ce fut vers ce tems-cl que comença la psinc^>amé des- MSMONE'ENS . dont le zélé & la valeur fcrvirent à réta- blir le culte de Dieu , prefqu'aboli ^r Antiochus. Far le nom àiAfmonttns, on entendAlATHATEUAS j & ies fils. Ce. nom vient du bilayeul de Mathathu». Il n'cft dit en au- cun endroit files Afmonéens étoient de la race de Jofadec y ou s'ils n'en étoient pas. Il efl feulement certain paz le i. Livre des- Maccab. II, i . qu'ils n'étoicm pas de la clafiè der Ichoaribj-la première des 24 qui fervoient tour à tour au- Temple ^ aimi: la. &mille Pojitificale venant à manquer y. ce qui étoit arivé. c^uand Onias s'enfliit en Egipte > per^ ione n'avoit plus de dxoit qu'eux à lui fucceder.- VoQà h quel titre pluileurs mettent Aiathathîas au nombre des Gmnds Pontifes j mais il eu plus certain que ce fiit £bn Sis qp fui le premier levétu de cette digniié. EUedemeu-^ sa (Ëtns la Emilie des Afinooécns , juiqu'au «ems d'He- iode y ^ drhjéxédicaire , qu'elle avok été ju%iesrlà) fit une charge » dont il difpofbic à fa- fancaiue.

Lkuts. le teœs- de la perféctuion d'Anttochu& , Madia- liûas i< retira à Modin 3 viile as. k. Tribu de Juda y ik étoii né. IX ayant vu un IfpaieLiee , ^m facriâotE aux Ido- }s%. y en^orté d'un zélé de Pbiaès , il le tua , avec le Comr- injilâice d'AûciQclins , <uûle contra^nok à cette mipiet^ & après cette aâion, il fe xctira avec fea en&ns dans les montagnes.» 061 il mouriu ta ea&ne année , léy ans auaac Ji C laiflânt cinq fils > tous gens de eœur , &c zelea cook sut Wpour h. gbire de Pieu ^ âvoic Johsitam , ou. Jfotty

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HISTORIQUES. Vv.I. 4j

Amomé CéUdis t Simon , dit Th»Jfi i JudMs , fumomé AUt- Po kt i fcs £abée i EUAx.»r, qui avoit le Jùrnom d'Avsra» , àcjoftjnhsn , d es J ti i fs. qui avoit celui à'Apphus.

JUDAS MACCABÉE, fut le Héros domDicu r^yu fefervit pour tirer les Juift de l'état déplorable oU Us f^//,

féraiflbient. Ayant été revêtu des d'^mtez de Ibuverain ondfe , & de Prince du Peuple Juif, Pan 3 8 39. il fe fi- gnala par des actions d'un zélé &; d'un courage extraor- dinaire. .Apollonius ) Gouverneur de Samarie , fut le pre- mier qu'il défit , ^ qu'il tua. Ser<m, Gouverneur éc U. bailè Sririe » eut le même fort. Plufieiu's villes rendit rem à Judas, qui entra dans Jcrufalem, &qui,viéloi- rîeux une troméme fois des Lieutenans du Roi de Si- rie , mit fes cnemis dans la néceillcé de le lalflèr en repos. Il profita de ce repos pour purifier Jerufalcm de toutes les abominations qu'on y avoit comîfes > àc pout* rétablir le culte du vrai Dieu. L'armée formidaUe que X>emetrius Soter envoya , pour foutenir Alcime dans le Pontificat, ne fit qu'augmenter la gloire de Juda , & par la mon du Général Nicanor , âc par la débite entière de fes troupes. Judas fit enfuice alliance avec les Romains , &c périt Pan 3 844. dans une bataille. Le furnom de M^t- cjibée lui fut doné y parce qu'il avoit fait mettre dan6 lès <lrapeaux Msehas , lettres initiales de mots hébreux, que i'on peut rendre ainfi : Seigrteur , qui £tntre Ui Dieux efi fimbUbleàvous? Après ïa mort JONATHAS , fon fi-ere, fut élu Prince &c Pontife des Juifs. Plein du même zélé &: animé de la même valeur que Judas Maccabée , il dé- fit les troupes de Demetrius , Roi de Sirie > 6c l'obli- gea il faire la paix avec les Juifs. I^s troubles qui ari* verent depuis en Sirie , lui donerent ocafion de le van- ger de Demetrius , auquel le peuple révolté opofa Aie* xaadre ^a. Jonadias fe déclara pour celui-ci , qui, étant relié le maître du Royaume » l'établit Viceroi des Pro* vinccs de la Judée , foumifes aux Siriens , dignité qui lui lut confirmée par Demetrius IL fucceilèur de Bala » le- quel y aioûta pour les Juifs Immunité de toutes ibnes de tr^ts. Tryphon , voulant s'emparer de la couronc de Si- ne » dc craigtiantde trouver un obiUde à les deffeins dîuis

Fij

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4+ GENEALOGI E S, &o

A suo- la prâttté de Jonathas , réfoluc de s'en dé&ire. U l'atira mi'b Ks^ à Ptolemaïde > l'arrêta , âc le fit mourir l'an. 3661, avec fes deux fils ; il avoit une fille , qui fut mariée la première année dHircan à Mathias Afèiias , Prêtre de la claffe de Joarib) il en eut MatkUs Curtus i de celui-ci tia>- quit Jofephe , perc d'un autre Mathîju , qui eut pour fils Joftfhe l'Hiilorien , la première année du régne de Ca- ligula y. qui eft l'an 17 de l'Ere de J. C^

SIMON, fuccecU a fon frère Jonathas da»s les digni^ tez de Pontife , de Prince & de Général des Jui&. Son premier foin fut de vanger la mort de Jonathas > fur le perfide Tryphon. Il fe hgua pour cet effet avec DemC" trius > qui , par foa fecours recouvra une partie de la Sine ; fie en reconoiflance y il acorda une entière exenv tipn de tributs à toute la Judée , dont il reconut l'indé^ pendance. Simon , n'ï^ant plus rien à craindre de Tiy- phon 3 fongea à procurer la liireté &: la gloire de la Na- tion, il prit Joppè y ville importante fur la mer > s'empara de Gazara & de Bethfura , & obligea, la citadelle de Je- ru&lem à reconoître fes anciens maîtres. Après ces heu.- reux fuccès. il renouvella les ancienes alliances avec les LacédénKiniens & avec les Romains > qui reconurent par un aéle folemnel ,.la. Nation, des Juifs pour im Peuple lîr bre & une République indépendante. Antiochus>, qui avoit fuccedé à fon frère Demetrius > prifonicr chez les Parthes , fe broiiitla avec Simon, auquel il demandoit la reftitution de Joppé >. de Gazara & de ta Fortereflê de Sioa;. oa en vint a une guerre ouverte , oU Jean., fils aîné du Grand Prêtre , défit les Siriens à Gedor. La joye de cette viétoire fut troublée par la mort fuaefte de Si- mon , que Ptolomée fon gendre , fils d'Abobus , fit aflàfifW ses à Jéricho j avec deux de fes fils, dans l'eiperance de s'enroarer de fes dignitez. Maii il ne joiiit pas du fruit de ion crime.

J E A N H I R C A N , fils aîné de Simon , eut fe bon- heur d'éviter les embûches qu'on lui tendoit^ & fe ren- dît àjerufalem, oUil fiit reconu SouMcrain. Pontife , & Prince des Juifs. Il y fut afliegér l'an 3869. par Antio- chusaavec leqjuel il s^acomoda > nu>ycnnant 500-talcnSo

dont

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Les Rois & Pontifes des Juifs de la race d'ASMONÉE,

ASMONE'E.de la Tribn de Lan.

5 IM BOK. ] & H.

Mathatria*, PMiti& i CeloQ quclqun-uos , en jSttf. f en slj/.

i.}UOAS^ditMACCABE'I Pontife Se Prince des Jui& , en î83»- 1" î»44- r^g- f "»■

t.JONATHAS. 3.SIM.ON. Eliaza»,, Jbam,

CD }844. tui l'an, en jSSt. aC- "l- l'an 3I40. f l*an ï8tfi..iég ïfUii fafinj l'aB 3148.

^JCAN-HfRCAN I. en 3Ï$». f l'an ]tfDAi,-f MaTHATHiafj 3S97. i^. 19. ans , ip, AUieinib» l'aa 3»^ t l'an 3IC9.

N. femiDe ds Ptoiomb'».

J.AKlSTOBOLE,Ketft Pontife dti Jiûii , en 38971 -t* en 3899. i^. t. ans ig.

AwTacoMU t en 1*99'

II. ALEXANDRE I. jANNE'E, en 5899. ■f en 39»*. rfg, 17 aoK .

îll.ALEXANDKA,^ Setamt , f en 3^91.

V. JEAN-HIRCAN II, d^e tt réubli , t >'» •• «n 397a Igé de •« ans.

V. ARISTOBDLB II.

en 393»" tl'«>3?îï-^''* coufioe , femme d'AblSbu

N. femme ie ftn coofin Aiiftobule.

ALEXANDRE, TI. ANTIGONUS , AUxmé»

décapité l'an 3917. en 39*3. décapité femme de

aroît ép. AUxâmint l'an 39Sf- Ptolemée ,.

f4.cdu£ne. KoldeOtlnr

Ardtobulb. Pontife,

fzn i9«9. ^ \'»a )}{$. Igé de tS Mt

ép.HiK«>0i le Grand , qui la fit décapiiei

3??V*

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l

^6 GENEALOGIES

As M o- dont il lui en paya 300 comptant. La mort de ce Prince w e'ens, fit naître en strie l'an 3873. aes troubles dont Hircan pro- fita pour étendre fcs états. Il s'empara de plulieurs Placer de Sirie ^ de Phénicie &c d'Arabie j qui écoient à fa bien- féance > fubjugua l'an 3875. les Iduméens , qu'il obligea à Êdre circoncire , & prit Samarie j qu*U fit rafer en { 894; de forte qu'il fe vit alors maitre de toute la Judée > a Galilée y &c la Samarie , & fe rendit fi indépendant , que ni lui i ni aucun de iès décendans y ne relevèrent plus des Rois de Sirie ; indépendance que les Romains même afiii- rerent par le traité d'alliance qu'Hircan rcnouvella 5 l*an $^76. avec le Sénat Romain) en ordonant par un décret, que les viUesdc Joppé y de Gazara j que les Siriens avoient rendues tributaires y ieroient restituées au Peuple Juif, & exemptes de tout hom^e &c tribut. Hircan mourut , comblé de gloire > Tan jSj»/. 6c laiflâ cinq fils , dont le quatrième n'eft oomé en aucun endroit, ijojtphe Antiq, XIILiQ.&dcB.J.L }.)

ARISTOBULE,en qualité d'aîné, fucccda à fon père dans la fouveraine Sacrifîcature £c dans la Princi- pauté temporelle , fie dès qu'il fe vit établi dans Pune âc £tans l'autre > il prit le diacfême & le titie de Roi > qu'au- cun depuis la captivité n'avait encore porté. Sa mère jcn vertu du tcftimcnt d'Hircan , prétendoir gouverner ; mais AriAob^efutleplus fort: il la îfit mettre enprifon,&ry laiffa mourir de £iîm. Il fit aulH arrêter les plus jeunes de fes frères > & ne laifla la liberté qu'à Antigone , qu'il aimoit>& qu'il mena avec lui à la conquête de- l'itur* rée*, dont il fournit la plus grande partie, &: obligea les habitans d'embraifer le Judaiime. A fon retour U Reine & fa cabale rendirent Antigone fufpcél à fon frère > qui le fit tuer par fes Gardes , fie peu après M lui prit un crachement de ikng , dont il mourut > après deux ans de reene. (/o/ïyAr Antiq. XIIL 29.)

La Reine Salomé, tira de prifon les trois frères , que fon mari y avoir mis. ALEXANDRE , furnomé JANNÉE, qui étoit l'aîné , fut couroné , & fit mourir celui qui le

* L'Iturée fâilbit fixât de h Cdcficie , c'eft le wfoat mis , oui , qaelqiiefôic

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HISTORIQUES. Z/V./. 47

faivoit ; parce qu'il avoit tâché de lui enlever courone. A s » o - Four le troiûéme nomé Akfdm i qui étoic d'une humeur u i' e n s, paifible> il fut toujours chéri de fon frère. Il n'en eft parlé que lorfqu'il dona fa fille en mariage \ Ariftobule, ion neveu »âc qu'il le fervic dam la guerre contre le» Ro- mains , il &c Ëdt prifonier , 42 ans aprè» , lorfque le Tenmle fin pris par Fompéc; ( Jtftft» Ant. XIV. 8J

Alexandre} après avoir mis ordre à tout t alla afltéger la ville de FtoIemaïs>qui s'étoic rendue indépendante. Ftoloméc LaxhyTC> Roi d'Cgipte^ vim au fecours del afliesez > Rebâtit Alexandre , ran i$oo. Cependant aidé deCko^âircReiiie d'Egipte, ennemie, quoique merc de Lathyre > â fe releva de cette perte s prit Gadara y Raphia , Antherdoi>> Scl'imponarue place de Gaza, qu'il abandonaàlafiireardai<di»t. Afonietoiu'i Jeritfalemr le peuple fuicité par les- PbariHens , infi^ea le Roi , qui' en- £t périr fix mille ; ce <}tii atisna une guerre civÛe, qui dura ilx ans , &c caofâ de grands maux. Le Roi ayant ié- &it les rebelles, l'an}9iB.il enenunenaSoo àjerufakm, âc les £t cruci&er en un même jour , après avoir Êùt égor- ger , en leur préfence y leurs femmes- & leurs en^ns. Exemple terrible de fôvérisé , qui lui fit doner le fumom de ThrMcitUs , ou Thrmtie» , &c qnî cependant produtiit fôn é&t. Alexandre reprit eniuite plufieurs Places frontières du côté de l'.Arabie , âcaprès avoir afTuré le repos de fes Etats, il s'abaiuloBa aux excès du vii> & de la bonne chère , donc il mourut Tan }?»«. à l'3«« de 4^ ans , dont il etv avoit régné 47. (Je/if ht Ant. Xllt 11.22. 2j. & 24. ) Il laifia deaz fiUrdom la mefmieilinnec cJLufa la ,

nàne de leur maifoa Scceïlc de t'Etar. B ordona en mou- rant ^'ALEXAmDKA & femme , gouverncrott le Royaume tu» qu'elle vwroic , & qi^dk choifiroit celui & Hs fils qn'eSc voiadroic , pour régner avec eHe. Cette PrinçeiSe- s*a{^qaa y immtm te eonfeil que lui eir avoit doné Alexandre , à gagner l'afeétion des Pharifiens , dé- >

TOB irdoutabtes: Se avee leur apui , elle contint lesPeip- jles ifu» le devoB-, fc régna paifiblement jufqoll Par» }9J2. qu'elle mourut âgée de 71 ans,FrinceUs d'une ' grande capacité, (iJ«/i^.Aiit,XIII>-2},)i

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4S G£N£ ALOGIES

A s M o- Son aîné HIRCAN II. qu'elle avoir feit recevoir

M l' E N s. fouverain Sacrificateur) prie aum-côt poflèifîon du trône»

par le droit de fa naiflance; maïs ion frère ARXSTO-

BULE II. l'en fit décendre trois mois après > Se l*obli-

frea à le lui céder par un traité. Le premier » conduit par es confèils d'Antipater , père d'Herode » retira chez AretaSj Roi des Arabes > qui Pan 35» 3 9- le ramena en Judée à la têtç d'une armée , & allîégca Jerulàlem. Arif- tobule de fbn côté eut recours à Scaurus » Lieutenant Gé- néral de Pompée > à qui il envoya 400 talens. . Scaurus parla au nom de Pompée , menaça Aretas , & l'obli- gea à fe retirer. Ariftobule l'ataignit dans fa retraite au- près de Papirion > Ôc lui tua beaucoup de monde. En cette ocafion périt CephsUon , frcre d'Antipater. Pompée prit conoiflànce du diférend des deux frères , qui & rendirent auprès de lui à Damas> l'an 3941. Mais Ariftobule s'é- tant retité (ècretement? fit prendre les armes à fès fujets» ôc par cette conduite » û nt de Pompée un enemi mor- tel Le Général Romain le fuivit à Jerufalem , dont le parti d'Hircan lui ouvrit les portes , afliégea le Temple > qu'il emporta après trois mois de fiége j & réublit Hir- can dans la Sacrificature &; dans la Principauté tempo- relle des Juifs y à condition payer un triout aux Ro- mains; mais il ne voulue pas lui permettre de porter le diadème. Pompéç retourna à Rome emmenant priibniers Ariftobule avec fes deux filles , & fes deux fils A l e x a n- DRE âçANTiGONE} qui fervircnt d'ornement à fon wiomphc , excepté Alexandre : celui-ci s'évada en che- iïiin , 6C revint en Judée inquiéter Hircan , qui s'apuya de la protection de Gabiniys , Gouverneur de Sirio An- dgone Iju^va de Rome, l'an 3947; & étant retom:' avec fon fr^re, entre les mains Gabinius , ils fu- rent renvoyez à Rome. Jule-Ceiàr,dajisles mouvemens de guerres civile$ , leur rendit la libené en 3 9 5 7. pour les «.ttacher à ,fon parti. Les partifans de Pompée fe défir' r^^nt d'Jrifiohule , par le poiibn &c dans le même tems le Proconful Scipion * beau-pere de Pompée, ayant pris-

••k Ce Scipion écoit Q. Mereflns Scj- 1 CmITiu , tDé arec fon fine <Uo( la

Îion , «ois fois Conful , Bi qyt avoit donrf I guene couie Us Parthes, Pompée fille Cmw&4, Veure lie P. 1 AtaumÀn^

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H I s T O R I Q U E s. /*V. /. 4^

AîexMnire , lui fit couper la tête à Anrioche. ( Jofefhe A s m o- Ant, XIV. 1 3. Dion Cajfius liv. 41. ) n e' i w ».

ANTIGONE vint fe jetter aux pies de Cefar, & lui reprefenter d*une manière touchante la mort de fon ocre ôc de fon firere , pour avoir époufé fa querelle. II plaignit auill d'Hircan &: d'Antipater ; mais Antipa- ter , qui 'étoit encore à la fuite de Cefar , juflifia fi bien fa conduixe , & celle d'Hircan , qu*Antigone ne fut point écouté , & que Celàr ordona qu'Hircan garderoït la Sou- veraine Sacrificature 6c la Principauté de Judée , pour lui & pofterité j & dona à Antipater la charge de Pro- curateur delà Judée fous lui. Après la mort £ celui-ci, l'an 396 r. Antigone fut apellé par la iàétion de Mali- chus , Se foutenu par Marion , Roi de Tyr, par Fabius, Gouverneur deDamas , & par Ptolomée , fils de Menée , Prince de Chalcis, Ce dernier , après la mort d'Arifto- bule , fit ofrir une retraite dans fit Cour à fa veuve & à fille } &c Les envoya chercher à Afcalon par fon fils Phili- pion , qui , devenu amoureux d'AUxanara , fœur d'An- tijgone , l'époufa en chemin ; Ptoloméej dont la eénérofî- n'étoit produite que par l'amour j fut piqué de la préci- pitation de ibn fils , il le fit mourir , &c époufa Alexan- ara. (Jofefhe Ant. XIV. 13.) Ce fiit à came de cène al- Uance qu'il fe déclara pour fon beau-fi"ere , auquel il pro- cura le fecours des Parthes , qui , fous la conduite . de Pa- cotus , entrèrent en Judée ,6c afliégcrent Jerufalem. Hir- can Se Phazael frère d'Herode , ayant eu l'imprudence de ïe rendre au camp des Parthes , furent arêtez pri- foniers. Antigone fut mis ftir le trône , 6c Hircan lui ayant été livré , il lui fit couper les oreilles > pour le rendre in- capable de la fouveraine Sacrificature , puis il le rendit aux Parthes , qui l'emmenèrent en Orient l'an 35^4. ( Jo- fephe Ant. XIV, 2^.)

Herode , qui étoit allé à Rome dans le deflcin d'obte- mr la courone pour Ariftobule , fi*cre de Mariamne > en étant revenu , revêtu lui-«iême du titre de Roi , aifiégea Antigone dans Jerufalem , 6c par le fecours de Sofius , Gouverneur de Sirie , il l'obligea à rendre > 6c l'envoya i Ântioche vers Antoine , qui par les folicitations d't^

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GENEALOGIES

A s u o- rode* Iiû fit couper la tête ; traitement, que les Romain$ K x' a H Si. n'avoientfàit jusqu'alors à aueunctête couronée. £t comme le remarque Strabon. r^yi/». Ant,XV. i- ^^'* Antonio. Dion Camus L. 49^ mt qu'après l'avoir ^t fouetter , il le fit crucifier. En lui finit» l'an 39^7 > 67 ans avant L'Ere vulgaire la principauté des Afmonéens , après avoir duré 129 ans. ( Jofiph. Amiq. XIV. 28.) n'en compte que 126} mais c'eft qu'il ne la fait comencer que quand Ju- das fut confirmé dans le gouvernement par la paix qu'il fit avec Antiochus Eupator , trois ans après qu'il eut co- mencé à s'en charger.

Il rcftoit encore deux Princes de cette illuflre race » HIRCAN fie ARISTOBULE. Celui-ci étoit petit- fils à*AriJiobttle par ion père Alexandre , &c d'HircdUt par £l mère Alexandra. Les droits des deux fi-eres fe trouvant donc réiinis dans fa perfone , il avoic des prétentions- bien fondées , fur le Pontificat &c fur la Courone > qui lui apartenoient par droit de fucceffion en ligne mafcu- Une. Herode , à la iblicitatîon de fa belle -mère Alexan- dra , fie de femme Mariamne > fœur d'Ariftobule , lui dona la charge de Souverain Sacrificateur ; mais un aa après j il le fit noyer à Jerico a. il l'avoit mené à un ré- gal qu'on leur avoir préparé > fie il répandit le bruit de umort, comme un pur éfec du hazard > l'an du monde S9^9> 35 ^"^ avant Jefus-Chrift. (Jofe^k AntXV. i.)

Pour Hircmn , qui avoit été fi fouvenc le joîiet de la for- tune > il étoit prubnier diez les Parthes > lorlqu'Herode fiit déclaré Roi des Juifs. Celui-ci > qui apréhendoit que quelque révolution ne le remît fur le trône , envoya ime célèbre ambaffade à Phraate Roi des Pardies , pour lui obtenir ta permiilion de fordr de (es Etats , & fit en mê- me tems mille belles promeflès à Hircan > pour l'y en* Eger. Comme il avoit làuvé la vie à Herode , <piand oa . fit fbn procès pour la mort d'un certain E^echias , &c Su'il avoit jette les fondemens de fortune , il s'aœndoit e trouver en lui la reconoiflance qu'il avoit méritée , fic fc (^termina à aller fc mètre fous m prtweétion à Jerufa- lem. Herode l'y reçut avec toutes les marques poflibles de relpeét j ôc continua quelque tenu à le Dkn traiter x

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HISTORIQUES. Ziv.L o

maïs enfuite a pour k délivrer de rinquiétude qu'il lui Famuli donoit, il s'en défit, l'an 3974 , 30 ans avant J. C. car «'Heb-od* fouspréiextc d'un complot imaginaire contre fa perfbne, il ôta ïa vie à cet infortuné vieillard, qui avoit paffé £1 80= année. {Jofefkt Antiq. XV. z. )

PafTons à préfcnt à la femiUe d'il £ R O D £ , qui a ré- gné fur les Juift , après les Afmonéens , & dont nous avons formé la généalogie Qîx l'Hiiloire de Jofephe.

De U fdmiUe £ HE RODE,

§. V. Les Auteurs ne font pas bien d'acord fur fon ori- TÀU ginc ) ni fur fa reli^on. Les uns le font Payen , & petit- Vlll» fais dHm valetdcrrêtrc,dc la ville d'Afcaion; d'auwés le font Juif d'origine, & deReli£;ion, quelques-uns le font fonir d'une ramille illuftre d'Iduméc , oc le font Juif au moins par adoption ; c'ell-à-dirc , par le Profdetifinc. Enfin dçux Critiques modernes * ont prétendu avoir dé- couvert , qu'il étoit Athénien. On leur a démontré q^^ils s'étoient trompé dans leurs conjectures. Nicolas de Da- mas > qui avoit écrit une Hiiloire univerfelle > fâifoit dé- cencke Antipathl > père d'Hcrode , d'un des principaux Jiii& } qui revinrent a Jerufalem après la captivité de Ba- hilone. Mais on s'aperçoit aisément y que Nicolas de Da- mas y qui ét<Mt en faveur auprès d'Herodc , a voulu le flater. Vjofephe Antiq. XIV. 2. ) Africanus , raporte fur le témoignage des parens de Jefus-Chrift , qu'Antipas, aycul . d'Herodc» avoit été Concierge &:Sacriûain d*un temple d' ApoUon j qui étoit à Alcalon , -âc (^ fon fils Antipater, ayant été pris par les Iduméens , ce Concierge, qui n'étoit pas ailèz riche pour racheter fon fils , le laifla dans l'ef- clavage , oîi il avoit été élevé dans laRelîgion du pais > qui ^oit alors la Judaïque , & que de cette banèflè Anti-

Satcr étoit enfin parvenu à faire la figure qu'il fit enfuite ans le monde. Eufèbe (*• ) a copié Afiricanus , & S. Epi- (*) Lib. i, Shane {b) grolHr le récit d'Eufebc, d'une circonftance "p "■ ^triflânte; car U foutient , qa'Andpater & fon fils ne ^^''""^ penferentà devenir Juifs , que quand ils s'aperçurent que '

m CaEuiboa , Jt le R. P. Hacdonia. leur

Gij

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Tshu vm.

FaraiUe H E R O D E ;

A N T I P A s d'Afcak

pHAsiitri Tttrmqu* de Judée t ï*"»

ANTIPATïR, GMfutnMM àe ] u d i' , ^ fan dti monde j^tfi. ép- Cyfr»i.

H E'R O D Ç I.' dit le, GRAND ,' Roi des Joit

. ' l'oi- dn- nionde f 967. f l'an 400D r' 4 ans avant l'Ere t

gaire , icg. 37 ans , ep. 1°. Dtrit ; 1°. M^smiu , fille d'

. isxAHDKi J-ANME'Bi 3°, MaJt;biW<> , Samaiiiaine ;

ÉïwpWw-; ^'', Marùmtns , Sde de Siuon .Grand Prêtre j

Talla< ; 7" FhtJr» ^ S". ElfûU , te deiu aouet dont il n'

PHAtlLUl

I. Antipa-

S<iUmpfi

TiRtl'a»

DRetl'an

S«WA

4000 ep.

3î?î ep.

Pkaseii;s

lii? ,

lO.^^i-

C/^Éj«,

fon

i'Hero<Ic

d'AnogoDe,

fille d-Ar-

confia.'

<I de

chelaui,

Mar<«»K.

Armon^en-'

Roi de .

r". fa nièce

Cappadoce

Mméumt.

renuri^e i fbn beau-liete

rvA^n

fx-v^

AatCHILAl»

I Ethnat^ue.

C»r«.

Un fil»

AUIAN-

TlORAMBi,

marié

DRi , vaé

Roi

atecla

•iiUie,

d'Armenift

Roi de

fiUe de

tci

loJic

Ton oncle P&ctotiK

ep. Ahtipa-

TBR ,

fils de Sélêm».

A ■! s T o-BUL-fl , f l'ari monde- 3999* 1 ans ara l'Ere vnlgaire » ep. BwMôi fille de Saloni^ , remaria l'oDcle maternel d'Aoïifi lei, fils aîné d'Herode.

, ^^ .

HERODE U\. dit AGRIPPA. 1. Rot des Juifs , l'an 37. de ]■ C, t l'an 44. ep. Q*wj, fille dePt*- wliuSc deSaUmflb.

TtOKANIl

Soi 4'Armenift

AGRipp^lI. Dru dernier Roi pu ,,

des J VII», t i'"n de J. C. Î4.

SiTtaiee, Mmmm r.IoDoocIe Arch>*

Albxamdra U.

Roi de La fis en Cilido , ep. Jaufr, SUe d'Aniiochus ,

Roi de CoaugeBC'

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Roi te J U IF S,

(*wn«r d'iDUMB'i.

CllH.

PH

ifcc.

, piemier ouri de i^ZfW

J.,.,».

•i

iUt-

Pu. ROUA.

Teiraraue de

Galiiée ea J975- t l'an 40ei.

î«fc».,', tl'"" 10 de J.C. ^ q..iMonoDcle Jo...,».

a". COIIABAKUS. ,'. Al. .A..

L. Btrtniit rfaamt

d'AKIITOBULI,

3. ANTir&TIK

ep. Cjp^w, fiUed'Herode.

t:hiut^e de Itrsi'i&tlc

HE RODE Ote»- ANTIPA5 , fût Ttuu<\ae , ep. de Gaiilb'i, ]o-

eiil^ l'xn * I FH.

40.de]. e.

ep. i». N. . . 611e d-A M- TA> , Roi d'Aribte;

4. Phuifpi ^HERODB «.Phazaii,

Tetranjue ou 7. R«*rw,

d'iTUM'i, PHILIPPE, t.Sdmé.

ie J. C

Htradùis > fills d'AriftoboIc

IMm A&istoiuli Jt£«MW)M H E R O D E , Roi

tp. af. ep. deCALCiDi , l'an

fHiiitfi JoMft, Cm «nde $7. de ]. C. t l'an

ft fille de ANTirATSK, ^i.tf.i^.Miirmmin,

Antuai, Sampfige- Cl> aloé brui de JofeeliK

faosclci. cam. Roi d'Heiode. d'Olympia ^ i,**.&

doEJDCzenîeitf.^ oiéçeBirtmet.

^

SiA»mî , femme d'AmsTosULi fili d'Herodc , Roi de Calcide.

>. AttlITOIVII

Roi d'Aimenie ep. Séd«mi , fiUe d'Hetodiat.

L^BmiNr. HiKCAH.

HHk»BK>A«»rr4. AKlSTOBVl»

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j4 GENEALOGIES

Famille leur Religion Êiifoit un obftaclc infurmontable à leur fbr- d'Hlkode. tune. La plupart des Pères ont fuivi ce lîAême, L'HiAo* rien Jofephc , qui paroît le plus délintereffé dans cette ocaiion > raportc ( Ane XTV. z. ) que cet Antifur étoit d'une Ëunille Iduméene de qualité > que ibn père nomé Antïptti avoit été Gouverneur d'Idumee fous le Roi Ale- xandre Jannée , &fou$ la Reine Alexandra , & cmbrallà la Religion Judaïque 11 ne faut pas mépriièrabiblament la tradition desparens de Jcfus-Oirift ,qui vivoient dans la Judée peu de tems après la chute de la iVIaifon d'Hero- àcy&c qui pouvoient en avoir plus de conoiiTance^ue les modernes. Car il n'eft pas impoffibk , que le grand- pcre d'Hcrode n'ait été Prêtre ou Concierge d'un temple d'Apollon. On peut de ceci conclure c^Anti^M, le pre- mier qui ait ^t parler de lui, & qui ait doné quelque éclat à fa ËuniUe , demeuroit originairement à Afcalon , ^ue cette ville étoit la véritable patrie d'Herode , qui con- Icrva toujours un relie d'a&étion pour ce lieu ; qu'- Antipas devenu Gouverneur de l'iduraée , félon Jofepne, fut probablement obligé d'embralTer la RfUgion Judaï- que , lorfqu'Hircan , qui avoit conquis cette Province , contraignit tous lésfaaDitans à recevoir les loix dcMoïfc. Qu'Antipater fuivit la Religion de foti perc , ou' du moins U embratei le JudaiCne , lêjon JorephcT quien fait un Pto- felite. En éfct , il n'cll pas vraHèmblable , qu'un Payen fiit le premier Miniftre du &>uverain Sacrificateur , & qu'on ne lui ait jamais reproché fon Faganiïme , ni fon Idolâ- iric. Il éleva lès en&ns dans le Icin de la même Eglifc, Enfin qu'Herode écoit Juif, au moms par adoption , & incorporé dans la nation ; puilque lôn grand-pere & fon pcre avoient déjà profeflè la loi de Moue , & poflêdé les

Sremieres charges de la République. Mais il n'étoit pas uif décendu delà po(letiiéd'U«âc , ai delà tribude Ju- da; puiiqu'il étoit Aïcalonite d'origine, & que fon ayeul étoit forti du fein du Paganilîne. Le procès qui le forma entre les Juifs & les habitans de Ce&rée, prouve démonf- trativement,qu'Herode étoit reconudès ce tems-làpour Juif de naiflànce & de Religion. Les premiers préten- doient la préférence dans cote Ville, & apuyoient leur

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HISTORIQUES. liv.L 55

prétention fur ce qu'elle avoit été bâtie par un homme Famui* de leur nation. En éfetjHerode en étoit le fondateur, *'"Herom, & les Siriens , en acordant le premier de ces iaXxs > qui étoit inconteftaUe , fçavoir, qu'Herode étoit le fonaar teur de Cefarée , avouèrent à leurs advcrfàires > qu'il étoic Juif de Religion & de naifTance , lors même qu'ils avoient intérêt de le nier 5 ce qm prouve qu'Hcrodc n'étoit point Proièlite y mais Juif de naiflance. D'ailleurs ,puifque les Herodiens prenoient Herode pour le Même, on ne peut douter qu'il ne fut Juif de naiflànce ; rien n'étant

{)lu& claif parmi cette nation , que l'extraétion Juive de eur Libérateur.

Quelle que fût l^origine & la condition d'ANTip a Sy ayeul d'Herode , il cft fur que c'en lui qui a comcncé à tirer Ëunille de l'obicuhté, oi> elle avoit toujours- croupi. Sorti à*AfeAlon, il fe pouHà à. la Cour d'Alexan- dre Jannée , & devint Gouverneur de l'Idumée. Il laifla trois fils fort riches, favoir Cep H al ion , qui fut tué Fan 6 5 avant J. C. à Papyrion, oU Âretas Roi des Arabes fiit défaitpar Ariftobule. Jos b ph >qu'Herode fon neveu, dont il avoit épouvé la ibeur Sslomé, * iît mourir pour avoir découvert à A^uiamne l'ordre qu'il lui avoit doné contre fa vie, loriqu'il alkt trouver Marc-Antoine &c An* TiPATEK, qui étoit l'aîné de tous. Celui-ci devint le Ët- vori & le Mimftre d'Hircan. Comme fon Maître étoit peu propre aux grandes afûres , 8c qu'il avoit pour con- . current un frcrc viffUant 6c habile , Antipater lui devint très-néccflaire , & lui procura la proteétion de Pompée & celle de Ce&r. Ce dernier n'oublia pas le ièrvice impor- tant qu'il lui rendit dans la guerre d/ Alexandrie. Il réta- blit à ùl conllderation Hircan dans la Souveraineté des Jui& , Sclui dona Ik lui-même la charge de Procurateur

* SdoB b loi it Moïfe , l'Mcte fouroit ëpodfêi & nièce. L*v. XVIH. 11. 13. te XX. 19. quoique la tante ne fét pu ëpoder fon neveu. La railôn qu'en rendent les Ecrivain* ]ni6 , c'ell qne U tante i t'ëgKil Aa nevea , étant en nËme ligne qae la meie , a nMoreUe- ment la rupenotité £u Ini ; Ac qne cette itfKàaàii natoicUe ne footnit pat fiib-

fifter dan» le maria)^ , la fenHne eft d'an degTé aa-dcÛbui ; Ac qii'ainiî le ■»>• tiage de la tance avec le neveu lêcoic un renverienaent de l'ordte de la nnure. Mais le mariage de I oncle avec la nièce

n'cft pa* lùjet i cet inconvénient , cli»- cun y cooverre à l'ègaid l'un de l'ai l'ordre Se le d^ré ai U aamie i'a<

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5fi GENEALOGIES

Fauiile de la Judée. Il comença alors par un coup hardi l'^Iéva- d'Hsrode. tion de fa maifbn. Car il partagea le comandement de la Judée à fes deux fils Fhafelus & Herodt. Il dona le gou- vernement de Jerufaiem à fon fils aîné>& envoya He- rode comander en Galilée. Antipater prit le parti de CaC fius après la mort de Ceiar j 6c lui fournie de grofles fom- mes , qu'il leva pour lui &; pour iès en&ns. Ce Courti- làn habile , après avoir fuivi Pompée , s'étoic déclaré pour Cefar ; mais il favorifa le meurtrier de Ce)[àr > lorf- qu'il crut qu'il pouvoit devenir maître de la République; conduite qu'imiu fon fils Herode. Il encra toujours dans les intérêts du vainqueur , ôc ce fut par ces artifices qu'il enleva la Courone aux Alhionéens , & ic maintint fur le trône j qu'il avoit ufurpé. Antipater mourut l'an 3961 , empoifoné par un certain Malichus, ayant eu de fa femme Cyfros Iduméene de qualité} quatre garçons &:unefille> nomée Salomé , qui fut la furie de fa maïlbn y elle ex- cita des divifions continuelles par fès intrigues , 6c jetta Herode dans une infinité d'embaras. Elle fut cependant fi bien fe maintenir auprès de lui > qu'il lui fit des legs confiderables en mourant. Après la mort dejofeph fon oncle Ôc fon premier mari , elle époufa. CostobaruS| décendu de Tune des plus grandes maifons de l'Idumée 3 &: dont les ancêtres avoient été Sacrificateurs de Cofas » le Dieu que les Iduméens adoroient avant qu'Hircan les eût obligez à recevoir la Religion des Juife. Lorfqu'He- rode eut été établi Roi , il lui dona le gouvernement de l'Idumée & de Gaza. Salomé , contre la coutume ôc la loi des Juife *, lui dona la letre de divorce, pour épouïèr un certain AUxas , au fils duquel Herode fit époufcr une des filles de Salomé & de fon fécond inari ; elle en avoit une autre nomée Bérénice , 6c un fils nomé AntipAten les- quels firent une double alUancç avec ArifiohuU , fils d'He- rode Ôcavec fa fœur Cyprvs, (Jo/èfhe Ant. XVII. i.) Phaselus l'aîné des fus d' Antipater , fut éubli Gouver-

* Quoique la Loi ( Deiomm. XXIV. I.) Se la coutume , donaflent ce privilège su maii i WgarJ de f; femme , jamais avant 5alom^, la ikioiat ne s'éioii av|-

Cie ie t^pudiei fôo nuti { mais Salomé , foiltenuë del'anwtité d'Herode , 6t paf- fer fa volooi^ pour une loi. ( Jofif^e AnÛ5.;KV. Il-)

peur

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HISTORIQUES, liv. L 57

lueur de Jerulàlem l'an 3956 j & établi Tetrarque par Famuh M. Antoine l'an 3962. lyrique les Parthes vinrent avec o'HeROBi. Anrigonc aflléger cette Ville , il fe remit imprudament entre leurs mains ^^ ayant été retenu priibnier, il fc caflâlatête contre la muraille , l'an 3964. laiflànt un fils de fon nom j qui , de SaUmpfo, une des filles à'Herode Se de Marianmc -y eut trois fils &c deux filles , entr'autres Cy- fm, femme du Roi Agrippa I. Joseph frère de Fhafèlus» oeluijTurvêcut que deux ans, ayant été tué l'an 3966. dans une cnJïulcade par les partifans d'Antigone. Il fut père ézM»riamne , première femme d'Herode , Roi de Cnal- cide. Fherorasj qui fuivoit Jolèph dans l'ordre de la naif- iànce , partagea la feveur & la fortune de fon frère Hcro- de , qui lui laiffa le gouvernement de lès Etats , lorsqu'il alla trouver Augufte. L'entêtement qu'il avoitpour une fervante , lui fit rcfufèr d'époulèr une des filles d'He- rode ; ce qui le brouilla avec fon firere. Il eut ordre de retirer dans la Tctrarchie j qui lui avoit été donéc par fon père , *ôc oii il mourut peu avant Herode. Jofephc (Ant. XVÎL 12. ) apeUe JchiaA neveu d'Herode; cet Achiad ne ièroit-il pas un des fils de Pheroras , auquel le même Auteur ( Ant. XVII. 1 3, ) dit qu'Augufte fit épouicr Rûx»ne , Se Sdome\ filles d'Herode , donani; libé* ralement à chacune 250 mille pièces d'argent monoyé ?

HERODE ï. fécond fils d'Antipater , hérita du bonheur & de l'habiieté de fon perc , Se acheva heureufe- ment l'ouvrage que celui-ci avoit comencé pour l'éliva- don de maifon. A l'âge de 25 ans fon père lui dona> l'an 3 957; le gouvernement de la Galilée, oli fon premier exploit fut la défaite d'Hezechias , chef d'une bande de voleurs, qu'il fit mourir; aélion dont fes ennemis lui firent un crime : de forte qu'il fut obligé de mètre fa vie en fu- reté par la fuite. Il fe retira à Damas fous la proteétion de Sextus Cefar , dont il gagna l'amitié. Après le meurtre de Cefar , il fuivit avec fon frère le parti de CalTms , & celui-ci ayant été défait à la bataille de Philippe , il alla en Sirie trouver M. Antoine , ôc fe le rendit n favorable, que ce triumvir , rejetan; toutes les a^tifàtioas.foriné^

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5? GENEALOGIES

FAMiLtE contre Im , l'étaUit avec foit frère TetrAr^ne * de la Ja- s'Herode. dée ) 6c quelq^ues années après , il lui fit doner par le Sé- nat le diadème 6c le titre de Roi des Juifs , vers l'an du monde 3 9 64. dans le temsmêmc que croyant fbnune . renveri&avec le trône d'Hircan, pris par lesPanhes > il ne fe prcmofoit tout au plus que d'obtenir la couronc pour Àriitobule>avec l'efpérance (èûlement de gouverner ibuslui. Herode **rcvêtu d'unhonear,auquÊliln'avoit aucun titre de prétendre y part pour la Judée , aflenible des troupes, délivre mereifaloeur âc Tes amisaûlégez. dans Mallada par Anùgone j pourfuit celui-ci, l'affiégc dans Jerufalem f 6c après dix mois de fîégc , Payant forcé par le fecoiurs de Souus Gouverneur de Sirie , à ie ren- dre l'an 3967. il obtint contre lui un cruel arrêt de mort> que M. Antoine fit exécuter à Antioche. Hîrcan & Arif- tobule , relies infortunez des Afmonéens , pouvoienc en- core lui doner quelque inquiétude ; mais^ il s'en délivra, en fiiilaht périr l'un âc l'autre de la manière que nous- l'avons raponé ci - deflus. Après la bataille d'Âéiium y ou M Antoine fut défait , Herode avoît tout à craindre du vainqueur > dont il avoit fuîvL le parti comraire. Il alla ) l'an 3974> trouver Oélavien à. Rhodes > âc au lieu de s'humilier devant ce Prince , âc de demander pardon,. il étala les fervices qu'il avoit rendus i- Antoine , lequel avoit été Ton bien&iteur ; il ajouta qu'il s'y étoïr cm obli- gé par l'amitié qui étoit eiur'eux >. Ôc que fi OétavieiL

ic Lajadiene fiit pas slor» <!iv:/2e •a qiMBC MtiioHi , comme on pouirotc Ife croire , i coule Au nom de Tilr^rjut. Cai quoLcni'il, ligniEie pri^reintni un hmce qut gotiTeme la quacrl^e pal- lie Â'UH Eut. iir\& en qaatre , il t'tft éamé enTui» ÎDilifiiuaicBt i tont Rai , ft i tout petit Souverain i Se tH devenu fiMBtmc îra/tiMrfw. Pline parie de fir TetruclÛM etiQi»fi*9 dans In vill» de bD^apole , et le Royaume d'Hcrode ne fiit miîè qu'en crois parties , qui Et-

pour celui d'Eihntrque ,& ce dernier fô- ttoQK fut des inédaillr& d'Hcrode.

Jofcpie ( Aatf XV. 13. ) parie d-no. ManÀem fameux de ce ceros-li, qui- étoit de la Se£te des ESeniens-, & avoit; l'etprit de Vropliitie , & qui rencoib- tmt un if or Herode dant hn has i^- avec Tes catBaïadcSi d'^oIe , lut dit : Bm

ja»T Rei tUs Jn^s ; le en Idi paBànt dou-

ccmem Ik sniim Sir l'iule , prédît

qu'il (croit élevé au ttfine j. ptédiébon i-

. laquelle Herode ne fit aucune attention

ÎftORanc apellées TewatchiM , U pendant plufiemy années oms quand es 5ouvaaiDi » ca S. Luc 1 1 1. 1- \ tiCt nt Roi , il ^en rcdbuviat . & éi^ Aat apellez Tetrarques. JoCéphe em- | voya cbetclier Manabem ,2 qui il téi- '|tof« imc icik mubc «e Tcaarqac l.noigna toujoBCS uaeeffialepuIic^lielr..

,vGoOg[e

HISTORIQUES. Z/V. /. 5^

croyoit que cette amitié méritât d'être acceptée , à préfcnt Familh <[u' Antoine étoit perdu (ans reflburce y il lui promettoit «'Hti-oDg. la même fidélité , 6c le même atachement. Oéfcavien , char- j(,y-^ am. de la firanchife Se de la grandeur d'ame d'Herodc , lui xv. 10. répondit , qu'il acceptoit avec plaifir une amitié comme rîll^Hiûl'ï- la lîenne j lui fit reprendre ibn diadème > qu'il avoit mis «. bas en l'abordant , Se lui confirma le Royaume des Juifs ^ faveur à laquelle le Sénat apolà Ion fceau>'âc à laquelle Augufle en ajouta quelque tems après , l'an 55^82 , une nouvelle , en mi donant la Trachonite , l'Auritane ou Itu- rée > Se laBathanée. * Herode ,, qui écoitfgrandpolitiquef & en même Kms fort magnifique , n'oublia rien de ce qui pouvoit plaire à fon nouveau bien&iteur. Il le reçut magnifiquement à Ptolemais , Se lui dona 800 talens , lans compter les prélèns qu'il fit à fon armée , &c aux princi:- patix Oâîciers de fa Cour. Il fit des dépenfes prodigieufes pour recevoir àJerufàlcmAgrippa>qu'il engagea d'y venir, & qu'il aida de les troupes &c de fes confeils (&ns fon expé- dition d'Afic. Ayant fait rebâtir Ôc fortifier Samarie , il U oomASe^sfiit en l'honeur d'Auguile , & par cpmpliment î'M' «»

Cour k même Augulïe, il fir doner le nom àcCeJxrée à la i"ug^Se « our de Straton , qu'il fit augmenter ôc fortifier. ( Jefefht Latin. Ane. XV. II.) Sa reconoiflance alla juiqu'à l'impiété ; car il lui fit élever dans cette dernière Vule un temple avec un colofle aufli grand que celui de Jupiter Olympien , 6c fit conilruire a Jerufalem un théâtre avec un amphithéâ- tre, oii il fit célébrer des jeux en l'Koneur d'AÙgufte ; jeux ) qui excitèrent les murmures du peuple 1 à qui ces fpeâacles payens étoient nouveaux & fu^éb. Ce fbt pour ^gner l'afeélion des Juifs , qu'il entreprit de rebâr. tir le Temple plus grand & plus fuperbe qu'il n'étoit » Se que dans une fâmuie il fit diflribucr une prodigieufè quantité de bleds , & fit même fondre fa vaiffelle d'ar- gent & vendre fes meubles les plus précieux pour £00- utgcr ks pauvres. Mais il ne put vaincre l'averfion des Juifs. Si la nation fufpendit fa haine j pendant que k b«- foin £c la charirë durèrent ; cette pafTion réveilla quand

»Tro!î Toparchies OU Juiifliaions de Ymxiz cirf de la met de Galflrfe , aat «neoMC ft Daaui.

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«o GENEALOGIES

Famille lanécefltté ceflà. En éfet, rien n'égala jamais la craaut^ , •'Herodb. de ce Prince inhumain., qui, après avoir fàcrifié à fa po- Ktique l'ayeul ^le frcreôc l'oncle de fa femm& Mari amne , comme nous l'avons dit , immofa encore à jaloufiefic à fes injuiles foupçons , ioiï ami Soheme > cette même Ma- riamne, qu'il avoit aimée p'aiïionément ; fa belle -mère Aîex/tndra , fon^ oncle Jo/eph Cojhbare , Ion beau-frcre , Lili- machus , Dofithée , deux Souverains-Pontifes ; enfin trois de fes fils j fevoir , Alexitnâre S/cJriJiohuU rfi^s àtMdiviàm- ne > &: Antidater , fils de Doris fa première femme. La more de ce dernier , auquel il n.e furvêcut que cinq jours , avoïc été précédée du maffacre qu'il fit feire de tous les-enfans de Bethléem au-deffous de l'âge de deux ansycroyant y «nveloper Jefus^Chrill , ce nouveau Roi des Juifs, qu'il avoit apris y être né. Il mourut vers la fête de Pâques, la même année que naquit le Meffie ; c'eft-àndire , l'an du inonde 4000, quatre ans avant l'Ere vulgaire j dans la 70* année de fon âge , dont il- en avoit régné 37 depuis lejour qu'il avoit été déclaré Roià Rome ,& j^jfiron compte depuis la mort d'Antigone. Pour empêcher les réjouiflànces qu'it voyoit bien que fa mort caulcroit , il ©rdona à la fœur Salomé &c à Alexas fan. mari , de feire. maffacrer , auffi-tôt qu'il feroit mort , toute la noblefle > qu'il avoit feit affembler à Jerico , il étoit malade. Mais Salomé , toute méchante qu'elle étoit, fe fit un mérite de & défobéiifance à des ordres fi cruels. L'hiiloire d'un ii noir deflein raporté- par Jolèphe ( Ant, XVII. 8. ) lève touteS'lds objections qu'on peut faire contre h, vérité du maflàcre des Innocens , & feic voir qu'il n'y a rien de fi barbare dont cet homme ne fût capable. On peut metrc parmi les monumens de fa magnificence trois Villes qu'il' fit bâtir, (avoir Antipatris , Cyfron & Pbttfelis , en mé^ moire de fonpcrcidef*mere&de fonfrere àiné. ( To/Î-ïjê* Ant. XVI. 9.)

Herode avoit eu dix femmes , dont huit lui avoient doné des enfans. U en avoti? &it mourir trois, il lui en xeftoitàfa mort quatre , -dont l?ainé étoit HERODE- PHILIPE, qu'il avoit d'abord itïilitué fon héritier après Antipater 5 mais qu'il déshérita y ayant découvert, que

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HISTORIQUES. //r./. 6i

MstiAmne , mère étoit epcrée dans un complot contre Famillb hii. Cette Mariamne n'étoit que la fille d'un fimple Prê- d'Herooe. tre noraé Simon , mais d'une beauté extraordinaire j qui captiva tellement le cœur d'Herodcj qu'elle le conJola^ de la ôerte de la première Mariamne , & devint fa femme, Herode ayant auparavant doné la charge de Souverain Sa-' crificateur à fon père pour le raprochcr un peu de lui;, mais il la lui ôtaj lôrfqu'il éloigna fa fille. Cet Herode- Philipe vécut toujours en fimple particulier , & fut le premier mari d'Hendias , qui^ le quita pour fulvre fon n-ere > quoiqu'elle eue eu de lui une fille nomée SnUmé ^ dont la Donne grâce à danfer coûta la tête à S. Jcan- BaptiAe , qui avoit repris Herode-Antipas du comerce inceftueux > oîi il vivoit avec la mère de cette jeune fille. {S. Mau. XIV. 6. II.) Salomé épouik depuis, ArifiobuU ,. fils d'Hcrode Roi de Calcide^

Les trois autres fils d'Herode , qui partagèrent fà^ fucceflion , mais dont aucuan'eut le titre de Roi , étoient ARCHELAUS , HERODE - ANTIPAS & PHILIPE.- Leur père avoit doné fon Royaume entier à^ Herode- Antipas , mais il révoqua enfuite ceter donation > Se fit- par un fécond teilament trois portions > à aes trois fi-eres. Antipas alla à.Rome foliciter auprès d'Auguftc l'exécu- tion du premier teftament de fon père , âc demander le Royaume. Ses frères s'y rendirent aufli , & y plaidèrent leur caufe devant l'Empereur ,qui confirma le dernier tef- lament d'Herode. II dona à ARCHELAUS la Judée , l'I- dunnée & la Samarie , dont le revenu annuel étoit de 600: calensjTous le titre d'Ethaarque, oade Prince de la na- tion , avec promeflè de le faire Roi, s'il s'en rendoit di* fne par fe. vertu {Jofefhe Ant, XVH. 1 5. ) Mais bicn-loiA e méritée ce titre >u gouverna fes fujetsavec tant de ti- ranie , qu'ils l'acufcrcnt devant Auguîle, ôc Archelaus n'ayant pu fe iuftifier , fîit dépofé Pan^ 7 de l'Ere vulgaire , 6c relégué à Vienne dans les Gaules après avoir régné ^ «u I o ans. Ses biens furent confifquez > & l'Empereur, envoya P.Sulp-^iiiMnMs,\s^mtrae<^çS. Luc , en iiiivant la pFonondation.Gréque> apclleCjr/vffrà^, prendrfc poflèf^-

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6z GENEALOGIES

FxMitii fion des Etats d'Archclaus fie les réduire en forme de B'HiaoDB. Province Romaine. La Judée fut annexée au gouverne- ment de Sirie , on y ét^lic les loix Homaines > Se on ôta aux Juifs le pouvoir d'inHiger des peines capitales.

HERODE-ANTIPAS,cut pour fa part & fous le titre de TttrMrque , la Galilée avec le païs qui efl au-delà du âeuve y dont le revenu était de 200 talens. H fit bâtir en Phonneur de Tibère la ville de TiherUde , (va le bord du lac de Genezareth , & ayant fait fortifier la ville de Beratamphtha , il la aornàJuUsde, en l'honeur de Tlmpé- ratrice. ija/ephe Ani.XVni. 3.) Ce Prince devenu amou- reux de ia belle-fœur Herodiss , l'enleva à fon frère , &c fa- crifia à cette femme la tête de S. Jean-Baptifle , qu'elle lui fit demander par fa fille Salomé. Aretas , Roi des Ara- bes , dont Antipas avoit époufé la fille , prit les armes pour venger l'îuront qu'il lui avoit fait en la répudiant 9 ôc Antipas n'eue dans cette guerre que du défavantage. Etant allé à Rome à la foUcuatîon de femme , pour y obtenir comme ion neveu le titre de Roi > il y fut acufë il'être entré dans la confpiration de Sctan } Ôc de favorilèr alors le parti d'Artabaiè » Roi des Pannes contre les Ro- mains; UL-delTus rEmpcreurCaligulaluiôtafaTétrarchiCj &c le condamna à un exil perpenicl à Lion l*an 40. de l'Ere vulgaire, ( Joftfhe Ant. aVuL 9. )

PHILIPE,eut une conduite touœdifércnte de celle defes frères» auffi jouit -il pendant toute fa vie Se de l'amour de &s fiijets fie des Tetrarcbies de l'Iturée > de la Bathanée , fie de la Traconite , lefquellcs lui furent aiTi- gnées pour partage de la fuccefllon de fon père > fie dont fe revenu étoit de 100 talens, {Jofefhe Ant. XVIL 13.) Philipc embellit la ville de Paneade près les fources du Jourdain, & lui dona le nom de Ceftme. Il augmenta aui& le Bourg de Betfàïde fur le lac de Genefareth i ôc le no^ xOijHlUdt en l'honneur de Julie, fille d'Augufle. (Jofephe Ant. XVm. |. ) Il mourut dans cette Ville la vingtième du régne de Tibère, l'an 34. de l'Ere vulgaire , ayant ^uvcrnè 37 ans. C'étCHt un Prince fort modéré ; il ai- moit la douceur fie le repos , fie demeuroit toujours dans fes Etats , ibn foin principal étoit rendre U juftice

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HISTORIQUES. Z,V./. «j

iimchacuo. Tibère unit fes Etats à la SirU> dont Caligula Familli les détacha pour les donner à Agripf» L qui réiinit en lui u'Hiiwd» toute la ûicccflion d'Herode L fon ayeiU, & fit rentrer dans la pofterité de AUrijemnilc Royaume donc elle avoir étéprivéeiniuftcmem. AKisTOBULE,undes filsd'Herode& de Mariamne,que cepcre cruelavoit ÉùtmouriràSebafte, avoicépoufé& coufincai*/»/» , fille de Salomé^en laifli entr"autres en&ns AGRIPPA L HERODE , & cette Hc- rodiss, quiquittafonmaripour époulèr fon beau-frere , & qui fit périr S. Jean-Baptilte ; parce qu'il s'opofoit par fes icmàncrances à ce comerce incellueux. ( Mmi. XIV. j. & 6. Marc. VI. 1 7. 8c 2 j . ) Son lècond mari Antipas , ayant été exilé à lion , eBe l'y fuirit volontairement Car l'Em- pereur Caligula ayant fçu qu'elle étoic fceur d'Agrippa I. voulut lui lailTer tout l'argent de ibtimari,& la ren- voyer en Judée, ce (^^elle re&ik: K«im tgiji'tz,, répondit- elle genereufcment a l'Empereur y ifaiK m»mtre iigm de vctts , tn me fnifmnt cette jAvmr î m*ii me» Mmur pour me» mari ne me fermée f»sJ en pr*fiur> ccmmef /tic» farts f/tprof^ ferM ,ii neffal jup fiK je CithMlime dMS f* dî/fraee. ( Jo- /epl,e.Ant.XVni.9.) -^^ ^'

AGRIPPA I. furnoriié le Grmd , qui eft l'ITenJé Roi ,, dont parle S.Luc,>4S'.c lï.*. i. & 1 3. t. r. demeura mi- neur entre les matas de meie , qui eut foin de fon édu- cation. Elle le mena à Rome pour foutenirfes droits de- vant Augufle> gagna fon cftime , lia amitié avec Antonie, feiume du vieux Drufiis , & ce fut cette liaifon , qui contri- bua depuis à l'élévation de fon fils. Ce jeune Prince n'ou- blia rien pour gagner les bonnes grâces de th-ufus, fils ai Tibère j mort précipitée renverfa toutes les e%etance* d'Agrippa j qui ,ac»bJé de dette* vit rédoit à fortir de ia Cour. Il trouva cependant le moyen d'y revenir , Se apuyè de ta prottébon d'Antéiiie > ^ fe ^ouSài à la Cour de Tibère , qui lui dona la conduite de fon petit-fils. Il parut fouhaiter la mort 4e Tibère , & Wlévatioft de Ca- Kgula r petit-fils d'Aatoâic , il n'en felut pas^ davamagi pWM- frritcr ce Prince , «xtrimement jaloux , qui lent mettre en prifon. Six mois après Caligula monta fur le trône ,. & après avoir rend» la liberté à Agr^pa , ea lui.

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«4 GENEALOGIES

Famillb ^ifant préiènt d'une chaîne d'or du poids de celle de fer.

b'Herooet qu*U avoit portée, il lui dona l'an 37 le Tetrarchat vacant par la mort de fon oncle Pliilipe, avec celui d'Abilcne» qu'avoit pofïêdé un certain Lifaoias , & y joignit le âtrc oe Roi. Peu après il y ajouta la Galilée avec ce qu'avoir pofledé fbn oncle Antipas exilé à Lion, Il éprouva aufl) la reconoiflknce de Claude, fucceiTeur de Caligula, à l'élé- vation duquel il avoit contribué ; il çn reçut >l'an 41 , la Judée., 5a,atarie & Ccfarée, C'eft aîhfi qu'il rentra dans le Royaume dt fon père. Agrippa > quoique naturelle- ment bienfalfant , perfécutaTcs Chrétiens , pour faire plaifir aux Juifs, Ce fut lui qui fit mourir l'Apôtre S. Ja- ques & * fit cmprifoner S. Pierre , qui n'échapa que par miracle à fa fureur. Ce Prince étant à Cefarée ,011 il fai- foit célébrer des jeux folemnels en l'honeur de l'Empe- reur ,& toute la noblefle de la Province s'étoit ren- due , le fécond jour de ce Ipeélacle il y parut avec des habits éclatans , &c y harangua le peuple ; ak>rs de lâ- ches fîatêur.s-con)£nccrpm à. crier, que ce n'étoit point la vpix d'un homme , mais celle d'un Dieu ; Agrippa, foufi-it cette impiété , qu'il auroit ehâtïer très-rigourcufement; ^uflîtôt la main de Dieu le frapa *. il fentit au même tems ies entrailles déchirées par des douleurs Infuportables. Il fe tourna vers iès amis &c leur die : yetlà celui que vous vou- lez faire eroire être immortel , tout fret à mourir . é" cette »é~ eejfité ittévitalfk he fouvoit être une plut prompte convi^pn dt votre menpiage^ Mais Hfifut vouloir tout ce tfue Dieu veut. En achevant ces paroles , il fentit fes douleurs s'augmenter.,' on le porta dans fon Palais , ou cinq jours après elles Ifemporterent l'an 42 , en la 54 de fa vie & la 7 de fon régne. (Jg/i/i/'^Ani:. XIX. 7, Aa.dcsAp6t. ç. 12, Dio» liv. 59.. . .j ..-:!.

n laifla Agrijppa II. qui fut k derniier Roi des . Juifi , ff trois filles, fçaypir Bérénice âgée de ans , Mariwnn*

' (lie io,&: Drufille de 6. Il avojt mariée l'ainée à fon frcrc

H E R.O D E , pour lequel jl ohàgip dp l'En^erçur Caligula Je Royiiume de Calcide. L'an 37, l'Empereur Claud?

■fc AfcalonJM necat paèfos,'Antipa Joannem.- AgiilfasjKpbïo)^ iQittiiqitciQ cttCercPcona . . . '

4oni

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HIST0RÏQUE5. Liv.l &$

dona à Herode une autorité ibuveraine fur le Temple &c Famulx fiir le tréforfacré , avec le droit de conférer la Souverai- d'Hbrobs- ne Sacrificature. Bérénice qui fut furnomée la Grande, de- meura veuve l'an 48 ^ à l'âge de 21 ans , & mère de deux enfens. Elle vécut depuis avec fon frère dans une union qui fut mal interprétée par les médiiàns. On lefi acuTa d'un comcjxe crimineL Ce bruit étoit fi public > que Juvenal en parle dans fa Satire VI. v. 1 5 (5. avec une circonftance que Jofephc ne nous a point aprife : c'eft qu'Agrippa fit préfent à fa fœur d'un diamant d'un très- grand prix , & qu'elle s'en para. Ce qui , aparament aug- menta les mauvais bruits qui couroient dé^ Ce fut pour les fiiire ceil^r qu'elle &c ofi'ir à FoUmon > Roi de Cilicie » de l'époufer, pourvu qu'il embrafsât le Judaifine. H y con- fenrit ) parce qu'elle étoic riche ; mais ils ne fijrent pas lojig-tems enfemble. Bérénice le quitta par galanterie » à ce que l'on dit; ôclui ic voyant abandoné d'elle, aban- dona aufii la Religion Juive. Bérénice ne laifibit pas de pratiquer les obfervanccs des Juifs. Elle avoit feiit un vœu, elle Ct rendit à Jerulàlem pour l'acon^iir , & y foufiit mille afronts des foldats Romains , pendant les 30 jours que la loi demandoit pour s'y préparer. Touchée de compaflion pour les habirans de cette Ville , que Florus traitoit cruellement , elle alla nuds pieds Ibliciter grâce pour eux ; mais elle fut repouffée infolament par les gardes de ce Gouverneur : fes exhortations mêlées de lar- mes > n'eurent pas plus d'effet auprès de fes compatriotes pour les ramener à robéiflance des Romains ; de forte que pour ne point être envelopée dans la ruine de fa nation , elle alla trouver Vefpafien ôc Titus : elle gagna l'un par fes liberalitez , 6c captiva tellement l'autre par fa beauté >

au'il fit apréhender aux Romains , que de fa Maîtrefïc » n'en fît ime Impératrice. Mais Tite devenu maître de l'Empire, oublia les amours ôcles plaifis deTite particulier; il la renvoya chez fon frère » d'où au raport de Xqphilin , elle revint a Rome faire un nouvel éfort furie cœur deTi- tus; maisquincluiréufntpas, (7?/f^^» Ant. XIX,4. fie/. &XX.5.6C5, &dcB.J.Lib.II.c.27,î8,&29.) Drtf0<i ^'eut pas moins de beauté que Bérénice fon

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é6 GENEALOGIES

Famille ainéC) & n'en fit pas un beaucoup meilleur ulâge. Elle d'Hbrobe- plut à F dix Gouverneur de Judée , qui lui ofrit une con- dition des plus hcureufes , fi elle vouloit l'époufcr. La ja- loufie qui régnoit entre elle ôcBéréniœ, lui fitacccpter le parti,& elle facrifia à Félix fa religion & fon mari Az,i&t , Roi des Emezcniens , qui s'étoit fiût Juif pour l'obtenir fon fi-ere. Elle eut de Félix un fils nomé AgriffA , qui étant encore jeune > périt avec ix femme dans rembralè— ment du Mont Vefuve , fous le régne de Titus. ( Jofefhe Ant.XX. 5,) iMi»r;*œ»f la dernière des filles d' Agrippa I. époufa ^Ki&r^»j, fils de Chelcias, Garde du facré tré- for , & en eut Bérénice . Elle ne fut pas plus venueufc que fes fœur's. Elle quita Archelaus , pour épou&r Demetrius >, le plus qualifié & le plus riche de tous les Juifs d'Alexan- * Ç'eft-3- ^j^ig j^QQ^ jj ^Q^ Akbarche. * Elle en eut un fils nomé

danc des S». Agnfftn.

*i«^ AGRIPPA II. étoitâgédc 1 7 ans lorfque fon perc

mourut > &c étoit alors élevé Jt la Cour de Claude » qui à caufè de fon âge ne le fit point fuccéder au Royaume de fon père , &: fit de la Judée une Province particulière , y envoyant pour Gouverneur Cufoius Fadus , avec ordre de punir ceux de Céfarée 6c de Seballe des outrages qu'ils avoient faits à la mémoire d' Agrippa. I. Après la mort d'Hérode Roi de Chalcîde , l'an 48. Claude dona à Agrippa ce Royaume , dont il le laillk joiitr trois ou qua- tre ans , puis le lui ôta , &c lui donna la Bathanée > la Tra- conite &c AbUene » à quoi Néron ajouta, la première année de fon Empire , une partie de la Galilée , avec Tibériade , Abila , JulUdc , & tarichée. ( foff^h. Ant. XX. 5 ôc 6. } Agrippa ajgrandit Célaréc de P^ilipe , & la noma Nero' uUie en l'honeur de Néron ( td, 8 ), Il voulut poner les Juife à l'obéiiTartcc aux Romains , mais ils le chanerent lui- même de la Ville de Jerufalem , oti fon autorité étoit bor- née à ce qui regarde le Temple. Il fc retira dans fou Royaume , & après la mort de Néron , il alla à Rome , Ôc ' ayant découvert qu'on ibngeoit à élire Ve^afien pour £n>- pereur , il partit pour le joindre en Judée» lui mena du fo- cours au fiege de Jerufalem, oii il fe trouva lui-même avec Titus > comme nous l'aprenons de Tacite. Ce Prince

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HISTORIQUES. Liv. T. 67

étoitpréfentlorfque S. Paul plaida cauiè à Cefàrée de- Familib vantle Gouverneur Feftus.(Aél. 25 & 26,) Il mourut iàns d'Hirode; lignée, l'an 94 de l'Ere vulgaire. En lui finit le règne de la Maifon des Herùdes en Judée , après y avoir règne plus de 130 ans. Agrippa II. avoit pour oncle paternel Herode Roi de Chalcide 9 & qui avoit été le premier mari de Bé- rénice. Cet Herode avoit eu de Mariamne fa première &mme Arifiebttle , qui rit fuccéda pas^aumoins immédiate- ment au Royaume > car il fut doné à Agrippa 1 1. par l'Empereur : mais il paroît qull l*eut dans h. fuite ; car Jo- feph rapelle Roi de Chalcide ; Se il eft aparent que Clau- de , qui l'avoit donné à Agrippa , ne l'en dépoiiiila, que pour le donner au fils d'Herode & coufin germain d'A- v

grippa. Ce qui eft de plus certain , c'eil que Néron le pla- ça, la première année de ion regne,dans la petite Arment avec le titre de Roi , afin qu'il aidât fon coufm , & quel- ques Princes à tenir les Parthcs en bride. Arîftobule régna même après les conquêtes de Titus, oc laiflà de SAloméfùr le d'Hcrodias trois fils , dont Jofeph ( Ant. XVIII. 7. ) ne nous a laifle que les noms j parce qu'il n'a pas pouflé fon hiftoire au-delà de la ruine de Jerufalem.

Il y avoit encore en Arménie une autre branché de la fa- mille d'Herode , iffue dès Afmonécns du côté matemeL Alexandre fils aîné d'Herode 6c de Mariamne , qiie fon perc fit mourir , avoit époufé GUphim fille 5c héritié-- xc à'ArcheUm Roi de Cappadoce , & en avoit laifle deux ^s qui furent privez de la fucceffion paternelle Ôc mate> v nelle, fçavoir Alexandre, Ôc Tigkanes. Celui-ci fut Roi d'Arménie , & périt à Rome du dernier fuplice par l'ordre de Tibère l'an $9 depuis J. C. Son neveu TiCRANES IL fils d'Alexandre > eut de Ncron l'Ame- vov« ci- nie ; mais ce ieunc Prince ne put iamaU fc maintenir fuf "pr**]* ^''*- lo Trône , il fut batu parTiridate Ôc obligé de lui céder p;^=^A""=- uii Royaume qu'il ne pouvoit pas difputcr. Il eut un fils nomme Alexandre, auquel l'Empereur Vefpafien doi>- na le Royaume de Lafis en Ciilicie> &c qui époaikju^ . . fiilc'd'Antiochus Roi Connagcnc. (Jfefht Antiq. XV. -

5. &:deB.'Judaicon. i^*.) > >

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6% GENEAL. ,HISTORIQ:

Remarques fur U Généalogie de M. 5. J. C.

§. V. Nous finirons ce Chamtre par quelques remarque* fur les deux Tables de laGénealogie de N^ J. C, l'une par S.Mathieu& l'autre par S.Luc. Je fuis fur qu'on acculera. d'abord ces deux Evangelilles d'une contradi(5tion- manï- T»hle fefle» mais j'elpere que les remarques que je vais propo* / X. fer , ferviront à réfouare les plus grandes difHcuItez qui fe préfencent là- deflTus j âc à. concilier enfèmble les deux Evangelilles,

1°. H eil lûr que dans l'Ecriture Sainte une même per- fbne a fouvent plufieurs noms. Elle donne par exemple à N. S. tantôt le nom de Jrfus tantôt celui de Chrifi. te Roi JeeontM eft fouvem nomé JoAchit». Le Prophète Jeremic- done 2aLKoï]oai\ç.notaà&Selium, &CC. Par cette même- raifon on doit, favoir que le perc de la Sainte Vierge eft apellé EU par les uns Scjoachim par les autres. On poura entendre de même qtx'Jhihud &. Re/a étoientdeux fils de Zorobabel > quoique dans le I. Livre des Chroniques ,: chap. I . il ne foît pas faite mention de ces noms dans l'é* numération de fes enfans,

2**, II. faut fçavoir que fouvent dans l'Ecriture Sainte plufieurs perfones portent le même nom ; par confequent ceux qui prenent le Zorohahel de S. Mathieu &: celui de S. . Luc pour deux perfones difïèremes , ne peuvent être ac- cufez d'àbfurdite , Qc par cette même raifon il pouroit bien- y avoir eu. deux SalaéifL

j". Il fiiut remarquer que l'Ecriture Sainte ne prend

pas toiqours.Iêsnomsde perc, mere^filsj fille j frère , âc

âe fœur dans leur ilrii5W UgniBcarioni, maii dans un fens -

plus étendu 6c général, C'eft ainfi qu'on doit- entendre

qu'Abraham étoit le perc de tous Jes Juiis ; c'eft dans ce

tens que Sara dit au Roi d'Egiptc. qu'elle étoit foeur d'A-

^^^elqaes- braham *, &4jue Notre Seigneiu- avoit des ^eres 6c des

qufeUe'n^" fœuTs qui n'écoientpouTtantpas'nés-de Marie) maispeut^

toit <]tt« û .être de fes fceurs; C'eft dans ce fcns donc que Joieph eft

'®'''^** nommé, fils d'EUry qui cependant n'étoit que foii bcau-

]}crc.

4"-

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rau tx.

e,

GENEALOGIE DE N. S. JESUS-CHRIST.

Abuamam

ISAAC,

Jacob.

JODA.

Fhakez.

ESDILON.

Aram,

âhinadàb.

Nahasson

Salmoh

fiooz,

Oben.

David. A-

Sutv/mt S. MAthie»^ A B

SaLOMON. JiCHONIAS. KOBOAM. SaLATHIEL.

Abus. Zokobabel. AzA. Abiud. Josaphat. Eliacim. c

JORAM. a AZOK.

. OziAS. Sadoch-.

I.JOATHAM. ACMIN.

AcHAS.- Eliod..

ËZECHJAS. ElEAZAR.

Manassez. Mathan. Amon. Jaco».

Josias. N. . , b B

Joseph, Epoux de Makib Mère de JESUS.

A' Ochojîas y Joss Se ^majîtis t ont été omis par l'Evangelilte^

b Aftiajefms a été. oiràsjoaehim,

a Entre Etincim Se ; ^«ar, quelques Mannfcrits metent,

Silca S.Luc.

Adam. Esrom, Abiu, Seth.. Aram. Melchi,

Enos, Aminadab. Salathiec.

Cainam Naasson. Zorobabel.. Màlaleeu Salmon. Resa. Jaked, Booz. Johannan. Enoch. Obed. Juda. Matusaibm.Jessé. Joseph. £amech. David. Semei. NoÉ> Natan. Mathathias^

Sem. Mathatha. Naath.

ArpMaxad.Menna. Nagge. Càinan. Melea.. Hesti. Salé. Eliakim. Nahum.

Hëber.. Jonam. Ahos. Phaleo. Joseph. Mathathias^ RheO. Juda. Joseph. Saroch. Simeon. Janne. Nachor. Levi. Melchi. Tharé. Mathath. Levi. * Abhaham. Jorim. Mathat. ISAAC. Eliezek. Eli. Jacob. José. Joseph, Juda. Her. Epoux

Phares. Elmodan. de Marie A IKoSAN. Mare de E JESUS..

* CtsitaxtamsteviScMMliMi ne fe lifent point dans quelques^ Manufcrits Africains. Eufebe Se S.. Ircnéeneles ont point 14

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70 GENEALOGIES

4^ L'Ecriture Sainte atache fouvent un lènsjpolitiquc au nom de fils , voulant déngner par-là le fuccef&ur légi- time à la Courone > quoiq^ue félon les droits de la nature il ne foit point fils , mais leulement le plus proche parent du Roi reliant ou défunt. C'eft dans ce fens que Sedecias cil; nomé fils de Jechonias , car il lui fuccéda. Cette re- marque a fait croire que Salathiel étoit defcendu directe- ment de Nathan ôc que S. Mathieu Pavoit nomé fils de Jechonias j parce qu*il étoit devenu héritier légitime de la . Courone , au déâut de la ligne de Salomon. AinTi ces^ deux branches de Nathan & de Salomon fe feroient réii- lùes dans la perfbne de SalathieL

5®. Enfin il ne feut pas oublier de raporter ici ce que l'Ecriture Sainte nous dit de la ligne dire£le & de la ligne légale.

On trouve dans le Deut.Chap. 25. t. 5. 6. les parole* fuivantes. f^uand il y »ura des frtrts dtmeur»nt enftmhU ^ (jr que tua d'entre eux viendra à mourir Jam enf/tns, alors U femme au défunt neft mariera foint dehors a un étranger, mais/on beau^ frère viendra vers eBe , é" Ut prendra four femme è" téfouferà comme étant Jbn heaufrere , & le premier qu'elle enfanterajite- cedera en la flaee du frère mort, é" forterafou nom, afin queJoTk nom ne foit f oint effacé Xlfrael.

C*eft au moyen de ceae remarque que plufieurs -là- vans Interprètes entre autre Jule- Africain , dans une lettre écrite à Ariftide , ont prétendu lever les difficultez qu'ils trouvoient à concilier les deux Evangeliftes 5 en ce que S, Mathieu nomoit Jolèph fils de Jacob 6c que S. Luc le no- moit fils d'Eli,

Pour cet effet ils difoienc que M a t h a n , dont S. Ma- thieu parle , avoit eu de fa femme Efiha^ un fils nommé Jacob , Se qu'après la mort de celui-ci , Nathan > dont S. Luc parle , avoît époufé la veuve Efiha , dont il avoit eu un fils nommé EU , a.kSi Jaeob àc EU étoient frères , c'eft- à-dire, de ja même mère , mais non pas du même perc. Enfuite ils difoient qu'EU étoit mort fans enfens & qu'a- lors Jacob pour obéir à la Loi , avûit époufé la vcttvc de fon frcrc , de laquelle il avoit eu Jofeph, l'époux de Ma- rie.

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HISTORIQUES. Liv.t 71

Âinfî Joreph étoic fils de Jacob (èlon la nature Se fils d'Heli lèlon la Loi , parce qu'il avoir eu fon nom Ôc ion héritage. Par oii Pon voit que S. Mathieu dans Gén^ logie auroic fuivi le droit cfe la nature > & S. Luc au con- traire la ligne légale.

A ces remarques tirées de l'Ecriture Sainte > il ell à pro- pos d'ajouter quelques réflexions qui regardent ces deux Généalogies en particulier.

P. Saint Matiueu a voulu iàns contredit, doner la Gé- néalogie de Jofeph > qui étoit le père putatif du Meflîe.

Saine Luc au contraire n'a point eu d'autre but que de iàtre conoître la Généalogie de la mère de Jefus-Chrift.

IP. Saint Mathieu a foin de démontrer que le Mc0ie eft décendu des Patriarches félon la promeuê ; c^eft pour- quoi il ne comence que par Abraham y à qui la premiè- re promeffe a été &ite , Se il £Ut voir dans trois claUès dif- férentes , la parenté de Notre Seigneur avec les Patriar- ches > avec les Rois , &: enfuite avec les Conduifteurs du Peuple de Dieu.

Saint Luc ne s'atache qu*à mcffitrer que le Seigneur cil décendu des Patriarches Jèlon la chair 9 c'ell pourquoi il comence par Eli père de la Sainte Vierge , &. iàit mon^ ter fa Généalo^e en ligne direâe juiqu'a Adam^ ôc mè- mejufqu'à Dieu*

\\ 1". Enfin il paroSt que S. Luc a voulu uniquement prouver que Dieu manifefté dans la chair étoit vericable- ment homme , Se que S. Mathieu a voulu prouver en mê- me tems qu'il étoit Roi légitime des Juifs.

H efl tems préfentement quejc faflè voir cornent je vou- drois qu'on entendit ces deux Tables de Généalogies,quoi- que je ne prétende point abfolument aiTujetir per&ne à mon ièntiment.

Le Meffie venant an monde pour relever la poilériié d'Adam de fa chute , dêvoit être formé de la chair & du fang d'Adam , ce que l'on voit très clairement dans S.. Luc: parmi tant de milliers d'en&ns d'Adam , Abraham reçut le premier la promeflè , mie toutes les Nations de la terre feroient bénites en fa poîlérité ; & c'en pour cette laifon que S. Mathieu comence la Généalo^ de Notre Set^

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^GENEALOGIES

-gneur par Abraham. Dès 1 2 Tribus c'étoit celle de Juda > ,qui avoit la promeffe particulière , que d'elle fbrtiroit le Héros , qui regneroit fur tout Ifrael Les deux Tables font d'accord fur cet article.

Dans toute la nombreufè Tribu de Juda , jce fiit dans la Maifon de David que fut choifi celui , en qui les Nations -dévoient mètre leurs efoérances , devant lortir de la race de Jeffé, & jufques-là les deux Tables ne diffcrenrpoint -encore entre elles. La diférence ne fe trouva que dans la Çoftérité du Roi David , mais on lèvera une grande par- lie des dificultez > que cette contradi<5lion aparence £iit naître dans l'efprit de ceux qui ne vont point au but de l'Ecriture Sainte.

Je pofe donc avec elle pour principe > que le Meffie de- jvoit être non-lèulement véritablemem homme & fils de , David , mais qu'il dcvoit naître en même tcms Roi des Jui&. Saint Luc Eût voir très-clairement qu'il étoit fils de David > ôc S. Mathieu prouve qu'il étoit en même tems > comme on parle aujourd'hui , héritier préTomptif de par vid., 0c de voit lui iuccéder un jour. ,

n eft conu qu'entre les fils de David, çctut Salomoa qui lui fuccéda > & jufgu'à la captivité de Babilonc , la VouroAC eft toujours demeurée fur la tête des enfans de Salomon. Les Juifs font encore perfuadez jufqu'à ce j^ur jque leMeflle naxtra« non-içulement dans la Maifon de &a> Aridj mais qu'il décendra en ligne direct de Salomon. Ce qui eft contraire à l'Ecriture Sainte ; car premièrement il ne s'y trouve aucune promefïê qui regarde Salomon eo particulier. Dieu réitérant fouvent la promeflè qu'il avoit îàite au Roi David, que J'en Trène ferait affermi k jamais , de même qu'i/ éUveroit fs fofiérité à jam/iis , parle conftament du Trône de David 6c non pas de celui de Salomon. Et même lorfqu'à la Dédicace du Temple , Salomon s'apuyoit fur cette promeflè , on y trouve joint cet article remarqua- ble :■ Msinten/tnt do/te , 0 Eternel Dieu d'Ifrait, tiens k ton fer- viteur David mon père te donf tff lui 0 parlé, diftnt , jamais ilne te fera retranche' de devait ma/ace un Jucce^eur pour êtf€ affujur le Trône d'Ifraèl, pourvu fadement que tes fils prenent garde à Ultrs voyes , afin de mwther devant ma fafCj eopme tft

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HISTORIQUES. Ih.t 75

fas m/trch€!H. ]Liv. des Rùisi chap. 8. ^,.15.] Or comme Sa- lomon à la fin de ^s Jours ne marchoU pas droit devant l'Eternel y comme David fon père avoit fait , d'abord après fa mort, dix Tribus entières le réparèrent de laMaîfonde JudaSç ne s'y font Jamais réiinies,

Ënfuite comme lesDécendans deSalomon héritiers du Trône de David * allèrent toujours en dé^nérant 1 Dieu fe fer vit du Roi de Babilone , pour les &ire périr, deforte que la pollériié de $alonK>n perdit le fceptre &c la Cou- rone.

Enfin Dieu fait dire à Jéchonias Roi des Juifs par le Pro- phète Jérémie , chap. 22. *■. 30. Ecrivez, que ce per/oHOgé- efi defiitué£ettfA»s , f»e c'efinn homme qui ne frofierers faûtt fendétntfesJQttrs, ^ qut mime,ilny surafoiitt d'homme defs fofiérité , quiprofpere, ^ qui feit a^sjur le Trône de David, ni qui domine pins en Juda. Après ces paroles que je viens de citer , on aura bien de la peine à croire qu'au Ibrtir de la captivité de Babilone , les déccndans de Jéchonias , Ôc par conféquent ceux de Salomon ayent été les Conduftcurs du Peuple de Dieu.

Quoique les Déccndans de Salomon ayant été chaflèz du Trône, Dieu n'avoit pourtant pas retiré la promeflé qu'il avoit faite à David ; car ce. Roi avoit encore un fils qui s'apelloit Nathan , dont Snlathiel , & Zorobahel dé- ccndoient , comme S. Luc le feit voir très-clairement , & comme perfone ne peut douter , que ce Zorobabel au re- tour de la captivité n'ait été le conduâeur du peuple 4e Dieu , on voit que le ièptre a toujours été conîervé à la Maifon de David , &c quoique dans la fuite , il en ùt été détourné par les Maccabées, qui étoient de la Tribu da Levi , Se par les Herodcs qui étoient étrangers ; les dé- cendaiis de ^orobabd > ont néaiunoins confervé leurs droits à la Courone.

Ce ZonhaM avoit deux fils , l'un s'apelloit Abihud &C l'autre Re/n , ainfi la ^laifon de David fo partageoit en deux branches dif&rentes. S. M^^eu.en raporte la^pre- mierc qui finit par Jofeph, ^ S. Luc raporte l'autre qu^ finit par Marie mere^du Seigneur. Abiud étoit félon toute aparcpcc l'aîné , ainfi fes dé-

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^4 ~ GENEALOGIES

cendans écoient les héritiers légitimes de laCourone^je C dans les derniei^ tems, elle eut rentrer dans la Mai- Ton de David , perfone n'auioit pu y prétendre que Jofeph ilors Charpentier à Naîareth.

Rif» étoit le cadet : la Sainte Vierge éioit la dernière de cette branche , qui au début de celle d'Abihud, auroit ^u le plus de droit a la Couroue.

Or S. Jofeph ) dont nous venons de parler , étant le der- nier de la branche aînée ; avoit épouft la Sainte Vierge , ôc n'ayant point d'enfans ,. fon droit au Trône de David- j^afToit à la Sainte Vierge , & d'elle à fon fils engendré da Saint-Efprit, Par oii l'on voit très- clairement > que Notre Seigneur confideré par fa nalflànce felon la chair , étoic non-feulement fils de David t niais encore Roi légitime, des Juifs > & que c'étoit avec toute jullice que Pilate avoit écrie au-deflus de la Ctaiw J ËSU S NAZARE- KVS REX JUDEORVM. De plus quoique Jofeph ne fut pas le père naturel de J. C. il luffifoit qu'il le reco- ■nut pour fon fils» qu'il l'ékvât en cette qualité, qu'il l'a- doptât &c le traitât comme fon propre fils , pour le faire «ntrcr dans les droits & les privilèges de ût femille. Ajou- tez que Jefiis àpartenoit encore à Jofeph par on autre ti- tre, à caufe de Marie & mère , laquelle étant la vraye EpDufc de Jofeph , le fruit qui lui étoit durant fon ma- riage , fans opération humaine , étoit à lui comme un firuit dans fon fond. Ainfi Jefus par fa qualité de fils de Jo' rcjJi Epoux de Marfej étoit héiitier des piomefles faites i David. De quelque côté qu'on envifage donc notre Sauveur , on. volt toajours qu'il vient de David Se qu'il féiinit dans fa perfône , tous les droits <fc miette augufte ftltiille >tant du cité de Jôfejih ,-què du c6té de Marie.

Au itRe !•(* remarque {[ue Si fcïathieuïi divife la Gé- néalogie de N. S., en trois clafles , &E qu'il compte dans idiacune d'elles. lAgériétations. Mais il manque , ou dans, fa fecofide daBb « dtrntére génératiou ; ou la première 'dans b troiCémecbfiê > ce qui peut être arivé par faute id'httention de li part de« Copiftesqui auront oublié d'y mettre le Roi?»-»*/»». L'EvangeKfte à encore omis dans la fectinde éiik 4Roi3 des Jnifi ,lçavoir ,. Ax,iM , Ztus ,

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' HISTORIQUIS. Z/O.Z 7j

■AmM'Hi > & Jii»(him I Cm parce qu'il n'a voulu {péciher cxpreilèineiit <laiu duaunc ,^u£ quatre ^[énér^ion9,loit |i»ICt qù'éàtifruit pour' le» JnJ6 i qui étaient fort iaftrui^ des GÉoéaldgies de Içur Nation , & iar tout de la race de JDavid > il fe contente de montier le droit inconteftable de jefus-Chrift à. la Royauté > par un dénombrement qui h'ell pas toujours immédiar. iMaifIè'iapléerqueIt[ueehc^ Çs à ceux à qui il parle,ces omiifions ne lont pomt fraudeu- -kures > c'elt un Auteur qui ne couciie que les princmauic points de ibn dénombrement êc qui repolè du relu lùr ceux à qui il paile. S. Luc au contraire , qui écrivoit prin- cipalement pour les Payens , n'omet rien.

A l'égard de l'autre Généalogie , on remarquequ'entre Arphaxad & Salé > Saint Luc & k verfion de) 70. met- tent CÀinM» dont le nom ne le trouve , ni dans l'original Hébreu , ni dans la paraphirafe Chaldaïque , ni dans Jû- feph ) ni dam Philon ; ce qui forme une difîcuhé , que 1e« Auteurs ont de la peine à éclaircir.

Pour S. Jofeph , fur la vie & la mort duquel les Evan- géliftes ne nous aprenent rien de particulier ,TheophilaAe Jur S. Mathieu > ( Chap. i j. S'. 5 5. ) dit après S. Epiphane , qu'il étoit frère de Cléophâs > que celui-ci > étant mort fans enfâiis , Jolèph époulà fa'Veuve> dont il eut quatre iils, qui font nomez dans l'Evangile les frères du Seigneur , fça- voir tJi^KfyJ^ft . Simem é-Jnd* , & deux iilles, (çavoir, StIoméX Mutii, fumomée flli de Cle/M, ou Clâfluu, parce qu'en éf&t , elle étoit fa fille par la LoL II époufa en- fuite la Sainte Vierge merc de Jehu. La TraditLn porte Sue Juda fe maria , & qu'il eut plufienrs en6fu. C'étoient L fans doute les Décendans de la lace de David par Juch qui excitèrent la jaloufie de Domitien. li fie citer , dit Hé^ gefippe» les parens de J. C. déoeqdans de la Maiibn'de David ) & il aprit d'eux qu'ils étoient^uvres t contensde labourer leur patrimoine» qui &urniubit 1> pelnede quoi

payer les tributs.

Quant à AUrlt , nous aprcnoti» dans l'Ecriture qu'efle ^it de Nazareth de 'Tribu de Jnda> & de la race de David. On nefçait que parlaTraditiotijquéiâmeres'a- pelloit Amki On tietit coinilHHléaient ^'euè fut préfen-

Kij

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y6 GENEAL. HÏSr O Kl Q,yZw. T.

té&. ail Temple il l'âge de trois ans j &: qu'elle y fut élevée îuTqu'à 14) auquel tems elle fut mariée à S. Jofeph > qu'à 15 anS) elle en6mu le Sauveur du Monde , à Bethléem, ou elle étoit allée avec lbiiipoux,qui étoit de cette Ville pour iàtisfeire à un Edit de l'Empereur Augufte , qui avoit ordoné que chacun fe fit cnregiltrer dans le lieu de fa naif- iàncc. On peut mieux s'imaginer qu'exprimer quel fîii alors ■l'excès de fa joye , comme aufli quel fut celui de fa dou- ieur, lorfqu'elle vit expirer fur une croix ce cher fils. De- puis cette circonilance y les Evangeliiles ne parlent plus de la Sainte Vierge ; ;mais l'antiquité nous aprend qu'elle alla demeurer à Ephcfe avec S. Jean. Il y a aparence qu'elle y eft morte , les uns diiènt âgée de, 5 7 ou 5 8 ans , les autres -de 60 1 quelques-uns de 63 , & d'autres de 72. On croit comunément qu'elle eft reflufcitée 6c qu'elle a été enle- vée au Ciel. C'eft le pfcux fentiment de l'^life , quoi- .qu'elle ne l'ait pas doné comme un article de roi.

C H A P I T K E I L

Pe U Monarchie des j^/Jîrieitî é" des Caldéeits.

àssiRiEHs 'Tp OUS les Auteurs convienent que l'Empire des y4/^ X_ Jtriem a été le premier &c l'un des plus puiilans Em- TmI>U P*^^^ **" monde ; mais ils font partagez fur fa durée , & X. lur le jtjombre de fcs Rois. Gtefias lui doxme 1 760 ans de durée-, Juftiniiîoo, Caftor 1280: Vellejus-Paterculus 1070 , éc Hérodote feulement 520 ans. Ctefias comptoit 40 Rois , Caftor & Eufebe 3 6 , & Velleïus 3 3. Il eft fa- -cile de conoîtcc paries recherches des modernes , la rai- fon de cette diyerfité' parmi les anciens ; c'eft que ceux-ci ont confondu ks deux Royaumes des Bahiloniens ou C/U- d^s k ë( des Affiriens , 6c n'ont pas aflc2 diftingué deux Etati diférens ^ l'Aflirie. Pour avoir donc une idée plus claire de cette AJonai-chiej il faut d'abord établir un prin- cipe , qui eil que les Royaumes de Babilone & d'Affiric > doivent être exaéVement diftinguez dans, leurs comence- mens, comme des Mopatchiesquiont eu des or%ines di-

férentes

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Anciens Rois de BABILONE fie de NINIVE.

Rots Catdéem eu de Bahiloite.

i. NEMROD, premier Roi vers l'an du Monde 1771.

Rois CéoUéens.

ï.EVOCHUS, Roi l'an 114t. t 1148. reg. 6 ans.

1.CHOM ASBOLUS,Roi 1x48.

t iiîî-«g.7ans. .

f ^ ■^

j. PORUS.Roi itjj. t T»90. reg. ans.

4.NECHURES, Roi 1190. f sîîî- reg. ans.

/" « ^

j.ABIUS,Roinîî.tiî8i.r.48a.

6. ONIBALIUS, Roi 13S1. f 1411. reg. 40 ans,

7.CHlN2IRUS,Roii4n. détr. 1^6. reg. 4; ans.

Rois Arabes.

i. MERDOCENCES, Arabe, Roi \.'ini^66. reg. 41 ans.

1. NN. règne 40 ans.

j. SISIMORDACHOS , Roi ^ÎP- 1 »j77- Kg. 18 ans.

4. NADIUS, Roi, 1J7J. f iéi6. Kg- )7 ans.

S- PARANNUS , Roi 1616. f 16^6. reg. 40 ans.

f~ : *

C.NABONNADUS, Roi ifijiî. déir. 1681. reg. 16 ans.

J?«« Âjjiriens ou de Ninive^ ^ f remien Moitsrehie,

I. LU S, l'AOïrien , r. aprîs les Arabes , l'an 16S1 -f 1707. r. tj ans.

1. N I N U S , Fondateur de l'Empire

des Aflïriens en 1707. "f

l'an 17JI. reg. ijans.

époufe

ySEMiRAMIS, Reine en i7}u

1 2774. H^^ ^^ ** ^"*' '■- 4**

4. N INI AS, en 1774.

;

BELOCHUS I.

BELOCHUS II.

jlTOSSA ou SEMlKAMtSi alTociée au Royaume par fon père.

-K

BELATORE S , autrement

BEL LEPARES, Intendant

des Jardins du Roi, s'empara

du Royaume.

ACRACARNES , ou PHUL, Roi en ji) j.

r ' .

SARDANAPALE, ou NINUS

TONOSCONCOLEROS, le jeune,

dernier Roi des Afliriens Voyi^

} 1 j 7. t en j 1 5 7. reg. jo TrfP. Jf.'.

ans.

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78 GENEALOGIES

AîsiwiîMî t"érentes> & qui ont été quelque tems rivales l'une de l'au- ET Cal- tre. Elles furent enfuUe réunies par Seins l'Affiricn Roi BEENs. de Ninive; & ce ne fut que depuis l'union de ces deux Monarchies > que comença Ibus iSiinus fils de Belus , l'Em- pire des Afiiriensj c*eft-à-dirc > fa domination dans la haute Afie, Il feue aufli reconoître que ces deux Royan^ mes ont été affez long-tems foibles j puifqu'on trouve au tcms d'Abraham un Roi de Sennav , reudataire de Codor- lahomorRoi desElamites. Enfin il &ut faire unediAinc- tiôn entre le Royaume des Affu-iens , qui fut long-tems ' renfermé dans des bornes étroites y & entre leur Empire» qui s'étendoit iur prefque toute l'Afie , on en excepte les Indes ï ce que l'on apelle la première Monarchie , laquelle f ne cwnença > comme je l'ai déjà remarqué , que fous Ni-

nus 1 après que le Royaume des Caldécns eut été réiini \ celui des Amriens. Par-là on trouvera un efpace de prè« de mille ans > entre l'établiflèment de ces premiers Royau- mes , & le commencement de la Monarchie des Aifiriens , fentiment bien plus foutenable que le fillême de ceux qui font fuccéder Ninus immédiatement à Ncmrod. Puiique les millions de combatans que tous les Auteurs donent à N inus ] ne peuvent s'accorcler avec des tcms H près du dé- luge.

' Amitn Rcyauttie de BmHUm.

§. ï. Nous comcncerons par le Royaume de Bubilone , NIMROD ou NEMBRODfilsdeCA«j,en eftt«co- nu pour le premier fondateur * auiïî-bien que pour le pre- mier de tous les hommes , qui s'eft emparé de l'autorité Gcn. X. (jefpotjque , & qui s'eft aAujetti fes lèmblables. Moïfe le '■ '°' repréfente comme un géant, c'eft-à-dire > comme un hom- me fort Se robufte > donc les premières ocupations furent de détruire les bêtes farouches de fon pays. Il y a lieu de croire que ce fut par-là que Nimrod qui étoit aufli ambi- tieux que brave & robufte> fe fraya le chemin de la Royau- té. Il eft certain qu'il régna dans le lieu de la première ha- bitation des hommes > c'eft-à-dire , en Scnnar » il édi- fia ( vers l'an du monde 1 77 1 ) la VUlc dçBAilene . il bâ- tit même trois autres Villes ou Châteaux > dont Moïfe nous

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H I s T 0 R I Q U E s. Z/V. /. 70

a conlèrvé les noms > fçavoir ^ AMch ou Areth» , Acbad, Assiruns

Quclques-uns dUent que Ntmnd eft le Jfiwi/w des Grecs, o'^*"' Il cil apcUé par les anciens Beks , qui fignihe Seigneur , & c'eft Tous ce nom , ou ibus celui de BsmI qui eil le même , qu'il étoit honoré par les Babiloniens comme leur Dieu tu* telairc.

Les Hiftoriens nous laiJlènt ignorer les noms Se la fuite immédiate des fucceflèurs de Nimrod, On trouve feule- ment du tems d'Abraham un Amraphel Roi de Sennar , qui avec Arieth Roi du Pont , fuivic Chodcriahomor Roi des Ela- Rùtes , contre les Rois de Sodome & de Gomorc > 6c le fervirent 13 ans..

Les anciens monuraens de l'hiftoire raportent deux fui- tes de Rois de Babilone , les uns C»ldéms , les autres Aréh- hts. E V 0 c H u s fut le premier Roi de la Dinaftie des Cal- déens , mais leur règne n'eil caraétérifé par aucun événe- ment. Ilparoît feulement que Chinzir. us dernier des Caldéens , après un règne de 45 ans > fut détrôné l'an 2466, & fît place à. Me rdocbnces Arabe , dont le iixiéme fuccencur nomé NabonnaDUS, éprouva un pareil fort Se fut déponèdé l'an 268 2 » par Bel l'Aifiricn-y qui unit le Bxjyaumede Babilone à celui d'Aiïirie,

Ancien Reyaume d'AJJîne*

Ç. IL Ce dernier avoir été fondé peu de tems après le premier par , A S SU R fils de Seai , qui ne pouvant fupor- ' ter la ciranie de Nûnrod > s'éloigna de la plaine de Sennar , êc ayant remonté vers la fource du Tigre , y bâtit une ViUe ijai , depuis lui , mais long- tems avant Moïfe , fut uieUée Nimift U grande. Il doniu. fon nom à la terre qu'il alla culnrer, L'Ecriture qui l'apelle ooujours la. tem à'Af- Jofeph. An^ fiif , nous le fak arïèz conoître. Il b^ encore Rthokoti R<^ '• '°* Jw «c CbAU.

Il eft bon de remarquer qu'il y a eu au moins deux Vmi'ots , l'une fur le Tigre À l'embcaichure du Licus qui eft apeUée la grande , Ôc l'autre fur l'Euphratc dans la P^n. VI. Comagene » partie ièpientrionale de la Sirie , qiû du tems '3- it Lucien > étoâc nomée Ninive la vitiïU. 21 a'eâ pas aifé de

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8o GENEALOGIES

AîîmiF.Ns décider de laquelle des deux cfl; celle dont parle la Génc-

tT Cal- le. Mais cette remarque poura fcrvir, fclon Georges Hor-

ottNs. niusjà l'intelligence d'un paflàgc du XII. Liv. d'Athènée,

il eft dit , que Sardaiiapale envoya fcs trois fils &c fts

deux filles à Ninus Roi de Ninive , c'eft-à-dirc j de celle

qui efl: fur l'Eufrate.

Les fuccelTeurs immédiats d'AfTur , ont le même fort que ceux de Nimrod , c'cft-à-dire , ou que l'éloignement des tcms > ouque leur indolence nous en a ôté la conoilTance; jufqu'à Belus, àiil' Ajfirien ^ qui s'efl rendu illuftre par fbn courage Ôcfes conquêtes. Ii aracha à Nabonnétdus le fceptre de Babilone , l'an du monde 268a , &c unit ce Royaume à fcs Etats , il tranfporta le fiége de fon Empiie à Babilone j ou il régna ^5 ans , 6c latflà en mourant (l'an 2707 ) le Trône à fon fils N i n u s » qui héritier du bon- heur 6c du courage de fon père eut la gloire d'être le fon- dateur de la Monarchie des Afïiriens , qui s'étendoit fur prefque toute l'Afie. Dans l'elpace de 1 7 ans , il pouffa les conquêtes depuis l'Ëgipte jufqu'à l'Inde , Se les finir par la défaite du Roi delà Baélriane, que Juflin liv.i .e.i. apellc Zorosjhe , &c Dîodore. 1. 2. OxtAtre , &c qui fut tué dans un combat. L'armée que Ninus conduifit contre ce Prince , étoit compofée j au raport de Ctelias , de 1 700 Juftin. 1. 1. mille hommes de pié , de 200 mille chevaux , 6c de près de I é mille chariots armez de &ulx. Ninus trouva des tré- fors immcnfcs dans BaArcs capitale du Pays , & furve- quit peu à cette conquête , laiffant pour fils N i n i a s » qu'il avoit eu de la Reine SEMIRAMIS. Cette faraeufc Princcf- fe étoit d'Afcalon & le fruit, à ce que l'on prétend de l'a- Diod. 1 1. mour d'Adargate ou D^rfc/u Reine de Siricj avec un de fcs fujets. On la fit expofer après fa naifTance dans un défcrt, cil des bergers l'ayant trouvée la prirent , & la portèrent chez Simma , femme d'un maître des troupeaux du Roi du pays ; elle la nourit avec beaucoup de foin , &; lui dona le nom de Semir/tmis » qui en langue Siriaque , fignifie une colombe* , De-là aparament eu venue la Ëible qui dit) qu'elle avoir été nourie par des colombes. Elle fut mariée fort jeune à Memnon , Gouverneur de Sirie & Général de Ninus, Son inclination la porta à fuivre fon mari dans les

armées j

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HISTORIQUES. Zîv.L. 8i

armées, & elle trouva avec lui au {iége de Ba^e , ou AssmitNs ayant vu que le fuccc2 dépendoit de la prïfc d'une forte- bt Cal- reflc , elle prit une troupe de foldacs de bonne volonté , les oe'ihs, conduifît pendant la nuit par un endroit qu'on avott jugé înacceifible , s'empara de la Fortereilè * ôc rendit par-la , Ninus maître de laVille. Quand ce Prince iÛt qu'Q avoit obligation de cette conquête à une fenune il la voulut voir. On fit venir Semiramis > elle étoit belle i Ninus en fut diarmé) fie Semiramis qui étoit ambitieulè n'eut pas beau- coup de peine à facrifier Memnon à l'honeur d'être Reine, On dit queMcmnon fe pendit de défefpoir, ou peut-être trouva-t'on moyen de s'en défaire. Comme fon fils Ninias étoit en bas âge , elle prit le gouvernement de l'Etat , dont elle étendit les bornes par de nouvelles conquêtes^ y ayant ajouté une parti de la Libie & de l'Ethiopie. Elle porta même fes armes viétorieufès jufque dan&Ies Indes > gloire que le feul Alexandre partagea avec elle. Après fes cxpé-. ditions , elle fit élever un tombeau magnifique à Ninus , s'apUqua à bâtir un grand nombre de Villes Ôc de Forte- reUcis , & à embellir la ville de Babilonc ; & faifant fervir fon pouvoir à l'utilité, &; à la comoditépublique^elle fitré- parer avec foin les chemins , conftruire des ponts j creufer des lacs , 6c tirer des canaux pour l'arolèment des pjiys arides. Cette grande Reine ayant découvert que fon fils s'ennuyoit de ne pas régner , & lui dreflbit des embûches > elle lui remit le gouvernement , 6c fe déroba à la vue des honunes > ou peut-être fon fils la fit-il affaffiner. On pu- blia qu'eue s'etoit envolée fous la figure d'une Colombe , & dès-lors , les colombes furent confacrées parmi les Af- firienS) qui les portèrent dans leurs Enfeignes, Çcmiranûi mourut vers l'an 2774 » 3 6 ans avant la guerre de Trpye * âgée de 62 ans >^res en avoir régné 4s > ce qui ôte toute vraifemblance,àTa pafllon criminelle que Cteuas dit qu'el- le prit pour fon fils : égarement qui doit être mis lur le compte d'une autre Reine , auili-bien que les tnur^es fie les quais de Babilone , 6c ces jardins fufpendys qui paflè-' rent pour des merveilles du monde. Car il Émt remarquer avec le lavant VolTius > qu'il y 4 eu trois Semiramis 1 I4 DeldoL fiurune de Ninus , la fille w Pclochus , dite aulll Atojfe $ 6c li&. i.

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82 GENEALOGIES

AssiB-iENs un« autre dont le premier nom étoit.Ni/ffmj ,& que ce quL iT Cal- a aporté tant de confufion dans l'hiftoire de la première^ Be'iNï. c'eît qu'on la confondue dans la iiiite avec les dernières ^ lui atribuant à elle feule toute les actions des deux autres. N INI AS maître de l'Empire , ne longea point à trou- bler le repos de fes voiftns , uniquement ocupé de les plai- firs , il fe tint toujours ret^ermé dans le Palais , fe mon- trant rarement à les peuples &c ne leur parlant que par in- tcrprêtes , ecîcmple que luivirent lès fucccflèuxs- Le nom- bre en eil affez incertain , Ôcle lilence de l'hiftoire femblc nous dire qu'il furent tous fainéans ou voluptueux. Elle nous aprend feulement que du tems de la guerre de Troye , le Trône d'Affiric étoit ocupé par Te ut a mus i &c que l'un de fes fucceffcurs s'apelloit Belochus,- Prince . moins conu par lui-même > que par les defordres de Ca Kiotius. gjjg ArossA^nomée aulfiSEMiRAMis, qui devenue amoureul'e de fon propre fils , l'époufa , 6c dona à l'Orient le premier exemple de ces noces inceftueufes. L'Hiftoire nous laiffe ignorer fi ce fut l'intrigue , ou la violence , qui détrôna la race des Dercetades , &c plaça fur le Trône Bblo-tares, apellé autrement Bellepares, Imen- dant des Jardins du Palais , & dont les fuccefieurs nous- ^' font inconus julqu'à PHUL; l'Ecriture Sainte nous aprend de celui-ci qu'étant venu dans la terre d'Ifraël , Manahem lui dona mille talens d'argent, pour avoir fa proteétion. La convenance du tems auquel vivoit Phul , fait croire qu'il eft le Roi de Ninive , qui fit pénitence avec tout fon peu- ple à la prédication de Jonas. On le croit aufli père dc- SARDANAPALE , dernier Roi des Affiriens, apellé fé- lon la coutume des Orientaux Sardan- Phul ; c*eft-à-dirc ,- Sardanfils de Phul. C'eilfous ce Princcqu'ariva la "révolte ^Arb/tch , & de Belefis , Gouverneurs \'^ de Médie , 6c. Tautre de Babilone. Sur la nouvelle de leur révolte, Sar- 4anapale,qui jufqu'alors avoir mené une vie molle & effé- minée, éc avoit paru plus propre à filer parmi une trou- pe de ^mmes , ( comme nous le dépeint juftin , Liv. I. c, I ) qu'à comandér à des hommes' , forcit de fa léthargie > K mit à la tête de lès troupes, âc gagna trois batailles con- ficucives. Mais les conjurezjque ces mauvais fuccez ne re^

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H î s T O R I Q U E s. Zi^. /. 8j

Tïutercnt point, ayant engagé les troupes delaBaiîlriane à Assiruks fe joindre à eux , firent changer le fort en leur iàveur. Le et C a l - Roi de Ninive forcé dans fon canq), le retira dans faCa- »e'«hs.

fitale , lai{Iànt le comandement de fon armée à Salamenes> ère de la principale de Tes femmes': & celui-ci ayant été déÊiit j les conjurez mirent le iiége devant la Ville de Ni- jiive ; il dura trois ans , fie la Viïle ne fut prife , à ce que l'on prétend 3 qu'à la feveur d'un violent débordement du Tigre > qui renverià une partie des murailles ; Diodore & Jimin, diiènt, que Sardanapale Ce brûla dans fon Palais, &c qu'avec lui , finit la domination des Adîriens , qui parïà aux Medcs , vers l'an du monde 3257. Mais il eil conf- iant qu*ils fe trompent en l'un 6c en l'autre chef, puiiqu'- on trouve encore des Rois d'Affirie , affez puiffans pour détruire les Royaumes de Sirie fie d'Ifraël j fie que Ninive ne fut détruite que 1 3 5 ans après Arbacès. II eft aifé de voir par-là , que ces Auteurs ont confondu ce Sardanapa- le , avec un autre Roi de Ninive , fous lequel cette Vule fiit priic 6c détruite , ôc auquel Alexanclre - Polyhiftor , donc le nom de Sardanapale. Callifthenes reconoiflfoit dans fon Hiiloire des Perfes , qu'il y avoit eu deux Rois de ce nom ; 6c M. Freret , dans Dificrtation fur les Rois d'Affirie , en trouve trois. L'un fut enfeveli auprèsd'une des portes de Ninive , 6c fon tombeau fut ruiné lors de la deftruélion de cette Ville ; Diodore raporte fon épitaphe j que Ciceron à traduit de cette forte :

Hdc haheo ^Ud edi , quxqtte exjaturata libido Haujît: at iRtt j ncent mult» acfrdeUm reliifa :

Un autre , dont parle Clitarque , mourut fort vieux en Cilicie , ayant furveçu long-tems à la perte de fon Royau- me. Sur fon tombeau qui etoit près d*Anchialé, étoit gra^ vée une infcription en caraÀeres Afliriens afîez 5na- ple } Sardd»»Pi*Ufils d' Anaii/tdsrak À bâti Us Vilkî de Tmjt . ^ d'AmhitU, €* même jour , ^ ?n(finten*»t il h eft plus.

Enfin le troifiérae , qui eft celui de Polyhiftof , n'Cul d'autre tombeau que les ruines de fon Pidais , auquel il mit le feu lui-même , pour ne pas tomber entre les mains du Vainqueur. Or ces crois toœbcaux diférens , ne peuvent

Lij

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84 GENEAL. HISTORIQ.

AssitLiEMs aiTurément convenir à un même Prince.

E T C A 1- On ne fait pis bien clairemement comenr termina ta

DE E M 1. guerre , (ju'avoit allumée la révolte d'Arbacès ; mais on

peut conjecturer que Sardanapate étant venu à mourir

pendant le fiége de Ninive j ( c'eft peut-être ce Prince >

dont le tombeau étoit à une des portes de Ninive ) celui

2ui fuccéda , fe trouvant un Prince habile & courageux > t un acomodement avec les Conjurez , &c l'Etat floriffant dans lequel on voit peu après l'Empire d'Aflirie , qu'on apelle iefecond Empire , fait allez conoître , que s'il foufrit quelque démembrement >il rcfta cependant àHèz puiflànty

r>ur Ce rendre fi>rmidaÛe à fes voilîns , Ôc pour reparer leurs dépens les pertes qu'il avoic foufertes.

Seconde En^irt des AJfiriens^

T/tBle §• III. Le premier que l'on trouve avoir régné à Nî-

X l. nive dans ce fécond Empire des Afliriens , eft nomé dans

l'Ecriture TEGLATPHALASSAR. Le célèbre M.

IV. Reg. Boiïiiet Evêque de Maux , dans fon difcours fur l'Hiftoirc

*j* »?• Univerfelle > conjetïture qu'il pouroit être fils de Phal, Ôc

que plus vigoureux que Ion frère Sardanap»le , il auroîn

çoniervé une partie de l'Empire ; & cette conjefture eft

confirmée par le nom même de TegUthjuiJptr , qui eft le .

même que TeglM. Pkai'Jfptr , c'e^-k-àirt , TegUtjUs

H'-l.

Ce Prince invité ( l*an du Monde j 2 64 , & 740 avant

J. C.) pai* Achaz Roi de Juda 1 de le fecourir contre Razi»

Roi de Damas , avec promefle de devenir fon vaffal &c de

I. ^s Rois hii payer tribut i profita de cette ocafion d'ajouter la Sirie

XI. 13. ïj. ôc fa Paleftine à Ion Empire ,, il accepta l'ofre d' Achaz ,

bâtit Rezin , prit D5mas & reduifit tout le pays fous fon

îcvï'^'"* pouvoir. Il mit fin par-là, au Ro^ume des Siriens à Da-

Ch[(ûi.II "^^» ^^^ avoir duré dix générations , lavoir depuis Rc-

^8^ ' zon qui te fonda fous le règne de Satomon; il marcha en»-

fuite contre Phacée y ou PeKach Roi d'Ifraët atlié de Rc-

zin , fe làifH de ce qui apartenoit à ce Roi , au-delà du

' Jourdain, comme auûi de toute la Galilée. Teglat à fon

11 R ' 'Cïour en Aflîrie, emmena un grand nombre de captifs de

,; .°" Damas & d'Iiraël : ilplaçaccuxdeDamaiàKir,&ceux

'*•'• d'Ifraël

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TjthU XI. 85

Derniers Rois de NINIVE & de BABILONE»

I.

Jtoit j4Jfiritns m Ninivt. P tf Ht.

|. N I N U S le \tvat , ou TEGLATHPHALASSAR »

U SALMANASAR, Roi de Nintve en ^t-jS- f l'an 3187. t. II ani

III. SENNACHERID, CD st87. aili Tan 3198. 1.7 an}.

I I I.

Xoii de Ninive C ae Bdbilone.

I I.

Rois Ctdditm à StiiilMe,

J. NABONASSAR.JitBALADAN ou BEtESIS , Roi en 3117. -f en 3171. teg. I) ans. ». N A D 1 U S ou N A S S lU S , r. 4 ani.

3. CHINZIRUS & ^ PORU5,

régnent ^ ans. J. D I L U L E' E ou J U G E* E , r. î an*

*

f. MERODACH.Bls i]e£«:4i«0,«i

MERDOCEMPADE, Roi l'an

3183. -f en 319;. t. Il ans.

*

7. ARKIAN, Roi en 3ij(. j- 3300.

Jtmrregne de deux mm,

»

». BEL rBUS ou BELBLUS>Roieft

3301. t 3JOJ, reg. 3 ans.

% APRONADIOS , Roi en 330^ t en 3311. reg. «ai

AïHAMiiic IV-iîASSARHADDON.

Se RoideNintveen 3198. deBa-

S A K A 1 A K , Wooe , en 3314. t l'an 3331.

ineunrieis de

leur peic;.

■a RIGEBbLU:>, tez. V. 13. SAOSDUCHINUS^anaemenr *

dit NABUCODO^JOSOR, I. Roi dcNtniveBc deBabilone, «0333^, \ en II< M E S SES M OR D A C . Roi l'àa

33(«.reg.iianï. 3311. f 331*. leg. 4401.

rvA-^-^ I V.

yi.«4.CHYNALADAN, Demiert Rmdc»*l,iUnt. pcid Sabilonc l'an 3378.

rs-A^^ *

yil. SARAC.detnierRoi H- M A BO P OL A SS A R. .'empare de Ninire t l'an 33? u ^ B«iilw» l'an 3378. 1 5ÎSS- «g- »» "os.

if.NABtJCODONOSOR I T. affocii eo fuccede en 3399- \ co- 3441. Kg- 4) ans.

17. EVILMERO-DACH. Roi de Babilone en 3441. lué «a 3444. t. \ a.

N. . .. fenune dis 18. NERLGI.ISSAR,

fjfd rdgna 4 ans.

te. BALTAZAR, dernier Roi de Bai>iIone en 3449. 00^ l'an 34(£. da noade ,,ieg. 17 ansi

I>. L A B O R O S C A R C H O D , Roi en 3448. t en 3449. 1, j. moil.

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ASSIKIIMS

l.Chton.

Caftot apud Buféb.

IT. Rois XVIII. 5.

Annales Menandi apud Jofe- pnum Ant. IX. 14.

Ifaye . Ch. XX. I.

ïd. XXXVI. I.

Rois II. c. 18. 1). Chton. II.

Jofcph. Am. X. I.

Rois II. iS. Chr. U. ji.

S6 GENEALOGIES

d'Ifraël à Chalach , à Chabor & à Hara , dans le pays doi Médes ; ce qui a ùSt croire à M. Phdeaux , que TeglaC n*étoit autre qu'Arbacès. Cet établiflèment de colonies * dit- il > dans ces Villes de laMédic par Teglatphalafiar , cft une preuve évidente que ce pays dépendoit dçs Rois d'Alïirie, Autrement de quel droit ce Prince y eut-il éta- bli des Cofonies. EtDiodore de Sicile. Ziv. 1. dit formel- lement que dans ïe partage du premier Empire , l'Affirie aufli-bien que la Medie , échurent à Arbacès.

Teglat mourut > l'an 3276, après un règne de 19 ans, & eut pour fu^eflèur fon fils S AL M A N ASA R , apellé dans le Livre de Tobie, chap. 1. a. Enemejfan &dans Ofée, chap. 10. \/^. S alman. Il entra dans la Paleftine , & obligea Ozée Roi dlfrael > à devenir fon tributaire & ion vaffS. Mais Ozée ayant fait enfiiite alliance avec Sabacoo Roid'Egipte > efpérant s'afranchir du joug des Afliriens , Salmanazar pour le punir > marcha contre lui avec une puifïàme armée, l'an 3280 , & ayant fubjugué tout le plat-pays , il l'aiÉeffea dans Samarte , qu'il ne prit qu'au- bout de trois ans , le chargea de chaînes , & l'emmena avec le peuple en captivité , l'an 3283, &721 avant i. C. Il marcha enfuite a la prière des Gittéens , contre Elulée Roi de Tyr , fournit une partie de la Phenicîe , 6c retourna en Affine > il mourut après un règne glorieux de 1 1 ans.

Son as S E N N A C H E R I D , apellé aufli j-^rç-»» dans l'Ecriture , ne fut pas plutôt fur le Trône , qu'il renouvela la demande que ïbn père avoir fahe à Ezechias touchant le tribut promis à fes prédécefleurs , & fur fon refus , il en- tra en Judée à la tête d'une puillànte armée, qui obligea Ezechias à fe foumetrc. Il tourna enfuite fes armes contre l'Egipte , l'an 3 a^ i , prit & détruifit No-Aman , qui n'eft autre que Thebes , famcufe par (^ cent portes , & que les Grecs apellent Diojpolis , 6c mit le fiége devant Pelufe , qu'il fut forcé d'abandoner honteufèment , à l'aproche de Thiraca Roi d'Ethiopie , venu au fecours de Scvechus fon parent. ÎI rentra en Judée , 6c contre U foi des traitez « il afliégea Etechias dans Jerufalem , Ôc fur le bruit que les Rois d'Egiptc Ôc d'Ethiopie venoicnt au fecours des affic-

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HISTORIQUES. Z/v./. 87

gez, il s'avance au-devant d'eux, les défait &: revient con- AssinriNt ire JeruJàlem> en une nuit» (foit de pefte j comme le dit Jofephe j foit par un vent chaud que Dieu fit foufler , vent que Jeremie > chap. 5 1 . t. i . apelle un vent de deftrudlion , ic qui eft fort commun dans ces regions-Ià , au raport de Thevenot dansfes voyages,) il perdit 185 mille hommes ,.^'"* "• de Tes troupes. Acable ac ce coup, Sennacherid fc retira i.V.c'^l^°* plein de honte 6c de chagrin , ôc regagna Ninive a * ! ' il fut aflafliné l'an du monde 3 2^4 , par les deux fils ainez ^°" "■ 'S- JprsmeUc , &c Sarazar , qui pour prévenir le châtiment cbroa. U dcsce parricide , fe fauverent en Arménie , laiflant la Cou- j j. j,, ' rone à ASSARHADDON leur cadet. Il porte dans Efdras ifau- J7.38. fenomd'0/»*i/«*r,quel'AuteurdeceLivrequalifiede^r«»J Efdras IV, (jr de noble , aufli régna' t'îl avec gloire &c magiûficence j 10. autant qu'aucun des Rois fes prédeccnèurs. Il s'empara de Babilone , L^'an 3 3 24 , 6$o avant J. C. fie y ayant aièrmi ibn autorité , il entra à la tête d'une puiflànte armée y l'an 3327, enSirie, qu'il réunit de nouveaaà l'Empire AiÏÏ- rien , Se de - dans le pays d'Ifraël , il fit captifs toua ceux qui y étoient rcftez de la première cïrotivire. Il en- voya enfuitc fes Généraux en. Judie , pour la réduire fous Chon. II. ibn,obéiflince. Ils défirent Mànaisès qu'ils prirent , 6c em- a-i'. menèrent captif à Babilone: Aflarhadaon, quePtolomée Jofeph. apelle Jjfur-Addtruts , lui rendit la liberté , & mourut l'an ^"'' ^* ■♦• 336,aprèsayoû:jegné 39ansfurlesAiËriens>âci3fuc :s BabUoniens^

II eut pour fucceflèurfon fils SAOSDUCHINUS. C'eft le N»buchodonofor dont il eft parlé dans le livre de Ju- dithw- Au comenccmcnt de la 1 2'^. année de fon règne,, il défit dans la plaine de Ragau , Dejocès ou Arphajcad Roi des Medes , prit & ruina la Ville d'Ecbatane , 6c revim Judith, i, triomphant dans fes Etats r il mourut, l'an £48 avant H- J.C. Se du monde 3356, après unregncde 21 ans. Cefi Can.PtoL immédiatement Jtfiès cette expédition , ^'arivm leji^e de Bethu» lief»r Hoîofhemes , un des Génériutx de Nahucodonofor , & Im fsmeufe hifioire dèjudié. Uy » d»ns cette Hifioire y det eircoaf' ta»ces,m'onmfe»t raporterà aucun autre tems.

CHyNALADAN quiluifuccéda, après avoir rem- Can. ptol, ponéI'an336^uaeécUtanœvi4£h)irefurPnroniesRoide9

U

I, Google

88 GENEALOGIES

AssiniBNs Medesj fe livra aux plaifirsôcabandonaleibindefonEm" Et C A t- pire. NahopoUJfary Général de iès armées , le prévalut du D e' E N s. mépris étoit tombé fon maître , pour lui enlever le Alex. Po. Royaume de Babilone , Van 3378. Il y a aparcncc qu'il eft lyhift. le Sardanapale de Polyhiftor , qui mourut fort vieux en Ci- apud Eu- licie, dépouillé de fes Etacs,& qu'il eft diférent de SARAC , fous lequel fut prifc la Ville de Ninive , quatorze ans après. Celui-ci étoit probablement frère de Chynaladan t & quoi- que plus courageux que lui , il ne put réfîiler à la ugue que',iormerent contre lui Nabopollafar Roi de Babilone,fic Ciaxare Roi des Mcdes. Ces deux Princes ayant uni leurs forces , vinrent afliéger Ninive, Sarac s'y étoit renfermé > jjg^ il s'y défendit en homme de courage , mais réfiftance ne put empêcher la Ville d'être prife , & Sarac qui craignoit de tomber entre les mains des Medês , brûla dans fon Palais , après avoir égorgé fa femme ôc fes en&ns. Les Vain- queurs pour &ire plaifir aux Medes , ruinèrent de fond en comble cette grande Ville > l'an du monde 3J9i> &612 avant J. Ç. On bâtit depuis fur fes ruines une autre Ville > qui en porta le nom pendant long-tems ; mais qui n'efl ja- mais parvenue à la grandeur Ôc a la réputation de la pre- mière. Elle eft conuë aujourd'hui fous le nom de Moful , Voyages M, Uflcrius , met la deftru Aion de Ninive 1 4 ans plutôt > de The- favoir à la dernière année de Chynaladan à Babilone, venot. //. ayant cru aparament que fùivant le Canon de Ptolomée , Part. fiv. I. jj^ gjj jj y^g (jg çg Prince qu'il dit être le même que Sa»- '* ** rac , & celle de fon règne à Babilone ariverent en même

tems ) &c que l'une 6c rautre tombent dans l'année de la ruine de Ninive , fupofiton fans fondement. Car Ptolo- mée dans le Canon des Rois » n'ayant compté que les an- nées de leur règne à Babilone , le règne de Chynaladan doit finir oii celui de Nabopollafar compnce , Eufebe pla- ce la dcftruétion de Ninive > la 2 3*. année du règne de Cia- xare, quiçondîe l'an du monde 3392 , or {ion la fait re- monter 14 ans plutôt, ju^u'à la dehiiere année de Chy- naladan dans le Canon de Ftolomée , on la fait tomber fur la 9'. année de Ciaxare , ce qui iàns contredit eft trop tôt » pour qu' Alliages fils de Ciaxare eut alors une fille nubile , âcque Nabucodonoforâls de Nabopollafar j f\it d'un âge

à

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HISTORIQUES. Liv.t ' 89 à prendre &mme. ( PridcMux. Hift. des Juifs. I, parrie. ) G a l-

//. Royaume de BahilûM, ou des dtUéens,

Le RoyaDme de Babilone ou des Caldéens , lut uni com- joe nous ravons vu , à celui d'Affiric par Belus père de Ni- nus ) & y demeura annexé jufqu'à l'an du monde 3 2 5 7 > & 747 avant J. C. qu'il en fut détaché par la révolution que produiilc dans l'Empire d'Aflirie la révolte d'Arbaces , pour être le partage de Belesis, qui en étoît aupara- '

vant Gouverneur de la part du Roi d'Affirie. Il eft apellé Hanibrus par Nicolas de Damas > &c dans Ëfaye. 39. i . B»- Udun. CcftlemêmequeNABONASSÀRs du règne Can.Ptol. duquelcomence à Babuone une fameufe époque Agrono- mique , apellée de fon nom VEre de Nétbonàffar. Ce Prince étant mort la 14'. année de fon reg^ej en 3271 >*NA- DIUS ou PJéi/Rus ocupa après lui le trône deux ans. Celui- ci fut fuivi de CHINZIRUS &c de PORUS, qui régnèrent cinq ans enfèmble , &c après eux JUGEE , ou Dtlutée en régna autant. Si nous ne raporcons rien de ces Rois > c*cft que nous n'en concùflbns autre chofe que les noms » que ' Ptolomée nous a conlèrvé dans fon Canon. MERODACH dit aufli Merdeeempitde t fuccéda à Jugée , en 3283 > il étoit fils de Belefis » & comença à régner la même année que Samarie fiit prÛc. Il envoya à Ezcchias Roi de Juda des Âmbaffadeurs avec de riches prélens , pour le féliciter Ro" II-

trogationde l'ombre du toleu ne dix degré;

régna 12 ans,& ARKJAN,qui lui fucceda» cinq. Celui-ci étant mort fans lignée, BELIBUS ou Belelusjhit après deux ans d'interrègne , placé fur le Trône qu'il ocupa trois ànS'; APRONADIUSfiXjRIGEBELUS unj&MES- S^SMORDACH quatre. La &mille Royale fe trou- vant éteinte par la mort de celui-ci, l'an 3 3 1 6, il y eut à Ba- bilone un interrègne de 8 ans , plein de troubles & de con- fufîon. ASSARHADDON,Roi de Ninive , profita de cet- te conjonAure pour réunir le Royaume de Babilone à ce- lui d'Affirie , & il laiffa l'un 6c l'autre à fon fils S A O S- . , DUCHINUS y dont nous avons p^rlé ci-defliis , auflibie» Can. PtoL

M '

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D ï" s N, ï,

Alexandre Polyhiftoi apud Eu- fcb.

Etlfeb. in Chion.

Hetoi.I.i. & i.

Jofcp!.. AiU.X. £.

Rois II.

11-19.

Chton,lI,

Daniel. 1. 1.

$0 GENEALOGIES

que de la moleflè de CHYNALADAN , fou fucccflciir, qui dona ocafion à NABOPOLASSAR> Général de fes ar- mées & Babilonicn de naiffance > de s'emparer jPan 3 3,78 > . de cette partie de l'Empire AiTirien , fur laquelle il régna 21 ans. L'an Jîj'î > ta. l3,^ de Ciaxare Roides Medes;^ NabopoUafar s'étant allié avec Aftiage fils aîné de Ciaxa^' re y par le mariage de Nabucodonofbr foafils avec Amifis fille d'Aftia^s^ ,.le ligua avec lui contre S orne Roi de Ni- HivC) Se ayant joint Içurs forces 1 ils alTiegerenxNinivejla

firirent ôc la ruinèrent de fond en comble. Depuis ce tems- à , Babilone fut la feule Capitale de l'Empire Affirien i cc& deux Villes avoient également joui de cet honeur, depuis- Afarhaddon, Cette augmentation de puiflànce j excita la. jaloulie des Princes voilins. Necho Roi d'Egiptc 9 s^avança vers l'Eufrate pour arrêter leiws progrez > défit Jouas Roi de Juda >. qui voulut s'opolèr à fon paiTage , par la fidélité qu'il avoit jurée au Roi de Babilone , fie prit enfuite les vil- les de Jerulalem ôc deCacarmis, dont la conquête le ren- dit maître de la Sirie 6c de la Palelline. Nabopollalàr k. qui £bn âge ôc fès infirmitez ne permettoient plus d'agir en- perfonne}.s'a0bcia£>nfilsNabucodonolbr7r'an 3397 >fic mourut deux ans après.

H eft bon de remarquer avec M. Frideaux , que Naiw eodonofor étoit chez les Babiloniens le nom comun <ies. Rois , Se qu'en particulier NabopoUafar fut ainfi nomé ,. ce qui paroit fur coût par Jofephe. Cet Hiltorien. ( dans les: Amiq J-iv, X. chap. 2 , ) parlant de ce Roi , lui done le nom de Nabucodonofor , dans un paflàge qu'il cite de Berofe Se dans fon Livre contre Appion , raponant le même paflàge ,. il l'apelle NabuUafar , qui eft le même par contraction que ^Nabopollaiàr. D'où Û réfulte que ce Prince eft apellé de ces deux noms.. Il eft certain que 11 l'on ne pofè que Nabu^ codonofor eft un nom commun aux Rois de Babilone , ôil ne conciliera jamais les livres de Tobie Se de Juditb. avec les^ Auteurs de ce tems , tant facrez que prophanes. ( Pridemux^ Hift. des Juifs, i^ p. Uv, i.)

- NABUCODONOSOR ILenvoyéparfonpcreà ïa tête d'ua armée , bâtit > l'an 5398, celle de Necao Roi ii'£gi^oeYc^l^Eufiâte>repri£Caca£misAfitrcn£rcr la Sine

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HISTORIQUES. Z/'v./. ^t

& la Paleftine fous fa domination , 6c le rendit maîtrç de C À i, ' Jeruialem , oii il confirma fur le Trône JoaKÎm couché tft'm'i.' par fes foumiflions. Cependant il emmena avec lui à Babi- Daniel, I 2. Jonc ) les plus confidérables de fes furets , ôc emporta la Chronin! plus grande partie des valès facrez du Temple. JoaKîm i^js. /. s'étant révolté pendant fon abfcnce , fiit tué par les Cal- déens ; Se l'on mit fur le Trône fon fils Jechoniais quç Rois IV, le malheur de fon père ne rendit pas plus iàgc , ce qui *+• obligea Nabucodonofor à venir en penonne le punir fon infidélité. Il enleva tous les tréfors du Temple & dd Palais ) &c emmena ce Prince captif avec fa mère > lès fem- mes , tous fes Officiers & les Grands du Royaume. Ce châtiment devoit être une leçon pour Sedecias, établi Roi «n la place de fon neveu > mais il ne l'écouta pas , & attira , pour la troifiéme fois , les armes de Nabucodonoibr lur Je- rufaicm > cette Ville fut de nouveau affiégée ; le Roi d*E>- gipte qui vint pour la fecourir , fiit batu ,1a Ville fiit prife cclàccagée, l'an J41 Scie Roi emmené captif a Babi- lone , après qu'on lui eut crevé les yeux , Nabucodonofor - , . alla, l'an J418 , 6c 586 avant J.C, aflîéger la VUle de j^^'^^'.n. Tyr , qui ie défendit pendant 1 5 ans , 6c pendant ce tems, il détacha des troupes contre les Ammonites , les Philiflins , les Moabites , les Arabes & les Iduméens : puis profitant des divifions intelUnes , oU la révolte d'Amaus contre Apriès avoit jette le Royaume d'Egipte , il y entra à la tê- Ezechiel te d'une armée , 6c après avoir fournis tout le Royaume , il 30- 5. y laiflâ régner Amaus comme fon ViceroL Tant de prof- péritez lui firent oublier qu'il était homme , il voulut être adoré comme un Dieu, mais fon orgeùil fut puni. Un jour qu'il fe promenoit dans fon Palais a Babilone > fàtfi d'un mouvement d'OTgeuil à la vûë des prodigieux Ouvrages dont il avoit embelli cette Ville , il fut tout d'un coup fra- d'une maladie que l'on aoelle UcMfttropie 9 ^ ce vain- « . » qucur ï* Afie fut chafTé de fon Palais dans la campagne , ly"»© oii il demeura fcpt ans , paifTant l'herbe comme les ani- * ' * maux. Après ce tems , la raifon lui fut rendue, Ôc il re-i moncufîir le Trône ^ein de la grandeur de Dieu, qu'il ma- ^ i- Bifêfta k fon Empire par un Edit public. Il mourut on an ' ' après, Vmn du monde 34441 Se 5^2 avant X' C. sf^t M ij

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9i GENEALOGIES

C A i- régné 4 J ans depuis la mort de fon pcre. l'tM s. , Ce fut lui qui pour ùàre plailir à femme Amijts, fiUe d* Alliage , fit faire ces jardins fufpendus à Babilone : car ^' w h ^y^"^*^ ^^ élevée dans la Mtdic j elle s'étoit beaucoup plue ^J^^P ' aux.raontagnesÔc aux forêts de ce pays-là. Les autres ou- ' * yrages qui ont rcnduBabilone une des merveilles du monde j ilbnt les murailles de la Ville , le Temple de Belus , le Pa- lais du Roi avec fes jardins i les, digues 6c les quais de la rivière qui la traverfe, le lac ôc les canaux fiiits pour la décharge des eaux du âeuve. Berole > Megailhcne &: Abî- dene > fora Nàbucodonofor auteur de tous ces Ouvrages , mais Hérodote ( Livre., i . ) acribue le pont , les deux quaia de la rivière 6c le lac à. Nitocris y belle fille de ce Monar- que. Peut-être que Niieeris ,. mit la dernière main à ce que ionbeau-pere avoiclaille imparfait à fa mort» ce. qui luia valu chez-cet HUlorien j l'honeur de toute l'enu-eprilë,. . EVILMERODACH ne fut pas pKuêtiurlc Trône Rom rv. ^^ Nabucodonolbr fon père > qu'il tira le RoiJechonias de ij, la prifon il étoit depuis 3 7 ans , ôc lui dona un grand

rang d^^ns fon Palais. , Saint Jérôme dans fon comentaire furEfaye (XIV. it?.). raconte d'après une anciene tradi*- tion des Juifs, qa'Evilmcrodaeh, ayant eu la conduite du Royaume pendantl'égarementde fon pcre , s'en aquita fi mal J que dès que le vieux Roi fut revenu en fon bon fens , il le fitmectre en prifoa, &c que l'endroit oii Evilmerodach ftit enfermé', sMtam trouvé le même que celui oii Jccho- nias étoit détenu , il fit conoiffance 6c lia une amitié parti- culière avec ce Prince, La manière dont Evilmerodach le comporta daas l'adminiftration , après la mort de fon père >. done aflèz lieu de préfumer qu'il n'avoir pas mieux gou- verné auparavant , car il fe conaporta en Prtnee extrême-' Bcrofé ment vitieux > 6c dérégjé, De-là lui vint le nom A'Evilmé- •"" J**" niaeb c'cll-àr-dire * de Meredack ^Infenfé-, fon propre nom; Me aûh ^^^^"^ Merodach fimplemenc. Il fe rendit fi odieilx , qu'au chez Eu^ }M^t de deux ans de règne, lès propres parens conjurèrent fcbe. 9or £ mirent à mort.

lofeph.ii. . ^ SSAR fon beaij-firere y qui étoit i. la tête:

Caa> Ptol. ^^^ ^ mis en place , &c comença à fiiire con-

tre s préparatifs d'une guerre 3 qiii lui f^t fu.-

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HISTORIQUES. Liv.l j»*

nefte , car Cynis Général des Medes , lui livra One batailr C a i^ k) dans laquelle NerigliUar périt avec une partie de Ton ob'ihs^ armée j l*an du monde 3448 , de 5 56 avant J. C. Prince Xenoph. extrêmement brave, 8c qui avoit d'excellentes qualitez. Cyrop.l.», LABOROSCARCHOD fon fils , & fon fucceflèur lui fiit h. !. 4. en tout opofë ; avec les inclinations les plus vitieures, il s'y abandona {ans retenue lorfqu'il fut fur le Trône. Com- me s'il n'eut été revécu de l'autorité fouveraine ,. que pour avoir le privilège de comettre làns comradidbions > les ac- tions les plus infâmes Se les plus barbares , cruauté fi^ extrême. L'Hiiloire rapone paniculierement ces deux ac- tes , qu'ili exerça contre Gobn»s Ôc Godâtes , deux des prin- cipaux Seigneurs de fa Cour. Il fit tuer le fils du premier > d^is une [»me de chaflè oîi il l'avoit invité ; pour nulle raiibn , fice rv'eft que ce jeune homme avoit eu radref& de percer de fon dard une bête làuvage , qu'il avoit lui-même manquée. Pour le lècond il le fit mourir , parce qu'une de iès Concubines lui en avoitparlé comme d'un homme biea- Êit. Ce procédé fit paiTer plufieurs Grands , avec les Pro- vinces qu'ils gouvemcMent dans le parti de Cyrus , qui vaiiv- quit le Roi, âcl'obligea à fe retirer à Babilona, ou conti- nuant à s'abandonet a lès inclinatioiK déréglées , fes pro- pres fujets le mirent à mort, n'ayant régné que neuf mois. On mit fur le Trône le fus d'Évilmerodach. Ptolo- lomée l'apelle N abonadius, Hérodote (Liv.i.) La- BYNETH» Jofephe ( AntX. 12.) Nabonid qui eft le même que BALTASSAR ou Bfltfat/Ar, dans Daniel ( V. Cyrop.1,7. 2 8- j I . ) Xénophon le repréfente comme uaPrince impie ,

Îiui livré à fes plaifirs , (e remettoit fur autrui du foin de es afiûres > défaut afïêz ordinaire aux Princes » qui s'i- maginent que les Royaucnes ne leur font donez que pour fervir à leurs plaifirs. Ce qu'ea rapone Daniel ,. fiiît ailèz comprendre que c'étoit fon véritable caraâére. Mais fa< mère hiitoetisy Princeflè d'un gnuid jugement &: d'un cou- rageviril, lui fut d'ua grand kcours,: car pendant que fon. fils, livroit à fes divemflènKnsr elle fe chargea du éir~ HerodiUn. dcau (hi gouvernement) âc fie pour la confervatîon de l'Empirci tout ce donc h priKlencc humaine «ft capable^ Elle nf oublia rien poUr fortifier la capitale contre les ^e—

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94 GENEALOGIES

G A I- Qcs & les Perfes ; qui continuant d'avoir l'afcerïdam fur les D e' E M s. Babiloniens , Baitaflàr pour arrêter ce torrent > prit une Cvrop I 6. P^^ic ^^ ^^ tréfors , aUa en Lidie , y forma l'an 345 j , a une puiflante ligue avec Creius , prit à fa foldc une nom-

breuie aJ-mée d'Egiptiens , de Grecs , de Thraces , dont il dona le coraandement à Crefiis , ôc reprit la route de Babi- lonc ) Cirus viétoricux du Roi de Lidie vint Paffieger y Fan 3464. Le blocus dura deux ans &ns iuccez, ôclesha^ bitans pourvus de provifions pour vingt ans , & fc croyant en pleine fureté à la Êiveur de leurs rampart Se de leurs magafins, infultoient à Cirus > mais il s'aviià d'un ftratagê- me j qui le rendit maître de la Place fans beaucoup de pei" Herod. 1. 1. ne. Ayant apris qu'on devoît célébrer à Babilone une Cycop, 1.7, grande Fête annuelle , & que les Babiloniens avoient cou- tume dans cette folemnlté de paflèr la nuit entière ï faire la débauche) ( ce fut dans cette Fête que Baltaflar pro&na les valès facrez , &c vit une main qui écrivoit fur la mu- raille l'arrêt de fa mort > comme le lui interpréta Daniel:) Cirus profita de cette occalion pour les furprendre. Il fie Ëiire au-deffus de la Ville des tranchées des deux cotez du fleuve qui entre dans la Ville » afin d'y faire écouler les eaux f oc ayant ainfi faigné le fleuve > il fit entrer fes trou- pes par le lit de la rivière , ayant trouvé les portes qui en -fermoient l'entrée ouvertes par le délbrdrc &c la négligen- ce de ce tems de débauche ; on furprit tes Gardes du Pa- lais , les Perles âc les Medes entrèrent &c maf&crerent ceux qui firent quelque réfiftance. Le Roi ayant été tué en combatant courageufementpour fa vie , les Babiloniens fc fournirent au vainqueur. Cf'cft de cette manière qu'- Hérodote Ôc Xenophon , racontent la prife de Babilone » en quoi ils s'acordent avec l'Ecriture Samte. A la prife de Babilone > finit l'Empire Babilonien « qui avait duré 209 ans. Par- là, le fceptre de Babilone fût transféré aux Mo- des Se aux Periès > félon la préditEtion du Prophète Eiàye > (XIV. t, 5,) car Cirus parera avec fon oncle CUxan Roi des Me<^ > le Royaume de Babilone , quoique con*

r's tour entier par £t valeur, V. porta même la condeicen-* _^ tce f jufqu'à lui déférer le premier rang. C'eft ce Prin-

31. «equcrEcrituicapellcDARIUSleMEDE, ôcqu'ello

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HISTORIQUES. Liv.L 95

met pour fucccfïèur de BaltafTax. Dans le Canon de Ptolo- 'C a 1- mée , il n'eft feit aucune menrion de lui , mais immédiate- »»'■«*• ment après BaltafTar , qui eft nomé N^onadius > Cyrus eft placé , comme fon fucceffeur , comme il l'étoit véritable- ment ; l'autre n'ayant que le nom Se l'ombre de la fouve- raineté. Darius vint faire réfidence à Babilone j il conduisît les a&ires de la Monarchie > pendant que Cirus foumettoit à (bii Empire les pays jufqu'a la mer ïtouge , £c uix confins de l'Ëtniopie. Deux ans aprè&) Darius étant venu à mourir , Cirus refta feul maître de l'Empire des Mcdes âc des Babiloniens qu'il unit à celui des Perfes.

Ce qu'Hérodote ôc Nicolas de Damas» ont remarqué fur ia coutume des Afliriens eft fingulier. J'en ferai la conclu- rions de ce Chapitre , quoiquele même Hérodote ajoute > que de Ton tems cette coutume étoit aboUe, Ils s'aflèm- bloient dans chaque Ville & Village une fois l'année j 6c en plein marché ik expofoient en vente les filles qui étoient en âge d'être mariées. Le crieur public expofoit d'abord la mieux faite ca vente > 6c comme les belles ont toujours beaucoup d'avantage fur les autres , elle ne manquoicnt jamais auili de trouver des gens qui les achetoient. Après les avoir vendues félon leur beauté, & délivrées au der- nier encheriflèur ; il paflbit aux laides félon leur rang , de demandoient à clûcun ce qu'il prétendoit avoir d'argent,. pour époufer celle qu'on lui montroit. Quand on étoit convenu du prix , U ta délivrait , 8c par ce moyen , ce que l'on avoit tire de la vente des premières , le diftribuoit pour marier celles , qui autrement eiiffem couru rifque d'être fans parti y de lorte que les beHes fervoient à marier les laides. L'on prétend même que cette coutume n'efl pas encore tout à. fait abolie.

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GENE AL. HISTORIQ.

CH A PITRE IIL

Dts Rois de Carie.

LA Carie > apellée aujourd'hui AidinelU, eft un Provin- ce de l'Afie Mineure , entre la Licîe Se l'Archipel. EU TithU le fut ainli nomée fuivant les Grecs , de Car fils de rhoro- XII. née Roi d'Argos , qui y mena une Colonie. Mats C«r, eft un nom Phénicien > fuivant Theophrate , qui iignifie Oifeau , &c ce fut en Carie qu'on inventa les Aufpiees , ou l'arc de deviner par le vol des oifèaux. Les Cariens ve- jioient des Lcleges y fuivant Strabon ( L 7. ) , & fuivant Hérodote j ils étoient les mêmes que les Ioniens & les Eo^ liens. Ce qu'ily a de certain , c'eft que plufîeurs peuples établirent des Colonies dans ce pays-là. Afhndifia de Ca- rie > étoit un Ville bâtie par les Lcleges » , Haliçamuffe étoit une Colonie des Hhodiens &c des Argiens. Les Cariens établirent aufli des Colonies en d'autres pays > furtout à Zemms , d'oii ils furent chaflèz par Miltiade , & à Naxo$, Cette dernière Ifle retint le nom de Naxins fils de Folemo», lequel au tems de Thefée , y établit un Royaume > au ra- port de Plutarque: il lelaiffa à fon filsZ-ew/î/yf , dont la pof^ térité l'a long-tems pofledé.

On ne peut douter que les Cariens n'ayent excellé dans l'art militaire : ils paflcrent en Egipte fous le règne d'A- mafis} & furent les premiers , qui mirent à folde Merod.l.i. -& ^"i mirent des panaches fur leurs cafques, & ornè- rent leurs boucliers figures & de fignes ; qui peut avoir doné lieu dans la fuite à l'origine des Armoiries. Ils trouvèrent encore l'invention d'atacher à leurs boucliers des poignées , 5c comme de petites anlès pour les tenir. Car auparavant les gens de guerre portoient leurs boucliers pendus à leur eohavec des couroycs de cuir du côté de l'épaule gauche. Ent^mion , aufli conu en Carie , que dans la Fable j eft le premier qui obferva le niouvenient de la Lune.

On ne fçatt par aucun Hiftorien quand 5c cornent

comença

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TMc XIL

57

Rois de CARIE.

I.

i.CINDAPSUS. 1. MASSANOK.A. î. CIARDUS. 4. EURITUS. .

IdUthèt y femme de f. MILETUS,

qui fonda Miltt.

«.CAUNUS BibUt. 7. ICAR.US. I. DAMATHE'E.

1. LTGDAM15 h contemporain de Crefus.

LARTEMISe. Reine de Carie, femme de M A v s o l £.

). PISINDEI.US. Roi de Carie. 4. L Y G D A M 1 5 II. Roi de Carie.

SirnA , femme de

PO OOt EKIUS.

ARSELIS, versTan du inonde jiSj.

..MENAN- <.GLUTUS.7.HECATOM- DRE. NUS. Roi de

Carie , après fes frères.

tMAUSOLEII. ,.Am.. lo.HIDRlE'E. k.AVA. u.PIXODARE,

tes-t4»«. MISE, reg.yani, r. + ans reg. 54 an

ep r. lans. ej.Ada, après tj. Afhneidt ,

■Arlimiff%C<c<a, 1^ <=■■'- - '■»'■■»«*• Capadociene.

Eeipvme dona fou

nom à une ville

de Carie,

ADA, femme lj.d'0RONTOBATE,' qui fui chaiïé de Ca> lie par Alexandre.

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GENEALO GIES

Cas-ie» comença le Royaume de Carie , ni à quel tems on doit raporter les règnes de CINDAPSUS,MAS- SANORA, BARGASES & CIARDUSylont deux bâtirent les villes de Mafunnra » & de C tarie , aufquelles ils donereivt leur nom. On trouve enfuite EU- RITUS , conu par fon gendre MILETUS. Celui - ci mari àtldiothée , bâtit la ville de Miiet , laquelle devint la capi- tale dupais. Elle s'apelle aujourd'hui J\da!az.o , ou Milajfo, Elle a été la patrie de Thaïes. Miletus eut deux enfans cé- l^sres dans l'hilloire ^buleufe y favok Caunus âc Biblis. LaPrincefiè Biblis, félon Ovide , conçut pour fon frère une déteitat:^ âc malheureufe paillon , qu'ayant été obli- gée de cacher y elle en mourut de chagrin > oc fut fuivatit Kl fable > changée en Fontaine par les Nimphes de Carie^ Zenon dit au contraire , que ce fut Caunus qui conçut pour fe feeurdea fentimens criminels , que n'ayant pu fà- tîs^ire > U quita fa patrie, &: que Biblis afligée de Ion dé- partjfe pendit de deîefpoir.n ajoute queMiletus fe retira en Licie , oii il époufa Prono'è , dont il eut Egi/ilee, &c que celui- ci bâtit une ville à laquelle il dona le nom de fon père.

On trouve encore quelques autres Rois de Carie , tels.

I çiu'ICARUS , &DAMATHÉE,fon fucccffeur. Celui-ci

vivoit vers le tems de la guerre de Troye , dans laquelle

Homère met pour chefs des Cariens Najles &c Am^hma-

shus, , tous deux^ik de Nomioïis.

Les Cariens furent enfuite foumispar les Lydiens. Gi^- es confirmé dans le Royaume de Lidie par le fecours ^Arselis & des Cariens, lui dona la Carie par re* conoiflànce de ce bienfait.

Quelque tems après régna LYGDAMIS , fous lequef tes Cimmeriens ou les Scitnes , ravageant l'Afle mineure^ ce Prince marcha contre eux , & périt dans la Cilicie. Strabônlvf. i.

Sa mon fut fuivîe de troubles & de divifions j qui do- uèrent ocalîon à Harpagus , Général de Cyrus , de faire- la conquête de la Carie. Le vainqueur la partagea à di- vers Seigneurs qui avoientfavoriie le parti des Perfes ; car fous Xercès , elle obéiiToit , au raport d'Hérodote , à plu- fieurs chéfs^ dont quelques-uns ponoient le titre de Rois»

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H I s T O R I Q U E a Z/V. /. 99

& pouvoient être de la race Royale. Le plus confiderabie Cahii. de ces petits Etats étoit le Royaume d'Halicitmajfe , ré- gnoientMAUSOLE I,&c£zLkmm€ARrEMJSE, fille de Lygdamis. Cette Reine fe rendit célèbre parfon courage; elle aflifla à l'expédition de Xercès contre les Grecs , clic yconduifit cinq vaiflèaux , &c combatit fort vaiilament à la bataille de Salamine , dans laquelle elle enleva aux p,„f3„jjj ennemis le corps d'Ariamene , frère du Roi , qui y | avoit été tué. Les Athéniens furent fi iritez contre cette Reine > qu'ils promirent une récompenfe de mille drach- mes à ceux qui pouroient la prendre. (Orofa , Flutur^. 3>*pn.)

Après la mort de MauTole» Artemife eut !a tutelle de Hérodote, fon fils PISINDELUS , & prit le gouvernement de l'Etat. Suidw. Les Rhodiens crurent que fous fc gouvernement d'une femme , il leur fcroit aifë de s'emparer de ce Royaume. Ils armèrent une flote pour cet effet. Artemife avertie de vitruve, leur deffein , fit entrer fecretement une armée navale 1. 1. dans le petit port d'Halicarnaflc , il étoit couvert d'une montagne qui déroboit la vue de ce qui s'y paflbit. Les Rhodiens ayant ùit aborder leur flote proche du grand port qu'ils trouvèrent vuide j la Reine fit doner un lignai de defllis les murailles > pour leur témoigner qu'elle vou- loir fe rendre. Alors ks Rhodiens étant fortis de leurs vaiffeaux pour entrer dans la ville , auflitôt l'armée na- vale d' Artemife fortit du petit porc, emmena en pleine mer les vaiffeaux des Rhodiens , qui n'ayant plus de moyen de fe retirer , furent tous mauacrez. Ce ftratagê- me ayantréuflij Artemife mit desfoldatsôc des Matelots fur les vaiflèaux ermemis ôc alla droit à l'île deRhodes.LesRho- diens voyant venir leurs vaiffeaux ornez de courones de lauriers , reçurent leurs ennemis , croyant que c'étoient leurs gens qui revcnoient viétorieux. Artemife après avoir pris ainli Rhodes » le fit élever un trophée dans la ville avec deux ilatuës de bronze , dont l'une reprefcn- toit cette Reine , Ôc l'autre la ville de Rhodes en habit d'cfclave. Long-tems après les Rhodiens n'ofant abattis ces llacuës par un fcrupule de Religion , qui leur faif<Ht regarder les trophées, comme des chofes iacrées , s'avi-

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loo GENEALOGIES

Ca K t E. ièrent , pour en ôter la vûë , de bâtir autour un édiSee

fore élevé y qu'ils- apelérenc Abaton , c>ft-à-dire , on ne vafohti parce que rentrée en étoit défendue à toutes for- tes de pcrfones. ( yitrm/e L 2.)

LYADAMÏSn. petit fils d'Artemifë, fe rendit fi ©dieux par fes cruautcz». que par une confpiratïon générai le des- Grands > il fût chafïë Se mourut miférable. Il nt mou- rir Panip oncle d'Hérodote , Poète hevoïque ^ âc obligea rHiilorien Hérodote ',- à s'exiler lui-même de patrie-, Flutarque dans lès Apophthegmes> raporce que des La- coniens étant envoyez vcts mi en deputation , comme le Roi diferoit toujours de leur doner audiance « prétextant £i foibleHè > ils hii firent dire qu'ils n'étoient point venus pour fe battre contre lui , mais pour avoir une conférence , non eoUuSatttros , fid eolUcuturos.

Ses fils fc retirèrent chez Artaxercès Mnemon , Roi de Perfcj qui probablement reublit MENANDRE furie Trône de foa pere^ car Pline ( liw 3 5. ): le regarde comme Roi d'Halicarnafle. Le célèbre A^tUes fit le portrait de ce Princcjque lesRhodiensregardoient comme le meilleur d<3 ics ouvrages..

A Menandrefuccedalbn frère CLUTUS fous la protec- tion du Roi de Perfe, & à celui-ci > félon Suidas , HEC A- TOMNUS fon autre frère > lequel fuivant Socrate Se Dio- ëore-de Sicile , ne fut que Satrape ou Gouverneur de la Ca»- rie pour le Roi de Perle, Artaxercès Mnemon , lui ordo- na de feire la guerre à Evagcwas Roi de Salamlne , mais comme il chercnoit lui-même à s'afranchir du jougdesPer'- lès , loin d'obéir aux ordres du Roi , il envoya lècrcte- ment à Evagoras de l'argent pour lever des troupes étran-

geres. Ilacaqua les habitans de l'iHedeCos? & leuracor- a enfuite la paix à fe confidération de Dexhpe Médecin de cette Ifle & D^^)le d'Hippocrate > lequel avoît guéri deux de lès fils r Maulble &c Pixodane;

MAUSOLE IL exécuta avec le fècours de quelques Satrapes» le projet que fon père avoicformé^le s'afranchir diu joug, des Perles. II entra enfuite dans la guerre focialc contre les Athéniens , & vint avec cent vaiileaux affiéger -jSdlosji joaisAgefiUs-l'aca^uant par fonfoibky qui étoit.

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H I ST 0 RI QU E s. Z/v. / loi

l'avarice I le détacha fecilèmenc du pani des alliez. {Dhd. C > n i à<s.Sie^U.\.l^. J/iwl. jé.) ILmouruc la 4^annéedela cvi. Olympade » 35? avant J. C. & laifla fan Royaume à fa femme ARTEMISE ^ qui étoit en même tems fceur, C'étoit la coutume dans la Carie , que les Rois épou- sent ainfi leurs l'œurs > & que les veuves fuccédaifent à leurs maris» préférablemeiu a leurs (reres 6c même à leurs en^s. Cette Prince0c afin d'éternifer fbn amour pour fon mari , lui fit élever cet admirable tombeau > qui a paC^ pour une des merveilles du monde , ôc qui a fait doner le nom de Maufolée à tout ce qui fe fait grand âc de ma- gnifique dans ce genre. {Str/ib. 1. 14. Paufan. in Arcad... Cie. Tufc. Q. 1 1 . ) Pline en a feit la defcription. Aule-Gel- le. ( 1 20.)ditqBecetteReine avoît coutume de détremper les cendres de Ion mari dans la boiffbn qu'elle prenoit , 6c qu'elle établit pour les Savans qui travailleroient à l'élo^ ge du Roi fon époux , un prix qui fut remponé par Theo^

Sompe de Chio. Artemife ne furveçut que deux ans à ouleur. Son frère HIDRIE'E quiluifuccéda, l'an 751 avaiu l'Ere vulgaire , fût de nouveau fournis aux PerKS', aufquels il demeura fidèlement ataché. Il ataqua par l'or- dre d'Ochus nfle de Gyprc , 6c envoya pooir cette expé- dition ) 40 vaifTeaux 6c 8 mille Grecs. Il régna fept ans^ ôc infUtua pour héritière ^^D^ fa femme 6c fa fœur , la-

ÏueUc fut chafTée quatre ans awès , par fon frère PIXO- )hBJi o^xPixodame. Celui-ci fit alliance xvçcOro/ttobate , Seigneur Perfànj qu'il afE^cia à fon trône , lui ayant fait époufer fille ^ji^*,la<iuelle avoit été oferte pour fem- me d'Aridéc, Après la mort àéPixodduCyOnntobMU garda la Cariêj mafs- la Reine ADA , veuve d'Hidriée, fe mit fous la proteétion d'Alexandre ,. âc lui livra AUitdc . ville très -forte qu'elle avoit confervée. Ce généreux Conquérant > après avoir' : pris Halicamafle» fit régner Adafur toute la Carie.

Cet Etat fut eniuite fournis aux Rois de Sirie > puis aux Romains » aux Grecs 6c aux Sarafinsi Aujourd'hui il obéit aux Turcs,

n fiiut remarquer I". Qu'il y avoit dans la Carie une pe- tite Contrée apelle hVmdct ou étoient les villes de Cittdâ.

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lOî GENE AL HISTORIQ. Z/V. /.

Cahie Se d'HMcamxjfi. M. Rollin s'eft trompé , lorfqu'U a- placé tes deux villes dans la Doride de Grèce.

11°. Que dans la Laconie il y avoit un petite contrée apcUe Curft, avec une ville de même nom, que les Grecs détruifirent , pour fe venger de ce que les Caryates s'é- toient joints aux Perfes , éncmis déclarez de tous les Grecs. Après la prife de la ville , les hommes furent paflez au fil de l'épée , & les femmes furent emmenées captives. Pour les traiter avec plus d'ignominie , après les avoir menées en triomphe , on ne permit pas aux Dames de qualité de quiter leurs grandes robes » ni aucun de leurs ornemens , afin qu'elles euHènt toujours la honte de parottre au même état, qu'elles étoient le jour du triomphe. Et pour laiflcr un exemple éternel de la punition , qu'on avoit fiiit fou- ftir aux Cariâtes de leur perfidie , les Architeétes de ce tems ornèrent les édifices publics de ftatues , qui repréfen- toient ces femmes j au lieu de colotmes & des plaftrcs , & ces Itatuës fiurcnt apellées Cariatides.

...-.-■.*«.->*-. ..". -.*»*->lvw->tN*..-.^*T.-^.»r.^.JT.t.— .^»T...Ml.r..>.n*.-CT/..

CHAPITREIV.

Des Rois de Lydie.

1 1 B I « T A Lidle , dont Sardes étoit la Capitale, eftun pais ' JL- confidérable de l'Afie Mineure , qui a eu le nom de Mtonie, &c cft apellé aujourd'hui Carrjie. Les Auteurs pro- phanes difent , qu'elle tire fon nom de /.idus , un de fcs an- ciens Rois i mais Jofephe &c S. Jérôme , elUment que les Lidiins font décendus Je Lud, fils de Sera. LesLydiens ont étéies premiers peuples , qui ont comencé à batre de la monoye d'or & d'argent pour le comerce , ôc ont été auffi HeroJ. 1.1. j^j premiers qui ont tenu des cabarets, & qui fc font mê- lez de marchandife. On dit auffi qu'ils ont inventé les jeux, qui font comuns avec les Grecs.

Le Royaume de Lidie fut fondé vers l'an du monde 2520, 30Q ans avant h prife de Troye , & fes Rois font diftingucz en trois races.

La I". cft des AijAdes, qui a régné 2^1 ans.

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Ttilt XIII. Rois de L V D I E. lo,

/. KiHt iitt des II Usa iitt des

\ArYAD E S. HERAClIDÈS.

I. Mit ON , on MANES,

Roi <]e Mcronie , époufe

Cdlirhoi ou Dinaima.

, " s

1. C O T Y S , Roi de Moconic, ép.^W.fiUcdeTulliB.

, ^ ,

HiacuLEs,eut itMalh , efclaTe de la Reine Omphale.

j. A S 1 E S.

4. ATYS, ép. Catlithea.

J. LYDUS, TlRRHlNUS.

dona fon nom au Païs.

*

<S. AKIAMUS, Roi de Lidie.

, ,

7.HERMON ouADRAMIS, ou A D I A M 1 S , Roi.

f *

8. A LCIMUS, Roi.

/ ' 1

p. C A M B L I T E S , Roi.

I ' >

10. TMOLUS.Roi.

II. OAff/MiE, fille de JarJanes.

A i c »• I. B I 1. B s.

N B K n s.

I. ARGON, Roi de Udic l'an 1781.

ij. ARDIS, Roi de Lydie îioy. t )i4i_. reg. jeans

l'an"

lo.HALYATES I.Roil'an t 5'S7. «g. 14 ans.

ÎH3-

11. MELES,I. Roi en 3 t jatfj. reg. iians.

'J7-

M I K s u s.

T H E O C la-

JU E N s s.

Pvia-

K B H X s. i I I.

Race , dàe des MERMMADES.

1». CAND-AU tE, dit aufli

MIRSILE,Roi en jiôj.

dàr.cn jîgfi. reg. lyans.

USPHLBS. AnTIPH-ITS.

ï. G I G E S, Roi en jiSé. f 3314 reg. jg ans» 1. A R D 1 S , Roi en ; J14. -f î37î. Kg.+? -^V... femme de Melan. 3. SADIATES.Rbiran j37i. t JîSj- r. izans, ép.fafœur, 4. HA LIATES. II. Roi îjSj. t Î44i- r. 54 ««s. Aualé. Adramis,

^7/

. J- ÇR-ESU^j/'* 3+07'R«H Pahta-

,èn Î44I. détrône en ucî. tlOK- '

A T H 1 s , tué par malheur à la chafliè..

jiriems , éj». Aftiage ^ TLfÀ desMedfSr

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y?'.

,104 GENEALOGIES

B. La i^. des HemcUdes , qui a pofTedé le Royaume 305 ans> fous'22 Rois, -

La i'. eft celle des Mermmades > dans laquelle la couro- :pc eft demeurée 1 70 ans.

Ainfi la durée de ce Royaume eft de <> 3 tf ans.

MiEON ou MANES , eft le plus ancien Roi deLi- ^ie, qui foit venu à notre conoiflànce. M/tneJium, ville de Phrigie , qui étoit du domaine de Mânes , étoit vrailem- blablement l*ouvrage de ce Prince , dont le fils COTYS remplit le Trône après lui. Celui-ci eut deux fils , ASIES ££. AT YS. Au premier , qui , fuivant Hérodote , dona ibn nom à l'Aile , échurent les Provinces de la Lidie y voifînes du Mont Tmolus : à quelque d'inftance de-là > fe voyoit une ville que les anciens noraoient Afia , & l'on convient %nèz généralement que ce Prince en fiit le fondateur. Il gouverna avec beaucoup de gloire fes Etats , que fon fi-e- re ATYS réunit aux fiens. Sous le reene de celui-ci, la famine comença à défoler cet Empire. Alors fiirent inven- tez les jeux > fuivant Hérodote , comme le moyen le plus propre , de dérober au peuple le fentiment de fa miiere ; mais cornent s'imaginer, dit M. l'Abbé Sevin , que les pUi-* firs foient fortis du fèîn de la difete , eux qui ont toujours marché à la fiiite de l'abondance & de l'oiîiveté. Cette fa- mine dtrra iS ans , &c les peuples réduits à l'extrémité , partagèrent en deux portions égales ,fous le comandement de LYDUS ôc de TIRRHEMUS fon frère. Celui-ci par la décifion du fort , fut obligé d'abiandoner fa patrie Se de s'embarquer. Il alla félon Hérodote , fonder une Colonie en Tolcane. Denis d'Halicarnaflc- prétend au contraire , que les Lidiens ne font jamais venus en Italie.

Atys bâtit fur la fin de fon règne la viUc d'AttjtfyJe , Ouvrage auquel LiDUS eut la gloire de mètre la deriiie- re majn.

ALCIME un de les fucccflèurs, joignit à beaucoup de tendreflc pour fèS fujets , une piété folide. Il fijt ayçiU de TMQLUS époux d'OMPHAZE , célèbre par l'empire que fes charmes lui aquirent fiir Hercule. Elle avoit fucce- à fon mari dans le gouvernement de la Lidie , lorj qu'Hercule vint à: ûi Cour , ôc y perdit Ijbercé. 61? dit

c[u*il

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1

HISTOKIQTJE^ Ziv. T. 105

^u*U y demeura 3 ans , & qu'il eut de la Reine plufieurs t v n en&ns. Cléarc[ue nous ^rend » qu'Omphale conibla du départ de Ton amant , avec les étrangers gui arivoient à fk Cour^ mais que .pour dérober aupublicla conoiflànce de Tes de(brdres > elle &iibic égorger les malheureux qui -avoient eu quelque part à lès bonnes grâces. Leur mort fiit vengée par un Seigneur Lydien , qui malïàcra cette Reine > fi peu digne de coraander. On ne lait pas préci- fêment quel fut le fucoefleur d'Omphale , ni quels événe- inens firent paiTcr le pouvoir feuverain de la mailbn des AtUdes dans celle des HeracUdes* vers Pan 2781. AR- GON fut le ptemier de ces Rois HeracUdes ,.qui régnè- rent 505 ans enLydie. Hérodote lui donc pour père Nh ms , pour ayeul Belus , & pour bifayeul Aleée, fils d'Hercule ■ficd^une efcuve* d'Omphale Reine de Lydie, qu'Hellanicus ■nome MmUs. Céue généalogie me paroît fufpeéte , en ce qu'elle elltout-à-Êiit contraire à la Chronologie ; car il ne le trouvcroit que 28 ans pour trois générations. La pre- mière année de l'efclavage d'Hercule chez Omphale , co- mençadans 34' année» qui tombe à l'an du monde 275} , & j 5' fut celle de la naiflance d'AUée , c^\ fiit l'an 2754. Quand on ne doneroit que 14 ansàAlcée lorlque naquit fon fils Belus f &: 14 a celui-ci , quand il engendra Ninus , on trouveroit que ce dernier père ô^At' gon , n'étoit pas encore l'an 278 1 , que l'on alligne co- munémcnt pour le comencemem du régne dMig-o» en Ly- die. Ainfi je crois que l'on peut retrancher de cette gé- néalogie Behis & Ninus. On ne «onoîc que les quatre derniers Rois de cette racsc, qin finit l*an j 2 8^ en la pcr- fone de CANDAULE. Ce Prince fblement amoureux de fa femme, en vanioit les charmes à tout le monde; îl voulut même quefon favori Gigèsen jugeât par fèspro- pres yeux , & Payant fait cacher dans la chambre de la- Reine , U le dona cette bifarc fatisfaétion , qui lui cou-;- ta la vie: car la Reine qui aperçut Gigès comme il fctiroit , conçut tant de chagrm d'avoir été expoféc nuë aux yeux d'un étranger ; aéïîon qui la rendoit in&me > fuivant les mœurs des Lydiens , qu'elle fit propofcr à Gi- eès cette ^cerQativ£,oude tuer le^oi, quiJ'avoic exiï * O

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io6 G EN E A LO G TE S

L T D j u pofëe à cet afrom , <Ju de fe préparer à perdre la vie. Gi- eès prit le dernier paru ,& par le meurtre de Candaule,- 3 demeura le maître ôcde fa femme &c de fon trône , qui. paffa ainft de la famille des Heraclides dans celle des- Mermmsdes, Il y a dans ce récit dtlcrodote un merveil- leux qui paro^ peu croyable (Jar on a peine à conce- voir , comme le remarque judicieufcment M. Freret » dont j'emprunte cette réflexion : qu'un homme privé jfans cré- dit , fans emploi, q^a'ua fimpie Garde du Roi» qui avoit été feulement confident des-plaifirs qu^l goûtoit avec la- Reine , eût trouvé- le fecret àc s'emparer Tans coup férir d'un. trône , dont ily avoit des: héritiers légitimes , foute- nus d'un parti puiflant. Ce qu'il y a encore de plus fin— gulier dans ce récit , apûce M. Freret , c'eft qu'Hérodote nous dépeint la Reine de Lydie comme tfSK femme très- vertueulè &c fi chaRcy que par principe de pudeur,, elle fait poignarder fon. mari, époufe le meurtrier , &Ie £iit monter fur le trône au préjudice des héritiers aux- quels il apartcnoit; Plutarque raconte l'ufurpation. de la courone de Lydie , d'une manière plus vraiiemblable. Il dit que G fO É S s'étant révolté contre Candaule , fe lî-r gua avec Arfelis dcMylafle en.Caitie ,.qui lui amena un: corps confiderable de Cariéfts, Candaule fut déiait Se tué dans le combat. Les Lydiens , pour terminer plus, promptement cette guerre , s'en raportcrcnt à la déciîion- de l'Oracle de Delphe : elle fut Ëivocable à Gigès , qui. avoit eu foin de la préparer par des préfensconf^erables.. Gigès, maître du Royaume ) forma le defièind'en éten* dre les bornes* H ataqua Milet , Smirne , & Côlophon ; mais il ne réufllit ^c contre la dernière de ces Villes* ARDYS ne fut pas moins ambitieux que fon père , il ata- qua & prit la ville de Prienne. Mais pendant qu'il étoit ocupé contre le& Milefiens.,. les Cimmeriens rfous la con- duite deLygdamU » entrèrent dans fes Etats , & prirent la ville de Sardes, excepté la citadelle. La défaite de Ligda- mis en Cilicie procura la paix aux Lidiens y qui rele- vèrent de leurs pertes fous le régne de SADIATE. Ce Prince épris des charmes de fa propre fœur , l'enleva à ion mari dans un.fiicrifice>ôc en fitfaièinine. Soagpût

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HISTORIQUES. ZiV./. 107

pour les plaifirs ne l'-empêcha pas de déclarer ht guerre L r » i «: aux Mileliens. Son fAs HALIÀTE , la pourfuivit vive- ment > &C remporta fur eux deux vii5toires ; cependant deicfperant de prendre la ville , qui demeura afiiegée onze ansi lîx ibus le pere, &c cinq £bus le fils > il fit ia faix avee Thr*Jihule > Tiran de Alilet. ,

Kaliate prit entuite Smime & Clazomenc^ Scfe broùil- ta avec Ciaxare , Roi des Medes pour avoir doné re- traite à quelques Scithes de Cour , que Ciaxare avoir pour chaflèurs. La guerre dura cinq ans , ôc la fixiéme année il lié dona une bataille mémor^le > dans laquelle il furvint une écl^fe , qui obligea les armées de fe iëparer. .Sinntfs . Roi de Cilicie , &; Ljéineth , Roi de Sabilone » k fervirent adroitement de la conjoniAure de cette éclipfè pour engager les Medes 6c les Lidiens à ter- miner leur querelle par un traité de paix, Ariettis , fille d'Haliatc ^ en fiit le lien &c fut mariée avec Alliage j fils de Ciaxare. ( Hérodote , hv. i . )

C R £ S U S > qui lui fucceda l'an 3441 -y fut un des plus riches ôc dés plus puiilàns Princes de ion tems. Il ajouta à fes Etats la Pbrigie > la Mifie > la Paphlagonle , la Bithî- nie) la Pan^hilie>âc rendit tributaires les Grecs de l'Afic Mineure. Son inclination pour la guerre ne l'empêcha pas d'avoir du goût pour les Lettres 6c les Sciences. Sa Cour devint le fejour ordinaire de ces Savans fi conus dans l'Amiquité,fous le nom des VIL Sages de la Grèce. Oefiis ) qui meiuroit le bonheur par les richeflès » ayant fait voir à Sch» tous les tréfors , lui demanda ce qu'il penfoit de gloire 6cde fa magnificence , fie s'il croyoit qu'il y eût perfone plus heureux que lui. Le Philofophe lui répondit: que la vie de l'homme étant fujete à une infinité de viciflitudes & de changemcns , il ne feloii point juger de félicité par le cours de quelques années» mais par la fin de fa vie. Le Roi qui traita cène maxime de fëvérité Philofophiquc , ne fut pas long-tems fans en éprouver la vérité. Il avoit deux enfans , dont l'un tnuet, étoit pour lui un fujet continuel de douleur ; l'au- tre nommé Atys , qui le diftinguoit par toutes fortes de bonnes qualitez > 6c faifoit fa confolacion > lui fut enlevé

Oij

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ro8 E N E AL O GI ES

ï- T D I E.. par un accident qui le fit périr à une partie de chaflê de

Uimain d'Adrafle,* àquiCrefus en avoit confié lefoin,

& qui de defe^oir fe tua depuis fur le^tombeaa d^Atys,

Hérodote liv. i.

Enfin- Crefiis sortira le dernier des nïaSieurs par la.

fuerre , qu'il entreprit contre Cirus , avec le Roi de Ba- UcHie j.car ayant été défait- en. plufictirs Tencc»itres> dont la.' dernière fut la bataille àç.Thymbrie l'an 34569 il fut pris^ansla capitale avec tous fes tréfors.-

Creiùs étant un Prince pieux à la manière duPaganif-- me d'alors > ne s'étoit point- engagé dans cetce guerre fims avoir preimerement confulte tous les dieux & leur avoir demandé ce qu'il endcvoit atendre. Il en avoit. reçu deux réponfcs qui avoienc beaucoup contribué à le . Hérod.t. T. porter à- cette malheurcufe expédition , qui lui coûta la^ Ciïop.].^. perte de ibnJRjoyaume. L'une étoit que Crefus devoit- fe croireen danger , lorfqu'un Mulet régncroit fur les Mé- des. L'autre que quand il pafferoit. le neuve- Halys pour' faiie la guerre auxMedes , il dén-uiro.it un grand Empire- Le premier de ces Oracles lui fit. conclure, que vu f'im- poffibiUtéde la choie, il étoit. en^furetéi Le fécond lui. fit croire que l'Empire, qu'il devoir renverfer, s'il pat*- foit le fleuve Halys^ étoit. celui des Medes. G'eft princi- palement ce qui l'engagea à cette expédition , malgré l'a- vis du plus fage de tous fes amis, qui fit- tous fes éfbrtS' pour l'en détourner. Mais voyant que les chofesavoient. tourné autrement , que ces Oracles Je lui avoient fait ef- perer ,. il envoya avec la pcrmiflion de Cirus, des exprès au temple de ces Dieux , qiji l'avoient fi indignement. a"ompé , pour leur en foire des reproches. La réponfe qu'il eut , fut que Girus étoit le Mulet dont l'Oracleavoit voulu parler; parce qu'il étotc de.deux diférents Peu- ples, étant Perfanpar fonpere, ôc Mede par fa merc Qu'à l'égard de l'Empire qu-il devoir renverfer , s'il paf^ foie le fleuve Halys, ce n'etoit pas celui des Medes , mais: te 'ficn propre. C^ft par ces fortes d'Oracles faux flc trom*

4- Adrafte éioît fils àe Hidu , peiic-fib ie Gordius i Roi de Phrigic AyMt toé fi>n&eiepuiiiipiadenw,ilviiK cal.vdi«â U cous de Cieiùt, oui le refot avec

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irrSTORÏQUrËS. tiv,L 109

peurSj q\ie le- mauvais cfprit, d'où ils procédoienc j abu- Lydi», foient éaiis ces cems-là le genre humain , répondant à- ceux qui les confukoiera , en des termes fi douteux & fi ambigus j <^e quelque fut l'événement , il pouvoit rece- voir un fens qui s'y raportoit. Hérodote liv. u Xeno^kon. Cirop. liv. 6.

Crefus fut condamné par Cîrus à être brûlé vi£ Corac' en menoit ce Roi infortuné aabucher , il fe fouvtnt de ce que lui avoit dit Solon fur le bonheur de l'homme j & re- «onoiiTant la vérité de fes avis y il s'écria par urois fois SoUn , Solon , Solon ! Cîrus -, qui étoit préfent à ce %ei£la- de> en voulut favoir la railon » ôc ayant apris pourquoi Crefus dans ceae extrémité prononçoit le nom de ce cé- lèbre Philofophe , U fut touche 6c du malheur de ce Prkic«> &; de l'incertitude des chofes humakios y &c acorda vie . & ion- amitié- à Crefus > qu'il traita toujours depuis avec beaucoup de clémence âc de bonté. Illuiconferva même ktitre de Roi, Se recomancLien-fnourantà foniUsCam^ bifes de fuivre fes confe^s;

S'il ne k fit pas,.ilne tint pas au moins àCrefusy qui làvoit faire le perfonage d'uiv fin couraTui > corne «n le peut remarquer parle trait que voici : Un jour les CouniTans épuuànt toute leur éloquence à ilaterOun- biiès qu'ils élevoient aU'deflus de Cirus Ibnpere, pour moi , (Ut Crefiis , Cambifes me paroit encore inférieur à Cirus. Ce difcoitts , qui d'aborclparoifïbit peu obligeant, porta le Roi à lui en demander la raifon.; Ctfi , répondit- très-fpirituellemencCreiùs, en ce que vous nétvex^fus encore. Sire, un fils ttl que celui de Cirus.

La Lidie depuis la défàùe d& CÉeTus devint une Pro* vince de l'Emue de Cirus^

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XIV,

no QENEAL. HISTORIQ.

CHAPITRE V,

lUi Rois de Trpye.

Ro I s D B 'Tp'RO YE , qu*iinc guerre de dix ans ibutenuë contre Tb-oye. X toute la Grèce , a rendu fi fameufè j étoit ficuée fur la mer Egée > ôc capkale d'un canton de la petite Phrygie ^ ,j dans l'Aiie Mineurcj apellé Tnade.Vn des premiers Prm- ces qui aycnt régné dans ce Païs , fut TEUCER , qui , forti de l'île de Créte,s'^ablit en Phrigie vers l'an du mon- de 2489 , Se y époufa une fille de Seamsadre , dont il eut Bstte». Il la maria à DARD ANUS , qui fiit Ton fiiccef- fcur , l'an 25 24, Celui-ci originaire , fiiivant Diod. L 5 , &c ApoUodore , liv. 3 , de Samothracc > ayant été obligé de quiter fa patrie pour avoir tué par megarde fon frère Jafius , s'étoit retiré en Phrigie. Dardanus étant monté ' fiir le trône , après la mort oc fon beau-pere 3 régna 3 1

ans , &c bâtk la ville de Dardante , qui prit depuis le nom de Troyc. Il fut perc entr'autres enfans de Zacinthe , ^i mena , dit-on t une Colonie , à Zanthc , île de la mer lonienne&d'ERICHTONIUSjquilui fiicceda l'an 2 555) ^"^ ^^ Royaume de Dardanie. T R O S > fils uni^ <|ue & fucceflèur de celui-ci , dona le nom de Treye à la ville de Dardanie, oU û fit bâtir une fortereffe j qu'il apella ÏUttm du nom de fon fils aîné. II invita à la dédicace de cette Place , tous les Princes Cgs voifins , excepté Tantale Roi de Sypile en Phrigie. Tantale en fiit piqué , & pour & vanger de ce prétendu afront , il enleva Gammede, que fon pf re Tros ayoii envoyé ofrir un facrifice dans un temple de Jupiter , fitué fur les frontières de Phrygie. Comme Tantale portoit le furnom àt Jupiter) à l^exemple de preïque xous les Prince? de ce tems > les Poètes ont **• y*"^«f feint quç Gapimede avoit éfé enlevé par Jupiter , à çaufe ^fMa. '* de fa Dçauté.. Cet enlèvement alluma entre ces deux Prin- ces une longue guerre, qu' IL US fils,& (uccefièur de Tros continua avec tant de fuccès contre Pelops , lUs Tantale j^u'U le contraignit; à abandoner l'Afie*

* ïlH3

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TsBu xir.

Les Rois de T R O Y E.

I. TS U C ER.Roi

l'sn du monde 14!^ t en 1(14- r.

C » X r T R Ir

Roi de SAtnochrace.

II. DARD A NUS, Roi ] asiom de Datdanie , l'an ^{14. on

j-cnifjj.. rcg. jiaDî.. Hicr-io» ,

Htrmttu éf-,

Ga D'MUt,.

RetdcThcbe*.

Zaci ktbi mena une Colonie i Zmtht.

Itu. t fenpere.

ri L ERICHTONIUS, ïi*»y femme de Roi en ifff. f en itfio. P* mdion, Koi

I. s$am. 4e Tiiacc.

17. T R O S . Roi l'an i«io. dona Ton nom aux Daidaniens , f en teto, r. 70 ani , ép. CtiUirhM.

f. r L O S , Roi en i«9o- î l'an 1744. r. 54 ans, ^; Enriiùt , fille d'Adcaftc

3 AHiMBDB, enlevé pu Tantale.

T I TH ON-US.

paflk.

VI; LAOMEDON, Roi l'an 1744. tué pzt Hercule ecr ijSo'.t. anst

T»i*

VII. fcODARCASSUR , H(/&m dit communément *n

P R I A M , Rot l'aa t7!a f l'an ï8to.ép. 1°. .>^n(i«, ï° HuMit , fiUet de Dymas , R. de Thrace,

C't I o M I fk TRI»,

HiiKiaiTs;

AtrcHisb

AhtjinoiC,

Fondateui '

OtMa-

n-Htcro-K,

d'£tlio]i,It.oi- de Thebet en Cilicie.

A-ITl-AMAXl LA«»AllAr-*;-

PaK'IS, DltPRO^ HsitBMU s ,' L A c OOM.

foi T R O ïi trt,

AndnmMqiu , FotiDOKi,

▼cuve HI'^r OD Autrs-

d'Heûot. Antifroi.

PoLirii. defôo fX.,A^O P A «M OH.

fterc Cmi/* . fefflnwd'Eit^.

Cbsz-kihvi. TêUx4Mt. ImJù*.

lUtné , femme de Po^dHv,R.dcTluK^^

dit

A L I A N- ^p>

BRI ^ Htlinf,

if. 1*. après U

Omfne > mon

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Mit G% NE AL O GI^S

Rois DB IIus eut deux iîls j Tithonus Se LAOMEDON'; T K D Y E. celui-ci lui fucceda l'an 2744 ; l'autre > amateur de la chafleÔcde lagucrrcjpafla.en Aiïirie, pour mieux s*y adoner. Ilyaquic tellement Peftime publique, que l'on i'benora d'une préfefture. Il gagi^ auîïi l'amitié de X.cu- tamus, qui lui dona des .troupes pour aller contre les ■Grecs. Il fut père d'Ej<iATHi.ON, qui fut tué dans la guerre qu'Hercule & à Laomedpn ,&:de Memmon» 'qui bâtie \sl ville d'Abydos., Memnon allacn Berfè j il tut Satrape d'une partie du païs. U y bâtit aufli la ville de Suz^ 1 dit)^ la ville de Memnon. Il amena des troupes au lècours de Priam > &c fut tué par les Thellaliens , ou ièlon d*autf«frpar Achille. Quand les Grecs ont ièint^dic M* Hitet dans Ton Tnùté de U Ccuation du Paradis ifrref- tre 3 que Memnon étoic fils de l'Aurore ; ils ont vaula .^ire entendre qu'il vcnoit de l'Orient « fuivant une ex- prefQon ordinaire de la Langue Hébraïque & familière ftux Prophètes , ijui apcUoient les Orientaux , fils dp l'Orient.

LAOMEDON, ayant fuccedé l'an 2744. àfonperp* fit bâtir l,es murs de Troye , & comme il y employa l'ar- ^nt confacré à Neptune & à Apollon> les Poètes ont pris ocafion de dire > que œs Dieux bâtirent eux-mêmes M.Bannîer. ces murailles » & que Laomedon ayant; r«fufé de leur do- ner ce qu'il leur avoit promis pour ce fervice^ ils le puni^ jrentjl'un par la peftc, & l'autre par une inondation cxt- jtraordinaire. Ileft vrai que la ville étant fujete aux inon- dations de la mer , qui l'endomageoient beaucoup j Lao- medon promit une recompenfe à celui qui l'en délivreroit» qu'Hercules l'entreprit & en v^it heurcufcment à bout par le moyen-d'unc digue.qu'U fit faire ; (voilà. ]fi monftre au- quel Jiefipneétoitexpoîëe) maisLaomedon ayant manqué à fa parole , Hercule vint ataquer Troye avec le fecours des Argonautes, la prit en 2780. tua.Laomedon 6c dona HeTione àTçl^mcyi 9 père d'Ajaxjqui avoit le premier ' monté à l'afTâut.

PODARCÉS , ou LODARCASSUR , fut pris avec fa fœur Menotte ; &: mené en Grèce. Il (ut enfuice racliçté» 6c c'eil de-là que lui xft venu le nom de PRIAM > d'un

jnor

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H ISTORIQUES, Lh. I. «ij

mot Grec > qui figniiîe racheter. Ce Prince de retour dans Rois o i patrie , rebâtit Ta ville de "Çroye , Se étendit les limites T a. o r t. de Ton Royaume > qui devint très-Horinànt. Mais une mal- hcureufè palGon caufa la ruine entière de cet £tat âc de la Emilie Royale.

ALEXANDRE, furnomé PARIS*, un des fils de Friam , étant envoyé par fon père à la cour de Telamon , pour voir fa tante Hefione , vilita dans ce voyage les prin- cipales villes de la Grèce , ôc s'étant arrêté quelque rcms à la cour de Menelas Roi de Spane , il devint amou- reux de fa femme HcUnt , de laquelle ayant &irc aimer, il profita de l'abfence du mari pour l'enlever; charmé d'ailleurs de vaneer fur le petit-fils du ravif- feur de Ganimede , par Penlevement d'une Grecque. On envoya , au raport de Dîciis de Crète , des Ambaflà- deurs ** à Troyes pour porter Priam à rendre cette Prin- ceflè. Mais l'ayant trouve inflexible , toute la Grèce s'ar- ma en feveur des Atrides ; on équipa une flote de i aoo vaiffeaux , fuivant Theucidide liv. i. montée de 75 ou 80 mille hommes. Agamemnon , frerc aîné de Menelas , fiit choifi pour Généraliflîme , & vint avec ces forces mettre le fiége devant la ville de Troye. Priam n'avoit rien ou* blié pour fc mettre en état de réfifter à fes ennemis. Il les arêta pendant dix ans. Enfin Troye fut priie ou par ftrata- gême , ou par trahifon , l'an du monde 2820, fie l'infortu- né Priam v périt aux pies des autels par la main de Pir- rhus , fils d'Achilles. Sa femme Hecube , devenue l'cfclavc d'Ulyfïè , fut tuée par les Grecs à coups de pierres , vou- lant vanger la mort de fon fils P o l v d o r e fur PolymenC- tor Roi de Thracç > *** qui l'avoit fait périr pour avoir fes tréfors.

* llivott^të,dit-oD,ezpoIZil£$ (i naiŒiQce piroidtedcfoapMc.iLqiii on avoit ptéiut lyu'U Teioit u caufe de U rnine de fi patcie. Mait U fàfalité de Tioye voulut que das Bergeu qui te trouvereni expott dans Ibn berceau > 1'^- levaflent paraii eux , & que fa beauté & bonne mine le fi(teDt Jans la £iit« re- conoltte pat Iba père. * * piâis , dit que ces AmbalTadeun

(îirenc mal refus , qu'on voulut mime leur dieflet des embuctes , & qu'Ante- nor les fauva.

**■ PciaiM, informa que les Gieciar- moient contre lui , envoya le jeune P&- lydore ibn fils , avec une P*^"* de fe« ai(oi9 , chez Polymneftot , Roi de Tbra- cet , i qui il avoit donj tiioae fille en mariage. Celui-ci voyant les Giecs maîtres de Ii ville j fpû qu'il api^cndic

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114 GENEALOGIES

Rois DE Prcfqoetous les enfans de Priam périrent dans cette T R o Y £. guerre, Hector, après avoir poné plufieurs fois l'hor- reur &c le carnage dans le camp des Grecs , périt par la main d'Achille , ainft que le malheureux T r o i l u s foa frère. PARIS vengea leur mort , mais ce fut par une Boire trahifon qu'il tua Achille , éc ayant été bleffé lui- même de la main de PhiloAete , il te fit porter fur le mont Ida, il mourut. Deiphobus , qui avoir époufô Hélène après la mort de fon frère , fut livré par cette perfide à Menelas , qui lui fit couper le nez ries oreil- les ficles bras. Leieune Asti an ax, fil&d'Heétorjftft. précipité du haut a'une tour par l'ordre de Pirrhus , qui immola aux mânes d'Achille la malheureufè Polixene y*^\à avoit été la caufe innocente de la mort de ce Héros. Cret^t > «(ue Priam avoit mariée à£née, périt dans l'embralèmcnt; & fa fœur Caffsndre ,. qui avoit précUt tous ces malheurs y & dont les prédictions ne furent jamais écoutées , s'étant retirée dans le temple de Minerve , oii elle avoit crû trou- ver un azile , y foufrît le dernier a&ont de la part d'Ajax. Elle devint enfuite l'efclave d'Agamemnon , qui en de- vint amoureux , ⣠l'emmena avec lui à Mycenes , ou l'uA» & l'autre furent immolez à lajaloufie de Clytemncftre.. Pour la généreufe Z W/cf , elle précipita du haut d'un. rocher, pour éviter la captivité. Helenus& ELYMNUS^ femblent avoir été les leuls de tous les enfans de Priam >. '^i échaperent à la ruine de leur patrie. Celui-ci qui étoit bâtard. ^ paiTa dans la Sicile y l'on dit q^u'U fut conduit par Aceftes , d'une fille de PhenodamasTroyen, & de- Crimifus Sicilien, & defon nom Icshabicans de la partie- •ccidendalede l'île furent apellez Elymitm. Pour Heknus>'

Eiqué de n'avoir pu obtenir pour femme Hélène , après i mort de Paris y il paflà dans le parti des Grecs ,, fie con-

è'tn tac malcrait^ , on que Pavuice VtAt l fans de ?JÛm n'ayant pas vmIu l'aecej»- fntté icelnnrile drfltin , th périr fectc- { ter , les Grecs inir» ,. te lapidèrent. MKicni le jeune Prince , dont IKone mou- | * Bile avoit plA par (a beainé à hdàt^ de rcgrn. ^n%. li? ). Diâis , liv. i. , <]tii la demanda en mariage â {on, ik que PolyaiiteftOT. liwaaai Gieci te i père Priam. Gn conTint d'ui» rendei-^ f(uae folydorcj^u'on envoya li-deffiiij Tousponr-BDC continence à ceru)et,0r mat amfasflàde i Tioye , pour l'ofrir en Paris pat le confeil de & mère , prit c«- ^hABge wac Helcasi nu» tff/i Icf.en-] vw*. ^m utei Achille w uakiÂn.

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HISTORI QUiES. Zw. /. 115

xribua de toutes fes forces à la ruine de ia pau-ie. ~^Pirrhus R o i s d 1 lui fit enfuiis époufer Andrornsfue , veuve d'Hciftor , avec T r. o y e; laquelle il paffa en Epire. II en eut un fils nomé C e s t r i- Mus , qui s'établit aux environs de la rivière de Calama ou Thyamis en latin > qui coule en Epirc.

Quelques - uns ont écrit qu'ANTENOR , Prince Troyen , Didis de Polidamas ) &: quelques autres des principaux de la ville, Crctc. voyant qu'ils ne pouvaient enfin éviter de fucomber aux Dar*s le cforts des Grecs , firent leur paix par un traité particulier , Phrygien, en fàifant femblant de traiter pour tous. On ajoute qu'ils doncrent l'entrée aux Grecs par la porte Sce» , fur la- quelle étoit la figure d'une têie de cheval ; ce qui peut avoir doné fujet aux Poètes de feindre que ce fut par le mOTcn d'un cheval qufe les Grecs entrèrent dans cette malheureufe ville. Ce qu'il y a de certain, c'eft qu'Ante- nor avoir gagné l'amitié des Grecs par le lèrvice qu'il ren- dit à leurs Ambafladeurs, qui vinrent redemander Hélène, en les préfcrvant des embûches que les fils de Priâm leur avoient drcfTées ; qu'à la prîfe de Troye , ils donerent or- dre d'épargner fa maifon , à la porte de laquelle on avoit ataché une peau de panthère pour la reconoître. On croit même qu'il fut laiffépar les Grecs pour comander dans la ville ; mais que regardé par les fujets comme urt traître , il en fut chafTé par une féditton du peuple , qui y étoit refté. Ainfi forcé de quitter le païs , il s'embarqua avec quelques troupes d'Hennetes & de Paphlagoniens , qui avoient perdu leur chef Pylemcms , & ayant abordé en Italie aux embouchures du , il pouffa loin de la mer l£s Euganicns habitans du païs , &: bâtit la ville de Fadou'é.

E NE' E autre Prince Troyen , qui furveçut à la ruine ' de fa patrie , n'eft pas tout à fait exempt du foupçon de trahifon envers elle. Datés le Phirigien , & Diétis de Crè- te, Ten rendent coupable avec Antcnor ScPoIydamas, &. Strabon (L 13.) touche auffi cette opinion , & en rapor- tc la cauic au mécontentement d'Enee , contre Priam fon beau - père > qui n'avoit pas pour fon gendre les égards

Îu'U croyoit mériter , comme dit Homère (Iliad. i. 13.) )iéVis de Crète > 1- V ^ dit formellement qu'on mit des * gardes dans les mations d'Enéc & d'Antenon , qui ne fii-

Pij

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ii6 GENEALOGIES

Rois PB rent point pillées , & qu'on leur rendit ce qui leur apanf- T R Q ï. E. nait ) lorfqu'on partagea leç dépoiiUles, Mais Tite - Livc atribuë les méaagemens des Grecs pour Enée , à la reco- noiffance qu'il crovoient lui devoir , fachans qu'il avoit toujours confeillé à Prlam de faire la paix , & de rendre Hé- lène, Mf letiac , L*opinion , qui eft. la plus vraifèmblable ôc la plus apro- Comm. fur chante de THiltoire , ell celle de Denis d'Halica^'naflê ( t les.Epittcs j_ des Antiq. Rom. ) Lorfque les Grecs furprirent la ville (TOvide d'ilioa , Enée s'étant aperçu de bonne heure que les ennc- tom. i. p. -^.^ étoïent dedan&la ville , ramafla une bonne troupe de foldats &C retira dans la forterelTe de Troye , proprement apellée Pergame, étoient les ftatuës des dieux particu.- liers desTroyens, &; beaucoup derichefTes. Mais voyant qu'il ne pouroit défendre la place , il réfolut de làuver au " moins les Ilatuës des dieux ,. les perfones &c les éfcts les plus prétieux. Pour exécuter plus facilement fon deflcin , u fil îonÏT par la porte de derrière les femme» , les enfans y le bagage j avec une troupe de foldats d'élite pour leur coni- duite , auiquels il enjoignit de tirer vert le mont Ida , && ' de fe ^ifir des lieux les plus aflurez & les plus forts , penr dant qu'avec l'élite de fes gens j il foutiot quelque teras l'af- ûut que les Grecs iLvroieni à la fortereflc , & quand il ju- gea que ceux qu'il avoit fait lbrtir,pouvoient être en lieu de Sireté , il'fortit avec le refte de fès gens par la même por- te, Ôc retira en bon ordre fur le mont Ida , iàns être pourfuivi des Grecs , qui ne fongeoientqu'àpiller. Uyfut |oint par la plupart des Phrygiens , qui habitoient aux villes circonvoifines , & fon armée cFoiflàm tous les jourS'» il fe rendit en peu de tcms formidable aux ennemis > qui ne voulurent pas hazarder le combat contre des gens défèf- pérez , réioîus de vendre chèrement leurs vies y 6c fituez avantageufemenc Ils les reçurent donc à corapofttion > & acorderent à Enée qu'ilpouroic retirer oh bon lui fcm- bleroit avec fes eens&les richeflès, poiu-vû qu-ilfortitde la Phrygie > lui donant làuf conduit pour paffer en afifuran- ice > foit par mec y foit par terre > par tous les tieux de lcui> domination. Les Auteurs font fort partagez fur le lieu, dix |lnéc fc retirai les uns ont dit qu'il rebâtit la ville de Troye ».

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HISTORIQUES. Z/V /. 117

& que lui 6c fes defcendans y régnèrent plufîeurs fîécles. Rois 01 D'autres qu'il fe retira en Thrace , ou en Macédoine. De- T r o t e. nys d'Haiicarnaffe , dit qu'au partir de la Troade , il ariva en Thrace j au quartier de PaÛene , oh il fonda une ville qui de fon nom fut apellée ^n«s Stéphanus eft de même opinion y &c ajoute qu'il enièvelit fon père dans fa nouvel- le ville ) qu'il nomma j^nUdes.

Quelques-uns ont cru qu'Enée fit fa retraite en Arcadîe » Strabon ( L 7. ) en parle ainfu Les autres difent qu'il fonda la ville de Caj>yes , en Arcadie > empruntant ce nom de C-»- fjis Troyen. Mais la plus comune opinion eft qu'Enée par- vint julqu'en Italie , 6c qu'il y finit fes jours , comme té- moignent tous les Auteurs , qui ont parlé de l'origine des Romains.

CHAPITRE VL

Des Rois de fhénicie , ou de Sidm ^ de Tyr.

LAPhenicie eft une partie de la Sirie > elle tire fon PHiNicri, nom de la nature dupais, qui eft fertile en palmiers, car Fhenis eft un nom Grec , qui lignifie F aime. C'eft la con- jeélure de Reinerus-Rçineccius ( Hifion» juUa. ) qui rejet- te l'opinion des Grecs , kfquels tiroient le nom des Phéni- ciens de Phénix fils d'Agenor.

L'origine des Phéniciens , doit fe raponer à C/màam fils de Belus qui régna à Babilone , comme Eufebe l'a die aprèï Alexandre-Polyhiftor. Car Jofephe ( Antiq. î i^c. 7.)nôuï aprend que lî/iio» ÔCv^M^if villes de Phenicic, furent bâties par Sidon &c par Aradens fils de Canaam , & petits fils de Cam. Les Phéniciens avoient un .idiome fort aproehant de la langue Hébraïque , Se il ne &ut pjis oublier fuF leur reli-

fion , qu'il avoient la circoncifion j 6c qu'ils s'abflenoient e manger de la chair de pourceau ( Jfferod. L i . Hendim» 1. 5.)

Les Phéniciens étoienc extrêmement adroits en toutes^ fortes d'ouvrages , on leuratribuë l'invention des Lettres y de récr^ure, &c des livres. Ils ont trouvé-les prenùers-birt

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xi8 GENEALOGIES

de la navi^tion , de doner des batailles fur mer Se de Ëti* re le verre. ( Straben, L 1 6. Luem», Fh»rptle. L t.)

La Phcnicie avoir au comcnçement prefqu^autant de petits Rois qu'elle avoit de villes > qui dans la fuite furent Ibumifes à celui de Sido» , cette ville doit comme nous l'a- vons déjà dit > fa fondation à S i D o n * filf aîné de Cha- naam. Elle devint auffi puiflânte par fes richeflès & fon co- merce , que célèbre par magnificence , & par Pinduftrie de fès ouvriers. 3trabon l'apeile U mmtrejfe des arts & des Hilofo^hes.

On ne conoîi point les fucceflèurs de Sidon jufqu'à AGE- NOR , qui étoit contemporain de Jofue i il fut père de Phé- nix qui lui fucceda ôc de C a d m u s. Celui-ci fonda la ville de Thehs , à l'occafion que nous raporterons dans fon lieu. Du tems de la guerre de Troye , on trouve dans le parti des Grecs P h a l l i s Roi des Sidoniens , qui avec les Ti- riens , 6c les autres Phéniciens furent foumis par Jprih Roi d'Egipte. Ces peuples furent enfuite aflujettis au Royaume des Perles ; puis trouvant oprimez par ceux que le Roi envoyoitpour les gouverner , ils fe révoltèrent , érent: ligue avec Neétanebus Roi d'Egipte , & chaflèrent les Perfes de la Phenicie , avec le fecours de quatre raille Grecs & de Mmtar le Rhodien. Mais Artaxercès Ochus » étant venu à la tête d'une armée de. j oo mille hommes , la tête tourna à Mentor. II envoya fecrctement faire fon aco» modement , &c engagea TENNES Roi Sidon dans la même trahilbn ; Se de concert , Us livrèrent la ville au Roi Oehus. Quand les Sidonicn» fc virent trahis , de défefpoir ijs renfermèrent dans leurs maifons , ôc y mirent le feu. Quarante mille hommes fans compter les femmes & les enfans périrçnr de cette manière , vers l'an du monde 1 645, & 1 3 1 avant 3. C.. Le fort de Tevnès ne fiic pas meilleur » car Ochus n'ayant plus befoin de lui le fit mourir. ( D/od. ^Siàle l 16.)

. La ville fiit rétablie » ôc clic avoit pour Roi STRATON , lorfqu'elle fut prife par Alexandre le Grand, qui ôtala CQurone à Straton » & la dona fuivant Q. Curce a A b d o- 1, 0 M i N £ > qui ésDÏc de la race Royale t &c cependant dans une 11 grande pauvreté » qu'il étoit induit pour viyrc x do

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HISTORIQUES. Liv.l 119

travailler à U journée dani un jardin hors la ville. On ne Içûc quand finit ce Royaume , on aprend feulement àt Diodore (L 19. > que tes Phéniciens eurent leurs Kûis i ^rèi k mort d'Alexandre»

Quant à la viJk de T y K , elle cft fans contredit une co* lonie des Sidonieus. Elle fut bâtie fckm Q. Curce ( liv. 4. ) par Agenor père de Phénix , & de Cadmus , vers l'an du monde 2 5 49 j fuivant la chronologie d'Uflerius. Mais Jo- jêphe ( Ajiciq. 1. 8, c. 1 1 . ) la feit moins anciene > & dit que ce fur feulement 240 ans avant la Gonftru<ftion du Temple de Salomon 1 * ce qui revient i l'an du monde 2 7 5 2 » 69 ans avant la raine de Troye , ce qui eft conforme au fenti* filent de Juftin ( liv, 1 8. c. 3. ) qui dit gué Sidon ayant été prifè par les PhililUns d'Afc^on j pkifieurs de fès habitant, s'étant fauvezdans leurs vaifleauxyailerenr fonder la viUe de Tyr y avant que celle de Troye eut été détruite. G'ell pour cela que cette ville eft apellée dans Efaye ( z 3- 1 2. ) la: fille de Sidon. Mais elle furpafla bien-tôt fa mère en gran- deur , en richefles & en puiUaiKe ^qu'elle dût à fon comcr- ce , par le moyen duquel plufieurs de fes citoyens étoicnt devenus autant de Prince eariehefTes^ & en magnificen^ ce, {Efaye. 25.-8.)-

II eft aflez probable que Tyr fut au eomcncement foumi- fe au Royaume de Sidon , que fes difgraces affirjettirent en- fiiite à la ville de Tyr. CcUc-ci devenue riche hc puiffante »nt îong-tems fou* fe domination la mer voifinc & en- voya plufieurs colonies en divers endroits de l'Univers , l/tifu€ ôc CaréM^e en Afrique , & Carp/ifie dans l'Ifle de Cypre , durent leur fondation aux Tyriens»

On ne conoît point dans l'hiftoire de plus ancien Rois des Tyriens qu'ABIBAL, t^ui vîvûit au tems de Saul , premier Rois desHébreBXjôcqïriregnaj 5 ans. Heutpour fiicceflèur > l'an 2981 y Çott fus HIRAM , ou Hirûh j qu'Eufebc ( Bv. 9. C. 4. ) apeHe Roi de Tyr, de Sidon ^ de Ht' meie. Il rechercha l'amitié de DavidV &: fît alliance avec

* M. l'AbULanelet croie qae}ô%iBe, «I fle itrenarR lifondacion de Tyi qoe xtfi. anr avant le Teni^s «le S^otnon , jie pule qae da U nouvelle Tyt ; mais celle-ci a'ayMt iii tûtic ^uc lônt Na-

TM, XV.

boelioiloDslôr ,^]iM^ 400 4DS Vfva fbadation du Temple de Saloinon , }o- fêplie ne^ KUt 3Toir patlé que de If. fijôdatiaû de l'ancintM Tyc

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lao GENEALOGIES

fon 0s Salomon. Il lui prêta 120 calens , lui acorda dcf cèdres du Liban pour la conftrudïion du Temple , & lui fournit des matelots pour la flotte que Salomon envoya à Ophir , d'où elle raporta pour ces deux Rois une quanti- té prodigieufe d'or > dîargcnt > Ôc d'y voire. {Jofephe Anr. liv. 7. c. 3. Rois 11,5-3, 5-9. Paralip. 14. a. ) Hiram ^ fut , félon Eutichius j le premier des Rois qui porta la pour- pre. L'invention en fiit trouvée fous fon règne , par une avanture aflcz bizate. Un bçrger ayant un jour conduit fon troupeau du côté du rivage de la mer , fon chien y trouva

{)ar nazard un coquillage rempli d'un poîlTon ; il le brifa $c e mangea, gueule en étant reftée toute rouge , le Bpr- ger l'effuya avec de la lainp , 6c çUç lui parut d'une fi belle couleur-, qu'il s'en fit une courone. Ceux quile virent ai| foleil , crurent que des rayon? de feu fortotent fa tête. Hiram averti de cette ivanture, comanda qu'on lui ame- I>ât ce berger , ayant admiré cette courone éclatante , çn voulut avoir une pareille. Ses Teinturiers allèrent au bord de la mer , ôc fe fprvirent de ces poiffons pour faire la pourpre ? qui fut depuis en fi grande eftime , & dont l'u- fage s'efl enrni pçrdu , de même que le coquillage , qu'on ne trouve plus en cet endroit.

BALE ASTRATE fucceda à fon père , Ôc laiffa en l'an du inonde 5022,1a courone à fon fils.

AÇDASTRATE qui après 9 ans de reene , fut détrôné par les quatre fils de fa nouricc > dont l'aîné régna i z ans.

ASTARTE, fils de Paleaftrate recouvra le Royaume, l'an 3 044 , étant âgé dp 44 ans , Ôcle J^fla en mourant à fon frerp ÂSTARIM » qui p ans après fut tué parPHAL- LES foïi cadet. Celui-fi fix mois ^r^s, perdit le Royaume avec la yie , par le mêipc crime qui le lui avoir aqui$ , $c qui doija la çouronô , l'an 3066 , à ITHOBAL I. Prêtre de la Déeflè AitArte , & que Reinççoius croit avoir été fils ^'Aftarim. Sous fon regbe ariva une grande fechereflc , pendant laquelle il ordona des prières publiques , qui fc terminèrent par un orage de pluie Se de tonerre. Il fiiut at- tribuer ce miracle auprophete Elle , qui, l'an du monde 30^6 , fous le règne d?Aenab Roi d'Jlraëi , cotitçmporain

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TMXF. tu

Rois de T Y R.

j. A B I B A L, Roi de Tyi, en ij4fi. f en ijtj. le^. Jj Mm

II. H l % A M, Koiàe Tji Se ie Sidon , Vta ^.f^i.

III. BALEASTARTB, îoij.f CD )Oit. reg. 7, ans.

//.. . funme de SaJomoiL

ly. ABDASTRATE, VI. AS T AR TB, VII. AS T ARIM, VIII. PHALLE'S: d^ôoe en sojt. "«■■ + •" "— -' ^ -- - -

"> ÎÛ44- t en

l'an iojs. tai en

V- N . . . fili Ȕni de la nourice d'Ab- dȞiate,i. itani.

I X. I T H O B A L , Roi en )o<(. t en 3098. leg. 31 ans.

X. BADESOR, Roien jojt. t en 3104. igéde4«ans ' Kg. 6 lot.

JtftAtl, fenune d'AcKab , R«i

XI. HETGEN «u BELUS, Roi «n JI04. t en 3113. âg^ de 31 ans.icg 9 ani.

XII. PYGMALION, Roi en

jijr-t '<> 3i£o.igi de Kans.

leg- 47 ans.

£'f/^ on Di<jp)i , Fondatnce de Carrage.

*

XI II.. ELU LE* E, vers l'an

Kg. 3rf ans.

*

XIV. ITHOBAL II.Roi

de Tyr , en 3408. t «>

XV. BAAL.Roi en 3431.1.10*

ÎVFiETES ou JUGEÎ

éiablis par les Rms

de BabUone.

I. E-CKiBAi, ]nge pendant t mois.

A » s' ■.

S I R 0 M.

1. Chiujs. jDge 10 mois,

XVL MAPEN.Roi

de Tyr fous Xeraès.

M

XVll- STRATON,

Ko\ de Tyr-

î

A D E L I H.

A>B

ARUS. 4.MlTeBM, J. GSRIÏTRATI.

mois. Juge t ans, ]uge 6 ans. * «.Bailatokis, Juge un an

XVni.AZELMEI.ICH, 1 Roi de Tyr fous 1 Alezaodic.

7. MIRBAI

Juge 4 ans.

8. HiKou,

Jugeioani.

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: 142 GENEALO GIES

T y R. & gendre à'îéohal , fit tomber la pluye du Ciel , après une fechereflè de 3 ans Se trois mois.

ÉADÉSOR frère de la (àmeufc Jefahe! Reine d'Ifrael , fuccedaàibn père, l'an 3098 , & mourut âgé de 46 ans, l'an 3104 , lailfant la courone à fon fils METGEN ou M ET T I N 7 furnomé fi e l u s , qui étoit peut-être un nom de dignité.

Ceuii-ci mourut, l'an 3ii3,&parfa dernière volonté, partagea le Royaume entre fon fils PYGMALION , &'fa ËlIè E'-'ffe ! mais le peuple le dona tout entier à Fygmalion , (Jufiff. liv, 1 8. c. 4. ) Elijfe , qui eft plus conue (bus le nom de Ofdart , étoit une Princefle d'une grande beauté , elle fiit mariée à Siehetéss , ou Aeerb»s , que Virgile nome St- thée. Il étoit fon oncle maternel , & Prêtre a' Hercule , di- _ gnité qui le rendoit la première perfone de l'Etat , après le Roi. Il avoit des tréfors immenfes , mais que la crainte ,. qu'ils ne lui fi^flênt enlevez par le Roi , lui faifoit tenir ca- diez fous terre. Pigmalion dans le defir de s'en emparer, fe défit à la chaflè de fon beau-frere , qu'il tua par derrière , &:précipita fon corps du haut d'une montagne , publiant à fon retour qu'il s'étoit précipité par hazard , en pourfui- CcdreniM. vant un fanglicr.

Mais fon avarice fiit trompée, Didon après l'avoir amu- de l'efpérance , d'aller demeurer avec lui ôc de portes avec elle les tréfors de fon mari , les fit charger fur un vaif^ ièau , & partit de nuit bien acompagnéc , pour aller cher- cher une retraite contre la perfécution de fon frerc. Sa fui- te eil mifo par Jofèphe , la 7". année du règne de Pygma- lion, l'an du monde 3120. Elle aborda d'abord dans î'Ifle de Cypre , oii elfe fît enlever 80 filles, qu'elle fit époufèr' à (es compagnons de voyage. Le vent les jetta fur les côtes d'Afi-ique , cette Princefle ayant fait amitié avec les habitans du pays , elle en acheta un terrain , elle fit bâtir la fameufe citadelle apellée Bir/a , par corruption des Grecs, au lieu de Bojfra , auprès de laquelle fe bâtit la celé- bre ville de Cartage , du concours des peuples que le co- mercc y atira des environs. Juftin (Liv. 1 8. ) date la fon- dation de Carthage 72 ans avant celle de Rome ; cepen- dant d'autres pr«endent que cène ville avoit été bâtie

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HISTORIQUES. Lh.h laj

Jong-tems auparavant par Zorus Se par Carohedon. T t «..

Après fiu'ÈliJfe eut fait cet heureux établiflèmenc en Afrique > Hiarbas Roi de Mauritanie , la fit demander en mariage aux Cartaginois > avec menace de leur décla- rer la guerre s'ils s'opofoient à fes defirs. On en fit la pro pofition à EliQ'e , qui ayant demandé trois jours pour le réfoudre , fit élever un bûcher à une extrémité de la ville , & après avoir immolé plufieurs vidtime$>comme pour apai- fer par des fàcrifices les mânes de fon premier époux , avant que d'en prendre un nouveau > elle monta deuiis , de fe dona un coup de poignard,dont elle mourut. On lui dona Juftin* 1»*- à caulè de cela le nom de Didon , qui en langage Punique '^' '^' f veut dire femme forte. Servtus , Mez.ériMe. Comm. fur les Èp. d'Ovide. M. Banier. Explic. Hift. des fables. Virgile au con- traire la &it mourir , pour la fuite d'Enée > qu'il fupofe être venu à Carthage du tems de Didon j quoiqu'il eut vécu plus de 500 ans avant Didon.

Cette fiétion a doné lieu à une des plus belles épigramcs d'Aufone , ôc qu'on a traduite fi heureufement en notre langue:

Infelix Dido nuUi hnè nufta mwm Hoc fereunte fugis , hoefugienU feris.

Pauvre Didon , t'a réduite De tes maris le trifte fort ? L'un en mourant caufe ta fuite y L'autre en fuïant caulc ta mort.

Il ne feut pas oublier qu'on done à Didon , un frerc no- me Barea , qui fuivit Didon & fonda la famille Barcinc , dont étoit Anmb»l , ( Silien. Liv. i.) & une fœur nomé Anne, qui en Hébreu figmfie^MW*/ï , 6c qui acompagna fa fœur. Peu d'Auteurs parlent de cette loeur de Ditfon. Servius dit qu'au raport de Varron , ce fut Annt , non pas Didon qui devint amourcufe A'Enée , 6c fe dona la mort fur le bûcher qu'elle avoit fait conftruire.

Pygmalion mourut, vers l'an 3160, âgé de 5 tf ans, *:*««"«• dont il en avoit régné 47 fuivant Jofephe. On ne conoît fur7"'ï** point fes fucceffeurs jufqu'à ELULÉE, qui fuivant les an- jov'idc ^'

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114 GENEALOGIES

T T IL. naies de Menandre , voyant les Philiftins abatus par la lofeph guerre qu'Ezechias leur avoit faite , fe fervit de cette oca- Anï Jx'.i4. "on » 1'^*" 3 ^^7 > ?°^ ramener Gath fous fon obéiflànce , dont cette vUle s'étoit foullraite quelque tems auparavant. Ce qui engagea les Gittéens à recourir à Salmanafar , qui vint avec toute fes forces contre les Tiriens. A fon apro- che Sidon > Acre , ou Ptolemais & les autres villes mariti- mes de la Phenicie , qui jufques - avoient été afîujctties aux Tyriens , en fecouerent le joug & fe fournirent à SaL- manatar. Mais les Tyriens dans un combat naval ayant ba- tu avec 12 vailTeaux, les Actes combinées des Amriens » & des Sidoniens de 6o vaiffeaux , aquirent par-là , une grande réputation fur mer % Salmanalàr n'oià plus les ataquer. Û laiffa fes troupes pour en former le ftége , 6c elles réduifirent les Tyriens à une grande extrémité , ayant coupé les aqueducs qui leur ponoicnt de l'eau. Les Tyriens- creuferent des puits , & foutinrent le.fiége pendant cinij ans ) au bout defquels , la mort de Salmanafar fut leur dé- livrance , l'an 715 avant J. C. & du monde j.29 5.

Mais ce peuple fier de ce fuccez étant devenu fort info- lent , s'atira par fon orgeùil cette prédiéVion qui eft ra- portée au 2 j chap. des Revel. d'Efàye , par laquelle ce Pro- phète prédit l'horible défaûi'e , qui de voit un jour tomber fur eux , & dont Naïf ucedonofer fut l'inftrument..

Les Tyriens Sk voyant menacez par ce Prince , Ce retirè- rent avec la plupart de leurs éfèts dans une Ifle voifme , à. une demie lieiie du rivage , il bâtirent une nouvelle vil- le. L'anciene après avoir foutenu contre les troupes de Nabucodonofor un fiége de 13 ans , fut prife & entière- ment ruinée. La gloire Se le nom de Tyr pafTerent à la' nouvelle qui fut à l'abri de cetœ infortune, arivé fous le- regne d'ITUOBAL II. Après la mort de ce Prince , quî- futtuéà.lafin^de cette guerre, & qui avoit régné 24 ans, BAAL lui fucceda Se régna- dix ans fous la protection du Roi de Babilone , qjii établit à Tyr des Magiftrats , apel- lez Sufetes ou Ju^es.. Leur pouvoir dura jufqu'à l'an J 5 o i y que DariiK-Hyftafpes la 1 ^'. année de fon re^e , rétablit les Tyriens dans leurs anciens privilèges , avec la liberté d'avoir leur propre Roi , liberté dont ils jpùirent jufqu'au

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HISTORIQUES, liv. ï. 125

tems d'Alexandre. Par ce moyen , ils fe rétablirem bien- T t ■. tôt dans leur première profpérité , & devinrent fi puiffant, qu'il fe virent en état de faire à Alexandre une plus gran>> de réfiftance que tout l'Empire des Perles.

Ce lut dans cet interval > qu'ariva le maflàcre que les et claves de Tyr,par une confoiraûon générale > firent de tout ce qu'il y avoit d'hommes libres , Ôc s'emparèrent de la vil- le ) ainu que des maifons Ôc des femmes de leurs maîtres qu'ils avoient tuez. L'efclave feul de Straton , doué d'un naturel plus humain , jetta un œil de pitié fur la vieilleflè defonmaître>âcrur l'en^ce defonnls>ôcprit foindeles cacher comme s'il les eut éfcélivement tuez. Quelquetems après ayant réfolu d'élire un Roi y ils convinrent de pren-r dre celui d'entre eux , qui à un certain jour qui lut mar- qué, pour s'aflèmbler tous dans une campagne, aperceve- roit le premier le foleil naiHant. Chacun rendit au ren^ dez-vous, &c pendant que toute cette multitude avoit les yeux atachez lur la partie orientale du Ciel, l'efclave feul de Straton formé par les confeils de cet homme, fage , re- gardoit vers l'Occident. Chacun le prit pour un inlènfé de chercher le lever du (oléû , du côté il fe couche. Mais dès que le jour eomença à poindre , il vit les pre-* miers rayons du foleil qui paroiHbient fur le haut d'une tour fort élevée , &c fes compagnons en éroient encore à chercher vers l'Orient le corps même du foleil , lorfijuc Pelclave leur fit part de fa découverte. On admira la fubti-^ lité d'cfprit qu'il avoit eue > mais ayant avoué qu'il la de- voit à fon maître qui vivoit encore , toute la.multitude courut chercher STRATTON comme un homme-divin, 6c l'élut pour Roi. Le Royaume , dit Juilin , paffa de lui à Liv. iS, Ion fils U de foa fils à fes neveux. Ainfi AZELMELICH , «■ î- ou Azelmicus , qui fuivant Arrien j ( li v. 2 . ) r«gnoit à Ty r> du tems d'Alexandre , peut être regardé comme un des décendans de Stratcon. Celui-ci ataché aux Perles , avoic ^int fa flotte avec celle d'Antof^radate pour feire la guer- re aux Grecs. Pendant foa ablènce , Alexandre vint allié-

r Tyr , fur le refus que les Tyriens lui avoient feit de le

liflèr entrer dans leur ville , qui après 7. mois d'une dé-

ienlè opiniâtre fut emportée d'alfauc Pansleiacdelavil>

kii

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126 GENEALOGIES

T V R. le il y en eut huit mille tuez , près de trente mille furent vendus comme efclavcs , 6c Alexandre en fit crucifier deux mille. Les Sidoniens en dérobèrent 15 mille fur leurs Q^ Ctirce vaiffeaux à la fureur du vainqueur , & quelques - uns 1. 4. curent la précaution d'envoyer à Cartage leurs femmes

& leurs enfans. Alexandre s'avifa après coup de dire , que c'étoit pour les punir d'avoir égorgé autrefois leurs maîtres , & pour doner quelque couleur à ce prétex- te , il fauva tous ceux de la famille de Stratton > parce qu'- ils étoient innocens de ce maffacre , &: entre autres ^z,el- melieh leur Roi , & quand il repeupla la ville » il lui redo- na la Courone & voulut qu'elle fut héréditaire dans mai- fon. Car après avoir dépeuplé la ville de fes anciens habi- tans , il en fit venir de nouveaux du voifinage , & voulut

i)aflèr pour le fondateur d'une ville , dont n étoit en éfct e cruel deftru(5leur. Q. Curce > dit qu'elle fembla renaître de fes cendres. En peu de tems elle fut rebâtie & remile dans un état floriffant à caufe du comerce. Aujourd'hui ce n'eit qu'un pauvre Bourg fous la domination des Turcs,

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HISTORIQUES. Z/f./. 117

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CHAPITRE VU..

Des Rois des Jiùdes. Pkii.aob.te s.

I. DEJOCES, Roi des Medes , l'an du inonde J154; t Tan JÎ47, reg. jj ans.

II. PHAORTES ou ARTINES ou ARPHAXAD,Roi

l'an îî+7' t"^ ^'3" ii^9- '^ê- ^* *"^'

III. CIA X ARE I. ou ASTI BAR A S. Roi l'an ^69. ■f l'an î+oj. reg. 40 ans.

I V. ASTTAGES ou ASSUERUS^Roi l'an 3409. f l'an

3444. reg. îj ans ép. l'.N. ... t,'. yîriims ^ fille d'Haliace II.

Roi As Lidie t l'an }4oj.

r. M AND ANE, V. a. C I A X A R E 1 1. ou D A R I TT S le

ép. Mede, n^ l'an ^404. Roi l'an 3444.

Cambis es,. t-''^" î4*'8. reg. 14 ans.

Roi des Perfes.

CiB.us,né BARDANEoa MANDANE,

Tan 340J. ép. fon couûn 6' 1 r u s.

LE S Medes , Peuples de la haute Afie , tirent leur nom Jofeph. de Mad/ti , fils de Japhet , & petit-fils de Noé. Ils Ant. 1, 6. furent fournis aux Affiriens jufqu'au temsde Sardanapale, qu'ARBACÉs -y apellé par Jultin Arbacfe , Gouverneur ,^1;^^ . de la Médic pour ce Prince ,afranchit les Medes du joug ■' ' ' '* des Aiïiriens , vers Pan du monde 5257 » & ^47 avant ,. l*Ëre vulgaire. Diodore de Sicile & Juftin difent , que dans le partage du premier Empire , l'Affirie auffî bien que la Médie échurent à Arhacès , que M. Prideaux pré-

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128 . GENE AL O GIES ,

Rois des tend être le même que 7i^/*^^W;ï(/ir, fupofantquelcsvil- M E D E s. les , celui-ci fit tranÇorter les habitans d'ïuaël & de Ptideaux. Damas , favoir Chalach , Chabor & Hara , étoient dans le Hift. des païs des Medes. Cet établiflèment de colonies , dit-il , dans Juifs , 1, ces villes de la Medic par Tcglat-Phulaflàr, eft une preu\^ part. 1, 1. évidente que ce païs dépendoit des Rois d'Aflirie. Autre- ment de quel droit ce Prince y eut-il établi des colonies ? En confequence de ce femiment , il dit qu'après la défaite Âç Sennacherid devant Jerufalera , les Medes ayant apris fon honteux retour à Ninive , fecouerent Ion joue Se éta- blirent parmi eux une efpece de Gouvernement démocra- tique , mais que les défordres qui en naiflToient les en ayant bien-tôt dégoûtez , ils prirent le parti de recourir à la Mo- narchie ; de forte que l'année d'après , favoir l'an du mon- de 3294? & 710 avant J. C ils choifirent pour Roi DÉ- JO CES, qui comença à régner l'an 1 9. d'Ezechias, Herod. 1. r. Hérodote , dont le fenriment eft le plus généralement fuivi , ne dit point que les Medes ayant eu aucun Roi avant Déjoces , il prétend qu'après la révolte d'Arbaces , ils le maintinrent pendant 37 ans dans la liberté , qu'ils avoient aquifc par leur valeur. On peut cependant prélumer qu'ils demeurèrent encore feudataires,ou dépendans pour quel- que chofe des Rois de Ninive , puifque Salmanaflàr difper- ùi les peuples d'Ifrael dans les villes de la Medie , à moins tom. I, qu'on ne dife fuivant la conjecture de M. Langlet , que le p. J08. Roi de Ninive profita du défordre la liberté dégénérée en licence avoit Jettez les Medes , pour regagner quelque chofe fur cette Nation , ce qui lui auroit doné^droit d'y en- voyer les captifs d'IfraëL Car Hérodote nous aprend , que dans ce tems d'Anarchie , le dérèglement chez les Medes alla à un point , qu'ils furent obligez de r^ourir à la Mo- narchie , comme le gouvernement le plus propre à rétablir parmi eux l'ordre que l'indépendance en avoit banni. Il y , , avoit parmi eux un homme aufli adroit qu'ambitieux j c'é- H«o(i.i.i. ^^j^ i5eJOCÉS fils de Phraorth. Après qu^U fe fut aquis dans fon canton une réputation d'équité qui le faifoit choi- du monde ^"" ^^ toutes parts , comme l'arbitre de tous les diférens , il & 710/ ^ retira, proteftant "que le foin des afaires publiques dé- avant J.C. rangeoit les flenncs. Comme le défordre augmentoit de

jour

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. H I s T O R I Q U E s. Z/V. /, 129

jourenjour, les Medes s*afïêmblerent pour y trouver un Rois df»

remède » Se les amis de Dejocès ayant réprcfenté que le plus M e d b s.

éficace , étoit de fe foumettre à un leul , qui eut l'autprité

de reprimer la licence , & de faire des Loix pour le bien

de l'État, on procéda à réle<5tion d'un Roi > l'an 3294, &

toutes les voix |p réunirent en Êiveur de Dejocès , qui juiïi-

fia ce choix par "fa conduite. Ainfi revêtu de la fouverai-

neté y il en prit toutes les marques extérieures , qui pou-

voicnt le rendre rclpeiftable. Il fe choifit des Gardes , fe fit

bâtir un magnifique Palais fur un lieu élevé > &: autour * Aujour-

une ville apellée Eebatane * avec lèpt enceintes , dans la- d'hui

quelle il raflèmbla les Medcs épars dans les campagnes. Il 7>w«.

s'apliqua enfuite à drefler desLol^c pour le bien de FEtat àc Hecod. 1. 1.

àcivimèr fes fujets naturellement greffiers 8c féroces. Ce

£it dans le deffein de leur infpirer plus de vénération pour -

perfone , qu'il fe rendit comme invifible ôc inacceflî-

ble , &c qu'il ne leur fut plus permis de lui parler &c de lui

comuniquer leurs afaires que par des placets , ou par des

perlbnes kiterpofées. Ceux même qui avoient le privUege

ae l'aprocher , ne pouvoient ni rire 3 ni cracher en fa pré-

fence j ce qui fut depuis religieuicment obfervé dans la

Cour des Rois de Perfe.

Afermi fur le trône , il voulut étendre la domination & ataqua Saofduchinus Roi de Ninive j mais celui-ci l'ayant joint dans la plaine de R/^mu, le défit entièrement , l'an du monde 3348 , & s'étant avancé jufqu'à Ecbatanc , il emporta cette ville d'aflaut , & s'empara de tout ce qu'U y avoit de plus prérieux. Deiôcès qui s'étoit fauve dans les montagnes , fut pris & livre au Vainqueur , qui le fit mou- rir à coups de javelots > la 53^ année de fon règne. H eft l'y4/y"ï>»x*(i de rEcriture. Car Arphaxad eft défigné dans Judith.!.** Judith par un caratftere j qui de l'aveu de tous les Auteurs. convient à ce Roi des Medes , d'avoir fondé Ecbatane , & de ce que le comencement de l'an 1 2*. de Saofduchinus ou Nabucodonofor tombe dan$ la dernière de Dqocès. . Après la retraite du Roi d' Affine ,PHRAÔRTESfil» de pejocès fut mis fur le trône. Ce Prince qui avoit hérité I T. dfâ grandes qualitez de fon père , après avoïf reparé Ecf 5 647. bîit»nç > qv*U foççifia de nouvelles murées de 70 coudées

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130 GENEALOGIES

Rois des de haut & de 50 dépaifleur , fe mit à la tête d'une nombreti' M E D a s. Çç armée , ataqua & fournit à fon Empire les Perfes 6c tou- Heiod. 1. 1. tes les Nations de la haute Afie , jufqu'au fleuve Halis^ Puis tournant fes armes contre les Aflîriens » il alla mettre le fiége devant Ninive , il trouva le terme de iès viAoi- res & de vie j ayant été tué dans une fortie que firent les affiégez , la vingt-deuxième année de fon règne , ôc l*an du monde 3 3 69. j j j Son fils CI AX ARE ne fut pas plutôt fur le trône»

qu'il afîembla une nombreufe armée , pour vanger fur les- 3 î <>9' Affiriens la mort de fon père , & les ayant défait dans une j . .. j . bataille rangée,il conduilit pour la féconde fois lesMcdes au * fiége de Ninive. Mais il fiit obligé de l'abandoner pour cou- rir a la défenfe de fon propre pajçs.» ataqué par un nouvel ennemi. C'étoit les Scythes qui s'étoienijettez dans la M^ die , d*où ils fe répandirent dans toute la haute Afie , &c pé- nétrèrent juiqu'en Paleftine. Pendant qu'ils étoient ociœca: dans leurs courlès vers les parties occidentales de l'Aiie , Ciaxare reprit fon premier deffcin contre Ninive , il fit _ A . pour cet éfet alliance avec Nabopollafar Roide Babilone» Chron. * ^ *3^* ^^^^ ^^ ^°^ regnc ,. Ôc ayant joint leurs forces , ils. Alex. Po- affiégerent Ninive , qui fut prife &c ruinée , l*ian du mon- lyh. apud de $$^2 1 Scéiz avant J^C. Six ans après , Ciaxare fe dé- Sincell. fit des Scythes > en feifant mafîacrcr dans un feftm les prin- Herod. 1. 1. Gipaux de leurs chefs qu'il y avoit invitez , reprit toute la haute Afie , ils avoient dominé 28 ans , Se étendît en- core unefoisles limites de l'Empire des Medes , jufqu^ux bords de l'Halys , qui les féparoit des Lydiens. s*iailuma entre les deux Nations une guerre qui dura cinq ans , avec une fortune égale. Mais cnfinàlafixiéme, comme onétcwc aux mains , ii ariva une écUpfe qut couvrit de ténèbres Iss- deux armées , accident qui les épouvanta fi fort , qu'on con* vint de part ôc d'autre de remettre leurs ïtifièrends à ^- cifionde deux Princes voifms. Siennefis Roi de Cilteie Se Labineth Roi Babilone ( c'étoit Nabucodonofor I. }= moyenerent Ja paix , dont le mariage d'Jrknis fille à*BA- ' Batte , avec ^pM^^e fils de CîîBrare , fut le lierii Cette éclip^ avoit été prédite pource temsmêrneparThatts le Mi«> fieft> Ôc eHe ariva k 20 Septen^7fe> enl'^an 147 die l'Etes

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HISTORIQUES. Liv.I. iji

Nabonafrar,6oi avant J.C.Ciaxaremoiirutcinqansaprès, Rots dbs ayant rcgné 40 ans , & eut pour fucceflcur fon fils AS- M e d e s. TI AGES j qui paroît par Daniel , être VAJj'uerus deTobie. -Le reenc de ce Prince ne nous fournit rien de remarqua- I V. ble , oc ne fut troublé que par une irruption qu'Evilmero- 3 405. dach fils de Nabucodonofor fit fur les terres des Medes j Daniel IX. l'an 3422 , dans une partie de chaflè , ce qui obligea Ailia- i. Tobie gcs de fe mettre en campagne pour s'y opofer. Ce fut dans XIV. 15. cette ocaiion Cirus dona les premières marques de fa valeur. On peut inférer d'ici, qu'Evilmerodach n'étok point fils d'Âmitis fille d'Alliage , qui avoit époufé ion pe< rc Nabucodonoibr ) mais de quelque autre de fès femmes > n'étant pas ïçarent que le grand père 6c le petit fils , euf- ient voulu fe faire la guerre l'un a l'autre. Aftiages avoir encore une fille nomé-MamUfte, qu'il mariaà(7«ffi^>/?jRc4 de Periè » la même année que lui naquit Ciaxare à!ArienH fa féconde femme. Il régna 3 5 ans Ôc mourut , l'an ^444 j la même année qu'Evumerodach fut tué. Hérodote ne ' compte que quatre Rois des Medes , ôc dit qu'Aftiages eut pour fucceflèur Cirus. Mais il eft facile devoir qu'il s'cft trompé , S)C qu'il y a un cinquième Roi des Medes > que le Prophète Daniel apclle Darius le Mede , & qui partagea . avec Cirus l'Empire Babilonien , ièlon ce qui avoit été an- y? ^"g ' nonce à BaltafTar la nuit même de fa mort , ce Darius ne ' * *

feut être Aftîages le quatrième Roi des Medesscar il auroic âgé alors de plus de i o 5 ans , ce qui n'ell guercs pro- bable parmi des hommes dont la volupté avançoit extrê- memcnc les jours. Une découverte qu'a fait le Pcre Tour- nemtne , fervira à relever l'erreur d'Hérodote , Ôc à expU- -quer en même tems un paflTage de Daniel , par lequel ilpa- iroît<^'aprèsla mort d'Aftiages, Cirus entra en poffemon XIII tfj. -de fon Royaume. Ce Savant Jefuite remarque , que le nom ^'Apages étoit un furnom de dignité » commun à tous les Koh des Medes, Ôc pan: conféquent Cisxsn ou Darius k Meie , Pa porté comme fesprédéceffeurs.

CIAXAKE II. fucceaa à Aftiagcs à l'âge de 41 ans» Se fut moins connu par lui-même , que par les exploits de V. fon neveu Ciras. Car NcrigUflTar s'étam mis à fiiirc des pré- j 4^4, paixti& de gscrce coASre les Medes , Ciaxaiv apella de P^-

Rij

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ija GENEALOGIES

Rois dbs fe foii neveu Cirus > lequel lui ayant amené une année de id E » E s. î o mille Perfes , Ciaxare le fit auffi Général des Mcdcs , & l'envoya avec les forces des deux peuples faire la guerre aux Babiloniens &c aux Lidiens. Depuis ce tems , Cirus re- vêtu de la portion la plus brillante du Gouvernement > fut regardé par tous les étrangers comme Roi des deux Na- tions > quoique dans le fond l'autorité fouveraine réûdat feulement en Ciaxare , & que l'autre ne fit que comandcr fous Jui les deux armées confédérées. Voilà ce qui l'a fait mettre pour l'ucceflcur immédiat d'Alliages.

Toutplie fous ce guerrier. CrefusRoi deLydie, tombe avec tous Tes Etats au pouvoir de Cirus , qui fuivi par tout de la viéloire , réduit Babilone fous les Loix des Medes &c des Periès. Gaxare fe rend , l'an 5466 , à Babilone , oii le généreux Vainqueur partageant avec lui le fruit de fes vic- toires , lui donc le gouvernement civil de l'Etat , pendant qu'à la tête des troupes il foumettoit Içs peuples voiTms. Ciaxare après avoir régné 04 ans en Medie &c deux à Ba- bilone , meurt l'an 3468 , 6c 544 avant J. C. laiflànt Ci- rus fon neveu &: fbn gendre, héritier du Royaume des Medes , qui fut uni à celui des FerfeS) dans lequel Cirus. venoit de fucceder à fon père Cambiiès^ Ces deux Etats réiinis conjointement avec les pais qu'il avoit fubjuguez , formèrent l'Empire des Perfes. La Medie fut gouvernée fous les Rois de Pcrfe pardesSatrapes, jufqu'àDariusCo- domanus.

ATROPATUS ou Atrepafh ,qvâ la gouvcrnoit alors , après avoir fait fon devoir pour fbn Roi > voyant qu'il ne pouvoir réfifler à la fortune d'Alexandre y k foit- mit à ce Conquérant , qui dona le gouvernement de la Me- die kOxitUte, enfuite k-^rfacès , ou fuivant Q. Curce à ^»rmemon. Après la mort d'Alexandre , on fubrogea à Ar*- làcès ; PiAon que fuivit Orontohates. Peu après la Medie trouva partagée en deux , favotr la haute & la bafïè. Gel- le-là demeura fous l'obéiflàncc des Siro-Macédoniens aul^ quels les Parthes l'enlevèrent enfuite. Pour celle-ei , Juf^ tin nous aprend que Perdiccas la. dona à fon frcrc AietMs , apj-ès la mort duquel elle fut érigée en Royaume 6c prit le nom de fon fondateur, AT R Q P A T U S qui avoit été Sa-

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HISTORIQUES. Liv.t tjj

tnipe de la Medie > Se qui s'y étolt fait beaucoup d'amis y M s o i « la voyant en proyc après la mort d'Alcetas aux troubles. & Atropa- aux divifions , profita de cette ocafiôn pour s'en emparer j tiene. .& la fournit fans peine avec l'aide de fes partifans. Cepen- 5^^!,. 1 1 dant fa pofterité & ce nouveau Royaume font demeure? enfevclis dans l'oubli pendant 200 ans jufqu'à ce DA- RIUS Roi de Medie , que Pompée trouva pour énemi dans la guerre de Mithri(kte , foit parce qu'il avoit fait al- liance avec Ahtiochus Roi de Comagene , foit parce qu'il avoit ataqué le premier Tigranes Roi d'Arménie. Darius fut défait fie obligé de racheter la paix , 6c fon nom fut mis parmi ceux des Rois vaincus > dans le triomphe du Géné- ral Romain.

Il eut pour fils & pour fucceflèur ARTWASDES, Diori.I.». qui eut de grands diferends avec unRoid'Armeniédemê- &J4. me nom. Ce fut à l'inftigation de celui-ci , qu'Antiochus Roi de Sirie Payant ataque » il s'allia avec les Parthes > 6c avec leur fecours , il fut en état de réfifter aux Siriens , Se de leur faire lever le fiége de PrAsJpe * fa capitale oti il avoit . enfermé fa femme fie fes enfens. Cependant mécontent du j'^ " n '^''"^ partage que les Parthes lui firent des dépouilles des Ro- H^/,. ' mains , il quita leur alliance pour entrer dans celle des Ro- Dion mains , en fe liguant avec M. Antoine , qui lui dona des Praafpe, troupes auxiliaires contre les Parthes 6c les Arméniens & &Strabon qui en prit des fiennes en échange. Mais les Romains ayant 9^^- quelque tems après rapellé leurs troupes ^ dont ils âvoiem befoin , Ôc retenu celles des Medes > les Parthes profite^ rent de cette ocafion pour ataquer fon païs , ôc ÀnvaC- des ayant tenté un combat , que l'inég^té de les forces devoit lui faire éviter , il fut dé&it 6c chaflë de fes Etats. Il retira vci*s Augufte , qui le dédomagea en lui donant la petite Arménie. Sa fille Jo/^^ , qu'il avoit promife avec Alexandre fils d'Antoine 6c de Cléopatre , ayant été menée en Egipte pour y être élevée , jufqu'à ce qu'elle eut ateint l'âge nubile , fut prife après la bataille d'Adtium 6c rerj- voyée à fon père. On croît qn'il eut pour fils ARIO- B A R Z A N E S , que C. Cefàr pcçtt ffls d' Augufte confî- déra à caufè de fon e^rit 6c de fes belles militez âc au- ■■ c^uel il dona la grande Arménie en place delà Medie- Car

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ÏJ4 GENEALOGIES

Rois des après la difgrace d'Amrafdes> il paraît -que faimfle con- M B o E s. ferva la poHeflion de ce pais , fous le bon plaiflr des Par- -thes ; mais à cette condition , que le choix d*un Roi dé- ^endroit des Arfacidcs , au Royaume defquels la Mcdie- Atropatiene , fut bien-tôt après unie par l'extinAion de U iàmille Royale.

■^liha Afct ii'iMfrtUi'rtnJftrr tait WW iIMIWMHi iM IAI dm SMKMaumgifcfffli/hTiîiM ■"

CHAPITRE VIII.

Da Kais de tcrfc. ¥ Es Perlés que ks Auteurs pro&nes , difent avoir tiré . I . leur nom cle ttrsh fils de Perfée 8c de Medée. étoient jofeph. décendus j fclon Jofephe > des EUmites ; ce qui paroît con- Am 1. 7. firme yar le. Vni. thap, des révélations de Daniel , oU il eildix que Sum étoit dans le pais d^Etsm. Or cette ville étoitl'anciéne capitale <le Ferle. Avant Cirus, le nom de fer/c ne s'étendoit qu'à une feule Province de cène vafte réraon , qui.a depuis été aknfi apellée. Alors les Perfes ne -£iuoient enlèmble que 120 mille hommes. Mais dans la fuite cette nation ayant acquis l'Empire de HÔrient par Cytop.Li. la fageilè& la valeur de Cirus, le nom de Periè s'étendit avec leur fortune > & comprit déformais ce vafte elpacc " de pais qui s'étend du Levant au Couchant depuis le neu- ve Jndits jufqu'au Tigre , & du lèptentrion au midi , depuis la merCttf^sM jufqu'à VQctMtt 1 ce nom a encore aujour- d'hui la même étendue. La Perfe a eu des petits Rois dès i'an du monde 3250» mais probablement tributaires des -Afliriens , & enl'uite des Mcdes. Le plus ancien que l'on conoiiTe efl AcHBMEM,dont les decendans font aflez .TaUi obfcursdansl'Hiftoirc jufqu'à Cambises, moins iUuf- X^II. tre par lui-même que par k>a fils le Grand CIRUS , fon- dateur de l'Empire ou Monarchie des Perfes. Celui-ci na- I. .qutt I'andufnonde3^o5 ,&c 5p9avant J.C.dei^4iH^]vr, 346 S. fille ■i'AMm'es Roi des Medes ; il pafta les i % premières du monde , années de & vie en Perfe auprès de fon père. Il y fut éle- " ' '/r " ^ '* manière de la nation dans le travail & dans tous ''^^"^J -les exercices laborieux qui pouvoient former aux fatigues Cyrop. 1. 1. .^ ta gtœrrc , en quoi il furpaHà tous les contemporains. Jliiit cofuite envoyé en A^die vers Aftiages ion ayeul >

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H ï s T O R I Q U E s, Z/V. /. iî5

auprès duquel il paiTa 5 ou 6 années. Pendant le féjour qu'il Rois d 1 y ht il gagna le cœur des Medes par fa douceur , fa gé- Perse. nérofité Ôc fon aplication à faire cour à. fpn grand père. Il le voulut fuivre à l'âge de 16 ans avec fon oncle Cia- xarc à une expédition contre les Babiloniens 1 qui avoient feit une irruption en Médie , il s'y comporta fi oien , que la.viéloire fut principalement due à fa valeur. Il retourna l'année fuivante en Perfe ) oii U demeura jufqu'à l'^e de .■ 40 ans , c'eft-à-dijEe , ii^<^'à lamort d'Afttages y que Gia- xare II. qui lui- avoit mccedé> le voyant menacé al'ims. ': dangereule guerre de la part des Babiloniens , & des Ly»- diens qui s'étoicnt unis avec tous les peuples <te l'Ah» Afineure , pour abaîlfer la puiffance des Mcdcs 3 apclla Cirus à fon fecouïs. II lui amena dePerfe uoe aimée de. trente mille hommes> ôc fon oncle l'ayant fait Générât - . 1 de celles des Afcdes j û alla avec les forces des deuxpèu-'_ .' , pies faire laguerreaux Babiloniens. Il comença par &if e ^î'^f-'*** ' rentrer dans le devoir ( l'an 5447 Ôc 5 5 7 avant J.C. ) le Roi d'Arménie x vaCTal des Medes , qui avoir refiifë k .t'y.;^^. tribut, dé&.l'ahoéefùiva«ei«fiwg//[/ôr, Roi deBabilohe, ],.-— qui fut tué , 5c le mettant à ht pQurfuîte de Qtfiis , qui" " !

avoitpris le comandement de l'armée ,5c faifoiiretraUe> .,..,i'^

i'ateignitlelendemaiiîdansuttpoftedeiàva»tageu3c>achcm ' ^ ■. va de le défaire, prit fon camp Ôc lui enleva tout fon ba- gage. Cirus protoant de feviéloîre, entra plus avant en ' Amric , & défit eacôre ïiOuveaU Roi Laboro^srcliod, puis Cyrofi.I;;^^ ramena les troupes en Médie , i! concerta avec Ciaxa're les préparatifs & les opérations de la guerre. E&e'recor ' mença huit ans après avec des fuccès aufïl glorieux pour /-^ [ Grus. Deux viétoires qu'il remporta fur Qrefus Général Herôd.'l. i,

des Cottfede.rez; a Ifi rendit; maître dr ■*'^''^'"=j'^g^ lapw - ' --„

fonc de ce Prince * qwi y fttç,Jïlis » &;.dç^ vn^t, l^ii^oyau» , . / . ^ v r me. Dahsla.dernier^aEaîlle>quifutc^edeThymbrée>, =

Cyrus. ayant remàfqué ^ue "^tnée dêGrcïus étofr- forte -•'■-..

en cavalerie , s'avifa de lui bpofer des chameaux , dont les. 1

chevaux ne peuvent fenwr^odeçTjôc par cette rufe toute la cavalerie de Crefus fut mîfe êri defordre , qui fe comu- oiqua facilement dans le relie fon armée.

Après ces exploits Cirus relia dans l'Afic mineure juf- qu'à.

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i3ff

Ta^U XVIt

Rois de P^ E R S E.

P 1 R s E' s.

A c K s u I K , Rot de Periê.

P R s I t.

D AU. I u 1.

C AHBiiB,Rot(lcPetre, ^Mf/ï , (èmme de ép. MmiUmm , f. d'AAû- Phatnace , Roi ges , Roi des Medes. de Cappadocc,

I. C I R U $ le Gr«^. I. -Moiiaii.qï;« des Pfetièt , l'in du monde nsS. f en 947( 4géde7oaiis,ép.i°.C«ffiwitM<. fille de Pharnalpes -, x". Nitttit , fille

, d'Apri^ï Roi d'Egiptc; i^.BmrdMu, fille de Darius le Mcde.

II.CAMBISES, Smbrdm, Aftffi, AriJOmê, Roi dePetfe, tu^ par * '

l'»n Î47I. t ordre de Î4.81. if. r^nficre. femmes

" "' ' de

Cambiics^

*. Ph»dm , 1°. •ÂUJfê, 3". AtfTtt , (êf dtnx&tnis.-

JII. OROPASTES, on le faux

S Ul RDI t,

reg. fnois.

C A U B I S

Pmmit , femme

Daiiut.

IV. DARIUS. Atarkb. Art&bah, Htstaïpbs, I

^u Roi de Perfe , l'an 34«3- î l'an îîiy.reg-îtf ^ns . ip. i*. jimitii , f. de G oEmas x*.Au^t, veuve deCambifeS) . 3*.^n/!jw9«, belle fituti 4'- Formû . ft nièce ; 5». PAmIm* , fillç d'Otaneç.

i.Artaba- Am- V;».X£RÇE'S./Achim>k', «AïitriîB. j-Awam, + Arsa- AmHls, ^AMM t*^«„-' . &■ ... , -ép.-' : . . 8e. -

'A HT A- ""J'- ■^ ' ^"""■' -*"«»*•: /GbBMA»,

Mardo- nius.

ép. MegBbife.

fymmedeD^u.

lU

dby Google

'57 ^ Rois de PERSE. A

V. XERCE'S, Roi des Perfes.l'an du monde 3(19- affaffiné l'an 3j4«. teg.%1 aas, if. jtmMjhis , fille d'Oitaae.

D A M trj, ta4

pjr (on frère l'an

u coimoe.

Vir.XERCE'S II, afladîné l'an 3590; «'6- 45 j'oB^i

VI. ARTAXERCE'S, die LongHtmam , Roi en ÎHi't " îlSo. Kg. 40

Dî, ^p. 1°. i)iWffi;^,OU

1°. E/!irr

Vni.SOGDIAN, i«g. 7 mou.

/)«rM . femme de Hierunen.

IX.DAR lus, P*ri/iA,<p; Oc HVt , Roi en fôn freic 3f8o. t l'an i^99- PuilU.

feg. ly ans, ép. BMrifMtis , four.

X. ARTAXERCE'S Mhiuon, Roi l'an juj. f en 3544. teg. 45 an», ^p. i*'.5'/i«ff«,i''.^»jf* ia fille, 3». ^mtfieit , Ion autre £11»^ oécs de concubine Jîjfa/ït.

tué en bataille l'an 3603.

OSTAMIS;

tué par ordre ' j

À'Atuxticis

Ocbus.

qu'At- ' taxer- cas fit moa- tir.

femme .de fon encle Odms.

XI.ARTA- ^.Ât<^e, hhtiegmt , AfMiie , Amamb», S^igamiis,iA

XEBCE'Slll. & ép. ép. ép. ép. ^

DAikius

6c XEBCE'Slll.

Ariai- dit OcHUi

ri t l'an Roi en 3£44.

5*43. t ''"" î'**^*

tee. u ans ,

ép.N... fille

d'Ocha.

AtrufiT . femmes de leur peie.

Orgotct.

ép. Fbara^>azc.

S'Jigitmiîf.

■ttr ka fterc

X«I. DARIUS Phah- Oiia-

CoDOUANUS , MACM. TtM. ' 5

RoiJ'an)tf«S.

XII.ARSE'S, Bij- Pmifitii.

Roi l'an 3 ««. t » m . ép. ten3Vf8.ieg. Aleian-

taot. dte le

Ctaod.

StMti-

rn.ép. fon freie tue par Beflîu Duius. l'an 3^74. ree. s ans , ép. u Cxm Statka,

4p. >'■

Cratete ,* 1°. Denis, Oc H us, Siatira, Driftth, St*- Atio- tyran , '" ' ép. t^tu. bar- d'Hera-IO

EpneC zanès. clée, 3".'

tion. ' ' fils Lifima-,

oàtorel. chus,

fi-

Alexan*

fris pat dre le czandrc. Crand.

3««tf.

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ijS GE NE AL O GIES"

Rois de qu'à ce qu'il eût entièrement fournis les divers peuples^ P E B. j E. qui habitoient depuis la mer Egée , jufqu'à l'Eufrate, Après quoi il paflà dans la haute AQe , &c l'ayant réduite fous fon obéiffance , il retourna en Allirie , s'avança vers Babilone , &c ayant batu BaltafTar j il le renferma dansi^ capitale > &c l'y aillégea Tan 3464. Deux ans après y iU furprit la ville , comme nous l'avons dit ailleurs , 6c mit- fin à l'Empire des Babiloniens 5^8 ans avaiu J»C. ou l'Ere Chrétiénc. Cyrop.I.S. Lorfque Cirus eut mis ordre à lès conquêtes jîl retour-- naen Perfe rendre vifite à fon père & à fa mère, qui vi- voicnt encore. Ujpaflàà fon retour par la Médie > il épouià la fille de Ciaxare , il reprit enfuite la route de Ba*^ bilone , Ciaxare l'acompagna > & oii de concert ils- Daniel , dreflèrent le plan de toute la Monarchie , qu'ils divilèrenc '* en 120 Gouverneraens.-Ils établirent trois Gouverneurs^ fupérieurs , qui dévoient réfider à la Cour , &c à qui les: autres dévoient rendre compte de temsen^tems de ce qut & pai&roit dans leurs Goavernemens. Daniel fut établie le premier des trois , tant à caufe de fa haute fàgeffe , que par fon anciéneté Se fon expérience j car il avoit alors^ 65 ans , à compter depuis la féconde année deNabucodo- nofor ) qu'il avoit été employé- en. qualité de premier Mi- nîAre des Rois de Babilone,

Cirus après avoir feit la revue de^ les troupes , Se les.

diipofitions néceflaires , marcha en Sirie , ôc fubjugua

tout ce païs iufouà la mer Rouge. Ôc aux confins de r£-

diiopte. Ce ^uc dans cetintervalque Daniel fut jette dans.

la rode aux lions.

Cyr»p.î.8. Ciaxare étant venu k mourirjl'an 556 avant J. C,

Se Cambilè ayant aufti fini fss jours en Perfe , Ciras

Àti Aa M. l'Ctoiuna à ^bilone &c prit en main k. gouvernement de

}4£8. tout l'Empire. C*eft ici que comence la MortAnhit detPtt-

Jes ér ^" Medei , unis fous une même autorité; Cyrus

maître de l'Orient , fignala la première année de fon

' Empire par un célèbre édit, qui permettoit aux Juife de re-

Eftiiasjc. 8. tourner à Jerufalem & d'y rebâtir le Templej & jouit pai.-

. .^ fiblement du fruit de fes travaux 6c de fes vîftoires , uni-

^fjr guemenc ocupé du.foin de rendre iès peuples heureux. Ce

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HÏSTORIQl/E&.Z/V./. 139

Prince qiù^'apoioi: eu d'égal dans roaAeiBS-ciaiàgdre^ en Rois d* valeur 6c en vertu , mourut à l'âge de 70 ans, 5 2 <^ avant P**^.^*. J. C. aufll heiueu&menc qu'il avoit :vêcu ., Se unlverCelle- Cyoop.l.S. ment regreté comme le père comun de tous fcs ftijets. Il iiit enfêveli à Paiagarde dans la Pcrfe » âc on voyoit enco- re fon tombeau dans cette ville au tcms d'Alexandre , ce ^''^ p,'^" qui détruit l'opinion de ceux, qui, après Hérodote &Jaf' A[c rc^* tin , le font périr dans une bataule , & couper la tête , par ^ ° ' Tomyris Reine des MefTagetes , Ôc celle de Diodorc de Si- cile , qui dit que cette Reine l'ayant pris prifonier , elle le . fit crucifier. On compte divcrfemcnt les années de Ion ro- gne. Les uns lui en donent XXX, en le comcnçant de- puis ià fortte de Peric à la tête d'une armée au Iccours de ^^^'^' ^^ Ciaxarei d'autres IX, depuis la prife dcBabilone : enfin divinat.1.1. à ne compter avec Xenophon que depuis la mort deCia* Can. Ptol. xare &: de Cambifcs il ne s'en trouve que VU U ùSt ià>> meux dans l'Hiftoire làinte , non-feulement pour avoir Efdras i. été le reftàuraxeur du peuple Juif, mais aulTi particuliè- rement pour avoir été anoncé ôc déftgné pour un grand ECaïe. ouvrage par fon propre nom , 200 ans avantià naifunces ^Yv' *^' honeur quin'aété i^tqu'à.-lui &c à Jofias, Roi de Juda. ^^"* '• Dans Z£uc, a ç^ dit que Cirusefi le Berger iht Seigneur, efu'il »• *^o's. Mom/Ura/m ho» fUiCir , en diÉuit même à Jeru&lem , ^***' *• ftr»s rehdtie y ^ au TcmçXt , tu feras fo»dc. Son nom C/n» ou Cerez, dans la langue d«Perfcs, Ugntiîe Solài , comme Flucarquc , Artaxeze. l'écrit après Ctedi^.

Theodoret , Oc Cyrille d'Alexandrie > prétendcm qu'il Serm. i. fut inltruit dans les miftcres de la Théologie par Daniel, de fide 6c il efl marqué dans S. Cyrille , qu'après avoir lu lapro-> Comm. in phétie d'Elàie , il en fut touché dans le fond de fon ccjeur^ Efaïam. jufqu'à coo&Qer , f»'il n'y avoit peint d'autre Dieu', fme eiUù des Juifs,

Xenophon nous aprend que Ton doit à Cirus la pre- mière invention des poftes > que ce Prince établit poui être plus promptemencinformé de ce qui fe pafiôit dans les Provinces, en faifam bâtir desUçux iur les grands ehc* mins,.oji il yjnroic.de& hommes âc des chevaux tous prêts pour courir. . . i Orat.i. de

PtDCope disque les Jui& JstoumcMit az Babikaxecû Ju* ^dif jufti-

S ij niani.

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i^ GENEALOGIES

R o rs D B dée bâtirent en Skie une vUIe qu'ils nomereni en fon Bo- P 1 X. s E. neur Ciw5.

X I, CAMBISES , firs dsCirus & de CafatuianeStlonUc-

, .-« rodote^ou de NJfctis, fille d'Apriés ,-fuivam la comed^ure

de M.Prideaux, fueceda aux Etatsde fon per-e, &: les aug^

S^ft° des ïïienu par la conquête qu*U fit de l'Egipte, Il la comença

luift ï. ^ quatrième de fon regnepar Pelufe,- dont un ftratagême

part. Ùv. j. ic rendit maître. Dans un adàtit qu'il dona à^ la ville , u- mit

- au premier rang un grand nombre de chats y de chiens ,.

Polysti. de brebis } Se d'autres animaux que les Ëgîptiens tenoient

*• 7* pour fkerez. Ainft les ibldats n'olànt lander aucun trait,.

de peur de percer quelqu'un de ces animaux , GambiJès

entra dans la Place faos- opofition? Se ayant enfuite défait

le Rot Flàmmenite r ^ ^^ força dans Memphis , 8c foumit

toute l'Egipte à fon obéiiTancer 1'^ 525 avant J. G. Les

expéditions quHl entreprit l'année Aiivante contre les

Ammonites les Etiopiens , eurent un fuccès bien di-

fërent. Dans l'une, fon armée compofée de plus- de cin-

Suante-mille hommes ^fut et^eveliefous les fables de la ibie par une tempête : pour L'autre , il fut ot^gé de l'abandeneroïar la difètte des vivres quifit périr un grand nombre de les foldatsv A fon retour d'Ethiopie , ayant trouvé la ville de Memphis en joye , parce que leur Diea leur avok aparurils'imag^tnaque c'étoit en réiouiflance de les mauvais fuecès :. il ht venir les Prêtres &c les Magis- trats & les fît. tuer y Ôc s-'étant fait amener leur Dieu , qu'ils adoxoiem foos" la figure d'un veau , il lui enfon^ ion poignart dans la cmSTe. On n'aura pasde peine à croi- re que ce Prince avoit le cerveau dérangé ,lorlqu'on lira » que pour &ire voir fon adreilè dans le vin , il tua d'un coup de ^che le fils de Frcxafque le premier de fos- Ëivo- lis ; que fur un funple fonge , il fit mourir fon fi-ere apdlé SmerdSs pAT Hérodote., Mirgis paf JuiHn,&: Tm- i»04X4/)rpar Xenophon , &c que fa foeur Mereë en ayant té- moigné de la dotueur >■ il la tua d'un coup de pied.. Elle étoit aulË femme , car en étant dévenu éperdumenc amoureux ,. il manda- les Ju?es pour Êtvoir d'eux s'il y avoit quelque loi qui permîtlt un frère d'époufer fa foeur^ Les Juges craigiianc fon humeur violente ^lui-fifçnt cène

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HISTORIQUES. Liv. l i+i

réponfê adroite > qu'Us ne trouvoient point de loi qui ie Rois s r permît; mais qi^il y en avoit une qui permenoit aux Rois P i r s e. de Pcrfe de faire tout ce qu'ils vomoient. Il prit cette ré- ponfè pour une ï^robation dire<ftc , i'époufa , & donapar- îà le premier exemple de ces inccftes à lès fuccelTeurs, dont quelques-uns li'ont pas fait de dificulté d'époufer leurs biles. Il mena cette Frîncefle par tout , &: dona fon nom de Afcraifà cette îleduNil,qui cft entre l'Egipte ôc Swab-.l.r?. l'Ethiopie. Parmi ces traits de cruauté î'Hiftoire en ra- Jofeph. porte un de juftice. Sifamene un des Juges loyaux de. Aiit..xr. y. Perfe > ayant été convaincu de corruption > fut écorché K^f **]J''"^' vif par ordre de Cambife > lequel pour doner une preuve | *■"**' éclatante de fa juftice > fit couvrir de fa peau le liège du Âmmicn- tribunal) fur lequel il obligea Ot^nes de s'afleoir ap^s lui Marcellin ^ avoir confié la charge de ^n père y afin que cet exemple 1. 44. parlant de la punition du père, fut pour le fils une leçon qui l'avertît de ne tomber jamais dans le même crime.

En retournant en Perle, l'an 348ï,^ilapritqu'onYavoit Herod.l.j, proclamé Smerdis , & comme il montolt à cheval , fon Jofeph. epée tomba du foureau &c lui fit tme blcffure à la cuiflê , Ant. x\\.^ dont il mourut peu de tems après, ayant régné 7 ans &; 5 mois, Ceft lui ^c l'Ecriture apelle Affuerus^ dans EfÀr»i. IV. 5,

Pariûdie le Mage avoît wv frère , qui redémbloit beau- coup à Smerdis fils de Cirus. Hérodote l'apelle de ce nom ÔcJuftin lui donc celui d'OROPASTE^ U entreprit de 1 1 ï- le faire pafTer pour le fils de Cirus , dont la meurt n'étoit 54S i^ pointencorcdivulgée,& le ^t proclamer Roi Lacoutu- HerodJ.ji me des Rois d'Orient de fe tenir /enfermez^ dans le fond de letu* Palais ,- favorifa Pîmpofture ; mais elle fut découverte par Pbedine , fiUe d'Otanes frère de la Reine C»fféntds»e , hw qudle étott parmi lès femmes ^ &c fept Seigneurs Perfàns ayant connue contre lui , le malfacrerent après cinq mois de règne. Il cft apellé Artaxerch dans l'Ecriture , & c'eft de Eiar. IT,?-. hii que les Samaritains obtinrent un ordre , portant défènfè aux Juîf& de pouffer plus loin la conftruâion de leur viUte & de leur Temple.

Les fept Conjurez procédèrent à l'éleétion d'un Roi, & ï V. Itchoix tomba fur DARJ.US»lUraoméi?^>«^»,dun9m 34^i>

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14* GENEALOGIES

K o I s D B de Ton père. Celui-ci décendoit ^Achcmm ÔC avoit une Perse, même origine avec Cyrus > qu'il avoît acompagné dan» toutes lès guerres. Il étoit alors Gouverneur de la Provin- ce de Perte , eniploi qu'il poflèda encore pluûeurs années depuis que Ton hls eut été élevé à la Royauté. Darius pour s'afermir davantage fur le trône « ^oulà deux filles de Cirus, Atoffe, Bc Ariâhene. CellC'Ci étoit veuve de Cambi- Herod.I.j. -ft , & du Mage. Il époufa encore farmis^ fille du vrai

- ^merdis,&i'W<»r, fiiled'Otanes, EHr. VI. Lorique Darius eut afermi'ibn autorité « dont le premier ufàge fut d'ordoncrj l'an 3485 j l'exécution du décret que Cirus avoit doné en faveur des Juifs ; il divilà en xx. gou- vcrncmens , qu'on apella S^trAfies , les œrres de Ion obéif- fànce. II établit en chacune un Satrape 6c ordona ce que Herod. I. f, chaque Nation jpayeroit de tribut. On n'en avoitpoint im- pofe avant lui fous le règne de Cyrus , & de Cambifes ; mais on faifoit tous les ans certains préfens au Prince. L'é- tablifTement de ces tributs fit dire aux Periès , que Darius étoit marchétnd , que Cambifes étoit maître , ^ qtu Cyrus étoit ft" re , ce qui caraMérifbit le règne de chacun j le premier ti- rant du profit de toutes choies > l'autre comandant avec hauteur , & le dernier avec humanité. Le nom de Darius fignifie ) fuivant Hérodote , exterminateur, celui de Xereh , la même chofe que guerrier ou Martial , ôc Artaxenes , en Arch^errier. Herod.lj. La cinquième année de fon règne ariva la révolte de Ba- jQftin. bilone , qui après 20 mois de fîegc , fut prifc par le flrata- T. to. gêmc de Zopirus un de Tes Généraux. Darius marcha en- Polyan. îuite> l'an J4^i y à la tête de 700 mille hommes contre *• 7* les Scythes, fituez entre le Danube Ôc le Tanais, Le prétex-

te fut de vanger l'invafion quc<^s pei^les avoient faite en Herod.1.4. -Afie i2oans auparavant; mais après avoir perdu plus 80 mille hommes , îi fut obligé d'abandoner ion entreprife. U fût plus heureux dans les Indes qu'il fournit > auffi bien que la Trace , la Macédoine & les Ules de la mer d'Ionîe. - Le se du règne de Darius, ArifiagorasVnnccàc'MiXcty . . , fit révolter les Ioniens , les Cariens , & les CyprioK ; & a£- fifté de vingt vaiHeaùx Athéniens , prit Sardes ôc dona bien de l'inquiétude à Darius , qui ayant enfin fournis les

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H rST O R FQU ES. Li-v.t i^i

rébellct par fes gendres > D^trifts , Himét ôc Of/ines , fon- K o i s d i

fea à fe vangcr des Athéniens. Il envoya pour cet éfec j P £ ^ s e. an ; 5 1 X > Dam Mede y &c fon neveu ^rta^hémes , avec Herod I 6 ane armée de }Oomilie& hommes qui débarquèrent dans juft.xVo. l'Antque. Maisia&rtimcncfccondapasfonreflcntiment. Corn Nep* Cette puiHànte asrqée fin défaite à Marathon > l'an 35149 ' par dix 0nUe Grecs j fous la conduite de Milûade y ôc ob& gée d'abandoncT la Grèce. Darius reçut trois ans après un HerodJ.7. nouveau fujecde chagrin par la révolte de l'Egipte ^ 6c il Can. Ptol. mouruc l'année fuivante y au milieu des préparatifs qu'il ÊiifoiCpCfur séduire l'Egipte Ôtla Grèce , ayant regpe ains.

Darius étok un Prince équitable y magnffîque j &: libé' rai. Lorfqu'iL fut fur le trône > il fouvinc qu'un certaiit S/lofon, lui avoit autrefois &àt préfent d'un riche hatnt dans un tems qu'il n'étoicpas en état de lui cn&ire un autre ; iX le fie vemc 8c lui doria par reconc«ffance l'Iflc de Samos * qu'avoir pofîèdée {bn frère Foiytrate. Le bonheur 6c la fin de celui-ci, ora: quelque chofe de fmgulier. lîiï^e par- ticulier, fils d'un certain -(4ji>Mr , Bs'etoitélevéàunfinaut pointdegrandenrfousleiegnc<bCan^»re] qu'ilmttfous' fa dominadon les lues de Samos» de Leibos les autres de: la mer Egée. Lafortuneluiétoixfîiàvorable, que tout lui rétâffifToit au-delà âe fès rceux ;. jufque»-là » qu'ayant jet' dans kk mer >* un diamant de grand prix , qui lui ièrvoie de cachet} on le retrouva quelques jours après dans le ven-- tue d'un poiflôn rare, dont on lui avoit fwt préfent. Ce quii lui cauJ& une joyc indicible. Polycrate ayant fait lavoir à Amafis ïloi d'Egipteibnanil, ce qui lui étoic arivé > celui- ci le prmani à mauvais augure >lui déclara qu'il ne vouloit. plus avoir de haâËMiavecIilxi; > dcpeurd'être envelopé datu le malheur qui temena^ik. £n éïct Polycrate voulant kàrc [ la guerre aux Perfes». Oxonccs lieutenant du Rei , Paônt à Sardes, dont il écc^ Gouverneur, âclefitatacherkune croix,, vers If îtn du monde jû^o, &: 524 avant XC.(.He-'/ ndoft. liv. 3. Thatcidide. iiv,L.^

lui avoit ^lie tp^an benheuE â ptai de grand ftix ;. de Mite 4^'il at fÙL le- hi iton fiifpeA , & pTélÂg.eoit fouvem leconncE. ^l^qe elûfc de fiiaefte,. Se ^n'ailla . . _

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t44 GENEALOGIES

K. o I s D 1 Darius peu avant fa mort , voulant prévenir le malheur P s R s E. d'une guerre civile>termma au raport d'Hérodote > le difé- rend qui s'étoit élevé entre deux de lès fils touchant la fuc- cellîon. Voici furquoi rouloit la difpute. Darius avoir trois fils de â. première femme , fille de Gobrias, tous trois nez avant qu'il fût parvenu à la courone > 6c quatre autres d'AtoJJe, fille de CirUs , qui étoient nez depuis qu'il étoit RoL Artéiis&attes , apelle par quelque^uns Artemines , &c par quelques-autres ArtAmems , étoit l'aîné dés premiers , oc -ITirwfw rainé des féconds. Artahaz.ttnes alléguoit en Viveur la coutume conftante de la nation j qui ajugeoit à l'aîné la fucceflion préférablement au plus jeune. Xtrcis répliquoit qu'à la vérité Artabazancs étoit le fils aîné de Darius > mus qu'il étoit luilefilsaînéduRoî;qu'encette qualité le droit de fucceder ^ la courone lui apartenoit» ce que ibn frère ne pouvoit prétendre qu'à iès biens propres , étatit lorique fbn père n'éroit encore qu'hom- me privé : qu'outre ce il étoit fils de Darius par Aujfe^ fille de Cirus , qui avpit fondé l'Empire des Perfes j qu'- ainfi il étoit en droit de le revendiquer du chef de mère ; (|u'il étoit plus jufte que la courone de Cirus tom- bât à un de fes decendans , qu'à un autre qui n'en étoit pas. La fucceflion fut ajugée à Xercès , non ta^t par la Ibrce de lès raifons > que par la fiureur d'AfoJfe , qiù avoit tout pouvoir fur l'écrit qe Darius. Ce qu'il y eut Ae re- marquable dans cette conteftation > ce fut la manière dou* ce &: amiable ayec laquelle elle flit agitée. Fendant tout le tems qu'elle dura, les deux fireres le doncrent récipro- quement toutes les marques d'une amitié véritablement fi-atemelle. Et lorfqu'elle fur décidée', x:omme l'un n'en ' prit point ocafion d'infulter l'autre , l'autre auÏ£ n'en té- moigna aucun chagrin ni méccuitentemcnt ; il s'atachï même aux intérêts de fon fixre avec tant d'ardeur , qu'il perdit la vie à fon lèrvice dans la guerre de Grèce. Rare Hift^*^s' ^'^^^i^ ^^ modération dans un interJÈt auffi preffant Juifs. 5"^ l'aquifition d'une courone , qui alumc d'ordinaire fi fort l'ambition des^hommes , que s'ils oot le moindre pré- texte d'y fwétendre , ils paflènt pardeflus toutes fortes de confiderations pour parvenir à leur but.

Hérodote

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H I s T O R I Q U E s. Z/V. /. 145 '

Hérodote place cet événement fous Darius > Juflin &; R o i s d Plutarque le ir:ettent après fa mort au jugement d'Artuban. Perse. . XERCÉS confirma aux Juift les privilèges acordcz par y. ion père. Jofephe l'apelle te Roi da Rois , & Efdras apelle , , jV de même Artaxercès. Le grand Roi , fuivant toutes les ^ *

nations , étoit le Roi de Perle , fur quoi Agefilas Roi de £fjj j '^" Sparte dit un jour, ^ U Roi de Perfe efi-il flusgmnd que moi , s'il »ffiflu$ JKJie , é" ^'"^ meâefie ?

La féconde année de fon règne l'an 3520,484 avant HciodJ.7. J. C. Xercès marcha contre les Egiptiens , & après avoir ibumis les rebelles, il établit Gouverneur de l'Égipte fon frère Aehemen , qui y fut tué dans la fuite par Inaros , Se dans le deflèin de fubjuguer la Grèce , il aflèmbla une ar- mée de près de deux miUions d'hommes , & une flotte de plus de 1 200 vaiflèaux , par le moyen defquels il fit îaîxc uti pont fur le détroit pour fiiire pafier ics troupes d'Aiic en Europe. Hérodote dit que le premier que l'on avoit /^ ly,^^ feit avec des cordages & des joncs , ayant été rompu par une tempête , Xercès en colère comanda qu'on donât joocot^s de foiiet à i'Hellefpont , 6c qu'on jenât dans cette mer deux paires de ces fortes de fers , qu'on met aux piez des criminels , en difant ces paroles extravagantes : Eaux ameres , le Prince vous « eoàdsmaées « ce châtiment, fMrce que vous Cavcz. offenfé,fi$ns qu'il vous en ait donc /ujet; mais en défit de.^ous il fffers p»rde^us vous , ^ comme voui eus tromfeûfes & ^meres , e efi »vec ruifon que ferfone ne vous fsit dej /ifcrifices. *

L^expédition de Xercès fut plus faflueufe que glorieufè. Il marcha à travers la Thrace, la Macédoine ÔclaTheflàlic vers l'Attique j pendant que la flotte le fuivoit le long de la côte. Tout pi» devant lui jufqu'aux Thermopyles , oîi quatre mille Grecs arêtercnt deux jours les Ferles qui y perdirent vingt miUe Tiommes , entr'autres deux frères de

■k LHtAokenporteeacoreunexein-

51c d'une pueille eitravagaoce i maïs 'auMOt plujfin|pilierei qu'elle cft acci- bttée â un peuple entier. C'cft dej PfilUf, «copie d'Afrique ^ le vent du roidi ay^nt deSedi^ les ïieui ils conTervoient de l'eu , Ub rifolnreiw dans oae aflemblée

publique , 3c d'un comnn conTentetneni ^ d'allet faire la guerre contre ce rent j nuis quand ib mient arivez aux lieux làbloneux , il t'jjleva nn vent du midi qui ensevelit lôus les fables tout ce poo- pie inTcoft. Htrtd. liv. 4- AkU-CiU.

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T4« GENEALOGIES \

Rois d i Xercès. H entra enfuit^n Attiquc > oii il bruIa Athènes P E R s I, fie quelques autres villes ; ôc après avoir perdu par une Herod. tempête 6c dans la bataille deSalaminc, l'an 3524, fie. 1. VIII. 480 avant J. C. plus de xoo vaifTeaux , il repaffa précipi- Diod.l.XI. tament en Afic > laiffant en Grèce Mardonius , qui l*an- ?"' ■fv^'^' "^^ fiûvante périt à la bataille de Platée , avec près de 200 d Anftide j^jy^ jgg fiens. L'armée des Grecs compofée de 1 20 mille ^jj^ " hommes , étoit fous la conduite de Paufanias Roi de Spar- . , te & à'Jripde Athénien. Le même jour , les Grecs fous

^* teotychides autre Roi de Spanc r & Xantiffe Athéiiien

défirent la flotte des Pcrfes proche Myc»it promontoire d'Afie. Voilà à quoi fe terminèrent les deflêins ambitieux de Xercès > qui après fa retraite dans fa capitale , aprit la révolte de toutes les vUks d'Ionie , lefquelles avec le fe- cours des Grecs fe mirent en liberté , & la conferverenc pendant tout le tems que cet Empire fubtifta. Xercès deve- nu méprifable par fes pênes , fc rendit encore odieux par la cruauté ; dont fon frère M^JiJthe , fut une des viiïtimes avec fes enfans > comme fa femme Artainte l'avoit été de la ialoune de la Reine Amafiris , qui lui fit couper la langue» le nez fie les oreilles. Xercès fut aflaiTmé a Ecbatane , l'an aj40 , ayant régné 21 ans fuivant Diodore de Sicile > Plutarque , Africain , &c Eufebe^ Theucydidc eft le feu! qui ne lui done que 1 2 ans de règne. Artaban Capitaine de {es Gardes fie auteur de mort , en porta lui-même la CkIUs ïïouvelle à ARTAXERCES Z^wg-aei»*;» , troifiéme fils Diod.KXI. de Xercès, & en chargea />^«W fon frère aîné, luiiâifant Jûftin. 1. craindre le même fort. Artaxercès tua Darius, abufé par 111. X. l'artifice du traître Artaban , qui comptant fc défeire de lui>. V I. fous prétexte que la courone ne lui apartenoit pas , mais à 3 541. fon frère Hifi»fpe » alors dans fon gouvernement de la Bac- triane , le mit iur le trône i mais Artaxercès ayant décou- Ycrt les deflêins d* Artaban > par le moyen de MegAhize fib de Zopitus & mari de fa fœur Amitis , s'aflura la courone par la mort de cet ambitieux fcélérat,Sc par la défaite de fon fi-ere Hiflalpe , l'an 3541. Il s'apliqua enfuite à réformer les abus , ôc à foulager les peuples , conduite par laquelle il s'aquit une grande réputation, fie qui en lui atirant l'amour de les fujets 3 principal apui dupouvoir des fouverains f Var

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HISTORIQUES. Liv.I. 147

ib'mit ftir le trône autant que &s vi^oïres. Rois d b

La quatrième année de Ion règne 3 les Egiptiens (bu- Perse. levèrent, ôc proclamèrent pour Roi /«(««j , qui aidé des Diod.].XI. Athéniens délit Achemen , &c le tua avec 1 00 mille des Thcucid. liens, l*an 3545. Cette guerre après avoir duré fix ans, ''v- i- fut hcureuièment terminée par la réduction de l'Egipte Herod.I.n. fous la conduite à!Art»hMz.e & de Megnhize , & les Athé-r Ctefias. niens viétorieux fous Cimon firent la paix avec les Perles, ^'o^* '>'^*

Artaxcrcès , qui fiit furnomé Longuem»in , parce qu'il ^"* . avoir la main droite plus longue que l'autre , mourut Van y y ' 3 5 80 , au comencement de la 41'. année de Ibnregne. U pj^* yjg ètoit le plus bel homme de fon tems , &c le Princele plus d'Attaxer. bénin Se le plus généreux. Il eii félon le fentiment de Sul- Mnemon. pice Severe , l'AJuerus mari d'EJther. Jofèphe dit pcfitivc-- Ant. XI. «• ment que c'étoit Artaxercès Longuemain. La verfîon des Septante traduit par Artaxercès tous les endroits du Livre d'Éilher, oh cH te nom d'AJfuerus. L'extraordinaire faveur que ce Roi témoigna aux Juifs en envoyant Efdras , enfui- te Nehemie pour redrefler les afaires ae ce peuple dans la Prideaux , Judée, ne peut-être atribuée qu'aux bons oâces d'Efiber^ ^'!*r **** qui avoir tout pouvoir fur l'elprît de ce Prince. J"^

XERCES IL le fcul fils qu'il eut de la Reine (il en VU. avoit 17 autres de fès concubines) lui iuccedaôc 45 jours 3580. après , un jour qu'il étoit y vre , fon frère SOGDÎANle VIÏL tua , 6c fut déclaré Roi en fa place. Celui - ci ne joiiit que 3580. fept mois du fruit de fon crime , car fon autre ftere DA- RIUS furnomé Oehus Gouverneur d'Hircanie, ayant dé- I X. couvert le dellèin qu'il avoit de dé&ire de lui , vint à la 3581. tête d'une armée , le làilit de lui âc le fit étoufer dans les cendres. Arfites crut réuflir contre Ochus , comme celui-ci Ctelîas. avoit fait contre Sogdian , il fe rebella , l'an 3582, quoi D'od- .^u'il fut fon firere de père Ôc de mcrc , & reçut le même ^traitement que Sogdian , avec Artifbius fils de Megabizc Ion comjiUce , Ôc Phsm»eiHi qui avoit trempé fes mains dans le lang de Xcrcès.

Le plus grand des malheurs qui ariverent à ce Prince Eurebe, l^endant le cours d;* fon règne , fut la révolte de l'Egipra m cbmu qui ne revint fous l'obéiffancc des Perfes , que fous Arta- xcrcès Ochus. H mourut l'an 3599 j après un règne de 1$ Tij

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148 GENEALOGIES

Rois d b ans , laifTant plufieurs enfens de i*»rifatis fa foeur S>C fa fent^ P i R s E. jne j & il dona la Courone à Arfaeh l*aîné & confirma à Plut, in Cyrus le fècond le gouvernement en chef des Provinces de. -4««.v. l'Afie mineure. Arfacès étant auprès du lit de fon père , lui lûft V S demanda cornent il avoit fait pourgouverner fi iagement fesEtatsôclemaintenirdrins lapofleflion de laCourone> afin de fuivre fes traces ; le Roi prêt à ejqiirer , lui fit cène Athénée réponcc mémorable , enfaifant toujours ce que lajufiiu é" Réiigiondem»ndoiettt,^dXoiQS qui méritent d*êtrc écritesdana les Palais des Princes , pour les faite Ibuvenir continuelle- ment de ce qui doit régler toutes leurs actions. Le nouveau Rot en montant fur le trône 3 prit le nom ^. d'ARTAXERCES. Les Grecs lui ont donéle furnom 3 595- de Mnemon y. à caufe de fa prodigieufe mémoire. Soaregne Plat. Xe- fiit celui des révoltes & cfes guerres. L'an 3600 j & 404 noph. in avant J. C on découvrit un complot qu'avoit feit Cyrus *SSfv'^'' ?°^ afÊiflmer fon frère , il fut arrêté , 6c quoique le Roi jw . .11. jyj g^ç pardoné & confervé fon gouvernement , a la prière de Parifatis , il y retourna avec o^s dedèins aulH ambitieux &: prit des mefures pour les exécuter. Il fit faire à cet éfec des levées fccretes dans la Grèce par CiéM-ehe > Général des Lacédëmoniens. Il en fit lui-même ouvertement > fous pré- texte d'armer contre TiËipherne > qu'il avoit rendu fufpe^ _ . . au Roi. Enfin quand il eue aflèmblé lès forces > il fe mit iJ"xpel ®" marche. Le Roi averti par Tifapherne > le prépara à le Ciri7 recevoir j les deux armées en vinrent aux mains dans la Diod.XIV. plaine de Cunaxa dans la Province de Babilone , l*an Juft.T. n. 560}. Cyrus après avoir bkffé fon frère , fiit tué par un Garien Se fii mort détermina la viéloire en fiiveur d'Arta^ xercès. Ce fijt en cette ocafion que les Grecs de l'armée dt Cyrus firent cette retraite , apellée des dix mille la plus mémorable 6c la pluslongue quilè foit jamais fiiite, &l ce êix Xenofhort qui k ménagea.

Artaxcrcès eut cnfuite la guerre contre ville» Grecques de l'Afie Mineure : elles furent fècourues par les Lacéaémoniens , contre lelwicls le Roi lùicita plufieurs. Etats de la Grèce , ôc après la bataille de Cntde , il fu- rent défaits par Conon l'Athénien , on conclut la paix dite ^Attt^çidasy dunom.de celui quila conclut ^ l'an 3.^1 7 ^

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Plbt. Diod'. XV.

HISTORIQUES. Lh,L 140

& 387 avant J. C. à condition que les villes & Iflcs de la Rois m Grèce demeure'roient libres , & que celles de l'Afic Mineu- P e r s ». re lèroient fujettes au Roi de Perfe , avec les Ifles de Cla- Poljb. zomene8cdeCypre.EvagorasRoideSalamineavoitfaitfour Juftin, lever celle-ci i on le poufta avec vigueur & il confentit par VI, tf. un traité , Pan 3 6 1 9 , à payer tribut au Roi. L'expédition "'"' *" Qu'Artaxercès entreprit Tannée fuivante contre les Cadu- fèens j. ne fut pas fi heureufe , il y perdit la plus grande par- tie de Ton armée par la diiètte des vivres.

Sur la fin de Ton règne qui fiit de 46 ans , il éprouva des chagrins domefliques qui lui cauTerent la mort. Darius fon fils aîné piqué de ce qu'il lui avoit enlevé Aipafic * qu'il ai- moit pamonemenc , conijpira avec 50 de fes frères contre la vie de fbn père j leur deflein fut découvert 6c puni de mort > l'an 364?. Ariafpes qui fuivoit Darius , étoït un homme Plur. fimple , /on frère Artaxerch Ochus lui fit doncr des avis fe- Ctcfias- crets qu'il étoit menacé du même traitement que Darius , & pour le prévenir il s'empoifona. Arf»m , quoi qu'illégi- dme faifoit ombrage à Ochus » par la faveur du Roi, il le fît ailàfllner par Harpatus , fils de Tiridate. Mnemon âgé de 5^4 ans » ne pue foutenir le poids de fon ailiélion , Ôc laifla le trône à ARTAXERCES O c h u s , le Prince de ÙL race le plus cruel & le plus méchant. Pour fc dé- baralTer de l'inquiétude que pouvoient lui doner les Prinr- ces du iang y il les fit tous mourir. Q. Curce nous aprend L. lX.c.8. qu'ilfit maf&crer en un même pur 80 de iès frères. Il fit enterrer vive fa feur Oths , quoiqu'il en eût époufé la fille > &c ayant renfermé un de fès oncles avec 100 de fès fils &: de fes petit-filâ dans une cour , il les fit tous tuer à coups defléches. Cette conduite violente caufa^l'an 5 64^, une révolution, qui mit l'fltat à deux doigts de fa ruine. ** Diod. XT, Toute l'Afie mineure r la, Sine > la Phénide , la Cilicîe 9

XL 3^44-

3f Si «ette Afpafic tftoit cellet^ «TOtt M UtUnttê dn jetiae Cinis , comme le JiJènt qaelqncs HiOorient, il faut qu'elle «t iti une fêcondeSaia poiu la datée de & beauté ; car aton elle devoit avoit au moins fa ani , il' y en avotl ^uaranie que Cinit avoit été tné.

** Diodorcjnetcenei^voUefoos ia

dernière ann^ de Mnenion, mais M. Prideaux la place foui la piemiete de ion fuccefleur , doat-la crnautéfeut y avok doné ocajîon : au lieu que U lage coo- duile de Mnemon lui avoit trop g^né l'eiHme Bt le coeur de les (ii)eo> pour croire qu'un lôaleremcntcomme celn^ ci i& aiir^ de Ton tenu.

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Ro I s DE P E B. S £.

Can, Ptol.

DioJ.

XVII.

$666,

XI M. 3668.

Diod. XVII.

Qj,Catce I. X. 5.

Diod.

XVII.

Jaft. X. j.

150 GENEALOGIES

JSc l'île de Cypre , fe révoltèrent > 6c s'uniirent avec les Egiptiens. Mais fbn bonheur lui fournit dans le caraâere des chefs un moyen de diillper en peu de tems cet orage. Il remit enfuite dans le devoir les Phéniciens après la prife de Sido» , qui lui fut livrée par Tennés fon propre Roi > &c après s'être acomodé avec les neuf Rois de Cy- pre» il marcha^ l'an 3645 , contre l'Egipte , d'oùie Roi Neélanebus s'enRiît avec les tréfbrs , &cu la fit rentrer fous l'obéiffance des Perfes, Il en fit démolir les villes , pilla les temples > &c pour infulter aux Egiptiens > qui lui avoient doné le furnomjd'i»^ , il fit immoler A cet animal leur Dieu Apis. Le Bogeas > ou Eunuque &vori Egip- tien ) auquel il avoit abandoné le foin des afaires pour fe livrer aux plaiflrs , Vengea dans la fuite l'afrom fait au Dieu de fa patrie , en empoifonant Ochus l'an 3666 , &c 3 j8 avant J. C. U avoit régné 21 ans.

fiogoas mit fur Le trône ARSÉS, le plus jeune des fils d'Ochus ) afin de jouir plus {urement de l'autorité , &c deux ans après il s'en défit. Il remplit le trône en y met- tantCoDOMANUS^qui prit lenom deDARIUS. II étoit décendu de Darius Nothus , par fbn fils Ofianes . dont il eft parlé dans Plutarque j & qui fut père &Arf»mes. Celui-ci > qui avoit épouié la fœur Sifig^tmèis , fut mafia- cré par ordre d'Ochus. L'Hifloire ne marque point co- rnent Codomanm fon fils-jéchapa à la fureur de ce barbare. -On voit feulement qu'au comcncement du régne d'O- chus il éioit dans un grand abaiflèment : mais il ariva pen- dant la guerre qu-'Ocnus fit aux Cadufiens , qu'un hardi champion de cette nation ayant défié à un combat fingu- lier le plus brave des Perfes , Codomanus accepta le d^ , qui &ifoit peur aux autres , combatit & le tua , & pour récompenfe de cette aélion , il fiit feit Gouverneur d' Ar- ménie ; il étoit encore dans ce pofte , quand Bagoas le fit monter fur le trône, l'an 3668 , 334ansavant J. C. mais s'étant aperçu qu'il ne fe laiflèroit pas gouverner , il réfolut de fe défaire de lui, ôc U avoit déjà le poifon prêr : mais Darius en fut averti y Se fit boire à ce mohf&e la coupe empoifbnée.

Le portrait que l'Hlftoirc fait de ce Prince, le rçprc-

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HISTORIQUES. Liv.i: i^r

lêntc comme le plus bel homme Se le mieux fait de ion Rois ci Empire , & en même tems comme le plus brave y &c avec P e r s i. cela très-doux & très - généreux. Mais ion malheur fiit d'avoir afaire à Alexandre le favori de la formne. A peine étoit-il monté fur le trône j que fon énemi ic prépara à Pen venir rcnverfer. L*armée de Darius fut batue au pai^ iâge du Granique l'an 3 670 > Se deux ans après il fut dé> &it à la bataille d'Ijfits en Cilicie , ou il périt plus de 1 00 mille Periès > Se dans laquelle fa mère 3 femme 6c iès en&ns tombèrent au pouvoir du vainqueur. Il ofrit fdes conditions de paix avam^eulès à Alexandre > qui les ayant refufées , Darius aiiembla ime nouvelle armée , dont le nombre prodigieux ne fervit qu'à rendre encore plus éclatante la victoire qu'Alexandre remporta l'an 3674 au village de Gagaraele à douze mille à*ArhelUy ville dont le nom fut doné à cette bataille , après laquelle P'nt. Darius s'enfuit dans la Médie , oU dans le tems qu'il rai^ -^ifx. ièmbloit les débris de fon armée j Bfj[/«j , Gouverneur de Q;Curce, la Baébriane fe faifît de ce Prince , dans le deiTein de s'em- fj„\ç. m parer de la courone , 6c lâchant qu'à cette nouvelle Aie- uiod. * * xandre venoîi à lui , il le perça de plufîeurs coups mor- XVif. tels , ôc le laiflk mourant dûis ibn chariot l'an 3^74. Voilà quelle fut la fin de ce grand Roi , qui fur auiîi celle de l'Empire qu'il gouvernoit » dont la durée depuis la pre- mière année de Cirus a été de 209 ans.

Ses deux filles S/atyre & Dry/w/V . l'une mariée à Ale- xandre Sc'l'autre à Epheftion , eurent une fin auflî mal- heureufe , après la mort d'Alexandre > Roxane les ayant . fait jetter dans un puits.

Darius avoit un frère nomé O x a t r e s , qu'Alexan- dre ayant trouvé parmi les prifonniers , il lui fit tous les honeurs qui étoient dûs à naiflànce , & le mit au Q* Cutçe nombre defes amis. Il remit entre les mains BeiTus , ^^^' ^** meurtrier de Darius , afin qu'on ie punît comme le méritoît l'énormité de fon crime. Alexandre dona à Cra- terus , un de fes fevoris > Arnsfiris , fille d'Oxatres , laquelle époufa depuis Denis Tyran d'Heraclée.* Voyez, ci-après dans le chapitre du Pont.

L'Empire de l'Afie palTa de cette manière des Perfe&

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15» GE NE ALOGIES

ft o I s DE aux Grecs , dans la perfone d'ALEXANDRE le Grand , Perse, ce qui fie la troilîéme Moiiarchte , apellée U Monarchie des Grecs. Mais ce Conquérant , dont nous parlerons au chapitre des Rois de Macédoine} étant mort fept ans après> ion Empire fut démembré par ceiix mêmes, qui a voient aidé à le former. Les Généraux partagèrent entr'eux les Provinces conquises , 6c après les avoir gouvernées quel- que tems à titre de Gouverneurs , ils fe rendirent indépen- oans du Royaume de Macédoine , 6c prirent le diadème, ÂNTiGONB, qui avoir eu pour fon partage la Lieie , la pAmphilie , la Lie^onie , & la Grande Phrigie ; auTquelles il joignit la SirU, X^Phéateie, & la C»pfaioee , par la dé- faite d'Eumenes , de Perdiccas Ôc d'Alcetas > fat le premier dont l'ambition afeé^a la qualité de Koi £Afu , qu'il prit avec le diadème > & les dona à fon fils Demçtrius , l'an du monde '3 6^8 , fie 306 ans avant J.C, Ses îuiverfaires, pour ne lui point paroître inférieurs firent auili falucr Rois, fàvoir Ftolohée en Egifte, Cassandre en Macédoine , ScSeleucus en S/rie ; ce qui fut l'origine . des quatre Royaumes à^Afte» à'Bgifte, de MAced^ine, Ôc de Strie.

Celui d'^e ) qui comença dans Antîgone devint la proye des autres > par la chute de ce Prince , contre lequel une ambition trop marquée de vouloir être feul Monar- que j avoit réunis (es compétiteurs. Il fut tué à la bataille d'IfTus âgé de 80 ans , l'an du monde 3 702 i & 3 02 avant J. C. Scies Princes conféderez partagèrent epfte eux les Provinces de ce grand Royaume qu'Antigone ayoit formé avec tant de foin.

Ce fut par ce fécond partage que l'Empire d'Alexandre fut divifé en 4 Royaijmes fixes & que furent acomplies exaétempnt tomes les prophéties de Daniel PTOLOMÉ^ . eut l'Egipte , la Libie , l'Arabie , la Celefirie , $c la Palef- rine. CASSANDREeutlaMacedoine&laGrece. LI- SIMACHUSla Thrace > la Bithinie ôc quelques Provin- ces par-delà l'Hellefpont , ÔcleBofphore: Ôc SEJ-EU- CUS tout le r^e de l'Afie.

Le Royaume de Lifunachus finit avec la vie de ce Prin- ccj l'an du monde 37^2, ôcfes Provinces furent jointes,

partie

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HISTORIQUES, tîv.t 153

Îiarric à la Macédoine , partie à la Sine. Par ta, chate il s'é- eva un nouvcauRoyaumejfavoir celai de i*w*MC, dont le Roi a poné le titre de Roi £Afie > ce qui fit Xjng- tems les 4 Royaumes prédits par DanieL

De celui de Sirie , il s'en détacha dans la fuite plufieurs Provinces , dont furent formez les Royaumes de la Bttc tri*ne , des PArtbes , d'Arménie , Se de Centagene , dont nous parlerons , après avoir vu les Rois de Sirie , que nous pla- çons ici pour fuivre Tordre que nous nous fommes preicrîi de raporter dans le premier Livre tous les Royaumes qui ont été établis dans l'Afie.

CHAPITRE IX. Des Rois de Strie.

Rots Di

S I K 1 B.

DE tous les Royaumes qui fe formèrent des débris de la Monarchie d'Alexandre , le plus fioriflànt ôc le plus étendu fut celui des SeUucides , apellè tantôt Royanme À' A- Ta^U fie, comprenant presque toutes les conquêtes qu'Alexandre XV 111. y avoit &ites ; tantôt Rojmme de Sirie ,. parce qix'AMioehe P*g^ 'î** Métropole étoit fîtuée en Sirie. Il dut fondation à I. SELEUCUS) fumomé NicATOR,ouleri#/»fiirrt(r,fils. 3 65)1. d'A N T i o c H u s Macédonien natif de la ville d'Orope , qui du monde fat Général fous Philipe-Amyntas. Seleucùsfuivîten Ane, 6c jii. Alexandre le Grand auquel il fe fit conoître par fa valeur > *^*'** J" *^" &c par la force prodigie'ulè de fon corps. Après la raqrt de ce Conquérant j Antipatre le fit Satrape de Babilone > d'où Antigone l'ayant chaUë , il fe retira en Egypte vers Ptolo- mée , & ayant levé des troupes , il bâtit Nicanor Général d'Antigone, reprit Babilone > l'an $6^2, * Se s'afern)ilt non-feulement dans Ja poflèflicai de la AUdie, & de VAjfirie, priais portant fcs armes plus loin , il reduifit les Ferfes , la

* C'eft i l*eiwrfe de SeleocBS dins Babilone , ({lie commence l'Ere fameufè des Seleucidet , 1 1 ans 'apr^li mon d'A-' kxandre, 3c }it avant l'Ere Chiétienne. Les Arabes la noment TmU DiUmmuin , l'fin éf Bittrm ,.09 4e l'IioinnoJi d«)u

_ e«m«. Appien remarie que Sdeuctu itoit û fort , que prenant un fanieait par les cornes , il l'anfitoit tont caâa J tt 4{ue celt avoit dontf lien aux Sén^- Kurs de lui mettre ordinairement deu^ cotnes'debàwf^Ifttéta. - ' "

V

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154 GENE AL O GI E S

Rois de Bi^bimnc, l'Hircamie & toutes les autres Provinces en deçà S I X. I E. (ie Vlnius , dont Alexandre avoît ^c la con<^uêi£.

U prit eniuite. le titre de Roi , à l'exenmle d*Anrigone*, contre lequel il fit une ligue avec Ptolomec , Caffandrc &c Lifimachus , &c après la vii5^oire que les alliez remporte- rent> l'an 3702 , a Ipfus en Phrigie , ou périt Antigone ,, Seleucus eut pour part de la dépouille la Strie propre , la Phrigie , la Cil'cie qu'il joignit à les autres conquêtes. La même année Seleucus nt bâtir fur l'Oronte » la ville à^An^ tiock€\,àcs matériaux de celle d'^»/;^0»/f,qu* Antigone avôït- fait bâtir. Il la noma v!Ï»//flf ;&<■ du nom de fon père. Il en fit ^ppieti- bâtir encore d'auti-es * aufquelles il dona les noms de St' . ^S^'^''- kueityàç, Laoiice, à'Apamée&cài Stnttonice^Tpi^is du fienjdc celui de fa mère , Se de celui de Tes deux femmes.

Les Princes liguez firent la paix avec Demetrius fils d' An- tigone , & Seleucus époufa StrAtoniu fille de Demetrius ,= laquelle par une fingularité fans exemple , devine dans la. fiiite femme d'Antiochus , fils de fon premier mari encore vivant Voici cornent Plurarque raportc cette Hiftoire dans la vie de Demetrius. Stratonice étoit fort belle , Antiochus ' 4Eonçut pour elle une violente paillon ; mais trop fbible:. : pour la vaincre , Ôc trop difcret pour la découvrir , il civ tomba dans une langueur qui devint une maladie dange— ^ r jTCttfe. Eritfi^rate uft très-hàbile Gfec étoit ïbn Médecin : II' vit bien-tot que c'étoit l*ïimour qui étoit la caufe de (on. nal ï mais la dificulté étoit de découvrir la perfonne pour qui^brulcMt. Pouryréulfir,ilexaminoit deprèsfon raar- nde -, quand U recevoit des vifites des femmes de la Cour..

villes , i kbF celui de SiUuem ,.pTis 4nfiea,ifi> cdoi de Lm£( '

doaeient Babîlone , qui -demeiiTa enti^ rement defène , & Seleucie lui (ùcceda:

digniii & en gtandeafi Elle en eut df LaoJicelà merc-^itiqis celui A'A^*- jt;rqa*âB nom m&ine. D'abord OBl'apeU llnr dn-nom''delâprcmrere femme , & S' !oit SeUtia» U BaiiUnitn* , pooi ladiftin* teiw'ie Strjumii* ; en Itioneur de gser auiEnSeleuciw.-de ^«JmmB*.

firatonice ^ qui fut la dïtniere. | ÏHmU , ob vint i dite ti

' C^fut rris l'ao 19; avant J. C. qu'il «m . & iU fin on ue l'apella plut que it biiir Tut le Tygte h ville de Stlende , I BMiUeitt -, ce qui a fâii pafièr l'cTreni G 1 40 raille deBabiloue. Elle éto t fut II j'comuBQ encore aH^ewd^ui , que Bâf;- j|i>e occidentale de cette rivière , vis-i). dai eft biiie od isw atKtcËns l'andeoe. TiS;t:le.l'eD4n>it oû^fiiaujourd'huiÇiig- l^BabiloBe, quoiqu'il yait-uK difUoce d* 4m (iK Ùorieiuale. LetBibiloaiensatEv- |i40'niille de L'eudraicod^loit l'autre B*- acz par les grands piiviicgecqae Seleuçu^ I bilone, qui tfioit fur l'Euphiate, 8c BAçdwi:

,v Google

t

HISTORIQUES. Ziv.T. 'ï.y5 n remarqua » que > quand Stratonice entroit dans t^am- Rois d s bre , il ràUbit de grands changemcns dans fon poux , dans S i ». i e. fon air , dans fès manieresi en un mot dans toute fa perlbn- jie ; & que rien de tout ceci n'arivoit , quelqu'autre fem- ' me qui entrât : d'oU il conclut , qu'afltirement c'étoit elle

iui etoit Pobjet de ia paffion .viofente qui caulbit fa mala- . îe. n jugea bien auffi qu'un amouraum violent, neiègué- riroit pas, fans lui faire avoir la perfonne qui le caufoit ; fie voici l'adrefTe dont il fe fcrvit pour y réumr. La première fois que Seleucus lui demanda cornent il trouTtsic foA'iils ^ ' - il lui dit que fon mal étoit incurable j qu'il étoit amoureux d'une penone qu'il ne pouvoit avoir , & qu'infaillible- ment il en mourroit. Le père furpris &c aflige de cette ré- ponfè, demanda pourquoi il ne pouvoir avoir la femme qu'il aimoic Parce t dit le Médecin, fue c'efi ma femme éc je ne U Itti donersi fas. Vom ne la cedere& pas * repartit le Roi y fourfauver U vie à un fils que j'aime fi tendrement ! Efi-fe-là t amitié que vous avez, peur moi î S IRE y reprit le Médecin > mettez vous à ma place : lui eederiez-vous Stratonice i Etfi, vous ^ui êtesferet ne confentiriez pas à faire un fareilfacrifice pour ils qui vous efifi cher > cément pouvez, vous croire qu'un autre le fajfe ? Plut aux Dieux , s'écria Seleucus , que laguérifon de tmonfils ne dépendit que de- > il n'y a rien que je nefijfe pour la Itti procurer * ^yV lui eederois de tout mon coeur ér Stratonice fic V Empire mime. Eh bien! ditErafillrate, vous êtes le Jiul Mé- decin qui peut le guérir : car cefi de Stratonice qu'il efi amoureux , ctfi cette paffion qui ta jette dans la langueur vous U -voyez » ^ il n'y a point de moyen de luifauver la vie , que de la lui dort- nerpourfirmmt. Seleucus n'eut pas beaucoup de peine à &i- re accepter à Stratonice l'échange d'un jeune Prince , au lieu d'un vieux Rot; elle lui fiit donée , quoiqu'elle eue déjà eu des enfans du père : ils furent couronez Roi & Rei- ne de la Haute Afie , & allèrent y prendre les renés du Gouvernement. De ce mariage inceltueux , inconnu mê- me aux Gentils du tems de S, Paul ( t. Cor. S', i.) vint la race des Rois de Sirie , qui ont tant de fois tourmenté &

mctrius, devenu Roi de Macédoine , réveilla la jaloufie de

Vij les

perfecuté le peuple de Dieu dans la Judée 6c à Jérufalem. La paix dura jufqu'à l'an 371^ > que l'ambition de De-

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I5« TshU XVIIt

Les Rois de S I R I E, dits S E L E U C I D E S> J. S I R I E.

AMTiocKtJs. Général. Macédonien ; éf. ùudiet.

I. SELCUCUS NiCATOR , Roi de Siiie^, l'ao du monde 3tfj>i. tShiSutt'

enj^r^.teg. 31 ans, ép. i». -f/*»/, fille d'Arubaze , 5eigoeai f edkn ;

x'.StrMenitt,- fille de Demeiriaj Polioicetés.

I. I. ANTHIOCHUS Soter , Roide Sirie, Pan 3714.

t en J741. reg. 18 ans , ép StnUaniei , fa belle^nere

fiUe de Demettius Poliotceièsi 1'. N»... .

Philé , fèm)

d' A N T I G c

Gonotas.

I. jffâm/.mtJÎtfMt^ m. ANTIOCHUS II. Thbos, i. LmMo^

ép. Maoas , Roi Roi en 3741. -fcn 3757.1^. ij ans, ép, " ép.

de Cyrenc- i". four Li»£ee ; x". Bermiet , fille fi» ftercj

de Ptolomée Pbikdelphe.

,^- __^^^.

^- IV.SELEUGU5 II. Caclïkïcds, Roi de Sirie l'an 37Ï7. t en 3777. reg. M) an*, ép. 1°. LMjitt , {ocur d'Andiomaque i t-'. Mifi».

f V- 5EEEUCHUS ni. die:

t en 3780. teg. 3 ans.

VI. ANTI OCHUS III. leGRJCN». Roil'aB

37S0. tné en 3817. reg. 37ans , ép. i*. /.mÂcw,

fille de Mitbtidatc , V. Roi du Pont. **. Enrim.

^^ .

7

t leiuie.

VII. SBLEUCDS Philopator.,. CletfMrt , femme de

Roi. l'an 3S17. -Jrcn 3818. reg. ij ansi Pt oiOMi'BEpiphanei

8 X, DEMET R lus So TIR, Roi l'an 38^1;. tué l'an 3814, reg. Il ans , é^. LjuiMet. , _^\

LMiBct ,. femme de Pirib'i Roi de Macédoine-

y XII. & XVI. DEMETRIUS II. Nicator, Roi l'an 3818. détrAné l'an ,»(o. rétabn l'an 3873- aff. l'an 3877. reg. 19 ans . ép. i=. Cl^Mtre , veuve d'Aierandre Bala ; 1°. Rh*doguat ,. fille- d'Arfaccs ,. Roi des Panhes.

.10 X VIL. SBLEU- CUS y. Roi en' 3877. reg lan.

XIX. ANTIOCHDSVIII. Gxrpus,

R'"^n3878ten3Sor- reg. ijr ans ; ép.

1 . Tryfhme , f. de Ptolomée Piiircon , Roi

d'Egiptc ; t", StltHi , four de Tryphlne.

-"V..

H... femme de Pur A A T'is,

Roi des S

^I XXI. SELEUCUS EriPHAMtt , Roi l'an 3907. f l'an Ifio, legt 3 ans.

XXIII. ANTIOCHUS XXIV, PHILIPPE,. XXV. DEMETRIUS

DiWMBouEmHANas, ftere junieau de Eucbrdi , Roi l'an'

Roi . ca 3?ia reg. Didime , Roi en 3911, pris par le»"

*** Î>W. reg. 8 aojr Parthes ca jyi^ï.

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'^ff.

4c ceux de COMAGENE.

//. €0 MAG E NE.

1. ANTlO^CHVS I. Roi de CeuAOBHt.

*.-MITHRlDATB^

Roi de CoHAOuii.

f ANTIOCHUS II. N.. . femme d-OR^iw , de Comagcne. Roi des PaitlicJ.

?.mitriDates il

Roi de Comagene.

(.AHTIOCH-US HT. Roi de Comagene;

*.ANTIOCHUS Caclinicus. J«^», femme d' A iix a »©**;. E r I r M A N B 1. Roi de Lalîs en Cilicie,

1CKU9- HriKA w, tui l'an 37^8. ëp. UfiUe- d'Anaiaihes , Rot de Cappadoce.

cmme de Nù§», fênune de

»*TtV. DiMITRIUJir.

" Poni. Roi de Macédoine.

SfrMmie* , kmtùc d' A ». i^a- Ç » A T M I , Roi do Gappadoce.

k—

WBiIa

VIII. ANTIOCHUS IV. Epipi Roi l'an jSiS. t «n ^Syi. teg. ti. ai ég. fa laiu LM«ditA

TX. ANTIOCHUS V. Et) t>ë l'an 3341- reg. lam

XV. ANTIOCHUS Sibits

Roi en iiSf- tué en 3873. reg. Sans

tfp. Ckepstr* , femme de Ton frcie.

Ardief ttditë. ft ép. Ton

Miuidate. Acte Epi'

Xl. ALEXANDRb B A i A i Roi en i8f4 tué * en 38(8^ reg: 4 ans , ép. CleopMtT*, fille de Ptolomte lIliilomeEor. , .

^TRYPHON'.Roi-

JULEXANDRE,. '^tiiNi.reg.ian.

XX, ANTIOCHUS IX. le CixicfiNiaN, Roi- enîîji. t«39io.rtg. 19 ans, ép. Cfoafntr»; f; de Ptolomëe PtiiT- eon , Roi d'Egi|>te.

XIII. ANTIOCHVS Thbo t, Roien 3S<o.

ttïî. ANTIOCHUS

' II^«"ir,Roi l'an 3917.

>f"î>ij. reg. laUs.

Iïïii.tigraNes,

*»ii'Aimenie ,teg. 18

XXII. ANTIOCHUS Eusbdi RoiTan 3J19. t"»3yro. teg- 1 ai ép. Stltnt, veuve deGryptur.

XXVIil. ANTIOCHUS, dit l'A s 1 A T I Q.U , R oi en

Smucur N. .. fiemme r jt

CiBIOTAS. d'OR^Ofi-S,

Rot d'E^tp.te. Roi des iBanJuA-

y Google

ï-S GENEALOGIES

R o u B E fcs ennemis & les arma de nouveau contre lui. Demetrîus S I R 1 1. fe trouva réduit à de telles extremiKz , ^'il fe livra à fon 1aftja.I.i«. gendre Seleucus , * qui fix ans après fc broùUla avec Lifi- * ' machus Roi de Thrace Se de Macédoine , le défit à Corru- pedion en Phrigie & devint le maître fes États. Par cet- te dernière viftoire, qui jufiîfie le mieux le titre de Nic»tort qu'il avoit pris > il relia le dernier des Capitaines d'Alexan- dre fur la Icene , & fe voyoit le Vainqueur des Vainqueurs , comme il s'en glorifioit fouvent. Il ne lâvoitpas {Ait Jupn,

Liv. \6.) que lui-même devoit être bien-tôt un grand cx- Polyxniis, ejnple de la fragilité des chofes humaines. Car Tept mois ^V* 9' après 5 en allantprendre poflèfîion de la Macédoine , il fut lâchement aflafliné par Ptolomée-Ceraune , l'an du mon- de 5724 > 280 avant J. C. Il- Auffi-tôtqu'ANTIOCHUS fumomé Soter ou le

3714. Sjtuveur , eue U nouvelle de la Toon de Ibn père 9 il s'aiïû- ÀM monde ja de fes Etats d'Orient > oîi il étoit alors , & détacha Pj- *■ *'."• trock un de (es Généraux y pour aller foutenir fes droits avant j. . j^ l'Afie Mineure. Ce Général après s'être acordé avec Hemclée Colonie Gr.eque > entra dans la Bitlûnie,à defîèin de la conquérir ; mais ayant doné dans une embufeade ^ il ypérit avec fon armée, l'an 5725 ou 2^.

Après la mort de Softhenes Roi de Macédoine , en 3728. Antiochus prétendit à cette courone , qu'avoit eu fon père ; Antigone qui en étoit le plus voilin s'en empara , 6c An- Juftin.l.ij. tiochus qui avoit des afaires ûUeurs , céda les droits à fon concurrent) qui époufa FhiU fille de Seleucus & de Stra^ tonice.

Antiochus débaraffé de cette g^icrre> marcha en J729 contre les Gaulois , ou GsUtes , qui depuis leur établiflè- ment en Bithinie , incomodoîent fort leurs votfins , les défit dans une bataille Se délivra le pays de leurs opreC- fions. Cette aéliion lui fit doner le titre de Sour , ou Sau- veur. U fiit moins heureux dans l'entreprife qu'il fit > l'an

iFXoilgue SelesciH aprit'cette noa- relle : C* ti'fp fm, dii-H. U bamu ftrtunt il DtmÊtfiÊu fui U fauve , i^tfi U «HfSfM , qui Mftit ttiu Ut pModt Ums <pt- riU m'» frit , mt Jomu ntcan mm «îijim ftvmiiU mtatrir mn hwmntkt ^ «m

t^inuntt. Pltu. vU dt CwMtriw. En ikt , smtnA nom noaront use ocafïon de faire oa bien , c'en noue bonne {ottane qni nous la préfente , & non pas la bonne roi> tune decelui i qui août es filons..

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HISTORIQU.es. Liv.t 15J

%y^2 fur Pergame , dont il voulut s'emparer après la mort Rois » » de Philetere. 11 fut déËiic près de Sardes > & mourut peu S i r 1 1. après à Antioche y ayant Ëiit mourir un de ics fils qui avoit lemué pendant fon abfence > 6c £ùt proclamer Roîl^autre qui portoit le même nom que lui.

Ce nouvel ANTIOCHUS, eut le furnom de Theos i j j^ qui veut dire Dieu. Les Milcliens furent les premiers qui le , ^a J Eli donerent avec des honeurs divins , * pour lui témoigner du monde leur réconotfîance de les avoir délivrez de la cirannie de »6i. Timarchus. ** Sa feur j4f»mi veuve de M#f«j,Roi de Cy- avant J. C, lene , s'étant retirée chez lui , l'aigrit contre Ptolomée-Phi- kdelphe > & le porta à une guerre de longue diu-éc, Se qui eut des fuites &cheulès. Pendant qu'il y ecoit ocupé j il fe £t un foi^cvemetu dans les Provinces crOriem , dont plu- fieurs iëcouerem le joug en même tems. Arfueh lui enlevai la ParAie &cVHirca»ie,&cTk£cdûth BaSH^m*. Ifufiàn^Liv^

41- >

Ces troubles lin firent faire la paix avec ftoloméc , a condition qu'il repudieroit Laedice , pour époufer Btremet fiUe de Ptolomée > &c que déshéritant les en&ns du pre- mier tir>il afTurcroit la couroneà ceux qirïnaîcroient de ce mariage > ce qui fut la perte d'Antiochus. Car Laodice qu'il reprit avec fes ensuis après la mort de Ptolomée y crai* gnant que par un éfet de la même le^reté j il ne retournâe àBerenice > fit envpoifoner Andochus > âc quand elle le fïic I V*. expiré r «lie mit <^ns fon Ut un nomé Artemm qtù lui ref- 3 7 5 T* femblmt beaucoup } pour joiier le perfonage , dont elle ^°- «"on^e avoicbclbœ; E le fit fort adroitement. On dreffa des ordres- ^4-7 au nom du Roi, parlefouels fon fils SE LE UCU S fur- ""«J-^. aoraé CALtïNrcu»* étokdéckréfonfuccefreur. Celui- j;* *J**J^ ci monta paifiblement fur le trône , &c comença fon règne Àlli ] ""fat-

rir le meutrc de SAww« , qui s'étoit réfugiée avec fon fils ?**",^"i''" Daphoé. Cette vioknec fit révolter prefque toutes les vil- jnSmc^âcaS

mode dant ce» fiéd«s-U (wnc les Princet

. :, CuIes^Lemnient.ruiNnt Athe- , (Lit* VI c. itf. ) avoKiK fût anlH 4ta Ùé«x de Imt prte ac de (m gnaà- fére > te leur avoicnt é\evi dea temples. Ir Ict Sninitci»' cd Bk» autant poar

Stranmice & meie. Mmn. Otm. p. t , foureat vaiif f & 14. eu.

' Tiraarcliui étott un Gonverticat de Vx Carie poat Ptolooi^ Philadelplie ; il l'Àoit rcrolté eootre fon m»îm,.lif- aroii choiG Milet ftm U rdïdcan»

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xtfo GENEALOGIES

Rois Jes de l'Afie Mineure j ôc arma contre lui Ptolomée-Evcr-

S I B. 1 B. getès Roi d'Egipte , qui vint avec une puifTante armée van-

Juftin.!.i^ ger la mon de fœur , aux mânes de laquelle il facrifia la

cruelle Lmodite i fe rendit maître de la Sirie , de la CiUcie >

6c foumit tout juiqu'à Babilone , Se fans une fédition , qui

l'obligea de retourner en Egipte s il auroit fait la conquête

entière de l'Empire de Sirie.

Seleucus après le départ de Ptoloméc , fit équiper une flotte pour réduire les villes rébelles > mais elle ne fut pas plutôt en mer , qu'une horrible tempête la fit périr , l'an 3759' ^^ terrible coup , qui devoir l'abimer, lèrvit au con- traire à rétablir fes amres. La compaffion fuccéda à la hai- ne , & ramena dans fon parti les villes d'Alie. Ainfi enri- chi même fes pertes , il mit fur pié une armée pour fei- rp la guerre à Ptolomée. Elle lui fut îi délàvantageiuè , qu'o- l>ligé de le làuver preique feul à Antiochc , il ne trouva reflource , que dans le lècours que pouvoir lui doner fon frère Antiochus i & pour l'obtenir il lui promit la fouve- rainçté des Provinces de PAfie Mineure , qui dépendoienc de la Sirie. Ptolomée fur cet avis confentit à une trêve de dix ans avec Seleucus ) qui fut obligé de tourner Içs armes çontrç fon propre fi-ere. Quoiqu'Antiochus n'eut que 14. ans , il avoit cependant beaucoup d'ambition & de gran- des vues, ou du moins Ce laifToit conduire par gens qui en avoient pour lui , & ce fut fon avidité , qui lui fit doner le fiirnom d'H i e n a x , ou i'Epervier. Il avoit acepté les ofrçs fon fireriç , moins pour l'aider , que pour le dépouil- ler. Comme malgré Ja trêve il continuoit fes préparatifs de guerre , Seleucus comprit fes deffeins , palfa le mont Taurus , & lui livra l'an J/^î » près d'Ancyre , un batail- le qu'il perdit. Hierax makrré fa viétoire courut grand rit que. Les Galates qu'il avoit à folde avoient formé def- leii? de le délàirp cfe lui , fur bruit que Seleucus avoit été tué , comptant qu'après la mort de ces deux Princes , ils fe- roienc ce qu'il leur plairoit en Alie. Hierax pour fe tirer de leurs ma,ins, leur dona tout l'argent de l'armée , & fitavçc eux un nouveau traité , par lequel de leur maître , il de- vint fimplement leur allié. Enfin Hierax ayant été défait f n Méfopotamie , fc retira chez Ariaràthes fon bçau-pçiçi

d'oil

,v Google

HISTORIQUES. Liv.L iCi

d'oîi il pafTa en Egipte , oii Ptolomée le fit arrêter , & le re- Rois o i tint fous bonne garde pendant plufieurs années > jufqu'à ce S i r i «. qu^enfin affifté par une Courtilàne qu'il voyoit , il s'éva- da, & en fortant d'Egipte , il fut aflaffiné par des voleurs. Juftin.l.t4. Sdeucus ne finit gueres plus heureufement. Ayant entre- ^^' ■+•, ^ pris une Cîcpédition pour réduire les Pardies , il fut déËiit A^ ***** ' 6c pris prifonie^, Pan 3774, &: mourut chez les Panhcs, d'une chute de cheval, l'an lyyy.

SELEUCUS III. fon aîné lui fucceda , & prit le ti- V. tre de Ceraune , ou la foudre , titre qui lui convenoit 3777- très-mal, car c^étoit un Prince foible de corps & d'cfprit, du monde &; qui n'a jamais rien feit > qui répondit à l'idée que donc ^ V\'c ce nom. Il entreprit une expédition contre ^Ittslus Roî de * *" J" Pergame , qui s'étoit faifi de toute l'Afie Mineure , mais comme l'argent manquoit , il fut empoifoné après 3 ans de règne , par Nieanor ôc Apaturius deux de fes premiers Of- ficiers, p^j ^ LeGénéral^cAftfi fon coufin*qui l'avoit acompagné ven- juj^jn' ' gea fa mort , dont il fit mourir les auteurs , & ayant gêné- , __ j^àp^ ^ reufement réfufé la couronne que l'armée lui ofrit , il la fit sirUeii. doner au frère du défunt > quoique celui-ci eut laiffë un fils Qomé Antipatre, lequel comandala Cavalerie d'Antiochus fon oncle contre Philopator, & après la bataille de Magné- fie , il fut envoyé vers Scipion y pour traiter de la paix.

ANTIOdHUS III. que les grandes aAions & fon V I. amour pour la juftice , ont fiiit furnomer le G r. a m d , étoit 3780. dans 15^ année, lorlqu'il monta fur le trône de Sirie. U du monde prit pour premier Miniftre£^/ffl!(«, ôc chargea du recou- & »»4' vremcntdes Provinces del'Afie Mineure le Général Acheust "*"^ J' ^* qui s'en aquita avec fuccès. Les deux frères Molon , Se AU' xanire , que le Roi avoit faits Satrapes de la Medie &: de la Perfe , méprifant fa jeunelTe , fc rendirent indépendans & Souverùns dans leur gouvernement , Se après avoir dé&it deux fois les Généraux envoyez contre eux , s'emparèrent de la Babilonie 6c de la Méfopotamie. Antiochus y alla lui- même > l'an 3784, Se 220 avant J. C. 6c ayant mis fin à cette rébellion par la débite des traîtres , qui fe donercnt

* Achemaroir pom ptie Aodtomaqite , freie dcL^odice Reioe de Siiie.

X

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i6z GENEALOGIES

Rois b b la mort avec leurs femmes & leurs enËuis , il força Arta-^ S I K 1 B^ baze Roi des Atro^atiens à fe'ibumettre aux conditions de paix qu'il voulut lui impcfer. Il entreprit enfuite de recou- vrer la Celefirie , qu'E vergetés a voit priiè Ibus Callinicus.- Il comença l'an 3781, par Seleucie fur rOronte j qu'il enleva à Ptolomee , fe faifît des villes de Tyr ôc de FtoUmMSt qui lui fiirenc livrées par Theodet l'Etolien , & br.tit en 378? le Général Egiptien. Mais l'année fuivante ayant été défait- près de RafhU , il fit propofer la paix à Ptoïoraeç j auquel u con(èntit de céder la Celefirie & la Paklline.

* Antiochus tourna fes armes 6c fon attention contrer Acheus. Ce Général pour fe dérober à la jaloufic du Mi^ niftre , s'étoit retiré dans l'Afic Mineure > ôc avoit pris le- ôtre de Roi £ Afie^ Il fut afltésé dans Sardes , oîi il dé- fendit un an, &; en ayant été tiré parun traître^ il fiit li- vré àAntiochus, qui lui fit trancher la tête, l'an 3789. Sa .mort fit rentrer dans l'obéiflance toutes les villes de l'Afie Mineure. Antiochus alla enfuite en Orient pour réduire les- Provinces,qui avoient fecoué le joug de l'Empire de Sirie. Il- «utquelqu'avantagefur ArËtcèsIII. RoidesMcdes, mais- voyant la dificulté de réduire un ennemi fi valeureux > il fie la paix ôc lui laiflà la Panhte ôc l'Hircante. Puis tourna y L'an 37^7 , contre Euthydeme Roi de la Baârianc , qu'il; obligea a lui remeore fes éléphans , & à lui envoyer foiv fils , qu'il trouva fi fort à Ibn , cpUl lui dona une de fes- filles en mariage; âc coofentit en fa faveur, q,u'il prit, le titre de Roi-de la fiaétriane.

Ces fuccès ôc la réputation qu'Antiochus s'étoit aquile»* tui fiitnt prendre des defièins ambitieux, qui cauferent fit> ruine. La mort de Philopator quilaiflbiten Egipce tui fils âgé de cinq ans 1 lui parut une conjonAurc fevorable pour tore la c<»iquête de l'Egipte. Il fit en deux campées celle- de la Celefirie & de la Paleftine. Ses progrès fiu-em ar- lêtez par la guerre qu'il eût , l'an J805 contre Aœtlusr Titt-Livc avec lequel les Romains l'obligèrent à Ëùre la paix , aofii-- L j*» bienqu'avec le Roi d'Egipte. B promit à cclui-d fa fi^

CiétftttK ^ avec la Celffirie & la PmUJkne pour dot , auffi-tôtï qu'il feroient l'un & l'autre en âge nubile. Il crut qu'il réuf- urok nûëtix 4aQs le deficin qu'il avoic formé > de foumetr-

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H I s T O R T Q U E s. Z/V. 7. ï(5}

trcles villesGrequesdel'AfieMinttire. IIfemit,l'an J807 Rois bi fur flotte , & fit marcher en même tcms tle ce côté j S i •. i e. une forte armée comandée par Ardyès fie Mithridate deux de W. 1. jj. _ ïès fils I fie fit former fiége de Smirne fie de Zmmpf»fue. App. in Si- Ces deux villes ayant prevû fts projets, avoient eu recours riacis. à la proteAion des Romains , dont les Ambaflàdeurs ren- contrèrent Antiochus a Selymbrie , fie lui propolèrent de choifirou de lapaix ou de la guerre. L'arivéed'Annibalàla

, .it,i

oii il étoit allé à l'invitation des Etolicns ; flotte coman- Hv. jtf. dée par Polixenidas fut deux fois battue , enfin ayant été Vaincu lui-même à la bataille de Mapreje aiipié dûment Sypile , Pan 3814, par le ConfuI L, Scipion ircrc de l'A- . fiicain , il fut obUéc de figner avec les Romains une paix honteuiè. Les conditions furent qu'il évacucroit tourc rA- fie en deçà du Mont Taurus j * qu'il paycroit quinze mille lalcns pour les frais de la a;ucrre , favoir 500 comptant , 1 5 00 après la ratification du traité par le Sénat , fie le relie ■en 1 2 ans , /avoir 1 000 par an. On dona des otages , du nombre defquels fut Antiochus un des fils du Roi , lequel parvint enfuitc àlacourone. ( T.tiv. 1. J7. A^p. in Syr.)

Antiochus pour payer aux Romains les ibmmes conve- nues , alla faire un tour dans les Provinces d'Orient pour leccuilUr le tribut , fie quand il fut dais celle d'EIimais, il aprit qu'il y avoir un grand tréfor dans le temple de Jupi- ■ttr-Belus , il y entra de nuit fi^c en empona tout ce qu'il y avoit de richeflès. 1-e peuple irrité de ce fàcrilege , le fou- leva fie Taflôma avec îa luire , l'an 3817. C'eft ainfi que Diodore de Sicile , Juftin êe Straton raportent fa n:\ort. Mais Aurelîus ViÂor c. 45 , dit qu'il fut tiié par quelques- uns de fes£éns> qu'il avoit bam un jour qu'il étoit yvrc,

S EL EU eus H. furnomé Philopator. , par ce VU. qu'U aîmott fort tendrement fon pcrc , qu'il fiiivit fort jeu- 5817, «e à la guerre , lui fucceda j fie vécut dans l'obfcurité 6c **" monde

* Ciixœn fliiante U-ddtac.ft j «hia gtinJ &tie«i , ea ae loi UiiàiK ^''^^]-^- Àomùu , de ce ^u'ili l'avoient dilÎTié |

Xij

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i«4 GENEALOGIES ^

Rois DB dans le mépris, à cauTe de la miferej oîi les RoiUtâns

S 1 B. 1 8. avoient réduit la courone de Sirie. L'épuifcment fc

trouvèrent fes finances > par le tribut exorbitant de mille

talens par an , le porta fur la fin de Ion re^e , à envoyer

Heliodore fon Grand Tréforier , pour piller le Temple de

Jérufalem. Ce Prince s'avifa pour retirer fon frère » qui étoit

en otage à Rome , d'y envoyer fon'fils Demetrius , âgé de

I z. ans. L'Hiiloire ne nous aprend pas dans quelle vue il fit

cette démarche li extraordinaire. Pendant l'abfencc de ces

deux héritiers , dont l'un ailoît à Rome « & l'autre n'étoïc

Macch. pas encore revenu ; HéUodore le même qui avoic été cn-

% %'iriMÙ ^°y^ ^ Jérufalem , fit cmpoifoner Seleucus pour ufurper

" '" * la courone.

VIII- ANTIOCHUS IV. ooEptPHANES, aprit cette

3818. nouvelle à Athènes, & qu'Heliodorc s'unifibit avec Ptolo-

du monde m^g ,■ pour ne pas doner , à lui qui étoit le plus pro-

^jJJt'r che héritier après Demetrius , l'honeur de la Courone j,

**' ' comme s'en exprime la prédi<5tion de Daniel, x 1.2 1. Il eut

recours à Eumenès Roi de Pergïune , Se avec le iècour»

qu'il en reçut , il vint à bout de cet ufilrpateur. Tout le

Royaume le reconnut ôciè fournit à lui. La manière r dont

il fe vit porté fur le trône , lui fit prendre le titre d'E^hg-

fh»nes >. ou Villufire f mais, jamais ce titre n'a été plus mai

apliqué. Par le portrait qu'en ont Ëdt PolybcrT. Live Liv.

41 , fie Diodore de Sicile j il paroîc clairement qu'il étoit

auflî fcélerat que ridicule, fie méprifable. Athénée Liv, x.

dit qu'il étoit fort adoné à l'yvrognerie , fie que quand le

vin lui étoit monté à la tête, il alloit courir les rues en jet-

tant l'argent à poignée parmi la canaille. Auffi au ueu

d'Efhf^hsaès , oa l'apelloit ordinairement E^imMies «. ou It

fou.

n ne laiflà pas de faire avec fuccès la guerre comrc les Egiptiens. La répétition que le Roi d'Egjpte fit fiire des Provinces.de Celefirie fie de la Paleftine ydont il étoit refté en ppfleffion malgré le traité , lui fit prendre les armes. II alla à la tête d'ujic armée,vers les frontières d'Egipte , l'an $833, bâtit l'armée d'Egipte vers Pelufe , fie prit l'Ifle de Cjfpre . par la trahifon de Ftolomée Maeron , &c après unefe- conde viéloire qu'il gagna ,. il prit Pelufe > & pénétra juf-

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HISTORIQUES. Li'v.L 165

ques dans le cœur de l'Egipte > tout fe fournit t à la re- R o i s' s s fcrve d'Alexandrie. PhUopietor fe remit entre les mains S i il 1 1, d'Antiochus ) qui afe(5b. quelque temsj de prendre le foin de fes afaires comme fon tuteur,puis s'enrichit des dépoiiil- les des Egiptiens. Pendant qu'il étoit en Egipte > un faux bruit de m mort fe répandit dans la Paleftine , Jafbn rentra à main armée dans Jerufalem j & en chafTa le Pontife Me- nelas j établi par Antiochus ;. qui regardant cela comme une révolte des Juife , vint à Jerufalem , fa rage coûta la vie à 40 mille perfones âc la liberté à un pareil nombre qu'il mit dans l'eiclavage. ( MAch^b. Liv. 2, ) Il retourna enfuite en Egipte , les Alexandrins avoienc mi5 fur le trône Phifeon , qu'il en chafla & y rétablit Philc mttor , auquel les Romains l'obligèrent de reAituer l'Ifle de Cypre. Ce fut après cette paix qu'il fe mit à perfecuter les Juifs , contre lefquels il envoya Lyfias, pendant que de fon côté , il alla en Arménie pour réduire Arcaxias > qui s'étoit révolté. Ex paflànt en Perfe , pour y receùillir le tribut > il aprit que la ville à'Elimsis paflbit pour avoir de grandes richeflcs , funout que dans le temple de Diane , u y avoit des tréfors immenies. Il y alla dana le deffein de

£ rendre la ville , 5c de la piller avec le temple j * mais les ibitans le repoullêrent 6e il fe redra à EtbstMte , il aprit la nouvelle du mauvais ïuccès de iès armes en Paleitinc $ connme il fe hàtoit pour la vengeance , il tomba Ci rude- ment de fon chariot , qu'il fe br^ tout le corps , & mou- rut dans des douleurs horribles , fans avoir pu obtenir de Dieu la milèricordc qu'il demandoitj par fes larmes 6c les firieres > jufqu'à faire voeu d*être Juif,

ANTIOCUS V. EuPATORjfucccdaàl'âgedcïï I X, ans , à fon pcre , qui avoit nomé pour tuteur Fhili^e fon ia- 3 840.

du monde ' ( lir. es. ) qn'eUearoicantcmpleiEly- Sc K4. maïs , & (^Hc ce temple Aoît fort riche ; av^mc t, Cv puifqne loriàn^il fiic pillé dua la fuite pat ■' *

un Roi det Panhe» , il ea cmpotca , an tapon de SUaboD,- dis mille talent. Sua- bon >Kt que le nom de ce temjde ^coîv ZmM; d'oi) vient que. parmi lesPerfes, Diane fe nomoit ZMTMtit. HefichÎM ,.Pâf

* A[^eit , M Sirùtàf , dît que c'Aoii un temple de Venus ( îl neiâut pascon- fondie le làcrilege d'A&tiochiu avec ce- lai de Ton père commis dani la mime Province , mais diot un temple difêient. Aniioclins le Gtand vooloit- piller cchir de Belus , le Grand Dieu de l'Orient ,,8c Epiphanèt en vooloit i celuC db Diane. Tacite ( Ann. 111) nous aptcnd qa'il y •voit une Diane en Peric , te Sitabon

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i«« GENEALOGIES

Rois di vori. MaisZjyï/*jfonGouvemeur pritlcsrênesduGouver- Sit.it. nement & la tutelle de fon pupille. Ce LySas continua la guerre en Judée , oU il mena le jeune Roi ; & étant re- tour en Siriejils fUrent livrés à Demetrius? qui s'étant écha-* de Rome il étoit en otage, étoit venu reprendre une X courone qui lui apartenoit.

3841. Ce DEMETRIUS furnomé Soter , s'établit ainfi du monde lùr le trône , iàns opofition , &c làcrifia à fa iureté Antio- & I « 1. chus & Lyfias. Une des premières aétions de fon règne , avant J.C. fijt de délivrer lesBabilonien$de,latinniedeTimarchus,8c les,Babilonienslnidonerentàcetteocafion le titre deSour, Il envoya à Rome , l'an 3 845 , des Ambarïàdeurs chargez d'un Courone d'or, péfant dix mille pièces d'or, dont il fàifoit préfentau Sénat par reconoiflance pour fa liberté» Deraetrius piqué du refus qu'avoir fiùt Ariarathes Roi de Cappadoce , d'epoufer fbeur LMcUce , prit le parti d'O- ropnernes , qu'il établit fur le trône de Cappadoce , &c qui par ime énorme ingratitude fiivorifa contre fon bienfaiteur ceux d'Antioche , alors ennemis de Demetrïus. Celui-ci averti de la perfidie d'Orophernes , le fit prendre & mettre à Seleucie lous une bonne garde. Cependant ceux d'An* tioche perfiHerem dans leur révolte, & foutenus par Ptolo- mée , Attalus , & Ariarathes ils firent paroître fiu' la fcene un certain Balas , * qui fe difoii fils d'Antiochus-Epipha- n^s. IliùtméiiéàRome,oiileSénu,qui aimoit à fomen- ter les divifions cheï les feangcrs , dot» un décret en Ëiveur , après quoi , il trouva des troupes , Ce faiflt de Pto- lemais , & , fous le nom d'ÂUximdn , fils d'Antiochus , il prit le titre de Roi it Sirii i Demetrius ayant mis en fure- té fes deux fils aînez qu'il confia avec de groflèsfommes, à un habitant de Cnide fon ancien hôte , alla chercher fon «nnemi & lui livra bataille ; mais il y perdit la vie , fon che- val l'ayant plongé dans une fondrière. ( Jtfifhi. Antiq. I* X-I. ij.chap. 5. Apf.ViSfti*cii. Jufi.X>vf,i^.)

3854. ALEXANDRE-BALAS, devenu paifible poflèf- du monde fqur , s'abandona à fon penchant naturel pour les plaifu^ t

avant I.C. - *J'(^«.l-îï-*rflî''3étoît (lebalTc

apelle Ahxmàr* B*Ia , Bc qu'il fait Sk d'Cpiphanéiiaiofi ^u'EuTebe , ^ui mu-

^ue [HMUuiii , ift'il étoit bituâ , & ^'tl nai^uit d'QDc coDCul>ùic aoinéeJM«,da nom de lamelle il fiu^ell^

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HISTORIQUES. Ht».!. 1Ô7

^faiJta le loin des afaires à fon favori Ammonim. Cet in- Rois 01 iblent fit mourir LtuAUe âc Antigont enfans de Demetrius , S 1 >. 1 e, &: tous ceux du iàng Royal> conduite j qui rendit odieux £c le Prince 6c Ton Aliniitre. Demetrius l'ainé des fUs de De- mecrius-Soter , profite de Voeafion, débarqué en Cilicie , &c rend maître du païs avec une armée de Cretois ) l'an J856. Alexandre fe reveille &c quitte (on ferrail , &c de- ' mande du fecours à Ftolomée Ton beau-pere > qui ayant découvert les embûches que lui dreffoit Ammonius Minis- tre d'Alexandre 7 il ôca à celui-ci. Ta fille Cléofatre , 8c la fie époufèr i Demetrius , qu'il fit recorioître pour Roi de Si- xie. Alexandre vim pour difputer fon droit t eil battu Se s'enfuit chez Zabdiel Prince Arabe>à qui tlavoit confié Tes en&ns y &c qui lui ayant £ùt couper la tête > l'envoya à Pto- lomécy l'an j8 58, 146 avant J. C^ ij'f^fkt. Diad. de Sicile.

DEM ETRHJS,qui par cette vitfkiire demearapai- X 1 1 fiblc poflS^flèur de la Sirie » prit le furnom de Nicator jScS. oalc ysi»f0eur. Mais ce jeune Prince > iàns expérience, ^^ monde laiilcMt tout fiùre à Z^t»er, qui par mauvaiiè con- te wMti. àukc , fit perdre à. ibn maître le cœur de ceux qui lui avant J^ C* éroient oéceilàires , pour foutenir. Demetrius lui-même Avoit un travers d'cfprit &cde méchantes inclinations > qui ne racomodoiem pas le mal que faifoit Ibn Miniilre. Le sialTacre qu'il fit faire des Ibloats Eg^tiens que Ptolomée avoît laiflfèz en pai&nt dans les villes de la rkénicie 8c de la Sirie , le; fit atûndoner par l'armée d'Egîpte , ce c^ui aug' znema l'audace des m^écontens»

Diûdtie , furoomé énfuire Tnphon » qui avoit fêrvi Ale^ sandre > profita de la conjont^me > âc ayant obtenu de Zabdid 1 Andochiu fils d^ Alexandre , les mécontens & i(»gaixent à lui , battirent I>emetrius qui fe retira en Ci- y rrr ïicie , &c placercm i)u le trône de Sirie ANTIOCHÛS , Tg^jJ]' à qui as donerent le furncm de Th£OS ^ou tei>;>iv» vtv Jonathas > Pontife & Prince des Juift , fe déclara pour ce- ^^ ' Jui-<3. Mais T R I P H O N , qui avoit des dcflèins fur la . 3 ^ ^ ^• «ourone y & qui craignoit Jonathas , le fit arrêter , & fît "^™°"«= cttfuice péiir fecretcment Antiochus , & en même tcms il ayant tc. fe dédanu Roi de Sirie en place j £c défit les Cénéraui

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1^8 GENEALOGIES

Roï» DE deDemetrius. (/«//ff. L 36. i.Macc. XTII. ji.Sc ji. ) S I M 2. Pendant que Sarpedon , un des Généraux de Deme- trius ) combatoit contre Pufurpateur , ce Prince fut apellé par les peuples d'Orient contre les Parthes : il y paflà l'an 3863 ) oc fortifié du {ècours desPerfès &c des Ba(5biens, û défit les Parthes en plufieurs ocafions. Mais atiré dans une ambufcade j fous prétexte de conférer de la paix» il fut arrêté , 6c fon armée taillée en pièces. Demetrius fut envoyé en Hircanie , oii il époufa Rhoâogune , fille d'Ar- facès. A cette nouvelle fa femme CUopatre , qui tenoit Seleu- cîe ) livra à fon beau-fi-ere Afttiochus Sidttes. Celui-ci prit le titre de Roi de Sirie , &c vînt ataquer Tryphon , qui , abandoné de fes troupes , fe retira à Dora > puis à Apamée, X V. oU il fut pris 6cmisà morrl'an 3865. 3865. Ainfi ANTIOCHUS mit fin à fon ufurpation, 6c du monde monta fur le trône de fon père , qu'il ocupa 9 ans. La paC- & I î 9. fion qu'il avoit pour lachalFe , lui fit doner le furnom de avant J. C- S I D E T É S , ou Chajfcur i mais elle ne nuifit point à fa gloi- re, Ôc ne prit rien lur le devoir du RoL II te mit à la têtç jBïlio. I }i. fçg troupes , 6c réunit à l'Empire de Sirie les villes , qui pendant les troubles en avotent fccotié le joug. Il obligea^ l'an i%6^ y Hirçan , Prince des Juifs à lui payer tnbut pour Joppé > puis fous prétexte de tirer fon firere des mains des Parthes , il mena contr'eux , Pan 387a , une puiffante armée , battit Phraatès en trois bataUles ; mais a la fin s'étant laifle furprendre dans fes quartiers y il pé* rit,acablé par le nombre , l'an 3873. Jupnyl. 386c 39. Jtfefhe , Antiq. Liv. XIII. 1 6. Oroje , Af^ien , in Sirisds. XVL Son frère DEMETRIUS Nie ator, que Phraatès , g - . ' avoit renvoyé pour feire divcrfion , recouvra fes £tats>ave6 da monde ^^ (emmç CUopatn , qui revint à lui. Sa première diJ^race & I î I. ne lui aprit point à être plus fage ; il te rendit iniupor- aMm J. C. table 4ux fiens pat fon orgueil fie par le dérèglement de fes mœurs. Pendant qu'il étoit allé en Egipte doner du fecours à la Reine Cleopatre fa bclle-mere y contre Pto- lomée Phifcon, ceux d'Antioche &c d'Apainée fe révol- tèrent l'an 3 877 , 6c Phifcon , pour vanger > apuya con- tre lui un impofteur nomé AUx»ndre ZeU»e. C'étoit le fils d'an Fripier d'Alexandrie , qui fe difoit fils d'Alexandre

Balas>

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H ISTORIQUES. Liv. I. \6^

8ala$ i £c prétendit en cette qualité que la courone lui Rois d apartenoic. Les mécontens fe joignirent aux troupes que s i a i s, lui avoit donées Philbon. Demetrius^ lui livra bataille proche Damas , & l'ayant perdue , il fauva à Tyr, il fut aflafliné j femme , qui fe ibuvenoit de fon infidé- lité a lui ayant fait fermer les portes de Ptolemais. Jujiin , liv. 35». Jojifhe , Antiq. XIII. 1 7. Af>pien in Siriacis.

Cleopatre conferva une partie du Royaume ï &c foh fils X V IL aîné SELEUCUS V. âgé d'environ 20 ans, ayant 3857. voulu régner, cette Frinceflè, qui étoit ambitieufè , le du monde trouva mauvais , &: le facrifia à fon ambition , en lui en- ^ < 47* fonçant un poignard dans le lèin l'an 5878. ■^*"* )• ^

Le refte de la Sirie demeura à ALEXANDRE Zebinb> xVIII. qui en fut peu après dépouillé. Phifcon , qui le regardoic 1878.' ■comme fa créature , prétendit qu'iUui fit fît homage. Ze- ju monde bine ne l'entendoitpas ; ainfi Phifcon réfolut de Pabatre & 1 1«. comme il Pavoit élevé : il s*acomoda avec nièce , 6c avant J, C dona fa fille Tnphine à Antiochus Gryphus avec une armée. 2^bine fut démit , Se fe retira à Antioche , oîi s'étant avifê de pilier le temple de Jupiter , il fut découvert , chaflé de la ville )& tomba entre les mains de &s ennemis , qui le firent mourir Pan 3882.

ANTIOCHUS furnomé Gryphus,* àcaufcdek XIX. grandeur de fon r\ez crochu , voulut régner par lui-même j 3878. ia merc ne put fe refoudre à voir diminuer fon autori^ , dk prit le parti pour la confcrver, de fe défaire de fon fils. Elle lui préfenta un jour une coupe empoifonée ; mais le Prince aveni , l'obl^a à la boire elle-même. LaSiriefiit Juftin. ainil délivrée , l'an JB84 , de ce montre , gui avoit été le '• i?- '^- *• fléau de la famille Royale. Elle avoit été femme de trois RtMS de Sirie, £c elle £ut merc de quatre. Elle avoit caulé la mort de deux de &s maris , 6c tué un de fès enfàns.

Gryphus après avoir régné quelques années en paix , fiit lai-même l'auteur des troubles , qui furvînrent en Sirie. IivoulMfeiretnïpoifoner'j<«B»jr^«jde CèxJ^ae, fon frcre merin,qui ayant oécouvert fon dc{Têin,fut contraint pour &iilé&ndjne,ac prendre le$aTmes,6c de faire valoir les pré-

^■ Tarephe l'apellc Pbi'fimittr , mail ce Piinco dam kttnéis^tt prend te lîite

Y

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170 GENEALOGIES.

Rois d i tentions qu'il avoit à la Courone de Sirie. Gryphus fut vic- S I », I E. torieux aans le premier combat qu'il lui livra en 3891; mais ayant été vaincu dans un fécond , il fut obligé de quitter la Sirie en 3893. Il y revint &: en regagna une par- tie, & futaiïaflîné l'an 3907, par Hcracleon , l'an"27de fon règne , ôc la 45*, de fa vie. Il laiffa 5 fils , qui furent tous Rois de Sirie tour à tour. {Jufiin, Jpfften. Jofephe. } X X. ANTIOCHUS furnomé le Cizicenien, parce 5851. qu'il fut élevé à Qzique , avoit épouiï CUofatre , que La- ia monde thyre avoit été obligé de répudier j &c qui lui amena, de ^ ' '1 r ^yp""*^ > *"^^ armée quile mit en état de fe défendre con- avanr J.C. tre Gryphus. Aprèskdé&itedefonmaritellefutprifèdans Antiocne , & Tryphine fa fœur la fît maflàcrer. Celle-ci étant tonnée entre les mains d'Antiochus, il l'immola aux mânes de fa femme.

Antiochus qui fît fa réfidence à Damas , régna dans des

guerres continuelles avec fon frère , & plufieurs villes

profitant de leur divifionj fe mirent en liberté , comme

Tyr, Sidtm > FtoUmais , Gaza. Après avoir pris Antio-

che , il ftu défeit ôc pris par fon neveu Selcucus , qui le fit

mourir , l'an 39 1 o.

XXl. SELEUCUS VI. Epiphanés, qui avoir fuccedé

j 5P o 7. à fbn père , dans cette partie de Sirie qu'il pofTedoit , dc-

du. monde mcura par la mort du Cizicenien maître de tout l'Empire

Se 97. de Sirie y mais il ne fçut pas le garder long-4ems. AttUoehns

avancJ.C. £«/?*/ fils du Gzicenien , ayant aflemble une armée, fe

fit faluer Roi , défît Seleucus , qm fe renferma dans MoP'

fuejîe, ville de Cilicie , oii les habitans oprimez par les fuD-

fîdes qu'il en exigeoit y. femiuinerem > âc le brûlèrent dans

iàmailbn,, l'an 391 1.

XXII ANTIOCHUS XI. furnomé Didime, Oc Ept-

PHAN-ES, entreprit avec fon frère Philipe, de vangcr

, ^ ^onde ^ '"O'^ I^ menèrent à Mo^itefit ce qu'ils purent de trou-

fic a P^^ ' prirent la ville > la raflent &c immolèrent aux mânes

avant J.C. «^^ ï^' ^"^ ce qu'ils trouvercnt-d'habitans. Mais aM re^-

tour» Antiochus. Eufebc les. chargea Sclesdéfitorèsdel'O»-

ronte. Didime- fe noya en voulant &irc pafferifoiLchevai

XXIIL l'Oronte à.la nage. .

3511. ANTIOCHUS X. furnomé Eu&ebe, o\xU£ieHX^.

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HISTORIQUES. Z/V. 7. 171

pour s'afermir fur le trône , épouià SeUne , veuve de Gry- r o i s d s phus ,qui avoit de bonnes troupes, & qui s'étoit maintenue s i r i e. en poflcffion d'une partie de la Sirie. l'hiUfe qui avoit fuc- cédé aux droits de ion frerc , ne le laiffa pas tranquile. Eu- fcbe vaincu dans une grande bataille , fe retira chez les Par- thes , avec le fecours defquels il vint encore difputer fes droits ; mais avec fi peu de fuccès , qu'il fut obligé après quelques dil^raccs de k réfugier en Cilicie , irpaflà le refte de fes jours dans l'oblcurité.

Pendant que PHILIPE étoit ocupé contre Eufebe. XXIV, Lathyre fit venir de Cnide DEMETRIUS Euchairus, 35»» '■ 6c l'établit Roi à Damas. L'Empire de Sirie fe trouva ain- XXV. ti partagé entre les deux frères , qui fe difputerent à qui il 351 1. refteroit en entier. Demetrius chaflà d'Antioche Philipe,& le pourfuivit julqu'à Barée , à préfent AUp , il l'afTiégea. Scfïuoa à qui elle apartenoit , &c qui étoit ami de Philipe , fit venir à îbn iècours les Parthcs , & Zizus Roi d'Arabie , Demetrius fut battu , l'an 3917, pris Ôc envoyé à la Cour du Roi des Parthes , 011 il mourut peu après de maladie.

Philipe n'en fut pas plus tranquile après cette vi«ftoire. Eufebe vint d'un coté Pinquiéter , ôc de l'autre ANTIO- XXVI. CHUS-pENisfon frère, fe faifitde Damas, 6c de la 3i>i7- Celefirie, c^ il fe maintint pendant trois ans, au bout det dumonde quels , il fut tué en combatant en Arabie contre Aretas , ^^ I'q qui devint maître de la Celefirie par le choix volontaire de *'' *'* ceux de Damas. Il avoient peur de tomber fous la domi- nation de Ptolomée , fils de Mennée Prince de Chalcis leur vx)ifin.

Les Siriens dégoûtez des guerres continuelles entre les XXVII. Seleucidçs, firent choix deT I G RA NES Roi d'Arménie, 3918. comme le plus propre par fa puiflànce , à les délivrer de kurs maux. Tigranes accepta leur Courone , 6c la porta Jûftin. 1 8 anst On ne içait ce que devint Philipe , il y a aparence; Appien. qu'il f^ït. tué daos q^çlq^ç aftiqn coptre Tigranes.

S£LE NE veuve d'Antiochu>>Eulèbe , avoit conîeryé Ptokmaïs , avec Mije pîirtie de la Celefirie de la Pheni- . i càe. Elie avoit deu)^ fils, favoir Ajtthchus , dit l' Afifitique ,^ _^ SeUucm.CiyiûjMlîesy fuivant Strabon Se Dion, elle les envoya àRomc en i^% i, follicîter pour elle icRoyaume d'Egipte.

Yij

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Ro is ,D e

S I K J B.

xxviri.

Î956. du monde

& «S. aranr l.C.

Strafr. XVII. Sast.ùt

Rors nu

C O M A-

G B NE.

^ 5541-

au monde

& 6^. avant J. C.

Voyez

Tsble

xriii.

172 GENEALOGIES

Le Sénat les amufa deux ans , ôc ils n'obtinrent rien. Sclene ff uftrée de fes efpérances , chercha à fe dédomager du côté de la Sirie : elle atira dans fon parti quelques villes j maisTi- granes vint à la tête de 5 00 mille hommes arêter la révolte, prit Selene dans Ptolemais j ôc l'emmena à Seleucie de Mc- ibpotamie , & la fit mourir > l'an 5924.

Lorfque Tigranes eut rapellé toutes fes troupes de Si- rie , pour les opofer aux Romains ,ANTIOCHUS l'A- s I A T I Q.U E , à qui elle apartenoit de droit , prit polïêfllîon de quelques endroits &c y ree^na paifiblcment pendant qua- tre ans , fans que Lucullus Général Romain & vainqueur de Tigranes l'y inquiétât. Mais quand Pompée vint en. Si- rie, ifdéfaprouvalaccmduitedeLucuUus, dépouilla An- tiochus de fes Etats ) &: protelb. qu'il ne doneroitpointàU Sirie j un Roi qui s'étoittenu cacné pendant toute laguer- re , &c qui par-là , avoit cédé iès droits à un ofurpateur. Ainti il perdit la Sirie , qui devint une Province Romaine. G'eft enlui que finit , l'an 3940, VEmfire des SeUttc/des en. Strie ) qui avait duré 258 ans.

Lorfque les Alexandrins mirent Beimice fur le trône j cet- te Princeflfè envoya ofrîr la Courone à Antiochus , qui du côté de ùl mère j en étoit héritier mâle le plus proche. Les AmbafTadcurs le trouvèrent mort. Ils eurent ordre de foire les mêmes ofresàSELEUCUS-CiBioSACXES. Il les ac- cepta &c partit avec le confentement de Gabinius Gouver- neur pour les Romains. Mais fes inclinaticœs baflès Se fou avarice dégoûtèrent Bérénice > qui fit mourir un mari fi in- digne d'elle. Par fa mort fe trouva éteinte la des St^ Uitcidts.

DES ROTS DE COMAGEffE.

Pompée vainqueur de Tigranes , détacha de la Srie fe petit païs de C o M A c E NE avec Stlemeie , ville de Méfopa- tamie , ôc y établit pour Roi A N T I O C H U S , qui choi- fit Samofate fur l'Eufrate , pour la cajntale de fon Etat. témoigna fa. rcÊcMioiflànce a Pompée , en lui enxroyant des troupes dans le teifis de la guerre civHé. Ayant cnfuite iècouru Pacorus Prince des Parthes contre lés Rc»nains,. Ventidûis Gouverneur de Sirie % voulut le chârier après bt

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HISTORIQUES, liv L 175

dé&icc des énemis. Il l'avoit mêoïc déjà renfermé dans Sa- Rois d t moface , l'an .39 avant J. C. 6c il l'y aitiégeoit. M. Antoine S i & 1 b. lui enleva cette guerre , le renvoya à Rome > 6c il conti- nua le fiége. Le Roi Antiochus avoit ofert mille talens , pour avoir la paix de Ventidius , il fit les mêmes ofres à An- toine y qui les refufa. Le fiége n'eue pas le fuccès qu'il aten- doit ) les habitans fe défendant en déièlpércz > de forts qu'ils l'obligèrent à un acomodemcnt > par lequel Antû> tofepfie dius lui dona un tiers de ce qu'il avoit ofert au comence- Am. XIV, ment: encoreAntoinefut-ilneureuxdetrouvercemoyen c, xy. de finir avec honeur un iiégc > qu'il auroit été obligé d'a- bandoner honteufemenr.

Ce fut dans cette cûnion(5hire,^ue MITRIDATES,frere d'AntiochuSjfc fit rcçonottreRoi de Comagenc. Flutai^ue 6c Dion parlent d'un Roi de ce nom, qui dona du fecours à Antoine contre Augufle. Antiochus £t aflaffîner Mithri- date» Se pour cette aélion ) il fut cité à Rome par Augufle> qui lui fit couper la tête > I'an5g62 , & dona ie Royaume deComagene à MITRIDATES H. probablement fils de celui qui avoit été alTaffiné. Oft ignore fes adtions 6c la durée de fon règne. Il eut pour fucceflèur AN- TIOCHUS I;!. qui remonta furie trône defonperc, ûc qui mourut foUsl'Empire de Tibère.

Après fa mort la Nobleflc ôc le Peuple £è divifêrent en deux tétions. Les Nobles voulotent que leur païs fut goit- vcrné en forme de Province lUjre , Se le peuple demandoit un Roi. L'En^ereur Caligula auquel il s'adreffa pourjur gcr de leur différend 1 leur dona un Roi Ce fut ANTIO- CHUS III. dont il augmenta le Royaume d'une panie de la Cilkie. Les Nobles toujours entêtez du gouvernement libre , fc fbulcvercnt contre Antiochus 6c le chaflèrent. Le RÔi fbutcnu de la proiedHon de l'Empereur Claude.» fut rétabli 6c aida de fes troupes Vefpafien contre le^ Juiâ. Enfin ayant été acofè par Cefènnug-Pœtus Gouver» neur de ^kni. , d'avoir fait aluance avec les Farthes , enne- mis des Romains , il ftit ataqué par ceux-ci , 6c ob^gé de Ce remettre entre leurs mains avec fa femme 6c lès eti&n^ Il fut envoyé à l'Empereur » qui lui permit de ik retirer à Laçédémooe , d'où il eut pcrmillion d'aller vivre k Rom& en perfone privée.

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174 GENEAL. HISTORIQ.

A N T I o c H us , furnomé Efiphmtis , qui s'étoit dUtin- ■mié au fervice d'Othon contre Vitellius , 6c avoic cotnan- les troupes envoyées àVelpafien devant JeruTalem , fuivit la fortune de Ibn perc. Il l'acompagna à Rome , oii il pallà le refte de fes jours en perfone privée. Il refufa -[d'épouièr MarUmne Drufille , fille d'Agrippa y Roi des Juifs y parce qu'il ne put réfoudre à foufrir la circon- ciiion ) qui étoit une des conditions du mariage. Sa fœur J étape y fut femme d'Alexandre > Roi de Z^Jis en Cilicie> lequel étoit de b famille d'Herode le Grand.

La Sirie y qu'on apelle aujourd'hui Sourie , fut con- quife dans les VU. & VlII. fiéclcs fur les Empereurs de Contbntînople par les Sarailns , qui la lairïèrenc aux Sou- dans d'£gipte. Elle eft à préfent une partie de l'Empire Ottoman , depu^ Selim> qui mit fin à la domination des Soudans d'Egipte,

CHAPITRE X.

Des Rois de Bithinie,

LA Bithinie eft un© ProVincc de l'Afic mineure vers la Mer Noire & l'Archipel, aujourd'hui dans la Nato- B I T H 1- Y\s. Elle a été apellée diféremment fuivant les diférens " * *' Peuples qui l'ont habitée , Mifte , Mygâmie , Bahiycie. II efl

probable qu'elle a pris le nom de Bithinie d'une anciene , ville nome*: Bithinium , dont Etienne de Bizance fait men- tion , 6c qui étoit une colonie de Mantinée,viUe d'Arcadie, ■fuivant Paufanias liv. 8. Ses autres villes les plus confide- rablesjétoient Nicée, Nicomédie , Calcédoine, Âp»mie,^Burfe. La Bithinie avoit ancienement fes Rois particuliers, dont le dernier fut P R u s i a s , mii , fuivant Strabon, fut vaincu avec toute fa nation par Crelus. Mais Herocbte ne met ïafin de cet anciçn Royaume , que fous Cirus , qui fournit les Bithiniens à l'Empire des Perfes, Ils fervirent contre ia Grèce fous les Rois Xercès fie Artaxercès Mnemoru II y a aparence qu'ils profitprcnt des défordres qui arivercnt dansrEmpirc desPerfes pour recouvrer leur liberté. Stra- Tahle bon leur done depuis pour Roi DIDALSUS,mais fans XIX* nousaprendi-ecomcntils'éleva. Il fut père de BOXERAS,

fon

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TAhU XIX. 17Î

Rois de B I T H I N I E.

I, D I D A L s U s,

II. BOTERAS. III. BAS, régna jo ans.

IV. ZIPOETES, Roi l'an du monde ^£78: t en î7i*. leg. 49 ans.

V. NICOMEDE I. IcGiLAM d t l'an 3741 Z ipobtes; reg. iiï ans , ip. r°. VitizeU , i". Etaxxta.

, "" i

yiI.ï.ZEILAS. YIII.PRUSIAS I. Ufati- VI. 1. T IBITES^ t l'an 3814. ^a.

IX. PRUSIAS II. Roi l'an 3814. t en jSjtf. reg. 41 ans i

ip. r. jipamie, fille de DJégilliî, Roi de Thrace t*. N. . . fille

de Philippe y. Roi de Macédoine , Se fœur de Fetfée.

XNICOMEDE II. ditEpiPHAMïs, PniTsiAS^dit Momdas , qui ép. 1°. Nifa. i'. iV. . . , avoit les dents d'enhaui

coûtes d'une pièce,- '

y\^

XI. i.NiCOMEDE IH-dit Philo ^ATOfc.-f l'an j^ij. èp. Laodtet tianit deMithridate Eupalor , & veuve d'AciaÊatbès, Roi de Cappadoce.

Xll. 1. SOCRATES,

ditCHKBSTVs, chaflit par les Rpraains.

Xni. NICOMEDE IV. PtIemenis.' NxcoiiEiES., dernier Rcù de Bithinie^ Roi de ■fl'an J919. reg. i4an«. Paphl^bnie. " - -

RKfHy lîtie que Ceiar défendit dans le Senar, ' ^ ce'tjui lui atiia «quelques railleries.

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17^ GENEALOGIES

Rois db é>ft fucccflcuT, <nii vêcut 76 ans, Afo^wo» Eclog, , BiTHi- BAS> fucceiîcur de celui-ci , s'afermit fur létrônepa- N I E. tcrnel par la vi(5loire remportée fur Calante, Général Memnon. d'Alexandre le Grand ; ce qui fit que les Macédoniens le £clog, laiflcrent enfuïte tranquille, il vecut7i ans, &en régna I V. 50.LerégnedeZIPOETÉS,fon fucceffeur ,ôcproba- 3 6 7 8. blement ion fils , auquel on comencc icomunément fa fuite du monde des derniers Rois deBithinie, fe paflà dans des guerres 6c il 6. prefque continuelles avec les voiiins. Il inquiétales He- flvant J. C ràcleotes par . de fréquentes inculpions qu'il fit fur leurs terres, & après un fiége opiniâtre il força l'an 3690 les Calcédoniens à Jbumetre à lui. Antigone , jaloux de fon agrandiflèment , prit les armes contre lui , & eut des fuçcès qui obligèrent Zippëtes j à rechercher fon amitié. , . Lifimachus , qui l'ataqua aufli , rie le fit pas ^vec le même avantage." Zîpoetes s'étant procuré la paix , fit bâtir une ville , qu'il ^ella de fon nom Zipgtium. La dernière année de fon régne fut marquée par une viétoire com]J>lete fur les Sâri^ns. Patrocle , Général d'Antiochus Soter , étant entré tout d'iin coup en Bithinie à la. tête d'une armée , Dîod 1 iq '^'^"*i d^ns une àmbulcade , & y périt avec tous Icsfiens. Strab.l.ii! O" prétend que Zipoëtes , mii avoit7âans, &en avoir rcgné 48 i fut fi tranfporté de joye de cette viftoirc , que cela abrégea fes jours. V. - Il laiffa quatre fils , dont l'aîné étoit NICOMEDEL 3,7*6; ftirnomé le Gr a ntï , qui pour s'aflurer la poffcffion du monde .tranquiîfc dc.la. c»ilrone, fit d'abord irtourir deux, de &c 17^- :,fcs fiiCTes , 8c en aurôit faic autant au troifiéme , qui avant J. C. p^j^^. même nom que (bn perc , fi inftruit par le malheur de fes fi-eres , une jufte méfiance ne l'eut en- gagé à fe. fauver. H prit les armes , enleva à Nicomede un canton. de.&&^tats, ^ylbunatuo&loii^i^ goerre contre lui. Outre cette guerre, Nicomede éroit encore menacé d'une autre de la part d'Antiochiis , pour vanger la mort de Patrocle & la perte de fon rùntiée. Cela l'obligea de Éli- re venir d'Europe les Gaulois à fon lècoiirs. * L'amitié^ qu'il

■k Ce fat ici U premicie . au£on qui leiinvitii i pafler dam l'Afîe Mineifie. Ili y allèrent l'an du monde lytv- Se 177- avaat ]. C- foas Lmhâirt , ctef d'une

«mnpc de GanlBÎf ^ijn ^Illiii; Soient eatsez ea Macedvine , & ^i t'étaient Céparct des auues. Nicomede Iturafligna pour demeure la puiic de l'Afic mineure,

contraâa

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HISTORIQUES, lh.2. 177

concra<5bi en même tems avec les Heracléotes > lui fut aum Rois d 1 d'une grande utilité. Il vainquit Zipetes , fie Antiochus ; B 1 t h i- fic fc rendit maître de la Paphligonie ôc du Pont. Nicome- ** " "• de après s'être procuré la paix , fit rebâtir la ville à'Afimq^mt que Lilimacus avoit détruite > &: lui ayant doné le nom de îiieomedU , il en fit la capitale de fes Etats.

Il avoit des enfans de deux femmes. Ceux de la première nomée Ditiz,iU , furent éloignez par leur belle merc Etsx.t' tM , qui à leur préjudice > engagea le Roi à nomer pour fuc- cefleur au trône, fon filsi que Polybe. Liv. 4. apelJe TI- V I.' BITES > 6c auquel ondona pourtuteursjPtolom^, Antio- -^ chus j les Bizantins 6c les Heracléotes.

Mais ZËILASy qui s'étoit retiré en Arménie > ayant VIT. apris la mort de fbn père , vint avec le fccours des Galates , 3 74 * foutenir les droits que naiflànce lui donoit fur la Couro- ''" monde ne , 6c obligea Tibites à la lui abandoner. Lorlqu'il eut pa- ^ * *,* r cifié l'Etat, il fit bâtir en Paphlagonic la ville de Z«/*. Les "*°*J* * Galates lui étant devenus fu^e As , U attira chez lui les prin- cipaux d'entr'eux , dans le deilèin de s'en dé&ire ; mais ils le prévinrent lui-même.

Son fi^re PRUSI AS I. qui lui fucceda , fit bâtir la ville VIII. dePr»/^ , dite aujourd'hui^»^, Ôc laiiTâ la courone à fon fils PRUSIAS II. furnomé le CA«/e«r. * Celui-ci fe ligua avec i X. lesRhodiens, pour ataquer les Bizantins, avec lelqucls 3814. les Galates l'ayant obligé de feire la paix , il tourna du monde ics armes contre ces derniers, les défit 6c ufa avec cruau- & 1 9 o. de fa viétoire H dona,l'an 3 8 20,8c 1 84 avant J.C. retraite "^' J* ^' dans fês Etats à Annibal, & comptant fur l'expérience d'un hôte tel que celui-là, U ofà déclarer la guerre àËumenes Roi de Pergame allié du Peuple Romain. Il fut déiàit fur terre , mais dans un combat naval qui fe dona enfuite, Annibal

<|n*on apcUa, i caufe J'enz GalU-Greté, oa CiUiuit ; & le dernier de ces noms ayant cnfio prévalu , an lieu de GaQloii , on apelli cux-nvimM G»Im*i. C'efl à lean àictaiins qu'eft écrite l'Epitre

avec le fils , 8c de deux règnes ilt n'ea ont fait qn'uo. L'enenr cft manîftAe ; car depuis la mort de Nicomede leGtand joA qu'à celle de Pnifiu le Cha&enr , il y * inierral de 114. ans. Efl-il croyablet

Canonique de S. Paol. TniUmx , Hift. I qu'il n'ait été rempli que pu une feule des ]tii&. géo^anon.

* I^ Auteurs ont confendu It père j

lyGeogle

Juft. 1. 30

T. Live , "•44*

178 GENEALOGIES

Rois B B ufa d'un ftratagême , * qui lui procura la viAoii-e fur les B I T B I- pergamcniens , qu'il défit encore fur terre Xes Romains air " ' *•■ larmez de ces progrès , envoyèrent T. Flaminius vers Pru- fias pour ménager la paix avec le Roi de Pergame , 6c pour l'engager à livrer Aimibal. Ce Prince étoit prêt à trai- hir les droits de rhofpitalité , lorfque ce grand Capitaine , pour éviter les fuites de cette perfidie s'empoifona lui-mê- me , l'an du monde 3 8 2 2 , & 1 8 z ans avant l'Ere Chrétie- ne- **

Polyb. Le- Prufias fit l'an 3838 , &c 166 avant J. C. un voyage à gat. 37. Rome > avec fon fits Nicomede , pour faire au Sénat , & aux troupes des complimens de conjoiiiflance , fur l'heur reux fuccès de la guerre contre Perfée Roi de Macédoi- ne. Il y deshonora la Majefté Royale par fes bafiès flate- ries. D'abord il fiit au-devant des Députez ,, que le Sénat avoit envoyez pour le recevoir , 8c il y fut la t€te rafëe.j ôc avec le bonet , l'habit ôc la chauiTure des afranchis , puis fkîuant les Députez, yous voyez, , leur dit-il, «« de vos sfrart' chii frit à faire ce qu'il vous fUira. A fon entrée dans le Sé- nat , il fe tint contre la porte vis-à-vis les Sénateurs aflis ,, les mains abatuës ; il fe profterna , Ôc baifa le feuil. En- fuite s'adreffant à l'affemblée : Je vousfalué Vieux Sauveurs-, s'écria't*il. Son difcours répondit à ce prélude , Se il le conclut en demandant la confirmation de l'alliance des Romains , 6c qu'on lui acordât certaines terres prifes fur Antiochus , dont les Gaulois s'étoient emparez. Tout lui fut acordé', ôc pendant le f^our qu'il fit à Rome, ; ils fut logé ôc nouri aux dépens de la République. Après fon retour dans fes Etats ,. de nouveaux fujets

fimaU ch»fftr d'fii Emis , oi il s'hait ré- fs^gi'- Aniùhd en mmtant a cheval ft Utf» l* dtigt Mvtefon éfie , jsti e'tùt 4 Jem for- tit feureoM. Il n'titt fits fMI ijHâlqtm fiêdts , <]ut l'htjUmmjuiim lui eanf» U fit- vrt ; bout i* ttûis jntrs U hkutM , ^ fut tnierri Janiiin -vilUg-e , que Iti Nk»- mr'diins ntamMitnt Lyhti. Par oïl (ut vé- rifia ce que l'Oracle d'Ammon avoit pii- d il fur ceGénéral, qu'après (ântoit, U: feroit cnieii^ dans la cette deXybic.

* Aunibal fit eofermer tontes fones 4e ferpens dans des pots de terre , Se dona ordre que quand le combat camen- ceroiti s'échaufei , on tes jeilt dans les Taifleaax eanerois , en tombant les pots fe calTerent , & fireni voii aux Tol- dacsunfpcAaclcqui les iftiyt fifoti, qu'ils ne fongereni plus i diTputei la vic- toire aux Bitiniens.

•* PaufaDJas m ^rc«A rapprte autre- ncnt la mort d'Annibal. Flaminius , da- ii, pàvtiiUit Iffrndri •uf,«ili^e» Pru-

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HISTORIQUES. Ih.t 179

mécontentement lui firent reprendre en 3 849 » les armes Rois 01 contre le Roi de Pergamc. Il le vainquit ôc s'empara mê- B 1 x h i- me de Ta capitale , il mit tout au pillage 3 &c d'oà il em- ** < '• porta la ftatuë d'Efculape. Les Romains arêterent Ces conquêtes , &c l'obligèrent par leurs Ambaffadeurs , à fi-

fner avec Attalus un traité de paix très-honteux pour lui. ar les articles, chaque Prince rentroit dans les ancienes l'i- mites de lès Etats j mais Prufias étoit obligé de remettre entre les mains d' Attalus vingt gros navires > & de lui payer 500 talens ( c'cft 500 mUle écus ) en vingt années. Cette paix qui fut conclue, l'an 5850, Se la cruauté de Prufias le rendirent odieux à iès Uiiets. Ce Prince jaloux de l'inclination qu'ils avoient pour ion fils Nicomede , prit le parti de l'envoyer à Rome , acompagné de Menas un de iès favoris , auquel il dona ordre de fe défaire de Nicome- de, Mais Menas découvrant à ce jeune Prince les deiTeins de Prufias , confpira avec Andronic Ambaffadeur d' Atta- lus Roi de Pergame, pour le mettre fur le trône de fon pè- re. Ils le remenent en Orient , avec le iccours d'Atu- lus , il entre en Bithinie. Prufias s'enferme dans la cita- delle de Nicée , d'où il fauve à Nicomedie , il fut tué dans le temple de Jupiter 3 l'an du monde 5856JÔC148 ans avant J. C. Aptien.

NICOMEDE II. furnomé Epiphane^ , n'entra X. point dans les guerres de fon tems , il contenta de gou 3 8 5 tf . vemer fon Royaume en paix , Ôc après avoir fiiit bâtir la àa monde ville àiAf»mée , à laquelle il dona le nom de fa mère , il fiit & + 8. traité par fon propre fils de la même manière dont il avoit *^*"' J* ^" traité Ion père. Pline dit que fon cheval fut fi contriflé de mort , qu'il laifià mourir de iàim.

NICOMEDE III. furnomé Philopator par Iro- XI. nie } étoit à Rome d'une danfeuiè nomé hija. Il fiit confirmé dans le Royaume de fon père par un arrêt du Sé- nat. Il fe lia d'abord d'intérêts avec Mithridate-Eupator> qui ne s'étoit point encore déclaré ennemi des Romains > & ils firent de concert la conquête de la Paphlagonie. Mais le même intérêt qui avoit formé leur union , i^t ce qui la rompit. Chacun d'eux craignit l'agrandiflèment de l'autrej âc s'y opofa. La poifeifion de la Cappadoce fit le principal

Zij

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i8o GENEALOGI ES

Rois DE objet de leur jalouile mutuelle. Mithridate ayant fait pé* B I T H I- rir le Roi Ariarathes > qui avoit épouié fa lc£ur> ie vit pre- w I E. venu dans fes defleins par Nicomede , qui époufa la veuve

d' ArUraihes , &c mit des garnifons dans les places de ce Royaume. Mithridate les chalTa fous prétexte de rétablir fon neveu , entra en Bithinie > & y rétablit fur le trône SOCRATE lùrnomé Chrestus, frère cadet de Ni- comede , fuivant /^pp/e» , qui ne nome pas la mère. Xn. Nicomede fut rétabli par les Romains , &c renouvelle

à leur infUgation , la guerre contre Miihridaie. Il fit irrup- don dans les Etats j dont il retourna chargé de richelTes j. mais ayam été vaincu vers le fleuve Amnius , il fut chaf- & une féconde fois , Se mourut l'an du monde 391 5 » âc 89 avant J. C. Socrate qu'Eupator remit fur le trône de Bithinie étant devenu luipcét à ce Roi » fut étranglé par fon ordre. XI II' NICOMEDE IV. que plufieurs confondent avec fou 3915. père , rentra dans fes Etats par le traité qui finit la premie- Aa monde re guerre d'entre les Romains &c Mithridate , l'an du mon- & S 9' de 5910 > 84 ans avant J. C. & en joiiit paifiblemcnt le avant J. C. ^^^ç j^ lès jours.Ceft à la Cour de ce Roi , que Jule-Céfar fervant pour la première fois en Afic fous le Preteur-Ther- snus ) fit un perfonage ; que fes eimemis > fie fes foldats mêmes f fuivant Dion , Qc Suétone > lui ont reproché , l'a- pellant la Reime de Bithinie.

Nicomede fe voyant fans enfans mâles , laiflâ par teila- ment fon Royaume aux Romains. La Bithinie devint aîn- fiune Province Romaine > randumondc3929}âc75 ans avant J. C

Il avoit une fille nomée Nif» , que J. Célâr défendit dans le Sénat > te qui lui atdra quelques railleries ; Réine- rus-Reincceins , (Hift. Julia, ) croit qu'elle fut merc de ce Nicomede, doiH parlent Hirtius & Appien, Après la défaite de Pharrucès , Jule - Céfar lui dona la: grande Prêtrife de Comane, en ayant dépoiiiUé Arche- uus 3 auquel Pompée l'avoit donée.

3F^

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HISTORIQUES, liv.t

CHAPITRE XL I>ei Rois de Ferg»me.

Ph I L e't B' R E.

T^k XX,

1. PHILETERE,

Roi de Pergame , l'an

57H- t«'*i74i- «g- zoans.

£ If H B H £ s.

II. E U M t N E S I,

Roi l'an î74i- t *" ' }76j.reg. 11 ans.

A TT A L V9,

ép. Amiochis..

111. ATTALUS I, Roi l'an J76J. f en, 3So7.âgéde72an5, rcg. 44 , ép. jfpoSomt de Cizique.

IT. EUMENES M. Roi l'an j8o7. t en 5847. rcg. 4oans, ép. Stratmice , fœuc Aiiaiathe , Roi de Cappa toc?.

V. ATT A LUS II,

PhUadelphe , Roi en

leg. 19 ans.

At H B-

M b' fi»'

P H I L B-

T E S.fi.

G ATT A LU S in. jirifionic .fih

Pbilometo' , Roi l'an nacurel , tué

)Si6. t l*n Î871. l'an j87j. reg.ja s,ép Btrtmce,

\

PE R G A M E eft une ville de Teuthranie * dans Rois d « la Mifie orientale **. Elle dut ia fondation , fuU P^ï^c*»*»- Tant Paufanias in An c 1 1 . à erg^mus > un des fils de Neoptolerae, ditpirrhus , quis'étant arête danslaTeu- thranie , régnoit Arius , tua ce Prince dans un combat fingulier y £c le mit en fa place. Mais U paroît plus proba- ble (ju'il ne lui dona que fon nom j &c que cette ville prit fes premiers acroiflcniens de reU^hus , fils d'Hercule ôc À' Auge , fille d'Aleus , qui y mena une colonie d'Arca- diens jdont les Pergameniens fe vantoient d'être décendusy

* La Teuthianie iioit un pais (nui I * * La M.fic orientale éioii en Aflc, fm du Caït]ue ,& q i a\o:e pris fm I & la Milîe occideniale en Europe, ,9c nom de Teutkias , R»i dei Cilicîcw 8c i ^t& le paït qu'on apeUe Mft^ ia Mificns. |

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R O |S DE PERCAHE.

(■*) Il le de- vint par ac- cidenL

I.

$711.

âa monde & i8î. avant J. C,

PaufaniaSy jiti. Sirab.l. II.

I ï,

374Ï- du monde

& 10 j. avant J. C.

Strab. l.i}.

182 GENEALOGIES

comme le. dit le même Paufanias , in Att. e. 4. Pergmic fut la capitale des Rois de Mifie jufqu'à Crefus , qu'eUe fut foumife aux Lydiens » & enfuite aux Perfes. Demarate Spartiate l'ayant reçue en don de ceux-ci, elle demeura dans fa famille ; fes arriers-petits fils Eurifthenes 8c Pro- clès s'étant mis fous la protefîtion des Lacédémoniens , Pergame retourna aux Perfes , par la paix d'Antalcidas, Après la mort d* Alexandre le Grand , elle obéit à Anti- goTie , enfuite à Lifîmachus ; elle fut enlevée à celui - ci par Philctere y qui y fonda un Royaume.

PHTLETERE étoit un Eunuque (»), fils d'un autre Phi LE TER E , homme obfcur , & d'une joueufe de luth, iùivant Athénée.!! avoir eu pour maître Docime,officierde l'armée d*Antigone , qu'il mivit quand il quita ce Prince pour entrer au fervice de Lifimacnus. Ce dernier lui trou- vant beaucoup de capacité , le prit pour fon tréforier , Se lui confia la ville de Pergame , dans le châteaude laquelle étoit le tréfor. Il fervit très - fidèlement Lifîmachus pen- dant un grand nombre d'années. Mais fon atachement , aux intérêts d'Agatocle , fils aîné de Lifimachus , que fa belle-mere fit mourir, ôcla douleur qu'il témoigna de fa mort tragique , le rendit fufpetSt à cette jeune Reine , & elle prit fes mefures pour le perdre ; Philetcre qui s'en aperçut, prit le parti de fe révolter, & aidé dans fon deffein de la protedtion de Seleucus , il fe maintint dans la poffeflion de la ville ^ des tréfors de Lifimachus , à la faveur des troubles qui ûirvinrent après fa mort & celle de Seleucus , qui ariva feptmois après. Cen'eft que depuis la mort de Seleucus que l'on comence à compter les an- nées de fon règne. Il fe conduifit avec tant de finefïè ôc d'habilité dans toutes les broiiilleries des fucceffeurs de ces deux Princes , qu'il conlèrva la place ôc le pais d,*alen- tour, dont il jouit 20 ans.

La viAoire que fon neveu EUMENES I, remporta près de Sardes fur Antiochus Soter, lui conferva la pofleC- lion de cet Etat , dont il étendit confidérablement les limï- . tes après la défaite des Gaulois , qui lui ouvrit toute l'Afie Mineure. (Straho». Liv. i^.Jufim. Liv. 27.) Eumenès n'ayant plus rien à craindre au-dchors, aimé de fes iujetsj

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H 1 s T O R I Q U E s. Z/f. J. 183

Urs'abandona aux excès du vin , dont il mourut après un R o 1 s d s règne de 2i ans. PiRCAMt.

ATTALUSI.fils d'un autre Attalus, frère de Phile- j ] j^ tere)& d' ^fytiochis fille d'Acheus, fuivant Strabon , fucceda 376** à fon coufin. Ce Prince peut être regardé comme le fécond du monde Auteur de cette famille > puifqu'il en continua la lignée & & 1 4 1 . qu'il lui donaun nouvel éclat, âc par fa valeur,ôcpar la qua- avant J..C.. lité de Roi , que fes prédéceffeurs n'avoient oie doner. Il la prit lorsqu'il fe vk afermi par la défaite des Gaulois. Il fe faifit de toute l'Aiie Mineure depuis le Mont Taurus >

I'ufqu'à l'Hellefpont ; mais Acheus Général d'Antiochus, a reprit & le renferma dans fes limites. Attalus fit allian- ce avec les Romains , qu'il fervit avec zélé dans la guerre de Macédoine. Il mourut âgé de 72. ans , dont il en avoir régné 44, &c iaiffa quatre ms.

EUMENES IIw qui étoit l'aîné lui fucceda , & vécut l V. avec fes frères dans une union , qui les a rendus un des 3 S07: plus beaux exemples d'amitié fraternelle. Ce Prince pour du monde confirmer l'alliance conclue avec les Romains , envoya ^'97. une flotte à T. Quinétius contre Nabis , & contre Antio- *^*"* i* chus Roi de Sirie. Celui-ci vint afliéger Pergame , & ra- vagea fes campagnes ; les Romains viAorieux , le dédo- magerent par le don qu'ils lui firent de tout ce qui eft en- deça du Mont Taurus vers les limites de fon Royaume > outre la Licie, la Carie jufqu'au Méandre , la Cherfone- fe &c Lifimachie qu'ils lui donerent. Leur amitié lui fut auf- fi très - utile pour finir la. guerre, que Prufias le Chaflciu- Roi de Bithinie lui avoir déclarée, ôcpour le tirer dudan- ;er , ou la pêne d'une bataille navale avoit çxpofé fts Itats. Il fit enfuite avec fuccès la guerre aux Galates , 6c dona quelque fecours à fon bcau-ftere Ariarethes Roi de Cappadoce contre Orophernes. Cette ailiflance fut une des dernières actions de la vie de ce Prince , dont on loiie la magnificence , la bonté , & le goût pour les Lettres^ Ce fut lui qui fonda la fàmeufe Biblioteque de Pergame , PlineJi ly,. *quiétoit de 200.mille volumes.- Plutarque dit qu'An-

El

* Ptolomée , Roi d'Egipte ; ne loalant pas que (a Biblioteque , qui avoic tou- jouis fnSi pooi la plus belle , i&t éfacée ^ uac autre ; foui atèter touE d'uo

cottp celle de fon rival , dcfendii le xx»i£- port du papier d*Egipte;CToyanc que faute de papier , il lui feroit împoUible de con- tinuer l'on deflein. Ceh obligea Eanie* -

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i84 GENEALOGIES

R o 1 j DE toine la donaàCléopatre , 6c la fit traniporter à Alexan-

Pergamï. drie.

Polybe fait un grand éloge d'Eumenès. » Ce Prince, dit- » il ,a voit dans un corps foiole Se délicat une Urne grande &c «pleine des plus beaux icntimens. Il ne cédoit en rien par » beaucoup d'autres qualitez aux Rois de Ton tems , 6c du » côté des belles inclinations , il les furpaflbit tous. Le »' Royaume de Pergame,quand il le reçut de fon père, le ré- .»duilbit à un très-petit nombre de villes, 'qui méritoient » à peine ce nom ; il rendit fi puifiant qu'il pouvoit le » difputer à prelque tous les plus grands Royaumes. Il ne » dut rien , ni au hazard , ni à la fortune. Tout lui vint de » prudence , de Ion afilduité au travail , de Ton a<5tivité. « Avide d'une belle réputation , il fit plus de bien à la Gré- » ce , 6c enrichit plus de particuliers , qu'aucun des Prin- M ces de fon fiécle. Il avoit fi bien pofiedé l'an de s'atirer « le relpeét de fes trois frères , ôc de les contenir par" fon "autorité , lans la leur faire ièntir , que quoiqu'ils eulTent " tous un âge ôc des talens pour entreprendre par eux-mê- » mes , 6c qu'ils partageaflent avec lui les fon<5tions de la » Souveraineté , fl ne fonirent jamais des bornes de la fou- wmiffion ; mais lui demeurèrent toujours parfaitement » unis , 6c par un zélé égal pour fon fervice > lui aidèrent »> à défendre ôc à agrandir le Royaume. » ( Polibc m

Elus ie Soo uu entre deux. Oaue cela >iodoie de Sicile, liv. XI. lapone que Ie« Perfes écrivoient autrefois tons leuis Kegifties fur despeans. Hérodote , liv. V. parle de peaux de mouton , Se de bouc , employées par les anciens lonie&s pour écrire AeSas plufieuis fiécics avant Eu- meii^. Et peut-on douiei qne cet peaux ne ftifleot préparée* pour cet ufaee , com- me le parchemin l'a été dans 7a fuite { quoique peni-ine un peu plus groflîere- ' ment. 11 fe peut fonWn qu'Eumeni» ait lafiné fui la manière de tel aprfiter. Se qu'ainfi Prrgame foit devenu l'endroit d'od les autres pais le litoieiit . parce que c'éiott U qn'on ezcelloit il le préparer. L'une ou l'antte de ces laiTons fumlôit pour lui fa ire donet le nom de Ptr^mo^M, tnieaia,Hifi.éaJiiifi,ufsTm, 'iv.7.

exem^lis

ah i faire faire des livres de parchemin , fur lequel il fit depuis copier tous les li- vres qu'il mit dans Bibliothèque. De- H , félon Voflïus , vient le non^mème de Parchemin ; e»rt» Frrgument en latin , du nom de la ville de Pergame , od les Grecs comencercni i s'en fervir i cet ulâge. On ne croît pas cependant qu'Eu- tnenés ait été le véritable inventeur du parchemin; pnifquedanaElàye , VIU. i. dans Jeremie iS- dans Ezechiei , c. 1 1- 9. & 1 1 1 . 1 1. ). 8c dans quelques antres en~ droits de 1 Ecriture Sainte , il eft parlé de rouleaux éciilt. Car qui peut douter que ces rouleau! ne fûfTent de parchemin i Et la copie auteniique de U Loi que trouva HilKiia dans te Temple , & qu'il envova au Koi Ezechias , de quoi pouvoit-elle être que de parchemin , pour avoir duré depuis Molle jofqu'alors i Cat il y avoii

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H I s T O R I Q U E S. Ziv. I. 185

exéTUfUs'-virt.é'vit. pag. 166. M..Rollm.Tom, ix. p.azi.) Rois di Il -laUTa par fon teflament la Courone à fon frère Atta- Pergame. lus , ordona que fon fils qui étoit en bas âge , lui fuccéde- um, & ATTALUS lurnomée Philadelpme, lui V. fîicceda éfeâivement , & répondit parfaitement à la con- 3 847. fiance que fon frère avoit eue en lui.jll époufa veuve ^Sc^^ monde eut grand foin du pupille , auquel il laifTa la Courone en ^ ' S7- mourant. Apeine Ja poifedoit-il lui-même, que Prufias *^*"^J'*-'' Eoi de Bithinie , l'en dépoiiilla , l'an 3 84^ , &c s'empara de ia capitale. Il députa a Rome fon frère Aihenée , pour plaindre au Sénat qui envoya à Prulias des ordres , qu'il De reipeéVa pas d^abord ; mais enfin , le viélorieux fut obli- gé de faire la paix en vaincu , & de fe foumettre envers itcalus à <les -conditions honteufes. Ce dernier prit enfui- te vengeance de Diégille Roi des Thraces , qui avoit fe- couru Prufias , dona du focours à Ariarathes Roi de Cap- padoce dépoiiillé par Orophemès , défit les Siriens parti- ons de celui-ci , ôc aida Nicomede Epiphanès à détrôner Prufias. Attalus fonda en Lidie , les villes à'Ait»lie & de Ph/Udelfhie , 6c mourut la 8 1". de fon âge , ayant nomé pour fon fuccefleur par préférence à fes enfans , fon ne- veu , auquel il rendit fidèlement b Courone , la regardant comme un dépôt > procédé bien rare , quand il s'agit d'u- ne Courone. Mais ce défintéreflèment a' Attalus , mt pour l'Etat le plus grand malheur qui put lui ariver. Car cet ATTALUS-Philometor, à qui il laifla la Cou- VI. rone , gouverna de la manière du monde la plus extrava- 3 86 ô. eante & la plus folle, Apeine fut-il fur le trône , qu'il le **" mo"^* foiiilla du fangde fes plus proches & des meilleurs amis de- *^ * î L^ la Maifon , fous prétexte que les uns avoient tué fii mère *''*" ■'' Stratûttice, & les autres, fcmme Bérénice , quoique le

fremicrc fut morte dans fon Ut , dans un âge avancé & autre d'un mal incurable. Après avoir facrifie à fon capri- ce les plus honêtçs gens de fon Royaume , il ceflâ de fe montrer. On ne le vitplus manger en public , il prit un habit mal-propre , laifla croître fa barbe , ôc fes cheveux à la manière des criminels , &: abandonant le foin des afai- res , il fe retira dans fon jardin , oîi fon ocupation étoit de culrivcr toutes fortes d'herbes , & fon pWir , de mêler

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xU GENEALOGIES

Rois d i indifércment les falutaires avec les venimeufès , Se de le^ FïRGAME. envoyer a lès amis en prélèiw. De Jardinier > il voulut de- venir Fondeur. Il forma le projet d'UMnonument de cuivre pour fa mère , &c travaillant un jour à cet ouwage , l'ar- deur du foleil kii eaufa une Bévre chaude , qui l^emporta en fept jours , après cinq ans de règne , l'an du monde Juftin.I.jtf-. jSyi , & izj ans avant J.C,

^- ♦' Il avoit fait un teftament , par le^cl il- inftrraoit le p«it-

ple Romain fbn héritier. Eudeme porta et teftament à Ro- me, flc les Romains trouvant par leur jurifprudencc que' {on Royaume faifoit panic de fes biens- ^ s'en portèrent pour héritiers. A RIS TONIC * frère d' Aetalas-> mais d'ti- ne autre mère , ne put foufrir cette injultice. Il kva une; armée , & s'empara du Royaume de fon perc. Le Sénat fit paffer en Afie le Conful P. Lieinius Craffits , qm moins at* rentif aux foins de la guerre , qu'atr pillage des riehefle* d*Attalus ) dona vers la fin de l'année un combat qu'il per- dit avec la vie , & expia ainfi fon iraprudemc avarice. Le Confiil Perpenna plus fage que fon prédéceflèur , fut aulîi plus heureux , il prit Ariftonic , l'an } 87 j , le fit conduire a Roine , il fat étranglé en prifon , par ordre du Sénat- Cette viétoirc mit fin au Royaume de Pcrgame , qu'on Florns. apcUoit auffi Royaume d'Afie & qui avoit fubfifté 15a Tite-Live. ans. L'Afie devenue ainfî une des Provinces de l'Empire- Romaiii> fit paffer à Rome fcs vices avec fes rieheflès. Le fameux Médecin Gaflien étoit natif de Pergame.

"J^AîDdipqv'il^Mit fils nonir? I J^ti- [ iUe Jfta jeliemt ée htifc. Fions l'apd&î mtiè»-,.tti'M>m HwàmiaoK d'Bgi*tk , \ ff ma fiance iii£ui^n^^Smik.^as4i.

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HISTORIQUES. Z/V./. 187

C H APITR E Xn. '*°*'^'

i>M Rviî de Ca/fadaee.

LACappadoce, païs d'Afie fitué entre la Cilide , l'Arménie ^ laColchide> le Pont Euxin, la Panhla- gonic , 6c la Galatie , a eu des Rois particulier dès la£n ide l'Ënipire des Babiloniens. On eft redevable à Diodore de Sicile de nous en avoir laiffé la fuite , ôc quoique cet Auteur jie nous parle point de leur dépendance de ceux de Perfe , il eft ïuïez probable , qu'ils en devinrent tribu- «ùres ^rès les victoires de Cirus. Strabon ( Liv. 12.) nous aprend que la Cappadoce payoit un tribut annuel de 1 5 oo .chevaux , de 200 mulets > & de 5000 brebis. Il ajoute que les Perles la divilèrent en deux Satrapies, Ce qui eft contraire au récit de Diodore , & au témoignage de Xe- nophoo , qui dit, que Cirus après avoir vaincu les Cap- padociens leur laifla leurs Rois.

Le plus ancien , dont on ait conoiflàncc, eft de PHAR- j. NACES , qui épouCi Atojfn , fœur de Cambifes , père de Cirus , au raport de Diodore de Sicile , ( Eclogis. Liv. Tahîe - Ji.) Xenophon, Z/v. 4. l'apelle ARIBÉE, & ditqu'd XXI. fournit aux Ailiricns dans la guerre contre Cirus, (ixzniUe chevaux , & trente mille fagittaires , &: qu'il fut tué par les Hircaniens de Parmée de Cirus , qui à fon retour de Lidic fournit toute la Cappadoce , if laifla cependant regnor probablement comme tributaire P^DAGAMUS, fils __ d' Aribéc, ou de Phamaccs, auquel fucccda fan fils SAIER- DIS , père d*ATAMNAS , que Cteûas apelle Artamnes, & Satrape de C^padoce. Celui-ci fut iUuÛK par fa vaku^ Il le chargea fous k regoe de Darius , dont il cultiva tou^ jours l'amitiéydela gucrjï contrelesScitfaes;s'en aquita avec fuccès , fie délivra des chaînes Marfagetes frère du Roi , u'il avoit injuftement fait eoiprifoner. Le mérite de loa _ is AN APHAS I. le fit ohoifir pour remplacer Irtt/tohemes , nn des 7. Seigneurs Perfans , qui s'étoient défait des Ma- ges } èc icquel «voit été tué dans l'^ttécaùon de cefte en^

A a i j

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i88 GENEAL. HISTORIQ.

Rois d b treprUé. H futayeul par fon fibdu même nom que lui, Cappa- d'un très-brave Prince nomé DATAMES. Cefui-d D o c B. ayant été tué dans une bataille par les Perles , laifla le Royaume à fon filsARIAMNES, qui le poflèda jo ans, Ariamnès avoit deux fils , qui s'entre-aimerent toujours fort tendrement , 6c qui régnèrent en Cappadoce. L'aîné I X. fut ARI ARATES I. qui s'étant joint aux Perfes dans 3 6 44. l'expédition d'Egipte , y aquit beaucoup de gloire & s'en du monde retourna comblé d'honeur & de préfens par le Roi Ochus. avainJ.C. Quoiqu'il eut deux fiU , il leur préfera fon frère ORO- 360. pHERNES, ou HoLOPHERNES pour fon fuccefTeur. X. Celui-ci n'ayant point d'enËins , adopta fon neveu ARIA- 3655. RATHES II. qui , au raport de Diodorc de Sicile. Liv. 1 8, X I. fe maintint dans la pofleflîon de iès États , pendant qu'A- $662, lexandre fubjugua la Perfe , ôcs'ocupaà d'autres expédi- tions , qui l'empêchèrent de fonger à lui,*

Après la mort d'Alexandre,fes fucceflèurs ne voulurent point foufrir que la Caj^adoce fut hors du joug des Macé- doniens. Perdiccas y entra avec une grofïê armée. Aria- rathes s'étoit difpofe à le recevoir, ayant une armée de jo mille hommes de pié y &c de 1 500 chevaux ; mais ayant eu le malheur d'être défait , & de tomber entre les mains de lès ennemis ; Perdiccas Ic fit crucifier avec lès princi- ^ paux Oficiers , &c mit Eumenes en poUèffion de la Cappa-

X 1 1. doce. V\\xt. in Eumene. Anarathesavoitlaiifé unfils nomé 3 689. comme lui , ARIARATHES. Il s'étoit retiré en Arménie, ava^t* I c' °^ ayant apris la mort de Perdiccas 8c d'Eumcnès , fie - "l' * voyaru Antigone 6c Seleucus ocupez à d'autres guerres-, il '\ entra en Cappadoce avec les troupes , qn'Ardoate Roi d'Arménie lui fournit , défit Amintas Général des Macé- doniens y qui perdit la vie dans le combat , & recouvra le X II I. Royaume de les ancêtres , qu'il laiflà à fon fils ARIAM- 5710 NES II. Juftin /rv. 27 eh.i. l'apelle Atumenei. Celui-cifit Al monde, alliance avec Amiochus Theos Roi de Sirie , dont d fit

avant J. C.

dans ïe mjme Q. Ctuce.tw.jr. th. lo. <]D'3pr^s-)amori d'Alnandre , on clur^ gca Eumenfi ded^ndie la Cappadoce, jufqu'j Trapezunte , & de faire la gtiene i Ariarathfs , qui éttk U fini fwi rtfnji rtemtint l'E^fm» jkt Idatidnitttt.

époufei:

184. * Ot,Catzt ,Uv. 3.(^.4. dit n^àn-

moÛK-que te Conférant fe rendit mat- tie de la Cappadace , & qu'il en dosa le eouveTncment » JUifirmen*»s -, mais il but croire qae ce Gouverneur ne s'y pas Jong-tent. Cai nom UTsiis j

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T»bUXXl «8?

LES ROIS DE CAPPADOCE.

I, P H A R N A C E' S I. ty. Ato^* , tante de Cyrus.

II. p£DAGAMt;S,( dont Diod. Uv. 31. )

III. S M E R PI S. IV. ATAMNAS .queCtefiasapelle Art a unis. V. ANAPHASI. VI. ANAPHAS II.

XXI. ARI06ARZANE3 I,

Roi de Cappadoce.

VII. DATAMES. ARi»Nitt». XXII. AKIOBAR2ANES It

Roi de Cappadot

VII

ARIAMNES I.

régne f o ans.

XXIII. ARIO- XXIV. ARIA-

BAR2ANES lïL RATHES X.

Rot de Cappa- Roi de Cappa-

IX. ARIARATHES I. X. OROPHENBS, j^^^ ^^ io„. '^^

l*an 16^%. 1 1'*** <*» M î'74'

ÏI. ARIARATHES 1 1. détiôné Aktsas. pet Eumenés & Peidiccas.

ili ARIATHES III.

XIII. ARIAMNES IL

N, . . femme Nioftoliuh, Archi

_ _ d'ANTiocKUS combaiit con- Général de

XIV. ARIARATHESlV.ép-Slr-WBiw. Hieiaï. tre les Romains Mithiidate.

fille d'Antiochos II. Roi de Skie. jwnr Miihridate.

XV. ARIARATHES V. f l'an du monde 3841. if. Amitthidt , fill« d'Antiochos le Grand.

ARCKltAUl, DlOOBMI^y

Grand Prftte de tué i la ba-

CtniM»*, puis taille d'Or-

Âriarathis XVI MITRIDATES dit Sirâtmite, Roi d-Egiptc, choinene. Amar ATHBïVI. ^p- _ tarû femme

OttopRGXNBr, ShUafatat, ép.

deuzfils fupofèz. hmiUct.

EoMittiflI Bitmit*. R. de Peigamc.

XVII, ARIARATHES VII. tu^ l'an du monde î>7(. tfp, tiuMe* , taat de Mitiidate Eupatoi.

c H B L A t> s , Giand Pitite de Cottiane , iç. Glafhjrs.

XXV. SISIN- XXV I. ARCHE- NA ^ Roi de LAUS , Roi de XVIU. ARIARATHES VIII. XIX. ARIARATHES IX. Ga^adoce. Cappadoce , regi, tué par Mithridace (on oncle, le deiQÎej Roi de ù race. f i ans, ép. 1°. N.

,1'an du monde iS^S. & 108 i?. TytheJêrt , veuve de Polemont.

XX. ARIARATHES,, t. C/«ffcjr« :ép.

fils de Miduidatc 1°. Albxakori^

t". Arcrhlaus , tou» deufilsd'Huode..

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jyo GENEALOGIES

Rois » i ^pQuicr la fille Stratçnice à fon fik. Jldooa retraûc dans fcs C A p p A- "Etats à Ibn beau-frere Antiochus-Hierax j chaffé par Seleu- D o c E. eus Caïlinicus ; mais Hierax craignant , ou foupçonant

des embûches & retira. Il affocaa à U Royauté Ion fils

XIV. ARIARATHES IV. gui régna feul après la mort de fon père j & laiffa en mourant fes Etats à fon fils A R I A-

XV. RATHES. y. qui étoit encore fort jeune. L'alliance que 3814. celui-ci fit avec Antiochus le Grand , en époufant fallc

du monde. AnUochide , l'engagea dans la guerxe, que le Roi deSirie avant J. C. eut contre les Romains. Apjrèsla défaite de fon beau-pere> : i 50. il envoya des Ambaflàdeurs à Rome j pour demander par- don au Sénat, decc^iu'il avoit été obligé de déclarer contre lesRomains^ en faveur de fon beau-pere. On le lui acorda , mais après l'avoir condamné! ^yer > pour expia- tion de fa faute , deux cent talens ,c^eft-à-diïe aoo mille écus. Dans la fuite le Sénat lui en remit la moitié > à la priè- re d'Eumenès fon gendre > ôc il fut admis avec tout fon T. Live, peuple dans l'alliance des Romains. Depuis ce tems-là» J- jS' il fuivit fidèlement Icm: parti , & les aida dans la guer-

re contre Perfée Roi de Macédoine. Etienc de Bizance > dit que la ville à^Arimathie fut bâtie par .un Ariarathes , gendre d' Antiochus , ce qui peut être atribué , ou à cet Ariarathes dont nous parlons , ou à fon père ; ayant tous deux été gendres , l'un d'Antiochus Theos , l'autre d'An- tiochus le Grand. On ne içait pas auiH auquel des Ar4ara-> thés ic doit avibuer la puérile emrcprtfè de fermer l'em- ■bouchure de la rivière de Mêlas * dans l'Euphrate , entre- priJê , qui lui caufa de la honte , par fan peu de fuccès & beaucoup de domages dans la C»padoce par le déborde- ment que caitferent les digues en le rompant. Les Galates , qui habitoient dans la I%rygie -> ibufnirent beaucoup de pcnrsjar ce débordement, & voulurent en être indem- nifez. Ils demandèrent 500 talens à ce Roi de C^padoce» jScpriisent pour ji^es les Romains , dont on ignore la dé- dfion. Il fallut aufîi qu'il dédamageât les Ciliciens, qui fi- rent des pertes , lorsque la rivière de .CarmaU , qu'il avoit

>(■ Mmiai» , léfideoce des Rois ic 1 Chances , que l'on choififloit pour ceite OppAleceAaii'fiiuée fur cette liviere , | fonAioa- Sttabon , (h'.'iL. Baile,i)ifi. 'ToiH la moniagae d'Argée. Elle fuivoic j Çrit. Icïloix de Cbarondii «pli^aées par un J

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F'

fo

HISTORIQUES. Liv.I. 191

auffi bouchée, rompit lies digues. ( Strahort. lir. lo.* Roisob Antioehide femme d'ArtaraicDes , ayant palfë plufieurs C a p p a- années lar» avoir dfcn&n&> conclut qu'elle nrenauroitjar oo**-. mais-; elle contrefit luse gxo^&âê acmpoia.ua6isj.ac; puis an astre. Ib-finrexic només l'un AriarAthtt , Se l'autre Or«- fbertus, Sar ftéiiticé fut levée quelqiie-tems aptes j elle eut deux-iîlies & puis un. âls , œib fut nomé MitIm-itUte. Alors ffUeconfeir»toutle-mifterea.ronmari Les enfaos £upo&z furent envoyez- boES^ du: poïs. 9 le premier à Rome, ScTaur tre en lonie , Pan 72 avauc J. C. & k âls téeitkne ^ fut dé^ ehré béritier de k Courone > Se élevé à & manière des Grecs, irpritle nom^d'ARlARATHES, & fut iorno- Phiiêfaar , z. caufe de la rendrc^Fe qu'U eut toi^ars

Î)our fort père , qtti voolac lui doncr des^ marq.ues de la iene , en lui cédant k Royausé. Le .fils plein d'afcéiion &fi derefpeiflpouvuQpcie^qailcsméirîtoica fiiiiflecitre, n< Diod. in

λatfe refoudre à-acepccr qdc o&e fi peu cocnpatible avec ^f^*g- '• }i' on bon coeur yàc'ù repreièma à fon père qu'il étmi: de l'or- dre , qu'il ne rcgiiâLpaioïc du TÏvaat de celui qtki lui avoit doné la vie;.

Dès^u'ARIARATESi'i^^Af , fut, naoïMié fur fc XVI vtèns par k mwt de fon pece '^ il envoya une Ambaflade à - g , ' Rome , pour reno«.veller l'alliaDce avcr les Romains , & il ^^ monde tfeut pas de peine à L'obtenir: JDemetrios Soter Roi de Si- ayam j c' rie 9 rechercha la fienc , fie loi ofiit en mariage fœui j 61. Lmoâièi. Elle é«nt veuve dcPerfièe Roi de Macédoine, jjj^j ]■„ Ariârathes craignii! que cette alHance ne dépiw aux Ro-* ExcenL. maâis , -&C la re&ïà.- Dcinetrius fat piqué de ce refus , âc ValeC ^ms cette coni<Hiékure> Orofhbilnes ariva àfaCour. juftin.Iiv. Hi^vtpaAde peine à en obtenir Paffîilance qu'il deman- 3}* <=• >• doit y âcaidé <ks forces de Smc j il défit Ariai:ajche& , Se ftitpkcé fiir te trône de Cappadoce.

Àriarathes alla. ^ Rome un^rcr l'afQftance du Sénat ,

2UI fekm ks voë» oEdÀnasres de £1 polàtiqoe , ordoDa que -

; Royawne tèrotc partagé encre les deux fi-eres» Les rapû- Ae»d^ropfacrae9 i k cruantèâc fon peu d^habilicé dans les

4 C'eA une ■éeligcacc psn czca(îi> I Amme s'il- n'y avoit ea en Cappidoce ' Ke dans friabon , de tbttà ctfnreitié de I qu'air Roi dt cruQia» ^le ^ue ce Piincc & nomoù Amiulies, 1

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ipi GENEALOGIES

Rois de afeircs , lui atirerent bien-tôt la haine de tout le mondc^ C A p p A- Polybe cité par Athénée , die qu'Orophernes ne régna pas DOC*. long-tems , parce que négligeant ks loix du païs > il avoic

introduit les chanfons à boire , &c tous les délbrdres de la

licence des baccanales. Il fe retira à Antioche, oii il entra daiîs une confpiration formée contre Demetrius ion bien-*

fàiteur , dont il eiperoit remplir la place. Elle fut décou-

. verte &c Orophernes mis en prifon , Demetrius ne voulant

jaftiD.i.j5. p^ jjjj ^j.çj. j^ y-ç ^ p^jjjj. j^g pj^g afranchir par fa mon j Aria-

rafhes de toute inquiétude de ce côté là.

Nous aprenons de Polybe , in Exeetfris V»Ufi , qu'Atta* lus Roi de Pergame, rétablit Ariarathes VÏ. fur le trône de lès peres,& qu'il l'anima à redemander aux habi- tans de Pricne ville d'Ionie , 400 talens qu'Orophernes leur avoir donez en dépôt. Ils s'excuferent de lui remettre cet- te fomme , fur la religion làcrée du dépôt Ariarathes n'eut Juftin.l.j7. aucun égard à une repréfentation Ci jufte « il ravagea im- *^' *• pitoiablcmcnt leurs terres , làns qu'une perte fi confidéra-

ble put les porter à doner ateinte à la délité , qu'ils croioient devoir à celui qui leur avoit confié ce dépôt. Ariaradies fecourut les Romains dans la guerre qu'ils eu- rent contre Ariftonic 3 qui s'écoit emparé du Rovaume de Pergame y ôc il périt dans cette guerre > l'an du monde 3875 ,& 139 ansavantj. C. C'étoit un très bon Prin- ce ) qui avoit du goût pour l'étude de la Philofophie , ce ' qui M que la Cappadoce d'inconuë qu'elle avoit été aux Grecs , devint le féjour comode de pliifîeurs fàvans. U laiflà fix enfans , qu'il avoit eu de L*adiee. Les Romains poui: reconoître les fervices du père j ajoutèrent à leuré États la LycMnie , âc la Cilicie. Zjtoiiee leur mère > poA fedée d'une ambition abominable de régner j en fit pé- rir cinq par le poiforu Le fîxiéme n'échapa que par la vigilance de tes parcns, à la fureur de cette merc XVII dénaturée. Le peuple la maHàcra, âcmit fur le trône ,g- * fonfiIs,quiregnafousIenomd'ARIARATHES VII, d»fnonde, Lc nouveau Roi époufa Z*ûi^/«, fœur de Mithridatc Eu- avant J. C. pator 5 qui le fit aflaflîncr par un certain Gordius p & qui 135. deftinoit un pareil fort à 6s deux fils pour s'çmparer de Juftiii.t.j8. leurs Etats.

Nicomede

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H I s T Ô M <i U E s. Zrf. /. 19 j,

Nicomedc Roi de BichUiie le prévint > entra auflî-tôt en Rois d « Cappadocc, & époutà L^âiee. A cette nouvelk , Mithrl- C a p p a- 4ate envoya une armée -i qui chaflà les ganûfons de Nico- d o c e. medc, & reftkua le Royaume àfon neveu ARÏARA- XVIII. THES VI ï I. Il plia peu après le \t\\nt Roi de rapelïer Gordûis > elpéranc qu'en cas qu'il lui acordât , il pouroit fe déËûre du é3s par la main de celui qui avoh aflalliné le pè- re , ât il on le lui refofoit , on lui doneroit un praexte de fiire la guerre. ArÎMathes ne put conïènrir au rétabliflc- i»ent du meurtrier de fon père. On fe prépara à la guerre , & comme les armées étoicnt en pnélènce , Mithrtdate qin ne vouloic pas cometrc fes prétentions au harard d'un com- bat, atiia fon neveu à ime conférence , & lors qu'il l'eut joint 5 tenant un poignard caché > il l'affaflîna à la vue des Jiftin-l-î*' deux armées , Pan du monde î 896. Après cetre lâche ac- *^* ** don , U s'empara de la Cappadoce $ & la dona avec le nom d'ARiARATHES à un de fes fils âgé de 8 ans > donc il confia la conduite à Gordius.

Les Cappadoctens ne pouvant foufrir les'vexations des XIX* Lieucenans de Mithridatc ,"lc fiîulcvcrent) fie firent venir AriarathesIX. frère du dernier Roî>& le mirent fur k tTMie , Mithrtdate ne l'y laiflà pas long-Kms tranquilc > il l'ataqua » le défit ôc le chalîà du Royaume. Ce jeune Prince furvêquii peu à fon malheur , & tut le dernier de la race , qui régna en Cappadoce. Mithridate y rétablit fon fils, Nicomede Roi de Bithinie > craignant que Midu-idate, devenu maître de la Cappadocej n'ataquât (es Etats, apofta on enfiuït de 8 ans , qu'il fit paflèr pour un 3'. fils d'Aria- rathes vu. dont il lui dona fe nom , & fit demander pour lui le Royaxune au Sénat Romain. Il envoya exprès à Ro* me fa femme Lnodict , pour apuycr cette fupofition , li !a-. quelle Midu-idate en opofa une autre , par fon fidel Gor- dius qu'il dépêcha à Rome pour affûrcr le Sénat , que cet Ariarathes qu'il avoit étahfe Roi , itoit fils =de celui qui avoit été tué dans la guerre contre Ariftonic. Le Sénat pé*' fti^tra les deffeins de ces deux Princes , & pour mertre fin à ces procès , il ordona qu'ils renonccroîem l'un à h Paphlagonie , 6c l'autre à la Cappadocc , & que les peuples de ces deux Provinces, dcraenreroientlftiixs. Maisf

Bb

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Rois bi Ca p p a.

DO C B.

XX ï.

Jiiftin.I.jg, App. in MitbritL

Mue. «r

SyiU,

xxir.

Appien ,. io Mithrid.

Ciceron , Kv. XV. <p. X. *d.

XXHI.

194 GENEALOGIES

les Cappadociens refUrerent cette grâce , 6c demandèrent un Roi. Le Sénat leur en dona un. Ce fut A R I O B A R- ZANES homme de qualité dcleur Nation. Il ne joliit pas tranquillement de fa dignité. Mithras &c Bagoas Lieute- nant de Mithridate , le chaflerent de la Cappadoce , & y établirent Ariafathes fils de leur maître. Ariobarzanes alla à Rome porter fes plaintes au Sénat. Sylla fut chargé de le rétablir , ce qu'il exécuta > l'an du monde Jjfoj^ , de Ro- me 6$^ , ôc ^5 avant J.C Quelque tcms aprèS) u fut enco- re chaffé par une autre armée de Mithridate , & rétabli une ièconde fois par Sylla , l'an de Rome ééj. Tlgranesà l'infligation de Mithridate envahit peu après h Cappa- doce , Se par fon confeil , il en emmena joo mille hommes- & Ariobarzanes qui s'étoit retiré à Rome avant l'invafion y fut rétabli » l*an de Rome 690 , 64 avant J. C. après la dé- làite de Tigranes par Pompée j qui agrandit notablement lès Etats.

Son fils ARIOBARZANES IL receUaUt toute & fuccenion. Il ne la g^àa. pas long-tems , car il étoit déjà tuéyl'ande Rome 70a, &c 3952du monde, lorfquc Ci- ceron alla comander dans la Cificie. Cehii qui regnoicalors dans la Cappadoce , étoit petit fils d' Ariobarzanes 1.. fui- vant laremarque deBaylei)/i?. CW/. Ce Prince qui portoit le nom d' ARIOBARZANES ni. & étoit furnomé Eu/eh, ou U pieux , comme on le lit dansCiceron , fe voyoit mena- cé d'être tué comme foa père. On confoiroit contre lui en faveur d'Ariarathès fon frère. Il implora la proteéUon. du Sénat ; Ciceron. eut ordre de le protéger avec tout le foin poffû^le > Se il le fit fiéficacement qu'il lui fàuva la çourone & même la vie.

Pendant ta guerre civile entre Céfar & Pompée , Ario- barzanes amena au dernier quelques troupes , qui trou- vèrent à la journée de Pharfale. Cela fut fans doute caufc que Céfàr mit Ariobarzanes à contribution 6c en exigea ^s fonunes d'argent fort confidérables. Lorfque Céfar marcha contre Phatnaces Roi du Bofphore , il pailà par la Cappadoce y &c y régla les- diferends qui étoient entre le- Roi & fon frère Ariarathes. II ' mpofa a celui-ci la loi d'o.- béiHàncej Ôc dona à l'autre j après la défaite de Pharnace&z

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_ H I s T O R I Q U E s. Zn;. /. 195

•Mne partie de l'Arménie , &: de la Cilicie. Ce bon traite- Rois bb ment fit croire aux meurtriers de Céfar, que le Roi de Cap- C a p p a- padoce ne les ^vorifoit pas. Callius l'ataquaôc l'ayant feit"®^*- ~ prilbnier il le fit mourir > l'an du monde 3963 , &c avant Dion. 1. 41 J. C. 42. Baylc Dia. Crit. & 47-

Son frère ARIARATHES X. qui luifucceda, fut XXIY. troubléparSisiNNA,filsd'Archélaus6cde(?ù/';&j'r*. M & Antoine fiit juge de ce diférend , l'an 7 1 3 de Rome , & le XXV. termina en niveur de Silinna , par confidération pour la mère. On ne fçait ce que devint Sifinna , on fçait feulement qu' Ariarathes remonta fur le trône de Cappadoce , & que l'an 7 1 8 de Rome , M. Antoine l'en chaifa > & conféra ce Royaume à un autre fils de GU^hyra, pour reconoître en pi . lui les faveurs qu'il avoit reçues de mère. Il s'apelloit ^„tômo, ARCHEl^AUS, Se étoit arriere-petit-fils d'A r c h É jl a us XXVI. Cappadociendenarion^ Général d'Armée en Grèce pour piut. ia MithridatC) dans la première guerre contre les Romains'. SylU Ce Général qui fe fignala àla défenfe du Piréc, ne fut pas ^^pp. f" heureux contre Sylla , 6c fe voyant Ibupçoné par Mithri- ^"f"""^ date, il paflà dans le parti des Romains. Il laifla un fils "*'*°"» nomé comme lui, Archélaus, que Pompée établit '"' après la dé&ite de Mithridate , Grand-Prêtre de Comane * dans le Pont , c'eft-à^ire , du Temple de Bellone , digni- qui étoit la féconde après la Royale ; mais Pompée le rendit indépendant Ôc Souverain du lieu , Se augmenta de 60 ftades à la ronde , les terres qui apartenoiem au Tem- ple. {StutboH. Liv. 12.)

Archélaus ayant fuivi en Egipte Gabinius , envoyé pour rétablir Ptoloraée-Auletcs , époulà Bérénice fille de ce Prin- ce , qui avoit été mife fur le trône , & qui fit couroner fon mari. Il ne poflèda pas long-tems la Courone , qu'il aquît par ce mariage , ayant été tué fix mois après dans un com- bat contre les troupes de Gabinius , l'an de Rome 698 , du monde 3940, & avant J. C. 64. Son fils Archélaus, poflèda après lui le Pontificat , & la Souveraineté de Co- Appîeir, în mane , juiqu'à l'an 707 de Rome , que Céfar lui ôta cet- Mitkrid.

torîif d'un Poniîfe , qui n'aroit que le Roi au-deffus de lui. Sa dignité étoit i vie. ' Celle du Pont avoit été formée fui celle de Cappadoce. Voyez Bayle D»ff. CWfff.

Bbij

II y avoit une antre ville de ce nom dans la Cappadoce , qui avoit de mfme im temple coalaciéâ BeLIone, & deiTem pai UD gnuid iwmbrp de geos fotu l'au-

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1^6 GENEAtOGIES

R e I s » B te dignité , pour la doner à Nicomede. Augufte h. àorvt C A p p A> enfuue à Dr t e ut u & en. récompense d'une action gé- » o c 8. néreufe. *

Ârchélaus av<Ht époufé une trè&-bellc femme j home <?/*-

fhyra , dont la comj^aifance pour M. Antoine , valuï à fea

<hux fils la courone de Cappadocc , conune nous l'avons

déjà dit. Arcbelacs qui la poffeda.le dernicï par le

. . hienÊùt de M. Antoine, témoigna fa reconoiffance à fofi

bàcniàiteur , en lui amenant des troupes dans ta guerre Ac'

mciae. Il fut il heureux, que cela ne le point mal dans

l'eferitd'AufipuAr OnlelaifTa poflTenèw de k Cappadoce »

& u fut pr^uele &ul>à qui on & de pareilles grâces,

(JWwi.Liv.ci.)

jucw>w. 'A ^^ ^*^ Tibère à rétablir Tigraocs daiB l'Arménie , & il

TtlKrîô'.c£, obtint d*Augufte la p«ite Arménie & une bonne partie de

Dion. l. j7. la CUHcîc. Tibcre lui rendit de grands fervices auprès d'Au-

StraboQ, gufle > furtout lojfquc fes fu^ts formèrent des accufa-

l' ï *• tiens contre lui devant ce Prince. Il plaida lui-même cau-

> âc la lui Ht gagner, Archélaus s'étant marié avec Py

theàoris, veuve de Polemon Roi du Pont, augmenta confidé-

rablement fa puiffance. Car comme les fils de Potcmort n*é-

tolent encore qu'enfàns y il eut fans doute radminiflratioa

de leur Royaume conjointement avec leur rnerc.

Son règne fut fort long & fort heureux juiqu'aux der- nières années , oui furent fort trifles pour lui. Ses mal- heurs furent un efèt de la vengeance de Tibère. Pendant le fejour qu'il fit à lUiodes , ou il s'étoii comme relégué hii-même; Archélaus, qui n'en étoh qu*i 5 ou 6 lieues, puiC- cjtt^il faifoit ia réfldence ordinaire dans nie à^Eleufis , ne'luc

Joreph.

Am.XV.

Sacion.

* DTTBam éxaa k fib a!né d'^Jj»- tttix Teir3rque <le Galatie. Adjacociz avoîl obceau de M. Aocoine la paicie de la ville & du Kmteke dfieraclée , t}ue les babitaBs aceideMBt i U colonie que les Romains^y envoyèrent. U fut lïper- fid» ^'U fe laa de nuit fut les Romain! edetmd&araLtlditeiiruite qoeUatc- Antoine lui eu avoit don^ la perniiffion. Après ^ue ce Triuinrit eut fyi vaincu à JtAium ,Adjatorix tomba entre les mains ^AueuÂe , & fut coniamné i la mon avec ton filsaln^. Lui,l femme & fes coËms furent nvunt eo uioinplic , 0c

comne on Ifsmenoiraalieo-diifnplke;. Ton Sis puiaé die aux fôUan qu'il étoit l'aîné. Dyteutus foutint le contraire , & il s'éleva entre ces deux fttte»- tmc con- teftacion adtmrable. Leursperefir nKce- la finircnc en petfuadant à DyteHia» de: céder i puis qu'ayaui plus d'âge il feioic plus en état de fccvit de patron il mete Sl à fbn autre frère. Ainfi Adjatorix fiit tué af ec le pufn^. Augufte ayant fyâ ces chofc* , regreta ceux qui avoient péd ^ & pour faire du bien â ceux qui relloient,. il éleva Dyteutus au Ponti£cac de Comi:- oc. Stubon ,/. lu Eaylej DUl. Cm..

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HISTORIQUES. Ziv.t t^j

sroît rwidu aucon honeur , * oubliant les grandes obliga- R o i j d ^ rions qu'il lui arotc Au contraire , quand le jeune Cââr C a p p a- pettt-fi!s d*Augufte fut envoyé dans l'Arménie par fon » " ^ e. ayeul , Archélaus qui le regardoit comme le futur fuccet- ièur de l'Empire, lui rendit toutes fortes dtioncurs , 5c fe Tacite , , diftingua par la manière empreffée dont il fit cour. Tî- -*^'- '• i' bcrceut toujours fur le cœur cette préférence injurieulè, ''^** d'autant plus qu'elle marquoit dans Archélaus un fonds d'ingratitude. Il le fit bien fentir , après qu'il fut devenu le maître. Archélaus fut cité à Rome , comme s'il avoit en- trepris d'exciter quelques troubles dans la Province. U s'y rendit , fur l'efpérance que Livia lui avoit donéc , d'obte- nir fon pardon , ôc fut mis en juilice. Dion ailïïre qu* Ar- chélaus acablé de vieilleilè , évita l'arêt de mort en contre* fàilànt l'in&nfé. Mais l'âge , la goûte , Se l'indignité du traitement qu'on lui £t loufrh- , raii^m bien - tôt fin à fes malheurs, u mourut dans la $ 2^ année de fon règne y l'an du monde 4030, Ôcla I7^ oc l'Ere vulgaire , Oc 770 de Rome.

Sa fille nomée GUthyra , époufa fuccefîivement deux fils d'Herode le Grand. La fierté de cène Prtnceflè înËuuée de la noHcffe de fa naiHànce , qu'eHc fe vantok de tirer par fon père de Temtnm décendant d'Hercule, ^ de Da- rius Hifufpes Roi de Perfe , du côté de mère , lai inlpi* rapourlalôeur. Scies femmes d'Herode, un mépris qui les aigrît contre elle j & qui fut l'urve des cuifès de la per- te d'Alexandre fon premier mari ( J<^hc àt Belh.Jmd. h* 1 chap. 17.)

Après la mon d'Archélans , la Cappadoce fut réduite en R-ovince de PEmpîre Romain.

La Cappadoce abondolt en chevaux , en ânes Se en mu- lets. Elle foumiffbit auffi quantité d'dfclavcs fie de faux témoins. On dit que Ie& Cappadociens s'acoununoicm dcs^

* Tiberr^roit atera regardé comme DB bonnnc ilifgtacîé , dont Archclaos cfojoix dangercm de paie4iic ami ; mais ilfnrb dupe de6pat;rii]ite. M 7 anroit m biro pliu de prudniee Se de fàgeflc pm» lui , comme Fe temnMie M. RoUin, AC mùtagei habilemeot deux Princes,

^i ponroient tons, deux parreniri l'Elu, pue^ comme on l'a lemu^ué dans Pom- poQuit Anicus, (^ui pcDdanr toutes les dt- ■riâoas qcit déchirèrent ta'Rtfpnblique ea difiJceos tem5> fût toujours le rendre agréable aux cbe6 des deux pauii fiW- m, ma, 9.pag. «Il,

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1^8 GENEAL. HISTORIQ.

l'enfance , à réfifter aux tourmcns , & qu'ils donoient la quellion les uns aux autres , pour s'endurcir contre les peines > à quoi leurs faux témoignages pouroient un jour les cxpofer. Ces gens enchériffiaient fur la Nation Grc- Cicer. m <!"£ > quoiqu'elle eut porté ce vice à de grands excès , ù l'on Fl4ceii. n.^. s'en raportc à Ciceron > qui lui atribuë d'avoir doné lieu à cette &çon de parler ; Frêtezrmoi vQfn timiàgnsgt , je vous U rcndr^U

DesRoi

DV POMT.

Table XXIL

CHAPITRE XIII.

Des Rois Font,

t-E Pont ainfi nomé à caufe de fituation le long f du Pont Euxin , * apellé aujourd'hui Mer notre , eft une grande remonde l'Afie Mineure, qui comprenoit , fé- lon Strabon , Tept Peuples , entr'autres les FapUgonîens > & les Cappadocieps. Les limites du Pont ne peuvent être iixées ; les plus anciens comme Xenophon, le comprenent

Cl?. Difin-* de Sicile, lir. XIV. c. '51, BiTfU Diâ. Crit.

Les TiBAKENiBNS a'ivÂtu pu moins barbares , ils svoicot une Ipi , qui 01- donoit de précipitée .les vieilles gens ; ils l'abrogèrent lorlqu'ilt refiirent l'Evan- gile , lelon le témoignage de Theodorec, S*Tm. 9- Ils avoieai paimi eux une pcati- oue alTuz impertinente i àéi que leuii lemmesécoicnt délivrées du travail d'en- fant , ils s'alloient mettt'e'dans le lit , ils Y fairoieni les malades , & ils y lece- voient d'elles tous les fetvîccs qu'on rend aillenn aux acouchies. Piodote de Sicile , Ihi. V, 1. 1^ ApoUonius-Areo- naut,/iv. J/.v. joji. & Valenus-Fiac- eus , Argon, l. V. ti. 14S. parlent de cette dernière coutume , qui étoit aulCenonk-

fe dans l'Ile de CorTe. M. Cojotniey , aos Tes mélanges biftotiques, f»gt a;. dit que cette plaiiante coutume s'obfer- voit autrefois dans le Bcam , & croit qu'elle venoit de* Efpagnols. Il ajoijce quecelajtoit en ufage cnes lesTartares, au témoignage de Marc-Paul Vénitien , au chapitu 41 dn t livce de ict Voyages.

fous

4c Parmi les peuples qui habitoient le long du Pont Euzin , Strabon fait mea- tton de deux , dont les coutumes étoient tout-à-Faic fingulieres; c'étoit les M o- srtiiBKs, ou MesTNOEciBNs, & les T I B A R, E N I s M s, Les premiers le logeoient fur des atbres , ou dans quelques tours de bois. Leurs coutumes âoient G comtraires â celles des autres nations , qu'ils âifoient i la vûË du pu- blic , ce que l'on fait ailleurs dans la mai- lon , & fe cacboieni dans leurs logis pour les cbofét qve Pon £ait ailleurs puoHquc- ment. Leur Royaume éioitéleâif , Se ils teaoieoi en tout tems leur Prince fous U cluftne fie {oM& une forte gatde. Lear plus haute tour fervoit de demeure au Roi , Prince mtf^rable ; car il faloit qu'il ter- minât tous leuts difërends , comme Juge,- K s'il lui arivoil de mal juger, on ne lui jo.urnilToit aucun aliment. Ils nouitif- fôient de gland & de la chair des bEtes iânvages,& îlsdteflbientdes embûches aux voyageurs , & traitoient trés-mal les éciangcts. ll.s/e fairoîent des marques par tout !e corps. SttMian , liv. XII. X#- wfhen, Cjtof. lY. TepfmmMtl't iiï-î-

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r»ik XXIi. 15a

LES ROIS DU PONT.

ï.' ARTABAZG, premier Roi du Pont , vers l'an du moodc 34901 ji+avaMj.C. tuéen 3510. reg. 34 ans.

III. RHODOBA T E S , Roi vers l'ansjtfj. Mg.îSans.

I V. M I T H R I D A T E I. Roi m 3.103. reg. j! ua,

V. A R I OB A R Z A N E I. Koî en 3^41. reg. %6 an». VL'MITHRIDATE II. Roi en )f £7. reg. 3f anfe

VII. MITHRIDATE i II.- Roi en 370*, «g. iif an* VIII. ARIOBARZANES II. Roi ea 3 7tS. IX. MITHRIDATE I V. Roi en 3738. X. P H A R N A C E S F.

ST MITHRIDATE V. Roi du Poni, ép. la fiUe de Sefeaeiu Callinicu» , Roi de Sirie.

Uni. h. A H trs leC

TAk

Nar

k

LmlUtl. ip.AMrio- X 1 1. PH ARN ACES II. Roi LtJiet II. eGtand. vers l'an 3800. leg. i( ans^ ^p. AeniUf.

Xlir, MITMRIDAT t VI. Hv-rgMi, Roi en jStj. tuiea 3SIÏ. "g. t7">s-

ImHu 1. XIV. MITHRIDATE VII. Uaditt Il.éf^ Shmm»

femme de EtifMûr dit le Griftd, en jift. Roi i". Murathet Stâtit» ,

Soa frète. en 38S1.. ■)- l'an 3941. reg. %9 ans , Roi de Capp». 6c V^a.

3*. MtHmi. Concnbinei Stratmitt Se HjffitrMd*. esm4dt. Roi de Bithinie.

KATRis, Machakii, XV.PHARNACE5, Aktaph»rni». CU^m

Soi du Bofpbocft

Roi du BofpKore y l'an 3940. du Pont en i9j6. tai en 35 î»-

C mm,

pAKIUs, Akt A-

d'Armfoie.

XVI. DARIUS. Roi. Dmsmit.ép. Oxatmi. du Pont , reg. i an. 1". AianmK-

/->N^_>\..^.,»''-> XVIÏ,.». POLEMON,. MiTHRioATi. Roi du Pont Ac du Bofphore.

DriftHn* , MitruUtU,

OrfiUia*», lEifmfs t . .

C MITHRIDATE VIII CeTT __ _

éenin Roi do Pont. XVIII. POLE- Za

MONILR.dttPost. d'.

■,Roi

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aoo GENEALOGIES

Dis Rois fous la Cappadoce , ce que Strabon expliquant, dit que la DU PoMT. Cappadoce fut divifée par les Perfes en deux Satrapies ,

dont la plus grande qui eft vers le Mont Taurus , eff pro-

Îjrement la Cappadoce > ôc l'autre eft apellée le Pont par es Macédoniens. Celle<i changea ibuvent de limites , liù- vant que la puiflance , ou la fomcGk de fes Rois les éten- dit , ou les reftraignit.

On ne peut ïàvoir poîirivcment en quel tems , 8c à quel- le ocafion le Pont comença d'être Royaume. Polibe a re- marqué qu'il fut doné aux ancêtres deMithridate v. par Da- riuis. Il eft à préfumer que ce fut Darius Hiftafpes , parce Pon voit que ce Prince fui le premier des Rois de Periè > qui partagea le Royaume en Satrapies 6c qu'il diftribua la Cappadoce en deux : il remit la partie qui eft vers le Mont Taurus à Ana^hss , dont les ancêtre^ en avoient été chaflèz par les Medes , Se dona aux ancêtres de Mithri- date , la partie qui eft vers le Pont-Euxin. Le comence- ment du Royaume du Pont > peut donc être mis fous le rè- gne de Darius-Hiûalpes j quoique les ancêtres de Mithri- aace fils d'Ariobarzanes , Ibient feuiemenz nomez Sa.trapes. C'eft pourquoi Plutarque 6c Appien ne comencent la mitc des Rois du Pont , qu'à Mithridates fils d'Ariobarzanes.

Le premier 6c le pius ancien Roï du Pont , fut , félon Flo-

rus, (Liv* 3. chap.7. ) Artueas, après lequel il mec

Artabaze. PoUcnus(Liv. i.) park d'uiï autre Roi du

Font nomé Paris ad es , qui avoit des habits diferehs

pour la ville , pour k campî^e , po*n- le combat 8c pour la

L fiùte. Quelques fiécles après, ARTABAZE de i'UIuiirc

î45'0* ianedes Athemtnides , obtint le Royaume du Pont par la

Florus, 1. î- libéralité de Darius-Hiftafpes. Quelques-uns ne lui donent

„ria î4

qu'il fut tué dans une afl^jn 4.8 o ans avan"t Jeius - Chrift i ainfiii doit avoir comencé 514 ans avant l'Ere Chrétiène, l'an du monde 3490 , la 8''. année du règne de Darius.

On ignore quel fut fon fuccefleur immédiat ; âc le nom de ceux qui régnèrent foro Xercès , ^ Artaxercès-Lon- guemain 3 nous eft inconu ^ parce qu'ils n'eurent point de

parc

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HISTORIQUES, liv.t loî part aux guerres que les Hiftoriens ont écrites. Il cft conf- Dbs R o i i tant que RHODOBATESj, quivivoîtfousDariusNo- ooPont. dius , étoit iflii d'Ariobaxzanes. Laerce en fiiit mentiori V. dans Platon. Il eft conu encore par fon filsMITHRt- VI. DATE I. qui luifucceda. Xenophonne l'apelle que Sa- 3^o3- trape de Cappadoce. Il s'unit avec le jeune Cfyrus, contre •^"'"on''e) Artaxercès-Mnemon j avec lequel il récoricilia par le ^^ant J.C. moyen de Tilàphernes. Il dona retraite à Cléarque exilé '*°'* d'HeracIée , qu'il aida enfuite à rentrer dans fa patrie , fous la parole que lui avoit donée Cléarque de lui livrer cette vule , dont il reftroit Gouverneur. Mais Mithridate fut la dupe de Cléarque j il fut arrêté prifbnier avec fui- te, ôc il lui en coûta une fomme conJidérable pour li- berté. Laerce dans Platon , dit qu'il dédia aux Muiès une ftatuë de Platon , avec cette inlcription : Mithidates Rho" iobau jiiitts Ferfft Mujîs imjtgittem Flutonis iicAvit. Il régna î8 ans , & mourut vers l'an du monde 3^40» jéz avant l'Ere Chrétiene.

Fuifque «ofts avons fait mention ifHeraclée ville du Pont . // ne ferapas horsdtfrofos de r^orter ici cornent elle tomi^Jous l* tiranie de CUarque ^ defes enfans.

C L E A R QIT E , Tyran d'HeracIée,

THIMOTHE'E, DENI S, Tyran d'HeracWe; Tyran d'HeracIée. ép. 1°. 2V". . . i^ Amajlris , nièce de Darius CodOmanus.

i.W. ..femme CLEARQUE II. i. ZATHRAS AmAJlrh,

neveu d'An- ligone.

HE^ACL

^ij étoit une Ci

* Ilyacuplufi. une en Sirie au pié du Moat Tauius deux en Macedoin», une autre tÇins U Phiioiide , proche laquelle Hercule fc bitila ; une en Catie ; une en Thiace ; une autre en la Cherfonefe Tautiquc , ■De en Ci^ie , une «n Sicile ; uoic auBcs

clce , quç LU OX ATHRES ; Ijmachus fie Tiraii d'Hcra- mouiit. clce.

du Pot^ , 't nomée auj^uMui Pendera- yy({jn ^ des Béotiens qui labâirent & la confaererent \[y ,^/

de. ce nom: en^taliè , la pteoiine près de VenîTe , la féconde dans la gianae Gtjce proche du Gâlfè de Tarente i la troiHéme dans la Leucanlt;unefcaE^agHeprésduJ^ttoiti & une autre cii France, que quelques-uni picncnt pour S. Cilles en Languedoc.

Ce

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to» GENEALOGIES

DesRoi-s aHereuUSt pMf tordre de l*Omele. Cette viUefituée avAntagew DU PoMT, Ji^entpaur le eomerce , devint bien-tôt riche ^ puiffaftte. mais tes dijfentions inteftines , U firent temherfoits le Joug deUTirame de CLEAR.^E un defes citoyens. Pendant que CU'arque ban- Vf de fa patrie par les intrigues defes ennemis > était retiré chen Mithridate Roi dit Pont , le peuple ^Heracléefe fouleva contre les Sénateurs > demandant avec niiolence de nouvelles loix p our l'abo- lition des dettes , é" le partage des terres. Ceux-ci après avoir vainement.imploré lefecours de Timothée Général des Athéniens, ^ iEpaminondas Général des Thébains , rapellerent à la défenfe de la patrie, celui qu'ils en avaient eux-raéme s banni. Cléarquefai- fit avecjoye une oeafion quifepréfentoitdefe vangerdes Sénateurs fjr aufurper la Tiranie. Il fit un traité avec Mithridate , par /f- quel il lui promit de lui livrer la ville , à condition , qu'il en de- mettreroit Gouvemeurymais à peine y fut-il rentré qu'il fit arrêter ee Prince aveefes principaux Courtifans , é' ff^* «»'' SP^S' ' rançon. Auffi peu heanoiffant envers le Sénat auquel il devait f on

rapel , il Je déclara contre lui en faveur du peuple > qui lui déféra lefowverain comandement. Il fit arrêter 60 Sénateurs , les autres t' étant enfuis , ér ■•/w les avoir dépo'ùiliez, de leurs biens , il les priva du jour. Ceux qui s'étaient retirez, yfe difpofant à venir atr taquer Cléarque , fousenus du fecours que quelques villes vaifmes leurs avaient acarde r il mit en liberté tous les efclaves , auf quels il fit épaufer les femmes ^ lesfiUes des Sénateurs , pour les rendre plus atachek, àfonfervice, marcha contrefes ennemis^ ^ rentra triom- phant dans Heraeléf.^yvré de fa pro/béritéi ils'apella fils de Jupiter ) dr dona àfonjUs le nom de Ceraune j c'cfi-a-dire , U foudre, ^uand ilaSoitpar la ville, il faifoit porter devant lut ^ un aigle d'or , comme tfne marque defon origine. Il fe parait d'une robe de pourpre é" ^une eourone d'art érfeferveit de brodequins pareils à ceux des Rois de théâtre.

Cléarqtte exerça contrefes citoyens les dernières violences, pen- dant le caurs de i x ans , au bout defquels il périt par la main de Chion affifie de Leanides , é" de cinquante autres conjurez » T*»» du du Monde- 36-51 i (^ 5.55 avant f.C. Cléarque avait étudié à Athene s fous Platon , il aimoit les fienees é' avait dre^é une fart belle kibliarifeque. Sa mort ne rendit point la liberté à ceux é^Hera- Jirflin , clée , ceux qui en avaient été les auteurs , perdirent la vie par la l.i<.c.5. main des gardes de celui t à qui Us venaient de la ravir* Sort fils

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HISTORIQUES lh.l 103

TIMOTHE'E, qui lui fueeeds y fut tué, félon Dhdore» corn- DesRois me il sfioit voir les fêtes des BaecanaUs , é" <*** four fueceffeur »w Pont. X> E N I S , fon frère. Celui-ci profits de Udéesdenee des F èrfes , Diod.Sic, Mfrès quils eurent perdu contre AlexModre la bataille du Granique. ï* *<»• Mais il eut plus dejujetde redouter le Vainqueur , qu'Un en avait eu de craindre la Cour de Ferfe. Ceux qui a>iiûientété hanis d'He- raelée , recoururent à la frote^on d'Alexandre , <^ le trouvèrent favorable à leurs intérêts, ^ feu s'en faSu^'il ne détrènit De- nis. La chofe n' aurait f as manquéd'arivtr ^ fi Denis n'eut faréU coup far miUe foufUjfes defoUtique , parmi lefqueBes il faut comp- ter Jon aplication à s'aquerir la bienveiSance de Cléepatre.Jitur J^ Alexandre, à ce qu'onpeutconje&urer. ïlje vit délivré d'inquié- Photios; tude par la mort de ce Cortquérant > dont il afrit la neuveSe ^tvce SibÙMb, un tranfport de joye , qui f en/if lui faire tourner t^e/prit, Zes boit- P* 7^9- nés intentions de Ferdieeas poetr les exiU&itJieraeÛe , lejetterettt dans une nouvelle inquiétudes mais eUe ne ^t pas de durée, parte que Ferdiecas fut bien-tôt tué. Depuis ce tems , les af aires de De- nis allèrent toujours en profperant, à quoi fervit^eaueoup fon ma- nageavec AMASTRIS. Elle était fUe i^Oxathres frère de Darius-Codomanus , (fr couf ne germaine de Statira femme SA~ lexandre , avec laqueUe elle avoit été élevée ejr avoit mte étroit te amitié. Elle avoit été mariée par Alexandre k Crjtterms un de fes favoris , qui C^ant quitée pourépoùfer Phila , ellefe maria k Denis , du confentement même de Craterus. Avec les grandes ri- chejfes qu'elle lui aporta, ^ apuyi $milUtirsfur t afefhon de fes fa- jets y ilp des conquêtes & envoya un puijfantfecours à Autigo- ne , pendant la guerre JU Cypre. En reconoiffanee de eefeeoutSy Photias. Antigone maria Ftokméejo» neveu Gonvemeurde tHelltfpoTtt , ^wec une fille que DentS avoit de fa première ftmme.

La vie volupteufe que mena Denis le fît devenir fi gras , qu'il ne faifoitprefque que dormir, é" fon a^oupiffement était fîprofind, Eii^n^ quà peine pouvait on t éveiller en lui fichant de longues éguilles Hifi. *div. dans k tinfs. Il avait honte lui-même defagreffeur, ^ c'^pour Uy. p. eela que lor^u'il donoit audimce , ou lorfquil rendait juflice , ilfe Athénée ; métoit dans quelque armoire, ce qui faifoit qu'on ne lui voyait que ^' '*• ^* **' le vifage. Il mourut âgé de ^ 5 ans , Jent il en avoit régné 30.// laijfafa femme tutrice defes trois enfans , ér Régente de tEtat. Tout alla bien fous la tutelle , é" ^^ régence d'AmaJlris , qui fit hktir une vUle de fan ncm t. cnr Antigone fe rendit prote6ieur étHe-

Ccij

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204 GENEALOGIES

Des Rois raclée ^ des ffupilles , é" lorjqu'it cejfa de le faire, Lijintachui 0u Pont, tritf* place , ^ e'peuja même la veuve de Denis , dont il eatutr fils nomé Alexandre. Il aima fajfionement Amaftris , jttfquà ee il fut devenu amoureux d'Arfinoi , file de Ptolamée FhiUdeL- fhe. Ces nouvelles amours saujerent entre Lifimachus & Amaf- tris une rupture , qui fut eaufe que cette Dame comandafeule dans Il eft apdli Heraclée , jufyu'a la majorité de CLE A R ^ E Jim fis aîné. l'fft^ew*' ^' ^""" ^ OX^THRESfonfrere, ^furent ft méchans, étreceiuiqtts fu'ilsfitvnt pértr Uur ^erejùrmer. Lifmachus qui rtgnoit alors juftin apcUe ^0^$ U Masedoine ,fentit revivre fes premiers feux , en apre^ SMyrM. nantu» f énorme atentât, é" réfolutde le punir. Il dijfimulajh»

dejfein , témoigna à Cléarque la même afeiHon qu'auparavant , ^ ayant été reçu dans Heraclée, comme un bon ami, ilfitmour , . rir les deux frères dénaturez, , qui s'étoient défaits de leur mère » ^ rendit a ceux SHeraUée leur liberté. Ils ne la gardèrent gueres : ear. Lifimachus étant retourné ehex, lui , ft des Mfcriptiens fi vives Memnon duhon état, oit thahileté>d' Am^ris avoit mis Heraclée, (^deux dans Pho- autres villes ^qu' Arfno'é fa femme les lui demanda en fréfent , à^ iiu5n.2i4. les obtint. EUe envoya dans I^raslée un Gouverneur qui trait» fort durement tette ville. VU. . ARIOBARZANES I. fucceda à fon père Mithri- 5641. date I. 6c reçut d'Artaxercès Mnemon le gouvernement du monde , de la Lidte > de l'Ionle ôc de la Phrigie. Ces grâces firent avant J.C. un ingrat. Arîobarzanes Ce révolta avec ceux qui coman- 3.^3', doientfur les côtes maritimes , Se s'unit encore avecDa- Diod. Sic. tames^ H régna 26 ans ; Ariftote dit qu'il fut tué parMi- " *'• thridate , lavoir fi c'étoit ion fiis ou ua autre de ce nom. j j y Son fils MITHRIDATE 1 1. prit d*abord le parti d'Eu-

. g 'menés contre Anùgone j mais quand il vit Eumenès tué , U du monde ^^ fournit au Vainqueur, 6c le fervit dans fes guerres , ôc avanr I. C comme il étoit braVe , Se bon capitaine j il lui rendit des , , -,'. fervices fignalez. Malgré tout cela , Antigone le foupço- na de favori&r fous main le parti de Caflandre > 6c le fit mourir, l'an 302 avant J.C. uavoit régné 3^5ans,âcétoii âgé de 84 ans. ï X. MITHRIDATE III. fucceda à fon père. Havoit

3701. été lone-tems à la Cour d'Antigone , Ôc y avoit lié une Dlod.l. zo. amitié étroite avec Demetrius. Maisi^tigoneayanteuun fonge , dans kquel il avoit vu qu'après avoir ièmé un.

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HISTORIQUES. Z/V. /. 405

champ d'or , qui avoir produit une grande moiflbn de ce Des R o ï$ métail} Mithridate l'avait moÙIbné tout &: emponé dans »" Pont, le Pont, Il conclut que ce Tonge lui prédifoit que Mithrl- Plue »« date enleveroit tout le fruit de fes viiftoireé > 6c il réfolut , I>t«ttrm pour l'empêcher de le Ëùre, de défaire de lui. Deme- trius fils d'Antigone préférant les droits de l'amitié , à les propres intérêts, avertit Mithridate des dcflèins de fon père. Il k fauva dans la Cappadoce , profitant des divi- fions > qui étoient parmi les Généraux d'Alexandre , il for- ma une armée &c s'empara de diveriès places , qu'Antigo-

ne y avoit , & ayant luccedé à fon père , il garda ces con- 'Ï..W jîi- i«ri "..^ >.. D »......»_ j.. n.».. J»_.

quêtes > Ôc les ajouta au Royaume du Pont > dont , pour

cette railbn > il éft regardé comme le fondateur. Il régna p*"^"®" î

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26 ans , & mourut l'an 266 avant J. C.

Mithridate Eupator fut le 8^ félon Plutarque dans De- metrius , après ce Mithridate le fondateur j mais l'hiftoire ne nous doue le iH>m que de fix , c'efl ce qui fait aparem- mentqu'ApjMenj qui dans un endroit de fes Mithridati- ques J dît qu'Eupator étoit le huitième , dit dans un aU'- tre qu'il étoit le fixiéme.

L'Hiftoire ne dit rien d'ARIOBARZANES II. fmon X. ju'il fucceda à la courone, après la mon de fon pcre. 3738. , II mourut dans le tems qu'il avoit la guerre contre les Ga- àa monde , lates , laiffant fon fils MITRIDATE IV. encore jeune, au- »^«n' J- C quelfuccedaPHARNACES I. père de MITHRIDA- *J«- TE V. que Juftinapelle bifaycul de Mithridate Eupator. ^^• Mithridate V. ayant fuccedé au Royaume , fit la guerre à ^ J /• ceux de Sinope , qui furent fecourus par les Rhodiens. Il X 1 1 X. époufa la fille de Seleucus Callinicus Rot de Sirie , qui lui céda en dot la grande Phrigie. Il en eut deux filles du nom de JLaodice , dont l'aînée époulà Ân$ioekm le Grand Roi de Polyb. I. y, Sirie , & l'autre Achem , parent de ce Roi.

PHARNACES IL qui fucceda à fon père Mithridar XIV. te , vers l'an 3 800 , 6c 204 ans avant J, C. renouvella la 3 800. guerre contre ceux de Sinope , 6c après un long fiége , il ^" monde, reduifit cette ville fous fon obéiffance, l'an 18 j avant J. '^^''^J'C- C. dont les Rhodiens fe plaignirent cnvain aux Romains. 5 ''^- U eut enfuite la guerre contre Eumenes Roi de Pergames , j^ l^'^ç *** & contre Ariarathcs Roi de Cappadoce 3 Se fit une irrup^ 1,40.

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îo* GENEAtOGIES

Des Rois tion en Galatie , l*an i8i. Ces avions l'ont rendu aflcz nu P o N T. célèbres ; mais il l'eft encore par fes crimes , qui l'ont fait '>olvb m P^^"^ pour un des plus méchans Princes , qui ayent porté Ixclf^alef. fa courone. Il eut pour fucceflèur fon fils MITHRIDATE X V. VI. Evergetes. La première fois qu'on voit paroître fur la fcene ce Mithridate Evergetes, eft l'an 149 avant J. C qu'il prêta quelques vaifleaux aux Ronlains dans la j", Appien. guerre punique. Illeurenvoyaaufli du lècours, dans celle Juftin , liv. qu'ils curent contre Ariftonic , & pour récompenfè j ils lui 37. & î8. donerent à la fin de la guerre , la Province de la grande Phrigie , & le déclarèrent allié 6c ami du peuple Romain, Juftin dit II fut tué * à Sinope par la perfidie des fiens , l'an du mon- ïmoTS- de ? 8 8 2 , 1 2 2 ans avant J. C. laiflànt un fils de même nom te. âge de I o ans.

XVI. ^^ f"' THRIDATE furnomé D e n i s & Eopator , ^881. S"* ^"^ "" ^^^ P^"* renomez Princes de fon fiécle & par du monde , ^" courage , Ôc par les longues guerres qu'il foutint con- avant J. c! trc les Romains. L'année de fa naiflance & la première de m. fon règne » furent marquées par une terrible comète , qui fembloit préfager grandeur future, ôc qu'U feroit en mê- me tems un grand incendiaire. Elle parut durant 70 nuits » & ocupoit dans le ciel la quatrième partie de notre hemif- Juftin , phere. Elle paroifïbit quelquefois de jour , & obfcurciflbit J- )7. c. 2. alors par fon éclatla lumière du foleiL La jeuneffe de Mi- thridate fiit expofëe aux embûches de fes tuteurs , qui chérchoient à le faire périr. Il les évita toutes heureuiè- ment , & par l'ulàge des antidotes , fie par la précaution

3u'il prit , en afèélant une paillon outrée pour la chaflè , e ne point habiter dans les villes , mais de courir les fo- rêts y îàns qu'on Içut oix il pouvoit être > padànt les nuits tantôt fur une montagne, tantôt fur une autre. Après avoir vécu lèpt ans de la forte , à s'endurcir le corps à toutes for- tes de mtigues , il prit en main la conduite de fon Royau- me. '

Mithridate maître d'un ^and Etat, courageux , aiftif &

capable des plus grands deUeins , s'ocupa moins du foin de

le gouverner , que des moyens de l'agrandir. Les Scithes

qui jufqu'alors avoient été invincibles , lui parurent des

id. c. î. énemis di^és de lui ; il marcha contr'eux , 6c eut la gloire

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HISTORIQUES. Lh.t %oj

de les vaincre. Après cette viftoire , il médita la conquête Des Rois del'Afîe, & pour l'entreprendre avec plus de fuccès, il du Pou t, déroba fecretement , fc mit à la parcourir , pour , reconoître lui-même le païs , la fituation des villes , &: les polies les plus avantageux. Après quoi il retourna dans ion Royaume , on ne s'attendoit plus à le revoir. Il y aprit les défordres de Laodice fa fœur ôc fa femme , qui fur le bruit de fa mort , s'étoit abandonée à fes amis , & étoit devenuë'mcre. Mithridate informé qu'elle vouloir le faire périr , la làcrifia elle-même à fa vengeance j avec ceux qui avoient eu part à fon complot. Il fit cnfuite alliance avec Nicomede Roi de Bithinie , conquit la Paphlagonie , qu'il partagea avec fon allié, & s'empara ^de la Cappadoce , dont u fit périr les héritiers lé^times qui étoient les ne- veux, l'an du monde 590 j, & ici an avant J. C. Les Ro- mains obligèrent les deux Rois alliez , d'abandoner leurs conquêtes , ce qui fut le premier fujet de mécontentement qu'ils donerent a Mithridate , & la première fource de la haine qu'il conçut contr'eux.

Mithridate fongcant à la vengeance, fit alliance avec Tigranes Roi d'Arménie , ôc le premier coup qu'ils frape- rcnt, fut de dépouiller de la Cappadoce Ariobarzanes , en la place duquel le fils de Mithridate fut mis. Mithridate fe faifit aulTi de la Bithinie au préjudice de Nicomede. Les deux Rois dépouillez i implorèrent la ptoteétion des Ro- . mains & furent rétablis, l'an 89 avant J.C. Mithridates ne j^ff^^'" celTant de les inquiéter , les Romains envoyèrent contre lui trois armées , comandées par Z. Caffius , ^ Ofpsci»s , Munltus-A^uilius. Ils furent tous trois batus, & les deux derniers furent pris & mis cruellement à mort. * Toutes les villes Greques de l'Afie Mineure & toutes les îles , excep- té Rhode , prirent cette ocafion , pour fe foulever contre _. . . les Romains, & fe jetterent dans le parti de Mithridate, l'gj^' qui dona des ordres fecrets,, pour égorger dans un même Flor.I. j, jour tous les fujets de la République établis en Afie ; &c il plut, m

^- * Soit qu'Aquîlins eût le plus diplu , contre les Romains un reproche d'ara- '

foit qu'il fui plus malheuteai , on le fit rlce & de coirruptiou , d'amant plus in-

ptomener par mépris (tir un iae , puis fuportablç , que de joai eo joui il dere-

on le & mourir , en lui verfant de l'or noit uùcux fondé. iwiiit dans la boucbe ; ce qui foimoic

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ao8 GENEALOGIES

DesRois en périt 80 mille, l'an 3916, Ôc 88 ans avant J.C. Ilfou- Dv Pont. ^^^ enfuite la Mifie , la Licîe , la Famphilie , la MagneGe , avec MitUene ôc Ephefe ; pendant que lès enfans faîfoient ,( merveille de leur coté , èc ran^oient fous domination

la Thrace ,& la Macédoine. iTpaflà dans l'Ifle de Ces , le tréfor de Cléopatre > fcs pierres précieufes , lès bijoux ôc 800 talens , que les Juifey avoient envoyé comme en un lieu de fureté , devinrent la proye de Mithridate , qui pouf- fa Tes conquêtes jufque dans la Grèce, il s'empara de plufieurs villes conlidérables entr'autres d'Athènes. SjfS^ envoyé contre lui , défeit à Cheronée , & à Orchomcne les Généraux de Mithridate, le pourfuit lui-même en Aiîe > £c le réduit à faire la paix , a condition q^ue content du Royaume du Pont , il renonceroit à toutes les conquêtes , rendroit la Bithinie & la Cappadoce , &c paycroit 30 mille talens aux Romains &c leur livreroit 70 de fes vaifleaux. Cette paix fut rompue l'année fuivante parMurena,àquî Silla en partant pour l'Italie , avoit laifle le gouvernement de l' Afie. Silla étant devenu Diélateur la rétablit fur le pié précédant.

L'efprit inquiet de Mithridate , & haine contre les Ro- mains , ne lui permirent pas d'être long-tems en paix avec 84. eux. Il fit alliance, l'an 3920, avec Sertorius éncmideSil- avant J. C. la , s'empara de nouveau de la Bithinie , &: de la Paphla- gonie , & fit revenir à lui toute l'Afie , l'on étoit fort ennuyé des impôts & des vexations des Romains. Telle fut la caufè de la troifiéme guerre Mithridatique , qui dura près de 1 2 ans. Les deux Confuls Z. Lucullus 6c M. Cotta , furent envoyez contre lui , chacun avec une armée fépa- rée. Celui-ci inhabile , fut batu l'an 3 9 2 1 , & 8 3 avant J. C. & dans le même tems , il perdit la plus grande partie de fa flotte.

Mithridate encouragé par ce double fuccès , entreprit le fiége de Cizique ville de la Propontide , qui tenoit pour les Romains; mais obligé l'an 3930 , par Lucullus d'en lever le fiége avec perte , il fe retira dans le Pont , Lucullus après avoir vaincu & prit trois Généraux de Mithridate à Tenedos & à Lemnos , & après avoir fournis la Bithinie Se la Paphlagonie , entre viétorieux & fe rend maître à'Eufn-

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HISTORIQUES, th. I, 109

ttritty & d'^/w//"w, deux des principales villes, Pan 3P35. Disftoia Mithridate contraint de chercher un azile che? Tigranes **" Pont. Roi d'Arménie fon gendre > y fiit 1 8 mois , fens qu'il put lui parler , enfin il en obtint un fècours de i o mille hom- ïne de cavalerie , & retourna dans le Pont faire des levées ; mais lorfqu'il revint , il aprit la défaite de Tigranes par Lu- cullus , le confola , prit des méfures pour faire de nouvel- les levées,&écrivitaArfacèfiRoidesParthes. Ils tentèrent le fort d'une féconde batailleioù Mithridate s'oublia lui-mê« me au point,qu'il prit la fuite dès Le comencement du com- bat j dont tout l'honcur refta aux Romains. La mutinerie des fbldats de LucuUus , l'empêcha de profiter de fa viéloi- re , & dona à Mithridate , revenu de fa première terreur , le tems det reparoître à la t^e de nouvelles troupes y qui défit l'armée Romaine comandée par Fabius ôcTriarius Lieute- nans deLucullus,l'an du monde 393 7< âcé7. avant J.C. Pompée qui releva Lucullus , ofrit la paix à Mithrida- te ; mais ce Prince qui comptoit fur l'alliance des Parthes , la refufa avec hauteur , 8c s'en repentit peu après. Une nuit Pompée le furprît dans fa marche , le bâtit * de lui tua la plus grande partie de fon armée j fie prit enfuite A^h ville du Pont, Mithridate avoit mis fes meilleurs éfets & la plus grande partie de fon tréfor , parce qu'il la rcgardoit comme imprenable. Mithridate retiré dans le BoiphÔrc , envoya demander la paix aux mêmes çondilions que Ti- granes, & ne Payant pu obtenir, U forma le projet le pluï chimérique qu'il y eut , d'aller ataquer les Romains en Ita-» lie ; mais comme il ftUoit faire près de 000 Ueiies par des païs dificUes , l'idée d'une H rude &: dangereuTe marche» firpeur à fon armée : elle confpira contre lui , & élut Phmr' nn'ces fon fils pour Roi , lequel Paifiégea même dans Pan- ticopée & eut Pinhumanité de lui refuïèr la liberté de retirer , oîi il pouroit. fh»m»6h , s'écria Miiiiridate dans ia douleur, veut donc ^ue je meure , Dieux de U patrie , jttfies Dieifx ! ^ue ce fils de'nMttré reçoive un jour le même traitement Jet enfans. U entra dans fon apartcment , il apella fes fem-

* Pompée , pouc monument Ae (t\ igez,& autres inTalii]«),ftl'3pella>^ TiûoiiCj fit bâtii (Uns l'cD<lioit une ville ttf^ oaviih dtlMiMSein. Dioa. Af odilnit IctloldatsbleflapoaUdaft trop! picn.

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2IO GENEALOGIES

DesRois mes &fès concubines, 6c leur préfenu des coupes pleiae* DU Pont, de poifon; il en prit lui-même, & comme il vit qu'il ne fai- ibit pas fon éfet * fur lui , il eut recours à fon epée ; mais la playes qu'il le fit n*étant pas aflcz profonde , à emprun- ta de la main d'un foldat Gaulois nomé Bithicus, le fecours que fes forces & fon âge lui refulbient. Ainli mourut l'an 64 avant J. C. 8c du monde J940 , le Grand Mithridate , Prince d'une valeur extraordinaire ,- toujours grand par fon courage & quelquefois par fa fortune > Capitaine par fes deffeins & dans fes confeils , Soldat de la main dans les combats, &c enfin un autre Annibal pour fa haine contre les Romains. Ennemi du repos , de la moleffe 6c de la bon- ne chère , il faifoit tous fes plaifirs du travail , Ôc n'admet- tant à fèiamufemens guerriers, que des- hommes auffi la- borieiHc que lui , îl dilputok avec eux la gloire de bien pouflèr un cheval , 6c même celle de la courfe 6c de la- lutte. Il infpiroit à Ces troupes ce même efprit de &tigue , à quoi il les acoutumoit par un exercice journalier , 6c fei- ibit par-là des foldats invincibles comme lui. Il joignoit à valeur & à l'intrépidité , un vafte étendue d'elprit avec beaucoup de jugement, 8c de pénétration. Il entendoit 22; fortes de langues , aimoit les fçavans âc étoit fort habile- dansla Médecine , 6c il ne faut pas oublier que ce fut lui , qui inventa le comrepoifon admirable , qui porte encore Kin nom. Son grand cœur qui ne s'abatoit point, le foute- noit contre tous les revers de la fortune , ^ après fes per- tes les plus grandes , il trouvoit toujours des relïburces que fon apticanon &c Ion heureux génie lui foumi/ïbient. Il revenoit fur la fcene lorfqu'on s'y atendoit le moins, & paroiffoit comme un autre Anthée , avec de nouvelles for- ces, ôc une vigueur étonante, Ciceron iansfts ^ijftfi' MmI,

Vcir, Pa- teic. 1. 1. c.iS.

■ii II pottoît tonjoun fiir lui du poi- &a pour échapcr par cette voye au rriomphe des Romain). On dit cotnmu- nimcntqaece i^uifitque le poiton qu'il 'riinele tuapas, venokde ce qu'il avoit ait un fi grand ufage de fôn mithtidate , oue Ton tempérament en ^oit devenu à l'Zpreave du paifon ; mais c'Cft une er- MDi , le mithridate n'a pa» cette venu. D'aijkus lu poilôiu opcienc hn dmi-

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lêment, les uns en rongeant , Iës uiir»- en etiflamaac , & d'autres d'une autre manière. Ainii il e!t impoffible de trouver une médecine paitîculieie , qui puiiTe fetvir d'antidoie uai««rrclle contre toutes fôttes d'cfpeces de poifon.

Pluiarque dit qu'il aroit pour garde ordinaire des chiens , un taureau , un At- tal , Acun cerfaptivoifé , qui aventflbienc par Iwis ciit de l'atir^ « quelqu'u.

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HISTORIQUES. Liv.l. »ii

Zh/. 1. dit de lui, qu'après Alexandre, c'étok le plus DesRois. grand des Rois. Il étoit auffi un des plus riches Se des plus du Pomt. magnifiques. Pompée trouva des richeflès immenfes, fur- tout à Telaure , ou étoient les plus beaux meubles & les plus riches bijoux de Michridate , Ôc fon principal Arfe- naL Car il s*y trouva deux mille coupes d'Onix enchaflëes dans de l'or , avec une prodig^eufe quantité de vainêlle de toute efpecc j ôc d'équipages pour hommes & pour che vaux^qu'il Ëdlut auQueileur trente jours entiers pour en . Élire l'inventaire. On peut juger de la richeflè de fès ar- mes^ar celle du fbureau de fon épée qui avoit coûté qua- \

tre cent talens , qui font quatre ceot mille écus. Un cer- tain Publius le vola & le vendit à Ariarathes. Son diadê- me qui étoitd'un ouvrage exquis,^ fut pris par un certain CaJus qui le dona fècretement à Fauflus fils de Silla > qui le lui demanda avec inftance. Pompée ne içut rien de ces deux vols ; mais Phamaces les ayanr découvens enfuite, fit punir les voleurs.

Ce qui ternit la gloire de Mitlirldate fiit cruauté ; elle parut dans le meurtre de fa mère , de fes fœurs , de plu- lieurs de les en^s , & de iès femmes : Sa jaloufie le por- taà faire périr par le poifbn fès fils Ariarathes, ôc MiTHRiDATE, l'un qu'il avoit fait Roi de Cappadoce^ÔC l'autre que les Colchidiens avoicnt demandé pour Roi.

STRATONICE étoit celle de fes femmes, qu'il ai- moit le plus pour fa beauté , S^: qui avoit le plus de crédit fur fon efprit. Elle étoit fille d'un Muficien fort pauvre , ôc fort vieux. Un jour elle chanta à table avec tant de grâce , qu'elle charma le Roi , qui voulut l'avoir la nuit même. Il lui avoit confié dans le tems de décadence, la garde de la forterefïè de Symphorium , oii il avoit une grande partie de fbn tréfor. Stratonice fe trouvant en danger d'être aban- donée , rendit la place à Pompée. Mithridate pour van- PI"'* ^" ger d'elle , prit le fils qu'il avoit eu d'elle , nomé X i F h a- '^ P'^î'* R E s , mené ce fils à la rive opofée d'un petit bras de mer , fur lequel étoit ce château, hc aux yeux de mère, il le tua hc lailTa fon corps mort fur le iàble.

Lorfque Mithridate fut mis en fuite par Luculjus , il en- voya à les fœurs 6c à fes femmes > qui étoient à Pharnacie

DdiJ

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ai2 GENE AL 0 G I E S

Des R o 1 1 ville du Pont , l'ordre de mourir. Il y avoir entr'autres Ra- Dti P 0 i( T. xane Ôc Statir* , toutes deux fœurs de Mithridate ) Prin- Ceflès d'une vertu incomparable , & qui étoicnt encore fil- les & âgées d'environ 40 ans ; & deux de fes femmes Be- reniée qui étoit de Chio , & Monime native de Milet. La ré- putation de cette dernière étoit très-grande , fur ce que le Roi étant devenu amoureux , &c n'ayant rien oublié pour Plutarque , la porter à répondre à fa paâion ( car il lui envoya à une VitieLH- feule fois quinze mille pièces d'or) elle réfilla toujours > & refiifa fes préfens , juîqu'à ce qu'il eut confcnti à lui do- ner le diadème & qu'il l'eut déclarée Reine. Et depuis ce mariage julqu'à ce moment , cette pauvre Princefre pal^ lès jours dans une triileflè èc une afliélîon continuelle > pleurant fur cette malheureufè beauté > qui au lieu d'un mari , lui avoit doné un maître > âc au lieu de lui procurer une maifon honête > 6c im ibciété conjugale , l'avoit con- finée dans une étroite prifon , fous un garde de barbares > éloignée du délicieux païs de la Grèce y elle avoit éfec- tivement perdu les biens réels fie véritables 3 dont elle joiiif> foit dans chère patrie.

Quand l'Eunuque Bacchides fut arivé & qu'il eut figni- fié aux Princcflcs l'ordre de Mithridate , qui pour toute erace leur laiflbit la liberté de choillr le genre de mort j qui leur paroîtroit le plus doux , & le plus prompt , Monime détachant de fa tête le (àcré diadème > l'atacha à fon cou 9 6c s'y pendit ; mais ne s'étant pas trouvé afïcz' fort 3 Se s'é- tanc rompu : O maudit bandem» ! lui dit - elle y nef^urois m mefervir mu moins à ce trifie ojîce ? 6c le jettant loin d'elle avec indignation i>c crachant de0lis , elle tendit la gorge à Bacchides.

Pour Bérénice , elle prit une coupe de poifon & comme elle alloît boire , fa mère qui étoit préfente , la pria de la partager avec elle , ce qu'elle fit. Elles burent donc toutes deux ) la moitié de la coupe fut aflèz forte pour emporter la mère abatuë Ôc afoibhe par les années; mais elle ne le &t pas affez pour furmonter les forces &; la jcuncflc de Bérénice. Cette PrincefFe lutta long-tems contre la mort avec des éforts très violens , enfin Bacchides par une pi- tié barbarC] courut au fccours de Bérénice > 6c l'étrangla.

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HISTORIQUES. Z/v.;. 21}

On dit àcRfixane & àt Sutira , que Roxane avala DisRors du poifon , en vomiflant mille injures contre Mithridate , ou Po n t. 6c que Statira ne prononça pas un feul mot indigne de ia naiflknce & de fon courage ; mais au contraire qu^elle bé- nit & remercia fon frerc , de ce qu'étant en fi grand dan- ger de fa perfone > il ne les avoit pas oubliées , 6c qu'il avoit pourvu à leur fournir le moyen de mourir Ubres , 6c de ne pas demeurer expofées aux outrages de leurs enne- mis.

Drjpetim une des filles de Mithridate , ne témoigna pas moins de courage. Elle avoit fuivi fon père dans 6 fuite , lequel la laiflà malade dans un château avec l'Eunuque Mi- . nophUus. Se voyant affiégée par Ma^lius Prifcus > elle jj^ *j ^^**

{iria PÉunuque de la tuer , 6c après cette a<5lion , il fe tua Amni uî-même. On remarque qu'elle avoit un double rang de liv. li. dents en haut de en bas de la mâchoire.

HYPSICRATE'E une des Concubines de Mithri- date j qu'il déclara enfuitc Reine j étoit une femme robuf- te ôc d*un eiprit mâle. Elle s'étoit fait couper les cheveux , avoit prit un habit d'homme 6c s'étoit fiiit au maniment des armes j àc à monter les chevaux les plus fougueux. Elle acompagnoit le Roi par tout) 6c étoît toujours à fes cotez dans les jours de bataille.

MithrUatie 6c Nifa , filles de Mithridate Se qui étoient deftinées pour femmes aux Rois d'Egipte 6c de Çypre , firent mourir par le poifon , voyant leur père amegé par Pharnaces. Deux autres filles de Mithridate , Or/klaris 6c Eup0tra , furent prifes dans Phanagoria avec leurs frères , j4rtaphemes , Ciras , Arus » Dsrius , Ansxenis , 6c OxMrès , 6c livrez à Pompée , qui les fit fervir d'ornement à fon triomphe.

P H ARN ACES ce fjls barbare 6c dénaturé étant en- tré dans la citadelle^ trouva encore (on père palpitant, 6c le dona aux foldats à achever. Il envoya fon corps à Pom- pée , qui étoit à Amifus , 6c en obtint pour recompenfe de fon parricide le Royaume du Bolphore, qui feul étoit refté de tant de Provinces qu'avoit poffedées Mithridate. yoye& ci - après t dam le Chapitre des Rois du Be/phore. Son ^s DARIUS j reçut Tan 3^58 9 le Royaume du

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ai4 GENEALOGIES

Dbs R o I s Pont de la libéralité d'Antoine , après la défeite Caffius Dv PoMT. ôc de Brutus.

P O L E M O N , qui avoit époufé Bifutmis fœur de Da- rius , reçut pour récompenfe de fon atachement pour les Romains , les Royaumes du Borphore y l'Arménie Mineu' re 9 Se du Pont. Il n'eut pas cependant celui-ci tout entier ; on ne lui dona avec ce titre que ce qui étoiit dans le voi{l- nage de la Cappadoce , & pour le diftinguer de ce qu'on en démembroit j onl'apella X^Pont PoUmoaie». {Jufiime» Nov. a8. Voyez Bolphore.)

MITHRIDATE VIIL qui porta le dernier le titre de Roi du Pont , fi on peut le doner à des fantômes de Roi > tels que furent tw ceux qui furent dans le Pont après Mi- thridate le Grana , étoit petit fils de Darius fils de Pharna- ces. Il fut tiré, l'an 40 du falut, de laprifon , oii Caligula l'avoir feit mettre » & renvoyé dans te Pont > d'où ayant été chafîé peu après par les Romains , il retira chez Eu- monc Roi des Adorfcs , à la prière duquel il eut la vie fau- ve ; mais U fut mené captif à Rome. Sa mauvaife fortune ne l'abatit point ; il obtint fa liberté Neron,6c ayant fait des railleries fur les rides &c la chauveté de Galba îbn fuc- ceflcur, il fut mis à mort par ordre de cet Empereur, (Pluf in Galba.)

On lui donc pour frère C o t v s , qui fut en feveur au- près de VEmpcreur Caligula. 11 en obnnt la petite Armé- nie , avec une partie de l'Arabie. Sous l'Empire de Claude , il marcha fous les enlcignes Romaines pour chafïcr fon frère. Il fut aufli ami d'Agripça le Grand Roi des Juifs, On ne fçait rien de fa proltérité. ,

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HISTORIQUES. Liv. I. 215.

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CHAPITRE XIV. r-»Wf XXI2L

Des Rois dit Boffjjore Cimmeritn.

ï. AR.CHEANACTE I. de Mitelcne, Roi du Borpriore , vers l'an du monde }5i4..

II. ARCHEANACTE 1 1. Roi t l'an sjûcT.

III. SPARTACUS.RoiduBofphore.ran ^66. t en 3571- reg. i5 ans,

IV. SELEUCUS,Roi!'an jyyx. f en 3576. reg. 4 ans.

V. S PART A eu S II. Roi l'an i$y6.\ en Î07. reg. 14 ans.

I. SATIRES. Roi l'an J597. f en jfiii. reg. 14 ans,

VII. LEUCON y Rai l'an )éii. f en jiïji. reg. 4oans.

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TIII. SPART ACUS III. IX. PARISADES, Satires. Gorcip?fs Roi l'an jûyi. t en î^J^* Rot l'an jgjfi. f rV-'V-^O reg. j ans. jC^j. rcg, jS ans. Gorcippwj.

X. SATIRVS II. Roi XI. PRlTANlS.Roi XÏI.EUMELE, Roi

l'an j<9}..t c" î*9+- ^'*" 3*9+- tu^enjéjj, l'an j^^^. -f en J700.

reg. <j mois. ^^ icg. 1 an. reg. j ans.

XIV. PARISADES II. Roi Via

5710. vainca par les Scithes^

XIII. SP ARTACUS IV. Roi

t'an Î700. f 5.710, leg. 10 a.

LE Royaune du Bosphore Cimmeribn j cA le païs que nous apellons aujourd'hui la T'/irjivm de Crimée^ IcStrabon; Détroit de C^^a , * canal fort ferré y qui joint les Palus Uv. lu

« ta ville èx Ctigk eft l'Sorimc Thu- Jtjiê , elle doit fôn ancien nom de Théo- mGc auflî-bien que fondation i l'Ein- feievz Theodofê , & celui qu'elle porte aniptud'liRi ,. auz Tanaies fonis des

HUns , qui l'enleveient aux Grecs , te k DORieieni C*Jf» , nom qui fignific infiitli- , tant en Pcrfan qu'en Turc . Les Gé- nois pendant leur puiflànce par mei, profitant de la décadence de l'Emplie Crec„

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2i6 GENE AL O GIES

Rois do Meoûdes , avec Ic Pont-Euxi». Sur fes rives étoîent bâties BospHOKE. plulicurs villes , dont la plus anciene apelléc Cimmeris , a Diffmation probablement doné le nom de Cimmerien à tout le détroit ,

BMef dont île même qu'aux peuples établis fur fes bords. ARCHEA- je raeVers ici. NACTE un des décendans à'Archeanax de MitUenc , allié de Pififtrate , kquel jetta les fondemens de Sigée dans la Troade , ôc bâtit les murs de ùl nouvelle ville des ruines même de ceux de Troyc , fe voyant chaiTé de la Troade > retira avec les fvens dans le Bofphore , Ôc y fonda un nouveau Royaume y vers l'an du monde 5524, &c 480 avant l'Ere vulgaire. Après avoir été poflèdé 42 ans par les ArchtanaSadeî , il paHa vers l'an 3566 à SPARTAr eus qui comença une nouvelle dinaftie , ôc régna envi- ron 6 ans. Son arrière petit-fils SATYRUS, augmenta confidérablement lej. bornes de ce petit Etat. Il devint très- puiflant car les conquêtes de ion Général Sepée , qui porta dans l'Alie les armes viiftorieufes de Satyrus , 6c thana^o- fia devint alors la Capitale de cette panie de fes Etats. Ce Prince mourut l'an 361 1 au fiégc d'une ville. Son fils L E U C O N le continua avec fuccès ôc fe rendit maître de la place. Ce Prince dont le règne ne fut pas moins illuftre , que celui de Satyrus , entretint avec loin l'alliance que ion père avoir feite avec les Athéniens , qui par reconoif- fence lui acorderent le droit de Bourgeoiiie. Il eut de gran- des guerres à foutCnir contre les habitans d*Heraclée,Sc les termina heureufèment. Polyaenus raporte de ce Prince , un trait qui fait conoître fa prudence Ôc dextérité. In- formé d'une confpiration tramée contre lui , Ôc dans la- quelle une partie des citoyens , quelques-uns même de les meilleui-s amis,étoiententrez;il raflèmbla ce qu'ilput deBan- quiers Ôc de Négocians. Il leur expofa par manière de con- fidence , que pour une certaine fomme d'argent, on oftoit de lui livrer un place importante , ou étoit en dépôt le tré- fon de l'ennemi , ôc leur en promit à chacun une part pro- crée , & du iiimt des lôtces maritimes 1 (î^cle , que les Ottomans devenus formi- desT^ttcues.laleur prirent au XIII. ^é- daUes , unt ea A fie qu'en Europe, Jes de , apris leur avoir enlevé dans le ûé- I cbilTercnt de dSi Se des antres Place? cle pr^c^dent d'autres Places qu'ils | qu'ils poUedoient. L«JM«^«yc, voyage

avaient prifes fnt les Grecs.' Ils en tefte- deCi>nflantinopIe,tomei. leDC maîcies , jur^u,'au milieu du X V> j

portionée

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H I s T O R I Q U E s. Zw. /. a 1 7

Eortionéc à fes avances. Uefpoir du s;ùn ouvrit toutes les Rots sv ourfes , ôc la fbmme quoique conudérable fut bien-tôt Bosfhori. trouvée. Quand il la vit dans fès cofreS) il rapellafes nou- veaux créanciers , 6c leur découvrit fincérement dtva.- Diflèrt. de tion , qui demandoi^ que , pour conferver leurs biens, non- M. l'Abbi feulement ils défendiffent la perfone , mus encore qu'ils lui àe Boze. aidaffent à difCper les conjurez. Uinterêt> quiJesuniilbit^ emprunta fur le champ les dehors du zèle j & fupléa véri- tablement aux forces, lis prirent les armes > pourvurent à 1a furetéduPalaiSjâc allèrent enfuite ataquer les conjurez avec tant d'ordre 6c de valem- 3 qu'ils les exterminèrent tous.

Le fumom de Leucoaiens , que rHiRoire done à fès fuc- ceïTeurs , rend un témoignage honorable à la mémoire de ce Prince. Il laiffa quatre fils. SPARTACUS III. qui étcât l'aîné , Ôc qui lui avoit lîiccedé , étant mort fans li- ^é, fon frère PARISADE lui fucceda dans la plus grande partie de fes Etats, qu'il fut obligé départager avec fes autres frères SATYRUS, 6c GORGIPPUS , donc le premier nous eft repréfenté par Folyaenus » fuccombant àuncmalheureufccuerre contre la Reine TirgAtma, qu'il avoit outragée , laiflant un fils du nom de fon onck G(>R<- GIPPUS. Celui-ci après la mort de fon père , calma enfin la colère de la Reine Tirgatao , à force de foumiffions 6c de préfens. C'eft à l'un de ces deux Gorgippus , que la vil- le de Gor^im/i dans le Bofphorc eft redevable de fa fonda- tion Se de fon nom.

Il y a aparence que Parilàdes réiinït en perfone tout» les portions de l'Etat , puifqu'on n'aperçoit aucun veftiee de domination dans la pofterité de fes frères. Ce Prince tut . contemporain de Philippe 6c d'Alexandre. L'Hiftoire ne nous aprend qu'en termes généraux , qu'il fc rendit mémo^ rable par des aélions, qui auraport de Strabon, lefirem mettre au nombre des Dieux après fa mort. Cette une mé- daille ) que l'on a de ce Prince 1 qui a doné lieu à la favan- te Differtation , que M, l'Abbé tie Boze à ftitc fur les Rois du Bofphore.

Parifade laiffa trois enfans, S)C fa fucceffion parOiflToitdet tinée SATYRUS comme à l'aîné. Mais EUMKLE, qui étoit le fécond Ôc peut-être le trolfiémc,'la lui difputâ y for»

Ec

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arg GENEALOGIES

Rois db tifiédufecoursd'AriopharncsRoideThracc, undefes al- BosPHORE, liez^ Satyrus marcha a leur rencontre, les défit, & alla lesaffié^r dans une place forte , Us s'étoient enfermez. Prêt à le rendre maître de la place , il eut le bras percé d'un javelot 6c mourut lanuitfuivante de fa blefTure. Meniji^ue Ion Lieutenant > fit porter fon corps à fanùcafée , co- mandoit Pritanis autre frère de Satyrus, qui, après lui avoir feit faire de magnifiques obfequcs , alla raffurer par préfence , Parmée , qui avoit levé précipatement le liège. Èumele qui avoit mis à profit tous les raomens , que la fortune lui avoit laidèz, combatît celui-ci avec tant dV vantage , qu'il le réduifit à renoncer à toutes fes préten- tions. Le danger palfë laidà voir à Prytanis toute la hon-

Eumele pour mieux afermîr domination , fitmourîr tous les amis de fes frères , làns Ëùre grâce & leurs femmes ^ &: à leurs enfans. Lejeune?>»«/*ii(r fils de Satyrus, ou de Prytanis , fut le lèul qui échapa à la vengeance du Vain- aueiu*. Eumele devenu maître abfolu du Royaume , tâcha d'y làire oublier par la douceur de fon gouvernement > les violences qu'il avait employées pour y parvenir. H rendit aux habitans de Panticapée leurs anciens privilèges , que fès pfédéceflèursavoient abolispeu à peu ,&; fuprima une partie des impôts. Il ne régna que cinq ans , après un chan- .gement fi favorable. Un jour qu'il revenoit à la ville , pour un facrifice , les chevaux, atelcz à fon char ,. s'emporter- rem avec tant de fougue , que le condutfteur s'écria , qu'A ne pouvoir plus les retenir. Eumele voulut fe jctter à ter- re; mais s'écant embaialTé dans un des bouts du pavillon^ qui le couvroit,il tomba fous une roue , Se finit ainfi vie. '. SPARTACUS IV. fucceda à fon père ,. & après vingt ans de règne , eut pour fucceflèur Ibn coulin PARI- SADE II. qui^étoitdérobéà.la fureurd'Eumelè, Se retiré chez le Roi des Panhes, Celui-ci fut vaincu par les Scy- thes qui rendirent tributaires les Rois du Bo^hore. Ses fuccellèurs ou lâches ou impuilTàns demeurèrent 203 ans , ibus le joug jufqu'à l'an du monde 3^23 , & 8 1 avant J.

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H I s T O R I Q U E s. Z«/. /. ii^

C que le Grand Mithridatc Roi du Pont fournit le Boipho- Rois dw re à fa domination 6c en établit Roi un de fès fils nomé Bosphor.e. MACHARES. Ce jeune Prince entra d'abord dans les de{Ièins de fon père contre les Romains; mais lors qu'il vit Sinope prête à tomber entre leurs mains , 6c leur flotc maîtreflê du Font-Euxin qui étoit entre cette ville 6c fon Royaume , la crainte d'en être dépouillé , lui fit oublier ce qu'il devoit à la reconoiffance , 6c à fa propre gloire. Il fit la paix avec les Romains ôc l'obferva toujours invio- lablement. Il favoit que cette conduite déplaifoit extrême- ment à ion père , 6c quand il aprit qu'après fa dé&ite par Pompée , il venoit cfans le Bofphore ^ il lui envoya des Ambafladeurs fur route pour s'excufèr auprès de lui > lui repréfenter que c'étoit la néceffité de fcs a&ires qui l'a- roit obligé d'agir contre fes inclinations ; mais voyant que Mithridate ne fe laiflbit pas toucher de fes raïfons , if App, in (àuva par mer , 6c ayant été pris par des vaifleaux de Mi- •^i'^nd. thridate , il aima mieux fe doner la mort , que d'être expo- à la vue Ôc aux reproches d'un père irrité. Ce fut l'an 6 5 ^^°^^ > '■^' avant J. C. Deux ans après , Pompée accorda le Royaume ç' ^V du Bofphore à PHARNACES frère de Macharès, ôc Uv.i °"* le déclara allié 6c ami du peuple Romain.

Ce Prince voyant les Romains engagez dans la guerre civile entre Céfar ôc Pompée , voulut profiter de Pocca- fion , 6c recouvrer les Etats d'Aiic qu'on avoir enlevez à fon père. H laifla le comandement du Bofphore à Afander , Ôc

falfant le Pont-Euxin , vint s'emparer de la Colchide 6c de Arménie Mineure , avec quelques places de la Cappado- ce ) du Pont 6c de la Bithtnie , 6c après la défiùte de Domi- tiiû-Calvinus > que Céiàr avoir envoyé contre lui > il fou- rnit le relie du Pont 6c de la Cappadoce. Ces fuccès le ren- dirent extrêment infolent 6c fort cruel pour les Romains. L'avis qu'en reçut Céfàr 1 le réveilla de la léthargie > l'avoient plonge les agrémens de Cléopatre. Son at5tivicé lui revint , il quita l'Egiptc , paflà dans l'Afie , alla cher- cher Pharnaces , 8c làns lui doner le tems de ièreconoître, !*'"*• "* Ôc ians prendre lui-même celui de le repofer , il l'ataqua 6c ^-r^ remporta une viétoire complette , * dont il dona la nou- - ""

TidoÎTC ayant éc^ gagnée'pcis l cette tache , tt lépaia l'honeoi des ars

l'enilioit , od Triarius avbit été défvi pai 1 met Rofluinet _

Miakidate éfafi en ^nel^ae iiMaici« 1 Ë C ij

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aao GENEALOGIES

Rois pu velle à un de (es amis dans ces trois mots j vent , vidi , via.

BosPHORi. Après cela Pharnaces ayant perdu toutes fes conquêtes , fc retira à Sinope avec un corps de cavalerie de nulle hom- mes , qui étoit tout ce qui lui refloit de ibn armée vaincue.. U fit tuer les chevaux &; s'embarqua avec les hommes pour fe rendre dans le Bofphore. Mais Afander qu'il y avoit lait fë, 5c qui s'étoit emparé de lacourone en fon abiènce>

_ . - -. s'aiTûra %t. fa perfone & le fit mourir , l'an 46 avant J, C-

DioB. » . g^ fg maintint ainfi dans fon ufurpation.

^ Céfar pour récompenfcr les fervices de MITHRIDATE.

icPetgé^ffettie», lui dona ce Royaume Ôc le fie en même tems. tui des Tétraques de la Galatie , comme nous l'aprenenc Hirtius > Appien' > ôc Strabon. Sa naiHànce du côté de ia raere lui donoit droit à cette dernière Dignité. Elle étoit décenduë d'un de ces Tétraques ; & il avoit quel-

3 ues prétentions fur la première du côté de ibn père « car paubit>au témoignajgc dtltrtiusjpour fils de Mithridye > dont fa mère avoit éceconcubine > après la mort de fon ma- ri Meniieme de Pergame , & ce Prince l'avoit élevé , Ôc lui avoit doné Ton nom. Mais Cé(àr enlui donant le Royaume ~ du Bofphore>ne lui fit préfèni que d'un vain titre. Aiander en étoit en pofTeliîon; &c pour l'en chailer y il ^ut entrer . ëaitt une guerre > oit Alithridate périt à la fin > fuivant

fiv *^" * &rabQn > dans une bataille qu'il perdit avec la vie. ' ASANI^R après c^ demeura paifible poflêfièur du

Royaume > les RiMnains ayant trop d'a&ires chez eux , fioul; ibi^r à lui. Pour k doner un nouveui droit à I3 Cburone , il ^ou& I}insmis fille de Pharnaces > à laquel- le il lailËi le Royaume en mouram * n'en ayant point eu é^n&ns. Dioamis eiu encore deux macis y aufquels elle «canuDiquale titpe dcRoi. L'un fut un. certain SCRffîO- JifUS , qui fe difoic petit fils de Mtthridatc , éc pFécendoif fe Royaume à ce titre. Agripta détacha contre lui Ftkman, 1 qui ks Rjocroim avoiem doué le Royaume du Pont âc l'Arménie. Mais a:\nkttc fiaaacirée les hauâtans duBtMfpho- m qui avodont diéeauveTt l^inrnofture. y. avoseat é^2c £ût sicuuir Scriboenus^ Ils. œ vduluxvac pourtant pas feiou)- -mcnre à Poiemoa-}. Sz. qocàquc batos dans-tmc gizade ha- . tailk peu apràs. fon aùvée y ils refu£>iem encore de le le-

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HISTORIQUES. Liv.t ait

^oirpourRoi.Agrippaymeiia toutes fes troupes l'an 14 Rois su avant J. C. Ôc avec une flotte & une armée qu'Herode lui Bosphore. amena > il eut bien-tôt réduit le BoJphoié à une foumiiïîon entier. On dona DinAmis àPOLEMON & avec elle le Royaume du Bofphore , ôc ayant obtenu l'a^émcnt d' Augufte , il en jouit paifiblement avec ceux du Font 6c de l'Arménie , qu'il avoit déjà. Ce Pol^pon étoii fils de rOraceur Ztnon &c avoir eu pour les Romains une fidélité iignalée depuis bien des années. Ces trois Royaumes fu- rent la récompenTe des fervices importans qu'il leur avoit rendus.

Son fils POLEMON II. obtim de Caligola même Royaume» que l'Empereur Claude lut ôtaf en le dédoma- ^j^^ j ,^

g:ant par une partie de la Cilicle. Cet Empereur dona le olpborcl'an 40 de JX. à MITHRIDATE arrière petit fils de Fbarnaces^ Ce Prince voulut & revolœr contre les Romains > mçre s'y opoià , jufqu'à vouloir s'ei^uir 9 ôcpourla contenter) U dtiumuU ôc députa Cotjs fon frère Tacite , à Claude pour PaflÛcer de fidélité. Cotts. ayant apris Ann.l.n. à IbneKempleàlui être infidèle I découvrit à Claude vé- ^ 'î- iritable difpofition , &c Claude lui dona ks Etats de Mithri- date. Il en fut mis en poflèifioii l'an 47 par Didius > après la retraite duquel Mithridate vuit avec des troupes qu'il avok ramalTées » èc f(nrtifié par le fccours de Zomne Roi des Siraques, Mais U fut encore chaâie , fie ne voyant point de reflource , il s^a jecter entre les bras d'Eunome Rot des Adoxlès > qui avoit aiïlAé- les Rxnnains contre lui. Eu- none le seçut avec beauccup de générofité , &: oI»inc de Claude qu'il Im doneroic la. vie &c qu'on ne le menecoit point ea tciQfliph& Sac cette afiïïrance > il le met entre les mûns.des Oficiers Romains. U fiit mené à Rome l'an 49, Se y parla avec hardicflè devant l'Enmereur , auquel ii xoontra on cœur intrépide. C'eUians cu>ute le Mithridate p|^^ -^ de Font , que Galba fit tuer l'an éS , pour avoir pris contre o^i^â. lui le parti de Nymphidtus.

hs- Bi)&àïoro depuis ce tems oeflà d^uDÛr des Roi» , dbat. les dcEniers n'en annoicoc , pour ainfi dire j que k ^ tre J &c.ùa. oédutt en Province Romaine.

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»22 GENEAL. HISTORIQ. Lw.I.

Scrabon, liv. II.

CHAPITRE XIV. Des Rcis d'Arménie.

Roi« T 'Arménie* Région de la Haute Afie , eft apellëe d'Arme- JL/ dans l'Ecriture ^MMflfr. Il paroît qu'elle a eu ce nom : »• ' ^* des montagnes qui l'cnvironent : car Har en Hébreux fi- gniiie montagne. Elle fe divife ordinairement en grande & Tahle petite. Celle-ci eft apellée aujourd'hui Al^duU, ou félon XXlV. d'autres PegUn , l'autre eft nomée Tureomanie &c Curdifi»n, Xenophon dit qu'Alliages Roi des Mcdes rendit tribu- taires les Arméniens , que Cirus aflujettit entièrement à l'Empire des Perles. Le Satrape qui la gouvernoit étoit obli- gé ) comme nous l'aprend Strabon » d'envoyer tous les ans vingt mille jeunes cnevaux au Roi de Perfe. Après la défai- te de Darius Codomanus , l'Arménie fubit le fort comun de l'Orient , & le fournit à Alexandre qui y établit Satra- pe Mithrine , qui l'avoit été de Sardes. A celui-ci fut fub- ititué , après la mort d'Alexandre , Phrataphemes , qui avoit comandé les Parthes , les Hircanîens &c les Tapiriens à la bataille d'Arbelle > il ne s'étoit fournis à ce Conquérant « qu'après l'avoir vu s'avancer jufque dans i'Hircànie , ainfi que nous l'aprenons d'Arrien , 6c de Q. Curce. Il eut pour luccefleur Orontes , iflu félon Strabon , d'Hydarnes un des fept Seigneurs Pcrlàns , qui après s'être défaits du Mage Smcrdis , aipircrent à la Royauté.

Il eft certain qu'Antigone Roi d'Afie , & enfuite Seleu- cus Roi de Sirie , tinrent l'Arménie , & que celui-ci la laifraàfès fucceflèurs, qui y établirent des Gouverneurs, jufqu'au règne d'Antiochus le Grand. Deux Généraux des armées de celui-ci) iàvoir Artaxias 6c Zadriades , partagèrent entr'eux l'Arménie , & s'y établirent. Le der-

^ ^.. fm- nier eut la petite Arménie , & l'autre eut la grande. An-

fer4vermt. ,tiochus leur permit à l'un 6c à l'autre d'y comander fouve- rainement, comme nous l'aprend Strabon ( Liv. xi. ) lis ne manquèrent pas de profiter de fa complaifànce , 6c lorf- qu'il eut été défait par les Romains , ils recherchèrent

l'alliance

Ifi Régit

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TahU XX ÏV. aaj

LES ROIS D'ARMENIE. GRANDE ARMENIE, FETlTE ARMENIE.

I.AR.TAXIAS I. Roi delà grande Arménie rets l'an du monde }8oo.

IV. 1

IGR.ANES le Gr A N», Roi ^'Arménie* deSirie a 3941. les-i*- ans , if. i'. Clâfstrt ^SIU 4e Mtuidace le Grand , Roi du Pont j i". Z»x.imi.

I.TiG»Amï, 1. SoRMJ- V. ARTA- N. . fenime N... femme ép. anefiUe tm , «Sp. VASDES I. de

icPhtaaces, une fille de que M. An- Pacorus, R«i des .Phraaies, toine mena Prince.des dati Parthes. Roi des prifo'nier i Parthes. Medi

Patthes. Alexandrie en 3Ï70.-

». 2 ADRIADES, D'3800.

1. MITHROBUZANES.

3. A R T A N E S.

T I G R A N E S.

î. DE'JO'T ARDS. t Via 39«8.ép. t". StTMtaitt, i", EleflrM.

MlTH»l-

Tï. ARTAXIASn. VII. TIGRANBS IIL Roi en ^970. aflif- Roi en Îï^-V' ^^Ê"^ P^"; fine en 3584. & eut des fils qm ne lui

fuivêquircnt guéres.

TIII ARTAVASDESII. ^

3J. IX. ARIOBAR-

XI. VONONES-. XANES Mede.

_. . . femme deDUoTAK,US le fils.

DiiOTA- K femme N.£tmme KO» U. de de

j- avant Saocon- Bxoci- ton père. Damus. taru*.

6. C A S T OR.

X. ER^ro,

Reine peu de tems.

Voi.o«irsi, XVll.TIRIDATE , XII. ZENON, to RoideBPanlies. Roi d'Armenienï. ARTAXIAS III.

t l'an 40}!. du monde,.

3f atdeRomt ?>*■■

ARTOCis-.Roid'Iberie;

Bu AR-

Koi d'ibeiie.

XV.MITHRIDATE,

Roi d'Arménie , tué par fon ne»eir.

„...fcmme XVI.RHADA Ztiuitt ,

dèfon oncle JftlSTE. Roi ép-' Mjthri- d'Arménie, Rhadamist».

MiB. chaflïl'anîi fon souia.

de l'Ere vulgaire.

DsiOTARUf, Roi de Papkl agonie.

7. AM IN TAS.

-£ï

8. ARTAV ASDE,-

Roi. de. Medie.

9. POLEHON. 10. COTTS. Ftyex. Tâblê AtSmÀH fmt , pgfc 199.

y^

it. ARCHELAUS,. Roi de Cappadoce.

Glufhjrs , {tmpxt-

d,'ALIXAMDR», £1*

d'Herode.

1. TIGRAKESTV. Alixamdr» qse Tibère fit étoitl'afaé. mourir ranj*,C>>»,.^A>,^,X^ depuis J.C.& XVIII. ,4e Rom 7J0. T I C R A- NES V.

AUXANDRK

y Google

224 GENEALOGIES

Rois l'alliance des vainqueurs j qui leur donerent ou confirme-

»'A R M E- rent le titre de Rois.

*■ * ■• Zadriades eut pour fucceflèur dans la petite Arménie ,

fonfils MiTHRûBuzANES , quî en fut çhaffè vers l'an '^845 par Artaxias. Il le réfugia auprès d'Ariarathes Roi de Cappadoce , qu' Artaxias fit folliciter de fe défaire de ce jeune Prince , avec prortieiîè de partager avec lui lèsdé- poiiilles. Mais Ariarathes ayant horreur de cette propofi,- tion , rétablit Mithrobuzanes dans ies Etats.

Ar ta n e s , qu i régna enfuite dans la petite Armé- nie ) &t tué en bataille par T i c R a n e s , qui le faifit de Tes Etats. Quelque -tems après > Pompée chafïà Tigranes & dona la pefite Arménie avec le titre de Roi à D e J o t a- R u s , qui par les fervices <qu'ils rendit aux Romains dans la guerre contre Mithridate , avott bien mérité d'eux, &c avoit été fait Tétrarque de Galatie. La reconoiflânce , & la perfualion <jue le parti de Pompée feroit viâorieux , le lui firent embràflèr dans le tems cfe la guerre civile > & il fournit à Pompée de bonnes troupes. Céfar fut viétorieux» & Déjdtarus , pour lui faire oublier fon atachement pour Ponipéc, lui fournit beaucoup d'argent ôc dona des quar- . tiers dans fes Etats :, aux troupes de Domitius Calvinus, Lieutenant de J. Ceiàr en Allé. Ce qui ne fut point inuti- le f car quand Céfar revenant d'Egipte pour aller comba- rre Phamacès Roi du Pont , s'aprocna de la Galatie , Dé- iotarus *en fut quitte pour quelques rudes réprimandes , ^ Se trouva grâce auprès de Ceiàr , qui lui confirma j à lui &c à fon fils le titre de Roi. Mais il le mena à la guerre eontre Pharnaces , & puis il lui ôta-l'Armenie &une par- tic dt la Galatie. Quelques tems après Déjourus eut à Ro- me iirie très-facheufe afeire. Il y fut aculé d'atentat fur la Cicer vie de Céfar. On foutint que lorfque Céfar logea chez Dé-

Ormt.'fr^ jotarus ,celui-ci eut dcffein de le tuer. CaJUrûls d'un des

£t<>^.c.]. gendres de Déjotarus fut le promoteur de l'acuiàtion , fie u fuborna le Médecin de fon ayeul pour le faire dépofèr contre fon maître. Ciceroh qui avoit lié une fone sunidé ' avec Déjotarus > &c en avoit reçu tputes fortes d'aflifUnce >

^ Deiarards pour demamlei ^uion,tc fout le &ixeaveGplu»d'IuuDillcj,avaic mis bas Tes habits icyiux.

dans

,v Google

HISTORIQU;ES. Liv.t i2j

dans le tems qu'il comandoît dans la Cilicie > l'an 702 Rois de Rome» plaida la cauTe de l'acufé, que Céfàr Uiflà d'Akuc- indecilè , fans l'abfoudre , ni le condamner. Après le >" ■• meurtre de Célar , qui ariva quelques mois après > Déjo- carus reprit tout ce qu*il lui avoit oté , &c fe vengea cruel- lement de la perfidie de ibn petit-fils ,i\ix{d, fille oc fiir iba gendre Saocondarius , qui aparament avoit été le principal moteur de l'acufation de Déjotarus : il les fit mourir , âc démolit la forterefle ou ils demeuroient. II y n beaucoup d'aparence que Caftor échapa à Ton reflèntiment.

Déjourus avoit encore un gendre nomé Brogitarus « qui obtint de Clodius, à force d'argent, d'être invcfti du Pon- tificat de Feffmunte: mais Déjotarus plein de zélé pour le culte de Cybele > chaflà cet uuirpateur, qui en pro&noit les cérémonies. Le Roi dona une preuve de Ton zélé pour I9 République , en fe joignant à Brutus dans l'Afie. Il étoit alors fort vieux ; * car dans le tems que Pompée Ëiifoit la guerre à Mithridate , il écoic déjà avancé en âge.

Plutarque raporte que StrntmUc lèmme de Déjotarus voyant ttérile j 6c ne doutant pas que fon mari fouhaitoit avoir des enfiins , qui puflènt être les héritiers de fon Royaume > lui confeilla de fe fervir d'une autre femme , & lui promit de reconoître pour fiens > les en^s qu'il en auroit. Il fe rendit \ fon confeil , âc elle lui choifit entre les captives un fille de grande beauté nomée EUUnt , &c la mit entre les mains de Déjotarus. Elle reconut pour-fiens les enfans qui naquirent d'Eleéfcra , & les éleva tendrement. Plift. de v/rtutihus muUerum,

Castor, petit -fils de Déjotarus, efl aparament celui dontDion a fait mention,comme de celui qui fucceda à Dé- jotarus Ôc qui obtint l'an 7 14 de Rome , le pais que Déjo- tarus fie Attalus lailTerent vacant dans la Galatie par leur mort. Caftor pouroit bien être père de DEJOTARUS FhiUâelfhe , qui fut le dernier Roi de Paphlagonie , ôc que

T.* CrafluspalTaiitpu' laCaLuie, loEt de Ton eip^djhoQ contre lecP»tlicc,y tioiiTi le Roi Dejotanii q^aî ^toit fon Tieuz & njanmobi bitifloit une nou- VfUe rtUc. Il lui dit en fe ipoquant : Il mt foMi ]M« t'ifi ttmtoftr tin imi t

Ut» , fH* d* ^j Hutrt •> U tbnùn htiirê et JMtr. Il m* fmiit mi0i , loi r^ondic le Rot , fM* VMM n'ittt fMî fmtif»rt imum ftm àlUr fm* l»putrt êmx P»nhu ; eu CtaiTus aroic <Uja paflif 6otas,Sc en Mi lifloil aroii davaoïage. Vlat, mCrm.

Ff

I, Google

a2fi GENEALOGIES

R 0.1 s Scrabon ( liv.i 2.) apelle fils de Caftor. Ce qu'il y a de ccr- n' Aku2- tain, c'eft qu'il abandona M. Antoine dans la guerre d'Ac- " I E* tiutn , pour fe joindre à Oé^vius , & qu'il mt le dernier

Roi de Paphlagonie , félon Strabon , lequel donc Amintas Dion. 1.49. * pQjjj. fucceffeur de Déjotarus. Cet Amintas avoit été Se- ^°' cretaire de Déjotarus , comme nous l'aprend Dion , &puis

' Général de les troupes dans l'armée de Brutus. Il abando- na le parti de Brutus Ôc pafla au camp d'Antoine. Ce fut ians cloute ce qui obligea Antoine à lui doner la Pilîdie j la Galatie , la Licaonie 6c la Pamphilie, . La petite Arménie eut après Déjotarus divers Rois , tels qu'ARTATTASDE Mcdé dc Nation; PoLE MON Roi du Pont; CoTYS fils de Mithridate; ARCHELAUs**Roi de Cappadoce , établi par Augufte dans la petite Armé- nie , qui fous Vefpafien devint une Province Romaine. I, Revenons à la Grande Arménie. ARTAXIAS , comme

3 800. nous Pavons déjà dit , s'établit dans la grande Arménie , du Ju monde , confentement d'Antiochus Roi de Sirie , & après ladéfai- avant J. G. te de ce Prince par les Romains, il obtint des vainqueurs »04. le titre de Roi, vers l'an du monde 3 8 1 5 , 6c avant J. C. 189. Strabon. (Lïv. il.) Plutar^ue(vic de Lucullus ) ra- conte qu'Annibal s*étant retiré chez Artaxias , lui dona mille bons confeils & qu'ayant trouvé un lieu très-propre à y bâtir une ville , il y en traça le plan , & fe chargea a la prière d' Artaxias de la faire bâtir. Cette nouvelle ville fut {rf)C'efl: nomic Attaxata, (a) 6c fut la Capitale du Royaume 6c la Miomd'htù xéfidence desRois. Antiochus Epiphanès Roi de Sirie, étant •^"^ entré vers l'an 3 8 3 9 en Arménie , défit Artaxias , ôc le fit lui-même priforàer : mais il y a aparence , que captivité ne dura pas long-tems; car l'an 3843 , il chaflà de la pe- tite Arménie Mithrobuzanes.

Les Hiftoriens ne nous aprenent point le nom de fon fuc- ccflêur immédiat ; mais feulement que Tigranes le Grand

' -k M. Bâyle croit qut Strabon fecrom- Tigranes petit- filt d'Archelaus da câtc

pc, lorrqu*!! donc Acnymas pour Tue- maternel , eut la petite Atmenie , comme

ceCem immédiat i Dcjourus , Se qttll fon ayeulj mais jofephe dît pdîiiveineat

«IDI mieux dire avec Oion , que CaAor que les d^cendans d'Alexandre , fils

ixOéa i Dejocarus ; Se doner cnfuite dlletode , Se de Glaphyra , fille d'Ai-

Amintas poor le fitcceflênr de CaAoï. cbekas , ont régné dans la grande Ar-

JUff.Cnr. mesâe.Hifi.4$tit>^.tota. ].Bayle,i>iff.

' * H dt TilleBwtu cosjcAucc que . Cnf/f»

,v Google

HIS^TORIQUES. lîv.t 2*7

étoir décendu de lui. Far le tetns auquel celui-ci a vécu , u R o i c paroît qu'il étoit fon arrière pedt-fîls y ôc qu'il naquit l'an o' A r m b*' du monde 5 8 5 6. Il étoit fils de T I G R A NE S I. Roi d'Ar- " » ■• menie , qui ayant été vaincu par les Parthes , fut obligé de leur demander la paix , £c ne l'obtint qu'en leur donant Ion fils aîné en otage.

TIGRANES II. après la mort de fon père , fut relâ- ché & mis fur le trône , * à condition qu'il cédcroit aux Parthes quelques endroits qui étoient a leur bicnféancC, l'an du monde 390^. & 95 avant J. C. Ce Prince , au- quel Pline a doné le furnom de Gratiâ , devint le plus re- doutable ennemi des Parthes j diminua leur puiffance , de reprit fur eux les païs qu'ils avoient conquis en Arménie, Il ataqua enfuite la petite Arménie 1 dont il dépoiiilla Ar- ^

tanes , 6c joignit à ces conquêtes la Sirie > par le choix que les Grands firent de lui > pour le délivrer des maux que leur caufoient les diflèntions continuelles des Princes Se- leucides. L'ambition de Tigranes ne fut pas làtis&ite de ces vaftes Etats, il envahit ceux des Princes fes voifins, qui trop foibles pour lui réfifter , ou trop timides pour l'entreprendre , fe rendirent fes tributaires. Il fit bâtir l'an 75 avant J. C.Sc du monde 35(26. une grande ville qu'il noma de fon noTaTigranoçerte. Mithridate ibn beau-pere iui perfuada de faire la conquête de Cappadoce , Se d'en tranfplanter les habiians <lans fa nouvelle ville , Se dans d'autres parties de fes Etats , qui n'étoient pas bien peu- plées , Tygranes le fit oc en emmena trois cens mille. Par tout ou il portoit fes armes vi(S:oricufes , il pratiqua toujours depuis ce tems-là la même chofe > pour bien peu- pler fes Etats. Il donoit à chaique famille autant de terre qu'elle en pouvoit cultiver. Se qu'il en faloit pour Hi (ubfiftance. On dit qu'il dépeupla douze, villes Gréques del'Afie mineure pour Tigranocerte feule , fans compter Scrab.l.11.' ce qu'il atira d'ailleurs d'habîtans d'AlIirie ,' de la Gor- ^ ■** diene, de l'Adiabene; & il tira de leur païs les Arabes apel- lez Seenites» parce qu'ils campent toujours &us des tentée*

■k Ceci ariva i{ au arant qu'il pift | 7 ^voit if ans qu'il ^toîc fur le uâfie le parti de Mîthiidate coure letKftnvuasil a' Am^aie quand cette guerre éci4U.

eu Flutarque ( vi& Je LucuUus ) dit qu'il

Ffij

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Rois

»* A B. M I'

Plut, in

%%% GENEALOGIES

5c leur fit perdre leur ancienne coutume. II les fixa fie les établit dans fon voilinàge , pour (èrvir d'eux dans, le comerce , qu'il vouloit rendre AorifTant. Appien, m Mi- thrid. Plut, Lamllo. Strabon, /;v. 1 1. c^ i z. Le cours de lès grandes profperitez le rendit d'un or-

fuëil exceiïif , )ufqu'à prendre le titre de Roi dts Rets, &c fc feif e fervir par dés têtes couronées > qui étoîent de pe- tits Rois, qu'il avoit fiiit fes priToniersen diverfcs guer- res. Il ne parolflbit jamais en public fans avoir quatre de ces Rois ) deux à pie de chaque côté de ion cheval ^quand il ibrtoit ; à table , dans fa chambre , enfin par tout il en avoit toujours quelques-uns à le fervir aux ofices les plus bas > mais fur-tout quand il donoit audience à des Âm- baflàdéurs. Alors pour doner aux étrangers une plus grande idée de gloire fie de &. puiffance , il les &ifbic tous ranger, en haye aux deux cotez de fon trône , oii ils paroifToient debout , les mains entrelacées l'une dans l'au- tre , ce qui parmi eux pafibit pour la poflure la plus hum- ble , âc pour le plus grand aveu de lervitude èc de foa- miiTionjC'étoit déclarer qu'on renonçoit entièrement à (k liberté > âc qu'on Uvroït a fon Sdgneur ion corps j plus prêt à tout foufrir qu'à rien entreprendre.

Michridate après fa défaite par Lucullus >. s'étant réfîir- gié chez Tigranes ion gendre > le Romain envoya ibm- mer Tigranes de le lui livren Ce fiit à fon retour de Ptolemats * à Antioche , que P. Clodius lui fit cette anv bailàde. Tigranes également choqué &: de la lettre de Lui- cullus^qui ne lui £>noitque le funple titre de Roi, fie des hauteurs de Clodius, refufa de livrer Mithridate ; Se ainfii Clodius lui déclara la guerre , l'an du monde i^ 34, & 70. avant J. G. Tigranes quita la Sirie , revint à Tigra- nocerte 3 & eut enfin une conférence avec Alithridate,quj la demandpit depuis dîx-huît mois. Pendant qu'avec une Sécurité &c une préfomption extravagante , il ie tenoît au milieu des plaifurs ,.Luculliis le furprît avant que les le^ vées de troupes euifcnt pu focmcr un corps d'armée.

,V NoDS avons vil dans les clupttres des Xois de Sitit qne la Reine Seltat avoit 6i( Ibulevei en fa £àveiu qqelqne* rillcs 4e Sirie, ftque |>ai-li elle t'attn iui

bras tentes les dates de Tigranet , qui eK- tta en Sirie i b tCte de {oo mille Iidid- inet , prit Selene dans Ptoleoiais , & l'cm- mcaa i Sclncie en McTopotanie.

,v Google

H I s T O R I Q U E s. Z;V. ii 229

Son favori Mithrobarzanes > qui lui aprit cette nouvelle , R o r s fut chargé de la comifTion d'aller auflitôt avec quelques o' A ». u: t- croupes lui emmener LucuUus prifonicr , comme s'u ne x > ^■ s'agilTcHt que d'aler arêter un des fujets du Roi. Le &vori & la plupart des troupes qu'on lui avoit donées perdirent la vie en voulant exécuter cette belle comifl^on. Tigranes après cet échec comença à craindre ; il fortit de Tigrano- certe ,&& retira au Mont-Taurus. Il aflembla une armée de 360 mille hommes , Se vint pour faite lever le liège de Tigranoccrte que Lucullus avoit formé. Le Général Romain , quoique beaucoup plus foible * j s'avança au- ^^ ^**i^'i"^ devant de lui. Quandilvitla pedte armée de Lucullus > vingt contre il fit le railleur fie le plaifant : S'ils viennent > dit-il , comme o^ j^mtajfadeurs , ils font beaucoup » m»is s*ils viennent comme en- nemis, ils font hien ffu. Il fut cependant dé&it par ce petit nombre , qui lui paroiflbit fi méprilàble , & perdit pres- que toute cavalerie avec plus de 100 mille hommes de pié. Ti^ranccerte fiit le prix de la viéloire de Lucullus , qui y trouva 8 mille talensen or Ôc beaucoup d'argent monoye, H prit enfuite Art»xate & ïiifibU autrement ^««sfie de Mig' , Aonie^ dans laquelle comandoit Guras , firere de Tigra- nes , avec l'ingénieur Callimaque. Guras qui vint fe ren- dre» fut traité Fort humainement. Tigranes rencontra dans fuite Mithridate qui lui amenoit un corps de troupes» &: dont il n'avoit pas voulu atendrc l'arivec , pour avoir Jfeul l'honcur de la viiftoire. Ils raflemblerent l'an 68 avant J. C. ime armée de 70 mille hommes , & livrèrent un fécond combat >ob les Romains fiu'enc encore vi<fto- Plut»»' rieux. L'efprit de révolte qui fc mit dans l'armée Romai- ^'^^^^ ne > empêcha le Général de profiter de fit viéloire.

Pompée qui releva Lucullus» l'an 56^8 entra après la défaite de Mithridate dans l'Ârmenie » le père ôc le fils étoient en guerre. Le fils fe jetta entre les bras de Pompée & Tigranes » pour captiver l'amitié des Romains , lui fi^ crifiales Arabaflàdeurs de Mithridate » & remit perfon- ne & fa courone à la difpoflâon de Pompée. En l'abordant il s'abaifTa jufqu'à ôter la courone de deffus tête » Ôc & profterner devant lui. Pompée en fut touché & fe levant de deffus fon fiége % vint promptement lui doner, la

,v Google

230 GENEALOGIES

R © r s main & le relever. Il lui remit aulïi la courone deffus

»' A a M E- la tête oc le fit afleoir à droite , &c fon fils à gau-

w ï "■ che. Il le condamna à payer aux Romains lix mille talens>

pour les fiais de la guerre ^ âc à leur céder la Sirie &c tours les conquêtes en décade l'Euphrate. Tigranes paya les fîx mille talens,& outre cela,fitpréfentà l'armée, d'une drach- me pour chaque foldat ; de mille à chaque Centenier , & de dix mille à chaque Tribun. Par cette libéralité il obtint le titre d'ami & d'allié du peuple Romain. Il mourut âgé de 85 ans, l'an du monde 3941 , & 63 ans avant J.C.

Il avoit eu de Cléopatrc fille de Mithridate trois fils ; il en avoir fait mourir deux fans fuiet. Tigranes qui étoit le troifiéme , pour fe dérober à la cruauté d'un père fi déna- turé , fe fauva chez Phraatc Roi des Parthes , dont il avoit époufélafiUe. Son beau-pere le remena , l'an 66 avant J.C. en Arménie à la tête d'une armée , ôc ils affiégerent Arta- xate ou Phraate le laiffa, Tigranes vint fondre fur lui , le bâtit , 6c le chafla du pays. Ce jeune Prince après ce mal-

Plut ■» heur , avoit deflèin de fe rendre vers Mithridate fon ayeul ;

p' mais en y allant il aprit défaite , ce qui lui fit prendre le

A in V^^^ de le ïetter entre les bras de Pompée , qui chercha à

j^hriJ. le reconcilier avec fon père , Se lui alïigna pour partage du

vivant de Ion père , la Gordiene , &c la Sopnene. Il fut mé-

Dion. 1. content de ce partage , Se voulut le fauver pour exciter de

4î).&îi. nouveaux troubles. Pompée le fit arrêter, & l'emmena pour orner fon triomphe , après lequel il le retint en pri- lon.

SoRiASTER autre fils de Tigranes , quita la Cour de

fon père après' la paix faite avec Pompée , ôc fe retira chez

Phraate Roi des Parthes , dont il avoit époufë une fille. '-

V. ARTABA^EouArtamtasde I. qui feul étoit de-

3931. meure fidèle à fon père , lui fucceda dans le Royaume.

du monde, Lorfque Craflus entreprit malheureufe expédition & «î' contre les Panhes, l'an 53 avant J.C. Artavafde l'alla

avant J. C. trouver avec un corps de fix mille hommes de cavalerie,ÔC

lui promit un plus puiffant fecours , qu'il ne lui dona pas

Plut, ta cependant ; ce qui fiit caulè de la perte de Crafiîis & de

Crafo, l'armée Romaine. Il excufa Ion manque de parole fur ta guerre qu'il avoit à foutenir dans fon pais , contre les Par-

v Google

Rois

D' A K.MI-

Plut.

HISTORIQUES. Ih.L 231

riies ) avec lesquels il Ëc la paix , par le mariage d'une de ' lès fœurs avecPacorus fils d'Orode.

Il trompa aufli M. Antoine , lorfque ce Romain entre- " ' ^^ prit de venger la défeite de Craffus. U avoit eu un démêlé avec Artawafde Roi de Médie , il perfuadaau Général Ro- main de tourner fes armes contre lui&d'entrerpar l'Arménie en Médie,projet bien entendu ; mais au lieu de le mener par k plus court chemin , il lui fit faire un très -long détour par les montagnes & loriqu'il vit Stratius défait & tué > il îè retira en Arménie avec les feize mille hommes de cavale- rie > qu'il avoit en entrant en Médie avec Antoine > perfi- die qui fut naturellement caufè de la ruine des Romains. Antoine difiimula pour lors Ton reflèntiment ; mais deux ans après , il fe vengea d'une manière éclatante. Etant re- venu en Arménie j l'an 720 de Rome, &du monde 3970? il atira ibus couleur d'amitié Artavafde, l'arrêta priionier, * le chargea de chaînes d'argent , ** l'emmena en triom- phe à Alexandrie. La femme , & quelques-uns des enfans Dion. I.49. d* Artawafde > furent aufTi un des ornemens du triomphe. Ils furent tous amenez à Cléopatre , au miUeu du peuple , 0''°'^» '• ^- chargez de chaînes d'or ; mais on ne put obtenir deux qu'- ils iè miflcnt à genoux devant elle , ni qu'ils lui fifïènt des fuplications. Ils ne la nomerent que par fon nom , ce qui fut caufe qu'on les traita plus durement. Quelques - tems après on fit mourir Artavafde , fie Cléopatre envoya fa tête au Roi des Médes , lorfqu'elle fut de retour à Alexandrie, après la bataille d'Atftium , l'an de Rome 724.

Les Arméniens placèrent fur le trône ARTAXIAS II, V I. fils aîné du Roi captif, & marchèrent fous lui pour tirer 3570. vengeance de la perfidie d'Antoine ; mais ils furent battus , du monde » & Artaxias fe trouva obligé de chercher un azile chez les ^ H- Parthes. Antoine ayant fournis fes Etats , dona une partie avant J.c,

f Od icgarda i Rome comme uat tc- lion infâme l'Artêt de ce Prince contre h(bidonée,8[ la conduite d' Antoine i cet égard tut défaprouTée , qu'Odavica iioi fes Harangues au Peuple Se an Sé- nat, en &i une des taifons de la gucire , ^ui éclata bicniât apiés encc'euv.

* Dion , Uv, 4S. teniarque qu'on les

choific teliei , pour ne fXHnt Ciire desho- neur i la Majeflé Royale par des chaîne* de fer. Pateicutus , Uv. i. th. 8. dit qu'afin qu'elles fufTent honorables , oa voulut qu'elles iiiHcnt d'or. Le fait eft qu'Aitavade lût chargé de chaînée d'ar- gent en prifon , & de chaînes d'or le )oiir de fon triomphe. Bayle , Di3. Crit^

,, Google

132 GENEALOGIES

Rois de l'Arménie à Arcawafde * Roi des Médes , & lui fournit

»*A R M ■- même des troupes qui le rendirent vi<ftorieux des Parches

** ' ■• & d'Arraxias. Mais quand il les eut retirées , fans renvoyer

celles que fon allié lui avoir prêtées, celui-ci ne put réfmer

à lès ennemis ôc tomba entre leurs niains. ( Dio». Liv,

4?-)**

Artaxias recouvra fes Etats > oii ùl tiranie l'ayant rendu odieux , les Arméniens portèrent leurs accufations contre lui à Auffufte, 6c lui demandèrent fon frerc Tigranes, qui étoit élevé à Rome. Augufte dona à Tibère fiU de Li- vie , la comiffion d'aller détrôner Artaxias & de mettre Tigranes fur le trône. En arivant > il trouva qu' Artaxias -- . . avoit été afibmé par les {iens , ainfî il intronifa T I G R A- vf ' NES III. ians aucune opofîtion. Ce fut l'an du monde 5 S 04- 5^84 ôc 754 de Rome, Tigranes ni lès fils ne joiiirent pas long-tems de la Royauté. Ils firent place à ARTAVAS- VIII. DEII. qui fiit éubli Roi d'Arménie par Augufte. On le 3985' croit fils d'Artaxias 11. Il ne conièrva pas long-tems ce Tacite pofte. AuguAe , qui le lui avoit doné 3 aprenant les con- Annal.î.i. iufions derArraenie, y envoya Caïus Célar fon petit fils> c. j, pour y mettre ordre. Ce jeune Prince y établit pour Roi >

l'an ae Rome 757 j 6c la 3'. année de l'Ere vulgaire ; } X. ARIOBARZANE Mede de nation, homme vaillant, Ôc L'an j de- très-bicn fait de perfone , que les Arméniens virent avec puis J. . fjuisfàftion fur le trône,- Après la mort de ce Prince , ils donerent la courone à une femme nomée EKATO , qui la porta peu de tems. Les Arméniens dégoûtés de fon Gou- vernement la chaflèrent, ôc demeurèrent non pas libres ; X I. mais fans Prince ôc fans gouvernement réglé. Vers l*an Dans cet iniervale d'Anarchie , V O N O N E S Roi des y ^'P"'* Parthes , ayant été chaffé de fon trône par Artaban, vint en J" Arménie , dont les peuples le choifirent pour leur Roi.

Mais Tibère , à qui il avoit député , ne voulut pas le pro- téger , parce qu'il auroit feUu avoir la guerre contre Arta-

* Cet Aiuwarde eft celat «jn'An- 1 xandreaTecJaupcfilleduRoîdMMedes. toine avoit ataijuë i (a folicitacion d'Ar- j * * Il ell croyable que ce Prince ne îut tavafdeRoi d'Annenie , & comme il j pas loog-tcn» captif ,& qu'il eft ceKoî crut que celut-ci l'avoit ttaH , il fit la de Même , auquel Cteopatre envoya U paix avec le Rfti des Medes,& la voulut t£ted*Anavafâc R.oid'A[«i^iiie. Bayle, dncntci pat le mariage de fon fils Aie- { Dia. Crit.

ban.

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HISTORIQUES. Ih.l. sjj

bin. Vorronesne pouvant fe fomenir par fcs propta for- Rq n ces fut obliOT de renoncer à cette courons «.que Getjnani- » > » « «^ eus donaà ZENON) fils de FpIcump Roi- au Pont,, à .la, "13* ^ fatisfeélioh de tout le monde. Dès lôn enfence , U $*étoit . ' * tellement plu à imiter les coutumes des Armenigns, qu'il, jj" '", | ^ s'aquit par-là les bonnes grâces de la Nation.Il fut conduit ai " ^' ' Artaxate , £c en préfence de tout le peuple , Gertqani- , "J"""^ » eus lui dona le diadème , vers l'an de Rome 77 2 , &ci 8 de i "j '" l'Ere vulgaire. L'affemblécle proclama ART A KJA^dU:'"' nom de h ville capitale. Il mourutifan de Bx^e 78&] jÇ^, 34 de l'Ere vulgaire. . ; . ,

On lui donc ordinairenient pour fuscçflrçur jl G RA-^ X I II. NES IV. petit fils d'Herode du côté paternel, & d'Âr- L'an 34. chelaasRaideCappadoceducôtéinaternel. M^ilpaiiçit dtpuisj.c. iiar les paroles de Tacite fur la mort de 'Tigranes , qu.e ce* jofephe , Prince devoit ivoir été Roi long-ten}S auparavant , yoici, Ani. 1. 1 s. lès termes. !^ Ttgmves ^uiJem Armeniâ fttondÀm fvtitffs , ttt c. 7. flf»f mts , nomme rlpo/upUtia eivittmtffwit^ Devenu fuTpedl Xacite aux Romains, .il fut cité à Rome , ôc 'Til^ere lui fit couper Ann. l.V. ktête, l'ail î 6 depuis J.C.fansraucun refpq(5;pour je nqnt c.+o. de RoL Ce Prince &; Alexandre fpnftereavoiçntabajido-^ . ' ;. nélareligiondes Juifs, pour fuivre celle d'Archelaus leur .'•". ayeul maternel. :

- Peu après la mort.d' Artaxias, ArtabanRoi des Parthes, XIV. qui méprifoit la vieillefTe de Tibère a.- entra elj ^mcaity L'an jf. «c établit; fon fils ARSACES, dont lesWiniftres i'ér depuisJA tant laiil^ corompre par de groffes fominçsd'.argent , n*eu^ ncntpasdehontede Élire mourir leufPrinqEjl'an-jj.En. même tems Pharafinane Roi d'Iberie ,& fiis^ Mithridai teRcii d'Ihetie * ei^aen Arnieniç avec luiepu^flànte ur^ , j„j.,„. mée, & prit la ville d'Artaxati, Artaban ^ cette t^ouvole j"tmuc«r- donaaiicattnéc.deFarthesà ÀKADEfonfii^^pourv;^- °" <'"■ ger la mort -de-lbn, frère : Î54 pour clûijsr IJft^eriei). I( en-^ "^"^ voya lever des troupes auxiliaires ;ppur de l'argent chei les nations voifiries. Les.Capicaines.desSarmates, Ibloii leur ordinaire, recuWnt ds Vsrgenii det^qux paojis^.&i kur. fournirait àccm«dwxi4$f,qoape^^^,);s Ibefiç^j^ maîtres des portes Gafpieiws , jes içqyffso* ^ .fÇU)^ 3"^ «tsiem pour cux.âii les fir«iit f9{^fe,^s.l'AnncBie.,^ oc, " " Gg "I

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2^4' GENEAKdGlEÎ

K'-cf vtr fcrmewfM îc pafl^e à ceira qui venoicnt au- fccnBTsd*G^'

ii'^fKMï. rdjrfe. Phta-îrtraane fe hatoic de doutée batailfe à Orode >-

^^'^; -r ' a^litqu'ït-edtrëçudesTroapesaiuciitaités>&:Ckade>qui

. , ' "■; fthfljiciâffojfclteflfeyvouloJtl'éTÎteixMdisksPàrdiesnjepu-

... ■' 1 rentfou&tffesÎDftikesdesIbeFÎens, Ôc demandèrent a fc^

' . baïre. Le cortibai fut rude Se tong-tcms. douteux^ Les ftir-

' " ' thiesâvtMehtî^avantagepourlîacavaJjericj&lcsautrespour

. , Hn&nEehc. Ënlieks dcaoE Chds^s'étant joinur Phaiaf-

riiené fetefl»Otode att traders de fbn caifiçu*.. Sôtt dieisaï.,.

<]Qi Vempôfia^i'em^êclik de redoublée , &:Oi;odc fut auâiî-:

tôt foutenu par fes plus braves. Mais le bmrit <jui r^iaa-

:"'.'' dit de & moFE éfra^ le&'F3nfaes•^'&.klI^£t ccdcs lai vie-

' il[mbai¥vmtau^ï-têiapràsa.v£canaesliesfô«:csdeiè^

,-' ' Etacs^vâcdonaKAc fe^onde baiailte> oii lies ibeiriens, gui

": ' ■■■>■■ cettoiffoient mieax It^ïSreurem encore X^vantage. Ar-,

' tSban ne & rebutok poiai cepend^^t ; mais VittliiiB ayant

arflFembléles' Légions Ronatnes, comrac s'il et» voulu ata-

qacrîa-Méfopotafme^» S fiit comvaiot d*aUer défendre fbn.

' pais; Àinfi fes -Pfeirthes perdirent PArmeiaic , qui fïit doné&

X V. ^ W(ITHRÏI>ATE ftcre dtf Kiarafwane, Ce Prince fut

L'an î(î. (^p^ i)( Rome fi&iïs l'Erflpire die Galïguia , qm & cootema cc^

depuis J.C. pen,jan( jg mettre en prifon. Claude ren tira & le rctt-

Taeic.ÀH». voya dart5 iW Ecats. t<:&'^anhes en étcnem alors les maS-

I.tKc.8. très; mal» «tes giMiriieB civiles qai a^almnei-att ennr'cux>

y-H- ver^ Faii 47)dofleFeiHàMidtfidaceIemQnpende remonter

fiirîe K^e. Apuyé- éa fecours des Romains ^Ë£ des Ibe-*

Dion. rîchs , il défit éfemôi»^ Goutvan&Êo: de i'Armcnie pour

I. 6©i fesParthes&ferendkJtiaîtredupaiis, Quatre ans a«rès,

fljpertttr la c»HfMie avec la vie- la perfidie rLuU-

' jpr^ft fortncrcn f fbn fe«ean-frer« &foo gendre.

'\ .;^ [ "TfïataGnaaK i'êtîBM aperçu quelcmâl» Riàdamifte s^tto-

Ab^cAt tPatetidre après- fa fucceffion^ lui fit fllperer > pour

fCTnçécfrerdc fenger à £i courons y d'obceiûr cd>e d'Ax-

menik ; Stp^'fiSnc&hfëS jRàa^uniJte feignant d^tvc mal-

rfaité de fowyere à eaufe d\me bcfi^-floere > fe retint a»-

Étfit ife-foironcle^ ^«jfetraffa comme un de &s eniJwis > &:

fqSdona inéii/em mariage fa ffîfe^Z#M^M'. Rludaintâcs^

pHqtra ât la CeordeiK^nefKk'^gagnc!» IVe^âncnidcs priad-

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paux » puis feignant de %*ètK. jceconcUié avec fbn |)£re ,u. R- o i ç Tctourne en Ibeùe^ levé des troi^£»i9USj)rêteKtcdc&ire p **«"- U guerre auK Atbaoiens ^ & vienc tomber tout d'4Ui t»>uft^ ** "* farl'Armc»ie. Mithridatc^risaudéppiury'â^jCè Cuûre-daiu ie châteaudc Garnéas > il y âvxût une garaifoa-Axunai- nc comftaddeparCasliusè'oÛianVquigagnéjparles pi:é- &afi de.Rhadanùfte » obligea Mi«hf idaae à uakec avep £>9 aeveu, &càfo»irduçhiUcau^cHu:'Confecâratfeclui» W ia foi du (êrineni que <:elui-ci av^iclait y «ju^-oe-Uù lènuc fait aucune violence:, m par Le ier^j oi par le ;|KnroQ. .Rha- damifte le iït aufTi-tôt arêter^ &|)oor ne pasinaaqaer à fon ferment., il le fit étoufer eCous des iinaielas. U fit auiw ii périr iaiieine-^ui étoit ù. Tip^^rv^ les ^h&os. qu'eUe avait.

K H A^ A M I S !'£ mdnta par cène .noire tralÀroa itir % VI. le trône d'AraaeaiC} rurl&iiB6l4es|^tbes-6cIahain&4cs ,*''^^*' peuples ne le JaiiïèrentifKtslong-^tems tranquilc. Vplpg^ depuiiJ.C. ics vint avec une armée, fc Xaifit d'uneparàe de l'Arotcuûev en chaflales Iberiem, & en fit RQiiâii-&eFe,7i'n'^7J^ ) I. L'hyver l'-ayant obl^é de fe retirer, ^bada^iifte / rentra l'année fuivanté , Âc coiaaie il prBtcnd«it-ixaiiër4cs

Îicuples en fdbellcs , ik fe revolxerenréfec^nreoienr âcdV iegerent dans Ton palais. Il ^Hkva .»vec femme , Pan 53 depuis J.C. Zfwoiie.auoi ii^u'incomodoe d'une gK^Ièf- fe , foufrit quelcjue cemsles É^ignes du chemin : £nfin,n -y Tacite, pouvant plus réiïller > ellcjfffia Bhadanûfte de iui doner la Ann. 1. 1 1. mon pourne la pas ki^r tomber dans une hanteuiè cap- tivité. L'atnourretintquelque-temscePfinectj-de^jomecre Fulgore. une ai5tion fi barbare^ nuùs vaio^.parla oRÙnte dçla laif- '• 9* *^' ^* fer entre les mains de fes-oweinis , il la sci;ça d'un coup d'épée, dont quelques Auteurs di&nt qu^llecvcHirut,d'«tt- tresxaportemqH'ayant été trouvée fiarlcfi bords de PArah se par-des payeurs > &c qu'ayant apris d?eUe 4pn-«em ics malheurs, ils la portèrent dftofi la vl^p d'Artaxata., d'ok elle fut enfuite condiùie à TiridaselU» d'Armeaief <quibi reçut ^ la traita felon fa qa^icé.

Il paroît que RhadamÎKe qui s-éK)itkretiré.Ghezfoap)erc revmt en Arménie, fie qu'il &it encore obligé de i'abiœ- doncr ji'an 54. Ayant voulu entreprendre contre ion pri>

Ggij

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, . ij^ G E N E AtO GI ES

K. Q ïA . prepere > îl fut étranglé fous l'Empire de Néron.

d'Arme- TÏRIDATE .ne'^'cTi titoùva pas plus* paifible poffcflèur

N t E. Se 1* Atmenle'. Les Rdriiains enireprirent <k l'en chaffer , ÔC

XVII. fijcrbn envoya pour cette bxpëdition , Corbulon le plus çx-

L'an 51. périnlenté, & le plus fage Capitaine que les Romains euC-

Taaie * Icnt^lors.' Volbgeféè' Roi des Pàribes, à qùii'étatdcfes

Ann. l 'il. ^^^res ne pcrmettoit pas d'entrer en guerre contre les Rô-

jnàins j -retïi^ fes troupes de l'Arménie , oh la guerïefe fit

kffci fôiméiiient, jufqu'en l'an 57 qu'eUe comença à s'é"

tlAiifeK fccftfbmldn fiif ataquer Tiiidate par AntiocnUS Roi

de Comag«ie , par Phàrarmenes Roi d'Iberie , & par les

IfiqueSjS'erapara lui-même à'Aitaxat/t , qu'il fit rafer, & de

^jgntBoctrfâ i de forte ^uë,- l'an 6bi ilavoit fournis toute

3£VIII. l'Armenie^dont Néron noma pour Roi T I G R A N ES V.

' '"•' ' "ùttrancl

une Tig

- - j jufqu'a

Ann. 1. 14. foufiw eh cfclave, Cbrbubn en quitant l'Arménie pour al- Vf^ue ad ler'en Sirîe, dont Néron liiiavoit doné le eouvemcment^ firvilemfa- tatfdi quelques TJ-ôupes à Tigrahes pour s'établir dans fon. titnmm de- Rovaurfie; Il ne put y fubfiffer long-tems. ^'Jp*'- VolOgfciès Roi des Parthes, ne put foufrir l'injure faite à

Tacite , (^ Maiforii H doha des troupes à Tiridate , pour fe remct- Ann. 1. ij, trè en pôflêflîon de fon Royaume, 8c L. Caelènnius Fœtus Dion, K ci, ifnVoye pour défendre l'Arménie , fe laiflà affiéger dans ' ' ' fon camp v& la frayeur plus que la force des Partnes, lui fit cônclure-un traité honteux au nom Romain» Ils'obligea ■. de fortir de l'Arménie avec fes troupes Se de remettre aux ' Parthes les châteaux que les Romains y tenoient & les vi- vres: QuoiqU'oa fut a Rome le mauvais état des afiiires ^'Armcnit , on ne Voulut cependant rien acorder aux Am- ^fîàdeurs , que Volojçefos avoit envoyez pour y demander PArmenife pout fon frère , Ôc Corbulon fiit chargé de cette ^crrc avec un ample pouvoir. Il -eut ime entrevue avec TigtaiieS, & le fit féfoudre à aller luî-^nême à Rome rece^- votr de la main de Néron le diadème r ^itll quitia dès-lort Ôclè mit en grande-cérémonie au pié de la ftatuëdeNeron >

fôfée fur un trône. Il dona fa fille en otage , &e écrivit à Empereur une lettre de foumiflîon. Tirî£itc partit pour

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lu

H I s T O R I Q U E s. Z/v. /. 237

Rome & y mena fa femme , fes enfans , & ceux de Volo- R o r j jefe & de Pacorus , avec un équipage magnifique , & une »' A r m e- uite de trois mHle chevaux Parthes. Il étoit défrayé par " ' =• tout Se reçu dans toutes les villes avec des entrées folemncl- Diod. I. ^ j. les ) de forte que fbn paflage fut fort onéreux aux Provin- ces. Il prit fa route par terre , parce qu'étant Magicien, il regardoit comme un crime de cracher dans la mer, ou d'y Pline, I. jo, jetter d'autres ordures. Il ariva tan 6^ en Italœ , après un voyage de neuf mois , alla trouver Néron à Naplcs , & en l'abordant il mit les genoux en terre , Ce profterna 6c le trai^ ta de Seigneur. Mais il ne voulut jamais quiter l'epée , quoiqu'on prétendit t'y obliger, 6c Néron l'en cftima d'a- vantage. C'étoit une condition que Voloeefcs avoit de- mandée pour Iqi. Néron le mena enfuite a Rome , oii le jour deftiné pour le couronement , Tiridatc 6c les Princes de fa fuite , furent amenez devant Néron affis fur fon trô- ne. Tiridate fit fon compliment , oh l'orr voit comme dit l'Hiftorien qu'il avoit un peu oublié fierté. Il lui protefta qu'il étoit fon efclave : ]t fuis venu, dit-il, vtrs vous ^i êtes mon Dieu » four vous sdortr comme le Soleil même. Je ferai et , fuevommeftre&i car e'ejl vous qui eus mon fort ér fortune. Néron lui répondit qu'il avoit bien iàit d,e venir recevoir des marques de libéralité , qu'il lui donoit ce que fon pè- re ne lui avoit pu laiffer , ce que fes frères ne lui avoient pu conièrver , oc qu'il le faifoit Roi d'Arménie y afin que les Parthes fuflcnt qu'il pouvoir ôtec &c dcmer les Royau- mes. On fit enfuite monter Tiridate fur une eftradc dreflëc aux pies de Néron , ôc après qu'il lui eut baifé les genoux » Néron lui préfenta la main pour le feire lever, lui ôta.fà thiare , 6c lui mit le diadème.

Tiridate s'en retourna comblé de préfèns , & avec la

Sermillion de rebâtir Artaxata > à laquelle il dona le nom e Ntromée. L'Arménie ne fut regardée depuis ce tems-là , que comme une Province Romame , 6c fut fouvent un fu- jet de guerre entre les Empereurs 6c les Parthes. Elle eut encore quelques Rois du fang des Arfacides , mais ce n'é* toit que des fantômes de Rois , dont la courone dépendoit du caprice ou des Parthes ou des Romains , félon que l'un . de ces deux peuples avoit l'avantage fur l'autre^

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*38

GENEALOGIES

C H A PITRE X V.

ï. THBODOTE I. Roi4e U Bactria^î.

ri.THEODOTE 11. TH. EtnDHlDEME. IV. MENANOTR. V. DEM^TRIUS.

VI. ÊUCRATIDES I.

VIÏ. EUCiATïDES II.

Rois de T ^ Bactriane, qui répond aujourd'hui m pattit

1 A Bac- L/ au C'Afl»/i« Province de Peric, & en parrie à l'Z//fcf

TB.IANE. dan$laXarœrie>a.|n-isicia'nomdeûviUe dcBaffrrsùiCa,-

Juftin, 1. 1 P**^ > q^ cft la même goe ZmMp. Jofcpii feit xiéccndre

* les fiaftriens de Cf/icr fik de Sera , âc Juflin les -fiLh Scy-

adies d'origine. Soos l'Entqïii'e de Ninus Monarque des AT*-

iiriens, la^BatStriane assoit foujr Roi OXYARTES ap*

- pcilé ZoiLO ASTRE, *|)*r Juftin {iiv. 1.) cp».]uiatn-

tmë-l'imKOuiondelA'fflagie^la déouiverte des :princtpes

do inonde •&: oefle du mouvement des Cieux. Ce Prince

* Diodore'deSicilettv. t.e ^.^fiùv.

3ui raconce aflez amplement la guerre eNi«us&-(les BaâneiH,-noRre teRoi de ceui-oi, non fùs. Zaras^rf. maif Oxinr- ir»î ,*il'neftiTnieotfond*ani:[me ma- JliccMfFUtfaiK il-racaine ce qu'il àVoix lu dans Ctefias , qui <!toit un Hiftoriwi af- fez enclin au débit de pareilles chofes. ÏJ'y'a-tnème-d'nciKu «imifcnK d? Jnh tnij^L^riui ledit iwl on lit Oiiontaï. CcUK qui ont attribué au Roidcl^Bac- friatre nnvention -àz hmagie , (e fo^t- foi«l*2-far rattcorité de juftBti. ;Maiî ih fc ioQt tEompei. ZoioaAic , â qiù oa

airibuË généralement le magianîlîne , "bienlcnn d'avoir M^oide^IaSaâTUiw, ^loii d'une □atdànce-okroofe, léguai s'é< leva lui-même par Ton adrelle à débiter les impDftures dont ilabor» h inonda Lesipedks le noment Ztttbubt , Se il flett- ddait Tout Darius -HiJtaJpec, GtcceBear de Cambyïès, Aiivanc les' Ecri vains Oricu- nui. Au telle . tl ne ^t pas croire «ue ZixcMJhe ait cnfeigoéh magie noiie^ S»Biagie u'étoit autre choie que l'étude de h nature Divine& du culte Rdigienx. Platicm Je déclare û>itttel(mtte«t ,btAh

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HISTORIQUES, tiv.t ijj

perdit b vie, en combanflcconaeNinuS} 8c U nation ik Rois db Ubetté. Les Baébieos furent lbuinisau<AiSricas,iur^V ia Bac- su tes» de b révolte ^AxbaxH , «n» en ayant été fccoâd^ t » ' a » ï. dans £bs deiTeinsy les reaidiz à eiufntitêines. Es. reprirent alot^ des Rois de ieuxNatioa, c]tii foat ioconus dans l'Hiftoire, Le Grand Cirus les Ibuinit à uo nouvel efcUvage , q/ù, fut fi conllanc, qu'il ne finit pas même avec la Monarchie des Perles. Bcflus meurtrier de Dtiritis. voulat s^emparer de Ba<^riane. Elle avoit pour Satrape Oxiatrès Perfe de na- tion , qu'Alexandre le Grand atacha à fes imerêts,en épou- fant fille Koxitnt.. Après la mort d'Oxiatrès , auquel Ale- xandre avoit confervé le Gouvememem de la Badb'iane ,, ce Prisée y établit Attattu , autre gendre d'Oxiatrès , fie enliiite AmiMm , auquel après la mort d'Alexandre fut fu- brogé ^Am>wj , 8c a celui - ci .ïf ^ir > ow félon Jullin r

AvfàttAh

Seleucus Roi de Sirie fournît la BaAriane > qui demeurs unie à l'Eoipire des Seleocidesj^olqu'aux guerres civiles en- tre Callinius & fon frère Atmocnui'Hierax. L'ambitioo des Gouverneurs & réveillant alors, pluiieursengag^par l'iv^uniié fe révoltèrent & s'emparent de leur Gouvernc- mem. TUEODOTE, qui était Gouverneur des mille villes que renferme la BaéUiane , fut des premiers à lever l'étendard de la rébellion. Il prit le titre de Rai, Ss .. , fccouaetnieretnentle jougdesSiriens. SoofilsTHEO- J"'""''-»- DOTE IL qui lui fucceda , profiu de l'alliance àfMneéi Roi ae$ P%nhes , & oU^ea ou lès viéWire; $eieueu3,àlelaiffi:rjpHirnaiiquiUenientaefoa£rat. £U^ T H Y DE ME , qui le gouverna, après kii , fut moiiis heu- Kox. VaiiKu par Antiochus le Grand , il fia obligé d'es acheta ktaix.

MENAnDRE fiicccda coauBe tuteur de ibitne< Teu- U répara par valeur , les pertes de fon &ere , £c lail^ & l'Etat ;âonaatit à DEMETRIUS, «liv joignit de nouvelles conjuitts. EUCRÂTIOESl fils de celui- ct , eomeoça à regoer vers k tea» q^e Miihridate L fiicce- dik à ibn fieic P&ataies dans k Royaiune des Paitbes. 0 eut j^nCçurs guerres à fovKwt cqu» ks Drangianieosr ki Sogdiens, &i les IqdieiiSk Q KycBoic viâoiku& de

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laawftiïUWdQfl^^ ' ^^j.-Çfc<^ à l'Empire, Pat

- ' ' vr^'^*;;&</» pcdit peu après

^^fii/ircontrelesParthes, 8c

'''%errei qu'elle avoit eues à fou.-.

^ ffhrccs des Parrhes > 6c perdit'

^«"«^ : avec la liberté.

^^^"^^^ li A Pn K E XXVI.

/ i)« iïo/V des Farthes.

/ - / ;^ jl Pa R T H I E propre avoit des bornes afl"cz étroites }

to" "'^ 7> ^^ ^ ^'^^ entend par ce nom les Provinces compri- / p^stncs- ^^ous le Royaume des Parthes, elle ^toit fort étendue ,

,, comprenant lelon Pline &c Oroiç> i8 Royaumes 8c 3 a

■' Nations.

/ ftin. 1. »• ^'^^ Parthes étoient originaires de Scithie > d'où leurs pe-

/ ^ ^y res furent bannis , ce que marque aflèz leur nom , qui fc-

/ Q^corce Ion Jutlin, fignifie hannU dans la langue des Scithes. Ils|

/ 1. s- en avoientmêmc confervé les mœurs oc la manière de com-

/ T^^ XI.' batre > & beaucoup de choie dans leur langage , qui étoit

/ '*'■ * auffi mêlé de celui des Medes , de forte qu'il tenoit un mi-

/ lieu entre la langue des Scithes & celle des Mcdes. Cepcuj

T»hle pie fut long-tems fans aucun renom fournis aux Medes > XXV. puis à PEmpirè des Perles , fous lequel la Parthie étoit comprifc dans la Satrapie d'Hircanie , & {layoit fclon Hé- rodote ,■ trois cent talens à Darius Hiftaipes. Alexandre itiaître des Etats de Darius > établit AniragotMS Satrape des Parthes > auiquels après la mort de ce Conquoranc, Per- diccas dona , félon Diodore de Sicile , fhrAtapkemes pour Oouv-erhcur, bu St»taner,{\ l'on en croit Juftin.Lorlque les Généraux d'Alexandre prirent les armes les uns contre les autres, les Parthes fuivirent Eumenesavec tout le reftc des peuples de la haute Afie > & après qu'il eut été vaincu par Antigone , ils pafferent du tôté de celui-ci. Ils reco- nurent enfuite les loix.de Seleuciis Nicator , & fixrcnt fou- tnis àfes fucceflèu^s Rois de Sirie rjufqu'au regne^de St^ ieueus CsUinicus t iiii*un €€nam Aicsace^s tira ik nation

de

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Tah.XXV.

DES ROIS DES PARTHEa

P Ik 1 A P I T 1.

£41

I. A R s A C E I. reg. jt ans. T 1 R i

II. ARSACE II. rrg. ro anc III. P R I A P A T ItTsTieg' "

IV. PHARNACE, V. MITHRIDATEL VIL ARTABAN I. Kg. 3 an*. ©uPHRAATEI. Kg. 37 an». (-^^•^^^ >V ^.,-*"~\ ^

rcg. Sani. i'"^'^.^ yV. .,^»*'~^ VIII. MITHRIUAlt *.

VI- PHRAATE 1. R«.J«;n>u . ^p. UGrmti, leg. 37 an).

reg. ? ans. DiuBTKiut ^ "• n»^*"^

Nicaror. IX- MNAskiRES , ou ARSACB.

X. SINATROCES ou PACORP3L

XI. PHRAATE II. leg. II. au

XII. MITHRI- XIII. ORODE I. par Ton N... femme de W... femme <ie DATE III. . fib Pluaate. TioRAm %K%.iK%vn.,

ieg.7ans. le jeanc. fteie de Tigrane.

_ .. _ o n o s t avaoc fon pue.

XIV. PHRAATE HI. ceg. 40 ans.

TIRIDATE.

Sakaipadb. Phra<ite. XVII. VONONES , Roi ^^^_)^_^^^ des Panhes , pois

XIX. TIRIDATE. d'Amenie.

XXI. HEHERDATES, leg. I an.

X T I I ï. ARTABAN II. Roi de M«ic & des Paithet , reg. ig ans.

XV. P H R A A- T A C B . 61s de ThcrmuTc , reg. peu.

XVI. ORODE It reg. 7 mois.

Roi d'Arménie.

OftODi. XX.GOTARZE. BARDANE, XXII.VONO- Dariui

X^IU. VOLOGESE I. teg. 40 ans.

P A COK tll ;

Roi de M^die.

XXIV. ARTA- BAN m.

XXV. PACORUS reg. 17 au.

XXVI. COSROES, reg. %6 ans.

XXVII. VOLEGESE II. reg. î4 ans.

XXVIIl. VOLO- XXIX. ARTABAN , dernier CESEIILr.ïja. RoidcsPutheSjl'aa itf.

Hh

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24Î GENEAtOGÏES

Rois DGs de l'efclava|;e j oii elle avoit été jufqu'alors , & rendit les pAB.TH£s. Panhes maures de ceux , dont ils avoient été-comme les en- claves. Il établit un Royaume puiûânt , &c le latflà à fes * On croii décendans , qui fc rendirent redoutables à tont l'Orient , & guc c'eft jm- auxRomains même r<iu'ils eurent la gloire de vaincre deux ^*^'** ^"'*'<"?''' * ^*"û noméc à cai& de fes cent portes > j ^'' fut la capitale de ce Royaume ; EcbatAue , puis Ctejifkon , j J" "" * furent inccelïivement la réfidence Royale des Rois des Par- Stràbon**. *^^* » ^ ^^ difoient frères du Soleil & de U Lune , & pre- liv. j j. * -nOTent le titre fàftueux de Rois des Rois , comme on le voit •dans les monamens publiques , qui rcftent de cette nation^ I. Ce qui donaocaflonà cette révolution, fut la violence

5754. qu'Agathocles<jouverneur du païs des Panhes pour An— du monde , tiochusie Dieu , voulut faire à un jeune homme nomé 7Ï- avant J. C. ridste. Arsace , pour délivrer fon fi-ere delabrutali- * 5 ^* de ce mifôrable, complota avec quelques-uns de fes amis,, tua Agathocles ,' Se ft iàuva avec quelques gens qu'ils râ- mairerent>pour ie défendre contre Tes pourfuites .raufquel- les un coup aufïi hardi les expofoit. Lear ptKti groliit fi Son par la négligence d'Antiochus y ocupé d'ailleurs par :d'autFes troubles , que dans fort peu de tems Arface fc trouva aflez puiflànt pour chaflêr les Siriens de la Parthie ^<le lllircanie. Seleucus t qwi entreprit enfuite l'an 3768 £c réduire les révoltés , n'y réuffit pas , on avoit doné trop <ic teras à Arface pour ie fortifier dans Ibn ufurpation.. Une ièconde tentative qu'il fit fix ans après , fiu encore plusmalheurenfe que la première , ayant été feit ^rriibnier par Arface , qui le renvoya , & auquel il céda les Pro- Atlienée vinces conquises. Les Parthes obferverent long-tems le jouç L5.-c.T5. de cette vi(ftoire d*Ariàce » qu'ils regardoient comme l'é- poque de leur liberté , au lieu que ce fut véritablement cel- le at leur efctavage ; car il n'y a jamais eu de pkis grands tirans que les Rois Panhes 3 aufquels ils furent fournis.

Alors Arface eomcnça à prendre le titre de Roi> fie bâtir des forts Ôc la viUe de D»ra , & afermit les fonde- ment de ùi nouvelle domination & decet Empire d'Orient , Îqui devint àxds la iiiiie fi pntflant , qu'il flit la terreur des uftin ; R-cHnains^qiH étoient eux-mêmes ceUe des autres peuples. V. 41- Aiiàce mourut <Uns un âge fort avancé^ après un règne de

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HISTORIQUES. Zw. /. 24J

-:^ans. Tous les Rois qui le fuivirem » fe firent honeiw de -Rois dis porter le nom à'Arface , comme les Rois d'Egipte confer- Parthes. verent celui de PtoUmée. ARSACE II. qui luifucceda, fiu ataquéPan $7^2 II*

far Antioehus le Grand , qui entra en Medie , 6c de-la en 3 7 ^ ^ arthfc > de forte qu'Arface fut obligé de fe retirer en Hir- *^" nionde » carnie , Antioehus le luivit & prit Siringis , qui en étoit *^^* J" ^' la capitale. Cependant le Roi des Parthes ayant forme une * armée de 100 mille hommes d'Infanterie & de 20 mille de -Cavalerie > Antioehus qui vit qu'il ne gagnoit rien > écoû- .ta les proportions de paix > &: devint ibn allié en lui cé- dant la Farthie , 6c l'Hircanie.

PRIAPATIUSfuceedaàfonpercjUportoitauffile III. nom A'ArpKC , qui a été comun à tous ceux de cette race. 3 807. Après avoir régné 1 5 ans > il laillà la courone en mourant à fon fils aîné PH ARN ACE , qui vainquit les Mar-^ . ' y des» &c régna huit ans. Conmie il ne croyoit pas que les 57.* *• enfans fullent en état de fbutenir la courone , il la laiflâ à V. fonfrcre MITHRIDATE I. qui cortiença l'an du mon- 38)1. de 3 S 3 1 ) âc 1 7 3 ans avant J. C 6c ce choix ne pouvozt <la monde, être plus heureux pour la gloire de la Nation. Car on peut avant J. C. all&rer que fi elle doit fon indépendance à Arface I. elle ' 7}' doit Ion illuftration à Mithridate. Ce Prince fubjugua les Medes » les Elyméens y les Perfes , Se les Baiffe-iens , 6c pouffa fes conquêtes jufques dans l'Inde , au-delà des bor- nes de celles d'Alexandre. Les peuples nouvellement con- j-.^j j^ quîs > ne purent foufi-ir l'ufurpatiosi , ni l'infoleiKC de leurs 5iciie, nouveaux maîtres : ils apellerent Demetrius Nicator Roi «de Sirie * quipafia en Orient l'an 1 4 1 avant J. C. Dès qu'il y parut > les Elyméens , les Perfes &c les Baâriens fe foule- verent> 6c avec le fecours qu'il en tira > il défit plufieurs fois les Parthes : mais à b. fin > fous prétexte de traiter avec lui t ils l'anrerent dans une embulcade , il fut fait pri- jbnier , &c toute fon armée taillée en pièces. Ce fut par ce coup » qiu PEmpîre des Pardies s'établit d'une manière fi fermc> qu'il fe kHidnt enfuite pendantplufieursfiédes>âc devint la terreur de fes voifins ,jufqu'à aller de pair arecles Romains mêmes > pour la force des armes>la valeur 6c h cépoxaiion de leurs exploits miiiaircs.

Hhij

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Rois du Parthes.

Orofe , Liv. V. Juftin ,

T.+i.c. tf.

M 1. i6.

Juftin , Uv.

Diod, Sx. /a excerpt,

V L

du monde, avant J. C.

I}6. Juftin, liy. J8- c. lo.

244 GENEALOGIES

Mtthridate après cette viiftoire , s'aflÛra de la Babilonie 5c de la Mefopocainie , de fone que fon Empire eut depuis ce tcms-là,pour bornes l'Euphrate à l'OccLdenc&à l'Orient le Ganffe. Il mena Demetrius fon-prifonier dans le&Frovinces révmtéestpour les obliger à le loumetre à lui, en leur mon>- trant celui qu'ils avoient regardé comme leurlibérateur,ré- duitàunétat fi honteux. Mais après cela, ille traita comme un Roi ;" il l'envoya en Hircanie , qiù lui fiit afîignée pour réildence , &c lui dona fa fille Khodùgttne en mariage. Ce- pendant il étoit toujours regardé comme prilbnier de guer- re , quoi qu'il eut toute la liberté d'ailleurs qu'on peut ac- corder dans cet état , ôc il le laifla ûir ce pie , a ion fils Phraate , qui lui fucceda. On remarque en particulier de ce Mithridate , qu'ayant Aibjugué plimeurs Nations difc*- rentes , il prie cie chacune , ce qu'elle avoit de meilleur dans fesloix ôc dans fès coutumes , &c qu'il en fit un excel- lent corps de loix £c de maximes d'Etat, pour le gouver- nement de fon Empire.

PHRAATE I.noméauilî Arsace, fut ataqué par Antiochus Sidetes , qui fous prétexte de vouloir délivre» fonfi-ere Demetrius, ataqua Phraate avec tantdefuccèsr qu'il le défit en trois batailles y reprit la Babilon ic ôc la Men- die > Ôc le reilèrra dans les bornes étroites de fon premier Royaume , de forte que Phraate poiw faire diverfion , ren:- dit la liberté à Demetrius ; mais prelque dans le même tems , il fe vit délivré de touteinquiétude par la mort d'An^ tiochus , qui fiit furpris dans fon quartier , Ôc maflacré avec les fiens par les Parthcs, 11 périt lui-même peu après en combatant contre les Scythes. Il les avoit apellez à fon iècours , lorfqu'il étoit preué par Antiochus f- mais n'ayant

{>lus befoin d'eux , loriqu'ils ariverent ,. il ne voulut pas eurdoner leur paye , ôc les. Scythes tournèrent leur ar- mes contre lui, Phraate par une autre imprudence , prit alors pour fe défendre contr'eux , les troupes Greques , qui avoient été à la fotde d'Araiochus dans la dernière guerre contre lui , ôc qu'il avoit fait prifonier , ôc lorfqu^on fût aux mains , les Grecs paflèrent du. côté des Scythes , aitf- ^uels ils donerent la victoire. Phraate y fut tué avec un grand nombre des liens. Les Scythes ôc les GrecsXe contenir

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HISTORIQUES. Liv.t 245

tefem de piller le païs&: fe retirèrent chacun chez eux. Rois dks

Les Parthes mirent fur le trône A|l.T ABAN, oncle Parthesv de Phraate > qui ayant livré bataille aux Thogariens , VIL y reçut au bras une bieffure dont il mourut. Il eut pour 3875. fucceflèur fon fils MITHRIDATE IL * furnomé le VIIL Gr»nà , par valeur 6c par fes exploits. Mithridatc termi- tSrÔ ' na avec gloire plufieurs guerres qu'il entreprit contre fes du monde voifins j U vengea fur les Scythes * les infultes que fes an- avan; J. c, cêtres en avoient reçues, déntTtgranel. Roi d'Arménie, ixZ. qu'il obligea à demander la paix, & à lui donerfon fils en otage. Il mourut la 37 année de fon règne , & eut pour I X. fucceflèur A RS ACE IV. dit aufli MnasIcires , qui 35)it. moins heureux que fon perc , fe vit enlever par Tigranc <*" monde, !e Grand , les conquêtes que Mithridate avoit i^tes lur les *^*"ï J ^• Arméniens. 5>i*

PACORUS I.qu*AppienapellcSiNT(ircus, oaSi- X^ natrocès , rechercha l'alliance des Romains &c envoya pour ce fiijeï Orobaze vers Silla , l'an 3917, 6C87 ans avant J. C. dans le tcms.que ce Romain étoit en Cappadoce ; mais ayant apris que Ion Ambafïàdeur avoit donc la place d'ho- neur au Romain dans une conférence , qu'il eut avec lui , âc avec Ariobarzane Roi de Cappadoce , il le fit mourir. Il renôuvella cette alliance avec Lucullus.

PHRAATE IIL qui monta fur le trône des Parthes ^ T- vers l'an 67 avant'J.C refufadefe joindre à Mithridate,& , 353 T- renôuvella même avec Pompée le traité d'alliance jEàît avec ^" monde, lesRomains. H reçut chez lui le jeune Ti^rane fon gendre, ^"f^^^J-C, fils de Tigrane le Grand>Roi d'Arménie, qui ^yoit la *7' cruauté de fon père. H le ramena l'an 66 avant J. C. en Ai- P'^* menie, à hi têce d'une armée , dont il lui lailïà la conduite^ ^ * "'* après avoir formé le fiége d'Artaxata. Ce Prince après un jip'pien , règne d'envircœ iz ans, perdit la vie par le complot de lès P<trib. & deux fils Mkhrtdate Se Orodr. SirUc.

La même ambition , qui leur avoit feit cometre de con- X I F. cen un&-aélion fi dénaturée , caufa entre ces deux fi-e- , «481- xes une terrible querelle pour la couronc j aquilè par un du monde;.

* }ulKnrconfbndidMi[Iuidare jSlsd'AnabaDarec un aoRefilsdePhTaatelIIi avantJiC- A ie ioa pcifonci n'en £tit qu'Une , i ia^oellc il attribue les aftioos des deiut J,£*

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^46 GENEALOGIES

Rois DBS crime fi énorme. Orode en prît d'abord pofTeflïon. Son Parthej. frère MITHRIDATE la lui enleva prefqu'aufli-tôt , Se l'obligea à fe làuver dans les païs étrangers ; mais il fe rendit bien-tôt l'horreur de fes Aijets par fes cruautez. Su- rena la première pcrfone de l'Etat après le Roi , ramena Orode , aux intérêts duquel il avoit toujours été auchéj £c le remit fur le trône. Mithridate à fbn tour > fût obligé d'aller chercher retraite dans les païs étrangers. 11 vint trouver Gabinius en Sirie , & luiconlèilla de porter fes ar- mes contre les Parthcs. Mais à peine eut il paffé PEufrate, Mithridate lui fèrvant de guide j qu'il en fut détourné par une autre expédition en Égipte. Mithridate abandoné,re- Q.\„ tourna en Banilonie > Se y furprit Seleucie. Orode l'y vint .. 41. afliéger , ôc Mithridate ïè fi^t trop fur les liens du iàng Appien. qui Patachoient à Orode , fe remit volontairement entre Dion. les mains ; mais Orode ne confidérant en lui que l'énemi f le fit poignarder en préfencc-

ORODE demeura ainfi maître du Royaume; mais XIII. '^^^^ ^^'^ ^^ joiiinbit en paix , fous la foi dies traitez faits avec les Romains > aufqueis il fut toujours fidèle , il fe vit ataqué ) l'an 54 avant J. C. par CramiSj qui entra fur les terres des Parthesjfans autre fiijct que l'envie inlàtiable de s'enrichir du pillage d'un païs , qui paffoit pour être ex- trêmement opulent. Orode > auquel il laiifa le tems de le reconoître 6c d'alïcmbler ilnc armée , alla avec une partie fur ks frontières de l'Arménie , 6c envoya l'au- tre fous la conduite de Surena en Meibpotamie contre Craffus» qui s'étant laiffé engager par un fourbe dans des deferts fabloneux > y ûit ataque par Surena > & y perdit (on fils P. CrafTus > avec un grand nombre de Romains. Il périt lui-même peu après à Carres , l'an 52 avant J. Plut. Vie C. avec le refte de fon armée , s'étant laiffé conduire par de Ciaffiis. un autre traître dans un marais. Surena fit couper la tête de Craffus de pour preuve de £1 viéfcoire , il l'envoya à Orode, il étcàt alors en Arménie chez le Roi Artvafdc , avec lequel il venoit de conclure la paix &c le raaria^ de fon fils Pacoru$> avec une fille de ce Roi. Surena ne joiiic

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Historiques, ziv.t 247

pas ïong-cems du plailir de fa viiftoirc. * Les fervices im- portans qu'il avoit rendus > 6c iès belles qualitez ne lui lèr- virent de rien. Son maître Jaloux de ia gloire j fie du cré- dit <ju*ellc lui donoit , le fit mourir peu de tems après.

Les Parthes entrèrent enfuice en Sirie « pour en £ùre la conquête ; mais Caffius plus prudent que CrafTus , les fit retirer l'an 52 avant J. C. Pacor.vs fils aîné d'Orode, qui lui avoit doné pour conlèil Orfna vieux Général > rentra l'année fuivante en Sirie. Ils firent le fiégc d'An- cioche) puis celui d'Antigonie fans.fuccès,fic Camus les fit doner dans une amtnïfcade) les défit & tua emr'autres Or- face. Pacorus ne fc rebuta point, il revint l'an 50 avant J. C. afliéger Antioche que Bibulus défendit, fie que Pa- corus abandona pour aller étoufcr tme rcbclHon excitée jar OrdonophamesdanslaParthie. Orodc aflbcia enfuite "on fik P A COR u s , au trône , dont il étoit le plus ferme apui.

La guerre civile de Céfar ^ de Pompée , rendit les Par- thes plus redoutables qu'ils n'avoient été. Labicnus Géné- ral Romain du parti de Pompée , retira chez eux 6c en- gagea Orode dans une guerre contre les Romains. Paco- rus ayant fous lui Labienus , entra en Sirie l'an 41 avant J. C. la réduifit avec h. Phcnicic , jufqu'à Tyr qui l'arrêta ^ prit Sidon ôc Ptolemais , 6c foUicité par Eîarzaphamez un de fes Généraux , ami de Lyfanias x Prince de Chalcis , il prit le parti d'Antigone , contre Hircan , le rétablit fur le trône de fon père Aiftobtdc , 6c emmena Hircan prtfonier. Ventidius envoyé par Antoine contre Labienus , 6c contre les Parthes , les A&a. en deux batailles, Ôc dans la derniè- re fut tué F4mrnapates Général des Parthes , l'an 40 avant

R 01 s SI»

Parthes.

Dion. Cadius , Ht. 9.

fc

Appiçn, Dion Cad: Plut. Vie d'Antoine.

« Il éroitfils de Prolomée , & petit-âlt de Menée.

■le Snmta était va grand 'hflmfne ; ï Tâge de 30. ut . il avait anr \>sèiùai confomée , U il .pafToii n> valeui tous «eux de fon tems. 11 écoît l'homine le BDÎeax £ûr, ac de U.TillIe la-plus avAoïa- geulë. Il étoil par ît. nailTaoce & par fn richelTes le preiniet fujat qu'eut le Roi des Paithes , fa naiflànce lui donoit le privilège de mettre U couione fut U tê- te du Roi , <}uand on le lâcroit , te ce droit ixaa dep ois long-tenu h&édiuiïc

dans Maiibn. Qnatid il voyageoir^ U »oit toujour» nulle clunuax a pot» ter fon bagage, deux cens cbariats pour fes femmei £ fes concubines , & pour & gatde mille cavaliers armes de pied en cap , outte un plus grand grand nombre d'aunes auncz plus Ugeremsai , ttin domcAiaues , aiii allcuent bien au nom- bie deiiz aille. £Uum^ , vie d'ÀB> toine.

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24» GENEALOGIES

Ro I s BBS J. C. Pacorus raiTembla Ces forces , repaflà l'Eufrate l'an-

Pakthes. née fuivante pour rentrer en Sirie. Vcntîdius le défit &t

l'an remporta une vidtoire fignalée.* Pacorus &c vingt mille de

du monde (-çg meilleures troupes y périrent. {Jofefhe. Ant. XIV. 27.

^^ }'n PJ^^inAntiq. Appien. Dion Cajf. Liv. ^^. StrAhon.lÀy. 16.

"""■'* J»>»- Liv.42. chap. 4. FeU. FatenaUts. Uv. 2. chap. 78.

''' Euirope. Liv. 7. Orâ)î. Liv- 6. chap, 18^)

Orode ftit fi frapé la perte de cette bataille & de U mort de fon fils , qu'il en perdjt l'eiprit ; il fut pluTieurs jours fens prendre de nouriti^rç & fans ouvrir la bouche , que pour prononcer le nom fon cher Pacorus. Jamais douleur n'a été plus jiifte. Ç'étoit pour la monarchie le coup le plus fatal qu'elle eut jamais reçu, 6c la perte du Prince n'étott pas moindre que celle l'armée même. C'é- toit le plus digne fujet ^ue fa Maifon des Arfacides eut ja- mais produit , pour la juftice , la clémence , la valeur y âc les autres qualitez qui forment le canuftere des grands Prîncçs.

Quand Orode fut un peu revenu de l'accablement > oU l'avoit jette l'aflif^ion. Il fc trouva fort embaralfé pour le choix d'un fucceflèur entre les autres enfans. Il en avoic trente de difercntes femmes , dont chacune iblliciroit en feveur du fien. Enfin il détermina pourtant à fuivre l'or- XIV. dre de lanaiflànce, & noma PHRAATE IV. l'aî- 35)67. nédetous. C'étoit en même tems le plus vicieux. Ilpefut du monde , pas plutôt revetu de l'autorité Royale , qu'il fc montra tel avant J.C. qu'il étoit. La première chofequ'ufitj mt de feire mourir 3 7* tous fès frères venus du mariage de Ion père , avec la fille d'Anùochus Eufebe j parce que leur mère étoit de meilleu- re maifon que la fienne , &c qu'ils avoicnt plus de mérite que lui. Le père qui vivoit encore n'ayant pu s'empêcher d'en témoigner un grand déplaifir , ce fils dénaturé le fit mourir lui-même : ileffaya le poifon & lui fit boire de la Plut, m ciguë, qui bien loin de le tuçr, le giiérif 4*une hidropi* Crfjfa. fie, qu'elle emporta par un dévoyement; ce malheureux

^ L'binoire renvuquc que cette cé- Ubre bataille , qui vcDge^ fi bien U ^t- fiilte de Ciaflus i Carre , fe Aont pr^ci- 0mex>i le tnfnic \ovx de l'année que

celle-ci s'Àoii Afmit 14 ans auparavant , ce (ut ilonc au mois de Juin. Cti c'ivt)\% iti dans ce mais li que s'étoit douée cellf de Caire.

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H I s TO R I QU ES. Z/v. /. 449

le fît écoufèr dans ibn lit , quand il vie que le poiibn avuit R o i s 0 tt manqué fbncoup. Auffi- tôt après, il acheva le refte de Parthes. fcs frères. Et de peur qu'on ne le déposât lui-même , il fit Juftîn , Hv. mourir un grand fils , qu'il avoir. Ce Prince fi cruel envers 41. c 5. les liens , eut de la bonté pour Hircan ; inftruit de qua- lité , il lui fit ôeer fes chaînes &c lui dona la liberté.

M. Antoine informé de la vie de ce ryran , entreprit l'an 3968 , à la foUicitatïon d'Artabaze Roi d'Arménie > une expédition qui devoii vanger la défaite de CralTus > èc qui ne tourna qu'à la honte du GénéralRomain. Sutien fon Lieutenant y fut entièrement dé^it. Artavafdes Roi de Medie > d'allié de Phraate , devint fon énemi > fit ua traité avec Antoine , & avec le fecours qu'il en reçut dé- fit Phraate , l'an 3 3 avant J. C. mais l'année fuivante Antoine ayant retiré fes troupes , il fut batu &c fait prifo- aier. Phraate profita fi bien de fa viiftoirc , qu'il fit la con- quête de laMedie & de l'Arménie , 6c rétablit dans la der- nière Anaxias fils d'Artabaze, qu'Antoine avoit détrôné. Ces fuccès le rendirent encore plus hautain , Se plus cruel; I^id. il traita fes fujets avec tant de tiranie, que la Nobleflè conl^ Diod, Caff. pira contre lui , l'an 5973 , 31 avant J. C. 6c après l'avoir liv. ji. chaffé, mit fur le trône TIRIDATE dufangdes Arfa- X V. cidesî mais l'année fuivante, Phraate revint à la tête 3 97$. d'une armée j 6c obligea lôn compétiteur à £c réfugier en du monde; Sirie , oîi il alla trouver 06tavien a Antioche , dans le mê- & î i. me tems qu'ariva une ambaffade de Phraate. Celui-ci avant J.C, chalTé une féconde fois par Tiridatc , obtint des Scithes , une armée avec laquelle il fut rétabli. Tiridate Ôc les chefs de fon parti Ce rendirent à Rome, l'an 23 avant J. C. Au-

fufte auquel il avoit livré étant à Antioche , un des fils e Phraate , lui fit une penfion du trélbr public , 8c ren- voya à Phraate fon fils , k condition qu'il lui rendroit de fon côté les captifs &ç. les enfeignes Romaines ; ce qui ne 1^"'**** s'exéctita que trois ans après , lorfq^'Augufte alla en Sirie. f*"u"iiA. Alors Phraate les lui renvoya , ôc lui dona en même tems „ç' quatre de fcs fils en otage ^ avec leurs femmes &c leurs

41 Jaftio Tatribuci à la teneur des »- | qu'il avoit J'Augtifte , que U défiance nçdAugulle.Lir. 4i,c- 5. Maïs Tacite | de Tes Tujeis ,& cela eft alTez conforme Liv. ). de l'a Ann. fait voir les véritables | i ce que raponent Stiabon , Lir. ifi. £( jtQBftifcquenacfiKr^ïtaot b peur 1 joTeplîe Anii^. Liv. 18. c. ^

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250 GENEALOGIES^

R 0 1 9 D ES en&ns , pour fureté de la paix &: de la bonne amitié. Atc^ PAR.TBES* gufte avoit fait prélènt à Phraaté d'une belle Italiene nom- mée Thermafe , qui fut d'abord limplement concubine ^ mais qui devint enfiûte la femme , quand il en eut un fils^ Cette nouvelle Reine avoit un pouvoir abfolu fur fon ef- Tacite P"*^> ^^^^ ^^^ ^ lèrvit pour aflurer la courone à fon fils. jïnn. 1/2. Ce fiit dans cette vûë , qu'elle lui propofa de doner fes CI.' * quatre fils en otage aux Romains. Ils furent emmenez à Rome & Phraatace fils de Thermufe élevé comme l'héri- tier préfomptif de la courone. Ce qui mit en. repos l'cfprit. de Phraate du côté de fes fujets, qui fuponeroient Ton. regne,quelque dégoûtés qu'ils en fuffent, tant qu'ils n'au- roient pas un Prince d'un âge à être mis en fa place. Mais: ce qu'il avoit regardé comme fureté , fiit la caufe même Al^i de la ruine. Car dès que Thermufe vitîbn fils grand , fans ^ "'• " * * atcndre que fon père liù fit place , elle l'empoifona pour *' mettre plûtôtfonfils PHRAATACE fur letrône. Son.

X VI. crime n'eut pas le fuceès qu'elle en atendoit. Le peuple ir- vets l'an 4. rite de ce parricide fe fouleva & ma Phraauce. Après fa depuis J.C. mort , les Parthes qui ne pouvoient vivre fans Roi , ôcqui n'en vouloient point, qui ne fiit Arfacidc, envoyerenc quérir un ORODE > qui fui le II. du nom , & l^établirent ftir le trône.. Ils fe repentirent bien-tôt de l'avoir choifl j ilst le tuèrent dans un feltin, ou à la chafïèfept mois après l'a- voir apellé > & envoyèrent à Rome un célèbre ambaflà— de , pour demander un des enfans de Phraate qui étoienc XVrr. àRomcenôtage. VONONES, queStrabon (Liv. i6.> nome le dernier des quatre ; mais qui étoit l'aîné > fut. Tacite , choifi pour régner. Les Panhes le reçurent avec joye y u ». c, 1. comme on reçoit ordinairement tous les nouveaux Prin- ces ; mais ils s'en dégoûtèrent dans la fuite , tant par leur Arf.IiT.ii. légèreté ordinaire , que parce qu'il avoit pris des mœurs- ••'+' étrangères, qui leur étoienr odieufes. Ils le chafferent , & apellerent j4K*i«», Prince du fang des Arlàcides , & RoE des Medes, fuivant Jofephe, Vonones tacha de défendre courone j & fut viéborieux dans la première bataille ; mai» ayant été entièrement déëtit dans une féconde , & le: \royant abandoné des fiens « il fe retira a Seleucie , & cn- fiiite ea Armenk x dont ks peuples vouhureot le prendre

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HISTORIQUES. Zm;. 351

Îiôur Roi; mais Tibère, dont il demanda l^agrémcnt , le Rois dis uirefuià , & étant allé trouver Creticus Silanus Gouvcr- Parthej. Jieur de Sirie , qui l'y avoir invité , il fut arête , ôc demeu- ra à Antioche , jufqu'à ce que Germanicus le fit tranfpor- jcr de Sirie à PompejopoUs * en Cili.cie , l'an 1 8 de J. C. n s'échapa l'année d'après ; mais ayant été pourfuivi par l'Oficier , qui l'avoit eu en garde , & repris au paflà- ge d'une rivière , cet Oficier le tua par colère , ou de peur qu'on ne lut qu'il l'avoit laifïé échaper. Suétone a crû que Tibère l'avoit feit tuer pour être maître des grands trélbrs , qu'il avoit aportez avec lui.

ARTABAn après fa viAoire , facrifia à fa fureté tous ^""** «eux du làng des Arfacides , qui pouvoient troubler la ^^'^ \ *" tranquillité de fon règne , 6c lorlqu'il fe fut afermi fur le *î' q^ trône , il entreprit la conquête de l'Arménie , l'an 5 5 de J. '^' C. & mit Arface fon fils amé en pofTeflion de ce Royaume, après la mort d'Artaxias ; & fâchant l'éloignement que Ti- Tacite , bere avoit de prendre les armes, il eut la hardieflè d'ataquer *"°* '* *■ «ncore la Cappadoce , & même il envoya demander à Ti- bère les richeflès que Vonones avoit Iai(fées dans la Sirie & la Cilicie , avec tous les pais que les Perles & les Macé- doniens avoient tenus fous Cyrus & fous Alexandre y ou qu'il les iroit conquérir.

Les heureux fuccès qu'il avoit eus contre divers barbares fes voifins, &c le mépris qu'il faifoit de la vieilleffe de Tibè- re , le portoient à cène irublence envers les Romains ; mais ils le portoient en même tems à traiter fes fujets avec cruauté ; de forte que divers grands Seigneurs , dont Sin- nace &c l'Eunuque Abdus , étoient les premiers , s*étant Bguez enlèmble , députèrent cette année fècretement à Ro- me , pour prier Tibère de leur envoyer Fhr»ate , que fon père de même nom avoit doné en otage à Augufte. Tibè- re ravi de pouvoir ruiner Artaban fans prendre les armes > leur envoya Phraate avec un équipage digne de fa qiulité. Ce jeune Prince mourut en Sirie , & Tibère choïfit TIRI- XIX. DATE neveu de ce Phraate, pour opofer à Artaban ; âc l'an ^g. L. Vitellius qui comandoit en Orient eut ordre de l'apuycr. de J. C.

'fc Cétoit aattefoU Soli bâde pat Soloa , que Pompée & lebitii , & i Uqnelle îl Amu &a oom.

liij

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4M GENEALOGIES

R. 0 r s VES Pharafmane Roi d'Iberie , ataqua en même tems l'Arménie Fa&thes. par ordre de Tibère , & ArtaSan vaincu , & ne fe croyant plus en fureté au milieu de l'es fujets le retira en Hircanie^ Tiridate apuyé des troupes Romains s'avança en Mefopo- Tacite , tamie > y reçut les homages de pli^ieurs Seigneurs , 6c le Ann, 1, 6. diadème dans Ctefiphon. féjour des Rois des Farches du- rant yhyver. Mais au lieu d'aller dans lespays y qui ne l'a- voient pas encore reconu , il s'amufe à améger un châteaa oU Artaban avoir laiflTé lès tréibrs. Se pendant ce tems-tà,, fbn énemi revient à la tête d'une armée de Daces , de Sa- ces & d'autres barbares , & étoit proche de Seleucie , que Tiridate délUieroû encore s'il iroit le combatre , ou s'if ti- reroit la guerre en longeur.. Abdagefe fon premier Minif- we , lui confeilla de fe retirer en Méfopotamie pour y ra- mafTer Tes forces , &c fa. timidité naturelle en lui faiiànt

S rendre ce parti , fèmbla afranchir Tes. fujets de la honte e le trahir j de forte qu' Artaban vainquit fans peine,8c fe rendit plus- redoutable à Tibère qu'il n'avoit été. Il s'em- para même de l'Arménie , félon que Dion paroît le dire y, & Caligula qui fucceda à Tibère > dona ordre à Vitellius de: faire la paix avec les Parthes. Il la fit à l'avantage des Ro- mains ) &c Artaban envoya à l'Empereur en otage Darius- un de fes fils , avec de magnifiques préfens.

Quelque-tems après j Artaban fe vit réduit à implorer

le fecours.d'Izate Roide PAdiabene * contre fes fujets , qui

_ . l'avoienrchafTé, &qui avoientmisfur le trôneunnomé.

Mt, Lzo. Cinname, Izate le reçut avec toute forte d'honeur , luipro-

mit de le rétablir dans fon Royaume y ou de lui céder le

loîi l'avoir pour' Ton fuccefléur. Cette- préfiîrence excita k jaloufie de tous fes frères contre lui , & le père pour en pré- venir les éfets , l'envoya à Abeimede, Roi de Caras-Spafen ,païs fur le Tigre i U tète du Golfe Fetuque. Au bonr de quelque tems Monobaze le père fc voyam prés de mourir, manda Izatc^ Bc le 5t Seigneur id'un pais, que Jofephe apelle CtT»n ,.Sc od il dit que l'on mon— troit encore les relies de l'Arche deNo<. Ainli ce pais pouvoititre dans l'Arménie & il itan iSet. Soigné de l'Adiabcne. Feadani c^u'Ibue y ^toit aUé^ Caa £etc

L'an 47. de l.C.

Joiephe ,

>f- L'AnuBBHi étoic une contrée de l'ancienne Afl(rie,dom elle a voit elle- wAme poné le non. Elle étoi» tributaire dii Royauifie des Paires , Si a eu q)iel-

aaes Kois, donijofephe fait mencion , t»orte la converlîon au- Judaïfme d'HitMie^Reine d'Adiabene ,& de fon fik IxMt. Elle étoit toute enfemble fceut k femme dcMoNOBJtzi, Roi d'Adia- Wne , félon la malheureufe coutume de CCS Pa'is. Elfe en eut deux fils Menehat^ ft IxMt. MonoBaie aimoit ~ee dernier ^os que tou> les enfans qu'il avoic de fluflcius femmes, K déclara qu'il you-

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HISTORIQUES. Ziv.t 453

fien, dit Jofephe : & çn éfet il négocia fi bien avec les Par- R o 1 a d 1 ir thés , qu'ils confentirent à rétablir Aruban , ôc Cinname Parihu,^ même lui mit fur la tête le diadème qu'il portoit. Artaban pour reconoître la générofité d'Izate , lui céda le païs Se h. ville de Nilibe * lui dona eiKore le privilège de coucher fur uix lit d'or, 6c de porter la thiare droite , ce qui étoit, dit l'hiftoire , le droit titigulier des Rois des Parthes. Artaban ioiiit peu de (on rétabliflèment âc mourut bien-tôt après lar le crime de GOTARZE fon frère > félon Tacite , (Ant, -.iv. II. ) ou plutôt fon fils >conmie l'aiTûre Jofephe. Go- tarze fit encore mourir la femme , & un fils d' Artaban, ^ -^• pour régner avec plus de fureté , 6c ce fut perte. Car la ^*'* ^'"* cruauté le faifant haïr 6c craindre , les Parthes eurent re- '*7* cours à BARDANE ou Vardane fon frère , qui vint avec Tacite , tant de diligence , qu'il furprit Gotarze 6c le chaflà. Mais ■*""• ^* "'

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mourut vers l'an 3t. de J. C & aulStâc Hélène ayant aflemblé les Grands , elle les porta i reconoltte Izate poui Roi , comme («n père l'avait foubait^ En aieniani néanmoins qu'il vînt ; Hélène fnfme coitrona Monobaze toa filsamé, dont il faut dire que la mod^taiion ^coit bien cxtraordinaiie & bien reconue. Les aurrcs fietes furent coCcrmcz , de peut ^'ils n'excicalTent da ttouble , & même •nvouloit les faire mourir, dit] ofiphe , £ Hélène ne l'eât empêché.

IZATEavcrtidela monde ÏMi père , Tint en diligence , 8c Monobaze lui remit le diadème. Le nouveau Koi , tira fet frè- tes de prifôn , & pour Ci fureré , i^ les en- ^ya comme en âtage, panJe i Artaban Roi des Panbes , dont iljioitvaflàl .par- tie i l'Empereur des Romains. Pendant qu'Izaie étoit diez Abenneric , sa Juif ■orné Ananie , lui apiic i lui & aux feiB- mes du Roi , i adorer tt fervir Dieu , fé- lon les coutumes des Juifs. Lorfqn'il fut fiir le tiAne , il fe fit circoncir , metc avoir aufll cmbiaflif le Judaïfine. Mono- baze & fes antres parens voulureni imi- ter l'exemple dTzaie. Ce cbangement de Religion fit foulever qoel^pet Sei- gneurs du païs , qui fulciterent con- tre tzaie , Abia Roi d'une partie des Arabes. Izate défit Abia ft les m^on- feu f. & coatioua i li^na u ec buo-

coup île ptofperité. Il mourut en Tan et. aptes un régne de 14 ans. l! lailTa 14 fils>. & néanmoins il' voulut qaeMonobaze fon fteie atné , qui lut avoii conicrvé la cou- rone avec tant de fidélité , fiît fon fuc- celTeur. Il paroît que Monobaze rdgnois encore lorfquejcnifalem fittptife en l'art 70. Quelques-uns des enfàns & des frè- res d'Izate fe trouvèrent enfermez dans cette ville , lerfqu'ellc fucafScgée. Tiie leur dona la vie, mais les emmena prt- fonieit pour lui tenir lieu d'otages. Lx Reine Hélène voyant fon fils pailiblo dan» fbn Royaume alla i Jenifalcm dans le lems de la. grandie hiaiae , qui arira vers l'an 44. dans laquelle elle fîgnal» ta libéralité. Elle j demeura julqu'â la mort d'Izate , qu'elle retourna dans l'A- diabene , & y mourut au bout de quel- que terne. Monobaze envoya fcsos ije- tufaJemavcec«nsd'Izaïer& les fit e»- tener dans le maalôlée qu'elle avojt &it faire à crois lienSs de la ville. L'ouvrags en éioit & admirable . que Paufanias l'a remarqué avec celui de Maufole dans la Carie, comme les deuzplusbcaux tom- beaux qu'il edt vdt. 3«fifht Antiq.lÀr. XX. c. ».

* Nifibc apellée par leaCKCsAotifithi*' mygJoniM , avoit apartenu auparavant an Roi d-'Annenie i; AimIub U lui aroU- 6iés.

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î54 GENEALOGIES

Roi! DM dur"" qu'il s'amufoit à vouloir forcer la ville de Selcucîe,

Parthis. fur le Tigre , Gotai'ze ralTembla de grandes forces. Var-

dane marcha au-devant de lui dans la Baâriane, & lorC-

qu'on les croyoit prêts à fe batre , ils s'acorderent entr'eux,

ne pouvant s'aflurer ni l'un ni l'autre de la fidélité de leurs

troupes. Gotarze céda la courone à Vardane , & fe retira

«n Hircanie.

L'an 49. Gotarze fe repentit bien -tôt d'avoir cédé la courone,

& les Parthes mêmes , qui fe plaignoient que Vardane les

traitoit avec trop de dureté , rapellerent fon frère d'Hir- canie. Il fc dona divers combats , Vardane ayant l'avan- tage , s'avança en pouflànt fon frère plus loin qu'aucun

IJ.C. 10. jj5 Arfacides n'avoit jamais fait. Il ne s'areta que quand les foldats furent las d!e vaincre, ôc revint comblé de gloi- re, mais fier & infuportable.

Comme les Parthes n'avoient point encore apris de l'E- vangile à relpefter l'Ordre de Dieu dans les Princes , tels qu'ils foient, ils ne purent foufrir plus long-tems Vardane , Se le tuèrent , Prince qui dans la fleur de fa jeuneflè , éga- ioit déjà la gloire de ceux qui ont rcgilé le plus long-tems , s'il avoit eu autant de foin de fe faire aimer de fes peuples , que de fe faire craindre de fes énemis, XXI. Par la mort de Vardane , Got a r ze demeura maître

r»n 49. de l'Etatdes Parthes ; mais comme l'exemple de fon frerc ne lui avoit point fait oublier fon anciene cruauté, les Par- thes députèrent fecretement à Rome pour prier Claude de leur envoyer M E h e r D a T E fils de Vonones , & petit-fils de Phraate , Roi des Parthes du tems d'Augufte. Ce Me- herdate étoir alors à Rome en otage, 6c encore fort jeune,

/(iliv. II. C.CafTius Gouverneur de Sirie, eut ordre de conduire

c. u, I j. Meherdate jufqu'à Zcugma fur l'Eufrate , oii il le mit en- tre les mains des Seigneurs Parthes de fon parti. Quoi- qu'il eut été abandoné d'Izate Roi d'Adiabene , & d'Ac- bare Roi d'Ededè , qui avoient paru le favorifer , il hazar- une bataille , il Su défait &c ayant été pris , Gotar- ze pour fe moquer des Romains , lui fit couper les oreilles èc le laiflâ vivre, XXII * Gotarze mourut bien-tôt après de maladie , ou par le

crimedefesfujets.felonjofephe, VONONESII. Prin-

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HIST ORIQUE s. Z/V./. ^55

Ce dts Medes fiic reconu pour Roi, &c jouit peu de cet ho- R o 1 1 dis ]ieur,quipanaàlbnfîU VOLOGESE I. * lequel dona à Pa«.thês. pMcon*s fon frère , le pais des Medes , Ôc à Tiridate fonau* XXIII. tre frère, le Royaume d'Arménie, en l'an 51. l'a" 5°*

' La conquête de l'Arménie faite en faveur de Tiridate , *** J* ^' engagea Vologefe dans une longue guerre contre les Ro- mains , Ôc ce Prince fut enfin obligé de confentir que fort frère tint cette courone de leur libéralité , & qu'il allât à Rome la recevoir de la main de Néron , qui le Sollicita plu- fieur fois de le venir auffi trouver lui-même , ce qu'il refu- ià. Usfut-toujours depuis ami des Romains ; il envoya des Ambaflàdeurs àVefpafien^orfqu'il étoit à Alexandrie,& lui fit ofre de 40 mille Archers à cheval , pour le fervir contre ics énemis , vers l'an 71. Les Alains**fondirent fur les pais JoCeph. <^ des Medes & des Parthcs, & y firent de grands ravages. ^'^^-J*"^' Pacorus après avoir vu prendre fa femme , fut contraint ^' '' ^^'' de s'enfuir , Se Tiridate ion frère penfa être pris lui-même par un filet dont on l'envelopa dans une bataille qu'il leur aona.IIs firent trembler Vologefe même Roi desPanhes,fi£ â pria Vefpafien de lui envoyer des troupes & un de fes fils pour les corabatre ; mais l'Empereur ne jugea pas à propos de fe mêler des afaires des Panhes, ce qui produifit une al- tération entre Vefpafien & Vologefe. Cependant les Alains fe retirèrent chargez de butin & de captifs,

Zonare parle d'un ARTABAN III». du nom, Roi XX IV.. des Parthes , qui fe brouilla avec Tite , au fujet d'un feux L'an So. Néron qu'il protégeoit. On ne fçait point quand Artaban ^^ ]• C avoit fuccedé à Vologefe , ni ce qu'il lui étoit. II regnoic rers l'an 80 félon Zonare, & après lui PACORuS, XXV.-' monta fur le trône de Vologefe fon perc , qu'il ocupa 26 MIS , prefque toujours agité par des guerres inteftines , qui afoiblirent confidérableraent la puifîance des Panhes.

COSROES L qui monta fur le trône après la mort de XXVL fon frère , l'éprouva dans la guerre que lui fit l'Empereur 1 o6r

JofrphefiiiVcAïgerefrFrc dcG»- ITanaïi» tesPalosMeorida. Iliavoienf nne.eo'ifaotoniKpeiHdouMc^'ilnQ peu fait parler d'eux jurqo'jcii lÏDooqaff

U ttt>tafe. Ijofîjihe Iw f^jt 1^^'ccll(l^t -jânt l'Armtniy

*■ LU Alains étoicm alon comptez ifous Tibeie.

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a5fi GENEALOGIES

Rd I s i>Es Trajan. Le fujet fut qu'Exedares a voit reçii des Parthes Fab-thes. la courone d'Arménie , que l'Empereur prétcndoit relever I>ion, L68. de l'Empire. Et quoique Cofroes eut enluite dépofé Exe- dares , ôc député vers Trajan pour lui demander cette cou- rone pour F arthamasikis fon neveu » Trajan s'avança l'an 1 07 en Arménie. FarthamaJlris l'alla trouver avec beaucoup de Parthes ôc d'Arméniens , 6c remit ïe diadème à ies piez, efperapt qu'il le lui rendroit j mais n'en ayant pu rien obtenir par lès foumiflions , que la li- berté dç retirçr ; il tacha de ft maintenir par les armes. Il fut puni .de ia témérité , qui lui coûta la vie > fie Trajan maître de l'Arménie en fit une nouvelle Province de l'Em- pire,

Cofroes trop foible pour s'opolcr aux Romains , fit l'an 108 un traité avec Trajan ; mais s'étant atifé une lècondc fois les afmes de ce Prmce ; il fe vit dépoiiillé l'an 1 1 5 de Diou 1 Éi ^*-^^"^^ » ^ obligé d'abandoner Ctefiphon capitale -, oîi * 'le vainqueurprit fille Ôc le trône Royal des Parthes » qui étoit d'or, Trajan dona pour Roi aux Parthes un nomé P A R T H A M A s p A T E s , luî mit Ic diadème fur la tête j mais il n'eut pas d'autorité fur les Parthes y qui com- mencèrent aufli-tôt à le méprifer.

Adrien fuccefleur de Trajan ayant jugé à propos de bor- ner l'Empire à l'Eufraçe f retira lès troupes de l'Arménie » Méfopotatnie & Aflirie » éc rétablit l'an 1 1 7 fur trône des Parthes Cofroes , auquel il renvoya l'an 1 3 o fa fiÙç. Il établit Farthamafpates Roi de deux ^(ions yoifues , quç l'Hiftoire ne nome pas. XXVIÏ. VOLOGESE IL fils & fiicceflèur de Cofi-ocs , ofa l'ani}. ataquer l'Emjpire Roniain > l'an 162. Servien qui voulut s'opoièr à lui , perjt avec plufieurs legionsRomEÔnes 1 &c Vologes étant entré en Siriç , défit Atudius Co,melianus , qui y coroandoit. L. Verus , qui fut envoyé en Orient , re- para ces perKS par l'habilité des Cjéniéraux qu'il opofa aux Parthes,& termma par un traité glorieux cette guerre, qui avoit duré 4 ans. H femble que Içs parthes cédèrent la Mé- £>potamie. Vologelè n'étoit point alors fur le trône. Lcs' Parthes s'en prenant à lui dy bonheur dçs armes Romaine» pavoiem chiuré > fie avoient miâ iur le urône jun certaia,

MONHESES»

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HISTORIQUES. Z/V. /. 257

MoNNESEs, qui ,par la ccffion gu'il fit de laMéibpo- Rois ois jamie aux Romains , mécontenta &s nouveaux fujets. Vo- Pamuês. logciè fut rapeilé un an après avoir été chaflS , & acheva tranquillement fon règne qui fut de j tf aas.

Son fils VOLOGESE I IL profitant de l'embaras XXVIII. .'OÙ il voyoit l'Empereur Scvcre contre Peicennïus Niger, 1*7. .& Albin , reprit l'an 1 97 la Méibpotamie , & aiïîégea Nî- Dion. l. 7j. fibe. II.en leva le fiége fur le bruit de 3'aproche de l'Empe- reur Severe j qui l'année iiiivante entra dans le pais des Parthes , &c prit fans aucune refîftance Seleucie &c Babi- lone , & s'avança julqu'à Ctefiphon. Vologefe qui l'y ateh- 'dit y fut afliégé j, &c obligé de s'cnfiiir avec peu de cavale- rie. Les Romains maîtres de la ville , dont on leur abando- na le pillage , y tuèrent les hommes qu'ils rencontrèrent, prirent les femmes 6c les enfans &c firent cent mille captift. Severe ne voulut pas le pourfuivre , ni même garder Cte- fiphon. Il traita avec Vologciè , dont la mort arivée après celle de Severe , vers l'an 2 1 3 , fut fuivie d'une funefte di- vifion entre les frères pour la fucceffion à la courone.

ARTABAN IV. l'emporta fur fes frères, & éprouva XXIX. peu après la perfidie de Caracalla. Celui-ci pour avoir un 1 1 3. prétexte de feïre la guerre aux Parthes , envoya à Artaban lui demander fa fille en mariage , fe doutant bien qu^>n ne la lui acorderoit pas. Artaban s'en excufaen éfet uir la di- Dion , fèrence , qui étoit entre les mœurs des Romains & des Par- iiv. 78- thes. Dion dit que fur le fimplc refus , C&racalla fans au- ,tre déclaration , entra fur les terres des Parthes , pilla une grande partie de la Medie , ruina divers châteaux > &: les tombeauxdesRois,quiétoient à Arbelle. Herodien écrit Herodien; que Caracalla ayant perfifté dans fa demande , Artaban y "*'^' +" conïèntit , le laiffa venir dans fes Etats , le fit recevoir par tout magnifiquement , fortit au-devant de lui avec toute la cour , & que lorfqu'on ne fongeoit qu'à la célébration du jnariage , les troupes de Caracalla firent par Ion ordre > main bafle ûir les Parrfies.

Artaban prit les armes pour fe vanger de cette perfidie ; IVfacrin fucccffeur de Caracalla voulut éviter la guerre , il renvoya les prifoniers , & ofrit la paix par fes Ambafla- dcurs, Aruban la refUfa) il s'étoic déjà avancé jufqu'en

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2.58 GENEAL. HISTOKIQ.. Xw./.

R. o I s D E » Méfopotamie étok Mactin ;. on en vint deiuc fois aux Paktbes. mains > &c toujours au défàvantage des Romains , de fbrte que.Macrin orrit une féconde fois la paix , & les Parthes qui de leur côté manquoient de fourage, l'acepterent.

A cette guerre fucceda. quelques aimées après la révolte d'un Pcrfan , nomé par Dion .'frtMxereès , lequel s'étant ligué avec d'autres > défit les Parthes ea trois batailles, tua Artaban , &c mit fin l'an 2 2d à l'Empire des Pardies , qui avoit fubfifté 384-9 favoir 154. avant l'Ere vulgaire^ âc 2.J0 après..

Wi» J0 gremier ZivK^

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*59

GENEALOGIES

HISTORIQUES.

LIVRE SECOND.

***♦*****«♦♦*«•******« *«****«** ****ifr«.«*

CHAPITRE PREMIEPL

Des mnttens Rois £Egifte.

'EGIPTE eft bornée du côté du R-o»» Nord par la Mer Méditeranée ; au Sud d'Egipti. par l'Erfiiopie ; à POricnt par la Mer Rouge , qui la fépar.e de 1* Arabie ; & au Couchant par le Bilcdugerid, & le Zaara. Quelques-uns croycnt qu'elle a eu fon nom d'Egiptus , un de fes Rois : Elle a été apellée Chmmie , de Cham , fils de Noé , dont elle fut le partage , & Mez,raim par les Hébreux , du nom de Mezn Tsim , fils de Cham.

Comme l'hiftoire des anciens Rois d*Egipte eft fort in-^ certaine , j'ai cru ne pouvoir mieuji fupleer au défeut de lumières là-defTuS) que par l*excellente defcription qu*a faite des mœurs éc au gouvervement des Egiptiens > le favant Evêquc de Meaux , dans fon Difcours tur l'Hiftoîrc univcrfelle. Kk ij

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26o GENEALaCIES'

R o I y Les Egipticns font les premiers ,, oh l'on ait fçÛ les règles x>'Egiptb. du gouvernement. Cette nation grave & ferieuiè, connut ixCTait 6tt d'abord la vraye fin de la politique , qui eft de rendre la vie; rpn?"" *" comode 6c les peuples heureux. La température toujours «niierfeUe de uniforme du pais , y feifoit les efprits folides &c conilans.^ M, BoffuM . Comme-la vertu elt le fondement de toute la fodété > Us- mmu" p«r- l'ont foigncufemcnt cultivée. Leur principale vertu a été tie iiL la réconoiflance. I-a gloire qu'on leur a. donéc d'être les. Dipdore P^^^^ reconoiflàns de tous les hommes ,- fait voir qu'ils liv, I. ' étoient aulïi les plus fociables. Les bienfeits font le lien co- ta. 1* munde la concorde publique & particulière. Qui reconoît les grâces aime à en taire) &c en oaniiTam l'ingratitude) le plaîTir de feire du bien y demeure li pur , qu'il n^ a plus, moyen de n'y être pas lènfible. Leurs loix étoient Umples ». pleines d'équité , 6c propres à unir entr'eux les citoyens.

Celui qui pouvant fauver un homme attaqué ) ne le fei- foit pas > étoit puni de mort aufll rigoureufement que l'af- iàlTin. Que fi on ne pouvoit fecourir le malheureux )-il fiJ- loit du moins dénoncer l'auteur de la violence , ÔcJl y avoii. des peines établies coutre ceux qui manquoient à ce devoir.. Ainîi les citoyens étoient à la garde les uns des autres ) tout le corps de l'Etat étoit uni contre lesméchans. Il n'é- toit pas permi d'être inutile à l'Etat.; la loi aflignoit à cha- cun fon emploi > qui fe perpetuoit de pcre en hls* On ne: pouvoit ni en avoir deux , ni changer de profeflion ; mais . auffi toutes les profeifions étoient honorées.. Il falloit qu'iL y eut des emplois &c des perfones plus conlidérables » corn- . me il faut qu'il y ait des yeux dans le corps. Leur éclat ne hit pas méprilêr les pies , ni les parties les plus baHès. Ain»- , fi.parmlles Egiptîens , les Prêtres 6c lesSoIdatsavoientdes marques d'honeur particulières ; mais tous les métiers y juC- , qu'aux, moindres étoient en eflime ) Ôc on ne. croyoic paS' pouvoir fans crime , méprifer les citoyens , dont les tra- vaux,qvels qu'ils fiifTent , contribuoiem au bien public. Par- ce moyea tous les arts venoientà leur perfeélion ; l'honcur qui les nourit , s'y mêloit par tout. Ôa fàifoit mieux ce qu'on avoir toujours vu feire >-ôc àquui on s'étoic unique- ment exercé dès fon enfance. Mais il y avck une ocupationquidcvoitêue coinuae9C*é*

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H ISTOR rqUES. Liv. II. %6i

•oit l'étude des loix ôc de la fageflè. L'ignorance de la re- Rois Itgion &: de la police du pais , n'étoît excufée en aucun s'Egiptc* état. Au relïe j chaque profelTion avoit Ton canton > qui liû étoit affigné. * Il n'en arivoit aucune incomodité dajis un païs , dont la largeur n'écoit pas grande , Se dans un &bel. ordre > les fàinéans ne favoient ou fe cacher.

Parmi de fi bonnes loix, ce qu'il y avoit de meilleur;. Hérodote,, c'en que tout le monde étoit nourri dans l'cfprit de les ol> *'y- *. fcrver. Une coutume nouvelle étoit un prodige en £gipte> ^''"*' '• *•" tout s'y &iibit toujours de même ; 6c l'exaAitude qu'on y avoit à garder les petites choies , maintenoit les grandes. Auflln'y eut- il jamais de peuples qui ait confervé plus long-tems lès uiàges 6c fes loix. L'ordre des jugemens fer- voit à entretenir cet crprit. Trente Juges étoient tirez des= principales villes , pour compoTer la compagnie y qui ju- geoit tout le Royaume. On étoit acourume à ne voir dans ces places que les plus bonêtes gens du pays & les plus graves. Le Prince leur aiUgnoit certains revenus , afin qu'a- franchis des embaras domelliques » ils puHent doner tout le tcms à Élire obferver les loix. Ils ne tiroient rien des pro- cès > Se on nes'étoit pas encore avifë de fëire un métier de la juflice. Pour évùer les fiirprilès , les aiàires étoient trat- tées par écrit dans cette aflèmblée. On. y craignoit la hx£- ie éloquence , qui ebloiiit les eTprits , Se émeut les pallions.- La vérité ne pouvoit être expliquée d'une manière uop fim» pie. Le PréUdent du Sénat portoit un collier d'or , Ôc de pierres précieuTes j d'où pendoit une figure fans yeux qu'- on apelloit la vérité. Quand il la prenoit , c'étoit le ûgne pour comencer la féance. lU'apliquoit au pani qui de voit gagner fa caulc y Se c'était la forme de prononcer les (en- cences. Un des plus beaux artifices des Egiptiens pour conïèrvcr leurs anciennes maximes , étoit dcles revêtir de certaines cérémonies qui les imprimoient dans les efprits. Ges cérémonies s'oblervoiem avec réflexion^ Se l'humeur fcrieufe des Egiptiens ; ne permetoit pas qu'elles tournaf- &nt enfimplcs formules. -

Ceux qui n'avoient point d*a^es Se dont la vie étoît

•¥ Limime chafe (êpraiique cncotr aur ilM&Ul<i(rcf (Oll'«lu^ f^eflioa jWLCoquda mlûeta fini Ik ta putisalieL

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ai$2 - GENEAtOGIES

Rois innocente , pouvoicnt jévitor l'examen de ce fevere tribu- d'Eoipte. nal. Mais i y avoit en Égipte une efpece de jugement tout à &ic extraordinaire , dont perfone n'échapoit. C'eft une confolation eh mourant de laiïïèr fon nom en eftime parmi . les hommes ; & de tous les biens humains , c'eft le feui que la mort ne nous peut ravir. Mais il n'étoit pas permis en £gipte de loiier indiferement tous les morts : il mloit avoir cet noneur par un jugement public. Auili-tôt qu'un hom- me étolt mort} on l'amenoit en jugement. L'acufàtcur pu- blic étoit écouté. S*il prouvoit que la conduite du mort eut été mauvaife y on en condamnoit la mémoire , & il étoit

Îmvé de la fepulture. Le peuple adjcnirpit le pouvoir des oix qui s'étendoit jufqu'après la mort-j &c chacun touché de l'exemple » craignoit de deshonorer fa mémoire Se fa famjUç. Que fi le mort n'étoit convaincu d'aucune feute , on l'enfeveliffoic honorablement > on faifoit fon panégiri- que ; mais fans y rien mêler de ik naiflànce. Toute l'Egip- te étoit noble > ôc d'ailleurs on n'y goûtoit de louange , que «elle qu'on s'atiroit par fon mérite.

Chacun fçait combien curieulèment les Egiptîens con- fervoient les corps morts. Leurs momies fe voycnt encore. Ainfi leur reconoiflànce envers leurs parens etoit immor- telle i les enfans en voyant les corps de leurs ancêtres , fe fouvenoient de leurs vertus » que le public avoir reconuës , &c s'excitoient à aimer les loix qu'ils Leur avoienc laiHées. Pour empêcher les emprunts à'ok naiffent la éùiéanti- fe , les frawdes & la chicane , l'ordonance du Roi Afichts Herod.l.i. ne peripettoit d'emprunter qu'à condition d'engager le Diod. 1. I. corps de ion père > à celui dont on empruntoit. C'étoit fed. i. une impiété , & une in&mie en même tcms , de ne pas r<e^ tirer arfez promptcment un gage fi pfétieu* , & celui qui ^ jnouroit fans s'être aquité de ce devoir, étoii privé de la

fepulture.

JLe Rpvaume étoû héréditaire , mais les Rois étoient .obligez plus que tous les autres à vivre felon les loisc Ue en avoient de particulières qu'un Roi avoù digérées » 8c qui faifoienc une partie des livres làcrez. Ce n'cfi pas qu'on difputât rien aux RqÎs, ou que perfone eut droit de les cpntraindre j au çoxitraire pn les rplpe^oit comme des

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HISTORIQUES. Zz-o.//. atfj

Dieux ; mais c'cll qu'une coutume ancienne avoit tout re- R ^ i » glé * & .qu'Us ne s'avUbient pas de vivre autrement que o'E&ipti^ Kurs ancêtres. Atnfi ils loutiroient iàns peine non - feule- ment que la qualité des viandes , la mcfure du boire 6c du Herod. manger leur tut marquée , ( car c'étoit une chofe ordinaire lib. ni en Egipte^où tout le monde étoit Ibbre, &c oiil'air du pais Ki^iroit la frugalité j ) mais encore q*ie toutes leurs heures Amênt deilinées. En s'éveillant au point du jour j lorfque Felprit eft le plus net » &c les penlées les plus pures t ils li- ibient leur» lettres pour prendre une idée plus droite Se plus véritable des a&ires qu'il avoient à décider, Sirtôt qu'ils étoient habillez ils aÛoient làcrifierau temple. Là, envi- ronnez de toute leur Cour , &. les vi(5times etaiu à l'autel j îkaillftoient à une prière pleine d'inllruéHon , oii les Pon^- tifes prioient les Dieux de doncr au Prince toutes leS' vertus royales , en ibrte qu'il fut rel^ieux envers les Dieux , doux envers les hommes , modéré jjuile, magnanime yfu^ cere r libéral y maître de lui-même j puniŒint. au-deffbus du mérite ; ôc recompenfaiu aundeffas. Le Pontife parloit cniuite des Ëiutcs que les Rois pou voient cometre : mais il iuppolbit toujours qu'ils n'y tomboient que par furprife-i ou par ignorance , chargeant d'inuïrécattons les miniftres > qui leur donotent de mauvais coafeils y âc leur déguiibient la> vérité. Telle étoit la manière d'inflruire IcS' Rois. On CToyoit que les reproches, ne &ifotent qu'a^rir leurs ei^ prits y &c que le moyen le plus éfieace de leur inlpirer la vertu y étoit de leur marquer leur devoir dans deshûian- ges conformes aux loix , &c prononcées gravement devant Ksl>ieux. Après la prière 6c le iàeriâce ) on lifoic au Roi dans les faints livres > les confcils 6c les aétions des. grands hommes y a&) qu'il gouvernât fon Etat par leurs maximes 5 & maintmt les loix qui avoient reodti fes prédéceileurs heùi^ux , auilr.bien que leurs fujetst,.

Ce quimentre que ces remontrances Ëûfoient &s'ë- coûtpient.lèrïeufèment; c*eil qu'elles avoient leur efièt. Parmi les^Tliebainsyc'eft^à^direydanslàDynaftie principale», celle les loix.écoient en vigueur ,&.qui devint à la fanJa maîtreflê de toutes les autres , les plus grands hommes ont été. lesRois^ Les deux. Meicurcs auteurs des ilences 6c de;

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^6^ GENEALOGIES

Rois toutes les inftitutions des Egiptiens > Pun voîfln du tems d'Egipte/ du déluge, ôcl'autre qu'ils ont apellé le Trifmegiftc , ou le trois fois grand , contemporain de Moïfe , ont été tous deux Rois de Thebes. Toute l'Egipte a profité de leurs lu- mières , & Thebes doit à leurs inlîruélions > d'avoir eu peu de mauvais Princes. Ceux-ci étoient épargneE pendant leur vie > le repos public le vouloit ainfi ; mais ils ii'étoicnt pas exemts du jugement qu'il falloit ûihir après la mort. Quelques-uns ont été privez de la fépulture j mais on en voit peu d'exemples > ôc au contraire , la plupan des Rois ■ont été fi chéris des peqples > que diacun pleuroit leur mort, autant que celle de ton père , ou de fes cnÊins.

Cette coutume de juger les Rois après leur mort , parut il fainte au peuple de Dieu , qu'il l'a oujours pratiquée. Nous voyons dans l'Ecritute que les mechans étoient pri- vez de la fépulture de leurs ancêtres , &c nous aprenons de Jofephe, que cette coutume duroit encore du tems desAf- monéens. Elle iàifoit entendre auxRois, que fl leur majellé les met au-defTus des jugemens humains pendant leur vie^ ils y reviennent ennn quand la mort les à égalez aux autres hommes.

Les Egiptiens avoîem l'cfprtt inventif) mais ils le .tour*> noient aux choies utiIes.LeursMercur-es ont rempli l'Egipte d'inventions merveîlleuic$,6cnelui ontprefque rien laifîë ignorer de ce qui pouvoit rendre la vie oomode , & tran-

SuiUe. Je ne puis taiflèr aux Egiptiens la gloire qu'ils ont onée à leur Oflris , d'avoir inventé le labourag;e ; car on le trouve de tous tems dans les païs voifms de la terre 9 d'oii le genre humain s'cft répandu , &: on ne peut douter qu'il ne fut conu dès l'origine du monde. Aimi les Egip- riens donent-ils eux-mêmes y une fi grande anùquité à Kur Ofuris , qu'on voit bien qu'il ont confondu fon tems , avec celui des comencemens de l'univers > 6c qu'ils ont voulu lui atribuer les cho&s dont l'oriçinc paflbit de bien loin , tous les tems cçmus dans leur hifloire. Mais fi les Egip- riens n'ont jïas inventé l'agriculture , ni les autres arts que i nous voyons devant le déluge , ils les ont tellement per*

fc^cHiez , & ont pris un (i gnoid foin de les rétablir par- mi les pcupks j Qu la barbarie les avoitËùt oublier , que

leur

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HISTORIQUES. Li'v.IL 2^5

ïear gloire n'eft gueres moins grande , que s'ils en avoient Rois ■été les inventeurs. d'Egii-te.

Il y en a même de très-importans dont on ne peut leur , difputer l'invention. Comme leur païs étoit uni", ôc leur oiel toujours pur 6c làns nuage , Jls ont été les premiers à oWcrver le cours des aftrcs. Ils ont auili les premiers réglé l'année. Ces obfervations les ont jette naturellement dans l'arithmétique, Se s'il'cft vrai, ce que dit Platon, que le - ibleil & la lune ayent enfeigné aux hommes la fience des nombres , c'cft-à-dire , qu'on ait comencé les comptes ré- glez par celui des jours , des mois 6c des années , les Egip- tiens font les premiers qui ayent écouté ces merveilleux maîtres. Les planètes ôc les autres aftres ne leur ont pas été moins conus , 9)C ils ont trouvé cette grande année , qui ramené tout le ciel à fon premier point. Four rcconoître leurs terres tous les ans couvertes par le débordement du Nil , ils ont été obligez de recourir à l'arpentage qui leur a bien-tôt apris la Géométrie. Ils étoient grands oblèrva- teurs de la nature , qui dans un air fi ferain 6c fous un fo- leil^ii ardent, étoit forte &c féconde parmi eux. C'efl: aufli ce qui leur a fait inventer ou perreéHoner la Médecine, Ainîi toutes les fiences ont été en grand honeur parmi eux. Les inventeurs des choies utiles , recevoient Ôc de leur vi- vant, 8c après leur mort de dignes recompenlès de leurs tra- vaux. C'eft ce qui a confacré les livres de leurs deux Mer- cures , &: les a fiiit regarder, comme des livres diviiis. Le premier de tous les peuples , l'on voye des bibliotéques cft celui d'Egipte. Le titre qu'on leur donoit , infpiroit l'envie d'y entrer , & d'en pénétrer les fecrets. On les ap- pclloitk tréfories remèdes de famé. Elle S'y guérillbit de. l'i-

fnorance , la plus dangereufe de fes maladies , fie la fourcc e toutes les autres.

L'Egipte qui dans une étendue aflez bornée renfermoit '" P*« autrefois, au raport d'Hérodote , dix-huit mille villes, 6c ^^^^^^ ^l^^ fept millions d'habitans , étoit remplie de fuperbes mttru- Hérodote , & mecs. Ses obélilques , fes pyramides , le labirinthe , le lac ; "^"^ l'Hiftoi- de Meris , tout y étoit grand , tout y anonçoit la magnai-' "^ jj" RolSa, cence de les Rois , l'inouHrie & le goût merveilleux de la nuion pour rArchiteéfa^rc» Au reSe ce n'eft pas fur Icv

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^66 GENE AL-OGIES

Rois chofes inanimées que l'Eeipte travailloit le plus , fcs plus b'Ëgiptb. nobles travaux , & fon plus bel art confifloit à former les hommes. La Grèce en étoit fi perfuadée , que fès plus

£rands hommes , mi Homère , un Py thagore > un Platon , ycurgue même & Solon ces deux grands legiflateurs > Sc les autres qu'il n'eft paslscfbin de nomer , allèrent apren- dre la fageffe en Egipte , Dieu à voulu que Moifc même fut infiruit dans faute iajagejfe dts Egmiens- C'eft par-là qu - il a comencé à être puijaitt en faroUs y(jr ett œuvres. ( Aét, VII. 2X. ) La vraye lageflê fe fen de tout, & Dieu ne veut pas que ceux qu'il infpire , négligent les moyens hu^ mains qui viennent aulli de lui à leur manière.

Ces fages d'Egipte avoieru étudié le régime, qui fiiit les efprits foudes , les corps robuflcs , les femmes fécondes Ôc les enfans vigoureux. Par ce moyen le peuple croiflbit en nombre & en forces. Le pais etoit fain naturellement ; mais la philolbphie leur avoitapris que la nature veut être aidée. A y a un art de former les corps auiTi-bien que les efprits. Elle employoit principalement à ce beau deuein la. frug^litéyôc les. exercices. La courfe à pié, la courfe à che- val , la courfe dans les chariots pratiq.uoit en Egipte avec une adreflè admirable , ôc U n'y avoit point dans tour l'U- nivers de meilleurs hommes de cheval que les Egiptieos.- Enfin. l'Egipte n'oublioit rien pour polir l'elprit.,. ennoblie le cœur 6c fortifier le corps» Quatre cent mule foldats qu'- elle entretcnoit, étoient ceux de fes citoyens qu'elle exer- çoit avec plus de foin» Les loix de la milice confèrvoienc aifément, Sc comme par. elles>-mêmes , parce que les pères- les aprenoient à leurs enfans : car la profeffion de la guer- re pafibit de père en-fik comme les autres.. Après les ^mil- les fàcerdotales , celles qu'on eflimoit les plus illuflres ,. étoient comme parmi nous, les familles deftinées aux ar- mes. Je ne veux pas dire pourtant , que l'Egipte ait été guerrière. On a beau- avoir des troupes réglées éc entrete-- nues , on a beau les exercer kl'ombre dans les travaux mi- litaires &: parmi les images des combats, il n'y a jamais que la guerre &c les combats, éfetftife qui fkflènt les hommes, ^erriers. L'Egipte almoit la paix, pahce qu'elle aimoitla yiiUce, Se n.'avoit de foldats que pour fa. défenfc» Cottr-

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HISTORIQUES. Z/V.7/. 1^7

tente de fbn pais tout abondoit , elle ne fongeoit point R o i s aux conquêtes. Elle s'étcndoit d'une autre forte en en- d'Egiptb, voyant fes colonies par toute la terre , Se avec elles la po- liteflc &c les ioix. On la confultoit de tous cotez fur les rè- gles de la fagefle. Quand ceux d'Elide eurent établi les jeux OUmpiques les plus illuftrcs de la Grèce f ils recherchc- rent par une ambalTade folemnelle l'aprobation des Egip- tiens , ôc aprirent d'eux de nouveaux moyens d'encoura-

f:r leicombatans. L'Egipte regnoitpar fesconfcils, ôccet mpire d'cfprit lui parue plus noble & plus glorieux que celui qu'on établit par les armes. Encore que les Rois de Thebes fulTent fans comparailbn les plus puifTàns de tous ks Rois de l'Egiptc , jamais ils n'ont entrepris fur les Dy- Haftics voifines , qu'ils ontocupées Iculement, quand elles curent été envahies par les Arabes ; de forte qu'à vrai di- re , ils les ont plutôt enlevées aux étrangers , qu'ils n'ont voulu dominer fur les naturels du pais. Mais quand ils fe ' font mêlez d'être conquérant , ik ont furpalfé tous les au* très.

Ceux' qui ont bien conu l'humeur de l'Egipte , ont re- conu qu'elle n'étoit pas bclliqueulè: vous en avez vu les rai- ions. Elle avoit vécu en paix environ 1 3 00 ans , quand elle produifit fon premier guerrier qui fut Sefoftris. * Auflî •m.BoAW malgré fa milice , qui fut fi foigneufement entretenue j nous [^^ç^ s°ùc Voyons fur la fin > que les troupes étrangères font toute qui régnoic force , qui cft un des plus grands défauts que puiflè avoir ^"'''^"J^ un Etat. Mais les choies humaines ne font point par&ttes, }°l^ 8c il eft malaifé d'avoir enfemble dans la perfeiîtion les arts de la.paix , avec les avantages de la guerre. C'ell une bel- le durée d'avoir fubfifté 1 6 fîécles. Quelques Ethiopiens ont régné à Thebes dans cet intervak , entr'autre Saba- con y -âc à ce qu'on croît Taraca. Mais l'Egipte tiroitcettc utilité de l'excellente conftîtution de fon état , que les étran* gers qui la conqueroient > entroient dans fes mœurs, plutôt que d'y introduire les leurs j ainfi changeant de maîtres , elle ne changeoit pas de gouvernement. Elle eut peine à Ibufrir lès Perfcs dont elle voulut fouvent fecouer lejbug. . r Mais die n'étoit pas affez belUqueufe pour fe fomenir pat . : i Ci propre fon^j contre une, U.graodçpuirïànce > âc le;

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*7« r»HtL

Familles des anciens Rois d'EGIPTE.

' ' y.. " '' . ^ 1-

CHAM ou JUPITER AMMON.

MEZR^AIM ou MENES, die OSIRIS Se BACCHITS;

ép. Ifi.

rSCHEMUM

Cbmchbnbs Roi de This.

VENNEPHES.

Ano- Nitoêril ,' »

Dime. Reine.

1 1 r.

ALISPHRAGMUTOSIS;

ou MvSPHtL AGUUTOSIS ,

Roi de Thebcs & de Mempbis. _

AMASIS ou TntiMosu, chalTe les Rois Pafteurs de la baffe Igipté.

C H E B R O M. AMENOPHIS I. ^iM£SS/S,ReiM. M E P H R E S.

MEPHRAMUTOSIS.

THMOSrS. AMEMÇI^HIS IL

TOSOTHRUS SA. dit aiiOi

ou C U R U D £

ESCVLAFE.

OU Oaus, Roi de Meinphis,

Roi de la balTe Egipte.

CONCHARIS; fur lequel les Pafteuis s'em. parèrent de la balle Egipte. ri- I I. S A L A T I S.

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Familles des anciens Rois d' E G I F T E.

IV. ORUS, Roi d'Egipte.

RAJHORIS. ACENCaSES ,Kclac.

ACtNCHERES t.

ÎcÈnIchErÉsii.

PSEUSENNES. VAl'HKES.

AMENOPHISIV.

N . . . femme de Salomon. ARMAIS. RAMESSES. SESAC ou Sssohchij.

RAMESSES. MIAMUM. CHEiDPS. CEPHRENES ouSriNAcBS,

AMENOPHIS III. B w s I R I s. PERSUSENNES. OSORTHON.

SETHOSIS on ARMAIS ou Sbsosttlis , die Dahadsi au(& Egiptus.

I ' 1

RAMPES ou PHERON.

AMEROPHIS.

> " ^

THUORIS ou P R 0 T E' I.

80CCH0RIS, T I. Saïle. * S VA on S A B A C O N . Ethiopien.

THAR.ACA.

V I r.

SEVECHUS

flU S 1 T H o M.

PSAMMENITB. INAROS. AMYRTHE'E,

N E c o s , Saïte,".

PSAMMETICUS.

N E c H o s.

PSAMMIS,

A P R I E S.

Nttait , (enune de Qrius;

AMYRTHE'E.Saïte;

KEPHERITES I. ACORIS.

KEPHERITES n, rSAMMUTIS»

NECTANEBUSI.

,TACHOS>

A N o M I u r, NECTANEBUStt

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: »72 - G E N E A L O G I ES

R o 1 s le Royaume d'Egiptc à duré 1 66i ans ; car à comencer d'Egipxe. d'ici jufqu'au teras que Cambifes Roi des Perles fubjugua l'Egipte , on trouve ces 1663 années. Menez laifla quatre fils , qui partagèrent l'Egipte en autant de Royaumes , la- voir de Thehes ou de U haute Egtfte, de ThiSj de Aîempitrs, 6c de la haffe Egipte.

ATHOTIS ou Thot, eut le Royaume deThebcs. n eft VHermts des Grecs , & le Mercure des Latins. Oeft à lui qu'on raporte l'invention de l'Ecriture , 6c des Hiero- glifcsjde l'Arithmétique , de laGéometric,del'Aftronomie, & de la Mufique. Il s'apliqua à régler le culte public & religieux , à doner de fages loix aux Egiptiens, & à rendre iès fujets heureux. Après fa mort il fut h^moré fous le npm , à^Anubis , &c fous la ngure d'un chien } &c comme il avoit

4in foin particulier des cérémonies des funérailles > on le ïegarda comme la divinité tutelaire des tombeaux fie le conduéleur des âmes. On bâtit en fon honeur la ville de CynopoUs t c'cft-à-dire> ville des chietts, dans laquelle on nourriffoit de ces animaux qu'on apelloit les ehiem facrez..

Le fécond des enfans de Menés wx ISCHEMUM , nomé par les Grecs Çenchenes , dont le partage fut le Royaume de This, c'eft-à-dire, l'Egipte du milieu depuisThis jufou'à Memphîs. On prétend que VENNEpHES,unde fesfuc- cefleurs , fut le premier qui bâtit les pyramides.

TOSOTHRUS , 3< fils de Mènes, eut le Royaume de Memphis. On le nomoit aulïï EfcuUpe , & c'eft a ce Prin- ce , qui avoit une conoiflance particulière des propriétez des nmples , que Ton doit la découverte de la Médecine > fience dans laquelle il avoit été înftruit par mère Ifis , Se qu'il pouffa bien plus loin,par le moyen de l'anatomie, dans laquelle il fit de grandes découvenes. Le culte qu'on lui rendit, après fa niort , foiis le nom d'Or, ôc d'où les Grecs Ôc lés latins ont feit Onts , paflà long-tems après en Grèce & ' furtout à Epidauré. Cependant Tes Grecs n'ont point conu cet Efculape , puifquHs atribuent la décou- verte de la médecine t ou à Apollon , ou à un autre Efcula- fe parmi eux ; mais' cjui vivoit plus de mille ans après Efculape Egiptien^ - C HE O £$, un de fes fuccefleurs , réiinit en fa

pcrfonc

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, HISTORIQUES. Ziv.IÎ. 472

Eîrfbne^es Royaumes de Thebes & de Memphîs. li R o r « tila un fils qui fut tué auboutd^unan de reenct par otEciPTs. une conjuration des grands de fon Etat , & une fille noriiéc Nifocris , qui fucceda a fon frère > & fut la première femme qui ait jamais régné.

Elle etoit belle , blanche 8c blonde contre Pordinaire des gens du pais. La vengeance qu'elle tira des meurtriers de fon frère, excita la colère du peuple de Thebes, qui la chaflà. après un règne de 6 ans. MOERIS qui régna depuis à The- bes & à Memphis,fut un desplus grands Princes de i'Egipi-. te. Ce fiit lui qui fit bâtir ce lac fiimeux , qui porta fon nom avec de grandes éclufes pour recevoir les eaux du Nil , let quelles on ouvroit ou fermoit félon le befoin , c*eft-à-dire > felon que rinondation du Nil étoitplus ou moins abondan- te. Il eut pour fuccedèur SIPHOAS,dontla fience ex- traordinaire à mérité qu'on lui donât le nom de fécond That. Les Grecs l'ont conu par celui de Mercure Trifmmf- Ui c'eft-à-dire, trois fois gr»nL Ce Prince fut un modèle acompli de jufUce & de piété.

La DaflèEgipte fiit le partage de SA, ou Curudes» quatrième fils de Menés , qui la fit défricher , &: la rendit Hne des plus fertiles partie cle l'Egipte. Ony bâtit une ville: à laquelle on dona le nom du Prince. C'eft la ville de Sais qui eft devenue fi fameufe par fes Dinalties ; mais beau- r : coup plus par lès colonies , entr'autres par celles qui a peu- '. plé rÂtrique , ôc fondé.la ville d'Athènes. Le dernier des' fuccelTeur de j**, fiit CONCHARES , fous lequel une mui- 1 1. Etat titude d*Arabes,atirez par la bonté des pâturages de la bafi!è de Egiptc fe jetèrent fur cette partie , & s'en emparèrent l*aii l'Egipte 1910, aum-bienque de.Mcmphis; maisilnefurentpoint '**"* .'" maîtres de la haute Egypte , ôc œ Royaume de Thebes fiiij>o - a**" fitta toujours jufqit'au temsde Scfoflais.^ S AL A TI &fuE le" . , .1 u . 1 premier des ces Rms ArabesyapcBés;R*ïï^i'i/fe«rj,.çïarcei qu'ils vîvoicnt comme les pafteurs avaiitjl^ue de rqgner en. Égipte. Son quatrième fucceffcur fut APQPHIS fumomé. duis l'Ecriture fjEt«r«0» i nom comiftiAiXûus les Rois d'Ë*! giptt yfous ibn rèmie A^ahqm paifËie? Egipte ave(| iS) femme Sata.' Myf^ragmmbfi£,vi^i&fâblahkn»ntRoide[ Thcbèsia^tia]oesRpUràiUurs>â&ks^dtttKUgnitclefiisa4^

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«74 GENEALOGIES

Rots fermer dans Avaris ;. Thecmofis ou Amafis ion fils lés T

D'£Gt»Ti. afïiégca,Ôclcs contraignit enfin-d'abandoner l'EgiptCtoU m avoient dominé 260 ans. Us ibrtirent: au nombre de 240 mille hommes Se fe retirèrent daiû la Phénicie..

HT. Etat AAIASIS réunit ainfi l'an zi8o>P£mpiredelahauteâc

del'Egipte. dc la baflê Empte.'^ Porphire remarque après Manethon^ 1814. ^"^ '^ ^^^ ^^ perdre aux Egipdens la barbare coûcume

avant J. C. qu'ils avoient d'immoler des hommes dans Heliopole , cil l'on en iàcrifioit trois tous les jours , &c qu'il ordona qu'oa en mettroit de cire en leur place.

MEPHRAMUTOSIS fixiémc Roi de cette Dinaf- »e ) eft pris par Uf&rius pour le FhmrMn , dont le Patriar- che Jofèph expliqua les fonges , Se qui le fie Intendant de toute l'Egipte , ou toute fa &miUe vint enfutte s^établir j. tan3i76.dumondefic: ijzS.avantJ.C.

RAMESSES-MIAMUM undcfesfuecefreursjcfly fiûvant cet Autcur>le mèmePh^êrMit > qui prenant ombrage du ffrand nombre des ITtaëUtes , comença à les perfécuter ^ en ks acablant de travaux pénibles JEl laifTa deux fils AME-

'• NOPHIS & Eu s 1 K 1 s. Celui-ci qui régna fiir les bords di*

Kil ) cft Gonu par fa cruauté. Il égorgeoit impitoyable-

ment tous les étrangers, qui abordûient dans le pais. Le prc'-

mterfuccedaàlbnpercyi'an, ^494. C'eil le Pharaon lbu&

î.^ia. qui les Hraëlices fbrtirent d'JE^ipté » âc qui fut fubmergé;

naot J^O aupafl^K de la mer rouffc y Pan %^i 3. C'efl le Beks des Grecs. Ulaiflkdeiafik, runnooiéSeTMOSis ouSESOSf : , . TUS j l^autre Arjiais. Les Grecs <uu nomé celui<i i>.»- ruÊMs &c le premier Egiftus qui a dcsié £}n nom à PEgipce.

SETUOSIS a été l\m des plus, illuibes Rois qu'ait ei£

^Igiptx.. Son père qui avoit conçu le defifiin d'en &jre un.

' . conquérant , mi dona d'abord uçe éduGation admirable.

tteth Lil ficamenei^ àlaCôàr.toUslcsenfàns qui étoicnc Xc mê- me jour que Sefbflris Li] s'en, onuva dix-^pc cens » qui fii^- icnt élevez avec lui £ins diâini£iioa de nourriture éc d'e-^ xercices. Quand flvfiit fbm de la première jêuneflc >il lui fie £â*e £aa apoeiutâEige par une- guerre contre les Arabes^ Ce jome i4içcÈ v apHc % fiiporter h. iàijm» &: k fcùf »& fou- Bi£t cette nation jufqu'iaïors indomptabde. De l'Oriém fem fCK 1b fil pUIèrài'OccidGiu de n^|i^ ILatii^iiabL Lie»

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H rS TORIQUES. Ziv.TI. 17J

tâc i 6c la plus grand partie de cette vafte région fut fubjù-^ Rois guéc. Il aprit dans cette expéditÎMi la mort de fon père , ce n'Et^inre^ qui le rapella en Egipte pour prendre pofleffion de la Ibu'- veraine autorité ; ilpouvoit alors avoir 1 8 ans , puis qu'A- menophis n'en régna que 1 9 & demi , 8c que Sclbftris étoit depuis Royauté. Ce Prince en montant fur le trône ne conçut pas un moindre deffein que celui de la conquête du monde. Il leva, pour cet ef&t des armées formidablesy 6c après avoir pourvu à la fureté de fes Etats , en s'allûrant du cœur de fes fujets par fa libéralité , Scpar fa juflice} âc en y établiflànt de (âges & fidèles Gouverneurs > il fe mit à Lu tête de fes troupes. Il comenca (on expédition par l'Ethio- pie > la rendit tributaire , pa(ui en A(je > la parcourut avec une rapidité étonante, &l pénétra jufqu'aux Indes» il (bumit le pais au-delà du Gange> juiqu'à l'Océan : jugez par U , fi les païs voi(ins lui refifterent. Lies Scithes obéirent jui^

Îu'au Tanais ; l'Arménie &c la Cappadoce lui furent fujetes. «sThraces furent fouraisjenfin il étendit fotiEmpire depuis leGange ju(qu'auDanube.Ladiiîcultédesvivres l'empêcha de pénétrer plus avant dans l'Europc;Sc il revint après 9 ans ,- ^

chargé des dépouilles de tous les peuplesvaincus. Il ariva à Peluie } fon frère AmtMi , autrement apellé Dsnsits , qui avoit voulu Ce prévaloir de fon abfence pour s'emparer de la courone , lui dre(ra des embûches âc chercha à le &ire pé- rir avec (a femmeôc fes cnfans , en mettant le feu à l'apar* tement il écoient couchez. Sefoftris échapa à ce danger , J&c chafTa de fes Etats Danaus , qui fe retira en Grèce.

Sc(bllris ne Ait plus ocupé que du foin de témoigner aux Dieux fa teconoiiTance » oe recompenfer fes oficiers , Se de rendre fa pui(rance utile à fes peuples, U employa le re^ pos que la paix lui laiflbit à conuruire des ouvrages > auâi propres à enrichir TEgipte qu'à immortaliio- fon nom. Û régna j 3 ans , ôc jouit long*tems de fes triomphes , beau- coup rtus digne ae fa gloire » fi la vanité n'en eut pas ter- ' * nil'éciat. LesRois6cîcs«bc&dc$nation8fubjuguéc$,vfti noient dans de certains tems moquez , rendre homage i kuT vainqueur de lut payer les tributs qu'on leur avtàcsav pofez. fja toute auti« oc^ionj il les naitoit av«c aflskdc douceur 4c iteboncé; mais qijand iUUoit aa eeoqdcxfy ' Mm ij

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»7« G E N E A L O G I FS

K o 1 1 <ju'il alloit dans la ville > il Ëûfbit atelcr à fon char ces: ■'EeipTi. Rois quatre à quatre > au lieu de chevaux > &: fe croyoic bien grand de le fiiire ainfi tramer par les maîtres des au- tres nations. Un jour qu'il étCHt ainfi traîné , il remarqua, un de ces Rots capti&.> qui regardant derrière lui , conTidé* roit atentivement le mouvement des roues » âc lui en ayant Théâtre demandé la raifon : Je cherche , répondit le Roi captif, àfis- hiftorique. ter mes ejpéruuces . en voy/trtt dA/ts cette ipUe CimAge de vicij^~ tude des chofes hitmAsrtes i CAr ce qui efi ah plus hAut de U roue ^ tombe dAns un moment au plus Bas. Cette réponce fit impref- fion fur Sefoflris > qui traita depuis les vaincus avec plus d'humanité. Pluficurs croycnt qu'il feut prendre Selbftris. pour le Vexaris ^ dont parle Juftin , qui fit le premier la

fucrre aux Scithes. Il femble que ce Prince ait dédaigné e mourir comme les autres hommes. Devenu aveugle dans Ça, vîeilleflè} il le dona la more à lui même , laiflànt ua Empire floriflànt ; mais dont ks fucefleurs ne foutinrenc point la grandeur..

Henxf.ht. RAMPEZ ou Ramesses, qui firccéda aux Etats de ^ ]A,ej. Seibilris, l'an 2547} efl pris par plufieurs pour le Phe&on.

avant J.C. d'Hérodote, célèbre par une avanture plaifante. On dit que ce Prince ayant lancé un javdot dans le Nil» comme '' pour le punir du d^gât qu'il avoit caufé dans le païs en fe

débordant > devint aveugle fur le champ. Ua oracle de la ville de Butte confulté fur cet accident , dit qu'il recouvre- roit la vue , en lavant les yeux de l'eau d'une femme y qui n'eut jamais conu d'autre homme qift Ibn mari^ U éprouva inutilement ce remède en la perlbne de fa femme & en celle de plufieurs autres.} mais enfin en ayant trouvé une au bout de fix ans ,.qui lui procura fa guerifbn > il fit brûler toutes, les autres ^ & fit enuùte de ma^iîfîques ofi-an- dss dans tous les templeis 3. en, action de grâces de ce qu'il avoit rçcouvré-Ia vue; . ito4. Vers Vaa28oo,regnoit en Egipte PROTHÉ.E ou

KTMuJ.C. Truoris, fous le règne duquel on prétend que Paris & Hélène fe retirant à Troye > furent pouflèz par un coup de vcQC eaE&;i[a£ ) d'où k Roi ^rès leur -avoir reproché leuv periBdie ^ lcs;obligeade fortir en peu de jours. VAPHRES guLregnoiG da tems de David x cH Pnaraoa dont Sit^

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HISTORIQUES. Liv.ît z-jy

non épouTa la fille , à lamielle Ton père dona Gizar> ville R. o i » de la tribu d'Ephr^wi prilè fur les Cananéens. d'Egipii,

S£SAC autrement apellé Sejonchis ., efl célèbre dans ^Ecriture Sainte. C'eft vers lui que réfugia Jéroboam > pour éviter la colère de Salomon j après la mort duquel il retourna à Jerulàlem 3 ôc enleva à Roboam fils de Salo- mon dix tribus } dont 11 le fit déclarer Roi. Le même Se- fac apellé depuis par Jéroboam y pour faire la guerre à Ro- boam , entra en Judée avec une armée formidable j le ren- dit maître des plus fortes places de Juda , 6c avança iufques devant Jerulàiem , d'où u ne fe retira qu'avec tous les tré- ibrs du temple &: ceux du palais du Roi.

BOCCHORIS qui régna quelque tems après ) fut un des meilleurs Princes de toute P!^pte > au raport de Dio- dore. Il trouve au nombre des Legiflateurs de ce Royau- me. Hérodote met dans le même tems naAni^i rjvet^k, ?ui fut aparament un ufurpateur. Il fut chaffé par SABA- lON Roi des Ethiopiens ou des Arabes» qui le rendit maî- tre de toute l'Egipte > &c qui non content d'avoir défait &c détrôné Bocchoris , le fit périr dans le feu. Il régna depuis avec beaucoup de douceur &c de jullîce. On croit qu'a eft le même que Sua j dont Ozée Roi d'I&aël implora le lè- cours contre Salmanazar Roi des Afliriens. Après un re-

fne de 50 ans , il retourna en Ethiopie. Il laifla fon fils EVECHUS ou Sethon, qui régna auilî en Egipte » Ôc fc fit conlàcrer Souverain Pontife de Vulcain. Ezëchias Roi de Juda ataqué par Sennacheridjimplora le iècQurs des Egiptiens &4esHÉthiopiens , Sethon & Ion frère Tharaca. unirent leurs armées y £c avancèrent pour délivrer Jerulà- lejn^ mïds l'Aflirien étant venu à leur rencoiure les défit , poiufuivit les vaincus jufqu'en Egiptç &c la ravala entie- jement. THARACAfuccedaàlonfrere,quiavoicocu^ le trône i4ans) 6c le tint lui'-même i&> 6c fiit le der- nier des Rois Éthiopiens qui régnèrent dans l'Egipte.

Sa mort fut fuivie d'une anarchie de deux ans , acom- pagnée deg^ands déf(»'dres. Ei^nxi i. des principaux Ser- gneurs s*étant liguez enfemblc, s'emparèrent dugouver- nemem des afâires y&c & &ilànt un héritage de toute I'£^ i;pe> la-diviièrenteii ta paiàes. U coavinrenc de gpuver*

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s;? GENEALOGIES

Rois ner chacun leur diftriift , avec un pouvoir & une autorici

s'Eqipti. égale. D fe fortifièrent par des alUances mutuelles , Se ré- gnèrent pendant quinze ans dans une grande union j fie pour en laiflèr à la proftérité un célèbre monument , ils bâtirent de concen Se à frais comuns le fameux labirinthe> qui étoit un amas de douze grands Palais: La jaloulie rom- pit leur union. PSAMMITIQUE qui regnoit à Sais dans la baflè Egipte , en fiit la première viftime ; il fut chafle 8c relègue dans les païs marécageux de l'Egipte. Quelque tems après , une tempête ayant letté fur les cote» d'Egipte des foldats Cariens & Ioniens > Ffammitique qui en tut averti , fit amitié avec ces étrangers , les engagea à demeurer avec lui j & ayant levé fecretement d'autres trou- «70. pes , il ataqua les onze Rois , les défit l'an 3534, fie dc-

•viM J. C. mcura feul maître de l'Egipte , oîi il établit les Cariens Se les Ioniens. Ce Ibnt les premiers étrangers qui fe fixè- rent dans ce Royaume ; alors les Egiptiens cultivèrent la langue Grecque. Ffammitique fit allunce avec le relie des Grecs de l'Alie,8c régna encore 54 ans^ont il en employa ving- neuf au fiégc i'Afié ville de Sirie , de laquelle il ne

i\6.

fe rendit le maître qu'après d'immenfes travaux.

, g Ileutpourfuccefl"euren3388,fonfilsNECHAOqui *"" ■'' entreprit de joindre le Nil avec la mer rouge , en tirant un canal de l'un à l'autre ; mais après avoir nit périr 120 mille hommes dans ce travail , il fut obligé de l'abandoner. La 8'. année de fon tcgne , il réfolut de Mire la guerre aux Babiloniens , 6c prenant la route par la Judée , il défit le Roi Jofias , qui avoir voulu s'jr opofcr malgré les proteC- tations qu'il lui avoit feitcs, qu'il n'en vouloit point a lui,ôe continuant fa marche , s'avance vers l'Eiiphrate , bat les Ba- biloniehs , prend Caicamis, rentre en Judée, la rend tri- butaireaveelaSiriejy dilpolè de la couronc en &veur de Joachim fie en prive Joftcfaas > qu'il emmené avec lui char- gé de chaînes.

Quatre ans après Nechao délàii par Nabucodonolbr fils Nabopolallâr , perd toutes lès conquêtes , fie voit ren- fermé dans les bomesde fon Etat. Il moutuiTen 3404,apràs

too.

'"•'- un règne de i£aiK.LacouroncpairaàlbnfilsRSAMMIS -'' ' vaTfumimthh, Se après à <bn petl^lils AF|UES oaFi^m,

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HISTORIQUES. Z/v.//. J75»

jtomé Hcphrsch dans Jeremte. Celui-ci fut fort heureux Rots. pendant les premières années de fon règne , il ataqua l'île »'Ee»m. de Cypre , prit la ville de Sidon , & le rendit maître de la Phenicie & de la Paleftine. La révolte des Circnéens, fut le terme de fon bonheur; la défaite de l'armée qu'il envoya contre eux > dona ocafion aux Egiptiens de fe foulever. AmaQs , qu'il envoya pour ramener ces rebelles , en fut fa- hié Roi &c acepta cet boneur. Apriès à cette nouvelle en- voyé Paterhtmis un de fes oficiers, & l'un des principaux Seigneurs de la Cour poiu* arrêter Amaiis , & le lui ame- ner ; mais cet oficier n'ayant pu exécuter ce projetyle Roî le traita de la mankre la plus indigne ; il lui fit couper le nez &C. les orâlles ; cruaUte qui lui aliéna le rcilc des £^p- tiens, ficla révolte deviiu générale. Nabucodonofar contre lequel il s'étoit ligué avec Sedecias Roi de Juda> profita de ces troubles pour fc vanger. U entra en Eg^Cj l'an )4i jy. la fubjugua > &c après avcnr chargé fon armée de dépoiiillesy il fit un acomodcment avec Anufis >lui confirma la ^oScC- iîon du Royaume , &c reprit le chemin deBabUone. Alors Apriès fortant du lieu de retraite » prit à ia fbldc une ar- mée de Cariens> dlcmions Se d'autres étrangers > march» contre Amafis» lui livra bataille près de Afeitiphis ^ mai» ayantétébatu,&c6ûtprifoQieryilflit mené à Saïs âc étrao- l^é dans fon palais > l'an ^jjÂa monde &c 5 6g^ avant J. CL. AMASIS paifiblcpoïïeflcurd'Egiptejmkfes foins à la décorer de rares monumens , k reformer les loix de l'Etat > te à, rétablir la police Ôc la difcipUne. U fitcettc kùx fifa- fft , que Solon imita depuis» âc qui cJsligeoit chaque par- tKulier d'aller déclarer tous les ans chs le Magiibat> de quelle pro&ilioa oadequel métier il vivoit. Il rendit l'île de (>pre tributaire : Sur la fin de foo règne qui fta^de44. ans , Cambiiè Roi de Ferle entra ea Egiipte > fie pdc Pdufe pendant que FSAMMËNITE qui avoic fuccedéa Con. père». EaflèmUdtt les forces pour s*opofcr aux Perfes. Il leur li*- vabataime>iucdé^t>afi[^jgé fie pris dans Memphis oti il' S^étoit retiré l'an J48 o. Le fer vainqueur lefit loger dans- ' *^. ^ un fàuxbourg, & pour l'humiiier , ifenvoya la Princeflè fa *°' •'* tik en habit è^daayc , avec quelques autres filles des plus. coofidésables^ h Cour en pareil éi^pagc > pui&r de

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28o GENEALOGIES

k o I s l'eau fur une montagne? oîi elles ne pouvoient aller fans o'ÊGiPTB. être aperçues de Pfammenite , qui entendit les cris de fafil- le fans en paroître émeu. Il vit avec la même conilance j iba fils que l'on conduiibit avec deux miUe EgiptîenS} la C(»:' de au col &c un frein dans la bouche , pour être immolez ; mais ayant aperçu un de fes amis , homme riche > qui étoic obligé de demander l'aumône > il ne put retenir tes larmes. Cambifè lui en envoya demander la raifon ; il répondit que les douleurs extrêmes étoient muettes , &c qu'il n'avoic pas aflèz de larmes pour déplorer lès iiuJheurs domeftt- ques ; mais que l'affli(5tion d'un ami lui avoit paru mériter quelques larmes. Cambife parut iènfible à fa douleur > il voulut iàuver la vie à ion fils; mais on l'a voit déjà &it mourir. Hérodote dit que Pfammenite fut traité honorable- ment par Cambiiè ; mais qu'ayant tenté d'exciter quelques troubles , le Perfan le contraignit à boire du faog de tau- reau dont il mourut à l'heure même. 17. Etat C A M B I S E maître de l'Egipte , y établit y en la quic- de l'Egipce tant , pour Gouverneur un certain Ariattdex,. Elle demeura fous les près ^ I ^4 ans , fous la domination de Perles. Dans cet Rois de interval » les Egiptiens firent quelques tentatives pour leur P«fe. liberté. La première fut l'an 3544» fous Ar$»xereis /.Ils proclamèrent INAROS Roi de Libie 6c fils de Pfamme- nite. Ce Prince alvec le fecours des Athéniens qui étoienç alors dans l'île de Cypre > avec une Hotte de 200 vaidèaux , bâtit par terre 6c par mer > les armées Perfiennes ; mais ayant été enfuite défiùt âc pris > l'an 5550» dans Biblos par . Megabize Général du Roi de Perfè» Ja mère d'Artaxercès ^^ \ r ^ fit pendre l'an 555^- La viétoire de Megabize remit airut j. ^. pj^pj^ Cq^j 1j^ puiffance des Perfès , dont AMYRTHÉE, l'afranchit prefquc toute entière , l'ai? 3 5 80. La Perfè étoit alors gouvernée par DAtius-Nethus , dontlc fils Artaxercèa H. fit d'inutils éforts pour la fiûre rentrer fous fon obéifIàn-< ce. NEPHERITES fucccdaà Amirthéc,l'an3596. Ce &tlui qui envoya cent g^ercs , avec une grande quantité- de blé ai^ fecours des Lacédémoniens > quifaifôient k guer- re aux Pcrfes dan» l'Afic Mineure. ^8S. ACORIS quil^i fucceda en 361^7 régnait ansydansdes avant J.C. guertes continuelles contre les Perfès. iu>rès fon fuccéflêur

PSAIWMUTIS,

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HISTORIQUES. Z/V7/. aBt

TSAMMUTIS , qui ne régna qu'un an , NECTANEBE I. RM t » tfomença une nouvcUeDynaftie,dite des Séhnmfèt.Ana.xet-' D'EtiPTB.- ces dans le deflèin de réunir toutes lès forces contre l'Egip- j y^. te fait la paix avecles Grecs en 3 650, ôcobrient qu'ils joi- avant J.C. enent leurs troupes aux ficnes. Netf^ncbe prend toutes les plus fages mélures pour défendre. Lep^u d'intelli- gence qu*iry avoit entrePhamabaze qui comafl^oltles Per- tes ,&'Iphicratç qui étoit le chef des troupes Athénienes , fit échouer les projets d'Artaxercès , 6c maintint Netîbane- be fur le trône d'Egipte. Mais avant la fin de fon règne qui fut de 1 2 ans > il eut le cha^in de fe voir trahi par un de lès Généraux. Ce fut TACHOSou Theos qui dé-* * trôna, & tomeftça fon règne par de grands préparatife -.' [ ^ . , contre les Perlés. 'Tachos atira à fon feFvice AgéfilaS ' ' Roi de Lacédémone, qui à l'âge de 80 ans, lui amena du fe-

î (roiipes étrangères , 8c fiiÇhabriûs l'A- cias. thénien Générai des troupes de mfer , fe refervant de cor' mander en chef toute l'amièe. Agéfilas fenfible à cet at front , ne le diOimula que jufqu'à ce qu'il eut trouvé l'oc- cafion de s'en vangcr. Ne^anebe neveu de Tachos ièlon Plurarque i &d fon propre fils , félon Diodore , la Itri'fbur- nit. "Il nt'révfolter une grande partie de l'armée qu'il convi mandott âc fe fit faluer Rot d'Egipte. Agéfilas le 4écUra pour lui avec les Grecs qui l'acompagnoient , & Tachos le 3^1. voyant abandoné, s'enfuitj l'an 3643 , en Phenlcic.& de- avant J. C. en Perle , oh û mourut après un règne de deux ans,

NECTANEBE II. ncdemeurapaspourcelapaifible ièidm,

Îioffeflèur du Royaume. II s'éleva en même temps de la vil- e de Mendès un autre Princç noraé Muthis , qui fe fit dé- clarer Roi, & ayant alTemblé une armée de 100 mille hommes, marcha contre Neélanebe, & l'enferma dans une place. . Mais la grande capacité d' Agéfilas dHÏÏpa cette mul- jtïtude, & aîTïirala courone à Nèftariebe , qui 12 ïins après'i fut ataqué pat toutes les forces du Roi de Pcrfe , batu, fie obligé d'aller chercher un azile en Ethiopie , d'où U ne revint plus. C'eftle dernier maître de raceEgiptienc 345. qu'ait eu l'Égiptc. Elle retomba l'an 3^55 fous la domina- avant J. C.

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z^ G EN EALOGIES

Rois tion des Perfes , & reflentit tous les maux , que la craatK b'Ecipth.. Ôc l'avarice fuggererent à Iç^, vainqueur. C'étoit AR- T A X E R G E S - O CH U S , qui non content de dépouil- ler les Temples , &c Jes Palais , les détruifit par le feu , &c qui pour vanger de ce que les Egiptiens Pavoicnt furno- i*A»e , à caufe de la péfameur de fon efprit , fit tuer ^ leur Dieu Apis , l'immola à un âne , que pax mépris il fit

mctre eri place , & en fit fervir le ibir fur table,

V. Etat Les Egyptiens fatiguez du joug infuportable des Perles »

fS^" ^ fecouercntà l'aproche d'ALEXANDRE le Grand,

Alexandre Vainqueur de Darius Codomanus , dernier Roi de Perfe,

' Ils allèrent d'emt-mêmes le trouver à Pelufe , l'an l6'/^,&c

Ht fournirent à domination, Métz.sees Lieutenant de Da-

' ïius Se Gouverneur de Memphîs , livra cette ville à Alexan^

dre ) qui pour contenir ces peuples dans Ibn obéiiTance > fit

bâtir la ville à^ Alexandrie ,* qu*il noma de fon nom,âc ca

fit la capitale de l^gipte. Après, la mort de ce Conquérant

elle devint le partage de Ptolomée, l/unde fes Généraux y.

qui après l'avoir gouvernée quelque teras (bus le titre de

Gouverneur , prit celui de Roi\ $c fonda un nouveaur

Royaume d'Egipte> que les décendans ont conlçrvé .près-

de joo ans. .Cette race a été nomée dçs Zagideu du nom:

àcZfigin , père du premier Ptoloméei dont les fucceilèurs;

fc, font £ui honeur de porter le nom x c'efl pôiu-quoi on Tar-

peUe auin la iàmille dcs.i*Ai W^f-i

amant J.C.

■a Viiggn nmanjneme ce fut dans le lems qa'Alexanilre u biiir Alexan- drie, que l'on [Tonra' en Egipte l'u&ge ^u Pt^prw pour, 6cTin ddluE. C'eft de yi'eft vénale ipotmfinje de pi^«r. , Notre fapîet d'aujûutd'tmi , quoiqu'il' potte 100 jours le même nom , eft.toiir aufre chofé. L'un ^toit des pe'auz mincetd'une plante , ou lofeau plat , qui croît en Egip- •e dam le» marais , qui font proche du Jtil i l'autre & iôit de vteu3 liages , ou d'^tofes de foye. L'invention de celui-ci, ^ni etl beaucoup plus comode, fiit aporté, «oume le dit M. Kay dantfiiBouaiqiic,

Uv. 11. ch. t. de Galice i »ile , d'oil iC Te t^andit en Allemagne vers le con- niencementduXlV.l%Ie. II y a apa^ lenccque nous dei'qns cette invcnrioB' auzOricntaui;carUt>I^andes anciens' MSS. Arabes , ou' des autres Langaet^ Oticnules , qui nous font venus de ce pais-U, Tout de cette efpece de papier. Ilfaut que les SataUns , l'ayent aporté d'Orient en Efpa^ne , ils l'établirent ,. & comme la Galice cir fait partie, fera de-ià , comme le remarque M. Ray", que les AUemans l'auront aporté dana leui pais. Ttidêmtx ,, HiH.des.Jaîi»

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HISTORIQUES. Liv. IL

Des Rais iEgifte^ dits La^iJUs MPulom/ej. . .;

LA naiffance de PTOLOMÉE le premier Roi, Se Rou Tauteur de cette race, etl aflèz incertaine. * On l'a- h'Egipte. pelle comunément fils de Zagus , qui étoit un Capitaine yi. Etat Macédonien , au fervice de Philipe II, Roi de Macédoine ; de l'Egipte fhaisfil'onencroit Q.Curce Z/i/.^.&PaufaniaSfZ;':/. i.il fous les •doit être regardé comme frère d'Alexandre le Grand > ôc Ptolbmées, fik de Philipe , qui fit époufer fa maîtreflc Arftnoc , à La- gus; Ôc l'on prétend que cette Arfinoe éioit alors enceinte TahU II. ou fait de Wiilipe. L'enfant qu?cUe mit au monde fut Pto- lomée , c'eft peut-être pour cette raifon que Lagus le fit expofèr après fa naiflance , comme le raportc Suidas. Quoi- que Lagus fut affez obfcur; cependant Ptolomée aima tou- Î 'ours raienx être regardé comme Ibnfiis légitime, que pour " >âtard du Roi Philipe. Lagus eut encore un fils nomé M E N E L A s , que fon frère fit Amiral de fa flotte , & qui ayant étéaffiégé par Demctrius Poliorçetès dans Salamine , fut obligé après la défaite de la flote de Ptolomée , de Je li- vrer, lui fes troupes, 6c fes vaiflèaux avec l'île de Salamine à Demetrius , l'an 306 avant J.C. Le vainqueur le traita, fort honorablement , & le renvoya fans rançon avec Ion neveu Leontifque , qui avok aufli été fait prifonier. Piu*. in, , Dcmetrio.

Dès que Ptolomée furnoméj'tfffr, ScleGrsftd, fut eh j, âge de"porter les armes, il fut reçu au nombre des Gardes j^gi. du Cords d'Alexandre , qui l'honora toujours d'une bien- thi monde; veiliance , particulière ; jufqu'à auePtoktmée ayant été ayant J. C. 7 dangereufement bleffé dans les Indes, Alexandre handfë 513. du combat , s'étant affts auprès de lui , fit aporter fon lit Q^Çorce '

pour liv.j.'

* C'eft ce que lui reprocha nn ccr-| ^toir lepete dePelëe; ditetnui^éfiù ?

tain Grammairien â i]m Prolomée ayant I tjtrtilut r^pondil-U. Plutaïque , A cv demandé pai âénfiop ^c lui diie , ^ | hUtni» ineuHji».

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'»84

TMll

Les Rois d'EGIPTE, dits-

L A c »s , Macédonien, ép. Jr/imi , maîtredc de Philipe n. Ploi de Macédoine.

» I, PTOLOME"E,dit SaTE.R, &/*G^'*»'/,Roid'Egipte, >fENELA.» l'an du monde jiSSi. t en }7li. reg. (S ans , ép. i». Apam . &

i". Tirâ , )•. Euriéct , fœut de Callkndie , Roi de Mace- E l. c v s. dûine j, 4°. Bérénice , dite la Graïtde.

-^

3 i.Leqn- /^»», }.Pioto. Pulmût Liffm- 11.^.1 10l.OUt.'l Arfnal

lifque, ép. .. me'b

îiL ,,, i Enof- Ceràune,

Lagus, eus , R. de Ma-

Roi de cedoine. ■Sole

en. ' Cyprc . \ .

^emme dra , i. de De- d'Aga- metrius thocles, Polior- frère de cetes» Lifîma- . ctiùï.

P s I L A D E i t H E, ép.

Roi en ^719. f en Lifima., j7j8. reg. j8 ans» chu», 1*. ép.I'.y4^^j*o^, fille Ion fier e d"e Lifimacbus , .1". Ceraune^ jlrfimé , fa piopte j,'. fon fr.. Qsur. PhiladeU

phe.

^ nr.PTOLOME'E m.EvERGETEs.Roien

j7j8.f en378î. Kg- »î ans,ép.io.S(r*a;«,£. de Magus ; Roi «le Cyiene i-i'^ Cleopatre..

fie mouriir poot rébellion.

Bérénice, épi. Aniiochus , n. Roi dt Si rie.

5 1. M A G. A- s-, tué par fon nere.

IV. i.PTOtOME'E IV.PHit OPATOB. , j4rfintéjp.- Roicn j7»i. t enî«oo-«g'- i7a"s> ép. lafœur fon frète- ^rpmi y que Juftin.apelle Euridia^ Ptoloméo-

V. p'tOLOME'E V..Ep-iPHANP,RoienîSoo.âgéde4ani^ ■f, en 3814, de poifon, reg. 14.- ans ; ép. Cleopatre, fille r . i'Àntioc&us iGiand , Roi de Sirie f l'a" }8i?i

VI. PTOtOME'E VI. Phiiometor-, ClhjMtre , VÏI. PTOLOME'K

' ' Roi l'an '3814. f en f8ji?iregi )j-aiiâ, femmedé' Rhiscom,

kf..ii èoim Clegpatre,. [ <- ■' fts deu» a

^ - r fr«r«s. ■*■•

» : ■*•• : . .

P T o L o M E* B Cleopatre I. feitime de trois Rois Cleopatre II,-

que fon oncle Sirie , 1'. Alésandca Bàla, ép. fon oncle fit- mouiit. 1*. Demeuius, 3',, Ancioçlms j. ..PIjoiome'b , _^

Sidetes.. ' Paisco'M*.

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LAGIDES ou PTOLOME'ES.

xS,

TII.PTOLOME'E VU. Phisco», Roi de f"yreTieeiM8i+ aXg'ine en 3SJ9 t en jSSS. leg. 6* ans , ép. t°. fa fœur CUopatre , v^uvc Je loii t.cic i " "' la nièce. />"e?ie Coi

1" Cleepatre l

t-oiicubitie.

I. Men-

FHITES,

Roi de Cytene , mis à more par or- dre de Ton père.

VIII. & X.

i.PTOLOME'E Lathïrb, Roi en)8i(8.chairé, puis rétabli; f en Î914. reg. }6 ans ^ ép. >', Cleopatre , 1°. 5f/fHc, fes deux fœutï.

Cleepatre , ép. I-. lathute, fon frerct i*. Antip- chus IX. Roi de Sirie,

Seloîe , IX. PTOLOME'E Triphi-

ép. AlEXAWDRE, »'j J**^

1*. foo Roi d'Egipte en ' ép. S* a

frère, J89S. ctaflc l'an Antio- Ci %

Laihyre. J5ti6, zeg. tS chus ,'^ ?;

a".Antio- ans. VIII. g *

Roi de-*- j

Sitie. a 2

chus 8. RoideSr- rie.^^.An-

XI. CLEO. P^fTRE Bérénice , -i^cede J'an î9i^.

Fiolomée

Alexandre, ion coufin.

XIK PTOLa-

ME'E AVLETE»,

Roi en }9)9. cbaflï pat Tes i'ujetseri j$4$. rétabli par les

Romains ea > J948. t en

jgjj.teg.ija.

ép. CleepMre ,

Cleova.

treep. fbn ftere Aule.

Ptot-o-- mb'b , Roi de CyprCj t,de poifon fan

Xl.PTOLOMfi'E Alexandrie II, Roi en )î14. rtg. ij ans, ép,^«r«i3Mr ia couGne,..

XIII. BEREl^ICE, déclarée Reine ta. 5946. ép. i°. Se- teucas Cibiocas, j^ArciIelavs de Comane.

XIV.PTOLO. %\.CLBOPA, XV.PTOLO- Arft- ME'EDiHi-s, 7'^£ , établie ,ME'E,le jeune, noi, **" Roi eiv î9fj. Reine par Ce- Roi e(i j^jS. qu'An- "t en Î9J7. reg. far l'an 39J7. f en )96i. loitte 4 ans , ép. ia tenî974-"g'- M de ij- ans, fit faut CUopttri. ijans , ép. fes ép. CUopam moarùv

deux frètes, j". U feur.

eut pour ami- ,

Jule Cefar ; &

M.Antoine le Triumvir..

j. CisâSion, 4. a le- Ptolo qa'Auguftefic XÀSPR», ' mb'e.

Gt'eef^fe , mariée à JuBA^Roide

Mauritanie,

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'^^6 GENEALOGIES

Rois pour ne le point abandoner j âc aplîqua lui-même fîir la p'EciPTE. playe , une herbe qui le guérit. *

Après la mort d'Alexandre , Ptolomée refufa de reco- noître Aridée , ôc fut le premier qui ouvrit l'avis de parta- ger entre les Généraux les Provinces de l'Empire. Il eut pour fon partage l'Egipte » la Libie , 8c l'Arabie , & il Diod.Sic. augmenta pmflànce par l'aquifîtion de Cyrene, qu'O- Pj . pheilas lui fournit. La douceur ôclajuftice defongouver- Eimenè nement, lui gagna la bienveillance des peuples , 8c afer- Paufànîas , ">" foï^ autoricé contre les defTeins ambitieux de Perdiccas » injin. q»ri ligué avec Eumenes , cherchoit à les couvrir de l'au- torité royale , ôc'à d^oiiiller Ptolomée Sx. les autres Gou- ■Jofephe verneurs. Ptolomée délivré de cet énemi , qui fut tué par Ant. XIII. les fiens dans une fëdition , fe rendit maître de la Sirie , de '■* la Phénicie 8c de la Judée y il prit Jerufàlem. par la iu-

pertion qu'avoient alors les Juifs , de n'ofer fe défendre le jour du Sabatt de peur de violer la loi. Appien. « L'an 3680 ,$15 avantj. C. Ptolomée fe laifla entraîner ^\''^'\ P^"^ ^^ jalouue des progrès d'Antigone , dans une ligue con- 1 1" c"*i ^^* '"^ ^^** ^^^^ Seleucus , Cailàndre ôc Lifimachus. Antigone *' ' ' lui enleva l'an J65H > Tyr> Joppé 8c Gaza: Ptolomée fc dédomagea par la conquête qu'il ht l'année fuivante de l'î- le de Cypre , &c par la viftoire qu'il remporta près de Gaza y furDeraetriusPoliorcetès fils d' Antigone, La modération qu'il fit paroître après la viétoire » lui fut plus glorieufe que la vi<ïtoire même , car non content de renvoyer les amis de Demetrius > avec tout ce qu'ils avoient perdu > il les - ' combla encore de préfcns. Il rendit aufîi tout l'équipage &c toutes les perfones de la faite de ce Prince , 8c lui ht di- Plut. itt re.de fa part , ce mot plein d'humanité qu'//j ne dévoient ^ms Demttrh. faire U guerre entreux font svoir tout îeitr oie» » m/titfeuUment pMirU gloire é'P'"fi^^^*'>p*f^'

La fortune fournit peu après à Demeutrius > l'ocafion de rendre cette jgénércrfitë à Ptolomée ; car ayant pris Cilles Général de Rôlomée > avec fept mille des hcns , il le ren- voya à Ptolomée avec tous fes amis fans rançon. Le vain*

>f JUftin , iJv. I». te Qç^Curce , iî- | U couleui , Ac qni dévote eoéric Ptolo- fêni ij^'Alnandie TJt en longe cette m^e. Le fremier dit qa'u en prit en )Kthct dôu il (l^eîgoit'Ia lolltie'aE 1 ttreurage.

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HISTORIQUES. Uv.ll. s^y

auear fournit la Sirie , U Pheniciei ôcacaquaTan 36y8> Rois Gypre > il prit Carpafle ôcUranie , & ayant fait voile d'Egiph; vers Salamine > il y défit la ilote de Ftolomée , &c obligea Menelas à rendre prifonier , avec fept mille des liens, Demetrius le renvoya làns rançon > avec LeontiTque fon; neveu.

Ftolomée retira en Egipte , confolé de ces diigra- L'an du CCS > par Pafeétion de les peuples > il prit le diadème avec monde le titre de Roi , à l'exemple d'Antigone & de Demetrius. Il 5 ^S 8- y repouila les éforts d'Antigone fur l'Egipte , 6c après U ®^*"' J* ^' Dataille d'IfTus > périt Antigone , il recouvra toutes les >°^* Provinces qu'il avoit perdues. Il fecourut enfuite les Rho-« diens contre Demetrius y ce qui lui fit doner le fumom de Soter^ c'eft-à-dirC) Libérateur. Il régna depuis dans une grande tranquillité j Ôc deux ans avant fa mort , voulant aflîlrer la courone dans ia Maifon > il mit fur le trône Pto- iomée Philadelphe , Se le fit acepter du peuple au préju- dice de fon aîné , Ptolomée Ceraune, qui fe retira versSeleu- eus Se fut depuis Roi de A'facedoine. F(^ex, ( Liv. 3 . )

Juflin nous aprend que Ptolomée après avoir abdiqué Juftin. publiquement l'Empire , entra en homme privé dans la Hv. 16, compagnie des Gardes du corps de fon fils & en fit même Pa^f»''' fcs- fonctions , croyant , dit cet Auteiu: , qu'i/ lui était f>lus *" glorieux d'être le fere Sun Roi , que £ètre Roi lui-même. U mourut âgé de 04 ans , dont il en régna }8 ou 40. On convient que ce Prince étoit le plus habile > £c le plus ho* nête homme de race. U aimoit à faite du bien à les amis , jufqu'à dépoiUller de tout pour leur doner y difant qu'il étoit plus ghriemx â'enriçhir ks MUtres fut de s' enrichir Jii-méme. Ulaifla des exemples dçcffudence) de juftice & de clémen- ce ) que peu de fes fucceflèurs fe font mis en peine d'imiter^ Quoiqu'il fut foldat , il ne laiffoit pas d'être lavant , & l'on a fans doute beaucoup perdu, en perdant l'Hiftoire qu'il avoit fiûte de la vie d'Alexandre. C'eft de cette Hiftoire eflimée des anciens , & de celle d'Ariflobule , qu'Arrien fe vame d'avoir tiré ce qu'il a écrit de ce conquérant.

Faufânias reproche à Ptolomée un trop grand panchanr pour les femmes. Il en eut cinq^v la dernière fut celle qu'il, aima le plus. Ctiat Bérénice àixj^là.GrMde. £Ue étbitpeti'

,v Google

Rois l>'£<ïlfTE.

II.

du monde 1 avant I. C

Z85.

Nouvelles de U Rép. des Lettres de Décem- bre 1700. fag. 609,

T. Liv. liv. 14,

igS GENEALOGIES

te nièce d'Antipatcr> fie veuve d'un Philipc Macédonien , dont elle avoit entPautres enùtnsM^Ms , qui fut Roi de Cyrene, Elle étoït venue en Egipte , nmpfement pour y acompagner Euridtce parente t quand elle maria j &: eUe prit par fa bauté un tel afcendant fur l'elprit de Ptolo- mée , qu'elle fit préférer pour la fucceffion , fon fils Phila- delphe à Ceraune fils d'Euridice, Ptolomée après avoir long-tems entretenu la Courtifane Thah * Athéniene , l'é- poufa, félon Athénée ( Liv, 13.) après la mort d'Alexan- dre } fie en eut deux fils Leontifyue fie t^gus . fie une fille nomée Irenc^ qui fut femme à'Eumfius Roi de Soles en llle de Cypre.

PTOLOMÉE H. fiit furhomé PhilMfke , non par ironie , come ou l'a cru comunément, pour avoir feit mou- rir deux de fes frères Argfus , fie un autre d'Euridice., dont le premier avoit confpiré contre lui , fie l'autre avoit voulu faire foulever l'île de Cypre ; mais parce qu'il fe do- na lui-même ce furnom , comme le prouve M. Vaillant 9 pour marquer l'amitié qu'il vouloit entretenir avec fon frè- re Ptolomée Ceratffie , après que celui-ci eut envoyé des AmbafTadeurs pour lui demander fon amitié ,fie l'âfïûrer qu'il oublioit l'injuftice que leur perc comun lui avoit Éli- te, en le privant de la fucceffîon au Royaueie 9 quoiqi^il fut l'aîné. Quand il fut afèrmi fur le trône y il envoya rah 5730 , fie 274 avant J. C. des Ambaffadeurs à Rome,pour demander l'amitié du Sénats qui lui envoya aufl^ une célè- bre ambalTàde.

Philadelphe s'apliqua beaucoup plus à faire fleurir la paix fie les arts , qu'à augmenter iès Etats par de nouvelles conquêtes. Comme ce Prince, qui avoit été formé parle Philosophe SfrAttm de Lamp^que j, fie le Grammairien

* Cmic Courti&ne fiiiïk l'umée d'Alexandre , Se (ai caufe de la mine de Perfepolis. Apiès ua grand lepas , oi Alexandre afoit permis i les favoris d'a- mener leurs concubines ,e]U propola â ce PtJDce de brûlei ]e palais royal de Perfepolis , Bt ne tui dilfimula pas qu'elle mouroit d'envie d'y mètre le ieu la pre- liiKie,pt>ut faire dirp dans l^poftetité.

luivi Alexandre dans îa Perre.avoient plus contribué que les plus grands Capitaines, i vanger la Grèce des maux qu»les Per> Tes lui avçiem faits par le paflc. f*». in

Aleiandrç. Aihtnti , liv. 13. Diodore de

la première qui I liv. 17. c. 71.

e que Thaïs après le Roi fut

tt le feu au palais. Z>m4

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HISTORIQUES./;^//. iSp

ThiUus * de l'île de Coos , fes précepteurs , étoit (avant , il R o 1 1 fe montra le proceéleur des favans Se atira à fa Cour par d'ëgitts; fcs libéralitez , les plus habiles gens de la Grèce , entr'au- trc Demetrms FhaLnHs, Aréttus , Apollonius, Théocrite, Arif- tarque le Grammairien , avec Conon &c Hipp*Tqut , que la conoiflànce des Mathématiques rendoit célèbres. Il ouvrit à Alexandrie une Académie publique , à laquelle on dona le nom de Mufeott , &c forma par les fbïns de Demetrius Phalereus cette fameufe biblioteque , -* qui a eu tant de ré- « ciemein puration. Il la laifla en mourant compofée de 200 mille *^^"'^i l'"' volumes , dont le nombre augmenta fous fes fucceflèurs p"r"'^' ' vow

julqu'à 700 mille. concilier les

Le règne de Philadelphe fut traverfé par la révolte de d^iP^''"*o„''" Magss fon frère utérin. La Reine fa mère lui avoit procu- peut dire <^a•■ le gouvernement de Cyrene > il en lit révolter les habi- '"^ /^fii'''î" tans^ l'andumondc Î739» Se 265 avant J.C. âc marcha p^e li»»»" en Egipte à la tête des rebelles. Ptolomée pour fe défendre encore- contre lui , prit à fa folde quelques troupes étrangères, fie Paufanias ; cntr'autres quatre mille Gaulois. ïl s'aperc4t que ces mer- « Att. cenaires youloient livrer TEgipte ; mais pour les punir , il les conduidt par le Nil , dans une île , il les lalifa tous périr de faim. Il laiflfa par cet incident échaper Magas , qui ayant époufé Apamé fille d'Antiochus , n'eut pas de peine de perfuader à fon beau-pere , de tourner fes armes contre l'Egipte , au mépris du traité que fon père Seleucus avoit feit avec Ptolomec. Celui-ci foucint la guerre plufîeurs an- nées , ôc la termina par un traité de paix avec Antiochus ' le Dieu , auquel il dona en mariage fa fille Bérénice , en Pc- bligeant à r^udier fa première femme Laodice. Ptolomée envoya une note au lecours d'Athènes, contre Antigone Gonotas Roi de Macédoine.

Philadelphe avoit époufé Arjïno'é fille de Lîfimachtis , - dont il eut trois en£ms, La jaloufie lui fit tramer une conA

* Philetai étoit mllï Poïte. U éloit fijlnît & fi menu que de peur cjue le Ttnt ne l'empottlt, il-menoil des b&les de ploiyb i Tes pieds , fi nous en croyons Atbenée , iJv. 1 1. ci 3. ou des fèmeles de plomb i (et fouliets, fi nrus en cio^ods \a Astews , qu'EUen < Vai. hUt Ut. )•

c. 14. ) copie, quoiqu'il n'ajoâte point de foi i leur come. La raifon de Ton itfcré- Aix\aé , elV qu'un homme qui n'auioit pai f u la force de lififter an vent , n'anioir pas eu celle de portée une fi peûnte chauflîiie. Bi^U , Oiâ. Ctitiq.

" 06

I, Google

apo GENE AL OGIES

Roi» piration: contre la vie de fon mari , qui l'ayant découverte, s'EciBTE. la répudia & la releeua dans la haute Egipte. Après cette réparation , il épouia fa fœur Arfmo'e .. lelon la criminelle coutume des Perfes & des Ëgipdens , parmi Icfquels , de- puis le tems de Cambifes, ces fortes de mariages inceflueux etoient fort comuns. Il l'aima toujours uniquement,q uoi- que plus âgée que lui , &: après fa mort arivéé l'an du mon- de 5756, Se 248 avantj. Cil lui fit tous les honeurs qu'- il put imaginer , il dona fon nom à plufieurs villes qu'il fit bâtir , Se éleva des obelifques à fa mémoire. Il lui furvêcut pcu&craourutdansiaéï année de fon âge » ayant régné 38 ans, Il bâtit quantité de villes nouvelles, ôc en rebâtit beaucoup de vieilles , auxquelles il dona de nouveaux noms. De cène dernière efpece , il s'en trouve deux dans la Palef- XeUndi j^^ j^^ ç^>-^ noma PtoUmitis , & à préfent Acre , port fa- mX^a. ^^^ *""'* ^^"^ ^^^^ ' ^ ^ l'Orient l'ancienc ville de R»b' *" ha, qu'il apclla Philadelphie, Parmi les autres monumens qu'il laifla de fa magnificence, le Juif Philon remarque le beau canal qu'il fit mire depuis le Nil jufqu'à la mer rouge , dont Necos & Darius nfavoient pu venir à bout. Malgré' les dépenfes prodigieufes qu'il fit9taiu: pour ces fortes d'ou- , vrages, que pour l'entretien de deux flotes confidérables j-

& de fes armées , il fe trouva dans le tréfor après fa mon ,' Le talent 740 mille talcns d'Egipte en efpéces. Auffi étoit il très-ha- Icul '"'"* ™^ '^^"^ ^^ *1"' regarde les finances. C'eft un des traits à\t portrait qu'ea fait Appten., que fi (f «» côté il étoit le plus w«- * ^ AT û"^?"' ^( fous les Rois dejhn tems , de Tautre il étoit U plus ap- teric/i {lieiué (^ le plus habiîe À trouver Ut msyem t^Amttjfer de quoi fott-

tenirfn munificence.

I I ï. PTOLOMÉE III. fumomé Ewj^«ff . ne fut pas plÛ-

5 75 S. tôt fur le. trône de ion père , qu'il entreprit de venger la.

4a monde , mort feur Bérénice j il déclara la guerre à Seleucus

avant J, C. Càllinicus Roi de Sine , qui en étoit l'auteur ; entre en Sî-

*^ j. rie , fait mourir Laodice > & fournit tout jufqu'à Babilone:

ju m, IV.. ^ au Tigre, & fe feroit rendu maître de tous les Etats de

£>n énemi, fi des diOèntions domeftiques ne l'euflènt rapcL-

dans fes Etats. CalUnicus l'ataqua a foatour , mais £ver-

fêtes demeura vi^orieux , ravagea la Sirîe Pan 244 avanc K âc leKiuma chargé de butio. Ilemporca julqu'à 457

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xj, c I.

HISTORIQUES. Uv,ÎT. ipt

■inïlïe talens d'argent , & une quantité prodigieufe de vafes Rots d'or Ôc d'argent & de ftatucs , jufqu'au nombre de 450, »'Eoipte. dont une partie étoit les idoles d'Egipte , que Cambifes avoit emporté en Perfe. Ptoloméc gagna le cœur de les fu- jetsjcn les rendant à leurs anciens temples : c'efl: delà que lui fut doné par les Egiptiens le titre à'Evergetes ou Bienf^ittiir. . En revenant de cette expédition , il paflà par Jerufalem , & ofrit au Dieu d'Ifrael un grand nombre de facrifîces y Jofephe , pour lui feirc homage des vi(floires , qu'il avoit rempor-" "^""^ ■^P' tées fur le Roi de Sirie. Il recouvra Cyrene par fon maria- f""* ge avec Bérénice fille de Magas , & dona retraite à Cléo- menes Roi de Sparte chaffé de fcs Etats. Il mourut après un règne de 25 ans > aimé de iès fujets paria douceur &c la modération. Il curent Iwu de le regretter bien d'avantage fous fon fils ) l'un des plus médians Rois , qui ayent gou=- vcrné l'Egrote,

Cétoit PTOLOMÉE IV. furnomé Philopator IV. par antiphralè, parce qu'on prétend qu'il avoit employé 3783. le poifon pour avancer les jours de fon père. A ce premier <*" monde , parricidc,qui fut fuivi du meurtre de fon frère Af^/w,* il avant J.C ajouta bien-tôt celui de raere. Il viola dans la perfone du *.*^:. Roi Cléomene , les droits de i'hofpitalité , en le Êiifant J^i^".»'''' mètre en prilbn 6c comme s'il n'eut eu rien à craindre , il *^*^' n'eut plus d'autre foin que de fc hvrer aux plaifirs , al^in- . donant le foin des afeires àSofibius. Anii<xJius le Grand pTi^'v'' Roi de Sirie , voyant Philopator plongé dans la volupté , * ° ^ * ' prit cette ocafion pour recouvrer la Sirie , s'avança en Celefirie , &c prit Tyr , Ptolemais , Damas & Philadelphie. Ptolomée réveillé de fa léthargie , &c arraché du fein de bt volupté par le danger qui le menaçoît , fe met l'an 2 1 7 avant Jf. C. à la tête d'une bonne armée » livre bataille à fon énemi auprès de RsphU en PalefUne ôc remporte une vie- "Macch. toire ** qui le f cmct en poffeffion de la Cekûrie ôc de U ï^** i*

4c C'eft amJl if u'il eft notai ^ns V\a- Utqne , ^tti aiMhe ^ue P^olcmé* prêt i lefaice mourir , omuniqtu fon «Icfffin^ Clrometie , cfui lui répondit qu'il croyoit •éi"!! (cTMt ^lu ■vantaEctii aa Koi tt fe Jofter etieœed'ftBum fiKst , 6 la chofe étoit en fon poavoir , q<K de k fiirei du wtn onMi 0Ttntt '

* polybe dit que1aviâoite|i3ncboit CD fivcas d'AmiftdH» , qui armt am en fuite éléptiam de PcDlomée , topfi^Ob Bérénice , fœur de ce dernier , courant ics rfiewîOT épars tout autour de la bataillé, «ocdui^ta les ibldatt |Mr (n f riflM , té-, Mblit && gagner le coaibai.

Ooij

vGaogle

ajâ GENEALOGIES '

Roi! Paleftifte. Content d*avoir recouvré les villes qu'il avoît

fi'EsiPTE. perduësjil fît la paix avec Antiochus & rendit à fa pre-

Juftin , miere oifîvcté y enforte que s'étant replongé encore plus

liv. jo. avant dans Ces vices , d fit tuer ù. femme Arfiniu * que Juf-

tin nome Euriiict , pour le livrer plus Ubrement à fa maî-

wefle Jgatoelée , & a l'infâme JgatoeU Ion frère i dont ht

jnere Onantt tenant Ptolomée comme lié par les charmes

de lès enfans j faifit d'ùuelligeiKe avec eux de tous les

emplois &c de toute l'autorité , (i bien que le Roi étoic

l'homme de fbn Royaume , qui y avoit le moins de pouvoir.

Ptolomée meurt au miUeu de ce défordre, l'an j8oo , era-

poifoné à ce que l'on croit par ces deux Courtifancs , qui

cachèrent mort pour avoir le tems de s'emparer de tous,

fes trélbrs. Mais le peuple l'ayant , acourt en foule au-

Palais, égorge Agatocle & atachc à un gibet la mère & la

fille , en vengeance du meurtre à'Jrfineè , merc du jeune

Antioehm Ephiphsnès. Ceft le même Philopator qui étant

Idem.. 1. 1^ allé à Jeruialem après la guerre de Sirie , ofrit des laerifi-

Mâccab. ces & des préfcns confidérables au Temple , & qui ayant

W ' 'h voulu entrer dans le Sanéluaire , en fut empêché par le

Joiephe , Grand Prêtre Simon , d'oii.il prit ocajîon de perlècuter les.

* *■ Juifs , qui étoient dans lès Etats-.

V. PTOLOMÉE V, Cuxnomé £pif ha »es ou l*iUuJlrc,{aC'

3 800. céda à foç, père à l'âgede cinq ans. Son bas âge & les def-

du mondé , feins, ambitieux d'Antiochus le Grand Roi de Sirie , qui

avant J. C. s'étoit ligué avec Philipe Roi de Macédoine , pour le dé-

^°4" pouiller de fon Royaume > obligèrent les Egiptiens à met-

Juftin , trc le Royaume & le Roi: fous la proteétion clés Romains »

Hv..îo. Cl. ([Qî [ui envoyèrent pour tuteur M. Emilius Lepidus. U mit

ordre aux afaires^ôc confia Ix garde ôc l'éducation du Roi à

^r//ft»/«if»"Acardamen. Aniiochus qui avoit conquis la Cé-

Woljb XV. lefirie & U Paleftine confentit à la paix ; fa fille CUo^atre en

fut le gage , 6c époufa l'an j 8 1 l Ptolomée , à qui elle de*

voit aporter ces Provinces pour dot>

Ariilomenes Miniftre habile &c fidèle , lui tenoit lieu de perc ; mais fa vtrtu gênoit les inclinations du Prince ; il s'en défit par un breuvage empoifoné , Scfe livra à fes pat fions. Les Emptiens dégoûtés de la conduite cruelle & dé- réglée de Ptobiaée ^fc foulevcrent l'an 3 S 1 8 j & ayahtété

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HT S T 0 R I Q U Ë S. Z/V. //. ap j

Tcdaits par la valeur de PoUcratesj ils l'empoifonerent après Rois un règne de 24 ans. c'EaipTE,

SonfilsPTÔLOMÉE famomé H jl(»fiehr , Inifttc- y | céda âffé de fix ans , fous la régence fa mère > après lar * g 1 i mort de laquelle elle tomba à Lenneus & l'éducation du <]„ monde Roi fut commilè à l'Eunuque Eulée. La répétition que ces avanr J, c! Miniftres firent au Roi de ârie, de la Celefu-ie &■ de ia Pa- rSr. lefline j alluma la guerre entre les deux Rois» Elle fut très- délàvantageufe à celui d'Egipte y qw perdit l'île de Cypre L'an du M^ par la révolte de Ftelemie Maentn , & ne conlèrva en Egîp- - 3.8 5 y. . te qu'Alexandrie. Antiochus Ephiphanes , entre le* mains &- 1 y»- duquel il fe livra , * le traita toujours fort t«en ; mais il *v*"^ J- ^ n'en ulà pas de même avec le pays , dont les dépoUiUes i^^ virent à enrichir lès foldats^

Les Alexandriens voyant Philometor livré à Anciochus-r mirent fur le trône fon cadet Phifcon. Antiochus prit les ar- . : mes fous prétexte de rétablir Philometor y dont il fe difoit le tuteur , défit les Alexandriens , prit Felufe &c remit en aparence Philometor en podèllion du pais y excepté Pelu- fe , qu'il garda comme une clef de l'Egipte-

Philometor revint de fon atToupifièment, il pénétra les T. ti>. dcflèinsd' Antiochus j Se pour les prévenir ^ il s-'acomoda liv. 45; l'an 38î6,avecfon frère, par le moyen de Cléopatre leur fceur , à ctMidition qu'ils regneroient- conjointement; ôc Juft. l.j^: J'année fuivante les Romains ** dont ils avoient imploré T. Live , l'apui> obligèrent Antiochus à quiier l'Egipte , 8cà ren- *«+îc.ii. dre l'île de Cypre au Roi, à qui elle apartenoit de droit* L'an du M, Les deux frères brouillèrent peaà près, le plus jeund 3841.

: l6j.4V,T.C.-

Cen'itoitpourtanr pas manque «Te Ttui donararrttdn Sénat > & iorfiniTI vit " ' ■' " '""' que ceRmii]ceïtaiodeinandoic.du«n»

pour confulter f«s-ainii , U l'enferma iaaa un gcaud cercle , qu'il traf a avec une ba- gactte qu'il tenoit i lamaitl , & hù- dit qu'^ pm \i ec fit aiats & foupani ; qntt n'en /ortiroit point qu'il n'eâi tenduuae réponfe poCttvc au SérAt , Se qu'Q Q'avoit que ce momeat pour voir s'il auroit paix ou la guerre avec les Romains. Cette fermeté étona tellement le Roi , qu'i> l'inAani même il répondit , qu'il obéiroit au Seau. jH^n, lÎT, 34. C. 3, ' T.Livt,.

-courage & de capacité nKurelle ; il ^ona ■dans la fuite des- preuves qu'il en avoit , mais qu'une éducation molle & éfeminée avoit étoufif. Car fon mimJhe Eulée , pouileteadreBécefialre, aroic toujom lu foin de le plonger dans te luxe fc U moleflè , & de l'éloigner des aSires po^ IttiquM ; conduite aStz oïdinake i Aet MiniÂies ambitieux , quand ils ont des .Princes mineorS', qui caufe toujou« de. .grands, roâlbeiiEs à, ]*Etat qji'jlï goifver- seuç friJtaïuc .l^iR, àes }uiK-

*' l'opilius, Amba03deur des Ro- ■taint , ayant jpiac Anâoclius en Egigce î

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1^4 GENEALOGIES

Rois chaflâ Philometor , qui s'en alla à Rome * implorer le fe- b'Egipte. cours des Romains , Phifcon y alla défendre ia caufe > de- mandant qu'outre Cyrene & Ja Libie j on lui donâc l'île de Cypre. Le Sénat l'prdona ainfi , ce que Philometor n'ayant pas voulu exécuter , Phifcon alla débarquer en Cypre ,

f>olybe. l'an 2 849 ; mais U fut batu &c aflîégé dans Lapicho » il Diod. Sic. fut oolijgé de fe rendre à fon frcrc qui lui pardona > & lui

rendit Cyrene » & la Libie. Philometor alla l'an j 849 > au ] 46 Scouts d'Alexandre Balas fon gendre j mais ayant decou- avaïii J. C. vert q^ue ccliù-ci lui dreflbit des embûches , il lui ôca fa fil- lofephe , ^^ ^ ^^ ^P^ * ^ acorda l'un & l'autre à Deraetrius II. fon int. 1. Xï. éiiemi, qu'il aidaà monter fur le trône de Sirïe. Philomc- c. 8. tor mourut peu après des hkiTures qu'il avoit reçues dans

une bataille gagnée contre Alexandre. C'étoit un Prince

humain âc aÊbîe.

VII,

3859.

145,

Juftin , l.jiî.c.S.

Après fa mort , les Egiptiens apellerent au trône P T O- LOMÉEVIL furnomée Fhifeo», onXc Ventru , qui re- du monde , gnoit à Cyrene. Mais il ne furent pas long-tcms fans fe ré- avant J . C. pentir de la préférence qu'ils lui donoient lur fon ne veu,quc la merc Cléopaire vouloit faire rcconoître. Thermus Am- baflÀdeur Romain moyeoa un acomodcment. On convint que Philbon épouieroit Cléopatre 1 qu'il éleveroit (on fils Jofephe , qui feroit déclaré héritier de la Courone après lui. La per- tovtra Ap. fidie de Phifcon fit xourner les chofes autrement & rcnou- fttrt. vclla la tragédie qu'on avoit vûëaux.nôcesd'Arfinoë, avec

Ptolomée Ceraune. Kpya&Liv. 5 art. dps Roîsde Maced. Des qu'il eut fait fon entrée dahs Alexandrie , il fit tuer KMis ks partiTans de ce jeune Prince , ^ le mafTacra lui-mê- me entre les bras de fa mère » parmi l'aparcil de lès noces , âc tout faag^t de ce meurtre > il entra dans le lie de fœur , dont il venok d'égorger le fils. Il la répudia enfui- te > & en époufà la £Ue nomée CUe^patre qu'il avoît aupara- vant violée. U n'afà pas de plus de clémence envers ceux qui Pavoient apellé à l'Empire. Tout nageoit dam le fang. Ce n'étoit tousks jours que meurtres nouveaux, par la U-

-k PendaM fan lïjoac i Kome , il fit lit 'ci3ut à Coraélie , fille de Scîpiab l'AÏW- 'cain , ^ toerc de* Gn^uei , « ta dç- tnandt ta mariage i4iuts elleiriiiûceRe<

alliaiice , quoiqa''ellc iit tni donet ta dfattÉiiie. C'rit. ce qiTe nous aptetid Pl»« ucqae dans là. tic de iTlb.'Gncdbuii

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HISTORIQUES. Lw.It 25J

cciïce qu'il donoit aux foldats étr^ingers d'en comctrc impu- R o 1 1- némenc Le peuple épouvanté, s'y dérobe de tous cotez cI'Egiki.- par la fuite , Se la crainte de la more leur fait préfërer l'é-^ xil à la paaie. Ptolomée voyant qu'il ne reftoit plus que Iui& fesfatellices dans une ville u vafte, convia par un édit, les étrangers à venir ocuper les maifons vuides. Xan^ dis qu'ils s'y rendoient en foule , il s'avança lui-même au devant de Scipion l'A&ïcàin , de Spurius Mummius âc de L. Metellus j qui fous le nom d'Ambafladeurs , venoienc «fiter les provmces des alliez. Mais autant il paroiiToit ter-, hble à fes fujets j autant parut- il ridicule aux Romains^ Son vifage étoit fi difbrme , ia taille fi petite & fon ventre il gros , qu'il avoit moins la figure d'un homme , que d'it» ne bête. Ptolomée devenu le mépris & la haine de iês peuples ,

aui avoient changé le furnom d'£<y(!jg^f le £«»/-«/««f qu'f prénoit lui-même , en celui de Cnkergttes , qui veut dirç le contraire > craignit qu'on ne confpirât contre fes jourst Il fort d'Alexandrie^menant avec lui un fils qu'il avoit eu fceur yècù. nouvelle époufe » rivale de fa propre mère , && retira fecretement dans l'île de Cypre. Il fit enfuite ve* nir de Cyrene Metmfhites fon fils aîné , &: le tua dans la yxUaMid^ crainte que les Alexandrins ne l'éluffent Roi en fa place. Alors le peuple renverfè ôc brife les ilacues , que la fiaterio avoit élevées au àran , lequel fe figurant que ce qu'on en faifoit i n'étoit que pour plaire à fa fœur , il fait poignarder un autre fils qu'il avoit au d'elle , Se l'ayant feit raetre eh morceaux , il les fait préfcntcr dans une çaifle avec la tête . entière , à la mère de ce Prir>ce infortimé , au milieu d'ua fèltin) qu'elle fiiilbit pour célébrer le jour de fa naiflancc. , Un {^€uc\t fi horrible changea ep pleurs un jour defti* à ta joye. Le peuple & Cléopatre apimez à la vengcan* L'an <3u M". ce > lèvent une armée, laquelle ayant été défaite , Cléopa' 587^. cre implore le fecoui^ de fon gendre Demetrius Roi de Si- avant JtG. lie. Mais à peine eft-il arivé en Ëgipte , qu'il efl obligé de i zS. courir à la défenfcde fès propres Etats , le peuple s'étoit révolté , Cléopatre embarqpc tpus fes tréfors & le fuit eii Sirie. Des qu'il eut abandoné Alexandrie y Phifco» s'y ren-* dit >^&: pour vanger de Demetrius > il apuya contre lui

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Rois

VIII.

388S. du monde , avant J. C.

116. Judin , liv, i9- C. 4*

Paufanîas , injitt.

I X.

3859.

du monde , avant J. C.

105. Atheiwe , liv.lii,

X.

du monde ^ »v.J.C.87.

39^ GENEALOGIES

l'utiu-pation d'Alexandre [Zebine ; mais ayant exi^ de Ùl

fratitude y des conditions que Zebine ne fut pas d'humeur e lui acorder > il prit le parti d'Antiochus Grypus f autre concurrent à l'Empire de Sirie > en lui donant fille Tri- fhine , avec une armée qui Le mit fur le trône. Peu après la mop mit En à fa tiranie & à fon règne qui avoit été de 2 j ans en Egipte.

Il Uiffa fttrfùn tefiament It Royaume Cynm i f TO L O- ME' E-AtIO N fort fils rtAturtl , lequel mourut Jarts enf»ns , San du monde 3 5} o 8 , (^ p6 Avant J. C. Il iafittus héritier de fon Royaume lefeufle Remain .qui rendit aux villes leur liberté.

Quant au Royaume d'Eg^te } il le laif& à Cléopatre fa &mme Se ia nièce , avec pouvoir de difpofer de la. courone j en faveur de celui de fes deux fils qu'elle vou- droit choifir. Mais elle ne fut pas la maîtreffe de ce choix. Les peuples qui s'aperçurent qu'elle panchoit pour le plus jeune , robligereiit à placer f'aîné lur le trône. C'étoit PTOLOMËEVIII. furnomé Lathyre. * Le premier (àcrifice qu'elle aracha à complaifance , fut de répudier Iceur Cléopatre , qu'il aimoit éperduement } pour époufer SeUrte ou SeUucéid. cadete qu'elle l'obligea depuis à exiler^ quoiqu'il en eut deux fils > qui moururent avapt lui. Tant de complaiGince ne put vaincre la haine de mère : elle eut l'am-eflê de le cKaflèr tui-mÊme d'Egipte. Il fc Jréfiigia en Cypre , qu'on lui céda, - ^

Cléopatre plaça fur le trône ion autre fils PTOLO- MÉE -ALEXANDRE, à qui elle avoit fiiit doner le Royaume de Cypre , Se elle obligea Lathyre à s'en conten- ter. Laffe d'Alexandre , en qui elle ne trouva pas apara- ment toute la complaifance qu'elle auroit fouhaicé , elle chercha à s'en défeire pour régner feule. Ce Prij«:e averti de fes defleins , les prévient; mais en feifant retomber fur elle le malheur dont elle vouloir l'acabler, il atire fur lui la haine de fes fujets & précipite fa perte. Il eft obligé de s'eofuir, & PTÔi^OMÉÉ Lathyre, qui regnoit en Cy^

* Il prit le fiiiBom It Sattr , cv L»- Alt. Ini dopent celwi de Philomttt^ , mais

thyrt cR um efyece de r<3briqaet,& on Lithyu eft celni par lequel la' flâput dcf

n'ofoit le lui dônec reneufemeot de Ton Hiftoiiau le diftiagneiit. icms. Aihen^c , liv. â. le Vviùmas ,m

pre

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HISTORIQUES. Liv. IL 197

:pre eft remis fur le trône , il fe maintînt jufqu'à fa mo»t. Rois ayant régné 36 ans> à compter depuis la mort de fon «'Egipti, père.

Il Ji'avoit d^enfant légitime qu\me fille, c'étoit SE- XI. HENICE , qui portoit aufli le nom de Cléopatre, nom co- 35114. mun à toutes les filles de cette race, comme celui de Pio~ du monde; lomée à tous les fils , ^ant outre cela des noms propres pour avant J. C. .les diftinguer les uns des autres. Elle lui fucceda,ôc fix mois 80. après, le Diétateur Sylla envoya ALEXANDRE II. pour prendre pofleffion de la courone , comme héritier ■mâle le plus proche du défunt, il étoit fils de cet Alcxan- -î** ^^,V. drc , qui avoit fait mourir fa mère. Cette PrinccflèlorfguV ^ "^'^ 'Clle eut la guerre contre fon fils Lathyre , envoya à Cos Appien. m fan petit-fils Alexandre, fils de celui qui regnoit conjointe- Mitbrid, ment avec elle , avec une grollè fomme d'argent Se les plus beaux bijoux , pour les mètre à couvert, en cas de malheur. Mithridate en ayant été informé y envoya des gens,qui s'en &j£iTcnttSc come ce tréfbr de Cleopatre apartenoitde drcùc au jeune Alexandre fon petit-fils , Midiridate y eut quel- -que égard. Il fe chargea du foin du jcime Prince, le fit éle- ver d'une manière qui répondoir a fa naiifance. Il fe dé- robea quelque tems après d'entre les mains de Mithridate, fie fe réfugia auprès de Silla , qui le reçut fort bien , le prit «n protection , l'emmena avec lui à Rome j & enfin le mit fur le trône d*Egipte.

.. Le tempérament que prirent les Alexandrins , pour évi- ter de brouiller avec les Romains , ou d'avoir une guer- re civile , fut de làtre un mariage entre la Reine &c le nou- veau Roi. Alexandre , qui ne vouloit tenir la courone que ■de lui feul , ou qui ne vouloit point d'alTbcié , fit mourir la Reine dix-neuf jours après le mariage. Appien Se Por-

Shirc ditènt que cet Alexandre fut maUacré pfu: les Alexan- rîns , pour le meurtre de Bérénice ; mais il fe trompent tous deux. Les Alexandrins le dégoûtèrent à la vérité diC lui ; mais les Romains le foutinrent. Se refuferent d'écouter les deux fils de Selene fœur de Lathyre , Se il paroît par Ci- ccron { ta Orat. eontra Rullum ) qu'Alexandre régna quin- ze anscotrcLathyre 6c Auletes. Enfin chalfé par les Ale- xandrins , U, implora en vain le fecours de Pompée pour

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z^S GENEALOGIES

Rois être rétabli, & il fc retira à Tyr , il mourut peu de ©'Egipth. tems après. Xii. Ce fut PTOLOMÉE XI. dit AuUm ou le Fluteur, , , o" fils naturel de Lathyre qui lui fucceda par le choix des Ale- du monde , xandrins. Il fe piqua moins d'avoir les qualitez d'un bon -avant J. C* Prince , que d'être le meilleur joueur de flûte de Ion Royau- 6 5 . me. Il voulut en dtfputer le prix-dans des jeux publics , & _ comme un autre Bacchus» ilfe déguifoit fouvent en habit

Pr^°^\r deièmmc, pour faire dans les Bacchanalles , les extrava- ^" fiances qui ne convienent qu'à des femmes impudiques- Voilà qu'elle fut l'origine du lurnom de Denis ou de Bse- -thm qu'on lut dona.

Il avoit un fi-ere nomé aufli P T O L O M É E , qui regnoit dans l'île de Cypre & dont les mœurs n'étoient pas plus ré- glées que les henes. Il étoit outre cela d'une avarice extrê- .me » & avoit amaflé des richcfTes immenfcs, qui furent l'u- nique cauiè de fa perte , puifque ce. fut uniquement pour les avoir,que le peume Romain confentit à la propofition que lui fit Clodius * de faifir cette ^ , fous prétexte qu'Alexan- dre II. en mourant à Tyr > avoit fait un tellament par le- quel il faifoit le peuple Romain Ion héritier. On décida tvant J. C. *i*^ ^^ Royaume d'Egipte & celui de Cypre « qui en dépen- , g. ooit,apartenoiant^n vertu de cette donation, aux Romains, . qui des-lors', ne jugèrent pas à propos de faire valoir cette me IX *1 prétention. On le contenta alors de feire venir de Tyr tous * * les éfets qu'Alexandre, y avoit quand il mourut. Caton fut -chaigé de cette injuile comiflion contre un Roi allié Ôc -ami , &c qui n'avoit rien ^it qui méritât ce traitement. En Plut, m arivant à Rhodes , il fit dire à Ptolomée de fe retirerpai- atottf, iibleraent , & lui promit , s'il le feifoit , de lui procurer la ibuveraine facrificature du temple de Venus à Paphos. Mais -Ptolomée ne pouvant fe réfoudre à vivre en iimple panicn- 'lier , après avoir porté fi long-tems la courone , réfolut de «enniner fon règne & fa vie en même tems. Il s'embarqua. avec fes richeffes & fe mit en mer. Il avoit deflfein de faire périr fon vaifleau , afin de périr ainfi avec tous fes tréfors ,

* Cloctius fit» cette propofition ^oul ie vaagei de ce que PtoloWe , i qui il s'itoic adreffé un jour qu'il (ftoit xotahé CQUe les DMios des Pirues , pour avoii

de quoi fe tacheter , ne lui rrd\t pi* envoya aflcz d'agent pour payer û r«B- (on.

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HISTORIQUES. Z/r. //. 299.

8c de fruftrer l'avarice des Romains. Mais quand il vint à Rois l'exécution , il ne put fuporter la penfée que les bien aimées o'Bciptb. richefTes periflènt ainfi , & quoiqu'il perfiftât dans la réfo- Dion. Caf- iution de périr lui-même , il ne voulut pas envcloper fes lîus , I. j^. inocentes richcfles dans fa ruine , & fit voir par-là qu'il les Straboi» » aimoit plus qu'il ne s'aimoit lui-même. U revint à terre , les ^If * remit clans fes magafins 6c après cela s'empoilbna , & laiflà 7.^ 1 tout à lès énemis > comme s'il eut voulu les réçompenfer ^ '^,-^' ^"^ de ce qu'ils étoient caulè de fa mort. ' ' >

Sur l'avis que les Romains voulpient prendre poflèfEon, de Cypre > Aulctes fut preffé par les Alexandrins de s'o- pofcr a cène injufticè. Auletes ne jugea, pas à propos de le , i » feire , & cette lâcheté jointe à fes vexations , le rendit aulU méphfable qu'odieux à ièsfujets, UfucchalTé &c alla trou- ver Caton à Rhodes , en allant à Rome implorer le Iccours du Sénat.

Les Alexandriens mirent en fa. place fa fille BER ENI- X I II. CE, & envoyèrent ofi-ir la courone , & Bérénice à Antio^ 35>46.- chus l'Afiatique , que les Députez ayant trouvé mort, on du monde, l'ofrit à fon frère Seleucus. Bérénice en fut bien-tôc avafit J.C dégoûtée & le fit mourir. Elle époufa enfuite ARCHE- 58. LAUS Grand-Prêtre de Comane<lans le Pont, qui régna strab.xvii; deux ans.

Auletes n'ayant pas eu du Sénat ufte réponfe telle qu'il la fouhaitoit , fe retira à Ephefe. Ce fut dans cette ville qu'- Plut, m il reçut de Pompée des letres de recomandation , à Gabi- Antonio. nius Gouverneur de Sirie , qu' Auletes acompâgna d'un pré- fent de dix mille talens. M. Antoine Général de la cavale- ^i ^ lp rie envoyé devant, s'aflùra des partages , prit Pclufe , & "^ " * Archelaus , abandoné des Egiptiens , fut acablé par les Romains & tué en combatant vaillament. L'Egiptc fut bien-tôt foumife , & Auletes rétabli l'an du monde 3948. fit mourir fille Bérénice. Il furveguit cinq ans à fon ré- Cefar tabliflèment , ôc laiflà deux fils & deux filles. Il ordona Comm.dt ^ar fon tcftament , que iès enfàns qui étoient encore jeu- *'^'- f"'* nés, feroientfous la tutelle du Sénat Romain , laiflantla ^'"'f* courone à l'aîné des fils, & à l'aînée des Princeflès, ce qu'il faifoit , pour les obliger à fe marier cnfemble , fui- vïuit la coutume obfervéejufqu'alors.

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joa GENEALOGIES

Roi» PTOLOMEEXII. furnoméZ)/»7r&CLÉoPATRÉ'>. b'Egiptb. fi conuë parfes galanteries, étoient les deux aînez. Ils ne XIV. furent pas long-tems unis, Ptolomée ne put foufrir le par- 5955* tage de la royaaté)6£: priva Cœui de la portion duRoyau- du monde , j^^ ^ ^yj j^j ^j^ léguée. Cette Princeflè qui avoit du cou- avant j. k,. ^g^ ^ jg l'ambition , alla en Sirie , leva des troupes , &C 5 ' ' vint feire la guerre à fon frère. Dans le tems qu'As étoient PIm. Ml armez Pun contre l'autre > Pompée qui venoit d'être batu à C ^f t Pharfale , envoya demander à Ptolomée ime retraite dans- C«mM Ji ^^ Etats. Il comptoir fur la reconoiflànce de ce jeune Prin- tell. civ. ce auquel il avoit afiûré la courone y en la metanc fur la- Ur. I). tête de fon père. Mais le Général Achillas & l'Eunuque Fothin , qui gouvernoiem le Prince mineur , l'étant allé prendre dans une barque , le firent cruellement aflafllner , l'anj9^56 du monde , &:4Sansavant J.C. parSeptimiuSy -, - parSalivius,&:par Achillas. Céfàrariva peuaprèsàAIe-

Cmm' de ^tandrie , s'etanr rendu l'arbitre des diilèrends > qui hlU «itf. ,3 étoient entre Ptolomée ôc Cléopatre ,. il leur ordona qu'ils j eulTent à licentier leurs troupes Se à venir plaider leur cau-

^Cd'^re. ^ devant lui. Cléopatre> quoique dans la même ville , ne Dion. CâfT. pouvoit fe rendre au Palais , fans courir de grands dangers, 41. Elle s'avife de ce flratagême pour tromper la garde ^p-

Otof. TI. tienne. S'étanr embarquée fur une chaloupe , elle ariva 'f . nuit au pié du château , fc fit enveloper dans un ballot de

Plot. M hardes qi^Apollodore > un de fes domcftiques mit fur Ion. Cdftre. col , &c le fit porter de cette manière jufqu'aux pies de Cé- far. Le DidUteur qui n'etoit pas infènfible aux charmes de la beauté , trouva bien-tôt que la caufe de Cléopatre étoit jiifte. Le lendemain , il fit comparoître Ptolomée , & Cléo- patre dans une afièmblée générale , fit lire le tellament d'Autetes^en ordona l'exécution,& s'en déclara l'exécuteur au nom du peuple Romain. Les Alexandrins animez par Pothin,lè foule verentôc mirent plufieurs fois Céfar en dan-!- Ciod.Caff. 8^*" ^^ ^* ^*^* S°" courage &c Ion bonheur le tirèrent de fïm.inCdf. toutes les embûches. qu'on lui tendit , Ôc Ptolomée qui s'é- X VI toit nws à la tête de fes troupes , ayant été noyé , Céfar fit 3957* proclamer CZ£'0 fyiriï Reine d'Egipte,& lui aflbcia duM.&av. fon jeune frère PTOLOMÉE, âgé de onze ans, qu'il J.C. 4.7. luifîtépouferôcleur-fitpréfentduRoyaumcde Cypre, qui

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H I s TO R I Q U E s. Z/ï/.//. 301

roartenoit aux Romains. Cléopatre prit foin de dédomager R o r s Céiàr des peines que l'Egipte lui avoit donée, & le premier d'Egiptb. fruit de leurs amours fut un fils que le père noma lui-même Cef»rion , & qu'il laiflà à fa mère , comme un gage de la tcn- dreffe qu'il conferveroit toujours pour elle. Augufte le fit mourir après la bataille d'Aélium.

Arjinoé ioeur de Cléopatre , que l'Eunuque Ganimedc avoit Élit prochmer Reine > fut conduite à Rome , elle marcha enchaînée au triomphe de Céiàr, qui la remit en Diod- CaC libené ; il ne lui permit pourtant pas de retourner en Egip- ^'^' ^^ te ; mais elle le retira en Afie > Marc Antoine la trouva après la bataille de Philipe^âcla fit mourir à la folliciution de fœur Cléopatre. Ccllc-ei alla à Rome > l'an 39e i , & Jof- Ant. logiea chez Céfar, qui avoit beaucoup de part à ce voyage >, ^^' 4- & Ptolomée mourut l'année fuiyante empoifoné par is^^^J" '^- fœur , qui ne s'acomodoit pas d'un en&nt'pour époux. Ac- "^' cufée d'avoir affilié les meurtriers de Céiàr , Cléopatre re- çoit ordre d'aller trouver Antoine en Cilicie. Les mêmes moyens quiluiavoient fèrvis-à gagner ibn procès auprèsdu Dioateur , la jjailificrent auprès du Triumvir. Pleine de confîîUice en beauté & en fon efprit , elle paroît devant lui j & comme s'il eut été de fa gloire de triompher de tous les Généraux de Rome en Afie , elle peniè moins à âéchir fon juge qu'à le fubjugucr , ôc cette conquête ne fut que , ^ l'ouvragedelapremierejournée. Antoincéprisdefeschar- junionde mes & enyvré d'amour , la fuit en Egipte & y pafe dix^ avant J. c!. huitmois , goiltant avec clic tous les plaifirs que le luxe &c 41. l'amour peuvent fournir y il repart pour Rome , lès in- térêts le rapelloient , Se lui ment épouler Oétavie iôeur d'Augufte. Etant revenu en Aiie pour &ire la guerre aux Parthes , Cléopatre va le trouver en Sirie , lui fait abando- ner ibn expédition , &c oublier fa femme Oélavie , &c l'a- mené à Alexandrie , cfù Antoine ayant feit alïèmbler le peu- ple au miheu du Gymnelè , il déclara Cléopatre Reine, des Reines , d'Egipte, de Cypre , d'Afrique & de la baife Sy- rie , lui donant pour collègue & pour fiiccefièur à. ces Royaumes le jeune Cefarion. Il n'oublia pasdans la diilri- «1 , bution des Royaumes Alexandre &c Ptolomée fruits de leurs ,,, ^„telio! amours. Au premier, qu'il avoit acordé avec la fille d'Iota*

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302 GENEALOGIES

Rois pe Roi des Medes , il dona PArmenie , la Medie , & tout d'Egipte. le pais des Parthes , qu'il regardoit comme une. conquête Dion.i.4.?. certainej & à l'autre il dona la Phenicie, la haute Sirieôc la Cilicie. Cette conduite d'Antoine également injurieulè &c au peuple Romain , Ôc à Augulle > dont il raéprifoit la fœur , le fit déclarer à Rome , lui &c Cléopatre énemis de L'an du M. j^ Republique. On arme de part &c d'autre , & l'on en 5973' vient a une bataille navale proche d'Adtium. * Cléopatre « av. j . . ^^. j^y^jf acompagné Antoine , fe retire au milieu de l'ac- ^ tion> avec les vaiflcaux Egipticns, Antoine qui la voit

fuir , abandone la partie pour la fuivre à Alexandrie , 6c laiflTe par fa retraite , la victoire à Augufte , qui les fuit en Egipte,oti Antoine le croyant cnfuite trahi parCléopatre,lc donc la mort. Cette Reine qu* Augufte avoit ménagée quel- que tems , voyant qu'elle ne pouvoit rien obtenir de lui> & qu'il la dellinoit pour orner ion triomphe , prévient cette L'an jt. irtfamie eft fe failant mourir. On ne fçait precifement fi ce Plut, il fut par la piqueure d*un alpic j qu'elle fe fit aporter dans un Antonio. panier de figues, comme Pont ait quelques-uns", ou qu'el- le cardoit elle-même dans une boëte , comme d'autres le difent, oufi ce fut en avalant du poifon , car on difoit alors qu'elle en avoit toujours dans une aiguille de cheveux qui étoit creufe , & qu'elle portoit dans coefFure. Cepen- dant il ne parut fur tout fon corps , ni aucune marque de piqueure , ni aucun indice de poifon , on ne vit pas même dans la chambre aucun ferpent. D'autres aflîlrent qu'on re- marqua fur les bras de Cléopatre , deux petites marques de piqueure , comme deux points prefqu'imperceptibles : ce qui fit que dans triomphe d'Augufte , on porta une ftatuë de Cléopatre qui avoit un afpic ataché à fon bras. Cléopatre mourut à l'âge de j<> ans , dont elle en avoit re-

tné 22. Princeffe qui joignoit aux charmes d'un efprit fin : délicat, ces grâces Inimitables qui ne laiflènt pas à la rai- fon la liberté de fe reconoître , & que la peinture ne peut jamais exprimer parfaitement. Augufte fitmourirCeiarion & confcrva la vie aux autres enfans de Cléopatre qui fèrvî-

^ Aâinm «& un Promoncoirc avec une Ville Je marne nom dons l'Epite en Grèce.

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HISTORIQUES. Liv. IL 505 rent à fbn triomphe. Ot^vïc maria la fille nomée Cléopatre à Juba Roi de Mauritanie.

L'Egipte devint par la mort de Cléopatre une Province de l'Empire Romain. Elle fut gouvernée par un Préfet tiré du corps des Chevaliers Romains , jufqu'à l'an 641 de l'E- re Chrétienne , qu'elle fut enlevée aux Empereurs d'Orient par les Sarafîns. Les Mammelus l'enlevèrent à ceux-ci, l'an 1 1 64, ôcVoM pofledée jufqu'en 1527, qu'ellefm conqui- fe ptu: Seiim ï. Empereur Ottoman.;

CHAPITRE III. Des Rois de CTRENE.

C y RENE ell une ville de la Libie, quiadonéfon Roii de nom à la Province Gyreniaque. Etienne & Euftatius Cyrbmï. rejettant les fables que les Grecs ont débitées fur fon nom > le tirent de la fontaine de Cyre, auprès de laquelle elle fut bâtie,fuivant Solin la 45^. OUmpiade , fous le règne d'An- cus Martius environ 651 avant l'Ere Chrétiemie,

Les Interprètes de ^Ecriture , crovent qu'AwANiM petit-fils de Chsm , a le premier habite ce pais , qui n'eft pas loin du temple d'Ammon , Ôc il n'y a point de doute qu'- j4mmon ne foit le même que Cham. Le nom S^Anamm fignifie fontaine. Il y en a une, au raport d'Hérodote , faraeufè dans la Libie , dite la fontaine du Soleil , laquelle étant froide à midi perd de fraîcheur à mefure que le jour décline , de forte qu'à minuit elle bout , 6c depuis minuit elle comencc à fe refroidir. Les premiers habitans du païs de Cyrene , fu- rent donc les décendans d'Ananim. Il vint enfuite une colo- nie de Grecs s'établir dans ce pais. Ce fut par l'ordre d'un oracle, comme le difent Juftin & Hérodote , que des Grecs habituez dans l'île de 2";&fr*», apellée auparavant C^/^ito, fortirent de leur patrie pour venir fonder une ville en Libie fous la conduite d'ARISTÉE furnomé Battus. Hé- rodote lui done pour, père Polymnestus un des plus çonûdérablcs de l'île de Thcra , forti de la famille de The- Jj^""**»" » x*s , qui dona fon nom à l'île de CalUftho j ôc pour mère ^'* '**

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304 GENEAL. HISTORÏQ. liif.It Rois DE Fhronime , 611e d'Ecearque Roi d'Oaxe en Crète, fonpcre C V R E N E- voulant s'en déiàîre , fur les calomnies de fa belle-mere» Table ^'^voit donéc à un certain Marchand de Thera , nomé Te- r T j mifon, pour la jetter dans la mer, ce qu'il fit pour fàtisfeire au ferment qu'on avoit exigé de lui ; mais il la retira auilî- tôt par le moyen des cordes aufquelles il l'avoit atachée « fie étant arive à Thera , il la venait à PolimneAus y qui la prit pour fa concubine 5c en eutun fils/Juftin qui lui donc Juftin. lÎT. pour père Cymus , Roi de l'île de Themmene ou Thera , dit ij.C'7' qu'il rut fumomé Battus, c'eû-à-dire, le Bègue s mais Hérodote croit qu'il n'eut ce furnom que lorfqu'u fiit arivé en Libie > &c qu'il lui fut doné comme une marque d'hon- neur, parce que Baftus fignifie Roi parmi les Libiens. Il qui- ta comme nous l'avons déjà dit, l'île de Thera, pour con- duire,par l'ordre d'un oracle , une colonie en LiBic , il s'a- rêta d'abord dans une île voifine de Libic , il bâtit );t ville de Platée , Se étant cnfuite paflé en Libie , il y établit colonie dans un païs agréable , & y fonda une ville qui fut apellée Cyre^e , oîi il régna 40 ans. Jultin dit qu'Ariftée montra le premier l'ufàge qu'on pouvoit fàiredes abeilles &c du miel , ainli que la manière de cailler le lait , fie qu'il obferva le premier l'aftre qui fuit le folftice d'été. Virgile dans fesGeorgiqucs donc de grandes loiiangcs à cet Arif- tée.

ARCESILAS ifucceda à Battus , dont les décendans furent furnomez Sattiades Ôc régna feize ans. Sous fon ar- rière petit - fils Battus III. furnomé Vheureux, il vint dans le païs de Cyrene une autre colonie de Grecs , qui avec les Cyrenéens, firent le dégât dans les terres des Li- biens , leurs proches voifins , Sic les partagèrent entr'eux. Mais ces peuples fc voyant maltraitez &c dépouillez de leurs terres , fe donerent à Apriès Roi d'Egipte ; il envoya coj> tre Cyrene une grande armée , dont la défaite caufa imç révolte en Egipte.l

Battus , eut cntr'autres cnfens A R C E S IL A S , qui lui fucceda. Il fe livra entièrement à un certain Léarque , ôc obligea fes frères par fes mauvais traitemens à fortir du Royaume. Ils le retirèrent dans un autre lieu de la Libie ,' oîim bâtirent la ville àtBsrcé, Ôcatirerent dans leur allian.

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TahU JIL

305

LES ROIS DE CYRENE.

I.

'.Anciens Rois»

l I.

Derniers Rois/eus Us FTOLOME'ESs

POLTHHISTVS^

ip. Phrottime.

I. ARISTE'E, furnomé Battus, reg. 40 ani.

II* ÀR.CESILAS I. reg. is ani.

III. BATTUS II. IV. ARCESILAS II.

r.. BATTUS ÏII.

C B. 1 T O t A.

X, OPHELLASi

Roi deCycene, tç. £»rM!if«^ fille, de Milciade , iiTu du CkakûX Athénûa.

r 1 . -*-^^— . pRititt,Mae«do^

Sfl. ARCESILAS AiiAH- PoLiAK- Erixo, nitn, ép.Berettiec^

-lll". kpouCe CHUS. CHUS. ép. lemariieàPtolomée

Èrix» , fille Atcefilas. Lagus,

de Çritola.

:VII.BATTUS IV. ÏI- MAGAS, Roi uimiiotut^

Pheretim. de Cyrene, ép.-<r- ép.

■_^^^ jL^^m^ jSw'. fille d'Aa- Pircnos

i^**—^^^'-^' tiocfaos Soter. Roi

ym. ARCË5ILA5 IV. d'Epirc.

Streniee , ip. i**. Demetriiis,^ i*.Plolomée Eveigeces.

Texetu'i

*p-,

Agatodes; Tyran de Sicile;

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■io6 GENEALOGIES

Rois de ce leslibiens. Arcefilas qui leur déclara la guerre, n*"»! CTtRïM*.' remporta que la honte d*uïic entière déf^^tc^ & périt par le crime de Ion frère j qui le tua, fuivanc Hérodote ; ou par un breuvage empoifoné que lui dona Learche , fuivant le Scholiaftc de Findare. Ce Learche avoir deffcin: d^époo- fcr & veuve Eiixo, 6c de Êiirc périr fon fils; elle £tTem- blant de fc rendre à fes défirs , & l'ayant aàré dans cette efpérance , elle le fit tuer par fon frerePolîarchus , ôc con- fcrva ânfi le Royaume &: la vie à fon fils BATTUS IV.- dit le Boiteux , que fon oncle Poliarchus fit reconoîtrc Roi,. ayant adoud la colère d'Amafis, qui ,fous prétexte de ven- ger la mortde Learche, vouloitataquer les Cyrenéens.Ce5 ' . pçi^Ies qui méprifoientle bas âge de Battus, firent venir t d'Arcadie Demonax , pour leur don^ une ferme degouvcr- aement qui les rendit plus heureux.: Ce peribnage vint à- ^yrenc , divifà la ville en trois tribus , ordona à Battus des temples , fic^des cérémonies particulières, ôtdonaau peu»- pie en comun , tout ce qui avoit.été auparavant aux Rois.. On. fuivit réUgieufement ces inllittitions durant le- regn^ de Battus îmaisiorfque fonfils ARCESILAS IV,. &t fur le trône , il abrogea ce qu'avoit fait Dcmonax& re- demanda les honeurs dont avoient joiiîs les anc&res. If - ' wbut qu'il is'obBgea de payer aTCambyfcs Roi de Peife^. acheva de le rendre odieux ficméprifaUe. Il-fiit chafï&avec ' fa <m£.TZ:Ph&etfmc^ elle feretira à Salamine ville de Cypre, â£.lui&Samo&,'0£i ayant levé des troupes étrangères ,- il: ( ' ^ jBCntra dans Cyrene, &<ira une cruelle vengeance des au- teurs de la révolte. Comme il ne fe croyoit pas «n fureté: ' parmi un peuple dont il s'étoit-atiré lahame ^r fès cruai»^

' «ez,iliè rctiraàBarca, oùfepromenantunjourfm-Iapia- ce publique, il fut égorgé avec Alazirfcnbeau^pei*, par j ^s éxikz de Cyrcne. Sa mère qui gouvcrnoit alors iowf^ Kiinemeni Cyrene , ayancapns cette nouvelle, implora fc" Ibcours d'Ariandès Gouverneur de l'Egipte pour le Roi de Perle , fie eh d}tint une armée (bus la conduite d'Amafis^ & de Aleraphius ; la ville de Barca fut prifc après 8 mois de fiége £c abandonée à la vengeance de Pheretime , fie au pit- bge des Perfes , qu'elle fuivit en. f^pK^oU. elle moiuuc jcuaj^rès xongéc de vers»

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HISTORIQUES. Xw.ï/. 307

' tTyrene^que les Periès reft>eâ:eren(t aprè$ la priiè de BU' Rois « s ca > bit gouvernée en Republique fous leur proiei5tioo ,Ô£ Cr«.iiiB. ieur payoit un tribut annuel de 700 talcns.

Sous le règne d'Artaxercès Mnemon , un certain Ar i s- TON s'empara du gouvernement de Cyrene, après s'être déËtic ou par la mort ou par l'éxil des principaux de la vil- le. Les exilez étant revenus avec le iècours des Menèniens> y rentrèrent par compollcion. Cette ville joiiit de liber-' jufgu'î^rès la mort d'Alexandre le Grand , dont elle tecnercha l'amiâé* âcla proxe<5tion. Ayant été enfuite Ataquée par Thimbron, qui avoit feit périr Harpalus > ^ débauché fes troupes ; les Cyrenéais , par le confeil de Mnaficle de Crète , apeilerent à leurs fecours Ptolomée fils -deLagus Roi d'Egipte,& foi^rent ainfi eux-mêmes les ièri de leur fervitude ; car OPHHXAS* qui fût envoyé contre le tyran j l'ayant dé&it &: pris ; le Roi mit gamifon dans la -ville & en aona le gouvememem: à Ophellas. Le peuple > jaloux de fa liberté , voulut lècouer ce joug > &C afliegea Ophellas dans la citadelle. Celui-ci délivré par Mag/ft^ que .Ptoloméeenvoyaàfonfecours^tpunirdemortlesautcurs «lutumulte^ délarma tous les citoyéïiSjôc les dépouilla en- ^lo^-Sie- tierement de icut-liberté ; ayant eniliite gagné les troupes, ?„((';„_ il révolta lui-même contre Ptolomée , & prit le titre de xxil.'?. Roi de Cyrene, Son ambition ne fe borna pas là, il voulut porter plus loin fa domination , fie flaté par les promeflès trompeu&s, qu'AgathoclesRoideSicilejluifitdeluifub- - jugucr toute l'Afrique, lorsqu'il auroit exterminé les Car- thaginois , il mena lui-même de puillàns fecours à ce tyran > ^ui après avoir gagné confiance jufqu'à s'en faire adop- ter, l'aflàilina l'an 3757. Ophellas avoit pour femme une belle Athéniene nomée Euridiee, qui étoit décenduë de Miùade. Après la mort de fon mari , elle retourna à Athè- pim. ii nés, Demetrius la vit l'année d'après, en devint Dtmarit,^ amoureux & l'époufa.

MAGAS qui avoit fait rentrer les Cyrenécns fous l*obéiP .q-^ iance de Ptolomée Lagus, fon beau-pere, fiit envoyé àprèsL avant J.C, ■Ja mort d'Ophellas , pour Gouverneur de Cyrene , par la

-k OpbelUi avak TctW faui Alexandre , sptit la in«n da^ud 3 s'^toit auck^ Jtrt9loiMe-,& i'weii fiiivi eaEgipte.

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p8 GENEALOGIES

Rom bi Reine d*Egïpte la mere> & prit, à l'exemple de fon prédé- Ct s. 1 M s. ceireuT} le titre de Rei. Il maria fa fœui AHtigone à r irrhus Roi d'Épire , & Reineccius croit que Ttxene , femme d" A- gatoclejeioit zuSi fa fœur, Magas pouffé par la haine qu'il avoit contre Ptolomée Philadephe, £bn frère utérin» épouià lafiUed'AntiochusSoter,ôcexcitafonbeau-pereà tourner fc$ armes contre Ptolomée. Peu avant fa mort , il voulue terminer fe» difïèrends avec lui > Se acorda Bérénice fa fille unique avec le fils de ce Prince. Mais il eut à peine rendu tefpric ) f^Arfinoe mère de la Princeflèj impatiente de Juftin , liv, rompre un mariage qu'on avoit conclu malgré elle , dépê- i*.«-j» cha en Macédoine vers Demetr t us , frère du RoiAn- tigofte, &. d'une fille de Ptolomée , pour lui offiir 6c la- foi de Bérénice &: le Royaume de Cyrene. Demetrius y ac- court & époulè Bérénice ; mais comme il rendoit à la mè- re des foins qui n'étoient dûs qu'à la fillCfil rendit odieux à la jeune Reine 6c au peuple »- qui le firent aflaJSincr dans le lit de fa belle^mere , ôc Bérénice fidèle aux dernières VO' lontez. de fon père, livra à Ptolo mée-Ever- c £ T E s , avec le Royaume de Cyrene , qui fut ainfi uni à celui d'Egipte , jufqu'à Ptolomee-Phifcon , qui en mou> raru le dona a AflO N Ion fils naturel. Celui-ci n'ayant point d'en&ns , le dona aux Romains qui rendirent la liber* à la ville de Cyrene^ ji$. . Vers l'an du monde $885, Ti M ocrâtes s'empara de «nrant J. C. cette ville ôc y exerça fa tyrannie. Parmi les maux qu'il fis à patrie y on peut compter la mort de MenaUppe Prêtre d'Apollon ) dont il ufurpa le facerdoce avec fa femme Are* tMfhile, fille d'Agelator.. Celle-ci pour venger fon mari «. tenta d'empoifoner le tyran, elle fut découverte &c mile à la tonure ; mais les tourmens ne lui ayant pu aracher un. pfut. àe 2cvtM } le tyran la regarda comme innocente ,. & lui rendit vkaiu m», toute fa tendrellè. Cependant Aretaphile ne changea pas ^«n. de lèntiment, 6c elle fit fervir à fa vengeance âc à la liberté de fk patrie , l'amotu* que Ion beau- frcre L b a n-d r e eut pour elle. Elle exigea de lui pour preuve de Coa amour, qu'- il fe défît de fon frère Timocrates-i cequ'ayant exécuté , il .;* fc mit en pcfTefTion de fon Etat 6c de la femme ; mais pea

* apfès elle liii fufcica pour énemx AiMi/uf làbten , & pendjuat

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HISTORIQUES. 2/V.//. joj

qu'il traitoit de la paix , il fiit pris 8c livré à fes citoyens , qui le jenerent dans la mer couTu dans un iàc Aretaphile ayant ainfl rendu la libené à fa patrie , fc retira parmi fes campagnes >£c véciu tranquillement enperfonne pri- vée.

CHAPITREIV. JSisRm dtUVMlDIE&ii MAVRITAÎIIE.

LA NUMIDIE qui ell proprement le Bileddoe- Rois n RiD d'aujourd'hui, eil terminée lèlon Solinj par le NiruiptE, ■c Am/aga ôc par la ZeKgiutu. Celle-ci éft fuivant Martian,ie pais que l'on apeile proprement Afrit^ue, Stra- bon dit que les principaux peuples de la Numidie étoient les M*fefiUs Se les Majfalies. Sallulte done aux Numides une origine perûene ; mais un paflage de Suidas ù.]x con-

Céfairer que ce fiurent les Cananéens qui vinrent s'y établir fqu'ils eurent été chafièz la Palelline par Jofué. Za Rcinenn CMxMxétm, dit-il, éual chajfrufurjofié.fc rttirmntm Afri. ^''"f '" j»f , far ÏEgifte maritime é' '* tyhie, Ui Egîfticni n'ajAntPus a^** voulu les nçevoirtfar lejhuve/tir de ce qu'ils avoieittJoMffert m»s l* mer rouge à emufe des Hébreux^ C'iji fourjuoi ils fe reùrerent ehez les Africains , ér s'émblirent dans une région deferu , ^ pavèrent fur des tailet ete fierre , la raijon four lawUe ils avoien/ fajfé de la urre de Canaam en Afrique : ItJ^ueUes tables font encore en Numidie t &on y lit cet mots. Nos Chanah£i

SUMUS QUOS FKOPUGAVIT JeSUS LaTRC-

Le nom de Numides ell une corruption de celui de Nomir- ies , mot grec ,qui figiUiie pafteurs , & par lequel on mar; nue la faf on de vivre de divers peuples , qui n'ayant point d'habitation fixe , s'adonent uniquement au foin de leurs troupeaux , comme il ell certain que Ëiifoient les Numidei avant MalBnifla. C'eft pourquoi Athénée les apelle JV«- snades de Ljbie . pour fes diftinguer des Scythes fqitcnttio- naux , dont les Tartares ont retenu les mœurs.

Les anciens Auteurs ne nous ont rien lailTé des premien

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jio GENEAt. HISTORIQ.

Rois d b Rois des Numides, quoique Diodore diic qu'ils en oitt en NuMtoie. dès.ie temsdelaguerre duPeloponefe. Avant Rlafliniflà, ils obéiflbient, au raport de Tite-Live & d'Appian , à plu- TMle fleurs Rois , ou Princes , dont nous ne conoiflons que deux ^ y- femilles , celle de Sy/hsx &c celle de MtMniff». . SYPHAX tenoit cette partie de Numldie, dont les

î; ^''' ' peuples font apellez M»fMi , & qui avoient pour capitale c;yrt^-t. Au comencement de la lèconde Guerre punique , il le rangea du côté des Romains , & fiii ataqué par les armes de GaIaR.oi de l'autre partie de la Numidie, qui crut devoir «'opofcr aux progrès d'un voifin puillànt, fie envoya con- tre lui fon fils MalCnilTa , qui le défit. Syphax le retira en Mauritanie , ayant levé de nouvelles troupes, il rentra dans fon Royaume Se défit MalTmilTa , qui étoit ocupé k une guerre inteftine contre Mezctellus , ficLacumace. L'ai- Plut. liance qu'il prit SiVcc S efhonijh: fille d'Afdrubal j lui fit quit- Scif'tne^ ter celle des Romains , potu: prendre le parti des Carta- ginois. Il eut la témenté ' d'ataquer le camp de Scipion ^ui étoit pafle en Afiique y &c perdit avec la bataille ui li- berté & fes Etats , qui furent donez à MàflïnifTa , l'an «50 de Rome. 11 fut conduit en Italie par C. Lelîus , &c mis fous «ne furc garde à Tivoli , oii il mourut. Appian dit que fon inérite le fit confidércr de Scipion j qui le prit chez lui , 6c fe fervit fouvent de fes confeus. Il laifr% d'une autre fem- me que Sophonilbe , un fils nomé V e r m 1 N a , qui reprit quelques villes de la Numidie , mena du lècours aux Car- taginois , & fiit vaincu par les Romains , qui le privèrent lui & fon fils jirchohArx.*nts des Etats paternels.

Quant à la féconde famille des Rois des Numides, Tite Live la comence aux deux frères Gala &Dbsalces aufquels nous donons pour père, fuivant Polibe , NARVA tonàez 6c fur la convenance des tems , 6c fur la conformité des alliances de Narva 6c de Gala, avec les Cartaginois j car l'amitié que le premier cultiva avec eux, fiit peut- être le premier lien de l'alliance que le dernier contrafla avec ces Républicains. Narva époufa tme fille d'Himil- tar, dit B»rcs , par oîi il devint beau-fi^re d'Atmibal , 8c fei-ïit très - utilement fon beau - père , dans la guerre qu'il eut à foutenir contre les troupes mercenaires qui s'étoient

foulcvées

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tes Rois des NUMIDES, & ceux de MAURITANIE^

S Y P H A X,

Roi d'uDC partie delaNumidie.

TERMINA, Roi.

AB.CH08ARZANBS.

L N A R V A , Roi des Numides , ép. U foeur d'Annibal.

II. GALA,Roi

des-Niunidcs..

III. DESALCES Roi,, ép. une fille de la ftsuc d' combat, remariée à Klezetullus.

TI.MASSINISSA, N...kmm! rr.CAPUSA, V.LACUMACES,

Roides-Numides, d'an Prince pat détt&né pat

f l'an du M. 58} £» Numide. MeaeteUw» MaHiniltà. âgéde90ou^7an3.

'ni.MICIPSA. JV.. femme VU.GUL{rSSA,

d'Albtubal , fr. deSophoniibe.

, " , rvA^^

TIII.ADHER- vm.HlEMP- Massita. VIII. JU.

TII.MANAS. Masca»a; TABALE. aisnat. -

IX.GAU- Daiaiu

SAL. SAt.

XHIEMPSAL. Roi d'un» farcie de la Numidie^

GURTHA. DA.

XI. JUBA I.

XII.JUBA II;

ép. eUoJuire,ûï\c ib XI. Antoine yScit liReineCteopatte. *

Xin.PTOLOME'E.

OxjtiiKA JV... femme X.HŒRTA;

tu de Bocchm,

Masimtma. Roi de

Maïuitanie.-

Hmit XTAVKrtAVlI.

BOCCHAR.

BOGOS.

BOCCHOS.gendte de JugDfiha.

ASCALIS.

S OC CHUS.

VOtUX fit avec Ton père la guerre coft. (wMaciu.

B o e V D, Fartifan d* Silla .ép £mk-

DtttxJltUt

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3Ï2 GENEALOGIES

Rois de toulevées après la première Guerre punique. Nduioie. gala ion fils aîné Roi d'une partie de laNumidie» T L' e ^^ déclara au comencement de la féconde guerre Punique* Ut 17 *«• ^" ^veur des Cartaginois , 6c envoya fon fils Maflùiiflà« alors âgé de 1 7 ans , contre Syphax , qui avoir pris le par- ti des Romains j ôc qui fut dé&it. Gala étant mort pen- dant que fon fils failbit la guerre en Eibagnc > fon frère DESALCES eut le Royaumeiluivantlesloixj Scie laif- peu après par ia mon à ion aîné C AP U S A. L^abus que ceTrince fit de fon autorité > le rendit odieux &: dona oca- fîon àMEZETELLUs fon parent de fe foule ver contre lui , 6c il périt dans une bataille. Le rebelle n'olà cependant > prendre la qualité de Roi ; mais comptant d'en avoir tou- te l'autorité fous le gouvernement d'un jeune Prince, ilfit reconoître LAC U M ACES fi-ere du défimt , & qui étoit encore en bas âge. Il fe concilia dans le même tems l'ami- tié des Carta^ois > par l'alliance qu'il fit avec la nièce d'Annibal, & fe ligua avec Siphax^qui étoit devenu leur ï»J- lié^par le même moyen, pour fe défendre contre MASSI- NI^A leur énemî comun* ôc qui étant fils de Gala , vouloir rentrer en poUèilion des Euts de fon père. Ma0inii]^ étant en Elpagne , avoit lié amitié avec Scipion , qui l'avoit at- tiré d!ans le parti des Romains , &c ily demeura toujours inviolablement ataché. Il défit deux fois l'ufurpateur de courone , 6c l'obligea à fe retirer avec fon pupille chez Si- phax. Après la déraite de celui-ci par les Romains , Mafiï- niflà préfenta devant Cyne capitale de la Numidie , qiji lui ouvrit fes portes. H y tropva Sofhomjhe , femme de Sy- phax , aux charmes de laquelle il ne put réfiilçr > elle |ui demanda de ne la point livrer aux Romains 6c pour la mè- tre en fureté il l'épouià ; mais peu après, voyant Scipion ir- ,rité de ce mariage , 6c qui reclame Sophonifbe comme pri- foniere des Romains., il l'inftruit du malheur qui la mçn;^ sXictif <^^ » ^ l';ivertit en même tems , qu'il lui envoyé du poifon ' ' 'pour la garantir de J'çfclavage. Elle reçut, fans s'efiayer,cç gage étrange de l'amour de fon nouvel époux , Se répon- dit, que puifque MaJTirïilIà n'avoit point d'autre préfent de noces à lui faire , il falloir bien qu'elle aceptât celui-là. Cet- te preuve hoAtçufç , mais convaincante de l'atachemcnt de

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H I s T 0 R r Q U E & ZiV. 77. ^t j

MânùiifTa aux intérêts des Romains > jointe aux Services ft o i s d b ■qu'il leur avoit rendus» le fit aulfi-tôt proclamer Roi delà Nvmidu. Numidie , & lui procura dans le traité fait avec les Car- tagencMS, l'an 380a, la reilitution de tout ce qui lui apar- tenoit. Il envoya encore de puiflantiècours aux Romains, ,yjuit l'c ^ians leurs guerres de Sirie ôcdcMacedoine , & eut de longs .diférends avec les Cartaginois, tant au fujet du terri- toire d'Emporium près delà petite Syrtc , dont il s'empara, que de la protec^on qu'il acorda à quelques Sénateurs exU iez de Cartage. On en vint à une rupture > âc à une batail- le , dans laquelle MaffinifTa étant demeuré viâorieux , il conièrva le territoire fujet de la difpute , ôc fit rétablir les ■exilez de Cartage. Sdpion le jeune qui fut fpe<^ateur de ce combat , y vit MamnifTa âgé pour fors de 8 S ans, monté iàns felle fur un cheval > doner par tout les ordres comme un jeune oficier , 6c Polybe remarque après Plutarque , que le lendemain > on le trouva devant fa tente faifant fon

, repas d'un morceau de pain bis. Deux ans après il mourut , l'andu monde 7856, pendant la Guerre punique, âgé de 148. <»o ans, dont il en avoit régné <$o, ayantconiervéiuf<5u'à avant J.C, la fin de fa vie , une fanté robuAe , qu'il dut iàns doute à l'extrême fobriété , dont il ulà toujours pour le boire & le manger , âc au Coin 'qu'Ueut de s'endurcir au travail âc à la fàtigue.Il laiffa en mourant 54enfens,fuivant VaIere,Sc44 iêlon Eutrope î mais il n'y en avoit que trois fortis d'un ma- riage légitime , favoir M i c i p s a , GuLussA &Manas- y^ftj!'^ TABALH. Parmi Ces enfens naturels, nous remarquerons "*^**"'

' jmfagems, Ma/gaba&cStemha. Celui-ci étoit quatre ans avasit la mort de fon père , âc fut adopté par Micipfa,fui- rant Suidas. Le premier que Valere apelle Mufiesnês , ayant été envoyé par fon père à la tête des troupes auxiliai- res de cavalerie , qu'il donoit aux Romains contre Perfée , <k>na des preuves de valeur, que les Romûns à fon retour recompen&rent par de grands prélèns. Son frère M»fg*b^ s'aquita avec honeur d'ime coiçiâion dont il fin crargé par ftwi pcre auprès des Romains , qui lui marquèrent ïeuf coiueooement par de magnifiques préfcns. Sallufte l'apcUe Mé^Çjigrsàa. Ileut poiu'nls i^'f&'ïf. qui vécutà laCourde Boodbufr> Roi de Mauritanie, cheà de cePrince, àcauHa

Rr

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314 GENEALOGIES

Rois d i de fts rares qualitez. Il l'envoya vers Sylla. NujtiDiB. Scipion EmUien à qui Maflfiniua avoit laiffé en mouraiît un pouvoir fuprême de difpofèr de fes biens > partagea le Royaume entre fes tr<»s enfans légitimes , qui retinrent chacun le titre de Roi. GULUSSA qui avait doné des marques de fa prudence , Se de capacité , dans pluiieur-s ocauons il avoit été employé par fon père , fut chargé du foin de la guerre , &c mourut quelques années après , - laiflànt pour fais M ASSI V A qu*un intérêt comun réunk avec fes coufins fils de Micipfa contre Jueurtha. Après la mortd'Adherbale» ôclapriie deCirte, il alla à Rome pour redemander la courone de Numidie > dont la naiflànce £c les crimes de Jugurtha le rendoient indignes ; mais celui- ci trouva le moyen de fe défaire de lui par des a{là0îns.

M AN ASTABALES qui pendant la vie de fon pere,avoit .été employé à juger des dioèrens entre Ips fujets > fut con- tinué dans le même emploi , qu'il quitta peu après avec la vie , & laiffa deux enfejis Jugurtha&Gauda, dont leur oncle prit foin. Cet onck étoit MïCIPSA , qui ayam furvécu à les frères , demeura feizl poflefreur de toute la. Numidie. Il avoit deux fils ADHERBAL & HIEMPSAU Sattalte- H leur joignit .par adoption fon neveu JUGURTHA,. qu'il apella comme fes enfàns à lifucceflion de iès £tat5> ic leur fubftitua Gauda.

Ce procédé généreux étoit moins l'ouvrage de la tcn-

drefie de Micipfe pour fon neveu , que celui de politir-

que , qui lui confeilla le facrifîce d'une partie de lès Etats^

comme un moyen ûîr de conlêrver le relie à iès ^nfàns , &

de ^gner Jugunha par ce bienfait; mais U en fut la dupe;

L'ambition viétorieufe enjugunha, des lèntimens de ht

reconoiflance comença > l'an 642 de Rome , âc du monde

iii. 3 891. fon coup d'cflài , par lemanâcred'///«»^/,qui lui

•TuicJ.C. *v°*^ P*^^^ *vec beaucoup dehauteur &: defiçn^j.Ad-

herbal qui craignit le même fort , leva des troupes , fut ba*

tu > & ie retira à Rome. Jugurtha , qui làvoit que tout y

étoit vénal , y envoyé fes députez » ôc les charge de riches

Îiréfcns pour les principaux du Sénat ; fes libéralitcz réuJC- irent. On ordone un.nouveau partage de la Numidie , 8c il fe &it à l'avantage.dè Jugurtha, Ce premier fuccès Aug-

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HISTORIQUES. Z/v. 77. 515

menta hardieflè. Il ataque Adherbal à force ouverte, lui R. o i s d 1 enlevé iès places j & après le gain d'une bataille , l'aiFiége Numibie. dans Cyrthe fa capitale , le force à fe rendre , 6c contre la foi du traité , le fait mourir dans les plus cruels courmens. L'aAion bleflbit vifiblemem l'autorité du Sénat , qui pen- dant le fiége avoit fait favoir à Jugurtha fes intentions. Il lui déclara la guerre , & fit paflèr en Afrique le Conful Caipurnius Beîiia , qui en arivant coiiquit plufieurs villes , fiu* Jugurtha. Mais fe Numide plus afluré de vaincre avec l'or qa'avec le fer , l'arrêta par des libéralitez , & obtint même de lui une e^ece de paix. On fit un traité , Jugurtha parut rendre au peuple Romain. Trente élephans , quel- ques chevaux , & une fomme d'argent fort médiocre , fu- rent remis entre les mains du Quefteur Scaurus. Le Sénat blâma la conduite honteufc de Caipurnius & de Scaurus. Le Prêteur L. Caflius envoyé en Numidie,perfuadc à Jugurtha

de le rendre à Rome fous la foipublique,l'an de Rome 644» «„««► 1 V « j j o j *i ^ .'1 A T^ avant j.C.

.& du monde 3 894 ; mais dans le tems qu'il y paroit vêtu

de deiiil , avec un air modefte fie humilié , il Êiit afTaffiner prelqu'aux yeux des Sénateurs ion coufin Majfiva , qui s'y etoit rendu d'Afrique pour redemander le Royaume. Obli- gé de fe retirer de Rome par ordre du Sénat j il ne put s'em- pêcher de s'écrier : O Ville mercenAtre ! tu te vendrais toi' même , fi ttt trouvais qui tefât acheter. La guerre reco- mença donc de nouveau. Elle réuffit fort mal , &c par la nondialance du Conful Albinus , & par l'ignorance de fon firere Aulus , auquel il avoit laiffé le comandement de l'ar- mée pour retourner à Rome. Celui-ci s'étant lailfé atirer dans des défilez > perd une partie de les troupes , & eft obli- gé de fe rendre honteufement avec le refte à l'ennemi , qui fit padèr les Romains fous le joue; , & leur fit prometre qu'- ils fortiroient de Numidic dans Pefpace de dix jours. Une paix fi ignominieufè fut défavoùée à Rome j &: le foin de continuer la guerre , fut doné au Conful L. Metellus , qui par fon défintereffement ôcfa prudence > rendit inutils tous les éfons de Jugurtha , Se le défit en plufieurs rencontres. Cependant Marius fon Lieutenant , fit en forte que ce Gé- néral fut rapellé , ôc qu'il fiit nomé en fa place. Jugurtha dépoiiillé par Marius de fes plus fgrtçs pïaces , entr'aucr^

Rr ij

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^lé GENEALOGIES

Rois o b de Cappt & de Mulucha , Pan de Rome tf -47 j engagea Boc- WtiMiDu. chus Roi de Mauritanie fon beau-pere, d'entrer en allian- ce avec lui , & en obtint de puiflans fecours de cavalerie. Mais le mauvais fuccès de leurs armes rompit les nœuds de cette union , & fit concevoir à Bocchus le noir deflein de livrer fon gendre aux Romains. Jugurtha livré à Sylla Lieutenant de Marius j fut conduit à Rome avec fês deux fils*, & décora le triomphe de Marius , il parut chargé Plat. M chaînes a la fuite de Ion char. On dit que dans la marr- '"•■ che du triomphe y il perdit le fens , qu'après la cérémonie , il fut jette en prilbn , & que les fergens hâtant d'avoir fa dépouille , lui déchirèrent toute ia robe , & lui arache- rent les deux bouts des oreilles > pour avoir les bagues qu'il y portoit. En cet état il fut jette tout nud, 6c plein de trou- ble dans une foffe profonde , &c comme on l'y jettoit , il dit en fouriant : par Hercule que vos étuves font froides. Après- avoir été fix jours dans cette foflè à luner contre la faim > & à fe flater toujours de l'efpérance de la vie , qu'il défiroit ardemment] enfin il reçut le falaire que méritoient iès ibr* feits.

Jugurtha avoit pour frère G A U D A , que Micipfa avoir fubllitué par Ibn teitamcnt à fes enfans. La crainte de tom- ber entre les mains de Jugurtha , l'ayant obligé de fc tenir long-tems caché dans une caverne fans provifionsj il y tomoadans une langueur quiriiina {on tempérament natu— ïellement robuile , & altéra même un peu. fon elprit. Ce:

âui ne l'empêcha pas de fervir fous Metellus contre Jugur- la j. mais ce Conful lui ayant refufé une compagnie de- Gendarmes Romains pour fa garde , & d'être aflis auprès 4u Général » félon qu'on avoit acoûtumé d'en ufer avec les Rois 7 il fe ligua avec Marius, pour faire rapellcr Metellus. Au refte, on.ne fait pas fi AÎarius le mit en poflcflion du Royaume après la prife de Jugurtha. Reinerus Reinecdus dans ionSynto^mn heroécum , eft de ce ièntiment > & il lui done pour fils Ôc pour fucceflëuf UIERTAj qued'au- ffes apeUent HUrhas ..& l'on ne peut douter que ce ne fiit

* Appi«n sMne l'Ait ^ Ici fils j matife , fuivtat Sallofte , i4e tlxhah* , Se Soeione l'apcUe Msfintk». joui It Ualiit.. fifflgha. avuf aufi nu: fillc^f^ii t«l

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HISTORIQUES. Lh.ïL 317

' la reconoiflàncé qui atachaiî fortement celui-ci au parti de K-ois t»w Marius, Il vengea la perfidie d*Hiempfal envers le jeune Nbmibiw Marius »&: envoya du fecours à Domitius* chef du parti ' de Marius contre Pompée , qui lui fuicita pour énemi Bo- gud Roi de Mauritanie. Il fut défait, pris dans Bulla» âc mis à mort.

Nous venons de parler d'un HIEMPS AL * que Plu- tarque apelle Roi des Numides. Il n'y a point <& doute qu'u ne iiu iflû de Maflinifla ; mais les Auteurs nous ont laiiTé ignbrer le nom de fon petie. Il étoit probablement fils- de Guluflà. Il dona retraite dans lès Etats au jeune Marius y lui fit d'abord un favorable aceiiil ; mais les délais & lc& obftacles qu'il aporta dans la fuite à fon départ, firentcraîn^ ^ dre à celui-ci , quelques mauvais deflèins de la parc ; ce* pendant il trouva moyen de s*évader , & Hierta parcifàii de Marius , déclara la guerre à Hiempfal & le dépoiiilla de fes Etats. Il y fut rétabli par Pompée , qui lui fit don de ceux de fon énemi Son fils JUBA I. reconoiflànt en- vers fon bienfaiteur yfbutint toujours fon parti en Afrique^ , & après la bataille de Pharfale , dona retraite à Scipion , , beau-pere de Pompée, 6c à Aâius Verus , aufquels li ioïi ' - ■-'

gnit fes forces pour combatrc CÈtàr; mais ayant été défeit auprès de Thaipe, il fe dona la mort, l'an du monde 3958 , ^jt. J.G & de Rome 707. Son fils JUBA H. encore en&nt fut li- vré au vainqueur , qui en fit un des principaux omemens de fbn triomphe. Il eiwouva le plus heureux de tous les es- clavages ; car le ibùi qu'on prit à Rome de fon éducation , de barbare , Se de Numide qu'il étoit, enfit le plus poli 6c le plus aimable de tous les Princes. Il y aquit des lumières qui l'ont rendu digne d'être compté parmi les plus célèbres- fie les plus favans rlifloriens, qu'ait jamais eu la Grèce. ne quita le (Sjour de Rome , que pour aller prendre^oflèf- fion des Etats de fon père. Auguue les lui rendit , lorfque par la mon d'Antoine , il le vit le maître abfolu de dilpolèe des Provinces de l'Empire ; 6c il lui fit époulèr CUopatre fiUe- de Marc Antoine , âc deCléopatre dernière Reine d'Egtp^ PC j dont il eut un fils qui lui lUcceda. Il époufa encore Gla^ fhira fille d'Archelaus Roi de Cappadoce. Vers l'an a 5 avant J* C Augufte retira la Numidie des mains du Roi Dion. 1. 5^

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Ro IS'DI MUMIOIE.

Pline , Ut. j. C. I. Tacite , Ann. I. 4.'

Î18 GENEALOGIES

Juba > ■Se lui dona en échange une partie de la Getulîe > avec les pays qui avoicnt autrefois apartenu à Boccus ^.c'eft-à- ■dirc, la Mauritanie Tingitane & la Cefariene , puifque Pli- -ne cîit que Juba a été Roi des deuxMauritanies , &c Tacite dit qu'il avoit reçu les Maures de la libéralité du peuple Romain. Ses nouveaux fujets furent &chez deiè voir àmi- jettis à lui ; de forte qu'ils £t révoltèrent même quelque- Dion. 1. 5t. tenis après , 8c les Romains curent de la peine à les vain- cre. Juba par la douceur de fon règne > gagna, enfuite le cœur de tous fes fujets. Senûbles ài^s bienfaits , ils le mi- rent au nombre des Dieux.

PTOLOMÉE fucceda à fon père dans un âge encore

tendre , le trop grand crédit de les Miniftres ht des mé-

•contens. Un grand nombre de fès fujets retii:a auprès de

Tacfarinas * , qui troubloit alors l'Aftique par lès brigan-

^ges)ju(que-là> que les Romains furent obligez de prendre

les arincs contre fui , Ptolomée les aida dans cette guerre >

^ après l'entière défeite de Tacfarimas , l'an 24 de J. C.

Tacite, -Tibère envoya à ce Prince par un Sénateur > unfceptrc

Ann. 1. 4. d'yvoire , & une robe peintle , préfens que la Republique

c,i6. Âifoit autrefois aux -Rois ièsamez, ôcluidona le titre de

Roi, ôc d'allié dii peuple Romain. L'Empereur C. Cali-

.. - gulay dont le père Germanicus étoit coidin germain de

Ptolomée ( ils avoient cous deux, pour ayeul comun , Je

Triumvir Marc Antoine) l'ayant fait venir à fa Cour, le

.teçut fort honorablement j mais prenant jcnfuite ombrage

c:e que Ptoloméefe £t remarqua- par l'éclat de fon habU-

l'empâcha pai de teCommencer qucloue tcms après fès brigandages, & il eut l'au- dace d'envoyer des dépun i Tibere.poar demander qu'on lui ailignât ud pai's , fau- te ie <]ùoi il menaf oit d'une guene qui n'auioit aucune ^o. Tibeie , indigné de cette infolençe , envoya ord^e à JuHus- Slafiii, qui comandoic en Afrique, de fe fAi&t àe T^c&rinas i quelque prix que ce fUt. Le Piocondil Dolobella mit fip i c«te guerre , l'an 14^. depuis J.C. pat l'entiete d^aite.de l'aimée deTacfarioa*, qui aima mieaxpatdtelaivieea fedéfeiy- danj courageuTeineni , que de tomber vif entre les'tnains du Proconfii!. fWitt An

. f- TâcpAarN AS , Numide dena- .tionr, avoil Jërvi d'abord dans les ttou-

{•es auxiliaires des Romains , & ayant dei- çrté , il, alTembla uiie bande de vaga- bondaSc6e btigiari^ ,'ec fe mit i âiiedes Courtes i il difciplioa enfuite cette troupe de voleurs , & devint enfin le chef des Muzulains , ratron puiOante proche des dcftnt de l'Afrique, Ilfc coofedera avec Jes Maures du voifinage , comandez par Mazippa, & les Ciniihîens , aune na- <io&' confidefable , enttecent dam leurs intérêts. Furius - Camîlius , ProcaoTuJ d'Airigoc, informé de leurs defocxlteï , matcbacontre Tacfarinas, il le mit en fBttc r»a; 17 y^K Çkrptipwe. Cola ne

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HISTORIQUES. ZiV.//. 519

lemenCjun jour qu'il entra au théatrc,durant que l'Empe- reur y faifoit célébrer des jeux , Caliguia le fit arêter , ran Suet. 1 4. 40 de J. C. ôc l'envoya en exil , puis en chemin le fit mou-» rir. Sa mort caufa la révolte de fcs lujets , liifcitez par Ede- mon fon afranchi , qui vouloit venger la mort de ion maî- tre. Les Romains défiirent les Maures, l'an 41 , Ôcréduifi« rent la Mauritanie en Province Romaine-

DE LA MAURITANIE,

LA MAURITANIE province voifine de la Nomi-. Rots ot die, avoir eu auparavant le jeune Juba, quelques Maurï- Rois paniculiers. On peut dire après les plus favans Inter- **"»"' prêtes , que Fhul un des fils de Cnam , fut le premier habi- tan de la Libie âc de la Mauritanie. Jofephe dit que Phut

Îiaflà en AfriqiKavec uoe colonie ^ & que le pais futapel- é de fon oompays de Phut, . Pline dohe le nom de Phut à ,\m âeuve de la Mauritanie , & faine Jérôme aiTike qu'il écoit encore ainfi nomé de fon tems,

t'armi les plus anciens Rois de Mauritanie , on nome AxifAS 6c Antée, l'un reniarqùable: par Fétude qu'il fit de l'Ailronomie > ce qui a, doné Ueu à la^ feble de dire: , ' qu'il foutenoit le ciel avec fes-épaiilés^ & l'autre parËi pro- digieufe grandeur^ âc.par fa deËdte par Hercule;. Pline die qù'Antéc bâtit la ville de Tingis. Mais les habitons de cet- te ville > au raport de, Plutarque , difotent qu'après lai mort ctAntéfi,fa'veuveapcllée7V»_^« eut d'Hercule: un fils no-î 5(>pfeÂv , qm régna data k païs & ibnda. eetté. ville ,j à» laquoleildpnaienomjdeià'hicre; quedecé Sophax.na-t quit Diodaits -, qui fournît piufieurs nations d'Afdque , âc que d'çux décendoit en ligne dire£l;e k Roi Juba. •. Oïl'^ore le:nom.âcles; avions 4^^P^nces qui oat ré- gné en Mauritanie» juC^u'aû télnsck: iâfecoode Guerre pu- nique. Ony diilingueBeiix&inillesR£fyales>'CeUe.de.fiaft* f)b<#r 6c celle dV/fib/rf.

BOCCHAR Roi de Mauritanie, tcnoit,iiiivant So- Hn chap. 25^ les îles Baléares ibus domination. Il aidai au rapon de Tite-Live MalfinHIà à recouvrer fcm Royau- aicfurMezetellus&Lacuinace^ On croît ipere deBo-

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jio GENEALOGIES

R o I s DE eus raporté par Strabon Liv. x . au tems de Ptoloméc La-

M A u R I- thyré j peu auparavant la guerre de Jugurtha 3 & ayeul de

TANiE. BOCCHUS beau-pcrc de Jugurtha , Tuivant Plutarque >

ou fon gendre fuivant Salufte. Avant le règne de celui - ci >

à peine le nom du peuple Romain étoit4l conu en Mauri>

sanie j 5c la nation des Maures de ibn côté étoit abrolu-

ment inconuë aux Romains. Bocchus la leur fit conoître >

par l'alliance qu'il contracta contr'eux avec fbn gendre j Ôc

cnfuite par la perfidie dont il ulk envers lui , l'ayant livré»

comme nous l'avons dit > à Sylla Lieutenant de Marius. Il

obtint pour prix de fa trahifon la paix âc le titre d'allié des

Romains.

Plutarque le ^lalifie Roi de Numidk ; on a confondu quelquefois les deux noms de Niimidie 6c de Mauritanie , que l'on prenoit l'im pour l'autre. Ce même auteur raportc oans la vie de Marius > que Bocchus coniàcra dans le capi- tole les vîAoires de Sylla chargées de trophées, Ôcprès d'el- les , toute l'hiûoire de Jugurtha , en vingt ftatuës d'or, qui reprélèntoient comme Bocchui livroit Jugurtha entre les mains de Sylla. Il laiflà deux fils> fàvoirVoLUX^qui combatit avec fon père contre Marius^âc qui fut enfuite envoyé pour çlcorter Sylla » lorsqu'il vint trouver le Roi de Maurita- nie) ic BOGUD qui fiu Roi de Mauritanie» co^pbatit |>our le parti de Sylla contre Hierta Roi de Numidie> qu'il prit dans BuUa « oc le livra à Pompée. Il déclara emui- caen&veurde CéfarcoatreleRoi Juba> fur lequel il prit la ville de; Cynhc &;d;c»it il eut partie de la dépoiiille.- II enffut moins redevable à la reconoiflànce de Céiarpour ics ièrviees> qu'à l'amour de ce Romain pour fii femme Stutot^ fi l'on en croit Suétone, H fuivit CéHir à la guerre contre les enfans de Pompée , & fit déclarer la victoire pour lui à la lataille de Munda» en ataïquaâc le camp énemik> 3o gud vEtincù âcdépoiiiUé de iès Ëtacs^pàr Bocchus Roi d'u- ne autre partie diêvhJMauritaaie y. leretira vers Antoine , auquel il mena du fecours à la ba^le d'A^ium. Il fin pris dans Methone par Agrippa > Se mis à mort. H pol&aoic Drobablemenjt la Mauritanie Ceiàcienne; car il paroit qi^ UTingirane éroitpoâièdée par la famille d'IPHTA» conw ne on peut le conjeâurer^dece qu&dit Plutarque dans

la

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HISTORIQUES. lîv.IL 321

la vie de Sertorius. Il raporte que les Ciliciens auxiliaires Rois ot ■de Sertorius l'ayant abandoné 6c fait voile en Afrique,pour M a u r i- rétablir .ASCALISfils d'Iphta fur le trône des Maures , t a n i e. Sertorius alla au iècours de ceux qui failbient la guerre à Afcalis j pour fc venger de ces Coriàires i que l'ayant dé- fait dans un grand combat , il l'afliégea dans la ville de 7Ï»- £/; , oii il s'etoit enfermé avec iès frères^ & prit cette vil- lie d'aflàur , après avoir défait Paccian^s que Sylla avoit envoyé au fecours du Roi Maure. B O C C H U S , fils d'Afcaljs, le déclara en faveur de Cefar contre Pompée j ÔC en fut récompenfé par la qualité de Roi \ il changea enfuite de parti,-& envoya fes fils en Elpagne combatre pour Pom- pée. Ayant fait la paix avec Augufte, il en obtint les Euts de Sozudt qu'il aVoit lui-même dépoiiillé. Il mourut peuavatu la bataille d'A^tium , & la Mauritanie fut réduite en Pro- vince Romaine. Peuaprès AuguAe la don^ à xitre de Royau- me au jeune Juèa , qui en fit rebâtir fo/, la capitale Se laiio- màjuiia Cefarea. Piolomée fijs de Juba, ayant été tué par ordre de Caligula » elle retourna de nouveairavec la Nu- midie fous le pouvoir des Romains. Les Sarafins ou Ara- bes s'en empare.r:ent vers l'an 7 1 o de l'Ere Chrétienne j ôc fiirenr depuis apellez Maures.

Je joins ici deux Tables Généalogiques , que j'ai tirées ^-«w * de l'ouvrage chronologique d'Ubbo-Emmius , ôc dans lef- '• & ^*' quelles on verra la généAogie de quelques chefe des Car^- tiginois. Elles ftrviront à diftinguer les diferentes perfbn- nes , qui ont porté les noms à'Amilc»r , à'Afdru%»l , 6c à'Annih»ly aurfî fréquens que célèbres dans THiftoire de Cartage. Le plus illiiftre & le plus rénomé « fut làns con- oredit , A nn i b a l , furnomé le Grand , le plus redoutable énemi des Romains. Son père AmiU*riMxaomé Sarcss, lui ayant fait jurer fur les autpls dp poûrfiiivre les Romains jufqu'à la mort , le men^, pn Efpagne dès l'âge de y ans > réleva lui-même dans fon camp , ôc lui aprit le métier de la guerre. Annibal fucceda à l'àgç de 26 ans à fon beau- frcre Afdrubal , dans le comandement de l'ai-mée Cartagi- noife f &c après avoir pris en Efoagne Salamaque j 6c Sa- gunte , il va avec une hardielïe infatigable à travers les "^ Alpes > qu'on avoit crû iufqu'alors inacceffibles , auquer

S i les

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32* Tah^K Les princrpaiK Chefs on-

•Après MACHEES * fon fils C AU TALON, fui chei de» C«»^ao&^ ' M AGON .. dont piile Juftia, Uv. 18. & 13- ç» angmcou

beaucoup leur Empire.

ASDRUBAL, Gioiral avec fon frère fit la guene contre les Africains, qui ne payoient pas le tribut

A M I L C A R , Ginérd ia Wnï que- l'on dit qu'il artva 1 Gartage un-. AmbalTadeai de Darius HUlafpCï Jiifi. liv. is.

ANNIBAL.fit ASDRU- la guerre contre BAL. les Numides*; les Maures avec fes frères. Ilchoifit ioo]uges du nombre des Sénateurs , ponr rendre la Juftice a Cartage Se ùire ren- dre aux Génétàm corn- 2CC de leur, conduits.

SABEHOi.

H ANNON GiSCOH

Hérodote , Lhi, 7-

AMlLCAR.fiit

envoyé en qualité de

Général en Sicile avec.

une pniflaoïe année , contre

C 1 10 N-de SitacuTe , & y périt

OTec Ton armée proche d'Hunera;.

Herod. liv. 7. Diod. liv. 11.

AMILCO , fucceda i'. fon père dans le com- nandcmcnt en Sicile,. oïl après quelques heu- reurfûccèsiil perdition^ armée pat !a pefte , &- de chagrin U & don» la mort.

G I » c o N , i csufe du malheur de fon pete fiit çn?oyé eu exUi Sclinuote ,où il mourut.

4NNIBAL, Général contre les Seliauntins , ponr ceux d'Egipie , prend les «lies de Se- liunie 8c d^Uimene ,

HIMILCON , Collègue d'AniObal,, ft fon fucceffeur dansTe commaBde- meot des armées , prend Agiigente te GeU,& ayant vaincu Denis , retourne à> Cartage, d'où ir fut renvoyé deui fois con- tre Denis , qu'il vainquit encote ; mais aban- dQiiéi,lafii^dpla foi;uDe„il;fedona lamoit i~ Ganage. Xm^h. Diod. i^. P'tljtn. 1.

dont il traite le. habitans g i SCON. ferviten Afri<n.e,puis HANNON;.

avec dureté , & retourne A ivi i L ^ a ^ , ^^ ^^^,^^ ^^^^^^ jimoleon U ca- Collègue de' lomnie de fes éncmis ic fit eiJet. Magon , fiir Il fat tapellé ,& fit la paix avec malheutcux Timoleon. conueTiœo-

_ léort. Diad. l %s. ïhu. Via- de Timo- , AMILGAR. GiscoMi HANNON, leon^ alliéeeant Si- r'-A-'^ Colegue de racufe , , eft ANNIBAL , Bomilcat ,.

Stis , & mis nomé dans fat tué eo' . mort , te un âge a- combatant téie eft Tancé, Gé- contre envoyée i néral dans Agatacle jl^tode; la première

guerre Punique, K ayant eu de malheuteu» ftccés. ceuxde Saidaigne le fiie« cmcifieB-

Après quelque exploits glo- rieux en Si- cile .cdacu- féit tendre à kti . .

condamné i [jeidrevie..

avec dureté , triomphant i Cartage. Renvoyé en Sicilfl con- tre lesSiraculiios,ilea- gae une bataille navale , ic meun de la pelle au. fiége d'Agrigenie.

» 0 M I L C A R ,. Gé- néral des Canaginois,. alarmé des exploits d'A-

Îatocle en Afrique,. prit cffein de lui foumrtre la*ville de Cartage, Se l'an- Eoii exécuté , uns une féditioti^ ■ni s'éleva dans le camp énemî- les Canaginois ayant découvert lài Betfidie , le firent ftendK au milieu ds ksunde flacb. /"J^i*- ^v- *b ^^-

ANNIBAL le jeune . défit les Um^aimitUie LcliWe y<AS. CUuditt» E«dit wwe & Bàm

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ruiu VI.

î»î

Généraux des CARTAGINOIS.

!11 A G O M , comanda en SiciJe contre Denis de Siraculê , Ibus le Général Himilcoi)^ Se y iiu tué en bataille. iïwA lir. 14,

C4SOO , homme fôdttieux , ijiii ayant pon^Ie]>enpI<l infuliet les AmbaiTadeuts Romains , fut arrêté , eut les pies Ac les mains csupés , & «lans cet écaf fiit jette daot uncfbâe. fp/ji.Iir. i. T,lJvê,\w.^%.

«AGON Génétal , envoyi en Sicile ASDRUBAL , Général des Cartagiooii eoElpagne, fiit

avec ijovaifleaux &ffo mille hom- jnet , prit Siracufe , excepté la cita- delle , dooi il abandona le Gége ^ l'aprocbe de Timoleon. De retour a Ottaze , il dona U mort. Son cotpsiiit mis «n croix. F^xt' Vie de

Timoleon. r '

S*fb«msie ,

if. !'■ sypb>^

ï° MamnilTa, Rots de >Jujnidie.

u par Marcius & par F. Scipion , Se de retour à Car- ugc , il tûc acufé de trahifon, 1] tint long-tems cacÛ dans le fépulcrede ronpete,od i la fin il finit Tes in- quiétudes avec la vie pat le poiCan. 7*. Lio* , Ur. tS. Se 30. AffUn. in Ptmic.

Am ni» Aif

l'hiftoite ne

A S.D RU B A L , fût fauflement aculé pat un autre Ardtubal , de ttahifon , te. d'avoir pris des deâeiss pernicieux avec Gu- luiTa , frère de fa femme. Il fut tué en plein Sénat , pendant Ja tToifiéme guerre Paiii<{ue. w^ppMM, in Punie

ASDRUBAL, AMlLCAR.fur- Génétal en Si> Bomé iarcMi , co- cile, (ûtvain> mande en Sicile dans U eu par L. Me- première guerre Pnniqne lelHu , Se pet- lavage let câtes d'Italie , efl dit foD armée vaincu furmer.parLuaatius-

"& fes élé- Ciiolus, auprès de l'île Egeaiei,

f hani- H mou- & termine celte guerre. Ueft enfiiite rut en Satdai- chargé de la guerre contre les Africainl gne de Tes & tesMumidesi ti comander enEfpagne,

bteflùret. od il remporte pluCeuis viftoires , & y petit

T»lyb. liv. ï. Di»Â. liv. i{.

rlANNON, ayant été pris daiu ua combat , iiit é- changé contre U mère de MalCnif- û. T. Liïe , li». i.9. dit qu'iÛAit tué dans gne ba- caiUe.

AfTNIBAL, HANNON, le plus tedou- Général de U

table énemi des

Jt.omaiiis,meuit chaffé de & fauie.

-•^_

Cavalerie , furptii fie

tué pat MaffinilTa.

ASDRUBAL, MAGON, porta N.. . . N.. ..

Général en Ef- i Cartage la Anooime, Anontmc,

pagne , rénant nouvelle de U ép. femme

en Italie pour bataille de Can- Assuubak deNARTA,

L joindre lôn nés -, enfuîte'^co- qui Tucce- Roi des

rc , fiir dé- manda en Elpa- da i Ton Numides,

fiit Se tué. gne , & enfin beau-pete

fht. ta combatant dans dans le comandement

Annib. l'Infiibrie, ilre- de l'armée en Elpagne ;

Sut une blelTiue od il fiit tué pat un Gau-

ont il mourut lois , dont il avoitUt

Jaiù U Liguiie. mourir le maître iDJuf^ tement Ptljbi ,\. i.S^ 1. Z)Mi L I ;. 7*. Im, L 1 1.

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24 GENEAL. HISTORÏQ.

les Romains jufques chez eux, & porte avec lui la terreur & l'éfroi dans l'Italie , oh il gagne cinq batailles , dont les plus mémorables furent celles de Trebie r de Trajîmâne , Se de Cjinnes. Il ne fut pas profiter de celle-ci, qui avoit jet- te la confternatioti dans Home , &: il dona aux Romains- le tems de revenir de leur étonement. La jaloufie de iès éne- mis auffi favorable aux Romains , que Ton féjour à Capoùe» lui fit perdre dans la fuite tout le fruit de fes vi^oires , en l'empêchant de recevoir de nouveaux fecours ôc les muni- tions dont il avoit belbii^. Il eft rapellé en Afrique pour s'opofer à Scipion , & défait à Zama. La paix qui fut con- clue enfuite entre les deux Républiques >nela procura pas à ce Général , qui fe voyant également hai, & des Carta- ginois & des Romains , k retira chez Antiochus Roi de Si- rie , d'oii il fut encore obl^é de fbrtir pour fe dérober à. la i^ine des Romains. Il aïta chercher im azilé chez Pru- iîas Roi de Bithtnie y les Romains ne purent encore le £>ufîir. Il députèrent Q. Flaminius , pour fe plaindre de ce quePrufias lui donoit une retraite. Annibal informé du fujet de cet Arabaflkde , épargna à Frufias la honte d'unc- perfidie 1 en trahiflànt fon hôte pour faire cour aux Ro- mains, n fe fit aporter le poifbn qu'Ugardoit depuû long- cems , pour s'en fervir dans l'ocafion , Se le tenant entre iès raaSxiSt DeUvroHs , dit-ilj Itfeufl» RomMmtune in^uié- iude qui U tourmente itfuis Ung-tems,^uffquilnafMS lsf»tiei$~ 9e ^Mtendre U mort d'un •vieillard. La 'viBoire que remf^ne FI»- vtinimfùrurt homme âijdrmé^ trahi ,. ne lui fera fMs hesunuf i'honeur. Cepurjeulfait'veir eomtien-les Romains ontdégémrf. Leurs pères jtverHrentFirrhus ttun tr^^tre qui vouUit tenrfeifontr,. ^ cela ions le tems que ce Fripée leur faifoit la guerre èans te tetur de C Italie k é" eeux-ei onf envey/ un homme confulaire fciuf "^^"' Frufas à faire mourir piar crime abominable Jon ami ^fonkête. D avua enfuite k poifbn fie mourut à rage de ^oans, I*an 571 de la fondation de Rome, & 183 avanc

L C^ Jamaispcribne ne mérita mieux que lui le furnom de Grand. Aufu habile politique que grand guerrier , auiS propre aux emplois civils qu'aux militaires , il réu^flbit fcs diferens mérites de toutes les profcflions 9. de Tépéc y de Jft robe de des finances;.

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3^5

GÉNÉALOGIES

HISTORIQUES

tl VRE TROISIE'ME.

lA G RE CF.

A Grèce anciéne » qui eft mamtcnanc la partie méridionale de la Turquie Euro^ péenne , ne renfcrmoit d'abord que le terri- toire de VAitique avec la ThejfsUe , puis elle s'étendit jusqu'à comprendre \'£j>ire » la Ma" eedoine > le Pelopouefi , avec les îles CiclaïUs , Sc Sfor»tUs , de la mer Egée , oc de l'ArchipeL

Elle tire Ibn nom , fi l'on en croit Hine j d'un Roi aflêz oUcure y qui s'apelloit Gr£CHSr Les Grecs s'apelloient auffî HelUmens , Ioniens , Sc Acbéens.

On ne peut s'en raporter" aux Grecs fur leur proprcorf- gine. Cuneux dans les a£ures étranfferes,ils étoient peu inl^ çruits des leurs propreSi, Ces Peuples piquoient d'une grande anciénetéj&avoienc la vanité de vouloir être re- l^dez comme les pères des autres Nations. Ainfi déceor-

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3i6 GENEALOGIES

Delà doient , fclon eux les Perfès , de ferfte , les Lidîens de ti- G & £ c £. imiXts Medes de Mcius fils de Medée , les Ciliciens de Cilix , les Arméniens à'Armenus , les Ioniens à* Ion , Ôcc mais le favant Bochart & le Père Kircher, ont prouvé d^une manière à ne laiflèr aucun doute là- defTus j quej«- ^an , fils de Japhet , & petit-fils de Noé , eft certame- ment le père de tous les Peuples conus fous le nom de Grecs , Kque de fon nom ils furent apeUez laonUns , ôc en adouciflant un peu , Ioniens j nom d'abord comun A> tous les peuples de la Grèce , ôc.qui ell enfuitc demeuré propre aux Ioniens dans cette Nation. Javan , dont 11 faut mettre rétabliflcment dans la Grèce > eut quatre enfàns > t®. Elipt , qui s'établir dans le Péloponeiè , ou VElide , Ôc qui ell la même choie qu'Elias , comme traduit le Ccddai- que , d'où probablement ils fiirent apellez EUeniftes.

2°. Tharfis , qui demeura dans ia Cuicie j oii û toaàsi la fameule ville aeTha^e.,

j', Cethim , quî paflà dans la Macédoine : on n'en peut douter , puifque l'Ecriture apelle la Mseedoine , la terre de Cethim.

^. Dodanim , qui s'établît en Theflàlie aux environs de la forêt de Doâone , l'on voyoit le plus ancien Oracle de la Grèce. C'eft qu'habitèrent les PeUfgiens fes décen- dans » peuple errant & vagabond , ce qui leur fit doner ce nom à Perigrinnîtdo , &c non pas de Pelafgus > fils de Phoronée.

La beauté du pais y atira plufieurs colonies fur- tout d'Egiptc &c de Fhénicie > qui inilruifu-ent &c civilifcrenc les Grecs; ( ils menoient alors une vie farouche & ruftiquc) celle-ci le ur enlèigna la navigation , le commerce & l'écri- ture î l'autre les poUça par les loix , les mit dans le goût des arts & des fciences , 6c les initia dans fesmifteres. Les Grecs , pour fe diftinguer des étrangers , tâchèrent de conièrvcr le nom d' Autochtones ^ ou originaires du pais. Parmi les conduAeurs de ces Colonies , qui alerent s'éu- blir dans la Grèce > les plus &meux , Çomlnachitj , Ceerefs, Deue»Uo» , C*^hs , D/utAtts , Feîop4 , (^e. âc c'eft de ces difërentes peuplades , que fe font formez les anciens Royaumes de k Grèce.

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HISTORIQUES. Liv.lTI. 327

Tels furent en général les premiers comencemens de la Di t « Grèce , dont l'Htftoirc peut divifer en trois tems. Le i , G ». e c »^ cA le tims ohfcur ou inttrtain i le 2. le tems fabuleux > 6c le 3*. le fems Hijîorique.

I. Le tcmsohjèufj efl celui quis'eft écoulé depuis l^ori- cinc du genre humain , jufqu'au délire d'Ogigès , vers- fan du monde 2208 , ôc 179^ avant l'fi-e VuÇ;aire.

II. Letemsy«^»/»(jt:,.comenceaudéluge d'Ogigès, &vît julqu'aux 01inwiades>c'eil-à-dire>iufqu'çn l'an dumondeÉ 3228,1020 après le déluge d'Ogigès.On le nome fabuleux,. parce que tout ce que les Hilloriens profanes nous racon^ tent decestems-là,ellextrêment mêlé de fables,

III. Le tems Hifioiique » cotacncc zux Olimpiades, ea l'an du monde 3228, fie 776 ayant l'Ere Vulgaire, On l'a- pelle tems Hijiorique > parce que depuis les OUmpiades , la- vérité de ce qui s'eft jpafle brille dans l'hiftoire. On peut encore dillinguer l'hiltoire de la Grèce comme Pont fait MjVL de Vallemont &: Rollin , ea quatre âges,marquez par autant d'Epoques confîdéxables,.

Le I. âge comprend plus de 5^0 ans» depuis la fondation des petits Royaumes de la Grécejjuiqu'au fiége de Troyc > âcomenccrpar celui deSicione,jufqu'a la guerre de Troye par les Crées , l'an 28 1 o. Oh raporte à cette en&nce de I& Grèce , la fondation des Etats de la Grèce , les avancures- frasques d'(£dipe»l'expédtnoa des Argonautes, la guerre de Thèbes y celle de Minos avec Theféc , & générakmenft tous les exploits des premiers Héros de la Grèce.

Le n. âge cft de 700 ans depuis la guerre de Troye y ^qu'à la bataille de Marathoa, l'an 3 1 54. Les VU^ Sa- ges de la Grèce âeuriflbient vers la finde cet âge.

Le m. âge comence à la bataille de Marathon, & finie à la mort cr Alexancke» Oeil pour ainft dire la jeuneflè de la Grèce 6c le tems le plus brillant de fon-Hiia>ire. Cette jeuneiTe ne dure qu'environ 1 66 ans.

Le IV. âge n'eu pas d'une durée beaucoup plus longue ^ue le troiuemc; car à la mort d'Alexandre, les Grecs co- mcncerent à décheoir , juiqu'à ce qu'ils tombent enfin fous- ia domination des Romains, 6c la première époque de la mine entière des Grecs, eft la dcftruétion de Corinthe par le Conful L. Mummius en l'an 3 8 5 8.duM. 6c 5 08 de Homc^

vGcx^gle

jiS GENE ALOGIES

p E L A Les premiers tems de la Grèce , lom , ou fi obicurs par G IL 1 c E. l'éloignemem des fiécLes > & la difette des Hifloricns ; ou fi emorouillez par les fixions des Poètes , qu'il eft difîci- le d*y démêler la vérité hiftorique. Ce qui fait qu'ordinai- rement on néglige de les étudier à titre d'Hiftoire. Cepen- dant Monfieur l'Abbé Banier* a débrouillé ce cahos avec autant de difcerncmenj , que de favoir dans fon ouvrage de l'explication Hiftorique des fables , & j'avoue de bonne foi , que je me fujs fervi fon utilement des lumières de ce Êivant homme.

Jamais pais fi pepît n*a renfermé tant de Royaumes & tant de Républiques, George Homius dans fon Ârça-Noé , en compte jufqu'à 50. Je me fuis borné à fiiire conoître les principauxEtats,dont les fuccefiions des Rois peuvent faire robjet des Généalogies, Mais auparavant que d'entrer dans le détail de chacun , le Le<fteur ne fera pas fiiché de trou- ver ici l'excellente defcription que M. Bôfluet,Evêque de Meaux,a donée de la politique & des mœurs desGrecs dans la IIP partie de fon difcours fur l'fiifloire univçrfelle.

EttTjit du Qq que j^ Grèce avoir de plus grand , étoit une politi-

Difcours fur ^ ^ ', -V ' ' l j l ' j

l'Hiftoird que ferme oc prévoyante, gui lavoit abandoner , bazarder, BniirerfeUc. défendre ce qu'il falloir , & ce qui eft plus grand enco- re , un courage que l'amour de la libené ôc celui de la pa- trie rendpit invincible.

Les Grecs najurellement pleins d'efprit & de courage , avoient été cidtivez de bonne heure par des Rois & des colonies venus d*Egipte , qui s'étant établies dès les pre- miers tems en divers endroits du pais , avoient répandu par tout cette excellente police dies Egiptiens. C'eft de-là qu'ils avoient apris leç exprcices du corps , la lutte , la cour- te à pié , la courfc à cheval « & fur des chariots & les au- tres çxercice:s qu'ils mirent dans leur perfection , par les florieufes couronnes'desjeux OUmpiques. Mais ce que les giptipns leur avoient apris de meilleur , étoit à rendre dociles , 6c à fe laifler former par les loix , pour le bien pu- blic. Ce n'étoiîpas des particuliers qui ne fohgent qu'à leurs afaires , 6c ne fentent les maux de l'Etat , qu'autant qu'ils en foufrent eux-mêmes , ou que le repos de leur famille en cil uoiiblé. Les Grecs étoient inftruics à fe regarder Se à re- garder

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HISTORIQUES, liv.lïl, 32^

garder leur famille , comme partie d'un plus grand corps , D e i a -qui étoic le corps de l'Etat. Les pères nouriflbient leurs en- Grèce. lans dans cet elprit , &c les enfans aprenoient des le ber- ■ceau, à regarder la patrie comme une mère comune , à qOi ils apartenoiem encore plus qu'à leurs parens. Le mot de civilité ne lignifioit pas feulement parmi les Grecs, la dou- ^ xeur 8c la déférence mutuelle qui rend les hommes focia- blcs. L'homme civil-n'étoit autre chofe qu'un bon citoyen -qui fe regardoit toujours comme membre de l'Etat, qui fc laiHe conduire par les loix ôc confpire avec elles au bien public , fans rien entreprendre fur perfone. Les anciens Kois que la Grèce avoit eu en divers pais ; un Minos , un Cécrops, unThefée, un Codrus , un Temene, un ÇreC-

E honte , un Euriilene » un Patrocle & les autres ièmbla- les , avoient répandu cet efprit dans toute la nation. Ils furent tous populaires , non point en fiatant le peuple $ mais en procurant fon bien & en fàifàm régner la loi.

Que dirai-je de la fevérité des jugemcns ? Quel plus gra- ve tribunal y eut-il jamais que celui de l'Aréopage,!! réVé- xe dans toute la Grèce , qu'on difoir que les Dieux mêmes y avoient comparu? Il a été célèbre dès les premiers tems, oc Cécrops aparemment l'avoir fondé fur le modèle des cri- liunaux de l'Egipte, Aucune compagnie n'a confervé fi long-tems la réputation de fon ancienne fevérité , &c l'é- loquence trompeuiè en a toujours été bannie.

Les Grecs ainll poUcez peu à peu , fe crurent capables iJe fe gouverner eux-mêmes , & la plupart tks villes fe for- mèrent en Republiques. Mais de faces Lègiflateurs qui s'é- Icverent en chaque pays ; un Thaïes , un Pythagore , un Pittacus , UQ Ltcurge , un Solon , un Philolas , &: tant d'au- très que l'hlftotre marque , empêchèrent que la Ubené ne .dégénérât en licence. Des loix ûmplemcnr ècriœs Se en petit nombre , tcnoient les peuples" dans le devoir , &c les ÊLiibient concourir au bien comun du païs. L'idée de liber- «té qu'une telle conduite infpiroît étpit admirable j caria liberté que fe figuroienj: les Grecs , étoit une liberté ibut. .ffîifè à la loi , c'ell-à-dire , à la raifon même recontie par lout le peuple. Us ne votiloi^nt pas que les hoauncs euf- &nc du pouvoir parmi eux. Les Magiftrats redDl^eZ'/ll»>

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330 GENEALOGIES

Delà rant ïe tcras de leur miniftcre, redcvenoient des. parôca- G K E c B, liers qui ne gardoient d'autorité qu'autant que leur en do- noit Leur expérience. La loi étoit regardée comme la maî- trefle ; c'étoit elle qui établiflbit lesMagiftrats > qui en re- ^loit le pouvoir Se qui enfin cbâtioic leur mauvailè admi- niftration.. ' ' Il n'eft pas ici queftion d'examiner fi ces idées font aui& folides que fpécieufes. Enfin la Grèce en étoit charmée , & préféroit les inconveniens de la liberté , à ceux de la fujet- ùon légitime > quoiqu'cn éfèt beaucoup moindres. Mais- comme chaque forme de gouvernement a fes. avantages,. celui que la Grèce tiroit du fien » étoit que les citoyens s'a- ièiftionoient d'autant plus à leur païs, qu'ils le conduilbient -cn comun ] Ôc que chaq^ue particulier pouvoit parvenir aux- honeurs.

. Ce que fit la Philofophié pourconfcrver l'état de la Gré- ce , n^eft pas croyable. Plus ces peuples étoient libres » plus- -H étoit neccffaire d'y établir par de bonnes raifons les re- .fllcs des mœurs , & celles de la tbciété. Pythacorc , Tha- . .fes , Anaxagore , Socrate , Archytas , Platon , Xenophon» .Ariftotc, 6c une infinité d'autres remplirent la Grèce de , ces beaux préceptes.. Il y eut des extravagsins , qui prirent fe nom de philolophes ; mais ceux qui étoient fuivis , étoienc ceux qui enleignoicnt àifacrifier l'intérêt particulier Se mê- me la vie à l'intérêt général y & au iàlut de l'Etat ; & c'é- .^it la maxime la plus comune des Philofophes> qu'il fàUoît «ufe retirer des afaires publiques ,.oun'yregarder que le bien public.

Pourquoi parler des Philofophes ? Les Poètes même y -^i étoient dans les mains de tour le peuplé) les inArui- :ioient plus encore, qu'ils ne les divcniflbient. Le plus re- nomé des conquérans , regardoic Homère comme unmaî^ •tre , quiJui aprenoit à4>ien régner. Ce grand Poète n'apre- noic pas moins à bien- obéir &c à être bon citoyen. Lui âc cmtd'autrea Poètes, dont les ouvrages ne font pas moins:

f-aves-, qu'ik font agréables , ne célèbrent que les arts uti- s à^ la vie htunaine > ne relpirent que le^ien public , la pa-^ crioj laiôciétéj.Ôc cette adniirabk civilité que nous avons:' •expliquée^

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HIST 0 RI QU es: //V./7/. ^ j^i Quand la Grèce ainfi élevée regardoit les Afiatiques , Delà, avec leur délicatefTe; avec leur parure, Scieur beauté, ièm- G r e cb. 'blable à celle des femmes , elle n'avoit que du mépris pour *ux. Mais leur forme de gouvernement , qui n'avoit pour règle que la volonté du Prince , maîtrefle cfc toutes les Idïx & même des plus facrées, leur infpiroit de l'horreur, & l'objet le plus odieux qu'eut toute la Grèce étoit lesBàr- iîares.

Cette haine étoit venue aux Grecs dès les premiers tcms , &leur étoit devenue comme naturelle. Une des choies qui feifoit aimer la poefie d'Homcre , eft qu'il chantoit les vic- toires &c les avantages de la Grèce fur i'Afie. Du côté dd l'Afie étoit Venus,c'eft-à-dire, les plaifirs, les folles amours, &c la moleflê ; du côté de la Grèce étoit Junon , c*eft-à-di- re , la gravité avec l'honeur conjugal ; Mercure avec l'élo- quence ; Jupiter & la fagefTe politique. Du côté de PAfie etoit Mars impétueux & brutal , c'eft-à-dire , la guerre fai- lle avec fureur ; du côté de la Grèce , étoit Pallas , c'eft-à- dire, l'art militaire &la valeur conduite par efprit. La Gré- ce depuis ce tems avoit toujours cru , que l'intelligence &c k vrai courage , étoit Ion partage natureL Elle ne pouvoit foufrir que l'Afie pensât à la fubjuguer; & en fubiffant ce joug, elle eut cru affuienir la venu à la volupté , l'efprit au corps , & le véritable courage à une force infenfée , qui «onfiftoit feulement dans la multitude. La Grèce étoit plei- ne de ces fèntimens , lorfqu'ellc fut ataquée par Darius fiU d'Hyflafpe Ôc par Xercès , avec des armées dont la gran- deur paroit fabuleufe , tant elle eft énorme. Auffi-tôt cha- cun le prépare à défendre fa liberté. Quoique toutes les villes de la Grèce fuffent autant de Républiques , l'intérêt comun les réiinït , Ôc il ne s'agiflbît entr'elles que de voir i qui feroit-le plus pour le bien public. Il ne coûta rien aux Athéniens d'abandoner leur ville au pillage 6c àl'incendie, ôc après qu'ils curent fauve les vieillards, 8c leurs femmes avec leurs enfans ; ils mirent fur des vaiflfeaux tout ce qui étoit capable de porter les armes. Pour arêter quelques ^urs l'armée Perfienne à un partage dificfte , Se opur lui iaire fentir ce que c'était que la Grèce ; une poignée de La- cédéiponiens courut avec fon Roi à une mort ailûrée , con-

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331 GENEAL O GIES

D H 1 A tens en mourant d'avoir immolé à leur patrie un nomSnr G. a H c £^ infini de ces Barbares , &c d'avoir laiffé à Jeurs compatrio- tes ) l'exemple d'une hardiefle inouïe. Contre de telles ar- mées 6c une telle conduite y la Perfe fe trouva foible » &c éprouva pluTieurs fois à fondomage , ce que peut iadilci- pline contre la multitude & la confiifion, & ce que peut la- valeur , conduite avec art contre une impétuofiœ aveugle^

Il ne reftoit à la Perle tant de fois vaincue »quc de met- tre la divifion parmi les Grecs , & l'état même ou ils fe trou- voient par leurs vi<ftoires , rendoit cette entreprifè facile* Comme la crainte les tenoit unis > la viétoire &c la confian-r ce rompit l'union. Acoutumez à combatre $c à vaincre y quand ils crurent n'avoir plus à craindre la puiHànce des Ferfes , ils ik tournèrent les uns contre les autres. Mais it iàut expliquer un peu davantage cet Etat des Grecs , &c ce fècrei de la politique Perfienne.

Parmi toutes les Républiques » dont la Grèce étoit corn-

Eofëe , Athènes £c Lacédémone étoient iàns comparaifoiE ;s principales. On ne peut avoir plus d'efprit , qu'on en. avoit à Athènes ,. ni plus de force qu'on en avoit à Lacé- démone. Athènes vouloir le plailîr ; la vie de Lacédé- mone étoit dure & laborieulc. L'une &c l'autre aimoit la gloire &c la Uberté ; mais à Athènes , la liberté, ten- doit naturellement à la licence ; Se contrainte par des loix: lëveres à Lacédémone , plus elle étoit reprimée au-dedans r plus elle cherchoit à s'étendre en. dominant 'au - dehors» Athènes vouloi&auJ[fi.dominer , mais par un autre principe. Ses citoyens excelloient dans l'art de luviger ; Se la mer r elle rcgnoit , l'avoit enrichie. Pour demeurer feule maî^ trèfle de tout le comerce y il n'y avoit rien qu'elle ne vou- lut aifuiettir , 6c îes richefles qui lui in^iroient ce défir, lui fournifroientlemoycn.de le fadsfàire.Au contraire à Lacé- démone» l'argent étoit méprifé. Gomme toutes fes loix ten-^ doient à en. faire une république guerrière , la gloire des: armes étoitJe feule charme , dont les efprits de Ces citoyens &flent pofîèdez. Des-la naturellement elle vouloit domi- ncr^.&plus elle étoit au^deifous de. l'intérêt y plus elle &^a- bandondit. à l'ambition^

Lacédémone par fa vie réglée r étoit ferme dans fes mar- ximçs & dans fes deiTeins. Athènes étoit pl^is vive> ôc le

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HiSToarQUËS. iw. m. ut

y\e y ètoit trop maître. La philofophie 6c les loix fai- Delà oient à la vérité de beaux éfets dans des naturels fi exquis; Grèce. mais la raifon toute feule n'étoit pas capable de les retenir. . ,

Un fage Athénien , &: qui conoiflbit admirablement le na- i^""}/ * turel de fon païs , nous aprend que la crainte étoit néccf- *' iàire à ces eîprits trop vifs &c trop libres ; & qu'il n'y eut plus moyen de les gouverner , quand la vi^oire de Sala- mine les eût raffûrez contre les Perfes.

Alors deux chofes les perdirent, la gloire de leurs bel- les actions ^ 6c la fureté ils croyoient être. Les Magif- trats n'étoient plus écoutez ; ôc comme la Perfe étoit afli-- gée paruneexceflîvefuiettion,Athenes^dU:Platon>reflen' tit les maux d'une liberté excefllve.

Ces deux grandes Républiques y ix contraires dans leurs mœurs ôc dans leur conduite y s'cmbaralïbient l'une 6c l'au- tre dans le deiïcin qu'elles- avoient d'aflujettir toute la Gré- ce ; deforte qu'elles écoient toujours énemics y plus enco- re par la contrari- été de leurs interêts> q^ue par l'incompati- bilité de leurs humeursv-

Les villes Greques ne VpuToient la domination , ni de l'uneni de l'autre ; car outre que chacun ibuhaitoit pouvoir eonfèrver lalibené', elles trouvoient l'Empire de ces deux Républiques trop &cheux, CeluideLacédémone étoit dur. On remarquoit dans fon peuple > je ne fçai quoi de &- rouchejun-gouvernement trop rigide 6c une vie trop labo- rieufey rendoicles efprits trop fiers , trop auftéres, Se trop impérieux ; joint qu'U &lloit réfoudre à n'être jamais en paix fous l'empire d'une, ville , qui étant formée pour la guerre , ne pouvoit fe conlèrver qu'en la continuant fans telache. Aiiui les Lacédémoniens vouloieat comander, 6c tout le monde craignoit qu-'ils ne coraandaffent. Les Athé* niens étoient naturellement plus doux âc plus agréables. D- n'y avoit rien de plus déliciaix,à voir que leur ville, les fêtes 6c les jeux étoîent perpétuels ; l'elprit, la Hberté 6c les pallions donotent tous les jours de nouveau» ^eélacles. Mais leur conduite inégale déplaifoità leurs al- Uez y. ôc étoit encore plus infuportable a leurs fiuets. Il feUoitefluyertes bîzareries d'un peuple flaté,c'eft-à-dire, ielon Flatonj quelque choie de plus dangereux que celles- d'unPrince gâté par la âateric.

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354 GE N E At O G lES

D I 1 A Ces deux villes ne pcrmettoient poiot à la Grèce de de- iCe-ecn. meurcr en repos. La guerre du Peîoponefe , & les autres ne furent caufées 6c entretenues que par les jaloufies de Lacédémonc & d'Athènes. Mais ces mêmes jaloufies qui troubloienr la Grèce , la foutenoient en quelque façon , &c l'empêchoiencde tomber dans la dépendance de l'une ou de l'autre de ces Républiques. Les Perfes aperçurent bien-tôt xet état de la Grèce. Ainfi tout le fecret de leur politique étoit d'entretenir ces ialoufics & de fomenter ces divifions^ Lacédémone qui étoit la plus ambitieule , fut la première à les faire entrer dans les querelles des Grecs. Ils y entrè- rent dans le deflein de rendre maîtres de toute la nation » &: foigneux d'afoiblir les Grecs les uns par les autres , ils ii'atendoient que le moment de les^ccabler tous enfcmble. Déjà les villes de Grèce ne regardoient dans leurs guerres que le Roi de Perfe > qu'elles apelloient le grand Roi , ou le Roi par excellence , comme u elles fe fuflent déjà comp- tées ics fujetes ; mais il li'étoit pas poflible que l'ancien xfprit de ïa Grèce ne le réveillât » a la veille de tomber daifi la ièrvitudc , & entre les mains des Barbares. De pc- :tiis Rois Grecs entreprirent de s'opofer à ce grand Roi , &: de ruiner fon Empire , avec une petite armée , mais nou- rie dans la difcipline, que nous avons vu; Agefilas Roi de Lacédémone , fit trembler les Perfes dans l'Afie Mineure , &c montra qu'on les pouvoit abatre. Les feules diviiions de la Grèce arrêtèrent fcs conquêtes ; mais il ariva dans ce tems-là , que le jeune Cirus frère d'Artaxercès fe révolte contre lut U avoic dix-mille Grecs dans fes troupes > qui ièuls ne purent 5trc rompus dans la déroute univerfeUe de fbn armée. Il fut tué dans la bataille. Nos Grecs fc trou- voient fans prote(5î:ion au milieu des Perles Seaux environs de Babilone. Cependant Artaxcrcès vié"lorieux , ne peut ni les obliger à poler volontairement les armes , ni les y for- cer. Ils conjurent le hardi deffein de traverfer en corps d'ar- mée tout Ion Empire , pour retourner en leur pais ; & ik en vinrent à bout, C'eft la belle Hifloire qu'on trouve fi bien racontée par Xenophon , dans- fon Livre de la retraite des dix mille > de l'expédition du jeune Cirus. Toute la Grèce vit alors plus que jamais , qu'elle nouriflbU une mi-

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HISTORIQUE S. £iv. III.. 355

Êce^invincible à laquelle tout devoit céder , &c que fts feu- D e 1 *■ les divifions la pouvoient foumetre à un énemi trop foible C r e c i.. pour lui refilter quand elle feroit unie. Philipe Roi de Ma- cédoine également habile &: vaillant y ménagea fi bien les avantages que- lui donoit contre tant de villes 6c républiques divifées , un Royaume petit à la vérité , mais uni ; 6c ou la puifTance Royale étoit abfoluë ,qu'à la fin , moitié par adref^ ) moitié par force ; il fe rendit le plus puifTant de la Gré- ce , &: obligea tous les Grecs à marcher fous fes étendards- contre l'énemi comun. Il fut tué dans ces conjoné^ures;. mais Alexandre fon fils fucceda à fon Royaume ôc à les. defifeins.

Il trouva les Macédoniens , non lèulcment aguerris , mai» encore triomphans , & devenus par tant de fuccès prefque autant fupérieurs aux autres Grecs , en valeur âc en ditci- cipline, que les autres Grecs étoient au-dcffus des Perfes- &: de leurs femblables.

Darius qui regnoit en Perfe de Jbn tems > étoit juftcy vaillant, généreux > aimé de fès peuples, ôcnemanquoit»' nid^efprit, ni de vigueur» pour exécuter fes deflTeins. Mais fi vous le comparez avec Alexandre j fon efprit avec ce ce* nie perçant & fublime ; valeur avec la hauteur'ôc la fer- meté de ce courage invincible , qui fe fentoit animé par les €}bilacles> avecceuc ardeur imenfed'acroitre tous les jours ibn nom y qui lut fiùfoit préférer à tous les périls , à tous les o-avaux Se a mille morts > le moindre degré de gloire; en- fin avec cène confiance , qui lui faifoit fentir au fond de £>n cœur , que tout lui devait céder, comme à un homme que fa deftinée rendoit fupérieur aux autres , confiance qu'il inlpiroit , non feulement à lès chefs , mais encore au moindre de fes foldats , qu^il élevoit par ce moyen au-def- fus des dificultez Se aux-deffus d'eux-mêmes , vous juge- rez aifément auquel des. deux apartenoit viAoire. Et fi Vous joignez ai ces chofes les avantages des Grecs < &: des Macédoniens au - deflus de leurs énemis , vous avouerez >. que la Perte ataquée par un tel Héros , & par de telles ar- mées , ne pouvoit plus éviter de changer de maître. Ainfi ▼DUS découvrirez en même tems , ce qui a ruiné l'Empire â«s Perfes y Sx. ce quia élevé celui 4'Alexandre.

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33« GENEALOG. HISTORIQ.'

CHAPITRE PREMIER.

Des Rois de SIC 10 NE.

Rois db ÇICIONE étoit une ville autrefois confidérablc & à SicioNE. O préfent ruinée. Elle écoicdans le Péloponcfe, &c bârie fur une montagne voifme du golfe de Corinthe. Elle, fut d*abord nomée EgUiée , du nom de fon fondateur, qui/ui- vant Paulànias » y établit vers l'an du monde i8$»8 un Royaume, qui fubnfta environ pob ans , de forte que fi cet- te époque eft véritable j ce Royaume efl; le plus ancien que nous ayons en Europe j 6c Inachus qui pafîè dans PHiftoi* re pour être le plus ancien Roi de la Grèce , ceffera de l'ê- tre, parce qu'Egialéc l'auroit précédé de 250 ans. Ce qui ùÀt que d'habiles Critiques , tel que le Chevalier de MarC- ham, ont voulu rendre îufpetfte l'exiftence des anciens Rois 4e Sicione. ApoUodore 6c le fçàvant Père Petau , nous en ont doné une fuite qui diâère en quelque chofe de celle de Faufanias, Celui-ci n'en compte que 2} 6c les autres en jraportent 2j6.

M. l'Abbé du-Frenoi, prend un milieu entre le Cheva- lier de Marsham 6c Apollodore. C*eft de retrancher avec quelques Anciens quelques Rois j pour en acorder la fuc- cefllon avec ceux des autres Rois de la Grèce, ôccic dire .que le Royaume.de Sicione était un partage de cadet de. la ramille des Rois d'Argos , 8c qu'il peut avoir comencé quel- que tems après celui d'Argos. ~^j, SICION unde fesRois dona fonnomàla vUle 6c au

Table h p^jg jj ^^^^ gjj ^ Metion , &c périt fils d'Ertfhtée Roi d'A- thènes. Sa fiUe ChtoaophiU , fiu mcrc du Roi POLIBE , pcre de Liftante femme de TaUus Roi d'Argos , dpnt le fils ADRASTE , eut le Royaume de Sicione du chef dc fa mère. Après la mort de Xeucippe qui ariva environ 20 ou jo ans auparavant la prife de Troye , le gouverne» ment de Sicione fiit doné aux Prêtres d'ApoUoq. U fut peu de rems entre leiu's mains. Agahemnpn s'empara dt; ce petit Etat, vers l'yi du monde 281D, & fit paÎTer les Si-

ciomens

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rMI. ROIS DE s

Suivant PaftfAftitfs. i.EGIA LE'E, Roide Sicione, oa d'Egialée , reg. 5Z ans.

». E U R O PS , teg. +j ans.

». TE LCHIN.teg. loans.

, ' = >,

4. APIS, reg. »;ans.

)■ T E L X I P_N . reg. 5 » ans.

«. E G I E R E , teg. h -ans. '

7. T H gR I M A pu E , reg.45 ans.

8. LEUSIPPE, reg. j( ans. '

't ^^ '-^ ~ s.

Cédehinu , eut de Ncptunq . c^fjl-à^ dire, de quel.que Officîet marine

». PERATUS.Roi, teg.+6ans.

t '^^ ~. s

10. P L EMNE'E, ,reg. «Sans.

II. O R T O P H O U S„ teg. +j ans.

'/ ^ ., r^

ChriCertt . CUt d'Apollon , '

U.CORONUS, teg. (5 ans.

I; CORAX , 15. LAMEDON , teg.

reg. ^o ans. 40 an», ép. ^A«»4,

jjl fille de Clitius. EacETHE'ij

/X^A^O Ov.A^O

Met tjo M.. ZcHciffe,

15. SICION. SicioK.

. ChnmhyU, ép.Phiias.

j ^-. —''*■'— r' \

17. POLIBE, t. +0. Andromadas.

li^/t^.ép.TAtAus. Hercuib,

it!.ADRAgTE. ij.PHESTÙS.t.S.

I8.IANISCUS, RHOPAtOS.

•petit . fils de r>-A^<-l

Clitius. j». HIPPOLITUS,

reg )!»"•

u.ZEUCIPPE. ij.LACESTADES,

r C I O N E. }J7

SuivmlUT.fitim.

I. EGIALE'E, ptetnier Roi , l'an

1898. reg. jl ans.

I. EURO PS, Roi en ijjo.

teg. 45 ans.

j. TELCHIN, Roi tn ijj;. teg.

»o ans. . "4. APlS , Roi en loij.feg.-ty'ans. j. Te L3C ION, Roi. en 1040. reg.-

ji. ans; "«.EGIERE, Roien^ioyi. r. }4ans. 7.THi;RIMAQ.UE,RoieniiiiS.

reg. ans. S. LE U G 1 1' P Ë , Roi en 1171. reg.

$. MES APUS, Roieniii4. r. 47. ï«. ER AÏUS.Roien 1171, reg. 46.

II. PLEMNE'E, Roi en «ji/.

reg. 48 ans. i>.ORTOPHOLIS,Roicn>)«j.

reg. tf j ans. . I), MARATHON, Roi en »4i8.

reg. îo ans. l4.MARATE,Rbieni4j8. r. ao. i^. E C H I R E' £ , Roi en 1478. r. î|,

16. C OR A X , Roi fin 15JÎ. reg. jo.

17. E P O P E" E , Roi en ijSo, reg.

îjans.

18. LAOMEDON, Roi en ijjS.

teg. 40 ans.

19. SICION,Roleni<)S. reg.4j. to. P O L 1 P E , Roi en i6Sî. reg. 40. II. J A N I S C U S , Roi en 171).

, , reg. 41 ans.

^i. P H E S T U S , Roi en i7<j.

reg. % ans. ; ij. A DR A S T E , Roi en 1773; reg.

4 ans. ' I4.POLIPHIDE. 15. P E L A S G U S. . i«,XEUCH>PE, dernier Roi de Sicibne, en aS 10, du monde.

reg. to au;

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338 GENEALOGIES

R. o 1 1 1> B cioniens fous la dominadon des I^cédémoniens;

Si c lo-HB, Vers Tan du monde 5^84 fous k règne de Philipe Arî- dée Rot de Macédoine, Alexandre fUs de Polifper- chon , qui avoit rendu la liberté aux villes de la Grèce , fe rendit tiran de Sicione ; mais après avoir £dt plufieurs bel- les a<ftions , il fut aflafHné par quelques-uns de fes oficiers.

Diod. Se;. Cepcfidant ùl femme Cr/tteji^olis , fe maintint , fuivant Dio-

Uv.io» dprej dans la poflêHlon de ce Royaume^ Les Sicioniensla regardant ou comme fbmme > ou comme l'époufc d'un d- . ran i &c par confëquent indigne de leur comandcr ^ entre- prirent de la détrôner, CratefîpoKs- fe mit à la tête d'une armée, dompt^les rebelles > ôc ayant Eût pendre 30 ou 40 des plus conïidérables , contint les autres dans l'obéii^ fcmce par cet exemple de fevcrité; Elle vengea ainfi la mort de Iba mari, &c nt conoître qu'elle étoit digne de com- mander..

L'Ariftocrade fut enfuite rétablie à Sicione , oii elleië maintint quelque tems ; mais lltarmonie d'un gouverne- ment làge ayant fait place au déibrdre & à la confiiûon y cette vule ne fit que char^r tous les jours de tyrans r iuIqiL'à ce que les citoyens eurent élu pour leurs premiers Magiftrats CUnUs âc timodidas , les deux perfbnages qui Plut. M avoient le plu&dcréputationScla plus grande autorité dans. ^rstt. la ville. Déjfi fous leur adminiftratioa , le gouvernement paroiiToit ferétablir^ ôc prendre une meilleure forme, lors- que Timoclidas' vint à mourir; Ab^ntidMs fils de Fétfess ,. profitant dt cette oçafion pour Te faifir de la tyranic , tua. CliniasjSc de tous fès parens &c amisjil chaiTa lès uns &c tua les autres. Il cherchoit auffi fon fils Aratus , qui n'avojt que fept ans , mais qui fut heureuièment dérobé a la fiu'eur par Joïe foeur d'Abantidas, SiC mariée à Frophantus fix- re de Clinias. Quelque tems après Abanddas^ ayant été tué par Dinias ôc AriJbtc le Diale Aicien ;. Pafe*s Ibn perç^ ocupa la tyranitt , ôc eut le même Ibrt que fon-fils y par les mains de NîeoeUs , qui s'empara aufllà ion. tour du gouver- nement. Oadit que ceNicocles refTembloit par&itement de vifage à Periandre fils de Cypfelus. Il n'exerça tyranie que peu de tems ; car Aratus, qui étoit devenu grand, çon- ât le généreux deflcin de délivrer &patrie,6c ilTexécuta

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HISTORIQUES. Liv.llt jjf

lieureufèinem » l'an 502 de Rome, ayantûirprisSiciones d'oU le tyxaa fbrtit par quelques endroits Touterains. Ara- cus la joignit à la ligue des Achéens y avec lefquels elle fiit maintenir iong-tems fa liberté. FUtt. vie d'Aratus.

CHAPITRE IL

Des Rois CARGOS.

IL y a eu dix vHIes du nom d'ARGOS : celle âom il s*a- R 0.1 s git étoit dans le Pcloponefe Ôc capitale de VArgie^ ou *'A».go». Aigoisde. EUc eut d'abord le nom d'Insthie de celui ^I»^ Tstle IL thus t qui la fonda vers l'an du monde 2 148 , âc 185^ ans avant J. C. 5c qui établit dans le Feloponefèj un Royaume

2ue l'on regarde comme le plus ancien qui ait été fondé en . urope. Nous le confidérerons fous IV. Etats difércns. Le L cil fous I X. Rois dits Inathides , pendant 382 ans , c'e(l-à-dire , depuis l'an 2 148 jufqu'à l'an 2 5 20. . Le II. eil fous v. Rois BeUdes , jufqu'à la divifîon du Royaume end-ois parties, vers l'an 26^ j. Il dura 160 ans. L& IIL eft depuis la divifîon du Royaume en trois par- ties» depuis l'an 2 69 3, jufqu'à l'an 2820. Dans cet Etat> qui dura 1 27 ans , le Royaume d'Argos , par un exemple unique , fut gouverné en même tems par trois Rois > de trois races difërentes , l'une des Prefi^f» doncily eut vu. B-ois , l'autre des Meljtmfontidts , dont il y eut v. Rois , Se la dernière des BUntides , dont on compte auHî v. Rois. Le I V. eft fous les Rois HeracUdes, , dits Temenides,

§.L

DesRtis INACHÏDES.

INACHUS * forti de Phénice,ayant abordé dans le païs. L'an du M. qui s'apella depuis felofmtft^ s'y rendit maître d'un can- 2 148.

M M- le CInc , apt^ Bochart ; croit pouT aller s'éuUii aillenis , & l'on Itii- ] g * g,

qa'ituchiu a'eft pu un nom propre, mais ma de cet nomi celui d'iM^i ; ou d'JiM- '

MdUttf 1 lei anciens PhJaîcien* t'apeU c/ms , ^ni fiic doné au Chef ou CondDC->

toient BânaK EnacK ; ainfi on apella fils teor de la colonie. M. 'Rmiitt , Expiiez

^finaOK ceux ^lû £>niicat <ie ce païi tiontûft. des Fables tom. a. paj. t y).

Vuij i

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340

TshU II,

I.

LES ROIS

IimINj4CffID£S.

I. IMACHUS, piemlecSoJ II. PHORONE'E , Roi d'Argos.l'an »is8. t m "(«• teg. tfo •«,

Tll. APIS.Roicn ttfS. tl'aaii?3. reg. 3f ans.

Car, dona Coa i i U Cuie.

Kùié , aimée de

JUÎITIR.

IV. ARGUS, Roi d'Argos en ttsj. t l'an 13*3. reg. 70 ans.

Y, CRIA SE, ou PI RASE, on PIRA NTE ,Roi d'Aigot en 13^3. t '!■ ^4i7- ^eg. (4201.

VI. PHORBAS, Roies

t4l7-t«it4(».r(^-5îa«.

VIL TRIOPAS, Roi l'an Hl*. t l'an »4?8. «gna^faT

Vlil.CROTOPCS.Roia'At- Pbia- Phob.- Jtf<B«. , <p. Policacm I*so«R^ gos, ]*aii i498. t co »ïi?. eut. ,1 a i. Roi de Meffene. fi»«n, '

reg.j

IX.STENELLUS,R.cinji9.-l-ei)t(5o.r.lia. Pillik, y^^^^^ A. Il ibadateui des

GiL AHOR.chaflepaiDamui. Pm/m. Ûv.j.

IV. «.

9aiiJâaia&

I*,ealtvéepti uaPhéaiaeu,

V.

.Rw MELAMPONTIDES A M T T H A ON , fil» JÇ«j BlANTIDnS ^ /* delà i' partie £Arns. de Crbtb'b , & petit-fijj , . j.^„

fiJle de Phetcs.

XV. MELAMPUS,Roidel4 . ttoifiéme partie d'Argoï.

XVI. ANTIPHATES.

XVII. OICLES. CiRANUs.

XVII.AMPHIARAUS,tarf Polidus. ilàgucncde Thebes, ép.Eriphilt.

XV. BIAs,RoidcPyle,fl£deIatroififarf •""•"** ép. I». p«w -• -"•~

partie d'Argos , ép. i". Ftmif, fiUe 4- *'elfe. l'.M" '

XVI.TALAUS.rfp.Z^«^,fflicdePolTfa, Roi de Sicionc.

E^fcir*, XVII. ADRASTB.Ït«de" «P- Sicionc* d'Argo»,

Amphiaraui.

AtcHiNO , XIX. AMPHI- Càitfral des LOCHUS. Spigones , éo. 1^ AlphifibJ, , fiUe de Ptégée , Roi dans la Phiigie. 1°. CalUrhaf, Sat d'AcbeIou&

^ XVIII. EGIALEE. Ar^U . D.ifhiU, £^-1* '

S^i.' i>nd«Ep.goneî, ^. ^ ^«^ .

^^. ttiieni7Sî. PoL.H.ci. Tit..',. Di^n»

«T^*^^*^ '^V'-^ WncTc»

PTTç Tmrian- XX.DiOMEDE

PUS régna, drs , ép. irn des Epigone*

Uir- XIX.CIANIP-

""",■ régna

l.Cu- A. Acarnam. Aupho- Amphi- ■*' ^'°"*'*' fi"e d'Ain- ea iUi- net. doua Ibn tiros. 10 c Ktrs f Iiiaiaiu,

annanxAcaoïuiçot. aià^Mmt»,

A^o»

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D" A R G O s.

tAtptt,l'»a ia moaie 1.148. fen 1198. »g. i

34»

IL Roh BELIDES.

it , tiiaie de }upitiii, te fenuae de T 1 & 1 « 0 k ir k E r A.r H u s.

Ljiû , dooa fon nom i Lybie.'

X. D A N A U S , Roi i'A^o»v l'an lîjo. t en 1580 r. jo ant.

XII. A B A S i Roi d'Argos en itfto. f en 1^43. reg. t) am.

' ^ ^

US, Roi d'Aigos l'an 1*43. XIV. ACRISIUS, g. if ànt , ip. Sttn^t, en ttftft. tué en 1.69^.

...» D,.: j.t:,:_ ^j jqj ^ ^p_ jç^--j!_.

de Lacedemon.

XIII. PRET t en X66X. reg,

fiUe d'Iobates , Roi de Licie. 3 1 ans , ép. Emditt , fij£i

TfW- M,M>u^, Z^%«. femme XV.MEGAPEHTHE

«i ép. BiA», dcMcL&uH, Rot de la troifiime

Roi d'Atgo». Roi d'Argoj, partie d'Atgos.

Eimmm. - -- . ép.

PERSE-E. Oenomaiu , Foyex. Roi de Pife. M y cents.

XVI. ANAXAGORAS,

XVII. ALECTOR.

ffi.enéi ép.

1) game de Nistu&cHUt.

Pkoha- Tmisi- Hirto-

Cflin. MINI, HIDON,

nndes tuéi U Epigo- gueite

Tbebe»

Potisou i a ia Epigono.

XVIII. I P H I i

wAVAMB'i, kae QteraiD , toé i la gueircdeThebe», ép.

EvMial

XIX.STHENELUS II. ua des Epigoncs.

XX.CILABAkIS, téiinit Jet

ooit pacriei du Royasmc

. d'Aigos.

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344 GENEALOGIES

Il -o I s ton ) oU il fonda un Royaume apellé de ion nom InMchie, d'Arcos. ôc domina 50 ans fur les habitans du voiûnage. Ildona ApoUodo- fon nom au fleuve Amphiloque , auquel il fit creufcr un te , liv. 1. lit , Ôc après fa mort on publia félon la coÛxumc de ce tems- , qu'il étoit devenu le Dieu tutelaire de ce fleuve.*!! fut père de Fhoronée qui lui fucceda , d'EgUlée fclon quelques^ uns , &c djo fameuiè dans la fable par l'amour de Jupiter > & la ialoufic de Junori. Les uns prétendent que quelques Marchands Phéiùcieîlï > qui avôieht acoûtumé d'aporter des marchandifes aiix Argiens > épris de la beauté des fem- mes Greques qui vinrent les maf châfldeï" 9 les ïivif cnt 5c les emmenèrent en Egiptc ; que parmi ces femmes fe trou- va J'o ** que fa beaUté fit juger digne d'être l'époufe d'O- firis Roi d'Egipte, furnomeJ«//«>-, ce quia dônélieuà la &bl£. D'autres veulent f^jo prit du goût pour le Capi- taine de leur vairîeau > q^u'elle s'embarqua avec lui , & que pour cacher fanirpitude , elle dit qu'eUe étoit enceinte de Jupiter. Décile décendoit Danaus> qui ocapa dans la flû^ le Royaume d'Argos. I I. PHORONEE, fils &c fucceflèur d'7»*d&«i ècâcMe-

109^* ^Jf*, efl apellé Icfere des htmmei, parce qu'il réduiflt à une du monde, honête fociété ks hommes , qui auparavant n^étoient liez "'*? «^ par aucun comerce, leur ayant perfuadé de quiter les 1 806. triâtes retraites des b^s ôc des montagnes j eîi ils vivoient Paufàn. difpeHèzjÔc de bâtir des maifons les unes prothe des autres. Hv. 1. Il bâtit une viUe pour leur fervir d'habitation, Ôc cette ville fut. nomée Phoronique. Il établit des loix &c une police dans fa ville naiflànte? Ô£ fubftituale gland, c'efl-à-dire> les châtaignes & autres fruits &mblables aux herbes fàu- vages , dont on nouriflbit dans 4a Grèce.

Ce Prince y qui fiit le premier Législateur de la Grèce > régna j6o ans^ Ôc ce fiit ious fon règne qu'ariva dans l'At- cique le déUig^ ^O^irès. III. Aï* IS qui fucceda k Phoronéc , dona fon nom à cette

4c C'eft peut-ttie ce ^uî a pott^ Panlâ- niat i croire ^ulnacbûs n'ecoit pas le oom d'an Roi , mail d'un fleuve. H. Smmt.

* * Paulàaùi &k /• fille de Jafiu , filt ie Tnopat 1 8c poiu «c«tdei cesdeuz

Auccun , il &ut mené deux /• ; car il eft ccnain que Danaus , ^i décendoit d'I» , par quatie ou cinq générations , De pouvoit venir que d*Io , fille d'ina- chus , & non de la fiUe de JaToi.

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HISTORIQUES. Zto.OT. J4}

Peiun&Ie>quiportadan$laruî[ecçluidePelops Jleftomis Roi« parPaufanias&parHîgin-danslenombredesKoisd'Argos, o'Akgoi.- FauTanias (Liv. 2.)dicquecefut ApisfilsdeXelchinRoi xx<^ i'Emaiéc , qui doua fon nom au pais. Au relie on croit du monde^ qu'Apis Roi d'Argos , fiu ce Prince furnotnéji^iter, qui- avant |. C- qui m violence à ut Iceur Ntobé^ qui fut la première Prê- 1746^. trelIèdeJupiter,£cdelaquellenâquicARGUS)qaiiùo I v. céda à .^is > &: dona- Ton nom à la ville d'Argos. Argus t ^o u fiitperedeCEIASE, ou PIKASE£cdePHORBAS,.(lamoDde; qui iiirent fucceiHvement Rois d'Argos, Celui'ciqu'Higin avant J. G^ se met pas au nombre des Rois d'Areos , non plus que 171 iv jAsus,quePau&nias ait régner ap^TRIOPAS,ét9-> blii une colonie dans l'île de Rhodes. Sous ion règne , un certain An^iba trouva l'invention d'atelcT des chevaux à «nchar,

STHENELUSfils&ruccdTeurdeCitOTOFVsfut le IX°. £c dernier Roi des Inachides ,fon.filsGEi.ANOt ayant été exclu du Royaume par les intrigues de Dtnmui.

S. IL

JDnRùs S EL IDES.

DAN AUS E^pûenfils de J>iW*, ayant quïté^fa patrie y X, & retira en Grèce , Ôc s^étabUt à A^tos, Sorti d*un Royau- 1530. me 9 oîi regnoient les arts , ÔclapoUteflej il fe fit bien-tôc du monde, admirer d*un peuple encore greffier en tout gonre , de fiw' «vanc J. C. te qu'après la more de Sdienelus , il n^eut pas de peine i I''f74* Élire doner l'ex-clulioaà fon fils- Gelanor > &: à fe mre éle- ver iur le trône en piace.. Il avoic 50 filles &: fon frère Egîpcus 50 fils ( ce qu'on peut prendre au pié de la lettre > puilque tous ces Princes avoicnt plufîeurs femmes âc plu- Seurs concubines. ) Les fils d'Egiptus étant venus à Argos pour époufer leurs confines, Danaus à qui l'Oracle avoit

f redit qu'il feroit détrôné par un de fes gendres > ordona iès filles d'ëgorger leurs maris , la première nuit de leurs- noces, Hyftrmnepe fut la feule qui moins docile que les au-* très , ne voulut pas facrifier fon mari Lincée à U prédic- tion de l^Ocade 1 âcà la crédule fuperftition de ion père»

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3^4 GENEALOGIES

Rois Elle le fit fortir d'Argos. Son père la fit mètre eh priTon d'Augos. pour fa déibbélflànce ; mais ayant été déclarée innocente , elle fut rendue à fon mari , âc élevée à la dignité de Pré- trèfle de Junon , qui étoit la plus éminente après la Roya- le. Danaus avoit porté dans m Grèce plufieurs cérémonies Egiptienes Se le culte de plulleurs Divinitez. PiDfanias ; L I N G É E fucceda à fon beau-pcre , 6c fut père d*A* liv. 10. B^ qui bâtit une ville de fon nom dans la Phocide > la femme Oec^alée fille de Mantinéc > le fit père de deux ju- meaux, favoiTiie PRETUS ôc d'ACRISIUS , qui bâ- tirent , dit'on f dans le ventre de leur mère. Leur inimitié éclata après la mort de leur père. Ils firent une cnicl- le guerre pour la poflcffion entière de l'Argolide. Pretus le plus foible fe retira auprès de Jobates Rigide Licie , dont il epoufa la fille. Ce Roi Pafîifla de fes troupes , &c Payant mené dans le païs d'Argos , il mit les deux frères d'acord par un partage égal. Argos demeura à Acrifius , ôc Pretus eut Tirintbe avec les villes maritimes. Ce dernier portoit » fuivant quelques - uns » le furnom de Jupiter , 6c c'eft lui qu'on doit entendre par le Jtffter Grec , qui étant devenu amoureux de (k niécc Danaé , trouva moyen de corom- pre la fidélité de fes gardesyâcfut introduit dans la tour d'ai- rain , ou plus vraifèmblablement , comme le dit Paufanias X>iv. 1. dans uneefpéce de chambre fouteraine couverte de lames de ce raétad , oy fon perc Acrifius l'a voit fiik enfer- mer, pour prévenir l'éfet d'une prédi(5tion de l'Oracle, qui lui avoit dit qu'il feroit tué par l'enfiu^t qui naîcroit de fa fil- le. LafirécautioBd'Acrifiusfiitinutile»âcDanaé étantenfîn acouchée de Perfic , Acrifius fit expiofer la mère ôc l'enfant fur la mer , dans quelque méchante barque. Elle fut pouf .féevers l'île de Seriphc une des Sporades, où, réceiiiUis par Dii5Us &c fa femme Chmpe , ils furent préfcntezà i'0/u^ff,- te Roi de cette île.

Ce Prince les reçut favorablement , prit foin de Péduca- tion de Perfée , 6c devenu dans la fuite amoureux de Da- naé , il l'époufa. Perfée devenu grand , fe rendit fiuneux

5 ar fes exploits. II furmonta Medufe , vainquit les peuples u Mont Atlas , ôc délivra Andromède des pourfuites de Phiiijèc âc l'épouià. Au retour de fes expéditions ,. il .ail*

en

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tHlSTOHIQUES, Zh. m. -J4j

<«n Grèce pour voir ibn ayeul Acrifius , qui , in(li*ULC de lés R o i r exploits par lareaomée> £è rendit à Larifle , ce jeune ï>'Argoï. Héros jouant au jeu du palet , dont il étoit l'inventeur , at- teignit Acrilius d'un coup qu'il avoit ixjuflë avec vigueur Paufanias , &le tua. Quelques-uns difent que ce fut Cms le conoîtrc; ce" *- ^ <=• ' •*• fut au moins ïans le vouloir. Ainfl le trouva acomplie la prédiâion qui avoit été faite à Acrifîus. Perfée le rendit cnfuite àArgos^mais ne pouvant fou&ir le féjour d'une ville qui lui ntpeUoit tous lesjours le fouvcnir de fon parricide^il engagea Megapenthe fUs de Pretus à changer de RoyauJ me avec lui. 11 fit bâtir la ville de Myccaes , il cransfen^ v ie fiégedc fon Royaume,

§. m.

Rp/sdtfs PKETIDES,

Perfée en quitant Argos , la laifTa à fon coufin MEGA- Apollod. P E N T H E fils de Prétus. Celui- ci avoir trois Caeurs qui ^"- *■ devinrent folles , lorfqu'elles àriverent à l'âge nubîk , ÔC leur folie étoit de croire qu'elles étoichr des vaches , éc eU les mirent à courir la campagne. Melampc famêuîi Dé^ vin 8c Médecin, entreprit de les gUerir ; niïtfs ce ne fiit u'à condition que leur père lui donât la troifiémé partit e fon Royaume. Pretus trouvant que la guérifon de fcs filles lui coûteroîent trop,ne voulut pas l'acheter à ce pri». Leur mal empira & devint cwitagieux , de forte que Pre^ tûs confentit a la demande du Médecin ; ttiais cetui-ci-ôtlc renchéri , Se demanda un autre tiers du Royaume poui' foè frère. Cela lui fut acordé , on craignit qu'un refus ne i'ené- jageât à demander dans la fuite une plus grande rccompen- e. Il guérit les filles de Pretus , dont Mélampe en épou- la une ,Ôc Biafr Pkafre-; Paîrtée étoit morte dàn^fes courlcs, Paulànias, ( Liv. 2. chap. 1 8. ) raporte la chofe autrement. Il dit que fous le règne d'A N'A XAGORyVS, û\§ lucccflcor de Megapenthe , les femmes* du pais fiiremaa»- iquées d'un pareilk maladie , que Mëlampe lus d'Amithaoà les fit rcvenu-àlcur bon fens , Skt-que pourreconoîcïe ùiiti ^;rand fcrvicoril pai'age* fon Koyaame. en tr^ parties

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34^ GENEALOGIES

Rois égales, dont il dona l'une à MeUmpe, l'autre à fon frère Sisr h'Argqs. ôc fe referva la troifiéme, à laqulle les deux autres furent x la fin réunies. Après la mort d'IPHIS fon petit-fils , Ethéo- cle voulut monter fur le trône ;, mais Talaus fils de Bias , le - ^ chafladupais, ÔcSTHENELU S II. fut placé fiirle trô- ne. Il étoit fils d'Evainé fille d' Yphis & de C a p a n é.e frè- re utérin d* Yphis , & fils d'Hipponous. Capanée fut un de» VII. Preux de la guerre de Thebes , ou im des 7 Chefs Tarmée des Argicns contre les Thebains. II fut le premier» q^i e&alad^ les murailles de Thebes ; mais fon entreprîfc téufljt maJi^^ahardieflè lui coûta la vie, qu'il perdit fur le rempart , ayant été acablé de pierres. Comme aparara.- mcm il craignoic peu les Dieux , on dit qu'il avoit lié fra- de la foudre , & ce fiit pour cela qu'étant regardé com- me un impie , qui s'étoit atiré le couroux du ciel , on ne voulut pas bruleç fon corps avec ceux qui avoient été tuez. devant Thebes , on lui ht un bûcher ieparé , dans lequel .;, '■ . ,' fa femme parée de fes plus beaux habits, le jetta pour mê- .; . . 1er. k.% cendres avec celles d'un époux qui' lui avoit été fi. cher. Leur fils Stheneltis s'engagea dans la féconde guerre d^ Thebes,, pour venger la mortdefbn père. Il fut aufli uii des Capitaines Grecs , qui trouva au fiége de dp Troye. Virgile le met au nombre de ceux qui s'enfer- mèrent dans le cheval" de bois..

C YL ABARIS fils.de Sthenelus ne prit point de part à la guerre de Troye ;, arrêté par les charmes de la Km- Hie de Diomede y U refla à Argos , dont il réunit toutes les trois parties ôcpar la mort de Cianippus arrivée, ^sen- £ins,' âc par U retr^te d'Alcmeon Se de fbn frère Am- dMIocus.

iiv..

.; / J^fS'^ais MEZAMFONDIDES:

Nous venons de dire coment MELAMPUS acepKt les deips-tiers du Royaume d' Argos pour lut &c pour îba frère Bias , auquel il avoit doné une autre marque de ion amitié , en lui procurant lejmarjage d^\Pero, fille de Neié&B:oide Pylos. Ce Prince ne yoiuoit l'acorder qu'à-

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HISTORQUES. Itv. lit 54^

, «lui qui lui ameneroit les bœufs d'Iphiclus. * Une partie Rois des biens de mère Tyro avoit été ufurpée par Ipmclus, d'Argos. & Nelée vouloit fe dédomager Se fe vanger par-Ia. Me- Paulanias , lampus quivouloitfeirc plaifir à fon frère , alla en Theflalié '^^•4*c. î«. à deilèin d'enlever ces bœufs : il fuc pris lui-même par les palleurs d'Iphiclus ^ jette dans une prifon j'mais c'étoit un Devin > il mérita par les choies qu'il découvrit àlphiclus^ d'avoir cesexcellensbœufs pour recompenfe, enfuite illes dona à Bias , qui en fit prefem à Nelée > & obtient à ce prix fille.

O I c L £ s petit-fils de Melampus fuivit Hercule dans fon paufan.I.S, expédition j contre Laomedon Roi de Troye. Il fut perc d'AMPHIARAUS, fameux Devin. Celui-ci eut quel- que diférend avec fon coufin Adrafte , qu'il chafTa d'Ar-- fos ) puis il fe réconcilia avec lui , ôc époufà ErifiU foeur 'Adrafte. L'on prétend qu'il avoit l'art de conoître l'ave- nir par les fonges & par le vol des oifeaux , 6c qu'ayant pré- vu par les principes de fon art qu'il périroit à la guerre de ThebeS , il fortit d'Ai^os & fe cacha pour fe difpenlèr d'y" aller. Les Argiens qui croyoicnt ne pouvoir prendre Thé- bes fans prèfencc , l'auroicnt cherché en vain , fi fa fem- me EripiU , gagnée par un collier de grand prix « que luî Citoa dona Polinice , lï'eut aprit le lieu de la retraite de fon mari, ^^ne^fc*^ Amphiaraus fut donc obligé d'aller à l'expédition de The- me de Cad- bes , ou il perdit la vie , étant tombé dans un précipice , "»"*■ ' avec fon chariot , le jour que les Argiens fe retirèrent de devant la vUle. Il avoit deux fils ALCMEON & AMPHI- LOCHUS, que leur raere gagnée encore par des préfens h * Theifandre, folUcita à s'engager dans la féconde guerre de Thebes,Alc- Si'ef^uf jjjl meon , en accepta le Généralat &c marcha contre Thébes > na une robe , qui fiit pillée & ruinée. A fon retour il ne balança pâint "P*"" Je P*- d'cxécuter l'ordre que fon père lui avoit doné de tuer Éri-f ^^" phile t comme étant la caufè de fa mort j lorfqu'il fut qu'elle s'étoit laiffée corrompre par de nouveaux préfens contre lui. Ce parricide l'ayant rendu l'exécration de tout le monde j il fc retira à Pfophis dans. l'Arcadier il expia ' /

3f Rejnaïquoi» ^vççPauïâoias , qu'en ces'Ciéc\es4i , le plus giand foin des gçnf fictet éto'a d'avoii ^luotûé de boculî 3t ^<uncic^ de chevaux. '

Xx ij

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14» GENEALOGIES

Rois Ton crime entre les mains de Phegeus , félon les cérémonier

b'Arcos^ ordinaires en pareil cas } & fc maria avec Alphefibét, fille du- même Phegeus , à laquelle il fit préfent du colier 6c de la robe qui avoient été donez à Eriphile. Obligé enfuite de fc retirer chez Achelousj il y reçut de nouveau les cérémo- nies de l'expiation > âc époufa fa fille Cailirhoè , qui ayant cjtigé de lui le collier &c la robe d'Eriphile » il les reileraan- da a Phegée fous prétexte de les confacrer à Apollon. Mais Phégée ayant l'ufage qu'il avoit fait du coÛier fatal > U- ordona à fes fils de vanger l'afront fait à leur foeur , ce qu*- ilsfirent en tuant Alcmeon>dontlesfils.vangerent enfuite

^ mort par celle de Phegée & de fes deux iils.. Ctitius fils

à^Alfhefibte ôc d'Alcmeon, fe fepara de lès oncles maternels qu'il fçavoit. être les auteurs de la mort de fon pcre ; il fe retira en Elide> &c y laiffa pofterité. Le devin Epcrafte > qui gagna le prix aux j^eux Otimpiques j.décendoit de lui^ félon Paufanias. Ziî/.-6-.

StrabonZfi'. lo. dit qu'Alcraeon,après la féconde guer-- re de Thebes s'étant aflbcié avec Diomede., ils avoient conquis l'£;p/ff , qui demeura ce dernier, & k paêfitué. iiir h mer Joniene entre l'Etolie, Scie. Golfe d'Ambra- GÎe , qui fut Le partage^ d'Alcmeon ; il lui dona le nom de fon fécond fils Acarnan. Quelques-tems après on les- fwnma de fe trouver à l'expédition de Troye : Diomedc . ion. jjoindre \^ autres Grecs ; mais ALcmeon demeura dans- l'Acarnamie, fuivant l'Hiftorien Ephore ; cependant Stra-- bon feit voir par le Catalogue du a. Liv. de l'Iliade , que les- Acarnaniens fournirent leur quotepart pour l'cxpédition. de Troye ; mais plufieurs fiécles après les Acarnaniens^ fe: fcrvireru: utilemem: du racnfonge de L'Hillorien Ephore , & g'en prévalurent adroitement auprès des Romains , qui pfétendoicnt qiii4.1e fondatseur deRomcdécendoit d'Enée, poiir en obtenir lelibreulàge desloixde leurs pais * en leur fepréfemantqu'entretouslefrGrccs:, il n'y avoit eu que fcurs ancêtres % qui n'allèrent pas au fiége de Troye. * Cett

VerfTon* ' ^ Plnurqu* ;. îa Sm^Vnmieii vin- ^f^aiVOt, '^^ t "pote deux fiiis aufll rïdiciilfs

» que celui-li ; ■• Agatpcle le tyran de Si-

)>i3cu(è. . .ftf moqua de ceuxde'Cor-

••fea .qui lui demanderenc , pour «quelle

ocâlîon il %urag««tleur Se : four m-

m mrt^tiu dit-iJ, fu vu Meêtwjsilit r*-

ftvtnt Viyft. Et/enii)lalllqaunQCQ<nine«* ceux de l'île d'iftace le plaignoicnt iu lui de ce ^e fês foldan picEtoieqt Ic.an n moutnni , ^ vùtre Rei , )eUr diMI,,** èiitat]»dii vtn» m la nitrt , nt frit fâsi fiuUmtnt Mi mtutem , mmf liéfviMfJf « atv» l'«A à nmt Btrffr. -

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HISTORIQUES. ZiV//;: 34y

ie belle laifon fut alléguée par le peuple Romain , lorfqu'a- Roi» près la mort d'Alexandre Roi d'EpirC) il fut foUicité par les ^'Argos. Acamaniens de les fecourir contre les EtoUens. On fit fa- Voir à ceux-ci , qu'il euilènt à laiiTer en repos une nation J""^'" > ^*^-' c[ui étoit la Ictilc , qui n'avoit pas affilié les Grecs contre *' '' ks Troyens. Tant-îl eft vrai , dit Bayle , qu'en certaine oc- caûon la politique ne refulè pas de Ss fervir des prétextes les plus ridioiles.

Euripide >âc après loiApoUodore > donent à Admeoit deux cnfans qu?il eut de Af*»ft , fille de Tirefîas , fie ^ue leur pcre doca à élever à Creon Roi de Thebea,- L-'un d'eux étoit une fille nomée TifphviK &c Pautre un gar- çon qui aroÂc nomAM-FHILOCUS. Ce fut cet Arar philochus> qui alla s'établir dans l'Acamame>fuivant un. eonlèil de l'Oracle > fie dona fon nom à la nouvelle vilk d' Argos , apellée avec le païs voifin Am^hiiochU.

Son oncle de même nom> fiit > comme fon père Amphia- rausun célèbre devin. Ilacompagna Alcmeon {on frère à la féconde guerre de Thebes , après laquelle il revint à Argos y dont il lut Roi ; mais il en fortit peu ^ès mécon- tent , éc. alla fbncfer la ville de Maiius- dans la Cilicte i avec ^ It à&vxxi.Moffui qui dona fbn nom à la ville de Moffut^. .âjnphilochus eut dans la fiûtcdiicrend avec lutjilsie bâti-- sent £c$'entretacrenu~

§.V.-

Des Rm BIANTIDES.

BIAS fils d'Amythaon ne fiu pas milUleareux d'àroir Vft fi-erc tel qtu Mdampos > qui lui procura deux mariages avantageux. Par le premier avec fera fiUc de Nelée , il eutlc Royaume de Pylos, 8£en époulànr^AM«;i//i fille de Pre- tus , il obtint avec eQe la troifiéme partie du Royaume d'Areos. Son fils TALAUS fin privé de celui-ci par Am^iaraus y qui le chalIà'd^Arsos , aparament parce que n'étant pas d'Yphianaflè , il prétendoit qu'il n'avoit point de droit à ce Royaume. Il le fit même périr. Talaus rmraa.tiTi avoit épouféX;/«))<)fc fille dePolybcRci de Sicionei du i. c. <.

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35»

GENEAt. mSTORia

Rois si Mycenel liv. i.

Faufan ,

CHAPITRE HL

:)ES ROIS DE MYCENES.

MY C E N E S étoie une ville du Peloponefe j aujour- d'hui la Morée , elle dut fondation &c Ion nom à P E R s É E > qui après le meurtre involontaire de fon ay eu! Acrifiusj changea avec Megapenthe le Royaume d'Argos, pour celui de Tyrinthfc ; mais au lieu de s'établir dans cetir. te dernière ville j il en bâric une nouvelle > dans un lieu , le pomeau de fon épée étant tombé > il lui dona le nom de MyctHcs , de celui de Mych , qui en Grec fignifie le po- meau d'une épée. Ce fut environ l'an du monde 269 3 , Se X^oi avant l'Ere Chrétiene. Elle fut dès -lors la Capitale d'un Royaume célèbre j qui a duré 210 ans, fous X. Rois divifez en deux races > l'une des Perfeldesj -fie l'autre des ^eIepide.Ss

. S-t

DtsKuh tERSEIDES.

fi^tt PERSÉÈ fondateur decette ville Scde ce Royaume, 1 1 1, fiit , comme nous l'avons déjà remarqué , l'un des plus cé- lèbre Héros de Pantiquité. Ses exploits , que les Poètes, Se les Panégiriftes ont défiguré les uns par leurs fables, les au- tres.par leurs exagérations, le firent mettre après fa mort au noml>re des Demi-Dieux.-

Il laidà i'Andnmtii quatre fils , qui félon le Scholiafte yirB6- d'Apollonius , poflëdercm en comun le Royaume de leur Mw.liï.i. P«re. Uyaaparenceque MESTOR étoit l'atné. Un'a- voit de fil femme tifiiict- fille de Pelôps > qu'une fille no- mée Hifpùui. Elle fiit enlevée par Neptune , c'eft-à-dirc , par un Pirate , terme Sinonime chez les Poètes , lequel la mena dans les îles Echinades. * Elle en eut un fils nomé PTERELAUSjpereentr'autrescnfansdc TeieboasSc

' ^ On les nome aujouid'liui CitrfiUtrti, elles Ibnt i l'emboaclmie du Gplpbfi de Leputte-

de

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T»hUllL 35?

Rois de MYCENES de la Race de PERSE'E.

I. P E R s E' E , MrcB

iAeDANAE', fille d' Ac risi u s, Koi d'Areos , s vus i'an du monde x69i- épouTa Andremtde , Uie '3c Cepbée & de Caffiopé?.

II. ELECTRION, Roi de Mycenes > ^p. Auaxo , ù Dtice , fille d'Alcée.

Alemtn* , Au P h i t b

«p. V

AMPHiTKtOH. Aummi

Ta- e t I- Camt-

Dl, IfHICLtll

HERCULE, ép. 1 ". Me^ari , fille de Creon. 1°. Dêjonirt , fille d'Oenée. 3°. Afitthi» , fille de Phikailie.

ALCE'E.ép. CoT^tfhone, III.STHtNE-

Hiffomcnt, iç. x". LUS,, Roi de

fille de Pekiïrss , Myccoes, l'an

Meoecée. Koi AeMif- du M. 174!.

AlUtXt OSBAIUS, Jî/îiil»M< , fiJlC

^p. ' Roi de de Pelops.

foQ Stm». ('^V,A -^-^ IV.EURISTHE'E, Roi de Mycene , r»n da M. I7i*- ■f 1 an 1790.

Elbc-

t. Tb iK I- i. HiLtut, Ciiti- M»-. Cti- j-Tiipo-

M A QJU B. ^p. XMH. Mn'i* Sliri. LBMI.

Antio- Aoiii- Thii-

CKUI. LAUS, lALO^

d'od DiioH. d'Eutite. Cassui.R.

i-SpA..^ de LJdie. rVA-^-> C 1 o DBU t,Roi Evachni, i^. Aoami- Th&a- P hi i as. Phi- Anti-

detDoriem. Policaom. Das. bianok. llPfl. fhui.

t ** -> <"»-A-*^ (^s/-^ /"NA-n

AaisTOHAQ^B. Irmùff. ,^p. TKaMAM- Amtima- Hipp OTIf&

NlOrTOlBMS. DRB. CHUI.

C'^A-*^ rO*,-i«-i

r-^*«^

CKUFHOMTB , TbHSNUS» AKISTODBHS , LsthrU, DiIPHON, ALBTi*t

4ige des Rois Roi d'oi) les & ép. Hmm» , ^e des

' ** d'Anoos. Rois de Aiuufiu4rm, fille de Rois

SrAKTB. Teroenns, CommthIi

Cisui,Roi C Bill M as. Aoi^sOi

d'Argos.

AlTHBUSHB. MbDOH ,

Roi d'Ai^ot.

Lac roAua, Roi d'Argot.

Pbalcbs. HkMih», if- Delphoi

&B0 HIDA*'

AmSTOHIDAS.

M B LT A,

jlemier Roi /— ■■ "

d'Argos. C AKA NUs,piemi«K.oidcMACBD

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354 GENEALOGIES

Kàis »ï de Taphius. * Nous açrenons du Scholîaflc d'ApolIo-

Aly.CKNBs. nius y que Taphius doiia loti nom à l'île de Taphos y oc que fon frère Teleboasdona le fien aux TV/fiow,** peuples qui avoient leur principale habitation dans Pîle de Taphos , au voifinage de l'Acarnanie j dont ils ocupoîent un quartier , fuivant Ariftote^

Pterelas envoya Ces enfans à. Mycenes , pourcederaander àleur grand oncle ELECTRION,- qui y regnoit, la pan du Royaume qui apartenoit à leur ayeul Meuor. Elec- trion n'ayant pas voulu les écouter , ni leur rendre juftlce , ils ravagèrent la campagne , &c enlevèrent fcs troupeaux.. AcolloJ ^^^ ^^^ d'Eledtrion rafïemblerent quelques troupes , les Uv. t. ' pourfuivirent , & leur livrèrent un combat > ils péri- rent j aulfi bien que les fils de Pterelas. Le feul Everes y qui gardoit les vaiHèaux des Teleboens évita le fort de fes fi-eres , & ayant fait rembarquer les troupes avec le butin > . . le retira dans fon païs.

Eletftrion à qui il n'étoit refté que le Bâtard Licimnius y & une fille noméc Alcmtne y fe prépara a prendre vengean- ce des Teleboens , &c ayant laiflé le gouvernement de fon : ■■ Royaume à Ion neveu Amphytrion y avec AIcmçne qu'il promit de lui doner en mariage à fon. retour y il alla les chercher jufque dans leurs îles; mais comme il en revenoit victorieux &c ramenant fès vaches , Amphitrion qui étoic allé au-devant de lui, en voulut arêter une, qiii s'étoit écha- ti. liid, P^ > il jetta après elle fa mafTuë , qui repouflee par lès - cornes fur Eleâs-ion , le tua malheureufement. Ce meur- tre quoiqu'involontaire , fervit de prétexte à Sthenelus on- cle d'Amphitrion , pour le priver de l'efpérancc de iuccc- der à Eleéhion , Se pour le feire fortir du pais des Argiens, Il le retira avec AUmene coufinc & fa nièce ; ( car An^xi fteur d'Amphitrion étoic mère d'Alcmene ) chez Creon Roi de Thébcs , Se reçut de ce Prince les cérémonies de l'ex-

il On lïiit ici le SchoIiiAc <I'Ap-) •ellonius , & aon AppoDodore , qui fait Pterelas fils de Taphius. On y gagne une Jt^n^ration , ce qui rend la narration plus recevable. C»t on eft chocjué di

frère Meftor. ^tjU , Dif^- Crir.

* * Tacùe-iKius apreod au Liv. it.C 67. de fej Annales , que les- Telcboent s'établirent dans une île de la gtande Groce , c'eft-à-dire , dans l'île de Caprée

ApoUodore , qu'EIcflrion eft ataqué par que la Kuaitc de Tibeie rcndic il &- lesaoicis-peiiu-filt de U fille delbiil meiUè.

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HISTORIQUES, irt».///. ^55

Î>iarion. Après quoi fe prépara à faire la guerre aux Te- Rois d s eboens,afia de venger la mort des frères d'Alcmene, con- Mï-cbmes^ 4ition qu'elle exigeoit de celui qui voudroit être fon mari. Affiflé du fecours de Creon Koi de Thébes , de Gephale & de quelques autres Priaccs voifins , il ataqua Ptcrelas , qui perdit la vie , par la trahifbn de Cometho la fille , devenue amoureu(è d'Amphitrion. Celui - ci s'empara de tous fes Etats , fit mourir la perfide Cometho j . ÔC retourna à Thé- bes chargé de dépoiiilles fic de butin.

"C'ell pendant cette guerre, qu'HEacuLB vint au M.b>ow^. «monde; & foit qu'AmpSitrion eut confomé fon mariage è^uh^' •» avant que de partir , foit qu'il fut revenu à Thébes inco- ** gn ito , on fit courir le bruit que Jupiter étoit le père de « ce jeune Prince j 5c que pour tromper Alcmcnc ,. il avoit >'pris la figure de Ibij mari. Fable qu'on fit courir pour ca^ «cher qudque intrigue d'AIcmene , ou peut-être qu'on: ne «dpnadansla fuite Jupiter pour père d'Alcidc , au lieu »d*Amphitrion,qu'-àcaufedelavaieurdecePrince, dont » les Poètes ont cru par-là relever le heroifme. Et il y a » bien de l'aparcnce , que c'en en ce dernier fens qu'on re-

» gatdoit la chofe , puik[ue Seneque feit dire à Hercule lui- tf^\" » même en parlant: de la naiilànce t foit qu'en regarde tamme ^' '"^ " une choje vériUtbU , ou ^uon frêne four unefthle , tout et qu'on

» jt publie' Jur ce Juj et, ér que mon f ère nejhit en éfet qu'un jtmflt n mortel, U faute de mnmere'efifufifamentéfaeée parmavaUurt ^j'ai iien mérité À' avoir Jupiter tour père. 11

5THENEtUS refté feul maître du Royaume de Myj «enes ,'par la mort d'Eletftrion j & par la retraite de fon ne-i veu Amphitrion , le laifia en mourant à fon fils E U R I S- T H É E ï qui hérita en même tems de fa haine , contre la' famille d'Amphitrion. Jaloux de la réputation d'Hercule i &c craignant qu'il n'entreprit fur une courone à laquelle U* âvoit droit y employa pour s'en défaire tout les moyens que' kii Aidera politique > en l'expoiànt à une infinité ide dan-- g&rs. l*es Athéniens prirent le parti des cafens d'Hercule. Ettryfthée kur difclara la guerre pour ccfujetjôc en partant a établit pour Gouverneur 4e Myccnes Atrée , fon oncle maternel) alors cefiigié à cour. Ëury fthée périt dans cette ^cff e > éc fut «tté par Hillus un des fils d'Hercule , quilui

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35^ GENEAL. HISTORIQ.

Roi» ds coupa la tête Se Pcnvoya à Alcmcnc fon aycule. Ccpen* Mycembs. dant les Héraclides ne tirèrent aucun avantage de leur vic- toire, 6c Atrée de Gouverneur fe fit Roi de Mycenes j ÔC mit aitifi ctxte courone dans la Ëunille des l'eUfides.

§. IL

Del»KacetUi FELOPIDES.

Meztiue r Comineiic. fitr fes Epiti. d'Ovi<I&

Table

. EllètirefonnomdePELOPS,filsdeTANTALE,Roî de Sypyle en Phrigie. Paulànias , Liv. 1 2. Hygin , chap. 8 %. &c d'autres donent à celui-ci pour ipciejupiur, c'eû-â-dire, quelque Prince du pais. Tzetzes &c le Scholiaile d'Euripide> fiir la tragédie d'Orefte , le font fils de Tmolus Roidc Lidie, en quoi U y a de l'apareiKe , atendu que Tantale régna en la même contrée > oc qu'il y a une montagne apellée Tmo- lus>qui fans doute prit Ion nom de ceRoL Lepaii ou régna Tantale , étoit la Lydie Se la Phrigie , &c U faiibit fa demeu- re ordinaire au mont Sipile , que les uns mettent en Lidie , les autres en Phrigie ; êc même il fonda une ville qiut fiii auill nomée SipiU > 5c furnomée Ta^talis , au raport de Pline { Liv. 5. chap. 29.) Il étoit fameux à caufe de fes ri- cheiTes , qui procedoient des mines d'or &c d'argent , qu'il trouva en Phrigie , &c particulièrement au mont Sipile y comme le dit Strabon Ziv. 14. Il étoit contempoKÙn de Tros , Roi de Troye , avec lequel lui &c fon fils eurent une vive gucrre/oitàufu^et des limiEesdeleursEtats,foitpour l'enlèvement de Ganimede fils de Tros. Suidas & Cedrenus raportent que le Roi Tros ayant fubjugué plufieurs Prin- ces fes voifins , envoya ion fils Ganimede acompagné de 5 o hommes pour faire un iàcrifice en aiftion de gr^cesj dans Un certain temple de Jupiter , qui étoit dans fes terres de Tantale. Mais Tantale les prenant pour des efpions, les fit arrêter , & mettre le jeune Prince en prifon. ob il mourut» D'autrescroyent qu'il l'envoya eh Crète. Ce fiit proba- blement le fujet de la guerre qui s'alluma entre ces deux Princes , &: la première fource de la haine héréditaire en- fire la famille de Priam , décendu de Tros , & celle d'A|;a- aifimnooi arrière petit-fils de Tantale. Tantale laifla cette.

guerre

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TAhu /r*-

357

Rois de MYCENES de la Race de PETLOPS.

T M o m », Roi de Lidie âc de Phrigte. '

T A HT A L 1, Roi de Phrigie, ip.EurÎMn^^

( s L o I s , cjai dona Con nom au Peioponefe ,

4p. Biffadamii , fille d'Onomaiis ; Roi

de Pifc. Afiiechi , concubine.

îfiaié, feromeil'Aropliîoa, B.di de Thebesr

V.ATRB'^.Roi Jfiid^mi,, de Mycenes l'ïii ép.

1790- t en t7s8. SïHENi-

d'Eurifthie , i". Pthfiê , ù nièce.

^ ' *

VU. AGAMBMNON, AtuiA- .RoiieM^cenét, l'an. Ut, iSof. tu^ l'an igia ép. ép. Clitemntfirt , fille Srno- de Tindaté; ïhiui.

ép.

MlSTOI^

VI. THIESTE. Roi de Myce- nes , ceg. S ans.

Clec

ChriGp-

naciueL

Mënecas, lUide Spaite, énHeUiM, fille de Tindaréc

V- A___ _^ /^OU^

IX.ORESTE, H(ra- /ffci- EUan.Hnmmê , l'an iSOr. RroN, j«/i«. ép. -ép. Roi deMy- R. de Phadi, i". Pin.,

cènes en t8i7. Mega^ filt de vxm,

trt»r89?.ép. le. Swa- «V.OMtrr.

i". Hiti^io'u , plÙDS,

illc deMeoelas^ i*. Eri^mt , fille d'EgîAbe.

& THOUS,

E f I- ép. BAUKi. "Evathni,

fille de \

Megatée. V

VIII. BGIS- P«/i>- Ttr^e, Echcpolis, Ethor», THE'.Roide fif, femme- Calipolis, ép. Mkeaes,['aD ép. de & Eca'i.

tSto. en Aga- Tela- Tfhiruï. ïSt/. pat mem- han, Orefte. non. fils d'Eacus.

AliTEj , Erigoiu, A 1 A X , qu'O- femme ou ditlcTe- tefte fit concubine lamonien^ d'OlUîTB. Roi de Megan.^

T H E s ■' B ,

Roi d'Athènes.

X. 1. TISAMEN, RoideMycenei,l'aniS>7. ' chafle pat les Heraclides , l'an 190%. Se depuis pat lo Ioniens en Achaite.

» PiNTH IL VS,

chiSi par les Heta- cUdes.j-enThrace.

Cotuttt. Dambmii.' StA%-ioH.

Damastas/ EcHïiXipf Kgiu it HcUce; fe rendic nuifee de Ciziqne.

omo».

afiâ eo

Solide.

l'Eoiidc

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J58 GENEALOGIES

Rois db guerrcà finira fon fils Pelo PS, à qui elle fut fi défàvaft- MvcEMEs. tageulc , qu'il fut chaflë de TAfie, Il fe retira avec iès ri- cheflès en Grèce j Ôc ayant trouvé moyen d'époufer Hiffo' damie , fille, unique &c héritière d'CEnomaus Roi de Pife en Elide, il îucceda k fon beau-pere , 6c s'agrandit peu à peu , tant par les richeflès qu'il avoir aponéçsd'Afie , dans ua païs dont les habitansétoient pauvres j que par les alliances •theucidi- qu'il fit avec les Princes voiuns , par le moyen de fes en- de,liv. I. fans» qui furent en grand nombre; & enfin u aquit tant de puiflancc , qu'encore qu'il fut éti^ger > il dona fon nom à toute la contrée , qui chaiigea le fien dV/»/*', çn celiii de * ^'f^ .«"' Felt^onefe , * comme qui diroit lie de Pelons,. Çeffe I^ Outre ptufieurs enfans de l'un Ôc de l'autre fexc > que Pe^ ioard'irai lops cut à' Hippoiamte , il cut d'une concubine , apellée hMmt. _4xioebé, un fils nomé Chrijîppus , qu'il aimoit fort tendre- ment ; ce qui dona tant de Jaloufie contre lui à Hippoda- mie J qu'elle poufTa fes enfans Atrée Ôc Thiefte à le faire' mourir , ce qu'ils exécutèrent , au raport de Tzetzes > mjf. i8. &cd'Hy gin chAp. 6,5. Se jetèrent fon corps dans un puits. Mîùs Plutarque If if, 3 }. «w ParaL raporte qu'ils ne voulurent point coifnettre ce pMtkide , Ôc qu'Hippodamiç fut toRtraintc d'exécuteï elle-même fon delTein. JU ne fu- rent pas cependant justifiez de ce crime dans l'cfprit de leur père , Ôc furent obligez de s'éloigner pour éviter fon cou- roux.

ATRÉE fc retira avec fon frerc * chez Eurifthée Roi f PaufaniM ^^ Myccnes fon neveu , qui lui dona eh mariage fille iie.qu'Erop'c Erope , Tf ÔC lorfou'îl partit pour aller faire la guerre aux mlraiib^r Athéniens, il l'établît Régent du Royaume. Aprèsûmorc wiTfiiie de' d'Eurifthéc , qui fut tué dans cette guerre , Atrée fut rcco- cwrtw. . nuRoi de.MycenesjVWsi'-^ndumonde 27<ïo,-Iia»Hcn.* Af o!Joi clides (ui difouterént cette coûforie , ôc $*empareretu d'u- iiv.ï4 . ne partie duPéloponcfe. Mais la pefte ayant caufé de grands ravages dans leur armée , ils confulterent l'Oracle ; ils ap- prireAt qu'étant entrez trop-tôt dans le païs > ils ne pou- voient faire cefTer ce fléau, que par leur fortie ; obéi- rent Ôc fe retirèrent. Ls revinrent trois ans après , fuivanc ce qu'Apollon leur avoit ordoné d'atendre le troifiéme fruit. Atrée maicha contr'eux , Ôc pluficurs fois l'on cn-

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H I s T O R I QU E s. Z/V. ///. 359^

vînt aux mains j avec un Tuccès douteux. Hillus voyant Rois d\ que la guerre trainoUenlongeurjenvoyapropbrerauR.oi Mïcenes. de Mycenes , de Ja tern\iner par un combat fingplîerj aux' conditions ^ue il les Héraclides étoieht. vainqueurs > ils monteroiem fur le trône de Perféc ; mais que s'ils étoient vaincusjils ne Ce préfènteroient pas pour ei n r '

foponefedeSoou :oo;anfi. EchemusRoi iws^c'^'.

cadie , acepta le cartel , tua Hillus ôc obi * , '■ '

des de fc retirer à Tricorinte leur anciene * '^"

tique. Atrée retourné à Mycenes, décou' qu'il étoic ocupé à cette guerre , Thyefte Ion trere avoit débauché fa femme > âc en avoit eu deux enfans. Il por- ta fa colère jufqu'à égorger ces deux enfans , 6c en fit- ièrvirles membres à leur père. Aiftion qui fit, difent les Poètes 5 cacher le ibleilf pour ne pas éciaircr un repas fi barbare. Thyefte fe retira de la Cour de Mycenes , Ôc fut vangé dans la fuite de cette cruelle injure par fon fils Egif- ^^yg'"* ^e i il l'avoit eu de fille Pel^Pte , qu'il avoir violée a^ns ^' *'• un bois fans la conoître. * Egifthe après fa naiflânce avoit été expofé par fa mère , ôc fut confervé par des Paftcurs , qui l'ayant trouvé , le firent nourir par une chèvre. Atrée ayant depuis époufé Pélopie après la mon d'Erope , fit éle- ver Egifthe , avÈc Agamemnon &c Menelas , comme nous l'aprend Hygin. Fah. 88.

Ceux-ci ayant trouvé à Delphes leur oncle Thyefte ^ s'en faiTtrent > & le menèrent à leur père > qui le fit mettre eii . pxilbn > ou il erivoya Egifthe pour le tuer. Mais Thieftc . ayant vu entre fes mains l'épée que Pélopie lui avoit ara- cnée, rcconutfoiî fils, ^a filleétant furvenuç là-deffus. Se a^intaprisl,'io<;efte,de,fpij,,ppr^^,fp tqaaveç cette même épée t if. Egifthe: Ja porçi touçe fonglance à Atrée , gui crut s'être dé^cd? fon ^ere > ô&é^t allé ofi'ir un facrific^ en aétions de grâces , flgifthe le tua.

THIESTE monta ,a?nfi fur le. trô chaJTa fcs deux nçyeux A^^mtmmn Ces jeuiKs Piiijces fe retirèrent chez ] ponçs qui les envoya dans la fuite,^ <

«Voit pr^<liC

. >f Ccptaiint Srtviaa , furie i. Ltv- de i'iatïie , ic Laâance fur le 4. de la Thebaide, iiCem , <]u'il comit cet incefte •r«e comifluiçç ; ^ce ^a'iu Oudc loi'

meot. fuiicf Ef. d'Ovide.

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}«o GENEALOGIES

R o I s , D H & ce Prince généreux les maria aux deux filles de Tînda- Mycemes. i-e> Clitemnejlrt &c Hélène. Avec le lècours de leur beau- père j ils vinrent acaquer Thiefte , qui le refijgia au pié d'un autel de Junon, &parrefpeîk pour cet azile, ils lui lailTercnt la vie , &c contentèrent de l'exiler dans l'île de Cytherc. Outre Egifthe , Faufanias { Liv. 2. chap. 1 8. ) lui done encore pour fils TuntaU, qu'il fait premier mari de Clitemneftre , Se qui fiit tué par Agamcmnon , reproche Me iriac q"'E'"''pi<ls ) ''^''5 f"" Yphigenie , fait faire par Clitem- "' ' neftre à Agamemnon.Euftathius fur l'onzième de l'Odifféc uaite de conte ce premier mariage. Sttab.1.8. AGAMEMNON monta fiir le trône de Mycenes , &: fon frère M E N E L A S fiir celui de Sparte , après la mort defon beau -père Tindare. Quoique la plus comune opi- nion Ibit que ces deux Princes étoient fils d'Atrée > & d'É- rope i cependant plufieurs Auteurs font d'un autre lènti- Mezitiac. ment. Le Scholialte d'Homère , fiu- le 2. de l'Iliade , dit qu'ils étoient fils de Plifthenes j & que celui-ci , étoit fils d'Atrée } mais que Plifthenes étant mort jeune , & lès en- fans ayant été élevez par Atrée leur ayeul , ils furent rç- Î>utez & nomez fils d'Atrée. Servius fur le 1. de l'Enéide , es fait fils de Plifthenes fi-ere d'Atrée , & Eufebe & Scali- fer font de ce fentiment, & croyent, que comme les aéUons e Plifthenes n'avoient pas mérité uneplace honorable dans l'Hiftoire , ayant mené une vie obfcure , les Anciens & W- P*"|*^' furtout Homère , pour honorer la mémoire du chef de tant j" F bl "•= ''■o'* ^ '*'= '°" ^^"^ > avoient afefté de les &ire paflir " ' "' pour les enfans d'Atrée, qui les avoir élevez.

Quoiqu'il en foit Agamemnon , devint le plus puiHânt Prince de la Grèce , non -feulement par l'étendue de fes Etats; cat fa domjnapon s'étendoit fur tout le Peldponefe > & fur plufieurs îles j mais encore par fes grandes qualitez > qui le firent choifir pour Généraliflime de l'armée , que la Grèce envoya contre la ville Troye , outre qu'il comri- toà lui fçul plus que les autres Princes , de vailfeaux &de troupes pouï cet armement, qui fe fit pour vangenl'^front fait à iCicnelas , par Paris fils de Priam Roi des ^royens > qui étant venu à la Cour de Sparte , enleva i/«fe»f fcmme oe Menelas. ....

Agamemnon

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H I s t O R I Q U É s. Z/V. ///. ^St

Agamemnon avant de partir pour cette cxpédi- Rois db «ion , fe réconcilia avec ion coufin Egifthe, lui pardona Mtcines. la mort de fbn père , & lui laiHà même le foin de îà famil- le ; Orefte fon nls n'étant alors âgé que de trois ans. Après L'an du M une ablènce de dix ans > il revint glorieux dans fes Etats, 1810. il trouva un ami perfide , & une femme infidèle , qui avant J. C. pour joiiir plus tranquillement de fon amant > fit affaffiner 1184. Ibn mari au milieu d'un feftin. Elle immola en même tems à fa jîdoufie Cajfartdre , une des filles de Priam ; Aga- memnon l'avoii amenée avec lui, &c il en avoit deux nls Paufanias, jumeaux, nomez TeUdame &c Pelops , qu'Egifthe égorgea, '-t-c-ifi. iàns pitié pour leur enfance , après avoir trempé fes mains dans le iàng de leur père.

Clitemneftrc époufa enfuite E G I S T H E fon adultère , & le fit régner au préjudice de fon fils O R e s t e , qui fut dérobé à leur fureur , par les foins de fa fœur EU^re , qu'- Homere nome Lmiict. Il étoit alors âgé de treize ans. II fiit envoyé fecretement en la Phocide , chez fon oncle » » w avoir Strophius , il lia une étroite amitié avec fon coufm Pila- J^"/*! ^^ de, quil'affiftafidélemententouteslèsentreprifes&.l'ai- d'Aga'mem- da à remonter fur le trône. Sept ans après Orefte ayant »<>«.& Od^ feit courir le bruit qu'il étoit mort,re vint fecretement à My- dJoiie'iigM cènes , fe cacha chez fa fœur , qu'Egifthe avoit mariée à un d'Eacns. homme de balTe naifTance \ &c trouva le moyen de vanger ^y-jn^ la mort defonpcre, p^celledeceuxqui en avoientété les c. m. Auteurs.On dit que l'Oraclç deDelphes qu'il avoit confulté, lui avoit ordoné de tuer Egifthe ôc ia mère Clitemneftre.Ce- pendant il fut auHî-tôt agité des furies , c'eft-à-dire , des rc- mors de confience , 6c ne put prendre poffefîion du Royaume, qu'il n'eut été expié pour le crime d'avoir trem- pé les mains dans le fang de fa mère. Il fut à Athènes , oii athénée" l'Aréopage l'expia de ce crime. Il ne le contenta pas de ce |, u,. c. lô. jugement de l'Aréopage , il alla encore chez les Threze- niens poiu* fe faire expier , &c Paufanias Li-y. 1 . nous aprend gue ce Prince fut obligé de camper , perfone h'olant le loger, II fut rétabli dans fon Royaume par Demophon Ro! (i' Athènes, Ôc comme le jugement de l'Aréopage n'avoit

5 as porté le calme dans fon cœur , il alla confulter l'Oracle 'Apollon > cil il apht que pour être délivré des furies > U

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Hygin.

Meziriac Comment,

3<îi GENEALO G lES

RoTt devoit aller dans la Tauride enlever la ftatuë de Diane. . Oiv Mycbnes. refte ôc Pilade y étant abordez , furent pris 6c menez à. Tzezes. Thoas > qui avoit acoûtiuné de faire immoler fur l'autel de Diane, tous les étrangers qui abordoienc en fon pais, A cet éfet.ii les livra entre les mains d'Iphigenie , Prêireffe de laDéeiïe Se fille d'Agamemnon, * Elle comprit à leur lan- gage qu'ils étoient.(jrecs, ôcayant apris d'Orefte , qui ne voulut pas lui dire fon nom , qu'il etoit d'Argos , elle lui propofa de le renvoyer en fon pais , s'il vouloit fe charger

__^ ^ d'y porter une lettre de fa part, à quelques-uns de fes pa-

fur les Ed. ^^^^ î ^ qu'elle retiendront fon compagnon pour être fa- d'Ovide,* crifié. Oreftç rejetaceparti, proteftanrqu'il,n£pouvoitfe t, i-p, zyj. refoudre à fauver fa vie , aux dépens de celle d'un ami , qui ne s'étoit engagé ea cette entreprife que pour fon fujet ; & fupUa Iphigenie de le facrifier lui-même , 6c de fauvei; Pilade,en lui remettant fa lettre; Pilade aufli généreux que fon ami, s'ofrit à la Inort ; ainii s^émûc entre ces deux amis- un généreux conjbat , à qui doneroit fa vie l'un pour i'au- ; »e , & leur diférend ne fut terminé que par l'arêt que ren- dit Iphigenie , qui trouvant les raiions d'Orefte plus for- tes , lui ajugea la viéVoire , Ôc le choilit pour fervu- de vic- time , ôc Puade pour être le poneur de fa Içttre. Elle étoit - ppurOrefte à quiPilade la remit,ôcdécouvrit auillcôt à Iphi- genie que celui qu'elle deftinoit pour le facrifice , étoit Ibn , propre frereOrefte. Après les premiers mouvemens de |OÏe , que devoit caufer une furprife fi agréable, Iphigenie ioUruite dudeflèin d'Orefte , prit ce moyen poui- le fauver avec fon ami. Elle fit diférer le iàcrifice > faiianc entendre à Thoas , que ces étrangers trouvant coupables d*un meurtre , ne pouvoient être iàcrifiezà la Deeflc , qu'ils n'cuflènt été expiez , ôc qu'il n'y avoit qu'elle feule , com- me PrêtrefTe de Diane , qui put faire cette cérémonie , 6C-

M C'ell le leniimnit de phificDrs , ^'Iphigenie n'ët«ii pas - filfe d'Aga- numnon , mais de Thefiie & d'Heiene , ft i|ne néinmoins, Cliiemnefice l'éleva comme fi elle edt ixi propre fille, Tzeizes , fiu Lycophroa , dit i^'elle éioit fille d'Aeimemaoïi ; mais n^e de con- cubine ChrjfiiJt , fille de Chrylès , 8c ^'tUe-ent UD ftne lucnn notai ■conin*

fonayeul maternel , & qae de fôn nom une ville de la. Prc^nride Au ifcUéa ChrJjofaUi. Il ajoute ^u'Iphigenie ayaoi été enlfvét p3t les T^iaiirolcytes.lut faits Pfftrefle dtDiaaeeo ce'païï. La fiâioit du r^rifbe d'Ipkigenie n'a point ét^ conuë d'Honeie ,pifii^if'il a'ea pulc CA aucun cadtoit.--

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HISTORIQUES, liv.m. 3^2

>cela faiis témoins pour plufleurs raifons qu'elle allégua» a K-ots db quoi Thoas ayant consenti , elle prit la ftatuë de Diane , Mycene». :& ayant mené Orefte ôc Pilade d\i côté de la mer, fous prétexte de fexpiation , elle s'embarqua avec eux pour la Grèce , Orelte étant arivé , dona fa fœur EUéhe en ma- riage à fon ami Pilade. Orefte en arivant à Mycenes > aprit que fon coufin ALETES fiIsd'Egiiî;he,s'étoit emparé de la eourone , fur un faux bruit qui s'étoit répandu , qu'il avoit -étéfacrifié dans laTauride. Orefte le ht mourir, & ré- gna depuis fort paifiblement. Il entreprit enfuite de retirer Htrmione fille d'Helene , d'entre les mains de Pirrhus , & . ayant tué' fon rival dans le temple de Delphes, il le ren- - fcontra , il époufa Hcrmione , dont la beauté égaloit celle de fa mère , &c fut de fon chef Roi de Sparte , après la mort de fon oncle Menelas. Tzetzes dit qu'il ^poula encore Eri- gme fille d'Ëgifthc ; mais il paroît par Paufanlas , qu'il ne U tint que comme la concubine. Ce Prince étant aïlé en Ar- «adie, il avoit fait équiper une flotte poiu: mener une Colonie en Afie , y mourut de la piqure d'un (èrpent , âgé de oo ans i fuivant Vell. Paterculus. Liv. i . Il fut eriterré àTegée. IlfaiffadeuxfilsTlSAMENE&PENTHILUSjlc , premier à'Hermione ^ & l'autre à'Erigone. Quoique ce- lui-ci ne fut que bâtard , fuivant Paufanîas. Liv. i. fon frè- re le fit comme participant delà couronc,, 6c ils régnèrent trois ans , après lefquels les HéracUdcs étant revenus dans le Péloponefe , les en chafferent. TiCimene vaincu par les Heraclides , ramaflà les reftes de fon armée , compofée d'Argiens ÔC de Lacédéraoniens , qui d'un nom comun étoient apellez Achéens. Il pria les Ioniens de le recevoir lui & fès gens ; mais les chefe principaux des Ioniens , crîii- - r ' îas gnantque S'ils recevoientTilaniene,ces deux peuples ne 1. 1^^^^. ' voulufïent être gouvernez par ce Prince , que fa valeur & la nobleffe de fonfang rendoit fort illuftre , lui réfiifercnt Ùl demande, &c marchèrent contre lesAchéens.On en vint aux " mains , Tifamene fut tué des premiers ; cependant les A- .chécns eurent l'avantage & pouflerent les Ioniens jufqu'à Hélice , les vaincus prêts d'être forcez , capitulèrent ôc eurem h liberté de fc retirer Us voudroieni.

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3^4 GENEALOGIES

RcrisBE Comètes fils aîné de Tifamene pafla en Afie , les an- MïCENBs. tresfavoir Daimenes, Spar.t on, Telles ScLeon- T E M E N ES , demcurei-cnt chefs des Achéens , fur lefquels la poftérité de Tifamene régna par une fucceffion con- Polybc ^ tinuelle , jufqu'à Gygez ou Ogygus ,. dont les enfens déchu- Jiv. 1. j-ei^t de la Royauté , parce qu'ils l'exercoienc trop impé- rieufement , n'ayant aucun foin d'obferver les loix. Car les- Achéens ne pouvant fuporter leur infolence , changèrent la forme de leur gouvernement y Ôc cmbraflerent la Dé- mocratie.

Quant àPENTHILUS, après la défaite des Achéens , ilexécuta le deflèin qu'avoit formé fon père Orefte ,. d'éta- blir une Colonie en Afie , il mena les Ioniens dans l'île de Iffbos y dont il s'empara. Il laiflâ deux fils D a m a si u s fie EcHELATUs. Le premier régna à Heliee , fuivant Pauià- nias , & fut pcre d'A g o r i u s , qui pafla en Elide avec une - . colonie , par l'invitation d'Oxius , qui l'alTocia à foa Pïm nias, n^^ygm^g par un ordre de l'Oracle. Son oncle Echelatus y ' que Straboa apelle Archelaus , prit après la mort de fon

père le comanoement de la flotte , &c s'établit avec les Io- niens dans l*Afie,où il s'empara du pais de Cizîque. GRAS le plus jeune de fes fils , aidé dies Lacédémoniens , mena auui une peuplade dans l'Afie, & choifit pour s'établir le tvoL I. j. païs qui cft entre l'Ionie & la Mifie , apellé aujourd'hui. VEo te , nom qu'il lui dona en mémoire d'Eole , duquel décendoient les Ioniens. Ces Grecs établis en Afiej y fon- dèrent depuis Smirne , 6c onze autres villes..

§. IIL

Des HERACZIDESoMDéeendam £HEKCV LE^

Il y a eu plufieurs Héros de ce nom , on en compte jus- qu'à dix , les principaux font l'EgiPtien , le Phénicien , &c le Gne , ou le TiéMin. Ce dernier eit celui dont il -s'agir ici,. & qui eft fort poftérieur aux autres^ Il a été le plus fa- meux , parce que les Grecs lui ont atribué les aélions des- autres , fie fe font apliquez à parler de lui , félon le génie Êbuleux de leur nation. Il paifoit pour fils de Jupiter &.

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H I s T O R I Q U E s. //V. ///. 3^5 ^çoit à Thébes le même jour que naquit à Mycenes fon H e » a- coufin Eurillhée > auquel il fut fournis par ordre de l'Ora- c 1 1 d b k cle. Creon auprès duquel fa mère Alcmene s'étoit retirée ^^ Banicr, avec fon mari Amphitrion j prit foin de l'éducation d'Her- Explicat. culc , ôc ce jeune Prince ayant donc des fes premières an- hiftoriq. nées des marques de valeur, ayant fait la guerre au tiran des Fables* Ereinus pour délivrer fa patrie du tribut qu'elle lui payoit, Creon lui dona en mariage fa fille Megare, dont il eut quel- ques enfans. Mais dans un de ces accès de folie , ou plutôt de fureur qui le prirent fouvent pendant fa vie > il les tua fans les conoître > accident qui le fit fortir de Thébes Se à. répudier Megare. » Il feîretira chez Eurifthée fon coufin, 6c » ce Prince politique , dit M, Saitier, qui craignoit que le « brave Alcide , qui avoit droit à la couronc , ne le diétrô^ " nât , tacha pendant toute la vie de ce Héros , de lui do- » ner de l'ocupation, en l'employant en des entreprifes éga- » lement dificiles ôc dangereufes ; ce qui n'étoit pas difici- «k dans un tems , l'Attique &c les pais voifins étoient "■autant infeAez par les voleurs ôc les brigands , qui s'é- M toient emparez des chemins , que par les lions , les fan- » gliers , les autres bêtes féroces , dont les forêts étoient » remplies. C'eft à exterminer ces prétendus monftres , que «fut ocupée toute la vie d'Hercule , qui comandoit les » troupes d'Eurifthée , comme le dit formellement Denis w d'Halicarnaffe ; ôc voilà ces prétendues periccutions or- « donées par les confeils de la jaloufe Junon> c'eft-à-dire > » par l'intérêt ôc la politique de l'Eut ôc du confeil de My- » cènes. «

Ses principaux exploits furent d'avoir purgé la Grèce de pluueurs tyrans qui l'infèétoient , extermine les Cerco-

Îies , efpece de brigands , qui ravageoicnt la Lidie > arrêté- es inondations qui défoLoient la viUe de Troye , qu'il prit cnfuite , ôc facagea pour vaneer de ce que^ Laomcaon lui refufoit la recompenfe , qu'illui avoit promife pour ce fervice y d'avoir rétabli fur le trône de Sparte , Tindare père d'Helene , Ôc délivré Thefée de la prifon > il étoit retenu chez Aidonée Roi d'Epire. Quelques-uns croyent cju'il fut de l'expédition des Argonautes ; d'autres au con- traire foutienent , qu'il n'alla pas jufqu'en Colchide » ôc. qu'il fut laiifé fur les côtes de Theflalie.

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^66 GENEALOGIES

H a R A- Le féjour qu'il fit chez Omphale Reine de Lidie > la G L 1 o E s. vie volupteulè qu'il mena , fît dire qu'il avoit filé avec ics femmes, ne fit pas moins de tort à ion Héroifirie , que fon penchant pour le vin*$cpour les femmes, & que laparba- rie avec laquelle il tua dix des enfans de Nelée Roi de Py- ios , dont D. facçaeea la ville , parce que ce Prince avoic refufé de l'expier au meurtre des enfans qu'il avoit eus de Megare. Le Tort de ces enfans fit redouter l'alliance d'Her- cule;& lorfqu'il rechercha lole , fille d'Euryte Roi d'Œcha- lie^ il fut remfé. Cet outrage l'ayant jette dans un nouvel accès de fureur » il tua Iphitus frère de fa MaîtrefTe. Or- menius Roi des Pelaf^es de Theffalie Ôcpere à'^^idamie^ i'atira par un pareil refus la colère d'Hercule , qui le tua j ravagea fes Etats & emmena fa fille captive. De-là il porta la guerre dans l'(Kchalie.7 contre les enfans d'Euritus qui furent tuez, &:/a/etombaentre les mains d'Hercule. Déjà- »w fille d'Oenée Roid'Etolie , qu'il avoit épouTée, aprit cette dernière nouvelle avec chagrin , 6c craignant d'être répudiée , elle envoya à Hercule un philtre qu'elle croyoit propre à lui conièrver le cœur de fon mari ; mais c'étoit un viofent poifon , qui lui cauTa de fi vives douleurs , que pouvant les fuporter plus long- tems , il fit élever un bû- cher fur le mont Oeta , §c s'y fit brûler tout vivant. Ainfi

boeu6 de charnif ,' l'immola aux Dieux & le mangea. Cette hita canine 3 donë lieu i Callimaque d'eiliorter Diane i prendre, non pas des lièvres, mais des fàngliecs Se. des taureaux ; parce

Ï l'Hercule n'avojc pas perdu parmi les ieux , la (jualité Je grand mitngeut , qu'il avoit parmi lethotomes. On dit une chofc fort particulière toucliaDC l'avidité avec laquelle il mangeoiti car on pt^tenj

Ïi'il ^ifoit mouvoir Tes oreilles , fingtt. rite qui n'efi pas fans exemple. Le lout- nal des curieui de la nature , pailc d'une fiile dont les oreilles Ce mouvoient , & M. l'Abé-dcMaroIcj atelle dans la page j,t de fes Mémoires , que le philoloplic CralToi avoit cela de particulier , qui itoit de plier & de redrsffer fes oreillei, quand il vouloit , fans y toucher. Voyn BajU , Dia. Criiiq. Kcmarq. C. D. & G. de lanicfe d'Htratlf,

^ Pour feconvaincre delà qualité Je grand buveur , il fufît de coodderer la grandeur énorme de fon gobelet , il faloit . deux hommes pour le porter ; mais quant i lui , il n'avoit befoin que d'une linain , pour s'en feivir quand il le vuidoit. Il paroît par-.l'hilloire d'AlcJandie , que dans les fellins , od l'on t^uvoit cjr- traordinaitement , on faifoit vuidcr à la ronde une grande coupe , qui s'apelloit la coupe d'Hercule. Hercule difpuia avec un certain Lepreus , à qui boiroit te plus ; d'autres diient à qui mangerait le plus. Paufaai» dit qu'ils tuèrent chacun un bŒuf Se qu'ils le mangèrent en an Teul repas ; & qu'un jour Hercule voya^ «ant avec Ta femme & le petit Hillus ton fils , Si voyant que le petit ga^f on avoit grand iam , s'adrelTa i un Labou- reur pour avoir quelques vivres ; & parce ^u^il n'obtint tien, iljiéisclia l'on des

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HISTORIQUES. Zw///. 3^7

mourut le vaillant Akide âgé de 49, ans, ou de 52 , en- H 1 n a- viron 40 ans avant la prife de Troye. Peu de tems après fk c 1 1 d 1 1. mort il fut honoré comme un Dieu.

Il eut tant, de fes femmes , que de fes Maîtreffes, un grand nombre d'enfens, fans parler des cinquante fils qu'il eut des 50 filles de Theftius * ou Thcipius , comme l'a- pelle Diodore de Sicile, lyOmfhaU Reine de Lidie , il eut Agesilaus, d'où décendoit Cil£SUS Roi de Lidie. De Midis ièrvante d'Omphale naquit A l c Ë e , de qui Ibrtit Voyet. U Argon Roi de Lidie. De ChaUio fille d'Euripile , il eut Table llf. T»ESSALUS pcre de Philipe & d'Antiphus , qui fiirent ;*■ î j ï* au fiége de Troye. D'Eficafle fille d'Egée , naquit The^a- U : de. Pftréettopc fille de Siymphale , £ v e r e s : à* Auge fille d'Aleus>TELEPHUS: à'Afiioché S)Xq dePhilanthc Tlepoleme, qui s'établit dans l'ilede Rhode, âc fuc- tué au.fiége de Troye, ôcAntiochus bijkyeul d'A l e- T-BS , tige des Rois de Corinche : à'A^iànmit fille d'A- mintorËTBSiFPE: d'^w/Àomir fille de Pelée Passmon: de Meg»n fille de Creon ^ quatre fils qu'il tua : de Déjoni- »Y fille d'(£néeHii.LUSjâcCTEsiPPE]^:«r«»>» &cGlt'' càz.one-

HILLUS étoit élevé avec fes fireres, chez CeixRoi des Thraziniens : obligez d'en fonir par les menaces d'Eu- rifthée , ils fe retirèrent d'abord chez Epalius Roi des Do- riens , qui adopta Hillus , puis chez les Athéniens qui leur " douèrent un établiffement dans l'Attique. Eurifthée vint les y ataquer & fut tué par Hillus , qui s'empara d'une partie du Péloponefe ; mais la pcfte l'obligea d'en forrir, ôcy étant rentré trois ans après , pour faire la guerre à Atrée , qui s'étoit emparé du Royaume de Mycenes , il fut tué par Echemus Roi de Tegée en Arcadia II latfla de femme

■k DiixloTe de Sicile, I:t. 4. A\t que Tlierpitts roahaiiant que fes fille* lui do- naflènc une poftenté , dont Hercule tilt ic père , le pria d'un grand fellin & le ligala magnifiquemenc , enfuite deqaoi il lui enToya fes cinquauce filles I unt «prés l'aune. Il les engrofîa toutes

le f'usftrt eamhM , ^ «/«rn eh H*nul» ft tram* ancqut et jour dt xie. Le> Anciens n'ont poartant pas mis ceb au catalogue de les tiavaux. Araobe s'eft moque fort pUifament des Payens , fur ce qu'il avoit falu plufieiirs nuits ï I^pi- cei poui faire un enfanc.Sc qu'il n'en avoti

feule nuit , au rapon de Paufanias , i falu qu'une à Hercule pour rendre fôcon- Ifr. 9. Viginere furPhiloftrate.diti ce des cinquante filles. Bnjl-: , Dift.Ciiiiq. ibjeï aûèï agiéableiDeM , qitf w /«* 1 Remarque fiu l'wutle d'Hacutc.

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^6S GENEALOGIES

H su A- lole fille d'Eurite, CLODEUS Roi des Doricns, qui ten- c L I D E s. ta quelque tems après , mais inutilement, de rentrer dans le Péloponelè, & Àristomaq.ue fon fils perdit la vie Dotiens. dans cette entreprife. Celui-ci laiflà trois fils, lavoir Cr.es- PHONTE, Temenos &c Akistodeme, Icfquels afliftez des Doriens , ayant équipé une flotte à Naupaéie , aujour- Paufanias , d'iiui Zef>a»fhe , tentèrent derechef la même entreprife , qui liv. ;. c. j. jgyj. f Suffit. Avant leur départ, ils confulterent l'Ora- cle, qui leur dit de prendre trois yeux pour che^ de kur expédition. Comme ils chcrchoient le fens, de ces paroles , il vint à pafler par hazard un homme borgne monté fur un mulet. Crelphontc lèlon fa prudence , comprit que ce pouvoient être les trois yeux dcfigncz par l'Oracle ; c*eft pourquoi ils afl!bcierent cet homme à leur entreprife. Il le nomoitOxi7«Ji il s'embarqua avec eux Se les fit entrer par f Arcadie , dans le Péloponefe , d'où ils chaflèrent les Pelopides & les Neléides. Cette troifiéme expédition des Héraclides dans le Péloponefe, fe fit 80 ans après la prilè deTroye, vers l'an du rtionde 3000 , & 1 004 avant J. C. Temenus eut le Royaume d'Argos & de Mycenes ; Ctelphonte celui de Meflène & les enians d'A- rirtodeme , qui etoit mort pendant l'expédition , eurent Royaume de Laconie^ ou de Sparte^

CHAPITRE

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HISTORIQUES. Z/V.///. jêp

C H A PITRE IV. Dis Rois lU THESSALIE deUr/fceicDEUCAlION. Es premiers habitans de U THESSALIE *.furent

u

/ les Ï*elafgien8, décpndus dejjtvan filp de Japhet , qui a'hui/Lwrf" ayoit eu l'Occident poui" partage, comme nous l'aprend félonie P. l'Ecriture. Elle fut une des conquêtes que fît C oe L u s , ou Briet. O u R. A N o s fils à'Jgmort &c petit fils de Gomcr Prince vail- lant , fe rendit aullli maître de la Thrace , de la Phri- gie éc de rîle de Crète. Cœlus avoit époufé 4 iœur Titée , M. Banîer, Ôc en eut-plufieurs eniâns , entr'autres Titan, Japet «xpl. hjft* &SATUR.NE. Celui-ci dévoré d'ambition j leva une ar- ^^^ Fa°"8* mée > fc fouleva contre fon père , 6c le fit mourir de cha- , .

grin , l'ayant dépoiiiHé de fes Etats, Titan voulut foute- ^ nir fon droit d'aîneffe 6c venger la mort de fon père ; mais Saturne qui avoit dans lès intérêts fa mère Tit^e , l'obligea P' '^** à lui céder fes prétentions , 6c à lui laiflêr la couronc 6c l'Empire » à condition toutesfois qu'il n*éleveroit aucun enfant mâle , Se qu'ainfi après mort , lui , fes enfans pou- roient rentrer dans leurs droits. Ce fut après ce traité , que Saturne prit le titre de Roi, ôc les autres marques de la Royauté. Paifible pofflefTeur de la courone , il établit fa de- meure en Phrygie, ôc obferva rcUgieufemem le traité.; mais fa femme Rhea, qui étoii aufli fa fœur, trouva moyen de fauvcr Jupiter , avec Nef tune 6c Pluton , 6c de les faire éle- ver en iècret dans l*île de Crète, Titan découvrit qu'on le jTompoitjil prit les armes,, pourfuivit Saturne Se le fit pri- ibnier avec Rhea femme. Jupiter devenu grand, leva une armée , déclara la guerre à fon oncle , Ôc aux Titans j 6c rétablit Saturne fur Ton trône. Celui-ci jaloux de la réputa- tion que fon fils s'étoit aquifè , lui dona des chagrins qui le firent retirer dans l'île de Crète , Saturne , qui voyoit avec chagrin qu'il y établiflbit trop bien fon autorité , me- na contre lui une armée ; elle fut défaite , Saturne pris ÔC infermé dans une étroite prifon , d'où ayant cependant p-ouvi moyen de s'échaper, U alla chercher une retraite

Aaa

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370 GENEALOGIES^

k o 1 5 D £ en Italie o^ Janus le reçue très - agréablement Thés- l^s Titans a neveux de Saturne , lefquels s'étoicnr feîr

SALIE, plufieurs établiferacns dans 'la Grèce , animez ôcparSatur- 4 On les ne , & par leur ialoufic , de l'aerandiiïement de Jupiter ,.

a confondus . f ^ , .. o i^- /• _i

arec iw prirent les armes contre lui » celui nrent une guerre qui du- Giua. ra dix ans , &c qui finit par leur entière défeite à la batail-

le de Tartefe , qui fe dona en Efpagne, aux environs de Cadis , il les avoir pouriuivis. Jupiter vitSlorieux de les. énemis > s'apliqua- au gouvernement de fès Etats -avec beaucoup de foin. Il ne fongea qu'à polir & cultiver Pet prit de fes fuiets > pour la plupart barbares & groiliers , &c à leur aprcndre pliuîeurs arts néceflàires à la vie \ il gagna paf-là entièrement leur confiance & leur eftime...

Ce Prince > dont Diodore, Li-v, y après Eiinius ôc les- autres anciens , dit beaucoup de bien , demeuroit ordinai- rement dans l'île de Crète , oudans la Theffalie^fur le Mont- Olimpc > il avoic fait bâtir une citadelle : c'eil qu'il: s'apliquoit à rendre la juftice lui - même à fes fujets j qui venoientle confulter de toutes parts , comme le dit formel- lement Ennius cité par Ladbance. Enfin après 6z ans de règne , il mourut dans un âge fort avancé j Suidas dit qu'- il vécut I ao ans > âc il fiit enterré dans l'île de Crète , l'on voyoit ancienement Ion tombeau» avec cette épitaphc: Cy^//?Zan queCon nomoit Jupiter. *

Les guettes iànglantes qut le firent entre les Princes de cette famille , obligèrent les enfatis de J a p e t à quiter la ' TheiTalie , & les Provinces voifines , pour aller cnerchcf une retraite dans des pais éloignez. Atlas paflà la mer- Sc alla s'établir dans la Mauritanie près des montagnes > qui portent encore fon nom , moins pour fuir Jupiter, dont il avoit toujours fuîvi le parti,- queparce quela Mau- ritanie lui ofiT>it un beau pais à cultiver. Il diflingua dans PAftrologie , aufli bien que fon fi-ere Promet bée, qui fe rerita dans la Scytme vers le mont Caucaic , à: i^bri du coUroux de Jupiter , contre lequel il s'étoît décla-

* Il eft bon de favoirtp'tt y a en ipicetes infinies qu'on Jonoic â ce Diett.

plutîeurs Jupicers. Les Romains en comp- Le nom de Jupiter , nous en ctoyon»

Micnc jufqti'^ )oo. tant par Tapote am Xenoplion ,, devint coman , <]a'iléMic

AiénoKs ftifonei qni avoient potté le pielqifc fiooiûiDc avec celui dc iLoi> - sibne oom , qu'aux di££tens tioes & aux

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H I S T O R I Q U X S. Iw.lîî. jji

, il fe retiroit fouvent pour contempler les ailres , & fei- Rois d a re les obfervaxions. Comme les habitans de la Scythie T h e s- .étoient alors extrêmement fauvages,8c vivoient fans loi âc * * i » s. ians coutumes , Promeihée Prince poli & favant, leur ap- prit à' mener une vie plus humaine , leur enfeigna l'agri- .culture , la Médecine & c'eft ce qui a doné lieu , fuivant M. Banier , à l'hyperbole,qui dit : qu'il avoit formé l'hom- me 6c que Miverve > qui eïl la DéclTe des fiences , l'avoir .animé.

Son fils DEUC ALION revint dans la Thcflàlie , & j£gnoit à Licorée j aux environs du Mont Parnaflè , lort qu'ariva ce Déluge > -qui inonda route la ThelTalie » âc qui £fl conu ibus Le nom cle Déluge Àe Deue*lion. Il fut caufé par le débordement du fleuve renée , gonflé par les pluyes abondantes , 6c dont le cours fe trouva aparament arête > par quelque tremblement de terre entre le Mont Oflà , 6c l'Olimpe , eft l'embouchure , par ce fleuve eroflfi des eaux de quatre autres > fe décharge dans le mer , cfc for- te que la Thedàlie^qui eft un pais plat,fut inondée. Ce Dé- luge qui ariva vers l'an du monde 1457 j 6c 1 547 avant J. C. dura trois mois. La tradition du Déluge univerfel qui a été ponée mlqu'aux peuples les plus reculez , à fervi dit M. Banier , a embellir l'Hiftoire de Deucalion. Il ic re- tira avec ceux de fes fujets , qui purent fe làuver fur le Par- naflè 6c fur les plus hautes montagnes , 6c lorlque les eaux lui eurent laifle un paflage libre , il alla à Athènes la neu- vième année du règne de Cecrops. AMPHICTIONun des fils de Deucalion , s'établit dans l'Attique > 6c y régna > <omme nous le verrons ci- après.

H £ L L E N fils aîné de Deucalion , régna dans la Fhtio* ride , partie de la bafl£ Thefialie. C'eft de fon nom que les Grecs ont été apellez Helle/tiens, Ce Prince eut à'Orfe'tâe femme, trois fils Eole , Dorus Ôc Xuthus > dont la polléri^ a été £àmeufe dans l'antiquité ? 6c fonda pUifieurs Etats.

XUTHUS j^filsd'Hellenjchafl'é de laThefl"aUe par Paufanias; îes frei-es, qui l'acufoient d'avoir pillé les tréfors de leur h». 7* père , fe retira à Athènes , ix. fervit utilement le Roi Ercch- 5 ^^ | * tée , contre les Cludcidien§ de l'île à'Euhée , fur lefquels U ' * '

Aaa ij

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37»

'T*iU V.

Rois de T H E S S A L I E , de

CoiLUs on Odka

s T , ^. r> lïxtu Tbtmii.

r. Bki AK■■ ^. C o 1 u s. 5. TrPHOM

4. HiPIKION.

Î.Eo« (ï.Eot 7.ENC

DEUCALION.

Emm ithi'i Pirrh».

Pniega^, >nere ' i'jETHUOJ, Roi d'Elide.

HELLEN> Kotde Tbeflàlie , ép. Orttiit.

<i de Tlkcllàtie , Beoûe St de Locride , doni 1«d nom i

<p. Ènârttt , fille de Deimacbus. •V. .

CRFTHEUS, Roi de

Sisir HB

ATH AM k

Tbelblie , «p 1°. Pc

Voye»

Voyeï

m>£et. i". Ty» ,

CoUNTKB.

Omhomshi.

nièce, & fille de S^ilmo-

nfc.

Salmoni'b, CmMb<r. ép. 1°- JtUHm, fruité par' ï*. Sid$n. Neptoneft

Amttaoh, PHBRE'S. CVrt/. Es on,

^p. Jdtmttu. fiMidatear ^p. 4p.

jr-i^x^^^ & Roi des Teuta- jSa^hmca*

M...U Ht.» Phbr«ï en mus, ou

ÎV y-vJ!^ TkeiïOie.rfp. filsde ^WB».i«

PtritUmn», Boettis. fille de PhiJaciw

Ta LA us.

-A-.-

'Abb.a(- ^KO-

Tl.

fiUe . Admit! ,

Roi de IicDRaot.Roi PHiai de Nemto.

OrHBLTl I,

dit anffi

I*

Aluftt, fille de

N.ti'i,

TEtlAS;

rr».

Roi de

Roi de

«p.f<»

jy<. «p.

Ihtflilie.

oncle

0;«rii.

CUTHl'

Voyez

Mejshnb.

m^tfit , fiiie^

de Thoas. 1^. Mt- i/f, fille d-EtliUr RoideCoIckide^ j*. G/iMc/, fiUe de- Fclias. CreoD, Roi de Thebes.

("nA.^ , —^ V

EvyiLi , I. EtTMIUS, u MacmaU; fol au & &

fi^e de Thoai. Phiuti , .Tiojc taez pai Me-

Ht , lent mete.

Nat- PBMcti- ACAStE, AUtft^ ■toK. MINUS. Roi de Voyez Thcflàlie ,

Me»»». ^p-

Sthtndi, PoiiDAH&t: ^p. fils

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la rice de DEUCALION,

(oh t r , Piiace Taillant.

'^d> Tué» , lâur.

S * T U » N B , éf. Rfcrt ou Ofi , li fieur.

Zah ou J o U, JUPITER,

S ï. U T-(

Î73

Ofi oa R/iM,

JUFITIV

t K E i.qoitloiuifoa

BomilHede Ctete,

DoRUs, dona fon nom xax Dtri*'» ^ à'oà les dcniieis Roii de Cmti.

KVll dios

tp.Nù,

HgMea

bfbt

kDiytiil

DaïoMB'i, Pbriiii.1», Ci^tt , PiJùSei Voyez Voyez *p- <!^

CcrHA- MuuMB. MvHi-tVi. Mi»- to««. Roi uiiWN.

d'ELIDI.

Petimtii, DùmtiU, Acmbus,

^. ^. dona

AcHB' Ion £ÔD non

LOUS. confia aux

Dbjohb'b. Athémt.

-— ' > r'^JL^

PlERO», POLIDII>- DlCTTÏ» ACTOR,

reena T«,Ro» ip- Roi de»

ht^-

pais apellé de Ton

Akchandir , Architilb,-

fônirom

MX

fille

•s Aie.

ntede $ciipbe>

„^:.

mère de

FeriZft MBNBTim, Eurion, PhOcmili, Roi des Roi de dite

fille de Oaaaiu.

cinq fils kuac

fille.

Phtit en 7%«û. Theflàlie. ^. femme

Locrieoi.

<p. SthmU,

fiUe ''■u ,

J'Acafte. fibd'EKU»;

r*.A-^ (TOUoi r'^Ai'^

Païrocu, ^iitirmt, Aciolli.

fi^gedc .Tioye.

i.KRune

dePBLB'l,

filtd'Eacntr

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374 GENEALOGIES

R OIS 01 remporta une grande viAoire. Erechtée par reconoîflànce T M E s- en ht ion gendre , & lui dona une petite contrée 3 il 6t sAiiB. ijâtir quatre vîUfS , lavoir Oenepn , Marathon ^ Probalinthet & Tricofithe.

Après la mort d'Erechtée , il s'éleva entre (es enfansiuie difpute pour la fucceffion , Xuthus fut pris pour juge de leur diférend ; & décida en faveur de Cécrops qm étoii l'aî- né. Par4à , il s'atira la haine des autres , deibne que chan- té encore de l'Attique , U alla avec lès deux fils dans le Pé- loponelc j & s'établit dans l'Egialée 06 il finit fcs jours.

AcHEUS l'aîné de fes fils, ayant "raflèrablé quelques -troupes compofées d'Egialéens Ôc d'Athéniens , rentra en Thenalie , & remonta fur le trône de fon père > après la fhort d'Eole fon oncle. Il dona le nom â.*jchaye a cette partie de la Grèce, félon le Scholiaile d'Apollonius. ( fur le I. Liv. ) &c £ut deux fils, favoir Archander, jSc Ar- .c h i t e l e , qui fe tranfi>orterent de la Phtiotide k Argos > oU Danaus leur fit époulcr deux de les filles,, Strab. 1. 8. I o N ) frère d'Acheus > fut un des nïeilkurs Capitai- Paufao. L I. nés de fon tcms , & le procura auflî un établifferaent avan- tageux, Selinius qui regnoit dans l'Egialée « Ijii dona fa fil- le Heliee , avec l'eipérance de lui fijccedpr, comme U arriva. Ion lèrvit ion beau-pere contre Eumolpe , Se les Eleucîens gagna fur eux une viéloire dédillve 6c tua leur chef de propre main. U fit bâtir une ville y à laquelle il dona le nom de femme » èç. du fien ; l'Egialée que {osx frère avok fait apeller Aehaye , fut nomée Unie.

DO RUS fécond fib d'HçUen, s'établit dans X'Efihiù- tiit partie de la ThelTalie » oii avoir régné fon père , 6c lui Herod. 1. 1,. dona le nom de Bonit , &C celui de Doriens à fon peuple. Strab. 1.6, Sou filsTEUCTAMUs alla à lolchos^ chez fon'coufia Crçthée , dont il époufa fa fille Cuté, & mena une Colo- nie de Doriens dans l'île de Crète , Ci pollérité a régné julqu'après le fiége de Troye.

Les Doriens afférent avec les Heraclidcs à la conquête du Péloponefe , 6f furent établis dans le voifmage d'Athè- nes. Après la mort de Godrus , une partie des Doriens , dont quelques-uns reftercnt dans le pais , palfa en Crète > 6c une autre, qui étoit la plus confidérable, dans l'Afic Mi-

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^ HISTORIQUES. Liv.Iît 375^

Heure > ils ocupercnt le pais qui fut apellé de leur nom R o i s d * BoriAe , & oii ilsra.tiretu les villes de Cnide &c d'UsUcar' Thés- njtfe. SAti£..

E O L E fils aîné d'Heilen , fucceda auRoyaume de fon pcre. Il fiit fumomé Neptune , fuivanc Paufaniàs. ( Liv. 4. ) 6c eut d'Eaarette fille de Deimachus, fept i:Is j qui firent de puiflàns étabUnèmens dans la Grèce > &: cinq filles , parmi - lefquelles nous remarq^uerons P//?i^/cY. Elle époufa Mir,mi- DON Roi de Phtîe , qui fit porter Ion nom aux peuples des environs du fleuve Pm«, qu'Acheus fononcle avoit no- p « t- mtz Aehéens. Ilfut père d*ÂcTOR> qui régna à ?A/« en fu" i©^ ,'"ac' Thejjslie après la mort de fon père , & qui ayant perdu riliadc

Êremiere femme FoUbe» , fuivant Euftathius Uir le i . de l'I- ade , époufe Egine fille d'Afope , laquelle avoit déjà eu Merkîae , dejupitcr£^rw,ayeiil d'Achille, AÂor en eut Ménetiu s Comment. & plufieurs autres enfans , Icfquels ayant confire contre ^^ les Ep,. leur père ; il découvrit leur complot, les cnaflà de fon ^O'^**®* Royaume > Se le remit à FeUe qui s'étoit retiré auprès de tui , en lui donant enmariage fa fille Fhibmeie , ou comme d'autres l'apellent FolymeU. Menetius chailë de la ThelTa- lie , le retira dans la Locride , ôc habita dans la ville d'W- pmte,.cÀi il engendra Patrocle. Celui-ci jouant aux olïelets avec le fils d'Amphidamas , * prit querelle avec lui , - ^ , . & le ma. Patrocle obligé pour ce meurtre de fonir de fa jîa- ° ' trie , fe retira chez Pelée fon beau-frerc , qui eut foin- de le Êiire infbuire avec fon fils Achille. La parenté ôc la conformité de mœurs & d'exercices, forma une étroite unidé entre ces deux jeunes Princes^, qui allèrent cnlcra-" ble au fiége de Troye , cil Patrocle voyant les Grecs fort- preflez par Hector, Ôcpar les Troyens, qui comencoient ^

déjà à mettre le fèu à leurs vaiHèaux, pria Achille de lui- prêter fes armes , âc de lui permettre d'aller au combat avec tous les Mirmidons. H fit en cène ocafion de fore beaux exploits d*armcs ; mais fon cafoue Ôc fa cuiraflè s'é* tant détachez,& étant tombés,il fut blelTé par Euphorbus» & tué par Heék}r qui furvint. Revenons aux fils d'EoIe. SISIPHE fondaCiiwWèf oii

« 11 s'apelloic félon leiun$£4«i,J*eloa lesautietXj'yïvN&r , fit feloa-^uelquci- iBA»Cl»!*mmt. Mczitiu, -

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K.OI s D

Th E s- s A 1. < E^

Apoll.Lj, PauiànJas,

Euftathius fur Ho. mère.

Diod. Sic. Uv. 4.

Apoll, 1. 1. Tzetzes.

37(5 GENEALOGIES

! régna fa poflérité : ATHAMAS régna dans la Beotie: PERIERES à Meffene : DEJONÈE dans la Phocide. Nous parlerons de la poftéricé de chacun dans les chapitres fuivans.

MAGNES régna aux environs des Monts Oeta^^ Pe- lion , fur les confins de la Thellàlie , âc fit apeller ce païs Magnifie , aufli bien que la ville » qui en étoit la capitale. Il eut de Nais quatre fils , dont les deux derniers , lavoir PoLiDECTE &D1CTIS fe retirèrent dans l'île de Seré- fhe i une des Sporades > il aceiiillirent Peiiëe avec mère Danaé , que PolideiSte époufa dans la fiiitç. A L E C- T O R fils aîné de Magnes , régna en Magnefie après fon père > & fiit ayeul de P ro th o u s , qui après la guerre de Troye , palTe en Afie » oti il bâtit la ville de Magnefie. P I Ë R U S autre fils de Magnes , régna fur cette partie du Royaume de fon père , qui fut depuis apellée de fon nom

Fieride.

SALMONÉE un des fils d'Eole, s*étant retiré en Elide , y bâtit une ville de fon nom. Il époufa premiete- ment AUidice fille d'Alçus , dont il eut une fille nomée 7;- ro , cnfuitc une femme nomé Sidtro , qui traita avec beau* coup de rigueur û belle filk Tyro. C'eft peut-être à cau- de les mauvais traitemens , que Tiro fut envoyée chez fon oncle Crethée , elle fe lailïa féduire , 6c eut de fort on- cle deux fils , que l'on mit ûir le compte de Neptune , peut- être auffi ponoit-il le furnom de Neptune, comme fon pcrc. Ces deux fils furent expofez ; mais ayant été trouvez par des bergers , ils furent fauvez & nomez l'un NeléeSc l'aur tre Pelias. Ils furent depuis reconus parleur mere^qui épouf fa Crethée , 6c ils la vengèrent des cruautez de ma- râtre.

CRETHÉE fils Mné d*Eolc , lui fucceda dans le Royaume de Theflâlie , 6c fbnda la ville à'Iolehes, qu'il établit la capitale de fon Royaume. Tyro devenue fa fem- me légitime , le fit pcre de trois fils 6c d'une fille. Après fit mort , Pelias s'empara d'Iolchos 6c du reftc de fes Etats « fi bien que fes frères furent contraints de vuider le pays > & d'aller chercher fonune ailleurs , Efon feul dempufa dans lolchos comme perfonc priyéç,

AMYTHAON

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HISTORIQUES. Liv. III ^yy

AMYTHAON fils de Crethée, demeura long-tcms Rois oi à Pylcs , époufa Idomene fille de Phcrès , & en eut B i As Se T h e s- - Melampb> dont nous avons raporté la poftérité dans la * a *■ * Table. II. en parlant des Rois d'Argos. Nous y ajouterons feulement qu'AdTafte petit-fils de Bïas ,-avoit pour frère, faivant Apollodore. ( Liv. i.) Pronax, père de Licub.- GUE Roi de Nemée , gui eft furtout conu par le malheur de fon fils Ofheltes.^ Hiffifile fa nourice l'ayant laide fur l'herbe , pour aller montrer une fontaine aux troupes qu'A- drafte conduifoit au fiége de Thébes , & qui étoicnt pref- fées par la foif, elle trouva à fon retour qu'Hun éfroyable fcrpent lui avoir déjà ôté la vie. Licurgue vouloit feire mourir Hipfipile y imputant la mort de fon fils à négli- gence ; mais les Princes Argiens s'y opoferent , ôc pour •■ confoler Ltcurgue , Us inftituerentles yeuxNeméens i»cn i^bïJiro'dr l'honeur de fon fils Opheltes, qu'ils furnomerent^/ïj&fœa- ,3 en 3 aw, n d'un nom Grec , qui fignifie comenccmcnt de mort & un/'c'ouroM de meurtre. Cette Hiplipflc étoit fille de Thoas Roi de S-acU t«k! JLemnos } dont les femmes j par une con^iration générale contre les hommes , les firent tous mourir , en une nuit , y^n^ pi^c, pères , fi-cres , ou maris ; Hipfipile foule fauva fon père Uv. 1. Thoas , en le cachant dans le temple de fiacchus , la nuit que fe fie le maflacrejSc le lendemain l'ayant acouftré des habits de Bacchus > die le fit monter fiir un chariot > &C temmena à travers la ville > criant à haute voix qu^elle al- knt expier dans la mer le Dieu Bacchus , qui avoic été t)ro- phané par tant de meutri-es , fie par ce moyen elle condui- kt Thoas dans une profonde forêt, ob il fe tint caché» juf- qu'à ce qu'il trouvât l'ocafion de s'embarquer ; Hipliphilc foignit d'avoir tué fon- perc , 6c fut fi bien diflimtilcr , qu'- elle fiit élue Reine du comun confentemetù de toutes les Lemniadcs. Lorfque Jafon allant en Colchide , paflà avec les Argonantes à Lemnos , HipHpile devint amoureulè de lui & l'époufa. Quclques-tems dprès , les'femmes'de Lom- nos ayant apris cornent elle a voit làuvé fon i^re , la ven-i dirent pour efolave à Licurgue Roi de Nemée» fclqn Appl- iodore. (Liv. 3.) ^ fuivant Hygin. (chap. 1 5. )-^;leSww>- liafte dcKndare, elle découvritque les l-0rjiriiadesav*^nt confpiré de la iettcr dans la mer i eUe.taçha;dç fe iàuver .> Bbb

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378 GENE ALO GTE S

Rftis nt elle fut prife par des Pirates, qui la vendirent à Licurgue,'

Th e s- !qai luiremitibn fils pour le nourir&c l'élever. EUe avoir '

«Ai.it.'- eu.dc Jafon deux fils> Euneus , 6g. Thoas, qui devenus-

grands , cherchèrent leur mère par diverfes contrées , &

ariverent à Nemée-, ^lans le tems de l'accident d'Opheltes >..

& recoûurent HipHpile par l'avis que leur en dona Je dei-

vin Amphiaraus^

P HERES frère d^Amydiaoni fonda ville de Phem ' jt,poU. 1* 3. ^^ Theflfalie i qai fut depuis la capitale de fon Royaume. ÎT'- futperc d'ADMETE RoidePheres, conu par l'amour - de la femme Alcefe fille dePelias , quis'ofmà-la mort pour-' &uver la vie de fonmari.. I^ufati. NELÉE undes fikqueCrethéeavoitieu^iè.TiTOawant-

iiT, 4,c. }6. fôn'-mïuiage > ayant été obligé de fbitir de la Thefîàlie >< dontPclias s'étoit £mparé>feretira dans le paï*d«Mefieme,^ ^oîi.tiVemparadc.laviUedePilos> d'où il chaflà Pylasfils: de Clefbn j qui alla oci^er une autre ville-de même nom. dans i'Elide. Le refus qu'il fitd'expier Hercule du meurtre: d^ïphinis, lui atica. le couroux de ce Héros > quipritd'aC- . faut la ville. de^FiloS) âcietuainhujiiainanent avcctoiu- . lèsfils.:

NESXGR-qni étoir leplus jeunc; de ia>échapa au: carnage. Il étoit alors à Gcremium , &c rétablit dans la fui- te Pylos» qu'Hereuieavoit faccagéc , Oc le trouvaaufiége. deïroyc, oiiilièfitconoître pariàfegeflè. Il pafl^ enfuitc- av-ec les- Pyliens en Italie > & y bâtit la ville de MetAfontc- Sa poftérité régna dans la Meflcnie , jufqu'au retour des Héraciid«& -Afors Alcmeon un de lès décendans fe retira, à Athènes. De lûiibrtitla hxDJùicéti Alemeonidis , ÔC de- fim<:oi^nPoconcellcdcs PflM»i<^/..

P £i< I AS fils de Grethée ,s'étant emparé dùRoyaume de Thcflàlie, €hercha à s'y maintenir^ en éloignant Ja^ » 6 N fon neveu fils de Pelée. C'eft pour cela qu'il engagea ce jeune Héros , dont la valeur lui don6it de l'inquiétude> à entreprendre le voyage de la Colchide > pour &ire la conf cjuête de la toîfbn ^*or , c'eft-à-dire , pour recouvra le$ tt^fors-que fon coufin.Phrixus fik d'Athamas avoit trai^ toôrté^ en Colchide , lorïqu'il s'y réfiigîa chez i^thas , qui le» £ulôît garder trâs-foigneuièment. Jafon psurcit p9UE cetr

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>te expédition > acoiopagné par les plus célèbres Héros de T h e fi- lon tems *. .... i A L 4 E.

Avant que d'ariver dans la Colchide ; ks Argo- - jiautes ayant abordé dans l'île de Letnnos > .oh. il n'y avoit ipour .lors que des femmes ] . tous ks-hommes y a^ant été Igorgés^ils y furent fi bien aceiiiliis par .cé.pcupie féminin* -qui comencoit à s'ennuyer du veuvage, .qu'ils y Turent r&- •tenus deux ans.La Reine Hipfipile iîit le .jiarcage de Jaibri» qui enfin obligé par honcur de pourfiûvre fon enrreprj&^ j)artit de Lemnos , iaîfiànt Hipfipile enceintCaSclui prpteif iant qu'au retour , il jcpafferoit par Xemnos > & l'erame^ jieroir avec lui. Àrivé dans la Colchide , il plut à AkdA ^£lled'^tkà5>.ficpar le.iècQurs de cette V-iixtcdSk, à bquellç il dona fblemnellement fa foi » il vint à bout d'enlevear^ks richeflès du Roi, qui , averti de la fiiite de Jafbn , voulut le podrfuivre j âc perdit la vie dans le combat. Les Aigonaur . j:es s'étant rembarquez , ariverent dans la Grèce , ou Me- dée fuivit Jafon. EUe fevcngeadePelias^qui outré de ce .que Jafon avoit emmené avec lui Acafle fon fils , làns Ion xonfentement , avoir été caufe que fon pcre Efon , Se fa .inere Alcimede s'étoient faits moiuir pour prévenir la fu- reur du tyran , en buvant du fàng-tout cnaud d'un tau- . i teau , qu*Us avoient facrifié. Elk dona aux filles de Peliâs '<■ jun breuvage empoifoné, qu'elle leur fitcroire être propre il rajeunir feur père , ôc qui lui dona la mort.

A C A S T E fils de Peiias , k qui Jafon avoit généreux :iement cédé la courone ? pourfuivitiès fœurs comme meur- jtriercs4c leur père. Elles s'éoMcntlàuvécs, & ^ieefie l'u» jie d'elles s'étoit retirée chez Iba coufin Admette Roi de Phercs, quiPépouÊu Acafte la lui redemanda. Se fur le. :refiis qu'il fit de la livrer à fon reffentiraent , il entra furies ■terres Se les ravagça. Admete qui entreprit de le repouffo-, .ayant été pris , Alceftc s'ofrit génércufemcnt de fc remet- jre entre les m^insda vainqueur pour<en> tirer ion amant ou .fon mari. Acafte acepta l'échange Ôc renvoya Admete; inâisHttfcuk vint foni propos œms oc tcms-iàj cnThcC-

cette expédition' ArgtoMtts tpuct <{a'tis\ Uiii ou.paicc ^u*!! .potioit le»]SioC4 É^cmbaïqucieat fin un vimen a<iaii\ nomn AtKicat.' ' ' '

Bbbij

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jSo GENEALOGIES

falie , Se à ht prière d'Admete j il délivra la géhéréulè Al> cefte.

Jafon s*étant dégoûté de Medée» épaufa C^/«»« fille de Creon , Medée outrée de dépit de fon inconilancc , mit le feu au palais de Creon, oîi ce Prince fut bruIé avec fil- le rivaïe de Medée & déchira les enfens qu'cUe avoir de Jalon , puis fe retira à Athènes > elle époula Egée , ^ d'où Thefée la chaffa peu après. Jafon fe tua de dëfef-

rir. On peut placer l'expéditiondes Argonauces-joavant guerre de Troye. Apres ce tems on ne conoic plus les Princes > gui régnèrent en Theflàlie. Elle fut dans la fuite ibumi& aux Rois de MJacédoine » puis aux Romains , Se au^ jourd'hui elle e&. ions la domination ^ l'Empereur Otto-

ffiMfJMHWl^i Vîîi h'iffiWrriMTiimiWfîilliHMffl'Titf ft WfiMBllW**'"^!^'"^*^ "•**> ^

C H A P I T R E V.

- Des Rms ^ATH ENES.

Rois - A THENEScapitale de l'Attiquc^ plus célèbre par- »' A T M E- Jx. tic de la Grèce , a été l'une des villes du monde la [ B s. plus mag;niiique » & la plus floriflance. Divers Auteurs Pont apellée ù. mère de la Religion & des Loix^ la nouri- ce des Philolbphes , le fiége c^ Pérudiùon , l'école des fien- ces ôc des beaux arts , &: l'œil de la Grèce. Elle étoit bâ- tie fur la rivière d'Ibiffe , au milieu de l'Attique , & dut les comencemcnsy ouj félon d'autres,fbn embeuiUèmentà Cf tnfs venu d'Egipte.

Cfitte Ville n'a pas feulement été l'école publique de la jàgeilè &c des beaux arts , mais elle a été encore le théâtre de la valeur , ayant été atifU- féconde ea grands Capitaines, ç^'ea hommes polis & favans.

On a fort cékbré dan& le mondé ib> ^reefMge , le Zitéf > VAeadentie &C le Portique.

~ VArevpAgt étoit proprement le Sénat d'Athçnes ; c'étoit le lieu oïl un certain nombre de Magifbrats conoiflbient de ous' lés crimes Se jugeoient lés diferends des particuliers. Ce Sénat fut établi par CécrûpSr

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HISTORIQUES. Lh, Ut 381

Le Litfe étoit un Collège oti Arîllotc enlcignoît fa Phi- R o r s JoJbphie. Ceft pour cela qu'on i'apelle la Fhilofophie du "'^ t h i. Zieét. " ' '•

U Académie étoit une belle maiibn avec des jardins Ôc des fomaines > ou Platon enfeignoit Tes Difciples. Le nom d'Académie vient d'un cenain Aetidemus Athénien , qui confàcra fa maifon à cet ufàge y & c'eft de-là que le nom d'Académicien a été dooé à ceux> qui fuivoient la dotffcri- nedcPlatoo-

. Le Portique qu'on apelloit aufîï Peàle , à caufe de la diver- iité des admirables peintures > dont Polignore l'avoit enri- chi r étoit le lieu Zenon le Cînique faifoix Tes leçons phîlofbphie à les auditeurs qu'on 3iÇcU.oit S tciciens.

On peut confidérer Athènes fous i v. Etats difïèrens.

Le L eil fous XVIIL Rois durant 487 ans, depuis l'an du monde 2448 , qu'elle a été fondée julqu'à l'an 293 5,

Le 1 1. efl fous ^11. Archontes perpetttels durant 3 1 6 ans , depuis l'an 292 5 , jufqu'à l'an 3 2 5 1,

Le 1 1 1. eft fous VU. Archontes Decennmx , durant 70 ans, jufqu'à l'an 5321.

. Le IV. cil fous les Arthontes Amnuels , durant près de 7^1 ans) iufqu'à l'an du monde 4082, £c de l'Ere vulgai* je 78 qu'elle devint tributaire des Romains.

Pour moi > dont les généalogies feuls font Pobjet , je dtviferai rHiiloire d'Athènes en deux Articles y le L lèra fur la fucceflîon de fes Rois , & le fécond fur celle des Ar- chontes perpétuels &c décennaux , tous fortis de la même face > âc décendus de Codrus dernier Roi d'Athènes.

i>e$KoisteATHEliES.

Le plus ancien Roï qui ait régné dazls PAttique j efl OGIGESr ou Ogigus, fous fêquel ariva environ l'an> du monde 2200, 1804 avant l'Ere Chrétiene, cette fà- meufè inondation qui a porté le nom à'Ogigis. Ce Déluge dépeupla tellement lepaiis> que durant près de 200 ans» mu Prince n'eut envie d'y régner. Enfuite ACTEUS ou

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'Ron

,D* A T H E.

NES.

faufanias , liv. i.çJz.

r^ifU VI.

du monde,

avant J.C>

I 5 56.

§8» C£NE AL OCÎES

AcTEON , s'y étabUt&dona fon nom aujpaïs. B yrcgnôit dans le tems que C e c r o p s ibrù d'EgiptC) y aborda avep un aflèz grand nombre de compagnons pour y former ua établiflêment. Aifteus reçut avec joye çes.no^v.eaux hôtes, & dona à leur chef & fille Agr^tuié^jx mariage , avec Pe^é- rançe de lui fucceder^ comme U lui fucceda éfeéHv<ement. L'époque de cet établiflêment ^ft environ , l'an du jnonde ,2448 , Ôe 1 5 5 6 * avant l'Ere Crétiene.

CECROPS pour doner un fondement à fa.colome> fit bâ- tir fur ime colme une fortcrcflè^ laquelle il dona lenom de Cceropeja , .comme au rcfte du -païs i il la-confacra à Miner^ vcjquelcs Grecs apellent^/)&tf»f, dont elle prit dans lafuU ,te le nom. Il travailla doucement à gagnpr l'elprit des habi- tans » à adoucir les moe^urs barbares des Pélalgiens qui JiaSitoient cette contrée , ^ leur ayant fait comprendre les .avantages de la fociété , U les engagea à quiter ieurs ha- meaux âcles raflemblacn 12 bourgades» dont il compofa le Royaump d'Athènes. H y étabUt avec les loix de foa ■pais , les Dieux qu'on y adoroit ; il y porta furtout le ciil- ,te de Minerve honorée à Sais fa patrie.

L'une des plus làgesloix qu'il établit,! lut celle qui re^- gla les mariages , & àbolU la Poligamie ** ou.pluralité des

■k Quelques Interpi^tK du marbres :d*Aren(leIe la metent ;itfro- aniavant J.C ce qui me parott uop éloigné.; ■cai Cecrops , que <aut le inonde coti- vient avoir ^cé contemporain Ae~i^oiÇe , ■ne fe trouvera plus Ditie ; cm MmCe ne .vint au monde que l'an »:j7i. avant J.C. .».» La Poliganiic eft une pratique peu conforme à la nature , & petnicieufe i la ■focicié. Cat un fait bien établi par de» cfllculs «afls que le nombre det mâles de none efpece oui nailTentj eft [0U)oua, |iD peu plus grand que celui des femelles , .montre clairement que Dieu , Auteur de la nature , n'a jamais eu del^in qu'un homme eût phis d'ane femme, Je très- druiémtM c'4fi Agir.captic loix de J'un & de l'autre que d'en pieridteplus d'une i U fois. QKioîque le ' Légidaieur. feuveiain ait ■jogë^ propos de djfpcnfeF lesenfaoB.d'HtKJde cetieloi pu unq pet- mifCon pofîcive , & pour des railâns par- ricnlictes , ,cc n*cft pvune.reglffjourles

autres. M. Pni/fr«M>;,Hift..desJn(fs , tom i. Depuis le rems de^Cecrops jo^u'apt^ la guerre du Pélopooefe , on n'entendit point patler;it Athènes de poligamie,& S ■n'avoit jamais àé permis l un mari d'a.- wir pluE d'une lènme. La loi <c la cour tume s'acoidoient en ccpointi waii U pefle ayant entièrement dépeuplé Athè- nes pendant la gnerre du i>élQponefê.: pour la repeupler.on fit une loi nouvelle^

Ï|ui petmeicoil aux hommes d'avoir deux eramej,& la poligamîe fut ainfi pcrmife, ASocrata le PbilotbpheSocrate fut un de» premiers qui fe ferait de cette permi^ioo, i l'âge de 4f ans. Il avoit peur femme X»nrifft ( il prit ■poar féconde Myrte petite fille d'Ariiâide , & ce fut pai pitié parce qu'elle ne trouvait point demarit tout ce qu'il y ^agna iiit d'avoir , pour eaetcer la paiimce , deu.méoliante* fem- mes , au lien d'une- Df^^nuLstuê-.vt Sociale. Athtnée , GrUms , 1, ïj. c jo. MixaiiArabAlruiiiJn;i. t.

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iu

B I sTô R I Q 0 Ë^si Zw. m: ?8 j

fËmnle$) parmi un peuple qui n'avoic d'autres règles ({ans Rou fes mariages quexelles de les défirs. Cecrops écablit vers o'ATHBt- l'an ^497 un Tribunal ou Sénat apellé depuis ArA^age , ^ ^ '-^ pour juger des contefliacions > qui naîtroient parmi fes fu-- jets; l'Hifltoirene parle jamais de cet augufte Tribunal , que pour vanter lès lumières, ôc faire l'éloge defon inté- grité.- Cecrops fut fumomé Difhyes ou Biprmist. comme- jui diroit nn-homme eompoff de dettx natures , foit parce qu'il lut unir deux peuples , aom les mœurs & les coutumes- étoiencûdiféremesyibit parce qu'il parloitdeux languesv 1-Egiptiene âcla Greque. il régna 50 ans fuivant £uiâ>e £c S. Jérôme^

CRANAUS Grec & Athénien d'origine, futle fuc^- II.' eeHèur de Cecrops. Son règne eft remarquable par le fa-- z'45iiffi meux jugement que rendit le Sénat d'Athènes , entre Ne^ àa monda , . tu»e 6c Mars. Le véritable nom du premier étoit Pofeidon » *^*" J- C. il étoit Roi d'une partiede la Theflàlie , & comme il co-^ »^5o4i- mandoitTur les rivages de ce païs, âc qye par-là il avoît eu ocafion d'équiper des vaiflèaux, oupïûtôt des barques» & de couftr les terres voiûnes , l'on le prit enfuice pour le Dieu des Mers > fur leTquelles il avoit exercé puHIànce pendant fa vie» Mars étoit un aucre-Tiran des mêmes quar- tiers, auquel fa valeur ouia férocité avoit &it doncr le lumom deMars. Il avoic époufé ^^r^uij^r, une des filles de Gécrops, dont il eut'y^/ei^tf , laqucUeayant été forcée par Haliroshius fils de Pofeicron; A4ars vengea l'infulte &ite à Êtffîe par la mort de celui qui la lui avait faite. Il fut cité, pour ce meurtre par Pofeidon , devant le Sénat d'Athènes, qui après avoir^coûté les raifons des deux parties , débou- ta Neptune , & prononça que la vengeance de Mars n'a- voitpoùtt excédé l'outrage qu'il avoitreçu en la perfone 4e & fille. La &ble n'a pas manqué d'embellir cette Hiftoi- re,Sc de dire'que douze Dieux s'étoienc mêlez dans le nom* llffc des Sénateurs > pour doner leurs voix dans ce ji^&- ment, * qui parut fi équitable. Le lieu oïi il fut prononcé

V Ce jagement fat lepremia <|a'aU yoité rAtéopage. Le %. ftu celui de Ce- ^ule, coupable de la inoR de fa fbcnt Wocnc La}. fucMlni^DtdalCfCOO-

Taincnd'aToir mJTalnifeBiitve» Le 4.iiitx;elin d*Otefte,asfiqa da defânen-

iuV

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384

TMe VI

t. C E C R O P S . Egiptieo , fonda Athbhii

l'an du monde 1448. f l'ao>49S. reg. fo

ans, ip.A^Multt , filje d'Aâeus.

Les Roij

I I. c R A N A U s , Roi d'Athenefl «n i4î8. t en 1J07. reg. y ans.

EiusicnTOK , ImtJnfi. t aïant ibDpci&

Cmhalb

Oia^de Prami.

Maki,

CrM»é . femme Jîthù.* III. d'AMPHICTlON. dona Roi d'Athenejeo 1107. Ion fhajTéi'anifi?. reg. nom i 10 ans. J'Artiqut.

VII. CECROPS M. Roi

d'Atheneî en itfj?. f >'*?7- . reg. 40. ans, ép. M4thdnfe,

Jâctifieez pour le falut de la Patrie.

Pnirb

CepLc.

yill. PANDION.II. Roid'AAeac», l'an x697. éitt6ai<a 1711. leg. i^ans, if- Piûr, fille dePylas, Roi de Megare.

CrfHf*.

X. E G E' B , Roi d'Athènes

l'an 1,71}. t en 1770. g- 47 «•

^p. jEihrM , fille de Pttt^

Pallantb, perc de f o fils.

N I s 0 1 , Roi

de iiffir4.

XI. THESC'E, Roi d'Aihcneï, l'an 177a

chaflï l'aD>798. t l'a» *8oo. leg. xS ans ,

^p. I'. Hifftlit* , t°. Phe^* î. dp Mino$.

I. H I p F 0-

XIII.ï.DEMOPHOON,

ACAMAS.

ANDHoroura

1 1 T X..

Roi en 1813. t l'an »8j<.

<-^^^^

(lÀ;endn de

reg. îjans.

Nsta'..

THVt,

Voyez M«£mm.

X I y. o X I N T H A s , Roi eq 185s. f l'an \is%. leg. 11 ans.

XVII. MELANPE, Roi d'athénée en tl??. tentj14.teg.37an».

XV. APHIDAS,

reg. i.an ,Sc im xvi pai lôiLfrere.

XVI.TH IMOETES,

Roi en 18(9. Ahttai

]'aniS77. icg.;8 ans.

XVIII. CODRUS,

tué l'an i.9H-

M I D o K. N ï . Voyeïla

Andiodns ,

DamafichtOB , Andrcmon , Ptomcthus , DamaTuL

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d'ATHENES depuis Cecroïs!

"JÏJ

I V. E R I C T O N I US, Roi

en iji^.'feD !f67.reg. joans-

V. P A N D I O N , Roi l'an f l'an rtfo7, reg. 40 ans.

Cbhmc , mère d'EuiqoIpe ^ Roi de Thrace.

.VI. ERECHT E' E , Roi d'Aihene* en 1607. f en nSf?. reg, jo ans , rfp. PraxÙM , f. de Cephilè.

Pwent , femme . FhiUmilt i^ Tccéc , Roi violée par.

de Thrace, T^rée.

Orùh'i , enlefée pu uo . Thiîce de Oaulie.

5TCIOM, Ri

deSkithe.

I X. -EUPALAMUS, Roi d'Atlièaeseà^i^ri.. reg-'r an.

CreHfi , ép. X UTH us, f. d-HeUen.

Mttmlufi , Ttrëx.

XU. MNESTHE'.E, Roi d' Athènes en 1798. ■fen 18*3. reg. tf am.

tit.1. ]a?ix. ' Ta LU».' Rois

de ' ' MEGARE. I. L E L E X , venu d'Egipce , Roi de Megate.

III. BYLAS, dona retraite i Pandion.

os, ép. une fille de Pandion.

IV. PELIE, femme de P a n m o n , Roi d'Athènes te de Megarc.

V. N rsUS , Roi de Megâre , <fû féi'n pat U(trf hilon de SjUÀ fa Siii-'

Sylla, <{at livra Megare à Minos.

V I, rPHIUOE, femme de M B â A R, ■' 1 de Beotie.

ipïus. VIL ErECHME.fémmed'AicATHouï.

.VIIL PER/BE'E, ^p. T»LAMio>i,.fiUd'Eac'iis. XX. A]AX,dille Telamooicn.

; X. Hi.PfERION; fils d'Agamcmnoo.

Cce

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jgtf GENEALOGIES

Rois fut apeilé VArâpuge , oà> eh^mf de Mars , £c les Sénateurs

d' A T H B- jîreopagitts.

'^ ^ s* Cranaus eut plufieurs filles , entr'autres Aéis , qui dans

la fuite dona fon nom au pais , apeilé Creropie, 6c nomé de-

5uis Attique. Ce Prinee après 9 anç de règne , fut dépoflè- ^P^tAMPHICTION, qui avoit époufé Cr*»«^ , une X < o 7. autres de fes filles , &c que l'on croit comunément fils de du monde , Deucalion. Il procura une confédération de 1 2 peuples avanc J. G. voifins , qui s'afTembloient deux fois l'an aux Thermopi- .'457* lesj pour délibérer enfemble fur les afeires publiques &c parûcuUeres de chaquepeuple y après avoir ofèrt des fa- crifices comuns. Ces aflemblées auffi bien que ceux qui les compofoient , s'apellerent JmpbUfiaas du nom de leur Au- teur. On les apella auffi le Confeil deifoxtes , à caulè qu'il Strabo.I.g, '^ tehoit au partage des momagne^ * ou parce qu'on le tinr enfiÀte à- ht- porte d'un temple de Ceres>r otr de celui d'Amphidlion y qui furent l'un, ôc l'autre , élevez long* tems après dans le lieu le plus étroit des Thermopilcs. On tenoit agrandhoneuj?dansla Grèce d'avoir le droit d'çn- Paufatiias, yoyer à cette efpece d'Etats Généraux, E n'y eut d^abord liv. 10.C.8. q^ç douze villes , qui eurent ce privilège, & la moindre marque d'infidélité à la patrie en donoit l'exctufion > & H ne fe recouvfoit que par des preuves éclatantes du con- traire. j y EftlCHTO^NIUS f qui décendoit peut-être de l'une

j , j 1 des filles de Cécrops , dépoiiilkt Amphiàion de la fouve- du monde, ralnetéj &c(k mit fur le trône d'Amenés. Il inllitua en avant J.c! l'honeuT de Minerve \ts jeux Athénées y ^\À£\xxtmàdii\s lai J487. fuite célébrez par toute la Grèce Ibus le nom de Fan/tthé- méer %>A,Pa.nhelUniens. Enehtonius fut le premier qui attela

Quatre chevaux.de front , Ôc qui pour couvrir k diformité El ne btN. ^ ^* jambes 1, inventa l'ufage des chariots , inconus à la iJraBie». Grèce avant ccPrince. Js dis inconus à la Grèce , car cet ufàge étoit conu long-iems auparavant en Egipte , & dan» les païs voillns> âc on en done l'invention a un certain

* Ce fltt j ccpal&ge da monr OSta , t erecs ayaiir pocr Chef l:con!das ^ Roi 3e cntte la Theflalie & U Phociiie , qai n'a Spsie^ardtrientpenduKirots joQUtO»* tpt tj fiés de bigcDi , que ^uaoe milie | (d'armée de Xacéi.

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H I s T O R.1 Q U E s. Ziï/. ///. ^«7

Tnehilusi mais ce n'étoît aucune cQ>ece de traineau> auquel Rots le Roi d*Athcnes ajouta des roues. »' A t h s-

P AND ION qui fucceda à Ton pe;rc Erichtonius » eue « "-

guerre pour fcs frontières avec Labdaque Roi de Beoâe, ^* reçut de Terée Roi de Thrace , un fecours qui lui pro- * 5.^7* cura l'avantage fur fonénemi; ce qui rengagea à doner à ^ ">""***• ce Roi allié fromé fk fille en mariage , alliance qui devint *^' -!_" ' fatale à la famille de Pandioniâc fut la fburce des chagrins 4jui lui cauièrent la mon.

Terée quelques-tems après fbn mariage 1 étant venu à Athènes , pria fbn beau-pere de lui permettre d'emmener belle fœur Phimok , pafTer quelques-tems auprès de fa fœur ) qui avoic un grand emprefïèment la voir. Pan- diony ayant confènti, Terée partit avec belle £xur; mais il ne fut pas plutôt arivé dans la Phocide , qu'il l'en- ferma dans un château « lut fit violence > puis lui coupa la langue , pour l'empêcher de fc plaindre de cet outrage. Apollod. Cependant cette infortunée Princefïè ayant trouvé le liv. j. moyen d'écrire fur de la toile avec une aiguile de tapifk- rie ) elle aprit à fa fœur la trille fituation elle étoit > Se le crime de ion mari. Procné touchée du malheur de fk fœur fbngea à la venger, elle prit le tems qu'on xélébroit les fêtes de Bacchus , potu* aller avec une troupe de Bac- chantes délivrer fœur de fa prifôn. Elle l'emmena au Pa- lais Se par une vengeance cruelle , elle tua fbn propre fils Itfs , qu'elle avoit eu de Terée , &c l'ayant feit cuire , elle le fit lervir à fbn mari j âc fur la fin du repas , Philomele entra Se jetra fur la table la tête du petit Ifij. Le Roi faifi de rage j pourfuivit ces deux cruelles Princefïès l'épée à la main , pour les immoler aux mânes de fon fils. Mais elles échaperent > &c s'étant mifes fur un vaifïêau qu'elles avoient feit préparer à ce deffein, elles ariverent à Athè- nes 1 elles portèrent la mort dans le cœur de Pandion , par le récit de leurs malheurs. '

ERECHTÉE fucceda à Pandion fon père, dans la VI. Royauté, ôcpour dédomager fbnfrcreButiSjU luicé- 1607. da h facrifieaturc de Minerve, Ôcde Neptune. L'on met ^" monde, fous le règne d'Erechtéc ï'arivéc de Ceiis dans l'Attiquej k ***°* J* ^* labourage enfeigné par Tri^tolemie , &c l'établiflèment des ' ^ ^7*

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388 GENEALOGIES

Rois miftefôs à EUuJît. Cette arivée de Cerès dans l'Attique y D'A THE- n'eft autre chofe que le tranfport des blés de l'Egiptc en N ï s. Grèce , que le Roi Erechtéc ht faire pour laibulager dans

M. Lan- -un tems de famine. Et dans le raêmc tems on établit à glet , lUé- Athènes les mifteres de Cerès , félon l'ulkge 6c, les céré- ihode pour monies d'Egipte. Car la tradition des Egipticns , eft félon ^"^'^''. Diodore de Sicile > qu'//?j eft la même que Cerès , quiiaven^ ta l'agriculture 6c l'ufage du blé , 6c qui publia des" loix équitables. Et ce qui confirme ce ièntiment.,.c'eft que les jcerémonies-des nuileres d'Elcafis &c les fêtes d'Ifis fon fem- blables. Et parce que Triftokmr&h de Ceke Prince d'EIea- ■iis, perfeéliona dans ce tems-là l'Agriculture j'fic l'aprit r -aux peuples de la Grèce , l'on a- dit que Cerès vint dans l'Attique âc logea chez lui > âc qu'en confidération de l'a;- ■ceuil qu'^1 lui m, elle lui enfeigna l'agriculture.» ôc lui pref- crivitlcs regles^qu'U devoit rairé -oblèrver pour fevorifer Je? moiflbns ^ Se poui- procurer àchaque particulier la ré- coite de ion travail. Ce fut peut-être Triptoleme lui-mê- me, qui pour doner plus de crédit à fcn établiflement & engager plus éficacement les peuples à obièrver les règles qu'ilîour prefcrivoit > publia qu'il tenoii l'un Se l'autre de la Dèeflè^erès , avec les cérémonies des fêtes qu'il infti- rua en fon honeur, & qu'il empnmu du culte que les Egjp- ■ciensavoien» établi long-tems auparavant en l'honeur d'I- fis , inveiitrice de l'agriculture en Egipte. Ces fêtes qui fu- rent éifduiesià Eleufis , étojent apellecs.lesm//7er» tUCerèi,, -- parce;que le-fecret ôc lemiftcreétoiem fleflèntiel.s àcçs Ibrtes de cérémonies , que li révilation de. ce qui s'y fei-. ibit > paflbit pour un crime capital , non feulement dans 1% Teligion ; mais même dans l'Etat j par la liaifon que les plus grands hommes, ont raifes entre je gouvernement civu & fe culte religieux. ..'..,.;, . Le Roi Èrechtée. ayant la gueilreiavec ceux d'Elcufis , fut averti par l'Oracle qu'il envoya confulœr, de facrifieç à Cerès une. de les filles , s'il vouloit obtenir la vî(5koire, Fntogenie &c Pandore, s'ofrirem généreufèment pour le là- hurdc leur patrie. Il y a beaucoup de diverfité dans les Au- teurs, touchant celle qui fut immolée. Erechtiée défit les ' Ëkufinieos y &c tua leur Cénéj-aUmmarAdus fils d'Eumol*

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HlSTORIQUES.'Z/v.7/7. 589

pe. Dans une autre guerre qu'il eut contre les Chalcidiens R o i j ce l'île d'Eubée, Xuihus qui avoir été chafTé de TheiTalie d' A t h e- par fes frères , vint lui ofrir fon fecours ; Erechtée le reçut ^ ^ ^■ agréablement ,!& en recompenfe desjfervices qu'il lui rcn- ^" ^"* '* dit contre les Chalcidiens, il lui dona une petite contrée > Xuthus fit bâtir Marathon avec trois autres villes , &c lui fit époufer fa fille Cr/uf^. Il en eut deux fils Acheas ôc Ion qui donerent dans la fuite leurs noms aux Acbêens Ôc aux ïvniens.

Après la mort d'Erechiée ,. fcs enfans qui difputoient à Paufan. L qui lui fuccedcroit ,' convinrent de prendre Xuthus pour 7. c. i. juge de leur diférend. Gelui-ci décida eri faveur de CE- VII. C R O P S II. du nom * qui étoit l'aîné ; par-là il s'atira la 16^7. haine des autres fiils d'Erechtée , & fut obligé de fortir de d" monde , l'Attique. Cecrops eut pour fucceflèur fon fils t*AN-* avanc J.C. DION Il.quiaprès ving-cinq .ans de règne, fut dépoiiil* .^yf?' de fon Royaume , & chaffé par les intrigues de ion cou- V 1 1 1 . fin Eupalamus. Il fe retira chez fon beau-pere Pylas , qui . ^ ^ T' regnoit dans le pais apellé depuis Megaride , 6c auquel il ^^^3*^° » q' fucceda dans ce Royaume , qui fut le partage d'un de fes , , n-r fils.; ^^ ^*

EUPALAMUS £1$ de Metïôn frère du Roi Ere-- I X. chtéc, ne jouit qu'un an de fon ufurpation, &fut chaffë 171 z. à fon tour par les enfans de celui qu'il avoit chaffé. Il fut du monde, père de Dédale, que fon art, fes voyages, & fes mal- avant J.C. heurs ont .rendu égîuement célèbre. Habile Archite(5te , nSi. ingénieux Sculpteur ; il inventa pluûeurs inftrumens dans ces deux arts. Pline nome cntr'autres , la coignée , la ni4 t)ipd.-l,-4,j veau & la terricrèi Msis rien ne le rendit fi célèbre , que P*"^*"'"* l'art de faire des ftatdës , oîi il rèufïit fi bien^ qu'on publia ' ^'^'^^ *' qu'il les rendit animées. . Il avoit un neveu nomé Talus ' hls de Setnv Perdix t x^Jut fon difciple , & auquel on doit l'invention de l'ufage de la fcie 6c du compas. Dédale jaloux de la: réputaûcHi. de fon,neveu,.le fit périr fectete- ment. Son crime fut découvert j mais n'ignorant pas les loix de fon pais fur l'homicide, il n'a tendit point le juge- ment de l'Aréopage , & évita par la fuite , la punition qu'il mèritoit. Il fe réfugia en Crète auprès de Mtnos II, oii Pau"

ii EtUébe dans fâ'Cliroui^uc ùis ce Ccetof s ùtà d'Eccck^e , k noa f as Sk^ ..

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GENEALOGIES

OIS ianias (Liv. 8. chap. 53.) dit qu'il fonda une excdlemc THE- école de Sculpture dans la ville de GnofTe. Il s'arira i'elH- N s s- me 5c la faveur de Minos , par les ouvrages merveilleux qu*il fit pour ce Prince &c pour lès filles , oc fur-tout par le Ëuneux Labirinthe qu'il bâtit dans l'île de Crète. Ayant encouru la dilgrace de ce Prince » parce qu'il avoit &vori- les amours de la Reine Pafiphaé , il y fut enfermé lui- même avec fes fils. Comme il en conoiflbit toutes les ave* nues ) il ne lui fut pas dificUe de s'échaper ) Se ayant trou- vé un vaiflèau que Pafiphaé avoit feit tenir prêt i il s'y em- barqua 6c fc Ëiuva. Paufanias ( Liv. 9. } dit que pour pré* Farer fa fuite > il fit lui-même deux bâtûnens fort légers , un pour lui, l'autre pour (on fils le are 9 ôcqu'afindelè déroDer à la pourfuite des vaif&aux de Minos>qui n'alloient qu'à la rame» il s'imagina, voyant le vent Ëivorable , de mettre au fien des voiles , dont l'ufage n'était pas encore conu dans la Grèce. Par ce moyen il ariva heureulèment ; mais il n'en fut pas de même d'Icare. N'ayant fçu gouver- ner fon vaiflèau , il fit naufrage & fe noya. * Le flot apor- ta fon corps dans une île voiuoe de Samos , qui pour lors n'avoit pomt de nom ; elle prit depuis avec la mer qui l'en- vironè) celui du malheureux Icare.** On lui done pour frère J a p i x , qui ayant abordé en Italie , y fonda les J^pi* giens , dont d'autres font auteur un aiure Japix y firere d'Oe* ' notrus Arcadien.

Dédale aborda en Sicile , oîi il vécut le Tùfke. de les jours Paufanias ; fous ta proteélibn de Cocalus , qui regnoit 4 Inique , éc qui 1. 7< c* }• reiiifà de le rendre à Minos » ce qui fut une ocafion de guer- re entrecesdeuxRois.Les filles de Cocalus conçurent tanc d'eftime pour lui , Se furent fi charmées de la beauté de fes ouvrages, que pour conferver cet excellent homme, elle* jurèrent la mprc de Minos 9 qu'elles firent éfeétivemcnt périr. Les quatre fils à& Pandion aiyant recouvré le Royaume

* VoiU le fonikmcnt As la Fable, ticdeUmer Egée,(]uieflprfadeSainoi,

qui dit qu'Icare faucha des atles de »'a pas i^té nomée Icariene , du nom du

ciie > qse^a cfaakv du Soleil fit fendtc , fili de Dédale , mais â cauTe de l'île kâii.

tfUt qui il comb* dans la mei. t< , sai vent dite poiHoueufè dans U la».

*• M. Banier remarque après le fa- eue des PWnicieus. Exfiie- hifivr. tUs Fi^

Tint S«c**n,qa'il rire, qae cette fw- «»,t((m.».p,4«».

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HISTORIQUES, nv.llt jj^i d'Athènes fur les Metionides , firent cntr^eux un partage R ©i s des Etats de leur pcrc. E E qui étoit l'aâné , eut la vifle »' A t h i- d'Athènes :PALLANTEeutla partie maritime de l'At- " * "• tique. La Montagne fut le partage de Lieu S ;ScUMé- 'i**- garide celui de NISUS. »vant J.C,

Pallante fe confrant fur le nombre de fcs fils ( ils étoienc 50.) & fin- leur valeur, entreprit de dépouiller fon fircre Egée , Ôtde fe rendre maître d'Athençs; mais il périt lui- même dans cette entTMirifc.

Lieu S qui dona ion nom au Licée j Socrate a en- Paufattias ; &igné>eut aufïiavec fbnfrere aîné de vifs difércnds, qui '•i***?- l'obligèrent de quiter l'Attiquc. Il le réfugia en Afie^ vers Sarpedon y chez les TermilUs , qui par fuccei&on de tems furent apellcz de fon nom Lieiem. Ces peuples , dit He-i rodote , étotem originiûres de Crète âc fiiivoienren partie Hetod. 1. 1, les loix de Crète > & en partie celles des Cariens. Ils avoient un uiàge fort particulier , qui étoit de fe nomCr du nom de leur mère , ôc de tirer même d'elles leur noblefTe * &: leur généalogie : de forte que fi une femme noble époufoit un roturier, les enfans qui en naillbientétoient eAimez no- bles, Se fi un homme noble 5c des premiers d'entr'eux avoit épouië mie étrangère , ou qui eut été concubkic, les enfans qui en venoient n'étoient pas reputez nobles.

Ltt ville de Megare régna NIS U S ^uAêriéttte fis de Pmp- dion , frit, comme U dtfent Us naturels du p»is , le nom de Mt' Paufanias ; gsrejous le règne de Car jîtt de Phoronée , ^ eomenterent vers « 1. 1. c. jj. tems-lÀ à avoir des temfles de Cerès afellex, Mégara. Les Mttga- réens ajoutent que 1 1 générations après Car fis de Phoronée i Par une ZE LSX étoit venu 4' £s'f^ dans leur fais é" y ^^oit régné, génération, que de fon tems ils f rirent U nom de Leleges ; que ce Zelex , qu'~ ^"1" nd'"s Us fontes de Nifttmt é" ^ ^^^^ . fi^^^ d^Efaphus , fatfete de km* ClesoNj^k^ eut fourflsVYL as ydontniquit ScYKOtt,

■k La Roqœ dani (on Tuité ie la KoblciTe , rapoite que la mfitne contvme

« M en n&ge dant la Ckampaene , danc h plus gianoe panie de NablelTe ayant péri dani une bataille , il fin acoiii par

un privilège particulier, que le ventre an- aoblitoit.

A Cocfaim & dans le Royaume de Lo- vaade ta Afiique , oa a U coutume

bizarre d'apelter i la lîicceiKon les fils de la fisor, 8c non les enfans du ttoi, à cauTe de rinceriinide l'on (toit £cre, difent-ils, touchant c'elnî qui c& le véri« tablepete;inai(ajoi1ccm-iu ,013 De|ieue douter que les ealua des lisun ne foienc du fang royal' Les Virginiens excluent de niâme de la coorone Ici enfani du'Koi, ' 6cla douent au eoâi» de lisuti

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jpi GENEALOGIES

Rois te^i/el ef>ouf/t une fille de Pandion ; ils diftnt que Seyron di/huM

d' A T H E- e/ffuite le Royaume de Megare à Ni fus , qui était fils de Pandion ,

** ^ *• ^ que tun é" S^utrefrinnt four juge de leur diferend Ejtcus , qui

ajugejt le Royaume à j\ijus a" f*jes décetiduns i mais À condition

que Seyron aurait le comandement des troupes.

Ce qui p/troit déplus certain , c'ejl que P YL AS 4eau-pere de Pandion IL Roi a Athènes , dona retraite a f on gendre ,lorfqu' tme /édition populaire excitée par Us Metionides , l^eut obligé de quiter Athènes , é" qutllui Uijfajbn Royaume , qui fut le partor- / ge de NISUSfon quatrième fils. Lorfque Mino s II. Roi de Crê- tes vint dans CAttique pour venger la mort defonfils Androgée , l/t ville de Nifea j autrement de Megare , Jentit les premiers éforts dejes armes: elle fitt ajji^e f^ prife par la perfidie de Sylla fille dC'ii'tfilSf qui/dev^fuit amoureufe de Minos , le rendit maître de placée' Mais k'-i^inqutiit'détèfiant eetie trahifon , fit jetter lui- même la perfide Sylla dans la mer, fi nous en croyons ApoUodo' re. { Liv. 3.) oùfelon Zenodore, il la fit pendre au mafidefon vaijfeau.'

' Sylla avait pour fceur Iphinoé, qui époufa MEGAR E'E de Béotie, fils de Neptune, qui fucceda àjbn beau-peret f^donajon nom à la ville de Nifa , ^ au pais. Leur fille Evechme qui avait Chap. 41. épeufé ALC ATH OU S filsdePelopSt devint héritière par Lt mort de fesfi-eres , de la Megaride , qui pajfa à TEZAMON , troifiémefils t^Eaeus , par fan mariage avec Pcribée jS^ir d'Al- eafhous. A JA X fille de Ttlamon luifueceda ^ à celui-ci HIP- PERION ,un des fils d'Agamemnan, lequel fut tue' par S a»^ Chap, 4}. dion à caufe defon aroganee è" dejon avarice. Apres fa mort. Us Mégaréens n'étant pas d'humeur à fe foumettre davantage à r autorité d'unfeul homme , refolurent de créer tous les ans des Ma- gifirats en qui refideroit le pouvoir fouverain. Chap. 49. Sous le règne de Codrus , les peuples du Pélopanefe ayant décla- ré laguerre aux Athéniens , commeils virentque c étoit fans Jite- cès, ^ chemin faifans ils prirent la vilie de Megare, qu'ils peu- plèrent de Corinthiens , ç^ d'autres étrangers quifervoient dans ieur armée, ^ qui voftlurent bien s'établir là, defprte Us Mfg^-r réens prenant les mœurs ér le Ungage de tes étrangers , devinrent X. infenfibiement Doriens. 1 y t j . Révenons à la fucceffion des Rois d'Athènes : E G É E du monde « qui la continua j après s'être défait de Tes frères Pallantc

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H I s T O R I Q U E S. Liv. III. 59J

& Lîcus , qui troubloient fon règne , s'atira une guerre Roi*

étrangère, quieutpourluidefechculèsfuùes, Anirogée d'Athe- fik de Mihos Roi de Crète , étant venu à Athènes pour « = *• allifter à la célébration des Athénées , y lia amitié avec les a'*"^ J- C. Pallantides : Egée prit ombrage de ce coraerce & fit aflàf- 1 » 8 1 . finer Androgée. Mines réfblu de tirer vengeance de cette pei'fidie , vint auiïl-tôi fondre fur l'Atcique &c après avoir pris la ville de Nifa y il mie le fiége devant Athènes. La ville qui étoit alors défolée par la famine j fut obligée d'en- voyer demander la paix à Minas > qui exigea que les Athé- niens lui envoiroient tous les ans pour tribut , félon Dio- dore de Sicile , tous les neuf ans , fuivant Plutarque > fèpt jeunes garçons Se autant de filles. Ce ne' fut qu'^ cet-. te dure condition que Minos leva le fiége & retira en Crète » emmenant avec lui ceux que le fort rendit les pre- mières viâimes du falut de leur patrie.

Egée pour retenir l'ambition des Pallantides , en leur laiflant l'efpérance de lui fucceder , leur cacha long-tems le mariage qu'il avoit comraAé fecretement avec j^thra , fille de Pittee Roi de Thrœfcn , &c l'enfent qui en étoit > fut élevé àThraefen dans un temple de Neptune>que Pittée vouloit feire croire être fon père > pour mettre a, fouvert l'honeur de fa fille , & pour tenir fecrete une alliance qu'il .. avoit intérêt de cacher aux Pallantides; mais ce jeune Prince qui s'eft rendu fi célèbre fous le nom de THÉSÉE, ayant ateint l'âge de 1 7 ans, &c ayant été inftruit du miilere de fa nainànce, quita Throefen pour fe rendre auprès de fon pcre. Ce fut dans ce premier voy age,qu'U comença à fignaler fon courage , avec le lècours de ceux qui l'acompagnoient , il purgea l'Atrique des voleurs 6c des tirans qui l'infeAoient tels que les fameux Scyron , Cercion , Se Procufte qu'il fit mourir de la même manière dont ils avoient fait périr les autres , 6c étant arivé à Athènes , U fe fit reconoître à fon , père , qui l'ailbcîa à la courone. Il en devint dès - lors le plus ferme apui , 6c afèrmit le pouvoir chancelant d'Egée , parl'entiere'défeite des Pallainides. Il acompagna enfuite JaTon dans fon voyage de la Colchide , 6c à fon retour il alla en Crète 6c obtint de Minos , foit par fon adrefle , foit par fa valeur , l'exemption du tribut que les Athéniens lui

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394 GENEALOGIES

Ron payoicnt , événement que les Poètes Grecs ont > félon d'Ath E- leur coutume, revêtu cfe circonftances propres, les unes NES. à relever la gloire de leur Héros> les autres à rendre odieux

Minos leur énemi. j Thcféc aprit à fon retour de Crète la mort de fon perc >

* & devenu maître de l'Etat , il réduiûten un feul corps de au monde '^^^ * ^*^ ^^^ habîtans de l'Attique , qui avoient été juf- avantj.c! qu'alors difperfez dans plufieurs DOUT^des , Se unit tout 1x34, le peuple par un iàcrifîce comun , qu'il apella pour cette raifon les Panaéenées & qu'il fubftitua à la place des Athé' nées. Il joignit à cette fête celle de Metoma , comme qui di- roit du Déménagement, &c s'étant demis de l'autorité delpo- tique , il établit une forme de gouvernement populaire , dans kquclle il ne fe referva que l'intendance de la guerre & le maintien des loix, La nouveauté du gouvernement atira à Athènes un grand nombre d'étrangers; Theféc pour prévenir le défordre 6c laconfulion, mvilà les habîtans- d'Athènes en trois corps , celui des Nobles , celui des Ar- tifans & celui des Laboureurs,6cafind'afermir le repos de l'Etat , il en régla les limites avec fes voifins. Il renouvella- en l'honeur de Neptune les jeux Ifihmiçiites, inùitaçz cent cin- quante^s auparavant, par Sifiphe Roi de Corinthe à l'ho- neur de Milicerte , fie au lieu qu'il ne fe célébroient que la nuit ^ce qui les ^foit reflèmbler à une pompe fiuiebre , les fit célébrer dejour^avec une magnificence digne duDlea de la mer*

Quant à la guerre des Amazones , que l'on dit qu'il en- treprit enfuite avec Hercule , plufieurs la regardent corn- me une fable.

Thefée Jur le bruit de la beauté de k jeune Hélène j alla à Sparte avec fon cher Pirrithous r fils di'Ixion Roi des La- pithes,âc l'enleva,quoi qu'elle n'eut alors que dix ans. Il la Pauiânîas, mena à Aphidne ville 'de i'Attique, Qc la laifTa entre le» Ut. 1. c. 17. mains de la mcrcjBfhr* y pour acompagner Pirrithous dans k Thelprotie à deflcin d'enlever pour lui la fille du Roi Ai- donée j * mais cette expédition ne lew réul& pas. Ayanc

■fc PlntuqnedanilaneJeTliefèe^i ^e le Roi des Molofles dtaa la Thefpro- OC , étoit PlMtim , ^'il avoir ane femme a|>dl^ Fnjiriiiu , aac fille noiuée C«/s,

chien ijui ^'atleUoit Orbtrt. Ce qui ^éoni lieu i la Fable ^qui dit qoe Thc- fôe &: Piiiithous , éiolcot d&endaS' ai» en&r»

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HTS T 0 R I QU E S. Liv. III. 395

E;rdu une bonne partie de leurs troupcs,il tomberc n entre Rais s mains du Roi des Thefprotiens, qui les retint priibniers »' A t h i- àCichiros. Ce fut pendant fa prifon , que Caftor âcPollux **«*• délivrèrent, & retirèrent d'Aphidne leur fœur Hélène» avec laqiuUe ils emmenercntvfffl&r* à Sparte ;ôc ces Prince» pour fe venger de Thefée , prêtèrent leurs fecours à Mnct riiée , pour monter fiir le trône d'Athènes. Celui-ci étoit fils de Pittée, petit-fils d'Ornée , Se arrière petit-fils d'E- rcchtée fixiémc Roi^l'Athencs; par confequent il avoit plus de droit au Royaume que Thefée , dont la naiflance etoit incertaine , &c que l'on pouvoir tout au plus fupofer être fils d'Egée t lequel Egée n'étoit que fils adoptif de Pan- dion , comme nous l'aprenent ApoUodore & Plutarque, Mnefthée eut grand foin de faire fentir aux Athéniens , que Thefée n'étoit qu'un intrus , ôc de le leur repréfentcr comme un homme vain , qui tout ociqié de fa propre gloi- re ) abandonoit les Tiens , pour aller au loin diercher des avantures &c de quoi le faire un nom, aux dépens de la gloi- re des Athéniens , que l'on ne regardcroit dans la fuite que comme des raviffeurs. Ces raiions apiiyées des forces des Tindarides , déterminèrent les Athéniens à rétablir Mnefthéc fur le trône.

Thefée n'ayant pu ramener les Athéniens par le fouvenir de tout ce qu'il avoit fait pour eux , prit le parti de fe re- fîigicr en Crète j mais une tempête le jetta dans l'île de Scyros * oii regnoit Nicomcde , qui prenant ombrage de l'acceiiil que lui firent les habitans, ou craignant lesreflen- no*, timent de Mnefthée , le fit périr lècretement , environ dix avant J. C. ans avant la guerre de Troye , étant âgé de 6 j ans. On le mit après fa mort au rang des Demi-Dieux > & on lui bâtit dans la fuite un Temple qui fut très-&mcux.

HiPPOLiTEfils aîné de Thefée &c de l'Amazone j4t0- tiope oa-Hippolite , eut le malheur de plaire à PhtÀr» fa belle mère , & en même tems afTez de vertu pour ne point ré-

Çondre à fa criminelle paflion. Phedra irritée de fbn mépris acufa auprès de Thefée d'avoir atenté à fon honeur. The- iée la crut trop facilement 9 Se Hippolitc fuyant la colère Eutipide;

* Cette île «les Sporadei eft nom^e i 1 nefois célèbre par h naiflaDce de Neop- fitinu S-Gê«rp»MSejn,t)it émk au- | toteme , MutemcM Pitritiufihd'AchiJc.

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R. on

d' A T H E- M fcS.

XII.

1798.

du monde,

avant J. C.

I roS.

XIII.

1815. XIV.

XV.

xvr.

i8£;. XVII.

1877.

ttn mon<ie, avant J. C.

396 GENEALOGIES

de Ton perc > fès chevaux épouvantez par quelques moniP très marins > prirent le mort aux dents, brifcrent le chariot &c traînèrent le jeune Prince parmi des rochers , il per- dit la vie. Le corps d'Hippolite tous déchiré ayant été ra- porté à ïhefée , Phedra le tua de regret & de- défcipoir, Phedra étoit fille de Minos , qui s'étant réconcilié avec les Athéniens , Pavoit donée en mariage à Thefée , après la mort de la Reine Antiope. II en eut deux fils Demofhoon fie A c A MA s > qui après le rétabUfl^ijpent de Mnefihée fur le trône d'Athènes > fe retirèrent auprès d'Elephenor s fils de Chalcedon Roi d'Eubée , dke aujourd'hui Negrepont r lequel les mena à la guerre de Troye , Acamas plut à Zaodiee une des filles de Priam. , fie en eut un fils nomé Mtturtus , qui fuivit fon père en Thrace ^ Ôcy mourut d'u- ne morfure de Serpent. Une des tribus d*Athencs fut no- mée Ac»m»nnâe du nom- d'Acamas , dont le firere remonta fur le trône d'Athènes-

AINESTHE'E invité par Agamcmncœ- qui conoiflbit fa valeur , de fc joindre aux autres Grecs pour le fiége de Troye , mena 50 vaifïèaux Athéniens à cette expédition., qui fut entreprilèlaz j'-annéedefonregne. Homère dans ion Iliade done de grands éloges à la vafeur de ce Prince y qui régna encore deux ans après la prife de Troye , & eut pour fucceflèur DEMOPHOON fils de Thefée , qui , poffeda le Royaume j 3 ans y & le laifla à fon fils O X I N- T H A S. Ace dernier qui régna i z ans , fucceda A P H I- D A S , qui ne joiiit qa'un an de la courone , ayant été tué parfoafrere THIMOETÉSjqui s'en empara. Thimoe- ces montra qu'il étoit indigne de la porter » en refufant de le batre contre Xuthus Roi de Thebcs ,- pour terminer par un combat particulier la gverre qui s' étoit allumée entre ces deux Rois, pour les frontières de leurs Royaumes ; de Ibrte qu'il fut obligé d'abandoner la courone a MEL AMPE qui plus courageux que hxi > s'ofrit pour ce combat fingu- fier , & en fortit viélorieux» Ce Melampe décendoit de Nelée . & étoit Roi 'de Pife , d'où ayant été chaffé par les Heraclides , il s-étoit retiré dans l'Attique. C'eft fous fbo règne que les Ioniens duPeloponefe j forcez de céder leur pais aux Achéens, chaiîez. deJVUcenes Ôc d'Argos par les

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HISTORIQUES. Liv IIÎ. 397

Héraclides , fe réfugièrent à Athènes , qui étoit leur patrie Atbemij. originaire; ce qui acrut beaucoup la puîflance desAthéniens. Les Héraclides crurent devoir s'opofcr à leur agrandiflc- ment, âc les ataquerent. CODRUS qui avoitîuccedé à XVIII* fon père Melampe , ayant fu de l'Oracle qu'il avoit en- 1514. voye confulter fur l'ifTuë de cette guerre , que l'armée dont ^^ monde, le chef feroit tué, demeureroit viétoricufe, prit la généreu- ^^*"* J- *^' fe réfolution de fe facrifier pour fa patrie. Il fe deguife en '05** payfan ^ entre dans le camp éneml , Se y ûifulte un foldat > 3ui le tue fans le conoître. Il eft reconu j & la nouvelle de [a mort , anoncée avec la réponce de l'Oracle , répandit Pa- larme parmi les énemis , qui retirèrent fans olèr tenter la fortune d'une bataille , âc abandonerent fans combatte la vi^ire aux Athéniens,

§. It ÙÈS ARCHONrES,

M E D O N fils aîné de Codrus , devoit en cette qualité fucceder au Royaume de fon père ; mais comme il étoit boiteux i fon frère N e l É e prétendit que ce défaut devoit xo*^. l'en faire exclure & qu'ainfi la courone lui apanenoit. Leur du monde diiçrend éclata en une guerre ouverte , & les Athéniens- avant j. c, qui en foufroicnt , abolirent la Royauté ,& établirent une 1065^ Théocratie imaginaire , en déclarant Jw^/rtr feul Roi du peuple d'Athènes. Il înflîtuerent en meme-tems un Gou- Tahle verneur ou Magiftrat perpétuel , fous le nom à! Archonte. Ils V 11, donerem cette dignité à Medon , en faveur duquel l'Ora- cle s'étoit déclarecontrc les prétentions de fon frereNelée, & l'honeur de la fouveraineté fut ainfî confervé , &perpé- tué dans la famille de Codrus en mémoire de ce bonPrince. . Le difercnd de Medon & de Neléc firent perdre aux Athérùens le finit de la viétoire , que la mort de Codrus leur avoit procurée. Les Héraclides demeurèrent maîtres de la Mégaride , Us établirent, en la place des Ioniens y les^Doriens, dont quelques-uns paficrent enfuite en Crète , fie un grand nombre s'alla établir dans cette partie de la Ca- rie en Aiie Mineure , qui de leur nom a été apellé Doride:. Ils y bâtirent les villes a'HalicamsJfe &C de Cttide , & paifC' rcnt de-là dans les îles de Rhodes 6c de Cos.

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398 GENEAL. HISTORIQ.

Athènes. Quant aux Ioniens chaflèzpar les Héraclides > Uspaflè» rent en Afie fous la conduite de h!eUe & des autres fils de Codrus & s'emparèrent de cette partie de l' Afie Mineure > qui de leur nom a été apellée hnie : Il y bâtirent pluficurs villes , ôc fe rendirent mitres des îles voifincs , telles que Samos , Chic, Andro , Teno , Paros & Delos; On dit que cette colonie habita la première l'île de Naxos , oii Nelée laillà en paflant ce ux qui s'étoient fouillez par quelques cri- mes. Pour lui il s'éublit , 6c tomandadans Milet , oxxPhry' gins fon fils aîné lui fucceda. Ef>itus qui étoit le fécond , bâtiç la ville àtPtiennfj patrie de Bias un des 7 fages de la Grèce. Androclès frère de Nelée , ocupa l'île de Satuos , & fon- da la ville à'Efhefe. Il fiit tué en combatant contre les Do- riens , 8c fa poftérité a long-teras fleuri à Ephefe Ôc à Ery* the fous le nom de BafalUts.

Dumafichton ôc Promeéée , autres fils de Codrus, bâtirent la ville de Colopho», oîi l'émularion du comandement rom- pit leur union Scies rendit énemis. Le dernier tua fonfircrç & mourut en exil à Xaxos.

L'Archontat perpétuel demeura dans la poftérité de Me- don , qui eut dans cette dignité douze fuccefleurs de père en fils , jufqu'à ALCMEONÎ qui mourut fans poftérité, l'an du monde 3151, ÔcavantJ.C. 75Î. Vingt deuxansau- paravant , lavoir fous l'Arcontat de fon perc EjehiU , co- mença la première OUmpiadc, &meufè par le prix que rem- porta à la couHè des jeux OUmpiques Corehus Cuifinier. Archontes Après la mon d'Alcmcon , les Athéniens abolirent P*^j""m* l'Archontat perpétuel, Ôc éublirent les Archùntts Déeen- an du M. ^^^^ ^ qu'ils continuèrent à prendre dans la poftérité de ' * ' 1 V Codrus. Ils revêtirent de cette dignité C h a k o p s frerc ■'' * d'Alcmcon , auquel fucceda jE s 1 m e D b fon autre frère, ' '^* HiPPOMANES petit-fils de celui-ci , obligea le peuple par ime cruauté inouïe., à abréger le tems de fon gouverne- ment. Car ayant furpris fa fflic , qu*Héraclides apelle Li- mons y avec un jeune Athénien , il fit mourir le galand , & fît atacher, fuivant Suidas , £à fille avec un cheval , 6c les fit enfermer &ns leur rien doner à manger ; de forte que le cheval a&mé la dévora toute vive. L'on fubititua en la place d'Hippomancs » fon fils L e 0-

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T^hUVll. 3JJ

Archontes de li race de C O D R U S.

L M E D O N , premier Archome , l'an du monde isji, gouv. lo aa&

II. ACASTUS, Archonte CQ

isif. gomr. 37aiii.

III.

ARCHIPPUS.en i?si. goav. ij ans;

IV.

THERSIPPUS, en

îoiagonv. 4o«iifc

V

PHORBAS,« îoj

1. gouv. 31 an.

V

. MECADES.cnjoS

I. gouir. to ans.

TU

DIOGENETE, en

310» gouv. 38 ans.

VIII.PHEREDUS en

31^0. gouv. 19 anfc

IX.

ARIPHRON.en

ïj?. gouv. toan*.

:&

. T H E S P I U S^, en 3179. joav. 17 ani!

XI.

AGAMESTOR.en

jtotf. gouv. xo Kit.

XII. ^SCHILLE,

, enjuc, gouv. t3ant.

Xni. ALCMEON, i.CHAROPS. x. .«SIMEDE. Archoiire décennal

1 5149. dernier Ai- premier Archonte

ehonte perpétuel gouT. décennal en 3 vj 1.

EXECHEiTTiïES' iicméa dcCODKVS.

DkO PI VA Ik

CRrriAs. Cali^chkus.

Cmtia» , un des Glavcom. XXX. Tyrans d'Athènes.

en 31^1. 3. CLIDICUS, en 3171. 4. HIPPOMANES.en jtgk.

J. LEOCRATES. *. ARSANDER.

que foB père fit t "X-'v.^' 1 dévorer

7.ZRIXIAS, par un

dernier de( chcvaL

Archontes décennaux, qui &ùicntI'aB33ïi.dB^nionde.

Ch^midr, P«rfl9MtM r CciBIDe d'AlUfTON, fils d'AKISTOCm

»LATaN le Phiiofophe , dit AKifTOCLis , félon

ADlHAMTa, GeaUGow.

Apollodore dans ies Chroniques ,

k 8 ( Otympiade , vêts le lems de

binort de Periclés. Il mourut , au

aipor; d'Hermippus la première année

de la loS Olympiade > âgé d'environ 81 an ,

Mouae il étott â des DÔccS' Bù^'- LMnt r^v. i.

Ttutu, femme

d'EDKXUEDOIt

de l'Atcique.

SPEirsiPPUS.Pbiiofophe, neveu & difclple de Platon. C'eJl lui qui a- nouvé te premier l'ufâge de fâa de» valet de boi* Dwi- Ltr, Ut. 4.

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400 . GENEALOGIES Athènes, c RATES, dont le petit-fils ërixias fut le dernier des Arcontes Décennaux. . A ces Magiftrats l'on fubfUtua les Archonus Annuels , &

a" I*" °" établit une parfaite Démocratie. On créoit tous les ans l'an du M. 9 Archontes,(^ui avoient diferens emplois. Il y en avoit urj 3311. V^^^ ^^5 choies qui concernoient la Religion , un autrç avant J. C. po**!" ^ guerre ; fix Thefmoihes , <jui avoient foin des Loix , 1683. ^ "" q*^ préfidoit au Confeil. Celui-ci tenoit le premier rang, ôc ç étoient de fon nom que les aéles étoieni datez. Les plus célèbres de ces Magiftrats annuels furent Drm- con &c Salon. D R A C o N dona des loix aux- Athéniens , vers la 39=. Olimpiade ; mais fi rigoureufes que l'Orateur De- mades , difoii qu'elles avoient été écrites avec du fang, S o L o N beaucoup plus H^niain , les abolit ôc dona le$ Plut, in fiennes la 48*. Olimpiade , qu'il fiit élu Archonte. Solon SoUnt. étoit fils A'Exechepdes , de la plus noble Maifon d'Athènes ; car du côté paternel il décendoit de Codrus , & la merc , iclon Héraclide de Pont , étoit confine germaine de Pififtra- te , parenté qui fit naître dès le comencement une amitié jrès-étroite emre Solon, Ôc Pififtratj:. Le premiçrdona dès fa plus tendre jeunefie des marques de fon amour pour la Poëfic , la Phiiofophie , Ôc les belles I-ettres. Il cultiva particulièrement cette partie de la Morale qui traite de la Politique. La diiïipation que fon père avoit faite de la meilleure partie de ion bien , par une inclination généreu- fe à faire plaifir à tout le monde » obligea Solon k fc jetter dans le comerce , d'autant plus volontiers que perfone ne dégeneroit alors par le travail, pu \c négoce. Mai^ les co- jioiflances que l'on .aquiert à voyager , furent le principal motif des voyages qu'il entreprit ; 3 alla Delphes , oîi il fit ponoifTance avec "ïnales , avec lequel il alla en Crète pour y aprendre les loix de Minos , ôc de-iâ ils paflferent en Egip- te , afin de conférer avec les Prêtres de ce Royaume , dont les belles conoiffimces , Ôc la iàgefiTe étoient en grande ré- putation. Le premier ièrvice important qu'il rendit à fapatrie lorf-

âu'il y fut retourné , fut de la mettre en poflcmondçl'île e Sîilamine , pour laquelle les Athéniens î^yoient eu de longues guerres > contre ceux de Megare ôc avec fi peu de

mccèsi

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HISTORIQUES. Ziv.IIL 401

îuccès) qu'enviez de leurs pertes-, Us avoient-fàit une loi Athemes;. pour défendre fous peine de la vie > de propolèr le recou- vrement de cette île. Solon ne pouvant foufrir cette infa- mie } contrefit le fou , S>c ayant allèmblé la populace au- tour de lui , il récita une pièce de vers , qu'il avoit com- fiofée àcefujet, Ôc encouragea fi bien les citoyens, que la oi fut révoquée fur le champ , la guerre réfoiuë , &C Solon élu Général. Il juftifia ce choix par un heureux fuccès , qui , le rendit maîtrc.de Salamine.

La diflèntion s'étant mife enfuite entre les diferensCorps de l'Etat d'Athènes , au fujet du gouvernement , Solon , le ièul qui ne fut pas rendu fnfpeift à aucun des partis , fut prié de travailler à les réunir. Il fut élu Archonte après Philpmbrotus , & nomé arbitre Souverain ôçLegiflateur, d'un confentement unanime. Il fut même preffé de fe faire Roi; mais ilfe contenta de répondreà les amis: Cefiunbesm fjtis que la R<y»uté i mais il n'a fomt ttijfuè. RevÊtudetou- te l'autorité , il dona lès loix dont il fit l'Aréopage dépofi- taire , ayant auparavant réglé que les Archontes fortis de charges , feroient feuls honorez de la dignité de Sénateur. Il créa un autre Confeil , dit Je P««»/f , compofé' de 400 . -

perfones, loode chaque tribu, devant Iciquels l'on rapor- toit toutes les afaires , avant de les propolèr dans l'aflem- blée du peuple. Enfuite Solon pour fe dérober aux deman- des importunes des uns , aux plaintes des autres , Ôc à la haine de la plupart , étant dificÙé dans les grands defiçins , de plaircà tour le monde,s'embarqua,fous prétexte d'aller trafiquer , après avoir obtenu un congé pour dix années. Il retourna en Egipte , puis il paflà en Cypre j * & à fon xétour , il trouva que la ville etoit retombée dans fes an- cienes divifions. Il s'y étoit formé trois partis j Licumuft

Mdg»eUs & Bifijlratt en étoicnt ks chefs. Celui-ci plu&adroiic &c plus infmuant que les autres , s'empara de toute l'auiof

rite , malgré les éforts que fit Solon pour conferver la li-

^ Il enzagei Philocypre . un des | nom fut aufii doné i une auue ville de Rais de l'ilel rebltir fa ville dans le val- de Cilicie , apellée depuis Fomfeiepeiîs. Jon-, au lieu qu'elle éroii aupaiavant fi- j Theucidtde , liv. a. parle d'uac ttoilî^me snéc fui une collioe , le pai honeui pour |. ville de ce nom daes l'Acarnanie , U- celui qui en avoit donc le conleil , le quelle apsicenoit aux ConiuIiiens,ri(ifl. KoiTtiiiiac qu'on U nomJt Sriit. Son [ va^t cet Auteur. .

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4d« GENEALOGIES

Atnt»is, berté. Ce fut aparament pendant la tirante de Fififtratev que Solon alla a la Cour de Crefùs Roi de Lidîe* Il mou- rut de 90 ans,. Lucien dit de ioo,enviroa ;44avant l'Ere vulgaire. U a été mis au nombre des vi i. Sages de la Gféce. Plutarque lui reproche "ïie dépcnlè excolive ». itfie vie molle 6c délicate > 6c la grande licence de fes poè- mes, oU il parle des voluptez d'une manière peuconvena* ble à un PhUolôphe-

Solon avoir pour frère Dropid ASperçde CRiTFASy.. ayeulparfonfil&CAtL£sciiR.usd'unaut7eCRiTiAs> qui fut diTcîple de Socrate ; mais qui prcxÊtaii mal des Le* çoosde ce Pniloifbphe, qu'il devint un très méchant hom- me. Lorgne Athènes fa patrie , fut foumiiè par Ly£uidie Géïiéral des Lacéd^oniens à trente Tyrans^ il ren^ mil- te lèrvices aux Lacédémoniens , ôc fut un. de ces trente ci- riuis & le plus injufte de tous. Il fiit tué en oombatam vail- bfnent contre Thraiibuic mii vouloit remettre Adiencs ca liberté. Il avcût vine nièce nilc de Inn irere Glaucon , no- Diogene mée Feriûion»^ qui fut mère du célèbre Platon * chef de taerce, laSe\^e dite des^MA(w««»j,&ayeulepu-là fiilei'*/9«^ *v.3.&4. (j-unîHjitreKiilofopheiiwnéSFEU&ippus, quâfindiici- pledefon oncle Pkuion. ^eul^pus trouva le premier Puià* ge de Ërire des valès de bois^ TahU PÏSISTRATE iffu du noble Uxm de: Codrus ,. comme VIIL en l'aprend par une de fes lettres à Solon , fc âatoit d*être pag. 404. r avec tm droit inconteâ:able à la-Priacipauté d'Athenesy> Diogene puis qu'anciennement on avoit juré-de ne la .uaniporter ja- Laerce , nids a une autre famille. C'étok , xiitFlatarqae y un luom-^ ^!r''*=-î3- me poli 7 doux^nfmuant»fecoarabIe envers les paavreSfâc V"'" '" modéré envers fes énemis , 6c qui favoit û bien imiter 6c ** contrcfeipe les bonnes qualitez qu*il n'avoitpas-, qu'oiLétok perfuadé qu'elles étoicm plus en lui , qu'en ceux qui les- avoicnt naturellement ; 6c Solon difcôt de Un, que oa.

a Pbton naoait reis \*»n 41^ avanr 1 l'ianniiR le fit aller en Egipte conlôlier )i C. U fnt difciple de Ci«ile , puis il s'a- 1 les Pr(ticv8[ eaSidleponidécoaniiIe» tacba ï Socrate , apt^ la mort duqael tl j caolês des U\xx du Monc Etna ; U lUs' ▼Dulut raiendre Socfidc i Megare,4£ I «ncoreden fols dan>ceiie île, poiudk Théodore te Mathématicien J Cyrene; | chet de tecondlier-Deait le tyias a*tt Ac enfin Philolatis Si Eurynii , Pytagoti- f Dion. Il mourut Igé de 81 vu, cieu^dwS' U giaade Cucc. Le déu de [. *

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HISTORIQUES. Zm///. 40J,

çouvoît déraciner de fon arae cette ambition denwfurée > 4thehbs. & guérir cette envie de dominer , il n'y auroit pas d'hom- me plus porté à la vertu , ni un meilleur citoyen dans Athè- nes. Pimlrate pour parvenir à établir tiranie, s'ayilà d'un Ûratagême j qui eut tout le fuccès qu'il en atendoitl II fe Heflà lui-même, 6c tout enfànglanté , il le fit porter fur la plaKe » &c excita la populacCf en lui Ëùiànt entendre que c'etoit iEcfi énemis qui Pavoient atendu fur le chemin de fs maiibn de campagne , &c mis en cet état , &c qu'il étoît la . vi<£time de Ton zélé pour la République. Le peuple atendri par ce ipeé^cle » 6c fëduit par les difcours artificieux qyj rapuyoicnt , lui acorda par le confeil d' Arifton , la perraif- {ion de prendre 50 gardes pour la fiireté de laperlone j il trouva w moyen d'en augmenter le nombre 3 Se s'en fervit pour fe rendre maître de la Citadelle d'Athènes 6c du gou- vememCTt. Alors toute la ville fiit remplie d*étonement 6c de troubles. Licurgue > Megacles & tou$ les Aicniéonide$ iès compétiteurs prirent la fuite.

PififlrateVevêcu de l'autorité fbuverûnc > ne fe démentie point de ce cWaéterc de douceur 6c de modération qu'il avoic toujours &itparoître. Il maintînt dans leur vigueur les loix de Solon , foutint l'autorité des Magiftrats y établît dans la ville un ordre-quî en alli^ la paix ^ la tranquilli^ «é. Cependant Licurgue &c Megacles > trouvèrent moyen de lever des troupes , ôc obUgerent Pifillrate à fe renrer AU comencemenc de la féconde année de fon gouverne- ment.

La jaloufie du comandement défuntt dans la fuite Licur- gue, Ôc Megacles; de forte que celui-ci défefpérant dç, remporter fur fon concurrent, fit dire à.Pifiilrate , qtv: s'U vouloit prendre fille en mariage , il le remettroit en pçf- . felTion de la Souveraineté ; Pififtrate y confentit , ayant !• *" <*? M. affemblé fes Cliens , il rentra dans Athènes , 6c d<uis pre- ' +^^* ^ miere place. Il fe fervit d'un anificc , pour faire croire au . ^^ peuple que le Ciel même le rapclloit. fl y avoit une fe.mqw ^îh»*«- nomée Ph^s cPaATez baflè extrai^on , ample vendeuic de ^** courones pour les jours de fêtes 6c les jeux public»^ fliais d'une taille avantageufe , qui avoit quelque chpfe dc~,no- ', . ble 6c d'impoËmt dans la figure. Pifiitrate lui dfrit de lui ^

Ecci]

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404 - TMeVîîU

FamiUes de PISISTRATE , de MEGACLES , de PERICLES ,

PISISTRATE , Tyran d'Athènes , ép, i». Myrhine , fille •{£ de Cailius. i°. une 6Ue de Megnales

I -^.xv-^ j HIPPARQUE, affaflînépar HIPPIAS .Tyi'all

Akistomime. Megacies. la faâion d'Ariftagiton. d'Athènes, ip. Aj&ùc.'

CtlSTHENE. AlCUZOH.

Tyran de qai alla

Sicyone. trouver Crefus,

>4'^4r/^ft Megacles,

PISISTRATE. .^rchtMae, éç.hxoTlD%i £ls d'HipocUs a Tyraa de Lamp faque.

HiFFOC HATES.

Xamtippe > qui vainquit l«f Perfes à Mycale.

MegacLEs. uigarifie. -

EuRiPTo- PERICLES, Ariphkon ^

LEME. Orateur & Ce- cuteur

fVfcA-^^ ncral des Aihc- avec Ton

Ifodiea , ,- fiiens , émule de , ftere ,

femme Cimon , fut tu- d'Alci-

de . teur avec Ton biade^ Cimon, frère d*Alcibia- de,& auteur de

la guerre du Pe- fVA-^T- loponefc. HlPPùcRATES,

T-'Nfc.-A^_*-— > Général des

Xantifpb PbKicLBS, Athéniens,

& à'u4fpitjie, tué à Deliunu

,__L__ - paufati. liv. î-

Pablalvs. coiicubme.

Ca^ltas , énemidêl* Tyranie, dontH^rodoie^

HirpOHicus, riche Citoyen d'Athènes.

Caliias, mari' ^fiivpateu à'Elpnke, - ou

fille de Uipparetr;

MiKiiAOS. femme

d'Al.CISIAD£ lU.

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4^5 d*ALCIBlADE & de MItTlADE.,

EvKisActSi Roi de Salatnine , fils d'A i a x le TeUmenitn.

Cypsele ATa. femme— StesagoraSj, de parent de

Cypsele& Cypfele. de Stesa-

GOB.AS. C"»sAi*^ C I M O N ,

frère utérin deMtltiadeJI,

.

MILTiADElir. héritier de fon ftere, fut Gé- néral des Athc» nicns, ép.i*.J^... t'. Hegefipile ,fi\\a d'OLORUS, Roi do Thrace, rema:riée à on citoyen d'Athènes. .

OtORl,

frère

Climias,

AlCIBIA- BE IV.

contre lequel onaim difcour»

de LyGaSy qui lui xepioche d'avoir «ban. donc fon rang militaire dans lue oca&on.

HlPPOM-

cus , dont

Lyiîas

'parle

dans le

même difcouis.

Elpinicey 1. CiMONr

ép. Général

Callias, des utérin

beaa-frere Athéniens^ de d'Alcibiade. ép. Ifidica. Cimon;

La CED E-

l£oi«,aa' quel Pe- ncUs dis. sa le co- mande- ment de kfloce.-

El EUS,

frère jameaa de La- cedc.

Thessalvs, Thuci^

qui fut l'aCufa- teur d'AI- cibiade. .

DIDB ,'

Hiftorien^

. neveii de

Cimon.

Suivant I)<tarçeUin,T Hegtjtfile , fceufde Ci- mon , époufa Oi.o>. Rvs, citoyen d'Athè- nes y & fut mete de Thucidide.

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Ao6 GENEALOGIES

Athènes, aoner fon fils Hipparque en mariage > fi elle confentoît à lui prêter Con miniilere. Phia acepta une propotition fi avantageufe , & fe prêta à tout ce que l'on demandoit d'el- le. Pififtratc la fit habiller en Minerve , avec des habits fu- perbcs , &c femblables à ceux dont cette Déeflê étoit revê- tue dans fon Temple , il la fit monter avec lui fur un char magnifique, âck tenant par la main» elle parut dans les rues d'Athènes» proclamant a haute voix que Minerve leur proteArice , ramenoit enfin le iàgc Pififtrate , &c qu'ils n'a- voient point à balancer de le recevoir. Les Athéniens , ce peuple li fin , fe laiïTerem tromper à ce groflier artifice , Ôc reçurent Pififtrate comme envoyé des Dieux.

Pififlrate époufa enfuite la fiUe de Megacles > contre la* quelle fes filsHipparque ScHipfûasluiinfpirerentdcs fen* timens odieux; de forte que Megades indigné de la maniè- re dont fa fille étoît traitée » réfolut de la vimger. Il gag;na à force d'argent une partie des Athéniens , & les foldats même de Pififtrate , qui fc voyant abandoné de tout le monde , fe fauva avec fa famille à Erctrie, d'oîi onze ans après il revint , 6c fe rétablit datis l'aMioritè fouveraine , qu'il conlèrva jufqu'à mort.

De tous les ufurpateurs , il n'y en eut jamais de plus gé- néreux , de plus jufte > ni de plus digne par fes qualitez ci- viles Se militaires de gouverner. H fit quelques loix , en* tr'autres celle qui ordonoit que ceux qui auroient été eftro- PliK. M piez à la guerre , £eroient nourîs aux dépens du public ; Stloae, 6c Théophrafte lui en atribuë une autre t qui déclaroit in* I Ëtmes tous les fîùnéans & gens oififs ; par-la il renctit la vil-

le plus paîfible ôc la campagne mieux cultivée. Parmi plu-- fieurs monumens publics qu'il laifla de fa magnificence 6c de fon amourpouriesbellcsLertresjon voyoit au milieu d'Athènes un fuperbe Temple en Phoneur d'Apollon , ôc on remarque qu'il fiu le premier qui établit à Athènes une fiibKoteqae piu>lique » ouverte à tous les Savans. 3475- HÏPPARQUE fon fils aîné * lui fucceda , ôcpritia du mande , condtittc dc foo pcre poiur modelé de la fienc ; îa modéra- avant J.c. '^ *

51-8. )f Tencidtdc.lir. s. ftittndm'Hf-t Menifiiu ptéfere Ion fèntiineu â celai d*

fias émi l'aine ( matt Plaroa , m Hiff»- I Thcucidide , doat il &ic voir au les ni» tbtf ÙHtûott le couiaire ; Ac le lâvaiu | Coat foitcM i £aau

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HISTORIQUES. Liv.lII. 407

tioii) ià{àgeflê}&: Ton équité firent renaître le {iécle d'or, At^xhu. auquel fon règne mérita d'être comparé. Ce Prince pour le bonheur de Tes fujets j fut afTaiTiné après 1 8 ans de règne par Ariftogiton & Harmodius , qui ayant été arrêtez > fu- rent maffacrez par l'ordre d'HIPPIASfrere&fucceflèur 345)5. d'Hipparque. Celui-ci facrifia à fa fureté tous ceux qui lui du monde , furent fuipeéte j de forte que la tiranie , qui avoit é(é fort *^*i' J- C. douce jufqu'alors > devint infuportable. Hippias pour afiû- 5 ' *■ rer fa domination par une alliance étrangère > maria fil- Theucidi. le à Laothide fils d'Hipocles Tiran de Lampfaque * à eau- «Je liv. 6. fc du crédit que le père avoit auprès du Roi de Perle, Cet- voie de \x te alliance n'etm»êcna pas > que quatre ans après il ne fut ^atoiiefur chaflé par les Lacédémdniens , &c par les iucméonides > m^a.* "" qui avoient été exilez d'Adienes par PifiArate. U retira a Sigée , &c de-là vers fon gendre à Lamplàque « d'où il al- la trouver le R<h Darius , qu'il engagea (lans fon relïènti- mem contre les Athéniens , 6c dans la guerre contre Les Grecs. Il fut tué zo ans après à la bataille de Maradion en* combatant pour les Per fes.

IMegacles dont nous avons parié > étoit fils de cet HerodJ.tf' Mcmeo» que Crefus avoir chargé d'or * pour avoir bien traité les Dépusez des Ijdiens qui alloient à Delphes. Megades avoit époufé Agmrip , fille &c hériàere de Clyf- thenes Tyran de SicioiK , le plus riche Prince de la Gré- ce , Se ce mariase lui avoit aporté des biens immenlcs. en Ibrcit une fille qui fut la féconde femme de Fifillrace > (8c deux fils dont le prenùcrapcllé Clisthenes comme pioui^ ion ayeid maxemcl > tha^ les Pilîftratides ,■ abolit coura^- ptritic.. geufement la. siranoie, & établit la Démocraûey ayant réu^ ni le peuple qui étoit divifé j Se qu^^ partagea en dax. tri- bus, au ueu de dix. CUlthenesfut ayeulparlbnfils Alc- ii E o N de DimmMihe , qui fut mère du ^and AUibtMde.

HipPOCRATES lecoaid ffls deMegaclesiSc d'Ajgariftc , fiit biiàyeul à^Ifo^cs femme de Cimom , célèbre Ca,picaine Athé-- nicn , 6c eut pour fille Ag.Arifie mariée à X a « t i ppb d'une' des pJus illulures fànûUes d'Athènes , lequfl bâtit à JWhrca- te les Lieutenans du Roi de Perfe. De ce mariage iiaquic PERICLES qui fut undes plus grands hommes , qui ayent paru dans l'anpcneGféce. Doué des f lus.e«ceUentes ^Uar

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4o8 GENEALOGIES

Athènes, lirez , il s'apliqua dès fa jeuneflè à cultiver le riche fonds que la nature lui avoir doné, par les inftrudions qu'il prit Plut, in de Damon , * quiétoit unhomtne habUe dans la politique, Ptriçle. de Zenon ** d'Elée Sophifte très-fubtil , & du Philofophc j4»axagoras *** deClazomene. Celui-ci lui éleva le cœur &refprit, Ôcluiinfpira, ditPlutarque cette gravité, ÔC cette majefté , qui éclatoient dans fçs mœurs , ôt dans fes manières. Periclès fe fignala par un courage intrépide ôc par une force d'éloquence extraordinaire. Ilrendir des fer- vices fignalez à fa patrie , à laquelle il fournit la Locride , l'Acarnanie fie les rebelles d'Eubée ; il augmenta encore la gloire du nom Athénien , par les diférentes colonies qu'il étâilit dans la Cherfonefe , a Naxos , à Andrpç , & à Siba- ris , ou Thurium en Italie, La force de fon éloquence qui fevoit refréner les Athéniens quand ils étoient trop hardis , Ôcleur donerdu courage, quand ils ne l'étoientpas aflcz, lui aquit un pouvoi* abfolu fur un peuple qui en redou- toit iufqu'aux aparences. Sa politique , fon adreffe , ôc en-

t jufqi

* Pedclès alloit l'icouter.rous préteice *apteiwlte la mufique ; car Daœon , foui ce voile fpécieuï , cachoit au peuple fa grande capacité Se véritable profcffion. Cependant ie peuple s'ium aperju que fa lite n'écoit t^u'u» fziKxte , le banit du ban de rOfttacifme , comme un homme inquiet , qui fe mSloit deicop d'a&iteï.

- Ce Zenon , d'EWe . viile d'Italie 8c Colonie des Phocéens, s'étoit aqjiis beau- coup de réputation par fon ûvoir , n)ais il fc rendit encore plus iUuftre par fon cou- lage, Cat il conlpira contre le Tyran de patrie , qui le fit pilet dans un mortier . &(amon acheva ce qu'il avoit comencéi car feî concitoyens fe jettcrcnt fur le Ty- ran Se. le lapidèrent. U ne Eut pjs le con- fondre avec Zenon de Citiiie , fondateur de la fefte de* Stoïciens, qui ne vécut que it^ne-iems apiài-

•" llétoitapelIil'iiu«%">'», ">« pour marquer l'admiration qu'exciioient U profondeur 3c la fubtilité de fon efprit .dans les découvertes de la nature , & quJ éfeaivement paroifloit ptodiçieux , fou parce qu'il «voit établi le premier., que principe de l'arangement de l'Univers, p'étoii ni la néceffité , ni la fortune ; mais '$aitiaK\h%tBct fiue S: lîinBle,qui aroit

démtl^ k féfui les panies hom^eaci de l'ancien cahos.

Quoique Periclès lui fut extrêmemeat ataché , Se qu'il ne fe ferrit de fes richef- fes, que pour faire du bien aux autres; cependajit étant acablé d'afaires , il n'a- voir pas toujours eu le tcms de penfer i Ana«;igotas , qui fâcU de fe voir dans fa vieilleQe néglige de Pedclès , fe coiicha la tËie couverte de fon manteau , dans U réfoljtion de fe lailTer mourir de faim. C'étoit la coutume de fe couvrir la lèts loriiju'on étoil (Jans le detelpoir & qu'on renonf oit i la vie. Periclès en ayanr été averti par hazard, courut à fa maifon avec une eTucme diligence tout éperdu & dé« foie , Se il employa lei prières les plus teiif dres & lef plus touchantes pour le porter i vivre , lui difant que ce n'éioir pas li4 .qu'il plcutoit , mais qu'il fe pteuioit lui- même , s'il étoit aflei malheureux pouj Eudre un ami û (âge , Ë<.lele, Se fi capa- ledeluidoner de bonsconlèilsiians iet ptefTans befoins de la République. Alors ' Anaxagoras fe découvrant un peu la tite, lui dit : Ptriflh , celix ^ eut ufm* drié lumière de la lionfe , cntfiin d'y vtrftr dt l'huile. La faute fot bientôt léparéc , 8c le FhilofiïFhsfelaiflipeiiiud» de vivre.

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H I s T OR I Q tJ E S. Ziv.Ill. ^40^ *orc plus probité & fon défiritefieffcment le lui côïifér-' Atbïkeï. vcrent pendant 40 ans , malgré les brigues de fes'énemis , / ■dont il fuporta patiament les médifances. Il aurait été plus plus glorieux , s'il n'y aVoit pas doné lieu 3 &c aurait paflTé pour heureux , s'il n'avoir point été expofé à d'autres maux ; mais il éprouva par bien des endroits la malignité de la fortune > ôc principalement dans fon domeftique. La femme qu'il épouSi étoit fa parente, Se avoit déjà, été ma- riée à Hipponicus , donc elle eut le riche CaUias, Pericles en eue deux fils ; l'aîné étoic d'un mauvais naturel > il étoic prodigue , & de concert avec mère , mécontente de fon mari , il fe plaignoic éternellement de l'économie de Coa père ; il pubUa même que Pericles avoit débauché Gt Kmme. Lapeileluienlcv^alelècond> âc Pericles qui avoit con&rvé confiance à la mort de fon aîné , 6c à celle de & fœur Se de la jplûparc de fès parens i ne put retenir Tes larmes quand il fut frapé de ce dernier coup.

Si la femme de Pericles n'étoit pas contente de lui , eHc n'avoit pas tout le tort. Pericles aimoit ailleurs ; U entre- tenoir Ajpajîe * & en étoit fi coeffé , que malgré fa mauvaifè réputation 9 il Tépoufa après s'être leparé de fa femme ^ qui

'fc Afpafie ^loit de Mîlet , fille d'Axio- chiis & une de ces femmes J qui U nuuic SToit prodigué tous (es dons. Elle mai- chï fiu las uaces de Tliatgelie , qui par fa beavié Se {^a e(^m avoit gagué les pïincrpauz Grecs de l'Ionie, & les avoit engagez i favorifêi le Roi de Peric. AlpaHe vint j Athènes, & bieutât la gen- tilieiTe & la vivacité de fon efptit atiie- lent chez elle tout ce qu'il y avoii de Glands. Pendes y alla cqmme Ici autres, & t'attacha i cUc, patcc qu'elle avoit une grande intelligemce des maximei du gouverocmeiK. Socrate mime alloit chez elle &yameooit fes amii. Athénée iliv, 5. dit que Cl fut elle qui lui aptit la Ré- torique & la Politique , Si ce qu'il y avoit d'admirable , quoiqu'elle fît un métier oui répondoit mal aux grandes lumières «ont Uin clprit étoit éclairé , csui qui la Itéquentoient menoieui chez elle leurs JcBimeS', pour leur faire entendre Tes dîf- cours 8c fes Icf ons. Enfin elle fut fi célé- ,bie i^ae le jeune Cyius dona lÀa nom â

celle d^ fes concubines qu'il aimoit le plus , Je au lieu de M'dt» qu'eUp s'apel^ loit auparavant , il la noma Afpafe. Ella étoit de Fhocée , & £Ile d'Hetmrtimus. Cette fiUe «ut pendant Ton enfance ua grand chagnn: c'étoii la pluslfelle enfant du monde ; mais il lui vint une tumeui au menton , qui l'enlaidilToit hottiUe' ment. Le Médecin auquel fon peie l'a- mena , eut la dureté âelui tenifer foti remède , parce qu'Hermotimos n'en pou- voit payer le prix. Elle s'en revint touxe défolée , A: ocfaift^t qu'enireteaii douleur en regardant au miroir. Elle apht en fonge le remède qui la guérit , après quoi elle devint U plus belle fille de fon fiécle. Et félon le portrait que nous en faitElien, ^4r. Mifii"- 1. n- ce devait être une perfône aulQ acomplie da côté de l'efprit , que du câté i,a corps. Celui qui cotnanâail dans ces quaniçrs* U fous Cyrus , fils du Roi de PeHè , U prit malgré elle (c malgré fon père , tt, U sicoa 4 Cynis arec ttois amies £Uca

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4IO GENE At OGIES

ATHiiria. voulut bien accepcer un. auïre mari qu'il lui propoûi. Ses- énçmis IfaccuTerent même qu'il ne porta les Alhéniens à Ce déclarer contre les Samicns , qui étoient en guerre avec les Miiefiens j qu'à la foilicitation d'Afpafie ,- qui vouloit &rvir fes compatriotes. Il en eut.un Hls, en &veur duquel il fit cafler une Wi > qu'il avoit faite , fevoir que tous ceux, qui n'étoiem pas nez de père &c de mère Améniens > fuf- lem reputez bâtards ; &: en exécution , il y avoit eu plus de cinq mille bourgeois de vendus comme efclaves. Pcri^ cks mourut la 3^. année de la guerre 4u Péloponelè , qui fut une fuite de cdle de Megare , Se dont il ùxt Fauteur p^r.fgn acharnement contre les Megaréens, n'ayant jamaiS' voulu acorder aux inllances des Lac^diémoniens *ia révoca- tion du décret porté contre les Megaréèns , acu(èz d'avoir enlèmcncé les terres coniâcrées aux Déeffcs d'Eleufis. . La i,p*ge delà VIII- Table, r^rcfemc deux brancheS' de la femillc des Euriptcidet iffue d'Éacus , ^ Telamon fort; tt-oifiéme fils > & oncle d'Achille. Aj a x ,1i1s de Telamon , fut Roi fik.de Salamioe) £c la bisSà à fon âls £uKi-r sACES» perc de PHii,E.us, ** qui céda cette île aux- Athéaiiens.> Se vint s'établir à Athènes , dont U Aitreçu Ci" ^oycn. Voyez, ci'Sfrès U Table des Rois d'Elire.

Ciecqtiet , tri»-bellec Ptn'liiit<na ccl- «i t'uorfpinit â t'envi les un» des au- nes de pldte aa Pftnce , Miho ne fàilôit ^e plettrcF, 8c n'ofôit lever les yeux , tant modeâie natorelle la couvteit de bonté de fe voir en cet état: Elle ne vou-

Pau/anus ,

lok pas mdme aprocber de Cyrus , &Iat fy contraindre; & loifi^tie Cyros Totilut prendre crique libené , ell» Te fera & ticha de s^nmir. Cyrot loi reti- £tfa(Hce, & il canfurphiïd'ainaut pout elle que pont teutu les taxta femmes. H la traita pon le rang AcpoQrladignitJ flomme une (rame Ugitime. Comme elle i»oit extrêmement d'efprit , il la conAilu ^ns les a&ites les plus ^ineufès , & ne le repentit jamais d'avoir fuivl les con- ftils qu'elle lui dona. On peut donc dire an'cllc n*ïvott pasmoins diiabilittf qae « beauté. Ce hit une femme qui n'a- BuTa point de la c<nnplairaace de Cyrus , k qui fe conduilît avec tant d'adceiTe , ftfdlc fi £t iott aimci de ?aii(Jttia,Rcinc

mece. Uleft contenta du csor de Cymt,. & ne lèfervit de fa faveur que pont enri- chir Hermotimus fon père , Se- que pour témoigner reconoillànce i Venus, qn'etie tegaidoit comme Proteûiice * Bile lai contacta une ftatuï de fin or ; elle mit auprès un pigeon tout brillant de- pierreries. Apfès la mon de Cyns , elle fiitmenéeâuRol Artaxetcès .avpièsdB' quel elle eut dans U faite beaaconp de crédit. Plitt. in Fcrkle. B^b , Did. Ok. * Va des Amba&dews deLacede- moD*Toyant-que Peiictésalléguoit lân» cefiê la loi qui défendoH expreSimenr d'6ter le tableau fiu lequel étoit éctitle décret contre Megace , lui dit : HiUtnt mf&ft^ Jene-pomt,tnimtti-UfiMttmta$,. dj^jMftimiU loijmlt diftndt. Lftdé- {ince éioii bien ima^née , nui* PeddeS n'y voulut point conîcntir.

** Hérodote dit que Miileu itCM d'Ajaz le Tclamoeien.

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HISTORIQUES. :Z«ï. III. 41^

Lapoftémé dcFbUcusfedivJiiàfnde^xbrahchëspiincn Athènes.- yales.

L^une fut celle des A l c is 1 a d e-s » & l'autres des M i L*- TiAtiES, qui ont produit l'une âc l'autce de grands hom- mes. Le plus célèbre dans la première > fiitALCisiADB IIK du nom» ()ui n'écoic pas d'une oaiilanoe moins ilkif; trc du côté maternel y. que du côté paternel ; fa mcre Ui- moÊothe écoit de l'illuftre famille des Akmeotiides , &c pa- rente de Pericics qui fut avec fbn frère , tuteur d'Alcibia- de. C L I H I A s père. d'Alcibiade > aquit beaucot^ de ré- putatioa à la bataille navale de Salaminè > combaiant fiir un vaifTcau à trois rangs de rames , qu'il avoit armé à iës dépens. Il 62c tué à la journée de Coranée y Tolmidas fut dé&ti par les Béotiens.

Alcibiadc fiit Difciple de Socratc * jqui s'atacha à lui ; mais fou vent emndné par fon panchant naturel à la volup- té, il ne mit pas toujours en pratique les leçons de ce tàga ^'^5: " JPtûlorophe , fie on le vit honteufement plongé dans un hi- •^*^'*'*«* xe proaigicux , Ôc livré à tous les cmportemcns de la jeu- nefflè. Cependant lès larigeflès envers le peuple > la femp^ tuolité des jeux fie des fpeéb,cles qu'il hii donoix , les gra^ ces qui étoient répandues fur toute faperfonc) fon éloquen- ce > ia force jointe au courage &c à l'expérience ) &l Ss& au^ très grandes quatitez faifoient que les Athéniens lui pardo- noient fes &utes , âc les ûxponoient patiament , tachant toujours de les diminuer & de les couvrir fôœ des noms fevorables. Il entra de bonne heure dans legouverisemem^ i&:s:*étant fignalé en plufieurs ocaHoœ , iTliit nomé-avec licias 6c Laniacht» » Général de Tannée navale édAét^ niens contre les Stracolàitts > Tan 41 6 avunt J. C. âc éom

^6S. avint J. C dans ud boiug ie l'Ar- tique noméHWtfcé lie 11 trioo Anrio-' chide- Il étoii Ûs de Sophronirque , Sta-

niâa^Stfff'bhipe. 11 cttt fwi noir ttes.AAtxast>ra»ft I>am«n , dt pmxc ÀiC- cipb» PiMM , XenoplMn , ABàÛb»a*>, Hccbac.VlMdaB^.ÉHliJe. Miîtiii.:

Il iîit le fttmitt q|ai oiltiTa la PkjM^ pLie morale. Elle ne l'cmptch* pu die

Eotter let armes , & il lei pon* arec oneur. Lei Athéniens le condamnèrent > mon povT iv«âE «at paiU' de Ikun Dieux, Jc lui fîM»cavaki du jiudrcteiiif i l'âac4c7&aaA. JttOialeManytfapelfe .Çftriim , pMu la Ùinmi de Tk , de 1«« fiuuwtBi» i l'^gn^de Oi^,

',!. fff jj .

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41» GENEALOGIES^.

Athbmbs. arivé en Sicile > il prie Cacane. Ses envieux prirent le tem^ de ibn abfence pour Pacufcr de facrilege , Ôc obtinrent con» treluiun décret,* on l'envoya arêter j- mais s'étant làu- de fes gardes , qui le conduifoient à Thurium ,:. il s'en alla enElide, puis a Thebes j 8c loribull fut qu'il avoit été condamné a mort y il fe ietta dans le parti des Lacédé- moniens , &c ayant Éiit Ibulevcr toute L'Ionic contre les Athéniens , il leur fit beaucoup demaux. Agis Roi de La- cédémonc qui n'avoit pas fujet de Paîmer conspira. per- te ; Alcibiadcs. averti de fes defleins > (c tintTur fes gardes,- & fe jetta entre les bras deTifapheme , Satrape du Roi de Eerfc. Rapellé par fes citoyens > U ne voulut-devoir cette fa* veur qu'à lui-xnême Ôc remporta, fur les Lacédémoniens r deux vi(5Voiresconfidérablesjqui.afCirerentaux Athéniens l'Empire de la mer. Ilrenora triomphant dans Athènes, fic- fiit Généraliffimc delà flotc f mais pendant qu'il étoit ab- fcnt, Antiochus fonLicutenaptrhaaarda une. bataille con-- tre les Lacédémoniens &c la perdit; les ériemis d'Alci^ biadc fervircnt de cette ocafion pour le faire dépofer. H fe retira vers Phamabaze., qui lui dona Grunium en Phri* eie; maî&Lilànder qui s'étoit emparé d' Athènes; fie les Lacé* aémoniens perfuadez que. la mort feule d'Alcibiade pou» voit afermir leur aiuorité > mirent dans leurs intérêts Phar- nabaze'j quienvo^des gens poiu: le tuer.. Alcibiade étoit alors dans une bourgade de la rhrigie , ils environerent de nuit maifon , &y mirent le feu : Alcibiade feiàuva ce*- pendant à travers les jflammes ; mais il fut.acablé de âé-^ ches. D'autres difentque lesEphores^niPhamabaze n'eu- rem, aucune part à 4 mort; & écrivent qu'Alcibiade» ayant corrompu une jeune femmetles plus nobles du païs., qu'il avoir toujoursavec lui , les frères de cette femme , ne pouvant foufrir cet afront , mirent le feù la nuit à fà-mai- ton, Ôc le tuèrent après qu'il eut'paffé.à.tràvers desflames,

* Theano Ptétie^fe du Tetbfli d'A- fenUDcd'Agk , 8e eo-avoit ta db enânrv

r'aBle-,nit ièale le coarxge de s'opoTer qnifîitLeoiyckidès', ScdifoitmCme liAih-

ce décret , qui en^oignolt i rot» lésiné- temcnt , ^hH i^avtk fa$ gt^i lu imm

nesA i toutes les PrécrelTet de maBdire grîKti dt Id Rtbufcw fiUrt nm à^ant m

Alcibiade, ïèîant , <ji'iUê iteit Frilrtp, Jlti,MiMirfittitfàiffiiflMifit; wuitt^

{MO- btnir , ^ no» f»ifutt maujirt. pu ^wnJnMlMW n^tm imKiiJiJk- ^* Alcibiade aveu UbaxiçhiTîi'M*, iTMt,'

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HISTORI QU ES. ZM ///. 413

Tîmandre * Ja concubine , ramafTa fon corps Ôc l^enterra Athènes. dans le bourg apellé MeUHà.-

La feconcfc branche des Etitif acides , cil celle que nous apellons des Miltiades,- parce que ceux qui ont por-> ce nom, en ont été les plus conddérablès. Le premier qui ait relevé l'éclat de cette famille , prefque tombée dans Pobicurité , depuis qu'elle s'étoit elle-même dépouillée de la lôuveraineté , fiit M 1 l t 1 ad e I li- fils de Cypfelus , le-" aud devint Prince de la Cherfonefo , dans le tems que Pi- ilftrate exerçoit fa tiranie à Athènes. Les Dolonces peuple Hetod;i.& de Thrace qui ocupoient cette Cherfonele, l'invitèrent par un confeil de l'Oracle de Delphes , d'amener une colonie dans leur pais-, dépeuplé par les guerres continuelles qu'ils avoient eues avec les Ablmthiens. Miltiade mena avec lui tous les volontaires d'Athènes, & quand il fut arivé dans le pais, il fut crée Roi; Il comença fon règne par une mu- raille qu'il fit faire à l'entrée de l'Ifthme de la Cherlbneiè , pour fermer aux Âbfinthiens le paflàce par oîi ils pou-* roient entrer dans le pais. Ilfit cnfuitela guerre à ceux de Lampfaque , qui le firent doncr dans une embufcade &I0 prirent prifbnier.- Créfus Roi de Lidie , qui l'aimoît , lui procura la liberté.

Miltiade n'ayaht point d'en&ns >. dona fes Etats &: fes richeffesàSxESAGORAS Ion neveu. Il étoit petit-fils d'un wiXit^StefMgorsi, parent de Cyplèle; dont il^poufà la veuve, & en£uc Ci m-on , qui étoit par oonfequent utérin de Mil* tiadell. Ce Cimon zélé pourlalibené de fa patrie, s'opo» Sx toujours fortement aux entreprifes de Pihftrate , & fut afraflîné par les en&ns de ce Tyran. Il laiffa deux ^s, l'ai* qui fut Stbsagoras héritier de Miltiade, mourut fans enfàns après avoir été bleffê à la tête d'un coup de ha'- che , que Itù dona dans le Sénat un fii£;itif , qui fèîgnoit d'avoir abandoné fon païs^-mais^ qui étoit- venu pour le tuer.

Après ia-irort fon filtre MiLTi AD B <piréioit fon héri^ lier , fut envoyé par les Pifillratides mêmes dans la Cher- Ê)nefe avec un vaiifeau, pour y prendre la conduite des

it On prétend que £m , cette cdtébre ConitUàne , ^4'on apelloù la CoiintliifM ', ftoU file de celte 7iflw»i«. .

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414 <îE NEALOGIES

afaires , Sc rendit de grands fervices aux Athéniens. H le rendit maître abfolu de la Chcrforicfc , ayant fait arrêter tous les principaux du païs , &c époufa Hegefipile . fille d'O- lorus Roi de Thrace. Il revint quelques-tems après à Athè- nes y &c dans la route « il fut auqué par les Phéniciens , qui prirent un de les vaifTeaux comandé par fgn Ëls M e- T I o c H u s , d'une autre femme qu'Hegefipile. Ils le me- nèrent à Darius > qui lui fit un âceiiil fore gracieux, lui do- na une maifon &c des terres , ôc lui fit épou&r une fiUe Perfe , dont il eut des enfiuis,

Miltiade de retour dans fa patrie , y fut élu Général des Athéniens pour s'opoièr aux Perfes , qu'il vainquit à la ba- taille de Aoarathon > l'an 4510 avant J-. C. quoiqu'il n'eut que II mille hommes,6c les énenûs plus de 300 mille. Hfit encore avec fuccès la guerre par mer aux Perlés; il prit l'île de Lemnos > mais il manqua celle de Parcs , ^ fut blelTé à U cuiflc au fiége de la Ville , qu'une terreur panique lui fit lever ; fes énemis lui en firent lui crime 3 fie U fut condam- né à une amande de jotalenS) âc mourut quelques-tems après de bleffure t qui l'avoir empêché de comparoître £c de répondre aux acuiations formées ccmtre lui Corn. Nepos. Plutargue & Juftin , difent , que n'ayant pu payer, il futmis en prifon ; mais Hérodote ne parle point du tout de cette circonftance. Platon nous en ^rend une autre ; c'eft que le décret portoit que Mibiade ièroit mis dans le cachot; mais que cette fençence ne fut point exécutée 3 le Collège desPrytanécs s'y étant opofé»

Sa femme Hegefipile & remaria à un citoyen d'Athènes &c en eut un fils > qui porta le nom de fon aycul maiemel 1 ^ qui fut père de Thuerdide. Mais fuivant MarcelUn , He* gefïpile eut une âUe de mê;me nom, qui iot mariée à Olo- rus citoyen d'Athènes >& fut merc de Thueiàkk. Quoiqu'il fn foit, il fil certain que Thuckltde étoit en grand cmlit en Thrace , qu'il y poflcdoit des mines d'or , ^ qu'il y fut Général d'armées S fut baniii[^uftcnicnt|Bnria.£iâMMrde Cléôn > po«r n'avoir pas fecouru AmpbipoUsj Ôc pendant ^éxil,il& nùtàémreamtHiftoiicdclagucrrc duPé? loponefe.

CiMON fils de Miltiade 9 ne fut pas moins iUuitre qut

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HISTORIQUES. Zw. m. 415

loiïpere> envers lequel Udona des marques d'une piété , ATHiiiEf, qui préfageoit fa future grandeur; car Miliiade étant mort Juftin. 1. 1, dans la prifon , ians avoir payé Pamande à laquelle U avoit c. 1;. été condamné ; Cimon racheta au prix de liberté , la per- miflîon de lui doner la fépulture , &c fc mit volontairement Yal. Maxr dans les fers y d'oU il ne pouvoit iortir , fuivant les loix des Uv. j. Athéniens, qu.*en payant l'amande pour fon père, U n'en avoit pas le moyen ; mais Elfettice ik (œur Se femme , * trouva le moyen de l'en tirer , en époulànt le riche Callias , lUiofrit a cette condition de payer les dettes de CimoiL !;e Callias étoit beau-frere d'Alcibiadc qui avoit époufé fa Çorn-Nepf: fceur Hifi>étrete t B\s d'Hipponicus Se petit-fils de Callias , '^J!^'^ '' dont Hérodote parle avec éloge ,■ cane à caufe de la haine qu'il avoit pour la tiranie y ayant été le feul parmi les Athé- niens, qui olà acheter les biens de Piliftratemis à l'encan ^ iorf<ju'ir eut été chaflë d'Athènes , qu'à caufe del'adreflè & de la magnificence qu'il fit jïaroître aux jeux Olimpiques , Herod.I. <?.- il remporu le prixjâc aux jeux Pithiques , oîi ilnit cou- loné.

Cimon devenu libre> monta en peu de tems aux plus grands emplois de la République > foutenu d'im côté par U)n éloquence y douceur Se fa libéralité > apuyé de l'au- tre par renvie **^iie l'on portôit à la gloire deThemifto-' cle, trop acrédité depuis long-tems. Le oon ordre qu'il éta* blit dans les troupes Athénienes , qu'il comandoît ibus Fauiànias Général de tous les Grecs , lui fit doner co- mandemem général de tous les alliez , pour afiîéger dans~ Biiànce ce même Paufanias j dont os ne pouvoit plus Ibu- frir les mauvais dépo<tem«i5. Il alla enfuite ataquer le$ Perfesyles défit fur la. rivière de Strymon » & les cnailà de lout ce qu'ils ayoîent dans le païs Grec. Il prit qoelques- semsï^res l'île de Scyros^^ dans un même jour il ruina

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, aprè» a

r ' obl«T^

* ïl' ... qu t'oD cnit Cîaon coopaUe i'- vaî( comerce avec fa fixw , ajoâtc que d'autres difeiit «ja'ellê koit fa fcoune , & çpe n'ayant |>4 ifoav» on parti fbttable , i-cauiè qu'elle étoit pauvre, elle aroit choifi fon frero poar Ion éfoux. Les' loir i'AtbeDct permettowM It* mariages «KCwiefiMiaoB «eriiic. Aidwpcdis,

fib lie ThepiiAocle , {pealà Mne^eole- me foMU de pm , eoaiaie le dit Plu- taqna.

*" * Oh Te lafiè d'adnrirer lang^tcnu le* inëtncs periôneSi on cberclie de noB- Tcaux fûjets d'admiraiîcpti,dc on fe toiitae «ei* Ir pienàcc l^eil levant qoî prtf- teate. V-otlâ l'incoitftaace Kaiftaine fc Ici é&w d< l'envie- Bjijfr , Wl Criti -

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4x« GE NEALOGIE S

une flotc énemie proche l*embouchure de l'Eurîmedon « & bâtit l'armée de terre du Roi de Perfe.Il fut enfuite ata- quer 80 voiles* Phénicicnes j qui dévoient joindre la flotc de ce Monarque , & les vainquit fi pleinement qu'il ne S'en fauva aucune. Ces viâoircs firent conclure un traité de paix aulli glorieux à la Grèce > que honteux &c humi- liant pour le Roi de Perfè. Les exploits de Cîmon depuis cette paix , furent de vaincre lesThraccs Se les habitans de l'île d!e Thalbs ; mais parce que ces vi(îloires lui ofi-oient une ocafion fevorable , dont il ne fervit pas , d'ocuper une partie de la Macédoine , on l'aculà de s'être laiiTé cor- rompre par les préfens du Roi Alexandre. Il fe juHifia 6c fut aDfous y mais l'afet^ion qu'il marqua ppur les Lacédé- moniens 6c fon opofition au crédit du peuple y le firent ba- nir par les loix de l'Oftracifme. Une bataille que les Athé- niens perdirent proche de Tanagre contre les Lacédémo- niens , les obligea à le rapeller ; Ion principal foin depuis ion retour fut de rétablir la paix, 6c il y réuiut : Après qu'- il eut fait conclure une trêve pour cinq ans , il chercha à ocuper les Grecs dans une guerre étrangère, Se alla ataquer l'île deCypre, d'oiiil fepropofoit-depaflèreijEgipte. H

fagna une oataillc navale contre les Perles , fur Tes côtes e Pamphilie , &c débarqua en l-île<Je Cypre , il mou- rut au uége de Citiùm , l'an 449 avant J. C.

La République d'Athènes etoit alors d'un point de gran- deur Se de puifîànce , dans lequel la jaloufie des Lacédé- monicns ne la laiflèrent pas long-tems. Il s'alluma entre ces deux Républiques la guerre dite du Péloponelè , qui dura 27 ans avec dîferens luccès. Enfin Athènes fucomba. Ly- fandre la prit l'an 3 600 du monde , &c 404 avant J. C. en fit abatre les ipurailies , 6c y établit XXX. Tvrans. Thra- fibule les chaÀà trois ans après ; mais en rendant la libené à fa patrie, il ne put lui rendre première grandeur,

Philipe Roi de Macédoine , viétorieux à la bataille de Cheronée , l'an ^666 , maltraita fort Athenps , qui fbufiit i:nçore fous Alexaijdrp Se fous (çs fuccefleur$, Pçmétrius

* H fe feivit d'an ftMtagêmeqai fbt | les P«fes , oui lei piwwrt four tee Jes jieiueiw. Il jfit b»bilkc kt ioUats i la leurs s^y opolaffcat. DitÀ. Sk. LiT, XI. -Feili(Be,jt[Jes £t dib»rqaet,ù/tt ^ue | oh. ji.

FoUorcetès

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HISTORIQUES. Liv. îïî. 417

PoUorcetès lui rendit la liberté. Cependant les Athéniens Athehes, peu reconoiffans de ce bienfait , fermèrent leurs portes à ce Prince , après fa défaite à la bataille d'Ipfus. Il s'en ven- gea > il prit cette Ville , l'an 3 7 1 7 & la piîla.

Athènes fecoiia enfuite le joug des Macédoniens , ?^ fut livrée l'an 59 1 6 par Athémion,à Archelaus Général de Mi- thridate. SyllaGénéralRomain la reprit l'année fui vante fie Tabandona aupillage. Depuis ce tciiis-là,les Athéniens,de- venusfagesparleursmalheurs, réglèrent leurs inclinations fur celles des autres 3 & furent obligez de s'acomoder à tous les panis. C'eft ainfi qu'ils prirent d'abord celui de Pompée , qu'ils quiterenr lorfqu'ils le virent déiàit, pour fuivre la fortune de Céfar ; (ju'après la mort de ce Diéta- ceur , ils élevèrent des ftatués à Brutus fie à Cafllus j fie qu'ils les abatirent en feveur d'Antoine.

AuguHe pour les punir d*avoir été favorables à celui-ci» leur ota l'île d'Egine , fie le privilège de vendre le droit de bourgeoifie. Les Athéniens devinrent enfuite tributaires des Romains , fie furent contraints d'en obferver les ioix , furtout après que Vefpaficn eue réduit l'Achaie en provin- ce Romame.

Athènes fe releva fous les Empereurs Grecs , à préfenc elle n'eil plus qu'un niiférable Bourg , fous U domination du Grand Seigneur.

Ggg

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41 s

GENEALOGIES

Rois di

T H E B E s. Paufanias,

Table IX.

page 410,

CHAPITRE Vr. Des Rois de THE B ES en BJotie,

LA B E O T I E confine à l'Attique , 6c a pris fon. nom fuivant Paulànias , de Béotus. On croit que les , ^ premiers peuples qui Thabiterént étoient les Emettes , &

•9*c.i. 5. qy»jig avoient pour Roi O^ig-w.f. A ce. peuple, qui périt par lapefte, fuccederent les Hyantes &c les Aortiens qui furent- défaitséc fubjuguez par CADMUSfUs *d'AgenorRoi dePhenicie. Europe loeur de Cadmus , ayant été enlevée par ordre de Jupiter Afterius Roi de Crète j Agenor en- voya lès trois fils , Phénix , Celix Se Cadmus , pour la cher- cher j avec ordre de ne point revenir qu'il ne ramenaflènt kur fœiu". Après avoir inutilement parcouru tous les Royaumes voifins > ils celTerent leurs perquifitions. Phe-- nix fe fixa en Phenicie , Celix en Cilicie , & Cadmus qui avoit vifité l'Egipte & la Grèce , s'arrêta avec fa troupe , M.Banier, dans la Béotie. Ûa Prince du pais apellé Draco , voulut ExpUc. en vain s'opoferà l'établiflèment de ces étrangers , Cad- Eiftor, des mus le défit & ayant afoibli les Seigneurs du voifinage , par le moyens des divifions qu'il fema parmi eux , il demeura: maître du pais ^ oii il permit aux Aoniens , qui fourni- rent à lui, de relier ; en forte qu'il ne firent plus qu'un peu- ple avec les Phéniciens. Cadmus bâtit une ville, qui du nom de fon fondateur , fiit apelléc Cadmée , & cette ville s'étant acruë avec le tems , ce qu'on apelloit Cadmée , ne

•k Qnelques-Dtu veoleot que Cadmas n'étoit pas nls d' Agenor, mais un de Tes Oficiers ; Maître d'Hâte! on Intendanc deramâiron ,8c.[i femme Heimionc une 'Chanteufe qu'il avoit d^baucLée , 8c que et a'eû que pour lui £iiie houe m que les Grecs ont dit qu'il étoit 61s de ce Princç. D'autres préiendcai même q^e ce Cad- mus n'eft pas un nom piopie , mais 3pel- latif. Se qu'il denifîc CamlMêltMr , parce ^n'eo élia il fomt de Phenicie i non pas £OliiaU« cteichei £iuop,e , nuit foni

aller conduite une Colonie dans la Gr^ce. Paufanias , L 9. c. f . dit pofitivemeDC qu'il étoit venu de Phenicie aïec une armée , Se ne parle point d'Euiope. Bschard pré- tend qu'il n'a été. apellé Cadmus , que parce qu'il fonit de l'Orient de Phenicie, pais que l'Ecriture Tainte apelle GmEdwm), qui Teut dire Orimt»l,Sc du c6té du monC Hermon ^d'ôilvraifemblablement ils ont- fait le nom i'HtrtnÙMt , qu'ils ont dit dans la fuite être fille de Mats. M. SMirr, Eiplic. iùlt. des fables^

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HISTORIQUES. Z/V.;//. 419

ilit plus qu'une citadelle par raport à la ville baflcj que l'on Rots 01 bâtit depuis , Se que l'on noma Thtbti. T h e » e «,

Cet établiflèment de Cadmus ell marqué par les inter- prètes des marbres d'Arondel » vers l'an 1520 avant J. C' îiulèbe ie place ^ ans plus tard > en quoi il efl iuivi par .pluiîeurs . Auteurs. Il fut très - utile à la Grèce , par les .conoiflances dont Cadmus renriclût. Il aporta aux Grecs l'art de fondre les métaux $ julqu'alors inconu à la Grèce j &c l'invention de l'Ecriture , ou plutôt l'alfabet * des let- tres Phenicienes", dont les Grecs Je fervirent dans la fuite» <n olace du Pelagien y qui étoit très-imparfait. Il établit aum culte de la plupart des Di vinitez d'Eg^te Se de Phé- nicie ; mais ayant voulu s'opofer aux extravagances immo- ideiles , qu'on avoir introduites dans la célébration des fê- tes de Bacchus ou d'Ofîrîs , ie peuple £c furtout les Bac- chantes , le regardant comme un impie » fe jetterent fur lui I & l'auroient mis en pièces , s'il ne s'étoit heureufè- ment échapé. Il fe fauva en Illirie , chez les Encheléens , ApoIIoiJ. dont il con^anda les armées > ôc qui l'élurent enfuite pour liv. }. leur Roi,

Il avoit eu d*/fif«w/pjw Polidore, qui lui fucceda xîans fa Principauté naiflànte , & quatre filles , favoir An' totro'é , Irto , A^ave , ÔC SemeU , aufli fameufes dans les Poè- tes , que malneureufcs par les délàftres qui leur ariverent. Il eut encore d'autres enfans d'autres femmes j car Diogene Laërce , remarque que de lui ôc de CléohttUne , étoit" iffu Ex»mim père du Philofophe Thales premier des vu. Sages de la Grèce.** Autonoï qui avoit été mariée à Arifiée

fils

fem U conftellarion de la petite etmU.St quienapiicl'uIJM aux Ph^niciras pont s'en têivii «bas h navigation. Il itouva l'invention de mefutei Ta haucetu despi- laniidei (lEgJpie,en mefïmnt l'o

* Cet Alphabet nVcoïr d'abord com- fofô que de i^dettrct , Palamede y en <>oâta quatre , & Sîmonide ie Uelot Ici quatre auties.

' * Ce Phîlofôpbe , Mtcur de !a SeAe diie hnin»te , ^loit natif <le Mtlet , vilte d'Ionie , Se meiita pai le )u-

fement mdne de l'OtjcIe , te tfm de âge. Il tît de belles découvenes dans l'Ailtonomie , Itence qui de fon tems ^toit iaconuif dans h Gr^ce. IlI'aToit aprilè en partie des Ptêttei (fCgipte , oïl U »nh Toyagé, Se en partie par lôn étude. Ufîit le f temiei , félon ^ueiquet-uns , qui ob-

quand eUe égale au coq^. Il alla voir Crefus, qui conduifoit unepuiflanie ar- in^e dans la C.tppadoce . & lui dona le moyen de paJTct la livieie d'Halys (ans aucun pont II mouiui peu après ag^ da 91 ani , Aiviran l'an du monde 34t')' & & f4t ans avant}. C llfodienoii qu'il n'y a.pnini de vuide , qu'un corps peut éttediviCi i l'infini , que l'eau çft le pti».

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4ao t0hk IX.

Les Rois de

I. C A D M U S , fits d" A G B N o R , fonda Thebes vers l'an du monde ijSo.

SemeU~ ^««wi'cp,

A K I s T e' £, BACCHUSjOa ACTEOH,

DiOM-isius,tué fameux

par Perfide. chafTeur,

II. POLIDORE, Roi de Thebes,

ip. NiSlii , fille de Nidée.

■'"• L A B D A O U E , Roi de Thebes ,

fous la tuierie de Niâée , puis fous

ce te de Licus.

VII. LAJUS.RoideThebe»,

tué pat fon 6ls, tç.Joc*fit

fœur de Crcon.

IX. OEDIPE.Roide Thebes

après Cteon, ép. \.'-.^ocafte fa

lattt. i*. EnrigMiée y

fille d'Hipeibas.

Thoas^ Eub-iue- Roi de DOH.'

Lemnos.

Phli-

ASSB.

SrAtai'

LUS.

Hif/îpik , chadéedeLem' nos , prife 8c ■vendue par des Pirates.

£be«, tneie A'Ahios.R- de Delos.ft Grand Prc- ne d'Apollon»

X. 1. ETHEOCLE, , PoiiNiCE, tuédansla ^i«»|ow, promife JJmaie.

Roi de Thebes ^ ' guêtre de Thebes l'ao à Hemon fils de

tué l'an Z7gj, i78j.ép,-/*r|«, fille Cteon, d'Adraftc

XII. LAODAMAS^ R. de Thebes .vain- cu l'an 279J. par lesEoigones..

XIII THERSANDRE , mis fur le trône pat le» Epigones, & tué àlaguertedeTroyes, ép. Dtvwnaffe, fiUé d Amphlaru».

XV.. T I S A M E N , Roi de Thebes fous

U tutelle dîpeneiêe.

XVI. AUTESION , Roi de Thebes, étant obligi de quiter fonRoyaume^fe tetiracbez les Oorieas.

T H I *. A s , tuteur de les ■^rgie , femme d' Aristo- neveux Laiîfthene. demb, Heraciide.

EWRISTHENE, & PROClISif.

Hou de I:acedenidne.'

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THESES cnBEOTiE.

ép. Hermione , fifle de C o k i t h e , Roî de Samothrace ^ Se foeuT deDARDAHVS. .

■421

Ino , nouTrice de B a c c h u s.

Se femme d' A th am as.

Voyex, Orchomene.

JLlAUQJUE, & MEI.ICSfl.TK,

tuez par lear peie.

Âgavt , femme d'ËcHiott ,'un des Spartes;

II P E N T H E" E , Roi

de Thebes avec Polidorâ, tui par les Bacchantes,

▼III. & 1 X. C R E O N , Roi de Thebes,

iemme de Laivs.

EcBToNivr, Minece'e ,fefacrifia HiMon , Megare , GUuca,. un des ' pour fa patrie aa amant cp. - ' ép'. , '

Spartes. lîége de Tbebesr à'jîmigtne, Hz&colb». Ja4Ôù^

III. NICTE'E, régna comme tuteuc

de Labdaque , i^.PoIixf,

IV.. L I C U S , tegna comme- tuteui: de Labdaque» il fut tu£- avec fa femme i>ircé^ pas AmpMont

l^i€îis , femme de Po- j^mioft , enlevée pat

Hdote^RoideThebes. Epopz b^ Roi de Sicïone.

YJ. AMPHION.reçneavecfon VI. ZETHUS jume»ti;

£tete^ép.^/0^«,fiiledeTaDtale.- i^.Thebi.

A L X c T o B,.

L B I T V S-, un des- Argonautes.'

X I V. /P £ N E L E* £ a legna comme wteut de TiOuneoe,-

0?HELBT£.

XTII. DAMASICHTON, Roi de Thebes.

PuitoTAs^ fonda la TÎUe de Pritmt^ .

XVÏTI.PTOLQME'E. XIX. XANTHUS , tui l'an x^oj. pat Melasthe.

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:4?a GENEALCyOIES

Rois d e fils d'ApoUon , Sc de Circne > ne mena qu*une vîe trîfte & T H E B £ s. languiuànte , après l'accident arivé à Ion fils A c t e o N grand chaffeur, qui fut dévoré par fes chiens. /»o lèconde fcmînc d'AxHAMAS , .périt malheureufement comme nous le verrons ci-après, l/(^«r*que fonpere avoit mariée àEcHioNle plus vaillant des •^'•'«J » * en eut un fils nomé P EN T H É E, qui régna à Thébes avec fon onclePo- . lîdore ) Sc qu'elle vit déchirer inhumainement paf les Bac* chantes , parce que ce jeune Prince > qui avoit été inilruijc

- par fon aycul , ne put voir fans indignation toutes les in- fiimics qm fc pratiquoient dans les Orgies de Bacchus , &c

qU'il^ut la fermeté de fe récrier contre de tels abus.

. . Enfin «S'awaI;' mourut &ap^ d'un coup de foudre. Elle

avoit eu quelque galanterie , & pour fàuVer fon honeur,

on la mit fur le contre de Jupiter. Et l'on dit que le fils

' qui naquit d'elle > fut nomé Bac CHU s..Les Grecs jaloux

de l'honeur d'avoir don^ naiffance aux Pleus^ , ont voulu

M.Banjer, d'ans Ja fuite le faire pafïer pour ce: Bacchus , qui avoit fait

^rl' M ^ ^*^^ d'eîtploits , &c que l'on honorott comme un Dieu ;

de a «. jjjgj^ y ^^ ^j£g ^ déc<»ivrir leur vanité y 6c leur impofhi*

i ne, par réubliïtèment du culte de Bacchus, gui a précédé li

natflànce du ^s de Semélé ) & par Popofitîon de Cadmus

; '■même 6c celle de feseafàns aux cérémonies de cp culce«

qui aurôît'dû fairt tantd'honetlr-à fa ïîmrille, fi Bacchus

en avoit été réellement. Diodore de Sicile reconoît trois

perfonfii4e..9e nom , 6c Ciccron dit qu'il y en a eu cinq.

Le plus ancien ëftBacchus t'feiptien , qui eft le m.ênve qu'-

- Ofirisj êcqui fc rendit célèbre par les exploits, que les

cipe de |onKE ciiofes ; ^ne les nemble-

inens(Ietene font caufeipai l'eau. Parmi

f(?s Apoptirttcgmea,on capone ceux-ci.

,' .Ditutft ImpltinfnaméJ^tmnihithefts,

. t^lU , foret ^ui tiitM en tpVamtuT, I,i '■ i hntiiit jtusjriinié '. fitrtt ^i^Û cemiem

n'3 KfitnijHine lui eide. Tant l'tn faut e/ue teuxijiiicqmiteptitn'ptthi, pui^tm c*- fha a»x yiux aîDitm , fM'iii tt« ftui,»nt ; ^1 mimi lui iérebrr U eetuiffaMt dt tenti -ferijffs. Il éifoit que U ehofil» plm difUilt ^^ ihft cotttitrr/bi - mimt ; l* f bâfrait ,

flijfmeM iêfisd^. Que U félmiéi» ewfi ctnfifit ÀMt Ufimé .é'ulU dt Pif' frit , dam Uflnm. Diogene ^erce > L i. Bayle , i)«3 CrU.

* jLes Spartes Ploient ainli nomei , pirce que (miaat la Fable , ils écoient nea ttçï (lents du Dtaeon qu'«D a*oit femécs , mail plus probablement parce que s'éiaM Aablii avec Cadcnus dans la B^otic , teun tuUumns ^[oJent ëpaifet de cbtt Sc d'ai^ tic. On dit qu'ils «oient iji 6c tout en- fans de Cadmus, qui les avoit cusdedi' fôrc^t es femmes.

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HISTORIQUES. Liv. Ut 423

Grecs les ont cnfuite attribuez à Bacchus le Thébain. On Rois d feit celui-ci père de Thoas Roi de l'île de Leranos , qui fut T h e b^ s, feuvé par fille HifJipiU , du maflàcre général que les Lem- niades firent de tous les hommes de cette île , comme nous l'avons déjà raporté ; Stace tient que Thoas fe retira dans Hic de Chios , regnoit fon firere Oenopion : & Hygin ( chap. 15.) eft d'opinion qu'il fe fàu va dans la Taurique ; mais au moins il ne peut être ce Thoas , qui émit Grand Prêtre de IXane , lors qu'Orefte y aborda.

P OL I D O R E fils de Cadmus fut mis fur le trôn» de fon père , qu'il h'ocupa pas long-tems. Se voyant prêt de mourir, Û recomandale Royaume &c fon fils unique nomé LABDAQ.UE, qui étoit en bas âge > à fon beau- père N I C T E' E un des Spartes. Celui-ci prit les renés du gou- vernement &c dépofitaire de l'autorité^âc des forces de l'E- tat, il les employa à venger une querelle, qui lui étoit par- ûculiere. Il avoit une mie nomee Antsofe , dont la rare Pâ^fànias , beauté faifoit grand bruit dans toute la Grèce : Epopée ' *' ^" ^* Roi de Sicione en devint amoureux 6c l'enleva. * Ni«ée fit entrer les Béotiens dans fon reflèntiment , Se les mena contre les Sycioniens. Le combat fut fanglant , Ni<ftéc y reçut une bleflfure mortelle : Epopée remporta la viéloire , mais il fut auflî bleffé. Ni<5téc s^etant fait rapoKcr à Thé- bes , Ôc fentant fa fin aprocher , laiflà l'adminiftratlon du .Royaume ôc la tutelle dujeune Roi à fon frère LICUS, en le conjurant de venger fa mort Se de punir Epopée > fi elle tomboit entre fes mains.

Epopée mourut de la blçlïïire qu'il avoit négligée , & mort mit fin à la guerre : car Lamedon fon fuccefTeur remit Antiope entre les mains de Lycus ; on la ramena à Cadmée , & en y allant , elle fe délivra proche d'Eleuthe- ve , de deux enfans , iavoir Ztthus & Amfhion , dont elle

-fc Suivant le SchoUafte d'ApoDonius. Epop^ n'enleva point Antiope , mais il la letiia (êulemeni cbez luipouila mette â'coureitde h colère de Ion petc,qui mt tant de djplailït de la honieufe iragi- litéde ra£De, Se delà voit groOe, qu'il en montiit II tecomanJa i Licus fon facM de k renger. Licus 6t la guene i

Epopée, £ Payant raincu, .3 lui fitaU vie. Voili ce que dit ce Sclioliafte , en quoi il s'acorde avec Homère , qui bit Amphion SC Zéthus, entàns de Jupiter'; c'eft-â-ditc, de quelque pete inconu. Cette noce ef) ptife de PanJanias , itaduit ' patM.rAbéGcdoin.-

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424 GENEALOGIES

Rois de confia le foin à un berger du pais , fâchant ce qu'elle avoit T H B B E s. à craindre du refienriment de ion pncle. Elle ne fe trom- poit pas dans fes foupçons , Licus la fit éfecïtivement en- fermer , Ôc Dircé femme de Licus fit foufiir mille maux à la malheureufe Antiope , qui ayant heureufement trouvé le moyen de s'échaper , alla à Éleuiherc » elle fe fit reco- noître de fes fils. Ils étoient déjà grands ; le récit des maux qiiîavoit foufert leur mère , les anima à la vengeance , ils en prouvent l'ocaflîon dans la fête de Bacchus , Dircé fig;^aloit fon zélé , ils l'enlèvent & l'aiachent à la queue d'un taureau indompté. Antiope fut alors agitée d'une ma- nie , qui lui fit courir toute la Grèce. Phocus fils d'Omi- tion & petit-fils de Sifiphe Roi de Corinthe , l'ayant ren- contrée par hazard , la guérit 6c l'époufa enfuite ; & elle Paufanias , obtint de fon nouvel époux des troupes , à la tête dçfquels liy. ?. c. 17' fes deux fils allèrent ataquer les Béotiens.

Licus qui ne regnoit que comme tuteur de L A B D A- Q U E lui avoit remis le timon de l'Etat , lorfqu'il fut en âge de gouverner par lui-même ; mais il ne le tint pas long- cems , âc laiflà un fils en bas âge nomé L a j u s ; de for- te que Licus le vit encore une fois tuteur. Ce fut durant cène tutelle , que les fils d'Antiope étant entrés daDs )a Béotie 5 défirent Licus qui perdit la vie dans la bataille.

A M PHIONÔcZET H U S , après leur viaoire s'emi- parèrent de la courone , au préjudice du jeune Lajus > que l'on avoir eu foin de mettre en lieu de fîireté. Ils joignirent la fortereffe de Cadmée à la ville bafle , à laquelle fls don- nèrent Iç nom de Thébes , en l'honeur de Tbébé leur tante maternelle , ou de Thebé femme de Zethus ; ils enfer- mèrent la ville d'une muraille qu'ils fortifièrent de "bones tours d'cfpaec en efpace. Amphion étoit un Prince fort éloquent y & très-habile Muficien, L'alliance qu'il avoit avec Pelops , dont il avoit époufé la fœur , lui dona oca- fion d'aprendre la mufique des Lidiens ^ à jouer de la lyre. Après que la pefte eut moifToné toutç U famille d'Am- phion ï 6c que Zethus au defefpoir de la mort de fonf fils , tué par fa propre merc ( aparemment par accident ) eut fucombé à faaouleur, lesThebains remirent fur le trônç L AJUSj fils Labdaque. Ce Prince époufajûf/»/?^ ou Efic^ftg,

petite

Paufanias , liv. j. c. 5.

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HIS TORIQUES, Lîv. îîl 42J petite-fille dePenthée & fœur* de Creon. Mais ayant R o rs apris de l'Oracle qu'il ferait mis à mort par l'enfant qui Thèses. naitroit de ce mariage ; fa femme étant acouchée d'un msj Diod. Sic. il le fit expofer par un de fes domeftiques. Celui-ci , au lieu ^^^' 4* de l'abandoncr a la merci des bêtes féroces , l'atacha parles Apollod. pies à un arbre. Phorbas * berger dePolibé Roi de Corin- ^^* î* the , l'ayant trouvé dans cet «iat , le prit ôc le pona à fon maître , qui le fit élever avec grand foin y fie l'adopta pour fon fils.

OEDIPE, c*cft ainfi qu'il fut nomé , pour exprimer l'enflure de fes pies > étant devenu grand , ôc inftruit de cette avanture , voulut l'être de fon origine , & alla con- fulter l'Oracle de Delphes , qui lui dona pour réponfe j qu'il fe donât bien de garde cfe retourner dans fon païs > parce qu'il devoit y tuer fon pcre & époufer fa mère ; ce qui l'obligea de quitter le féjour deCorinthe ,où il croyoit avoirfàramillejficva chercher ailleurs un établiflcment. Mats les pas qu'il fait pour éviter de tomber dans les mal- heiu's dont il cil menacé 3 l'y conduifent 6c l'y précipitent ^i

malgré lui. Il rencontre dans un défilé de la Phocidc Laïus , qu'il ne conoiflôir pas. Celui-ci lui ordone avec hau- teur de le laifTer paflèr, Oedipe piqué > répond fur le mê- me ton , il prend querelle avec Laïus Se le tue.

Ce Prince n'ayant laiffé aucun héritier de fa courone , CREON ) fon bcau-fi-ere lui fucceda, comme le plus

Îïroche j étaiK décendu de Cadmus. Sous fon règne e Sphinx , qui étoit aparament quelque infigne voleur , défoloic le païs des Theo^ns, Creon promit & doner/tf- (ajle avec la courone de Thebes , à celui qui délivreroit le païs de ce monUre. OE D I P E fe préfenta , &c ayant exé- cuté heureufement fon entreprife , il monta fur le trône de Thebes , &c époufa Jocafte; de forte qu'il fe trouva tout-à- la-fois, 6c meurtrier de fon père, & mande iàmere. Elle ne furvêcut pas long-tems dans cet afreux incefte , &c Oe- dipe époufà enfuite Euri^snée , ** dont il eut deux fils ôC

* D'autiM difcnc qu'elle étoit fa fille , inats il me paioit plus probable qu'elle étoit fa ËKur j car comment lapiocket ^m cela l'igt d'Aatiggne , petite-fille

lie Jocade avec celoi iv jeune PiinCI Hemon Coji amant & fils de Ciepa

** Paufaniis, li». ?. nous apren^ point d'hiftoirc , qui eft temaïquable. Çfl

Hhh

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Ai6 GENEALOGIES

r'ois j>i deux filles. Ce Prince ayant enfuite découvert le miïîere de T B B B E s. fa naiflànce , 6c par confé^^uent fon parricide & ion inceftei l'idée de ces crimes jïjuoiqu'involomairey, luidona tant d'horreur r^u'il fe creva les yeux , & s'étant démis de la- Royauté , il fe fit conduire à Athènes , Thefée le reçue avec beaucoup de bonté j & il pafla le refte de les jours. Ses deux fils ETHEOCLE & POUNICE , après quel- ques diférens fur le partage du Royaume , convinrent y pour ne le point démembrer, de régner tour à tour , cha' cun une année. Etheoclc^ comme l'ainé comença , mais^ Ion année étant finie yil trouva tant d'apas à la Royauté y qu'il ne voulut point céder la place àPolinice. Celui-ci qui, avoit époufé la fille d'Adralle Roi d'Argos , implora le ÎC' cours de fon beau-pere , ôc fur le refus que fit Ethcocle de rendre juflice à Ibn frère > Adrafie forma contre lui- une ligue de fept Princes, apellez comunémenc les Sefr Freux , qui allèrent mètre lefiége devant Thebes, Etheo-^ »7Îf î- cle s'étoit préparé à les recevoir , &c fit unevigoureufe ré- rfa monde, fiftance ; mais comme la guerre tiroit en longueur, &fai- avantJ.C. foit périr Beaucoup de monde dc part Se d'autre, on con- ***** vint réci^oquement d'en remetre la décifion au fort de ceux qui en avoient été le principe. Etheocle ôcPolinice en vinrent en prélènce des deux partis à un combat fingu- lier , dans lequel ils perdirent tous deux la vie fou^ le» yeux de leur merc Euriganée. La guerre nefinit pas par ta mort de ces deux Princes y on dona un nouveau combat > les fils d'Ailicus fe diltinguerem : Ifmare tua Hippome- don Ôc Leades ; Amphidique ou la vie à Parthenopée ; Menalippe blefiaXydée , ôc fut tué par Amphiaraus , qui périt en s'enfayant. Adrailerefté feul des lept Chefs des Argiens,ra{Içmblale relie de fes troupes, âcfe retira dans- £c>n paB.

Etheocle avoit un filsapellé LAODAMAS , les The- bains le reconurent pour. leur Roi, fous la tutelle de CREON , le même qui avoit cédé la courone à Ocdipe^ Ce Prince défendit par un édit de doner la fépultuPe aux

uràl'avaoture «TOedipe ,pouila ten- 1 Piiocc ivoit eu det cÔËuit Je JocaÛe.

giquK, qui Ions -tenu T paJiîoa , ont ftipofê que ce mallieiiieax

POedipe .pourla ren- j

«K fias riUcfijcibie d'hoiiciu & de corn- 1

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HISTORIQUES. Xiv.tlt 427

cadavres des Argiens , & Antigont ayant entrepris contre R o i j d t cette défenlè de rendre les derniers devoirs à fon frère Po- T h b b e s, linice , fut condamnée à être enièvelie toute vive , fuplice qu'elle prévint en s'étranelant elle-même. Le Prince He- MON , fils de Créon j qui devoir l*épou(èr , tua fur fon corps , par un delcfpoir amoureux. Créon avoit perdu au comencement de la guerre M e n e c É e , fon fils aîné , qui dona généreufement la mort pour le falut de patrie » fur ce que le Devin Tirefias avoit prédit aux Theoains > ^ue tous les Généraux des énemis leroient tuez dans cette guerre , fi ce jeune Prince vouloit facrifier {* vie. Euriiiee fcur mère , ne pouvant furvivre à tant de cataftrophcs > fe dona la mort. Cet événement fait le fujet d'une belle tra- gédie de Sophocle, dont le peuple d'Athènes fut fi touché À la première repréfentation , qu'il dona à l'auteur le gou- vernement de nXt de Samos.

Adrafle afoibli par lès pertes , ne put tirer fatisfa<^îon de Créon , qui violoit les droits de la Religion , & de l'hu- manité ; il eut recours à Thefée , qui obligea les Thebàins de permetre qu'on rendît les derniers devoirs à ceux qui ^toient morts devant Thebes. Les Argiens ne furent pas entièrement contens de cette fàtisfàétion , que Thefée leur avoit procurée. Les enfens de ceux qui avoient perdu la vie dans la première guerre , en recomencerent dix ans après une féconde , qu'on apella la gucHre des Efigones , comme qui diroit des cfécendans ou des fils des premiers. Ils étoient .au nombre de ïèpt , favoir, EgiaUe, nls d' Adrafle ; Ther- Jsndre , fils de Polinice ; Polidore . fils d'Hippomedon ; The- ftmene , fils de Parthenopée ; AUmeo» , fils d'Amphiaraus ; Sthenelus , fils de Capanee , éc Dhmede , fils de Tydéc. Alc- meon fut déclaré le chef de cette féconde expédition , dont le fuccès fut des plus heureux. Laodamas fut vaincu à la bataille duGlîfïânte j &Thebes tomba au pouvoir des vain- queurs , qui la fàcagerent entièrement , l'an du monde 47'9j.Ainfi finit 27 ans avant la prifè de Troye la guerre de la Thebaïde , qui coûta tant de fàng à la Gi^ce. On ■remarqua que comme à la première expédition tous les chefs des Argiens étoient morts , excepte Adrafte , dans la féconde il ne périt perfone de remarquable de leur côté

Hhhij

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428 GENEALOGIES

R o T s' D E qu'Egialée > qui fut tué à la bataille du Gliflante par Lao^ T H E B ! s. damas ; celui-ci fe retira en Illiric avec ceux des Argiens

2ui voulurent l'y fuivre , fuivant Paufanias > mais Telon Lpollodore , il perdit la vie dans le combat. Les Argiens mirent fur le trône THERSANDREjfils de Polinicc , lequel s'étant embarqué pour l'expédition de . Troye ; fut pouffé par une tempête fur les côtes de Mifie > oîi il fut tué par Telephus Roi du païs. Son fils T I- S A M E N , qui étoit en bas âge , lui (ùcceda fous la tutelle de F£NELÉE,fils deLeitus> Se petit -âls d'A- kétor. Penqlée fut déclaré chef des Thebains devant Troye , & fut tué dans cette guerre par Euripilc , fils de Telephus,

Tiîamen eut poiu- fucceâ^èur fbn fils AtJTESION, qui par le conièil de l'Oracle fut contraint d'abandocer ion Royaume , ôc de fe transporter chez les Doriens, Il fut le dernier de la race deCadmus > race vraiment malheufeufe^ qui tint le fceptrc de Thebes. Autefion fut père d'^i^ie , Paufanias a femme d'Ariftodeme Heracltde » £cde Ther.as» qui J.î„4.&7. après avoir gouverné 20 ans l'Etat de Sparte en qualité de tuteur de fès neveux Eurijfhene & ProcUs , enfens d'Argie , alla chercher ime retraite auprès des .Phé- niciens de l'île Callifiho , que Cadmus y avoit autrefois laiffés fous la conduite de Membliarius. Il y conduiiît les Miniens , qui ayant été chaflèz quelque tems au-!* paravant de l'île de Lemnos par lès Pelafges } s'étoient retirez dans la Laconie. L'eiperancc de Theras étoit que les déeendans de Membliarius , qui régnoient dans cette île , lui en céderoient l'empire ; & ils le firent en confide- ration de fbn origine qu'if tiroit de Cadmus. Theras deve- nu maître de l'île >* changea le nom qu'elle avoit eu jus- qu'alors , &: lui dona le fien , qu'eUe a confervé long- tems.. L'établiffemeiu de cette féconde colonie dans l'île ac Thjtr» fe fit environ i ^.o ans après la prife de Troye , ôc 45 ans avantla fondation de la ville deMelos par les La-r* ccdemoniens dans l'île du même nom..

Après le départ d'Autefion, les. Thebains mirent à

"A Elle fuc apcllëe depuis J'w»-7rwM pat lec Italiens, pois paicoitap(îon,^i(»r Mw , & Sanurm, qui «fi ha daw.n aom..

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H I s T O R I Q U E s. Zw. ///. 429

place DAMASICHTON, petit- fils de Penclée ,& frère Rou ol

de Hilotas , qui fonda la ville de Prieofu. PTOLOME'EThebei.

fuccedaà fonpere Damafichton , &c eut pour fucceflcut

fon fils XANTHUS, qui fut le dernier Roi des Thcbains,

&; qui fut nié dans un combat fingulier par Melamthe y

fils d'Aradroporope , mais d'une manière qui ne feit point

d'honeur à ce dernier. Un diférend qu'eut Xanthus avec

Timœtes Roi d'Athènes, fit prendre les armes aux The-

bains ôc aux Athéniens ; mais Xanihus pour épargner le

ïang des deux peuples , fit propofer à fon énemide vuidcr

leur querelle par un combat fingulier en prélènce des deux

arabes. Timœtes refufà le dém que Melanthus- accepta t

&c s'avança au milieu du champ de bataille. QuaAd il fut

à portée de fon advcrfaircj il lui cria 1 » Ah Xanthus! «

vous manquez de parole , vous venez deux contre moi <v

qui fuis fèuL « Et dans le tems que Xanthus £c tournoie

pour voir qui le fuivoit, Melanthus lui lança fon dard >

& le jetta par terre.

Les Thec^ins après la perte de leur Roi, renoncèrent à la Monarchie j pour fe mettre fous le Gouvernement Républicain. C'eftlapremiere République ^qui fefoit for* mée dans la Grèce, Ce changement ariva l'an du monde z^oy. & 1 05^. ans avant J.C.

Cette nouvelle République devint ailez pûiflànte pour foutenir k guerre contre les Athéniens 8c contre lesia- cedemoniens. Les premiers s'étant déclarés en faveur de* Hatécnsj qui s'étoient broiiillez avec les Thebains, au. fujetdes limites des deux Etats >remponerent deux vic- toires , qui afoiblirent confiderablement les Thebains ; ceux-ci eurent cependant leur revange , & bâtirent les Athéniens à Delium près de Tanagre. Mais ils fe déshono- rèrent, en recherchant l'amitié duRoi de Pcrfe, dans le tems que tout le refle delà Grèce s'armoit Ôc réfiftoitavec courage aux armées innombrables de ce Prince , qui en vouloit à fa liberté.

Après la retraite des Perfèsyles^ Thebains vécurent en aflez bonne intelligence avec les Lacedemoniens , ils; leur donerent même du lècours , contre leurs' énemis , &g contribuèrent au gain de la première bataille de Manti^^

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4JO GENEALOGIES

TjH K B X S. née. Mais l'ingratitude & la mauvaifc foi des Lacedemo- t nieos; de fidèles alliez en fit de redoutables énemisjquileur

firent perdre l'empire de la Grèce.

Thebes avoit deux Polemarques ouGouverneurSf //»m- mi4s &c Lcùntidas , chacun avoit une faétion opofëe y l'une zélée pour la liberté , &c l'autre pour l'Oligarchie. Léon-. ddas > que Xcnophon apeUe Leonthittdes , apuyé d'Archias &c de Phiiipe , gens riches & pleins d'ambition , fevorifoit la dernière faction. Lui âc &s partiiàns fâchant que les La- ccdemoniens étoient dans les mêmes di^ofitionsj propo* ièrent à Phœbidas qui paflbit près de Thebes avec des troupes t de s'emparer de la citadelle de Cadméf , d'en chaflèr'ceux qui tenoient le parti opofë , & de la metrç fous la main des Laccdemoniens , en yétabliflant le gou- rernement des Nobles. Phœbidas accepta le parti , & fe rendit maltrç de la citadelle ^ oîi il ipit garnifon > l'an 3 84. avant J. Q Plat, in La nouvelle de cet atentM portée à Sparte , les Lacede» ftiofida. moniejns privèrent Phœbidas du comandement , & le condamnèrent à une aifiende de duc mille drachmes ; piaîs Hs ne laifferent pas de retenir la Cadmée & d'y avoir gar- nifont Toute la Grèce fut étonée de ce procédé ,aufl[i ridicule qu'injufte , d'autorifer une entreprife , & d'en pu- nir l'auteur jiàns feire d'autre fatisfaition auxThçbains; comme l'injuiUce eût été éfacée par la punition de celui

tui l'avoit comi&. MaisPEL0PibAS*3c£pAMiNOHDASj euxde ces hommes rares } tels qu'on n'en voit qu'après plufieurs fiècïes , pntreprenent oe venger leur patrie , &

M I*if,oriDAi,fib d'Hippoclus , Aoit d'une hxs plus illufh'es femillec de Thebet ; kerititt d'une nuifoQ crèf-opn- lente , il n'employa fon bien qu'à fecoo.- rir ceux qui le mjriioîeiit & oui en areieu belôin , ne Ëiifâni gloicê , ï hescinple de ^n ami Epaminoodu.i que â'êtte taiodeâc dans les liabits j èugal Jans fa ubie , 8c ocu[^ du foin Je ^ leodic utile i la patiic. il comtam pour les LacedemoDÎcns , encore amit dei Thebai'ns, à première bataille de Man- tinée , te comandoit le bauilloa lacré , â (elle de Leoâres igagi\^e par Epami- Sond», ^u'il jKon)|>àgoa an li^ge ^

Sparte. Sa réputation le î»m demandef par Ici Theflaliens poui les délivrer de l'o- pteflîon d'Àleundie Tyran de Fhetes ; il 13. 4 leur fçcoon , humilie le Tyran ,

SalTe en Macedcine , oïl il rétablît la pr.ix tOf la Emilie Koyale , & en s'en re* tournant il le laiffe uompet par Alexan- dre , qui l'aiéte ptifoniei. Tir^ de pri- fon pai la prudence & la valeur d^Epami- nondai , Û livre préi de Cynofccplialia une bataillé il défait le Tyran , 4c il peid Iiii'in£me la vie , vert l'an du monde %6^it, & jff a?ant l'Ere plu^.

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HISTORIQUES li-v.îît 4jt

«x&utent ce dcflèin, avec un fuccès » qui éface la honte de T h e b ^ f."- ion efdavage , 6c lui rend première grandeur.. Pelopi- das exilé par les Lacedemoniens , revient à Thebes avec fès amisdéguifésen païfans, furprend les Chefs desSpartia- Ks ôc chafTe la ganùTon qui ocupoit Cadmée depuis quatre ans.

, LesThebains encouragez par ce premier fuccès, mar- chent fous les drapeaux de P^opidas , mettent en déroute x'l\. leurs énemis à Thelpies , à Tanagre> ôc à Tegyre ^ fie rem- avant J. C^ portent à i^euélres une viéloirc complète , comandez par le brave Epaminondas , qui mené 1* armée viélorieulè ju^ qu'aux portes de liacedemone ,' &c qui pour monument de ion triom{4u: fait rétablir la ville de Mcflene. Oans la guerre qui fijrvint cnfuite entre les Ëléetis Se les Manti- céens , Sparte Se Athènes s-étaot déclarées' pour les pre- miers , Thebes prit le paru- des dernier», £c quoitrue vic- torieufe à Mantinée , elle & une perte irrépardjle dans v^^^ la perfonc d'Epaminondas , * qui mourut entre les bras de avant J. C- laviékiire. Ellele Ibutint cependant dans la guerre fa- erée contre Athènes &c Lacedemone ', mais ayant ofé s'o- poler à Philipe de Macédoine f elle fucomba ious ce guer-^ fier qui en fit un lieu de défolation ; enfin Alexcuidre fils- de Philipe , ruina entièrement cette ville , qui fur un iaux- bruit de fa mort > s'était foulevée.

* E p A u r N o tf D A s , Gis de Polym^ mu , étottd'UDC illuhie Usml\eàe The- bflS , dans laquelle la pauvreté étoil bété- dîtaire , attfli bien (|Ue la venu ; il eut ce- peiMlant une noble ^ucation , Se téuHît aans tous lec exercices ; nuis il l'apliqiu Tuttout j cem de IVlprit, A^ferendtttt^ lia bile dans 11 PbilofopÙe , fousladlfci- pline de Lifis, Philafopbe Pyeliagoriciea, R ponalea urnes pour lesLacedemoRrcns. & Ce trouva i la première bataille de Mantinée avec Pelopidas , ils lièrent en- fembje une étroite amitié , Se exemts de cette bafie jaloulie , «pie l'on ne voit ijue trop Ibuvent Être puis attentive à détmite, on il débufquer un rival , dont on craint d'être é&cé , qu'à combatte l'énemi de b patiie; on les vit panaget le gouvet- ■meJltCl»del'Eutfc le conuDdcmcni itt'

atméts,ic concouric en vertueuï citoyen» au bien pidilk , Se à U gloire mumellc l'un de l'autre. Epaminondas UelR d'un coup de javelot i la dernière bataille de Mantinée , fiit poné hors de lit mHée , & ayant Ëi ^a'AD neluipoavoil aracber ce ier, qu'avec la vie , ilne voulut paa qu'on le lui tirât , qu'il n'eûrapris le (uc- cés de la bataille , Se lorTcp^il fui que Tes troupes étoient viâoricufes, j'/ù s^x. vttu, dit-il, f«t/fwyc mêUTifriu »vtir été vaincu. Sten même temi il afacha le fer de fâ- playe , Se ttfai , l'ia du monde 3^41. & )£3. ansavantj. C CeCéo^l n'^ toit pas moins illuAce pat bonté, Cni' ^niié , & frug^ité Se fa {noderaiioo , qne par fon couiage le foa Kabiliié dans l'an de la guerre. Xinothm , I. < On. Nef»,. dusu via FbH, vie de Pelopidat.

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4?»

GENEALOGIES

"""** CHAPITRE VII.

Des Rois d'ORC HO MENE tn Béotie , de U raa SEOLE.

OR C H O M E NE a été une ville des plus floriflânte» de la Grèce. Elle prit fucceffivcment les diferens noms des Princes qui régnèrent dans le païs„ 1^ premier qu'elle porta fut celui à'Andreide , du nom d'Andreus , qui vint le premier s'établir dans cette contrée. ATHAMÀS fils d'Eole > &c frère de Sifiphe , y étant venu peu après > Andreus lui dona tout le pais , qui eft aiui environs du mont LapiAhius , avec le. canton Haliarce ScCoronée furent depuis bâties. Cet Athamas ayant épouTé en fecont- des noces Ino fille de Cadmus , eut bonne part au Royau- de Thebes ; mais il fembla auffi être entré par cette alliant ce en partage des malheurs qui étoient comme atachez à cette &mille. Il avoit de Nephelé première femme un fils nomé Phrixus > & une fille apellée Helîé. Ino qui voyoit quQcesenfiuis fuccederoienta leur père j chercha tous les moyens de les faire périr. Elle ûiborna les femmes de la Béotie ôc leur perfi^ada de faire rôtir ou boiiiUir à Pinfu do leurs maris les blez qu'on devoit fèmer , de fone que la rer coite ayant manqué > il y eut une grande femine , qui conr craignit Athamas d'envoyer à l'Oracle de Pelphes , pour demander quelque remède à ce malheur. Mais Ino ayant corompu ceux qui allèrent à l'Oracle, ils raponerent à Athamas > qu'Apollon ordonoit que Phrixus fut facrifié à Jupiter. Cette réponce étant divulguée , le peuple contrai^ gnit Athamas à te difpofçr au facrmçe de ion iBls. Phrixus averti par Ion gouvemeuf , fuivant Diodore de Sicile ( Liv, 4. ) des mauvais delTeins de fa marâtre , fit équiper fecrer tement un vaiiTcaùj^Ôc ayant enlevé Içs'tréfors de fon pcr

* Le vaifleau de Phiixai ponoii fiu j ton , qui poiu ce jeiue Prince dans h h pcouëk fieuce dorée d'un njout.on , 6c Colfhide. Madone antie équivoque fer- f't& ce ^ui doQa lieu i la Fable du Mou- | vit encore plus à dooer cours il cette ta-

re.

Paufanias , &îtf.

'Apollod. liv. r. Meziiiac.

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Rois d'ANDRElDE & d'ORCHOMENE.

E o L E , Roi de The03lie.

Sj si»BE,RoideCocinthe, âth a u a s. Roi deThebes.ép. l'.Nephett, Voyez Tai>U XI. x*. Ino , fille de Cadmus , Roi de Thebcs.

I. Pjmi-

x«s , ép.

TheILSAH- HAi.-

OILE. M»«.

Ha- Co- Chrifi- Chryjè, fœur de

LiAR- KO- gonie, eue de Medée.

Tï. NiM. eutde Mars, rvA*»-»

Neptune, Pilesboh

vint en Gtice.

fitUe, z. Liai.. Meii- Leucom ;

(luE. czsiTE. t avant

foD père.

!1I.CHRY- II.PHLE- Meias, SES, Roi GIAS, qui re- d'Aadreïde. Roi

d'An- r-sJ^^-^ drefde. IV. MINUS. Roi d'Ail- rvA^ dieïde. Coroms.

EBiTHii.u9,dona

£>n nom à nae

ville de

Biotie.

Vr.CL'lMENUS,

Roi d'Otchotnene ,

tué par quelques Thebaini.

Amd&cos. Roi dans U Béotie.

I. ETHEO- CLE , Roi d'AodreJide.

V. ORCHOMENE, Roi d'Andteïde , donafon nom aa pais , & t ^^' lignée^

VII.ERGI- STRATim. AuB-Honi, Piibu». NUS , Roi d'Oichomene,

YIII.TROPHONmS, koi d'Occhomene.

AsAMEDn,

régna avec ion fieie.

X.PISISTRATE, Roi d'Otchomene^

XI.TELESIMAQUE, Roi d'OEckomcne.

AcToa.

eat de

Mars.

IX. ASCALAPHE, Roi d'Otcbomene.

' Jaluehb;

régna avec ïon fcere*

ÎU

yLiOogle

434 GENEALOGIES

f-ois re , il s^embarqua avec fa fœur Hellé , £c ariva en Colchi- b'Orcho- de , oii il uouva une fevorable retraite chez jEiha, oit *""■• ^thes fon parent.

Four la jeune Hellé r s'ëtam trouvée incomodée du mal de mer f Se étant montée fur le tillac du vaifleau , tomba M-On dît qufî dans la mer & fc noya, «

ie fon nom Athamas ayant aprts dans la fmte les noires deifeins de

V^^Htu' ^ fcnune , entra dans une fi grande fureur contre elle , qu*il

l»Jimt^ tua fon fil& Lear^ue qu'elle cherinbit tendrement > ù. la

chercha elle-même pour l'immoler à fa vengeance. Cette

malheureulè Princeflè pour fe dérober à la colère du Roi >

s*enfuit avec fon autre fils Melieirte v & fe voyant pourfui-

vie y elle monta fur un rocher » Se fe précipita dans la mer,^

Silîphe Roi de Corinthe oncle de Melicerte inititua les

jeux liUuniques en l'honeur de ion neveu j que l'on hono-

~ jra fous le nom dePolemon^

Phrixus époufa Ch^làope une des fiHes d'^dies j dont ij eut quatre en&ns > Argot. , Phrontis ,, AîtUs , autremenc- ■JPreJbon, &c Cylindus-Le-Koldc Colchide l'àyan» ^tmourir^

E eut-être pour avoir iès tréfors-^ les enrans voulurent ie luver chez leur ayeul Athamas , efpérant d'y trouver une &vorabIe retraite ; mai&iisfirent naufrage dans une île ils demeurèrent iufqu^àyarivée de Jafon-qurles remena eni Grèce fie les rendit à leurmero. Pendant ce tems Athamas- Vàufanias. eut encore le chagrin, de fe voir enlever fon. 3,^ fils Leu- c e N &c fon petit-fil& E r i t h r u s-, qui dona fonnom à une ville de Béotie y de forte que Ce croyant làns poftérité- mafculine y il adopta fes petits neveux H a l r a R x u s Se ' CoRONU s fils de Therfàndre&petits-filsdGSifiphe. Ce- pendant quelquesrtems après , Phrixus felon-queiques-uns y ou félon d'autres , P R E s B ON fon. fils revint d&Colchosr /-■ . & les cnfans de Therfandre voyant dès- héritiers légitimes^ à Athamas , crurent devoir le qaiter de fon engagement. & ^bandoner l'èfpérance de régner après luit Amamas de fon côté voulant répondre à leur genércHté r leur céda-

nte. LcGonvenienrde I^rizitss'apenoit Crifi , donc le nom vent dite montm , 8c lis Vtrtxe* pablieienr heuteuftmcDt ,.

Îie lorlque Phrixu» itoic fur le point eue inunol^ , Meictuc cPToyji , ua

moutoni'U to>HâD d'or , qui prit foc fôn'

E jeu porta dans la Colchide. M. l

dos ce jeune Prince, St la lociir,&Ies

quiprii la Cam

plication hifioiiqnc dtsFablu,>Coine. 3;

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HISTORIQUES. Liv.IIL 435

aine partie du pais qu'il pofledoit > & dans, la fuite ils y bâ- R o 1 1 tirent les villes de Coronee &c d'Hsliarte. d'Orchm

P R E s B o N fucceda à ion ayeul dans le Royaume xemi. d'Alonthe, £c fon fils Climenus y réunît dans la Hiite celui d'Orchomenc dont nous allons parler.

A N D R Ë U S) du nom duquel le païs oii il regnoit s'a- pella Amdreide, épouTa du conientement d'Athamas Evip-' fée fa petite-fille 6c fille de Leucon ; il en eut ETHEO* CLE,qui lui fucceda, 6c dona à /f^f^Mj fils de Sifiphe un petit canton , oît celui-ci bâtit quelques villages , nomez les Halmons. On prétend que ce Prince eft le premier qui foit avifé de facrificr aux Grâces.

Après mort arivée làns enfens , le Royaume d*An- Panfanias ; dreide paflà à PHLEGIAS petit-fils d'Halmus par fit l'9*«> 3«- fille Chrifé. Alors toute la contrée changea de nom 6c fut nomée la PhUgijfde. Andreus avoit déjà bâti une ville qui |>ortoit le nom de fon fondateur. Phlegias y en ajouta une Autre 9 à laquelle il dona le fien , 6c la peupla cle tout ce qu'il put ramaCIèr de plus brave dans toutes les parties de ja Grèce. Il s'en fisrma un peuple audacieux , qui dans la. iuite voulut faÎK un corps a pan , 6c qui s'étant feparé du refte des Orchomentens , ne longea qu'à s'agrandir aux dé- pens de les voifîns. Ce peuple porta même Ibn audace julqu'à marcher contre Delphes &. à vouloir piller le tem- ple d'Apollon. PhUamonon qui vint au fecours des habi-< tans avec une troupe d'Argiens choifis y périt avec les fiens dans un combat , qui le dona fous les murs de Delphes; Les Phlegiens furent enfin exterminez par des tremble- ment de terre continuels & P<ir la pefte , il ne s'en iauva qu'un petit nombre > qui paf^i dans la Phocide.

Phlegias mourut auuî fans en&ns 6c eut pour fncceflèur fon coufm CHRISE'S, fils de Chnyhgenét 8c de iST^- fune, c'eft-à-dire , de quelque avanturier. Chrifés fut père de MI NIAS qui dona fon nom aux peuples fur lefqucls il remoiL Prince furpaflà'tous fès pré^ccITéurs cm ri- chelKS ; 6e il fit fitire un fuperbc édifice pour y dépofer ion «réfor.

ORCHOMENE fils & fucceffeur de Minias dona xecraiee à Hiettus , qui cocuraint de fortir d'Argos pouc

lii ij

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43^ GENEALOGIE?

Rois avoir tué Molarus furpris en adultère avec femme , vint

»*Ob.cho- lui demander un azile , 6c touché de fon malheur j illui

«EMB. dofia un petit canton> avec quelques terres adjacentes. Ce

fut du nom de ce Roi que la capitale prit nom à'Orchome-

ne > Se que les habitans furent apeliez Orcbomeniens ; mais

ils gardèrent aufli le nom de Miniens y pour fe diftinguer

de ces autres Orchomeniens qui allèrent, s'établir ea Ai>

cadie,

Chap. )7. Orchomene n'ayant point laifïë d'enfans > le Royaume

paflà à la poftérité d'Atnamas y dans la perfone de CLI-

MEN U S fon arrière petit-fils , qui dans une fête de Nep-

tune-Onchellius , fut tué par les Thébains pour un fujet

fort léger, ERGINUS l'aîné de fes fils ne lui eut pas

Îilùtôt fiiccedéj qu'il fongea.à venger la mort de fon- père ; l leva une arrnée , alla avec fes Frères ataquer les Thé- bains , ôc leur fit la guerre avec tant de fuccès , qu'il les obligea à lui payer tous Icsans un tribut par manière de fetisraélion. Mais, bien-tôt après vint Hercule , qui s'ctant déclaré le proteéleur des Thébains , afranchit les Thébains de ce honteux tribut. Ergimis eut. deuxfikTROPHONIUS êc AG AMEDE, qui excellèrent l'un Ôc l'autre dans l'archi- teéturc. Ce furent eux qui bâtirent le temple d'Apollon à. Delphes 6c le trefor d'Hiricus. En conftruUant ce der-niee édifice, ils y pratiquereniun.fecret,donteuxlèulsavoient conoiilânce , 6c par le nroyen duquel- en ôtant une pierre Mspouvoient entrer fans qu'on s'en aperçut.. Hircus voyoit tous les jours diminuer fon tréfor , quoique le lieu en parut bien fermé.. Enfin il s'avifa de tendre un piège auprès des vafes , qui contenoient fes richcflès. Agamede y fut pris y & Trophomus n'ayant pu le dégager , prit le parti de lui couper la tête , afin qu^on ne put reconoître fon corps 6c de l'emporter. Telle fiu la find'Agamede; ceUedeStro- phonius ne fUt pas moins trifte , on die q*i'il fut englouti K)ut vivant dans la terre ^qui s'entrouvrit fous fes piez,

■ASCALAPHE&JÂLMENE^décendusd'un frè- re d'Erginus régnèrent après eux. Ce fut fous leur condui- te , que les Orchomeniens allèrent au fiége de Troye.

Plutarque- dans fes paralelleS , parle d'Un PISISTRATE Aoi d'Orchomcne > quiayaût montxé plus d'afeéUoa poui:

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HISTORIQUES, li-v. ïïl. 4J7 le peuple > qi^ pour la Nobleflè, s'atira la haine des Séna- Rots teurs> de iorte que ceux-ci réfolurcnt de s'en défaire. Us d'Orcho- Vailââùierent dans le Sénat» le mirent en piécesj Ôccha- mut, cun en emporta un membre fous fes habits. Son filsTELE- SIMAQUE étoit de la confpiration , âcpourprévenir une émodon du peuple > il l'aflûra qu'il avQit vu Pififtiïite mon- ter fous la figure d'un Dieu , au fonjet du. mont Pifée.

Lorfque les fils de de Codrus firent voile-en ionie> pottf y aller établir des colonies Greques , les Orchomehiens curent part à cette expéditioîi. Enliiite chafTez d'Orchomc- ne par les Thébains, ils y furent rétablis par Philipe fils d' A- mintas. Depuis ce tem:s-ià ils gouvernèrent en Républi- que , Se fubirent le même fort que le relie de la Grèce , ils combereiu fous le jougdesMacédoaienS};puis fousl^do* mination des Romains..

CHAPITRE VII L

Des Rois de CORIifTUE^ .

- t.'

CORINTHE étpit une des ptu Ron ^g

puilïàntes villes de la Grèce ; do C o r i n-

doine difoit qu'elle étoit la clef fi<. les t li e.

t.uation. EUc;étoJ^ placée prefqij'aumi^

jointJe PéJoppnefe.a^a Grjéce propre>i& Tat>U XL-

un rpcfierd'ui^e ^utçur eîcceflive,Tui une forterefie nomée Aerocorht^e > q l'oeil de la Grèce,. On voyoiç dans cetr depuitsd'une eau vive parfàiteiiienit cl de./iff.w loélébrécpar ftotncre dans ft

^ffÀél^ Son pr^H^er nom fiitiEfkire >

pellée Corç/re , & prit ehfin le nom de C

Corinthus, qui la. rétablit, ' .: ' '

Corinthe dans les diverfes fbrtuaes qu'dl^ a couïuës j.'

partoît fous y I. Etats diférensi > i

Le I. Etat ell fous.vii. Rers SiJtptijéfhi,âiir3iiàjC>f an5.-_ Le II. Etat eft fous t\i,'Roh ^ràHides ràiiKBiâitétivirw

x^oans.. "'•■ -•■■■ -

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438 GENEAL. HISTORIQ.

Roisot LelII. eft fous vu. «oh Bmchindcs , qui régnèrent en- C o R 1 N- viron 1 74 ans, THE, Le iV. eft fous les Friunes ctnGoHvmuurs ,^enàiat 721 ans. Le V. eft fous les Tyrans pendant 74an& Le VL eft celui de la libené rétabuc^ iufqu'à ruine par les Romains , l'an du monde 3858 , de Rome éoi^ S: 148 avant l'Ers Chtétiene,

Dti Siois SÏSIFHIDES.

L'on met ordmairement pour premier Roi de Coiin-

Tahle ïlie , ou d'Ephire , S I S I P H E fils d'Eole , Roi de Thcf^

;f jr iàlic. Ce fut ce Prince > qui inftitua les Jeux IJ^mi^ues , *

en l'honcur de fon neveu Mélicene fils d'Athamas , dont

nous avons parlé dans le Qiapitre précédent. Il décou-

PauTanias » vrit à Albpe le lieu oîi étoit cachée fa fille Egine , ^uç

]^..c.Lficj^ Jupiter avoit enlevée; Sc c'eft pour cette inaifcrétion >

filent les Poètes , qu'il fut condamné à rouler dans Içs en*

fers une pierre » fur le haut d'une montagne > d'où elle dé-

cend à Pinftant. * * . On confond ordinairement ce Prince

avec un autre Sifiph.c> qui éioit un infigne brigand, &

&ctn même tertis , le plus fin Scie plus* rufë de fon teras.

Theféeen lui.ôrantla vie > fit ceficr les ravages qu'il ço*

mettoit dans i^Attiqute. ^Ce fut cc'Sifiphe -qyâ époufa la

fille d'Autolicus. Celai-ci étoir Un autre brigand très- firj

éc très-fifbtil > qui s*ocm)oit principalçmçiu % dérober les

troupeaux de fes voifins , dont il éfàcoit les marques ,

& leur en imprîmoit d'autres > qui ehipêchoient de les

re'cohbître.' StUphe s'avifa ouxrc la rmrque -extérieure &

aparclite qu'U imprimoit à fes ttoupçaiix 5 kur graver

Roi àt Troyes : ■comme il léviloh le»' Ctàiii dif ton m^tze , il fmiécoavm, & 00 le puaic'tris-tigeiueiiCêfiici». Le ;fitf4we çue.]çt.^><!lH loi font fbu&ii dans les énfeW , n'efi qu'un fimbale Aa fon càiXitie lAgptàet 81 timaamf.. M, Bâ'

* Cn fens Te c^lébioîeat toi^ les cinq ani ; c'autrei dîTeoi ton* les trois Ms éita H^hme deCori^rfie r i'où 'ili prirent leur nom. Les vainqueurs Notent coucpnesi. div^wl^ dfp'O , comme au^ jeux Qlympiqdet j tfe fHUUes <t*6tiTiËi

'•.*.t).'iuti»£apnneiv uRe.&Uei i. on autte Stjîplie qui (Etoit Sccfctaiic d'un .

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ROrS DE COHINTHE, L

Rois SifykUes^

t. s f s I P H E 1 as A't.o-i. E , Roi de Corimhe ttt% Vit do inotrde if 9»^ éf.Mrrvf*, fille d'Atlai.

SsAUcur.mitcBpiicer H. ORNITlON.Roi Thiksan- HaVuui.

par Cet chevaiU. ^ Corintb& b k, b. Voyn Orchtmtnt.

H I rpo u ON I on'

Bb L 1 SKO* H 0'tt(

Km de I4cir.

PHOCUS. III. THOAS , HAtlAKTI. CoàOMUl. PMlVti

Roi de Coiintlie.

IV. DEMOPHON.RoîdeCotinthc. H I p r o>i. »• HipfedanM. ^^O^-^^

V. PROPIDAS , Roi de Corinthe^

C HUl.

Sjiii.riDON,

Roi de

Licie.

Roi de Licic

I l

Xùis UtracUdts.

A<ProToui .d^endad'HeicuIe.

itt

Roif B4chi»deù

VI.DORIDAS 8CVI1.HIANT1&AS,

duflcx fir les Heiadidct

l'aa tifôi-

*IÏ. BACCHIS.Roi de Cotimhe , l'aa jofii ' ' tl*»n îoSS.reg, anfc

Sifl. AGELIASTE , RoideCoriflthe WîoSS^-tenjiiS. feg.joarw.

^ry. E«D£ME,Roi eajtiL H'ià

3143. reg. ij j

3ET»'. ARlSTODEMB, Roi XVI: A G EM ON .tuteur' ««J'4Î- 1 sn 3i>S. 1. 5f.a. deloD ncvett-f en 3194.

?ttH. A L E T E" S ^Rcrf Je CorinAeV l'an t90S. t ^944-ieg.3^Aiu:

V-X. IXION, Roi l'aai94V t l'an iy»i. teg: 37 »nr

3L A G E C A S , Rot n 19S1;

t e" îoiS. rtg. 37 301.'

XI. P-R I MI A S, Rjoi en 3018.

•halfil'aiiîOfî.rtg.3ï«ï.- XVIILTHELESTES, XVH. ALEXANDRE ,

Roienîtij. reg. iianï; Roien 3154- lui pat'

^X-A-X^ Thcleftes en jtij. AtmnuMii Àabli l'an J131. k^ 15 aiw

pKinieilUunc.'

7jfr4ffx Corlmbe. M.-éiOK, fils de M«Us, le pctit-fib d'AotaCiii '

KCIPSELE, TyiandcOoiimlie l'an 33f3- fl'^ ÎJtJ-ieg.^OUu;' if.Erifiht»i* , fi]lèd'Ariftoctice>,Rwd'Aic»Ue;

IV. PERI A NbftE, Tyran l'atf33tt,j-l*aitt|ti^rag:4taA', éf. Melifft , fitle de Proclis y-Tyran d'Epidâust. ^

Ul. CJPSBIE II. Tyran t ic o»M»oi«,qneIer^

IV PSAMMITICUS;

Tyran dcpoii l'an 3417. -(aft(t'«n 3430.

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' 440 GENEALOGIES

R o i s DE fon chîfr'e au-dedans de la corne du pié s de forte qu'Au-

C o R 1 N- toiicus lui ayant volé quelques troupeaux , & mêlez par-

^ " ^' mi les fiens , Sifiphe' les reconiït ailément, & gagna par

cette adrçife i'amitié d'Autolicus , qui lui dona la fille 4n-

tielie en mariage » d'où vint une fille de même nom , qui

fiit raerc d'Uliïïc , ou comme le difent Suidas , Higin &c

X?etzes fur Licophron s Sifiphe logeant chez Àutolicus ,

féduifit fille , qui devint groffc > & époufa dans cet état

Laërtepere d'Uiifïè. Or le tems auquel Uliflc&c Sifiphe

Roi de Corinthe ont vécu ell trop éloigné , pour ce que

celui-ci puiflè être le pcre d*Uliflc. Sarpcdon & Glaucus

qui fe trouvèrent au fiege Troye avec Uliflc , avoient pour

trifayeul Sifiphe Roi Corinthe. Ppuvoient-ils êtrç Içs

- : frères d'UWÏe ?

Sylphe eut quatre fils. TTtejfandre , & Haîmus éiroient les

deux derniers , nous avons parlé de leur poftéritié dans le

chapitre précédent. Glaucus qui étoit l'aîné fiit foulé

Ptufaiiias ^^^ P*^^ ^^ ^^^ chevaux dans les jçuxfiinébres , qu'Acaftc

l.tf.-.c.70. fit célébrer en l'honeur de fon père. Il eut pour fils Hip-

p Om o n^è j qui ayant tué un homme apcilé BelUr , en eut

M,Baiuef, le noi^ de BEtLERÇPHON , comme qui diroit i»Mrrrùr

EtpHc. - «Ariril^i II fut obligé de fe retirer à Argos > ou Pretus pn-

iùft()r.. d*s pie Je Perfée k" reçut très-bien ; mais la Reine Stenobée ik

Fables, ^ JFemme en étajjt devenue amoureùfè , & n'ayant pu le reih

dre fçnfible , elle lui fit un crime de ion infenfibilité , &

l'accuià îuiprès de fon mari de l'avoir voulu féduire. Ce

" -Prince n'oiant l&£tirfi mourir, pour ne pas violer les droits

facrez de Phofoitalité , fe contenta de l'envoyer chez fon

bcau-pere JoBate Rpî de Licie perc de Stenobée, en le

priant dansune lettre, dont Bellerophon fut lui-même le

porteur,de s'en défaire. Jobate foit qu'il crut feire périr

a la guerre , fans aucun foupçon de cruauté , foit qu'il le

crut néceflaire contre lès énemis , le mit à la tête de lès

troupes. Bellcrophon défit en dlférentes batailles Içs Soli-

niçs peuple yoifin dcsLipiens. Le fàyant Bochart croit que

par la cmmere doïïï on a dit que Bellerophon avoit triom-

+ phé , il faut entencbs trois çhglsde^ Solimes , dont les noms

."' /•^répondentauxtrois, animaux dont on forme la chimère.*

,~ / -k^ LAChtmere, relonHomeEe&Ovide.avoicIatéie^'aalioDiladueiiifd'iiadragon,' &'le corps d'inné chjnc, ^ ^f Ta gueidebiaiiK elle jenoitdes to>i''>>Uons de flaroodc

^ûtt- BcUerophoa

,v Google

HI-STORIQTJES. Z;*.;//. 44Î

Bellerophon ayant vaincu tous les énemis d'Iobate > Se R o i s d foa inocénce ayant été reconuë , il époufà Pkiloneé fille de C o r i n- ce Prince , S)C lui fucceda après mort dans le Royaume '^ " *• de i'icic > dont fbn beau-pcre > félon Homère ( Iliade 6. ) lui avoit cédé la moitié de ion vivant pour la dot de fa ièmme. H eut de cette PrincefTe trois enrans jIsander, HiFPOLOCHUs 5c Z>foi«wi«. ITander étant mort jeune Se fans enfàns , comme dit Homère > Glaucus Se Sar- Fcoo N fes neveux Se fils > l'un d'Hippolochus Se l'autre de Laodamie , qui l'avoit eu de Jupiter, partagèrent le Royaume après la mort de leur ayeul ; car Homère fait Glaucus Prince Se Capitaine des Liciens , auffi-bien que Sarpedon. Celui-cî mena du lècours à Priam contre les Grecs y ^fut tué par Patrocle, revêtu des armes d'Achil- le, n eft diferent de Sarpedon frcre de Minos Roi de Crè- te, Son frère Glaucus changea au fiége de Troye > les ar- mes d'or , avec celles de Diomede qui n'étoicnt que de cui- vre. C'eft d'oii «ft venu le proverbe , le troc de Glaucus &c de Diomede.

O R N I T I O N fécond fils de Sifiphe, fùcceda à fon père dans le Royaume de Corinthc. Il laiflk deux fils P h o c u s Pa^fan"» * Se Thoas. Le premier mena une colonie à ri/^(»fi6, dans "^* *•*=•+• le pais qu'on apdla depuis de fon nom Fhoeide. Ayant gué- ri Antiofe fille de Nictée , qu'une maladie &ifoit courir youte la Gréccj il l'époufa. Se dona des troupes à les beaux fils Amphion Se Zethus qui s'emparèrent du Royaume de -Thebes.

THOAS demeura à Corinthe > oîi U régna Se fiit père de DEMOPHON, auquel fucceda fon fils PROPI- DAS, d'où nâquirentDORIDAS Se HIANTID AS, qui fureiv les dçrniers Roi de Corinthe de la race de Sifi-

fihe. Durant leur règne , les Dorieos , fous la tonduitc d'A- êtès , HeracUde , ataquerçnt les Corinthiens, Doridas ^ Hiantidas abandonerent le Royaume à Aletès , content de niener une vie privée à Corinthe j mais les habitans n'ayant pas voulu fe ioumetre à ce Prince, ils furent vaincus Se chafifez de leur ville.

Kkk

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44a G E N E AL O GTE 5

T»E.**' ^" ^«' HEKACLIDES.

Voyez la ALETE'S déccndu d'Hercule relia maître du Royau- Table ///. me de Cbiinthe, fie paifible poflefTeur, par la vi<5l:oire qu'il F8- JH* remporta fur les fils de Propidas , l'an da monde 1906 , & 1 098 avant l'Ere Chrétiene. Il régna 3 8 anSjSc eut pour fucceUcur fon fils IXI O N ,- qui en régna 37 , &:fut fiiivi de fon frère A GELA S père de PRIMI A S. Ce dernier après 3 5 ans de règne > fut dépoflcdé par Bacchis,

§. IIL

Des Rais BACCHIADÉS.

BACCHIS fils de frumnis r viAorieux de Prim'ias ,■ s'empara de la courone'dc Corinthe , l'an du monde 305 3 y £c ^ 5 1 avant J. C. &: la tranfmit à fa poftérité y qui la pof- feda iSoans j c'ell-à-dirc , jufqu'àl'an du monde 3231.

THELESTES fils d'Ariftodeme s'étant rendu odieux^ par lès cruautez , pérît après un règne de i z ans par une confpiration) que Peromas & Ariëus a voient tramée contrer lui. Les Corinthiens abolirent alors le Gouvernement Mo- narchique y Se fubftituerent aux Rois > des Magillrats an- nuels apellez Priianes.- Confervans cependant un refte de refpeél & de conTidération pour la race Royale , ils pri- sent chez elle ces Magiftrats , & xhoifirent pour le premier AuTOMENEsfils dc Theleftcs. Ce gouvernement dura X2 1 ans fie fut aboli par Cipfele y qui s'empara de la tiran- nie.

§. IV. Des CÎFSRLIDES Tirons àe Corinthe.

CIP$ELE qui defimple particulier » fe fit Roi oaTî' ran de Corinthe , en chaflfant les Bacchiades , étoit fils d'jEtioH décendu * de Mêlas , qui eut pour père Antafus*. Ce Mêlas originaire de Gonufe , petite ville au-deflus de Sicione j s'étoit joint aux Doriens pour venir affiégcr Co-

* PauGiDias employé ici le mot de [ qne Mêlas àott cnniempotain d'Aletès > pecit-fib , ((u'on ne doit prendre que daos . il y a 500 ans de diflaacc cotte Mêlas- HU figoiAcation plat ^cndoï-i carpuîT-l ftCi{>lclc>

dby Google

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H I s T O R I Q U E S. Ih.îII. 44^ ^die. Aletès qui pour lors comandoic les Doriens , fous Rois d i ombre d'un certain Oracle, l^envoya dans une autre partie C o r 1 n- de la Grèce ; mais quelques-tems après il changeade def- ^ " ^* iein , oc fit de Mêlas fon compagnon de fortune 8>c fon amt On dit que la mère de Cipfcle «ant acouchée de lui, & fa- -chant que les Bacchiades chcrchoicnt cet enfent pour le P»"'*"'^^ » îaire périr, le cacha dans.uncofre, d'où le nom de Cipfe- liv.j.ci7. ie lui fut doné d'un mot grec , qui lignifie cofre.

Cipfele conduifit pendant 30 ans fc peuple de .Corimhe .avec une douceur, qui luiaquit un véritable empire fur Jcs cœurs , qui eft aflurement le plus noble & le plus glo- rieux. Aufli tenoit-il fi afiuré de l'afeéïion de {es fujets> <[u'il ne voulut jamais avoir de Gardes du Corps. . Ujtranfmit fon autorité à fon fils PERIANDRE, qui gou- verna d'abord avec quelque douceur, & devint cnfuite très- >cruel. n a étémis auîiombre des vu. fages de laGréce; Diogene maisildutmoinscerangàfesvertus,qu'àlarecoxmoifIàncc Laerce, ' jJes làges ou favans,furrerquels il eut la politique de répan- *'^**- ^e fes faveurs. Car Pcriandre fut un compofe aflcz bizarc de probité & de vice, de clémence & de fureur. Comme on leiavoitlivréàfèsplaifirs 6c toujours cnvironé de maîtreflcs, <}ui feules auroïent été capables de le deshonorer ,famere* '

lui vint faire une confidence. Elle lui déclara donc qu'une pcrfone des plus confidérables de la ville avoit pris du goût partheniu» pour lui; mais que fanaiffance 6c fa condition jointes à un inErotkis. refte de pudeur , ne lui permettoient pas de fe déclarer , s'il vouloir joiiir de fa bonne fortune,fàns faire agir fa curiofité, •^i porter ks recherches au-delà de ce que cette perfone lui permettroit, il ne tiendroit qu'à lui d'être heureux. Pcrian- dre dona dans la nouveauté de cène avanture , &c en joîiit aflèz long-tems ; mais enfin dégoûté de l'uniformité d'un |)laifir , dont il n'étoit plus touché , curiofic-é l'agita j il voulut lavoir à quoi s'en tenir. Mais quel fut fon etonne- ment , lors que prenant fubitement uqc lumière , il aper- rut l'horrible crime qu'il avoit involontairement comis. Ses remords l'agitèrent S)C le portèrent même à des excès de fureur , qui firent tout le maUieur de vie. Ce fiit dans un de CCS accès qu'il tua Meliffe fon époufe , Princeflè vertueu-

: 3f SUe «'apcUoit CtMtA , lÀiûrau Diogene Laeue^ apiis U découune de fou ïv-. «efte , elle fc wa. Klck ij

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THB.

Herod.

A^ GENEALOGIES

R o I s D t le ; mais contre laquelle fes maîtrcflès cherchèrent a fui CoRi H- faire naître quelques foupçons. Apeinc eut il coniis ce nou- veau! crime j qu'une tendreflc extravagante fe (àifit de fon ame , Se le porta à des excès , dont les pallions les plus bru- talcs font à peine capables. Il regarda Meliflè morte , comme fi elle eut été vivante , & qu'elle eut répondre à fes fentimens. MeH{fe étoit fille de Proclès tiran d'Epi- daure j. & du côté de fa mcre , elle apartenoit à de grands Seigneurs , qui régnèrent dans prefque toute PArcadie. Va Auteur dans Athénée t ^e parle pas li avantageufement que Laerce > de la naiflànce de Meliflè, il aflûrc que Pc- Aihenée riandrc en devint amoureux en la voyant verfer à ooire à liv. ij. * des ouvriers. Periandre faehé de la mort de la femme , fe brûler vives fes concubine&y dont les calomnies l'avoient irrité contre Meliflè.

Il ert avoic deux fils Cifsele & Licopitron, l'un âgé de r8 ans, ôcPautrede 17. Procles leur ayeul mater- nel les fit venir auprès de lui , il leur dit feulement qu'il fat- lott qu'ils fe fouvinflènt qui avoit tué leur mère. Cette pa- role fit une telieimpreflion fur Licophron , qu'étant de re- tour à Corinthe, il s'obftina de ne vouloir parler à fon pc^-

BayVe , I>Ul.Crit.

re , ni pour l'interroger , ni pour lui répondre. Periandrc outré oe cette conduite , le chafla de maifbn , & fît dé'

fendre dele recevoir ; i^ fit même publier une ordonance Hcrodi ^ condanHîoit à une amende apHquable à Apollon ,- qui- Uy. j. conque le logcroit ou lui parle rok- Chacun ayant obéi à cet ordiê , Licophron demeura quatre jours làns boire ni man- ger. Periandre touché de compaflion s'aprocha de lui , 3c mi repréfenta , qu'il valoit bien mieux fucceder à fesrichef- fes âc à eourone , que de fe rendre miféraWe par im ret fentimeni mal- euKndu. Toute la réponfé qu'il en tira , fut un avis de payer lui-même l'amende , dorK il avoît mena- cé les autres. Periandre eonoiflànt que le mal' de fon fils étoit fans remède yl'éloigna de fes- yeux & l^envoya à Cor- cire: aujourd'htu' Corfem , qui écoic auflî de domina** tion*.

Il alla cnfuire déclarer la guerre à fon beau-pere,coinnie

étant le principal Auteur de tous ces défordres , & fc ren-

Heithî. l^^ dit maître d'Epidaure & de la perfonc de Proclès » auquel

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H I s T O R I Q tf E s. Z/î^. ///. 445

M confèfva la vie. Pcriandrc (entant que l^âge ne lui pcr- Rois d-» thettotplus de remplir les fonctions de la fouveiaineté , &c C o r 1 m. conoiflant l'incapacité de £bn aîné j envoya ofrir le gou- t » ^•' TernementàLicophron] qui ne daigna pas même parler au meïTager. La fôeur de Licophron lui fut dépêchée > 5c lui repréunta en vaki tout les avantages de l'autorité Ibuver raine. Il répondit à la fœur qu'il n'irait point à Corinthe> tant que fon père y {èroit. £nfin Periandre lui fit propofu' de verlir régner à Corimhe , &c que lui fe retireroit à Gor- cire. Il acepta ces conditions ; mais les Corciriens qvii crai- gnoiem la préiènce de Periandre 1, détournèrent cet échan- ge défagréable pour eux , par la mort du jeune homme > qui fut ainQ la viiîlime de la haine que l'on avoit pour Ton père,

Periandre pour fe venger des habitans de Corcire , fit e»- iever trois cens de leurs enfant, âc les envoya à Haliattes Roi de Lidic pour ks miitiler.1 Le vaiffeau qui tranlportoit ces innocentes vi6timés ayant relâché à S<unos ^ les Samiens- le» firent retirer dans un temple de Diane,Sc les délivrèrent du malheur qui les menacoît. Le tlran aprit cette nouvelle' avec un dépit qui le fit mourir âgé d'environ ScaniSj en ayant règne 40, Il dîfbit que Us Rois ne dévoient êm envi- in Polîoisv ~ ronez. ^ autres gsrdes , que de la bitn •veillame de leurs fitjets.Xi ré- pondit à creux qui lui demandoient.pouïquoi il retenoitla domination, ^u'Hy avoit autant de danger à s'en démettre Volo»- tainment^ua s'en l/tj^er dépo'ùiUer. Heraclidedit qutf Perian- dre défendit aux Corinthiens de vivre voluptueusement,- qu'il haiflbit les méchans j âc &ifoit noyer tous ceux qui fe mêloienc d'un comercc in&me, qu'il n'impoià aucune ta-^ xe ôc fe contenta du revenu des péages Se des droits prove- nans de la vente , de l'entrée &cde Ta. fctfti« des marchan- difes.

CIPSELE'IL fucceda à ton pejre ; ifiafe comme il n'ci» avoit tn l'efprit y ràU. capacité', il ne ff fbutint que trois' ansdansfairiace,Ôc^dépt>irë(téparPSAMMITlCUS qui^ l'empara delà tiranîe Se rexeri^ trois aiu, après lefquels> ta liberté fut rétablie à Cbrihthe , l'an du monde 3430 , 6c 42 8 ans après cène ville fut entièrement détruite par le» Romains. Les Corinthiens s'atirerent eux-mêmes ce chati*'

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44^ GENEALOGIES

Rois de ment ; car dans l'Aflèmblée des Euts Généraux d'AcSiaïe, C o R I N- qui fc tenoit dans leur ville > ils ne le contentèrent pas à'y THE, ^^ire rçfoudre laguerre contre les Romains , & de iàolcver contr'eux l'Achaïe & le Péloponefe , ils maltraneirnt en- core leurs députez &: firent main bailè fur les Lacédémo- niens , qui & trouvèrent à Corinthe > &c qui étoient fous la protetftion des Romains. X-e ConfuI L. Munuirîus * envoyé Z pour venger cet afront, ayant défait Dicus Général des -Corinthiens } prit la ville de Corinthe > Tan é.oSdeRctfDCt 6c 3858 du monde , & la fit piller au fon des trompettci^ Le feu fuivit le pillage > rien n'y fut épargné » & dans ce; Jiorrible embrasement, les ilatués d'or, d'argent .£c d*e.cui>' vre fondues enfpmble , firent un mélange de ces métaux, 6c compoferent ce qu'on apeUadepyis cuivre de Corinthe, qui a été en très-grande eflirae.

Jule Céfar rétablit cette ville > &: y envoya quelques cedonies. Elle n'eft à préfènt qu'un chetif refle des guerres ^dutems, 6c eftpolfcdée par les Turps, avec le refle la Moréc.

* Ce CoaTuIteruiiu Jaunie de .CotÎDtbe la gueirc d'Achaïe , & en eut le %\onmx iatnota à'AAmint. Ilpou- roic êtie bon Capitaine 3c boa Soldat ; mats du.iefte il étoit ^ igooraDt & £ toip^, qu'ayant xhugc un vAilfeaudci

plttt belle* ftatttZs ^u'ii y eût i Coiin- tbe, il iic aux Pilotes , we s'ils ne In amenoîént 1 bon port , a leur en fe- [oit iciHJTe d'aubes- C'eA ce que tapoite Velleius Patetculas, d^ï ^oa tUfiaiif Romaine , Liv. i.

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Ht%tOKÎQ,Xlt$.l>v:rir. 447

CHAPITRÉ IX.

xu:

Des Rois ^ ARC A DIE.

L'AK.CADIE étoit une Province du P<Jloponefc , fut aufli apellée Pela/>iedu nom d'un de tes premiers . Son climat froid & le plus rude de toute la Grèce , obligeoit lès habitans à une vie dure & laborîeufe , ce qui tes avoit rendus grolliers Se impolis. Dans les premiers tems c'étoientdes fauvages , qui ignoroiem l'agriculture,' & mangeoient l'herbe comme les betes.

L*on vante fort l'antiquité des Arcadiens. ïls ëtoicnt fé- lon Xenophon , les feuls peuples de la Grèce qui fe puf- lèncdirc Autocienes , c'eft-à-dire , originaires dupais. Leur premier Roi fut ESEA, dont le fils LIC AON I. étoit contemporain de Phoronée fecond Roi d'Argos. Li- caon raariafafilleaflf»^à PEL ASGUS petit-iys de Phoro- née qui fucceda à fon beau-pcre , Ôc de Ion nom le pais eut le nom àcPelaf^if. Pelafgus étoit > ditPaufanias > un hom- Psof^ni^si me également diftingué par fa bonne mine > fa grandeur , "' *' fe force ,6c les qualitez de l'efprit. Ilapritaux Arcadiens à mener une vie moins fauvage , à bâtir des maifons , autant pour le défendre contre l'inclémence des faifons , que con* crc les bêtes féroces, il leur aprit aulTiàfe vêtir de peaux de; fangliers , Se leur confeiUa l'ufage du ^land , * au lieu d'herbes > de fèiiilles d'arbres oxi de racines , dont ils fc Bouriflbient auparavant.

Lie AON lï. fils de Pelafgus rcgnoit en Arcadie à peu près dans le tems q.uc Deucalion rcgnoit en ThelTalie,- 6c cicrops ï AAcnes. Il fit bâtir la viUe de Licofure fur fe mont Licée , 6c infUtua les Zupereales , ou jeux Licéens

•k Par glanJ . il ne faut pas enten- dre ce frnti que prixtuifent tes chênes -, «ni n'eft paiptopte iCinu de nounituie aux konunes : mais on doit entendre le ftuit que porte le hStte , comme dit Pan-

vagM,qael'on trouroit dani leiboit, & dôôt Ici pieaiearhabiuni de la Gr&e tiouiireot loog-temi , n'ayah" comen- que fort laid i femer du b\i , quoi-

S' e l'ufage en Ait établi dans l'Egipie le ulcipaït TOifissdclaGi^c

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448 GENEALOGIES

R-'o I s en l'honcur'de Jupiter Licéenj auquel ce Prince eut l'in-

d' A R c A- humaine piété d'immoler un en&nt dans un fàcrîfice ; &

^ ' ^ ,c'eft pour marquer la cruauté de ce Prince > qui fouvent fiii-

^" ?"*K^ft' mourir les étrangers pour les immoler à tes Dieux , que

expltc. hift. y Poètes l'ont chansé en loup , apuyez toutesfbis fur f'é-

des Fables. i j r -j-»

(imolc^e de Ion nom qui en grec veut dire Ion».

Il eut 22 enfàns dont on trouve les noms dans Nacalis, Leur trop grand nombre Içs empêcha de trouver un parta- ge fortablç } pour chacun d'çux dans la fticceflion de leur

Pauranias, père. Pour cenc raîTon O'énotms , & Pueetius , qui étoieni

1. 8. c. j. les plus Jeunes , demandèrent des gens Se des vaiilèaux à NICTIMUSj leur frère aîné, pour aller chercher quelque établiflêment Us firent voile enitaliej dont Pueetius ocup<| la pointe orientale , qui cft à l'opofite de lïpîre,6c s'arêta fur l'entrée de la mer Adriatique dans le quartier de l'A- À On 11 no- pulie , qui de fon nom fut apellée Pucetie. * Son frère peu--

"huTST- P^ ^ ^^^ feptentrionale $c orientale du golfe de Tarente ;

uaxe. *^^ Sf: fuivanc la çof^tume des chefs de colonie > il dona le nom d*Oeaotrie , au pais oîi il s'arêta , ôc qui ayant reçu de nou- velles peuplades de Grèce , prit dans la fuite dès tems le nom de Grande Grèce. Ses fucxeflèurs étendirent peu à peu leur domination, dans les terres > 6c le long de la mer Aufoniene ,' en forte qu'il femble qu'ils poflTeaerent long- lems h'Zuca»ie, aujourd'hui BafiUcate avec les païs des Brutiens qui eli U CaUbre d'aujourd'hui. Ce fut la premiè- re colonie Grcquç qui alla hapîtçr une terre étrangère,

Hsfmouy autre fils de Licaon, quita auiil le Péloponefè & alla avec unç troupe s'étfiblir en Theflàli<; j & les habitans du canton il le fixa > furent apellez Hamoni^m. Flii- fiegrs autres des frères d'Hœmon bâtirent des villes , les uns d'un côté j les autres de l'autre> telles que PmUantiumt Orefihsftum , dite depuis Orefie'e du nom d'Orefte fils d'Agar memnon , Phigalie , Mtintinée , Tegie , qui prirent le nom leurs fondateurs, '

lieaoH eut encore une fiUe nomée ÇaîUfio , gui fut ik- duice par Jupiter , c'eft-rà-dire > par quelque Prince du païS) qui prenoit le fumom de Jupiter. Elle devint mère d'À R- C A S , qui iUcceda à fpA onclf r^iél:imus dans le Royau- me de Felafgie. Inftruit par Triptolerae> il apric à fes fu-

jcts

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TaUc XII.

ROIS D'ARC A D I E.

449

PEL ASGUS, Roi it Pélafgic.

JV. LlCAONri.RoiJ.P,bfsi.. T ,..„„, , b^.„ a... lWi,,,cS,}„pI«J..

V. NICTIMOS. 0.«-o,,u.m„.™ f^jl, . atai, de ] „„„,, Tb.,,'

JIMFHITBJL

VI. ARC AS, Roi d*AFCadie,^&*». AMiUiACUi

TAniHaoN.. VII.AZANES. A , hib . , , Roi d. Wgét. BiatOI E.»i»u..

uodiZL r"i.î'-'î°'^- ï- ""US, Roi IX. EH- Cl- Sti«- I.o- U^«f

J°illl «oid-Arcad,o, d-A.oadi.. TUS , R. . .».„,„ „,.

iBiri>i-m,. t&oiligoét, d'Aicidio. r>^>^>0 r^J'^

, , AoàMHïl. CUTM. 2^/m.

JCI. LICURGIS. AuFHiDAMAL CiMtiu.. ,*we'. aimée CaKcioH. d'Heicuie.

.Ahcïuï . un des Eïochos. jEKOrut. XIV.HiPPOTHOUfi: ArgoiiBues.

fitlesArcadiensaufiige éf.Tmmlt»,&\lt

de Trojre. de Tindarc.

Paila^ Ojn».

XVII. lAJAS. Mff.f..4p, CrtfplioMe, Roi de Mcflcnie.

XVIII. BDCCaïoNTioîÏAS'e.

XIX.SIMUS , Roi d'Atcadie. PauiDi.

XX, POM PUS.

XXI. EGINETE.

XXII. POiJMBSIOK.

XXIll.'ECHMli XXIV. ARISTOCRATE 1. XXV. ICETSstlSd'Areadil. ' XXVI. ARSITOCRATB TL'' XXVII. ARUIODBME, aOiŒiié par letAtodiei». LU

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45-0 G E N E A L O G I E Sr

Rois jets à &mer du bled> à Bûre du pain* à filer de la laine, &

D'A K cA- a en &ire des étofes 5c des habits, conuiieAriflée lui avoir

» I "• enfeigné. Ses fujets pleins de reconoiflàncepour ce Prince:

donerent fon nom au pais > qui comcnça à «rc apellé Ar-

cadir,

11 eut cnaisfils, aufqaels il partagea le Royaume lorf^ qu'as furent en âge. La portion qui échut à A Z AN > fut nomée Az^nie ..où régna ion ms CLITOR , qui bâtie Paofam'as* ""^ ^*^ lioniée dtt nom- de fon fondateur & imuicuc ÉmS' t S. c.4^ * enfoos. APHIDAS Iccond fils d'Arcas, eutpourfeoart- TV^^^avecles terres adjacentes, 8c fon frère ELATUS- eut le fîaïs autour du mont , qui fur cnfuitc aoellé Celtene du nom d'iin de fes fils , dont l'aîné lavoir ,E P IT U S, fuc-^ cedaàiôacoufui.Clitor; mais après mort le. Royaume: d*Arcâdie paiTaà fon coufin A L E U S r qui étant plus pro- che d'un degré que les neuveux.d'Epiuu >-leuj: fat préféré.- HerciJc étant venu à.Tegée,fédu*fi«. v4A^i-,fitt&d''Aleu5>> & de ce comerce naquit Telephus. Aleus informé. de l*ac- «otlcbemenc de fa fiQe , en^ma la raereâc l'enËuit dans un cofre, qu'il abandona aux flots de la mer. Ce coTre. fiit^ porté juiqu'à. l'embouchure du Caïque , Ô£ recueilii par Teuthras homme puifTant dans le pais , qui fut fi charmé de Wbeaucé d' Auge , qu'tl.l!épou& , & fit-élé vor avec ibin Tefcphas.

Lieu R.G IS fucceda à foc» pcre en qualité d*aîné ; Ôc ayant perdu fês dcux.fils > dont l'ainé nomé Anceus , après avoir acompagné JafoadansIaColchide, fe.joignitàMe- léagre pour.combatre le. fermer de. Çalydon, ficifut tué par ce terriole anMiwL^ il eut pour Aicceflèur Ion petit neveu ECHEl\*USi Ccfiitfous les oï-dpes d'Echemus quelcs Achéens remportèrent une grande victoire auprès de l'Ifth- me de Corinthe,fur Hillus fm d^ercule,qui à la tête d'une armée de Doticns^srauloit rentrer dans le PéloponefcJEche- snus provoqué par Hilkis à un> combat fingulier , le tua - de main, tl avoit époufé T/m^nir/» fille de Tindar&,r dont iIciic,.fuivantS6rvius,EvANDER., qui ayant reçu or- dre d*allcr feire l'^tabïtflêment d'une colonie , ou peut-être .obligé de quiterâi patns, prit avec lui quelques troupes d^cadiclB % qift'il'ûQbarqua fur deux vameaux > âc awr*

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HISTORIQUES Zm 7//. 4J1

idacaltdU;^ il bânt furies bords duTibre^ &:iur uoe Koi s «olUne, une ■nQle , qu'il apella Pallantium du noxa de ù. pa- ^'^ ». c a^ -trie, &-qwidcpuisàfeit partie de la viUei^Rome. *'^

AGAPENOR petit-fils de Licurgis fucceda à Ëcho- jtms,^ oomanda lesArcadiens au ftégcde Troy«. Après la priiè de cecte ville * la même tempête ^ui dilpcdà la do- -£e des Grecs y jetta Agapenor Se les tiens iur les côtes de Cyprc ; & contraint par la nécefliBé , il s'établit à Paphos.

Le Royaume d'Arcadie paHa ainû à la p(^érite d'Elatus xroiliéme fîls d'Arcas. Stiuphaleuii des fiis d'Ëlatus , ^quifitbâtirunc vilkdefoniKMn, fijtpeFede Gihtis» mi foada la ville -de Girtim , &c à'Ao a me de ^re de CERC!ON,6caycuId'HIPPOTHOUS,«[uifuccedaà Agapeaor. Hîppodïous trans&fia le fiége de r£mp4re à Tra- pexuate 5 Jufijuc-ià , les Rfoés d'Arcwlie aroicm fait leur iiéjour à Tégôe. Ce Prince eut pour fuccedèur fon fils £ P I T U S > Ibus le règne du<]uer Orefie vint en Arcadie.

CIPSELE fiU d'^itus regnoit en Arcadie , torique 3es Heraclidc« rcturerent dans fe Péloponefe pedr la troi- sième fois ; poiH- garantir de leur tnvafion , il dona -£lle Merofe eu mariage à Cr-elphonte , un des fils.d'AriAo- maque Heraclide \ 6c en -confidératkm de cette alliance , il ne fut point inqinét-é par ces conquérans. Il eut plufieuts iucceffeuTS , dont on «e fait que les noms Sous le règne d'E C H M IS un de fes décendans , la guêtre s'alluma «î- tre les Lacédémoniens , & les McfTcniens. Ceux-ci de tout tems écoient liez d'amitié avec les Arcadiens , furtout à <:aulè de l'alliance qui écoit entre les deux familles de leurs Rois, c'eUpouroHoi iklesengagerdnt&cilementà^join- -dre av6ceux,dû a mafchercontrelesLacédémoAiens^ibus les enfeignes d'Ariftodeme Roi de Meflene.

ARISTOCRATE fik & fucccffeur d'Echmis abufa de fon pouvoir -, &: comit une vio4ence facrilege, <!^uiteî fit pcrdrela vieôclaooùroiïc. Il y av«t-dans un remjiïe -de Diane yproche d'Orchomcne ypoœ' Prêttelïè tmé jcBiie &le , Ariiltocrate en étam devenu amoureux , Se n'ayant la faire -condefbendre à fès votomez, la viola dans le temple même de Diane. Son crime ayant été divagué > \m Arcadiens l'«^bHieiem «offi- tôt a coups de i^nç^.

LU ij

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Ro ts

«'A K c A-

Plut. de virtut, mw- UerHnt.

Paiifanias . L 8. C.17.

Blàc. ùf

Paarànias Uv.fc.

452 GENEALOGIES

Son peth-fils de même nom que lui eut une fin toute Ccàx" blable > vers l'an du. inonde JJ 37. Il avoir levé une armée pour aller au fecours des Melteniens lès alliez contre lesLia- eédémoniens ; mais s'étant laiflfé corompre par L'argent des LacédémQniens , U fifretirer fes troupes des- le comea- cement du combat. Cène perfidie fut caufe de l'entière dé- Ëiite des MelTeniens y &c fit perdre l'Empire d' Arcadie aux . décendans de Ciplèle , Se la vie à Ariftodrate , qui fut af- fomé par fes fujets. Il avoit un fils nomé- ARISTODEME j, qui j chaffé par les Arcadiens , fe retira en Italie 1 il revint queiques-tems après & remonta fur le trône de fon père.; maisfon &fte) £ciès iniuftices augmentant la haine que les Arcadiens avoient pour le nom. de Bxû , il fèforma une confpiration contre lui. Les pareas de plufieurs citoyéfvS' qu'il avoit banis^ , pour fiûfir de leurs richeOës , le pot-

fnarderent dans fa: chambre , oîi ils furent introduits par [enocrite fille d?uades exilez, qu'il entretenoit. Long-tcms après, un certain. ARISTODEME, Fhigalien de naiuance , 6c que Tritée ^un des plus riches citoyens de Me^opolis avoit adopté, fe lèrvit de fes grands biens > qui étoient Ibuteiuis- par de grandes quali- tez de coeur , &c furcouc par une II grande réputation de* vertu, qu'on le fumomoii l'hçmme de hie», pour fe faire* Roiou Tyran d'Arcadie. Sous fou gouvernement Acro- erate un. des fils de CleomeneRoi.de Sparte, à la tête d'Ur- ne armée, de Lacédémonleas', fit une irruption en Arcadie. Ariftodeme lui Uvra un combat, Accecrate périt avec . un.grand nombce des fisns , fie dont l'avantage refta aux - Arcïfcdiens-, ver&l'an 309 avant J.C Une laiflà pas d'ê- ; tre aflaflihé par. les. Arcadiens ,. qui ne rx)uloient plus de Maître:

U fe trouva cependant environ yoans après , uir hom- Bie allez ambitieux pour ne pas craindre le. fon-d'AriddH deme. Ce fiicLISIADES, ou Lidl-a&es homme de baflè naifïànce ; mais qui- avoit l'ame noble , ôc le. cœur élevé.. U-s'aqwitbeaueom) de crédit dans la ville deMega- lopolis, par la valeur Se fa bonne conduite , & s'en:para de la fouveraine autorité. Mais par refiexion fur la fin de la. plupart des Tirans ^ foic- amour de gatiie , il renonçaà-

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H I s T O R I Q U E s. Z/'f. ///. 453 ^antorité qu'il avoit ufurpée. Il ménagea une alliance entre Rois bi les Arcadiens , 6c les Achéens , & fut élu Capitaine Gêné- S p a *. x g. rai avec Aratus. L'envie fit naître la difcorde entre ces pj^ y^ deux Collègues , Lifiades fut exilé , 6c fut cnfuite rapelié , ^iraio'. &c fut tué dans une bataillecontrelesLacédémonïens, vers l*an 225 avant J.Ç.

chApïtré X

î>es Rois ie SPARTE onde LACEÎ) EMON Ê.

SP ARTE Capitale de la Laconie j fut ainfi nomée du du nom de Spartus fils de Phoronée ou d'Inaehus , à qui on en atribuë la fondation $ quoiqu'on n'en puiffe dé- terminer Pépoque , ou du nom de j>^rt*, fille d'BUrôtas, qui époulà Lttcèàémon , dont cette ville- prit auflî le nom de LiMcdcmone. Elle étoit encore nomée LeUgie du nom de Ion premier Roi. C'étoit une des plus confidérables villes du Péloponelè , 8c la plus forte de toute la Grèce , quoiqu'elle n'eut point de fortifications. Elle fc conferva plus de 800 ans , contre les éforre de tous fes énemis ,iàns avoir de mu- railles; &c ce qu'il y a de plus' furprenant y c'eft qu'elle a eu pendant plus de huit fiecles deux Rois qui regnoient en- ièmble» d'où l'on peut juger de Phabilîté des Lacédémo- niens dans la politique j & de la fagçffe de leurs loix. Ce -fut Licurgue ^ui tira ces peuples de l'oubtî où. ils étoient ^ pour ainu dire avant lui , en poliçant leurs mceurs,

L'Hiftoire de Lacédémone fe divife en i v, parties , qui , font IV. Etats diférem > fous lefquels on la peut conïï- dérer.

Lcï. efl- fous XI II. Rois durant 400 ans V c^efl-à-dire j depuis environ l'an du mondé 2500, jufqp'au règne des HeracUdes en 25100.

Le II. eflfôus les Rois Hé'raclidès> jufqu'à l'établifle- mentde 28 (^m»;» , en l^an du mondé 3170. Cet Etat du- ra 270 ans.

Le m. eA fous les Rois > dont la puiflance eil teiripé-

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4<4 GENEAL. HISTORTQ.

Rois de rteparles Gérantes^ âcdura SoaiUt jusqu'à l'an $250, Sfab.t£. Le IV. eu fous les Rois avec sr, Efhares, dcpïùs l'ao j£50)jurqu'à l'an 3781 queCleoaaeQeâit dt^attparAji- tigone Roi Àc Macéooinc , fie que la grandeur de Spaite £iic en&vcUe avec ce Roi. Ca Etat du» 530 ans.

%. L

Des smiens Rois de S P A RT E.

TahU Nous î^renons de Paufànias > que L E L E X originaire

XIII. du paas , y avoir pofledé le premier la fooveraine autorité ,

fie de Ton nom les habitans fuixnt apelIezZ^Z^/i , fie la con-

Paufanias, xiéc LeUgU^ Lc tems fon rcgne rapoTie à l'an 2500

■l'y* h du monde , fie 1504 avant l^e Qu:^ene. Il eut àcxix.

filsj MILE'S qui lui tiicceda , fie PolicaoNj qui

rpgna dans la fuite à Meflènc > Miles fiic le premier qui

trouva la meule > fie la manière de moudre le grain.

EUROTASfiisfie fuccefleur de Miles , n'eut qu'une fille nomée S^»ru, Elle fut mariée à L AÇEDE MO N , qui fucceda à fon beau-pere » fie qui de fon nom fit apeller îe pais Lmeédémone i il fit enfuite Bâtir une vîile à laquelle il dona le nom de femme j nom qu'elle a toujours gardé. Son fils AMICLES voulant attm laiflcr quelque monu- ment après lui , bâtit , à l'exemple de fon perc , une ville qu*U noma AmieU, Il eut plufieurs en^s ; mais il eut le déplaifir de perdre le plus jeimc nomé Jacinthe, pour qui il avoit une tcndreflc panicidiere. Ce Prince loiiant au petit palet avec fes compagnons , en reçut mal- neu'reufemcnt un coup à la tête , dont il mourut. Son pè- re voulu que les fujets en honoraflènt tous les ans la mé- moire par desjeux funèbres qu'il ordona. ' ARGALÛS fucceda àAmiclcsficfutfiiividefonfrere ClNORTÀS,<mieHtpourfiIsŒBALUS. Celui-ci ^poufa GoT^sfhcne fillc^ Perféejfie veuve de PerierÊs,Après fa mort la courone fut difoutée encre Hippocoon Se Tin- dare deux d<î fes fils. HIPPOCOO N fut préféré à cau- fe de fon âge 3 Se foutenu d'Icarius fon autre frère , fie de fes troUpes , il fe trouva fapéricur à Tindare, qui

voyant

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T*iU XI J t. 455'

Anciens Rois de LEXEGIE ou de SPARTE.

I. LE L £ X, prtmicr Roi ai LtU^ie vers l'an âa monde 1500.

f I. M I E E* S j Roi de LeUgie. I? o l t c A o k , Roi de Mejfeiu,

ÏII. EUROTAS, RoideZ*/<jtf.

ÏV. SfARTA. fcnne de La CEtrEMCH.

V. Ar Rf I C L A s , qui bâtie une villes Ejo-ieliee , ip. Acrifiiis;* de Ion nom , i^.D'tamede, Roi d'Argos.

TI. ARGALUSi VII. C1NOR.TAS. LmJmiù. Haroalus. Hia-

VirT.OTlîAtlfSjftordeSparte, TkiVki-. Daritus. tkb.

Se veuve dePeiieiis.

fîf. HIPPO- X. TYNDARÊ , Roi de Arène, IcAums COON.Roi SpBïte, ép. Z^, fiU» ép. S^i& de Tlwftiiis. Aphaiée, ir*JU*-»

fonfiere Fatelrpe,

«eEin. ép. C'astOb., PotLUxj HeUne, Clitim- Fht- Thnati- Ul'Yssk

if., ip. -if. mftre, tmte. mandra^-

ttiUrid, Phbé. Xï. ME- ép. ép.

fille dfe fille.de N£LAS, A&a- Ecifï.

£e«clp- Leaw fila mbu- uvï ,

■e cippt. f Airée. vok. Roi

Mlïll^; fccte de d'Arca^

^■SA#^ MeneUs. die.-

fTtrmmt,

ép.ï-. ^— *^ —S Pi»»ïn», XH.ORESrrE, 1». ÛKSui. Rai de Mtceoes &c

& Sparte , tM*ao

du mondé 189 <7. igéde

86 ans , ép. Hermiane , fa Confîne. -

Eginetes; Pbiias.-

AuPin.

AlLEtlS.-

Agenôr.

Patreds; c{tu bâtit la ville da- Patias,-

Xni. TISAMEN , chaflî pat lés Hecaclides l'an du monde ^90».

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4$6 GENEALOGIES

Rois DE voyant la partie inégale, retira à Meflène chez Apharéc S r A B. T E. fon frère utérin. Il s'y maria avec Led» fille de Theftius , $c monta fur ie trône , ou par la mort d'Hippocoon , ou par le lècours d'Hercule , comme le dilènt quelques- uns. Il eut deux fils , fàvoir Castor ôcPollux, qui le diftingucrent parmi les Héros de Içur ilécle. Celui-ci tua le fameux Amique, qui défioittout le monde au jeu duceftç. Cette viftoire 6c celle qu'il remporta dans la fuite aux Jeux Olimpiques qu'Hercule fit célébrer £n Elide , le fit pafler pour le Héros Se le patron des Athlètes > pendant que Cat ter fe diftingua à la courfe & dans l'an de dompterles che- vaux. Ces deux frères firent,avec les autres Argonautes , le voyage de la Cokhide pour Ja conquête de la toifon d'or ; & à leur retour , ils purgèrent l'Archipel des Corfaires qui rinfe(5toient , délivrèrent leur fœur Hélène des mgins de Thefée;,& mirent Mnefthéc fur le trône d'Athènes, en la place de ce raviifeurd'Helene. Ils périrent tous deux dans le diférend qu'ils eurent avec Idas &c Lincée , au fujct de de l'enlèvement de Hilaris & de Phehé filles de Leucippe, mariées déjà , ou du moins promifes à Idas & à Lincée. Comme ces deux Héros ftgnalerent par leurs belles ac- tions , on les fit pafTcr pour Tes fils de Jupiter , &c on les M. Banier, noma Diofcttres. On les mit au rang des demi-Dieux , 40 Explicat. ans après leur mort, qui axiva peu avant la guerre de hiftor. des Troye , & fit paflêr la coijrone de Sparte au mari à'HeU-* FaUes. ^ *leur lôeur fameufe daps l'Hiftoire, auflî-bien que ÇU- ttmnefire^zx leurs avantures gala/ites , & par leur fin tragi» .que. Heltne étoit la plus belle femme de îbn fiécle , & en même tems la plus galante. Elle n'avoit pas encore l'âge nubile , ièlon Plutarque , quand Thefée avec le fecours de. ion ami Pirrithons Vçnlcva dans le temple de Diane , ôc conduifit à Aphidne. Les Dîofcures ayant le lieu ou el- le étoit, Pen tirèrent &: la ramenèrent a Sp^te. Elle en re- vint enceiflte fuivant Paufaniasjôc acouch^ à Argos chez fa Paafatii fœur Clitemneftre , déjà femme d'Agamcmnon, Lachofe l.i.d)'«' demeura cachée , parce que Clitemneftre , fit paffpr l'çn^ ' ^t pour le fien, c'étoit I^hi^enie,

■k Paulàoias , liv. i.ch. 33. dit que dans l'opinion des Grecs, Nemefis étoillimeie à'Hà/tntfti I.e4a (1 nouiricc. C^e Jufit«i<toiclciDPe[ei& non pas Tiodare

Cet

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HISTORIQUES. Z/v. ///. 457

Cet enlèvement d'Hclenc n'empêcha point qu'elle ne fut Rois s b recherchée par un grand nombre de Princes ; &c comme Sparte. (on père ne îàvoit quel pani choifir , parce qu'il craignoit d'irriter ceux à qui il ne la doneroit pas , Ulyfle'qui étoit un des prétendans , ôc qui ne fe croyoit pas affèz puifTant pour avoir la préférence, ofrit de lui fournir un moyen de tirer d'afaire fans aucune fuite Ëicheufè. Il ne demanda

Jour condition , que de lui faire époufer Pénélope nièce e Tindare , &c fiUe d'Icarius. Tindare lui en ayant doné " fa parole, Uliffeluiconfeilla de feire jurer tous ces rivaux qu'ils aprouveroient le choix qu'il feroit d'un gendre , Se qu'ils ieroient toujours prêts à l'affilier contre ceux qui voudroient troubler le mariage d'Helene. Chacun elperanc d'être l'heureux , il n'y en eut point qui n'acceptât lapro-

roiition , Se Tindare fe détermina en faveur de MENE- AS , qu'il déclara fon fucceffeur au Royaume de Sparte. Hélène lui fui ravie par Paris fils de Priam Roi de Troye , & tous les Grecs s'intereflèrent à l'injure que Menelas avoit reçue. De-là. s'alluma cette guerre > dont les Poëte^ ont tant parlé.

Paris étant mort la dernière année de cette guerre , He- lenus &c Deïphobus Ces frères , fe difputerent h. poflèffion d'Helene. Deïphobus l'emporta , &c époulà Hélène , qui la nuit que Troye fut prife , le livra à la fureur des Grecs; elle crut ce facrifice neceffaire pour apaifer le couroux de Menelas , * qui en éfet fe racomoda avec elle en mari bé- nin , Se la ramena chez lui fort humainement.

* Velée , dans Euripide m ^julnms- tha. f.sSi. reproche â Menelas deux gtoâes fautes. La première d'avoir agi svec femme , comme fi elle edt éti ho~ Dite , pu incapable de ceflec de l'être , en la laiffant feule fur fa bonne ibi. La fé- conde d'avoir levé des troupes pour la recouvrer. " Au lieu, d;t-il, d'armer tou- Bte la Grèce , pour la recouvrer , vous auriez au contraire , après avoir » éprouvé l'infidélité de cette époufc , M la laiiTer oïl elle étoit , Se fayer même •> un tribut pour éviter qu'elle ne remît P jamais le pié dans votre maifon. » Me- nelas répond fort mollement i^ae les -wfnturos de £i femme avaient été info*

lontakes , & un eoap du ciel ; Se que de' Id étoit forti un grand avantage pour let Grecs , qui avotenr comencé à aprendre l'art militaire au fiége de Troye. C'eft par de femblables raifons qu'lfocrate en- treprend de juflifier Hélène. La guerre de Troye , dii-il , tilt très - utile i la Grèce : on y inventa bien des diofes f on comença de rendre l'Europe fupe- rifure i l'ÂlIe, Avant cette guerre les baibatcs t^ifoient des conquéres fur les Grecs : Hélène fiit caufe que lei chofes prirent un tout- autre tour; car depuis cette guerre , les Grecs enlevèrent des Villes Se des Provinces aux Barbares Ifoct. in EncmicHeUni., B«|ii«,Dift. Crit.

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45» GENEALOGIES

Ro rs D B Après la mort de Menelas , Nicoftrate 6c Megapenthc Sparte, fes bâtards chaflerent Hélène de Lacédémone. Elle ic Paufanias , retira dans l'^e de Rhode auprès de Polixo fa parente , oui liv.j.c. 12- y regnoit comme tutrice de Ion fils qu'elle avoit eu dcTle- poleme , tué au fiége de Troye. Polixo regardant Hélène comme la caufe de fort veuvage , la fit prendre un jour dans le bain par des femmes habillées en furies,qui la pen* dirent à un arbre. Les déréglemens de vie n'empêchè- rent pas qu'on ne lui rendit des honeurs divins après la. mort. Les Rhodiens pour expier crime de Polixo , bâti- r* a-î ^^^ ^" Thoneur d'Helene un temple fous le.nom à'HeUrfe dir'pfndantc Brendttis. * Paufanias fait mention d'un autre qu'on lui bâ-^ iiuiâitte. tit dans le païs de Lacédémone.

Clitemnejire fut affez femblable à fœur Heïene & dan* fa conduite Se dans fa fin. Ëpoufe d'Agamemnon Roi d&- Micenes 6c frère de Meneias , elle s'abandona pendant' ibn abfence à Egifthe j- dont elle fe fervit pour aHalfiner fon mari au. retour de la guerre de Troye ; mais fept ans^ après ) elle pérît par la main.de fon propre£ls Orel^ y c^ui: la tuaavec fonadultere..

Menelas eut d'Helene une fille unique y nomée Hermione qui égala, fa merc en beauté. Elle -fut-d'abord mariée à Pir- nius nis d'Achille , dont elle n'eut point d'enfàns , enfuite à fon.coufm O RESTE qui fucceda à Meneias dans le Royaume de Sparte. Ille faiflà avec ceux de Micenes ôc d'ArgosàfonfalsTISAMENqui en fut dépoiiiUé parles Heraclides ou décendans d'Hercule, l'an dumonde 2900,- ou 2^2 y coflune nous avons dit dans le chapitre des Rois de Micenes,

Du Roii de SPARTE iits HERACLIDES.

Les HeradideS) qui entreprirent ramener les Doriens^

TnCk i la conquête du Péloponefe , étoicnt Ckesphonte,

Xiy^ Temenus, £cAristodeme, tous trois fils d'Arif-

tomaque décendanr d'Hercule. Le dernier ne vit point

Fanlkiiiai , Pheureux fuccès de cette expédition ; il étoit mort à Del—

Ur. 3. c I. pKes , oîr il étoit allé confulter l'Oracle ; & avoit laiflTé de

U &mme^i£», fille d'AuteCon Roi de Thébe$>deux fils ]»>

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H 1 s T O R I Q U.E s. Z/V. 7/7. 459

sneaux , qui furent mis Ibus la tutelle de Theras leur oncle R o i s d 1 inaternel. Dans le partage qui fut fait de la conquête du Sparte. Péloponeic, le Royaume de Sparte , échut à ces deux frè- res nomezEURISTHÉNE &PROCLE'S,quipour -être nez jumeaux , ne s*en acordoient pas mieux enfèmble. leur premier diférend , lorfqu'ils furent en âge de gou- verner , fut au fujet de la courone que chacun d'eux auroit voulu poflèder ùjxs panage , & l'Oracle de Delphes con- fulté , ordona qu'ils rc^neroient tous deux enfemble. Ils éppulcrent deux làeurs jumelles filles de Therfandrc , la- voir Z/tthrÎA , &c Aaaxafidra, Dç-là deux familles Royales , qui régnèrent à Sparte en même-tems > l'une apellee des jigides , SsC l'autre des Euri^ontidei. Pour les dillinguer l'u- J1C de l'autre dans ce récit , la première iera en caradlieres Romains » Se la fcconde en Italique.

EURISTHENE fixafa demeure dans la ville de Spar- «e , il iît bâtir un Palais féparé de celui de fon frère , P*"C*"'*'» avec lequel il ne s'acorda , que pour aider leur oncle & '^' '* *^* *' leur tuteur Theras dans l'établiflèraent d'une colonie qu'il mena dans l'île de Calliilho. Comme la Laconie fe trou- voit fort dépeuplée depuis l'arivée des Doriens , U acorda .aux étrangers qui s'y etabliflbient les droits de citoyens , avec exemption de tributs 6c d'impôts. Son fils AGIS, .qu'il eut pour fiiccefleur après un règne de 4.2 ans , s'écar- ta de cette politique ; 6c impofà des taxes fur les Tribus , ■qui lui étoient foumilès. Les babitans de la petite ville .Q'Helos refuferent de les payer , flc s'aiirent par leur révol- te le couroux d'Agis > qui les réduifit tous à un dur efcla- vage. On dona dans la fuite le nom d'Hilotes à tous les pri-^ fbniers de guerre, dont les Spartiates faifoient des elcla- ves. Sous le règne d'Agis , qui ne fut que d'un an » les Lacédémoniens fécondèrent Patréus à peupler une ville » qu'il avoit bâtie en Achaie , 6c qui de fon nom fut apellée Fatras. C'eft du nom d'Agis que tous les décendans d'Eu- rifthene furent furnomez Agides.

F ROC Z ES frère d'EunJmerte , dont on ignore la durée d$f règne , aujjt-bien çfue de Ufiâ^arfdefes décendans, quoique tous Liv. j.c.y. Us Auteurs s' attardent ^jjez, fur leur^t^tion » eut four fueseffeur SOUS , j-wi imit/t la conduite d'Agis , fpur exiger Us fubfdes

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4^0 TahU XI K

- Rois HERACLIDES de

T

AmiiTODSMi, Heraclide ,( Voyez Mic«nef)

Jtm EVRISTEN/DES

ou ^

AGIDES. ï* EURISTHENE, Roi l'an du monac tsoo- «g. 41 «"K

II. AGIS, régna 1

III. ECHESTRATE^t^Sjattï. AuPHtCl-lft I V. L A B O T A S , reg. 37 ans.

V. D O R I S S E^^trt. t? aoi- V I. A G ESI L A US, contemporain 4cLico^e,reg.44«i* VII. A R C H E L A U S , fçg. tfo ans. VIII. TELEC LE, tué par les Meffeniens,reg.40 an* IX. ALC AMENE, fouïle^el la ville d'HcIos fiitdémiiM, rej 3»ai» X. P O L I D O R E. XI. E U R I C R A T E, XIL ANAXANDRE, fbaïIe^neriadclhiiâiondeMcflèae. X 1 1 1. EO R I C R A T E , fous lequel la gneree de Tegfe, XIV. LEON. XT. ANAXANDRIDE, finit la guêtre de» Tigéatei.

- . A , ^___^_^__.

XVf CLEOMElte E DoMiWï- Xvn. LEONIDAS , tué aux Thetmopilei. Cuohikot^

Cg^-, XVUl. PLIST ARQUE, reg. i an.. ÏaUsamu*

; XrX. PLISTONAI

"^ XX. PAOSANIAS,reg.M»

XXLAGESIPOLIS I. reg. 14 ana. XXII. CLÇO MBROTE , tué iLcuaret.reg.jMii

XXm. AGESIPÔLIS II. teg.i

XXIV. CLEOMENE II. Kg. î4ant

A cKOcK A.fB,-f avant Ton peie

C I. i o K r M , ép. acJi

XXV. ARE'E, reg. 44anR

XXVIU. LEONïDAS.

XXVI. ACROCRATE , reg. ij ans. XXX. CLEOMENR , « , I"

XXVII- ARE'E II. Pofthume, ' { igé 4c S an*.

ÇbtUnide Etrcj

ép Roi

XXIX. CLEOMBROTE. plareJ-E»

AcBsiroLis. CitouiKi.

XXXL AGESIPOUS 111. detnier Roi de Spanc^

SPARTE ou LACEDEMONE

if. Atjfi , fille d'Aute^o , Rot è.t Tlicbet.

4^1

1 1.

Rois PROCL/DES

I. P R O C L E' S , Roi en ï^oot IL s O V &

EVRIFONTIDES,

tu. E u R I . p o n:

jI V. P R I T A N I s* V. E U N O M U Sf.

VI. POLIDECTE. LICORGtrË.L^ilfâtetirt

y IL CHARILLA$,PofthQme,Kg'.tf4aiiS. A«tiokv>>. EtrcouM^fv

Vni. NlCANDRfe.reg. 3?aaft

IX, t H POMPE, établit leiÉftwA.

,--tf%^ —i i- I

'Aachidkhb, t avuiE foa pck.

X, X E u X I D A M E.

Xr.ANAXIOAME.

XII. ARCHIDAME 1.

XIII. AGESICtES.

X I V. A R 1 S T O N.

XV. DEMARATE, chair&

EuRistMlm. Pii,oci,i'j;

t>Bll A 8. ATI-

fX-A-^^ Cleonime. Atc&idame.-

Ziirzi

XVII. ARCHIDAME H. leg- 4^ >■&

XVIII. AGIS, Kg. 41 ans. Cmtfi». XIX. A CES 1 1 AU S ,[eg 41

I-BOTrcHioi. XX. ARCHIDA-ME I II. «g- 13 ant

X X r. A G I S I r. teg. j (. ans. X X II. E D D A M I D A S L

X Xm. A k C H I b A M E IV. ép. vffriito»».

X3t!V. EUDAMIDAS II. ip. ^gi^Mtt. AaisiLAft

XXV. AG^S III. ARcai»Aii»

AUCHf o A

XXVL EORIDAMA $,<<p. ./fjMfff , fiUede Gylippc , lenufiéc i Geomcnc III.

HtrpoMiDoik

r ;.;:zcdby

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i^% GENE ALO GIES

H.OIS DE détns fon domsine, Ilfttpere.d'EUKIFOU, qui fjtr une

S p A R T B. politique cpofc'e , é" f^'*ij*gf ^^ »vi>it été mieux entendue ,

diminud tes tributs t ^ reUcba èeaueoup de. cette fevérifé , Avee

laquelleotTAVoit comencé de çpaduitcle peuple. Son cara&er£ bien'

faif»nl le fit chérir dejesfujets , qui de/on nom spelierent 'Euri-'

pontideS) tousjes decendans. Mais fa douceur txceffive , aui ne

Javoitpas même s'armer contre U crime , jetta Zacédéméae dan/

de grands désordres.

Sous le règne d'ECHESTRATE fils & fuccefTeiir d^Affis , les Lacédémoniens chaffercnt de Cynure tout qu'il y avoit d'habitans en âge de porter les armes. Le pré- texte de ce traitement fut que les Cynuréens, au mépris de la conisnguinité , qui étoit cntr'cux & l^s ArgKns, * non-feuIcméntibuJfroiejnLt que des bandits ^ icur territoi- re , ravàgcaflènt Its terres des Argicns , mais qu'eux-mê- mes feifoient ouvertement des tjourfes jufqu'aux portes d'Argos. Les Lacédémoniens fe brouillcrfint ibus k regnç fuivant , qui fut celui deLABOT AS ^avcc lesArgieosi qui déibtctent eux-mêmes .par leurs courfes les terres con- ^uifcs pat les Lacédémoniens fur les Cynuréens.

PRIT AN IS fils é-fuccefeur SEuripon, eut part aux guer- resjue Sparte eut centre Cynurre é' ^i^os. Son fils EUNOMUS repentit les éfets de cette clémence excejfwe ^ mal entendue , à U- quelle Euripon avoit acoûtumé les peuples. En diminuant C auto- rité Royale , il avait afoibli en eux le refpeii qui lui efi du , ^ qui efi fi néee^aire pour la tranquillité £ un Etat. La liberté étoit dégénérée en licence , (fr Ut loix dénuées de t autorité qui Us fou- tient t n'étaient plus écoutées, de forte que Lacédémene en paix avec Us étrangers fe vit déchirée par fes propres citoyens ^^ livrée tnproye aux meurtres ^ auxféditions. Ce fut dans un de ces ^ meuvemens populaires que périt Eunomus quifeflatant quefa prér fenceen impojèrait, fêtait préfenté pour apafer Udefardre.

Son fils FOLIDECTE hérita de f on fc'eptre , é" neputré- tablir les ehofes dans lafubordination oit etUs dévoient être. Ce glorieux ouvrage étoit refervé à LlCU RGU Ef on frère,** dont la prudence é" ^J^'jj^ redonerent une nouveBeface au Royaume

^ On dît qu'ils étoient nue colonie des A^iem , qui y Sut men^ pat Cy* natie , un des fiis de Perfee. * * Licnrgue étoit d'un fecood lit , & fils de D'mu^ê,

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HISTORIQUES. Lh.IlU 463

ie Lésiiémonc. Afrh monde PoUdeÛe , fui n'avoitfoînt Uif- Rois » * Jt ie»faitt r UcMtvue fittreconu Roi ; mais il tt'aeepta U Courth 5 j a r t f,- fie qa'svee prome^ de U retnettreJùrUtête de i' enfant j dont U veuve de FeUde^e était gro^e , ft e'e'toit ttn gm^on^ Ceftndant I0 U Reine lui jit dire, ftte s'il voidoit lui ^mettre de Npoufer , el'e jinit férir fonfiiêit. Licurgme qui avait lent À craindre Sunefem^ me eÂfabie ttimfi noir forfait , diffimuU fin indignation ^fit dire à la Reine, qu'il fallait attendre lanaijjattee de Tenfant dont on fe déferoit f or des miyens moins dangereux four eUe. Za Rei- ne aeendit U terme de fin aeouehement , ^ mit au monde un fis ,< auquel on dona le nom de CHAR ILLAS, ^eft-à-dire, fiye du feufle. Zicu/gue quitta le nom de Roiy é" J^ conunta dîétre tuteur du Jeime Prince y qi/il^evaavecunjhin vraiment paternel, m^rifant tous Us àifimrs , que la Reine irritée réfandoit contre hti. Craignant cependant qu'on natentât à la vie de ce jeune Frin- se s pour àoner une aparenee de vrai aux acufafiens , H jugea à frvpos de di/parettre , lorfqu'il U viren âge d'être marié, (jr dlaf- Jkrer la courone dans fa familU.

DO RISSE fils de Labotas régna 2^ ans j après fbn rè- gne y il laifTa le fceptre à Ton fils AGESILAUS , qui le tint 44 ans, .& le tranfinit à. ARCHEL AUS l'^édc fes enfàns. Pendant Ion- règne les Lacëdémoniens afïlégcreht EgiS) ville voifine de leurs- frontières , ôc la détruifirent ett- tierementjde peur qu'elle ne fe liguât contr'eux avec les Arcadiens. Voilà tout ce que l'on iàit de ce règne qui fut «te 60 ans.

CharilUs était cotmmpormn ^Archelaus , ^ le fecrmda dam Jb» entrefri/ifkr £gis. L'ahfence de Zicutgae , dont la vertu avait rend» le peuple plus docile parle reJfeSi qu'elle lui infpiroirpourja perfine ,.fit reg?ur dans Sparte U trouble & laMfeorde. Zes lùis vouloient recouvrer leur aneiene autorités ^ le peuplé obfliné k retenir la fient , ne voulait point reeonoitre tomes a/es privilè- ges é" « eomhat continuel de puijfanees opojïes dechiroitjans cejfe FEtat.Elles s'acorderenten un point, et fut Rengager Zieurgue à revenir dans Ja patrie pourkur aperterlapaix. Il y revintenriehi de tout et qu'il jr avait de meilleur dans les laix <^ les coutumes des Cretois é" des Egiptiens , ^ ofiir de faire p/trtaux Zatédémonieitt des diférens moyens qu'il avoit apris en Crète ^ en Egiptt ,pour régler (opacifier CEtat. Il aSa^à Delphes confJtlter auparavant

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4^4 GENEALOGIES

R o u D E f Or*c/tf , dont la nponfe Payant jijfutv du Juceès dt Jàn tntre-' S p A K r fi. ^^ ^ ilcomenfa U réforme de £Ef»tfarU fubliattion de/es Uix vers taa du monde 3170. ^ 834 ont AvaotJ.C. Ilinjtitttm un Sénat eompofé de %'&, Sénateurs , apeUex. GeronteS j ionf £ Autorité fervit de contrepoids à telle des Rois , é" f»t arrèm iinfolence du peuple i il établit N^alitée» mettant toutes Us terres en eomutti de forte qu'il n'y avait plus que la vertu qui. mit de la diférence entre les uns ^ les autres. Il banit de Latedemont ïufaçe de Coré" de C argent , é'J introduifit de la monoye de fer. . Il ehaffa de la ville tous les ouvriers dont les métiers étoient inu* tils , & retrancha le luxe des repas é" des habits. Les r^Umem qu*il dona pour t éducation des jeunes Spartiates , tendoient à en faire des hommes robufies-é" de bons Jhldats : mais ceux qui regardaient les fiSes <^Jes Igixfur l( mariage , ne peuvent être aprouvées,

Licurgue eut le plaifir de voirjks loix exécutées dans Sparte 1 mais ce nétoitfas ajfez^our lui , il vouloitles rendrf immorttSes ^ immuables. Il fit ajfembler le peuple , é' déclara qu'il y avoif encore un point qui était le plus ejjentiel ^ le plus important^ qt^il ne pouvoit le leur communiquer avant que d'avoir eanfultê ; t Oracle d' Apode» , & exigea des deux Rois , des Sénateurs <$• de tous Us citoyens de s'et^ager par ferment foUmnfl à mainte nir les loix <^ la forme iu gouvernement établies \ fans y rien changer juf qu'a ce qtiilfut de retour à Laeedemone. Il partit en^ fuia pour Delphes , ér de- lafe retira en Candie , iife laiffa , dit'on , mourir de faim , é" ordona en mourant de jetterfes eenr dres dans la mer , de peur que Ji on Us raportoit à Sparte , Us Lacedemoniens nefe crurent d^agez, de leurfkrment.

Charillasfurvècut encore quelque tems a Lieurgue , ^ fut tué dans une bataille , qu'il perdit contre les hahitans de Tegée , viSt d'Arcadie , aPtis un règne de 64 ans.

T£L£CL£ Tuccçda à Achdaiis Ion père , & ibus fon règne les Laeçdemonicns prirent £ur les confins de la Laconie , trois Villes , dont les Achéens étoient en pot ièlTion. Amicles fut la ièule dont les habitans le defëiv- dirent avec valeur; elle fut cependant prife & rafée. Quelque tcms après Telecle fut tue par les Mcflèniens dans un tenmle de Diane > quiétoit fur les frontières de l? Lacor- nic & dp la Meffenie»

NIC AND RE

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HISTORIQUES. Liv.III. 4^5

yiCANDRE ocupoit U f lace de/on f ère CharUlasJorjr^ue Rois bb ce meurtre ariv». Ce Frince rav/^e/t les terres des Argiens , Sparte, (^ leur caufa bien des m*ux.

Sous Je règne d'ALCAMENE jfuccefïèur de Tele- cle , la réputation des Lacedemoniens jdéja répandue hors de la Grèce j engagea les Cretois aies choifir pour arbi- tres de leurs difërens. Charmidas , fils d'Eutys , un des ,plus confiderables de Sparte , fut envoyé en Crète pour cette comiffion. Pendant ce tems-là , le refte des habitans d'Helos , qu'Agis y avoir laiffez , le fouleverent 'contre Sparte , aidez des Argiens. Ceux-ci Rirent défeits ,1a ville fut prife &c rafée. Alcamene , pour venger la mort de Ion pcre , comença avec Theopompe fon collègue , la guerre contre les Mefleniens, par la furprife de Ta ville d'Am-

fhée , oii prefque tous les habitans furent paflèz au fil de épéc. Il mourut peu après , ôc laifïà courone à fon fils POLIDORE, qui continua la guerre contre les JVlef- fenicns avec fon collègue.

Le règne de THEOFOMPE ejl eélére dans (Hifioire ,far trois évtnemens -, qui le rendent mémorable. L'infiitution des Ephores, U guerre contre ks Argiens, ^ première gmrre con- tre Us Mejfeniens. lUtablitvers tan du monde 12 '^o.V.EP BO- RES * pour contrebalancer C autorité des Rais é" celle du Sénat. Sur quoi fa femme lui faifant des reproches , furce quil laijferett À fon fils une moindre autorité que celle qu'il avoit reçue : Il CU vrai , répondit-il, mais je la lui laifferai plys fûre.

La guerre contre les Argiens vint pour la propriété du. canton de Thirée , que les Argiens prétendeient leur apattenir , quoi- que les Lacedemoniens £n eujfent la jo'ùi^ance. Les deux armées étant en préfence , on convint pour épargner lefang, de vuider la querelle par un-eombat dt 300 Argiens , contre autant de La- ee^moniens. llsfe bâtirent avec tant d'acharnement, qatl ne

* ■Les'Ephoteïrfwient deslnfpcfteurï ou Conirolleurs , on les ^Itlbic cous 1m fMi , & on les tiioic du peuplcj dont ils étoirnt comme les Tiibuns cliez les Ko- oiains. Leur pouvoir qui étoic aiTez 11- jaixé d'aboid > s'éKndtt ion loin avec le tems. Ils foumirenc i ieui jurifiliflion tous les Magiftiats , 8l les Rois m£mes écôleot «bligçï de leur r^pontke , ioif-

qu'ils les apelloient en jullice. Its fe mi' lerecc de ce .qui f egatdoit la religion préfidoient ani jeux publiaues , qui ne le réglèrent plus que (clon fear caprice. Ils eurent encore la diUriburion des de- niers publics r quand on eut fait t La- cedemoue un fond d'épargne. Bux feuls a voient l'a uioiité de Haïtes de la paix Se deUguetie.

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^66 G E N E A L O G T E^

Rois de rejls qite deux hommes du côtédes fremiers,ér ** de etïui dès^ SvJiK^Tt.j-gçg„^^ encore fut-ce U nuit qui UsJZpars. Le Lactdtmonien- reâafut le chamf de h/tt»ilU > f^!' pendant que Us deux Atgiens aBerent snoncerltur viBoin à Argos y il dépouilla les morts ,. ^ emporta- Us armes dans U camp des LacUémoniem ^ revint prendre Jonpofie. Chacun prétendit avoir remporté la viêfoire , éJ* comme aucun des deux partis -ne la vouloit céder , on en vint à un-- combat général , Us Lacédémoniens demeurèrent vainqueurs^ La guerre contre Us Mèjfeniens fut plus longue , & plus meur- trière. Xes Laeédémoniens qui s'étoient engagez, par ferment de ne ' revenir dans leur patrie , après qu'Us auraient détruit ceïU de leurs énemis ,, s'e^jùnerent pendant dix ansaujiége de Mécène.

Lespertes que frenrUs Laeédémoniens , é" ^abfenee qui Us ' tenait éloignez de Uters femmes depuis plufuurs années, & qui^ Juftin. 1, j, pouvoit encore durer long-tems , leur firent craindre de laijj'er Spar- «•-4' te dénuée de citoyens. Four yobvter, ils y envoyèrent du camp

toufUsfoldats qui y étaient venus depuis le ferment fait par U refle- de t armée, é" leur permirent d'habiter avec Uurs femmes é" l'urs fiffes. Les enfans qui naquirent Jurent apellez Parthéniens y nom qui déjignoit ["eprobre de Uur naijfanee. Mais quand ils eu- rent ateint Cage de 3 o ans ,- ne pouvant fou frir U reprethe qu'on- leur enfaifoiti ils Je kanirent eux-mêmes de Sparte , é" étant par- tis feus la conduite de FhaUnte , ils abordèrent enIt/tUe,-où ilsfe- faifirent de laforureffe de Tarente f& s'y établirent.-

POLIDORE^ collègue de. Theopompe, fét an de*^ meilleurs Princes qu'ait eu Sparte. La juilice-, l'humanité >> 1-amour de fon peuple ,. étoicnt la régie de toutes fcs ac- tions. Lacédémone le perdit par le crime d'un certain Po- lemarchus qui le tua , 6c pour honorer la mémoire- de ce bon Prince, elle. lui fit élever une ftatue, ■près dafépiUcre d'Orefte > & on fit graver foa. ponrait lur le fceau pu- blic. Sous ion règne Tes Lacédémoniens envoyèrent deux* colonies en Italie > l'une à Crotone, & Pautre à Locres.

EURICRATE I.. fueceda à PoUdore , Ôc fut fiàvi de fon fiils ANAXAN.DRE. La dureté exceffive avec laquelle celui-ci & fon collègue traitoient les Meflèmens , réauifit ces peuples au défeipoir. Ils fe foulcverent & ra- lumerent une dangereufe guerre dans la Laconie , qui fut la 2^ guette Mefleniaque. Elle dura I4^ans > pendant lcf>

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HTSTORTQUES. Liv.ur. 4^7

r:ls Ariftodemc Général des Meflèniens remporta Air R g i s o a axandre des avantages , qui mirent Sparte en danger. Sparte. -Elle avoit par ordre de l'Oracle envoyé demander un Gé- 4iéral aux Athéniens » qui dans le deuein d'empêcher que les Laeédémoniens ne s'emparaflènt de la Meucnie , leur avoient envoyé un certain Tirtée , Poëte de profefîion qui ,ne leur fut pas d'un grand fecours. L'argent d'Anaxandre :f épandu à propos parmi les alliez des Meffeniens,Iui rendit rde meilleurs iervices ; il les détacha de leur parti , &; le iît triompher de Mefllene , qui fut entièrement détruite.

ZEU XIDAME jits ^ArchUame fueeeâit à Theofomfe fon myeul , ^ rtgnn mjtc beaucoup de tr^nefttiâité. Son fils AN AXID AME n'eut f^s le même bonheur. Ce fut fous fo» règne quefefitU ±^. guerre Mejfeni/tfue , fans qu'onfache queSc jArtilyeut. Ufitt père ttARÇ Hl D A M E l & celui-ci £A GE5ICLE Sy i^ui furent M^ez. heureux four ne voir leur regm tnubléf*r sucune guerre , ni civile ni étrangère,

EURICRATE II. fils d'Anaxandre , comença con- -trc les Tegeates ime guerre , que LEON fon fucceflèur iie fourint pas avec Donheur. La fortune changea (bus ANAXANDRIDE, qui avoit fucedé à Léon, &: les Tegeates furent dé&irs. Anaxandride par un abus, dont il n'y avoit point eu encore d'exemjMe à Sparte , eut deux femmes à la fois , & contre fon atente lailîà une dou- ille poftérité. Car après avoir long-tems réfifté aux Epho» Tes qui vouloient qu'il répudiât fa première femme , Prin- «eflc très - vertueufè , mais qui ne lui donoit point d'oi- £ms , enfin pour leur obéir ^ il en prit une ièconde , fie •eut d'elle un fils nomé CUomene , &c dans le même tems , la ^première qui avoit été juiqu'alors ftérile , fc trouva groflis .& le fit perc de Doriéus , enfuite de Léonidas , & enfin dcf Cléombrote. Après la mort d' Anaxandride, Doriéus , comme du premier mariage , prétendit fiicceder ; mais les La- eédémoniens lui préférèrent Cléomene , & fuivircnt en cela moins leur inclination qBC 4cs loix du Royaume qnî ^ugeoîent la courone à l*aîne. Doriéus , ne pouvant ïc ré* ioudre d'obéir à Ion frcrc , aima mieux quiter le pays,

ARISTON fUs é" fueeeffeur £ AgefîeUs régnait en mitM tems ji^ Anaxandride i il avoit époufé la plus beUe perfone fn^tttt Nnnij

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468 GENEALOGIES"

Rois de vue S farte depuis HtUne i cette Frinceffe qui n'étoit pas tngran£e Sparte, réputation du coté dvU vertu ,étant acauchée iunjUs kjiptmois, le Roi/on mari en aprenant cette nouvelle , ditenprefenee desEphores que cet enfant ne pouvait être de lui ,paroU qui lut eoûta cher dans la-fuite i car Demarate qui était cet enfant r enperditla courone- C L E p M E N E ne fut pas plutôt fur le trône , qu'il en- tra dans l'ArgoUde & défit les Axgiens , dont cinq mille s*étant réfiigiez dans un bois , il les y fit brûler, t)e-îà me- nant fon armée viilorieufe à Athènes, il délivra cette ville de. la tiranie des Pififtratides. Mais ayant entrepris de s'en Kndre lui-même le maître > à la follicitation a'ITagoras y dont il étoit moins-l'ami que celui de femme , il fut obli- gé de fe rétirer honteufement de l'Atrique i, fie loriqu'il y revint l'année fuivante , pour venger ce prétenda afront , il fe vit tout d*uncoup abandoné de fes alliez , & de De- marate même fon collègue , qui ne vouloient pas prendre part à fon injuftice y & ayant dans fureur livré bataille, il la perdit. Quatre ans après il.alla dans l'île d'Eginc , pour -en punir les habitans , . qui s'étoient fournis à Darius. Mais Crius l'un des principaux infulaires , lui dit que s'il olbit en toucher un-feul y il porœroit bien^tôt la peine de fa té- mérité.. Cléonime craignit une émeute & le retira..

Ce qui autorifoit les Eginetts doits la fiere réponfe qu'il firent a Cliomtne , étoit moins la criùnte des Fer/is , que l' intelligenct ci Us étaient a^ec D E MA R A TE fon coBegue , qui les fit affûrer. defApr»te£Hon. Cette infdélité dont Cléomene eut eortoijfanee , ^ f afront que Demarate lui avait fait ejfuyer dans. l'Aoique , Ufof Strent à chercher tous- Us moyens de vengeance. U gagna- par Jes^ libéraUuz,la~Pithie ,. ^ Jur de fa- réponte , lotfqueUs Laeédémo- niens Renverraient confulter, iifirdi/puterà Demarate fa naiffan- u y par Leo^ehide qui étoit de la famille Royale i celui - eife pré- valant du difeoursqùArifion avait lâché en prifence desEphores, prétendit que Demarate étoir bâtard t & Uréponse de la-Psthie ,, jkV» envoya. confaUer , -ayant été confarm àfes préun/ianStDema- ratefaerifé À la vengeance de fon collègue ».ferdit injufiemetst Is. fourone.. Jlfe retira a UCourdu Roi de Per/i , qui le eombUde biens. Plus ami cependant de fon ingrate patrie y.que Sun Roi- jUtf lui donoitune retraite honorable *il avertit les liacédémonient- des de£eias que Xcreh framott contre UGrete, Jl envoya eet.ams.^

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HISTORIQUES, tiv.m 469

gravé fur une planche de hoh , qittl fit enfuit: enduire de cire. Rois ot Les M^ffirats ptreneloag-temsfitns comprendre le mijiere. Gor- Spart i^ go fille dt CUomene, ^ femme deZeonïdas les tir a de leur emèa- rss en faifant fondre la cire , ^ ^couvrit mnfi C avertiffemenP fue Demarate leurdonoit. La pojiérité de Demarate fut long-tem$ en crédit à la Cour de Pe^~

Cléoncrae retourna enfuitc à Egine , dont les habitans Ce fournirent à lui , 6c quelques-tems après dans un de ces accès de fureur , aufquels il étoit fujec , il prit fon épée ôc la paf&. au travers du corps. II ne laifla qu'une fille no- mée Gorgo , dont nous venos de parler.-

Sonfrerc LEONIDAS qui lui iuccedar fe rendit il-' hillre par la valeur avec laquelle il défendit le détroit des Thcrmopiles. Ala tête de joo Lacédémoniens > il arrêta; trois jours l'armée innombrable de Xercès, dont il fit périr plus de 20 mille. Enfinacablé par le nombre, il fuccomba avec fa petite troupe. Comme quelqu'un difoit que l'ar- mée des Perfès étoit û nombreufe, que le foleil en lèroit obf^urci par leurs flèches , tant mieux^ dit^it> nous en comba- ttons à tombre. Xercès lui.fit propofer de lui doner l'Empi- ^-^^ r-e de la Grèce , s'il vouloit s'acomodcr avec lui. y aime 4%^,. mieux t répondit-U-j mourir généreufemenrpoiu: ma patrie, que avant LC £y comanier injufiement. Quelques jours après cette a«5lidn , Euribiade Général de la flotte Lacédémoniene , aidé des confeiJs de Thcmiftocle Athénien , gagna la célèbre ba^ taille de Salamine fur Xercès.-

LEOTYCHIDE qui avoitéréJUbfiitué à 'Ùemarau , étoif refté à Laeédémonc, fourveiUer a ^intérieur du Gouvernement ,. tandis que Ltanidas étoit aux Thermopiles pour s'opofer aux Fer- fes. Apres la retraite de Xercès y il fut nomi par les Ephores t pour tirer vengeance des J Us qui s'étaient déclarées pour les Barbares $ la flotte qu'il coma»doit avec Xantippefils SArtphran , bâtit les Ferfes à MicaU » ^ leurviffoire d/élivra toute Ûonie du joug des Férfes.. Leotychide marcha enfuite en Theffalie contre les Alevs' des , qui 0rêterentjis viéfoires par leurs préfens , (jr de retour à' Sparte , on lui fit fon procès 1 de forte que ne fi croyant pas enfif reté, il aSa chercher un afiU à Tegée dans U temple de Minerve' AUa. BLISTARQUEfils dcLconidas) étant tropjeune

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470 GE NE AX O GIE S

Rois de pour gouverner , eut pour tuteur Ton coufîn P a u-

Spaktz. saniaSj qui en cette qualité comanda les troupes Lacé-

L'an démonienes au combat de Platée , il défit les Perfes ,

475, aufquels.il enleva l'ile de Cypre , & Bifancc. Ces avanta»

.avant J. C. ges le rendirent infolent , & lui inlpirerent des fentimens

ambitieux. Ils écrivit à Xercès que s'il VQuloit lui doner

Ùl fille en mariage , il le rendroit maître de toute la Grèce.

Ses defïèins furent découverts , il fut cité à Lacédémone *

oii s'étant rendu , croyant ic juftifier > il fut .condamné à

L'an jnort par les Ephores , &c s'étant retiré dans le temple de

474. Minerve > comme dans un afile , on l'y enferma y &c on

«.vant J. C. l'y laiflk mourir de faim.

Plillarque mourut prefque dans le même tcms , & eut pour fucceflêur PLISTO N AX fils de ce même Paufar nias > dont les dernières avions ternirent la gloire qu'il s'é- toit aquifè parj fes premiers fuccès. On noma Nicomede pout tuteur de Pliftonax jufqu'à ce qu^il eût ateim l'âge de gouverner.

Sous le règne £ARC HIDAME IL qui /tvoitfuieeié k

fon Myeùl Leotychiie , Lacéeiémone fe vit ajUgée de flujîeurs msl-

1,'an heurs. Un terrible tremblement de terre enfevelit flus de vingt

j^f. mille de fes hahitans/ous Us ruines de leurs mai/ons. AfeineAr-

avant J.C. chidame trouvs-^HlemoyendefejMtversveePli^on^Xt (^ 150

citoyens. Les Hiletes qui h^hitoient t^mp^gne , pofterent de

tette défoUtinn pourJeJhupjUre à Uputjfame de leurs mmtres , ^

Us Mejfeniew dont ils étaient originaires , fe joignirent à eux pour

Us aider k fecouer U joug. ïlfe fortiferent à home , Soit ilsfui-

foient de fréquentes toutes dans U territoire de Lacédémone. Le fe^

cours qu'Athènes aeorda aux prières SArehidame' parut enfuite

fufpeB (îrftt renvoyé. Les Athéniens piquez, de cet afront, etjU-

Uez. devinrent énemis. Arehidame ft pkfieurs irruptions dans

r Atùque qu'il ravageait prefque tws Us ans , ^ prit l'iatée vil~

U aiïiée des AAéniens. Arekidame fut condamné à une amende »

P!oç. « pour avoir époufé une femme trop petite. Il laijfa deux fils é" *»*

•^£ide- pie »(ï««îr Cymfca 5 quifuteémn par U courage quelle eut de

difputtr le prix aux jeux Ôlimpiques,à la eeurfe des chevaux i c'ejl

la première petfone de f on fixe 0ue ton ait vu eurietffe de nourir des

chevaux , é" la première qui ait étéeouronée à Olimpie.

\ AGIS 11. fucceda a Arehidame en qualité iP aîné, dr en'

tra dans tElide à la tête d'une armée , pourfe verger des Eléens,

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historiques; ZiV./zr 47Y

jftfi j^oient interdit aux L»eédémomeni Us Jeiix Oîimpiques, Rois e i Zorfyuil eut terminé cette guerre à U gloire de Sparte , il tourna S p jul 1 1, - J'és armes contte Us Athéniens , ravagea F Attire , ^ pfouleifer eintreux divers feuftles. La flatte des Laeédémoniem ayant enfui' te été défaite , ils firent demander la paix aux Athéniens , qui /«• Uur rtfufcrtnt far le mauvais conjêil de Dtmagegue. Mais ils eurent bien fûjet de s' en repentir dans la Juite. Zaperti di Uurar- . ntée navale, auprès SEgofpotamos fur CHe/lefp9mt, fit tomber U •OiUe ^'Athenesjous U pouvoir des Laeédémoniem. Lif ardre Géni- tal de ceux- ci , fit ahatre Us murs de cette viUeaHfon des fiâtes t é-y établit loTirans.

Agis avoit de fa femme Timearunfiis mw/Leôtychide , au fUjet duquel U eut la même imprudence qu'Arien avoit eue à té- garddeDemarateM dit en prtfence des Bphores qu'il ne ^en croyait pas Upere^^ét qmiquauUtdftlamort, il t eut reconnu pour hre jbn fis, AGESJZAUS^ s'en tint afon premier dif cours , é" fi fitdànerlacùurone a.iexclufion de Ltetyihidtfon neveu y environ Candu mondes 3j6o2 ôo 40Ï avant J. C-

Agefilas n avoit point dans fon extérieur ce qu'un ancien nom' moitune reeomandation muette , un priviUge é" un paffeport de la nature : il était petit ^ boiaux > mais Us qualités de Came répa- raient ahondament ce défaut. U était brave, infatigabU , JuJ^e , magHanimt (^ bienfai/anià Pigard de tout le monde. Ce qui Ufit utiement aimer de tout U monde, que Us Ephores U condamnèrent à une amende tparce que Us cœurs des tifoyens , qfii devaient être etmuns ^ étaient t9us pour lui.

PAUS ANI AS de la brancKe dés Agidcs , avoit fuc- cedé à Ion père Pliftonax,- environ Pan du monde J5?7> & 407 avant J. C. Il fiit envoyé avec Lifandrc pour feirc ïà guerre aux Thébains ; mais pendant qu'il Ëim>it des le- vées chez les Tégcates 6c les Arcadiens > Lifàndre * fiR

-ïf Ce Géatnl avoit gagirf b bataille d'Ego&otamos , pris Athènes ,iç.Sâmos, & rendu patrie Eedoatibtê. Ses faccés lai avotent aqntt nn grand crédit dans Sputc , & il fit tout fon poflîble poUt aracliei U couiodc aoz Hetaclides,^ pro- polânt de U rendte éleâîve , &ni de ga- gner les Cuttages en fa ^reur. Mail il ne put c^iilSr dans fon defiTein. Les anciens parlentdclui comme d'un homme ciavl

H-iihaMthi; qai donoit t6ut i la paflloa, A: fans confideier ni ta bonne Foi , ni la parole donée. Comme on lui reprochoit qu'il (âifoit des'cko^t indignes d'Het- cnte, de <]ut les Lacedemoniens tiioienc leur otigine : // fmt , dit-il , iMin U ptMM iu finmà 9k mmupu etUt dit /m*. Faifani alluHon à la peau du hoa d'Hci-' cule. CotD.Ncf9(- Plutuque.

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472 GEUEALOGIES

'R OIS D 1 defeit fous les murs d'Haliarte , & refta parmi les morts.

■Sparte, Paufanias aprit ce défaftrc à fon arrivée en Béotic , ôc que

Thrafibule venoit au fccours des Thébains , il ne voulut

pas expofer l'armée des Lacédémoniens j il contenta de

faire un traité avec les Thébains pour retirer &c enièveUr

, les Spartiates qui avoient été tuez. Sa conduite fut déià-

. prouvée à Sparte , ôcle Roi chercha un afde chez les Té-

geates dans le temple de Minervc-Alea.

Durant L'exil de Paufanias , fes enfàiis AgefipoHs &c Cléombrote tous deux en bas âge furent fous la tutelle à'Arifiodeme leur plus proche parent. Les Lacédémoniens ibus la conduite de ce tuteur j combarirent heureuièment proche de Corinthc. Dès qu'ÀGESIPOLISputgouver- ner par lui-même , il marcha contre les Argiens ; mais un tremblement de terre acompagné d'un bruit épouvantable du tonere , fàiflt fi fort les liens , qu'il fut obligé de lour- iicr ics armes ailleurs i il marcha contre les Olinthiens , & mourut dans cette expédition. Il eut pour fucceflèur fon fi-ere CLEOMBROTE, fous lequelles Lacédémoniens £ombatirent à L^uftres en Béotte y combat malheureux Cléombrote fut tué des premiers ,-en faîfant tout à la fois le devoir de Général & defoldat, l'an du monde J654 , & 370 avant J.C. Il laiffa deux fils, favoir AGES IPOLIS II. qui ne régna qu'un an^ &: CLEOMENE II. qui par la motc de fon frère prit ponèllion de la courone.

Agefilas Roi de l^ autre hranche , ayant étiÀéctaté Généraliffb- me des troufes^ four faire iagmrre ait Roi de Ferfe en Afie, alla dcharfutr dans la Phri^ie ,, ^ i étant af roche de Sardes , il défit le Satrape Tijfapheme , & ravage» toutes Us provinces voifinest «M il fit un butin ccnfidérahle. Mais il fut rapelléau milieu dejif viffoires, pour aller À tadéfènfe de fa patrie , à laquelle les Thébatnt ér les Athéniens avoient dc'eUré la guerre. Il pajfa a fon retour far la Béotie, $1 défit Us Théhaius ^ Uurs alliez auprès de Cheronée. llfe rendit depuis maître de Cerinthe , é'feeourut les Etoliens contre Us Aeamaniens , qtiil ^éfit^ Mttis la joie de fes vilioires fut bien tempérée par Us avantages ^ue Us Athéniens ^ les Thébains nmporurentfur Us Lacédémoniens. A P'Âge de Bo ans é'pli*s » '/ entreprit £c mener du ft cours a NeBanetus contre Ztehos Roi £Egipte , ^ retour de cette expédition , // tombm

malade ,

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HISTORIQUES. Z/V ///. . 473 mMÎaâe, ^ mourut dans UCyrem»que,igé de ^^ ans, vers Pmj Rois dk J^ monde 3645 , é" 3'îi avant T. C. Sp ar xi,

ARCHIDAME Ill.fonfils luiftteceda , <jr dona àttfe- tours aux Phocéens contre les Thébains , quoique les premiers Je - J^J/^"' rendus odieux à toute U Grèce par lefacriUge qu'ils comirent enpi/Unt le temple de Delphes pour Joutenir la guerre contre leurs énemis. Archiiame étant pajfe en Italie pourfecourir les Taren* tins contre les Mejfapiens , il y périt dans une bataille. La premiè- re fois que ce Prince vit des arbalètes , // dit que la véritable v4- leur allait fe perdre , puijqtion allait fe batre de loin. Son fils AGIS lîl^. dunom, & U II. de cette branche, foufroit avec peine que la Grèce fut oprimét par les Macédoniens, llallatrou^ ver Pham^az,e S" Autophradates , Gouverneurs des Provinces fromieres pour Darius Rot de Perfe , ^ tn obtint dujieours eott- tre ieurs énemis comttns j iljà enfuitefouUver prefqut tout le Pé- Uponefe. Mais Antipaterfun des Généraux tf Alexandre U Grand» lui livra devant Megalopolis en Arcadie , une bataiSe les Za- eédânoniens furent défaits , (jr perdirent leur Roi Agis t tan du monde j6io , é" ^14. ^vantJ.C.

Cléoraene 1 1 Roi de la branche des Agides , avoit deux filsAcROTATE ScCleonime. Le premier s'étant op- pofé à l'amniftie que le Sénat acordoit à tous ceux qui s*e- coient retirez du combat doné fous le comandement d'Agis contre ^^ntipater , s'aliéna la plupart des &milles de Sparte. Il pafïà Pan du monde ^688 , 6c j 1 6 avant J. C. en Sici- le » oii il avoit été apelïé par les Agrigentins , &c s'empara de l'autorité fouvcraine ; mais fes dërégleraens & fes cruau- tez l'ayant fait chaflèr par fes nouveaux fujets > il retourna à Sparte , & fut tué devant Megalopolis en Arcadie , dans la guerre contre Ariftodcme tyran de cette ville , peu de tems avant la mort de fon pcre , qui ariva vers l'an 309 avant J. C.

Acrocrate laîfTa un fils nomé AREUSj atiquel après la mort de fon ayeul , fon oncle Cléonime difputa la cou- rone. Le Sénat juge de ce diférend , conferva a Areus'lbn droit d'îûncire , ôc le reconut pour Roi légitime. Cette pré- férence qu'on lui dona fiir fon oncle , a qui fon humeur violente , & impérieufe avoit Éiit perdre l'amitié & la con- fiance des Lacédémoniens , pi^ua ft fon Cléonime , que

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474 GENEALOGIES

Rois b i les Ephores ne purent l'apaifer par aucun dédomagement ^ Sparte, ni l'empêcher de faire éclater (on reffentiment contre la patrie. Il avoit encore d'autres fumets de chagrin domefli- Plut, «r ques dans la paflion que fa fenune Chelidonis avoit pour Sinho^ le beau Acrotate fils du Roi Arée. Il fe retira auprès der Pirrhus Roi d'Epire , & le porta à venir avec une nombrcu- fc armée afliéger Lacédémone , pendant qu'Arée étoit oc- cupé dans l'île de Crète au fecours des Gortiniens. Pirrhus auroit pris la ville d'emblée ,. s'il avoit fuivi le confeil: de: Cléonime , qui étoit de l'ataquer inceffament, làns douer le. loiflr de fe reconoître au peu d'habitans qu'Areus y avoic lailTez. Mais Pirrhus craignant que la villene fût pillée, s'il y entroit de nuit , renvoya l'ataque au jour fuivant. Ce qui fut le falut des Lacédémoniens i ils reprirent courage , ÔC animez par Acrotate , il repouÎTerent fi vivement rénemi. dans tous les aflàuts qu'il dona, qu'il fut obligé d'abando- ner fon cntreprife..

Il ne faut pas oubher le courage que les femmes de , Lacédémone témoignèrent en cette ocafion. On avoit

réfoiu de les faire fortir de nuit pour les feire paffer en. Crète j elles s'opolèrent. à cette réfolution , ôc Archida- mie fille de Cléonime, alla fapréfènter l'épée à la. maiu' devant les Sénateurs>S£iè plaignit au nom-de toutes, de ce- qu'on les jugeoit capables de îurvivre à la deftrudUon de leur patrie. Elles travaillèrent toute la nuit au retranche- ment que l'on opofa àl'éncmi. Il n'y eut que Chelidonis- qui demeura enfermée ; elle le paflâ une corde au col , îdin qu'en cas de bélbin , elle put fe inettre.en étatdâ ne point tomber vive entre les' mains de fon époux.. Son ga- Lint Acrotate fit des merveilles dans une fortie, il tailla en^ pièces un grand nombre des énemis. qu'il avoit pris à dos>. Au milieu, des acclamations publiques, avec leiquelles il. fijt reçu par lès citoyens , les vieillards l'exhortoieni d'en-

fendrer de Chelidonis des enfans qui fhffent dignes éc parce. Ce qui lait croire qu'il époufa Chelidonis.. ACROCRATE fucceda à fon pcre,. l'an 292 avant J. G. fie régna 2 3 ans. Il eut poiw fucceffeur fon fils AREE. XL Pofinume qui mourut à l'âge de S ans. MUDAMIDAS ^Hi iwoitfucettU àfon fien A^is tm£-

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HISTORIQUES. Ziv. lit. 475

devant Megalopolis , régna tranquillement é" ^'*i^'^f* courene « R 0 r s d 1 fonfils ARC HIDAME ÏK qui fut deux fois défait ^»r S p a i t i. Demetrius PoUorecfès. Il eut four fuccejfeur fon fils E U- DAMIDAS Il.fere iAGIS IIP. dit mm de cette Bran-; "*

she. Ce dernier forma un dessin utile à fa patrie , ^ qui devint funefie a lui-même. Ce fut" de remettre Sparte dans Ja première égalité é" de rétablir Canciene difeipline , en ahlijfant les dettes ., (^ en rendant comuns les biens des hahitans. Les plus confidéra- hles des jeunes gens ^ du peuple y donerent Us mains , ^ apreuve- reot cette réJoUttion , les riches s'y opoferent avec Leonidas eottegat 4 Agis, Mais Agis fut ajfez, puiuantpour les faire exiler.

Les Achéens ayant demandé dufecours k Sparte , Agis leur en mena ^ gagna une bataiile , ou il aqitit beaucoup de gloire. A Jon retour à Sparte * // trouva la ville fort brouillée par la faute ^ Agejtlaus Jon oncle,, ér ilneput empêcher le rapel de Leonid/ts. Il Je jetta dans un temple , d'où étant Jorti pour aller au bain , un Ephore qui devait de grandes femmes a fa mère , t entraîna dans une prijon. Dans le moment qu'on lyfaifoit mourir , arivtrentfa mère Agefiftratc , é"/»» ayeule Archidatnie 9 que P Ephore fit entrer fans leur rien dire , ^ -les fit étrangler par la main du même exécuteur , qui avoit été la vie à Agis. Agiatis veuve de ce Roi» fort belle (jr fort riche , fut arachée de fon logis par Leonidas , qui la fit époufer à fon fils Cléomene. Elle étoit fille de Gilîppus,

Agis laijfa un fils en bas âge nomé EU RIDA MID AS que Cléomene Jon Collègue é'fon beau-pere fit empoifoner. Il fut le der- uier Roi de la branche des Euripontides.

LEONIDAS II. fils de Cléonîmc fucceda dans un âge affez avancé à fon coufm Aréell. Il fe trouva Collè- gue d'AgisIII, ouIV=. du nom, 6c s'opofa au deffein J^aoGwûai, qu'il avoit de réformer l*Etat. Ce qui broîiiûa les deux Rois. "^' 5" Lifander énemî de Leonidas gagna CLEOMBROTE , qui avoiç époufé la fille du Roi , 6c l'engagea à acufcr fon beau-pere de plufieurs crimes. Leonidas Tuccomba à l'ac- cufàtion , 6c fut contraint d'abdiquer ; fie fon gendre fut ihis en fa place. Leonidas fe retira en Arcadie , 6c fa bon- . ne fortune le fit rapeller dans fa patrie , 011 il vengea cruellement d'Agis fon -collcgue.

Il eut pour fucceflcur fon fils CLEOMENE III. qui Paafànias, nUfll Wcham qifambttieux , fit cmpotfoncr fon collègue 1. 1. c 9.

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47^ GENEALOGIES

Rois DE le jeune Eundamidas , dont il dona la place à Euclidas S p A 1. T E. fon propre frère > il dépouilla cnfuîte les Sénateurs de tou- te leur autorité , ôc en créa d'autres , aufquels il ne lai^Ik qu'un vain titre. Il conçut le deffein de fubjuguer toute la Grèce , &c comença par ataquer les Achéens fur leiquels il remporta une craïuJe viAoire auprès de Dyma- Aratus Généra! des Achëens , fit alliance avec Antigone tuteur du jeune Philippe Roî de Macédoine , & ayantjoint leurs for- ces > ils marchèrent contre Cléomene > qui fut entièrement défait à Sallafie , Se profitans de leur vi(ftoire , ils prirent Lacédémone. Euclidas périt dans ce combat ; Ion &ere Cléomene fe retira en Egiptc auprès de Ptolpmée , oîi il fut fort bien reçÛ ; mais peu de tems après ayant voulu foule- ver les Egiptiens contre leur Roî , u fut arête &c mis en pri- fon , d*ou pourtant il fe fàuva , & s'enfuit à Alêxandrie:- ayant excité de nouveaux troubles y comme U fe vit fur le point d'être pris , il fe poignarda lui-même , & finit ain- fi ies jours. Paufanias dit qu'il fut le dernier Roi des Lacé- démoniens > qui établirent le Gouvernement Républicain; mais Polibc ( Liv, 4. ) compte encore deux Rois de Spar- te> après cet événement , lavoir AGESIPOLISpetiir fils de Cléombrote &LICURGUE. Celui-ci n'etoit pas de la famille Royale , il ne dût fon élévation qu'à U feveur des Ephores qu'il avoit gagnés par fon argent. Son ambi* tion ne fut pas encore fatisfaite , il voulut régner feul , 6c ' chaflà fon collègue qui fut tué fur mer par des Pirates > al- lant à Rome fe plaindre au Sénat , de l'injuilice qu'on lui Ëtifoit> T. tÎTe, Un certain Ma chantdas s'empara enfuite de Lacé* Bv, Î4. ' démone , & fit la guerre aux Achéens. Fhilopœmen ayant Polyb. l.iu ^P"^ 1^'^^ ^'"^ ^"'"^^ ^^ ^^ terres de Mantinée , marcha. P, .* * * contre lui , & lui livra bataille. Machanidas à la tête de fbo. £>p^pnne. ïi^f^nterie légère , bâtit l'aîle gauche ctes Achéens; mais " _ ' s'étant imprudemment laiflë emporter à la pourfuîre des Paufanias. foyards , Philopœmen qui s'aperçut de fa faute, le latfla - *' ^°' aller & lorfqu'it le vit affez éloigné , it tomba fur l'Infente- rie Lacédémonfcne qui étoit dénuée de fon aîle droite,pui» marchant contre Machanidas qui revenoit de fa pourfuiK> il le tua d'un coup de javeline au paflâge d'un foiTé^

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»1 s T O R I Q U E 9. Z/v. ///, ^77 Nabis * fucceda dans la tyranie à Machanidas. Il m i^ o i s & 1 alliance avec Philipe Roi de Alacédoine , qui lai céda la 5 7 a k t b. ville d'Argos. Les Romains énemîs de Philipe prirent ks armes contre Nabis , que Philopœmen défit , &c auquel /j. f^ij, Flaminius enleva Argos , Pan 195 avant J. C. Le Géné- ral Romain lui acorda eniuite la paix j âc trois ans après il perdit la vie. Un homme de Caîydon nomé Alexamene , comme T. Live nous l'aprend , ious couleur de venir kii propofer une ligue avec les Etoliens j s'infinua dans fes bonnes grâces ôcle tua. Cette mort caufà du trouble & du —. f ., défordre dans Sparte, Se Plùlopoemen faififlant cette occa- | '^" "* fion , y marcha avec une grofle troupe , âc fit fi bien que ' '* * gagnant les uns par fes raifons 3 Se entraînant les autres par la fta-ce, il obligea cette ville d'entrer dans la Imue des Achéens. Elle tomba depuis ibus la puiflancc des Ro- mains.

■k Oorapone un aSez jiùSttt ie ce Nabis. On dit que qiunil il avok befoia d'argenc , il avoii coutume de CùieapeRerifanpaUisIes plut riches, leur repreftntoic fes befoins fort douce- iBcac , les exhortant de fournir ce qu'i]i ponnoient faas s'incommoder ; mais loif- lu'ils ràlftoient i lès peifuaGoBS , il Icui iifoit r j* v*h tien qutjt n'tà fatU imtU ferftuuUr ', w*( ftM-itri m nî/ît/"*V*«« pu ctttt titU Dmti, qui timi tn frit iPmM mmitTtfi^âfkitfi,ha m&ae Km» la Bf/ir

31

ced'uDc Selle femme IiabiU&ibn ric&é< ment fe levoit , 8c par des teflom imper- ceptiblef s'arançoit cendaM les bras i flûmme que Nabis lui meaoii par la main. Celte figure t'embcalToit Se auiS.- tdt une iafinitd de clom 8c d'aiguilles fonoienc desbtai , des mains-dc de la gorge de la femme , qui piquoieat fiforc celui qu'elle embraJÎoit , qu'il le voytric contraint i'ascoiia ce qu'on lui dcmaorr doit.

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478 GENEALOGIES

RO IS DE

CHAPITREXI. Dis Rcii it MESSESIE.

LA MESSENIE étoit une contrée du Péloponefe voifine de la Lekgie , dite depuis Laeonie. Elle tire « r fon nom de Afwr««, letnme de Poli CAO N, fécond fils U^TTi' de Miles Roi deXelegie. Cette Princeffe qui étoit fille de ■*■ Triopas Roi d'Argos , ne put foufrir de fe voir déchue de Tutlt fon rang 8c mariée à un fimpk particulier > elle perfiiada à X V. fon man de fe faire Roi, & PoUcaon ayant levé des troupes :page4S+. à Àrgps & à Lacédémone , s'empara du pais auquel il dona le nom de fa femme. Ù y bâtit plufieurs villes , en-- tr'autres Aniomit dont il fit la capitale de fon Royaume, Pau&nias prouve qu'avant que lesThébains eullènt bâti fur le mont Ifthome la ville Je Meflène , il n'y eut aucujK ville de ce nom. On ignore ■qu'elle a été la poftérité.de Poiicaon & de Meflène.

.Ce Royaume paflâ enfuite à PERIERES fils d'Eole,

que les Mcffenicns invitèrent à venir régner fur eux.

, Dnrnntjan ngne^ MELA'SS.V S vint À U Cour de te

VOi ha- ^"'"'- ^' '""fi l"^>l' ' tinrie ttm , jn'oo le iifoiiflt i AfaU

lig. loniTerierestnfittantdeeits, ^»*il lui dif»it un petit tainort, fui

fut noméO'échttUet du itom de is femme de JHelancus i ondanitle

même nom à une ville fuony bâtit.

EU K iTEfin fis au flûtitfin felit-fls , avsitJimté de Fa- drejfe de MeUnée à tirer de turc , C" ffit un foin fttrticulier de dreprfesfU d*ns cet exereiee. Puis fnr un defir nmèitieux de gloire , é' de faire conottre k tout U monde fon hjthilité, il infii- tun un combat de tare , é" f remit fourfrix de la viSoirefafSe Jolé ) à celui qui le vainqueroit lui enjèsfls, * Hercule fe fré-

•k Cela me &k louvenk de ce que les | Tes Ecuye» , & fie publier fu un lie- Anoales de Thminge rafonem de Vaje- 1 laut qu'il emtrerait avec une Oemot- mande Serein, qui en.l'an laïtf. devant I felle richeuient vétuif , Bc momie tar aller i Merfebcurg aux Jeux EqueArea , [ un cheval , Sc portant fui l'en braa' un ou Tournois avec Loiiit VE. Landgrave oifeau de proye & un ckien de cbaffj de Tliuringe , envoya devant lui un de | d'or i que cluque jour il Ce battrait f en-

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HISTORTQU'ES. Lh. lîl 47^

finta t ai^ EmrUe ^ demanda le prix qui avait e'té promis. Ett- R o i s d » riuqiti aimeitfafiSe, ne voulufpss la livrer à un brutal, ^ui Missemib. avoittiféfes fftpres enfans é" '* "^«/* * Sereule , qui s^en alla §i>n irrisé. Il an/oit alors ^autres expéditions en tête , qui tenga- gèrent à partir» diférantja vengesncx à un autre tems. Il revint quelques années après pour venger cet afront , prît O'éehalie ^fit mourir Eurite avec jis fis y ^ emmena Joléquà èpoufa Hillusfis iHermU.

Périerès époufa Gorgophane fiUe de Perfée , kquelle dc' Tenue veuve le remaria à Oëbalus Roi de Sparte > Périe- rès eut 3 fil&y 'favoLr Apharée, Lbucippb, ÔcPi- ,paof,„i^. sus, qui fondèrent chacun une ville. Le premier qui fuc- liv. 4. ne lui céda au Royaume de fÔn pcre , bâtit une ville à laquelle j" ''""^ s"e H dona le nom de ia femme 4rtni , qui étoit auffi^ fa fœur i/".',. & "" utérine , étant fille de Gorgophone , 6c d^Oebalus, Il dona '' ^^^ ^n donc Aon-ieiûèment retraite à Nelée ion coufin germain » qui «n-a™^^ ' chaifë d'Iolcos parPeliaS) s'étoit réfugié auprès de lui, PiTus. mais lui abandona encoce toute la côte maritime,oii il y avoit plufîeurs villes , & cntr'autres Pylos, (^ue Nelée choifit pour le lieu de réfidence. Licus fils de Pandion chalTé d'Athènes vint aufll à Arène > 6c il apric à. Apharée , à la. femnie 6c à Ces en£uis les cérémonies des Déefies d'£- kufis.

Apharée eut deux fils > Ida s Se Lincêe, l'aîné fitt renomépoiu: fon courage , fie fon frère par la fagacité de &. vue. Us eurent(^erend avec les Diofcures leurs coufinS' germains , Ibit pour un- troupeau de bœuft , qu'ils avoient cnlevé^enièmble > fie dont enfuite ils refùferenc défaire part aux Diofcures; lbitaufujctd-'-H>7«y« 8c èç^Phebe leurs cou- fines germaines, qui leur avoient été promilès en mariage y &:c|ue les Diofcures avoient enlevées. Lincée fiit tué par PoUuxjficIdas, quiavoittué Caftor, mourut bientôt après frapé de la foudre. Lincée ne laiflà point de poftérité , 8c Idas ne laiflà de Mar^tffa qu'une fille noméc Cléopatre , qui: fiic fênune &e Méléagre.

«bat tcosKentec a7ec le premier qui Ct

Stifeatcroii , que celui qui pourroit le ^monter.auroiiles-pr^nsqne panait U DemoifeUe ; que celui au contnire qui «c le goënmt., în doBuait tu aaataH

d'or in piird'iuT éca d'or. Phifiean ea- trercncea lice contre lui , il les foutiitt. lous, & gagna' plufieurs anneau d'or-, qu'il dona i la Demoifelle , UqoeUo les dittribuai Coiu-in Prince.

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Rois Dl Mess EX lE,

Paafaiiias, L4.c.}o.

480 GENEALOGIES

Alors PEmpire des Meflèniens paflà à Ncftor fils de Nc- lée ) à la réferve de cette partie qui reconoifïbit la donû' nation des enfans d'Efculape , lequel décendoit par mè- re Arfinoé de Leucippe fils de Pcrierès. Cette parric étoit le Royaume fie la ville de Ph/irh.

Oo tientque le fondateitr de Vhs.rhs Aété P HARÏS fis de Mercure é' de Philodamée , tune desfiSes de Djuisus. Il netit qu'une file nemée Telegonc. Elle fut femme £A L P HE'E , giui donmjon nom à un fieuve , qui f*(fe à 9limfie * é" ?«''' ^foff dé- fendu AUX femme i de pajfer dans le tems de ù célSration des Jeux OUmfiques. Alfhée fittpere d'ORSlZOC HUS, & ayeul de VIOCLES , qui eut deux fis jumeaux CRETHON ^ ORSILOCHUS, ér une fille mmie Antidée. Ses frères étMttt morts , elle hérita du Roy/uffne de/on fere , (jrfi^ re^rter Àvee ellejhn mari Machaon déeertdu de Zeucippus.

Ce LEUCIPPUS étoit fils de Perierès é" fondateur de la ville de Leut^es , il n'eut que trois filles > les deux premières , Hilaîra , ^ Vhehc Jurent mariées mux Diofeures : Arfinoe qui étoit la tni- fiéme époufa ArCippus , drfrtftere d'ESCULAPE, * qui s'apliqua fort jeune à la Médecine. Iltaprit des Prêtres S ApoUont et^uite deChiron , é" enfin il fe perfeciienM dans cette funce farle voyage qu'il fit en Egipte , il eonjulta les Prêtres de ce pais , qui /soient de grandes conoiffanees. De retour en Gréée , il y exerça la Médecine avec desjuccesfi merveilleux * que les Grecs Font depuis regardé é" honoré comme le Dieu de la Médecine tjur- tout à Epidaure. Ilavoit hoitfé Epionc fille ^Hercule» dont il eut plufieurs filles ér deuxfiU , MACHAON ^PODALU RUS, qur furent auffi-bien que leur père tnsThahiles dans la Mé* decine. Ils allèrent aà/ee |t vaiffeaux au fi^e de Troye , ils Je difiinguerentJUrtoutparla guérijondeplufieurs bleffures. Machaon y futile ffé par Paris , ^ /ué p/tr Euripilc , donf fl avoit guéri U

■k Ciceroo , .lir. } , Je msturA Dumm, en nome trois , l'ua fils d'Apollon , l'au- tre fteit de Meicnie , tt te HoiCéine , fib d'AhîppDs Bc d'Aifînog. Sanclioniathoi] pule d'un Efcuiipe fits de Jupiiet : Cle- ineiK Alezvidim patte d'uo Egiptieo. Ce- Ittî-ci e& fms contrcdir le plus ancien , ou poui mieux dice celai dont l'hiftoire Si le culte font palTezIong'^emiaprét d moaea Gt^cc,& fin- tout i Epidaïue.

Il vivoit plus Ac mille an« arant l'Efcoi» lape Grec , qui n'a ité qu'une copie it celui d'Egipte. Le ChcTaliet Maralum , in Cmb Cbre». nous apprend qu'EfcuIape l'Egiptien , apell^ autrement Tofochius, a été Roi de Memphii , qa'il ^oit fili de Menés , pemier Roi d'Egipte , & que c'eA i ce Prince qne l'on doit la d&oa- Tcne de U Médecine. M. Bsnm , Explic. ttiAoï. detfablei.

père

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HIS T O R I QU ES. Li^. III ^t fere 7*elt^hus Roi de Mifie. àitqutfes oifdnnt recueillis par R o i s: d t Nefior, f^ Ion voyait » Gertnium fon tomheau, svec un-temple Mesuhie, fort eéUhre qui lui était dédié. Podalirus en revenant duji^e de ■Tnye , fut jette far une tempête avec Us autres (rrecs , fur Us c6'. tes de Carie -, ayant guéri la filU du Roi Dameihas , ilhbtint four femme , avec un canton , il kâtît deux viUes , dont il nomm fune Syrna Mt nom de fa femme ,fuivant Etierie de Sizance. De hti fortirent flufieurs habiUs Médecins , entr' autres' U fameux HIPPOCRATE '*' qui U premier dona des préceptes de Mé-, decine , é' s'adona^à la eonoijfanee du corps humain. »

Machaon laiffa S AntieUe deux fils, favoirmCOMACHU S Pauranias; '^ GORGASUSy le/quels demeurèrent tous deUx à Phares , ^ 1. 4. c. jOj, y régnèrent après Uur père. Ils ne crurent pas au-dejjous d'eux d^employer Us eonoijfanees qu'ils avaient de la Médecine en fn" ^eurdes malades ^ des efiràpiee., ce qui Us fit dant la fuite »i garder comme des divtnitez. bienfaifantes , <^ Ijtiimius^hâtit en leur honeur, un tempU à Phares , on était fort Joigheux de letif faire des ofrandes , & Renvoyer des viÛimes pour être immolées.

De Nicamachus était iffu , dit-an » NICOMACHUS de Stagire ,- ** qui fut Médecin £Amint»s Rai de Macédoine ^ père •du sélèbre ARISTOTE , *** nomé ordinmirement /* Prince des

* Il naquit dans l'HcdeCooï, l'une JesCicIades fous la première année de la' LXXX. OHmpiadc , & l'in 4*0. a»ant 3. C. On dit qu'il avoir b.i difciplc d'Heiodicus & d'un Médecin nomé

JOemiicia» , qu'il vécut auptés de Vvc- jliccas , Roi de Macédoine , & qu'il a>ou-- ,iQtà l'âge 4c 104 ans. Il prédit um pefte (}ui furvint du cAté de llllirie , & -Cnvoyja de fe^di£:)ple$ par les villes de U Grèce, pour foulaget ceui qui en reroîent at^quez. Le* Grecs pju recoaoillàoce lui défetïKSC lec méioei lioneurs qu'ils ^aroienc Hm 4 Hcicule. H eut dci» fils .k un gendre , qui lui (uccedereni dans ,Ia'£cnce de la Médecine , &; qui eurent beaucoup de réputation.

Scagire étoit une petite ville de -TbMce 1 ou 4s Macédoine , aujourd'hui téiitiov» , elle fut loinée par le Kol Pti-

Jin ' "

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r-Ùtaiu ,qui fr'Àoient •éti t^ttii; ta eklivi^e. Lei lubiuiit

JippcilRMis Aloujod» . à prière ^A- iAote , U fit cebÂtit , & y rétablit lès ha- :nfiiî(

pour reconi^re ce WenÊit conlacicrenf □R joui de fête i ce Pbilofophe , Se foif- qu'il fut mon , ils tranTporterènt (es ai cher eux .ilsdreflerent unauieL Air (bo monùmeot T ils dOnereat.J ce Iteu Is «i>ni.dfAriAc>[e , & y tintent dar» U ^jl^e leuiï aflemblées. l^lut. in Alc^^ndri^ vita AtiûotelisL'

* * * AriAote naqiiit i Siagice dans I< XCIX- Olimpiade environ }&4 ans^vaw J. C. Âpres la mort de lôn pece Se de la mère , il Ait éievé chez Fi9xeae . WJ£ d'Atarne, & ayant flifllpé fou bien aajir la première jci^fie , il prir Je.pai'ti dç9 armet; mais n'y- réulTinAUt. pas, il alla I Athènes à l'âge de 18 ans,& s*apliqua i la Phtlofopbie foi^s Platon^ & fiit otiligj poui vivre d'exercer la Pharmacie 3c 1# Médecine,, comme le dit François Pa^ trici^s. Apréslamondc t'.lacfn, J.quit^ Athènes , de retira i Ataroo, bd G,9^ (napdoit Hetmiac Ton ancien ami , Se Woit ^ns fprèsÂMicileiie ^capitale de Lelbos^ . i)u'il ^uita pou Ce charger de l'éduCfj

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48« G e;n e axo g I e s

R. o I s D 1 Philorophcs ï & gui fat Ufirnlstettr de U SeBe lUs Peripatc— MïssBHiï* ticiens. Sa réputation Uftcboifr par Philipe Roi de Mœedome^ pour être Précepteur de fin jHs Alexandre , dont on peut dire gu'it Mvoit l'koneur d'être allié ^ ayant fiius deux Hercule pour ayeul Momun : Alexandre en déeendoit en ligne mafculine , ^ Arifioff «9 ligne féminins > car la- mère de Machaon étoit Bfione fUe d'Hercule. ArifloteépoufaPythiasfieur ér fille adeptive i'Her- mias Prince £At»rnt , petite ville de Mifte proche CHelleJpont ^ ér ce fittmênte que par eonfidérationpourfin ami , qtti ayani été pris par Memnoti Général du Roi de rerji , Savait laijfée dans .1,. ' " itn fâcheux état. Il eut pour elU une fi forte pajjion > qu'il lui afiit .'. desjacrffiees y hrfqu elle fitt morte. lien eut une fiile nomée corn- ^^^Aip- mefa mère Vyùàa.s * qu'il defiina par fon Tefiament pour être mUu la femme d: Nicanor^s de Proxene , qi^il avait élevé- (^ adop-

té, en reeonoiffaffce du foin qve Proxene avait pris de lui mprès la- mort de fin père ^ die fa mère. Far ce tefiament il reoomanda à fôn^enM-e,. NicQmachus qu'il ai^pit eu deja ^on- iubineHQVçi^is. PithîM eut pourfieorrd mari Vroclm petit-p» de Demarate Roi de Sparte j qui avait été obligé de Je retirer eir Perfe , ^ eneutdeuxfils i^ d'un y, mari y qui fat MiÇthxod<y- re. Médecin T elle err eut encore un , qui portait nom de fin ayeul maternel, ^fut un habile Médecin.. Rois de On donc encore à Perierès , un autre fils nomé P ISUS ïi&. ** qui fonda la ville dePife cnElide , il régna. U fut ayeul far ALXION finfils y^OEt^OMAUS *** Roi dePife^

tion A'AlcxMtàre , auprès din^uel il fat kait ans. H prrdit les bones grâces de ce Prince , pour être itop entrt , ï ce que l'oD croit , dans les intérêts dn PhiloTry- phe CàlliiHienes (on- parent. Cependant

niant retira i Athcnes , il établit fa. Boavelle^cole dans le Lic^ , qu« les Athiaiens lui- douèrent t Alexandre hri feoToya 8oo talens , qui fbni environ 4S0 ■tille écDs de notre montrye , pour tra- loiller 2 Tes expériences de Phy£quc , 8t pODr faire Ton traité des animaux. Un nétre aom^ Eurimedon l'acnfà d'im- ficté , 8c quoiqu'il fe lÛt jnfKfi^ de ce crime , il ne le fia pas aa-penple d'Allié- ■Cl ,&lê retira iChalcis, ville d'Eub^, aDJoutd'oi Negrepont,Sc ilymonraien b <3 année de ion ^ , rcR l'an 31» «raot !■ C fc dcBx ant xffia U mon

d'Alexandre , it laqneKe on l'acnfâ d'à;, vnr et> qoelque part. IXragene Ijkctce n. tnarque qu'il étoit begnc , qu'il avoir 1er ycuX' pedts , les )ainbes gtëlr». qa'A iliabilïoit magnifiqueinent. , Ac le plaU^ fait à porter des bagues.

* Il parott parqnelques Sentences qnr fitt fent airibujes , qu'elle avoît re^u de Ion père une bons idacaîvM. Elle difoîr entr'auires chofes ,-^m4 la fUu Mit etm- hjir-<fmt tm fiùfft voir fur U vifi^t A»-

** Apollodore Si le ScholiaAe de Thcocri te .font Ptfiis petit- fils de Petifr- r£s ,& fiii d'Apharée.

**' ToHsIes AiitearsiKS*acoideHpa* fîir k père Bc la meie & la femme d'Oe- nomans. Etiftacbîus,le5cèoliafte d'Ho- mue ^St Tzcae» fur Licopbioa ».dtfar

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HISTORIQUES. .Lié. lit: .y^^ ^upfif hâtir fine viffe (jr U mma du mm ie mère Harpîna. Rots t>* Dcflufieùrs 'enfans qti'il avait eA âe fa femme Stérope > entr'au- Messinie. 4res Diipontius y fondateur de la ville de DeipontC , // ne lui Paufanias , refla qu'une file nomêe Hippodaraic.. B^jk. à"^ hérifiere. <f«» !• ^' c. 21. Royaume , elle ne manqua pas de Jhdpirahs'i àiÀisJbk frrfne 'Voulait pas la marier ,foit farce qu il ^voitupris ^nnOrati&iS. ;.t ^uil périrait far la main defon gendre « comme ït dit Bititt^ de Sicile. Lîv. 4. ^ le Scholiafie k Afollonius ,'feit farce f^ilétùif '• lui-même faffionement amoureux de Ja propre fiUe , cemmietaffur rentTzetzès fur Licopkron, ^ H^/»v«h^p^.i^J^3W„^*|^r'JîÉ«ïi Avant y car il met Hipfodamie, au nombre des^Usi^uit^rMifDtnt •-■■ •■ ? Jncefe avec leur père. Oenomâus pour éloigner les' amans d'Hip-^^^ ' foiamie, la prof of a pour prix kcelui qui U vainjueroità U eeur- fe des chariots, avec cette dure condition que t Amant y qui cou- rait le premitrt devoif s'^^tendre àpérir de la main ttOenomaus\ Ji telui-ci ,qui le pourfuivoit tépée à la matn-t- ptûvâit Pàttindm, ^ il en nvoitdéjà tuéplujieur^ , qui avaient ofé entrer en Uçe avec lui. EnfinOenomaus. trahi par Myrtile*fon cocker, oùEcuyer; dont îadreffe lui avait toujours procuré r avantage , fut vaincu par Pelofs, (^ de honte il fe tua , fuivant Pindare'i Eifripide, ^ AfoUodore, ou fut tuéfeU» Diodore , far Pehps , qui far cette bic- toire ** ofttint Hifpodamie avec UKoyaumeide..Pif9i -,

3< t Stérope , fille '4'AtUs. Diodore lui Àdattnmpour pcre Mait.Ac poatmere Harpine-fiile d-Afope , * ie Scholiafte J'ApolloQÎiK met en^M«Jî 0 meie itok Hiypine , on Eurirhoë fille Daïïaus. ^■Quint iJi fèiA^e à'Oeaornaus , A^Ilo- dore 1. 3. & PauûnUï I- i. dtfeat oue ce fttStcrope filied'Ariaj. Tsetzes fur Li- copKron , lui donc Eurithoii fille de Danaus ; KHigio c. «4- dit qu'Cvaieie , fiSXe î' Kcj^us , (at mete d'Hippodarare. M. MaùrUc , Comment, fin lei Ep. d'O-

- ■■* La qualité dTcuyer 8e de Cochet fi'étoit pu deshonorable dam cet temi' îi , fouTeitt lei Roi» eux- mêoiM , oa 'Aaelque Prince de leur Cow , conduifoii leur cbaiiat . comme Homère non» l'a- ptead en plufieurs endrotct de iofi IKade, 'C&Minile ^toit un homme confideTab le , Je ootti «a aeyonj Paiiià>ii$ , Itr- S.

c. 14. il ^oit lui-m^e un des ornant d'Hippodamie, mais n'ofantdilpiner con- tre fon maître , il conriiiba fes fbnâiont' •" d'ECuyer , & ne s'engagea de frtvit Pe^' lops , çqjai»e-tl St , iju'après lui avoir £iit prooicttre i^qiJ^il lu» piocm-eroit les û- Peuts d'Ilipptidamie ' durant une nuit Mais lorrqu'ilfommaPelopsde fa parole, celui-ci , inâigné dé* ion audace Bi. de ,^ perfidie , punit l'utft & l'aune en le jeta tant dinsU mer. .

*• Voici une, t]|tapiete Jnoint barbare d'ai^ucrir une fënîme, m'iis en m£me tems allez plaiflime K^B^aw-uès- rate, dontiIn'âtànsdoii(e)aiiiaisét^tàitmen- , tfon dans aucun roman. Les Koirianlfteè '. ' dilênt que leS' Héros d'autrefois atoîént coutume de s'aquetii des maltfclTes ptc des tournois , des duels ^ des combat». avec^nGcans<»dccDrago<w, Se cent l autres iant^iâci de cette nauire { m^ît, >. ,; aucua n'a imaginé la manic[« i^>ii^,%t ^

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^ TahUXV. ■'

RQis d'ÔECALIE, de PHAF.E'S;

■■; . I.- ■■

M E L A N E U s 1 1. Roi d'Oeealie. •EiV R ï T U S, tué pqr Hetcnlg.'

- " ï*"'i I. ' a'HercûIc,

. Roii de F a ARE" S.

\''- - ^>-■ ■■■',■■

'.X^'PH'AkrS'.-Roidfi ■■.V, -, /, ■.• . -■■Phar^i..

;; ■;;'■' 'rv>l>^ ,

■■■■•■ ~ <1*Alph«'b,

III. A P H A R E'E . Roi de Mt&ae.ii .Arini, &l(EiK utérine, KfiUed'OcUlBi

l. ORSILO^HtUS.Roi

" ' "do Phares.

. D I p C L E' S , Roi de Phati*.

IV'. IDÀS.Roidc LiNci'ii Mieflebc , tué par ' la^ d'un Pollux,ép.ilf<4*^ coupdciwd(e>

OeofiifT» , itinine de .MiiBASM , Etolien.

E » ç 0 1 A Fi , ^p. £piM, . fille imatàti

Fkjtom & Orsilochus , tuezau lîégedcTcoye.

MacHAOMv '

-MACHAON,

ip.^Midù. '

. POD A ÏIRUt>

■'7'!.'Y. ■NiqbMACHUS. : ^- Goro.Âïui,

"Nico MA CH de Stagifc,

., Medecjn d'Amintas , d^cendu

"dê'Hâchaon, ^p. Phtfiim.

'A R I ST O T E , Philofoplw , *ï. Pjrrà(*5, lœur d'Hermiaï

^jtiÎM , if. 1°.. Nicapqr. j-'-frocIu^

iffu de Démorate de Spaice.

3°. Methiodoce , Mfdccin.

« Pk.o-

. i>B M a:

■RAT*

Nicomachus , de |i coDcubiae Hirfylh ,

3u'Ariftote leccman- 3 pat fou lefiuntnt à £oa gçiidcç Nicuius. -

CMosiDicui,UcJccil

N. N.

' HkRAci-iDl, ip. Fraxiibé*.

HIPPOCRATE

Thsssa- DftACo. A'..;

,v Google

4»? & de M E S S E N E.

III.

Rois de MES SE NE.

t P O L I C A O M , fils de L 1 1 H I , Roi de Lelegie. Rm J* Mtffuu , Mti l'aa damondet}50.ëp.jU((|(fw, fille de Tiiopas , Roi d'Aigos.

SOLE, dit Neptune, Roi de TheiDilie.

II. ^ERIERES, Roi de Meffene, ép. Cttgofhme , fille de PetËe.

£ 1 1 D 1 , foodateut & Roi de Pilê.

Liucirru),

fondateur de

Leuflres.

C K T H tr I , Roi

de Tbefialie.

N 1 1 E' , Rot de P s L I A *:

Pyle&d'Iolchoî.ép.

Chltrii . fille d'Amphion Roi de Tbabes;

Aliion , Roi HiUir» , l'hiit . dePife.ép. ip- i?-

Horfm*. Caftor, PoUux.

if.

ArGppus. Voyir

V.NESTOR, Roi de Pyleac deMelTene, ip- 1". jittsxitif , fille d'Atrée, z'.EitriJiu, fille de Clldeniis.

PlKICLIHEMUS ,

tu^ pat Hncule , arec onze de fes firetes.

Ptrmt , ip. £ias.

PiHTHiiin.

BiWJ'mie , femme de PiLors.

Xoii HER^CLIDES deMeJfetiie. jf IX.. CRESPHONTES , Roi de Meffenie, l'an isoi. ép. Mtrtfe , fille deCipfcle ; Roi d'Aicadîe.

^ Vr.THRASt- Antuo- Pisis- MEDE, Roi CHUS, tkati. de Mefiene , fut an

iax ju fi^ge fiége de f'^sA^OÎ

de Troyc. Tioye. BgKUi.

Vri. SILLUS, Roi de Meffene.

PiioN , d'oii

la famille des Paon I Dit i Aihenes. ("*s/.^-»

ANDROPOUrj.

VIII-ALCMEON, Chaflï par les Ht laclides , Se d'od les Alcueonikii d'Aihenes.

X. EPITUS , Roi de Meflenie. -

XI. GLAUCUS , Roi de Meflèmc.

XII. ISTHMUS , Roi de Méflenic.

XIII. DORIDAS . Roi de Meffenie.

XIV. SIBOTAS , Roi de Meffenie.

XV. PHINTAS.Roi de Mtffenie.

XVI. ANTIOCHUS. XVII. ANDROCLES.

X VIII. EUPHAE5, Roi de Meffenie, l'aa 3t«3>'}- «JV**

d'Athènes.

CODKUS ,

dernier

I, Google

486 GENEALOGIES

Rois de Revenons à préfent au Royaume deMeflcnie,qui après h Messenje. mort d'Apharéepaffaà Ton coufin NESTOR , fils deNeléfi 6c de Chloris , fille d'Amphion 3 fuivanc Diodore de Sicile ( Liv. 4. ) & ApoUodore ( Liv. î. ) K tranfporta à Pylos * le fiége de fon Empire j qu'Apharéc avoit établi à Are- Ac. Quoique Neftor fut déjà fort vieux dans letemsque comença la guerre de Troye , il ne laiflà pas d'y aller avec Hkin. deuxde fesËlsTHRASiMEDE & Antilochus. Ccltti- c. II. ci y fut tué par Memnon > en voulant p<HT:cr du fecours à pind.* Od fon père , qui fe trouvoit en danger i parce qu'un des che- vaux qui traînoiem fon char , avoit été blelTé par Paris, Neflor de retour à Pylos après la guerre de Troye y mourut chargé d'années. On dit qu'il vécut 3 âges : par un âge > il faut entendre une génération » ce qui fait environ 1 09 ans. Sa poftérité fe maintint fiir le trône > julqu'à l'entrée des Doriens dans le Péloponefej qui fut 80 ans après la jprife de Troyc. Alors elle fut chaflée de la Meflènie , qui fut le partage de G R E S P H O N T E S fils d'Ariftomaque Héraclide. Les MefTeniens fe foumirfnt de bonne grâce , & partagèrent leurs .terres avec les Doriens. Crciphontes ne jouit pas long-cems de fa fortune. Lçs Grands du Royau- me le prirent en averlion » parce qu'ij favorifoit trop le

l«rviiAndf^Ebei1i3ri] B«Ton deTfdfaerg, L'Empereur Maiimilien II. avoit une fille Dacutetld, ooioie Htltru Scharftgin» , qu'il avoit eu de la {Uc d'un Comte cfOeAftife , & ^ui jétoii patiaitemeric belle i le Baron la demanda en tnanage, & trouva pour liv^l un Cavaiiu Elpa- gnol de grande <)U3li(é, qui.imbitionoii

fareillement de devenir le gendre de Empereur. La réputation de 4a valeur de cet Erpagnol , aufllbien que la longue taille de fôn coips , qui TurpalToit celle de l'Allemand , le rendoient fort rcco- tnandable. L'Empereui: ne voulant lei uiécontentei ni fun ni l'autre par le choix qu'il auroit pd faite , leur dona leuT propres fotces pour arbittes. Il fit do- uer i chacun \tn Tac, félon la longueur de Icm adverfë partie , & promit que ce- lui qui menroii l'autre dan» le fac , épou- Icroit Ça. fille. Ces deux amans s>enga- gciMit donc en prefcncc de J'Einpercut

dans on combat , ils empIoyereiK leuit

Elus grandes forces, qui étoient redou- lées par l'amour & par l'ambition ; cha- cun d'eux poi^ d'un ardent déCr i'é- poufei la £lie de l'Empereur, s'éforgoic defbucrer fen.advetfaitedaos Je Oc. En- fin le Baron l'empesta ; de foite que la force Se la valeoc de l'Allemand mirctv la bravoure du lîet ^fpagnol dans le Tac. Par ce moyen Talberg, po^da belle Hcicne. Vdv*fn Cmmà*. DtustHt gl^ ri».

* II y avoit dans le P^loponefe en. corcdeux antres villes du nom de Pyloi , 11 tuées dans l'Eiide , l'une dans le quaniec de l'Eiide , qu'on apelloil Concave , l'au- tre dans celui qui s'apelloit Tiiphilie. Chacune de ces ttoit villes fe dilputoic la gloire d'avoir été la pattie de Neflor. Pindarc & Paufanias femblcot décida ea làr^u* de Pilot co^clTeiiie.

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tiisroKîQVËsiiv.rrr. 487-

feuiJle,&lctuerentavecfcsenfens.LejeuncEPITUS, Rois oi qui étoit élevé chez Cipfele ion ayeul maternel > fut le fèul Messekii. qui échapa à leur rage. Lorfgu'il fut en âge de régner , il Paufanias ^ remonta fur le trône avec le fecours des Arcadiens Ôc des 1. 4. e. j, *^ Poriens , 6c vengeai mort de fon père & celle de fes frè- res fur ceux qui en avoicnt été les auteurs. Le relie de fes fujecs n'éprouva que bonté 6c ùl libéralité , qui lui aquirent une efttmefi univerfelle, que fes décendans firen» gloire d'être apellez Ejitiâes au lieu d'HeracUdes..

Son fils GLAUCUS imitateur des vertus de Son percy. le furpaJïà en^ (riété. U fit bâtir un temple à Jupiter fur le monc Ithome , Se dona le premier l'exemple de facrifier à Machaon fils d'Efculape dans Gerenium. I S T H M I U & marcha fur les «races de Ibn père Glaucusj Ôc bâtit à Phe-- res un temple en l'honeur de Gorgafus 6c de Nicomachus. , . -r-r A SIBOTAS filsd'Iftmius, fucceda Ion fils PHINTAS, *'*'*' ibus le règne duquel ariva la première broùillerie entre les- Mefleniens 6c les Lacédémoniens. IL y avoit fur lescon^ fins de la Mellènie > un Temple de Diane Limnatis , les deux peuples étoîent les lèuls de» Doriens y qui eulTene droit de faire des facrifices. Teleclus Roi de Sparte s'y étant rendu , avec de jeunes garçcms habilez en filles , pour fiirprendre les plus confidérablcs d'entre les Meflcnicns qui y étoient> y fut tué. Trente ans après une querelle particu- lière entre Enephnus Spartiate Ôc Policharès Meuènien > Ecnouvella le k>uvenir de la mort de Teleclus > âc porta ion fils Alcamene Roi de Sparte à-' en demander faûsfac- tdon. n furprit la petite ville d'Amphia la féconde année da rcgned'EUPH AES, 6c ce fut le ngnal d'une cruelle guer- i!e>qui dura vingt ans , 6c dans laquelle les'Mefleniens lî^* vrerent plufieurs combats douteux > qui les afoiblirent ex-r trêmement. Ils fe retirèrent fur le moiu Idiome > ôc s'y fop- ôfierent. Les Lacédémoniens vinrent les y ataqucr , 6con , " * fe batitde part 6c d'autre avec tant d'acharnementj que la ^ "°J nuit feule les fépara. Euphaes y reçut une bleffure dont il ayam T. C mourut fans laiîfer d'ènfans.. _ j^g "

ARISTODEME qui étoic delà race des Epitides, 8c ' qui avoit doné des marques de valeur » ôc en même- temS'de fon amour pour £1 patrie > ca immolant fa propre

y Google

488 GENEALOGIES

R. o 1 j D 1 fille j pour obéir à un Oracle de Delphes, qui avoir promis Messenie. y^ vi<îtbire aux Meflèniens fous cette dure condition , fut élu d'un comun confentement, pour fuccefleur d'Euphaës. La cinquième année de fon règne , qui fut Pan du monde .J283 > il remporta une grande viétoire fur les Lacédémo- niens ; mais ceux-ci qui avoient plus de reffources rétabli- rent leurs afaires , &c celles des Meflèniens, tombèrent dans un état fi déplorable , qu'Ariftodemc fe tua de défefpoir fur le tombeau de fille.

Les Mefïèniens afliégez depuis cinq mois , & prefïèz par une famine afreufè > abandonerenc Ithome , &: furent entièrement afliiiettis , l'an du monde 3285J&719 avant J. C. aux Lacédemoniens , qui uferent avec dureté de leur viftoire. Ils employèrent les vaincus à labourer la terre , à cultiver les vignes oc les tinrent dans une fi grande opreC- Gon , que pour défigner un homme qui étoit dans une ex- trême dépendance j on difoit prbvwbialement Mtft efd/we ^u'utf Me^enie». Après 3 8 ans d'un efclavage fi dur ARiSTOMENEdela Pauranias , race des Epitides , & homme d'un courage héroïque , per- Iiv. 8.C. 15. fuada aux Meflèniens de fecouerce joug: il fe mit à la tête Juftin. de ceux qui le fèntirent afïèz de cœur pour le fuivre 5 & (. J. c. 5. }y3xii les Lacédemoniens en plufieurs rencontres. Ceux-ci ayant par le confeil de l'Oracle demandé un chef aux Athé- niens , on leur dona un Poëte nomé Tirtée , * ils furent d'abord vaincus fous un tel Général , ôc furent fi décou- ragez, qu'ils vouloienr abfolument faire la paix. Tirtée les en diuuada , en leur récitant des vers propres à leur re- lever le courage, La troifiéme année de cette guerre , on en vint à une bataille , les Meflèniens abandonez dèsle comencement de l'aéVion , par Arillocrate Roi des Arca- diens leurs alliez , furent entièrement défeits. Arillomene teceuilUt ce qu'il put des débris de fon armée, & perfuada aux Meffeniens d'abandoner Andanie & toutes les villes de

* II ^toit (ils d'Archombrote ; il itaii boiteux , & les Aibeniens le çroyoient fou , c'eft pourquoi ils le tiierem de l'é- cole qu'il leaoït i Aihenes , pour l'en- Toyer en «jualicé de Génitd auï Spar- ùat,e* t iotxt ils vouloient maijuei ,

& dont ils ne vouloient pas favorifer Içs progrès. Horace en parle dans Ton An politique , & dit que les vers de ce Poète écoicnt propres inciter les courages i la guerre , & à ioffircr U btavaure,

terre

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HISTORIQUES. Lh.Iïl 489

terre ferme » pour fe retirer fur le Mont Ira. Ils y fuient Rois 01 auffi-tôt affiégez , 6c s'y défendirent pendant onze ans , Messekii. >ar l'habUité d'Ariftomene. Enfin ils fuccomberent , Ira 'ut furprife , & les MefTeniens furent réduits par leurs vain- queurs à la condition des Hilotes , ou efclaves publics. Ain-

fu

il finit l'an du monde î 3 3 7 j la i i . guerre Meflèniaque > qui avoit duré 14 ans.. Les Meffeniens de Pylos Ôc de Mo- thone , & les autres qui habitoient le long des côtes , s'cm- barquerent fous la conduite de Gorgus fils d'Arillomcnej* firent voile en Italie , & favorifez par Anaxilas qui co- marïdoit à Rhcgglo , ils s'emparèrent de Zancle en Sicile » qui de leur nom fui nqméc Mécène , & aujourd'hui Mef-

Trois cent ansaprès,Epamînondas Général desThébains, pour laiflèr un monument de fa viAoire fur les Lacédémo- niens , rétablit Meflene ; il rapella de tous cotez les Mef- feniens épars } qu'il remit en poflèfïion des terres de leurs ancêtres ; & de ces gens raflëmbléz , il forma une Républi- que ) qui l'honora toujours comme fon fécond fondateur. rhilipe de Macédoine , à l'exemple de ce grand Général, dont il avoic été l'élevc , protégea toujours les Meffeniens.

* Ce Héros , le pW grand qui aîi M pami IcsMelTcnicTis, périt, fuivant Diodore de Sicile , dans une incurHoa qa'il fie fur les Lacetiemoniens. On ouvrit ioa corps , Se on lui trouva le cœui tout relu. Mais fuirant Paulaaias , il fiirvè- cDt i la prife d'Ita. Il alla , coxune le dk CCI Auteur , â Delpbes pour confultei le Diea,& dans le même temtyarira Damagece , Koi de Jalife , dans l'île de Rhodes , & hd des décendans de Tlepo- lemcifils d'Hercule Se d'Aftidanùe bile d'Amintoi , lequel conTulca l'Ofade pour fàvoit quelle femme il époureroii ,& fur ce que la Pittue lui répondit , qu'il épou- sée la ^Ic du pluj bonéte homme ft du

plus diftingu^ de tous les GreCï:iI deman- da i Ariftomene une de fes filles qui lui rcAoiti marier, cerruadé ciu'il n'y avoit point dans toute la Grèce un homme plus illuftfe par la probité Se par fa valeuc. Ariftomene lui acorda hlle , Se la con. duilîc lui-même à Rhodes , d'od enfuite it paSà ï Sardes , pour s'aboucher avec Ai- dii fils de Gigés , Roi des Lidicns.- So» deffein étoit d'aller -enfuice i Ecbaiane , Se de négocier quelqu'entreprife avec Fhraoïre Roi des Ûedes. Mais il tombft maladei Sardes , & y finit fe« jours. Da» mâgete & les Rhodiens lui érigèrent no fuperbe moBoment. J>iM/(MM1, Uv. ch. 14.

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490 GENEALOGIES

CHAPITRE XII.

Des Reii ÎELIDE m i'E TQ Z TE,

Dts Rois ^Elide.-

L'E L I D E eil une Province du Péloponcfc , dont les; habitans s'apcUer.t les Eieerts. On ne peut douter (Qu'ils-' Jf K i ne tirent leur origine S>c leur nom d'Eltfa fils dejavan , &C il ne faut pas s*ea raporter aux Grecs , qui atribueat l'un & l'autre à leur Elcus. C'eil une petite queftion^ iàvoir fi les- Etoliens viencnt des Eléens-, Gonimc le croit-Apollodore ,. ou fi ceux-ci vienenx des autres « fuivant le. Tentiment d'Hé- rodote ôc de Pauianias. Il eu certain qu'une partie des Eléens palTa ei^Etolie avec Ecolus ;. mais aufU dans la fuit& ôxilus amena d'Etolie une colonie en Elidc .^ T H L I U S eil le premier qui régna fur ces peuples j pattfâmas, ilétoic fils de Protogeme fille de Deucalion , ^ de Jupiter, iiv. ;. c. u c'cftrà-dire , de quelque Prince du pais, U fut père d'E N- DIMIONy quil^ptaifoità l'étude de l'Aftronomic , &. étudia fiirtout le cours de la Lune , ce qui a doné lieu à la £ible de dire qu'il avoît été aimé de lai.une Jl avoit trois fik fioine fillqil propofa à fes fils une courfc dans01impie,dont. le prix devoit être le Royaume. E P E U S remporta la vic- toire j 8c régna après fcrti père , & fes fil jets fiirent apellez de fon nom Bféem , On dit que P ŒO N fon. frère , inconfo- lable d'avoir été vaincu dans une ocafion fi imponance , al- la chercher fortune loin delà patrie, & qu'il dona fbn nom. à une contrée qui depuis s'eiE apdlée faomt. Epcus étant, mort Ôc n'ayant liaiffé qu'une fille , fon frère ET O L U S lui iiicceda; mais peu de tems après fe voyant pourfiiivi pour avoir tué par accident Agis fils de Jalon., il aUa s'établir dans ce pais , qui fut apeQé de ibn nom EtoUe,

ELEUS fikdefà lœur Euricide prit place & régna iurles £péen$> auTquels il dona fi>n nom > ôc qui furent

.vGoogle

H I s T O R T Q U E s. ^m. ///. Ajr

apéllez EU'em. On croit qu'il fut père d'AUGIAS; Roi d'È- Roi» iide ) qui engagea Hercule à nétoyer le pais tout couvert d*E t i d e, ^u fumier de la prodigieufe quantité de fcs beftiaujt, en iui promettant une partie de l'Eiide. Hercule trouva le moyen de faire paffcr le Miniée par l'Eiide , & ce fleuve venant à Ce déborder emporta tous les futniers , qui infec- ïoient la campagne. Augias,après un fi grand fervice,man- qua de parole à Hercule , & chafla même Philius fon fils aînéj parce qu'il blâmoit fon procédé. Enfuite apréhendant le reffèntiment d'Hercule > il s'afTocia au gouvernement ACTOR &fes deux fils. Aaorétoit petit-fils d'Epeus " par fa. œere Mirmins , dont il dona le nom à une ville qu'il .fit bâtir en Elide.

Hercule déclara la guerre à Augias , & fit tomber dans une embuicade Ct&atuSj&Eur.ite qui y perdirent ,U vie , ôc conquit enfuite toute l'Eiide >- ou il étaiblit pour Roi P H I L E U S , auquel il facrifia même ïbn reflcn- ûoient} enpardonanc à Aygias. Phileus après avoir rétabli Pordre dans l'Etat, alla s'établir àDuUchium » * ôcAugias étant mort de vieilleffe, AGASTHENE fon fécond fils

frit poflèlEon du Royaume , conjointement avec AM- HIMACHUS & THALPIUS. Amphjmachus alla au fiége'dc Troye oii U périt. POLIXENUS fHs d'A-

xgafthene fe trouva auffi à cette expédition , &c fut plus heu- reux. AMPHIMACHUS fon fils & fon fuccefleur fut pered'ELEUS II. fijus jequel les Heraclides s'empare- , rent du Péloponefc, conduits par OXILXJS , qui pour ré-

'compcniè de fes ftrviccs , demanda t'Ëlide Se l'ootint,' l{ ; décendoit d'Etolus fils d'Endimion. Tl amena en Eli^é une colonie d'Etoliens, avec lefquels les Eléens panagerenï leurs terres. Oxilus fut le premier qui confacra l'Eiide 'k Ju- piter Olimpicn. On dit qu'ayant, atiré dans fa Capitale une grande quantité d'hommes , qui demeuroient dans les villages circonvoifins , il agrandit Elide ** à proportion,

ADJourd'bui Doli;lia , on ThiaKÏ , 1 voir après la guerre de Perfe , que lef

petite t\e de U mer de Gcéce dam le gûlfs de Patra , au levant de l'île de Cepbalonie, Strabon , liv. 8. die que la ville d'E- 'lide n'étoit pas encore fondée du vivant d'Hooicie , ic ijac ce fiit aSez tui , Ci-

flemblecent dans une ville | & Diodote de Sicile, Liv. XI parotide même fentiment , & en fixe l'époque i féconde année de la 77 Oliinpiadc.

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T»Uc xyi.

Les Rois d" E L I D E &

I.jETHLIUS 1. Roi d'EliJe, fils de ] UP iTBR & de PrMiij«w».filIe dcDeoealion, ip. Cdici . Mie d'Eolus.

\i. ENDYMION , Roi d'Elide ,ép. i». -<^«riN*e; i". Cfcw»(# , fille diton ,& fant de Beotus i 3°. H^feti^ua , £lle d'ArUs.

t.PoBON, fe retira dans le paï» III EPEUS, Roi d'Elide , <p. ^iMxJr*/, fille de Cocodih, auquel il dosa Ton nom fils d'ApDllo| & de Chrifmtt , fille d'OnopoIe Roi d*Eg^aUc

HrrfniiM, femme de Phorbas Lapithe , fils de Tiiopas.

VI. A C TOR.Roi d'Elide avec AuciAi , éf, Métiûnê,

VII. CTEATCS, Roi d'Elide . tué

par Hercule , ^p. TUttramét , fille

Doxsmene , Roi d'Olenc.

VU. EUR Y T E , Roi daotl'Elide.II*

pM Heiciile , éo. ThtrtfhMt , £«

de Tnaionice.

VIII. THALPIUS, Roi dans l'Elide.

y. Ol N E'E-, Rot d'Elide & d'EtoIic, patresDcrcux ,ép. \^. ^Ithit, la coufioe , fille de Theltius , i". P(- rtto, fille d'Hippooous,

tu^ inprudem-

V. TOK CDI, Cwgf,

PiRIFHANTI , dp.

CttMBMUt, Ahdki-

Acli A us, HON.

THr^iiui,

Dtjaiùrt,

tximu»

MlLIAfiB.!.

a. fille

didaa.

fùUier» , femme de-

PiDtelilas, déceadtt

de Deionje.

FtrimtJt ,

CsermttU.

& 4p. I

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d'AdtaA&

PlO »■»■!. AM>HtH«»*<

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ceux d" E T O L I E.

4iȔ

IV. i. MT OLV S , Roi d'Elide , pafla dans le pans nomi de f«n a Elfli* , ép. Prttui', fille de Pborbas,

i. parthaon,

Roid'Etolie ,ia. £»:)» , fille d'Hippo- damafc

(. A G B. I tr S ,. Dfutjiaïeur ie la couTone , & vaincu II Diomede.

Omcbistis Frotous,

CiLINTOK,

l&cor BUS,

MlE*M'II>>

,. HEMON, Kot

dtcolie , ép. Fntogenit.

Trirhus, tu2 fU fônireic.

Xll. OXHÛS, Roi d'aide.

E j o 1. o s ,

*f jeune.

Xm.LAYAS, Roi d'Elide.

V. E L E U S , Roi d'Elide ,

fiicceda i Etolus , & doua

Ion nom aux £/<»*.

VI.AUGIAS, DiMACHUS, Roi d'Elide , compagnon futi l'cxpédi- d'Hetculer don de la Colchide.

VII.PHILEUS, VIII. AGA- établi Roi pai THENES , Hercule, le Koiaprèsfon retira à frère, s'afflbcia

Deuliction. Amphimachus & Thalpiuï.

IX.POEIXB- NUS, Roi .d'Elide , fûff au lijgc de . Troye.

X. AMPHI.^

MACHBS, Roi d'Elide.

XI.ELEU$,roii^ lequel les Hera- clidea t'empale-' lent du f cwM>T

XV I. H jE M O N , apelW pat d'autres PRAXomoM , d^cendn de Layaii la tro'fi^e génération.

ï ï H l TU S , qui léraWiï le» Jmi Olynçique»

,v Google

454 genï:alogies

Rois &: en fit une ville très floriffante &c très - peuplée o'EioLiE. Oxilus étant mort, la courone paflà à fon fils LAJAS, dans poftérité duquel il ne paroîc pas qu'elle ait été con- fervée. C'cft pourquoi Paulanias n'en fait point mention. Il remarque feulement que de Lajas décendoit à la 4'. gé- nération OXILUS, lequel étoit contemporain de Licur- gueLegiflateur de Sparte , & qui rétablit les Jeux Olimpi- ques , ce que l'Oracle de Delphes lui avoit confeillé, com- me le feulmoyen de faire ceflèr les fléaux de la guerre §c de la pefte , dont la Grèce étoit alors afligée. Ce rétablifTe- ment fc fit l'an du moadc 3 1 20 , & 884 ans avant J, C mais les Grecs n'ont comencé à compter les 01in),piades , que de l'année ou Chorcbus rempona le prix à la 774 ou yj6 avant J. C. qui fut la première année de la première Olimpiadje*

§. II.

Des Rtis ÎETO IIE.

♦Qntiqoo L'ETOLIE " Province de U Grèce , étoit fituéé entre Modernes l'Epire , l'Acamanic &c la Locride. Elle prit fon nom d'E» i'^p™<"! TOLUS fils d'Endimion Roi d'Elide , gui obligé de qui- 5i°" u'it, '^r le pais , mena une colonie dans celui-ci , & s'y établit. <«.. Il laifla deux fils , favoir FLEURON & CALIDON , qui

Apollod. bâtirent chacun une ville, qu'ils nomerent de leur nom. liv. I. A G E N O R fucceda à Ion pcre Fleuron dans cette par-

tie du Royaume qu'il poilèdoit , ôc eut pour fils PAR- Pa.ran.»s, xHAON acTHESTRIS. ApoUodore(Liv. i.)diiquece ' \' dernier étoit fils de Mars , ôc de Dtmonict fille de Fartnaon. Theflius eut quatre fils , qui fiirent tous tuez par Melea^ gre, avec lequel il étoient endiférend pour les limites de tear.iloyaume. On lui donc encore 50 filles, qu'il aban- dona dit- on , à Hercule. Deux de ces filles fiu-ent Lti^, femme de Tindare , & Jléii , qui époufa fon coufm O E-. N E E Roi d'Etolic. Oënée le voyant chalTé de fon Royau- me par fes neveux fils d'AGRIUS ou par Agrius lui-mê- me , fe retiraà Argos auprès de fon petit-fils D 1 0 M E d e, fils de TyoÉE, qui ayant acompagné fçn beui-pere Adralle à la guerre de Thébes , y avoir péri.

I, Google

HTSTORIQUES. Lïv. îît 4^5

I5îbmede s'étoit déjà fait conoître dans la 2, guerre de R o i * Thébes, & avoit alors la Régence du Royaume d'Argos, ^'Etolib^ & la tutelle de fon neveu Cianipfui fils A'EgUUe , &c petit- fils d'Adrafte , dont U étoit lui - même & gendre 6c pcrit- fils. Il mena auffi^tôt une armée en- Caledonie j & vengea l'injure faite à fon ayeul paternel ; mais après ce ièrvicc, il paafaniai déclara qu'il ne pouvoit rcfter en Etolic , ôc l'exhorta à rc- i, j., c. 151. ' ■venir avec lut à Argos , Oënée le fuivit ôc finit fes jours dans un bourg , qui de Coa nom fut apellé Oenoé.

Diomede conduifit enfuite les Argiens au fiégc dcTroyey il fignala par plufieurs exploits , qu'Homère à célé- brez. Il enleva avec Uliffe le Palladium, & tua RhefuS' Roi de Thrace , qui venoit au fecours de Priam. A fon re- tour dans fon Royaume y après la priiè de Troye , il aprle- les défordres de fa mailbn. Sa femme EgUlét fille d'Adrafte étant devenue éperduement amoureuie de Cilabaris Roi d'une partie d'A4-gos, lui avoit remis^ntre les mains, tout fe Royaume , dont une partie apartenoit à Diomede par la mort de Cianippus. Ce Prince le trouvant trop foible pour «hadèr fon rival , fut obligé d'aller chercher retraite Italie : il s'établit dans la PoUilIe , oti ayant époufé la fille de Dàunus Roi du païs , il fonda une villa' qu'il fit apeller j4ygts- Hipfittm f ou Argifiré î * mais ayant eu dans la fuite quelque diferend avec Ton bcau-pere , il fiit tué 6c fes com- pagnons étant montez fur des vaiflèaux, fe fauvercntdans quelques îles voifines, qu'ils nomerent Diamtdées> Le Scho- feifte de Pindart} dit qu'il époufa Hermioite ,. &c qu'il y a une Ste en la mer Adriatique apellé DUmedée qui lui fut con^ confacrée , 6c oîi il étoit honoré comme un Dieu. Si nous en croyons Diélis de Crète ( Liv. 6. ) Diomede ne quitta eoint la Grèce , il chafTa fon rival Ôc fe rétablit dans loti' Royaume.

MELE KG RE awre fils d'Oënéc , Ôc frcre de I>tJ4ni- n femme d'Hercule , eut difërend avec fes oncles frères , .

d*Althée , 6c périt dans la guerre que les Curetés firent aux ' ^ . Etoliens. Gor^é autre fœur de Mélëagre époufa ANDRE- ^«'^'^'«g» MO N> qui décendoit à la quatrième génération deCaU- •**'••'*

# Ai^piie eft-an jooid'luii Sauvât» , on M»mtf»m ÂoffU , fèlan d'autiesi *

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49^ GENEALOGIES

Rois don, & qui par cette alliance devint Roi d'EtoIie. U fiit d'Etolib. bilàyeul d'O A I L U S , qui obtint des Héraclides le Royau- me d'Elide,

Les Etoliens formèrent dans la fuite une puiflànte Ré- publique , qui eut fouvent la guerre contre iès voifins, Lorlque Brcnnus Général des Gaulois ," vint Pan 278 avant J. C. fondre fur la Grèce , tous les Grecs réunis pour kur défenfe comune, envoyèrent des troupes auxThermo-

fiiles , pour en défendre le partage aux barbares , les Eio- iens, dit Paufanias , qui l'année précédente avoient fournis »i'&'ix°' àleurobéiflance la ville d'Heraclée , étoient les plus nom- . ' breux &c les plus entendus en toutes fortes de combats. Ils faifoient un corps de fept mille hommes d'Infanterie,outre la cavalerie, dont on ne fait pas le nombre. Pendant qu'on étoit ocupé à défendre le paflàge aux Thermopiles , Breri- nus détacha 40 mille hommes » qui entrèrent par la Macé- doine en Etûlie , ils mirent tout à ftu Ôf à fang. Les Etoliens fur ces nouvelles , quittçtit les Thermopilçs pour venir à la défenfe de leur pais , & dès qu'ils furent arivçz , tout ce qui fe trouva en état de porter les armes, acourut camp ; fcs fçmmes encore plus animées que les hommes , ' prirent les armes , Ôc les Etoliens ayant jpint un lè- cours que la ville de Patra leur envoya , toml^erent fur lés Gaulois qui fe retiraient chargez de butin, &c ^rent pé- rir plus de la moitié de leur armée , dont le rçfte regagna précipitament les Thermopiles,

EnvironiS ou 2oansaprès,les Eioliçns eurent la guerrç Plut in contre les Achéens , Ôc furent défaits par Aratus auprès de ^rofô, Pellene,dont ils s'étoieni emparez. firent enfuite lapaix>

3ui fut fuivie d'une ligue offenfive & défenfive entre les eux Nations des Etoliens ôc des Achéens. Sous le règne du jeime Pirrhus Roi d'Epire, les Etoliens Juft.l. 18. entreprirent de lui enlever une panie de l'Acarnanie. Les ç. I, Epirotcs implorèrent contre les Etoliens la proteétioij du

Sénat Romain , qui dépêcha des Ambaffadeurs vers les Etoliens pour leur anoncer qu'ils euilènt à laiflêr en paix les Acarnaniens , fous le foible prétexte qu'ils avoient été )c$ feuls qui n'avoient point prêté de fecours aux Grecs

comrç

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RTSTORTQUÉS. Lh.îll 4J>7

contre les Troycns. Les Ambaflàdeurs Romains ne furent Roi» pas écoutez favorablement par les Etoliens , qui leur ré- ù'EToiri. pondirent avec beaucoup de fiéreté , & allèrent ravager les frontières d'Epire Se d'Acarnanie.

Lorfque Philipe Roi de Macédoine fe préparolt à feïrc IJ. liv. ij* la guerre aux Romains , les Etoliens , à la folUcitation du c, 4. ' Prêteur Levinus , prirent les armes contre lui , & fccouru- jent puiffament les Romains , Philipe vaincu par Flami- iiius y fut obligé de demander la paix , & le Conful la lui acorda,en lui laiflant feulement l'ancien domaine de Macé- f^u^ ,^1 doine. Les Etoliens ofenfez de ce qu'au gré de leurs défirs> ^ * le Conful ne l'avoit pas dépouillé de la Macédoine même , pour la leur doner^ comme ime récompenfe due à leurs fer* vices , engagèrent Antiochus Roi de Sirie , par l'efpéran- ce du fccours de toute la Grèce , à prendre les armes con- xre les Romains. La défaite d'Antîochus qui les laiflôitdef- tituez de tout fecours > ne leur ôta pas le courage de s*o- poièr à la fortune des Romains , avec des forces trop iné- UAvr. jt; gales. Le Conful Fulvius Nobilior fut chargé de leur fai- cli' 1. Te la guerre , il prit Ambracie capitale du pays ,. & abatit lapuiffance des Etoliens , qui fiirent réduits à demander la paixj & perdirent cette liberté qu'eux feuls d'entre tous les Grecs , avoient toujours maintenir contre la domina- tion d'Athènes & de Lacédémone, Ils la perdirent avec ^'autant plus de regret qu'ils l'avoient perdue plus tard.

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455 GENEAL. HISTORIQ,

C H A P I T R E X I I I.

*' Des Rois ^EPIRE é" de ceu>c de SALAMINE^

de U race d'EACJ/S..

Tdle

Paufania»,

r. 1. c. ij).

. * ElIcVli- pelle W)ouo-

d'IlUÎ LtfMt-

the.

i^ lo. c, 50,

LEPIRE Province de la Grèce , eft le pais des Mtr- loffes , des Driopiefts ,' des Chaonkfif , ôi des Dolopes^ Les premiers tenoiéntla ville de Do^ttf, rcnomée par les OrackJde Jupiter qui s'y rendoient. L'Epire comença im- médiatement après la guerre de Troye , d'être gouvernée par des Rois, dont la tige eft EACUS fils deJuprrcrKoi -d'Arcadie &c A*E^i»e fille d'Afope Roi de Béocie. Eginc avoit été enlevée par Jupiter , qui pour la dérober à- la re- -cherche de ics parens, la cacha dans une île du Golfe Saro"- nique, apellée Ocnone , à laquelle il' dona le nom d'E- gine'» C'eft dans cette île que naquit * Eacus , qui y régna :■& qui fijt le plus équitable Prince de Ion tems , ce qui lui- mérita la place y qUe tés' Poëtes lui ont dorté parmi les Ju-

tes-de l'Enfer.- Il flk choifi pour j[ii^'<!u difiîrend entre cyrori Se Nifus touchant la fucceflion du Royaume de Megare , qu'il ajugea à Nifus , à condition que Scyron au»- roit le comandemcm des troupe^

Eacus eut de deux femmes trois enfans, dont aucun nc' refta à Egine y & qui tous trois s'établirent en difércns en- droits, r . . ~.y •■■•■'■ .

P H o c u s qui avoit pour mère , fuivant le Scholiaftc- dePindare , TÇnmmathe fœur deThetis & fille de Nerécj. paflà de l'île d'Egine dans cette contrée qu'an apelle Pho- cide ** & y étabut doniination,.iriia une étroite amitié'

Le Scholiafte de Pmdaie & celi

d'Homcre difent , qu'Egide après avo._

enfanté Eacus , époulà Afïor Koi des'^ùU.Mrp MirmidoDS ,&eneut MencEtiuspete c!e Partoclcj par l'on comprend la pacea- qui écoic entre fatrocle & Achille, pe- •ii-filï d'EacLK. MtxMi»e , Commeni, fur letEg-d'Oridc

un autre PKocus, fils d'Ornitioa di Cori[iri|e,arai[ ddja doné le nom dePho- <ùU.Mrpais le plus voilîn de Tichorée ,. Se du ParnafTe , Se depuis Je lècond Fho- eus , on dona le mfme nom â tous lec- lieux circoDVoifins. Pmfâimi, liv. t. ch. ij.

avec

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TslU Xril , 4t»9

Les Rois d'EPIRE de U race d'ACHILLE.

ÏAcus, fils de Jupiter, Roi d' A rcadie , & A'Egine , fille d" A fope ; RoideBeocie , époofai**. •Si>«mwtitf «CcenrdcThccis^&âtledeNerée, %'. Enaeis , fiile de Chiroa.

i; P H o c u s , tué par accident en jouant au pecii pa- let avec fes frè- res , ép. ^fiirodie.

1. P 1 L t* E , ép. i*. jintiganii^ fille d'Eurion , Roi de Photie en Thef- falie. i'. Phiiomele, dite Titetit, ou filte d'A£tor , Roi de Photie en Theffalie , ou faut de Licomede, Roi de riie de Scyios.

1. Tslamom,'

Roi de Sa-

lamine,

TsbUXIX,

PaKo-' Crisus. i.Felifirtt, viMS. ép. Borus ,

i-sjy--^ /«nA-o fils de Pe- Epeus, Strophius, rieres,

qui ép. j^naxL fit le hit , fœur «heval d*Agameni- JeTroye. non.

X, AcHiLL ES , dit

aufli PiVri/ÔBJ, tuéaa

fiége deTroye , ép. Dt'sdamie,

fille de Lycomede , Roi de Scyros;

Pi t AD E,

ami d'Orefte,

& mati d'£-

Uare. fille

d'Agamemnon.

Medon, Strophius.

ï. NEOPTOLEME , autrement PIRRHUS , ptemier Roi d'Épire , tué à Delphes, %^.i'. Laitajfe ^ t' . jlndnmaaHt ^ veuve d'Heftor. ^°.Hermiotu^ fille d'Hclcnc & de Menelas.

PiRRHus. i.MoLOSsus. II. PI A LUS, .TmcAMVs,

Roi d'Epite, fonda

Ptrgame,

III. DRYAS, Roi d'Epite.

IV. MUNICHUS..

V. ALCANDER,

VI. N , .. .

VU, APHIDAS;

Voyei Tdlt Xf^lil. '^3.%s]of. Rrrij

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500 GENEALOGIES

R o ï s avec Jaféiis > qui le combla de préfens. Phocus repaflà i iP'E p I B. E. Egine * fon frerc Pelée lui drefïà des embûches , & le fit périrA la follickarion de fa mère. Pelée & Telamon nez d'Endeis ayant invicé Fhocu& à difpucer le prixdu Penta- thle j le palet de Pelée l'ateignit à la tête & le tua. Eacus info:çmé'quc ces fi-eres avx)ient eu un diférend quelques jours auparavant , ne prit point cet accident pour un coup imprévu ; de forte que Pelée Se Telamon n'ayant pu te juuifier dians fon efprit , fc retirèrent.. Mezitiac. Phocus laiffa deux fils, favoii- Pan epËE & Crisus» , qui , fuivant Licophron dans 1k Caflandre , s*entrebatirent , dans le ventre de leur mère.. Ils habitèrent dans la Phoci- de. Le premier fut père d'EpEUs, qui affilia à la guerre de- Troye , ôc inventa la Ëiçon de bâtir le femeux cheval de bois par le moyen duquel cène ville fut prife, lïiivant Ho- mère. Le fécond fut père de Stroph^us, qui époulà ^»;ijf/è/> fœur d'Agamemnon >& de ce mariage naquit P I- LA DE ami d'Orefle > dont il époufa la fœur EU^e.^ âc ^u'ilaida^à fc dé&ire de l'ufurpateur Egiilhe..

S. r.

De TELE* E è-^t fes àteeni'ms Rois ^E F TR S,

PELÉE obligé de fortir de l'île d'Egine pour éviter la;

colère de fon perc , à caufe du meurtre de Phocus, le. retira, a Pthia en ThelTàlic auprès d'Aétor qui y regnoit > & qui- après la more de fa première femme Polybea , avoit épou- £e Egine aycule de Fêlée. Eurion hls d'Aélor après l'avoir expié } lui dona eil- mariage fa fille Atiti^on» ,. avec la troi- fiéme partie de ion Royaume, Euftathius,fur le 2. de l'Hia- dé:* dit que leseniansd'Adlor ayanrconJpiré contre leur père , il les chaffâ &c remit Te Royaume àPelée , lui don- nant en mariage fa fille Po'/mea.çme le Scholiafte d'A- pollonius nome PhitomciA. D'autres Vapellcnt Thftts & la îbm fille de Chiron > & quelques-autres fœur de Lycomo» de Roi de l'île de Scyros. La flaterie * en fit une Nereïdc ,

* Diâit Ae Ctht,\W.6.Aa Qv'aa»| plufîrun Roit & Ptinc» , qui an milic*

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HISTORIQUES. Liv,lït j^j

& dona ocafion à la &ble , quelavaleur Scen mêmetcms Rôts '* la vanité d'Achille qui fortit de ce mariage , 6c qui ponoit p' E v » k l'- une Nereïde fur foa bouclier^fèrvirent à confirmer. Outre cela il auroic été contre l'ufage de ce cems-là ) qu'un Hé- ros tel qu'Achille n'eut pas eu une DéefTe pour mere> lui qui décendoit du côté de Ton père d'un Jupiter.

PeléC) avec le fecours de JaTon y de Ca(tor & de Pollux^ força la ville dlolchos & fit mourir AiUdamie femme d'A- calte ) comme Apollodore nous l'aprend. Il eut de pre- mière femme AnMon»^ une fille unique nomée folijom^ qui épouût Borus ms de Perieres. De Thetis il eut pluueurs cnËuis> dont il ne lui refta qu'ACHILLË nomé aullî^ PiRRisous. Le foin de fon éducation fiic confié à Chi" ton , qui lui aprit » outre les exercices propres à un jeune Prince ) la Médecine 6c la Mufique. Sa mère informée que l'on afièmbloit toute la Nobleflc de Grèce pour le fiége Troye > 6c alarmée par un Oracle qui avoit prédit que cet'- te guerre feroit funefte à fon fils y le déguifa ôc l'envoy* fous le nom de Pirrhs, àlacourduRoiLicomedes>oîifoii- déguifement , que &vorifoit fa grande beauté , lui facilita' bien-tôt les ocâfions de voir deprès la Princeflè Deïdamie y Apoltodl- fille du Roi. La précaution de Thétis fiir inutile. Le Devin liv. 3.- Calchas , qui avoit prédit qu'on ne prendroit jamais la vil- le de Troye , fans la préfence d'Achille , découvrit aux Grecs le lieu, de retraite , deffus Ulyflc ayant été dé--

Euté à la cour de Lycomcde , y démêla * aifement Achii- : , 6c l'en tira pour le mener au fiége de Troye. Homère ne dit mot de cette avancure ; il die au contraire que Neflor &: Ulyrïè étant allez chez Pelée j 6c Menedus , ils emme-

r.

Ïei àe 1 ^poufée , l'aptlbni Nereïde , m peie Nei^e. Chacun ivtCi d'eux p te Dotn de qaelque Dien , fcten t»it mantté plut excclIeiK i- cl eu 1 dinTer ou- i joiier de quelque inf- trament ; I'ud fe aomant Apolloo , l'ju- ne Bacchus , & que quelqaet-une« dei lêmnies remblablement pirrent le nom Jes Mufes. D'od vient que depuis ce fer- an fbt toujours apellf le Banquet der ^ieui. M'uriiu , Comment ùul'Efim de Brfeïdei Achille.

* Il fe fervii d'un ftrAcagtme, qne Suce & H^gia « ^^t- >*' dwiifcnt ta-

long. Ufit étaler pimt plulîears bijoDjr propres aur femmei , de fon belles ai^ mes. Ackille ne les eut pas plutôt aper^ f uiEi , qu'il fe |er> defltu , In autres Dft^ moifelfes (Mtani amulï£es i ce qui l<ar convenoit. Ulifle fit en mime lems figae â un Trompette , qu'il avoii mené touC- expiés . de foaer la charge ^ce qui époH> -vanta toutes lei D^moilelles , qui s'en* fuirent. Achilk feul, fans s'étbnaer, Ct-- fâiCt d'un bouclier & d'un favefot, et fe mil en pofture d'un homme qui veut Ct dérendie. PaïUvUIie le recoMib Mt

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502 GENEALOGIES

Rois nercnt Achille & Patrocle , que ces deux Princes leur ac- »■ E ï i R E. cordèrent de bon cœur.

Ce jeune Héros fit plufieurs belles actions pendant cette guerre. Il alla acompagné de Telephus ravager la Mifie , le Roi Teuthras ayant voulu les combatre , il fut bleffë , &: mourut peu dejours après de fa blcffurc. Achille prit enfuite les îles de Tenedos Se de Lefcos , & plufieurs vil- les alliées aux Troycns. Mais la querelle qui s'éleva entre iui & Agamemnon au fujet de Brtfds, que celui-ci lui avoit enlevée , l'obligea à fe tenir dans tente , fans vouloir plus fe mêler de la guerre , &: rien ne fut capable de le fai- re changer de réfolution , que la mort de fon cher ami Pa- trocle ; il lui avoit prêté fes armes , dont Heétor l'avoit dé- pouillé avec la vie. La mort de Patrocle fut'bien-tôt après vengée par celle d'Heékor , qu'Achille atacha à la queue de fon chariot & traîna autour de la ville de Troye.

Achille ayant vu Polixene , fille de Priam en devint amou- reux & la demanda en mariage. Paris fe prévalut de pat lion pour s'en défaire ; & fous prétexte de traiter de ce ma- riage , il l'atira dans le Temple d' Apollon Thimbrœus , oîi s'étant rendu défarmé , Paris le tua pendant que fon frère Deiphobus l'embraffoit ; c'eft par cette trahîion que périt dans la fleur de fa jeunefïè le plus vaillant de tous les guerriers , & fi brave que /on nom devint celui de la fu- prême bravoure.

II avoit eu dcDeidamie un fils unique * (fuivant la plus co- mune opinion) qu'il laifïàen partant pour le fiége de Troye, dansl'île de Scyros auprès fa mère & fon ayeul mater- nel. Il fut nome d'abord PIRRHUS, à caufe du nom de Pir- rha** qu'avoit porté fon père, étant déguifé en -fille. U fut encore apellé Neoptoleme, fuivant Euftathius , par- M^r'âe , ce qu'il alla fort jeune à la guerre , ce mot étant compofé fatï'Epit. de deux mots grecs qui fignifient j ;>«»« ^»err«r. En éfet.

* Euftathius fur le il. de l'Odile, te Ptoloroée Epheftion dans Phocius , lui donenr deux fils de Deidamie , Pir- thus ou Neopioleme Se Onirut , 3e difent q^DC celui-ci fut tué pat Orefte en la Pho- Cide , fàns£[rccona de lui , éunt tombez ta ^uetcUc touchant le lieu oïl ils voji'

loient PoCet leurs tentes. Mtt-mnc , Çoinr ment, liir les Epît. d'Qvide , liv. i. p. ^oo.' Servins fut le i. de l'Eneïde , ïiené quecenomluiAit impofé, àcaufe de U couleur de fes cheveux , patce que Pir*^ rhos CR Giec ^gaifie rmx o.i) bl9n4>

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^i

HISTORIQUES. Liv.ni jûj

à peine avoit il 1 2 ou 1 3 ans', que les Grecs après la mort lî. o i j d' Achille , s'imaginam que Troye ne pouroit être prife d* E i" i r. s;- fans ion fils Pirrhus , l'envoyèrent quérir à Scyros par Phénix & Uliflc , qui l'amenèrent devant Troye* Quelque jeune qu'il fut y il s'y montra digne du fang dont il étoit foni. La victoire qu'il obtint fur Euri- jrile fils de Telephus qui étoit venu au fccours des Troyens , ôc qui etoit un fort brave, ôc fort vaillant Prin- ce, lui fut fort glorieufe , 6c il en fut fi flaté , qu'à cette ocafion il inftitua une forte de dance , oî» l'on dançoit ar- mé de toutes pièces , & qui de fon nom fut apellée Pirrhi- ae , comme le témoignent Hefichïus Se le Scholiafte de 'indare. Il fat un des premiers qui entrèrent dans le che- val de bois , 8c la nuit que Troye fut prife , ù fit un terri- ble carnage des pauvres Troyens, Ce fut lui , felon Virgi- le , qui maiTacra inhumainement le Roi Priam , fans ref- peifLer ni ta. vieilleflèjnila fainteté du lieu,où il s'étoit retiré. il traita avec la môme barbarie le jeune Aftianax fils d'Hec- tor , 6c la malheureufe Polixene , précipitant l'un duhauc d'une tour , 6c immolant l'autre fur le tombeau d'Achille, Lorlque les Grecs partagèrent entr'eux le butin 6c les captifs Troyens j Pfrrhus eut pour fa part Ândromuqne veuve d'Hecïtor , dont im refte de beauté adoucit la féro- cité de fon coeur , il la retint pour fa concubine , ou pour" û femme > &c l'emmena avec Helenus fils de Priam , Se Laodamas un des fils d'Heélor , fuivant Diéiis de Crète.. Liv. 6.

Les Autheurs font partagez fur le pais ou il alla après Homère, la prife de Troye , les uns veulent qu'il alla droit à Pthie p**iflec. en Thelfalie , ou en l'Ue de Scyros , ces deux Royaumes j^j^-^ . lui apartenans , l'un à caufe de fon père , l'autre du chef '*' * *' deia mère- Lps autres foutienent qu'U s'en alla en Epire, Paufaniar; qu'il s'y établit j Ôc qu'il y fonda un Etat ; ce dernier ienti- liv. r. c. n, ment eille plus généralement fuivi. Pirrhus ne s'embarqua Juftin. liv,. point avec les autres Grecs au port de Tenedos ; mais par 17. ch. j; le confèil d*Helenus, qui avoir prévu les horribles tem- Servius pêtes , dont la flotte Greque feroit batuë , il ^gna par ter- fur le j.'de- re le détroit de l'Hellefpont , & ayant pafféla mer fort l'Eneïde.- iâcilement^ il aborda. dans la Thrace> il combatit coU"

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Ro 1 9 »'E » I R :

Higin.

Taftia;

ranfanias.

i I. C. II,

504 GENEALOGIES

tre Harpalicus * Roi des Amimnéens , fie de-là fe rendit ca ' Epire j dont il fournit les peuples à fa domination. C'efl: de fon nom qu'ils fiircnt apellez Pirrbides , ôc enfuite Epin^ les. Euftathius fur la je. del'Odiffée, dît qu'il l'apella ^tf- Upe du nom de fon fils MololTus , qu'il avoit eu d'Andro- maque.

Ce Prince étant allé quelques années après à Delphes > y périt dans le temple, de la main de Machareus , un des Prêtres d'Apollon , ôc par les intrigues d'Orcfte. Celui-ci à qui Hermione avoit été promilè en mariaee , vouloit fe venger d'un rival qui lui avoit été préféré, rîrrhus n'eut point d'enfiins d'Hermionc > qui après fa mort époufa Oret te ; mais il en eut pluHeurs de deux autres femmes , favoir de Zanaffe & d' Andromaque. La dificulté cil de favoir du- quel de les enfans étoient les Rois d*Epire qui lui fuccede- rent. Pirrhus j dit Juftin , étant allé dans le temple de Do- <ione , y enleva Lan»^e**y fille de Clodeus petit-fils d'Her- cule ) l'épopfa Ôc en eut huit enfans , parmi lefquels il y avoit quelques filles > qu'il dona en mariage a des Rois voiflns, , dont l'alliance l'éleva bien-tôt à un naut dé-

fré de puiflàncé Ôc de gloire. Il recompenfa le mérlK 'Helenus iUs de Priam , par le don qu'il lui fit du Royau- me de Chaonic 9 fie de la foi d'Andromaque veuve d'Hec- tor , qu'il avoit lui-même époufée , lorfqu'elle lui échut par le fort > dans le parcage du butin fait fur les Troyens. Mais, fuivant Paufanias , ce ne fut qu'après la mort de Pir- rhus, qu'Andromaque époufa Helenus j qui eut d'elle un fils nomé Cepinus. Elle en eut trois de Pirrhus , fuivant cet Auteur , favoir Moloffus , Fidus fie Per^amus. M O- L O S S U S fucceda dans le Royaume de Chaonie , par la

gandei , etilevaot tous les beAtaox. Coia- me 00 ne pouvoit l'atiaper .on tendit de* filets coinme pour piendre des cerft. elle y Ait prifë , & ob la tua. On établit depub, qu'on s'aflembleroit autoiubeiu de cette ollc , & qu'on y (êroit des Tout- nois , en eipiation de la mon. Hypth

ch. 19Î.

* * JuSin la dit Icolement petite fille d'Hercule ; mais Plutarque dans la rie de Piiibiu nous apreud qu'elle itoa iaa. «rieie^tite fiU«.

difpofition

^ Ce Roi avoir une fille Qoniée Hv- ftlkt , qn'U aroit ùxt exercer au métier «des aimes. Il ea fie une foie bonne guer- f iere , Se il s'en trouva bien. Car dans le combat qu'il eut contre Neoptoleme, elU vint tort i propos cba^er l'énemi , qu'elle mit en fuite , & fauva U vie i fon

fere , qui a»oit été grièvement blcffé par inKoi, Harpalicus périt quelque temt anrés dans une guerre civile i Ictrujetsle cnalTerent , 8c enfin le tuèrent, Hatpa- Ucc ic seiira dans les bois « tek tût i bci-

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HISTORIQUES. liv.lTt yoj

^i{pofition d'Helenus qui le préfera à fon fils Ceftrmus,le- Rois .quel avec une troupe a'Epirotes de bonne volonté , s'em- d'E p i r b. j)ara de la contrée au-deflÀis du fleuve Thyamis dans la Thelprotie, Pergamus alla chercher fortune en Afie , & s'etant arrêté dans la Teuthranie , ou regnoît Arius , il tua ce Prince dans un combat lingulier , fc mit en fa place, & dona fon nom à la ville de Pergarae. Sa mère Androma- que le fuivit dans la Teuthranie , elle mourut.

A Pégard de P I E L U S , que Juftin apelle Pialus , & le iùcceflèur de Pirrhus , il demeura en Epire , Se c'eft à lui, iuivant Paulànias ,j)lûtôt qu'à Moloflîis, que Pirrhus , qui £t la guerre aux Romains, raportoit fon origine.

Ceux qui fuivirent Pielus devinrent fi barbares , & leur pja^ ^ puiATance ôc leur vie tombèrent dans une telle obfcurité , Finh». qu'on en trouve peu de veftiges dans l'Hiftoire. Le premier ^ont elle fefïè mention , eu ADMETE Roi des Molof- iès , qui vivoit du- tems de la guerre que Xercès fit aux Crées ,& chez lequel Themlftoclc, exilé d'Athènes , fe re- »ira>quoiqu'il fçûr qu'il n'en étoit pas aimé. Ce Roi avoit jl -^ autrefois demandé quelque fccours aux Athéniens , Ôc "*'•''' avoit été refufé honteufement par Theraiftocle , qui avoit alors la principale autorité , if en avoit conferve un yif reffentiment , ôc témoigné qu'il s'en vengeroit,s'il en trou- voit une ocafion fevorable. Mais Thcmiftocle qui jugea bien que dans fon exU, l'envie encore récente de fes ci- toyens , étoit plus à craindre pour lui que l'anciene haine de ce Roi , voulut en courir le rifquc. U fe rendit donc fupliant d'Admete & d'une manière fort finguUere , ÔC fort extraordinaire ; car prenant entre fes bras le fils du Roi , il s'aflit au milieu de Ion foyer entre fès Dieux do- mcftiques. Les Molofllès eftiment cette forte de fuplicatipn * la plus grande & la feule qu'on ne fauroit prcfque rejet- ler. Thucidide Liv. i. ch. 8. raporte que ce fut ïa femme , même du Rot , nomée fh^ie qui lui enfeigna cette formfe de fuplier 6c qui lui mettant fon fils entre les bras , i'ailiç dans fon foyer.

■k Nom voyons celte luplicacion pri- [ même fur la cendie Je Ton foyer. O4i0*, fiqaie dan» Homete. Ulyfle aborde eh« li». 7. M.DMiir, Tiaduaion de» Vie» ■le RotAtciuMq il Coicyic, s'allîeddv [desHoi;nmetiUulkesd«Plucan]ue.

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50Ô ÔENEAL. HISTOR,

Rois Antonius Liberalis raportc quelques Rois des Moloflcs »• E p I R E. ou d'Epire entre Pieius , & Admete ; celui-ci fut père de Plut, in TARRUTAS ou Tharimbas, qui le premier, au fentiment Pirrht. dePlutarque,orna les villes de mœurs grecqucs,fit fleurir les Lettres 6c les Arts , ôcfe rendit célèbre par PétablifTement de loix pleines d'humanité ôc de juftice. C'eft le même que j J^ft'n- Juftinapcllé ARRYBAS. Comme ce Prince, dit-il, étoit »7-<;' encore mineur & le feul qui reftoit du fang Royal, les Etats plus curieufement foigneux de fa vie 6c de Ion édu- cation , lui choifirent des tuteurs dignes d'un fi grand em- ploi. On le mena même à Athènes , pour y aprendre les belles Lettres ; 6c comme il eut la gloire d'être plus favant que fcs ancêtres , il eut le plaifir de le voir plus qu'eux ché- ri de fès peuples. IL leur inftitua le premier des loix , ua Sénat 6c des Magiflrats antuiels , ainfi que dans une Répu- blique bien réglée , &c s'ils furent redevables à Pirrhus da pais Us vivoient, ils durent LArribas la douceur de. vir- vre plus poliment.

Plutarque nous aprend qu'il eut pour fils Alcetas. ^_, ,. qui a été omis par Juftin ,& d' Alcetas viru-ent NEOP- XVIlî TOLEME ôc ARRYBAS, qui ne purent s'acorder, qu'en partageant également le Royaume. Arrybàsen de- Juftin i). 7_ meura dans la fuite le lèul maître par la mort de Ibn frère > «■ 7' qui laiflà un fils nomé Alexandre Ôc deux filles ,. là'-

voir Troas &c Oltmp^s. Arrybas époufa la première , ÔC maria l'autre qu'il avoit prislui-même grand foin d'éleveri avec Philipe H. Roi de Macédoine , père d'Alexandre le Grand. Ce mariage fut la fource de tous les malheurs ôc de la perte d'Arryoas. Car bien loin d'agrandir fon Royau- me par l'alliance de Philipe , comme il s'en étoit flatté , il en fut.dépoiiillé par Phil^e même, Ôc alla miférablement vieillir en exil. W.l.S.c.ff. Plùlipe dona le Royaume d'Epire à ALEXANDRE Uv,^.c,7. frère d'Olimpias , Ôc paya par ce don la complaifance cri- minelle qu'il avoit eue pour lui* Olimpias s-'étant broiiillée avec Philipe , au fujet du mariage qu'il avoit contra<5lé avec Cléopatre , fe retira en Epire auprès du Roi fon frère, qu'elle follicita à fiiire la guerre à Philipe ; mais ce Prince adroicU détourna par une nouvelle aUiance:ôc pour empè-^

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rshk XV lit. 507

Suite des Rois d'EPIRE,dc la race d'ACHILLE;

Xlil. ALCON XIII*. dépôt) Piruhu^

XIV. A D M E T E , Roi des Moloffes on Epirotes da tems de U guerre de Xetcés contre les Grecs , ép, "PhpfM.

XT. TARRUBBAS on T H A R 1 M B A S.

XVI. ALCETA5 I. Roi d'Epi

XVÏI. NEOPTOLEME, dit le yitux.

X,IX.. ALEXAN- Tn»s

DRE I. Roj rfp.

d'Epicc. ion

OUmf'm,

éf. Philifi II. oncle Roi de Airubas. Micedoine.

X V II I. A R R U B A S . Roi dïpire aT« fi» frère , ép. Ttims , la niice.

> « X

XXI. ALCETAS II. Bmi.if. XX..^CIDE ;

Roi d'Epiie , eue GtAOCUS, Roi d'Epire »

dans une 12- Roi ip.Phtis.GOe

dition. ^liliiic de Menon

le ThelTalien

.KXill.NEOP- ClMt. ALEXANDRE Albxandm Eiiom XXII. PIRR.HUS II. Deû*^

TOLEME , lué pu Pitthv$.

le Grand ,

Roi de

Macédoine.

& Teucir, & Roi d'Epire , tué i mit ,

combatent NiiUl, Argosl'anduinon- ép. fous leur tuez de 37)1. ép. i(,--^*- DiM«-

fœurdeMa- tmus

leur gas.RoideCytenei Polior-

pere. i^.N... fille d'Au- ceiès.

toleoD , Roi des Péoniens ;

3*. Bhcenrm , fille de Batdullis *

RoidesIIliriens; 4'. t«i«|î< . fille

. d'Agathocle , Roi de Sitacufe,»-

niariée i Dunctrius P6liorceté$.

j.Ptoioui'i. XXIV. 1. ALEXANDRE il j. Hilii- OlmbUs. N«-#«, I««ï*

tûéiArgos.

Roi d'Epire l'an 3731. ép, kEUi OliftiM-

XXV. PIRRHUS III. Roi d'Epire.

fterc Alexan- dre. •

XXVI. PTOLOME'E, Thia, ép. RoidTpire,tj«''°=' I>«»«TRttîs il; RoideMuedeine;

ép. - Celon, Dtida' fils de tm«, Hicroo , tuée Roi de dam Sicile, «me fôdiùon.

Sffij

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yo8 GENE AL OGIES

Rois cher Alexandrç d'entrer dans les intérêts , 5c le rcnèntf-

s'£ p I K s. ment de fa fœur , il lui dona en mariage fa fille Cléûpfttre * & ce fiit dans la célébration de ces noces , qui fe fâifoient avec une magnificence digne des deux B.oi&> que Philipe fut ailàfllné.

IdA.ii.c.x. Pendant qu'Alexandre le Grand fàifoit la guerre contre * les Perfès , Alexandre Roi d'Epire apellé en Italie par les Tarentins , qui lui demandoient du fecours contre les Bru> tiens , y vola avec une ardeur pleine de confiance , com- me fi le fort , dit Jullin > eut fait deux lots de l'Empire du monde 5- Ôc que l'Orient étant échu à Alexandre fon neveti , il eut regardé POccident comme fon par- tage. La première guerre qu'il fit en Italie , fut contre les- Apuliens; mais il ofrit bien -tôt après 6c la paix &:foa amitié à leur Roi > fur ce qu'il aprit de la deftinée de leur . ville. Elle s'apeiloit Brindes Se avoit été fondée par les

Etoliens , qui avoient fuivi Dioraede fiuneux par les ex* ploits qu'il avoit faits devant Troye,

Alexandre tourna fes armes contre les Brutîens & les Lucaniens. Il y prît plufieurs places , &: fit alliance avec les Metapontainsa ôc les Romains. Les Brutiens Scies Lu- caniens ne fe décourî^erent pas par une première défiiitc t ils demandèrent du fccours à leurs voifins , & en ayant reçu , ils recomencerent une guerre funefte au Roi d'Epi- re, qui y fut tué l'an du monde 3678, Se J26avant J. C Les Thuriens rachetèrent fon corps Se lui donereùt la fé- pulture. Aulc-Gclle ( liv. 7.) reporte que ce Prince las de faire la guerre en Italie , Se fe plaignant de l'inégalité qui étoit entre fa fortune Se celle de fon, neveu >-diloit que le Roi de Macédoine n avoit eu que des femmes à e»mbM.tre en Afie » m»ii que pour lui il avoit nouvé des hommes à combutre en ItMie^ - Après fa mort d'Alexandre , E A C I D A S fon coufin, fils d'Arrybas,regna en Epirc , o£i Olimpias qui craignoit An- Paufanias, tipatre , vint le trouver ôc en reçut toutes fortes de bons *i.i.c. II. ohces , julqu'à, lui doner des troupes pour faire la guerre à Aridee Se aux Macédoniens.. La haine que les Epirotes avoient pour cette Princefie , fit qu'ils refuferent de mar- cher fous les enfeignes > Se les indiipofa contre Eacidas : ils ne Êifoienc même que de s'adoucir en faveur > lorfqu'il

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HlSTORtQUES. liv. III. 509

fiit tfavçrfé par Caffandre , de forte qu'il fe vit obligé d'en R * u venir aux roains avec Philipe frcrc de ce Prince, Le com- d'E n » z. bat dona auprès d'(£niade y Eacîdas y fut blefîé &c mou- rut de fes bleffures quelques jours après. Plutarque dît feu- . lemenc qu'ils le chaflerent de fon Royaume , firent mourir tous Tes amis y Se apellerent les enËuis de Neoptoleme aut guels ils le donercnt.

Les Epirotes > fuivant Paufanias , reconurent jpour Rpi ALCETAS, qui étoit auffi fils d'Arribas &: &ere auié d'Eacidas ; mais d'une humeur fi violente , que fon père ne J^"""'^ l'avoit pu foufrir. Dès le comencemcnt de fon règne > il exerça tant de cruautez contre fes fujets , qu'enfin pouflëT; à bout , ils inveiUrent fon Palaisj &c le manàcrerenclui te fes enfans. *

Les Epirotes mirent en fa place PIRRHU S fils dé- cidas» qu'ils rapellerent d'Illirie. Ce Prince n'avoit que deux ans lorfqu'Eacidas mourut , & le peuple en haine du pf^ ^ père j chcrchoit le fils pour l'égorger. Mais Androclès & pirrho. Angélus le dérobèrent â la fureur de fes énemis , &c après avoir furmomé bien des dificultez, ils ariverem avec lui en Illirie à la Cour du Roi GUucus , ou Glaucias , qui avoit époufé Bero'e Prlnceflè du fang des Eacides. Glaucus 4e re- mit entre les mains de la Reine , pour être élevé avec les propres enfàns. Peu de tems après , lès énemis le redeman- dèrent ) 6c Caflandre pour l'obtenir , ofrit au Roi deux cent talens ; mais le Roi refufa de le rendre , Ôc ne fe lait point intimider par les menaces que lui fit Cailandre de lui déclarer la guerre. Il fit plus , il l'adopta pour avoir un nouveau titre de lui doner une protection plus forte, & felon Plutarque , il le ramena en Epire ôc le rétablît fur le trône. Jufttn dit feulement que Pirrhus ayant ateint 1 2 année* les Epirotes ayant changé leur haine en compaf- J"*^"*» ^^^* fion , le rapellerent d'eux-mêmes , & lui donerent des tu- '^' *' ^* teurs pour adminiUrer le Royaume , julqu'à ce que Ion âge lui permit de le gouverner par lui-même. Six ans après étant allé en lUirie pour ailiUer aux noces ji'un des fils de Glaucus ) les Moloflès pendant fon abfencc fe lbuleverent> chalTerent fes amis & fe donerent à NEOPTOLEME fon coufin 1 qui avoit fuivi Alexandre dans fon expédition contre les Perfes»

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510 GENEALOGIES

Rois Pirrhus fe rerira chez fon beau-frcre Demetrius Polîor- »'£* i R «. cetès , ôc fe trouva avec lui à la mémorable bataille d'Ip- fus , cil il dona de grandes preuves de fon courage. La paix étant faite entre Demetrius & Ptolomée Roi d'E- gipte , Pirrhus fiit envoyé en otage à la Cour de ce der- nier, où il fe rendit fi agréable, funout à la Reine Béréni- ce, qu'elle lui fit époufer- Antigon» , qu'elleavoit eue de Phi- . ' lipe fon premier mari. Cette allia^ice lui procura les fccours d'argent ôc de troupes dont il eut bcfoin pour rentrer dans k fon Royaume , oti la violence de Neoptoleme le faifoit .^ regretter. Il y fut reçu avec joie j mais pour éviter les \ maux d'une guerre, dont les lujctîfont toujours la vi<5ti- \nc , il le partagea avec Neoptoleme. L'union dura peu iÇntre ces deux Princes ; on les aigrit l'un contre l'autre. N^ptoleme forma dcsdeflèins contre Pirrhus , 6c celui-ci les pisyint en le tuant au milieu d'un facrifice, félon Plutarquc , ou fuîvant d'autres , dans un feftin il l'avoit invité. Les démêlez des fils de Caflàndrc Roi de Macé- doine , lui fournirent peu après une ocafion de fatisfaire fon ambition. Alexandre ayant imploré fon fecours contre Antipatre fon aîné « Pirrhus fe fit céder pour prix de fon afCftaflce , la ville de Nin^hia , toute la côte maritime de la Macédoine, ôcde tous les païs conquis,avec l'Ambrade, l'Acamanie* 6c l'Amphilochie. Demetrius Poliorcetès s'é- tanc emparé peu après du refte de la Macédoine par la mort d' Antipatre qu'il tua , levoifinage brouilla ces deux Princes, dont l'amitié s'étoit déjà altérée depuis la mon de Deïdamie ; Pirrhus le vainquit , pilla la Macédoine , fit un traité de paix qu'il rompit peu après à la follicitation des Rois d'Aiie 6c d'Egipte , 6c le dépouilla du Royaume de Macédoine, dont îl fe fit déclarer Roi ; ôc pendant que fon énemi éxoit en A^e , il lui débaucha la TnefTalie 6c Athe - nés. Mais fept mois après, Lifimachus avec lequel il avoit partagé la Macédoine , ayant gagné les Macédoniens en fa îaveur,Pirrhus fe retira avec fesEpirotes 6c perdit la con-' quête de la même manière qu'il l'avoit faite.

Les Tarentins fur la réputation de la valeur de Pirrhus,le jugpant feul capable de les défendre contre les Romains>l£ prièrent de pa/Ier en Italie pour être leurGénéral.Son elprit

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HISTORIQUES. L'fo.îïh 511

inquiet ne lui permit pas d'écouter les fages avis de Cineas* R o 1 s qui tàcliaen vain de le détourner de ce voyage ; il pafTaen b'Ep i re^ Italie avec lesiprincipales forces de l'Epire,& de îaThef&iie, L'an Danslapremiere bataille ,qu'il UvraauxRomains comandeï de Rome parle Conful Levinus, auprès de ta ville d'Heraclée, lavic- +73- ^ toire après avoir été long-tems difputée , fe déclara pour *^*'" J- *^' Pirrhus i qui y courut grand rifque > & qui y perdit fes *• '' meilleures troupes, & les meilleurs Officiers; il la dut à la terreur que Tes Ë^ephans jetcerent dans la cavalerie Romai- ne. Il fit propofer la paix aux Romains, qui répondirent fiè- rement à Cineas fon Ambaflàdeur y qu'ils n'écoûteroient aucune propoûtion de paix y qu'il ne fut lôrti d'Italie, On en vint auprès d' Afculum à une féconde bataille , dont le fon fut aflez douteux. De forte que Pirrhus ravi de tour- ner fes armes ailleurs , écouta favorablement les Ambaf- fadeurs des Siciliens j qui le faiibient prier de venir déli- vrer leur île du joug des Carthaginois. Il y paflà^rempor-. ta deux victoires fur les Carthaginois , Se dans le tems qu'- il fe voyoit prefque maître de cette île , il l'abandona pour repaflèr en Italie au fecours des Tarentins y extrêmement prellèz par les Romains. Dans le trajet j les> Carthaginois

* Ci NIAS ^10» Thciniien, & bomme d'un grand fcns , il iivoit ^i^ difciplede Demofthene , Se paCoii pour POrateiu de ce lems-lâ <]ui apiochoit plus de la force & de l'éloquence de ce grand maître, ri s'atacha i Pirrhus , qui remploya en plufîeuis ambafladcs , dont il s'aquiia avec des fuccès qui lui méri- tèrent l(r confiance de Pirrhus. Ce Prin- ce le comblï. d'honncun ic L'employa' éans Tes plus grandes afaircs. Il diloit que l'éloquence de Cineas lui avoit ga- gné plus de villes , qu'il n'en avoit ce»)*- quis par les annes.

Cineas voyant Pînhus fe préparer i

SafT^t en Italie, & le trouvanr un jour 'aflez bonne bumeni , il sntra a?cc lui I en converfation , & lui dît ; Sûgnair , fi DUh nous fait /»' gr»te de ■vMnere let Ro- mitmt , ipitl Mvant/^ettTtrtas-aaut dt netrt vtBght'^ Nom ftrtns trti Jr l'ImUt , lui répondit Pirrhus. Mm's Seigieur, qwutd'

lui dit Pitthiu , qui OC voyoit ^as oïl il

vouloir venir , U Suile yui nous tend les brms. La Siciltfrifi , fera^ce la fia' de n»%- txfédithni t Au contraire , répartît vive- ment Pirrhus- , fi Dieu ntus acerd* la -vk- toirr, ijui e$-tt qui fournit mms embtrher fajfer en .■ friifue ^ a Carthagr , il n'y » qi^uit fas. Mais e/UMni nous aurom tvu^ ctrt^s , que feroni-TUus, répliqua Cineas,. Crque-ntus fiTMi'. neus vivrern ea refei, n«m fajferiias lis jours en bamjuets.ettcmvtT- Jmons, tn fefirns ,nous ne fenfer»m tju'k MUtréjeiiir. AlorsCtneasl'arëtant, EA t Seigneur, lui dit-il , qui ejl - te qui neuf emficke dit aujourd'hui de i;rLTf en retot , défaire des banquets , de dUbrer desfrtei , de nous rijAir l Ncui «vmi dis rnninte^ nmt en nette puijfmee , Jant aticune feine , fans aueun foin , ce que vous veulei:. aller acheter far taia de fmg , for tant de tr»' vâux ,. fm tour de périls ^ far tant de maux que nous feufrirens ^ tfue août feront foi^fir aux autres. Ce raifooement quet

Jue ieiSi ^u'il iùt , ne tondu (wiot £i»^ lUI..

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«12 GENEALOGIES

R. 0 1 1 défirent fa flotte , S>c les Mamcnins incomoderent fort fcs »'E p 1 R E. troupes après le débarquement. Il s'avança contre les Ro- mains 6c leur livra proche de Benevent une troîfiéme ba- L'an taille > il fut entièrement défait par le Conful Curius de Rome Dentatus , après quoi il ne fongea plus qu'à abandoner 479- & l'Italie , pour chercher fortune ailleurs ; car tant de vicif- «vant J. c. fi^■^Jes jg fonune ne purent lui aprendre à fe tenir en rc- *7S' nos. Arivé en Epire avec le refte de fes troupes , comme il n*avoit point de fonds pour leur fubfiftance j il jeae fur h Macédoine , défait Antigone - Gonotas qui y regnoit, & lui ôtc la meilleure partie de fon Royaume. De nouvelles efpéranceîlui font abandoner cette conquête , pour faire U

Suerre aux Lacédémoniens y à la follicitation de Cléonime» entre dans le Péloponefe , ravage la Laconie Se vient affiéger Sparte , d'où ayant été repoulTé , il cherche par le confeil d'Ariflias à fe dédomager fur Argos , il s'é- toit élevé une Ëiétion entre cet Ariftias 6c Ariftipe. Ce dernier étoit fecouru par Antigone. Pirrhus fut introduit dans la ville « ou comme il fe batoit contre les habitans 6c les troupes d'Antigone , une femme lui jctta de fa fenêtre une tuile , qui le terrailà : Alors Zopire 6c quelques fol- L*an dats d'Antigone fe jettercnt fur lui , 6c lui coupèrent la de Rome têtCj Alcionée la porta à fon père Antigone ] 6c la jetta à fes +8i. Se niez. Antigone l'ayant regardée &c reconuë, chalTa fon fils avant J. C. ^ grands coups de bâton , l'apellant impie 6c barbare > 6c *7J' ne put refufer des larmes à ce Prince , qui par fon courage . invincible au milieu de fes défaites, par fon audace , fa va- leur Ôc fon expérience pour la guerrc,fut le premier de tous les Rois &c Capitaines de fon tems. Les autres Rois , dit Flutarque , n'imitoient Alexandre que par la pourpre de leurs habits , par le nombre de leurs gardes Se par une ma- nière de parjer fiere Ôc hautaine. Pirrhus étoit le feul , qui Paufanias ^^ repréientât par fes exploits d'armes Ôc par fes grands 1.+. cjj.' coups de main. Il n'eut ni la fortune d'Alexandre , ni le brillant 6c l'éclat qui mit Alexandre au-deffus de tous les conquérans ; mais pour ranger une armée en bataille 6c

Ïiour les rufes de guerre ôc les ftratagêmes , il lui étoit fort upérieur.

Pirrhus avoic fur fon vifage un air de majcfté plus terri- ble

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fo

HISTORIQUES. Ziv. ITT. yy? h\c que vénérable. Ses dents de la mâchoire rupéiieure n'é~ R' o i s toîent point diftinguécs 6c ièparées ; ce n'étoit qu'un os »' B P i r. i. «ontinu, qui avoir feulement de petites coches marquées par les endroits , oh les dents dévoient être divifées, ï! paf- [bit pour avoir la vertu de guérir les râteleux en iàcritiant un coq blanc y &c en preflant doucement de Ton pié droit ce vifcerè des malades couchez fur le dos. On dit auffi que le gros orteil de fon pié droit avoit une vertu divine. Pfutar- <jue ajoute que fon corps ayant été brûlé fur le bûcher & •réduiten cendres j on trouva le gros doigt entier, & (ans aucune marque qu'il eut été endomagé par le feu. * Pline ( liv. 7. ) dit qu'on le gardoit dans un temple comme une relique > & que c'étoit une opinion comune, qu'il guérit- foit du mai de rate , en touchant ceux qui en étoient ma- lades.

Pirrhus après la mort A'Antigontt , époufa plufieurs fem- . Plut, ùi mes > pour acomoder (es a&ires 6c augmenter puiflan^ Pirrhé. ce , par les grandes alliances qu'il falfoit ; car il époufà la fille d'Autoleon Koi des Peoniens , Bircenna £lle de Bar- <lullis Roi des Uliriens , Ôc L»n»^e fille d'Agathocles de Siracufèf qui lui aporta en dot l'île deCorcyrcj dont fon père s'ét(Mtcmparé.Celle-ci qui fiit mered^un fils noméAtE- X AU D RE, nuufatis&ite de ce que Pirrhus luipréferoit fes autres femmes , fe retira à Corcire , 6c fe remaria à De- metrius Poliorcetès , qu'elle rendit maître de cette île.

P T 0 L o M Ë E fils aîné de Pirrhus 6c d'Antigone qui avoit acompagné fon père dans l'expédition contre Lacé- démotïe> fut envoyé ,lorfqu*on en leva le fiége, au (è- cours de l'arriere-garde , qui étoit maltraitée par les éne- mis , 6c fut tué en combatant avec une extrême valeur. Juftin raporte que Pirrhus voyant le corps de fon fils qu'on J"™" » "^^ avoir porté devant lui» dit ces paroles. // a été tué ut» *^'*^*+'

■fc M. de Tlioa , 1.1. raportê un exent- ple d'un pareil ^eqement , il dit (joe le corps de Zuïngle nié dans une bataille l'an it3i. ayant éti livti aux fiâmes, ellei ne purent agir fiti (en cœar , qui «lemeiff^ entier. Ce que ceux de Zuiicli fc leuis alfiez regatderenT comme une XDsr^ité TÎfibls ^e 'W-fcote^A 3u cirt

fur l'autent de leur teâe. CVft aïtolî que les efprics élans une Ibis prévenus d'in- clination ou de haine, comme il anivç fur-iout dans les diférens qui naifleniaU fiijet delà Religion , chacun: goidé pat UD fuper Ai lieux intertt , tBteipréte toufpv chores CQ faveur. , ' ;

- Ttt '"'.

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5^4 GENEALOGIES

R. 0 1 s feu m«hs froptfttment qptje ne cr/iignois h- mms BettHttaf fUtfi J)*Epi»-»' t/trd que ne méritoit fa téméraire br»vo0re.

HelenuS) le troUiéme ôc le plus jeane des fib:

^ de Pirrhus y qui l'avoit eu de Birçenna y tomba à l'ataque*

d'Argos, oU fut tué fon pere , entre les mains d'Alcio-

neuç fils d*Ajitigone , qui traita fort humainement V

Ôc le mena à foa pere. Ce Prince ravi , lui dit , mon fis

C'eft-a- cette dernière a£Hon vaut mieux que U jrremiere ;* mais elle

'^'o'i' ■'tw'i *'^ /* eneoff telle efue/Ze devait être y om^ tu ne lui as fat

fopiéïJaiéte *f/ &s méchans habits, ^i font plus de honte aMvainMeurt-

jePirrliuï. au'awvifincu. Après ces paroles a Ton fils , il emjbraila He-

knus ) lui fit touKs fortes d'honeurs j k. temiten équipa-

-ge & le renvoya en Epire.

ALEXANDRE IL fils de Pirrhus & deLaaafli,. tii fucceda dans le Royaume d'Epire. PoufK par le défir- JafRn, tiv. -de vengeïr mon de fon pere , i|«f)traen Macédoine>sen- i.6. çb. 1. dant qu'Antigpne étoit pcup^ contre les Athénien» , qu*iÉ Jaiflâ pourcourir àla défenfe de fes Etats^ Mais abandon- né de lê&foldatST qui pai&rentducjôté de l'énemiy ilgerdi ^ foa armée âc fon Royaume. ]Demstrius fon fils^uoique* ibrt jeunçy fc mit à.la çecc de cequ'ilputr^maflçrdetroup -pes , fut non feulemenî recouvrer le,Royaw9e 4^^ ■Ma- «édoine > mais dépoiiilla^ même- Alexandre, de celui- d'E- jire-

Alexandreic retira chez les Acarnaniêns , it I&fècours> j^u' il. en' obtint/ecoadé de l'a^Aion de^ Epirotes , le remit ■bienr-tôt »urès fur le trône. le laHTa à ibn fils aîné P I R- ^Hm, \vr. KJmSjfoùs h. uuele de la Reine 'f?//>v»/Af^)^iut déclarée. A&.C.I.&J. Riéc^etue de TEtat.. La miholicé de ce Prince fit naître aux: Etcuiens l'envie de luienlever cetce partie, de l'Acamanîc y. qu'ih avoient cédée à fon perej eU' recompenfe des ferviccs^

?u'il lew avoit rendus dans une guerre; 01im»âSriin9lfi>t9~ aptii de Demetrius Roi de Macédoine y &: elle lui dona cnmariage fiifille ¥htia , afin d'obtenir par le ticre.do cet- cealliance un iècours qu'il refufoità la pitié. Les Acam»> aicns^ demandèrent auui le fecoursdes Romains contre le» £tolieMS. Jtiilio nous lai0è-là lans noiu aprendre d'autres fiiitcs du deflein des Etoliens > que Fïrtuptîon qu'ils firenc fiir le$ &oAticres d'Epire , ait- cems de Ptoioixiée fircf ç. fie

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HISTORIQUES. ,£M M '^ij

faccefléai' de notre Pirrfins. Cehri-tiayoit ahéfflî^trcffe Rot* j3omée7'^>i/, qui éioit deLcaea^.' OHmpîJw fe fit eib- ix'ÊriKft yoifoner, fuivant Athenéc (Liv. ij.)

PTOLOMÉE fucccda à fon irere , auquel il furvéçut peu de tems ; marchant à la tête de fon armée pour ré- pouflêr les Etolicns , il fut priî d'urie malai^ dont il mou- rut. Leur meïe les furvît bien-tôt -, ayant été acablée de la perte de fès deux fils. Il ne reftoit de la famine Royale que deux Princeflès Hereïs & DeUamie fœurs d'Alexandre , 1a première fiit mariée à Gelon fils de Hieron Roi de Sicile » & l'autre fut tuée par an certain Milon auprès de l'autel ■de Diane ^ elle avoit cru trouver un azile dans une fé- dition populaire. L'Epire tomba enftrite dans l'anarchie > y -. ,. & dans les défordres qui la fuivcnt ordinairement. Aux '"«"T- malheurs d'une guerre civile fuccederent les maux d'une * ' *^ ** cuerre étrangère > 8c une horrible famine qui réduifîrent fcs Epirotes dans un triftc état ; de forte qu'ils devinrent bien-tôt la proyedé leurs voifms. Se ehfuite l'Aigle Ro- maine,

s- '^

Du Rois it&AL A MISE ie U riue SBAC V S.

Voici la troifiéme twanche des Ettciies , qui h*a pas été TahU Aïoins confidérable que la précédente, & par fcs étabftffc- XIX, mens & par les grands hommes qui en lont fortis. TE- j^„„ii i. j. 1, A M O N qui en eftla tige , ayant été chaiTé de l'île *£- uiod/l. 4. gine par fon père Eacus , anr llnct la mort de ,(bn ficré Phocus , fe retira en l'île de Sttïamiire auprès dfc Cychrcus fils de Neptune ( c'ell-k-dire d'un Prince qui prenoit ce nom , parce (ju'iï étoit ptaiflànt fur mer ) 8c époufa -Oima» fille de ce Roi , qui-étant mort làns autres cnf^ns , lui KUTa iba Royaume. Telamon fit une ièçonde alliance qui neutf fiitpaïmoins avantageolè; il époufa PwAjf fille d'Alcai Paufaiiiâ», thous Rbî de Mégare , 'laquelle devîtit hétitiôrcde ce ''«■■•'•+»- Royaume j & le fie entrer daaslaiàmille deibn asarL De ce Kcond mariage naquit -A j a x , ce grand guerrier j qirf {iicccda \ fbn ayeul maternel dans le Royaume de Mégaré. Telamon eut une troifiéine ftnuns^ -quiftwoomo»!» ptis ''- Ttiij

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€j6 GENEAL. HISTORIQ.

B. 0 1 s D B éc la recompcnfè de fa valeur , 6c voici comment cetnam* piALAMiNB gclèfit. Il iuivit Hercule, lorfqu'il alla tirer vengeance de Laomedon Roi de Troye > qui ne vouloit pas payer à Her- cule ce qu'il lui avoit promis , on le força dans ville ca- pitale f & parce que Telamoa fut le premier , qui monta fur les murailles de Troye , Hercule lui fit prélent d*He=- fione fille de Laomedon > Se fœur de Priam. Tclamon fc {Ignala en plufteurs aiures rencontres > à la fuite de ce mê- me Héros^ Ôc fut de l'expédition des Argonautes. Il ne fut ppint au (iég€ de Troye,peiu:-être fon grand âge l'en empê- ,,, cha-t'il î mais il y envoya fes deux fils Aja^& T. eu cer,

'ôc vivpit encore k»rfque les Grecs revinrent de cette expé- dition > dans laquelle il perdit £bn. fils aîné. H eut un troi- iiéme fils nomé TiuMBELU s, que Licophron en fa Caflan- dre fiiit frerc utérin de Teucer , c'ell-a-dirc , fils de Tela* Meaiirkc '""" ^ d'Hefiohe. Le Scholiafte de Tzetzes ajoute qu'Hc* Comment*. Ao^e étamgfpf& deTrambelus , s'enfuit 6cft déroba dc fur les Ep. .Telamon y ^alla en la ville dc MUet )OiL le Rot Arion la. i'Ovide. prit pour femme, &: fit élever Trambelus comme fon pro- pre fils ; mais qu'Achille au tems de la guerre dc Troye y. paHànt jufqu'à JVHlet combatit contre Trambelus &: le tua* Pareheoius en- iès Erotiques chap. ^6. dit (ju'il fut tué. dans Itle de Lefhos, ôc que le courage avec lequel il avoit com- batuj porta Achille à s'informer qu'il étoitj &c qu'ayanc apris qu'il étoit fils de Telamoa, il fut fort touché du malr fcicur qui lui étoit arivé & le fit enftvclir honorablement. . . _ :f A J AX * fils aîné de Telamon-,. ûicceda du chefde û- ixiere auRoyaunue de Meg^rc 9 après la mort d'ATcathoiis. Ion. ay«ul maternel.. Il fe rendit wneux dans la guerre de Troye, fl dona fouvent des preuvcséclatanies de fon cou^ rage^ IL combatit contre HeAor,. 6c ces deux Héros eu*

"k l\j avoit dans. I^àtmée ies Ûrecs _ Wintre-AJAX.filsd'Oilie.Princeaes ' IJOKxitas^le^aelsfj énitiendaavcc 40 i jKulTeMiT., C'étoit un ErtQce brave Se iniiifide ; mais fier Se bmtal; L'aftonr 1|u^I fit iCifffioân , fillfe Ae PHam , dans le TeinpledcMiDeike,jode]IcaToi(.ctu tronver un azUc , révolta les Grecs mè- nes cfliitre'-Iur; « Ulifle fiir d'itis ai^ifiJae^»<tttàiwig0a^^l!,Paur l

Ënià! , li». 10. Ajax n'aroBa point fc iâit , Se ofiit de ("eo pôrger par rennent. (Ilôutiot qu'A raffiCDpaop avoit répandn ce mauvais bniir^au de loi ravir CaC^ fandre, qa'Ajax reclâmoii connse premier occupa at. Ajaz fit muA^e i fônieioat avec une partie de,l'.atin^ des Grecs auprcidct lochet&Cheiadiiu , ver» l'Ile d^EsMe.- -

vGoogk

Tshuxix: .517

Rpis'de SALAMINE de larace d»EACUS.

TEL AM ON , ttoifiéme fils d'E a c us , fat Roi de Salamine & Je MEGARBjép, 1». Glauca, x'.Per'thie , fille d'Alcathous , j*. Hefieiu, fille de Laomedon , Roi de Tioye.

3. A J A X . dit le Telmt^ ttien j tui aa (îége de de Troye , ép. Tetmeffe , fille de TeuthtanKs, Roi de Mine.

ElrlLlSACES,

Pm I. Evs,

D A ICL Vb E P I D I C U I. AC SSTO lU

A G E M O R, jfiANTIiyB. On US.

décendu f-J^^,^^

d*Eutiracisv L r c A s.

Alcibiad«^ T V P H o H,

Voyes rsA..-v

TaHeFIIh Laïus. jage 40J. i^^A.*^

Agamestok,

MlLTiADE r.

NiPPOCLIDESOa

c V PS E&Xjdonc la fenune fe temaija. au père de Cimon^

MiLTiADC II. Prince 4e la-Cbcrfoaeie..

i. j.TEUCER, Roi de Salaminc en 111e de Cypre;

IL AJAX.

IlL NÏCOCREON V déceadu d'Ajax.

IT. EVELTHOrr,

décendu de Nicocieon,

Y. SIROMUS. VL CHERSIS. VU.GORGUS. Omsitus. Phuaom; TIII. NICOCRATES, Triharchv*.: IX.EVAGORAS l, Njcocies;

XLPROTOGORAS. X,EVAGORASll.

£p. Lmom.

XILNICO. XIH.NI. Pro- Pitha^ CREONU. COCLES. lood- cojla»^

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5^^ GENEALOGIES

R o I s D I renr tant d'cftime l'un pœir l'autre > qu'ils k firem mutuel- Salawine lement des préfens. A]axdonaunbaudrieràHe(^r,donc il reçut une épée. Après la mort d'Achille , Ajax prétendit avoir fes arines par le droit de parenté , Ôcpar celui de fa valeur. Il eut à ce fujct diferend avec Ulyfle j qui les avoit M 'rU obtenues par lejugementdesGrecs: il fiit fî.piqué de.cette Mezimc. pr^yencCjqu'U en perdit Icièns, fie fe tuàla dernière année du fiége de Xroye. Di(ftis de Crète ( Liv, 5.) dit que le fu- jet du dlÊrend de ces deux )Héros,&t le PalUdium ; il ajou- te que le PaUadiujn ayant été adjugé à Ulifîc » Ajax trant porté de cokre , menaça les principaux de l'armée de les tuer , &c que k ^ademain on le xrouva mori dans Ja tente percé (l'un coup d'épée, dont toute ?arméc^ fur frftnt irri- tée contre tous les cnefs , & principalement contre Ulyflè qu'on croyoù l'auteur de cette mort j qu'il fut contraint de s'embarquer fiu: fes vaiflèaux ; & fe retirer fans délai ' M. de Mezifiac raporte encore d'autRS opinions fur la more d'Ajax. Pluurque raportc>commc-unc ti^ditton qui ne re- «evoit point de djficuké) qu'Ajax étoirlcpîus beau, plus grand&le plus vaillant de tous les Grecs après Achille; U en avoit auffi les débuts» étant colère^ emporté & brutal corne lui. Sophocle le repréfente ouuc cela comme ijn impie. Xorfqu'il pamrpour l'armée > fon père lui recomandant de

joindrctoujours à lafbrce de Ion courage i'afliftance du ciel, Ajax répondit : que les pKis lâches m^es font viflorieux avec un tel fecours ; mais que pour lui il 9*en pafferoit bien,

- étant alïijiré vaincre fans cela. Ce n'eft pas qu'il ne foc

■• perfuadé da pouvoir eélefte ; mais fa vanité lui periuadoic

^oohocte: "J^'il ^'y ^voit point de gloire à vaincre avec un fecours qui

donok la yiétoireaux pâus lâches» 6àln*en vouloir êtrerc^

devable qu'à fon courage. Les Grecs rendirent beaucoup

r- - d*honear à ce Wave Capitaine aprèft mDrt) ils lui dret*

1 . ; lèrent un ffiperbe monument fur le pccHBontoirc de Rhc-

- ^ - tée;

Ajax laiflâ on fils de r«w^ fillt d*uOT PHnce Phrigien , que, Didtîs de Crète nome Teuthrances , Se qu'Ajax lui- même avoit tué ) lorlque les Grecs ravageant tous les païs iltuez au voifînage de Troye.- H prit cnfuire >- pilla ôc -brûla la ville de ce Prince > dont.U Julci Team^ lut Au ad-

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H rs T O R I Q U E s, Z/t/. ///. ji« jugée dans lepartage du butin y & toucha par fa beauté le Rois d i cœur d'Ajax. Xe fi& ci^u'il eut d'elle futnomé£uRiSAC£$, Salamiki & fucceda dans l'île de Salamine à Ion ayeul Tdamon > au- près dwjuel les Grecs,après la prife de Troye , le firent re- conduire par ion ojKle Teucer. £uf iiàces fut père > fui^ Tant Paufanias , de Phileus*** qui céda l*ilede Sala- mine aux Athéniens , Se ^fe contenta pour échange da droit de Bourseoifie dans Athènes. De la pollérité <r£uri* feccs réduite a une condition privée , fortirent entr^autres^ Miltiade &c Alcibiade > c^ui lui donerent tout l'éclat qu'u-^ ae maifon non fouveraine peut avoir.

Quant àXEUcsa, il dona dans le fiégc de Troye de i>elles preuves de fon^ courage ; mais il s'en revint fans avoir . rengé la mort de fon £rere Ajax > &c par-là il fe rendit Ct «dieux à Telamoo. fon père » qu'il en reçut ordre de ne point mettre le pié à Salamine. Il s'en alla donc brufquer fortune ,-&c abordant dans l'île de Cypre > U y bâtit un* ville , à laquelle il dona le nom du Royaume de fon père r donc il fe voyoit exclu , je veux (Ure > qu'il la noma •?«/«- mine, n paroft par un {^^ de Faufanias ( Uv. i . chap. |r) qu^ épouia la fille de Qniras ^^Roi de Cypre > &c le fccours de cette alliance ne lui fiitpas inutile pour s'établir dans ià. nouvelle domination.. Lorfqu'ilfutlamortde Te- làmon , il retourna' dans l'île- de Salamine' pour prendre. poflèHîonduRoyauine^maisEiu'ifàctëlmenayantempêché rentrée , il retourna en Cyprtoii il fixa fa demeure. *** H bâtît va temple à Jupiter ; les habitans dans le premier

4r 'Rein»qaansque fiivaDC Hérodote, Uv. g. Fhiteui ^it fils ffAjtx Se (nn i'BvniCxn* , Bc fiit félon le mèise Hno- «lote litige detfacities Athéntcnt, dont ^ceadoit Miltiide. Plut^irque , in SeUne, veatqmtMiaeuftEuriCuc*, looi deux fit <i'A)tz^voieDi etdi Mtz AthcBieiw U pioprieié de l'ile de Salamiiie rinoyen- nant U boatgeoified'Atkeses ^'os Icw doiui , il ajoân ^*EiinrKM kalùu i buwoR d«DS l'Attiqur^ fliileiu à Me- Gce, &quePhiIeHs dona fon nom aux PlHUii^,qRi étmn un des peuples de ItAiiiqu , celai dont Pifttbaïc étmt foni ** Oaiias.qae ijueltjues-uns font Roi ^ÎA^ie jCftfanicâlietciiiciKcmiu pou

fcre le pete d'Adonis , qu'il aroit eu â'na i ocelle iovskmttjre arec file Miithêt

iUes , F

dioici II Sx bitir trois Tilles , Pi^hi , Ci^ nirù ,6cSmimt;il (at le premîet , mil découvrit des Bine» de cuivie daat l'ild de Cypte , oc qui fui l'un des moycnt pac lefquett il aquit tant de tichciTes , qu'cUet' OM ptSt CD ptombe , GomsK ceika an Cieus. U invetita aaÔî, fuivant fÎM,. liv. 7. cil- %6. plnficoitchores, les tuiles,, les icDailIciile tnarccait^ lerift, A l'en- dnmc. V«7n Msiâus, tU C^fn^ec Bajrle

«** juflâ . lir. 44. c. 3. dit qoc les peiK fia 4«. GiUicc «AiniicH %im Tcwa

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510 GENEALOGIES

Rois de inffls de leur année , y facrifioient un homme à Agraule Salauihb fille de Cccrops &c d'AgrauUs. L*hommc conduit par de jeunes gens couroit trois fois autour de l'autel , Se après avoir été percé à la gorge par le Prêtre > il étoit brûle fur un bûcher. Cette cruelle cérémonie fut ^Kilie fuivant Por- phire , par Diphile Roi de Cypre qui étoit du tcms de Se- leucus le Théologien , &c qui changea la nature du iàcrifi- ce ) en ordonant qu'au lieu d'un homme , on immoleroit un bœuf.

A J A X fils de Tcucer fucceda probablement à fon père dans le Royaume de Salamine » qui rcfta long-tsms dans ùt poAéhté. Ajax fit bâtir un temple à Jupiter , dans Olbe . ville de Cilicie. Le Prêtre de ce temple étoit Seigneur du païs qu'on ^elloit Trathiotide. Plufieurs tyrans tachèrent d'envahir ce païs & de s'y maintenir , de forte qu'Udevint un vrai théâtre de brigandage. Après qu'on cm exterminé ces tirans , il fut apellé ,1c païs Ôc la Prêtrife de Teucer, fuivant Strabon ( liv. 14. ) qui ajoute f que la plupart des Pontifes portoient Le nom de Teuctrov. celui &4jsx. . Après Aia;c , il y a une interruption. On trouve un NICOCRÉON dont on ne marque pas le tems. Anto* nius Liberalis j dit qu'Arecophontes Phénicien lui deman- ^ fa fiile Arfino'è en mariage , & que le refus qu'il reçut n'ayant fait qu'augmenter foaamour , il tua de defefpoir. La fuite eft encore ici interrompue juiqu'à EVELTHON Roi de Salamine f chez lequel Fnéretime Reine de Cirene fe retira, lorfque fbn fils Arcefîlas eut ité chaffè de fon Hec9d.l.4. Royaume. Comme elle preiroitEyelthon de lui doner une armée avec laquelle elle put rétablir fbp fils > Evelthon lui envoya pour préiçns im fuleau 6c une quenouille d'or^ 9c lui fit dire quç c'était Içs préfens qu'il convenoit mieux de doner aux femmes qu'une armée. Sous (on rè- gne les Egiptiens fcoujiirent & rendirent tributaire toute

n'ayant pi] renrfcf daai Itle 4e Salaaiiile, fit voile en Efpagne , & (t rendit naître At cette connve , oïl eft aujourd'hui Cai

tbage la itenve ; que de il palTa dani la Calice , s'y étaMit , & dona le nom i Ja nation , dont une partie ponoit même celui d'un de Tes compagnons, nom^ Atnf iùlo^iie- Mail il eft plus croyable ,

^'il retourna dans Itle de Cypte, od il avoitdéja un^tabliâèment.

* Laâance.liv.i. C.II. diti]nedaas ce Temple une Tiâime humaine jtoit immolëeâ Jupiter, &G|ue cet u&ge con- tinua jarqu'an umt de l'Empereur A diico^ qui l'ab9%

Itle

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H'iSTO'RIQÛES/rr'. /// . yii

H'île de Cypre,' Il feut favoir qu'entre fts villes , H y en Ro is s s àvoit neuf principales , qui étoient ^/«^f , qui eût depuis Salamimï le nomde SoU, Amathonte, Paphos la. vieilU ôc la. rtouve/Ie , ■Chitri , Citie , Curie . Zafathe & S»lami»e , qui tiroicnt des contributions des autres. Chacune de ces neuf villes avoir fon Roi , qui ponoit la Mitre , ôc ils devinrent tous tribu- taires du Roi de Perfe , lorfque Cambifes eut conquis PE- jgipte ; de forte que dans la guerre de Xercès contre la 'Grèce , ils armèrent pour lui 150 navires. La ville de Sa- Jamine éroit la plus peuplée ôc la plus confidérable;cepen- jdant Evehhon trop foible pour refiftcr aux forces des Egip- xiens , prit le parti de fe Ibumettre fans réfiftance > oC iie fbrtit de cet cfclavage , que pour entrer fous le joug des Rois de Perle.

Evelthon fut père de SIROMUS, & ayeul de CHER- Herod.l.fe SIS, qui eut trois' fils, iàvoirGORGUS, Ones iLus & P H 1 L A o N. L^aîné eut le Royaume de Salamine , & demeura toujours fidèle dans l'obeïflance du Roi de Perfe. ^on frère Onefilus qui l'avoir long-tems foUicité, fans fuc- cès, de fecouer le joug j ayant apris la révolte de l'Ionic contre Darius , renouvella avec plus d*ardeur lès foUicita- tions , & ayant trouvé Gorgus inébranlable , il prit le tems qu'il étoit un jour forti de la ville avec les fiens , pour lui en fermer les portes ; & s'en étant ainfi rendu le maî- tre , il porta les Cypriens à la révolte. La ville d'Amathon- te qui refufa de joindre à lui , fut afïiégée j mais Arti- bie étant arivé avec une nombreufe armée à fon fecours, Onefilus perdit la bataille , Ôc périt avec un grand nombrd des fiens , & avec Ariftocypre Roi des Soliens. Gorçus qui s'étoit retiré chez les Perfes , fut rétabli dans Salammc ua an après qu'il en avoit été chaflë. Son frère Philaoïi iliivit Xercès dans fon expédition contre les Grecs , il a/, Ut. j, le fignala. Il fut pris par les Athéniens à la bataille navald de Salamine.

Gorgus laifTa le Royaume de Salamine à fon fils aîné Î^ICOCRATES qu'Athénée ( liv. i.chap. I.) metau ' '" hombre des Rois amateurs des fienccs. Il eut poiu* fucccC- : TeurfonfilsEVAGORASL qui fit amitié avec les Phé- hicicns. Un dcsprincipauxd'cntr'eux étant exilé, il te tç- *- ""

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RO I s DE

Diod. Sic. liv. ij. PaufanJas, liv. 1. c. f. Ifoctai. M

CandaM*,

«TUltJ.C.-

^lî GENEALOGIES

eut à & Cour > ôc cet ingrat le fît périr Se s'empara i)t Royaume de Salamîne. On peut croire que cet ufuroateur étoitl'EunuqueJtf;«(Jej, auquel le Roi Artaxcrcès fat fuc- eeder AbdemonTintn.

EVAGORAS II. fils de itf^(f«/?i ôc petit-fils de Tn- marchus frère de Nicocrates ) défit cet ufurpateur 6c recour' vra le Royaume de Salamine. Il rcnouvella avec les Athé- niens l'^ciene amitié que fès ancêtres avoient contraffcée- avec eux , &c non-feulement il dona reuaite a leur Géné- ral Conon ) après La perte de la bataille d'E^oipotamos ; mais il l'aida de fes vaiflêaux , Ôc engagea le Rov Arfaxer-;^ ces à lui prêter fes g^res de Phénicie , fervice dont les Athéniens marquèrent à Evagoras leur reconoiflance , en lui feifànt ériger une ftatue. Ce Ptince ayant conçu le deflèin de ie foumetcre toute l'île y leva des troupes y força plufieurs filaces , Se en engagea quelques-unes par iès promeflès à le rendre à lui. u m eniuite alliance avec Acoris Roi d'Egipte, & avec Hecatommis Roi de Carie, Se leur fecours l'ayant mis en état d'armer une flottej il rava- gea ïa Cilicie 6c la Phénicic,prit Tyr,6c (butint pendant dix ans fa guerre contre les Periès» Artaxercès-Mnemon en- voya contre lui une flotte de 500 vai{Ieaux,{bus la condui- te c^Orontty &c une armée de terre de )Oo mille hommes > comandée par Tmk^ze. Salamine fût âfliégée par terre 6c par mer ; Evagoras en fortit la nuit , 6c pafla en. Egipte îwec deux galères j, il retourna làns avoir reçu la plupart des chofes qufil prétendoit, 6c craignant d'être enfin aBan- doné de fes alliez , il fit fa paix , qu'Oronte conclut avec fui > à condition qu'il n'auroit que Salamine > 6c qu'il paye- roit un tribut au Roi», non comme VaHal» mais conunc- préiènt d'un Roi à un autre Roî*

Evagoras s'étant enfuite rendu odleu^ à fes fuj^<, fut chafTé 6c fe réfugia auprès d'Ochus Roi de Perfc. Son cou- fin PROTOGORAS prit cette ocafion pour mettre en poifeflion du Royaume de Salamine.. Ce Prince ôc les- autres Rois de l'île , informez de la révolte de l'Egipte fie de la Phénicie contre Roi de Perfc y unirent leurs forces pour fecouer le joug Ôc pour k rendre indépendans. Hir Qàée jiUïi de Caofi envoyé pour leur fiûrc la gîicœ > équi^

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H î s T 0 R î Q U E s. i/î». ///. $z^

paune flotte qu'il envoya avec huit mile Grecs, coman- Rois bi dez par Fhocion Athénien , Ôc par Evadera , qui embraG- Salamini fa avec plaifir cette pcafîon de remonter Tur le trône. Ce- pendant le Roi de Perfe , pour être plus en état d'agir con- tre i'Egipte , fit fon acomodemcnt avec les neuf Rois de Cypre. II redreflà leurs griefs , aufli-tôt Us fournirent à lui , ôc lui de fon côte^les rétablit dans leurs Etats. La Diod. !. iiT.

grande dificulté étoit de contenter Evagoras , qui deman- "^^ '* oit d'être rétabli dans le Royaume de Salamine j mais on le convainquit d'y avoir comis des injufttces criantes > ôc on lui fit voir qu'on ne l'avoir pas détrôné injuftement. On confirma à Protogoras le Royaume de Salamine , fie le Roi dona d'un autre côté un gouvernement à Evagoras. Il ne s^ conduifit pas mieux qi^à Salamine , & fit encore chafler de-là. Il fut pris comme il vouloit fe retirer en Cy- pi'e > fie fiu mis à mort.

Protogoras demeura fidèle au Roi de Perfe , Se eut pour fucc efTeur fon fils N I C O C R E O N , qui après la bataille d'Iffus fe fournit à Alexandre. Ce •Prince à îbn retour de Libie en Phenicie , ayartt ordoné des jeux oii l'on dilpu- toit le prix de la tragédie , Se dont les Rois des villes de Cypre firent la dépenfe , Nicocreon Roi de Salamine , fie Plut, m Paucratc Roi de Soles fc diflinguerent par leur magnifi- -^Uxdnd. cence. Ce fiit ce Nicocreon , qui fit mourir cruellement le Philofophe ^Mx-«rfw natif de la ville d'Abdere, - ficqu'- *Jf^'^ Alexandre confideroit beaucoup. Le fujet du reflèntiment "^"^^ de ce tyran , venoit de ce qu'un jour Alexandre au milieu d'un grand feflin qu'il faifoit à fes amis , ayant demandé à Anaxarque ce qu'il difoit de ce repas ; */ efi t/is-heti , lui Diogene répondit le Philofophe , voilÀ U flus grande chère du monde , Laeice,. sly-ft»ff^tteJi»Ument un mets fort daicst, tête £un Smtrmfe > «n jettant les yeux fur Nicocreon. Ce mot coûta cher au PHilofophc; * car après la mort d'Alexandre, cet Abdérite s'écant embarqué pour quelques voyages , fie le vaiffeau

M Ce roSme Philalôphe , dit un mot | Gt que TJie de cette demande , & lui Icflez f>iqiiant â Alexindte. Un jourqu'il répondit : mm nt vêmx f»sf»tn ^mt ft un grand tonetic dont tout le monde | Amtt âmit, ctmm* tMvttukah tjiu jt Ufiffr,- Au i^ayé , Anazarque qui itoit fxéfeat , | toi ifiii mJfrife m* miU . furet qut tu vm ^t i Ales«adrê : Et toi , fils de JiUptir , 1 fK'«n y fin dts faijfoni f^nmf/uiUi thts 0f_fMm«ytiiH«tfMirtâmâmî Akùf^^\»*Sétr»fti. Plutvqne. Vied'Aluuadiot

Vuuij

Digiti^ed by VjOOQIC

5*4 GENEALOGIES

Rois db fur lequel il s'écoic mis, ayant été poufTé partes vcM^ Salaminb dans l'île de Cypre , il fut arrêté , ôc conduit à Nico-

creon qui le fit broyer avec un marteau de fer dans une

frande pierre creuièc comme un mortier. Dans cet horrl- le toiu'ment ,■ Anaxarque s^écrioit lèulement > piU , piUt. t»nt que tu -voudras l'étui â' An/txarfue j, car pour AnMxar^ue il n'ejiptts en ton fowvoir de le filer ^ Ù. le tïran ayant comandér qu'on lui coupât la langue , il fe la coupa lui-même avec les dents âc la lui cracha en même tems au vifage.

Comme Nicocreon ne laifïa point d'enfans , Salaraîne

Polienus retourna feloa la conjeaurc d'Athenée à N I C O C L E S

fils d'Evagoras : il étoit déjà Roi de Paphos , qu'il avoit

reçu de la libéralité du Roi Ochus > qui votdoit par - >

tagner un Prince ami des- Grecs. Nicocles fut confirmé- ans le Royaume de Salaxnine par Ptolomée Lagus > bîcih fait qu'il oiuïlia dans la fuite , pour prendre le para d'Anti- gonus Roi d'Afie. Ptolpméc envoya pour le punir de foii ingratitude Argée &c CaUierAte y & Nicocles fur l'avis qu'il en eut j les prévint ens'étant lui-même la vie par Le fecours- d*un. lacets Ses fireres- fuivîreni fon- exemple. Axioéée fem- me de Nicocles y quoiqu'elle n'eut rien à craindre > ne voulut pas furvivrc a fbn mari , elle fie ai&mbler fesbélles iœurs &c leurs mères r ^ leur perfiiada; de prévenir par une mort généreufe , les indignes traîtemens qu'elles dé- voient atendre de l'énemi. Toutes aprouvçrent réfolu* ûon ) fie ayant fermé les porKs du Palais > elles y mirent le &u, & fe donerent elles mêmes la mort» les unes en fe perçant le fein , les autres en fe iettant avec leurs cn&ns> qu'elles tetioient embraifez au milieu des fiâmes , aufquels* Axiothée livra aufll fon corps après s'être percée le Icin,. pour fc dérober même après fil mort aux yeux fes en— uemis.

L'île de Cypre tomba enfnite îoysa \c pouvoir de Pk>1o* née y auquel Dcmecrius - PoUorcetès l'enleva quelques^ tems après. Ptolomée la reprit fie elle demeura fous la do-^ snination des Lagides , jusqu'à l'an 6^6 de Rome >& 5^ avant J. C. que les Romains l'ufurpcrent fur Pcolomée ^ qui à leur aproche fe fit moiuir » de la manicrc que nous. Kavoas- xaporté àsievant page %-^^

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H 15^0 Kl au E s. Ziv, ni "5i j Depuis Conflantin le Grand , l'île de Cypre fut toujours Rois s ft fcus la domination des Empereurs Grecs , jufqu'à la fin du Salaimm» XI I. liede , qu'Ifaac Comnene s'en rendit le maître. Ri- chard Roid'Anglcon-relajrirl'an 1191 j allant à la guer- re des^ Croifades , & la vendit à Gui de Luzignan ou de Lezignem , t^xù,- ^oiTeda-rous le ùtre de Royaume , &c dont les décendans la conferverent fous le même titre ,, jûfqu'cn' 1475» que C«/Aff/i« Corw*ro , mère dernier Roi , s'étam rçtir^ à Venifè & patrie >:après la mort de ^

fon fils I remit Pile, de Cypre aux Vénitiens , au pré-* judice (ks droits.qu^avoii: Charlotte de Gypre. LaRé- . *

publique de Venife l'a pofledée juiqu'en 1571? qu'elle fut ^nquiiè par^l'armée de SeJim IL Empereur Ottoman. Les- Venitiens firctat uoe ligue avec le Fape,&le Roi d'Eipagne pour recouvrer cette île. La flotte chrétiene gagna le 7, 0<5lobre i 571 la célèbre bacûllç de Lepanthe , prêt j

que toute la flotte Ott-om'aoe périt ay«c près de 50 nulle hommes ; mais il ne lui en reua qu'uahoneur flérïle âc les Turcs ma^é la pêne * c^u'ils firent » demeurèrent maître» 4e l'îlede Cypre» qu'ils poflèdeotencore.aujourd'hui.

4r Je meroBnentd'ane xifoùle fon ^ jïcieafc <fte fit i ce fujet- Manamet B«- ie Negrepont , qui aroit hi hit pti- fonier i la bataille de Lepanthe & en- voyai Rome. Qaelcju'im lai patbnt de b Tiâoâe de Lepancke, toauat d'une perte poui lis Grand Seigneur , donc il n'avoit MsiU d^omagé pat la conduite ^l'flede CyprCril^^Q^ii'i ^onIian^^ m Vous nous avez coupj.la baibe ,. mais- *> le poil non» i«miidi«, k In. Vjni- » tiens ne ^oammc pa»^ rejotndte an » cotp* de- Icnr Etat la partie <]ue nous^

n'eft pas moins rpitjtuelle. Coloone ri- fitratlcs prifbmen)Com«nda aax Ofidett' de les ttaiier avec douccut , & Ce cour- nant vett Mahamet , qui entendoit bien' l'Italien ; <> Apienez de nous , lui dit-il , ~i prad^uet l'IiuilMaité , , wnt autre» " qui exercez unt de barbarie contre 1^ " Cbr^ens. « Mahamet ' lui répliqua d'on air fon IpintucI : Votte Sei- " gneurie aura la bonté de patdoner oonc " ignoranc* ,.noti» avions jiift)u*id fiùc ■■ &s prifoBierï,'&Hoiïs ti'ivionV point " CDCore été comme elcIaTei , à. Véeoi^

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M A C I-

GENEAt, HJSTOR,

CHAPITRE XIV.

Dis Rots de mac E do TS E.

LA MACËDOINE que l'écriture apelle la ternie ç "■ -

XX-

^Thucidid. t i. c. n.

Ifaye," . .

ch. i;. 1. i Cethim , fujt h^itée par les décendan&de ce fils de J* Machiib. v«ff fils AGjafhet. C*çft une Province de la Grèce Scpten- I.C. 1.& s. trionale , dont les ancien» bornes ëtoient alTei étroites j Taile <^s depuis que la valeur ^ la prudence de iès Rois l'eu- rent portée a un haut point de Iplendeur , on y compta ^ iuiqu'à 150 peuples diferens. Elle'cQmpienoitentr'autres> VOewenie t la My^iinnie , la Faonii , ï'Edmie > la Fitrie , l'£- malhie , VEUmie , xEtriie » la Bifaltie , la Cnvhimie', âcc. On peut confidérer la Macédoine fous II. Eats. Le 1. eft fous xxii. Rois Heraclides depuis Car^nm , qui en fiit le premier , environ l'an du monde 5 1 90 » julqu'à l'an xHy. que fut aflkfluié Aridée dernier de cette race. Cet état dura 4^7 ans.

Le IL eft ious des llois de diférentes &milles , dont le règne fitt de 1^0 ans, c'eft-à-dire, jufqu'àl'an du monde 3636 , que la Macédoine fut foumife par les Ro- mains , après la défait^ Perfée , £c réduite en Province Romainç.

S. I.

I)€sS.0U IIEK4CLIPES Mts T^MX}ilpES.

On raporce la fondation d^ Royaitfne de Macédoine à CARANUS un des déçendans d'Hèrciife par fdn fils Temeaus , qui étant forti d'Argos , s*empara de la ville d'£- dejfe. Il la furprit k la faveur a*ua épais brouillard mêlé de phïye, & en lui vant un troupeau de chevrcs,que le mauvais tems falToix retirer. Il dépouilla enfuite Midas ôc ^aHeurs autres petits fouverains de tous les Etats qu'ils poilèdoient du monde, dans la Macédoine > & n'ayant fait qu'un corps de tous les avant J.C. peuples > qui la divifoient auparavant > il s'en fit le icul 804. chef^

hv. 7. c- 1-

Voyez ei- idevaat page

•"i. 3100.

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TsèU XX. - , - . 5,4-

RoU HERACLIDES de MACEDOINE,

tCARANUS, Mctnda A

d'HctcUle, vcjn. page 313. ^ ^ ^ 1

Roi Ht lAacedoiac vers l'aifc a,-*,^ ..'.^■«..^ « . .-.

, iu monde j i ja reg. r! an». *''^'' A^CETAS , Roi , omis par Juftin , reg. an«

H. COENUS.reg-' m. THURIMAS ^teg. 4J i IV- PERDICCAS ,.reg. j i an. T. ARGE'E, ifeg. 3! ans. ,TI- PHILIPPE I. Kp 3&-aas:

IX. AMrNTASI. reg: loani.

X. ALEXANI>RE h

Kg. ans.

Gigf , femme de Bubarés, Petlan.

irn.BROPUS,reB.4jan«.

A

Xt. PERDIC* SiTttimet. CAS II. rué ép.

llM» 3fy8. SenAc,

teg. ijans. Roi de

ép. CU&fMrt. Tbtace. Concubine

PHiLirra, Auititas,

chafle par vécut

fon frère' dans

OGvu bâtit l'obfcu^

contre lui riii. . ptwr les Acb^nieDL

Pn fils Wghime tué par Ar- XH. AKCHELAV S' ; cbdaus il'ige de 7 Au. fib naturel , Roi eal'iii 3Ï9(. t P»n3*Oi-«8* ?aiis.

Xm.ORESTE,

tuéparEropui,

Mo tuieuTi

XVL AMIN- PHiLir- tAS II. Roi l'an 3«t4. t en îtf58. reg. «4 ans , ép,

k'. (?t[À ou- Cf^nA» ,

rt , À.

un» fiUe

d'Af-

cbehiis.

. A^OITAf j

tué pat Aichelauv.

AAlAM' OKI , iu£

avec foa pcce.

XVII.' I. ALE- XANDRE . luéparlon fiere Pto- iomée, reg, tan.

XIX. PERDIC-

CAS m. Roi

l'an 3*40, t

l'an î544-

teg. 42011

UIV.BROPUS ir. Kg. «ans.

XX. PHI- E«rw LIPPE II. ép. Roi l'an Menclas, 3S4£. tué i'sa iS6i. reg: u ans , ép. 1°. OCm- fïw, fille ae Neoptolenie, Roid'Epirc. t'.C/rtfiWr», niéced'Attftlut. pj>(imi>«, concubine.

XVIIl. PrOIOi^ ME-E , bitard, nTurpe la cou- rone fut Ale- xandre , l'aa 3£39. .& .fiic' dépoiullé par Peidiccas f tog. 3 ans.

féraitfe,,,

«'AniDft'li'

XXM.ALE- CUofmn, Cjn»i 1. Cak,*- XANDKElc ép. ép. MUS, tué

Grand-, Aléxan^ fon parAIâ- l^àit dîi M. dreRoi confia . xaulic ,3548.. Roi d'Epire. iKmin: l'an'jtTtfS. tàt-

:tenj«lfrv leg. liant,, ép. l'.Rox*». i.-:fmfmii , fille'

d'Atraxcrcés 111. Roi ., 1

, . dçPeife. 3". StMirM.S\U . de Darius, Roi de Perfe.

XXH.ARI- ihifal^- DE'E, niet, AtPhSimttt née Roi de Ma. de Ni- cedoine fous, csEp*!- le nom de lis'.-épt pHuirn in, Caisan- l'an j«Et. ^- DM,. ûfliné l'an Roi 3<S7 arec . de MftK /aiemme "Emiàtt,.

fille d'Amintu.

Vïïktnw , de Bmfin*, , veuve de " n l'an 3*77. j-l'jn j^jj.

ALixANMia.DépoftlitiinedePmyM, l'an3«ti. décUii Roi jtrcc Atidée , t l'an du monde 3*91

,v Google,

' 54« GENEALOGIES' :^

Ro is »t chef» 8c fonda une nouveHc-monàrchœ-,- environ le tcms Mace- que Didon fonda la ville de Carthagé , c'eft-à-dirc V vers »oi ME. l'an du monde 31^0» & 6,0 ans av^ant la foodation de Rome. ... *

Caranus établit le fiégp de fon Empire à Édcflc qu'ilj no- mi.Eges y d'un mot grec» qui fignifiéci&fi//». en, mémoire des chèvres qui lui avaient- fcrvi de guides dans fon expé- <lition. Il fut dans la liiite tranfponé a iV//«r , ' nâquircntj fuivanc Strabon , Philipe & Alexandre , les deux puis illut Pauftnîaj , . 1res des -décendans de Caranus. Paufapijîis remarque de; pc L51. c. 4.0. Prince , qu'après avoir défait Cifléus petit Souverain , dont l'Etat étoit voifin de la Macédoine, il atoit fait élever nh trophéç à l'exemple des Argiens, auflinôt uniio'n forti de la forêt du. Mont Olimpc étoit venu le rénverfçr , que Garanus comprit par-là qu'il n'avoir pas agi fagemeni en ' ' ~ donant Suji barbares de fon voififage^i ifn jufle fujet de Ip haïr àjamais , âc que depuis ce tems'-la > Cârinu^ .£c;,fes fucceUeurs avoient toujours conflament fuivi la làge poli- tique > de n'ériger aucun trophée, pour quelques viéloires que' ce fut , de crainte de fe faire un, éneiïii i»cconçiliable d'im peuple vaincu. Ce qui confirme cette remarque , c'eil ' :1a conduite d'Alexandre >qui,iii pour, fçsviétoires renv- portées furDarius » ni pour fcs conquêtes dans les Indes, , n'éleva jamais aucun trophée. Il n'y a qu'î^erodien qui ait dit qu'après la défaite ae Darius , Alexandre érigea un jj trophée fur les bords du fleuve Iffus. ' - '

"g COENUS fucceda à Caranus , &;après unrcgnedc 1 1 ^ '- 2Cian8,illaifralacouroneà!bitéi§TttURIMAS', qifi , _g' la porta. 45 ans. Ces deux Princes -ibnt omis par Juilîn , Ja monda. 5ji»' donne k Caranus pour' "fûccefTetir -immédiat PER- &*Y-J..c! piCC AS I. par Içquel Herodotç 6c Thùcidide oçwnen- -'7^6. cem la fiiiceidesRoi&'de Macédoine, s'acordaiit avales j y- autres Hiftoriens^ir ce poirltrii^ii'ik.iei-pçcinoifrent pour ." gg; Uïi décendanc d'Hercule l'aipel^t Teneiddei Perdiccas, aa monde *"^ » *^^^ Juftin , fameux par les aiSUons de fa vie , qu'il avant J.c! ^^^ laifl~e cependant ignorer, XI ocupa letrône 5 1 ans, &c .. y^t, eutpourfucceffeurfon fils AftGÉE,'Citi*Herodotcapel- V. le y^r^e. Ce Prince fut chéri de fespeuplçâ',^' qu'il gouver- txxA.. JJa fin père , pendant 1 8 ans. Il laiflà la courbne à fon fils . - " ~ .PHILIPPE I.

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HISTORIQUES. tîv.UÎ. , 529 î* Ht L I F P E I. qui fut enlevé à fes fujets par tinc mort R o r s du précipitée , au témoignage de Juftin ; quelques Auteurs M a c e- lui donent cependant 5 8 ans de règne. o o i n b.

EROPtJS I. étoit encore au berceau , lorlquc par la VIT. "' mort de fon pcre il devint Roi des Macédoniens , qui par 3410. leurs guerres continuelles avec les Thraces Se les lîliriéns ^u monde; s*étoient beaucoup aguerris, ôc étoient devenus formida- *vant J. C, blés à leiffs voifins. Cependant l'illirien, enhardi par l'en- 5 ?4' ^ce de leur Roi j alla les ataquer &: les défit. Les Macé- juftin . doniens moins troublez qu^aigris de cette perte , le prépa- 1. 7. c. t. rerenf à la réparer par un lecorid combat. Ils portèrent leur petit Roi à la tête de l'armée , &:'les foldats animez par la pitié qu'ils avoient pour lut , Se par l'atachement que les Macédoniens ont toujours eu pour leurs Rois , en- foncèrent les bataillons énemis , Se remportèrent une vie-' y II I. toirc complète. Europus régna 5^ ans & iaifla pour foc- x±,kx, ceflèur fon fils ALCÈTAS,memioné par Hérodote & du monde, omis par Juflln. A celui-ci qui régna 29 ans j fuccêda fon avant J. C. filsAMINTASI. Prince iUu(lre,au témoignage de Juf-' ^ ^ i. tin , par fes propres vertus , Se par celles de fon fils Aie- I X. xandre. Souifonregne, DariusRoidcPerfe, dansledef- 3481., fein de rétablir ivoire Se celle des armes Perlàncs > qui du monde; avoit foufert un grand échec dans fon expédition Contre *v*"= J- C. lesScithes, détacha Méeabizc avec une partie de lès trou- ^.**- pes pour aller conquérir la Thracc , ^ les Provinces voifi- J"*^'" » nés. Mégabize qui regardoit déjà la Macédoine comme ^' ^' '* foumilè au joug qu'il lui dcftinoit , après avoir réduit la Hctod.J.5* Pannonie , envoya fept Semeurs Perfans au Roi Amintas, pour le fommer de doner la terre Se l'eau au Roi Darius. Aminta* qui redoutoit la puiffancc des Pcrfcs , n'ofà rien refulèr à ces Députez. Ils furentreçus magnifiquement à I3 Cour Se à la table du Roi , qui eut même pour eux la con- defcendance d'apeller au feftm , contre l'ulàge du païs , lès femmes Se celles du Prince fon fils. Mais le vin ayant fait oublier à ces Ambaflàdeurs le refpc(ft qu'ils leur dévoient; Alexandre indigné de leur infolence , réfolut de la punir. , , H engagea le Roi fon perc à fe retirer , comme pourle^ /;, - .. Uiïïèr (uns une plus grande libené , Se lor^u'il nit temts de retirer eux-mêmes , it propofk aux Pérfans d'émih&t

Xxx

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^ô. G E N E A L O G I ES

Rois di ner dans leur apaitemem celles des Dames- qui leur pfeif-' M A c B- roient davantage , demandant la permiffion. de les mener noiMz. auparavaiu: au bain, pour çnfuite les aller trouver;, mais-

en leur place il leur mena de jeunes, hommes habillez.cn>

femmes , qu'il arma.de poignards >.&: quimafraererent ces.

hôtes infolens.

Joftin i

Mégabize ne Tachant à quoi imputer retardement de ces AmbafTadeurs , qui revenoient point , &: dont il ^oroittlemafTacrc ydona une parnede ion armée ï,Buhdi- ré} pour ^if^e la conquête de la Macédoine qu'il ciovoic îa.- cile. Biéttrés épris d'abord des charmes de Gygét fiûe d'A- niûntas » oublia le foin de la guerre , pour fe procurer Mr une heureufe hymenée > l'honeur de devenir le gendre du Rpi. Hérodote raconte la chofè un peu autrement. Il dit que les Perfes. fairant chercher CCS fept Seigneurs avecr toute la diligence poilibk y Alexandre arrêta adroitement ^ceue:refcherche, par l'argcnt,qu'il prodigua , Se par le ma- riage de GigéejU£xur, avec Bubarés ) qui étoit le prin- cipal »/££ le plus redoutable de ceux qui étoicuic chargez, de cette comiflîon.

. L'alliance de -Bubiarés fijt très - avanragcufc à ALE- X ANJ[> jR;E. L fils Ôc fuccefîeur d'Amintîis. H dut k- fes- î"ant*î''c*^ foins oqn-feulemcm la paix dotK. il jpiiit' pendant le,re- ^^ll ' gncide Darius,' mais: encore l'amitié de Xprcès , qui uii dona coût le pais qui s'étend depuisle mont Olimpe^ ^uiiqu'au mont Hemus:, après. que, convne un torjçnt im- pétueux , il eut inondé toute Grect Mardonius que Xer- ces laiifa à la tête de fes arméss > pour lar réduire >loijqu'iK Hérodote, repaflà en Afie, envoya Alexandre aux Athéniens-, pour Bt. 7- les porter àr faire alliance avec les Pcj-fcs, maisilnç reuflir pas dans fa commidîon. La. libéralité duKoi 'deP«HQ ne £r

rLS feule tout l'agrandiflcmenc du. Rioyaome d^Afeisandrc ; en étendit lui-mêmefbrtloinJtsiimitcspai'Éivakur, & j^j h laiflâ dans un état iloi^ant à fon fils aîné E£R- »^ _' DICCAS II. qui ne fe rendit pas moins illuftre que luk. *i mondé Pcrtliccas eurquelquedémêlé avec fon frcrc PhtUfe , qu'il «yant J^ g', pnwa df S. terre» de fon partage, & qu'U; cfaailâ Macé- 4ty. âoinc Philipe le retira avec Derdas fon couiui chez le» Athéniens, ^ui lui pronùrenc du^ iècours £our rentres ea

X

«a monde

47»- JnWn,

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HISTORIQUES, ll'o. IIL "5jy

Macèdoiile. Perdiccas pour fe venger, de ce qaêles Aâié- R o i s d »' niens 5 quoic[ue fes. alliez, avoieht traité avec ftscnemis , Ma ce- follicita contre eux les Lacedemoniens , entra dans l'allian- ° ° ' " *• ce des Corinthiens, pour enlever aux Athéniens Potidée', Tnucidide, & porta les Calcidicns de laThrace 6c les Béotiens à la '^'^'^' révolte , fur l'elpctance de pouvoir leur réûôer aifémcnt à l'aide de ces peuples , quicouvroient fes frontières. L'ar- mée des Athéniens fe joignit à Philipe & aux frères de Derdas qui étoient entrez en Macédoine ; ils y prirent ^^A.i.e.Gi Thermes & aflieg^rent Pidne , que n'ayant pu prendre , iîs retirèrent. Sitalees Roi des Odrifiens , reconcilia les Athé- niens avec Perdiccas , auquel ils rendirent Thermes , après tjtioi ce Prince fe joignît avec Phormion leur Général > U. e. 17; pour faire enfemble la guerre dans la Calcide. Il ne lailïa pas d'agir fecretement en faveur des Lacedemoniens con- tre les Athéniens . dont il craignoit l'agrandiffemeni.

SLtalces mécontent dans la fuite de ce que Perdiccas ne jd. c xV ''■ ténoit pas les wromcffes qu'il lui avoit faites » pour l'enga-

fer à ne pas aiïifter fon frère Philipe , lui déclara la guerre, c entra en Macédoine à la tête d'une nombrcufe armée , Îïour y établir Amintas fik de Philipe; II- prit pluileurs vil»- es , & ravagea quelques provinces j mais crai^inanc la di- fctte des vivres , & l'incomodité de l'hyver , il fe retira > par le confcil de Seuthey fon coufm germain , que Perdiccas avoir gagné , fous promefle de lui donner fa fceur en ma- riage , avec une dot confidérable j comme il fit depuis.

Perdiccas ayant renoncé ouvertement à l'alliance '^•'•4-C'»4' d'Athènes, prit le parti des I^cédémoniensjdansle defTein de fe fervir de leurs. forces pour la conquêtedcs Lincefles^ II entra dans leur païs avec Brafidas Général Sparte , ôç remporta une vîéloire dont il ne retira aucun avantage j ^^'C.xxi par le jeftis que fit Brafidas de pénétrer dans le païs poui|

Î)rendrc des villes , de forte qu'il fut obligé de retirer , fup "ïiviftquc lesllliriens s'étoiept' joints a fes enemis. Cettïi tonduite dcBrafidas lui rendit fufpeéts lesLacédémohîehsî fie il chercha, contre fon inclination & fes intérêts, à fe ré- concilier avec le» Athéniens , pour fe défaire des Lacédé-| oionîens. ,

. Pcrdi«ca»aio«unK aprà»wi règne de 2 7 ans , laifi'afit vît

X X X ij

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521 GENEALOGIES

Rois DE fils légitime âgé de 7 ans, & unbâtardnomé.ARCHE- M A c E- L AU S , qui s'empara de la Courone. Il l'avoir eu d'une D o i N E. cfclave de fon frère Alcetas , qu'Elien nome Simkha. Cet X 1 1. Archelaus , que les loix rendoient l'efclave d' Alcetas , au 3^y8. lieude la foumiflion qu'il lui de voit, le fit mourir avec fon au monde , fils Alexandre , les ayant atirés chez lui fous la promeflè de avant J. C. kur rendre la Courone. Il fe défit aufîi pçu après de fon 406. ftere ,filslégitimedePerdiccas&deCiéopatre, illejetta dans un puits , 6c fit croire à Cléopatre que ce jeune Prin- ce y étoit tombé en courant après. une oie. Après s-'êtrc ainli affuré de la Courone , il s'apliqua avec foin aux eho- fcs qui pouvpient rendre formidables la Macédoine : il for- tifia plufieurs places , fit conftruire des grands chemins , faire des amas d'armes & de chevaux , & même éqaipeï des vaÛfeaux > dont jufqu'alors les Macédomens ne s*é- toient pas fervis. Il aima les Lettres les beaux Arts, Solin.c. j^ JU l'on vit à fa Cour ce qu'il y avoit de plus excellens hommes dans la Poefie , dans la Peinture Ôc dans la Mu- fique j entre autres le Poète Euripdc * , pour -lequel il eut beaucoup d'eftime , & le fameux Peintre Zeuxis ** par lequel il fit peindre maifon. IL ne tint pas à Arche-

Thacidid.

1.1. CIK

* EURIPIDe, Poëte tragiqjie , Pun deceurquiont exCdlédansU Trige^lie, ■aqaii l'ao i, de k ;t( Olimpùile dam rile de SaUraiue , oïl Mnefucho» fon grre , & Cli o fa meie , s'^ioient reliiez «n peu avant que Xercès entrât dans l'Auique. tl s'apliqua dès l'^e i& ans â la Poëftc Dïamatlque , & fie un grand nombre de Tragédies , qui furent (on'eftimées. Let-.niUeriesaulq&aUesla' conduite de fa fi! m m e*!' expo , l'obligè- rent de fortir d'AtLenes âgé de 71 an», Cril fe retira i lai Courd'AichelaHs , qui télcva,i.de ^aaJs hoœuts. IlleJîi pre- mier Miniftre , ffl'on en croit Sofin. Il y périr d'une manière tiagiqm; âgé de prêt' de- 7f ans',- Il fc promenoit dans un boit , médirant profendémcnt -, ù li- . i>erie le menx fans- (foute trop loin ; il fut lenconiré un peu à l'écnc par les chient duRot qui étoit alors à la cli-inè-Ces-mau- Jits chiens le mordirent fi fort qu'it en noDnit, environ 400 ans annc J. C.

' & rotue la vUTe d*AtliciKs prïr te doièiy de (k mort.

'* Zkuxts, Peintr* fort^célébre^

' fleotifloit enviToH 400 ans avant- J. C [I éwit natif dEphéfc, fuiv<ant Tzene*,. ou plutfti d Heraclée , comme Cicero» liv. L. di iminttiaa* , Elinc & Slien , s'ac— sordrnt i raffurct ; mai; cotre un gtand- nombrede tUIci nui ont' porté ie nom d'Heraclée , il efï âificile de choUâceUo qui iiit la patrie de Zeuzit. Quintilien y, lir,ii.c. 10. le tâft învvDieur du mâaD- ee des jours , St des ombiei dan* les ta- bleaux , ac l'on tombe d>cord Ott^l-cx— cclla dans te coloris. Son art fui pro-

'curades richeUtsimincnres ; matsqtiand

. il fe vit- fi riche ^ il ne voulut piui- vm- die fes ouvrages , il les donoit , Se. il dî-

. foie tâtis façon > qu'il n'y. fauroil tuetrâ un prix égal ice qu'Us valoieitr. H diC pu lajie piuéde lal'einiure Mec Fatrbafin*. si ie perdit , & voici cornent : Zcinif avoit b bien peint des raifins, qae les ot-

£;iux £ûn4inau deftu pou ksbéftctei..

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HISTORIQUES. Liv.lII. jîj

kus d'y avok Socrate j mais ce Phiiofophe refufà d'y Rois d j aller. M a c e-

Archelaus inflitua des Sacrifices & des Jeux fceniques, " ° ' ^}- , en l'iioneur de Jupiter & des Mufes ; on les célébroit j °°- ^'*^* pendant neuf jours , chaque Mufe avoit fon jour. On ' *'^* '^* ' ' convient que ce Prince fut afTatTuié , mais on ne s'ac- corde par fur les circonftances de fa mort > ni fur la du- rée de fon règne. Eufebe lui donne 24 ans de règne , Calvifius >le P.Petau 14 , Ôc Diodore de Sicile 7. Ce dernier ièntimenc paroît le meilleur à M. Bayle. Quantaux circonflancesdefamort> le&uns difent^qu'étantàlachaf- fcil fut bleffé par Craterus fon favori , qui le fit par mé- ■'^Al-iv. 14, garde t ^ qu'il mourut de cette bleCTure y les autres difent > - qu'il fut tue par des conjurez, que Decamnichus pouffa à p"'^*.*'' ce parricide ) par reffeneimcnt de ce que le Roi l'avoit li- ''• '^ vré à la vengeance du Poëte Euripide , qu'il avoit infulté, *^* '**' C'eft ce que nous apr end Ariftotc > qui dit y que ce fut Cr»- ttiis le mignon d'Archelaus > qui le tua r pour venger ; ôc de la brutalité de ce Prince,qui l'avoit déshonoré, & de l'in- fulte qu'il lui avoit &ite en lui manquant de parole. Arche- laus . lui avoit promis une de fès filles en mariage ; mais la. politique s'opoiaàl'cxécutionde cette promeffe Je trouvant ctnbaraCfê de h. guerre qull &ifoit à Sirras Se à Arrabeus, il voulut gagner le Roid'EUmée y en lui donant fa fille aî- née en mariage ;. craignant d'ailleurs que le fils d'Amintas< n'excitât des troLd>les> il en fit fon gendre, elperant que cette alliance maintiendroitl'unioaentre'eux,

OR ES TE fucceda fort jeune à fon père Arehelaus y XIII. afiitfoufrlatuteUed'EROPUS ILdelafamillede»He- ^60^, raclides , qui deux ans après facrifia fon pupile à fon ambi- XIV. tton , 6c s'empara de la Courone de Macédoine. Il la porta 3607. fixanSj&ialMffaenmourantà fon filsPAUSANÏAS X V. ^ui ne re^a qu'un an. Il fut précipité du trône dans le } 6 15.-

PatihaCus peignit va cideia fi artiAe- jnent , <]ue Zeuxis le prii pour un viai fideau , qui cacboit l'ouviage tic Ton An- tagoniftc, 3c tont plein de confiance, il demanda qu'on mit vîte ce tideau , afin in saoaan ce ^pc f aittufioc avoit £iit.

A'^ant conu fa m^priTe , il confefla vaincu, puifqu'il n'avoit trompa ^uc let oifeaus , & que Panliafius avoit trompé' les Mater» m^mes de l'ait, f Iswjiv; }f^

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5Î4 GENEALOGIES

Rois d b tombeau par Amintas } à qui la Couroxie apartenoit 3 par ^t M A c E- droit de la naiHance.

eoiKE. AMINTAS II. étoit , félon Juftin , fils de Menclas,

XVI. ftere d'Alexandre I. 6c fuivant Thucidide , il étoit petit

3 * ' 4' fils de ee Roi, par l'on père Philifi. Il eut des çueties conC-

du monde » dérablcs avec les Illiriens > &c avec les Olinthiens. Les pre-

«vantj.c. niigfs d^grçnj fes troupes , Se les autres furent dé&itspar

^^ les Lacédémoniens fes alliez.La huitième année de fon re-

re , il fut dépoiiillé par Afgée ÏL qui fut mis fixr le trône reg;na deux ans. Amintas rétabli , trouva dans propre làmilTe un encmi d'autant plus dangereux , qu'il étoit ca- JuftiB', c}jé. Sa femme Euridict conlpira contre vie , pour faire 1.7, c. 4. régner en fa place Mintlm ton cendre & fon adultère, & Aminitas auroît péri par les embûches de cette méchante femme , s'il n'eut été averti & de lès delTèins &c de fon adultère par fa fille Eurione , à qui elle enlevoit fon mari. Le Koi lui pardona cependant en conCdération de leurs en> £uil. Elfc étoit mcre de quatre , fcavoir , d'A lïxandsle, dePï«DICCAS, de f HHIIE Se d'EDriont.Cigce ou Ci- gnic, autre femme d' Amintas , le fit pêne d'A kchelaus, d'ARCHiDius & de Mjnblas. Il eut outre cela un fils naturel nomé PftffowrV -4fcw>, X VU. Quoique la Couronc api^s la mort d'Amintas apartim à 3^38. ALEXANDRE Il.lona&iépar ledroitdefanaarancc, «lu monde, cependant fon frère naturel Piolomée Alorite , foutenu avant J. c. aparament par EurUict , qui n'aimoit point Alexandre , la 56 e. lui dilputa, & lui fit la guerre. Pelopidas, Général des ,y "V"": Thébains , qui feifoit alors la guerre en lUiric , fut apellé ' '"F par ces deux Princes pour être l'arbitre de leurs di&rends,

H les termina & emmena pour otage Philipe fiere d'Ale- XVIII. xandreimaisilnefutpas piûtât forti de Macédoine, que ,^,.' PTOLOME'E Aldriti tua fon frère en trahlfon, du laotidé., & s'empara de la Courone. Les amis d'Alexandre , dont Mant J. c! Juftin atribue la mort à la trahifon de fa mère Euridice, 3*5. atiellerent Pelopidas, que l'ufurpatciu- eut l'adreiTe de flé- uiir par lès foumilïïons 5c par la promellê folemnelle qu'il lui fit de garder le Royaume pour les fi-crcs du défunt , 6c d'être l'ami des Thébains ; âc pour fiireté de lès promeflès > il dona en otage fon fils Fhihxau , 6250 jeunes enfans qui

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H I s TOR I Q U E 1 Z/v. ta 535

étofentiiourisaveclui, Ôc que Pelofàdas envoya à Thcbes. Rois !>.» Pcolomée ne joilic q^ue trois ans du fruit de ion ufurpation. M a c e- PERDIÇCAS IIL à quiia Couroocapartenoitjlalui oorm. aracba avec la vie ; il laperdit luirmême dans une bataille XIX. contre les Illiriensilaiilantun fils en bas âge nomé Ami N- 5641. TAS dont {on. oncle Philipe prit la tutelle. Mais l'état ayant dumonde^ befoind'un Prince qui put le défendre contre les enemis avant J. G,, qui le menaçoient de toutes parcs y les Macédoniens force- 3 ^3 rent Philtpe ) qui a voit alors 20 ans> à' prendre le titre de Dibd. sîc^ Koi. On le conferva cependant à Amintas , à qui Fhilipe lîv. ij. XEtaria dans la fuite £1 mie Cim» , &: qui devenu grand , put voir làns chagrin, qu'un autre poflèdât une Courons qui lui aparKnoit > il dreûa des einbuches à Alexandre ; eUeSc furent découvertes. $ Se U lui en coûta la vie,

PHILIPPE II. qui pendant le féjour qu'il avoit Eut à -j^ ^ Tlwbes chez Epaminondas>avoit Tu profiter des leçons de i4>g'

res , il dilEpa la ligue de fcs voifins conjurez contre la A4a- \Qçtîn

cédoine , ôc entretint adroitement la divifix)n parmi les {, 7. c. 6*.

Grecs» pour enfuite les ataquer avec plâsde âiccès. Les

Athéniens furent les premiers qu^lataqua-y. il les vainquk

la première année de Ion règne >âc content de ce premier L-'an

avantage , il fit la p^x avec eux , pour tourner les armes^ 5 5 e.

ailleurs. Il marcha en lUirie , y prit LariiTe Ôc delà tombant a'"»» J- C

ioopinànent fur les Theflàliens^cu préparez à fouteoir fês

éfbrtSr il lesfubjuguaavecles Féoniens..Il prie enfuite les

villes d'Amphipolis, de Fydnc,.de Potïdée Ôc de Mothone, 3,5 x*^

dont il chaïïà Icsgamiibns-Athénîenes.. Ce fut au fiége de

cette dernière viUe * qu'il eut l'ceil droit crevé d'une Ôechc

Peu après il le rendit maître d'OUnthe > qui lui fiit rendue ^

£c livrée par EuticratC} Ô£ par Lafli^nc) qu'il avoit corom'

pus à prix d'argent.

Elu Général des Thâ)ains contre les Phocéens , qui 3 yi. £coient foutenus des Athéniens & des Lacédémoniens , il avant J*C vennporta une viéloire. qui mitfin à la guerre làcrée, * &

* Onl'apelU Gaenf Sacr&.parce 1 lege. Ut ThebiiMayantacnfiHeshalsi- ■Ip'cllc fiit cnaqirilî: jtoiii pnù na làc»- | um it UPboeide ^ *'ioe »gt^P^ ^

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Ro IS PE

M ACe- D 0 I M E.

Juftin , 1. 8. c.j. Î4I. dvant J. C.

« Heraclie.

i Cenftanti- Qople. /i^ 1.9. CI.

L'an

d.a monde

^666.

avant J. C>

33«.

Jullm , I. 5. c. s. Diod- Sic, li». i«.

,,« GENEALOGIES

qui le rendit auin redoutable à ceux qui l'avoient apellé , qu'aux vaincus. Philipe chôifi par les deux fils de Cotis Roi de Tlirace pour arbitre df leurs dificreijds, entre dansleurpays , lurprend les deux Princes > qui le regar- dant comme ami & comme médiateur , ne lie déficient point de lui , & les dépouille de leur Royaume. Orofe ajoute qu'il leur ota la vie. Il forma enfime le fiége des vil- les de Pcrinthe & de Bizance '. Elles lui étoient importan- tes pour l'exécution du deflèin qu'il avoit formé d'affuje- tir U Grèce. Mais le fecours qu'elles reçurent des Athé- niens fit échoiier cette entreprifc de Philipe , qui étant entré avec une partie de fes troupes dans la Cherfonefe, y prit plufieurs villes , & pafla delà contre les Scy- thes ; comme il en revenoit viélorieux , emmenant 20 mille captifs , 8c une prodigieufe quantité de beftiaui , les Triballes fe préfcntent à lui & refiifent de lui ii.. vrer paffage , s'il ne leur fait part du butin. On en vient aux mains , 8c Philipe fut bleffé dws le combat d'un fi rude coup que la flèche ayant traverfé fa cuiflc, tua fon cheval fous lui ; on le crut mort & on aban. dona tout le butin. ,,„-,-

Philipe guéri de fa bleffiire reprend fes defleins fur la Grèce , ataque les Athéniens , dont la puiffance re- tardoitfes entreprifes,8c gpgne fur eux 6c fur les Thé- bains leurs alliez , la bataille de Chennée , qui décida de la liberté de toute la Grèce. Il ufa modérément de fa viéVoire à l'égard des Athéniens , aufquels il renvoya leurs prifoniers fans rançon ( pour les Thébains il les traita avec la dernière rigueur ; leur vendant non-feu- lement leurs prifoniers > mais la permiflion même de doner fepulture à leurs morts. L'année fuivante , il con- voqua à Corinthe une Diète générale de toutes les villes. Se s'y fit déclarer Général de la Grèce, pour la guerre contrç Içs Perles, Il fit tous les préparatife néceflàires

ten» lâcréet , Qoi apartcnoient d iipol- [ femmes , n'écoutèrent plus que leur ije- lon DeIpLique , les firent condamner par fefpoir , 8c conduits pat un cettain Phi- les AmpKiflioos i des fomnies eiceiB- | lomele , ib aleteni piller le Temple <ie ves , que le payement lent en Mit abfo- (Delphes , dont les rîcliefles ferïirent i le- JumeoE impomble. Les Phocéens ptiTer «r des troupes pour lôutonir la guette 4cleatstfnes,deleuts enËu» , de leutt | coutie les Thébains.

pour

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HISTORIQUES. Uu Uh 557

your <ette importante guerre , mais comme il étoit fur Rois o b le point de pa/Ier en Afie , Pauiànias un -de iès Gardes du M a c e- xflrps , auquel il refufoit depuis long-tems de rendre doine. juftice de l'outrage que lui avoit fait Attaius, termina Juftin.Iiv. d'un même coup Ôc les deiïeins & le cours de la vie de ce ?. c. «. Prince > dans le tems qu'il faifbit célébrer dans la ville d'Eges les noces de fa fille CUcfam avec Alexandre Roi d'Epire. Perfonne ne peut douter , dit Paufanias , que Phitipe n'ait fait de très-grandes aélions , & que de ce paufanias GÔté-là il n'ait furpaffé tous les Rois de Macédoine qui 1,^^ g_ c. 7* ont été devant ôc après lui ; mais li l'on en juge ikine- ment , on ne le regardera pas pour cela comme un bon Roi. Jamais Prince n'a fi peu refpedVé la Religion des ièrmcns , n'a fi mal oWcrvé les Traitez & n*a été de fi mauvailè foi. Philîpe avoit époufë plufieurs femmes > dont la première fut OUmpUs fille de Neoptolerac Roi d'Epire fie mère d'Alexandre , &c la dernière Cléofstre , niécc d' Attaius. Une querelle qui naquit dans le fefiin Tluc. in de ces noces entre Alexandre * 6c Attaius , en troubla -^l^^ndrt. la fête , & broiiilla le fils avec le perc. Attaius ayant exhorté les Macédoniens au milieu de la débauche , de demander aux Dieux que Fbilife fut étvoir de Clée- fatn un légitime héritier de fon Roy»ume. Alexandre piqué de cet outrage, lui dit, Eh quoi, fcelermt, me peni$-t$t- donc four un h/ttard ? &c lui jetta à fa tête la coupe qu'il avoit à ia main. En même tems Philipe qui étoii à une autre table -, Ce levé furieux &c va contre lui l'épée à la main, mais par bonheur pour l'un fie pour l'autre» la colère dont il étoic tranfporte &: les fumées du vin le fi- xent tomber, &c chute dona le tems à iès anus de jetter entre deux &c de dérober le fils à la colère du père. Alexandre ne put néanmoins s'empêcher de le railler fur h. chute > voilà , dit-il , aux Macédoniens * cet homme qui fi f réparait de f^jfer dEunfe tir Afie, il nu fu pajfèr d'itne.

* Puifqu'il eft vrai (]u*Aleiaailr« aflîfta aux nâcesde CleopaitCfil ne me pariât fu croyable , que Philippe e6t répudié OHmpias , comme le «tiiënr la plâpart ies Ailleurs. Car il n'y a pas d'aparence .dc-croire qn'AlexaiuireeilcToala^lIîftei

aux noces d'une belIe-mere , i U honte de fa propre mère , fit dont l'infamie re-' jaillilToii jul^aes fui lui j car on ajoute <}ue Philippe la r^udia fur quelque loupr (OD qu'elle s'étoit mal gouvernée.

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5î8 GENEALOGIES

Rois de t/tkle k tAutref*nsfe ladjfer tomber. Après cette infultey M A c B. craignant pour lui 6c pour fa mere^ il l'emmena en Epire>- D o I N E. 5c ^a trouver le Roi d'Illirie ^ il demeura quelque

tems. Juftin , liv. On fbupçona Olirapias d'avoir eu part au meurtre de g. ch. 7. fonmari , Se on n'en douta plu$> lorfqu'étant accourue fur la nouvelle de mort , on vit qu'elle avoit gofé une Diod.I.17. courone d'or fur la tête du parricide qu'elle trouva pen- du à un gibet , Ôc qu'elle coniacra a Apollon le poi- ^ard encore fumant du iàng de Fhilipe. Elle tourna eniîiite toute fa fureur contre Cléopatre fa rivale j &■ en £t, dit JuiUn r^gprger la fiUe entre fes bras», éc la- Paufanias, contraignit de s'étrangler elle-même. Suivant PauiàniaSv i. 8. G. 7.. ^^ j^ ^^ enfermer avec un fils qu'elle avoit eu de Phi-- lipC) dans un vaifTeau. d'airain, brûlant 7- & les y tint- jjifqu'à ce qu'ils euflènt expiré dans les tourmens. XXT. ' ALEXANDRE IL furnomé l&GRANOr naq^t à x^ùZ.àaÎA. Fetie ville de Macédoine > le é Juillet de l'an du monde & î)ff. 3648 Se J56 avant J..C. la même nuit que ie Temple avant J. C. de Diane à Ephefe fut brûlé par Eroftrate > qui vouÎub- parla immortalifcr fon nom. L'éducaàon qu'il reçutpar les foins d'Ariftote> 6c fous les yeux d'un père aui&' habile que L'étolc Fhilipe > perfeiHiionerent le foad ex* cellent qu'il tertoit de la nature. Dès fa tendre jeuneflê r il dona des marques de (on courage &c 4e fon adrefle en domptant le cheval' Bueéphal , qu'aucun des Ecuyers du Roi n*àvoit pu mowcr. Hiilipe charmé de cc«c- aétioiL» lui dit enl^embrafiànt. Va rtnm fils ,-.va thenher â' autres Royaumes t la Macédoine efi tro^ fetite four t'arréur. Blè trouva àl'âge de 18 ans à h bataille de Cheronée>> il fit des avions de valeur étonamcs> & dans Ift- quelle il iàava la vie à ion pcr&

Quoiqu^îL n'eut que ao ans lorfqa^ monta fur le Ûaàns. ) il fut fiiire. reipedter fon autorité aux peuples y qui y méprifant fon âge , fe. flatoient de Feljpoir d'une prochaine liberté ; & après avoir doné fes premiers foins aux fiméraiUes de fon père 6c à la punition, des corn-- Juftin; pfices de fa mort, ilpadè en Grèce, 6c s'en feit élire Ut-u. Général en la glace de PhiUpe , par l'Ariêc des Am»

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HISTORIQUES. Zw.7r/. 5^9

tphî^ons f auquel les Lacédemoniens fèuls s'bpofèrcnc. Rots d b .Mais pendant qu'il étoit allé réduire les lUiriens & les M a c e- Tribaïles , il apric que les Thébains s'étoienr révoltez » o n e. contre lui, Se que les Athéniens étoient entrez dans leur Plut.»» ligue : il revient ca diligence , &: paroît en armes dans M'xmtév. leur pais * lorfqu'ils le croyoicnt encore fort éloigné. Les Athéniens ètonez ont recours aux foumiffions & obtiençnt la paix. Les Thébains plus fiers ofcnt lui ré- î^Tf-**""- fîiler, fie font punis de leur témérité par la ruine de avant \t*C 4eur ville & la perte de leur liberté,

Alexandre ayant fait la paix avec tous iès TOififlS » -palTe l'Ifcllefpont avec 37 mille hommes , & plein de «onfiance dans leur valeur & dans bonne fortune , il ^ J'*' ataquc des armées formidables du plus puifïànt Roi du *''*°^ J' jnonde. La première de iès vit^oires fiit au paHage du Grftmqtte , qu'il Jraverfe à la rûë de l'armée enemie cranfiée en Bataille fiii- l'autre bord. La délice de l'éne- mi lui ouvre la Lidie » dont la capitale lui «ft Kvrée avec (tous les tréfofs ^i y étoient , Alexandre entre enfuite ^ans Ephefë , force Milet , & Halicarnaffe , -& foumet à ion obéïnànce la Lidie > la Pamphilie j la Pifidie > la -Phrigie , la Paphlagonîe &c la Capadoce.

La campagne fui vante ne fut pas- moins glorieufe à Alexandre>par une féconde vi(5toire -qu'il remporta à Ijui, ^eyiA^VL il périt cent mille Ferles. La mère y la femme 6e les «^ jp- ' «enfans de Darius tombèrent entre les mains du vain- avant J.C. queur 4 qui les traita avec de grands égards. Le premier fruit de cette victoire fut d'almrer au vainqueur fcs coti- -quêtes , fie il y ajouta toute la Srrie , dont Damas la ^:apkale rcnfermoit les tréfors, les meubles ricins fie les concubines de Darius. Sidon fournit à Alexandre; Tyr. arêta fèul lès conquêtes fie paya cher ia réfiûahœ. De- là il entra en Judée dans le deflein de punir les Juifs ' iqut avoienc tefUfé de lui fourmr et dont fbn armée il voit befoin pendant le fiége de Tyr: mais la vue dn

frand Sacrificateur Jaddus > qui Lui montra toutes les rophéties (te Daniel > étoit prédite la deftruétioW 4es Perfes par im Roi de Grèce, délàrma fon couroux Se il of&it des iàcrificcs dan^lciTemplc. Delà A^exa»-

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540 GENEALOGIES

Rqis de dre va à Gaza , qui l'arrêta deux mois, li. y reçuf M A c E- deuxbleflures , &c de rage il en traita le Gouverneur & D a I N s. jgg habicans avec une cruauté , * <j^ue rien n'eil capable

d'excufer. •• juftin , Après la rédutftion de Gaza , Alexandre paiBi en:

hv, H. c. I. Egipte , tout fc déclara pour lui par la haine qu'on avoit Q. Cotce , contre les Perfes j dcfone que fans aucune opolition , il Bv.^. c. 8. trouva maître de tout ce Royaume. De il alla au TeiU' pie de Jupiter Ammon, dont il envoya cor-omprc les Prê- tres , 6c en revint avec le titre de fils de Japiter Âm^ mon r que fa vanité croyoit manquer à cdui de Heros^ qu'il ambitionoit. Il retoiu-ne enluite en Orient chercher Darius , qui lui pfre en vain des conditions de paix les plus avantageuses ; ces deux Princes en viennent aux yff74.'*«M. mains proche la ville à'AfbeUe oii Alexandre demeure avancTc vidtorieux des Perfes , qui étotent vingt contre un. •'* 'Cet aétion décida du fort de l'Empire ,. car après cela rien ne put réfifter > tout plie & reconoît le vainqueur , qui , après avoir fournis la SuHane y la Médie , l'Hircanie &: les Provinces voilines , va chercher jufque dans les In-- des des énemis dignes de luii. Il en rencontre un dans la perlbne de Foras , qui s'avance fièrement pour le com- }C77.d\iM. batrc. Mais fortune le trahit, & le livra Welfé ennre Si jir* les mains d'Alexandre , lans lui rien feire perdre de fon avanc J. C. courage &c de fa grandeur d'ame. Alexandre ne put lui réfufer fon eilime , lui rend la liberté avec fès Etats , U jr j le renvoya comblé de iwéfens. Alexandre après avoir f'an i6*8i* E**^°"'^" l'Inde, comme un ttxrrent rapide > revient à- du mondé Babilone , la mort, qutl'avoit relpeété au milieu dcs^ &J7Î. xombats , l'enlevé dans le fèinde la paix & des plaifiri avant J. C. dans la 33* année de fon âge

Ainiî s'évanouirent tous les deflèïns de ce Prince , qui

^ irfit paffi;TitiTniille'kdfflm«2ufil it l'^p^e ,& fitveadre Icieftewecleuis femmes & leurs cn&ns. Er qiund on lui «mena Betis le Gouverneur , qui fia pris ji'aflâu oA l'on prit b place i au lieu, ie le traiter de la manière <{uc (i Gdelii^

les taltMU , f & pafi^ an conle , ft le faifant enfaiic atachec i- an diar, il le fil traioerainfiaucoardè la ville jafijul ce qu'il en mourâr , vantant qn'îl imi- K>k en cela Achille , dont 0 éloic <U^ cendu, &qui dans Homère Et U r

& fa valeur ntéritoient , comme le devoit j chofe au corps d'Heâor. Si^itret ,_Ur.

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rsTô RI QU E s/Z/V m. ^ 541

3t porté la. grandeur & la vanité aulîi loin ^û'it 4^ poC- R o i s 't i

fible. Jamais homme n'eut une fuite de fi grands TuccèS M a c e-

pareille à celle qu'il eut fans interruption pendant ii ^oiwb,

ans &c demi , &c quoique la plupart de fes aérions ayenc .

été l'éfec d'une etpece de fureur & de témérité ; dépendant , ,. ;; '

toutes lui réiifïirent. Il avoit de grandes qualités , mais- ..

elles étoïent lernies 'par de plus grands viCeSj On lui Ye- •'- '

proche entre autres la folle vanité qu'il eut «-oulcit .

paffer pour fils de Jupiter , l'yvrognerie à laquelle il ft

livra ^ cruauté envers le brave Bctis > fon ingratitU'^

de à l'égard de Parmeniort , qU'il fit mourir fur un fimplë

ibupçon , le meurtre de Clitus 7 (jti'U tua dans virïV la

nïort de Calliflhenes y qu'il fit expirer dans 1^ plus cruels- . ,

tourmens , parce qu'il marquoit ne pas aprouve'r les ho-'

aeurs extravagans qu'il exigeoit ; enfin> lefoible qvi'H eue

pour Ëphefiion fon fiivort , à la mort duqiœl il permit àc

doulctu- plufieors "xiiofès indignes d'urt gi^nd llefe -

Alexandre p6u avant de mourir , iJira fois aiwieaU'&îIé .'■'■ - "■*.

dona à Ferdieeas , lui comandanc de feire porter fon corpi ' '

au Temple d'Ammon- , ôc iitterrogé à' qui il laiflbit PEm-*

pire , il répondit , au pùtj âignt, mMs qu'il prévoyait' qttvjut

ce- àifirenà on iai ft4fmtm£.étran^ei fiiix funtèrt!. firt êfêt i(' ^ Ç"^^

ariva parmi les Macédon^ite'de.grandsdefotdw^^dbhi-ltf '• "?r .:..

famille d'Alexandre 8c celle de Pfaihip«.fiïre^ie«^^ftoi-

cipales viétimes. Après- fept jours de: cenfefioa &-dtf dif-

putc y. on convint qa**4 A /i) £' £ frère naturel' duRoi-ôc XX II

nédelaGbmcdicnci*i'i/iwOT,-feroicdécW*éft.ôi:y&:que'fi- ,^8 JuM;

Roxaae femme d'Ale^mdro , qui étoit groffé-Me- h'uîP &c\i^.

mois, avoit un fils, il feroit joint àAridée^ÔC miîl- 1^ )e avant J. C-

Trône avec lui , que 'PerdUeits ièroH chargéde Jtèrrônç

de l'un & de l'autre , Car Aridée' à qui on fit prendre le

nom de PHILIPE IIl. étoit un- imbéc2ie^,c(ui^oit

bcfoin de niteiir.Rxixatie acrtacha d'unf'-Prtrtce ^ut -^furfté-'

xnéALEXAND&E ôc a{]&]cié~à'Aridé0fotv^^Hnde; ■- ^' ' ■•• —^'- -

Après cela les prinôpaux Génémapc psrtageren* èAtir' c\xx les gouvcrnemens de l'Empire, & dès qu'ils furent afêrrais chacun dans Province , ils çomencerenc à & li- guer les uris contre Içs miriis^ PfertjiccaS tuteur des jeunest

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54* 'GEliïiEALOGIE S

'Rois Dt pburRegcnt Piâio»» qvii avoit cQtnandé avec âiïUnéïiov M A c E- ,^ans toutes les gueri.es d'Alexandre. .La Reine Euri- ,DOïHJ. <f/« femme du Roi Pliilipe III. voulant fcmêlcr detou- _ , p jçes les afeiies , le .Régent dégoûté de fon emploi s'eojdé^ da*monde ""^ » ^ ^ ^^^ ^^^^ * Antiftuery.<^ djEUX uis après inourut

&JIJ. * .dp vieillefTe en Macédoine.

avant J. c. oUr»pi'*f mîsrp.d'AIexîuwire.jqui s'éicok réfugiée ^n Èpirc

Diod Sic. -^"^^^ Alexandre fon petit Ëls i &: Roxane mère de ce jeune

■liy.iji, * Prince } ayant apris gu'Antîpater , qui éto^t caufc de f^

:£iice jéto^t mori;, revint en Macédoine ) Se s'écanc cendtië.

:inaîtrefEe des a&ires , .éi\s & nuMirir le Roi Aridée qui

poi;toic depuis fix ^ns.dc &ptmoi$ le titre de Roi, avec

JEuridice * Sk {emme « . Nicanor ua des fAs d'Antipater

ii^7.' av.JÇ. Oc I oo de les principaux amis,çruauté dont elle &t punie

J'année d'après. Car Caffander Ja vint aflïegcr dans Pydnc

.^ apriès l'avoir foccéc à le i:endrp j il la nûi:d'aboi4 en pii»

ion ^ q^lqjies tcms après, il l*y jcavoya poignarder. «

jtPaoTaiiUs. J.pfl^ après avoir dit c^ii'eUe fe préiènta &ns crainte au

î'''V'fii fer *i?s *W&ns.j Ôf qu'eUf jrçiitle^:oupdelamortaveç

'^v^.'^ ^ncpuragp digne dies «ociens Héros 9 <loot elle av«ît J9

^pire de. d^cendj^4 wmarcwc qu'elle prit foin en tom-

luftin , lU;. Çant-cle fe ccaivrir avec fe? cinewenix ^ avec fes habits ^ afip

-3^^c.'is.- que ^ctuuefi^thonête^&D^oâit rien ^ux Isards d^ tout

,ce quelapude^irveiu^'cih leur cache

1^ Reine Roxmne fin enfermée dans le château d'Ain-

^hipoUs Avec iofi fàs AUxAn^^e . auquel on avoic con^

^ ; icryélc^tre de Roig^rès la .mort d'Ari*^. J^o.""

ccivaiçi .titi;e dans prifon> oit peu après Cafiander le

. \. 4? p^iftavec inerç.

Alexandre à.voit;^coieuRaucreiilsaofnéH£«cuLE> il l'avoÀt eu de M»fjmt , fille d'Aitabaze Capitaine Pçrfàn » & ye^yede Atoniho^.<£lle fiit ptifs au fié^ de Damas y âc pr^^oxéf. \ ÀlOxandce^ dott elle toucha le cœur par i,. ij.c. 1. ^auté, ÇiilÀQi^i'. qui çfaigntbit que «e jeune Piôicç âgé de-,14 aasjou de 17. &1oq d'autres ».&: apuyé de ia m?- yeur du JK^n deiônpere œ fut apéllé^i l'£mpire > s'en déiit

le 'flle'lLvri Aridée 4iix (oU^R.iaqi |.4upoi(ôii. afin qu'elle choûit le ceatc léftcoetii coupt de fiëdiet ,' &'enViya [de mort .(Ju*elleïoudrc>it. Hais Eurniicc

y Google

flISTÔRIQUES. tiv.ïlf. 5-45'

£3trêtcment , ainfi que de fa mère Barfine. Tzctzcs dit que Rois d « ce fut par l'entremifc de PoUiperchon qui empoiibna Her" M a c e- eule à Trampie ville d'Epirc , dans un repas auquel il l'a- n o » n ï. voit invité. L'année fuivante CUofatre iCrine d'Epirc, ôe La" J09. Ifoeur d'Alexandre 3 que Ferdiccas Se Pcolomée avofen? ^vantJ.C' voulu époufer , pour fe doner un titre fur le Royaume de Macédoine>fut nufe à mort à Sardes par ordre d'Antigonus. TheÛdilofiice y amrQ fille de Philipe II. qui l'avoir eue d'une Theilàliene nomée Nicsfif>olis dans Pauiànias > fuc^ mariéeà CafTanderj âc périt l'an 293 avant J. C par le criate 4e fon fils Antipatcr. Par lamon dcThefTalomcey &<ie fesdeuK fik, qui fuivitde prèsj U, famille Royale ' de Philipe Ce trouva entièrement éteinte , comme celle d'Alexandre Pa voit été par la mort d'Alexandre &; d'Her- cule fcs deux fils. AinU ces deux Princes qui par leur? guerres injufles &:deflruétives avoient caufé tant de tra-' gédies dans les inaifons des autres Princes , par une juftc^ rétribution de la Providence, fouiïrirem dans leur Mai-" fon les mêmes maux qu'ils avoient fait ioufrir aux autres,- Philipe , Alexandre , leurs femmes , &: leurs enfans £4^^ •Ous leurs^ déccadaiu périrentde more violente.

J> E s ROIS HE MACEDOiliE fitagmà ils TBMESIUBS. ,

tifemilIei'AtiTiPÀTa». s'éleva furie Trâaédc Ma- TM eédoine par iadelbuifbion de celle d'Alexandre, qui l'a- XXL voit tirée de l'obfcurité. Aiuiiater étoij fiU à'Ums Macé- pyt j^S» donien, homme obfinit. Il s'éleva par £> valeur,fous le rè- gne de Philipe qu'il fcrvît avec diftiaiSlion dans la guerre oontrcles Athénio». LaiiTé par Alexandre lorrqu'iTparcit poarrAfie,fon Lieutenant en Macédoine Se en Grèce, il vainquit Agis Roi de Sparte* Se Memnen Gouverneur de C^Curciï^ Thrace , qui avoient excité des troubles. La méruitelligen- 1. «. c i. , ce qui régna entre lui Se OËmpias , fit fonger Alexandre, - latigué de leurs plaintes réciproques, à lui ôter fon goit-- - vernemeni , p,oiu:ledoner à CraicEUs. Ânt^aterfiu n^é* '

I, Google

J44 GENEALOGIES

B.t> i î DE ii; l'on prétend que le dépit qu'il en eut le porta à empot-

M A c E- foner le Roi par l'on fils Jolaus , qui étoit échanfon de ce

D o 1 M E. Prince j après la niort duquel il eut le gouvernement

Juftin , liï. la Macédoine & de la Gréée , & fon fils Caflander ce-

JJ.C+; lui de la Cafie. Les Athéniens s'étant révoltés , Amipater

fîitbatti & fe retiradansLamia ville de Theflalie>$c ayant

apellé à fon fccours Craterus , il défit les Athéniens , &

mit garniibn dans leur ville. Il fiicccda à Pithon dans la

Régence du Royaume; 8c ayant 6it un nouveau partage

des Provincps avec- les autres Généraux > il envoya Anti^

gonus contre Eurfienes i laiflànt fon fils Caflander en qua-

Eté de Général de la Cavalerie auprès d'Amigonus, pour

être informé de toutes fés démarches. Il mourut âgé de 80

ans , tan 31^ avant J.C. 8c noma Régent Polifperchon ,

,. ,, fans avoir égard a fon filsCASSÀNDER, qui piqué

juftm.liv. (.çtte prSerenèe fit ligue avec Ptolomée ?c d'autres

*+• c. s- cj^efg pour détruire fon concurrent. La Reine Euridice

l'ayant &it nomer par Aridée pour fon premier Miniftre,8c

ayant prdoné à Polifperchon de lui rpmetre l'armée entre

les mains , il fç<lévoiia ciitierement à cette Princcflê , 8c

paflâ enGréce pour y réduire quelques villes .rébelles.Il fiit

rapellé en Macédoine par les troubles, qu'y avoient excité

la cruelle Olimpias ; 8c après la mort de cette Princeflc,

I. il époufa Thrjfitlmicc foeur d'Alexandre , dont il fit en-

jis89.duM. fuite périr ks deux lys avec leurs mères. Caflander ayant

^ *'î* afermi fon autorité » par l'alliance qu'il fit avec Ptolomée>

»vinc J. c, Sjieuckis 8e Lifiraachus, prit, à l'exemple d'Antigpnus 8c de

'" "" Démetrius, le titre de Roi, dont lui Scies autres s'étoient

abllerius aûfli lone-tems qu'avoient vécu les fils d'Alexan..

dre. Il fe ligua enlSite avec Ptolomée ScavccSeleucuscon-

tre Antigonus, qui périt à la Ëunculè bataille d'IplUs. Anti-

pater rebâtit la ville de Thébes, Se celle de Potidée qu'il

noma Caffjntdrie , 8c en fonda une nouvelle , jjui fut apellée

ji aujourd'hui Thtjfalofft^tte * HOm de fa femme. Sa fœur NUex épouià

. Lifîmachus qui dona fon nom à une ville de Bithinie no?

mée auparavant Antigonic par Antigonus fon fondateur.

Antipater -mourut après 19 ans de règne. Se laiflà trois

I I. fils. '

f707.dal^> PHILIPS IV. qui étoit l'aîné lui luccéda,8c mourut

un

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HISTORIQUES, liv. lit 545

im an après de phtUie , & fa mort ocafiona de lîouveaux Rois d « trouWesen Macédoine. Ses deux frères ANTIPATER Ma ce- & ALEXANDRE, ne pouvant s'acorder fur le pana- «o'«*- ge de iàfuccelïion, en vinrent aux mains. Le premier eut m. & IV. Pinhumanité de tuer fa mère Theffalonice , fous prétexte î7o8,duM. qu'elle paroiflbit plus portée pour fon frère que pour lui. ^ ^^\'c Alexandre apelle contre ce parricide , Demetrius Polior- *^^"U'^' cetès Se Pirrhus Roi d'Epire. Celui-ci plus aftif faifit cette ocafion de s'agrandir , & fous le titre d'allié > fe làifit d'une partie de la Macédoine , pour prix du fecours qu'il «^j^j^ i^^ s'étoït nâté de lui amener. D'un autre côté Antipater avoit ,^. c. 1. eu recours à fon beau père Lifimachus Roi de Thrace , qui fur l'avis que Demetrius venoit aufli au fecours d'Alexan- dre , lui avoit conlèillé de fe reconcilier avec fon frère plu- tôt q^ue d'ouvrir l'entrée de leurs Etats à l'énemi de leur père- Alexandre,qui ne redoutoit pas moins la puiflance de ^'"'- f" Demetrius , alla au-devant de lui pour lui faire honeur , Ôc ^''^""• le co mbla de careflès , mais lui fit en même tems entendre qu'il n'avoir plus befoin de' fon fècours. Depuis ce jour-là ils fe défièrent làns ceflè l'un de l'autre. Toutefois ils fc

frioient fouvent à manger , afin de mieux cacher les era- uches qu'ils fe dreflbient. Enfin Alexandre fut la dupe de Demetrius , qui l'ayant convié à uii feftin , fe leva de ta- ble au milieu du repas , &: voyant que ce Prince qui s'étoit aulfilevélefuivoitjufqu'àlaportcilditàfes Gardes, en fortant, tutz. celui ^ui me fuit 1 6c Alexandre fut tué 6c * avec lui ceux de fes amis qui fe mirent en devoir de le fecourir , l'un defquels dit en mourant , qu'on ne les ^voit prévenus que d'un feul jour. Demetrius ayant enfuite fait une affemblée pour fe juftifier de cp meurtre, repré- ïènta qu'il n'avoit fait que prévenir fonf^enemi, & venger le iang d'Alexandre le Grand , naï la mort du fils _ de fon aflàflin. Toute l'armée fe déclara en fa faveur, 6c Antipaier fut obligé de fe retirer chez Lifimachus , qui preïïé lui-même par les armes de Doricete Roi de Thrace, . fait la paix avec Demetrius & lui livre l'autre partie de la Macédoine, échue en partage à fon gendre Antipater , &

Ïipyr fe délivrer des reproches d'Antipater,qui lui imputoîc a peite de fes Etats,ille fit tuer^ôc mettre en prifon ia pro-

Zzz

l

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54« GENEALOGIES

ft. o r s DE pre fille j qui lui faifoit les mêmes reproches. C'ell aînfi

Macb. que périt toute entière la famUledeCailander, Scexpia D o I K E. le crime d*av€»ir exterminé la race d'Alexandre.

V. DEMETR^US furnOmé rdiorceàs demeura ainfi

j7ii.du M. maître de la Macédoine. Ce Prince déccndoit des Temeni- ^ ^'^\'c ^^ ' ^°^^ ^^ iàmille étoit partagée en pluTieurs branches ,

avant J. c. fuivam Strabon. Son père Antiggnus eut deux fils , il . apella l'aîné Demetrius du nom de fon frcrc > 6c l'autre ?A»-

Deme'iriû ^^' *^" '^"^ ^^ ^^^ v^rc. D'autres prétendent que Deme- trius n'étoit pas fils d'Antigonus,mais fon nevcu,& que fo» père étant mort , pendant qu'il étoit encore en bas âge > & îà mère s'étant remariée incontinent après, il pafla pour fils de ce dernier. Antigonus fut un des Généraux d'Ale- xandre le Grand. Après la mort de ce Conquérant , la Li-

luftîn , liv.. ^^^ > ^* PamphUie y la Licaonle & la grande Phrigie lui

15. Se 14, échurent dans le partage qui fe fit des Provinces de la Mo* narchie. Antigonus qui avoit autant d'ambition que de va- leur , ne Te comcnta pas de ce partage ni du titre de Gou- verneur y car après avoir &it avec fuccès la guerre à Perdic' cas , Eumenes r Alcetas ôc Seleucus , & fournis la Sirie , la. Phénicie , 6c d'autres Provinces de l'Afie ; il prit l'an da monde 5 698 le titre de Roi avec le Diadème , 6c le dona à- ' fon fils Demetrius , qui venoit de remporter une viAoire confiderablc fur Menclas frcre de PtolomécCe fiiten mé- Tunm , moirg jg (-ette vi<5Voire qu'il fit bâtir la ville À^Antigonie. * '*■ Enflé de ces fuccès , Antigonus fe prépara à aller ataquer Ptolomée en Egipte , mais le fuccès ne ré- pondit pas à fes elpcrances. L'armée navale comandée par fe>n fils Demetrius fot batuë 6c difltpée par la tempête ; 6c Parmée-dc terre n'ayant pu forcer les partages qui étoient uop bien gardés , il fut obligé de changer de defïein.. CertC difgracc rèveilïa fes encrais. Ptolomec , Caflander , Lifi- machus 6c Seleucus formèrent une ligue contre lui , 6c An- ngonus leur ayant livré bataille auprès d'Ipfus en Phri- gie, y perdit la vie à l'âge de 80 ans , Pan du monde 370a ÔC 3.02 avant l'Ere vSgairc. Le Royaume d'Afie , qu'U- avoit formé arcc tant de foins 6c de travaux , devinr la.

proye des Roii vainqueurs > qui en partagèrent entre eut ^s Eroyinccv

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HtS T O R I Q U E S. ZiV. ///. 547 Dcmetrius Poliorcetès ,comandoit la Cavalerie de fon R o i s d » i]^K dans cette bataille , &c rompit l'aîle des énemis qui lui ^^c e- .etoit opofée ; mais fon ardeur a pourfuivre trop loin les " ° ^ " ^• .fuyards , fiit caufe de la déroute du refte de Parmée. Il fc retira en diligence à Ephefe , & sV embarqua pour fe ren- dre à Athènes î avoir laifTé fa femme Deidamie Se fcs galères ; il comptoir fur l'afè<îtion 6c fur la reconoiflànce «es Athéniens , qu'il avoir délivrés des armes de Caffan- der > & dont il avoit reçu alors des honeurs divins. ^ Mais en cette rencontre j ils lui fermèrent leurs portes , 6c Demetrius , qui n'étoit pas en état de fc venger , diflîmula ion reflcntiment , content qu'ils lui rendiflcnt ies galères, avec lefquellesil alla piUerlaCherfonefe6c remit les trou- pes par le butin qu'il y fit furLîlimachus.Seuleucus jaloux 5e la puiflance de celui-ci , fit la paix avec Demetrius donc il époufà la fille StrAtonice , 6c racomoda fon beau- pere avec Ptolomée. Demetrius conduifit lui-même ia iille à Scleucus , prit la Cilicie fur Plifturchus frcre de Caffânder , à qui on l'avoir donée , &c étant revenu en Gre- ■ce , avec de nouvelles forces , il prit la ville d'Athènes > oii il mit garnifbn , entra de l'Atrique * dans le Peloponefè , 6c dent deux fois Archidame Roi des Lacédémoniens. Il qutta laLaconie pour fe rendre en Macédoine, 6c s'étant emparé de ce Royaume 6c de laTheflalie} par lamorcdu fils de Caflànder , il forma le deflfein de recouvrer tous les Etats qu'avoir pofledcz fon pere Antigonus , Ôc aflèm- bla pour cet efet une armée de plus de 1 00 mille hommes» &: une flote de cinq cens vaiffeaux. Proloméc , Scleucus 6c liifimachus , uniHent leurs forces contre lui , Sx. engagent Pirrhus dans leurs intérêts. Demetrius trahi par frs foldars, que l'Epirote avoit gagnez, lui abandone par fuite la piutarqae' Macédoine 6cfc fauve a Caflandrie, étok aiorsiâ fem- . -. me Philla , qui termina fa vie &c fes chagrins en avalant dti ijy ^^^* ^^ poilbn. Son mari trouva de nouvelles reffources dans fon courage , il paflc enGrece j il avoit laîiïë fon fils Ami^ gonus , rarfèmblc quelques troupes , Se ayant rendu à Thébes !a iîbcrté qu'elle demandott , il paffe en Afic pour faire la guerre à Lifimachus > il prit Sardes te quelques vil- les j mais eafiaj fon armée énmt afoiblie Ôc par la difetce

Zzz ij

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54*

GEN EALOGIES

Rois de prc fille , qui lui fiùlbit les mêmes reproches.;^ M A c e- que périt toute entière la Emilie de Caflà^c/'

o o I H E. le crime d'aveir exterminé la race d'AIeï^ ^ ^ V. DEMETR^US furnomé rslmts'fg,^

)7i I. du M. maître de la Macédoine. Ce Prince ^g. ^ j ».

* "'• des, dont la &mille étoit partagéo"?'^ S 3'° avant J.C. fiàvant Strabon. Son père A«,|j-# "-%■§- "^

_, _ . apella l'aîné />«w«n»iduno0'^'^^^^-^

* J? ^ ^

■*», Roi Je.Miccim Uc d'Aotipain; i°fi'..-

nmfff.me d'Aguodc, h

I, Stratmicê,

ip. T K I u t.

nil. DEMETRIUS NiCATon r Roi de' Siiic , «lui Kg- 7 mois Macédoine-

CyicK.

ANTIGONE II. ftrnomrf DoïOM , ai en 377*- '"é l'an 3784. ip. Ptût^ veuve de Dememut.

l , fili naturel. Roi ea jSiff. prit paf les tfp. LtKiitt , fille de Demcttiiu SoKi;

AUXX&MDIkJ;

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i . ^ Î45»

ç» 'VUS (L'ALEXANDRE le Grand.

i o

■^ %■ « *f- . . <-S^^ PHnrr»,

-.ÏT^^ ïtcJoinée— rToioiâï*. - B*r*«;«, Maced»-

% ^ t? ^" maii Je i". Philippe, " premier

*^ ---- ' Birnwi. »*•. Plolom^fc mari.

îCi^ù--:::,

rx^A-^^ rvA>o

^ '^■■^ V«Mb, LifiuJr», Ptoio- vftjîw?. M*flAf. .ÂmtnMi.

O %-%^ ^P- *P- »-<'» *P- Roi de ^P*

1 1^^ *• »->-* etrim Agath(>- phiU- lifinu- Cyiene. Piiriiafc

dePcUée.

T^

làtfae, riLLISIMACHUS,Roi pHtim» ceioine de Tbractf , pois de Ua-

Voycz cedoiaeen 3718. tué l'an 3713.

&. i": 3f*<wi* t-". Not* , aie ■• d'Aotiparu, 3". At^nii , ffllc de

PioIom^eLagui. 4* ../jW/hti , TctlfS ie Denit , Tyiaa i'HeiKÏU.

s. AsAToeiii, AicxAHSM. AtfnM, x.-'EmUki, 3. LniHAcnr^

ëp. Lifimdr» , fille ^- ^. & P H i l 1 p * I j

de Pioloméc ia£il& Ptolomée Annpatef, nez par

VbUadclphc fili de J'tolom^e'

CaflJuuler. Ceranst,

^ 3f

X. MÉttAGRÉ.Rol Xn.SOSTHENGS.Rtf

'An isoNUS , que de Micedoine en )7»5> At Haccdoine l'an 371;.

pftf^c fil moaiii. Kg. k noiK tcnj^^^-tcfr >aiM.

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548

TAbU XXL

Rois de MACEDOINI

l CAS'SANDER, Roi de MicedoÎDc l'an du monde 3SS9. t en 3707. ép. Thefffitg- miet , foeui d'Alczaadic le Ciand.

Il PHILIP- iir. ANTI-

PE IV, PATER I.

Kcg. I an. -t" CD 37II-

icg. 3 au;.

AMTirATBik, Gonremeui de Micedoine fmi Hasihl -'XJI : i

PU.

Nie A KOKf

A O A T H O H ,

&

A iiXARCKtrl

]a L AU s,

EchanTon tp

d'Aleundre. 1 '- CinA

foliiKràl

IV. ALEX AN-

D R E . rcg. 3 ans arec ibn &cK.

XI. ANTI- PATER IL en 37tî-Kg- jours.

pHiLiPfi, déceada dci HeTacKdes.

Demi- Antigonb, Roi d'Afie t ^'"^ ^ monde 3701

T K I u I. &gi de So ans , é^. StrMtmct , fiUe de Coreni.

V. DEMETRIUS PoLioKCBTi'», Roi de.MutJaine l'an 3711. ■(■ en 3710. ip, i^Piit», fille d'Anilpaicr. i°.N.., dlUirie. i'*. Diiiamit .foeur de Pinhus. 4*^. Pahmm ^t it Fn lomée Lagus. 5**. Hwtiitn. «°. £<M4j|7r. fille d'A^nck, l de Siracufe.

XIII. ANTIGONUS Go»

Roi en 3718. t l'an 37<t. igi de Jo ans , reg. 34. rfp. Phjl» , fille de Seleucus Se de Stcatonice. Z}«m , coneubioe.

XIV. DE'METR IV S IL

Roi.-f en377i,reE-ioaDS, ^p. 1°. NittM , fille d'Aniio- cnot , Roi de Sirie. 1". Pm, fille d'Aleiandre II.Roid'Epire,

XVI. PHILIPE V. Roi en 37S4. + l'iD 381s, reg. 41 ans ép. N. . . fiUc de Oofon. Gnetnim*^, coacub.

I. Stiifnict , 1. D M E-

ip. T B, I u I.

VIILDEMETRIU5 NiCAToR : Roi de Siiic , «lui leg. 7 mois ea Macédoine.

Màmh, fib oatuccL

rhyU , if. AotigoDUS Conocait

XV. ANTIGONE II. furnomé Doïok ,

Roi en 3771. lué l'an 3784. ^p. Pti»^

TCuve de Deniettius.

Dr Ml ï «.TOI, XVir. PERSE'E, fili natorel, R<ri en jgttf. pri«paHes.

que Ton pete Romains en i^iS. ip. L»iu» , fille de Dcmctrius Soiet.

£t cmpitiônnet

Alxx&mdil».^

Roi de

,v Google

[ fuccelTeurs

[ Uiceioàta.

J4? d'ALEXANDRE le Grand.

Plistak- IfriMtt,

CHU. . é«.

Lagtiï.

Oiât.

VX. PTOtOME-B , dit Ceraucie , Roi de MaceiloiDc , l'an Î7Ï4. lue

MJ7»J

Deinrmu*

Polioicctès.

t. jgus , lècood

ép. Agatho-

AntigmiM, ^

B*r«mw, Maced»-

ép. rien ,

I . Philippe, premiee a". Ptolomie, mari.

Ptolo- Arfiiuff. MxflAf,

Mi'i ép. Roi de

PhiU- Lifima- Cytene.

ielf &e. cIhu.

AmigtMi.

DAUmii , ép. DeiRctrtiu Polioiceiis.

VI.PIRRHUS.Roid'Epire, leg. 7 mois en Miccdoine niis baben-bete. Voytx

/•ATOCLt»

ie PcUée.

VIL LISIMACHUS, Roi pHtim» de Tluac« , puit de Ma- cédoine en 3718- lué l'an 371;. ép. 1°; MutriU. t.'. Nifis , âiff d'Aotipater, j*..4iyîiiM,&Ie de Piolom^e Lagut. 4* .Amifirit , TeofB de Denis, Tyran d*Heradie.

y. AeAToeiit,

dp. If/4<Mfr« , fille ^«PiôloBtécLagiu.

AlEZAKBM.

h-

Piolomée Pliibdelflke.

ép. IcPHIllFISj

Aatipater, niez pti

Sis de Pnlom^e

Caflandei. Cciaon*.

*

X, MÉtEAGRÊ.Roî

de Macédoine en J7iJ<

Kg. % moi»

Xn.SOSTHENBS.Rd

de Macédoine l'an 37if.

-tcnj7tS.ie^>aBt^

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po: GENEALOGIES

•Ko I s 0 1 éc par la dé&rtion des ibicbcs , il vit réduit ipourprêve' M A c E- nir la trahifon des fîens , de fe rcmctre entre les mains de

* o I N 1. JQQ geqdre Seleucus , qui le fit conduire fous bonne garde dansîa Chêrfcnefc de Sirie. Dans cette trille extrémité , 'A écrit à tous içs Lieutenans &: à les amis t qui étoient ea Gi'écefTeaezr-nfoi pour un hopime mort, n /Vfts. flus dorôtJtvAnt d'yard âmes lettres, k mes ordres ^ à ma» cachet , toumezr poHS du eêté de mon flsAmigmusiiftfivatrt Maitre , U Riyath : tue de Métcédoiue ejl à lui ,Je ne dois plus être compté pitrmi les . vivaus. Antigonus au déiiefpotr dp la captivité de ton perc, écrit des Lettres très4bamites à Sdcncas , 6c lui o&e toiv cequilnirelleâc fa tête même pour la liberté de ion pcre. iMais Liûmachus lui fit repré^aterpar des Ambailàdeurs combien il étoit dangereux de âoner la liberté à un hom- ine capable des plus^autes eotreprifès , vigilant &c in&ti-r

fable : il lui fit même ofrir a oo talens > pour le porter à. fe éfaire d^ua prifooier de qui il avoit toujours infiniment à craindre. Seleucus ce fuivit -^as un ii mauvais cx>nièiL Il e)H fisÀQ de lui fojiHÙr magnifiqueoteat toutes ksfltofès ,. fléceffairps à l^entreticnf^unRoi. La captivité de Deme- ^Vis dura trois ans t Sçjx finit qu'avec la vie , qu'il perdit à l'âge de cinquante ^pj^rre' ans , par les débauches auTquelles il s'étoic enderemeat abandoné , comme s'il eue voulu y =ttoy«rlc fouvcnird,c famauvaif^ fortune.

Demétriu's qtioiqué d'une taille aflez avantageufe, étoit pourtant plus petit que fon pcre Antigonus ; mais d'u- ne beauté fi excellente , & d*nnc rràpç fi relevée , qu'aux V\m. àt. cun des Peintres & des Sculpteurs qui enont fait des por-»- traits ou'des ftatuës , n'ont pu atraper fon air &c rcflêm- " felance. Car on voydit fur fon vifagc la douceur & la gravi- té, le terrible Se Pagréable , & parmi cet air de jeuneflci de vivacité & de férocité , on voyoit éclater un air hé^ roïquc très-dificile à imiter , & une maiefté véritablc- taeat royale. On trouvoit le même mélange dans iès jXKCius^ qui étxûent également propres à étoner) à char- mer) -car pendant qu'il n^avoit rien à faire, il écoit<i'ua comcrce délicieux , rien n'égaloit la fomptuofiié de tés &llins j de fon luxe & de toute manière de vivre ;c'étoit le plus ma^ifi<jue > le plus voluptueux Ôc le plus délicat

y Google

ÎDemetrio,

flrSTORiQUES. liv.m. «5ï

^toas les Rois. Mais d'un autre côté , malgré ces voïup- R* iV tt » (ez 8c ces délices , quand il étoit queftion de quelque en- Ma c ■- «rcprife , c'étoit le plus a<ftif , le plus terrible & le puis dili-: »»>«»•" gent des hommes ; rien n'égaloit vivacité Se fon couragC} q[ue patience âc ion aiuduité au travail. La natureluî avoit donné unclprit invemtf , mais il n'emf4oyoit pas cet «fpric &c cet amour qu'il avoit pour les arts y en jeux &c trt plaifirs inutils ^ fon aplication aux arts mécaniques » avoit soupurs quelque cbofe de fuperbe te feneotc ion Roi j 6A dans foa travail > on voyoit toujours éclater la grandeur S& la magniBcence > cous (es ouvrages marquant non-feulc ment Ton amoiu* pour les arcs , ion aplication , fon habilité >> mais enct»e l'élévation de ion cfpric Sx, la grandeur de foiv «ourage.

PIRRHUS demeura, par la reûaite de Dcmêtrius^ y f maître du Royaume de Macedoirle , qu'il fut obligé de par- 37-,^, ^f ' Cager avec LiUmachus foit allié. Mais fepE mois après il en & iHr. fiit dépoiiilléparcemê^eLifimachuAj dont il avoit quité «vantJ.O ^alliance , & fe retira en Epire^

LISIM ACHUS étoit rtarif de Pclla ville de Macé- VII. doincj&aveit été &it par Alexandre, Garde de iônCorpâ piS.duKf. & du Tréfor Royal. lUuftre par b nobleflè de fa race , « le * ^S^- &t encore plus par ia vertu. La grandeur de fon courage & *'^"' J* C.- tes talens dont lananure âc la Pnilofophie l'avoienc orné > Juftin , ('élevèrent au deifus de tous ces grands hommes, qui liv.ijiCjf avx}ient dompté l'Orient. Le Roi irrité * contre Lifîmachus> comanda qu'on l'cxpofâ au lion le plus furieux ** ; mais notre guerrier ferme & intrépide , le voyant venir fur lui pour le dévorer, envelope fa main avec fon manteau, l'eij- fence dans la gueule du UonT& lui arache la langue & lat

* Le fljjtt &f U colère d'AleianJre' j * Qj Curcc liï%. e, i* prétend qns Ait aalT) hmaitUnt pour lui qution otarie | ce n'eft qu'un coote ni de ce qur Li£ma- pOQi LifimaChiu- Alexandre ayo'i injullê-' i cbus châlfaDt un \Dixt en Sine '' '~-

ment condamné Gallifthene , pbilolophc d'an grand tnjritc , d' mourir dans le» touriDcntl Lifimaclius , qui avoit contn- xae d'aller entendre les leçons de ce PKi- fôfbphe , toncbd de l'infortur.e d'un û -grand honme . lui dona du poi&a , afin qu'il pAt lenniDei fes fou&aoces, De-là b^^ac tf Alezand».

leul tué un lion d'une prodigieufe gran- deur Cependant Pfine & Seoéqae, ainfi'' que Jiiftia , piicendent que ce n'cA pac une^blc, mais une vérité, te le récit' de Paufantas ne difére du leur , fu'cn ca .qu'il die que Lifimacbus ftu jen^ daoï- uae ^te , o4 il 7 avait ob lioB ^ji'ii nu»'

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551 GENEALOGIES

R o i^ DE vie en même tems. Unea<5Hon fi digne d'admiration , en Macs- dona au Roi , qUi ne ceffa depuis de le diflinguer comme

Il 0 1 M s. un des plus braves Macédoniens qu'il eut dans fes troupes. Liûmachus mérita encore la bienveillance de ce Prince par

j j fon atachement pour lui. Un jour qu'Alexandre trop arda-

inïfriâèit' ^^' emporté à la pourfuite de quelques Indiens , eut été ^bandone de Tes Cardes , dont aucun n'avoic pu le Tuivre à caufè de la viteCTe de fbn cheval , Liûmacnus prit à la queue de ce cheval , afin de ne pas quitter fbn maître ; Al^^^i*^ décendant de cheval bîcflà parhazard Lilima- chus au front) avec la pointe de Ht lance, 6c faute de lin-

fe pour étancher le làng j le Roi eut la bonté de fe fervir e Ion Diadème , Se lui dona par-là le premier prélàge du Royaume qui l'atendoit. ?^//irKirere de Lifimachus étoit peu auparavant expiré > de laultude , entre les bras du Qj-Çarce,, Roi î l'ayant fuivi a pié l'çfpace de ?oo ftadcs j quoiqu'il 1 8.C. f.. fût chargé de cuirafle Se de içs armes » 0ms vouloir prendre le chevM de Lifima^chus j ^i lui ofrit plufieurs îbis. "^

Après ia mort d'Alejcandre , il eut pour fa part dans le '. partage que les Généraux firent des Provinces de l'Em-t

* : > pire, ç^tte partie de la Thrace j qui confine § la Macé- L '■ doinejilyjoigniF lesOdriiiens, qu'il dompta > ^ bâtit ^ans l'ifthme de la Cherfonefe de Thrace , fur les côtes de la Mpr Pgée , la ville Lifim/tchie , qu'il peupla aux dé- pens de celle de Çardiel'an 309 avant J. G. Il eut beau-. pAufaïuas , Qoxi^ départ aux guerres qui s'élevèrent entre les fuccef. M. c, 3. & {^xxK d'43exandre 1 ôc fujvit toujours le parti opofé à celui d'Antigonus S>ç de fon fils Pemetrius. Il avpif conçu con- fre celui-ci une haine mortelle, * Il voulut s'opofer à fon

■fc pIotaiquedans^viedeDcii;ie[t;i;s, nous aptcnd le fujWde cette baine. Il nconce ^ue Dcmecrius fe mo^uoit Ae ceux qui apclloient Roiï les autres fuc- ccfleors d'Aieiandtc , comme s'il n'y eût eu que fon perc 8c lut qu'on dût ainfi Méfier. Il fe ^lifoit uq plaijir d'entendre ui counifans, qui buvant i ta Tant^ Tous Je titre de Roj .bn^oicnt funplement i la iàncé de Seleucus fout celui de Grand' M^cdes Elephiosji ccUc dcPtoIo-

■née fous .celui d'Amiral , i celle de Li£- mAcfius £>U5 le nom de Garde du tréTer , Se i celle d'AgathocIe lous celui de Gqur vérneur des îIcS.Tous ces trinces inUruiti de la vaijiité de Demetrius , n'en firent que rite , eicepcé Lifimaclius qui s'en ofèoli tout de bon. II s'imaginoic qut^'comme on donoii ordinairement la charge de« tiéfots à des Eunuques , on vouloit le ta- xée par-lit de~l'£tre,& il ne lepudon» jamais i Demctiius.

entrée

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HISTORIQUES. z;w//i ' jjj

entrée en Macédoine > lorlqu'il y iut apellé par Alexandre I^ o 1 1 n fils de Caflander , contre fon frère Antipater > auquel Lifi- Mac». machus avoir mariée fa fille j il livra mime bataille à De- **'=«»'». metrius auprès à.' AmfhipoUs* i mais en voulant dllputer la « aujouniw Macédoine , peu s'en rallut» qu'il ne perdit lui même la ^"^ Thrace , & preffé par les armes de Droraichétès , il fit la Juftin.liT. paix avec Demetrius , aux dépens de fon gendre , qu'il fit ',<■• ^^- '• tuer , pour finir fes reproches. Il fiit batu & pris prifonier Mp*'* ''*' par Dromichétès , auquel il céda pour liberté tout ce "^"*' canton de la Thrace j qui eil au-delà de l'ïfter, aujour- p|at.«« d'hui le Danube , & il lui promit fille en mariage. Pau- Uemtmt. &nias dit , que ce fiit fon fils Agathoclc , qui demeura pri- pjafaiiiaji fonier. Il fc ligua enfuite avec Pirrhus Roi d'Epire > Seleu- 1. 1. c. j. eus &c Ptolomée^pour abatre Demetrius , fie lorfoue ce- lui-cicutétémis hors de combat, il fit la guerre à Pirrhus fie le chaHà de la Macédoine , dont il fut reconu Roi en placel'anzSé avant J. C.

Lifimachus après avoir marié Ibn fils Agathoc'lb à Lifjtnir», une des filles de Ptolomée Lagus , en avoit Jaftîn; époulé lui-même une autre nomée Aifnoîy dont il eut '•7'&i4» plufieurs enfans. Cette dernière alliance caofa fa pcrœ j,J^™ fie la ruine de toute iàmitle. Les intérêts diférens de ces deiix fœurs, les engagèrent dans toutes fortes d'in- ["'"f^^'i ;trigucs , pour fc feire un parti puillànt, quand Liûma- **'**™*°" chus viendroit à moiirir. L'arrivée de Ptolomée Cerau- 'ne dans cette Cour , fit craindre à Arfmoé qu'il ne fortifiât trop le parti de Lifandra , dont il étoit frère de père Se de mère > 8c que fes en&ns , après la mort de Lifimachus ne tombaiTent en la puilTancc d'Agathocle. pour prévenir cette difgrace > elle réfolut la perte d'A- gathocle , dont elle dona de fi mauvaifes impreflfïons à Ijfunachus , qif il le fit mettre en prifon > fie l'y fit mou- rir. Lifandra avec fes enfans fie fon frère teraune , fie Alexandre fils de Lifimachus Sx. d'Odrifias j le làuve'rent î£ fe refiigiereni à la Cour de Seleucus. Plufieurs '«les principaux Officiers de Lifunachus indignés de cruauté , l'abandonerent Se allèrent trouver le Roi de Sirie. On n'eut pas de peine à le porter à déclarer la guerre à Lilimachus> il y «voit déjà aifez de pencham.

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554 GENE AL O G I ES

RoiJ DE Seleucus à la tête d'une belle armée, entre dans-1'ACe

Ma CE- mineure, enlevé SardestÔC plufieurs places. LiTimachus

D o 1 N B. pj^dè PHelefponi pour arêter fes progrès , lui livre ba- taille à Corupedion en Phrigie , & la perd avec la vie. * dont le cours avoit été de 74 ans. Sa mort fut pour fa famille le dernier &c le comble des malheurs. Il avoit vu périr quinze.de les fils, que divers accidens lui enlevè- rent. IL lui en refloit deux de fa femme Arfînoé Zijîmachus 3c Juftm , phiiipey l'un âgé de 16 ans, 6c l'autre de 13 , que leur

"' **• oncle Ptolomée Ceraune tua entre les bras de leur mère.

VIII. SELEUCUS demeura,pOQrprix delà viéloire, maître

j7i}.duM. de tous les Etats de Liflmachus j il venoit en Macédoi- Se iSi. ne , lorfque Ptolomée auquel il avoit doné retraite peu

avant J.C. auparavant, fc détache de Seleucus, 8c avec cène in- croyable viteiïè , qui lui avoit feit doner le nom de C*-

Pauianias , ^^^ ^y yj^^„ ^ arme contre lui , &C lui dreflè des eia- '-c. i^- bûches oii il le Êùt périr. IX. PTOLOMÉE ie fait enfuitc reconoître pour Roi

j7i4.daM. de Macédoine , &c craignant n'en pas demeurer paifible

poffènèur , tant que vivroient les enfans de Liûmachus

Juftin , ' ôc de fa fœur Arfuioé , il les égorge entre les bras de

]. 14.C.). leur mère, le jour même de Tes noces, avec cette Princeflè , qu'il relégua en Samothrace. Ptolomée paya bien-tôt h. peine de fes crimes. Il fut pris priibnier dans ime bataillé par les Gaulois , qui avoient fait une inva- fion dans la Macédoine , fous leur chef Belgius , &: quand on l'eut reconu, ils le mirent en pièces. Après mort Arfinoé fe retira en Egipte auprès de ion frerc Phila-

X Ar VT ^^^P^^ ' 3**' l'épouJà.

î7if duM MELEAGRE qui lui fucceda dans le Royaumcdc &z7i>. ' Macédoine ne régna que deux mois, 6c ANTIPA-

avancj.'c. TER II. qui le m élire après lui , fut tué 45 jours après par les tiaulois. Ceux-ci fe diiperièrent après leur viétoire, pour piller le p«s des environs. SOS THE^

* Appien raconte qu'un dùen qpe ce lYétc enrevelL Panfinias dit 911e ce fa

. Prince avoit nourri dans f^ msifoa , défendit te corps mon contre Ici oifeaux & les b£tei caroacieres , jujqa'j ce que

^\ Thoiu de U nlic de Ftumlc l'edt tigu-

iMexandre un de Ces6lt,ScjU d'Odii- ùas , qui lui rendit les derniers deroîit ayant fait portet Ion corpt dans b. Cktdi)as&, il l'inbuioa*

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HISTORIQUES Zw./// 55J

NES illuftre Macédonien, aflèmbla quelques troupes. Rois profita du défordre ils étoient , en tua un grand M a c e- nombre , & obligea le refte à abandoner le pais. La " o ' »» =• Courone de Macédoine fut le prix de la valeur & de X 11. la viiïtoire de Softhenes , que les Macédoniens reco- i7i-s-iaM- nurent pour leur Rot II le montra encore plus digne lyj^j^ ^^ de ce cnoix par modération, car il ne. vouloit pas i^.c j, ' fôufrir que l'armée lui prêtât le ferment comme à îbn Roi , mais Amplement comme à fon Général. Cepen- dant Brcnnm autre Chef de Gaulois , & troupe vinrent à leur tour en Macédoine & acablerent par leur nom- bre Softhenes ôc ravagèrent tout le païs. Ils prirent enfui- te le chemin des Thermopiles , pour entrer de-là dans la Grèce , oîi ils périrent prefquc tous miférablemcnt.

Après la mort de Softhenes , Antiochus fils de Seleu- cus Nicator, & ANTIGONUS-Gonotas , fils de Xllt Demetrius - Poliorcetès , prétendirent à la Courone de î7i8.duM. Macédoine. Leurs pères en avoient été Rois l'un après ^ ^^f'f. l'autre. Amigonus qui depuis la fetale expédition de fon *v*"U'^' pere en Afie, avoir régné dix ans en Grèce , le trou- vant plus à portée que l'autre > en prit poilèflion le pre- mier. Us lèvent tous deux de grandes armées & for- ment de puiffantes alliances , l'un pour le maintenir fie l'autre pour enlever à fon concurrent fa conquête; l'é-

f alité cie leurs forces les tint quelque tems dans l'inadtion, c: à la fin on en vint à un trait2,par lequel Antigonus épou- fa PhiU fille de Stratonicc & de Seleucus ,& Antiochus lui céda fes prétentions fur la Macédoine , de forte qu'il en demeura paifîble poifeflèur & la laillà à fa pofterîté qui en joiiit jufqu'à Perfée le dernier de cette race.

Antigonus atî^qué enfuitç par les Gaulois , les défit & les obligea à lui demander la paix. Moins heureux Juftîn»'.»;: lorlque Pirrhus, au retour d'Italie jetta fur la Macédoine , il fc vit réduit par la délèrtion des fiens, ?^ *" à lui abandoner ion Royaume , qu'il ne recouvra que ' ' par la mort de ce Prince tué à Argos qu'il vouloit mr- ■prendre ,& Antigonus étoit entré avec quelques trou- t «• 1 pes pour la défendre.Antigonus ufaavcc modération de -^ ' *^ ' yiéloire, Ôc recouvra pluûeurs villes de la Grèce. Les

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j5« GENEALOGIES

R q 1 3 s I Lacédémoniens, & les Achéniensi alarmez de fa tropgtan- M Ac s- de puiHànce , formèrent une ligue contre lui) & enga- " ° '"ir p''^'" Ptolomée Philadelphe d'y entrer. Les Gaulois xéiAv.JC ^jjatjques Pataquerent dans le même tems , qu'il étoit prelTé par les armes de Ptolomée Se des Spartiates; mais fa viâoire qu'il remporta fur eux le délivra de ces bar- bares) Se obligea Ptolomée avec fes alliez de fe retirer. Antigonus profitant de tleur retraite 6c de l'ardeur de PaufaniaS) iès loldatS) tourna fes armes contre Athènes ) &c i'obli- lir. ). g£2 ^ malgré la flote d'Egipte Se l'armée des Lacédémo- JulUn^lir. niens, deiè ibumetre à lut Tandis qu'il eft ogipé-à cette a.6, ch. a. guerre , Alexandre Roi d'Epire tombe fur la Macédoine pour venger la mort de ion père. Antigonus y retour- ne en diligence pour le combatte ; mais abandoné de fes foldats il perd Se ibn armée 8c fon Royaume. De- mctrius fon nls ) quoique fort jeune ) levé des troupes en l'ablènce de fon père, recouvre le Royaume i & dé- poiiille même Alexandre de celui d'Epiie. ^IV. Antigonus mourut âgé de 8o anS) dont il enavoit il6i.iaU. „gn^ j^ jj j„( pQ„j fucceffeur fon fils DËME- avantY'c. '^"•'US IL dont Olimpias veuve d'Alexandre Roi j „. ^\. ' d'Epirc Se régente de l'Etat implora l'apui contre les »8 c"i' " Etoliens ; Se pour l'engager à le lui accorder ) elle lui dona en namsi fa fSe ïéin. Il avoit déjà époufé la foeur d'Antiocnus Roi de Sirie ) laquelle le retira vo- lontairement chez fon frère Se le poulFa à prendre les armes contre fon époux ) auquel Aratus Général des Tlut, U Achéens fit aulli la guerre pour la délivrance d'Athé- \^rMt. nés ) mais il fut défiiit dans une bataille près de Phila- cie par Bithis l'un des Lieutenans du Roi Dcmetrius» qui mourut après dix ans de règne ) laiflànt un fils no- me PhilipE) qui étoîc encore dans un â^ie tendre. X V. ANTIGONUS IL fumomé Do/oti . qu'on lui do-

jTji.duM. m pouj Tuteur, ayant époufé la mère de fon pupil, «Tant'î C '"' déclaré Roi par le peuple. Etant entré dans la ligue PauraDiâs, "^'^ AchéenS) à la foUicitation d'Aratus, qui lui fit re- liv. ,. ' mètre la fortereflè de Corinthe ) Se lui dona même fon - Flm. in fils pour un des otases, il marcha contre Cléomene jiritn& Roi de Sparte > qui s'étoit ligué avec les Etoliens , con- Cltmmt.

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H I s T OR I Q U E S. Lîv. 111. 557

tre les Achécns , prit Tegée & Mandnée > Ôc ayant ga- R- o i s t>^ gné la bataille de Selafic lur Cléoraene III. Roi de Spar- *^ * c e- te j il ic rendit maître de cette ville , d'où Cléomene " ° ^ « *• fe fauva en Egipte avec fa Êimille. Antigonus ufa avec juftîn.liv. modération de viébsire > il défendit Tz pillage à fes 18. c^. ibldats > &c dona la vie au relie des Citoyens , diiànt qu'il n'avoit point hît la guerre aux Sparuates , mais à Cléomene > dont la fuite avoit emporte toute'& colère. Trois jours après qu'il fi;t entré dans Sparte^ il en partie pour marcher contre les Uliriens qui ravageoienc la Ma- cédoine. Il leur livra bataille & les défît. Mais tandis que dans la chaleur de l'aétion > il crioit à haute voix pour encourager lès ibldats > il ulcéra iès poumons j dont U étoit déjà ataqué 9 Ôc en mourut. D'autres di&nt qu'après qu'il eut ga^ne la viétojrej il fut £1 tranfporté de joye> que ne fe hS&sn point crier , 6 îheureujt journée , il le Tompit une veine > Ôc termina ainll ion règne y qui avoirété de 12 ans.

PHILIPE V. as de Démetrius monta fur le TrÔ- XVI. ne à l'âge de 14 ans, Ôc fignala les premières années 378+-duM. de fon règne > par la défaite des Dardaniens & des Eto- ^ i*»- liens j & par la conquête de l'île de Crète , qu'il dut "^^'J-C- fuivant Plutarque 3 moins à la force de &s armes» qu'à Juftin, & conduite pleine de fagefTe &: d'humanité y & aux con- liv. 19. ièils d'Aratus Chef des Achéens.. Mais il ne ibutint pas pj^^ ^ long-tems les grandes efperances que l'on avoit fondées ^j-^/j, fur de 11 heureux comenc^mens. Ses vices le manifeilerent) £c il ne fe contenta pas de débaucher Polecratie , femme du jeune Aratus y il fit doner à ibn mari un breuvage qui le rendit fou, Ôc fît mourir par im poifon lent le vieux Aratus ] il lui étoit devenu odieux par la liberté qu'il prenoit» en qualité de fidèle ami 3 de lui dire fes vérité^ 6c de ne pas aprouver tout ce qu'il &iibit.

Les Romains ayant découvert l'alliance que Philîpe Juftin ; avoir Ëdre contre eux avec Annibal y portèrent les Etoliens !• s5> c. 4> 6c les Eléens à lui faire la guerre 1 & lorfqu'ils eurent eux- siêmes triomphé des Carthaginois , ils tournèrent leurs arnies contre ce Roi y iôus prétexte de iècourir Athènes , qui étoit a£^gée par fon ordre > pendant qu'il ailiégeoit

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C58 GENEALOGIES

Rois de îui - même Abydos fur l'Helefpont. M A c f- Philipe vaincu à OBolo^kus , auprès de la rivière B o 1 N E. d»Aous , & l'année fuivante à CymcephaU en Theffà- iie par T. Quin(5lius-Flaminkis , fut obligé de demander /d.i.jox.î. [j pgjjj ^ la recevoir aux dures conditions que le Plut in vainqueur voulut lui prcfcrire. Savoir quVn confervant flaminh, l'ancien Domaine de Macédoine , il abandoheroit tou- tes les villes qu'il tenoit dans- la Grèce j qu'il payerait }So7.daM. une amende de dix mille taléns , livreroît aux Romains & ij>7. tous fes vaiiïèaux, excepté dix, & enverroit à Ro- avantJ.C. me fon fils Demetrius pour gage de fa fidélité. Le Plut, in feul bonheur qui lui reftoit parmi tant de maux , c'étoit Aratê. ce ;fils fort fupérieur à tous les autres Princes par fef grandes qualitez qui lui avoient concilié l'afe^on des plus conudérables des Romains Se de tous les Macédo- niens. Il s'en priva lui-même ) en le facrïfiantàiès injuAes ibupçons & à la jaloufie de Feijee fon autre fils. Celui- ci étoit d'une concubine , on prétend même qu'il étoit fupofé , Ôc que fa mcre prétendue l'avoit fait pren- dre en naiflànt à une pauvre couturière d'Argos, no- Plut. m jj^^g Gaathaine &c nourir comme s'il fut d'elle. La ^rsto, crainte que Perfée avoit que Demetrius ne juftifiât la feut fêté de la nàiflànce , lui inipira le deflein de le perdre, 11 lui fit un crime de l'amitié des Romains Qc des égards qu'ils lui marquèrent y lorlqu'envoyé à Rome pour juC- rifier fon père contre les plaintes qui y avoient été por- tées contre lui par toutes les villes de la Grèce , U en obtint un décret aufli glorieux pour lui que favorable jumn,liT. ^ ï**»'l^E« ' Ç" 1^ Sénat accorda la grâce du perc jj_d^, en conhderation du fils. Ferfëe raccufa même d'être d'inrelligence avec les Romains pour le détrôner, & fiipofa pour le prouver de fitaHès Lettres de T. Quinc- tius. Ainfi Phiupe déjà prévenu contre fon fils par un dépit fecret de lui devoir fa grâce , dona ordre à Di- das de le fiiire mourir , celui-ci prit le tems d'un repas pour empoiibnner ce Jeune Prince , qui preflë par les douleurs que lui cauloit le breuvage , qu'il venoit de boire, fortit de table, & fc retira dans cbimbre> tandis qu'il fe plaignoit de 1% cruauté de fon pere ,

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HISTORIQUES. Lit:. HT. 555,

-il fut étoufë fous des tapis qu'on lui jctta flu- la tête. Rois 01 Philipe découvritpeu après qu'ilavoitété trompé par de M a c e- feux raports & ce- pcre défabufë ne conçut pas moins de 1 o i k e. douleur de voir Perfée criminel , que d'avoir fait mou- rir l'inocent Demetrius , dont il auroit iàns doute van- .gé la mort> û peu de tems après il n'eut luirmême per- du la vie ) qu'abrégea une maladie > caufée par fèsieuls chagrins.

. Il avoit deltiné pour lui fuccédcr Antigonus ne- „,,,, veu de Dofon ; mais PERSÉE le prévenant par di- , "^ '• ligence > s'aflura de la Courone pat la mort de ce comr 5»^ ""M.

Eltiteur, En héritant du trône de fon perc, il hérita de ayam' j c t haine Se de lès deflèins contre les Romains. Il pro- . . * fita , pour leur faire la guerre , des grands préparati& J"*'" '"• que Philipe avoit fait feirc avec un fecret admirable, *'•''• &c qu'il dellinoit contre eux. Perlée la comença en atar .quant JbmpoUs Roi des Sapéens leur allié , qu'il dé-

fioiiilla de fcs Etats. Les Romains prirent le parti de T. lîve; eur allié Se déclarèrent la guerre Perfée , qui la fou- li». +i. tint d'abord avec fuccès. Il défit dans un combat de Paufanias , Cavalerie proche Sicurium > ville lituée au pié du mont l»^- 7- •=•**>• Oflà, le Conful P. Licinius-Oraflus, qui étoit entré en Macédoine, lui tua 2500 hommes de le^ meilleures trou- pes 8c fit éoo prifoniers; s'étant embarqué fecretement, il alla ataquer a l'iraproviile la flote Romaine , qui étoit à la rade près d'Orée ville de l'île d'Eubée , la bâtit , s'empara de 20 vaiflcaux de. charge, &c en coula à fond un grand nombre qui étoient pleins de blé. 11 repouilà dans un autre combat le Conful A. Hoftilius-Mancinus, qui voidoit forcer les paiTages de l'Elimée , pour péné- l'^" î'f t. trer dans la Macédoine. Et lorfque.ce même Hoftiliu» "'"■nonde, dérobant marche , fut entré fecretement par la Thef- ^ '' "'?•_ falie, Perfée alla à, fa rencontre & lui ofiit le combat ""' J-*'- qu'il n'ofa accepter. De-là , lailTant les Romains , il fit "'"• " une courfe contre les Dardaniens, leur tua plus' de dfat «"''-*'■»- mille hommes ôc en emmena un très-grand butin. "'

Perfée furpris par la diligence du Conful Marcius > qui avoit relevé Hoftilius , abandona Pella à fon apro- che, 8c fil jetter fes tréfors. dans la. mei> dont après, ii

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)£o GENEALOGIES

R o I s D B eut bien de la peitïe à retirer une partie ; Û avoît même M A c E- doné ordre qu'on brûlât fes vaifTeaux ; mais Androni- o o I N B. eus à qui cet ordre avoir été ,porté 3 ne fe prelTa pas d'y obéir.

La réfiftance des Macédoniens à Theffalonique & à <;aflàndric, le fit revenir delà frayeur qui l'avoit faifi.» Se le renfort de 20 mille Gaulois dont il avoit fbllicité - le iècours y releva le courage Se les elperances des Ma- cédoniens. Mais quand il fut quellion de payer ces au- xiliaires Se de doner mille pièces d'or à chaque Capitaine> Ôc autant à proportion * a chaque Cavalier & Fantaflin> comme on étoii convenu > ibn avarice effrayée de la prodigieufê quantité <l'or qu'il &lloit débourièr , lui tourne la tête &c le Ëiit réibudre à réfijièr Se à renvoyer ce fecours. Cette malheureufe paffion ne le rendit pas moins perfide à l'ég;ard de Geutius Roi des Illiriens , qui «'étoit engagé de ic déclarer pom- lui contre les Ro- *C'eft-i-dite înainS) moyenant trois cens tafens. Perfëe envoya d'a- ^™ ° bord en lUirie dix talens qui furent remis à Gentïus , ôc fit compter le relie dans Pella à iès Ambaflkdeurs ; mais comme on devoit le faire porter par charrois , Fér- iée fit dire fecretement à ceux qui le conduifoient de mar- cher à petites journées & d'atendre fes ordres fur la fron- tière avant que de le délivrer aux Illiriens. Cependant Gentlus qui avoit déjà re^u dix talens , & qui avoit nou- velles que la Ibmme entière étoit en chemin > laif& perfuacfer par Pantauchus , Ambaffadeur Macédonien , de rompre avec les Romuns , &iit arêter les deux Am- baflàdeurs que Rome venoit de lui envoyer pour re- chercher fon alliance. Perfée informé de cet éclat , qtfi engageoit Gentius , fans quHl put s'en dédire , fit revc* nir fon convoi 8c laiflà même accabler ce malheureux Prince , ** fiins fc mètre en devoir de le fècourir.

4 Ticfr-LiTC 'unique qn'on étik ta»-

venu pie lu C*vMliiri mrritm Ââtim

, £x fifcti d'or comftMnt , Ut fxittMftm eiiuj ,

^ Uun CtfitMmis amtimî. Cet ptécet d'or

valoient T^t Ifircs At noue mmoye.

** Le Pi^teutAniciuscKarg^ decene gnene , ptitk tiHc tic Snir» , cap Eultf

de P-IUirie , & -obligea Gentioi i te ttm

die £ dilci4tioa. Il l'«inmeaa ptilôniei, lui , femme Eileva , fes ilenx nia, Scoi- dilete & Pleurai , &fon'(reieCarar3nte, te les priDcîj>aiu liliiteni. Cette cip^ ditiontûifaitecD neuc joiu*. T.Livt\ liV.44.

Perfée

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H IS T ORIQUJES. Z/Vî//. jïÇj

- Perfée fi méprifable par fon avarice , ie. fui;v.encore d f plus par fa lâcheté. Car quoique fon armée fut fort fu- Ma p.iç- péricure à celle des Romains , * cependant lorftju'il fe oomt.._ vit ataqué par le Conful Paul-Emile , la frayeur le fai- fit , comme l'écrit Polibe , &c dès le commencement de la bataille * * il fe fauva à toute bride 6c fe retira dans la ville de Pydne j fous prétexte d'aller faire un Sacri- fice' à Hercule , iaiflànt à fcs Lieutenans la conduite de fes troupes, qui en moins d'une heure furent mifes en broute avec on horrible carnage. Perfée , que la peur gJuM pourfuivoit , abandone Pydne > , gagne avec fa Cavale- ^ "gg^ rie , qui n'avoir point foufert dans la bataille , ville avant T. C, de Pella , & enfin fe retire dans l'île de Samothrace avec tous Iles tréfors , & s'y enferme dan Caftor &c de Pollux. Trahi par OroAtides * leva fes richeflès , & par fon favori Jw de . à qui il avoit confié fes cnfans , & qui 1 Oéîavius , Lieutcnailt de Paul-Emile , & la flote , il fe remit entre les mains de ce Romain Se fut envoyé au camp du Conful II y entra vêtu de noir avec £on fils aîné » il s'hua:

braffer fes genoux Ôc à baifer 1 p. ^ .

ibufrir cette indigne baflèflè , Emiiiol

vifaee étoient peintes la tnitlaeureux ^ue vous êtes , lui di Im fortune dm pius grajtd reprocht

* L'atftiiedePetCée étoit de prés de 40- mille hotnmcide pié, 8c de quatre ntille chevaux.

-* * Cetia bataille fiit donnée enwe la rivière d'Ai(on&ccll? de Leucus ; & il y

Ecit 10. mille Macédoniens , Bc aptes la caille on ea prit Gx mille , qui «'étoient fauves i Pidne , & environ cinq mille qui s'écoient dirpeifez de paît Se d'aucce en Aiyant, 11 n'en demeura pas plus de cent fur la place delà part des Romains. La nuit qui précéda cette bataille , il y eut une éclipfe de Lune , dont le Tribun ^ulpitius Gallus avoii auparavant averti les troupes K.oii)aiiies ,. qui n'en furent point é&ayées. (.es Macédoniens au con- jraiic la ptiieat poui un j tjfitgc de 1a

d^tcdeEetlZe.

•**. Ce Ctet'oiî avoit lin Talflcatf' marchàfid ', Perfée lui perHiada de le re- cevoir dans fou hotd avec toutes fes ri- chefies. Le Cretois le pi qua fur le foir tout l'or Si le i^tiK penait de lui [ l'entrée de la osii fit vi tendre Perfée , auquel il a< dcz-vDUs i minuit fui le p f^i cet e(po!r étoit forti de Ton aiile par-; une fenêtre , avec ù. feinme & fes enfans, & fur la nouvelle qtt'it aprît delà péri-' die du Cretois , il tlcka de regagou Icj Temple avec femme & fon 6!^ aîné , 8c confia fon autre fils Se fa fille i Jon , qui, Ic^ahitdaulàiiiauvaifefortuac. .. :.-

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jS* G Et^E ALO G lE S

Rois DE ^ four^uoilu jufiffiés votts^en fMpmtdcs ehofes ^uîftvuvenf Macs- ^m vous^ êtes digne de vos malheurs ^ fue vous étiés indigue potHB. ie ivos profperités fjtjféesî Pourquoi ravsks-vtus jmm vie^ toitty é" diminués— vous ta- gloire de mes exploits r vous montrant f$ lâche é" fi petit > que les Romains ne feuvent que rougir d'avoir un tel adverfaire ? A^renés iortc que la vertu maiheureufe atire le reffeSt dejès inemis r & que la ideheté, quelque heureujê qu'elle fuijfe être ^ n'atire que le mépris des Romains^ L*infortimé Ferfée fût conduit à Rome avec fts ea* , fens > Ôc mené en triomphe. On dit que ce Prince ayant , envoyé prier Paul-Emile de ne le pas doner en fpcâa- cle aux Romains > & de lui épargner l'afront d'être me*- en triomphe > Paul-Emile pour Te moquer fans doo-^ te de fa lâcheté , 6c de l'amour qu'il avoit pour la vie r répondit > lagrase qu'il me demande itoit en fort pouvoir é" j ej} etKore aujourd'hui r s'il en a tant d'envie ,. voulant lui. faire entendre qu'il devoir préférer la mon à la honte ; mais n'ayant pas ea le courage de fe la doner y il eut la. douleur de voir lui-même au nombre de fcs dépouil- les orner le triomphe du vainqueur. Le Sénat acorda^ . . à la twiere de Paul-Emile, que ce Prince fcroit mins*

, ^y^T *" feré de la prifon publique j dans un, liea plus propre ,. ****•■ Q. Caffîiis eut ordre du Sénat de le mener avec fon fils- Alexandre à Albe , où. il fut gardé étroiœment Les uns di^ &nt qu'il lainamourif faute de manger , d'autres veulent que ce fut faute de dormir , par la malice de fes gar-^ 4cs , qui prenoient foih de l*eveiller , dès qu'il comen- çoit à fermer l'œil; fa fille & un de fes fil? mouru- rent auflr en prifon : le troifiéme nomé Philipe devint uw excellent Tourneur ôc un merveilleux ouvrier en toutes: ibrtes de petits ouvrages , qui demandent une grande déli-- cateilède main.Itaprit auin la langue Romaine > qu'il par* la &c écrivit fi parfaitement , qu'on ne trouva perione plus propre que lui à remplir la charge de Grenier', ÔC <u*il îcrvit les Mi^iftrats en cette qualité avec beaucoup- de réputation &: de loiiange.

Ainfi finit l'illuftre &mille d'Antigonus y &c avec elle: k âbriflànt Empire des Macédoniens > qui itvoîejK triomp^

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HISTOKIQUES. Z/r. ///. 5«j

jihé des peuples de tout l'Orient. Paul-Emile après avoir R o i* conquisla Macédoine fit une afièmblée , par ordre du c'Itha- Sénat il rendit aux Macédoniens toutes leurs terres» déclara ^îJ" ■• due leurs villes étoient libres , leur con&rva leurs loix Se ieurs privilégcs,avec la permiffion de créer leursMagiftrats, ^ ne leur impola que cent talens de tribut annuçl.

•!^i&mît<misèi&>^i&&^^m;êv£im'd>)i'

CHAPITRE XV.

Des Rm de CEFHALONIE & SlTHA^ E 4e U rnee de DEUCALION.

CEPHÀLONIE île de la Mer l'Acarnante > portoit d'abord le fut poilèdée par les Telebœns , fur l Payant conquilè par le iècours de Ci na , Se de Ion nom elle fut apellée corruption Cephalonic. Cephaie étoi --fils de DEJONÉE dit auffi EJC dans la Ffiotide ou Piecide , contrée périt par la perfidie de Ibn gendre 1 pithes. Celui-ci avoic fait des prom< %. Dejonée 9 pour en obtenir â. fille DU en mariage , ôc lorfqu'il l'eut obtenue, il fe mit peu en peine déte- nir fa parole. Son bcau-pere l'ayant fouvent follicitéen vain de la tenir > lui fit un jour enlever iès iumensj qui j>ainibicnt à la campagne. Ixion là-deilùs feignant de Le vouloir contenter , l'invita à im ièftin. Dejonée ren- dit à Larifïê âc y fut reçu avec beaucoup de magnifi* «ence ; mais Ixion ayant fait creufer à l'entrée de la fai- te , l'on devoir manger , une foffe qu*il avoit remt- plie de feu Se l'avoit enfuite fait recouvrir , Dejonée y tomba & y perdit la vie. Tout le monde eut horreur

XXI t

Strabon^ . liv. 10.

F- Ï7»-

Diod. Sic; liv. 4,

. <A C'étokaloTil'uGigeileËuredegros mTSBUgd noa-lèuInneDt aux fiUet qae j'on roiiloit ^pouTei .nuit nfnie i leon parent. Homère noiu aprend dans l'Ilia- de qtt'Ifiliidatius fils d'Antenoi doiu ca-

tr'aones iDotwcafi i &>a [>caB-peEe en épaulant fille , les noupeai» Ac bet tiauz ÙiSaai alort U piincipale àt\ieSt des plui gundi feigncun^

Bbbb ij

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R.0 I 3

»* I T H A-

QJJE.

' M. Banier, Explicat. hiftoc. des Fables.

1* +. c. j 5.

HntL-c, 1.

M. Banier, £xplicat, Itift. des^ Pabfe».

■5^4 . GENEAL. HISTORIQ':

de ce crime , &c Ixion erra long-tems (ans tronyer au- cun afile > jufqa'à ce qu'enfin, quelque Prince fiirnomé

Jupiter y (.nom prefque fynonime avec celui de Roi) voulut bien l'expier 8c lui acorder l'hoipitalité que tous

fes voifins lui retufoicnt. L'ingrat Ixion touché des char- mes' dé Reine , ofa lui déclarer fa paflton: felle en inftruifit fon époux , qui chaflà de fa Cour le Roi des

^LapirHes, Sur cela a été imaginée la fable d'Ixîon amoi>-

"reux de Junon , foudroyé par Jupiter , 6c ataCfaé dans les enfers à ufi? çouë* environée /de. ferpens , qui tour- ne fgins relâche. D'Ixion Se de Dm naquit Ptrrithoùi kmide Thefée. - "

Dejonée laiflà deux fils , favoiV Ce p h a l e & Phllacus. Celui-ci épouià. Climene fille de Minias" & eut Alcimeàe mcre du- femeux Jafon, fuivant Apolr l&niùs (livre i. J'PœAs & IpBictus. Melampe obtint dlphîclus fes beaux troupeaux que Nelée fouhaitott avec tant de paffion, qu'il exigea ce préfent de ceux qui rechcrchoient fa fille- en mariage ; illes céda à (on ftere Bias , qui. les dona à- Nelée & qui à ceprixépcir- fa fa fille. Iphiclus fut père de P^otesilas, qui alla à l'eipédition de Troye , & qui lorfque la flote desGrecs- aborda' à la Troadc , eut le courage de fauter le premier à terre. Il avoit époufé Polidom fille de Meleagre , & de CUofatre fille de jW;»r/'fj/^.Paufanias remarque au fujet de cestroisPrince{res,que:l'ayeule>lamere &la fille eurent cela de comun &; de lmgulier,tout à la fois, qu'ayant toutes trok perdu leurs maris , elles ne purent fe réfoudre à leur fiirvivre , &: aimèrent mieux les accompagner au tombeau. e E P H AL E fiis de Béjonée époufa Procrh , fille d'E- rechtée Roi d'Athènes, avec laqueflc s'étant brouillé pour

"une galanterie- qu'elle eut avec un certain Ptcleon, elle fe retira dans l'île de Crète à Cour de Minos II.

[qui en devint arfioureux au point d'oublier Pafiphaé fii

* Le fùplice d'Iïion me làit lÔuvcnir d'une chofe fort (tngaline , que Lampri- dius raconre de l'EmperruF Heliogabale- Ce Prince apellaic les Pacafîces fet Ixioni, & les faifant atacher à une de ces roues , dcntonierfrifoiu^lçver de l'eau, rvr«.

Mpuria , qne fon hiCott tonnin' en â préfence avec beaucoup de rapidité , pre- noit un plailîr doguliet à les von untAc rufpendas en l'aii, Mutdc enfentiM don* l'eau.

femme

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TsiU XXIL ^6f

Ancêtres d' U L ï S S E.

Roh de CEFHALONIE é- ^ITHA^E.

Z> B r 0 H e' I , cmqaiéme fils d'E o i e , eut !a Phocide & Pfiotide ; ép. Diomedt , 6Ue de Xuthus.

I, CEPHALE. Prince de Cephalonie, ép. Procris , fille d'Erechtée ^Roi d'Athènes.

Phibacvs,

ép, Climene, TxiON. ÊUedeMiniaï.'

Dia,

4p.

H. CELEUS, Oene'b, Pwabtoh. Posas. Ipiiicurs- ^Icimde .

régna en Cepnalonie.'

régna en Phocide..

Hr. ACRISlUS, Roi de Cephalonie..

IV. LAERTE.Rofdè Cephalonie , d"Itha^ que&deZacinthe ,. ép. Anticlie, fille- a'Autolicus..

<p.

jifihioehe.- ^son.

pROTESIlAS , JasoN'..

SoUÂre, fille de Meleagro.-

T. ULISSE. Roi

d'Ithaqae.ép./'wjf- hpe , fille d'Ica- rius frère deTindare,.

Pbace , dit aufli Callifiho.. '

E^metu, CtUmem . femme depHiiEvSjfils- d'Augeas,-

DideCirci. * *

ép.Na/^^Jtïïc d'Alcinous , Roi de Pheaqne , ou Epicafie ^ dite iaffi Pblfcafie ^.blie. de Neftofr*

Ptoiiv-orthvs, PiesePtolis;

D s 1 M o ir s ;.

N-A

aea- de Calip/»..

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£

k66 GENEALOGIES

Rois femme. Apollonius dit que Procris guérit Mmos d'o-

)'Ith A- ne maladie dangereufe. Quoiqu'il en ibit, Cephale alla

*!**• chercher iz femme & fe réconcilia avec cUê. Ccphalc

étant devenu infidèle à fon tour , Procris en mourut de

chagrin. Apollodore , livre j. dit que Cephale tua Procris

à la chaflè.» &: que l'Aréopage d'Athènes le condamna

à un exil perpétuel} on crut aparamem que ce n'étoit

Eias par un pur accident) que cela étoix arrivé comme e difoit ce Prince ; mais par un refte de refTentiihent de l'infidélité de fa femme. raufanias, Cephale obligé de quiter AthéiKS fe retira à Thébes, I, X. c, j7. Q^ ayant fecondé Amptùtrion dans fon expédition coiv- trc les Telcboens , en reçut en récompcnfe de fcs fervi- ces ) l'île qui de Ibn nom fut apeUée Cefh»leme , &c qui avoit été -coiuuîfe fur ces peuples ; il y fixa Ca, demeu- re ^ $c la laifla à pofterité. Comme ce Prince aimoit rBonémenx la chaflè fie qu'il quitoit tous Les matins chère Procris, on dit que l'Aurore devenue amou- reufe de lui l'avoit enlevé , Ôc qu'elle en eut Phaéthon. Cephale fut père ( fuivant Euftachius fur le livre 2. de CoJ!Iîi"t. l'Iliade) de CELEUS , ôc celui-ci d'ARCESIUS , que fur l'Ep. quelques-uns font fils de Jupiter Ôc ttEuriodie , d'autres peiulo|«. de Mercure * Ôc quelques autres de Cephale ôc Procris. Arcefius outre le Rovaume de Cephalenie , poficda en- core les îles à&Zseimhe * d'Ihta^ue ** Ôcdc huUhitim *** qui n'en Ibnt pas éloignées. Ëiutachius fur le 1 4$ de 1*0- 4tnée nous aprend qu' Arcefius eut pour femme Chsle^ medufe , de laquella naquit L AERTE moins conu par lui-même que par ion fils ULYSSE ****j qu'ilavoit eu

H Zâdnthi , qae l'on nome i pt^nt 2«W( , l'of dleit ancietincmciic ni^, feloQ Pline , 1. 4> C. i». BuAulûtiS fur le %. de llliide , dît «qu'elle prit le nom de Zacinthe de ZMmtkui , £U de Paidanoc,

•'/tfcayiM s'apclle aujonid'Iiui IJiU dt 4»KfmM , on di^vM Mcgmori.

*** Dm/ûAimm. aujourd'hui Delkha, ou TJ^MJtt , tfiok one des îles apelléci Èeht> mUtt , i l'embouchure du Acuve Ache- louc , comme veut Sirabon , lir. 8. Ton nom lai vient d'un mot erec qui figaiiîe loDg , patcc qu'elle cA f>nu longue ^ue

latge , OK deQulichiuf j fik de Tiipt»- leme.

*M Uljgt^ an noai corompu parle* Laiîru'du Qioc Grec O^g0Mu . qu'Hoinerc OéfJlîè 19 dùiye da verbe Grec Odj- xjfihm , qui lîgniSe , ène en colère , on être bat fie odieux , car il dit <)u'AuioU- cas , ^tant allé vok (on gendre Lacrte . &{àfille Amic[ié,<}aiÀoit en cotichet, on lui dilua l'bonenr d^porcr le nom i rea£int , le qa'il voulut qu'on l'apclUt OdyJftM. Ptolomée Epbellion dans Pho- niu> dit quIllyOc ait pienucicmcar

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H I s T O R I Q U E s, Zw. ///. ^6f

de fa femme Antielie. Elle étoit fille , félon Homère , Ror» à'jiutoUcus & à^Ampkite» y ou fuivant Pauiàntas , de d'Itha Héene , fille de Pcréus , fils d'Ëlatus > & petit fils d'Ar- Qj» s. cas- Aucolicus habiK>it le mont ParnaiTe Ôc étpit fils de Paufanias, Dedalioa» quoiqu'il paffât pour fils de Mercure j peut- l.S.c. 4. * être à caufè de fubtilicé a voler ks befUaux de Tes voiTins. Antielie mourut de douleur & de regret à eau- *^^J^ "^ fe de la longue abfènce de ion fils. Higin cnap. 245, dit> que fur une fauffe nouvelle de la mort de ^n fils y elle fe tua elle-même.

UiyfTe alla à Sparte pour £ùre kt cour à Hélène j-mais ApoIIod. voyant le grand nombre de Princes puifians qu'il avok liv. ;, pour rivaux , ôc n'eiperaiw pas de pouvoir leur être pré- féré > il prit ion parti en homme iàge j àc adreflà fè» voeux à un <uitre objet > qiû en étoit plus digne.. C'é- toit Pénélope, coufme ffermaine d'Helene, & il l'obtint par ta faveur de Tinoare fbn oncle 9 auquel il avoit do- l'expédient de pouvoir choiftr un mari à fille tel qu'il Toudroit ) fans que les autres qui fèroient refiliez puuènc jamais lui en marquer de reifentiment. Ce fut cfe leur Kiire jurer folemnellement qu'ils aprouveroient le choix qu'il feroit d'un gendre , s'obligeant par le même Icr- menc de l'affifter lui 6c ion gendre y contre quiconque voudroit, pour ce fu^et ).leur £ùre de la peine.

apdl^' Otitb , fjÊKê j^'d mjMt ùi ttuHUt fnt ffMiuUi. C'eft le mime nom que dona Ulyfie quand il Te vie tentèrmé dini la overne du Ciclcpe , comme on peut mit dans Honieie , OisS> 9<

Tzetzei fur Licophron dil ,tpi'\3\ySt an comencemcnt s'apriloit Nmnu, ou bien comme veulent (juclques-uns , qu'il fiit ainfi apellé par les Tirrheaieas , vers lefqtteU il (k retira Tut lès vieaz faon , Se que Nanm en langue Tltrlie- niene figniae un vagabond Se nn homme ^nt va etcanc de;i , delà par le monde. >ff^niM,Comment. Tur lei Epit. d'Ovide.

H efV bon deiemaïquei que contre l'o- phrion commune , qui ait Ulyfle fils lïEgirîme te natuiel de Laëne , Higin ,. k. surfis lui Tzertcs , arec ^tiel^ct

Po2tes'tn^qiKt,ent d&itéqne Latmc n'^oit<]ue Ton peie putatif. Se. Sifipba fon véritable père , lequel logeant en U [aailmi d'Aatolicar , étoit dvvenu amou- rcuzde £t fille Antielie , & joilit fectcle- meot de Tes amours. Qjfe Laerte l'ayanr demanda en mariage , fon père Auioli- cus U lui dona toute enceinte qu'elle- étoit du fait de Sifiphe , & qu'elle en- fanta Ulyâc dans la mailbn de LaËrte , f|ii le tmc tOQJOurs pou Ton fils, foir* qu^ le crât tel , foit qu'il ne voulilr point publieiifa honte i voyant d'aiUeun- qu'il n'avoir point d'autres fils. Ccft fin- vanrcene opmJon qu'Qvide . MeiMn. i j. Ëiir lepiochet i Ulyfle pat Ajar, dans le dififreod au'il.eut avec loi au lujct deaai- mei d'AcoUlc, ^u'il étek Jiif»^ S^fhùn*

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56« GENEALOGIES

Rois Paufanias , ( livre 3. chap. 12.) dit qu'Icarius * vou- »■ I TH A- lant marier fa fille Pénélope, la propofa à tous les pour- Qjj B. lUivans pour le prix de fa courlc , & qu'Ulyflè l'obtint par ce moyen > ayant le mieux couru de tous. Ce que cet Aut€iir ajoute fait honeur à Pénélope , étant un trait bien marqué du caractère d'une honêtc femme. Icarius n'ayant pu perfuader à fon gendre de demeurer à Sparte , s'adrefla à fa fille &c la conjura de ne le point abandoner ; mais fes prières ne purent point la porter à lui faire un auffi grand iàcrifice que l'eft celui de pré- férer la maifon paternelle à celle d'un époux. Elle" par- tit donc avecUIyffe pour s'en aller à I^que. Son perc s'étant aperçu de leur évalion , mpnta lur Ion chariot > courut après eux > les ateignit & rcnouvella fes in/îan- Pâi^anias, ces auprès de fa, fille. Ulyue fatigué de ces importuni- i. j. c. io. tés I. mt à Pénélope qu'elle pouvqit opter entre fon père 6c fon mari , 6c qu'il la laiflbit la maitreffe ou de venir avec lui à Ithaque ou de retourner à Sparte avec foa père , Pénélope rougit &c ne répondit qu'en mettant un voile fur fon vifage , Icarius entendit ce que cela vour loit dire. Il comprit très-clairement qu'elle vouloit fui- vre fon mari , il ne s'y opofa point , iSc fit ériger en Ùeu une ftatuë de la pudeur.

Peu de tems après qu'Ulyffe eut été marié , les Prin- ces de la Grèce s'affemblerent polir aller à la guerre de Troye 3 èc envoyèrent prier Ulyflè d'être de cette ex-

{ïédition. Ce que l'on à débité de la folie feinte d'U- yflè pour s'exempter d'aller à cette guerre , Ôc de la ma.- niere dont Palamedcs la découvrit , eft une invention des Poètes * qui font venus après Homère. Ce Prince.

il Prefuttetoui les Anteius font d'ac- cord fut le nom du pete de Penelape , Il n'en ed pas de m$me fut: celui de Ci pierç. AjoltodWc , liv. j. dit «ju'une Naia>^ Ptriit» > Âic femme d'Icarius , lequel fiticani Strabon , lir. lo. fe niarîa au païs d'Acarnanie avec FoUcafit , fille de Lygeus , donc il eut Pénélope fk fes frètes. Le Scholiafte d'Homeie fut le i ;

de l'OdifTée.iaporte deux ai

opm

Jâvoii quicanus époulà BfratUch», fille

d'Orfilochus , ou fuivant Phetecid» ,' ^JltTùM, , fille d'Eutipilus , fils de Te- IcAor. Mexjriac , Comnient. fîu l'EpiiTC de Pénélope i Ulyffe.

* .Higin, c. sj. Scrvius fur le i, de l'Enéide , Se Tieties fut LicopWn, difent qu'OIyflê trop atacli^ i fa femme Pénélope, s'avifa , lorfqu'U fut qpc les Grecs lui en voy oient des AmbaUàdeua pour le pciet de les acompagacr i la guwte de Troye , de contrefaite le fi>u ,

d'Ithaque

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H I s TO R I Q U E s. /m ///. $69

d'Ithaque alla à la guerre de Troye , avec les autres Grecs Rois aufquels il rendit de très-grands fervices parfapruden- d'Itha- ce Se par fon induftrîe. Après la prife de cette ville , il QJJ =• tua Orfllochus fils d'Idomenée Roi de Crète j qui lui dilputoit fa part dans le butin. S^étant enfuite embarqué pour retourner en fa patrie, fa flote fut défaite par Te- lamon qui vouloit venger la mort de fon fils , dont il "avoit été la caulè. U le mit fur un vaiflêau Phénicien & erra pendant dix ans fur les mers ïoniene 6c Tirrhe- niene fur les côtes d'Afrique ôcdltalie. Strabon, livre ?• . . le conduit même jufqu'en Portugal , & il y a aparence ^^^"^^^' ^ue la ville de Liibone y qui ancienement s'apelloit Uljrf- jiffo , a pris fon nom d'Ulyffe. Dans ce voyage il eut ai- ^j^^ ^ verfes avantures. La première fut en Sicile , oii ayant fExpiica- abordé 1 il fut reçu par Polipheme qui regnoit fur les tion hiftor. Cictopts * dans une partie de l'île , comme Diodore 6c des Fables quelques autres nous l'aprenent. S'étaht fiiit aimer A'Elpe par M* fille de ce Ciclope, il l'enleva. Les Lefthgom , qui étoient ''^''^ ^*- d'autres habitans de cette île , la lui aracherent , ôc la ^^^^' rendirent à fon père. Ulyflè évita heureufement fon cou- roux , en s'embarquant promptemenr , ôc aborda fur les côtes d'Italie : il fut acceùiili par Circé ** qui regnoit

& acoiiplant enremble un clicval te un IxEuf , le mit â labourer le tirage. de la mer & i y tèmer du fel Mail que Pala-

' niede , auHî lufé <]ue lui , Te douta de la feinte , 4: que pour la découvrir , il prit le jeune Telen^que encore au berceau , & le ïint mettre devant la cbaruc , qu'U- lyffe détourna pour ne U .point- faire pafler pardeflus le corpt de Ion Gis , & que par ce moyen ayant Ëilt conotire qu'il n'étoit point iofenfé , il fiit obligé de partir pour le fiége de Troye. C'eft fur ce fondement qu'on a dit qu'UIifle eut toujours depuis une baine mortelle comte Palame«,&que pour s'en ven-

' ger , il fupolà des lettres de Priam i Pa- lamede, comme fi celui-ci eiîl traire avec le Troyen , pour lui livrer l'armée desGiccs.ft fil en même tems cacker ^ans tente une fomme d'argent , qui

pàrailToit par les lettres de Priam titre le prix de fa trahifon , & fiir ces preuves Pa-

lamede fiit lapidé pat l'armée.

* Theucidide, liv, t. dit que les Cy- clopes-écoient les plus aocienibabitaDsiIe l'Ile de Sicile. Ilsbabitoient ven le con- chani de l'île près du Promontoire de Li- libée , & c'ell de-Ii qu'ils ont pris leur nom de Ciclopes compolîi de deux mou Pliénicieni , ChtV LcHf , comme qui di- roit gens du Golfe de Lilibée ; fc c*eft qui a trompé les Grecs , qui n'entendant

[loint cette Langue , ont cru que ce nom eur venoitdu aiotCHlti, qui veut dite rond i fur quoi ils débitèrent la Fable, qui ne done aux Cyclopes qu'un ceil rond au milieu du front. Comme les Ciclopes étoient gens fauvages Se brutaux , les Poètes les leptefentent comme de vrais Aniropophages. M. Bimier , Explîcatîoa billor. des Fables.

** M. l'Abbé Banîer remarque après l'Auteur de la Généalogie desElieux, qu'il y a eu deux Cre4 , qu'on 3 confoo,

Cccc

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Rots

D' J T H A.

570 GENEALOGIES

dans ces cantons , &c dont les charmes le retinrent quel-- ques tems. Quoiqu'il en eut, félon quelques Auteurs» un fils nomé Telogonus y il la quitta &: s'embarqua.

UlyfTe , félon Homère , aboida aufTi chez Cdjffo , que Tzetzes fur Licophron fait fœur de Circé.. Cette Prin- ceflè regnoit fur l'île d'Or/^/> dans la mer d'Ionie, plus conuë ious le nom de l'île de Calyjfo ,- elle reçut Ulyffe & l'arêta dans fon île par les charmes de fa beauté. Le fou- vcnir de fa chère Pénélope l'arracha cependant aux dé- lices de cette Cour , & au fortir de l'île de Calipfo , il aborda au pais des Ph'eaciens , qui habitoient l'île de C*r- ^ » Aojtmp. cire * , ayant équipé un vaiflèau , il ariva enfin après-

^1"' ^'*- 20 ans d'abfence à. l'île d'Ithaque , il retrouva fon pè- re Laertc 6c revit fa chère Pénélope. U la trouva ob/è- dée de ^ lufietirs Princes voifms , qui dreflbient des piè- ges à fa vertu & diiTipoient tout îbabicn. Secondé par Ion- fils Telemaque , par Euraée Ôc Fhiletius fcs fidcls domeftiques , il défit de tous fes rivaux. >. 6c régna

kïBziriac. parfiblement jufqu'à- une extrême vieilleiïè, qu'il mourut,- fuivant Homère , d'une mort douce parmi fes fujçts , 6c félon l'opinion la plus- comunc j il fut tué par fonfilsTe- légonus. Celui-ci envoyé par mère Cireé pour voir fon père y étant arivé en Ithaque au lieu demeuroit Ulynè ,. les Gardes voulurent lui défendre l'entrée j ôc lui s'opiniatrant à vouloir entrer p'ar force , Ulyflè fortit au bruit 6c reçut de la main de Telegonus , qui ne le conoiifoit point , un coup de lance dont il mourut trois

dais duss- la fiiice. Celle que Diodoir, après Hefiode, dit êne'fille du Soleil, parce que ton père s'apelloic Elmt , ou Sol, était beaucoup plutanciene qu'U- lyfle , puitqu'elle rivoit du tems des Argonautes , & étoit (ceui & femme d'E- tes Roi de Colcbos , 8c Coeur de PalIphaË, femme de Minos : celle cliez laquelle Ulyfle s'arëta , & qui r^gnoii fur' les cAtes d'Italie , étoit fille d'Etés & de la

iiremieie Circé, Se petite fille d'Elins , & izut d'Etés II. Cette recoode Circi s'a- dona i la conoiffance des beibes , oi elle réulEt £ bien, qu'elle trouva plufieuis-fe- ncdes , mais comme elle Ce Jetvic de du ttcsttt f OUI k veogei de Ict éataàt f ai

le poifon , elle pafla dans l'elprit de tout' le monde pour une grande Magiciene. On dit même qu'ayant éfoaCi le Roi it» Sannaies& des Scites, elle l'cmpoilôiiai ce qui la tendit Û odteuTe i fes fujets , qu'elle fat obligée de fottit de fon Royao* me , pour fe retirer dans un lieu deCtn fut les câces d Italie , i qui elle a doné fon nom, C'eft ce qu'on apelloit le Pn- nwuetri Ai Ckté , furla aicr<lc Tofcane,. aujourd'hui Af#M« ûir»!!». Et parce que ce Piomooioire s'avançoit fort dans Is jocr , ceU a doné keu i pluJîeuis Anteois- de le piudre pou uac tk. M. tAtêi- BMiir.

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HISTORIQUES. Zm ///. 571

Jours après. Mais comme remarque le Scholialle , toute Rois .'Cette hiftoire de Telegonus eft une invention des Poètes "'^ t h a- -qui font venus après Homère. ^" '•

D'autres Auteurs le font mourir hors de fbn Royau- jne. Plutarque en la queftion 14. des chofes Greques, raporte que les parens de ceux qu'Ulyfïè avoir fait périr au fujet de Pénélope s'étant foulevé contre lui , on con- vint enfin d'un comun confentement des deux partis , •de faire venir Neoptolerae pour les mctre d'acord , 6c que celui-ci ayant pris conoiffance de leur diferend , con- Jamna lespremiers à payer tous les ans quelque amen- de à Ulyfle > pour les excès &c domages qui avoient été comis dans fa jnaifon , &c qu'en même tems il condam- na Ulyfle à fortir du pais 6c à s'exiler des îles de Ce- phalenie , d'Ithaque 6c, de Zacinthe > jufqu'à ce qu'Ufiit abibus Ôc purgé des homicides qu'il avoir comis > âc qu'il retira en Italie. Ce fut > fuivant Theopompe , cité pas Tzeczes fur Licophron , chez les Tirrhéniens> il ha- bita une Contrée qui s'apelloit Gortinie 6c il y mourut. Mais il done un autre fujet de fa retraite , lavoir le chagrin de la mauvaife conduite de la femme > pendant fon ablèn- ce. La réputation de Pénélope n'efl pas mieux traitée dans Pauianias livre 8. chap. 1 2. Les Mantïnéens > dit- il , prétendent qu'acufée par fon mari d'avoir mis elle- même le défordre dans la maifon , elle en fut chalfée, 43u'elle fe retira premièrement à Sparte > 6c qu'enfuitc «lie vint à Mantinée , oîi elle mourut.

Ulyflè eut plufieurs enfens de diferentes femmes, de Meztrîac. Pénélope il eut T e M a Q.U E , auquel Euflathius ajou- xc Arceftlas , 6c Paufanias im autre fils apellé PtoUpor- tus , ainfi nomé, parce qu'il naquit après la prife de Troyc. De Cwe Reine del'île d*£-», naquit Telegonus qui, fuivant Higin chap. 127. épouîa après la mort d'U- lyffe , Pénélope , de laquelle naquit lt»tus , qui dona fon nom à l'Italie , opinion Êibuleufe qui ne peut avoir pla- ce dans l'hiftoire. Suivant Héfiode , de Circé ôc d'Ulyflc naquirent Jgrius &c Zatinus.

De Catipfo furent engendrez , lèlon Héfiode , Naufi- -4hous Se Ntutfinoiis , ÔC mivant l'Auteur de la Telegonie>

Cccc îj

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571 GENEALOGIES

Rois d'elle naquirent TeUgonts & Telei/tmus. D'I T H A- Parthenius en les Eroriqucs chap. 3. citant Sophocle *^"^* en la Tragédie intitulée , Eur/ahs , dit qu'UlyfTe étant allé en Epircj après le meurtre des amans de Péné- lope » fut reçu Se traité fort humainement par le Roi Tyrimmas ; que cependant il débaucha fa fille Evifpcy de laquelle il eut un nls apellé Eurialus , que les uns apel- Icnt Leotonphorus , & d'autres Doriclus. Cet Eurialus étant allé en Ithaque dans un tems qu'UlyflTe écoit ab- fent , fiit tué par Telemaque , ou par UlyflTe même lorfqu'il fut de retour.

TELEMAQUE fuccedaà fon père Ôcépoufà ,fui- vant Di(5tis de Crète livre 6. Naujieea fille d'Alcinous des Pheaque j ou Corcirc , & de ce mariage naquit Pto- LiPORTHUS. Hcllanicus dit que ce Prince eut de Nauficca pERSEPTOLis , auquel Euftachius , fur le 16 de l'Odifréc> donc une autre merc , fçavoir PoUe*fie fiUc de Ncilor. Higin chap. 127. dit, qu'après la mort d'Ulyflè , Tele- maque époufa Cireé 6c que d'elle U eut Latinus^àont les Latins prirent leur nom. Cependant la plus comune opi- nion eft que Latinus étoit fils de Faune. On ignore ce que devint la pofterité de Telemaque. Les Manliens & les Odtaviens de Rome en faifoicnt décendre leurs Mai- fons*

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HISTORIQUES, liv IIU 573

R o is D I

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CHAPITRE XVI.

i)« Koisie CRETE de U race deDEUCALÎON.

ENTRE les îles qui bordent les côtes de la Grèce, celle de CKETE nomée aujourd'hui C»nhe , cil une des plus confidérables par fa grandeur. Elle eft dans la Méditerranée, à l'entrée de l'Archipel. Le nom de Crète lui a été doné , ou de celui de Crh , qui fut , félon quel- ques-uns , fon premier Roi , ou de celui de Crète fille de Jupiter 6c ^'Idea , ou de Crète fille d'un Cureté qui fut mariée avec Ammon. Elle a été aufli nomée Jerie , Cureté , Idée , Cbetonie , Teiechinie , & enfin Candie. Elle a eu jufqu'à 1 00 villes , ce qui la fit nomer Hecatorapi - les. Ses premiers habitans furent les Ethéocre'tes , ôc les Curetés nçs dans le pais. Les îeUjgiens, les Eâliens y me- nèrent des colonies auflî bien que les Âche'erts & les Ar- giens.

Ses habitans , qui facrifioient des hommes à Jupiter Cfccvreau. & à Saturne , inventèrent iêlon quelques-uns, la Reli~ Hiftoired» ligion y c'eft-à-dire , celle qui devint depuis comune aux Monde. Grecs , la Mufique & la chaffe. Ils furent les premiers qui découvrirent l'ufage du fer 6c du cuivre, la manière de tirer de Parc , de raire des cafqucs Ôc des épées. Dès leur jeuncfïè ils étoiem inftruits à s'en fervir : aulH étoient- ils en fi grande réputation parmi leurs voifins , que Phi- lopœmen fit voile en Crète» félon Plutarque, pour fc former fous la dilcipline de ces infulaires, qui êtoientf»- v»ns dam toutes les rufes de guerre. Les plus beaux préfens qu'on pouvoit leur raire , ëtoient des armes , ils comba- toient au fbn de la lyre Se de la flûte. Au reile ils avoient de très-grands défauts. Ils paifoient pour des pirates Sc des larons , pour de grands fourbes âc de grands men- teurs ; ce qui dona lieu au proverbe cretifer avec un Cre- tois. S, Paul dans fon Epître à Tite qu^ avoit envoyé en Crète pour y prêcher la foi, cita un ancien vers Grec

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^74 GENE A t. HISTOK

Rois de dont Ic icns cii que les Cretois font toujours menteurs., mé- ,C B, E T E. chantes bêtes, ventres parefeux.Polyhe témoigne qu'ils éiofcem fujets à fe révolter , oc fi avares , qu'entre toUs les hom- mes ils étoient les feuls qui ne trouvoient point de gain deshonête de quelque côté qu'il pût venir. Leurs vices , comme l'a remarqué Conftantin-Porphirogénéte, firent dire qu'il y avoit trois C. irès^méchaïas^ Crète, CapadocTi ér Cilieie.

Le premier Roi de Crète fut , Aiivant le iàvant Meur- fms, JUPITER, ou Zan fils de Saturne & petit fils A'Ouranos, qui régna .60 ans. Enfuite régnèrent Cres, Amhon ou Jupiter, après lequel u le trouve une lacune de 300 ans que Meurfius remplit des noms de Cecrops> de Cydon, de Pieres. fit après cet in- terval on voit régner en Crète TEUCTAMUS fils Table de Dorus Roi de Theflalie 6c petit fils à'HeUen fils de XXIII Deuealiony lequel ayant été çhaffé de patrie , prit quelques Pelafgiens & Eoliens fujets de Crethée fon Diod. Sic beau père , 5c les ayant conduit dans l'île de Crète , fe liv. 5. rendit maître cette île oii il établit fa domination. II eitf

de fa femme Crète ASTERIUS furnomé JUPÏTER, lequel M. Banier , |^- fuccéda.Sous fon règne Europe Gïit d'Agenor Roi de Phé- hifto'"dcs nic*^> ^^^ enlevée, fuivant Echemenides par quelques Mar- fables. chands Cretois, Ôc ayant été tranfporté en Crète, la beauté la fit juger digne d'Être femme du Roi. Conime le vailTeau fur lequel elle fut conduite portoit fur la prouë la fi- mrc d'un taureau blanc , o.u que le Capitaine qui l'en- leva s'apelloitTaurus, félon Palephatc,oc que d'ailleurs le Prince auquel elle fut mariée Ce faifoit nomcr Japtter, les Poètes ont pris de-Ià ocafion de dire que Jupiter s'étoit changé en taureau , pour enlever cette Princeffc, Europe ayant époufé Aftcrius * , devint merc de trois enfans, fie s'atira l'eftime fie la vénération de tous les Cretois , qui l'honorèrent après mort comme une

* Apollodore Jiftingae Afteriuf île \vet avec Caîa. Mâtitit. Comment, lur Jupiter. Il dit ( !ir. 3. ) qu'Europe , «près I l'Epit de Phèdre â Hipolite. Diodoiedic avoir énoncé Minos jcics frères connus j prclque la mtme chofe , avec cette difé- de Jupicçt, époufa AfteriusRoi deCretc, 1 rence, qu'il donepouT père aox enlâns qui aWiy«nt|ioiàc d'autres enfkRK.adopu | d'^uope Taïuut, ^jiltend^Jufitei- M. ccuz4c Jupiter , & Ici fo nouiiii K ^ie- | i'Am Béùitr.

Divinité

le

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ELois .de CRETE de la race de DEUCALION;-

DO RUS , fils d'H EL Ltw & petit -fils de Diucalion, s'établit aux environs da Mont Patnafle. f^rfet. pagej7i,

I.. TEUCTAMUS, s*é»blit en Crète , ép. Cw« , fille de Crethcus.

Hi A STER lUS , dit J w p i t e r , Roi de Crète , ép. Europe^ foeor dfr Cadmus , & fille d'A genot , Roi de Phenicie.

lEIÎ. MINOS I. RoideCieie, tf,Ithone, fille de Uâius.

Rhadauan-ie.

IV. LICASTE. Roi deCtcte,ép. JdafiWe deCotibanthe.

V. MIN OS II;

RoideCrete. ép. Pajiphaé, fœur de- Gircé. & fille d'Elius ou Sol.

jlcacaSîde ^ etit d'ApoIton

CiDON ,

qai dona loonom à A'pôlbnie..^

Miii- TVS,

Sauf E DON, alla en Licie.

Etandbh,

ép. Lnodamie^

fille de

Bellerophon.

A H T a u s.

ir^jv.^

Ahoro. VI. DEUCA- Glau- Ariane^ Cathre'e, Phedrt, Sarpedoh U.

oe's; lion. Roi- cvs. enlevée autrement femme combatitpour

de-Giete, par Gratbb'e. de les Troyens.

Theféc. Thefée.

VTI.IDOMENE'E, Moins,

Roi de Ctete , fut fils

ao fiége de Troye, naturel. ép. Mmdd.

Altme- jifeiwjine, Eroi

Orsilochus ^

tué au fiége deTroyepar Uiilïe.

Clifihm,

promife

à L EU eus.

•oBt , Clmene ;

ép. femme de

Flisthene Nauplius; obAtbre'b. R.d'£ubée.

Vm. MERIO- NES, dernier Roi de Crète.

PAiAKEDBi inventeur de 4 Lettres Greqties, du jeu des échecs , je de cdiù des des.

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ty6 GENEALOGIES

Rois de Divinité : ils inftituercnt même une fête en fon honeur, Crète, ôc lui donerent le furnom de Minerve.

Après la mort d'Afterius, MI NOS I. fon fils aîné lui mccçda , mais ce ne fut pas fans quelque contradiâion de la part de fes frères RhadamAnte, &c Sarpedo» , qui lui dilputerent la Courone & vouloient au moins la par- tager avec lui. Ils curent du défavantage, & Mines refté paifible poffefreur , gouverna avec autant de douceur que d'équité , Se rendit célçbrç l'île de Crète , peu çonuë avant lui. Il y fit bâtir plufieurs villes, entre lefquelles on met Gmjfe dont il fit fa réfidence royale, Miaoa- LiÛU , ainfi apellée de fon nom &c de celui de Lii5Hus fon beau pcre , Fhe^e , ôc AptUonie nomée dans la fuite Cidonie par fon petit fils Cido» qui l'embellit. M. l'Abbé Mais rien ne diftingua tant ce Prince que les loix Banier, qu'il donna aux Cretois , puifqu'elles l'ont toujours fait regarder comme un des plus grands Legiflatcursdç l'An- tiquité. L'Hîllorien 'Jofeph avoue que ee Prince étoit le ièul parmi les Anciens qui méritât d'être comparé à Moite. C'eft ce qui a doné lieu aux Poètes d'en faire un des Juge? de l'Enfer * avec Ion frère Rhadamante. On peut juger de. l'équité de fes loix par les éloges que Platon, Ariftote, Diodore, Plutarque ôc plufieurs au- Arift. Ppli- 1res en ont fait, 6c par la réputation qu'elles avoient, tic.i.c. lo. puifque Licurgue voyagea exprès en Crète pour les re* cueillir âc les doner aux Lacédémoniens.

Minos pour doner plus d'autorité à fes Loix , re- tiroit dans un antre de l'île de Crète , oii il feignoit que Jupiter les lui dû^olt , &: il n'en revenoit jamais^

^ Les Grecs ayant fuifi chez les Egip- lieos l'idée de leut enfer , voulureni i l'eiemple de cet ancien peuple , y établir des Jages. Ils cboifiient parmi leonplns glands hommci , ctuz qui avoient vécu avec le plut d'întegriid , & n'en ttouve- lent point quiméfiiafleniniieai-cet ho- neut , que Mi/w, Emui , 8c ^addmuattht. Ils partageient enfuice lepn fonÛions; Eacus au rapott de Platon , in Garp» , ju- geoit les Enropéens. Rhadamanthe , oui «voit quitté le léjour de Ciéte , pour allei f 'établit eu A|ïe , eut les Alîati^ucs poiu

fan panage , oïl l'on comprenoit les Afri- cains i Si Minos comme le premier Pré- fident de la Cour Infernale , décidoit lei distends qui furvenoient entie cet deux jDges. Tous les Portes convienent de cette Hipeiiorité de Minas fur fes Colle- gués. Homère, O''- 11. le représente avec unrceptteàlamain,afns au mjlieu des ombles dont on plaide les caufes en préfcnce ; te Virgile ajoure qu'il tient a la main & remuË l'Urne fatale o4 eft renfermé le Ion de tous les hamains. M. l'jîiié BMitr,^f \ic. hiftot.dcs Fables.

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HISTORIQUES. Liv.lIL 577

«a raport de Nicolas de Damas , qu'il n'en raponât quel- Rom 01 ^es nouvelles loix. C'cft ce qui lui a Ëiit doner par C & b t e. Homère la qualité de DifeipU de Jupiter, que Platon re- piston carde comme la louange la plus grande qu'on puïflè ^ Mim*. doner à un homme.

On ne fait pas au ju(te la durée du règne de ce grand Prince 1 dont on peut marquer l'époque vers l'an du nionde 2670» i50ans avant laprifedeTroye >&: 1334 avant l'Ere chréciene.

Rhadamanthe frère de Minos*,qui au raport de M-Banicr, Platon fe ièrvit utilement de fes lumières » pour com- pofcr fes loix & les faire obferver avec exaétitude , fut j^ . . ^ un Prince d'une grande intégrité. Obligé de quiter le * féjour de Crète , oii fon frère , peut-être jaloux de îk ré- Diod.|. t. putation, ne pouvoit le foufrir, il fe retira dans quel- qu'une des îles de l'Archipel , & fe rendit maître de plu- fîeurs îles , qui fe fournirent à lui , moins contraintes par ta force de fes armes > que gagnées par la douceur de fbn gouvernement. C'eft cette équité &c cet amour pour la juftice , dit Diodore , qui le firent mètre au nom- bre des Juges d'Enfer.

Rhadamanthe avant que de mourir partagea fes Etats, û dona , fuivant Diodore > l'île de Lemnoi à Thoas, & celle de Chio à Oenofion. Paufanias fait mention d'ut) fils de Rhadamanthe apellé £r/flEîTOi , lequel dona fon nom à la ville à'Erithrée.

SARrfiDQNtroifiéme fils d'AAeriusayant été vaincu par paufanias - fbn frère Minos , auquel il difputoit la Courone, fut I.7.C.Î. obligé de fortir de Crète , avec ceux de fon parti. Il fc retira d'abord dans la Carie , & après y avoir fait quel- '^'°*** '• '■ que féiour.) il pénétra plus avant dans l'Afîe Se ariva enfin dans le pais des MiUaies , apellés alors j fuivant

* Il ya Amenrï , dit M. l'Abbé BiDtei I qui Qot ciu que RbadamaDcbe n'Aoit pas frète de Miaos , qu'il n'avoir éii i]ac foa Secretaiie , fonder apatem- ment fiir ce que ce Prin« , au Mpait de Platon , s'en étoit (anï poHt rédiger le code de fes Loix. Strabon m£me , Rt. io. prétend que ce Rbadamantbe , fur le mo- dèle duquel Minos s'étoit réglé , «voit

-rica long-tems avant lai > qa'il avort doné des !oii i 111e de Crète , & y avoir bici plalîeurs villes. Locrquer reconoti un fécond Rbadamanrhe , fi ère d»Minoa II. LégiQateur coOiBie le premier ; tonc cela prouve qs'il y a en plufieora per- foQesde ce nom , qu'il ne faut pas con- fondre. M. Bamtr , ^licA hiStm. de* Eables.

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578 GENEALaGIES^

R I j DE Hérodote > Solymes , ôc qui prirent le nom de TermiUcs. It

Crète, s'y forma un petit Etat , dans lequel il dona retraite i-

Herod I -^'«^«^ ^^ ^^ Pandion ILoi d'Athènes » & da nom de ce

' dernier Prince , le pais fut apeUé Lieie. Sarpedon. laiflà

pour fucceflèur un fils apelle Isandek par Diodore,

ôc PiSANDER par Stràbonj. celui-ci époufa Lmàtmie

fiUe de Belleropnondont naquit ANTHuspere,fuivant:

mais de Grete,. livre j. de SAB-PEDON II. * qui

combatit en faveur des Troycns ôc fut tué pat PatroclerC'-

Hiad. i& vêtu des armes df Achille..

M BaniCT Minos I., euc de fa femrac hhone , fille de Liiftius > un

ExpUchift! fi's apellé LICASTE, qui lui fucceda,.& une fille no-

dcsf ables.- niée Acm^Uis qui fut mariée à AplUn , c'eft-à-dire , ou

à un Prêtre de Dieu y ou à quelque Prince auquel (on,

fioùx pour la. mufique avoir mérité .le furnom d'Apol- on. Elle fut mère de Cidon qui embellit la ville a'À- foUome âclui. dona Ton nom; ôc de MiletuS)- qui s'é- tablit en Carie , Se y bâtit une ville de fon.nonu.

Licafte qui avoit époufé Um fille de Coribamhc, eut pour fucceflèur ion fils- MINOS II.. qui fut re- - doutable à lès voifins. Il fut premier des Grecs, qui ayant fait équiper une nondïreufe flote , le rendit maî- tre de la Mer. Profitant de la fituation de l'île de CrC" ïc, qui paroiflbit faite pour dominer* fur tout l'Archipel,, ilj auujetit toutes les îles qui y font en: fi grahd nom- bre >&: obligea aufiiiles peuples maritimes de l'Afie mi- neure à le foumetre à lui. Enfin il fût un des plus grands- Princes de Ion tems ; mais la guerre qu'il fit aux Athé- niens y quelque jufte qu'elle fôt, dona ocafionau^ Orecs; de le déchirer par mille calomnies y. âc les témoignages- avantageux qu^Homere &: Hefiode avoient rendus à fes- grandes qualitez ,tie lui fèrvirem-derien contre la tnali^ gnité de ika enemis.

■k PuMqne Saipedon éioît costenptH itii].deii>o'[M)tîtcDii6n IdomcDée, il ne dttjt iat , comme le remarie M. Ba- itkr , <]Uc*le ^utriéme AéceaiaBt dn pre' mierSaraedoit .acongagnean degré en Aivant Diâû de Cnéce , qui cepeadanr «ft>Ui«uI^ ait 4it ^e Saïf edpa iwit

fili d'Anb'as. DWoie le CutSk d'Eran->' der, fie i^AïaineDl qu'on ne coaoiC— Toit ptt biea le perc de Sarpedon , poif^- qu'Homire ai&re qu'il étoit 'fib de ]n* [tirer; teSoaiCc ordinaiie dcsAncicU.. )iu£]ii'tUfgnoroict)C-lc»£UCil(dc ^ocl*- ^a'm.'

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le

HISTORIQUES. Li'u, Ut - 570 IVIinos avoit époulé F»fifh»é fœur de Gircé & d'Etés f. R o i s pi Kai de 'Colchos > 6c fille d'Elius nomé autrement Sol*, ^\^ '^f- .fils.d'HipeFion Se de Thia» Se eniavoit pUrfieurs énfans, ,;

ANDRO&Éfe,, l*un d'«tix-, ayant obtenu de fon père ,1a permiffion d'aller à ^a célébration des Panathénées qui ,e célébroie'nt à Athènes , y combatit avec tant d'adrcÏÏê hSc de bonheur > qu'il y remporta tous les prix j ce qui lui atira I*eflime debout le peuple ScPamicié des fils 4e Pailante frère d'Egée. Le comerce de ce jeune Prince avec les Paliantides devint Ai^eâ au Roi d'Athènes 3 il le iit aflâlCner au bourg d'Oenoë Air les Attiques , coip- jne il alloit à Thebes. Minos ayant apris cette trifle npu- ■velle , réfolut d'en tirer vengeance. Il arme fa flote , tombe fiir l'Attique , &c apr& avoir pris les villes de Nilèa ôc de Megare , il vient mètre le fiége devant Athènes j qui ie trouvant alors afligée par la &mine 9 iùite d'une léchereilb extraordinaire qui avoit défblé. tou- <e la Grèce , eu obligée de demander la paix. Minos la leur acorda > mais à condition que tous les ans , félon ^Diodore de Sicile Se ApoUodore , ou tous les neuf ans > ielonPlutarque & Ovide, les Adhéniens lui enverroient Xept jeunes garçons & autant de filles pour tribut. Cet ar- ticle étant accepté de part £c d'autre , Minos leva le iié- ye & £è retira en Crète , emmenant avec lui ceux que e fort rendit les premières victimes du£dut de'leur pa- trie. Thefée afranchit dans la fuite ks Athéniens de cet honteux tribut.

Les Grecs pour rendre Minos odieux, inventèrent la <àble du Minotaure. Ils publièrent que le Roi de Crè- te deftinott les jeunes Athéniens qu'on lui envoyoit , à combatre dans Labirinthe contre le Mînautore > qu'ib <lifoient être le fruit de l'infâme paiCon de Pafiphaé la femme , pour un taureau blanc que Neptune avoit ^it ibnir.de la mer. Cette fable n'étoit pas cependant ians M.Banier^ quelque fondement. Pafiphaé , pour le venger du mé- pris que Minos faifoit d'«Ue, depiùs qu'il etoit devequ >jLmoureux de .Procris ièmme de Ce^^ue , lia une iniri-

it L'âgiûrof ne de ce nom a tait due ^'ellc ^^toit fitlc du SokiL

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ySo GENEALOGIES^

Rois de gue avec un jeune Seigneur noraé Taurus , qui étoiff C R B T B. Amiral de la flote du Roi. Ce fut pour avoir &vorâe M, Bwier. leurs amours > que Dédale , cet habile Architeâx , fut enfermé par ordre de Minos dans le Labirinthe , d'od il eut l'adreflc de fe làuver: U fè^retira en- Sicile 6c trou- va chez CancMas un aille , que les^ autres Princes lui avoient refufô. Minos ayant apris le lieu de fa retraite > alla le redemander à Caucalus y qui ne voulant pas défaire d'un homme fi célèbre j le confèrva par One tra- hUbn. Car ayant atiré Minos à Cmmi^e, Ibus prétexte de traiter de cette a&ire à l'amiablcr il le fit étoufèr dans un bain. Le Roi de Sicile ayant' excufé cette mort le mieux qu'U put, rendit le corps de Minos à fes loi' dats qui l'enterrèrent fecretement y &c Diodore remar- quC) que pour mieux cacher le lieu de & icpulture > ils bâtirent defllis un Temple à Venus y qui devint ft>rt cé- lèbre. Les Comentateurs des marbres d'Arondel Ôc le Che vaHer Marsham placent ia mort 5 5 ans avant la guer* re de Troye.

Minos avoir deux filles, Ariane Ôc Phèdre. Lorfque Thefée vint dans l'île de Crète > il fit aimer de la première , qu'il emmena avec lui j mais étant arivé dans l'île de Nmxos ou de DU , elle lui fut enle- vée , fuivam Plutarque , par On»rus Prêue de BacchuSy. dont elle eut entre autres enfans Otnopio» Se Suphiius, Quelques-uns les croyent fils- de Thefée , qui demanda en mariage Phèdre &c l'obtint de fon frère Deucalion , qui avoit fuccedé à Minos. Meziriac CatîTrée un des fils de Minos II. eut entre autres Comment, cnfkns- deux filles , favMr Erofe (jr CUmene , qui , au ra- fur l'Epit. port d'ApoUodore , furent remifès par leiM- père entre les d'Hecnuo- mains de Nauplifts , afin qu*U^ les allât vendre en quelques ■"* contrées étrangères. Cet Auteur ne dit pas clairement quel

fut le fujet qui porta Cathrée à traiter fes filles avec taflt de dureté. Mais on peurconjeéhirer de ce qu'il dit aupa- ravant rque ce fiità caulè d'un Oracle qui le menaçoit d'être tué parun^ de fes en^s. Toutefois Sbirfiocle en la Tragédie d'A jax, raporte qu'Erope s'atira l'indignation de fon f crc , parce qu'elle avoit forfeit à fon honcur. L'or-

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H I s T O R î Q U E s. Z/v. ///. 5»ï

àrè de Cathrée ne Ait pas exécuté. Nauplius maria Enfe , R o t s- bs à Flifikenes , ou fclon d'autres à Ame , 6c clic fut mcrc d*A- C * » x i^ gamemnon &c de Menelas. Pour lui il époufaC/iai^w, dont naquit PaUmedi , qui fe rendit célèbre» âc qui par Ses belles inventions fit admirer auHége de Troye par tous les Grecs. On lui atribuë l'invenàon des quatre letrcs de TAlphabet Grec ©, s, o, x, de la fience des nombres., des poids &c des mefures. H inventa encore le jeu des Dca» celui des Aftmsaks , ou OffeUts , 6c un autre qui apro- choit de notre jeu du Triaréu, pour fcrvir de délailcmenc à l'armée des Grecs > qui eut tout le tcms de s'ennuyer pendant un fiége de dbc ans. Mais ce qui le fit le plus ad^ mirer des gens de guerre > c^'elt qu'il aprit aux Grecs k façon de ranger les armées en bataille j de doner le mot» de pofer Ies1enti£ielles>âc pluïieurs autres choies qu'ils jgnoroient auparavant. Enfin il £b rendit fi agréable à toute tarmée> qu'Agamemnon ayant été démis de charge de Général > fur ce qu'il fàiToitdificulté de livrer fa- fille Ipht- genie pour être fâcrifiée j les Grec£ créèrent Falamede leur Général, ainfi que le raportent Cedrciaus 6c Ptolo- xnée Hephellioa daas Photiiis. Darés-Fhrygtesi > raconte que dans une baGiille contre ks .Tjroycas, oùPalamede fit de beaux exploits d'armes > 6c tust Sarpedon > il fut erv- fin tué lui-même par Farts y ^ui d'un coup de fiéche lut perça le col de part en part. Mais fuivant d'autres AuteurS' IMTe 6c Diomede le fir^t périr- -,

DEUCALION) étant monté fur le tf^e , fit la paix avec les Athémens> 6c fi nous en croyons MeurfiusjU quita leféjour de Crète, ôc fe retira auprès de fon- beaufrere Thefée a Athènes , oti il paila le refis de fès jours. Mais Je fentiment le plus comun parmi les favans , efi qu'il de- meiua dans ion Royaume. Outre Momcnée qui lui fuc- céda > âc tuie fiUe nomée CUfthere , il laiilà', félon quelques- uns ,' un fils naturel , nomé Moins , de Mtlphis > le- quel fut père de Meriones. Celui-ci, que d'autres croyent fils d'Idomcnée > ail» au fiége de Troye, oii il- fignala fa valeur.

IDOMENE'Efut undes amans d'Helene , 6c s'em-^ barqua avec ks autres Grecs pour le fiége de Troye ; foa

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vï^ G E K E «A t O G I ï s

{^;oi« DE nls ORSUocMuSjI'acon^agnad^fiscxtte expédiuon* ÇiLBTK. £c ie diftingua parplufîeurs exploics^insûs^s'^tant opofé ^ la récompcnfe que l'on vouIoh: doner àXHyflè^ il ibc Iliad. 5. ;nié la main 4e ce Prince. Idomenéej en partant pour la EBuerre de Troyc )laU& le gouvernement de fàmUle & ■Se fon Ëcac à Lsu c u s j a qui il avoit.mSme promis {4 :fille Clifthere en mariage; mais à fon retour il trouva que cce perËde avoit faitpirir ClïHhere avec la Reine Mend» -£i mece , & s'étoit rendu maître de fon Hoyaume , dom .Idoménéefe voyant dépoiiillé , il fit voik en Italie & re* 'xiradans lepaïs des^atentinsjxiii il bâtit -Salente.

Ljcucus nç. jouit pas long-tems du fruit de^ fiim ufur- j>ation, & MERIONES montafiir le trône, qui lui •apartenoit. Après ia mort de ce Prince, * oui fiit le cïemier de la Êunille .R.o)nal£ , les Cretois changèrent Ja forme du Gouvernement Monardûque en Ariilocrati- 'i^uc. Cette ÎLépublique qui fubûfta fort long- «;ns,éa)it gouvernée par des Ctfmes ; c'eft ainfi qu'Ariibote,Po//A L a, X.3. apelle ces Aiajgilbats,aufqttels il joint un. autre Sénat def?«rMvj. fupeneur aux Cofines , les comparant aux £phores de Sparte , à la dîfôrencic que ceux-ci n'étoienc '-que cinq fie les autres -au nombre de dix. Il dit. qu*<ffl les «hoifiiTôit , les uns & les autres de certaines &milles, fiç qu'on ne recevoic daijs IcSéiiat queceiK qui avolent été Cofmes.

L'an du inonde 38S7 , de Rome 6:^y, & 117 îtvant J.C. l'île de Cr«tc fiit founùfe^ aux Romains après trois années de.guerre, que les Cretois (bus ?«jiM» &t.LA^tnt> Gouverneurs des Places Içs plus in^onantes , fouùnrent avec toute la valeur qu'infpirent l'amour de la liberté , & la crainte du plus dur élclavage. :LeProconfu1 ^. Ceeilius Meteliits , qui avmt jété chargé de oewc expédition » en -jcut le fumom de Cntifue , à plus ji^e titre , que ne i'a- voit eu M. Antoine , férç^ du Triumvir. Celui-ci a^rès

'* Hérodote , livre 4. £ùt mention il^Enearche RoifOuo, TÎHcde l<tl« Je Ccete , que Reinenu Rcincecius cioit £»c déccadu de^lciipaei. Hérodote n-

potte an mime eDdcoit comment la fille de ee Ptioce àtnpit Qiere de Banus Kci^ de Cytenc.

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HISTORIQiXES. X/^. ///: . 5»? avoir pillé lïtSicilcÔc d'autres Provinces, fbngea à cori- Rois si quérir l'île de Crète, dont il comptoit la conquête fi affu- C r e t ï, rée , qu'il avoit rempli de chaînes fes vaifleaux. Mais les Cretois en prirent la plus grande partie , 6c pendirent les hommes de flote. Le chagrin de cette malheureulè ex- pédition lui caufa une maladie , dont il mourut dans cette île.

Par le partage des Provinces de l'Empire fait après la mort dcConftantin le Grand , l'île de Crète échut à Cottf- fAiu , & elle fut depuis de la dépendance de l'Empire d'O- rient, auquel les Sarafîns l'enlevèrent l'an 82 j depuis J. C, Ils y bâtirent la ville Ôcfortereffe de Candie, qui a depuis^ doné fon nom à toute Hle. UEm^crcur B/t/îlc leMacedo- lùen , força les Sarafîns de Crète à lui payer un cercain' tribut , 6c fous RoMAm Potfhirogettete cette île fut remifè ibu s l'obéiflance de l'Empire Grec , qui la poflèda jufqu'à S»tide'àint Comte de Flandres. Cet Empereur la dona à Sonifjtce , Marquis de Monrfcrrat , qui par traité fait avec le Dogei/if »w Dsodole, la céda aux Vénitiens. I-es Turcs la leur enlevèrent cni 6é9.:après une guerre de 24 ans, qui^ finit par la prifè de la ville de. Candie fous l'Empire de; I4ahomet.IV*-

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5^4

LIVRE IV.

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i«S

GÉNÉALOGIES

H I s T O R I Q U ES.

LIVRE Q,UATRIE'ME. «««-««««^«^««««««««««««««^««««-«««««««««^

DES Jî# MAINS.

ES ROMAINS, «Peuple Roi, eomme l'apelle un Hiftorien, fe glorifioient d'être décendus duy*»^ Tnyen , &c Ëiiroiem remon- ter leur origine jufqu'à Ente , qui étîuit abor- dé en Italie avec 1200 hommes de nation, relies infortunés des fiâmes Se de la fureur eles Grecs, y trouva, dans un éiabliflèment aufli avanta- geux à lès compagnons , que glorieux à Emilie , le terme de fes courfes 6c de les travaux. Mais avant que de

farler de cet événement, il ell à propos de faire conoîtrc état de 1' //*!/«■ avant l'arivée desTroyens. L'Italie, que les Grecs apelloient Hejperie, à caulè de fituation a l'occident de la Grèce , a eu encore les noms i' Aufinit , à!Ocnome , Se de Satumie , pris des noms ou des Princes qui y ont régné , ou des Peuples qui y ont Été les plus puilTans. La bonté Se l'heureufe fituation de

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' ,8« GENEALOGIES

R o I j Ms ce pais en a fait rechercher l'habitation à plufieurs peuples;

Latins, dii^rens. Les C»»fc<j en. ocuperent toute la partie occir dentale, & en ayant chafle les Etruriens , ils l'apellMeot du nom de' leur patrie Gnitlc Cifilfine , ou Tiigila , à caufe des habits longs que portoient las anciens nabitans, 8c que portèrent aulh les nouveaux. Les Liguriens & les Vénétes en.ocupoient en même tcms une portion. Cette partie coinpofoit à peu près ce que l'on nome aujourd'hui " fa Lomiartie. L'extrémité opofèe , que l'on apelle aujoilr- . d'hui le Royaume de Naples , étoitliabitée par lesZxM- nims , les Afulirns , les Cumftnitm , ér'- & ayant reçu di- Terfes peuplades deGreos , elle prit dans la fuite le nom de Gtunài Gricc- La première Colonie quiy fut amenée de- Grece étoit des Arcadiens ,■ qui y vinrent fous la con- duite i'Oetutmt , & de^Puctàiis , fils de Licaon , Roi d'Ar- cadie , environ l'an du monde i43 5 , 3 8 5 avant la prifede Troye, & 1 5^9 avant l'Ere Chrétienne. Les fuccefleurs. d'Oenotrus, du nom duquel le. païs fut apelléOf »«»•«,. étendirent peu à peu-leur domination dans les terres 6c le. king de la mer Aufoniene, .

Dans le milieu de l'Italie o«ne trouve pas de plus an- ciens peuples que les ;^«/ô»/f»& les ^T/fw/aj." Les premiers ecupoient ,au raport de Pline , liv. 3. cette partie qui s'é- tend depuis Monte Cimllo , juiqu'au détroit qui fépare la Sicile del'Italie. Dunom deces peuples l'Italie fut apellée' par les Grecs Anfonii. L'habitation des Sicules étoit des D'n. deux cotez du Tibre, dans le païs qui fut depuis apellé a'Halic x»»»»» i ils en ûirent chaffez par les Oenotriens , ou Abo ^'^' ligencsôc paflcrent.en Sicile...

Quoique ccLatium n'eut aucune prérogative parti- culière quilc diilinguât des auttes parties de l'Italie-, ce- . pendant étant devenu comma le berceau des Romains , a a été le plus célébré , par la prédileélion des- Hiftoriens de cette nation, qui nous aprenent qu'il avolt des Rois plus de 1 300 ans avant Jésus-Christ-, & ces Rois^,fI l'on, en excepte quelques Rois de Grece^étoientles Efeniiers; quel'Europe eût vus jufqu'alors»

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HISTORIQUES /m /r. 587

Rois des Latins.

CHAPITRE PREMIER. Des Rtis du LATIUM vudes LATINS.

ON met ordioairemenc pour premier Roi du Latium Tahle JANUi", que l'on fait fils d'i^ollon , c*eft-à-dirc , /. ■d'Linpere inconu, &dc C/r»/îjfiUed'£rcchréeRoid'A- r'aneluM thenes , &l*on fixe l'époque de fon arivéc en Italie vers x(,-t±. ' Pan du monde 2674, 146 ans avant la ruine deTroyc, 57/5 gjjiv. J.'c, avant la fondation de Rome , &: 1330 avant J. C. Janus 1330. ayant fait voile en Italie j eut l'adrcfïè d'atirer à lui bon jiojubre à-'Oenotriens &c àAufoniens, qui s'étant joints fous fa conduite aux Pelafgiens qu'il avait amenez » chaflerent les Sicules 6c s'emparèrent des villes qu'ils ocupoient , & acorderent un aflez grand païs aux Pelalgiens. Ils prirent Je nom d'^^cwg'MW . pour marquer qu'ils étoient compo- iêz de deux nations de diférente origine , ôc cmpruntc- jent des Pelafgiens bien des coutumes cfc la Grèce , ôc quel- ques cérémonies de leur Religion.

Dans le tems que Janus régnoit fiir ce nouveau peuple > Sstttrne chaffé de Crète par Ion fils Jupiter , vint chercher une retraite dans fes États ; ce qui a &it^ner au païs le nom de Lat'tum, à ifttendof II fut reçu avec tant de firan- chifè > que Janus partagea fon pouvoir avec luL Après la mort de celui -<i» qui régna 1 6 ans , on l'adora comme un Dieu caulè de fa prudence ôc de fa vertu. On le rc- prefente à deux vilàges , foir à caufc qu'il fut Roi de deux peuples diférens, foit à caufe de prudence |tf||lui fàï- îbit joindre la conoifTance de l'avenir avec ccUeou palfê ) ou parce que f comme dit Plutarque j il avoir doné une aur tre Êice à ce pais , en întroduifant une vie civile parmi ces peuples fauvages. D'autres croycnt que ce fut pour lïgnU fier fon règne avec Saturne , & que pour cette railbn la monoye de ce tems-là étoit marquée d'une image à deux têtes, qui étoient cdles de Janus Ûcde Saturne , avec uo Eceeij

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588 GENEAU HISTOR.

Rois des navire fur le revers >pour montrer l'arivée deSatizme ent Latins. Italie par mer.

SATURNE régna feul après la mort dejanus. On dit qu'U aporta Page d'or en Italie, parce qu'il y aprit aux habitans l'art de culrivcr la terre , qu'il les civUua r &: qu'il leur dona des loix fie des préceptes de morale^ On dit même qu*il trouva l'invention de marquer le cui- vre > Se de doner ime forme à la monoye j d'un côté' il. fit graver tête , & de l'autre le navire qui l'avoit ame- né en Italie. C'eil de fon nom que le pais Latin Se enfin, toute l'Italie , prit le nom de SfttKrnie.

Il laifTa la courone à fonfils FICUS , père de FAUNUS, qui lui fucceda.. Sous le règne de celui-ci , une colonie partie du Péloponefe fous la conduite de l'Arcadien £v>>ff- dtr , aborda dans les ports d'Italie fur deux vaifieaux en-- viron-éo ans avant la guerre de Troye. Faimus dona re»- traite à cette troupe fugitive , ôc charmé de la fageflè de ibacondu(ffceur,ului dona le long du Tibre autant de terres qu'il lui en faloitpour loger tous fes gens. Evan- der y bâtit lur une montagne une petite ville de même: nom que fallanùum , & panrie ; la montagne elle - même j^ritle nom de Mont P/tUtin, £c autems-d'Augufle elle fe trouvoit au centre de Rome;-

Le mélange des Arcadiens aveclcs Aborigènes , ne con- tribua pas peu. à polir lesmceurs des-Italiens &ck Icscivi*- lifer ; Evander aprit àces peupleffl'artde l'écriture, l*ufag«: des lettres Greques ,& la mufiquc. t'anduM. LATINUSjdont le nom fut doné aux Aborigènes,. ^«•^4- régnoit fur ces peuples , lorfqu'f»^^ aborda avec lès; Troyensfiu- la cote de Laurente * dans le Ladum , oÈr ils termMp^nt enfin leurs courfes &c leurs avantures , l'an du monde/2 8 24 > la quatrième année après la deftru(5ï:ion. de leur patrie , 426 ans avant la fondation de Rome , Se . 1 1 80 avant la naiflànce de J. G. Latinus voulut d'abord s'opofer à l'établiffement de ces étrangers dans fon pais r

•k La ville de Laurente itok la capi- j II y aroJt dans le voifinage de cène rilltt taie da Latium. Elle étoit , fuivant la | beaucoup de Jaun»(,^ui loîfKatdonei conjeAuie de CluTier , licuée dant l'en- | le aom ae LnurnOim*' dnir qu'on apcUe aDjçiud'liui fmmu. |,

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TM t I^» RoK du LATtUM ou- des LATINS.' 589

I. } A N U s, *R9i l'm dti monde ££74. t l'an 1590; teg. is ab». * ■♦•

TroS , Roi de Troyt, 1 1. S A T U R N E, Roi en ttfjo. t eo-

170S. leg. is aos.

III; Pieus, Roi es 1708.

t™ »74î-«g. 37 a

r V. F A U N O S , Koi en 1^4,. f e 1783. reg. 44 ans.

V. LATINUS , Roi en 1785- feu rti^.

E N E' E , Ptioce Tiojtpn.

VII. A5CAGNE, dit VIII. S I L V'IUS. RoiauUriunr . ' ]ULUS, Roi l'an tStS. ViatSif. feniSsî. Kg. 18 ans. ten lïfif.Kg. j8ant-, . _

rX. CKB'E SI L V I U S , Roi en 189}. te^ ^^4- "g*)!' a»»;

X. t-ATIN-US S ILVIUS, Foient^i4. tea»S74.reg. loanfc

Xt. ALBA SIL.V LUS, Roi en 1974. foi 3<>il- ^S-}''"^'

Xn. CAPÉTOS I. Roi en joi^fenjoî?. "g- H"**

XIII. CAPIS;Roien XlV. CAPElus H.B>m«i}o5s. f cn3*78. ieg.13 atu;

5ot7.ten sotfj.r. li-tta.

^ XV. TiBÉRINUS.Roi en J078. t en îo8g- "g; 8 ans.

S VI. AGRITPA, Roi X VII. ARE MU LE on ALLADIUS,, sa 3o8«. t eo î"**- RoienjiW. t 3"45- «g; iSanv

rtg- 40 ans. -__*• _^— .

XViri. AVENTIN. Roi «3141. tenîi«».iegî7«'» X IX. PR O C A S, Roi en 3181. f en 3tof. t^, ij aet

XX; NUMITOR, Roien3»oî, XXI A MDL lU S , en jm?..

déu-ftn^ par fôn 'frète en 31C9. Uié l'an 5149. leg. 4a. aos.

Tëtaoli en' 3x49.

Lapsus,

ilachafli. , .^-•s^-,^.—

ROMU LU S fondateur REMUS, l'a..

de-RoMt. 3t3i,iué pu Tonficre.

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:^o GENEALOGIES-

■Rois DE! uJn'çtoient qu'environ 1200, ou feioa d'autres, foo; '

1, A T I » S' Bi^i5 jugeant à leur contenance qu'ils étoient aguerris ,

Djn il entra en conférence uvec eux , Se leur céda par traité

4'Halic. un terrain pour «'y établir. Ilfit plus; touché du mérite de

liv. I. leur Chef, il voulut le retenir par des liens auffi forts, que

T^ Lit. doux, & lui dona en mariage Z/iw/wV fille unique &

l'hçritiere de. fon trône. Elle avoit été promife à lurnns

Roi des Rutulus , peuple iHii des Aborigenesi ce Prince

jie put voir fans chagrin la jiréfércnce qu'on avoit <k)nce

à un étranger, il effaya de s'en venger , en lui déclarant

la guerre : on en vint à une bataille , qui fut Ëugie aux

Zeux partis ; Turnus &c Latinus périrent dans le tombât ,

dont l'avantage relia aux Latins.

La mort deTurnus rétablit la tranquilité dans k Latiuiti, dont le fceptre échut à ENE'E,commejl'heritage de la femme. Ce Prince, maître de l'Etat, y fonda une nouvelle Ville, qu'il nomaZ/iT//»« , du nom de femme ,& fut tué après un régne de trois ans dans une bataille contre Ajirjcr»«, Roi des Etrufques , que la jaloufie avoir armé contre lui Les Latins pleins de vénération pour la mémoice de ce vertueux Prince , lui élevèrent un temple fous le nom de ^ufiter Indiges. An Ja M. ASCAGNE , ou JULUS , nomé autrement Eurileon, 1818. fils d'Enée & de Creufe , Princeflè 'Trbyene , lui lîicceda , & ^7S. quoique le Royaume apartint de droit à belle - mère avant J.C. Lavinic. Il livra batiille àMezence ,lemiten fiiite après T. Lir. I.i. avoir tué fon fils Laufits,Sc l'obligea à demander la paix. Dcn. Lavinie , qu'Enée avoir lailTée enceinte , conçut des dé-

d'Hallc. fiances de l'ambition de fon beau-fils ; & craignant d'ex- ^^•t- pofer à politique , l'enfent dont elle devoir être mère, elle chercha une retraite dans les forêts , oii elle acoucha d'un fils. Elle lui dona avec le nom à'Eneas celui de StU vins , du lieu ri étoit , 5c l'éleva chez Tinkrnm , chef des Bergers du Roi fon père. L'ablènce de Lavinie fît naî- tre des loupçons préjudiciables à la réputation d'Afcagne. n s'empreflà de les détruire , fit chercher avec foin Lavi- nie , êNC ayant découvert le lieu de retraite , il l'enga- gea à revenir dans la ville avec le jeune Prince fon fils, ^u'il traita toujours w forç. Il céd» mêmf i fa bflle-

ïGoo'gle

HIST CKl QVX-S. Zfv.ir. y^r jptreïa. viMc^ de Lavitûtim 30 aoî apiès qu'elle eut été Rafj t>ts b^îe par £née » ÔC allafonder à i2nuUedelà v^/^^^ice la Latine.. U lotigat. Il y fixa fon. féjour , ifc y pafla les huit dernières années de loii règne r qui fur d'environ 34 ans. Ulâifîà nnfîlsnQiné JULEyqui ford du fondateur d'Alberpré- tendjc lui fucceder au moins dans cetci^ partie Hôyau- me , en lûflant à Ton oncle £»ée SHviiù , Lavinium , dont- il étoit le. véritable héritier paria niere. Le peuple pris pour }uge de la conieflatioii y décida en £iveur de celui- ^ ^ ci y âc ne vouhit pas- permetre que Royaume fût diviië endeux Souveraînet& ; maispour^ dédomager en quelque ^on Juk,onliùlaifIàlagrandc:Prôtrilè-)>^ôUlapuHrance ^

. ibuveraine fur les afaires de la Religion. £Ue ie perpétua dans la &nûU& J<f/i> , qui prie ùm nom £c fon origine deJule.-*

ENE^E SILVmSrégnaïrjaaifur le I:atium ^ste* douceurs d^uhe txanquulté conftante' , feS fttccenèttrseï^ héritant de fbn.trône>héntérbntauâide ibn-amour pouf la paiX) ils ne cherchèrent point à étendra les limites de leur petit Etat^aux dépens de leurs voifins. Ils le rir«n ce" pencËiatacro^re:^ mais d'une manidrequi ne pouvoir l&ur acirer la haine de: perrone, li £!>rtit -du feù\- d'Albc^ l^aûeurs colonies 9 qai pcu{)icttenc le pats d& nouvelles villes ; Prenefie , Gabies , Tufiuhtn r Pometiit , Corkies , Crufitt^ miumyCÂmtnAf firent les prindpaks dont Albe fut re« gardée comme Ift-mcre.

TIBEJUNUSyundes foocdleùM de Stlvins^ doiiià fôiï. nom AuTàkfe, apeUé auj^aravam AlhitU ,' 6t AV^NTlii le Tien à une dès fept colmes fur lefqudles Rontô fut bâtie. PRjOCAS , fils Si fucceffeur d'Aventin , fut peré dôNU- AilTOR^ d'AMULIUS. En mouram ildifpoli du trône cn-feveurdel*aîné, ficordoniique lestréfors aporcez de l'anciene Troye, & confcrvez jviiqu'à ce tems >, croient 4e partagç 'de,.i'autre. SUis il ne les employa qu'à oorom-f pre ks fujets de fon frère , pour le détraner enfuUe. II.

'. X'-Cp'fittile U p«it»4tn doe let Jaitt

iaitr tbaiCom.cpiti IwÇrCam^nat tOD- i««Dt IzfiaW deGiaïuis ^oonâBr^

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^^t G E N K A ï- O G I E s

Rftis OIS réul2lt>dans Ton deiTein >rel^ua foii frère à la campagne ,' 1. A T I M s. &: iifin de S'affurer le fceptre , il fit tucrà la chaflè Laufns, fils de Numitor » & contraignit Rhe» SihU , fœur de ce jeune Prince,à fe ctMî&creraucuItedeyefta, <}ui.enga- geoit à une pexpetuelle virginité. Mais la^Veftale , pat un^ çhûfe homeufe^ou pajr lariolenice * qufon liûfit^dc" vint mère ,ôc mit au monde deuxjumaux.' ^mulius ,<iià L'an du M ^**^" ^^ ^^^ ambitieux» qui ne font pas fort furceptU>les des ? t î t, fcntimens de Upitié > les fit jeter dans le Tîhre , ôc con- damna la mçreouà la more^où à une prifohj perpétuelle. » Il fcjit ^^ courant du •fleuve aidé d*un vent aflêz fort» poidnt ftion quel- * les enfans fur le rivage» fie le Berger Fauftulus * ik. trou- inMnXw dei *^^"* ^^ P^*^ hazard > les emporu par compalHon dans xroupeaiu itialfpn y ^ Ics dona à élever a j4ccm LttunmtM , '^^ià femme. d'AmixUuj. On les apella Kem»s Romutus, Dès leur première jeu- Piut. m peflçï leur Couï-age fie leur.intirôpidité , jdintë à un ccr- ^MWfc jgûo air de rtobleflè , qui ■paroiffoir dans leur pcrfow,. ^nonçoient la fiipériorité de-leur origine. -Lehazard la leur d^ÇPUvrit , & une avanturc , qui pcrifa leur être Éi- tale j Içs tira de l'obfcurité.

Un jour les Bergers de Numitor ayant £n quercUc avec ceux d;A/nuliuâ:) & lôur:ayani! emmené quelques trou-i:

Seaux» Ei.emus&:R<omuLusfc. mirent à les pourfuivrc» ;s b^tifent de Jçur enlevèrent leur proye. Les Bçrgers de Numifôr ay^ntrcacofttré-quelques jôUrs après Remua mal acompagné , l'ataqnerent, le .firent' prii/bnier, & le iîieme;reg{ç à:^u.miï<èr)en Udpoxiâhtlcurspl^htcs defes vîo- licntx^. NjtiipijQr.n'o%ît le iai«j punit de fon aurorité* en- demanda juftiçç à AmuliUs i qui livrak prifonier à la fe- verité. d^ foA.frere- MaiS'foit jnflintïl > foie çompa^n * pour u^ jeune homme, qui daps ià,figuife ôc ;dans fon courage ynyoK.qviçlqaeçhQfede.lMpcr^euràfQn.éiiat » Nu*

"* Qûelque^'A^teurspritenJent qulA- muliiu , C9ut Ml bah'it militaire <|tt on- afoit cobtumeilc ioatri U.>n, furprir «□ jour la Veftale iaas un bois proche du tcpiple, te qu'il lui fit violence

îu deli pur les loix contre lei Vefûltt

tu paA)mi>qa£ pttrp oiiii(|ue-, pout arotr eude'l%cand«nuia.4u. liiplicc Bunuiê pur les loix contre lei Vefûitt toiAbecs faUnK. I>'auues afliucnt que UVef-

tâle avait .don'^ là'un itiuUx,--vtin 1 un jeune 'homme <jJ*él!e aimwi. ïi;^*»''!*^ en lait ,'tl eft conflsnc que pour fàavec l'honeui À* la famille Royale, od imputa ai!PDieu Mats la grofTefTe de h Venait. : ' f * Bile bcfitmainée ik Laitvf, pctit- ëneicaulède El vie <Ur«glée,8e c'cfb fur ixla JapSMBenf l^'ieA ibnd^ ta FabW del^loure ^utAUatuR£iiiutâ(^<unnliu,'^

Aiitor

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- HISTORIQUES. Liv. TK y^j

aïlitor fencit ému en fa faveur. Il l'interroge, & re- Rois bïs -connoît par le récit de fcs avamures & ceUes de ion L * » i n *. frère > les deux enfans de fa fille. On avertit iècretemcnt Romulus de cène heureulc découverte. Celui - ci à qui Fauflulus avoit auifi apris tout le nûAere de nainànce> fent animé d'une nouvelle ardeur , il relbUt de tout iiazarder pour tirer de Poprclîion fon ayeul , fa merc y &c fon frère. Il afièmble des gens de la campagne , fur kfquels il s'étoit doné de l'autorité , les engage de venir arec lui à la ville,un certain jour muni$ d'armes qu'Us tien- droient cadiécs , &c les ayant partagés en plufieurs com- pagnies , * il entre par diverfes portes , ôc avec cette troupe tumultuaire de gens intrépides , il inveftit les ave- nues du Palais , pendant que fon frère Remus fait foule- ver la ville , force la garde , & termine la vie &c l'ufur- pation d'Amulius. Numitor rentrant alors dans fes droits , remonta fur le trône des Latins 42 ans après qu'il en avoit ^té chaire.

* Il leuT dona ies chtk , te poai en- | qni ^toit li^ enfèmble , de-U vient qu'il* feignes diveci petits Eaifleauz d'iiecbes \ nomeseat depa'a MMnifuUres les C>fitù- .aachee an bouc d'âne Miche. Comme j net ou dieâ de baad^ militaiies. in Latins apelloieat Jv/im^w/i tant ce j

Ffff

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594 GENEALOG. HISTOIt

R&iB D a

CHAPITRE ir.

Df UfoniaHm tir ^i ROIS de ROME.

TaBIc y es deux frères KE MU S & ROMULUS , après

//, ' J , avoir rétabli leurayeul, fe propolèrent de jeter les

fondemens d'une ville , au lieu même oh Fauftulus les- avoit trouvez expofez. Numitor, auquel ils commuai- querent leur defiein y l'aprouva ;. il leur dona mftme une étendue de terre convenable pour leuF projet , &c enh- cilita l'exécution , en lem- fourniffimt aboadament des ou- tils , des efcïaves 8c des bêtes de charge, H joignit à tour cela une permiiïion à fes fujets d'acompagner les deux Princes , qui de leur côté' raflèmblerem une troufe de Bergers & dci vagabonds. Il plut aux deux frères- de fé- parer en deux bandes ceux qui devoiem travailler à la- nouvelle ville ; l'une fous Remus & l'autre fous Romu- lus. Mais quand il furqucftion de bâtir cctteville , il s'é- leva un grand débat entre les deux frères fur le. choix du terrain. Romulus prétendit bâtir fur le mont Palatin , 6c 'Remus fur le mont Aventin.

Numitor confulté,ordona qu'on auroit recours au vol des- oifèaux pour finir leur démêlé. Ses petits-fils fuivirent fon çohfeil, ôcfe retirèrent féparément fur les collines qu'ils- afeéUonoient. Remus aperçut, le premier fix vautours > Romulus foutint qu'il en avoitvudbirzc,- te difêrendn'é' toit pas décidé par-là , l'un fe prévalant du flombrc d'oi- fèaux qu'il avoit aperçus > l'auti;e du tems il les avoit vus, Cnacun prit parti, pour fon chef, la conteftation s*é- chaufa , on en vint aux mains, Remus avec le Berger Fauf- tulus , èc pluïieurs des fiens , fut tué fur la place. .X'anduM. ROMULUS, alors âgé de i8 ans , fe voyant fans a«- 3.2 50. cun concurrent, ne fongea qu'à bâtir ville , qui fut *c 7 î +• apellée Rome * de fon nom. Ce fut la première année de

avant l'Ere

Chrétiene ir m^ remarquer qu'il eft [a bâti Rome. Quelques-uns en atribneot

afin incntain , comme le moDcre le fa- ] la fbndarion aux Pelatges , nation otigî- TautCIurici du» lôn Italie, fi Komulml naitc d'Aicadic. Hciadide , fiuaomé

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rjthk II

LES ROIS DE ROME.

595

I. ROMULUS.niraii Aa inonde 3 ^ ^ <• fonda Rome l'an jijo. f l'aa jtS^. reg. )S ans. -Et

HOSTIUS HOSTIIIUS ,

fils d*Hoftius&d:/fr>/iïw.

IILTULLUS HOSTILIUS, Roil'andu monde j})'}.de Rome 8j f l'an jj6j. rcg. îî ans.

P O M P O POMPIIIWS.

II. NUMAPOMPlLlUS.RoideRome l'an 40 de Rome. & du monde Î190. t en JJ31, reg.4j ans,ép.7>^M, fiUedu RoiTatius.

PomfUia ,ép. NuMA Marcius.

IV.ANCUS MARCIUS, Roi l'an du monde 5)64. de Rome 114. t l'an }jS9. reg. 14 ans.

Dam au atxjs.

Un lîls âgé de près de 15 ans.

Un fits aa berceau.

A R VMS,

t avajjt fon père.

Arums

furno.nic

£ G e a I V t.

A R UN s CotLATIH.

V. L. TARQ_UIN, dit r^ncîen. Roi l'an du monde jjS^. de Rome i}^. "t* l'iUi Î4t6. reg. î7 ans. ép. Tanaijuil.

L, Tarquin, ■]- avant fon père.

Tarif usttie 11. ip.

M. JUNITJS.

i-, Tarquim

CotlATIN ,

axm.^tLwrtce.

TarifHtnie I. ép.. VI. S E R V I U S TULLIUS,Roi

l'an du monde ;4i^. de Rome 17*. f I'»" 3470. reg. 44 ans.

r«7i>/. THUie/I. VII.L.TARQyiN. Arons, L.Jukius

cp. ép. 1°. ie Superbe, Roi l'an ép. Brutds,

Tarquin Aruns, dumondej470.de TuBiflI. premier

le i*. [on Rome iio. détrôné Conful,'

Superbe, beau-frere l'an Î49J. reg, 14 l'an du

TARQ.UIN ans,ép. i».7«ftV/. inonde

le Superbe, i". Tidlie If. fiWes î+9î.de

deServiusTullins, Rome 14J.

Sextus Aruns Titb Tartjmnie Xarquih, Tarq^ï**' TARqyiH. ép.

Oûavius Mamilius.

Titus Tibere>

JuKius^ décapité

décapité l'an

enî49«. 349^,

Ffffij

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. jp^ GENEALOGIES

Rots D E ^ fixiéme Olympiade , ce qui revient à l'an du monde Rome. 3250, 430 ans après la' ruine de Troycj Ôc. 754 avant

PEre Chrétienne. Lan du M. p^g ^yç i^ ^jUg fot conftruite > Romulus fournit à Par- bitrage du peuple > le choix d'un genre de gouvernement, & le peuple ne balança ni fur la préférence de la Monar- chie , nilurle choix du Monarque. Romulus fut procla- mé Roi ; il CTIK devoir à fa dignité die fe doner un habis qui le diftinguât , &c des gardes pour fe concilier du ref^ pe(ft &c pour fa fureté : il en choilh douze fous le nomde^ - Li0eurs. L'azik' qu'il ouvrit à tous les criminels dans là. nouvelle ville , augmenta le nombre de fès fiijet& , qui n'étoit que de jjooî.il les partagea en trois Tribus,, les Tribus en Curies , & les Curies en Deeums. Et pour se pas laiHèr la naiffance Se le mérite fans diftin^on, il fit deux états de fès fujcts , fous le nom de Patriciens &c de Plébéiens. Parmi les premiers »il en choifit* cent qu'il no- ina Pères , pour en former un Confeil , ôc il doua à ce corps L'an A.. ^^ Magiftrats le nom de Sen»t. «leRom'e. Comme les habitans manquoîenc de femmes pour fe

R^abliqnc } ne Jbnt pa»d'acoriI fur l'a- rigioe de ce fondateur. Cu les uns diTent qu'il ëtoit fiJ« A'Enit , U de DtMtbre , fiUe de Pherèiu , ^u'il îat. jmné encoK enfant en Italie avec for tteveRimui, que le Tibïc s'^tam déborda , ronj le» Eïaceaux pdiiFcni, excepté ceJui od étoienc ces dtuv cnfans. Les aucies écrivent 9ue RanM,£lIedc cette même Deriihéc, syantcté nunéeavec ZiUihu ..fibde T*- Itmétqut , en eut Rowkjw j Ai il v en a qui lôucieneiit qu'Ëmi/if , EUe a'ÏM** , & de Lmimie ^le conçue iecietemeni du Dieu Man.

•k Ce choix ne fe fit put pat le hii-mêmc. Chaque Tribu ckoilit rroisSc- naieuM. Ce fut donc neuf. laTuite le» trois Ttibns ayant été divifées en ncote Caries , chacune eut la pennilSoa d'en choiâr trois ^ ce qui fît le nambre ie 99. Senatetin. Romnlus n'en éinc qu'on qiû fût ie centième. Auffi celui qui fût nomé par Romulus , fut le chef & le Prince ilii Sénat, Celui -ei goureinotc Kome lioifque U Roi ^It en campagne

Lembus- dit .ân'Enée étant abordé eo Ita- lie , y avoit bîri une ville qu'il avoit apel- lée R«mt , du nom d'une Twyene , qui aroit coofeillé â Tes compagne» de btiller les vaiftaux , pour n'être pas obligées de courir les mers. Sallufie Se Damafïe de Sigée , fijnt de ce fentimenc. Il y en-i , fiûvàni Pluiarque y qui difent que Homa fiit fille d'Italus Se de Leucaria , ou de Telephns fils d'Hercule , qu'elle fut a»- tiée a En4e ^/mi. (on &ls Jtfcanius, Se qu'elle duoa ^n nom i la ville. D'autres piérendent qu'elle fiii biiie par un fils éru\ySe 8c de Circé apellé Remni. Elle doit toa origine , félon d'autres, i Roniu* fils d'Ematbioa , qth fut envoyé dans ce pai's-là pacDioincde. Dionifîus de Chal- cide écrit que ce Romus étoit félon les tus fils d'Alcanios, 8c félon les autres d'E- matliion. Selon d'autres elle fat bitie pat Bflmm , Roi des Latiu , lequel chofla les Tiidieoiws. Ceux mêmes qui foutienent qnacefiuRimMiwiquibicit RomciCopi- BÎonqni l'étoit aquifuoe créance prefque " " : dauJet dciotcit ttaa de h 1

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H I s T O R I Q U E s. ZiV. IK k^y

perpemer , Se que ks peuples voiiins rcfuferenr de leur Rois » i ca aoner > Romulus eut recouts à un ârata^me pour Rome. leur en doncr. Il 6t anoncer dans toute l'Italie des Jeux ziomeiz ConfattU» , qu*il de voit célébrer en l'honeur de Nep- tune. La cunoiîtsé atira à Rome un girand nombre d'étran- ^s avec leur iàmilic , & au milieu de la iblennité > la jeuneâe Roiœùnc à un certain '^nal > dont on .étc»|t con- ' ^

yenu , enleva de force les filles étrangères. Cette violence arma tous les peuples voifins contre Romulus. Les Ceni^ ttiens , les Cn^mieus ^ fic les ABtcmnmtts » qui les premiers . . comcncerentla guerre* furent les premiers vaincusâcfou- ims aux Romains » qui partajgerent leurs terres.^ Xes £«- bias ne furent point intimicfez par ces premiers fuccès , *i" ** des Romains , m vinrent les ataqucr ibus la conduite de- *"" ' leur Roi Tatim , s'emparèrent de la fonereflè de Rome , pat* la cnduion de Tarpeïa > Ôc livrèrent dans la Ville un condsat oii les^Romains furent repou{rez.i'Romulu5 aj-êta ks fuyards >. âc les remena au combat » qui atloit devenir terxible>ri les Sabines parle confeild'/ffr/Ji!>r, une de leurs compagnes , ne fe fuilent jetëes entre les combatans , qui d'un coté étoient leurs pères âclcurs frères ,"& de l'autre kars épouM. Elks firfpendirent l'animofité des guerriers, . de ces mêmes fcmmcsjquiavoicnt été l'ocafion delà guerre, devinrent les médiatrices de la paix , 6c après {Ix ans de>^ haine &c dlioftilltez , on ibaicrivit de part âc d'autre aux articles fuivans.

Que Romulus & Tatius-régneroient en(èmble à Rome An de avec un égal pouvoir » que la vilk de vicndroit comune aux Rome i y deux peuples, qui n'en feroicm plus qu'un ieul, ôc que tous les Sabins , qui voudroient a l'avenir fixer leur fé- jour à Rome , joûiroient des mêmes privilèges que les anciens citoyens, T A TIU S y vint demeurer avec- les principaux des. Sabins, |>arjnilftn]uels U en choifit loo à Texempte de Romulus , pour entrer dans le Sénat. On dona aux Sabins le moncCapitolin , qui fut enfermé dans ^enceinte de la ville.

Tatius ayant été afTailiné par les habitans de Lavinie, An de Romulus relié lèal arbitre de la paix 6c de la guerre, Romciî; auquales ^idgsatts Sa \c%Vtiem, qui éprouverentle bon-

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598 GENEALOGIES

R. o I j OH heur de fes armes. Comme il hiCoit la revue de fes trou-

R p M E. pes auprèsju lac de Capr^e , il s'éleva tout d'un coup une

tempête s&RomulusdUparut en même tems après unre^

gne de }8 ans. On prétend que les Sénateurs, qui ne

pouvoient plus fuporter Ton orgueil Se fes mépris > pri-

An de jenj ç^^^^ ocafion pour le maflàcrer, & que chaque Sena-

Rome j?. jçm- ^ pourdérober au pfiwle la conoiilànce d'une aétioa

fi barbare , emporra fous ia robe les membres de fon corps

mis en pièces.

Après quelques contcftatlons fiir l'éleéHon d'unRoî,

} ^* on convint que les Aiblns aoroient le droit de choiftr un

^" ^ Souverain > mais qu'ils n'en choiliroient que du païs Sabia

j^9me4o. ^^ ^^^.^ ^^(^ ^^ NUMA POMPIUUS , alors âgé de

40 ans , homme d'une naiflance & d'une vertu diflinguée, Û-étoit quatrième fils de Pompo-PomfiUus , homme ilmftfc vlut, parmi les Sabins. Il avoit époufé TMia , fiUe du Riai T. Ta- Ôus ; mais il avoir négligé de fuivre à Rome la fortune de- fpn beau-pere» &c uniquement ocupi du culxe des Dieux & de l'étude de la Philofophie , il mcnoit une vie retirée à Cures , capitale des Sabins. Ce choix fiit univer&Uemenc aplaudi : il ne trouva d'obllacle que dans l'amour ijue Nu- ma avoit pour le cepos. . Mais vaincu par les folicitations des Ambaf&deurs qu'on lui avoit envoyez , & par les rai- fons de fes amis > il partit pour Rome , après s'être rendu le cjel favorable par des facrifices.

Numia ne démentit point les idées avantagculès qu'on avoit de lui y il congédia d'abord la garde établie par ibn ^ prédécefleur pour h fureté du Prince , ne voulant devoir

la fiene qu'à l'amour de fon peuple. Son premier ioia fut d'adoucir par la religion la férocité de « peuple , qui ne reipiroit que le iang &c les combats. Il inftitua des far> criikes , des Prêtres Se des Veftales , 6c pour doner plus d'autcMTÎtéà ces établiflemcns , il fit croire qu'il n'agiîToit que par les confeUs de la Nimphe Egerit . avec laquelle il ftignpit d'avoir des entretiens fecrets. H fit bâtira Janus~ un temple qui devoit être fermé durant la paix , &c ouvert pendaot la guerre. Comme fon règne entier en fut exemtj il ne vit point ce temple ouvert. Il régla le temsdes deiiils» ûc U prdona que di;t mois feroient le lermc des plus longs, .

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H rS T a R I Q U E S; Lh. ir^ 59?

Il réforma le calendrier, & voulut que Janvier S<. Février R o i s d i fuflênt les deux premiers de l'année j qui fous !c règne pré- Roms. cèdent començoit par le mois de Mars. Ce Prince , après avoir régné environ 43 ans, mourut à l'âge de 83 , uni- Terfellcmentrcgreté des Romains, qui le pleurèrent corn-; œe leur pcre. Quoique les Auteurs lui ayent doné quatre fils } qui dans la fuite , difent-ils , furent les tiges de. quatre- xHuflres maïibns Romaines , il paroît plus- vraifemblable: qu'il n'eut qu'une fille nomée Pompilie^ Elle époufà Mar- eius , fon parent , dont elle, eut j^ncusM^rcms , qui n'avoir: que cinq ans à la mort de fonfa^uL>5c qui fut le quatriè- me Roi de Rome^

Numa eut pour fucceflfeur j' par le choix du peuple ,- lit TULLUS HOSTILIUS, petit-iUs de Hopus, qui lous Ro- L'an de mulus, s'étoit rendu racomandablc par iès. exploits danslcs' Ro™e Sj.

fuerrcs contre les Sabios 6c conw e les Fidénates. A la prife e Fidenes j il.étoit :entré le'premicr piar k bréofae , ôc avoi*: reçu de Romulus une coui-one- murale. * Ilfuttué dans- un combat contre, lesSabins. Uavoit époufé la fille d'Her-* filic ou HerJiUe elle-même , cette.célébrc Sabine , qui avoit; Plin. !. itf* jeconciliélesSabinsavec les Romains.. ■. ... - Tuliius Hoftilius fe concilia d'abord par fe libéralité Vafeétion du peuple ,. il dillribua aUx, plus indigens de' Rome certaines portions de terres que Romulus avoit: eonquife > & dont Numa s'étoit refervé la propriété pour des ufagos: de religion »pour lefqiieb Tullu& aban^lona fotii patrimoine. Il dona aumplus d'étendue à la ville àe Rome,.- afin que les. habitans fuilènt logez plu& comodément , ôc. ily joignit à-cct éfet le mont Câlins » fiir lequel it fit bâtu" fon PîJais , 6c plufieurs des principaux citoyens s'éta- blirent auifi^

CluiUàs , que d'autres apellent C*//»*', Roi ouDiélatcur fm de de lavilled'Albe,** fournit à. Ifhumeur martial de Tullus Rome 84.

' ■if Cette i^compenre ito\t iicniiét^st\ \.,\t-4- RmhUhi fUnJtd cortMvitHifiiMm- le Général , à ccliù qni le premier ivoit HtfiHinm , ^uti FiJtnam jrimu* irtHfi^t. etcaUdé le mut d'ane ville aflîegé«. Dans P.Catrou , H</î. R«ot- tes teim .d'opulence la courone moiaic. * *' PlntatqBe nous apteiul , ^'aptè* «hoitdepuror. lin'enfi]tf>9taiBl)tiecelte| U monde Numitoi, RomuhtsÂm petîc-j dont Romulus hond» Hoftius Hofttlins. fiU,qut; éroicfon heritierUgîtiine, pt^n .VoicÎG«-^aeilpiiien'api<iumidt SUdc/I, £»4dc'(ieiaei|ttt>âKoBiequ'ilav»ii (n»

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6oG- GENEALOGIES

R 0 r s D B ' la première ocafion de s'exercer ôc d'onTrir le tonple ^ R o M s. Janus. Jaloux des profperitez de Rome , il envoya des gens fans aveu piller les terres des Romains , Tulius en porta fes plaintes ; les Ambaflàdeurs-ne fiarou point écou- tez, on prépara à Ja guerre Comm&ies deux armées étoient en prélènce , Ckiilius fitt trouvé mort dans ten- te ; il eut pour ^ccelTeur Mefius Su0etius , qui entra dans les vues de fon prédeceflèur , & qui fucceda à û jiaine contre les Romains. Les Fidenates âc les Veïens fournis fous le règne de Romulus^ âc également éxiemis ^'Albe Ôc de Rome. -, mircût une armée Hxi pié à d^Ièin de tom- ber fur les -deux partis à la fois , aufli-tôt qu'ils les ver-' roient afoiblis par ta bataflle t^u'ils s'alloient livret. Cette nouvelle & répandit dans les deux camps ^&cy produUu un acomodement qui prévint la per&tie des Pidénates > & des Veïens. Ou remit la décifîon du lËféread qui faifoit le fuiet de la guerre à on combat de trois contre trois , choifis de chaque natic^ j &c l'on convint -que l'on fui- vroii la deftinée du vainqueur, & qu'enfuite on xéuni- roit les forces Romaines avec celles des Albains contre les énemis comuns. Trois frères jumeaux nomez Curitun combsltirent pour Albe ^ contre o^is autres jumeaux apel- lez Hor»ces , qui étoieflticurs coufins germains. * Les trois Curiaces font les premiers blefïèz » mais il en coûte la vie à deux des Horaces. Le trolfiéme qui n'avok aucune bleHurc » ic trouvaïit &ul contre trois, a recours à la rufe:

T. Liv, 1. 1. y fgjt femWant de fiiir pour f^arer fes énemis. Les Ctt- Denis rîaces en ëfet fc féparent pour le pourfnivre : l'Horace .

d'Halic. les tue l'un après Pautre , &c par ce fucciès &ic tiiompher

lii'- 3- Rome , 8c lui aflfujérit la ville d'Albe,

An de Suffètius reconut l'Empire de Tulius , & le Ciivit awC

Rome 8j. fes troupes contre lesFidenat£s& lcsVeïens,qui S'étcficnt ibulevez contre le Roi de Romie, mais dès le premier choo

dée,&lë contenu de nomer au Al- Rome': CcBliosenfiit uo.'Jlîtf.

it 5equinias,illuAte Ronuin j'Albe, 2f oit deux fillec^ il jnatia l'aîaée à O»- riéué d«t m£me païs que Caa bean-pcie , Se t'auite k P. Htriu» , citoyen de Rome. On prétend qu'elles acoucheieoc en to^ me.tcotfch^lineic trait joaieaaj^

iéparam

biinsuDi>iâat*utaTec quelqse feite de dépendance fous lui. Quand Roniuhts lui- mimt &i mon fana enfant , les Albains ani Tirent k ço&aai de ienn sncleos Roà éteinte , Ëunnt en droit dfi.ie do- per de* ioureiûot ind^cftdameBt de

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HISTORIQUES. Z/r./r. ^or

Réparant fes troupes , il les tint dans l'ina(ftion , comme Rois » b ii ç*eût été un corps de refervc. Tullus , qui pénétra fon R- o * *• deflein , le diffimula aux fiens , & ayant remporté une vitftoire complète fiu* les énemis , il fit arêcer ce perfide , qui fiit condamné à être tiré par des chevaux indomptez & à. être mis en pièces. La ruine d'Albe fuivit de près la mort Ac Suflfètius , & tous fes habitans furent conduits à Rome.

Tullus tourna fes armes vi^orieufcs contre lesSabins, ^^ j^ j^^^

{)uis contre les Latins , qui inquiétoïem continuellement „j. es Romains ; ôc obligea ces peuples à demander la paix. :Une mort fubitc enleva ce Prince , qui par une fuite con- , .tinuelle de victoires pendant les 3 2 ans qu'il régna , mit Jlome dans un état floriffant.

Après un interrègne d'un an^on procédai l'élcfflion IV. , a'un Roi, qui tomba fur ANCUS MARCIUS, petit-fils An de R. parËi mere/*fla»/i/ï«duRoiNuma,&qui avoir pour ayeul '.'+'. paternel Msreius, parent de ce Roi. Il avoir été le premier j^^^ a fléchir Pobftination de Numa , lorfqu'il refufa de quiter Iblitude , pour aller gouverner Rome. Il y fuivit fori

Î tarent > il y eut place parmi les Sénateurs , Se il y fut fait e premier grand Pontife. Autems de l'éleétion de TulluS Hoflilius , ce Marcius avoit été le plus ardent de fes com- pétiteurs. Chagrin donc de la préférence que le peuple Ro- main avoit donée à un autre , a fon préjudice , il fe dona Xà. mon , 6c laiffa un fils qui ajouta à fon nom le prénom de Numa, Celui-ci époufa Pompili» , fille de Numa Pom- pilius j & de ce mariajge vînt au monde Ancus Marcius. ' L'inclination, que le nouveau Roi fit paroître pour lît paix ) à laquelle il coniàcra les premières années de ion règne , lui atira le mépris des étrangers. Les Latins le croyant un Prince' mou &: pareflTeux , s'afi^uichirent du L'an de R; joug de Rome , & firent des hoftilitez fur fes terres. Maii > » 7- ils éprouvèrent à leurs: dépens qu'ils s'étoient trompeur . dans les idées qu'ils s'étoient formées de Marcius. Le;^ 1 1 ». ' i Veïensyles Volfques& les Fidénares, qui tentèrent fccoiier le joug & Rome » furent forcez de s'y remette. Marcius j vit^orieux de fes énemis , s'apliqua à cmbéli^ Rome. Il y rebâtit d'une manière plus fupèrbe le temple dcJupiterFeretrichi fortifia Je Janiculc .au-delà duTî^^

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€ot GENEALOGIES

R o I j D 1 Se pour faciliter à fcs fujet» le comcrce maritime > il fonda:

Rome. ^ l'embouchure du Tibre la ville à'Ojiie , à dix mille de Rome, Marcius , que fes vertus rendirent également il-

An de R. luftre dans la paix ôc dans la guerre , mourut après un re- H9^ gnede 24 ans , d'environ 4^i ans.

De deux fils qu'AiKus Marcïus* laiffa en mourant , l'un- étoit encore au berceau, l'autre n'étoit pas éloigné de quinzième année. Ils furent laiflèz par leur pcrc fous la- tutelle de Tarquin, qui emporta les lufrages du peuple fur ion fils , Se lui enleva la couronc" V. L.TAR.QUIN, qui fut fumoméry^wnirwïétoitfilsd'un/

An de R. négociant de Corinthe, nomé D/tm/trate. Quoiqu'il exerçât H9- le comerceyfa femille étôit une des plus illuures de fon païs. On le croyoit iffu-de ces Baechiades , décendus d'Her- cule , qui régnèrent à Corinthe, jufqu'à ce que le Tyran^ Cipfelus leur enlevât lacourone. Damarate vint chercher- un azile > contre la fureur deCipfele, dans PEtruriei que: le comerce lui avoit fait conoître. Il aborda avec touœfr les richefTes à Tarquinie , nobleflè &c Tes grands biens lui firent épuufer une Etruriene de grande duilnâion. It en eut deux fils , à qui il dona des noms EcrulqiKS > il apella l'ua JrutK , ôc l'autre Lucumon, L'aîné fit une alliance avancageufe; mais étant mort avant f on pcre, celui-d qui lui liirvècut peu , Se qui ignoroit la grofleflè de fà. belle fille ^laifTa par lôn teltament tous Tes biens àLucu* mon fbn. fécond fils. Ainfil'en&nt poflhume d'Arunsfe trouva deshérité avant que de naître, âc de la pauvreté eii il fut réduit ^il porta le nom d'£çm«j^

Lucumon, de venu pof&fFeujr. des immenfes ricbef&$ de £>n père , & ayant époufé TAnamit , qui étoit. d'une dei l^lus nobles familles de la ville , eipera de s'avancer aux di* gnicezJVlais s'ëtantaperçu que qualité d'étranger métoit unobiUcle à foa avancement , il prit le pani d'aller avec , & famille s'établir à. ïlome , de quelque païs que l'oa

iijt , le mérite écoit conftderé^ Il qïiiia foa 00m étfangec

* CeR<Hfiularigc(lela£imilIcP.s- tticiene ^ Marcicm, qui fe Sxiok^imn de compter parmi f ! 2ni.-éCT» les Roii Nnini jtr Aacus , eir irmontam ^afqn'au

Prtfn de Rome fouiJe Koi Tnlli» Hot

ciliiic. ri y av«it i Rone no* familla Plé> beiene du tatmt nom , qi^i déccndaitJw- MAreiut ta. ligoc coUateule.

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HTSTORTQXJES. Lîv. I V. «05

•& fit apeller Lueius Tarquinius. Son efprit 6c fês manie- Rois de res nobles lui atiref ent bientôt l'eftime 6c l'iamirié du Roi , R o m j. qui le mit au nombre des Sénateurs, Cette diflinétion ,etoit dûë à la générofité avec lagucHe il avoit voulu dit- . pofer de fon patrimoine en faveur de l'Etat > & aux lèrvi- ; ces qu'il lui avoit rendus dans la dernière guerre contre les Latins. L'a&^on du peuple envers L. Tarquinius n'é- toit pas moindre que celle du Roi > de cet ambitieux fut s'en prévaloir > après la mort d'Ancus , pour fe faire do- jKr la courone.

Au comencemenc de fon règne , il afe^ de fe rendre populaire , & choitit cent des plus notables Plébéiens > * qu'il agrégea au corps du Sénat y compofé depuis ce tems- . la de 300 perfones. Pès la première année de fon règne, An de R. il 6jt obligé de prendre les armes contre plufieurs villes * + °* desLatinS} qui s'étoient unies pour fe fouftraire à la do- mination des Romains. Vainqueur en deux combats, il . aflîegea 6c prit d'aiTaut la ville à' Af fiole s , qui fut pillée 6c détruite. C«ra/V»/; fut punie avec la même rigueur, f7r»/?»- mium ècNtmen/e, n'évitèrent un pareil traitement que par leur foumiffion , &C CoBstie , après avoir eu le courage de mefurer fes forces avec celles des Romains , fe fournit au Vainqueur , qui en fit deûrmer les habitans. 11 en dona le gouvernement ou plutôt la fouveraineté à fon neveu Aruns Sgerius , qui en prit le fumom de ColUtînus y 6c le rranfporta à fes décendans.

Les progrès de Tarquin réveillèrent la jaloufîe des na- An de R. {ions voifines. Les Latins n'eurent pas de peine à engager ï 4 7* dânsleur alliance lesSabinsSc pluiieurs villes d'Etrurie. Mais tous leurs éforts ne firent qu'augmenter la gloire de Tarquin, qui reçut un nouvel éclat de la clémence, dont il ufa envers les vaincus. U fe contenta d'exiger d'eux qu'ils rendroient les transfuges 6c les prifoniers qu'ils avoieni An de R. faits fur les Romains , 6c qu'Us ferviroient Rome de leurs i +9. troupes, aufË-tôt qu'ils icroient conaandez de marcher. I^ butin qui fiit remporté des villes conqutfes fut confit-

* Lenomque l'on dooaJcette cen- [ diftîngnadesautrespailenomile Suuu^ Oiae de aouvtlle cr^Mion , ne fiit pas rn mmnm rtntimf. tomt<a-£iii kooor^^e post cUc j oo la J

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6q4 GENEALOGIES

R o 1 1 D E cré à conftruirc entre le mont Palatin & l'Aventin un Rome. Cirque pour les Jeux Romains j Se le Roi atentif aux plai- firs du peuple j ajouta la comodité aux fpedfcacles du Cir- que j en y laiTant construire des fiéges pour chaque fpec- tateur fuivant fa naifïànce & fes emplois.

Les Etrufques ne laidèrent pas Tarquin joiiir long-cem9 - de la paix qu'il s'étoii procurée par les armes. Toute ta An de R. nation , qui étoit divifée en i a cantons qu'on nomoic Zu- ' S 1' eômoniei , fe réunit pour lui faire la guerrç , 6c la comença par la prife de Fidénes , qui fut furprife par la trahifbn de quelques bourgeois. Ce fut le feul avantage qu'eurent les- Ëtrulques. Abatus par les pertes continuelles qi^ils foufri- M ?* rent pendant le cours de cette guerre , Us- députèrent à Tarquin pour lai demander la paix. Il leur laifla leurs biens , leurs loix & l'anciene forme de leur gouverve- jtient. La fouveraineté fur leurs Lucomonies , fut le feul avantage qu'il exigea. Cette modération du Vainqueur acheva de foumetre les vaincus. En fignc de l'accepnr flon qu'ils faifoient du Roi de Rome pour leur Souverain^ ils lui préfenterent toutes les marques de la ibuverameté fur eux , une courone d'or , un trône d'ivoire , un fceptrc fiirmonté d'un aigle j une tunique brochée d'c»^ & ornée de palmes y &c une robe aullt de pourpre à fieurs de di- verlês couleurs. Tarquin paré de ces ornemens entra dans- Rome en triomphe porté fur un char doré &c atelé de ,j. . quatre chevaux. « de R. j^^ dernière guerre de Tarqsin fot contre les Sabins^ dont l'entière defeite lui procura un nouveau triomphe; Viétorieux Se tranquile , if employa fon loifir à fortifier & à embélir Rome t qui perdit ce grand Roi par le crime des fils d'Ancus Marcius. Ils apoAerent deux jeunes hom- mes de leurs fai£Hons ^ qu'ils engagèrent à prendre des habits de païfans femblables^ à des Bûcherons , ils por- toient descoignéeâàfendredu boist Us feignirent d'avoir enièmble une contedation , qui s'échau^ fi fore , qu'ils parurent prêts à fe batre proche du Palais du Roi , par le- quel ils demandèrent d'être jugez. Mais aufli-tât qu'ils ïurent introduits devant lui, un d'eux lui aifena un grand coup de coignée fur la tête. Il étoit dans la 38 année

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H 1 s T O R I Q U E s. X/i;. IK €0$

de Ton règne» &c\3l^6 de fon âge. U laifla deux petits- Rait de fils encore en bas âge > &c deux fiUes du nom de Tsrquinie, R. o u e. qu'il avoit mariées aux deux hommes de Rome les plus dignes de lui fucccder. L'aînée avoit été donée à Servins TuUius , ôc la cadete à M. Jumus , père de Bnms , qui dé- truira la Royauté dans Rome.

La Reine Tanaquil ne perdit pas la préfence d'eiprit à la vùë de fon mari expirant. Elle cacha fa mort au peuple V |. pendant quelques jours > ôc concerta avec fon gendre 1 7 s. SERVIUS TULLIUS , qu'elle regardoit comme l'apui de Ta Ëunille , les mcfures les plus lures pour le mètre fur , . le trône. Lorfqu'il fut affure des fufragcs des Sénateurs, il parut en public avec les marques de la Royauté , &c fut proclamé Roi , Tans atendre l'éleékion du peuple. U eut pour mère Oerijk , femme de qualité y qui fut faite prifo' niere à la prife de Cornicule , ville du Latium. Sa beauté> IbnextraAion , &c lapolitefle de iès mœurs , firent qu'on la diflingua dans ion malheur. Le Roila dona à Tanaquil. - ia femme. Les uns veulent que le mari d'Ocrifle > nomé Tullius y périt à la défenfe de Cornicule , & que la jeune captive portoit dès-lors dans fon icin Servius Tullius , dont elle acouchaàRome au Palais deTarquin. Comme cet en&nt naquît dans Pefclavage j on lui dona le nom de Servius. Tanaquil par confideration pour l'enfant d'une cfclave chérie , prit un foin particulier de l'éducation da jeune Servius , qui s'étant rendu digne des bornez du Roi 6c de la Reine par les qualitez de fon e^rit fie de fon cœury fut tiré de l'efclavage > fait citoyen de Rome > &c enfin allié dans la fàfnille Royale.

- Le comcnccment de fon règne ne fut pas exempt de troubles La &étion des fils de Marcius avoit fes partifan$> parmi les Patriciens , elle en foulcva un grand nombre contre le Roi , fous prétexte qu'il avoit négligé la loi des interrègnes &c dérangé l'ordre étabH par Romulus. L'ha- bilité de Servius furmonta ce premier obflacle , il gagna le peuple par fon éloquence ôcpar lés promefics , qu'il lui fît

d'aquiter fes dettes , Se il fut confirmé dans la Royauté. Us'aquita aufTi-tôt envers le peuple j partagea aux plus pauvres les terres- deflinées pour les depenfes publiques j

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6o6 GENEALOGIES

K o I s D B -Se dans la première aflêmblée des Comices il publia eut- il o m e. quantc difërentes loix touchant les conirats ôc Ja manieie de prévenir la lézion.

Les Etruriens, qui le regardoient comme uniiomme obfcur 9 ne daignèrent pas de continuer avec lui l'al- liance faite avec Ton prédéceflcur. Ils fe foulcvcrcnt , âclui firent la guerre pendant vingt ans. Mais plufieurs batailles gagnées fur eux les guérirent de leur prévention , ôc va- lurent au vainqueur l'honeur de trois triomphes. Les Ëtruriens Éitiguez d'une guerre toujours delàvantageuTe > .aflcmblcrent , comme fous Tatquin , un conicil ^énérail de toutes les Lucomonies » & fe founùrcnt à Servms aux mêmes conditions qu'oji s'étoitlbumîsàibnprédécefleui:.

L'imervale <k repos qu'eut Servius après les vitfloitcs, fut coniàcré à Pagrandinèment &: à la décoration de B-ome. Il en augmenta Penceinte , & y renferma les monts Quirinal > Viminal, &c Equilio. Il régla la milice » établit la diftinéiion des rangs oc des centuries entre les jcitoyens > Se inftitua le cens ou dénombrement des peuples (gui fc devoit feire de cinq en cinq ans , ce qui fut apellé Lufire. n ne fiiut pas oubUer de remarquer qu'il fut le pre- mier des EoisdeB.omc qui ait £ût marquer la monoye * ^ un certain coin pour prévenir la fraude.

Tullius avoît deux fiOes ; il les avoit mariées aux deux fils de Tarquin l'ancien : Elles écoient comme leurs maris jd'un caraé^re bien diferend. La naiflTance avoijc afibcié la &mme vertueufe avec un efiirît hautain &c violent > & Pautre qui ne refibmbloit en rien à laiceur, avec un ca- raétxre doux Se porté au bien. La conformité de naturel de mœurs 6c de fcritimens , forma bientôt entre L. Tar- quin & Tullie la cadete > une étroite liaifon » dont les Alites furent les aflàflînats d'Aruns 6c de TuUic l'aînée. L'un fit périr femme > & l'autre fon époux ; ils s'épou- ferent eiuuite j Se rafïèniblerent en manant l'un à l'au- .tre ce que deux ^milles avoient produit de plus mont

4: Les plat aociencs moctoyes Aet Ro- mains poiteicDt l'empreinte de cioit ani- maux qu'on inunola <laiis le lâctifice âa ^uAie i Inoii itn tauiejtu^ua bjilier, &

miTerrat. Cette monoye c'apetUfWMtiii du mot ftem , nom ^uî lui tefta , Ion mSmo que les en^teuKet fuentclu^ g^ec «a dpt figucc pl« aoblei.

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HISTORIQUES. Liv.IV. 6oy

mieux. Un pareil forfait n'étoit qu'un premier pas pour R o i « bb en venir à un plus grand crime D'abord l'ambition des R o >* «• nouveaux époux fe manifefta par des brigues contre le Roi Ils ne le traitent plus que d'ufurpateur&en viennent enfin à reclamer ouvertement la courone , comme un bien qui leur apartenoit. Tarquin ie forme un puiffant parti , ec prenant le tcms que la plus grande partie du peuple étoit fortie de la ville , il fe rena au Sénat orné des mar- ques de la Royauté , efcorté des Sénateurs de fa faétion, êc fc place far le trône. Tullius fur cette nouvelle ne con- fiilte que fon courage , & n'examine pas fes forces ; il acourt prefque iàns luite & s'aprochc du trône pour cn- précipiter Tarquin ; mais celui - ci plus ftwt j le faifit & Ifi jene hors de la iàle dans la place * fie encouragé par fa femme de ne pas laiiTer fon- ouvrage imparfeit,u envoyé après lui des emiffaires pour ôccr un reftc de vie à l'in- fcrtuné Tullius. Florus raporte , que Tullw s'en retour- Ska.nt par la rue le Roi étoit étendu percé de coups, elle fit paflèr fon chariot fur le corps tout (ànglant de Çon- jrere.- Une aâion fi horrible éfaça l'ancien- nom de cette Buë , qu'on apeila depuis- la n*t exnruhif^ Tclk fut la- eataftrophe d'un règne glorieux de 44 ans yfic avec Ser- Tius finirent à Rome les bons Rois fie les heureux régnes^

Quoique L. TARQUIN n'eut point d'autre titre pour VI T. pofleder la courone y que la violence qu'il venoit d'exer- An de R. eer > il méprilà la loi des interrègnes , & ne rechercha *^">' ni les fufi'ages du peuple y ni l'agrément du Séijat. Son invafion lui tint lieu de toutes les formalitez requifes pour ocuper le trône d'une manière légitime. Ce Prince fëroce qui ne conoiifoit d'autre régie que fon ambition y ^ur ne point démentir fon cara<^erc fie le furnom de Su- fetbg , qu'on lui dona dès qu'il eut envahi le trône, comen- ça par fe faire craindre , lans fc meire en peine de fe feirç aimer : d'abord il fe choifit une garde compofée d'étran- gers. AiEfté de quelques aihis auffi méchans que lui , il- jugea ubitrairement de toutes les caufes portées à fon tri- MinaL U afoiblic l'autorité du Sénat , fie annula les loix que Ibn prédéce^ur avoit feites en faveur du peuple. Le ba- KïitetDeatâcl-aatieodc y peines jufies auparavant , n'étoient

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6oB GENEALOGIES

R o r s D B plus que des éfets du caprice &c de l'avarice du Roi ma

B. o M E. il étoit également dangereux de paroître riche ou honête.

homme. M. Junius , qui éioît l'un 6c l'autre , fut une des

vi<5tinies facrifiées à l'avidité de Tarquîn; quoiqu'il eût

époufé fa tante Tar^uinie.

Tarquin chercha un apui contre la haine des Romains^ il s'en fit un par le mariage de fa fille T»rquinie avec Oéf^n/ius .Mamilim. Celui-ci étoitle chef le plusacrédité parmi les Latins ) qu'il s'emprefla de mètre dans les intérêts de fon beau-pere. Avec le fecours des Latins , le Roi entreprit de réduire les Volfques , qui depuis 200 ans défendoient Jeur liberté contre tes Romains. Il prit fur ^MX.SueQ'/tPa- mftiA, oti il fit un riche butin.

LesSabins,quiluirefufoient l'homage ^ foutinrcnt foi- blement l'éfort de fes armes , 6c il en triompha. H trouva plus de réfUlahce dans les habitans de Gabtes , ville du La-< ïium , elle foutint fept ans la guerre , 6c ne fut prife que par une fupercherie. Son fiU Sextus feignit de ne pouvoir plus fuporter les mauvais traitemens de fon père > 6c pafla chez les Gabiens , qui le reçurent avec bonté. L'artifi- cieux fils de Tarquin joiia Ion rôle avec toute l'adreflc imaginable. Ses difcours publics âc particuliers, ne roule* rent que fur la tyranic du Roi de Rome > 6c ne refpiroient que la vengeance. Iljoignit les éfets aux paroles. On vit point d'enemi de Tarquin enaparence plus vif âc plus çntreprenant que lut Les Gabiens trompez , prirent tanç de confiance en la valeur Ôc la fidélité de Sextus > qu'ils le. çhoifirent pour leur Général. Sextus ayant afermi fon aui torité dans cette ville > il en fit périr , par le confcil fecrec de fon père, les principaux , fous difërens prétextes, Ôc s'en rendant peu \ pçu le maître , il la livra enfin au Roi des Romains.

Les richeHès que Tarquin avoit raportées de Pomcti» 6c de Gabips , furent employées à achever le temple de Ju- piter Capitolin , dont fon ayeul avoit préparé lies fondc- mens. Pendant qu'on travailloit à achever ce temple, qui devoit être un jour fi fameux , 1^ s fonds manquèrent ablo-! lument » 6c la longueur d'un travail de quatre ans épuiiL Impatience dupcuplç , qu'on y çm|)loyoit par corvée, Tar*

quin

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. HISTORIQUES, liv. ÏV. 60^

^uin fc flata que la guerre feroit ccflcr les murmures , & R. o r s ji i rempliroit ce qui manquoit au tréfor public. Il la déclara Rome. aux Rutules , &c prélènca devant Ardée , capitale du pats , avec confiance de la prendre d'emblée. Le projet ne ■*

réuiïit pas. On fut contraint d'en faire le fiége dans les formes. Pendant qu'on y étoit ocupé Sextus Tarquin épris des charmes de Lucrèce , femme de fon coufin Tarquin , CoUacin , part lècretement du camp , fc rend à Collatic , il cil reçu avec politeflc par cette Dame : il fe glifle ia nuit dans ibn,apartement,Ôc le poignard fur la gorge , il l'oblige à lui acorder les dernières faveurs ; puis re- tourne au camp , étoit Collatin. Lucrèce s'habille de deiiil , prend un poignard fous fa robe > fe rend à Rome chez fon père j y mande fon mari Ôc fes parens , &c après leur avoir fait le trille récit de la perfidie de Sextus > elle plonge le poignard dans le (çîn , &c expire aux piés de fes proches.

£. fumas Brutus s'aprochant de la mourante » retire le

Çoignard de fon fein , 6c le tenant il jurt d'exterminer arquin ôc toute race. Il préfènte le fer à CoUattn ôc le feit pafier fucceflivement aux mains de tous les aflidans > qui font le même ferment. On convoque le Sénat , on expofc à leurs yeux le corps de Lucrèce , Se on demande que le Tyran ôc fa race foient profcrits à jamais. Le dé- cret e(l acordé aullïtôt qu'il elc demandé > ôc le peuple animé par Brutus , y donc un confentement unanime* Tarquin informé de la révolution , quitte l'armée pour fc rendre à Rome > dont on refufè de lui ouvrir les portes; ôc pendant fon abfence l'armée fe déclare contre lui, Ainfi chailé de (a capitale , ôc rebuté tout-à-la-fois de (es troupes , il fe vit contraint de chercher un azile à Ccré thez les Etrufques » fuivi feulement de fa femme Ôc ". ^ ' fes fils Aruns ôc Titus. Pour Sextus > il fe retira dans Ga- bles y dont il avoit ufurpé le gouvernement » ÔC y trouva ia jpfte punition de fes crimes. Tarquin étoit dans la a j An de R. année de fon règne » ôc dans la j6 de fon âge , lorique la x45. Monarchie fut abolie. Il ne négligea rien pour fe rétaf '

bllr ; il y employa le? négociations , les intrigues , ôc la , force ouverte fans aucun fuccès. Enfin abandoné de tout

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NADjonrd'Iuti

AndeR. 147.

An R.

610 GENE AL O G lE S

ceux qui avoient pris fa défenfe , il le retira àCùm»

dans la Campanie , il- mourut âgé de près de 51Q ans.

La puiflànce qu'avoient eu les Rois , fut partagée entre deux.Magiftrats apellez Confuls,. & dont, le pouvoir no duroit. qu'un an. L. JuniusBrutus, &c Tarq.din GoLLATiN, mari deLucrcce,. furent les premiers revê- tus de cette dignité. La haine qu'on portoit au nom de Tarquin , obligea Collatin à fe aémetre duConfulatôc à le banir deRome. SonCoUegue portaHloin l'amour pour la liberté > qu'il lui facrifia la tendrcflc paternelle y ayant fait trancher la tête à lès enfans propres , qui avoient trempé dans une conCpiration faite en faveur des Tar- quins. Brutus périt lui-même dans une bataille * oh.- Aruns, fils de Tarquin ^ àc lui > le percèrent mutuelle- ment.

ftfr/î»»*, KoideClufium* en Etruriej entreprit dé- fenfe de Tarquin. Il vint afliéger Rome , fe faifit du Ja- cicule 3 £c fe feroit. même rendu maître de la ville > fans la valeur d'Homtius Codes , qui foutint feul fur un pont de bois les éforts des énemis» jufqu'à ce qu'il eût été rompu derrière lui. Dam le même tems Mhùus , furnomé iS'(.n'a/«f , le glilTa dans le camp énemi pour y tuerie Roi)- mais U^manqua fon coup) 6c fut arête. Forfenna, auquel^ il futconduit) lui fit brûler * la main téméraire qui avoit. ^tetité à.favie j 6c le renvoya ainfi pour intimider les au-, p-es conjurez. Il ne laiflà pas de fiiire la paix avec lesRo- ipains, qu'il voyoît déterminez à Ibufrir plutôt la mort. que de fp remetre fous le gouvernement monarchique. On place dans ce rems l'hiAoi^e dcÇUUe , mais elle paro^ aux gens lènlèz ime pure avanture de Roman; .

Les Latins qui entreprirent depuis la caufe des Rois> lurent défaits près du lac Régille par le-Diélateiu* Fofihik-

, "k Les Atueun- Romains , toujoart ateniiis â tonraci toutes chofes i l'aran- bge ie IruT oanoD , ont déeuifif ce fait , Je ont dit que c'jtoil^cxvofa <fà sVtoU Ini-méntç h^Sii la maÎB, en menaçant Potfenoa de ne pai écbaper it croît cens anties Romains , qui aToient juté «ion.; £a Toulant ûue honetu. i ScsvoU

îde San prétenda c«Btage, ils &'cn finit gaeres a la nation , d'avoiiei qne ttoii cens Romains avoient joté lic fe dé&ite de Pbrfèona. Cu i''\\ cA- permis de t«er un éaenn en bataille , il efl . fans dificnl- , contre les principes Àt l'iuinetit , de le raei en daliilba.

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HISTORIQUES. Liv. IV. -«ri miius. Oci»vius M»nilms , gendre de Tarquin , fut' fué dans Roui. cette bataille la dernicEC des Romains contre Tarquini* -qui mourut quelque lems après.

Le peuple > jaloux de la libetié , trouva le pouvoir Confiuaire exccflif : maltraité d'ailleurs par lesSenateurs &c les Uluriers , il fc mutina & retira fur le mont Aventin j mais l'éloquence de Meneniui Agripps adoucit des efprits ,-ôc ramena dans Rome le peuple , auquel on i-(j|,u„j ^corda des Tribuns pour le défendre contre les Cpinfuls. iiablis. ' L'exil de CM^rcius , furnoraé CorioUtty pour avoir fou- jggj jnis la ville de Corioles y replongea Rome dans àt nou- -veaux malheurs. Coriolan avec les fecours des Volfques, jchez lefquels il s'étoir réfiigié , conquit preïquc tout l'E- tat des Romains , ôc étoit prêt à fc rendre maître de Rjt>- ^ me même , fi fa tcndreffe pour mère Veturm , &c -pour '^^Ssoxac VolumU fa femme, n'euflcnt dcfarmé ibn couroux. Sa . '

xendreflë lui coûta la v4e : les Volfques le maflâcrerent. La prudence fie la valeur du Diétateur ^Cincmuntus iàu- verent l'armée du Cotiful Q. Minutîus invertie par les £ques fie par les Volfques.

Rome manquoit de loix néceflàires à la bonne confU* tucion d'une République. Le Sénat envoya chercher celles pécemvirs de la Grèce, &: établit en la place desConfuls XcsDeeem'- '*" ^^• virm qui rédigèrent ces loix en douze Tables. L'abus que x:es Magiftrats firent de leur puifTance , & l'intempérance :d'Appius Claudius * un d'eux , firent chaficr ^s Dé* "cemvirs.

On leur fubllitaa des Tribuns 'milit»ires ^ &; on atacba Tribuns à cette dignité le même pouvoir qu'avoicnt eu les Con" militaire» ful&. LMi^bliflëment des Cenfeurs , dont la charge étoit de ' *" *^* faire le dénombrement des perfoncs & des biens des Git . 5 °5- ■_ toyens , doit aufli être raporté à ce tems. - J . ;

Les Veieirti»! , qui ne pouvoient làiflèr les Romaini.èn An deR; paix , fiireiu défaits , fie leur ville après un fiége de dix 3^7. ans , fut enfin prife par le Di(5Uteur Furius C»millus , qui - ; allaenfutte afliegcr i^-«/m« , ville des Fslifques, Unmaitts d'école lui ayant livré les cnfans des principaux de \à.

■k II voulut enlever firpui* , que fort pcic aima mieux tuer de propre nuîa , que de l'abandoiiei i h paffioa d'Appitu. - . . . '

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'«r'i " GENEALOGIES R o M E. ville y il les renvoya à leurs parcns avec le trîdtre. Céttr

:aftion de juftice defarma lesFalifijuesj quilèrendirentà un vainqueur ti généreux^ Camille ne trouva pas la même reconoifîànce chez ks citoyens que chez fes énemis. AcuTé par Apuleïus , Tribun du peuple , d'avoir diftribué inéea- 3^1. Icmem le butin de la viÛe de Vcics , il iîii relégué à Ardée.

- Vers le même tems les 6^/(«/«/5<S'f»0m);V, qui affîégeoient

Clujittm, ville <le Tofcane , fous la conduite de Brennus ^

piquez de ce que les Ambaflàdeurs qulétoiem venus de la

part des Romains y pour faire l'ofice de médiateurs > étant

«entrez dans la ville > eulfent fait celui d'éneqiis , &c que

-leurs plamtes là-deifus n'eufïènt |as été écoutées > lé^-

, . Tent le fiége > pour tourner leurs armes contre les Ro-

An 'ié ^. mains , taillent en pièces leur armée proche du âeuvc

î'îi'" Allia, Ôc marchent droit à Rome , ils enttent iâns ré-

illlance y&co\x ils métent tout à feu &c à fàng. H ne re^

toit plus aux Romains que le Capitole > oii Manlius fou-

<int pendant ièpt mois tous les éforts des énemis avec ta»

de fuccèsj que les aiEégeans rebutez de réiîAanccr

confentirent a la paix ,&ckCc retirer moyennant mille li-

' . vre& pelant d'or. On le pelbit , lorique Camille fortit de

fon exU &c créé Diâateur , furvint , acaqua les Gaulois-^

qui ne s'y atendoient pas ) les obligea à abandoner Rwqq

& les ayant pourfuivis les tailla en pièces. Cette viétoircy

qui parut plutôt dérabée que gagnée >. car le traité étoit

iait avec Brennus , lui fit doner le titre de fécond Romalas-^

' fie de : Pire Se /* fMrk. Ce même Maniius furnomé Cnfi-

tolin , à caufe de la valeur avec laquelle il avoit défendu

' cette fortcrefîè confiée aies foins, fut précipité quelques

An Jbk. BAnées^rès! du haut du mont Tai:peïen., pour avoir

370. afpiré à la Royauté-

. " Apirès de longues dilputes entre la Nobleflb & le Pcu-

l ple>ondona à celui-ci la IkcisËiétion de prendre ùncon- 3 /S' wl Flebeïen , 6c Sext. S-entinus L/tUMnus fat le premier. Le rétabliSement de» Confuls fit fuprimer la d^ieé des T^-< buns militaires. On créa en n^me xzm&MiiFnteur de la ville y qui fut chargé de rendre la juftice avec pouvoir de Changer les loix ^ de les abroger y âc d'en faire nour

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HISTORIQUES Liv.IV. tfij

belles. Oh créa anfli deux Ediles CuruUs. Ko ut.

Les Romains > qui avoîent pris de nouvelles forces , fi- An <ic R. renc la guerre aux Ssmnites , en faveur des peuples de la 41g. Çampanie , & les fuites n'en furent pas toujours heureu- ies. La révolte des Latins leur dona de nouvelles afairës.

Dans cette guerre le Conful AUnlius Tor^uatus fit cou- per la tête à fon fils j pour avoir combatu contre ion or- are ) quoiqu'il fût revenu glorieux * & Z. Dteitts Mus^ voyant les troupes Romaines plier devant les énemis, fà- crifia fa vie par un dévouement fokmiel y pour procurer la vi(5boire à fbn parti. Il l'obtint en éfet ; ôc elle fut fui- ïie d'une honteule difgraee par l'imprudence des Confuls T.Vehtrim , ^ Sp! F-ojmumm , qui engagèrent l'armée dans 4-îî' un défilé > apellé les Fourches CAudifus , oh enfermez: par les Samnites , ils furent obligez de fe remetre à la difcré^ don du vainqueur) qui les fit pafler fous le joug avec toutes leurs troupes.

: Teu après PApirius Cutfor éfeça la honte de cette igno- . , minie , par l'entière dé&ite des Samnites auprès d'Aqui- lonie. Les vaincus obflînez à vaincre ou à périr , cher- <dierem du feceurs chez leurs voifins. Les Etruriens &: les- Tarcntins s'imirent avec eux , fans que le bonhetu* des Ko^ mains en devint moins confiant.

Pirrhm , Roi d'Epire , Prince reir^U de valeur ôc d'am- bition , apdlé en Italie par les Tarentins > il y entre , gagne contre les Romains deux vtéteires aufit ruineufes que gloricufes , &c vaincu dans une troifiéme bataille par Gitriits Dcntattts > il laiflè en repos les Romains , &c rcpaile en Epire. I^es TsreHtim furent alors obligez de foumetre, & les Samnites font forcez après 72 ans de guerre coh- tinuelle , de fubir le joug des Romains. . Les peuples de la Fouille , de TAbruzze > fie de liaLuca- nie furent envelopez dans la ruine de leurs voifins , & Rortie Ce vit après 480 ans de guerre maitrefle de l'Itahe. Jaloufe de la puiflànce des Carthaginois , qui s'étendoif jtifqu'cn Sirîle , elle reçut avec plaifir les ÀmbaAàdeurs que les Mammertins &c la ville de Meiluie fbn alliée en- voyèrent au Sénat , pour fe plaindre de la tyranie de Hie- XQO Roi de Siiacufe > ôc de l'infolence des Carthaginois ^~

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6i4 G EN E ALO GI.E5

Rome, liez de ce Roi. ^/>^/wj C/4»ifW ataque Hleron âcle défait,Se I Guerre leConful C. I>»//;«j gagne fur les Carthaginois la premie- Punique, '^^ bataille. navale que livrèrent Jes Romains. Laconquête l'an du M. de plufieurs villes en Sicile 6c des îles de Sardaignc j & 3 74 5 . de Corcirc , fut la fuite de ces jdeux viâoires. Amiius ite- de Rome gultts gagna fur les Carthaginois une {èconde bauille na- 45 5 . vale avec fon Collègue Manlius Vulfo , & porta Jufqu'ea Crique la terreur des armes Romaines, Tout pue, Car- thage même réduite à l'extrémité f ne le fauve que par le fècours de Xantippe^ Général des Laeédémonicns , qui étant venu à fbn iecoursj dé£t les Romains yèc prit Ani- iius Regulus. Mais fa difgra^e le rendit aufli illuftre que fcs vidtoircs. Renvoyé fur fa parole pour ménager re- change des prilbniers &: la paix > il détourna le Sénat de l'un QC de l'autre^ Scpour ne poinf manquer à parole» il retourne à Carthage > qU les énemis le firent ^nourii; On continua la guerre j comme il J'avoit conféré .: les Africains furent batus en Sicile par Cecilius Mt^iltts , fie An de R. \^^ Romains firent fur mer des pênes confiderables par de» ^ ' 3- naufr^es épouvcntabks. Enfin une bataille navale > que gagna le Conful Lut*tim Catuluî tfor(^z les Carthaginois de recevoir la paix aux conditions d'abandoner aux Romains la Sicile j Sardaigne t avec les autres îles j & de leiv 5 14> P^YP"^ lui ceiiain tru:>ut pendant 20 anju

LesRomains ne jouirent pas long-tems du repos que .cette paix leur procura. Ils mrent obligez de prendre les '^f. 5,. armes tant contre Teuta Reine d'iUirie } qui exerçoit im- punément lapiratcrie fur toute la côte , ôçqui ayoic tué leurs Ambaiïadou-s , que conti^ les Gsuiois Infttbriens , qui ayant oublié leurs pertes paffées )menaçoientRome.Alais les IlUriens &c les Gaulois furent batus ,&c ^iridemsms Roi <le ceux - ci > fut tué par MsreeUas , qu'il ayok défié au combat. II. Guerre -£3, mine de Sagunte, ville d'Efpagnc , alliée des Ro- l'an'du M "*^^ > 9"^ ^' ^^ ^ détruite par Annibal , alluma , g ' h. féconde guerre Punique. Ce Général des Car^iaginois de R. ?it. ^^P ^ P^"* ^milcar avqit fait jurer fur les Autels , * qu'il fcroit l'cncmi étemel des Romains > comença à s'aquitcr de ù. promeiDe > £n apiquant en £%agn« les'

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flrSTORIQUÉS. Z/r. /K , 615 .alUés de Rome, &c lorCqu'U leur eut impofé la loi, il Rokz: .travcrfe à la tête de 70 mille hommes , les Piicnécs , .la Gaule tranfalpinejlcs Alpes, ôc tombe comme un foudre en Italie oîi les Gaulois fortifient fon armée. Les Con- fuls P. Comelifts Seipion 6c Tib. Sempronius Zongus t qui 55^. .veulent s^opofer à Ion pallàge , font mis en déroute au- près de la ville de Ticm , aujourd'hui Pavit. C. FUmi- nius a un fort encore plus trille auprès du Lac TrAfi- mene il périt avec 25 mille des liens. M. Minutius^ Général de la Cavalerie Romaine éprouve le même ibrt. Enfin la valeur boiiillante Ôc téméraire du Con- fui C. Tertntius Vsrron hix recevoir aux Romains, au- 537Î près de C»n$tts > village de la PoîiiUe , une pêne qui devoir entraîner celle de la République; il demeura ^ fur le champ de bataille près de 50 miÙe Citoyens Ro- mains. Le Conful Paul- Emile £c 80 Sénateurs furent- trouvés parmi les morts , & il y périt un fi grand nom- nombre de Chevaliers Romains que- le vainqueur en- voya à Carthage un- boiilèau rempli de leurs anneaux d'or.Capoue ce la meilleure partie de l'Italie fc fournit^ l'obéiflance du vainqueur. Rome même auroit fubi .&n joug, s'il eût fu vaincre, comme lui dit Maharbal, lorfqu'il vit qu'il méprifoit le confeil qu'il lui donoit d'aller droit à Rome.-

Les Romains revenus de lèurpremiere frayeur, rc- A&^eK. prénenc de nouvelle* forces & de nouvelles efperan- 540*- oes. M, Cl. M/treelltfS les foutient par la prife de SirMcu- Je en Sicile, 6c par l'avantage qu'il remporta fur An- nibal à Noie , ou il fit voir qu'il n'étoit pas invincible. n ell vrai que ce Général défit enfuite l'armée de C«»- -tenim en Lucanie , celle du Fréteur Fmhius dans la Foiiil- ; mais lorfque Cl.Hero» l'eut vaincu près à€:V(nuz>e&c eut défait fon frerc Afdrubal, qui périt avec 40 mille Carthaginois , il conut que .la fortune , qui l'avoit con- duit enltaUe, n'étoit plus pour lui. Les Carthaginois le rapellerent pour l'opolcr a Seipion , qui, après avoir ibumis en Efpagne tout ce que Cardiagey poflHoic»- étoitpa(fêet\Amque,oiipar de nouveltés victoires, il £ùibit aprehender qu'il ne fubjug^ât toute l'Âfriquç > Iuf

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6i6 GEN E ALO GIES

tioiiT. tout depuis la défaite de Siphax Roi de Numîdie. An- nibal vaincu en Afrique, par Scipion, fe retira chés Antiochus Roi de Sirie , & Cartnage fe voyant iàns reflburce , fe fournit aux conditions de paix que pref- crivit le vainqueur , lequel de retour de fon expédition ^^3. d^ Afrique à Rome, reçut, outre leshoneurs du triom- phe , le furnom d' Africain. An de R. Les Roiiiains maîtres de Carthage &c de l'Italie > 558, portererent leurs armes en Afie. PhîÏÏpe Roi de Macé- doine fut défait & obligé par le traité de paix d^aban- donner la Grèce , à qui la paix &c la liberté fut rendue. Antiochus Roi Sirie batu fur terre Se fur mer par Z. Seifio» dit i'Âftatique , fut rédyit à la honteufe néccf- fité de demander la paix , qu'on ne lui accorda qu'à condition qu'il cederoit l'Ane depuis le mont Taurus 5* jufqu'au Tanaïs. l/Efirefàt réduite par M. fuli/ius , <i]â conquit ZantCi Cefalottit, &: les îles adjacentes, Pendam î +■ qvi' Jppius PuUher s*emÇ3.rsL de Vlfirid & que L. fofihwr^ mius fournit la Lujitanie , Paul-EmiU châtia la témérité de Perfée Roi de Afacédoine , à qui il en coûta la liberté ■58*?. avec fon Royaume, qui devini: une Province Romaine La guerre que les Carthaginois entreprirent au b^ pris des traites , contre M»JftrtiJfa allié du peuple Ro* main, dona occaHon à la troijiéme gutrre punique. Elle ne lîl. Guerre finit que par l'entière dellruéiion de C^réage, que^c/- Poflique , fion Emilien fir rafer. Z. Mummius fit fou&ir la même l'an du M, deftinée à la ville de Corimbe, 6c avec elle périt la 3858. Republique des Aehéens. Ceux de Numsnce en Efpagne & de R/.j-^^luijs àudéiefpoir par Sâfien , mirent leurs maifons *^5- en cendres, &c fe brûlèrent avec leurs richcflès, leurs femmes &c leurs enfans , pour empêcher que leurs ett- ijçmis ne profita(Iènt de leurs dépoiiilles. ^2z. Les Romains comencerent alors à s'étendre au-delà

des Alpes , ôç Sextus vainqueur des Gaulois només Sa^ tiens t étabUc daas la ville d'Aix une colonie qui porte encore fon nom. Fabius dompta les AlUbroges & tous les peuples voifuis , & la G/tuU Nsrbonci/i réduite fous ic joug Romain , reçut le nom de Province Romaine. - Fendant que les arfnqs des Romains faifoient des

^progrès

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HISTORIQUES. ZiV./f. ftj

progrès fi étonans au dehors , la Republique étoit de- R. o m t, chiréc au dedans par l'ambition de fes Citoyens , & par fes guerres inteftincs. Tik Graechits Tribun du peuple , cherchant à le flater par une loi , qui ordonoit le par- tage des terres, fut maffacré dans le Capitole avec ceux de Ta faction, par Scipion Nalica. C. Gracchui frère de Tibère animé a la vengeance, arme tous les Citoyens les uns contre les autres , fie à la veille de tout détrui- re , il périt fur le mont Aventin d'une mon femblable ^ celle qu'il vouloir venger, ,

- Une révolte des efclaves eh Sicile excitée par un Si- rien nomé £u»ui , expolà Rome encore à de plus grands dangers; Eunus bâtir plulieurs fois les Généraux Ro- mains & leur caulà de très-grandes pertes. Mais le Con- iful Rufilius l'ayant forcé dans la ville d'Enna , le fit peadre comme un infâme brigand. Un Berger nomé ■jtihcmoit ne laiflà pas de r'allumer quelques années après cette guerre des efclaves. Il fc mit à la tête d'u- iie troupe de ces canailles & tailla en pièces deux ar- mées comandées par des. Prêteurs; AjMms enfin les réduifit , en leur coupant les vivres , à la néceffité de fe faire mourir eux-mêmes.

On venoit de finir heureufemcnt la guerre contre Jagurtha Roi de Numidie , qui foiiillé du meurtre de fes ■fteres , fc défendit plus long-tcms par fes largenès.qué par fes armes. Ce Roi batu Se chaffé de fes Etats par ' Mxriiis , fut livré par Bocchus fon gendre , chez lequel 11 s'étoit retiré, à Sj/U» Quefteur de Marins qui le fit étrangler datks la prifon , après l'avoir fait fcrvir d'or- An JeR. hcment à fon triomphe. La défaite des Cimbres Se des « j ». Teutons , qui avoient répandu la terreur dans l'Empire, augmenu la gloire de Marius , à qui l'on continua le Confulat pendant plufieurs années.

La guerre des Alliés mit peu après toute l'Italie en feu. Les M»rfis . les ficintim , les Sjtmnius , Sec. fe voyant frùftrés du droit de Bourgeoifie dont M. Drufus les avoit flatés , réfolurent de l'obtenir à la pointe de l'épée, MaisC». Pompcc, L. SylU Se d'autres Chefs firent ren- trer ces peuples mécontens dans le devoir>

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^i8 GENEAtOGIES

K o M E, Rome ne fut délivrée de cette guerre des Alliés, qor pour rentrer dans les horreurs d'une guerre civile. C. iWi»n«j jaloux que l'on eut doné à SyUa , qui avoic été fbn Lieutenant , la conduite de la guerre contre Mithri- date j engage dans fes intérêts Sulfitius Tribun , pour fc feirc doner le comandement général. Syila ofenfé de la jaloufie de fon rival > le contraint de fonir de Rome & de Te retirer an Afrique. Il marche enfuite en AGe-f défait Mithridate > regagne la Bithinie , la Capadoce Si VAùc.

Sur ces entrefaites , Marîus par le moyen des intel- ligences qu'il cntretenoit avec le Conful Citm* , Eût ir- ruption dans Rome à la tête de fes troupes > maiTacre le Conful Cft. Oéfavius , l'Ord^icuv M. Jutoitte avec les. autres 'partifans de Sylla , Se s'empare du Confulat qu'il avoit déjà pofledé ftx fois.

Frelqu'en même tems Sylla ramené d'Afie Ion année*

viAoricufe & ayant paflé lur le ventre de ceux du parti

de Marius , il remplit Rome &c l'italie de meutres & de

carnages par ces cruelles proscriptions , qui avoient été

jufqu'alors inoiiies , Ôc dans lelquelles deux milles per-

fones de l'élite du Senac 6c des Chevaliers furent mi-

iAndcR. ferablement envelopées. Sylla fut. enfuite élevé à la di--

6S }, ' gnité de Diéfateuryk laquelle, par un rare exemple de

modération , il renonça volontairement pour pauèr le

68tf. x^t de fès jours en perfone privée..

Les éteincelles de la guerre civile volèrent juiqu'en'- Elpagne , Se y cauierent un très-grand incendie. Serf' rius , qui àvoit rallié les débris du parti de Marius , fe eantona dans l'Elpagne Se Ce. ligua avec Mithridate La force fur inutile contre un fi grand homme, &c Pompée \ ne le défît que parla trahifon de Perfenns. Celui-ci nia dans un feflin Sertorius, doiu la mort remit les Ro- mains en pofrefËon- des Efpagnes.

Le Gladiateur Spartmcui ayant forcé avec 70 autres, fa prifbn de Càpouë » âcramaffé en peu de tems ene groffe armée , ne fît par moins de peme aux Prê- teurs &: aux Confuls, que Mithridate en Ëiifbit en' Orient à Lucullus^Il. batic les Romains en ^uiieuis.

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H 1 s T O R I Q U E s. X*«. JV. «19

: trcncontres ; enfin il fut défait par M. CraiTus & par Ko ut. Pompée.

tucuUus * pendant ce tems-là combatit en Afie con- Ttre Mithridate &c contre Tigranès. Le premier fouvent tatu uns perdre courage , fe relevoit toujours. Le bon- Jieur de Pompée paroiflbit néceïTaire pour terminer cette guerre. Envoyé contre Mithridate , il acheva de foumctre ce vaillant Roi , obligea Tigranh Roi d'Ar- itrenie , qui étok entré dans les intérêts de ce vaillant Prince , de le racheter par la ceffion qu'il fit de la Si* rie &c de la Fhenicie , ajouta le Psnt aux conquêtes des Romains , Se profitant des divifions qui étoient en Ju- dée , prit Jerttfalem , rétablit Hircan dans la fouveraine SacrifKature j fie rendit \3.Jadee tributaire des Romains, Enfin il fournit tout l'Orient. Mais il n'eut pas eu oii triompher fans Ciceron * * , qui fauva Rome des feux ^ue préparoit CatiUnai fuivi de la plus illuftre noblet AndeR. è. Ce redoutable parti fut ruiné par l'éloquence de ^^^'

* L, Lidnioi LacuHnï . après avoir (vaincn T^ianès 8c Mithridate, fut con- tnincparla mutinerie de fcs troupes ,de laiffet fi vifloire imparfaite , & de fe retirer. 11 fiir teça i Rome en viaotieui, A fon triompte fiit des fîus pompeuï. Depuis il vScut nèB-fplendidement , flc fe rendit célèbre par le luxe de fes hibiis, •de fes meubles «c de fa table. Rienn'e- toit plus fuperbe que fes jardins & fes maifona de piaifince i chaque faUe de fa maifon avoit & dépenfc fixe pour fa table , celle de fa ûlfe d'Apollon Étoit fixée i dix mille ^cus. L'amoaidw Jîen- ces lui fit dieflet une riche bibliothèque . qui étoit ouverte i tous les favans , Se il avoit taflemblé dans ù. maifon ce que la Grèce avoit de plus beau en ftatuBs ti. CD tableaux. Lucallus parvint i un Sge fort avancéj âc tomba dans une efpacc je démeoce. Il eut pour curateur M. Lu- «ullui fon frète.

** M- Tulliat Ciceron, li célèbre par £)n éloquence , étoit natif d'Arpine ; bourgade de Tofcanc , & avoii pour Ayeule Ctttuii» , tante paternelle de Ma- pju. U tiroit iôn origine , félon qudquet-

nns , de fancàene &mille TmOm , décen- duS de* Rois des Volfques , comme il eft marqué dans la Chronique d'Euftbe. Vit- tarque le Ëiit venir de Tnllus Attns , Roi des Volfques. Quoiqu'en dife de fon e»- trafHon , on ne h croit pas fon illulhe , & il fut moins reeomandable de ce cât^ que par fon éloquence , qui le porta aux premiers emplois de la République. Après avoir ètèQueftemat Edile , il fut Conful avec M. Antoine , & pendant fôa Confulat , il découvrit Ac dimpa la cou- juratioa de Catiliaa , dont il fit punie le* complices : ce qui lui £e donet le nom de PfTf M U Pmtù. Il fuivit le parti de Pompée contteCefar, avec lequel il d racomoda , flc favorifi le parti d'Augnfte. M. Amoine , contre lequel il avoir dé- clamé , l'ayant mil dans la lifte des prof- crits , il iiit trahi par Ptùlologus qu'il avoit élevé dans les lerres , Se alTamné pat us certain Popilius Lenas , i qui il ■voir fiuvé quelque lems auparavant la vie contre ceu» qui l'acu'bient d'avoir tué fou père. 1 1 fut tué l'an de R«me 7 1 1. aux Idù de Décembre âgé de 1(3 ans , •Qze moic cinq jouis.

liii ij

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7»S.

6^o GÊNEAL. HISTOR.

Ciceron piûtôc que par les armes de C- Anfonùts fes

Collègue dans le Confulac.

La liberté du peuple Romain n*ea fut pas p4us afTurée. Pompée étoit le maître dans le Sénat, fie Cefar après la conquête de la Gaule, voulut l'épier ,pui& 1& iurpaHèr. La pulHânce de Crajfus fervit quelque tems de digue pour retenir ces deux rivaux. Mais cette digue ayant été rompue par la mort de CrafTus tué par les PartheS) Rome vit expirer liberté dans les plaines de Fharfaie > oii Cefer ôc Pompée * décidèrent leur querelle par une fameuiè bataille. Ceiàr vlt^orieux par tout fut rcconu. comme maître k- Rome fie dans tow l'Empire^

* Cn. Pompée > à qui Ces belles ac- tions avoient aquis le funioin de Grand , TaioCD i la batailio de Viitc{a.le , tefolut ie s'en aller es Egipte, Ce Coaveaaai des bons ofices qu'il avoit rendas au pete de Ptolomée, qui ïégnoît aloisij mais ce Piincc ingrat , pai Te conTeil de toa précepteur Tneodolê,it d'Acbillas Général defes tcoupes, envc^ades gens à Pompée , qui le nient pauer du vûC- tkaa de charge od il écoit , dans une iaiifft ,.od un eicUvc notai Ftotio lui

cbnpa la tête '. it laiJTa fôn cotps nbd ùa le livage. AinG finit ce grand peiibnage^ la veiÛe de fbn joui natal en la f 8 an- née dé fon ige , après trois Confulatc,- après «utant de triomphes Se après aroif doinpié toutes les panics de U tetie. LMfirtiou , dit Velleïus Pâtetculiis , fia fifeu d'Mttrd »vte tUt-mim* .qittUienf ifui avait mMuué f»u âiif»av/na tuix me- taini dt FtmfU , fimlU manquer k fi ffi- (ultur*. PateicalnSilÎT. i.cai^ fj.-

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Taèi^ ïii. «21

Famille des C A T O N S.

M^PORCIUS, de Tufcalam , vaitlast Soldas honoré Se lécompenfé par le Sénats

Si. P o R c I u s.

Sl^ Pôiceivs P K I » c D 5 CATON, lurnomé CENSORIUS;.

jÇwe/îfw l'an de Rome 541. £(We l'an 546. fmr»»- l'an jjo. Cenful avec h. Valerius Flaccus l*an jjy. Cenfem- avec le mcnie en jytf, ' -

ép. i". Licima ,. x'^.Salmia , fille d'un fes Cliens.'

Aïil. PoRçivs CATON, Préteur» 1. ST. P o r c i v s

homme Taillant, f avant fon père, C a t o' n

ép.Emiti4, fille de L.Piulù« Emiliusy SAtoHiA»vs.' qbî vainquit Petfée.

Kfi P o R e- 1 u s Caton , Cotiful . avec (i. Matcius R'ex~ en 6^6' fut un bon Oiaceiir.-

Xl.PoB.ClUS C A T O M,.

préteur moit dons la Gaule; -

C PO-RCIITS

Caton, Confiil avec M. Acilius Balbiis en iS^o. condamné pour crime de con- CulionenMace: doinci & exilé' à'T^rtacone.r

I^. P o R c I u s

Caton,- lotie patVal.Maxime^ Uv'.Z. c. i. moii- rut dahs la pour' fuite de la Pié- ture , ép. Livie, fille de M. Livius Drufus", ConfuI, lemariée à~ Ser- vilius Cepion.

L. PoRClUS

Caton , ConfuI avec Cn. Pompée , Strahrî , Vin 66$, tué dans un combat comte lesMarfesj il étoit énemi de Mariuï.

M.PORCIirs CATON d'Utique, Philofophe Stoïcien, Tribun du peuple l'an 6$2., s'empaia de l'île Cypre en 696. Préteitrcn699. (e tuaàUti- que après la défaite de Pompée , ép. Mdreta, fille de L. Matcius Philippus.

Pai-eU , épi

t. Dou.

£hobari>vs*-

ïf. P o R c I s Caton, reçu en

grâce par Cefar , tué dans la bacaule

Je Philipe.

M. PoRcius Caton f THuur fbas l'empûe de Tibère.

Farcie, ép. i^ M.CuiB. ItiBVtVS. %?. M. Bkutus , meuttiiec

de Cefat..

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€t» .

TthU ÎK

T A MILLE

f. COS-KElIUS S ci; ION .Gfoéral deUCaralerie fotfsle Diaatent Fudm Caxnilli» l'an àe Rome }{q. deoic fois XritM»^iiitêirtj en !«l-fi: iit- àe Reme.

p. Cou H* ScJTio'K, premier Eilile Cunile l'an j^^ de Rome.

P. CoiLK. ScirioN, Général de

la Càvalecie fous L. Fuiiuc

Çamilliu en 40f.

J.. C o R tf. S c j r I , Général de U Ci-

,raleiie lôus Am. Claudins, I>iSMtm

.en Î94. Ctnfld avec M. Popiliu*

•n 40^.

P, CORN. SCIP ION ,BAS,DAiut,

DiOMtm pour teait Ici C«Piiccs

en 44^.

aucune Magiftraïuic.

h. CORHSCIPION. CS.a7«CM.FjnTntt, Maumds , i'an 4](. de Rome.

t. CORN. SCIPION es. avec C. Aq^uius en 493.

CN. CORN. SCIPJ'ON ASINAa

avec C. DuLLim en 494. puis arec

A. AiTuitn en jQo de Rome.

X. CoRNiiioi CN. CORN. 3?. CORN. SeirioM $ CI PION. SCIPICH

p. CORN. SCIPION ASINAa lircc M. MipOT^Uf en 5 jj.

C. . C p K H I L I4T a jCITIOMHlFALtlt,

Sauvirsin Pmt^* arec Q. PiTi^iOl en f7>. de Rome:

:m ConKaiio» Se ip I OH HisPAïUSf Piéteoi de la ville en (if.

Çk. Co R N a ï I tri Sctf ION HiiPALUa,

condamné Foiii:,GeaciiC«ii

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DES s C IPl ON s.

A

CN. CORN. SCIPION CAIVOS CS. avec M. Clauçics «n {)i. LieiK«aiit - de ToQ &CIC en Elpagne , y petit.

6n

P. CORN. SCIPION CS. avec Tw. $iup|iOHtvi eaijtf.combatitlcjwemicicoDtte AonÙial en Ebagne,

t. CORNEtIUS

.Cinub

SCIPION. dit

mariée

NASICA ,

pat le

jugé tiis-

Sénat.

bomme ilc bien

par le Sénat,

CS. avec M.

7.CO&N. ScirioH Naiica CORCULUM es. avec C HAKciut m (91. dnliqiia le Con- fiât , Ctaitm avec M. Paîiliui en {9;. CS. »vec P. Clodiuscq J97>

P. C OKN. ScmoK Naïica SERAPION, créé SonvtTMa Pimi^t , qaoiqu'abrent , CS. avec D. JcjMiusencitf'. . toa Tiberius Gracchus > Â l'ocafion de la Loi Agra lia . mourDc à Pergame.

P. CORN. SCIPION NASICA , CS. avec L. CaudamiusBbstia, CD £43- mon dans Magifhatuie.

P.CORR SCIPION t'AFRICAIN.CS. avec P.LiCiMiusen J4f. CS. avec Tib. Saupt^o- Miui en f£o. Cenfeui avec P. ELiut en jjj. vainquit Aonibal.

CimiUt, P. CORN.

if. SCIPION

I* SciFioM l'Afticain ,

Nasica

Angnie

l». TiB.

et Edile,

Ckaccus.

Cunite

«11194-

adopla

uafde

L-Eroiltai

Paulot.

CN. CORN. SCIPION ,

Em pu ! Roi AniiocliDS, qui le i«a- Toya fans tanfon , Piéceur

L. CORN. SCIPION L'ASIATI(^E.CS. avecL. Lsiius en 5C4. aidé de fon freie , il défie Anào^ chus.

L._CORN. SCIPION l' AGa^utf Komme £ui5 léputation.

l'an

J97-

P.CORN. SCIPION l'AFRICAIN II. -

BMILtEN , qQidéCriiffit Carthage,

et Niunanée. Voyez la Emilie

ies-EiKiatiM.

R CoKN. SciFioM Nasica , niomut exilé dans la guerre civile de Marias , ép. Liàni» , Ole de L. Craffiis ..Oraceu célèbre.

L CORNELIUS SCIPION, ' i'Afiaciqwe.

■N-CORK Naïica, de Ctti in , fille de Q:. Metellus le M^ oedoniquc.

P. Lie I M lus '

c K A 1 1 l> s,

adopté pat le reftament de {ba ayeul na- mnel; c-étoit Bn nonune d'un grand elpiit.

p. CoRM. ScmoM" Nasica , hmnme fiut loiié par Caton.

Pi c OK M. sciriftH, CS. avec L. Domitioa ^nobatdus l'an de Rvnie 73S,

aca

XJ s MlTILlUI

Plus SCIPION , adopcé pat Q. Metellus Pins , for CS. avec Cn- Pouvb'b le Grand , lôn gendre , l'as 701. périt en Afrique dani la guor^c civile, ép.Iifûia. .

C#rt»#to.;ép. i". P Li- cwivt Chai sus , q^i périt avec fon père dans la gneuedesPanhcs. 1°. Cm. Pompi

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«44 ^^^ ^'

FamiUc de CORNELIUS 5YLLA.

'' . p. CORNELIUS RUFlNUS.'nomé ,J5<ai/f»- pAtkSiiut, l'an de Rome 4.12. .

p. .CoB.NEiitr« Rttïinus, Conful i*. avec M. Carius Dentïtuf ," fan de Rotpe 464. ^°. avec C- }u(*ius Bub. l'an 477, DiÛMeifrfin 47S,

P. Co&NEltUS RtrTINVS,

p. Cou M, RuïiNus SyLLA, Pritittr 8c Decmplr en J4«.

P. Çp*H. S, V L L A , Prétem- Van ^6^. de Ser.CorneiiwsStila , établi l'a» Roine,eae le gouvernçtneut de Sicile. , «87. Lieutenant de la Provioc»

. i-X^A-^n . ^^ Miaf edoine.

P. CO'R.NELIU^SVLLA.

L. Cornélius Stlia, n'eat aucun emploi.

/f,,,, P. CORN^SYLLA FQELtX.

Conful , Avec Q^PoMPEjtfS RuEIfS.

l'an de Kome 66S. chef de la guerre civile centre Macius , créé Di^ateur de| la Répiïblique l'an 47}, Confid avec Qi Meteltus l'an .674. mouruj: l'an 67*. âgé de <îo ans , ép. i°. Cw/- /m, fille de M. Emilius Scaurûs^ 1°. N. . . î'. iV.V .' 4°. rderU, fille de Meirala , & Coeut de l'Piateuc Q^Hortenfius.

p. CoRNÊtitrs SïtiA:

L, Cormel.

1, F A V s TUS Corn. S y L L A , pris par P.Sirius,JSc mis à moFt.ll avoir épou- îk Pompaa , fille de Cn. Pompée le Crand.

Cortulie, femme ^'Emilius Lépiduï.

Faufta, if-

Pompeïos Ruftis, 2°. C.

Memnjias, j'',T.Anma5 Milon.

4.Unefiltenée poftbante^

P, Cp»^. Sr.it A," Quefteity fous Sylla fon oncle , Cetiful, defigné avec P,Au. croiiiUG Pstus l'an de Rome £89. mais ayant été accufé d'a- voir brigué les fufta- ges , il n'eut point 'l'honeui duConfubt,

!.. CO RM. i'VLIA f

Confid avec C. Ç^fat Aogufte l'an 749

L.CORN. Syiiaj Confid fous l'Empereus Tibère l'an 78e. avec ServiasSulpitiusGaiba.

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Famille de CICERON & de MARIU&

CMarius Gratidids

d'Aipiae. '

M. Gratidius, Gratidia, auteur de la loi ép.

des Tables. M. TuUim Ciceton.

M. TuL I iws C I c B rok; d Arpine , s'opofa à la loi de fon beau-frece Gratidius ,ép. Cratidia.

CMARIUS, M.Marius,

7 fois Conful^ Chef de la guerce civile contre L.Syl- Ia,ép.^W«, itanre de C.

Gratidia- Nus, eue pac Catilina , Se par ordre de 57IU.

M.TuLt.CiCERON.

d'Arpine.Cic.l. 1. de 'Orat.ép.//f/w4, fille d'Helvius.

L. T U t L 1 D s c 1 -c £ B. O Ml

<Cerar,Diâateur.

C. Mar. I u s le jeune , Coafiil avec Cn. Pa- PIV.IVS Carson, l'an

<7i..à l'âge de ij ans, petit à Prenefte dans Ton Çoofulat.

C. M A R itr s ,

dont Ciceron fait ineot)«a.

M. TULL.

CICERON, Orateur , Conflit avec C. Antonius l'an 6pi.de Rome, ayant cté Préteur l'an 688. tué par ordre du Triumvir M. Antoine l'an 7:

M. TuLi.' Ciceron, Con/ùl avec CCefarAu- gufte , l*an 7»+' *^c R. Il étoit grand bu- veur& grand parleur.

Q, T 1 1 nr s Ciceron,

FréteMr l'an 65Ji.deRome, Proconfu!,tué pat les

Triumvirs, ép.PofupmU^

itsac d^Atti- cus<

Tullia, itois fois mariée , 1°. avec C. PilÔD Frugi, 1*. avec Pu- rins Crafli- pedius , j*. avec P. Cor- " nelius Dola. bella.

L. Tu i L lui Ciceron,

dont f Orateur Ciceron pleure la mon dans l'Epitre k Atiicus,

Qj^TuiL lu» Ciceron, d'an èfprh inconftant , profcrit & mis à mort . avec fon

fête par ' ordte des Tiiumvitt,

Kkkk

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eis

T,(u m-

Famille de POMPE'E,

Cnius PoMrs'i^

SaxTUs Poup

Cn. PoMPE'aditSTRABON,, Prittitr , fit la guerre aux Pircencins , es. l'an SSs- de Rome avec L. Porttus Caton , Vroconful , raîaquii les Macfes- & les Veftins ; il péïk d'un coup de fondre, 6p. Lmciliit , d'une noble famille;

C N. P O M P E' E . dit 1 H Grand.. nélcjoSeptemb. deî'an 548. de R. j fois- Cenfitl , périt en Egipte l'an de R. 70*. 48 av. J . C.ép. 1°. Antipa , qui (ut tépU' diéc. L°. Emiliafille âe M. Scaurus/belle

. mère de Sylla. 3". Mmi». fille de Q^, Scevola , renvoyée pour Ci lubtkiti 1 te de laauelle feule il eut des enfaïu. 4.*. J«!w , fille de Julius Ce&r j'.Coiwt*^ fille de MetellosScipioB.

SïxT. P ohh'i , excella dans la co- noi&auce du Droit , de la Géométrie , ft de la-Philoroplùe.

Pomftia , ép. M. MemmiaSj Qielïeur de

Efpagne contre Scitorius.

AULUS POMPEIUS RU F US.

Q; PoMPsius Rurni, le premier CS.de (a famille , l'au- «I3.de Rome* 141. avant J.C avec CN. Servilius Qrpion.

3. C K, P o M p ■' ,

qui p^tit i la ba- taille de Munda,. l'an de Rome ép. CImiJU , 01e d'Appius.

Ch> PeMra'i.

C N. P o M > ■' I ,

illuAre par d valeur, ép. Ântonie , &Ue de PËmpere or Claude , leqwl le fit arfnire fét:^

Swx. P o M p a fit la guerre coi ' fas Triumvirs , « fiitcu^ l'an deR. 710. éç.SetiiMi»,, fille de Libon.

fmrftis , promifè oit'

mariée par Ton père -

i.U.MuceUusi<

PemfiiMiéf.i": FauHus Sylla, 1* Q. Scn-i- lùts Ca^ioa<

<iP0 MUIOS

R u F u s. Préfet de Rome , J'an AC4.CS, enifCf. avec t. Corn. Sylla. Il fut af- famnd par les foldais dans ta guerre civile «»■ ttc Silla & Mariust

AD L O r PoMPsmï- R us, qui mounil au Capitolè, après avoir- falué let- Dieux:

Si

A. PoM- pi m s, dit- leBiibiniqK,- Orateur c^ libre.

A. Poic- r a I n s, toj. par le fik du Grand Pompée tu- Sicile.

P oMtaivs R D rrtt',- es. I an 71$. de Rome , Se 31. avant I.C. Il avoituue grande conoi&nce de l'aatiqoité.

StTC. FoMpaitls Rorui',- CS. avec Sex. A|iuleiiis , l'aa' 7C7. de Rome , Se 13, de J'EN- Tulgaiic

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GrENEAL. HISTOR. Ih.IV.:

)

CHAPITRE IIL

Des EMPEREURS ROMAINS.

RO M E maîtrenè de toutes ks nations perdit elle- même ùl liberté , 6c retomba fous le pouvoir Mo- , Jiarchique. Jule Ccfar qui fut l'auteur de ce change- ment , ne prit point le titre de Roi qui éroit odieux aux Romains , il le contenta de gouverner avec un pouvoir dclpotique fous le titre de Vi&ateur femtuel , au- quel le Sénat joignit la puiffance duTribunat. Ses fuccefr fcurs prirent le titre à'ïm^r»tor > non comme les Géné- raux d'armées l'avc«ent eu jufqu'àlors pour avoir rem- porté quelques victoires , mais comme un titre perpé- tuel & une marque de l'autorité réelle qu'ils poue- doient, félon l'idée que forme en nous le nom ai* Empe- reur y qui en efl venu. C'eil en cette qualité qu'ils le- voient des troupes , métoient des impots , déclaroient la guerre j &ifoient la paix 6c avoient le pouvoir de fai- jc mourir les Chevaliers ôc les Sénateurs mêmes tant iiors de Rome qu'à Rome même. La puifTance duiTrir MihotpTt- -bunat, 4 qu'Auguile fe fit doner &c quipafFa à iès fuc- «"ienc point relieurs , leur donoit le droit de cafler tout ce que xribM c«w les autres faifoient contre leur volonté , ôc rendoit leur charge n'i- perfone facrée 6c inviolable , enforte que quiconque blet- ""' ["'" Ibit même par des paroles , le refpetft qui leur étoit , ^^ei* paflbit pour un iàcrilege fie digne d'être puni de mort > îans avoir feulement été entendu. Les Empereurs pre- Jioient encor&la qualité de Grands Pontifes * « par la- ijuclle ils étoient maitres de toutes les chofes qui regar- .dolent la Religion.

* Elle évnt refcrrée au premier Au- -}tune , latrqu'îl y CD avoir plufieurs , julqui ce que l'ui a.(i. Volufien , qui n'avoit d'abord pris que le titre de Pod- tifc , prit celui de Grand Poniife , auflî bien qKcGiUiii bn f tte , de ce Ebc luie

règle que tous lesAuguftes Tuiritent. 2»- 7in)e remarque que PEmpereur Gratt«n iiit le ptemier qui dëfeodic eipreâïifDeflC par un Edit , qu'on lui donâc le titre de Souretain Pontife.

Kkkkij

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«2» GENE AU HISTOR.

C I A ».

S ^

DeJUZE CESAR.

Tshît C. JULÎUS CESAR tiroit fon origine" d'y4«f»- VIII ^'•'^"*' quatrième Roi de Rî)me par > grand'mere M/ireia , & du côté paternel il décendoit à'Afeasne fils' d'Enée , par fon filsj«/«j auquel l'on dona dans Albe la ibuveraine Sacrificature y ou uiîvant d'autres à.'Eneai SU- vifts Iccond fils d'Enée & de Lavinie. Eufebe dit que le Roi Alladitts y un des décendans de SRvius , eut un- fécond fils noméjulius, &c que celui-ci fut tr^ayeulde ctjuliits Proculus , que Romuius conduifit à Rome avec lui) &; qui flic la fouche de la &miUe Jutia , dont Jule Cefar étoit iflii. Si la flaterie n'a point embelli cette ori--

re , il y a de l'injuftice à traiter Jule Cefar de tira» d'ufurpateur, puilqu'en rendant maître de Rome,- il n'aurôit fait que rentrer dans les droits de maifon,^ à qui le Royaume des Latins apartenoit après l'extinc- tion de la race de SilviuSi Quoiqu'il en foit j on peut dire à l'avantage de fa famille , qu'elle étoir une de9 plus tUullres 6c des plus anciénes de Rome , qui fiit ibui«nt honorée du Confulat fie des premières dignités de la République. Dès. l'an 264 de Kome, C.JttUusJu-' tus exerçais Confulat^ dont fes deux fils C.JuUus Julut èc Vofifcus JuUus Juins fiirent auffi honorés Kun en l'an 271 de Rome & l'autre 7 ans après.

Le furnom de Ceftr fut doné à un des décendans de C. Julius Juhis, foit parce qu'on fut obligé , pour faci- liter ià naiflànce jde faire à mère Voperstio» que ron apelle Ccfarienc y (bit pour avoir tué en Afrique unEle- pkant , qui en- langue Punique ,- félon Servius' & Spar- tien ) efl apellé Cefa ou CJar. , Ce furnom que confcr*- va fa pofterité , fut comme confacré par le mérite àa dernier de cette, illufire race > Se devint un titre d'ho- neur , que les Empereurs Romains donoiem à leurs fils, ou à ceux qu'il adoptoient pour être leurs fucceflcurs. C^ Julius Cefar naquit le 12- dd Juillet de Pan dt

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TtiUVIlt 6ig

Famille de C. JULIÛS CESAR.

J.uius JULiUs, farDom j CESAR,

L. ] U L I U s' C I S A K.

JiXTUî JUtlOï CSSAR

PréttMr l'an j^j-. 4e Rome,

SiKT. IOliusCbsa kTtH. Mil. Cous L Emîliiis- T^]ilas,Pnct»JiU en Liguriecn i7}.deRomei

Si xr- Juiios Cesak, Cmful avec L. Auieiius Orefte l'an de Rome fsj.

S«TT.JUlIUï Q^JULIU

Cbsar.Pi^ Ciîar.

tcm , + Tubite- fsA,^^^.

ment a Rome Saxrus en Ce chauflinE J*w i lU s

1 tf3i.

Cas ii%.

Confit'- avec •L. Marcius Philippe , l'an i6y

Stkabok, roncife.taé

datidcMa'

ret

A K ,

L Juxror

c B î A R.

L. Junus G JULius

CBSAa,Cl>n/U C B s A B.

en £'$4. avec Rutillus Lu- pns , auKUi de la loi ]u- lia , enfuite riut , J Genfeuc arec 666i P- LiciniuïCraT- fnsenssf. -feoees.- ép. Fulvie , fille da Conful M.Fulvius.

L. JtiLius Julit ,

Sextus

CBI AB.',

qui fiit

établi Souter- neur de Siric pat, C. Cefai DiâaceuT ,. &y petit de la main de Tes rol- dkts , par.

la mi!- ■hancet^ de Ceci- fiiu BaSilS.

Mate Antoine le Cte-

Cm/mJ en

690 arec

C Maicini

Figuitu ,

ptofcnt pai ti^Ci

les Triumvirs

£0710. de R-.

L. JULlUt M A'K c'

CrsARtfiii Antoime, jeune Pro- Trûmnir,

ptétei H- Caion

en Afrique, & fui tu^ par otdie deC. Ce- lât Diâateur.

C. ] n L t u r

C B s A R.

C. Jmiuï Cbsar,

ép. Mmvm , fille de

C Matcius Rex.

C.JULiUsCesAR,

FmtNrtfubttememà Pi& en Te chaulTant, l'an se?, de Xome,. *p. jiurilit . fille de CCotta.

3uîU,-

éf. C Mariub;.

7 ibis ConfiiL

qui mit Ion onde aa uombtc deïproC- ciRs;

fl-ao dft R.

ép. AcTiUï" BaibOs.

JuUê h.

ip. Emilioi Lepidus, ayeui de Quint us Pcdius , Collègue

d'Augufte dans le ConTulat.

t. C. JULIUS CESAR, Vin de R. ri {4. DiUa- am petpe- tuel , aflif- finé le M Mais de l'an de R. 710. ^. t^'.aS'^ (M , t?.C«r- ml» , )•, fomftis , 4", empirait.

juiit, t l'ui AaùtB»iM,

70^de Rome 1* femme de

ép' Cm. L.OctAtiui. Po M r >' B le Ctand,' i""*»/-*^

C. OCTAVIUS, dit CB-S AR.

L'.JuiiDi iut jeune.

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. 6%o GENE A L O GîES

•C e 1 A R. Rome 5 54 & du Monde $^04 Se 100 ans avant l'Ere Chrétiene, Il fut élevé dans îbn enfance par la mère Attrtlia fille d'Ântonius Cotta de la maifon des Aure- liens , Ôc il eft certain que cette Dame qui étoit confi- derable par les qualités de fon ame &c de {on elprit , ne lui infpira jamais rîen qui ne fût digne de vertu. U fut marié dès fa première jeuneflc avec Cofutia qui étoit ,de race de Chevalier &c fort riche , il la répudia à l'âge de 17 ans a ayant perdu fon père l'année précédente , &C époufa ComeUe hMç de CinttM, aUianq: qui lui atira les mauvaifes grâces de Sylla mortel enemi de Cipna, ■Ce Ditî^ateur fit même tous fes éforts pour obligex Ce- far à répudier Comelie , mais Celàr Q'étoit pas homme à pUpr u facilement fous la volonté d'autrui. Sylla peu acoutumé à trouver de la réfillaiice j fut piqué de celle qu'il trouva en Ceiàr , & poqr s'en venger il le dépouilla du Sacerdoce , hïi enleva fes biens .Se même ceux de fa femme » jSc le priva de tout droit de iUcceâioA. B vou- loir même» fous le voile fpécieux dp l'avantage pjublici :fiiirc périr Cefar , qu'il diibit devoir roïner im jour la libené de la RepuDlique. Mais la fortune déroba Cefar à la haine de Sylla, qui ne pouvant refufèr aux ùnpor- .tunités de les amis la ^racp de Cefar , Je •vous *ecori<\ leur dit - il ^ ce jue vous me demaade's , fomjtnis - veus toutefois , ajouta-t'il* qu'il y * ^lus d'u» Msrius caché dam l* ferfonne de Ce/itr.

Cefar eut dje Cornelie une fiÛe «ornée Julie qui fut la première femme de Gn. Pompée» Il fiit fcnfiblemenj: touché de la mort de Comelie > dont U fit lui-même l'otaifoQ funèbre II époufâ fomfein fille de ^. Fcmpeius &c nièce de Syila , dont les galanteries avec Clodius l'obligèrent à la répudier, fans cependant l'acculer d'à- dultere , dilànt que /* femme de Cefar ne devait fus feu- lement être fMtf Cannée. Il prit pour quatrième femme C«£- fumie ^ fiUe ae L. fifon , que Cefar déjà puiflTant dési- gna pour fon fucceffeur au Confulat. Calpurnie eut des

* 11 y a en une autre Culftimie , U- 1 Qu'elle dona oc^ifion i un idit , qui di-

Î* uelle plaida un joue fa caufe avectancl fèniloiti celles.deronlëxedc s^iogercii

e feu, de colcie ^ d'emponemeittil J'Avenii deplaidct.

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HfsroKiQûEs; liv. rr. e^i

eteflcntimens du malheur qui menacoit Cefar & fit tous César. les éforts pour l'empêcher de fortir le jour qu'il fut at faiïiné; mais Cefar fut entraîné par fa defiinéc, Calpur- nie rendit à fon- époux un tribut de larmes qu'el- le devoit à la mémoire d'un li grand homme. Elle fit fon ^loge funèbre , fur la Tribune aux harangues , avec une poutefTe 6c une éloquence qui fut admirée de tom le monde. Elle paflà le reile de Tes jours en la maî- ibn de campa^e de M. Antoine à qui elle ouvrit (es a-éfors} pour l'aider à venger la mort fon illuAre ép'oux.

Les premières a<ftion$ de Cefar furent en Aile , Se au fiége de Mitilenc, fous le Prêteur M.Thermus>&: «lies lui méritèrent une courone civique. Pour éviter colère de Syllaj qui étoit ic plus puiflànt de la Ré- publique > âc qui cherchoit à le faire- périr > il fe retira chez Nicomede Roi de Bidùnie > d'où quelque tems après il paffa à Rhodej & de Rhod© il revint à Rome,* ou- Sylla s'étoit démis de l'autorité. Cefar s'y fit telle- jnent aimer & admirer par fit générofité Se par fa ma-

fnificence > qu'il emporta fur des ooncurrens confidera- les-, les charges de Tribun^, de QMefteur, de Souve- rain Pontife, de Prêteur ôc enfin celle de Gouverneur d'Kfpagne , oU il fournit les Nations qui refufbient de re- xîonoître l'Empire Romain. Le fèrvice qu'il avoit ren- du- à la République mâitoit l'honeur du triomphe, mais il l'abandona pour poftuler le Confulat* qu'il ob- rint par le crédit de Craffus Sx.- de Porapé& qu'il récon- cilia. II eut pour Collègue Cslpumius BibuUts , auquel laiflà fi peu d'autorité , que l^on diibit par raillerie, fous leConfaiMdejuU ^ de Ctf»r^-

Pcu<après, Ccïàr apuyé de L. Pîfonfon bcau-pere & de Poni|)éc fbn gendre , fe fit- ddner le Gouver- nement des Gaules , &r ce fut principalement dans ce jMÏs , quHl fit paroitre fa prudence ôc fa valeur. II y ilona jafqu^à trente con^ts , ôr après dix ans de guer- re continuelle , il foumit ces peuples fia^,& leur im-

•*^ Ceux auiarpiroientâ l'honeur 4u tiio[nphe> dévoient demciireT hors de U wU< , fie 41 &Ioit qif e ceux ^i bdgnoieot le ConfiiUt , tuaient fïdciu.

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^12 GENEALOGIES

C I s A K. pofa un tribut annuel de quatre cent mille lêfterces. H fit avec fuccès la guerre aux AUemans , &c paflà en-- Tuite dans la grande Bretagne , alors inconnue aux Ro- inains » Se contraignit les iniulaires de lui payçr tribut ,& de lui douer des otages.

Pendant ce tems fa mie Julie , femme de Pon^ée> étant .>morte>Ie nœud de la bonne intelligence gui étoit entre Ce- iar $c Pompée fut rendue* ^ comme l'un ncpouvoit (bu- frir de maître » & l'autre de compagnon» iïs r-egar- 4érent tous deux comme compétiteurs. Pompée s'opo- fa aux deflèins de Ccfar , qui avoit demandé d'être con- tinué dans le Confulat. Non-feulemeni Cefar fut refu- :fé , maip on conclut de lui ^ter fon Gouvernement. On le preHà de lîcentîer lès ibidats , &c Caton le mena-. ^a même de l'apeller en Juilice. Celàr piqué du proce^ flé du Sénat entre en Italie avec fon armée vi<51:orieure > &c voyant qu'on rejettoit avec mépris fcs propofîtions * Petite ri- d'acconjodement , il fait palïèr à fes troupes le Rubicond ^iGa^u- ^ rsarche droit à Rome. Cette nouvelle y yac la cont ternation. Pompée & les Confuls fe retirèrent à Brin- des , d'où ils paflèrent en Grèce. Celàr les ayant maor qués , paHè en Efpagne , il déRtit les Lieutenans de Pompée ï puis va diercher £elui-ci dans la Theflàlie i le défait à Ph»rf»le 6c le pourfîiit jufqu'en Egipte , oU il aprend la mort funefte df ce grand homme.' If y cou- rut lui-même un grand danger de la part de Ptolomée » qui vouloit le fufprendre. Vi^orieux de ce perfide» il le dépouilla de fon Royaume qu'il dona à CUo^ntre.

Les charmes de cette Reine l'arêterent quelque tems f.^. Egipte, mais le foin de fagloice le tira du kin de la volupté pour paflèr en Sirie , il n'eut qu'à paroî- tre pour vaincre Phar».aees Roi 4u Pont; ce qui lui fit écrirp à un de lès amis fvtm , vidi , met. Il retourne ea Afrique , Scifiorty Afmnius . ^ Jub» £ûfbient rafraîchir ce qu'ils avoient amaîTé de troupes , force trois canut^ £n un feul jour Oc fait périr cinquante mille de les inemis ^ fans qu'il liû en coûte plus de ciiiquante des liens. Pour profiter de cet avantage , il pourfuit de fi près ceu^it qui s'éjoiept fauves , que le Rpi /«** pria

riere paToic UGau- le Cifalpine du reftc lie i-Iulie.

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HISTORIQUES. X/v./r. ^^j

Tnnjùi le compagnon de fon msJheur , de le tuer , en C i s a ». <quoi il ftit obéi « que Seifhn fe paflà fon épée au tra- », vers du corps > éc CMen îè fit mourir à Utique. II paflè i c i ' '£nfuite en Êlpagne pour combatre ks fils de Pompée, ÈxèmpU ' * -qui avoiem une armée confiderable , & par la viAoire 14. •qu'il remporta à Mund» , ou l'aîné des fils de Pom- pée fut tué ) il mit fin aux guerres civiles.

Celàr viÂorieux dans toutes les panics du monde > jevicnt triompher k Rome > oii u eft reçu comme maître fous le titre de Diltaieur ftr^etueU On lui dona -encore le furnom de ?m de U Patrie , &c la qualité de ^tigntur avçc le droit de porter une Courone. Quoiqu'il répondit au peuple , qui charmé de la magnificence de iès {peébicles > le famoit du nom de Rei , qu'il étoit Çefftr &c non pas Roi , U foufrit cependant qu'aux fej« ilatuës des Rois qui étoient dans le Capitolc j on aiou- -tât encore la fîene , qu'on lui élevât im trône d'or dans la Cour, qu'on lui dédiât des Temples 6c qu'on élût un Prêtre particulier pour être conlacré à mémoire. 11 devoir enfin être déclaré Roi de toutes les Provin- ■ccs de l'Empire , hojrs <fc l'Italie , par un Décret du Sénat 5 <loiit l'aflemblée étoit marquée aux Ides de Mars de l'an . , ' . 710 de Rome. Mais ce jour , q'ùi de voit le couroner . ,", o. ' îut le terme fetal de fa vie. Des mains parricides la g^ ^^^ j' c, lui arrachèrent , & l'étendircnt au milieu du Sénat y^^ percé de 2j coups de poignard. U étoit âgé de 56 ans &c en avoit règne trois , quatre nu>is &c fix jours.

On a fait pafïèr l'aéïion des meurtriers de Ccfàr pour une aé^ion héroïque , qui avoir délivré leur païs d'un ttran , &; il y a encore des gens , qui les louent > mais la Julltce divine s'eft déclarée viublemeut contre ces éloges, car elle pourfuivit par une jufte & remarqua- ble vengeance tous ceux qui y avoient trempé Se \Ù6m cous périr peu de tems après de mort violente , quel- ques-uns même par leur propre main. On fit à Cefar des funérailles magnifiques qui durèrent deux jours , on lui éleva une colone oc marbre , avec cette infcription» AU FEB.E DE LA Patb,ie, on lui fit dcs vœux &c des facrifices» on lui dédia des Autels en beaucoup

un

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^34 GENEALOGIES

Cxt AR. d'endroits ; & pour tout dire, il devint le Dieu de ceux qui n'avoient pu le foufrir pour leur maître.

U étoic beau , bienfait , fobre , civil j libéral » como- de avec Tes amis > exa<£l: dans la diTcipline militaire , ré- iblu dans les entreprifes , infatigable dans le travail , intrépide dans le danger. Il aimoit fes fbldats , il ne leur feifoit jamais de harangue , qu'il ne les apellât Ces com- pagnons. Il avoit des louanges ôc des careflès pour tous ceux qui s'acquitoient bien de leur devoir. Jamais hom- me n'eut plus de paillon qu'il en avoit pour la belle gloire j &c comme il avoit l'ame grande & noble , il s'étoit ^t une habitude de la clémence , &c iX croyoît que cette vertu donoit du prix à toutes les autres. Oa ne peut lui reprocher que fa trop grande ambition > Se un loible qui a été celui de plufieurs grands hommes j je veux dire fon penchant pour le beau fexe. CUûptttrt Heine d'Egipte le charma tellement qu'il fe réfblut de traverfèr lur un vaiflèau * prelque toute l'Egipte avec elle , juiqu'en Ethiopie. De forte que li l'armée qu'il comandoit n'eut refufé de le fuivre , cette amante jeune> ambitieuiè y fpirituelle , l'albit promener à la vue de tous lès peuples j Ôc leur faire voir que le conquérant de fon Royaume étoit fon efclave.

Servilie mère de Brutus , fut de toutes les Maîtrcflcj

âu'eut Ccfar , celle qu'il aima avec le plus de tendreflè , lui fit préfent d'une perle qui liù coûta 150 mille écus. On foupçona Servilie d'avoir porté trop loin reconoiflànce de lui avoir abandoné TertUJum» fa pro- pre fille, & de n'avoir rien refufé aux empreflcmensde Cefar. Il n'y eut perfonne à Rome qui ne regardât Bntttts comme le fruit de leurs amours. Auflî Cefar l'ai- ma-t'il comme fon propre fils , le combla de biens , & même l'avoit adopté dans fon teftament. Ce fut peut- être pour détriûre un bruit fi déiàvancageux à la répu-

•ic lesclianibresdece vaiflêaane c^- Soient point en magniHccnce ï celles des plus foperbeï Palais. Il avoit troiï cens pt^delongDcur , trente coudées de lat- gcui, & ptéi de qtiuaoK de tautcut ^

Tes cordages ^cmenc.&i» de Caje,ltt Toilcs teintes dans la plus fine pourpre de Tyr , les rames couvertes d'argent , U^ poupe & la pnuë écUiaDCel d'or.

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HISTORIQUES. Z/V/K ^55

tation de Scrvilie , que Brutus * confpira contre Cefar. <

Bien loin que le meurtre de Cefar procurât à ceux qui en étoient les auteurs l'aprobation ôc la tranquillité qu'ils en efperoient , il ne leur atira que des reproches, & produifit une confufion générale parmi les Grands com- me parmi le peuple. Les conjurés témoins des méconten- temens publics , au lieu des aplaudiflemens dont ils s'é- toient flatés , ic réfugièrent au Capitole , que Decimus Brutus fit garder par une compagnie de Gladiateurs. An- toine , ami de Celar fe fèrvit de (a dignité de Conful pour pourfuivre les conjurés , avec lefquels il fit cependant un acomodement , mais qui ne fubufta pas long-tems. Dès qu'Antoine s'aperçut que la multitude foufroit avec peine Kmpunitéducrimecomisenla perfone de Celàr, il ne dit fimula plus. Il fit lire en public le teftament de Cefar> qui inf^ tituoit héritier de fon nom & des trois quarts de fon bien C. Oétavius petit fils de Julie fa lœur , qu'il avoit adopté j laiflbit les jardins qu'il avoit au-delà duTibreau peupleRo- main & à chaque Citoyen en particulier une ceruine fem- me d*argent. ïl y nomoit auifi en qualité d'héritier, dans le cas de la mort d'Oélavius , ce Decimus Brutus qui avoit été im des Chefe de la conjuratioa Le peuple parut extrê- mement fenfible à ces marques d'afeétion aulquelles il ne s'atendoit pas , mais rien n'excita fon reflèntiment & fa conipaffion comme de penfer que Brutus auroit pu deve- nir Pheritier de celui dont il étoit le meurtrier. Antoine fit eniliite l*éloge funèbre de Cefar , qui émut le Sénat. A la fin -de fon ducours im de £ès Auditeurs fe leva comme un homme tranlporté de fureur 8c prenant la fobe iànglante de Ceiàr , la leva , la montra au peuple , &c s'écria > les voiez^VQUS ces vêiemens qtti fument encore â'unfang eheri des Dieux ér '^^oré' des hommes. Il acompagna ces paroles de cris doiâoureux , de poUures Ôc de gefles qui exprimoient

■k DiDS U ealerie dn Giaad Duc on voit uae tixe de Bcutus , ouvrage du fa- meux MiclielAnge,qui \t coracDfa , & U lifUb en/itite luii k finii. Ce ^ui dona

fujeti un Poëw d'y mètre au bas ce dil^ tique , qui fait conoîcre l'horreur qti'inf- ' pire natureDementlcfenveoiidersâioft du ce conjuré ;

Piitn Bruti effigiem Sculptoi de mumore docit la mttUGOi rcelciit ?ciiil> âc ibftinuit'

LUI ij

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6^6 GENEALOGIES.

Ç 1 s A R. le plus violent défefpoir. Cette fcene émut fort le peuplé r qui fut encore plus touché en voyant une image d& Ceux en cire , que des reflbrts cachés faifoient mouvoir j &: fuF laquelle paroiflbient les difërentes blcfTures qu'il avoic re- çues. A ce fpeiSfcacle il ne fut plus poiïiblc de contenir le peuple > il devint furieux Se cria qu'il falloit turc mourir dans les plus cruels fupliees ceux qui avoient trempé leurï- mains dans le fang du Père de la Patrie^

Les meurtriers de Cefar intimidés forùrens de Romcjoà arive bélave fils adoptif de Cefar y qui s'unit avec Antoi' ne ôc Lepidus pour venger la mort de fon père. Mais ce^ vengeurs de Cefar fc diviferent. 0<5tave Se Antoine fi- xent la guerre l'un à l'autre , quand ils dévoient unique^ ment ta faire aux meurtriers. Le Sénat le déclara pour Oâa- ve contre Antoine , qui vaincu à Modene , fe retira dans tes Gaules &c fut reçu par Lepidus. Le vainqueur mécon» cent des démarches du Sénat , qui dans iès premières alar- mes lui avoic acordé leConfulatjpuis enavoit révoqué le dd^ cret>recherche unacomodement avec Antoine ScLepidus*. Ceux-ci palfent avec ] 8 légions en IialiC) àc ariventpro- «he Modene ,&c fe fit cette fameufe conférence qui du- xa trois jours , Ôc qui fe termina par l'union étroite de ces. vois Chefs. Ils partagèrent entr'eux l'autorité Souveraine- 6c les Provinces fous le nom de Triumvirs Se de Réfornia^ teurs de la Republique;

Dès lorsla liberté ceflÀ entièrement] Se chaque Trium*- yârfiitRoidaiulbn. département.

f. ii-

B< M. EMIZIVS ZBFTDUS Emfemtr,, foHtlcnom* TRIUMI^IR.

TM .I-EPIDUSétoitdeIafainilIe£»w7/«I'uijedéspIusail' X ciéncs parmi les Patriciénes de Rome. Elle étoitdivifte en! ipluTieurs branches : fçavoir , àe^Mummins , des BsriitUs , Plot, « oeslefitUs^ àciP«pitni ,. d«s Psults & des StJtuns. Feihis- j,J, acruqu'elle avoirpoor tige Emilim fils d'Afcanius. D'aiv Smlit. très fou venir de M»mm»i fils du Fhilofophe/r/i&^ii-'

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HISTORIQUES. Z/v. fV. ^jy ,

^,à qui l*ondonalerurnomd'£mi7iMj, àcaufede ladou- Leuddi eeur&delagracède'fon parler. D'autres , enfin, tifentfon Triomv. origine de M»»«rt*5 l'un des filsde }iHmhFimHiusK<ÂiàGS " KomainS) qui le noma aînfi da<nom du fils de Py thàgor e. * làjnNuwhh

Cette Maifonfiit honorée des gtCffiieïesciafèêi dès l6i î

piciiUtis tcms de k République. L. Émilius Mamercus ou Mamercinus fut tr<^ ftis Conful , fift 2 70 , 2 7 6 , & 281 de Rome. Dans Ton iècond Coiifulu il vainquît léft Volfques âcles Ëques.Illaifra>deuxHls;rçayotr> T. EMi^ uus MAMBRctiNUs qui fut deulc ibis Confulen 284 âc 287 deRome , Se défit lés Samniteâ , &: M. Emilius Mamerck nus qui ne fut point élevé dans les changes ai lâlïTâ M^ ' ' ^ Emilius AtAittKAcmus qui étant Di<5^teur en ji? de Ro- me ï triompha des Falilques , dès Vcïens & des Fidenates. fi fut encore deux fois Diifïateur y fçavoir , l'ani 3 20 , Se a 25»') qu'il triompha une ièconde fois dçs Veiens Se des Fi- âenaces auxquels il enleva leur ville > jsxjpedition d'autant élus glorieuse qu'il l'acheVa en 1 6 jours. Dans la féconda Diif^ature * ti E«aut{it à an dcdemi le terme de cinq ans y pendant lefquels duroit la comiffion des C^ifenrs y toVant q^e ce long eipace leur donolt pÇdiîon d'âbufëi' de leur autorité;. Les Cenfeurs irrités de ce rc^ement voulurent fe. venger y auflt-tôt quil eut miité fa Diâaajrie : maisiç _ . , seuple rendit juIUceà la prooiié de Mamercus , Se pu» blia que ta vengeance 6c l'enVie attquoient en vaUi fa Vci*-' tu , qui trlompnoic de ies eneiinis Se de &s Jugés. Ce grand homme laiflà L. Emilius MAMnciMus^^jiti. fut God&i cAr 34^ ,ôc trois fois Tribun militaire en Jji j 355 fie iyy.. Celui-ci eut deux fils de même nom ^pc lui l-'âîne fut auffi Tribun militaire en 5.J^5 , &i l'autre mérita la même charge qu'il obtint quatre fois. H iut perc de M, Emilius Mamercinus , qui fut Général de la Cavalerie fous le Dié^teur M. Camille en l'an 3S8 de Rofiie , deux fois

^ La famille 4es Ginilieiis jtoitplos ' «ncUoe ane Pitlugore. 5iiivaat T. Livs., Bv. I. Kttiazore n'enfêign» en Italie que ^n- Kms lie Serviut TuBius ; Ij/afij apiès le comencement da règne àe Nu-' na. Aiile-GdIe.Jrv. ïj.fk.xi. (tntitm 4vU M vint CD- Iulie <^t du tenu de

faAjuia le fapcrbe, ^05 de iSo ans apc^ coifKnwmeBt m legne è» Maiha. Diogcne Laerce ne s'éloigne pas de cette bpirïiân;' ScCiceion.L t. ÀtOrut. dir que Fitkigore fut plus de deux fiécles après Nuraa. Mtxàm , Rcnirquei fui 1»- ne de Nuna.

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. Famille des E MI f I EN S,

EHitivs Mam'icu*' qoe '

it d^cendu in -Roi N U M A.

L EuiLiu* Mauikcui trois fois CS. l'an de Ronje 170 avec CÏAbituVibaUaai,' 178. avec C. Seivinus, & 18 1 . avec Vopirciu Juliiu', vainquit \tt Y olfquçi ^ Ici Eçiuet.

T. Emii"< MambrcOï.CS. ]'an de ' Rome »84. avec Valerius Politnï ,«t ep 187. avec Q:. Fabius Vibul^s.

arec M- Camillus en î<i. & 3^3. défit les Volfinicfu.

M. Emillius Mamerctu.

M-EmiliWïMaimrcuï, rriiw» di*P*tÊfttl il'atL 3i£. DiSatiur t". l'a a 317- ttiomplu des FaliTques , des Veïeiu& des Fidénatet) f.". l'an 319. nioinpLa eqcoie de^ Fidcnatct & des VeïCRS.

M-^uiLiUs MAMBUcusCTf. avec M. Valeriot politos Volofius . l'an 34tf. Triim MiUtMr€ l'an 3)1* en 3îf.

M.~Emii lUf MahBmus Tritm MUitJÙH en jf i,

L. Emiiiu* Maubrcus, Trifa» fili:hm* fin jS?. 3(t?. 371- Î7Ï- ^ 37S*

L. EMiiiuslMAMincosCA^-Ii^/^Cw"»'*»*. fousM-CamUlm.

quitte foi* Diftwwi l'an 388. Cw/JJavec L.SeittusLatetanus i .en

3SO. i". en 3JÎ. avec Cn. Genociui.

J. EuiLXtrs Mauircoï ,Ch4rd itUCmâitTU I*. fous le Diâaceui ]. Jalias l'an 404. 1.*. Jôut le Diôatcni M. Valer. Cotvus l'an 414. CS. «n 41 %. avec . C. Plautiiu i piBntêut pour les Comices en 4}o. CS, avec C. Plaiitins Decianus en 417. Diôatent-en 43». mit en fiiite tes Samnitet. Il fin fktnon.^Frnwmv, poui avoir triomphé des Prirennates.

M.Em IL lu.s P A u Lvi, C^. avec M. Liviiif , Dèntet. en ^jj: M.EUILIU* pAULtxj, CS. avec C CL Canina ta 4^9.

M> E u. p A u i u s , CS. avec C. Ser. Fulviuc Nobilior Petivus en 491» au tems de la première guene Punique.

T. E M I L I u t M A M ■'«. CD 1 ; es. avec Q^ Piibl. Philon l'aa . 417. énemi duÂeoat, i^uilqi ^efHfa le tiiompbe.

lA, B». Lfir lou *.

A

V. Eh. P a u :^ d 1;

fi

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«e du Triumvir L É P î D U S. A B

'6}sr

M: tti.tepTDvs as. l'an <le Roino ^%i. avetf M. Publius Mafculut.

M. Emu. Lipidus, Sum. Ptmift , PrtNitr ea 5<i. es. eo î«7. avec C.y

. Flaminiaf. Cenftur avec M. Fulvius en (74. (S. avec M. Hudas SctEvoIa en (7y. fix fois Pw<» 4it S«iu$t, Fut envoyé en Egipte pour Stre mtcor du Roi Pio\omit , f «n

M.EUILIUI MAMBRâUS

Lb fi dus, es. arec L. Aurolius Orefte an

Emu,. PXuins, ConfilUvec M. Liviia ïalinatoi en f. ttii

pka its lUititnc. Conlùl avec C. Teientint V anoD l'an {38,

féiit i Cannes avec fon armée.

L.EHILIUSPAULUS ,PrïV*«r £mU*, femme ic Scipio

en fï). vainquit fur mei Antio- l'Afiicaio k Qiand.

ckas , Roi de Siiie , Confu' avec Cn.Socbias en 571. les Liguriens , Cmjùl avec C. Licinius Crafiiis, l'an 188. prit Pcrfïe. R©i de MaccdôitW. . Ctnfiitr l'an {90. avecQ^Miircius ,& mou. rue dans cette charge, ép. i''.P«piri*, r^pudi^e. i". NW.

I. Q: FaBius

EUILIAMUS ,

adopté dans U famille

Conful

P. CoKMB- hmil'ui. Lins Sci- ép. Cj>ton

Ltcr-

KIU$ ,

fils de Caton JeCeti-

Emilia , %. Emilius ép. Paultts , -f,

Qj.Euus Sgédc TÙBïKON. i^ans, avant le

triomflie de fon perc.

Lipiuii,

es. avec Deciutja-' niusBrurui

M'Emiliui en «77.

LtTiout , es.

avec Q; Lutatfus.

Catulus . l'an 67S. fit '

Jaguene civile cou treSylIa.

VIQH le

jeune

Africain,

adopta

avec L, par Pali-

Haftilius cien, d^-

Matcinus truifil Cii- Ceat. en top, tage Se Nu-

mance, deux (bis Cm/U , i'. avec C. Piivius Druûis , é^ant fore jeiine. i". avec C.FuIviuS . ""

VMMnp^f en «10. mourut IJuis lignée en tfii.deltotafc

avec L. Opimius ,

C*nftiir l'an «4S. avec C. Licinitis, .

Emiliuf Pau lus,

t ig<

de IL a. après le

plie de lôn peie.'

aFA

Q.Fa1iusMaziuqs.

homme perdu de mocuM.

M.

EMILIUi LEPlDUS T a I u H r i H , Prttmr l'an 704. rtoiï fois Confid avec C. * Cefar , Gtné'ai dt U e»vaimt , fous ce Oiâateur l'an 708. CM- yW avec L. Miiniatus l'Iancus, l'an 71J. Triumvir, (urdeAi- iué,at vécut jul<|u'ea 740. ép. JiWM.fautdeBniws.

M.EuiLrus Litiavs, tué par Meccnas pour une conîpjrarion foimA coo- ' tre Auguftc,

Pa OiUï ÈMit lû» LiPrDnj, proftrie par fon frère , mais confervé par Augufte i'fiil Cenléur avec L. Munacius l'an j^x. On le son- fond qnelqaéfois avec L. Emiliuj Paulus ' qui

èa Confoï avec C. MarcelliH 1

. M. £ M I L LariDÙi, loué par Tacite pour ia modefïie &; fa fageâe , CwjUl en 7f9. avec L. Artuntius.

EmitU LefhU , ép. Dkusus , fils deGerma- aicus, & étant acufée d'adultere

L. Eii.Lii.iBirs,C<w/W avecC. Cefai en 7^4. ^. JuUt , petite-fille d'A ngufté, contre lequel il confpira , te fiittué. ^ ' P '

avec un elclare , elle fe tua.

dp. I». Ct:jiut>ti7s>

qui fut Emp^ & la répudia j 1°. Appiusjii- aiusSilaoud

Emiiius, apiésia condam- nation de fon père, &. piî>r cela Au- gufte défendit , qa'on l'élerlt

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-/540 GE NE AtOGIES

Ibpidus Conful en 590 & rjj , &c une féconde fois Général de U Taiumv. Cavalerie fous le Diftateur C, JuUus. Il-euc deux fils , J* Ëmilûis qui fuit &; T. ëmilius qui fiit Conful l^an 417, avec Q. Publilus Philon. Ce dernier ayant eu les honeurs du triomphe pour avoir déËutles L^tins-^ T.ËmiUusqui avoit vaincu ceux de Prenefte & de Velitre , prétendit la même diftinélion, qui lui £ux refufée. Ce refiis le chagri- na ) &c pour & venger du Sénat» il noma pour Diâateur fon Collègue) qui «oit de famille Plebeliene.

h. Emilius fon firere aîné fut Général de la Cavajerie en 404. fous le Di<^ateur JuUus Julus , fie en 414, fous le DiàateurM. ValeriusCorvusj&ilcutaprès l'honcur du Confulat en4i 5. il eut celui delaDiéUturcI'an4Zi.pour tenir les comicçs. Etant une féconde foisConful l'an 427, iltriompha de ceux de Privcnne , & en fiit furnomé Privea- jf«^.Ilfut cncofc Diétateurl'an 43^. & défit les Saninitci Son fiis M. Emilius fiirnomé Paulus fiit Conful en 45 3 &c Général de la Cavalerie en 454- H fut père de M. Emilius Paulus furnomé Lepidus Conful en 465t.S<: ayeul d*un au^ ire du même j^omaulB Conful l'an 405». Celui-ci eutdeux fils > favoir , M. Emilius Le^idits jSc Z. Émihius Paulus qui fi» . rent les deux, braji^ches des Zefides des Faultu Nous co* mencerons par, celle-ci qui s'éteîgnij: la première.

L. Emilius Paulus fut deux fois Conful, l'an 535 &C l'an 538 de Rome. Dans fon praniier Confulat il triompha des lUiriens. Sous le fécond ariv la fiweftejournéc de Cao' nés , OLi il fignala en même tems fa prudence Se valeur. . Car n'ayant pu détourner fon Collègue T. Terentius Kur- ron de donerle combat , il partagea avec lui le péril j & ne partagea point fa fuite) & pendant que celui, qui a tou- te loice avoit voulu combatre , abandonoii le champ de ^S" ^^'^^^ » ^^^"* 4"* "^ combatoit que malgré lui j ont ferme 1*T fie le fit tuer au milieu des enemis.

** Ce L. Paulus eut une fille nomée Emilie qui fut mariée au grand •S'»)'M»> ficunfilsquifiit comme lui apeUéL Emi- lius Paulus dit comunement PAUL-ÉMILE , & furnomé le MacedoHique. La fortune répara en lui l'injuftice qu'elle avoit fait à fon pore y fie l'acompagna dans toutes fes expé« diûons. L'an 5631! futiioméFreteur fie envoyé pour Êii-

rc

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HISTORIQUES. Liv. ÎV. ^41 Tcla guerre contre l'Efpapne qui s'étoit révoltée. Il Vga- Lepidïts gna deux vi<£toires qui rétablirent la paix dans cette Pro- Triomv. vince. Il fut enfuite deux foisConful} l'an 571 &586dc Rome. Dans fon premier Confulat il triompha des Ligu- riens , & dans le fécond il défit Perfée dernier Roi de Ma- cédoine } &: le mena prifonier à Rome , il le fît ièrvîr d'ornement à fon triomphe qui dura trois jours. Cinq jours avant fon triomphe il perdit un fils â^é de 14 ans>&; trois jours après mourut le cadet qui n'en avoit que 1 2. Il les avoit eus de fa féconde femme,aont on ignore le nom. La première nomée Papiria fille de Papirius Mafo , qui avoit été Conful , le fit père de deux autres fils 8c de deux filles. L'une fut mariée au fils de C^ton le Cenfeur, &c l'autre à Tuhrotty perfonagc vénérable par fa vertu, & celui de lous les Romains qui maimintMians pauvreté avec le plus de magnanimité Se de conflance.Us étoient feize de la même famnle > qui n'avoient pour eux tous qu'une petite raaifon à la ville & une petite terre à la campagne oîi ils vivoicnt tous enfèmble , autour du même foyer , avec chacun leurs enfans $c leurs femmes. Les deux fils de Paul- Emile paflercnt par adoption dans des familles étrangères. L'aîné pafïà dans celle des Fabiens Se prit le nom de Q. Fa- bius Emilianus , il fut Conful l'an 629 de Rome , &c fiit pexe de Q. Fabius Maximus furnomé V AUobropque , parce qu'étant Conful l'an 6 1 2 il vainquit Bituitus Roi des Au- vergnats , Ôc fubjuguales Allobroges, Il fut auffi Cenfeur l'an 644 de Rome > Se laifla un fils de même nom > dont la conduite fut fi déréglée qu'on le priva des biens paternels. Le fécond fils de Paul-Emile ayant été adopté par Sci- pion j fils de l'Africain , celui-là même , lequel , au fcnti- ment de Velleuis Paterculus , n'avoir rien confervé de la grandeur de fon père, que l'image d'un beau nom. Se quel- que force d'éloquence , fut apellé P. Scipion Emilien , ou Icjeane Afriquain. Il réunit toutes les vertus de Scipion fon ayeuladoptif,& de Paul-Emile fon père naturel. Ses bel- les aétions lui méritèrent d'avoir avant l'âge la dignité du Confulat ;elle lui fut donée l'an 607 de Rome , quoiqu'il ne briguât que celle d'Edile > Se l'année fuivante u prit Se i>rula C»rth/t^e> cette rivale odieufe de Rome. Ayant été Mmmm

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6^2 GENEALOGIES

LiPiDus créeConful pourlalccondefoisPan éiodeRomcy ilfi» Triumv. envoyé en Efpagne > oîi il prit Numanee &c la rafa quinze mois après fon arivée. Peu après fon retour il fut trouvé mort dans Ton lit , l'an 6 2 5 de Rome > &: i a ^ avant l'Ëre Chrétiene.

Revenons à la branche aînée dite des LepitUs. M. Emi- Lius Lepidus Conful en l'an 5 2 2 de Rome , fut père d'un fils de même nom, Êdile-Curule en 540 6c Préteur l'année fuivante , & ayeul de M. Ehilius LÉpmus , qui fut grand Prêtre l'an 562, Conful l'an 567 & l'an 579. Il futchoifi par le Sénat pour aller en Egipte prendre la tutelle du Roi Ptolomée; Il eut deux fils qui furent tous deux Confuls, Mam. Emiuus Lepidus qui étoit le puîné > le fut l'an 628 y & fut père de Mam. Emilius Lepidus furnomé Liviamm , parce qu'il fut adopté dans la famille des Liviens. Celui-ci fut Conful l'an 677. Son oncle M. Emilius I^pidus furno- mé Porcin» fut honoré du ConTulat l'an 617 y &c fut ayeul par fon fils Q. Euilius Lepidus, de M. Emilius Lepidus Conful l'an ^76 , qui excita une guerre civile. Ayant vou- lu empêcher qu'on ne rftidit les honeurs funèbres à Sylla t qui s'étoit opofé à fon eleétion , fon Collègue Q. Lutadus- Catulus , ancien ami de Sylla , s'y opofa , obtint ce qu'ili demandoit > &c afèé^a de faire fes obieques avec une très- grande magnificence. Lepidus prenant cette afeélatioft pour une inrulce,mit des troupes en campagne,&: fe prefen- ta aux portes de Rome avec une armée qui éfraya le Sénat.. Les avantages que Pompée remporta en même tems fut Brums , l'obligèrent de prendre d'autres mefures , il fe re- tira en Sardaigne Se mourut peu après acablé de chagrinS' que lui caufoit le mauvais fuccès de fes aiàires.

M. EMIUUS LEPIDUS fon fils aîné fût Pré- teur l'an 704 , &c choifi l'an 708 par Celàr pour être fon Collègue dans le Confulat > &c eh même tems il fiit &ît Généra de la Cavalerie avec M. Antoine. Reco- noiflànt de ces bienfaits il fut ami de Cefar 5c lui garda mê- me après fa mort ime fidélité qui mérite d'être lotiée. Quof- qu'il fut ataché à Brutuspar les liens du iang * , il s'unit

ie II avoii ^poufôjulie , Iœui de Bnitos , de U^ncUe il ou oo. £Is , nuis cU* 4km moiK avant Ia coDJfiiane& de foa. &ctc.

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HIS T O R I Q U E s. X/V. /T. ^45

«vec Antoine pour faire punir les Conjurés &c voulut de Lepidttj .K)ut Ton pouvoir venger la mort de ion ami. Lors qu'An- Triumv. «oine après fa défaite à Modene par C. 0<ftavius , vint le réfugier auprès de lui dans les Gaules j il étoit avec une armée conuderable , il n'helita pas de fe déclarer en faveur :du vaincu , contre le vidlorieux , qui avoit eu alTés peu de délicateflè pour iècourir D. Brutus un des Conjurés que pourfuivoit Antoine. Il releva les efpérances & la fortune de celui-ci, & à la tête de i S légions il entra en Italie , &c avide de venger éficacemenc la mort de Cefar , il forma le projet de racorooder Ot5tavius fie Antoine , afin de réunir toutes leurs forces- contre les Conjurés ; il y réuflii dans cette célèbre conférence qui dura trois jours > & dé- termina le Triumvirat.

Ds s'unirent enfin tous trois delà plus étroite union fie An de R. partagèrent entr*cux les gouvememens , fie fe revêtirent 7 ï 1 -eux-mêmes de l'autorité Ibuveraine, dont le premier ufage *^ +)• "• fut la profcription de trois cens perfones de l'ordre des Se- J* *"* iiateurs fie de deux mille de celui des Chevaliers ; ce qu'il y ■eut de plus horrible , c'efl: que Lepidus profcrivit fon pro- pre frère» fie Antoine fon oncle Lucius Cefar. Lepidus eut pour fon département la Gaule Narboiioife Se l'Eipagne ," u fut revêtu de la dignité de Conful , qu'il joignit à celle de fouverain Pontife dont il s'étoit emparé d'abord après la mort de Cefar. Il fut laillé à Rome pour y comander &c dans toute l'Italie , pendant qu'OAaviu^ Antoine iroient contre Brutus & Cafllus qui avoient formé un parti confi- dcrable en Sirie fie en Gr^.

Les Triumvirs viétorieux à la bataille de Philipe> qui détruifit entièrement le parti des Conjurés , firent un ^- cond partage. Lepidus qui n'avoit point eu de part aux vic- toires y n'en eut que très-peu à l'autorité , fie tandis qu'An- toine prit l'Orient en maître > 6c qu'Oékavius prit Rome , l'Italie fie tout le refte de l'Empire , Lepidus fut obligé de contenter de fon gouvernement des Elpagnes fie de charge de fouverainPontifc Jl s'y tint tranquilfe,ocupé tant à amaflèr de l'argent,qu'à lever des troupes pour s'en fcr- vir dans le befoîn  l'exécution de lès deflèins. Offcavius Cefàr fe trouvant trop ^t4e en Sicile contre Sextus Ponv- Mmmmij

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^44 GENEALOG. HISTOR.

Lepidus pée, eut recours à Lcpidus, qui l'ayant joint avec plus de T* lUMV. 2 5 légions,acheva de détruire ce refte du parti de Pompée. Lepidus fier de ce fuccès auquel il avoit eula meilleure part ) voulut chaflèr Oélavius cfe la Sicile > mais eelui-ci lui ayant débauché adroitement fes troupesÀl fe vit tout d'ua coup abandoné des fiens , qui reconurcnt Oétavius pour Général II quite incontinent les marques, d'une autori' qu'il n'avoit plus , &c vient fe jeter aux pies d'0£tavius y qui plus par mépris que par piué lui acorda la vie &c le dé- livra des mains des foldacs qui vouloient le mailacrer. Lé- pîdus dégradé par lui-même , fiit deftitué l'an 7 1 8 de Ro- me de tous Tes emplois $c relégué à Qi*cœum ville du Ijl- tium , oii il n'emporta pour toute diftinéHon que le titre de grand Pontife qu'Odlavius lui laiflà & qu'il lui ôta de- puis. Son fils ^de même nom que lui> fut mis à mort par ) Mecenas > pour avoir formé une con^iration contre Âu- gufte.

Paulus EMiLtus Lepidus frère du Triumvir , qui eut l'in- humanité de le mettre au nombre desprofcrits ,fut confcr- par Augufte & honoré du Confulat l'an 732 avec L.. Munacius.Il eut deux fils>l'aîné nomé M.£miliu5Lepidus>; qui fur un perfonage d'un grand, mérite, fut Conful L'an 759 deRome Ôc père d'£milia Zepida mariée à Drufus fils de Germaiûcus. Se voyant accufée a'adultere avecunefclave> elle tua elle-même. Elle avoit pour oncle paternel L.Pau- LUsEMiLiusConfql l'an *4avecC.CefaE.Qiioique mari de Julieipçmc fille d'AuguftejilnelaifTapas^'emrer dans une conl^iration contre la vie de ce I%nce , 6c fon crime retom- ba iuF lui. Après fa condamnation, il lui naquit un fils- qu' Augufte défendit d'élever. Il avoit une fiUe nomée Etui- û* Zepid». Elle fut mariée à CUude > qui fut Empereur £c qui la répudia. Elle remaria à Affius SiUnus

§. iii>

J>c M. ANTOIUE Emftmirtov&XcBom ic TRIUMVIR.

T»bk La nainànce de MARC ANTOINE étoit iUiiftre , &

X £t ouiTon quoique Flebdene teneic un des premiers rangs

parmi

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NTO

Famille ANTONIA & du Triumvir M. ANTOINE.

M. Antoine , dit \'OrMtenr , fui Conful l'an de Rome lîjj. rué pat les parrifani deMarius , l'an de R. 6*7. ép. i". N,., i°. Julie ^ remariée àLeniulus.

^ntmie , prifc par tes Pirates.

M. Antoine , dit le CrhiijHe, fur Pcéteuc l'an de Rome 681. t 1'*" ^^S* ^- '"• Numitaria , i». Julie , fille de L. Julias CefarConful , Se dcFulvie.

M. ANTOINE , C Antoimb , L. Antoine ,

Général de la que Brutus fit Tribun du peu-

Cavalerie l'an mourir l'an pIe,Confult'3n

705.deRome deRome/ii. de Rome 713.

Confitl l'an 710,

avecCJuleCefar;

TaiuMvia avec C. Oftaviu*

&Lepidus, l'an de R. 711. f l'an 714.

ép. 1°. Fabia t.°. uf/nmia, Ci couCine répudiée;

3''.F«/w>; 4*.0fl«v/>,fccurd'Augufte& veuvff

déMarcellus; f.CUapâtrt Reine d'Egiptc.

C. Antoine, £at Confid

avec Ciceron , l'an

de Rome 6ç)i.

Antonia , ép. Antonia , ép.

fon coufm CCaniniu» M. Antoine GAttus^

le Triumvir,

qui la répudia.

I. Antil-

lU s , qu'Au- gufte fit inoucii à Alexan- drie en Egipce.

M. Jwti 4. AntQiîieL

Antoine, Confitl VI te Qj Fabius Maximus tué par or- dre d'Au- gufte , ép. Afarcella , fille de Marcellus & d'OÛavie,

ép.

Cl.Drv-

susGer-

MANICUS,

frète de l'Empe- reur Ti- bère.

jinienie f. AtetAK- pTdLo- Cleopatre,

II. ép. DREifurno. me'e , furnomée

L. OoM I- me leSoleit, mené en la Lune ,

Tius Eno- fiancé avec triomphe mariée

BARDus, Jotape,6l\t pat Au- pat A»-

Conful d'Artavaf- guftc gufte

avec P". de. Roi avec Ton avec

Scipion, desMedcs. frère fie JubaIc

l'an de R. fafsur, jeune, 7î3. Roi de

Mauiiia-

Cl. Drusus Tibère Gbrmanicus Claude, Cefat , ép. Empe- jitrippine , riHr, 'filledeju. lie. fille de l'Empeteuï de (a famille. Augufte.

CCesar Cali- jigrippirje, rocre eniA ^Empereur. de Néron,

Cn.Domitius

Ehobardus, Conful avec A.Vitellus, l'an de Rome.

78;. ép.

jigrippine^

Ptolo^ib'e Roi de Maurita- nie , tué par l'Em- pereur Caligula.

DrufilU, première femme de Feux, Préfidenc de Judée, frère de Pallas.

C. DOMITIUS

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«4« GENEALOGIES

M. A N- parmi les plus nobles de Rome. C'étoic une anciéac tra- T o I N E dicion parmi les Romains que la famille Antoms droit Ton Triumv. origine à'HercuU par un de fes fils nomé Anton: &c com- plut, in me M. Antoine fembloit juûificr cette origine par fa mine Ammis- Se par figure ( car on lui trouvoit beaucoup de re{tèm- blance avec les portraits &]es ftatues d'Hercule) il tâchoit au(H de la confirmer par la manière de s'habiller. Sa mère étoit de la maifon des Jules , Se pour cette raifôn le grand Cefar qui l'aimoit , l'auroit peut-être adopté , fi , comme * dit Augufte lui-même , il eut cru qu'un delcendant d'Her- cule n'eut point rougi de fc voir le fils par adoption d'un defcendant d'Enée,

Il avoit pour ayeul M. Antoine dit l'0rseeur,2iuiQ^ ditt.ia- gué par fon éloquence que par fes grands emplois. II fia: Quelteur en Afie , Se gouverna depuis la Sicile en qualité de Préteur 6c la délivra des Corfaires , qui infeftoient fes mers. Les vîiftoires qu'il remporta en Cilicie,ou il fut Pro- conful lui méritèrent l'honeur du triomphe 8c la dignité de Conful,qu'il eut en l'an 65 5 de Rome avec Aul. Pof thumius Albinus. Il fut proferit ôc tué l'an 66y de Rome par ordre de Marius , parce qu'il, avoit embraflë le parti de Sylla. Il l^flà deux ms M. âcC. Antoine. Celui-ci por- ta les armes fous Sylla dans la guerre de Mithridate , il fit beaucoup de conculCons en Achaïe , &c fut dégradé par les Cenfeurs du rang de Sénateur i tant pour cette raifon > que pour fa conduite déréglée. On le fit pourtant Conful avec Ciceron l'an 69 1 & il fut envoyé avec le comandement de l'armée contre Catiltnajqu'il défit par fon Lieutenant Fc- ■trejus ) car une maladie feinte ou véritable l'empêcha de fc trouver au combat. Après la viéloire il mena les troupes dans la Macédoinç ôc futbatuparles Dardaniens. Il gouver na trois ans cette Province avec tant de violence* qu'il fiiti après fon retour àRome^banijquoiqueCiceron eut entrepris ia défcnfe.Il fut rapelé de fon exil par fon neveu leTriumvir qui époufa fa fille Antonie» Se la répudia peu après les nâ- ces> fous prétexte de galanterieavec Dolabella. Ubbo-Em- nius dans fes Tables généalogiques lui done une autre fillç^ M. Antoine frère aîné de Cajus>fut furnomé le Cretiqtte à caufc de la guerre de Crète 3 qu'il entreprit 6c dans la-

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HISTORIQUES. Liv. îV. 6^y

?u:clle il échoua. Le chagrin qu'il en eut lui caufa la içon. M. A y- lutarque dit qu'il étoit fort honète homme &c d'une hu- T o i h r mcur bienfaifante ; il répudia fa première femme,fiUcde^. Tmumv. Numitorius Pullus , & époufa Julie fille d'un Julius Cefar Conful en ^64. Dame que vertu Se fon mérite égaloienc aux plus illuilres Dames de Ton tems. Elle le remaria à P. Cornélius Lentulus y que Cic&ron fît mourir comme corn-

Îilice de la conjuration de Catilina. Voila le prétexte & la burce de la violente haine qu'Antoine eut toujours pour Ciceron. Ce que fit Julie pour Jàuver L. Cefar fon frerc Plut, m mérite de l'admiration >^il fut profcrit pendant le Trîum- -Amoat^^ Tirât & s'alla cacher chez elle. Les foldats alloient l'y cher- cher pour le mètre à more ; mais elle & mit à la porte Se leur déclara qu'ils n'entreroienc point avant que de la tuer,- elle qui avoir mis au monde M. Antoine y dont ils vou- loient exécuter l'ordre , cela les fit retirer. Elle eut de fon premier mari trois fils , favoir, Marc ,Cajus , & Lucius Antoine. Cajus fervit fous Jule Cefar dans la guerre con- tre Pompée éc fut contraint de rendre aux énemis , fau- te de vivres > avec les troupes qu'il comandoit en ÏUirie. Après la mort de Cefar, il fut envoyé en Macédoine en qualité de Préteur , & étant tombé entre les mains de Bru- tus , celui-ci le fit mourir , pour fe venger des profcrip- tions du Triumvir fon fi-ere.

L. Antoine étoit Tribun du peuple l'année de la mort de Celàr,ôc fut Conful l'an de Rome 7 1 ? , il obtint l'ho- neur du triomphe par le lèul crédit de ù. belle-lbeur Fui- vie , qui l'excita à prendre les armes contre Oélavius. Il chafTà de Rome Lepidus un des Triumvirs , & marcha coït- tre Oétavius >mais n'olànttenirlacampagnc,Us'enfcrma dans Peroufe , il fut contraint de rendre fiiute de vi- vres. Oéfcavius lui dona enfutte la liberté , & depuis on ne trouve point ce qu'il efl devenu.

MARC ANTOINE , fils aîné de M. Antoine le Cmi-

?ue , après avoir paffé les premières années de jeunefft Rome dans des liaifons avec le jeune Curion> qui ne lui firent pas honeur , Se enl'uite avec Clodius Tribun du peuple , fe retira en Grèce ,où il s'apUqua quelque tems à tousles exercices militaires ^ & à l'éloquence. Gabinius qui

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«48 GENEALOGIES

M. An- allpit comander en Sirie , l'engagea de l'y fuivrç , en lui T o I N B donant le comandement de la Cavalerie. Envoyé contre TaivMv. Ariftobulequi avoir foulevé Içs Juifs, Anroine le défit, quoique fort inférieur en nombre , ÔC le fit prifonier. Ayant déterminé Gabinius à aller en Egipte pour y réta- blir le Roi Ptolomée , il lui en ouvrit les paflages , par U prilc de Pelufe , Se dona dttns cette guerrç d'Egipte grandes preuves de courage & de capacité.

Lorfqu'il fut de retour à Rome , Curion fon ancien ami le mit dans les intérêts de Cefar , éc lui procura la char-

fde Tribun du çeuple enfuite celle d'Augure. Le ze- avec lequel il loutint le parti de Cefar , le fit chaflcr du Sénat par te Conful Lentulus , ôc il fc réfugia dans les Gaules en habit d'efclave. Cefar reconut les fervices d'An- toine , aufïi-tôt qu'il fut maître de l'Italie. , il lui en laiffa le comandemçnt, pendant qu'il alla combatre les Lieuic- tenans de Pompée en EQ)agne. fut alors qu'il fit con- noître tous fes vices|& qu'il fe livra à la débauche » rf ayant de confidération que pour iès ibldats , dont il étoit aimé à caufè de fes largeflès. Ayant fuivj Cefar dans' la Grèce, il s'y diftingua fur tout dîans deux ocalions , oii il ramena deux fois la viiftoiredans le parti de Cefar. Cefar de fon côté lui dona une grande marque d'eftime,çn lui confiant à la bataille de Pharfale le comandement de l'aîle gauche j &c après cette victoire , s'étant fait Diiftaieur l'an 705 , il noma Antoine Général de la Cavalerie , rang le plus con- fiderable après celui de Diélateur. Enfin il le choifit l'an 7 1 o de Rome , pour fon Collègue dans le Confulat. Il fe ièrvit de l'autorité que lui donoij cette charge pour venger la mort de Cefer , dont il fit l'élogç funèbre avec tant de force , qu'il émut la compaffion de tous ceux qui l'écou- ferent. Tous les amis de Cefar ik joignirent à lui , mais Ci- ceronluiopofaOAaviusjConu depuis fous le nomd*Au- gufle. Celui-ci alla ay fecours de Decimus Brutus , un des Conjurés, qu'Antoine aifiegeoitd?ns Modene , & !c dé- livra par la défaite d'Antqjne qui fe retira dans les Gaules auprès de Lepidus. Celui-ci relevé les efperances d'Antoi? ne i ils repauent tous deux en Italie , traitent avec 0£^- yius^partagenientr'cux.l'Univcrs, comme leur patri- moine*

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"HTSTôRtQÛES; X^*.7K , . , ^4^ ftioiire. C?êft<;c qU*on apella le 7>n#«M/*>»> , tjtai fut ci-^ Vf.'A n- nacnrépïnr'le fàngdesplusiHuftresd'tfhtrcles Sénateurs 6C toinï. ksChevdiets. Antoine poupavoirlatêtt de Ciccfon aban- Triumv. dona. à O^aviBS celle de L. Cefar ■, ftwi oncle maternel.

L'année ïlïivàntc ,qui'étcâtla7ii de Rome, Antoine acompagné d'O^avius alla en Grèce fiourfuivre les mcùr- ;triers de Cefkr , & défit à la bataille de Philipc , Bratus ÔC Cafllus, dont la mort abatit ce parti. Il refta quelque, tenis en Grèce & de-là paiïà dans l'Afic mineure , oit u ^ livra tout entier à 4bn penchant poàr fes plaifirsv abandonant àla cupidité de ceux qui y contrifeuoient , les biens. des particuliers.' il dona lui-même la, maifon d'un hominé Magnefte à un de les cuidnîers , parce qu'il s'étoit furpaC- £è lui-même à api'êtcr un grand repas.

La palTion qu'il conçut pour C^M/«//f Reine d'Egipte, mit le comble a fcs dére^emeas , &: au mécontentement *ies Romains. Cette Princeflè acufée d'avoir fourni des fommes confidérablcs d^argent à Caflius , reçut ordre d'Antoine de venir le trouver en Cilicic'pour y rendre compte de fa conduire jmais elle ne parut que pour faire Ae fon Juge foneftlave. Epris de fes charmes ,il fe laifla :cntraîner par cent Eg^iiene à Alexandrie , il perdit dans les jeux & lesplaifirs un tems > qu'il devoit employer à défendre les Provinces de l'Empire contre les Parthes. Sa fertimc Fuhie , pour le tirer d'entre les bras de Cleopa- tre > imagine un moyen ; elle fe lie d'intérêts avec fon beau- ftercL. Antoine» alors Conûil, & Te feit faire la guerre ^ar Oétavius Cefar , qui la chaflEê d^calie. Elle s'embarque pour aller trouver fon mari, qui réveillé de Ibn affoupifle- mcnt par cette facheufe nouvelle & par celle des progrès <jue faifoit en Orient Labienus à la tête des Parthes , s'em- barque avec deux cens voiles pour venir tfn Italie. La mort de fulvic, dont on lui découvrit les deflctns, fecilita fort acomodemcnt avec Cefar. Il fe fit par un fécond partage de l'Empire, quiluiaffura toutes les Provinces de l'Orient,' 8>c il fut cimenté par le mariage d^ Antoine avec O^vic , ibeur aînée de Ceîàr > & veuve de Caïus Marcellus.

M. Antoine repaifa en Gr^ce avïc fa nouvelle épo^iÇé at Nnnri

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650 GENEALOGIES

M. A M. apritàAtheneslesfuccèsdeVentldius^coatrelesFanhM»

T o I N B & de fes Lieutenans Sozîus en Sirie &c CanidiuS en Arme-

Triumv. uiç^ Il voulut fc trouver au iiége de la ville de SamoËite j

dans laquelle étoit enfermé AnriochuS Roi de Comagene,

mais ennuyé de la longueur du fiége » il traita pour }oo

talens avec Antiochus qui en avoit auparavant oferc mille

à Ventidius,

L'expédition contre les Panhes fut plus glorieufe j.mai! Antoine ne put profiter de lès avantages par la- trahifon d'Anavafde Roi des Medes , dont il fe vengea quelques années après, car l'ayant aciré en Armeniejilleiît arrêter] & l'ayant mené lié « garotté à Alexandrie > il y entra en triomphe. Les Romains ne furent pas moins indignés de voir que l'amour qu'il avoit pour Cleopatre ïe portoit à proftituer aux Egiptiens ce qui faifoit l'ornement & la gloire de leur Patrie , qu'Augufte étoit oiènCJ de ce qu'au méprisdeiafœur 0<5taviej Antoine fe fut rengagé dans les chaînes de Cleopatre , à laquelle U avoit done la Pheni- cie i la hafle Sirie > l'île de Cipre &c une portion de la Cili- cie , lui ayant aflbcié Cefarion fils de Cefar , 8c déclaré Rois les deux fils que lui-même avoit eu de cette Reine.

Augufte fit fes plaintes au Sénat de la conduite d'Antoi- ne , qui de fon coté fe plaignoit qu'Augufte ayant fait la. conquête de la Sicile avec une partie de les yai(reatuc,neles lui eue pas rendu &: ne lui eut doné aucune part daus conquête.Des plaintes réciproques on en vint a une rupture ouverte. M. Antoine prit les armes & mit une puinànte 2. Sept, flotè en mer. Augufte enfit autant , :&c les deux armées ea- 7iti. <teR. vinrent k une bataille auprès du promontoire d'AiftiuiHy 8c iu av. Antoine abandona la viifloire à fon énemi, pour fuivrc J- C. Cleopatre qui au milieu du combat fe retira avec foixantc

vaifïèaux. Il alk d'abord cacher fa honte en Litùe , puis re- vint àAJexandrie ne voulant pas perdre le peu dejours qu'il avoit à vivre , il recomcnça à fe divertir jufqu'à ce qu'Augufte fut aux portes d'Alexandrie. Alo«rs fc voyant

* Ventt^Hi» kpwaiier Romiins qni ait triomphè-^t laithes , éloit ua Lonwne d'une naiHânce obfcuce ; mats àqm Vtroiài d'Aotoiù; frocuia l'ou-

fiondeiîiiredegrandescliofès. Sanlcir ttfes fezviccs furent enfin i^ompcofii- par rboneui 4lu.CooGiJjL

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HISTORIQUES Liv.IV. «51

atandoné de tout monde , 6c croyant que Cleopatre s'é- M, A m- toit tuée elle-même , comme elle lui avoit fait dire, il s'en- t o 1 n « fonça un poignard dans le lèin 6c mourut quelques heures TbiumV. apresil'an 3 o avant J. C. n'étant âgé que de 5 6 ans. On ne peut difconvenir qu'il n'eût de grandes qualités , il entcn- doitparfàitementle métier de la guerre, ne le cédoitàpcr- fone en valeur , aimoitks foldats ^ s'en fàifoit aimer , étoit tendre & généreux ami, clément à l'égard de fcsénemis, lorfqu'ils ne lui avoient pas doné des marques du dernier Jtaépris, libéral 6c magnifique. Au refte l'amour des plaî-^ Itrs , du luxe & de la volupté, 6c Ion inclination pour le vin ont beaucoup terni gloire.

Plinenousaprend deux particularités de M. Antoine, la Pline,!, t. première > eft qu'il publia lui-même un Traité fur Ton y vron c. 1$. gnerie. L'autre c'eft qu'il fut le premier parmi les R-o- inatns, qui fit atteler des lions àfon char j il s'y faifoit traÎ4 pér avec fa maîtrcflc Cythtrii autrement apellée LUorn.

La premiers femme d'Antoine fut h'»i'tm , il l'époudt parce qu'elle étoit riche , 6c il ne fe fit pas tm fcrupule > comme lui reproche Cicerondans troifiéme Philipi-r i^uC} de ce qu'elle lui Jonok un beaù-pere auffi mépruà<i bl0 par les défauts de faiperfonne que parlabaiTeflè de tfbn extraélion, C'étoit l'afranchi M. Bétmb»lio» ainfl nomé par ignominie. Les en&ns qu'A eut d'elle ne vécurent pro- bablem^t pas long-tems. On fait feulement que l'otage ^envoyé par M. Antoine aux anàfTms de Cetàr, éFoic &

Antoine époufà enfuitc fa coâfïne Attùftia,<^\i'\\ réttudiï i^ 707 de Rome pour ieS' galanteries avec Dolabelïa , 6c il le fit fam ménagcmèmpour fon oncle G. Antoine ,puif^ dù'il (iut la dureté d'étaldëren |)lËin Sénat Pimpucficité ;d*Antonia,lepcrcdecetieDai4c prtfcHt. > " : . - Sa troifiéme £emmc Sax FuhU de Kiiluilre. maifbnde^ Fuhfùits ôc aXoTS veuve de deux inaris , dont le premier avoit été P, Ctodius Ci conu dans l'hifloire par fes entreprit- As féditieufès,6c le dtrhier étoit Cifrion tué en A^îi^e, d'à âfbutenoit le parti ic Ceiàr. C'écoit'une femme, dit Patâiv <i4ns , quinîavoft tien de fon ièxé que le corps*, hardie^ arabitieafe> cwreprenaate j elle vou^pit dominer<fur fes m»- Nnnnij

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«5* GENE AL O GÎES"

M. .An- ris mêmes , fie croyoit ne pouvoir trouver d'ocupanôotdi^

T o I N E gjie d'elle , que dans l'adminiftratioades a&ires publiques^

Triumv. Elle prit les armescontreO^viusCelàr Se les fit prendre à

fon beau-frere ; mais ayant été. çhafléc d'Italie , elle paflà

en Grèce pour aller trouver fon inari & mourutàSicione

l'an7i4deIlom«.

LamortdeFulviedona Uea à txa acomodemcnt entiQ Antoine âc Cefar , . ^ui étoient prêts à en venir aux mains* La paix-fe Bx.&LQctavfe fut le gage de cette paix , par le: mariage qu'elle çontçaéla avec, Antoine. Elle étoit iœur ^'AugufljÇ fi^veLLvede MarceUus j nuis quoH^ue & beau- furpaffat celle de Cleopatrc, &c que fa vertu fut égak à & beauté) Antoinelè livra.de iKmveau à fa paiïïon aveu- glepour .Cleopatrc , Scon croitqu'ii l'av<Ht époufée mè- nie du vivanf de Fui vie, OîUvie. quoique fcnfible à « mé- pris» arrêt* autant qu'elle put la vengeance de iw> ftere i Ptnr. elle ^Ua troàifçî Antoine en, Grèce pour le ramener, & ùjùu, 4^ retour avec peu de faù$fa£ttDn>> elle cootÎBua de de^ fiiçui£r;daas. la maifonde ion mari, comme »'il eat.été. prtl(înt;,.8cc]Se ^e*a,»¥tc beaucOu«ie {oiniiaonrlTettle^ ment l«e .co&iv q^'ili atw «a d'cae, mai& etwateceux. ^U'UiivDtc eude Fulvje. Et.qtuod Antoine enve^iquel» queS'Ucis defesamisàRoia^,pour y briguer 1^ cbargei ôc les, emplois, oupourypourfiiivrc des a&tre«.particu* lieres 1 we les recevait &j(blli£itoit.pcur ea«<auprà9 de foo' fi-er*;, gpurleurfaiire.obtenii: eequiÙsdsiBaildoiciitj .âcpir cette conduite, elle fit, fans^yotlinrtiuiinès^gbmdtQn iAR(<^in«)«ar les injufticesjqu'il.âifoit.àuse femioed'un fi^rand mérite. fi«d'u(K fi grande <i)ertu.9.1ui atûcKflt Ja ItttuK de tfiutle monde , qui fut fuivie de & penb :. MiAwOiQe.«)Kd!0^aitrieddUxjSIIes;ifa>iibm.d^i<ta>4iiur> defqueDes forti<;«i3t croiikEiKtiereafscilcoioipeiClit ibttuis «Ut voulu. garjadédgnucerctàe-vaniifculè iènine, de 4'empire qu'elle avcit dté%ibn maria II aneilc eu de Gea- fpae deux fil»&iune fille qui fiirentimeiiésà Rome pour i»rn«r te gtfc>i<)pbc4!AaguM. La fille aoméft da nbin de & .Aï^re., ^ maffi^e' à /«^>» qu'Augure fit Roi- de Mauritjuiie. . , Antoine e«t de Fulvie deox fils , Antuxus. l'ainé reçut: Jaiobc. virils fan 714 deIUin>e.&: avoit.été fiancé avec

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HISTORIQUES. //«. /r. «5j

jKfitfille d'Augufte , mais après la monde fon père > qu'U M. A*»- avoit acompagoéen Egipte, Augufte crut qu'il ne falloit Z,"' *" pas le laiilcr aux Egiptiene , qui pouroient le regarder ^'•""'^- «omme un homme fait, & ût malTacTcr. le fécond no- me M. JuiE Antoinï trouva erace de telle forte devant Augulte , qu^ilfut avancé aux charges de degré en degré &enfinauConfulatl'andeK<»ne744.Il épouùi AUruH» £lle d'Oâavie > 8c par ce moyen , étant devenu gendre de la £aeur d' Augufte j pour laquelle ce Prince avoir une ex^ tréme confideration > U tint k premier rang dans la &veur atjah Sffiifpi gendre d'Ai>gune& après les fils de l'Im' peratrice.Mats il pua d'ingratitude fon bienfaiteur, puif^ qu'il fut un des premiers quicorrompireac fit fille Julie , ce ^ui joint à quelques ibt^>çons de conjuration le fit condam-<: Bcralamort. VelleiusPaterculus 1. c. roOyditqu'il le tua lui-même pour prévenir l'iitËunic d^lbn Arrêt. Il laifl» un fils qui étoit encoce extrêtscment jeune > &c qui s'apel' k>it Jdle Antoini. L'Empereur le relégua à Martèille fous le rpécieux prétexte de l'y fiiire étudim , & U fut le dernier de l'anciene Se puiflàotç âmille Antmi» t dom Tacite dit ou'elkavoit été illttllre nuis malheureuTe, Augufte fitor- doner^ le Sénacque lè( os fcfoieni pwtés^dane le tom^ (causes Oâavient.

|. ly.

r St IMmfmm-AVGVSTB.

t C.OCTAVIUS, qnipritfcnomdftCESAR&fotfia-- Y/iIU Homé AUGUSTE , étoit d'une naiftànce aflfe: (pédiocrs ^ l. ;vraportàiag|)lti(kiirniiIfatéit«4:j£&n<sr4<y<r%>$tl<i d'Aâius'Balbus étoièd^iine.&aiUt très abfimrei^c'elt db-là que lui viencnttabt de ballcf&tdaniil^ alliance», . quiluLfureQcreprochées;niai5c'£ftparrlàauâîqu^l étoit j^j^- petit neveudejule Cefar,AéiialàmereétantfiUedcJulie & ii. av^ ÉBurdeccrgrand honmicj Céft cette grande alliance qui j. c.. é&ca honte dss autres , & qui lui acquit l'adoption déco I>i^accùr duquel il écoit le phu proche parenL

lia côté paternel il étoit de la fiunille OSxvU originaire'

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«54 GENEAL. HISTOR.

AususTS. de Vclitre, mife au rang des Sénateurs Romaûis parTar- quinius Prifcus,5c peu après élevée aux honeurs Patriciens parServiusTuUius, elle déchut de fa première grandeur & par fucceflion de tems laiCIà rabai^Ter à la condition Suétone , comune peuple. Long-tems après le Devin Julius la re- li». *., mit en dignité Patriciene. Cn. Octavius Rufus fut le pre- mier de cette race à qui le peuple dona fa voix pour être fait Magiftrat. Celui-ci , qui avmt été Préteur, eut deux fils : fçavoir Cneûs Se Caïus , d'où les deux branches des Oiïtaviens Srercnt leur origine , quoique diferentes cn qua- lité. CarCneus & tous fesdécendanss'élevctent à de gran- des dignités, 6c furent honorés du Confulac ; mais Caïus & poflerité y foit par malheur de fortune , foit volontaire- ment , ne fortirent point de l'ordre des Chevaliers iufqu'au père d' Augufte. Dans la feoMide guerre PuniqueC. Octa-. vius bifayeul d'Augufte fut Tribun militaire, en l'armée de Sicile , fous Emihus Fappus qui en étoit Général Son fils ayeul d'Augufte , fe contenta des charges qu'il avoir dans la ville donc il étoic natif, ayant d'ailleurs un riche patri- moine. Ilfut père de C. Octavius , qui fui le premier Se* nateurde fa femille. Quelques-uns , dit Suétone , oat dit qu'il avoit été Banquier , Ûc même tenu au rang de ceux qui diftribuoient l'argent pour la brigue des Offices. Il parvint aux dignités,m>nt il s'acquita avec honeur. La Ma- cédoine'Ini étant échue par fort après la Préture , il défit - en chemin des reftes de l'armée de Spartacus & Catili- na , 6c gouverna cette Province avf;c.autant de juiticç que de valeur. .■: S'en revenant de Macédoine il mourut fiibitemcnt l*an

' ' ï^ S^4 de HcMnc > avant qu'il put demander le Confiilat > ëbmrftb 11 eftayoâtdéflèin. De fa première ftmmé^Bflïr^n*, il eut une fille noméeOâavie^ fie de la iècônde nomée jftis il eut une: autre W?*w>*^ 6c: C Octavius qui fin adoptÀparCeiar. .^^ étoic d'Aricie de fille de 31 ^xùtf

* Plntarqae dit ^Oâarie. femme \ Bc. p^ ^Aifti^ M. Gk«^a^ apotte it HarcelluE , pnic de M. AqTotQC , \ pour le piouret Jeux boDscs raitoBS , ixoit néç d'Ancharia. Mais M. Glan- | l'une efr tôntÙe fiir na palTagé de Cke- ilorp & plulïeun Savua , CcnJàttKBtl roui Se ttiamétBe , Ai ttnfa&ge ^H'tUe iititit fyeai ^»rmc d'AufiJQAc , ] Diçn.

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TshU XT. ^55

Famille des OCTAVIENS, 6c de l'Empcrtur AUGUSTE.

Tius R, D f o s , natif de Veliti

Ch. OctaviuS) BjHU l'an Àe Rome Hy PréttMT %^7. comanda en Saidaignc, & la 0ote dans la 1 1 guerte Puni^iM ioas P. ScipioQ l'Afticain.

Ch. OcTaTitrs FrrttMtVta de Rome fS; obtint un (riomplie narairui Per- iée Roi de Macédoine, Cmfid avec T. Manlii» Totqoaciu ea f 8S. Député 4u Sénat en Sitie^

-. OcTATiuï, content du

rang de Chnatier Remsiii ,

vécut làns ambition.

C. O C T A » lU s, 7 «iw» JMÏCftW.

en Sicile Tous le Général Eidi-' liiu Pappu5,I'an de Rome {17.

Ch. Oct a viU>,Cn0iJ M- Octa Tius.cliad'é ~ Annius Lafcus du Tribunal du peuple pac

l'an de Rome 6iS. c'étoil un homme foti éloquent.

Cm. OcTKViOsCmful avec L. Corn. Cinoa l'an- ££7. tué par C. Muùu 4aiH foB CoB&Jat.

Tibeie Graccbus , auquel il éioit opofô , abrogea U loi Sempronia.

c. OcTATiu», conteni s dignitez municipale! , eut y-''—"

vieilleflc

vécut iufqu'iune extrême

M. O c T A T t U s ,

donc l'iùftoiie bc nous apiend lien.

Cm. OcTAVfte , C«»fi'l avec C. S cri boni us Cir- XÎon,raniî77. fiii ami de Ci- ceiOD.

L OcTAVttn, M. OCTAVIU»,

Cmful avec M. fuivit pendant

Aurelius Cotta h gaetiecivi-

l'aa 67S. périt le le parti do

en Ciiiciel'an Pompée. 67».

Ç. Oct ATI us. Sénateur, leprewiet de cette branche , & Préteur , mort l'art *94-éj>. ir./î«fWr«,i", ^tU BmUm, Bile de M. Actiui Balbus , 6c de hilie fteur du Diftafent Gtûr. '

1. 03m»* ,

ép..*. C.Mar.

CIlLDt, 1». M.

I. Makcbiiui, delliué pat Ao-

ijuftepout lui Bcceder.rooii » Pige de 14 a.

l'M.VipC

ASKIPPA ,

Antomb.

fine , 6Ile d'Aqgnl>v.

I. Aataoit I.

^'^■■-

Domitius Enobatdus,

l'Empereur

NlKOH.

AniMi» 77. ép. Drufu» Gennanicus,

père de PEnipereUT Cl AUi>i.

II. C OCTAVIUS i dit CESAR AUGUSTE, le» Septembre tfji. Hmpbrhur. l'an 710. fis Aodt 7*7. igé de 71 ans 11 mois, reg. J7 deouisCe(àr,& 44 depuis la viitoirc d'Aftiom ; ép. l'^Str-

t^«, 1'. «««t-.j'.Srtïffr- Bi* , A^. Livit Drufillt.

JVLIE , ptomife i Marcel- lus. ép. i«.M. VwsrANW AoRiPïA.i'.Train,. Em- pereur. Elle laourut Pan 14, de PEre Chrétienne.

C. JUUOS CrsAA , l. JUIIUS CiSAR

t]'an4.deJ.C. tl'anj- ^ ï C- ép. Lhiilli , fixtu <e Cenaanicns.

-'V^.

J*J.f,ti'an Agrtffmt.tk N. Jutrus A.mfh,

18. de J. C. 18 NoT. Pan pofthumc , adopti

ép,L.PAU- îj.deJ.Cép. parAngtifte avec Ti-

Lvs BMiirus. GiKMAHiciK. beic , t l'aa if «i«J C

EtmliMLtpidM,ép. i"- CaiusCis l'Empereur Cl A iTDi C A Lie DU

t-«.A>.]UHIt7CSUAMUl.

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Suétone , Uv. 1.

«54 GENEAL. HISTOR. y'^

de Velitre, mife au rang des Sénateurs Romaiiv S' |- quinius Prifcus,&: peu après élevée aux hone)^' o parServiusTuUius, elle déchut de fa prer^ ? S S &par fucceffion de tcras fe laiflà rab^ ^ ? > comune du peuple. Long-tems après Içi^ g /"■"*' mit en dignité Patriciene. Cn. Ocy' 335/ mier de cette race à qui le peupW | £ J [ ftit Magiftrat. Celui-ci , qui fg fils : fçavoirCNEUS 8c CaïuSj ff Oftaviens tirèrent leur ori^ ' Uté. CarCneus & tous fe' des dignités , & furent)!''

Doftericé

■3 P?

^v^r icjeteufJr, mais

"wc } 5'»/ ^«f/ facilement devenir itn jour f«r je fêtai toujours U mortel énemi de t ni le voir, ni lui parier » ^ il f eut Je ira , fttifquaifiji U veulent ceux qui Jont

n acomodcment avec Antoine & avec fquels U forma le Triumvirat , qui fot marqué que par les meurtres & les profcriptions. Il marcha enfuîte avec Antoine contre Brqtus & cfaiBus» qui furent défaits à la bataille de Philippe cn Macé- Opine , dont Antoine eut fcul tout l'honcur. Us firent en-

enfuite

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:_ HISTORIQUES. Liv. IV. €$7

~^jûe un nouveau partage, & pendant qu'Antoine oafla . \Afic pour y contenir les Provinces & punir les Rois \ avoient pris le parti de leurs énemîs , 0<ftavius en- •it d'enlever la Sicile à Sextus Pompée , & n'eut ujours d'heureux fuccès dans cette guerre. Il vît ' "ux ibis ion armée navale ; Lepidus , qu'il avoit fon ièçours , le menaçait par fa conduite de rahilbn , &c pour s'en garentir il penfa deux entre les mains des Lieutenans de Pompée ; 't fur mer avec une perte confidenible , ^t vi<5^orieux^par la conduite prudente de \riffit, & ayant eu l'adreflè de débaucher les troupes de Lepidus» il réduiiit celui tnt vouloit lui doaer la loi > à recourir

-t cruellement de viftoïre & foiiil- fiuig des Sénateurs ôc des Cheva-- 'i Xt parti de Pompée. Lorfqu'il eut 'S l'Occident, il marcha en Orient i dèshonoroit le nom Romain qu'il avoit pour Cleopatrc au Otftavius. Les deux flotes en ^s du Promontoire d'Jéfium ne abandona la viAoirc à natre en Egipte, le vain- maître de tout.Ie Royau- «tent à enrichir fon armée. .^lU le calme à la République » la paix .^tiC'ôc la fouveraineté de l'Univers a 0<5tavius, ce fut alors que comença véritablement Ibn Empire. Il revint à Rome précédé au bruit de fon triomphe , char-

de gloire Se de lauriers , & fuivi des acclamations es peuples. Il fut reçu par tout , & particulieremenç. à Rome y avec tous les honeurs dûs au maître du mon- de. Son triomphe > qui fut des plus fuperbes > dura trois jours , Ôc OéUvius qui prit alors le titre d'imptratvr vit le Sénat s'épuifer en libéralités de titres d'honeur. On le créa Cqnful , Tribun perpétuel, Cenlèur, on le pro- clama Ffrt4c Pfttrie > on l'honora de la fouveraine Sa-

Oooo

L'an de R.

713. & }i. av. J. C.

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«jfi GENEALOGITIS

AwsTi. it^lkus, qui compcokj dit Suctonc « pluiicurs Sciuccars dans làmiUe £c qui du côté maternel étoic proche parent du grand Pompée. Il faut cependant que femillc ne fut pas bien conuë » car M, Ajitoine méprifant la race maternelle d'AuguftCj lui reproche ^jud'ayeul de fa raere étoit iflu d'un Africain » ôc qu'en Aricie il avoit tenu boutique d'Apoticaire £c enluite de Boulanger, Calfius ParmenOs traite Auguflte en une Ictre qu'il lui a écrite , non-feulement comme petit fils d'un Boulanger , mais auffi d'un Changeur de monoye-

Cet Atius avoit épouféJ«//V fœur de Juïe Ccûr 6c ce Jiit catc alliance qui fit toute la grandeur d'Auguûe , car trouvant par fa mère petit neveu de ce Dictateur & Ibn plus proche parent , il en fut adopté & prit le nom de Q JuLius Cesak Octatianus.

Cette adoption l'engagea dès l'âge de 1 8 ans dans une guerre dificiley p<»ir venger la moridefonpereadopti£ Il «napritla trille nouvellcàApollonie en Grèce, il revint promptement à Rome y oîi voyant que le Conful M Antoine le travcrfoit en tout par jaloufic , il gagna les Sénateurs fie les vieilles troupes , & rompit ouvertement avec lui , après s'être affiiré de Decimus Brutus Gouver- neur de la Gaule Cifalpine > remetant à un autre rems la vengeance de Celàr. H marcha contre lui par ordre jdu Sénat, le défit devant Modene qu'il afliegeoit,£c - jdéltvra Brutus, qui ayant voulu aller le remercier ; Dites k Brutus , dit-il à celui qui venoit luidemander l'audiancc 4e part > ftte Je ne Jîiis point vetut ftur lejètonrir, mais four combatre Antoine t ^ui feut f/teiUment devenir un Jour mon »mii au lieu ^ue Je Jetai toujùttrs le mortel énemi ie Brutus. Je ne veux ni U voir, ni lui parier » é' '^ /^"'^ retirer ou il lui flaira , fuijquainji le veulent ceux qui Jcnt à Rome,

En éfet il fit un acomodcment avec Antoine & avec J^epidus , avec lefquels il forma le Triumvirat » qui ne fiit marqué que par les meurtres & les profcriprions. Il marcha enfuïte avec Antoine contre Brutus & Cafïïus, qui furent défaits à la bataille de Philippe en Macé^ APinc > dont Antoine eue fcul tout l'honcur. Ils firent en-

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HISTORIQUES. Z/V, /r. ésj

ruûc un nouveau partage) &c pendant qu'Antoine pafla Auguste. en Afic pour y contenir les Provinces & punir les Rois <[ui avoient pris le parti de leurs énemis , OiîUvius en- treprit d'enlever la &cile à Sextus Pompée , &c n'eut pas toujours d'heureux fuccès dans cette guerre. Il vit férir deux fois fon armée navale ; Lepidus , qu'il avoit apellé X fon lêçours , le menaçoit par fa conduite de ■quelque trahifbn , 8-c pour s'en garentir il penfa deux iois tomber entre les mains des Lieutenans de Pompée ; il fut défait fur mer avec une perte confiderable , mais enfin il fut vii5lorieux"'par la conduite prudente de fon Général Agripi>a, Ôc ayant eu l'adreflè de débaucher les Oficiers & les troupes de Lepidus > il réduifit celui qui peu auparavant vouloit lui doner la loi > à recourir à clémence.

0(5lavius u(à fort cruellement de viéioire Se Ibiiil- la fon triomphe du iang des Sénateurs ôc des Cheva- liers , qui avoient fuivi le parti de Pompée. Lorfqu'il eut afermi fon autorité dans l'Occident , il marcha en Orient contre M. Antoine , qui dèshonoroit le nom Romain par l'atachemcnt aveugle qu'il avoit pour Cleopatre au mépris^ d'0£tavie lôeur d'Oékavius, Les deux flotes en vinrent à une bataille auprès du Promontoire d'j4éfium aujourd'hui Figalo, oii Antoine abandona la vicloirc à ». ^ « (on énemi pour fuivre Cleopatre en Egipte, le vain- _j, queur les y pourfiiit , & rend maître de tput.le Royau- gj u.av. me , dont les dépouilles fervirent à enrichir fon armée, j, c.

Cette' vi6):oire dona le calme à la République , la paix à l'Empire- ôc la fouveraineté de l'Univers a Oiftavius, Ce fut alors que comença véritablement fon Empire. Il revint à Rome précédé du bruit de Ion triomphe >char-

de gloire 6c de lauriers , ôc fuivi des acclamations es peuples. Il fut reçu par tout , ôc particulièrement, à Rome > avec tous les honeurs dils au maître du mon- de. Son triomphe, qui fut des plus fuperbes , dura trois I'ours f ôc Omvius qui prit alors le titre à'impfratvr vit s Sénat s'épuilèr en libéralités de titres d'honeur. On le créa Conful , Tribun perpétuel, Cenfeur, on le pro- clama Ftride U Patrie j on l'honora de la fbuveraine Sa-

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«5.8 GENEALOGIES^

Av^iusTE. crificature, Se ayant refnfé le titre de Sei^?teur Sc cclùt de Di^ateur perpétuel , qui étoiènt odieux , on l-honora l*an 27 avant J. C. d'un titre nouveau , en l'apeilant j^u^ujie y litre qui devint depuis un titre de dignité. On^ ordona que dans les prières que les Prêtres & les Vcfta- Ics faifoient pour la profperité du Sénat, on en feroit une particulière pour lui , & que le jour de fa naiflan- ce feroit compté entre les fêtes de la République , &. qu'on n'exécuteroit aucun criminel quand Augulle en- treroit dans Rome.. On dona £bn nonv au fixieme mois.. Les Etrangers n'eurent pas moins de vénération pour lui , &c plufieurs Princes firent gloire de le iiiivre en robes loneues dans fes voïages. Herode Roi des Juifs ,, Juba Roi de Mauritanie firent bâtir ou réparer de fu- perbes villes qu'ils nomerent de fon nom Sebafte & Ce- Jarée. Les Ambafïàdeurs des Perfes après avoir achevé un Temple, ordonerent qu*il feroit dédié Ju génie d'Ju- gufie , & Porus 6c Pandion les deux plus puiflans Rois des Indiens lui envoyèrent des Ambaffadeurs avec de riches préfens , pour le prier de. les recevoir parmi les. Alliés du peuple Romain^

Ce Prince environé de tant, de gloire n'en ftir pas> plus heureux. La mort prématurée de fon neveu Mar- cellus , celle de fon gendre Agrippa & de fes petits fils ;, la conduite déréglée de fa fille unique Ôc de fa petite fille, plufieurs conjurations formées contre fa vie, la défaite de LoUius un de fes Généraux , celle de Varus qui laiflà tailler en pièces trois légions avec les troupes auxiliaires, par Arminius Prince des Cherufqucs, lui douèrent des chagrins qui contrebalancèrent bien le plaifîr de la domination. Il mourut à Noie le z^ du mois d'Août de l'an du Monde 4017 & de l'Ere, vul- gaire 14, univerfcUement regreté , âgé de près de y^î ans , dont il en avoit régné 5 7 depuis la mon de Ce- fer, ôc 44 moins trois jours depuis la bataille d'Atftiunu- 0n à dit dit de lui qu'il ne. de voit jamais naître , à cau- fe des maux qu'il a faits pouf fe rendre maître de République, ou qu'il ne tfevoit jamais mourir à caufc de la iàgeâè Ôc de. la modération avec laquelle il ic con-

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H I s T O R 1 Q U K S. Lrv. IV. 6^^ câuifit , lorfqu'il fut venu à bout de fes dclleihs. On ira- AuGvsrs, jnortalifà Auguile, die rHiftoûc. Le Sénat lui décerna des honeurs divins , un Temple > des Prêtres &c une Prêtrefle qui fut fa propre femme Livie.

Il avoir une conoillànce parfaite des Arts libéraux « de l'Antiquité , de la langue Greque Se de l'Hîftoire. li protégeoit les Arts 6c les Sciences , r&ompenfoit les ta-, lens y aufH jamais fiécle , jufqu'à celui de Louis le Grand> .n'a-t'il été plus fécond en hommes illuftres en tous let genres. Il avoit Pelprit net, l'imagination vive S>c lamé- moire prodigiëufc.- Quoiqu'il n'aimât pas le fafte ni le luxe» il n'en étôir pas moins libéral Se m^nùfique quand il s'agiilbit de la gloire de P£mpire. Au reue va- leur fut afTés équivoque » Hiperftition fort ridicule j Se Ton incontinence * fi cxceffive , qu'elle ne Têfpeéfci au- ccune femme. Il n'avoit pas plutôt jette les yeux fur quelque belle Dame , que , làns s'embaraâèr fi fon époux ,écoit de la première qualité > il envoyoit incontinent un de fes Oficiers avec ordre de la lui amener de gré .ou de force , Sc s'il ne vouloir tirer des Dames les dernières iàveurs- que pour découvrir par ce moyen le fccret de leurs maris t comme il k difoït ailés ibuvent , on peut ■Conclure par les fréquentes &c les longues vifites qu'U

* Le Philorophe Athenodore , qui étoit fou biep avec l'Empereur Augufte , fe fervit un jour d'uiiflaiOinE moyen pour letirst ce Prince de ce vice qui a fait uae grande tache i gloire. L'Empereur ayant un Joui envoyé une chaife i une certaine Dame de' la Maîfon des Canit!- , Mailôn fbit populaire Sl fort rcf- peftée à Rome ,Bi 1= Philolophe' crai- gnant \es funeftu conTéquences d'ude :teile violence , ptit lei <levans , Ce rendit chez cette Dame , & i'avenit des dcf-

Stia

r?'

il fut fa pctfone. Elle s'

plaignit i Ton mari , qui tout ttanfporté .de colec; , menaja de poîgnatdv l«'OS- «ictî de l'Empetent , ifuand ils Vien- ?dtaicnt eiécuretrcs ordies: maislefage ;Philorap[|c Us apaifa tous deux , &: de- manda reulemeiM un des habits de cette Dame > qni ne lui fut pas refuCé. Il le mit M/Kiia ToUe ûa le vîlage , & après

avoir caché une épéc fous robe , il monte en châtie ainfi travefti. Les Ofi^ ciers xrompeï par l'habii, le mcne^eni i l'Empereur: et Prince avec un em- preffemcnt ptoportioné i Ca pafHon , coiu tut ouvrir la cliaife lui-même Atheno- dore tirant tout d'un coup (on épée, làuia fnt lui, fie dit : " C'eft ainCijU'onauroitH te malTacicr ; ne qutteras-fu jamais m un f ice qui t'expofe à tant de périls i La jaloulie & le reÛentiment auroicnt n pu raetre en ma place an aiTalIin ainfi w déguiCé. Mais j'ai foin de ta vie; qué« cecji te fait donc un aveniSemeiu. « L'Empereur fut bon gté au Philofbpbe de Ton fttatagéme , lui fit préiènc de dix tAlens d'ot ,'S ptoKta de la jolie remvfi- uauce. Ce PailoCaphe avoit ét^ choifi par Augufte pour itte Précepteur de Tibère.

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i6o GENEALOGIES

AvfitfsT£. leur rendoic , que jamais homme ne fut plus impatient^ ni plus curieux que lui, d'apretuirc ce qui pallbit dans les familles*

Augufte fut marié quatre fois , 3 répudia première femme ServiUe fille de P. Ifaurictts , ÔC épouîà Cloiia fille de P. CUâius Ôc de Fulvie , & belle -fille de M, Antoine le Triumvir , qu'il répudia auffi quelque tems- après y âc fe maria avec Scribomu fille de L. Scribonius yijon , qui eut la même delHnée que les deux premières» à caufe de fon humeur chagrine &: jaloufe. Enfin deve- nu amoureux de Livie Draille femme de Tibère Néron, il :Ie;fit. prier de la. lui céder > & quoiqu'elle fiit alors enceinte defix mois , Augufte l'épouKi,,&: lorfqu'elle fia acouchée , il envoya l'enÊnc à Tibère Neron.j précau- tion aflés inutile > puiTqu'elle n'empêcha pas de croire qu'il n*en fut le perc ;. il fut ncyné Cl. Drufms Néron. Li- vie , qui étott ambitieufe jufqu'à tout (acrifier , fitt par fcs complaifances fi bien captiver l'efpFit d'Augufte , dont elle ne traverfa jamais les galanteries par des ja- k>ufies incomodes j que l'on peut dire que ce maître du monde étoit l'efclave de Livie. Elle lui fit adopter fba fils Tibère , auquel elle fraya le chemin du trône > en &ifam périr toute la famille, d'Augufte.. Cet Empereur fit pluS) peu content d'avoir adopté Tibère, il voulut, pour douer une raifon plus légitime à. fa fucceffion, adopter Livie femme dans la matfon des Jules ,. la failant. depuis très^fouvenc apeler Julie , Se la rendant,. Iiion^L56. par l^iis ridicule d'une autorité toute puiflànte,&fa fille (x. femme en même tems. Enfin il- pouâi. fon .aveuglement pour elle jufqu'à la déifier dès fon vivant^ il lui bâût des Temples, lui éleva des Autek âc lui inftitua des Prêtres^ Après fa mort arivée l^an 29 depuis- J. C. dans la 86^ année de fon âge , fon fils ingrat fit abolir le décret de eonfecration..

Augure n'eut qu'une fille nomée Julie qui ni-

Îuic le même jour que là- mère Scribonû. fiic répudiée. ulie étoit la plus aimable perfonne qui fiir à Rome> fa beauté étoit touchante &C- fon elprit vif Se délicac* Elle avoit un& conoiflânce des belles Lettres quiren^

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H I s T O R I Q U E s. Z/Vp. ÎV. 66t

doit conveiiation la plusagréable du monde. Son père la Av4Viti. maria l'an 25 avant J. C. a fon neveu Maç.cellus fils de la fœur OiStavîé , Prince de grandes efperances , qu'- Augude avolt defliné pour fon fucceflèur ; mais Livîe ôta cet obllacle à fon ambition &c à l'élévation de lès fils. Le jeune Prince mourut l'an 27 avant J. C, à la fleur de Ton âge. Aueufle la remaria le 1 1 d'Août de. l'an 2 1 avant J. C. a M. Vipsianus Agrippa foldat de fortune à la vérité > mais qui éfàç.oit l'obcurité de fa naifTance par l'éclat des plus rares vertus qui forment un grand guerrier Se un honête homme > de Ibrte que perlone ne fut fâché de le voif monté au rang auquel Augufle l'éleva ea lui donant £1 fille. Augufte lui de- voir l'Empire , car la défaite de Sextus Pompée &c la vie* toire d'AéWum étcàenr l'ouvrage d'Agrlppa , qui devint fi grand par les victoires > qu' Augufle le craignit aifës pour délibérer s'il devoir le perdre après toutes les obli- gations qu'il lui avoit. Et c'eft fur cet anicle qu'il con- luita Mecenas. * Cet ilkiflre fevori lui répondit avec £1 franchilè Se fon cfprit ordinaire, Agrifp», Seigneur^ tjiji grand, ^'H fftut ou U perdre ou Eat»eher à vous far Us Uem dufaw ^ âc c'eft alors qu'Aïu^uile prit la réfolu- tion d'en feire fon gendre y pour fe le rendre indifTo- •lublement acaché y u partagea de plus avec lui les ho- neurs du triomphe ôc du Confulat > ôc pouflà même ia

- * M«en« ètoix Aictaia An R«is d'Etnirie,,at avoir toutes fortes de belles qualiiez qui lui métitcteat i yxflt ritre la bveui d'Aueufte ; ruait coMcnt de (on aocien état de t^ple Chevalier , quoi-

"<ju'i[ iiï rint qu'i lui de s'élever pins hïur, il ne fe rcrvic de ib a crédit qnc' pour faire dobieit aux autres , 8c m- tout aux Sararu , dont il fat le protcAcur. Aul1î(ut-il aimé de tour le monde. Ce &g« courtifan difott fôn feDriineiit' i l'Ëiiipctear avec beaucoup de finceriré le avec une liberté qui n'étoit pas tftu- jDuw fort refpeftueufe , de laquelle tonte-

-Ibis Augvf^ ne fe fbtmaliTa jamait , per- £iadé que Mecenai n'avoir d'autre v&i qjie la gtoirc de foD Prince. Ce iîu lai

Îui le décermina â choi£r Agtippa pour m gendre. 11 mourut vers l'an 14. d'Au> guile , &- 8 ans avant l'Ere duMeanL On remanie qu'il ne paUà pas un feul jour de fa vie fans avoir la fiévie. Dion', liv. f4. atribue i-Meccnas l'arr d'écrire en notes, que d'autiesdifeot venir de Tiroo,' alîaiictu de Ciceron , qui vivoit encore en ce rems^U , felOo S. JerAme. Pline, liv^l. c. ^3. nous aprend, qu'ilaimoii beaucoup la chair d'iaoti , qu'il mil le premier en ufàge dans Ter tables i godt que fir revivre le Cardinal Antoine du Prat , Chancelier de France , comme le dit Jean Bmyerinus.Uv. ij.di neiimJ,. c. 10. Si^pta lui Mcibomiu dans la vie-' de Mccenaa.

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eSi GENEALOGIES

AoovsiB. reconoiflTance politique jufqu'à faire fraper des Médailles en fon honeur & avec fon éfigie > furie revers deiquel- les il lui fit doner les atributs de Neptune , en mémoi- re de lès viéloires navales.

Agrippa avoit époufé en premières noces CeciU* Aaic/t fille de Pomponius Atticus> dont il eut Vi^fania Agrippm» femme de Tibère. Sa féconde femme étoit MarctIU fiUe d'Oâavie. Cefar pria fa fœur de lui céder fon gendre ,& d'agréer qu'il fut le fien , & Agrippa ne' s'oublia jamais dans fa fortune Se dans le pofte le plus cxpofé à .l'envie > il mérita l'eftime générale de tout l'Empire.

Julie devenue veuve par la mort d' Agrippa qui ariva l'an I a avant I. C. fut remariée deux ans après à 7/if- re fils de Livie , lequel avoit éprouvé du vivant de Mar- cellus , qu'elle n'étoit point fevere. Elle ne fiit pas plus fidèle à celui-ci qu'aux premiers , elle porta même le -dérèglement jufqu'à fe feirc honeur de lès abominations fcandaleufes , afeâant de faire mettre chaque jour fur la ftatuë de Marfias > autant de courones qu'elle avoit ibutenu d'aflâuts la nuir. Augufte averti trop tard de fes .déréglemens en eut honte» il l'exila l'an 751 de[Roroe dans l'île de Pandataire , puis à Regio vers le détroit àc Sicile, Tibère la laiflà mourir de feim & de mi- fere l'an 14 de J. C. Philipe fils d'Herode le Grand do- na en fon honeur le nom de Juliàde à la ville de Bec- faïde qu'il fit rebâtir.

Julie avoit eu d'Agrippa trois fils & deux filles. Ju- lie qui étoit l'aînée ic qui Ru mariée à Z. Pnuks Emitius , imita les déréglemens de fa mère , de forte qu'AuguHe fut obligé de la reléguer, & elle mourut ran ^8 J. C. après JO ans d'exil. Au contraire & fœur Agrif- fiite femme de Germanicus s'eft rendue célèbre par fa chafteté Se par fon courage. Elle acompagna par tout ion mari, l'ayant perdu en Orient, avecfoupçon d'a- voir été empoifoné par Pifon , elle revint à Rome pour- iuivre le meurtrier de fon mari, 8c l'obligea de le doner la mort. Tibère , à qui la vertu étoit odieulè , ne pou- voir ne pas haïr Agrippine , il lui impoià divers cri- mes Se la relégua dans l'île Pandajaire avec fes deux fils

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HÏSTORKiUES. Ih}. ÎV. 66j

NetOiï & Drufus. Comme cette couragcufe Dame lui Augostf.- reprochoit fes cruautés , il lui fit tant doner de coups par un Centurion qu*eUe en eut un œil arraché, & mourut enfin de déplaiur refiifant la nouriture qu'on lui ofroit.

CaÏus & Lucius fils d'Agrippa Se de Julie fiiren» adoptés & déclarés fiicceffeurs a l'Empire l'an 1 5 d'Au-- gufte & 9 avant J. C. & depuis leur adoption ils pri- rent le nom de César. Le premier , qui promettoit do grandes chofes, fut déclaré ?«»« de UjeuaeJftySc défi- gné Confui à l'âge de 14 ans. Ayant été blciTé en Ar- ménie où il faifoit la guerre , il mourut à Limire dan^ h Licie le 21 de Fevrie/ de Kan 4 depuis J. C âgé de 17 ans. Son fi-cre qu'Ai«;uftc avoit envoyé en Efpagne pour le faire voir aux- ioldats , étoit mort lubitement aMarfeille le 20 d'Août de l'année précédente.

H reftoit encore un fils d'Agrippa Sc de Julie poC- thume , & nomé N. Julius Agrippa. Auguftc l'adopta avec Tibère le 27 de Juin de l'an 4 de J. C. Cette adoption déplue à Livic. Elle rendit Agrippa criminel' aux yeux d'Augufte qui révoqua fon adoption & le re- légua à Sorrento , puis dans l'iïe de Flanefia , fans fa- voir pour quel cnme. Il S'en repentit Se l'allà même voir iècretemcnt dans fon exil. Livie le fut par Marcia femme de Maximus , qui feul en avoit le lecret ; elle s'en plaignit y Se ne dona pas le tems à Augufte d'exé- cuter fts deffeins , elle lui fit fcrvir , à ce que l'onpré- lend) des figues empoifonnées , & aufli-tôt que Tibère fiit fur le trône, il fit tuer Agrippa, comme fi Au- gufte en mourant l'eut ainfi oraoné.

§. V.

Se U FAïKiOc 4ii ClAUDIENS é *' Emiereurs TIBERE , CALIGULA é CLAUDE.

Il y avoit à Rome deux Êmilles CLAUt>reNS,tou- Ti^U «s deux illuftres par leurs dignités & par leur puif- xil. -ÊDce, l'une Patricicne Se l'autre Plebeïcae , celle - ci

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66^ GENEAL. HISTOR.

Wevnc. écoit diftinguée par le furnom de MarctUas. La pre- miere étoit originaire de Regille ville des Sabins y &c avoit pour Chef dans le tcms de l'expulfion des Rois de Rome Atta ou Actius ClausUS , qui avoit de grands biens j qui s'étoic rendu recomandabîe par la force fie Plut. M par fon courage, fie qui paflbit pour le plus éloquent PiihUf^ 3c le plus vertueux de tous les Sabins. Cet homme n'a- voit pu éviter le fort de tout ce qu'il y a .de grand , qui eîl d'atirer l'envie , car fous prétexte qu'il vouloir empêcher la guerre contre les Romains , on l'avoit ac- cufe de les ravorilèr , fie de vouloir acroître leur puif* (ànce» pour s'en fervir à aflujetir fa Patrie ôc à s'en rendre le Tyran. Ces iniuftes loupçons lui firent écour ter les invitations de Pubîicola , $c pour le mètre à cou- vert de la hainç de fes Cojxcitpyçns , il le retira à Ro- me avec cinq mille perfofies > tant de iès amis fiç de lès cliens , que d'elçlaves avec kurs femmes fie leurs en&ns. Qn leur dona à ^ous le droit de Bourgeoiûe fie on dif- tribua à chacun deux arpens de terre le long de la ri- vière de l'Anie. On en dona vingt-cinq à ClauTus » qui fut honoré de la dignité de Sénateur ; Denis d'Halicar* nailè écrit qu'on reçut Cla^fus dans l'ordre des Patri- ciens y qu'on lui dona un quartier dans la ville pour y bâtir fie qu'on Uii diftribua des terres près de Fide- ues. De ce Claufus , qui changea fon nom en ce\md'j4^ . fitts ClMtdius t (brtit une pofterité illuftre , par 28 Con- - fulats , cinq Pit^tures , fept Cenfiires > Hx triomphes fiç deux Ova,tions. 1} paroît que cette famille a eu pour fon caradlere propre ym efprit Aiperbe » roide fie inflexible fbit dans le bien , foit dans le mal , &c qu'elle s'eft tou-^ jours fignalée en Ibutenant les prétentions du Sénat 5c des Patriciens contre le peuple.

Appius Clauôius fut mit Conful l'an 259 de Rome avec P. Soirilius Pri/cus , 8c ayant défait les Voljques il £t couper la tête. à tous les otages qu'ils avoïent ^ Rome> pour avoir violé les trêves ôc la foi des traités dpnt la vie des otages devoit répondre. Il eut deux fils Appius fiç Cajus Claudius > qui turent tous deux hono- rés dç la dignité de ConiUl. Celuis:i furnomé Sabinms

Ti^hUXÎU

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: Famille des C L A U D 1 E N S.

ACTiutCLAUtDs de Regille , dit A PPlUSCLAUDI US, Cmjkl avec P. Seiviiius l'an ifs de Rome.

'A», CLAUDini Regillenfis , Ceafiil avec T. Quintus Capitolinus l'an tg}. acufé pat les Ttibuos , Te dona la mort avant le jour du jagement , comme écrit Denis , ou fltoututile mon natnrclle , Aiivant T. Lwe.

C. Claudiits Regillenfil Sâbinos , Cm/ul avec P. Valc- lios , fils de Pubiicola, l'an 194.

' D tr s Regilleidîs Sabinus , de Coff/U dcfigné , fin établi pai les fîiftages du peuple H r I K. Mis pour mauvatTe conduite en ptifon , odil le tua l'an 30}.

A t. ClADDios Crassjmus, Tribun Miîi 4e Rome , & la mime année dé(i|

qui alloi

Préfet i lae

t avec ie pouvoir Confulaite l'an 3ji; !e la ville pat les Collègues

'At.Ct K DDiVsCii ASS.iNU5,7>tJw»MiIffm'« avec le pouvoir -Conrulaiie l'an 31). Z>id«r«M' l'an 394. fous le ConTuUt de (iSer- -Tilius & de L. Genucius , fleurit dam U République avec M. Fuiius Camillus,

P. ClAtJDIIIS CKASSIHUt

ùtùs magiflraturs.

Ui>iusCKAtsrNUs, deux fois Diaottur 1 408.&419, abdiqua i can£è du défaut Je Ton élcAion.

P. Claudius Ckassinus Caajîil avec Lt Futius Camillus l'an 407. de Rome.

C. CtAOniUï CitMH\,i*.Cmfid Avec M. Emilius {.epidus-I'an ^9. i^.avecC.Fabiuï Dorron43i-C«»- fim avec T. Co- tuncanius l'an 4I4. A f 1

AP. CLAUDIUS Cscuj, Cttifiur avec C. Plaucus Veno- CU1 l'an 444. de Rome fous le Confulai de M. Valerius & de P. Decius , fît la voye Appia , Cffid i". avec L. Volumnius l'an 44;. i". avec le m£me l'an 4{S. DiSMiuT l'an 466. homme lage & éloquent pour foa tenu.

tus Claudius CCiAfDiDs Ti

Ar. Cl A uni us C au DIX, CniyïffavecM.J'ulviusflaccus l'an 490. fie le premier la guêtre aux Cat[hagiaois , ayant fitic paffcr des troupes «a Siciki

Confia avec

-P. Semptonins T»hU XIF,

$ophus,ran4S«.

Ctnfid avec M. Sempronius Tuditaous en !I4. C«/™r avec M. Junios en %t,f. DiB»- tmr ta 141,

K 1 17 s CUm£» , femme u D I u-c iofolente , qui K o N. fbt condamnée

pu jugeuKIU B 'public

Pppp-

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66S Branche de L I V I E. Tm^U Xllt

A

y. CLATTDIU5 PuicniR, recood fils d'Apptuf Claudiot Cecnt , {^nfkl »ec L. ]iini»

FuUild'an jof. de Rome, coDdamti^ pu jugement publie pour avoii mal conduit

les abiia contre les Cuthaginois.

'Ai. Cl. aud lui PtrLCHiB,, Ctnfid avec Q Fabius Flacciu l'an 541. de Romer piit Capou'é avec Ton Collègue.

CImJU . ip. Pacutius Campaniu.

Ar. Claudius Fulcher , Prétiur en ^67. Cmfulivec M. Sempconius Tudicanus en («9.

F. Claudius. FuLcHEK ,Prittm- en î6«, Cm/wJ avec

L.Preciiu Liciaîiu

Av. CLAODItri PULCHlRi

triompha avec Q.CeciIiusMat- cellnsMacedonious.l'aa 6ii-i- Ca piopies dépens.

CUtulia , velhl'e BÈtate dans le char triomphal, de fon fieic.

C.CLAUdlD»

PULcHEK , Frîttm en 574 Cenful avec Tib. Semptonias Ctacchus en )77-

C CLAODiur

PULC HIR ,

Cm/W avec M. Pet- ' penna en £04.

*À?. CiAUDiys P U L c H n , dont Ciceton fait menrion liv. t. lU Or».

ClMtuli» , ép. Tib. Semptonius Gracchus , au- teut de la loi Agtaria.

L. Liviuï Dausut

CLAUDIANUS.adopCi

datu la famille Livie.

'A t. CïAUKIUS PULCHER.ClO/U

avecCNorbanus IbccusTan 71 f, la 7 année ani^i le meimte ge Cefai.

C. CrAUDitrs

DULCHEU,.

Fréttur l'an £10. vaincu par Spanai:us.

Ap. ClAUDIDS P U LC HE a, Ctaflil avec P. Seiviliasran<7f.

LIVIE -^t l'an tj. de

CUudU, ép.

y. c. 4g<c Q. Mai^ temr V deSians, ciusRex. Ciwyîif avec L.

Claudius Owufù, CaÏU

P UEC H ER, Pr/- ép. CHAU.

P.Clau- CUninr

DIUS if.

PULCHIR, L. LOr-

vécut énemi ca- cullns , fans pital de acatîSe aucune Ciceton, d'un Magif- fut tué. cometce par Mi- ince^ Ion , ép. lueuz FmIvU , avec fcn teroariée frète P. âM. An- Claudius. toine Ttiumvir. Je meunrier ("^.A.-^^ de fon P.Clau- CUtuE^. oncle. niOsPhi- ép.

^"•\y\^f~i cHïR, dont C. OcT. \p. Claudiue parle Cice- Cbsak adultère de ton dans AucUste, Julie fille fes Epitr. <]ui laié- d'Auguftc i Aiticus pudla i Uv. 4. cattfë de

J^inere.

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r»hlt XTV. iÉ9

Branche desEmpereiirsTIBERE,CALIGULA,& CLAUDE. B

Ti>. Cl. Nikon, «juatii^me fils d'A» pius Cl aUi>'Ius ï'»Dt»fft, daqael , lûîvant Suecode, d^endoit l'Empereuc TiBiKi-

C. ClaudiNbkom, Prùtur l'ta de Rome îij; Con/Uavec M. LivjusSalînacot, l'air (47, obciK an triomphe fur lej Carthagiaois. Ceitfiur avec le mime LiviuSjl'an fjo.

P. Cl AOBB KiKOR .n'eue aucune Maeiftraiure;

iTniM Claudh Nbkon , Ctnful avec M, Seivilius Gemiaus , l'an ;5t.

.TiB- Cl. Nerok , fils ou petit-fils du pi^c&lenC.

Arriva Clauiib Nironv

TiB. Cl. tiaKottyfiiiffieiir.Pmiift apris P. Scipion , i ftéam de Rome f'an?it; dp, Livù, , fille de Livius Diufus Callimanut , te U céda enceiute à AuguAe;

^11. TIBERE CtAiTDB Nbho'H, adopti par Augufte, le Novembre de l'an 4^. avant ]. C. EwreUBUR l'an 14. après J- C.f le itf Marsderan ]7 Sgéde 77an94inois,. reg. it ans* mois jours, ép. 1°. f'^yînn* Agr^'ma , fille de Vipfïanus Agrippa , 3c de Cecilia Atilca. t°. JmIm , fille <rAugufte.

Clu DkUXIS NbKOnGbKM AKICUI,

l'an de Rome 7t<-moit le 11 Juillci 74tf. !ans avant ].C ép, .:^nfDnM, fille du TriumvirM. Anioiac & d'OAavie , focut d'AuguAe.

Cl. Drukjs GbblUanious CfSAB. , l'an . . . Antiochtranio. deJ-C.ép.^^(pfiM, fille d'Agrippa Se de- JtiIie.filled'Auguâe, t le J7 OÙ. l'an 33.

ûigula fbrça de tuer. Un 37.

Blandtu. Drufus. l'an ta.

CALIGULA, le 3 1 Aodt dcl'anii.dé J. C. Emm- REOR l'an 37. 3,^. EmiitA aflaffiné le 14 L*fidA, Janïierderan' 1er de

V. TrVERi CLAUDE M B R o M DniTsoi.nd 1 Aotk de l'an 10. avant]. C. Smvikeur, l'an 41 depuis j:C t le 13 Oa. l'ai

fèmme tuée fhwt

do pat lojuin depuis J. C.

Ctffius ordre l'an ;?. igé de 61 a.

Longi- de é^p. 1". reg. 13 an»,

nus , Heua- Dom. ép. i '. Ètnili»

morte lioe l'an Eno- LtfûU , t'.

en ]uil- 43. ép. bardus. Li-oit Me^

RaBiiiius' PtauTus ,

2 ne Neroa t moarii. Vintt.

41. igé do i.9 l'an 3»; Veni-

ans.ieg. 4aas,. de]. C cius.

ép. 1°. jHlit . l'an 33.

fil]edeM.SilIaaiW-

L*. Livii OtefiâU,.

3". LtUiiPmUm»,

4». CifoTtir. -

l'.Paf. didli»», fienuï , VUuuh

Ur~

Cfaude,

ElùtPetia*,

■Âpiffau

nièce.

^.Dkusds,

t jeune , fiancé av«c la fiUe de '

Sejan.

quelôn ép. !*.■ pere ne Cttens- voulut Pompée ', pas re- i». Fauftiu eoaoSxrc, Sytk,

f . Cl. T I B B K s

Gbk

03j»vit, femme de l'Empereui apellé depui» Nbivok.

BUTANMIGUf

CBSARviéuFév. 41. mort de poUpn l'an jf.

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TéàUXlVi •ci-devant.

Saetooe , liv. i. Dion. 1. jj. Tac Rom. 1. ,. c. +. M. de TiU lemoiiE , Hift. des Empe- reurs.

670 GENEALOGIES

Drtt/us CUudUaus à caufe de Ibn adoption dans la h- mille des LivienS) laquelle, quoique Plebeïene , fut néan- moins en grande confidération , &c étoit illuftrée par U Diélature j huit Confulats , deux Cenfures & trois triom- phes.

Tibère Claude Néron premier màrï de Livie&pc- re de l'Empereur Tibère , décendoit d'un fils d'Appius Claudius l'aveugle. Etant Queft^r de C. Cefar , il fût fait chef & condudleur de l'armée navale en la guerre d'Alexandrie > il contribua beaucoup à la viAoire. Ce qui lui mérita l'honeur d'être fubiutué Pontife en la place de P. Scipion , & fut envoyé dans la Gaule con- duire des Colonies , entr'autres celles d'Arles & de Nar- bone.

Après le meurtre de Céfar, Tibère Néron propofa d'en récompenfèr les Auteurs , & au foriir de fa Pré- ture , les Triumvirs étant en dilcorde , il fc iaifit des ornemens des Tribuns 6c fuivit iufqu'à Peroulc L. An- toine frère du Triumvir. Il pafla à Naples , ayant en vain mis les efclaves en liberté , il le fauva en Sici- le , , mécontent de n'avoir pas ité admis en la pré- iènce de Sextus Pompée 5 & de ce qu'on lui avoit dé- fendu de faire porter devant lui les Ëiifceaux , il pafla en Achaé vers M. Antoine Ôc enfin fe réconcilia avec Augufte y auquel , de retour à Rome , il céda fa femme Do»» Zivîe Dnifille alors enceinte de fix mois de ion. fécond fils Cl. Drufus j qui lui fut envoyé auflitôt après naiiTance.

Son fils aîné nomé TIBÈRE Claude Neïlon l'an de Rome 712 & 42 avant J, C, trouva un grand apui datis mère qui ^yprUa en tout ce qu'elle pût , & elle pouvoit beaucoup fur Peiprit d'Augulte , qui l'éleva aux charges dès avant l'âge porté par les Loix. Il fit fes premières armes en Cuntabrie aujourd'hui Bifc»ye , il îèrvit en qualité de Tribun militaire. A l'âge de 2j ans il concfulfit en ATie une armée coiifiderable &c re- mit Tigranes dans fon Royaume, Il fit enfuite la guer- re avee filccès dans la Pannonîe & dïms l'Illirie , il dona des preuves de & bravoure ôc de £1 capacité dans le métier de la guerre.

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HISTORIQUES. Hv.iV. éyi

Augufle engagé par fes fervices &: trompé par cette T i b e r i. ÊLuflè modeitie dont Tibère favoit couvrir tous fes vir ces, l'adopta avec le pofthume Agrippa le 14 de Juin de l'an 4 de J. C. lui dona la puiffânce du Tribunat & le déclara fon fucceflèur à l'Empire , qu'il comença Tan 14 de J. C. par rendre les honeurs dûs à la mé^ i j. moire d'Augufte, Se par des reglemens fàges contre les An 1 4. vices , le jeu Se le luxe. Tant que vécut fon neveu Geti- J. C. manicus > qu'il a^it éti obligé d'adopter 5c que fon mérite faifoit adorer des Romains &: des étrangers , il parut modeile , doux Se humain. Quelqu'un lui con* feillant de mètre des impots fur les Provinces de ItEm- pire , il répondit qu'un, bon Pafiear devait tondre fes brc' bis, mais qttil ne fftlloit pas les écorcher. Quoiqu'il fut lèn^ fîblement touché des moindres injures , il foufroit fans murmurer que l'on parlât ouvenemient contre lui , dlfànt q^ue dans une ville qui était libre, les tangues é" ^t^ tfp'^f^ dévoient être libres. Il ne voulut pas prendre la qualité d'Empe- reur , ni le titre de Perè de la Patrie , &c défendit qu'on lui dona le titre de Seigneur. Quand les Romains le prièrent de fbufrir que l'on donât au mois de Novembre, qui écoic celui de fa naiflànce) le nom de Tibère » il deman- da, ce qu'ils feraient s'ils avaient treize Cefars.

Lorsqu'il fe fut dé^ût de Germanicus , que cette di- gue fut levée , & qu'il ne craignit plus les hommes , fes vices fe débordèrent comme un torrent, 6c ceflànt de fe contpaindte , il fit conoître fon avarice 6c Gi cruauté, iàcrifiant à lès ibupçons tous ceux qui lui devenaient ou fufpe*5ts par leur mérite , ou odieux par leur vertu. ^ Agriffme veuve de fon neveu Germanicus 6c fes deux fils Ûeron &: Germamem , furent les principales vi<5limes ,

de fa jalouiie.

Tibère fe retira l*an 2<S dans Itle de Caprée* oîi il ^abandona aux plus làles voluptez 6c aux excès du vin, qui l'avoient fait nomer par raillerie Btbere , au lieu de Tibère. Il n'eut plus de bonté ni d'indulgence que

r^ de éloignée feiriement d'une lieuë 1 taips/ I-'^ir y dl <l9uz en hiver , Ui i\x Cap de Soireaiodws la Ganipanie, 1 fiais eu Tèii. u'u», C fi. i^i'Augttde avait ac&eiée des Na£oIi-|

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THERI

Chevreau Hift. du Monde ,

i. }. c. e.

éjt GENEALOGIES

. pour Sejan , qui de Colonel de fes Gardes > étcMt de- venu Ion premier Minière , &c qui fut affés iinpudem pour Jui demander en mariage la veuve de ion £1$ Drufus. Ce favori , dont les images étoient adoré.es & le jour de la naiflànce célébré a Rome par Arrêî du Sénat , devint fi infolent , qu'il n'apeloît Tibère que le Gouverneur de Caprée , 6* fi ingrat, qu'il confpira con- tre la vie ôc la courons de ion bienfaiteur » qui averti de fes deilcins , les prévint par une «nort ignominieufe le 1 3 O^obre de l'an } i : les enfans $c tous fes amis furent envelopés dans fon malheur.

Tibece haï de tout le monde mourut à Mifene le i6 de Mars., ièlon Tacite &c Suétone, ou le 26 d'Avril ûiivant d'autres , de l'an 37 de J.Cdansla 78* annéedc Ton aee » ayant régné 1 2 ans , ibc mois &c z6 jours. 11 avoit la fierté Se la roideur naturelle à la fiunille des Claudiens , craignoit ceux qui avoient de grandes qua- lités âc haïfibit ceux qui avoient de grands vices. Il n'avoir de complaifa;ice pour perlbne ôc l'^fèélation de feverité qu'il mêloit à (es bien£iit$ en ôtpient toute la grâce.

Il haïflbit les cérémonies étrangères & fur tout cel- les des Juifs &c des Egiptiens : il ordona par un Edit {)ublic que les Citoyens Romains qui aiufieroient à eurs myfteres , Icroient efclaves pour to^te leur vie. Cette loi ievere fut la iùite d'une avanturc affés. agréa- ble. U y avoit à Rome une Dame d'une beauté achevée nomée Pauline. Ahtndus jeune Chevalier Romain , con- çut pour elle une paffion violente , ôc après pluiieurs

* foupirs inutiles , il lui ofrit vingt mille écus pour paflèr une nuit avec elle, Pauline rejeta avec mépris & indi- gnation les ofres de Mundus , qui déièipere de la feve- rité de cette belle perfone , & réfolu de perdre la vie après avoir perdu l'efoerance , pris le parti de le X^i&t mourir de faim. Idé afranchie ae Muridus le père coiu^ fon défefpoir : comme elle étoit paturellçmcnt ofîcieuici elle le pria de vivre ôc s'engagea de le fervir dans &

riiïion. Se doutant bien que la vertu de Pauline étoit l'épreuve de l'argent , eUe eijt recours àl'wifiçç- I"f-

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HISTORIQUES. Liv IV. i^y^

truite que Pauline avoit pour Ifts une dévotion fingu- T i b z r t; iiere j elle parle aux Prêtres de cette Déeflè , leur pro- met cinq mille écus , la moitié d'avance , &: le refte quand ils auroient fait réiiflir la chofe qu'elle alloît leur propofcr. Le plus vieux des Prêtres gagné par cet ar- gent , va trouver Pauline , lui dit qu'elle fe réfolut d'a- border de bonne grâce au Dieu Anubis une nuit qu'il lui demandoit. La Dame dévote reçoit l'ambanàde avec toute fone de foumilTion & de rerpeél: , inftruit Satumiit ion mari de l'honeur que vouloit lui faire le Dieu Anu- his, &c pour ne le point faire languir elle va au Tem- ple ) d'où les Prêtres la conduifîrent dans une chambre > les lumières furent éteintes. Elle ne fut pas . plutôt .couchée que MuTidus mit auprès d'elle fans cérémo- nie , &: lui fit .cannoÎTre> fans lui parler , que le Dieu des Egiptiens reflèmbloic fort à un homme galant. Il jie manqua pas de fc lever de fort grand matin pour n'être pointconude Pauline , qui ravie de l'honeur qu'elle avoit reçu du Dieu Anubis , en informa toute fa femillc, &c fon voifînage. Le pis eilquc le Chevalier l'ayant rencontrée dans la rue trois jours apr-ès > lui confeffa qu'il 6'étoit fait Dieu pour la pofleder , èc qu'il étoit le même Anubis dont les careflèsl'avoicnt comblée d'honeurôc de joie. A cette nouvelle P/tuline déchire fa robe, & deman- de à Saturnin la vengeance de cette aétion. Tibère inf- ^uit de la vérité du fau> 8c ayant égard à la naiflànce de cette Dame dévote 8c crédule > comanda f^ide àc tous les Prêtres du Temple d'Ifis fuflènt pendus, que le Temple fut rafé & que l'on jcttât dans le Tibre l'image de cette 3Déeflè étrangère « 6c que les Egiptiens 8c les Juifs for- xiilènt de Rome. Il le contenta de baiùr Mundus , dont l'amour (èmbloiten quelque &çon excuièr le crime. Tibère avoit époufé Vîffi^n* Aghpine * fille du grand

Agrifptne «maria i Afiwiu T.olii» . foft c^Ubie Tout Aiwufie , il ta fUK deux filt da nom A'aGûui GmIIks , qui ^[otem frères muius dcDrnfus.fils Je Tibère t auffi fureoi-ils i\em aux premières dignicez. Mais cette alliance mCme tiic le fujet de la haine de Ti- ^C( Ai-tvut «onvc l'AÎnéi il le fit

uttn Se condamner par le Sénat : après trois a^s de captifité , il fe laifla raoani de faim l'an 33. de ]. C Cça frçic voulut en l'an 4e. fe &iie ^liie Emper renc , fu «leffcint Airent iieov^ent , le l'Empereur Claude le comteaa de le

CUl'î

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^74 GENEALOGIES

T i B 1 jii. Agrippa ; Augufte l'obligea de la répudkr pour époufcr fi 6& Julie y dont il n'eut qu'un âls qui mourut au berceau. Drusus fils de Tibère Ôc d'Agrippine , étoit fujet au ■vin & à la débauche , porté à Ta cruauté , prompt & colère , ôc un fouflet qu'il dona à Sejan fut une des caufcs Tac. Ann. dc la mort. Sejan le fit cmpoifonncr l'an 23 de J. C. 4- par un de fes afianchis j fevorifé en cela par ZivtStkwr

Uion.l.j7. jj^g ^jg çç Prince & trop amie de Sejan. Ceux d'IUum ayant envoyé un peu trop tard faire compliment à Ti- bère fur cette mort > il leur répondît par cette froide raillerie y qu'il prenoit Mujfi ieMtcct/p de fart à U perte ft% Avaient faite SHe&or,

Drums laifîà deux enfans , iàvotr 1 Tibere-Ntnn , k Julie. Julie fut mariée l'an 20 avec Néron fils aîné dc Germanicus Se fi-ere de Caligula> après la mort duquelcUc remaria avec Rubellius Plautus , dont elle eut un fais, que Ncron fie mourir l'an 62, Meflallne la fit mourif co l'an 4}. Tibère Néron fut déclaré Prince de la jeuneQèr par Caligula , qui Padopta y afin , dit Fhilon , de lui ôier le droit qu'il avoit de partager avec lui l'Empire , &

Cour être entièrement maître de lui & de vie, félon- autorité que le droit Romain donoit aux percs. En éfet il lui ota bien-tôt la vie , lorfiju'il s'y attcndoit le moins. On dit qu'il obligea ce mifèrablc Prince à fedé- fiiirc lui-même > n'étant permis à perfonc de répandre le fang du pctit-fils d'un Empereur. Ainfi quoique Ti- bère préfentât tête> perfonc ne voulut lui accorder la grâce de le tuer , & il finit de propre mam mifè' rable vie l'an 37 de J. C.

Claude Drusus Néron y. frère puîné de l'Émpcrcuï Tibère > n'étoit m moins brave > tit moins habile qu« Im >' mais . beaucoup plus poli , phis humain âc plus honên homme que Tibère. Il étoit a&ble carelïàat > enemi de la dillimulation 1 du vice &: de ta débauche » ami de la vertu , ayant Pâme droite ôc d'une vertu ^ale à cel- le de fa chafte époufe Antonit fille dc M. Antoine le Triumvir. Drufus dona des marques de fon courage en Allemagne y c^ il foumit plufieurs peuples révoltes. 11 défit les Rhetes, aujourd'hui només Grijornsy ôc enfuite

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HISTORIQUES Lh. IV. 5675

^tam Cohful > il vainquit les Cherujjmes &c autres peu- T i b i r t. pies de Germanie , d'oii il eut le furnom de Germa- Nicus. Une mort prématurée caufée par une chute de cheval > qui lui rompit une cuiilè y l'emporta à l'âge de 30 ans, trois ans avant l'Ere vulgaire. Il laiila àTAnto- Mit , de laquelle on a remarqué qu'elle ne cracha ja- mais } CUuâfC Dritftis Gcrm^nicus , TVA. CUude j qui fut Empereur , &: Livi/le mariée à C. Ce/«r petit fils d'Auguile ) puis à Vruftes fils de Tibère. Elle fat complice de la mort de fon fécond mari t pour fe do- ner à Scjan , 8c ce crime ayant été découvert , elle en fut punie l'an 31 âc on la laifTa mourir de faim. Tlbe^ re vouloit lui pardoner à caufe à'Antortia fa mère » mais Dion dit qu'Antonia ne put lui pardoner.

Cl. DfLusus furnomé Germanicus hérita de la valeur & des grandes qualités de ion père , ôc fon mérite j)orta Augufte à lui faire époufcr Agri^ftnt petite lille & à le faire adopter, par Tibère fon oncle. Il fuï crée Conful l'an 1 2 de J. C. & comandoit les troupes en Allemagne , lorfqu'on y aprit la mort d'Augutte. Elles voulurent le proclamer Empereur , mais il Te ré- futa , 6c calma leurs efprits portés à la révolte. Enfuir te ayant batu les énemis > U retourna à Rome , il reçut les honeurs du triomphe. Ayant été crée Conful une féconde fois l'an 18 de J. C. il fut envoyé apaifcr les troubles de l'Orient. Il vainquit le Roi d'Arménie, &c réduifit la Cappadoce en province Romaine, Il mou- rut à Anttoche Fan 20 de J. C, à l'âge de 34 aûs , âc ce ne fut pas fans Ibiwçon de poiibn. On ne doute pas que Tibère jaloux de fon mérite , n'eut été l'auteur de la mort & qu'il ne fc fut lêrvi du miniftere de L. Pi- fon pour lors Gouverneur de Sirie. Il laiflà flx cnâfK NEB.OM fie D&usus les deux aînés furent déclarés avec leur mère énemis par le Sénat , fur de feux crimes

âue leur imputa Tujcrc ; Néron fut relégué dans H)e e Ponce , puis dans celle de Pandataire , il mourut de faim. I)rufus fut enfermé dans une cave du Palais à Rome, oii il mourut l'an j 3 > après avoir mangé la Qqqqij

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«7« GENEALOGIES

T I E E R £, bourre de fon matelas , pour fe prolonger la vie de quelques jours. Leur frère Cmus ÇdiguU f fucceda à; l'Empereur Tibère.

Les trois filles de Germanicus , favoïr , Drufille , Julie & Jgripfine n'imitèrent point la chaflcté de leur mère. L'aînée avoit été mariée l'an jj par Tibère à C>»^»* Longinus Conful , s'abandona à fon frcFe Caligula , qui l'ayant perdue fur la fin de Juillet de l'an 38 en fit une Déene. Dion 1. 59 dit , que krfqu'ellc mourut elle étoit femme de M. Emilim Lepidus , qu'on croit fils de Julie petite fille d'Augufte , & fœur d'Agrippine mère de Caïusy dont il étoit ainfi coufin germain. Les loix de la pudeur n'empêchèrent point ce Lepidus d'avoir un co- merce inccftueux avec les iœurs de Caïus 6c celles de la IHoti.1.59. reconoiflànce pour les bontés de Caïus, qui Taimoit ex- trêmement , & lui avoit permis d'entrer dans les char- ges^ cinq ans avant l'âge prefcric > de conspirer contre Xà. vie de ce Prince. Caius- lui fit trancher la tête l'an 39 , &il condamna en même tems fas deux fœurs /«- lit fie Agriffine , comme coupables d'incefte 6c de mau- vais deneins contre liii , 6c les relégua dans l'île de Pon- ce. L'Empereur Claude , leur oncle , les rapella ; mais MeHatine jaloufe de ce que- ^Ut ne la flatoit pas &l en* iretenoit fouvent Claude en particulier r la fit renvoyer en exil, Ibus prétexte d'adultère , la fit mourir peu après gar un ordre doné fous le nom de Claude. M. Vtnitm mari de Julie , lequel avoir été Conful en l'an 30 , r&- çuc de Claude un lècond Confulat l'an 45 , 6c l'année fuivante, il mourut cmpoifoné par Meflalinej par^- ce qu'il étoit trtsp chafte pour elle,.

Agriffint autre fille de Germanicus, n'étoit pas plus ^^xsz que fes. ToBurs 7 8c quoiqu'elle afeAât de pzu'oî- ue grave 8c févere, elle étoit affés- libérale, de iés fe- . veurs, lorlqu'éiles pouvoicnt fèrvir fon ambition. Elle ne Dion. 61. ^s refufa pas à fon frcre Caligula , 6c elle les prodigua Pallas afranrfïi de l'Empereur Claude , pour le mètre dans lès intérêts; Son naturel étoit fier 6c violent , elk aitnoit l'argent avec paffion. Elle fit mourir Crifpus-PMf- ^nus foa fécond mari, qui avoit été deux fois Conful,

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HISTORIQUES. Liv. IK 677

pour joiiir de la fucceffion qu'il lui laiflbic ; mais elle c a 1 1- étoit moins cruelle &c avare qu'ambitieulè. Lorfqu'elle g u t a. eut engagé l'Empereur Claude fon troifiéme mari a dés- hériter fon propre fils , pour adopter Nenn , qu'elle avoit eu de fon premier mari Domitius Eaobarius 3 elle défit de ce malheureux Empereur qu'elle empoifona avec des champignons , pour mètre ce fils fijr le trône , quoiqu'on lui eut prédit qu'il la feroit mourir, ^ujmperte , repon- dit-elle fur cette prédidlion , que je meure pourvu quilregne^ La prédiction vérifia , Néron qui s'étoit d'abord gou- verné par mère j crut ne pouvoir régnée tant qu'elle vivroit , ôc il la fit poignarder dans fa chambre le i o Juin de l'an 59 de J. C. Agrippine étoit née dans une ville des Ubiens qu'elle agrandit depuis , & quelle fit nomer CoUnU Agrippine , nous l'apellons aujourd'hui Cologne. Cette Princeflc étoit belle , avoit l'elprit déli- cat Se aflés profond.

CaÏus Julius Cesar Germanicus furnomé CALI- I y. GULA , près de Coblents , fut élevé tout petit en L'an jr. Germanie parmi les fotdats , habillé Se chauffé comme de J. C, eux y ce qui lui fit doner le nom de CaliguU * > nom qu'il regarda depuis comme une injure. Il eut auflî dès Suetone fon enfance le nom de Céfar , parce que fon père étoit liv. j. entré dans la maifon des Céfars , lorfqu'ïl fut adopté par Tibère.

Son éducation de foldat au milieu des JFôldats lui ac- quit l'afeéVion des gens de guerre ^ & la mémoire de ion pcre le fit aimer des peuples , mais on ne l'aima qu'autant qu'on ne le conut pas. Il avoit un na- xurcl violent , une légèreté & une inconftance qui tenoit , *^' "^ de l'extravagance , il étoit timide dans le danger & ti> midité le rendoit cruel > lorfqa'il croyoit le poavoir être

impunément.

Il avoit tellement Forcé ion caractère , & fi bien apris Part de diilîmuler à l'école de Tibère > auprès duqud il d^ewa depuis l'âge de 20 ans > qu'on a dit de lui^ que jamais U n'y eut meilleur valet ni plus méchsnt m»itn.

* Les bonnet apdiéet en luia C)%« > étoirnt alors U obanlTuic Jet SotdiiB.

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67Z GENEALOGIES

€aii- Caïus comcnça fon règne par élargir tous les prifo- c u LA. niers j cntr'autrcs Agrippa Roi des Juifs , il rapeûa les exilés ^dona abolition} âc dona à grand mère Atitomah nom d' /iugufte ; mais ceflànt peu après de contraindre , U remplit Rome des iriftes marques de fa cruauté , de fon avarice Se de fon extravagance. U le défit du jeune Ti- bère , fit maflacrer Ptolomée Roi de Mauritanie , obli- gea Macron & fa femme Emmia qui avoient contribué a Ion élévation , à s'ôter eux-mêmes la vie. Il fit aulG périr SiUntts * père de première femme Julien qu'il avoit épouféc fous Tibère j 6c qui mourut en cou- ches. Il avoit voulu le feire acufer par JW/«j Grdci- nus ** homme d'un mérite extraordinaire , qui refuft cette comilfion,

Après avoir abufë de fes deux fœurs Agrippine & Li- .ville» il les profticua honteulèment aux complices fes débauches , puis les envoya en exil > retenant iJw- filU Ion autre fœur dans fon Palais comme femme > & après qu'il l'eut perdue & qu'il en eut fait une Décile, il étoic également dangereux fie de faire quelque réioiiit fance , parce que c'etoit fe réjoiiir de fa mort , 8f de lài- re paroitrc de la triftcflë > parce que s'étoic s'alliger de fa prétendue divinité.

Calpurnius Pilbn l'ayant invité au feftin de fes noces zvcc liviaOre/illm , en fortantde chés lui il fie enmener Orelliilla dans le Palais oïl il l'époufa ; âc la répudia pei4 de jours après,

LollU Paulin»,*** qu'il obligea fon mari C. Memnius Regulttpdt lui céder y fie de s'en dire le père pour la lui

* Silaaus étoiz à'vot na.iCoa illaftre hmnmt »vm^ji ntvtninisftu mm m«- 8c(l'aneTertatare.& ù cftimé .queTi- -' ■-" bere renvoyoit icajaurs ^ lui - mine ceux qui avoient speEl^ àt fej Ordon-

I - ' * Seoe^ue , lir. i. deBmef. cap. it. remiique de ceGnccin us, qu'ayant belbin d'argent, & fef amiî s'empreflànt de lui «n t&ner,Fibîui Peines* luienvoyautte CcaDderamme.flc qu'il ne voulut point la recevoir , i caufe de la mauvaire ré- putation de Peiiicus. Ses amis lui cii fi- rent'det teprochet , Se il leur répondit; vmtitxrvcm pMj$ri[iiftuiusr^td'm

imkt»tU.

*'* Elle étoit petite fille de ce M. Lol- IJBs i qui Augvlle avoit confié le foin de C Ceur fon petit-fils, en l'cavoTant es Orient , te qui t'aquiu mal de cette charge. Pauline voulut depuis époufer l'Empereur Claude aprèi U mort de Me£> fâlinc , mais Agrippine l'^ant Asporté fur elle , la fit condamner i perdre fes grands bienCft â rortit de l'Iulie , * lut fie ôter ta vie l'an 49. la fùi^f icit- Ca de Ibuilegb

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ttlSTORÏ QtJ ES. Liv.lîr. e-j^ éotitx en cette qualité , n'eut pas un fort plus heureux Ca t /- &: ne put captiver le cœur d'un Prince également prompt a v l a^ à devenir amoureux & à cefïèr de l*être. Il la répudia ians en dire la raifon.

Enfin Ctfottie fille d'OrphituS & de Veftili» , fut celle qui fut le captiver ', beauté ui contribua pas tant que la conformité de fcs inclinations avec celles de Caligu- la. L'on croit qu'elle employa d'autres charmes que ceux- de la beauté pour s'en &ire aimer, àc qu'elle lui dona un breuvage qui troubla l'eiprit de ce Prince , & cauia cette fureur qui lui fit faire tant d'extravagances & de cruautés. 11 difoit quelquefois à Cefonie , qu'il la feroit mettre à la torture pour favoir pourquoi il i'aimoit tant> èc affaifonoic fes careflcs de ce doux compliment , je n'ai qit'à dire un mift four faire fauter une /? MU tête.

Non content d'être au-deffus des hommes , il voulut être égal aux Dieux , lors même qu'il Êifoit des aAions qui tenoient moins de l'homme que de la bête. Il vou- lut être regardé adoré comme un Dieu > il afecloit de parler a la ftatue de Jupiter , Se faifoit fèmblant de IVcoutcr ) comme fi ec Dieu lui eut parlé , il l'apeUoic fan frère y ôc invitoit la Lune , quand elle étoit dans fon plein , à venir coucher avec lui. Dans l'idée de divi-^ nité , il fe fit bâtir un Temple dans lequel on lui facri' fioit pour vi^imes les oifeaùx les plus rares. Il y eut des Prêtre» inftitués, entre lefquels Cefonie fut lacrée Prêtrefle , ôc par ta plus folle imagination du monde 9 il en fit Grand Prêtre Ibn cheval Incitatus , lui donant pour collègue fon oncle Claudius. Ce ne fut pas le feut Loneur qu'il lui rendit. II lui dona une maifon mçublée» avec des Oficiers & des domelliques y afin de recevoir ceux qui feroient priés de fa pan à manger chés lui> & afin que le nolHe Incitttus palïEt par tous les degré» d'honeur, il fongea à le faire Conful. Il lui avoit làic faire une écurie ac marbre > une auge d'ivoire 9 des cou« vertures de pourpre.

Ce monf&e fat allàflmé.avec Cefomê & fille par . Chereas Cafi^s le 24 Janviei de l'an 41 de J. C. âgé de 2^ ans.

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V, L'an

é8o GENEALOGIES

C A. 1 1- Sur le bruit de la mort de Caïus fon oncle CLAU- DE s'étoit caché , un des foldats qui couroient pour piller le Palais , l'ayant aperçu derrière une tapiflerie > oc l'ayant reconu > le falua du nom d'Empereur , ti- <le T. c'' ^^^ 1"'*^ n'accepta qu*à la perfuadon d* Agrippa Roi des ^' ' Juifs. Il naquit à Lion 4e i Août de l'an lo avantJ.C. Il fut apellê Tibère Claude Néron Drusus> à mioi on ajouta peu après 'le fumom de Germanicus. Depuis qu'il fut Empereur il prit auill les noms de Ceftr Se a* Augure quoiqu'il ne iut point de la maifon d'Augufte 6c des Cclars , ni par adoption , ni par fa naiflànce.

Julien l'Apoftat le rcprcfente comme un perfbnage (ans a^ton &c fans parole , à moins qu'il n'eut avec lui Pallas Se Narcifle avec Meflfaline. Quelque flupide qu'il fut t il comença fon règne par des aâies de jultice &de modération. Il fit punir les ailafllns de Caligula> ouvrit les priions , rapella les banis , foulagea les Provinces , & rendit les biens ôc la liberté aux inocens. Il fit des gratifications aux foldats > dona des fpeélacles au peu- Suetone , P^^ » abolit la loi Poppea , qui ne permcttoit pas aux liy. j. * lexagenaires de marier. Il défeiidit qu'on lui ren- dit les honeurs extravagans que Caligula avoir exigés. Il aimoit à rendre la juftice , Se le railbit quelquefois avec affés de bon £èns. Entre les iuffemens qu'il rendit, on remarque qu'une femme qui déiavoiioit fon fils t ne pouvant être convaincue , il lui comanda de -l'époulèr , & l'obligea par ce moyen à le recorîoître.

Claude fut d'abord marié avec EmiUa Zepid» fille de Julie,petite fille d'Augufte> il la répudia avant que d'habi* ter avec elle , Zi-vie MetUUint qu'il devoit époufer cn- iîûte mourut le même jour qui étoit deftiné à fes no- ces. Enfin il époufa fous le régne de Tibère TUmtié» UrgalanilU fille de M. Plautins Sivanus Conful en l'an 752 de Rome, ôc petite fille A*UrgHlMni» favorite de l'Impératrice Livie. U l'a répudia à cauiè qu'elle s'é- toit difamée par fes impudicités 6c à cauiè de quelque fijupçon d'homicide. Elle étoit alors enceinte de cinq mois ) Se lorfqu'elle fiit acouchée d'une fiU« , il reltifa de rcconoîtrc l'cnfont , & la fit cxpofcr toute uuë à

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HISTORIQUES, Liv.lV. 68i

la porœ de mère. Drusus , qu'il avoir eu d'elle mou- Clavde. rut peu de jours aj)rès avoir été fiancé avec la fille de Sejan y & cela par un étrange accident > car ayant vou- lu recevoir dans bouche une poire , qu'il avoit jetée en l'air en le joiiant, elle lui entra fi avant dans le go- iicr qu'on ne put l'en retirer.

Elu Fetina, qui prit la place de Plautia, fut mère A'A/jtonie mariée l'an 42 à Cn. fomfie * , à qui Claude rendit le furnom de Magnus^ que Caïus lui avoit ôté Tiltemort, par jaloufie. MelTalinc le rendit criminel aux yeux de Hift. dei Claude, qui lui fit couper la tête l'an 47, ôc remaria tn»p. AntùnU a.vec Co/w. SilU Faufius , père , luïvant Zonare > ■àc MelTaline. C'ell aparament ce Fauftus que Néron fit mourir en l'an 62. Ântonim éprouva elle-même la cruau- té de ce Prince , parce qu'elle ne vouloit pas l'époufèr.

Elia Petina fiât répudiée pour fiiire place àK^i Mejf/t- IfttA fille de P^al. MejfaU Barhatus Sc de Vomitia Lefiis que l'Empereur Claude dona pour femme à App'ms Si- laftus ** l'un des plus illuûres de Rome » âc il le con- "ifideroit comme un de fes amis. Meflaline oubliant la dignité } fa naiflànce y ion devoir &c la modellie natu- jelle à fon fexe , qui furent de trop foibles barrières contre fon naturel impétueux , s'abandona aux plus hon- teux déréglemens , &c y joignant la violence &c la cruau- té , elle fe rendit redoutable aux vertue.ux & aux riches. Suétone. De la Cour oîi elle faifoit manquer d'haleine & de cœur aux plus vigoureux , elle paflbit dans les lieux publicsji 4*où elle fonoit plus fittiguée que fatisfaite. De l'amour de Mnefier joiieur de farces , elle le livra à C. Silim Che- valier Romain, lut fit répudier Inni»SiUn»y & l'épou- publiquement à Rome. Claude qui feul de tout l'Em- pire ignoroit fes déréglemens , fiit inllruît par Narciflc. de ce crime inoiii > oc du danger qu'il couroit , il le

" * Il étoic d'anè^mille trêsilluftre, petite fille il'AQgnfte, 3c qu'il «n avoîc

mais noa pas de Celle du grand Pom- eu L. Junimt Silmiu , fiancé avec Oâavie

fée , fi ce a'eft pat (êmme , oiipar adop- file de Claude , Se M- 3nam SUméui , qui

tion. Car tl éioît fiU de Crtfflus Ftngi , iût Conful l'an 4^ avec Valeiins Afiati-

qui avoit aufli le fanioindc Magnat, cas. Meflaline la belle-iille , le fit fita

" On croît (jue ce Silaaos avoit poui n'avoii pas r^ondu d lc( d^». éjoaSt ca piemiues noces Emili»L*fûUf

Rrrr

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éSz GENEALOGIES"

Claude, prévint & envoya k Tribun Evodius, qui la tua danS' les jardins de Lucullixs , qu'elle avoit- aquis en fiiifant- ' mourir Afiaticus qui les pofledoit.

Quand on vint dire à Claude qu'elle étoir raone , il ne s'informa pas cornent > il demanda à boire ôc continua fon repas làns doner aucune marque de joie ni de trifteflè. Sa nièce Ayifpine lui plut , mais n'ofant * l'époufer >- quelque defir qu'il en eut , L. ViteJlius lui leva ce fcru- pule > & trouva le moyen de l'y obliger par un-Arrêc- du Sénat. Rome devint ainfi l'eîclavc- d'une femme am- bitieufe , impérieufe & fiere , après l'avoir été d'une ira-- pudique. Agrippine prit fur l'clprit de Claude ie- même afcendant que Meflaline , jufque-là qu'elle l'engagea à adopter Néron qa'elle. avoit eu de. ion premier mari,.' au préjudice de BriMrtnicus fon propre fils. La conduite d'Agrippine aracha à Claude quelques paroles de re- pentir, qui lui coûtèrent la vie. Cette méchante femme pour aller au-devant d'un mal qui la menaçoit, fe défit de Claude en l'empoifonant dans un ragoût de cham- pignons qu'il aimoit. II mourut le 1 3 d'OAobre de l'an 54, âgé de 63 ans, en ayant régné 13. Il étoit extrê- mement timide,- & cette timidité venoit de ce qu'on- î*avôit toujours élevé parmi des femmes & des afran- chis, dans la crainte éc dans la terreur de Tibère &c. des Caïus. Son elprit étoit tellement abatu ( dit Tacite Ann. 19. c. 3. ) qa*il a'avoiPni/ettrimem , ni volonté , ai fajfîon y qu'autant que ceux qui étaient auprès de luiy lui ea infpiroient. Il étoit fort fujet aux excès du vin & aux vices qui en font les fuites. Il n'étoit pas tout-à-&it ïàns génie Se {ans quelque lumière d'efprit j il étoit fon bieninftruit dans les Letres Greques & Latines , aimoit l*érudirion. 11 étoit fans avarice. & au-deflTus de l'argent. On le fit Dieu^après mort, furquoi GaUion frerc de Seneque dit alfés plailàment, qu'on l'avoit tiré auGiel

wed'ibonl l«uts confia» germaines , &: 1 lir. .$%. Pouf U permilfion d'tfpoa&i- ^oiqoe dcpuw on lent permît, néân- | les Mfccii «U« fat tèto^a^ ffsNea^ moini lapudeui rendit cet miria^s aC- i va. Sa, Eaici àii derint ^oc le gtind Tlieo- 1 .

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•HISTORIQUES. Liv. TV. 6Si

ravec un croc , comme on traînoit les autres ibpliciés a N e r o

la rivière.

Il laiflà un fils nomé Britannicus , auquel Néron .non content d'avoir enlevé l'Empire , ôta la vie par le

poifonl'an 55 à l'âge de 14 ans. Sa fœur offaviej qm .avoit été mariée l'an 52 avec cet Empereur, fuccomM.

à l'âge de 12 ans le 11 Juin de l'an 62 fous la t\ai- ^e ôc la calomnie de Poppée. Elle avoit été fiancée en J'an 41 à Z. jHnius StUnus, qu'Agrippine rédulflt à le ;tuer au comencement de l'an 4*».

§. VL

D.e 'JTEmfereur NERON-

La famille des Domitiens , dont étoit l'Empereur TahU Keron , a été très célèbre à Rome. Elle fut diftinguée en jfK. deux branches: l'une qui porta le furnom de Cahinus jfut trois fois honorée du Confulat> ôc la première fois rcn l'an 422 de Rome en la perfonne de C. Domititts Cjthinits, L'autre branche , qui eut le furnom à'Enobar- Jus & dont étoit Néron , fut illuftrée par neuf Confulat^ deux triomphes 6c deux Cenfures. Elle .riroit fon origiiie de L. DoMiTius futnomé Ertohardus à caulè qu'il avoit la barbe rouflfe comme de l'airain. Il eut pour fils Cn. DoMiTius Enobardus Conful avec L. Quinctius Flami- Jiius en l'an 562. Tous les décendans par un avantage comun à peu de perfones , parvinrent au Confulat & au Sacerdoce. Mais U femble que ta cruauté & le vice n'y étoient pas moins héréditaires que les honeurs. L'Ora- ;teur Lîcinîus Craflus difoit de Cn. Domitius fon Collè- gue dans la Cenfure l'an 66z , qu'i/ ne f»lloit f/ts s'éta- ntr ^uil eut èarte if Airain 9 fuifqttil mvoit la bouche de firté" U cœur de plomb. Ce Domitius , qiû avoit été Grand Prêtre Se Conml avec L. Caflius Longinus l'an 658 fut père de L. Domitius Enobardus , qui prit le par- .ti de Pompée contre Cefar, & fut tué l'an yoodeRo- ine , étant Conful avec Ap. Claudius Pulcher, De fon "©ariage avec forwjfœur de Caton d'Utique, naquit

Rrrrij

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é84 GENEAL. HISTOK.

NziLON. Cn. DoMiTius Enobardus qui alla trouver Caflïus & Brutus meurtriers de Cefar , & comanda l'armée navale jufqu'à rentière débite de l'on parti; Il fuivit depuis An- toine j qui le fit Conful en l'an 722 avec C. Sofius. Il mourut peu après s'êa:e réconcilié avec Augufte. Son âls L. DoMiTius Enobardus fut Conful avec P. Corn. Scipion I &: merùa les honeurs du triomphe en la guer- re d'Allemagne; mais cruauté, ibn inlbleoce & fon avarice obfcurcirent la gloire de fes vertus. Il époufaAn- tonia féconde fille de M. Antoine & d'OÛavie , & en eut deux filles dont l'une fut mère de Meffaline j fie l'au- tre fe déshonora par fon libertinage ; âc Cn. Domitius. Enobardus^ qui eut tous les vices de les ancêtres fanS' en avoir aucune des bonnes qualités. H époufà- Jgriffi- ne fœur de Caligula» & c'eft de cette fource impure- que fortit ClaudiusDohixius NERON, queTEm- pereur Claude fit fon gendre , adopta, l'an 50 6c dé^ clara fon fuccefleur à rEmpire.

Néron fuccéda à l'âge de 1 6 ans & parut d'abord

2 avoir toutes les qualités d'un, bon Prince. Il embellit Ro^

aTi^C "^^' ^'^ ^^ brigues dans l'éleéHon desMagiftrats,adour ^' ' cit ce qu'il y avoit de feverc dans les loix ,- abolit ce qu'il y avoit de. vicieux dans quelques^coutumes.^ Il do^ na des fpeé^cles de Gladiateurs , à condidbn que per^^ fone n'y feroit tué , âc comme, im jour on lui eut apor- à figner un Arxêt de motZyfl^t Mtx Di^wjr, dit-il, que je ne JUffe foint. écrire.

La crainte de fa mère Agrippine dont coHoiffoit le naturelalticr Se vindicatif, ÔC- la déférence qu'il eut poiff Seneque fon. Précepteur , (ulpendirent pendant cinq ans L'inclination, naturelle qu'il avoit au mal. H- ne put fou- frir plus long-tems l'autorité de l'un Se de l'autre , il chercha à fecoUer le joug. , te après s'être aprivoifé ih- fenfiblement avec le crime ,en fe déguifant. la nuit pour aller voler Ôc piller, dans les rues , il fit périr

E'àh 61, mère, fit empoiibncj Burrhus* qui avoit été fonGou-

4e J. C

* * Afraniuî Burthuï , qui s'^oit figna- Ides foldais , & qui en avoii grand fc».

U daot les armées , comanda ics Gardes | Il n'iftoit pas moins aimé du ptofle J PrétoiicDcs Tous Claude, 5: aptéi lui fous I cauTe de foD erprit tiàe Çs^tiïe , k fxif UeiOD. C'd[ou. ua Jioiiuiic ton cûitué { qn'ayact beaucoup àc Ci^dit xa^nfia

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TAlk XV. <85

ramille des DOMITÏENS Scde l'Empereur NERON,

L.D«uiTitJl Ehobaudu*.

Cm. Do h rr roi CwobausUs Pnem/k'. en fT9- Cffi/U e L. QuinâiDs Fkmioius.

Cn. DouitiUi E mo-b ak vus,'C*n^H'an^9i. arec L.ComcliurLenrnliu;

tf"N. DouirruïEMOBA R DUS, crié fort jeune Pontife l'an iSr. Cmi/W avec Cfanniii» SttaboD l'an 6}x. Ctt^ur avec L. Cedlins Metellas l'an «38.

En. DouTTros Eno» a ku s, Simv*r»mPmtif* ,

C«nfiUavec C. CalGusLonginiisl'aïKfS. CMyi»

avec L. Liciniiu Ciafliis en ««)«

L. DouiTiui'EwoBAttDU!, Prtteitr ea Sicile , Ciff/W avec C. Celius Caldiu , l'an 6tfo. Se tué pat L. Daœaâppusi

ouïti'us Enobakoui, Cmfitlavtc Appius Claudius l'an 700. corobacic i la bataille de Pliarfàle, conue Celâr i ép. Ptreu , iceur de Cacon d'Utile.

C K. Do M I T in s E N o B A K D u ( , fe joignit i SnitUs te Cadius , aprit la défaite desquels il prit le patii d'Ancoine , fiit Qanfid avec C. Sofiiis l'an 7ii, fe ré- concilia avec Augoftc, Acquita Je parti d'Aatoisc.^p.Hi^NtH.

L. Dohi'tiu'sEroba^kdus, Cmifid areC P. CorneliuiScipionI'aa7)S. fit la guêtre en Allenugoe ,& obtint le triomphe. 11 monnit^ l'an 777. fo. JJMùnii ^ fiPe d'Antoine le- Trii^nj Tii & d'Otlavie.

SbmtU , femme Palîîena*- CiiTpus, décriée pat Ces ii- bauchet.&r tu^e par rsoifcteui Claude.

Cn. DoHi tiusEnosa ADUï, Ctaful avec Ant. Vitellfus, puis avec Ml Camilliis Scribonianus, l'anyïî. f l'a» 79}. if. Julie Âgrippiiu,Éi\t deCcimanicur Celâi.

il moniir , éf. i*. M. Valetius Bat- batus MelTala, 1*. G. Appios'jiioiu»' 5ilanns,

V ï. eu Do MIT l'a s NERON, le ij. Décembre l'an j?. de J.G.

EMrBRBUK l'an 14. mort le 11 Jnindel'an «8. leéde jo ans , rcg. i^ant.ép.

".Oâ^vi*, fille de l'Empereur Claude. t°. P^fit Saint, £Ue dn Quelleut Sabinus. ' 3*. 5'rjMiU4Affl^riM,.veuve d'Attkut Vellinu<,que Neion avoit' i^it tuer,p^iiii-

la.p,drcden

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'■6U CEN E AL 0 G I E S

$jiftON. verneur, fit mourir fa première fenvne Oâavie , qrfï avoit répudiée pour époufer Fopféc Sahine * , qu'il ôta à -Othon, il la fit déclarer Augulfe , iSE la tua dejiuis d'uo coup de pié j dans le tems qu'elle étoit .enceinte , parce qu'elle le rallloit fur la paflion qu'il avoit de faire le ■#;ocher > & revenu de fon emportement il en fit une Péeffe , comDfte pour la dédomager de la mon qu'il liù avoit caufée. Il avança les jours de la tante Pomiria pour avoir la joiiifliince de fes belles terres. Il fit jempoifoner Pailas pour s'emparer des richeflês immenfes de cet afran- .chi , fie mourir Antonie fur une faufle accufation , pour avoir refufé de fe marier avec un Prince , qui avoit -fi fort maltraité fes deux premières femmes. L. Junius SU Unus Tar^itatas jugé digne de l'Empire par fes belles qua.- lités » RjtbtUius FUutttSi L. Anttftius Vents fon beau-pere, F. Fatus Thrafea le plus homme d'boneur qui fut dans ile Sénat, furent les mallieureufes vi(5limes de la fureur ^e ce Princcqui après avoir fait fentir fon inhumani- té aux -citoyens de Rome , l'exerça contre Rome mê- me. Il fit mètre un jour le feu aux quatre coins de la ville , Se pendant l'incendie , qui dura fept jours , il prc- jnoit pL^ur à déclamer des vers qu'il avoit faits fur I^m- brafement de Troye. La conlpiration qu'il découvrit for- mée contre lui par Pifon , coûta la vie à quantité de perfonnes, cntr'autres za Poétç^ Lucam ** qui y étoit entré , & fervit de pr^texce au tiran pour faire périr le Philciaphp Sene^ue *** fon Précepteur , AtticusV'efiir

Neton; il en ■fcit.artc ,»W* i'àfriti f oflible. Jl étoit encore le temede des maux publics , en retenant les mauTaifia ÎDclinations de ce Prince , i qui il parloit ivec une enciere franchile. On remarque de lui , qu'ayant dit l'on feniinieni Tur une a&itc , 8: Néron lui en parlant une ■féconde fois , comme pour le faite chan- ger d'avis , il luifit cww^éponfc , quémà fM dit tout Cl qiMJt ath , il ffi itMlili J* m'tnrefarhr. Dion , li». «i- Tac. Ann. .14. C. ïi Titlemont ,hift. desEmp. '* Poppie Sabine ^toîi fille d'une au. tte Popgée & de Scipion, que Meffaline .fit mourir l'an 47. Si elle éioit belle . il £iu( suffi coavenir qu'elle avoit un foin

extraordinaire de fa beauté. Elle (aifoit nourrir avec foin cinq cens jnclTcs (rai- cbemenc délivrées, dans le lait dcl<]uelkt elle fe baignoit.

*■ M. Anqxu(Lucain,'ficélArepaTl> Pharfale , étoit neveu de 5meqae , fils de fon frère L. Annanis Melaft deCaïa Aci- lia. Il entra dans la coufpiiarion de Pi- fon : piqu.é , dir Tacite , jïiw. 1 1 . «.4*. de ce que Néron, pat une baffe jaloufie, s'opolott i (a réputation de fes ven , te l'cmpSchoiidelespablier,

*■* L. Annzus Seneqite , Pbilolôplie Scoïcieii .étoit à Cotdoue ven l'ao 13. de J. C. te étoit flii de Seneqne l'Orateur te d'une Dame Elpagnole ucun^e £^m.

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fifStORIQUES, ï.iv:iv: B%7

msy dont il vouloir avoir la SQmnx Stutili» Meffatine * NcKom- qu'U époufa enfuitc , 6c enfin ceux que leurs richefles , ou leur mérite rendoiem l'objet de (a haine.

Une conduite fi tiranique fit révolter les Provinces. Vindex qui gouvcrnoit la hauie Celtique fut le ppcmier qui fe déclara contre Néron. Galbt^ qui comanaoit une armée en Efpagne , &c Othon Gouverneur de la Lufita- niel'imitcrem. Se leur exemple fut fuivi dos Romains. Galba fut proclamé Empereur, & le Sénat qui aprouva cette élcéticm, déclara Néron énemi de la Républiquey êc le c<mdamna à la mort , -qu'il r& doiia lui-même le 3 ou le 1 ï de Juin de l'an 6%.- Ainfi périt à l'âge de 30 ans ce monilre exécrable amphibie entre l'homme' A& la bête } pour me fervir de l'exprelHoa d& Gratian^

§, VII.

J>e lEnf^mur G ALÉA.

SÊiïGiusSuLftnus GALBA écoit du côté de fonpere Y\t d'une plus anciénes ^ des p-lus illuftres fertiillw-de j^,, gj Romc>-qui étoit celle des S"»/^!»; honorée plufiéurs fois de J. C.- du ConUilat. Il tiroit néanmmas encore plus de gloire d'itr& décendu par fa mcre de % Lursttus CAtuhts €i$- fitoUnits y- 'qui ftvoit été fort-eftimé par fes-bones quali- tés dU'tems de Qderon. Mur/imm AchMcu fa petite, fille décenduë de L. Mummius > qui avoir pris Corïntîkcj^étoit ùk mère.. - 1

Galba fut adopté par Livi< Ocellina fa belle-'mrrc > «pu étoit iert riche jÔc- prit à caufe <d^e le nom dd

T»ble XVI.

Suétone.' Plut..

Agrippine devcBUë femme <îe l'Empe- lÉpr Claude le rapella de fîlc de Corfe , o* il avoit ^té eniW , & le choific pour Précepteur de Ton fils Néron , à qui la ■wtiva devint odieoTe. Ce Prince . pour s'en lUI^ire , piit le pr^teiCe qu'il avoic £& la contnration de Pifon ; il lui laifTa par grâce le choix du eemt de mort , &c Se- aei]ueféfi[ ouvrir les veines le ou i; Avril dcl'an tff. Pendant fcs derniers mo- mas il s'emctiut avec fes amis , doot il

li^ha d'attfter les laràies. Sa femme Tm- liât , fe fit aufli ouvrit les veines avec lui ; Néron qui l'aimoit , dépêcha un ordre de lui fauver la vie. On lui banda lëa plaies , & elle vécut encore quelques an- nées , mais toujours pâle & Unguillante. * Siatilia Meffaline , étoit petite fille de StatiliusTauru$,qai lôus'Angufte eu l'honeur du triomphe & du Confular. - Elle faifoit beaucoup de bruit i Rome par ù bcaïué , foa elprit ft-^fichdl&t.

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^8S GENEAtOG. HISTOR.

<S A 1 a A. de L. ti'vius OeelU qu'il femble n'avoir pas gvdé Iofls> téms. tivie femme d'Augwftcj dont il «oit parent ,lç ÊivoriÊi beaucoup tant qu'elle vécut , de forte qu'il fut admis aux dignités avant l'âge. Après avoir été un an Préteur , il gouverna un an PAquitaine , fut Conful or. dinaire en l'an 33 Ôc en 39 Caxus lui dona le coman- demenc des armées en Germanie » il s'aquit de I4

, réputaùon j tant par les armes que par Ion çxafïitjide à maintenir la difcipline militaire.

Il ref^fa l'Empire après la mort de Caïus , ce qui le fit eftimer $c aimer de Claude , iqui l'envoya Frocon- ful çn Afrique^ Au retour il eut les çrnemens du triom* phe » èc vécut en particulier hors de Rome jufqu'à que Néron l'çnvoya l'an 60 gouverner la Tarraconoj. fe , oïl il fiit falué Empereur , & reconu par le Sénat, Il déclara Cefar & fon fucceflçur L. Pifo^n Frugi Litinis- nus décendu de Craffus &c de Pompée. Othon piqué de cette adoption , profita dp mécontçntenjent des troupes aufquelles Galba avoit refufé les largefïès promifès en Ion çom,difaçty»'^ çhoiji^oitfesJoldMts ,mMis qu'il tte iesMchtttit fAs , & le fit aflàiiîner avec Pifon par les Prétoriens , ayant régné 7 mois & 7 jo^irs depuis la mort djc Néron. Galba, dit Xacite Hjft, L. i . parut plus grand qu'un honynç privé tanf qu'il étoitpri 6c: tout le monde l'aufoit j ugé digne de j rEnnpii:e, s'il n'avoif jamais ^té Empereur, Il étpit d'un cC-

, prit inpdiocrie , plutôt ians vices quji parjifïènt, qu'efti- ■' , j ' mable par auçui>€ gr^ndç qualité. U p'étpit pas ambi- tieux , mais il ne négligea pas ik réputation j ménager fie fon bien $c ayare dp celui du pt^blic lorsqu'il l'eut en fa difpofitipn) bon n^îdpre 6c bon ami , ^ tropb(» envers les méclûns.

Tshle XVI

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Famille de l'Empereur GALBA.

SSKSIUS Sut»

p. s 11 L r I T I u s G A L b'a , Cfnjiil «vec C. Falvius , l'an de Rome 54]. & en iT^ envoyé concie Philippe Roi de Macédoine.

Edile , puis rmt^t l'an ;ii. mon l'an f^. P. Clodius l'an j j<.

CSupitiqsGaiba Gtmi^ POT»i/f , fubrogé à Semptoniiu Tuditanus en f73. Pnimr ta 583.

p. SuiriTtus G&ia*.

E R, o. S u L r. G A i B A ,. Trik Milit. lôu» £milius Paulus contre Perfôe.

Siiia. SulpttiusGalba, Vrétinr en Lufitanie , CDifulivec L. Aorelius Cotta l'an tf 10. de Rome.

C. SUL p. G AL B A ,lcpte du Cdlleec des Poniifrs , ép.. Lirinit , ïlle de P. Licinius CtalTus Muiianus.

Lx A , Cmyîtfavec M. Auc.Scauint.

C SuL riTta)

C. SULPITIDS

Galba , qui eut fon oDcIe poui ruteut.

p. S u L p. G A L B A , demanda

le Confulat avec Ciccion

& ne l'obtint pas.

Seko. SnLp. Galba, Lieutenant de Celâr dans leiGaules , ayant été Préteur en £99- il un des conjurez contre Celu , 6c fiii ptolctit.

5bild. SULP. G A LB A ,~Pr/tMr«bontiiieraTaoL

C. Suip. Galba, Cm/iU avec D. Haierios Agrippa Pan 77(.

SuLFirius Galba, fe fit ■nouiir ayant confbmmé tout lÔD biep.

VII. SBB.011TS StJLPiTtOs GALBA, le 14 Décembre l'an 749. de Rome , Eupirbuh, l'an «8. de 3. C. aflalGué le 1 f Janvier l'an 69. Agé de 70 ans , reg. i an 11 joues , ép. EmilMLtfùU , tante de Neton.

S K a. S u L p.

C. Sdlpitius

mores avant l'élévation ^c leur peie.

L.CaLP. Plt^NLl£IHIANtIS,del3

famille des Craflus, paflâpar adoption dans celle des PiTon.puis dans celle des Sulpicicns , & Jbt tué par Oihon.

sfcc

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6^0 GENEAL. HISTOR*

O T » 0 N.

§. VIII.

J)e t Empereur ,QT H ON,

y.j- M. Salvius OTHON,qui ne s*étoit acquis Icsbo-

' nes grâces de Néron que par iès cftminelles complai-

fances pour ce Prince , employa pour fe faire Empe-

TahU ^^"' l'argent des Provinces qu'il avoir pillées. Il étoit (ord

JCVIl, *^'uric famille anciene ôcdes plus conudérables de laTof-

cane , mais qu'on ne dit point avoir eu de Sénateurs juf-

qu'auffrand-pere de celui-ci,Son père L.Othon futConful

ious libère & très confidéré fous Claude, qui le mit au

rang des Patriciens.

Trois mois après fon élévatîoib l'armée deVitellius, que l'Allemagne & les Gaules avoient proclamé Empereur , étant entrée en Italie , Othon marcha pour la combatte, &. ayant été défeit il tua, difant, qu'il ne vouloit pas expofcr davantage pour lui feuJ la vie de tant de braves gens , dc- forte qu'il répara en quelque forte j par une mort glorieu- fc une vie infâme : ce qui dona lieu a ce Pentamètre : Hoc HMtm feeit nobiU , quod periit.

§. IX.

De fEmpereurVlTELLIVS.

La famille de Vitellius ell peu conue , Ôc l'on doute fort de fonorigine. Ceux qui ontvoulu qu'elle fut iUuftre,la font fortir de Faunus Roi des Morigènes & de P'itelli» , que - l'on reveroit en beaucoup d'endroits comme une Déeffe,& ajoutent que leurs décendans paflereht à Rome j ils furent mis au rang, des Patriciens; d'autres affurentquc cène femille fbrtoit d'un afranchi , qui , félon Caflius Se- verus , étoit làvetier , dont le petit fils P. Vitellius fut iàii Chevalier Romain , At^ujle même l'honora de l'in- tendance de fes afaires. Celui-ci eut quatre enfans , Ao- Lus, QuiNTUS , Publics &Lucius. Le premier mourut dans le Confulat qu'il exerçoit avec Domitius père de

Néron

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T^k XVlt «o,

Famille des Empereurs OTHON & VITELLIUS.

^. Saltiui Othon, Chevalier Romain > Q^Vitelieus, OdcAciu de

tait Sénateur par la faveur de Livie. Cefu Augure.

L. Salvius Othon, Pr»c«»fid d'Afrique,

mis au nombre des Pacriciens pat Tibère ,

ep. .^Ihia TtTtJiri».

Vin M.SALVIUS OTHON, le 5«i;' 18 Avril l'anal de Titk ]. C. GMreK,iUK l'an 69. fe rue le 90 jour de

Ton legae, le CocciiuS) j( ou i7d'A- tuépaiDomi' vTH,ép.SMim« tien. P^ù , (]ue T<IeroD lui enleva.

L.Sa

Silv. . piomife à Dru fus , fils de Ceimanicut.

P. V iT E 1, 1 1 u ï , Chevalier Romain, te Prociueur d'AuguAc.

A. Virutius, L. ViTELLius, Q^u r n t U ï célèbre par la homme in- &

fomptuofîti de iSme , rfp. Puaiiirs

Ta table t l'an S*xtitUPfUs. Vitailius. 34- de ]. C. dans le Confiil».

IX. A. VITELLIUS L. Viniiiuï ^uEMPBB.iaiik'i.JanT. CM^l'an4S. pé~ 69. iSiff. 10 Décembre lit avec fbn ftere,

fuivant , âgé de T4 ans , ép. TrimûL

teg. I an moins 10 iours; ég. 1°. PttToait , L'.GtUiriM FumUmL

A-ViTiÙBi Pbtro- L. ViTBtiios, étoït

Mius,éioit borgne. biigue , & fiit tu^ avec

& fut tué par fon fou petc. père.

TaiU XVIIT. Famille des Empereurs VESPASIEN, TITE & DOMITIEN.

T. Flavius Pbtkonius. T. Flavius. Receveur de la Doiiane , ép. ftffaJlM Vtlia , fille de Velpafius Pollion.

T. Flavius Sabinus,

t ven le 1 9 Décemb. de l'an

€9. lous Vitcllius.

X T. Flav. Sabinus VESPASIEN, le 17 Nov. de l'an 9 de J. C. EuriKiuK l'an tfi>. t '^■♦JuioTS. âgé de 70 ans, reg.io. ép. Flmjia DemuiUtt , fille de Flavius Liberalis,

f.FLAviu» T-Flaviu* XI.TITEVBSfASiBN, Xri.Fi.DOMITIEN, FltKa

' le jo Décemb. l'an le a40étl'aii {i de DomailU; J. C. Em renEUR l'an Si.afTaflîné 18 Sept. /*>^^^ 5<. âgé de 44 ans, reg. Samtî^v 15 ans , ép.Dotmii* DcmUiUe, Longm», fille deDo- Martyre, miiius Coibukio, ré- pudiée Bc rcprite.

tué l'an 9S-

tué par Do-

par Domitien Ion coutlo.

m j tien , ép.

JulitSuhàu.

fiJe de Tite.

rx^A-^^

^^A.^

Flavius Flavius

T.Flavius,

A uni- Lnxu-

qui fat

LIANIIS , RIUS ,

deux Ibis

dont adopté

e».M

Domi- par

tille Doml-

tefefa tien.

l'allUnce.

40. Exrei^EUK fie Sept, l'an Si. âgé de 41 ani, reg. x ans , ép. 1°. ^ rricMt fille dcTertulIe, Pré- fet du Prétoire, Che- valier Rom. l'.AiiW- FWi/M ou Fwr- nillM , répudiée.

%. JuUe Sshhu , femme de T. FI. Sabinus , k concu- bine de Cou onde Dommen.

Ssssij

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6^2 G EN E ALO GIES

ViTiiinTs Ncron, & Quintus fut obligé de fe retirer, quand Ti- bère ôta du nombre des Sénateurs , ceux qui n'ètoint pas dignes d'être de ce corps. Publius acufé d'avoir cfcrt le trefor public pour l'exécution de quelque entreprife con- tre l'Etat } fe coupa les veines , fous le règne du- même Empereur, & Lucius mourut de paralyue après avoir été trois fois Conful. Il fut en grande confideration au- près de Tibère , de Caligula &c de Claude. Ce dernier Empereur , qui l'avoit eu pour Collègue dans charge de Cenlèur , l'établit Gouverneur de tout l'Empire quand il fit un voyage en Angleterre. Il étoit brave > adroit & " hardi, mais- U grand flateur, qu'il n'eut pas de home

d'adorer Caliguk. De Sextilia , qui- étoit une Dame fort confiderable, il eut deux enfens, fçavoir, Aulus & Lu- cius- , qui furent tous deux Confuls en Tan 4^ ,,ôc il e-ut la conJolation de les voir en charge.. I X, Aulus VITELLIUS euttouslesvicesdefon perefc An^p. n'en eut pas la valeur, il ne fe rendit agréable àCaligula, à Claude Ôc à Néron que par fes crimes , qui furent les degrés par kfquels il monta aux dignités- U fur honoré du Sacerdoce , fut Proconful en Aûe , &c enfuite Edil». Dans cette dernière charge , il déroba les orncmens & les dons des Temples. Il eut de Galba le gouvernement de la baffe Germanie , ou il fut falué Empereur par les ibldats. U aprit dans la Gaule la viAoire de Pebriac , & la mort d'Ôfhon , Se fe rendit â Rome ,où abandbnant le loin des afaires à fes afranchis , il fe livra tout entier à ics plaifirs , dont les plus grands étoient ceux de la table: qui vouloit être de fès amis n'avoit qu'à lui faire faire bonne chère. Son fi^ere L. Vitellîus lui fit un jour fer- vir deux mille poiffons & fcpt mille oifeaux ; mais un plat lèul que fit faire cet. inaigne Empereur 1 dans un repas qu'il dona y coûta plus que tout le feftin de ion

frère. Aufll dépenfa t'il quinze millions d'or- en neuf mois.

Pendant que la bonne chère Se la cruauté ocupoient Vitellius , les armées de Germanie fe fouleverent ; celles de Sirie Se d'Orient prêtèrent ferment à Veffafie» , && AmoniHS Frmtts qui avoit de$ troupes confidérables en

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HISTORIQUES. Li'v- IV. 6^^ Italie, fe déclara pour lui. VitcUius auffi lâche qu'il Vitbhiui étoit gourmand , ofrit de fc démetre de l'Empire ; mais pendant qu'on atendoit l'exécution du Traité , lès fol- dats ayant maflàcré Sabinus Gouverneur de Rome &: frère de Vefpafien , & afliégé le Capitule , Antonius in- vité par le Sénat , entra dans Rome , le peuple s'é- tant laifi de Vitellius , qui s-'étoit caché , lui déchira fes habits , lui mit une corde au cou y le traîna par toute la ville & l'ayant étranglé ,jetta fon corps dans le Tibre; Son frère L. Vitellius,& fon neveu de même nom, furent làcrifiés au repos public. Ce dernier étoit bè- gue , & étoit fils de la féconde femme de Viteiliua. La première étoit Petronie que VitcUus répudia , puis fit mou- rir Corn. DolabelUjà qui elle s'étoit remariée. Il en a voit <u un fils , furnomé Petronms y hoïw^t de naiflance j qu'il fit empoifoner , pour avoir le bien que fa mère \xi\ avoit doné. Il laifla une fille que Vefpafien maria..

§. X.

ï>es EmfeHHfs VESFASlENr riTE é" JX^MITlEN,-

T.Flavius Sabinus VESPASIEN,n?eut rien X. dans fa race paternelle que de bas. Son ayeul T. Flav. An tfj. Fetronius , qui étoic de Rieti > fut Capitaine d'une com- pagnie dans le parti de Pompée, & ayant depuis obte- Tabk BU fon pardon de Jule Cefar, il n'eut d'autres emplois XVIII.. que d'être comis au recouvrement des deniers publics, p. fiju «mploi dans lequel il conferva la réputation d'honêta homme. Son fils T. Flavius , furnomé Sabinus , fut par- Suetoocr rifan en- Afie , & mêla depuis de prêter fon argent à ufiire dans le pais desSuiflès il mourut. Il avoit épou- Vefpafia-FoUa fille d'un Maréchal de camp 6c fteur

d'un Sénateur , dont il eut T. Fla. Sabinus , ôc Ves-' ' PASiEN qui fut Empereur. L'aîné le 'fit d'abord recevoir dans le Sénat , s'aquita avec honeur de plufieurs em- plois & après avoir été 1 2- ans Préfet de Rome , il fut tué pas les £bldats de Vitellius vers le 19 Décembre de: fan 6^r

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fi^4 GENEALOGIES

V E ï p A- Son frerc fut obligé par mère d'entrer contre Jbo SIEN. inclination dans le Sénat. Il y exerça divers emplois cane I de l'épée qucde>la robe. Il fut Colonel d'une légion en

Angleterre en l'an 43 , Conful durant les deux derniers mois de Pan 5 1 6c ProconfuI d'Afrique fous Néron. U s'étoit aquis de la réputation dans la guerre que Clau- de fit aux Anglois en l'an 43 > ce qui lui fit doncr les ornemens du triomphe. La guerre de Judée dont ilfiit chargé , augmenta ik réputation > & comme il n'étoit pas moins aimé qu'eftimé des foldats, il fut falué Em- pereur à Alexandrie le premier Juillet de l'an 69 , 6c in- formé de la viAoire de -Crémone qu'Antonius avoit remportée fur Vitellius , reconu par tout , il quita l'Orient & vint à Rome , il fut reçu avec joie. Il y triompha l'an 70 avec fon fils Tite après la pruè de JeruCJera j d'où Tite emmena 97 mille Juift prifoniers. Velpafien éne- mi du fang , aum bien que ae la pompe âc de la vaine gloire , gouverna dix ans avec autant de douceur que d'équité , ce que l'on n'ofoit atendre d'un Prince qui avoit paru flater Caïus d'une manière baffe &c peu di- gne d'un homme de cœur. Il ne paroillbit Empereur que par le foin qu'il prenoit des afaires , dans tout le refte il s'égaloit atix autres j & vivoit comme un ûm- ple particulier. X I, Son fils TITE Vespasien, qui lui fucceda ^ fiit en

An 79. même tems le plus beau 6c le meilleur Prince qui fut jamais. Il fiit élevé à la Cour de Claude 6c de Néron avec Germanicus. U porta d'abord les armes en qua- lité de Tribun dans la Germanie &c dans l'Angleterre > il fut Quellèur , puis Colonel d'une légion 6c Tuivît en cette qualité fon père dans la guerre qu'il fit aux Juifs. Il y fignala fon courage , comme le dit Jofeph, 6c fut chargé du foin de continuer la guerre > laquelle étant achevée par la prifc de Jerulklem, il vint à Rome, ou il fut reçu en trioraphel Son pcre lui dona la qualité de Ce/kr 6c le fit Préfet du Prétoire. Il dona Jieu de crain- dre > avant qu'il montât fur le trône , qu'il ne fut cruel Se débauché ; mais le jour de fon élévation à l'Empire fut le terme de toutes fès débauches Ôc de fon amour

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HISTORIQUES. Z/V./K €9^

Sour Bérénice, fœur d'Âgrippa Roi des Juifs jq^ui s*étoit Domitiem: atée qu'il l'époufcroit , mais il la renvoya enlevelir fes charmes en Judée , & ne s'ocupa que du foin de l'Em- pire. Ce Prince, qu'on furnoma à jufte titre les déliées du genre humai», ôc qui rcgardoit comme perdus les jours qu'il avoit pafTés fans faire du bien à perfone > avoit pour maximC) qu'il ne faut jamais que perfbne forte trille d'a- vec fon Prince. Deux Patriciens ayant confpiré contre tui> ils furent condamnés par le Sénat, cependant Tite le contenta de les avertir de quiter, un deflein fi mal- heureux & fi inutile , puifque la fouveraineté dépend d'une puifïànce fuperieure a celle des hommes , Ôc le même jour il les Et manger à fa table. Tite qui devolt ne jamais mourir , ne régna que deux ans ôc quelques mois y ôc mourut âgé de 41 ans le 12 Septembre de l'an 8 1 . H laiflà de Mareia Fuhia ou FumilU fécon- de femme ,qu*ilrepudia n'étant que particulicrj^/^iV j"*»- binehtWt y mais galante. Elle fut mariée avec fon coufin Flav^ahift qucDomitien fît tuer ,parce que le Hérault vou- iant le proclamer devant le peuple , Conful défigné , s'étoit trompé , & au lieu de Conful l'avoit proclamé Empereur. Julie Sabine livra, à fon oncle Domitien , & mourut d'un remède qu'elle avoit pris pour faire éva- nouir une grofTefïè , qui étoit un reproche de fon in- famie.

Fl. domitien , qui avoit été déclaré Cefar par les x I ï. foldats le jour que Vitellius fiit tué , Ôc avoit gouverné ^^ g,,' pluileurs mois jufqu'à l'arivée de fon père , fembla n'a- voir fuccedé à fon frère y que pour le faire regreter da- vantage. Son avarice d'acord avec fa cruauté le porta à d'hor&lcs profcriptions parmi les plus riches Citoyens , & fon orgueil alL jufqu'à fc &ire élever des Temples 6c dreiïèr des Autels ôc des fbtues d'or, ^ifant apel- ler Seigneur Se Dieu. Les Daces * peuples de la Pan-

■k Les Daces àoient des {>euples for- naireraenc les pies quand on Ce couche ,

cis du fang des Getes , Ctâvint Juftin liv. & i feivir leurs femmes, jufqaU ce qu'ils

3i_ qui taporce qu'Orole , un de leuis eulTent éfkcé par des aâions glorieufes

RoU , poui les punir d'avoir lâcliement la hoote de leuc défaite.

combafu contie les Baftarnes , les con- Ils ont paΎ pour les plut belliqueux

damiu imnielaccEcoil'oD metoidi- de tous les. barbues , nt>n-rculeaicnc

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€9^ G EN E AL. HISTOR.

T K. A j A H. nonie ayant rompu l'alliance qu'ils avoient avec lef autres Empereurs , Domitien envoya contre eux fcs Gé- L'an S7. neraux qui eurent de mauvais fuccès.Une grande viffloi-^ rc que Julien- l'un d'eux remporta fur ces peuples , ren- dit Domitien fi fier , qu'il refufà à Décébale Roi des Daces la paix qu'il lui Ht 'demander ; mais au lieu de continuer à les preffçr , il marcha contre les Marcomans

_. 1 ,]> ^ les Quades, Ôcen ayant été défait , il devint auffi ion. . . jgj,j^ç jjjj^j l'adverfité qu'il avoit été infolent dans la vic- toire ) Se fit avec Décébale une paix honteulè j puifqu'il s'engagea à lui fournir tous les ans une certaine fommej, jufqu'à Trajan , qui laffa de ce tribut.

Doniitien fut aiTaillné le 18 Septembre de l'an ^6 dans fa. chambre y fon ocupation la plus ordinaire étoit d'enfiler des mouches avec un poinçon. Il étoit âgé de 44 ans , dont il en avoit régné 1 5.

§. XI.

De tEvtfmur N£R VA. -

XIII. L'Em pereur M. C o c c e i u s NERVA étoit originu- L'an 06. *^ ^^ Crète par (es ancêtres , mais à Narni dans , l'Orabrie. Il fut le premier Empereur qui ne fut pas Ro- V / V '"^^^ **" Italien d'origine. Sa famille étoit illuftre , fon ■^ père , fon ayeul & Ion bifayeul avoient été Confuls.

^ . M. Cocceius Nervtt Conful en l'an 24 de J. C. avoit été cé- Viâor l^bre par fa fience dans le droit , Se par le crédit qu'il -s'étoit confèrvé fous Tibère, Nerva fut lui-même Con- Dion. 1.67, jC^j en 7 1 avec Vefpafien & en 9 1 avec Domitien qui en 94 l'exila , parce qu'il craignoit un homme fage. Tacite , Nerva élevé a l'Empire , fit voir , contre ce qui avoir Vie d'A- paru jufqu'àlors , que la puiflance fouveraine d'un mo- grippa,c,j. jiarque Ôc la liberté des peuples ne font pas incompa- tibles l'une avec l'autre. Les Romains crurent fous lui

readoit aullî prompts i s'erpor<ic j tom les plus grands dangers , cju'j entrepren- dre UQ voyage. Oa cioit qu'ils tcaeicac ce qui fait aujourd'hui la Moldavie , la Valachiefic U TraoËlranie.

TAbU XIX.

parce qu'ils avoient beaucoup de cœur Se le corps extrÈmement robiifte,miis encore patce qu'ils ne legaidoient pas la nioit comme la fin de leur vie , mais comme un padage i jaae nouvelle , ce qui 4es

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TMt XIX.

NERVA,

Famille des Empereurs TRAJAN

O C C SI U S

Nbkva , Canfla l'an XI. de J. C. wec M. Vibiuï Rufiaus, j-I'an jj.

U.CocciiusNanrA,

fille de Popiliiu Lenatiu,

_ _ . XIV.M.Uipioï XIII.M.Coccuuf TRAJAN. b^ i NERVA , n< le 17 Kaliçale 18 Sepi Maw de l'ao jt, J.i*t.-. -

EMFBBjun.ran9C. t le 17 Janvier 98. agi de «ï mois 10 jouis, reg. I an 4 m. 8c 51 JOUIS.

AxKiUi Antonimi» CmfiU l'an €9. if. B»j4iui PrealU.

^97 ADRIEN.

LissMAaiiLiN.

premier Senaceui de cette famille.

P.Et iDi", é».

VIfi* , fcEui de

Tiajan.

p. Eli ui Adriih,

dit

eut le titre

A-AngHSt , teût Adrum /«iJe ^^iî^V

^p-un fterc Tciï l'an loa petite nièce d'AniaFa. de tiajan.

L. Aur. AmnidiCijomiui CouHODUt V«RUï ELitrs> adopta par Adtien l'an jj. fait Ctjm, l'an jif. Ctnftà l'an 17. f le piemtei Décembre de l'an 38 ^p. DamiAi LKtdU , fille de Negri- nui qu'Adrien avait faii mouiii en l'an 1 1>. .

Fuscuj

Îu'Adtien t mourir l'an ijtf, i l'âge de

XVII. t. CilONiUSCoHuoDtTs VBRUS, .ai le 1 f . Décembre de l'an 1 30. adopta par T. An- tonin le if Février ijS.^Mgiyî* en i£i. EuriRiuR l'an 1(3. avec M. Auiele f l'an itf^. ép. LiuMt, fille de M. Anrele fon collègue.

C«;«i/,fianc& l'an ijyj

arec M. Anrele pat

Adrien,

Tttt

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.6^$ GENEALOGIES

Trajah. avoir recouvré leur liberté 6c joiiir du fiéclc d'or. H rapella les exilés j rendit les biens confirqués par Domi- tien , diminua les impôts , & vendit pour fubvcnir aux dé- penfès , fes meubles 6c fît vaiflèlle. Se voyant menacé par les Prétoriens qui aimoient Domitien à caufe de fès

ErodigaHtés > il adopta Tr^jan , lui dona dans le Sénat L qualité de Cef^r Se le ncMn de Germttnieus. Ce fut la dernière adtion de ce bon Prince qui ne régna que i6 mois de 8 ou 9 jours , 6c mourut âgé de près de 66 ans k 27 Janvier de l'an 98.

§. XII.

De ÏEmfereur THMAN.

XI y. ^' Ulpius TRAJAN originaire d'Efpagnc & nitif An 08.* ^^ ^ ^^^ d'Italicay près de Scvillc, étoit d'une famille plus anciene qu'illuftre. Son père qui avoit été Conful 6c avoit reçu les ornemcns du triomphe, fut mis au nombre des Patriciens par Vefpafien, On a lieu de cr<M- re que c'eft ce Trajanj Colonel d'une légion > qui fe Dion. 1.67. fignala dans la guerre contre les Juift. Trajan fiit nou- ri aux exercices de la guerre , 6c étoit encore fort jeu- ne lorfqu'il s'aquit de h réputation du côté de l'Eufra- te.ïl fut Préteur avantl'an 8(5,ÔcConful ordinaire en 91, Domitien l'envoya en Germaiiie il gagna l'afedtoon des peuples , fans s'en prévaloir contre fon Maître. En 97 Nerva l'adopta puialiquement 6c lui dona la quali- té de Ceiàry puis le titre d'Empereur > fans confiaerer autre chofe que fon mérite. Pline, Jamais homme n'çut plu5 que Trajan tout ce qui

peur faire un grand Prince. ^ étoit grand , bienfait , robufte, majeilueux, bon hommç de guerre , vigilant, inËitigable , aimoit fes foldats « favoi't leurs belfes ac- tions , 6c ne Bumquoit jamais de les en loiier 6c de les , . en iécompen£êr. Il fe rendit encore plus admirabk par ^ bonté 6c modération dans la paix , que par Ton courage 6c valeur dans la guerre. H étoit limple , Dioii.1.68. ouven , fans déguifement, fans défiance^ généreux^

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HISTORIQUES. Liv.IV, ^n

mag^fique , ami du mérite; il étoit afàble > perfuadé Trajan. qu'un Souverain n'a point à craindre de s'avilir , ôc qu'il ne put s'élever qu'en s'abaiflknc par fa IxHité. Il aimoit Tes amis Sx. vivoit avec eux dans une familiarité 8c une liberté entière , fe rabaiflant à tous les devoirs comuns de l'amitié. On lui reproche d'avoir doné dans des excès de vin ; &: Dion ne loue pas fa chafteté j comme Pline.

Il alla l'an loo de J. C. feire guerre aux Daces> L'an loo, te après la défeite de Décébale leur Roi , qui fe tua de défefpoir., il fournit toute la- Dacic , oii il établit des Colonies. Ce fut dans cette guerre que le linge man- quant pour bander les plates des bleflës , Traian mit fa cafaque en pièces ^ en fit feire des bandes. La ioie de cette conquête fut augmentée par celle de l'Arabie Pe- trée qui fut foumife à l'Empire par A. Corn. Palma Gouverneur de Sine.

Trajan alla enfuite contre les Panhes , fe rendit maî- L*an 107. ire de l'Arménie, puis de l'Adiabenc, de l'Aflirie, de Ctelmhon & de Babilone l'an 115. Ce Prince furnomé à jufte titre U Père de la Pstrie , mourut d'un flux à Se- linunte en Cilicie , qu'on a depuis apellé Trajanopolis. Sa femme PompeïA PUtinét contribua beaucoup à iàtrc aimer & eilimer davantage fon mari

Trajan avoit une fœur , dont Pline le jeune feit l'é- loge. Elle s'apelioit Marciaaa , la ville de Marcionofoîe de la Méfie inférieure , a pris fon nom de cette Prin-^ ceffe , qui eut le titre à'Augufie , auffi bien <^Q Éi fille Matidie Se petite-fiUe de même nom , fon autre petite- fille Juli/tSé^ina époufa vers l'an 1 00 Adrien fon parent > qui fut adopté par Trajan.

§. Xllt

Ae iEmftrtur ADRIEN.

L'Empereur P. Elius ADRIEN Trajan qui fucceda 3C V. àTraian, étoit fon parent, originaire comme luid'Italica L'*" "7' dans la Betique. Il prétendoit que fes ancêtres j avant

Tttt ij

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70O GENEALOGIES

A D B. I E N. que de s'établir en Efpagne , avoient été habiians de h

«Aojoord'bui ville d'Adria m dans l'Abbruze. Marullin fon byfayeu)

le DucW avoit été le premier Sénateur de fa famille > & fon ayeul

■*"^ avoit époufe une tante de Trajan , qui fut avec Tatien,

tuteur d'Adrien , &c l'adopta fur la fin de fes jours par

les preflànces foUicitatîons de Plotinc. On ne fait pas

même fi cette adoption ne fut pas une fupofition de Pli>-

tine , faite après la mort de Trajan > qui avoit peut-être

remarqué fes défauts.

Comme il avoit un grand eijprit j une très-grande am- bition > Se beaucoup de defir d'être aimé 5c eilimé , il M. de avoit l'adrcfle d'arrêter l'impétuofité de fes paillons & TillcmoQt, de Ëiire paroître des inclinations toutes opofees à celles qu'il avoit efeifïivement. Cependant comme le cœur ne peut toujours démentir , ce combat entre fon mau- vais naturel ôc vanité , rendit fa vie mêlée d'aAîonï fon contraires ; de forte qu'il lèmbloit également pour les vertus & pour les vices. Il avoit une grande mémoire , un efprit étendu ,a^i- Dioml.iSS. qué,exa(5l:.Il étoit habile dans les lettres Greques &La- ^ ^^" tines, il favoit la Médecine , la Géométrie, la Mufi- que, la Peinture fie la fculptute; rien n'écirâpoit à curiofité, il la portajufqu'àl'Aftrologie judiciaire. Com- me il aimoit les fiences > il aimoit oc etuicbifToit ceux qui en feilbient profeflion. Il trouvoît bon qu'on loi par- lât avec liberté. Une femme lui demandant judice , il lui dit qu'il n'avoir pas le loiflr y. èc pourquoi ius ~ veitf donc Empfrettr, repondit-clle *; il s'arrêta » l'écouta & la fatisfit. Il haiffoit le faite , excepté dans ks ocafions ft>- lemnelles ; il vivoit avec les foldats en foldat & avec fim- plicité. Il rendit les années auffi difciplinées que redou- tables , ôc quoiqu'il fut la guerre , il lui préféra la paix^ Il conduifit les afaires de l'Ëcat avec la même exat^cu-

4 Le Sultan Soliman II. re^nt une p»- Kille lejon dune fêmue (]ui vint un jour le jetter i Tes pi^i , en Te plaignant i lui que la nuit mâme durant qu'elle dor- moit , les foldats aroient rout emporté chez elle. SolimoD fourit , jc lui répon- dît qu'elle avoit donc dormi d'un fo- acil bien profond , &. elle n'afoiciicn en-

tendu du bruit qti'on avoit dd lâire tu volant mailoir: Il tfi vrai SâpuMf, repHqna cette femine avec liatdie^ , fw je Jonnoit frefanJémtrH .fMveqtujicttJtit qti«t»Hmttefiviilli)hfMtm«i. LeSuluir frapé de cette réponfe , Et rendre i cette femme ce qui lui avoit été pris ^& lia- dona encore vingt Sititanin&

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HI s T 0 R I QU ES. Z/V. IF. 701

de que celle de la milice , s'inftruifanc de tout, prenant Ahtonii*. foin de tout. Il étoit d'ailleurs cruel , fupcrftiticux , cré- dule fur les raports j inégal dans fes amitiés & mauvais mari.

L'Empire fe trouvant agité > il abandona les Provin- ces éloignées pour conferver le relie , bornant l'Empire à l'Eufrate, comme auparavant. Après avoir vaincu les Sarmates l'an 1 1 9 &: fait la paix avec les Roxelans , il vilita toutes les Provinces de l'Empire , examinant la conduite des Intendans Se des Gouverneurs. Il perdit en Egipte fon cher Antinous qui , félon Spartien , fe con- iàcra à la mort pour lui prolonger fa vie ; ôc pour le dé- domagCr , il voulut que les Grecs eu fîflent une Divi- cité ) ôc il bâtit une ville au lieu il étoit mort. Elle fut aomée Antinomie Se quelquefois AdrianopU,

L^s Juifs s'étant révoltés l'an 1 34, il en extermina un

fratid nombre > âc chafla le reûe de la PaleiUne avec éfenfe d'y rentrer. ^^^^^ ,^

Adrien avoit adopté l'an 1 3 5 L. Avr. Annius Verus Xable . qui étant mort quelque mois devant lui > il adopta T. pae.tfo?. ^»«ffWj à condition qu'il adopteroit M. Annius Verus apel- depuis M. Aurele 6c L. Verus le fib. H mourutà Bayes le II Juillet de l'an 138 ayant régné près de zi ans.

§. XIV.

De rEmfereur ANtONiN.

L'Empereur T. AuR. Fulws ANTONIN le Aw tï- XVt roît Ion origine de Nifmes en Languedoc. Sa Ëimille An 13 8> apellée Aurélia étoit très anciene, mais elle n'étoit que depuis peu illuflre par les grandes charges. Son père & 7* Afr ies deux ayeux avoient été élevés dans: Rome aux pre- y^j. inieres dignités. Il fut adopté le 15 Février de l'an 138 '

& eut dès-lors le titre de Cef^r avec la piuflàncc du ^^' ^ Tribunal. Il prit depuis le nom A* ËUus Adrien. Sa-dou' ceur, fa bonté- naturéUe ^ fon refpetît pour la Rcl^giofty & le ibin qull prit de foulager la ' vieilleflè de Ion beaU' pere> lui firent doner par le Sénat le furnom de ?iusy

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7°» G E NE AL. HISTOR.

if. A u- qu'on traxjuit par celui de Bm ou de DHnMnire , Paufâ- n s L E. nias l 8. dix qu'il devoit être apellé U Fere des htmmts. Dion. 1.70. H vécut étant Empereur comme paiticulier, il releva la majefté impériale en s'abaiilànt pour fe rendre égal aux autres. Il aimoit la juûice , &c fe regardoit comme k père de les peuples. Le foin qu'il prit de retrancher les dépenics inutiles , n'étoit que pour avoir plus le moyen de faire les utiles. Les malheurs arivés fous fon regnci la Ëimine à Rome }' le débordement du Nil , un flirieux embrafement , firent paroître bonté &c fa libeialité. Il mourut après avoir 6it pendant près de 22 ans les déUces de fes fujcts. Ses giandes qualités l'ont feit com- parer à Numa pour la paix &c la religion. H avoir le corps grand) bienfait, maiellueux &c plein de bonté; il étoit guai} fôcile» agréable dans l'entretien , fobre &^ modéré , libéral * nu^nifiquC) laborieux > toujours ateo* tif fur le jugement des hommes , il ne vouloit ni flater ni être flaté, il avoit de l'eforit, de l'éruditi<m , de la politeHê & de l'éloquence. Cfe qui relevoit lès grandes qualités c'ell que tout étoit en lui fans excès , jàns olïen^ . tation & £ms afeâation. Tout étoit «Q lui d'un homm« digne de comander aux autres.

§. XV.

Dt lEmfircur M. AURELE miet L. FERUS.

XVn. On convient que la famille des y<mV«, dont étoit Ibr- Aniiso. ti l'Empereur M. AURELE AStonin , étoit très-il- . luftre. On la fait remonter jufqu'à Numa. U femble néanmoins qu'elle n'ait point été dans les charges juf. qu'i Amnids Vérins bifayeul de M. Aurele , qui de Sue- cube ville de la BetitjiK en Efpagne étant vemj k Rome, Lfiit fait Senucur & Prêteur. Son fils.de même nom liait Patricien par Vefoafien, Préfet deRomeâc trois étis ConfuL H eut pour fifa Anmibs Vïrus qui mourut (étahc Prêteur & fut père de Maïc Aurele , Annius LisoN qui fur Conful en lîji fit!j4»w<. Cnfcns» Fm'P' mifimme de l'Empereur Antooia

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TM XX. 70?

Famille des Empereurs ANTONIN, M. AURELE, COMMODE, PERTINAX &c JULIEN.

TtanlilpiDe , d«ux fois Canfid , Se Pr^tt 4c Rome.

-T. Apfc. TuiTiWï, Cm/W , ^p. ArriM FâiiiU, âtle d'Amiu AnUoinai.

XVl. T. 'AUMiiui F U 1 T u s ANTONIN ,

die le Pmkx , & le Vtti it UPMm ,t>i le 19 Septembre de l'as ie. adopté par Adrien , EUPIII.IC1K l'ao 138. -Ha 7 Mus ido. igi 73 ani ; mois te jouis , reg. tk au 7 mois iS jouti , ép. FMtfiiiii , laate de M. Auiete.

homme Coofûlaiie Toiti d'Etriuie.

I-AKNrus V B n us , Ptàdtien , £ùt Sénai> teui fat Vc^sfien.

M- AKMtUï ViRUi, fait Patfigieo

pat Verpaficn l'an 7;. deux (bis CmyU &

Pi^ de RjHne , ip. Sm^U Fâmfim» ,

fille de Rupilius Bonus.

Cmfidea

M- AuK.

HjL¥US

An TON IN,

Î; avant Tmpire ^e Ton père.

T- AuR.. fâÊiSmt, FMufi'mt

F u L V u s, t a*aiK

l'Empire de fôn p«c.

ép. Lami\

S1LI&-

MUS.

XVIL M. AURELE Antomin , dit le Pibil»-

fifht , ni l'an i lo. adopta par AutoniB l'an 14t. Êmpiriur l'an i€o. fie 17 Mats ito. Ig^ de 6a ans teg.i.oani ^i^ i'>.CtfniU .ftenide L- Venu > 1*. FMufiùM , fille d'Anconin.

ip. T. Numi- dius Quadia- tus , homme ConJnlaiie.

L. runs Ofot.l-an J70. t âgé de 4 3».

xvrir.L-Au»..

COMMODE,

le )i Aoâc de l'an iti. EHriRinuen liatSaSuileii Décetnbte 1 ^ ïf^ dfi ji ans; ree ii ans 9 mois -V4 joon ; ép. Cmf^m* , fiUe da Buiihus oa Btinu) , ConTuI.

' 3f

P».nM&x.A&aQ.chi. ,

XIX. P. Hkitiui PERTINAX , le I Aoâi l'an 117. Euri> -KinR l'aniy}. «££né . Ip »8 fctai^ 4e l'ait trt- Dgéde f«ans, leg. S7 îoun;ép,7î/MM , fiHede Snlp. Flavns , Préfet de Roue.

M. Anto- min , ui

k ji

Aoâc t«i. t agi de

d'An- tooinus Bratnt, Conful l'an i&i.

N....

de Pe-

M amer- anus, Onful en I St.

FsJilU VihU

ou FêHfiin», nie ea '47- ip-

". Ll

Une fille queC». racalla fil mou- rir en

SaMi» ] nfimo» ; Jteilc (iUba foiaAdtieiL '

•^AlVIOS JUIIANQ).

5 a L V I a s Emdi» Cl»» ,-^

Anton IN, nue Commode nrrotieol'aQiïo.

ViKUS,

ColIegiM de H. Autele, t.". Pompeïan , _ Tué par CMuamie.

Petrooiui pîdini f evenu,

d'une famille noble

deUibn.

-PBTROMIUÏ OlniUA

ép. £m/M CUt».

P. HiLVius PiKTiNax , £ut

C»fm par le Sénat , pai

Caucailal'aaii^

XX. o'itJ s J Otl E PT, le jo JanTimgfei'an ijjj EmiiLiuR l'an i9j. aflaniné, le 1 Juin de I^ii^me aimée , leg. 6i joun , ép. MmUs ScimtilU. "'

IMm Ckwé,ip. CoHN. RariNTiNOs , que foa bean-petè

fit Piiftt de Rome. *^

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7*^4 GENEALOGIES

M. A w- M. Aurelc eut d'abord le nom de fon biiàveul ma- a E L B. ternel CmùUus Severus , qui avoit été Préfet de Rome 6c deux fois ConTuL Apres la mort de fon père , il fut adopté par fon ayeul paternel 6c nomé comme lui M, ^nniuf Verus , &c Adrien au lieu de yems l'ap^Uoit f^e- rîjfimus y à caufe de fon caraflerej qui alloit toi^ours à la vérité Ôc à fon devoir. Dion dit qu'il étoit pare^ d'A- drien ; mais la parenté n'écoit pas la feule raifon J>our- quoi Adrien l'aimoit ; il admirolt encore en lui une gran- deur d'ame extraordinaire , il étoit naturellement poné à la vertu , Se dès ion enfance il fut toujours au-dellùs des plaifirs dont les autres font les efclaves.

Il fut élevé de bonne heure dans l'étude des Letres &c de la Philo{bphie , il s'atacha à celle des Stoïciens. Son aplicanon à l'étude , 6c la vie dure qu'il menoît al- térèrent fa fanté , de ibrte que quoiqu'il fut naturelle- ment robuftf , il étoit toujours iniirme. A i8 ans il fut ^'°''*^'* adopté par Antcmin6c prit le nom àeM. Eiius Aurelius Virus, parce qu' Aurelius étoit le nom delà famille Antonia) ÔcElius de celle d'Adrien , dans laquelle Antonin étoit entré. Il fut l'an 139 défigné Confufpar Antonin qui lui doha leritre de CeiàrScceluid'Augufteen i6o6cavant que de mourir le déclara fon fucceflèur. Le «Sénat dé- fera l'Empire à lui feul, fans parler de L. Cohmodus Verus fon fils adoptifjCommeluii'étoitxl'Antonin.Cepen- , dant M. Aurele le ht régner avec lui. Ce dernier étoit un cfprit affés doux » fimple , fincere j cordial dans ion ami- tié > aifés bien &ic de coips; Spartien n'a pas laiifé de dire qu'il n'avoit rien qui fit honeur à fa dignité , ni k maiibn > ne fongeant qu'au diverâilèment 6c au pUù- fir. yoyee L. Verus que M. Aurele déclara Auguile avecluî

P g* 97. j,^j^ j ^Q ^ £m envoyé l'année fuivante contre les Par- , thés ) mais il ie tint à Antioche uniquement ocupé de fes plaiiirs > pendant que fes Généraux combatoient. II revint après cinq ans d'abfènce à Rome > les deux -' Empereurs triomphèrent 6c eurent le nom de Pm^î^iu. Ils allèrent enfuite faire la guerre aux Quades , aux Alar- comans 6c autres peuples de la Germanie qui Âu'ent obli- gés

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HISTORIQUES liv. IV. 705

ces de demander la paix l'an 1 67 , Ôq. deux ans après C o m- Verus mourut d'apoplexie. mode.

M. Aurcle relié feul entreprit la guerre de Germa- nie, & délivra par fes viétoircs la Pannonie de Pcfcla- vage des Marcomans , des Sarmates , des Quadcs & des Vandales. Il mourut le 17 Mars de l'an 180 ayant ré- gné 19 ans. On lui reproche bonté , qui dégénéra en véritable molelTe, en foufrant les déreglemens de femme &: de Ton fils , cependant les grandes quali- tés qu'il avoit d'ailleurs , l'ont fait regarder comme le meilleur des Princes.

§. XVI. De tEmpertur C O M MO D E,

L. Elius Aur. COMMODUS eut le titre à'Augufie l'an x V I II. i77ÔcruccedaàM.Aurelel'an iScAenjugerparla con- j^^ 180. duite qu'il tint, on le croiroit moins le filsde cet Empereur» que d'un infâme Gladiateur. II fe livra aux plus honteux ex* ces, abandonant le foin des afaires aux compagnons de (es crimes, & pendant qu'il s'y plongeoit , (ans aucun ref- peffc pour fa dignité. Sa fœur Ltuille , qui ne valoit pas mieux que lui , confpira contre vie. La conipiration ne réiifnt g^s &: coûta la vie à pluGeurs perfones. Lw tiUe fut reléguée àCaprée,oùon la fit mourir après, avec Crijfinc femme de Commode , qui ûnitoit le peu de fi- délité de fon mari.

Commode voulut être adoré fous le nom d'Hercule, &c n'avoit pas de honte de le mêler parmi les Gladia^ teurs , couvert d'une peau de Lion 6c une malTuë à la matn. Ce tiran qui fe vamoit d'avoir tué plus de 1 2 mille perfones de fa maùi gauche , fut aflalfiné le 3 ]( Pecenwre de l'an 192.

§. XVII.

De tE/f^ertur PERTINJX

P. Helvius PERTINAX étoit d'Alba-Pompeïa viUe XIX. du Montferrac, &: naquit en un lieu apellé ViU» M*ms An i^s. Vuuu

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7o6 GENEALOGIES

pERTiMAx dans PApcnnin le premier Août 126. Son perc nomé Helvitts Jucceftts étoît un {Impie Marchand qui vendoït Dion 1.7t. ^^ ^'^^^ fcché d'une certaine manière pour ne point fu- mer. On ajoute que Succefliis, ou Ion père, avoir été cfclave,

Pertinax enfeigna d'abord la Grammaire à Rome; dé- goûté de ce métier ingrat > il fit ibldat , ôc parvint par fa valeur &c fa capacité aux premiers emplois. M. Aurele le fit Confulen 175 jU eut le comandement des troupes d'IlUrie, gouverna les deux Méfies , la Dacie & enfin la Sirie,d'ouilrevintàRomeen 183. ïlétoit Préfet de Rome loriqu'il fut élu Empereur après la mort de Commode.

Herodien l'apelle homme làge , & Dion n'en parle qu'avec éloge. Il loue fa bonté , fa douceur , fes foins pour le bien public. Il n'avoit , dit-il > ni l'humeur ru- de & altiere des gens de guerre , ni la timidité de ceux qui aiment la paix j il étoit hardi &c terrible avec les enemîs &c les iëditieux , doux , làge > juile avec les amis: que la puiflance fouvcraine j ne découvrit en lui aucun défaut , &c que toujours égal , il fiit grave fans être trille, doux làns moleiïè ', prudent iàns fineflè , cxià fans fcrupule, ménager fans avarice, grand &c généreux fans arogance Se fans fierté. Dion ne le blâme que de s'être trop hâté de réformer les abus du gouvernement. Les Prétoriens qui çraignoient la difcipline l'aflàiEne- rent dans fon Palais , n'ayant régné que 87 jours.

Son fils Helvius Pertinax pour lequel u refufale ri- tre de Cefarqae le Sénat vouloit lui doner, fut tué fous Caracalla pour une raillerie ingénieulè qu'il fit de ce Prince. Comme on lui donoit le furnom de Sarmatique 6c de Parthique , il dit qu'on y ajoutât celui de Getiqnej plus à caufe de la mort de Geta que pour une vifloi* re remponée fur les Getes.

§. XVI IL

I>e ^Empereur BIDIUS JULIEN.

-XX, DiDius JULIEN fut élevé auprès de Lucille 153.

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HIST ORI QU ES. Ziv. IK 707 merc de M. Aurele & fut fort avancé par ce Prince , J u l 1 e k. qui lui dona le Confulat Ôc divers Gouvememens. Après Dion.L/j. la mort de Pertinax , il acheta l'Empire des Prétoriens & fiut déclaré» Empereur par le Sénat. On le regarda cependant comme un ufurpateur> Se les Gouverneurs fe ibuleverent, entre autres, Nigef, Albin ôc Severe. Celui- ci avança en Italie &: Julien abandoné fut condamné par le Sénat , qui envoya un fimple foldat pour le tuer , ji'ayant régné que 66 jours.

§.• XIX

De t Empereur SEVERE.

L. Septime SEVERE étoit à Lepris ville de XXI. Libie apcllé Tripolitaine , & d'une famille de Cheva- j^j. liers Romains > mais qui enfuite étoit entrée dans le Sé- nat & dans les charges. Il étoit même neveu de deux Table Confuls frères de M. Septimius Geta Ion père. Il s*ocu- XXL a quelque tems à plaider jufqu'à ce que M. Aurele le P* 7°i'> it Avocat du Fifc , & enfuite Sénateur à la follicitation de 'Septimius Severus fon oncle. Il eut enfuite divers emplois. Il fut défigné Préteur à Page de 32 ans eh 176 ou 177 > feit Gouverneur de la Gaule Lionoilè en i8é > Coniul en 189, Se en 190 il eut le comandement de toutes les armées de l'Illirie. Il augmenta beaucoup dans cet emploi la réputation qu'il s'étoît déjà aquife , & s'étant arfuré de Pafeélion des foldats , il fut décla- ré Empereur dans la Pannonie. Les armées des Gaules lui ayant prêté ferment de fidélité , il s'avança en lu- lîe Se fut reconu Empereur par le Sénat , qui fie moâ- rir Didius Julien.

Dans le même tems C. Pescennius Niger * Gouver-

l

4t Niger ito\t fili d'IaDÎnt FuCcus Ae U ville d'Aqnîno. Il avoit aquit de U (épuuriaa dans liDacie -.ta 1S7.il fût tatoyiéaxa les Gaules contre les defer- teuts I il (ûc CooGil en 189- & ea igi. il obtint de Comtno<le te Gourenitmcnc de Sicte , par le moyen de l' Athlète Nai- ciiTe. Il ptofiu de U haine qu'on avoic

pour Commode , & fe fit d^clarei Em- pereur. Heiodien rapoite qu'un homme ayant demandé à Niger i réciter un pa- n^girique qu'il avoir fait i louange ,il lui répondit : » Faites le panégiriqne « dcManus, d'Annibal, ou de queuu'au- h tte de ces anciens Capitaines , afin que» ce qu'Us ont fait nous aprenne ce que h

Vuuu i]

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7o8 G E NE AL. HISTOIL

S B T z R I. neur de Sirie , 6c Decimus Claudius Albinus , * Goii' verneur d'Angleterre , s'écoient fait proclamer Empereurs par les troupes qu'ils comandoienc Sévère ayant ga- gné celui-ci par une lettre pleine d'amjfié) il lui donoit le titre de Cefaritn l'adoptant comme fon'ËIs* marcha contre Niger , qui le premier avoit comepcé la guerre > &: qui ayant été défait dans trois batailles fut tué dans fa fuite l'an 1^4. II ne ïux. pas moins heu- reux contre Albinus , qui s'étant aperçu qu'on cherchoit à fe défaire de lui, avoit pris ouvertement tes armes j & étoit pafTé d'Angleterre dans les Gaules. U le furprit près de Lion le 17 Février de l'an 197 Se après un long combat , il demeura viftorieux d'Albinos , qui fe fauva dans Lion, il fe tua. Le vainqueur fit tuer Êm- me &: fes enfans & traita avec la dernière cruauté ceux qui avoient fiivorifé le parti de Niger & d'Albin. Son avarice eut beaucoup de part à fa cruauté , car il s'em- paroit du bien de tous ceux qu*il Êiiibit monrir.

Sévère paflà enfuite en Orient avec fes deux fils & porta fcs armes jufqu'au milieu de la Panhic, ayant pé^ nétré j par la prife de Nifibe , de Seleucie & de Babi- tone julqu'à Cftefiphon > qu'il abandona au pillage t & d'où il emmena cent mille captif. L'expédition qu'il en- treprit l'an 208 en Angleterre , ne lui fut pas moins^ glorieuse j il fa. traverfa toute entière jufqu'aux Cale- oniens Se obligea ces barbares à lui demander la paix, & pour afTurer davantage les païs fbumis aux Romains, il fit faire un mur d'un des cotés de l'Océan à l'autre. Il tomba malade à Yorck , £c maladie ne finie que par fa mort , &: on croit qu'elle vint particulièrement

*> BOUS devoDs (i.\K ; car c'ell fe moquer ■> qnc île faite l'éloge d'an homme vi-

' ■> vam , 9c fnr-tout d'un Empereur -, ce » n'eft pu le loilei pour ce qu'il fair » bien , mail c'eft le fiater , alla qu'il * nous récompeufe. Pour moi je veux ••ttreaim^ durant ma rie , & Aireloii^ apriî ma mort.

- * Albinut éioit d'Adrumet enAftique, nais lôni des Psflhumes & des Cejonn , &millcs Roniainesttés-illulhes ,doni les

' Bmpercan. Coidien , Gallico , & Coti£-

lancin même font veuus. San peic lui dona le nom d'iAltiaiu , à cau/è qu'il na-

3nit plus blaoc que les ealam ne le fout 'ordinaire.. Il conianda en 171. en Bi- thinie les cioupes , & les maintint dam lederoitlorlque Callîus fe révolta con- tre M. Aurcle , qui pour reconoître la fi- délité lui ^ona le Confolat. Commode l'envoya cbmandet dans les Gaules ai- il fe fiénala , & lui doua le GoDvenie- ment d'Angletetia

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r»j& XXI. joy

FamUle des Empereurs SEVERE, CARACALLA, MACRIN , HELIOGABALE, ALEXANDRE & MAXIMIN ï.

M. SB?itiiB Macik',

CbtwAiar Ktfum.

lA. AoKittA,

Ctnfid.

M.SÈTTiua M.AtrKiti Cita, Cbtv. SaTiii.i. deux Ktnum, if. ioitCmjH

Fn/vm Pf« , fille de FulviusPius. ,

XXÏII. OrfiLius MACRiN ,

aiï'tn i«3. ou 1^4. EufImuh. en 117.

aflaflinële 7 Juin iig. reg. 14

mois, ép. N«Mt Ctl/a-

M. Opr. DiADUMKNi ,idJc Antonim,

néle 19 Sepcembie 108. tu^ avec

fôa petc l'an ai8.

XXI. L. Sbftimi S1T^,RE, néiLepte en Afrique le ti Avril 14^. EurinaiTR l'an 174. mon i YoK» Ie4ferrier jii. âgé de et ans, reg i7ansf oiois.ép. l'.N... x*. J«/m ZJimiM , Elle de BafOea.

iiN, Siitendenadw), Pontife.

StptiitiiM ,

Ptobns , Préfet 4e Rome.

StftimiM if. Eltus.

XXI[.M.AUR.BLE

AntoninBas- iinCARACAL. LA ,néil.i4ule4 Avril de l'an iSS. EMnaiUReniit. tflâlEné le S Avril "7- teg. f ans, ép. fl«>A'U#, fille vriertu. 4e Planden. igé de ti

Micca.Goth denarioo, ép. AbiA", Alaiae de nation.

XXVL MAXIMIN ï. Bél'an i73.EMnRiiTR l'an 13 (■ maflâcré le i6. Janvier de Vm t)8. tgéde ff ant. teg. } ans > éf. F'W- fcw , dite ]«iiM F»- éf».

CJULIUï ViRUI

MaziMUi.né i'an

%i«. créé C«/«r par fou

. pcK. » tu^ l'an a3>.

Mi»

Jn^Mmnnu»,

SiTEKi Smmm , ép. VariusGe*

GIT*. *p Variuï nefiuïManla-

«élei7 Marcelîus, nuj, filîd'A-

Mai de Sénateur. lexien.

l'aniS». , rX-A-<*n

Ceûr,md J XXV. ALEXAN-

ie»7F^" /■" DRESiviRi, tué

l'an totf. EuriKai;»

l'an an. aflaffînéleit

Mais a3 pigé de af ans

i moi» 1 j l'ours, ree. 13

HELIOGABALE. ans. ép. r'.IV. .. . filte

de Maicien , aa'

Cefar; i». Jt^»..„,

fille du Coaful Sulpi-

(iu5. 3*.;«Viv/fMit«riJ#

XXIV.Varius AviTC* Bahiek

A HT ON IN , l'an 1.00. Ettri- MCR fe 7 Juin' aiS. alTaflinéleii Mars 111. âgé de 18 ans , leg' ) ans >moit 4J0U»,

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710 GENEALOGIES

S E Y t m I- "1" chagrin que lui caufoit fon fils aîné j qui ennuïé dt ce que la maladie de fon père tiroit en longueur, tâcha de aire avancer fes jours par fes Médecins Se fcs Oficiers. Severe mourut le 4 de Février de l'an 211 âgé , iclon Dion , de ^5 ans j mois 5c 25 jours > ayant régné 17 ans 6c 8 mois.

Il avoir de grandes qualitez , & fon gouvernement au. roit été avantageux aux peuples , s'il eut eu moins d'ava- rice & de cruauté. Il travailla à coriger beaucoup d'a- bus, fit des loix très-équitables ôc très-utiles. Une ibuirit jamais qu'on vendît aucune Charge , & prenoit un grand foin de mètre de bons Magiftrats,.Dion le blâme d'avoir fait beaucoup de dépenfes inutiles pour des bâtimcns ; il rétablit tous les édifices publics de Rome , & en £1 beau. coup de nouveaux 8c fort magnifiques. Dejulit Dmnah féconde femme ,' naquirent deux fils & deux filles. Julie étoit Siriene , elle eut le titre d'Augufte, & fe deshonou

par

fa conduite.

X X.

J)i tEm/murCAKAC ALLA, avec fin frm G ET A,

iW. AuR. An'tonin BASSiEN,difCARACAlXA, '^ ^ ' '• d'une longue robe à la Gauloife qu'il portoit , ou qu'il fil *°*"' porter aux gens de guerre , reçut de ion père Severe le ti- tre de Cefur en i ?6 , & en 198 celui d' Ai^iéi , qui dix ans après fut doné ï fon ftere P. S e p T i M E CET A. Se- vere ordonna que ces deux Princes régnaflènt avec une

fan 212 jufque dans les bras de Julie leur mère, qu'il traita enluitc comme fa femme , & il en coûta la vie ao célèbre Jurifconfulte tufinim , * pour avoir rcfiifé de

* On die que Papinien rfpondil gé- 1 Miricidequede comene,* c'ïiim nireuftniem â la propo&ion dt l-Empc- iicond paiiicidc qm d-aciifei eatorn» reiw il B'cft pa» aulG «12 d'MCnlM mj I innocent aptes loi avou ô« la ne.

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HISTORIQUES. Liv. IV. 711

compoferun difcours pour excufer la mort de Geta devant C a n a- le Sénat. Le fils de Papinien , Septimius Severe Afer, fils c a i l a. de fon oncle Geta , le Général Pompéien , petit fils de M. Aurelepar l'Impératrice Lucille, PUutiSe * qui avoit été femme , & Plmtiits fi-ere de cette Impératrice , furent les principales victimes de la cruauté de Caracalla , qui pour fe venger de ce que les Alexandrins le comparoient à Oe- dipe Se mère a Jocafle > fit maflàcrer toute la jeunefle d* Alexandrie, oii il alla fous prétexte de voir une ville fondée par Alexandre , dont il vouloit être Timiureur, Il écrivit même au Sénat que l'ame d'Alexandre étoit paflée dans ion corps pour achever ce qui lui reftoit de vie j n'ayant pas auèz vécu.

Sur le refiis qu'Anaban , Roi des Parthes ,fit de lui do- ner (a fille en mariage > il entra dans fon païs làos autre déclaration de guerre , &: le pilla , èc quoiqu'il n'eût rem- poné aucun avantage y il fe fit décerner les honeurs du triomphe Se le titre de Parthique. Comme il alloit d'È- deflè a Carrhes j il fut tué à l'âge de 2^ ans le 8 d'Avril 4 1 7 par Martial j gagné par Macrin> Préfet duPrétoire.

'§. XXI.

De {Empereur MACRIN.

M.O',PBLiQS M AC RI N, qui fiit élu Empereur qua- XXIII. tre jours après la mort de Caracalla j étoit Maure de na- ,, 1 7 rion , natif de la ville de Cef»rée , nomé auparavant J"ô/ ,&c d'une naiflànce très-baffe. 11 fut elHmé cfe Plautien j qui lui dona l'intendance de (es biens. Severe lui dona quel- que emploi dans -les poftes d'Italie , 6c Caracalla l'ayant feit Avocat du Fifc , réleva auffi-tôt après à la dignité de Préfet du Prétoire.

Le défavantage que Macrin eut contre les Parthes , la honte dont il fe couvrit en achetant la paix 9 Se le peu de

■k Fm^ PLwtffU* , éioit fille <Ic Ful- ^en Plaatien , boinroe d'une baflc naif- faoce > qui s'élera par la faveur de Severe au2 piemieies digbicez , Bc maria fille à Catacalla. Dion dit que ce que Plau-

tien dona i fi 81e , eût fiifi pour marier cinquante Reiocs. De fi grandes richeiTe* Soient le irait de l'ararice & de* ia- jufUccsde PUwiea

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'J1^ GENEALOGIES

Macrin. foin qu'il prenoit des afaires de l'Empire, le rendirent odieux aux foldats y méconcens d'ailleurs de ce qu'il les obligeoit à demeurer dans les tentes à la campagne , ils n'avoient pas toujours le nécenkire , pendant qu'il vi- voit à Antioche dans toutes fortes de plaiilrs ; de forte qu'ils ibuleverent en faveur d'Heuogabale , qu'on croyoit fils de Caracalla > &: maflàcrerent A^crîn avec foa fils Disiumeniett , âgé de i o ans. Il ne régna que 1 4 mois,

§. XXIL

De F Empereur HEIIOGABALE.

XXIV- M. Antonin VariusBassien, fumoméHELIO- » 1 8. CABALE , dut fon élévation à l'Empire > à l'adreffe de fon ayeule maternelle JhUm Mefit^ etleétoit d'Emefe en Phénicie,fœur de Julia Domna, femme de l'Empereur Severe , Ôc fille > à ce qu'on prétend , d'un Bsg^en Pontife du Soleil , adoré par les Phéniciens d'Emefe , fous le nom d'Heliogabale. Mefà époulà aparemment uriJuUus Avi-' tus , originaire d'Apamee en Sirie , qui fut élevé au Con- fulat, Ec elle en eut dieux fWïçSj Julia SoitmiM&cJfilJs Msmmea. Celle - ci fut mère de l'Empereur Alexandre ; Julia Soaemia époufa Varius Mnreelltts , qui ëcoit d'Apaméc comme elle , & qui ayant été employé en diverfès Intcn- - dances , puis fait Sénateur , mourut avant que d'être éle- vé dans les Charges.

Mefa après la mort de fès gendres , prit auprès d'elle fès deux nlles avec leurs enfans , les mena à Èmefè > &: les fit tous deux confàcrer au Soleil t apcllé par. les Eme- fiens Heliog^balt , &c Bailîen> comme le plus âgé des deux , f\it établi Pontife du temple duSoleil , & c'ett de-Ià que lui eft venu le nom d'Heliogabale , par lequel il efl le puis çonu. Mefa proftitua l'honeur de fes filles à l'ambition d'é- lever fes petits-fils ; elle fit courir le bruit qu'ils étoient fils de Caracalla y ce qui contribua beaucoup à gagner à HeliogabaJe l'afe^îon dçs foldats à. l'élever à PEmpirc- Il fut proclamé le lédeMaide l'an 218. à; l'âge 4e '4 ans > Se fît revivre les triftes re^es de Caligula 6f de Né- ron >

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HISTORIQUES. Z/V /K. 715

ion , par des atïtions que l'on a honte d'écrire j de forte H e 1 1 o- qu'il étoit le galand de toutes les fenunes ,6c la maîirefle cabalb. du premier venu. La première fois qu'il alla au Sénat, il, voulut qu'on priât fa mère ou fa grande-mcre d'y venir. Elle y vint, elle fut placée au-deffus des Confuls , dit fon avis, &: fit toutes les fondlions de Sénateur ; ce qui ne s'é-. toit jamais vu, II fit un Sénat de femmes , Soemie rcn- doit iès arrêts fur les habits que chacune devoit porter , fur leurs rangs, 5c fur les autres matières importantes de cette nature.

Sa grande ûcupation étoit le culte fon dieu Helio- gabale , il fit venir de Cartage l'idole de la Déefle Ura- nie , qu'il maria avec fon nouveau pieu ; il en fit célébrer les noces à Rome ôc dans toute l'Italie , 6c au milieu des fêtes qu'il fàifoic -célébrer en . fon honeiir , il lui facrifioit <le$ hommes 6c des enfans. Mefà, qui jugea qu'un tel Prin- ce finiroit bientôt malheureufement là. vie, voulant pour- voir à fa fureté , lui perfuada d'adopter fon coufin Ale- xandre 6c de le foire Cefar , quoiqu'il n'eût encore que -r 2 ou 1 3 ans. Cet efprit léger, fc repentant cnfuite de ion adoption , voulut faire périr Alexandre ; mais Içs, foldats irrités de fa conduite , le mâfîàcrcront lui-même à l'âgé de 1 S ans.

§. X X I I I.

De PEm^erifffAZE^J-NDRÈ S.kydRE\ .■ .Î-;

Cet Empereur naquit dans la ville d'Arce en Phénicic , -dans un temple dédie au grand Alexandre. Il perdit de -bonne heure fon pose Gmefus Mareianus , Sirien 6c fils il'un Alexien ;. maM le ciel Im fit un grand avatitage en lui corSexvTiatJftiiaiJi^mjnea. fa mère ; femme fage , qui eut un crès-grand foin de fon éducation , en Idi inipir :rant -de l'horreur pour tous les vices Ôc pour les dérégl^ ^mens d'Heliogabale. Ellç eut la farisfaéîion de, voir (pinp -&>n.'fikun.des^iplus,iàges6ç. dcspl^s éqfjiœb>lçs ^rii^ç^ :-qui'ayept jamais rpgné,,, ,. , / .^ _, , * i . , . h.|

Alexandre trop jeune pour gouverner, -d'abord, par lu^- même.le fit par un Confeil de i^ perfonnesVque léiir . ■■ - "*^ ■■ ■■■'- •■"'^■^Xixi''-^-^**-'

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714 GENEALOGIES

AiExAK- âge , leur fagcfle & l'intégrité de leurs moeurs rendoitle» *»»■?. plus confidcrables du. Sénat, Conduit par ces Miniilres y qui n'avoient pour objet que la gloire du Prince fie le bien de l'Etat y il Te montra toujours digne de l'amour que tout le monde avoir pour lui. Zclé defenfeur de la vertu & du mérite, vengeur lèvere du vice, atentif fur le choix desMagiftrats , proteifteordes ftences Ôc dcsarts-rénemi du luxe , de la flaterie ,. 6c toujours atentif à fe réputation > ficau iMenpublicjilraériti d'être comparé aux meilkurfr Empereurs qu'ayent eu les Rwnains.

La guerre qu'il fit contre les Perfes eut pcar Itti an fuc- cès glorieux ; il en revint l'an 2 j4 triomphant à Rome y qu'il fut bientôt obligé de quiter pour aBer délivrer Jès- Gaules des Germains, qui à fon aproche reurerent au- •delà du Rhin, U préparoit à les aller ataquer dnns leur 'païs, Ibrfqu'U. fixt malhcureulèment arïki&né av«ç IVlammea. la mère à Scclingcn prés de Mayence par fès folds^xs , qu'uU' certain Maximin avoit gagnés. Il n'étoit âgé que oc 2^ ans 5 mois ôc 1 9 jours. 11 avoit , auffî. bien que fa mère ,. Ijeaucoup d'inclination poiu- les Chrétiens ,. qu'il ^voriÉt toui>ours, '

§. XXIV,

2>e l'Empereur MAXXMÏN^

MAXIMIN j qui ufurpa l'Empire après la mort d*AIc- X X V I. xandre , étoit d'une fàmiUe^ouï - à -fait- barbare , puifque 1-3 S- fon pci:e nomé MJce^j étoit de la nation des Goths , & Ahaht ia mère de celle des Alains. Sa premiers conditioa fijt d'être Berger. La grandeur * & la force extraordj.- nairc de fon corps le firent conoître de Sévéœ.. Il fut ea- yôlé à 20 ans dans la Cavalerie, pui^rais dans les Gardes- du-Corps , 6c dc-4à élevé peu à peu à diveriès Charges de la Avlicc, oh il fe fàifoit toujours ïùmer âc eftimer. Car fi avoit autant de cœtu- que de force df corps^' Alexandre le cpofîdera comme un homme de mérite , le fit Séaateur > &tui dona le comandnnent d'une légion , Maximin ou' l>lia ce qu'il dévoie à fon bienfaiteur »ie fie pénr- ^ âc ièfic xeconoître Empereur..

* On fiétcml aa'M ndit hm pét de Iubf . avec ccU il 6oit bien tut

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HISTORIQUES. Uv. IV. 715

LapUifTance fouveraine fit bientôt conoîcre les mauvai- Maximiw, Ces qualités de ion naturel » particulièrement fa cruauté inoùie, qui lui fil doner le nom de CUlope & de Phtla- fis. Il fit mourir tous ceux qui conoiflbient fa famille , ôc mêmeplufieurs perfones qui l'avoicnt aïïillé dans lès bc- ibins. Après avoir fait périr les plus riches pour avoir leurs hiens , il s'empara des deniers publics des villes > il alla même jufqu'à piller les temples, &c à dépouiller les édifices. Sa conduite fit révolter l'Afrique, Gordien fiit fait Augulle. Le Sénat & la ville de Rome fe déclarèrent pour <jordien avec prefque tout l'Empire. Maximin fur ces nouvelles , fe hâte de irevenir d'Allemagne en Italie , Ôc comme il étoit ocupé au fiéce d'Aquilw , qui lui avoir fermé les portes , fes foldats le maflacrcrcnt avec fonfîls, -qu'il avoit déclaré Ccfar ôc Prince de la Jeuncflc.

§. XXV.

Des trois GO RD XENSi »vtc MAXIME & EALBIN.

Les GORDIENS étoientdela famille des Graefues,&c XXVII, leConfulat étoit ordinaire dans leurmaifon. Metius j,*^, Marullus , quifutConful en 185 ayant épouféC^Z/f/ji Gordisatt , de la race de Trajan , Iciu- fils en prit le nom y / j- de GORDIEN: il fut lui-même deux fois Conful dans ,.k>-//' «n âge fort avancé , la première fois avec Caracalla en . : . ' 1 1 3 , ôc la féconde avec Alexandre en 229. Ses richeflcs répondoient à fa nobleffe , 6c il en ufoit magnifiquement 9 ce qui le fit aimer du peuple. Il étoit Proconiul d'Afrique, lorfquc cette Province le fouleva contre- Maximin. Le peuple l'ayant prQclamé Augufie , l'obligea d'accepter l'Em* pire à l'âge de 80 ans , avec le furnom d'Africain qu'on lui dona. Il prit pour Collègue fon fils GORDIEN II. qui quelques mois après fut défait & tué en bataille par Oa« peUicn , qui comandoit de& troupes en Afrique pour Mar^ ximin, 6c Gordien le perc,ayain apris une fi trille nou- velle , finit vie en s'étranglanc

Le Séaat choific «kux nouveaux Empereurs , faroù,

A XXX i]

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71^ GENEAL. HISTOR.

Gordien. M. Clodius Popienus MAXIME ÔcDecimus Cclic» BALBIN. Le premier n'avoit aucune naiffance , mais beaucoup de mérite , fur-tout pour la guerre ; ce qui lui te- noir lieu d'une mrande nobleflè. Son père , nomé aufli Maxime , étoit Charron ou Serrurier. Le fils fut admis dans le Sénat , élevé à la Préture 5c au Confulat , 5c gou- verna en qualité de Proconful la Bithinie , la Grèce &c la Gaule Narbonotfe. Il eut aufli la conduite des armées dans l'Illirie >où il bâtit lesSarmates. Il eut enfuite la charge de Préfet de Rome > dont il s'aquita d'une manière irrépré* iicnfible , avec beaucoup de prudence y d'cfprit Se de vi- gueur.

BALBIN étoit d'une Éimîlletrès-illuftreSctrès-anciene, ilfe :Êàifoit décendre de Cornélius Ball;us Theopkanes , célè- bre Hiftorifcnv. 6c la première perfone de l'île de Lefbos, qui fut fait citoyen Romain par Pompée. Il y a eu un Cœ- liusBalbin,Confulen,i 57. Celui dont nous parlons étoit lui-même célèbre car fon éloquence 6c fes poefies. Il avoit été deux fois Conlal 5c Gouverneur de plufieurs Provin- ces , il fe fàifoit. aimer de tout le monde par ion naturel fimple ôc bon , qui ne pouvoit rien rcfufer , &c énemi de toute injuiîice.

Les Prétoriens , qui avcnent comibatu-fous Maxtmin 3 ne purent long- tems îbufrir des Empereurs choifis par le Sé- nat,ils les maflacrerent tous deux vers le milieu de Juillet XXViil. dci*an258. Ils proclamèrent ^«^«/& GORDIEN IIÏ. que 258, Ic-Sénat avoit fait Cc/ar l'année précédente , pour làtisfàire le peuple , Se qiri demeura feul maître de l'Empire par la mort de Maxime 5c de Balbin,

, Gordien étoit bien fiiit , d'un naturel guai &c agréable , qui fe faifoit aimer de tout le monde ^ plus qu'aucun Prin- ce ne l'avoit, ^mats été. Les foldats l'apelloient leur en- feflt , les Sénateurs leur fils , Sc le peuple joie ôc fes àé- , lices. Il .fe rendit fort habile dans les ûenccs , il vouloit Étvoir toutes chofcs pour n'être point trompé ,5c on pré- teftd qu'il avoitles qualités néccuaires pour bien régner, s*ilen eût eii l'âge- II- n'avoit pas encore 14 ans.

Il choifit fon beau - pcre Mifiéée pour fon Miniftte , homme célèbre par fa uence âc fon éloquence , £c epcore

plus

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r*w« XXII. '717

Famille des Empereurs GORDIENSavec'MAXIME&BALBIN,

PHILIPE, DECIUS, GALLUS, EMIUEN, VALERIEN & GALUEN.

Maaime , Charioa

ou Serrurier. ^

IBM EiEciiiitrsCoiLitr» B ALBIN , «lu Empe- reur par le Siaat avec Maxime l'an i^B. tué ' pal leï foldats l'aa 139.

flRUL LUS,

Ctifid l'an 18;. ép. U/fi* C»rdtajm . ilTuë de Ttajaa.

M. ClODIU! PUPIB»

MAXIME , élu Empe- REUB. pai le Sénat avec Balbin l'an i.;g. lue par let ioiàixsVi-a ijs-

XXVH. M. Antoini GORDIEN, dir l'Afticain, l'an jj?- élu Ei*- riiRiURran 137. iné le 17 Juin ij?. igé Je !o ans , teg. jtf jours ; ép. f «- hiaOrefiiU» ,&t\e d'AnniusSeverui, & Peiine.Diéce de l'Empereur A n-

M-Antoins GOIlDiEN IL Mtti» Fàufi'M .■ l'an igi. aSbcié à Con ép. Licinîus ]u- pere,iuéarecluiraai37. nius Balbus , âgé ie 4< aas, bvmme Conlii-

laire.

Aule Philipe, Arabe , Chef de Brigands.

XXIX. M. Juii PHILIPE, l'an 104. Empereur l'an 244. alTalliaéle 14 Janvier ' 149. ép. MitrcU OtMili» S*-

M. JuiB PHILIPE H. en 137. aïïocié i foti

Îere , tué avec lut en 149. de 11- ansk

XXVriI. M. Antoine GORDIEN II!. le to Juin ii{. Cefur l'an 137. Enifirbur en 13!. tué le i Mats 144. jgé de 19 ans , reg. î ans 7 mois j ép. F»iri*S*èm» Tr»a~ ^miliM, fille de MiCtbée , Préfet dn Pré- toire.

Vibios Ticbonianos, Patricien.

XXXI. C YiBiusTMio- MiAMUS GALLUS, nél'aa %oi. EHrtRBUR l'an i(i- atTalSné en Mai l'an tfj. jgé de 47 ans ip.Ceifiitaint,

XXXII. c. ] 0 1 1 o s

EMILIEN, Maure de nation, Emterbur l'an 1(3. airalllaé,teg. 3 mftis.

XXX.QjMbssiuiQ: DECmS.néfan 191 l'an 149. tué en N01 igé de jo ans , rcg. £rmni» Zirufiillm.

XXXIII.P. AuR.Li Vaibriuj VALERIEN, le Empereur l'an 1^3. pris

pat Saporen i£d. lee. 7 ans ,- ép. 1°. Mitxmùmt. 1°. N. . . .

Dici EvRuscus, dit aufli

HlRBMNItlS,

fait Cf/îtr par

avec lequel il fiit tué l'an i-îi. '

adopté par Gallus, qui le fit en- Tuite mon* rir . ép. Sdufiim Eïtrm».

TruJunu» . Emperbur

membre i^t.

ErtmM Etntfi», prit au oatéme le nom de OriUi, & fut étranglée i Rome pour léligion.

XXXIV. I, P. AUR. LicmUTs GALLIEN , le aflbcié i Ton père en 1 tj,

tué le 10 Mars i6S. reg. 8 ans fèul; ép. Sdenint.

1. P. L I c I M I u s VALERIEN le jeiiiie ; déclaté Ctjm par fon père , & Amrufiê parron&ere.tué eoiCt arec Con beie^ ép. CémttiM SuftTM.

ClCoRM. LiciNius GAEitsr i.ONicus,Cii/>,puîs Jinpifit , tué eit ifo. âgé de i j aui^

Q; Jt;iiusGALLtiH,C*/ir, pnit ÂHffifiê, tué avec ba pac

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yi$ GENE AL OGIES

P H 1 1 1 ^ Ei plus pir fes t[ualités éminentes. Gordien prêta aux cofl< léiU d'un homme fi fage , &c ton régne ne parut point être celui d'un enËint.

Gordien alla l'an 241 en Orient pour &ire la guerre auxPerfesjil les défitenplufieurs combats, conquiipk- iieurs villes , & contraignit Sapor de renfermer dans les bornes de lès Etats. La mort de Mifithéc fut la penc de Gordien. Philipe , qui fut fait Préfet du Prétoire en £1 place, porta fon ambition juibu'à r£mpirc. Il gagna les principaux de l'armée , il laifïa exprès manquer fcs vi- vres aux Ibldats , 6c en rejetant la &ute fur l'Empereur, il les porta à une fëdition , ils manàcrerem Gordien , ^ui étoit dans la vingtième aimée de fon âge,

XXIX. ^* Ju^B PHILIPE, qui étoit Arabe de nation, du 1 44.. P'^^* ^ ^ Traconite , Se dont le pe|p a voit été un célèbre chef de voleurs , fe fit déclarer Empereur après le meurtre de Gordien , fit la paix avec le Roi de Perfe, & ramena l'armée dans la Sirie. Il fit Prif^Ht fon Général des trou- pes de la Sirie , & Stverien fon beau-perc , de celles de la Méfie ficdc la Macédoine, Il créa Cf/'*ir fon fils C. Jul. Sa- turnin Philipe, ôcs'en retourna à Rome, il aprit la révolte de l'Orient & celle de la Méfie & de la Panno- nie. Decius qu'il choifit pour envoyer dans ces dernières Provinces , n'y fut pas plutôt arive , que les foldats pour fe fouftraire à la punition qu'il avoit ordre de feire de leur révolte , l'élurent lui-même Empereur. Philipe parût fur cette nouvelle pour aller combatrc Decius , les trou- pes furent défaites &: miles en fuite , âc lui-même fut tué a Vérone par l'armée. Son fils qu'il avoit laiffé à Rome, -f ut mafl[àcré par les foldats à l'âge de i a ans. On afiiirc que Philipe Ôcfa femme étoient Chiétiens,

§. XXVL

îie tZmfereur D E C IV S.

XXX L'Empereur C. Messius Q. Trajanus DECIUS,

' Il célèbre par la violente perfécutiori qu'il a fufcitée contre

+^* i'EgUfe,«oitnatifdeBubalie, bourg du territoire dcSir-

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HISTORIQUES. Ih, ÏV. ^iQ

mïch dans la baiTe Fannonie. Il fut Gouverneur de la Lufir- 0 « c i o fc tanie fous Maximin vers Van jj^, La mort de Philipe ayant laifle Decîus maître de l'Empire^ il déclara Ce/arSbn fils DedusEfrufcm, & l'envoya en Illirie> pour arêter lescouriès des Goths. Il fut lui-même obli^ de quit€i: Rome^où U étoit relié , & d'aller combatre ces Bar- bares ; il les vainquit en plufîeurs combats ,- &ç. les pourr- fuivit au-delà du Danube. les ayant obligés à combatre malgré çux , il y périt avec fon fils aîné. On dit que le Aor^ vi<a. ieune Decius qui s'écoic fort avancé , fut tué d'un coup i(,jn;,„dgj de flèche dès le comenccment du combat, 6c que le père ^ift_ ^gg ayant apris mort y il fe tourna vers les fiens &c leur dit : Gotbs. Camarades , ne vous troublez point » ta mort d'unjoldat n'ejî pas la perte de tannée , & que s'étant lui-nîêmç engagé trop avant dans les énemis pour venger i^ mort j il fut en velopé & enfin tué dws la iroifiéme année de fon règne. Son autrç £ls H o s T I L I E N ) que Gfdlus adopta &c fît Jfugujîe par po- litique , fut peu après mis » mort par une autre politique.

§. XXVIL

De tEmpereur G ^LtV S.

C.VïBius TiEBpNiANos GALLUSjquï avoir XXXI. été Confulf £<: quicomaiKk>ic en 250 & 951 les troupçs^ 2.31^. de la Méfie » fut déclaré Empereur par les çroupçs après la mort de Decius ,.à laquelle on prétendoit qu'il avpit beau- coup contribué. Ce fut pour détruire <x foupçon qu'U adopta Hoftilien^ le déclara Augufte avec la puiiTance du Tribunat. Son premier foin fut de fiiire la paix avec les Goths } & il la fit peu glorieuiè > Leur ayant promis dc Jeur payer une certaine quantité d'or par an , afin qu'ilp^ ne vinaènt plus piller les terres de l'Empirç. Sa lâcheté engagea Emilien , qui comandoit en Pannonie de le révol- ■ter , Se de prendre le titre d'Empereur » 6c s'étant avancé en Italie, GaUusx[ui alla au-devant de lui , fe vit tout ■d'un coup abandoné de fes foldats , qui le tuèrent avec fou £Is VoLUsiEN,aprè&i8,moisde£egney && déçlaj:^ rent pour EmiUeik

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720 GENEALOGrES.

Emu, ien.

§. XXVIII.

De l'Empereur E MILÎEN.

XXXII. C. J u L. EMILIEN fut auffi-tôt reconu par le Sénat. Il X 5 3 . étoit Maure de nation , & de très-baffe naiUance. Comme

il agiflbic plus en Soldat qu'en Prince , il fut jugé incapa- ble de régner, par ceux mêmes qui l'avoient élevé, & qui le tuèrent trois mois après , pour fe foumetre à Valcrien,

§. XXIX.

De l'Empereur VALERIEN^

XXXIII. p. LiciNiusVALERIEN, d'une naiffance illuftre, x<x. pafïà par tous les dégrés des dignités avant que d'ariverà

la puiffance fouveraine, & des avant l'an 2^7 il avoit déjà eu le Confulat. L'hiftoire dit qu'il s*aquita avec ho- neurde tous les emplois qu'il eut. On eftimoit fa fience» mais fur -tout fes mœurs , prudence , fa modeiUe & fa gravité , 6c il fut jugé digne d'être Souverain tant qu'il de- meura particulier. Mais imminence de la dignité Impériale parut audeffus de fon génie , qui n'étoit que médiocre. Il dona la qualité à'Augujle à fon fils , que le Sénat avoit dé- claré Cejar. Les progrès des Perles l'obligèrent à quiter Rome, pour leur aller faire la guerre. Elle fe fit dans la Méfbpotamie , & avec divers événemens. Il y eut entfau- An ifio. '"^^s ^"^ bataille oh. Valerien fut vaincu par les PerfeS)& fit une perte confiderable ; ce qui le détermina à envoyer

Zoiime , ^ Sapor & lui ofrir de grands préfcns pour avoir la paix, ' '* Ses foumiffions rendirent Sapor plus infolent ; cependant

Aur. Via. ji Qffjf Je conférer avec Valerien , qui s'étant rendu au lieu convenu , mais fans prendre les précautions néceffiû- Tes , fut pris & emmené prifonier par Sapor , qui le trait» avec toute forte d'infolcnce ôc de barbarie. Non-feulement il le menoit par tout en triomphe chargé de chaînes > ^1^ vêtu de la pourpre » pour augmenter encore fa honte »niais

?tuandSapoï: voulpic motucr.à cheval oufur fonchatjil àifoit coucher Valerien à terre ôcfe fcrvpit dç. Itii comn^ de marchepied ou d'éprier j ajoutant avec un ris infolent,

que

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HISTORIQUES, liv. IV. 721

-que c*étoit véritablement triompher, Se non peindre fur Gallhm. les murailles des triomphes imaginaires , comme faifoient les Romains. Il fut traité de cette manière tant qu'il vê- cuL S'il en faut croire la Chronique d'Alexandrie % les Perfès le tuèrent en 26^.

§. XXX.

De tEmfmuT GALLIEN.

P. AuR, LiciNius GALLIEN, qui avoit été fait XXXIV: Augufit en 25} , comença à régner fcul depuis la captivi- 160. de Valerien fon père, La confufîon cette diigrace jnit l'Empire par l'audace qu'elle inlpira aux barbares , fut jencore augmentée par la mauvaife conduite de fon fuc- ceflèur , qui ne fe mie pas même en peine de procurer la liberté à fon père. Lorfque les Scithes , qui avoient fait irruption en Italie » s'en hirent retirés , Se que Gallien eut 4éfait Ingenum, qui s'étoit feit proclamer Empereur en Illirie , il fe livra tootentier à fon penchant pour les plai- firs , &: abandona le foin des afàires par une lâcheté âc une ^areffe aufïi honteufe que funeftc. Tout fon tems paf^ loit ou à ne rien faire , ou à Ëiire des crimes : il couroît, à l'exemple de Caligula , de Néron 6c d'Heliogabak , les xuës ôc les cabarets durant toute la nuit. Il fe fit haïr :d es foldats par fa lâcheté & par fa cruauté > Se fiir-tout du Sénat, parce que fa pareflc fui &ifant craindre tous ceux qui avoient quelques qualités éminentes , il défendit aux Sénateurs les emplois de. la milice. Pendant que Gallien ne fongeoit qu'à Tes plaifirs , qu'il fe rioit de fes malheurs &c de ceux des autres , demandant avec une baffeffe Se une ilupidité préfqu'inconcevable , lorsqu'on lui venoit dire jque l'Egypte 6c les Gaules étoient perdues , fi on nepoif- voit pas vivre fans le lin d'Egiptc , 6c fans les draps d'Ai»- las , on vit toutes les Provinces ravagées par divers peu- ples » 6c divers tirans prendre le titre d'Empereur.

Ce queGaJUen fit de plus avantageux pour lui , fût de inetre dans fes intérêts Oàtnnt^ox f^ Paunire , en le £ii- &nt Àugufte avec fes enËms l'an 264. Ce Prince Sarra- Zin , que Sapor avoit niéprifè> vainquit pluficursfois lç&

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'jYi. G E N E AL.HISTOK.

Gailien. Perfes y & reprit les Provinces conquifes fur l*Emp&è. Gaf- lien triompha à Rome des Perfes vaincus par Odenat; mais jpye fut bien-tôt troublée par la révolte de l'E-

fipte ,où.J'*/»ra/»^*& après lui Emilun, prirent le titre 'Empereur , & par celle des Gaules qui reconurent i**/*- thumus » auquel LoSien, Viciorin r- Martus, ** & Tcmcut, furent fubflitués l'un après l'autre*.

Gailien aiïïégeant dans Milan /auréole, qui s^étoitlbo* levé, fut aflailiné par Cecrops , Maure de nation > qui eomandoir la cavalerie. Sa mort fut fuivie de cell« àtV»- UrJtn Ion frère, &c du jeune 6^«///>if fon fécond fils, qu'il avoit fait Cefarj.I'î^né nomé S alortinutVMltrKn,.v«m.k:à aie dans les Gaules par Pofthume dès la fin de l'an î<à- teur fœur Gnilia , fut merc de PUmtioe , qu'on croit Yar voir été de/sinteZuciSe, célèbre fous Diodeticiu-

B€ FEmj>ereur G LAU D E.

XXXT- M. A u R. C L AU DE U. qui fuccédà à GalUcB réwte

268; de Dalmatie. Ce fut un. Prince comparable en. fkgeflefe

en. valeur aux Scipions & aux EmUles. Après qu'il eut

Tablt éteint U rébellion îd'Aureolc, il alla combatte les A11&*

XXIJI. nians , qui étoient venus en grand* luambre jufqu'au lac

de Garde près de Vérone, puis marcha contre lesGothsr

<" M. ATHiM*»iOî'<Wfnii'î* dâtde Ibnune. lU»oirétéfimpbS«»- ri« eti tonrbilTeut; It fut d«i iJ'B»' pire parle choix- des SoM«i,<i^«A>> Bi cetre couKe lûranguc : J* "' >'"*' , cotnpagiKtns ^e »on ^nitr"'™''

- peut «n'être Mproché', a tfux.bi* " qu'on me le repi'oche , jmorrt ^ K

- Éer ittc Aoime tenjoun ie l'iiHO' ■et, que ^cmii te-a»ign««.*

r'iU fentent que le pwf If Romain * fcr . fouï Dn-EmpereorMi * toajii» -■■ nianJi le ter. Aaboatiedeurpi» an SoItJ» qui avôit ^rf fonapTemil^ ûtoatique.fc croyant -*<fït%<lehi. '■■ dona un coup d'ipite , «n ajoduat qu'elle éumdeisIiç^tL.

if'On doh»dcgrands-tfrogesi'P. Sm- -y«.o»i-US'j A TVirNiM-jAc on écrit qu'il fit de grande» ctiolls étant Empereur & -•van que de Ittre. Blevé i l'Em- (irt pl^ leafoldns , il ixcontit la difé- nncé (fuil y- a.- mire let qualités d'un grand Capitaines Celtes d'un grand Em-

eeur , iOrfquc couroUé- ïiulgré lui , il i re»>Soldats ; - Afjtmiehm ,m*imui', vtiiittvtti ftrdm un htnCâ^tmt ; ^ fm im 0iMmMh Ëmptrtm'. Il étoit â-peuprét Ai même cariftere (pi'Aurf lie n. trop crandefïvéT'tA le tendit pru propre ai) 'idnrememtni , Ce il ftlt alT.'Ainé fur la -Jnibt'âB.Kffi pat'\A même* folda» mdi l'avoicDt pidilaM SoiMieiu. Sif- 'timiitaim, .

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r»huxx.iit 72 j "

faiiimedesEmpçrcursCLAUI>E,AURÏXÎEN,TACITE,PROBUS, ■CAR.US , CARIN , NUMERIEN,. DiOCLETIEN, MAXIMIEN & MAXIMIN II.

1>4 . - . . OfigiiMife «le Dalmatie.

XXXV, M. Ad», et aube II. dit te Gtthùfut; le 10 Mai 114. ou II f. Eh-f-ikeiki l'an 1&8. j" la I Jiiiq X70. teg. I aa 10 moU.

L. Domirius, homme île baflè Daiflance.

KXXVI. L. DoM. AURELIEN. n^ le 9 Septembre lit. Emib^bur. l'an tTO. âflalGiiéle ay Janvier 17 {. reg. f ans , ip. U^ Stvrr'm*.

M. A uk: Ctr aud 1 QUINTILLE .fa- ille EïiriKiuiipar le Sdnar & tué par le« Soldats 17 goura «prêt l'an 170.

Cliiii» . ép. E u T a o r B.

CONST ANC!

C H L o Ra , Empereur.

Maiime, nati^de Dalmatie, Jatdinier , puit Trib. Milît.

XXXVIII. M. Au». PROBUS.

i Sirmium le is Aoât 131. élÛ

£mmb,ei;k l'an xyt. aflaOIoé le 1.

I<lovejnl>ie lii.. reg. 6 anss mois.

*

N. Dalmate . afranclù Aa.

Sénateur Anulin .-ép. DiocUt,

XXXVII. M.CiAUBi

Tacite, en Sept. EufinaUiile t.^ Sept I'ani7î. f le 11 Avril 176. «g. < mou.

. AMtiitrr

FLORIEN, proclamé Em-

I, mois apiiî l'an t7'>

XXXIX. M. AuR. -CARUS. natif

de Narbone , Eii?hibuii avec lès Gis

l'an 18t.. -{- en Décembte l'an i8j.

M. AU», CARIN, £Mri»Gij» ca iSï. t en agj.

Au» NUMERIEN, E)Ufliiao»en iSt. alUlTiné en Scpieoibre l'an 184.

L- C. A O ». V A i. DIOCLBTIEN , yen l'an 14}. EM.MKBt;» en Orient J'ai) tl4.abd.le t Mai soi.ten}!^

. igédc7iafls,feg. totos,if.Prifi*, ^ue Licinius fit tnoutir.

XL M.AV». VAt. MAXIHIEN.furnomé HERCULE , le 1 1 Juillet 1 (o. Empikbu» en Oc- cident l'an tes. abd. le t Mai jo;. -f i Marfrille l'an jio. reg. 10 ans ;ép.£«iir«p(Vj veuve d'un inconu.

CuttrÏJt f^Mltrm , décapitée en ; i f. par ardre de JLictnios , ép. C. Gai. MAiiMiM,ArmentaiEe.

FéUifim . féconde femme de l'Em- pereur Cons- tantin.

, paiTao de Didmarie ,

ip RomulM.

N... femme de N XLI.CG albjleVal.

A^X^ MAXIMIEN, dit^riM*»-

C. Cai. VAtB»a

Maxim»,

crée Ctfm ira joi.

ta jip. tenjij.

créé Cefiir en )0£. t en 307.

ciéé Ctfar en. x»*-. Emferiuk en Orient l'an J04. t en 51». ép. Ctlrrût faUrit , fille de f Empereur Diocleiien.

M. A PR. Vai. M AxiNct, Au- gufte l'an 30*. périt ïciSOOobre 31t.

M. Au».

R O H U L U Si

créé Ctfiw pu Ton père l'an

Candidien , filt naturel, adopté par f^aUrU, , & tu^ gat ordre de Lici- Biaten3i3.

XLH. C. Fi. V Al. , LlCINIANUI LIÇI- N I U S , créé Emvbiuur en Orient l'an 307. tué en 314. reg. 16 ans, ép. CtfojtiârM^lcBUt de CoaftantinJ

H. JULius LiciNttJi 1$ Jeune , C*/» , que Faufte fil péril l'an 3 x6. igé de 1 3 ans.

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724 GENEALOGIES

Claude. £c remporta fur eux deux mémorables victoires , qui lof firent doner le furnom de Gothique. H mourut de pefte à Sirmich ou Sirmium patrie , après un règne (h: 2Z mois.

Q.uiNTiLLEibnfi-erc>àqutlc Sénat & l'armée d'Ita- lie déférèrent l'Empire , ne le garda que 17 jours, Follion dit que voulant traiter fes Soldats comme Pertinax, Uiut traite par eux comme l'avoit été Pertinax. Il fut tué à Âqui- lée. Son frère M. A u r. C R i s p u s fut père de CUudU , qui ayant été. mariée à Eutrofe , en eut l'Empereur Confiance , père du BT^nAConfiantin. Le nom même deConilantin ve» noit de la Emilie de Claude..

§. xxxir.

De l'Efiffereuf AU R ELI EU..

XXXVI. On tient que L. Do MIT tus AURELIEN, étoif ne 3^-^ ' à Sirmich , ou fuivant d'autres > dans la D^icie inférieure, & que fon père avoit été Fermier d'un Sénateur nomé Aurele, qui avoit du bien dans ces quartiers.- là. U fie paroître dès fon enfance une grande vwacîté d'efprit &. im amour extraordinaire pour les exercices des armes. Ilfèmicde bonne heure dans les troupes, il fignala fa force & fon courage , &r parvint aux dignitez. En Tan 257 Vaierien le iit Lieutenant d'Ulpius Crinitus , Géné- ral de l'IlUrie Ôc de la Tbrace , d'bîi il chaflà l'es Goths , & en récompeniè de ce fervice > Vaierien le défigna ConfuI pour l'année luivante , &c Ulbius Crinitus Paac^ta alors pour fon fils âc ion- héritier. L'Empereur Claude lui con- fia la conduite de l'armée de îlllirie ôc de Thrace , Sc les belles aÀions qu'il fit , déterminèrent' toutes les lé- gions à le proclamer Empereur après la mort de Claude; Vers la fin d'Avril de l'an 170 la mort de Quintillc ,' qui avoit reçu le même titre en Italie-, le laifla feul maître de l'Empire , dont il releva gloire , & rétablit les afàires. Après avoir repouffé les Goths de la Pannonie , & chaffê de l'Italie les Marcomans & les AUemans , & obligé deux Rois àes Vandales ? qui avoienc paff^ le Danube pour ea>

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HISTORIQUES. LU,. IV. 745

tfer en Italie) de lui demander la paix, il allaTan z^ienAoKELiiM» orient poiUr faire lagaerre kZenobie, * veuve d'Odenat > Roi dePalmire , qui s'étoit rendue maîtreflè de l'Egipte, de la Sirié , & crune partie de l'Afie mineufc iulqu^à Ancire. Il prit la Ville de Thiane par la trahife» df'Héra- dammon } défit dans une grande bataille Znw^/V , qu'il acffiégéa dans Falmire > & la fit prifbniere. Après avotrpa- cifié rOricn(> it recouvila les Gaules par la dé&ite de Te- tricus j &c alla triompher à Rome de lui Se de Zenobie y qui fervirertt d'otriement à fon triomphe.

Il fit diverfes libéralités au peuple y fit publier une am- niftie &c une abolition générale de tous les crimes-d'Etaty ficfitplufieurs loix utiles aupubUc. Il étoit dans la Tbrace avec une armée poiflante prêt à fairt la' guerre au3S Per- fès , lorfqu'U fut afTafliné par les intrigues de Alneftée fbn Secrétaire." II a eu tout ce qui pouvott feirt un grand Ca- pitaine i il a très-bien gouverne les aiàkes de' l'Ëcat, mai» il avoit une févérité 5c une rigueur ^ui alloientjufqu'à la^ Ci'uauté,

S. 5CXXIIL . îie tEmferemr TACITE,

t,i mort d'Aurelien fut fuivie d'une anarchie qui diurti xxXVjri- près de huic mois y pendant le^uels le Sénac âç l'acmée 17 j. ''

* Zenobrefur]*(iaedès plus' iQuftres femmes que l'Hiftoire nous ait fiiît co- nofcte. Elle ft prétendoit àéceniu'é des Cleapatres tt des Ptolom^es , Bc' i>a£o1t pour Itr plus nobte^& la plusiieUe de eimi- KS les DanKs de t'Ocienr. Elle avoit été ëlevéê dans les travaux de la chaOe ; & elle iT*cUt pas moins' de' cctat qu'OdcOat (an mari , aux viAoire» duquel oo pt<- tcnd qu'elle eut beaucoup de patc Le ti- tre d'Augufte qu'il reçur de Gallien le' la'idon»àeIlé-mêmfr,.&3piér laBiorc de Ion mari, elle rev6tit fes trois fils des oinemens Tinp^iiau/ Se leurfît prendre le ritre -dMMi^i^r ; mais comme' ils-àolent- encore fart jeiities-, c'^toit elle - mime- qui gouvernoit fous leur nom en prenant JeiiireikRciaedel'^OrieDt.' EUe poKoiri

rhakit Imp^ritli nquel^^^clle ajoliia I9 diadème. Elle s'empara delà plusgraDdr partie de l'Orient , Se' fut foire rti^reâe^ fônantoiiié'pai tous* les Princ«r fes voi- fins Anidien aflWa qu^elle tftoit' très- prudente dans le confeil , fetiiie ^ms feS rèfolutions . pravt avec Tes fbldAB , inc' xaUbleqiUb4 U &Ioit ufer de Ovériié i mais elle avoit aulli toute la hoàié des meillétis Princes '.quand il "y atoît lieu d'ulèt d'indulgtuce.^ Edle 6ott ]ib|érale, manifique dans^ tout fon. extérieur , fuwn des feftins fplendidês cbntme les EmperentrRt>m.ainsi Ëlki étoit tnec cela ton fobtc , &.,<r^»«tiaAe., Elle fit bitii dans un lieu ài(et\ une Ville i laqucllo elle doua) fon HAm;

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-t6- GENEAIOGIES

T A e I T >. àéftaat l'un à l'autre le choix d'un iropeKor , dit putoicnt i, qui t4nw>igneroit plus de nipdcftie. Enfin les cpurfes des barbares déterroinetent fc Sénat à procéder à l'^leôion d'un Empereur , 6c le choix tomba fiir M. Claude TACITE, qui éioit un ancien Conûilaire, homme grave &cen même tcms d'un naturel fort douxt de bonnes mœurs , Se fort capable de gouverner l'Etat Tacite voulut s'excufer iiir Ion grand âge > d'accepter l'Empire , il y fw forcé par les inftances du Sénat, flui conoiflbit fon mérite. Mais il n'eut pas le loiflr par Ja brièveté de fon règne, de le rendre utile à l'Etal, ayant ité tué à Talfc par fes foldats , fix mois après fon éleélion, comme il revenoit en Europe viAorieux des Sciihes.

Û fe difoi! de la&nille de l'Hillorien Tacite. Après fj mort fon frère utérin M. Annius Flokien, ne reçut l'Empire que pour le perdre comme l^i avec vie, bout de deux moJU.

§. XXXIV,

De [Bm/mur PRO S.

XXXVm. M- Au«. PROBUS, étoit de Sirmich dans laPao- tyi, lionied'unefemille très-médiocre , pl»s illuftre par meic -. V" nue par fen père aomé^£ur/iw,& originaire de Dalma- .tie , qui après avoir paflëime partie de la vie à la campa- ~Tie a ciiuiver des jardins , s'étoic mis dajns les troupes, ^ étoit parvenu jufqu'au Tribunal.

Quoique Probus n'eût rien de conCdérable ni dans fa nailTancé , ni dans fa parenté , ni dans fes biens , il ne laifli pas de devenir très-ûlullre par les qualités avantageufes de fa perlbnc , par foii courage , par fes mœurs & par probité , qui le firent choifir par les troupes de l'Orient, pour être Empereur , & leur choix fut aeréé par le Sénat après la mort de Florien, Il n'accepta l'Empire qu'avec ilpu^ance; CtmfitglP»' djt-il aux Soldats tvous nijAva ce que voHsfuitti , nous ne noui Atotitnms j^m^i eftfembli , e»$ je Hefuiimiivfin, f»î'r- Probus marcha dans les Gaules, jj'oii il clwfla fes barbares , tloB» la fm à l'JJlirie j i

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H r s ro R i<i u E s. zw. rv. 7^7

Rhétie, & à la Thrace^ & après l'avoir acordéeaux Pa-oivr,. Perles , il revint cridmpher àRome l'an 27^. U y trouva des énemis domelli^ues à combacre ; c'étoic Jui. SAtuni»^ * qui fe révolta. dahs l'Orient 5 J". EUnsPr^tths** &i^Bo- mfe * '*' * danft le& Gaules r & lefquels prirent le titre' d'Empereurs, LamOït du premier > qiû après tUvers corn- ,

iiatS) fut afltegé dans Aparaée , âc tue par Tes Soldacs^ cqn- -tre la volonté de Probus qui l'aimoit > éteint fa fa^ioa^ Le fécond ayant été dé&it par Probos , lui; Tut livré à Co- logne r Se puni comme il le mériïoit. Bonofe ne fut vain-- cu que par une .guefre longue &l dificile y &c Snit enfin vie à ime potence. Fro&u» ptirdoaa à deux fils qull laiflà 9 de fournit un entretien honêce à HmniiA veu' Te. Trc^xis préparoit à aller faire la guerre aux Perles^

2ui avoient rompu la paix >lorfqu'il fiit afTafliné àSirmich' ans l'UUrie par fes SoldiKfr > iritea de «e qu'il ne. iQs^ :vouloicpœlai{r^ vivre dans l'oifivic^ 3 & dâ6 gf^dsta^ Taux qu'il leur&ifoit feire. Vopilque nous rcprefente momme l'un des meillcui^ &c de& plus grands Princes , que- Ics Romains ayentiamaiseuj.fwt pour la .paix fbit pour' la guerre.

§, xxxv.

La ville dcNarbonc fut, fuivanr les deux Viftors & XXXIX^ £u£rope>lapatried&l?£mpei:eurM.AUR.CAILUS»qai 281^

■k SjturnmàoitMâoied'origine, fé- lon Zozime , oa Gaulois , fnîvant Vc^iA qae, tt paflbtt pour le ptni haUle de tous lc»-Gtninaz qa'enfloyoit Aûie- fien. ,

*• Procnlas écoh nàlif d'Albenga . qaoK{ne Fnmjo's d*origme , i ce qu'a prÀendoil iil ^rott brive, maistr^-il^' (églé dan» &tiDoeuis-,& n'était riche" Ifuede ce qn lni4cTer ancènes tvûtni yo\é. Onpritendque l'origine de rf- Tolte vint ilu jeu, eA ayïai ététiaité- 4^petett-paidtrett^tn»Tvil «aigoit ^on ne lai en Rt Oac at^c , at cette mine CTaintc , ilaqucHe {o%nok l'âm- 1liiloade&fen!iine,ie j«(a JaM snctiioe' JfcBaAâUtcnitéclfCnle ^itaoti/cté^

v«lttr«t 1 !««*« litttred'Angofle.

•'■•Booolê.iont le père ei^eigtioir 1x Granulaire, écoit«riginaite d'Angle-' terre ,j>iuS'd'une famille ytttwt d'Etpa-- eae , Se Gaulois par Ta nere. U s'arançr danslesemploii nilitaires , Se fiitCéné- ni dec troapes-de la Rh6rie. Auieltenlut Etfooutêr uoc Stie du fang royal des- Goibs , pour découvrir pat lui les (tatn de cette nidcm i partfe qu'ayant le tk lent de b*ire tant cju'il voutoK ud« a'enyvrei! , . ilneIuiéto1tpaîdiâdletltiTy»rerlesAni- baffidcmt des'ïiacioos barbaieï~. Se de Jk- voii ceoH'ilsaroienrdfplaafircrei Qitel- quepUtunt de Tes énêmii qui le rir aO' gibet ,dii gt'il «rok »i^u pcoduib

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7*S , GENEALOGIES

C À R. tr s. avec beaucoup de ccetir > de génie 6c d'adreflê pour b ■guerre > joignoit une grande probité & beaucoup d'inté* grité. Il fut Conful , 6c élevé a k dignité de Préfet du Pré- toire par Probus , après la mort duquel il fut élu par l'ar- mée comme le plus digne de lui fucceder. Il dona le titre àeCef*r à fes deux fils M, Aur. CARIN, ^ M. Aur. NUMERIEN>il envoya le premier dans les Gaules, 6c fut avec le fécond combatre les Sarmates , dont Pentiére défaite rendit la paix 6c PafTurance à l'Ulirie. La guerre qu'il entreprit «nfuite contre les Perfcs , lui fut très-glo- rieufè y &c lui mériu le nom de Parthi^ue, U périt au mi- lieu de les conquêtes d'un coup de K>nnerre. Nurocriai qui avoir des inclinations excellentes , ne lui furvèquic qu'environ fèpt pu huit mois > 6c fijt aiTkfïiné par les in- trigues de fon beau-pere j4rrtW Aftr^ Préfet du Prétoire; l'elpcrance d'être élu Empereur le porta à. ce crime, que IXocletien élu en la place de Numprien ? lava dajis k ^ du coi^abk.

L'Empereur Carin 9 qtrî menoit dans la Gaule une vie peu. digne dc/a dignité j ayant apris la mort de fon frère, &; l'éleétion de Diocletîen , s'avança en Ulirie pour le combairc. En chemin il- rencontra Julien , qui de Gou- veroeuride U Vénerie avoir voulu Ëiire Empereur> il le défit dans les plaines de Vérone Ôc le tua. Càrin eut plu- £eurs combats contre Dioclérien ; dans le dernier il rem- porta la viâoire > félon Aurele Viéïor j mais lorsqu'il pou» iitivoit iç5 éjnemi$ > il fut tué par fçs fQ.ldats , l'an 285.

§. XXXVL

i>« Empereurs DIOÇ LE'TI^K, é MAXlMîEîi, dit HERCULE.

XL G, Vai. Aur, DIOCLE'TIEN étoit ori«nairet!c s 84. palmane 6c de la vUl,e de Diocléeif mère s'çpdloit auifî DioeUe. Il étoit d'une &mille baflê t que quelques-uns le font ffçlavç d'un Sénateur nomé Anulin , qui Pafran- chit enfuiœ» La plupart dïfoient qu'il étoit fils d'un Gref- fier.

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H I s T O R I Q U E s. Ziv. /r. 719

" II fe mit dans les armes ôc devint un tràs-gratid Capi- D i o c 1 1 xaîne. On hii dona la conduite des troupes qe la Mené , tien, & il acompagna Carus dans la guerre de Perle , il fit très-bien. George le SinccUe dit qu'il fut élevé à l'ho- neur du Confulac.

Il fut déclr r i Empereur à Calcédoine le 1 7 de Septembre 284, * & la première a<^ion de fon règne fut d'enfoncer fon épée dans le corps d'Aper> auteur de la mort de Nume- rien , mats ce ne fut que pour vérifier la prédiélion qu'une Druide lui avoir faite , qu'il lèroit Empereur lorfqu'il du- roit rué lefanglier qu'on apelle en latin A^er.

Seul poflêfleur de l'Empire par la mort de Carin en 385 , il yaffociale i d'Avril 286. M. Aur. Val. Maxi- i e n , auquel il dona le furnom à'HercuUus , prenant ce- lui de Jovitts , &c pendant que fon collègue alla combacre les Barbares dans les Gaules , il fe prépara à feire la guerre aux Perfcs , qui le prévinrent par leurs Ibumilllons & ob- tinrent la paix.

Les révoltes qui s'élevèrent en diverlcs Provinces de l'Empire , engagèrent les deux Empereurs à faire deux Ce- »5 *• iàrs j favoir Confiance Chlore , & G/^Ure Maximien , qu'ils s'u- nirent par les liens du làng,en les obligeant à répudier leurs ■femmes pour en prendre dans la famille des deux Empe- reurs. Diocletien combatitavec avantage en 2^5 les Per- iès &c les Sarmates , & punit la révolte aJlchillée , qu'il prit dans Alexandrie , &c qui fut doné en proye aux lions. Il alla l'an 505 triompher à Rome avec fon Collègue & les deux CeJars , à cauiè des vicaires .qu'ils avoient rem-

fortées , & ce triomphe fiit le terme de gloire & du onheur de fon règne. Enyvré par la profperité > il prit ' la qualité de Seigneur jfe faifant adorer comme un Dieu , & ne fe fignala plus que par fon orgueil , fon avarice &c fa fureur contre les Chrétiens , qu'il avoit jufqu'alors efti- més. Etant retourné à Nicomedie j il tomba dans une maladie de langueur j qui afoiblit tellement fon eiprît ^

* Cene époque cftd'aut»nt f\m te- réglet b ftte de Piqn». On Tcmarqne

/inan|Dable , aoe c'cft le coinencemeni q^ue les Cophces , les AbilHns , Se quft*

d'une Ere apellée de Diocletien , & quel- ques aaties peuples d'Afrique , s'en Tel»

quefoit des Manyrs , dont on s'en long- vetU encore, tenu fecvi dus i'Bglil^ > fiu-tovi poiu

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73© GENEALOOÎES:

D I o c t B- qu'intimidé par les menaces de Galère Maximm j il abdi- UEN. qua l'Empire avec Ton collègue, le i Mai l'an 305. &: retira en Daltnatie y o\i il fit bâtir un- beau palais à Salonc y aujourd'hui- SpalatrOi li y- vécut encore huit ans , ocupé à cultiver Ibn jardin ,.ôc mourut vers le mois d'Août dft l*an 31 j. du chagrin q^u'il eut da malheur de femme Se de fille , &c de le voir méprifé , &. même menacé par Conliantin & Licinius, comme ayant fevorifé Maxen- ce. Le bonheur avec lequel il avoit gouverné pendant ao ans x ne permet pas de douter qu'il n'eût de l'adreffe , de la conduite ,&de la prudence. Mais s'il a eu de belles- qualités, il en a euaufli de fort mauvaifes. Laébince dit qu'il étoit rimide , qu'il trembloit dans les dangers.. Il étoit extrêmement avare , jufqu'à faire toutes fortes d'inj^ftices pour de l'argent.. Onl'acufe mêmed'avoir été cruel j foit par nature, loit pour fatisfaire fon avarice. Le fafte qu'il fit parowre étant Empereur , nonobftant fon. humeur portée au ménage j fait voir qu'il étoit naturellement fier 6c fuf^ perbe.

II avoit eu de Prifca ^ une fille nomée Galeria Vakria , qui fut mariée en 292, à GaUn Maximieny àom elle n'eut point d'enfàns.. Après la mort de fonmari^ n'ayant point voulu confcntir à époufer Maxtmin Doza , qui régnoit en- Orient , il la relégua avec fa mère, 6c les maltraita extrê- mement. Dioclctien envoya pluficiur s- fois lui redemander & fille, fans en pouvoir rien obtenir. Après que Maximin; «ut été tué en 314, Valérie au lieu de trouver de la pro- te«5lion dans Licinius y comme elle avoit fujet de l'efperer> fe vit réduite à cacher durant 1 5 mois , âc ayant enfin été découverte à Thcflalonique avec fe mcre , on leur trancha la tête à l'une âc à l'autre >^ 6c on jetta leurs corpS' dans la mer..

M. AuR, Val.MAXIMIEN, qui prit dans la fuite fe fumom d'HERCULius , ôc que l'on nome ordinairemcM HER.CULE , pour ne k pas confondre avec Maximien. Galère ou Maiàmin n..naquit vers l'an 250. dans la Pan- nonie près de Sirmich > de parens quigagncùent leur vie i. travailler pour les autres. Il fut élevé parmi les armes, & s'y fignaU fur les bords du Danube > de l'F.iifratc »dtt

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Kl s T O R I Q U E s. Lh. IV. 751

:ilhin&: de l'Océan. Dioclctien, qui, le jugcoit boffi pour Ma xi. la guerre ^ & étoit affuré de fon amiiié j le choifit pour mien fon Collègue à l'Empire )ÔC l'y affocia le 1 d'Avril de Hercule. l'an z8(J. a Nicomedie.

Hercule cohferva fur le trône toute la ruftkicé de naiflance dans fon vifage fie dans firs mœurs. Il'n'avoit |ii civiltté y ni humanité , ^ ne cachoit point fon naturel iàuvage ôc porté à toute forte de cruauté. Il avoit moins de timidité que Diocletien , 6c étoit plus hardi à. entre^ prendre » mais plutôt le mal que Le bien. Sa femme G»l. VaL Entropi», étoit de Sirie. Elle avoit eu d'un premier ïpari une -fiUe > noméc dans les médailles , Flavia Msxi" miana Thtodor», qu'Hercule fit époufer à Confiance Chlore en lefaifant Cefar. Hercule eut d'i«rr*/'i»Maxence , qui ufurpa l'Empire à Rome» &c Faitft», femme du grand ConAantin. Mais on doutoit fi Maxence. n'a voit point été fupofé par Eutropia même.

Hercule renworta plufieurs victoires dans les Gaules , fur les Francs , tes Bourguignons &c les Allcmans , fournie l'Afrique révoltée , Se après avoir triomphé à Rome avec iPiocletien} il fit à Milan le i Mai J05. une abdication de l'Empire , après avoir déclaré -^ttgufis Confiance Chlore, &c doné le titre de Cefar avec la pourpre à Severe , le mê- me joiH- que Diocletien quita la pourpre à Nicomedie. Hercule fe retira enfuite dans les endroits les plus déli- cieux de la Lucante , il demeura jufqu'à l'an 306. que quefonfils M. Aui,. Val.Maxence, s'étant foulevé contre Galère fon beait-pere > fit reconoître Empereur dans Rome , & rendit la pourpre à fon père en le décU-^ rant Augufit , pour la deuxième fois. Hercule fortit donc de fa retraite t Se ayant affiégé dans Rayenne le Cefar Sé- vère que les troupes de Galère avoient abandoné pour fe doncr.à Maxence , U l'engagea à rendre, & contre la parole qu'il lui avoit donee , il lui ôta Ja vie l'an 307. Il chercha enfuite un apui contre le reffentiment de Ga- lère , va. tioumer dans les Gaules ConfCantin > lui doné fa I . I - £ile en mariage , &c en même tems le titre d'Augure y aa Heu de cdui de Cefâr dont Conflantin s'étoit contenté jtiJ^u'akirs ; piû& iiyam apcB la dé£iite 4c Galère par fb»

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yp GENEALOGIES

Maxxnce. fus Maxence > il va le rejoindre à Rome , oh jaloux de le voir mieux obéi que lui , il oublie* qu'il eft père, & veut dépouiller fon fils de l'Empire. ChafTé de Rome fie de l'Italie , il pafle vers Galère même , l'énemi capital de Ma- xence , pour trouver quelque Ocafion de le tuer , Se n'ayant pu exécuter fon deflein , il fc rend vers Confiant tin , quite la pourpre pour le mieux tromper , &c fc rend à Arles , ou il la reprend tout d'^un coup , &: fe Ëùltt des tréfors > dont il fait largeiTe aux foldats^ pour les ga- .gner. Surpris dans Marfeilie oîi U s'étoit retiré fur la nou- velle de l'arivée de Conftanrin , il eft encore dépoiiUlé de la pourpre j mais plus fenfible à la honte de l'éfat il voit réduit qu'à la clémence de Ion vainqueur , qui lui avoit laifTé la vie , il chercha encore à l'ôter à Cou bien- feiteur > qui averti de fes deflèins par Fau/a femme & fille d'Hercule , l'obligea à s'étrangler lui-même fur la fin de l'an 7 1 o.

Son fais Maxence j qui faifoit gémir Rome (bus le poids de fa tiranie , ayant ofe malgré Ton peu de courage > dé- clarer la guerre à- Conftantin , fous prétexte de venger la more de fon père > fut défait à la bataille de Pomeowle près de Rome > & dans fuite il tomba tout armé dans^ IcTibrcjOiiil futnoyé le a8 Oélobredel'an ji2.Ilavoic époufé une fille de Maximin Galère , Se avoit eu d'une femme inconuëy M. AuR. Romulus, qu'il déclara Cefjtr , Fan 308. Maxence étoit lâche Se paredèux , n'ai- mant que les plailirs j très-mal fait de corps & encore plus d'efprit , avec cela , fi fier ôc fi arogant , qu'il ne Ëufoîc eitime de perfone.

§. XXXVI.

Ses Empereurs GAZER E MAXJMIEN yditArmentMrty é MAXIMIN IL

XLI. CGau VAuMAXIMIEN,qucl'on apelle com- munément GALERE , pour le diftinguer des autres Em- Eereurs de ce nom , étoit d'IUirie près de Sardiquc dans, i nouvelle Dace ^ôc il dona depuis au lieu àc fa naifl^uicc

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HISTORIQUES', li-v. iV. ^53

le nom de RomuUen , à Caufe de mère RemuU , femme G À lit. t fuperflitieufè & énemie des Chrétiens y qui infpira à fon M a x i- fils fa haine contre eux. Son père ôc fa mère ètoiem de m i i k. iimples païfans. Il avoit lui-même conduit des troupeau:^ chevaux ou deboeui^> âuili-bien queMaximin hls de^ fa fœur , & c'eft pour cela qu'on lui avoit doné le nom à* Armtntu'm. Ayant pris le métier des armes , il devinttrès- habile dans la guerre > qu'il aprit fous Aurelien Se fouï ProbuS) 6c il y étoit heureux.

Il fut créé Cefur, le i Mars 2512 , & devint enmême tems gendre de Dioclétien, qui l'envoya contre les Perfes. Il fut d'abord vaincu par Narfis, mais le mépris que lui témoigna Dioclétien à ion retour , ranimant fon courage , au lieu de l'abatre , il refit une nouvelle armée i &c remporta dans l'Arménie une vifftoire fi complète fur Id Roi de Perfe,que celui-ci abandona aux Romains cinqPrb-' vinces pour avoir la paix. Déclaré Augufte avec Conftailce par l'abdication des deux Empereurs Dioclétien j & Ma- ximien , il fit faire deux Ce/ars de fon choix , favoir Sé- vère &c Mjtxmift , Se pour demeurer feul maître de l'Em- pire , il chercha plulieurs fois à faire périr Conftantin > fils de Conftancc fon Collègue , qui echapa à tous les' dangers aufquels il l'expofa. Il ne réuffit pas mieux dans la guerre qu'il fit ouvertement à Maxencc fon gendre, ■qui s'étoit fait déclarer Empereur à Rome. Etant allé avec une nombreufe armée pour i-etirer cette ville- d'en-' ue fes mains, il fe vit abandoné d'une partie de fes trou- pes , qui trouvoient honteux aux Romains d'alHéger Ro- me , Ôc réduit à la honteufe humiliation de fe jeter aux pies des foldats qui lui reiloient Ôc de les prier d'avoir pi- tié de lui ) 6c les ayant fléchi par fes prières , fe retira promptcment> en ravagearïc tous les lieux par il paflà,' afin que l'armée de Maxence ne trouvant point de vivres, ne pût le pourfuivre , 6c que le butiii lui atachat davan- tage fes foldats. Ainfi il s'en retourna fur fes terres', avec Ja honte d'avoir pillé l'halie, ôc trop heureux d'avoir pu* fuir. -Il dona enfuite le titre à'Augup à ifon tieveu lAtinins^ ôcfe préparoit à recomencer la guerre ctmtre Marnée y ioriqu'il fut â:apé d'une plaie incurable' dans les panies

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734 GENEALOGIES

GAXES.K ks plDS iènilbles âc les plus fecretes.; dans les dooleuR M A 3t 1- exceflïves qu'il rcifentoÏE , il recoaut que le Dkudes Chré- M I E M. tiens vengepit fur lui les cruautés qu'il avoir exercées contre eux,» ayant été k principal auteur de la perfécu- tion i ii publia un Edit pour la faire œfler ; Oc qucl- que$ mois après il mouruf ,. le 30 Avril l'an jii. Prince auflî fier &c auifi avare qu'il étpit cruel , qui étok l'^nemi, de,s gens, vertueux Se des gens, de Letres, & qui avoir ruiné k;s peuples par des impdts. exceflfiis. Ceux Blêmes, qui le loiient d'ailleurs , avouent qu'il avoir un «ir fauvage âc rutlique. Se une mauvaifè grâce , qui Ëti* (oit méprifèr ôc même hair ce qu'il avoir de meilleur; &c cela fait voir , ajoute Viflor , que la bonne édua- çion , la p<)lÂEeiïè Se la civilité j Ibnc des ehpfes néceffaires particulièrement aux Princes. La^nce dit que rulti< cité alloit ju^u'à la barbarie , que lès paroles , lès a<îtionsi £1 vue même j avoient quelque chofe qui donoient de la terreur à tout le monde.

. 11 n'eut de première femme qu'une fille mariée dès l'an 3,05 àMaxence. Il avoir eu d'une concubine un fil& nocaé Candidien> que Valérie fa ièconde femme adopta, àuDÎqu'il fur depuis Ton mariage. Il retira avec elle dans les Etats de Maximin 1 qui le fiafica à une de lès filles j ^ fut tué l'an 3 1 j par ordre de Licinius.

fh. Val, Severe, qui fut feit Gçfar l'an 305, 8c eue Maximien Hercule fit mourir Pai) 307 jétoitd'Illiric ô^ n'avoàt rien de grand ni dan& nai^^ce ni dans fes mceuES} il ne s'amufoit au contraire qu'à danlèr Se à.paf- 1èr lÔQ.tems dans les repas Se la débauche » mais ibn yvrO' gnerie même le j^ifolt aimer de Galère.

Ç. G A t. V ^L, MAXIAAIN , qui en fon véritable nom ^'apelloii Di/tfo-, ou Dox.x , h.im d'IlHirte y fils d'une fœur 4^ ,Gal^r« Se Berger de fa premicf e pfoéfiTion , auiH bien f\a£, fès ancêtreSk. Il' étoit encore tout jetme Se à demi Barbare ,. lorfqu'on; le vit revêtu de la pourpre > inconu à pipcl^n Se. prefique à fout lie monde, iàns avoir au- çujiie cQpQL^Ëtnce nid&laguccre i3i:ck3,,afaires d''£tat. Ga^ Iwe ^ès l'affoir, taét de les hoia Se de- fes moutons , l'a- voi): feukmeiu faiit jfiall«£ ^tava^rexoem. gar d^ecs ntre&

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HISTORIQUES, /m IV. y^y

de la milice jufqu'au Tribunat. Cependant Diodétien > G a i e k i intimidé par Ws menaces de Galère» confenclc en pleu^ Masiui»»* rant à le déclarer Ccfar l'an jot , au grand étonemci«' de tout le monde. Il fut Conful en l'an 507 j ôc fe fit, éclarer Auguêe l'année faivante> ihalgré Galère, à mort duquel il s'empara d'une partie de les Etats , Se reco- mença la perfécurion contre les Chrétiens. Après la dé- faite de Maxence 1 avec lequel il étolc lié fecretemem , il déclara ouvertement contre Conftantin & Licinius ; mais en étant venu aux mains avec celui<î> il fut dé^ic ^^ & ayant pris la fiiicc déguîfé en valet, fitôt qu'il vit plier fes gens j il s'enfuit à Nicomédie , Se de-là à Tarlè , cil ïf finit fa vie par le poilbn , qui lui caufà pendant quatre ^ 'an jours des douleurs efroyablcs. Il avoit pilleurs et^ns 9 .^^ qu'il afibcki même àl^Empire , les faifant autnoins Ce£àrs^ mais leurs noms ne fompas venus jufqu'à nous. ' u

n avoit uncfprit excrememeni timide &c fuperftiticux 'g ce qui le rendit un grand perfécuteur des Chrétiens. Ilétou fujet aux excès du vin fie plongé dans tous les crimes qui en font les fuites naturelles. Il n'avoit aucune bitié di| peuple , il piUoit Içs Provinces pour enrichir les SokUts4 a l'égard defquels il étoit très-lioé.raL ' "1

Nous voici arivés à la &ipiUe du grand Conftaxuin» dont nous nous refervons de parler , auilt-bien que de fes iiiccefleurs, dans un autre roïumc , qui eft prêt a être mii fous la ptefTè > &. celui-ci a le bonhciur d'avoir l'a^roba^ •jàaa. du Public

FtS 3>E CE VOLUME^

' "■ ' ' ■" ..A p''A RIS; ...;,...

y Google

TABLE ALPHABETIQUE

DES NOMS.

AAron , page î7 Abantidaj, tyran Je Sicione, jjS

AbHoh , lotie d'édifice, loo

Abdplomiae , K.oi de Sidon, ii8

Abel . î

Abia , Roi de Joda , ^8

Abibal.RoideTyr. ir?

Abn« ,' II'

Aborigènes, peuples , jS?

Abralum, 5,9,11

Abr«Jon, », i[

Aclieus , ' 374

Achille , . 499 , joi

Académuï ,' , î8t

Acainaitief - ' 94^

Àcca Laurentia,

Achab, Rpi d'ifraël ,

Acbaz , Roi de ]uda,

Ai^heoiea ,

Acheiis ,

AcblUc,

Açbuob. , .,.-..

yicoris , Roi d'Egipte ,

Acrifius, Roi d'Argos,

Aâi» , Roi d'Elide ,

Aciocrate , Roi de Sparte ,

Ada. Reine de Carie,

Adam ,

Adergata on Detceto ,

Adhetbal , Roi des Numides ,

AdjaiOTiz.Teitarque de Galatie,

Adiabene , païs ,

Adonias',

Adrafte.Roid'Atgoï,

Admeie , Roi de Pheres,

Admete . Roi des Moloues ,

jyiwin, FmpfTmir ,—

Agamemnon ,

Agapenoi , Roi d'Aicadie ,

Âgan,, :":■-.. '..-'. ... tx

/Igatocks, fils de Liûmacliiu , 5;;

.ï.&tf

378

Agathodet, tyran de SiracnreiJ^SiMf- Agaioclée , t;i

Agave , fiile de Cadmos , ^i*

Agefilas , Koi de Sparte , 47' > 47*

Agefipolis , Roi de Sparte, 471, 47* Agi$ , Rois de Spane , 4f}i47B

Agiiculoiie , jM

Agrt[^a , Roi dujuiâ , î^i^î

Agrippa II. *4

;A grippa , gendtï d'Augufle , m

Agrippine , femme do Tibère , <7I

Agrippine.fem, de Gcrmanieiis,*[f,*** Agrippine , fille de Geimanicus , ii9 ,

Ajaz le Telamonien , 391, [if, iH, P7 Ajai , fils d'OiWe , Albe.ville, Albioux ^

Alcamene , Roi de Sparte , -AlcàtfaoUE, Akctas , Roi d'Epire , Alcefte , femme d'Admete , Alcetas , Roi de Macédoine , Alcibiade,

Alctmede , EEmftic d'E^bn , AIcmene ,' '

Alcmeon, A Icmeon , Ale^ftor,

j^)erè$ , Roi de Corintlie . Alethes , Roi de Mtceoes , )<)

Alexandre } année , 4^

Alexandre , fils d'Heiode , ji , *o

Alexandre Bala , Roi de Sirie , m

Zebine , «»

Alexandre Serere , Empereur , 7iJ

Alexandre I. Roi de Macédoine. $30

II. m I II. le Grand , tSi , ÎJ»

IV. UI Alexandre, R.d'Epiie, Soi,fOi,fi7

"AUxatidrie, ***

Alpbie, 4tt»

Ajjhefibic, - Î4»

Aldiemea

ffl.SOt

70!

4*1 ÎI7.Î>* J07 , !■»

Î7<

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TABLE AtPHABETlWE DES NOMS. 737

'AlcLemcR , 3^1 l'Aïïacique , 171

Afaa&i , Roi «TEgipte, 474, vs Antiochus , Roi de Comagene , 1 j? , 17»

/trat&tn , 103 Aoiiopc , ^ij

Aniizias , Roi de Juda , jo Antipas j'A/calo'; , (ï>ff

Amtclcs, Roi de Spatte, 4(4 Aoiipater, Roide Macedoioe, m

Amticu, jit M. Antoine le Creiit^ue , 64^-

Amintas, Rai de Macédoine, ft9> Jî4 l'Orateur, 64^

AmxaHt , Roid'EgipK

Amicbaon ,

Aoimon ,

AmoD, Roide Juda,

Amphiaraus ,

AmpUaion , Rot d'Atheaei ,

Amphtlochus ,

Ainphiinichus , Roi d'Elide ,

Amphion , Roi de Tkebes ,

Amphitiion ,

Amulius, Roi du Latinin ,

Anaphas , Roi de Cappadoce ,

Anaxagoras , Roi d'Atgos,

Aaaxagoru, Phiiofophe ,

Aaaxandie , Roi de Spane ,

Anaxandride, k oi de Sparte ,

Anjtxarque, Pliilofopbe,

Anaiibie ,

ADuidamc, Roi de Sparte ,

Ancus Mariât 1 Roi de Rome,

Andrcidc ,

Andtemon , Roi d'Eolie ,

Andreui,

A ndromaqi

180 leTrmmvir.

J77 Antonie ,

p Anionin , EmpetetiT ,

3) Apaioée , Vilie ,

Î4? ApeJlfS , Peintre^

38^ Apharée,

347,34» '*P">

45 1 Apiï , Roi d'Argos ,

414 Apophis , Roi d'Egtpte ,

3(4 Apnés, Roi d'Egipte,

591 Arain ,

%t7 Atcariie ,

34; Aicclilas , Roi de Cirene

408 Atccfius,

^66 AicheâDaie , Roi du Bofphore , 11^

4*7 Archelaiu , Tettatque de Judée , M, 61

{13, n§t. Archelaus, Roi de Cappadcce , lyf

joo Archelauï.Roi d'Egiptc, Xff

4^7 Atchelaus, Roide Macédoine, $ix

III Aichidame, R. de Spute, 470,473 > 471

14s , îoi , «44 , «47 «73

30*. 30*

AtchoDtes , 4)3 Atdièi , Roi de Lidie , 4JI Atene , 43Ï Aréopage. II (. %°i Areu», Roi de Sparte, i7l,Mf. 3 kl , 314 Argon, Roi de Lidie, AmcDoi IlL III. Aigonames,

Anticlée , 4S0 Atgos ,

Aiuiclie, f«7 Ar^ot,

AmigODe,Roid»}ni6, 49 Anane,

AntigonQS,R.d'Alîe, 1 1^,154, i8tf,f4< Aiiaiailict, RoidèCappadoce, 1S8, i«t AntigoneGonotas,R. deMaced. fii.TK Aridée, Roide Macédoine

}97,i99

loj , io«

47», 480

380

473

103,105

37?

33» . 340

343

fSo

Antigone II ,

Antillus, fi]( de M. Antoine,

Antilochus ,

Antiocbe, Ville,

Aniiochut Sotei, Kv ^^ Sim ,

•^Theoi,

Hietax ,

le Grand ,

Epiphanct ,

Eupatoi,

Tbeoj ,

Sidetes ,

^__Giiphu( ,

,_J>id9IDtI ,

Eufebe ,

i^S Ariobuzanes , Roi de Cappadoce , 194

«{» Ariobarzanes , Roi du l'ont , 104 , tof

4S« AriobafzanesRoid'AiméDie, 131

1(4 Atiilée , Roi de Cyieoe , 304

i{l AtiAobule, Roides Juifs, 4f, 44,48

i[9 Ariitobule, &ls d'Herode , S^ ,60

KO Ariftoctate, Roi d'Arcadie, 451

i«i Ariliodeme , Roi d'Arcadie , 4f ï

1^4 Aiiftodenie.Roi de'McITenie, 487

i«( Atiflomane, 489

ifi/ AijRon, RoideSpaite, 4^7

1«S Ariflonie, lU

169 Arjftoie , Pkilorophc ,

170 Arménie, 1 70 Armoiries , leur origine , t7i Ai&ce , Roi d'AiiMnie,

Aaaaa

4«i

"3

,v Google

75» TABLE ALT

Arfâces , Roi dès Panbes , 1-43

AAaoi , meie dïfculape , 4S0

Ai£no^ , femme de Lifimachus , f f J

Atfinoé , faur de Clecpacre, joi

Aifinaé , fcnine de Piolomée Pfaihdel-

phc , 190

Arlinoî! , femme de PKilopator , tfx

Anaban 1. R.oi des Paitbes i . ' 14; II. 1(1. m. tî3. IV. M7

Anabaze , Koi d'Annénie, 130

A tcanes , Roi d'Arménie r a^4

Anaiata ,V Ile, ijî

Anaiercès Looguemain ,. t4<

J— Mneaioii, 148

Ocbus, 149 Araztas , Roi à'kiméaxe , txx , tts, ij i <

AKemife 1. Reioe de Carie,. 57, ?9'

1 1. 101

Artavafdes , Roi de Medie ,. 13}

AfandeT, Roi du Bofphore,, 110

Alcagne ou Jule , 5Ï9

Alcalis, Roi de Mauiicauie,. jti

Afdrubal, 313

Aiî^s , 104

AiînonéeDS, 41 , 4f

Alp.ilJe , i:j9 , 40Î , wf. Aflarh.iddon,.Rôide Ninive, 85, I7

Affii ie r 7S

Aftanm. Roi de Tir,- no

Aftane, RoideTît, lao

Afterius, Roi deCiéie,. J74

Aftiages , Roi des Mede» ,. ij 1

Aftianax, iti , 114

Athamas , Roi d'Andieide ,. 431

Aiheiées, Jeux, 38*

Aihcnes, 3^0,384

Athenodore, PTiilofopKç ,, tfjj

Athotis .Roid'Egipte, 171-

AtTS , fili de CEelus , 107

Allas, y9, 370 Atofla. 77, '^-t i}S

Atiie , Roi de Micenes , 317, 3j»

AiropatD$,)tai deMetTie, 131

Analus , Roi de Pergamc > l 'j

=— Pbiladelphe, iSf

^Philomeior , iS;

Aventin , Roi du Latinm,. 191

Ange,, 41®

]|lDgias , Roi d'Elide , . 49!

jiugafte, EmpeKur,, tfftf

M. Aurele , Empereur , 701

Anelien , Empereoi , 714

AuroDieu , j6$

Jtu^ices, o^linvent^, $6

'iàutc£on,RoidcTli^,, ^t

Autonoï , fille de Cadmos , . Aia , Roi de Juda , Azan , Roi d'AtcadJc , .

Baal, R(^deT|r,, m, 114

Babilone, ' 77,jl,îï.H

&abiloQiens-> Icuicontuffle lai te> auiit-

p;«,. , , «

Ba^chis , Rot de Gonnthe , <m

Bacchus ,, _ ^%

Baâiiane , , i}|

Balbin ,.£inpcmu, 71*

Balcafttatc , Koi de Tyr, iw

Baliazar, Roi de Babilone, If,))

BaKé ,. Ville , m

Bailine, 141

Beltfis , R(M de Babilone , )[ , I)

BelletophoD , 44Ï

Beienice , Ctxutd'Agnppa , . p,ft

Bcienice , Reine de Suie , lit

Beieiiice , Reine d'Egipte , . M

fieienice ,âlle de Ptolom^e , m Bcrenice, tëmnie dcUithodaïc,. tu

Biat , Rot d'Aico»^ 34I

Biblis, ' M

BiiliLme, in

Boccbai ,.Roi de Mauritanie , 311, }Q

Boccboiic , Roi d'Egipte ^ »77

BoccW ,-Roi de Mauritanie , ju

Bogud , Roi de Uauritanie j 3*^

Boniilcar, ju

Sonofe ,, P7

Bosphore, i^

Bii:Bans , . fn

Biitannicui ,. *^ Btutus, <09|.<^J f(M> *If

Buttbus , m

Cabatte , par qui înTcntCK , iw

Cadmus, ii<,4'*

Caïn,, _i

Caïnan , - •*

Caligula .Eapeiear , ^^

Calipfo,, (7"

Calpuroie,. f^o ,tcm.

Cam , Se fa pofteiùé , . Cambifes, >î4.'ï'i*

Camille, *" Candaiile,RoideLidicj. i^,Wj

y Google

Aipfiïiiôce , Royaume ,

Caucalla , Empiicot ,

Garaniu ,

CaEyaciiles ,

Caiic,

Carye,

Cana , Empeicu,

Çanis , Emptreur ,

Gdftoi , fiere de Polliw ,

GaitoT , petit-fils de Dejotuw

CafftDdaae ,

ÇaCiader, Kot Ae Macédoine

<»adàadrc ,Me de Pûara ,

Cathrée,

Caion ,

Gaucalus^,

Caunus .

Cectops , R.OÎ d'Athènes ^)Sk

eepltun^tabliti IComc,,

Cephale,

Çephalonie, Qe,,

CerA, -

Ceiàrioii',

e«ù>ajt ,

Ceflilnus ,

Ckarillac , Roî de Spane

Cliuiot , iavMiioa des Cbaiîotf

Chcops , Roi d'Egipte,

ehiaaiadan , Roi de Ba

Chiifèt,.

Ciaxaie , Roi de» Urde« ,

eianippus, Roid'Atgot,.

Ëilabaris , Roid'Argo»,.

Cipfele , Roi d'Atame

DES NOMS.

1B7 CIpwque.Tyraa d'Heraçlée,

5+1 , J4iï CWie , «1»

710 Clcpmbroie , Roi 4e J^tan» , 47^,47}

3(1, jK OeooMne.RoideSpane, Ij48,47(

ICI. Çleoninie , Roi de Spane

y^ Cieopitie ,

loa. Cleopatie , Reine d'Çgipte *

717 Cleopatie Bérénice , i^j , 197

ii.a,<i< Cleopanc, Reine d'Epire , ^^i

7ty CIsopattc/ecopde&nuaedeWijHpe.n?

4f « Cleopane , Reine de Strie , jf?, 1*9, 1S4

, irTf CteTon , Reine de Megaie , . . a«i

i;« Ciimene, Sll^dcCracée,

, f 44 Climeao , £|l« de UinÎM ,.

114 Çlinieiius ,

J7-Î , jBo Cliniaj , Tycan de Sîcionc ,

«ti Cliiemneilre ,

fto Odilius,

9g Codnu, Koid'AthctMS,.

fl. Jtr CfBur ioconibuiUble ,

«II Cologne, Ville,.

f«f Cojopbon-, V4io ,

5«} Gofqagene , paJta,,

gS7 Cooianc , Ville , ,.

^(,.301 Cvmetéï,,

«77 Gjmmode , Empereor

7>S

15Î,»?<

33»

3«. 4Ϋ

ï«5 .w^

lie, I?»

i)f,fof' ComMs ,.-p4r qui invenii

4<3 Conuils établis ,

3|tf eorcire,île,. ,

k7« Goiinthc,

. tf-, K Goriolm.

43 f CoTmes , Magilhatf^ Cette ,

l)o Cofioes, Roi4esPacdut, '

)fO Cïsnaus ,Roi d'Aibeaca , .

jljC, 4»f Cutéa ,

Cratelîpolis ,

9*4 S»*

Ckudel. Empeteiir,tfSo. U'itof.7i.x Damoo,.

Vit 5St

M* S<ï

441 KM. . 5Ϋ

'■■■ 4iï f«9 > iM^ CielpIiOHtes , Roi Meficnie , 48^ 6t9,fxi Crela^, RoidcUfiiè^ .103,107

,f<»,fMA Crète, lie, - i7i

404,413,414 GwtWe,, -r. ■( 3^(f

m . «M. Ctwccfu , Roid'Aigoi, ' 34f

Coriaces , ( les ) ««o

476 Gt^tiiuDcntatus , , .1 - . . «t^

- - 4(4 Ciuudes , Roi d'Egipte , 17 )

30ï.*of ^

.■ ijf D

■4S D»ce«Cle») rpf ,i

jr> Oaniafichton , Roi de Tliebe ,

CipTele .TpandeCoiintlie, 44»', 44) Cicon.Roide Tbebes,

Circé, ' ^----L. r. .. .. «

Ciceron,-

Ciclopes ,

Ci non ,

Ciaeis ,

Cintras , Roi de Cypie ,

Ctnifca . fcmme .

Cisonas, Roi de Spane ,

Ctrene , Ville ,

Ciinc , Roi de Pci<t ,

Cinis le jeuntf ,

Ciû» , Roi d'Argos

îi(|J»

Cbudiens [ iâmille dte} Âf. Claudius , Af . ClaHdiut , btcnvrit ; Af. Cecus , & Ap. Pnlchef , ï^. ClaHÂu, Auno»< Nfra«i

«3 Oanai! ,

««4 Oanaus , Roî d'Argos , .

tsi D«rdanus,Roî^Tnye| '

M7 Darius le Mole^ -

*£f PtÙuHift^pei, .

Aaaaaij^

41k

406 37<f

,v Google

74° TABLE ALPHABETISE.

Duius OcKiu , 147 Egine ,

Dorilic Codomanus , t (o Egipte ,

patiiu ; Roîiln Poni , tij Egtfthe , Roi tk Micenei ,

David, it, 14 EUm,

Dédale , 389 Elaiiu , Roi d'Aicadic ,

Decrmvirs ^cablii , eti Skazar,

Dccius , Emperent, 71g Elens ,

DejaDire, ^f^ Ella Petioa ,

Deidamie, 499 > foi , f07, f 1 f Eleâre,

Dejocec, Roi de* Medes , 117 EleAcioD , Roi de Mîceoet,

De)Qn^e , - 376 , jej Eliaciin , Roi de Juda,

Dejotarus , xt^ Elide .Province,

Demarate , Roi de Spane , ^6t Elimnus ,

Demertiui Poliorcète ,. i f 4 , \t6, ^^S Elpinice ,

Demeirrus Socer , Roi deSiiie, 16S Eluîée, RoideTil.

Nicator , 1^7 , Kg Emilieo , Empereur,

Eiicluirus ,

DemophooD , Roi d'Aiheoes ,

Dcnij , Tyrao d'fieracWe ,

Derceto .

Pefàlcès , Roi des Numide» y

Deocalion ,8c. d poflerittf,

Deucalion , Roi de Ciéte,

Dexrppe , Médecin ,

Diadumcaien

Didon,

Diomede,

Dioclée ,

Dioctétien , Emperenr ,

Dio&Dw {\ts)

Dtteurus ,

Domitien , Empereur ,

Domitiens ( famiUedet}

Domitius Enob^idiu ,

Borieiif ,

Doru

Dtacon ,

Dripeiis,,-. 1 !:.. ' , DmlîUe, fille d'Agoppa^^' pcufille-, fille de Germanjcus, ■i^. Orulks , irere de Tibère , Pturus , fils de T>bf», Dailius , Palichium , île ,

£acidaf , Roi d'Eptie ,

Eacus , . ;, - j

Ecbauoe ,

EcbeArace , Roi de Sparte ,

fchinadet lîles,

f ehmis , Roi d'Arcidie ,

Ecriture , par t^vx iavent^ ,

fgéf , ^Roi d'Athcnos ,

71 Emjliens ( fimille de>)

39ff Em|>ei'eun Romiiu ,

101 Endimion ,

80 Eaeat'Silriitt,

31] Eoée, m,

371 Enoch,

37Î.38I Eole. ,

100 Epaminondas ,

71 1 Eperafte .

itj Epeus , Koi d'Elidc,

îjo, ft 4?ï Efkefei Ville,

7»8 Epbores ,

748 Epigones , fili des V 1 1 Pr«ax ,

4{tf Epire , Royaume,

tpt , n». Epitus, Roid'Arcadie,

Ol Epins , Roi de MelTctiic ,

«8f Eralîftrate , Médecin .

C8) E^e des Seleucides .

, 374 Ere dePiocIeiien ,

. . ! 374 Eieûhée , Rot d'Atltenes,

I 400 ErgipBs ,

- ' " t^i £[iclitonius,Rot d'Atbencs,

i%,6i Eiipile,

e7« firithru,

' <74 Etope-,

«74 Eropoi , Roi de Macédoine .

«14

4i0.4«t 3<»

ÎÎ7 .4Î<

(lO

I,»

■Stt «f&nlape, EgiptieD, ' j J r-TGrec , . , ECiras, -

Etbearclie , Roi d'Oajte ,' |07 Etheodes , Roi de TKebci > ■'■•4»8 Ethiius, Roi d'Elidc,. ' , tte £ibnaR}ue,. . 4ft ^olie . Pforioc^ , ïïi ^lolas,

4ti Eneoras , Roi de Salambe , 117 EucUdas , Roi deSptrte . %9i,in £ii«4tidpt,Roi4Jeûfiaâiiaae

Endamidat,

ï»

4if

47<

y Google

DES NOMS.

taismùiM . Roi de Spitte , 47* Gordien, Einp«air,_

Evehhon , Roi de Salami ne

Evilmecod^h ,Roi de Ninive ,

Evippe,

Eumele, RoidaBoffliore,

Eumenès , Roi de Fergime ,

Evachus ,

Eupalamu), Roi d'Athènes,

EupliaË . , Roi de Meflenie ,

Eurïctate , Roi de Spane ,

Eiuidamidas , Rot de SpWCe ,

Euiidice ,

Eunzanée ,

Eucileon ,

Emipidc ,

Euiiracef ,

EniifàcitiM t

Euiiflbée , Roi de Uicenes ,

Eurifthene , Roi de Spane ,

Ëiuite ,

Europe ,

Eurouu,

Euihideme, Roi de UBaâtiAne

tAecbxii , Roi de Juda ,

jio Gorgippus, Roi du Bolpbere ,

, ya Goigus , Koi de Salamiue ,

57a Gocarzès.Roi desPanhes,

ai7 Cracchus,

iGt Granitjue ( baiatllcdu}

77 Grèce ,

jS9 Ciecinas ,

487 Cuecres Puniques

^66

47)

.Ï14

741

S78 , rut.

H

41] Haliaie , Roi de Ltdic , (90 HalicarnalTe, ViUe, Hannon ,

Faleric , Ville , FaUTque , [ les ) ïaunus , Roi du Latium ,

519 Harpalicc, 401,410 Heber,

3ÎÏ Hébreux fies) ^{9 Hecaiomnus , Roî de Cltîc , 478 Heûor, (74 Hélène ,

4(4 Helenus, m

atji Helenus , filt de Pinkas, î» Heli,

Heliogabale , Empereiu .

HelW.

Hellcn . gii Henoch, «Il Heradée. Ville. {88 Hccadides, (les)

femme', plaiûnteaiamercd'aqiiétirune Hercule

femme , f loiien . Empereur , fouTches caudinea. fulvie,

Gala , Roi Ses Numides , Galar«.(les) Galba , Empereur , Callien, Empereur, Callut , Empeceui , Canimede ,

Cauda, Roi det Nnmidei Caulois, dits GaUcet, £aza , ViUe , Centius , Germanie os , Cetoncct , Magîftttts , -Gigi» , Roi drLidic , Gilcon , Clapliica , .Claphita , 4pbucu« , Roi d'inirie

, - . 3ÎÎ

48^ , att. Hercule , fili d'Alexwdce , 7lC Hermà , tfi] Heimione, «(I Heiode le Grand, Aotipas, . Roi de Calcide , Herodias , 31a Hefione, 17s, Mt. Hidri^e, Roi de Carie, <89 Hiempfal , 711 Hiena , 719 Hillus , iio Hilotej^Ies) jitf Hrppar<iue, I7< Hipperion , (40 Hippias , ftfo, MM. Hippocoon ,

£7{ Hippocrate , Médecin , 4fi4 Hippodamie , 10} , lotf Htppolite , l%l Hippomanef , lïf HipGcratée, ji, l8>, 197 Hipfipile,

ÏW Hiram.Roi de Tir,

Bbbbb

71»

3«S îtl.3«4

4î8 . îot J*,t7

«3 III, iit

4«4.40*

404,40*

4Ï4 481 4S}

3l><

y Google

74* TABLÉ ALT

. Hotac« , C t" ) ^°°

Horatius Codes, S>°

Jacinthe , Jacob ,

|anus , Japei , Japket, Jared, Jafon, îafus , Icaie,

Icarns , Roi de Carie } Uu,

Idomen^e , Roi de Ciete , Jechonias, Roi de Juda, Jeaa Hircan, jéroboam I. Roi d'IIiaËl, II. }e&bel ,

Ïefus-Chrift , Géologie ; Jeiu Ifthmiques , leva Olimpiques , Uns, Inachiu , Ino,

JUircntiondeplufieuis'cIiofes, Ito^ 183 ,%ti-, i>e,

Joachas, Roi de Juda , Joachim , Roi de Juda,. Joas , Roi de Juda , Joathan , Roi de Juda , ; obate , Roi de Licic ,.

ocaAe ,

okLoî, Ville,

ule,

oaatfaas , ; oram , Roi de Juda ;.

ofaphat.Roi de Juda, ofeph , , 'ofiat, Roidcjoda,.

ofué,

phiaaaflc ^ Iphiclin , Tphigeoie , Ifaac V lAnaU , ITmenias , Ifiad , Italie ,. Italus, Ithaque , île i.

BABETI^UE

Iikobal , Roi de Tyr ,

Juba ,Roi de Mauritanie,

Juda,

Judas Maccab^e ,

4Ï4

ugcs des Hébreux,.

\(

ugunha, ules Cefat ,

«1

Î87

uKe , fille d'Augnile ,

«r

3SS

—petite fille d'Augolte ,*.

«r

f«8

-—fille de Geimanicus,.

tTS

—fille de Tibete ,

i7i

"380

JuKen, Empeteur,

70*

Jupiter AmnioD,

li»

3SO

Jupiter, Roi de Crète;

î«. Î7f

9S

IzioD ,

(«*,«f.

A79

Izxe,Roidel'Adiabciie,t{i,Lj],M^

JSI

3+

t

44 11, 17

tabdaq«ie,Ro[deTliebeï;

•»

^9

Labitintbe ,

m

»7

Labororcarchod,RoideBab>U»ic, H,)t

Lacedemoo ,

+u

4î8

Lacidaus, Roid'A^oi,

.jp

4^4

Lacumaces , Roi de Numidie

511

Laeite ,

Kf

33?

Lagus ,

»U

4>9

ta)as,Roi d'EliJe,

«»4

117,118.

La]us, Roi de Tbebesy

*»+

i%9, f8i

Lamech ,

f

34*

Lanaffe *

W

33

Laoiaffe ,

I'}

ï'4

Laodamas , Rai de Theb«,

4'(

30

Laodice, Reine deSiiie,ii<

1(9.1"

».3*

Indice , Reine de Cappadoce

,l8î,iît

440

Laomcdon , Roi de Troye ,

Ut.

41*

Latinui, Roi duLnium,

Î7«

Latium,

)ir

478

Laviuie , Villa ,

fi9,\9»

43.41

LaurcBte , Ville ^

iS

Learque ,

ï8

teda.

4Î).494

1>9,t4

Lelei,

4(4

33

Léon, Roi de Sparte,'

4*7

16

4<J.47f

Î4f

Leocichide , Roi de Sparte,

4<»

)<î

lepidus , Triumvir,

*îî,*4*

î<* , 4îf

Lucaniens , ( les J

JT

5 &?

Leucippus.

4ît

», 11

Leucou, Roi du Borpkore,

ut

430

Licaon-, Roi d'Aicadie,.

447

»3.»7

Licafte, Roi de Crète,

(7Î

J8t

Licée , ( le ]

,»[

Ï7I

Licieas , ( l£s )

3W

J*3

Lieopiioou ^

♦H

I, Google

Iiîeaigit, Roid'Arcaiiie,

Licutgue , Legiflatcui ,

Licnigue , Koi de Ncmée ,

Licus ,

Licus , Roi de Thebes,

Lidie, Royaume )

Ligdanm , Reine de Caiie >

Lincée, Roi d'Argot,

Linc^e,

lÀùadza ,

Lifandre ,

Liiiades,

Xinanalle ,

Lifimachie , VUte ,'

a ES ta OMS.

^fo Maufble ,-Roi de Carie ,

745

f7 .99 , loo

Empfrcur , /itf

Heicule,Einpeieur , 71; '7^0 II, Gaieté , t

413 Mai:

lOi Empereur ,

98 Maiimin I. Empeteur,

344 Maiimin II. Doza ,

479 Mazaca, ville,

5(î Mecenas ,

471 Medes ( les)

4jt Medie, Anopatienc r

ii7 > }4° Medon , Roi d'Aigot,

f(i Medon Archonte,

LilûnacliusÎR.deMacedoiie, (49,{n , Megiclés ,

mt. Megapentlie , Roi d'Afgos,

341 , 341 Megaie , ville,

660 ,66% Megarée,

1,9 Melancns. Rot d'OëcKalie,

6Zs Melampc , Roi d'Ai'gos ,

713 , 73 ï*

71+

Ltltppe ,

Livie> Impeiatticc,

Loca,

Lucain .-Poëte,

Lucullus ,

Lucumon ,

Lucrèce ,1

iaince Lucillc ,

M

Machanidai ,

Machaon ,

Macharèi , Roi du Bofphoie ,

Macédoine , Royaume ,

Mactin , Empereur ,

Magas , Roi de Cuedc ,

Magon ,

Manamei Bâcha,

Mammea ,

Magnés,

MaDaJicin.Roid'iGiaëlr

Manahem ,

Manarsès, Roi de]ad«;

Manda ne ,

Mao^s ou Mceon ,

Maolius Torquanis ,

Marciana ,

Mariamne, femme d'Heiode ,4î , (x,<o Hilet.

Mari mne.fiUcd'Agrippa, îi,«tf Miletus

Marius, 617, Sii , «t(

Manu» , '"■

Marpefla,

Man,

Malidia ,

MafSnilTa , Roi deNumidie,

MaiUva , Rot de» Numides ,

Machuralem ,

UaïUÎMoict

«19 , wt. Meiampe , Roi d'Achenet , stth Heleagre ,

609 Meleagre , R.0I de Macédoine , 7»» Melicette y

MelilTe,

M cm non r

M«nnoD, 47ff Menandre , Rot de la Baûriaoe , 4S0 Menelas ,

1 1 9 Menelai , Rot de Sparte , }

f^& Menés ,

711 Memphiies ,

307 Mephramutolû , Roi d'Egipte ,

313 Mei Rouge , d'oÀce nom ,

jti Mercure,

711 Mnionés, Roi de Ctite,.

17S Mefa ,

a) , ly Meflaline >

jS , Mt, MelTaline , f SutiUa }

J3 MdTeQiens ,

I) I MeAor ,

104 Mcchrodore , Médecin*,

<i j Mezraïm , Roi d'Egipte ,1

637 Micenes , ville ,.

6%f 48*

3«. 3f7

sr

■404. ♦!¥ 43 f 4tX

Miliiades ,-

479 Miniens ,

}8] Minorante ,

svj Minos , Roi de Crète;. ^76, %7t

311 Mirmidon , 37^

3J4 Mirtile ,- 48]

% Milïthée', 7t'

3 19 Mithridate, Roi de Gomagene, 1 57 ,, 173

Bbbbb ij

y Google

L. Muaunius ,

744 TABLE ALT JTABETlfiJJ E

Michtid«e ^ Roi. iu Pont, iPï,-»otf,,. Nnacris,

no, ti4 Noé, Mithridate, Roi d'Arménie , ît4 Nraia Pompiliu» , K.deK.oau

Miiiiridate , Roi liei Paitbei, »« i Namerien .Empereur, 145, 140 Naraidic, Royaume, MneâUc , Roi d'Athènes , ?i>£ Nunitor ,

Moab, 9

Mceris.Roi d'EgipW, 17Î *->

Moife, 14 , ïî » '* Oi»e , Ville ,

Moloffos, Roid'Epire, )ft4 Oeiofias, Roidejuda,

Monime , »it Ockofiaj , Roi d'Ifrael ,

Mcnoye , pir qui inveocée , tox OAevie ,

Iilonoye ancienne des Romani , «otf Oâarieai , ( ) Monobaze , Roi de l'Adiab(«(T x{i, iwr. odenat . Roi de Palmiie , MopfueAe, Ville, 34° Odiflens ,«a Vliffe,

Mtnyniens , people , Ij8 , net, odiilîai ,

Mundns , loa svantore , 67^ Oebalos , Roi de Spanc ,

444. "*■ Oeckalie, Ville,

Oe*pc , Roi de Thebei, N Oetiéc , Roi d'Etolie ,

Oenomns , Roi de Pile > 477 "*■ Oeitotrus , 8 1 , OenotTiens ,

ORigès. a», 17 Olimpias, ï«7

î Ompnale , 5'0 Oniat, , ii8 Onirus,6Iï d'Achille,

581 Ophellas , Roi de Cinee, T7» Ophelies , •78 Orchomene , *«i Orefte. 97> Orelhlla ( tivia ) *i77»78 Omiihion,

iBo on>des , Roi des Panhe*, joi Orepalles , ÎO7 , Î09 Orfilocliui ,

3*3 OneiUePiithM.ûveno

7tï

NaUi,

NabonafTar , Roi deSabiloM

Nabncodoaoror , 34 1 &I , 87

Madab , Roi d'ifraifl ,

Nachor ,

Narva , Roi des Numides .

>Ja«iganoo , pai ^i inrenrfe

Naaplius ,

Nautîcca,

Hechao , Roi d'Egipte ,

Neflanebus, Roi d'Egipte,

Mêlée, .

Nembcod ,

Nephctiie , Roi d'Egipte ,

Neoptoleme , o(i Pirrhiu,

Neoptoleme II, Roid'Epire,

Neptune , . . _

Nciigliflbc , Roi de Babilone . >f , n ofins ,

Nnon , Enipeieut , £84 Othoo , EmpeKOr ,

NcTva , Empereur , «S« Oaranoi ,

Neftor, 37«.48o,4«ï Oiatbtèi ,

Nicoclèt , Roi de SalasiiiK , ^x^ Oif ares ,

Nicocraïe , Roi de Salanvne , fii Oiilus,

Nicocreon , Roi de Salamine, îio, ft? Oiit , RoiaTTraïl,

Nicomachus , 481 , 484 , 4^7 Ozias , Roi de ]«da ,

Nicomedk, Roi de Bitbinie, !?<, 179, 180 P

Nicopoliï , Ville , ao>

>Jift« , Roi de Thebcs , 415 Pacotus , Roi des Panhes

yjiâime .Roid'Atcadic , 44I Padoul^ , Ville ,

Niger , 707 Pandion , Roi d'Athcne»

Ninias , Roi d'Aflliie , 77 , 61 Pandore ,

Niaive, 77. 79 ,«1,88 Pan ope us ,

fejinut , 77 . îo , 84 , 81 papier , ( invention du )

Nifac , X.oi de Megue , 39» paptoicn ,

4M 4)4 *li *4l

IW

m

ÎÎ7."'

)7- 40,41

431. 4M

)tfl ,4ll

«7I

4»"

3I7.)" ,11

y Google

S)ES

9iii$ , dJt Albanie , m , nj

J'arifïdes Roi du Bofpboïc, lit

Parrhallus, Peintre, jjî,(»«,

l'atthaoD^Rot d'Etolie, 493)4^4

Patthes, (les) t+i

Pï£phaë , 179

Patroclo, J71

Pauline, Ton avautute, <7i

Pauranias , Roi de Sparte . 47i

PauTanias , Roi de Maccdoipe, ())

Pelafguï.Roi d'Arcadie, MT

VeHe , 4J9 , l«0

Pelias , Roi «i'Jolcoi. 378", 37»

Pelopidai , 430

Pelopie, if 9

Pelop», Jï*. Îf7

Peaelope, 45 f , («7

Pcnilitt , Roi d'Athenei . 4^*

Penthihu-, 3£j PcEdiccM, Bffi de Maoedoiue, it8,

T. J. "'' ' "*

Fetdiccat, 14 1

Pwgamc.viUe, iBi

PetganMw , 4?>, iO[

Petiaadre , 443

PeriMe. fif

Pericits , 404 , 407 , 40S , i)»^

Patfe, Royamne , 134

Pctfêe , Roi de MicemCf , 3 s%

Pcrfife , Roi de Macédoine, 159

Peicinax , Empereai « ?oj

Phacée, Roid'Iliaïl. 31

Phaieg, j

Pbaraon , Roi d'Egiptc , 373

Plutct , VtUe , 4S0

Phaïoace* , Roi du Pom , toi > ^^f pharoaces , Roi du Borphore> it*

PbaTftltv, fa., f(

Phcaaue.Ua TTO

Pbebc, 4S0

Pbadte, 39f>fSi

Phcnicie, 117

Pliciet, Ville» 37»

PWoiaf . 13

Philadelphie, ville; I8f , X90

Pbiladelph Pcoloméf , 188

Philippe , Efflpeieni , 718

Philipe I. Roi de Mace4olM , jt.9

J3( 541 Î44

-IL IIÏ.

*-I V.

V.

yhiletete, Roi de Peigatne ; i8(

Philetiis.Pocte. Ht /m.

PKileut , f 19

f lûlonele , 387

NOMS, 74*

Phlegia.. 'IX

P hoc us , ^jg

Phorbas , Roi d'Atgoi , 5,,

Phoronée, Roid'Ai^oï, 34»,

Phtaaraee , Roi des firthei , ijo

Pliraaie , Roi des Parthes, 144, 14^, 148

Phtaorte , Roi dec Medes , ii>

li'''"'- 433,43+

Phtonimc , 304

Phul.RoidAŒntf, Sj

Pialus, Roid'Epite, joj

Picns, Roi duLMiom, 5SS

Pien», 37(

Pigmalion, m,

PiUde , . 4,j

Pilos, ville, 4^,m«t. PiirhutouNet^leme.R.d'Epiie, foi Pirrhuï II. J07, fâ»,fft, *ij

Piirhui 1 1 L . f 14

Pilîdicc, )7f

Pilîfttate , Roi d'Oichomeoe , ^yé

Pi£fttaie , Tycan d'Acbeaa, 401

Pi&D , «gg

Pifus , Roi de Pife , 48$

Pithia*. 4»»

PiEodate> RoideCatie, 97,ior PUion , -. 3^9 , 401, , tMT.

Plautia U^ulaailU , é8«

Plautille, 7ir

Plauiine , 711;

Plifianjue , Rc» de 5patte , 4X9

Pliftonai , Roi de SpatK , 47a

PodaliiiK , Médecin ,

P«leinon, Roi daPont , ^14, ixi

Policaon ^ Roi de MeÇene , 478 , 41^

PolicratB., TyrandeSamoi, :t^

Polideâc,Roi de Spaite, .: 4^1

Polideâe , Roi deSeiiplie , 344

Polidoia , ji^

PoEdoie , Roi de Spaire > 4^2

Polidcfc , Roi de Tkcbes . 41 j Poligamie d^enduc i Athenet, jSt,»*;.

Polinice , Roi 4c Tlubet , 41*

Poliphemc , j cy

Polizene , 491

Polluz , . 45^ Pompée , %tf , 4t9 , 6%o , tti

pOHipilia, tôt

Pont , Royaume , i^

Popilios, - "" nf^

Poru> , J4é

Porlènna , . - sià

Poftei, par qai iaMtJes , tj* Pourpre , teiotuie , cornent troilTée tiiA

pf«Bi , Roi d'Areoj , 944

Preax(lei VU.) 31»

Ccccc

,v Google

74< TABLB'AITHA BETISE

~ ' iji Romulus , Gb de Mucnce ,

39S Rozane,

Rubcllius Plautus.

Trienne, Ville, Piobus , Empereur , Pcoclès, Roi deSpane^ Procnrf , Froc ul us , fromech^e , Piotb^e , Roi d'Egipte, Pcocogenie ,

Frocogoias , Roi de Salamine FioTus , Roi de Biihinie , Pfammenirc , Roi dlgipte , f fanmis ou PfammDchis , Roi d'E^pti

7i«

■+"

Î87 S

717

370 Sadtate , Roi de Lidie ,

9.76 Sagunte , ville ,

jgg Salaroine, tic,

jii Salamine , ville de Ciéte,

I7f 177 SaUiis , Roi d'Egipte,

salé,

Salmanaur , Roi de Ninive ,

Ffàmmitique , Roi d'Egipte ,

J'fiJleï.(leî)

f lerçUt ,

Ptolemai» , Ville y

Fcoloméc Sotcr Roi d'EgipW

•^Philadelphe,

Eveigete»^

^— Philopacpt f - -

^-^piphanés^

.Pliilomecor ,.

^— Pltifcoa

-Latbire ,

AJexaodie y

■^-Auletes ,

tr

37*

77,1» r77.!7l

^9.

^— Apion , Roi de Cirene , PRjomée , Roi de CyyM . Ptolomée, Roide Nuniidie Ptolomée Roi d'Hpire , Ptolomée, lils de Pitthus , Ptolooaéc Alome , R. de Maccdc

4»,»

- Q_

QiintUle ^Empereur,

R KamclSi , Roi d^pte, Rame^ Miamum , Kebecca, Aei

R^f oa& haidie .dfuw (cnune iAdnen, Sera,

17S Salmonée ,

17g Salomé , 14J , »•». SalomoB r

3^4 Samfbiir

ijo Sata ,

}G} Saiac, RoideNInivei

tIS Sardanapale , Rot de Mnive

a.^ Satpedon,

tji Sardes, ville ,

%ft Satiius , Roi du Bolpborc ^

19) Saturne ,

2^4 Suunin ,

•tfS Saniinin ,

tjtf Saiil , R,oi des Hriwtox , .

xs% Scevola ,

j«o Scbarreginn , (Hélène)

xys Scie , iaventée,

xsi Scipioos,; famille des} Scipion - Eq^ilien , Sciron , Roi de Hegare ^ Sebafte , ville, {y

SedecUs , Roi de Juda , H

Seiin , - er*

Selcne , t7t

Seleucte, ville, ■f4>'*'^

Seleucus , Nicator , Roi de Sise , if] ,.

W »*, IW

-.-r- II, Callinicutr *•* *iîf

1 1 1, Ceranne , Kr

^S —IV. FhilopatOf^ ïtj

174 V. UJ

f V f. Epîplianes , rtt

f9t, f94 Selluin,Rot d'UîaëF^

Î.8 J07ilij

3«?

*»4. ÏÎ4 +|3

Acd'ui Rhadimanthe ^ RhadatnilTe ^ XJtea-Siivia » Rheu.

Roboam , Roi de Jaia , Rooie-r

700 Semelé ,

177 Semiraœisv

Xi f SemiaclieTid ,

f9i Seoeque, Pbilofôphe ,.

f,9 Setipbe ,tle,

%x , ii Servilie ,

f9f Servius Tullius , Roi deRomC/

i9^ J iH I StfiK » Roi d'Egipce ^

4"

y Google

DES NOMS. -.7

Sefofttii.Roid'Egipte, 171 Tecmeffe, ,,_ ,,j

*"J'V ï TeKUtphalaflit,Roid'Affirie, 8^

Sechofîs, Roi d'Egipte , »74 Tciamon , ^^^ ., .,

Seïcchus ou Sethon , Roi dïgipte , 3.77 Tcleboes (les) ' ' >

Sevete , Empereur , -"^ t.U.-i- d„:j-

î8i

Se»ere,Cefar,

5icione , ville ,

Silamene ,

Silanus ,

Silius ,

SUU , allé de NiTu ;

SilU, Romain,

Simon , Poatife des Jniâ

5iphax,Roi de Numidie,

'Sifiphe , Roi de Corinthe

SiGplie ,

Smerdis ,

Socrate, PhiloCvfh

Soli , ville ,

Soloo , Legidarenr , to^,:

Sophonilbe ,

5ofthen« , Roi de MicedoiM ,

Sparta ,

Spatte , ville ,

Spattacus ,

Speufippui , PUIofôpbe 1

Surira y

Smtohé ,

Srelàgoras ,

Sthenelus, Roid'Argof,

jtheoelus , Roi de Mic<n<

Scraion , Roi de Sidon ,

5traton , Roi dcTyr,

5tiatonice ,

Statonicc ,

SErophtBS ,

SuSetes , Juges de Tyr,

Snf&iius,

Surena ,

^"-' T

Tac&riD« , . Tacite , Empereni- , Tahas, Roi d'Argos, Talbeig ( Baron de ) Tahis, Tana(]QiI , Tar^uinrancien, TarquinEgerius, Tar^joia le Superbe ; Tarqain ColUiin , Tarquinic ,

Tarrucas ou Tbarimbaa, Juins »&« des Sabi» ^

«S jji , 141

707 Telicle, Roi de Sparte,

713,731 Telogoous,

3J7 Tcleinaqucf

14I Telephus ,

«78 Teleiimaque ,

781 Temeoos,

jpa Tenoès, RoideStdoa;

«i8,Si4 Tetée.RoidcThrace,

44,41 Teucer , RoideTroye ,

- ■" Teucer , Roi de Salamine Tcutamus , Teutbraaic, put, Ttaïs ,

,,.. Thaïes,

711 Thalpius, Roi d'Elide,

fti Tharaca , Roid'EeiptC ,

401 TWi, ^'^

3it Thatimbas, Roi d'Epite ,

j[4 Thcano,

4Î4 Tbebes , ville Je Beotie ,

411 Theodote, Roi delà Baâiiane ,

SI7, <iS Tbeopompe,

40» Theraï ,

ifi Tberlàodre, RoideThebes,

440 Thefte , Roi d'Athènes ,

404 ,413 ThefTaKe ,

)4£ Theflalonice ,

31 1 Theflalonique , vifle^

1 18 Thctis ou Philomeie ,

i»t Thiçfte, Roi de MicenM,

Ijt Tbimoth^ , Roi d'A^beneï

ai I Thoas , Roi de Corinthe ,

^S9 Thoas , Roi de Lemnos ,

lïi Tbrafimede ,

«00 Thucidide ,

147 Tibareniens, peuple*,

/f» Timociate ,

Tibère , Emperent p

jit f tut. Tibère Neton ,

7»tf Tiberiade,. ville, «1,

34? Tidée , 4,4

48$ , not. Tigranes, Roi d'Aiin^Die , 171 , 1*7

3I? Tigranes, petit-fils d'Herodév f»,ft',tîî

tfoi Tigranocerte , ville, toj,

€qx Tindare Roi de Sparte r 4ff

tfci Tir,, ville, ir?

«07 Tirtdatc , Roi d'Arménie , 137

610 Tiridace, RoidesParthe». 14»

SOJ, 60S Tirt^e , Ptocte ,

f of Tifamen , Roi de Micenes

J97 Tilâmcn . Roi deThebe»,

4«4 Ï70

3B7

lia J17, iiï

a.S8t n»t.

4it 418 *39 4«f 4t8 418 ÎSJ 169

.. i99, joo

441

4»o.4»J

48tf

46î . 4'+

198, Ml.

308

SSy , «70

*74

48»

3<rî,4î«

41»

y Google

TABIE ALf BABETTE DES NOMS.

féf Vitelliut , Cmpeiciu , t^

£94 Vliffe , . iH, ffj

Ht Voîlç) , par oui inventées , }}a

Î7? VoIap(c , Roi det futhtt , ij j ,»((, 1(7

t7\ Volumtiia, m

'97,^99 VoDon^^RoidesPanbes, iio,tn

74«

Titan ^

Tite, Empneiu,

Ttthonni ,

Toifon d'Or .

Tofoihrui , Roi d'Egipte,

Trajan, Einpeteur ,

Trambelus, fil^ dcTelacnQD,

Tribuns Hilitairei ,

Ttiphine , Reine de Sine ,

Tripbon , Roi de Sine ,

Titproleme ,

Troye , ville,

Trophonius,

Tros,

Tullut Hoftilias , Roi de Rome

Tncmus , Roi des Rotule* ,

i8(

1*7 XcTcjs/Rol dePerte,

j8B Xutiiiu,

JIO

4Ϋ 2

f99 Zwinthe , tle , ftf

f90 ZachaiiaiyRaidlG'ac!,

Zodiiadis , Roi d'Aiméaie ,

V Zan onjupirer. Roi deCictf, f74

Zeila , Roi de Bithioie , 177

Valerien , EmpeKnt , 71.0 Zcnobic , Reine de Palmite , 7t\

Cal Valeria , 730 Zcnobie , Reine i'Atiaiait, t)]

Valtnuirde Seirift , 478 , iMf. Zenon , Philofophe . 40I

Valet de bois , par qtti inventas , 401 ZetLiu , ,Roiiie Tbebet , 414

Vene , par qui iarenté , i li Zeuxidame , Roi de Spam , a(7

Verus.CeCÛ, 701 Zeoxti , Peintre, I}»iM,

i.. Verus , Empereur , 704 Zoroaflie , Roi de la Baâiiane, ijl

VefpafieD , ËnpeKUi . W > f?} Zatobabcl , }t

yetuiia. Su Zuingle» iih'f'

Fin de U Taîrle Alphabétique des iwms.

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74-9

CATALOGUE DES TABLES GENEALOGI^ES.

A Nciens Patriarches, page %

Poderiié des enâns de Noé , t, 9 Kois du peuple de Dieu , ^^i^-i

Poiicifesde la raced'Aaron , l^ ,17

Les AlmoD^eDS , 4T

Famille d'Herotle, (t, ïî

Cénialogie de N. S. J. C. «S

Anciens Rois de BabUoneSc de Ninive , 77 Derniets Rois des Aâîricot, Sf

Rois de Carie , S7

Rois de Lidie , lO}

Jlois de Troye, iri

Rois de Tyr, m

Rois des medes , 117

Rois de Petfc , i î« , i j7

Rois de Sine , i [tf , i (7

Rots de Bithinie, 17;

Rois dePe^ame, 181

Rois de Cappadoce , 1S9

Rois du Pont , 199

Rois du Bofphore, lif

Rois d'Arménie , 113

Roii des Parthes , 141

Anciens Rois d'Egipte , 170. ^71

Rois d'Egipte, dits Piolomjes , (84, tSf RoisdeCyrene, îoj

RoisdcNumidie , 311

famille des Amilcurde Canagc , 311 Famille d'Annibal , 313

Rois de Sicione , 337

Rois d"A^oî, 540, 34 1

Rois Peileides de Miccncs , 313

Rois Pelopides de Micenes , 3 {7

Rois de TheiTalie de la cace de Deaca- lion , 375

Rois d'Athenef , 384, 38 {

Rois de Megare , * jSf

Atckontes de la ^llle de Codtus , 399 Famille de PiTiftrate, de Megades , & de Pericles , 4<H

Famille d'Alcibiadc ii de Miltiade , 40; Rois de Thebcs , 410 , 411

Roif d'Andreide 8c d'Orcbomene , 433 Rois de Corinihe, 439

Rois d'Arcadie . 449

AnciensRois deSparte, 4(f

RqU HcTâdidc» de 5pane , 4<« > 4S i

f8>

<14

Rois de MdTeiue, 4K4, 4Sf

Sois d'Elide , 49t

Rois d'Etetie , 493

Anciens Kois d'Epire, 499

Derniers Rois d'Epire , (O7,

Roii de Salatnine, 117

Rai< Hcraclides de Macédoine * {17 Rois de Macedoiac > (ûiXefiêars d'Ale- xandre , hB > 149 Rois de Cephalonic & d'Ithaque, ancê- tres dTJIjFflè, (tfî Rois deCi(te, 171 Rois du Laciun , Rois de Rome , Famille des CatoM , Famille des Scipioofr Famille de SylU , Famille de Ciceron , > Famille de Matius, Ç Famille de Pompée , fi* Famille de Jule Celàr , C19 Famille des Emilicns Si du Trionwir Le- pidus, tfjS , 619 Famille de Mate Antoine, 6^% Famille d'Augufte , <(î Famille des Claudiens , t6\ Branche de Livie , t€i Branche de Tibère , «69 Famille des DomitiensSc de Neioo, 68( Famille de Galba , eSy Famille d'Ochoo , y - DeVitclIius, S Familllede Vefpafien, ? De Tite & deDomitien.y Famille de Netva ~ De Trajan , Et d Adrien , Famille d'Antonin , De M. Autelc_^ De Commode ^ De Peninai , ac deGallien, Famille de Sevcte

<ji

«97.

Ddddd

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710 ^

Famille in ttt ie Maxime Bjlbin , Philipe , Decius, Gallus , Emilie'n , Valerien , Callieur

_ Catalogue des Tables Généalogiques,

lit Gordiens , -\ ' Tamîlle der Empereuii ^

CUude II.

Aorelien , Taciw Probui , Cârus,

^umerius ,' DiocléticD y Maxiniien . Mazimia IL

MxfUtétktt dt ful^s dhréviâtiem dont m s'efifervi d^mt &$ Tahlei G/m'ulogi^Hts,

ùmott. a&l&Dé.

R. Rm.

CP. Conflantmoplei

<CS, ConCil

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CORRSCT/ONS ST ADDITIONS.

PAge lOo, ligne 34 , PixoJane , Uftx. Pizodare, page 101 , ligne 4 , apelle , lifiz, apellée.

p. ti7,lig-i;, Àradens, Uftt. Aradeus.

p. 110 , lig. 3 , Reinecoiiis ,ifc\ Reincccius.

Wiiilig. tî,BALEASTRATE,*iDii(x ou BALEASTARTE.

p. 114, lie. 31, ITDOBAL, /■/«•- ITHOBAL.

f, igo,aui nate , M:tticei , lifix. Mazaca ; (^ <ii>;<rf7, , On prétend que le ROW deAf«t-«« Benoit deMr»Mcti,filsde]aphBt, qui avoit peupié ce pan. Tibère luiHi douer le nom deCefarée, fuus lequel Cette ville a cté ct'cbre dans l'E- glife , paniculiercmenr à caufc de S. Balîie.

p. t34,d3ns lâTable Généal. degré 4. , Berfiia fille de Magus , m«» Magas.

P' iS5 , Jig. 34 , Dcmeutriui , lijii, Demetiius.

p. Î37 à la Table Géaéil. I col. , fur la fin Z.ifïu<if. . met» Lifi^injft.

p. 349 , i^aitex, tn non ce qui fuit : Les Diftionaites- Hiftoriques de Baile & de Moreri , marquent que Talaus , Roi d'Atgos , écoit âls d'Abas & petit-fils de Lincée , en quoi ib fe trompent -, Paufanias , liv. 1 , ch. ^ & j8 , nous aptend

Sue TaUus «oit fils de Bias , & que et Bias éloit &ere de Melampus , 8c B^ 'AmithaoD de U race deDeucalioD. t- 3^7 , iig' 10- Mitaria , lifix, Macaria. P-î87, Vi%. Il ,Phirnelt,]\Cez FhiUmtli. f. 404 , lis. 4 , dans la Table G^n^al. ^p. Hhîa , lifez Vhié-

11.^06, d ?K»0M,Iig. I, Teucidide,/i/V£Thucididei igné pénultième , Tbeiicidide , lijix. Tliucidide. p. 410, klMn«tt lig. I , que cel ci , mttttx. cellei-d. p. 41$ , lig. 17 , tie la LufiêrciK , mttliz. ae la' laiâà^ p. 41S, à la noie , Stat-Iranm , mettez Sast-Ircyta. p. 4S8, d la>Mt*,l\g. I , André Eberatd , «/««t» Râuber. p. f07. i la Table GénéaL vus la fin , LMét, mettez LMaimmt. p. fi7, lig.tf^ TffmtJ/f , lifez Taemtfi.

p. {38 , li^- 17 , ALEXANDRE II. dit le Grand , mettfx, ALEXANDR-E MI. p. «19, lig. j-t^oAux. Augude fonda en Efpagae l'an l{ avant ].C une ville poDr fèrvir de retraite i ks vreux loldats-, Si lui âooa le nom- d'A^^Ji» Emtrii». Elle s'apelle aujourd'hui MtrùU. p. £70 , lig. ( , njnAtet, L. Dtufuf , peie de Lirie , ium Aa nombre des piofcrits par le Tiiumvîrai , £e lébgîa auprès de Brunit & de Caffius. Après leur défaite i Phi- lippe, ncûchaor nouver unazile,iilé nu lai-iDiine d'un coap dVpée ay Travers du co^s. p. £78, lig. lo.Silani» perc derffii'u bcan-pere. r «99^ t % Ht Pompeia Platina',. hfit Pompcia notii»^

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APROBATION,

J'Ai lu pat ordre de Monfcigneur le Garde des Sceaux , des Jf#- mar^Mt lirs'es de l'Hififire fitintt & de t Hifioirf Ecclejîa!iiijui , poac tetvic d'intelligence àlaXraduftionFrançoife des Tables Gé- néalogiques de M. Hubner ; & n'y ai rien trouvé de conttaite à la Foi C^holiquc. A Paris , ce j Juin mil fept cens trente.

LE ROUGE.

jtVTRE ^PROByfTION.

J'Ai par ordre de Monfeigneur le Girde des Sceaux les deui premiers Tolumes de la TrMduBùn «« Prditfois des Toiles Gl. tUAlùgiques di M. HiJmtr , tivee des AddUiomi & Remarques H^o. rifues, & n'y ai rien trouvé qui doive en empêcher l'imprefRon^i condition qu'il citera fes Auteurs par Tables , Chapitres & pages. A Paris, ce :f Avril mil fept cens tteme-fix.

CLAIRAMBAULT.

m JUjIU iMI liMIIIi^illiMIUllHiiflM^iMTHniïlMI T"'^*-''1WiriMffli*ffiV-ffiM PRIVILEGE DU RO L

LO U I S , pat la grâce de Dieu , Roi de France 8c de Navarre : A nosamez & féaux Confeillers, les Gens tenans nos Court de Parlennent , Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hêtel , Grand Confeil Prevât de Paris, Baillift , Sénéchaux , leurs Lieutenant Civils, & antres not Jafticiers, qu'il apartiendrï ; Salut. Notre cher & bien amé le Sicar « Nous ayant fait remontrée qu'il fouhalteroic faire Imprimer &; donner au Public Les Gé- M»Ugits Utfiori^MS drs juciens PétriéTcbes , Rais , Emtf<reuri , Q- et toiaet Us MéUfmi Sowvttatnts , gx^Jins dans dts Tailej G/iièMt£i' fwj , («rV» dHtihmr & du mmtUurj Antttirs , «orp des Rtmir-. ^Hts Ht^ori^ues & Chrmelo^itjues ^at ledit Sieur * * * , s'il nous plaifoit lui acordec not Leires de Privilège fur ce nécellàites j ofrant poui cet éfet de le faire imprimer en bon papier &c beaux caraderes , fuivant la feiiiile imprimée ic atachee pour modèle fous le contrefcel des Préfentes. A ces caufes 6c autres , vouluit favorablement traiter ledit {leur Expofanc & reconoître ibo zélé « en lui donant le moyen de nous le continuer. Nous lui avons permis Se permetons par ces Présentes de faire imprimer lefdiies Généa'ogies ci-delTus IpéciBées en un ou plulîeurs volumes conjoin- tement ou feparément , & autant de fois que bon lui lemblera fur papier & caraâeres conformes à ladite feiiiile imprimée ic acacbéc fous nottedit contiefcel , & de les faire vendre & débitée

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pat rout notre Royaume pendant le tems de fix années conficu- lives à compter du joui de la date derdttes Piéfentes ; faifons dé^ fenfes à toutes foites de pecfones de quelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire d'impreiCon étrangère dans aucun lieu de notte obéilUnce , comme auui à tous Imprimeurs , Librai- res , & autres, d'imprimer, feiie imprimer, vendre, faire ven- dre, débiter ni contrefaire lefdites Généaiogiei ci-dclTiis expofées,. en tout ni en partie , ni d'en faire aucuns extraits -fous quelque pré- texte que ce loii , d'augmentation , correâion , changement de titre même en feiiille ou placards, ou autrement, fans la permifTton ex- pr.eiTeécjatÉciit dudit ûeur Expofaiit, ou de ceux qui auront 4roic de lui , à peine de confifcaiion des Exemplaires contrefaits ; de troiS' mille livres d'amende contre chacun des contrevenans , dont uH' tiers à nous , un tiers à l'Hôtel -Dieu de Paris , l'autre tiers audit- fieuc Expolant , & de tous dépens , damages & interêis \ à la charge «jue ces Prcfentes feront enregiftrées tout au long fur te Regiflre de la Comunauté des Imprimeurs de Libraires de Paris , dans troiS' mois de la date d'icelles^ que l'imprelfîon defdites Généalogies- Jèra faite dans notte Royaume 6c non ailleurs; & que l'Impétrant conformera en tout aux Réglemens de la Librairie , & notam- ment à celui du dixième Avril 1715; Et qu'avant que d'expofer en ■vente le manufcrit ou imprimé qui aura fervi de copie à l'impreC fion defdites Généalogies fera remis dans te même état l'Apro- buîon y aura été donée es mains de notre très- chec & féal Che- valier Garde des Sceaux de France le fieur Chauvelin : & qu'il en fera enfuire remis deux Exemplaires dans notre Bibliothèque pu- blique,, un dans celle de notre Château du Louvre , & un dans «elle de notredit très-.chei Se féal Chevalier Garde des Sceaux de France le fieur Chauvetîn } le tout à peine de nullité des Préfentes. JDu contenu defquelles vous mandons Se enjoignons de faire joîiic fedit fieur Expofant ou fes ayans caufes pleinement & paiftbiement, fans foufiir qu'il leur foit fair aucun trouble ou empêchement. Vou» Ions que la copie defdites Préfentes qui fera imprimée tout au long au comencement ou à la fin defdites Généalogies, foit tenu poar duement figniliée. Se qu'aux copies collationées par l'un de nos amis & féaux Confeillets &; Secrétaires , foi foit ajoutée comme à l'Original : Comandons au premier notre Huiflter ou Sergent de faire pour l'exécution d'icelles tous aâes requis 8e nécelTaires , fans- demandeivautre peimilfion , & nonobftant clameur de haro , char- tre Normande & Letrres à ce contraires j car tel eft notte plaifir.. Donné àVerfailIes le dixmeuviéme jour du mois de Mars l'an de grâce mil fepi cens trente-trois , & de ootie legne le dix-boic.. £ar. le Roy en fon Confeil.

SAINSOK

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