A + East Lan » 4 4 1 sed + phédidr Et. QT TT LIT, OC pete Pas ts ee PS er + De: TM SE R mr DL rh: -— rer Le Av: 14, Ta HUE En Glven by N, L, BRITTON, 81 —#. CORREVON et H. MASSÉ LES IRIS DANS LES JARDINS Avec 9 figures. En vente : GENÈVE PARIS AUX JARDINS CORREVON LIBRAIRIE HORTICOLE Floraire (Chêne-Bourg). 84 bis, rue de Grenelle, et chez M. H. Massé, jardinier au Petit Chatenay, par l’Hermenault (Vendée). 1907 Ouvrages du même Auteur, En vente au Jardin alpin « Floraire » Chêne-Bourg, Genève. Les Plantes des Alpes, Genève 1884, épuisé. Les Fougères rustiques (45 gravures), Genève 1890 fr. Les Orchidées rustiques (34 gravures), Genève et Paris 1893. Le Jardin de l’herboriste (110 gravures), 2me édi- tion, Genève et Paris 1896. «Flore coloriée de poche des plantes aïipines,» 2me édition, Paris, épuisé Les Plantes alpines et leur cuiture (30 figures) Paris. ut HET ee Les Fougères de pleine terre (68 figures), Paris Album des Orchidées de l’Europe (60 planches coloriées), Genève et Paris. Atlas de la Flore alpine, édition française (500 planches coloriées), Genève et Bâle . Fleurs et Montagnes, un volume de vers, illustré, Genève 1902 . .… 4 TENTE Par Monts et par Vaux (Récits de courses dans les Alpes), illustré, Genève 1904. nr Culture des plantes alpines dans le sphagnum Della cultura delle piante alpine nelle regioni secche e calde Nos Arbres, Un volume richement illustré traitant des arbres croissant en Europe aussi bien que des arbres historiques, etc. . S IRIS DANS LES JARDINS C2 + 2 fr La IMPRIMERIE W. KÜNDIG & 7 AN GENÈVE valut LASER 21) + CR APS 14", 2 ru À EE 5 “dr sd 4 DS DESERT M RE MAS 7 OI deu ET SIP US | LA NRC à PRE A d C.B., M. P, Secr. R. S., D. C. L, ete., 4 y k . Au Maître des ris, Sir Michaël Foster, A, Wa + A& ÿ 4 rofesseur, K. ‘ke o” 1e 2° INTRODUCTION . L'Iris est la fleur des artistes et c’est aussi celle des | poètes: elle est délicate et légère entre toutes les fleurs . de nos jardins, et c’en est bien la plus élégamment dé- | coupée. Voyez l'assemblage des diverses parties de son * périanthe — pardon, c’est le terme consacré, le nom technique qui doit indiquer la corolle des Iridées — et dites s'il est une fleur plus gracieuse et plus belle. Les à rois de France l'ont choisie pour leur drapeau et en ont _ fait la fleur de Lys ou de Loys (puis ce que c’est un Louis qui l’a prise pour emblême); de telle sorte que à cet Iris de Germanie, qui n’a d'allemand que son nom 3 est devenu le signe de ralliement des vieux Français. Il ÿ est vrai que les Francs étaient des PORDE d'où peut- | être Pimbroglio. La fleur du plus simple de nos Iris ne vaut-elle pas br brillants Orchidées exotiques que d’aucuns cultivent … à grands frais dans des serres surchauffées et le labelle de l'Iris lævigata ne vaut-il pas celui de plus d’un Catt- | leya? L'Iris est, à juste titre, chéri du peintre et du Bu He sculpteur: et, il n’en estaucun qui, possédant un jardin, | n'y cultive ces fleurs merveilleuses. Son origine mytho- logique nous indique d’ailleurs la valeur que lui attri- buaient les Anciens. La belle Iris, messagère de J uno, personnifiait l’arc-en-ciel dont elle portait le nom et. les Grecs du temps d’'Hippocrate donnèrent le nom de : cette déesse à la fleur aux diverses couleurs. | Depuis fort longtemps cette plante joue un rôle dans l'ornementation et la décoration des jardins. Avec les Roses, les Pivoines et les Lys, elle a animé les plates- bandes de nos vieux pères et, dès le moyen âge, on l'a vue sur les terrasses des châteaux. Il se peut fort bien. que les Romains l’aient utilisée également et que l'Iris germanica qui couvre les rochers de l’ancien em- placement d’Urbiginum (Orbe) au pays de Vaud, pro- vienne de leurs cultures. Son importance comme plante de décoration. de collections et de fleuristes s’est consi- dérablement accrue et, grâce aux belles espèces que l'Orient et le Japon nous ont fourni, la mode des [ris est fort en vogue à l'heure qu'il est. | Voilà pourquoi, lorsque M. Massé m'a adressé son : invite de collaborer à un travail que, excellent praticien comme il l’est, il eût été à même de faire sans moi, j'ai répondu par un oui très convaincu. Après avoir visité les belles collections d'Angleterre, celles de feu mon ami : le Révérend Ewbank dont le gracieux jardin s’abrite à l'ombre du clocher de $' John. dans la riche île de Wight et que sa veuve et ses enfants continuent à soi- ” +7 .* . Le > ve , À à gner; celles de Sir Michaël Foster, à Shelford sur Cambridge, qui sont les cultures classiques croissant sur un sol sacré pour tout Iridomane; celles de Miss Willmott à Warley, richissimes jardins que j'éprouve un plaisir toujours renouvelé à visiter : celles du jardin ticultural Society à Chiswick: celles de feu mon excellent ami G. F. Wilson à Weybridge et à Wisley, dans ce Jardin fameux et fantastique que le commandeur Th. Hanbury vient d'acheter et d'offrir en cadeau — cadeau princier — à la Royal Hort. Soc. Après avoir, depuis long- temps, suivi avec intérêt les essais de cultures d’Onco- cyelus faits par nos illustres compatriotes Ed. Boissier. l’auteur universellement réputé de la Flora Orientalis 4 et le père des cultures d'Oncocyelus. et Marc Micheli, qui, sur les terrasses de son vieux château féodal re- construit par Agrippa d'Aubigné et maintenu par la . famille Micheli, avait acclhimaté tous les Iris susceptibles de l'être. Après avoir aussi visité Max Leicthlin à Ba- den-Baden et ses terrasses d'Iridées merveilleuses; vu au Midi tout ce qu'il y a à voir dans ce domaine, de l'Italie ce qui reste de beau et d'intéressant, de l’Au- triche ce qu'on y cultive encore, je suis allé à Haarlem en pélerinage et J'ai visité là les cultures les plus inté- _ressantes qu'il m'ait été donné de voir parce que c'est de l’acclimatation pour la distribution et la vulgarisa- tion de ces merveilleuses filles de Flore. Après avoir done vu tout cela, j'ai dit à M. Massé que HE ES ES ONE je voulais bien m'essayer à décrire, pour notre public 'out LOT ART COUT ATEN ST TRE LE SUR ‘ee NE RS A7 le Me CTP ES ONE MOT PORC RE AU H Te £ Et nd PER PR LE: LR SLA AU) 7 è français et suisse romand, celles de ces plantes qui sont introduites dans les cultures et qu'on peut avoir chez | soi. J'ai dû m'aider pour cela — car la pratique que … nous avons de cette culture dans notre jardin alpin d’acclimatation de Floraire, ne s'étend qu'aux espèces les plus faciles et à quelques raretés que nous avons aidé à introduire ou à répandre — des renseignements fournis par des hommes tels que Sir Michaël Foster, … M. Irwyn Lynch, Inspecteur du Jardin botanique de. Cambridge qui possède une grande expérience dans ce. domaine, Miss Willmott, M. G. F. Wilson. le Révérend, Ewbank, etc. Les ouvrages de M. G. Baker, de Sir M. . Foster, de Nicholson, de Boissier, les notes de M. Caparne, de Mad. Armitage, du Rév. Wilks, etc. dans l'excellent | et substantiel Journal of the R. H. Society of London, « et surtout le charmant petit « Book of the Iris » de M. : Sato ee : = là Lynch, m'ont puissamment aidé ainsi que les divers ren- L seignements que feu mon concitoyen M. Marc Micheli : a publiés dans la Revue horticole de Paris. D'autre part des renseignements, conseils de culture, etc. ont été donnés à M. Massé — qui est l’initiateur de Qi: à ; 4 3 l'idée, celui qui, en réalité, est l’auteur de ce volume — par M. G. C. van Tubergen, le grand importateur et | cultivateur d'Iris, celui qui, mieux que tout autre, a À réussi à cultiver les délicats Oncocyclus. C'est d'ailleurs à lui que nous devons les quelques illustrations de … notre volume. Dans ses belles plates-bandes de Haar- : LA _lem, on voit ces merveilleuses Orientales fleurir et se > développer normalement; c'est chez lui que tous les | amateurs vont à l'école et c'est à lui, le maître de _ l'horticulture hollandaise et le descendant des vieux ;. cultivateurs de tulipes, que nous nous sommes tou- . jours adressé dans les cas difficiles. M. A. Bornet, . pharmacien à l'Hermenault et M. labbé Ch. Massé . ont fourni les renseignements historiques et folklo- _ ristes qu'il est bien intéressant de donner ici sur- . tout lorsqu'ils proviennent de cette vieille Vendée cel- à “tique où se sont conservées tant de traditions pleines _ d'histoire naturelle de Paris, nous a fourni les rensei- . gnements principaux en ce qui concerne les maladies . des Iris; enfin M. Auger, propriétaire du Petit Chate- .) O _ aidé soient cordialement remerciés par les auteurs. H. CoRREVON. br d D CHAPITRE PREMIER … ROLE SUPERSTITIEUX CHEZ LES ANCIENS. — ETryMoLoGie. — L'IRIS DE LA MYTHOLOGIE. — PROPRIÉTÉS THÉRAPEUTIQUES. Les Iris sont connus depuis l'antiquité la plus recu- _ lée et sous la même dénomination qu'aujourd'hui. Du temps de Théophraste, (371-286 avant J.-C. c'est- à-dire environ trois siècles avant Jésus-Christ) et de Pline l’ancien (23-79) au premier siècle de l'ère chré- tienne les Iris étaient déjà renommés et, au dire de _ces auteurs, jouissaient d’une grande réputation. On leur attribuait une foule de propriétés mystérieuses _ dues aux racines de la plante, qui guérissaient de la | rage, calmaient les colères et les courroux, apaisaient la Terre (ete.). E - Les Iris, auxquels les anciens attribuaient ces vertus . singulières, étaient sans doute les Iris à rhizomes, pro- bablement du groupe Z. germanica. Malgré la beauté de leurs fleurs, les Iris ne paraissent pas avoir été employés dans la confection des cou- ronnes dont on faisait un grand usage à cette époque. ? Probablement à cause de la fragilité de leurs pétales. _ Sp CE Pat Ce fait nous porte à croire qu’on ne les cultivait pas pour leurs fleurs mais uniquement pour les rhizomes. L'efficacité des Iris dans la production des effets déjà mentionnés, dépandait autant du mode d'emploi que de la plante elle-même. L’arrachage des rhizomes était spécialement délicat et soumis à tout un cérémonial. Une continence de plusieurs jours était exigée de l'opérateur. Ce n’était pas trop payer les services ren- dus par les merveilleuses racines. Au jour marqué, on se rendait près de la plante; afin d'attirer les bénédictions du ciel, on faisait une libation de miel. L'opérateur s'avançait alors et avec la pointe d’une : épée, il traçait autour de la plante trois cercles succes- sifs, comme pour indiquer la séparation d'avec le reste des végétaux et sa consécration définitive. Apres tous ces préparatifs et avec des précautions infinies, on. retirait les racines de terre, on les lavait avec de l’eau pure et on les emportait pour les faire sécher ; au dire de Dioscoride et de Pline, négliger quelques-unes de: ces cérémonies, arracher les Iris sans précaution c'était enlever à la plante toute sa valeur et se priver de ses propriétés bienfaisantes". Cette antique influence attribuée à l'Iris a ddnié naissance à plusieurs traditions curieuses où la légende se mêle à l'histoire. Raconter toutes ces légendes serait fastidieux. Une seule nous suffira. S'il faut en croire une tradition, l’Iris aurait joué Ces rites compliqués font naturellement songer au cérémo- nial de la cueillette du gui si bien décrit par AMÉDÉE THIERRY dans son Histoire des Gaulois. ] 1 A Gel À un rôle jusque dans les destinées de la Gaule devenue » France et les anciennes armoiries de nos rois conser- veraient encore le souvenir de cette intervention. C'était pendant les guerres de Clovis avec les Wisi- » voths, la veille de la bataille de Vouillé. L'armée franc- que marchait à la rencontre d’Alaric IT et de ses sol- - dats, campés sur le Clain. Il s'agissait de traverser la Vienne; mais les eaux étaient profondes et le corps des . pontonniers n'existait pas encore. Une biche sauva la situation. Epouvantée par le cliquetis des armes, la “pauvre bête fuyait devant l’armée. Afin de se mettre à abri, d'instinct ou par habitude elle se dirigea vers la rivière, la passa sans difficulté et s’enfonça dans les . bois. Elle était sauvée, et elle sauvait l’armée avec elle en Jui indiquant un gué*. . Au même endroit croissait en abondance lIris des _ rivières. Z. Pseudo-acorus. Clovis reconnut cette plante sans peine etse souvint de la merveilleuse action qu'on lui attribuait. Clovis vit là une intervention cé- _leste. Cette biche qui venait juste à point pour décou- _ vrir un passage aux soldats, ces fleurs renommées s’épanouissant au même endroit; il en fallait moins à _ cet esprit superstitieux pour croire à la bienveillance . divine. Descendant de cheval, il alla cueillir une de ces . tiges fleuries et la prit en gage de sa future victoire, La journée en effet fut glorieuse. Clovis vainquit et 7 de ses RRepRe mains Alaric IX roi me W isigoths. Hope effet de l'Iris; il regarda désormais cette plante comme l’attribut de la victoire, et il ordonna d'en confection- ner des fleurs en or et en velours pour en revêtir ses plus beaux ornements. Et voilà comment les fleurs qui rayonnent aux armes de France ne seraient pas des lys mais des Iris. Cette conclusion paraît confirmée par la forme traditionnelle donnée à ces armements du bla- son. Il est, en effet assez difficile d'y voir la forme d'une fleur de lys, du lilium candidum par exemple: elle a, au contraire, une grande ressemblance avec la fleur de l'Iris, soit de l’Iris des marais dont on aurait redressé | une des trois divisions externes du périanthe soit de V’Z. germanica, coupée verticalement en ne laissant que deux divisions externes du périanthe et une division interne entre ces deux dernières. Enfin une dernière preuve se trouve dans la dénomination même de l’Z. Jlorentina qui se nomme parfois l’« Iris aux armes de France ». De nos jours encore, en certaines parties de la Bre- * L’Héraldique semble d’ailleurs être d’accord avec notre hypo- thèse. En Angleterre l’Iris Pseudo-acorus est parfois nommé. flag-flower (Heur du Drapeau) surtout chez les peuples où per- . siste l’élément normand. Dans un bel ouvrage, Flowers and Flowers love, le Rev. Pasteur FRIEND (vol. II, p. 400) dit que le mot Fleur de Lys est sans aucun doute une corruption du mot Fleur-de-Luce (Fleur de Louis) et que cela vient de ce que Louis VII, partant pour les croisades choisit une fleur d'Iris qu’il arbora sur son casque, ce qui fit qu’on la nomma Fleur de Louis. Friand donne toute une série de légendes sur ce sujet. Ce qui est certain c’est que c’est Louis VII qui arbora le pre- mier la fleur de lys sur ses armes et que c’est en 1180 qu’ap- . paraît le premier blason richement fleurdelisé. Plus tard, sous EMA tagne et en Vendée l'Z. germanica est connu sous les noms vulgaires de Herbe à la rage et Passe rage, Mais, à mesure que la science remplacçait la superstition, cette racine perdait sa vertu antirabique ou plutôt sa répu- tation. … I nous serait difficile aujourd'hui, de définir exacte- ment les causes qui ont pu occasionner la célébrité des Iris chez les Anciens. Il est vrai que nos aïeux avaient la singulière habitude d'attribuer les propriétés les plus actives aux végétaux les plus vulgaires ; telle la célèbre Mandragore et la Verveine, qui étaient utilisées pour jeter des sorts. Suivant certains auteurs, la seule cause de la célé- _brité des Iris serait leur étymologie qui établit un cer- tain rapport entre ces plantes et la divinité grecque (lra ou Iris). Il peut évidemment se faire que les Iris aient été connus sous d’autres dénominations, mais c’est le beau nom d'Iris (en grec Lors, arc-en-ciel) que le célèbre na- turaliste Linné a conservé faisant sans doute allusion aux couleurs vives et variées de ces fleurs qui font son- ger à l'arc-en-ciel. A ce sujet nos lecteurs nous sauront gré de leur mettre sous les yeux ce que la fable raconte Iris (d’après le nouveau Larousse). Ils comprendront mieux le sens du mot Iris: ils sauront pourquoi l’arc- en-ciel porte quelquefois ce nom. le même règne, le nombre des fleurs de lys fut réduit à trois en Jhonneur de la Trinité et les armes de France établies: d'azur à trois fleurs de lys d’or. Il parait donc bien qu’il s’agit de la fleur de l’Iris Pseudo-acorus. (H. C.) 19 M À 007 gt"... ‘, APRES PRESS. RTS « Iris était fille du Thaumas et d’Electre, elle était: généralement considérée comme une déesse vierge : cependant une tradition faisait d'elle l’amante de Zé- phir et la mère de l'Amour. Iris portait les messages des dieux, préparait la couche de Jupiter, la toilette et le bain de Hera. Elle introduit Thetys dans l’Olympe, enlève du champ de bataille sous les murs de Troie Aphrodite blessé. Elle jouait aussi parfois le rôle de divinité funéraire en coupant le cheveu fatal des fem- mes qui allaient mourir. Hera la changea en arc-en- ciel, cependant l'on considérait plutôt l’arc-en-ciel comme le chemin suivi par la déesse ». Vers la fin d’un beau jour, ou bien après l’orage Lorsqu'il vous arrive de voir Un arc étincelant briller sur un nuage N’en concévez jamais un sinistre présage Dites-vous seulement: C’est Iris qui voyage. DEMOUSTIER. On comprend que les Grecs et les Romains, nourris des riantes pensées que leur suggérait l’arc-en-ciel,. aient immédiatement rattaché à la divinité cette belle plante dont les fleurs rappelaient par l'éclat de leur co- loris la robe diaphane d'Iris. Outre les prétendues vertus surnaturelles déjà men- tionnées, les [ris jouissaient de plusieurs autres pro- priétés. Ils entraient dans les compositions thérapeuti- ques du temps et on les administrait tant intérieure- ment qu'extérieurement. Moins usités qu'autrefois on. les utilise encore pour divers remèdes. ne Par la macération des .rhizomes nos aïeux prépa- srt0 -< raient une huile très estimée dans les exercices gym- nastiques. L’Z. fœtidissima L. était vanté contre l'hysté- rie et comme fpurgatif, l'Iris jaune des marais, Z. pseudo- acorus L. était également un émeto-cathartique violent et dangereux. Les graines de cette espèce ont été à l'époque du blocus continental, substituées au café dans beaucoup d’endroits. L’Z. florentina est celui dont on fait le plus d'usage aujourd'hui à cause de son rhizome odorant. Il est uti- Jisé dans la parfumerie et la médecine. A l'état frais il offre une odeur désagréable, mais en séchant il acquiert Éodeur de la violette. Les rhizomes, coupés en petits morceaux et séchés à l'ombre, sont employés dans les lessives pour parfumer le linge, de même que les fu- meurs en mâchent des petits copeaux pour enlever à . l'haleine l'odeur du tabac ; sous forme de teinture, les vermouthiers l'emploient dans la préparation de cette liqueur. Réduit en poudre, la parfumerie l'utilise sous plusieurs formes et il entre dans la composition des sachets odoriférants, des poudres dentifrices (etc.). La thérapeutique nous le donne comme un vomitif Silest pris à l’état frais et à haute dose. Si, au con- traire, il est pris à la dose de quelques centigrammes, il agit comme un léger stimulant des bronches et faci- lite l'expectoration à la fin des catarrhes. On en fait aussi de petites boules (pois d'Iris) à l'aide desquelles on entretient la suppuration des cautères. . L'Z. florentina était autrefois cultivé en grand pour ses rhizomes ; cette culture a décliné par suite de Ja concurrence d'autres produits odoriférants. On le cul- tive encore dans certaines parties de l'Asie, et les orien- taux sont devenus maîtres dans l’art d’en préparer les produits. Appollonius, dans un ouvrage spécial sur les parfums, dit que la meilleure poudre d'fris vient d'Elis et de Cyzique; c'est aussi de ces contrées asiatiques que nous recevons la fameuse poudre dentifrice con- nue sous le nom d’'Odento et qui n’estautre que le pro- duit de l’Z. florentina. On a essayé dans la parfumerie de substituer les Z. germanica L., et pallida Lam., à l’Z. florentina mais cet essai n'a donné que de faibles résultats, ces espèces ne possédant qu'une petite quantité du parfum si es- timé de l’Z. florentina. | 7 Ni. + a 7 CHAPITRE IT DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES IRIS ; CLASSIFICATION. _ Le botaniste anglais Baker est l’auteur d’une Mono- graphie qui a paru dans le Gardeners Chronicle en 1876 et qu'il a publié en volume plus tard‘; nous la 8 comme guide dans notre énumération. Au point de vue horticole c’est le professeur Sir Michael Foster, de Cambridge, qui nous a donné la meilleure description de ce genre dans le Journal de la Société Royale d'horticulture de Londres *. C'est de ces deux auteurs que s’est inspiré M. Nicholson pour son dic- tionnaire d'horticulture si bien traduit et présenté au public français par M. Mottet, lequel a donné, d'autre part, dans les « Fleurs de pleine terre de la maison Vilmorin », un travail spécial sur ce sujet. Pour la no- menclature, nous avons suivi l'Zndex Kewensis, qui fait autorité sur la matière, mais nous nous en sommes écartés en un ou deux points afin de rester fidèles à l'esprit horticole. _ Le genre Iris est répandu sur tout l'hémisphère bo- % et plus spécialement dans le Vieux Monde. Les + 1 ? Handbook or the Irideæ, Londres, 1592. - * Journal ofthe R. H.S$., vol. XI, p. 131. AGO ea" espèces américaines se rapprochent de celles de la Si- bérie et ont moins de valeur décorative que les belles Japonaises ou que les enfants de l'Orient. Sur 150 es- pèces bien caractérisées qu'on en connaît, il en est 20 à 22 qui appartiennent à l'Amérique du Nord. C’est l'Europe méridionale et orientale, l'Asie Mineure, la Palestine, le Turkestan, l'Himalaya, la Chine, la Si-. bérie et le Japon qui sont leur pays de prédilec- tion. L'ancien Iris des jardins est le germanica, originaire de l’Europe moyenne et méridionale et dont on pos- sède de nombreuses formes naturelles et variétés hor- ticoles. C’est dans le siècle qui vient de s’écouler que la plupart des espèces actuellement cultivées ont été in- troduites. Les Z. Xiphium, Xiphioides, tuberosa, varie- gata, Sibirica, pumila, palhida, florentina, biflora, même le Suziana étaient cependant déjà, au dire de Paxton cultivés dans le XVI: siècle. Ils n'étaient pas les seuls, cela va sans dire, mais les plus importants. Le botaniste genevois Boissier a trouvé un grand nombre d'espèces nouvelles dans ses voyages en Orient et les voyageurs russes en ont découvert de superbes dans les steppes de l’Asie occidentale et centrale qui. ont été introduites par Regel, Leichtlin ou Van Tuber- gen. Mais c'est surtout à Sir Michael Foster, dont le. jardin d'expérience est situé sur la haute colline de Shelford sur Cambridge, qu'on doit la connaissance. des belles orientales et leur introduction dans les jar- 1 Paxton’'s Botanical Dictionary. 99-25 dins. Pour la section si belle et si difiicile à cultiver des Oncocyelus, espèces palestiniennes et syriennes, _ pour la plupart, c'est surtout au pasteur anglais Ew- bank que l'horticulture est redevable des quelques succès qu'elle a pu enregistrer. Ces riches orientales . sont aussi rebelles qu'elles sont belles et il est peu d'amateurs qui les aient réellement acclimatées. Le bo- taniste Marc Micheli, que nous avons eu le regret de perdre il y a quatre ans, en avait réuni une belle col- . Jection dans les terrasses de l'antique jardin qui en- toure le château de Jussy près Genève, et M. le pas- teur Ch. Martin a essayé, avec quelque succès, de cette acclimatation dans son beau jardin de Malagnou à Ge- nève. Mais, sur le Continent tout au moins, cette cul- ture est difficile et 1l faut savoir gré à Messieurs Van Tubergen de Haarlem, de nous avoir dotés d’une race nouvelle, issue d'hybridation entre les Oncocyclus et les Regelia, dont la rusticité est éprouvée et qui of- frent ies beaux et riches coloris des Oncocyelus sans avoir les inconvénients de leur délicatesse sous le rap- port de la culture. La maison Van Tubergen à d’ail- leurs la spécialité de ces espèces-là et son catalogue contient la collection complète de tout ce qui peut se cultiver dans cette section. J'ai constaté de visu que cette liste est non seulement sur le catalogue, mais aussi sur le terrain, et ai vu là des pieds en fleurs ou en boutons ou déjà même passés de la presque totalité des Oncocyclus. Les [ris appartenant aux régions tempérées sont pour la plupart rustiques sous le climat de Paris-Ge- RADAR nève; il en est quelques espèces seulement qu'il faut couvrir ou rentrer l'hiver. Ainsi que je l'ai dit c’est la classification de Baker que nous adoptons comme étant la plus claire et la plus commode. C’est d’ailleurs la plus moderne. L'enveloppe florale de l'Iris se nomme un périanthe parce que ses divisions ne correspondent pas exacte- ment à celles des dicotylédonées qui ont calice et co- rolle distincts. Ce périanthe est porté par un tube qui est plus ou moins long selon les espèces. Les divisions du périanthe se nomment segments et sont plus ou moins dissemblables. Les trois externes, que nous nom- merons labelles, sont généralement les plus apparents; ils sont portés sur un owglet, sont plus ou moins réflé- chis ou étalés et souvent barbus à la base‘. Les inter- nes sont ordinairement dressés, portés sur un onglet généralement plus long et sont le plus souvent moins | grands que les labelles ; nous les nommerons étendards. Les étamines sont au nombre de trois par fleur et insé- rées à la base des labelles, protégées et recouvertes par le style pétaloïde, coloré et plus ou moins ailé, qui se termine par un stigmate portant au sommet deux cré- tes pétaloïdes. A la base du tube se trouve l'ovaire, à trois cellules et multiovulaire qui forme une capsule oblongue, trigone ou hexagonale ; graines globuleuses. Les fleurs sont solitaires ou fasciculées (en bouquets) 1 Cette barbe jaune est parfois, à tort, prise pour les éta- mines de la fleur. ds PRES ni M n k. LE PS: Coupe d’une fleur d’iris : @ : ovaire; b : tube du périanthe ; € : labelle (segments externes); d : étendard (segments inter- nes) ; e : barbe; f : style pétaloïde; g: stigmate avec crête au- dessus ; À : onglet ; 2 : étamine. “4 Pure M: a nt ét pd ee à à à s tot + hi Le nf La, rs fl cond, ce Là on, dolas der ti de nant) ch hce sé HÉÉS Se de, ne SC ne de 5 née etplacéesà l’aiselle des spathes garnies de valves membra- neuses où herbacées ; feuilles distiques (sur deux rangs). presque toutes radicales (partant de la base), linéaires (étroites-allongées) ou ensiformes (en forme de sabre ou d'épée) et longitudinalement pliées en deux, parfois arqués en faucille (falciformes). Leur souche est toujours vivace et formée d’un 7hi- zome où d'un bulbe (tubercule chez une seule espèce, le tuberosa). Suivant la nature de cette souche, on a divisé le genre Iris en 3 séries qui sont elles-mêmes divisées en sous-genres OÙ Sections : J"° SÉRIE : PLANTES A RHIZOMES ÉPAIS. Section L: Apogox : Labelles dépourvus de barbe à leur base, les étamines étant insérées sous le style pé- taloïde recourbé. Section IL: Parpaxraopsis: Labelles dépourvus de barbe ; pour le reste semblable à la section V. Sections HT: Oxcocyczus : Labelles diffusément re- couverts de poils à leur onglet et à la base du limbe. Section IV: Rececra: Voisin des Oncocyclus, mais avec des labelles plus étroits et aigus, pourvus d’une ligne barbue. Section V: Evaxsra: Labelles munis d'une barbe distincte à la base du limbe et sur l'onglet. Section VI : Pseunevaxsia: Labelles munis d’une barbe qui part d’une crête rudimentaire. Section VIT : Pocoxrris: Labelles munis d'une barbe au-dessous de l'onglet et à la base du limbe. II° SÉRIE : PLANTES BULBEUSES. Section VI: XyPxiox: Etendards grands. oblan- céolés et dressés ; étamines non adhérentes au style. Section IX : Gvynanoiris: Etendards oblancéolés, dressés; étamines adhérentes au style ; fleurs très fu- gitives. | Section X : Juxo: Etendards très petits, étalés. III: SÉRIE : PLANTES À TUBERCULES. Section XI: Hermopacryzus : Etendards petits, dressés, lancéolés; capsule uniloculaire. D: CHAPITRE II : DESCRIPTION DES ESPÈCES CULTIVÉES ET DES PRINCIPALES VARIÉTÉS !. L'° série : Iris à Rhizomes. I. acoroides Spach ?. — Fig. Bot. Mag., t. 2239, Sec- tion Apogon*. C’est un Iris des marais (IL. Pseudo-acorus) à fleurs jaune pâle, dépourvues des callosités qui caractérisent le typeet dont les étendards sont plus développés. mai-juin. Sol humide et si possible marécageux *. ! Nous n’indiquons que les principaux synonymes et Jaissons de côté la bibliographie, nous bornant à indiquer les planches coloriées et les figures les plus aisées à consulter. ? Dans cet ouvrage qui est plus horticole et pratique que scientifique, nous nous écarterons des lois adoptées par le Con- grès de Paris sur la nomenclature botanique et indiquons les noms d'auteurs en autres caractères, ceci pour éviter des ma- lentendus et des obscurités. 3 Nous indiquons ici le nom de la section à laquelle appar- tient l’espèce d’après la classification de Baker. 4 Nous ajoutons quelques renseignements sommaires sur la manière de cultiver les espèces qui ne se rattachent pas au groupe des espèces vivaces très rustiques et dont la culture est celle des plantes vivaces ordinaires. Pour celles-ci nous n’ajou- tons rien. —APYS RES I. acuta Wild. — Voir Z. sibirica. I. acutiloba C. À. M. — Regels Gartenflora, t. 812, f. 1. — Section Oncocyclus. — Caucase et montagnes de la Perse septentrionale. Rhizome court et trapu; feuilles étroites et minces, de 9 à 10 cent. de long; hampe courte et monocé- phale; spathe uniflore, à valves lancéolées, vertes et membraneuses ; tube du périanthe cylindrique; labelle oblong, étroit, à fond brun pâle et veiné de noir avec une légère barbe brune à sa base: étendards dres- sés, oblongs, onguiculés, deux fois plus larges que les labelles, plus pâles et richement veinés; styles péta- loïdes de 3 cert. de long; crêtes petites et deltoïdes. Mai-juin. Cette plante est rarement cultivée et je ne l’ai vue belle que chez Sir Michael Foster. Cult. des Oncocy- clus. I. æquiloba Led. — Voir pumila. I. Alberti Rgl. — Gartenflora, t. 999: Bot. Mag, t. 7020. — Section Apogon. — Turkestan. Rhizomes épais; feuilles en forme de sabre, de 50 à 60 cent. ; légèrement bleuâtres ; hampe dépassant les feuilles, portant 5-6 fleurs; spathes bi ou triflores, à valves ovales, scarieuses ; tube de 2 cent. ; fleurs d’un lilas vif, à labelles oblongs-cunéiformes, de 5 cent, de long sur 3 de large, munis d’une riche barbe blanche, mouchetée d’or ; étendards dressés, de 2 ‘/, cent. de large et de 3 de long, brusquement rétrécis en onglets. Mai-juin. : Introduite depuis 20 ans par le Jardin botan. de Pé- Lx toan Chatte ste “à der PRESS ne doit volée à chu der it cu 2e die ace 0 dd face de dé ES SR ST DS a : ‘ai Rob LS tersbourg, elle fut acclimatée chez nous par Sir M. Fos- ter. Cult. des Oncocyclus. I. albicans Lange. — Je. PI. Hisp., t. 33. Espagne et Chypre. Forme horticole du florentina, à fleurs d’un blanc très pur, plus grande que chez le type. L'’Z. Princess of Wales est la même plante. Mai-juin. I. albo-purpurea Hook. f. — Fig. Garden, 23 déc. 1899, PI. 1254; Bot. Mag. t. 7511. — Section Apogon. — Japon. _ Souche courte et rampante; feuilles vertes, de 50-60 cent. de long sur 3 de large; hampe ne dépassant pas les feuilles, portant ordinairement 3 fleurs grandes, d'un lilas très clair, maculé de violet; spathes uniflores, à valves herbacées de 5 cent. de long ; tube cylindrique de 1 à 1 ‘/, cent. ; labelles obovés et défléchis, de 8 à 9 cent. de long. sur 4 ‘/, de large, blancs tout maculés de violet et lilas; étendards plus courts, lancéolés et d’un blanc pur; crêtes très développées. Juin-juillet. J'ai vu cet Iris dans le jardin palustre (Boggarden) du jardin botanique à Cambridge où il réussit très bien ; sol tourbeux et toujours humide; il craint la chaux. Il a été introduit par hasard dans un lot d'Iris lævigata expédié du Japon et notre établissement de Floraire en a reçu des graines de Tokio directement ; à l'heure qu'il est cette espèce est répandue. I. Alemene Fost. — Voir I. paradoxa. I. amœna D. C. — Syn. de Iris hybrida. I. aphylla L. — Syn. Iris nudicaulis Lam.: Iris hungarica W.et K.; Iris biflora Reich. non L.; Iris bohemica Schmidt; Iris furcata Bot. Mag. — PI var. Hung, t. 226; Ic. FI. Germ., t. 332, fig. 759 ; Bot. Mag. t. 2361; Bot. Reg., t. 801. — Section Pogoniris. — Originaire de l’Europe orientale, de la Hongrie au Caucase. Rhizome court et épais; feuilles en sabre, légère- ment bleuâtres, de 15 à 30 cm. de long ; hampes (2 ou 3 par touffe) souvent fourchues à la base et hau- tes de 25 à 30 cm.; spathes unis ou biflores à valves oblongues et vertes ; tube du périanthe cylindrique et de 2 à 3 cm. de long ; labelles obovales, de 5 à 6 em. de long, d’un lilas foncé, réfléchis depuis leur milieu et se rétrécissant de là jusqu’à l’onglet qui est long et garni de poils blancs; étendards dressés, un peu plus lar- ges que les labelles, brusquement rétrécis en un long onglet blanc, veiné de lilas. Maï. Chez cette espèce, qui a un grand nombre de Syn0- nymes dont nous n'avons indiqué que les plus connus, ilest à remarquer que la hampe semble s’élever nue du rhizome et non recouverte de bractées et que les feuilles disparaissent plus tôt que chez les autres espèces. Cette espèce orientale a été découverte en France dès 1848 par l'excellent botaniste tarin le baron Per- rier de la Bâthie à Albertville qui l’a trouvée en abon- dance dans les prairies au pied des escarpements du Mont Arclusaz près de St-Pierre d’Albigny (Savoie) à 1500 m. d'altitude. Comment cette plante, m’écrivait le baron Perrier, originaire de la Sibérie, de la Bohême et de la Russie méridionale est-elle venue s’implanter dans nos Alpes ? Mystère. Cette station d’Arclusaz est — 91 la seule connue en France jusqu’à ce jour. et il est sur- prenant que les Flores françaises ne la mentionnent _ pas, non pas même celle de l'abbé Coste qui paraît en ce moment, La plante en question produit une quan- _tité de graines et se sème d'elle-même avec abondance, ce qui n'est pas le cas pour l’Iris germanica. I. arenaria W. et K. — PI. Rar. Hung, t.; 57 Red. L1., t. 296; Bot. Reg... t. 549; Reich. Ie. F1. Germ., t. 330, fig. 757. — Section Bodie Originaire de Hongrie, Transylvanie et Russie mé- ridionale dans les lieux secs et sablonneux. Plante petite et très caractéristique ; souche très ra- meuse, rampante et stolonifère comme chez la plupart des plantes arénariennes, formant des touffes étalées : feuilles étroites, peu nombreuses; hampe de 8 à 10 cm. grêle et dressée, portant une ou deux fleurs d'un jaune brillant d'auréoline, striées de brun sur les on- glets; tube de 1 ‘/, em. de long: labelles d’un beau jaune, oblongs, cunéiformes avec une barbe de même couleur : étendards un peu plus courts et étroits. Mai. Cette belle et curieuse plante est rare dans les cul- tures; MM. Van Tubergen l'ont introduite dans les jar- dins du Continent et, en Angleterre, on la trouve as- sez fréquemment. I] lui faut un sol sablonneux et sec et elle fait bien, grâce à sa taille courte et ramassée, dans les niches d’une rocaille ensoleillée. On en cultive une variété liliputienne sous Je nom de Z. arenaria minor Hort. I. Aschersoni Foster. —- Section Apogon. : Originaire de Cilicie. ne, jen Cette plante est très voisine de l'Tris Grand-Duffi et a été décrite par Foster dans le Garden du 3 mai 1902 où il en a donné deux photographies. C’est à M. Siehe de Mersina qu'on en doit la découverte. Fleurs jaunes, veinées de vert et tachetées de violet; feuilles plus étroites que chez Grand-Duffi. Terre plutôt fraîche mais exposition au midi. I. asiatica Stapf., L Kharput. Hort. C’est une très belle variété du germanica, dont les fleurs sont deux fois plus grandes que chez le type; labelles d’un violet foncé velouté ; étendards d’un riche lilas violacé. I. atrofusca Baker. — Planche col. dans Garden, : 24 octobre, 1896, pl. 1089 ; Bot. Mag, t. 7379. Maœller’s: Gart. Zeit., 1893, p. 152. — Section Oncocyclus. — Pales- tine, sur la rive orientale du Jourdain. Plante voisine d’atropurpurea dont elle se distingue par son port plus élevé et plus raide, ses feuilles plus longues et par le tube du périanthe plus allongé. Grandes fleurs d’un violet sombre, tirant sur le noir, avec des reflets métalliques bleuâtres ou orangés. Maiï- juin. Cult. des Oncocyclus. | TI. atropurpurea Baker. Fig. Mœæller’s Gart. Zeit., 171, 1893. — Section Oncocyclus. — Introduit de Syrie en 1888 par la maison Dammann. Souche forte, à rhizome oblique; feuilles linéaires étroites, légèrement bleuâtres, en forme de faucille et longues de 15 cm.; hampe uniflore, dressée, de 10 à 15 cm. de long; valves vertes et lancéolées, de 8 em. de long ; tube cylindrique, plus long que l'ovaire; labelles LME CEA oblongues-cunéiformes, 5-6 cm. de long, au limbe . court, d’un violet noir avec des reflets colorés et une touffe de poils jaune d'or à la base ; étendards grands et élevés, orbiculaires et onguiculés, de 8-9 cm. de . haut, d’un violet sombre ; styles pétaloïdes 2,50 cm. de _ large avec crêtes ovales et petites. Juin. I. atroviolacea Lange. — Section Pogoniris. — Cult. des Oncocyclus. Probablement un hybride entre Chamæiris et pal- lida; n’est pas connu en dehors des cultures. C’est une plante voisine d'Iris germanica, aux feuilles tres glauques, aux fleurs d’un violet foncé et très odo- rantes; labelles de 8 cent. sur 4, réfléchis depuis le mi- lieu, à barbe blanche, mouchetée de jaune; étendards dressés, de 8 cent. sur 6, orbiculaires et onguiculés ; style pétaloïde de 5 cent. terminés par une crête del- toïde. Fin mai commencement juin. I. attica Boiss. — Fig. Regels Gartenflora, t. 377, fig. 2. — Section Pogoniris. Variété grecque de l'Iris pumila qui se distingue du type par ses fleurs d’un bleu très vif et son tube la moi- tié plus court (3 cent. au lieu de 6). I. aurea Lindi. — Syn. L crocea Jacquem., Fig. Bot. Reg. vol. 33, t. 59. — Section Apogon. — De l'Himalaya d 2 a CO RT NT +" nû dt doi sé + F É occidental. Souche robuste et oblique ; feuilles en forme de sabre, à peine glauques, longues de 40 à 60 cent., larges de 3 à peine; hampe dressée et forte, de 90 cent. à 1 m. pourvue de quelques feuilles très réduites et portant deux fascicules de fleurs à leur sommet; spathes bi ou 3 LENS triflores, de 8 à 12 cent. de long, à valves herbacées et lancéolées ; pédicules longs ; tube aussi long que l'ovaire; labelles d’un jaune brillant, de 5 cent. de long, crispés sur les bords ; étendards lancéolés, plus courts que les labelles. Juin-juillet. C’est une espèce de pleine terre et de plates-bandes. Il en existe une variété intermediaire qui est cultivée au Royal Kew Garden. I. balkana Janka.— Section Pogoniris. — Originaire des Balkans. Souche forte et oblique ; feuilles en sabre, glauris- centes, de 8 à 10 cent. de long; hampe monocéphale, de 15 à 30 cent. ; spathes à 1-2 fleurs, à valves herba- cées et lancéolées: tube de 3 cent.; fleurs d’un lilas rougeâtre ou lie de vin de 8 cent. de haut; labelles obové-cunéiforme retombants dès la base et garnis d’une barbe blanche mouchetée de lilas; étendards violet rougeâtre, dressés, de 3‘/, cent. de large sur 4 de haut. Mai. Cette espèce fut introduite par Leichtlin et le jardin de Kew en 1878. Elle est excellente pour les rocailles et le soleil. TI. Barnumæ Foster et Baker. — Fig. Bot. Mag. t 7050. — Section Regelia . — Arménie. Rhizome mince et charnu: les nouveaux bourgeons se séparent de bonne heure du pied mère qui n’est ja- 1 Dans le Gardener’s Chronicle du 18 août 1888 où les au- teurs décrivent cet Iris, ils le classent dans la Section des On- cocyclus, mais plus tard Baker, dans sa Monographie, le rat- : tache aux Regelia. wi D - SA 2 mais touffu; feuilles étroites et glauques, de 15 cent., aiguës et légèrement arquées en faucille ; hampe de 15 cent. de haut; fleurs à tube verdâtre., à labelles obovales- cunéiformes de 5 cent. de long sur 2 ‘/, de large, d’un violet rouge vineux foncé avec un mouchet de barbe blanchâtre à la base et à onglet garni de poils jaunes à pointes pourpres ; étendards arrondis, dressés, conni- vents, de 6 cent. de haut et d’un violet rouge foncé ; styles pétaloïdes de 3 cent. terminés par une crête courte, large et fortement récurvée. Mai-juin. Cette belle espèce fut envoyée en 1887 de Van en Ar- ménie à Sir M. Foster par M°° Barnum, la femme d'un missionnaire américain, laquelle a fait au professeur anglais de nombreux envois qui lui ont permis de dé- crire plusieurs espèces nouvelles, découvertes par M°° Barnum. Quand il fait chaud la fleur de cet Iris répand un parfum délicieux. Cult. des Oncocyelus. I. Bartoni Foster. — Fig. Bot. Mag., t. 6869. — Sec- tion Pogoniris. — Afghanistan, Rhizome robuste et épais; feuilles en sabre, d'un vert pâle, de 50 cent. de long sur 4 à 5 de large, forte- ment striées; hampe ordinairement fourchue, de 55 à 60 cent.; spathes bi ou triflores, à valves oblongues- lancéolées, herbacées: fleurs très odorantes, réunies par deux ou trois en grappes ; tube verdâtre, de 2 ‘/, cent. de long ; labelles d’un blanc crême, veinés à leur ‘face supérieure de jaune verdâtre et de violet foncé à l'onglet et munies d’une barbe blanc pur sur le limbe et jaune orangé sur l'onglet; étendards blanc crème veinés de violet foncé. Juin. a foléié PE 8 DE SUR Te ARE Cet Iris fut découvert en 1880 par le colonel Barton aux environs de Kandahar pendant l’occupation de cette ville par les troupes britanniques et envoyé au prof. Foster qui le vit fleurir à Shelford pour la pre- mière fois en mai 1882. 1. Beecheyana Herb. — C’est une variété de l’Iris Douglasiana des Etats-Unis à fleurs presqu'acaules et à rhizome très traçant. I. benacencis Kem. — Section Pogoniris. — Tyrol. méridional dans les environs d’Arco. Rhizome court et épais; feuilles de 30 à 40 cent., en sabre; hampe de 40 cent.; fleurs d’un violet foncé, réu- nies par trois vers le milieu de la hampe, ou fasciculées à son sommet; labelles à onglets blanchâtres, veinés de violet avec des poils blancs; étendards grands, dres- sés ; crêtes deltoïdes. Mai. I. biflora Reich. — Syn. de L aphylla. I. biflora L. — Syn. IL. subbiflora Brot., L fragrans Salis.; Fig. Flor. Lusit,, t. 98; Bot. Mag., t. 5806. — Section Pogoniris. — Europe méridionale. Rhizome touffu et serré; feuilles en sabre presque glauques, de 15 à 20 cent.; hampe monocéphale ; spa- thes biflores, à valves ventrues, presque scarieuses au moment de la floraison; fleurs odorantes, couleur vio- let de violettes ‘; labelles de 2 ‘/, cent. de large sur 3 de haut: étendards dressés, orbiculaires. I. biflora gracilis. — C'est probablement un croise- ment de l’Iris virescens et nudicaulis. Répert. couleurs d’Oberthür. vi EL AU L. biglumais Vahl. — Syn. de I. ensata. I. Biliotti Foster. — Section Pogoniris. — Environs de Trébizonde dans la province de Siwas. C’est une espèce voisine de germanica mais beaucoup plus apparente, à hampe de 1 m. de haut, à grandes fleurs odorantes dont les spathes mesurent jusqu'à 9 cent. et sont persistantes et herbacées ce qui le distin- ue d'emblée du germanica : fleurs de 16 à 20 cent, de " Le) , haut, à labelles amples et d’un violet rougeâtre velouté, richement veiné de noir, à barbe blanche mouchetée de jaune ; étendards dressés, connivents, d’un bleu vio- let foncé, veinés de bleu délicat; styles blancs, ovales, munis de crêtes triangulaires d’un rouge pourpre. | Le) Le) À. cie sr. de ll. dé Juin (un peu plus tard que germanica). Cette plante fut envoyée d'Orient en 1886 par A. Billioti Esq. à Sir M. Foster qui la lui a dédiée. I. Bismarkiana Hort. — Fig. Wien Gart. Zeit., 1892, 355, fig. 72. — Section Oncocyclus. — Orient (Liban). La maison Dammann a introduit en 1891 cette plante . qui est si voisine de l’'Iris nazarena Foster. qu'on peut | les considérer comme identiques. Port de l’Iris Suziana ; feuilles d’un vert glauque. de 20 cent. de long, en forme de sabre; hampe uniflore, de 40 cent. de haut ; fleurs de la grandeur de celles du Suziana; à labelles d’un gris cendré, à veines foncées et munis d'une grande macule noire à la base: éten- dards d’un bleu de ciel à veines noirâtres. Juin. Cul- ture des Oncocyclus. I. Bloudovü Led. — De l'Altaï. C’est une variété plus robuste et plus développée de OM l'Iris flavissima ; fleurs d’un jaune citron plus grandes que chez le type et portées sur des hampes plus élevées. Mai. I. bohemica Schmidt. — Syn. d’Iris aphylla. I. bosniaca Beck. — Balcans. C’est une plante voisine de lIris Reichenbachiana dont elle se distingue par des feuilles plus larges et lisses, par les anthères plus longues, par un port plus robuste et des dimensions plus fortes. Introduit en 1887 par le jardin botanique de Prague qui l’avait reçu du Mont Vitosa, en Bosnie et par la maison van Tubergen de Haarlem. JT. brachycuspis Firch. — Syn. de Iris setosa. I. bracteata Watson. — Section Apogon.— De l'Oré- gon à la Californie. Souche grêle; feuilles solitaires rigides, de 30 à 60 cent. de long sur 12 mill. de large, d’un vert pâle en. dessus, glauque en dessous; hampe monocéphale, de 25 à 30 cent. garnie de bractées imbriquées et rou- geâtres; spathes biflores : fleurs grandes, d'un beau jaune; labelles oblongs-lancéolés, veinés de violet foncé; étendards dressés, étroits, lancéolés ; styles pé- taloïdes de 3 cent. terminés par une crête allongée aï- guë. Juin. Plante de culture plutôt difiicile, à laquelle il faut un sol profond, plutôt lourd et frais et le plein soleil. : Nous la réussissons mal à Floraire ‘ 1 Voir pour la culture de toutes les espèces californiennes la notice de M. Purdy, dans le Garden, du 1er janvier 1898. —. 39 — I. Burnati Baker. — Section Pogoniris. — Alpes Maritimes. Rhizome fort; feuilles en sabre, de 25 à 30 cent. ; hampe monocéphale, de 30 à 60 cent., portant deux feuilles réduites; spathes biflores, à valves oblongues et scarieuses au moment de la floraison; tube de 3 cent. de long, en forme d’entonnoir dans le haut; fleurs de 7 à 8 cent. de haut d’un violet de violettes brillant ; la- belles de 3 cent. de large, obovés-cunéiformes, forte- ment barbus; étendards 3 cent. sur 3, oblongs; style pétaloïde de 2 '/, à 3 cent.; crête deltoïde. Mai. Cette plante croît dans les rochers arides qui domi- nent la jolie ville moyennâgeuse d’'Eza, près de Nice. I. cærulea Spech.— Var. du pumila. Fig. Bot. Mag. t. 1261. I. Cengialti Ambr. — Section Pogoniris. — Tyrol. Rhizome court et épais; feuilles d’un vert jaunâtre, de 15 à 20 cent. sur 12 mill.; hampe 30 cent. portant généralement quatre fleurs d'un bleu de ciel flammées de violet ; tube court et large : labelles obovés-cunéifor- mes, avec une riche barbe blanche mouchetée jaune vif; étendards dressés, aussi longs que larges; crête deltoide et denticulée. Maï. Cette plante, trouvée au Monte Cengialto, dans le Tyrol, se présente sous plusieurs formes dont l’une Loppio Fost. fut récoltée par Sir M. Foster sur les pen- tes nord du Monte Baldo, en face du petit lac de Lop- pio. Ses fleurs sont plus foncées et les valves des spa- thes très membraneuses et si rapidement scarieuses que la plante a toujours l'air de souffrir du sec. LA) 5 I. Chamaæiris Bert. — Syn. Iris pumila L:; [ris lu- tescens Red. — Fig. Red. Lil, t. 263. — Section Pogo- niris. — Europe méridionale. Rhizome épais brièvement cespiteux ; feuilles par 4 à 6 en touffe, de 10 à 12 cent. de haut sur 9 à 12 mill. de large, vert pâle; hampe monocéphale ; spathes uni- flores, à valves lancéolées. ventrues, entièrement vertes ou un peu scarieuses au moment de la floraison ; fleurs inodores à tubes de 3 cent. en forme d’entonnoir dans le haut; labelles oblongs-spatulés, de 10 mill. de large, jaune brillant, teintés et veinés de brun violacé avec une barbe d'un jaune orangé vif; étendards d’un jaune pri- mevère, dressés, convergents, oblongs-onguiculés, de 2 :/, cent. de large, crispés au bord. Avril-mai. C’est une plante naine, très voisine du pumila dont elle se distingue surtout par le tube de son périanthe le ‘/, plus court (6 cent. chez pumila). On en possède plu- sieurs variétés dont les plus connues sont 2#alica Parl. à la fleur violet foncé et o/biensis Hénon à fleurs vio- let foncé, à feuilles plus larges et à hampe de 16 à 20 cent. de haut entourée, un peu en dessus de la base, par une feuille engaînante. Cette dernière variété aime les sols humides. I. chinensis Curt. — Syn. de I. japonica. I. Christmanni Hort. — Répandu par l’établisse- ment Perry de Londres, est un Oncocyelus nain à très grandes fleurs,aux étendards rose pâlestriés de jaune, aux Jlabelles jaunes maculés et striés de cramoisi avec une grande macule rouge à la base. Cult. des Oncocy- clus. RAT. I. chrysantha Baker. — Fig. Bot. Mag. t. 7784. — Section Pogoniris. — Perse. Rhizome petit et serré; feuilles étroites linéaires, de 30 cent. de long, de texture ferme, légèrement bleuâ- tres et bordées d’une ligne pâle ; hampe grêle, ne dé- passant guère les feuilles: spathes de 10 à 12 cent., à valves lancéolées-acuminées, d’un vert pâle; tube cy- lindrique, de 2 ‘/, cent.; labelles oblongs, émarginés, de 8 cent. de long, retombant dès la base, munis d’une riche barbe d’un jaune vif; étendards dressés, oblongs- cunéiformes ; crête large, entière et carrée. Juin. Cette plante, introduite par la maison van Tuber- gen, de Haarlem, à fleuri en 1901 au jardin botanique de Cambridge‘ puis, par suite de la rupture de ses rhizomes dont on envoya une partie au Botanical Magazine pour la figure qui en fut donnée, elle périt et, à l'heure actuelle, n’est connue nulle part, la mai- son van Tubergen, l'ayant introduite par hasard avec des Oncocyclus. Cette maison s'efforce en ce moment de la retrouver en Perse et de la réintroduire. I. Clarke Baker. — Section Pseudevansia. — Sik- kim. Souche épaisse, à longues gaines se terminant en fibres fines ; feuilles linéaires, de 60 cent. de long sur 1 cent. et demi au plus de large; hampe 30 cent., mo- no ou dicéphale, portant 2-3 feuilles réduites ; spathes unis Ou biflores, à valves vertes, lancéolées, persistantes; tube en entonnoir, de 1 ‘/, cent. de long; fleur d’un li- 1 Irwyx Lyxcx. The Book of the Iris, p. 152. we -F6BR à ce las très vif, à labelles oblongs-cunéiformes, à gorge jaune vif avec une barbe s’élevant d’une crête ; éten- dards formés d’un long onglet. mince et d’un petit limbe ovale; styles pétaloïdes de 3 cent. de long, d’un lilas vif ; crêtes carrées. Eté. Cette plante, du Sikkim tempéré, n’est rustique que dans le Sud et l'Ouest de la France et de l’Angle- terre. I. Clusiana Reich. — Syn. de LE pumila. I. Collettii Hook. — Syn. de L. nepalensis depaupe- rata Don. ; L. nepalensis Letha Fost. — Fig. Bot. Mag. 1905, t. 7889. Souche en racines pressées et nombreuses; feuilles en sabre étroit. fortement nervées, d’un vert foncé, leur base étant entourée de fibres brunes rigides; hampes de 15 à 20 cent. uni ou biflores; spathes verts, de 5 à 6 cent., étroits et acuminés; tube court; fleurs bleu de lavande, veinées de violet, petite et très rusti- que. C'est une espèce de serre tempérée qui fut récoltée par le lieutenant-colonel anglais Stone, dans le Bur- mah supérieur. I. Corygei Lange. — C’est une variété du neglecta introduite par le jardin botanique de Copenhague et qui diffère du type par ses feuilles vertes, les valves de ses spathes orbiculaires et ses labelles d’un lilas pâle, veinés sur leur partie inférieure, de jaune Draba. I. cretensis Janka. — Syn. L stylosa var. angustifolia Boiss. ; L cretica Herb. — Fig. Bot. Mag. t. 6343. — Section Apogon. — Orient. Rhizome envahissant et étalé; feuilles étroites, de 15 à 40 cent. de long, fermes, aiguës, fortement ridées; hampe nulle en sorte que la spathe est insérée directe- ment sur les feuilles; spathes uniflores; valve extérieure lancéolée et scarieuse ; fleur d’un lilas violet vif;labelles à limbe obové, veiné de jaune vif et de lilas foncé sur un fond blanc à la gorge dépourvue de barbe; étendards dressés, lilas, de 6 mill. de large. Avril-mai. Cette plante des rochers secs de la Grèce, des îles loniennes et de l'Asie Mineure, se cultive facilement chez nous au plein soleil. I. cristata Ait. — Section Evansia.— Etats-Unis de l'Est. Rhizome très cespiteux et rampant, envoyant des longs stolons de tous côtés; feuilles distiches, étroites à quatre par rameau, élargies au milieu; hampe très courte et biflore; fleurs d’un lilas pâle ; labelles obtus et obovales, jaune vif à la gorge et à la crête ; étendards dressés, de moins de 12 mill. de large et plus courts que les labelles. Avril-mai. Cette plante aime les sols humides et croît sur les rivages et les collines du Maryland, de l'Ohio, du Ken- tucky ete; il lui faut un sol frais et tourbeux et le soleil. I. cristata Mig. — Syn. de L tectorum. I. crocea Jacq. — Syn. d'L aurea. I. cuprea Pursh. — Syn. de L. fulva. L. cypriana Foster et Baker. — Section Pogoniris. — Ile de Chypre. Rhizome épais et solide; feuilles de 50 à 60 cent. de long sur 3 de large; valves des spathes pas entièrement scarieuses à l’époque de floraison; tube de 3 cent,; fleurs grandes et odorantes ; labelles oblongs-cunéifor- mes, de 10à 12 cent. de long, lilas clair et blanc avec des stries brunes sur la longueur de la barbe jaune; étendards elliptiques, de 8 à 9 cent. de long, lilas clair. Juin-juillet. | C’est une très belle espèce dont les rhizomes ont été envoyés à Kew Gardens en 1887 de l’île de Chypre par M. Kenyon; cet Iris ressemble à pallida et chez Sir M. Foster, il fleurit dans la 2° quinzaine de juillet. I. dænensis Kotschy. — Variété persanne de PI spuria, à port plus robuste, à fleurs d’un gris lilas, à labelles blanchâtre veinés de bleu-lilas, d’un jsane vif à sa base, à onglets veinés de pourpre. I. decora Wall. — Syn. dé I. nepalensis. I. Delavayi Micheli.— Fig. Revue hortic., 1895, fig. 128, 129; Bot. Mag., t. 7661. — Section Apogon. — Yunnan. Rhizome rampant, allongé; feuilles raides, de 75 à 80 cent. de long sur 1 à 2 de large ; hampe fistuleuse, bifurquée, s’élevant jusqu’à 1 m. 50; spathes foliacées, à valves lancéolées, aiguës, long de 5 à 10 cent.; tube de 1 à 1 ‘/, cent.; labelles réfléchis dès la base, macu- lés de blanc dans la partie inférieure; étendards lan- céolées, aigus, d’un beau violet-lilas. Juin-juillet. M. Micheli, qui fut le premier à cultiver cette espèce dans le beau jardin du château de Jussy près Genève, explique qu'il l'a plusieurs années cultivée au sec sans ! Revue horticole, 1895, p. 398. SAR arriver à la voir fleurir quand, tout à coup, la plaçant dans le bassin inondé où il cultivait les Kæmpferi, il eùt un résultat superbe. C’est donc une plante des marais. 1. demawendica Hort. Barr. — La maison d’horti- culture Barr et fils, annonce dans son catalogue cet Iris qu'elle a introduit du Mont Demawend (Orient) et dont les fleurs sont beaucoup plus grandes que chez Iberica, de couleur grenat. Mai. Cult. Oncocy- clus. I. desertorum Kew. — Syn. d'IL spuria var. deserto- rum. — Fig. Bot. Mag, t. 1514. — Section Apogon. Diffère de spuria par les segments de ses fleurs d’un lilas pâle, la moitié des labelles seulement étant jaune vif et les étendards simplement bordés de jaune. I. dichotoma Pall. — Syn. de IL. pomeridiana Fisch. Fig. Bot. Reg. t. 246; Sweet Brit. Flora Gard. t. 96; Bot. Mag, t. 6428. — Section Pardanthopsis. — Daou- rie et Chine septentrionale. | Souche courte, raide et oblique; feuilles en sabre; dressées, de 30 cent. de long sur 3 de large ; tige grêle, rameuse corymbiforme, portant 6 à 8 épis de 5 à 6 fleurs ne s’ouvrant que l'après-midi et une seule fois, après quoi elles s’enroulent en spirale; labelles à limbe presqu'orbiculaire, blanchâtres et tacheté de lilas bleu légèrement barbus et maculés de brun sur l'onglet; étendards oblancéolés, profondément émarginés. Juil- let. Cette plante très caractéristique se cultive avec faci- lité. GES I. Douglasiana Herb. — Fig. Bot. Mag. t. 6083 ; Garden, oct. 3, 1896. — Section Apogon. — Californie. Souche robuste et touffue; feuilles, 4-6 par touffe, linéaires, épaisses, rigides et fortement côtelées ; hampe de 15 à 30 cm., grêle, portant une ou deux grappes de fleurs d’un violet lilas brillant, de 4 à 5 cm. de haut; tube cylindrique de 2 em. de long; labelles d’un lilas pâle veiné de violet foncé, obové-cunéiforme, de 2,5 cm. de large; étendards oblongs onguiculés, 1 ‘/, em. de large; d'un blanc jaune strié de rose carmin; styles pétaloïdes de 3 em. de long ; crêtes ie et obtuses. Juin-juillet. Cette plante fut récoltée en 1873 en Californie par Menzies et Douglas. Il en existe deux variétés dont l’une Beechiana Herb. est naine et presque acaule, for- mant des touffes cespiteuses et l'autre, Santa-Cruzi Hort. a des labelles blanchâtres avec une macule jaune et des veines pourpre foncé. I. Duthier Fost. — Section Pseudevansia. — Hima- laya. Rhizome noueux et bourgeonneux, entouré partiel- lement de fibres ; à l’époque de la floraison les feuilles ne mesurent que 5 à 10 cm. de long mais elles attei- gnent 60 cm. à leur entier développement ; hampe très courte, monocéphale ; spathe uniflore à valves lancéo- lées, carénées et ventrues ; tube de 7 à 8 cm.; labelles étalés presque Lol lancéolés F barbus, de couleur lilas rougeâtre, à nervures et maeules plus foncées en dessus, d’un jaune verdâtre en dessous ; étendards connivents, oblongs ovales, de 3 cm. de long, NAT a. d'un violet lilas clair à nervures plus foncées. Mai- Juin. Cette belle plante, introduite en 1886 par Sir M. Foster qui l’a reçu du D' Duthie, directeur du Jardin botanique de Saharampur, fleurit pour la première fois à Shelford en mai 1887. Il Jui faut une situation abritée contre les vents du Nord et un sol riche en hu- mus. I. Eggeri Hort. — C’est un Oncocyclus d'obtention horticole dont les fleurs bien formées sont d'un brun très foncé. L. ensata Thunb. -- Syn. de L biglumis Vah]l; EL oxypetala Bunge ; L fragrans Lindl.; I. longispatha Fisch. — Fig. Regel’s Gartenflora, t. 1011 ; Sweet Brit. F1. Garden, sér. Il, t. 187; Bot. Reg., XXVL t. I: Bot. Mag. t. 2528. — Section Apogon. — Asie tempérée, du Japon à l'Hymalaya occidental et au Caucase. Souche ferme et serrée; feuilles linéaires, rigides, glaucescentes et fortement veinées, de 30 à 45 cm.; hampes monocéphales, de 30 em., spathes de 1-3 fleurs à valves vertes, lancéolées ; tube à peine visible ; fleurs agréablement odorantes, lilas striées de jaune, à la- belles dont le limbe, réfléchi, est plus court ou aussi court que l’onglet et maculé de jaune; étendards dres- sés, étroits, onguiculés, lilas: styles pétaloïdes jaunes, larges de 2,75 em. à 3 cm. et terminés par une crête deltoïde. Juin-juillet. Cette espèce, très cultivée à cause du parfum délicat de ses fleurs, offre plusieurs variétés: Z. Smithii Kew; L Pallasi Bot. Mag. t. 233 en sont les meilleures. Nous Jet 45,0 0e be 2 CNE EX CL TO . Pie en avons cultivé à Floraire une variété à fleurs blan- ches que nous avons perdue et que nous aimerions à retrouver. Enfin nous avons reçu de Tokio, en 1901, les graines du I. ensata chinensis qui n’a pas encore fleuri. I. erratica Tod. Pogoniris. C’est une forme hy-. bride ? de VI. lutescens qui a été répandue par le jar- din botanique de Palerme et dont les fleurs sont d’un jaune très pâle, dépourvues de stries foncées sous le labelle. 1. Eulefeldi Regel. Fig. Regel’s Gartenflora, 1878, t. 954; Bot. Mag, t. 6902. — Section Pogontiris. — Si- bérie, de la Mer Caspienne à la Songarie. | Cette plante, voisine du scariosa, s’en distingue par son port plus robuste, sa hampe de 30 em., ses feuilles plus larges et ses fleurs plus grandes, d’un beau lilas; pollen bleu. | | Il fut trouvé en 1877 dans les Monts Sindun (Tur- kestan) à près de 2000 mètres d'altitude supramarine. M. Lynch, qui le cultive au jardin botanique de Cam- bridge, dit qu'il réclame le traitement des Onco- cyclus. I. Ewbankiana Foster. — Fig. Gard. Chronicle, 22 juin 1901, p. 407. — Section Oncocyclus. — Transcau- casie. ; Rhizome épais et court ; feuilles glauques, linéaires, de 15 à 18 cm. et légèrement arquées ; hampe uniflore, de 25 à 30 cm. de haut, feuillé jusqu’en haut ; spathes à valves étroites-allongées, non renflées, vertes jus- qu'après la floraison; labelles étalés sans tendance à x ALM. À: PRO retomber, lancéolés et pointus, d’un blanc crême irré- gulièrement veiné de brun pourpre avec une forte ma- cule brun noir au centre et un mouchet de poils jaunes et bruns à la gorge ; les étendärds sont ovales lancéolés, dressés d’un blanc de crème fortement teintés, maculés et striés de brun pourpre et de jaune ; styles pétaloïdes grands et de même couleur, terminés par une crête quadrangulaire et richement veinée. Juin. Cult. des Oncocyclus. C’est à MM. van Tubergen de Haarlem, qu’on doit cette espèce que leur voyageur a découverte dans les montagnes des environs d’Askabad. Elle à fleuri en juin 1901 pour la première fois à Shelford où Sir Mi- chaël Foster me l’a présentée le printemps dernier. L'auteur l’a dédiée à feu le Révérend Ewbank, qui, dans son jardin de Ryde (Wight), avait réuni une pré- cieuse collection d'Oncocyclus. I. Fieberi Siede. — Syn. de L aphylla. I. fimbriata Vent. — Syn. de I. japonica. I. flavescens D. C. — Syn. de L imbricata Lindl. — Fig. Red. Lil. t. 375; Sweet Brit. F1 Gard. Ser. 2, t. 56; Bot. Reg., 1845, t. 56. — Section Pogoniris. — Eu- rope orientale. Rhizome vigoureux; feuilles en sabre et glauques, de 30 à 50 cm.; hampe de 60 em. à 1 m., rameuse dès sa moitié inférieure; fleurs d’un beau jaune citron vif, en grappes terminales par trois ou quatre ; labelles retom- bants, de 3 cm. de large, à barbe jaune orangé; éten- dards dressés, obovales, plus larges et plus courts que les labelles. Mai. Cette plante très belle est de culture on ne peut plus facile ; nous l’avons au sommet d’un mur aussi bien que dans les plates-bandes de Floraire. Elle croît en Russie, en Arménie et au Caucase comme le germanica, dans les lieux les plus arides. On en cultive à Kiew une variété leucantha. L. flavissima Pall. — Fig. Jacq. Ic., t. 220.— Section Pogoniris. — Asie centrale et septentrionale. Petite plante à rhizome épais et serré, garni de fibres à son sommet; feuilles de 12 à 25 cm. de long sur 1 em. au plus de large; hampes monocéphales de 3 à 15 cm.; spathes uni ou biflores, à valves oblon- gues-lancéolées, ventrues, vertes avec une marge sca- rieuse; fleurs à forte odeur de vanille, d’un riche jaune citron ; tube de 1.5 cm. de long; labelles de 2 em. de large, oblongues-cunéiformes, réfléchis à leur milieu ; étendards plutôt courts; styles pétaloïdes de 1 à 2 cm. de long ; crêtes deltoïdes. Mai-juin. On trouve cette plante jusqu’à 2000 m. dans les montagnes du Turkestan oriental. L’I. Bloudowu Led.— Paraît être une variété (voir p. 37). I. flexuosa Ker. — Fig. Bot. Mag., t. 1163; Red. Lil., t. 420. — Variété à fleurs blanches et à segments crispés de l’Iris sibirica. I. florentina. L. — Syn. de L alba Savi. — Fig. Bot. Mag. t. 671; Red. Lil. t. 23; Sibth. FIL. Graec., t. 39; Reich. Ic. FL Germ., t. 339, fig. 766. — Section Pogo- nris. — Europe méridionale. Rhizome robuste et épais, odorant à l’état sec; feuil- 0 oo, TAAUIP EN IRIS GERMANICA DIVERS. les en sabre, glauques; hampes de 60 cm. à 1 m., ra- meuses dès le milieu et portant de 3 à 4 têtes florales : fleurs odorantes, d’un blanc bleuâtre et de 8 à 10 cm. de haut; spathes bi ou triflores, à valves scarieuses au moment de la floraison ; tube verdâtre de 2,5 à 3 cm. de long; labelles blancs teintés de lavande, à barbe jaune vif; étendards dressés, d’un blanc pur; crêtes deltoïdes et dentées. Mai. Le rhizome de cet Iris, qu'on cultive surtout dans l'Italie centrale dans un but industriel, a des propriétés émétiques et catharctiques; il produit la poudre d'Iris et la racine d'Iris des officines. L’L albicans (voir p. 29) en est une variété. I. fœtidissima L. — Syn. de Iris fœtida Thumb; Xy- phion fœtidissimum Parl. — Fig. Engl. Bot., t. 596: Red. Lil, t. 354; Reich. Ic. Germ., t. 847; FI. Germ., g. 975. — Section Apogon. — Europe centrale et mé- ridionale. Souche en touffe épaisse et serrée; feuilles d’un vert foncé luisant, fermes, légèrement arquées et persis- tantes; hampe de 60 cm. à 1 m., à deux ou trois têtes florales ; spathes bi ou triflores, de 8 à 9 cm. de long: tube verdâtre, en entonnoir: fleur lilas, de 5 cm. de haut ; labelles d’un bleu de lavande avec stries fon- cées ; étendards plus courts, lancéolés et penchés. Juin. Cette plante est surtout recommandable par sa ver- dure foncée et luisante et par ses graines d'un rouge vermillon, contenues dans une coque verte, qui sont une précieuse décoration d'hiver. Elle aime les lieux ombrés et abrités des vents du Nord et n'est pas difh- LE NE cile sous le rapport du sol. C’est une excellente espèce de sous bois. Elle est à l’état sauvage non seulement dans le midi de l’Europe, du Portugal à la Grèce, mais en Algérie, en Orient et jusque dans l'Afghanistan. On l'a nommé Iris Roast-beef, Iris à l’ail. Iris gigot, à cause de l'odeur de ses parties foliacées froissées. On en possède une variété, variegata à feuilles élé- gamment rubanées de jaune et une autre ctrina dont les fleurs sont d’un jaune citron sans stries. I. fragrans Lindi. — Syn. de I. ensata. I. fragrans Salisb. — Syn. de L biflora. I. fulva Mühl. — Syn. de L cuprea Pursh. Iris fulva Tratt. — Fig. Bot. Mag. t. 1496 ; Garden, 18 juim 1898. — Section Apogon. — Amérique du Nord. Souche touffue et forte ; feuilles minces, en épée al- longée, d’un vert brillant, de 50 à 60 cent. sur 3 ; ham- pes de 60 cent. à 1 m., fourchue dès la base, anguleuse inférieurement et munie de grandes feuilles aux bifur- cations ; spathes à 2 ou 3 fleurs, à spathes membraneu- ses ; tube jaunâtre, de 2 ‘/, cent.; fleur d’un beau brun rouge, de 5 à 6 cent. de haut, à segments partant tous du centre et réfléchis de la même manière, labelles arrondis au sommet et profondément émarginés, ve- loutés en dessus et revêtus, à leur centre, d’une pubes- cence rougeâtre, les étendards plus courts, oblancéolés, Juin-juillet. C’est une plante très spéciale et unique par sa cou- leur ; elle aime les lieux humides et les sols tourbeux bien qu’elle s’accommode de tous les sols un peu frais. ANI L >RA S GE IRI LG x Sa patrie est dans les marais et les lieux frais des Etats-Unis du Sud. Avec ses six segments qui s'étalent comme chez certains Lis cette fleur rappelle plutôt un Moræa. I. furcata Bieb. — Syn. de L aphylla. I. Gatesir Foster. — Fig. Gard. Chron., 5 juillet 1890, fig. 3, Garden, 18 fév. 1893, pl. 897. — Section Uncocy- _ clus. — Arménie. Rhizome épais et compact; feuillage et port de l’'Iris Suziana; spathes 10 cent. de long; fleur plus grande que chez Suziana, d’une merveilleuse beauté, à labelles gris clair, couleur d'opale, ou parfois bleu de ciel, de forme orbiculaire, réfléchis, de 8 cent. de diamètre, réticulés et finement ponctués de carmin clair, for- tement velus sur l'onglet; étendards dressés, très grands, presqu'orbiculaires, bombés en dehors. d’un blanc de perle tout ponctué et strié de carmin, de lilas et de brun avec des reflets jaunes ou métal- liques. Juin. Cette plante superbe, qui vaut les plus belles orchi- dées, est voisine de Suziana mais sa fleur est plus grande et plus richement colorée. Elle fut découverte en Arménie par le Révérend Gates, de la mission pro- testante américaine qui la signala à M. Sintenis, le collecteur de M. Leichtlin. La plante colorée du Gar- den, qui diffère un peu de la description de Foster, a été dessinée dans les plates-bandes de M. van Tuber- gen de Haarlem, qui en avait une planche de sembla- bles où 400 fleurs étaient épanouies à la fois. Cult. des Oncocyclus. | TJ. germanica L. — Fig. Bot. Mag., t. 670; Red. Lil, t. 309 ; Reich. Ic. Crit., t. 924; Ic. Flor. Germ., t. 338, fig. 565. — Section Pogoniris. — Europe méridionale et centrale. Rhizome épais et ramassé; feuilles en sabre, glau- ques, de 30 à 45 cent.; hampe de 60 cent. à 1 m., glau- que, fourchue, à 3 ou 4 têtes florales ; spathes bi ou tri- flores, à valves oblongues, veinées de violet, vertes en bas à l’époque de la floraison ; tube cylindriqueet ver- dâtre ; labelles obovés-cunéiformes, d’un violet de vio- lettes brillant, réfléchi du milieu avec une barbe d’un jaune brillant et un onglet veiné de brun ; étendards d’un lilas foncé, dressés, onguiculés. Mai. Cette plante garnit les rochers de la Suisse méridio- nale, du Tyrol méridional, de l'Italie supérieure, de la France méridionale etc., où elle reste plus de 8 mois à l’état de repos, dépourvue de feuilles le plus souvent car elle est exposée aux plus fortes sécheresses. Rien n’est beau comme le coup d'œil qu’elle offre en avril- mai dans les rochers perpendiculaires qui dominent la ville de Sion en Valais où des milliers de ces fleurs d’un beau violet animent le paysage. | On en possède quelques variétés naturelles et un très grand nombre d’horticoles. Citons parmi les pre- mières : Australis Tod., aux étendards d’un violet rougeâ- tre, à la barbe jaune pâle. Sicile. | Amas Foster. — Grande fleur odorante, d’un beau violet, à barbe jaune, à styles pétaloïdes et crêtes blan- ches. A MAJOR. * s NIC [IRIS GERMA Semperflorens Hort. — Refleurit en automne". Suvas Foster. — Des environs de Trébizonde. Feuil- les plus étroites et moins raides que chez germanica, d'un vert plus jaunâtre; tube du périanthe violet: la- belles d’un bleu d'indigo et les étendards bleu d'Ox- ford *. La capsule est trigone et très courte n'étant pas plus longue que large; les fleurs sont légèrement odo- rantes et l'onglet de l’étendard velu. Kharput Hort. — Syn. Asiatica; très belle variété figurée dans le Garden du 28 septembre 1895, à très orandes fleurs aux labelles violet foncé et bleu de Prusse, aux étendards grands et bombés, d’un violet changeant et à la barbe blanc jaunâtre. Le nombre des variétés horticoles des espèces du groupe Pogoniris est considérable. Depuis plusieurs siècles on cultive dans les jardins des formes innom- mées qui se perpétuent et se transmettent de généra- tion en génération. Le Dictionnaire d'horticulture de Nicholson, traduit en français par M. Mottet, en men- tionne 27, mais les collectionneurs en reconnaissent des centaines. M. van Tubergen m'en a fait voir chez lui des plates-bandes à perte de vue et son catalogue en offre 150 variétés avec noms. Il nous est donc im- possible de nous y arrêter autrement que pour si- gnaler l'importance de ces collections et leur valeur décorative. Le Journal de la Soc. Royale d'hort. de ? Neubert’s Gart. Mag., 11 et 12, 1890, note Dammann sur PT. g. semperflorens et figure. ? Je n’ai pas trouvé la mention de cette teinte là dans le Ré- pertoire des couleurs d'Oberthür. N HRAEEL Londres’ contient une liste des meilleures variétés horticoles d’Iris à laquelle nous renvoyons ceux de nos lecteurs que la question intéresse. Ce sont des variétés choisies dans les catalogues des maisons Barr et Son et Veitch et dans des collections privées. Cette liste contient 109 variétés choisies dont seulement quatre germanica tandis qu'il y a 24 variétés du ne- glecta, 12 du pallida, 26 du squalens, etc. En France, nous avons vu dans les expositions de la Soc. Nat. d’horticulture, surgir dans ces dernières an- nées plusieurs lots intéressants de ces variétés. Nous cultivons à Floraire une variété à feuilles pa- nachées de jaune, de blanc et de vert (Iris germanica, fol. var.). En Allemagne, où la passion du forcage des plantes sévit plus que partout ailleurs, on a essayé de forcer les Iris germanica afin de les avoir en fleurs pour les fêtes de Noël. Mais les résultats obtenus sont plutôt né- gatifs, cette fleur n'étant très belle que dans l'air pur et sous les rayons du soleil. I. gigantea Carr. — C'est une variété très dévelop- pée de FT. orientalis (Mill.) que M. Carrière a décrite dans la ÆRevue horticole? sur une plante envoyée de Vienne sous le nom d’Iris de Poméranie à M. Oudin de Lisieux. Sa hampe atteint 1 m. de haut et ses fleurs jaune clair, striées de brun à la base des labelles, for- ment un épi de 40 cm. de long. ? Journ. of the R. H. $., vol. XXVIIL part. 1 et 2, pages 183 et suivantes. ? Revue horticole, 1875, p. 356. HAL IRIS HYBRIDA « MADAME CHÉZEAU h, PARTIEL Il appartient à la Section Apogon et c’est une plante des lieux humides. Cependant, à Floraire où nous le tenons au sec, il atteint de jolies dimensions. I. gracilipes À. Gray. — Fig. Bot. Mag., t. 7926. — Section Evansia. — Japon septentrional. Souche grêle, longue, stolonifère et rameuse; feuilles minces, vertes, linéaires, de 30 cm. de long sur 1 de large dans le milieu, portant quelques fortes veines ; hampes très grêles, de la longueur des feuilles, 1-3 _ céphales; spathes uniflores, brunes et membraneuses ; fleurs lilas, très éphémères, de 3 em. de long au plus; labelles obovés de 1 em. de large avec une crête jaune à l'onglet ; étendards oblancéolés. Juin. Récoltée dans le Japon septentrional en 1854 par la Mission américaine, cette plante fut introduite dans les cultures par M. Leichtlin, de Baden-Baden:; au Jardin botanique de Cambridge où elle prospère par la culture en pots. I. graminea L. — Syn. de L. Adami Wild; I. com- pressa Mœnch; Xyphion gramineum Alefeld. Fig. Bot. Mag. t. 681; Red. Lil, t. 299. — Section Apogon. — Europe méridionale ; Orient. Souche touffue et ramassée; feuilles minces, linéai- res, vertes, fortement nervées dépassant de beaucoup les fleurs; hampe ténue mais solide, monocéphale, por- tant 1-2 grandes feuilles caulinaires; spathe biflore, à valves lancéolées, vertes; fleurs légèrement odoran- tes, d’un violet lilacé brillant de 4 à 5 cm. de haut ; la- belles à limbes orbiculaires, de 12 mm. de large, à onglets jaunes ; étendards dressés, oblancéolés ongui- 77 108 rare culés; styles pétaloïdes de 3 cm. de long. ; crêtes petites et deltoïdes. Maï. Cette plante, dont les fleurs se cachent dans la ver- dure, gravit et égaie les pentes rocheuses des Alpes du Tyrol et de l'Italie supérieure où elle produit un effet charmant et où elle croît en plein soleil entre les ro- ches calcaires. Elle se rencontre sur tout le littoral mé- diterranéen européen et jusqu’au Caucase. M. Baker réunit à cette espèce l’Z. sylvestris Balb. — Syn. de I. Bayonnensis Darracq qu'il tient pour une variété plus forte et plus développée. Selon lui PZ. lam- prophylla Lange. — Bot. Tids., XIIL 17, t. IL, ne dit- fère du premier que par des feuilles plus longues, ses valves plus scarieuses et ses fleurs plus grandes. Au Jardin botanique de Cambridge on cultive les variétés 2#0odora Foster et latifolia Foster. L'I. graminea est l’un des plus faciles à cultiver. I. Grand-Duffii Baker. — Fig. Bot. Mag.. t. 7604. — Section Apogon. — Palestine. Souche brièvement rampante; feuilles linéaires, de 20 à 25 cm. de long. sur 5 mm. de large; hampe uni- flore de 15 cm. de haut; valves étroites, accentuées et vertes, à fleurs jaune et blanc-jaunâtre, de 7 à 8 em. de haut; labelles de 1,5 cm. de large, à limbe jaune avec un onglet veiné de violet sur un fond blanc jaunâtre ; étendards de même largeur et de même couleur, oblong-onguiculés. Mai-juin. Voisin des L tenax et sibirica il fut découvert en Palestine en 1863 par le voyageur anglais Lowne et envoyé vivant à Kew en 1888 des plaines d’Es- 2h02 draelon, par Sir M. G. Grand-Duff, auquel Baker l'a dédié, I. Guldenstædiana Lepech. — Syn.[. halophila Pall.; L stenogyne Red.; I. diluta Bieb. — Fig. Red. Lil. t. 310. — Section Apogon. — Europe orientale et Asie. Souche robuste, oblique et touffue; feuilles d'un vert pâle, en épée, de 30 à 50 cm. de long ; hampe épaisse, de 60 em. de haut; spathes bi ou triflores, à valves lan- céolées, fermes et vertes, de 6 à 8 cm. de long : fleurs d’un jaune pâle, de 5 à 6 cm. de haut ; labelles à limbe orbiculaire de 1,5 à 2 cm., plus court que l'onglet étroit et jaune vif, veiné de lilas qui le porte; étendard plu- tôt plus court, dressé. Juin. M. Baker pense que l’Z. Sogdiana Bunge, de la Si- bérie, n’en est qu'une variété à fleurs lilas grisâtre. Malgré son nom barbare cette espèce se rencontre dans beaucoup de jardins; elle croît à l’état sauvage en Transylvanie, en Moldavie et à travers toute l’Asie tempérée et froide, du Caucase au Cachemire et à la Mongolie. 1. hæmatophylla Fisch. — Fig. Sweet Brit. Flow. Garden, t. 1118, syn. de I. sibirica orientalis. I. halophila Pall. — Syn. de I. Guldenstædiana. I. Hartwegi Baker. — Section Apogon. — Cali- fornie. | Souche dure et effilée, brièvement rampante; feuilles linéaires de 25 à 30 cm. de long sur 0,5 em. de large, finement nervées; hampe monocéphale, de 15 cm., por- tant près de sa base une simple feuille linéaire; spa- thes 1-2 fleurs, à valves d'un vert pâle et superposées ; LIAGD LES fleurs jaune pâle, de 4 à 45 em. de haut, à labelles oblongs, plus courts que l'onglet; étendards de même longueur, oblancéolés, à peine 0,5 em. de large; styles pétaloïdes étroits ; crêtes obtuses et divergentes. Juin. Récolté par Hartway en 1848 pour la première fois ; espèce peu cultivée. MM. van Tubergen‘ ont fait avec cette plante la curieuse expérience suivante : les jeunes semis résistent très bien à l'hiver mais gèlent sous l'influence des froids tardifs d'avril et mai, ce qui est, d’ailleurs, le cas pour beaucoup de plantes, le soleil étant beaucoup plus vigoureux à ce moment-là et brü- lant plus facilement les parties gelées. Cet Iris, de même que tous ceux de Californie, redoutent les sols calcaires ; il recherche un sol plutôt léger et sec (la contrée d'où il vient est très sèche en été) et il craint l'humidité et les sols trop lourds. Il ne faut le trans- planter qu’à l’état de repos. I. Haynei Bak. — Section Oncocyclus. — Palestine. Plante remarquablement belle, que je ne connais que par les descriptions : feuilles dressées et glauques: fleurs d’un gris foncé, panachées de noir. Mai-juin. Introduite par M. Perry de Londres en 1893. I. Helenæ Barb. — Syn. de I. Mariæ. I. hexagona Walt. — Fig. Bot. Mag., t. 6787. — Section Apogon. — Etats-Unis du Sud. Souche rampant jusqu’à 60 cm.; feuilles en épée, glauques, finement nervées, de 60 em. à 1 m. de long, sur 3.cm. de large ; hampe de 1 m. à 1 m. 20, profon- ! Garden, 22 sept. 1900, p. 219. — 61 — dément fourchues et munies de plusieurs grandes feuilles; spathes à 3-4 fleurs ; valves lancéolées et fo- liacées ; tube en entonnoir, de 18 à 25 mm. de large ; fleurs d’un lilas pâle ou foncé, de 8 à 9 cm. de haut ; labelles obovales-onguiculés, à limbe ovale, de 5 à 6 cm. de large porté par un onglet large et verdâtre en bas ; étendards plus courts, dressés, oblancéolés ; styles pé- taloïdes de 4 em. de long, très concaves, verts avec une bande lilas au centre, plus étroits que l'onglet du la- belle ; crêtes deltoïdes. Avril et mai. Cette plante se rencontre dans le sud des Etats- Unis, du Kentucky au Texas et à la Floride. M. N. Gé- rard, à New-York, qui s’est occupé spécialement de la culture des Iris, assure que si la plante méridionale nest pas entièrement rustique il en existe des formes septentrionales qui le sont absolument et résistent aux hivers de New-York. Au Jardin botanique de Cam- bridge il fleurit bien dans une plate-bande un peu abritée. Il faut laisser à ses rhizomes, très voyageurs, de la place pour se développer. On cultive la variété Lamancei Kew de l'Arkansas, qui offre des fleurs plus grandes et d’un riche violet de violettes avec des nuances bleues et blanches et une macule jaune vif à l’ongiet. 1. Heylandiana Born. — Section Oncocyclus. — Mé- sopotamie. Rhizome épais et court; feuilles arquées, glauces- centes, linéaires; hampe uniflore; spathe herbacée, à valves lancéolées aiguës; longues de 7 à 8 cm. ; tube de 3 cm.; labelles oblongs-cunéiformes, blancs veinés de Don brun violet avec macule brun noir à la gorge et munie d’une barbe diffuse et blanchâtre; étendards plutôt plus larges, orbiculaires onguiculés, blancs veinés de brun; crêtes courtes, larges et crénelées. Maï-juin. Cette espèce est réunie à l'T. iberica par l'Index Ke- vensis ; Boissier et Reuter’ la tiennent pour caracté- risée et la séparent de l’Iberica par deux autres espè- ces. Cult. des Oncocyclus. I. Hookeri Penny. — Syn. de IL. tripetala Hook; L tridentata Pursh. Fig. Bot. Mag., t. 2886. — Section Apogon. — Canada. Souche épaisse et serrée; feuilles en épée, glauces- centes, de 30 à 50 cm. de long sur 1,5-2 cm. de large ; hampe 2-3 céphales, dépassant les feuilles et portant 2 à 3 grandes feuilles; spathes bi ou triflores, de 5 à 8 cm., à valves minces, vertes et lancéolées ; tube cylin- drique ayant à peine 1 em. de long; fleurs d’un lilas brillant, de 5 à 7 cm. de long.; labelles brusquement rétrécis en onglet richement veiné ; étendards dressés, obovés, cuspidés; styles pétaloïdes de 3 cm. de long ; crêtes petites, deltoïdes. Juin. Cette espèce, qu'il ne faut pas confondre avec Hoo- keriana, est voisine de setoxa dont il se distingue par ses feuilles glaucescentes et son petit étendard. C'est une plante très rustique chez nous. I. Hookeriana Foster. — Section Pseudevansia. — Himalaya occidental. R Rhizome moins charnu que les Pogoniris; feuilles ! Flora orientalis, vol. V, p. 130. — 63 — linéaires, de 15 à 25 cm. de long sur 18 à 25 mm. de large paraissant avec les fleurs; hampes de 15 em.; monocéphales ; spathes à valves vertes, lancéolées et ventrues ; fleurs cachées dans le feuillage, à labelles violet bleuâtre, ornés en dessus de macules foncées : vert bordé de violet en dessous, de 3,5 cm. de long sur 2 de large, réfléchis et fortement barbus:; étendards d'un violet bleu, de 18 mm. de long sur 12 de large : styles d’un violet rouge grenat, très concaves ; crêtes enroulées, triangulaires et dentelées. Mai. Introduite de Lahul (Himalaya sud-occidental) cette espèce fleurit pour la première fois en 1887 chez Sir Mi- chaël Foster. I lui faut un bon sol léger et le plein soleil. I. humilis M. Bieb. — Syn. de L ruthenica Ker. — Section Apogon.— Europe orientale et Asie occidentale. Souche stolonifère et étalée; feuilles par deux en touffes, linéaires, glauques et côtelées ; hampe nulle: tube de 5 à 6 cm.; fleurs d'un lilas brillant, de 4 à 5 cm. de haut ; spathes uniflores, séniles au centre d'une touffe de feuilles ; labelles oblongs-spatulés, dé- pourvus de barbe, à onglets plus longs que le limbe : étendards plus courts, oblongs onguiculés, dressés ; sty- les pétaloïdes étroits ; crêtes deltoïdes. Mai. Cette espèce, à fleurs presque sessiles, croît à l’état sauvage en Hongrie, Transylvanie, dans les Balkans, en Orient du Caucase à la Palestine. I. hungarica W. K. — Syn. de L aphylla. I. hybrida Retz. — Syn. de I amœna D. C. — Fig. Red. Lil, t. 336 ; Sweet Brit. FI. Gard., ser. 2, t. 165. — Section Pogoniris. LÉO ES Il est toute une catégorie d’[ris réunis sous ce nom ; leur origine est probablement horticole. Ce sont des plantes basses, à hampe fourchue près de la base et portant trois ou quatre spathes de fleurs de 6 cm. de haut ; labelles de 3 à 4 cm. de large, réfléchis depuis leur milieu, d’un violet rougeâtre foncé au sommet fortement veinés de violet foncé sur fond blanc pur à la partie inférieure; barbes jaunes ; étendards de 3à 4 cm. de large, dressés, obovales onguiculés, blanc pur ou légèrement teintés de lilas. Maiï-juin. Cette plante diffère de neglecta surtout par ses spa- thes plus allongées. On en possède un certain nombre de variétés horticoles dont les plus répandues sont : Alice Barr, Duc de Nemours, M. G. Darwin, M. H. Darwin, Georges Thorbeck et Victorine. I. iberica Hoffm. — Syn. de Oncocyclus ibericus Siems. — Fig. Regel’s Gartenflora, t. 386 et 713 ; Flore des Serres, t. 1963; Bot. Mag., t. 5847; Revue horti- cole, 1873, p. 370. — Section Oncocyclus. — Caucase et Perse. Rhizome épais et court; feuilles linéaires légère- ment arquées, de 8-20 cm. de long à la floraison, 0,5 cm. de large, glaucescentes ; hampe très courte, uni- flore; spathe uniflore, de 5 em. de long, à valves ver- tes, membraneuses et lancéolées ; tube verdâtre, cylin- drique ; labelles obovés, grands, de 5 à 6 cm. de large, striés de rouge violet grenat, parfois presque noir, sur un fond blanc jaunâtre avec macule triangulaire noire au centre ; étendards dressés, blanc violacé, maculées et pictées à la base de violet grenat. Juin. Fées LP LS Al nl On le rencontre dans les montagnes de lIbérie, de l'Arménie russe, de la Perse septentrionale, sur le mont Totschal près de Téhéran, jusqu’à 2200 m. d’alti- tude. Quand cette espèce fut introduite dans les jardins (vers 1860) elle provoqua une grande admiration et fit sensation. L'Iris de Suze et elle, étaient alors les seules espèces connues de ce groupe d’Iris en deuil. A l'heure qu'il est elles sont encore toutes deux d’entre les meil- leures et, en tous cas, les plus faciles à cultiver de ce groupe des Oncocyelus si difficile à faire prospérer dans nos jardins. On en possède plusieurs variétés: Z. à. Perryana (Fig. Florist 1873, 25), à fleurs plus petites que le type et à étendards d’un lilas pâle; ochrata Regel. — Fig. Regel’s Gartenflora, t. 386 ; à labelles d’un jaune d’ocre brunâtre ; Bell Bak., à étendards d’un lilas foncé ; paradoxoides Hort. Leichtl., à labelles jaunes, garnis de poils violets, les étendards violet-grenat réticulés plus foncé et Van Houttei Hort. Leichtl. qui est un hybride entre cette espèce et le Sapiana. I. imbricata Lindl. — Syn. d'L flavescens. I. italica Pari. — Voir IL Chamæiris var. italica. I. japonica Thumb. — Syn. de I. chinensis Curt. L fimbriata Vent. — Fig. Garden, 1 août 1885; Bot. Mag. t. 373; Regel's Gartenflora, t. 511; Vent. Hort. Cels.. t. 9; Red. Lil., t. 152. — Section Evansia.— Chine et Japon. Souche épaisse, stolonifère; feuilles minces, ensi- formes, de 30 à 50 cent. de long sur 3 à 5 de large, disposées en éventail et d’un vert brillant; hampes de 5 Mr CR 30 à 50 cent., garnies, dans leur partie supérieure, par une panicule lâche, à rameaux érigés-dressés; fleurs lilas pâle, de 2,5 cm. à 3 cent. de haut, à divisions étalées comme chez certains Lis; spathes à 3 ou 4 fleurs; la- belles larges, crispés sur les bords, avec une riche ma- cule orangée et des points bleu foncé au centre; éten- dards étalés, plus courts et étroits, lilas; styles péta- loïdes longs, à crêtes fimbriées. Mai-juin. Cette espèce, récoltée déjà en 1792 par Banks au Japon septentrional, n’a été introduite dans les cultu- res que vers 1870. Elle exige un abri contre les trop grands froids et un sol poreux, bien drainé. 1. Kæmpferi Sieb. — Syn. de L lævigata. I. kashmiriana Baker. — Section Pogoniris. — Cachemire. Souche solide et touffue; feuilles en épée, légèrement glauques, de 40 à 50 cent. de long sur 2,5 de large; hampe de 1 m., polycéphale ; spathes 2-3 fleurs, de 5 à 8 cent. de long, à valves scarieuses ; tube cylindrique, de 3 cent. de long : fleurs odorantes, d’un blanc pur; labelle et étendards de 4 à 5 cent. de large, barbe blanche, mou- chetée de jaune ; crêtes grandes et ovales. Mai-juin. La culture de cette espèce n’est pas très facile. A Shelford Sir M. Foster‘ est obligé de le couvrir en hiver par une cloche en verre. I] lui faut, l'été, un sol plus humide que ce n’est en général le cas pour les Iris barbus et il craint l'humidité l'hiver. Mais il ne faut pas oublier que ce qui est vrai pour l'Angleterre : Garden, 23 déc. 1893, p. 591. — 67 — et même pour la colline très ventée de Shelford ne l’est plus dans nos climats continentaux où les hivers sont plus secs et aussi plus rudes. 1. Kharput. — Syn. de EL asiatica. I. Kingiana Foster. — Fig. Bot. Mag. t. 6957. — Section Pseudevansia. — Himalaya central. Souche courte et ferme; feuilles (cinq à six par ro- sette), légèrement glauques, de 10 à 15 cent. de long à la floraison, veinées et marginées de vert-clair; spathes uniflores, à valves lancéolées et inégales; tube verdâtre et cylindrique, de 6 à 7 cent. de long ; labelles réfléchis, d'un violet foncé, marbré et veiné de lilas-clair, avec une crête blanche portant des filets blancs à pointes jaunes; étendards dressés, oblongs, lilas pâle; styles pétaloïdes lilas au centre et blanchâtres sur les bords. Cette espèce se rencontre dans les montagnes de l'Himalaya jusqu’à 4,000 m. d’alt.; elle est done par- faitement rustique. Elle tient le milieu entre pumila et tectorum et Baker!’ l'identifie au Kumaonensis, ce contre quoi proteste M. Lynch * qui cite Sir M. Foster, et fait remarquer que les labelles des deux plantes sont différents, ceux de Kumaonensis étant étalés tandis que chez Kingiana ils sont pendants. I lui faut un sol léger et bien drainé, le soleil et une position abritée contre le froid, bien que ce soit une espèce de montagne. I. Kochii Kern. — Section Pogoniris. — Istrie. Feuilles presque glaucescentes; marginées de brun | Hanbook of the Irideæ, p. 24. ? The Book of the Iris, p. 96. Va: "Me foncé, hampes de 30 à 50 cent., portant 3-4 faisceaux de quatre fleurs chacun; spathes à valves lancéolées, les extérieures seulement herbacées à la floraison ; tube plus long que l'ovaire; fleurs d’un violet de violettes foncé; labelles à limbe obovale, à onglet veiné de brun et portant une riche barbe jaune; étendards obovés onguiculés ; style à crête obovale-deltoïde. Maï. Trouvée entre Trieste et Rovigno (Istrie) par Tomam- sini qui l’envoya en 1871 au jardin botanique de Vienne. TI. Korolkowr Regel.— Fig. Gartenflora, t. 766; Bot. Mag, t. 7025 ; Garden, nov. 7, 1885. — Section Rege- lia. — Turkestan. Souche serrée et rampant un peu, feuilles en épée, légèrement ondulées, glauques, de 30 cent. sur 2,5; hampe de 30 à 50 cent., feuillue dans sa partie infé- rieure et portant une spathe terminale biflore; fleurs de 6 cent. de haut, à fond blanc. teinté de brun violacé dans sa partie inférieure et extérieure; labelles recour- bés depuis leur milieu, à limbe oblong, de 4 cent. de long sur 2,5 de large, à onglet barbu et une riche macule d’un brun violet au centre d’où rayonnent des veines brun pourpre; étendards plus larges, dressés, oblongs onguiculés; styles longs de 3 cent.; crêtes larges, carrées et crénelées. Juin-juillet. C’est ici l’un des plus beaux Iris connus: il fut dé- couvert dans le Turkestan en 1872 par le général Korolkow qui l’envoya au D’ Regel, qui l’introduisit dans les cultures. M. Leichtlin et la maison van Tu- bergen l'ont répandu et en ont tous deux obtenu plu- sieurs variétés dont les plus importantes sont : s 4 1100 Leichtlini Foster, à labelles et étendards d'un blanc crème presque pur avec des veines bien marquées pourpre brun. Venosa Foster, à fleurs lilas gris pâle, avec une riche nervation violet foncé. Violacea Foster, à fleur d’un violet brun. Concolor Foster, à segments plus larges et nervation moins accentuée par le fait de la couleur plus foncée du fond. Sir Michaël Foster recommande pour sa culture un sol graveleux et sablonneux mais ferme (loamy); 1] les abrite en juin-juillet contre l’ardeur des rayons so- laires. TI. kumaonensis Wall. — Syn. de L tigrina (Jac- quem.). — Section Pseudevansia. — Himalaya. Cette espèce, que Baker assimile au Kingiana, en diffère pourtant par plusieurs caractères dont le plus important est que les labelles sont étalés au lieu d'être réfléchis. Ses fleurs sont d’un lilas très vif et sa culture est la même que pour Kingiana. On la rencontre dans les régions tempérées de l'Himalaya central et occi- dental jusqu’à 4,000 m. d'altitude. Baker en publie une var. caulescens, à pédoncule de 10 à 16 cent. et à spathes souvent biflores, au tube du périanthe plus court. (Voir pour description I. Kingiana.) I. lacustris Nutt. — Fig. I]. FI. of the North States and Canada, Vol. I, p.451. — Section Evansia.— Lacs Huron et Supérieur. Souche mince et stolonifère, en touffe serrée; feuilles minces, légèrement arquées, de 15 à 20 cent. de long ME A PE sur 1,5 de large au milieu, plus étroites à leurs deux extrémités ; hampe à peu près nulle, uniflore; spathe uniflore, à valves étroites, vertes et membraneuses; fleurs d’un beau lilas ; labelles à limbe obové, plus court que l'onglet. avec au centre la crête jaune brillant ; étendards aussi longs que les labelles. Juin-juillet. Cette délicieuse petite plante fait, à Floraire, l’admi- ration de tous les visiteurs, en été. Elle forme des touf- fes serrées et gazonnantes qui se couvrent de fleurs d'un lilas tendre tacheté d'or et font le plus gracieux effet. Il lui faut un sol graveleux et frais et le plein soleil. I. lævigata Fisch. — Syn. de L Kæmpferi (Sieb.). L Gmelini Led.:; IL. violacea Klatt; L. versicolor Thumb.; Fig. Bot. Mag, t. 6132; IL hort., t. 157; Flore des serres, t. 2073-4, — Section Apogon. — Sibérie orien- tale et Japon. Souche serrée et robuste ; feuilles minces, en forme d'épée, d’un vert pâle, finement rubanées, de 30 à 45 cent. sur 1 cent.; hampe de 45 à 50 cent., portant 2-3 feuilles réduites et généralement un seul fascicule de fleurs; spathes à 2-3 fleurs, à valves fermes, vertes et lancéolées ; tube de la longueur de l'ovaire; fleurs soli- taires de 7 à 8 cent. de largeur, de couleur violet foncé brillant, à segments étalés horizontalement; labelles obovales-onguiculés, à onglet très court, étalés ; éten- dards beaucoup plus courts, obloncéolés onguiculés, de 1 à 1,5 cent. de large. Juin-juillet. C’est le plus brillant et le plus populaire des Iris et les Japonais le cultivent, sous une foule de variétés, RTL depuis des siècles. Ceux-ci en forment de vrais champs autour de leurs demeures et c'est par centaines de mille que les fleurs s'y épanouissent'. Ils ont soin de tenir le sol toujours humide et constamment inondé avant et pendant la floraison. La plus belle plantation que J'en ai vue est celle de feu mon ami G. F. Wilson à Wisley qui transforma, en 1870, un petit lac en un étang bordé de plus de 30,000 pieds d'Iris lævigata de toutes les couleurs. Peu après nous vimes à Genève un essai du même genre, tenté sur un plan plus réduit, par M. Marc Micheli au Château du Crest près Jussy. Dans un bassin dont le fond était constamment inondé il planta les plus belles variétés japonaises qu'il importa de Haarlem, d'Angleterre ou du Japon directement. Ce fut un succès véritable et la belle figure qui orne l'Index du Jardin du Crest? en donne une idée assez juste. M. Micheli ajoutait: « Cette espèce, absolument rustique, doit être cultivée comme demi-aquatique. Nous la placons dans des bassins de 50 cent. de pro- fondeur, légèrement inclinés et au fond desquels cir- cule un filet d'eau, et en plein soleil. Dans ces condi- tions sa floraison en juillet est très abondante. » Messieurs Boehmer et C°., de Iokohama, qui en cul- tivent d'immenses quantités recommandent un sol ar- gileux et riche avec une abondance d’eau et, si possible 1 Le Garden, du 18 févr. 1899, p. 105, donne une très belle illustration d’un jardin d’Iris lævigata à Horikiri (Japon). ? Le Jardin du Crest, pl. 6. LEE inondation des racines, pendant l’époque de croissance des plantes, c’est-à-dire d'avril en juillet. Ils ajoutent qu'il est excellent que les racines soient recouvertes pendant le jour de 39 cent. d’eau qu'on supprime la nuit. En hiver, par contre, les racines doivent être tenues au sec. Il faut éviter la chaux dans le sol. A Floraire nous cultivons ces [ris de deux manières différentes. D'abord dans un petit marécage inondé de temps en temps et où ils font merveille. Puis sur ra- deaux ainsi que le font les Japonais qui sont le peuple le plus jardinier et le plus horticole qu'il y ait au monde et celà, depuis plus de mille ans. Nous avons établi un radeau de 50 cent. de profondeur que nous avons garni de terre spongieuse et planté d'Iris Iævi- gata et, cela, à la fin d'avril, c’est-à-dire beaucoup trop tard dans la saison. Cependant, en mai-juin, nos jeu- nes Iris ont donné des fleurs superbes et ont égayé mon bassin pendant près de deux mois. Cet Iris est au jardin rustique ce que les orchidées sont à la serre chaude. Un peu de fumier de vache consommé est excellent pour la culture de [ris Iævigata. La meilleure époque pour sa plantation est le printemps (avril) ; l’automne est un mauvais moment. On les multiplie aisément par semis et nous en avons obtenu à Floraire, des pieds superbes, venus de graines qui nous ont été envoyées : par le jardin botanique de Tokio. Le nombre des variétés cultivées est considérable ; elles sont la plupart d'obtention japonaise mais les Hollandais en ont eux-mêmes obtenu un grand nombre. Fox, ; “eus Il en est de blanc pur, de maculées, striées, unicolo- res ; il en est à fleurs simples ou à fleurs doubles et quelques-unes atteignent une dimension de 25 cent. de * diamètre. Les unes ont les étendards dressés, les autres les ont étalés, ou frangés et divisés et souvent d’autres couleurs ou teintes que les labelles. La maison Zocher et C° à Haarlem en fait une spécialité et en possède plus de cent variétés différentes. I. lamprophylla Lange. — Voir I. graminea. I. Lamancei Hort. — Syn. d'L hexagona. I. Leichtlini Regel. — Syn. de L vaga Fost. Fig. Garden, 1897, 18 sept.; Bot. Mag. t. 7861 ; Regel’s Gar- tenflora, t. 1247, fig. 7. — Section Regelia. — Turkes- tan. Souche grêle et stolonifère, formant une touffe in- terrompue ; feuilles ensiformes, à peine glaucescentes,. de 30 à 50 cent. sur 1 ‘/, cent.; hampe monocéphale, de 30 à 50 cent. munie de deux feuilles rudimentaires:; spathes bi ou triflores, de 5 à 7 cent. à valves oblon- gues-lancéolées, vertes à pointes scarieuses à la florai- son ; tube cylindrique, de 3 cent. de long; fleurs d’un lilas vif, de 5 à 7 cent. de haut ; labelles à limbe oblongs, portés par un large onglet. à barbe d’un blanc bleuâ- tre; étendards dressés, oblongs onguiculés, à onglet distinctement barbu; styles pétaloïdes de 3 cent., à crêtes larges et obtuses. Mai. C'est le D' Regel qui découvrit cette plante vers 1882 dans les districts montagneux du Turkestan; elle fleurit pour la première fois chez Sir M. Foster en mai 1588. Rs, I. Letha Kost. — Var. rustique (et résistant à nos hivers) du Nepalensis dont elle se distingue en outre par le parfum intense de sa fleur (inodore chez le type). | I. lineata Fost. — Syn. de LE Suvarowi. I. livida Tratt. — Fig. Red. Lil, t. 18, est une forme à fleur plus petite et plus livide, à nervation moins prononcée de VIT. Suziana. I. longipetala Herb. — Fig. Bot. Mag. t. 5298. — Section Apogon. — Californie. Souche robuste et serrée ; feuilles linéaires, un peu fermes, de 30 à 50 cent. sur hampe rigide, de 30 à 45 cent. munie de deux feuilles et portant un seul pani- cule floral ; spathes à 2-3 fleurs, à valves vertes, linéai- res ou lancéolées, de 7 à 10 cent. de long; labelles obo- vés onguiculés, larges de 3 à 4 cent., réfléchis depuis le milieu, d’un lilas brillant avec, sur l'onglet jaune vif, de riches veines violettes; étendards beaucoup plus courts, oblancéolés onguiculés, lilas, large de 1 cent.; styles grands et terminés par une crête deltoïde. Juin-juillet. La variété montana Baker.— Syn. de EL missourien- sis. Fig. Bot. Mag. t. 6579 est une plante plus petite dans toutes ses parties. I. longispatha Fisch. — Syn. de IL. ensata. I. Loppio. — Voir I. Cengialti. I. Lorteti Barbey. — Fig. Bot. Mag. t. 7251 ; Garden 18 févr. 1893 ; Gardeners’ Chron., 6 août 1892, fig. 27; Moellersche Gärtn. Zeit. 17-1393. — Section Oncocyclus. — Liban. FH à ARCS Rhizome épais et court; feuilles minces, glauques, en épée, de 30 cent. au plus; hampe courte et uniflore; spathe uniflore, de 12 à 16 cent., à valves vert pâle; tube de 3 à 40 cent.; fleurs grandes, à labelles de 10 cent. de long et 8 de large, retombant depuis le milieu de couleur gris lilas pâle fortement maculés de brun pourpre noir et pictés, mouchetés de rouge brun avec decourts poils jaunes sous l'onglet : étendards dressés, grands, onguiculés, d'un lilas rose pâle et striés de pourpre foncé. Mai-juin. C’est l’un des plus beaux d’entre les Iris et M. Lynch le déclare le plus beau de tous; ses fleurs égalent pres- que en grandeur celles du Suziana et ses colorations sont merveilleuses. Il y a, d’ailleurs, une grande varia- tion dans les teintes et les couleurs des nervures et des taches. Il est originaire des pentes méridionales du Liban à une altitude de 750 mètres d'où 1l fut intro- duit en 1890 par M. Lortet à qui M. W. Barbey-Boissier la dédié. Cult. des Oncocyclus. Elle fleurit un mois plus tard que I. Sari-Nazarena. I. lupina Fost. — Fig. Garden, 18 fév. 1893; Bot. Mag.. 1903, t. 7904. — Section Oncocyclus. — Arménie turque. Rhizome court et compact ; feuilles assez semblables à celles de l'iberica, d’un gris clair; hampe variant de 3 à 15 cent.; spathe de 8-12 cent., à valves lancéolées, ventrues, persistantes et d’un vert pâle ; tube cylindri- que, de 5 à 6 cent.; fleur de 8 à 10 cent. de haut ; labelles obovés-cunéiformes, acuminés et de couleur particuliè- rement sombre avec une macule veloutée d'un brun LG noir et une barbe jaune à l'onglet ; étendards orbicu- laires, d’un jaune verdâtre avec un onglet court de 5 cent. de large ; styles pétaloïdes de 2 ‘/, à 3 cent. de long ; crêtes grandes, canées et sciées sur les bords. Mai-juin. Cette plante si curieuse fut envoyée à Sir M. Foster par la femme du pasteur Barnum, de la mission amé- ricaine : elle l’a trouvée aux environs de Kharput, en Arménie, en 1885. Cult. des Oncocyclus. La variété Shadach Hort, offerte par MM. Barr et Sons, est plus forte dans toutes ses parties et ses fleurs varient dans les teintes brun foncé, jaune, bronze, vio- let et soufre. I. lurida Aït. — Fig. Bot. Mag., t. 986; Red. Lil. t.. 418. — Section Pogoniris. — Europe Sud-orientale. Rhizome épais et court; feuilles en sabre, de 30 cent. de long, légèrement glaucescentes; hampe tri ou qua- dricéphale, un peu plus haute que les feuilles ; spathes à 2-3 fleurs, de 1 ‘/, à 2 cent. de long, à valves très ventrues, vertes au moment de la floraison ; tube ver- dâtre, cylindrique, long de 3 cent.; labelles réfléchis du milieu, de 3 cent. de large, obovés-cunéiformes, couleur pourpre violacé au sommet, la partie inférieure étant veinée de violet foncé sur un fond jaunâtre ; barbe jaune brillant; étendards un peu plus larges, violet sombre. Mai. Cette plante, qu’on cultive depuis longtemps dans les jardins, diffère peu, quant à son aspect et à la couleur de ses fleurs, des L. squalens et sambusina. Elle est dé- pourvue de parfum tandis que ses deux congénères NT sentent la fleur de sureau. Il y a d’ailleurs des formes _ intermédiaires entre ces trois espèces. __ La variété stenocephala, de MM. Barr et Sons, de _ Ditton près Londres, a des hampes dépassant de beau- coup les feuilles et le tube plus court. - I. lutescens Lam. -- Fig. Bot. Mag., t. 2861. — Sec- tion Pogoniris. — Midi de l'Europe. | Cette espèce est si voisine de Chamæiris que Baker déclare ne pas pouvoir établir de caractères distinctifs entre les deux. Sa variété Sfatellæ Todaro, de Sicile . introduite par le jardin botanique de Palerme (Fig. À Hort. Bot. Panorm., t. 6; Bot. Mag, t. 6894) a les valves des spathes plus courts, moins aiguës et plus scarieu- ses et les segments de la fleur plus larges. L'I. lutescens est souvent confondu avec le virescens Red. qui est une plante bien différente et dont la fleur répand un fort parfum de Cyclamen europæum. L.macrantha Hort.—Syn. de L. germanica var. Amas. 1. macrosiphon Torr. — Section Apogon. — Monta- gnes Rocheuses. Souche grêle ; feuilles étroites, fermes, rubanées, de 30 cent. sur ‘/, cent.; hampe ferme et grêle; fleurs d’un violet lilas et parfois d'un blanc pur, qu'on rencontre parfois, dans l’Ukiah, d’un jaune crème ou bronzé. _ Cette espèce est rare dans les cultures et croît à l'état sauvage dans les clairières ou les lieux demi ombragés, dans les sols graveleux. I. maculata Baker. — Section Apogon. — Mésopota- mie. Souche mince; feuilles de 15 cent.; hampe de 8 à 10 PR cent., monocéphale; spathe de 5 à 8 cent., uniflore ; la- belles obovés-cunéiformes, de 2 cent. de large, d’un li- las pâle avec une macule bleue au centre: étendards oblongs, pointus, de 1 cent. de largeur à peine. Juin. | (Le mode de culture de cette espèce ne m'est pas connu.) TI. Mandraliscæ Tod. — C’est une variété sicilienne du pallida, qui a été répandue par le Jardin botanique de Palerme. I. mandschurica Maxim. — Section Pogoniris. — Mandchourie méridionale. Rhizome épais et court; feuilles en épée, de 15 cent. sur 1 ‘/,; hampe très courte, monocéphale; spathe bi- flore, à valves lancéolées, vertes avec une marge sca- rieuse; fleurs jaunes ; labelles obovales-cunéiformes, tronqués, de 4 cent. sur 1 ‘/, à barbe jaune ; étendards plus étroits et plus courts; styles pétaloïdes de 3 cent. de long, à crêtes obtuses et dentées. Mai. I. Manissadjani Hort. -— Offert par la maison Barr et Sons, est une forme naine et petite du lurida. I. Mariæ Barb. — Syn. de L. Helenæ Barb. — Sec- tion Oncocyclus. — Palestine. Rhizome mince; feuilles linéaires, plus étroites que celles d’iberica. de 8 à 12 cent. de long; hampe de 15 à 20 cent., portant 2 à 4 feuilles courtes ; spathes de 5 à 8 cent. à valves membraneuses, d’un vert pâle; tube cylindrique, verdâtre, de 3 cent.; fleurs lilas, marquées de fines veines d’un brun rouge; labelles orbiculaires- cunéiformes, avec une macule d’un violet noir et des — 179 — poils violet de violette sur l'onglet ; étendards orbicu- -. laires sur un onglet court; styles terminés par des cré- tes canées. Juin. Cette plante fut découverte par M. W. Barbey- Boissier sur les confins de l'Egypte et de la Palestine. Cult. des Oncocyclus. I. Masiæ Hort. Leichtlin. — Variété horticole de I. Grand-Dufhi. I. Meda Stapf. — Fig. Bot. Mag. t. 7040. — Section Pogoniris. — Perse. Rhizome petit, mince et compact ; feuilles linéaires et glauques, non arquées, plus étroites que celles de Y'L iberica ; hampe de 15 em. à peu près; tube cylin- drique de 2,5 cm. de long ; labelles de 5 cm. de long, réfléchis, jaune verdâtre veinés de brun et fortement barbus ; étendards de même longueur, dressés : styles à crêtes petites, deltoïdes. Mai-juin. Culture des Oncocyelus. I. melitta Janka. — Section Pogoniris. — Thrace. Rhizome épais et solide; feuilles ensiformes, arquées, de 8 à 10 em. de long; hampe monocéphale, de même longueur ; spathe biflore, à valves vertes, lancéolées, aiguës ; fleurs d’un lilas foncé; labelles obovés-cunéi- formes, de 2 à 3 cm. de large munis d’une barbe bleue; étendards obovés de la dimension des labelles. Maï. Trouvé par Janka aux environs de Phillipopolis. I. Milesi Fost. — Fig. Bot. Mag, t. 6889. — Section Evansia. — Himalaya. . Souche roide, stolonifère; feuilles minces, d'un vert pâle, en épée, de 50 à 60 cm. sur 4 em. au milieu ; LENS hampe dépassant les fleurs, à 4-5 têtes florales et por- tant plusieurs feuilles réduites ; spathes multiflores, à valves oblongues et presque scarieuses ; fleurs lilas vif, à labelles d’un violet brun, picté et veiné au centre de lilas et orné d’une crête jaune dentelée; étendards oblongs onguiculés, étalés (non dressés) plus courts; crêtes grandes, canées, profondément dentées. Juin. Trouvé en 1882 par M. Miles dans le Nord-Ouest Himalayen aux environs de 4500 m. d'altitude. Très rustique, il préfère le mi-ombre au trop grand soleil. I. missouriensis. Nutt. — Syn. de IL. Tolmieana Herb. — Fig. Garden, 5 septembre 1896. — Section Apogon. — Montagnes Rocheuses. Souche épaisse et ramassée, feuilles tien fermes, pâles, légèrement rubanées, de 30 à 50 cm. sur 1 em. à peine; hampe monocéphale, de 30 à 60 cm., portant une feuille unique et grande à sa base; spathes à 2-4 fleurs ; tube très court ; fleur lilas; labelles obovés cu- néiformes de 5 à 6 cm. de long veinés de pourpre lilacé sur fond pâle et faiblement marqués de jaune à leur base ; étendards d’un lilas franc. Mai. Plante robuste et supportant les plus grands froids. I. Monnieri D. C. — Fig. Red. Lil, t. 236. — Sec- tion Apogon. — Iles de Crête et de Rhodes. Souche vigoureuse et ramassée; feuilles en épée, lé- sèrement glauques, de 60 à 90 cm. sur 3; hampe ri- gide, épaisse, de 90 cm. à 1 m. 20 portant plusieurs bouquets de fleurs sessiles, spathes bi ou triflores; fleurs odorantes, fasciculées, d’un jaune citron brillant et de 8 à 9 cm. de haut; labelles arrondis, de 4,5 à 5 Iris MOxSPUR (MONNIERESPURIA). no » PAPE NA Ÿ NA ’ E. 1 ' + ] 4 v « * 4 au O7] - + i i d NA k AT , } Ÿ. é L dl L . ' L A # L | ji ip x LI d 2 ' L 4 LA ‘ : ‘ . 1 w LL: SOA RÉ lon em. de large, égalant l'onglet; étendards étalés, oblongs- spatulés, de 8 cm. de long sur 2,5 em. de large. Juin- juillet. Un hybride a été obtenu par Sir M. Foster et se nomme Monspur. I est très ornemental. I. neglecta Horn. — Fig. Bot. Mag, t. 2435. — Sec- tion Pogoniris. — Variété horticole. Cette plante, très belle, est probablement un hybride de I. sambucina et variegata. Ses fleurs à tube verdâ- tre ont des labelles lilas brillant au sommet, de 2,5 à 4 cm. de long et fortement striés sur fond blanc pur vers l'onglet avec barbes d’un jaune brillant: éten- dards obovales onguiculés, de 4 cm. de large, lilas bril- lant, non striés. Juin. On en possède plusieurs variétés horticoles qui sont très voisines des variétés du germanica. I. nepalensis Don. — Syn. de I. de cora Wall; L sul- cata Wall. Fig. Sweet Brit. Flor. Gard., Ser. 2, t. 11: PI. Asiat. Rar., t. 86. — Section Evansia. — Hima- laya. Souche peu rampante, réduite à l’état de simple bourgeon recouvert des fibres d'anciennes feuilles à son état de repos; feuilles linéaires, de texture assez ferme, fortement côtelées, rétrécies en pointe amincie et hau- tes de 40 à 60 cm.; hampe de 15 à 30 cm., portant 2 à 3 fascicules floraux; fleurs lilas, de 4 à 5 cm. de haut ; labelles oblongs, à limbe réfléchi, aussi long que l’on- glet et munis d’une crête jaune étroite; étendards dressés, oblongs onguilés, plus courts que les labelles ; styles pétaloïdes de 3 cm., à crête grande et dentée. 6 ‘à it East en Juin. Cette plante, originaire des montagnes du Né- paul (Himalaya) n’est pas rustique chez nous et exige la serre. I. nigricans Hort. — C’est un Oncocyclus à fleurs noirâtres offert par la maison van Tubergen. I. notha Bieb. — Syn. de L halophila Ker.; I. spu- ria Red. non L. — Fig. Bieb. Cent. Ross., t. 77; Bot. Mag. t. 875; Red. Lil., t. 349, — Section Apogon. — Caucase. C’est une forme occidento-asiatique de V’L spuria qui se distingue du type par un port plus robuste, par ses feuilles de près de 3 cm. de large, ses hampes de près d’un mètre et ses valves et fleurs plus grandes. On le rencontre du Caucase au Cachemire. I. nudicaulis Lam. — Syn. de L aphylla. I. obtusifolia Baker. — Fig. Bot. Mag., t. 7701. — Section Pogoniris. — Territoires Caspiens. Rhizome robuste et court; feuilles d’un vert pâle, ligulées, obtuses, de 15 à 20 cm. de long sur 3 de large; hampe de 30 cm., portant un fascicule floral sessile et un autre terminal; valves de spathes très ventrues, oblongues, d’un vert pâle ; fleurs d’un jaune soufre, à labelles obovés-cunéiformes, de 5 em. de long sur 2,5 cm. de large, à barbe orangée; étendards, de même longueur, orbiculaires, portés sur un onglet court et étroit; styles pétaloïdes d’un jaune pâle, à crêtes deltoïdes irrégulièrement dentées. Cette espèce est très caractéristique et fut trouvée par le lieutenant-colonel anglais Wells dans la pro- vince de Mazaderan, au sud de la mer Caspienne. A: Eh Kew on le cultive dans une plate-bande ensoleillée et dans le sol ordinaire. I. ochroleuca L. — Syn. de L orientalis Mill.; Fig. Bot. Mag. t. 61; Red. Lil.,t. 350. — Section Apogon. — Asie Mineure. Souche serrée et forte; feuilles de 60 cm. à 1 m. sur 3 cm.; hampe de 1 m. au moins portant 2 à 3 feuilles rudimentaires et 2 ou 3 fascicules de fleurs; valves de 10 à 15 cm., au moment de la floraison, à valves lan- céolées-aiguës ; tube en entonnoir ; fleurs de 8 à 11 cm. de haut, à labelles obovés, larges de 3 cm. et d’un beau jaune ; étendards dressés, orangés au centre et margi- nés de blanc. Mai-juin. C’est une bonne plante de plate-bandes, qui croît sau- vage dans toute l'Asie Mineure, la Syrie, l'Ile de Sa- mos, etc. La variété troyenne Z. Kemeriana Asch., n'en diffère que par ses fleurs plus petites et ses feuilles plus étroites. I. olbiensis Hénon. Hort. — I. chamæiris. I. orientalis Mill. — Syn. de I. ochroleuca. C’est sous ce nom que le décrit Baker et que le mentionne Lynch, mais l'Index Kewensis maintient le nom d’ochro- leuca. I. orientalis Thumb. — Variété du sibirica figurée dans le Bot. Mag., t. 1604, différant du type par ses feuilles rouges à l’état juvénile, par ses pédoncules plus courts ainsi que par ses feuilles et fleurs plus éphémères. I. oxypetala Bunge. — Syn. d'ensata. Chez les échantillons que nous a fournis la maison van Tuber- COR gen j'ai pourtant trouvé une légère différence à fleurs plus parfumées, à labelles plus jaunes. 1. pabularia Hort. — Syn. d’ensata. I. pallida Lam. — Syn. de L pallida-cærulea Pers. ; I. odoratissima Jacq.; L glauca Salisb.; L hortensis Tausch. — Fig. Bot. Mag. t. 685; Red. Lil, t. 366; Reich. Ice. Crit.. fig. 1243; Ic. FL Germ., t. 340, fig. 767. — Section Pogoniris. — Régions méditerranéennes. Rhizome épais ; feuilles en sabre, très glauques, de 30 à 50 cm. sur 3; hampes polycéphales, dépassant beaucoup les feuilles; spathes de 5 à 8 em., à valves oblongues, tout à fait scarieuses à la floraison; tube cylindrique, de 3 em.; fleurs bleu clair, odorantes, de 8 à 12 cm. de haut: labelles de 4 à 5 em. de large, ré- fléchis depuis le milieu, légèrement veinés de lilas bril- ant sur fond blanc dans leur moitié inférieure, à bar- bes d’un jaune brillant; étendards dressés, un peu moins grands que les labelles, un peu crispés sur les bords: crêtes deltoïdes. Juin. Cette plante, très anciennement cultivée, a donné naissance à un grand nombre de variétés et d’hybri- des. L'I. Junona (Schott et Kotschy). — Est un inter- médiaire entre les L pallida et germanica. TI. panormitana Tod. — Syn. d'I. pseudo-pumila. I. Pallasi Fisch. — Fig. Bot. Mag. t. 2331 est très voisin d’ensata, s’il n’est pas la même plante. I. paradozxa Stex. — Fig. Regel’s Gartenflora, t. 386, f. 3: Bot. Mag. t. 7081; Flora et Sylva. Mars 1905. — Section Oncocyclus. — Orient. SAT Souche ramassée en un court rhizome; feuilles li- néaires arquées, glauques, de 8 à 15 cm. de long; hampe de 5 à 15 cm., monocéphale; spathe uniflore, de 5 à 7 cm... à valves vertes, membraneuses et lancéolées ; tube court et cylindrique; labelles étalés, recurvés à leur extrémité, à limbe très petit, presqu'invisible, orbiculaire, d’un brun foncé, barbus à l'onglet ; éten- dards dressés, d’un lilas à reflets violets, aussi long que large; styles pétaloïdes de 3 em. de long à crêtes grandes, quadrangulaires et crénelées. Mai-juin. C'est une espèce curieuse à cause de ses labelles pe- tits; elle croît en Perse, en Georgie et au Caucase. On en possède un certain nombre de variétés et plusieurs hybrides. Les var. violacea Bak., à fleurs violet foncé et lilas, et Choschab van Tubergen. — Fig. Gard. Chro- nicle, 16 février 1901, p. 104; Garden, 6 avril 1901, p. 248 ; à fond blanc, délicatement veiné de lilas et de violet sont les meilleures. Il se peut que la forme Chos- chab, importée par la maison van Tubergen, soit la forme typique de cet étrange Iris. Les hybrides les plus importants sont: Paravar Fost., — Fig. Gard. Chron., 22 juin 1902. — Très belle fleur à grands labelles étalés, d'un violet très foncé aux reflets veloutés, avec des veines brunes sur fond clair à la base et des étendards dressés, d'une grande beauté. Obtenus par Sir M. Foster d'un croisement avec varlegata, il a été mis au commerce par la maison Wallace et C° de Colchester. Alkmene Dammann ob- tenu par la maison Dammann et C° à Naples, d'un VERRE croisement avec L Swerti est extrêmement beau.et à été également figuré dans le Gardeners’ Chronicle du 29 juin 1901. Cult. des Oncocyelus. I. plicata Lam. — Syn. de L aphylla var. plicata Ker. Fig. Bot. Mag., t. 870. — Section és — Ori- gine horticole. C’est une forme ou variété de PI. Be dont les fleurs sont odorantes, d’un blanc pur au centre, veiné de lilas brillant autour des bords et sur l'onglet, avec barbe aux pointes jaunes ; labelles de 3 cent. de large, obovales, rétrécis en coin depuis le milieu; étendards de 4 cent. de large, obovales-oblongs, très plissés. Juillet. I. prismatica Pursh. — Syn. de L virginica Gray non L.; L gracilis Big.; L Boltaniana R. et S. — Fig. Bot. Mag. t. 1504. — Section Apogon. — Etats-Unis. Souche grêle; feuilles linéaires, faibles, finement rubanées, de 30 cent. sur ‘/, cent.; hampe grêle et ar- rondie, de 30 à 60 cent. de haut ; spathes généralement biflores, à valves lancéolées, presque rigides; fleurs d'un lilas brillant, de 5 cent. de haut ; labelles à limbe arrondi, de 2 ‘/, cent. de large, beaucoup plus court que l'onglet linéaire ; étendards oblancéolés, onguicu- lés, dressés, beaucoup plus courts que les labelles ; crêé- tes étroites. Mai. | Cette plante peut à peine passer pour ornementale mais elle offre de l'intérêt pour les collectionneurs. JT. Pseudo-acorus L. — Syn. de L lutea Lam.; L palus- tris Mœnch; I. longifolia D. C. — Section Apogon. — Europe et Orient. Souche robuste et ramassée; feuilles ensiformes, fi- De, ER nement rubanées, de 50 à 80 cent. sur 2 ; hampe de 60 cent. à 1 m., épaisse, fourchue près de la base et por- tant plusieurs longues feuilles et un certain nombre de fascicules de fleurs, d’un jaune brillant, presqu'ino- dores; labelles arrondis, veinés de brun au centre et à la gorge; étendards dressés, d'environ 12 millim. de haut. Avril-mai. C’est une plante aquatique, paludéenne ou terrestre, bien connue ; on la nomme l’Iris des marais, le Flambe d'eau, Fleur de Luce ou de Lys, le drapeau des eaux. Il en existe plusieurs formes et variétés : Z. acoroïdes Spach, voir p. 27. Z. acoriformis Bor. à labelles orbicu- laires, maculés d’une tache plus foncée à la base et veinés de pourpre, à étendards d’un jaune pâle, tres petits avec un limbe en forme de cuillère brusquement rétrécie en onglet; Z. Bastardi Bor., à fleur d’un jaune d'ocre pâle, à labelles arrondis-ovales, fortement vei- nés mais non maculés à la base, à onglet ne dépassant pas la moitié de la longueur du limbe, pourvus, comme chez le type, de deux callosités à la base. Nous en cul- tivons une variété à feuilles panachées, Z. fol. variegata. I. pseudo-pumila Tin. — Syn. de L panormitana Tod. — Section Pogoniris. — Sicile. Rhizome court. oblique et de la grosseur d’un doigt ; feuilles en sabre, brusquement rétrécies en une pointe oblique; hampe monocéphale, de 15 à 20 cent.; spathes uniflores, de 5 à 7 cent. de long, complètement cachées dans les feuilles, à valves vertes membraneuses, plutôt ventrues; fleurs variant du jaune au lilas brillant, à labelles oblongs, onguiculés, réfléchis depuis leur mi- JE CIRE lieu, barbus à la base ; étendards plutôt plus grands et oblongs ; styles pétaloïdes de 3 cent. de long à crêtes lancéolées deltoïdes. Mars-mai. Cette plante qu'on rencontre dans les montagnes de la Sicile est intermédiaire entre les [. pumila et cha- mæiris. C’est l’Z. valentina de certains jardins botani- ques allemands. I. pumila L. — Syn. de I. Clusiana Reich. Fig. Bot. Mag. t.9; Red. Lil., t. 261; Reich. Ic. PI. Germ., t. 327, fig. 752. — Section Pogoniris. — Europe centrale et méridionale ; Orient. Rhizome court et robuste; feuilles en sabre, en touffe, au nombre de quatre environ, glaucescentes, de 8 à 10 cent.; hampe presque nulle mais dépassant les feuilles, monocéphales ; spathes uniflores, de 4 à 5 cent. de long, à valves lancéolées, scarieuses sur leurs bords au moment de la floraison ; tube vert, grêle, de 5 à 8 cent. fleurs d’un violet purpurescent brillant, de 5 cent. de haut, généralement inodores ; labelles ongui- culés, oblongs, de 18 mill. de large, munis de longues barbes au bas de l’onglet et sur leur partie inférieure; étendards dressés, de mêmes dimensions mais de nuance plus claire ; styles pétaloïdes de 3 cent. à crêtes lancéolées deltoïdes. Avril. Cette plante est très cultivée et depuis fort long- temps; on en fait des bordures, des garnitures de ta- lus, de murailles, etc. Les variétés suivantes sont dans les cultures: attica Boïss. voir p. 33 ; cærulea Spach. — Fig. Bot. Mag. t. 1261, à fleurs bleu d’azur légèrement lilacé, avec un tube plus court que chez le type; æqui- br 273 is loba Led. de Crimée presqu'acaule, à segments (label- les et étendards) plus étroits et à crêtes des styles plus grands ; bicolor Hort. à fleurs offrant deux teintes et gracilis Hort. à port plus grêle. I. Purdyi Eastwood. — Fig. Garden, 14 août 1897 (sous le nom de macrosiphon). — Section Apogon. — Californie. Souche grêle ; feuilles d’un vert sombre, de 20 à 50 cent. sur ‘/, cent.; hampes de 15 à 20 cent.; spathes biflores à valves roses ; fleurs d’un blanc crême, veinées de jaune vif à la base; labelles étalés, veinés de pour- pre violet; étendards un peu plus courts que les label- les, linéaires oblongs, étalés. C’est une plante voisine du Douglasiana. I. Regeli Maxim. — Section Pogoniris. — Turkes- tan; Songarie. Rhizome oblique et ramassé; feuilles étroites, liné- aires, fortement veinées, dépassant beaucoup les fleurs; hampe arrondie, monocéphale; spathe uniflore, à valves rigides, vertes et lancéolées ; tube filiforme, de 5 à 6 cent.; fleurs lilas, de 3 cent. de haut ; labelles pourvus d'un limbe oblong et petit, ne dépassant pas la moitié de l'onglet barbu ; étendard de même longueur, oblan- céolés-onguiculés ; crêtes petites. Mai-juin. Cette plante, introduite par le jardin botanique de Pétersbourg, est très distincte; elle a le port du ternui- folia. Cult. des Oncocyclus. 1. Reichenbachiana Hentf. — Section Pogonris. — Serbie. Rhizome court et épais ; feuilles en sabre; hampe grêle, monocéphale, de 25 à 30 cent.; spathe très ven- true. de 5 à 6 cent. de long, un peu scarieuse à la flo- raison ; fleurs d’un jaune pâle, de 5 à 6 cent. de haut ; labelles obovales, à riches barbes jaune vif; étendards de même largeur ; crêtes petites. Maï. Cette plante est voisine du lutescens. I. Richardi. Hort. — Section Pogoniris. — Asie mi- neure. La Revue horticole! mentionnait sans un mot d’ex- plication dans le lot de M. Maron l’Z. Richardi exposé à Paris le 20 mai 1905. M. Maron. consulté, a donné les explications que voici: « LI. Richardi a été introduit d'Asie Mineure en 1894 et fut dédié à M. Richard ama- teur d’horticulture à Avignon. Cette espèce est surtout remarquable par des dimensions exceptionnelles comme feuillage et grandeur de fleur. Cet Iris à une hampe de O m. 80 à 1 m. qui porte plusieurs pédoncules bien développés; sa fleur est d’un coloris bleu violacé blan- châtre. | | L'espèce dont il se rapproche le plus serait VI. Ju- nonia (Schott et Kotschy) également d'Asie Mineure. Cet L. Junonia n’est plus maintenant d’après M. Foster qu’une forme de l’L pallida (voir p. 84). J’ai hâte de dire que la plante est rustique sous le climat de Paris. I. Robinsoniana. Cette espèce, dont le Garden du 3 octobre 1891 à publié une planche coloriée doit être, en réalité, exclue du genre Iris et attribuée aux Mo- ! Revue horticole, 1er juin 1905, p. 261. ent | Dee ræa. C’est le Moræa Robinsoniana de Ferd. de Miller. I. rubromarginata Bak. — Section Pogoniris. — Asie Mineure. Rhizome court et épais ; feuilles ensiformes et ar- quées, vertes et bordées de brun foncé; hampe très courte; spathes à une ou deux fleurs, à valves lancéo- lées, vertes, membraneuses, bordées de rouge; fleur très parfumée, violet rougeâtre, un peu lie de yin ; la- belles obovés cunéiformes de 2 cent. de large, munis d'une riche barbe; étendards de même longueur, obo- vés, de 2 '/, cent. de large ; crête petite, deltoïde. Juin. | Il faut à cette jolie plante une niche de rocaille au soleil ou la fente d’un mur, un sol pas trop lourd et bien drainé car elle pourrit facilement. I. ruthenica Dryan. — Syn. de I. cæspitosa Pall. — Fig. Garden, 5 sept. 1896, p. 187. — Section Apogon. — Asie centrale et Europe orientale. Souche stolonifère et grêle; feuilles linéaires étroites, minces, de 8 à 40 cent. sur ‘/, cent.; hampe grêle de 9 à 15 cent.; spathe solitaire, uniflore, à valves vertes et lancéolées : tube deux fois aussi long que l'ovaire ; fleurs odorantes, lilas: labelles à limbe réfléchi, de 1 cent. de large, plus court que l'onglet; étendards de même longueur, obloncéolés onguiculés, de 6 mill. de large : styles pétaloïdes de 3 cent. à crêtes deltoïdes, Mai-juin. C’est une jolie plante qui nous vient de la Transyl- vanie, de la Russie et de l'Asie centrale et septentrio- 99 — nale. Elle est parfaitement rustique chez nous et réussit dans tout sol sain. Sa variété urifiora Pall. a les feuilles plus larges et le tube du périanthe très court. I. serbica Pançic. — Section Pogoniris. — Serbie. Rhizome court robuste; feuilles en sabre, en touffe, au nombre de quatre environ, glaucescentes, de 8 à 10 cent. ; hampe de 8 à 10 cent. uniflore. Fleurs odorantes, jaune pâle verdâtre, la base des divisions veinées de pourpre violacé; barbe jaune à la partie inférieure des labelles. Avril-mai. Cette espèce gracieuse et belle a le port de VI pu- mila. Elle fut mise au commerce par M. Ch. Sprenger de Naples qui l'avait reçue de Belgrade en 1899. I, sambucina L. — Fig. Jacq. Hort. Vind.. t. 2; Bot. Mag. t. 187; Reich. Ic. F1. Germ., t. 335, fig. 762. — Section Pogoniris. — Orient. Plante très voisine d’I. squalens dont elle diffère par son port moins robuste, les segments de sa fleur plus étroits, les labelles teintées et veinées de couleur grenat (lilas rouge chez squalens). par ses étendards fortement émarginés et par la forte odeur de sureau (plus faible chez squalens) de sa fleur. Mai. On la trouve dans l’Europe orientale, au Caucase et en Arménie: cette plante est très répandue dans les cultures. I. Sari Schott. — Section Oncocyclus. — Asie mi- neure et Palestine. Rhizome court, épais et oblique; feuilles d’un vert pâle, de 15 cent. sur 6 mill., arquées; hampe uniflore, 2 de 15 cent.; tube de 5 cent. de long ; labelles obovés, de 6 à 7 cent. d’un violet lilas, retombant à partir du milieu et pourvus d’une barbe diffuse à la base ; éten- dards plus grands, dressés, orbiculaires, d’un beau lilas brillant, avec un court onglet; styles pétaloïdes de 3 cent., à crêtes réfléchies très grandes. Mai. C'est une plante d'une grande beauté, que M. Mi- cheli réussissait admirablement au château de Jussy. La variété lurida Boiss. — Fig. Bot. Mag. t. 6960, s'en distingue par ses feuilles plus larges, moins ar- quées, ses fleurs à fond jaunâtre, veinés de grenat. Culture des Oncocyclus. Le type fut trouvé par Kotschy aux environs du fleuve Sar en Cilicie et la variété fut introduite par Leichtlin vers 1875. L’Z. Sari Nazarena est syn. de I. Bismarkiana, voir p. 37. I. Skorpili Velen. — Section Pogoniris. — Bul- varie. Rhizome épais, oblique ; feuilles ensiformes, glauques ; hampe épaisse, aphylle, de 5-8 cent. ; spathes coriaces membraneuses, aiguës: labelles verdâtres en dessous, jaune pâle strié de pourpre violacé en dessus; éten- dards dressés, oblong-elliptiques obtus, onguiculés, d’un jaune verdâtre. Mai. Cette espèce nouvelle, décrite par Velenowsky appartient au groupe des pumila. Elle est cultivée dans les collections de Son Altesse Royale le Prince Ferdi- nand de Bulgarie, à Sofia. S. A. R. avait eu, en 1898, l'obligeance d’en adresser un pied à notre jardin alpin ! Flora Bulgarica, p. 535. LPO E d'acclimatation, alors à Plainpalais, mais nous l'avons perdu lors du déménagement à Floraire. I. setosa Pall. — Syn. IL. brachycuspis Fisch. — Fig. Regel's Gartenflora, t. 322; Bet. Mag,, t. 2326. — Sec- tion Apogon. — Asie N.-E. et Amérique Nord-Ouest. Souche raide; feuilles minces, vertes, de 30 à 50 cent. sur 12 mill.; hampe de 60 cent. à 1 m., rameuse dès la base et portant plusieurs faisceaux de fleurs d'un lilas brillant et de 5 à 6 cent. de haut; labelles obovales onguiculés, de 2 ‘/, cent. de large, réfléchis depuis le milieu; étendards oblancéolés spatulés, dres- sés, de 12 mill. de long; crête deltoïde. Mai. Plante voisine de l’L sibirica et qui aimeles terrains frais et plutôt humides. On la trouve dans le Japon, la Sibérie orientale et les provinces occidentales boréales de l'Amérique. I. sibirica L. — Fig. Red. Lil., t. 420 ; Reich Ic. FL Germ., t. 341. — Section Apogon. — De l'Europe cen- trale et méridionale à la Sibérie. Souche touffue et serrée; feuilles tte finement rubanées, de 30 à 60 cent. sur 1 cent. ; hampes grêles, fistuleuses, de 30 à 75 cent., simple ou fourchue, por- tant des fleurs fasciculées par deux ou trois; fleurs : d'un beau bleu lilas brillant chez les types de 4 à 5 cent. de haut; labelles à limbe oblong-orbiculaire, in- sensiblement rétréci en un onglet mince et richement veiné de bleu foncé; étendards dressés, plus courts que le labelle ; styles pétaloïdes de 2 cent., à crêtes petites et deltoïdes. Mai-juin. C'est une plante bien connue dans les cultures et ri 2682 dont on possède plusieurs variétés dont les principales sont : fleæuosa Ker. — Fig. Bot. Mag. t. 1163: Red. Lil. t.420, — à fleurs blanches à segments crispés ; o71en- talis Thumb., voir p. 83; acuta Willd., à feuilles raides et dressées, à fleurs d’un bleu lilas pâle, à port la moi- tié moins haut que le type ; angustifolia Hort., à feuil- les étroites : alba Hort., à fleurs blanches: atrocærulea Hort., à fleurs d’un violet très foncé, sont les plus com- munes. La maison Barr & Sons à Ditton (Surrey) an- nonce une très belle forme dite « Blue King, » d'origine japonaise et dont les très grandes fleurs bleues se rapprochent du lævigata etune autre à fleurs blanches, également japonaise, nommée « Snow Queen.» Le jardin botanique de l'Université de Tokio, a doté nos collections de Floraire de plusieurs variétés intéres- santes dont une dite «alte cærulea» Mats. est fort belle, L'I. sibirica croît à l’état naturel dans les lieux hu- mides et sur le bord des eaux; elle est assez ubiquiste et se plaît même dans les terrains lourds. Mais c'est dans un sol riche et humide qu'elle atteint son plus beau développement. L Smithii Hort. Kew., est une forme de l'I. ensata. I. sofarana Foster. — Fig. Gard. Chron., 25 nov. 1899, fig. 125 ; Garden, 16 déc. 1899, p. 486. — Section Oncocyclus.— Orient. Rhizome gros et compact ; feuilles relativement lar- ges, de 30 cent. sur 31 ; hampe de 25 à 30 cent. ; valves très longues et étroites : labelles presque elliptiques, à fond blanc crême, richement veiné, réticulé et maculé de grenat, de pourpre et de noir, avec une barbe vio- ÉENQO VE lette et longue et une tache notre au centre; étendards dressés, plus grands, presqu'orbiculaires, à fond pres- que blanc, strié de fines veines et picté de petits points grenat ou rouge vineux, avec une douzaine de poils presque noirs sur l'onglet ; styles pétaloïdes hori- zontalement étalés, larges, d’un pourpre foncé avec de grandes crêtes carrées et crénelées. Juin. Cette superbe plante fut découverte et introduite par la maison van Tubergen dont le voyageur-botaniste raconte qu'il l’a trouvée presque au sommet du mont Liban, près d’Ain Sofar. Culture des Oncocyclus. MM. van Tubergen en offrent une variété magnifica à fleurs d'un blanc crême nuancé de gris perle, forte- ment marbré et veiné de violet pourpré ‘. I. sordida Willd. — C’est une forme horticole du germanica Ou du flavescens, peut-être un hybride entre ces deux dernières espèces. Les fleurs sont d’un jaune olivâtre et de 5 à 6 cent. de long; les labelles sont richement veinés de rouge grenat ; la teinte jaune verdâtre de la fleur la distingue du squalens ainsi que l'absence de parfum. | I. speculatrix Hance.— Fig. Bot. Mag. t. 6306. — Section Evansia. — Hong-Hong. Plante de serre froide, aux feuilles étroites, forte- ment côtelées, aux fleurs lilas, à segments obovales presqu'égaux, qui fleurit en avril et ne se trouve plus dans les cultures en ce moment ci. ? Catalogue de la maison van Tubergen à Zwanenburg, près de Haarlem. 1905. Lpaelt 20 Net. | Ne I. Sprengeri Siche. — Gard. Chron., 1904, page 50, Sect. Oncocyclus. — Hautes montagnes de l'Asie mi- neure. Espèce recommandable par sa rusticité. Plante naine, touffue, aux fleurs grandes, du genre de celles de VE sibirica, mais de couleurs différentes. Cette espèce fut mise au commerce par M. Ch. Spren- ser en 1904. 1. spuria L. — Fig. Bot. Mag. t. 58; Reich. FKlor. Germ., fig. 772. — Section Apogon. — Régions méditer- ranéennes ; Asie occidentale. Souche roide, forte et ramassée: feuilles étroites et, glaucescentes, de 30 cent. sur 12 mill. ; hampe de 30 à 60 cent., peu rameuse, épaisse; fleurs en fascicules sessiles ou à peu près ; tube de 12 mill. de long; la- belles à limbe arrondi, d’un lilas brillant, de 2,5 cm. de large, à peine défléchis, munis d’une macule d'un jaune brillant, commençant à la base du limbe et se prolongeant sur l’onglet qui est faiblement strié de pourpre sur fond blanc; étendards oblancéolés, plus courts que les labelles, d’un lilas brillant. Juin-juillet, On possède de cette plante, assez répandue dans les jardins, de nombreuses variétés dont les suivantes sont les plus importantes : subbarbata Joo., à labelles faible- ment barbus vers l'onglet ; desertorum Ker., voir p. 35; notha Bieb., voir p. et un certain nombre de varié- tés horticoles dont Dorothy Foster est la plus belle, I. squalens L, — Fig. Bot. Mag. t. 787; Reich. Ie. F1 Germ., t. 336, fig. 763,— Section Pogoniris. — Orient et Europe orientale. 98 2) Rhizome solide et épais; feuilles en sabre, glauques, de 30 à 45 cent. sur 3; hampe de 60 cent. à 1 m., ra- meuse depuis le milieu et portant trois ou quatre bou- quets de fleurs ; tube de 8 à 9 mill.; labelles obovales cunéiformes, de 4 cent. de large, réfléchis depuis leur milieu, d’un violet grenat brillant dans leur partie supérieure, leur base étant jaunâtre, veinée de pourpre violacé, avec barbe jaune vif; étendards de même di- mension que les labelles, obovales-onguiculés, dressés, presque crispés, striés de lilas sombre ou de brun sur jaune; styles de3 cent.. à crêtes deltoïdes. Faible odeur de sureau. Mai-juin. Il en existe de nombreuses variétés qui passent pour être du germanica; sont surtout recommandables les atropurpurea et lavendulacea.XesT. sordida, sambuecina et squalens sont très voisins et fréquemment mélan- gés et confondus dans les jardins. I. Statellæ Tod. — Voir I. lutescens. I. stenogyna Red. — Syn. de I. Guldenstædiana. I. stenoloba D. C. De Moldavie, est une forme du pumila à fleurs presque sessile, à segments plus étroits et à crêtes plus grandes. I. Straussii Haussk. — Section Pogoniris. — Perse. Rhizome épais et court; feuilles en touffe serrée, ar-- quées, glauques et longues de 6 à 8 cent. ; hampe dé- passant les fleurs, uniflore ; spathes à valves oblongues, de 6 cent. sur 1, aiguës; tube grêle. rétréci à la base, long de 3 cent.; labelles de 5 à 6 cent., obovés-cunéi- formes, d’un violet sombre.en dessus, pâle en dessous, à barbe épaisse et violette; étendards obovés, oblongs, — 99 — rétrécis en un onglet lilas picté de violet, à limbe vio- let de violettes ; crêtes demi-circulaires, distinctement dentées. Mai-juin. Cette plante est voisine du melitta est de culture fa- cile; elle fait merveille dans une rocaille ensoleillée au château du Crest près Genève. I. stylosa Desf. — Syn. de L unguicularis. I. suaveolens Boiss. — Section Pogoniris. — Bulga- rie. Rhizome court et épais ; feuilles en épée, de 30 cent. de long après floraison; hampe de 9 à 15 cent., uni- flore; spathe à deux valves vertes, lancéolées et poin- tues; fleurs d’un jaune verdâtre, très odorantes, à tube du tiers plus long que le limbe ; labelles oblongs cunéiformes, avec une tache bleu-lilas au centre et une barbe jaune ; étendards un peu plus larges, crispés sur les bords; crêtes lancéolées, dentées sur leur rebord extérieur. Mai. Cette curieuse espèce est rare encore dans les cultu- res, bien que très facile à faire prospérer. I. Suziana L. I. subbiflora. — Syn. de I. biflora. Fig. Bot. Mag, t. 91; Flore des serres, t. 1067 et 1068. — Section Oncocyclus. — Orient. Rhizome épais; feuilles de 30 cent. et plus sur 3 cent., d’un vert jaunâtre ; hampe de 30 à 45 cent. por- tant 1-3 feuilles longues; spathes uni ou biflores, de & à 12 cent. à valves vertes, ventrues, scarieuses sur Îles bords à la floraison ; tube cylindrique, de 3 à 4 cent. ; fleur très grande, de 10 à 12 cent. de haut, de couleur sombre, à fond gris perle, pictée, striée et maculée de — 100 — noir ou de violet grenat foncé ; labelles obovés-cunéi- formes, plutôt plus longs que larges avec une barbe noire de près de 3 cent. de large; étendards à limbe orbiculaire, plus large que celui des labelles et porté sur un court onglet; styles de 3 cent. convexes sur le dos, à crêtes très grandes et récurvées. Avril-mai. C’est le plus anciennement connu et cultivé des On- cocyelus et ç'en est aussi le plus aisé à réussir. L’un de mes voisins en possède des milliers d'exemplaires qu'il élève pour la fleur coupée et qu’il cultive dans un ter- rain qu'occupait autrefois un champ de blé, au centre d’une pépinière et sur le plateau très venté et très ex- posé de Chêne-Bourg; il les réussit à merveille. I] luifaut | un sol plutôt lourd, pas trop compact, le plein soleil et le grand air. C’est donc à tort qu'on indique sa culture € à l'abri d’un mur » car le climat de Chêne sur Ge- nève est plus sévère que celui de Paris et la plante résiste parfaitement. Il faut lui donner quelques mois de repos. Une variété livida (Tratt), a des fleurs plus petites, plus livides, moins distinctement ponctuées et veinées que le type. L'T. Suziana (Jris deuil, I. tigré, I. cra- paud, en anglais Mourning Iris, croît à l'état sauvage dans l'Asie Mineure et en Perse, aux environs de la ville d’'Ispahan, d’où il fut de bonne heure rapporté en Europe où il est, paraît-il, connu et cultivé depuis 1573. I. Suwarowi Regel. — Syn. I. lineata. Fost. — Fig. Bot. Mag., t. 7029; Regel’s Gartenflora, t. 1244, fig. 1-6. — Section kRegelia. — Turkestan. — 101 — Souche brièvement rampante; feuilles minces, li- néaires, d’un vert pâle, de 30 cm. de long sur 6 mm. de large; hampe monocéphale, de la longueur des feuilles; spathes biflores, à valves vertes, membraneu- ses et ventrues; tube cylindrique ; fleurs d’un vert pâle, fortement veinées de grenat violacé, à segments tous elliptiques-lancéolés, les labelles munis au centre de barbes bleues. Mai-juin. Sol plutôt lourd et bien drainé, situation bien enso- leillée. I. Swertii Lam. — Syn. de I. portugalensis Besl. — Fig. Red. Lil., t. 306; Sweet Brit. Flow. Gard., ser. 2, t. 254. — Section Pogoniris. — Origine horticole. Cette plante est très voisine de plicata dont elle se distingue par la couleur qui est d’un lilas rougeâtre, par la hauteur de ses tiges et feuilles de moitié moins grande. I. Talishii Foster. — Section Pogoniris. — Perse. Rhizome épais et court; feuilles glaucescentes de 20 à 25 em. de long sur 3 de large; hampe ramifiée de 25 à 30 cm. portant 6 à 10 fleurs; spathes à 1 à 2 fleurs, à valves très amples, ventrues, entièrement ver- tes ; fleurs très odorantes, moyennes, jaune pâle ver- dâtre ; la base des divisions veinée de marron pourpre, barbe jaune à la partie inférieure des labelles. M. Ch. Sprenger qui a mis cette très rare espèce au commerce, l'avait reçue en 1900 d’un collecteur en Perse, L. tectorum Maxim. — Syn. de L tomiolopha (Hance). Fig. Bot. Mag. t. 6118. Souche à rhizome de l'épaisseur d'un gros pouce et 02 rampant à la surface du sol mais sans stolons ; feuilles d’un vert pâle, légèrement glaucescentes, de plus de 30 cm. sur 3; hampe de 30 em., avec une grande feuille à son milieu et une seule terminale ; spathes à 3 valves presque membraneuses, de 4 à 5 cm. de long; fleurs d’un lilas brillant de 4 à 5 em. de haut; labelles de 2,5 à 3 cm. de large, très obtus, crispés sur les bords, de lilas foncé sur lilas pâle, rétrécis en com et en on- glet de moitié moins long que le limbe qui est strié de lilas sur fond blanc et orné d’une crête lilas et blanc, profondément laciniée ; étendards étalés, presque plus courts que les labelles, à limbe orbiculaire d’un lilas uni. Juin. Cette plante est très répandue en Chine et au Japon où elle est cultivée sur les toits, en plus ou moins gros- ses touffes, car elle est sensée préserver les habitants de la peste, d’autres disent pour préserver le chaume lui-même. La plante fut introduite en Europe en 1874 par M. William Bull, de Londres et, depuis cette époque, elle s’est rapidement répandue dans les jardins. On en possède une var. fl. alba à fleurs d’un blanc très pur. La culture de cette plante est facile ; elle veut un sol léger et une situation sèche, surtout l’hiver car elle pourrit facilement dans la froide saison. I. tenax Dougl. — Fig. Bot. Reg, t. 1218 ; Bot. Mag. t. 3343; Garden, 18 juin 1898. — Section Apogon. — Etats-Unis. Souche touffue et serrée en un rhizome court ; feuil- les fermes de 30 cm. sur 4 mm.; hampe grêle, de 15 à 30 cm. ; fleurs solitaires d’un violet rougeâtre brillant, + — 103 — de 5 à 8 em, de haut; tube très court; labelles obova- les, onguiculés, à limbe réfléchi; étendards de même longueur, ou à peu près, de 18 à 25 mm. de large, sur un long onglet ; crêtes étroites et obtuses. Mai-juin. Cette plante croît dans les environs du Fort de Van- couver, au Canada occidental et dans l'Orégon:; elle aime la terre de bruyère sableuse et une situation om- bragée avec un peu de mousse ou de sphagnum sur le rhizome. Elle craint la chaux. Ses feuilles sont fermes et fibreuses et les Indiens, au dire de Douglas, fabriquent avec les fibres qu'ils en ti- rent des filets assez forts pour capturer les daïms et les élans; les femmes en font de petits sacs, des tissus à claire voie qui rappellent les petites bourses à mailles que nous Connaissions autrefois, enfin des filets pour prendre les poissons. I. tolmieana Nutt. — Syn. de missouriensis. I. tomiolopha Hance. — Syn. de tectorum. I. tridentata Pursh. — Syn. de tripetala. L. troyana Hort. — Variété orientale de l'T. germa- nica. I. trojana Kern. — Section Apogon. — Troade. Souche épaisse; feuilles en sabre, très aiguës, glau- cescentes ; hampe de près d’un mètre, branchue; val- ves herbacées: fleurs odorantes, d'un riche violet; la- belles obovales cunéiformes, rétéchis, à onglet blanchâ- tre, jaune sur les bords et veiné de pourpre cuivré ; étendards elliptiques, émarginés, violets: styles péta- loïdes à crêtes larges et denticulées. Maï. Cette plante fut rapportée de la classique Troade en — 104 — 1886 par Sintenis qui en dota le jardin botanique de Vienne en Autriche. La fleur offre le parfum de l’Aca- cia (Robinia). I. unguicularis Poir. —Syn. de L stylosa Desf.; Neu- bækia stylosa Alef, — Fig. Bot. Mag., t. 5773; Gard. Chron., 11 février 1899 ; Garden, 28 juin 1883; Gar- den, 15 sept. 1894; Garden, 28 mars 1896. — Section Apogon. — Algérie. Souche dense et touffue ; feuilles linéaires, persis- tantes, d’un vert gai luisant, de 30 à 60 cm. sur 6 à 7 mm. ; hampes courtes; spathes uniflores, à longues val- ves de 15 à 16 cm.; lancéolées et vertes: tube fili- forme, long de 15 à 18 cm.; fleur d’un lilas violet vif; labelles obovés cunéiformes saupoudrés de violet rouge sur fond lilas clair, maculés de jaune et striés de blanc au centre et à la base, d’un lilas très clair en dessous: étendards dressés, oblongs, brusquement atténués en onglet; crêtes lancéolées. Février-mars. Chez nous cette plante doit être placée au plein midi et abritée contre les froids trop violents; sa touffe n'est belle et florissante que du côté du Midi et tous les pieds (à Floraire tout au moins c’est toujours le cas), sont morts du côté du Nord et très verts au Midi; cela se produit sur les touffes les plus jeunes comme sur les vieilles. Dans les hivers doux nous avons déjà des fleurs en pleine terre dans le courant de janvier et nous les cueillons en même temps que les Roses de Noël. Cette plante aime les sols légers et rocailleux. On en possède un certain nombre de variétés. Il en est une à fleurs rés L'NTMANE É ue À 1 — 105 — blanc pur alba Hort.; une autre elongata Hort. a été observée et répandue par M. Deleuil à Hyères; elle offre des fleurs qui, grâce aux hampes plus longues que les feuilles, dépassent celles-ci (on sait que chez le type les fleurs sont cachées dans le feuillage); marginata aux labelles marginés de blanc ; speciosa aux grandes fleurs, d’un violet foncé à la surface supérieure des labelles, aux feuilles plus courtes que chez le type ; purpurea, de teinte mauve purpurescent ; /ilacea, de teinte mauve délicate et fleurissant un mois après le type. Luniflora Pall. — Voir ruthenica. TI. urmiensis J. Hoog. — Fig. Garden, 17 nov. 1900: Gard. Chron., 24 nov. 1900, fig. 116. — Section Onco- cyclus. — Perse. C'est un I. iberica à fleur très grande et pres- qu'aussi remarquable que VI Gatesii. Jusqu'ici nous n'avions dans les Oncocyclus que les teintes foncées et claires, mais le cramoisi était inconnu et nul n'eut songé à letrouver chezun Iris. C’est cependant le cas de cette belle introduction des messieurs van Tubergen, que M. J. Hoog, de leur maison, a décrite en novembre 1900. Le cramoisi est la couleur dominante de cet Iris: elle se fond en teintes et en nuances diverses et la beauté de la fleur est encore relevée par la teinte ex- quise de la barbe orangé vif qui tient lieu de macule centrale. La fleur est plus ou moins odorante. Cette plante ne paraît pas être encore livrée au commerce et en dehors du jardin de Sir M. Foster et des cultures van Tubergen je ne sache pas qu'elle ait fleuri en Eu- LANGE rope. Elle fut trouvée aux environs du lac Urmiab, dans la Perse septentrionale, par le voyageur de la maison van Tubergen. I. vaga Foster. — Syn. d'I Leichtlhini. I. Van Houttei Hort. — Hybride entre les IL Suziana et iberica obtenu en 1882 par M. Leichtlin. I. variegata Li. — Fig. Jacq. FL Austr., t. 5; Bot. Mag. t. 16; Red. Lil, t. 292; Reish. Ie. TL Germ. t. 334, fig. 761. — Section Pogoniris. — Europe orien- tale. Rhizome épais et court; feuilles en sabre, légère- ment glaucescentes: hampe de 30 à 50 cent., fourchue près de la base, portant trois ou quatre spathes unis ou biflores, à valves oblongues, très ventrues, verdâtres ou un peu scarieuses à la floraison ; fleurs de 5 cent. de haut ; labelles oblongs, rétrécis à leur base, d’un brun vineux dans leur partie supérieure et fortement veinés de brun sur fond jaune à la base; barbe d’un jaune brillant; étendards dressés, oblongs onguiculés, d’un jaune citron brillant ; styles pétaloïdes jaunes, de 3 cent. de long, à crêtes oblongues deltoïdes, denticulées. Mai. Cette espèce est très polimorphe et varie suivant les lieux où on la rencontre. Nous en cultivons une plante très naine qui nous a été adressée en 1902 parS. A. R. le Prince Ferdinand de Bulgarie, et dont les fleurs sont plus vivement colorées que chez le type. Il existe aussi plusieurs formes intermédiaires entre les L variegata et squalens. Les catalogues horticoles renferment d’ail- leurs un bon nombre de variétés de jardins et le Jour- 4.4 — 107 — nal de la Société Royale d'horticulture de Londres ! n'en contient pas moins de 21 bien caractérisées. Tou- tes sauf alba, ont les étendards jaunes. Î. verna L. — Fig. Sweet. Brit. F1. Gard. t. 68. — Section Pardanthopsis. — Etats-Unis. Souche allongée et stolonifère; feuilles linéaires, minces, légèrement glauques, finement veinées, de 40 à 50 cent. sur 7 à 8 mill.; hampe presque nulle, mono- céphale; spathes uniflores, de 4 à 5 cent., à valves lan- céolées et herbacées; tube grêle, de 4 à 5 cent.; fleurs violet foncé ; labelles oblongs onguiculés de 12 à 15 mill. de large avec un onglet orangé à la gorge, maculé de noir et muni d’une ligne pubescente centrale légère- ment saillante d'un beau jaune d'or ; étendards violets, unicolores, de même forme que les labelles ; crêtes grandes, lancéolées deltoïdes. Mai. Plante rare qu'il faut cultiver dans de la terre non calcaire (terre de bruyère ou terreau de feuilles) ad- ditionnée d’un peu desphagnum et qu'il faut beaucoup arroser à l'époque de son développement. Elle aime le mi-ombre et le sol poreux et frais. Elle croît dans l'Ohio, le Kentucky et les Etats du Sud, dans les bois et sur les pentes ombragées des collines. I. versicolor L. — Syn. I. sativa Mill.; I. picta Mall. Fig. Bot. Mag. t. 21; Red. Lil., 339. — Section Apo- gon. — Etats-Unis. Souche épaisse, touffue et forte; feuilles uniformes, légèrement glauques, de 50 à 60 cent.; hampe de 30 à 1 Journal of the R. H. $., October 1905, p, 188. — 108 — 60 cent. arrondie, fourchue, portant, outre le termina, deux ou trois fascicules de fleurs; spathes bi ou triflores, à valves lancéolées, minces et vertes : tube très court; fleurs d’un violet de prune clair ; labelles de 2 cent. à 2,5 de large, cunéiformes à la base, veinés de pourpre foncé et maculés de blanc vers la gorge; étendards étroits. dressés, beaucoup plus courts que les labelles et de couleur pourpre vineux; styles pétaloïdes de 3 cent. à crêtes petites et presque carrées. Juin. Cette plante est commune dans les jardins où elle est cultivée dans les plates-bandes bien qu'elle fasse mieux dans les marais et les lieux frais. Elle abonde dans le nord des Etats-Unis. Z. flaccida Spach, n’en est qu une forme. I. virescens Red. — Fig. Red. Lil., t. 925. — Section Pogoniris. — Valais. Rhizome épais ; feuilles en sabre, un peu jaunâtres, de 20 à 30 cent. tiges en sabre et légèrement arquées dans le haut: hampe monocéphale; spathes uni ou bi- flores, à valves oblongues, ventrues et membraneuses, scarieuses sur les bords à la floraison ; tube de 2,5 à 3 cm. ; fleurs d’un jaune verdâtre, à odeur de Cyclamen europæum ; labelles oblongs-cunéiformes, réfléchis depuis le milieu, d’un jaune vert veiné à sa base et à l'onglet de violet sombre ; barbe d’un jaune brillant ; étendards aussi longs que larges, obovés, onguiculés, d’un jaune triste; styles de 3 cm. de long, à crêtes lancéolées, deltoïdes, aiguës et dentelées. Avril-mai. Cette plante est très rare et ne se rencontre que sur les rochers de Valère sur Sion, en-Valais; elle à été. — 109 — introduite et acclimatée sur les rochers du Salève près Genève et se cultive facilement au soleil, entre les rochers, sur le sommet d’un mur ou en plate bande, dans un sol rocheux. L'Z. binata Schur, de Transyl- vanie, paraît être la même plante. I. virginica A. Gray. — Syn. de I. prismatica. I virginica L. — Syn. de L. versicolor var. virginica Baker. Fig. Bot. Mag. t. 703. — Section Apogon. — Amérique du Nord. Cette plante est très voisine de versicolor dont elle se distingue par ses fleurs plus longues, sa couleur violet bleu — violet vineux ou jaune chez versicolor — labelles plus grands et plus arrondis, très fortement veinés à la gorge par du violet foncé sur un fond pâle, par ses styles pétaloïdes plus longs et récurvés. If*° Série : Iris bulbeux. 1. Aitchisoni Bak. — Fig. Garden, 6 août 1895. — Section Juno. — Afghanistan. Bulbe long et effilé; feuilles étroites et flasques ; hampe 30 cm., uni, bi ou triflore; labelles étalés et légèrement récurvés, d'un violet pourpre foncé avec une strie jaune d’or au centre, lilas pâle en dessous du limbe; étendards lilas rose, étalés et non dressés avec de longues stries bleues sous le dos. C’est une plante de culture difficile que le profes- seur Foster paraît être seul à bien réussir en Angleterre et qu'il n’estime pas avoir acclimaté chez lui. La plan- —: 110 — che coloriée du Garden n’en donne pas une idée bien exacte car elle porte des ailes retombantes et lilas entre les segments de la fleur et la description de Foster, qui accompagne la planche, dit qu’il n’en existe pas. Trouvé par le D" Aïtchison lors de la campagne de l’armée anglaise dans l'Afghanistan. Il en existe une variété à fleurs jaunes nommée Chrysantha par Ba- ker!. I. alata Poir. — Syn. de L. scorpioides Desf. — Fig. Bot. Mag. t. 6352; Bot. Reg., t. 1876; Garden, 6 août 1898 ; Foster, Bull. Iris, fig. 28 et 57.— Section Juno. — Régions méditerranéennes. Bulbe ovoïde: feuilles (5 à 6) dressées, lancéolées, acuminées et atteignant presque 30 cm.; fleurs d’un bleu lilas brillant, sessiles, grandes, à tube cylindrique de 8-15 cm. de long; labelles oblongs, de 25 mm. de large, jaune brillant à la gorge; étendards petits, oblancéolés, spatulés, de 25 mm. de large, étalés hori- zontalement ; les onglets sont flanqués d'ailes formant, comme chez tous les [ris de ce groupe, des lanières étroites et retombantes d’un beau lilas. Octobre-jan- vier. - 1 Tous les Iris de la Sect. Juno se cultivent, relativement aux Oncocyclus, avec facilité. M. M. Micheli en avait une fort belle collection dans ses jardins du château du Crest où il les tenait dehors mais abrités contre l’humidité de l’hiver par des châssis. Sa veuve et ses enfants qui continuent les traditions de la famille Micheli, ont soin de surveiller cette collection que maintient d’ailleurs avec amour le jardinier, M. Delapierre. Après la floraison il faut tenir sec et laisser reposer le bulbe pendant tout l’été. jé — 111 — Cette plante anime de ses fleurs délicates les paysa- ges de l'Europe méridionale et de l'Afrique septentrio- nale-occidentale pendant tout l'hiver. Une belle va- riété alba, à fleur blanc pur existe en Espagne et dans les Monts Atlas ; dans cette chaine de montagnes on a trouvé les variétés speciosa et lilacina et en Sicile les nigrescens, cinerea et magna. Les Messieurs Barr et Sons en ont introduit une variété atro cœærulea, à fleur d’un bleu très foncé. L'I. alata réussit assez bien dans la culture en pots sous châssis froids ou en orangerie'. Dans le Midi et les lieux privilégiés de la Suisse (Montreux, Tessin), 1l est parfaitement rustique, mais à Genève il est rare qu'il ne gèle pas quand on le conserve dehors sans couverture. I. assyriaca Haussk. — Voir L sindjarensis. I. Amasiana Borum. — Syn. de I. Danfordiæ. I. Bakeriana Fost. — Fig. Bot. Mag. t. 7084; Gar- den, 17 mai 1890. Fost. Bulb. Iris, fig. 9, 10 et 38. Section Xiphion. — Arménie. Bulbe ovoïde; feuilles (3 à 4) tubulées, creuses, glauques et parcourues par huit sillons en spirale; 1 Dans une note (Revue horticole, 1898, p. 123), M. Marc Micheli dit que PI. alata fleurit chez lui du 4 janvier au mois de mars et qu’il réussit en pleine terre en ne les abritant (or Jussy est plus froid que Genève) que par une caisse volante. M. Chs. Naudin fils la préconise aussi (Revue horticole du 1er janvier 1902) pour garniture hivernale des jardins du Midi. Enfin, M. Carl Sprenger donne, dans la Revue horticole du 16 août 1902, d'excellents conseils sur la culture de cette plante trop peu répandue. — 12 hampe courte et uniflore ; fleurs bleues, à tube de 8 cm. parfumées ; labelles longuement onguiculés, à limbe court, ovale et réfléchi, d’un bleu de Prusse violacé sur les bords, blanc picté de violet foncé au centre; étendards plus courts, d’un bleu pâle lilacé; style péta- loïdes grands et d’un bleu lilas, à crêtes presque qua- drangulaires. Février-mars. Culture de la plupart des plantes bulbeuses : il suf- fit de lui donner un sol léger, sableux et bien drainé et le plein soleil. On le cultive aussi en pots sous châs- sis froids. M. Leichtlin en a obtenu une variété « Nor- ma » à fleurs plus grandes, de teintes plus foncées et de couleurs plus brillantes que le type. I. Battandieri. — Voir IL. Xiphium. I. Boissieri Henriq. — Fig. Bot. Mag, t. 7097 ; Fost. Bulbous Irises, fig. 16, 17, 48. — Section Xiphion. — Portugal. Bulbe de 3 cent. de diamètre, ovoïde ; feuilles de 30 ceut.. grêles; hampe de 30 cent; spathes biflores; tube cylindrique, de 4 à 5 cent.; fleurs lilas foncé, à labelles maculés de jaune au centre et portant une barbe rudi- mentaire à l'onglet; étendards de même longueur, oblancéolés onguiculés, de 1 cent. de large. Mai- juin. Plante très rare, spéciale à la Sierra de Gerez (800 à 1000 m.) dans le Portugal septentrional où elle fut découverte par A. W. Tait Esq. et envoyée à Sir M. Foster qui l’acclimate chez lui. Il lui faut un sol plutôt frais et le grand soleil. TI. Bornmülleri Hausskn. — Syn. de Danfordiæ. a à LU Eve I. bucharica Kost. — Fig. Gard. Chron., 14 juin 1902; Bot. Mag. t. 7914. — Section Juno. — Bok- hara. Bulbe ovoïde-globuleux; feuilles comme chez Onbi- oides, entourent la tige dès la base ; hampe de 30 à 45 cent.; fleurs serviles, à tube trois fois plus long que l'ovaire; labelles à limbe très large, obové, émarginé, d’un beau jaune d'or sur un onglet blanc pur et doté d’un belle crête très apparente avec maculs pourpre foncé; étendards petits, d’un blanc pur, étalés horizon- talement, sur un onglet canaliculé; styles pétaloïdes grands et d’un blanc pur à crête grande et quadran- gulaire. Mai-juin. Cette plante, trouvée dernièrement dans les monta- gnes du Bokhara occidental entre 1500 et 2000 m. alt., est encore peu répandue dans les cultures. TI. caucasica Hoffm. — Fig. Sweet Brit. FI Gard. t. 255. — Section Juno. — Orient. Bulbe ovoide, de 3 cent. de diametre; 6 feuilles lan- céolées, arquées, d’un vert brillant, de 8 à 16 cent,.; hampe très courte, portant une à trois fleurs jaune ci- tron inodores ; tube de 4 à 6 cent.; labelles obovales, de 12 mill. de large, réfléchis depuis leur tiers supérieur; étendards petits, étalés horizontalement et dentés ; crêtes grandes et quadrangulaires. Toute la fleur est jaune verdâtre sauf le centre des labelles qui est d’un jaune vif et plus ou moins marqués de violet. Février- maïs. Dans les montagnes du Caucase, de la Perse, de l'Arménie, du Kurdistan et du Turkestan cette plante 8 Et 2,0 pti ANNEE OURNE Ed | UE! EU EN SE xt , PAPE AU Ce fe FE: Î — 114 — se rencontre jusqu'à 2000 m. d'altitude. Dans ses « Bulbous Irises » Sir M. Foster en décrit une variété major du Turkestan et une variété Xharput. Sol léger, profond, bien drainé et exposition enso- leillée. I. Danfordiæ Boris. — Syn. L Bornmülleri Haussk. ; I Amasiana Born. Fig. Bot. Mag... t. 7140 ; Gard. Chron., 17 mars 1900 ; Fost. Bulb. Iris, p. 62. — Section Juno. — Orient. Bulbe petit et oblong; feuilles par quatre à la fois, creuses, ne paraissant qu'après la floraison et attei- gnant à la fin 30 cent.; hampe uniflore, de 8 à 10 cent,; fleurs d’un beau jaune d’or; labelles pictés et tachetés de violet et d’orangé; étendards réduits à l’état de filaments et remplacés par de grands styles à crêtes ovales. Février-avril. Cette petite espèce à la fleur très brillante et sans verdure, est délicieuse à saluer au retour des premiers beaux-jours. Il lui faut un sol bien drainé, sableux et profond et le plein soleil. | I. fiifolia Boiss. — Fig. Bot. Mag. t. 5928 et 5981 (sous le nom de Tingitana). — Section Xiphion. — Gibraltar. | C’est une jolie espèce voisine de Xiphium dont elle se distingue par ses feuilles tout à fait filiformes, son tube grêle et cylindrique, les labelles de ses fleurs violet-. tes munis d’une macule jaune vif au centre et ses étendards plus courts que les labelles, oblancéolés et de 12 à 13 mill. de large. Cette plante, introduite de Gibraltar vers 1869 par — 115 — M. Maw. se retrouve sous une forme voisine au Maroc et en Algérie. On la cultive aisément au sec, dans un sol profond et avec une courverture l'hiver. Il importe, après sa floraison, de la tenir très sèche. Sir M. Foster la tient dans une bonne terre à blé au grand soleil. I. Fosteriana Aïtch., — Fig. Bot. Mag. t. 7215: Fos- ter Bulb, Iris, fig. 26 et 56. — Section Juno.— Afgha- nistan. Bulbe oblong ; feuilles lancéolées, acuminées, de 10- 15 cent., fermes et bordées de blanc ; hampe courte ; spathes à valves vert clair et lancéolées ; labelles jaune pâle, de 4 à 5 cent. de long; étendards d’un pourpre violacé vif, obovales, de 2 cent. de long: styles à gran- des crêtes. Mars-avril. Culture de Bakeriana. I. Haussknechtii Siehe. — Syn. de Sieheana. I. Heldreichit Hort. — Syn. de stenophylla. I. hispanica Hort. — Syn. de Xiphium. I. Histrio Reich. — Syn. I. reticulata var. Histrio Fost. — Fig. Garden, 16 juin 1888; Bot. Mag, t. 6033. — Section Xiphion. — Palestine. Cette plante diffère de reticulata, à laquelle Foster la rattache bien que, dans son aspect elle en diffère sen- siblement, par son bulbe plus petit, les valves de ses spathes étroites, pointues et presque incolores (bien ver- tes et herbacées chez reticulata), par ses labelles d'un brillant bleu lilas, blancs à la base, maculés, pictés et tachetés de violet, par ses étendards d’un bleu plus clair et ses crêtes marquées de veines plus foncées et R — 116 — de formes non carrées comme chez le type lancéolées- deltoïdes. En outre sa fleur est inodore. Janvier- mars. I. histrioides Hort. — Syn. de L reticulata histrioi- des. I, juncea Desf. — Fig. Garden, 10 déc. 1898 ; Bot. Mag... t. 5890. — Section Xiphion. — Régions méditer- ranéennes occidentales. Bulbe globuleux ; feuilles très minces, à l’aspect de joncs, n’apparaissant qu'à l’automne, de 30 cm. ; hampe flexueuse, arrondie, de 30 à 50 cm., terminée par une simple spathe; tube grêle, de 23 à 35 mm. de long; fleur jaune pâle, de 4 à 5 cm. de haut; labelles à limbe orbiculaire, de 2,5 cm. de large, aussi longs que l’on- glet qui est large ; étendards dressés, oblancéolés, lar- ges de 6 mm.; crêtes grandes et quadrangulaires. Juin- juillet. Cette plante qui croît dans toute l’Algérie, la Tuni- sie et le Maroc, et qu'on retrouve en Sicile, a des bul- bes comestibles qui sont mangés en Algérie. Ses fleurs sont odorantes. Culture de filifolia. Les variétés #wmi- dica, à fleurs jaune citron, Mermieri à fleurs jaune soufre (distribuée par la maison Krelage) et palhda d'un canari pâle (offerte par la maison Barr et Son) se rencontrent dans les catalogues horticoles. I. Kolpakowskiana Regel. — Fig. Regel’s Garten- flora, t. 939 ; Garden, 16 juin 1888; Bot. Mag. t. 64894. — Section Xiphion. — Turkestan. Bulbe ovoïde: feuilles linéaires et canaliculées plus. courtes que les fleurs; hampes uniflores très courtes; PLAT Se spathes uniflores, à valves vertes et lancéolées ; tube de 5 à 6 cm.; labelles à limbe oblong, de 12 à 13 mm. de large, d’un pourpre carminé plus foncé à l'extrémité et maculé de jaune au centre, sa base étant blanche ; étendards dressés, oblancéolés, brièvement onguiculés, d’un lilas violacé: styles à crêtes grandes, lancéolées et deltoïdes. Mars. Jolie plante de culture plutôt difficile et dont les fleurs répandent un agréable parfum de violettes. M. Micheli la réussissait dans son casier à bulbes bien drainé qu'il recouvrait, pour lhiver, de châssis de verre. I. Krelagei Hort. — Syn.de L reticulata var. Krela- gel. I. lusitanica. Ker. — Bot. Mag. t. 679, syn. de Xyphium var. lusitanica. I. maricoides. Regel. — Voir IL Sisyrinchium L. I. orchioides. Carr. — TI. numidica Hort., voir L. jun- cea. — Fig. Rev. Hort. 1880, 387, fig. 68 ; Bot. Mag. t. 7111; Foster Bulb. Iris, fig. 22 et 53. — Section Juno. — Turkestan ; Bokhara. Bulbe ovoïde, de 3 à 5 em. de diamètre: feuilles par 5-6, lancéolées, acuminées, de 15 à 20 cm. de long. bordées de vert clair ; hampe de 30 à 40 cm., portant de 3 à 7 bouquets de fleurs d’un jaune vif; tube de 4 à 5 cm.; labelles obovales, de 12 mm. de large, mar- qués de macules violet pourpre ; étendards oblancéo- lés, défléchis et portés sur un long onglet très mince; styles à crêtes deltoïdes. Mars-avril. C’est une très belle espèce, assez capricieuse et que PEVOUL Er = APE CPR PMR SA, hd. 4 VI TAN PART FR CAR 0 ” : ro Up Ur L'OPAETEEERE + == 118 j'ai tuée en voulant une fois diviser sa toufie pour la multiplier. 1] lui faut le soleil, un sol profond, poreux mais un peu ferme et bien drainé. On possède les variétés cærulea Regel, à fleurs d’un bleu de lavande. et à feuilles plus manifestement mar- ginées ; linifolia Regel, et oculata Regel, puis une forme splendens Hort. Kew. et un certain nombre d'hybrides obtenus au Jardin botanique de Cambridge. I. palæstina Boris. — Fig. Fost. Bulb. Iris, fig. 23 et 54. — Section Juno. — Palestine. Bulbe ovoïde, de 3 à 5 cm. de diamètre; six feuilles arquées, lancéolées, acuminées, de 9 à 15 cm.; hampe très courte; spathes à valves vertes et lancéolées, por- tant 1 à 3 fleurs ; tube de 5 à 10 em. ; fleurs parfumées, verdâtres ou olivâtr es ; labelles jaune pâle avec macu- les bleues ou violettes et de faibles lanières pendantes ; étendards petits, étalés, dentés ; styles de 5 à 6 cm., à crêtes rectangulaires et grandes. Janvier-février. Cette plante est surtout intéressante par son origine (Vallée du Jourdain, Mont Hébron, Mont Carmel) et sa culture est celle de V’L alata. I. persica L. — Fig. Bot. Mag. t. 1 ; Red. Lil, t. 189; Garden, 16 juin 1888; Foster Bulb. Iris, fig. 20, 21, 50 t. — Orient. Bulbe ovoïde, de dimension variable ; feuilles (qua- tre ou cinq) linéaires et arquées, de 5 à 8 em. ; hampe nulle ou très courte, monocéphale ; spathe uniflore, de 5 cm., à valves vertes et lancéolées ; fleurs sessiles, de 4 à 5 cm. de haut, à tube de 5 à 8 cm. et répandant un fort parfum de violettes ; labelles oblongs spatulés, de — (119 — 13 mm. de large, d’un lilas jaune pâle avec une ma- cule pourpre foncé au sommet, à macule jaune vif et flanqués de deux ailes longues et minces, retombant de chaque côté ; étendards petits et étalés, lilas pâle ou bleuâtre ; crête grande, quadrangulaire et crénelée sur les bords. Février-mars. Cette plante est cultivée depuis des siècles dans nos jardins où elle prospère dans tout sol profond et bien drainé, au plein soleil et dans une position un peu abritée. On en possède les variétés purpurea (distri- buée par Leichtlin), azurea Ware et mardinensis. 1. purpureo-persica van Tub. — Fig. Flora and Sylva, 1904, p. 136. — Section Juno. — Origine horti- cole, C’est un très bel hybride obtenu par la maison van Tubergen de Haarlem ; il est aphylle, c’est-à-dire que ses feuilles ne se développent qu'après les fleurs et sa tige est nulle; fleurs de 10 à 12 cent. de diamètre, d’un beau violet rougeâtre, avec, sur les labelles, des taches or, orangé et pourpre foncé; la eur répand un déli- cieux parfum de violettes. M. van Tubergen qui l’a décrite dans Flora and Sylva, dit qu'elle est parfaitement résistante à l'hiver et que cette plante superbe est de culture aisée. I. pyrenaica Bub. — Var. du Xyphioides à fleurs plus grandes et à tiges plus courtes. I. reticulata M. Bieb. — Fig. Bot. Mag. t. 5577; Gard. Chron., 19 avril 1879. — Section Xiphmon. — Caucase. Bulbe ovoide; feuilles, généralement par deux, éga- ss ét" Sfr — 120 — lant les fleurs à la floraison et s’allongeant ensuite jusqu'à 30 cent.; hampe nulle; spathes uniflores, de 8 à 9 cent. : tube de 5 à 9 cent.; fleurs d’un riche violet pourpre foncé, odorantes: labelles oblongs, à limbe de moitié moins long que l'onglet, à macule claire avec une ligne médiane d’un beau jaune; étendards dressés; oblancéolés; crêtes quadrangulaires. Février-mars. C’est l’une des meilleures d’entre les plantes bulbeu- ses : cet Iris précoce, aux fleurs brillantes et parfumées est rapidement devenu populaire chez nous. Sir M. Foster en a publié un certain nombre de variétés d’après les introductions faites soit par lui soit par des horticulteurs et qu'il a toutes cultivées à Shelford où j'ai eu l’occasion de les voir plusieurs fois. La variété Sophonensis Foster. Fig. Bulb. Iris, fig. 35 publiée dans le Gardeners’ Chronicle du 11 avril 1885, fut in- troduite par la femme du missionnaire américain Barnum qui la trouva aux environs de Kharput (Asie Mineure). Très différente du type :-onglet du labelle plus étroit; limbe du dit elliptique, largement obtus et non aigu comme chez le type; étendards plus grands et plus larges et également obtus avec onglet plus canaliculé; seule la fleur est plus petite, la plante est plus naine et ses couleurs et teintes sont plus vives. La variété Xrelagei Reg., Fig. Regels Gartfl., t. 2794, a ses fleurs d’un violet rouge et presque inodores. La variété cyanea Reg., Fig. Regel’s Gartfi., t. 797 a les labelles d’un bleu d’ardoise, à pictage plus intense et fut introduit par la maison Haage et Schmidt d'Erfurt; la variété histrioides Fost., Fig. Garden, 1892, p. 42; met A Te lo à et CS CN AE ns APS EL 7 1 Ni EN "4 n - ' ‘ H May " 42 L — 121 — Fost. Bulb. Iris, fig. 7 et 37 est une fleur extrêmement brillante si j'en juge d’après la planche du Garden, dessinée par miss Agnes Barr; les fleurs sont grandes, de belles teintes vives et la plante est intermédiaire entre le type et l’L Histrio (voir p. 115); enfin les varié- tés hmumilis Fost. et purpurea Leichtl. qui diffèrent également du type. Il en existe aussi une variété alba et une #40r. I. Rosenbachiana Regel. — Fig. Garden, 16 juin 1888; Bot. Mag. t. 7135 : Fost. Bulb. Iris, fig. 25 et 55. — Section Juno. — Turkestan et Bokhara. Bulbe ovoïde; feuilles trois à cinq, linéaires, aiguës ; hampe très courte, portant un ou trois bouquets de fleurs ; spathes à deux valves uniflores ; labelles étalés ou réfléchis, bilobés, émarginés au sommet, à limbe violet, blanc et orange; étendards à limbe obovale, d’un violet foncé strié d'orange et de rouge, à onglet fortement cannelé; crêtes grandes et quadrangulaires. Mars-avril. | C'est l’un des plus beaux Iris bulbeux:; ses fleurs colorées dans les tons les plus brillants et les plus variés et sa culture facile en font l’une des espèces les plus recherchées et les plus estimées. I] croît sauvage entre 2,000 et 3,000 mètres dans les montagnes du Turkestan et de Bokhara. Les catalogues hollandais annoncent les variétés horticoles cærulea et violacea. I. scorpioides Desf. — Syn. de L alata. I. Sieheana Lynch. — Syn. de I. Haussknechtii (Siehe); L persica magna Hort. — Section Juno. — Taurus. — 122 — Cette plante est voisine de persica et a passé Jusqu'ici pour n'en être qu'une variété; cependant M. Lynch fait observer qu'elle s’en distingue par plusieurs carac- tères, mais il n’en donne pas la description complète. Elle croît dans les forêts de Pinus Bruttia, dans le Taurus. I. sindjarensis Boris. — Fig. Bot. Mag. t. 7145. — Section Juno. — Mésopotamie. Bulbe très gros et allongé; hampe de 30 em.environ, garni de huit à dix feuilles distiques, insensiblement allongées en pointes, d’un vert luisant en dessus, striées en dessous et cachant complètement la hampe; spathes de 5 à 6 em., à valves d’un vert pâle; fleurs passant du beau bleu au centre au blanc sur les bords, 5 ou 4 par hampe et mesurent de 6 à 12 em. de dia- mètre sur un tube de 8 à 9 cm.; labelles oblongs, cunéi- formes, à onglet ailé, à limbe plutôt étroit, d’un blanc bleuâtre avec veines bleu foncé et une raïe jaune au centre; étendards oblongs, réfléchis, de 3 em. de long; styles pétaloïdes de 3 cm. et d’un bleu d’azur comme les étendards; crêtes grandes et deltoïdes. Mars-avril. Cette belle espèce, qui croît dans les Monts Taktak et Sindjar, en Mésopotamie, est rare dans les cultures. Les messieurs van Tubergen affirment qu’elle est de culture facile en Hollande et, par conséquent, aussi chez nous. Une espèce voisine, que d’aucuns tiennent pour une simple variété, l’Z. assyriaca Haussk., était cultivée au château du Crest par M. Micheli, où je * LyxcH, The book of the Iris, p. 184. CRE 4 Ÿ-5 NSIS. SINDJARE [His DANSE er ER TA NES LE SE N déc e on _ l'ai vue fleurir plusieurs années. Les hampes s'élèvent à 20 em. et ses fleurs, qui s'épanouissent du sommet à la base, ont 8 cm. de diamètre; leur nuance générale est d’un lilas très pâle; les lanières sont marquées au centre d'une ligne jaunâtre pointillée. En pleine terre, abrité par un châssis, 11 fleurit en mars-avril comme le type. Messieurs van Tubergen ont obtenu un hybride Sindpers, que Si: M. Foster décrit! comme une plante charmante,tout à fait naine et extrêmement florifère, se couvrant en mars-avril, de fleurs azurées d’une grande beauté. Cette plante vient d’être figurée dans Flora and Sylva (1904, p. 136) et me paraît, à en juger par cette planche superbe, être fort recommandable. I. Sisyrinchium L. — Fig. Fost. Bulb. Iris, fig. 1, 2 et 32; Bot. Mag, t. 1407 (sous le nom de Morea Sis.); Sweet Brit. FI Gard. t. 110 (sous le nom de M. Teno- reana); Bot. Mag. t. 6096, (sous le nom de Xiphion Sis.) — Section Gynandiris. — Région méditerra- néenne et Orient jusqu'à l'Himalaya. Bulbe petit et globuleux ; feuilles (deux) étroites, linéaires, coriaces, glauques et fortement striée, de 15 à 20 cm. rameuse et multiflore ; spathes à 2 ou 3 valves ventrues et membraneuses, bi ou triflores; tleurs fugitives, ne durant jamais plus d’un jour, légè- rement odorantes, à limbe bleu lilas, à tube grêle; labelles à limbe spatulé sur un onglet étroit et long, marqués d'une ligne jaune au centre ; étendards dressés, ? Gard. Chron., 15 avril 1899, p. 226. — 124 — un peu plus courts, plus étroits, légèrement contour- nés : styles de 25 mm. avec une grande crête lancéolée- deltoïde. Avril-mai. Cette plante est très variable dans sa forme, son aspect et les coloriations de sa fleur. Sir M. Foster la tient pour l’une des plus anciennes du genre Iris; son bulbe est comestible et très estimé comme tel par les populations du Baltistan et du Cachemire. La variété maricoides Fost. syn. I. maricoides Reg. des hautes alti- tudes de Bokhara (entre 3000 et4000 m.) est très belle ; la fleur est pourvue de filaments détachés du style et descendants; les variétés monophylla Klatt et sicula Tod. sont peu apparentes. Pour sa culture il faut se souvenir que cette plante est méridionale et la placer dans l’endroitle plus ensoleillé et le plus abrité dujardin. I. Sophonensis Foster. — Voir I. reticulata. I. spectabilis Spach. syn. d'I Xiphium variété spec- tabilis. I. stenophylla Haussk. — Syn. L Helderchn, Hort. — Fig, Gard. Chron., 1900, vol. 1, p. 170, fig. 55; Bot. Mag. t. 7734. — Section Juno. — Taurus. Bulbe ovoïde; feuilles (5 à 6) linéaires, profondément canelées, concaves et insensiblement atténuées en pointe, de 29 à 30 cm. à la floraison; spathes d’un vert clair de 5 à 6 cem.; tube de même longueur, lilas pâle; labelles de 7 à 8 cm. de long, à limbe largement ovale-oblong, à base cordée, de teinte lilas pâle picté et maculé de blanc: étendards de 25 mm. de long, dressés et étalés, d’un lilas pâle ; styles lilas clair avec de très grandes crêtes rondes. Février. Cette plante, qu'on rencontre sur le Taurus de Ci- licie, est de culture très facile et demande seulement une place sèche et bien drainée. I. Taïti Kost. — Section Xiphron. — Portugal. Plante décrite par Foster dans le Gardeners’ Chro- nicle du 25 août 1906 et voisine de L ficifolia. Feuilles filiformes; fleurs bleu violet et or. I. Tauri Siehe. — Fig. Bot. Mag, t. 7793.— Se ction Juno. — Taurus. Bulbe ovoïde; feuilles (6 à 7) très courtes à la flo- raison, atteignent à la fin de 10 à 18 cm.; tube de 10 em. violet; fleurs de 10 à 12 cm. de diamètre; labelles de 4 cm. de long, obovés, spatulés, récurvés depuis leur centre et pourvus de larges lanières dressées, de cou- leur violet foncé, pictés de blanc avec au centre une raie jaune bordée de blanc; étendards étalés et réflé- chis, violets et ondulés ; styles enfermé par les lanières des labelles; crêtes grandes, richement colorées et sénulées sur les bords. Février-mars. Cette plante découverte par Siehe il y a peu d'an- nées dans le Taurus occidental, à plus de 2000 m. d'altitude, où elle fleurit à la neige fondante, est une excellente introduction et ne paraît pas difhcile à cul- tiver; sa fleur dure près de 3 semaines. I. tingitana Boiss. — Fig. Bot. Mag, t. 6775. — Sec- tion Xiphion. — Maroc. Bulbe ovoïde ; feuilles linéaires, profondément can- nelées, glauques et striées en dehors, de 50 à 80 cm. ; hampe de 50 à 60 em., complètement cachée par les feuilles, uni ou biflore; spathes de 12 à 16 cm.; à val- — 126 — ves vertes et lancéolées: tube cylindrique ; labelles lon- guement onguiculés, étalés presque horizontalement, à limbe obové et réfléchi et à bords ondulés, de couleur bleu clair ou foncé, strié de violet pourpre, avec une macule d’or au centre, l'onglet étant richement coloré en jaune, étendards et styles de teinte plus foncée. Avril. Il lui faut une position chaude et bien ensoleillée. Feu mon ami le Rev. Ewbank l’a cultivé 15 années sans le voir fleurir, puis, tout à coup, par le bel été bien chaud de 1900, il eut la satisfaction d’en saluer les belles fleurs. M. Lynch la fait fleurir à Cambridge au pied d’un mur au midi. Il est vrai que le jardin bo- tanique de Cambridge est merveilleusement abrité et que j'ai vu là à l'air libre une belle collection de plantes que, à Genève, nous devons rentrer chaque hiver! I. Tubergemana Fost. — Plante très belle, à fleurs jau- nes alliée à orchioides et à caucasica : elle a les fleurs jaune brillant de l'orchioides et le feuillage de cauca- sica ; les labelles sont de 5 cm. de long sur 15 mm. de large; les étendards sont petits, tridentés étalés hori- zontalement. Février-mars. : Introduite dernièrement d'Orient par M. van Tu- bergen cette espèce lui a été dédiée. Sa culture est celle d'orchioides. 1. Vartam Fost. — Fig. Fost. Bulb. Iris, fig. 8 et 39; Bot. Mag., t. 6942. — Section Xiphion: — Palestine. Bulbe étroitement ovoïde: feuilles quadrangulaires, anguleuses, de 12 à 30 cm. ; spathes uniflores, à valves lancéolées et verdâtres; tube de 6 à 8 cm.; labelle à IRIS WARLEYENSIS limbe ovale-lancéolé, subitement rétréci en un long et étroit onglet de teinte lilas ou bleu de lavande ma- culée et tachetée de jaune, de blanc et de brun ; éten- dards de la longueur des labelles, bleu de lavande: crêtes très longues, lancéolées. Hiver. Cette belle espèce, qui nous vient des environs de Nazareth, n’est pas entièrement rustique et exige le châssis froid pour l'hiver. I. Warleyensis Fost. — Fig. Gard. Chron., 14 juin 1902. — Section Juno. — Bokhara oriental. Cette plante, nouvellement introduite par la maison van Tubergen, rappelle par son port et son apparence la variété cœrulea de VI. orchioides ; sa feuille est lar- gement marginée de gris ; labelles à onglet violet clair, ondulés sur les bords et brusquement étalés en un limbe orbiculaire muni d’une crête crénelée d’un orangé vif mêlé à du violet qui se continue en une ma- cule claire descendant sous l’onglet ; étendards petits, horizontalement étalés, mucronés et de couleur vio- lette; styles violets avec crêtes ondulées sur les bords. Avril-mai. Cette remarquable plante a été trouvée par le voya- geur de la maison van Tubergen à des altitudes va- riant entre 2000 et 3000 m. dans les montagnes de Bokhara sur les rives du torrent Sureh-Ab et Foster lui a donné le nom des jardins de Warley Place, en Essex. I. Wallmottiana Fost. — Fig. Garden, 8 juin 1901. — Section Juno. — Turkestan oriental. Encore une nouveauté décrite par Foster dernière- — 128 — ment. Cette plante a l'aspect du caucasica mais la sur- face des feuilles est plus luisante et dépourvue de glaucescence ; les fleurs, 4 à 6 par tige, sont aussi ses- siles mais leur couleur est totalement différente et de teinte bleu de lavande avec stries et macules pourpres, ou blanc ou violet; la fleur est plus petite que chez caucasica et les lanières de l'onglet sont moins mar- quées et se rapprochent de celles de l’orchioides ; les valves des spathes sont étroites, les crêtes triangulai- res et petites comme dans orchioides et non grandes et quadrangulaires comme chez caucasica. Avril-mai. Cette belle plante, introduite par la maison van Tu- bergen, est dédiée à Miss Willmott, l'amateur dévoué et distingué que nous envions à l'Angleterre où J'ai vu cette plante fleurie au printemps passé. Warley Place est d’ailleurs un sanctuaire pour le botaniste et l’ama- teur de plantes car on y voit tout ce qui paraît dans le monde en fait de plantes rares et nouvelles. La culture : de cet Iris est celle d’orchioides. I. Xiphioides Ehr. —-- Fig. Bot. Mag., t. 687; Red. Lil, t. 212. — Section Xp/10on. —- Espagne. Bulbe ovoïde; feuilles (six environ) en touffe basi- laire et 3 ou 4 le long de la hampe; les supérieures de 30 cm., linéaires et profondément canaliculées ; hampe de 30 à 60cm., bi ou triflores; spathes de 7 à 8 cm., à valves vertes, ventrues et lancéolées; tube nul; fleurs de 6 à 7 cm. de haut, d’un lilas violet foncé; labelles à limbe oblong-arrondi, maculé d’orangé et d'or à la base et presque plus long que l’onglet deltoïde; éten- dards dressés, obloncéolés et de teinte violette rou- IRIS XYPHIOIDES (ANGLICA). geâtre, Styles de 3 cm. à crête large et presque qua- drangulaire. Juillet. Très belle plante cultivée depuis plusieurs siècles dans les jardins, surtout en Angleterre où elle a passé à la postérité sous le nom d'Iris anglais. On en possède beaucoup de variétés horticoles qui sont soigneusement cataloguées par les amateurs. L’I. pyrenaica Bub. en est une variété à grandes fleurs. Elle est originaire des Pyrénées. Cette plante réussit dans tout sol sain et pas trop humide bien qu’elle aime, en été, la fraîcheur autour des racines. I. Xyphium L. — Syn. de I. hispanica Hort. — Fig. Bot. Mag. t. 656; Red. Lil. F. 337; Fost. Bulb. Iris, 64. — Section Xiphion. — Régions méditerranéennes occi- dentales. Bulbe ovoïde ; feuilles (4 à 6) insérées au dessous des valves de la spathe, les inférieures de 30 cm. ou plus de long, linéaires, presqu'arrondies, profondément ca- naliculées, les supérieures ressemblant graduellement aux valves ; hampe de 40 à 50 em. uni ou biflore ; tube presque nul; fleurs de 5 à 6 cm. de haut; labelles à limbe orbiculaire, réfléchi, de 12 mm. de large et de long, portés sur un large onglet, érigés et étalés, de couleur violet rougeâtre chez le type, de forme oblon- oue ; styles de 3 em., à crêtes grandes et quadrangulai- res. Juin. La variété lusitanica a les valves renflées, le périan- the disposé un peu en entonnoir, l'onglet plus large, recouvrant le style des deux côtés et ses couleurs 9 Ms QC LUE = 180 = or, orange et brun violet sont exquises et merveil- leuses. La variété Viviani Spenger est à nervures transpa- rentes et porte une grande macule d’or sur les seg- ments ; la variété Battandieri Fost. a les feuilles très glauques, les fleurs d’un beau blanc maculées d’orange sur les labelles, l'onglet rattaché directement au limbe sans contracture, les rebords très révolutés et les éten- dards plus grands; c'est une plante algérienne. I'en existe également une foule de variétés horticoles et dont la collection ases collectionneurs et ses fervents adeptes. IT faut à cet Iris et à ses variétés un sol riche et sec. bien drainé et une position ensoleillée. Iris à tubercules. I. tuberosa L. — Syn. de Hermodactylus tuberosus Salisb. Fig. Bot. Mag, t. 531; Red. Lil. t. 48 ; Flore des Serres, t. 1083. — Section Æermodactylus. — Régions méditerranéennes. Souche courte et fibreuse, émettant 2 à 4 tubercules oblongs et nus; feuilles (3-4), linéaires-tétragones, de 15 à 20 cm.; hampe grêle, de 30 à 40 cm., uniflore; spathe à 1-2 valves lancéolés; tube très court; labelles non barbus, à limbe deux fois plus court que l'onglet, marquée d’une large et belle macule d’un noir velouté ; étendards courts et dressés. Mars-avril. Cette plante plus curieuse que décorative aime les lieu mi-ombragés et le sol frais et profond: Elle croît à l’état sauvage sous les oliviers, dans les sols cultivés et — 131 — meubles et réussit chez nous à la condition d'être abritée contre le.froid. Les Iris Regelio-cyclus. Dans une visite que J'ai faite en mai 1901 à Haarlem, j'eus l’occasion de von: une nouvelle race d’Iris qui me paraît devoir remplacer avantageusement dans les jar- dins les Oncocyclus, fameux par les insuccès de leur culture. Des centaines et des centaines d'amateurs d'Oncocy- clus ont essayé de leur acclimation, mais il en est peu qui aient réussi. C’est pourquoi, en voyant chez M. van Tubergen, tout un carré d'Iris au port de Regelia, presque du germanica, aux teintes foncées et aux pé- tales veinés et marbrés des Oncocyelus, je fus vivement frappé. Etourdi par les impressions violentes que je venais de ressentir après avoir parcouru des hectares et des hectares et encore des hectares de tulipes, de narcisses, d'iris, de toutes les espèces bulbeuses contenues dans le catalogue trop modeste du célèbre cultivateur hollan- dais, je commançais à être las et à crier grâce, Mais à la vue de ces iris merveilleux, le sang afflua de nouveau à mon cerveau et Je fus piqué d'une vive curiosité, Il y en avait de brun-noir et blanc, de veloutés violet et noir, de lie de vin et noir, de pourpre et blanc; il y en avait à fleurs très grandes, d’autres à fleurs plus petites. Les uns avaient l’'étendard hardiment dressé AMOR ER EE ES INR LC dE I MEME AN Pr D RE LEE et violet clair, tandis que les aiïles étaient d’un pourpre noir ; chez d’autres c'était le contraire. M. Hoog, neveu de M. van Tubergen, qui m'accom- pagnait et qui est l’obtenteur de cette race robuste et belle, m’expliqua qu'il avait fait des croisements entre les espèces des groupes Regelia et Oncocyclus et que ces merveilleuses variétés, qu'il à baptisées de noms mythologiques bien appropriés à leur caractère, étaient aussi solides et faciles à cultiver que les Iris du groupe Germanica. Il est de fait que le terrain où ils se trouvent (en plein champ), n’est guère que du sable, additionné il est vrai de vieux fumier de vache, et que les soins qui leur sont donnés là, parmi les vastes cultures de tulipes, sont des plus rudimentaires. Mais nous sommes en Hollande, dont le climat est excellent pour les plantes bulbeuses, il ne faut pas l'oublier. M. Hoog m'affirma cependant que nous pouvons cul- tiver ces iris chez nous avec le plus grand succès, et, après avoir fait l'essai, je dois dire qu'il a raison. Nous avons eu, à Floraire, d'excellents résultats avec cette culture là. Voici les conseils qu’il donne pour leur réussite: sol sable-argileux ou bonne terre franche sableuse, sans engrais artificiel, bien que du bon fumier dé vache, vieux et décomposé ne puisse être qu'avantageux. Le sol doit être profondément travaillé et bien drainé, afin d'éviter toute humidité stagnante. Si le terrain est trop lourd, il faut le mélanger de sable de rivière. IL est bon, en outre, de doter le sol d’un peu de platras ou de «marin» (détritus de murailles). Ils aiment à 1 CPed SENTE Pie AT 9 17. * Fey ‘Éanh RÉ Noa 14 k AUS v ; | 3 493 — avoir un coin abrité et chaud (bien que M. Hoog les tienne en plein champ) et il ne faut pas trop enfoncer Jesrhizomes quand on plante — 4 cm. dans les sols lourds et un peu plus dans les sols légers. Planter en septem- bre-octobre et les recouvrir légèrement de feuilles afin d'empêcher qu'ils ne poussent avant l'hiver. Après la floraison et quand les feuilles se sont à peu près desséchées, 11 faut les relever et les tenir au sec en été. Ce renseignement est sujet à caution en ce qui concerne notre pays et il se peut fort bien qu'on puisse les garder dehors. Cependant, il sera toujours mieux.de les relever afin de les forcer à se reposer com- -plètement. Il y en à 18 variétés cataloguées par M. van Tubergen. Antigone, qui reçu le diplôme du Royal Hort. Soc. of London et dont les grandes fleurs d’un gris d'argent sont gracieusement veinées de lilas. Artemis a de très grandes fleurs d'un port élégant ; les étendards d’un riche violet et les ailes de couleur sombre avec de belles taches veloutées noires. Variété robuste et forte. Aspasia. Fleurs très belles ; étendard violet pourpre foncé; ailes veinées de brun-noir. Calypso, à fleurs roses, lilas et blanc. veinées de vio- let foncé. Charon, offre une des plus curieuses combinaisons de couleurs; sur un fond bronzé se détachent des veines vieil or et brun clair. Eurydice et Eurynome, lilas rose et gris d'argent. SA E Hebé, variété très florifère, à fleurs orbiculaires d’un violet bleu veiné de noir sur un fond argenté. Hera, très robuste, à fleur d’un rouge rubis, avec des stries bronze et bleues. Hesperia, rose et brun satiné. Isis, grande fleur de riche couleur rubis, veinée 1e gris et de pourpre. Jocaste, grande fleur d’un blanc crême à reflet lilas délicat. Medusa,grande fleur d’un bleu léger, veinée d’indigo. Psyché, grande fleur d’un blanc d'argent, veinée de couleur chocolat, avec de larges macules noires. Sirona, variété très distincte, à fleur grisâtre et lilas. Thétis, fleur jaunâtre, veinée de brun; étendards violets et satinés. Urania, étendards d’un pâle lilas veiné de lilas rou- geâtre; ailes d’un blanc grisâtre, veiné de violet foncé et fortes macules noires. Ces iris fleurissent abondamment et leurs fleurs se conservent longtemps dans l’eau. M. van Tubergen a eu l’obligeance de m'en adresser par la poste à l’état de boutons; ils ont admirablement fleuri dans l’eau et s’y sont maintenus près de 15 jours. une d'OS De > ES. CHAPITRE IV L'IRIS DANS NOS JARDINS. Avons-nous donné, nous autres de race gauloise, franque ou latine, à la fleur de Saint-Louis la place à laquelle elle a droit dans nos jardins et dans nos parcs ? Cette fleur orne le blason des vieux rois, et nous ai- mons, nous vieux républicains de Suisse comme vous les enfants de la vieille terre gauloise, à la voir figurer sur les bijoux que portent nos épouses, nos mères ou nos sœurs ou sur les meubles dont nous aimons à nous entourer. Chateaubriand n’avait-il pas pour blason de queules semé de fleurs de lys d'or ? Xl est, dans nos cantons romands, plus d’une famille noble et plus d’un paysan d’antique souche dont la fleur de lys orne les armes et anoblit le cachet. La belle fleur bleue de l'Iris de Germanie a dû de bonne heure éveiller l'attention des âmes aux goûts relevés et les troubadours d'antan ont dû la chanter pendant les nuits claires. La noble châtelaine l’a cer- tainement cueillie au moyen âge, en a respiré le subtil et doux parfum et en fit probablement transporter des touftes, elle première, dans le préau du castel noir. ET de + DE Po ds PA that at Norte NE Oetes TISE SORA CRE RE TER PE ELA NAT EETRINT IAE LS Er: " ve" TE ah » 194 ” —.156 — Dans les jardins de nos pères elle a fleuri de tous temps et c’est elle qui a le mieux égayé notre en- fance car si elle n’a pas l'éclat des roses elle n’en a pas non plus l’épine. Pour ma part c’est l’Iris bleu clair (pallida) qui brille au premier rang sur le fond lumi- neux et rayonnant de mes impressions d'enfance. Dans le jardin de notre vieux patrimoine il formait des touffes respectables et presque une haïe sur le bord du chemin qui menait à la ferme. Il y protégeait les plan- tes délicates contre la dent des bestiaux ou la bruta- lité des charretiers. : Dans les jardins de nos jours, peignés, soignés, transformés en tapis multicolores, dans la pelouse bien rasée et très régulière, où tout est systématiquement installé, contrôlé, ajusté, il n’y a pas de place pour ces êtres robustes et rustiques qui croissent à la bonne franquette, se forment en touftes serrées et pas tou- jours très propres et produisent des feuilles impossible à dompter et à maintenir dans un certain cadre. Ce feuillage de sabre où d'épée, roide, guerrier et fier est une anomalie en ce siècle où tout doit se plier à la loi de la bonne facon, des manières aimables, de la politesse qui n’est souvent que de l'hypocrisie. Pourtant la fleur, elle, est gracieuse et distinguée et rachète bien par son élégance ce que le feuillage à de trop hardi et de trop agressif. Ne dirait-on pas un couple du moyen âge dans cet époux guerrier, fier et altier qu'est le feuil- lage et l’'exquise douceur de cette châtelaine qui trône au-dessus des sabres dressés ? Dans le jardin pittoresque et naturel, que nous x ÿ de: — 137 — préchons depuis plus d’un quart de siècle, dans ce jar- din qui est une scène de la nature transportée aux portes de nos maisons, un Coin de montagne, souvent, amené à la portée de tous, l'Iris quel qu'il soit a sa place marquée. Il ornera la rocaille, le talus aride, la pente ensoleillée; il hantera les lieux frais et humides ou les bords des bosquets car, parmi les nombreuses espèces et variétés du genre il en est, nous l’avons vu, pour toutes les situations. Et puis, c’est surtout la fleur des collectionneurs, celle de l'amateur tel qu'il existe partout dans les pays anglo-saxons mais qui est devenu rare chez nous. D'autre part le paysagiste, l'artiste qui comprend la nature et sait parler à notre esprit et à notre cœur aura toujours la place d'honneur pour l'Iris qu'il soit lævigata (Kæmpferi), sibirica, Pseudo-acorus, fulva, etc. c'est-à-dire paludéen, ou qu'il soit saxatile et xé- rophile comme les espèces du groupe Germanica ou Pogoniris, ou bien encore qu'il appartienne à la grande section des Iris de jardins et de pleine terre ordinaire constituée par les Apogon. Il est pourtant en France quelques collectionneurs ardents qui cultivent l'Iris avec amour: c'est un Octave Mirbeau, dont le jardin de Carrières sous Poissy ren- fermait lorsque je le vis en 1895 une collection su- perbe; c’est le peintre Claude Monet à Giverny, c'est, ici ou là, un artiste perdu dans la foule qui savoure en paix et avec passion, les joies de l'Iridomanie. Et puis ce sont les horticulteurs français qui, l’un après l’autre, nous offrent des collections merveilleu- — 138 — ses dont nous admirons les expositions tous les prin- temps. C’est un Honoré Defresne, c’est un Millet, c’est la maison Vilmorin, qui veut soutenir sa vieille répu- tation, et ce sont les jeunes qui nous suivent qu'on voit relever le drapeau à la fleur de lys, cultiver et collectionner la fleur de la Messagère de Junon dans nos pays de langue française. Que si l’on reproche à cette fleur d’être éphémère, de n'avoir qu'un printemps, de ne rien offrir à l’au- tomne, je répondrai que l’homme devient d’une exi- gence maladive à l’égard des plantes. Je suis de ceux — hélas combien en est-il encore ? — qui estiment avec le vieux Lafontaine que « Dieu fait bien ce qu’Il fait, sans en chercher la preuve Dans tout cet univers, dans la Nature je la trouve. » et qu'il ne nous appartient pas de violer la loi natu- relle. Vous devenez blasés, sceptiques, langoureux : vous ne trouvez plus de goùt à la vie, savez-vous pour- quoi ? C’est parce qu'il n’y a plus en vous le désir; c’est que vous avez trop tout à gogo, vous êtes saturés. Com- ment voulez-vous jouir réellement du printemps quand vous avez tout l'hiver durant, anticipé sur la saison du renouveau et joui des bienfaits qu'il apporte. N'ayant pas été privés de fleurs, vous n’avez pas de dé- sirs ou du moins ce désir est-il très mitigé et vous ignorez le bonheur intense qu'il y à à saluer le renou- veau, à revoir telle corolle dont on a été sevré pendant 10 ou 11 mois. Ce bonheur est comparable à celui qu'on — , 139 — éprouve quand, après une montée ardue et pénible, on salue le sommet de la haute montagne et l’on peut admirer le panorama; ou bien, encore, à celui qui nous pénètre quand, après une bonne course, un exercice qui vous a fatigué le corps. on arrive au home aimé, on peut se délasser auprès du foyer et s'attabler avec le meilleur appétit du monde. Pourquoi les sports pourquoi les courses, pourquoi la fatigue du corps si réconfortante et si salutaire sinon parceque tout cela vous donne un regain de désir et la possibilité de les assOU VIT ? Il en est de même dans le monde des fleurs, des fruits et des plantes. Toutes ces primeurs dont on nous sature, toutes ces impressions prématurées dont on nous gave, tout cela est faux et absolument préjudi- clable à notre bonheur. Le désir de trouver ceci ou cela n'existe plus pour celui qui a tout à satiété et qui ne connaît plus les saisons. Il faut rester fidèle à la disci- pline céleste: tel était le principe d’un vieux pharma- cien du Jura, mort dernièrement et qui fut, de tous les hommes que j'ai connus, celui qui était le plus heureux. Il rayonnait autour de lui le bonheur dont son âme était pleine et nul n’a laissé de son passage sur la terre une trace plus lumineuse que ce vieux Papa Andrae qui s'est occupé de reboisement, de musique, d’alpinisme, de botanique, de minéralogie, de poésie, d’entomologie, de chimie, d’évangélisation et de qui, des Alpes au Jura, tout le monde a reçu quelque bien. Il faut accep- ter les choses telles qu’elles nous sont offertes, disait-il, et ne pas vouloir tout avoir à la fois. =—=",140:— Lisez Alphonse Karr, étudiez sa vie et dites s'il n’a pas joui des fleurs parce qu'il savait les attendre et en accepter la privation quand il le fallait. C’est pourquoi je n’ai jamais aimé les fleurs forcées et offertes hors de temps — que les fleuristes qui me liront me le pardonnent — et c’est pourquoi, quand je vois que les Allemands commencent à forcer les Iris, je n'en suis pas enthousiaste. Malgré cela je dois si- gnaler, pour être complet, un article intéressant de M. Moreau fils, horticulteur à la Garenne de Gueux et paru dans le Journal de la Société d’horticulture d’Eper- nay, dans lequel l’auteur donne des renseignements sur la manière très simple et très facile de forcer l'Iris ger- manica. D'ailleurs, l'Iris ne nous offre-t-il pas, dans le jardin, maintes fleurs délicates pendant les mois d'hiver k Nous avons vu que le groupe Juno renferme bon nombre d'espèces rustiques ou mi-rustiques dont nous pouvons orner nos jardins ou nos demeures. Il y a aussi des Xiphions tels que reticulata et ses nombreuses formes, il y a les alata, les tuberosa, Sophonensis, Bakeriana, hastrioides, Danfordiæ et beaucoup d’autres dont nous avons donné les descriptions. A propos des Iris lævigata, si merveilleux au Japon, que tous les voyageurs qui les ont vus en rapportent un ineffaçable souvenir. je reproduirai ici, pour terminer, une note que j'avais publiée l’an dernier". 1 Journal d’horticulture suisse, 1904, n° 5. — 141 -—- IRIS DES MARAIS. Si beaucoup d'Iris sont des plantes de rochers, pro- pres à résister aux plus fortes sécheresses, il en est toute une catégorie qui est représentée par des plantes aquatiques, amphibies ou paludéennes. Les beaux Iris jaunes de nos eaux tranquilles et dé nos marécages vous sont connus à tous, ainsi que le délicat Iris bleu de Sibérie qu’on cueille sur les bords du lac de Joux et dans bon nombre de prés marécageux de la Suisse aussi bien qu’en Sibérie, Au Japon, l’on constitue avec l’Iris lævigata ou Kæmpferi, dont les horticulteurs de ce pays civilisé plus de mille ans avant le nôtre, possèdent des collections merveilleuses et des tableaux qui hantent longtemps l'imagination de ceux qui les ont vus. J'en ai admiré les photographies et les journaux anglais en publient fréquemment des vues. J’ai dit ailleurs comment on les imite en Angleterre, mais ce dont je n'ai pas parlé, c'est des jardins sur radeaux, si répandus dans tout l'Empire du Levant. J'ai voulu reproduire chez moi, à Floraire, le système de ces jardins flottants, de ces radeaux fleuris, tels qu’on les voit au Japon et cela avec d'autant plus de raison que j'avais indiqué le système autrefois dans un journal français dont un abonné m'a écrit pour me faire savoir qu’il avait eu un plein succès. J’ai donc fait faire un radeau qui, chargé de terre, n’enfonçait F 5 . — 142 — qu'aux trois quarts dans l’eau. J’y ai planté une dou- zaine de variétés d'Iris lævigata et ce fut un succès complet. Dans les mois de maï et de juin mon radeau fleuri a été superbe, bien que les plantes fussent très jeunes et aient souffert de la transplantation faite fin avril seulement, Elles sont rapidement devenues vi- goureuses et infiniment mieux portantes que celles de leurs congénères que nous cultivons dans la terre sèche, car la plante est ubiquiste et peut également vivre en pleine terre. Le type de l'Iris lævigata est à fleurs HEAR grandes, à limbe étalé horizontalement et de couleur violet foncé brillant et rougeâtre, aux labelles ornés à la gorge d'un macule jaune orangé très vif. Il en existe des variétés à fleurs très larges, mesurant 25 centimètres de diamètre, les umes au périanthe blanc pur: les autres bleu violacé, d’autres violet etblanc, blanc et jaune, jaune et bleu, violet et lilas pourpre, etc., etc.; il en est aussi un bon nombre dont les éten- dards. au lieu d'être dressés comme c’est le cas chez les Iris, sont étalés comme les externes, ce qui donne à la fleur l’aspect d’une corolle double. La série des Iris paludéens et presque aquatiques est assez nombreuse. Outre les Iris lævigata et sibirica et le pseudo-Acorus, il y à toute une catégorie d'espèces nord-américaines et sibériennes dont le type peut être choisi dans l’Zris Guldenstædiana, plante assez élevée, à fleurs d'un jaune clair avec des macules orangées, qui est répandu dans les jardins sous un assez grand nombre de noms. Les Z*spuria, sogdiana, Dænensis, — 143 — desertorum, aurea, Monnieri, rentrent dans cette sec- tion. L'Amérique du Nord nous fournit, dans cette caté- sorie, trois [ris spéciaux dont deux, en tous cas, sont très typiques ; je veux parler des Z. virginica et versi- color assez voisins l’un de l’autre et qui se distinguent surtout par la couleur de leurs fleurs (d’un violet rou- geâtre chez le dernier, bleues chez le premier), et fulva, de couleur positivement brune qui ne deviennent très belles que si on les cultive dans un marécage et qu'on peut également élever en radeaux. La série des Iris hydrophiles pourrait être allongée. C’est ainsi que nous cultivons à Floraire l’Zris aco- roides (voir p. 27) et plusieurs variétés d'I. sibirica qui vont admirablement dans le marécage, de même que le type, cela va sans dire, et que l'Z. longipetala et sa va- riété missouriensis qui peuvent être également culti- vés dans un sol humide. —— © —— SN CHAPITRE V CULTURE. Les quelques Iris à rhizomes (section Pogoniris) qui furent primitivement cultivés pour leurs seules parties souterraines prirent de bonne heure une place pré- pondérante dans les décorations florales. Aux espèces déjà cultivées dans les jardins, vinrent se joindre de nombreuses variétés obtenues par croise- ments et semis. Bientôt furent constituées de riches et belles collections qui restèrent pendant longtemps les plus importantes et les plus estimées parmi les plan- tes cultivées à cette époque. La Quintinie, célèbre agronome qui vivait au X VIT: siècle, en cultivait déjà plus de 200 variétés dans les jardins du palais de Ver- sailles. Depuis ce temps ces belles collections d’Iris, te- nues alors avec si grand soin. ont disparu pour faire place à d’autres collections plus nouvelles et plus à la mode mais souvent moins méritantes. Cependant, depuis quelques années, la culture des Iris paraît reprendre de nouveau un peu d'extension, surtout en France où elle avait été particulièrement négligée. C’est avec plaisir qu'on en constate la réappa- rition dans les jardins et qu'on en voit de nouvelles collections se former. Nous espérons que dans quelques 10 = 110 années ces intéressantes plantes seront aussi en faveur qu'elles l’étaient aux siècles passés. Les Zris bulbeux ne sont pas aussi anciennement con- nus que ceux à rhizomes des sections Pogoniris et Apogon; on peut même dire que, comparativement, ils sont de date assez récente dans les jardins. Les Anglais, les Hollandais et les Belges, toujours en quête de nou- velles introductions, ont bientôt compris le parti avan- tageux qu'ils pouvaient tirer des Iris bulbeux, ils les ont travaillés et sont parvenus à en former des collec- tions aussi nombreuses que celles des Tulipes et des Jacinthes. | C'est aussi à ces honorables horticulteurs ‘ et au botaniste genevois Boissier? que nous sommes redeva- bles de la riche et belle section des Iris oncocyelus. Ce sont eux, en majeure partie, qui l'ont récemment in- troduite et propagée dans les jardins. Dans ces derniè- res années ce sont les botanistes anglais Baker et plus spécialement Foster qui ont travaillé le plus sérieuse- ment ce groupe et c’est au professeur Sir M. Foster, de Cambridge, que l’horticulture doit la description de tous les oncocyclus publiés depuis la mort de Bois- Sier’. Toutes les plantes que comprend le genre Iris sont ornementales, tant par la forme élégante de leurs fleurs * Plus spécialement à la maison van Tubergen, de Haarlem, qui en a fait une spécialité et entretient à ses frais un voya- geur en Orient dans le but d'obtenir des plantes nouvelles. * Voir Flora Orientalis, vol. V, p. 130 et suivantes et Hor- tus Boisserianus, p. 379 et suivantes. (H. C.) a re PCR LUE MT -— que par la diversité de leurs coloris. Il en est aussi dont le feuillage est marginé de blanc ou de jaune et d'un effet très décoratif. Les Iris constituent aussi de riches et belles florai- sons qui, suivant les espèces et leurs variétés, se succe- dent de novembre à juillet, de sorte qu'on peut, dans les cultures, aussi réduites soient-elles, avec quelques châssis et un choix judicieux d'espèces, avoir une suc- cession ininterrompue de plantes en fleurs pendant neuf mois de l’année ; et n'est-ce pas une joie très ap- préciable que de voir depuis les jours sombres de no- vembre jusqu’à la saison des roses les Zris alata, stylosa Bakeriana, Histrio, histrioides, persica, reticulata et reticulata Krelager, Danfordiæ, Rosenbachiana, nous montrer leurs charmantes fleurs alors que la terre est encore couverte de neige? Elles sont immé- diatement remplacées par les Zris caucasica, assyriaca, sindjarensis, les Iris de la section des Oncocyclus sous châssis, les Z. pumila; puis viennent, les Z. anglica, Mispanica, Boissieri, busitanica, filifolia, (etc.) et les [ris des sections Pogoniris et Apogon. Beaucoup d’Iris se laissent cultiver en pots et même forcer lentement, notamment les espèces bulbeuses. Leur floraison peut aussi être avancée de plusieurs semaines”. La culture des Iris est en général assez facile, quoi- que les procédés varient avec les espèces. Aussi pour ! Le forçage des plantes peut avoir un avantage horticole, mais il n’est pas à conseiller à l’artiste et au botaniste qui tien- nent à l’aspect et à la forme plus qu’à la couleur. (H. C.) 2 48 arriver à un bon résultat il est nécessaire de connaître la nature de chacune d’elles et leurs conditions d’exis- tence. | On distingue plusieurs catégories d’Iris; les Iris rustiques, les mi-rustiques et les non rustiques, qui, en hiver sous le climat parisien, exigent une couver- ture de branchage et de châssis. Ces trois catégories se subdivisent en Iris de terre ordinaire, Iris de terre humide et Iris de terre calcaire. Dans le chapitre « Description » nous avons donné quelques renseignements sur lesquels nous n’AVONS pas à revenir. Les Iris que nous considérons comme rustiques, mi- rustiques et non rustiques sont ceux qui sont reconnus comme tels sous le climat de Paris ou sous celui de Genève qui est sensiblement lé même. En Vendée comme en Angleterre et à Haarlem, presque tous les Iris sont rustiques ou mi-rustiques. D'une manière générale nous conseillons d’agir avec prudence pour les espèces dont le degré de rusticité n'est pas suffisamment établi et de les couvrir en hiver plutôt que de risquer de voir les plantes détruites par les gelées, ou au moins fortement compromises dans leur végétation et leur floraison. On aura donc soin de planter les Iris mi-rustiques dans les endroits les plus abrités du jardin, au pied d’un mur exposé au soleil, à l’abri des grands arbres, en casiers (etc.). Les abris d'hiver seront faits de feuil- les sèches, de paillassons, de branchages épais, de plan- tes à feuilles persistantes, telles que laurier, sapin "HAL 4 LA ST NES — 149 — (etc.). Les paillassons et les branchages sont préférables aux simples feuilles pour la confection de ces abris. Ils sont plus propres et ont l'avantage de n'être pas en- traînés par les vents et de pouvoir s'enlever aisément toutes les fois que la douceur de la température le per- met. Notons en effet que ces plantes gagnent beaucoup à être débarrassées de temps en temps de ces couver- tures. Cela leur permet de recevoir plus directement l'air, la lumière et la chaleur des rayons solaires. Elles auront aussi moins à souffrir de l’étiolement et la vé- gétation du printemps en sera plus luxuriante. Les Iris non rustiques seront simplement hivernés en serre ou placés sous châssis froid que l’on recou- vrira pendant les grands froids. Du sol. — Nous avons divisé les Iris en trois caté- gories d’après la nature du sol qui paraît le plus favo- rable à leur culture. L'étude du sol où croissent spon- tanément les Iris, le résultat des expériences faites par les meilleurs cultivateurs et nos observations person- nelles nous ont démontré que, d’une manière générale, la presque totalité des Iris peut être cultivée avec suceès dans la terre ordinaire, dans la terre calcaire ou dans la terre humide. Nous considérons comme terre ordinaire une bonne terre de jardin — terre franche ou terre à blé — saine. substantielle, légère et plutôt sèche qu'humide. La terre calcaire, qui doit être de nature légère et sèche, est un mélange de la terre ordinaire dont nous venons de parler, de sable calcaire, ou à défaut de gru- AO meaux calcaires‘. L'élément calcaire doit entrer dans cette composition dans la proportion de 10 ‘/, environ. La terre humide est une bonne terre saine et subs- tantielle plutôt forte que légère et susceptible de con- server pendant les saisons chaudes et sèches une cer- taine somme d'humidité naturelle qui si elle fait dé- faut. sera donnée artificiellement. Les Iris, surtout les espèces à rhizomes, sont peu avides d'engrais. Il est même essentiel de peu fumer ces derniers, car une trop forte végétation se fait tou- jours au détriment dela floraison en même temps qu'elle est pernicieuse à la bonne conservation des rh1- zomes au moment des pluies d'automne et des rigueurs de l'hiver. Les espèces bulbeuses réclament une fumure plus copieuse, mais encore une fois, jamais exagérée. De tous les engrais préconisés en horticulture, le terreau de fumier bien consommé est celui qui est par- ticulièrement recommandé pour cet usage ; le fumier neuf leur est contraire comme il est nuisible, du reste, à tous les oignons à fleurs. I] va sans dire, que les plantes cultivées en pots recevront cette même terre, mais en y ajoutant un plus copieux amendement. ! On obtient les grumeaux calcaires par la préparation au préalable d’un mortier de chaux et de sable qu’on laisse sécher. On concasse ensuite ce mélange par petits morceaux et si l’on juge nécessaire on passe au crible de manière à obtenir des grumeaux pouvant atteindre environ la grosseur d’un pois. Les terres ou délivres des démolitions, celles qui contiennent de la chaux, peuvent aussi être avantageusement employées à cet effet, et dans les mêmes proportions. — 151 — ESPÈCES BULBEUSES,. Plantation. — L'époque de plantation la plus favo- rable pour les espèces bulbeuses est fin été ou commen- cement automne. Néanmoins on peut planter jusqu’en novembre les espèces à végétation tardive. Il est seule- ment à observer que les bulbes plantés trop tard pro- duisent généralement des plantes d’une végétation bien inférieure à ceux plantés plus tôt. La floraison est aussi moins abondante et plus chétive. On plante en pleine terre, sous châssis froid ou ca- sier eten pots suivant le tempérament des espèces et les usages auxquels on les destine. Culture en pleine terre. — Pour la culture en pleine terre, on choisit un endroit bien éclairé car les Iris ré- clament par dessus tout, les rayons du soleil. Leur place est toute marquée à côté d’autres fleurs d'été tel- les que les rosiers. Des corbeilles, des lignes de bordu- res, des plates-bandes (etc.) gagneraient à être garnies de ces gracieuses fleurs. Si les espèces et les variétés sont disposées avec goût, l'œil du promeneur sera charmé de l'effet produit par la diversité des tons et des couleurs. Le terrain étant bien préparé on prend les bulbes de force à fleurir et on les plante en ouvrant des creux d'une profondeur de 8 à 10 centimètres et distants de 8 à 29 centimètres les uns des autres suivant les espè- ces et le développement que celles-ci sont susceptibles — 4152 — d'acquérir. On recouvre le bulbe avec la terre retirée du creux et on tasse légèrement. Les caïeux qui ne doivent fleurir que les années eui- vantes seront plantés séparément comme il est dit au chapitre de la « Multiplication ». La plantation terminée, il faut la surveiller avec attention, surtout pendant toute la période de végéta- tion. On aura soin de tenir le sol toujours propre, de protéger les plantes contre les gelées par des couvertu- res suffisantes, d'enlever ces couvertures toutes les fois que la températurele permettra, deles supprimer com- plètement lorsque les gelées ne seront plus à craindre. Un binage sera alors de rigueur pour obtenir l’ameu- blissement du sol. Enfin, au moment de la floraison, il faudra protéger les fleurs contre les intempéries et les brusques changements de température assez fréquents à cette époque de l’année, et leur faire éviter les gi- boulées de grésil, les gelées printanières (etc.) avec des toiles ou autres abris volants comme on le fait pour les Jacinthes et les Tulipes. Les arrosages ne seront guère utiles pour les espèces à floraison tardive et seulement dans le cas ou la cha- leur et la sécheresse de la terre se manifesteraient trop promptement : on peut obvier quelque peu à cet incon- vénient par un léger paillis de fumier étendu sur le sol. Après la floraison, il ne reste plus qu’à laisser les plantes se mürir — graines et bulbes — et cela sans au- cun soin particulier. On veillera seulement aux grai- nes en temps opportun si on tient à les récolter: dans ce Cas on ne coupera les capsules que lorsqu'elles com- ne der ET ON PRINT OCR ER LR AE ENT A ee NT eg BE — 153 — menceront à s'ouvrir, c'est en effet l'indice de la pro- chaine maturité des graines. Les bulbes sont parvenus à maturité complète lors- que les feuilles et les tiges sont dans un état entier de dessication. À ce moment on peut vaquer à la récolte des bulbes qui, s'ils ne sont pas plantés de suite, seront exposés à l'ombre dans un endroit sec et aéré, jamais au soleil, puis divisés et nettoyés en se gardant bien toutefois de supprimer les racines charnues dont sont munis les bulbes de certaines espèces. On les conser- vera jusqu'à la plantation dans des boîtes ouvertes dans lesquelles on fera entrer un peu de sable fin très sec. Le tout sera placé à l'abri des rongeurs. Bien que les Iris bulbeux puissent être transplantés tous les ans avec succès, on peut, si l'humidité du sol n'est pas trop abondante en été, les laisser plusieurs années à la même place sans que cela nuise à leur dé- veloppement ultérieur. Il est même certain que les es- pèces qui ne donnent guère de caïeux gagnent, dans ces conditions, à être laissées deux ou trois ans à la même place. Dans les localités où le sol n’est jamais sec en été, il y a lieu de relever les bulbes tous les ans aussitôt qu'ils sont mürs, pour les replanter à la saison normale. Ils ont alors subi un repos complet. Sans cette précaution les bulbes, une fois mürs, recommencent à végéter, de sorte qu'ils sont quelquefois entièrement développés avant l'hiver. Si, alors, le froid sévit avec tant soit peu AIDE de vigueur les plantes risquent fort dans cet état de développement d’être détruites par les gelées. Ce procédé est adopté par les Hollandais et les An- glais. C’est ce qui leur permet de cultiver ces charman- tes plantes avec un tel succès dans leur sol sableux et humide et en même temps froid. Généralement, sauf quelques exceptions, le sol de la France est sec et dur en été. Il n’y a donc aucun incon- vénient, croyons-nous, à laisser les bulbes en terre après leur maturité. C’est du reste ce que nous avons expérimenté en Vendée où nous pratiquons annuelle- ment ce mode de culture pour un certain nombre de plantes. Il nous a toujours réussi. Culture sous verre. — Si la situation climatérique s'oppose à la culture des Iris bulbeux en pleine terre, on peut avoir recours à la culture sous verre, soit en plein sol sous châssis froid, ou en pots sous châssis ou en bache: tous les Iris bulbeux se prêtent admirable- ment à ces cultures, ce qui en rend l’exécution simple et très pratique. Quoique le climat soit favorable pour la culture en plein air de certaines espèces et même de la totalité des Iris bulbeux, cela n'exclut pas la culture sous verre. Celle-ci peut donner d'excellents résultats, no- tamment avec les espèces à floraison hâtive qui, sous châssis froid arrivent à fleurir trois semaines à un mois plus tôt qu’en la pleine terre. Un léger forçage donne- rait même une plus grande précocité. Cette floraison constitue donc un heureux complé- a — 155 — ment des floraisons hivernales et elle est d'autant plus appréciée qu'elle arrive à une époque de l’année où les fleurs sont très rares dans les jardins, même en serre. On comprendra donc aisément le parti avantageux qu'on peut tirer des Iris bulbeux cultivés sous châssis, non seulement au simple point de vue de la décoration des jardins, mais aussi pour l'ornementation des appar- tements, soit en potées fleuries ou en fleurs coupées. On trouvera aussi dans les potées d'Iris un matériel très décoratif pour les serres, vérandahs et jardins d'hi- ver. Il serait donc à désirer de voir cette culture se déve- lopper dans tous les jardins bien tenus. Elle pourrait être poussée en grand — ce qui se fait déjà par quel- ques spécialistes — en vue de l’approvisionnement des marchés. L'hiver, l'écoulement des produits serait fa- cile et rémunérateur. Examinons les divers procédés à employer et la ma- nière d'exécuter les travaux particuliers à ces cultu- r'es. Culture en plein sol sous châssis froid. — Le ma- tériel à employer est le même que celui utilisé pour la culture des autres plantes sous châssis froid, c'est-à- dire des casiers ou coffres de châssis, en bois, en bri- ques, en ciment, en pierre, en ardoise (ete.) et des châs- sis volants à cadre en fer ou en bois. Les coffres étant placés à bonne exposition, on y dé- pose la terre de la nature de celle employée pour la culture en plein air ; toutefois il serait bon, avant de — 106 — l'y déposer, surtout si le sous-sol l'exige, de drainer le fond des coffres avec des matières perméables, de ma- nière à donner libre circulation à l’eau des arrosages et à éviter toute surabondance d'humidité, dont l’ac- tion prolongée deviendrait pernicieuse aux plantes. Il est aussi à observer qu’on ne doit jamais confec- tionner de couches chaudes pour ce genre de culture. La chaleur de fond leur est contraire et fait périr les racines ; mais les vieilles couches qui ont servi à d’au- tres cultures et par conséquent ont jeté leur feu, peu- vent servir sans aucun inconvénient. Il suffira pour cela de changer la terre des coffres. On laissera entre la surface de la terre et la partie supérieure du coffre un intervalle suffisant et propor- tionné au développement des espèces qu'on veut culti- ver. On tiendra également bien compte de l’époque de la floraison. Pour cette dernière raison, les espèces à grand développement, mais qui fleurissent seulement dans le courant du printemps, peuvent être plantées aussi rapprochées du verre que les espèces naïnes, car à l’époque où elles acquièrent leur complet développe- ment, la température extérieure permet de relever les châssis sur des pots à fleurs renversés ou sur des cré- maillères, ce qui donne aux plantes tout l’espace néces- saire à leur entier développement. La plantation se fait à la même époque qu’en pleine terre et dans les mêmes conditions. I} n’y à donc qu’à suivre les indications données à ce sujet. Cependant, au lieu de planter en creusant des trous à la main, ou avec une houlette, il serait parfois plus avantageux ct À É à CNP PRET CS APTE " DR S RQ Ne LORS ? se 7” MERS "OUT T7 MOCYS #, HU: | | # , d'user du procédé généralement employé pour les oi- gnons à fleurs tels que les Jacinthes, les Tulipes, les Crocus (etc.). Voici comment on opère: Si la terre se trouve déjà dans les coffres, on en retire la quantité suffisante pour atteindre la profondeur où les bulbes doivent être déposés, soit 8 à 10 centimètres. On appla- nit alors la surface du sol, on trace des lignes de dis- tance en distance et on y place les bulbes en les pressant légèrement sur le sol. Après quoi on les recouvre prudemment de la terre enlevée; de cette manière les bulbes se trouvent à profondeur uniforme et à égale distance. La plantation terminée on n’aura guère à s’en occu- per jusqu'au mauvais temps; il n'y aura qu'à arroser si la sécheresse se manifeste; mais on le fera avec pru- dence surtout les premières semaines, car les bulbes n'étant pas encore enracinés, une trop forte humi- dité leur serait préjudiciable et les ferait quelquefois « fondre ». A l’approche des gelées ou même des grandes pluies d'automne on mettra les châssis sur les coffres. Le cultivateur, pendant cette période froide et nébuleuse, visitera assidûment ses plantations en y apportant tous les soins qu'elles nécessitent. Inutile de dire qu'on de- vra préserver les plantes de l'atteinte des gelées par des couvertures suffisantes, sans chercher toutefois à leur conserver trop de chaleur. On donnera de l'air toutes les fois que le temps le permettra en relevant les châssis par devant ou par derrière, mais toujours du côté opposé au vent; on arrosera le matin, par un ne DE temps clair et ensoleillé". Comme les Iris bulbeux ne réclament qu'une terre légèrement humide et non une terre mouillée, on sera prudent dans les arrosages. A la sortie de l'hiver, au fur et à mesure que la cha- leur augmente, on donnera progressivement de l'air. Enfin on enlèvera complètement les châssis lorsque les froids ne seront plus à craindre. Alors les plantes se- ront traitées de la même facon qué si ellés étaient en pleine terre. Les Iris bulbeux ainsi cultivés et n'ayant subi aucun forçage, peuvent si on le juge à propos, rester deux ou trois ans sans être transplantés. Culture en pot sous châssis froid et en bâche. — Tous les [ris bulbeux peuvent se cultiver en pots ou en terrines profondes. A cet effet on prépare le compost convenable pour cette culture et. propre aux espèces qu'on y destine. Il doit être, comme nous l'avons dit précédemment, assez riche en matières fertilisantes. Les pots à employer peuvent varier comme grandeur! mais ce sont les pots de 9 cm. à 13 cm. de diamètre qu’on emploie le plus souvent. On choisit des bulbes de première grosseur pour fleurir provenant d'une culture en plein sol; on draine suffisamment le fond des pots avec des tessons et du sable et on empote en recouvrant les bulbes d'environ deux centimètres au-dessus de leur sommet. Le nombre des bulbes qui peuvent entrer dans chaque pot varie suivant les espèces et leur développement. M. van Tubergen recommande un arrosage très léger et même nul dans certains cas. (H.C.) — 159 — Comme la culture en pot est spécialement employée pour l’ornementation des serres et des appartements, il vaut mieux planter serré. La potée possède ainsi, au moment de la floraison, un nombre suffisant de fleurs ce qui la rend très décorative. L'opération terminée, les pots seront placés en lieu d'attente. On enterre les pots à un ou deux centimètres au-dessus les bords, dans une planche du jardin et à bonne exposition. Ils y restent jusqu’à leur rentrée sous châssis ou en serre, ce qui se fait à l'approche du mau- vais temps, ordinairement en octobre ou en novembre". Si on veut hiverner sous châssis, on y place, pour recevoir les pots, du terreau, des débris de charbon de terre passés au crible, ou quelques autres matières ana- logues. De plus on observe les prescriptions que nous avons données pour la culture en plein sol sous châssis, relativement à la distance à laisser entre la surface du sol et les châssis: ensuite on relève les pots de leur pre- mière mise et on les place dans les coffres en ne les enterrant cette fois que jusqu'à la sommité des bords. Les soins d'entretien sont analogues ou à peu près, à ceux que l’on donne aux Iris cultivés en plein sol sous châssis. Si l’on possède des bâches qu'on veuille utiliser, on placera les pots le plus près du verre possible ce qui convient bien aux Iris bulbeux. Au fur et à mesure de la floraison les potées seront utilisées dans les différents usages décoratifs. ! Suivant M. van Tubergen il faut enterrer dans un endroit où l’eau n’est jamais stagnante et jamais sous des arbres. (H. C.) LS RARE NOR Ou LL - 20 Lee Lé LED /U MREA IT OZ: ah) SR AN > dre SE ré Ve CAN te LE ON DRE: AC TRS . Ÿ 2 Us 16 : ve YA = s . L — 160 — La floraison terminée, on laisse les plantes se mürir dans les pots, ou bien on les dépote et on les met en plein sol, en prenant la précaution de ne point briser la motte de terre formée par le pot. Les bulbes cultivés une année en pot seront plantés en plein sol l’année suivante. Culture forcée. — Nous arrivons maintenant à la culture forcée des Iris bulbeux. Nous nous sommes ab- stenus d’en parler au paragraphe précédent, bien que celle-ci ne diffère pas sensiblement de la culture sous châssis. Nous tenions toutefois à la séparer, car elle se fait par des procédés spéciaux qui nécessitent une assez longue explication. Faisons d'abord observer que le terme culture forcée n’est pas complètement juste. En horticulture, la cul- ture forcée s'entend des plantes que l’on presse, du début de leur végétation jusqu’à leur floraison. Or, comparativement au forçage des Lilas et des Muguets, pour ne citer que ces plantes, celui des Iris bulbeux ne doit être considéré que comme un demi forçage ou un léger forçage. Les Iris ne souffrent pas pareil trai- tement. Ils redoutent une température artificielle trop élevée pendant le forçage; un excès dans ce sens entraînerait l'avortement partiel ou complet de la floraison. Aussi, pour les amener à une floraison prématurée, ne doit-on les forcer que très lentement et avec peu de chaleur, Ce n’est qu’au moment où la spathe florale va se montrer qu'on peut élever davantage la température. p : RP APE AN TT eu LL GE: Nous croyons inutile d'entrer dans de longs détails pour expliquer la marche à suivre dans ce travail. Elle est d’une extrême simplicité. Le jardinier ou l'amateur qui possède quelques notions d'horticulture, la com- prendront sans difficulté. Pour le forçage de première saison on choisira les es- pèces à floraison très hâtive auxquelles on fera succéder progressivement à mesure que la saison s’avance les es- pèces à floraison plus tardive. Le forçage peut s'effectuer soit en pots sous châssis ou en bâche, ou en plein sol sous châssis, mais c’est sur- tout avec la culture en pots qu'on obtient de bons ré- sultats. Le forçage en plein sol sous châssis — qui se pra- tique rarement — fournit seulement, outre la décoration du milieu qu'elle occupe, la ressource de la fleur coupée. Plus simple et plus pratique sous tous les rapports est le forcage en pots. On conserve toujours la ressource d'en couper les fleurs. Puis les potées fleuries de mani- pulation plus facile peuvent être employées dans les décorations improvisées, le milieu qui à servi pour l'exécution du forçage peut être évacué promptement, laissant ainsi la place libre pour le forçage d'espèces plus tardives ou pour d’autres cultures. Néanmoins libre à chacun d'adopter le procédé qui lui paraît le plus favorable. Nous allons parler aussi brièvement que possible de ces procédés de culture, tous deux très simples. Qu'il s'agisse du forçage en plein sol sous châssis ou en pots, la plantation, les conditions à observer sur 1 — 162 — le choix des espèces et l’entretien, sont les mêmes que ceux précédemment décrits dans les cultures en plein sol sous châssis et culture en pot. On pourra en outre planter un peu plus tôt de ma- nière à hâter le développement des racines qui sont les parties les plus sensibles de la planteet qui lui assurent une bonne végétation. Il va sans dire que lorsque les bulbes seront bien en- racinés ils devront, en attendant leur mise au forçage, être abrités par des verres que l’on aérera le plus pos- sible. Pour les espèces dont les fleurs se montrent avant les feuilles ou en même temps (Z. persica, Bakeriana, Danfordiæ, mstrioides, reticulata, etc.), on peut com- mencer le forçage aussitôt que leur pointe commence à percer la terre ; mais, pour les espèces dont le feuil- lage se développe avant la fleur, ou à méritalle allon- gée, on attend, avant de les soumettre au forçage, que la spathe florale commence à se montrer. Pour atteindre ce but, autour des châssis où sont les plantes à forcer — qu'elles soient en plein sol ou en pots — on place du fumier en fermentation de manière à obtenir une chaleur progressive allant de 5 à 8 de- grés centigrades au début et de 8 à 12 lorsque les plan- tes sont sur le point de fleurir; quand le fumier qui est autour des coffres ne donne plus assez de chaleur on le remplacera par du fumier neuf. Pendant cet intervalle les arrosages devront être modérés ; néan- moins lorsqu'ils seront urgents on les donnera de pré- férence le matin par un beau temps clair, en évitant autant que possible d’arroser trop directement le feuil- lage et les fleurs. Les verres des panneaux seront essuyés intérieurement tous les matins pour enlever la buée, qui, sans cette précaution, retomberaiten goutte- lettes sur les plantes et provoquerait la pourriture des feuilles ou des fleurs. On aérera toutes les fois que le temps le permettra, et la nuit on abritera les châssis par des couvertures suffisantes, les plantes seront en- tretenues dans un état irréprochable de propreté. Tout ceci s'applique aux plantes cultivées sous châssis. Quant au forçage en serre ou en bâche l'exécution du travail ne présente non plus rien de particulier. Les pots relevés de la place primitive qu’ils occupaient dans les planches du jardin seront placés en serre. On leur assignera une place favorable à leur bon développe- ment, c'est-à-dire qu'on les placera le plus près possi- ble du vitrage et en pleinelumière. Dans ces conditions les Iris prospèrent et fleurissent très bien, même placés à côté d’autres plantes de nature différente. Il n’est donc pas nécessaire de faire subir au local un agence- ment spécial pour cette culture, surtout si l'on n'a qu'un nombre restreint de plantes à faire fleurir. Pendant la végétation on donnera de l’eau juste pour entretenir l'humidité de la terre ; on évitera aussi les bassinages surtout le soir ; la chaleur sera tempérée ou tempérée-chaude. Avant de soumettre les plantes à la chaleur tempé- rée, il serait mieux de les mettre en préparation en serre froide si on en dispose ou sous châssis pour être TIGE ensuite en temps opportun transportées à la serre tem- pérée. Après la floraison on laisse les bulbes se mürir dans les pots, ou bien on les dépote et on les met en plein sol sous châssis. Les bulbes provenant des cultures forcées ne don- nent généralement qu’une floraison médiocre l’année suivante : on les plantera donc en plein sol. Toutefois, que l’on soit producteur ou amateur, il faut autant que possible se garder de rejeter les bulbes encore utilisa- bles quoique d’un aspect défectueux, surtout si les espèces sont rares et à multiplication lente et difficile. Après qu'ils auront passé une période de végétation en plein sol ils seront encore aptes à produire une belle floraison. Que l'excédent du nombre de bulbes ne cause jamais d'embarras, l'écoulement en est toujours facile. Mieux vaut la propagation que la déperdition ? — 165 — ESPÈCES A RHIZOMES. Plantation. — La détermination du moment pour la plantation des Iris à rhizomes est assez délicate. On peut même dire dans une certaine limite qu'il n'y a pas de règle générale, mais seulement des cas particu- liers. Dans la pratique, qui hélas, est souvent routinière, l’automne et le printemps sont les deux époques géné- ralement choisies pour la plantation des Iris à rhizomes. Ce sont du reste les deux époques où l’on plante la ma- jeure partie des plantes vivaces, bien qu’elles ne soient pas toujours favorables à la réussite de beaucoup de ces plantes. Nous n'avons certes pas à nous plaindre des planta- tions faites au printemps. Pour beaucoup d'Iris à rhizomes elle donne d’assez bons résultats sinon au point de vue de la floraison qui est toujours médiocre et parfois nulle dans l’année de la plantation. Mais elle est bonne quant à la reprise qui s'effectue dans d'assez bonnes conditions : encore faut-il entendre par printemps le temps qui s'écoule entre le 1‘ mars et le 15 avril. La plantation doit coïncider exactement avec le commencement de la végétation. A l'exception de quelques espèces excessivement vi- vaces comme les Iris hybrides des jardins (Z. germa- nica), et de celles qui végètent l'hiver (Z. Oncocyclus) et Regelia), la plantation automnale donne en général des résultats médiocres, surtout lorsqu'elle est effec- tuée dans la dernière moitié de cette saison. * 166 = Les Iris à rhizomes plantés en automne ne font abso- lument rien en terre jusqu’au réveil de la végétation. Ils ne commencent à pousser que quatre à cinq mois après la plantation. Il est donc facile de comprendre que c’est les exposer à une perte presque certaine que de livrer en cette saison leurs rhizomes à la pleine terre. Les racines ont été plus ou moins mutilées pendant l’arrachage; elles ne peuvent plus reprendre. L'humi- dité continuelle et difficile à éviter à cette époque achève l’œuvre de destruction. Encore peu expérimenté dans nos premières années de culture, nous avons souvent éprouvé de fâcheuses déceptions dans nos plantations d’automne, et nous avons appris à nos dépens qu'il ne faut planter qu’en été. En effet le meilleur moment pour la plantation et la transplantation des Iris à rhizomes est sans contredit l'été, aussitôt après la floraison. Dans cette saison, toutes les espèces appartenant aux catégories rustiques et non rustiques peuvent être plantées avec pleine chance de succès. Il suffit d'entretenir le sol dans un état d’humi- ! Cette affirmation peut paraître un peu absolue à ceux qui, dans le centre et l’est de la France, en Suisse, en Italie et dans les climats continentaux, ont des hivers moins humides que ceux où expérimente l’auteur. Il y a donc lieu d’y apporter quelque tempérament. Il ne faut pas oublier que les amateurs font venir de l’étranger des Iris qu’il est impossible de transplanter à l’état de plantes vertes et qu’on expédie à l’automne. (H. C.) — 167 — dité suffisant au tempérament et aux besoins particu- liers à chacune des espèces. Un horticulteur bien connu, M. van Tubergen de Haarlem nous écrivait à ce sujet: «J'ai remarqué qu’en transplantant les Iris à rhizomes, il faut toujours opérer aussitôt après la floraison, époque où ils poussent nombre de racines et pourront par conséquent résister à l'hiver suivant ». C’est pourquoi nous insistons sur la nécessité toute pratique de planter les [ris à rhizomes en été et non en automne, Les espèces comprises dans les sections Ococyclus et Regelia Se plantent pendant leur période de repos ordinairement de novembre à février. Ces plantes exigent une culture spéciale qui diffère un peu de celle des Iris à rhizomes des autres sections et nous nous permettons de renvoyer le lecteur au chapitre culture des Oncocyelus, où il trouvera des renseignements Spéciaux. Après avoir parlé des époques où doivent se faire les plantations, nous allons dire un mot des autres con- ditions requises pour la prospérité des Iris. Nous don- nerons aussi quelques détails sur la manière de choisir les plantes. Le terrain qu'on veut utiliser doit, au préalable, être soigneusement préparé. Il sera défoncé à environ un fer de bèche, on y apportera tous les éléments qu’il ne contient pas déjà et qu'exigent certaines espèces pour prospérer et fleurir normalement. Des additions de sable, de calcaire ou d'argile y seront faites si cela est 108 nécessaire. Le terrain sera drainé ou irrigué suivant les cas. En un mot, on ne négligera rien pour assurer la bonne végétation. Toutefois, comme nous l'avons précédemment dit, on fumera très peu: mieux vaut ne pas fumer du tout que de fumer à l'excès. L'excès dans ce sens provoque une végétation exubérante qui se produit au détriment de la floraison. Bien souvent aussi les plantes, dans cet état de végétation, conti- nuent à pousser jusqu’à l’arrière-saison sans que les rhizomes et les bourgeons aient eu le temps de se for- tifier avant les pluies d'automne. Viennent ensuite les intempéries de l'hiver, qui provoquent leur dépérisse- ment. Les Iris à rhizomes actuellement cultivés dans les jardins sont assez nombreux et de nature très variée. Aussi est-il possible d'en faire de multiples emplois. Il en est qui peuvent avantageusement contribuer à l’embellissement des parcs. On les dispose un peu par- tout, au bord de l’eau, sur des talus ou sur les parties les plus accidentées et les plus arides du jardin. Plan- tés par petits groupes dans les clairières, pas trop loin des allées pour qu'ils puissent être vus de près, ils font aussi un merveilleux effet. Les bordures, les plates-bandes, les corbeilles où les Iris se trouvent seuls ou associés à d’autres plantes se- ront partout d’une ornementation superbe. Dans certains pays, en Bretagne, en Suisse, en Italie, etc.,on rencontre l’T. germanica même sur les vieux murs et les toits de chaume. L’impression qu’en emporte le voyageur est d’abord de l’étonnement qui se change — 169 — bientôt en admiration. On aime à voir des fleurs par- tout. Les espèces qui ne peuvent supporter les rigueurs de nos hivers seront plantées de manière à pouvoir être abritées pendant l'hiver. Nous donnons plus loin, dans un paragraphe spécial, toutes les conditions à ob- server pour cultiver ces espèces. Pour effectuer une plantation à demeure on devra, autant que possible, ne choisir que des plantes de pre- mier choix, c’est-à-dire saines et vigoureuses en touf- fes de moyenne grosseur. Ces plantes peuvent prove- nir soit de semis, de divisions antérieurement repi- quées, ou de divisions séparées au moment de planter. Les divisions ou éclats se détachent des pieds mères avec une bèche. La touffe est, au préalable, déchaussée d'un côté, puis avec linstrument on sectionne avec soin, de façon à détacher une portion assez forte, qui peut être, après coup, dédoublée si la touffe est encore trop forte. Qu'on opère par le relèvement partiel ou complet de la touffe, on doit toujours, pendant l’arrachage, ex- traire le plus grand nombre de racines possible en évi- tant de trop les mutiler. Les racines et les rhizomes seront ensuite maintenus et rafraîchis à l'endroit des coupes avec une serpette; puis, immédiatement, on saupoudrera les coupes avec de la poussière de charbon de bois (pour préserver les plaies de la pourriture) enfin les feuilles seront conservées s’il est possible dans leur état naturel. Quant aux divisions fragmentées sous un trop petit — 170 — volume elles seront plantées séparément (voir le cha- pitre: Multiplication) et pourront donner par la suite de bonnes petites touffes. On procède à la plantation des touftes en ouvrant des trous avec une bèche à une profondeur propor- tionnée à la longueur des racines; on y dépose les touffes en enterrant très peu les rhizomes car plus ils sont exposés aux rayons du soleil et plus ils produiront l’an suivant, des tiges à fleurs. Leurs racines devront être bien étalées dans le sol. Après la plantation, surtout si elle se fait en été où la terre est plus sèche, il est nécessaire de donner un peu d’eau aux plantes afin de faciliter la reprise. Lors- que l’enracinement est complet on supprimera les ar- rosages où on les entretiendra suivant la nature des espèces cultivées. Culture en pleine terre, soins qu’elle comporte. — Suivant les cas, la culture en pleine terre des Iris à rhizomes peut être temporaire ou permanente : tem- poraire lorsque les plantes sont cultivées pendant un laps de temps en pleine terre pour être ensuite relevées et mises en pots, en terrines ou en bacs et permanente lorsque les plantes sont uniquement destinées à vivre en plein sol. Dans l’un ou l’autre cas les soins à obser- ver sont les mêmes. | I] y à encore lieu de distinguer dans la culture en pleine terre celle des plantes de plein air, et celle des plantes exigeant une couverture pendant la mauvaise saison. Nous renvoyons au paragraphe Culture sous verre pour les plantes exigeant le vitrage en hiver et "ET —- pour celles qu'on abrite en vue d'obtenir une floraison prématurée. Nous ne nous occupons donc ici que des plantes rustiques et mi-rustiques, c’est-à-dire de celles qui peuvent passer l'hiver en plein air ou sous un sim- ple abri de feuilles sèches, de branchages ou de pail- lassons. Il est important, dans la culture des Iris de pleine terre, de faire une distinction entre les espèces rusti- ques et mi-rustiques. I] va sans dire qu’on doit placer de préférence les espèces les moins rustiques dans les endroits les plus abrités du jardin et les mieux expo- sés au soleil. On doit aussi pendant l'hiver atténuer les effets de la gelée par des couvertures suffisantes. Rien à faire aux espèces rustiques en cette saison, il n y à qu'à les laisser dans leur état normal. Qu'on abrite les Iris à rhizomes ou qu’on les laisse à l'air libre, 1l est important, je dirais presque essentiel, de ne pas supprimer le feuillage avant l'hiver. La sup- pression du feuillage et même des feuilles fanées avant l'hiver occasionne souvent, chez les espèces délicates, l’appauvrissement ou la perte des bourgeons dont sont _ pourvus les rhizomes. Mais, au printemps, les plantes seront nettoyées à fond, puis on donnera à la surface du sol un léger binage. On n’aura ensuite qu'à entretenir le sol dans un état irréprochable de propreté. Les arrosages ne seront prévus que pour les espèces dites de terre humide et dans le seul cas où l'humidité de la terre est insuffisante. Dans ce cas un bon paillis étendu sur le sol tient lieu de complément en rendant les arrosages plus efficaces et moins fréquents. Voilà RATES en quoi se résume la culture en pleine terre des Iris à rhizomes. Il est, on peut le dire, à la portée de tout le monde, même des moins érudits en matière d’horti- culture. Il ne reste plus maintenant à l’amateur qu'à faire le choix des espèces et des variétés à planter. Ce choix dépend des goûts de chacun et du but qu'on se propose d'atteindre. Nous n'avons aucun conseil à donner là dessus. Qu'il nous suffise de dire qu’on doit toujours s’arran- ger de manière à ce que chaque plante soit dans un ordre aussi parfait que possible. L’homme.de goût tient toujours compte dans ses plantations et dans l’ar- rangement de ses corbeilles de la hauteur des plantes, de l’époque de leur floraison, de la couleur des fleurs, etc., etc. Là dessus encore, à chacun d’être juge. Culture sous verre. — En réalité il s’agit plutôt d’un simple hivernage sous verre. L'hivernage des Iris à rhizomes sous châssis se pra- tique pour les plantes non rustiques. On le pratique aussi pour les plantes à floraison précoce dont on veut avancer la floraison de quelques semaines afin d’avoir la joie de contempler des fleurs à une époque où celles- ci sont encore rares dans les jardins. Ce n’est pas toujours le froid de l’hiver qui occasionne la perte de certaines espèces. L’humidité leur est aussi funeste que le froid. Les châssis sont donc ce qu'il y a de plus convenable et de plus pratique pour préser- — 173 — ver ces plantes des atteintes funestes de l'humidité aussi bien que du froid. Le procédé qui nous paraît le plus avantageux con- siste à cultiver les plantes en plein sol et en plein air pendant toute la belle saison. A l'approche du mau- vais temps, on pose les coffres en bois munis de leurs panneaux. L'opération est facile : on connaît d'avance la dimension des châssis, proportionnellement à cette di- mension, on dispose les plantes de sorte que une fois les châssis placés, il y ait entre le bois et les plantes un intervalle de 20 centimètres environ. Ces coffres à châssis n’ont pas besoin d’être très éle- vés, car sauf quelques exceptions les Iris en cette saison sont dans leur état de repos. Le feuillage fané et éten- du sur le sol ne gêne en rien, et ne peut atteindre les panneaux: cela donnera une grande facilité pour abriter les châssis pendant l'hiver. Lorsque le froid sévit rigoureusement on monte des réchauds de feuilles sèches ou de fumier païlleux autour des coffres et on couvre les châssis avec des païllassons ou autres abris. On aérera toutes les fois que le temps le permettra et lorsque le mauvais temps ne sera plus à craindre on enlèvera les panneaux et les coffres. On donnera ensuite un binage au sol afin de l’entretenir dans un parfait état de propreté. La plantation sera ensuite traitée comme une simple plantation de pleine terre. Traités de la sorte les Iris à rhizomes se conservent très bien. et les espèces à floraison hâtive telles que les TE e Iris stylosa et pumila, fleurissent abondamment et avec une notable avance sur l’époque habituelle. Le procédé que nous venons de décrire n’exclut pas l’utilisation des coffres en pierres, en briques, ou en ciment. Dans ce cas les Iris seront plantés à demeure dans les coffres. et les soins à donner restent les mêmes. Culture en pot. — Tous les Iris à rhizomes peuvent se cultiver en pot, en terrine ou en bac. Ce mode de culture est surtout employé pour la multiplication et l'élevage des jeunes plantes. Il est utile aussi pour avoir des fleurs faciles à manier. Dans ce dernier cas on choisira de préférence les plus décoratives par le feuil- lage ou la floraison. On peut utiliser pour cette culture des plantes qui ont été au préalable cultivées en pleine terre. Relevées en temps opportun et mises en vases proportionnés à la grosseur des touffes, ces plantes se comportent bien et fleurissent à merveille. | Les plantes habituellement cultivées en pots peuvent se rempoter en toute saison; il n’en est pas ainsi de toutes celles qu'on relève de pleine terre. L’empotage doit alors se faire en été après la floraison. Certaines espèces pourtant (les Z. Xæmpferi et siberica, pour ne citer que ceux-là), supportent cette opération sans trop souffrir lorsqu'ils sont en pleine floraison à lacondition expresse de ne pas négliger les arrosages. Par ce fait, ils peuvent être avantageusement employés pour une - décoration imprévue, là où les fleurs coupées ne sau- raient suffire. La terre destinée à cette culture sera la même que celle utilisée pour la culture en pleine terre, on y ajoutera toutefois un léger surplus d’amendements; elle sera donc compacte pour quelques espèces, légère et calcaire pour d’autres. Il est important de bien drai- ner les pots avec des tessons, du sable ou autres matiè- res perméables car l'humidité stagnante est nuisible, même pour les espèces qui réclament de l'humidité. Les petits pots et les terrines peu profondes seront utilisés pour les espèces à modeste développement et les pots de grand calibre et les bacs pour les espèces plus vigoureuses. Le rempotage s'opère lorsque le besoin s’en fait sen- tir, on le reconnaît au volume exagéré des rhizomes et des racines. Inutile d’ailleurs d'employer des vases de taille exagérée car il est prouvé par la pratique que les Iris à rhizomes s’accommodent plutôt des vases petits que trop grands. Qu'ils soient rustiques ou non les Iris cultivés en va- ses doivent toujours être préservés de la gelée. Si, en effet, les plantes n’en souffrent pas toujours, les pots n'en sortent presque jamais indemnes. Le peu d’eau qu'ils contiennent, dilatée sous l’action du froid, les fait infailliblement éclater. Pendant le cours de leur végétation les Iris ne ré- clament que des arrosages et des soins de propreté qui sont à la portée de chacun. Il serait particulièrement désirable et intéressant de voir donner à cette culture plus d'extension. Les Iris cultivés en vases sont d’une valeur ormentale au-des- Slt sus de tout éloge. Ils peuvent, par leur joli feuillage et leurs fleurs aux coloris si variés, contribuer pendant de longs mois de l’année à l’ornementation des serres, des appartements, des jardins d'hiver, des perrons, des vérandahs, etc. Les espèces hâtives, telles que les Z. stylosa et pumila fleurissent de très bonne heure — janvier à mars — même lorsqu'ils sontsimplement pla- cés sous châssis ou en serre tempérée'. Ils sont immé- diatement remplacés par les Z. olbiensis, biflora, bos- niaca, les variétés du germanica, VI. florentina. Puis viennent plus tard l’Z. Kæmpferi et ses nombreuses variétés horticoles aux fleurs multicolores, capables de rivaliser avec les plus brillantes orchidées exotiques. On sera amplement récompensé de son travail et on oubliera la peine qu'on aura pris lorsqu'on verra ces gracieuses fleurs étaler aux yeux éblouis leur superbe corolle. Leur présence fera le charme et la beauté des habitations. Le délicieux parfum qu’elles répandent autour d'elles remplira l’âme de poésie et réveillera dans les cœurs le sentiment du divin. 1 A Genève l’Iris stylosa fleurit en plein air de janvier en mai sans interruption. (H. C.) Ne 1717 — MULTIPLICATION. Les Iris se multiplient par le semis, par la division de leurs bulbes ou caïeux et par leurs rhizomes. Semis. — Le semis donne en général des plantes saines et vigoureuses mais dont le caractère n’est pas toujours absolument conforme à celui de la plante mère: cependant les plantes élevées au rang d'espèce se reproduisent assez fidèlement par le semis. Il en est tout autrement des variétés et des « métis ! ». Ils sont rebelles à la reproduction de la forme par le semis. Souvent, ce n’est qu'après de longues années, à la suite d'une succession de semis et d'un minutieux sélection- nement qu'on parvient à réaliser la fixation et la fran- che reproduction des variétés et des métis. Par contre, le semis est le seul moyen d'obtenir des variétés nouvelles et des métis. On y réussira d'autant mieux qu'on aura au préalable pratiqué la fécondation artificielle directe ou indirecte des ovules destinées à fournir la semence. L'espace de temps compris entre l’époque du semis — ou plutôt de la germination des graines — et celle de la première floraison varie suivant les espèces et les soins qu'on donne aux plantes. Les espèces bulbeuses 1 Le métis est le produit résultant d’un croisement effectué entre deux espèces d’un même genre, tandis que l’hybride, dans le sens propre du mot, est le produit de deux espèces de genres différents. Mais souvent ce qu’on désigne en horticulture sous le nom d’hybride n’est qu’un simple métissage. (H. M.) 12 Le CN) TN NI TT — 178 = en général et les Oncocyclus et les Regelia demandent trois ou quatre années de végétation avant de fleurir; les Iris des jardins dit Z. germanica et les espèces qui s'y rattachent deux ou trois ans. Les Z. Kæmpferi, sibirica et quelques autres espèces fleurissent souvent la deuxième année. Il est acquis par l'expérience que les graines d'Iris perdent promptement leur fécondité en vieillissant. Elles demandent donc à être semées aussitôt leur ma- turité lorsqu'elles sont bien sèches, c’est-à-dire à l’au- tomne. La stratification lente qui s'effectue pendant le cours de l'hiver paraît leur être favorable. Cépendant il peut arriver pour des causes diverses qu’on se trouve dans l'impossibilité d'effectuer ces semis à l’automne. On aura alors recours faute de mieux au semis du prin- temps. La germination se produira également; mais plus lentement et avec plus d'irrégularité. Le temps que mettent les graines d’Iris pour aecom- plir toutes les phases de leur germination est déter- miné d’après les espèces, la qualité des graines et les soins qu’on donne aux semis. Il est des espèces dont la germination se produit dans un espace de temps relativement court compara- tivement à d’autres espèces qui exigent le double et. même le triple de temps pour germer. Pour ne citer que quelques exempies pris au hasard et que nous avons maintes fois constatés, qu’il nous suffise de dire que les Z. sibirica, alata et Xiphioides, semés en août-sep- tembre, germent en octobre et novembre de la même année; les Z. germanica, Kæmpferi et pumila semés Ge L 4 Lu Pret gp LA — :179 — en automne germent au printemps suivant; s'ils sont semés au printemps une partie des grains germera dans le courant de l’année et au printemps suivant. Les I. Oncocyclus semés en septembre germent quelquefois à l'automne de l’année qui suit, au printemps ou à l'autre automne, c'est-à-dire un an, dix-huit mois, ou deux ans après le semis. Nous entendons ici les semis effectués avec des graines nouvelles et de première qualité; si on opère avec des graines vieilles? ou de qualité inférieure, la germination se fait attendre beau- ! A l’appui de cette opinion je citerai le fait suivant : En mai dernier, Sir M. Foster m’a fait constater dans ses couches de semis, que certaines graines d’Iris ont germé ce printemps après 12 et même l’une d’elle après 13 années de semis. J’ai moi-même fait cette observation sur des semis anciennement faits et qui n’ont germé qu’au bout de plusieurs années. (H. C.) ? Certaines substances chimiques exercent une action accélé- ratrice sur la levée des vieilles graines, teiles que le chlore, le cam- phre, l’iode, le bromure (etc.). D’après Humboldt le chlore s’emploie à raison de 3 grammes par litre d’eau. On fait tremper les graines dans de l’eau ordi- paire pendant dix heures environ, puis on les met au soleil, dans de l’eau additionnée d’une solution aqueuse de chlore. On les laisse tremper pendant six heures dans la solution, et on les égoute sur un linge. Les graines sont ensuite mélangées avec un peu de sable ou de terre fine, après quoi on les sème comme il convient. Le camphre s'emploie à raison de 1 gramme préalablement dissout dans quelques grammes d’alcool, par deux litres d’eau ; faire tremper les graines pendant huit heures, et semer immé- diatement. De temps à autre on arrose les semis avec de l’eau qui a servi à tremper les graines. (Revue Hort., 1903, page 269.) 2 AO coup plus longtemps et quelquefois même ne s’accom- plit pas du tout. Il arrive quelquefois que la germination des graines d’Iris reste hypogée pendant toute la première année, cela s’observe assez fréquemmentchez quelques espèces de liliacées. Les graines germent et il se forme de petits bulbes ou de tout petits rhizomes sans que la partie foliacée se soit développée. Celle-ci n'apparaît que l’année suivante. La germination des graines est, au reste, une chose capricieuse. Nous conseillons donc par mesure de pré- caution de ne jamais détruire un semis qui n’a levé qu'en partie avant d’être absolument certain que la germination ne se produira pas. Ceci exige de la part de l'intéressé qu’un peu d'attente et de patience. Les semis se font en pleine terre, dans des pots, ter- rines ou caissettes abrités ou non par des vitrages. Pour les bien réussir il importe d'observer les précautions suivantes : faire un terreau qui convienne à la nature de chacune des espèces et juste assez nourrissant pour donner les éléments nécessaires à de toutes jeunes plantes. Ce terreau, ou, pour mieux dire, cette terre peut être celle à Pelargonium. Une bonne terre de jar- din qui n’a pas été épuisée par de précédentes cultures peut également être avantageusement employée à cet effet. On peut aussi se servir de terre de gazon ou Loam des Anglais. A ces compositions, on adjoindra si elles n’en con- tiennent pas déjà et si la nature des futures plantes l'exige, du sable ou des matières calcaires. La terre la — 181 — plus favorable aux semis est de même nature que celle requise pour les plantes adultes. Avant d'employer la terre et si cela est nécessaire on la passera au crible en évitant toutefois de la mettre trop fine. Le grave inconvénient de la terre trop fine est de se tasser trop fortement sous l’action des pluies et des arrosages et d’intercepter l’action de l’air favo- rable, nécessaire même à la germination des graines. Nous avons précédemment dit qu'on peut semer en pleine terre, dans les pots, terrines ou caissettes abrités ou non par des vitrages, ce qui signifie que certaines espèces peuvent être semées en plein air, à plein sol ou en vases suivant la quantité de graines dont on dis- pose. D’autres espèces réussissent également à plein sol ou en vases, pourvu qu'elles soient abritées pendant l'hiver par des vitrages, serre, châssis ou cloches. On peut quelquefois remplacer les vitrages par des cou- vertures telles que branchages, feuilles sèches, pail- lassons, etc. D’un mot disons qu'on doit semer les es- pèces rustiques en plein air, et abriter pendant l'hiver les espèces délicates. La graine par elle-même tant que l'embryon n'a pas commencé son évolution est absolument insensible au froid. Mais, comme il est difficile de prévoir exactement le moment précis de la germination, nous recomman- dons par mesure de précaution d’abriter les semis toutes les fois que le temps l’exigera. Qu'on effectue les semis en vases ou en pleine terre, on aura soin de répandre les graines aussi unifor- _mément que possible en les enterrant de un centi- ne 4) CLEO ESS S- TT — 182 — mètre et demi à deux centimètres de profondeur la terre légèrement tassée par dessus les graines. Le fond des récipients doit être garmi d’un bon lit de gros sable pour faciliter l'écoulement des eaux. On répandra à la surface du sol une légère couche de sphagnum hâché, tenant lieu de paillis et dont l’effet modérateur est très avantageux à la germination des graines. Le sol sera constamment entretenu humide, c’est là une des principales choses à observer pour assurer la germination des graines d’Iris quelle qu’en soit l’es- pèce et ilest bon de ne pas les exposer en plein soleil. Aussitôt la levée des graines et lorsque les plantules commencent à prendre un peu de consistance, c’est-à- dire quand elles ont deux ou trois feuilles, on procède au repiquage à l'exception des espèces bulbeuses et des 1. Oncocyclus qui ne doivent être transplantés que pen- dant la période du repos. | A mesure que les jeunes plantes se développent il est nécessaire de leur faire subir un deuxième repi- | quage qui est généralement suffisant pour les amener à la plantation à demeure. Quant aux espèces bulbeuses etaux Iris des sections Oncocyclus et Regelia, ls demandent plus de soins. L'opération du repiquage doit seulement se faire lors- . que les plantes sont au repos. Pour ces espèces d’ail- leurs, un seul repiquage est généralement suffisant. Il convient alors de laisser entre les plantes un intervalle proportionné au développement de chacune des espè- ces, pour qu’elles puissent rester plusieurs années à la même place sans être déplantées. | A aut fl — 183 — L'usage de terrines ou de caissettes, pour le repi- quage de certaines espèces à rhizomes d'un petit dé- veloppement, n'est pas mauvais, mais nous préférons de beaucoup le repiquage à plein sol qui donne toujours des meilleurs résultats au point de vue de la rapidité de la croissance. Pendant le cours de leur développement on donnera à ces jeunes plantes tous les soins d'entretien qui leur seront nécessaires. Ce sont les mêmes que pour les plan- tes adultes. Caïeux. — Les bulbes produisent de petits caïeux qui enlevés et replantés, servent à multiplier la plante et à la reproduire identiquement. On ne doit les en déta- cher que lorsqu'ils sont mürs, ce qui arrive quand les feuilles de la plante à l’aisselle desquelles ils se sont développés sont entièrement desséchées, ils n’adhèrent que faiblement au bulbe-mère et s’en détachent natu- rellement à une certaine époque. Les caïeux seront plantés en plein sol distant de 5 à 7 centimètres en tout sens. On abrite seulement les espèces délicates avec des châssis pendant toute la pé- riode du mauvais temps. Quant aux conditions de cul- ture et aux soins d'entretien, ils restent les mêmes que ceux dont nous avons parlé dans les paragraphes du précédent chapitre, intitulés: Culture en pleine terre, et, Culture sous verre. Au moment de la plantation, on aura soin de placer ensemble les caïeux de même grosseur. On les laissera en terre sans les déplanter, jusqu'à ce qu'ils soient de — 18€ — force à fleurir. En général, lorsqu'ils sont bien soignés, même les plus petits caïeux, arrivent à fleurir au bout de trois ans. Il est certaines espèces dont les bulbes ne forment guère de caïeux, ce qui explique bien souvent leur ra- reté, dans les cultures et dans le commerce. Par ce fait ils restent toujours sous le poids d’un prix onéreux. Il en est d’autres au contraire qui se multiplient promp- tement par les caïeux, tels les Iris anglica et hispanica, et il n’est pas rare de rencontrer des bulbes qui pro- : duisent annuellement cinq ou six caïeux et même davantage. Sectionnement des bulbes. — Un horticulteur ita- lien M. Ch. Sprenger de Naples, qui fut le premier en Italie et probablement en Europe à recueillir et à mul- tiplier le magnifique Z. alata donne dans la Revue Horticole ‘ des indications précieuses au sujet de ja mul- tiplication de cette charmante espèce par le sectionne- ment des bulbes. Depuis lors nous avons essayé de procé- der de la même facon pour d’autres espèces également à racines fusiformes et charnues, les Z. persica,palestinæ, Warlayensis, Orchioides. Cet essai nous a donné d'assez bons résultats. Nous reproduisons textuellement ci- après les indications données par M. Sprenger à ce su- jet. « On divise les bulbes en plusieurs fragments, en laissant autant que possible quelques grosses racines à chaque fragment, et on les plante en ligne en laissant une distance de 15 à 20 centimètres entre eux. Chaque 1 Revue Hort., 1902, p. 393. — 185 — petit fragment produit un bulbe nouveau, même ceux qui sont dépourvus de racines. Les grosses racines donnent elles-mêmes naissance à des bulbes nouveaux, pour peu qu'il y reste adhérent un petit fragment d’écaille ». I est permis de croire que ce procédé de multiplica- tion est applicable à tous les Iris bulbeux. Mais ici la pratique sera la meilleure conseillère, Nos expériences personnelles ne sont pas encore assez complètes pour que nous puissions nous prononcer définitivement. Aussi conseillons-nous d’y aller avec discernement et prudence. Au sujet de la plantation, M. Sprenger préconise pour V1. alata la plantation en ligne avec une distance de 15 à 20 centimètres entre chaque fragment. Par con- séquent on pratique du premier coup la plantation à demeure qui consiste à laisser les plantes fleurir pen- dant plusieurs années à cette même place. Nous croyons qu'il serait préférable de planter au préalable ces frag- ments de bulbes et ces racines dans un milieu propice et favorable, à une distance de 5 à 7 centimètres en tout sens. On les laisserait ainsi, sans les déplanter, Jusqu'à ce que les bulbes soient de force à fleurir. Ces bulbes seraient alors relevés de leur place primitive et utilisés pour la culture florale. Chaque fragment peut émettre un ou plusieurs bul- bes. Mais il peut aussi se faire, pour une cause ou pour une autre, que quelques fragments périssent sans for- mer de bulbes nouveaux, de sorte que si on plantait — 186 — ces fragments de suite à demeure, ces pertes enlève- raient tout le charme de la plantation. Rhizomes. — Les rhizomes sont pour ainsi dire des tiges souterraines, qui, séparées en petites touffes, par le déchirement ou à l’aide d’une bèche ou d’un autre instrument servent à multiplier la plante. Cette opération se fait pendant le repos des rhizo- mes ou lorsqu'ils sont en végétation, c’est-à-dire au printemps ou aussitôt la floraison terminée. Cependant pour les espèces des sections Oncocyclus et Regelia, cette opération doit invariablement se faire pendant la période du repos. Tous les rhizomes ne présentent pas la même struc- ture tant s’en faut. Il en est qui sont munis de nom- breux bourgeons, tandis que certains autres en sont beaucoup moins pourvus. Aussi pour ces derniers lors- qu'il s’agit d’une multiplication un peu importante, on est obligé d’avoir recours au sectionnement des rh1zo- mes sur place. Le développement de nouveaux bour- geons sur les parties sectionnées se trouve ainsi favo- risé. Cette opération doit se faire au printemps. Lorsque ces fragments ont émis des feuilles qui sont l'indice certain de la formation des bourgeons, on les relève, pour les planter séparément. Si, au contraire, on procède au rdv nd eË | de ces portions de rhizomes ainsi dépourvus de bour- geons, sans avoir été préalablement sectionnés sur place, le résultat est bien différent et peut être considéré comme mauvais, car alors ces fragments ont un double sis — ‘187 — travail à accomplir: émettre en même temps et des racines nouvelles et des bourgeons. En effet, le développement des bourgeons latents n'est provoqué que par une abondante poussée de la sève pro- venant des racines. Mais précisément le système radi- culaire a été en partie détruit pendant l’arrachage ; la sève ne peut donc s’'équilibrer tant que les racines ne sont pas en activité de croissance ce qui est très long, vu l’absence de bourgeons et de feuilles sur les fragments. De ce fait, il résulte que nombreux sont les fragments ainsi plantés qui périssent avant d’avoir pu émettre de nouveaux bourgeons. Lors de Ja division des touffes, on laissera à chaque fragment un ou plusieurs bourgeons, suivant le nombre de plantes qu'on désire obtenir, et une portion de rhi- zome assez longue pour assurer la reprise de là jeune plante. Cette longueur varie entre 3 et 15 centimètres suivant le développement des rhizomes de certaines espèces ; avec un peu detact et par le simple examen des rhizomes à sectionner, il est facile de prévoir les di- mensions que doit avoir chaque fragment. Les racines seront rafraîchies avec la serpette, puis on saupoudrera les coupes des racines et des rhizomes avec de la poussière de charbon de bois pulvérisé. Si on opère lorsque les feuilles sont développées, on aura soin de les conserver dans toute leur longueur. Après la plantation, si elles sont trop flexibles pour se maintenir d’elles-mêmes. on les redresse et on les fixe à l’aide d’un petit tuteur. Lorsque les plantes sont suf- fisamment enracinées. les feuilles auront alors assez de nn rigidité pour se maintenir d’elles-mêmes : les tuteurs pourront donc être supprimés. La terre à employer pour la plantation des fragments sera celle affectée aux plantes adultes. On plante à plein sol, ou en pots de grandeur pro- portionnée au volume des fragments de rhizomes, et suivant le développement que sont susceptibles d’acqué- rir certaines espèces. Nous estimons beaucoup ce der- nier procédé, car les plantes ainsi cultivées n'ont rien à souffrir au moment de la transplantation qui, de cette manière, peut se faire en toutes saisons. Les pots employés seront suffisamment drainés pour faciliter l'écoulement des eaux. Chaque pot ne doit contenir qu'un seul fragment. L’empotage terminé, les pots devront être entièrement enterrés dans une planche du jardin. Qu'on plante en plein sol ou en pot, on aura toujours soin, la plantation terminée, d’arroser copieusement surtout si on opère en été. La reprise des plantes étant assurée, on supprime les arrosages ou on les entretient suivant le tempérament de certaines espèces: en un mot rien ne sera négligé de ce qui peut être favorable à la reprise ou à la bonne venue des jeunes plantes, ainsi qu'à leur protection pendant l'hiver. | 7 — 189 — CULTURE DbEs IRIS ONCOCYCLUS, La culture des Iris de ce groupe n'est pas facile — du moins sous notre climat. — L'’humidité de l'hiver, et parfois du printemps leur est souvent funeste. Aussi leur culture n'est-elle guère pratique qu'avec la pro- tection de vitrages. Quelques espèces du groupe les plus résistantes à l'humidité, telles que les Z. Suziana, iberica, Ewban- kiana peuvent parfois se cultiver en pleine terre à la condition expresse de les placer dans une situation privilégiée comme exposition, par exemple au pied d'un mur exposé à l’est ou au sud. Même dans ce cas, il faut les protéger en hiver par couvertures de feuilles sèches ou de païllassons. De cette manière certains cul- tivateurs prétendent avoir cultivé avec succès sous le climat moyen de la France beaucoup d'espèces de cette section : mais pour notre part sous le climat Vendéen, nous n’avons guère réussi à cultiver en pleine terre les espèces de ce groupe. Nous avons toujours perdu beau- coup de ces plantes pendant l'hiver et le printemps, et nous avons constaté qu'il fallait toujours attribuer ces pertes à la prolongation de l'humidité. Aussi avons-nous dû renoncer à ce mode de culture et préconiser la culture sous châssis froid et en bâche, qui nous à donné des résultats bien supérieurs à ceux obtenus par la culture en pleine terre, Sol. — La terre qui convient particulièrement à ces Iris tant pour la culture en plein air, sous châssis ou AQU en pots, est une terre franche, saine, légère et calcaire (10 ?/, de matières calcaires environ) et exempte de tout fumier et de tout terreau !. Culture en pleine terre. — La plantation des rhi- zomes doit se faire aussi tard que possible soit de no- vembre à février. On choisit un endroit sec et bien ex- posé, on y dépose les rhizomes en les enterrant de 3 à 4 centimètres de profondeur. Autour de chaque rhi- zome on répand un peu de poussière de charbon de bois. La plantation terminée, il ne reste plus qu’à préserver les plantes des atteintes de la gelée, avec des feuilles sèches ou des paillassons, et à les retirer toutes les fois qu'il fait du soleil et que la tem- pérature le permet, de manière à éliminer le plus pos- sible l'humidité du sol, et à favoriser la consistance des plantes. 1 M. John Hoog, de la maison van Tubergen, qui s'occupe spécialement de la culture des Oncocyclus, a fait venir du pays même où ils croissent, le sol dans lequel on les rencontre et la fait analyser. Les résultats ont été publiés par lui dans le remarquable article qu’il a donné dans le Journal of the Royal Hort. Soc., 1901, vol. XXVI, parts 2 et 3, p. 324. Dans le même vol. il y a un excellent article du Rév. Ewbank sur la culture des Oncocyclus. Acide sulfurique 0,087 gr. par kilo de sol. Chlorine 0,054 Acide phosphorique 0,044 Chaux 55.800 Magnésie 49,560 Oxyde de fer 30,780 Potasse 0,198 Soude 0,050 Alun 7,581 QAR ar À « | AL ue ne É — 191 — Lorsque les gelées ne sont plus à craindre, on ameu- blit le sol par un binage, on nettoie les plantes en en- levant les feuilles détériorées, et on attend patiemment Ja floraison sans d’autres soins que les entretiens de propreté. En général la période de végétation de ces [ris est courte et dès l'été ils sont au repos. Ils exigent un re- pos complet pendant trois ou quatre mois. Ce repos peut se réaliser en enlevant les rhizomes lorsque les feuilles se fannent. en les séchant à l'ombre et en les conservant dans du sable très sec jusqu'au moment de les replanter. Cependant, lorsque ce repos peut s’effec- tuer sur place sans avoir recours au relèvement des rhizomes, l'effet produit est meilleur, les rhizomes en effet sont moins altérés et la végétation ultérieure est plus vigoureuse. On y parvient aisément en recou- vrant chaque plante d'une feuille de verre ou d’une cloche légèrement relevée sur des supports. Tout en laissant passer l'air, elles préservent les rhizomes de l'humidité. Culture en pleine terre sous châssis froid. — Dans nos climats, les châssis sont indispensables pour cul- tiver dans de bonnes conditions les Iris de cette sec- tion. Les différents systèmes de châssis —- coffres et pan- neaux — d’un usage journalier en horticulture. peu- vent être avantageusement employés à cet effet. Une seule condition s'impose c’est que la hauteur des cof- “ fres soit proportionnée à celle des plantes. De cette — 192 — manière, une fois la plantation terminée, il reste un es- pace suffisant entre le sol et le vitrage pour que les plantes puissent se développer librement et sans être gênées. A cet effet nous conseillons, pour les espèces de haute taille, de se servir de coffres à hausses mobiles. De la sorte on peut planter à peu d'intervalle du verre, ce qui est très propice pour les planter en cette saison. Elles reçoivent ainsi plus de soleil et plus de chaleur, l'air leur fait moins défaut et par conséquent elles sont moins susceptibles d’être altérées par l'humidité. Lorsque les feuilles ou plutôt les tiges florales tou- chent les panneaux — car bien souvent les feuilles touchent le verre sans que cela nuise aux plantes — il faut élever progressivement les panneaux. C'est alors qu'on assujettit une ou plusieurs hausses sur les cof- fres. Æ Quand le mauvais temps touche à sa fin, au lieu de hausser les châssis avec des planches, on peut se con- tenter d’en relever les panneaux de tous côtés à l’aide de supports ou de pots à fleurs renversés. Si parfois les gelées printanières sont encore à craindre, et si les nuits s’annoncent claires et froides, il suffit d'étendre sur les châssis des paillassons ou une simple toile, tout en laissant les panneaux sur leurs supports. Les cou- vertures retombant bien de chaque côté des parois du coffre, préserveront suffisamment les plantes du froid. FE Maintenant que nous avons examiné la manière de. mettre en usage le matériel destiné à cette culture, examinons les conditions requises pour effectuer les A ÈT CT — "198 -- plantations et les soins ultérieurs qu'elles compor- tent. Nous devons dire tout d’abord que les châssis doi- vent être placés à bonne exposition, le sous-sol où ils reposent doit être soigneusement drainé si le besoin s’en fait sentir. Avant d'y déposer la terre, on y met donc un lit de quelques centimètres de gravier calcaire mélangé avec quelques morceaux de charbon de bois. Alors on ajoute sur une hauteur d'environ 30 centimètres la terre dont nous avons précédemment décrit la nature. Au mo- ment de la plantation il faut que cette terre soit légè- rement humide. On procède à la plantation en ouvrant des trous avec la main ou quelque instrument, on enterre les rhi- zomes à une profondeur de 3 à 4 centimètres. Quant à la distance à laisser entre chaque pied elle varie suivant la nature des plantes et le volume des rhizomes. A chaque cultivateur d'en juger. Il va sans dire que si on plante plusieurs espèces dans le même châssis, les espèces qui sont susceptibles d'acquérir le plus de dé- veloppement doivent être placées du côté le plus élevé du coffre. Autour de chaque rhizome, on sème de la poussière de charbon de bois, on pose les panneaux sur les coffres et on donne de l'air toutes les fois que le temps le permet. On laisse ainsi la plantation — et ceci pendant plusieurs jours — sans qu'il soit nécessaire d’arroser davantage. Les rhizomes entrent prompte- ment en végétation sous l’action modérée de l’humi- dité et de la chaleur. 13 et Lu 2 Pendant l'hiver on protège les plantes à l’aide de couvertures étendues sur les châssis. S'il y a lieu des ados (accot) de terre ou de feuilles sèches seront mon- tés autour des coffres. Il est important pendant le cours de la végétation de donner beaucoup d'air aux plantes, les arrosages seront toujours faits avec discernement. Aïnsi on ne les emploiera que dans le cas où la terre serait sèche à une assez grande profondeur. Nous avons cultivé sous châssis froid beaucoup d'Iris de cette section en nous contentant de leur distribuer deux arrosages du mois d'octobre au mois de mars. Quoique la chose paraisse extraordinaire la végétation était superbe et la florai- son riche et abondante. Lorsque les beaux joursapparaissent et que les tiges florales commencent à monter on peut donner des ar- rosages plus copieux. Mais pourtant on évitera l' exagé- ration, même à ce moment-là. Pendant la floraison, des toiles seront étendues sur les châssis pour préserver les fleurs de l’ardeur du so- leil et prolonger la durée de la floraison. Ne Une fois la floraison terminée les feuilles commen- cent à jaunir, les graines mûrissent aussitôt. Il faut donc désormais cesser tout arrosage et laisser les rhi- zomes au repos. Comme nous lavons précédemment dit on peut re- lever les rhizomes et les faire sécher à l'ombre ou bien les laisser en place sans enlever les panneaux. Comme tous les Z. whizomateux, les I. Oncocyclus SA 4 —. 195 — peuvent rester plusieurs années à la même place sans être replantés. Culture en plein sol, en serre ou en bâche. — On peut aussi cultiver ces Iris en plein sol, en serre ou en bâche, sur des tablettes aménagées à cet usage en pleine lumière et le plus près du verre possible, Sur ce dernier système, inutile d'entrer dans de longs détails. L'exécution de ce travail, les soins à prendre pour la plantation, et la surveillance à exercer sur les plantes pendant le cours de la végétation sont très simples. D'ailleurs d’une façon générale, on n’a qu'à observer les règles prescrites pour celles cultivées sous châs- SIS. Culture en pot. — De novembre à février, on place les rhizomes, dans des pots dont le diamètre sera pro- portionné au volume des rhizomes. On les enterre à deux centimètres environ. Chaque pot doit contenir un nombre suffisant de rhizomes de manière à former une bonne toufte. La terre qu'on emploie à cet effet est celle même qu'on utilise pour les cultiver en pleine terre. Seulement, avant de s’en servir on la passe au crible afin d'élimi- ner les corps étrangers qui s’y trouvent. Chaque pot doit être bien drainé avec du gros sable calcaire mé- langé de quelques morceaux de charbon de bois. Au- tour des rhizomes la poussière de charbon de bois est également indispensable. Les pots sont ensuite placés sous châssis froid, en 196% serre ou en bâche. On les arrose d’abord modéré- ment jusqu'à ce que la végétation se manifeste. Tant que le temps le permet on donne grand air pour éviter. l’humidité : en un mot ce qu'on fait pour les plantes qui sont cultivées en plein sol doit être également fait pour celles qu’on cultive en pots. Il n'est généralement pas besoin de procéder à un. deuxième rempotage pendant le cours de la végétation. : Le rempotage fait avant que les rhizomes entrent en végétation est le plus souvent suffisant. Ces Iris ainsi cultivés ne donnent pas, il est vrai, des fleurs aussi grandes que s’ils étaient en plein sol; mais … quoique l'ampleur des fleurs soit diminuée, le coloris en est aussi beau, non moins parfaits le charme et l” Hs gance. De plus les potées fleuries peuvent être utilisées en beaucoup de cas où les fleurs coupées nesauraient suffire. On peut les transporter en appartements pendant toute la durée de la floraison, sur les gradins dans les serres, près des sentiers de manière à être vus de près, etc. Multiplication. — Quant à la multiplication des Iris de cette section, voyez ce qui est dit à ce sujet au cha- pitre de la Multiplication. CHAPITRE VI MALADIES ET INSECTES NUISIBLES. Comme la plupart des végétaux, les Iris sont exposés à souffrir plus ou moins fortement de diverses mala- dies, déterminées par plusieurs causes, dont les prinei- pales sont: 1° Perturbations organiques; 2 Cham- pignon parasite; 3° Insectes nuisibles. Perturbations organiques. — Sous cette désignation _ nous comprenons les maladies résultant de l'imper- fection des conditions du milieu végétatif, c'est-à-dire, causées par la nature du sol, son degré de siccité ou d'humidité, le climat trop froid, trop humide. Toutes ces conditions défavorables, affaiblissent selon leur degré d'intensité, et finissent même par faire périr les plantes qui en sont atteintes. Ces accidents se manifestent sous plusieurs formes : d'une part, c'est le jaunissement des feuilles de cer- . taines espèces si elles sont plantées en terrain léger et sec, alors que leur nature exige une terre forte et Le # humide, etc. C’est aussi la terrible maladie qui sévit avec tant de gravité sur les parties souterraines — bulbes et rhi- = MAPS zomes — de quelques espèces, et dont la conséquence A ETES "4e funeste est la pourriture de ces organes. Elles tournent au gras Suivant le terme employé par certains prati- : ciens pour désigner cette maladie. Cetteaffection organique est particulièrement funeste pour les espèces bulbeuses, car toutes les plantes qui en sont atteintes périssent promptement. C’est générale- ment au centre du bulbe que le mal débute, et une fois cette partie attaquée, la plante est littéralement perdue. Il serait donc superflu de chercher la guérison par quelque traitement que ce scit. Seulement par mesure de précaution, et dans le but de prévenir la contagion, nous conseillons d'éliminer et de brüler les plantes malades — racines, bulbes et feuilles. On agira de la sorte pour les rhizomes. Toutes les parties infestées seront soigneusement enlevées et im- médiatement détruites par le feu. Quant aux parties encore saines après les avoir préalablement mises à nu jusqu'à la naissance des racines, on les recouvre d’une épaisseur de quelques millimètres d’un mélange com- posé par parties égales de chaux vive — ou chaux hy- draulique — et de charbon de bois pulvérisé. L'opéra- tion terminée, il est essentiel de ne pas recouvrir les rhizomes de terre, mais de les laisser le plus possible à Pair. Ce traitement est généralement suffisant pour arrêter la putréfaction. | Heureusement beaucoup d'espèces sont rarement atteintes de ces maladies. Le nombre en serait encore … moins grand, si l’on tenait bien compte au moment de : la plantation, de l'importance qu'il y a à adapter par- PR TANT EE = 199 — faitement les espèces aux conditions du sol et de l’at- mosphère de l'endroit qui leur est destiné. Champignon parasite. — (in na signalé jusqu'à aujourd'hui qu'un champignon parasite dont le rôle soit funeste aux Iris. Ce cryptogame est lHeterospo- rum gracile très voisin del ZZ. echinulatum. I s'attaque aux feuilles de certaines espèces, notamment à celles des Iris du groupe germanica, et souvent si abondant qu'elles périssent au fur et à mesure de leur dévelop- pement. M. L. Maugin, l'honorable professeur de cryptogamie au Museum, s’est prêté avec la plus obligeante bonne erâce à nous fournir des renseignements sur le traite- ment de ce parasite. Il nous indique les formules suivantes: 1° Bouillie bourguignonne mélassée à 1°/, de sulfate de cuivre, 1ko. 300 de carbonate de soude et 1 ko. de mélasse : soit 10 grammes de sulfate de cuivre, 15 er. de carbonate de soude et 10 gr. de mélasse par litre d’eau. — 2° Naphtol 6 à 1°/,. Le mélange sera employé en pulvérisations. Insectes nuisibles. — Les insectes qui causent le plus de dommages aux Iris sont : les limaces (Limax), les escargots ({Hilix), les pucerons verts (Aphis L.) et les courtillières (Gryllus Cryllotalpa L.). Nous n'avons pas besoin d'entrer dans les détails pour faire connaître les divers procédés qu'on emploie généralement pour se débarrasser de toutes ces bestio- les ; ils sont connus de tous. — 200 — Chacun sait l'effet merveilleux de la chaux vive en poussière pour la destruction des limaces et des escar- gots, et les résultats obtenus par les pulvérisations à l’eau nicotinée et Lysolée pour les pucerons. Mais l’insecte le plus difficile à détruire est bien la courtillière. [1 y a quelques années, dans le Bulletin de la Société d'horticulture de Genève', nous avons fait paraître un procédé très efficace pour détruire les cour- tillères par l'emploi de la pâte phosphorée. On procède de la maniere suivante: au printemps par un temps doux, de préférence après une pluie on prend des jeunes feuilles de légumes verts — choux, salades, ete. — larges de deux doigts au plus, puis sur une face de ces feuilles avec une lame de couteau ou un autre instru- ment on applique un peu de pâte phosphorée —- de la erosseur d'un pois environ. — On introduit ces feuilles dans les galeries habitées en les pliant sur elles-mêmes si elles sont trop larges. Cette opération doit être faite dans toute l'étendue d’un jardin infesté. Les courtillières mangent les feuilles phosphorées et meurent infailliblement, bien que leur agonie se pro- longe parfois de vingt-quatre heures. On renouvellera l'opération quelques jours après pour celles qui n’ont pas été détruites du premier Coup. 1 1901, page 54. FAURE ERNEST RES 7 UT TE VOCABULAIRE AcumiNé. Se dit de l’organe terminé insensiblement par une pointe allongée. AILÉ. Qui est pourvu d’ailes. ANTHÈRES. Vésicule de l’étamine où se produit le pollen. ArxyLLe. Tige, plante qui n’a pas de feuilles. ARQUÉ, S’applique aux parties courbées en arc. BarBe. Groupe, amas de poils sur un organe quelconque. Base. Partie inférieure d’un organe ; partie par laquelle les organes adhèrent à leur support. Br. Cette syllabe indique que l’objet exprimé par le mot auquel elle est unie est double : bilobé, qui a 2 lobes; biloculaire, qui a deux loges; biflore, 2 fleurs ; bivalve, 2 valves. . CanazicuLé. Se dit d’un organe creusé en canal ou en gout- tière. CanneLé. Creusé de cannelures, portant alternativement des côtes et des sillons. CRÉNELÉ. Se dit des organes dont les bords présentent des dents obtuses et perpendiculaires au bord qui les porte. Cuxétrorme. Se dit d’une feuille, d’un fruit, d’une étamine, qui se rétrécit en forme de coin. Derroine. Se dit d’une surface aplatie qui a la forme d’un delta, À. Denré. Se dit des feuilles, des pétales, etc., dont les bords sont garnis d'échancrures triangulaires égales. . DenricuLé. Garni de petites dents. —20— Disrique. Se dit des feuilles, des rameaux ou des fleurs disposés en ligne sur les 2 faces opposées de leur sup- port. EcripriQque. En forme d’ellipse. Se dit principalement des feuilles également rétrécies aux deux extrémités. EMARGINÉ. Qui est un peu échancré. ExsiFoRME. En forme de sabre ou d’épée. S’applique aux feuilles quand elles sont un peu épaisses au milieu, tran- chantes des deux côtés, et rétrécies de la base au sommet. ETAMINE. Organe mäle de la fleur, ordinairement formé du filet et de l’anthère; le filet manque quelquefois. | ETENDARD. Pétale supérieur des fleurs d’Iris. 5 FALCIFORME. Se dit des feuilles, quand elles sont courhées en forme de faux. FascicuLE. Assemblage de fleurs rapprochées et arrivant à peu près à la même hauteur, dont les pédoncules partent à peu près du même point. FiziFoRME. Se dit d’un organe, tige, feuille, etc., grêle et délié comme un fil. RAOPIUE FLexuEux. Se dit des tiges, des pédoncules qui présentent des courbures ou des angles obtus. GLAUQUE. Se dit des plantes, ou des parties de plantes d'un vert pâle, bleuâtre. Le plus ordinairement cette couleur est produite par une matière cireuse, qui n’est pas sus | ceptible de se mouiller par l’eau: GorGEe. Entrée du tube de la corolle. HamPEe. Pédoncule radical, nu, qui part du milieu de feuilles radicales, du centre de la plante. HyBripe. Plante bâtarde qui provient de deux espèces. LABELLE. Division inférieure du périanthe des Iris. EiNÉAIRE. Se dit d’une surface, d’une feuille Pot enene qui est longue, étroite, à côtés parallèles. Fi MArGINÉ. Qui a un rebord saillant, ou d’une autre nature, 2 à distinct enfin du corps de l’organe. CNE RENTE RSS ec rite tt ca 22 ne Sn “des © à EN OII LT NE VU TRS Er 4 — 203 — Mempranxeux. Se dit d'une partie mince, flexible, en mem- brane. NERvURE. Fibre plus ou moins saillante qui parcourt le limbe des feuilles. OgLiQue. Se dit d’un organe oblique par rapport à un autre ou par rapport à l'horizon. O8LoxG. Se dit d’une partie (fruit, feuille) allongée, rétrécie en ellipse. OBovaLE. Qualificatif donné à la feuille qui, par son con- tour, représente la coupe longitudinale d’un œuf dont le petit bout serait inférieur. Ogrus. Se dit de la surface dont le bord supérieur est arrondi, ou du corps cylindrique terminé en pointe émoussée. OxpuLé. Surface qui s'élève et s'abaisse alternativement en formant des courbes arrondies. ONGLET. Partie rétrécie des sépales et des pétales : elle sup- porte le limbe. OxGuicuLé. Pourvu d’un onglet. OrgrcuLaIRe. Surface plane ou corps aplati dont le contour est à peu près circulaire. Ovoine. Un organe est ovoide quand il a la forme d’un œuf. PÉRIANTHE. Enveloppe de la fleur, qu’elle soit simple, pe- rianthe simple, où double, périanthe double. PersisranT. Se dit d’un organe qui ne tombe pas à l’époque de la chute des organes de même sorte : feuilles du pin. RApicaL. Qui part de la racine ou qui appartient à la racine; feuilles radicales, celles qui sont insérées si près de la racine qu’elles semblent en provenir. Rampaxr. Se dit de la tige qui pousse en se couchant sur le sol, et de la racine qui pousse entre deux terres. RérLécHi. Se dit d’une feuille, d’un pétale, qui se rejette en dehors et en bas. RéricuLé. S’applique à une surface couverte de lignes en- tre-croisées, disposées en réseau. Fe QUE RuizomE. Organe moitié tige, moitié racine, qui émet des fibres radiculaires et des bourgeons. ; RUDIMENTAIRE. Se dit d’un organe incomplet, réduit à une ébauche, et dont souvent on ne reconnaît la nature que par analogie : étamines, feuilles rudimentarres. SecMExrT. Division d’une feuille ou fleur se prolongeant jus- qu’à la nervure médiane. SEssiLe. Qui n’a pas de support propre: feuille sans pétiole ; fleur sans pédoncule ; pétale sans onglet. SoucHe. Partie grosse des racines vivaces ; — base de la tige qui pousse des radicules. SPATHE. Bractée ample, membraneuse qui se termine en pointe, et qui entoure les boutons floraux dans les Iridées. SpATuLÉ. Surface rétrécie à la base et arrondie au sommet en spatule. STIGMATE. Partie supérieure du pistil, celle qui est destinée à recevoir le pollen. Srocon. Rejet qui pousse sur les racines ou les tiges, et peut émettre des racines et devenir une nouvelle plante. STOLONIFÈRE. Plante qui pousse des stolons. STRié. Pourvu de stries, de sillons parallèles et peu pro- fonds. | STYLE. Partie du pistil qui porte le stigmate. Tuse. Partie inférieure du périanthe chez Pris. UxiLocuLaire. Se dit du fruit à une seule loge. VaLves. Bractées formant les spathes chez les Iris. pr MC ERRS _ Iris acoroides . . . . acuta ‘ DTET Se , eu”ertE æquiloba Aitchisoni . . . . . » chrysantha . » atro cærulea. » Cinerea . . . » lilacina . . . » magna . . . » nigrescens » Speciosa. . . Alberti albicans albo-purpurea . . . Alcmene 14" © ne Amasiana. . . . . amæna aphylla arenaria. » minor. INDEX Pages 27 | Iris Aschersoni. . 28 aStQiC. 52 *. 28 AsSyriaca . . . . 28 atrofusca . . . . 109 atropurpurea 110 atroviolacea . . . 110 AAC LE UE 111 AUTO NUE 111 Bakeriana . . . . 111 » nOrma. . . . 111 balkana . . . . . 111 Barnumæ . . . . 111 BARON +... 111 Battandieri 28 Beecheyana . . . . 29 benacencis. . . . 29 biflora Reich. . . . 29 biflora Linn. 111 » gracilis . . . 29 biglumis. . . . . 29 Billiotii ; :-.4;. 31 Bismarkiana. . . . 31 Bloudovii . . . . 1 Les noms en italique sont ceux des synonymes. Pages. 111 — 206 — Lris bohemica. . . . . 38 | Iris Danfordiæ . . . . 114 Boissieri-s re 112 décorai. "70002000 TEE Bornmülleri. . . . 112 Delayayi= 255227 UE brachycuspis. . . . 38 demawendica . . . 45 bosniaca. . . . . . 38 desertorum .. . . . A5 braCteata. . . . ... 38 dichotoma. . . . . 45 Parali:;;.2"%;% 39 Douglasiana . . . . 46 bucharicar, 27°" 478 Duthiéti 4 46 cémieEs 0e 39 Eggérl.: 2 0 EPL caucasica :. +. : . . 113 ensata: 275 0e 4 ». Kharput. . . 114 »", Pallasit :: 72%} 47208 » majér. . .: 114 »° Smithii., ++ 47 Céngialt.. 210% 39 erratd si 27. ete 18 à »'> LOppi0 2 21: 99 Eulefeldi 2742 18772 “Chambiris: 7 "7" _ A0 Ewbankiana. . . . 3 D AANCA 7: 52 A4 Prebert ere » olbiensis. . . 40 ARS CN DFE A Le chinensis =": 7.7. 40 fimbriaia ;:; "2% Christmanni . . . . 40 flavescens. . . . . chrysantha . ... 41 | » leucantha . . Clarke "2 Ses LA flavissima : : : . . Clusidnà "42 féadosn: Es Collétif”.,. "23:80 42 florentina . . Coryeblis. FACE L2 fœtidissima | : . . cretEnsis. 2 42 » Cifrina. . cristatd: 252772 TES _ »° fol. variegatis. 5 Hp 7 2) PORTES MR POSE L3 Fostériané is ms ENT T dt ÉD Da 43 fragrans (Lindl.) . CDN A, ee "A0 fragrans (Salisb.) dænensis . . . . . Lh fulva: 2: 2 HER lris furcata Gatesii germanica. à » Amas . » australis, » semperflorens. » Siwas. » Kharput. . gigantea -gracilipes . . . Draminea. . ...., » inodora . » lamprophylla. » latifolia . Grand-Duftii. . . Guldenstædiana . . hœmatophylla | halophila Hartwegi Haynei Hausknechtii. . . . Heldreichii Helenæ . .. hexagona . . . » Lamancei . - Heylandiana. . . . hispanica … . Histrio. . . histrioides . . . . . FAHO0okeri .: .-... . . 207 — Iris Hookeriana humilis . .. hungarica . hybrida . À iberica. . » Bellii . » ochrata . » paradoxoïdes. » Perryana » Van Houttei. imbricata:s 55": italica . . japonica. . juncea. . » numidica » Mermieri » pallida. . Kæmpferi . kashmiriana. Kharput. . KRinpiana V4 Kochii. é Kolpakowskiana . . Korolkowi. .. » Concolor. ». Leichtlini . . »” venosa » violacea. Krelagei : : 4 74. kumaonensis. . . . 116 Iris kumaonensis caul. lacustris. D'LVALSE STEEL CTE lamprophylla . .. Lamancer . . . . . heat cree IR EU RASE ee longipetala » montana. . . longispatha . .. DROLE se Lortetis ir lupina. » Shadach. . . La 1 É PURE ENS EM » stenopetala. . lustamcarz Er lutescens 7.215729 » Statellæ. macrantha. macrosiphon. . . . maculata Mandraliscæ. . . . mandschurica . Manissadjani. . . . 69 69 70 73 73 73 73 74 74 74 74 74 74 74 74 75 76 mélittés "MA Milest 772 20786 missouriensis (N utt.). missouriensis (Bot. Mag.) Monnieri . . , .. » Monspur. . . neplécias "ss nepalensis. . . . . HIgriCaNs 22 3% no 275702400272 numidica . . . . . obtusifolia. . . .. ochroleuca » Kerneriana »* .Cærulea 2:22: » linifolia . . . » oculata . . . » splendens ... orientalis (Mill.). . orientalis (Thumb.) oxypetala . . . . . 22 pabularia . . . . . palæstina . . . . . palhdà, 2" 702888 À » Junonia . . Iris panormilana . . . D Pallagi.. à. : 4. paradoxa . . . . . ». choschab, tte » violacea AAOFAVAL EL Los SOS D-JAZUrOR I." » mardinensis . » purpurea . . DAC TEA te _ prismatica. . . . . _ Pseudo-acorus . . . » acoriformis . » Bastardi. . . » fol. variegata. _ pseudo-puntila. . . RÉOUUA : : 7... DOARICA 155 ».cærulen . : ; » æquiloba MAeDICOION "5 » gracilis , . . 1 A RNA TRE purpurea-persica mpyrenaica . , . . … Regelio-Cyclus (van MP Tubergen).., . . Mist j — 209 — 119 Iris reticulata . , . . pyaneñ: .". Lt 4 Histrioides humil purpu MRC AT E CORNE Ge, DE A7. OR ei à au ee 104 Sophonensis. . . . Richardi:.": 114: Robin soniana , . . Rosenbachiana rubromarginata . . Puthemceais 1:24 » serbic » uniflora . . . APS HAT Iurda 5. Sari nazarea . . . scorpioides Skorpili . . . . .. setosa alte-cœrulea , angustifolia . atrocærulea . flexuosa . . . 119 121 120 120 121 120 121 121 120 121 Le er : x" 2 - eu RTE CRT SPORE RS EU 1 ES 1 ay $ se ee ES 1 ae tint x Fa Le L 4 & 2 HE. SN £ 2 PRE rie ART Iris sibirica orientalis. Siéheanai:$.75272 sindjarensis ... . . » assyriaca . . Sindpers.:.-:.2% Sisyrinchium » _maricoides. . » monophylla . » sicula . . . Smith 25777000 sofarana. . . . . . » magnifica . . Sogdiana . ... . . Sophonensis . . . . sordida:. "22 speculatrix spectabilis . . . .. Spuria 5,2. 12,1 » subbarbat . . » desertorum . D. -nOtRA > ES. Sprengeri . ..12. squalens. . ... . . » atropurpurea. » _lavendulacea Statellæ ... ; = stenoqyna . . . . . stenoloba . . . . . stenophylla . . . . Straussii A, (mate a, © SES 95 121 | Iris stylosa. . . . .. 9. suaveolens . : subbiflora ... . . . SuZIAUa FAR » - AIVIOR "ASE SuWwarowWi. :-. . .: S WELL, pee Tail: LS » album 77220 LEE; = AE a) tingitana. . . . , . tolmieana . . . .. ; trojana : 5-27 4240 000 troyana . . . & Tubergeniana . . . tüuberoga: ci es unguicularis , . . . » elongata. . . » lilacea, . . . » -marginata. . à » purpurea . . 405 unguicul. speciosa. 105 : UnTAOTG.- SLRUCL urmiensis: "0 aN variegata * ya ani . . 5 na. ne F5 v rersicolor . . . . | virescons rte © virginica (A. Gr.) “4 | virginica (Linn.) 106 106 106 126 106. 106 108 109 109 Iris Warlevensis . Willmottiana. . Xyphioides . . » pyrenaica . Xyphium . . .. » » » Battandieri lusitanica . Viviani .. 2 26 sa? AY ie 4 SP 7: "1 * p. 4. AL n { v, PES » + ” per] r. É + k 1" LE L ÿ m4 k, ar. #4 3 TRS. > % À me F 22 mm #Ÿ + 1e FE Pire a e  F + A L CES LUE ï ’ UE 1" RE L | £ < ds ‘ TABLE DES MATIÈRES Pages. OT EL rot etes LE — Rôle superstitieux chez les anciens. — Etymologie. — L'iris de la mythologie. — Propriétés thérapeutiques .… . . . . . 13 mar. I. — Distribution géographique des iris. — 5 RCA QE ES Na Ur Cr ap. IE. — Description des espèces cultivées et des M principales vartétés. #0. Te 97 D NerIS:-Æris à rhIzOMESS NS, 028 0 N197 _JIme série. Iris bulbeux . . . . . . 109 ris à tubercules . . . . . 130 Le: Les iris Regelio-cyclus . . . 131 CHA. IV. — L'iris duns nos jardins . . . . . 135 HE iiris des mardis. 2°." 4 1.71. 44 = Culures THIN LETTRES RM SOROG DU NET A7 SEC TER “Espèces BOLDRUSEN: LP. NE Se ARR PINS 51e a UE Sy. LCR Culture en pleine terre. . . . . . 451 Cuituré sous verre." store NES Culture en plein sol sous châssis froid . 155 Culture en pot sous châssis froid et en | Daghe 2%, 54 ue M NOTE SENS iGultaré forcée, %: 4 rdc, 0 A0 ë AP D > 7 Ds ES, + + « À S \ le AA 1e, +4 à a “ ? YL | ESPÈCES A RHIZOMES. . . . . PRataton.:/"£ "52200008 Culture en pleine terre, soins qu'elle à éümpôrte . |: 2 AOC nt Culture sous verre" Culture ‘en pot, :5/7. 20e MULTIPLICATION .' *.”} - 11080888 SÉNIS 225,016 CRE ARE Caiéx 5 CLIS Sectionnement des bulbes. . Rhizomes:." 7712 CULTURE DES IRIS ONCOCYCLUS . BOT: ER EE Culture en pleine terre. . . Culture en pleine terre sous châssis. froid Culture en plein sol, en serre ou en bâche Gulture'en"pot TER : Multiplication. . : . . . Cuar. VI. — Maladies et insectes nuisibles Perturbations organiques . . Champignon parasite . . . “Insectes nuisibles "1eme ee NOCABULAIRE : :. 0 0 ONCE < INDEX: 2 4 URSS ES « | ee RTS Ph h 3 + Etablissement Horticole | »FLORAIRE" Chêne-Bourg près Genève ANCIEN JARDIN ALPIN D'ACCLIMATATION Collection d'iris et de plantes d'ornement. Plantes alpines, acclimatées pour jardins. Plantes vivaces pour garnir les campagnes ou les plates-bandes. fougères rustiques et Orchidées rustiques. Graines de plantes alpines et vivaces d'arbres et d'arbustes. Les catalogues de plantes et de graines sont envoyés gratuitement sur demande. Un catalogue spécial d'arbres et d’arbustes d'ornement est sous presse. Expédition.en tous pays. W. KÜNoiG 8 FILS — GENÈVE. Sid: " PAT ri He 413 { À t mt | & 4 x : " LL MIT # A AO Ps ‘ À Mt 41 Te aL ta D Liên NAN 128 { h x! Ÿ A a l C ork Botanicai Garden Library qu 59 17m C6 L | LUE A CRAN , QT DRE tn ne a ee + A ect abs A e t RARE vain pans Her. HE M