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ACADEMIE DE STANISLAS

LES

PATOIS LORRAINS

PAR

LUCIEN ADAM

Conseiller à la Cour d'Appel de Nancy

9 10

NANCY I PARIS

GROSJEAN-MAUPIN J MAISONNEUVE et O'

Libraire JL Editeurs

20, RUE HÉRÉ I 25, QUAI VOLTAIRE

1881

U'^. .-

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/\ I ^^ .^^

NANCY. TYPOGRAPHIE G. CRéPIN<LEBLORD.

AVANT-PROPOS

A proposition d'ouvrir une enquête sur les patois de la région du Nord-Est^ si peu et si mal connus jusqu'à ce jour, a été faite à PAcadémie de Stanislas, dans le courant de Tannée 1874, par deux de ses membres titulaires, MM. Ch. Gérard et Lucien Adam. Moins sou- cieux de réunir les éléments d'un dictionnaire patois complet que de pénétrer par la phonétique et par la morphologie dans les profondeurs de l'idiome populaire , afin d'en découvrir les origines et d'en pouvoir classer méthodi- quement les variétés, les auteurs de la proposition sou- mirent à une Commission spéciale un programme qui fut adopté et que nous reproduisons intégralement.

ACADEMIE DE STANISLAS

ENQUÊTE

SUR LES

PATOIS DU NORD-EST

L'Académie de Stanislas a décidé -d'ouvrir, sur les patois de la Lorraine, du Barrois et du Pays messin, une enquête à laquelle sont priées de prendre part toutes les personnes qui s'intéressent à l'histoire de la langue française.

Aussitôt que le nombre des travaux méritant d'être publiés permettra de composer un premier volume, l'Aca- démie sollicitera du Ministère de l'Instruction publique une subvention spéciale afin de pouvoir entreprendre sans retard la publication d'un recueil de documents destiné à faciliter l'étude méthodique des patois parlés dans la région du Nord-Est (i).

L'Académie regrette que l'exiguité de ses ressources ne la mette pas à même d'offrir à ses futurs collabo- rateurs d'autre récompense que le don d'un certain nombre d'exemplaires du recueil projeté ; mais, comme

(i) Au moment de la publication du programme, l'Académie ignorait que le Ministère de l'Instruction publique n'accorde plus de subventions préalables, se réservant de souscrire s*il y a Heu, après la publication , pour un certain nombre d'exemplaires destinés aux Bibliothèques publiques.

III

îl s-agit d^une œuvre qui se recommande par elle-même aux esprits sérieux, c'est avec confiance qu'elle fait appel au bon vouloir des travailleurs de la région.

L'Académie demande instamment aux personnes qui se trouvent en situation d'étudier de près quelques-uns de nos patois, de se bien pénétrer de cette vérité de fait, que le parler traditionnel de nos campagnes se divise et se subdivise en de nombreux dialectes, dont l'ensemble ne forme point une langue. Ecartant donc, quant à présent, comme prématurées, toutes tentatives de gram- maire générale et de dictionnaire patois, nous invitons nos collaborateurs à fournir sur le patois parlé soit dans la commune ils sont nés, soit dans celle ils résident, des documents de trois sortes : des textes ; 2^ des renseignements grammaticaux ; 3"* un vocabulaire restreint aux mots les plus usuels.

TEXTES.

Pour qu'un texte patois ait une valeur réelle, il faut non-seulement que tous les mots qui entrent dans sa composition appartiennent au parler d'un seul et même village, mais encore que les caractères employés à sa transcription, reproduisent distinctement les sons voca- liques et les articulations formant la phonétique propre à ce parler. Il est dès lors absolument nécessaire que tous les textes adressés à l'Académie, soient précédés d'un alphabet transcriptif dans lequel on représentera par autant de signes chaque voyelle et chaque consonne, en ayant soin de noter, pour les premières la quantité (brève ou longue), et pour les secondes les caractères particuliers d'aspiration ou de gutturalisation.

Par textes patois, l'Académie entend des compositions originales telles que : chansons, rondeaux, noëls, fabliaux^ légendes, proverbes et dictons.

f

IV

Dans le cas contre toute attente, quelqu^un de nos collaborateurs ne découvrirait aucun document de cette nature, il pourrait s'appliquer à traduire le plus patoi- sèment possible, la parabole de l'Enfant prodigue, telle qu'elle est rapportée dans l'évangile de saint Luc, chap. i5.

RENSEIGNEMENTS GRAMMATICAUX.

Comme les différents idiomes se définissent et se classent beaucoup moins par leur matériel lexique que par leur grammaire, il importe, au plus haut point, de connaître la constitution grammaticale de chacun de nos patois ; aussi, l'Académie invite-t-elle ses collaborateurs à répondre méthodiquement aux questions qui suivent :

I. Comment distingue-t-on le genre et le nombre dans l'article, le substantif, l'adjectif, les pronoms et les par- ticipes ?

II. Quels sont les divers pronoms personnels, pos- sessifs, démonstratifs, interrogatifs, relatifs et indéfinis ?

III. Quelles sont les diverses propositions que l'on peut placer devant les noms et devant les pronoms ?

Donner un exemple pour chacune d'elles.

IV. Comment se conjugent le verbe être^ le verbe avoir, le verbe actif, le verbe passif, le verbe prono- minal ou réfléchi ?

V. Conjuguer un verbe actiif au temps présent, en lui donnant pour régime les différents pronoms personnels (Je te vois, tu me vois, il me voit, etc.)

VI. Enumérer , les principaux adverbes de lieu, de temps, d'affirmation, de négation, et de comparaison, ainsi que les conjonctions les plus usitées, en donnant des exemples.

VII. Signaler toutes les particularités grammaticales qui paraîtraient absolument étrangères au génie de la langue française.

>

VOCABULAIRE.

Afin qu'il soit possible d'établir utilement des compa- raisons lexiques entre les divers patois de la région, nos collaborateurs sont priés de placer en regard des mots français qui suivent, les mots patois dont ils auront constaté l'existence dans le parler d'une seule et même commune, en ayant soin de faire précéder ce vocabulaire d'un alphabet transcriptif dressé comme il a été dit plus haut.

I* Dimanche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre , décembre, prin- temps, été, automne, hiver, Noël, Pâques, Pentecôte, Toussaint, almanach.

2** Aube, aurore, jour, matin, midi, après-midi, cré- puscule, soir, nuit, avant-hier, hier, aujourd'hui, demain, après-demain, semaine, mois, année, heure^ demi-heure, quart d'heure.

3** Soleil, lune, pleine lune, premier quartier, dernier quartier, nouvelle lune, étoile, lumière, chaleur, air, vent, vent du nord, vent d'est, vent d'ouest, vent du sud, grand vent, ouragan, grande pluie, petite pluie, pluie, grêle, neige, gelée, glaCe, frimas, gelée blanche, dégel, rosée, brouillard, orage, éclair, tonnerre, nuages, arc-en-ciel.

4" Homme, femme, vieillard, vieille femme, jeune homme, jeune fille, garçon, fille, petit garçon, petite tille, enfant, père, mère, grand-père, grand-mère, petit-fils, petite-fille, frère, sœur, oncle, tante, neveu, nièce, cousin, cousine, parrain, marraine, fiançailles, fiancée, fiancé, mari, épouse, veuf, veuve, célibataire, marié, amant, galant, maîtresse, orphelin, filleul, filleule. S"" Corps, tête, cheveux, visage, front, yeux, nez.

VIII

recueillant des textes, en fournissant les renseignements grammaticaux demandés et en composant le vocabulaire restreint qui doit servir à établir des comparaisons lexiques. Elle acceptera néanmoins, avec reconnaissance, tous les travaux partiels qui auront été exécutés suivant les règles tracées ci-dessus, lesquelles peuvent se résumer ainsi quUl suit:

I. Exclure systématiquement tous les vocables de provenance française, à allure patoise.

II. Ne jamais mêler ensemble des mots appartenant en propre à des patois parlés dans des localités dis- tinctes.

III. Corriger les textes par remploi d'une phoné- tique précise et par une rigoureuse analyse des procédés grammati eaux.

La publication des travaux sera votée par PAcadèmie sur le rapport d'une commission spéciale composée de MM. le baron de Dumast, président; Ch. Gérard, vice- président; Lucien Adam, secrétaire; Leupol, Campaux, Michel, Renauld, Ballon (i).

Tous les travaux publiés porterom la signature des auteurs.

On est prié d*adresser les manuscrits à M. Ballon, bibliothécaire de V Académie de Stanislas et de la Ville, à Nancy.

Le Président annuel, Le Secrétaire perpétuel,

PoiNCARÉ. Ed. Simonin.

(i) M. Ch. Gérard, décédé, et M. Michel, démissionnaire, ont été remplacés dans la Commission par M. Creutzer, inspecteur primaire, aujourd'hui membre du Conseil supérieur de Tlnstructioa publique, et par M. Tabbé Mathieu.

IX

Grâce à Tappui de Tautorité académique (i), au zèle d'un grand nombre d'instituteurs et de quelques autres personnes, la Commission a reçu, en 1877, les Mémoires dont voici la liste :

MEURTHE-ET-MOSELLE

Canton de Longwy,

Laix, m. Bertrand, instituteur. FiLLiÈREs, M. Clesse, ancien notaire.

M. Bertîn, instituteur à Hattonchâtel.

Canton de Longuyon.

ViLLERs-LE-RoND, M. Montpeurt, instituteur. Epiez, M. Humbert, instituteur. Grand-Failly, m. Allin, instituteur.

Canton de Briey. MoiNEViLLE, M. Humbert, instituteur à Epiez.

Canton de Chambley. Dampvitoux, m. Nauroy, instituteur.

Canton de Conflans, Abbévillk, m. Mentré, instituteur.

Canton de Thiaucourt.

BouiLi|3NviLLE, M. Picquant, instituteur à Dommarte- mont.

Canton de Domêvre.

Martincourt, m. Gérard, instituteur.

(i) Rectear, M. Jacqainet. Inspecteurs d'Académie : MM. Boissière (Meurthe- et-Moselle), Conus (Vosges), Abbé Laurent (Meuse). Inspecteurs primaires: MM. Hotin (Briey), Grasse (Lunéville), Creutzer (Nancy), René (Toul), Boudard (Epinal), Grandjacqaot (Mirecourt), Goubert (Neufchftteau), Rigaud (Remiremont), MaogeoDJean (Saint-Dié), Birhans (Montmédy), Galotte (Verdun).

X

Hamonville, m. Gaillot, instituteur. LivERDUN, M. Herbier, instituteur.

Canton de Pont-à^Mousson,

Mousson, M. Apparus, instituteur. Port-sur-Seille, m. Mathieu, instituteur. Landremont, m. Favier, sous-bibliothécaire , à Nancy.

Canton de Nomeny,

Mailly, m. Authelin, instituteur à Sanzey. Thézey-Saint-Martin, M. Mangeot, instituteur. Manoncourt-sur-Seille, m. Laveuf, instituteur. MoivRONs, M. Clément, instituteur à Bratte.

Cantons de Nancy.

Custines, m. Kill, instituteur à Atton. Malzéville, m. Stanislas Thomas, membre de la Société d'Archéologie lorraine. Laneuvelotte, m. Friot, instituteur.

Canton de Saint-Nicolas, Art-sur-Meurthe, m. Marchai, instituteur.

Canton de Lunéville-Nord,

HoÉviLLE, M. Nicolas, instituteur.

Serres, M. Jacquemin, instituteur.

CouRBEssAUX, M. Nicolas, instituteur.

EiNviLLE, M. Jacob, instituteur.

Raville, m. Grégoire, instituteur.

Crévic, m. Gustave de La Lance, à Saint-Mihîel.

Sommerviller, m. Munier, instituteur.

Anthelupt, m. Colbert, instituteur.

ViTjhMONT, M, Thouvenin, instituteur,

Canton de Blamont,

Leintrey, m. Breton, instituteur à Igney. Verdenal, m. Perrin, instituteur:

XI

Canton de Cirey,

Cirey-sur-Vezouse, m. Renauld, instituteur à Montau- ville.

Parux, mm. l'abbé Vigneron, curé, et Cadix, insti- tuteur.

Canton de Baccarat.

Pettonville, m. Petitcolas, instituteur. Hablainville, m. Gaudé, instituteur. Rehérey, m. Badenot, instituteur. Badonviller, m. Buzon, instituteur. Pexonne, m. Bauquel, instituteur. Lachapelle, m. François, instituteur. Thiaville, m. Goré, instituteur.

Canton de Gerbéviller,

Moyen, M. Renaud, instituteur à Chenevîères. Vallois, m. Itard, instituteur.

Canton de Bayon, Saïnt-Remy-aux-Bois, M. Pierron, instituteur.

Canton de Haroué,

Lemainville, m. Laroche, instituteur. Affracourt, m. Renard, instituteur.

Canton de Ve\elise. Lalœuf, m. Coiseur, instituteur.

Canton de Colombey^

Vandeléville, m. Coffigny, instituteur. Battigny, m. Henry, instituteur. Aboncourt, m. Pillot, instituteur. Allain-aux-Bœufs, m. Olry, instituteur. Vannks-le-Chàtel, m. Gillet, instituteur.

Canton de TouL DoMGKitMAiN, M. Pernot, instituteur à Tramont-Saint-

XII t

Pierre-la-Treiche, mm. Ernest Bigeard, et Marchai, instituteur.

TouL, M. Tabbé Guillaume, membre de la Société d'Archéologie lorraine.

Canton de Château-Salins, M. Schmitt, conservateur à la Bibliothèque nationale.

Total : 60.

VOSGES

Canton du Thillot, Ramonchamp, m. Colle, instituteur à Biffontaine.

Canton de Saulxures.

Ventron, mm. Valroff, propriétaire, et Lazard, insti- tuteur.

La Bresse, M. Tabbé Hingre, chanoine à Saint-Dié.

M. Vaxelaire, négociant à Nancy.

Vagney, m. X. Thiriat, membre de la Société d'Emulation des Vosges.

Le Tholy, Mlle Justine Houberdon, propriétaire à Julienrupt.

Canton de Remiremont.

Longuet (Saint-Nabord), M. Brunotte, instituteur à Champ-le-Duc.

Canton de Corcieux.

Rehaupal, m. Haouy, instituteur. Champdray, mm. Maire, instituteur, et Lecomte, insti- tuteur-adjoint. V1ENVILLE et Neuves-Granges, M. Bart, instituteur. Gerbépal, m. Cuny, pharmacien à Dompaire. M. Maurice, instituteur.

Canton de Bruyères,

Deycimont, mm. Constant Genay, professeur au Col- lège de Remiremont, et Em. Genay, instituteur.

>

XIII

Charmois-devant-Bruyères, m. Etienne, instituteur. Grandvillkrs, m. Henriot, instituteur. DoMPiERRE, MM. Joseph Aubry, Célestîn Risquet, et Deparis, instituteur.

Canton de Frai^^e,

Ban-sur-Meurthe, m. Lhôte, instituteur. Mandray, m. Pierrat, instituteur.

Canton de Provenchères.

Lusse, M. Michel, instituteur. Provenchères, M. Maihis, instituteur.

Canton de Saales.

Saales, M. Crovisier, professeur retraité. M. Désirant, instituteur.

Canton de Senones,

Saint-Blaise (Moyenmoutier), M. Perrin, instituteur à La Croix-aux-Mines.

Saint-Blaise-la- Roche , N..., instituteur,

Canton de Brouvelieures. Rouges-Eaux, M. Lalvée, instituteur.

Canton de Rambervillers,

VoMÉcouRT et BuLT, MM. Richard et Michel, insti- tuteurs. Ortoncourt, m. Guericolas, instituteur. Roville-aux-Chènes, m. Pierre, instituteur. Sainte-Barbe, M. Durand, instituteur.

M. F'orget, instituteur à Saint-Genest.

Saint-Pierremont, m. Fleury, instituteur.

Canton de Raon.

Raon-sUi^-Plaine, m. Tabbé Forticr, curé; Lu VIGNY, M. Combeau, instituteur.

{

XIV

Vexaincourt, m. Lorrain, instituteur à Wisembach. Celles-sur-Plaine, m. Colin, instituteur.

Canton de Châtel,

Haillainville, m. Thomas, instituteur à Saint-Mau-

rîce-sur-Mortagne. M. Mougeat, instituteur à Avrainville.

Badménil-aux-Bois, mm. Gabriel Morizot, et Morizot, instituteur.

Châtel, M. Conus, propriétaire. Frizon, m. Delant, propriétaire. Mazelay, m. Galand, instituteur.

Canton de Charmes.

HERGtTGNEY, MM. Jacobé, Marchai, et LuUin, insti- tuteur.

Marainville, m. Croisier, instituteur. RuGNEY, M. Ruffier, instituteur. GiRCouRT-LEs-ViÉviLLE, M. Perriu, instituteur.

Canton d*EpinaL

DocELLEs, M. Demangel, instituteur. La Baffe, M. Barat, instituteur. Sanchey et Chaumouzey, M. Poirot, instituteur. Sanchey, Chaumouzey, Les Forges, Uxegney, Dar- NiEULLEs, M. Demangel, instituteur à Hadol.

Canton de Xertîgny.

Charmois-l'Orgueilleux, m. Henry, instituteur. M. Decel, instituteur.

Canton de Bains.

Grand-Bois (Les Voivres), M. Fabbé Daubié, curé.

Canton de Dompaire.

Saint- Vallier, M. Picard, instituteur. Ahéville, m. Tuffier, instituteur.

XV

Vaubexy, m. Mathieu, instituteur.

DoMPAiRE, M. Ballon, conservateur de la Bibliothèque publique, à Nancy.

Gelvécourt et Adompt, Légeville et Bonfays, MM. Du- poirîeux et Apparu, instituteurs.

Bainville-aux-Saules, m. Bellot, instituteur.

Canton de Mirecourt^

Ménil-en-Xaintoi^, m. Marchai, instituteur.

M. Dillet, instituteur à Saint-Ouen-

Ics-Parey.

Canton de Vittel.

Laneuveville-sous-Montfort, m. Babelot, instituteur. Vittel et Houécourt, M. Corret, instituteur à Houécourt.

LiGNÉviLLE, M. Richard, instituteur,

Canton de Buîgnéville. BuLGNÉviLLE, M. Pultier, instituteur.

Canton de Darney.

Saint-Baslemont, M. Colomb, instituteur. Dombasle-devant-Darney, mm. Léon Poirot, et Voilqué, instituteur.

Attigny, m. Vauthier, instituteur. Hennezel, m. Girardot, instituteur.

Canton de Chatenois.

Landaville, m, Thouvenin, instituteur. VouxEY, M. Aubry, instituteur à Vaudoncourt* Maconcourt, m. Bernard, instituteur.

Canton de Neufchâteau.

CiRCouRT-suR-MouzoN, M. Masseaux, instituteur; Pargny-sous-Mureau, m. Adam, instituteur. Brech AIN VILLE, M. Delachambrc, instituteur. Trampot, M. Chicanaux, instituteur.

XVI

Canton de Coussey. AuTiGNY-LA-TouR, M, Malvoisin, instituteur.

Total : 74.

MEUSE

Canton de Montmédy,

Verneuil-le-Grand, m. Lepointe, instituteur. ViLLECLOYE, M. Geandarmc, instituteur. Bazeilles, m. Marchai, instituteur. Chauvency-le-Chàteau, m. Bastien, instituteur. Flassigny, m. Simon, instituteur. Iré-le-Sec, m. Pirlot, instituteur. Jametz, m. Lecomte, instituteur. Velosnes, m. Janvier, instituteur. Verneuil-le- Petit, M. Petit, instituteur. Vigneul, m. Blaire, instituteur.

Canton de Stenay.

La Jardinette (Stenay), M. J. Cardot. Baalon et Neupvant, M. Brion, instituteur. Halles, M. Balland, instituteur. Moulins, M. Vitry, instituteur. Inor, m. Hussenet, instituteur. PouiLLY, M. Gillet, instituteur. Lamouilly, m. Leclerc, instituteur. Cesse, M. Prot, instituteur. Martincourt, m. Cellier, instituteur. LuzY, M. Japin, instituteur.

Canton de Dun,

VtLOSNES, M. Prot, instituteur. LioN-DEVANT-DuN, M. Pierrct, instituteur. Cléry-le-Grand, m. Chatillon, instituteur. Montigny-devant-Sasskv, m. Chauvancv, instituteur

XVII

AiNCREviLLE, M. Antoînc, instituteur. Mont-devant-Sassey, m. Loupot, instituteur. Fontaines, M. Hache, instituteur. MuRVAXJx, M. Champlin, instituteur. LiNY-DEVANT-DuN, M. Briou, instituteur.

Canton de Montfaucon,

GuNEL, M. Lâché, instituteur. QuiNCY, M. Bernard, instituteur. GoNSENVOYE, M. Paquiu, instituteur. Cierges, M. Bauny, instituteur. Nantillois, m. Pierre, instituteur. Dannevoux, m. Grombert, instituteur. Gesnes, m. Féron, instituteur. Romagne-sous-Montfaucon, m. Godet, instituteur. CuisY, M. Roger, instituteur. Sivry-sur-Meuse, m. Igier, instituteur. Montfaucon, M. Laurent, instituteur.

Canton de Damvillers,

Delut, m. Laçasse, instituteur.

Rupt-sur-Othain, m. Piperaux, instituteur.

Merles, M. Dorne, instituteur.

Brandeville, m. Bourdin, instituteur à Muzeray.

Crépion, m. Colombe', instituteur.

Ville-devant-Chaumont, m. Henry, instituteur.

Peuvillers, m. Marchai, instituteur.

Bréhéville, m. Robert, instituteur.

Chaumont-devant-Damvillers, m. Chervet, instituteur.

Flabas, m. Burlin, instituteur.

LissEY- Damvillers, M. Duchêne, instituteur.

Canton de Spincourt,

BouviGNY, M. Noël, instituteur. Vaudoncourt, M. Delhote, instituteur. Sef^on, m. Leduc, instituteur.

XVIII

Spincourt, m. Guillaume, instituteur. BouLiGNY, M. Garré, instituteur. LoisoN, M. Piquet, instituteur. SoRBEY, M. Lie'geois, instituteur. Han-devant-Pierrepont, m. Leclerc, instituteur. HouDELAUcouRT, M. Colombé, instituteur. Amel, m. Gaspard, instituteur. Saint-Laurent, M. Thiéry, instituteur. Réchicourt, m. Brégeard, instituteur, M ANCIENNES, M. Hurelle , instituteur. PiLLON, M. Lefort, instituteur. Nouillompont, m, Briy, instituteur.

Canton de Varennes,

Vauquois, m. Apert, instituteur.

Lachalade, m. Lefevre, instituteur.

BouREuiLLEs, M. Emoud, instituteur.

Very, m. Bohin, instituteur.

Baulny, m. Gayet, instituteur.

Malancourt et Haucourt, M. Bazoche, instituteur.

Varennes, M. Jacquet, instituteur.

Canton de Charny,

Bezonvaux, m. Maginot, instituteur. Vacherauville, m. Devaux, instituteur. Bethelainville, m. Grozier, instituteur. Louvemont, m. Bertrand, instituteur. Bethincourt, m. Sirantoine, instituteur.

Canton de Verdun.

RuPT-EN-WoëVRE, M. Adam, instituteur. Belrupt, m. Rémont, instituteur.

Canton d*Etain.

Chatjllon-sous-les-Côtes, m. Leseure, instituteur. Braquis, m. Viller, instituteur.

XIX

Herméville, m. Chevin, instituteur. Hautecourt, m. Chottin, instituteur. Parfondrupt, m. Gœuriot, instituteur à Rambluzin. Grimaucourt-en-Wocvre, m. Hardouin, instituteur. Madcourt, m. Prothin, instituteur. Bdzy, m. Gombert, instituteur. MoGEViLLE, M. Legay, instituteur. Saint-Jean-les-Buzy, M. Artus, instituteur. Eix, M. Maupoix, instituteur.

Conton de Clermont

Les Islettes, M. Beauguitte, instituteur.

Parois, M. Divin, instituteur.

Vraincourt (Clermont), M. Lemoine, instituteur-adjoint.

Aubréville, m. Chevin, instituteur.

AuzÉviLLE, M. Munerez, instituteur.

Canton de Souilly,

Villers-sur-Meuse, m. Dénérier, instituteur. Lemmes, m. Jacquemin, instituteur. Jdlvécourt, m. Joublo, instituteur. Tilly-sur-Meuse, m. Godart, instituteur. Saint-André, M. Michel, instituteur. NixÉviLLK, M. Roton, instituteur. Lempire, m. Barat, instituteur. Ville-sur-Cousances, m. Giry, instituteur.

Canton de Fresnes,

CoMBRES, M. Gaudard, instituteur. Pareid, m. Boquillon, instituteur. Marcheville, m. Garaudel, instituteur. Saint-Rebcy, m. Grandjean, instituteur. Herbeoville, m. Huvet, instituteur. Labed VILLE, M. Collignon, instituteur, SADLX-EN-WoëvRE, M. Rémont, instituteur. Doncourt, m. Jacquin, instituteur.

XX

Hennemont, m. Désoudin, instituteur, Champlon, m. Pierre, instituteur. RoNVAUX, M. Gillaut, instituteur.

WoëL, M. Henry, instituteur. Thillot, m. Watrin, instituteur. %

ViLLE-EN-WoëvRE, M. Ganicr, instituteur. MouLOTTE, M. Trichon, instituteur. BoNZÉÈ, M. Petit, instituteur. Watronville, m. Adam, instituteur. Les Eparges, M. Massompierre, instituteur. Doncourt-aux-Templiers, m. Christophe, instituteur à Abaucourt. MouiLLY, M, Lahayville, instituteur.

Canton de Revigny, Brabant-lE'Roi, m. Petit, instituteur.

I

Canton de Ligny. Salmagne, m. a. Maujean, instituteur.

Canton de Commercy.

WADONVILLE-EN-WoëVRE, M. N...

Canton de Void,

Vaux-la-Grande, m. J. Drux, professeur au collège Saint-Joseph, à Vaucouleurs.

Canton de Vaucouleurs,

Brixey, m. Alfred Bigotte.

Seigneulles, m. Tabbé Jeannin, curé de Vassincourt.

Meuse, \

M. Labourasse.

Total: 13 1.

XXI

HAUTE-MARNE

I NoGENT, M. Arthur Daguin, membre de plusieurs socîé- [ tés savantes.

Total général : 268.

Chargé de dépouiller ces 268 Mémoires, le Secrétaire de la Commission perdit malheureusement en la per- sonne de son confrère, M. Charles Gérard, un collabo- rateur sans Taide duquel il lui devenait impossible de conduire à bonne fin une entreprise aussi vaste. D'autre part, il eût fallu, pour joindre utilement Tétude de ridiome populaire de Tancien Barrois à celle des patois de Tancienne Lorraine, que les instituteurs des arrondis- sements de Commercy et de Bar ne se fussent point abstenus. Dans ces circonstances, la Commission a ajourner Fexamen des Mémoires venus des arrondisse- ments de Briey, de Montmédy, de Verdun, et autoriser son Secrétaire à limiter provisoirement sa tâche aux deux anciens départements de la Meurthe et des Vosges. Si TAutorité académique veut bien nous aider à com- bler la lacune meusienne, et si le public manifeste le désir que la campagne du Barrois succède à celle de la Lorraine, il se pourra que dans deux ou trois ans, un second volume soit offert aux amateurs de la vieille langue des paysans.

Post'Scriptum, L'enquête a laissé bien des blancs sur la carte que nous avons fait dresser, et parmi les Mémoires qui nous ont passé et repassé par les mains,

XXIl

plusieurs étaient incomplets. C^est, néanmoins, en toute confiance que nous soumettons aux linguistes les résul- tats de Penquête ouverte par l'Académie de Stanislas. Nous sommes convaincus qu'une seconde enquête por- tant sur un nombre égal de communes, prises sur toute la surface du pays, comme le hasard a fait que les nôtres Font été, ne modifierait pas sensiblement ces résultats. Au surplus, nous avons eu la bonne fortune de rencon- trer des collaborateurs consciencieux et très-intelligents dans les localités qui offrent le plus d'intérêt au point de vue linguistique: Vagney, La Bresse, Le Tholy, Deycimont, Ban-sur- Meurthe, Saales, Lusse, Vexaincourt, Rehérey, Courbessaux, Crévic, Mailly, Thézey, Landre- mont , Bouillonville , Lay-Saint-Remy , Domgermain , AUaîn , Vittel, Saint- Vallier, Gelvécourt , Marainville, Châtel, etc.

Quant à l'imperfection et aux lacunes de certains Mémoires, nous ferons remarquer que l'on trouve dans celui-ci ce qui manque dans celui-là, que pris en bloc dans leur ensemble ces documents ont une valeur moyenne considérable, enfin que l'un des avantages de la méthode comparée est précisément de diminuer et d'écarter les chances d'erreur en neutralisant les omis- sions des uns par les constatations des autres.

INTRODUCTION

UELQUE temps avant la conquête des Gaules par Jules César, la contrée qui devait se diviser politiquement en Barrois, Lorraine, Evêché de Metz, Duché de Deux-Ponts, Palatinat et Alsace était possédée par les deux tribus belges des Médiomatriciens et des Leuquois (i). Le territoire des premiers, que

^t) « César en décrivant le Rhin (Lib. IV, cap. lo), observe que ce fleave coule sur les frontières des Sequaniy des Mediomatrici^ des Tribuci et des Treviri. D'Anville» qui admet la jastesse de cette phrase de César pour. les Sequani^ les Tribuci ou Tribocci et les Treviri, ne yeut pas qu'elle soit exacte pour les Medio- matrici. l\ se fonde sur ce qu'après la conquête de César on ne trouve aucune trace que les Mediomatrici qui faisaient partie de la Belgique première, aient étendu leurs limites jusque dans les cantons voisins du Rhin, qui faisaient partie d'une autre province qui était la Germanie première. Son erreur provient ici, conune dans beaucoup d'autres endroits de sa Notice, de ce qu'il s'efforce toujours de confondre toutes les époques en une seule, et de ce qu'il écarte toute idée de changements dans les Gaules, afin de rapporter toutes ses descriptions A une seule carte. Cette erreur est ici bien manifeste, puisque Strabon confirme le texte de César. Il nous dit que les Tribocci étaient des Germains qui sans faire partie des Mediomatrici s'étaient établis sur leur territoire (Strabo. lib. IV.) a Géographie ancienne des Gaules^ par Walckenaer, tome I, p. 5i8.

Les textes de César et de Strabon sont paiiaitement clairs et décisifs, comment donc an récent historien de la ville de Metz a-t-il pu les contredire en disant : « Ebenso unbegrûndet ist die Annahme, dass die Mediomatriker... und dass selbst Elsass zu ihnen in einer gewissen Botmesigkeit gestanden bsebe ». GescHichte der Stadt Met\, Metz, 1876.

XXIV

limitait au nord celui des Trévires, s'étendait à Touest jusqu'aux confins des Rémi, au nord-est jusqu'au Riiîn à la hauteur de Mayence, au sud-est jusqu'à l'Ahr. Les Leuquois occupaient, au sud, la région comprise entre la Marne, le pays des Lingons, celui des Séquanais et la crête des Vosges.

Lorsque César parut, les Médiomatricîens venaient de céder à la tribu germanique des Trjboques la partie septentrionale de l'Alsace. Des démembrements postérieurs leur enlevèrent les civitates des Caracates (Mayence), des Vangiones (Worn\s), des Nemètes (Spire), le Sud de l'Alsace qui passa aux Rauraci, enfin la civitas des Vero— dunenses. Moins puissants, les Leuquois ne perdiren't: rien de leur territoire, et même ils paraissent l'avoir' accru vers le nord au détriment des Médiomatriciens* Cette différence de fortune tient sans doute à ce que par* leur extension jusqu'au Rhin, les Médiomatriciens s^ trouvaient en butte aux convoitises des tribus germa- niques, tandis que les Leuquois étaient garantis à l'est par la forêt et les montagnes des Vosges.

Quoi qu'il en soit, vers la fin du IV® siècle, la Civitas des Mediomatrici était « bornée au nord par celles des Treviri et des Vangiones, et la limite passait au-dessus des villes ou bourgs actuels de Thionville, Rodemack, Bliescastel , Bouzonville, Bérus, SarrebrUk, Ottwiller, Saint- Wendel , Deux-Ponts et Hornbach. Ce tracé était fort sinueux, il décrivait deux espèces de promontoires qui s'engageaient assez profondément dans le pays des Tréviri et celui-ci, de son côté, pénétrait dans le terri- toire des Mediomatrici le long des rives de la Sarre. Au sud-ouest, ce dernier s'avançait jusque dans les environs de Commercy, puis remontait vers le nord-est, en com- prenant Thiaucourt et gagnait la rive droite de la Moselle qu'il longeait jusqu'au confluent de cette rivière et de la Meurthe ; en sorte que la rive gauche dépendait

XXV

des Leuci et la rive droite des Mediomatrici. La limite suivait la Meurthe jusqu'à Pixerécourt, allait tourner Amance, puis descendait presque perpendiculairement sur la Vezouze qu'elle côtoyait jusqu'à Domèvre ; elle passait au nord de Blâmont, de Châtillon, et venait se terminer dans les Vosges au pied du Donon elle rencontrait le territoire des Tribocci. »

« Au midi du territoire des Mediomatrici on rencon- trait celui des Leuci, qui était non moins vaste. Au nord, ses limites se confondaient avec celles du pays médio- matricien. A l'ouest, il était séparé du territoire des Catalauni par une ligne qui aurait laissé à l'orient les bourgs ou villages de l'Isle-en-Barrois, Villers-aux- Vents, Couvonge, Robert-Espagne', Jandeure, Savonnière et Montier-sur-Saulx; on voit par qu'elle se rapprochait beaucoup de la rive droite de la Marne. Du côté du sud-ouest, le territoire des Leuci confinait à celui des Lingones dans les environs de Rinel, Romain-sur-Meuse, Tolaincourt et La Marche. Vis-à-vis ce bourg finissait le pays des Lingones et commençait celui des Sequani. ^Ce territoire bornait celui des Leuci depuis le point qui vient d'être indiqué jusqu'à la vallée de Saint-Amarin ; mais cette limite décrivait plusieurs courbes ; après être descen- due au midi vers Bourbonne-les-Bains, elle remontait au nord jusqu'au village d'Escle, redescendait au sud dans les environs de Bains, prenait de rechef la direction du nord et arrivait près de Chaumouzey ; de là, elle courait au sud-est en passant au midi de Plombières, Hérival et Ramonchamp jusqu'aux sources de la Moselle. Enfin, vers Test, les Leuci étaient séparés des peuplades ger- maniques de l'Alsace (les Rauraci et les Tribocci) par la crête des Vosges, depuis Bussang jusqu'à la vallée de Munster et depuis le Donon jusque près de Turquestein. Mais, entre le Donon et la vallée de Munster s'étend un district d'environ huit lieues de longueur sur une largeur

XXVI

de trois à quatre lieues, et qui, à une date un peu pos— térieure à celle de la conquête de la Gaule, paraît avoix été envahi par des Germains venus d'Alsace. Ces émi— grants auraient forcé les Leuci à reculer vers Touest et auraient occupé la rive droite de la Meurthe et les can- tons arrosés par les affluents de cette rivière jusque vers Raon (i) ».

En 1766, Tancien territoire des Médiomatriciens, devenu l'un des Trois-Évêchés et réuni à la France depuis plus d'un siècle, comprenait: 1** le Pays messin proprement dit, formant autour de la ville de Metz une banlieue d'un diamètre moyen de 35 kilomètres; 2** l'ancien tem- porel épiscopal qui consistait alors en une quinzaine d'enclaves lorraines parmi lesquelles je citerai celles de Rémeréville, de Veho, de Cirey, de Brémenil, de Moyen, de Rambervillers (2).

A la même date, l'ancienne civitas des Leuquois se composait : i<* du duché de Lorraine qui s'étendait de

(i) A. DiGOT, Histoire de Lorraine^ tome I, p. 3i, 33, 33. En général, le trac^ du savant historien est confirmé par la comparaison des divers patois en usage dans le nord du département de la Meurthe et dans le sud de celui des Vosges- Anjourdliui encore la rive gauche de la Moselle, grossie de la Meurthe, déptnS linguistiquement du Toulois, tandis que la rive droite dépend du Pays messin^ Au sud du département des Vosges, Tinâuence comtoise (lisez séquanaise) se faiC sentir dans les cantons de Oarney, de Bains et de Xertigny. Mais les résultats de l'enquête démontrent péremptoirement que les populations vosgiennes de 1* contrée située entre le Donon et la vallée de Munster ne sont point d'origine germanique. C'est dans cette partie de la Lorraine que Ton rencontre les formel grammaticales les plus voisines du latin; et, quoi qu'on en ait dit, l'idiome populaire n'y a subi, de la part des Germains, d'autre influence que celle di» voisinage qui est toute i la surface.

Les expressions dont s'est servi Digot (paraît avoir été envahi, etc.. Cer émigrants auraient, etc.) sont d'ailleurs remarquablement dubitatives, ce qui s'explique par le silence absolu que l'histoire a gardé sur cette prétendue invasion.

(3) Voir la carte historique de l'Alsace et de la Lorraine dressée au point de vue des changements territoriaux accomplis durant les XVII* et XVIII* siècles, par MM. Bœckh et Kiepert.

XXVII

Daraey (Vosges) à Waldsen (Prusse), de PÉvêché de Toul chevauchant sur la Lorraine et le Barrois. La for- tune avait continué à maltraiter Tantique cité médioma- tricienne.

Elle tenait, hélas! en réserve contre ce noble pays d^autres coups plus terribles.

Ces indications territoriales étaient nécessaires pour expliquer, dans la mesure du possible, plusieurs des résultats auxquels ont abouti nos recherches sur les patois

lëi lorrains. Revenons maintenant aux Médiomatriciens et

es: aux Leuquois de Jules César.

L

Il s^agit de déterminer la race à laquelle ces deux tri- bus appartenaient. Je ne me dissimule point que cette recherche ethnographique est aujourd'hui liée à une question irritante, mais j'estime que la politique n'auto- rise pas les hommes de Science à manquer au premier de leurs devoirs, qui est de poursuivre et de dire en toutes choses la vérité.

Les Médiomatriciens et les Leuquois étaient deux tribus belges, confinant vers le nord à la tribu belge des Tré- vires, avoisinant à Touest la tribu belge des Rémi, limitées vers le sud par les tribus celtiques ou gauloises des Séquanais et des Lingons. Voilà ce que nous apprennent César et Strabon» deux témoins irrécusables.

La Belgique d'alors comprenait le vaste territoire situé entre le Rhin, la mer du Nord, le canal de la Manche, la Seine, la Marne et la ligne des monts Faucilles pro- longée jusqu'au Rhin.

Qu'était-ce que les Belges ? A cet égard, les Commen- taires nous fournissent un renseignement complexe, mais

XXVIII

précis. Les Remî ayant député vers César deux des leurs, ceux-ci déclarèrent au général romain a que la plupart des belges étaient issus de Germains qui avaient ancien- nement traversé le Rhin et qui retenus dans le pays par sa fertilité, s^y étaient fixés après avoir expulsé les habi- tants de race gauloise » (i). C'est traduire fort inexac- tement que de supprimer le plerosque des Rémi et de dire : « Von diesen germanischen Stâmmen ûberschrîtt, nach Caesar's Angabe, der Stamm der Belgier dea Rheîn, verdrângte die Gaels aus dem nôrdlîchem Theil Galliens und nahm hier seine Wohnsitze » (2).

La vérité est que tous les Belges n'appartenaient point à la même race. La plupart étaient issus de Germains ayant anciennement passé le Rhin, mais il y avait des Belges qui n'étaient point de race germaine, des Belges qui étaient des Celtes. Vainement M. le Major Westphal s'efforce-t-il de donner le change en alléguant que du temps de César, les Belges tiraient encore vanité de leur origine germanique (3). L'historien fait allusion à ce mot de Tacite : « Treveri et Nervii circa affectationem germanicae originis, ultro ambitiosi sunt » (4). Il est bien possible que l'affectation avec laquelle les Trevirî se réclamaient de la Germanie ait été de leur part une protestation contre les cessions de territoire que la poli- tique romaine leur imposait pour attacher à la défense de la frontière certaines tribus d'outre Rhin. Toujours est-il qu'au témoignage bien connu de saint Jérôme, qui résida à Trêves vers l'année 36o, le peuple y parlai^

(i)Caesar. Commentarii de bello gallico. Lib. II, cap. 4 pleros que Belgas esse ortos a Germanis, Rhenura que antiqaitus transductos propter loci fertili- tatem ibi consedissef Gallos que qui ea loca incolerent expulisse.

(3) Geschichte der Stadt Met\^ von Westphal, major von der armée.

(3) Geschichte der Stadt Met\^ t. i, p. 2.

(4) Taotus. De mor, germ. 28.

I

XXIX

h

HT

une langue offrant la plus grande analogie avec celle des Galates de TAsie mineure. Mais en admettant que les Treviri fussent de race germanique, le seul fait qu'ils parlaient une langue gauloise ne suffit-il pas pour démontrer que leurs ancêtres transrhénans n'avaient point expulsé les Gaulois du pays conquis, que tout au moins après avoir mis à mort ou en fuite les guerriers, ils s^étaient emparés des femmes et des filles pour en faire leurs épouses.

Si les Trévires et les Nerviens se sont glorifiés d'être issus de Germains, on ne voit nulle part que les Médio- matriciens, les Leuquois et les Rémi aient manifesté les mêmes sentiments. Mettons donc de côté le mot de Tacite et le témoignage de Saint- Jérôme, pour en reve- nir au renseignement donné par César. Voyons s'il n^est pas possible de faire, dans la masse des tribus belges de Page préhistorique, le recensement des Ger- mains et des Celtes.

Au moment les députés des Rémi s'abouchaient avec César, l'ère des invasions germaniques allait de nouveau s'ouvrir pour la Gaule. Ce seront après les Triboques, les Rauraci, les Ubiens, les Caracates, les Vangiones, les Némètes, les Francs saliens, les Francs ripuaires, les Burgondes. Pendant huit siècles, la Ger- manie déversera le trop plein de ses guerriers sur cette terre celtique qui avait autrefois envoyé ses Brenns saccager Rome, piller Delphes, s'emparer de la Bavière, fonder un grand Etat dans l'Asie mineure. Désarmés, divisés, affaiblis, les peuples de la Gaule sont pour longtemps hors d'état de rien entreprendre. Ils n'ont même pas à se défendre, les Romains ayant échelonné leurs légions le long du Rhin. Mais si ces légions traversent de temps à autre le grand fleuve pour aller châtier les tribus par trop entreprenantes, il arrive souvent que la politique impériale à bout de résistance

XXX

capitule devant la barbarie et lui taille des cantonne- ments dans les civitates voisines de la frontière. Quand les Francs auront pris la place des Romains ils essaye- ront de refouler les envahisseurs, mais ce ne sera qu^au IX® siècle que Charlemagne mettra fin à Texode germa- nique. Durant cette longue période, les peuples de Tancienne Celtique n'ont pas dépassé les limites de leurs cités, et cependant voici que les peuples belges des bords de TAisne, de la Seine, de la Somme, de la Sambre, de la Haute- Moselle, de la Meurthe, parlent leur langue, tandis que les peuples belges des contrées qui seront la province rhénane, le Brabant, les Flandres, la Hollande, parlent la langue des Germains. J'ai sous les yeux la carte dressée, avant la guerre de 1870, par M. Kiepert, de Berlin (i), et bien qu'elle puisse être légèrement redressée au point de vue ethnologique sur plusieurs points, j'accepte la ligne de démarcation tracée entre les populations de langues romanes et celles de langues germaniques. Au nord, sont les descendants des Belges issus de germains; au sud, ceux des Belges qui étaient ou de pure race celtique ou d'une race mixte d^ Celto-germains.

II.

Ici intervient, en ce qui concerne les Médiomatriciens et les Leuquois, l'étude comparée des patois lorrains. J'ai pu constater {Phonétique^ chap. 2, sect. V) que dans les anciens départements de la Meurthe et des Vosges, ainsi que dans les anciens arrondissements de Metz et

(i) Volker- und Sprachen- Karte von DeutschUad und den NacbbarsUndern msammengestellt, yoa Heinrich Kîepert.

J

XXXI

k

de Briey, certaines articulations latines se sont changées en hh, h^ ou en ch, j, et que ces mêmes articulations latines n'ont point éprouvé de changement dans le département de la Meuse. Or, les patois lorrains sont les seuls dans lesquels on entende la consonne hh, et ce hh n'est pas autre chose que le ch allemand. « C*est, dit J.-J. Ampère, le son germanique presque semblable à une consonne que nous avons rendu par le signe c dans

le nom de Clovis (Chlodoveus) Ce qui prouve que

Torigine de ce son est germanique, c^est qu'il manque à la plupart des dialectes français et ne se trouve qu'aux confins du pays allemand, dans le patois lorrain, dans une partie de celui des Ardennes (?) et dans celui du Ban-de-la- Roche qui est pénétré de germanisme. il est prononcé dans sa pureté tout à fait gutturale et allemande. Il représente ordinairement un ss ou un scy et peut s'écrire par un ch : baichiy baiser ; dechonde^ des- cendre; chtolCy étoile » (i).

Ampère croyait pouvoir expliquer l'introduction de la gutturale germanique dans le patois lorrain par une sorte d'endosmose, et comme le dialecte du Ban-de-la- Roche, canton tout à fait frontière, était à cette époque le seul connu et qu'il s'y est glissé quelques mots alle- mands, c'était par que dans sa pensée l'endosmose avait eu lieu. Il ignorait que le ch allemand se prononce entre Meurthe et Moselle et même sur la rive gauche de la Moselle avec autant de force qu'au Ban-de-la-Roche. Enfin Ampère n'avait pas pris garde que le patois du Ban-de-la-Roche a emprunté à l'allemand des environs un petit nombre de mots sans se laisser pénétrer en quoi que ce soit. Voici le détail de ces emprunts : bouohhay hêtre, ail. bûche; brinqtièj tendre son verre

\t) Histoire de la Formation de la langue française. Chap. XV, IL

ç

XXXfl

pour trinquer, ail. zubringen; cheltè^ gronder, ail. schelten, injurier; chnâque ^ cousin^ ail. Schnake; AAzc^i/é, s^accorder, ail. sich schicken ; hhlitte^ traîneau, ail. Schlitten ; hhnitses, quartiers de pommes, de poires, etc., ail. Schnitze; Kholle^ motte de terre, ail. SchoUe; hhpatij moineau, ail. Spatz ; hhtande de beurre y tinette, baratte, ail. Butter-Stand; hhtandlery être debout, ail. stand; s^hhuttlè, se secouer, ail. sich schûttlen; crouque, cruche, ail. Krug ; er/arè, apprendre, ail. erfahren ; fr'contè, se tromper en comptant, en patois ail. sich verzâhlen; guerodè, grodè, réussir, ail. gerathen ; haipe^ dévidoir, ail. Haspel ; hoffe, cour, ail. Hof ; keubli^ tonnelier, ail. Kûbler ; lach^ amas d'eau, bourbier, ail. Lâche ; kiaite^ glissant, ail. glatt ; kie'lè, terme de vétérinaire, ail. kûhlen; môle, peindre, ail. malen ; hélié, image, ail. Heilige ; quœtches, prunes, en patois ail. Quetschen; rehhtelj râteau, ail. Rechen ; roupe, chenille, ail. Raupe; schtorke, cigogne, ail. Storch ; trinqué, ivre, ail. trun- ken ; wouadè, garder, ail, warten ; vouonderli, admi- rable, ail. wunderbar ; vouâie, choix, Wahl. ; voualèrCj chat mâle, ail. Roller.

Les emprunts lexiologîques s'expliquent d'eux-mêmes ; ils se font du plus ou moins sur toutes les frontières- Mais que des populations de langue romane aient sys-* tématiquement substitué à certaines articulations latines une consonne que les Français prononcent difficilement et qui leur est antipathique, voilà qui résiste à Texpli- cation par le simple voisinage. La cause d'un phénomène de cette nature est nécessairement plus profonde. Il faut qu'il y ait eu anciennement entre ces populations et des peuples de race germanique , un contact intime, pro- longé.

Durant les périodes mérovingienne et carlovingienne les Francs ripuaires se sont fixés en assez grand nombre sur le sol de la Lorraine. Il semble donc, à première

l

i.

XXXIII

vue, que la phonétique germanique ait pu alors pénétrer la phonétique gallo-latine. Mais la même juxtaposition a eu lieu dans le Barrois, dans les pays Wallons, en Bourgogne , et les patois de ces provinces n'accusent point une pénétration de la nature de celle qui s'est produite dans les patois lorrains. L'influence des idiomes franc, gothique et burgonde s'est fait sentir exclusivement par l'introduction dans les vocabulaires gallo-romains d'un millier de mots d'outre-Rhin. Quant à la grammaire et à la phonétique , ces œuvres vives , ces parties nobles de la langue , l'allemand ne les a point atteintes. C'est que l'expression des relations grammaticales et les habi- tudes phonétiques sont bien autrement protégées que les mots, par la loi de l'hérédité. L'ensemble d'un vocabu- laire offre sans doute une résistance à peu près invincible, mais, pris isolément, le simple vocable est sujet à dis- paraître. Il faut donc remonter au-delà des temps méro- vingiens et demander à la loi de l'hérédité elle-même, la solution du problème.

Si les Médiomatriciens et les Leuquois ont remplacé par hh, h, les articulations latines w, se, s, etc., c'est que leurs ancêtres ont été des Belges celto-germains ; j'entends parla qu'au ou au VI* siècle avant Jésus-Christ, ' des conquérants venus d'outre-Rhin se sont superposés à un peuple de race celtique, se sont fondus dans ce peuple, y ont pris leurs femmes, et qu'ainsi les aptitudes phoné- tiques des vaincus ont été modifiées par l'infusion d'un sang nouveau. Il s'est passé, sur les bords de Ja Haute- Moselle et de la Meurthe, quelque chose d'analogue à ce <iue nous savons avoir eu lieu dans les Antilles, lors de leur conquête sur les Arrouagues par les ancêtres des Caraïbes. Du chef des femmes et des enfants, l'idiome des vaincus est devenu celui du nouveau peuple , en \ subissant toutefois dans quelques-unes de ses parties l'influence paternelle.

3

XXXIV

La substitution de hk, k k sc^ sSj s, etc., n'est pas le seul phénomène qui distingue les patois de la Lorraine de ceux des autres provinces. « Il est, en outre, un son, bien plus caractéristique encore, qui s'entend partout ea Lorraine et qui est à Tinfluence germanique, c'est la nasale in qui se prononce comme dans le latin, à Tex- ception qu'on ne fait pas sentir le n, ou comme dans la première syllabe du mot « vinaigre » en accentuant légè- rement le ton » (i).

Vin lorrain n'est pas autre chose que le in germanique afifectant une résonnance cérébrale.

IL

Un moment j'avais cru pouvoir distinguer, dans les départements de la Meurthe et des Vosges, les descen- dants des Leuquois de ceux des Médiomatriciens. Mais après avoir vérifié minutieusement, au moyen de cartes spéciales, chacune des particularités phonétiques sur les- quelles s'était portée mon attention. J'ai reconnaître que je n'arrivais à rien de concordant ni de probant- Les comparaisons grammaticales et lexiologiques n'ont point été plus favorables à la distinction qui m'avait séduit. Tout au contraire, j'ai été amené à constater que l'étroite parenté des deux tribus celto-germaines ressort jusqu'à la dernière évidence de l'étude comparée des patois du Pays messin et de la Lorraine. Il est hors d^ doute que les cantons actuels de Dompaire, de Charmes» de Haroué et de Vézelise sont en plein pays leuquoiSf tandis que ceux de Pont-à- Mousson et de Nomeny son^ en terre médiomatricienne. Or ces deux groupes forment^

(1) La Vallée de Cleurîe^ par Xavier Tmiriat, i866r

XXXV

avec les cantons intermédiaires de Lunéville-Nord et de Î^ancy-Est , une bande verticale dans laquelle les patois présentent le plus souvent les mêmes particula' rites.

Étudiés au point de vue grammatical, les divers patois des départements de la Meurthe et des Vosges se grou- pent territorialement en dialectes et en sous-dialectes. Il n'en est plus de même quand on se place au point de vue phonétique : les patois forment encore des groupes, mais ceux-ci ne constituent plus des dialectes. Je prendrai pour exemples les phénomènes du mouillement et du changement de scj sSy Sy etc., en hk^ h ou en c/t, j.

Au sud-est du départemem de la Meurthe et au nord-est de celui des Vosges, les articulations latines c/, gl, se changent fréquemment en /rf, gui. C^est le mouillement simple: clair kièt, clore kiore, clou /ciom, cloche kioche^ glace guièce^ gland guiandy sanglier singuièy etc. Dans une autre partie du pays, cl^ gl se changent en ti^ dij c'est le mouillement métamorphique : tièty tiore, tiou, tioche^ diècCy diand, sindiè. Enfin, dans une troisième série de communes, le mouillement est tantôt simple, tantôt métamorphique. Le premier groupe est d'un seul tenant, mais les patois des communes qui le composent forment trois sous-dialectes bien distincts. Les deux autres |:f groupes se pénètrent Pun Tautre, et les distinctions dialec- tales y sont encore plus nombreuses.

Tai constaté, au sujet du second phénomène, que les articulations latines sc^ ss, s, etc., se changent en AA, h à rorient d'une ligne qui partant de Mousson pour aboutir au-dessus de Ramonchamp, traverserait Martincourt , Liverdun, passerait ensuite à Test de Nancy, à Touest des communes de Lemainville, Affracourt, Marainville, Ahéville, Mazelay, Sanchey, à Pest du Grand-Bois et au nord de Rupt, tandis qu'à l'ouest de cette ligne les mêmes articulations se changent en cA, j. Ex. : garçon

XXXVI

gahhon, gachon; cuisse, keuhke, keuche; poisson, j7o/rAon, pochon; maison, mâhon, mâjon; cuisine, quehine, cujine^ Cette fois les deux groupes sont compacts et bien tran- chés, mais les patois des communes dont chacun d^eux se compose, ne forment point deux dialectes. Il y a plus, la ligne de démarcation sépare les communes de Lalœuf, Battigny et Vandeléville de celles de Lamainville et d'Affracourt, et cependant ces cinq communes forment, au point de vue grammatical, un tout indivisible. Il en est de même, au sud-est du département des Vosges, pour les communes de Ramonchamp, Ventron et Rupt.

Au point de vue lexiologique, les divisions et subdivi- sions des patois de la Lorraine, sont à peu près les mêmes qu'au point de vue grammatical, bien qu'il y ait, sur quelques points, notamment au nord et au sud-est, un petit nombre de mots appartenant en propre aux dialectes de ces régions. Grâce au zèle de deux de nos correspondants, M"*' Justine Houberdon et M. Favier, les lecteurs pourront comparer le vocabulaire du Tholy avec celui de Landre- mont, commune médiomatricienne. L'identité du fond est manifeste.

in.

Avant d'indiquer les caractères grammaticaux qui soa't communs à tous les patois de la Lorraine, j'ai à corn-* battre le préjugé trop répandu que les parois seraient de^ corruptions locales du français, des altérations acciden-* telles d'un langage uniformément parlé pendant uim temps sur toute la surface de la France ? Le regretté M. Charles Gérard a protesté en termes excellents contre cette croyance erronée. « Les patois sont, dit-il, une formation indépendante, mais naturelle et régulière, le développement, la continuation, ou, si vous le voulez, les débris des dialectes anciens qui ont occupé le sol de

XXXVII

la France. Ils sont répartis non au hasard, mais rangés sous un ordre géographique et distribués dans les condi- tions que leur ont faites la contiguïté territoriale, l'in- fluence du climat, le groupement des races, la nature des milieux, le concours de l'action collective et de Faction individuelle, en un mot toutes les circonstances variées du mouvement .social » (i).

Je ne ferai que développer la pensée de ce fin et savant connaisseur, en ajoutant : les patois lorrains se sont formés du latin rustique, le dialecte dans lequel a été écrite la Chronique de Lorraine est issu d'eux par voie de sélection, sous l'influence des hautes classes et des lettrés ; abandonnés aux paysans et aux petites gens des villes, ces patois se sont développés librement, emprun- tant au dialecte lorrain et plus tard au français un petit nombre de mots, sans perdre pour cela leur originalité ; dans quelques-unes de leurs parties ils ont suivi le latin de plus près que ne l'a fait le français, dans d'autres ils s'en sont éloignés davantage parce qu'ils ont été plus logiques que la langue littéraire en réduisant le nombre des flexions, et qu'un instinct analogue à celui de la langue anglaise les a poussés à raccourcir les mots.

Que les patois lorrains se soient formés du latin rus- tique, cela sautera aux yeux de quiconque lira attenti- vement ma Grammaire et en particulier le chapitre relatif aux conjugaisons. Fidèles observateurs ,de la loi de Taccent tonique, ils ont conservé mieux que le français la distinction des verbes forts et des verbes faibles. A cette preuve décisive j'en ajouterai une tirée de leur vocabulaire en montrant qu'ils se sont approprié un certain nombre de mots latins lesquels n'ont point passé

(i) Les Patois lorrains. Discours de réception à rAcadémie de Stanislas. Nancy, 1877.

XXXVIII

dans le français et qu'ils ont conservé à d^autres mots des formes plus latines que celles de la langue litté- raire.

Exemples :

DuBiTARE, douter ; dotè^ craindre.

PÔMUM, fruit ; paumes épi.

GoBiÔNEM, goujeon ; govion,

Fagûs Tacc. plur.), hêtres ; fayisse,

Paxîllus, pieu ; pehhi, échalas.

NîvEM, neige ; nove.

Plûvia, pluie ; piouve,

Secare, couper ; sèguè, scier.

ExÎRE, sortir ; euhhi.

Jacere, être couché, étendu ; jeure.

QuiEscÉRE, se calmer, cesser ; cohi^ cougi,

ViNDEMiARE, veudauger ; vendemayes^ vendanges.

HÎRPicEM, herse ; arpii^ herser.

Fascia, maillot ; Jèhhotte, " Ferviére, ferbui, bouillir, j'ai bouilli ; ferbelij blanchir les légumes.

Stérnere, étendre sur la terre ; hhtemij répandre.

Lûcubra, veille ; loure^ veillée.

Meta, borne, terme, fin ; tnaty but.

Medietaneus, qui est au milieu ; mitan^ milieu.

Resarcîre, réparer ; rassarciSj reprise.

Stipula, chaume, paille ; steppe^ épi glané.

Aliquid, quelque chose ; iecque.

Malum, pomme ; ma//, pommier.

Canistrum, panier ; tchintré.

MÎNOR, moindre; menre^ manre^ mauvais.

AssiDETARE, s'asseoir ; éhhuter.

Tandis que la langue anglaise a débarassé ses verbes de la presque totalité de leurs flexions devenues abso- lument inutiles, les personnes étant désignées par des pronoms, le français ne s'est point affranchi du joug des

XXXIX

désinences de la conjugaison latine. Quelques-un^ de nos patois y sont également demeurés assujettis, mais la plupart se sont ingéniés â diminuer les difficultés inhé- rentes â la conjugaison flexionnelle, en réduisant à deux le nombre des flexions, dans la majorité des Temps. Une flexion pour le singulier, une flexion pour le plu- riel, telle a été en Lorraine, comme en Bourgogne, la solution très-rationnelle du problème. Exemple : Impar- fait : dje prakè^ te prakè, é prakè, dje prakonne^ vos prakonnCy è prakonne (Ban-sur- Meurthe.)

Non-seulement les patois lorrains se sont formés du latin rustique, mais leur formation a été aussi régulière que celle du français, bien qu^ils niaient pas adopté exacte- tement les mêmes règles de permutation. Uaccent tonique est demeuré sur la syllabe qu^il renforçait en latin ; toute voyelle latine atone occupant la dernière place du mot a disparu ou, ce qui revient au même, s^est assourdie en e muet ; toute voyelle latine atone occupant Tavant-dernière place du mot a également disparu ; la consonne médiane, c^est-à-dire placée entre deux voyelles, a été élidée chaque fois que la voyelle qui la suit portait la tonique. Mais tandis qu'en français, toute voyelle latine atone précédant immédiatement la tonique a toujours persisté, un grand nombre de nos patois ont suivi la règle inverse, en rejetant ou en assourdissant cette voyelle. Ex.: latin: luminâria, aurïculàrius, limacônem français : lumière, oreiller, limaçon patois: Vmère ou lemère ^ or'lie^ lem'çue. Relativement à la voyelle latine atone précédant immédiatement la tonique^ la ^ règle est, en français, que cette voyelle disparaît quand elle est brève et persiste quand elle est longue; dans le plus grand non^bre de nos patois, la règle est que la voyelle disparaît alors même qu'elle est longue. Ex.: latin : caminâta, pisciônem, cognoscere, domin[i]célla, descéndere, junicem français: cheminée , poisson , connaître , demoiselle , descendre.

XL

génisse patois: cheminée ^ p'hhon^ k'noche, dèm'hole^ d'hhonde^ fneusse. Grâce à ces deux déviations, ridiome populaire -a su entrer dans la voie du raccourcissemeni des mots, ce dont il faut le louer, encore bien que des mots comme p'hhon et d'hhonde exigent pour être pro- noncés distinctement des organes très-assouplis.

Aux contempteurs des patois qui affecteraient de ne voii dans la conjugaison bifiexionnelle et dans le raccourcis- sement des mots que des innovations négatives, j^oppo- serai que. la langue des paysans a créé des forme grammaticales. Dans plus de soixante des communes d* l'enquête, quand on veut indiquer, à l'imparfait, qu l'action s'est accomplie récemment, il faut employer 1 temps auquel j'ai donné le nom d'imparfait prochain pa opposition à l'imparfait distant. Je citerai, pour exemple une phrase dans laquelle le même verbe est employé sue cessivement à l'un et à l'autre temps : « L'mètin-ci e sôtant fieu d'ie taut i â biè vu qu'è fera di mètchant tof ro qu'en épiant las niaïes que venintor de grand vo ècha elles venint-mï si vite » ce matin en sortant de I maison (du toit) j'ai bien vu qu'il ferait du méchant temf rien qu'en regardant les nuages qui venaient de gran. vent, hier soir ils ne venaient pas si vite.

Cet imparfait prochain s'emploie à Ramonchamp et Port-sur-Seille, à Vexaincourt et à Âllain, en pays médic matricien et en pays leuquois, dans la montagne et dais la plaine (i).

On sait que le français a remplacé l'imparfait du sub»

(i) M. Auricoste de Lazarqae m'a fait savoir que le double imparfiiit est ufité ï Demange-aux-Eaux, canton de Gond recourt, Meuse.

L'impartait prochain est une création patoise puisque ce temps manque av latin comme au français. Mais, il se peut que les désinences -^r, "tor, '^xor, -^eux etc., proviennent de la voie moyenne du latin ou de celle du Celtique. Voii Compendium der vergleichenden Grammatik der indogermanischen Sprachen

von Aug. SCHLEICHER, p. 7o5.

\

XLI

jonctif par le plus-que-parfait du même mode. Quel- ques-uns de nos patois ont fait de même, mais dans le plus grand nombre, on retrouve l'imparfait latin suffixe soit au présent soit à un autre thème: Ex.: que f saï-esse, à Attigny ; quejeso^sse^ à Hamonville ; que faUeusse , à Laneuvelotte ; que j'ét-euhhe, à Vexaincourt.

Je crois en avoir dit assez pour montrer que les patois de la Lorraine ne sont ni une corruption ni une singerie du français. Au moment cette langue de nos aïeux va disparaître sous Teffort des instituteurs, des journaux, des chemins de fer, de la loi du recrutement, et pour tout dire d'un mot, sous l'action irrésistible du progrès, qu^il me soit permis de protester contre le mépris injuste dans lequel la tiennent bien des citadins et trop d'habi- tants de la campagne. Tuez les patois, dirai-je volon- tiers, tuez-les puisqu'il le faut, (dit-on), mais ne les déshonorez pas !

Il me reste à indiquer ce que les divers patois des deux départements ont de commun, à esquisser la carte des dialectes et à me prononcer sur la redoutable ques- tion de l'orthographe.

IV.

Les caractères phonétiques et grammaticaux communs à tous les patois lorrains sont au nombre de dix-huit :

i** Dans toutes les communes de l'enquête, un certain nombre d'g||kulations latines sont remplacées par AA, A, ou par chj^^et ce phénomène ne se produit point dans i€s patois des autres provinces (i).

(0 U substitution de chj à p,if du latin a été assez fréquente dans le dialecte Pî^vd, et suivant J.-^. Ampère, elle s'est conservée dans plusieurs patois, notam- ffleot en rouchi et en normand. Fallot a cité cette substitution comme un signe da flamand. On remarquera que le picard, le rouchi, le normand sont parlés par des populations dont les ancêtres étaient des Belges et vraisemblablement de» Belges celto-germains.

XLII

2<» On a vu précédemment que Tidiome populaire lorrain affectionne le mouillement tantôt simple, tantôt métamorphique.

Les mots se raccourcissent ou par élision ou par assourdissement des voyelles latines atones, dans presque tous nos patois.

4** Sauf de très-rares exceptions, on emploie partout, au lieu d'ajectifs déterminatifs, les adverbes enclitiques -Cl, -/ô, -/é, 4é, Ex. : lo iive-ci, ce livre ; les è/ants-idj ces enfants ; Veuhh-lè^ cette porte.

5*^ Le pronom relatif « dont » manque dans nos patois; il y est très-imparfaitement remplacé par qué^ que, Ex.'. le fommeAè que s'n effant ast mouaut, cette femme dont Tenfant est mort.

6^ Dans la grande majorité des communes, les pronoms interrogatifs sont emphatiques et redondants. Ex. : qui 'Ost'Ce? qui'OSt-ce-que? qu'çst-ce -c'est-que? etc.

7** La plupart de nos patois ont conservé le pronom latin « aliquid » sous les formes acque^ aique^ iècque.

8" Cest, partout, une règle absolue que les noms ne subissent aucune modification en passant du nombre sin- gulier au nombre pluriel. On dit : so chwâ^ son cheval,. ses chwâSj ses chevaux; le merchaUj le maréchal, les- merchaus,

Tous les patois lorrains abondent en diminutifs for- més par les désinences -ot, ^otte, -at^ -atte. Ex. : mohhotte^ Bbti\\Q\ poitiotte dojou, pointe du jour; morcolotte^ belette; bôlotte^ bouleau; rabatte^ robe; pintatte, cruche; nonnattey épingle ; fouyotte, feuille ; gochenoty garçonnet ; fntotte^ jument, etc,

10^ Par cela seul que la distinction entre Pimparfait prochain et Pimparfait distant se fait dans plus de soixante communes disséminées ainsi qu^il a été dit, on est en droit de considérer ce raffinement grammatical comme ayant été anciennement commun à tous les patois lorrains.

XLIII

1 1^ La conjugaison biflexionnelle est pratiquée, à certains Temps, dans toutes les communes. ..

12** Les formes subjonctives Qn-assCy -osse, etc., sont de beaucoup les plus fréquemment employées dans la majo- rité des communes.

1 3** La distinction des verbes forts et des verbes faibles, s^est maintenue dans la généralité de nos patois.

14'* Les verbes réfléchis se conjuguent avec Pauxiliaire « avoir », sauf de rares exceptions.

1 5** Les patois lorrains ont adopté unanimement de pré- férence à toutes autres, la négation ne ...mie,

16** L'interrogatif nome (n'ost-me. n'est pas, n'est-ce pas), est usité dans toutes les communes.

17* Aux adverbes de lieu français a ici, », corres- pondent, dans tous les patois lorrains, les adverbes eni- phatiques ^o-ci, to-'lèy tout-ci^ tout-lè, etc.

18** Presque partout, Padverbe de lieu « » est em- phatique : oU'Ce-quey èvou^ce^que, vorou^que^ ou-ast-ce- que, etc.

On a dit, non sans quelque raison, que Tidiome lor- rain s'est fragmenté en autant de patois qu'il y a de villages, mais ce serait aller contre la nature des choses que d'attribuer à toutes ces variétés locales le caractère de dialectes. Un habitant de Bouillonville, d'AUain, de Vittel comprendra difficilement un Giraumhé ou un Bressaud. Mais croire que les gens de Deycimont aient besoin du secours d'un interprète pour s'entretenir avec ceux de Champdray, qu'un Ravonnais en soit réduit à converser par signes avec les bûcherons de Verdenal, c'est se berner soi-même.

Il en est des patois d'une province comme de ses coutum«s et de ses légendes. L'identité du fond com-

XLIV

porte des variantes, des variétés, et naturellement Técart augmente en raison directe des distances. Le parler de BouillonvilUe diffère sensiblement de celui de Gérardmer, mais il y a de Tun à Pautre toute une série de tran- sitions.

On distingue néanmoins dans la masse de nos patois un certain nombre de groupements caractérisés par des parti- cularités grammaticales assez saillantes pour que ceux-ci constituent des dialectes. Seulement, comme la nature ne procède point par sauts, on aboutit du centre de chacun de ces groupes à des patois mixtes ou mélangés, ce qui rend très-difficile la confection d'une Sprachekarte. La difficulté augmente quand la carte sur laquelle il s'agit de tracer des délimitations est incomplète.

J'ai dit que les groupes sont caractérisés par des par- ticularités grammaticales. Voici comment s'exprime à ce sujet M*"** Justine Houberdon : « Des différences bien tranchées entre les idiomes de la vallée de la Moselotte et ceux du pays qui s'étend depuis la vallée de Cleurî^î jusqu'à Gérardmer et à Bruyères, divisent ce parler et» deux dialectes très-distincts, lesquels se subdivisent tt^ sous-dialectes avec des nuances plu^ ou moins marquée^ dans chaque village ».

« C'est surtout dans la conjugaison des verbes que s^ rencontre la différence la plus sensible et la plus sûr^ pour établir des comparaisons solides qui, jointes aux comparaisons lexiques, permettront de classer les dia- lectes et les sous-dialectes d'une manière régulière. Les terminaisons des verbes dans leurs différents Temps sont soumises aux règles des conjugaisons propres aux idiomes auxquels ils appartiennent, tandis que les terminaisons des noms et des adjectifs ainsi que leurs transformations diverses varient à l'infini, sans règle bien déterminée et sans qu'il soit possible d'y en établir sans rencontrer une infinité d'exceptions. Les différentes transformations

XLV

de Particle, des adjectifs démonstratifs et des pronoms offrent aussi des comparaisons solides qui distinguent également les deux dialectes précités ainsi que leurs divi- sions principales ».

Il y a dans ce passage des vues linguistiques plus eiaaes que celles qui ont été émises par un autre patoisant : « J'insiste, dit-il, sur le vocabulaire parce qu'en ceci il est bien autrement essentiel et difficile que la grammaire. Sans donte, la grammaire est la forme de la langue tandis que le vocabulaire n'en est que la matière. Mais d'abord, quoiqu'on en dise, celte matière n'est pas moins constitutive, moins caractéristique, malgré les nuances qu'elle peut subir. Ensuite, tous les dialectes gaulois, le Breton excepté, ont la même gram- maire que le Français leur frère aîné, c'est-à-dire la grammaire gauloise, et il n'y a dans cette partie qu'à noter certaines exceptions, certaines locutions rejetées dans la suite des temps par l'usage ou par le pédantisme des grammairiens. Rien donc n'est plus facile que la grammaire du patois. Toute la difficulté est dans la reconstruction du glossaire ».

Tandis que M"*' Houberdon, éclairée par la compa- raison des deux dialectes qui lui sont également fami- liers, comprend la haute importance de la grammaire et lui subordonne le lexique, l'autre correspondant exclusi- vement préoccupé du patois de la Bresse, qu'il considère * comme placé au centre de la rose des patois de la France » eut voulu voir l'Enquête s'engager dans la voie stérile de l'ancienne linguistique, pour aboutir à cons- tater purement et simplement l'unité lexiologique des patois lorrains. Or, cette unité éclate dans les deux voca- bulaires que l'Enquête a permis d'établir. Quand on voit, par exemple, que le latin scdndula (bardeau) a donné au patois du Tholy hhonde, à celui de Vexain- coun ehkin, à celui d'AUain échodre, et qu'à chaque pas

XLVI

on constate sur les points les plus distants, par des cou cordances aussi frappantes, Tidentité originale du lexique la question est résolue.

Je vais indiquer brièvement les divisions dialectales de ridiome lorrain, sans entrer dans aucun détail, me grammaire ayant été rédigée de telle sorte qu'il sera très- facile aux amateurs de discerner les particularités sui lesquelles ces divisions ont été établies.

I. En faisant passer au nord des communes de La Bresse^ de Saint-Amé, du Longuet, du Grand-Bois et d'Hennezel, une ligne dont les deux extrémités iraient couper la frontière du département des Vosges, on isole une région dans laquelle l'influence de l'idiome franc- comtois a introduit notamment les formes en as du pluriel de l'article défini et des adjectifs possessifs : lâs^ dâSy mds, tâs, sas. Mais il faut séparer la portion occi- dentale (Hennezel, Grand-Bois, Longuet), de l'angle sud-est règne un dialecte dont l'originalité atteint à son maximum dans le triangle Ventron Saulxures-^ La Bresse. A Vagney se fait sentir l'influence du patois du Tholy, ou Cafran ; à Saint-Amé on passe du dialecte sud-est à un patois mixte qui constitue, avec celui d< Dommartin, une double variété intermédiaire.

Dans la vallée de la Moselle, le dialecte sud-est per^ quelques-uns de ses caractères distinctifs.

IL Les patois des communes situées sur la riv' droite de la Meurthe, depuis Ban jusqu'à la hauteur d* Pettonville, se rattachent plus ou moins étroitement at parler que le livre d'Oberlin a fait connaître sous le noiT de patois du Ban-de-la-Roche. Cet ensemble qui consti^ tue le dialecte nord-est se subdivise en cinq sous-^dia- lectes :

I** Pexonne, Badonviller, Rehérey, Hablain ville, Pet tonville, Parux, Cirey.

Celles-sur-Plaine, Vexaincoun, Luvigny, Raon^sur Plaine,

XLVII

'V Le Ban-de-la-Roche.

4' Moyennîbutier, Saales, Provenchères, Lusse.

5* Mandray, Ban-sur-Meurthe. Le patois de cette dernière commune est intermédiaire entre les patois de Mandray et de Gerbépal.

III. Les patois de Verdenal et de Leintrey sont intermédiaires entre le dialecte nord-est et le dialecte nord, avec une tendance un peu plus marquée vers ce dernier.

IV. J^appelle dialecte nord l'ensemble des patois parlés dans les communes situées sur la rive droite de la Meurthe et de la Moselle^ depuis Vitrimont jusqu'à Mousson. Il y a dans cette région^ au lieu d'un centre comme dans la région nord-est, deux foyers placés : l'un à l'extrémité nord, sur la rive gauche de la Seille, c'est- à-dire en pays de parler messin (Port-sur-Seille, Thézey- Saint-Martin); l'autre dans la partie moyenne du canton de Lunéville.

Il existe, dans l'intervalle compris entre ces deux foyers, un sous-dialecte, celui des communes de Laneuvelotte et i3 d'An-sur-Meurthe.

Quant aux communes de Mousson* Manoncourt, Mailly, Landremont, Moivrons, Custines, leurs patois forment la transition entre le sous-dialecte de la Seille et celui du canton de Lunéville. Dans quelques-unes de ces com- munes, notamment à Landremont, il y a des traces d'une influence exercée par les patois de la rive gauche. Cette influence est dominante à Malzéville.

V. Les patois des communes de LemainvilUe, Affracourt, Lalœuf, Battigny, Vandeléville forment un dialecte apparenté de très-près au sous-dialecte du canton de Lunéville.

VI. Les patois des quatre communes du canton de Charmes difièrent légèrement de ceux du groupe précé- dent et de ceux du canton de Dompaire, mai» ils

'V

XLVIII

tranchent bien davantage sur ceux du canton de Châtel.

VII. Les patois de Ahéville et de Saint- Vallier sont intermédiaires entre les patois du canton de Charmes et ceux du canton de Mirecourt.

VIII. Les. patois des cantons de Mirecourt, Vittel, Darney, Bulgnéville, Chatenois, Neufchâteau, Coussey, Colombey et Toul se relient les uns aux autres sans présenter des différences bien caractéristiques. On peut néanmoins distinguer dans cette région sept sous- dialectes

i** Domgermain, Toul, Pierre-la-Treiche.

2** Vannes-le-Châtel, AUain.

Trampot, Brechainville, Pargny, Autigny-la-Tour, Circourt-sur-Mouzon.

4*^ Vouxey, Landaville.

5** Manoncourt, Menil-en-Xaintois, Houécourt, Laneu- veville-sous-Montfort, Vittel, LignévîUe, Bulgnéville.

6^ Saint-Basiemont, Dombasle, Attigny, Hennezel.

7"* Vaubexy, Gelvécourt, Lége ville.

IX. Le patois de Bouillonville forme un dialecte distinct.

X. Les patois de Hamonville, de Martincourt et de Liverdun sont mélangés d'éléments toulois et d'éléments médiomatriciens.

XI. Le patois de Lay-Saint-Remy est intermédiaire entre le parler du Toulois et celui de la Meuse.

XII. Les patois des communes situées entre Meurthe et Moselle forment un grand dialecte dont le centre se trouve placé, dans le canton de Bruyères, et qui déborde à Pouest sur la rive gauche de la Moselle jusqu'à Frizon, Mazelay, Sanchey, Charmois-l'Orgueilleux et le Grand-Bois.

Les sous-dialectes sont au nombre de six :

Le Cafran parlé au Tholy, à Laforge, à Bouvacôte

XLIX

: (Vagncy), au Mouroi et à Julienrupt (Syndicat), c'est-à- dire dans Tancienne paroisse du Tholy. Le Cafran a subi quelque peu Tinfluence du dialeae sud-est.

2** Champdray, Rehaupal, Vienville, Gerbépal, dans le canton de Corcieux.

3** Le Giraumehé ou patois de Gérardmer, parlé depuis

le Belliard jusqu^à Retournemer, et dans la vallée du Bas-

,Rupt jusqu'au village de Rochesson. « Il ne diffère des

autres patois des environs du Tholy que par la fréquence

de la désinence -èye^ ainsi que par certaines substitutions

de voyelles ou de syllabes dans le corps des mots» (i).

4** Deycimont, Charraois-devant-Bruyères, Docelles, La Baffe, Grand villers.

Dompierre , Rouges-Eaux , Badménil - aux - Bois, Châtel , Bult , Vomécourt , Ortoncourt , Haillainville, Roville-aux-Chénes, Sainte-Barbe, Lachapelle, Thiaville, Saint-Pierremont, Vallois, Moyen.

6"* Les communes situées sur la rive gauche de la Moselle: Frizon, Mazelay, Sanchey, Charmois-rOrgueil- leux^ Grand-Bois.

VI.

Il y a, en matière d'orthographe : des ultra-conserva- teurs regrettant in petto que Tusage se soit perdu d'écrire honestementy lucteurs, aureille^ au lieu de : « honnête- ment, lutteurs et oreille » ; des radicaux pour lesquels Torthographe étymologique est une routine dont le maintien a pour but de favoriser l'aristocratie de plume au grand détriment de la plèbe des illettrés; des modérés, [ gens de bon sens, s'accommodant volontiers des réformes prudentes que l'Académie homologue dans chacune des éditions de son dictionnaire. se srèt avec orreur ke

(ij A/e»io«r«f adressé par M"'- Justine Houberdon.

se dernii se vérè condané \a trèté leur vièye langue com* un jargon rfe la côV d'Afrik; il pans* ke lortograf des cuisinier* ne va cèle ke le tan ^a consacré.

Voilà cependant comment certains amateurs voudraient qu'on écrivit le patois! Il saute aux yeux, c'est le cas de le dire, qu'avec une semblable méthode, la lecture d'un texte patois sera rebutante pour quiconque ne connaîtra pas à fond le dialecte dans lequel il a été composé.

Or, on vient de voir que les dialectes sont en assez grand nombre, et il est à craindre, pour chacun d'eux, que trois personnes, prises au hasard dans n'importe quel village, ne transcrivent différemment bien des mots. On aboutira donc dans cette voie à une caco- graphie anarchique, les textes seront des grimoires, et le public se détournera avee dégoût des œuvres des patoisants.

Voici par exemple un fragment d'une vieille chanson en patois d'Aboncourt.

Qaand y ne sonmc quo in pau si sou Sovon roulet q'mo des marou Sovon et let fenSte des bacellcs I les hoyion et let toaffêye In* les layonme quo rodroumi.

Pourquoi notre correspondant a-t-il rendu ce couplet inintelligible pour un lecteur français, en éliminant nombre de lettres étymologiques. N'eût-il pas mieux valu transcrire ainsi :

Quand i ne sont-me co in pau si sous S o vont roulé c'mo des marous S'o vont è le fenète des bacelles I les hoîont è l'ètouffêye I n' les layont-me co rodroumi.

On dit pour justifier ces éliminations que le patois n'a pas d'orthographe. Mais la question est précisément de savoir s'il faut systématiquement lui refuser Tortho-

LI

graphe étymologique à laquelle il a autant de droits que la langue française, puisqu'il est issu comme elle du kiin. fi. Effacer les signes étymologiques d'une langue, a dit J.-J. Ampère, c'est effacer ses titres généalogiques et graner son écusson ». On a deshonoré nos patois en les assimilant par l'écriture à des jargons de nègres. Rendons-leur, dans la mesure du possible, leurs titres et leur dignité.

Quand les règles de la grammaire s'opposeront formel- lement à la restitution d'un signe étymologique, il faudra bien céder, mais en dehors de ces cas, l'orthographe française sera la règle.

Je me suis départi de cette règle, dans ma Grammaire^ afin de reproduire exactement les formes indiquées par nos correspondants, mais dans les textes j'ai eu à cœur de traiter décemment notre vieil idiome national.

PHONÉTIQUE

CHAPITRE I"

DES VOYELLES ET DES DIPHTONGUES

NDi^PENDAMMENT dcs huît voycllcs buccales i, éy èy e, a, o, ow, ï/, et des quatre voyelles nasales ain, an, on, un, lesquelles sont communes à Pidiome rustique et à la langue littéraire, la phonétique patoise possède en propre un certain nombre de voyelles sut generis qui se font entendre çâ et dans quelques dialectes.

Section I

Des voyelles z, in.

Dans la plupart de nos patois, la voyelle nasale in sonnant ain, comme en français, est doublée d^une seconde voyelle nasale in qui sonne « comme la prépo-

«

sîtîon latine in prononcée de telle sorte que Ton fasse: à peine entendre Vn finale ».

Ainsi s'expriment, avec un accord remarquable, nos- correspondants de VienvîUe, Gerbépal, Le Tholy, Vomé court, Saint-Blaise-la-Roche, Ortoncourt, Haillainville, Pexonne, Pettonville, Parux, Leintrey, Courbessaux, Port-sur-Seille.

Je cite textuellement d'autres indications qui con- cordent avec la définition ci-dessus:

Rehaupal. a /w ne se vocajise ni comme dans le français, ni comme dans le latin ».

La Baffe. <t In est fortement accentué, il tient le milieu entre i et in ».

Lusse. a In, lorsqu'il est souligné, représente un son nasal intermédiaire entre ie et ain ».

Moyenmoutier. « In, souligné, aura un son très- nasillard, intermédiaire entre ïe et inn ».

Sainte-Barbe. « /n, souligné, se prononce presque comme en latin sauf qu'après avoir fait sentir le son nasal en appuyant sur l'i, on ne porte point la langue contre le voile du palais ».

D'autre part, le son de in patois serait purement et simplement celui de la préposition latine, suivant les indications d'ailleurs très-sommaires de nos correspon- dants des communes de Ventron, Deycimont, Rouges- Eaux, Vexaincourt, Badménil-aux-Bois, Pargny, Moyen, Badonviller, Rehérey , Einville , Anthelupt , Serres , Laneuvelotte, Moivrons, Manoncourt.

11 serait celui de Vin des mots allemands « kônigin, Inspruch » dans les communes de Champdray et de Celles. Enfin , il paraîtrait qu'à Ban-sur-Meurthe, la voyelle nasale dont il s'agit serait identique à la finale du mot allemand « Sperling ».

Il y a, par contre, des communes in sonne inva- riablement à la française, c'est-à-dire en ain. Je citerai

3

entre autres Gelvécourt , Légeville , Landremont. Le silence qu^ont gardé sur cette nasale la plupart de nos correspondants de la bande occidentale autorise à penser que le son français s^est à la longue substitué au son patois dans la majeure partie de cette région.

Quoi qu'il en soit, la prononciation indiquée par nos correspondants des communes de Vienville, Le Tholy, Gerbépal, etc., est également celle du Pays messin, aussi n^hésité-je pas à la considérer comme ayant été an- ciennement celle de la province tout entière. Ni latine, ni française, la nasale lotharingo-messine est un son sui generis qui constitue l'une des caractéristiques du parler rural des populations issues des Médiomatriciens et des Leuquois. Il est toutefois à noter que même Vin patois s'est le mieux conservé, on rencontre la nasale ain dans un certain nombre de mots généralement elle tient la place d'un an latin. Ex. : à Vienville, mainchot (mancus), maingi (manducare).

Plusieuirs de nos correspondants ont pris le soin de distinguer Vin patois de Vin français, soit par un trait, soit par Un accent, soit en redoublant l'n, mais la dis- tinction n'ayant point été faite par tous, j'ai dû, pour ne pas commettre fatalement de nombreuses erreurs, renoncer à itidiquer les cas dans lesquels il faut pro- noncer à la patoise. Ainsi que Je viens de le dire, la règle générale est que in français correspond à un /in latin, mais cette règle comporte des exceptions qui ne sont point les mêmes dans tous les dialectes.

Je me borne à donner ici deux listes: celle des communes in se prononce in\ comme en latin ; 2** celle des communes prévaut la prononciation lotharingo-messine.

i** Docelles, Deycimont, Badménil-aux-Bois, Vexain- court, Badonviller, Einville, Serres, Laiieuvelotte. 2*» Ventron, Longuet, Le Tholy, Rehaupal, La Baffe,

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Vienville, Gerbépal, Lusse^ Saint-Blaise-la-Roche, Pexonnc, Lachapelle, Sainte-Barbe, Vomécourt, Bult, Ortoncourt, Haillainville, Pettonville, Cirey, Leintrey; Anthelupt, Crevîc, Courbessaux, Thézey, Port-sur-Seille.

Section II Des voyelles é, è^ e.

Quelques-uns de nos correspondants se sont ingéniés à distinguer demi-ouvert de ouvert, ouvert bref de ouvert long, fermé très-aigu de fermé ordinaire^ Ve muet qui s'élide de Ve prétendu muet ou eu bref, Veu bref de Veu long. Je n'ai point cherché à reproduire ces distinctions, qui d'ailleurs font défaut dans la majorité des Mémoires, par la raison que les nuances yocaliques varient singulièrement de patois à patois, et que souvent elles sont fugitives, incertaines, équivoques, instables. Au surplus, ces mêmes nuances existent dans la langue littéraire, et sans qu'elles soient indiquées par des signes particuliers, l'usage fait qu'on les observe. C'est au village qu'il faut aller pour apprendre à discerner les infiniments petits de la gamme vocalique patoise.

J'ai, toutefois, distingué soigneusement ouvert de fermé, et j'avertis que les deux sons ont été transcrits : le premier, par é, et, ou ait ; le second, par é, er, af, ez, ou ê. Quant à la voyelle e, tantôt elle équivaut à un eu plus ou moins bref et souvent c'est ainsi qu'elle est représentée, tantôt elle est absolument muette, et dans ce cas, plusieurs correspondants l'ont systématiquement rem- placée par une apostrophe tandis que d'autres s'en sont tenus à l'orthographe de la langue littéraire.

J'ai suivi le plus souvent ces derniers, bien qu'il y ait

dans nos divers patois et plus particulièrement dans ceux de la bande occidentale, une tendance très-marquée à élider Ve muet, soit à la fin, soit dans le corps des mots.

Il existe dans le patois de Docelles un é fermé et un son eu dont l'émission est accompagnée d'un « accent de la langue » que notre correspondant n'a pas autrement défini. Exemple : mèdi midi, s* mène semaine, lèdot éclair, heurmain hier, mèrey frères etc.

Section III De la voyelle a.

Dans un certain nombre de mots du patois de Docelles, le son a s'émet avec « l'accent de la langue » qui vient d'être indiqué. Ex. : tinâre tonnerre, ormare armoire.

A Saales, la voyelle a est notée comme ayant « le plus souvent un son grave affecté d'une légère aspiration du gosier ». Ex. : la rat, fa faulx.

Dans le patois d'Ahéville, le son de a est intermédiaire entre ceux de a et de é du français. Il est au contraire, intermédiaire entre ceux de a et de o du français, dans les communes de Lachapelle, Thia ville, Thézey, Moyen. Le correspondant de cette dernière commune transcrit par oa.

A Maconcourt, le son a « s'adoucit » dans un certain nombre de mots, au contact d'un ê intercalaire. Ex.: méare maire, mèadi mardi, gaêchon garçon, chônèa louche, briquêa jars.

A Landremont, il existe à côté de Va franc un a fermé que je suis impuissant à définir bien que je l'aie étudié dans le Pays messin il est d'un emploi fréquent. Pour émettre ce son foncièrement patois, il faut abaisser

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quelque peu la mâchoire inférieure et contracter légè- rement Torifice du larynx.

Enfin, il y a, dans le patois de Mailly, un a voisin de Voy un a voisin de Vè, et Va ordinaire.

Section IV

De la voyelle o.

Quelques-uns de nos correspondants ont pris la peine de distinguer ouvert de Vo fermé. Comme ces deux nuances sont communes à la langue littéraire et au patois, je me suis abstenu de les indiquer dans les quelques dialectes ou elles ont été notées.

A Docelles, a l'accent de la langue » affecte quelquefois le son de To, comme celui de Ta, de Veu et de IV.

Il existe, à Ortoncourt, un o bref, guttural , inter- médiaire d'ailleurs entre les sons a et o du français. Ex. : drootei droitier, ooroye oreille, loo rat.

Dans le Mémoire de notre correspondant d'Attigny, o affecté d'un accent grave est « légèrement guttural, et il s'émet en fermant presque complètement la bouche ». Ex. : co cou, gàrge, cote coude, pàchon poisson.

A Cirey, o, om^ on « se prononcent sourdement du fond du larynx ».

Notre correspondant de Bainville-aux-Saules signale l'existence dans le patois de cette commune d'un o a guttural, sourd, étouffé » qu'il compare faute de mieux au son initial du coa de la grenouille.

Dans le patois de Mandray, àon et an représentent un o sourd et aspiré. Ex. : cdon cou, hhdon giron, h'nàn genou, ddnt dent, souldn ivrogne, etc.

A Celles, le son de o est parfois intermédiaire entre ceux de o et de on du français.

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A Saint-Baslemont et à Lachapelle, o tient le milieu entre a et o du français.

A Marainville, ôe représente une nuance que notre correspondant renonce à définir. Ex. : côe cou, gôehe gorge, dôeye doigt, nôe nos, voe vos, :{ôe leurs.

Enfin, à Vittel et à Houécourt, oe et ôe représentent deux nuances de Y6 français.

V Section V De la Diphtongue oi.

Lu diphtongue 02, qui sonne en français oa^ oua^ sonne en patois oé, oué, oé, oué^ ouo, ouau, et il suffit de parcourir, dans le vocabulaire français-patois, les articles : armoire, avoine, boire, doigt, droitier, étoile, moineau, noisette, noix, oignon, oiseau, poireau, soir, toit, pour constater non-seulement que la substitution dans la diphtongue des sons é, e, 0, au au son a est une règle à peu près générale, mais encore que la diphtongue elle-même est très fréquemment remplacée par Tune des voyelles simples é, è, eu, a, 0, au, ou. Ainsi « armoire » se dit armouère à Ramonchamp, mais les formes aurmâre^ airmaire, aumêre etc., sont usitées dans le plus graud nombre des communes. Le mot a soir » se dit soér, souère dans quelques dialectes, mais les formes sa et sont de beaucoup les plus répandues.

La diphtongue française oi ne se rencontre que çà et là. On peut donc la considérer comme étant étrangère à la phonétique de notre parler rural.

Section VI De la diphtongue ui. Celle-ci est encore plus étrangère à Pidiome lorrain

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que la précédente. Au lieu de a lui, buis, nuit, huis, cuisse », on dit en patois: /m, H; biSy beu, be^ beuyCy bâ, breu, bre^ vreu; neu^ neuye^ neuil, neye^ noyé y nu ; euhhe, euhe^ éhe^ ohhe, ohe^ euche, eche^ oucbe; keuhkCy keuhe^ kihhe, kihe, keuchCy tieuhhcy etc.

Section VII Des diphtongues ouau, ouo, oua, oueu, oué, ouè.

Ces diphtongues et particulièrement les trois premières, correspondent, dans un certain nombre de mots, à des voyelles simples soit françaises soit latines.

Exemples: borgne éoiiûMne, Ventron, Vagney, Le Tholy, Mandray, Moyenmoutier, Roville, Grandvillers, Charmois- devant-Bruyères, Deycîmont, Longuet.

Cheval, chevouau, cKvouau , Ortoncourt, Grandvillers, Mandray, Provenchères.

Courir, couauri^ couaure, Celles, Mandray.

Dimanche, diémouandge, Ventron.

Se fâcher, se fouaiichi^ Vagney.

Four, fouày Ramonchamp.

Gorge, gouaujge, gouauche, Mandray, Rouges-Eaux, Moyen, Celles, Luvigny, Badonviller, Cirey, Chatel, Vomécourt.

Maison, mouauhon^ Ventron, Vagney, Mandray, Lusse, Provenchères

Parrain, pouaurin, Longuet.

Porte, pouaute^ Ramonchamp, Ventron, Saint-Blaise- la-Roche, Ortoncourt, Dompierre, Chatel.

Borgne , bouonne , Provenchères , Celles , Pexonne , Badonviller, Sainte-Barbe, Vallois, Vomécourt, Chatel, Sanchey.

Bouche, bouoche, Saint-Blaise-la-Roche.

Canard, bouora, Ramonchamp ; bouorre^ Lusse.

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Courir, couore, Ramonchamp, Ventron, Vagney, Luvigny, Vexaincourt, Pexonne, Badonviller, Roville. Se fâcher, se fouotchi, Ramonchamp. Four, /ouohhe, Longuet.

Gorge, goHOffe, gouahe^ gouohhe, Pexonne, Vallois, Rehérev, Haillainville. Parrain, pouorain^ Ramonchamp. Barbe, bouarbe, Provenchères.

Borgne , bouâne , bouanne , Saint-Blaise-Ia-Roche , Yexaincourt, Leîntrey.

Cheval, choud, choua, clieouâ, cheoua^ Celles, Luvigny, Vallois, Moyen, Hablainville, Pexonne, Rehérey, Badon- viller, Verdenal, Leintrey, Sommerviller, Courbessaux, Hucville, Laneuvelotte, Art-sur-Meurthe, Port-sur-Scille. Se fâcher, se /oiiachi, Provenchères, Lusse. Mardi, mouadi^ Vienville, Mandray, Saint-Blaise-Ia- Roche, Provenchères, La Baffe. Marraine, mouarraine^ Provenchères. Marteau, tnouatè, Ban, Mandray, Lusse, Saint-Blaise- la-Roche. Pervenche, voiiahlie, La Baffe.

Bouche, boiieuchey Provenchères, Frizon, Vaubexy ; bouéche. Lusse, Ortoncourt, Sainte-Barbe, Moyen, Vomc- jourt, Chatel, Grandvillers, Gelvécoun, Viitcl ; bouèche^ Mazelay, Laneuveville, etc.

Celte substitution à des voyelles simples, de diphtongues en ou, constitue un proce'dé commun à Titalien et à l'es- pagnol.

Section VIII Des diphtongues aàuy oôii.

Ces deux diphtongues que le regretté M. Lombard qualifiait d'aboyantes, se rencontrent exclusivement dans les patois de quelques communes de la bande occiden- tale.

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Exemples : à Landremont, ahoàu hier, ècoourds accor coôurs corps, chdoux cheveux, jaôues joues, coôu ce raàu chai^hhoourbèïe sorbier, droàuiête droitier, hhoàw louche, soôurci sorcier, toàut toit, etc.

Bouillonville : laoue-harraoue loup-garou, aom heure, cholaoue chaleur , jaoues Joues, caoue cou, c

Vannes-le-Châtel : laou-liaraou loup-garou, coûté co teau, aoue eau, caoure coudre.

Lay-Saint-Remy: laou loup, /aoW fou, Taou Toi maoUy moult, baout, bout, traou, trou.

Pargny : jootte joue, cooue cou.

Section IX

Des diphtongues ii^ ié, fé, ieu^ fe, m, /o, iau^ iou, tu

On verra plus loin que la voyelle initiale de c diphtongues provient, ou médiatement de réliminati( d'une / organique, ou immédiatement du mouilleme de la consonne précédente par la semi-voyelle j, phén mène beaucoup plus fréquent dans un certain nomb des patois lorrains que dans le français et même qi dans rîtalien.

Exemples: biè bled, offioti enflure, piéne pleine, pie mon plumon, pio pluie, piitche pluie, biasseuïe fruitie kioche cloche , cisiâs , cisiaux ciseaux , ridia ridea kieuche cœur, étudie studere, tiénaire tonnerre, porl poireau, mingié, mingieu manger, mêtié marteau, e

Section X.

Des diphtongues -aie^ '^y^t ~^^^ '^i^i -éye^ -eily -cy 'èïe, -euiCj ^eujre^ -euilley -oï(?, -oye, *oil, -auïe, -auy -auiU ^ouiCy ^ouye^ 'Ouil.

Si on a pu considérer comme formant autant

I

II

diphtongues les finales françaises -ail, -aille, -eil, -eille, -iHe, -oille, --ouille. (Chavée, Français et Wallon, p. 12 et i3), il faut à plus forte raison reconnaître le même caractère aux finales patoises ci-dessus, lesquelles corres- pondent non-seulement aux finales françaises qui viennent ^d'èire énumérées, mais encore à celles en -ee, -ier, 'Hier, -oie, -oigt.

Ex.: aigueïe, ègueye, ovoye, ovaye, ovouille, avoueie, aiguille. Armoïe, annaïe, anneye, annèye, année. Ceréhèye, cereheye, cergeaïe, qirgeil, qeurjaye, ceri- sier.

Dràtèïe, dratéye, drôtaye, dràteil, droitier.

%'^, féïe, feille, fdie, fille.

Djalauie, jalaye, jalaïe, geoleye, geolèye, gealaye,

gelée.

Douille^ doute, dauily dauille, doigt.

Guérnaïe, gueurnaye, guerneil, guérneye, guèrnèye,

grenier.

Oye, aie, euïe, euye, ouye, ouïe, oie.

OrauyCf orauie^ oroye, oroille, oraille, oreille.

Rosdie, rosaye, rousail, rosoïe, rosèye, roseil, rosée, etc.

Sur la rive droite de la Meurthe depuis le confluent ^ela Plaine jusqu'à celui de la Moselle, sur la rive droite <le la Moselle de Custines à Mousson, ainsi que dans le canton de Rambervillers , les finales en -ée , -f, -eu correspondent généralement aux finales françaises en -ée, •'^. Ex.: gelée, geolée, Bult, Vomécourt, Sainte-Barbe, Celles, Vexaincourt, Luvigny, Pexonne, Badonviller, Rchérey, Moyen, Vallois; gealée, Courbessaux, Anthe- lupt, Sommerviller, Moivrons, Custines, Port-sur-Seille.

Grenier, ^ei/rne, Saint-Blaise-la-Roche, Moyenmouiier, Serres, Moivrons, Art-sur- Meurthe, Custines, Moyen, Vallois, Sainte-Barbe ; gueumi, Mousson, Manoncourt, Thézey, Port-sur-Seille; gueurneu, Luvigny, Vexaincourt,

Pexonne, Verdenal , Leiiitrey, Hablainville , Rehcrey, Badonviller.

Droitier, dratè , droté , douoté, Cîrey, Hablainville, Lachapelle, Sommerviller, Moivrons , Art-sur-Meurthe, Custines, Malzéville, Einville, Vallois ; drateu, Luvigny, Vexaincourt, Pexonne , Rehércy, Verdenal , Leintrey ; drotif Port-sur-Seille ; dreuti. Mousson, Thézey, etc.

Sfxtion XI Des variations vocaliques.

Après avoir dressé, pour étudier les localisations des sons a et o, quatorze cartes relatives aux mots patois correspondants aux mots français « tu es , chaleur, cheveu, aller, alouette, poireau, prêter, truie, tilleul, rouet, robe, noisette, fermer, enfant», j'ai constaté la prédominence du son a: i^ dcns les communes des can- tons de Nomeny, Pont-à-Mousson, Nancy-Est, Lunéville, Haroué , Vézelise , Colombey (dans la partie sud qui confine au canton de Vézelise), Charmes, Dompaire (dans la partie nord); 2'' dans les communes des cantons de Blâmont, Baccarat (partie nord-ouest) ; 3* dans un certain nombre de communes de la bande orientale du dépar- tement des Vosges, de Saint-Blaise-la-Roche à Ventron.

Le son o domine dans le reste du pays.

I* Tu es, faSj* i^ Thézey, Port-sur-Seille, Mousson, Landremont, Custines, Art-sur-Meunhe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Courbessaux, Anthelupt, Battigny, Vandeléville, Marainville, Hergugney, Rugney, Gircourt, Ahéville ; 3*» Leintrey , Verdenal ; 3** Saint-Blaise-la- Roche, Lusse, Mandray, Ban, Vagney, Ventron.

Autre commune, Hamonville.

Chaleur, chalou^ etc. i'» Thézey, Port-sur-Seillc, Mousson, Manoncourt, Landremont, Moivrons, Custines,

i3

Laneuvelotte, Hoévillc, Serres, Courbessaux, Einville,

Somtnerviller, Anthelupt, Lalœuf, Battigny, Vande-

léville, Maraînville, Hergugney, Gircourt, Saint- Vallier,

Ahévîlle; Leintrey, Verdenal, Hablaînville: 3** Saint-

Blaise-la-Roche, Mandray, Ban, Ventron.

Autres communes : Martincourt, Vannes, Trampoi, Pargny, Saint-Remy, Lachapelle.

3** Cheveu chavou, i** Thézey, Port-sur-SeîUe, Mousson, Manoncourt, Landremont, Custines, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Courbessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lemainville, Lalœuf, Batti- gny , Marainville , Rugney , Gircourt , Saint- Vallier, Vaubexy, Ahéville ; Leintrey, Verdenal, Hablain- ville; 3** Ban, Gerbépal, Vagney, Ventron.

Autres communes : Bouillonville, Hamonville, Laneu- veville, Charmois-rOrgueilleux, Saint-Remy.

4* Aller nalléy etc., i** Thézey, Port-sur-Seille , Mousson, Manoncourt, Landremont, Moivrons, Custines, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Cour- bessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lalœuf, Battigny, Vandeléville, Lemainville, Affracourt, Marain- ville, Hergugney, Rugney, Gircourt, Saint- Vallier, Ahéville; Leintrey, Verdenal, Pettonville, Hablain- ville; Saint-Blaise-la-Roche, Saales, Lusse, Mandray, Ban, Saint-Amé, Vagney, Ventron. *

Autres communes : Martincourt, Pargny, Charmois- l'Orgueilleux.

5** Alouette alouate, etc. Thézey, Port-sur-Seille, Mousson, Landremont, Moivrons, Custines, Art-sur- Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Courbessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lemainville, Lalœuf, Battigny, Hergugney, Rugney, Gircourt, Ahéville ; 2' Leintrey ; Saint-Blaise-la-Roche, Lusse, Mandray, Ban.

6' Poireau pouratte^ etc. i** Thézey, Port-sur-Seille,

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Mousson, Manoncourt, Landremont, Moivrons, Custînes, MaLséville, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte , Hoéville, Serres, Courbessaux, Einville, Sommervîller, Anthelupt, Lemainville, Lalœuf, Battigny, Vandeléville, Maraîn- vîUe, Hergugney, Rugney, Gircourt, Ahéville ; Leîn- trey, Verdenal, Hablainville ; 3** Lusse.

Autres communes : Hamonville, Ménil.

Prêter pratè, etc., i* Port-sur-Seille , Mousson, Custines , Malzéville , Art-sur-Meurthe , Laneuvelotte , Hoéville, Serres, Courbessaux, Einville, Sommervîller, Anthelupt, Lemainville, Lalœuf, Marainville, Hergugney, Rugney, Gircourt, Saint- Vallier, Ahéville; 2" Leintrey; Saint-Blaise-la-Roche, Lusse, Mandray, Vagney.

Autre commune, Lachapelle.

On dit prêter à Thézey, Manoncourt, Landremont, Moivrons.

8* Truie cache: Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Courbessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lalœuf, Battigny, Vandeléville, Affracourt, Marainville , Hergugney , Rugney, Gircourt, Ahéville ; Leintrey ; 3** Lusse, Mandray, Vienville, Ban, Gerbépal.

On dit triiy-Cj etc., à Thézey, Port-sur-Seille, Mous- son, Manoncourt, Moivrons, Custines, Malzéville, Vagney, Ventron, Lemainville, etc.

Tilleul tiây kia: i' Thézey, Port-sur-SeîUe, Mous- son, Manoncourt, Landremont, Moivrons, Custines, Art- sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Courbessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lemainville, Lalœuf, Battigny, Vandeléville, Affracourt, Marainville, Hergu- gney, Rugney, Gircourt ; 2^ Leintrey, Verdenal ; Lusse.

Autre commune, Ménil.

10** Rouet tourat j etc.: Thézey, Port-sur-Seille, Mousson, Manoncourt, Landremont, Moivrons, Custines, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Cour- bessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lemainville,

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Lalœuf, Battigny, Hergugney, Rugney, Gircourt, Ahéville; a** Leîntrey; Saint-Blaise-la- Roche, Lusse, Mandray, Ban.

Il* Robe robattej etc.: Thézey, Port-sur-Seîlle, Manoncourt ^ Landremont , Custines , Art-sur-Meurthe , Laneuvelotte, Hoévîlle, Serres, Courbessaux, Sommer- viller, Lemaînville, Battigny, Vandelévîlle.

12* Noisette neuhatte^ etc.:.i* Thézey, Port-sur-Seîlle, Mousson, Manoncourt, Landremont, Moivrons, Malzé- ville, Art-sur-Meurthe , Laneuvelotte, Serres, Courbes- saux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lemainville, Lalœuf, Battigny, Vandeléville, Affracourt, Maraînville, Hei^gney, Rugney, Gircourt, Ahéville; 2** Leintrey, Verdenal; 3* Saint-Blaise-la-Roche, Saales, Lusse, Ban, Vagncy. Autre commune, Hamonville.

i3° Fermer framè, etc.: i** Thézey, Port-sur-Seille, Mousson, Manoncourt, Landremont, Moivrons, Custines, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Cour- bessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lemainville, Maraînville, Hergugney, Rugney, Gircourt, Saint- Vallîer, Vaubexy, Ahéville; Leintrey.

14* Enfant affant: i* Thézey, Port-sur-Seîlle, Mous- son, Manoncourt, Landremont, Moivronç, Custines, Mal- zéville, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Courbessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lemain- ville, Lalœuf, Battigny, Vandeléville ; 2<* Leintrey.

Six cartes dressées pour les mots patois correspondant à « dent , enflure , maraude (goûter) , vendre , vent , ventre » donnent des résultats identiques. Les sons en (an) et a prévalent dans les communes ci-dessus énumé- rées tandis que les sons on et 0 dominent dans le reste du pays.

Sur sept cartes dressées en vue de localiser Tun au regard de Tautre, les sons a et a/, quatre ont donnai des

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résultats à peu près semblables aux précédents, en ce sens que le son ai domine dans la majeure partie de la région nous avons vu tout-à-rheure le son a prévaloir en opposition avec le son o.

Barbe baipe^ etc., Port-sur-Seille, Mousson, Moî- vrons, Custines, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Einville^ Sommerviller, Anthelupt, Lalœuf, Vandeléville, Affracourt, Hergugney.

Autres communes : Hamonville, Pierre-la-Treiche , Vallois, Moyen.

2" Geai jaiques, Port-sur-Seille, Mousson, Moivrons, Custines, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Ein- ville, Sommerviller, Anthelupt, Lalœuf, Vandeléville, Affracourt, Hergugney.

Autres communes : Hamonville, Pierre-la-Trcichc, Vallois, Moyen.

3* Cagneux caignoux^ Port-sur-Seille, Mousson, Moi- vrons, Custines, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Courbessaux, Sommerviller, Anthelupt, Lemain- ville, Lalœuf, Battigny, Vandeléville, Maraînville, Her- gugney.

Autres communes : Hamonville, Moyen.

Brouillard brouyaird^ etc.; Port-sur-Seille, Mousson, Custines, Malzéville, Art-sur-Meurthe, Hoéville, Serres, Courbessaux , Sommerviller , Anthelupt, Lemainville, Lalœuf, Vandeléville, Marain ville.

Autres communes : Vallois, Moyen.

Deux cartes dressées pour les mots « j'ai, armoire » prolongent la zone de Yai dans la direction du nord- est.

J'ai ;W, Mousson, Moivrons, Custines, Art-sur- Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Courbessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Lemainville, Vande- léville, Maraînville, Hergugney, Verdenal, Pettonville, Hablainville, Vallois, Moyen, Rehérey, Pexonne, Parux,

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rey, Raon-sur-PIaine, Luvigny, Vexaincourt, Celles, oyenmoutier , Saint-Blaise-la-Roche , Provenchères , isse, Mandray, Ban, Gerbépal, Vienville. Autres communes : Hamonville, Pierre-la-Treiche, rampot.

2* Armoire artnaire , etc., Port-sur-Seille, Mousson, toivrons, Custines, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Hoé- ille, Serres, Courbessaux, Eînvîlle, Sommerviller, Anthe- upt , Lemainville, Lalœuf, Battigny, Vandeléville , ■lergugney, Leîntrey, Verdenal, Hablainville, Vallois, ^oyen, Rehérey, Pexonne , Badonviller , Luvigny, ifeiaincourt. Celles, Lachapelle, Moyenmoutîer, Proven- :hères, Ban, Gerbépal, Vienville.

Enfin, la carte dressée pour le mot « oreille », montre le son a dominant dans la bande qui va de Thézey à Cheville, et celui de ai prévalant dans la région do nord-est.

Oreille araille , etc. Thézey, Mousson, Manoncourt, Landremont, Moivrons, Custines, Malzéville, Art-sur- Meurthe, Laneuvelotte, Hoéville, Serres, Courbessaux, Einville, Lemainville, Battigny, Vandeléville, Marainville, Rugney , Gircourt , Saint- Vallier , Vaubexy , Ahéville , Verdenal, Leintrey, Ban,Ventron, Saint-Amé; èraillejCXC. 5ommerviller, Anthelupt, Saint- Remy, Vallois , Moyen, Pettonville , Badonviller , Raon-sur- Plaine, Luvigny, Vexaincourt, Celles, Saales, Provenchères, Lusse, Ger- t>épal , Rouges-Eaux , Badménil , Bult , Vomécourt, Sainte-Barbe, Moyenmoutîer, Haillanville.

Le son o domine dans le reste du pays.

Il ressort d'un tableau synoptique comprenant un cer- ^in nombre de verbes patois à Tinfinitif, que ouvert iomine dans le sud et IV fermé dans le nord.

Exemple : brûler breulè^ beurlet, breîè^ brelety etc. Ramonchamp, Vagney , Ventron , Le Tholy , Longuet, Vienville, Gerbépal, Champdray, Ban, Mandray, Saales,

\

i8

Saint-Blaise-la-Roche , Lusse , Provenchères , Rouges- Eaux, Celles, Vexaincourt, Luvigny, Lalœuf, Aboncourt, Brechainville, Pargny, Autigny, Circourt, Bulgnéville, Maconcourt, Vouxey, Houécourt, Vittel, Ménil, Laneu- veville, Lignéville, Saint-Baslemont, Dombasle, Attigny, MarainvîUe, Hergugney, Gîrcourt, Rugney, Saint- Vallier, AhévîUe , Mazelay, Frizon , Charmois-rOrgueilleiix , Sanchey, Chatel, Vallois, Ortoncourt, Badménil, Vomé- court, Bult, Dompierre, La Baffe, Grandvillers, Docelles, Deycimont; breuler^ breler^ breule\ etc. Pexonne, Ba- donviller, Rehérey, Hablaînville , Leintrey, Hoéville , Serres, Courbessaux, Einville, Sommerviller, Anthelupt, Laneuvelotte , Art-sur-Meurthe, Malzéville, Custines, Moivrons, Landremont, Manoncourt, Thézey, Port-sur- Seille, Mousson, Bouillonville, Martincourt , Hamon- ville, Liverdun , Pierre-la-Treiche , Vannes , Allain^ Battigny, Lemainvîlle, Vaubexy, Haillainville, Moyen, Roville.

Les autres voyelles ne se localisent point de manière à former, comme les couples a-o, a-ai, une division en deux grandes régions s^emboitant Tune dans Tautre.

CHAPITRE II

DES CONSONNES

Section I Bi, fi, pi, ki, gui.

Dans tous les patois de la Lorraine, sauf celui de Lay-Saint-Remy, les consonnes *i, fi^ pij ki, gui, corres-

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pondent très-fréquemment aux articulations é/, fl^ pl^ cl^ gly du latin ou du français, ainsi que cela a lieu dans la langue italienne.

Des faits empruntés à la phonétique du patois messin justifient la supposition de M, H. von Meyer, qu'il y a eu en italien d'anciennes formes bit, fli, etc., lesquelles

Ise sont raccourcies en W, fi^ etc. (i). Quoi quMl en soit, il me parait que dans les mots biè blé, fio fleur, i ne joue pas seulement le rôle épenthétique de ou dans iotfono, boueno^ mais qu'il forme avec les consonnes i,/une sorte de diphtongue dans laquelle il tient la place de /. La substitution des consonnes mouillées aux diphtongues labio- et gutturo-marginales, est l'une des caraaéristiques de l'idiojne populaire lorrain (2).

Exemples: bianc blanc, bié ou biè blé, pieumon plu- mon ; piantain, piantetj etc. plantain ; pien plein, dans toutes les communes.

PieugCy piuche, piove, etc. pluie; enflure ^ afflure, onfiure^ etc. enflure^ dans la majorité des communes.

Kiatet clané, kiet clef, sanguié sanglier, kiore clore ; éguiand, guiand gland ; onkiot, onkiat oncle ; guiace, guièce glace ; sakiè sarcler, dans la minorité des com- munes. Mais, dans le reste du pays, les formes domi- nantes sont tiatety tietj sandiij tiore, édiand, diand, <Miot^ ontiat, diace, dièce, satièy etc. Voir les sections II, III.

(1) M. Gesse, dans un dictionnaire demeuré manascrit, donne comme appaite* Qtnt au patois messin les formes blié blé, cîiére c\ÛT,Jlièé fléan, flioré aearir, piiaki plaisir, plieumon plumon. On lit dans le Glossaire de M. Lorrain : cliarié et kiarié clair ; clioure et kioure clore ; gliarioux glorieux. Enfin, les *uteors du Chan Hearlin ont écrit Vanelieumef elle cliout, glioure, CUaudine,

(3) Je ne trouye dans les patois de Fillièrcs et de Seigneulles, qui appartiennent, Comme celui de Lay-Saint-Remy, * à l'idiome populaire du Barrois, aucun exemple de substitution. On dit à Seigneulles : claver, clêriou, Jleuîto, /loquets ^^^floye, pleuye, afiure; à Fillières: blaiCy blanc, claU, cloure, fâyé, fiori, P^^, plouve, pleumCf plagi, pleumon, etc.

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Autres exemples : fiOy fiou^ fieu^ fieur fleur, Ventron» Mandray, Baa, Ramonchainp,Vagney, Longuet, Le Tholy, Champdray, Deycimont, Saales, Provenchères, Châtel, Vaubexy, etc.;

Houblon^ hobion houblon, La Baffe, Rehérey, Cour- bessaux, Bouillonviile.

Piomb plomb, Vexaincourt.

Fieuïeter siffler (flûter), èbioouie ébloui, Jio floc, piaice place, néfie nèfle, trobiïe trembler, Allain.

Fiontcha floquée, La Bresse.

Biaussi fruitier, blet, Le Tholy.

Fidche flasque. Le Tholy.

Fiémoh flamèche, Landremont.

Fiari puer, Le Tholy, Landremont, etc.

Section II

ftï, gui.

Aux diphtongues gutturo-marginales c/, gl du français ou du latin, correspondent, dans un grand nombre d^ nos patois, les consonnes ti^ diy de telle sorte que \o mouillement se complique ici d'une permutation des gutturales en dentales.

De cartes spéciales dressées pour les mots « clarté, clé, cloche, clore, clou, glace, gland, oncle, sanglier, sarcler », il ressort que les dialectes de Tidiome lorrain se divisent, à regard du mouillement métamorphique, en trois groupes.

Dans une région orientale comprenant les communes de Verdenal, Cirey, Parux, Badonviller, Pexonne, Rehérey, Raon-sur-Plaine, Luvigny, Vexaincourt, Celles, Moyen- moutier, Saint-Blaise-la-Roche , Saales, Provenchères, Lusse» Mandray, les Rouges-Eaux, Vienville, Ban, Ger- bépal, ainsi que dans les communes de Bouillonviile et de Lay-Saint-Remy, le mouillement se produit sans

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métamorphose : Kiet^ kiatet^ kiore, kiou, kioche, guièce, èguiand ou guiand, onkiot ou onkiaty hhinguié ou singuiè^ sakiè ou sakier,

2^ Entre Meurthe-et-Moselle, dans les communes de Ventron, Vagney, Le Tholy, Rehaupal, Deycimont, Char- mois-devant-Bruyères, La Baffe, Grandvillers, Chatel, Badménil, Bult, Vomécourt, Rôville, Lachapelle ; sur la rive droite de ces deux rivières, à Hablainville, EinvîUe, Serres et Manoncourt; sur la rive gauche de la Moselle, au Longuet, à Sanchey, Saint-Baslemont, Hergugney, Marainville, Aboncourt, Houécourt, Vouxey, Autigny, Vandeléville, Pierre-la-Treiche, Liverdun, le mouille- ment est tantôt simple et tantôt métamorphique. Exemples : Ventron, tiè, sakiety èdiand^ dièce. Vagney, tièy sakièj èguiand j dièce^ tiore^ hhinguié. Le Tholy, rté, sèkiè^ èguiand^ guièce, tiaitè, tieu clou. Rehaupal, sèkiè^ èguiand, guièce, La Baffe, tiety sèkiet^ oguiand, guièce ou dièce. Marainville, kiè^ settiet, èguiand, dièce. y Entre Meurthe-et-Moselle, dans les communes de Ramonchamp, Docelles, Dompierre, Sainte-Barbe, Saint- Pierrcmont, Ortoncourt, Haillainville , Saint- Remy, , VaJlois, Moyen ; sur la rive droite de ces deux rivières, à Thézey, Mailly, Port-sur-Seille, Mousson, Landre- mont, Moivrons, Custines, Malzéville, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte , Hoéville , Courbessaux , Sommerviller, Anthelupt, Leintrey ; sur la rive gauche de la Moselle, àMartincoun, Hamonville, Vannes, Domgermain, AUain, Lemainville , Affracourt, Lalœuf, Battigny, Rugney, Gircourt, Frizon, Mazelay, Saint- Vallier, Vaubexy, Ahéville, Charmois-POrgueilleux, Hennezel , Attigny, Dombasle, Gelvécourt, Lignéville, Bulgnéville, Vittel, Laneuveville, Ménil, Gircourt, Pargny, Brechainville, Trampot, le mouillement est exclusivement métamor-

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phique : tiè, tiatet ou tiaité, tiore, tiâ ou tioôu, tiache^ diace ou diècCy èdiand ou diand^ ontie^ sandié ou sindiet, satiè ou sétié. Deux particularités sont à noter.

I. Dans les communes de Laneuvelotte et d*Art- ' sur-Meurthe, la voyelle i s^est consonnifiée en j et en cA, de telle sorte que gl se métamorphose en djj et cl en teh. Exemple : djèce -glace, sandjé sanglier, djand gland, tché clé^ sétcher sarcler.

II. A Moyen, cl mouillé est aflfecté d'un g initial. ' Ex. : gdièce, gdiand.

Le mouillement métamorphique ne se produit ni dans les dialectes barrisiens de Filliëres, Lay-Saint-Remy et SeigneuUes, ni dans le patois messin.

Section III fi, di.

Les dentales mouillées ^i, di correspondent fréquem- ment aux gutturales /r, g^ non suivies d'une /, dans les patois des communes de Lalœuf, Battigny, Vandeléville, \ Affracourt, Lemainville, Anthelupt, Sommerviller, Ein* ville, Courbessaux, Serres, Hoéville, Thézey, Hamon- ville, Martincourt, AUain. Exemples :

Cagneux tiaignouxj Lalœuf; tiènioux^ Vandeléville; tiaigneux, Hoéville,

Caille tièye^ Lalœuf; tiè^ Battigny.

Canard tiénardy Lemainville ; tiainaird^ Lalœuf, Van- deléville, Battigny, Anthelupt, Courbessaux, Serres, Hoéville ; tchénèrd^ Laneuvelotte.

Cane tiène^ Lemainville, Lalœuf, Battigny, Vandelé- ville, Anthelupt, Courbessaux, Serres, Hoéville; tchène, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte.

Caneton tHra^ Courbessaux ; /i iri, Hoéville ; tchira^

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Laneuvelotte ; tchiri, Serres ; tiainon^ Laloeuf , Vandelé- ville, Battlgny.

Carpe tièrpe, Lemainvîlle , Lalœuf, Vandeléville , Battlgny.

Cave tiève, Lemaînville, Lalœuf, Vandeléville, Battîgny; tiaive, Anthelupt, Sommerviller, Einville, Courbessaux, Hoévilie; tiaije^ Serres, Hamonville.

Cœur tieur^ Lemainville, Lalœuf, Vandeléville, Batti- gny, Courbessaux, Hoévilie.

Cuisine tieuhiney Battigny, Affracourt, Lemainville, Anthelupt, Courbessaux, Serres, Hoévilie; tiejine^ Lalœuf; tieugène^ Vandeléville; tcheuhine, Art-sur-Meurthe, La- neuvelotte.

Cuisse tieuhe, Affracourt , Lemainville , Anthelupt, Hoévilie ; tieuche , Lalœuf, Vandeléville , Battigny ; tchieuhhe, Laneuvelotte; tcheuhe ^ Art-sur-Meurthe; tieuhhe, Hamonville.

Cul-de- jatte tiu-de-jatte, Lalœuf, Vandeléville, Batti- gny, Hoévilie.

Culotte tiulotte^ Lemainville; tiulattQy Lalœuf, Som- merviller, Serres, Hamonville.

Quenouille tiorme^ Martincourt.

Couple tieupe^ Allain.

Gagner diégni, Hoévilie ; diéni, Anthelupt.

Pie adiesscy Lalœuf, Vandeléville, Battigny, Lemain- ville, Hamonville; èdîesse, Anthelupt, Serres, Hoévilie; édiesse, Thézey ; èdjesse^ Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte.

Escalier estietij Lalœuf; estée^ Battigny.

Il est aisé de voir que le mouillement métamorphique direct est sporadique dans les communes de Thézey, Hamonville, Martincourt, Allain; qu'il est constitution- nel dans les cantons de Nancy-Est et de Lunéville, er sunout dans la région comprenant les cinq communes

de Lemainville, Affracourt, Lalœuf, Battigny, Vandelé- ville.

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Je ne trouve, en dehors des communes précédemment énumérées, qu^un seul cas de mouillement direct sans mutation de la consonne :

Cœur kieuhhe, Mandray, Provenchères, Lusse ; kieuhe, Saales ; kieu^ Saint-Blaise-la-Roche.

Enfin, dans son Glossaire, M. Lorrain ne donne aucune forme métamorphique, et je n'y relève en fait de mouil- lements directs que ces deux mots: kieur cœur, kier cueillir.

Section IV

ffi^ chi, diy jiy kiy ri, si^ ti.

Dans un assez grand nombre de dialectes lorrains, les consonnes jf, cA, rf, j (g doux), /r, r, 5, ^ sont plus ou moins sujettes au mouillement direct, principalement lorsqu'elles font partie d'une syllabe finale.

Exemples : chardon , chadion, Ménil , Saint- Vallier, Gelvécourt, Ahéville, Autigny-la-Tour, Pargny, Hamon- ville , Hoéville , Einville , Sommerviller , Anthelupt ; hhadion^ Leintrey, Vaubexy, etc.

Marteau motie\ Dompierre; mètie\ Hablainville, Anthe- lupt, Courbessaux; métchéy Art-sur-Meurthe, etc.

Tonnerre tiénaire^ Ventron ; tiènar^ Longuet.

Poireau poriaUy Le Tholy,Vienville, Deycimont; pouriâ^ Vexaincourt, etc.

Ciseaux cisios^ Vouxey ; cisiaux, Liverdun ; cisiàs^ Leintrey, etc.

Cacher coéchier , Lachapelle, Haillain ville, Chatel, Vallois, Moyen, etc.; coéchieu. Celles, Vexaincourt, Luvigny, Pexonne, Badonviller, Rehérey.

Manger maingiéy Dompierre, Vomécourt, Badménil, Saint- Pierremont, Chatel, etc.

Chauffer hhauffiéy Ventron.

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Section V

tch, dj.

Dans plusieurs communes des cantons vosgiens du ; Thillot, de Saulxures, de Corcieux et de Fraizc, les con- sonnes cA, j, g (doux) s'articulent volontiers avec le secours des dentales, en tchy tj\ dj.

Exemples: Ramonchamp, tchèlou chaleur, (/Vnc jeune, peutje pluîe, tjà jour, tchie chien, etc.

Ventron, tchalou, djo, tchè, djalauye gelée, djeuhes joues, vètche vache, otchâ jars, etc.

Vienville, vetche^ tchiriy breutche broche, etc,

Ban, tchalo, djo, djeu/ihy goudje gorge, catche truie, niartchis fiançailles, tchavoii cheveu, etc,

Dans le patois de Mandray, les consonnes cA, j^ g (doux), s'articulent avec le secours des mêmes dentales en chu djg, jg.

Exemples chtalot chaleur, cachte truie, chtette chat, nadjge neige, jgot jour, jgenne jeune, etc.

Section VI

A/i, /i, cA, j, g (doux).

L'un des traits les plus caractéristiques de l'idiome populaire lorrain est que dans un assez grand nombre de mots, les articulations AA, A, cA, 7, g (doux) corres- pondent aux articulations françaises et latines: ^, cA, g", y, r, rc, rg, rs, s, ss, se, si, v, x, ç.

Exemples: É-chauder (ex-caldare), hhadier, Leintrey, A/ui//^â, Saint- Amé. Gl. mess, hliauder (i).

(t) Glossaire du patois messin, par D. Lorrain. Nancy, 1876.

^ 26

Chaise [cathedra) hhayeure, Vienville ; hoyeure, Valloîs ; chayèrcj Anthelupt. Gl. mess, chire.

Chardon (carduonem) hhadion^ Leintrey ; hédiofiy Cus- tines ; chèdion^ Marainville. Gl. mess, hhaidon.

Genou (genuculum) hhnOy Ventron ; hnoy Le Tholy.

Génisse (junicem) hhneusse^ Ventron ; hnésse y Ger- bépal.

Mur (murus) mihhe^ Vexaincourt ; muhhey Saint-Amé. Gl. mess. muhh.

Cœur (cor) cûhhy Ban ; kieuhhe, Mandray ; kieuhe^ Saales.

Dur [durus] duhy Crévic.

Ver (vermis) véhhey Landremont ; vièh, Lalœuf. Gl. mess, veihhe.

Garçon (v. fr. gars] gahhon^ Rugney ; ^aAoïi, Hoéville; gachon^ Lalœuf. Gl. mess, gahhon.

Porc (porcus) pohhe\ Le Tholy; pohe\ Landremont; pouché , Charmois-l'Orgueilleux. Gl. mess, pouhhé^ pché.

Gorge (gurgem) gôhhe, Courbessaux ; gohe, Affracourt ; gouche^ Vannes; goûgCy Bouillonville.

Bourse (byrsa) bouhhe\ Raville ; bokhe^ Grandvillers. Gl. mess, bohhe.

Berceau (v. fr, bers) berhhe\ Chatel ; béhhe , Landre- mont. Gl. mess, bîhhe.

Bise bihhe^ Sanchey ; bihe^ Saales ; bige^ Ménil.

Baiser (baciare) bâhiè^ Châtel ; bidjè^ Gerbépal.

Brosse (ancien haut ail. brustia) brehhCj Le Tholy; breuh^ Landremont; brèche^ Rupt. Gl. mess, breuhhe.

Asseoir (assideré) èhhutery Landremont ; èheur, Hail- lainville; d-achôre^ Bouillonville.

Poisson [piscionem] pouhhon^ Grandvillers ; pouhon^ Ahéville ; pochotty Lignéville. Gl. mess. p*hhon.

Bardeau (scandula) hhonde^ Le Thgly; èhonte^ Châtel.

Descendre (descenderé) déhhonde^ Vexaincourt ; dehende^ Landremont. Gl. mess, d'hhende.

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Connaître (cognoscere) c'nahe^ Serres ; c'noche^ Ramon-

rhamp. GI. mess, conahhe. Etoile [Stella] hhtêle^ Vagney. Étrangler [strangulare] hhtrdgner^ Vagney. Etroit [strictum) hhtrây Vagney^ Avoine (avœna) ohhouonne , Vexaincourt ; ohainne ,

Liverdun. Bouvreuil (bovariolus) bouhieu. Moyen. Joue [gavta de gabata) jeuhhCy Rehaupal; j^t^cAe, Âbon-

court; jeuge^ Vittel. Paix (pacem) pâhhe^ Frîzon. Gl. mess, pâche. Noix [nucem] neuhhCj Saint-Blaise-la- Roche ; neuhCj Art*sur-Meurthe; neujaye^ Pargny.

Lézard [lacertus] lehhatey Dompierre; lohaute^ Le Tholy; lûjaïenne^ Bouillonville.

Avant de dresser, au point de vue de ces mutations si importantes, la carte patoise de la Lorraine, il importe d^Stre fixé sur la valeur de Particulation représentée par hh.

Hh est identifié au ch allemand par nos correspondants du Tholy, du Longuet, de Gerbépal, Champdray, Dey- cimont, Sanchey, Ban, Saales, Lusse, Saint-Blaise-la- Roche, Moyenmoutier, Sainte-Barbe, Ortoncourt, Celles, Vexaincourt , Pettonville , Haillainville , Hablaînville', Frlzon, Leintrey, Einville, Custines. Pour nos collabo- rateurs de Rehaupal, Rehérey, GrandvîUers, hh ne ferait que se rapprocher du ch allemand. Après avoir consulté leurs voisins d^ Alsace, les instituteurs de Vomécourt et de Bult demeurent indécis entre le ch et le A allemands. DWre part, nos correspondants de diverses comniunes disent de cette articulation, à Ventron: que c'est un h doublement aspiré; à Hamonville, que c'est un h très- aspiré; à Moyen, que la prononciation en est rude et fort gutturale; à Vallois, qu'elle exige une forte aspira- tion et une émission gutturale énergique; à Laneuvelotte,

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qu'il faut aspirer fortcmeni du gosier; à Landremont, que h se fait sentir par une accentuation gutturale bien mar« quée, et que hh est à cette aspirée ce qu^est à ^ la con- sonne t. Enfin, M. X. Thiriat définit Tarticulation hk « une aspiration patoise qui se prononce du palais et non pas de la gorge »,

Cette définition est exacte en ce quelle fait intervenir i le palais au lieu de la gorge, dans la production dei cette consonne qui n'est pas en effet, autre chose qu'un bruit de friction [Reibungsgeràuscli) produit par le pas- sage du souffle laryngé entre la langue et la voûte du palais. Quand l'obstacle opposé à la langue est la partie osseuse et antérieure de la voûte palatale, le bruit est celui du ch allemand doux [licht^ ich). Quand c'est, au contraire, le voile du palais, c'est-à-dire sa partie molle i et postérieure qui entre en concours avec la langue, le bruit produit est celui du ch ail. rude {Dach, Loch). Comme dans le second cas, le voile du palais vibre au i contact de l'air expulsé, il n'est pas surprenant que plu- \ sieurs de nos correspondants aient localisé dans ce qu'on appelle vaguement la gorge, la sensation dont le voile du palais est le siège, et qu'en même temps ils aient attribué à l'émission du souffle laryngé les effets pro- duits par l'opposition de la voûte palatale à la langue.

Toujours est-il que le mystérieux hk est identique, suivant les localités et les personnes, tantôt au ch douX) tantôt au ch rude de la langue allemande.

M. X. Thiriat a -été moins heureux lorsqu'il a posé comme règle que hh se chuinte en ch français quand oti descend vers la région de la plaine. La vérité est à cet égard que le ch allemand s'articule dans les vallées de la Moselle, de la Meurthe, du Madon, de la Vezouse, de la Seille et de la Nied tout comme dans la Montagne (i).

(i) Il y a néanmoins ane part de vérité dans Tasscrtion de M. Thiriat, c'est qut les mots affectés de l'articulation hh sont plus nombreux dans la montagne que dans la plaine.

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Il est vrai que les chuintantes c/i, 7, dominent exclusi- vement dans le plat pays de Pouest qui confine au Barroîs, mais il y a un problème dont l'Ethnographie et THistoire donneront peut-être la solution. En Pétat de la cause, il importe de s'attacher moins aux variations des articulations patoises, qu'à la loi phonétique de par laquelle les articulations latines et françaises énumérées plus haut sont remplacées, soit par l'aspirée A, soit par la gutturale hh^ soit par les chuintantes ch^ j. Or cette loi étend son empire jusque dans la bande occidentale. A ce point de vue, la Lorraine se divise en deux régions suivant une ligne qui, partant de Mousson pour : aboutir au-dessus de Ramonchamp, traverserait Martin- court et passerait ensuite, à l'ouest de Hamonvîlle, au [ travers de Liverdun, à l'est de Nancy; à Touest des com- munes de Lemaînville, Affracourt, Marainville, Ahéville, Mazelay, Sanchey ; enfin à l'est du Grand-Bois, et au nord de Rupt.

Dans les communes comprises entre cette ligne oblique et la limite orientale du département de la Meuse, la mutation s'opère exclusivement en c/i, 7.

Bouillonville, gachon garçon, keuche cuisse, ougion oht2iu, pochon poisson, lâgeaïene lézard, chourbaye sorbier, cergeajre cerisier, noïegeotte noisette, mâjon maison, euche porte, chdiere chaise, cugenne cuisine, chminse chemise.

Domgermain, gâchan^ keche, oûgelot^ pochan, lâ^ard, chorbeil, chirgeil, neuilgeotte, maijean, euche, cheilre, ^uegine, cKminge.

Pierre-la-Treiche , giiéchon , keuche^ auge , pochon , la^ate, chorbeil, cirgeil, neujoteil, majon^ heucke, chaire, cugine, cheminge,

Vannes-le-Châtel , gachon , keuche , pochon , loiéte, chorbée, eirgée, neuijotte, maijon, euche, chéïre, quejine, chemige.

•(

3o

<

Allain, gachon^ }:ouche\ neuïejotte, mâjony eiich\ cujine^ : piagé plaisir, râjon raison, bèchie bercer, teuch'rand i tisserand, breuche brosse. '

Lalœuf, gachon^ tieuche, pinson^ lè^ête^ chorbèie^ cere- jèiCj nejatèie^ môjon^ eche, tiejine^ chemtge.

Battigny, gachenat^ tieuche, ogé^ lé^ai, sorbcy ceurgé, neujatéj mojon^ chérCj tieuhine.

Vandeléville, gachon, tieuche, ogéy lé{ètej chorbeil, qorgetU nejeleilf màjorij euche^ tieugène^ ch'mise.

Aboncourt, gochon, keche, ouge\ chorbeye, ceurgê}% neujçtêye, môjon, euche^ chairCy quejiney chemiche, i

Ai/^gny, gâchon ^ keuche, ougé^ poichoriy çeurgeiCy ] neuiej^etly mâjon^ heuchCy chère^ cuginne^ chemige, foi four, bîdie bise.

TrampoJt, gachon, keuchCj ougé^ cireige^ neûgeotte^ \ mâgeon^y (Mere^ queuegéne^ cheminge^ /au.

Brechainviil^. gachon^ keuche^ ougé, pochon^ cirgeiU neugeotteily majb^f, chére^ cûgine, cheminge.

Pargny, gachon^ kechCy ougéy pochotij chourbeyCy eirégc% neujoteily mâjon^ chère, cujine, cheminge^ /où.

Vouxey, gâchoriy keuchcj auge, pochon, cerêje, nejottc^ mâjon, euche, chère, quejène, /où, chemtge, btge.

Maconcourt, gaechon, keuche, âgé, poichon, cerayechCi nejotte , meajon , euche , quejinne , chemiche , jeuech^ joue.

Circourt, guêchon, ougé, keuche, pochon, ceurgeil, ncW joteil, mdjon, cujenne, chemige.

Landaville, gâchon, ougé, neûgeotte, mâjon, euche.

Houécourt, gâchon, keche, ogé, pochon, chourbej^e^ qeurgéye, negeotte, mojon, euche, chère, quegène, che- mige, /où, jeuges, bige.

Ménil, gochon, keuche, ougé, poichon, cerège, negeotte, mojon, euche, quegine, chemige^ /où, bige.

Bulgnéville, gâchon, ogé, cerégèye, nejotaye, môjon, cujènCy btge, jeuges.

3i

Vîttel, gochofij keclie, ogé, poechon, chourbeye, ceré" geye^ negeottOy maujon^ chère, quegine^ chemige, bige^ jeuges,

Lignéville, gâchon^ keuche^ ogé, pochoriy ceréche, nejottej tnôjon^ queujine^ btge.

Saint-Baslemont, gochenot, keuche, ogé, pochon^ cerége, , nejottCy mojorij queuginCy chemigey fou. I Laneuveville^ gochenoîy kechCy ougéy pouchoriy chour^ i bèie, c'régëîey nejotte, maujorty quejiney ch'mingCy foûy \ hige, \ Dompaîre, màjoriy heuch, ceraigûy neflottey pouchoriy

Ih\ariey queujiney cheminge. ^^

Gclvécourt, gochoriy keuchCy ouge\ pouéchotirjfrégey riejotiCy maujoriy euche, queuginCy cheminchey pouckelot porcelet.

Dombasle, gochenoty keche, ougêy cerégeil, tiejoUCy Maujoriy queujine, cheminge.

Attigny, gâchenot, keuchCy ogéy pochoriy cerégCy nejottey moujoriy queujiney cheminge.

Hennezel, keuchCy ogéy pochony cWégCy nejottCy môjony quejîney foû, Grand-Boîs, maujony poché porc. Rupt, mouaujony ougéy tchémigCy brèche brosse, boû- chon buisson, técherand tisserand.

Ramonchamp, keuchCy oujéy pouchony cérjéy neujottey tnouaujon , queujine , t chemise , tjeuge joue , pouché porc.

Lay-Saint-Remy, masony s'esiter s'asseoir, paisse pais- seau, neuisotte noisette, eusse porte, râson raison, se cousery se taire, pêseune personne, sâ^on saison, relùsant reluisant, quesine ou quegine cuisine, queuche cuisse, gochenoty petit garçon, bouchon buisson.

On voit que dans cette commune semi-touloise semi- barrisienne, les formes lorraines sont aux prises avec les formes françaises, et que le combat pour la vie tourne à l'avantage de celles-ci.

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Et maintenant franchissons, sur deux points, Tancieni frontière du Barrois.

Patois de Filiières (canton de Longwy), agi aisé, bu baisser, biche berceau, bronche brosse, buchon buissc cerigey cheminche^ cujine, déchende, paché paisseî gachon^ majorjj m*chon moisson, mûche mur, nujoi plagi plaisir, heuche porte, rageon raison, chourde sou véche ver.

Patois de Seigneulle (i) (canton de Vavincourt), bie\ ceau, cireise cerise, chmison habit de drap, poùa porcelet, cûsine^ cueuissCy passe paisseau, gasse fi gâsson garçon, mêson, neuisotte, ocelot oiseau, poss eusse porte, sorbie.

Dans les communes situées à Test de la ligne sépa tive, la mutation s'opère en hh ou en h.

Ventron, keuMte; oukç, pouhhon, lahade^ cerhé, mou^ hon, quehine, pouhhé porc, djeuhe joue, bihe bise, hh poule, buhon buse, hheu sœur, Mno^enou, hhneu génisse, èhhta acheter.

Saulxures, keuhhe^ ouhe\ pouhhoriy pouhhe^s^érhù »«< auhon, keuhine^ tchmihe, euhhe, tjeuheSy i/Ae, dj"*^''-

Vagney, heuhhe, ouhé^ pouhhon, pouhhé, cérhe\ tnl^^ neuhatte^ euhhe, keuhine, ch'mihe, jeuhes, bihe, t^ éhhta. ^\

Le Tholy, keûhhe, ohé, pohhon, pohhé, q'rehe, neh lohande, mauhon, euhhe, quehine, cKmûhe, fohhe fc jeuhes, bihe. Mine poule, bûhon.

La Bresse, piaihi plaisir, euhhe porte, hmas jam euhhi sortir, hhconcié détruit, déhe dix.

Rehaupal, keuhh*, ohé, pohhé, q*reihh\ neuhotte, mauh euhh\ hhèyeure chaise, ch'mûhh, jeuhh, bûhon, hh hnot genou, hneusse, hhue sœur, fohhe.

(i) C'est évidemment avec le patois de cette dernière commune, laquelle foncièrement barrisienne, que le dialecte de Lay-Saint-Remy a le plus d'affi

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Champdray, keuhhe, ohe\ pokhon, pohhé, ç'réhiy mohon, euhh\ quehine^ chemuhe^ jeuhhe, hline, hnOy hneusse, hhue,

La Baffe, gohhoriy ouhké, cerihhèïe^ mohhouy euhh, queuhhine^ chemuhhe, bihe, hhue sœur, /ohe.

Docelles, gohhon^ keuhhe, ohhéy pohhon^ pohhé, nehoti, màkon, lohautCy euhhe^ quehine^ chemuhhey bthhe, hhue, farhhin percîl, fohhe, vouahhe pervenche.

Deycimont, gohhon, keuhhe^ ohe\ pohhon^ pohhé ^ lahaute , ç'reuhi , nehoti^ mauhon y euhhe, queuhine^ cKmeiihe, biehhCj pârhhin , hhue, hho giron.

Charmoîs-devant-Bruyères, gachon, keuhe et keuche^ ouhé et ouge\ pouhon et pouchon, pouhé et pouché^ c'rihe, nehotte, mauhon, euhe et euche, queuhinej che- minhe et cheminche.

Vienville, gohhnot, keuhhe, ohé, pohhon, pohhé, lahade, créhhe, nehotte, mdhon, hhayeure, quehine, chemuhhe^ fohhe, bihhe, jeuihhes, hhno, hhline, eihhe herse, tèhhé tas.

Gerbépal, quehhe, ohé, pohon, pohé, cereyehi, nehotte, mâhon , queuhine , chemuhe, euhhifue printemps, bihe, hîine, /ohe, hnèsse, hlape paresseux, bohon hêtre.

Ban, cûhh cœur, keuhh', ohé, pohho, pohhéy qVéhhe, muauho, euhh^ cohine^ tchmuhhe, bihh\ djeuhh, pouahhi persil, hno, hneusse, pohhi pêcher, neuh noix.

Mandray, kieuhhe, ouhé, pouhhon, pouhhé, cerihe^ '^muauhon^ euhhe, couhine, chVmûhe, jgeuhe, bthe,

Grandvillers, gohhon, keuhh\ ouhhé, pouhhon, cerihhe, hotte^ môhon, euhh\ hhèieure, chemuhhe^ bouhhon

%t, fohh\ hhaouè laver.

Rouges-Eaux, keuhhe, ouhhé, pouhhon, cerihhe, nehhote,

ihhon, euhhej couhhine, chemuhhe, fohhe.

Dompierre, gohhon, keuche, ouhhé, pouhhon, pouhhé, 'hhate, ç'rihh, tnohhon, couhhine, ch*muhhe.

Badménil, gohhon, keuhhe, ouhhé, c'rège^ nehotte,

uhhon, pouhhé, tnohhon, euhhe, couhhine^ hàyeure.

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Chatel, gohhon, keuche^ ouké, pohhon, pouhhéj céréhé^ neuhottéj mauhhon, cuhine, ch*mihhe, fohhe.

Lusse, kieuhhe^ pouhhion porcelet, neuhate, mouauhon^ euhke, couhine^ hhèïure^ hnon, hline,

Provenchères, kieuhhe, ouhé, cerihe, piehhi pêcher, mouauhon, euhhe, couhine, bihhe^ torèhhe génisse, neuhhe noix, hhaodréle prunelle, aàîhaote lézard.

Saales, keuhhe^ ouhé, piéhhe pêche, cerihhe^ mohon, euhhey couhine, jeuhhe, hho, bihe,

Saint-Blaise-la-Roche, gohhon, keuhhe, pouhhon, ouhé, pouhhé, ç'iihhe, neuhate, tnâhon^ couhîney hhptne aubé- pine, fouhh.

Moyenmoutier, gohhon, keuhhe^ ouhé, pouhhon, pouhhé, celéhe, mauhhon, euhhe, heïeure, bihe, hô,

Vomécourt et Bult, gohhon^ kehhe, pouhhon, pouhhé, q'rihe, nehotte, ohé, lohâte, mauhon, euhh, couhine, chemûhe, bîhe,

Ortoncourt, goohhon, keuhhe, ouhé, pouhhon^ pouhhé^ cerihhe, neuhoote, màhon, ohh, queuhine, cheminhhe bihhe, buhon, hho.

Haillainville, gohhon, keuhhe, ohé, pouhhon, hhiopc sorbier, ceréhe, mohon, euhhe, ècouhine cuisine.

Rôville-aux-Chênes , gohon, keuhe, ouhé, pouohon^ pouhé, cerheye, neuhotte, lohate, mohon, euhe^ queuhine, chemihe.

Saint-Remy-aux-Bois, kehhe, ouhé, q*réhéye, nehotte^ màhon, haeure, fohe, gohhe gorge.

Vallois, gohhon, kuehh, ohhé, p'hhon, ceréhhcj nehhotte^ mâhhon, euhh, hhoyeure, quouéhhine.

Moyen, goahhon, ohé, p'hhon, hhorbé, ceréhe\ ntâhon-» euhhe, hhaïeur, couéhine, chémihhe, fohk\ likesS^ chiendent.

Saint-Pierremont, gohon^ ohé, pouhe) dréhe, nehott^^ fnohon, euhe, haïeure, coéhine^ ch'mîhe.

Sainte-Barbe, gohhon, keuhhe, ouhé, pouhhon, pouhh^f

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ceréhhe, neuhottey léhate, mauhon^ euhhe, coukinCy bihhe, lihesse.

Lachapelle et Thîaville, gohon, quihey ouhé, ponhon, pouhé, ç'rehiy nehattier, màhon, euhh, koukine, chemuke, bihe.

Celles, gohhoHy hikhe, ouhé, pouhhéy q*lehéy nehoUCy mâhoriy eUhh\ coukinCy rohhe toux.

Vexaîncourt, gohhon, ouhhé, pouhhoriy pouhhéy qeulheu, neuhottey mâhhoriy euhkey couhhiney bohhe bourse, demhôle demoiselle, ehhin bardeau.

Luvigny, gohon^ kih\ ouhéy pouhon, pouhe\ q*lééh\ nehottCy eurhaille lézard , mâhoriy euh\ couhiney chemth\ foh\

Pexonne, ^oAon, kihe\ ohéy poukon, pouhéy celeheUy neuhote, mahorij euhe^ couhine,

Badonviller , gohon , kihCy ohé, pouhon, celèhe, nehote, mâhoriy ehe, couhine, cheminhe.

Hablaînville, gohhon, kihh\ pouhhon^ q'ièhe, mâhon, couhine, ch'minhW, /ohh\

Pettonville, pouhhon, mdhon, Hhesse, hhêieurCy hhaouée lavasse, hhau giron.

Parux, pouhhéy mâhon, euhh, hayeure^ âhe aise.

Cirey, gohon, kihe, ohé, pouhon, celhé , nehoté, mâhon, lihesse, néhe noix, ho ou cho giron, eche porte, foche four.

Verdenal, gahon, kehe, ouhéy pouhon, celehéy nehatéy neuhé, mâhon, quehine, hayère, chemihe,

Rêhéi-ey, kihhe, ohhé, pouhhoH, q'ièhhe, nehhottey mahkony ^hhe, couhine, ahaideu aujourd'hui.

Leiiitrey, gahhofi, pôiihhori, Khdle échelle, rèhih ràikin, ouah: orge, niahon, euh\ hkaïeur, coÛhtne.

Anthèlupt, gahon, ohé, pouhon, q'iihe, neuhatlCy niànony tieuhine, àhemihe, niohàt moineau.

Sommerviller, gahoiiy keUhe, ohe-, poùhoUy ibr-i néMtVy nuîhôni qà^HlHe; chemine, mMàt, fohk.

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Raville, guéhhon, keuhhe, pouhhon, cerayehhe^ mauhhon^ euhhCy cuhhènej cheminhhe.

Einville, gahkon, kehhe, ohé, pouhhon, celéhhe, mahon^ kieuhine, ohhe, chemihhe, lihesse.

Courbessaux, keuhhe^ gahon, ohé^ celhei, tnâhon, euhh\ cheminhhe, mohhat, lihesse^ Jbhhe.

Serres, gahon, kehe , ohé, pouhon, celhé, nehatte, tnauhon, éhe, tieuhine, sahon saison, fohe,

Hoéville, gahon, tieuh\ ohé, mohchat moineau, qeulheye, neuhotte, mouahon, euhe, tieuhine, chemihey fohe.

Laneuvelotte, gahhon, p'hté, pouhhon, mohhat, clihé, neuhotte, mahhon, euhhe, chemihhe, neuhe noix, fohhe,

Art-sur-Meurthe, gahon, pouhon, ohé, cerihéy neuhate, mahon, euhe, tcheuhine, cheminhe.

Malzéville, gahon et gachon, keuche, ouhaye, pouhon, cérèhe, neuhatte, mahon, keuhine, chemiche, fouche,

Custines, gahhon, keuhhe, ouhion, pohhon, q*rxhe, n'hhattc, mahon, quehhine, ch'mihhe.

Moivrons, gahhon, keuhhe, pohhé, mohhat, célihe, mohhon, euhhe, kehhine, chemihhe.

Landremont , gahhon, keuhe, p*hé , p*hon ^ cerihe^ neuhatte, mahon, oh', queuhenne, cheminhe, foh\

Manoncourt-sur-Seille, gaeshon, keushe^ p'shon, pché, nehati , cshadon chardon , mahon , quehçnne , /ausck. (Notre correspondant n'a point donné la clef de cette transcription anormale).

Mailly, gahhon, kehhe, p*hhé, nehatti, hhâdon, mauhon, ohh, quehenne, cheminhe.

Thézey , gahhon , keuhhe , pohhon , p'hhé , ç*lihhe, mohon, kehène, ohhe, cohhelle courcelle, fohhe.

Port-sur-Seille, gahon, keuhe, ohé, p*hon, p*hé, euhe, mohat, cerihi, nehate, mauhon, quehine. (Dans les cinq derniers mots Vh parait être muette).

Mousson, gahhon, keuhhe, p'hhon , p'hhé, hhourbi' ç'rihhi, nehhatte, mohhon, ohhe, cuhhène, chemihhe.

I

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Martincoun, gahhon, keuche, ohion^ pohon, cereiche^ neuïhotte, mahorij ouche^ keuhiney fouh.

Hamonville, gahhon^ tieuhhe, ouhhé, pouhhion^ q*réhhe^ môhhon^ tieuhhine, tnuhhe mur, fàhhe.

Liverdun, guéchon, keuhe^ ohé, pouhon, hobèe sorbier, cereheie, neuhotte, mâhon, cuchenne, cheminhcj fouhe.

Lemainville, gahon, tieuhe^ ouhé, mohat, ceréhèy.e, nehatte, môhon, tieuhine, cohelle, chemihe, fohe.

Affracourt, kehe, pouhon, mohat, nehatte, màhon, ohe, kehinne, fàhe.

Marainville, gahhon, keuhh, ouhé, mouhhat, q*rèhhe, môhon, quehinne, chemihhe^ fouhhe,

Hergugney, gahon, keuhe , ouhé^ pouhon , q^rèheye, nehate, mohon, quehine, chemihe, fouhe.

Rugney, gahhon, keuhhe, pouhhon, ouhe\ moihhat, cérêhe, môhon, quehine, fouhhe,

Gircourt, gahhon, keuhhe, ouhé, pouhhon, hhorbèye, ceréhhe, môhon, euhhe, quehine, chemihe, hhà.

Saint-Vallier, gahon, keuhe, ouhé, cerèhe, mauhon, (juehine, cheminhe, fouh,

Ahéville, gahhon, keuhhe, ouhhé, cerèhhe, mauhhon, ^ehhine, cheminhhe, fouhhe,

Vaubexy, gahchon, keuhche, ouhjée, pouhchon, hchadion, c^rhèjhe, neuhjhotte, mauhjhon, (Notre correspondant n'a point défini les articulations hch, hjh, hj, jh,

Frizon, gahhon, keuhhe, ouhé, pouhhon, pouhhé, ceréhhe, nehhotte, mauhon, euhh', couéhine, pâhhe paix.

Mazelay, gohon, p'hon, pouhaye, ohé, ceriheye, nehotte, mhon, quehine, cheminhe, fouhe. (Notre correspondant ^iéfinit ainsi Tarticulation A a un son entre le j et le ch, son guttural qu^on ne peut rendre par récriture »).

Sanchey, gohhon, keuhhe, ouhé, pouéhhon, pouhhé, (rihate, nehotaïe, mohon, euhhe, queuhine, cheminhhe.

Charmois-rOrgueilleux, gachon, keuhe et keuche, ouhé et Qugé, pouhon et pouchon, cerheye, nehotte, mauhon.

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euhe et euchey queuhine, cheminhe et cheminchej foûke et foe.

Longuet, gohhon^ keuhh\ ouhé, pouhhon^ pouhhi^ ^'réhhe, moauhotiy euhh\ queuhine^ ch*mihh\ fouohh\ bihe, hhieUj buhon.

En étudiant de près cette longue liste, on pourra constater: que dans un certain nombre de communes dont plusieurs sont en plat pays, la palatale hh parait avoir éliminé Vh aspirée ; 2"* que dans les communes de Martincourt , Liverdun , Malzéville et Charmois-rOr- gueilleux, lesquelles sont traversées par la ligne sépa- rative, les chuintantes cA, j s'emploient concurremment avec AA, h ; 3* que dans d'autres localités situées pour la plupart ou sur la rive droite de la Meurthe ou sur la rive gauche de la Moselle, la prononciation s'adou- cit manifestement, l'aspirée ayant supplanté la palatale, et l'A muette prenant assez souvent la place de TA aspirée.

En rapprochant ces constatations de celles qui ont été faites dans les dialectes de Lay-Saînt-Remy et de Sei- gneuUe (Meuse), on est amené à reconnaître, d'une façon générale , que l'articulation va se dégradant, de | l'est à l'ouest. On passe de la palatale et de l'aspirée (AA,A) à l'A aspirée et à l'A muette, de celles-ci aux chuintantes (cA j) et de ces dernières aux sifflantes {s, î)» sans que ces modifications aient pour cause la différence J*altitude et de climat. Il y a là, je l-épète, un pro- blème qui s'impose à l'attention des etnographes et des historiens, mais la solution n'en peut-être prudemment tentée qu'api-ès qu'ont àilta poursuivi, datià tout le Barroi* et dans le Pays messin, l'eri^uête commencée en Lor** raine.

Relativehient au Bârrols ^è{)tetltH6hali toicî àtt ihdî- catiotis t)i-écisës {lôtii- 4UWqties fcbmitiunes:

DÛttlpvitoilx (caritoii de Chambley), gahon, keûhh^

\

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pouhoriy sorti, cérehij noehotij mohon, euhe, cuhène^ chminhe^ fouhe, ckadon, choloti noyer.

Abbéville (canton de Conflans) , gaichon , pauchon, fWgi, chourbi, nûjotiy choloti^ maujoity euche^ cugenne^ cheminche, fauche,

Moineville (même canton que dessus) , guéchon , jQckon, chourbi, cerigiy nujoti, choloti, maujon, heuche, cujène^ cheminche, /osh.

Laix (canton de Longwy), gachon, c*rigi, neujotte^ cayot noix, majon, cugine^ cheminche.

Villers-le-Rond (canton de Longuyon), gachon, péchon^ pouchij ligeorte lézard, cerisi, chourbi, nugêti, caillêti, majoTiy uje porte, cujine.

Epiez (même canton que dessus), gachon, péchon, cerigi^ nujoti^ cailleti, majan, huche, cujine, chmise, fouo.

Quant au Pays messin, les seuls documents dont je dispose , sont les publications de MM. E. Rolland, Jacloi de Saulny, et Lorrain.

M. Rolland, dont le travail fort înte'ressant porte exclusivement sur le patois^ de Remilly, définit hh « une A très-aspirée se prononçant comme le hha arabe. » J'extrais, de son vocabulaire , les mots qui suivent : iuèhon^ kehh', p'hhon, p*hhé, c'iihi, nuhate^ mohon, ohh^ cuhène^ chemihh*, fohh*, hhalat noix.

M. Jaclot me parait avoir étudié surtout les dialectes de la banlieue occidentale de Metz. Il s'exprime en ces termes : a C/r a une articulation particulière que nul signe ne peut représenter en français; ces deux con- sonnes que je considère comme une lettre constituent ia plus difficile de toutes pour les étrangers, et il est même impossible de la rendre sans Pavoir entendue de la bouche d'un maître. Cette articulation s'aspire forte- ment et se prononce du gosier. Elle a le même son que {^aspiration des allemands , dans les mots : euche , ambeuche,, frécheuse {fressure). Cette aspiration n'est pas

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générale, car dans quelques cantons, et même d'un vil- lage à l'autre, ch se prononce comme en français. »

Voici, enfin, le sentiment de M. Lorrain : « L'aspi- ration simple h se prononce comme en français, mais elle tend à s'adoucir en j ; on dit également môhon et môjon. L'aspiration double que l'on pourrait figurer par hhj se prononce fortement du gosier. Dans les chanes, dans les noms de lieux, elle est représentée par x équi- valant à la lettre grecque tant pour le fond que pour la forme. Cette double aspiration gutturale existe encore en bas-breton, en allemand et en espagnol. Nous l'avons figurée par c'h avec d'autant plus de raison que cette formidable (?) aspiration, si anthipathique aux Romains, tend de plus, dans notre patois^ à s'adoucir en ch fran- çais Ji,

Consultés par moi sur le point de savoir si la tendance à l'adoucissement de hh^ h, en r/r, j, est en effet générale dans l'idiome populaire messin, deux patoisants distingués du pays, M. l'abbé Vion et M. Auricoste de Lazarque se sont accordés à me dire que, dans tel village, la muta- tion patoise se fait régulièrement en hh^ A, tandis que dans tel autre elle se fait, non moins régulièrement, en ch, j. Sur leurs indications, et avec l'assistance de M. de Bouteillier, j'ai pu vérifier de auditu que l'on prononce à Retonfeys : euhh' ou ohh\ gâhon, mohhat, môhon, cuheune, hhalaty et à Courcelles-Chaussy : euche, gdchon^ mochat, mojon^ cuheune^ hhalat. Il importe donc quHl soit procédé sans retard à une vérification minutieuse dans toute l'étendue des anciens arrondissements de Metz et de Thionville.

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CHAPITRE III

Des mutations des consonnes.

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l R organique devient /, dans, un certain nombre de mots et dans divers dialectes.

Ainsi l'on dit pour « cerise » : celéhCy c*léhe, clikhe, sur la rive droite de la Meurthe, dans un certain nombre de communes des cantons de Saales, Senones, Raon, Badonviller, Baccarat, Cirey, Blâmont, Lunéville-Nord, Nomeny et Pont-à-Mousson ; pour « hirondelle » alandCy danne, olandcy dans Farrondissement de Remiremont et dans une partie de ceux d'Epinal et de Saint-Dié ; pour « armoire » armèle , armaile dans les communes de Vexaincourt, Luvigny, Badonviller, Rehérey, Leintrey; pour « labourer » roboulè à Celles, Luvigny, Vexai n- coim. Trois fois sur quatre, la mutation a lieu dans des communes de l'ancien comté de Salm.

II. A l'inverse L organique cède parfois la place à la vibrante r.

Ex.: On trouve rabourèy robourèj etc. au lieu de ^houra^ lobourer^ lébourer, etc. Les deux formes se juxtaposent en proportion à peu près égale.

Pour le mot a lézard », les formes erholate à Lusse, ^haille à Luvigny, rehalle à Vexaincourt, correspondent à celles de aàlhaàte à Provenchères, elhate à Moyen- ïnoutier, elhade aux Rouges-Eaux, etc.

Le latin « colicula » (de « colus » quenouille) a donné (iuelogne à Lay-Saint-Remy, Autigny, Pargny, et qu^auye à Dompierre.

A r/ de popléy popli (peuplier) s'est substitué un r dans les formes porpe, prope lesquelles ont prévalu à Moyen, Rehérey, Badonviller, Verdenal , Leintrey,

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Laneuvelotte, Art-sur-Mcurthe, Marainville, Hergugney, Rugney, Gircourt, Einville, Courbessaux, Serres, Hoé- ville.

Oublier, rôblie^ Chatel; robrie\ Gircourt.

III. -^ Les deux consonnes L, Rj sont sujettes à Tac- cident connu sous le nom de métathèse.

Lézard (lat. lacertus) lehate y Lachapelle; eîhaîe, ' Moyenmoutier.

Lame (lat. lamina) almène^ Lusse.

Limaçon (lat. limacem) lemeqoriy Ventron ; meulecon^ Lalœuf.

Araignée (lat. filare filer) felère , Granges ; frêle , Serres.

Bouillir (lat. ferveré) ferbeliy La Bresse; freblij au Tholy.

Crémaillère (bas lat. Cramaculus) cremè ^ Le Tholy; keurmè, Saales.

Fermer (lat. firmare) f armer ^ Malzéville; former ^ Liverdun; f ramer ^ Leintrey; fromè, Gerbépal.

Fourmi (lat. formica) formi^ Saint-Blaise-la-Roche; feurmij Ventron; fromi^ Moivrons; fremé^ Trampot.

Boucle (bas lat. bucula) blouque^ Lay-Saint-Remy.

Grenier (lat. granarium) guerneye^ guérnaye^ gueurne, diernéj etc., dans toutes les communes.

Grenouille (lat. ranuncula) guemouye^ guernauye^ guernoûe^ dans la plupart des communes.

Aimer (lat. pretiare^ apprécier) prêhi^ au Tholy; perhé, Ventron, La Bresse.

Brûler (bas lat. perustularé) beurlè^ Ban, Saales, etc.

Prunelle (lat. Prunum) peurnellCj Mousson; peurnalle^ Bouillonville.

Regarder (anc. haut ail. warten^ garder) rèvoitié, Ventron; ervatier, Haillainville.

Érable (lat. acer, acerulus) orgeaiiille, Dompaire; rejàie^ Houécourt.

»

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IV. Les mêmes consonnes sont sujettes à raccidcnt 3nnu sous le nom de syncope.

Aveugle (lat. aboculus) èveugue, Provenchères; éveiigue, ^cxaincourt. ,

Ongle (lat. ungula) inque^ Chatel, Landremont. Oncle (lat. avunculus) onque^ Chatel. Misérable minabe. Le Tholy.

Prunelle ponelle, Vienville;|70Mne//e, Mandray; punelle^ HoévîUe.

Arbre (lat. arborent) êbre, Anthelupt ; âbe^ Vagney ; iifey Longuet; eibe^ Gerbépal.

[ Armoire (lat. armarium) aumêre^ omère^ Mousson, Moivrons.

Barbe (lat barba) bâbe^ Vomécourt; bipe^ Grand- villers.

Borgne bouaune , Ventron ; bonne , Ban ; bougne , Thézey.

. Fouet (lat. corrigia) acourgie^ Bouillonvîlle; courgie, Port-sur-Seille ; cougie^ couhie, etc., dans un grand nombre de communes.

Gorge (lat. gurges) goûrge, Circourt; gouauche, Rouges-Eaux; gage, Ramonchamp; goge^ Champdray.

Jardin (ail. garten) jadin, Saint-Blaise-la- Roche ; jodirij Vienville; jédiin, Hoéville.

Merle (lat. merula) marie, Sanchey; miâle, Saales; wé/e, Manoncourt; nilère, Ventron. [ Trou (vieux fr. pertuis) pouèteu, Le Tholy ; poteii^ Rehaupal; pètieu, Vittel; p*tieUj Landaville.

Vendre (lat. vendere) vende, Anthelupt; vente, Hoé- ville; vonde. Longuet, etc.

V. ]JR final du latin et du français s'apocope fré- quemment.

Ex.: chaleur chalou, cholou, chélou, choleUy etc., dans DUtes les communes. Canard caind, Houécourt; kènâ, Maconcourt.

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Cœur kieu, Saînt-Blaisc-la-Roche. Férus lat. colère, ^e, Longuet; ^e, Rouges-Eaux. Enflure qfiou, Vagney. Fleur ^OM, Vagney; /îo, Ventron. Jour joû, Sanchey; 4/0, Ban, etc.

VI. A rencontre des phénomènes de syncope et d'élision qui sont très-fréquents, il se produit des cas d'épenthèse.

Hirondelle (lat. hirundo) èrindrêle^ hèrindrèley dans plusieurs communes de la rive droite de la Meurthe.

Buis (lat. buxus) beuSy Lalœuf ; breus^ Hablainville ; vreuSy Ban.

Flatter, caresser, fièté^ Thezey ; fiètri, Vagney ; fiètrè, Longuet.

Coude (lat. cubitus) code, Badménil ; coûte, Liverdun ; coutrCy Pierre-la-Treiche ; cottré, dans plusieurs com- munes.

Aubépine (lat. alba spina) aubrèpine, Ahéville ; abrepîne, Ventron.

VII. L devient quelquefois n, et réciproquement. Lézard naïade, Verdenal.

Lat. colicula quenouille, quelogne, Autigny ; quenoïe, queneuïe etc., dans la plupart des communes.

Eloquence noquence, Saint-Amé.

Lambeaux hhnigattes, Saint-Amé (ail. schneiden cou- per); chlîgotteSy Rehaupal.

Etrangler (lat. strangulare) trangner^ Landremont; trâgner, Rupt.

VII. D devient quelquefois g^ jr.

Jardin jéguin, Sommerviller, Vallois.

Rideau (moyen haut allem., rtden plisser) riguiau, Ban, Champdray.

Mardi maigui^ Vallois.

Lézard naïade^ Verdenal ; né^aigue^ Anthelupt ; le\êque, Sommerviller; îa^êquCy Aboncourt.

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Radis (iat. radicem) rayie^ Cirey ; raï , Saint- Vallier. Pie (vieux haut ail. agalstra) a^esse^ Verdenal ; ayesse^ Ventron ; qyesse^ Aboncourt.

IX. C devient quelquefois /, et réciproquement. Escargot estargot, Martîncourt, Ménil. Chatouiller (Iat. catuîliare) coquelie. Le Tholy ; cdquii,

Landremont.

X. P devient quelquefois c ou k.

Pomme (iat. pomum fruit) peumotte, Vannes ; p* motte ^ Lachapelle; kemotte^ Docelles ; k'motte. Le Tholy.

CHAPITRE IV

DE LA FORMATION DES MOTS

Les patois de la Lorraine ont suivi, dans Pappro- priation des mots latins, à peu près les mêmes règles que le français ; mais, n'ayant point été, comme celui-ci, garrottés dans les liens d'une culture littéraire, ils ont pu s^abandonner à un instinct de raccourcissement et d'abréviation qui s'est donné carrière^ par l'élimination ou Tassourdissement de la voyelle latine atone précédant médiatement la tonique ainsi que de la voyelle latine atone précédant immédiatement cette même tonique (i), par Paphérèse de la syllabe initiale, par l'apocope de la dernière syllabe du mot.

I. La voyelle atone qui persiste en français est

(i) « Toute voyelle latine atone précédant immédiatement la tonique disparaît tooiours quand elle est brève et persiste quind elle est longue.

Toute voyelle latine atone précédant médiatement la tonique persiste toujours en français.

A. BaACHKT. Dictionnaire étymologique de la langue française, p. LXXXT.

-46-

fréquemment éliminée dans les patois qui se sont le mieux conservés. Ex. :

Allumer (lat. adlumindre) ellema^ Ramonchamp ; elVméy dans la plupart des communes.

Cerise (lat. cerdsa) c'rèhhe. Longuet ; ç'réhe^ Vagney ; q*rihhe^ Dompierre, etc.

Cheminée (lat. camindta) chem*nèye^ cherrinéCj Vagney,» Rouges-Eaux, etc.

Chemise (lat. camisia) ch*mihh\ Longuet ; ck'mihe, Vagney, etc.

Cheval (lat. cabdllus) cKvau^ Vagney ; chwau, Rehau- pal.

Commencer (bas lat. cuminitidré) kmocer^ Landaville.

Connaître (lat. cognôscere) k^noche, Ramonchamp; knahej Serres.

Déjeuner (bas lat. dejejundre) d*juner^ djunèy Hoéville, Saint-Blaise-la- Roche.

Demoiselle (bas lat. dominicélla ^ domincélla) dènChole^ Le Tholy.

Descendre (lat. descéndere) d*hhonde^ d'hhode^ Le Tholy.

Filleul (JLbx. filiôlus) flue^ Vienville, Rehaupal.

Génisse (lat. junicem) fneusse^ Dompierre ; h'nésse, Gerbépal.

Genou (lat. genûculum) h*non , Mandray ; A*/io, Le Tholy.

Limaçon (lat. limaqônem) lem'çue, lem'çUy Hoéville, Serres.

Lumière (lat. lumindria) Vmère^ Longuet, etc.

Maréchal (b. lat. mariscdlcus) merchau, Chatel ; meurchdy Courbessaux, etc.

Moissonner (b. lat. messiondre) mouhh'naj Ventron ; moh'nerj Mousson.

Noisette (b. lat. nucétta) nehatte^ Vagney ; nehotte^ Le Tholy.

Oreiller (lat. auriculdrms) orlie, Le Tholy ; eur'lie, Saint-Vallier.

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Pomme (b. lat. pommdttum) p'motte, Lachapelle, etc. Semer (lat. semindre) semè^ s'mè^ Le Tholy, Longuet, Soleil (lat. soliculus) selo^ s*lo, Ventron, Vàgney, etc. Tonnerre (lat. tonitrUj b. lat. tonirru) fnare^ Champ- dray; tnàre^ Hamonville, etc.

Venir (lat. ventre) veni, v*nif dans la plupart des communes. II. Exemples d'aphérèse syllabîque : Pervenche (lat. pervinca) vouauche^ Vagney ; vouahhe^ La Bafife; viche Hergugney ; vongCy Vouxey, etc. Epinoche pinouche^ Hoéville ; pinouhhe, Thézey. Putois vehhOy Saînt-Amé ; AAo, Courbessaux. Egyptien jeupqin^ trompeur, Landremont ; jeupcine sor- cière, AUain.

[ Déchirer ( ancien haut allem. skêrran) chire\ à Crévic. I Printemps (lat. exire foras) euhhifue^ Le Tholy ; ^ hlùfuey Grandvillers.

Eteindre (lat. extinguere) hhtède, Ventron ; tède^ Rupt. Paille (lat. strdmen) hhtrain^ strain^ Saint-Amé ; strè^ Gerbépal ; train^ Courbessaux ; tré^ Chatel. Contrarier (b. lat. contraridre) térier^ Pexonne ; Ecorcher (b. lat. excorticdre) cohij Landremont. Incliner (lat. inclindre) cliner^ Lay-Saint-Remy. Horloge (b. lat. horolôgium) r'iouge, Lusse. Oreiller r'/ie, Charmois-devant-Bruyères. III. Exemples d'apocope syllabîque: Guêpe (lat. véspd) vauss\ Dompaire ; voss\ Lay-Saint- Remy.

Bardeau (lat. scdndula) èhonte^ Chatel ; hhonde, Le Tholy ; ehhin^ Vexaîncourt.

Déjeuner dèjun^ Champdray ; dèjin, Gircourt. Génisse geniy fnij Courbessaux, Mousson. Cerfeuil (lat. . cœrefôlium) cerf Hergugney , Saint- Vallier.

Dans la plupart des cas le français a joint aux

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mots latins un é- prosthétique, un certain nombre de patois lorrains ont préféré la brièveté à Tharmonie. Ex. :

Ecume (ancien haut allem. skum^ vieux fr. escume) squèmcy Le Tholy ; quémey Chatel.

Etable (lat. stdbulum) hhtdley La Bresse; stanye^ Lusse.

Echine (anc. haut allem. skina) schneillCy Courbessaux ; chnaye, Rehérey.

Étoile (lat. stélla) hhtêle^ Vagney ; stâle^ Le Tholy.

Etrangler (lat. strangulâre) hhtrâgnerj Vagney ; tranguer, Landremônt, etc., etc.

Au contraire, le mot a gland » a été allongé par pros- thèse dans un assez grand nombre de dialectes ; èguiand^ Vagney; oguiand^ La Baffe; èdiandy Lalœuf.

Enfin, grands amateurs de diminutifs et d^explétifs, les Lorrains joignent souvent aux verbes, mais sans pour cela allonger le mot, un r- prosthétique. Ex. : roblier oublier, robréssié embrasser, rechi sortir, railemé luire, rancuser^ccnsQT^rètiiri clarifier, r*groM/er murmurer, etc.

GRAMMAIRE

LIVRE I

er

ARTICLE ET ADJECTIFS DÉTERMINATIFS

CHAPITRE !•'

DE L^ARTICLE DÉFINI

Section I

Article masculin singulier.

ET article revêt cinq formes différentes:

Lé^ dans Pangle sud-est du département des Vosges. Ex. : bos le bois, pus vie le plus

vieux.

Eul^ elj dans un certain nombre de communes de la bande occidentale : Domgermain^ Vannes-le-Chatel, Allain , Lalœuf , Bauigny , Autigny-la-Tour , Vouxey,

5o

Cîrcourt. Ex. : eul père, el père le père ; eul pus le plus vieux; eul chevau le beau cheval.

3^ LCy dans la plupart des communes de la bande occidentale : Port-sur-Seille , Mousson , Landremont , Manoncourt-sur-Seille , Custines , Pierre-la-Treiche , AUain, Aboncourt, Maconcourt, Vouxey, Ménil-en- Xaintois, Trampot, Pargny, Landaville, Houécourt, Laneu veville - sous - Montfort , Bulgnéville , Lignéville , Saint-Baslemont.

Lo (lot) y à Dombasle-devant-Darney, Attigny, Hen- nezel, Vandeléville, Battigny, Hamonville, ainsi que dans les autres communes des deux départements.

Dans un assez grand nombre de communes de la bande occidentale, eul s^emploie concurremment avec le et même avec lo. A Vouxey et à Battigny, eul détcr- i mine de préférence le nom qui est le sujet de la propo- sition. Ex. : eul pévè ost levé le pavé est lavé, cheuil chus l'pévè il est tombé sur le pavé.

5* LoUy à Malzéville. Ex. : lou pus jane le plus jeune

Les articles lé, le, lo apocopent leur voyelle devant les noms qui commencent par une voyelle, et mêine dans plusieurs communes, devant les noms commençant par une consonne. Ex. : Vohhé Poiseau, Vè/ant Tenfarit Vvot le vent.

Les formes /e, /o, lou sont celles du cas-régime d^ Pancienne langue française. El (eul) parait être la méc^' thèse de le.

Section II

Article féminin singulier.

Cet article revêt deux formes :

i? La, dans quelques çommynes jje U bapde oçcicfçn-^ taie , not^moiçpt ^ ^QyiUopvillç , Y«n|)e^-le-ChateI Brçchainville;

3i

Lè^ letj léy dans les autres communes des deux départements.

Section III

Article pluriel.

Cet article revêt quatre formes différentes : 1^ LaSy ISSy dans la partie sud-est de Tarrondissement de Remiremont, au Longuet, au Grand-Bois, à Hen- nezel, et aussi dans la commune de Rôville-aux-Chênes ! (canton de Rambervillers), Ex. : à Ventron, las hommes \ à Vagney, las pouhhés les porcs ; au Longuet, Ids fomes les femmes ; au Grand-Bois, las chiés les chiens ; à Hennezel, lâs gouris les cochons ; à Rôville, las pouhés, 2* LoSy à Toul, Pierre- la-Treiche, Domgermain, Vannes- le-Chatel, AUain, Autîgny-la-Tour, Trampot, Brechain- vîlk, Pargny, Circourt. Ex. : à Domgermain, los houmes; à Pargny, los pères.

3* LiSj Mandray, Lusse, Provenchèvres, Saales, Moyen-

moutier, Saint-Blaise-la-Roche, Raon-sur-Plaine, Luvi-

gny, Vexaincourt, Celles, Pexonne. Ex. : à Vexaincourt,

^îs pieumes les plumes ; à Pexonne, fat lis vieulons

^ lis menotrés j'ai entendu les violons et les ménétriers.

^ LeSy dans les autres communes.

Los et les (latin illos) étaient dans Tancien français

<leux formes du cas-régime. Lis (latin illi) était la forme

<Jii cas-sujet

Section IV Article « du ».

Cet article rpvêt six formes différentes : ! "* I|e, à Hennezel, Sî^înt-^Baslemont, LîgnévîUe, Laneu- Tfyîlle.sous-Montfort.

' - ^1. 0*^ i'1 .11.

53

2* Dow, à Houécourt, Trampot.

3^ Doou, d'ely à Domgermain. Ex. : doou vin du vin ; main d'el père la main du père.

4** DoHy Thézey-Saint-Martîn, MaîUy, Manoncourt- sur-Seille, Mousson, Landremont, Bouillonville, Allain, Autigny-la-Tpur, Pargny, Landaville.

jDo, à Gérardmer, Gerbépal, Ban-sur-Meurthe, Vienville, Mandray, Lusse, Provenchères , Saales, Moyenmoutier, Saint-Blaise-la-Roche, Raon-sur-Plaîne, Luvigny , Vexaincourt , Celles , Pexonne, LachapelJe, Thiaville, Rôville-aux-Chênes Grand-Bois, Charmois- rOrgueilleux, Sanchey, Mazelay, Frîzon, Gircourt-les- Viéville, Rugney, Marainville, Lalœuf, Battigny, Vandeléville, Aboncourt, Ménîl-en-Xaintoîs, Ahévillc, Saint- Vallier, Gelvécourt, Légeville, Attigny.

ô*" Diy à Ramonchamp, Ventron, Saulxures, La Bresse^ Vagney, Longuet, Le Tholy, Rehaupal, Champdray, Deycimont, Docelles, La Baffe, Grandvillers, Dompierref Rouges-Eaux, Ortoncourt, Chatel, Haillainville, Saint- Remy-aux-Boîs, Moyen, Valloîs, Sainte-Barbe, Rehérey, Hablainville, Pettonville, Parux, Verdenal, Leîntrcy, Anthelupt, Sommerviller, Courbessaux, Serres, Hoévillc, Laneuvelotte, Art-sur-Meurthe, Malzéville, Custines, Lemainville.

On voit, en étudiant cet article sur la carte : que la forme doriy us^itée dans les cantons de Pont-à-Mousson et de Nomeny, Pest également dans quelques communes de la bande occidentale ; que les formes dou^ de, dooUy sont cantonnées dans cette même bande ; 3^ que la forme di domine sur la rive droite de la Meurthe depuis Custines jusqu^à Rehérey, ainsi que dans la majeure partie de la contrée qui s^étend entre la Meurthe et la Moselle ; 4*^ que la forme do s^emploie^ à Touest, sur la rive gauche de la Moselle, à Pest sur la rive droite de la Meurthe. La région de Particle do se trouve

53

ainsi coupée en deux par la région de Tarticle di^ laquelle forme, de Ramonchamp à Hoéville, une bande centrale d^un seul tenant.

Section V

Article « de la ».

Cet article revêt deux formes différentes :

De le ou d'iè qui s^emploient soit concurremment

soit exclusivement, dans la grande majorité des communes.

Ex. : de le sepe de la soupe, d'iè châ de la viande. Dé, det^ dans plusieurs communes du département

des Vosges. Ex. : à Moyenmoutier, de chda ; à Vexain-

court, det tâte de la tarte.

Section VI Article « des ».

Cet article revêt cinq formes différentes :

i^ DâSy diSy deSy dos dans les communes Tarticle pluriel est Ids^ liSj les^ los,

Dos^ de los à Domgermain. Ex. : dos bonnes geos des bonnes gens, dos ouvreilres des ouvriers, los vins de los pères les vignes des pères, los harnais de los ânes,

M. Lahache, ancien juge de paix à Xertigny, m^a fourni la note suivante : Le pronom « des » se dit das (sans faire sentir Vs)j dans la partie des Vosges qui touche à la Comté, depuis Bussang jusqu^au canton de Bains, et cela sur une largeur qui a parfois lo kilomètres. A cet égard, le canton de Xertigny est partagé en deux : das à Xertigny, La Chapelle-aux-Bois, Le Clerjus ; des à Dounoux, Hadol, Uriménil, Uzemain ».

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Section VII. Articles « au , à la ».

L'article o au » revêt cinq formes différentes : i<^ /, à Ramonchamp, Ventron, Saulxures, La Bresse, Vagney, Longuet, Le Tholy, Deycimont, La Baffe, Grandvillers, Dompierre. Ex. : à Vagney, i dauïe au doigt ; à Grandvillers, i morchi au marché.

Ofiy dans un certain nombre des communes des cantons de Chatel, Rambervillers, Gerbéviller, Lunéville- Nord. Ex. : à Haillainville, on douôie au doigt.

r

î^ âj a, dans quelques communes des cantons de Baccarat, Cirey, Blâmont, Lunéville-Nord, Nancy-Est, Toul. Ex. : à Crévic, /ât motte les chvâs â ché il faut mettre les chevaux au chariot.

<f, quand il y a mouvement, à V quand il n'y a point mouvement, à Domgermain. Ex. : j*vâ â boue je vais au bois, donne Vaweilne à Vchevau donne Pavoine au cheval.

Au^ ô, o, dans les autres communes.

La forme nasale on s'emploie concurremment avec les formes au^ ô, o dans un grand nombre de com- munes, notamment à Docelles, Sanchey, Mazelay, Gel- vécourt, Légeville, Chatel, Badménil-aux-Bois, Rugney, Marainville, Houécourt, Mailly.

L'article <r à la » se dit: é /^, è let dans toutes les communes.

Skction VI h

Article « 9UX ».

Cet articles revêt cinq formes différentes :

I* As^ dans les communes l'article pluriel est lASi

53

à Vagney, erme baugue i daute et dâs solas as

une bague au doigt et des souliers aux pieds.

2** JSj dans les communes Particle pluriel est lis.

Ex. ; à Vexaincourt, is k*mots aux pommes, is offrandes,

3^ A ioSy ds^ à Domgermain. Ex. : fd causé à los

geos j'^ai causé aux gens, /va as chomps je vais aux

champs.

4** et AuXy è\ ou &, qui s'emploient soit concur- remment soit exclusivement, dans les autres communes.

CHAPITRE II

DE l\rTICLE indéfini.

L''article indéfini du genre masculin revêt la forme \n dans la grande majorité des communes des deux départements.

Les autres formes sont : f, à Landremont ; ie et me, à Domgermain. Ex. : ie vie houme un vieil homme, ine armemach un almanach; eunn^ à Saint-Remy-aux-Bois ; èn\ à Vandeléville ; eiine, à Art-sur-Meurthe ; ûn\ au Longuet.

L^article féminin est inney à Hennezel ; eunne, enne^ dans les autres communes.

CHAPITRE III

DES ADJECTIFS DÉTERMINATIFS

Sauf de très-rares exceptions, on emploie, au lieu d^adjectifs déterminatifs, les adverbes enclitiques -ci^ 'lOj -W, .«, -M;

56 -

Ex. : au Tholy, lo live-ci ce livre, rhomme-ld cet homme, les èfants-ci ou les èfants-là ces enfants ; à Vexaincourt, lo Uve-ci^ lo live-lè; à Vienville, lo pays-là ce pays, le bqyesse-là cette fille ; à Rehaupal, le hhine-là cette verge; à Landaville, les grôus ptieux^lè ces gros trous ; à Marainville, les geas-lè ces gens ; à Badon- donviller, di pajrs-lè de ce pays ; à Courbessaux, Veuhh'-lè cette porte; à Lusse, dedos lo pays^là dans ce pays; à Ban-sur-Meurthe, lo tchouau4à ce cheval; à Charmois^rOrgueilleux, lo chié-lè ce chîen, le robotte-lC cette robe ; à Domgermain, los ofontS'là ces enfants, etc.

J^ai noté Temploi d^adjectifs déterminatifs dans un petit nombre de communes. Ex.: à Charmois-POrgueil- leux, c't effant'lè cet enfant, ces hommeS'là ces hommes; à Chatel, dos ço pays^lè dans ce pays ; à Mousson dam q'payS'lè ; à Autigny-la-Tour, dos q'pays ; à Pargny, cet offant; à Allain, ç'gâchon^lè ou Igâchon-lè ce garçon.

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LIVRE II

PRONOMS DEMONSTRATIFS

Section I Le pronom « ce ».

Ce pronom revêt cinq formes différentes :

!• Çuy à Ramonchamp, Le Tholy, La Baffe, Vien- ville, Ban-sur-Meurthe, Sainte-Barbe, Moyen. Ex. : à Ramonchamp, mare é raujon fâre eu qu'è fat le maire a raison de faire ce qu^il fait ; à Moyen, qu que douât m'rvéni ce qui doit me revenir.

2* Ci, à Vexaincourt. Ex. : je vourâ bvï oouor ci que fouais je voudrais bien avoir ce que je vois.

3* Çom; à Ventron, Cirey, Leintrey. Ex. : bouobe tat si hontoux d'qou qu'èl avouï fat le garçon était si honteux de ce quMl avait fait; çou que vos déhe!{, ce que vous dites.

4* Céy au Tholy. Ex.: ce /e Dororij ce fût Doron.

5* Ce, c\ dans la majorité des communes.

Section II

Les pronoms « ceci, cela ».

Ces pronoms revêtent sept formes différentes :

1" Çtt-ci, ÇM-/Ô, à Rehaupal.

2* ÇoU'Ciy çoU'làj à Vagney, Ventron.

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3** Çé'Cij qé'lèy Attigny, Grand-Bois, Sanchey, Le Tholy, Moyen, Cîrey.

Ce^céj ce-lày ce-lè, Lusse, Saales, Sommerviller, Bouillonville, Pierre-la-Treiche, Allain.

5** Ce-ce^ celé, AfFracourt, Hoéville, Custines, Mousson, Mailly.

6** S'çeu, ç'-/é, Art-sur-Meurthe, Thézey.

Ce-cij ce-lèy ç'-W, ç'-/fl, dans les autres com- munes.

Section III

Les pronoms a celui, celle ».

Ces pronoms revêtent vingt-six formes différentes:

Çuj qolley Le Tholy, Rehaupal, Champdray, Dey- cimont.

2** Çuj celle, Gerbépal, Saint- Pierremont, Vallois.

3"* Çue, celle ou ceille, Domgermain.

4** Lo eu, le qu, Ban-sur-Meurthe, Haillainville, Gir- court, Saint- Remy-aux-Bois , Affracourt , Courbessaux ; le qu, le çUj à Mousson.

5* Lo çu, celle, Grandvillers, Chatel, Moyen, Hoé- ville.

6^* Lo çu, le qolle, Sainte-Barbe \ lo qu, le celle, Anthelupt, Port-sur-Seille.

Lo quf^ le quf, Ortoncourt, HennezeL

8* Çul, celle, Vittel, Landaville, Houécourt, Circourt, Ménil, Vouxey, Autigny-la-Tour ; qui, cette, Ligne* ville.

Lo qui, le qui, Sommerviller.

10* Çu'là, celle, Vienville, Lachapelle, Thiaville.

ii"Lo qi, le ci, Vexaincourt, Luvigny» Celles, Ha- blaînville, Parux ; Vcie, le ciCy Allain.

12® Lo qi, celle, Pexonne.

i3* Lo qit\ le qif ou le celle, Cirey.

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14** io cm', le çin\ Vaubexy, Saint-Vallîer, Marain- 11e.

i5* Cèj celle, Vagney, Ventron. i&^ Lo céy le ce\ Longuet, Frizon. 17** Çaf, çatte, Mandray. i8® Ça/, ^alle, Pierre-la-Treîche. 19* JLo ça/, le qallCy Moivrons, Landremont, Thézey ; 3 ça/ ou lo qui, le cellCy Vandeléville ; lo qal, celle, iattigny. 20* Cet, cette, Saint-Baslemont, Attîgny.

2i« Cel, celle, Rehérey.

22* Lo cel, le celle, Ahéville, PettonvîUe, Verdenal, Lcintrey, Serres, Art-sur-Meurthe.

23** Eul cheil, le cheil, Pargny,

24* Le qaoue, la qaoue,, Bouillonville.

25" LO'C\ ou lo^ss\ lè-q^ ou lè-ss*, Mazelay.

26» Lauf, Vauf, Grand-Bois, Raville.

Ce, qou, qu proviennent du latin ecce-hoc, par les intermédiaires historiques ecce-o, ecco, èqo, iqo, qo.

La forme qi paraît n^être qu^une nuance de qu.

Uancien français possédait, pour indiquer les objets les plus rapprochés, les pronoms cist, cest (cettui cas- régime), provenant du latin ecce-iste, par les intermé- diaires historiques eccist, icist, pour indiquer les objets ks plus éloignés, ci7, cel {celui cas-régime), provenant du latin ecce-illey par les intermédiaires historiques eccil, ^cil, iceL De ces diverses formes, la langue littéraire n'a conservé que celui et celle féminin de cel. On retrouve dans nos patois cest, qist, qil, cel, transformés en qat, Çit, eut, qal, qui, cheil, qaoue, cin\ qu, qi, ce, q\ Mais tandis que ces pronoms se sont maintenus à Pétat pro- i^ominal dans un certain nombre de communes (Le *holy, Champdray, Rehaupal, Deycimont, Gerbépal, Saint- Pierremont , Vallois , Domgermain , Ménil - en- Xaintois, Landaville, Houécourt, Vittel, Vouxey, Cir-

6o

court , Autîgny-la-Tour , Vagney , Ventron, Mandray, Pierre-la-Treiche, Saint-Baslemont, Attigny, Rehérey), ils ont perdu ailleurs leur caractère originel en emprun- tant le secours de Tarticle. Il y a une curieuse déviation grammaticale. L^ancien pronom ne se suffisant plus à lui-même est devenu une sorte d^adjectif auquel nous allons voir se substituer la forme « Taute ». Déjà au Grand-Bois et à Raville faut' signifie : celui, celle.

Section IV Les pronoms « celui-ci, celui-là, celle-ci, celle-là ».

Ces pronoms sont formés dans nos patois, des adverbes de lieu enclitiques suffixes, tantôt à des thèmes prono* minaux comme en français, tantôt au pronom indéfini « l'autre ».

Communes dans lesquelles les adverbes enclitiques sont suffixes à des thèmes pronominaux.

Cè'ci, cèla^ celle-cite, celle-latte, Vagney, Ventron.

Çu-ci^ cU'là^ colle-ci^ colle-là^ Deycimont.

Çul'Ciy cul'lè^ celle-ci, celle-lè, Landaville, Vouxey, Circourt, Autigny.

Çul-ci, çul'lè, cette-ciy celle-lèy Lignéville.

Çî'Ci ou ç'tî'Ci, çt'ld ou ç7î-/â, celle-ci, celle-là, Pargny.

Çtuecéy ç'tue-lày q^tê-céy c'tê-là, Trampot.

Çeul'cety ceuUlày qalle-cety çalle-là, Bouillonville.

2** Communes dans lesquelles les adverbes enclitiques sont suffixes au pronom indéfini « l'autre ».

Ces communes sont trop nombreuses pour qu'il soit procédé par voie d'énumération. Il suffira d'indiquer sommairement quelles sont les variations du thème et quelles sont celles des enclitiques.

La voyelle thématique est au, ô ou o, à Lachapelle,

6i

rhîavîlle, Ravillc, Moivrons, Thczey, Mailly, Mousson, lustines, Landremont, Pierre-la-Treîche, Allain, Van- leléville, Battigny, Aboncourt, Affracourt, Saint-Remy- lux-Bois, ainsi que dans les communes du département des Vosges à Texception de celles du canton de Raon. Ex. : Vaute-ci, Vaute-lèy au Tholy. Uôf'Cète^ VoV'làtey à Lusse.

Uof'cel celui-ci, celle-ci, Vôt-elle celui-là, celle-là, pour désigner les personnes ; Vàf-qeuf celui-ci, celle-ci, Fàt'-ette celui-là, celle-là, pour désigner les choses, à Mailly.

La voyelle thématique est a, a, dans les communes de JRaon-sur-Plaine, Luvigny, Vexaincourt, Celles, Moyen, iVallois, Hablainville, Pettonville, Rehérey, Pexonne, adonviller, Parux, Cirey, Verdenal, Leintrey, Anthelupt, jîommerviller, Courbessaux, Serres, Art-sur-Meurthe. Ex. : Vât'-ci, Vâf'îè, à Parux. Laf-cite, VaV-lète, à Celles.

L'enclitique -ci varie en -ceij -^çeu, --çeute, -ce, -ç^w/, dans les communes de Sommerviller, Courbessaux, Hoé- vîlle, Moivrons, Custines, Landremont, Thézey, Port- sur-Seille. Ex. : laf-cei, Vat'-ceutey Vaut'-çeu^ rotte-çeul, Vôte-cete^ etc.

L'enclitique -là varie en -/ô, -le. Le plus ordinairement les deux enclitiques sont affectées de la désinence -fe, -tVy -^t'.

3" Communes dans lesquelles les deux formations sont concurremment usitées.

Docelles, cii-ci ou Vaute-citey Vauîe-lote.

Vittel, qul-lè ou Vaute-lè,

Ban-sur-Meurthe, lo citt\ Vof4att\

Ménil, cuUcU Vof-è-te.

Sâint-Baslemont, cet-ci^ Vàte-lè.

Domgermain, quf-ci ou raute-ci, i^ûf-là ou Vaute-là.

8

62

Section V

Les pronoms « ceux, celles ».

Ces pronoms revêtent vingt-six formes différentes :

Les quSy les qalles^ à Ban-sur-Meurthe.

2** Les qus ou les qoSj les celles ^ à Attigny.

3** Les qus^ pout les deux genres, à Mousson, Cour- bessûux.

4** Les quteSj pour les deux genres, à Ortoncourt; les çus ou les quteSj pour les deux genres, à Haillainville.

5** Lis çiSj pour les deux genres, à Luvigny, Vexain- court, Celles; les cis, pour les deux genres, à Custines.

Les qineSj pour les deux genres, à Vaubexy, Saint- Vallier, Rugney, Marainville.

ÇatteSj calles^ à Mandray.

8" Les cals, Its qalles, à Landremont, Thézey.

9** Çauxy çauleSj à Ventron, Vagney, Saint-Pierre- mont.

lo** ÇaulSj qauleSy à Vouxey.

Il** Ço^, colles j Hennezel , Docelles, Grandvi 11ers; côs, colles, à Dcycîmoni.

12* ÇoSj celles, k Chatel, Vallois, Rehérey, Sommer- viller.

i3* ÇauXy les celles, à Verdenal.

14® Cols, celles, à Houécoun; çôls ou cotes, celles, à Vittel.

1 5** Çôls, cales, à Lignéville ; cols, colles, à Autigny.

i6* Ceux, colles. Le Tholy, Rehaupal, Gerbépal, Vienville.

17* Cels, celles, à Pexonne; les cels, les celles, û Pettonville.

\9P Ços, cosses, à Gircourt-les-Viéville.

63

19** ÇàSj pour les deux genres, à Parux ; ço5, pour les deux genres, à Affracourt.

20® Ços ou les ços ou les eus, celles, à Moyen.

21** Los cheilSj /os cheilles, à Pargny.

22** Çowes, qolles^ à Allain.

23** ÇooueSy pour les deux genres, à Domgermain.

24** Les qao'ueSy pour les deux genres, à Bouillonville.

25** Z^5 autes^ pour les deux genres, au Grand-Boîs.

26** Cotes ou ç-ôfe^, pour les deux genres, à Saint- Baslemont.

Section VI Les pronoms « ceux-ci, celles-ci, ceux-là, celles-là i>.

I** Communes dans lesquelles les adverbes enclitiques sont suffixes à des thèmes pronominaux:

Ventron, qaux-ci, çaules-ci, ^aux'là, qaules-là. Vagney, qaux-ciy çattles-cite, qaux-là^ qaules-late,

Pargny, qaux-ei, celles-ci,^ caux-là^ celles-là,

Hennezel, qos-ci, qolles-ci^ ços-lèj colles-lè.

Deycîmont, çôs-cij çolles-ci^ côs-ldj colles-ld.

Rouges-Eaux, ^ôs-ci^ çoUes-cite, càs-ld, colles-lotc.

Vouxey, çauls-ci, qaules-cî^ çauls-lè, çaules-lè.

Mandray, qattes-cite^ calles-ctte, cattes-lête, calleslète.

Ban-sur-Meurthe, galles-ci, calles-cite, ^alles-là^ calles- late.

Le Tholy, ceux-ci^ qûlles-ci, ceux-là, colles-^là.

Vienville, ceux-ci, qolles-cite, ceux-là, colles-lote.

Domgermain, çaous-ci, pour les deux genres, coous- /a, id.

Bouillonville, qaoues-cè, pour les deux genres, caoues-

là, id.

Allain^ qowes-cé ou ç'fowes-cè, çowes'lè ou q'fowes^ le, colles ou c*f'OlleS'Cèy qolles-lè ou ç'f -ailes- le.

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Trampot, q'tàS'Céy pour les deux genres, q*toS'là^ id- Vannes, c^taôus-ci, pour les deux genres, c'taàus-lê, i^- Vandeléville, ços-ci, les celles-cty qos-lèy les celles- 1^- 2** Communes dans lesquelles les adverbes encliiiqu^^ sont suffixes au pronom indéfini « Tautre », précédé ^^ Tarticle défini.

Plusieurs de nos correspondants ont préfixé au prc^^ nom indéfini une s qui appartient en réalité à Partiel^ pluriel. Ex, : à Haillainville, le sote-cite, le' sotète ai# lieu de les otes-cite, les ot-ète ; à Ortoncourt, les sotes-ci^ les sotes^lè au lieu de les otes'-ciy les otes^lè ; à Landre- mont, les ç'af-ce, les q'aVèV au lieu de les ates-ce, les ates'lè" (pour les ates-lè).

Dans la commune de Sainte-Barbe deux corres- pondants ont répondu à notre appel, l'un transcrit : lés sôte-ci, lés sôte-lè, et l'autre : s6te-ciy sàtes-^let, au lieu de les àtes-ci, les àtes-lè,

A Sanchey, nous avons eu également deux corres- pondants, nous trouvons à côté de la transcription fautive : :{ôtes sites, :[ôtes lettes^ la transcription correcte : les autes-ciy les autes-lè.

Le nombre des communes dans lesquelles nos pro- noms sont précédés de l'article défini est très-restreint. Grand-Bois, las autes-ciy las autes-lè. Saales, lis sonte-cète, lis sonte-lotes, au lieu de lis onteS'Cètey lis ontes-lote..

Moivrons, les àteceuls ou les qatteceuls au lieu de les ôtes-ceuly les attes-ceuls,

Communes dans lesquelles les adverbes enclitiques sont sufiixés au pronom indéfini « l'autre » sans que celui-ci soit précédé de l'article défini.

Dans un assez grand nombre de communes des deux départements, l'article pluriel a disparu en laissant son 5 finale préfixée au thème. De les autes-ci prononcé lés-aute-ci, l'indifférenjce étymologique et l'instinct d'abré- viation ont fait S'aute-ci,

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De nos deux correspondants de Saales, Tun a transcrit : lis sonte-cétey lis sonte-lotes, et Pautre : sont-set^ sont-lat au lieu de s-ontes-cète, s-ontes-late.

Uarticle défini a été éliminé, en laissant Vs finale suffixe au thème, dans les communes de Lusse, Vexain- court, Luvigny, Celles, Pexonne, Rehérey, Parux, Hablainville, Pettonville, Leintrey, Courbessaux, Serres, HoévîUe, Custines, Mailly, Mousson, Marainville, Her- gugney, Rugney, Gircourt-les-Viéville, Saint-Pierremont, Moyen, Lachapelle, Thiaville, Vallois, Frizon, Ahéville, Saint-Vallier, Saint-Baslemont, Attigny, Charmois-l'Or- gueilleux.

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LIVRE III

PRONOMS PERSONNELS

Section I Le pronom « je ».

Ce pronom revêt six formes différentes :

/, idjj Ramonchamp, Ventron, Vagney, Saulxures, La Bresse. Ex. : i tchantè je chante, idfd j^ai.

2" Jge, jg\ èi Mandray. Ex.: jge soue je suis, jg*avoucM£ j'avais.

3** Dje^ df, à Ban-sur-Meurthe. Ex.: dje feré je feraî? d'jè j'ai.

HCj h' y à Moyenmoutier. Ex.: he se je suis, h'êve j'avais.

5** Je, j'y Le Tholy, Longuet, Grand-Bois, Sanch^T^ Grandvillers, Dompierre, Chatel, Bult, Vomécourt, H^^' lainville, Saint-Pierremont, Sainte-Barbe, Vâllois, Cir^' Anthelupt, Landaville, Attigny.

Je^ j'y dans les autres communes.

Toutes ces formes proviennent du latin ego par ^^ intermédiaires eo, fo, jo. Dans le sud du départem^^ des Vosges, l'influence comtoise a fait prévaloir le ra:--' courcissement i qui prend un dj euphonique, devant 1 verbes commençant par une voyelle. On dit, en pat( ^^ bourguignon : je seu ou / seu je suis, j'ai ou / ai j'ai.

--•^7 ^

Section II Le pronom « moi ».

I. Quand ce pronom est simplemement démonstra- tif (moi, je dis, c'est moi) ou qu'il est régi par une pré- position (à moi, pour moi, chez moi, etc.), il revêt cinq formes différentes.

i*" Mij dans la grande majorité des communes du dépanement des Vosges, ainsi qu'à Vallois, Moyen, Lachapelle, Thiaville, Pexonne, Badonviller, Rehérey, Hablainville, Pettonville, Parux, Leintrey, Saint-Remy- aui-Bois, Vannes-le-Chatel, Domgermain. Ex.: à Ventron, t\ mi i meure de faim et moi je meurs de faim ; à Deycimont, venê:{ èvo mi venez avec moi; à Pexonne, haye dérieu mi marche derrière moi.

Afen, mein, min^ à Provenchères, Saales. Ex.: et mdnje seu to-ci è mouré de faim et moi je suis ici à mourir de faim; ^aôt mein c'est moi.

l"" Mé, à Lusse, Trampot, Allain. Ex.: et to-ci je mieus de faim.

4** Mè, à Raville. Ex.: évarpe avec moi.

5" Me, à Affracourt, Lemainville, Vandeléville, Pîerre- la-Treiche, Anthelupt, Vitrimont, Courbessaux, Hoéville, Serres, Laneuvelotte, Malzéville, Custines, Landremont, Mousson, Port-sur-Seille. Ex.: et me to^ce et moi ici; à Custines, évou me avec moi.

H. Quand le pronom a moi » est le régime indirect d'un verbe, il revêt trois formes différentes :

l' Afe, m*, à Ventron, Vagney, Grand-Bois, Grand- villcrs, etc. Ex.: à Vagney, çow que doute r'véni (^vote biè ce qui doit revenir de votre bien ; au Grand-Bois, baSe:^ fné le pd do bié que dot m'erifeni donnez-moi la part du bien qui doit me revenir.

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MCj m\ dans la grande majorité des communes des deux départements. Ex.: à Sanchey, béièi-me q'qué me revié (Tvote bié donnez-moi ce qui me revient de votre bien; à Lignévilie, bètèi^me le pd que me r*vin; à Ménil, bèîe^l'tne le pa do bin que dot me r'venL

Généralement le pronom se suffixe au verbe qui le régit, et souvent il s^apocope en -m, -mm. Ex.: à Pargny, 6a7éj(-iitm le pd don biè qu'daut me rvenL

3* Mij àAttigny, Laneuveville-sous-Montfort, Bulgné- ville. Ex.: à Attigny, beïê:(^ mi tortot q'qué daut m'ervéni.

III. Quand le pronom « moi » est régime direa d^un verbe, il revêt tantôt la forme miy tantôt la forme me. Ex.: lainhe^mi, laiHhe^me laisse-moi.

Section III ' Le pronom « me ».

Ce pronom revêt deux formes différentes:

I* dans un certain nombre de communes, notam- ment à Sanchey et à Lignéville. Voir la Section précé- dente.

Me ou m' dans la généralité des communes. Ex.: à Moyen, me voué tu me vois; à Hablainville, tem'bets tu me bats.

Dans Tancien français, le pronom de la première per- sonne se déclinait régulièrement : cas sujet, je ; cas régime direct me (lat. me) ; cas régime indirea moi (lat. mihiy mi.

Section IV

Le pronom « tu ».

Ce pronom revêt trois formes différentes: I** To à Moîvrons. Ex.: to minge di pain tu mang^ du pain.

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2* Té^ t\ à Ramonchamp, Ventron, Saulxures, La Bresse, Vagney, Longuet, Grand-Bois, Atiîgny, Le Tholy, Rehaupal, Gerbépal, Grandvillers, Sanchey, Bult, Vomé- court, Haillainville, Vallois, Moyen, Saint-Pierremont, Amhelupt.

3* Te, t\ dans les autres communes.

Section V Le pronom « toi ».

Ce pronom revêt quatre formes difife'rentes:

I* Té, tet, à Bouillonville, Pierre-la-Treiche .

2* Te, t\ Lusse, Provenchères, Saales, AUain, Trampot.

3* Te, /', Affracourt, Battigny, Art-sur-Meurthe, Cour- bessaux, Serres, Hoéville, Landremont, Mousson, Port* sur-Scille,

4* r/, dans les autres communes.

Section VI Le pronom « te ».

Ce pronom revêt trois formes différentes :

I* Ti, au Grand-Bois, à Pargny.

2* Té^ à Attigny, Sanchey, Saales, Sainte-Barbe, Saint- Pierremont, Haillainville.

3* Te, t\ dans les autres communes.

La déclinaison était dans Pancien français : cas sujet ft*; cas régime direct te (lat. te]\ cas régime indirect ti (lat. m, ti).

Section VII Le pronom « nous »•

Qnand ce pronom est le sujet d'un verbe, il revêt la

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forme du singulier, dans la plupart des communes des deux départements. Ex.: au Tholy, j*â j^ai, j'ons nous avons ; à Courbessaux, je quoire je cherche, je quoirans nous cherchons.

La forme latine nos s^est maintenue à Ramonchamp, Ventron, Saulxures, La Bresse, Moyen, Valloîs. Ex.: nos os nous avons, nos vallos nous valons, nos blessas nous blessons.

Les deux formes sont employées à Vagney, Grand- villers, Rouges- Eaux. Ex.: à Grandvillers, j*ons nous avons, nos sos nous sommes.

Quand le pronom « nous » est simplement démons- tratif ou quUl est régi soit par une préposition soit par un verbe, il revêt les formes nos^ nons^ nous. Ex.: à Deycîmont, nos autes nous autres ; à Ban-sur-Meurthe, è nos veyat ils nous voient.

Section VIII

Le pronom « vous ».

Quand il est sujet d'un verbe, ce pronom revêt quatre formes différentes :

Vs^ vCy V* à Bulgnéville, Landaville, Circoart, Ménil, Trampot, Brechainville, Pargny, Vouxey, Maconcourt, Aboncourt , Autigny-la-Tour , Vandeléville , Battigny^ Lemainville , Vannes-le-Chatel , AUain , Domgermain , Pierre-k-Treiche, Hamonville, Bouillonville, Mousson, Port-sur-Seille, Mailly, Landremont, Custines, Laneuve- lotte, Hoéville, Courbessaux, Raville, Anthelupt. Ex.: à Bulgnéville, v's êtes vous êtes, ve seros vous serez, v'Ô5 vous avez; à Vandeléville, ve feuchtes vous fûtes; à Ménil, vs os ètu vous avez été, ve feures vous fûtes ; à Landa- ville, v^feures vous fûtes, etc.

2** Fb5, ve, v\ à Houécourt, Einville, Serres, Thézey.

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Ex.: à Thézey, vos sreus vous serez, ve chantreus vous chanterez, v*ateus vous êtes ; à Serres, vos knache\ vous connaissez, ve sere:( vous serez, v'ate!{ vous êtes; à Ein- ville, vos diros vous direz, v'voyos vous voyez.

Vos^ oSf dans les autres communes.

fl. Quand il est simplement démonstratif ou qu'il est régi soit par une préposition soit par un verbe, le pronom de la seconde personne du pluriel revêt deux formes différentes :

I* Vous, dans un petit nombre de communes de la bande occidentale. Ex.: à Laneuveville, è vous à vous; à Circourt, fvous voyons nous vous voyons ; à Landa- ville, évou vous avec vous ; à Autigny, pou vous pour vous.

2^ VoSy dans les autres communes. Ex: à Trampot, à vos à vous; à Landremont, por vos pour vous; aux Rouges-Eaux, sus vos sur vous ; au Tholy, fvos vojros nous vous voyons.

III. J'ai relevé, dans les verbes réfléchis, les dix formes qui suivent:

I** Vos vos^ dans le plus grand nombre des communes des deux départements. Ex.: aux Rouges-Eaux, vos vos roîte^ vous vous regardez; à Vexaincourt, vos vos chàhhais vous vous chargez ; à Verdenal, vos vos fiéttins vous vous flattez, etc.

2* Vos ve, à Serres. Ex.: vos ve cohe\ vous vousécor- chez.

3* Vos v' à Haillainville. Ex.: vos v'corrige\\o\i^ voms corrigez.

4* Vo-ffe^ vo-y, à Rehérey, Ahéville. Ex.: vo-ffe w/eç vous vous voyez, vo-f* baignais, vous vous bai- gnez.

5* Ve ve, à Custines, ve ve repentos vous vous repen- tez; à Mousson, ve ve repenteus\ à "Pierre-la-Treiche, w ve repentais.

ÏL

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Ve v\ à Ménil, ve v* fiettè:( vous vous flattez; à Domgermaîn, ve v* vqyos vous vous voyez; à Allaia,!" ve V piageais vous vous plaisez; à BouillonvîUe, ve v gnure:{ vous vous nourrissez.

7* Ve-ffe^ à Aboncourt. Ex.: ve-ffe couche\ vous vousf couchez.

8** Ve vos à Battigny. Ex.: ve vos trompos vous vous tronfpez.

9* Ve vous, à Circourt. Ex.: ve vous proumouénè\\Q\x% vous promenez.

lo* V vous, à Landaville. Ex.; v'vous echotè:{ vous vous J, asseyez.

Section IX Le pronom « il ».

Ce pronom revêt quatre formes dififérentes:

i" £■/, e7, devant une voyelle; è, é^ devant une con- sonne, — à Ramonchamp, Ventron, Saulxures, Vagney, Longuet, Grand-Bois, Hennezel, Attîgny, Le Tholy, Rehaupal, Champdray, Gerbépal, Ban-sur-Meurthe. Ex.: au Tholy, èl é il a, è fe il fut.

2* Eul^ V devant une voyelle; e devant une consonne, dans un certain nombre de communes de la bande occidentale. Ex.: à Lignéville, eul ost il est, e seré il sera, e me voué il me voit; à Vittel, eul è il a, Vost il est, Vèrè il aura, e fe il fût.

// devant une voyelle, i devant une consonne, à Docelles, La Baffe, Sanchey, Grandvillers, Frizon, Vau- bexy, Saint- Vallier, Ortoncourt , Lachapelle, Thîaville, Saint-Pierremont, Vexaincourt, Luvigny, Moyenmoutier, Rouges-Eaux, Saales, Provenchères. Ex.: à Docelles, // ost il est, % fereu il fût.

4* L devant une voyelle, i devant une consonne, à Celles, Sainte-Barbe, Vomécourt, Bult, Haillainville,

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ChateU Gircourt-les-Viévîlle, Rugney, Marainville, Gel- ^écouri, Légeville, Maconcourt, Autigny, Vouxey, Gir- tourt, Landaville, Houécourt, ainsi que dans la grande majorité des communes du département de la Meurthe. Ex.: à Celles, Vèveu il avait, i /e il fut.

Section X Le pronom « ils ».

En général, le pronom masculin de la troisième per- sonne est le même au pluriel qu^au singulier. Ex.: au rholy, èl ont ils ont, è feront ils furent; à Lignéville, ^ui ont ils ont, e sont ils sont; à Docelles, il ont ils 5nt, i seront ils seront; à Haillainville, l'ont ils ont, i sont ils sont.

Les formes é^^ i^ sont usitées dans quelques communes notamment à Champdray, Gerbépal, Lusse, Luvigny, A^llain. Ex.: à Gerbépal, él ont ou é\ ont ils ont; à LrUsse, i\ ont.

Section XI

Le pronom « elle ».

I, Quand il est simplement démonstratif ou qu'il est régi soit par une préposition soit par un verbe, ce pronom revêt, dans toutes les communes, Tune des formes qui suivent : léïe^ léye^ leille, leil, /eï, lèïeu^ le'e, /aïe, Iqye. Ex. : à Landremont, ç^ast léïe c'est elle ; à Pettonville, q'ast è leille c'est à elle.

Dans l'ancienne langue française, le cas régime du pronom féminin de la troisième personne était, suivant les dialectes: /a/, /e/, /le, lu

H. Quand il est sujet d'un verbe, notre pronom revêt trois formes différentes:

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Léïe, léye^ etc., dans les communes de Ban-sur- Meurthe, Sainte-Barbe, Rehérey, Crévîc, Serres, Art- sur-Meurthe, Hennezel. Ex.: à Sainte-Barbe, lée démou- reré sus noV euhe elle demeurera sur notre porte ; à Serres, Iqye les aimo assi elle les aimait aussi; à Hennezel, léye ost sèvanie elle est savante.

2** Eule^ euilCj ele^ dans les communes de Gelvécourt, Légeville, Lignéville, Vittel, Houécourt, Circourt, Par- gny, AUaîn, Domgermain, Bouillonville, Landremoni, Thézey. Ex. : à Landremont, eulle varrè elle viendra,

3^ EllCy dans un grand nombre de communes des deux départements.

Section XII Le pronom « eux ».

Ce pronom revêt douze formes différentes :

I" Los^ à Ventron, Saulxures, Vagney. Ex.: q'ast los, i laus r'kénehhè c'est eux, je les reconnais.

Ros et los^ à Gérardmer. Ex. : ç*6' sti ros cela a été eux, sti chie :{0S j'ai été chez eux.

3" Zeux, Le Tholy, Rehaupal, Champdray, Vienville, Maraînville. Ex.: au Tholy, ^'ost \eux^ j'ies r*kéno c'est eux, je les reconnais.

Dans les trois communes du canton de Corcieux U forme \os est également usitée.

4"* Zaux^ :(os^ à Docelles, La Bafife, Deycimoni, Haillainville, Vomécourt, Bult, Lachapelle, ijThiaville, Moyen, Vexaincourt, Luvigny, Parux , Pettonville, Sanchey, Frizon, Saint- Val lier, Vaubexy, Ahévîlle, Gelvécourt , Légeville , Rugney , Ménîl , Lignéville , Saint-Baslemont , Affracourt , Vandeléville , Pierre-la- Treiche.

5** ZolSj ^auls, Verdenal, Lcinirey.

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6** Zieuxj Saales, Provenchères, Lusse.

7** Zios^ Moyenmoutier.

8* ZouSj Saint- Remy-aux-Bois, Courbessaux, Serres, Hoévîlle, Art-sur-Meurthe, Custines, Moîvrons, Landre- mont. Mousson, Mailly, Thézey.

5* Euss\ à Crévîc. ^ lo** ZaSy :(iasy Ban-sur-Meurthe, Mandray. l II" ZooueSj çooi/^, :fooMV*, ^owes, Landaville, Cir- ? court, Pargny, Allaîn, Domgermain. ^ 12** Zawes^ \aoues^ Raville, Bouillonville.

Section XIII Le pronom a elles d.

Quand il est sujet d'un verbe, ce pronom revêt deux formes :

i^ EuleSf dans quelques communes de la bande occi- . dentale.

3** Elles, dans les autres communes des deux dépar- tements.

Quand il est simple démonstratif ou régi, il revêt les formes suivantes : ^

1** LoSy comme au masculin, dans les communes de Tangle sud-est du département des Vosges.

2" Zaux ^ comme au masculin, à Moyen, Petton- villc, etc.

B'* ZootiSy comme au masculin, à Domgermain. 4^ Zoles, :{oleSy :[olleSy au Tholy, Rehaupal, Deyci- mont, Docelles, Gérardmer, etc. 5** ZiolleSj à Saales. 6** ZalleSy ^^ialleSy à Lusse, etc.

Section XIV Le pronom « lui ». Ce pronom revêt, dans le plus grand nombre des

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communes deux formes diffcrentcs, suivant quMl est régi par un verbe ou qu'il est employé, soit comiQe démons- tratif, soit comme régime d^une préposition.

I. Quand il est régi par un verbe, le pronom tf lui )> se dit H dans la grande majorité des communes des deux départements. Ex. : à Ramonchamp, bèyi-li donnez-lui; à Ban-sur-Meurthe, dje li dirai je lui diiai; à Marainville, f faut que fli dijeu il faut que je lui dise ; à Courbessaux, poute^-li celé portez-lui cela.

Dans un certain nombre de communes, notamment à Lusse, Thézey, Hennezel, Charmois-rOrgueilleux, San- chey, Mazelay, Vaubexy, on remplace assez souvent // par i ou par )ji. Ex.: à Mazelay, j*i dira je lui dirai; à Lusse, je \i dirai je lui dirai.

II. Le pronom « lui » revêt quatre formes diffé- rentes quand il est régi par une préposition ou qu'il est employé comme simple démonstratif.

i*" Le, dans Tangle sud-est du département des Vosges. Ex.: me père est etchi mon père est chez lui.

2"* Leu, /e, à Ban-sur-Meurthe, Trampot, Brechain- ville, Pargny, AUain. Ex. : / coureil è le il courut à lui ; à AUain, fvas è leu je vais à lui.

3** Louy à Vannes-le-Chatel, Domgermain, Toul. Ex.: d'vot lou devant lui.

Lu, dans la grande majorité des communes. Ex.: à Vomécourt, i co è lu il court à lui ; à Marainville, c*ast lu que jêe vu c'est lui que j'ai vu ; à Courbessaux, c'ast è lu c'est à lui.

III. La forme // est seule usitée dans les com- munes de Vagney, le Tholy, Badonviller, Hablainville, Pettonville, ParuX, Leinlrey, Thézey. Ex.: à Vagney, i faut que fli d^hesse il faut que je lui dise, è coré t 1 d'vant dHi il courut au-devant de lui; à Parux, so f^ li d'heu son fils lui dit, et corant è li et courant à lui.

Le pronom le, 1' ».

Ze pronom revêt quatre formes différentes: [" Lé, V, dans les communes de l'angle sud-est du panement des Vosges, ainsi qu'à Hennezel. Ex.: à gney, s'pére vqyé et feu tôt sanmeu l'vouér si péioux, è coré i d'vant li'/i, se hhtté ê sVo et trebres- ;, son père le vit et fut tout ému de le voir si dégue- llé, il courut au devant de lui, se jeta à son cou et :m brassa.

3* Lo r, dans la grande majorité des communes delà inde orientale et du centre- Ex.: à Ban-sur- M eurthe. so Te h vèyé et totchi de compâssio é coré è leu, Vèbressè '■ h bidjé-, son père le vit et touché de compassion il lurut à lui, Pembrassa et le baisa; k Einville, amoine^ ' gras et toue^-lo amenez le veau gras et tuez-le.

4* Le, V, à Attigny, Lignévîlle, Vittel, Laneuveville- ous-Montfort, Houécourt, Circoun, Brechainville, Allain, )omgermain , Pierre- la-Trciche , Custines , Mousson , -andremont, Port-sur-Seille, Bouillonville. Ex.: à Houé- «un, émouènè^ eut ve gras et tuè^-le.

Eul, t, à Autigny-la-Tour. Es.: eus^père eul voyi et ^rant è lu i s'jeti è s'càé et Vrobressi.

Section XVI

Le pronom « la, I ».

Dsns quelques communes, ce pronom revêt deux formes lifférentes, suivant qu'il précède ou qu'il suit le verbe 'oni il est le régime. Ex.: au Tholy, je le r''kéno je la econnais, rèvuatè\-lo regardez-la; à Deycimont, flè feule je la brûle, peurnè:^-lo prenez-la.

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Section XVII Le pronom « les ».

Ce pronom revêt quatre formes différentes:

I** LauSf dans les communes de la vallée de la Mos( lotte. Ex.: i laus rekénehhè je les reconnais, rèvouét laus regardez-les.

z^LiSj à Mandray, Celles, Vexaincourt. Ex.: à Vexai court, lis voce les voici.

3^ LoSj à Circourt, Pargny, Allain, Domgermain. Ej à Allain^ je los otuzi je les vois.

Les, dans la majorité des communes.

Section XVIII Le pronom « leur ».

Ce pronom revêt quinze formes différentes:

I** LeSy à Serres.

2" Lis, à Haillainville , Ortoncourt, Saînt-Pierremon Sainte-Barbe , Saint-Blaise-la-Roche , Celles-sur-Plain Ex.: Jésus lis cTheu Jésus leur dit.

3** LauSy losy à Ventron, Gelvécourt, LégevilL Trampot.

4^ LieuSj à Mandray.

Lus, à Ban-sur-Meurthe.

Loues, loûSy lous, à Autigny-la-Tour, Vannes-1 Cbatel, Custines, Thézey.

7* LaoueSy à Boni lion ville.

8" Looûv\ à Circourt.

9** Lési^ au Tholy, à Leintrey, Courbessaux. Ex.: lési ons raconté celé nous leur avons raconté cela.

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10** Z.W1, à Rehaupal, Champdray, Deycîmont, Gerbc- paJ. Ex.: à Gerbépal, è lisi dehé co il leur dît encore.

11^ Laust^ losij à Ventron, Saulxures, Vagney, Gir- court-les-Viévîlle, Attigny, LignévîUe, Vîttel, Houécourt, Ménîl. Ex.: à Attigny, je losi fera do bin je leur ferai da bien.

12** Lousi^ à LandavîUe, Pargny, Aliain, Mailiy. Ex.: à Allain, flousi pâle je leur parle ; loûe\ie^ loue à Dom- germain.

i3* Lâsi^ au Longuet.

14** lisou^ à Landremont. Ex.: je lisou dira je leur dirai.

i3® ZûteSy \uttes^ à Vienville, La Baffe.

Section XIX Le pronom « se ».

Ce pronom revSt trois formes différentes :

5o, à Mailiy.

3* Séj s\ à Vagney, Vienville.

3* Se^ s\ dans les autres communes. Ex.: à Vomé- court, i se loueu po vodiè les pouhhés il se loua pour garder les pourceaux ; à Ventron, è s^ bote' i service d^in habitant il se mit au service dMn habitant.

Section XX

Le pronom « soi ».

Dans la grande majorité des communes, ce pronom est suppléé par /i, /u, /eu, lou. Ex.: au Tholy, chèquin po H chacun pour soi.

Section XXI Le pronom « en ».

'Ce pronom revêt sept formes différentes: On\ o, à Ventron, Saulxures, Vagney, Rupt, Lon-

8o

guet , Landaville , Circourt, Pargny, Autigny-la-Tour, Allait!, Domgermain, Pierre-la-Treiche. Ex.: à Rupt, nos orC ons nous en avons ; à Pargny, mas packeunne ne H 0 bèieu mais personne ne lui en donnait; à Allain, fo pâle j'en parle.

2** On, à Ramonchamp, Grand-Bois, Charmois-FOrgueil- leux, Sanchey, Gelvécourt, Légeville, Saint-Baslemont, Lignéville, Vittel, Bulgnéville, Houécourt, Laneuveville- sous-Montfort, Ménil, Saint- Vallier , Mazelay. Ex.: à Ramonchamp , èpouti:{ nos on co pou tchèqu'u t sou apportez-nous en encore pour chacun un sou.

Ên\ è, à Gérardmer, Le Tholy, Gerbépal, Rehau- pal, Deycimont, Docelles, La Baffe. Ex.: à Gérardmer, fèn'^ ons nous en avons ; à Gerpépal, mais pachène ne H è bèyi mais personne ne lui en donnait:

4** -En , à Mandray , Raon-sur- Plaine , Haillainville, Marainville, Affracourt, Amhelupt, Sommerviller, Cus- tines, Mailly, Thézey, Mousson. Ex.: à Thézey, mis pâhhoûnne nH en béïeu mais personne ne lui en donnait.

5** Ain^ irtf à Vomécourt, Bult, Ortoncourt, Saint- Pierremont, Sainte-Barbe, Lachapelle, Thiaville, Moycn- moutier, Saint-Blaise-la-Roche , Celles , Vexaincourt, Rehérey, Pettonville, Cirey. Ex.: à Saint-Blaise-la-Rochet mas pachouonne ne H ain beyor,

6^ Aj à Gircourt-les-Viéville, mas pahheine ne H tf bajré,

7** Ne, à Ban-sur-Meurthe et aux Rouges-Eaux. Ex. te m^nè réponds tu m'en réponds ; note Francis' é s*m peumé è dire notre François il s'en est pris à dire.

8i

LIVRE IV

ADJECTIFS ET PRONOMS POSSESSIFS

V

CHAPITRE i

DES ADJECTIFS POSSESSIFS

i Section I

Les adjectifs « mon, ton, son ».

Ces adjectifs revêtent cinq formes différentes :

I* Méj te\ se ou m', t\ s* devant les consonnes mén^ térij sén ou m*n, fn, s'n devant les voyelles, dans les communes de Fangle sud-est du département des Vosges. Ex.: à Ventron, père, se pére^ s'pére^ mén effant, s'n hèritèdje ; à Ramonchamp, m'tomps de mon temps, i n'sera mi t'n èvis je ne serai pas de ton avis; à Vagney, s^pére, nCpére, s*bié son bien, fvé ton veau, ni pore Bastien mon pauvre Bastien.

s"* Mouj toUy sou, à Houécourt, Malzéville. Ex. : eul fus jone d'jè è sou père le plus jeune dit à son père ; U mojon de mou père la maison de mon père

y Afe, te, se ou m\ f, s' devant les consonnes m*n fn, s'n devant les voyelles, à Saint-Baslemont, Ligné- ville, Bulgnéville, Laneuveville-sous-Montfort, Landa- ville, Trampot, Brechaînville. AUain, Pierre-la-Treiche,

82

Toul, Bouillonvillc, Mousson, Port-sur-SeîUe, Manoi court, Landrembnt, Custines. Ex. : à Allain, m' fr^r m*n onque mon oncle; à Landremont, me ché vtlc chariot, m'n écouhi mon fouet.

Eutrij eut\ eus* ou em\ et\ es* ou m\ t\ s\ Pargny, Autigny-la-Tour, Domgermain.

5** MOj to, so ou môj ta, sa ou m', /*, s* devant le consonnes, m% fn, s'n devant les voyelles, à Henné- zel, Attîgny, Gelvécourt, Légeville, Vaubexy, Ahéville, Saint- Vallier, Mazelay, Gérardmer, Le Tholy, ainsi que dans les communes des cantons de Corcieux, Provea- chères, Fraize, Brouvelieures, Saales, Senones, Bruyères, Spinal, Bains, Xertigny, Chatel, Rambervillers, Raon, Charmes, Gerbéviller, Cirey, Blâmont, Baccarat, Luné- ville, Nomeny, Nancy, Colombey.

Section II

Les adjectifs « ma, ta, sa ».

Ces adjectifs revêtent quatre formes différentes:

1*" Ma, ta^ sa^ à Bouillonville.

2"* Ma ou em\ ta ou fé, sa ou se, à Domgermain.

3** Mé^ té, se, à Vallois, Pexonne, Badonviller, Serres, Landremont, Port-sur-Seille, Allain, Vande- léville, Battigny.

4** Mè, tè, se ou met, tet, set, dans les autres com- munes. D'ordinaire, les formes euphoniques m*n, t*n, s'n sont usitées devant les mots qui commencent par une voyelle ou par une h muette. Ex. : à Vexaincourt, s'n amitieu, s*n humeur, m'n âme ; au Tholy, m'n ^ie ; à Badonviller, s'n héritége.

Section III

Les adjectifs « notre, votre ».

Ces adjectifs revêtent trois formes différentes: i"" Nate^ vate, à Théxty, Mailly, Landramonti

83

2* Noute voûte, à Houécourt, Autigny, AUain, Dom- germain; nôtCj voûte, à Pierre-la-Treiche.

3* Note, vote ou notte^ votte, ou not\ vot\ dans les autres communes des deux départements.

Section IV L^adjectif « leur ».

Cet adjectif revêt seize formes différentes :

i'' Lo, à Vagney.

2" Lou^ à Gérardmer, Vienville, Landaville.

3*» Lù^ à Gerbépal, Ban-sur-Meurthe.

4" Lô, à Vittel, Houécourt, Autigny.

S*" Laoue, à Bouillonville.

6** Loue, à Domgermain.

f Lau ou :{au, à AUain.

8" Loute, à Attigny.

9' Lutey au Tholy^ Grand-Bois, Charmoîs-POrgueil- leux.

10" Zôj à Pîerre-la-Treiche.

Il** Zou, à Battigny.

12** Zuj à Rehaupal.

i3* Zieu, à Saales, Provenchères.

14* Zoute, à Thézey, Maîlly, Landremont , Serres, Courbessaux, Art-sur-Meurthe.

iS"" Zute, au Longuet, à Deycimont, Grandvillers, Frizon, Marainville, Moyen.

i6' Zite^ à Raon-sur- Plaine, Vexaincourt, Luvigny, Celles, Pexonne, Hablainville, Rehérey, Parux, Lein- irey.

Dans les adjectifs possessifs correspondant à « leur », on retrouve les pronoms personnels moins Vi fine^l à la place duquel apparaît, dans un certain nombre de com- munes, le sufGxe -te. Cette désinence indique qu^à une époque antérieure, TidiQme populaire lorrain distinguait

-84-

le féminin du masculin^ comme le fait encore a d^hui le patois bourguignon, dans lequel on c peire leur père, lote raice leur race.

Section V

Les adjectifs « nos, vos ».

Ces adjectifs revêtent neuf formes différentes :

I* Notis^ votis^ à Saales, Provenchères.

2"" Nâotes^ vaotes^ au Grand-Bois.

3* NotéSy votés^ à Ban-sur-Meurthe.

Nds^ vdSf à Thézey, Landremont.

Noûs^ voûSy à Landaville, Autigny, Allain.

ô"" NonSf voues ^ à Domgermain.

7' NeuSy veus, à Gérardmer, Le Tholy, Reh; VienvîUe, Gerbépal.

NoSf vos, au Longuet, à Marainville.

9* NoSy vos, dans la majorité des communes des départements.

Section VI

L'adjectif « leurs ».

Cet adjectif revêt douze formes différentes :

I** LoSy à Ventron, Vagney, Charmois-l'Orguei Attigny, Gircourt-les-Viéville.

LouSy à Gérardmer, Vienville, Landaville.

3"* LuSy au Tholy, à Gerbépal, Ban-sur-Meurthe.

4** Loues ou loés, à Autigny-la-Tour ; louês^ à germain.

5** Laouesy à Bouillonville.

6* Lutes^ au Grand-Bois.

7* Laus ou :[atix, à Allain.

8" Zos, à Chatel, Celles, Luvigny, Vexain» Raon-sur-Plaine, Pexonne, Rehérey, Hablainville, trey> Courbessaux, Serres, Pîerre-la-Treiche.

85

9' Zous, à Thézey, Landremont, Art-sur-Meurthe. 10* Zus, au Longuet, à Rehaupal, Deycimont, Grand* villers, Haillainville, Moyen. Il"* Zieux, à Saalesy Provenchères. 12** Zutes^ à Frizon, Vandeléville.

CHAPITRE II

DES PRONOMS POSSESSIFS

Section I Les pronoms « le mien, le tien, le sien ».

Ces pronoms revêtent douze formes différentes :

I* Lo mien^ lo tien, lo sien, à Bult, Vomécourt, Hail- lainville, Saint-Pierremont, Sainte-Barbe, Moyen, Vallois, Vexaincourt, Luvigny, Celles, Mousson^ Thézey, Port- «Ur-Seille.

2* L'mienne^ Vtienne, l'sienne, à Ramonchamp, Ven- ï^on, Vagney, Saint-Amé.

lo mienne^ lo tienne, lo sienne, à Sanchey, Charmoîs- ^^Orgueilleux , Frizon , Chatel , Lachapelle , Thiaville, Verdenal.

lo miéne, lo tiéne, lo siéne, au Grand-Bois, à Orton- court.

le miéne, le siêne, le siêne, à Trampot.

3^ Lo mieuney lo tienne, lo tsieune, à Pexonne, Rehé* ï"ey, Leintrey.

lo miéne^ lo tiêne, lo siêne, à Pettonville.

4" Lo miun, lo tiun, lo stun, à Hâblainville, Parux.

5* Lo miine^ lo tiinc, lo sîine, à Hennezel.

86

I

6" La mein, lo tein, lo sein, à Rehaupal^ Gerbépal.

Lo mine, lo tine, lo sine ou lo min', lo tin\ lo sm\ à Saînt-Baslemont, Bulgncville, Gelvécourt, Légeville, Vaubexy, Saint-Vallier, Ahéville, Ménil, Maconcourt, Vouxey , Gircourt-les-ViévîUe , Rugney, Hergugney, Marainville, Saint-Remy-aux-Bois, Affracourt, Lemain- ville, Battigny, Aboncourt, Pierre-la-Treiche, Bouillon- ville, Landremont, Custines, Art-sur-Meurthe, Hoéville, Serres, Courbessaux, Raville, Sommerviller, Anthelupt.

le mine, le tine, le sine, Lignéville, Allain.

eul mine, eut fine, eul sine, Houécourt, Vannes-le- Chatel.

lo mingy lo ting, lo stng, Ban-sur-Meurthe.

Lo mei, lo tei, lo sei ou lo mé, lo ie\ lo se ou lo mê, lo têy lo se, à Gérardmer, Le Tholy, Vienville, Mandray.

9** Lo mie, lo tie, lo sie, Deycimont, Rouges-Eaux.

lo mi, lo ti, lo st ou lo mieu, lo tieu, lo sieUy à Docelles.

10"* Lo mée, lo tée^ lo sée, Moyenmoutier.

1 1** Lo meie, lo teie, lo seie. Lusse, Saales.

12** L'meily Vteilj Vcheil, Pargny.

el meil ou el mine, el teil ou el tîne^ el ^seil ou el sine, Domgermain.

Section II Les pronoms « la mienne, la tienne, la sienne ».

Dans la grande majorité des communes des deux départements, le genre des pronoms possessifs est indique par celui de Tarticle. Ex. : au Tholy, lo mei le mien, le mei la mienne ; à Thézey, lo tien, le tien ; à Pexonoe» lo sieune, le sienne; à AUaîn, le mine, le mine.

Les patois des communes qui suivent font exceptions cette règle.

- 87 -

Vexaincourt, Luvigny, Celles, Sainte-Barbe, Saint- Pierremont, Bult, Vomécourt, Haîllainville. Ex.: lo fnien le mien, le mienne la mienne.

Docelles. Ex. : lo ou lo mieu le mien, le mienne la mienne.

Dèycimont. Ex. : lo mie, le mine.

Moyen, Vallois, Port-sur-Seille, Mousson. Ex. : lo nieriy le mienne.

Hablainville. Ex. : lo miun^ le mienne.

Section III Les pronoms « le nôtre, le vôtre ».

Ces pronoms revêtent neuf formes différentes :

I* Le' nôlCy vôte^ Ramonchamp, Ventron, Vagney.

le nôte^ le vàte^ Bulgnéville, Pierre-la-Treiche, Bouil- Dnville ;

lo note, lo vàte^ Affracourt, Einville»

eul nautey eul vaute, Vouxey, Pargny.

eul note, eul vàte, Houécourt.

rnàte, rvàte, Allain.

2" Lo nâote, lo vdote^ Grand-Bois.

3* Eul noûte, eul voûte, Circourt, Autîgny-la-Tour ;

le noûtey le voûte^ Trampot ; Vnoûtej Vvoûte, Landa- ille.

4* El nonte, el voûte, Domgermain.

Lo nate, lo vate, Thézey ; Inâte, Vvâte^ Mailly.

le nate, le vâte. Mousson, Landremont.

Lo neuf lo veû, Gérardmer, Le Tholy, Rehaupal; » neu, lo vèu, Champdray, Vienville.

7* Lo neute, lo veute, Julienrupt.

Lo nOy lo vo, Rouges-Eaux.

9^ Lo note, lo vote^ dans les autres communes des eux départements!

88 -

Section IV Le pronom « le leur ».

Ce pronom revêt dix-neuf formes différentes :

Vlau, Ramonchamp: lOy Ventron, Vagncy.

2" Lo louhhCj Gérardmer.

3" Le louCy Trampot.

4" Lo M, Ban-sur-Meurthe.

5" Lo lieuy Mandray.

6* Le lote^ BulgnévîUe.

7* Lo lute, Grand-Boîs, Charmois-rOrgueîUeux, Orton- court.

8* Lo :{0, Saint-Baslemont , Gelvécourt, Légeville^ Ménil, Gircourt-les-Vîéville, Vandeléville.

9* Eul ;{0, lôf Houécourt, Vittel.

lo* Lo :(ieu, Saales, Lusse.

11° Eul ;fOV, l\ov, Landaville, Vouxey, AUaîn.

12** Eul \ooue^ eul \ooâve^ Circourt, Pargny; el ^o», Domgermain.

i3° Le :{ote, le :{Ote, Lignéville, Pierre-la-Treiche.

14** Eul ^oêtCy Autigny-la-Tour.

i5' Lo \eute^ Gerbépal.

16' Lo ^ute^ Gérardmer, Le Tholy, Rehaupal, Champ- dray, Vienville, Deycimont, Docelles, La Baffe, Vomé- court, Bult, Saint- Pierremont, Sainte-Barbe, Lachapelle, Thiaville , Valloîs, Moyen , Moyenmoutier , Sancheyt Vaubexy, Ahéville, Saint- Vallier , Frizon, Chatel, Hail- lainville , Rugney, Marainville, Saint-Remy-aux-Bois, Affracourt, Sommerviller.

17* Lo \itey Luvigny, Vexaincourt, Celles, Pexonnc, Rehérey, Peitonville, Hablainville, Parux.

i8° Lo \oute, Anthelupt, Einville, Courbessaux, Serres, Hoéville, Art-sur-Meurthe, Custines; Je \oute^ Port-sur- Seille, Mailly, Thézey, Mousson, Landremont.

-89-

iQ*" Le \aoue^ Bouillonville ; eul \aàu^ Vannes-le- latel; le \awe^ Raville.

Section V

Les pronoms « la nôtre, la vôtre, la leur ».

)ans la très-grande majorité des communes, ces pro-

ns ne diffèrent de ceux du genre masculin que par

ticle.

^ai noté quelques formes féminines:

lehaupal, masc.: lo neâ, lo veûy lo \ute; fém.: le

lie, le veûte, le :(ute.

.usse, masc: lo note, lo vote^ lo \ieu; fém.: le note,

miCy le zialle.

Lllain, masc: Vnaute^ rvautCj V^owe; fém.: le naute^

faute, le :{olle.

louécourt, màsc: eul note, eul vàte^ eul :{6; fém.: le

e, le vote, le :{àte.

Section VI

^s pronoms « les miens, tiens, siens, les miennes,

tiennes, siennes, nôtres, vôtres, leurs ». )ans tous les communes des deux départements^ les moms du nombre pluriel ne se distinguent des pro- ns du nombre singulier que par le changement de rticle.

90

LIVRE V

PRONOMS RELATIFS ET PRONOMS INTER-

ROGATIFS.

CHAPITRE l^'

DES PRONOMS RELATFFS

. Section I

Le pronom « qur »,

Ce pronom revêt trois formes différentes : Quiy Attigny, Saint-Baslemont, Ménil, A'éville, Saînt-Vallîer, Charmoîs-rOrgueilleux, Mandray, Lusse, Valloîs, Hablaînvîlle. Ex.: à Lusse , in habitant de cotraïe-là qui ^f confieu le voide de sis pauôs un habi- tant de cette contrée qui lui confia la garde de ses pour- ceaux.

2** Qué^ Ramonchamp, Ventron-, Longuet, Grand-Bois, Hennezel, Vagney, Le Tholy , Rehaupal, Vienville, Vomécourt, Huit, Moyen, Lachapelle, Thiaville, Sanchey, Vouxey. Ex.: au Grand-Bois, le pat bié que dot nCerveni la part du bien qui doit me revenir; au Lon- guet, un dds habitants di leûye que Vèvoiiyeu dos se moétrosse^ un des habitants du lieu qui Tenvoya dans sa métaierie.

91

e, queu, qu\ Docelles, Deycimont, Champdray, l, Ban-sur-Meurthe, Provenchères, Saales, Saînt- -Roche, Vexaîncourt, Luvigny, Celles, Pexonne, lie, Leintrey, MarainvîUe, Gircourt-lès-Viéville, pt, Sommerviller, Courbessaux, EînvîUe, Thézey, •Seille, MaîUy, Landremont, Bouillonville, Domr Allain, Autigny-la-Tour, Pargny, Landaville, louécourt, Gelvécourt, Légeville. Ex.: à Saales, u que vos décela c^est moi qui vous dis cela; à , lo cel que vos pâle celui qui vous parle: à pt, vote âtefeu qu'à mingi so bin votre autre fils mgé son bien.

Section II

Le pronom « que ».

3nom revêt deux formes différentes :

?, qu\ Ramonchamp, Ventron, Vagney, Longuet,

y, etc. Ex.: à Haîllainville, lo live que j'd ost

^rre que j'ai est beau ; à Vagney, èl èreut tu bien

s'rèpi Vvaute dlè maingéjre que sas pouhhés

1 aurait été bien aise de se remplir le ventre de

îaille qu'avaient ses pourceaux.

?, queUj qu\ dans les autres communes des deux

lents.

itinction casuelle entre « qui » et « que » n'existe

s un très-petit nombre de communes.

Section III

Le pronom « quoi ».

3nom, qui se prononce quouet, quouè, n'est usité s un certain nombre de communes, suppléé par que à Moyen ; par que à Ban-sur- I, Gerbépal, La Baffe, Luvigny, Custines ; par Rouges-Eaux, à Charmois-rOrgueilleux.

92

Section IV Le pronom « dont ».

Bien que le pronom français soit aujourd'hui usité dans quelques communes, il est certain que cette forme casuelle est étrangère aux patois de la Lorraine, elle est supple'ée par que\ que. Ex. : à Ventron, le /bmme-là que s*n effant ast mouaut cette femme dont Tenfant est mort ; à Vexaincourt, ost-ce-que t'eus renvouyeu les galettes que j'taivor pâle est-ce que tu as renvoyé les gazettes dont je t'avais parlé ? à Landaville^ cul que fpâle celui dont je parle, celui à qui je parle ; à Allain, le geo que fpâle la personne dont je parle, la personne à qui je parle.

On voit par ces deux derniers exemples qu'il en est en patois de la relation « à qui » comme de la relation « dont ».

Section V Les pronoms « lequel, laquelle ».

Ces pronoms, qui sont d'un emploi 'peu fréquent, revêtent trois formes différentes :

Lo-çu-qué, lè-qu-qué (celui-qui, celle-qui), à Vomé- court, Bult.

2** Lo-qué, lè-quéy Grand-Bois, Charmois-l'Orgueilleux, Gelvécourt, Légeville, Saint-Baslemont.

Lo-quel, lè^quelle^ dans les autres communes.

Section VI

Les pronoms « duquel, de laquelle, auquel, à laquelle»

lesquels, etc. ».

Ces pronoms se forment des précédents en substituant a -x articles /o, le, le, les articles don, di, do, è, etc.

^93-

1 En réalité, aucune de ces formes n'est patoise, sinon lorsque Ton interroge.

CHAPITRE II

DES PRONOMS INTERROGATIFS.

Section I Le pronom « qui ? ».

Ce pronom revêt cinq formes différentes :

I* Qui ? à Gerbépal, Le Tlioly, Grand-Bois, Saint- Baslemont, Ménil.

3-* Qui'OStH:e ? (transcrit quiosse, kiossé) à Rehaupal, Champdray, Rouges-Eaux, Luvigny, Pexonne, Rehérey, Sainte-Barbe, Vallois, Mazelay, Vaubexy, Landaville, Circourt.

Qui-^st^^e-que ? (transcrit quiosseque, quiosque, /rt05- wgue, etc.), à Celles, Vexaincourt, Pexonne, Gelvé- court, Légeville, Lignéville, Vittel, Houécourt, Pargny, Aboncourt, Domgermain. Ex. : à Vexaincourt, qui-ôst-^e- ju'ôst tO'lè qui est ?

QvC'OSt'Ce-que ? à Deycimont. Ex. : qu'ost-ce-qu'é dit c'te qui a dit cela ?

3* Ti'OSt'Ce ? (transcrit tiosse, tios\ etc.), La Baffe, Saint-Pierremont, Petton ville. Ti-ost-ce-qué ? à Haillainville. Ex. : ti-ost-ce-qué vos

otes qui êtes- vous ? 4* Qui-ast'Ce ? (transcrit quiasse, quiace, kiasse^ etc.),

Mandray, Verdenal, Affracourt, Vandeléville, Battigny. Qui'Ost'Ce-que ? Ban-sur- Meurthe, Mandray, Saales,

Gircourt-les-Viéville, Marainville, Anthelupt, Courbes-

saux.

lO

94

Ti'dst'Ce ? Leintrey, Thézey, Mousson, Landremi Custines. Ex.: à Leintrey, ^^om ti-ast-^ce le hhaïeu pour qui cette chaise ?

Ti-ast-ce-que ? Hoéville, Port-sur-Seille. Ex. : H- ce-que f cherches qui cherches-tu ?

Section II

Le pronom « que ».

Ce pronom revêt cinq formes différentes:

i" QuCy qu' ? Le Tholy, Docelles, Deycimont, Rav Hennezel. Ex. : que vûs-te^ que veux-tu ?

2*» Que ? Grand-Bois, Vomécourt, Bult.

3** Qu'-ost-ce-que ? (transcrit cosque, kosseque, e Rehaupal, Vienville, Ban-sur-Meurthe, Mandray, Sa Picrremont, Marainville, Raville, Moivrons, Dom main, Battigny, Vandeléville, Pargny, Aboncourt, M lay, Lignéville. Ex. : à Mandray, qu'ost-ce-que qu'est-ce que tu as vu ?

Qu'ost'Ce-c'ost-que ? à Houécourt.

4* Ti^ost'Ce-qué? à Sainte-Barbe.

QiCast-ce^que? (transcrit casque , quasque^ kasi etc.), Saales, Luvigny, Vexaincourt, Pexonne, Couri saux, Einville, Hoéville, Port-sur-Seille, Custines, ( court-lcs-Viéville, Ahéville, Gelvécourt, Légeville.

Section III

Le pronom « quoi ? »

Ce pronom revêt six formes différentes:

!• Quoué, quoé, quoé-que, de quoé-que? Vallois,Celi

Verdenal, Moivrons. Que, de que y Charmois-POrgueilleux , Sanch

Deycimont , Rouges-Eaux , Provenchères , Hailla

ville.

-95 -

3* Qu^ost'ce? Landaville, Hablaînville.

Qu'ost'Cà? Vandelévillc.

Qu'ost-ce-qué? Vagney, Le Tholy. Ex.: à Vagney, è keuchéM dâs vaulats et-s^-li demandé qu^ost-ce-gué c'tat icoulà il appela un des valets et lui demanda qu^est- ce-que c^était de cela.

Q}CosUce'C*asUque ? Marainville.

4* Qu'ast-ce-cà? (transcrit quassa, kassa, etc.), Hoéville, Thézey.

5' Queyast'ce-que? Leîntrey. Ex.: avon queyast-ce-que vos feras è sopè avec quoi ferez-vous à souper?

Quaiôst-ce? Rehérey.

6' Quàï ? Domgermaîn.

Section IV

Les pronom^ « quel? quelle? etc. »

La seule forme véritablement patoise de ces pronoms interrogatifs est que invariable, suivi de que^ qu\

Ex.: à Dcycimont; que pays qu'os hèbite:{ quel pays habitez-vous ?

A Courbessaux, que liqons que fans è saouoi quelles leçons avons-nous à savoir.

Section V

Les pronoms « lequel? laquelle? etc. »

Ces pronoms revêtent les formes suivantes:

Lo-qué^ lè^qué? Grand-Bois.

Le-qué, lè-qué? Pargny.

Eul^quéy lè-qué? Circourt.

Loquelquey lè-quelle-que? Hennezel, Docelles, Deyci- mont, Vienville, Ban-sur-Meurthe, Rouges-Eaux, Bult, Vomécourt, Saint- Pierremont, Hablainville, Verdenal, Soxnmerviller, Thézey.

-96-

Lequely lè^quelle? Mousson, Landremont. Ex.: Lo-qtieU qu'os v*lè\ lequel voulez-vous?

Lo^quel'OSt'Ce y lè-quelle-ost-ce? Mazelay, Haillain- vUle. i

Lo-quel-ast-cCy lè-quelle'OSt-ce? Marainville, Einville, 1 Courbessaux, etc.

Lo'ti'Ost'Ce^ lè-ti^st'ce? La Baffe. \

97

LIVRE VI

PRONOMS ET ADJECTIFS INDÉFINIS

Section I « Aucun ».

Ce pronom a revêtu, dans le patois de plusieurs com- munes, les formes auquin^ auqueune, etc. Mais on emploie plus généralement les périphrases qui suivent: àVexain- court. inque pas un; à Vomécourt, irC; à Deyci- mont , mi irC; à Lusse , mé^irC; à Domgermain , pd iunque.

Sbction II

« Autrui ».

On dit autru^ atru^ âtri, dans un certain nombre de communes; mais le plus souvent, ce pronom est suppléé par les auteSy les âtes.

Section III

« Chacun ».

Ce pronom revêt les formes suivantes:

!• Chécun^ chècuriy Ortoncourt, Longuet, Grand-Bois, Attigny, Houécourt, Vouxey, Battigny, Domgermain, Pierre-la-Treiche.

3"* Chèquin^ chèquinn^ Le Tholy, Champdray, Docelles,

m

■'^ 3.

1

-98-

Moyenmoutier, Saînte^Barbe, Saint-Pierremont, Valloîs, Moyen, Celles, Hablainville, PettonvîUe, Leintrcy, Lan- dremont , Maîlly , Marainville , Frîzon , Saint-Vallien Autîgny-la-Tour , Çîrcourt, LignévîUe. Ex.: oUe^-vos 0 chèquin chi vos allez-vous en chacun chez vous.

Tchèquinn, Gerbépal ; chtèquinn^ Mandray.

Tot^chèquinn, Haillainville , Courbessaux. Ex,: à Courbessaux, tot^chèquinn /ait c^quH vût chacun fait ce qu'il veut.

5** ChèquiCy Provenchères, Rouges-Eaux.

Section IV « On ».

Ce pronom revêt trois formes différentes :

I** 0, Le Tholy, Deycimont, Champdray, Vienville, Gerbépal, Mandray, La Baffe, Longuet.

A, Gircourt-les-VîévîUe.

3* On, dans la majorité des communes.

Dans un certain nombre de communes, le verbe pré- cédé du pronom indéfini <c on » se met au pluriel.

Section V <c Personne ».

Ce pronom revêt les formes suivantes:

NufinCy Grand-Bois; nu\an^ nu:{a^ Anthelupt, Sotï*' merviller, Courbessaux, Hoéville. Ex.: à SommervîUer^» et tot-lè Véro ettu bin êhe de rempii so vate des cafiof^ que les couchons maingint^ mais nu\a ne li en béïo et 1^ il aurait bien voulu remplir son ventre des épluchures (^/ que les cochons mangeaient mais personne ne lui ^^

donnait.

2** Pohhènej Le Tholy, Champdray, Deycimont, V\tC^^ ville , Rouges-Eaux , Sainte-Barbe , Saint-Pierremor^'*^»

5'f

-^ 99

linvîUe , Frizon , Mazelay , Sanchey , La Baffe ; hhéney Provenchères ; pouahhène^ Ventron, Vagney, ray; poahhène^ Ban-sur- Meurthe; péhhourme^ Ra- poohkormey Saalesj pahhène, Gerhépal ^ pohhouône, imoutîer'; /7oAAoMO«ne,Vexamcourt, Luvigny, Celles, nt; poohhêne^ Ortoncourt; pahhenne^ Maraînvîlle, irt-les-Viévîlle, Rugney; pahhéne, Hablaînville ; 7ie, Lachapelle, Thiaville, Custînes; pahhounne^ Remy-aux-Bois, Thézey, Maîlly, Mousson ;|7aAAô«^, 3ns; pohchône^ Vaubexy.

line^ Saint-Vallîer ; pohoïne, Badonviller ; pohéne^ s-Eaux ; pahounne^ Affracourt ; pahoôunne, Landre-

tonne j Hennezel, Attlgny, Aboncourt; pochône^ Baslemont, Lignéville ; pâchonne^ Houécourt, Lan- :, Vouxcy , Autigny-la-Tour ; pochaune , Vittel ; wie^ Pargny, Battigny, Pierre-la-Treiche ; pâcheune , Domgermain ; pachoûne, Lemainville, Bouillon- péchanne^ Vandeléville.

Section VI

« Plusieurs ».

eurSy Chatel ; ptis <rin\ Gerbépal, Deycimont ; pis iây Vexaincourt, Pexonne; tot-pien, Vomécourt, Haillainville , Hergugney, Art-sur-Meurthe ; trop- /exaincourt; trop-bie, Rouges-Eaux.

Section VII « Quelqu'un, quelqu'une ».

ju^in, Le Tholy, Docelles, Gerbépal, Leintrey, iéqu^un\ quéquHne, Hennezel ; quiquinn, quiqueinne^ lie, Saales; quéqu^tnn^ quéquène y Haillainville; eUnn , Ménil ; quéquHnnque , quéquennCy Sainte- Vexaincourt, Vallois, Pargny, Landaville, etc«

I

100

Quéquiequey Mousson. Tièquingue, Hoéville.

Section VIII

« Quelque chose ».

Les patois lorrains ont conservé le pronom laiin a aliquid » sous les formes qui suivent: acque^ Saaies; aîque^ Lusse; lac, Domgermain; ièquCy yeCy Epinal^ Moyen, Crévic, Serres, Landaville. Ex.: à Landaville, âost ièque de moult vie c^est quelque chose de bien vieux ; à Épinal, c^ost tortot ièque pou bouère c'est tout des choses pour boire ; à Crévic, ce rCosUmnC yec^ ce n'est pas grand chose.

Section IX a Rien ».

Ce pronom revêt neuf formes différentes :

I** Rie^ Deycimont, Rouges-Eaux; rî, Docelles.

Rié^ riety Sanchey, Ortoncourt, Haillainville,Vallois, Sainte-Barbe, etc.

y Érié^ au Longuet.

4* Reiniej Saaies.

Re\ Le Tholy, Vienville.

ROy Ventron.

Ratîy Hennezel.

Rinn^ Lusse , Marainville, Gircourt-les-Viévi\le» Houécourt, Lignéville, Saint-Baslemont.

9** Rein, rin, dans un grand nombre de communes.

Section X

a Tout, toute, tous, toutes ».

Tortot, tortote, tortiSy tortites, Vexaincourt; iorto^* tortote, tortuSf tortutes ou tortotes. Moyen ; tôt ou tof"

lOI

0/, totf tortot, tortott\ à Hennczel ; toty tortuSy Vien- vlUe; tortot y tortis, Cîrey; tourtout, tourtous, Allain, Domgermain, Pierre-la-Treiche ; teurtout^ Bouillonville ; toutt\ Courbessaux. Ex.: à Leintrey, val in home sèvant i sait tortot voilà un homme savant, il sait tout; à Courbessaux, les ohés ont tortis cravé les oiseaux ont tous crevé, toutf lés chinn' ont bawé tous les chiens ont aboyé.

Section XI a L'un, Pautrc ».

Liri Vaute^ Ventron, Le Tholy, Gerbépal, Deycimont, Docelles, Bult, Vomécourt, Ortoncourt; Viune^ l'aute, Houécourt; iunne^ VottCj Rugney, Marainville; ieunne^ Taure, Ménil; reûnn^ Vaute^ Mazelay; eue, Vaute, ûne^ l'aute, Sanchey; runn\ run\ Vante, Saint- Vallier, Gelvé- court, Légeville, Vittel.

Linqne^ Faute, Sainte-Barbe, Port-sur-Seille; inque, l'aute, Moyenmoutier; inqueéca Vâte, Rehérey; ieunque, ^aute, Autigny ; iunque, l'aute, AUaîn ; inque et Vâte, Pettonville; Vinque, Tâte, Vexaincourt, Pexonne; ièque, hute, Mousson.

102

LIVRE VII

NOMS ET ADJECTIFS

CHAPITRE !•'

DES^ NOMS

Section I Du genre.

Les noms sont généralement du même genre qu'en français.

Parmi les exceptions, je citerai :

I* Comme étant du genre masculin en patois, tandis qu'ils sont du genre féminin en français : in' rloge^ à Vagney, ing horlodje à Ban-sur-Meurthe, in'rlouge à Mandray (latin horologium neutre français, horloge féminin ; in' daut^ à Vagney, lo dot à Haillainville, un dot à Grandviliers, in* dent à « Courbessaux, i dent k Landremont (latin dens masculin français dent fémi- nin.

2' Comme étant du genre féminin en patois, tandis quMls sont du genre masculin en français : le chêne à Haillainville, le chêmbe à Mandray, le chanve à Moyefi (latin cannabem féminin français chanvre masculin); enne liève à Vagney, ène liefe à Grandviliers (latin lepo- renty masculin français lièvre^ même genre ; eune cert' time un centime, à Mandray; ène étang un étang, ^ Sanchey ; eune brès un bras, à Landremont*

io3

Section II Du nombre.

Cest une règle absolue, dans nos patois, que le nom ne subit aucune modification en passant du nombre sin- gulier au nombre pluriel. Ainsi, Ton dit so chwâ son cheval, ses chwâs ses chevaux; lo général^ les générais; le merchau le maréchal, les merchaus les maréchaux.

M*"* Houberdon indique expressément que, dans le dialecte du Thoiy, Vs finale ne sonne point sur la voyelle initiale du mot qui suit.

CHAPITRE II

DES ADJECTIFS.

La règle générale est que Ton forme le féminin des adjectifs en ajoutant un e muet au masculin, mais il y 3 dans nos patois, comme en français, un certain nombre de règles particulières. Les documents fournis par PEn- quête étant à cet égard fort défectueux, on procédera empiriquemement par voie d^exemples^ en indiquant les diverses formes que revêtent quelques adjectifs.

Beau, belle, bel, belle j au Grand-Bois ; béy belle^ à Vienville, Deycimont, Haillainville, Rugney ; bié^ belle^ à Vexaincourt, Pexonne ; fre, bâle^ au Longuet ; - bé^ halle, à Bouillonville.

Nouveau, nouvelle, novéy novolle^ à Vienville ; noviais^ novelle^ à Vexaincourt ; «ové, novèle^ à Haillainville ; nevé, nevelle^ à Rugney.

Petit, petite, p*tioty peutiote, à Vienville; petiat^ petiatCf à Rugney ; peteutj peteute, à Gelvécourt ; piaty piate, à Courbessaux , piot, piote^ à Bouillonville.

104

Mauvais, mauvaise, ma, mdhe, Le Tholy, Longuet; tndy mâhhe, à Deycimont ; jnèvâ^ tnèvâhe, à Haillaîn- ville.

Frais, fraîche, Jra, frahhe^ à Vagney ; froh^ frohe^ à Docelles ; frahe^ frache^ à Art-sur-Meurthe ; froh, frahhe^ à Vienviile.

Froid, froide, yra, frade^ à Ban-sur-Meurthe ; fra^ fraude^ à Rugney.

Neuf, neuve, nieu^ nieuve, au Grand-Bois ; nieu, nieufey à Haillainville ; nue, nueve, Deycimont, Cour- bessaux ; nue, nufe^ à Saint-Vallier ; neu, nue, à Dom- germain ; gnû, gnuve, à Vouxey.

Gris, grise, gris^ g^V^f Grand-Bois ; gris^ grihhej Ban-sur-Meurthe, Vexaincourt, Rugney ; gris, grihe^ Saint-Vallier.

Laid, laide, peu, peute, au Tholy ; pe, peute. Longuet.

Vieux, vieille, vie, véye, Attigny, Longuet, Haillain- ville ; vie, véye, Deycimont ; vt, veil, Vouxey ; vt, v^^^ Art-sur-Meurthe.

Gros, grosse, guos, guosse, Vexaincourt ; groûe^ grousse, Autigny-la-Tour.

Épais, épaisse, épos, éposse, Vexaincourt ; apd^y apasse, Art-sur-Meurthe ; apos, aposse, BouîUonville.

Mou, molle, meu, meule, Vienviile ; mô, mole, Deyci- mont, Vexaincourt ; mollot, mollotte, Haillainville.

Léger, légère, logeu, logère, Vexaincourt ; rgé, rgèr^y Grandvillers.

Veuf veuve, vauf, vaufe, Haillainville |; vauf, vauv^^ Grandvillers ; vof, vove, Attigny.

Bon, bonne, hoi, boine, Rugney, Saînt-Vallîer ; hor^ boune, Deycimont, Domgermain ; boue, bouène, Attign

Honteux, honteuse, hontoux, hontouse, Vagney.

Jaloux, jalouse, joloux, jolouse, Deycimont.

Moqueur, moqueuse, moquoux, moquouse ou mo rosse, Grandvillers.

io5

Chanteur, chanteuse, chantoux^ chanter osse, Landre- mont.

Donneur, donneuse, bèïoux, bèïerasse^ Landrcmont.

Veilleur, veilieuse, vaïouxy vaïerasse, Landrcmont.

Les adjectifs qui suivent sont des deux genres :

Baihhe bas, basse; chosst sec, sèche ; frohhe frais, fraîche, à Vexaîncourt.

Proche frais, fraîche ; voche vert, verte ; tnioûe meil- leur, meilleure, à Domgermain.

Fràhe frais, fraîche ; ouéte sal, sale, à Rugney.

Moyou meilleur ; meilleure ; soche sec, sèche , à Docelles.

Manre mauvais, mauvaise, à Art-sur-Meurthe.

Ptye pis, pire, à Deycimont, etc., etc.

CHAPITRE III

DES NOMS DE NOMBRE CARDINAUX.

Un.— /wi, ine, in\ Charmois-POrgueilIeux, Vienville, Rouges-Eaux, Luvigny, Moyen, Haillainville, Chatel, Baitigny ; em, m, Attigny, Gircourt-les-Viéville ; iène^ Grand-Bois ; iine^ Leintrey ; ii/ne, Ménil, Houécourt, Pierre-la-Treiche ; i««, Bouillonville ; innque^ inque^ Sainte-Barbe, Vexaincoun, Pexonne, Rehérey, Courbes- saux, Ëinville, Thézey ; iunc^ AUain ; ienquCy Landa- ville.

Deux. DoucCj dousse^ douss\ dous\ Attigny, Grand- Bois, Charmois-rOrgueilleux, Vienville, Rouges-Eaux, Vexaîncourt, Luvigny, Sainte-Barbe, Pexonne, Rehérey, Moyen, Haillainville, Chatel, Gircourt-les-Viéville, Van- delévillc, Battigny, Art-sur-Meurthe, Thézey, Ëinville, Courbessaux, Leintrey.

Diwse, duss\ ducCj Landaville, Houccourt, Ménil.

io6

Daoue, Bouillonville.

Dowe^ AUain ; dohœ^ Pîerre-la-Treiche.

Troîs. Trahhe, trahhy trâhhe, trâhh^ Vicnville, Ban- sur-Meurthe , Rouges- Eaux , Sainte-Barbe , Rehérey , Vexaincourt ; trahe^ trâh^ Luvigny, Pexonne, Leintrey.

Trohhe^ Gircourt - les - Vîéville , Einville, Art-sur- Meurthe; trohe^ Charmois-rOrgueilleux, Chatel, Battigny.

Touohhe^ touâohh\ Moyen, Hablainville.

Treuhhe, Thézey.

Troche, Grand-Bois, Landaville, Ménîl, AUain, Bouil- lonville ; tranche , Attigny , Pierre-la-Trciclie ; troge^ Houécourt ; trô^ Vandcléville.

Quatre. •— Quouette, kouette, quoite, koite, Charmoîs- rOrgueilleux , Vienville, Rouges-Eaux, Vexaincourt, Luvigny, Haillainville, Chatel, etc. ; quouètre^ Grand- Bois.

Cinq. Cinnqy dans la majorité des communes.

Six. Hheuhhe, Vexaincourt, Rehérey; hheuh\ Lein- trey ; hhouéhhy Moyen ; hhih, Thézèy ; heuhe, heuh\ Pexonne, Einville ; AAeie, Vienville, Rouges- Eaux, Gircourt-les-Viéville, Courbessaux, Art-sur-Meurthe.

HhéCy Ban-sur-Meurthe ; hhé^ Sainte-Barbe, Haillain- ville ; Ae, Chatel ; haye^ Charmois-l'Orgueilleux.

Chèïej Grand-Bois, Menil ; chéïe^ AUain ; cheye^ Atti- gny, Houécourt ; chcCie^ Pierre-la-Treiche.

Sept. Satte^ à BouillonVtUe ; sept^ dans les autres communes.

Huit. Heute^ ceutte, eûte, eute^ Attigny, Grand- Bois, Vienville, Ban-sur-Meurthe, Rouges-Eaux, Chatel, Sainte*Barbe.

Ute, Thézey.

leutCy ieûiCy hieute^ Charmoîs-FOrgueilleux, Houé- court, Pierre-la-Treiche, Art-sur-Meurthe , Einville, Courbessaux, Gircourt-les-Viéville, Haillainville, Moyen, Pexonne, Rehérey, Leintrey.

107 ""

Hieutete, AUain ; ieuiete^ Ménil ; ieuilte^ Landaville ; îoxete^ Bouillonville.

Neuf. Nufe, nûfe^ nûf^ Vîenville, Ban-sur-Meurthe, Rouges-Eaux, Gircourt-les-Vîévîlle, Courbessaux, Art- sur-Meurthc ; niuf^ g^Hf^ Ménil, Pierre-la-Treiche , fiouillonville.

NieufSj nieu/y Charmois-rOrgueilleux , Grand-Boîs, Chatel, Haillaînville, Saînte-Barbe, Moyen, Luvigny, Pexonne, Rehérey, Leîntrey, Thézey, AUaîn ; nieuve, Einville.

Dix.— Deihhe, deihhj déhhe, déhh, Vienville, Ban-sur- Mcurthe, Rouges- Eaux, Haillainville, Sainte-Barbe, Moyen, Vexaincourt, Rehérey, Courbessaux, Einville, Art-sur-Meurthe ; dihhy Thézey ; déeh, déhe, Chatel, Luvigny, Pexonne, Leintrey.

Deige^ Grand -Bois ; dèye^ Gircourt-les-Viéville ; àatege^ Bouillonville ; diéche^ Pierre-la-Treiche ; deiïche^ AUain ; déchy Ménil ; deillge^ Landaville ; deyegCy Houécourt ; deyge^ Attigny.

Onze. lon^e^ Leintrey, Rehérey, Pexonne, Vexain- coun, Moyen, Gircourt-les-Viéville, Courbessaux, Bouil- lonville, Pierre-la-Treiche, Allain, Ménil, Houécourt, landaville.

Douze. Do:{e, doce^ Charmois-rOrgueilleux, Grand- Bois, Chatel, Gircourt-les-Viéville, Luvigny, Vexain- coun, Pexonne, Rehérey, Leintrey, Courbessaux, Art- sur-Meurthe, Ménil, Attiguy.

Doce, dôssCj dauce, dau^e^ Rouges-Eaux, Sainte-Barbe, Moyen, Thézey.

Treize. Trâ^e^ Moyen, Art-sur-Meurthe; tro:[ey ^rô^e, trau:{ey dans les autres eommunes.

Quatorze. Quoitauhhy Ban-sur-M. ; kétauhhe, Vexain- court; quouètiohhej Gircourt-les-Viéville; quètoudokhe. Moyen ; quautohhe^ Rehérey ; quoètouhhy Thézey ; quoitiohhy Courbessaux ; quétohe^ Vienville, Rouges- Eaux, Luvigny, Pexonne, Leintrey ; quétiohe^ Chatel.

io8 --

Quouétioche^ Charmois-rOrgueilleux ; quoitouge^ Bouil- lonville ; quoitoche, Allain ; quoètioge, Ménil.

CHAPITRE IV

DES NOMS DE NOMBRE ORDINAUX.

Premier. Premèïe , Grand-Bois , Vienville , Rouges- Eaux , Gircourt-les-Viéville , Ménil , Allain ; premeil, Landaville; premaille^ Pierre-la-Treîche ; proumate, Bouillonville.

Preumeu, premeu, Luvigny, Vexaincourt, Pexonne, Rehérey ; premée , Ban-sur-Meurthe ; premê , Sainte- Barbe ; j?reme, Haillainville, Chatel, Vandeléville, Batti- gny, Courbessaux, Art-sur-Meurthe.

Deuxième. Dotti^îme, Vienville; dou\ime^ Gircourt-lcs- Viéville, Vandeléville, Battigny, Courbessaux^ Art-sur- Meurthe ; dou^ième^ Grand-Bois, Haillainville, Moyen, Sainte-Barbe, Luvigny, Vexaincourt; dussîme, Ban-sur- Meurthe ; dusime , Ménil , Landaville , Houécouri ; daouestme^ Bouillonville ; dohoesime, Pierre-la-Treichcr doousime, Allain.

Troisième. Trahime , Vienville ; trahhtme , Rouges- Eaux, Ban-sur-Meurthe ; trahhième^ Vexaincourt; touoh" hième , Haillainville ; trôhime , Gircourt-les-Viéville ; trahieume, Rahérey; trohhimey Art-sur-Meurthe; tro- gimCy Bouillonville ; trogime^ Landaville, Houécourt.

^^ 109

LIVRE VIII

VERBE « AVOIR »

CHAPITRE !•'

INDICATIF PRÉSENT

Section I La première personne du singulier.

Cette première personne revêt deux formes différente^: I* i4ï, êy èy etj ê, dans les communes de Vienville, Gcrbépal, Ban-sur- Meurthe, Mandray, Lusse, Proven- chères, Moyennioutier, Saint-Blaise-la-Roche, Raon-sur- Plainc, Luvigny, Vexaincourt, Celles, Pexonne, Rehérey, Parux , Cirey, Verdenal , Hablainville , Pettonville , Moyen, Vallois, Hergugney, Marcvinville, Vitrimont, Anthelupt, Sommerviller, Courbessaux , Serres, Hoé- ▼ille, Laneuvelotte, Art-sur-Meurthe, Custines, Moivrons, Mousson, Port-sur-Seille, Mailly, Hamonville, Pierre- la-Treîche, Lemainville, AfFracourt, Battigny, Vande- léville, Trampot.

2^ i4, a, dans les communes de Ramonchamp, Yen- tron, Saulxures, La Bresse, Saint- Amé, Vagney, Le Tholy, Champdray, Rehaupal, Deycimont, Charmois- devant-Bruyères , Docelles , La Baffe , Grandvillers , Rouges-Eaux, Saales, Dompierre, Badménil-aux-Bois, Chatel, Bult, Vomécourt, Ortoncourt, Haillainville, Sainte-Barbe, Lachapelle, Thiaville, Leintrey, Raville, Crévic, Thézey, Landremont, Bouillonville, Domger- niain, AUain. Autigny-la-Tour, Brechainville, Pargny,

II

no

Vouxey, Maconcourt, Aboncourt, Cîrcourt, Landaville, Houécourt, Ménil, Bulgnéville, Vittel, Lîgnéville, Saint* Basiemont, Attigny, Hennezel, Grand-Bois, Longuet, Charmois-rOrgueilleux, Sanchey, Légeville, Gelvécourt, Bainville-aux-Saules, Laneuveville-sous-Montfort, Ma- zelay, Frizon, Vaubexy, Ahéville, Saint- Vallîcr, Gir- court-les-Viévillé, Rugney.

Section II La seconde et la troisième personne du singulier.

Ces deux personnes ne se distinguent Tune de Tautre que par les pronoms, dans un certain nombre de com- munes :

'Pé, èl é ou Véy Ramonchamp, Ventron, La Bresse, Vagney, Grand-Bois, Hennezel, Moyen, Vallois, Lacha- pelle, Thiaville, Cirey, Port-sur-Seille, Vandeléville.

T'aif il ai, Lusse, Serres.

T'etf il et ou Vet, Mandray, Aboncourt,

T'ai, Vaîj Courbessaux.

T'eUy il eu, Raon-sur- Plaine, Celles, Vexaincourt, Pexonne ; fe, il e ou l'e , Luvigny, Rehérey, Parux, Hablainville, Pettonville, Verdenal, Leintrey.

Dans les autres communes, la seconde et la troisième personne revêtent des formes différentes.

Téy il e, Frizon; fe\ Te, Battigny; fai^ il eu, Char- mois-POrgueilleux.

T'éj Vè, Thézey, Mailly, Mousson, Landremont, Moivrons, Custines, Art-sur-Meurthe, Hoéville, Anihe* lupt, Marainvîlle, Hergugney, Rugney, Ahéville, Gelvé* court, Légevilie, Saint-Baslemont, Vittel, Houécoutt, Landaville^ Pargny, Autigny-la-Tour, Domgermain ; M il èy Gircourt-les-Viéville, Saint- Vallier, Bainville-aux- Saules ; fêy il e\ Vaubexy ; fée, il et^ Trampot ; fai, ^' et, Einville, Pierre-la-Treiche, Ortoncourt ; faiy /'<?^ Hamonville, Lemainville ; t'aiy Vd, Bouillonville.

m

Section III La première personne du pluriel.

Cette première personne revêt sept formes différentes :

I* Tons ou nos ons, Le Tholy, Rehaupal, Champ- Iray, Gerbépal, Vienville, Deycimont, Charmois-devant- Bniyères, Docelles, La BafTe, Badménil-aux-Bois, Chatel, Bult, Vomécourt, Ortoncourt, Haillainville, Mandray, Lusse, Provenchères, Rouges-Eaux, Saaies, Moyen- moutier, Saint-Blaise-la-Roche, Lachapelle, Thiaville, Sainte-Barbe, Raon-sur-Plaine, Luvigny, Vexaincourt, Celles, Cirey, Parux, Pexonne, Rehérey, Hablainville, Pettonville, Verdenal, Leintrey, Einville, Pierre-la- Treiche, AUain, Autigny-la-Tour, Trampot, Brechain- rille, Pargny, Circourt, Landaville, Bulgnéville, Hennezel, Longuet, Charmois-TOrgueilleux, Sanchey, Mazelay, Frizon, Saînt-Vallier, Vaubexy, Ahéville, Rugney.

2" J'os ou nos os, Ventron, La Bresse, Vagney, Valloîs, i^ouxey, Maconcourt, Aboncourt, Ménil, Houécourt, i^ittel, Lignéville , Saint-Baslemont , Attîgny, Grand- îoîs, Légeville, Gelvécourt, Bainville ; nos oâs. Moyen.

Tavos, Bouillonville.

4^ TevaSy Vandeléville, Hergugney.

5" J'èvans, Raville ; févans ou fans, Landremont, Thézey.

6* J*ans, Port-sur-Seille, Mailly, Mousson, Moivrons. Rustines, Laneuvelotte, Art-sur-Meurthe, Hoéville, Serres, -ourbessaux, Anthelupt, Domgermain, Battigny ; dj'ang, San-sur-Meurthe.

7* Tas, Hamonville, Lemaînville, Marainville, Gir- 'Ourt-les-VîévîUe.

Section IV

La seconde personne du pluriel.

Cette seconde personne revêt onze formes différentes : I' V*ave:{^ Bouillonville.

112

V'évoûs^ RavîUe ; v*èvooûSy v'ooûs^ Landremont.

3*» Véveus, Port-sur-Seillc.

4<^ Veus, Thézey, Mailly, Mousson ; vos oês, Marain- vîUe.

Vos éviSj Ramonchamp.

6*» Vos âSy Sainte-Barbe, Pexonne, Rehérey, Verdenal, Cîrey, Parux, Raon-sur-Plaine, Luvigny, Vexaincourt, Celles, Saîm-Blaîse-la-Roche.

A Pettonville, on dit vos ds à une seule personne, et vos os à plusieurs.

Vos ins^ Ventron, Le Tholy.

8** Vos e\^ Longuet, Vagney, Saulxures, La Bresse, Serres ; v*e;f ou v*os, Courbessaux.

9** Vos êtes, Hennezel ; vos otes vous êtes, vous avez, à Sanchey, d'après Tun de nos corrrespondants de cette commune.

10^ Vos os y v*os, HoévîUe, Laneuvelojte, Einville, Pierre-la-Treiche, AUain; Autigny-la-Tour, Aboncourt, Circourt, Houécourt, Saint-Baslemont, Attigny, Sanchey-

II** Vos àSy vos aus, v'os, dans les autres communes.

r

Section V La troisième personne du pluriel.

Lanty Domgermain.

2** El ont, il ont, is ont, Vont, dans les autres com- munes des deux départements.

Dans la conjugaison latine Paccent tonique changeait de place à la première et à la seconde personne du pluriel : hdbeo, hdbes, hdbet, habémus, habétis, hdbent, c^est pourquoi, en français, la consonne organique i affaiblie en v ne s^est maintenue que dans ces deux mêmes personnes : avomes, avoms, avons, avets, ave{.

Tous nos patois ont procédé, comme le français, pour les personnes correspondant à hdbeo, hdbes, hdbeU hdbent ; mais, la plupart n^ont point tenu compte d"

\

ii3

déplacement de raccent dans habémus et habétis^ d^où les formes ons^ oSy ans, as^ eus, dSj ins^ e:(, os, ôs. Cependant, il est visible que ces formes défectives sont relativement modernes et qu^anciennement on disait f avons, favoSy favans, etc., dans toutes les communes.

Tableau du présent de Vindicatif

DANS UN CERTAIN NOMBRE DE COMMUNES.

BouillonvîUe . . j'â, faiy l'a, j'avos, v'ave:(. Vont.

T j •,.,'„ ^ ( fèvans, v'èvoôus', Vont,

Landremont . . . fa, t'e, l'è, ]-'., , .

•^ \ fans, voôus.

Mousson fê, fé, Vè, fans, v'eus, l'ont.

Laneuvelotte... fè, t'é, Vè, fans, v"os. Vont.

Art.s.-Meurthe. fê, t'é, Vè, fans, v'ôs. Vont.

Eînville fê, t'ai, il et, fons, vos os, il ont.

Courbessaux... fai, t'ai, Vatt, fans, \ . ' Vont.

{ ve^,

Leintrey fâ, t'e, Ve, fons, vos ôs, Vont.

Pexonne fai, t'en, Veu, fons, vos as. Vont.

Pettonville .... fai, t'e, Ve, fons, \ ^^^ ^' Vont.

•^ ' -^ \ vos os,

Vallois fai, t'é, Vé, nos os, vos os. Vont.

Lachapelle .... fa, fé, il é, fons, vos ôs, il ont. Vexaincourt . . . fet, feu, il eu, fons, vos as, il ont. Si-Blaise-la-R. . fê, fé, il é, fons, vos ds, il ont.

Mandray jg^^l^ ^'^^» il ^^ jg'ons, vos ôs, il ont.

Ban-s.-Meurthe. dfè, fé, él et, dfang, vos os, él ont.

Ventron idfd, fé, èl é, nos os, vos ins, èl ont.

Ramonchamp.. i a, fé, el é, nos ons, vos évis, el ont. y i i d, fê, el é, nos os, vos éz, el ont,

^"«"^ {/i.

Le Tholy fd, fé, èl é, nos os, vos ins, èl ont.

Dcydmont fd, fé, Vé, fons, vos aus, Vont.

Docclles fd, fè, il è, fons, vos ôs, il ont.

Haillainville... fd, fé, Vé, fons, vos os. Vont.

Marainville fâ^ fé, Pet, fasy vos oês, font.

Hergugney fè, fé, Té, fèvaSy vos os, is ont,

Gelvécourt /a, fe\ Vè^ fos, vos aus, Pont.

Hennezel fâ, fe\ èl éy fonSy vos êtes, èl ont.

Landavîlle fâ, féy Pè, forts , v^os, Vont.

Pargny fa, fé, il è, fons, v^auSy il ont.

Lemaînville. . . . fai, fat, Vet, fas, v^aus. Vont.

Allaîn fdy fai, Vait, fons, v'os l'ont.

Domgermain. . . fâ, fé, Vè. fans, v*0Sy Vant. Hamonvilïe fai, fai, Vet, fas, v'os. Vont.

CHAPITRE II

LE FUTUR.

Ce temps est formé, dans les patois de toutes les com

munes, du présent de Tindicatif suffixe au thème èr^

éVy err, air, ar. Ex. : Le Tholy, fèr-â, fèr-é, èl èr-é^

fèr-ons, vos èr-os, èl èr^ont,

Ventron, idfèrâ, fèré, èl ère, nos èros, vos èras, el èroni.

c yos èrcT Vagney, fera, fèré, el ère, nos èros, l , ^^ el èront. ^ ^' -' {vos èras,

Hablainville,/èrai, fèrè. Père, ferons, vos èrâs, PèronU

YomécouTt, fèrd fèré, Père, ferons, vos èrâs, V èront,

Domgermain, /«r4, faré, Varè,farans, v^arôs, Varant,

Ban-s.-Meurthe, dferrè, ferré, él erré, dferros, vos errôs, él erront.

Les deux premières personnes du pluriel sont formées irrégulièrement dans plusieurs patois. Ainsi, on dit, au Tholy, /éro;i5 au lieu dt fèros, vos èros au lieudevo5 èrins ; à Ventron , vos èras au lieu de vos èrins ; à Ban-sur-Meurthe, dferros au lieu de dferrang, etc.

u5

CHAPITRE III

l'imparfait.

un certain nombre de communes, Tîmparfait se e différemment suivant que Faction s'est accom- ^ a quelque temps déjà, ou tout récemment. De : temps dont le premier sera VImparfait distant^ id VImparfait prochain.

Section I Les deux temps.

eux temps sont usités dans les communes qui

IMPARFAIT DISTANT.

loly, fovouèy fovouèf èl ovouèy j'ovouinSy etc.

)n, iàfavouéCy t'avouée^ èl avouit^ nos avouifis,

ins, èl avouètent.

nom, fovoit fovoiy èl ovoî, fovouinSy etc.

fèvoCy fèvôej rèvôe^ fèvinSy etc.

, faiveuïej faiveuïe, Vaivaut^ faivins, etc.

srmain, faveuil^ faveuilj Pavô, favins^ etc.

îmont, /évoôtt, fèvoôu, fèvodu, fèvtns y ctc,

IMPARFAIT PROCHAIN.

loly, /ovouè-'^eur, fovouè':[eury èl ovouè»:[eur,

\eury etc.

n. idfavouée-ory favouée-S'Ory èl avoui^t'Or, nos

or y vos avouinS'Ory èl avouénUor.

nom, fovoïe-^^o ou fovote-to ^ fovoHe':{o ou

7, èl ovoïe-:(o ou ovoïe-to, etc.

fève-taure, fève-taure, Vève-taure, fèvln-taùre.

, j'aiveuïe-^ôy faiveûîe-^ô, Faivaut-^fô, faivins-^o.

îrmain, j'aveuil-^oûe , faveuiU:{OÛe, Vavô-^oûey

>âe, etc.

ii6 Land remont, /évodii-!ftf, fèvoàu-^a, rèvoàu':[a, févins\a.

Section II L^imparfait prochain.

L^imparfait prochain est seul usité dans dix-neuf com- munes :

Wagnty j faivoui'tor t faivoui-tor, el aivoui-tor, nos aivouin-tor, etc.

Grand-Bois, fèvètor, t'èvètor^ èl èvètor, j'èvintor, etc.

Saint-Blaise-la-Roche, j'avor, favor, il avor.

Rouges-Eaux, fèvor^ fèvor, il èvor,fèvin^o, etc.

Vexaincourt, Celles, Luvigny, févor, févor, il évor févirmorCj etc.

Vallois , févor, févor, l'évor^ nos évor, etc.

Lachapelle, Thîaville, j'évor, févor, il évor^ févimor

Pexonne, févore^ févore, révore,févinore, etc.

Parux, Hablaînvîlle, /eVore, fèvôre, Vèvore^ fèvtnère

PettonvîUe, févaur, févaur, Vévaur, févinnaur, etc.

Rehérey, faivor, faivor^ l'aivor, faivinnor^ etc.

Leintrey,/tfvôr«, favôre, Vavôre^favinàre, etc.

Courbessaux, /avo^f a, favo^a, Vavo:{a,javin:^a, etc.

Laneuvelotte,/évo{a, fèvo^a^ Vèvo:{ajfavin\a, etc.

Custines, j'év6:(a, févô^a, Pévô^^a, f évinça, etc.

Mousson, j'éveu:{a, féveu:{a, Véveu^a^ féviin:[a, etc.

Einville, favo, favo, il avo ou Véveu, j'avin, vos avin, il avin ou Vavin\a,

Section III

Il nY a qu^un seul imparfait dans les communes qui suivent :

La Bresse, Saulxures, idf avouéye , favouéye, èl avouéye, nos ovouins, etc.

Saales, 7'ova^e, fovoéye, il ovoéye, fovoïne, etc.

-- 117

Champdray, VîenvîUe, Deycimont, Docelles, La BafTe, ■'ovow, fovois, èl ovoit, ilovoit,j'ovoin, etc.

Moyenmoutîer, Vêvé^ fêvé, il evé, Véveinne^ etc.

Badménil-aux-Bois, févais, févais, il évait,févinn, etc.

Longuet, fèvèy fèvè^ èl èvèjfévinriy etc.

Ramonchamp, i aivè, faivè, el aivè. nos aivt, etc.

Art-sur-M., Trampot, j'avôj favô^ il avo, favein^ etc.

Hoévîlle, févo, favo, ravo,favinSj etc.

HamonvîUe, févo, févOy révo^févins, etc.

Frizon, Mazelay, Gîrcourt-les-Viéville,* Rugney, Van- deléville, Bulgnévîlle, Lignéville, Vittel, Gelvécourt, Lcgeville, fèvô^ fèvô, il èvô, fèvins, etc.

Gerbépal, fovou^ fovou^ èl ovou^fovoinSj etc.

Marainville, fèvàe^ fèvôe, Pèvôe, fèvins, etc.

Port-su r-Seille, MaîUy, féveu, féveu, Véveu^j'évin, etc.

Thézey, fèveUy fèveu^ VèveUy févin, etc.

Cirey, févéie^ févéie^ Pévéie, j'évine^ etc.

Rehaupal, fowè, fowè, èl ojt^è,fou^iny etc.

Ban-sur-Meurthe , dfavouaye ^ favou, èl avou, dfa~ vouang, etc.

Mandray, jg^avouae^ favou^ il avou^jg'avouannej etc.

Vome'court, Bult, fovoye^ fovoiy rovoi, fovoins, etc.

Bouillonville, favoïe^ favoïe^ Pavant, favins^ etc.

Serres, favoi^ favoi, Vavo^favins, etc.

Pargny, faveuil, faveuily il avau, favin, etc.

Pierre-la-Treîche, féveuïe, féveuïe, PévaUj févin, etc.

Landavîlle, /Aott, févàu, Vévà^févainSy etc.

Circourt, fèvoue, dévoue, Vèvaut, fèvins, etc.

Le latin conjuguait: habébam^ habébas^ habébat, habe- ^^musy habebdtiSj habébant. La consonne thématique b, affaiblie en v, s^est maintenue dans le français et dans nos ^atois, non-seulement aux trois personnes du singulier et la troisième personne du pluriel, mais encore aux deux crémières personnes de ce dernier nombre, la consonne t la syllabe accentuée {"bdmus, "bdtis) se trouvant être

ii8

la même que la consonne thématique (habe-^). Mais que le français a conservé les flexions du latin a£l en -ais, -ais, -ait, -ions, -ie\, aient, Pidiome po] lorrain a réalisé cette conception originale d'une gaison à deux flexions, Tune pour le singulier, pour le pluriel : fovoué, fovoué, èl ovouéj fovouii

Dans quelques communes (Ventron , Bouille Serres, Pierre-la-Treiche> AUain, Pargny, Circoun daville) la troisième personne du singulier s'est disi des deux premières par une flexion à elle propre d'autres localités (Ban-sur-Meurthe, Mandray. Vom Bult), c'est la première personne du singulier qui féré des deux autres. Partout ailleurs le système bifi nel a prévalu.

Ce système a également prévalu dans les patois guignons « les verbes n'ont que deux terminaisoi tous les temps : une au singulier, une au pluriel

Dans le patois wallon, au contraire, chacune d( sonnes du pluriel a sa flexion propre. Ex. : dji t ti tchante^ il tchante, nos tchantans^ vos tchante\ tchanto:^^ ils tchantenu.

CHAPITRE IV

LE PASSé DÉFINI.

Ce temps fait défaut dans les communes de Vie La Baffe, Badménil-aux-Bois , Ortoncourt, Rao Plaine, Luvigny, Hablainville, Pexonne, Cirey, Einville, Courbessaux, Hoéville, Laneuvelotte, Cu Thézey, Mailly, Port-sur-Seille, Bouillonville, L ville, Lignéville.

(i) Histoire de l'idiome bourguignon, par Mionaud, p. 179.

~ ,19-

I l

Il est suppléé, ici par Timparfait, par le passé : indéfini.

Dans les autres communes, les formes typiques sont au nombre de trois pour le sigulier, de quinze pour le pluriel.

§ I. Landremont, fèvais, fèvaiSy Fèvait, fèvins, etc.

Art-sur-Meurthe, favès^ favéSy Vavetj favinsse^ etc.

Moyenmoutier, h'êveu^ t'êveUy il êveu, Vêveusse^ etc.

Lachapelle, Thiaville, féveu^ t'éveUj il éveUy féveuhhe.

Moyen, Celles, fèveu, fèveu^ Pèveu^ nos èveuhe^ etc.

Leintrey, faveu, faveu^ l'aveu^ faveuh^ etc.

Vexaincourt, j'èveu^ fèveu^ il èveUj fèvinhhe^ vos èvinhke^ il èvînhhe ou il èveuhhe.

Charmois-l'Orgueilleux, Sanchey, Frizon , Saint- Vai- !ier, Vouxey, Circourt, Landaville, Houécourt, Bulgné- nlle, Saint-Baslemont, Attigny, fèveu, fèveu^ il èveuy ^èveure^ etc.

Ramonchamp, i aiveu, faiveu^ el aiveu^ nos eûreSy etc.

Longuet^ j'èveu^J'^èveu, èl èveu^ fèvons, etc.

Gcrbépal, Champdray, j'euré^ feuréy èl euréy f curons,

Vagncy, feuré^ feuré^ èl euré^ nos euros, vos eurons, 1 euront.

Docelles, Deycimont, faureUj faureu, il aureu, fau- uns, etc.

Ban-sur-Meurthe, dforai, forai, èl orai, dforonne, etc.

§ II. Vcmron, idfeu, feu, èl eu, nos eûtes, etc.

Le Tholy, feu, feu, èl eu, feurons, etc.

Pargny, fus, fus, il ut, fur, vHnr, Pur.

Grand-Bois, feo, feo, èl eo, feores, etc.

Vaubexy, Gelvécourt, Légeville, fô, fôy Va, fores, etc.

Ménîl, fo, fo, Vo, fores, etc.

Sainte-Barbe, fà, fo, il 6, fosses, etc.

Rehérey, fà, fo, Vô, fôhhes, etc.

Pettonville, fau, fau, Vau, fauhhes, etc.

Vandeléville, /o, fà, rà,fochtes, etc.

120

AUain, fau^ fau, Fau^ fauchtes, etc.

Saales, Lusse^ fô, fà^ il ô, fàneSy etc.

Mandray, j^oon^ foon, il oon, fgênes^ etc.

§ III. Chatel, /6, fèveu^ Veu^ nos èveumes, vos èveutes^ rèveurent.

Gîrcourt-les-Vîévîlle, fo, fo, To, fores^ ou fèvères, etc.

Serres, fàu^ fau^ FaUy favaiheSy v^avaiheSj Vaihent.

Baînville, /o, fèvo^ el évo, fàres, etc.

HamonvîUe, fo, fo^ To, févins^ v^os, Peurent.

Bien qu'il soit vraisemblable que le passé défini du verbe français est issu du latin hàbui par les intermé- diaires avuiy avUy évu, éUj j^incline à penser que le v thématique des formes patoises n~ 2, 3, 4, 5, 6, provient du thème de l'imparfait fèv, fav^j f^i'^^j auquel auront été suffixées comme désinences les formes du passé défini du verbe « être ».

Les formes eutes^ osses^ ôhhes, ochtes^ auchtes pro- viennent de la seconde personne latine habuistis qui a donné en vieux français : ailisteSj éUistes^ éustes, oistes^ osteSj oustes.

Les formes curons^ euroSy ur, ôres^ eores^ oronnes proviennent de la troisième personne latine habuérunt qui a donné en vieux français : ailirentyféUirent^ éurenU oirenty orent^ ourent.

Les formes ônes^ ènes proviennent de la première personne latine habûimus qui a donné en vieux français : aUimes, éUimes^ éumes^ ointes^ ornes.

Ainsi, chacune des trois personnes du pluriel latin a fourni la flexion unique du pluriel dans les différents patois.

On remarquera que dans les formes n** 7 et 8, k thème du nombre singulier provient de habuérunt.

121

CHAPITRE V

LE PASSÉ INDÉFINI.

It temps est formé du présent de l'indicatif et du par« pe passé.

îx. : au Tholy, fd èvUj èvuy èl é évw, j'ons èvUj os èvu^ èl ont èvu.

^ar une bizarrerie vraiment inexplicable, le participe se du verbe « être » se substitue à celui du verbe 7oir » dans un certain nombre de communes de la tic occidentale du département des Vosges (Gelvé- rt, Légeville, Bainville-aux-Saules, Vaubexy^ Saint- lier, Ménil, Houécourt, Vittel, Lignéville, Saint- Jemont, Attigny). Ex. : à Sanchey, tu maleide j'ai malade ; tu do mau j'ai eu du mal. )n dit indifféremment à Mazelay : èvu ou ttu eu, èvu ou ttu tu as eu, etc.

CHAPITRE VI

LES AUTRES TEMPS COMPOSÉS DE l'iNDICATIF.

Section I Le futur antérieur.

Ce temps fait défaut dans les communes de Ramon-

ïmp et de Raon-sur-Plaine, il est suppléé par le

sditionnel passé.

Dans les communes de Gelvécourt, Légeville, etc., le

ur antérieur est emprunté au verbe « être ». Voir le

ïp. précédent.

Le futur antérieur se forme régulièrement dans les

très patois.

122

Section II Le plus-qùe-parfait.

§ I. Dans un certain nombre de communes, nou ment au Tholy, à Deycimont, à Vittel et à AUain, distingue le plus-que-parfait prochain du plus-q parfait distant. Ex. : au Tholy, fovoue\eur èvu fovoué èvu.

§ II. LMmparfaît distant supplanté par l'împar prochain s^est maintenu dans le plus-que-parfait de p sieurs patois.

Vagney, faivoèye eu, faivoèye eu^ èl aivoèye eu, \ aivoin eu, etc.

Vallois, féveu évu, téveu évu, Péveu évu, nos éveith évUy etc.

Rehérey, faivai évi, faivai eVi, Vaivai évi, faivtne e

Laneuvelotte, favo èvu, favo èvu, Vavo èvUy favin è

§ III. Le plus-que-parfait prochain est seul ut dans les communes qui suivent: Grand-Bois, Roug Eaux, Saint-Blaise-la-Roche, Lachapelle, Thîaville, Lu gny, Vexaincourt, Celles, Pexonne, Parux, Hablainvil Pettonville, Leintrey, Courbessaux, Custines, Mouss(

§ IV. Le singulier du plus-que-parfaît est for d^un imparfait autre que celui qui est couraniment usit

Ramonchamp, i aîvaie aivu, faivaie aivUj el aiVi aivu, ... au lieu de i aivè, faivè, etc.

Longuet, fèvaie èvu, fèvaie èvu, èl èvaie èvu... lieu de fève èvu, etc.

Rehaupal, fovoue èvu, fovoue èvu, èl ovoue èvu... lieu de foM^è èvu, etc.

Pargny, /aveu :[euil, faveu :{euil, il avau \euil.»' lieu de faveuil ^euil, etc.

Chatel, févo évu, févo évu, Vévo évu, févin évu*.» lieu de fèvais évu, etc.

I

123

§ V. Le plus-que-parfaît est emprunté au verbe « être »^ dans les communes du département des Vosges rimparfait est lui-même l'objet d'un emprunt sem- blable.

A la liste donnée plus haut, il faut ajouter la com- r mune de Vienville le plus-que-parfait est fovoi tUy \ fovoi tu, etc., alors que le passé indéfini se forme [ régulièrement : évUj évu, etc. ^

Section III Le passé antérieur.

Ce temps manque dans les patois de Vienville, Ger- bcpal, Celles, Luvigny, Pexonne, Hablainville, Cirey, Lachapelle, Thiaville, Moyen, Vallois, Einville, Cour- bessaux. Serres , Laneuvelotte, Art-sur-Meurthe, Cus- tines, Mousson, Thézey, Port-sur-Seille, Landremont, Bouillonville, Lemainville, Gircourt-les-Viéville, Saint- Vallier, Frizon, Ortoncourt, Bainville-aux-Saules, Do- celles , La Baffe , Sanchey , Charmois-rOrgueilleux\ Ménil, Circourt, Landaville, Bulgnéville.

Le passé antérieur est suppléé par le futur anté- rieur, à Ramonchamp et à Mandray par le passé indéfiai, à Vexaincourt, Badménîl, Lignéville.

Il est formé d^un passé indéfini autre que celui qui ^t couramment usité dans un certain nombre de com« munes :

Moyenmoutîer, A^o aivUj fo aivu^ il o aivuy Vàsse ^(vu, vos osse aivUf il àsse aivu, au lieu de Kêveu aivu.

Vaubexy, foye ettu^ foye ettu, etc. C'est le passé intérieur du verbe « être ».

Rehérey, faive evi, faive evi, Vaive evi, faiveuhhe ^) vos aiveuhhe evî, Vaiveuhhe evi.

124

CHAPITRE VII

LE CONDITIONNEL

Section I Le présent.

La conjugaison est rigoureusement biflexionnelle dans les communes qui suivent :

Grand-Bois, Le Tholy, Deycimont, Mazelay, Chatel, Ortoncourt, HaîUainville, fèrau^ fèrau, èl ou il èrau^ fèrinSf etc.

Docelles, Sanchey, Vaubexy, Courbessaux , Art-sur- Meurthe , Custines , Lignéville , Bulgnéville , Attigny, fera, fèrà^ il èro, fèrins, etc.

Hoéville, Serres, Rugney, Gîrcourt-les-Viéville, Gel- vécourt, Légeville, Charmois-FOrgueilleux , Saint-Bas- lemont, Ménil, /èro, fèro, Pèro, fèrins^ etc.

Moyen, fèroa, fèroa^ Vèroa^ nos èroaïe, etc.

Vallois, férOj féro^ Péro^ nos éroïe^ etc.

Thézey, Mailly, Port-sur-Seille , Mousson , fèreu, fèreuj VèreUy fèrins^ etc.

Landremont, fèroou, fèroàu, Pèroàu, fèrins, etc.

Vexaincourt, Luvigny, Celles, Parux , Pettonville, Rehérey, fera, férâ^ il éra^ fértnne, etc.

Les trois personnes du singulier n^ont point une seule et même flexion, dans les communes qui suivent:

Ban-sur-Meurthe, dferraie^ ferrau^ èl erraUy dfer- rang, etc.

Mandray, jg'èrae, fera, il èro, jg^èranne^ etc.

Lusse, féraie, féro, il éro, féranne, etc.

Vienville, fèraye, fèrau, èl èrau, fèrins, etc.

Rehaupal, fèreuye, fèrau, èl èrau, férins, etc.

Vomécourt, fèraye, fera, il èrâ, férins, etc.

125

Bainville-aux-Saules, fèrOy fèré, èl ère, fèrinSj etc.

Vagney, fèro^ fèro, èl èreu, fèrin, etc.

La Bresse, idfèro, fèro, èl èreUj nos èrins, vos èrins^ èl èrotent.

Longuet, fèràe^ fèràe, èl ère, fèrinSj etc.

Pargny, Domgermain, fareuilj fareuil, il arau, farins, v'arins, il arint.

AUain, faireuïe, faireuïe, Vairaut , fairins , v'airins, hirint,

Pierre-la-Treiche , féreuïe, féreuïe, Vérau, férins, ièrins, Pérint.

BouillonvîUe, faroïe^ faroïe, Varau, farins, v'arinSj hnnt,

Landaville, Cîrcourt, fèrôu, fèràUy Fèrô, fèrins, v'èr/w, Fèrint.

Section II

Le passé.

Le conditionnel passé est formé régulièrement dans toutes les communes autres que celles le passé indé* fini et le futur antérieur sont empruntés au verbe « être >.

CHAPITRE VIII

LE StJBJONCTIF.

Les soixante-dix communes, dans les cahiers desquelles nous avons trouvé des indications suffisantes, se partagent ^ sept groupes, au point de vue du nombre des temps dont se compose ce mode.

Section I

Un seul temps, Moyen, Bulgnéville. La forme du temps unique en usage dans les com- munes de Moyen et de Bulgnéville, est issue du plus-

12

126

que-parfait latin: liabuissem^ habûisses, habûisset, habuis sémuSy habuissétis, habûissent.

Moyen, que fèveuhhCy que fèveuhhe^ que Pèveuhhej que nos èveuhhe, etc.

Bulgnéville, que féveusse^ que féveusse^ que Féveusse.

Section II

Un présent et un passé. Ramonchamp, Rehaupal, Vienville, Gcrbépal, Ban-sur-Meurthe, Bult, Vomécourt,^ Ortoncourt, Gircourt, Courbessaux, Laneuvelotte, Lemain- ville, AUain, Ménîl, Houécourt, Vouxey, Gircourt, Vit- tel, Lignéville, Saint-Baslemont, Gelvécourt, LégeviUe, Vaubexy, Saint-Vallier, etc.

S I. LE PRÉSENT. i** Ramonchamp, quH àîe^ gué faïe, qû'el aïe, que nos aivisse, etc.

Vienville, quefaye^ que faye^ qu'èl aye^ que fovoinSr

Vomécourt, Bult , que faye , que , que Va , (j^ fainse, etc.

Gelvécourt, Légeville, que fdïe^ que foie , que W^i quefinsse, etc.

Vittel, que fSîe^ que fâïe, que tâïe^ que finsse, q'^^ vœs insse. que Tinsse.

Ortoncourt, quefaïe^ que faie, qu'il aie^ que f insse.

Gircourt , que foye^ que foye , que Voye , î«^ fainsse^ etc.

Vaubexy, que fôye^ que fàye^ qu'il àye^ que finsst

Saint-Vallier, Saint-Baslemont, jMe /oïe, que foie, q^y^ Voïe^ que f insse, etc.

Houécourt, que fôte, que t'ôie^ que Voie, que fins, etc.

AUain, qu' fauïe^ qu'fauïe^ quTauïe, qu^insse, etc.

Lignéville, que foille^ que foille^ qu'eul aille, q^^i: finsey etc. t^

Courbessaux, que faille, que f ailles que raille, f^^ j ] finnhhej etc.

Laneuvelotte, que foye^ que foye^ que Voye, q^^ fèvinse, etc.

137

Lemainville, que fauye^ que fauye^ que Pauye, que févinhe, etc.

Rehaupal, que fau ou que feujrej que fau ou que Veuye^ qu^èl au ou qu^èl euye^ que finsse^ etc. 4^ Gerbépal, que dfei^ que Vau^ qu'ici au, que dfein. 5" Ban-sur-Meurthe, que dfa^ que fauy qu^él au, que dfangf etc.

Circourt, que foue^ que foue^ que Vaut ^ que f'igne^ etc.

Les formes du pluriel, aivtsse, ovoins, èvinse^ pro- viennent directement du plus-que-parfait latin.

S II. LE PASSÉ. Le passé du subjonctif est formé régulièrement du présent du même mode et du participe passé, dans les communes de Ramonchamp, Gerbépal, Ortoncourt, Gîrcourt, Courbessaux, Laneuvelotte, Lemain- ville, AUaîn, Vouxey, Circourt. Le participe passé du verbe « être » s'est substitué à celui du verbe « avoir » dans les communes de Saint- Vallier, Vaubexy, Gelvé- court, Légevillc, Saint-Baslemont, Lignéville, Vittel, Houécourt, Ménil.

Dans plusieurs communes, le présent du subjonctif préposé au participe passé diffère, du plus au moins, du présent qui a été indiqué ci-dessus. Vienville, que faie èvu^ que fau èvUj qu^èl aut èvu. Vomécourt, Huit, que faye èvu^ que faye évw, que laye èvu.

Saint-Baslemont, que fate ètu, que faïe ètu, que Pâte ètu.

Section III

Un présent et un imparfait. Attigny, présent : que faute, que faute, que Paute^ que fèytnsse^ etc.

Imparfait : que fèveusse, que fèveusse, que Pèveutj que fèvinssCy etc.

128

Section IV

Un imparfait et un pius-que-parfait. Ma Saales, Moyenmoutier, Raon-sur-Piaîne, Celles, gny , Vexaincourt, Badménil, Lachapelle, Thi Pexonne, Parux, Hablainville , Petionville, R< Cîrey, Vallois, Hoéville, Custines , Mousson , 1 Port-sur-Seille, Thézey, Hamonvîlle.

§ I. IMPARFAIT. Raon-sur- Plaine, Vexair Celles, Luvigny, que féveuhhe, que féveuhhe^ éveuhhe^ que févinnhhe, etc.

Lachapelle, Thiaville, que féveuhe, que féveuhe éveuhej que féveuhe^ etc.

Hablainville, Pettonville, Rehérey, Parux, que que fèveuhh, que Pèveuhh, que fèvmhhy etc.

Badménil, que féveusse, que féveusse^ qu^il é\ que févinsse^ etc.

Hoe'ville, que favéhe, que favéhe, que Pavéhe j'^avinhe, etc.

Art-sur-Meurthe, que favesse, que favesse^ que Vc que favinsse^ etc.

Thézey, Port-sur-Seille, Mailly, Mousson, quefè que fèvesse, que Vèvesse, que fèvinse, etc.

Hamonville, que févosse, que févosse^ que Vévoss févinsse, etc.

Saales, que fosse, que Vosse, quHl osse, quefiss

Moyenmoutier, que huasse, que fossej qu'ail à hlnsse^ etc.

Mandray, que jg'oonce, que t''oonce, qu'ail oonce jg^aince, etc.

§ II. LE PLUS-QJE-PARFAIT. Lc pluS-qUC-p

est régulièrement formé de l'imparfait du même mo du participe passé.

129

Section V

Un imparfait et un passé. Docelles.

Imparfait : qu' fèveusse, qu' fèveussCy qu'il èveusse, ju* fèvinnsse, etc.

Passé : qu' fqye èvu, qu' fajre èvu, quHl aye èvu, qu' finns èvuj etc.

Section VI

Un présent, un imparfait et un passé, Sanchey, Rugney, Bouillonville.

Sanchey, présent : que fdïe, que fixe, qu'il aie, que finsse^ etc.

Imparfait: que fèveusse, que fèveusse, qu'ail èveusse, que fèvinsse^ etc.

Passé : que fdïe tu, que fâte tu, etc.

Rugney, présent : que fojre^ que foye, que Toyey que finsse, etc.

Imparfait : que fèveusse^ que fèveusse, que Fèveusse, que fèvinsse, etc.

Passé : que fqye èvu, que fqye èvu, que Voye èvu, que fhinsse èvu, etc.

Bouillonville, présent : que foïe^ que foïe, que Foïe,

Imparfait : que favis, que favis, que Favit, que fmnsse^ etc.

Passé : que foïe aveu, que foie aveu, que Foie aveu, que favinsse aveu, etc.

Les trois personnes du pluriel appartiennent en réalité à un plus-que-parfait.

Section VII

Un présent, un imparfait, un passé et un plus-que- Parfait. Ventron, Vagncy, Le Tholy, Longuet, Champ- ^ray, Deycimont, Lusse, Haillainville, Mazelay, Marain- ^ille, Leintrey, Landremont, Pîerre-la-Treiche, Domger- ^in, Pargny.

i3o ^

Vcntron, présent : qu' idf aïe, faïe, èl aïe, nos î«mc, vos inssey èl eustent.

Imparfait : qu'idf eusse, f eusse, èl eusse, nos insse^ vos insse, èl instent.

Le passé et le plus-que-parfaii se forment réguliè- rement.

Vagney, présent : que f aie, fdie, èl die, nos ayinsse.çxc.

Imparfait : que f eusse, feusse, èl dye, nos eussions^ vos eussiei, èl eussent.

Passé : que fdie eu, que fdie eu, etc.

Plus-que-parfaît : que feusse eu, feusse eu, èl eusse eu, nos eussiin eu, vos eussiin eu, èl eussent eu.

Le Tholy, présent : que fau, fau, él au, fins, etc.

Imparfait : que fauïe^ fauïe, él auïe, finse, etc.

Le passé et le plus-que-parfait se forment régulière- ment:

Lusse, présent : que fai, fai, il ai, fonse, etc.

Imparfait : que fasse, fasse, il àsse, fonse, etc.

Le passé et le plus-que-.parfait se forment régulière- ment :

Deycimont, présent: qufau, fau, Pau, fin, os in, Vin, ou bien qufaie , faie , Paie , f insse , os insse^ Pinsse.

Imparfait: qufaisse^ faisse, Paisse, f'aieinsse, etc. ou bien qu'fovoueusse, fovoueusse, Povoueusse, fovouinsse.

Le passé et le plus-que-parfait se forment régulière- ment:

Domgermain, présent: que foie, foie ou fà, Po,fiftsstt V* insse, P insse.

Imparfait: quefaveuss\ faveuss\ Paveuss, favinss\

Passé : que foie èveu, foie ou èveu, etc.

Plus-que-parfait : que fdveuss* èveu, faveuss"" èveu, etc.

Le présent du subjonctif du verbe français « avoir » est issu dii présent latin : hdbeam, hdbeas, hdbeat, habe^' mus, habedtis, hdbeant, par les intermédiaires historique^'

i3i

s, ajremesj ayotneSy ayens^ (iyei}[. Il en en est j dans nos patois, sauf qu^à Vienville, le pluriel unté à rimparfait de Pindicatif, et que dans les es de Ramonchamp et de Lemainville, ce même procède du plus-que-parfait latin, irfait est issu, dans nos patois, comme dans la ttéraîre, du plus-que-parfait latin, par les inter- s évuisse, ëuissef éusse^ évuissesj éuisses, èusseSy \isty éustj évuissiemes^ éuissiemeSj êussienSy évuls- sieSy éiissie:[, évuissent^ éuissent^ eussent. Mais, tan- lans la région sud-est et est (Ventron, Vagney, Le /landray. Lusse, Moyenmoutier, Saint-Blaise-la- ►ainte-Barbe), plusieurs dialectes ont formé leur sur le type éuisse, êusse^ on rencontre dans les mmunes des deux départements des formes rap- Ue d'évuisse.

peu de dialectes dans lesquels le subjonctif z même nombre de temps qu^en français, mais [ue peu dei personnes satisfont, en ce qui con- mode, aux prescriptions de la grammaire.

CHAPITRE IX

l'impératif.

be « avoir » n'a point d'impératif qui lui soit ans la très-grande majorité des communes. On agney, qyo ayons, qyi ayez; à Landremont,

roÔîiS,

is communément, l'impératif est suppléé par temps du subjonctif précédé de l'un des verbes ;dant à « il faut, je veux, tâche. »

l32

CHAPITRE X

LE PARTICIPE PRÉSENT.

Il n^y a point non plus, dans la majorité des com- munes, de forme correspondant au français « ayant. *

rai noté: avoantj à Vagney: avouant^ à Mandray; ovouantj à Deycimont, Vomécourt, Bult, Sainte-Barbe; évanty à Landaville; evant^ à Pexonne.

CHAPITRE XI

LE PARTICIPE PASSé.

Ce temps revêt cinq formes différentes :

!• Eu (pron. e), Ventron, Vagney, 1

2' Èvu^ Le Tholy , Rehaupal , Gerbépal , Ban-sur- Meurthe^ Saales, Rouges-Eaux, Bult, Vomécourt, Sainte- Barbe, Haillainville , Marainville, Gircourt, Docelles, Deycimont, Laneuvclotte, Landremont, Thézey.

Évu^ Vienville, Lusse, Chatel, Vallois, Lachapcllc, Thiaville, Einville, Serres, Art-sur-Meurthe, Custincs, Mousson, Port-sur-Seille, Mailly.

3* Èviy évij Raon-sur-Plaine, Celles, Luvigny, Vexain- court , Hablainville , Pettonville , Pexonne , Rehérey , Leintrey.

AveUf à Bouillonville ; èveuej à Pierre-la-Treîche ; aiveUj à AUain; éveu, à Domgermain.

5" Zeuye, \euily \euille^ Bulgnéville, Vouxey, Gircourt, Landaville, Pargny, Autigny.

CHAPITRE XII

l'infinitif.

LMnfinitif revêt les formes suivantes: Aouor ^ Leintrey; ôouôr ^ Vexincourt; aouarre Bouillonville.

\

- i33

2* Ahouéj Hablainville; avoue, Ventron, Lusse; avoé, agney; aouet^ Lachapelle, Thiaville; douais, Landre- lont; aouè, Thézey; awety C<xurhessa\xx\ avou. Ban- iir-Meurthe, Mandray, Saales; dot^ Mailly.

Ovouè^ Sainte-Barbe; ovoué, Haillainville ; ovoue, -e Tholy; ovou^ Vienville; avouât Moyenmoutier; ovoi. )rtoncourt; oouot^ Luvigny; ouOy Pexonne: ooi, Raon- ur-Plaine.

4' Évouèj Mazelay; èvoué, Sanchey; èvoi, Houécourt; iouèy Landaville; éouî, Pierre-la-Treiche ; aime, Allain.

S"* Avouill\ Domgermain.

i34

LIVRE IX

VERBE « ÊTRE

CHAPITRE !•'

INDICATIF PRÉSENT

Section I La première personne du singulier.

Cette première personne revêt huit formes diffé- rentes :

i" Seuj Ramonchamp, Ventron, Vagney, Deycimont, La Baffe, Ban-sur-Meurthe, Lusse, Provenchères, Saalcs, Saint-Blaise-la- Roche, Badménil, Ortoncourt, Haillain- ville , Chatel , Vallois , Rugney , Hergugney, Crévic, Lemainville, Trampot, Lignéville, Charmois-l'Orgueil- leux, Vaubexy.

Seue, Longuet, Grand-Bois, Mandray.

Seûhy Hennezel.

5e, Vomécourt, Bult, Sainte-Baxbe , Moyenmoutieri Hablainville, Lachapelle, ThiaviUe, Anthelupt, Maraia" ville , Gircourt , Saînt-Vallier , Frizon , Bainville-au*-- Saules, Gelvécourt , Légeville , Saint-Baslemont, San- chey.

2" Seuyey Le Tholy, Rehaupal, Champdray, Docelle^i Gerbépal, Maconcourt.

Seuil y Vandeléville, Pargny ; seuïe^ Pierre-la-Treiche, Allain.

SeyCy Rouges-Eaux; sèye, Grandvillers.

3** SayCj Vienville*

I \

i35

4* Soye^ Bouillonville, Raville.

5* Euilf Domgermain.

6^* Su, Mailly, Port-sur-Seille, Mousson, Moivrons, Custines, Aboncourt, Ménil : su, Bulgnéville, Landaville.

Sue, Laneuvelotte, Art-sur-Meurthe, Houécourt.

7*0, Raon-sur- Plaine, Celles, Luvigny, Pexonne, Badonviller , Rehérey, Pettonville , Cirey, Parux ; o, Vexaincourt.

8* A, Verdenal, Leîntrey, Courbessaux, Serres, Hoé- viJle; ây Landremont.

A ou suj Einville, Thézey.

On remarquera, en étudiant cette première personne sur la carte, que les formes o, ô, a, d, sont exclusi- vement usitées dans des communes situées à Test de la Meurthe et de la Moselle. Ces formes, qui sont celles de la seconde et de la troisième personne , s^expliquent par la tendance biflexionnelle.

Section II La seconde et la troisième personne du singulier.

Ces deux personnes ne diffèrent entre elles que par le pronom, dans la grande majorité des communes.

1* T'a, èl a, il a, fa, Ventron, La Bresse, Vagney, Ban-sur - Meurthe , Mandray , Lusse , Saint-Blaise-la- Roche, Verdenal, Leintrey, Anthelupt, Courbessaux, Serres, Hoéville, Laneuvelotte, Art-sur-Meurthe, Cus- tines, Mousson, Landremont, Port-sur-Seille, Mailly, Thézey, Hamonville, Vandeléville, Battigny, Lemain- ville, Hergugney, Marainville, Rugney, Gircourt.

2* T'Oj èl 0, él o, il 0 ; fô, il ô ; fau^ èl au, Ramon- Aamp, Le Tholy, Rehaupal, Champdray, Gerbépal, Vien- '^ille, Deycimont, Charmois-devant-Bruyères , Docelles, La Baffe, Sanchey, Mazelay, Grandvillers, Rouges-Eaux, Bult, Vomécourt, Ortoncourt, Haillainville, Sainte- Barbe, Lachapelle, ThiàvîUé, MoyenirioUtief, Raon-sur-

i36

Plaine, Celles, Vexaincourt, Luvigny, Pexonne, Parux, Cirey, Rehérey, Hablainville, Pettonville, Moyen, Vallois, RavîUe, Bouillonville, Pierre-la-Treiche, Abon- court, Maconcourt, Ménil, Houécourt, Bulgnéville, Vittel, Lignéville, Saînt-Baslcmont, Hennezel, Légeville, Gelvécourt, Vaubexy , Saînt-Vallicr , Frizon , Chatel, Charmois-POrgueilleux, Grand-Bois, Longuet.

3* T'atoe, Patoe^ Moivrons.

La troisième personne diffère de la seconde dans un petit nombre de communes de la bande occidentale.

T'é, èl oty Attigny ; fès^ l'ot ou il ot, Pargny; fiês^ il otj Trampot.

Tseuïe ou feiCie, Pot, Allaîn ; fsûy Toi, Vouxey, Lahdaville, Autigny, Circourt ; feuily Pot^ Domgerraain.

Les formes fseuïe^ fsûy trahissent un violent effort fait en vue de réaliser Pidéal de la conjugaison bifleiion- nelle.

Section III

La première personne du pluriel.

Cette première personne revêt cinq formes différentes :

i'* J'atanSy Anthelupt, Courbessaux, Serres, Laneuve- lotte, Art-sur-Meurthe, Custines, Moivrons, Landremont, Mousson, Port-sur-Scille, Mailly, Thézey.

TétanSy Hoéville ; fotanSy Raville.

TatoSy Bouillonville, fateue, Battigny.

Nos oteSy Vallois ; nos oates. Moyen ; je S'Otes^ Grand-Bois.

Je s-ates, Hamonville, Lemainville, Marainville, Hergugney.

Je saSy Gircourt ; dje sang, Ban-sur-Meurthe ; fsanSf Domgermain.

Nos sonSy je sons, nos sos, je soSy dans les autres communes.

Les formes fatanSy j'^étansy fatoSy fateue, etc., sont

- i37-

empruntées à la seconde personne et s^expliquent par la tendance biflexionnelle.

Section IV

La seconde personne du pluriel.

Celte seconde personne revêt sept formes différentes:

I" Vos saus^ Vienville, Ban-sur-Meurthe ; vos saôs, Provenchères ; vos sàsj Mandray, Rouges-Eaux, Ménil.

Vos soSy Lusse, Saales, Deycimont, Aboncourt.

Vos sons, Docelles, La Baffe, Badménil-aux-Bois.

2* Vos ates^ Ventron, Vagney, Saint- Blaise-la-Roche, Verdenal, Leintrey, Moyen, Rugney, Einville; v'^ates^ Hamonville, Lemainville.

l"" VatoSy Domgermain ; v'^atos en parlant à plusieurs personnes, v'^ate^ en parlant à une seule personne, Courbessaux.

Tatos, v^atàs, Battigny, Anthelupt, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Custincs.

Vate:^, Crévic, Serres, Bouillonville ; v^ataiSj Pargny.

4* VateuSy Mousson, Port-sur-Seille, Mailly, Thézey; v'atoàîis, Landremont.

5* V^etos^ Hoéville ; v^etoé, Moivrons.

Vos êtes, Ortoncourt, Frizon, Gircourt, Marain- ville, Saint-Vallier, Vaubexy, Bainville-aux-Saules, Gel- vécourt , Légevîlle, Charmois-rOrgueilleux , Hennezel, Lignéville, Vittel, Bulgnéville, Landaville, Houécourt, Vouxey, Maconcourt.

Vêtes, Trampot ; v^étés, Vandeléville ; v'^aitais, Allain ; ^' étais, Gircourt, Pierre-Ia-Treîche ; v^ètès ^ Autigny , Landaville.

7" Vos otes, Grand-Bois, Sanchey, Longuet, Le Tholy, Champdray, Gerbépal, Vomécourt, Bult, Chatel, Haîl- 'ainville, Sainte-Barbe, Lachapelle, Thîaville, Raon-sur- Plaine, Celles, Vexaincourt, Luvigny, Pexonne, Cîrey, Parux, Petionville, Hablainville, Vallois.

i38

Section V

La troisième personne du pluriel.

i"" Santy Domgermain.

2"" Sont^ sôt^ sot^ dans les autres communes des deui départements.

Tableau du présent de Vindicatif

DANS UN CERTAIN NOMBRE DE COMMUNES.

Bouillonville. . je soye^ fOj To, fatos^ v^ate:(j i sont. Landremont. . . /<£ , fdy Va, fatans^ v'atoôus^ i sont.

Mousson fsu^ fa^ Fa, fatans^ v'ateus^ i sont,

Moîvrons je suy fatoe^ Patoe^ fatans^ v'étoé, i sont.

Laneuvelotte.. je sus^ fa^ Fa^ fatans^ v'atos^ i sont, Art-sur-M .... je sus^ fa^ Ta^ fatans^ v*atôSj i sont, Einville fa ou je su^ fa, ila^jesonSy vos ates^ isont.

Courbessaux.. fa, fa, Va^fatans i , i sont,

Leintrey fa, fa. Va, je sons, vos ates, i sont.

Pexonne fo, fo, Fo, je sons, vos otes, i sont,

Pettonville fo, fo. Va, je sons, vos otes, i sont,

Vallois je seu, fo, Vo, nos otes, vos otes, i sont.

Lachapelle fse, fo, il o, fsons, vos otes, i sont,

Vexaincourt... j'à, fô, il ô, je sons, vos ôtes, i sont, St-Blaise-la-R. je seu, fa. Va, je sons, vos ates, i sont.

Mandray jge seue, fa, il a, jge sons, vos sàs i sont-

Ban-sur-M.. . . dje seu, fa^ él a, dje sang, vos saus, ésoî-

Ventron i seu, fa, èl a, nos sos, vos ates, è sot-

Ramonchamp. fseu, fau, èl au, nos sons, vos otes, èsont' Vagney je seu, fa, el a, nos sos, vos ates, sot.

Le Tholy | jseuye, ^,^^ ^^ ^^ /^on^, vos otes, è sont-

Deycimont.... fseu, fo, lo, fsos, vos sos, i sot. Docelles je seuye, fo, il o,je sons, vos sons, isont*

i3g

l Haillainville. , je se, t'o^ /*o, je sons, vos oteSy i sont,

Marainville. ... je se^ fa^ Ta, je satesy vos éteSj i sont.

Hergugney. ...je seu, fa, Fa^jesates^ vos êtes, isont.

Gelvécourt je se, fo, Vo, je sos^ vos êtes, e sont.

Hennezel je seuh, fo, èl o, je sons, vos étes^ i sont.

Landaville / su, fsû, Vo, fsonSy v'êtès, i sont.

Pargny je seuil, fês, Fo, je sons^ v'atais, i sont.

Lemainville. . . je seu, fa. Va, je sates, v'ates, i sont.

.... ( jeseuïe,Cfseuïe, ^ ....

AUam J % .. j . .. ro,fsons,vaitats, t sont.

( j eute, \ feute, "^ '

Domgermain.. j'euil, feuil, Vo, fsans, v'atàs, te sant.

Hamonville ... je se, fa. Va, je sates, v'ates, i sont.

\

CHAPITRE II

' LE FUTUR.

Ce temps est formé, dans les patois de toutes les communes, du présent de l'indicatif du verbe « avoir » suffixe au thème ser, ser, s'r. Ex. : Le Tholy, je s'r^â, s'r-é, è sV'é, je sV-ons, vos sV-os, è sV^ont.

Ban-sur-Meurthe, dje seré, ie seré, é sere\ dje seros, yosseratis, é seront..

Les deux premières personnes du pluriel ne sont point toujours formées régulièrement.

^ CHAPITRE III

l'imparfait.

I

I^ans un certain nombre de communes, ^imparfait se conjugue différemment suivant que l'action est distante 0^ prochaîne.

Section I

Les deux temps. Les deux temps sont usités dans les communes qui

suivent ;

{

140

IMPARFAIT DISTANT.

Le Tholy ftèy te\ è té, ftins, vos tins, è tint.

Ventron i tée, tée, è tat, nos tins^ vos tins, è tint.

Vienville je tai, te tai, è tai^je tins, vos tins, è tint.

Kehaupal ftè, tétè, è tè,ftiny vos tin, è tin.

Deycîmont .... ftè, te té, i tè^ftin, vos tin^ i tin.

Gircourt ' fèto, fèto, Vèto,fètains, vosètains, Tètaint.

Vittel fètôesj fètoes, Vètoet, fètins, vœs ètins^

retint. Allai n faiteuïe, faiteuïe, raitaut,faitins,v'aitins^

Vaitint. Lahdremont. .. fâtoou, fâtoôUj râtooUy fâtins^ v'âtins,

râtint.

IMPARFAIT PROCHAIN.

Le Tholy ftè-^^eur, té'\eur., è tè-\eur^ ftin-{eur.

Ventron 1 tée^sor, tée-sor^ è tat-or, nos tins-or.

Vienville jetai'\eur,tetai'\eur,ètai'\eur,jetin'\eur.

Rehaupal ftè-^^eu tè'!(eu, èl ètè'\eu., ftin-^^eu, etc.

•' \ jtè-to, te tè-to, t tè'to, ftin-to, etc.

Gircourt fett-ore, fett^ore, Vett-ore, fètain-tor.

Vittel fète-taure, fète-taure. Pète-taure, fètin-

taure, voes ètin-taure^ Vètin-taure. AUain faiteuïe-!{Oy faiteute-\o, Vaitaut-^o, jai-

tins~\o, etc. Landremont. . . fâtoou-^a, VâtoàU'\a, VâtoàU''\a,fdtin'{(i*

Section II

L'imparfait prochain.

L'imparfait prochain est seul usité dans vingt-une communes.

St-Blaise-la-R. faitor, faitor, il aitor. Vexaincourt... fétor^ fétor, ilétor,jétinàre, etc. Celles fètor^ fètor, Vètor, fètinnor, etc.

fétor, fétor, Fétor, fétinore, etc. aine.

lUois je tory tor^ i tor^ nos tor, etc.

et

jetor^ tetor, i torje tinnory etc.

le.. . ftorcy tétorCy i tôre^ nos tinorCy et< .... fétauvy fétaury Fétaury fetinnauvy .... je taure, te taurCy i taure, fétinaur .... fe'tory fétory Vétory fétinnory etc. .... j'atàreyfatôrey ratôreyfatinàre. etc. .... fètorey fètôrey Vètoreyfètinôrey etc. IX . . fato^^a^ Vato^\ay Vato^^ay fatin^\ay etc.

j'atO'\a^ fato-^dy rat0'\ay fatin-^^ay etc.

tte . . j'atO'say fato-sUy Fato-sayj'atin-say etc.

fateu'\ay fateu-^a, rateu-^ayfatinn-^ay etc.

iin.. j'ateuil':{ôue y fateuil-^àuey Vato^^ouey

Section III qu'un seul imparfait dans les communes qui

I** Lusse, fèrey fèrey il ère, fine y vos tnéy

^ère^f ère, il èrei^Z'""" '"':!■''''"). .'

( fèttney vos ètiney il èttne.

fy fétéey fétéey Pétee, fétinCy vos étiney l'étine.

e, Champdray, Docelles, je faiy te taiy è taiy

\s tinSy è tint,

, Longuet, je taie y taie, è taie, nos tinSy etc,

ivîlle, je téy té, i téy je tinn, etc.

krbe, je tée^ teCy i tée^ je téey etc.

hey, Légeville, Gelvécourt, Baînville-aux-Saules,

i3

142

Saint- Vallier, Gircourt, Rugney, Saint-Baslemont, /él fètOj VètOy fètainsy etc.

Vaubexy, Ménil, Lignéville, Autigny, féto^ féto, F et fétins^ v^étins,tsétint.

HoévîUe, HamonvîUe, fétOy fétOy Véto^ fétin, etc.

Lemainvillei fétau, fétauy Vétau^ fétins^ etc.

Houécourt, Vittel, fètôcj fètôe, Vètoe^ fètins, vc ètins, rétint,

4* Serres, Laneuvelotte, fato^ fatOj PatOy fatins, etc

Einvillei fattOy fattOj il atto , fattin, v^attin, attin.

Art-sur-Meurthe, fatô^ fatôy il atô^fatiriy etc.

Trampot, fatau, fatau, Vatau,fatiny etc.

5' Thézcy, Mailly, fateUy fateu^ VateUy fatiriy etc.

Port-sur-Seille, /tfffeM, fatteUyVatteUyfattiriy etc.

6* Landremont, /^^oôu, fdtoou, PdtooUyfdtinSy etc.

I II. •— !• Mandray, jg^iàe y te Fièr'e y i Pière , j Piamiey etc.

Ban->sur-Meurthe, dfUy tHerrCy èl ierre , dfariy etc.

2" Bult, Vomécourt, je taïey taiy i tai^ je tains, et

3* Moyenmoutier, Kétaïe, fettei, il étéy he tinnes, <

4* Chatel, ftety fêtô, i tôt y f tins y etc.

5^ Landaville, jVroâ, Vétoûy PétOyj'étainj etc.

Circourt^ j'éxoue. fétouCy PétaUy j'étainy etc.

6* Pargny^ fateuily fateuily Patau,j'atiny etc.

Pîerre-la-Treîche. j^éteuïe^ féteuïe, PétOy j'étins, etc.

7* Bomïlonyilley j'atoïe y fatoïCyPatautyfatins, etc.

L^imparfait latin éram^ érasy etc., s^est maintenu à^ un certain nombre de communes de la bande orient* du département des Vosges (Ban-sur-Meurthe, Mandr^ Lusse, Saales). Il importe de noter, à ce sujet, qu^ lieu de la forme prochaine faitory indiquée par not correspondant de Saint-Blaise-la- Roche, Oberlin a doni^ dans sa Grammaire, un double imparfait distant:

Dfîrey firCy il ire y dj'inesj vos ineSy il inent.

- 143-

Lfètèkj tètois\ il ètoit^ dfètineSj vos ètines^ il èfin- nent.

Dans la très-grande majorité des patois lorrains, Tim- parfait a été formé, soit du latin stdbam^ soit directe- ment de rinfînltif.

Section IV

La version de la Parabole de TEnfant prodigue m^a fourni, pour seize communes, des formes d^imparfait prochain qui n'avaient point été indiquées dans les Ren- seignements grammaticaux.

Gerbépal, è tè^ è tè-seur.

Moyenmoutier, i téj i tor.

Vomécourt, Bult, i fé, i tè-^o.

Sainte-Barbe, i tè^ i tè-^^o,

Haillainville. î téy i té-\œ.

Vitrimont, ^atau c'était, FétO'Sa.

Anthelupt, ç^étau^ rétau-sUy

Hoéville, ç'étotj Véto-^a.

Eînville, il atto, Vato^^a.

Malzéville, ^atô^ Vatà-^a.

Saint-Remy-aux-Bois, il étoty i té':{or.

Lemainville, Véto^ rétO'\ar,

VandelévîUe, Féto^ TétO':{a.

Vannes, j'afô, Vatin-^o ils étaient.

Battîgny, Vato, Vato-sa.

Enfin, à Ortoncourt, Timparfait est conjugué ainsi qu'il suit:

J'étô^ fétô, il éto-r, fétinSy etc.

CHAPITRE IV

LE PASSÉ DÉFINI.

Ce temps fait défaut dans les communes de Vienville, ^ Baffe, Ortoncourt, Raon-sur- Plaine,* Luvigny, Hablaim

144

ville, Pexonne, Cirey, Parux, Einvîlle, Courbcssaux, Hoéville , Custines , Thézey , Mailly , Port-sur-Scille, Bouillonville, Lemainvîllc.

Il est suppléé, ici par l'imparfait, par le passé défini. Dans les autres communes, les formes typiques sont au nombre de six pour le singulier.

§ I. Moyenmoutier, he /u, te fu^ i fu^ he fusse^ vos fusse y i fusse.

Vomécourt, Bult, Sainte-Barbe, Lachapelle, Thiaville, je fu, fuy i fuy je fusse^ etc.

Pexonne, Rehérey, Pettonville, Leîntrey, Serres, je A te fi, i fi y jefihhey etc.

Pargny, je fi, te fi, il fi, je fire, etc.

VsLgnty, je feu, feuy èfeu^ nosfeuro, etc.

Mazelay, Ménil, Vouxey, Landaville, Circourt, Char- mois-POrgueilleux, Sanchey, je feu^ te feu, tefeu^ ifev, je feure^ etc.

Lusse, Mandray, je feu, te feu, i feu, jefêne^ etc.

Badménil, je feu, te feu, i feu, je f eusse, etc.

Moyen, Haillainville, Rugney, je feu, te feu, i fi^y je feuhhe.

Allain, j feu, tf eu, i feu, jfeuchte, etc.

Deycimont, jfeu, te feu, ifeu, jfom, etc.

Le Tholy, Rehaupal, Gerbépal, jfe, tfe, è fi^ jferonsy etc.

Grand-Bois, Saales , Frizon, je fe, fe, è /<?, j^ feure, etc.

Lignéville, Attigny, Saint-Baslemont, Bainville, Saint- Vallier, Marainville, je fe, tefe, ilfe^ je feure, etc.

Celles, jfe, te fe, i fe, jfeuhh, etc.

Vandeléville, jefe^ te fe, i fe^ je feuchte, ve feuchtc^ i feuchte.

Art-sur-Meurthe, jefe, te fe, i fe,je fiins, etc.

Longuet, Deycimont, je freu, freu, è freu, je f ton.

Docelles, Rouges-Eaux, je fereu^ te fereu, i fereu, jferons, etc.

- 145 -

/exaincourt, féttée, féttée, il éttée, féttines, etc. )omgermain, fateilj fateil, VateiU fatins, etc. ^aneuvelotte, fato, fatOy Vato, fatin, e^c. .andremont, fatais^ fatais, Patait^ fatins^ etc. les dernières formes appartiennent à des imparfaits ants.

IL Ramonchamp, i /eu, feu, è feu, nos feu- s, vos feures, è feuront,

entron, i feu, feu, è feu, nos feute, vos feute, è Hent.

ierre-la-Treiche, je, feu, te feu, i feu, je feins, vos tes, ifeurtent.

ian-sur-Meurthe, dje feré, te feré, é feré, dje fero,

feronne, è feronne.

-es formes feuchte, feuhhe, feuhh, fusse, fihhe, feute,

viennent de la seconde personne Wxin^ fuistis, qui a

au vieux français : fuistes, fustes.

»es formes fire, feurons, feures, ferons, frons, feronne,

iriennent de la troisième personne latine : fuérunt.

es formes fêne, feins, fons, fins proviennent de la

nière personne latine : fûimus.

^ p

CHAPITRE V

LE PÀSSé INDIÊFINI.

e temps est formé du présent de Tindicatif du verbe roir » et du participe passé du verbe « être ». ans quelques patois de l'arrondissement de Neufchâ- , le participe passé du verbe « avoir » se substitue lui du verbe « être ». Ex.: Vouxey, :[euil j'ai été, eu.

en est ainsi à Autigny, Pargny, Landaville et Cir- 1,

<R-^- •.'>>!Ma«MiaaaMi««Kitaan«ti

146

CHAPITRE VI

LES AUTRES TEMPS COMPOSÉS DE L*INDICATIF.

Section I

Le futur antérieur.

Ce temps fait défaut dans la commune 'de Raon-sur- Plaine, il est suppléé par le conditionnel passé.

Dans les communes de Vouxey et de Landaville, le participe passé du verbe « avoir » tient la place de celui du verbe « être ». Ex. : fera \euxl j'aurai eu, je tm \eu%l j'aurai été.

A Circourt, on dit indifféremment : j^èra \euil j'aurai eu, j'aurai été.

A Pargny, on conjugue le futur antérieur des trois

manières qui suivent : V je sera :^euil^ te seré :(euilj etc. ;

2" fera \euiU fèré s[euîl, etc. ; 3* je su \euil^ te su {«Mil,

i su ^euîlf etc.

Section II

Le plus-que-parfait.

Dans un certain nombre de communes, notamment au Tholy, on distingue le plus-que-parfait prochain du plus-que-parfait distant. Ex. : fovouè^eur tu etfovouè tu.

Le plus-que-parfait prochain est seul usité dans quelques communes, notamment au Grand-Bois.

On conjugue, à Domgermain : faveuils^ôue èteu^ faveuil èteuj Favôt ou Favôtôue èteu^ favins èteu, etc.

Section III

Le passé antérieur.

Ce temps manque dans les communes le passé antérieur du verbe « avoir » fait défaut. Sa formation ^^

147

îrr^gulière, à Vexaincourt, Vaubexy, Pierre-la-Trcîche : yévée eutti au lîeu de féveu eutti ; foye ettu au lieu de ettu ; feuil éteue au lieu de feue éteue.

CHAPITRE VII

l'e conditionnel.

Section I

Le Présent.

La conjugaison est rigoureusement biflexionnelle dans les communes qui suivent :

Le Tholy, Deycîmont, Lemainville, Hoéville,jV5Va«, s*rauy è s^rauj je s'rinSy vos sVins. è sprint.

DocelleSy Ortoncourt, Chatel, Mazelay^ SanChey, Atti- gny, Lignéville, Bulgnéville, Courbessaux, Art-sur<- Meurthe, Custînes, je s'rôj te 5VÔ, i s^rà^je serins, etc.

Leîntrey, je serô^ te sera, i serô^je serine^ etc.

Saales, La Baffe, Badménil, Haillainville, Gircourt, Rugney, Serres, Laneuvelotte, Ménil, Saint- Vallier, Gel- vécourt, Légeville, Charmoîs-rOrgueilleux,ye5Vo, ^c^Vo, i sVOy je sVinSj etc.

Houécourt, Vittel, je serôe^ te seràe^ i serôe^ je serins.

Moyen, je seroa, seroa, i seroa, nos seroaïe^ etc.

Vallois, jV serOy sero, i serOy nos s*roïey etc.

Mousson, Port-sur-Seille, Thézey, je sVeUy te s'reuy i s^reUy je s'riny etc.

Landremont, je s*roôUy te s^roôuy i s^roàu.je s^rinSy etc.

Vexaincourt, Luvigny, Celles, Raon-sur-Plaine, Cirey, Parux, PettonvîUe, Hablainville, Rehérey, je sVây te s^rây i s'rây je sVtnney etc.

Les trois personnes du singulier n*ont point une seule «t même flexion, dans les communes qui suivent:

148

Ban-sur-Meurthe, dje s'rate^ te s'rau^ è s'rau^ dje |y s*rangf etc.

Lusse, je seraie^ te sero^ i sero^ je seranne^ etc.

Rehaupal, fs^reuyCj fs^rau, è s'rau^ fs'rins^ etc. |'i

Champdray, je sereuil, te sero^ é sero^ je serins, etc.

Gerbépaly je sereij te serauy è serau, je serein^ etc.

Vomécoun, je' sWaye, s'râ, i s'ri^ je s'rins, etc.

Ventron, i ^Vo, ^Vo, è s'reu, nos serins, vos ^rins^ è sVotent.

Longuet, je s^ràe, sVàe^ è s' rè, je s'rinSy etc.

Domgermaiiiy j's'reuiL te s'reuil, te sera, je s'rinSf w s'rinSf ie sprint.

AUain, fs'reuïe^ f sVeuïe, i s^rot, j's'rins^ etc.

Bouillonville, je sVoïe^ te s'roïe, i s'raut^ je s'rins.

Landaville, Gîrcoun, j'serôu, fserou, i s'rà, fs'rins.

Section II

Le passé.

Le conditionnel passé est formé régulièrement dans toutes les communes autres que celles le passé indé- fini et le futur antérieur sont empruntés au verbe « avoir ».

CHAPITRE VIII

LE SUBJONCTIF.

Les soixante-neuf communes, dans les cahiers desquelles nous avons trouvé des indications suffisantes, se partagent en onze groupes, au point de vue du nombi'e des temps dont ce mode se compose: . '/

Section I Un seul temps. - Moyen, Bulgnéville, Ménil, que je seuhhe, que te seuhhey etc.

Bulgnéville, que je sàjre^ que te sqye^ qu^i s^ye^ qui

Je i/mM, qu0 v>iWc, quH s{ns»et

149 Ménil, que je sojre^ que te sqye, qu'i soye^ que je sinsse.

Section II

Un présent et un passé. Ramonchamp, Vienville,

îerbépal, Ban*sur-Meurthe, Bult, Vomécourt, Ortoncourt,

îircourt, Rugney, Courbessaux, Lemainville, AUain,

iouécourt, Vouxey, Circourt, Pargny, Vittel, Ligné-

ille, Saint-Baslemûnt, Gelvécourt, Légeville, Sanchey,

)oceIles.

§ I. LE PRÉSENT. i" Ramonchamp, qu'i scCie^ que

îaïe^ qu'e saïe^ que nos stsse, etc.

Vienville, que fsaye, fsqye^ è sqye y j*sins, etc.

Ban-sur-Meurthe, que dje saïe, fscCie^ é sau, dje sang,

Bult, Vomécourt, que fsaye, Vsaye, i sqye, j^sainse^

Ortoncourt, que je saïe^ fscCie^ i saïe, je sinssej etc.

que j^saie, fsate, i saîe^ fsinssey os

_, . , sinsse. i sinsse.

2* Deycimont { ., ,, . ., .

I ?"^ j sau, fsaUy t sau, fsin, os stn,

\ i sin.

Serbépal, que je sau^ te sau^ é sauj j'sein, etc.

3* Sanchey, que je sàïe^ te soie, i soie, fsinsse^ etc.

Sircourt, Rugney, que je soye^ te soye^ i soye^ je

nsse, etc.

\llain, qtCfsoïey fsoïe^ i soïe^ f sinsse, etc.

Selvécourt^ Légeville, Saint-Baslemont , que j* soie y

oïej e soie, j'seinsse, etc.

Houécourt, que je sôeïe, fsèeie^ i sôete^ je sinsse^ etc.

Zourbessaux, que j'sàilley V saille, i saille, fsinhhe^ etc.

Lemainville, que je sauye, te sauye, i sauye, je sinhe.

Vouxey, que j'sauille, t^sauille, i sauille, j'sinieu^ etc.

Lîgnéville, que je soille, te soille, e soiUe, je sinse.

Ç Docelles, quj'sèye, fsèye, i sèye, fsinnsse, etc.

5' Saint- Vallîer, que fsess, sfsess, i sess, j'sinss, etc.

6' Circourt, que j'soue^ fsoue, i sauye^ fsinye, ùXd

7* Pârgnyï qu4 fsû) r^â, i sm^ f^inse^ et€<

i5o

§ II. LE PÀSsé. Le passé du subjonaif est formé régulièrement du présent du subjonctif du verbe « avoir » et du participe passé du verbe « être », dans les communes de Vienville, Gerbépal, Ban-sur-Meurthe , Vomécourt, Bult, Ortoncourt, Gircourt, Rugney, Courbessaux, Lemainville , Allain , Houécourt , Lignéville , Vittel , Saint-Baslemont, Saint- Vallier, Gelvécourt, Légeville, Sanchey.

A Ramonchamp, le passé est formé du subjonctif pré- sent et du participe passé du verbe « être b: qu'i saïe tu que j'aie ét^.

A Vouxey, le passé est emprunté au verbe a avoir » : que fauille :{euil que j'aie eu, que j'aie été.

A Gircourt et à Pargny, on emploie concurremment un premier passé formé comme à Ramonchamp, et un second passé formé comme à Vouxey: que j'soue {euil ou que j'oue i[euil; que j'sû \euil ou que \euil Le premier passé signifie au propre <c que je sois eu >.

Section III

Un présent et un imparfait. Art-sur-Meurthe, La- neuvelotte, Custines, Mousson.

Laneuvelotte , présent: que je soïe ^ fsoïe, i sote^ fatinse, etc.

Imparfait : que fateusse, t'ateusse^ Vateusse^ fatinse.

Tandis que le correspondant de Laneuvelotte distingue, au moins au singulier, Timparfait du présent, les cor- respondants de Mousson, de Custines et d^ Art-sur- Meurthe donnent la forme ateusse comme équivalant à la forme soïe.

Mousson, que je seue ou que f ateusse, fseue ou f ateusse, i seue ou Vateusse, fatinnsse^ etc.

Custines, que je soie ou que j'ateusse^ fsôïe ou fd' teusse, i soie ou Vattusse^ fatinse^ etc.

Art-sur-Meurthe, que fsoïe^ fsoïe, Vatesse, fatinse, t\Q'

i5i

On voit que les patois de ces comtQunes ont ' possédé primitivement un présent en soie ou seue et un impar- fait en ateussCj mais qu'à la longue, cette dernière forme a perdu plus ou moins sa fonction propre.

Section IV

Un présent et un plus-que-parfait. Marainville, Port-sur-Seille.

Marainville, présent : que je soejre^ fsôeyey il sôejre, je sinyej etc.

Plus-que-parfait : que j'èveusse ètu, fèveusse ètu, il àeye ètu^ Revinsse ètu, etc.

La troisième personne des deux nombres appartient à un ancien passé.

Port-sur-Seilie, présent : que je seuïe, fseuïe, i seuïe, fattinsey etc.

Les trois personnes du pluriel appartiennent à un ancien imparfait.

Plus-que-parfait : que j'évesse étu, févesse étu, Pévesse étu, févinsse étu, etc.

Section V

Un imparfait et un passé. Bouillonville.

Notte correspondant qualifie de temps présent un ancien imparfait devenu temps à deux fins.

Imparfait-présent: que fatis, fatis, Patît^j'atinssey etc.

Passé-plus-que-parfait : que j'ote ateu, foïe ateu. Vote ateuj favinsse ateu, etc.

Le pluriel appartient à un ancien plus-que-parfait qui I perdu son singulier et sa fonction.

Section VI

Un imparfait et un plus-que-parfait. Saales, [Moyen- loutier, Raon-snr- Plaine, Celles, Luvigny, Vexaincourt, ^chapelle, Thîaville, Pexonne, Parux, Cirey, Hablain-

l52

ville, Pettonville, Rehérey, Vallois, Hoéville, Thézey, Mailly.

§ I. l'imparfait. i** Mailly, Thézey, que fatesse, fatesse^ Vatesse^ fatinse^ etc.

Hoéville, que fatèhe^ fatèhe^ Vatèhe, fatinhe, etc.

Vexaincourt, que féteuhhe^ féteuhhe, il éteuhhe^ fétinhhe^ etc.

Parux, que fèteuhh ou que fteuhhj fèteuhh ou teuhky Pèteuhh ou teuhhy fètinhh ou tinhh, etc.

Hablainville, que fteuhh, fteuhh, i teuhhy ftinhh, etc.

La forme teuhh ou teuhe est usitée dans les communes de Celles, Luvigny, Lachapelle, Thiaville, Rehérey, Pexonne.

Moyenmoutier^ que he teusse^ fteusse^ i teussty he tinsse^ etc.

Vallois, que j'Juchg^ ffuchg, i fuchg^ ou bien q\U fseuchgy fseuchg^ i seuchg^ nos seuchg, etc.

§ II. LE PLUs-QUE-PARFAiT. Le plus-que-parfait est formé régulièrement de Pimparfait du subjonctif du verbe « avoir » et du participe passé du verbe « être «.

Section VII

Un présent, un imparfait et un passé. Ventron, Rehaupal, Vaubexy.

Ventron, présent: qu'i seu, fseu, è seu^ nos sinse, vos sinse, è seustent.

Imparfait: qu'i seusse^ fseusse, è seusse^ nos sinsse^vos sinsse^ è sistent.

Passé: qu'idfaïe tu^ t'aïe tUy etc.

Rehaupal, présent : que je sau, fsau, etc.

Imparfait : que f/erèsse, t^ferèsse^ è ferèsse^ f/erinsse.

Passé : que fau tu ou que faye tu, fau tu ou foy^ tUf etc.

Vaubexy» présent! que j'soye^ t'soyck i soye, fsins»

Imparfait t fUê j'/îiuss^i V/éUM^ il/iUSit^ fiiM, tK<

i53

Passé: que fqye éttu ou que éttu, foye éttu ou éttu, Vojre éttu ou il é e'ttu, finsse éttu ou forts éttu, vos insse éttu ou vos os éttu, il insse éttu ou Vont

éttu.

Section VIII

Un présent, un imparfait et un plus-que-parfait. Hamonvilie, Pierre-la-Treiche. Hamonville, présent : que fsoèy fsoê, i soê, fsince. Imparfait: que fsosse, fsosse, i sosse, fsinsse, etc. Plus-que-parfait : que j'évosse étu, févosse étu, Vévosse \ étu.févinse étu, etc.

, Pierre-Ia-Treiche, présent: que je seuie, te seue, Vot, \ je sons , V* étais, i sont.

Imparfait : que je /eusse, te /eusse, i /eusse, je finsse. Plus-que-parfait: que féveusse éteu ou que j'euesse éteu, féveusse éteu ou feuesse éteu, Véveusse éteu ou l'euesse éteu, févinnsse éteu ou finsse éteu, etc.

Section IX

Un présent, un passé et un plus-que-parfait. Lon- guet, Sainte- Barbe.

Longuet, présent : que fsaie, t'sàîe, è saie, j'sinnss.

Passé: que f aïe tu, t'aie tu, Vate tu, finnss tu, etc.

Plus-que-parfait: qufèveuss tu, fèveuss tu, Vèveuss ^Uyfèvinnss tu, etc.

Sainte-Barbe, présent : que je sée, fsée. i sée, je- sée.

Passé : que fée tu, Vée tu, Vée tu, fée tu, etc.

Plus-que-parfait : que féveusse tu, féveusse tu, Véveuss % féveusse tUj etc.

Section X

Un imparfait, un passé et un plus-que-parfait. lusse. Imparfait : que je /eusse, te /eusse, i /eusse, je /ei'nse. Passé : que fai estu, fai estu, il ai estu, fosse estu.

i54

Plus-que-parfait : que fosse estu^ t'ôsse estu^ il àsse estu, fonse estUy etc.

Section XI

Un présent, un imparfait, un passé et un pius-quc- parfaît. Tholy, Deycimont, Mandray, Badménil- aux-Bois, Mazelay, Attigny, Domgermain, Landremont, Leintrey.

Le Tholy, présent : que fsau^ t'sau, é sau^ fsins. etc.

Imparfait: que fsauïe, fsauïe, é sauïe^ fsinseSf etc.

Passé : que fau tu, fau tu, él au tUj fins tu, etc.

Plus-que-parfait : que faute tUy t'auïe tu^ él aute tu, finses tu. etc.

Deycimont, présent: que fsau ou que fsaîe^ i'sau ou fsaie, i sau ou i saie, fsin ou fsinsse, etc.

Imparfait : que fsaiesse, fsaiesse^ i saiesse^ fsaieinse.

On dit aussi que ffeusse^ ffeusse^ etc.

Passé; que fau tu ou que faie tu, fau tu ou f^c tu, etc.

Plus-que-parfait: qufovoueusse tu ou qufaiesse tu, t'ovoueussc tu ou faiesse tu, etc.

Mandray, présent : que fsoonce, t'soonce, i soonct^ fsaincei vos saince, i saince.

Imparfait: que ff eusse, ff eusse, i /eusse, ffaince, etc.

Passé : que jg^ê stut, fet estut, il et estut, jg^aince estut, etc^

Plus-que-parfait : que jg^oonce estut, Voonce estut, il oonce estut, jg^aince estut.

Badménil-aux-Bois, Présent : que je sai, fsat, il s(Ui | . fsinn, etc.

Imparfait : que je /eusse, t/eusse, il /eusse, j^sinn, etc.

Passé : que fa tu, tu, il ait tUy j'sinn tu, vos stnii tu, il aient tu.

Plus-que-parfait : que je /eusse^ f /eusse , i7 /eusse, finn tu^ etc.

f

i55

Ce dernier temps est formé, au singulier d'un imparfait, au pluriel d'un passé.

Mazelay, présent ; que fsôjre, fsôye, il sôye, fsinss\

Imparfait : que f/euss\ ffeuss\ i feuty j'sinss\ etc.

Passé : que j'ôjre ftu, fqye ftu, il àjre ftu, finss'ftu.

Plus-que-parfait : que fèveus^ ftUj fèveuss' t'tu^ il èveuss' t'tUy fèvinss" ftu.

Attigny, présent : que f soie ^ fsôïe^ é sôïe^fsoïinsse, etc.

Imparfait : que fsoteusse, fsoïeusse^ é soïeut, fsoïinsse. *

Passé : que fosse ètu^ fosse ètu, Voie ètu, finye ètu.

Plus-que-parfait : que fèveusse ètu, fèveusse ètu, él èveut ètu, fèvinsse ètu, etc.

Domgermaîn, présent : que fsôie, fsàie, il sOy fsinsse.

Imparfait : que j'ateusse^ fateusse^ Vateusse, fatinsse»

Passé : quefà èteu, fo èteu, Vo èteu, finsse et eu, etc.

Plus-que-parfait : que faveusse èteu, faveusse èteu, etc.

Landremont, présent : que j'sôouïe, fsôouïe, i soàuïe, fsain'te, etc.

Imparfait : que fatesse^ fatessè, Patesse, j'atinsse, etc.

Passé : que fate ètu, faïe ètu, Vàie ètu, fairCïe ètu.

Plus-que-parfait : que fèvesse ètu, fèvesse ètu, Vèvesse étu^ fèvinsse ètu, etc.

Leintrey, présent: que je séïe, te séïe, i sé'ie, je sinh\

Imparfait : que j*ateuh\ fateuh\ rateuh\ fatinh\ etc.

Passé : que f aie ètti, faie ètti, Paie ètti, jHnK ètti etc.

Plus-que-parfait: quej'aveuh' ètti, taveuK ètti, PaveuK M, favinh' ètti, etc.

Les formes patoises du présent : sqye, sôjre, soïe^ saiye, saille, sôeye, soôuïe, soue, soê^ sau, saye, séie, ièye, sai, seu, su, proviennent, comme les anciennes formes françaises so'ie, seïe^ non du latin littéraire sim, oaais, ainsi que Chavée l'a indiqué, d'accord en cela avec M. Brachet, du latin rustique siem ou siam.

Du plus-que-parfait latin : fuissent, fuisses, fulsset, fuissémus, fuissétis, fuissent, le [vieux français a fait

i56

rimparfait: (que je) fuisse^ Juisses, fuist, Juissiemes, fuissieSy fuissent, lequel est devenu : (que je) Jusse^ fusses^ fâty etc. Quelques-uns de nos patois ont pareil- lement tiré de fuissent un imparfait (feusse^ à Mandray, Lusse, Badménil, Mazelay, Vaubexy, Pierre-la-Treiche ; fuchgj à Vallois). Mais dans le plus grand nombre des dialectes, d'autres formes ont pris la place du plus-que- parfait latin.

Du présent et du latin essem, le patois de Deyci- mont a fait saï^sse, celui d'Attigny, soï-eusse.

La même combinaison a produit so-once à Mandray, so^sse à Hamonville, se-ss à Saint- Vallier, seu-chg à Vallois, seu'hhe à Moyen et à Raon-sur-Plaine.

Sur la rive droite de la Meurthe et de la Moselle, dans les communes de Celles, Luvigny, Vexaincourt, Parux, Hablainville, Rehérey, Pexonne, Leinirey, Hoéville, Art-sur-Meurthe, Laneuvelotte, Custines, Lan- dremont, Mousson, Thézey, ainsi que dans les com- munes de Lachapelle, Thiaville et Bouillonville, le latin essem a été sufHxé au thème de Timparfait : af-, et-, Ex. : at^eusse, à Laneuvelotte, at-èhCy à Hoéville, ét-euhhe, à Vexaincourt, at-is, à Bouillonville.

Au Tholy, la forme saute a été affectée à l'impar- fait, tandis que la forme sau Va été au présent.

CHAPITRE IX l'impératif.

Le verbe « Stre » n'a point d'impératif qui lui soit propre. On emploie, pour commander ou pour prier, soit Tun des temps du subjonctif, soit des périphrases dans le genre de celle qui est indiquée par notre corres- pondant de Bouillonville : tâche d'ête.

ibj CHAPITRE X

LE PARTICIPE PRÉSENT.

ai noté : tant, au Longuet ; étant, à Vallois ; atant, inville, Art-sur-Meurthe, Landremont, Bouillonville; nt, à Domgermain.

CHAPITRE XI

LE PARTICIPE PASSÉ.

Ze, temps revêt sept formes différentes :

ï" EssetUy Saales; estut, stutj Mandray, Gerbépal,

int-Blaise-la-Roche.

2* Ètu, Grand-Boîs, Chatel, Maràînvîlle, Gircourt,

rtoncourt; étu, Lachapelle, Thiaville , Lemaînville,

revîc, Mailly, etc.

Ettu^ Moyenmoutier, Saint- Vallier, Rugney, etc.

3' TtUy ftUy Mazelay, Haillaînville, Vallois, Courbes-

lux, etc.

Tu, Ventron, Vagney, Le Tholy, Longuet, Vienvillc,

ult, Vomécourt, etc.

/(' Ètti^ Hablainville, Pettonville, Leintrcy ; eutti^

exonne.

5* Ttiy Raon-sur-Plaine, Vexaincourt, Luvigny, Celles,

ehérey.

6* Ateu, Bouillonville ; éteue^ Pierre-la-Treiche ; aiteu^

llain; èteuj Domgermain.

f TeuyCy Bulgnéville.

CHAPITRE XII

l'infinitif.

L'infinitif revêt les formes suivantes :

i" Été, Docelles ; ête. Saint- Vallier ; ete, Vallois ;

te, Courbessaux ; aique, Rehérey.

2' /é/e, Vouxey ; iète , Lemainville ; iéte Leintrey ;

ite, Allain. 14

i58

LIVRE X

LES VERBES ATTRIBUTIFS

CHAPITRE !•«-

LES CONJUGAISONS.

Section I Patois des vallées de la Moselotte et de la Moselle.

M®"° Justine Houberdon distingue, dans les patois des vallées de la Moselotte et de la Moselle (La Bresse, Ventron, Saulxures, Vagney, Ramonchamp, Rupt, etc.), deux conjugaisons comprenant la première, les verbes qui se terminent à Tinfinitif en a^ é, é^ i, iV, iV;— la seconde, les verbes qui se terminent à Pinfinîtif parune muet précédé d^unç consonne : de, te^ se^ re.

§ I. Comparée à la classification quaternaire de U Grammaire française, cette division donne les résultats suivants.

A, Font partie de la première conjugaison patoise:

i^ Tous les verbes qui, en français^ appartiennent à la première conjugaison. Ex. : jpouta porter, ehhta acheter, trova trouver, d*na donner, dota craindre, errosa arro- ser ; /élè filer, breulè brûler, s^èmusè s^amuser, bougé bouger, héyé haïr, èraché arracher; dansié danser, hhauffié chauffer, chèssié chasser, pincié pincer ; bèié donner, bouauté bailler; mouaunité manier.

2^ Une partie des verbes qui, en français, appartiennent à la seconde conjugaison. Ex. : dremi dormir, pèti partir, bianché blanchir, voihhié, verdir, èrondié arrondir, véti vêtir, veni venir, tenî tenir.

iSg *—

3* Un très-petit nombre des verbes qui, en français, appartiennent, soit à la troisième, soit à la quatrième conjugaison. Ex. : doué devoir , teinté teindre, viquè vivre.

B. Font partie de la deuxième conjugaison patoise :

I* La majeure partie des verbes qui, en français, appar- tiennent, soit à la troisième, soit à la quatrième conju- gaison. Ex. : s^èhhère s'asseoir, récure recevoir, boère boire, tonde tondre, vaure valoir, cotise coudre, vaude vendre, hhtrode étreindre, crère croire.

2* Une partie des verbes qui, en français, appar- tiennent à la deuxième conjugaison. Ex. : couore courir, fumre punir.

I II. Ces deux conjugaisons présentent la double différence qui suit :

i** A la deuxième et à la troisième personnes singulier du présent de l'indicatif, les verbes de la seconde con- jugaison comptent une syllabe de moins qu'aux autres personnes du même temps, tandis que dans la première conjugaison, le nombre des syllabes demeure invariable.

2*^ La consonne initiale de la dernière syllabe de Tin- finidf est remplacée par une autre consonne dans le plus grand nombre des temps de certains verbes de la seconde conjugaison, tandis que le thème de tous les verbes de la première conjugaison demeure immuable.

I III. Le présent de l'indicatif se conjugue ainsi qu'il suit :

PREMIÈRE CONJUGAISON.

/ chanté j chante j é chante, nos chantoSy vos ckantis, é chantot.

Idotéy dote, é dote, nos dotoSy vos dotis, é dotot.

I dremè, dreme, é dreme^ nos dremos, vos dremis, è dremot.

I Jansiéj dansCf é danse, nos dansios, vos dansiiSj è dansiot^

i6o

SECONDE CONJUGAISON .

/ requvè^ re^u, è requ^ nos requvos^ vos recuviSy è reçuvotj

. I punissiez punij è puni^ nos punissios, vospunissits^è punissiot.

I cousèy cou, è cou^ nos cousos, vos cousis^ è cousot.

I tonde j tony è ton, nos tondos, vos tondis, è tondot.

On voit que r, consonne initiale de la dernière syllabe, dans reçure, punire, est remplacée par v, ss, à la pre- mière personne du singulier^ ainsi qu^aux trois personnes du pluriel,

La mutation d^une consonne thématique me paraît être un phénomène assez important pour qu^il y ait lieu de modifier la division proposée par M*"' Houberdon et de répartir les verbes des patois de la Moselotte et de la Moselle entre trois coujugaisons, caractérisées ainsi qu^il suit :

Première conj. Immuabilité du thème et invaria- bilité du nombre des syllabes. Ex. : chanté chanter.

Deuxième conj. Immuabilité du thème et perte d'une syllabe. Ex. : tonde tondre.

Troisième conj. Perte d'une syllabe et mutation de la dernière consonne thématique. Ex.: reçure recevoir.

Section II Patois de la vallée de Cleurie.

M*"® Justine Houberdon distingue également, dans les patois de la vallée de Cleurie, deux conjugaisons com- prenant : la première, les verbes qui se terminent à l'infinitif en é, f, î, ie ; la seconde, les verbes qui se terminent à Tinfinitif par un e muet précédé d'une con- sonne : de, te, se, re.

§ I. A. Font partie de la première conjugaison patoise :

i* Tous les verbes qui, en français, appartiennent àU

i6i

première conjugaison. Ex. : potè porter, ècKtè acheter, trevè trouver, doté craindre, èrosè arroser, filé filer, hrelè brûler, s^èmusè s'amuser; bougi bouger, dansi danser, èrèchi arracher, hhauffi chauffer, chèssî chasser, pinci pincer ; bèï donner, baut bailler ; maunie manier, coquelie chatouiller.

2** Une partie des verbes qui, en français, appartiennent à la seconde conjugaison. Ex. : dremi dormir, pouèti partir, v'ti vêtir, v*m venir, blanchi blanchir; vàhhie verdir, èrondie arrondir.

3* Un très-petit nombre de verbes qui, en français, appartiennent soit à la troisième, soit à la quatrième conjugaison.

B. Font partie de la seconde conjugaison pa- tolse:

La majeure partie des verbes qui , en français, appartiennent soit à la troisième, soit à la quatrième conjugaison. Ex.: porvâre pourvoir, tonde tondre, cose coudre, vode vendre, boure boire.

2" Une partie des verbes qui, en français, appartien- nent à la deuxième conjugaison. Ex.: core courir, pu^ nire punir, finire finir, dovouère ouvrir.

S II. Ces deux conjugaisons présentent la double différence qui suit:

I* Aux trois personnes du singulier du présent de indicatif, les verbes de la seconde conjugaison comptent Une syllabe de moins qu^aux trois personnes du pluriel, tandis que dans la première conjugaison, le nombre des syllabes demeure invariable.

La consonne initiale de la dernière syllabe de Tin- finitif est remplacée par une autre consonne dans le plus Si'and nombre des temps de certains verbes de la seconde (Conjugaison, tandis que le thème de tous les verbes de 'a première conjugaison est immuablei

I lit. Lt ptf^Mm rindlcotif n «onjugue ainsi lull luit t

*- 102

PREMIÈRE CONJUGArSON.

Je chante, chante^ é chante, je chantas^ vos chantés^ é chantot.

Je dote, dote, é dote^ fdotos, vos dotés, é dotot. Je dreme, te dreme, é drevne, je dremos, vos drmès^ é dremot.

Je danse, danse, é danse, fdansos, vos dansés^ é dansot,

SECONDE CONJUGAISON.

Je puni, puni, è puni, je punissos, vos punisses^ é

punissot.

Je cou, cou, é cou, je cousos^ vos couses, é cousoU Je ton, ton, é ton, je tondos, vos tondes, é tondot. Je co, co, é co, je coros, vos corès, é corot. Ce que j'ai dit plus haut, au sujet de la division

binaire des conjugaisons, est applicable aux patois delà

vallée de Cleurie.

Section III

Les conjugaisons de la vallée de Cleurie correspondent exactement à celles des vallées de la Moselotte et de li Haute-Moselle. Ce sont les mêmes moules, les mêmes catégories. Seulement il y entre les deux régions, des différences dialectales,

PREMIERE CONJUGAISON.

Les désinences de l'infinitif varient d'une région à Tautre. Moselotte et Haute-Moselle, pouta, trova , dota^ bougé, èraché, hhauffié, dansié, bouauté, bianché, voihkii^ Cleurie, potè, trevè, doté, bougi, èrèchi, hhauffi, dansiy bauiï, bianchi, vohhie.

Il en est de même des désinences de la première per- sonne du singulier et de celles de la deuxième personae du pluriel. Moselotte et Haute-Moselle^ i chanté, vos chantis. Cleurie^ je chante, vos chanté^

L

i63

SECONDE CONJUGAISON.

Le thème de la première personne du singulier est identique au thème des trois personnes du pluriel dans les vallées de la Moselotte et de la Haute-Moselle, et à celui des deux autres personnes du singulier dans la vallée de Cleurie. Moselotte et Haute-Moselle, i punis- siez té jpuni^ è puniy nos punissios, etc. Cleurie, je puni^ puniy è puni y jépunissoSy etc.

Les désinences de la première personne du singulier et de la seconde personne du pluriel, différent d'une région à Tautre. Moselotte et Haute-Moselle, i tondè^ vos tondis. Cleurie, je ton, vos tondes.

Section IV

On retrouve, dans un grand nombre de nos patois, les deux conjugaisons de la vallée de Cleurie, avec des variations dialectales dans les désinences.

Vienville, je chante^ te chante^ è chante^ je chantos^ vos chantés^ è chantot.

Xvoue (je vois), te voue^ è voue^ fvoyos^ vos vojrès^è vqyot.

Champdray, je chante ^ te chante y é chante, je chant os ^ vos chantés, é chantot.

Je bét, te bét^ é béty je béttos^ vos béttès, é béttot.

Docelles, faime, Vaime^ il aime^ faimos^ vos aimès^ il aimont.

Je voûy te voûy i voû, je vojros, vos voyès^ i voyont.

Ban-sur-Meurthe , dje prake (je parle), te prakey é prake, dje prakangy vosprakès, éprakat.

Dje bét, te béty é bét, dje béttaSy vos béttèSy é béttat.

Saales, je mingCy te mingCy i mingey je mingeons, vos mingiSy i mingeont.

Je niéda (je m'endors), te féday i s'éda, je nos édeur- mons, vos vos édeurmiSy i s^édeurmoht.

Provenchères, jepoute, tepoutCy i poute, je poutoris, vos pouiiSj i poutont.

t64

Je bét, te bét, i béty je béttons^ vos béttis^ i béttont,

Vexaîncourt, je mainge, te mainge^ i mainge, je main- geonSj vos maingès, i maingeont.

Je vondy te vond, i vondj je vondons^ vas vondèSy i vondont.

Rehérey, je pâle^ te pdle^ i pâle, je pdlonSy vos pilès^ i pdlont.

Je prend ^ te prends i prends je peumons, vos peumès, i peurnont,

Hablainville, je rouâte (je regarde), te rouâte^ i rouitey je roudtionSj vos rouatièSy i rouâtiont.

Je bét^ te béty i bét, je béttonSy vos bettes^ i béttont.

Valloîs, j'blesscy f blesse, i blesse, je blessos, vos blesse\y i blessont.

J'erre erpo (je me repents) , te ferpo^ i s'erpo, nos nos repotos, vos vos repote{, i s'erpotont.

Anthelupt, je tninge^ minge, i minge^ je mingeanSy vos mingeàSy t mingeont.

Je béty béty î bét, je béttans, vos béttos, i 'béttont,

Sommerviller, je mainge, te mainge, i mainge, je maingeas, vos mainge:[, i maingeont.

Je crau (je crois), te crau, i craUj je crayas, vos crajre\y i crayont,

Eînville, je framme (je ferme), te frammey i frammej je frammansy vos frammoSy i frammont.

Je di (je dis) te diy i di, fdehans, v^dehoSy i dehont.

Serres, je cohe (j'écorche), te cohe^ i cohe, je cohons, vos colley, i cohont.

Je k'na (je connais), te k'na, i k*na, je k^nahonSy vos k^nahe:(y i k*nahont.

Moivrons, je mingey te minge, i mingCy je mingeans, vos minjoês, i mingent.

Je voiy te voi^ i voi, je voyans, vos voyoês, i voyent.

Landremont, je handele (je balaie), te handele, i han* dele, je handelans, ve handeloous i handeUnti

-* i65

Je mat (je mets), te mat, i mat, je mattans^ ve mat- ^us, i mattent,

Domgermain, peilme (j'aime), feilme^ Peilme^ feilmans, nîmàs, Veilmant.

JTpâ (je perds), fpây ie pâ,fpâdans^ v^pâdàs, ie pâdant, Allain, je chante, te chante^ i chante, je chantons^ ve lante:^^ i chantont.

Je r*ceu (je reçois), te r''ceu, i r'ceu, je recevons, vos ceve\^ i recevant,

Bulgnéville, je pâle, te pâle, i pâle^ jepâlons, vepâle^^y pdlont.

Je keneu (je connais), te keneu^ i keneUy je kenechons, ^ keneche^y i kenechont,

Me'nil, féme, VémCy Véme^ j'émos, v'^emès, Vémont, Je keneu^ te keneu, i keneu, je kenechos, vos kenechès, cenechot.

Marainville, je mingCy te minge, i minge^ je mingeas^ s mingis, i mingeat.

Je voiy te voij i voî, je vojras, vos vo^is, i voyat, Ahéville, je cape, te cope, i cope, je càpas, vos càpe{, :àpat.

Je voi, te voi, i voi^ je vqyas^ vos vqye\, i voyat, Gelvécourt, j^aime^ faime, Paime, j*aimos^ vos aime^y imot.

Je bèt, te bèt, e bèt^ fbèttos, vos bètte{, e bèttot. Chatel,/eme, /Vme, Péme, nos émons^ vos émet, Vémont. rié (je lis), fié, i lé, nos léhons, vos léhet, i léhont. Mazelay,/^me, féme, il éme, j'émons, vos émet, Vémont, Je bét, te bét, i bét, je béttons, vos béttet, i béttont, Sanchey, je chante, chante, i chante, je chantons, s chantés, i chantont.

Je voi, voi, i voi, je voyons, vos voyès, i voyont, Sainte-Barbe, je minge, téminge^ i minge, je mingeons, p tningès, i mingeont.

voiy voip i voi^ voyons^ voit vq^^is^ i vqf^ontt

i66

Deycimont, fbreule, fbreule, i breule, fbreulos, vos breulèSy i breulot.

Je voue^ te voue, i voue^ fvojros, vos voyèSj i voyot.

La division binaire, indiquée par M"* Houberdon, n^est autre chose que « la véritable classification natu- relle des verbes en verbes forts et en verbes faibles (i) » les premiers correspondant aux verbes latins qui portent Taccent tonique sur le radical c^est-à-dire sur Fantépé- nultième, les seconds correspondant aux verbes lados qui portent Taccent tonique sur la terminaison c^est-à- dire sur la pénultième (verbe fort, recipere recevoir; verbe faible, tenére tenir). Si, en effet, on dresse la liste des verbes qui ont servi d^exemple, dans ce chapitre, en faisant suivre chacun d^eux du verbe latin auquel il correspond, il se trouve que, sauf un petit nombre d^exceptions , les verbes de la première conjugaison patoise sont issus de verbes faibles, ceux de la seconde de verbes forts.

Première conjugaison. Potè portâre, èch'tè accap- tare, trevè turbâre, d*na donàre, dota dubitâre, erros^ adrorâre, filé filâre, brelè perustulâre, bougi bullîcàre, èrèchi eradicâre, hhauffi calefàre (pour calefâcere), chèssi captiàre, baUi badaculâre, bèîé bajulàre, mouaunié mani- câre, coquelie catuUiàre, chanté cantâre, émè amâre, prakè prœdicâre, mingi mandueâre, pdlé parabolâre, tramé firmâre, cohi excorticâre, càpè colpàre, dremi dor- mire, pouèti partîri, v*ti vestîre, veni ventre, teni tenére, doué debére.

Teinté et viqué, qui correspondent aux verbes forts tingere et vivere^ appartiennent cependant à la première conjugaison.

Seconde conjugaison. S'éhhére assidere, reçure rcci-

(i) A. BrachbT) Grammaire historique de la langue française, p. i89-

>

i$7

père, boére bîbere , couse consûere , vaude véndere , hhtrode strîngere, crère crédere, couore cûrrere, dovouère de-apérire, 1ère légère, /are fâcere, dère dîcere, bette batuere, matte mîttere, penre préndere, k^nohe cognôs- cere, pède pérdere, rode réddere.

La seconde conjugaison comprend néanmoins quelques verbes correspondant à des verbes faibles : vaure valére, punire punîre, Jinire finîre, voir vidére, tonde tondére.

Je ferai remarquer à ce sujet: i*^ qu'en français, « valoir » et a voir » sont des verbes irréguliers ; 2** que I punir » et « finir » sont des verbes inchoatifs et que tous les verbes latins inchoatifs sont des verbes forts ; 3"" que { tondre » appartient à la quatrième conjugaison, laquelle X)rrespond à la conjugaison forte des latins, parce que ondére a été accentué à tort: toiidere (i).

Que conclure de cet accord entre la distinction latine les verbes forts et des verbes faibles et la classification ânaire des conjugaisons dans les patois lorrains, sinon [ue ces patois ont suivi le latin de plus près que ne Va lit la langue littéraire, et aussi qu'il conviendrait ^appliquer enfin aux verbes français une classification ui présente le double avantage d'être scientifique et impie.

CHAPITRE II

LE PRESENT DE l'iNDICATIF.

S I. -^ La première personne du singulier se ter- iine:

!• En -e, dans toutes les communes autres que celles ui appartiennent à la région de la Moselotte et de la laute-Moselle (première conjugaison).

(0 Voir A. Brachet, Grammaire historique de la langue française, p. aoa :ao3.

I

i68

2* En -é, dans les communes de cette région (première et deuxième conjugaison.)

En -fl, dans le patois du Val-d'Ajol, l'on dit: i chanta je chante.

§ IL La seconde et la troisième personnes du sin- gulier se terminent en -e, dans toutes les communes des deux départements (première conjugaison).

§ IIL La première personne du pluriel se ter- mine:

I** En -as, dans les communes de Rupt, Marainville, Ahéville, Gircourt, Rugney, Lalœuf, Affracoùrt, Lemain- ville, Sommerviller.

2* En -angf ^as^ à Ban-sur-Meurthe.

3" Eu -an^, dans les communes de Domgermain, Bat- tigny, Anthelupt, Courbessaux, Einville, Laneuvelottc, Art-sur-Meurthe, Custines, Moîvrons, Landremont, Mous- son, Port-sur-Seille, Mailly, Thézey.

4** En 'OSj dans les communes de Ramonchamp, Ven- tron, Saulxures, Saint-Amé, La Bresse, Gérardmer, Le Tholy, Champdray, Rehaupal , Vienville, Deycimoni, Grandvillers, Docelles, Charmois-POrgueilleux, Longuet, Grand-Bois, Attigny, Saint-Baslemont, Lignéville, Vittel, Bulgnéville, Houécourt, Vouxey, Menil, Vaubexy, Bain- ville, Légeville, Gelvécourt, Moyen, Vallois, Aboncourt, Bouillonville.

5^ En 'Ons, dans les communes de Mandray, .Lusse, Provenchères , Saales , Moyenmoutier , Saint-Blaise-la- Roche, Luvigny, Vexaincourt, Celles, Lachapelle, Thia- ville, Pexonne , Badonviller , Rehérey , HablainviUe , Pettonville, Verdenal, Serres, Piefre-la-Treiche, Vannes- le-Chatel, Allain, Vandeléville, Autigny-la-Tour, Pargny, Trampot , Gircourt , Landaville , Hennezel , Sanchey, Mazelay, Chatel, Haillainville, Saint-Pierremont, Sainte- Barbe, Vomécourt, Bult, Ononcourt, Rouges-Eaux.

i I Vi -^ La s«cond0 ptnonnt du pluritl ttrminc i

169

En -e«J, dans les communes de Thézey, Port-sur- Seilie, Mousson; en -ôe^, à Moivrons.

En 'àous, à Landremont.

3" En -05, -flï/5, dans les communes de Battigny, Domgermain, Anthelupt, Courbessaux, EinvUle^ Laneu- vclotte, Art-sur-Meurthe, Custines.

4"* En -1^^ dans les communes de Ramonchamp, Yen- tron, La Bresse, Saulxures, Vagney, Saint-Amé, Ban- sur-Meurthe, Mandray, Provenchères , Saales, Saint- Blaise-la-Roche, Marainville, Rugney, Affracourt, Som- nierviller.

3* En "èSy -eç, ~etj -ais^ dans les autres communes.

S V. La troisième personne du pluriel se termine:

i* En 'tenty k Ventron, La Bresse.

2* En -fl^, à Ban-sur-Meurthe, Ahéville, Gircourt, Rugney, Marainville.

3*^ En 'ant, à Domgermain.

4* En -^nt, dans les communes de Bouillonville, Mous- son, Thézey, Landremont, Moivrons, Battigny.

En ~ot y dans les communes de Ramonchamp, Saulxures, Vagney, Gérardmer, Le Tholy, Rehaupal, Champdray, Vienville, Deycimont, Docelles, Grandvil- 1ers, Bult, Vomécourt, Charmois-rOrgueilleux, Longuet, Grand-Bois, Gelvécourt, iLégeville, Bainville, Vaubexy, Lignéville.

6"* En "onty dans les autres communes.

CHAPITRE III

LE FUTUR.

Bien que la désinence caractéristique de rinfmitif des verbes de la première conjugaison et d'une partie de <^eux de la deuxième ait été apocopée dans les patois lorrains, le futur s'y forme néanmoins, comme en fran-

•— 170

çais, par la snfHxation du présent de IMndicatif du verbe 0 avoir » à rînfinîtif terminé en -r^ -re. Ex.: à Vagncy, chanta chanter, / ckanterd, te chanterez è chanteré, nos chanterons^ vos chanterès^ i chanteront.

CHAPITRE IV

l'imparfait

Section I Les deux temps.

L'imparfait distant et l'imparfait prochain coexistent dans les communes qui suivent:

IMPARFAIT DISTANT.

La Bresse, i tchantéïCj tchantéie^ è tchanti, ^os t chant inSj etc.

Ventron, 1 vallée^ vallée, è valli, nos vallinSy vos vd' lins, è valléetent.

Saulxures, i chantéïe, chantéïe, è chanti, nos chan- tin, etc.

Saint- Amé, Vagney, je chantéîe, chantéïe, è chanMe^ je chantinsy etc.

Le Tholy, Gérardmer, je chanté, chanté j é chanté,]^ chantinSf etc. *

Saint-Etienne, djé corè, te corè, é corèy djé corinn,

Gerbépal, dje corèj te corè, é corè, dje corein, etc.

Deycimont, fbreulè, fbreulè, i breulè, j'breulin, etc.

AUain, fchanteuïe, fchanteuïe, i chantau, fchantins.

IMPARFAIT PROCHAIN.

La Bresse, / tchantéor, tchantéor, è tchantéor, n^^^ tchantinor, vos tchantinor^ è tchantêtor.

Ventron, i valléeor, va//e'^-ç-or, è valli-t-or, n€^ vallin:{pr, vos vallin:{or, è valléet-or.

171 es, i chantor^ chantory è chanton nos chan-

mé, Vagney, je chanté:{or, chanté^or^ è chan-

hantin^or^ etc.

Jy, Gérardmer, je chantè:[eur, chantè^^eur^ é

% je chantin:{eurj etc.

Itienne, djé corè!{aUy corè^au, é corè\aUy djé

y etc.

al, dje corè^^eur, te corè:{eur^ é corè:{eury dje

r, etc.

lont, fbreuleïe:{0, fbreuleïe:^Oy i breuleïe^Oy

0, etc.

fchanteuïe:{ôy fchanteiCie^ày i chantau:{ôj fchan-

m

ux temps sont usités à Rupt. Voir Introduction,

Section II

me prochaine a supplanté la forme distante, communes qui suivent :

moutier, hefimor (je fumais), te fimor^ i fimor^ or, etc.

sur-Plaine, je chantor, te chantory i chantor, je r, etc.

, je rouâtory te roudtory i rouâtor^ je rouâtinnor. ciy, je fromory te fromory i fromor, je frominor. icourt, je maingeor, te maingeory i maingeor, ftnory etc.

;s-Eaux, je piantais^Oy te piantais^Oy ipiantaie^Oy ê^o, etc.

ne, je tériore (je contrariais), te teriôre y i je tériinôre, etc.

ey, je pdlor^ te pdlory i pâlory je pdlinnory etc. lle^ je deho^a (je disais), te deho^^a, il deho^^a^ je etc.

172

Courbessaux, je quoiro^a, (je cherchais), te quoiro{a^ i quoiro\a^ je quoirinn:{a, etc.

Mousson, fémeu:{aj fémeu:{a^ Vémeu:[a^ féminn^a, etc.

Port-sur-Seillc, je créeu7{a (je croyais), te créeu\a^ i créeu\a^ fcréin\a^ etc.

Custines, i^aimo^ay faimà\ay Paimô^ay faimin\a^ etc.

Hamonville, je m^sauvo^ar^ ()e me sauvais), te fsau- vo^ar^ i s*sauvo\ar^ fnos sauvin:{ar, etc.

Gircourt, je mingetore^ te mingetore^ i mingetore^ j^ mingeintore^ etc.

Haillainville^ fvqyé:{ory fvqye\or^ i vqye\orf froyinn- ;{or^ etc.

Domgermain, feUmeuil\oue (j'aimais), feilmeuil{àuey reilmeuil:{àue, feilmin\àue^ etc.

Section III

La version de la Parabole de l'Enfant prodigue et d'autres textes m'ont fourni, pour 18 communes, des formes d'imparfait prochain qui n'avaient point été in- diquées dans les Renseignements grammaticaux.

Lusse, je deurme^or (je dormais), je vouade^or (je gardais).

Saales, mais i falior se réjouï mais il fallait se réjouir.

Saint-Blaise-la-Roche^ mais i falor bin que ffayeusi in r^pet mais il fallait bien que nous fissions un repas.

Sainte-Barbe, ma follè:{à biè faire le noce.

Lachapelle, Thiaville, il allor voér bonne émie il allait voir bonne amie.

Hablainville, md i falàre bien faire in festin.

Moyen, mais i failor nos erjoaHe.

Pettonville, mais failaur bien faire le noce,

Parux, mais i fèlore bien faire in fehhtin,

Anthelupt, me Jalo:{a bie faire in grand repet,

Hoéville, mais i falà^a binn faire enne fête.

Malzéville, maè f alloua faère festin.

- 173-

ineuvelotte, niè i fallo:{a fère bamboche, itigny, ma follo^o bin fâre le fête. int-Remy-aux-Bois, i fallé^or bin fère eune fête, and-Bois^ ma follettor bié fare in r^pet. mguet, ma i follaieto bié nos rejoi.

Section IV

Les désinences de Pimparfait prochain.

:s désinences sont au nombre de dix :

-Or^ 'Orey -ôr^ ^aur^ Ventron, Saulxures, La Bresse,

\%j Rouges-Eaux , Moyenmoutier , Saint-Biaise-la«

le, Raon-sur- Plaine, Celles, Luvigny, Vexaîncourt,

apelle, Thiaville, Moyen, Valloîs, Pexonne, Rehérey,

lainville, Pettonville, Parux, Leîntrey.

'Zor^ 'SOKj Vagney, Saint- Amé, Lusse, Saint- Remy-

Bois.

'Zoy -:fô, -çtfM, Saint-Etienne, Deycimont, Vomé-

, Bult, Sainte-Barbe, Allain, Vannes -le-Chatel,

rny.

'Zeur^ "Seur^ Gérardmer, Le Tholy, Gerbépal.

-Zew, Vienville.

-Zar^ 'Sar^ Hamonville, Lemainville.

-Za, -5a, Vandeléville, Battigny, Vitrimont, Anthe-

Einville, Hoéville, Laneuvelotte, Malzéville, Cus-

'Zoàue, Landremont, Mousson, Port-sur-Seille, germain.

'Tor^ "tore^ ^taur^ ^taure^ Ramonchamp, Rupt, i-Bois, Vittel, Gircourt. -7o, Longuet, Deycimont.

Section V L'imparfait distant.

Ban-sur-Meurthe, dje veyœ^ te veyiy é veyiy dje

ig, vos veyangy é veyang.

i5

174

Landavillc, fèrètàuj fèrètoUj Vèrètà^ fèrètain^ ctc Pierre-la-Treiche, je minjeiCie^ te minjeuïe, i min

je minjiny etc.

IL Saint- Amé, Wagntyy je chantétej chantéï

chantéïe, je' chantins^ etc, Lachapelle, Thiaville, je minge\ te minge\ i tninge

tninjenne^ etc. Verdenal, je fiétaye^ te fiétaye^ ifiétayey jefiétinSj Ménil, fémô, fémô^ Vémô^ j'éminSy etc. Gelvécourt, j'^aimOj faitno, Vaimo, j^aimins^ etc. Thézey,ye chant eu, te chanteu, i chanteu, je chantin, i Landremont, je handeloàu^ te handeloàu^ i haudelo

je kandelinSy etc.

CHAPITRE V

LE PASSÉ DÉFINI.

Ce temps fait défaut dans les communes de Ram champ, Vienville, Lachapelle» Thiaville, Courbessa Einville, Laneuvelotte, Mousson, Port-sur-Seille, V deléville.

Dans les autres communes, les désinences sont nombre de six pour le singulier.

I* -£, -tfi, Ventron, Vagney, Saint- Amé, La Bre: Le Tholy, Champdray, Gerbépal, Ban-sur-Meurt Moyenmoutier, Moyen, Rehérey, Serres. Ex. :

Ventron, i vallé, valléy è vallé^ nos vallétes, vallétes, è vallont,

La Bresse, i tchanté, tchanté, è tchanté, nos tchanté vos tchantétesy ê tchantétes.

Le Tholy, je chanté, te chanté^ é chanté, je chantt vos chantons ou vos chantaus^ è chantont.

Ban-sur-Meurthe, dje praké, te prakéy é praké^ prakonne, etc.

I

175

Moyenmoutier, he fiméy te fimé^ i fimé, he fimène, Rehérey, fpâlai^ fpâleu, i pâleUy fpâleuhhe, etc.

2* -é, 'UiSy Attigny, Bulgnéville, Landaville, Gelvé- court , Légeville , Pierre-la-Treiche , Art-sur-Meurthe , Landremont.

Attigny, je chanté, chanté, é chanté, je chantére.

Landaville, j'èrété, t'érété, Pérété, féréteure, etc.

Landremont, je handeîais, te handelais, i handelait, je handelins, etc.

3** 'éye, -'éïe, ^eil, -aijre, Vexaincourt, AUain, Dom- germain.

Vexaincourt, je mainjéye, te maingeye, i maingéye, je maingine, etc.

Allain, je chantaiye, te chantaiye^ i chantaiye, je chantinchte, etc.

Domgermain, j'^eilmeil, feilmeiîy Veiîmeil, j^eilmins.

4* -0, -ô, Gîrcourt, Bainville, Chatel, Sanchey.

Gircourt, je mingeo, te mingeo, i mingeo, je min- geins, etc.

5' -a, Bouillonville, je gnûra je nourris, te gnùra, i ptûra, etc.

6* -eu, Ramonchamp, Charmois-devant-Bruyères, Do- <^elles, La Baffe, Deycimont, Grandvillers, Dompierre, Vomécourt, Bult, Sainte-Barbe, Chatel, Haillainville, Celles, Pexonne, Marainville, Longuet, Grand-Bois.

Deycimont, j'breuleu, fbreuîeu, i breuleu, j'^breulons,

ûocelles, j'aimeu, faimeu, il aimeu^ faimeusse, etc.

Celles, je roudteu, te rouâteu, i rouâteu, je roua- ^^hh, etc.

CHAPITRE VI

LES TEMPS [composés DE l'iNDICATIF«

Le passe indéfini et le futur antérieur se forment régu* Jièrement.

176

Il en est de même du plus-que-parfait qui, d-aj quelques communes comporte deux temps. Le passé SimrKZt rieur manque dans beaucoup de patois.

CHAPITRE Vil

§ I. Le conditionnel présent revêt les formes sui- vantes :

I. La Bresse, Saulxures, Vagney, i chanterau, chanterau, è chantereu^ nos chanterinSf etc.

Ventron, i vauro, vauroj è vaureu, nos vaurins, vos vaurins^ è vaurotent,

Gérardmer, Le Tholy, je chanterèye, te chanterau^ i chant eraUf je chanter ins^ etc.

Champdray, je béttreuil^ te béttro, é bettro, je bit- trinSf etc.

Ban-sur-Meunhe, dje prakeraïe, te prakerau, é prake- raUy dje prakerang^ etc.

Sainte-Barbe, je mingerée, mingerây i mingerâ, j^ mingerée, etc.

Landavillc, j^èrètroû^ fèrètroû^ Fèrètro, j'èrètrain,

Bouillonville, je gnûrroUj te gnârroïe, i gnûrrau, jt gnûrrins^ etc.

PAldXïij fchantreuïCy fchantreuïCy i chantrauy fchan- trinSy etc.

Le Tholy, Vienville, je chanterau^ chanteraUj é chanteraUj je chanterins^ etc.

Docelles, fèmerày fèmerày il èmeràj fèmerins, etc.

Vexaincoun, Luvigny, etc., je maingerâ, te maingerl i maingerâ, je maingerinne^ etc.

Thézey, Mousson, Port-sur-Seille, je chantreu, te chan- treuy i chantreu, je chantrin, etc.

Landremont, je handelràou , te handelrôou, i handel' ràoUj je handelrins^ etc.

S II. Le conditionnel passé se forme régulièrement.

\

^n

CHAPITRE VIII

LE SUBJONCTIF.

Les 43 communes, dans les cahiers desquelles nous ftvons trouvé des indications suffisantes, se partagent en cinq groupes, au point de vue du nombre des temps dont ce mode se compose.

Section I

Un seul temps. Champdray, Art-sur-Meurthe, Cus- tînes, Bulgnéville, Attigny.

Champdray, que je ckantéss\ te chantéss\ é chantéss\ je chantinns, etc.

Art-sur-Meuthe, que je demandessey te demandesse^ i demandessCy je demandinssey etc.

Custines, que faimeusse^ faimeussey Paimeussey fai" minssey etc.

Bulgnéville, que je kenecheusse , te kenecheussey i kenecheussey je kenechinsey etc.

Attigny, que je chanteusse^ fchanteussey é chanteussCy je chantinssey etc.

Section II

Un imparfait et un passé. Sanchey, Légeville, Gelvécourt, Vaubexy, Ménil, Gircourt, Courbessaux.

Sanchey, que je chanteussey te chanteussey i ckanteussey je chantinssey etc.

Gelvécourt, que faimeusse, faimeussey Faimeussey j^aiminssey etc.

Courbesaux, que je quoirèhhey te quoirèhhey i quoirèhhe, je quoirinhhey etc.

Le passé est formé régulièrement. Ex. : à Cour* bessaux, que faille quoiri ; à Gircourt, que foye mingi.

Section III Un imparfait et un plus-que-parfait. Ramonchamp,

'J

- 178-

La Bresse, Gérardmer, Docelles,' Moyenmoutîer, Celles, I ^ Luvigny, Vexaincourt, Lachapelle, Thiaville, Pexonnc, Ë-jm Rehérey, Mousson^ Thézey, Port-sur-Seille. 1 h

I. La Bresse, quH tchantésse; Docelles, quefémeusse; |"fw Gérardmer, que je chantése ; Ramonchamp, quH voyeus^^] Moyenmoutier, que hejimeusse; Celles, que je roudteuhh; Luvigny, que je fromeuh ; Vexaincourt, que fmain' geuhhe\ Lachapelle, Thiaville, que j'^mingeusse ; Pexonnc, que je térieuhe ; Rehérey, que je pdleuhhe ; Mousson, que fémèsse ; Port-sur-Seille, que je créesse,

II. Moyenmoutier, que hosse fimet ; Celles, qut fèveuhh euroudtieu ; Luvigny , que j^éveuh fromet \ Vexaincourt, que j^éveuhhe maingieu; Pexonne, que j'^éveuhe îérieu ; Mousson, que févèsse émé ; Port-sur- Seille, que j'évesse cru.

Section IV

Un imparfait, un passé et un plus-que-parfait, Ven- tron, Saulxures, Vagney, Saint-Amé, Le Tholy, Longuet, Deycimont, Vienville, Sainte-Barbe, Maraînville, AUain, Domgermain, Landremont.

Saulxures, quH chantésse^ que j'aie chanta, que j'eusse chanta,

Ventron, qu'i valîésse, qu^idfaïe valluj qu^idj' eusse yallu.

Vagney, qu'i chantésse, qu'j'aïe chanta , qu^jeuïe chanta.

Le Tholy, que j'chantessCy que j^au chanté^ que fauïe ou qu'feuïe chanté.

Longuet, qu^ fèmeuss\ qu^ j'aie ème, qu^ fèveuss" èmé.

Deycimont, que j'breuleusse, qiC fau ou qu'faie breulè, qu" faiesse ou qu' j'ovoueusse breulè.

Sainte-Barbe, que j'mingeusse^ que /ee mingiéj que fovoueusse mingié.

AUain, }»' fchanteussei qu' fauïe chanté^ qu' fauïe aiveu chanté.

179

Dgermain, que feilmeusse^ que foie ou que que favetiss" eilmè.

dremont, que je handelessej que faïe handelé, que \e handelé.

Section V

présent, un imparfait, un passé et un plus-que :. Bouiilonville, Hamonville, Pierre-la-Treiche. onville, notre correspondant a enregistré deux temps it chacun mixtes, étant composés, l'un d'un pré- u singulier et d'un imparfait au pluriel, l'autre assé au singulier et d'un plus-que-parfait au pluriel. je gnûriy fgnûri, i gnâriy j'gnârinsse^ etc. foie gnûrety foie gnûret^ toïe gnûret^ favinss^ tf etc.

lonville, que je nCsauve^ que je nCsauvesse^ que je sauvait^ que je nCèvosse sauvait. re-la-Trciche, que. je tninge^ que je mingeuesse^ iveusse mingé^ que j'eusse mingé. xianque d'un présent, dans la très grande majorité tois lorrains, est caractéristique, dis qu'en français, l'imparfait du subjonctif semble appé de discrédit et que la tendance générale est remplacement par le présent, c'est au contraire, a plupart de nos patois, l'imparfait qui s'emploie le présent. Les formes que nous employons à parce qu'elles nous paraissent emphatiques sont iment celles que le peuple lorrain préfère.

CHAPITRE IX

l'impératif.

pérâtif des verbes attributifis consiste, comme en s, dans l'emploi sans leurs pronoms de la seconde ne du sinj^lier et des deux premières personnes

i8o

du pluriel de Tindicatif présent. On se sert, pour les autres personnes, de celui des temps du subjonctif qui fait fonction du présent.

CHA'PITRE X

DES PARTICIPES.

Ls participe présent, qui est d^ailleurs d'un emploi peu fréquent se forme comme en français.

Le participe passé se confond avec Tinfinitif dans les patois des vallées de la Moselotte, de la Haute-Mosellei de Cleurie, ainsi que dans ceux du plus grand nombre des communes lorraines.

A Bouillonville, les deux temps sont distincts. £!•• ouvrir, douvri^ douvret ; cacher, couachi, couachet ; haïr, haïi^ haïet ; blanchir, blanchi^ bianchet ; fermer, fromer, fromà ; labourer, rabourer^ rabourà ; devoir, dévore, iveu ; cheoir, chàre^ choïe; pouvoir, plôrej pieu ; moudre» maourey mouleu ; coudre, caoude^ couseu ; lire, laierc, leu ; écrire, acrerre^ acret ; plaire, piâre^ pii ; venir, v'nm, v'neu ; tenir, fnin^ fneu.

CHAPITRE XI

l'infinitif.

Notre correspondant du Tholy a constaté :

I. Que les verbes français de la deuxième conju- gaison se terminent, dans la vallée de Cleurie comme dans les vallées de la Moselotte et de la Haute-Moselle, en -1 ou en -ire suivant qu'ils appartiennent à la pre- mière ou à la deuxième conjugaison patoise.

II. Que les verbes français de la première conju- gaison se terminent en -a dans les vallées de la Mose- lotte et de la Haute-Moselle, en dans la vallée de

i8i

Qeuriey mais que cette règle comporte les exceptions suivantes :

!• Les verbes français en 'Cher^ -ger sont ordinaire- ment terminés en dans les vallées de la Moselotte et de la Haute-Moselle, en -2 dans la vallée de Cleurie. Ex. : arracher, èraché, èrèchi ; bouger, botge\ bougi.

2** Les verbes français en -cer, -sser^ -ffer sont sou- vent terminés en -tV dans les vallées de la Moselotte et de la Haute-Moselle, en -2 dans la vallée de Cleurie. Ex.: pincer^ pinciéj pinci ; renoncer, renonciez renonci ; chasser, chèssie\ chèssi ; chauffer, hhauffiéy hhauffi.

3" Les verbes français en -lier sont ordinairement terminés en -ï^' ou «^e dans les vallées de la Moselotte et de la Haute-Moselle, en dans la vallée de Cleurie. Ex.: débrouiller, débroûïé, débreuï ; travailler, trèvoj'e\ trèvèï ; réveiller, rèvqye\ rèvoï.

Les verbes français en "ier sont ordinairement terminés en "ié dans les vallées de la Moselotte et de la Haute- Moselle, en -ie dans la vallée de Cleurie. Ex. : nianier, mouaunie\ maunie ; étudier, étudié y étudie.

On peut expliquer, compléter et simplifier les excep- tions qui précèdent:

I" Un certain nombre de verbes français en ^cer^ -sser^ *Jer proviennent de verbes latins en "tiare (on pronon- çait t:{iare). Ex. : agencer agentidre , renoncer renufi" tidrey commencer cuminitidre, fiancer fidentidre^ sucer suctidre^ chasser captidre^ aiguiser acutidre. Comme le français, nos patois ont changé t- {t^O en c-, w-, 5-, mais en même temps ils ont généralement conservé la voyelle organique 2, de telle sorte qu^aux formes sèches « chasser, renoncer, sucer » ont correspondu les formes mouillées chassie^ renonciez sucié, puis les formes chassi, renonci, suci. Par analogie, et à cause de leur goût prononcé pour le mouillement, certains dialectes ont introduit la voyelle 2 dans des désinences elle n^avait que

l82

faire ; de dépensié (dlspensare), rèmessteu (bas Ut. remateare)j etc.

2* Des verbes latins en -Jicdre^ '/igere, "tigdre^ 'dicdre^ le français a régulièrement formé les verbes en 'fier^ 'tier, -dier. Ex.: amplifier amplifi{c)dre^ certifier certîfi{c)dre, crucifier crucifl{g)erey châtier casti{g)are, mendier mendi{c)dre. Ces mouiliements^ résulut de rélimi nation de c, gj se sont égalements produits dans nos patois ils ont fait la tache d^huile ; de revouâtié^ hhauffiéy etc.

Il résulte de plusieurs cartes spéciales dressées pour l'infinitif des verbes attributifs: i* que les désinences patoises de ce mode sont plus généralement conformes au type de la vallée de Cleurie qu^à celui de la Mose- lotte et de la Haute-Moselle ; que dans la partie septentrionale de la Lorraine la finale de la plupart des verbes est en -e, -er, tandis que dans la partie méri- dionale la finale de ces mêmes verbes est en -è; 3* que les verbes français en -cAer, -gery -der forment leur infinitif patois en -iV, -/er, -lei/, dans une région nord- orientale comprenant tout ou partie des cantons de Blâmont, Badonviller, Baccarat, Gerbéviller, Chatel, Rambervillers, Raon ; en -^m, dans partie des can- tons de Nomeny et de Pont-à-Mousson.

CHAPITRE Xn

DES VERBES IRRÉGULIERS.

La question des verbes irréguliers a été effleurée par hbtrfe cbrrèspondant du Tholy; celui de Vagiiey Ta traitée avec Un peii plus de développements.

§ I. Tholy.

Il y a dans patois de la vallée de Clèùrle Quelques verbes en -ôiV qlil ne rëhtreht etactenietit dàfas cadre

i83

) Tune ni de l'autre des conjugaisons patoises. Ce pouèiu pouvoir, sèvoue savoir, valu valoir, v7m )ir, voie ou voire voir, lesquels font à Findicatif ;nt : je pue, je se, je vau, je vue, je voue. >tre correspondant ajoute que le nombre des verbes uliers est moins considérable dans le dialecte du y que dans le français. I. Vagney.

Liste des verbes îrréguliers»

IS

ir

Infinitif

ala

cueuillié

meurt

véti

déchère

? pouèiu savoé s'èhhère valu v*lu crère penre

part, présent

n'allant

cueillant

meurant

vêtant

déchèyant

douant

payant

sèvoant

s'èhheyant

valant

v'iant

crèyant

pernant

part, passé

tu

coûté

mouau

v'ti

dcheu

deu

poètu

seu

ehheu

valu

vouhhu

cru

pris

indicatif présent jévé je cueille je meure je vête

je doute je pieu je se

jém'ehhé je vaux i ieu je cra jépro

passé défini j'n'allé je cueuillé je meure je f'vété jéd'cheyé fdeuré j'peuré j'seuré fm'ehheyi je valèyé fveuré, i vlé fcrèyé i perné

i retranché de la liste dressée par notre correspon- plusieurs verbes qui forment leurs différents temps e modèle des verbes dont j'ai fait la troisième con- son patoise. Tels sont : ércévoèr réponde, couse, dire.

lire.

CHAPITRE XIII

DES VERBES RÉFLÉCHIS OU PRONOMINAUX.

S verbes réfléchis, dans l'immense majorité des patois ins/ forment leurs temps composés & Pàidé de Pauxi- \ « avoir », et non à l'aide de l'auxiliaire « être >, ne en Fràhçàis. Exemples: rCa 'r*péti Jfe hî'ë suis repèmîi Vcntron.

- i84 -

Je m!â sauvé Je me suis sauvé, Longuet.

Je niai parmonait je me suis promené, Vîenvillç.

Je m'èrd rpèti je me serai repenti, Deycimont.

Je nos ons convenus nous nous sommes convenus, Docelles.

Vos vos ang bettus vous vous êtes battus, Ban-sur- Meurthe.

Que ft'osse trompei que tu te sois trompé, Moyen- moutier.

Vos vos as vus vous vous êtes vus, Sainte- Barbe.

Vos vos évinore estimes vous vous étiez estimés, Luvigny.

Je m'è pedi je me suis perdu, Celles.

Je niévée chohhieu je me fusse chargé, Celles.

Je m'a couchi je me suis couché, Saint-Baslemont.

Je m'a proumouénet je me suis promené, Circourt- sur-M.

Tfé fiétré tu t'es flatté, Vaubexy.

/ s*érà fiettè il se serait flatté, Ménil-en-Xaintois.

J'nous ons béttus nous nous sommes battus, Mazelav.

Je m'i grèhhieu je me suis graissé, Thézey.

Je m'ai cohi je me suis écorché, Serres.

Je m'ai balancieu je me suis balancé, Port-sur-Seille.

/ ^V repentu il s'est repenti. Mousson.

Je m'évor levé je m^étais levé, Lachapelle.

/ s'avo^^a fietté il s'était flatté, Courbessaux.

Je m*aiveUîe\o fiaittai je m'étais flatté, Allain.

Le verbe réfléchi se conjugue, avec l'auxiliaire « être >, dans les communes de Mandray, Pierre-la-Treichc, Hamonville. Ex.: Jge m'seue trompet je me suis trompé; Je me seuie repentet je me suis repenti ; je me se sau- vait je me suis sauvé.

A Lignéville, certains verbes se conjuguent pronomi- nalement avec Pauxiliaire « être », d^autres avec le verbe c avoir », et ces derniers sont les plus nombreux.

i85

A Pargny, Us Ycrbcs réfléchis forment certains temps à Taide de Pauxiliaire a avoir d et d'autres à Paide de l'auxiliaire a être » (conditiohnel passé, plus-que-parfait du subjonctif).

Enfin^ à Autigny, l'auxiliaire être s'emploie à la troi- sième personne du pluriel. Ex. : je m'a trompé je me suis trompé, i s* sont trompés.

CHAPITRE XIV

DES VERBES INTERROGATIFS.

Dans le plus grand nombre des communes, le verbe conjugué interrogativement est suffixe de la particule fe, '«, te. Exemples:

Tholy, je ri'-té^ ri-té, é ri-té, j^à-té ri ?

Deycimont, vos vârau-té viendrez-vou? ? vos Pau-té vu Tavez-vous vu ?

Sainte-Barbe, vainré-ti èvo mi viendras-tu avec moi ?

Saint-Pierremont, vatirè-ti viendras-tu ?

Ortoncourt, vos vrôs-ti è le moosse irez-vous à la messe ?

PettonvîUe, te vanré-'ti viendras-tu ? vos vanrds-ti vien- drez-vous ?

Landremont, je hhauïerans-ti glisserons-nous ?

Gelvécourt, te vinré-te viendras-tu ?

Domgermain, j'^eilme-tie aimè-je ? te finis^tie finis-tu f te do-tie doit-il ?

Le verbe interrogatif se conjugue sans suffixe dans plusieurs communes.

Landaviile, /4-/ fais-je ; fâ't\ fàtAe, fion-j*, fiè-v\ Jiont-^e ?

Allain^ ost c* que juchante ^ chant* -te, chanf^-i, chantonS'j\ chante:(;v\ chantont'is ?

CHAPITRE XV

DBS VERBES NÉGATIFS.

L^ négations pas, poué point, sont d'un emploi

i86 -

bien moins fréquent que l'ancienne négation « mie ^ laquelle revêt cinq formes différentes.

Mi, Le Tholy, Ventron, Vagney, Longuet, Ban- sur-Meurthe, Vienville, Rehaupal, Gerbépal, Champdray, Moyenmoutier, Rouges-Eaux, Badménil, Chatel, Petton- ville, Cirey, Parux, La Baffe, Docelles, Deycimont, Dompierre, Charmois-devant-Bruyères. Ex. :

Tholy, àteS'VOS content ? nono f n'y seu mi.

Ventron, pu vie das frères rCaimi mi tortot coula Tainé des frères n'aimait pas tout cela.

Rouges-Eaux, nof Colas qu* riost mi hontoux peurné enne hhèeure^ notre Nicolas qui n^est point honteux prit une chaise ; / n' me vue co mi merriè je ne veux me encore pas marier.

Rehaupal, je n' scoute mi vos rohons Je n'écoute pas vos raisons. ,

Docelles, fli\i (Thheu qu^si fn'^ovoi mi cheu je rièro poi èvu cTbrand'vinn je leur dis que si je n'étais pas tombé je n'aurais pas eu d'eau-de-vie.

Parux, i ne vlàre mi ontré il ne voulait pas entrer.

Mé, A Lusse. Ex.: je n'^trav* me di tôt cache je ne trouve pas du tout ma cachette.

3"" MeUf me, Saales, Celles, Sainte-Barbe, Hailiainville, Moyen, Hablainville, Pexonne, Leintrey, Vitrimoat, Sommerviller, Hoéville, Laneuvelotte , Landremont, Thézey, Pierre-la-Treiche , Vandeléville , Lemainville, Gircourt, Saint-Vallier, Vaubexy, Ahéville, Ménil-en- Xaintois, Pargiîy, Brechainville, Trampot, Aboncourt, Houécourt, Lîgnéville, Vittel, Laneuveville, Saint-Bas- lemont. Exemples :

Haillainville, i ne veleu me ontré^ il ne voulait pas entrer.

Hablainville, mère vlâ-fe nièchti ènne chminhh? niant je n'vieu-me, ma mère voulez-vous m'acheter une chemise? non, je ne veux pas.

- i87-

«

me, Nannon riost me belle; oh! mais tost reuche n^est pas belle; oh! mais elle est riche, y, te ritérè-me tu ne Tauras pas. ivelotie, i ne velo^me-^a entré il ne voulait pas [lette forme dans laquelle la négation sMntercale thçme et la particule \a est des plus curieuses, ourt, I riles layont-me co rodroumi ils ne les pas encore (se) rendormir.

e, Vexaincourt, Gelvécourt, Lachapelle. Exemples: :ourt, e n'veulè-mme ontrè il ne voulut pas entrer, pelle, elle riy é-mme mottu le pétte elle n'y a la patte.

r', m\ Luvigny, Courbessaux, Frizon, Saint- laville, Autigny. Ex. :

Remy, i n'veleu'mm' entré il ne voulut pas entrer. 5, i ne-nC vouleu entraye. essaux, i n^velo-m-^^a entrer. iploie dans plusieurs communes tantôt Tune des niy méy tantôt Tune des formes mme^ me, m\ Texaincourt, i ritée mi trop tôt il n'était pas trop \t te n'y à-mme non tu n'y est pas. ourt, si elles rCy sont mi si elles n'y sont pas ; è-me di tôt vous ne voulez pas du tout. , je ne chante je ne chante pasyfn'chanteuïe-m antais pas.

rille, je ri verèr-mi nous ne voulûmes pas ; je je ne veux pas; je n'd-me vouru je n'ai pas

ngermain, quand un verbe négatif exprime un ne surprise, un reproche mêlés de dédain, de 3n remplace la négation par de bel, Ex.: il ne pas^ ie vinrè de bel ; ils n'ont pas fini, Vanî de

i88

LIVRE XI

MOTS INVARIABLES

CHAPITRE I"

DES PRÉPOSITIONS

Section I « à D.

i* È, et, dans le plus grand nombre des communes. Ex.: J'vé è Reméremont je vais à Remiremont, Le Tholy; f virons è Nancy nous irons à Nancy, Vienville; jV ve ^ Vaufe je vais à Teau, Sainte-Barbe; falans è le masse nous allons à la messe, Thézey.

2** É^ et, ai, Vexaincoun, Vaubexy, Autîgny, Vandclé- ville, etc. Ex.: Je é le mosse, Vexaincourt.

Section II « Après ».

Èprés, etprés, Grand-Bois, Deycimont, Le Tholy, Vagney, Gerbépal, Ban-sur-Meurthe, Lusse. Ex.: corè èpré H courez après lui, Deycimont ; èprés le pioue lo bie taps après la pluie le beau temps, Ban-sur-M.

2" Éprès, Saint-Remy, Custines, Mousson. Ex.: l'ASi éprès me il est après moi.

3* EprèSy Mandray, Grandvillers, Charmois-rOrgueil- leux, Sanchey, Ahéville, Saint-Vallier, Marainville, Gir* court, Lachapelle, Thiaville, Hablainville, etc. Ex.:^frè5 le masse après la messe, Gircourt; co èprès li cours après lui, Hablainville.

189

4' ÉprèSy Champdray, Saint-Blaise-la- Roche. Ex.: fjr irons éprès Pâques nous irons après Pâques, Champ-

Iray.

5* ÉpreUy Vexaincoun, Pexonne, Rehérey, PettonvîUc. îx.: couos épreu nos cheouas que s'^ont savés courons tprès nos chevaux qui se sont sauvés.

6* Apras. Ex.: je trouvins le temps grand apras vous lous trouvions le temps long après vous, Bouillon-

Section III « Avant ».

I" Devant^ Bouillonville, Vandeléville, Battîgny, Affra- ourt, Circourt-sur-Mouzon, Ménil-en-Xaintois, Ligné- ilie, Gelvécourt, Sanchey, Sainte-Barbe. Ex.: piante les ô/, piante les tâd, eules ne levront-me devant lo quin\' ■eMâ plante-les tôt, plante-les tard, elles ne lèveront »as avant le quinze de Mai (les pommes de terre). Gel- ecourt.

2' Uvant, Pargny-sur-M., Saint- Vallier, Rehérey, Pet- :>nville, Thézey, Port-sur-Seille. Ex.: il è vent devant as il est venu avant nous, Saint- Vallier ; l'è v'ni devant os il est venu avant vous, Thézey.

3* Dovant, Chatel, Saint-Pierremont. Ex.: dovant lo tâte avant le maître, Saint-Pierremont.

Devont^ Domgermain, marché^ devont mi marchez evant moi.

4* Devant-que^ Moyenmoutier, Pettonville, Courbes- aux. Ex.: i vient devant^ue mi il vient avant moi, Moyenmoutier; ferivrai devant-quevos j'arriverai avant ous, Pettonville; fa devant-qu'lu je suis avant lui, lourbessaux.

5* Dant^ Vagney, Saales, Ban-sur-Meurthe, Rehaupal, ^ienville, Mandray, Saint-Blaise-la-Roche, Vexaincourt. 2x.: Dant qyCè n'vènesse avant qu'il ne vienne, Vagney;

16

igo

dant lo jo avant le jour, Saales ; dang ti avant toi, Ban- '^ sur-Meurthc ; dant r'hhue avant l'heure à laquelle on donne au bétail la dernière provende de la journée, Rehaupal.

6* Èvant^ Gerbépal, Champdray, Deycimont, Grand- Bois, Attigny, Hennezel, Vittel, Houécourt, Marainvillc, Pierre-la-Treiche. Ex.: èl ost èvant lu il est avant lui, Hennezel; èvant lo vo avant le vôtre, Deycimont.

7* Évanty Sanchey, Vaubexy, Lignéville, Ménil-en-X. Ex.: évant tortot avant tout, Sanchey.

Section IV « Avec ».

EvOy etvOf Moyen, Lusse, Saales, Ban-sur-Meurthe, Rehaupal, Gerbépal, Le Tholy, Vagney, Deycimont, Saint- Remy-aux-Bois, Vaubexy, Lignéville. Ex.: èvo hhieu avec ma sœur, Vagney; èvo ses émis avec ses amis, Moyen.

ÉvOy Hoéville, Anthelupt, Moivrons, Mousson, Port- sur-Seille. Ex.: let étu èvo lu é Nancy il a été avec lui à Nancy, Hoéville.

Èvô , Sanchey, Autîgny, Affracourt. Ex.: è le Notre- Dème les bas èvô les rênes à la Notre-Dame les crapauds avec les grenouilles.

2' Êvouy Gîrcourt-les-Viéville, Gelvécourt, Houécourt, Ménil-en-Xaintois. Ex.: èvou lu avec lui ; èvou :(os avec eux, Gelvécourt.

ÉvoUy Vouxey, Landaville, Custines. Ex.: veniévou me il est venu avec moi, Custines.

3* Êvode, Mandray. Ex.: évade eune grande dévotion avec une grande dévotion.

4" DèvOy GrandvîUers. Ex.: dèvo sœur avec ma sœur.

5* Êvony Hablainville, Parux. Ex.: èvance èvon mi avance avec moi, èvon des manres fômmes avec àts mau- vaises femmes.

191

Vexaîncourt, Lachapelle, Badonviller. Ex,: te

morchieu évon Fifine tu iras au marché avec

e.

\ Saint-Blaise-la- Roche. Ex.: quand lo feu que

qu^é maingé tortot so bin èvonn* dis garces ast

iiand le fils que voici qui a mangé tout son bien

filles est revenu.

n, Pettonvîlle, Verdenal, Leintrey. Ex.: à Lein-

vanrôs avon mi vous viendrez avec moi. >, Crévic, Courbessaux, Art-sur-Meunhe. Ex.: saux, j'ai bachi avo mo frère j*ai bêché avec :e. euy Thézey. Ex.: en'alé évieu H tu t'es en allé

I

loue^ Bouillon ville. Ex.: v7ej{-v' venin avaoue le boû voulez-vous venir avec moi dans le

fooUf Domgermaîn. Ex.: Ve vinràs avoou mi ;ndrez avec moi.

Section V

« Auprès de^ à côté de, près de ».

éche dej preuche de, Chaiel, Rehérey, Saint- ix-Bois. Ex.: à Rehérey, preuche d^lè ^lle. vot^ d^votf devaut , Saint-Baslemont , Vouxey irt, Vittel. Ex.: à Houécourt, d^vot se mère à sa mère.

', Pargny-sur-M. Ex . : d*voût los paros auprès nts..

vitf d!vat^ Po rt-sur-Seille, Landremont. Ex.; muh auprès du mur. 'y Grandville rs. Ex. : doi s*n* onkiin près de son

:ofe, è caute^ Lusse, Deycimont, Grandvîllers, il. Ex. : Deycimont, è cote auprès de moi.

192 .

De côtey Ortoncourt. Ex. : de côte mère auprès de ma mère.

cote y Sanchey. Ex. : cote le maujon,

È catte^ Ban-sur-Meurthe.

5*^ Conte^ Gîrcoun-les-ViévilIe. Ex. : conte se mère |i auprès de sa mère.

De conte de, Vagney, Port-sur-Seillc. Ex. : de conte de H auprès de lui.

Section VI « Autour ».

Auto, autou, autoue^ Vagney, Deycimont, Sanchey, Saint-Baslemont, Lignéville, Ho\iécourt, Vittel, Ex. :

Vagney, auto d*lè mouauhon autour de la maison.

D'auto, Rehaupal. Ex. : d'auto di mottéye autour de l'église.

S'» È Vanta, Hablainville, Pettonville; olontou, Vouxey.

4** E le ronne, Saales. Ex. : è le ronne do autour du jardin.

Section VII « Chez D.

Dans un certain nombre de communes, on se sert de prépositions différentes suivant que l'objet régi est un; nom ou un pronom personnel.

Pettonville, si mo père chez mon père, je- vrai che vos j'irai chez vous.

Leintrey, i se loueu si des gens de le campéne il se loua chez des gens de la campagne, t'ein derricu cheu nos vas t'en derrière chez nous.

Courbessaux, l'aï ttu che\ lo Zidore il a été chez Isidore^ fat ttu chinn lu j'ai été chez lui.

Battigny, ché\ mes parents, chi \ous chez eux.

Bouillonville, su vote père chez votre père, cKi l^ chez lui.

193

Landremont, su nâs gens chez nos parents, chi \oils lez eux.

Vagney, chu Colas Thomès chez Nicolas Thomas, chi os chez nous.

Ventron, me père é etchi dos ovrés qiCont di pain ot lo sa mon père a chez lui des ouvriers qui ont du jain tout leur saoul, etchu s' père chez son père.

Domgermain, fvâ che fpère^ Vost-ie chie vous je vais :hez ton père, est-il chez vous ?

Il n^y a qu^pne préposition pour tous les cas, dans les lutres communes.

I* Che\, Pierre-la-Treiche, Vandeléville, Grand-Bois, Sanchey, Vomécourt, Bult, Moyen, Verdenal. Ex. : à Moyen, chèquin che\ \dus chacun chez soi (chiez eux).

CAéç, Hennezel. Ex. : mo frère ost chè:[ lu mon frère ^st chez lui.

2* CA/, Le Tholy, Anthelupt, Moivrons, Custines, rfénil-en-Xaintois, Houécourt, Vittel, Saint- Vallier. Ex.: i Saint- Vallier, je saute de chi vos je sors de chez

'OUS.

Qî, Docelles, Hoéville, Gelvécourt, Légeville, Vouxey, îaint-Baslemont. Ex. : à Hoéville, vote matte ast^i cht lu otre maître est-il chez lui ?

CAm, Sommerviller.

ChiCj Vienville, Champdray, Deycimont, Chatel, LUtigny, Circourt-sur-Mouzon, Landaville. Ex : à Dey- imontjjVe chie mo père je vais chez mon père.

Tchie^ Gerbépal, Ban-sur-Meurthe. Ex. : à Ban, tchie ui-ast'ce que chez qui vas-tu ?

Chie\ Saint-Pierremont, Haillainville, Vallois, Attigny.

4* ChUj Saales, Lusse, Moyenmoutier, Saint-Blaise-la- ^oche.

ChtUf Mandray.

Cheu, che^ Charmoîs-rOrgueilleux, Vexaincourt, 'exonne, Frizon, Mousson, Port-sur-Seille, Thézey. Ix.: à Thézey, che vaspérents chez vos parents.

194

Section VIII « Contre ».

1* Contre, Sanchey» Haillainville, Moyen, Vallois, Pexonne, Sommervillery Anthelupt, Custines, Mousson, Pierre-la-Treiche, Circourt-sur-Mouzon, Ménil-cn-Xain- tois. Ex. : à Mousson, contre note oke contre notre porte.

Contre, {Pcante, à Domgermain. Ex.: plaider contre louy passer d'cante mu

2* ContCy Vagney, Chatel, Pettonville, Art-sur-Meuribe, Lignéville. Ex. : à Pettonville, conte lo mihhe contre le mur.

EtcontCy Mandray ; ècattCy fian-sur-Meurtbe.

3* Cote^ Deycimont, Frizon. Ex.: à Frizon, coUlo muhe contre le mur.

Cote, Grandvi 11ers. Ex. : cote lo muhh.

Section IX (( Dans »

k

îi

i*" DanSj Hennezel, Battigny, Courbessaux, Antkeluptf Mousson, Custines.

2"" Dos, Vandeléville, Marainville, Gircourt-les-Viévillc» Affracourt, Ahéville, Vaubexy, Sommerviller, Ban-sur- J* Meurthe. Ex. : à Ban-sur-Meurthe, tng affant ast tchff^ dos Fauve un enfant est tombé dans Teau.

3* Dons , Sanchey, Maadray, Moyenmoutîer, Saint- Blaise-la- Roche, Vexaincourt, Luvigny, Raon, Pcttott' ville, Pexonne, Leintrey. Ex. : dons lo ri dans k ruisseau.

4' DdSj Rehaupal, Gerbépal^ VienvîUe, Deycimont, Grandvillers, Docelles, La Baffe, Rouge9*Eaux^ Hail- lainville, Ortoncourt, Frizon, Mazelay, Saint-Picrremont, Vallois, Saint-Vallier, Gelvécourt, Houécoun, Ménil-cn*

- igS-

lîs, Vouxey, LandavîUe, Lignévîlle, Vittel, Saînt- lont, Attigny, Domgermaîn. Ex.: à Vîenville, ms dds lou tnahhon nous irons dans leur maison; idviilers, dos lo ru dans le ruisseau. $, Vagney. Ex.: daus Vbeurheu dans Tessart.

Section X <i De ».

dans un certain nombre de communes. )e, d' dans la généralité des communes.

Section XI « Depuis ».

)epeu^ d'peuy depe^ Gerbépal^ Deycimont, La Baffe, , Saint-Blaise-la-Roche, Vexaincourt, Pettonville, ey, Leintrey, Sommerviller, Custines, Mousson, y, Bouillonville , Battigny, Pargny-sous-Mureau, ourt , Ménil-en-Xaintois , Circourt-sur-Mouzon, y, Vaubexy, Gelvécourt, Saint- Vallier, Marain- Gircourt-les-Viéville, Frîzon. Ex. : à Deycimont, Pinau fqu'è Brouères depuis Epinal jusqu^à . res ; à Saales, depe éremain depuis hier ; à Gerbépal, )ure è Jeurbépau depe lofuetot de Vènnaye pessaye leare à Gerbépal depuis le printemps de Tannée

&, Rehaupal. Ex. : dèpe que fnos hhauwons depuis

ous nous sommes battus.

e. Saint- Pierremont, Sainte- Barbe. Ex. : dipe toci

è tolè depuis ici jusque-là.

eu^ Vagney, Le Tholy, Haillainville, Grandvillers,

1, Art-sur-Meurthe. Ex. : à Moyen, dépeu Vécmoacè

è le rèckeuve depuis le commencement jusqu^à

'iape, Courbessaux. Ex. : dape nof hhâ depuis grenier.

igô

3* Depeuilj Vandeléville , Domgcrmain. Ex.: def^Miii midi.

Depueily Pîerre-la-Treîche.

4'' Etda^ Mandray. Ex.: etda demain depuis demain.

5*" Enne depeuy Docelles, Lignévilie. Ex.: ernie depeu trô jeunailles depuis trois jours.

Euri depeu , Autîgny ; enne depe^ Ahéville ; enne depe ou dépe^ Attigny.

6* Inrida, Ban-sur-Meurthe. Ex. : inrCda quée innaie depuis quelle année?

EinndOy Gerbépal.

Section XII « Derrière ».

i" Dèriéj Hennezel, La Baffe.

Derrié, Mandray, Sainte*Barbe, Moyen, Sanchey, Atti- gny.

2" Dèriey derrie^ derri, dèri^ déri^ dairie, Grand-Bois, Vagney, Le Tholy, Vienville, Gerbépal, Grandvillers, Ban-sur-Meurthe, Lusse, Chatel, Rehérey, Saint-Remy- aux-Bois, Somxnerviller, Courbessaux, Custines, Pierre- la-Treiche, Domgermain, Vandeléville, Battigny, Circourt- sur-Mouzon , Ménil-en-Xaintois , Vouxey, Lignévilie, Gelvécourt, Légeville, Saint-Vallier, Marainville, Ru- gney. Ex. : è sont dèrie lo motèye ils sont derrière Péglise.

DerrieUy dérieu^ Vexaincourt, Badonviller, Leintrey, Hablainville. Ex. : à Vexaincourt, le sonte pèsse derrieu cheu lu le sentier passe derrière chez lui.

Darriery darièy Vallois, Pargny-sur-M.

5* Déïey Mousson. Ex.: l'ast déïe che nos il est derrière chez nous,

Section XIII

« Dès»

!• DéSy det, Vandeléville, Chatel, Rehérey.

197

2* DeUy Sainte-Barbe. Ex. : vénè\ deu demain venez dès demain.

S** Do, dot y Pargny-sur-M., Ménil-cn-Xaîntois, Hen- nezel.

Doûy Moyen. Ex. : doa se pus tenre enfance dès sa plus tendre enfance.

4' Da, Battîgny,

5* Enne-do , Vagney, Grand-Bois ; en* dot , Fripon ; en*do, Deycimont ; ène-do, Rehaupal ; eune-do, Ghar- mois-rOrgueilleux ; enédo, Saint-Baslemont ; enne-det^ Vexaincourt ; ène-det , Petton ville ; inn'da Ban-sur- Meurthe ; on-da, Rugney ; nda^ Gircourt-les-Viéville. Exemples : à Vagney, enne-do qu' revarré dès que tu reviendras ; à Frizon, en' dot le neuye dès la nuit ; à Deycimont , en' do doux houres dès deux heures : à Vexaincourt, lis effants ont brâ épreu H enne-det qWi ^*ont Vf les enfants ont crié après lui dès qu'ils l'ont vu ; à Pettonville, ène-det lo grand métin dès le grand matin ; à Gîrcourt-les-Vîéville, nda lo mètin.

Section XIV tt Devant »

I" Devant^ d'vant ^ Saint-Blaise-la-Roche , Vallois, Gelvécourt, Légeville, Saint-Vallier, Houécourt, Vittel, Pargny-sur-M., Vandeléville, Battigny, Pierre-la-Treiche.

Devont, Domgermain, devont tourtous.

Devant, La Baffe, Grandvillers, Gerbépal, Lusse.

Dovanty Saint-Pierremont, Aboncourt.

Doavant, Moyen. Ex. : lo berger hoaille doavant lo tropé le berger marche devant le troupeau.

2** Dant , Le Tholy, Mandray, Ban-sur- M eurthe , Vexaincourt. Ex. : au Tholy, je dant Veuhhe je vais devant la porte; à Ban-sur-Meurthe, dje dang VeuhW.

3*^ Donty Saales. Ex. : dont devant toi.

>— 198

Section XV ce Durant ».

I* Durant^ Circourt-sur-Mouzon, Ménil-en-Xaîntois, Lignéville, Grand-Bois, Chatel, Moyen.

2* Dirant, Badonviller, Rehérey.

Deranty Pargny-sur-M., Pierre-la-Treîche, Thézey. Ex. : derant le gdrre durant la guerre.

4^* jDi taUy à Vagney. Ex. : di tau das fouos du temps des foins.

Section XVI

a En j>.

I* En^ Deycimont, Vienvîlle, Gerbépal, Chatel, Sainte- Barbe, Badonviller, Pexonne, Verdenal, Sommerviller, Custines^ Mousson, Pîerre-la-Treîche, Battigny, Vande- lévîUe, Rugney.

2* /n, Vexaîncourt, Pettonville, Moyen. Ex. : à Vexain- court, lis pèlerins ont eutti in vouyège les pèlerins ont été en voyage.

3" 0«, Sanchey, Attigny, Saint-Baslemont, Lignéville, Vittel, Houécourt, Ménil-en-Xaintois, Gelvécourt. Ex.: à Ménil-en-Xaintois, Vètà on joie il était en joie.

Au^ Ban-sur-Meurthe. Ex : au pouatant en partant.

Ot, 0, Circourt-sur-Mouzon, Landaville, Domger- main. Ex. : 0 tare en terre.

5* È, Rehaupal. Ex. : èl è botté se hhoubotte è chli- gottes il a mis sa soutane en morceaux.

Section XVII « Entre »•

Entre, Courbessaux. Ex. : entre les doux cheuillons entre les deux sillons. Ontre^ Saint-Baslemont, Attigny, Lignéville, Vîttel,

^ 199

Houécourt. Ex. : à Houécourt, ontre mi et ti entre moi et toi.

3* OtrCy Circourt-sur-Mouzon, Pargny-sur-M., Pîerre- la-Treiche, Domgermain ; atre^ Vandeléville.

4* Enteure^ enteur, Frizon , Gircourt- les - Viéville, Rugney, Saint- Vallier, AhévîUe.

InteurCj inteury Vexaincourt, Pexonne, Rehérey.

Intur, Badonviller ; eintêur, Leîntrey. Ex. : eintêur quouète pieinches entre quatre planches.

Onteure, onterCj onter, Grand-Bois, Mandray, Lusse.

OntèrCy Vaubexy.

5** OteurCy oteur, otercj Gerbépal, Grandvillers, Deycî- mont. Ex.: à Deycimont, le selle ost oteure le taïe et lo iéïe la chaise est entre la table et le lit.

6** OterdoUj Vagney. Ex. : oterdou d'ios dousse entre eux deux.

6* Atteurj Ban-sur-Meurthe. Ex. : atteur nàs saut dit entre nous soit dit.

y"" Ente, Saint-Pîerremont, Sommerviller, EinvîUe.

Ow/e, Chatel.

8*» Ote, ott\ Le Tholy, Rehaupal. Ex.: au Tholy, dte les Jbns et les r'vouèyins entre les foins et les regains ; à Rchaupal, ott' Champdrd et Rhaupau entre Champdray et Rehaupal.

Section XVI II « Envers ».

I*» Envers, envère, Deycimont, Pettonville, Mousson, Pierre-la-Treiche, Vandeléville, Battigny.

2** Dévoua, Ban-sur-Meurthe. Ex. : dje seu coupabe dévoua lo ciel je suis coupable envers le ciel.

Dipoa, Vagney. Ex. : lâs tauts qu'èl é djpoa mi les torts quMl a envers moi.

2>vd, Rehaupal ; doit^ Grand-Bois.

3* Inoua, Pexonne.

200

4* Enconte^ Landremont. Ex. : enconte me envers moi.

Section XIX « Hors de ».

I" Fieu^ Grand-Bois, Vagney, Mandray, Saînt-Pierre- mont, Sainte-Barbe, Chatel, Frîzon, Sanchey, Moyen, Pexonne, Leintrey. Ex. : à Vagney, fieu di lét hors du lit.

2" Fue^ fû^ Vienville, Grandvillers, Docelles, Marain- ville, Ménil-en-Xaintois, Landarille, Lignéville, Battigny, Domgermain, Vandeléville^ Courbessaux. Ex. : à Landa- ville, d^lè majon hors de la maison ; à Courbessaux, fue d*che\ mo frère hors de chez mon frère.

3" D'fie^ Pargny. Ex.: d'fie Vboû hors du bois.

Section XX « Malgré ».

i" Mâgréj magret^ Moyen, Valloîs, Vexaincourt, Pexonne, Rehérey, Leintrey, Sommerviller, Courbes- saux, Art-sur-Meurthe. Ex.: à Courbessaux, mâgrè lu malgré lui.

2' Màgrè. tnaugrè , mogrè , Grand-Bois , Vienville, Deycimont , Sainte-Barbe , Haillainville, Saint-Pierrc- mont, Gircourt-les-Viéville, Rugney, Battigny, Vandclé- ville, Pierre-la-Treiche, Domgermain, Landremont, Port- sur-Seille, Pargny, Ménil-en-Xaintois, Houécourt, Ligne» ville, Vittel, Attigny, La Baffe. Ex.: à Deycimont, i^'ost bie tnaugrè H c'est bien malgré lui.

3* Maugrdy Vagney. Ex.: èl y maugra H il y va malgré lui.

4* Môgrifiy Mandray.

Section XXI « Par j».

I* Pa, Mandray, Ban-sur-Meurthe, MaraînvîUe, Gir-

201

court-les-Viéville, Rugney, Sommerviller, Courbessaux, Anthelupt, Leintrey, Custines, Art-sur-Meurthe, Mous- son, Thézey, Pierre-la-Treiche, Battigny, Gircourt-sur- Nf ouzon, Ahéville. Ex.: à Leintrey, c'ast tolè qu'on pèsse c'est par qu'on passe.

Pa, Houécourt, Vouxey, Domgermain; touci par

ICI.

2' Pé, Hennezel. Ex.: è reviinrè Lyon il reviendra par Lyon.

3* Pô, pot^ Le Tholy, Gerbépal, Vienville, Deycîmont, Docelles , Sanchey , Vaubexy , Chatel , Sainte-Barbe , Saint-Pierremont, Pexonne, Pettonville. Ex.: à Deyci- tnont, fVâ sèvu H je Tai su par lui ; au Tholy, vos pesserôs po Juraumoué vous passerez par Gérardmer.

Pô, Vexaincourt. Ex.: je pesset le scèye je dois passer par la scierie.

Poaj Vagney; poo^ Saales; poua, Ventron, Saint-BIaise- la-Roche; poî^ Grand-Bois.

Section XXII « Parmi ».

Parméy Mandray, Moyen; parmè, Domgermain.

ParmCy Gîrcourt-les-Viéville.

ParméCy Ban-sur-Meurthe ; parmèye, Gerbépal.

2* Permis Ménil-en-Xaintois.

Peurmée, Sainte-Barbe. Ex.: peurmée les autes parmi les autres.

Pormiy Rehérey.

PormeUj Deycimont. Ex.: tu treuvé pormeu les ntoiiauts il a été trouvé parmi les morts.

Pormain, Vexaincourt. Ex.: fn'onmme beson d*li por-- ^nain nos nous n^avons pas besoin de lui parmi nous.

Pormé, Saint-Pierremont.

Pormejre^ Grand-Bois, Le Tholy ; pormeuye^ Vien- «rille.

\

202

PouarmeUy Vagney; pouarmé, Saînt-Blaîse-la- Roche.

5* DrohOy Sanchey; drâho, Chatel; drehaut, Thézey; drohd^ Courbessaux. Ex.: à Courbessauxi fdi quoiri drohd notf champe j'ai cherché parmi notre chambre.

6" Èvau, Le Tholy; evd, Ménil-en-Xaintois. Ex.: èvau les prés parmi les prés ; evà tbô parmi le bois.

Section XXIII a Pendant ».

I*» Pendant j Grand-Bois, Moyen, Badonviller, Petton- ville, Sommerviller, Ménil-en-Xaintois.

a* Do tdj Ban-sur-Meurthe, Marain ville. Ex.: à Ban- sur-Meurthe, él é venu do ta que dj*a\or pouatti il est venu pendant que j^étais parti.

Do tôt 9 Gerbépal, Attigny, Vittel.

Di totf Vienville. Ex.- è feureu volé di tôt qu'i dre- mait il fut volé pendant qu'il dormait.

Dou totj Houécourt, Vouxey. Ex.: dou tôt d*let pieuch pendant la pluie.

0-n^ ar^tont quHe ferè lo chemin pendant qu'il fera le chemin, Domgermain.

Section XXIV « Pour ».

1** Pou^ Grand-Bois, Vagney, Saales, Moyenmoutier, Vexaincourt, Luvigny, Sainte-Barbe, Frizon, Gircourt- les-Viéville, La Baffe, Sanchey, Charmois-FOrgueilleuï, Ahéville, Gelvécourt, Ménil-en-Xaintois, Vouxey, Houe» court, Landaville, Autigny, Circourt-sur*Mouzon, Vannes- le-Chatel, Domgermain, Pierre-la-Treiche, Badonviller, Pettonville. Ex.: à Vexaincourt, pou loquet que vôsv^loi^ vàtet pour lequel voulez- vous voter?

2*» Por^ Moyen, Vallois, Anthelupt, HoévîUe, Cus- tines, Ex.: à Custines, ^ast por me c'est pour moi.

203

Pory poj Vandeléville, Art-sur-Meurthe, Ex.: por lu

)ur lui ; po mes parents pour mes parents.

Poy pô^ Hennezel, Saint-Baslemont, Le Tholy,

ienville , Ban-sur-Meurthe , Deycimont , Vomécourt ,

luit , Chatel , Saint-Remy-aux-Bois , Haillainville ,

Aarainville, Affracourt, Courbessaux, Thézey, Port-sur-

)dlle.

?ô, Gerbépal, Sommerviller. Ex.: i trévéont po vive ils travaillent pour vivre.

Section XXV « Sans ».

SanSy Saint-Baslemont, Attîgny, Gelvécourt, Lan- daville, Ménil-en-Xaintois, Pargny-sous-Mureau, Circourt- 5ur-Mouzon, Vandeléville, Battigny, Pi*erre-la-Treiche, Custines, Courbessaux, Sommerviller.

2* SonSy Sanchey, Vomécourt, Bult, Chatel, Sainte- Barbe, Saint-Pierremont, Saint-Blaise;la-Roche, Lacha- pcUe, Pettonville, Leintrey, Domgermain.

3* SOy Grand-Bois, Deycimont, Vagney, Vallois. Ex.: 'vira so li jMrai sans lui.

Sody Moyen. Ex.: enne foamme soa tête une femme ans tête.

4* Snon^ Mandray. Ex.: snon \ias sans eux.

SnOy Le Tholy. Ex.: fy vira sno vos j'irai bien sans

[)US.

Sna, Ban-sur-Meurthe. Ex.: sna lo medicing dje seraïe û sans le médecin je serais mort.

Section XXVI

a Sous ».

i«* Soj \0j Grand-Bois, Le Tholy, Vienville, Deyci- ont, Docelles, Chatel, Sainte-Barbe, Moyen, Vallois. X.: I {0 lo lée il était sous le lit, à Sainte- Barbe.

204

Zou, Pierre-la-Treiche.

2* D*S0j cTsô, deso, de\Oy d?\o^ Mandray, Grandvillers, Lcîntrey, Port-sur-Seille, Mousson, Custines, Affracourt. Saint-Remy-aux-Bois, Saint-Pîerremont, Saint-Blaise-la- Roche, Sanchey, Gelvécourt, Battigny, VandelévîUe. Ex.; |: à Mandray, d^so let tiarre sous la terre: à Custincs, de\o lo lée sous le lit ; à Gelvécourt, d*\o lo tôt sous le toit.

Deifô, Vexaîncourt. Ex. : je vons nos motte è Péhhouée de\o irC abre nous allons nous mettre à Tabri sous un arbre.

De^ou, d\ou^ Domgermain, Vannes-le-Chatel, Auti- gny, Pargny-sous-Mureau, Circourt-sUr-Mouzon, Vouxey, LandavîUe. Ex. : à Vouxey, d'^ou le tôille sous la table.

Uhhou, à Va^ney.

Section XXVII « Suivant ».

Suvanty Gerbépal ; huvant,* Port-sur-Seille.

2* Sevant, Vagney, Chatel, Moyen, Saint-Remy-aux- Bois. Ex. : f/râ sévant qu'ca m'piâré je ferai suivant ce qui me plaira, à Vagney.

Sevanty Rugney, Badonviller, Rehérey.

Sévouant^ Mandray.

3** Seuyevant^ Affracourt, Ménil-en-Xaintois, Autigny. Ej;. : à Affracourt, seuyevant le hêye suivant la haie.

Seuyeva^ Marainville.

Sfxtion XXVIII « Sur ».

I' Hhu^ Ventron. Ex.: hhu coula sur cela,

HhoUy Vagney. Ex.: Faute ast hhou mér l'autre est sur

mer. 2? CAw, Vouxey, Landaville, Vittel. Ex. : chu les tauis

sur les toits.

20S

Tche^ Pargny-sous-Mureau.

3** 5i, Vexaîncourt, Raon-sur-Plaine, Lachapelle, Pet- tonvîUe, Leintrey. Ex.: à Vexaincourt, /o charhi si lo tât j^ai cherché sur le toit.

4"^ Deussuj dessuy dsuy Attigny, Grandvillers, Ban-sur- Meurthe, Rugney, Port-sur-Seille. Ex.: à Ban-sur- Meurthe, deitssu le' tierre sur la terre.

Dehhu, Ventron; dechu^ Autîgny.

5"^ Decheu^ d^cheu^ Domgermain. Ex. : d'cheu la taie.

SUf dans les autres communes.

Section XXIX « A travers »

I* È trèvouais^ Deycîmont ; è trèva^ Gîrcourt-les-Vié- ville.

2* Dréhâj Pexonne. Ex. : i s^eu piédi dréhâ lis bos il s^est perdu à travers les bois.

Drohaut^ parmi, par, à. travers, çà et là, dans^ le long de, sur, à Sanchey.

Drehaut, Thézey; drôhâ, Sommerviller.

Section XXX

a Vers ».

Fô, Le Tholy, Vîenville, Chatel, Pierre-la-Treiche. Ex.: évârévàmidi il viendra vers midi. Voo^ Saales. Ex. : voo le tiarre vers la terre. 2' Voua^ Ventron , Vagney, Ban-sur-Meurthe. Ex. : îrC mas fés ast voua Péris un de mes fils est vers Paris, à Vagney.

3* Ouô, Vexaincourt. Ex. : ouô le sohhon dis brimbèles vers la saison des brimbelles. 4' Dévot, d'vot, Saint-Vallier, Bouillonville. Dévoua, Mandray, Ortoncourt. Douày Leintrey. Ex. : doua le mot eu vers Téglise.

1/

206

DouOy Pexonne. Ex. : fai eutti jusqu^è douo le mitan j'ai été jusque vers le milieu.

Deva, d'va, AfFracourt, Sommerviller, Anthelupt, Cour- bessaux, Custines, Port-sur-Seille.

Dvé^ Hennezel. Ex. : dvé mi vers moi.

Doèf Longuet. Ex. : è r^véneu doè so père il revint vers son père.

3** Podoua, Ménil-en-Xaintois. Ex. : podoua midi par devers midi.

Padévay Ahéwillt; padevoue y Circourt-sur-Mouzon.

Section XXXI Autres prépositions. Drâbè, Le Tholy. Ex. : ^ d'hhd drâbè lo prè il des- cendit en bas du pré.

Drâhauty Le Tholy^ Ex. : montè^ drâhaut le hhaule montez en haut de Téchelle, elle co drâhaut le môhon elle court à travers la maison. Drdtoute, Le Tholy. Ex. : é vont drdtoute le route.

CHAPITRE II

DES ADVERBES DE LIEU.

Section I (( Ailleurs i>.

î** Ellieurs j Verdenal, Sommerviller, Port-sur-SeilIe.

2** Aliaouey Bouillonville ; eilliaouej Râville.

3** Èïou, eHoUy Custines, Landremont, Mousson, Thézey ; àiaoue^ Vannes ; aioûe^ Domgermain.

È aute leUy Vagney ; auteur leuïe, Vienville ; aute leuy Vomécourt, Bult ; è d'af leuSy Luvigny.

Section II « Dedans ». i^'D'danSf Lachapelle, Thiaville, Courbcssaux, Hoévillc, Custines, Thézey, Port-sur-Seille.

2" DedonSj cTdonSj Mandray, Moyenmoutîer, Vexain- coun, Pexonne, Pettonville, Rehérey.

3* Dédos, d'dos^ Le Tholy, Vagncy, Vienville, Lusse, Saînt-Remy-aux«Bois, Vannes-le-Chatel, Pîerre-la-Treiche, Domgermaîn, Pargny-sous-Mureau, Vouxey.

4^DedaSy Ban-sur-Meurthe, Maraînville, SommervîUer, Vandelévîlle, Battigny.

Section III « Dehors ».

Defue^ detfue^ ded*fue^ ifu^ Le Tholy, Ban-sur- Meurthe, MarainvîUe, Saint- Remy-aux-Boîs, Sommer- vîUer, Courbessaux, HoévîUe, Landremont, Vannes-le- Chatel, Domgermain, Vandelévîlle, Battigny.

IffieUy Mandray, Laneuvelotte, Thézey, MaîUy, Port- sur-Seille.

Detfiey d'fie, Pargny-sous-Mureau, Verdenal.

2' Fue^ fuj fû, Vienville, Serres, Custînes, Bouillon- ville, Vouxey.

Fieu^ Vagney, Lusse, Pexonne, Pettonville, Rehérey, Mousson.

Section IV

« Ici, ».

L^adverbe <c ici » est composé, dans tous les patois lorrains, de l'adjectif fo, tou^ teUy et de la particule -ci, -ce, -ce, -ceM, -cci, -cet. Ex.: to-ci^ Le Tholy; to-cé. Lusse; to^ce^ Leintrey; tO'ceu, Lemainville; to-cei^ Sommerviller ; tou-cety Pierre-la-Treiche; teu-cty Pargny- sous-Mureau.

La forme t(xi est dominante dans les Vosges, celle de iO'Ce Test dans la Meurthe.

L*adverbe, « » est composé, dans tous les patois lorrains de Tun des mêmes adjectifs et de la particule -/é, ^letj -/i, -/o. Ex.: to-ld, Le Tholy; to-lày Lusse; to-lèy

- - 208

Leintrey; to-let, Sommervîller; tou4et, Pierre-la-Treiche; toU'là, Pargny-sous-Mureau.

La locution adverbiale « par ici » se rend ainsi quHl suit : pohiy Haillainville ; poahhiy Moyen ; pachi^ Pargny- sous-Mureau ; péLchy Courbessaux ; pahheu^ pakh^ Mailly.

La locution adverbiale « par » se rend ainsi qu^il suit : polé, Haillainville ; poale\ Moyen ; poletj Rehéref^ palety Courbessaux ; paie, Landremont.

Locution adverbiale « là-bas »: bèh-lèy à Leintrey; W- lo, à Saales.

Locution adverbiale <i par là-bas d : oute^di-la-lo^ à Saales.

Locution adverbiale « là-haut »: haf-lè, à Leintrey; hO'lOy à Saales.

Locutions adverbiales « ici prés, près »: van-tocij vari'tolàj au Tholy.

Van-là à côté, Vagney.

Van-lo par là, Rehaupal.

Drôhoç'ci par ici, dans ceci; drôhocelé par là, dans cela, à Haillainville.

Les locutions « voici, voilà » revêtent les formes sui- vantes :

i*» Voi'Ci^ voi'lèy Grand-Bois, Ortoncourt, Gircourt- sur-Mouzon, Autigny, Vouxey, Saint-Baslemont, Atti-

gny.

2** Vo-ciy vO'lety Grandvillers, Ghatel.

Và-ciy và'lày Le Tholy; vo-ci, vo-te, Saint-Pi erremoni;

vo'ci, vol-net^ Sainte-Barbe.

Vo'Sce, vo-lle, Vexaincourt; vo-sse^ vo-llCy Haillainville, Saint-Remy-aux-Bois ; V0'S\ vo-V, Vallois, Hablainville, Pierre-la-Treichç.

30 Vè'Ci^ vè-là, Vagney.

Va-ce, va-Ile^ Marainville, Hergugney, Rugney, Leintrey, Courbessaux, Art-sur-Meurthe, Custines, Lan-

209

drcmont, Port«sur-Seîlle , Maîlly, Vandclévîlle, Battî-

gny.

6" Vanne^ij vanne-là^ Lusse; vanne-ciy va-là, Ban-sur- Meurthe. V'cety v'-làj BouillonvîUe,

Section V « Loin 9,

i" Lang^ Ban-sur-Meurthe ; /an, Vîenvîlle, Rehaupal, Champdraj, Deycimont, Grandvillers, La Baffe, Lusse, Domgermain.

Louon^ Vexaincourt, Luvîgny.

Long^ lon^ dans les autres communes.

Section VI « ».

I* Oà, Saint-Baslemont, LîgnévîUe, Trampot, Pargny- sous - Mureau , Battigny , Saint - Vallier , Gircourt-les- Vîéville.

Oou qucy Domgermain.

2* Ou-ast'C^que, Mandray, Saales, Vitrimont, Leintrey, Hoéville, Einville, Art-sur-Meurthe, Custines, Moivrons, Thézey. Ex. : à Saales, i n*alleu dans in pays béne long ou'OSt-c^^qtCil dissipeu tout c'qu'il aweie il alla dans un pays bien loin il dissipa tout ce qu'il avait ; à Thézey, dans in pays étrainge ou-ast-ce^que l'è dé- pensieu tortot s'bien.

Ou^ost^ce^quci Vexaincourt, Badonviller. Ex.: à Vexain- court, pasque si vos olltnnmes louon je rCséra ou^ost^ce- que f devra vos quouéri parce que si vous alliez loin je ne saurais je devrais vous chercher ; à Badonviller, l'alleu dons in pays éloigneu oU'Ost'ce-qu'i consumeu tor^ tût sa bien.

3* Ou'ce-quej ousseque^ ousque^ Attigny, Gelvécourt, Charmois-rOrgueilleux, Sanchey, Longuet, Deycimont,

210

/

Champdray, Ortoncourt, Haillainvîlle, Marainville, Saint- l' W Remy-aux-Bois, Vallois. Ex. : à Sanchey, . . .ou-ce-qu' i 1^ dissipeu so bié ; à Champdray, ...ou-ce-qu'è dissifé 1*^ tortot. W^

4*» Èvou-ce-que, Grand-Bois, La Baffe, Deycimoni, 1^ Grandvillers , Vienville, Ban-sur-Meurthe , Le Tholy, m^ Vagney. Ex. : au Grand-Bois, ...dos in pays bié Ion |^''-* èvou'C^qu'è dissipeu so bié ; à Grandvillers, èvou-ce-^i sont tes ovuauyes sont tes aiguilles ?

Vou-ce-que, Frîzon, Vomécourt, Bult. Ex. : à Frizon, I s'on alleu dos in pays ètringié bié Ion vou-ce^^i dissipeu tortot so bié ; à Vomécourt, vou-ce-qu'ost to père est ton père?

Voi'ce-que, voisseque, Ménil-en-Xaintois. Ex. : i s^on ollè dos in pays bin long voi-ce-qu'i dissipait tortot so bin ; voi-ce-que l'ost est-il ?

Vo'Ce-quey Moyenmoutier. Ex. : vo-ce-que vos ollé\ allez-vous ?

Va-ce'que^ Moyen, Courbessaux. Ex. : à Moyen, je

m'en alloye robourer va-ce-que n'y evor point de tierre

je m'en suis allé labourer il n'y a point de terre.

Vorou que, Rehaupal, Sainte-Barbe. Ex. : vàrou

qu* vos eullè^ allez-vous, Sainte-Barbe.

Vouâorou que, Provenchères ; vouarou que^ Lusse ; vouéru que, Landaville. Ex. : quand Veto <tchu Timoué- tàme vouéru qu'ion podàt dos Vto pessè quand il était sur Timouétame Ton pendait dans le temps passé.

Ouaru que, Mandray; ouarou que, Vannes-le-Chatel ; ouérou que, Pierre-la-Treiche ; ouorou que, Pexonne.

Èiou que, Landremont. Ex. : èiou que Tast est-il ?

Aïaoue que, Bouillonville. Ex. : aïaoue que v*olle:[ allez-vous ?

Dans quelques communes, « » interrogatif diffère de a » simplement locatif. Ex.: à Deycimont, ...dos

211

în pays ètraingie oU'Ce-quH dissipeu tortot so betin ; èvou'ce-qu'os vons allez-vous? à Provenchères , i n*aoleu dans ie leu beinye lan ou-ost-ce-quH dépenseu touf so beinye; vouaôrou que ou vas-tu?

A Rehaupal, mèchauvorou n'importe où. Ex.: èl àst tojo fourré mèchauvorou il est toujours fourré n'im- porte où.

Section VII « Partout ».

I' Partotj Thézey, Moivrons, Custines; pertout^ Pierre- la-Treiche; patiouty Pargny-sous-Mureau ; /ra^o^, Tram- pot.

2* Tou'patoutf Vannes-le-Chatel ; tou-pâtiout^ Vouxey, Circourt.

TO'patoty Verdenal, Vandeléville, Battigny.

TO'patiot, Charmois-rOrgueilleux, Saint- Vallier, Ma- rainville, Saint- Remy-aux-Bois, Lachapelle , Thiaville, Leintrey, Sommerviller, Courbessaux^ Hoéville, Laneu- velotte.

3' To'pètiotf Hennezel.

4^ To-potot^ Vien ville, Rehaupal. Ex. : ç'ost to-potot que les ptrres sont duhh c'est partout que les pierres sont dures.

To-potiot, Sanchey, Gircourt-les-Viéville , Haillain- ville, Sainte-Barbe, Saint-Pierremont, Pettonville.

5** To'pouètot, LeTholy; to-poatot, W agnoy ; to-pouatot, Mandray, Ban-sur-Meurthe, Lusse ; to-pouotot, Pexonne; to-poitot^ Rouges-Eaux.

&* Te-potioty Lignéville ; te-pote^ Saint-Baslemont.

7* Toldhj Landremont. Ex. : i riy en è tôldh il y en a panout.

212

CHAPITRE III

DES ADVERBES DE TEMPS

Section I a Aujourd'hui ».

Cet adverbe revêt les formes qui suivent :

i^ Èneu^ Ventron; enneu, Vagney; onoïe^ Bouillon- ville ; ineuïe^ Vannes-le-Chatel ; ineuily Domgermain.

2"* AuhhoudeUj Rouges-Eaux; auhoudeu^ Moyenmou- tier; auhhoudhieuïe^ Ahéville; aukoujhdieuiCj Vaubexy; auhoudieu, Saint- Vallier, Haillainville^ Frizon, Chatel, Mazelay, Sanchey, Charmois-l'Orgueilleux, Sainte-Barbe, Ortoncourt , Badménil ; auhoudeu , Vomécourt , Bult, Dompierre ; auhhdeuil , Grandvillers ; auhoud^heuyej Rugney.

3"" Ahhoudeuxy Vexaincourt ; ahoudeu, Saales^ Saint- Blaise-la-Roche, Celles, Luvigny, Pexonne, Badonviller, Hablainville ; ahodieu^ Moyen ; ahaideu^ Rehérey; ahodéj Cîrey; âhodiêuy Leintrey; ahedieu^ Hoévillc; âhégueUj Sommerviller ; ahhdeu, Pettonville ; ahogueu^ Vallois.

AujedeUj Ramonchamp ; aufdeue^ Longuet; aufdéie^ Le Tholy; aujedeuye, Gerbépal; ojedeuilj Champdray; audjudeu, Ban-sur-Meurthe; aujgud*heUf Mandray; aûju- deuy Provenchères ; aujedu^ Serres; âjedeuîe^ Verdenal; ajed'heu^ Courbessaux ; âjedeuie , Anthelupt ; afdeuè^ Einville; aujed^keuCy Moivrons ; âjedeuie, Laneuvelotte; ajedeu, Art-sur- Meurthe ; afdeuïe, Malzéville ; aufdu^ Thézey, Port-sur-Seille , Manoncourt-sur-Seille ; ojdu, Mailly ; aufdeuie, Landremont, Martincourt ; ojed'keuïey Custines ; ôjedeuil, Lalœuf, Lemainville, Vandeléville, Battigny» Aboncourt, Trampot, Brechainville, Pargny, Autigny, Circourt-sur-Mouzon , Bulgnéville , Vouxey,

2l3 -

Houécourt, Vittel, Menîl-en-Xaîntois, Laneuvevîlle-sous- Montfort , LîgnévîUe , Saint- Baslemont , Marainville ; aufdeuj La Bafife, Docelles, Deycimont.

5* Audeuilley Dombasle-devant-Darney; aud'euye, Atti- gny ; odieuye^ Hennezel.

Section II a Autrefois d.

On remplace communément cet adverbe par des locu- tions comme : di to passa, à Vagney ; do ton pessè, à Celles ; dons lo to, à Ortoncourt ; dons lo tou, à San- chey, etc.

Les adverbes « une autrefois, Fautre fois » se rendent ainsi qu^il suit : Vatt'fouo, à Vexaincourt ; Vauffoue, à Autigny; l'âte-fouo, à Pexonne ; râte-foué, à Verdenal ; ràte-foué, à Mousson ; Vof-dé-foué, à Saint-Pierremont.

Section III a Bientôt ».

i" Biètôtj Vagney, Pargny-sous-Mureau.

Biétôt, biétoty Hennezel, Grand-Bois, Sanchey, Chatel, Ortoncourt, Sainte-Barbe, Saint-Pierremont.

2" Bintot, bintotj Saint-Blaise-la-Roche, Hablainville, Verdenal, Hoéville, Art-sur- M eurthe, Laneuvelotte, Cus- lînes, Vannes-le-Chatel, Battigny, Saint-Remy-aux-Bois, Saint-Vallier, Gelvécourt, Lignéville, Houécourt, Saint- Baslemont.

Bttôtj bietotj Docelles, Deycimont, Grandvillers.

^'^ Bintoutj Autigny, Circourt-sur-Mouzon ; bintoûe^ Domgermain.

5* Bêtouty Le Tholy.

Béteuty Vienville, Rehaupal, Champdray.

Section IV « Demain ». I* Mainy aux Rouges-Eaux.

214

2^ Demain^ d^mairty démain, demin, d*min^ démin^ dans |'^ les autres communes.

Section V

tt Ensuite ».

I" Enhutte, Lachapelle, Thiaville.

Enhôte, Raville.

Encheute, Pierre-la-Treîche.

Edala, Lusse, Saales, Ban-sur-Meurthe.

Section VI « Hier, avant-hier ».

L'adverbe « hier » revêt les formes qui suivent:

1* OAAo, Moyenmoutier ; ohho et ïérre, Vexaincourt; éhhoUj Raville; ahheu, Thézey; aheu^ Port-sur-Scille, Mousson ; ahoe, Moivrons ; akho, Martincourt ; ahoàUy |, Landremont ; ahheu , Mailly ; achaïe , Bouillonville ; ochaôj Liverdun ; dcheuil^ Domgermain ; ohha et heur- mairiy Docelles.

i*' Hér-mairiy ér-mairiy er-mairij eur-main, tir-maitty er-min, eur-mirij eir-mairiy heur-main^ etc., Ramonchampf Ventron, Vagney, Longuet, Le Tholy, Vienville, Rehao- pal, Gerbépal, Champdray, Ban-sur-Meurthe, Mandray, j Saales , Saint- Blaise-la-Roche , Lusse , Provenchères, Rouges-Eaux, Lachapelle^ Thiaville, Sainte-Barbe, Ro- ville-aux-Chênes, Ortoncourt, Badménil, Bult, Vomé- court, Dompierre, La Baffe, Docelles, Dcycimont, Grandvillers , Charmois-devant-Bruyères ; eiremain et hier^ à Chatel.

3*» Éh, Haillainville ; iéhh, Moyen ; hiéh, Vallois.

4* ÉrCf à Celles.

5* Hieil^ à Trampot.

6* Hier^ hiére, ïérre^ etc., Luvigny, Pexonne, Badon- viller, Rchércy, Pettonvillc, Verdcnal, Leintrey, Hoévillc» Courbessaux, Sommerviller, Einville, Custines, Pierre-

2l5

le, Lalœuf, Lemaînville, Vannes, Vandeléville,

rbe <t avant-hier » revêt les formes qui suivent : vant'OhhOy à Moyenmoutier ; devant-ahheUy à

d'vant'-aheuy à Port-sur-Seille, etc. ; âclvon^^a- omgermain. ant^hérmain, à Ramonchamp ; dant-érmain^ à

dant'Urmain^ au Tholy, etc. an-s-e'hy à HaillainvlUe ; devan*\--èh^ à Valloîs ; f/rA, à Moyen ; avant^i'-ieily à Trampot. wt-U'êry à Vouxey ; évan-^-érey à Luvîgny ; ?re, à Chatel, etc., etc. n-if-^e, à Celles, Vexaincourt, Badonvîller,

e plus grand nombre des communes, Tadverbe ;st soudé à la préposition «c avant » par un \ [ue.

Section VII

« Jamais ».

"latSy Courbessaux ; jémais, Hoéville ; jetnaiSj

4eurthe, Mousson.

aSy jèmâSy Sainte-Barbe, Haillainville, Mazelay,

Saint- Vallier, Domgermain, etc. jémâSj Moyenmoutier, Badonviller, Mailly, etc. jemâSj Le Tholy, Ortoncourt, Lachapelle, etc. dsy Bouillonville. 2, j'md^ Champdray, Deycimont, Pargny-sous-

fmâ ou Kmây Rehaupal.

Section VIII

« Souvent ».

enty Lachapelle, Courbessaux, Hoéville, Thézey, otte, Custines, Art-sur- M curthe, Battigny, etc. , Saint- Vallier ; sèvent, Rugney.

2l6

2^ Souvont^ Mazelay.

Sovont , Mandray , Saint-Biaise - la - Roche , Moyen- moutier, Vexaîncourt, Luvigny, etc.

3' Souvot, Vannes-le-Chatel, Houécourt, Vouxey.

Sovot^ Grand-Bois, Gerbépal, Sainte-Barbe, Chatel, Ménll-en-Xaintois.

Seuvotj sevoty Le Tholy, VienvîUe, Champdray, Ortoncourt, Gelvécourt, Saint- Baslemont, etc.

4* Sovat, sôvat, Ban-sur-Meurthe, Marainville, Affra- court.

Sevat^ Gircourt-les-Viéville.

5* 5'vo^ Vagney, Landaville.

Section IX « Tantôt ».

I" Tanteut, tantêut^ Le Tholy, Rehaupal, Ghampdray.

Tantôue^ Domgermain.

3^ Tantôt^ dans la plupart des communes.

Section X « Tard ».

!• Ta, Gerbépal, Sanchey, La Baffe, Vomécourt, Bull, Sa inte-Barbe, Vexaincourt, Chatel, Ménil-en-Xaîntois, Vittel, Houécourt, Attigny et Domgermain.

2' Te, Moyen, Leintrey.

ré, Lachapelle, Laneuvelotte, Port-sur-Scille.

3* DerrèyCy Grandvillers ; derrèe, Ban-sur-Meurthe ; bé-derraïe, Ghampdray.

Section XI

« Toujours ».

i* Tocouéy Vagney; tocou, Gerbépal.

2" Édéy Lusse.

3" Tohhô, Vexaîncourt; toho, Moyenmoutîer.

217

4"^ Toujou, teujouj tejou^ dans la plupart des communes des arrondissements de Neufchâteau et de Mirccourt.

5* Tojou, Mazelay, Saint-ValHer. Tàujàuey Domgermain.

6* Tojoj dans les autres communes.

CHAPITRE IV

DES ADVERBES d'aFFIRMATION, DE NÉGATION ET DE DOUTE

Section I a Assurément, sûrement ».

i"" Hurementy Port-sur-Seille ; suremot ^ Lignévillc ; essurémoty Houécourt ; sûrmot, Domgermain.

D'éhhirance, Vexaincourt.

2" Bié sûVy Sainte-Barbe ; bin* sûr, Mandray ; po sûr, Docelles ; pou sûr^ Celles ; po lo sûr^ Rugney.

Section II a Certes ».

f I** Çétes, Rehaupal ; dettes ^ Deycimont, Vomécourt, ^ Bult.'

2** ÇâteSy Sanchey, Charmois-l'Orgueilleux.

CidteSy Saint-Blaise-la-Roche.

3* Catien, Ménil-en-Xaintoîs , Houécoun, Vouxey, Ahéville, Gelvécourt.

Section III a Non ».

I* Dans un certain nombre de communes, l'adverbe « non » revêt deux formes différentes, suivant que Ton parle avec déférence ou familièrement.

Déférence. Familiaritû.

Provenchères, «an/ii, niant.

Pexonne, nenni, niant,

Saînt-Baslemont, nenm\ niant.

2l8

Bouillonville,

Landremont,

Domgermain,

Ménil-en-Xaintois,

Pettonville,

Mailly,

Mousson,

ndnaiSj

nanif

nâni et non^

norty

norij

notiy

niant.

niant.

niant,

niant.

niant.

niant.

niant.

D

non,

2* On trouve dans les cahiers d^un grand nombre de communes deux et trois formes concurrentes sans indi- cation de remploi particulier de chacune d^elles : non, nonOy nâni, nenni, nàîniy niant.

3** La forme niant parait être seule usitée à Ban-sur- Méurthe, Lusse, Vexaincourt, Saint-Pierremont, Marain- ville, Gircourt-les-Viéville, Vaubexy, Attîgny, Bulgné- ville y Lemainville , Saint- Remy-aux-Boîs , Art-sur- Meurthe.

On dit niont à Vannes-le-ChateL

Les formes nanniy nenni paraissent 8tre seules usi- tées à Champdray, Deycimont, Luvîgny, Saaies, Verdc- nal, Circourt-sur-Mouzon, Landaville, Ahéville.

La forme noua est seule usitée à Hoéville et à Serres.

Section IV

« Oui ».

i" Dans un certain nombre de communes^ Tadverbc c( oui » revêt deux formes différentes, suivant que Ton parle avec déférence ou familiërementé

Défdrenceé

Familiarité.

Vexaincourt,

ouéïey

aïe.

Landremont,

ouiy

aïe.

Mailly^

oui.

aïe.

Custines,

ouif

atCé

Mousson,

oui.

aïe.

Moîvrons>

iOy

aïe.

UonvîUe,

ouaiSy

germain,

ouiy

:e-Barbe,

ouiy

îmont,

id.

îl-en-Xaintoîs,

îd.

:-Baslemont,

id.

aînvîlle,

id.

'bessaux,

id.

219

oïe.

ioûe.

io.

îd.

id.

id.

id.

id.

autres communes, Padverbe <c oui » revêt les

suivent:

Rehaupal; ouye^ oui^ Attigny. I, ieUy eu^ Le Tholy. Ke, Hennezel ; ouéïe^ Luvîgny.

euBy Champdray.

Saales ; oiVe, Provenchères ; oïe^ aïe, eu, ôye, Râville.

^ort-sur-Seille, Battigny, Pargny-sous-Mureau, , Grand-Bois , Moyenmoutier , Ortoncourt ,

mes-le-Chatel.

ayey Ban-sur-Meurthe ; âecy Mandray; aé,

6 y tau , Sanchey , Charmois-l'Orgueilleux , [azelay, Vomécourt, Bult, Rouges-Eaux, Saint- , Hablainville, Hoéville, Art-sur-Meurthe , te, Lemainville, Afifracourt, Saînt-Remy-aux- Dis, Moyen, Gircourt-les-Viéville, Vaubexy,

Ahéville, Lignéville, Bulgnéville, Vouxey, ^boncourt. plupart des communes, la forme française

usitée concurremment avec la forme patoise.

Section V a Peut-être ». ^ steu qu^eu peut-être bien que ouï.

J

220

Saint-Amé, stau-bié qu'oui. Bellefontaine, sté-poué peut-être. Ménil-en-Xaintois; stè^poi qu'oui. Attigny, stè-pouè. Ex.: é n' geoleré stè^pouè pus il i gèlera peut-être plus.

Section VI

« Si 9 si fait ».

i** Némoi, Me'nil-en-Xaintois ; némouay Landavilh nimoij Sanchey. 2'' Siotj Landaville, La Baffe, Haillainville, Saaies. - Siatf Gircourt-les-Viéville, Moivrons. 3* Oh que si (déférent), siot (familier), à Pexonne. Si (déférent), siat (familier), Landremont. Si fây Saaies ; si fè, Laneuvelotte.

CHAPITRE V

DES ADVERBES DE QUANTITÉ.

Section I a Assez ».

I* Osse\, Le Tholy; ossè{, Vomécourt, Huit. 2" Essaye, Courbessaux ; esseï, Crévic. Esse\y esse\y dans les autres communes.

Section II <c Beaucoup ».

Toupieriy Bouillonville, Pierre-la-Treiche, Auiigny Pargny-sous-Mureau , Houécourt , Landaville , Dom germain.

Topierty Vomécourt, Bult, Chatel, Haillaînville, Pexonn Rehérey, Courbessaux, Hoéville, Serres, etc.

Tàpieuy Sainte-Barbe, Marainville, Vaubexy, etc.

Topiitij Custines.

221

Toupiéy Râville; topie\ La Baffe. 2* Trobien, Luvigny ; trobien^ Vexaîncourt ; trobé^ Le Tholy,

3"* Brdmonty Saint-Blaise-la-Roche, Saaies. Bràmoty Le Tholy. Moulu Vieilville, Courbessaux. Maoue, Bouillonville.

Section III « Guère ».

1* OuèrrCj ow^re, Vexaîncourt, Luvigny, Pexonne, etc.

Ouare, Landaville ; vouare, Houécourt ; n/^re, Dom- germain.

OuarèquCy Attigny.

Oir, Pargny-sous*Mureau, Vaubexy ; voir^ Ménil-en* Xaintois.

2' Ouai, Serres, Port-sur-Seille ; vouai, Lusse.

Ouây Lachapelle, Leîntrey, Bouillonville.

Voie, Le Tholy ; vi, Vomécourt, Bult, Sainte-Barbe,

Haillainville.

Section IV

« Peu ». 1* / po, Mousson, Port-sur-Seille. Poy Luvigny, Vomécourt, Bult, Rehérey. Po, Saaies, Vexaincourt, Sainte-Barbe, Chatel, Lacha- pelle, Leintrey, Cour'bessaux, Vandeléville, Pargny-sous- Mureau, Gelvécourt, Saint-Vallier.

2" Poû, Landaville ; poê, Marainville ; paoue^ Saint- Blaise-la-Roche.

CHAPITRE VI

DES ADVERBES DE COMPARAISON.

Section I

« Ainsi, comme cela ».

1*» Badonviller, inlé; Crévic, anlet. Ex.: layons Vanlet

laissons-le ainsi.

i8

222 ,

Bouillonville, ainlà,

2* DinOy Ramonchamp^ Ex.: se fiaie i pu istrut n* diro mi dino si tu étais un peu plus instruit tu ne dirais pas comme cela ; dinet^ Mandray.

Dinsij Ventron.

Section II « Aussi ».

!• Aussi j àssij Le Tholy, Mandray, Ban-sur-Meurthe, Sainte-Barbe, Marainville, Sanchey, Deycimont.

Auschij Landremont.

2* dssi, assi. Moyen, Valloîs, Pettonville, Badonviller, Leintrey, Verdenal, Courbessaux.

Ausse, oss\ ausseu, Gircourt-les-Viéville, Affracourt» Moivrons, Thézey, Vouxey.

Auch'j Pargny-sous-Mureau ; auch\ Domgermain.

4* Itou, Crévic. Ex.: let saléte^ ene pougnée d^arsllY itoUy la salade, une poignée de persil aussi.

Section III « Autant ».

I' Austanty ostant, Custines, Moivrons, Mousson,

Auhhtant, Moyenmoutier ; ohtant, Saini-Pierremoni.

àhetanty ohetant, Lachapelle, Thiaville, Badonviller.

Auchtantf auchetant, ôchtant y ochtant , Vienville, Mandray, Vomécourt, Bult, Sainte-Barbe, Gircourt-les- Viéville, Sanchey, Docelles, Deycimont, Saint- Vallier, Gelvécourt, Hoéville.

Auck'tontj Domgermain.

2' âstant, Verdenal.

Ahhtanty Pettonville.

Ahetant^ dhétant. Moyen, Sommerviller.

Achtantj dchtant, Vallois, Hablainville.

Section IV <c Ensemble d.

i"" EnsônCy Haillainvîlle ; einsàney Leintrey; ensonne, Bouillonville, Ràville.

223

2" Onsonne, Attigny.

3* Essonne^ Frizon ; ésôncy Chatel.

4* Ensanne^ Lachapelle, Thîaville.

Section V « Mieux ». i<* Meûye^ tneuie^ meuilj MaraînvîUe, Laneuvelotte, Custînes, Landremont, Vannes, VandelévîUe, Domger- niain, Hoéville.

MoiCy Bouillonville ; maioux^ Moivrons.

y Mieye^ Affracourt.

Mehy Hennezel.

5* Meu, me y dans les autres communes.

Section VI <t Moins ». !• Moue, Grand-Bois, Saint-Pierremont, Sainte-Barbe, Sanchey, Lignéville , Vallois ; mouet , Sommerviller ; mouèy Hennezel ; moé. Moyen. 2" Mouan, Mandray^ Ban-sur-Meurthe. 3** MoiSy Marainville, Gircourt-Ies-Viéville, Rugney, Saint- Vallier, Gelvécourt, Houécourt, Saint-Baslemont. 4** MoinSj dans les autres communes.

Section VII <c Plus ».

i**Pi5, Vexaincourt, Hablainville, Pettonville, Rehérey, Badonviller. PCy Domgermain. 2* PuSy dans les autres communes.

CHAPITRE VII

DES ADVERBES D^INTERROGATION

Section I <( Combien ? ». i*» Commbéy Le Tholy ; combien Longuet, Dompierre, Vomécourt, Bult, Sainte«Barbe.

224

Cobiéj Grand-Bois ; cobé^ Champdray, Gerbépal. CobiCy Deycimont ; cobi, Lusse. Combin, Vaubexy, Houécourt, Vittel, Trampot, Saint-Remy-aux-Bois, Lachapelle, Lemainville, Hoévillc, Laneuvelotte. Combeunej Thézey.

Section II « Comment ? »

K*mo, Le Tholy ; quémoy Ventron ; quemot, Houé- court ; commot j Vaubexy; masque, Vittel; masqué,

Ventron.

Section III

« Pourquoi ? ».

Poquéj Le Tholy, Gerbépal ; pouqué, Saales ; pourqueU Râville.

CHAPITRE VIII

DES CONJONCTIONS.

La plupart de nos correspondants se sont bornés à constater brièvement que les conjonctions du patois ne diffèrent guère de celles du français. J^ndiquerai néan- moins, pour les principales d^entre elles, quelques formes recueillies dans les textes.

I. Encore » se dit commune'ment : èco ou co^ mais la voyelle o fait place à la voyelle a dans un cer- tain nombre de communes : Vagney, Courbessaux, An- thelupt, etc.

On dit à Domgermain, eilcoûe. Ex.: fd rencontré es* frère eilcoûe sa sœur.

II. « Et ». Cette conjonction est assez souvent suivie d'une s euphonique, dans les patois de la région sud-est du département des Vosges. Ex.: à Vagney, e'5 H demandé et il demanda ; à Vienville, et^s* lo touèz et tuez-le; à Gerbépal, et-s'' lo bigé et il le baisa, et-se ne veuré mi attret et il ne voulut pas entrer.

XI

225

III. « Donc » se dit communément do.

IV. « Si » revêt dans quelques patois les formes

suivantes : sé^ se^ s^

V. « Pourtant » revêt les formes qui suivent : por- tanty pochetanty pochtant^ pouchtanty pœrtant, poutiant,

VI. « Puisque » se dit : pusseque^ pusquéy pousque^ posque^ pisque,

VIL « Parce que ». A côté de la forme passqiie, qui est usitée dans tout le pays, on trouve assez sou- vent la locution è cause que^ et dans quelques com- raunes de la région sud-est des Vosges, la conjonction fHirofnou (Le Tholy), pramou (Gerbépal).

VIII. « Quand » se dit, suivant les localités, quod, fuond^ quad^ quett.

IX. a Comme » devient k*mo au Grand-Bois, à âaint-Baslemont, Attigny, Lignéville, Vouxey.

X. « Et puis » se dit généralement et peu, êpeu^ èpe.

XL « Pendant que, tandis que » se rendent d'ordi- laire par la locution : dans le temps que.

XII. « Ni » se dit ne dans quelques communes. On rouve à Vexaincourt ne-co pour « et ni ».

CHAPITRE IX

DES INTERJECTIONS.

On peut considérer comme une sorte d'interjection la ^cution înterrogative neuniy sur laquelle trois de nos orrespondants ont fourni quelques renseignements.

Landremont. Nam équivaut au français « n'est-ce- as » (n'-ast'tne n'est pas) et s'emploie seulement lors- ron tutoie l'interlocuteur. Quand on ne tutoie pas, on

sert de ou de màou suivant que l'on s'adresse à le ou à plusieurs personnes. Courbessaux. La locution française « n'est-ce-pas »

226

i

se traduit par nemm quand on s^adresse à un seul, et par nemé quand on s'adresse à plusieurs. Ex.: te nC ferai q'iet ^ nemnC? tu me feras cela, n'est-ce-pas? ve vràos toletf nemé? vous irez , n'est-ce-pas ?

Crévic. « N'est-ce pas » se rend par nome quand on tutoie ou que l'on parle à une seule personne, par nomé quand on ne tutoie pas ou que Ton s'adresse à plusieurs.

Un seul de nos correspondants (Pexonne) a signalé la locution bonjour dondeu (bonjour donne Dieu !) qui paraît être aujourd'hui moins usitée qu'anciennement.

VOCABULAIRE

PATOIS-FRANCAIS

Ibroqué se dit de celui à qui il manque des dents, Lay-Saînt-Remy. AcAOUÉ amputé de la queue, Lay-Saint-Remy. Acé qui a les dents agacées, Allain; acié agacer, émousser, Le Tholy, Landremont. Gl. m. (i), aacier, acer^ agacer. AcHALEiLNE haleine, Domgermain. AcHAUCHLER pressuFer, Domgermain. AcHAULE petite raie d'irrigation, Jeuxey. AcROGNE veillée d'hiver, lieu Ton se réunit pour veiller, Lay-Saint-Remy. Gl. m. creigne veillée.

AcotJVËR s'accfoupir, s'asseoir sur les talons, Lay- Saînt-Remy.

(i) Glossaire du patois messin, par D. Lorrain. Nanqr 1876.

228

Adolé malingre, se dit des enfants, Lay-Saint-Remy. Adré se dit d^un œuf dont la coquille est molle, Allain. Ages tiges de pommes de terre, Allain. Agvotte épouvante. Vannes; èquevotte^ Allain. Ahonchi empoigner, Serres. Gl. m. enhoncher. Ahoté empêché, arrêté, se dit d^un chariot, d'une voiture, Lay-Saint-Remy. Gl. m. enhatté accroché, em- bourbé.

AiBRUYENiE objet disposé pour servir d'épouvantail à des animaux; aibruyi épouvanter un animal, lui faire prendre la fuite, Allain.

AicHiGNON, liens pour balais consistant en jeunes brins de coudrier, Allain.

AicHiOTTE sorte de potence Ton suspend les cochons après les avoir saignés et blanchis, Allain. AicoiNCMi qui est tombé les jambes écartées, Allain. AiLOUïERf purin, Allain; èleur^ Landremont; lohire^ Le Tholy ; louhheiy La Bresse. Gl. m. Hure. AiMAiROCHE scabieuse des champs, Allain. AiNERBi qui est rempli de mauvaises herbes, Saint- Amé.

AiPAicHONs fuseaux des brancards des voitures sur les- quelles on rentre les récoltes, Allain.

Aipàirots ais employés dans la construction des réduits à porcs, Allain. Gl. m. aipaireu^ paroi, cloison.

AipsoN fuseau amorcé, commencé, La Bresse. Gl. m. aibeusson commencement. AiROFFE étoupe de lin de deuxième qualité, Vagney. AiROT réduit à porcs, Allain.

AiRoux horrible, La Bresse. Gl. m. hairoux hargneux, colère, etc.

AiTiÉRATE étoupe de lin de première qualité, Saint- Amé. AiTiOT nœud avec maille, Allain.

329

AiTRAiYE cimetière, Serres; atréie, à Mailly. Gl. m. atreye.

AiTRONGuiÉïE se dit d'une vache dont les pis sont enflés, Saint-Amé.

AivREU, abri, La Bresse.

Aloune alêne, Domgermain.

Ambièver ensemencer, Landremont. Gl. m. embiéver,

Andin ce qu^un faucheur abat sur une ligne, traînée d'herbe qu'il laisse derrière lui, Landremont.

Angon gond, Saint-Amé ; Gl. m. angon.

Angrie pierre formant Pangle d*un mur, Saint-Amé

Apalle épaule, Domgermain.

Approter habiller, Domgermain.

Aquiote pelure de pomme, de poire, Le Tholy.

Argolisse réglisse, Lay-Saint-Remy.

Ari aire de grange ; arie ce qu^on a étalé de gerbes sur Taire, Landremont.

Arpii herser, Bouillonville.

Atèîes façons, cérémonies, Landremont ; aties, atts^ à Dompaire^ Nancy. Gl. m. atis:

Attie emportement, impétuosité soudaine, Le Tholy.

AuBOTTB ablette, Lay-Saint-Remy. Gl. m. aubatte.

Aufeu cuisine, La Bresse; aufeûye foyer, Le Tholy.

AuGATTE fille sotte, bornée, Landremont.

Auhemo ustensile de ménage, Saint-Amé.

AuHHE amorce; auhhi amorcer, Le Tholy. Gl. m. ahhe amorce, appât.

AuLEussE détour, manières^ subterfuge^ Landremont ; aulusse sornette, Crévic. Gl. m. aulusse.

AuLHOu lierre terrestre, Saint-Amé.

AuMAÎB rapport exagéré, cancan ; aume croyance, foi, certitude ; aumè estimer, évaluer, Le Tholy.

AupiNi qui a Tage d'être sevré, Landremont ; spéni sevrer, Le Tholy ; hhpèni^ à La Bresse.

AuvEu pierre d'eau, évier, Saint-Amé.

•>

AuvoAYE boisson épaisse que Ton donne au bétail deux fois par jour, Saint-Amé. Gl. m. eautpaye eau blanche, buvée pour le bétail.

AvÉ un moment de repos, Landaville ; in petit haivi un petit moment, La Bresse.

AwoTTE ce que donne la première distillation des marcs de raisin, Allain.

Azé, rucher, Saint-Amé.

B

|aba lait des premières traites, Landremont. Bacon lard, dans la plupart des communes. Bagnotte cuve de forme elliptique, Lay-Saint- Remy ;. baignotte cuvier de même forme, Allain.

Baï gâcher ; bétioux gluant, bourbeux, glissant. Le Tholy.

Baïatte tartine, Saint-Amé.

Balouatte moucheron, Landremont. Gl. m. balouatte charançon.

Banhoua garde-champêtre, Vexaincourt. Gl. m. ban- wade.

Baou fosse, Landremont. Gl. m. baipe.

Baouer aboyer, Landremont, Gl. m. bander,

Baquioux bûcheron, Landremont. GY. m. bacquioux,

Barange pièce de bois servant de séparation dans les étables, Landremont.

Baréter tromper, Lay-Saînt-Remy ; beurton^e qui trompe au jeu, Allain.

Barrii pousser, secouer une porte pour rouvrir, Lan- dremont.

Bàssoter s'occuper dés métiuft détails du métiâj$€< se livrer à des travaux sans utilité, Dbm(5ftife ; bàissôtéTf à Allain ; baqota^ faire de petits ouvrages, Sftfnt-Aihë.

23l

u grange Ton bat les gerbes, Saint-Amé. é balance de voiture, Courbessaux ; botne\ palon- rizon.

crier, Landremont. ER se dit de Faction du vent lorsqu'il couche verser les récoltes pendantes, Landremont. [UER chercher à voir sans être vu, Landremont. lUER tinter les cloches, Landremont. B auge, bèchot auget. Le Tholy. GI. m. bachowe

EUR garçon d^honneur, Epinal.

LE bavarde, Razey. Gl. m. berdelle, bredelle.

LLls bardane, Landremont.

îANTS souhaits, compliments de bienvenue, Dom-

rRAUBE chasselas, Landremont.

bosseler la vaisselle en métal, Le Tholy«

[ levier, Serres.

UD homme épais, sournois, Saint-Amé; niais, à

DE bât de Pane, Landremont; benade^ panier

du au bât de Tâne, Aliain ; benatons^ poches que

imes tiennent attachées sous leurs robes, paniers

dus au bât de Tâne, Dompaire. Gl. m. bainade^

mier.

ozé barbouillé, se dit de la ligure, Landremont ;

ij^e, même signification, AUain. Gl. m. berbos^er

5, barbouiller.

; pièce de bois servant de levier, Le Tholy.

: claie, porte de jardin. Le Tholy.

:gne mauvais cheval, Landremont.

.1 vrille, La Bresse.

iTTE femme ou fille, Laneuveville-sotià^Momfort ;

', à Hamonville.

lou instrument servant à broyer le poivre, La

232

Bert£ exténué de fatigue, Le Tholy.

Berteure coffre à grain, Landremont ; beurteuilre, huche, Domgermain. Gl. m. beurture^ huche à farine.

Bes'ner bassiner, Mailly.

Beson lourdaud, Dompaire. *

Besse vallée, Vagney.

Besse d^aoû flaque d^eau, Landremont ; basse deau^ à Nancy.

BèssE, branche d^arbre fichée enterre pour senrir tem- porairement de borne, Landremont.

Bbssinot bouton d'or, Laneuveville-sous-M.

BàTEUïE aire à battre, Le Tholy, Landremont, Allain.

Bèné baptiser, Landremont.

Betta mare d'eau croupissante, Mailly.

Beuchat se dit dp celui qui tousse souvent, Allain.

Beugnatte grande cuiller en bois, Landremont. Gl. m. beguenattCy begnatte.

Beugne contusion, coup, Landremont, Nancy; beugnia, à Saint-Amé; bigne^ à Lay-Saint-Remy.

Beuïle cruche d^huile, Allain. . Beuildin marcotte de la vigne, Domgermain.

Bezieu travailler avec activité, Mailly.

Biaive lessive, Saint-Amé.

BiAOUTi ciller, remuer les paupières, Landremont.

Biasseuïe fruitier, Landremont; biassie\ à Saint-Amé; biaussiy au Tholy. Gl. m. biassi,

BiCAOué têtard, Mailly; bocawé^ à Domgermain. Gl. m. bacawé.

BiéMiE passer au feu une volaille plumée, Allain.

BiEucHA billot, Saint-Amé; buecho^ au Tholy.

BiEUCHE tronce, bille de bois, Saint-Amé.

BiHi se dit des animaux qui prennent la fuite en levant la queue, Saint-Amé; ebbéhi, à Vagney. Gl. m. te;çer, beu\er s'enfuir, au propre, se dit des vaches qui, assail- lies par les mouches, s^enfuient au loin.

233

BiovÉ confiture, Dompaire.

BisBi brouille, chicane, Saint-Amé ; bisbille^ à Landre- rnont.

Blaïe bouillie, Landremont.

Blasse bosse, Landremont.

Blouï, Blue brimbelle, myrtille, Le Tholy.

Blouque boucle, Lay-Saint-Remy.

BoALE bêler, pleurer. Le Tholy.

Boc lait des premières traites. Le Tholy.

BocANs lardons, Rehérey.

Boche étoffe laine et fil, AUain.

BocoT baiser, Dompaire.

Bocs boutons de fièvre, Landremont ; bouqueSy à Allain, Nancy.

Bocs (fàre les) faire la moue, Landremont. Gl. m. boque moue.

BoDELÈ jaser, jouer, courir çà et là, Le Tholy; boi- dla bavarder, La Bresse ; bouadelle bavardage, Saint- Amé.

BoDENEUR entonnoir à boudin, Landremont.

BoDÈRE boue, Dompaire.

BoÈLOTTE cruche à huile, Lay-Saint-Remy ; bonérotte, à Aboncouit; bourottCy à Rehérey; boratte^ à Landre- mont.

BoHÈ regarder d^un air bonasse, Le Tholy; bouaha^ à La Bresse.

BoHHÈ boursouflé , bourse, se dit de la croûte du pain. Le Tholy.

BoiHHOLLÉ charpagne pour enlever les pommes de terre lors de Tarrachage, La Bresse.

BoLER brouiller, troubler Teau, Landremont; bouler j à Lay-Saint-Remy, Nancy.

BoLiER se hâter, Vienville. Gl. m. bollier,

BoLUE, BOUELOTTE, jeu de Colin-Maillard, Laneuve- ville-sous-M.

234

BoRBis brebis, Lay-Saint-Remy, Domgermain.

BoRBONDÈ grommeler, Le Tholy.

BoRGUEïci parler d'une façon inintelligible, Le Tholy.

BoRHÉ œuf couvé qui n'éclôt pas, Vomécourt ; borot^ à Razey.

BosÉEs lie d*huile, Landremont.

BosÈQUE terme de mépris, Landremont. Gl. m. bosék gros enfant stupide et sale. ^

BosET fiente de vache, Le Tholy ; boseau^ à Landre- mont.

BossoTTEs marques de la petite vérole, Razey.

BoTRÉ premier lait de la vache, Dompaire.

BouATTE moucheron, Ban-sur-Meurthe ; bouotte^ au Tholy.

BouAULHé paresseux, Saint-Amé.

Bouchot poignée de chanvre à teiller, AUain.

Bouda enfant bien portant, gras, Allain.

BouÈïA brouette à claire-voie, Le Tholy.

Bougeotte bourse, poche, Lay-Saîni-Remy.

Bouta vermoulu, se dit du bois, La Bresse.

BowTRiYÉ se dit des céréales enchevêtrées les unes dans les autres par TefTet de la verse, Allain.

Bracat petit tison, Landremont ; braco gros bâton, Saint-Amé ; braicot le plus gros brin d^un fagot, Allain.

Bracher crier, Dompaire ; brachie^ à Allain.

Bracie virer, détourner, diriger de droite à gauche, de gauche à droite, Le Tholy.

Brahhte boue de neige, Le Tholy.

Braï bariolé, multicolore. Le Tholy,

Braïe balle dans laquelle est enfermé Pépi du blé, Allain.

Braïe brin de fil plus long que celui avec lequel il est doublé. Le Tholy.

Braïon de chêne paqu^ de chanvre, Landremont*

Bralées grands cris, Dompaire.

a35

Bran bouffée, intervalle, moment, Saint-Amé. Brancie balancer, Le Tholy ; brandie^ à Saint-Ame. Brandenée brassée de bois jetée sur le feu, Allain. Bramlaîe grand feu, Landremont. Brate ciboulette, Saint-Amé.

Brater diriger un charriot de droite à gauche, de gauche à droite, Landremont.

Brecotte écume caséeuse produite par la cuisson du petit lait, Le Tholy. Breheïe essart. Le Tholy; beurheu, à Saint- Ame. Brehie sentier tracé dans la neige, Le Tholy. Brehhesse frottée, Le Tholy, Brehhoux bourru, Le Tholy.

Brème peu flexible, cassant. Le Tholy, Allain. Gl. m. breinme fragile.

Brequele coagulé, rempli de grumeaux, Le Tholy. Brequenaude cerise aigre, Landremont. Brequeniï brouter, Landremont. Brequion menu bois, brindille. Le Tholy. Bresiyi se livrer à des occupations n'ayant pas un but utile, Allain.

Bréstie persévérer dans un travail dont on n'est pas Venu tout d'abord à bout, ne pas démordre des condi- tions qu'on a faites dans un marché. Le Tholy.

Breuille sorte de traîneau qui sert à rentrer le foin, Saint-Nabord.

Breuvon partie maigre du lard, Dompaire. Gl. m. hrawon charnure. Brigalé bigarré, Landremont. Gl. m. brigalé. Brjhe-deu brise-dos, sorte de hotte, Le Tholy. Brîhi ameublir la terre, Landremont. Briquât dent d'enfant, Dompaire; brocotte^ à Lay- Saînt-Remy. Brisaque brise-tout, Lay-Saim-Remy. BsLivoTS (chef des) celui qui est chargé de remettre «ux habitants les billets d'affouage, Lay-Saint-Remy.

236

Bro, voiture à fumier, Le Tholy.

Broblatte boue liquide^ Landremont. Gl. m. brobe, boue.

Brocie conduire le fumier sur les terres, Le Tholy.

Brôler s^agiter pour peu de choses, farfouiller, Lay- Saint-Remy, Allain.

Bronchi plonger, Landremont.

Brondè fredonner, marmotter, Le Tholy.

Brouande feu clair de courte durée, Saint-Amé.

Bu cuveau de lessive, Saint-Amé.

BûLE feu de joie, Landremont.

BuRÂ seau auquel est adapté un long manche droit, La Bresse.

BûRB beurre, Domgermain.

Bures assemblées dans lesquelles on brûlait les valen- tins qui n^avaient pas racheté leurs valentines, Dompaire.

BuRossE lavandière, Lay-Saint-Remy.

Burri écrémer le lait, Saint-Amé.

BwAUTCHA cheminée dont Poriiice supérieur se trouve dans le grenier, La Bresse.

À outil de vigneron, Lay-Saint-Remy. Cabiau (au) sur le dos, Allain ; cabis^ à Mailly. Cabiotte cheville en bois qui sert à fixer sur les cordeaux le linge lessivé, Toul ; caibiotte, bûchette à Taide de laquelle on arrête la ficelle d^une sauterelle (piège à oiseaux), Allain.

Cabocès petits tas de foin que Ton fait vers 4 heures du soir^ Saint-Amé.

Cabourotte petite cabane^ niche à chien, Lay-Saint- Remy.

237

Caclée éclat de rire strident, Lay-Saint-Remy.

Câfi écosser, Landremont. Gl. m. caffier.

Cafouhette cachette, coin obscur, Saint-Amé.

Cagnou coriace, La Bresse.

Cahônb citrouille, Einville ; caoune^ à Lay-Saint- Remy ; caholej à Saint-Amé.

Caïn branche de vigne marcottée, AUain.

Cairaimaignai étameur, AUain. Gl. m. caramonia,

Camand mendiant, Lay-Saint-Remy.

Caic;pousse élan, poursuite, Landremont.

Caouau partie inférieure du tronc de Tarbre, Lan- dremont.

Capéioux déguenillé. Le Tholy.

Capeocine bouteille en bois, Domgermain.

Caque trognon, Le Tholy.

Caqueux mendiant, vagabond, Le Tholy.

Catecalinjô coquelicot, Landremont.

Caulner flâner, Landremont. Gl. m. caulener,

Caupouïotte nuque, Le Tholy.

Cauqueler se dit de la poule qui chante, Landre- mont ; caquelerj AUain.

Cecis faire reculer. Le Tholy.

Ceinotte panier. Le Tholy. Gl. m. cenatte,

CéME terre d'alluvion, Landremont.

Cémeu lisière de drap, Saint-Amé.

Cent-foillot panse de bœuf, de vache, Dompaire. Gl. m. cent-feuillat.

Cevère civière, brouette, La Bresse. Chabionqué moisi, taché d^une façon indélébile, Dom- paire.

Chabrouillé noirci, Dompaire. Gl. m. chabrouiMé. Chafke cage d'osier sous laquelle on enferme les îeunes poulets, Lay-Saint-Remy ; choponi^ au Tholy ; chaipouneuye^ à AUain.

238

Chagregnat faible, débile, se dit d'un enfant, Lan- dremont.

Chagregnbr couper maladroitement, abîmer, Dom- paire.

Chahhenà touche-à-tout, Saint-Amé ; chohhnè far- fouiller, Le Tholy.

Chairliquin fagot de bois mort^ AUain.

Chais pâté, Courbessaux.

Chaisatte panier la fileuse met ses fuseaux, Saint* Amé.

Chaivotte licol, AUain. 01. m. chaivatte,

Chajoye criard, pleureur, susceptible, Le Tholy.

Chalette chenal, Landremont. 7-^Chambret treille, AUain. Gl. m. chambrL

Chamoise sorte d'étoffe de ménage. Saint-Ame.

Champer tourmenter, Dompaire.

Chàner déchirer, AUain.

Chanotte la graine de pavot, Lay-Saint-Remy.

Chànotte gouttière d'un toit, Lay-Saint-Remy.

Chaoueux lavoir, Vexaincourt.

Chapota clapoter, Saint-Amé.

Charèrk, chemin à travers les bois, Landremont.

Chasal, emplacement d'une maison, Dompaire; ché'\ seaUj au Tholy.

Chaséye larve d'un insecte qui se loge dans une sortej de fourreau de bois et qui sert d'amorce aux pêcheurs àj la ligne, Dompaire.

Chauche tas de foin ou de paille sur le grenier AUain.

Chaucher fouler aux pieds, Dompaire ; chauchic, pres-j ser, AUain; chaucher^ se dit du coq lorsqu'il couvrcj une poule, Lay-Saint-Remy; chauchi presser, fouler, Saint-Amé. Gl. m. chauquier pressurer.

Chauchon violent coup de poing, Landremont.

Chaude sorte de galette, AUain.

239

Chàudreni chardonneret, Râville.

Chauraillî' chaleur intérieure soudaine, Dompaire ; choréej chaleur soudaine, inquiétude, Lay-Saint-Remy.

Chauvisrie lard grillé dans la poële, AUain.

Chauyi glisser, AUain; choyer^ à Nancy. Gl. m. hhauier.

Ché cône de sapin, de pin, Saint-Amé.

Chefsenne licol des bestiaux, Mailly.

Chéh' charge, Landremont.

Chèheute cahutte, Landremont.

Chère gencive, Landremont.

Cherganter balancer, Landremont. GL m. chergater, voiturer, cahoter, balancer.

Cherpouegne corbeille plate et allongée, Le Tholy. GL m. chairpaigne.

Cherveneuye chanvre-nu, Landremont.

Chessant avide, Landremont.

Cheuïe suif, Allain; hheuïe, à Landremont.

Chedyon protégé, favori. Le Tholy.

Chevrecoue troène, Domgermain.

Chevrotte petit meulon de foin, Allain. *

Chignie pleurnicher, Allain.

Chiller gâter, abîmer, Epinal. Gl. m. hhejrer gâter, gaspiller, perdre.

Chin-bianc animal fantastique qui était censé sauter par dessus les enfants occupés à travailler dans les champs, ce qui les rendait paresseux, Allain.

Chiper tromper ; chipette jeune fille trompeuse , Allain.

Chique bille, Allain; Gl. m. chique.

Chîre (fàre le) feindre, faire semblant, Le Tholy ; Gl. m. chireyeSy girieSy façons, grimaces.

Chligottes lambeaux, Rehaupal.

Chloôune cep de vigne recourbé, Landremont. -^

Chnons liens de coudrier pour balais, Dompaire.

240

Chobosse capsule granifère du lin, Le Tholy. Chocar têtard, Vexaincourt. Cholande sorte de gâteau. Le Tholy. Choleye grimace, Razey.

Chombriot capuchon adapté à un berceau, Dompaire. Chommè flairer, Le Tholy. Choôumier sommeiller, Landremont. Chonlotte chenal, Domgermain. Chons résidu de la fabrication du saindoux, Allain. Gl. m. chaons. Choquesse brûlure superficielle. Le Tholy. Choqure ortie, Allain.

Chormotte panier à poisson des pêcheurs à la ligne, Razey.

Choudots dents trop longues se dit surtout des jeunes porcs, Allain. Chouhha sentier, Saint-Etienne. Ch'transs' épuisé de fatigue, Landremont. Clicà matelot (oiseau), Dompaire. Clinche loquet, Lay-Saint-Remy ; tionchcj à Chatel. Gl. m. kieinche, Cmocer commencer, Landavîlle. Cognât coin, Landremont ; queugnot, à Lay-Saini- Remy.

CoGNiE se dit de la viande de boucherie qui commence à se putréfier, Allain.

CoGNULE cornouille, Landremont; cougnollCy à Dom- germain. Gl. m. cognoule. CoHAT cruel, Landremont. CoHEULE citrouille, Rehaupal. CoHEssE écorchure ; cohi écorcher, Landremont. GoHHE court, Le Tholy, Landremont. Gl. m. cohhe. CoHHE profusion momentanée d'une chose. Le Tholy. CoHHiRE se dit d'une vache taurelière. Le Tholy. CoHHOiE qui est recherché par plusieurs amateurs, Le Tholy.

241

CoLANDEAU vagabond, Le Tholy. CoLÈcHE souche, tronc d'arbre, Le Tholy. CoLTiN gilet, Vexaincourt, Courbessaux. CoMBONNER (se) s'installer difficilement dans un lieu :roit, Landremont.

CoMPON charbon ardent, Landremont. CoMPTEUïE corde qui soutient la balance d'une voiture, andremont. Gl. m. competu porte-chaines, comportoir î la charrue.

CoNCHOTTE sabot pour enrayer, Le Tholy. CoNDu aqueduc, égoût. Le Tholy, Landremont. CoNRiANT flexible, Landremont. CoNsô méteil, AUain. CopiON cupule de lampe, Dompaire. CoPLÉ se dit d'un bois qui a travaillé, s'est déjeté, e Tholy.

CoQUAîE éclat de rire, Rehaupal ; écoquailles, à Dom- lire; coquelée^ à Allain. CoQUBLiJAU copeau, ételle, Dompaire. CoRAïE ceinturon du faucheur, Rehaupal. CoRCié (s') se courroucer, La Bresse ; s^corcé^ à Gcr- £pal.

CoRÉ solide, vigoureux. Serres. Gl. m. coré, CoRiET agile, dispos, Dompaire.

CoRMAND baguettes recourbées adaptées à l'extrémité de \ faux, Epinal. Gl. m. courmandy baguette ployée qui )rme le rebord supérieur d'un panier. CossoN coquetier, Courbessaux ; cousson^ à Allain. Gl. I. cosson coquetier, maquignon.

CouARAÏE s'assembler, causer ; couarié babiller. Serres ; )uaroge visite ou conversation entre voisins; couareuïe iunion de femmes travaillant et causant devant la porte î l'une d'elles. Le Tholy. Gl. m. couarail, couarier, CouATioux pressé, Remiremont ; couétioux jaloux, azey.

242

CouBiOT cynorrhodon, Houécourt.

Coucha équarrisseur, AUaîn. Gl. m. corcha.

Couche auget à porcs. Le Tholy.

CouE pierre à aiguiser, Landremont.

Couènè partie de Pestomac du veau renfermant la présure que Ton emploie pour faire cailler le lait, Le Tholy. '

CouÈNUE gâteau que les parrains et les marraines don- nent à leurs filleuls et filleules, le Jour de Noël, Le Tholy.

CouÉTEURE couverture, AUain.

CouEYETON qui est très-occupé, Rehaupal.

CouGé cueillir, Chatel.

CouGiON cordon, Vexaincourt.

CouHHAT gilet, Mailly.

CouTANGE coût, dépeusc, Lay-Saint-Remy.

CouTROTTE couverture d^enfant au berceau. Le Tholy. Gl. m. coutratte lange, couverture d'enfant.

CouvoT chaufferette, Houécourt. Gl. m. covat,

CovÉ œufs de grenouille, Le Tholy.

CovERAssE couveuse, Landremont.

CowTELAÏE quantité de céréales sur pied que le mois- sonneur coupe d'un seul trait de faucille, AUain.

Crache sorte de hotte dans laquelle on transporte le fourrage sur les lieux élevés, Saint-Amé.

Craïe raie de tête, Landremont. Gl. m. grajre.

Graille fente dans un mur, Landremont.

.Cranter renoncer, ne pouvoir pas aller plus loin, Landremont. Gl. m. cranter renoncer par lassitude.

Crapoter grapiller dans les vignes vendangées, Lay- Saint-Remy; crépater, à Landremont.

Crâppe mangeoire, Landremont.

Crauquer cuire lentement, Landremont.

Créch'lotte parties cartilagineuses de la viande de boucherie, Allain.

243

Crehi croître, Chatcl. Gl. m. crahhe,

Crepattkr gaspiller, Mailly.

Cressatte mortier desséché, Landremont.

Creunè las dents grincer les dents, La Bresse.

Cr^ze fissure; cré^i se dit d'une porte légèrement entrebâillée, Le Tholy.

Crofia se dit de celui qui dérange sans but l'ou- vrage préparé par un autre, AUain.

Crohhant le croissant de la lune.

Cropiotte (a la) à croupetons, Dompaire.

Croyon petite dette, Lay-Saint-Remy.

Cruhatte Pabécédaire, Landremont.

CuBASsiEU jeter de ci, de là, Mailly.

CuEBLi petit cuveau à une seule oreille, La Bresse.

CuERCHEYE ratiou de foin pour le bétail, Saint-Amé.

CùERBAUssiE jeter par dessus, Saint-Amé. Gl. m. quer- haussier.

CuEUHHÈPE couvercle, Vagnty.

CuGNE couenne, AUain.

CuLÂ feu follet, Le Tholy; quelat^ à AUain.

CuREVEHHE petit beignet sec, Rehaupal.

CuRON écureuil, Lusse; èquerran, à Domgermain.

D

ABAU stupide, hébété, Le Tholy; dabo souffre- douleur, Dompaire.

Dagone couenne, La Bresse, Courbessaux. Daïk filasse que le teilleur tient entre ses doigts, AUain.

Daïbr aller întrînguer, aux fenêtres, les filles qui veillent, en leur récitant, d'une voix contrefaite, des

244

facéties et des bout-rimés, Dompaire ; dayots^ quatrains plaisants et mordants qu^échangent, aux fenêtres des veillées, les garçons et les filles, AUain. Gl. m, dayer tarder, muser, veiller, intriguer les filles aux veillées.

Danga tinter, Saint-Amé; dinguer, à Nancy.

Danjuri répugner, Le Tholy.

DÈBEssi indiquer les limites d'un pré, Landremont.

DÈBEUÏLER (s') se frotter les yeux pour se mieux éveil- ler, AUain.

Débiscàyé qui a le visage défait, Dompaire, AUain.

Débringler démolir, démonter, Landremont.

Débruter médire de quelqu'un, le dénigrer, AUain.

DécAHELER perdre ses plumes, muer, Landremont; d'cahler à Mailly.

Décueuïe se dit de celui dont la provision de pain est épuisée, Landremont.

DEGOULINER couler goutte à goutte, Lay-Saint-Remy.

Dégrimoler gronder, Landremont.

DéHÈiAULE vieux, délabré, menaçant ruine, Le Tholy; dèhojri ébranler, hocher, déboîter, AUain.

Déhheuré refroidi. Le Tholy.

DÈLANDURE courbature, AUain.

DémejÉïe agile, enjoué. Le Tholy.

Dèm'hole servante, Le Tholy. Gl. m. deiri* halle,

DtuoLK habileté, adresse, Le Tholy.

Dèmouyi éparpiller les échalas, détruire la monte, AUain.

DépÉNER dépenser inutilement son argent, Landremoni.

DépoLANCi qui a les habits en désordre , les épaules presque nues, Le Tholy.

Dépratter déshabiller, Landremont.

Derdangué harceler. Le Tholy.

Dérô tapage, boucan, Dompaire.

DésAUXA se tromjjer dans une évaluation, La Bresse.

Détieuhi défricher, Leintrey. Gl. m. detrehhier.

245

Detinsieu éclabousser, Mailly.

Detro actif, travailleur, Allain.

Deuile source, fontaine, Toul.

Deute galerie creusée par la taupe, La Bresse.

Dévailer descendre, Allain.

Dévouètelè démonter se dit surtout d'une voilure, Le Tholy.

Dézia étrange, ridicule, Le Tholy.

DiAUDiNKTTE narcîsse des prés, Dompaire.

D10NET glaner, Chatel ; diane glane, Landremoni ; glonne^ à Lay-Saint-Remy.

DiOT friand. Le Tholy.

DiRENEs racontages, propos en Tair, Dompaire.

DoBRÛETER dénigrer, Domgermain.

DoÏAU à coudre, Allain.

DoiLLE cordonnet de til de coton, Landremont.

Doji tarder, Le Tholy ; dagé^ édagé attarder, Saint- Amé. Gl. m. da:{er tarder, muser.

DoMÉHHE domestique, apprivoisé. Le Tholy.

Donnât généreux, Landremont.

Donnés fête des valentins et des valentines, Dompaire.

Doser d'su oser, Dompaire. ,

Doue dos, Domgermain.

DouLE douve, La Bresse.

D0WCINET graillon, odeur fétide de graisse, Allain.

Doyant sensible, douloureux, douillet, Saint-Amé.

DoYÉ doubler, Chatel.

Drahé morceau de pain du milieu de la miche, Mailly.

Drahe porte à claire-voie dans un lattis, Landremont. Gl. m. drâhhe fausse porte à claire-voie dans le corri- dor d^une maison.

Drosser se plaindre, Razey.

Drosseuye dressoir, Razey. Gl. m. drassu.

Drouance matière fertilisante dans les engrais. Le

246

Tholy ; druasse amendements végétaux tels que récoltes enfouies, Saint-Araé ; dru tendre, Landremont. Gl. m. druyat un peu mou, tendre, gras.

DuHHi durcîr, Chatel ; duch' dur, sec. AUain.

DuMEAU fricassée dans laquelle entrent les ganglions de rintestin du porc, Allain. Gl. m. dumeau glande de cochon.

AUVECHOu aqueux, Le Tholy.

Eauvouè conduire Peau dans les prés. Le Tholy.

EBèHHE outîl, récipient, Lusse.

Èbeuhené qui a le rhume de cerveau, Saint-Ame.

Ebeuhhi embrouillé, Le Tholy.

Èblan agréable, gentil, plaisant. Le Tholy.

ÈcALTA mal appuyé, en danger de tonAer, Saint-Amé.

ÈcHAU fermentation des fourrages, Allain.

ÈcHE herse, Saim-Amé ; eihhe, à Vienville.

ËcHé essieu, Allain ; èhi, à Landremont.

EcHioTTE échelle de devant d'un chariot, Allain.

EcHOTTÉ ahuri, étonné, Dojmpaire.

EccMOssÉ commencer, Gerbépal.

ÉcoHENÈ former du pus. Le Tholy.

ÈcouAï affaissé. Le Tholy.

EcRECHE accroc, accident. Le Tholy.

ÉcROHHE (s') être sensible à, regretter, Le Tholy.

ÉcROHHOux qui est de nature à exciter la sensibilité, Le Tholy.

EcuEUNiE mal lavé , lessive manquée , La Bresse ; encueugnèj à Dompaire.

Edaber (s') «^adresser, Landremont^

247

DENE qui a la tête lourde, Le Tholy.

NCÉ éclabousser, Landremont.

UTiE donner une nourriture insuffisante, faire

; èfautri qui est privé du nécessaire depuis long- Le Tholy ; effautri malingre, chétif, Dompaire.

aiffautri affamé, en parlant du bétail. E quantité de légumes devant former un plat, Le

RVEHié effarouché, Saint-Amé.

UTÈ (s^) prendre à tort quelqu'un pour confident,

Lmé.

Œ (s*) s'éclipser, disparaître, La Bresse.

UHHELA donner trop à manger, La Bresse.

TiAu instrument, Landremont ; meuble grossier,

cnal faite, Saint-Amé.

2 filouter, Le Tholy.

AHHE jugement, bon sens, raison. Le Tholy.

AÏE (fâre ene) allumer du feu, Le Tholy.

SI (s') demeurer inoccupé par nonchalance, Le

IÏETÈ ajuster, faire emboiter, Le Tholy.

ENÈ se servir d'une assiette, la salir. Le Tholy.

se enveloppe de Poreiller et du plumon, Razey.

ND avide, Le Tholy ; ogrand à AUain ; engrani^

Iremont.

psi saisir lestement. Le Tholy.

FI (s'), se laisser saisir par le froid, en ne se don-

îs de mouvement, Le Tholy.

UYATTEs (coRRE Az) courir les aiguillettes, lutter à

•se, Saint-Amé.

;yé qui est poursuivi à coups de pierres, Saint-

RNiFiÉ égratigner, Saint-Amé.

commencer, se mettre à, Deycimont.

NE étourdi, Le Tholy.

248

Èholtè d'besonne (s') entreprendre beaucoup de choses, Le Tholy.

Ehhanguïe égarer, éparpiller, Le Tholy.

Ehhedi assourdir, Le Tholy; éhhoder, à Mailly.

Ehhouaïe abri, remise, Le Tholy. Gl. m. ehhouaye.

Ehhmodi (fâre) faire enrager quelqu*un. Le Tholy.

Éhhuri assurer, Landremont.

ÈiAU indécis, Le Tholy.

Èjàhi, èjâsi qui est rendu joyeux et dont la joie se répand en paroles, Le Tholy.

Èjoci apprendre à quelqu'un les belles manières, Le Tholy.

Èjortè embarrasser les jambes pour entraver la marche Le Tholy.

Elatante fertile, Landremont.

Eledi assommer, Le Tholy.

Elmate petite lampe à pied fixe, La Bresse.

Elouer mettre quelque chose on est assuré de pouvoir le retrouver, Landremont.

EiCARMiLLé émerveillé, La Bresse.

Emarmosa barbouiller la figure, La Bresse.

Embèhhe maladroit, Landremont. Gl. m. amheuche se dit des gens qui s'embarassent d'un rien et qui empêchent les autres au lieu de les aider.

Embènis enclos, Landremont. Gl. m. embéneye terrain en défense.

Embiaôuti éblouir, Landremont. Gl. m. embiaweter.

Ëmeujo milieu du jour, après-midi. Le Tholy.

Emirnè couper les fonges des carottes, La Bresse.

Èmodè devenir gras, Le Tholy.

Emohhiatte chasse-mouche, Landremont.

Èmohhie exciter. Le Tholy.

Emouï se dit des vaches dont le développement des pis annonce le prochain vêlage. Le Tholy. Gl. m. aimqyer.

249

Empaouetau mannequin pour effrayer les moineaux, Mailly.

Empéler embraser, Land remont.

Enaïe neige amoncelée par le vent, Le Tholy.

Encoplé, plein jusqu'au bord, Landremont.

Enchaôuté échevelé, Landremont.

Enchausner chauler, Landremont.

Encràler, embourber, Mailly.

Encrehaler (s*), se peroher, Landremont.

Enfeurnahieu affairé, Mailly.

Enfohhner (fare) agacer, Landremont. Gl. m. fohhner forcener.

Enfromi se dit d'un membre dans lequel on éprouve des fourmillements, Landremont.

Engi communiquer une maladie contagieuse, Landre- mont.

Enhatter embourber, Landremont.

Enhenner ensemencer, cultiver en automne, Mailly. Gl. m. hainner ensemencer.

Enhhinchi déhanché, Landremont.

Enmouèhhe amer. Le Tholy; èméhh, à Landremont.

Enneuti anuîté, Docelles.

Enr'ner éreinter, Landremont.

Ensâoué qui a les pieds liés ensemble se dit des animaux, Landremont.

Entieume enclume, Landremont.

Entioôu enclos, Landremont.

Entûner assourdir, Landremont; enteugnet\ à Nancy; otougnéj à Allain. Gl. m. entûner entêter, étourdir.

Epèroôu cloison d'étable, Landremont.

Èpieumure épluchure, Allain.

Èpieyé employer, appliquer, Saint-Amé.

Épinée échine de porc, Allajn.

Èpoche fruit de l'aubépine, Allain.

Èpotiate agrafe, Landremont.

25o.—

Eppointkt commencer, Vienville. lin

Eptiyi élaguer la vigne au commencement de la pousse, lia Allain; eptier^ à Domgermain. lîri

Équaler se dit de Toiseau qui s'accroupit sur le sol jîrv en étendant ses ailes pour se cacher, Allain.

Erhi rassasié. Le Tholy.

Erhie donner à manger au bétail et traire les vaches, Le Tholy. I:^

Èrielle ruelle, Domgermain.

Erlivit vitrier, Landremont.

Erontole toile d'araignée, Houécourt; èrètak^ au Tholy. Gl. m. airanteule.

Ersonnè ressembler, Bellefoniaine. Gl. m. ressanner.

Ervistè visiter, fureter, Saint-Amé.

EscuvER (s') s'éclipser. Allain.

EssERBER extirper les mauvaises herbes, Lay-Saint- Remy; hherber sarcler, à Landremont.

EssEUTCHi couvert de suie, La Bresse.

EssEUYi jeter vivement loin de soi, Allain.

EssocHi sécher, mettre à sec, Rehaupal.

EsTAC ruse, habileté, Landremont. Gl. m. estoc,

Étahhe (été) être dans une position incommode pour travailler, Saint-Amé.

Etampier étaler des gerbes au soleil, Landremont; éteimpiyi dresser le chanvre pour le faire sécher, Allain.

Ètèche grande ferme, poutre, Landremont.

Eteulk qui entend mal ou feint de ne pas comprendre, Saint-Amé.

Etieupi accoupler, Mailly ; ètieuper^ à Allain.

Ètieuse éclaboussure, Allain.

Etoc poteau, Allain; èto, à Laneuveville-s.-M.

Etouille éteule, chaume, Allain ; étrouble^ à Dompaire.

Ètrure se procurer. Le Tholy.

Ett amont le premier morceau coupé dans une miche de pain, Champdray.

2M

EuncoQUER ratisser la vigne, Domgermain.

EuHHÈYE sortie, passage, Saint-Amé.

EuRFOuiLLiE rebêcher la vigne, Domgermain,

EuvioN noyau, Allain ; èvian^ à Domgermain.

EvEHETÉ étourdi, Rehaupal. f EviAU vrille, Razey. J EvouïE brassée de fourrage jetée dans la crèche, Le

\ Tholy.

Evu intelligent se dit d'un enfant, Dompaire. EwoiRA étourdi, brutal, La Bresse.

AGiN semences, balles et poussières que Ton balaye sur les greniers avant d'y rentrer les récoltes nou- velles, Allain.

Fairfouyi gâcher l'ouvrage, Allain.

Farfouïé parler indistinctement, Saint-Amé.

Farouille foie, Landremont.

Faufiotte les basses cartes du jeu, Allain.

FécHENOTTEs brandous, Dompaire. Gl. m. faihhenatte îagotîn.

Féhhattes sarments, Mailly.

Fèhhotte maillot d'enfant, Le Tholy.

Feigne pré fongueux, Dompaire.

Feincé réunion de plusieurs brins de fil, Le Tholy.

Feincelé chanceler, La Bresse.

Féli las, fatigué, Landaville.

Fenetric qui s'emporte facilement, Allain.

Ferguener remuer avec la fourche, Mailly.

Fergueyon petite botte de chanvre que Ton met sécher au four avant le teillage, Saint-Amé.

252

Ferteuyè frétiller, s'agiter inutilement, ne pas avancer dans un ouvrage quoique on 'paraisse se donner beaucoup de mal, Saint-Amé ; fœurteï faire l'empressé sans avancer à rien, Le Tholy.

Feuhhé sommet, La Bresse.

Feulgni fouiller avec le groin, Landremont ; feugner, à Dompaire.

Feurguegnie se déshabiller sans ranger ses vêtements, jeter çà et des vêtements pour chercher quelque chose, Allain.

Feurguener bousiller, Landremont.

fier, aigre, acide, Lay-Saint-Remy.

FiÂCHE flasque, Le Tholy. Gl. m. fiâche.

FiAiMoucHE flammèche, flocon de neige, Allain ; fiémà flammèche, étincelle, Landremont.

FiAiRAU fougères brûlées à l'étouffée pour en recueillir les cendres, Saint-Amé.

FiAivÉ fléau à battre le grain, Frizon.

FiARi puer, Le Tholy. Gl. m. fiarer.

Fiat sorte de nœud aisé à défair-, Landremont ; /îo^» à Nancy.

Fiatte sûreté, confiance, Saint-Amé ; fiotte^ au Tholy.

FiAWoiN, FiAVOTTE réplique à des hâbleries, Allain.

Fie d'our chasselas, Domgermain.

FiEFÈ s'en défendre, Le Tholy.

Fieurie fourreau de la paillasse, Razey. Gl. m. fi^^^ bâche à porter du foin, cendrier.

Figué piquer, Saint-Amé.

FiGUEssE fromage à l'anis, La Bresse.

FiHou fusil, briquet, La Bresse.

FiMBRER fumer un terrain, Lay-Saint-Remy.

FioN reproche, insulte, Saint-Amé, Allain.

FioNNA pleurnicher, La Bresse.

FioNTCHA floquée, grappe, La Bresse.

Flati abattre, aplatir, Lay-Saint-Remy.

2DÙ

Flazin fleur de foin, Lay-Saint-Rcmy.

Flé fil, La firesse, Landremont.

F'nahon fenaison, Crévic.

FoDEssE fente^ gerçure, La firesse.

FoiNGi fumer, Le Tholy ; foinger^ à Dompaire.

FoLE piège, Le Tholy ; falle^ à La firesse.

FoLER fatiguer, Courbessaux.

FoNNEURE pelle à enfourner le pain, Rehaupal.

Forte très-fatigué, Le Tholy.

FoTTiE qui a le bas de ses vêtements mouillé par la pluie ou par la rosée, Le Tholy.

FouAHHE travail énergique de courte durée , Saint- Amé.

FouAiLLEs fées, Razey ; fayelles^ à Landaville.

FouïARE tiges, feuilles de plantes tuberculeuses. Le

Tholy.

FouoNA faner, Saint-Amé.

FouRÈRE extrémité d'un champ qui est laissée en terbe, Saint-Amé.

FoussoN peloton, Dompaire, Landremont.

FooYOUssE ouverture verticale dans une robe, pour passer la main, AUain.

Fràlé écrasé, brisé, Allain, Mailly.

Frayi frotter, Landremont.

Frase qui se brise aisément, Allain.

Frebélon enfant très-remuant, Allain.

Frebler fabriquer hâtivement, Landremont.

Frebli cuire à moitié, Le Tholy ; ferbeli blanchir les légumes, La firesse. Gl. m. ferbolaye marmittée de i^pommes de terre cuites pour le bétail. 1 Frehhie user d'une chose sans ménagement, Tabimer, ke Tholy.

Frîhï effleurer en passant, Landremont.

Frinque mouvement violent et irréfléchi, Allain.

Frochi aplatir, écraser, Le Tholy.

20

254 ""

Frogeons raies de pluie, rayons solaires, AUain. Frognon groin, Dompaire ; frougnot^ à AUain. Froï tartiner, Le Tholy ; froyée tartine, Oëlleville. Frolè se dédire d'un marché, tromper, Le Tholy. Fropé petit chanvre ; fropelè Tarracher, Le Tholy. Froppe frette, virole, Saini-Amé, Froté garde- forestier, La Bresse. Frou sciure de bois. Le Tholy. Froyon écorchures aux fesses, Dompaire. FucHÉ fruits réunis sur un même ramicule, Le Tholy. FuGE qui a perdu sa saveur (un fruit trop mûr), Lay- Saint-Remy. FuRAÏE semence de foin, Le Tholy.

AFFE giffle, AUain.

Gageatte ouverture dans un vêtement, Lan dremont, Gl. m. gojatte fente, ouverture d'une poche.

Gaille chèvre, Domgermain. Gl. m. gaye.

Galate copeau, Saînt-Amé, Gl. m. hhalouatte,

Galer se soigner, Landremont.

Gambille jambe, Lay-Saint-Remy,

Ganguiné brandiller. Le Tholy. Gl. m. ganguiller.

Gaudichie (s') avoir soin de soi, AUain.

Gauï caresser avec la main, Le Tholy.

Gaulou gâteau de poires sèches, Razey.

Gauôué mouillé, Landremont.

Gauye souillon, Dompaire ; gauyes gueniUes , à Lan daville. Gl. m. gauyes.

Gaviant gluant, Landremont.

Gayetraïe étui, Oëlleville. Gl. m. gayeté.

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C

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255

Géhou^ gérosse compagnon^ compagne de lit, Le Tholy.

Gein file d'ouvriers travaillant dans un champ sur une même ligne laquelle s'avance à mesure que Pouvrage se fait. Le Tholy.

Gelauille traineau qui sert à sortir le foin des prés, Dompaire.

Genieilre poulailler, Domgermain.

GiBLER s'ébattre, sauter, Saint-Amé, Allain.

GiGi gésier, Allain.

GiHHE teigne, érésipèle, Saint-Ame.

GiRAT gobelet de terre cuite, Landremont.

GiRNÉE gironnée, Lay-Saint-Remy.

Godé sorte d'armoire se trouve un lit, Dompaire.

GoDENCi dire et se dédire. Le Tholy.

Godiche niais, Dompaire.

GojENÈ se dit d'un sac empli à moitié et que l'on achève de remplir après l'avoir lié par le milieu, Le Tholy.

GoLAÎE bouchée. Le Tholy. Gl. m. goldye,

GoLER couler, découler, Epinal.

GÔMÉ seau auquel est adapté un long manche droit, Saint-Amé.

GoRGUELOTTE œsophage. Le Tholy ; gorgolot, à Epinal.

Gossé flaque d'eau, trou, Vomécourt, Dompaire.

Gosse gros mensonge, Lay-Saint-Remy,

Gossi émi du faucheur, Rehaupal.

GoTKT terrain marécageux, Landremont. Gl. m. gottet,

GoTTE saindoux, Vexaincourt, Landremont.

GouDiE rudoyer, Le Tholy.

GouGiE broche laissée sur la vigne, Dompaire.

GouïoT flaque d'eau. Le Tholy.

GouLiNE lit d'un petit ruisseau, Allain.

Gourer tromper, Le Tholy. Gl. m. gourrer, GouRGUÉLA maltraiter, La firesse.

256

Grafigner griffer, Dompaire; grèfinèy au Tholy.

Graihe graisse^ Landremont; graihhe^ à Chatel.

Grâle di co col de chemise, Rehérey. Gl. m. grdle col, cravate.

Graôu longueur égale à celle d^une main étendue, Landremont.

Graôuyi chercher à tâtons dans un trou, Landremont.

Grauhela caqueter se dit des poules, La Bresse.

Grèhelè jaser, rire, Le Tholy.

Grèhelate (jouer sus Li^) jouer d^assurance, Landre- mont.

Greigner grincer les dents, Dompaire; grigner^ à Lay-Saint-Remy.

Greigneux épineux, Saint-Etienne.

Greignots dents, Dompaire.

Gremé sone de potage à la farine, Lay-Saint-Remy.

Greuï grelotter ; greuïons frissons, Le Tholy.

Grîsvoche cravate, Dompaire.

Griisve pénible, difficile, Lay-Saint-Remy.

Grimoler murmurer, Dompaire.

Gripet petite côte fort escarpée, Lay-Saint-Remy.

Gris, grité nostalgie, nostalgique, Dompaire ; gritosse nostalgie, au Tholy; ète gritoux être en mal de, Lan- daville.

Grivolé bariolé de couleurs dans lesquelles le gris domine, Allain.

Grobons morceaux de lard frits dans la salade, Dom- paire.

Grolàte grondeuse, Rehaupal. Gl. m. groler gronder.

Grosses Graijines les orges et les avoines, Allain.

Grouler grommeler se dit des chiens, des chats, Allain.

Grouotte foie, Le Tholy ; gruatte, à Mailly. Gruhhe grosse motte de tefre durcie, Razey. GuKKNNE bête efflanquée, Landremont.

2D7

GuEïo bûche, Le Tholy; gueuiot gourdin, Dompaire.

GuÉNÉ pépin, noyau. Le Tholy.

GuETJïETÉ étui à aiguilles, Le Tholy; guetté à Allain.

GuEÛNiE faire entrer un objet dans un récipient il n'^y a plus guère de place, Le Tholy.

GuEURNOTTEs petits grains qui tombent sous le van , Allain.

GuEziEu remuer, Mailly.

GuissE traîneau, Le Tholy.

GuLA rouler, Ban-sur-Meurthe.

GuTÉ à coudre, Mailly.

GûzÈ hésiter longtemps avant de prendre un parti. Le Tholy.

H

 lien fait avec des pousses de coudrier, Le Tholy. Gl. m. hart.

Habeurlin panier, Landremont. Gl. m. habrelin panier rond et profond qui servait autrefois à mesurer Tavoine (ail. Haber).

Hach pommes de terre en robe de chambre, Saales.

Haclat hoquet, Landremont. Gl. m. haquiat,

Hâdé las, fatigué, Landremont ; hodé, à Lay-Saint- Remy,

Hadion lien avec lequel on lié les fagots, Allain.

Hagii haie, petit bois, Dompaire.

Hâle écharde, Vexaincourt.

Halèie petite averse, Mailly.

Haler secouer, hocher, Landremont ; Ao//er, à Bouil- lonville.

Haltard, homme aux manières libres , dévergondé, étourdi, Saint-Amé.

Hambat, hampaïe enjambée, Landremont.

258

Hampeîon guenille, Le Tholy.

Hana, hané chose^ objet, Le Tholy.

Hanhhie vaciller, Le Tholy. Gl. m. hhanchier,

Hanhhiotte lampe mobile sur son axe, Le Tholy.- GL m. hhanhhiatte.

Haouiot, qui est en retard, BouillonvîUe.

Harganda faire du bruit, troubler le repos, Saint- Amé.

Hargot cahot, secousse, Saint-Amé; hargaty à Lan- dremont; halgot, à Lay-Saint-Remy.

Hargoter secouer, cahoter, Dompaire; horgvtè, au Tholy. Gl. m. hairgater.

Harta ouvrier pauvrement outillé, Landremont; herta cultivateur mal monté, à Punerot.

Hartela brise-tout, étourdi, Saint-Amé.

Hassioux qui agit par boutades, fougueux, Saint-Amé.

Hâta égrener se dit du chanvre, Saint-Amé.

Haubersac havre-sac, gibecière, Saint-Amé.

Hauguenons beignets du carnaval, Dompaire.

Haut-la-queue fier, dédaigneux, Landremont.

Haute cheptel, Dompaire.

Hauton petit blé, Landremont.

Hboa goulu, Saint-Amé.

Hcru, scru pénible, sensible se dit surtout d'un abaissement de température, Saint-Amé.

HÈDÉ berger, Landremont; hodié^ à Chatel; hodèïe, au Tholy.

Héïant remuant, Landaville; ennuyeux, Landremont; difficile. Le Tholy. Gl. m. hayant remuant, insuppor- table.

HÈHi chaînette qui sert à fixer Pavant-train d'une charrue, Saint-Amé.

Helè sucer, gober un œuf cru. Le Tholy.

Hèlie se dit de la boissellerie dont la sécheresse a disjoint les doiives. Le Tholy.

259

HÈNAHH fou rire, Landremont ; action de trop parler, Mailly.

Henète genêt, Lusse.

Heraudè, travailler fort à divers ouvrages, Le Tholy.

Hère matériel d'exploitation, Le Tholy. ,

Herlehan étourdi, évaltonné, Le Tholy.

Herpèter gagner péniblement sa vie, Landremont,

Herpeuyé travailler vite et mal, Saint-Amé.

Herpouyi (se) se quereller, Landremont.

Herquinà chipotîer, chicaneur, Le Tholy.

Herquinè remuer, Le Tholy; harquinèy chicaner, Fri- zon. Gl. m. hairquenia.

Hersi hérissé, Crévic.

Hetè se dit des bêtes à cornes qui se précipitent sur quelqu^un, Le Tholy; hûter^ à Allain.

Hétré foie de porc, Mailly.

Hbudjahh grande huche à provisions, La Bresse.

Heugni hennir, Landremont, Allain.

Heurer secouer la tête à quelqu^un en lui tirant les cheveux, Landremont ; herer^ à Mailly.

Heuri attendre, Le Tholy.

Heurlepepeu vilain personnage, Landremont.

Heursi fâché tout rouge, Houécourt.

Heutié heurter, Landremont.

HiEPPE, lEPPE herbe, Vexaincourt.

HiNsiEU exciter les chiens contre quelqu'un, Mailly.

Hmeuyé se remuer, s'apprêter, Saint-Amé.

HôBouGi bouger, travailler. Le Tholy. Gl. m. hober.

HoHHioN anneau que Ton passe au genou d'une vache difficile à traire, Le Tholy; hhouyot^ à Razimont.

HocuoT petit coteau, Allain.

Hoî inviter, Grandvillers.

Holaîe coteau. Lusse.

HoLOTÈ brandiller. Le Tholy.

Homaïe légumes cuits pour le bétail, Le Tholy. Gl. m. homelande soupe pour le bétail.

26o

HoppE odeur dégoûtante, Landremont.

HoQUOTTE racine d^arbre séchée propre à brûler, Lay- Saint-Remy.

HoRBOussi heurter légèrement, Le Tholy.

HossE malpropre sur sa personne, Rehaupal.

HoT pommes de terre cuites sans être broyées, Champdray.

HouAÏE cancan. Le Tholy.

HouBETTE cabane, tanière, Dompaire.

HouGNETs petits cochons, Landremont.

HoussoT houx; houssière plantation de houx, Dom- paire.

HovARD fouillis de plantes trop drues, ensemble de choses disparates qui tiennent beaucoup de place, grosse femme charnue, Saint-Amé.

HovÉ aboyer, Le Tholy.

HovENA soulever, bouleverser, Saint-Amé.

HowDRÉ se dit du bois qui est piqué et aussi des tiges de blé tachées de points noirs, Allain.

Hpieula, spieula bobinoir Ton remplit les canettes de tisserand, Saint-Amé.

Hpoavote épouvantail, épouvante. Saint-Amé.

Huard point d'appui du pressoir, Landremont.

Huler lancer, Landremont.

HûTÈ avoir des nausées, Le Tholy.

HH

chaleur, Dompaire. Hhà écluse. Le Tholy. Gl. m. hâ, Hhà maigre, sec, aride, Le Tholy. Hhà déchirure, Landremont.

26l

Hhadier échauder, Leintrey ; hhauda, à Saint-Amé. Gl. m. hhauder,

Hhaï se dit du bétail qui laisse dans la crèche le foin le moins boni. Le Tholy.

Hhaivatte écheveau, Saint-Amé; hhèvotte^ au Tholy.

Hhalatte claie suspendue au plafond, Landremont.

Hhalbr garnir une voiture d'échelles, Landremont; hholè voiture garnie de longues échelles, Le Tholy.

Hhamboyi chanceler, Landremont.

Hhâme chasser, Le Tholy.

Hhamoye vaurien, La Bresse.

Hhaner déchirer ; hhanesse déchirure, Landremont ; hhéneTy à Mailly.

Hhaôutrer pincer la vigne, Landremont.

Hhatela, rahhtela ne pas cesser de remuer, de se gratter, La Bresse.

Hhau vapeur des étables, des écuries. Le Tholy.

Hhauhhuri tourner autour de quelqu'un dans l'espoir qu'il offrira de lui-même ce qu'on n'ose pas lui deman- der, Le Tholy.

Hhaupécu fruit de l'églantier, Le Tholy,

Hhaupoux qui éprouve une démangeaison, Le Tholy.

Hhaurier exciter l'envie, Landremont.

Hhconcié qui est détruit, La Bresse.

Hhèdié édenté, Landremont; hhodè^ au Tholy. Gl. m. hhairdéf hhaidé,

Hhèîe morceau de bois fendu, Landremont.

Hhelè manquer le but visé, Le Tholy.

Hhène fouailler, Le Tholy.

Hhèpé échapper, Le Tholy. Gl. m. hhaipi,

Hhèrê (s') s'égarer, Le Tholy.

Hherri bord d'un champ laissé en pré. Le Tholy.

Hhervesse vieux bardeau, La Bresse; hholvoué j au Tholy.

Hhervonne éboulement, avalanche, Le Tholy.

262

Hhetelè gratter la terre, Le Tholy.

Hhbuîe suif, Landremont,

Hheulaïe gîronnée, Rehaupal; hhovàie, à Saint-Amé; hhohhéej à Rehérey.

Hheune écharde, Landremont.

Hheure suivre, Landremont. Gl. m. hhure,

Hèvaïe dénudation causée sur un terrain en pente par Téboulement d'une masse de terre, Le Tholy.

Hhieuïe suie, Landremont.

Hhine verge, Rehaupal.

Hhinon lanière faite d'une jeune pousse de coudrier, Le Tholy.

Hhinotte éclat de bois, Le Tholy.

Hhiqué se bien porter, paré. Le Tholy, La Bresse.

Hhiri suppurer. Le Tholy,

Hhivaïe tas de neige amassée par le vent, Le Tholy.

Hhive se dit de la fine neige que chasse le vent, Le Tholy.

Hhlèque peccadille, Le Tholy.

Hhloîat, hhlôîer traîneau, glisser, La Bresse.

Hhmaî battre, rosser. Le Tholy.

Hhmâîoux brumeux, Gérardmer.

Hhnattes éclats de bois, Saint-Amé.

Hhnigattes petits morceaux, chutes se dit des mor- ceaux d'étoffe qui tombent lorsqu'on coupe un vêtement Saint-Amé.

Hhnoïe collier en bois pour attacher les vaches, La Bresse.

Hhnon égouttoir, Landremont.

Hhobe creux, à jeun, Le Tholy.

Hhqbe outil de cuvelîer. Le Tholy.

Hhobè fané, détérioré, Le Tholy.

Hhodé fatigué, Mailly.

Hhôdé tarte grossière, Saint-Amé, Mailly.

Hhoerasse laveuse^ Mailly.

263

Hhoffe buffet, crédence, Le Tholy; hhaffe, à La Iresse.

Hhoffiat soufflet, Mailly.

Hhoffii souffler, Landremont.

Hhohhela se dit du bruit que font les feuilles èches^ La Bresse.

Hholmotè parler avec réserve d'une chose qu'on ne eut pas dire hautement, Le Tholy.

Hholure piège à rats, à souris, Rehaupal.

Hhoôu paille dont on a séparé le grain, Landremont.

Hhoôuber battre des gerbes, Landremont,

Hhouè essuyer. Le Tholy. Gl. m. hhouer.

Hhouîeu fané^ Mailly.

Hhouïotte crème pour assaisonner la salade, Razey.

Hhpavreu timide, peureux, Saint-Amé.

Hhpata, ehhpata claquer, crépiter, Saint-Amé; hhpéta,

La Bresse; spotèj au Tholy; pater^ à Landremont.

Hhpatnon garrot d'une voiture chargée^ La Bresse.

Hhpeuri^ speuri faire tomber le poil, la semence, >aint-Amé; spouri égrainer, effeuiller, se déplumer. Le Tholy; spauri plumer, Rehaupal.

Hhponce, sponce le derrière du bois de lit, Saint-Amé. 3\. m. hhponce, esponde ruelle de lit.

Hhpouérié ratisser, nettoyer les prés au râteau, Saint- ^mé; spoériy au Tholy; hhpàriéj à La Bresse.

Hhpougéye fruits tombés de l'arbre avant leur matu- îté, Saint-Amé; spougie, au Tholy.

Hhtanier éternuer, La Bresse.

Hhtausin gouttière du toit, La Bresse.

Hhtaussié rivaliser, devancer un concurrent. Saint- \mé; stossi, au Tholy; hhtrosse rivalité, La Bresse.

Hhtelles ételles, copeaux, Saint-Amé,

Hhtellures déchiquetures, Saint-Amé.

Hhterni , sTERNi éparpiller, disséminer , Saint-Amé ; Ttenniy au Tholy; hhtemine litière, La Bresse.

264

Hhtio, stio floc (sorte de nœud), Le Tholy; tiat.ï Landremont. Hhtiquè percer, La Bresse. Hhtronfou, stronfou vantard, Saint-Amé. Hhueron essuie-main, Le Tholy. Hhulat maraudeur, Landremont. Hhur sûr, Landremont.

I

Evo visite durant l'après-midi, Razey; dievo^k

Dompaire. Imau corbeille, Landremont, Allain. Indiece alun, Landremont; inguiesse, à La Bresse. IvE mamelle, pis, La Bresse.

AC (È) accroupi, perché, Landremont. Jaïe extrémité des douves d'un tonneau, Allain. Jalonde espèce de dévidoir, Le Tholy. Jalouante treillis, jalousie, Landremont. Jambotè piétiner se dit surtout des vaches avant le vêlage, Le Tholy. Jarat grosse branche de fagot^ Landremont. Jàre gendre. Le Tholy.

Jarhon petite échelle de voiture, Landremont. Jauginè soulever un fardeau. Le Tholy. Gl. m. j^^g^ levier. Jauhhenè, jauhhon germer, germe, Le Tholy.

265

Jede atteler deux bœufs ou deux vaches, Le Tholy ; jèda, à La Bresse.

Jèhhan gerçure dans le bois, Le Thôly.

Jerguinie découper, déchiqueter, Le Tholy.

Jeté préparer les douves de manière à ce quelles oignent bien. Le Tholy.

Jeuhhtier lutter, Saulxures.

Jeupçin trompeur,* Landremont ; jeupcine sorciùrj, Ulain. Gl. m. jeuptien bohémien (égyptien), cspicjlc ; euptienne bohémienne, femme habile.

JÈvÉ javelle, Landremont,

JÔBLER badiner, Dompaire, Gl. m. jàbler muser.

JoiNTAÏE plein les deux mains, Landremont.

JosELÈ creuser dans la partie inférieure des douves ine raie dans laquelle on adapte le fond. Le Tholy.

JoTE choux, Le Tholy, Landremont. Gl m. jotte chou :abus.

JoTi jeunes choux hachés. Le Tholy.

JovAÏE pièce de la charpente d'une éiable dans Ics- [uelles sont fixés les baressons, Le Tholy. Gl. m. oudye poutre horizontale dans laquelle sont fixes les coteaux d'attache du bétail.

K

croc, Bouillonville, Allain. Keche grande hâte, Le Tholy, Kechot forte pente sur un chemin, Le Tholy. K.ÈKAS mendiants, saltimbanques, etc., Saint-Amé. Késa purée, Razey. Kesré terrine, Laneuveville-s.-M. KicHE étincelle. Le Tholy; kichant ctincclunt, Dom- P.^ire.

KiÉ petit lait, Vexaincourt. KiNÈ pencher, Le Tholy. Kromme banc, Vexaincourt.

\

266

hareng mâle, Allain.

Laoesse blessure large et profonde, béante, lAllain.

Ladeurs injures, Landremont.

Lahh motte de terre, Mailly.

Lahhe sorte d'amadou blanche et dure qui se ren- contre dans rintérieur des hêtres, La Bresse.

Lambaine propos dépourvu de sens, Le Tholy.

Lambchant mou, flasque, poissant, Razey.

Lamé anneau en bois avec lequel on attache les vaches au baresson. Le Tholy.

Lanciron porcelet qui prend de la taille, Hadol.

Landroïe fille ou femme qui se néglige et dans sa mise et dans la tenue du ménage. Le Tholy. Gl. m. landrauye femme lente et paresseuse.

Lanosse crochet à Taide duquel on retire les seaux tombés dans un puits, Allain.

Lantoire sirop de jus de carotte ou de poire. Le Tholy ; latiarre, à Landremont ; latiar à Allain ; latevar, à Dompaîre. Gl. m. latoire raisiné, confiture.

Lantrenatte feu follet, Landremont.

Lanvowe orvet, Domgermain.

Latchon nourriture plus substantielle que Ton donne au bétail pour l'engraisser ou pour augmenter la pro- duction du lait, La Bresse ; lachon^ à Saint- Amé ; lâch'u à Landremont.

267

Latrai se dit du blé qui, lors de la moisson, est versé en tous sens, Allain.

Lauses petits fragments de coton qui se détachent du vieux linge, Lay-Saint-Remy.

LécHE tranche mince, Dompaire ; lache^ à Landremont.

Léhhe gourmand se dit des chats, Saint-Amé.

LÈHHi laisser. Le Tholy.

Lengotè s'étendre lentement, Le Tholy.

Lenta épeler, La Bresse. Gl. m. lanter,

Lentœurni prendre son temps, le perdre, Le Tholy.

Lessiotte tresse pour lacer, Le Tholy.

Leuye plancher, Saint-Amé.

L'hhé peloton de fil, Le Tholy; louché, à Allain.

Lîhîre lisière, Landremont.

LiMOCHANT gluant. Le Tholy ; Vmechoux, à Saint-Amé.

LiNC lin, Landremont.

L1NOUS& graine de lin, Le Tholy, Landremont.

Litaïe portée d'une truie, Landremont.

Loche taloche, coup, Sainte-Barbe.

LoDE maladroit, La Bresse.

LoGNE perche, Dompaire. Gl. m. longne.

LoHHE gros morceau, Landremont.

LoNE, LONiÉ bûche, bûcl^er, Chatel.

LoNNE, LONNi bois de chauffage, tas de ce bois, Le Tholy.

LoNZENNE pièce de bois qui, dans une voiture, relie le train de devant à celui de derrière, Mailly. LouiBRiQuiN villebreqnin, Landremont.

LouRE, LOURi veillée, veiller. Le Tholy. Gl. m. loûrier,

LuA copeau de menuisier, Allain.

LuHEssE éclaircie de soleil, Le Tholy.

LuHiANT luisant, Landremont.

LuRE ceinture de jupe ou de culotte. Le Tholy.

LuRKLLE lange^ drapeau, Dompaire. Gl. m. lurette,

LuYA branche garnie de ses feuilles, Landremont.

268

M

À, MAZEAU arbres que Ton plantait au mois de

mai devant les fenêtres des jeunes filles, Epiaal.

Mâchoille viorne cotonneuse, Domgermain.

Magnés chaudronniers, étameurs, marchands ambu- lants, Saint-Amé ; tnâgni, à Landremont ; maignie^ à AUain.

Mahhe grosse botte de chanvre non teille, Saini-Amé, Landremont ; maiche, à AUain.

Mahhin ulcère, Landremont.

Mahh'rer machurer, Landremont.

Mahhon-brelée coquelicot, Courbessaux.

Maichauquant )e ne sais quand, maichauque je ne sais quoi, maichauquemo vaille que vaille, maichauvoarou je ne sais où, Saint-Amé.

Maiché pièces de bois supportant les tonneaux à la cave, Allain.

Maignéve servante, Saint-Amé. Gl. m. maigneye la Rlle de la maison, jeune iille.

Mainguette fluette, Allain.

Maintagne manche du fléau, Allain.

Maiquin verrat, Allain.

Mairmouset chenet, Allain.

Mairnaige charpente, beffroi supportant les cloches, Allain.

Mairvu trompé, Saint-Amé.

Maitret couverture piquée, Allain.

Malate sacoche en toile des vachers, Saint-Ame'. Gl. m. malie poche valise,

Malign méchant, Crévic.

269

-TÉ gâcheur de mortier, Saînt-Amé.

<GAiN maladif, Le Tholy.

iGOUNA mendier d'une voix dolente, Le Tholy.

fiQUAiN ouvrier de fabrique, Saînt-Amé.

«RB moindre, mauvais, Saint-Amé, Landremont.

. mettre chctif, mauvais.

2UEHON tubercule de la Gesse, Landremont.

UN branche de la vigne, Landremont. Gl. m. marien

ic principale d'un cep.

iLou matou, souteneur de fille, AUain, Nancy.

r but, Landremont. Gl. m. meut.

'ON pitié, compassion, Celles.

TROUGNEiL taupinière, Domgermain.

jCHi remuer une jambe après Tautre, comme le font

serands. Le Tholy.

JGIN tarte faite avec du fromage blanc, des œufs, etc.,

aire ; meugin^ au Tholy.

FGRESSioux qui montre de la mauvaise humeur, Le

HENÈ faire les ouvrages de la maison, Le Tholy.

LE besace, La Bresse.

NiHOux difficile à remuer, embarassant à porter,

oly.

ssANTOux contraire à la santé, Le Tholy,

E ouverture de la chemise pour passer la tête. Le

. Gl. m. meussate fente, gorge.

I se frayer un chemin à travers un obstacle. Le

OTTE moyen de se tirer d'un mauvais pas, Le

I tas de pierres non façonnées, Le Tholy. Gl. m.

HON manche de bêche, Landremont.

£ tonneau dans lequel on fait la choucroute. Le

; meu, à Saint-Amé.

21

270

Meïè débris très tin, poussière, atome. Le Tholy. _ MiïEuïE bouture de vigne, Landremont.

MÊLER se dit du raisin qui commence à se colorer, Nancy.

MÈNEHi couper en petits morceaux ; meunegie, à Allain. MÈNEHON petit morceau. Le Tholy. Mercarrèïe bouverie, Landremont ; mouarcare bou- vier, Vagney; maircardy à Allain. Mergasse résidu, boue de fécule, Razey. Mesniehelquin ronde d^esprits malins, sabbat, Dom- paire. MÈTE matière, étoffe, mortier, Le Tholy. Gl. m. meite. Mets rate. Le Tholy; mehhte, à Saint-Amé. MÈTE flasque se dit de l'estomac quand on éprouve le besoin de prendre de la nourriture. Le Tholy. Meuche humide, Saint-Amé. Gl. m. meuche, Meuhi moisir, Landremont ; meugi moisi, Mirecourt. Meuïe mûr, Allain.

Meuïerotte farine délayée pour faire des beignets, Allain; rheurotte beurre ou lard frit auquel on ajoute du vinaigre pour faire la salade, Le Tholy. Gl. m. meurotte, Meuïler meugler, Lay-Saim-Remy. Meurgeotte variété de souris au museau allongé, Allain. Meussa lacet pour prendre les oiseaux, Saint-Amé. MiCHET amant de cœur, Nancy. Gl. m. miche, MiEssE paille de millet, Saint-Amé. MiGAiNE pâte à beignets, Epinal. MiGNAT qui aime à être caressé, Landremont. MiGNOT éveillé, turbulent, Saint-Amé. MiNABE indigent, besogneux. Le Tholy. MiNCHE ficelle à nœuds qui s'attache à rcxtrémiie de la lanière du fouet, Allain. MiON morceau, Le Tholy.

N

271

Mioux meilleur, Landremont.

MiQuÉ petit bouton sur la lèvre, Le Tholy.

MiRGUET muguet, lilas, Le Tholy. Gl. m. mtrguet.

MiRJALURE enjolivure, Landremont; mirjola barioler, Le Tholy.

MiRLiFLicHE colifichet, Saint-Amé, Landremont.

MiSTON mendiant, saltimbanque. Le Tholy,

MiTAN milieu, Dompaire. Gl. m. mitan,

Mitra taupine'e, Vagney.

MiTREucHE petit tertre, Le Tholy.

MoACHÉ battre en grange, Saint-Amé; mochiy au Tholy.

MocoTTES noisettes, Dompaire.

Mœitange mélange de blé et de seigle, Landremont.

MoÉTRAssE métaîerie, Saint-Amé; moutrôsse, au Tholy.

MoéNA, MOÉNER valeutiu, mener, Landremont.

MoFÉ qui commence à moisir, Le Tholy.

MoLANs boutons sur la tête des enfants; molandroux enfant qui a de ces boutons, Le Tholy.

MoLNAT treuil de voiture, Landremont.

MoNÂME incrédule, athée, Landremont.

Moôu bouchée, mors, Landremont.

Morah'niaule qui est de mauvaise humeur, Lan- dremont.

MoRNiFE soufflet, Dompaire.

MosA billon, bout de tronce destiné à être fendu en bardeaux, Saint-Amé.

MoTè soupe dans laquelle il y a trop de pain, Saint- Amé.

MouACHAisE pie-grièche, Lusse.

MouAiiAoLA mordiller, grignoter, Saint-Amé.

MoucHON tison, Saint-Amé.

MouEssE brimbellcs cuites, Saint-Amé.

MouèvEQUE petit lait, Gérardmer.

MouïAicHE canon d'un fermage, AUain.

272

MouFRETE campagnol^ Saint -Amé ; mosrettey au Tholy. MouRATEs babines, baboins, Saint-Amé. MouRÎHHEs manières ridicules, Landremont. MouTRiGNEÏE taupinière, AUain. MôYi guérir, Le Tholy ; mouauyé, à Saint-Amé. MûH mur, Landremont. Saint-Amé. Gl. m. muhh.

N

ACHÉ fruit à moitié rongé, Le Tholy ; nachirony à Dompaire ; nachon^ à Landrempnt. Nacré articulations des doigts, Landremont; nocréj à Allain.

Nâhir noircir, Vexaincourt ; noàuhhi, à Landremont.

Nahhtiet nacher, nachotter, La Bresse.

Napiat qui mange peu et avec dégoût, Landremont; napieu manger du bout des dents, Mailly.

Napiau rabougri, Dompaire ; napion enfant au berceau, Allain.

Nau auge de fontaine, Epinal.

Nauï racler des légumes, Le Tholy.

Naule nacelle, Chatel.

NÈGuiE mordiller, Le Tholy.

Neïetoux sombre, obscur, Le Tholy.

Neziâ qui travaille mollement. Le Tholy.

NiAU œuf qu'on laisse à la poule pour rengager à pondre toujours dans le même nid, poire pour la soif, Saint-Amé.

Nice difficile à contenter, Landremont ; contrariant, exigeant ; à Lay-Saint-Remy; nigaud, au Tholy; ennuyeux, à Allain; turbulent, à Courbessaux.

273

NoHiE contrarier, chicaner, Le Tlioly. NoQUENCE voix forte, éfoquence, Saint-Ame. Noval'hon primeure, Saint-Amé. NovELATTE jeunc brebis, Landremont ; nouvelotte^ à Houécourt.

NôviANT indolent, paresseux, Saint-Amé. NoucHE noise, Saint-Amé.

o

BOWLER entremêler, entortiller, AUain. Gl. m. embouler. Obruné se dit du blé dont la tige est tachée, Allain.

OcENER commencer un travail, Allain.

OcHON goulotte par laquelle Teau d^une rigole se déverse sur le pré, Le Tholy.

OcROGNE veillée, Domgermaîn. Gl. m. creigne,

OcuGNÉ qui a la figure ou les mains sales^ Allain.

Ohauler labourer un champ en commençant par le milieu, Allain.

Ojairter empêtrer, Allain.

Oleîe échafaudage de maçon, Le Tholy; olleux, à Docelles. Gl. m. alou,

Olevie aiguillée, Le Tholy.

Opioé empiègé, se dit d'un cheval embarrassé dans les traits, Lay-Saint-Remy.

Opouesss espace d'un moment, moment, Le Tholy.

Oque encre, Le Tholy.

Oraudé se dit d'un membre engourdi par la fatigue, Allain.

Ordqn portion d'une coupe affouagère qui est attri- buée à un bûcheron pour la façonner, Allain.

274

Orgausse réglisse^ Landremont.

Orgeauille érable, Dompaîre; rejôïe, à Houécourt; euilgrdille, à Domgermain. Gl. m. o\eroille.

Orgie mélange d^orge et d^avoine, Allain.

Oriotte champignon qui croît sur les troncs de hêtre en décomposition, Allain.

Oroyi mettre la charrue à la raie, commencer un ouvrage, Allain.

Orpan terrain non boisé qui se trouve enclavé dans une forêt, Le Tholy.

Orson hérisson, Landremont.

Orson, orsené ourlet, ourler, Le Tholy. Gl. m. ohhner.

OssATTE cheville en fer qui remplace Técrou à l'aide duquel on fixe une roue à Tessieu, Saint-Amé.

Otenau mouton de deux ans, Allain.

Oticher échalasser, Domgermain.

Otrivoner préparer un champ pour plus tard y semer de l'orge ou y planter des pommes de terre, Allain.

Ouche orge .Domgermain.

OucHEs issues de grains, vannure^ Epinal.

Oué gué, Landremont.

OuÉNE veine, Lqndremont.

OuÉRAMBEAU fil de la vierge, Landremont.

OuïÉ entendre, Vagney ; owtï, à Landremont.

OuÔGi vinaigre, Vexaincourt.

OuoRMEHHjÊ ver blanc, Vexaincourt.

ABRÉ, corsage sans manches, Dompaire. Page partie antérieure du bonnet. Le Tholy. Pâchon portion affouagèrc , Allain. Gl. m- pahhon.

275

Pagnotte mou, couard, Dompaire. Pàhhon échelon, Landremont.

Paichbler échalasser, AUain ; pèhheler^ à Landremont.

Paihhi donner la becquée, Saint-Amé.

Pailotte battoir de laveuse, AUain.

Paipine grande cuiller en bois, Allain.

Pairsuîe bouillie de farine avec laquelle le tisserand lisse son fil, Allain.

Palesse écorchure, Saint-Amé.

Palouhe écorce, Mailly.

Pànaïe long coupon d'étoffe. Le Tholy. Gl. m. pai- nqye.

Pané panie inférieure et postérieure d'une chemise , d^une robe, Dompaire.

Pantuhi, éPANTUHi essouffié, haletant, Saint-Amé.

Parère carrière de pierres de taille, Saint-Amé, Lan- dremont. Gl. m. partre.

Parie extraire les pierres d'un terrain, Le Tholy. Gl. m. parier défoncer un terrain.

Patèrioux déchiré, troué •— se dit d'un vêtement, La Bresse.

Patrougnie souiller en le maniant quelque chose que l'on va faire cuire, Allain.

Pau gros bâton ; pau de bieuche levier en bois ; paufia levier en fer, Saint-Amé. Gl. m. pau pieu.

Paulx fourches de l'arrière du brancard, Allain,

peau, Chatel, Landremont.

Péhhant qui se plaint sans motif. Le Tholy.

Peni>oroîe pendant d'oreille, Lay-Saint-Remy.

Penatte morceau de fil, Landremont.

Pénelle plusieurs sillons, corvée, Allain.

Père ' se dit d'un fruit qui a mûri après avoir été cueilli, Le Tholy.

PéRié prier, La Bresse.

Permette tailleur d'habits, parmentier, Saint-Amé.

276

Pès DE l'ohh' seuil, pas de la porte, Landremont.

Pesé pois, Rouges-Eaux.

Pesêt paille de légumes secs, Landremont.

Petbler maquigner, Épinal.

Pétieuhi troué, Crévîc.

Pette, PETÈïe chiffon, chiffonnier, Le Tholy.

Peuii éplucher, Landremont.

Pbuna couvi, Landremont, AUain.

Peuran petit lait, Domgermain.

Peurer égoutter, couler, Lay-Saint-Remy.

Peut laid. Le Tholy, Landremont.

P'hhotte urine, Le Tholy. Gl. m. pehhatte.

PiAÏ se plaindre, murmurer. Le Tholy.

Piaitelaîe ce que contient un plat, Allain.

PiAiN lieu plat, vallée, Saint-Amé.

PiÂîuRB paille pour lier la vigne, Landremont.

PiAiNB outil de sabotier, érable sycomore, Saint-Amé.

PiançcPm jeune chêne flexible, Le Tholy.

PiÂNE platane, Domgermain.

PiANTON copieux, abondant, Saint-Amé.

PiDÔLE toupie, Saint-Amé. Gl. m. pidoune.

PiECHi parler d'un ton de voix très fin. Le Tholy.

PiÉssoTTE sentier, Razey. Gl. m. piessente.

PiKiON feuille du sapin, de Tépicea, Le Tholy.

PiNÉE échine, Lay-Saint-Remy.

PiNTALÈ tacheté, Landremont.

PiONE pivoine, Lay-Saint-Remy.

PiouRER suinter, Landremont.

PÎRE pierre, Landremont, Docelles.

PisTELÈ trépigner. Le Tholy.

PiTALER piétiner, Landremont.

PiTRAïE terre qui s'attache à la chaussure, Landremont

PoDÈïE, PODÈRE mendiant, mendiante, Le Tholy.

Poê-d'-seuc dragée, Landremont.

Pœnà homme s'occupant du ménage, Houécourt.

277

PoHHBLÈ ne pas donner à ce qu^on fait tout le fini désirable ; pohhelèye ordure ; pohhelerie saleté, Le Tholy. Gl. m. pohhelreye cochonnerie.

PoHHossE ardeur à l'ouvrage, puissance, Le Tholy.

PoiNCE trayon, tettes, Saint-Amé.

PojA flaque d'eau bourbeuse, Lay-Saint-Remy.

PoLAT brin de paille, fétu, Landremont.

PÔLB veillée d'hiver, Allain.

PoLÉRB ouverture pour le passage des poules, Lan- dremont.

Poli juchoir pour les poules. Le Tholy.

PoLU (avoi lo) être en retard, Gircourt.

PoNNE graisse des poumons du porc, Allain.

PoNNER pondre, Lay-Saint-Remy.

PoQUEssE casserole, Dommartin.

PoTOTTE porte pratiquée dans les ramées donnant sur le fénil, Le Tholy ; poutotte^ à Allain.

PoTDRE ouverture dans la clôture d'un essart. Le Tholy.

PoTTE lèvre, moue. Le Tholy. Gl. m. potte.

PouGNE poing, Domgermain.

PoûHHE poix. Le Tholy ; pouiche^ à Allain.

PouNAi ruiné au jeu, Allain.

PouTÔYB neige fondue, La Bresse.

PoYOTTB la nuque, Epinal.

Pransibux lieu les vaches en pâture se rassemblent et se reposent, Dompaire. Gl. m. pregner, prunier par- quer, paitre ; en pregneure les vaches sont dites ainsi' quand sur le midi elles se reposent et ruminent.

Prohhtb gilet, La Bresse.

Ptéyb fromage fabriqué avec des débris, Gérardmer.

Pu-BRÈssE (é) en bras de chemise, Bussang. Gl. m. en purbrais.

PuciE travailler lentement à un ouvrage délicat ; puci- rie enfantillage, Saint-Amé.

•— 278

PuRi égoutter, faire égoutter, Le Tholy. PwAHOux paisible, La Bresse.

Q.

UANCE semblant, dissimulation, Lay-Saint-Rem QuAOûÉ fourreau de la pierre à aiguiser, La idremont.

QuèGNOTTE timide, Le Tholy.

QuELAÏE terre que les vignerons portent chaque aoc au haut de leurs vignes, Allain,

Quenotte dent d*enfant, Dompaire.

QuEsocER retourner le foin ou le regain. Allain.

QuBTiNE repas qui suit le baptême, Le Tholy.

QuEULGNiE -garniture de la quenouille, Allain.

QuEUPE petit bout de planche, Le Tholy.

QuEUVELAR ouvrier cuvelier, Le Tholy.

QuBUVEUiLLE litière, objets en désordre, Landi mont.

QuEuziER remuer beaucoup, Landremont.

Quiche sorte de tarte, Dompaire, Allain.

QuiHELÈ rire aux éclats. Le Tholy.

QuiQUB pointe, Dompaire.

Quoux pierre à aiguiser, Mailly.

R

A roide, Le Tholy. Ra roi. Saint- Amé; ro^ au Tholy, Raca racler, Saint^Amé. RÂDi très-pressé. Le Tholy.

279 -

Radoser rassembler^ remettre en place, Dompaire; èdosi^ au Tholy. Rahhe dartre, La Bresse. Rahhtblâ étourdi, turbulent, Saint-Amé. Raibaitue pré qui peut être fauché en deux coups de aulx, de manière à former un seul andain, Allain. Raibrechoux revêche, Saint-Amé. Gl. m. rebrohhoux. Raibreuhhe branche d^arbre qui grossit d^une façon monnaie et qui pousse, dans tous les sens, des rameaux tmmêlés, Saint-Amé.

Raidoter se dit du blé trop mûr, Allain.

Râïe sillon, Landremont.

Raifilotte pierre à aiguiser, Allain.

Raîi arracher, Landremont.

Raîi des euils faire les gros yeux, Landremont.

Railbmé reluire, briller, La Bresse.

Raim branche, rameau, Allain. GI. m. rain.

Raimainances fascines, Allain.

Raipouarmaîe mouvement de rotation imprimé au iseau par la friction des paumes des mains, Saint- imé.

Raipouarmon eau que Ton verse dans le seau pour î rincer après la traite, Saint-Amé. Gl. m. repaumery incer.

Raivauder malmener en paroles, Allain ; rèvader fprimander, à Serres.

Raivaux forte ondée, Allain.

Ràjin raisin, Domgermain.

Râle rare, Lay-Saînt-Remy. Gl. m. ralle.

Ralottes dents, Dompaire.

Rambiou flambée, Landremont. Raminà qui se plaint toujours. Le Tholy. Raminer songer, faire des projets, Allain. Rampe lierre, Ràzey; rempdy à Domgermain. Rampine' grimper. Le Tholy.

28o

Range enroué, Le Tholy.

Rancuser accuser, Landremont.

Rangoler rangler, Le Tholy.

Ranhhie entrer et sortir fréquemment, Le Tholy.

Raouer courir le guilledou, Lay-Saint-Remy.

Raouner chercher, Landremont.

Râpe épi de Tavoine, Razey.

Rassarci reprise, Crévic. Gl. m. ressarcir recoudre.

Raujeye turbulent. Le Tholy.

Rauyè fieu faire sortir, La Bresse.

Ravotte rabâchage, conte, Epinal.

R^DAUBÈ fermer bruyamment les portes, Rehaupal.

Rebau grappe de raisin dépouillée, Landremont.

Rebaubii accabler d'injures, Landremont.

Rebaussi enjamber, Le Tholy.

Rebenotte binette, Bouillonville.

Rebeuhh revêche, Landremont.

RÈBOssi coudre ensemble plusieurs morceaux d'étoffe,! Le Tholy.

Rëchande réitérer avec importunité. Le Tholy.

Rêche rude, âpre, dur, Lay-Saint-Remy; reuhh, l Landremont. {

Réchou malingre, rachitique. Le Tholy. |

Régine collation, réveillon, Epinal. '

Rego le dimanche qui suit ou la fête patronale oui un mariage, Le Tholy.

Règohi calmer les cris ou les pleurs. Le Tholy.

Régovrant agile, dispos, Le Tholy. Gl. m. récovranU

RécoussE pommes de terre qui n'ont point été récoltées et qui lèvent Tannée suivante. Le Tholy.

Récrue pièce d'entrée d'une maison, La Bresse.

Rédimè diminuer la ration, Le Tholy.

Redompter défricher, Dompaire.

Refâte revenu de la fromagerie. Le Tholy.

Refouir donner un second labeur à la vigne, Lay- Saint- Remy.

28l

Regat une espèce de grenouilles, Landremont.

Rége crible, Le Tholy.

Reginger ruer; regingot coup en retour, Dompaire.

Regranse rallonge, Le Tholy. Gl. m. raigrance,

Régueussené repousser par de mauvaises paroles, Le *hoIy.

Rèheni morose, însocîable, Le Tholy.

RÈHEUTÈ calmer la fougue, Le Tholy.

Rehhé sortir, Vienville ; ehhè, à La Baffe.

Réhhe forme à fromage. Le Tholy.

Rehheure refroidir. Le Tholy,

Rehhue moment auquel on trait les vaches, Le Tholy; Jthue vers cinq heures du soir, Saint-Amé.

Reingi ruminer. Le Tholy.

Rejaller se dit d'un plancher qui tremble, Lan- remont.

Rejauder rebondir, Lay-Saint-Remy.

Relique se dit d'un nid abandonné, La Bresse ; ^niqué^ au Tholy.

Remembrer se rappeler^ Dompaire.

Rémi saindoux, La Bresse ; ri/e, au Tholy.

Remirer se souvenir, Lay-Saint-Remy.

Rbmeuîe (ovou di) tenir bien le ménage. Le Tholy.

Remoualè entasser^ butter. Le Tholy.

Remuché imprégné d'humidité, Allain.

René petite truie, Dompaire.

Rentioôure finir, Landremont.

Répcie renouer, rattacher, Le Tholy.

Repéri attiédir. Le Tholy.

Répi ridé, ratatiné. Le Tholy.

Répouoachtéla rapiécé, La Bresse.

Réprangi économiser, ménager, Saint-Amé.

Requîhe, erquîhe retour de la fièvre, rire provoqué ar le souvenir de ce qui a fait rire auparavant. Le •holy.

{

282

Requoiron glanage, Dompaire.

Resahhi herser une seconde fois, Landremont.

RÈSENiE mordiller, Le Tholy.

Resgréni rechigner, Le Tholy.

Resgreuî qui sent le froid. Le Tholy.

RésiN gratin, Landremont.

RèsoMBEssE bruit retentissant, Saint-Amé.

«

RÈsou fort, courageux. Le Tholy.

Ressé adulte se dit des animaux, Le Tholy; assouvi, rassasié, Saint-Amé.

Ressère rcjoidre, rattraper, Le Tholy.

Ressonner ressembler, Lay-Saint-Remy.

Retalaïe fruits que le venta fait tomber, Landremont; stoleusCy au Tholy.

Rétau dicton, Le Tholy.

Rètiiri clarifier, Landremont.

Reto d'feusse goûter au retour d'un enterrement, Le Tholy.

RÈTOBOQuè raccommoder tant bien que mal, Rehau- pal.

Rette-volante chauve-souris, Landremont.

RÈTU refuge, La Bresse.

Reuhhonhhi recommencer, Saint-Étienne.

Rëus embarrassé, confus, Lay-Saint-Remy.

Révadcher renverser, La Bresse.

Revauï fureter, fouiller, Le Tholy.

Revaux, rouaux ornière creusée par les eaux, Bouzc- mont; coude formé par une rivière, Nancy.

RÈvEmE aiguiser, Le Tholy.

Réviâ se dit d'un maître qui reproche sans cesse à ses gens de ne pas économiser assez, Le Tholy.

Revoinci ruer se dit de la vache. Le Tholy.

R'ger léger, Grandvillers.

R'grouler murmurer, AUain.

RiAu bord d'un champ, Saint-Amé.

283

RiEULLE roue, Vagney. GL m. rieuye,

RiFFE machine à égraîner le lîn, Saînt-Amé.

RiNCiE correction manuelle, Allain.

RiNDEURRE crécelle, La Bresse.

RiNGEOT crible, Allain.

RiNGLÀÎE longue file. Le Tholy.

RioouLE ribotte, Mandray.

RiQUESSE accroc, déchirure, Le Tholy.

RjÀNA mugir, Saint-Amé.

R'jODER se dit d'une tige élastique qui reprend sa osition après avoir été courbée, Allain.

R'louge horloge, Lusse. Gl. m. relouge.

R'luhiant reluisant, Mailly.

R'maison ce qui reste d'un plat, Allain.

R'nada vomir, Saint-Amé.

RoBLiER oublier, Lay-Saint-Remy.

Rocrinciyi rétrécir, Allain.

Rode fourrage sec en tas allongé, Allain; roôute, à «andremont.

RoFFÈ arracher en tirant brusquement, Le Tholy.

Rofiou rugueux. Le Tholy.

RoGRAiN se dit d'un maître mécontent qui malmène ss subordonnés, Allain.

Rogoichie rattraper au vol, Allain.

RoHHi frapper fort, tousser beaucoup. Le' Tholy.

RoMAÏE cloison intérieure en planches. Le Tholy.

RoMBÈ gronder sourdement, Le Tholy.

RoMPURE hernie, Le Tholy.

RoNCHiE ronfler, Allain.

RoNCiN fromage cuit, Rehaupal.

RoNGRAiNsi fâché tout rouge, Vittel.

RoTE rangée. Le Tholy.

RoTOssELER placer le foin nouveau sur l'ancien, h^llain.

RouiN ornière, Allain,

284

RouiNsiER ruer, Vomécourt.

RoYON Pespacc entre deux raies de champ, AUain.

Ru, RUPT ruisseau, Landremont.

RuçoN chant monotone, ennuyeux, AUain.

RûNE mugir faiblement, Le Tholy.

RuoT liseron, AUain.

Jacener se dit des animaux qui hésitent manger ou à boire, AUain. Saçotte moule à fromage, AUain.

Sacouta chuchotter, Saint-Amé.

Sàhhon quenouille'e, Landremont.

Saihesse saccade, mouvement convulsif, Saint-Ame.

Saihhe échasse, Saint-Amé.

Saileuïe vase en bois pour le sel, AUain.

Sallure établi sur lequel on dispose les formes à fi mage, La Bresse.

Samer fermer violemment la porte, Landremont.

Saumeu ému, saisi, Saint-Amé. Gl, m. saumu,

Sàque herbes, ce que Ton sarcle, Le Tholy.

Sarmotter ramasser le sarment, Domgermain.

Sarrou chaîne à enrayer, Saint-Amé ; séreuse, à La dremont.

Sassô grille adaptée à l'extrémité d'un tuyau de fc taine pour empêcher l'introduction de corps étrange Le Tholy, Gl. m. sassa sas, tamis.

Saucheron champignon, AUain.

Saugue dépareillé, impair, Saint-Amé.

Saugueneue large cuiller en bois, Le Tholy.

Saumer flairer, AUain.

Sauna sembler, La Bresse.

I

. - -zbo

Sauved étang, réservoir, Razcy. Gl. m. sauvu. Saure (couchons de) porcs de deux à quatre mois, llain ; soure troupeau de cochons, Lay-Saint-Remy. S'boulè culbuter, Le Tholy.

S'bûchi ébaucher, Le Tholy.

S*CHOURiEu soigner son corps avec sensualité, Maiily.

ScoHHAU planche de rebut, dosse, Le Tholy.

S'couTET écouter, Vienville.

S'covoTTE petit écouvillon, Le Tholy.

S*CRAÎ crier d'une voix stridente, Le Tholy.

Seilgnan sureau, Domgermain.

Senotte tête de pavot, Domgermain.

Serèîe peigne pour le chanvre, le lin, Le Tholy.

Sési hésiter, travailler lentement, Le Tholy.

SÈTEOYA tâtonneur, Saint-Amé.

Setiau mutin, querelleur, Maiily.

SéTON dard de Tabeille, Allain.

Séu sureau, Dompaire ; soàugnon, à Landremont.

Seure sucer, siroter, Saint-Amé.

Seupa gorgée, Saint-Amé ; sepô^ au Tholy.

Sevaite semblable^ La Bresse ; svèj svète, au Tholy.

S^GRÔLÈ tomber comme la grêle. Le Tholy.

SiME signe, Vagney.

SiMER se dit d'un tonneau qui perd, Lay-Saint-Remy,

Simule manivelle, Allain.

SiNGUE bretelle de hotte. Le Tholy.

Sloï exposer au soleil. Le Tholy.

Smique flairer, Chatel.

Snau manche de la faux, Allain.

Snion crème. La Bresse.

soif. Le Tholy. Gl. m. seu.

SocHiRONS terrains secs, arides, Dompaire.

SocoTTE petite torche en bois, Dompaire.

SoHHLÈ amasser au râteau les feuilles sèches tombées •ir un pré, faire un bruit semblable à celui que font

22

286

les feuilles sèches froissées les unes contre les autres, Le Tholy.

SoMAT jachère, Landremont ; soumâ versaine, Allain.

Sombrer labourer les versaines, Dompaire. Gl. m. somerter faire les labours d'été.

Son sommeil, Docelles.

SoQUA assommer, Saint-Amé.

SoRHHÉs raquettes pour marcher sur la neige, Saint- Amé.

SoRWANDA sauvegarder, La Bresse.

SoTRÉ esprit follet, lutin, Le Tholy. Gl. m. satré.

Souille taillis en âge d^étre coupé, Allain.

Spouètè épointer, briser à la cime. Le Tholy.

Spouraîe légers débris éparpillés, Le Tholy.

Spouri égrainer, effeuiller, Le Tholy.

Spovrei facile à effrayer, Le Tholy.

Spronie, spronion avorter, avorton, Le Tholy.

Spûhi (se) laisser Teau pénétrer dans ses chaussures, Le Tholy.

Squé désagréable, disgracieux, Le Tholy, bizarre, à Fraimbois.

Squehhau dosseau, Le Tholy.

SQUEHm ébrancher, Le Tholy.

Squevèïe (fàre le) faire la ration du bétail pour la journée. Le Tholy.

Squipè, squipo cracher, salive, Le Tholy; hhcueupè, au Tholy; tioper^ à Courbessaux.

S'taïe (devant) devant la maison ; derri s' taie derrière la maison, Bouillonville ; s'tèïe à la maison, Landre- mont. Gl. m. so-tty s'il au logis.

Staunie rompre par torsion. Le Tholy.

Stèni, stennure éparpiller, litière, Le Tholy.

Stènouè éternuer. Le Tholy.

Steppe épis glanés ou détachés de la tige pendant le battage, Saint-Amé.

287

Stiolbotè répandre accidentellement quelques gouttes du liquide contenu dans un vase ; sto goutte, Le Tholy.

Stive emplâtre, cataplasme, Saint-Amé.

Stohue pelotte de neige. Le Tholy.

Stoppe étoupe, Saint-Amé; hhtope^ à Vagney; tope^ à Landremont.

Streinge timide, honteux, Saint-Amé.

Strèmo soubresaut, Le Tholy.

Strici éclabousser, seringuer. Le Tholy ; trinci, à Landremont.

Stro, strode serré, serrer, Le Tholy.

Strondeure palette pour tasser le fumier chargé sur une voiture, Rehaupal.

SuGNE pleurnicher, Saint-Amé. '

SujONNA être indécis, réfléchir, Saint-Amé.

AiHHATTE poche de femme, Saint-Amé.

Taique pâté, Courbessaux.

Tairié, térié contrarier, Saint-Amé. Taitouye babil, AUain, Landremont. Talmâchi insister, revenir à la charge. Le Tholy; tailmaisser harceler, AUain.

Tandelin hotte en bois. Le Tholy, Landremont.

Tàne massue en bois, Dompaire.

Tàner (se) s'étendre, se coucher, Epînal.

Tangûgner disputer, Landremont.

Tanquiatte piège à oiseaux, Landremont.

Taouner éternuer, Mailly.

Taquela frapper à petits coups, Saint-Amé.

Tare se dit des aniuiaux qui gonflent. Le Tholy,

288

Tassier téter, Saint- Amé; tossi, a\i Tholy; tassi.i Landremont; tesser^ à Dompaire.

Tassure biberon, Lusse.

Taté gobelet en terre cuite, Landremont.

Taudion femme mal arrangée, Mailly.

Tauîaîe tablée, attablée, Landremont.

Taulaïe rossée, correction, AUain.

Taulare panier dans lequel on sert sur la table les pommes de terre en robe de chambre, La Bresse.

Taunia sournois, Allain. Gl. m. toûnia,

Taunie aller et venir, Le Tholy.

Taunik, iêtaunie avoir le vertige. Le Tholy.

Tausa gonflé après le repas, Saint-Amé.

Tauyotte claie, Laneuveville-sous-Montfort.

Tavelé marqué de taches, Lay-Saint-Remy.

TÈDU tardif, en retard, Le Tholy.

Tehhe gros et court. Le Tholy.

TfeHHERAND tisseraud, Landremont.

Telle ételle, Mailly.

Telpé terre meuble qui s^attache aux chaussures, Allain.

Tenrere vache fraîche de lait, Le Tholy.

Tepri précoce, Gérardmer.

Termine salaire mensuel du pâtre, Allain.

Terriand paresseux. La Bresse.

TÊTU marteau de maçon, Le Tholy.

Teule tuile, Chatel.

Teumer verser maladroitement , Landremont ; timè verser, au Tholy. Gl. m. teumer verser, répandre.

Teumeré tombereau, La Bresse.

TiAvÉ flaque d''eau, Allain.

TiÉ partie de la cheminée qui dépasse le toit, Saint- Amé.

Tié-boquesse passe-partout, Allain.

TiÈHHE clair, Le Tholy.

289

TiNCHE étanche, Razey.

TiOHHELK faire divers ouvrages de peu de valeur, Le rholy.

TioQUER se dit de Tappel des poules couveuses, \llain.

TiovroTTB claie à sécher des fruits, AUain.

TocA sournois, entêté, Lay-Saint-Remy.

ToFFAis temps lourd, Landremont ; touffe^ à Dompaire.

ToHHENÉ se plaindre souvent de sa santé, Le Tholy.

ToHHESsE gémissement qui accompagne quelquefois la espiration. Le Tholy.

TÔNE fort maillet, Saînt-Amé ; touncf à AUain.

ToNé portion de pré entre deux raies dMrrigation, Le rholy.

Tonné foin répandu sur le pré, Vagncy.

TosELER tailler, Landremont. Gl. m. toser.

TossÉ gerbes serrées au grenier, AUain.

ToTÉ gâteau^ Grandvillers ; toutes à Saales.

Touàille nappe, serviette, Lay-Saint-Remy.

Tracie passer souvent au même endroit, Le Tholy.

Traie petit trèfle blanc, Mailly.

Traivotte poutrelle, AUain.

Trala bavard, Saint-Amé.

Tramois petit blé du printemps, Dompaire. GL m. ramoin blé de mars mélangé d^orge.

Trangner étrangler, Landremont.

Trapblle négligente au travail, AUain.

Trapouîé mouillé jusqu'aux os, AUain.

Trâteie entonnoir. Le Tholy.

Trattie, trâttirie festin, Le Tholy.

Trawire négligente, paresseuse, AUain.

Tre d'feîe grosse poutre qui traverse la cuisine. Le ^holy.

Tréhre champ en friche, Saint-Amé ; treiche, à AUain. 'L m. treihhe.

290

Trèïin train de culture, Landremont ; trèin^ au Tholy.

Trèmaïe gerbes étendues sur Taire pour être battues^ Landremont.

Trèmeure trémie, Landremont.

Tressans canon annuel en grain, AUain.

Treubchàt croc-en-jambe, Landremont.

Treuchie souche, Landaville.

Treupler piétiner^ Landremont; tripler j à Dompaire.

Trévoinquer contredire, Frizon.

Tricàtte jarretière, Courbessaux.

Tricotte guenille, Le Tholy.

Tridene droguet, Rehérey. Gl. m. tridaine.

Tridons bons mots, propos comiques, Le Tholy rf-

Trime nom d^un jeu de billes^ Dompaire.

Trinqué légèrement ivre, Le Tholy.

Trinquiottb mèche de cheveux, Le Tholy.

Trique de pain tranche de pain^ Dompaire.

Triquer toucher, atteindre, Allain.

Triquon coup de fouet, Landremont.

Trisausr carillonner, Landremont.

Trissaler fignoler, Mailly.

Trissè (s*) jaillir, Docelles.

Tro pressoir. Le Tholy.

Tro trognon, Landremont.

Trobiat tourbillon, Landremont ; tribuot^ à Allain.

Trocelè trimbaler, Le Tholy.

Trochi sauce tournée à Taigre, Le Tholy.

Trôler aller çà et là, Dompaire.

Trosser geindre, Landremont.

Trote première forme dans laquelle on met le caillé pour faire du fromage, Le Tholy.

Trouaine conte, Rehaupal.

Trousser presser, faire des efforts, Allain.

TuHÔ tison, bûche, Lusçe.

TuNÈ frapper fort, travailler avec ardeur, Satnt-!Amé.

TûTE trompette. Le Tholy.

201

AHHi verser, Landremont.

Vahhou verdure, Landremont ; vohhe vert, au Tholy. Gl. m. vahhou, vahhe.

Vainotte tablier, Viterne.

Valahhe escarpement, Landremont.

Vaule meuble, mou, Allain.

Veha, v'hha lieu défriché, Saulxures.

VÈHHÈ cercueil, Le Tholy.

Vejelotte jeune brebis, Viterne.

Venaud complaisant, Landremont ; v*nàu de bonne volonté, Saint- Amé.

Veselle cicatrice d^une blessure, Allain.

VicHROLLE forme à fromage, Domgermain.

ViEUDASE lourdaud, vilain, Landremont.

ViKÉ vivre, Ramonchamp.

VoAGNÈGE, vÉGNÈGE lieu herbeux, récoltes sur pied^ Saulxures. Gl. m. waignaige gagnage, pâturage.

Voc gui, Le Tholy.

VoHÉNE versaine, Chatel.

VoiDURE pas grand chose. Le Tholy.

Voies fête patronale, Le Tholy.

VoiNDRE cric, Saint-Amé.

VoiNDRÉ mouillé^ Razey.

VoivRE broussaille, Epinal.

VoisER courir en désordre, Dompaire.

Volant volet, contrevent, Chatel.

VoRTÈ guetter, espionner, Le Tholy.

VouACÂ se dit d'un petit enfant qui pleure souvent. Le Tholy.

292

VouAHMB fondrière, mare, Saint-Amé.

VouAHHOTA vaciller, Saint-Amé.

VouANDBLi changer de ferme, de maître. Le Tholy.

Vouante fanon de bœuf, de vache, Le Tholy.

VouANTiB balancer, Le Tholy.

VouéBi tirer le linge de Peau après Tavoir fait tremper, Le Tholy.

VouÈGNA paresseux, turbulent, Le Tholy.

VouîATTE sentier dans le bois, Landremont; waye tranchée dans la forêt, Allain.

VouîB galerie de la taupe, Le Tholy.

VouiNQuÈ se dit du cri du cochon, Saint-Amé.

VouoHHOTÈ agiter dans Peau, Le Tholy.

VozoN gazon, Hadol.

Vranti garantir, préserver. Le Tholy.

Vrondbr se dit du sifflement de la pierre lancée par une fronde Allain.

Vrô verrou, Vexaincourt; vrio^ à Domgermain.

w

ACHE raygras, Allain. Waigie gager, déclarer procès-verbal, Allain. Warcole harnais de poitrail, Allain. Gl. m. jf^ercollier bourrelier. WéMÈ se dessécher, La Bresse.

WoiYiNBR se dit des plantes desséchées qui repous- sent au pied après une pluie, Allain.

2t)3

AUBER battre, Landremont.

Z^GRÉNi qui a la figure pâle, amaigrie. Le Tholy.

ZiNGuÈ se dit du son que rend un verre heurté ou brisé, Le Tholy.

ZiNGuiî cingler un coup de fouet, Landremont.

Z'lâhi disloqué, Le Tholy.

Z'lédi éprouver en se baissant une douleur dans le dos, Le Tholy.

Z'lère choisir, trier, Le Tholy.

Z'lohhi arracher se dit d'une branche d'arbre, Le Tholy.

ZoGué heurter. Le Tholy. Gl. m. \oquesse coup sur la tête.

ZoMBÈ se dit d'un bruit sourd, Le Tholy.

ZoNNÈ bourdonner, Le Tholy.

ZouFFA donner sur le dos des coups qui résonnent, Saînt-Amé.

f

VOCABULAIRE

FRANÇAIS-PATOIS COMPARÉ

BEiLLE mouhottey Haillainville ; mohhotte^ Le

Tholy; mouhhate^ Saint- Amé; mohhate^ Lein-

trey, Gl. m. mohhatte.

Aiguille a tricoter aiguie, Cirey; èguie, Leintrey;

égue y Manoncourt ; ègue^ Sommerviller ; aigu , Ahé-

ville.

Aiguille a coudre aigueuilley Circourt ; aigueily Dom- basle; aiguéie, Saint-Baslemont ; ègueuyCy Hennezel; égueiëj Autigny-la-Tour ; aigueuie^ Picrre-la-Treiche ; aiguêiy Custines;«^e^//e, Malzéville.

Egue , Port-sur-Seille ; éguë , Domgermain ; égu , Aboncourt; ègue^ Maconcourt; égu, Hergugney; èque^ Ortoncourtt ègueue, Longuet; anguïe^ Badonviller. A iveuïe , Ramonchamp ; éveuife y Ventron ; évauiile ,

296

Vouxey; èvouéïe, Vittel; èvoèye^ Charmois-rOrgueilleux; èvouéy Sanchey; eveuye^ Rôville.

Ovouèïe^ Le Tholy; ovoye^ Vienville; ovaye^ Rouges- Eaux; ovouille^ Luvigny; àvoûïe. Vexai ncourt; ovouèe^ Haillainville ; ovoué^ Chatel ; ovouée^ Vallois, Sainte- Barbe; ovqyey ovote^ La Baffe, Docelies, Deycimont; ovouaiiye, Grandvîllers.

Avouille, Gerbépal; avouie, Lusse; âovouieu, Proven- chères; avôuïey Hablainvîlle, Leintrey; avouée^ Ban-sur- Meurthe, Mandray; avoée, Saint-Remy-aux-Bois; âvouêye Marainville; avouèye ^ Rugney, Gircourt-les-Viéville; avouée^ Saint- Vallier; avouéhieu, AhévîUe.

Ou^eye, Rehaupal ; awée^ Serres, Courbessaux ; eweille^ Râville ; aouye^ Saint-Blaise-la- Roche; oouie^ Celles; oouêyCy Lachapelle; aouéïe^ Mousson; douïey Landre- mont; aouaye^ Manoncourt; aouie, Martincourt; aoueie^ Frizon; aouêye, Mazelay; auouèyCj Dompierre; aote, Mailly ; otiée, Saint-Pierremont.

Aidiû^ Anthelupt; édiue^ Hoévîlle, Laloeuf; édm^ Lemainville; ètiue^ Affracourt; aidjâ, Art-sur-Meurthe.

Ahote, Einville. Gl. m. aweye»

AiuEK prêhif Le Tholy; perhe\ Ventron, La Bresse; preyehi^ Rehaupal.

Immer, Badonviller; ainmer^ Rehérey; einmety Pro- venchères; aimé, èmè, êmè aiméy émer^ dans la plu- part des autres communes.

Aise ahe. Le Tholy, Landremont; âkhe^ Longuet. Gl. m. ahhe, aje.

Aisé ahant. Le Tholy; auhant^ Vagney: aihhie^ Cour- bessaux ; a/»*, Landremont ; auge, Rupt ; agi, Dompaire; Gl. m. agiet.

Alise auleuche , Landaville; âleche , Vittel; àlecht^ Houécourt; hdlosse, Landremont.

Alisier a/iV, Vagney; olie. Le Tholy; oîlleil^ hdlosseiU Domgermain. Gl. m. aliery halossier.

g>-

297

Aller alla y Ventron ; a//a, nalla, Vagncy; elia^ Ramonchamp.

Nallè , Ban-sur-Meurthe ; nallè , nallet , Mandray, Saalcs.

Nollè, ollè^ Le Tholy, Rouges-Eaux, La BafTe.

Allèy alè^ allet^ Lemainville, Rugney, Ahéville.

0//é, ollety olet, Vexaincourt, Cirey, Aboncourt.

Allé, aie, aller, Leintrey, Verdenal, Pettonville.

Olle\ olé oller, Bouillonville, Haillainville, Vallois.

OUaj-e, Raville ; alleu, Manoiicourt; eller, Liverdun; eV/er, Pierre-la-Treiche; onnollet, Mazelay.

Allumer espâre, Gerbépal ; aripartre, èlmé, Thczey ; empenre, Land remont.

Allumet, Lalœuf; allumer y Battigny.

Olwnet, Aboncourt; ollumèj Auiigny, Circourt-sur- Mouzon, Manoncourt ; olumè, Laneuveville.

Ellema, Ramonchamp ; ellemayey Ràville.

Ellumety Lemainville, Ménil, Lignéville, Marainvillc, Ahéville ; ellumè, èlumè, Vouxey, Houécourt.

Elleumety Vannes-le-Chatel ; èleumer^ Domgcrmain. Gl. m. empenre, emprinde.

Alouette alouate, Ventron, Landrcmont.

Alouotte, Vienville.

Élouatte^ Moyen.

Élouotte, èlouotte, Ramonchamp, Pexonnc, Moivrons, Pîerrc-la-Treiche.

Olouotte, Le Tholy.

Aolvouaote, Provenchcrcs ; olevotte^ Aboncourt; al- vouatte^ Ahéville; olvotte , Houécourt, Gelvécourt ; ?lvottCy Vouxey.

Olootte, Saales ; alhotte, Martincourt. Gl. m. alouate.

AsGviLLK angueille, RdWÏllQ ; onguille, Saales; inguilley >a i 11 t-Blaise-la-Roche.

Andiiey Anthelupt; andViiey Port-sur-Seille.

AnguiCy angui, dans la plupart des autres communes.

298

Année annoïe^ Ventron ; annèye^ Lachapelle ; annaie^ Verdenal; anneille , Courbessaux; annèye, Pargny; armeye, Liverdun; andie^ Bouillonville.

Onnaïe^ Vagney.

EnaïCy Le Tholy, Landretnont; ainaïe^ énate, Ramon» champ, Mailly.

Ennaïe, Charmois-rOrgueilleux.

Èneye, Hergugney; énêîe^ Ânthelupt, Aboncourt; enneiCy Pierre-la-Treîche ; ennée^ Vomécourt ; énà, Sainte-Barbe; énêe^ Hablainville ; etndej Lusse; én^e, Manoncourt; ainée^ Laneuvelotte.

OannéCy Moyen ; onéCy Rehérey.

Inndiey Ban-sur-Meurthe ; ennahieu, Râville.

Appeler heuché^ Vagney; heutchi, Gerbépal; heuchi^ Luvigny; heuchieu^ Vexaincourt.

Houiij Landremont; hoïer^ Lay-Saint-Remy ; hauter^ Domgermain. GL m. houyer.

Apprendre èpanre^ Ramonchamp: eppanrCj Chatel; èpenrCf Landremont.

Araignée felère^ Grange; Jrèle^ Serres; airaigne^ Râville. GL m. airaigne.

Arbre, âbe, abe^ Le Tholy, Bult; dEpe, Docelles.

Eibe^ èbCj êbe^ Gerbépal, Hoéville ; jîpe, êpe, Moyen, Courbessaux.

Arbe, Mandray; aîrbe^ êrbe^ Custînes; èrpe^ Moi- vrons.

AèbrCj êbrcy Anthelupt, Lalœuf, Lemainville.

dbre, dans la plupart des autres communes.

Arc»en-ciel. Ce phénomène est connu sous le nom de « couronne de Saint-Léonard » (Linard, Lîndy Linai, Lund, Ludj Midd, Nind)^ dans la très-grande majorité des communes des Vosges ainsi qu'à Vallois, Lacha- pelle, Thiaville, Pexonne.

Dans le reste du département de la Meurthe, ainsi que dans la commune vosgienne de Hergugney, Tare-

299 •-

n-cîel est dénommé a couronne de Saint-Bernard », 3érndy Beurndj Barnâ^ Bernée Bernet).

Vouxey, pautieu de Saint-Nicolas,

Ménil, potie Saint- Jacques,

Landaville, courône de Saint-Gird,

Aboncourt, potieu de Saint-Gird.

Gl. m. coroune de Saint-Bernd,

Armoire armarCy armâre, Pîerre-la-Treiche, Ligné- ille, Ahéville ; ârmâr^ Vouxey.

Armaire, Mandray ; armère^ Celles ; armére^ Verde- lal ; armeilre. Domgermain.

Ormouère, Saint-BIaise-la-Roche ; aurmdre, ormâre^ lurmarey ormare^ Le Tholy, Longuet, Landremont, Sanchey, Vomécourt, Docelles.

Ermaire, ermère^ aîrmaire ^ Ban-sur-Meurthe, Som- merviller, Einville.

ErmarCj ermare, Pargny-sous-Mureau, Circourt.

ArmellCy armèle^ armaile, Vexaincourt, Rehérey.

Aumoirej Râville; omère^ àmêrey aumêre^ Moivrons, Brechainville ; omâre, aiimarCy Mailly, Bouillonville. j1. m. aumare.

Arroser arrouser^ Martincourt, Domgermain ; arrousè^ irrotisaity Pargny-s-Mureau ; érouseTj Pîerre-Ia-Treîche ; rousèy Autigny-la-Tour ; errousaye , Râville.

Errosa^ Ventron ; erreuset, Lignéville ; erresèy Attîgny.

Eauvoif Gerbépal. Gl. m. airosé.

Assis èhhèjre^ Gérardmer ; èhhute^ Landremont.

Asseoir, s*asseoir èhhuter ^ Landremont ; s^èchôti^ louécourt ; s'^essitevy Lay-Saint-Remy ; s'èhhdre, Le "holy ; s^èheur, Haîllaînville.

Dachàrey Bouillonville. Gl. m. aissiéuter.

Atre are di feute, Vienville ; are do feu^ Mandray ; re du fûy Badonviller ; arre^ Vexaincourt ; drôj 'ouxey.

Aite do /eu, Lusse ; âte do feu^ Lachapelle ; àte don

•>

Ls

m

/w, Thézey; aite, ête, ète, Anthclupt, Moivrons, Lalœuf.

Atey aie, Le Tholy, Vittel, Haillainville.

Aitre^ être^ Port-sur-Seille, Battigny, Moyen.

AufeUy Vagney.

AuBK âr di jo, Vagney, Le Tholy, Rouges-Eaux; ar don jo^ Landremont ; ar do jou, Sanchey ; ar di jo, Deycîmont ; air do jgo, Mandray ; air di jo^ Serres. 1*

Fouette di jo, Ventron ; poite di jo^ Docelles ; jjointel , di jo^ Celles ; pointe dou jo^ Thézey ; pointe dou job, I Maconcourt ; poitiotte do jou, Glrcourt-les-Viéville.

Pique do jOy Lusse ; pique do djo^ Ban ; picotte di jo Longuet ; picotte do joue^ Mazelay.

Dant lo jo, Pexonne ; âre^ Lignéville. Gl. m. or don jo.

Aubépine aubaipenne^ Manoncourt ; aubepenne^ Batti- gny ; aubépenne, Circourt-s-Mouzon ; àbèpenney Houé court; aubépène^ Mazelay.

Aubrèpine, Ahéville; aubrepine^ Gîrcourt-les-Vîévillc; obrepine^ Mousson ; JMgrépine, Le Tholy; auvrepine^ La Baffe ; abrepine, Ventron, Leintrey ; èbre épine, Hergugney.

Bianche épine, Custines, LemainvlUe ; bioncK épine, Domgermain ; bianche penne, Moivrons ; bianche apenne, Bouillonville ; bianche èpène, Maconcourt ; biec épine, Pierre-la-Treiche ; épine bianche, Anthelupt.

Épéne, Râville ; hhpine, Saint-Blaise-la-Roche ; épène, Maconcourt.

Obrépinque, Chatel ; abrepique, Luvigny ; abrepinque, Vexaîncourt ; vovre èpinque, Gelvécourt ; vouor Sep- pinque, Rôville ; bianche pinque, Hablainville ; bianche spinque , Deycimont ; pinque bianche , Badonviller ; spingue, Champdray ; spinque, Ban-s-Meurthe, Grand- villers ; èpinque, Sanchey ; pingue, Vomécourt ; ptgue, Badménil.

Poueure do bon Dieuj Provenchères ; pinque de pouore

3oi

'o bon DieUy Moyenmoutier ; pouerde\ Mandray ; pachette^ 4ailly.

Automne cTvèyè, Vagney ; vouèïriy Le Tholy ; voiin\ lhampdray; vouèing ^ Ban-s-Meurthe; vouain. Lusse; ouayin^ Provenchèrcs ; vouoin^ Moyenmoutier ; vqyitij ^ Baffe.

Oêiéj Longuet ; ooi^n, Saales ; ootn'^ Rouges-Eaux ; uéirC^ Vexaincourt; ouetin\ Mandray.

ta topSy Ventron ; errière'Sohon^ Haillainville. GL n. jyqyiTij wain.

Avant-grange chépeu, Dompaire ; chèpeu, Gîrcourt : :képpu^ Chatel ; chèru^ Le Tholy.

Aveugle èveugle^ Rouges-Eaux ; etveugue, Proven- chëres; éveugue, Vexaincourt.

Évqyele , Ràville ; avoïele , BouilionvîUe ; éveuillCj \^annes-le-Châtel ; éveii///e/Mandray; èvoueule, Ban; èvûle, Wailly; évule^ Thézey.

Éveule, èveule dans la plupart des autres communes, jl. m. aivule.

Avoine avouenne , Mandray ; avouène^ Malzéville ; wouéne^ Mousson ; avoène^ Anthelupt ; avoaine^ Hergu- ;ney; avoûne^ Ban-s-Meurthe.

Aouene, Verdenal ; aouéne, Landremont; aouaïene^ (ouillonville ; aouone, Leintrey ; àoiéne^ Hoéville ; oene^ Moîvrons ; aoînCy Vandeléville ; aweilne^ Dom- ermain.

OvaunCy Le Tholy ; ovouéne^ Chatel ; ovouène^ Vallois ; vouenne^ Deycimont ; ôvoine, Saales ; ovoéne^ Bult ; vouonnCy Dompierre ; ovoune^ Docelles ; ohhouorme^ 'exalncourt ; ohainne^ Liverdun ; oouonne^ Celles ; ouène^ iadonviller; ouaine^ Rehérey.

AivoènCf Ramonchamp; èvoènCy Longuet; èvouaune^ 'entron; èvoonne^ Vagney; èvànej Gerbépal; évouene^ .emainville; èvoaine^ Dombasle; éoèney Autigny-la-Tour. fl. m. an^aine^

23

302

B

Avoir peur io/a, Veniron ; dotè^ Le Tholy; (iofe, |jj5 Leîntrey; doutet, Maconcourt; douter^ Domgermain. Gl. I^^ m. doter. I B

oi f

E

ÎB .Ais£R bidje\ Gerbépal ; bdhié, Chatel ; baki^ Lan- 1 j

dremont. Gl. m. bajier. Balai handleur^ Saint- Biaise-la- Roche ; hani leurre^ Vexaincourt; handeleur^ Landremont; handrèl^ Cirey. Panneurj Saint-Blaise-la-Roche; péneure^ Aboncourt;

poneure^ Chatel.

Hhqueuve , Saint- Blaise-la-Roche ; éreule ^ Landa- ville.

Ramon^ Aboncourt; raman, Domgermain. Gl. m.han- delure.

Balayer handlè, Vexaincourt; handeler^ Landremont; ponnèj Sainte-Barbe. Gl. m. handeler.

Baratte besse, Le Tholy; besièye^ Gérardmer.

StandCj Lusse; tambotte^ Vexaincourt; tinotte^ Laneu- veville; tounotte, Domgermain.

Barbe bâbe, Bult ; bêbe, baibe^ Hoéville ; baipe^ Cour- bessaux; bêrbe, bairbe, Moivrons, Lemainville.

Bardeau hhonde. Le Tholy; hhonne^ Lusse; èhonte, Chatel; ehhin, Vexaincourt; echodre, AUain.

Bêche bosse^ Le Tholy; bausse, Vexaincourt; basse, Courbessaux ; beusse^ Sommerviller ; bâche j Saint-Blaise- la-Roche.

Pâley Mandray ; pale, Ban ; pôiCy Saales.

Bêcher bosser ^ Ramoncbamp; bochieu, Vexaincourt; bochiery Haillainville ; boci. Le Tholy; bochiy Champ- dray ; bassiè^ Ventron ; bachietj Lachapelle ; bachiy Cour-

3o3

bessaux; bacheu^ Mousson; bichi^ Bouillonville ; béchi. Serres; bécheuj Thézey.

Hacquè, Gerbépal ; hoquè^ Saales ; hognet, Vienville ; heubèy molinèy Lusse.

FouïeUj Ltinxrey ; fouèï, Saint-Remy-aux-Bois ; foute, Ortoncourt: yfattfr, Moyen ;yêMif^, La Baffe.

Belette morcolotte^ Rehérey; marcolotte^ Laneuve- vîUe-sous-Montfort ; marcourotte ^ Domgermain.

Bacale^ Landremont; bacoule^ Bouillonville. Gl. m. bMale,

Bélier beurâ^ Vagney; berâj Vittel; beurat, Landre- mont; beld, Domgermain; fr/i, AUain; beuiâ^ Houé- court. Gl. m. bérâ.

Berceau berhhe\ Chatel; beihhe^ Courbessaux; béhhe^ Landremont; bihhej Mailly.

Bouèye^ Le Tholy; bèye^ Aboncourt; beu^ Râville. Gl. m. bihhe.

Betterave biotte^ Attîgny ; lisette^ Badonviller ; disette^ Manoncourt ; toumique, Rehérey ; tirebiche^ Sommer- YÎUer.

Biens bié^ betin, Longuet; biè, train, Vagney; bain, Gerbépal; bé, Vienville; bi, Battigny. Gl. m. beuttin.

Blé biè. Le Tholy ; feurmont^ Provenchères ; Jromot, Longuet ; feurmot, biè, Vagney ; grain j Moyenmoutier ; grè, La Baffe. Gl. m. bie\

Blet biossi, Dompaire; biâs, Landremont; blosse, Lay-Saint-Remy. Gl. m. biat, biasse.

Blouse blaude^ Saint- Ame; blàde^ Hennezel. Gl. m. hlaude.

Bœuf bien, Vagney; bue, bû^ Le Tholy, Landremont; beuhe, Hennezel; bié, Cirey. Gl. m. bieu.

Boire boure, Le Tholy ; bouore, Saint-Blaise-la-Roche; bouére, boére^ bouère^ boère dans la plupart des autres rommunes.

Bois bôy Saint-Blaise-la- Roche ; beUj Le Tholy; boôUf Landremont. GL m. bd.

3o4

Boiteux boquetj Vexaincourt ; baquet^ Landremont ; béquety Vouxey; bèquet^ Rugney; batche\ Lancuvelotie ; batièy Hoéville; bétiet^ Vandeléville ; béquéttou, Vau- bexy; éo^/iott, Vagney ; frott^/fow, Ortoncourt; bouètaoue^ Bouîllonville ; bouéstiou. Le Tholy; boïehhtiou, Vcn- tron ; bouéstu. Ban ; baustieu, Lusse ; boueiltiou^ Pargny- sous-Mureau. GL m. bacquet.

Bonnet bonnot^ Docelles; bonnat, Courbessaux; baumt, Le Tholy ; bounnat^ Mandray ; bounnot dans la plupart des autres communes. Gl. m. bonnat.

Borgne bouaune, Ventron ; bouâne , bouanne^ Saint- filaise-la- Roche, Leintrcy ; boonne, Rehérey ; bànej Gcr- bépal ; boune^ Ban ; boine, Luvigny ; bôune^ Mousson ; bougnCy Mailly ; boàugne^ Landremont ; bogne, bogne^ dans la plupart des autres communes. Gl. m. boûgne.

Bossu bossou, Ventron ; bosseu^ Saales ; bossiy Vexain- court ; boussu^ Liverdun ; boiisseu^ Domgermain ; boussi, Circourt-s-Mouzon ; bossute, La Baffe.

Bouc boc, Vomécourt; boucâ^ Landremont; boucho, Le Tholy. Gl. m. boc.

Bouche boueuche, Provenchères ; bouéche^ Grandvil- 1ers; bouèche^ Mazelay; bouoche, Saint-Blaise-la-Roche; boéche^ Saint- Pierremont ; boichcy Vallois ; boche , Le Tholy ; bauche, Trampot.

Boutche, Ventron ; boutche^ Mandray ; botche, Vien- ville; bodche, Ban-s-Meurthe.

Bouder baurUj Saint-Amé ; beurè, Le Tholy ; beurré, Rehaupal.

Boue brode^ Saint-Amé ; brope^ Landremont ; brodère^ Vagney. Gl. m. brobe.

Bouleau boûlé^ Vagney; boulé^ Sanchey; boulè^ Clia- tel; boléy Ventron; beule^ Vienville; boule, Mousson; bàle , Deycimont ; boulèye , Gircourt-les-Vîéville ; Mo, Gl. m. Battîgny.

Bolotte^ Vexaincourt; bolàotte, Provenchères; boon-

3o5

ïatte, Mandray ; bolatte^ Ban-s-Meurthe ; baulatte, Serres. Ql. m. boule.

Bourse bouhhé^ Râville ; bohhe^ Courbessaux. Gl. m. bohhe.

Bouvreuil bovreuil^ Saales ; bouvreu. Mousson; bovieu, Thézey; bouhieUj Moyen; bo%u:henoty Charmois-l'Or- gueilleux.

Piône, Vagney ; piomme^ Mandray ; piàlej Deycimont.

Mancaïesse, Ventron ; m#f o^ Vannes-le-Châtel ; gros beucy Gelvécourt; rodge-goudgi^ Ban-s-Meurthe; recèta, Hergugney ; terrain^ SommerYiller ; grispandar^ Hail- lainville. Gl. m. piône.

Braguette broyotte^ Deycimont; brejrotte^ Dompaire; brayattey Landremont. GL m. brayatte.

Branche keuhhe^ keuhh^ Rebaupal, Vexaincourt ; kèhhe^ Vienville; kouhhe, Mandray; kehe, Badonviller.

Brance, branse, Ventron, Cuttines ; brantche^ Ramon- champ ; branje, Thézey; bron3$^ Domgermain.

Broche, brotche, Ban-s*Meurthe ; breutche^ Vienville ; brèche^ Verdenal ; bronche , Custines ; brache , Manon- court.

Brosse brehhe^ Le Tholy ; breuhhe^ Râville ; breuh, Landremont; brohe^ HaîUainville; brèche^ Rupt ; bronche^ Domgermain. Gl. m. breuhhe.

Brouillard, feumàîe, fmàie^ Ventron, Le Tholy, Deycimont ; f^maê^ Mandray.

Bràïard^ Rehérey; bruïardy Longuet; brouard^ Gel- vécourt; bruardy Rôville; brouilla^ Liverdun; brouïa, Domgermain ; brouïérd , Hoéville ; brouillatrdy Cour- bessaux; broïêrd^ Sommerviller.

Broyer le chanvre broquèy Le Tholy; broquer, Dom- paire; braca^ Saint- Amé; braquer ^ Landremont. Gl. m. braquer.

Brûler breulèy Ventron ; brelè^ Le Tholy; breuler^ Pexonne; breler^ Mousson; beurlè^ Saales.

3o6

Buis joli-beu , Vienville ; joli , Saint-Blaisc-U- Roche.

BiSy Vagney; beu^ be^ Lalœuf, Rugney, Lignévillc; bû, Chatel; beuil^ beuïe^ Domgcrmain, Pargny-sous- |i: Mureau; beûye, Mazelay.

Brun\ Mandray; breu^ bre, HablainvîIIe, Anthclupt; | { frrtt, Ortoncourt ; vreu, Ban-s-Meurthe.

Pomepéj Moivrons ; pommepi ^ Thézey; jjjttmqjin, |f3 Landremont ; papi^ Vouxey ; pinpaume^ Bouillonville.

Pdcotte, Trampot; paspic^ Landaville.

Buisson bouhhon, Vagney; bohhau^ Le Tholy; bohxiny Landremont; bouchon^ Rupt; bouchon^ Lay-Saint-Remy. |s Gl. m. bohhon.

Buse ohé des hlineSj Gerbépal ; ouhé des jttnes^ Saint- |s Blaise-la*Roche.

Buhon^ Le Tholy; bouhhon^ Rouges-Eaux; buhhon^ La BafFe; ^oA/ton, Vienville ; ^okAoh, Badonviller ; MjiVif

Domgermain.

Lâjre^ laïej laille^ Lachapelle, Hoéville, Vandelévillc; ollaye^ Dompierre; tâe, lèye, Sommerviller, Laneuvc- lotte; lêe, Anthelupt.

HalerrCy Mousson; halère^ Thézey^ lair^ Bouillon- ville; lerr, Martincourt.

Houille, Cîrey; chouatte, Mandray. Gl. m. hallair.

JACHER couatché, Ventron ; caèuhé^ Ramonchainp, couèché. Longuet ; couèchi, Tholy ; cotiet^, Ban-s-Meurthe; couèchtiy Mandray; eauédi, Lusse; couachi, Bouillonville; couechi, Battigny; coiff- cher^ Pierre-la-Treiche; couèché, Lalœuf; couacher^ Doin-

3o7

germain; couèchié j Frizon; couechie\ Ortoncourt; couè" chieu, Leintrey; eouéchieu, Vexaincourt; coèchij Saales; x::oechier^ Lachapelle; coichi , Vienville; coichier^ Hail- lainville; coichieu^ Luvîgny; coicheu^ Port-sur-Seille ; coicher, Sanchey; cacht^ Brechainville. Gl. m. couaicher.

Cagneux caignoux^ Antheiupt; caigneux, Sommervil- 1er; cagnou^y Domgermain ; cagTiéïe, Vienville ; cagnardy Vomécourt; kignèrd, Valloîs; cagnoux, dans nombre de communes; tiaigneux, Hoéville; tiaignouy Lalœuf; tiè- niouy Vandelévîlle.

RosSy Longuet ; deriny, Mandray ; câlin*, Vexaincourt; boccay Pargny-sous-Mureau.

Caille cancqyottey Ramonchamp; coïcoïotte, Longuet; corcoïottey Celles; carcq;^o«e, Vexaincourt; çarcaillattey Courbessaux.

Coitecâolotte , Provenchères ; couètecolotte j Moyen- moutier; couètecouélatte, Thézey.

Cottecqyottey Vexaincourt; couètecoïniôj Deydmont; coitecoignoty Channoîs-devant-Bruyères.

Coolotte, Saales ; cqyattCy Vagney ; couaïey Le Tholy; couaye, Gîrcourt-les-Vîéville ; couaillêj Npujiey ; couêlCy^ Mandray; couéle^ Lusse; couèllCy VandfeWvillb;. cowa/e, Dompaire; coillCy Champdray; coiyCy Aboncourt; kèie, Mousson ; kèUlCy Port-sur-Seille ; keille, Liverdun ; caiyey Malzéville; tièiey Lalœuf; tièy Battigny; crouaihy Saînt- Vallier. Gl. m. couelcouélatte.

Canard bouoruy Ramonchamp; bourUy Ventron; borây Le Tholy; hora, Vienville; boaure, Vagney; bouorrey Lusse; bourry Mandray; bouriy Saales; bori^ La Baffe.

Cainardy Pexonne : cainairdy Verdettal ; tch^èrd^ An* sur-Meurthe; tiénairdy tiainairdy Hoéville, Courbes6aut| canâ, Manoncourt; eainâ^ Houécôurt; kèM^ Martin-^ court.

Jorat, Charmois-devant^Bruyères. 01. m. bou^fse*

Cave bouorCy Ramonchamp ; bouaure^ Ytmtùti ; boôr^e,

^ 3o8

Longuet ; borre, Rehaupal ; borCy Le Tholy ; bore, La Baffe ; bourr^ Provenchères ; bourij Celles. |^

Caine, Leintrey; kène, Pexonne; ccCiene^ Bouillon- ville ; cc^ne, Martincourt ; tiénej Hoéville ; tchénne, La- là] neuvelotte ; tchène. Art-sur- M eurthe. Gl. m. bourre. làii

Caneton boaurion, Vagney ; bouor^ Ramônchamp ; hsi bouriàn, Ventron ; borrion, Charmoîs-devant-Bruyèrcs ; | C

borion^ Le Tholy.

Tchiri, Serres ; tiiri, Hoéville ; kiri, Einville ; tchira, |rt Laneuvelotte ; //ira, Courbessaux. "'^

Cainon, Aboncourt ; kènon, Hergugney ; calemn, Bouillotaville ; canon, Domgermain ; tiénony Battigny.

Carpb cairpe, Courbessaux ; corpe, Saales ; tièrpe, Lemainville ; cdpe, Mazelay,

Causer causa, Ramonchamp ; cdser^ Hablainville.

Prochi, Vagney ; prauchi, Le Tholy ; praquè, Rugney;

proquè^ Mazelay.

Cavb catve, Moivrons ; kève, Gerbépal ; caibe^ Vicn- ville: tiaive, Einville; tiève, Lemainville; tiaife. Serres; câfe^ cafe^ Moyenmoutîer, Celles, Liverdun.

Cerfeuil ^orfeuïe^ Longuet ; qarfoïey Bouillonville ; qarfeuil^ Pierre-la-Treiche ; cerfouil^ Houécourt ; i^orfeu, Ventron ; cerfeu^ Thézey ; cerfe, Domgermain ; cerfue, Badonviller; cer/ï, Einville; cerf. Saint- Vallier.

Cerise ç'r^AAtf, Vienville ; ç'rèhhe, Hamonville; ceréhke, Moyen ; qHéhhe^ Vexaincourt ; qHèhhe, Rehérey ; celéhhe, Einville ; q'rihhe^ Dompierre ; cerihhe, Saales ; c'^lihhe, Laneuvelotte.

Çréhe, Le Tholy ; ceréhe, Sommerviller ; cerèhe, Lachapelle ; céréhe, Malzéville ; cerehe, Lemainville ; cerèheUy Saint- Vallier ; celéhe, Cirey ; celèhe^ Moycn- moutier ; q'rihe^ Champdray ; cerike ^ Landremont ; cerayehe^ Râville; cereyehe, Gerbépal.

Çreichf Charmois-devant-Bruyères ; cèreicke, Vande- léviUe ; cereiche^ Battigny ; ceréche, Lignéville ; cericke,

3o9

Ortoncourt ; cerayeche^ Maconcourt ; q'rége^ Gclvé- court ; q^règCj Badménil ; cerèiege^ Lalœuf ; céreiege, Autigny-la-Tour ; cerége, Vittcl; cirége^ Pargny-sous- Murea; céraïege^ Bouillonville ; çVd/e, Hennezel; ceréje, Saint-Baslemont ; scerie, Manoncourt ; chireilge , Dom- Sermain. Gl. m. celije.

CsRisiRR clehhi j Rouges- Eaux ; (flehhé^ Rehérey ; ç'iéhée^ Anthelupt ; q'ieheu, Hablainville ; q'ieûh^ Lein- trey ; ç7î/r^, Laneuvelotte ; ç7i/ri, Thézey ; ce/Ai, Saint- filaise*la- Roche ; çeulheu, Celles ; qeulhe, Badonviller ; celhé, Cirey ; celheiy Courbessaux ; celhety Einville ; ceulheye^ Hoéville ; celeheu, Pexonne ; celehé, Verdenal.

Cerhéy Ventron ; qeurhé^ Saales ; cérhéj Vagney ; qeurhi^ Lusse ; cerheie^ Malzéville ; qeurhéïCy Martincourt ; q^réhi^ Le Tholy; frèhi^ Rehaupal; q'rehiy Mandray ; çVîAi, Mailly ; q'rehéy Sommerviller ; çViA^, Custines ; ^'rihée^ Bult ; qVéhaiey Longuet ; cereuhi, Moyenznoutier ; ceri- kèïe^ Landremont ; cerihij Port-sur-Seille ; céréhe\ Chatel ; cerihêCy Docelles.

Cergeaïe, Bouillonville ; cirgeiU Brechainville ; cirgëe^ Vannes-le-Châtel ; ^eurgeily Vouxey ; qorgeil^ Vandelé- ville ; cérjéj Ramonchamp ; cerejèïe^ Lalœuf ; chirgeil^ Domgermain. Gl. m. celjL

Cesser heutè^ Le Tholy ; hoter^ Leintrey ; hoàutéy Landremont, Gl. m. hoûter.

Chaise selle, séle, sèle^ Ramonchamp, Le Tholy, Docelles.

Hhayeure, Saint-Blaise-la-Roche ; hhèïeure^ Grand- villers ; hhéyeure^ Lusse ; hhèeur^ Bult ; hhoyeure^ San- chey ; hayérey Verdenal ; haeure^ Saint-Remy-aux-Bois ; héïeure, Vexaincourt ; hoyeure^ Vallois ; chayeure^ Ha- blainville ; chaïère, Anthelupt ; chéïére^ Cirey ; chéïre, Vannes-le-Châtel; cheilre, Domgermain ; choyeure^ Ma- zelay ; chir^ Manoncourt ; chire^ Mailly ; chaire^ dans la plupan des autres communes. Gl. m. chire.

3io

Chaleur tchalou, Ventron; tchélou, Ramonchamp; tchalOj Ban-s-Méurthe ; chtalo, Mandray; chaulou, cho- louy Le Tholy, Docelles; chèlou, Pierre-la-Treichc ; chélou, Vouxey; chalou, Marainville; choleuj Saalcs; cholaoue^ BouîUonville ; chalo^ Trampot.

Chambre tchambe^ Ban-s-Meurthe ; chtambe^ Mandray; chammej Provenchères ; chomme^ Saales ; chombre, Dom- germain; champCy chambe , dans la plupart des autres communes. Gl. m. chambe.

Champ tchamp^ Ventron ; jounau, jounot^ jonô^ jeno, Maconcourt, Hergugugney, Lemaînville, Hamonville.

Chanvre chain/ey Aboncourt; chaigne^ Serres; chêne, Landremont. Gl. m. chaingne^ chainve.

Chardon hhadion^ Leintrey ; hhodion^ Sanchey ; hâdion, Landremont; hédion^ Custlnes; chadion, Saint-Vallier; chadjon, Art-sur-Meurthe ; chèdion, Marainville; cho- dion, Buh; cheudion^ Sainte-Barbe; ^a^f ton, Courbesstux.

Chariot tcharîat^ Ban-s-Meurthe; chdriat, Saint^Blaise* la-Roche; choriot^ RovîUe; chériot, Râville ; chorié, Charmoîs-devant- Bruyères.

Chiè^ Luvigny; cAiV, Pezonne; chè, Le Tholy; cW, Vagney; tcha, Ventron; che\ chei^ chaie^ Provenchères, Hoéville, Landremont. Gl. m. ché.

Charrue tchèrue^ Ventron; chèrue^ Le Tholy; chérue, Râville ; chôme y Longuet ; choroue , Rouges-Eaux ; charrauCf Manoncourt; charaouCy Landremont; charrœ, Mailly.

Chat matou^ Le Tholy; mtVj, Rehérey.

Morcdy Vîenville; morcdy Provenchères; marcdy Ban- s-Meurthe; marcdj Mandray; mûf€Of Celtes; morcoUy Rehérey; marco, Vetaincourt; màrcàUy Bah; martoi, Domgermain; inargOy GrandviUefs.

M'rdouey Saînt-Blaîse-la-Roche ; râoùe, Somittcrvillcr ; raôUy Landremont; muaj Hoévlllè; h)éi T'h&ey; ràue, Mousson; rau^ Hamonville; rô; Moîvfoni.

3ii

lette^ Ventron; chette ^ Vagney; chef y Lalœuf, r, Circourt-s-Mouzon; chètâ^ Houécourt. Gl. m.

lt-huant chat'hourantj Mousson; chaUhoranî^ Mailly; leuranty Land remont; houcheranty Vittel; hourant^ QTt-les-Vîévîlle.

tte do bo^ Roville; chan-poneu, Pexonne; suotte, ïj; chawej Domgermain.

motte^ chivottej chaouatte^ chouatte, dans la plu- ies autres communes. Gl. m. chet-heurant. lUve châ/^ chaf, Saînt-Blaîse-la-Roche, Verdenal ; f Pexonne.

e palauSCj Ventron; pale, Courbessaux; paie, icy ; polèf Celles ; polé^ Rehérey ; polatj Bouillon- dépolett Vouxey.

ran, Lachapelle ; bausan^ Bult ; bossât, Gircourt-les- ile; baussat^ Ahéville; baussot, Gelvécourt; bâqais^ remont ; baqon^ Serres ; pieumèy Mazelay. SMINÉE ckèvenéCy Cirey ; chévenée, Anthelupt ; ée^ Hennezel ; chevenaye , Verdenal ; chèvenèye^ inville; cheuv'naïe. La Baffe; cheufnejre^ Hamon-

mevée^ Courbessaux; chen'vèiej Art-sur-Meurthe ; meïe , Malzéville ; chennvaih , Saint- Vallîer ; cAe-

Moyen. leumnaïe, Ramonchamp; tchèmnaye ^ Ventron; inaïe, Ban-s-Meurthe ; cheminaïe, chemnaïe^ chem-

chemnée, chémenée^ cheimnéîe^ etc., dans les autres lunes.

ufisK chemuhhe, Docelles ; tch'muhh^ Ban-s-Meurthe; ûhe^ Mandray; chemuhe^ Champdray; cVmuche^ mont ; chemihhe^ Laneuvelotte ; cKmihh^ Longuet ; te, Pexonne; ch'mihe, Vagney; chemiche^ Àboncourt; ge^ Houécourt; cheminhhe^ Courbessaux ; cKminhhe, ly; cheminhe, Landremont; c/remmcAe, Ôrtoncourt; nge, Trampot; tchémindje^ Ventron.

3l2 -

Chercher quoèrij Cbatel ; quouérij Saint-Remy-aux- Bois ; quoiri^ Luvigny ; quêri, Lay-Saint-Remy ; quouère^ Lusse. Gl. m. querre.

Cheval tchévouOy Ramonchamp ; chevouau^ Orton- court ; chvouau , Grandvillers ; cheouô , Lachapelle ; choau, Hamonville ; c/roo, Saales ; cheouâ, cheoua, choudj chotuif jLuvigny, Pexonne, Hoéville, Bouillon- vîUe, Port-sur-Seille ; chod, Anthelupt ; chevau^ ck'vau, dans un grand nombre de communes. Gl. m. chevau.

Cheveu tchèvou, Ramonchamp; tchavou^ Ban-s-Meurthc; chèvou , Mazelay ; chévoue , Pierre-Ia-Treîche ; chévoè, Martincourt ; ckeuvoue^ Champdray ; chevaouy Vanncs-le- Châtel ; chevaue^ Liverdun ; chavou^ Vagney ; chovou, Le Tholy ; choou^ Longuet ; choue^ Lignéville. Gl. m. chajpe.

Chien tching, Ban-s-Meurthe ; chtin, Mandray ; clan, Champdray ; tchie^ Ramonchamp ; chie\ Longuet ; tchéy Ventron ; chè, Vagney ; chein^ Le Tholy. Gl. m. chin.

Chienne chieunne, Eînville ; chenne^ Râville ; chime, Ménil ; cagnej Houécourt ; kègne^ Landremont. Gl. m. caigne.

Chiendent lihessCy Rehérey ; coutchCj Ventron ; couche^ Le Tholy ; trène, La Baffe ; volasieppe, Luvîgny ; irai- nante-ieppCy Moyenmoutier ; pohè-laye^ Rouges-Eaux.

Dot'de^chiéj Roville ; dot-de-^chie^ Docclles ; dot-de- chin^ Grandvillers ; dont-d'chiéy Sanchey ; poi'd*chin, Port-sur-Seille ; po-d'chin, Mailly.

Chident, chindent^ chaindent^ chindot^ chidot^ chindatt chidat^ dans les autres communes. Gl. m. poè'd*chin.

Ciseaux cisiaux^ Hoéville ; cisiâs, cisias^ Leintrey, Einville ; cigéeSj Trampot ; ciséSy dans la plupart des autres communes.

Clair kiach, Ban-s-Meurthe; kiéhhe^ Vexaincourt; tièhhe^ Le Tholy ; fiafr, Courbessaux ; /lïr, Landremont. Gl. m. kié.

3i3

Clé kièy kié, Gerbépal, Cirey, Serres; kiejrCj Râville ; toa, Ban-s-Meurthe ; tièf tié, dans la plupart des autres communes. Gl. m. kié.

Cloche kioche^ Râville ; tieuche, Saint-Amé ; tiochc^ Domgermain ; tiache^ Landremont. Gl. m. kiache.

Clocher cûchèye^ Le Tholy ; tieuché^ Saint-Amé ; tieuchéyey Houécourt ; tiocheil, Domgermain ; tiachij Mailly. Gl. m. kiachi.

Clou tieu, Le Tholy ; tiOy Saint-Amé ; tiau^ Grand- villers ; fio, Courbessaux ; tioàu^ Landremont ; cW, Lay- Saint-Remy.

Cochon de lait p^hhé de lacé The'zey ; p^hé cTlêcé, Mousson ; pouhé délacé^ Rôville ; pouché d'ldce\ Ramon- champ ; pouchiot de lacéy Badménil.

Pohhion , Le Tholy ; pouhhion , Lusse ; pouhion , Pexonne; pohhiot^ Ban-s-Meurthe ; pouhhiot^ Dompîerre; pouhiot^ Frizon ; pouchiot^ La Baffe.

Pouhhlatj Rugney ; pouhhelot, Sanchey ; poucheloty Gelvécourt ; pochelot^ Saint-Baslemont.

Couchon délacé, Badonviller ; couchon d'laice\ Hoé- ville ; couchon de lâj Maconcourt ; cochin d*lait, Dom- germain; cock'not d^ldy Pargny-sous-Mureau; couchenat^ Vandeléville ; couchenot, Ménil ; cochenot, Autigny-la- Tour ; cocKnot^ Vouxey.

Penant j Luvigny ; houguet, Landremont, Gl. m. pohhion.

Cœur kûhh, Ban-s-Meurthe; kieuhhe^ Mandray; kieuhe, Saales; kieu, Saint-Blaise-la- Roche; kure^ Râville; tieur^ Courbessaux. Gl. m. kieur.

Coiffe cournette^ Vagney ; cornette, Rehérey ; pâte- nasse^ Gerbépal ; halette, Thézey ; beguinette, Saint- Baslemont.

Coèffe, couèffe, couéff'e, dans la plupart des autres communes.

Colère (adjectif), fié, Longuet ; fier, Sanchey ; fie, Deycimont.

f I

'}

3i4

Connaître k'noche^ Ramonchamp ; K^nahe^ Serres ; conahy Landremont. Gl. m. conahhe. If'

Coq couchotj Pargny-sous-Mureau ; couchere\ MéDil.

Jdy Saint-Blaise-la-Roche ; jé, Laneuvelotte ; je, Dom« germain ; tjo, Ramonchamp ; djauy Ventron ; jgô^ Man- dray ; jdo, Provenchères ; jôe^ VandelévîUe ; jau, jô, dans la plupart des autres communes. Gl. m. jau.

Coquille crqfqye, Rehérey; cra/qyej Courbessaux; craffaïe^ Landremont. Gl. m. crafaille.

Corbeau croque, Bouillonville ; raqué, counailky Lusse.

Corbeille fourrau, OëUeville; fourra. Serres; bon- jatte^ Courbessaux. Gl. m. fourrau.

Corridor pôhhe^ Courbessaux ; pouàche, Vexaincourt.

Corvée crouâil, Landaville; crouétie^ Courbessaux; crouatlle^ Dompaire. Gl. m. croudjre.

Cosses scafes\ Vienville; coffies, La Baffe; càfions^ Moyeamoutier ; coloffes, Lpnguet; écaloffes, Frizon. Gi. m. caffes.

Cou keu. Le Tholy; coon, Mandray; cawey Râville; C0O2I, Landremont; cooue, Pargny-sous-Mureau; coouvty Circourt; caoue^ Bouillonville; coe, Mailly; cô, co, dans la plupart des autres communes.

Coucher (se) s^ègére , Vienville ; s*edgére , Ban-s- Meurthe; s^èjgére, Mandray; se motte è gère, Cîrey; s^èjeûrCf Rouges- Eaux ; s^éjeure, Vexaincourt; jeure^ Haillainville.

Se couchié, Ortoncourt; s^couchie, Autigny-la-Tour; es^couchi, Courbessaux; s*coéchi, Liverdun; s'caouchi^ Bouillonville; s^coucheu. Mousson; es'cueilcher, Dom- germain; se coecher, Pierre-la-Trciche; s* couché, Mazelay.

Coude code, Landremont; cotte, cote, Marainville, Custines; coûte, Liverdun; coud^, Ramonchamp ; coutre^ Domgermain; cottré, cotre, dans la plupart des autres communes.

3i5

Coudre coude, Liverdun; case, Saint-Blaise-la- Roche; acssCy Saales; cose^ Lusse; cdoese, Martiacourt; couese^ Pîerre-la-Treîche ; coser, Custines; causre^ Trampot; ccusre , Grandvillers ; cowse, Domgermain ; caouse , Vannes-le-Châtel ; couse ^ couse ^ cousse, dans la plupart les autres communes. Gl. m. cose.

Couleuvre couleuve, Ramonchamp; couleufe^ Liver- lun; coulûvCj Anthelupt; colûve. Le Tholy; colufe, Lidneuvelotte ; colieuve, Mailly: colieu/Cy Saales; /re/iVve, Ventron; kéliéve, Vagney.

ColûrCj Champdray; colieure^ Vexaincourt.

CouilluvrCy Trampot ; couïuvre^ Pîerre-la-Treiche ; juieuvre^ Pargny ; queîuvre^ Autîgny-la-Tour ; queieuvre, iHircoun; couïuvre y Maconcourt; quivre, Domgermain. 31. m. colieuffe.

Cour cokhellCj Thézey ; cohelle^ Landremont ; couhelle, \llain; com, Vandeléville ; coue^ Vannes-le-Châtel ; cor, Binville; co^ Mousson. Gl. m. co^ cohhelle.

Courir couore, Ventron; couaure^ Mandray;. couauri, I^elles; core, Le Tholy; càre^ Leintrey; coure, Saales; 7ouri, Art-sur-Meurthe ; coure, Attîgny; coûCy Macon-

rourt. Gl. m. corre.

Courtiser fiètri ^ Vagney; fiétri^ Badménil; fiètrè^ Longuet; fièté, Thézey.

Galantery Einville; galante, Lemainville; olè ouar. Celles; aler ouér^ Landremont; s'hanter, RôvlUe.

Crapaud cropdy Vexaincourt; cropod, Aboncourt; crapd, Verdenal ; crepdj Ràville ; crépaud, Moivrons ; crêpé, Ménll.

Bod, Ventron; bad, Landremont; règa, poure home, Thézey. GL m. bad.

Créicaillère keurmè, Saales; crème. Le Tholy; crémè, IHourbessaux ; crémau. Gl. m. crémau.

Cruche crougue, Champdray; crouque, Saales; créque, Ijerbépal ; crèque, Râville ; crique, Courbessaux ; creuque, Moivrons; creuche, Trampot; criche, Pexonne,

3i6

Breuchie, brechiCy brechi^ Le Tholy, Saint-Vallier, Sanchey, Hennezel ; breuche, Vexaincourt; brechon, Houécourt.

Pintotte^ LcmaînvîUe; pintatte^ Gircourt-les-Vicville. Gl. m. creuque.

Cuir keu, Saint- Amé ; keuye^ Le Tholy; korilîe, Champdray; keuïe^ Landremont.

Cuisiné queuhhine^ La BafTe; queuhine. Le Tholy; quehenne^ Mailly; couhhine^ Vexaincourt; cohhine^ Baof s-Meurthe; couhine, Mandray; cohine^ Grandvillers; ècouhine^ Haillainville ; couèhine^ Vallois ; coéhine, Saim* Pierremont; kieuhine^ Einville; cuhène. Mousson; kektnt, Thézey.

Queujine , Ramonchamp ; {cujine , Pierre-la-Treiche ; cugenne^ Bouillonville ; queuegène^ Trampot ; couchiMy BadméniL

Tieuhine, Serres; tiejine^ Lalœuf; tieugène^ Vandclé- ville; tcheuhine^ Laneuvelotte. GL m. cujerme.

Cuisse keuhhe^ Ventron ; kenhe^ Mousson; kehh^ Mailly; kihhe^ Luvigny; AriAe, Pexonne; keuche^ Ramonchamp; kechCj Domgermain.

Tieuhhe, Hamonville; tieuhe, Vandeléville ; tchieuhhtj Laneuvelotte; tcheuhe^ Art-sur-Meurthe.

CuL-DB-jATTE cul-cTjape^ Le Tholy ; qui-de-jette^ Ba- , donvîUer; qui-de-jotte, Rehérey; tiu^de-jatte^ Hoévillc.

Marne des jampes, Thézey; marme, Moivrons; mormei Aboncourt.

Culotte chausse , Vienville ; chasse , Courbessaux ; tchausse, Ban-s-Meurthe ; chtausse^ Mandray; chdosse, ' Provenchères ; chauasse, Hoéville.

Culatte^ Verdenal; keulaîte. Mousson; kelotte^ Li Ver- dun; tiulatte^ Sommerviller ; Hulotte^ Lemainville.

-3i7

D

\t A COUDRE dqyô, Laneuveville-s-Montfort ; dd, Vexaincourt; dau, Landremont. GI. m. dan. Dégel dèdgeal^ Ventron ; dedgeal^ Mandray; , Vagney ; degeal , Pierre-la-Treiche ; dageal^ inville; dogeal, Domgermain; dègeol^ dégeol, champ, Rehérey, Docelles; dégeôî, Vexaincourt;

Bouillonville ; deugeàl^ Provenchères ; dégealaïe al; dégealeye, Hergugney; dégeolaïe, Laneuve- us-Montfon.

DNER petit dèjeun, Ramonchamp ; p'^tit dèjune^

lont; p''tit djgiriy Ban; petit djunet. Lusse; p'tiot

Rehérey; petét dèjin, Vittel ; petiot dejun^ Orton-

unet, Ventron; dèjunet, dejuner^ déjinetj Gerbé-

donviller, Anthelupt, Aboncourt; djune\ djuner^

laise-la-Roche , Sommerviller , Mailly; djunon,

; dèjune , Grandvillers ; djinè , djiner , Celles,

nvillc; dèjurij Champdray; dèjin^ Gcrhépal ', dedji

Meurthé. Gl. m. djunon,

' dont, Sanchey; dot, Ventron; dat, Hergugney;

ans la plupart des autres communes.

ENDRE déhhonde, Vexaincourt; dèhhonde, Leintrey;

r, Chatel; dèhhonde, d^khode^ Le Tholy; dehende,

mont.

iler, Serres; dovaller, Domgermain. Gl. m.

le.

DOiR jalande ^ Saint-Amé; jolonde , Le Tholy;

ntCy Landremont.

^4

3i8

Hâpe, Rehaupal ; hape^ Rehérey ; habe^ Razey. Gl. m. jalouantey hdpe.

Dimanche diémôtiaudje^ Ventron; diémouoge^ Vagney; diémointjge, Mandray ; dièmoinchey Moyen ; dieumoinche, Vomécourt; démouanche^ Saint-Blaise-la-Roche ; dtmoindje Ban-s-Meurthe; diimoinchey Grandvillers ; tjemointje^^^- monchamp; dimôche, Domgermain ; dieumange, Mailly. Gl. m. diémanche.

Dîner grand djunet ^ Provenchères ; grand àjgiiif ^^ Mandray; grand dejun, Ortoncourt; grand dèjûriy Docelles.

Dèjunet, dejuner, déjinet^ Vienville, Einville, Moi- Ij^ vrons, Lalœuf ; dojûener, Domgermain ; djune^ djuner^ Saint-Blaise-la-Roche^ Laneuvelotte ; djunon, Thézey; dèjune, Grandvillers ; djinè^ djiner^ Celles, Rehérey, Leintrey; dèjun, Vagney; dedjinèy Ban-s-Meurthe; dèj'm, Laneuveville-sous-Montfort.

MorodCj Le Tholy ; marodet^ Gerbépal ; morondeU Luvigny ; moronde, Pexonne.

Doigt dat, Ventron ; dauty Ban-s-Meurthe ; ddet, Man dray; dàet, Moivrons; douille^ Battigny; daûîae^ Moyen- moutier ; douate, Leintrey ; dôeye, Marainville ; douoîe, Haillainville ; dououïe^ Moyen ; deuïe, Thézey ; deuyt. Mailly ; dàie^ daye^ daille^ Le Tholy, Lusse, Gran- dvillers ; dauïej dote, doille^ dans la plupart des autres communes. Gl. m. deuye.

Donner bayé, Moyen ; bayi^ Vienville ; bài^ Saim- Blaise-la- Roche ; baïeu^ Leintrey ; bète\ beyèj Ramon- champ, Sanchey ; beyi^ beyi, Champdray, Saint- Vallier ; bèïeu, béïeu, Vexaincoun, Mousson, Mailly ; bèï^ béï. Le Tholy, Vittel.

Déna^ Ventron ; d'na^ Vagney ; danner^ Moivrons ; d'net^ Ban-s-Meurthe; denner, Circourt-s-Mouzon; dner, Domgermain.

Dormir dormi, Battigny; dourmi^ Circourt-s-Mouzon ; iaurtni, Vouxey ; deurmi, Vittel ; deurme\ Saales.

)

3i9

Droumin^ Liverdun ; droutniy Domgermain ; dromi, Aboncourt ; dremin^ Landremont ; dreméy Trampot ; éirémij Valloîs ; dreumij Ventron.

Drap lincieUy Vagney; lessue^ Le Tholy; linçue^ Moi- ^rons. Gl. m. lincieu.

Droitier drate\ Vagney ; drdtèj Hablainville ; drâtety I^chapelle ; drotéy Sommervîller ; drotet^ EinvîUe ; drouté, Battigny ; douote\ Valloîs ; drateUy Luvîgny ; drotij Port-sur-Seille ; dreuti^ Mousson ; dratée^ Ban ; dratèe^ Vomécourt ; drautée^ Anthelupt ; drotèe^ AUain ; €irdtèïe, Le Tholy ; drataye, Champdray ; drotaye^ ^aconcourt ; dreutaye, Manoncourt ; droteilj drotèye^ Hoéville, HatnonvîUe, Pargny-sous-Murcau ; droàutéte, Landremont; droutèyCy Aboncourt; dratieu. Celles.

|AU aôvoueUy Provenchères ; ave^ Valloîs ; an^e^ Serres; doue^ aoue, Pexonne, Mousson; eauve, eaufe^ dans la plupart des communes ; ooè^ Saales ; œoue^ Saînt-Blaîse-la-Roche ; ouoTy Hoéville ; œéf Lîverdun ; ôoue, Lalœuf; oé, Autigny; ôye^ Lemain- vîUe. Gl. m. eauwe.

Égale hhâ/e^ Vagney ; scd/e^ Le Tholy ; cd/e^ Rupt ; carfaillej Courbessaux ; crafaille^ MalzévîUe ; acrauve^ BouîUonvîUe ; caloffe^ Laneuvelotte.

ÉcHALAS pehhiy Chatel ; pèhhéy Landremont ; péché, MaLzévîUe ; paisse^ Lay-Saînt-Remy. Gl. m. paihhé,

ÉcHALOTTE èchulatte^ Vagney ; échalatte, Verdenal ; achalatte, Art-sur-Meurthe ; achala, Laneuvelotte ; écha- lettej Landremont ; échélottey Râvillc ; échèlotte, Vouxey ;

320

èchèlotj Maconcourt ; ècholotte^ écholotte, dans un grand nombre de communes. Gl. m. hhalogne.

Echelle èhhole, Chatel ; hhaule^ Le Tholy ; AAa7e, Leintrey.

Eclair équiair^ Saint-Blaise-la- Roche ; étierre^ Saint- Remy-aux-Bois ; ètiâre^ Haillainville ; ettiârey Chatel.

Hlaida, Vagney ; hlèdâ^ Ventron ; \loda , Ban-sur- Meurthe ; lèda^ Ramonchamp ; loonda^ Mandray ; êôi (éclair de chaleur), Vouxey ; lêdot^ Le Tholy ; lèdot^ Deycimont ; /erfof, Rehaupal; loudiâo ^ Provenchères ; louodioty Vexaîncourt; louodot^ Pexonne ; èlète^ Grand- vîllers ; élète^ Rôville. Gl. m. enloûte^ élode.

EcREvissE grabousse, Gerbépal ; grohousse, Saales ; grovousse j Moyenmoutier ; graousse^ Saint-Blaise-la- Roche ; groousse^ Luvigny.

Ègroouisse^ Vîenville ; égrâouisse, Verdenal ; ègrêc- ouisscy Marainville ; ègrèouissCj Longuet ; écroouisse, Battigny ; écraouissey Hablainville ; ègrovouisse, Sainte- Barbe ; ègravouisse. Saint- Vallier ; ègreavouisse, Macon- court ; êgrèvouisse, Hergugney ; ègrévuisse^ Charmois- devant-Bruyères ; agravisse^ Bouîllonville ; ègrâvissCy Thézey ; égravisse, Landremont ; ègrebisse, Ramon- champ ; ègrevissCy Ventron ; ègreveusse, Circoun-s- Mouzon; écrevesse, Trampot ; ègrêvisscy Mousson ; ègroisse y Rouges-Eaux ; egràissey Lemainville ; ègro- visse, La Baffe.

Ecume squèmey Le Tholy ; quéme, Chatel ; équeume^ Landremont. Gl. m. queume.

EcuMoiR ehhquémeure, La Bresse ; éqnemrosse^ Ràvillc ; squemrosse^ Rouges-Eaux ; queumrasse^ Leintrey.

Ecurie hhtâle^ La Bresse ; hhtaïe^ Saint-Blaise-U- Roche ; stajrê^ Rouges-Eaux; stauyey Lusse.

Etaube (écurie des chevaux), La Bresse ; étaupe^ Lan- dremont. Gl. m. étaupe.

Eglise motète , Le Tholy ; moté y Lusse ; mot^i

321

Vexaîncourt ; motaïey Gourbessaux ; moteycy Houécourt. Gl. m. motin, motù

Emprunter èprata, Vagney ; èperta^ Ventron ; éprota, Ramonchamp ; èprote\ Le Tholy ; èpratè, Marainville ; èprètèf Ban-s-Meurthe ; èproter^ Haillainville ; éproter, Rôville ; èpreiniétè^ Saales.

Imprintèy Vexaîncourt ; improtè^ Luvigny ; improter^ Badonviller ; impratet, Lachapelle ; eimprater^ Leintrey ; emprater^ Hoéville ; empreter, Moivrons ; empreuter^ Martincourt ; emprotè^ Lemainville ; emproter^ Vallois.

Opretett Aboncourt ; oprotet, Maconcourt ; opruté^ Vannes-le-Châtel ; oprûeter^ Domgermain ; auprunter, Pierre-la-Treiche ; opruntèy Pargny-sous-Mureau ; om- protè^ Vittel ; ompruntet^ Vouxey ; appratety Lalœuf.

Enfant offant^ Celles ; affant^ Verdenal ; èffant^ Ven- tron ; ofont^ Domgermain. Gl. m. afant.

Enflure ofiou^ Vagney ; onfiou^ Pexonne ; infiou^ Hablainville ; enfiou^ Serres ; enfioê y Martincourt ; enflure^ Mailly ; onfiure^ Saales ; înfiure^ Saint-Blaise-la- Roche ; offiure^ Domgermain ; affiure^ Lalœuf ; ofieure^ Brechainville ; offure^ Ventron ; affure^ Ban ; onftre^ Celles.

Epi hhpiây Vagney ; spie^ Le Tholy ; pie , Rupt ; paume, pâme, Landremont. Gl. m. paume.

Epine dorsale schneille di dos, Courbessaux ; chnaïe di dos, Rehérey ; chênaie, Landremont ; chine, Crévic. Gl. m. hhenaye.

Epingle nonnotte, Chatel ; nounnôtte, Vexaîncourt ; nonotte. Moyen ; nonnatte, Landremont. Gl. m. non- natte.

Epinoche epineuche, Charmois-rOrgueilleux ; pinou^ chcy Anthelupt ; pinouhhe, Thézey ; pinoche, Lemainville.

Espinglé, Martincourt ; ptnguié, Lachapelle ; piingré, Grandvillers ; pinguiai, Charmois-POrgueilleux ; pingué, Hergugney ; pindiè, Longuet ; pindié, Sommerviller ; épindié, Domgermain.

322

Chette (Tauey Ventron ; préte^ Deycîmont.

Escalier ascallii^ Courbessaux; ascaïy Domgermain; ascater, escoliiy escolie^ escolie\ escoïer^ Le Tholy, Rouges-Eaux, Sanchey, Sainte-Barbe, Bult, Docelles, Grandvillers ; escailier^ esquèliéy escaiïer^ Ramonchamp, Longuet, Lachapelle, Moivrons, Attigny, Saint-Vallier, Gelvécourt ; escoïe^ Hoéville ; eskèîieUy eskéïeu, Luvi- gny, Vexaincourt ; escalieuy escaïeu^ Rehérey, Verdenal, Mousson, Mailly; eskèï^ Lîverdun; eskéïe^ Autigny-la- Tour; escaï^ Anthelupt; estietiy Lalœuf; estee^ Battîgny.

Degraïe^ Landremont ; degrdé, Thézey ; sgrè^ Le Tholy ; ^gret^ Gerbépal ; montâtes Vaubexy ; tnontiê, Thézey. GL m. degraye.

Escargot ascargoty Trampot ; ascorgot^ La Baffe; astargoty Bouillonville ; achtargot, Domgermain ; estar- goty Martincourt ; escargot ^ Sanchey ; escargot. Longuet ; eskergôty eskergotj Ramonchamp, Lachapelle, Rugncy; estergàty estergoty Verdenal, Courbessaux, Lemainviile; eskergolCy Provenchères ; ester gooUy Malzéville ; estergat^ Landremont.

Gangoty Pexonne ; messkergoty Custines ; mestangoU Manoncourt; mesgangoëy Mailly.

Tangàney Serres; meulçon, Lîverdun.

Estomac astomèy Laneuvelotte ; àstouma^ Trampot; astoumaCy Bouillonville; èchtomèc^ Gerbépal; echtoméc, Moivrons; ehhtomèCy Mailly; ehtoméCy Landremont; estoumaiSy Râville; estoumety Malzéville; estoumeiy Lî- verdun; estoumacy Martincourt; estounuiy Pargny-sous- Mureau; e^foi/mec, Autigny; estemèy Laneuveville-s- Montfort; estamety Ahéville ; estomè, estomet^ estomèc, dans la plupart des autres communes.

Étalok étoloHy Badonviller; ètolùhy Dompierre ; étilm, Pierre-la-Treiche ; ètèloriy Manoncourt.

Ronsirty Saales , Lelntrey ; haras y Lachapelle; héros, Sainte-Barbe; hères y Moivrons; entirCy Champdray; enticy Ban-s-Meurthe. GL m* roncin.

323 -

Été onnâïe^ Vagney; onndie^ Longuet; aunayey Rouges- Eaux ; ènaïe , ennayey Le Tholy, Docelles ; innàiCy Ban- s-Meurthe ; onèye^ Lachapelle ; année^ Moyenmoutier.

Tchau topSj Ventron ; topSy Attigny ; baile sohon, Saint-Blaise-la-Roche ; até, Bouillonville.

Éteindre hhtède, Ventron; stède. Le Tholy; tède, Rupt.

Étoile, hhestèlle^ Ventron ; hhtêle^ Vagney ; estouèle^ Chatel ; atoile^ Boilillonville ; ètèle y Ramonchamp; étàlCy Ménil; stâle^ stale, Le Tholy, Ban-s-Meurthe.

Étrangler hhtrâgnery Vagney; trâgner^ Rupt; stran- guiCj Le Tholy; tranguer^ Landremont.

Étroit hhtra^ Vagney ; stra. Le Tholy ; tra, Rupt.

Évanouir (s') tchèrefiave^ Vagney ; chtère fiaipe^ Man- dray : chère fiofe^ Cîrey ; chère fiaufe^ Rôville ; cheure fiaufe , Vomécourt ; cheu fiaf^ Saint-Biaise- la- Roche ; chay fiésse^ Gerbépal.

[able fiofe, Chatel ; fiauve^ Landremont ; fidwe, Courbessaux. Gl. m. fiauve. Fâcher (se) se /ouotchi, Ramonchamp; se Jbuatchi, Ban-s-Meurthe; se fouauchi jWsigney; se fouachi^ Provenchères ; se foochi, Saales ; se fauchi^ Le Tholy ; sYdchti, Mandray ; se fdchi, Anthelupt ; es' /aôachi, Hoe'ville; se fdchie, Trampot; se fauchié, Haillain- ville ; se fdchier^ Vallois ; se fdchieu, Celles ; se fochiet^ Lachapelle ; se faucheu^ Thézey ; se fautché^ Ventron ; s^auchet, Mazelay.

Faine faouïney Hoéville ; famne ^ Domgermain; /aouèney faouenne^ Landremont, Vannes-le-Châtel; faoéne^

324

Port-sur-Seille ; faouéne^ Mailly; fqyiney Dorapierre; fayenne^ Haillainville ; foermCy Râville ; fouène^ An-sur- Meurthe ; fouéïne , Circourt-s-Mouzon ; fëîne , fiine^ dans la plupart des autres communes. Gl. m. fawenne.

Farinb fèrine^ Le Tholy; fèrène, Thézey; fareme^ Bouillonville ; férenne^ Mailly ; frêne j Vouxey.

Faucher sèiié^ Saint- Amé ; joï, Le Tholy ; scCieu^ Lein- trey; sêîi^ Landremont.

Faucille séye^ Laneuveville-s-Montfort ; seye , Ha- monville; séie^ Landremont; sèille^ Domgermaii^

Fauciller seyé^ Chatel ; séieUj Leintrey.

Fauvette hesse manquayèsse, Vagney; manquéyesse, Longuet; moussinhaïe Cirey; messonhâiîle ^ Vouxey; maqonnhaye^ Ahéville; moussèhaïe^ Sanchey; mous- sehâye, Haillainville; messehaye^ Einville; mashèe, Anthelupc.

Messsflê, Lalœuf; meussate^ Rugney; messote^ Vittel; tneussottêy Lignéville.

Jaune vadière^ Hoéville; utiottey Domgermain; tâîe^ Lachapelle.

Fdvatt€y ljisst\ fauvatte^ Mousson; yifvoWe, Luvîgny; fauvotte, Rouges-Eaux.

Femme foume , foumme , Malzéville , Domgermain ; faume^ fonte , Longuet, Rehérey, Vittel ; fome^ fomm, Ventron, Le Tholy, Mailly, Landremont.

Fermer, tiore (pousser la porte), fermât (la fermera la clef), La Bresse; tiore^ feurma, Ventron; tioure, framéj Thézey; tiaure^ formety Vouxey.

Tiore j Vagney; tiaure^ Vaubexy; tieure^ Le Tholy; kiore^ Ban-s-Meurthe.

Former y Domgermain ; formet, Vouxey ; f armer , Mal- zéville ; farmet, Lalœuf; foirmer, Rôville ; foirmè, Autigny-la-Tour.

Frema , Ramonchamp ; fremè^ Longuet ; fronmet, Saales ; fromè , Luvigny ; fromer^ Pexonne ; framer,

325

Courbessaux ; framè ^ Lemainville. Gl. m. kiourCy /ramer.

Feuille fouye^ /ouille, Gerbépal, Cîrcourt-s-Mouzon. Vouxey ; /ouCy Lîverdun ; /ulle^ Domgermain ; /ailles Landremont ; yiiê, Pargny-sous-Mureau ; ybïe, Thézey.

Fouïotte, /ouyotte^ /ouillotte^ Le Tholy, Vexaincourt, Aboncourt, Grandvillers ; /oueïotte^ Frizon ; /ouéiottCy Saint-Pîerremont; /oieillotte, Vaubexy; /oueotte^ San- chey : /oillotte. Saint- Vallier ; /oïotte^ Mazelay ; /ouotte^ VàHois^/oueutte, Champdray;/i?Mïo/^e, hon%\xti\ /ouïatte fouyatte^ /ouillatte y Ban-s-Meurthe , Leintrey, Cour- bessaux, Hergugncy ; /ohiatte^ Ahéville.

Fiançailles mouatchéSy Ventron; mouerchés, Longuet; martchis^ Ban-s-Meurthe; meurchées, Champdray; mer- chies, Saint- Vallier; merchis, Gelvécourt; merchés, San- chey ; merchiés , Ortoncourt ; morchiéSy Dompîerre ; morchieSj Charmoîs-devant-Bruyères ; morchis, Docelles ; morchîeus^ Vexaincourt ; morchts^ Grandvillers.

AicordSy Rehérey; écords, Valloîs; accourds, Port- sur-Seille; ècoôurds, Landremont; écourdSy Thézey.

Fiances^ Vienville.

Fièvre fi/e^ /ive^ /t/e^ ftve^ Champdray, Docelles, Marainville^ Sommerviller, Battigny, Vittel;^vre, Dom- germain; fieu/e y /ieuve ^ Saales^ Vexaincourt, Mailly; fieufy Celles; fieffé ^ fieve^ Deycimont, Saint- Vallier, Lachapelle ; ^e/", Haillainville; ^év^, ^e've, Ramonchamp Le Tholy, Saint-Blaise-la- Roche ; fièffe^ fié/ Longuet, Charmois-rOrgueilleux, Moyen.

Fille (dans l'acception généalogique), /ée, Ventron ; feye^ Hergugney; /euille, Thézey; /éïe^ /èHe^ /eille^ fèyey Le Tholy, Verdenal, Vandeléville, Attigny, Gelvé* court, Docelles ; /aie, Einville ; /elle, Dombasle-devant- Darney.

FiLLB (dans Tacception sexuelle et domestique), hoa- yèssCy Vagney ; boèïesse, Ramonchamp ; bèïesse , Le

Sil

r-

326

Tholy; bqyesse^ Ventron; bayesse, VîenvîUe; beyessty |n Champdray ; bèyèsse , Rouges-Eaux ; bèésse , Ban-s- Meurthe; béesse Mandray.

BacellCy bacèle^ basselle, Moyenmoutier, Vexaincourt, ha Cirey, Verdenal, Landremont, Maconcourt, Charmois- Jk devant-Bruyères; baicelle^ bêcelle^ bécelle^ Courbessaux, Maîlly, Art-sur-Meurthe, Malzéville, Custines, Marain- ville; bèssattCy Hergugney.

Gahe^ Râville ; gâhe^ Martincourt ; gâche ^ gack, Pîerre-la-Treiche, Domgermain, Brechaînville, Bouillon- ville.

Fillette beeusse^ Pexonne.

BacelattCt Landremont; baicelatte^ Lemainville; bact- lotte, basselottej Maconcourt, Gelvécourt, Haillainville, Docelles; baisselotte, Moyen; bassatte^ Gîrcourt-les-Vié- ville; bassotte, Vittel.

Gachotte^ Houécourt. GI. m. bacelotte.

Filleul ^//ere, Ramonchamp ; ^îZ/ewr, Sanchey ;//to, filieuy JiUeUj Ventron, Le Tholy, Vexaîncourt, Hail- lainville, Charmois - rOrgueilleux , Dompierre ; fillu, filiUy Saales, Verdenal, Martincourt ; fiûy fine, fia, Hoé- ville, Laneuvelotte, Sommerviller, Landremont, Lemain- ville, Brechainville ; fieu, Saint-Blaise-la-Roche ; fim^ Domgermain ; fieure^ fiieur^ Mousson, Port-sur-Seille ; fiîû, Lignéville ; flue, flûe^ Vienville, Gerbépal, Champ- dray ; fiilleug, Provenchères ; féliû^ Râville : fiuly Van- deléville ; feuiûy Vouxey.

Filleule fiUiure, Ramonchamp ; fillieure, Ventron ; fillure, Martincourt ; filleure. Le Tholy ; fillieusûy Vexaincourt ; filletise, Provenchères; filiûse^ Saales; fiûe, fine, Anthelupt, Sommerviller, Custines ; Jiure^ Moivrons ; fieure^ Port-sur-Seille, fillûe, Rouges-Eaui ; * fllûre, Lignéville ; flue^ Gerbépal ; flûre, flure, Vien- ville, Champdray ; filliUle, Verdehal ; fiUule, Battigny ; ftuley MalzévîUe ; /eu/e. Mousson; /eïule, Cîrcourt- s-Mouzon ; fieue, Liverdun^

327 ~

Fils fé^ Ramonchamp ; fet^ Vandeléville ; feu^ Saînt* Blaise-la- Roche ; fe^ Vexaincourt. Gl m. feu.

Fleur fiou^ Le Tholy ; fio^ Ventron ; fieu^ Proven- chères ; fieuce^ Chatel ; fieur^ Vaubexy ; hoquet^ Saint- Pierremont.

Foin fouoriy Ramonchamp ; fouan^ Mandray ; fouin^ Thézey ; fouaUy Vagney ; fouot^ Ventron ; fouè^ Lîgné- vjlle ; foué^ Hennezel ; foè^ Charmois-FOrgueilleux ; foiy Lemainville.

Foung^ Ban-sur-Meurthe ; fon , Le Tholy ; fogne^ Domgermai'n.

Fouet tchesseure, Ramonchamp ; chesseure, Vagney, etc.

AcourgiCy Bouillonville ; courgie ^ Port-sur-Scîlle ; cougie , Saint-Blaîse-la-Roche ; ècouhi^ Landremont ; ècouhie^ Martincourt ; couheaïe^ Moivrons ; couhiêie^ Mousson ; couhièe, Thézey ; couiaïe^ Manoncourt ; couégiCy Saint-Remy-aux-Bois ; cougéïe, Saales ; couhiCy Custines.

ScochCy VienvîUe ; scogCy Gerbépal. Gl. m. corgèye.

Four fouohh^ Longuet ; foôhhe^ Rehérey ; fohhey Vagney ; /ohe^ Sommerviller ; foche^ Badn^énil ; fauschy Manoncourt ; /ouhhe , Saînt-Blaise-la-Roche ; fouhe, Moyenmoutîer ; fouchCy MalzévîUe.

Fouày Ramonchamp ; fouoty Ventron ; foue^ Vannes- le-Châtel ; foû^ fou^ Pierre-la-Treiche, Vandeléville, Saint-Baslemont ; fau^ Trampot ; fot^ Attîgny. Gl. m. Johhe.

Fourche fohe^ foche^ Chatel ; fohe, Landremont.

FoinCy Rehérey ; feûnCy Courbessaux ; feuïney Lay- Saint-Remy ; feuilnotte (fourche à fumier), Domger-

main.

Fourmi feurmiy Provenchères ; feurméy Saales ; formiy Saint-Blaise-la-Roche ; fermiy Art-siir-Meurthe.

Froniiy Ldildrcmoilt ; froumi, BouillônrlUe ; froumifiy Râvllle ; fremety Plferre-^la-Treichè ; /tenté, Tfâmpbt ;

p

î

328

frémi, Valloîs ; fremin^ Vexaîncourt ; frémi, dans la plupart des autres communes.

Frac rochot, Epinal ; rechot, Houécourt ; rouchot, Lay-Saint-Remy. Gl. m. rechat.

Frapper toutche\ Ramonchamp ; touchié, Ortoncourt; touchie, La Baffe ; touchi, Vouxey ; touchi, Courbes- saux ; tochi. Le Tholy.

Taôquety Provenchères ; toquè^ Saales ; toquer, Laneu- velottc.

Bette, Moyenmoutier ; bettu, Manoncourt; batte, Dom- germain.

Frappa, Ventron ; frépper^ Malzéville ; freppè, Atii- gny ; freppet, Dombasle-devant-Darney ; froppè, Char- mok-FOrgueilleux.

Zauberj Landremont ; hhmellèj La Bresse ; hhmèlè, Le Tholy ; rohier, Haillainville,

Fruit frit, Vexaîncourt ; frute^ La Bresse ; fru, Domgermain ; frût, frut^ dans la plupart des autres n communes.

Fumier fiein, Ramonchamp ; fiin. Celles ; fien, Luvi- gny ; fié, Vagney ; fié, Ortoncourt ; fié, BadméniL; fi^^ Deycimont ; fi, Rouges-Eaux ; fin, Saint-Blaise-la- Roche ; ftn, Lachapelle ; fein. Le Tholy ; ftng. Ban* sur-Meurthe ; feinïey Saales.

Fromo, Cirey ; fromo, Courbessaux ; formo, Saini- Pierremont ; fremo, Affracourt ; fremau, Saint-Basle- mont ;frémau, Anthelupt ;yroMmof, Brechaînville ;/roumo, Pargny-sous-Mureau ; froma, Lalœuf ; frema, Marain- ville.

Fromeraue, Moivrons ; fronCroôu, Landremont ; /ro- mero, fromereu, Mailly, Port-sur-Seille ; froumerau, Bouillonville ; /roMmero^ Martincourt -.yroMmVô, Livcr- dun ; fremerou, Râville ; fremereu, Mousson.

Femie, Domgtrmam; femi y Pierre-la-Treiche; /«n«Vi Trampot ; femeiye, Hennezel ; femeye, Attîgny ; fémiÀU Dombasle-devant-Darney ; fumie, Vannes-le-Châtel.

329

Fuseau fusé^ Ramonchamp ; fisé^ Le Tholy ; fésé^ ILonguet ; fouséy Vexaincourt ; feusé^ Vaubexy ; fesé^ Thézey ; fuse^ Vienville ; fu^ Ventron.

AGNER gaigné , Ramonchamp ; guéni , gaini , Le Tholy, Saint-Blaise-la- Roche , Rouges- Eaux ; gainiij Mandray ; guènii, Malzéville ; 9^^gnh g<^igni^ Lachapelle, SommervîUer, Laneuvelotte, Brechainville ; guinii^ Saales ; gognij Rugney; gongner^ Domgermain; gainieu, Vexaincourt; guinieu, Badon- ^iller ; guénieu^ Hablainville ; guégneu^ Mailly ; gai- gTiew, Manoncourt; gaingneu, Pexonne.

Vouégniy Lalœuf ; oigni^ Battigny ; diéni, Anthelupt ; citégm, Hoéville. Gl. m. y/aigner.

Galant tchalanty Ventron ; gailant, guélant, Ramon- champ, Pierre-la-Treiche ; guèlant^ Maconcourt ; cho- ^antj Le Tholy ; golant^ Rouges-Eaux ; galant^ Moyen- moutier ; cholant, Vexaincourt ; golonty Saales ; servi- teur^ Champdray.

Garçon bouobe , Ramonchamp ; bouaube , Vagncy ; boueube, Provenchères ; boébe^ Lusse ; boûbe^ Rehaupal; boube^ Rouges-Eaux.

Gahhon, Marainville; gahon, Sommerviller ; gahchon, V^aubexy ; gachoriy Vandeléville ; gâchon, Vouxey ; ga- rhafty Domgermain; gohhon^ Grandvillers ; gohon, La- rhapelle ; gochon , Gelvécourt ; guèchon , Liverdun ; fuéchon^ Circourt-sur-Mouzon.

Garçonnet gachenaty Lemainville ; gahenat, Hergu- jney ; gahhnat, Gircourt-les-Viéville ; gachenot, Auti-

33o

gny-la-Tour; gâchenot^ Attigny; gochenot^ Saint-Bas- lemont ; gohenot ^ Saînt-Vallier ; gohhenot^ gohknot,

w

Docelles, Sainte- Barbe, Moyen. Gl. m. gaihhenat.

Garder vouada, Ventron ; veudet^ Champdray ; voidieU Chatel; vodiè ^ Vomécourt; voide\ Battigny; ouodèy Celles ; oidjé, Art-sur- Meurt he ; ouèdier^ ouèder^ Lan- dremont ; ouéder^ Port-sur-Seîlle ; ouâder. Bouillon- ville. »

Gaucher gautche\ Ventron; gauche^ Vagney; gochi^ Saales ; gauchet^ Lachapelle ; gauchée, Vannes-le-Chàtel; gauchèïe, Le Tholy, Landremont; gauchéïe^ Martin- court ; gauchéïe , Deycimont ; gauchêïe , Saint-Basic- mont ; gauchéjre , Lemainville ; gaucheye , Charmois- rOrgueilleux ; gaucheil , Charmois - devant - Bruyères ; gauchaïCj Bouillonville ; gauchaye^ Rouges-Eaux ; gau- chi , Port-sur-Seille ; gâché , Saînt-Blaise-la-Roche ; gaché^ Rehérey; gâcheUy Vexaincourt; gâche, Hablain- ville ; gachûy Luvigny ; gâchieUj Celles ; gâchée^ Anthe- lupt; gachety Einville; gâchèïe, Vienville; gachétt, Laneuvelotte ; gâchete, Provenchères.

Geai voitro, Saales ; oiVro, Luvigny ; ouâtrOy Pexonnc; ouatrOy Serres.

JaiqueSy Jacques, dans la plupart des autres com- munes. Gl. m. jâcque.

Gelée tgélaïe, Ramonchamp; gèlâe, Hablainville; gelae , Pierre-la-Treiche ; djalauïe , Ventron : gealaîe, Gerbépal; gealaye, Verdenal; djalae. Ban; jgeâlde, Mandray ; gealée, Courbessaux, Domgermaîn ; gealeye^ MarainvîUe ; gealéïe , Leîntrey; geolaie , Le Tholy; geolajre, Grandvillers ; geoleye, Charmois-rOrgucilleux; geoléCj Vomécourt.

Génisse torrèhhe , Provenchères ; torèhhe , Lusse ; toriche, Vittcl.

Hneusse, Ventron ; hneusse, Vagney ; hne'sse, Gerbé- pal ; géneûssey Le Tholy ; geneusse, Vaubexy ; fneusse,

- 33i

idvillers; genesse^ Laneuveville-sous-Monifort ; tgé-

?, Ramonchamp ; jeunisse , Vçxaincourt; ffiisse,

es ; genie^ fnie, Courbessaux, Landremont.

luïottey Lay-Saint-Remy.

ENOu A/rno, Ventron; hnoty Le Tholy; genOy Grand-

!rs: hnon, Provenchères; /won, Moyenmoutier; g-enew

:hey; gene^ fne^ Gircourt-les-Viéville, Laneuveville-

-Montfort ; gineu^ Doragermaîn ; geneuje, Rôville ;

uil y Pargny-sous-Mureau ; genace^ Martincourt ;

«c, Pierre-la-Treiche ; genaou^ Bouillonville.

iRON hhày hhOy Ventron ; hhoe, Longuet ; hheuCy Vicn-

; hheuj Le Tholy; hhue, Champdray; hhou, Man-

; hôj ho, Moyenmoutier, Badonviller; chô, cho^

•moîs-rOrgucilleux, Rôville.

n-on, Port-sur-Seille ; geurotiy jeuron, Landremont ;

I, Courbessaux ; gero, Vannes-le-Châtel ; giratij Dom-

laîn ; juroriy Lalœuf ; jourorij Salnt-Baslemont. Gl.

n,

ACE guiace , Bouillonville ; guièce , Le Tholy ;

icCy Saint-Blaise-la-Roche ; guèce^ Verdenal .

ace^ Martincourt; dièce, diaice, Ramonchamp, Cour-

lux^ Lemainville; djèce, Laneuvelotte.

,AND èguiand. Le Tholy; eiguiandj Moyenmoutier;

zndj Lusse; oguiand, La Ba£fe; èguiond^ Saales.

iiand, Gerbépal; gdiang^ Moyen.

Uandy [édiandy Ventron, Pierre-la-Treiche, Bulgne'-

; adiand j Brechainville ; diandy Sommerviller ;

f, Laneuvelotte; diond, Domgermain.

issER hhauyè, Le Tholy; hhâïeu, Leintrey; hhauyi,

remont; choyer ^ Nancy. Gl. m. hhauyer.

.ORiEUX diauriouxy Ventron; dieurioux. Le Tholy;

oujc, Landremont ; diouriouxj Mailly.

RGE gaurgCy Pierre-la-Treiche; gourge, Autigny-

>ur; goaujge, Mandray; gouauche, Rouges-Eaux;

che , Saint-Blaise-la- Roche ; gouoge , Pexonne ;

{

332

gouohCj Vallois; gouohhe, Rehérey; gouache, Verdenal; gouahe^ Leintrey.

Gooche^ Salles; goohe^ Liverdun; goiche^ Lachapelle; gog€y Ramonchamp; goge, Champdray; goche^ Martin- court; gàhCy Anthelupt; gohCj Affracourt; gàhhe, Cour- bessaux; gohhe, Einville.

GoudgCj Ban; goûge, Bouillonville ; gouge, Domger- main; gouche, Vannes-le-Châtel ; gouhe, Manoncourt; gouhhe, Thézey; goàuhhe^ Landremont.

Ahelèïe, Landremont; gargueière, Ventron; golot^ Charmois TOrgueilleux.

GouGEON gouvion, Verdenal ; govion^ Landremont; gueuvion, Provenchères ; gavouâe^ Mandray; gavoua^ Ban-s-Meurthe. Gl. m. govion.

Goûter petite mouarode^ Vagney; petite morode, Le Tholy; p'tiote moronde^ Pexonne.

Mouarodé^ Lusse ; moèronde^ Longuet ; moudorondet^ Provenchères; mouauroday Ventron.

Morondety Rehaupal ; meurondety Champdray ; moronde Houécourt ; mooronte , Salles ; moronte , Laneuveville- sous-Monfort; morodèj Docelles; morode, Deycimont; moraindery Rehérey; morandery Haillainville; tnoarin' derj Moyen; moiroder, Rôville.

Marrondetf Mandray; maroder, Domgermain; marodè Pargny-sous-Mureau ; maronder , Vaubexy ; marandetj marandery Lachapelle, Laneuvclotte, Marain ville; ma- rfl«^e, Art-sur-Mcurthe; marante^ Saint- Vallier ; maradè, Ban-s-Meurthe; marindéy Hablainville.

Mèrodèy Autigny-la-Tour; mérondety Vouxey; méran- daye y Râville ; mèrandet y Maconcourt. Gl. m, mérande.

Grand'mere même, Ventron: méméCy Vienville; man- miey Vexaincourt; manminy Moivrons; mdmiriy Domger- maii^; manmène, Serres. GL m. manmi.

Grand-père pépéy Rouges-Eaux ; pampie , Luvigny ; pampin, Serres ; popm, Haillainville. Gl. m. papi.

333

Grègues guerguettes^ Pexonne ; guerguesses, Dom- 5aire ; vouerguesses, Mazelay. Gl. m. guerguesses.

Grêle gràle^ graule ^ Moyenmoutier, Haillainville, b^ittel ; grole, grolle, Le Tholy, Bouillonville, Vouxey ; ^alCy grallCy Ventron, Courbessaux, Battigny ; grdle, ^erdenal ; grdole^ Provenchères ; gràule, Auligny-la- Four.

Grenier guemeïe, Ramonchamp ; guemeye, Houé- :ourt ; guemète, Le Tholy ; gueurnéïe^ Martincourt ; jueumèyef Marainville ; gueumeil , Brechainville ; jiierneily Pargny-sous-Mureau ; gnérneye^ Attîgny ; fiiérnatej Longuet ; gueurnaye^ guernaye, Vienville, ^ouillonvîlle , Lîverdun ; gueurnée ^ Ban-s-Meurthe; X^eumèe^ Saint- Vallier; gueurné, Saint- Blaise-la-Roche; fueurnet, Lachapelle ; gueurni, Thézey ; gueurneu, Ve- Laincoun; gueurne, Badonviller.

Dieméy Sommerviller ; djeurnèe, Laneuvelottc ; dieur- teyCy Hamonville ; diernèïe^ Lalœuf ; dierneye^ Lemain- «'ille ; dieméyey Affracourt.

Sole, La Bresse ; soleuy Leintrey ; soleil, Gerbépal ; lerbeaUy Gerbépal ; hd, Courbessaux.

Grenouille raine, Ventron ; reine, Gelvécourt ; rêne, /agney ; rêne. Le Tholy, Landremont.

Guemouille, guernouïe, Ramonchamp, Badonviller, ^ignévîlle ; guernauille, Trampot ; guernoille, Pargny- ous-Mureau ; guernouïe^ Longuet ; giieurnoûe, Hablaîn- "ille ; grenoue, Maconcourt.

Gril greye, Ramonchamp ; gréey Sainte-Barbe ; grte, Trie, Vexaincourt, Sommerviller, Vallois ; grt, gri, !^elles, Vouxey, Lignéville.

Grive haute^grive, besse-grive , chèmerlin, chaume- atte, veigneratte, rosselle, Vagney ; chomerlin, veigne- otte. Le Tholy.

Guêpe vchhpère, La Bresse ; giiébrotte, Le Tholy ; uépe, Landremont ; vouéce, Chatel ; vose, Haillainville;

25

334

vaussCf Dompaire ; vàsse, Lay-Saint - Remy. Gl. m. weipe.

H

Iabits besagneSf Manoncourt ; b'sagnes, Serres ; besognes j Landaville ; besognes, Aboncouri; besaugneSy Ahéville ; besonnesy Ortoncourt.

Hanais, Leimrey ; honais, Cirey ; hèrdes, Moivrons; bettinSy Vîttel ; ègaris, Landremont.

HabetSy BouîUonville ; hébets , Pierre-la-Treiche ; hèbitSf hébitSy dans la plupart des autres communes. Gl. m. besagnes.

Haïr hèï^ Le Tholy ; hèyéy Vagney ; heini, ProTen- chères ; hhé^ Thézey.

Hanneton méri^ Ventron ; meurt, Le Tholy ; meu/eru Gerbépal ; meueri, Mandray ; meuran, Longuet ; peuri- meurt, Provenchères ; beurli, Ban-sur-Meurthe.

Châte-meurotte, Vexaincourt ; chette^miniaoue, Laneu- velotte.

Enchicaule, Badonviller ; anchenàle, Sainte-Barbe.

Halà, halau, hdlo, halo, Hablainville, Leintrey, Cour- bessaux, Hoéville, Einville; hallon, Sommerviller.

Herbau, herbo. Mousson, Port-sur-Seille ; kherbau, Landremont ; hhourbau, Martincourt ; heurbé, Liverdun.

Voulton^ Râville ; volant, Lemainville ; volambot^ Saint-Pierrcmont.

Carambole^ Thézey ; charambau, Manoncourt.

BoudioHy Affracourt ; bodon^ Vandélévîlle ; bàudran, Domgermain.

Jeuneton, Pierre-la-Treiche ; gueunneton^ Vannes-le- Châtel ; guen'ton, Brechainville ; queuneton^ Houécoun ; queun'tonj Maconcourt.

- 335

Brouyant, Aboncourt ; brouvouant, Saint-Vallier.

Cancouaine, Vinel ; canquouêne^ Saint-Remy-aux-Bois ; mcotne^ Gelvécoun ; cancouelle, Hennezel ; cancaïatte^ Ihatel ; quincardy Lignéville.

BoneUy HaîUaînville ; ^onew, Moyen.

Bicara, Mailly; tompè, Mazelay.

Bète de fouïOy Saales ; bieu de chine^ Sanchey ; bête le couorrey La Bresse. Gl. m. heulat, arlot.

Hêtre fainessey Rehaupal ; féniessey fainiesse^ Deycî- \ïQTiVy JinessCy Rouges-Eaux; faiesscy Trampot; fèissey *argny-sous-Mureau ; fayisse^ Brechainville ; faouée^ Tannes-le-Châtel.

Bohoriy Gerbépal ; bouhon , Saales ; bohho , Ban-sur- Meunhe; bouhhouy Provenchères.

ÈpochCy Hennezel; haite, Ramonchamp, Le Tholy.

Heure urCy Ban-s-Meurthe ; ûre, Mandray; aouerey touillonville ; haorey Martincourt ; aorc, Liverdun; Aôre, *îerrc-la-Treiche ; aoure , Vannes-le-Châtel ; aurey Tram- lot; houn-ey Domgermain; hourey ourCy dans la plupart les autres communes.

Hibou hourandy Ventron; ohhé des mootSy Rehérey; oulilêroity Moivrons ; diautCy Aboncourt ; bouboUy Saint- laslemont; duc, Lalœuf; chaouattey Courbessaux; cAé- ottey Rehaupal; tchouottey Ban-s-Meurthe; choottey aales; chaouottey Bouillonville; chouootte, Ortoncourt; kouotte, Le Tholy. Gl. m. chawatte.

Hirondelle alande^ Ventron; alantey Rouges-Eaux; lanney Provenchères ; olandey Le Tholy ; olantey Rehau- al; oloûncy Saales; eulande, Champdray; èlandey Ra- Lonchamp.

Hérindrêley èrindrêley Vexaincourt, Badonviller ; éreti" relie, Verdenal; érindrâley Hablainville ; hérondrelley [artincourt; irondrelley Thézcy; arandrelley Port-sur- eille; arondralle, Bouillonville.

Hirondalhy Pierrc-la-Treiche; hérandelle, Sommervil-

i

•1 ••> àT

o^b

1er ; hèrondelle, Gelvécourt ; herrindelle^ Lemainville; èradelle, jHergugney; arandelle, Domgermain. Gl. m. alondrelle.

Hiver évidy Vagtiey; euvia, Provenchères ; évouê^ Le Tholy; euving, Ban; ivây Vouxey; ivoir^ HennezeL

Hongre honque, Thézey ; hingre^ Saint-Blaise-la-Roche; bidet^ Badménil-aux-Bois.

Houblon hobion^ Sommerviller; heubion^ Vaubexy; hebion^ Rugney; houblon^ Le Tholy.

Houe houïe, hoiiye^ Ventron, Vagney; hoonve^ Man- dray; hâovoueu^ Provenchères; hovoue\ Ménil; havatte, Gircourt-les-Viéville ; hojphe, Lusse; hooé, Saales ; y^oow^, Saini-Blaise-la-Roche ; hooiietj Cirey; Aooi/e, Aboncourt; haoïiéy Leintrey; ha%pe, Domgermain; haoe ^ Martin- court.

Hâouatte^ Courbessaux; hhaouatte^ Thézey; haouïatte^ Lemainville; haoïiotte, Bouillonville; hoouotte, Pierre- la-Treiche; hoouotte^ Maconcouri. {|

Fosseux^ Luvigny; fàe^euil^ Vittel; fosseuil^ lÀffii- \\\\q\ foceïe^ Saint-Baslemont; yo5^tfûïe, Le Tholy.

Bacheu, Lachapelle; bacheue, Saint-Vallier; backeuye, Rugney; bocheu, Rehérey; boacheu^ Moyen; baucheUj Dompierre ; bocheuye, Mazelay ; boicheuye^ Râville; bochéye^ Badménil; erbachatte, Ahéville.

Cro ^ Badonviller ; hàpCj Sanchey. Gl. m. hawé^ hawatte.

Huile 6/e, Frizon ; OMÔ/e, Saint-Blaise-la- Roche ; o«/e, Râville ; o//e, Domgermain. Gl. m. ouïe.

j

Kj/AMBE jampe, Rouges-Eaux ; jamme^ Provenchères; m jomwe, Saales; jompe, Domgermain ; jobe^ Saint. ^ Blaise-la- Roche; ijambe^ Rainouchamp ; djambe^ Ventron ; jgambe, Mandray.

337

Jardin jardi, Ramonchamp; jgadiu^ Mandray; djadingy Ban-s-Meurthe ; jadin , Saint-Blaise-la-Roche ; jadien, Pargny-s-Mureau; jadiin, Vittel ; jodin^ Moyenmoutier; JadiiTij Grandvillers ; jèdin^ jédin, Yagney, Serres; jédiin^ Haillainville ; jédjin, Art-sur- Meurihe; jédien, jèdien^ Saint-Vallîer, Mazelay, Charmois-rOrgueilleux ; jediin, htmainyille; jèguin, Sommerviller ; hoagdin^ Moyen.

Moa^ Vagney ; mouè^ Le Tholy ; mouety Ortoncourt ; moè, Autigny-la-Tour ; woz, moy^ moit, Aboncourt, La Baffe , Vîttel , Maconcourt ; moix , Ligaéville ; maie , Liverdun ; mèe, Laneuvelotte ; meix, Domgermain ; mey^ Einville ; mei , Saales ; met , Provenchères ; , Pexonne. ErrCy La Bresse; ère, Ventron.

Mouè\elèxe^ Gérardmer ; tiosè^ Vouxey. GL m. meix jardin auprès de la maison, préau.

Jars otchâ^ Ventron ; ocAe, Sommerviller ; occâ, Râ- yille; oca, Martincourt; okd^ Bouillonville ; ohd^ Saint- Pîerremont; acà^ Landremont.

Orkéy Battigny; orquèe^ Marainville; ortiait, Vande- le'ville ; oretiè, Lalœuf.

LocCy Landaville ; laqué, Port-sur-Seille ; recd, Gir- court-lcs-Viéville.

Jord j Ortoncourt; jorrdy ville; jora, Sanchey; joraij Vallois ; jarrd, Lusse ; jarra^ Charmois-rOrgueil- leux; jarat, Lachapelle; joro j Saales ; jéra, Proven- chères; jera, Vomécourt; jera, Dompierre; ji, Chatel. Bricd, Thézey ; brica^ Aboncourt ; brinca, Einville ; bricai, Courbessaux ; brikéy Moivrorxs ; briquais, Art- sur-Me^rthe ; britchai , Serres ; bridjè , Laneuvelotte ; britiaiy Hoéville.

Bigdy Pexonne ; biga^ Rehérey ; biguê, Moyen ; gan:[a Ramonchamp; gigd, Sainte-Barbe; chaud, Deycimont. Gl. m. auca.

Jeudi tjeudi, Ramonchamp ; djieudi, Ventron ; jgieudi.

338

HAtidray ; jieudù Moyenmoutier; y/erfi, Vcrdcnal; djûdi, Ban-sur-Meurthe ; jûdi, judi, Le Tholy, Anthelupt, Manincourt ; jûdé^ Saales; jûdet^ Bouillonville ; judet^ Pierre-la-Treichc. ;

Jeune tjène^ Ramonchamp ; djène, Ventron : jène^ La- neuvcvîUe-sous-Montfort ; jéne , Haillainvilie ; jaine, Vîttcl ; jeine, Lignéville ; jêne, Rugney ; jgeune^ Man- dray; djetmey Ban-sur-Meurthe; jone^ jône, jorme^ Le Tholy, Saales^ Maconcourt; joriiey Celles; jonie^ Luvî- gny ; jonhie^ Vexaincourt ; jouàne, Moyenmoutier ; joàne, Rehérey ; joune^ Râville ; jagne^ Laneuvelottc ; jarme, jane^ Maizéyille, Landremont, Lalœuf.

Joue djeuhhe^ Ban-sur-Meurthe; jeuhhey Rehaupal; djeuhe, Ventron; jgeûhe^ Mandray; jeuhe^ Le Tholy; jeuche, Aboncourt; jeuge, Houécoun; jeuihke, Vienvillc; jeuïche^ Martincourt ; yei/icA^,Vand eléville; jootte, Saînt- Blalse-la- Roche ; jaoue^ Manoncourt. GL m. jaoue.

Jour jone^ Mazelay ; jouo^ Attigny ; joû^ jou^ Sanchey, Bouillonville; t/o, Ramonchamp; rf/o, Ventron; jgoU Mandray; joOj Rehérey; jo, jo, jot^ dans la plupart des autres communes.

Jument jumende, Ventron; jumente^ Moyenmoutier;

jimente, Vexaincourt; jémontey Mazelay; jemontCj Orton-

court ; f monte, Vaubexy ; jematte^ Lemainville ; jemotte,

Maconcourt; jumotte^ Badménil; fmottey Dompierre;

jimenty Celles; j entent^ Courbessaux ; /m^t, Mailly.

CavalCf Pargny*sous-Mureau ; kévélCy Houécourt.

Jupe jeupe^ Vannes-le-Ghâtel ; jepCj Pierre-la-Treîche.

CatiCy Landremont: cotte^ dans la plupart des autres communes.

339

|ABouRER laboura , Ventron ; labouré, labouretj Ban-sur-Meurthe, Saint-Blaise-la-Roche, Marain- ville; lobourèj lobouret, Le Tholy, Lignérillc, Saint-Baslemont ; leubouret ^ Champdray ; lébouraye^ Râville; lébourer^ Pierrc-la-Treiche; lobourer, Badon- viller; laborer^ Port-sur-Seille ; laborè, Battigny.

Rabourè^ rabouret, Lachapelle, Pargny-sous-Murcau, Hergugney; rdbouréy rabourer, Einville, Domgermain, Viubexy; robourè, robouretj Longuet^ Vomécourt, Vit- 'cl; robouréy robourer, Haillainville, Saint-Picrrcmont, Rehérey; raôbouret^ Provenchères; roabourer, Moyen; raibourer^ Lîverdun; rèbourè, Maconçourt; rébouret^ Vouxey; raborerj Courbessaux; rabauretj Vannes-le- Châtel.

Roboulèy roboulety Celles, Luvîgny, Vexaîncourt. Gl. m. raboroux laboureur.

Lait licé, lacé, Saint-Blaise-la-Roche, Manoncourt, Vaubexy ; lêcè^ laicé, Hoéville, Hamonville, Battigny ; M, Pierre-la-Treiche ; lêieu , Sommerviller. Gl. m. licé.

Lait de beurre bétisse, Vexaîncourt ; bètisse^ Landre- mont ; betture, Houécourt ; betteurCj Vîttel. Gl. m. baittisse.

Lait caillé lacé motné, Le Tholy ; moton, Vexain* court ; maton, Landremont. Gl. m. mattons, caillebotes.

Lame armelle, Le Tholy ; almène, Lusse ; almègne, Landremont.

Lampe heurcha (lampe à pivot), Saint- Blaise-la-RocI)e ; heurchoty herquinay Vienville. Gl. m. h^urchat lampe à crochet.

340

Langue longue^ Le Tholy ; longue j Grandvillcrs ; lingue^ Pierrc-la-Treichc ; linque, Domgermaîn.

Laver hhvuvè, Le Tholy ; hhauwet^ Rehaupal ; khauvoi^ Docelles ; hhavouer^ Vallois ; hkaouer^ Laneuvelotte ; hhoer, Mailly ; chauouet; Circourt-sur-Mouzon; ckauoué, Rôville ; choouety Aboncoun ; châouer^ Martincourt ; chauetj Lignéville ; chàoè^ Autigny-la-Tour.

ErlavUj Ventron ; lava^ Vagney ; lâvet, Saint-Blaise- la-Roche ; lèvè^ lèvet^ Ramonchamp, Marainville, Saint- Baslemont; lèvé^ lever y Hablainville, Custines, Haiilain- ville ; lévety lêvè^ Vexaincourt, Lachapelle, Charmois- rOrgueilleux ; lévé^ lever j Pexonne, Badonviller, Som- merviller ; lever j Art-sur- Mcurthc ; /evé, levet, Lalœuf, Ménily Ortoncourt.

Lessive Vhhive^ Mailly ; boaye, Rouges-Eaux ; bottaye^ Gircourt-lcs-Viéville ; bouàie^ Landremont ; buaye, Houé- court ; buéïej Vagney ; buée^ Dompaire ; bouée^ Cour- bessaux ; biée, Domgcrmain.

Lever lova^ Ramonchamp ; lové y Banigny ; lovet^ Aboncourt ; louver^ Pierre-la-Treiche ; louvè^ louvet, Circourt-sur-Mouzon, Vouxey, Houécourt ; /uver, Cour- bessaux ; leuvety Dompierre ; levè^ levet^ Le Tholy, Saint-Blaise-la- Roche, Marainville ; /'vé, rvet. Ban-sur* Meurthe, Celles, Luvigny ; /ever, /'ver, dans la plupart des autres communes.

Lézard lè:{âdey Ramonchamp ; lé\âde ^ Mazelay ; le^adhe^ Rugney ; le^ate, lè^ate, Badonviller, Saint- Vallier, Gharmois-POrgueilleux ; la^ate^ Picrre-la-Treiche; lè\êtey Lalœuf ; lé^^ète^ Vandeléville ; lan^adey Macon- court.

Le^aidieu, Hoéville ; le^èdieu, Lemainville ; lè^adieu^ Lignéville ; lé^athieu^ LaneuveviJle-sous-Montfort ; lè^atiéy Houécourt ; la\atieu, Gelvecourt ; lé^athiœj Gir- court-les-Viévillc ; lês^ètieu^ Hcrgugney.

Légère, Moivrons ; le\air, Hamonville ; lè^^eêrdy Marain-

t *

341

vîUe ; /a:{arrf, Domgermain ; /e'^rf, Saint- Blaise-la-Rochc ; tairai, Courbes«;aiix ; lér^èy Einville ; lt\èd^ Port-sur- Seillc ; lé\ai^ Battigay.

Naïade ^ Verdenal ; né^aigue ^ Anthelupt ; lé^êquc, Sommerviller ; la^êque^ Aboncourt.

Lajatenney Bouillonville ; lojadieuy Autîgny-la-Tour.

Lahade, Ventron ; lohate, Sanchey ; lohhatte^ Grand- vîllers ; lehate^ Lachapelle ; lehhate^ Dom pierre ; lèhâte, Haillainville ; lohandey Le Tholy ; leuhaute, Champdray ; lokaute, Docelles ; lahaute, Deycimont.

Aolhaàte ; Provenchères ; elhate , Moyenmoutier ; elhadCy Rouges- Eaux*; ellehète, Moyen ; elhèque, Vallois.

Erholatey Lusse ; eurhaille^ Luvigny ; rehalle, Vexain- court.

Couètrepâê, Thézcy ; quatrepiche, Martincourt ; quètè- brachCy Landremont ; quauète-^è-brouche, Custines.

Jorjolottej Saales. Gl. m. couétrépaye.

Lièvre lièvre, Ramonchamp ; lieiive^ lieve, Gerbépal, Provenchères, Manoncourt; liuve, Pierre-la-Treîche ; liéfe, liéf\ Longuet, Vomécourt, Charmois-rOrgueilleux; lieuffe^ lieffe, lieff\ Grandvillers, Saint-Blaise-la-Roche, Moyenmoutier^ Landremont; lieuvre, Domgermain.

LtvCy Le Tholy; /«/%, Sommerviller.

Lieurj lieurre^ Vexaincourt, Hablainville, Verdenal.

/ivre, Vouxcy ; iuvre^ Autigny-la-Tour ; yve, Abon- court.

Limaçon limét^on , Manoncourt ; limèqon , Mazelay ; lètn^qon^ Le Tholy ; léneco, Ban-sur-Meurthe ; lémecon, Moyenmoutier ; lemecon , lem\on , rme^on , Ventron , Rouges-Eaux , Moivrons , Charmois-devant-Bruyères ; lunCqon, Mandray ; lemècon, Attigny.

Limaice , Courbessaux ; lémèsse , Longuet ; lemesse^ Hennezel.

LémmeqUj Saales; lémeçu, Art-sur- Meurthe ; lème^, Gircourt-les-Viéville ; lenCçuCy leme^ue , Sommerviller,

34»

Hoéville. Lemainville ; lém'cieu^ lènCcieu^ Lachapcllc, HablainvîUe, Ortoncourt; leum'cieu^ lem'cieu^ Celles, Vexaincourt, Sanchey.

Verme^on^ Landremont ; mevleqon^ meuVqon^ Affra- court, Vandcléville, Houécourt; meVqan^ Domgermain. Gl. m. vermeqon.

LiNOT linotte y Badonviller; linatte^ Sommervillcr; linette^ Landremont ; lunotte^ Moyenmoutier ; /umztfe, Custines; lunette^ Ramonchamp.

Lit lèïe^ léïe^ lèye^ léye^ leil. Le Tholy, Landremont, Pierrc-la-Treiche, Lemainville, Saint-Baslemont , Bre- chainville ; leUUy Trampot ; lete, l^ye, Rehaupal, Char- mois-rOrgueilleux ; iate^ 1<{K^9 Longuet , Courbessaux, Bouillonville ; lée^ Vcntron ; lé, let^ Ramonchamp, Saint- Blaise-la-Roche, Art-sur-Meurthe ; leu^ le, Vexain- court, Badonviller, Verdenal.

Loriot oriot^ Circourt-sur-Mouzon ; orio^ Gelvécourt; ôr/ô, Lignéville ; oriau, Dombasle-devant-Darney; lourio, Thézey ; lariat, Manoncourt.

Gloriot^ Ventron; gloriàt^ Anthelupt; gloriou^ Som- merviller ; glàriaty Pexonne ; gloriat, Leintrey ; glorieuU Ahéville.

Doêrioutj Houécourt ; ressetot^ Champdray ; rougiron^ Dompaire.

Louche galie^ Ventron ; guéliây Rehaupal.

Guinardy Vexaincourt ; guindé Vagney ; guirtûy San- chey ; jguinay Mandray ; guino, Saales ; guinaiy Vallois ; guinCy Gerbépal; ganiche, Lusse; quène', Bulgnéville; cdnéy Dombasle-devant-Darney; cane, Attigny.

Hhoôunaty Landremont ; khoênêe, Marainville ; hhounêj Port-sur-Seille ; hehône , Hoéville ; hàne , Anthelupt ; kôndy Livcrdun; honèj Hergugney; chouna^ Vannes-lc- Châtel ; chondy Aboncourt ; chaundy Vouxey ; ckoneay Maconcourt; chougncy Einyilie; choueuâ^ £)Qmgermain. Yisdj Gelvécourt; vise^ Çharmois-rOrgueilleux ; ca- lougne^ Bouillonville.

**-

D

T

L

343

oup-GARou loup'gorou , Rehérey ; laoue-harraoue ,

lillonville ; laou-haraou , Vannes-lc-Châtel ; /oiip-

>Ky I^ndremont.

\arou^ Vagney ; dorou^ Le Tholy ; ma loup, Saîntc-

bc.

.UMiERE lumeire. Vannes- le-Châtel ; lumirre, Marain-

B ; létnére, Haillainville ; leumère, Pexonne ; lemère,

>re^ Vmére, îemaire^ Saint-Blaise-la-Roche, Moyen-

itîer, Badonviller, Landremont ; lemiére, Pierre-la-

iche ; lemaïerey Bouillonyille ; lemire, Thézey.

lètet, Rouges-Eaux; kiatet, kiatè^ Gerbépal, Man-

r\ kètièy Rugney.

Hairtè, Courbessaux ; tierté, Hoéville ; tiètè^ tiètet^

Tholy, La Baffe, Maconcourt ; tiettè, Sanchey ; tiétet,

lîl ; tiétéy Vaubexy ; tiâtet, Vouxey ; tiotè, Rehaupal;

^, Domgermain.

UNE tine^ Vexaincourt ; /me, Badonviller ; liîney

idray; leuney Bouillonville ; leunne, Domgermain;

, Pierre-la-Treiche.

M

Iaison mouauhon, Ventron ; mouauho, Ban-sur- Meurthe ; moauhon, Vagney ; moohon, Saales ; moaujon, Ramonchamp.

ïdhhoriy Vexaincourt; mabhon, Laneuvelotte ; mdhon,

it-Blaise-la- Roche ; mahon , Landremont ; mâjon ,

rhainville.

'auhhon, Moyenmoutier ; màhhon^ Hamonville; nuiii- môhofty Rouges-Eaux, Hoéville, M^r^inyille; iito-

r, Dompierre; mohon, Thézey; mauhjhQfiy Ya\x\>ay;

jon^ màjoriy Vandelévillç, Houécouft, tf^^nezel; mo-

Saint-Baslemont.

344 -

Maijon , Vannes-le-Châtel ; maijean^ Domgermain; masoriy Lay-Saint-Rcmy.

Maîtresse mdtrasse, Ventron ; mâtrosse^ Ramonchamp; mâtresse^ Rouges-Eaux ; maitrasse, métrasse, Art-sur- Meurthe, Lemainville ; maintresse, Rehérey.

Bouenne èmie, Vagney; bôn*èmie, Le Tholy; blonde, Landremont, Serres.

Manchot meintchot^ Ramonchamp; mintchoty Ban-sur- Meurthe; minchtot, Mandray; mainchot, meinchot, Pro- venchères, Vexaincourt, Maconcourt; minchot^ Moyen- moutîer; méchot, Rouges-Eaux; meuchot, Lachapelle; mainchat, Vagney ; minchat^ Verdenal ; minchet. Art-sur- Meurthe.

Manger maint] gi, Mandray; maingi, Vagney; mindgi, Ban-sur-Meurthe ; mingiy Saînt-Blaise-Ia- Roche ; inégi, Le Tholy ; maingié, maingier, Dompierre, Haillainville; mingié, mingier ^ Saint- Pierremont, Cirey ; maingieu, Badonviller ; maingie, Grandvillers ; mingie, Trampot ; mainjeu, Por^sur-Seille ; minjeu, Thézey ; meintjé, Ra- monchamp ; minger, Pierre-la-Treiche ; mingè, Pargny- sous-Mureau ; minget, Mazelay ; méger, Rôville.

Marcher (avancer) haye, Saint-Amé ; hàîeu, Leintrey, haï, Le Tholy ; haiy Serres. GL m. hayer marcher, se hâter.

Mardi mouadi, Provenchères; moddi, Gerbépal; maudi, Le Tholy ; mddi, Domgermain ; madi, Ventron ; tnêrdi, Anthelupt ; mêdi, Moîvrons ; maigui, Vallois ; mddet, Bouillonville ; mddais, Pierre-la-Treiche ; mddii. Ligne- ville ; madiiy Landremont ; maidii, mêdii, tnèdii, Cour- bessaux, Sommerviller, Lemainville, Aboncourt ; maidj'h Laneuvelotte ; mddie , Gelvécourt ; madiet, Chaiel; mèdié, Einville.

Maréchal meurchau^ Chatel ; meurchây Courbessaui ; merchauy Landremont ; malchau, Lay-Saint-Rcmy. Gi. m. merhhau.

345

Marraine mouauraine^ Longuet ; mouaraine^ Ramon- champ ; mouaréne , La Baffe; mouoraine , Ventron ; moauraine, Vagney ; moaraine^ Ortoncourt ; mouarraine Provenchères ; mooraine, Saales.

Mauraine, Docelles ; morraine, Vomécourt ; mairaine, mêraine, Courbessaux, Sommerviller , Port-sur-Scille ; tnarraïenney Bouillonville ; mârreilney Domgermain.

Marteau mouaoté, Provenchères ; moiiate\ Ban-su r- Meunhe ; mouôtté , Vexaincourt ; mouote\ Badonviller ; mooté, Saales ; moaté, Gerbépal ; moètéy Longuet.

Maté^ Pierre-la-Treiche ; matée^ Trampot ; maité^ Martincourt ; nièté^ Ventron; mettes Port-sur-SeîlIe ; meuté^ Champdray ; météCy Rôville ; méque\ Vallois ; mote\ Le Tholy.

Matie\ Leintrcy ; mètie\ Courbessaux ; mètché, Laneu- vclotte ; mètièy Houécourt ; mette, Aboncourt ; métié, Hoéville ; métché, Art-sur-Meurthe ; mêtie\ Landremont; mettiez Lignéville ; motte, Dompierre.

Martin- PÊCHEUR martni-pouhhoUj Saint-Blaise-la-Roche; martin-pohou , Badonviller ; martin-pohoè , Liverdun ; martifi'poihou , Rôville ; martin-pàchou , Pargny-sous- Mureau ; martin-pochou y Hennezel ; martin-poèchou , Mazclay ; maiti-pouchon^ Ramonchamp ; mertin-paltou, Sommerviller ; mèrtin-pahkou, Thézey ; mertin-pachouj Vandeléville ; mètiin-pouèchou^ Laneuveville-sous-Mont- fort ; mètien-poèchou, Charmois-rOrgueilleuj^.

Voaohe-poahhiorty Vallois ; mUèi'e d'eauve, Vagney.

Spohhirûy Ban-sur-Meurthe ; pohhrieu, Vexaincourt ; pouhhra, Ventron ; paucherot, Circourt-sur-Mouzon.

Garde-rope ^ Gircourt-les-Viéville ; garde - boutique , Sa in te- Barbe ; quarde^boutique, Lachapelle ; carde-bou- tique, Moyen moût ier ; botiquée, Docelles.

Toc-meurchd, Celles; tric-béréque, Mailly ; bac -bot ^ Aboncourt ; techerand, Gelvécourt ; mettlat, Lalœuf; oua-lietiej Deycimont.

- 346

Matin main^ Ventron ; metteiriy Provenchères ; mettiny Rchérey ; mètin. Le Tholy ; maitin, métin^ Moycnmou- tier, Sommerviller> Vandelëville ; mettien^ Gerbépal; mètiifiy Grandvillers.

Madvb mauffe^ Chatel ; maufe^ La Baffe.

Guimaufe^ Docelles ; guimofe^ Badonviller ; diinuxm^ Hoéville ; dimauve^ Lalœuf ; guimauge, Pargny-sous- Mureau.

Fromaigeorif fromègeon, Hablainville^ Laneuveloitc, Vandelëville ; front' geon^ Thézey ; fromégeoty Ménil ; fromègeatj Vagney ; frometfgéy Mandray ; Jromingeon, Badonviller ; /roumégeot, Aboncourt ; froumagean^ Domgermain ; fremégeot^ Sanchey ; fremègeon^ Hail- lainville ; fremègeat, Hergugney ; fremégeoriy Einville.

Mbntbur boudouy Ventron ; bodou, Le Tholy ; bouieu, Provenchères.

MentUf Ban-sur-Meurthe ; mentou^ dans le plus grand nombre des communes.

Mercredi meinkerdi, Ramonchamp ; minkerdi, Ven- tron ; mainkerdi, Vagney ; mainkérdi, Longuet.

MerkedU Le Tholy ; merkedéj Saales.

Mèkeurdi^ mékeurdi^ Landremont, Domgermain, Vau- bexy ; mécurdî^ Vannes-le-Châtel ; mekeurdi^ Martin- court ; makeurdetj Bouillonville ; mèkeurdet, Pierre-la- Treiche ; mettierdi^ Lalœuf ; métieurdi, Vandelëville.

Mécredij mècrediy dans la plupart des autres com- munes ; mecrediy Vexaîncourt ; mécredéy Trampot.

Merle marie, Gelvécourt ; miâle, Mandray ; ndêle^ Celles ; miéle ^ Luvigny ; miaile, Rehérey ; mièle. Moyen ; mieule, Vexaincourt ; miellé, Vallois ; mailej Mailly,

Melotte, Grandvillers ; meleutte, Champdray ; moulotte, Sainte-Barbe; émelotte, Lachapelle; m'iotte. Le Tholy; m'iaôte, Provenchères.

Aflère, Ventron ; m'iére, Saulxures.

347

MéTAiBRiB mouétrasse^ Vagncy ; moétrosscy Longuet ; noutrosse^ Le Tholy.

Miroir m'reux^ Vcxaincourt ; mureuy Chatel ; mireu, Rehérey ; merqye^ Râville ; mereuïe^ Landremont ; mureujrCf Aboncourt ; mureuil, Landaville. GL m. melu.

Moineau mohhat, Courbessaux ; mohat, Anthelupt ; mouhhaty Marainville ; mouhat, Hergugney ; moihhat, Rugney ; mouhhot^ Haillainville ; mouéhot^ Chatel ; mochoty Nancy.

Mouèneauy Celles ; marteau^ manô , Provenchères, Moyenmoutîer ; manot^ Lachapelle.

Honé, Ban-sur-Meurthe ; schpats, Saint-Blaise-la- Roche ; pieurot, Rehérey. Gl. m. mohhat.

Mois moue^ Le Tholy ; moue, Ventron ; moé^ Vagney ; mouo^ Dompierre ; moueu, Provenchères ; mot^ Mailly.

Moissonner mouhh*na, Ventron ; mouchena, Ramon- champ; mouhhenè^ Le Tholy ; moAA'ne, Thézey ; mohhener, Landremont ; mohener, Moivrons ; moWner^ Port-sur- Seille ; mochenèj Trampot ; n(ioch*nè, Pargny-sous- Mureau ; moch'ner, Bouillonville.

Séi, qéïy Rehaupal, Gelvécourt, Saint-Baslemont ; séïe^ Leintrey ; sécieu, Pexonne ; saye\ Rehérey ; seyij Ein- ville ; sèterj, Domgermain ; çéïet^ Mazelay ; ^eye\ ^eïer, Charmoîs-rOrgueilleux, Grandvillers, Haillainville. Gl. m. mohhener.

Morceau mouhhéy Vexaincourt ; mohhé, miatte, Landre- mont ; mioriy Vagney ; caille, Courbessaux. Gl. m. mohhé.

Mulet milety Celles ; meuletj Martincourt ; melet^ Domgermain; mulot, Maconcourt.

Mur mihhey Vexaincourt; muhhCj Saint-Ame; mûhh, Landremont ; miihhy Mailly. Gl. m. miihh.

348

N

Iareux maunihhié^ Chatel ; mànijoii, Houécourt; lirou, Le Tholy; deulchou, Rehaupal; chauih nou , Grand-Bois ; naraoue , Lay-Saint-Remy. Gl. m. nairoux.

NÈFLE néfCy nè/e^ ^^ff^* Port-sur-SeîUe, Manoncouri, Martincourt; népe^ nèpCy Râville, Mailly, Bouillonville; népieu, Domgermaîn.

Tiu de chirif tiu d^chiCy Leîntrey, Anthelupt, Vandc- léville ; cul-de-chin^ cul-de-chi^ dans la plupart des autres communes ; pione^ à Badonvilier. Gl. m. neipe.

Neige natje^ Ramonchamp ; nadje^ Ventron ; nadjge, Mandray ; nage^ nage, Vagney, Courbessaux, Malzéville; nache, Saint-Blaise-la-Roche ; noge, nauge^ Le Tholy, Ortoncourt, Pierre-la-Treîche ; noche^ nauche, Grand- villers, Haillainville, Hamonville.

Naufey Manoncourt; nauve. Mousson; nove, Moi- vrons ; naffey Port-sur-SeîUe. Gl. m. na/e^ nqfe.

Nettoyer natiéy nattie\ Vagney, Einville, Lalœuf; natie, nattie, Ban-sur-Meurthe, Gerbépal, Saînt-Vallier; natieu, nattieuy Leîntrey, Thézey, Port-sur-Seille; nattii, Saint-Blaîse-la-Roche ; nattiie^ Lemaînvîlle ; nattchi, Laneuvelotte ; natchi, Art-sur-Meurthe ; natti^ Mandray; nattirCy Ménîl ; notiez nottier^ Ramonchamp, Domger- maîn, Martincourt ; nottièy notiè, Brechainville, Pargny- sous-Mureau, Mazelay ; nottiej notiez Vienville, Char- mois-dcvant-Bruyères, Liverdun ; nottieUy notieu, Luvi- gny, Pcxonne, Hablainville ; noii ^ Docelles; nottire, Houécourt.

349

Ernettiéy Ventron ; r'nottiCj Le Tholy. Gl. m. nattier.

Neveu néveu^ Ventron; n'veu^ «Ve, Vîenville, Saint-

Blaise-la-Roche , Saint- Baslemont ; ^ névou , Sauixures ;

nevouy rivou^ Le Tholy, Mazelay, Port-sur-Scillc ;

nevaouef Bouillqnville ; nevaouy Vannes-le«Châtel ; ne-

vooue^ Pierre-la-Treiche ; nevow Domgermain; nevue,

Badonviller; nevoê^ Martîncourt.

Nez noif, Ramonchamp ; néif, Le Tholy.

Nièce nevetise, Ventron; nieuce, Vexaîncourt; ritce^ Laneuvelotte ; nice, Verdenal ; gntce^ gnice^ Domger- main, Brechainville, Lignéville; nwce, Houécourt.

Noisette neuhatte, nehatte^ Vagney, Verdenal, Lan- dremont; tChatte^ Custines ; neuatte ^ Manoncourt ; neujattey néiatte, Vandeléville , Battigny; neuhhotte^ Rehérey; neuhotte^ nehotte. Le Tholy, Pexonne, Lîver- dun; neuhâotte^ Provenchères ; n^u/reu^/e, ^Champdray ; nojrehotte^ Râville ; neuïhotte, Martincourt ; neuhjhotte^ Vaubexy; neugeotte^ negeotte^ Ramonchamp, Abon- court, Saint- Baslemont ; noïegeotte^ Bouillonville ; nei/i- jotte , Vannes-le-Châtel ; neuiejotte , Autigny-la-Tour ; neuiljotte , Domgermain ; neuïsotte , Lay-Saint-Remy. Gl. m. neuhatte.

Noisetier core^ corre^ Ramonchamp, Vagney, Moyen- raoutier; corère^ Luvigny; coraïCy Longuet; cœure. Le Tholy ; couaure^ Mandray ; coure ^ Vexaincourt ; couraiCj Râville; colieure. Celles.

Nehattier^ Lachapelle ; nehatéïe, Landremont ; neu- hattée^ Anthelupt ; nehaté^ Verdenal ; n'hâté^ Custines ; nehatiy Thézey; n^hati, nehattiy Mousson, Mailly; neja^ tèiCy Lalœuf; nejaté, Battigny; neuhhotté^ Chatel ; neuhotte\ nehotte\ Badonviller, Circy, Haillainville ; neuhottiy Deycîmont ; nehotteu^ Pexonne ; nohoteu^ Ha- blainville \ neuhottéej Laneuvelottç ; n'hotêe^ Liverdun; nehoteye^ Mazelay ; nehottejrey Charmois-rOrgueilleux ; nehotaiCy Sanchey ; neujoteil , Houécourt ; neuiejoteil^

26

l5o

Autigny-la-Tour ; neuhjhoteil, Vaubexy ; neujotêye. Gel- vécourt; nejotaye^ Macoacourt; noïegeottaie^ Bouillon- ville.

NeuhelèyCf Lemainville; neuigelée, Vannes-le-Chàtel ; neufleilj Domgermain; negeleil^ Vandeléville ; macleye^ Hergugney.

Noix neuhhe^ Saint-Blaise-la-Roche ; neuhe^ Hoéville; nûhe^ Badonviller ; néhey Cirey.

Neuïe^ neuye^ Lemainville, Custines, Macoacourt; neuil^ Domgermain ; neuêy Livcrdun ; neïeu^ Hamon- ville; neie^ Lalœuf; nqyey Affracourt; neujaïCy Pargny- sous-Mureau; neuiejaie^ Auiigny-la-Tour.

Neutjàle^ Ramonchamp ; netidjaule , Ventron ; neu- jaullCj nejoley Vagney , Le Tholy , Lignéville ; neuUjole Circourt-sur-Mouzon ; nejôille , Vouxey ; neuhjhaule , Vaubexy ; nejale^ Gerbépal ; nehàle^ Mazelay.

Hhalay Thézey ; hala^ Landremont ; chaluj Moivrons; holOj Ràville. Gl. m. hhala.

Nombril bedote. Le Tholy ; bodotte^ Dompaire; bou- dottey Domgermain ; bodate^ Landremont. Ci. m. ho- datte.

Noyer nehhli^ Le Tholy ; neuhelé^ Ventron ; neukeli, Lachapelle ; neuhlé , Vallois ; neuhlèe , Vomécourt ; neuhliy Reqaupal ; neheleye, Mazelay ; neuch'léy Ramon- champ.

Nejauli^ nejolij Vienville, Charmois-devani- Bruyères; Rouges- Eaux ; nejalij Gerbépal ; negeliy Docelles ; nejo- leye , Houécourt ; neuflèye , Grand villers ; nejelaye, Maconcourt; neflèiej Gelvécourt ; neuf j Vagney; neuflatey Longuet; negeleye, Charmois-l' Orgueilleux; negelaïCj Sanchey ; negelaî^ Badménil ; neujateïCj Pargny- sous-Mureau ; neuïejoeily Autigny-la-Tour.

Neuhhi , Moyenmoutier ; neuhhté , Saint-Blaise-la- Roche ; neuhier^ Saales ; neuheie^ Hoéville; neuhéty Laneuvelotte ; neuki , Courbessaux ; nehet , Einville ; nauhéf V«rdenal.

35i

Nouvouèïe f Ahéyillc ; nouéïCj Manincourt; nouéte, Lalœuf; noueil^ Domgermain ; noueille^ Vaubexy ; nouêeyCy Marainville ; noiieiye^ Hennezel ; nouailj Pierre-la-Treiche ; nouiel, Vandclévillc ; noéilj Brechain- ville ; noteu , Hamonville ; nouée , Ânthelupt ; notié , Sommerviller ; noueu, Vexaîncourt ; nvoui, Provenchèrcs; nouii, Lusse : noêe^ Liverdun ; nqye^ Rugney.

Hhalati, Tbézey ; hhalatti^ Mailly ; halati, Mousson ; halatète^ Landremom.

Nuage, éneule^ Vemron ; èneuïe, Ramonchamp ; nouaïey Le Tholy ; nvotiqye , Provenchères ; nouaiye , Saint- Blaise-la-Roche ; nouâe^ Mandray ; noaie^ Saales ; niâïey Longuet ; nièïey Vagney ; nouée^ Celles ; noué, Moyen- moutier ; noyé, Hergugney.

Nuége^ nuège^ Art-sur-Meurthe» Lemainville, Saint- Baslemont ; nuiêge^ Lalœuf ; nuèche, Liverdun ; nuïache, Domgermain.

Mouton, Badonviller ; nôrions, Courbessaux ; neurions Thézey ; monées, Ahéville ; moncés, Gircourt-les-Viéville; trouions^ Vouxey ; brôïons, Maconcourt; broeions, Charmois-l'Orgueilleux. Gl. m. nowe.

Nuit fieu, Ramonchamp; neuïe, neuye, Vienville, Gircourt-les-Viéville, Manincourt ; neuil, neuille. Champ- dray, Art-sur-Meurthe , Lignéville; neïe^ Le Tholy; noïe , Bouillonville ; nut , Thézey ; nue, Badonviller ; nètié, Cirey ; neutaïe, Moivrons. Gl. m. nut.

o

lEUF ïeu, Vexaincourt; ue. Le Tholy; â, Houé- court ; ûe, Domgermain ; i/, Landremom. Oie oie, oye^ oie, oye^ Ramonchamp, Le Tholy, Courbessaux, Maconcourt; ^oye, Verdenal;

352

euïe^ euye , Gerbépal , Champdray ; ouauie , Moyen- moutier ; ouoaïe y Moyen; oiye, Lachapelle; oite, Leintrey ; ouye, Landrcmont ; o«e, Manoncourt ; oèe^ Liverdun.

Gangotte, Vienville ; gâgotte. Celles ; gagotte, Luvi- gny; cacotte^ Pexonne. Gl. m. ouye.

Oignon ègnon, Ramonchamp ; égnon, Moyenmouticr; eugnouy egnon , Vexaincourt , Landremont, Liverdun ; ougnariy Domgermain ; ougnon^ Vannes-le-Châtel ; ignon Maconcourt.

Aj'oriy Vienville ; èïoriy Provenchères ; èon, Mandray ; cofiy Lusse ; éo, Ban-sur-Meurthe. Gl. m. egnon.

OisEAtJs.owAAe, GrandvîUers ; ouhjhé^ Vaubexy ; ouché, Badménil ; ougé, Gelvécourt ; ougion^ Bouîllonville ; ougeloty Domgermain.

Ohhéy Courbessaux ; ohéy Le Tholy ; ogéj Vandelc- ville.

Jeanne^ Thézey, Landremont. Gl. m. ouhhéf jone.

Oisillon ouhion, Sainte-Barbe; ouhioty Longuet ; ouA«- lot, Ortoncourt; ougelot^ Pargny-sous-Mureau ; ohhion, Chatel ; ohion^ Haillainville ; ôïon^ àyon^ Le Tholy, Saint-Blaise-la- Roche , Vouxcy ; oion^ Ramonchamp; ohillon, Pexonne ; euïony Longuet ; eïony Vallois ; ouyon ouïon, Râville, Vannes-le-Chàtel, Battigny ; ouillon^ Cir- court-sur-Mouzon ; oujon^ Pargny-sous-Mureau ; auson. ausson^ ôsson^ Verdenal, Hoéville, Laneuvelotte, Mailly ; oussonj Landremont.

Oncle onque^ Haillainville ; onquin^ Le Tholy ; inquin Badménil ; onkiot^ Gerbépal ; onkiat, Ban-sur-Meurthe ; on/iaf, Ventron ; ontie^ Attîgny ; onclin, Vexaincourt; qulequicy Provenchères.

Nonon, Landremont ; nounon^ Bouillonville.

Ongle inque , Landremont ; \inque , Vexaincourt ; indieUy Domgermain. Gl. m. ingue.

Orage, orèdge^ Veniron ; orèche^ oraiche^ Saint-

353

Blaise-la- Roche, Mariîncourt , Laneuveville-sous-Mont- fort ; orègey oraige, Verdenal, Lignéville, Marainville ; érège^ Lemainvillc.

Nouée^ BadonvîUer ; nouèye, Lachapelle ; nouêïe^ Lalœuf ; nouèlle, Vandeléville ; nouwée^ Courbessaux ; nouaïCy nouqye^ Hoéville, Bouillonville , Sanchey ; nouvouate, Ahéville ; nouaèie^ Malzéville ; nouaé^ Thézey ; nqye, Hergugney ; noeye^ Vomécourt, GL m. nouaye.

Oreille orauïe^ orauye^ Sanchey, Vittel, Ménil ; oroHe^ orqye^ oroille, Le Tholy, Docelles, Bouillonville, Saint-Baslemont ; auroille, Dompierre ; ooroïe^ Orton- court ; orailley Vi«nvîlle.

AraillCj Ventron, Courbessaux ; arauaille^ Hoéville ; araë^ Manoncourt ; arâe^ Mandray ; araié^ Thézey ; araïeUf Ban-sur- M eurthe ; aroye^ aroye^ aroïe^ Char- noîs-rOrgueilleux. Rugney, Trampot, Hamonville.

EurœiUe, Champdray ; èraïe, Ramonchamp ; èrôte, èroie^ Lusse, Vallois, Sommerviller ; éroïe^ éroye^ érauye^ Moyenmoutier, Vexaincourt, Saint- Remy-aux- Bois. Gl. m. araille. '

Oreiller arailli^ Art-sur-Meurthe ; oreilleu^ Manon- court ; orèlie^ Saint-Remy-aux-Bois ; ôrelie, Chatel ; oreliCy Docelles ; orlier^ Ramonchamp ; or/ie, Le Tholy ; eurlie, Vaubexy ; r'/ie, Charmoîs - devant- Bruyères ; érayer, Saint-Blaise-la-Roche.

Orriéy orier^ orié, Ventron, Sommerviller, Pargny- sous-Mureau^ Attigny ; onïe, orrîi, Houécourt, Vouxey, Marainville ; eurit^ Rugney ; orèï, Laneuveville-sous- Montfort ; driu^ Landremont ; orriu^ oriu, Mariincourt, Lalœuf, Affracourt; oïeru^ Bouillonville; orhieu, Liver- dun ; orieUj Battigny ; ouriu, Malzéville. .

Tche/saUj Ventron ; tchevsau^ Ban-sur-Meurthe ; chtepvsoy Mandray ; chepsâo^ Provenchères ; chèveqo^ Saales ; chèvot^ chévot, Moyenmoutier, Luvigny, Moyen ; chevoty Lachapelle ; chévatj Verdenal ; chavaU Hoéville ; chavot, Laneuvelotte.

354

Ormeau orme, Sommervîller ; orme, LcmaînvîUe ; anw, Thézey.

Ortie hadiure^ Serres; hhaudieure ^ Landremont ; choquessCy Rehaupal.

Oseille ojelotte^ Houécourt ; alhatte^ Maîlly ; (m\e' lotte, Lay-Saint-Remy ; lijottej Vittcl. Gl. m. aljatte.

Ouvrier ovré, Vcntron ; ouvraïe^ Bouillonville ; m^gTie^e, Vagney.

Ouvrir dovouère, Le Tholy; doveuer^ Champdray; dauvére^ Mousson; dovére^ Landremont; douvoir^ Cir- court-sur-Mouzon ; douvouare^ Vouxey ; douvâre, Vau- bexy ; douvri^ Courbessaux ; douarre, Charmois-devani- Bruyèrcs ; douére^ Vienville ; doire, La BafiFe.

Devârej devare. Longuet, Rugney, Aboncourt ; deviarre^ Saales ; déviarre. Saint- Blaise-la-Roche ; déviar^ Graûd- villers.

Deveire^ Courbessaux ; devére^ Battîgny ; dévère, Lalœuf ; déver^ Vannes-le-Châtel ; dèvierre, Haillaîn- vîlle ; devierrey Saint-Remy-aux-Bois ; deinvière^ din- vièrey Celles, Badonviller, Leintrey ; devie^ Ban-sur- Meurthe ; devii, Sommerviller ; devri, Vittel ; deuvri, Marainville.

D'vère, Hoévîlle ; d^vére^ Thézey ; d'vâj Laneuvcvillc- sous-Montfort ; d'vâre^ Mazelay ; dVa, Badménil ; d^votior, Docelles.

Dreuvij Ramonchamp ; ouvri, Pierre la - Treiche ; ouvré, Trampot ; ouvrate^ Liverdun ; ovére, Martincourt. Gl. m. deveire.

[aille hhtrain, strain, Saint-Ame ; ètrain, Lan- daville ; train^ Courbessaux ; strè, Gerbépal; tréj Chatel. Gl. m. train. Panier bosselé. Lusse ; bouge, bougeotte, Doppaire ; chévan, Râville; tchintrè^ Ban-s-Meurthe.

355

Papillon bible, Vagney ; bobieu^ Le Tholy ; bobîon^ Charmoîs-devant-Bruyères ; babio, Gircourt-les-Viéville ; babiô, Sanchey; babillau. Longuet.

Voilé, Vienville; volleté, volté, Rehaupal, Docelles, Rouges-Eaux ; chauvolant, Sanchey ; volambot, Saint- Pîerremont; volant, Affracourt.

Pavion, Saales ; pâovton, Provenchères ; papion^ Saînt- Blaîse-la- Roche ; popion, Thézey ; paupion, Pierre-la- Treiche ; papian, Domgermain ; pépeion, Râvîlle ; pai^ piéorij Lîverdun ; pepion, Maconcourt ; pépillon^ Art-sur- Meurthe.

Paresseux trouvouand, Le Tholy ; trouand^ Deycî- mont, Landremont; hlape^ Gerbépal.

Parrain pouaurin^ Longuet ; pouoraîn, Ramonchamp ; poaurain, Vagney ; pouarrain^ Provenchères ; poorain, Saales ; pouarin, Dompierre ; pouaré, Badménil ; poaré^ Ortoncourt.

Paurè, pauretj Le Tholy, Vomécourt, Rouges-Eaux ; pauré, Docelles ; parret, Vienville ; paré, Sainte-Barbe ; pârè, Grandvillers ; poiret, La Baffe.

Pairain^ pêrain, pèrain, Courbessaux, Laneuvelotte, Malzéville, Hergugney ; porrain, porain, Laloeuf, Van- deléville, Battigny.

Part poâ^ Gerbépal ; pât, Vienville ; paUy Charmois- devant-Bruyères.

Pauvre pore, Ban-sur-Meurthe ; pore, Vexaîncourt ; peure, Gérardmer ; poôure, Landremont. Gl. m. poure.

Pêcher pohhî, Ban-sur-Meurthe ; pîéhhi, Provenchères ; péhhi^ Mailly ; pochi, Bouillonville ; pécheily Domger- main.

Pelle-a-feu trâbra\e^ Saales; trambraisey trâfeuyCy Houécourt.

Vèîn^ Parux ; vaiin, Rehérey ; vatiriy Bouillonville ; véillin, Courbessaux; véyen, Vannes-le-Châtel ; véien, Lay-Saint-Remy ; v^en^ Domgermain ; végni^ Aboncourt. Gl. m. vejrin.

356

Penser songiez Charmois-rOrgucilleux ; chongieu, Lcintrcy ; changé, Luvigny ; r*chongéy Vomécourt.

Persil parhhitij Le Tholy ; parhhU Vagney ; farhl, Rouges-Eaux ; ^ûrAf m, La ^Q&t\ parsiin, Grandvillers; parsuin^ I)ompîerre ; pârsin^ Sainte-Barbe ; parsi, Bad- ménil; pouahhi^ Ban-su r-Meurthe ; piarhin^ Saales; fiar- hhéy Saint-Bl^ise-la-Roche ; parsetj Bouillonville; persin, Badonviller ; pochi, Domgermain.

Pervenche vouauche, Vagney; vouakhe, La Baffe; voge. Le Tholy ; vache, Hergugney ; vêche, Vandelé- vîlle ; venchCy Serres; vowg^e, Vouxey ; ouinche, Pcxonne; oinche, Cirey. Pervintche, Ramonchamp ; peurvinche, Mazelay. Hèbe des gens mouauts, Deycimont. Pétrin md , Saales, Landremont ; ma^ Saint-Amé; medy Aboncourt. Gl. m. ma.

Peuplier peuplié , Vagney ; pèplier , Dompierrc ; peupliy Sommerviller ; pepli. Le Tholy ; peuplie. Ban- sur-Meunhe ; peuplieu, Celles; peuplêïe^ Martinoourt; peplaiye, Râville ; peupleil, Lignéville ; peuplin, Dom- ' basIe-devant-Darney ; pepliê , Saint-Remy-aux-Bois; peupli, Domgermain.

Popeli, Battigny ; |7op//, Mousson; popelé, Moivrons; popléj Custines ; poplèïe, Landremont ; poplû^ Laneuve- ville-sous-Montfort ; pàplu, Vîttel ; poupli, Liverdun.

Peuplé, Longuet ; pépié, Vallois ; pépié, Provenchères; peupier, Saint-Blaise-la- Roche; pépier, Sanchey ; peupieu, Vexaincourt ; peupièye, Ménii ; peupieil, Cîrcourt-sur- Mouzon ; poupieîl, Vouxey ; popii, Autigny-la-Tour.

Porpier, Moyen ; porpe, MaraînvîUe ; prope^ Cour- bessaux. Gl. m. popli.

Pie agasse , Brechainville ; aguesse, Landremont; èguesse , Le Tholy ; éguesse , Sommerviller ; ogasse^ Domgermain ; oguesse, Liverdun. Adiesse, Lemainvîlle ; édiesse, Hoéville ; èdiesse. Thé-

- 357 -

SKcy ; édjessej Art-sur-Mcurihe ; èdjesse, Laneuvelotte ; étesse^ Mandray.

Atesse, ayesse, Vagney, Saint- Vallîer, Ménil ; oïesse, c^essse^ Aboncourt, Vouxey, Sanchey ; oïasse^ Pargny- sous-Mureau.

Pione, Champdray ; speie^ La Baffe. Gl. m. aiguesse.

Pied pied y Vagney; pieud^ Vexaîncourt; pid^ pid y Mandray, Landremont, Laneuveville-sous-Montfort ; pé^ Saint-Blaise-la-Roche.

Pigeon pitjon^ Ramonchamp ; pidgeon^ Ventron ; ping^ djo , Ban-sur-Meurthe ; pingeon , Le Tholy ; pigean , IDomgermain.

ColoTiy Saînt-Blaise-la-Roche.

Pioche houe, Le Tholy; haouatte , Lusse; houé , A^ttigny.

i/ope, Sanchey; |7ïc. Longuet; bick, Meindray; pieuche, Sommerviller ; piache, Thézey ; Aac, Mailly ; fosseuye, Vagney ; bocheu, Pexonne ; cro, Saint-Blaise-la-Roche.

Pivert spé^vohe , Chatel; épè^ Laneuveville-sous- Montfort.

Bâche-boàUy Landremont ; bache-bàe, Mailly.

Plaisir piehi^ Ban-sur-Meurthe ; piâhi, Thézey ; piéhi, Hamonville. Gl. m. piahi.

Plantain piantin, Ramonchamp; pianti, Rouges-Eaux; piantet, Pierre-la-Treiche ; piantè. Le Tholy; pianteu, Einville ; piantorij Martincourt.

Lofi'pianta, Vagney ; rond-piantet, Lachapelle ; rond- pianteu^ Pexonne.

Bian-piantè , Longuet ; bian-piantè , Charmoîs-POr-

«

gueilleux ; pian-piantè^ Rehaupal.

Haut'-piontîn, Domgermain; haut^piantan , Mailly; ho-piontèy Saales ; hâo-pianteUy Provenchères ; hâ-piantet, Vexaincourt ; ha-piantieu, Rehérey ; hâ-piantin, Lein- trey ; haut-piantieu^ Hoéville ; hât-^pianteu, Laneuvelotte; hâ'pianté^ Sommerviller; haut-pianté, Moivrons.

- 358

Alhâtte de crépàd, Landremont ; pain d'âgée Vouxcy.

Planter planta, Ventron ; planté^ Le Tholy ; pianter, Pexonne.

Pleurer brâre, Vagney, Landremont ; braire, Port- sur-Seille.

Keuriety Provenchères ; keriet, Saint-Blaise-la-Roche ; crïè, crietj Le Tholy, Vexaincourt, Lalceuf ; crier, Ba- donviller. Gl. m. brâre.

Pluie pieutje , Ramonchamp ; pieudge , Ventron ; pieuge^ Vagney ; pieuche^ Vannes-le-Châtel ; pieuilche, Domgermain; pieuhCy Mazelay; piuche, Courbessaux; piuge, Lemaînvîlle ; piauche, Dombasle-devant-Darney; piauge, Axxigny ; pioge, Saint- Baslemont ; /^focAe, Bouil- lonville ; pieuêge, Autîgny-la-Tour ; pueche, Deycîmont ; pûge, pûche. Le Tholy, Gircourt-les-Viévîlle, Ménil.

Pioonve, Mandray ; piouve, Moyenmoutier ; piauvt^ Vallois ; piove, Lachapelle ; pîà/e, Sainte-Barbe.

Piooue, Saales ; pioue, Gerbépal ; piaôoue, Proven- chères ; piue. Saint- Blaîse-la-Roche ; piaUj piô, Hablain- ville, Cirey, Verdenal; pio, Badonviller; pioê, Thézer; piatië, Mailly ; piole, Rouges-Eaux. Gl. m. piowe.

Pluie (grande) pieûvin. Le Tholy ; piouvin. Celles.

Ouorbée, Pexonne; vouer baie , Haillainville ; rohkit^ Vagney ; hauaïe, Landremont ; raivaihe, Mailly.

Pluie (petite) pieuvin^ Moyen.

Broussenotte , Pexonne; broucinotte , Laneuvevillc- sous-Montfort ; brucénerie, Haillainville ; brusnesse, U| Baflfe;. brousseune, Charmois-devant-Bruyères ; breus- seure, Landremont; brouiasse^ Domgermain; rasenesse, errosatte, Vagney. Gl. m. brussatte,

Plumon pieumon, Saint-Blaise-la-Roche ; piemon, L«-j lœuf ; piémon^ Cirey. Gl. m. pieumon.

Poêle (chambre) pale^ palle, pâle, Ventron, CourbcJ-i saux, Vallois, Landremont ; pôle, pôle, paule^ Le Tholj» Badonviller, Affracourt, Ligriéville ; |70Û/e, Circourt-sur-

~ 359 -

Mouzon ; pâole, Provenchères ; pélCy Anthelupt ; pélatte^ I^usse ; pelattey Vandeléville. Gl. m. pale.

Poire poère^ Ramonchamp ; poérCy Hergugney ; poëre, ^entron ; poerre^ Liverdun ; poeure, Lachapelle.

Poueure^ Provenchères; pouerre^ pouere, Gerbépal, Mandray, Deycimont; pouorre, Vexaincourt; pouère^ Pierre-la-Treiche ; pouérCy Landremont ; potière^ Vouxey; pouêrre , Hennezel ; pouilVre^ Domgermaîn; pouiere^ Vannes-le-Châtel ; poure^ Le Tholy; poore^ Rehérey. Gl. m. poeire.

Poireau poureaUj Ramonchamp ; pouroy pourot, Par-

gny-sous-Mureau , Circourt-sur-Mouzon , Hennezel ;

pouriau, Moyenmoutier ; pouriâj Vexaincourt; poriau,

Le Tholy ; pouréy La Baffe ; pouret, Vouxey ; pourido,

Provenchères.

Pùurattej Verdenal; porattCj Courbessaux; poiratte^ Art-sur-Meurthe ; pourotte^ Badonviller ; porotte^ Saint- Baslemont ; poirotte^ Liverdun. Gl. m. poratte.

Poirier poire\ Ramonchamp ; poéré^ Art-sur-Meurthe ; poèréy SommervîUer ; poeuré^ Saales ; poêre\ Moivrons ; poere\ Vallois ; poirée, Saint-Valiier ; poérée, Anthelupt; pouéré, Serres ; pouorée^ Sainte-Barbe ; pouorèe, Vomé- court; pouierée, Vannes-le-Châtel.

Poueurij Provenchères ; poueri^ Deycimont ; pouorri^ Moyenmoutier ; pouéri, Mousson ; poûri. Le Tholy ; poéri, Lachapelle ; poérij Port-sur-Seille ; perrit^ Man- dray ; pouoreu , Luvigny ; pooreu^ Rehérey ; pour eu ^ Verdenal.

Pouéraïe, Bouillonville ; poirate, Liverdun ; poiraye, Maconcourt ; pouércCie^ Sanchey ; poéraïe^ Longuet ; poirejre^ poiréïe, poireiU Hoéville, Vandeléville, Abon- court, La Baffe ; pouairéïe^ RâvîUe ; pouéreil^ Brechain- ville ; pouilreil, Domgermain ; pouéreye, pouéréïe, poéreye^ poéreiU Landremont, Houécourt, Marainville, Attigny.

/■

i!a

36o

Poisson pouhhon^ Grandvillers ; pouhon^ Anthelupt; pouhchonj W auhtJiy ; pouchon^ Dombasle-devant-Darney; pohhon, Le Tholy ; pohon, Landremont ; pochon. Ligné- ville ; pochan^ Domgermain ; pouéhhoriy Sanchey ; pouéchon, ; Gelvécourt ; pouohon^ Râville ; poichon^ Maconcourt.

P'hhon, Mailly ; p'hon^ Vallois, Landremont ; fchon, Manoncourt. Gl. m. pohhon.

Pomme peumme^ pemme, peume, peme^ Ventron, Hoé- ville, Landremont, Liverdun, Trampot ; paime, Vittel ; pème^ Lîgnéville.

Peumotte, Vannes-le-Châtel ; pemotte^ Domgermain ; p'^motte^ Pierre-la-Treiche ; pematte, Vandeléville ; pmatte, Anthelupt ; p'ma, Verdenal.

Kemotte y Charmois-devant- Bruyères ; k'motic, Le Tholy; kemo, k'mo^ Saales, Badonviller, Hablainville ; kémoty Cîrey ; kémoite^ Sainte-Barbe ; kemeutte^ Champ- dray; /remaf^c, Sommerviller ; /r'm^We, Ban-sur-Meuribe; k'matte de mali^ Mandray ; k'ma^ Saint- Blaise-la-Roche. Gl. m. k^matte.

Pomme de terre pemme de tiarre^ Vagney ; pométiare, Longuet ; peume de terre, peme de terre, Hoéville, Moivrons, Liverdun ; peunC de tarre, Domgermain ; peume de tare, Pargny-sous-Mureau ; paime de tare, Vittel ; pème de tare, Lignéville ; pemo de tare, Vouxey.

Peumotte de terre, Vannes-le-Châtel ; p'^motière^ Lâcha- pelle ; p'motte de tare, Maconcourt ; p^matiére, Verdenal ; p'ma de terre^ Anthelupt ; p'ma de terre, Laloeuf ; p'mattt de terre, Battigny.

K'mo terre. Le Tholy ; k'^mo tiare, Grand- villers ; kemo de tiare, Charmois-dcvani- Bruyères ; A'mo de tièrre, Deycimont ; kemot de tiare, Docelles ; kmottt tiare, Dompierre ; k'mot de tierre, Badménil ; kmoi de tière, Vallois ; kemotte de tiare, Rouges-Eaux ; k'mo de têre, Aboncourt ; kemot de tare, Houécourt ; kemotte de tierre, Saint- Remy-aux-Bois; k*mot de tare^ Mazelay;

36i

otte d* tare y Sanchey ; k*tno de tarre ^ Rugney ; atf d^tierre, Ban-sur-Meunhe ; kmatte de tiare^ Qdray ; k*matte de terre, Sommerviller ; k*tna 'e, HamonvîUe : kema de tdr^, Ahéville ; k*ma de Te, Marainville ; kema de terre, Hergugney ; k^mat tare, Gircourt-les-Viéville.

Vmotière , Moyenmoutier ; k'métiarre , La Baffe; lotière, Cirey ; kemontdre, Champdray ; k'matiarre, [it-Blaise-la-Roche ; kmâotiare, Provenchères ; /r'ma- re^ Leintrey.

otaton, Landremont ; toupi. Le Tholy ; tref, Van- iville ; trè/e, Saint-Baslemont ; poiroutte, Rôvîlle. OMMiEu pommé, Ramonchamp ; peumé, pemmé, pemé, tron, Courbessaux, Cusiines, Moivrons ; pemi, peumi, Lisson, Maîlly, Port-sur-Seille ; pomàîe. Longuet ; Timaïe, Bouillonville ; peumeïe, peméie, Hoéville, dremont, Martincourt ; pemeil, peumeil^ Domger- D, Brechainville , Pargny-sous-Mureau ; pemeye, el ; pommeil, pommeiye, pomèïe, Lignéville, Saint- lemont, Dombasle-devant-Darney, Grandvillers. eumotée , Vannes - le - Châtel ; p^motéïe, Pierre - la- iche ; p'moteil, Vouxey ; p'mottaye, Maconcourt ; itti, Lachapelle ; p' matée, Anthelupt ; pematèïe, Euf ; p*mateye, Lemainville ; pematteil, Vandelé- 5 ; p'maté, Battigny ; p'^mateu, VerdenaL emotté, k^moté, Saales, Badonviller, Sainte-Barbe ; )tée, Vome'court ; kémoté, Cirey ; kemoti, k'moti, rholy, Moyenmoutier, Docelles ; kemotteu, k'motteu, igny, Vexaincourt, Pexonne ; kemoteïe, k'moteïe, jtteye, k'motteil, Aboncourt, Houécourt, Vaubexy, rmois-rOrgueiileux, La Baffe ; k^mottaïe, Sanchey. ^mati, Saint-Biaise- la- Roche ; k'mateu, Leintrey; ité, Battigny ; kematé, Sommerviller ; k^matée, An- ipt; kematéye, kematteil, kematèïe,k^matèye, Hamon- , Affracourt, Marainville, Rugney, Ahéville.

{

362

Maliy Ban-sur-Meurthe ; mâoli, Provenchères. Gl. m. pemati.

Porc pouhhe\ Vagney ; pouhe\ Luvigny ; pouché, Char- mois-F Orgueilleux ; poùhaye, Mazelay; pohhé, LcTholy; pohéy Landremont ; p^hhe\ Mailly ; p'hé^ Thézey, Lan- dremont ; p'^chéy Manoncourt.

PouOj Ventron ; poOy Saales ; pouau^ Provenchères.

Couchon^ Leintrey, Hoéville, Courbessaux, Râville, Anthelupt, Sommerviller, Art-sur-Meurthe, Malzéville, Hamonville, Lalœuf, etc.; cochin^ Domgermain.

Voret, Gelvécourt ; gouriy Hennezel ; v'retj Rehérey. Gl. m. pouhhe\ p'hhé.

Porte pouaute, Ramonchamp ; pouotte^ Charmois- rOrgueilleux ; pâte , Verdenal ; pâte, Attigny ; poûU^ Brechainville ; pàtieuy potieu^ LemainvîUe , Ahéville, Custines; pàtië , Vittel ; potie ^ Hergugney ; pàttàe, Rugney ; poutié, Pargny-sous-Mureau ; pauque^ Anth^ lupt.

Euhhe^ Le Tholy ; euhe, Hoévîlle ; ehe^ Badonvillers; éhe, Serres ; eusse^ Lay-Saint-Remy ; euche^ Domger- main ; eche^ Lalœuf; ohhe^ Mailly ; oAe, Landremont; ohe , Afifracourt ; ouche , Martincoun. Gl. m. pouU, enhhe.

Porte a clairk-voie djemme^ La Bresse ; prienèyîy Grandvillers ; J7rd[«e, Laneuveville-sous-Montfort ; prauné, Vouxey.

Pot pototy Vexaincourt ; poutoty Domgermain ; poW^ Sommerviller ; poutaty Malzéville ; pouty Lîverdun.

Tépiriy Manoncourt ; fpin. Mousson ; ca:{ptte (pot de terre), Domgermain. Gl. m. tèpù

Poulain poulî, Ramonchamp ; pouli. Rouges- Eaux : poule, Râville ; polain, Moyenmoutier ; politty Vandclé- ville ; polèy Ventron ; poléy Moyen.

Poule hhliney Vagney ; Wme, Le Tholy ; chliney Ra- monchamp j geline , Lemainvillc ; géline , Ventron ;

363

g Une , fline , Saint-Blaise-la-Roche , Rehérey , Affra- court.

PouillCj pouiBy Hoéville, Laneuvelotte, Bouillonville ; foïe, Landremont ; pouë^ Liverdun;' |7oe, Manoncourt ; ^Ipaii/e, Trampot. Gl. m. jeline.

Poulet djalle\ Ventron ; jale\ Gerbépal ; jalat^ Lan- dremont ; geolé^ joléy Longuet, Grandvillers, Mazelay ; jdoléy Provenchères ; geolot^ Vomécourt.

Pouton^ Martincourt ; pucenot^ Vittel. GL m. jalat. Poussin pussin, Sommerviller ; puncin^ Vagney ; pissin. Le Tholy ; pueci^ Ventron; pûecin^ Liverdun; puci, Ramonchamp ; pouïon, Bouillonville ; pussenot, Circourt- sur-Mouzon. Gl. m. pussin.

Prendre pôre^ Le Tholy ; pare^ Grandvillers ; penre, Vagney. Gl. m. penre.

Prêter perta , Ventron ; prata , Vagney ; prota , Ramonchamp ; protèy protêt^ pràtè^ prautet. Le Tholy, Saales^ Vexaincourt, Lignéville, Aboncourt; proter , protêt Badonviller, Pierre-la-Treiche, Vallois ; pratet, pratè, Mandray, Saint-Blaise-la-Roche, Rugney ; prater, pratéy Leintrey, Courbessaux, Moussoa; proutè, Auiigny- la-Tour; preutet^ Champdray ; prêter^ Landremont; prêté, Ban-sur-Meurthe ; prétaye^ Râville.

Printemps prinia, Ban-sur-Meurthe ; printoriy Saales ; pruniempSy Landremont.

Euhhifue^ Le Tholy ; auhhifue , Docelles ; hhifue^ Grandvillers ; ohhifieu, Vagney ; auhhifieuy La Baffe ; euhhifieu, Vomécourt; ehhiJieUy Saint-Blaisc-la-Roche.

Fieutotiy Mandray ; fieutot , Ventron ; contrefieu, Moyenmoutier.

Prunelle peurnelle^ Landremont ; peumalle, Bouillon- ville ; peunellCy penelle, Moivrons, Vandeléville, Bre- chainville ; pénelle , Attigny ; prenèlle , Hennezel ; ponelllCy ponélCy Rehaupal^ Sommerviller, Haillainvillc ; pounellCy Moyenmoutier; punelle y Hoéville ; pinelle, Courbessaux ; p'nelle, Pargny-sous-Mureau.

J64

HhâodrellCy Provenchères ; hhâdrelle^ Saint-Blaise-la- Roche.

Crehelle, Landremont ; graihelle^ Liverdun ; crélotte^ Domgermain.

BehottCj Veniron ; Vhotte^ Vagney ; bleuce. Le Tholy. Gl. m. penelle.

Prunier pruni, Vienville ; prieni^ Gerbépal ; j?ri«, Ban-sur-Meurihe ; pouniy Provenchères ; pruné^ Sohk] merviller ; prunée^ Sainte-Barbe ; prunèe^ Vomécouri; peune\ Vallois ; pruneu, Verdenal ; prunaïe^ Bouillon- ville ; prunéye^ prunèie^ pruneil, pruneye , Hoévillc, Landremont , Pierre-la-Treiche , Saint- Remy-aux-Bois, Hennezel ; preneye^ Ménîl.

Blauché, Ramonchamp ; bleuhhé, Ventron ; bleussi,U Tholy ; blosseu, Badonviller ; bloucheil, Trampot ; bleus- seye^ Ahéville ; blosseil^ Autigny-la-Tour ; blossîyt^ Houécourt ; blocheye, Attigny ; blosséy Haillainville.

Koitchiy Saint-Blaise-la-Roche ; kouetcheil^ Vouiey; kouèchieu, Celles ; kouécheux, Vexaincourt ; kouèckète, Lalœuf ; koichèe^ Saint- Vallier ; koichaie^ Sanchey; koichèïe, La Baffe ^ koèchi, Docelles; koichiy Charmois- devant-Bruyères ; koëchi^ Lachapelle ; koiche-docimateu^ Rehérey.

Demlêye^ Aboncourt ; damleil^ Domgermain.

Puits peut y Saint- Amé ; peye. Le Tholy ; peM, Courbessaux ; peuch. Serres ; puty Bouillonville. Gl. m. peut.

Putois pehhawe, Râville ; p^hhoàu^ Landremont ; v'A/fO, Saint-Amé; AAo, Courbessaux; vichaoue, Bouillonville; visso^ Lay-Saint-Remy. Gl. m. vehho.

365

Q.

vi^NoviLLE quénate^ quénaille^ Ramonchamp, Yen* tron^ Vagney ; quenaille, quenàîe^ Gerbépal, Hablainville , Anthelupt ; qu'Haine^ Lalœuf; quenoiCy quenqyej quenoille^ qu*noïe^ qu'nqyey qu^noille^ Le Tholy, Saaies, Badonviller, Hergugney, Saînt-Pierre- mont, Docelles, La Baffe, Deycimont ; quenaute, que^ nouille^ qu*nauïe, qu'nauille^ Longuet, Saint-BIaise-la- Roche, LemainvîUe, Vittel, Haillaînville, Sainte-Barbe ; quénote, Leintrey ; quénaute, Moyen.

Queneuïe, Champdray ; queneuille, Houécourt ;^Menei(^£!^ MéniL

Quenétaulej Moivrons ; queniaule^ Mousson ; qu'niaule, Landremont.

Quionnej Bouillonville ; tionne, Martincourt.

QtCrauïe, Dompierre; queille^ Grandvillers ; quelogne, Autîgny-la-Tour ; qu'logne^ Pargny-sous-Murcau. GL m. quioule.

Queue, quoue^ Ban-sur-Meurthe ; quawe^ Courbes- saux ; quaôuy Landremont.

R

|adis rdtiss'. Longuet ; radisse^ Circourt-sur- Mouzon ; râtiy Ventron. RayiCy Rouges- Eaux ; rayte, Cirey ; rqyij Gircourt-les-Viéville ; raySy Moyen ; raii. Lusse ; raïs, Vandelévîlle ; raï, Saint- Vallîer ; rqyey Maconcourt.

27

366

RèdiSy Ramonchamp ; réf , Rehaupal ; reiïe, Moyen- moutier ; réïe, Luvîgny ; reiéf, Autîgny-la-Tour ; rejre^ Houécourt ; rèïCy Sainte-Barbe ; réïSj La Baffe ; réïeij Deycimont.

Raoyu^ Provenchères ; ràyiy Mazelay ; rcHy Haillain- ville ; rooiSy Ortoncourt ; rqye^ Charmois-rOrgueillcux.

Raife^ Hamonvilie ; rêve, Sommerviller ; ravonette, Rehérey ; ravonatte, BouillonvîUe ; révonette, Bad- ménil.

Raison rohon^ Le Tholy ; rahoriy Gîrcourt-les-Viéville; raujorij Ramonchamp ; râson^ Lay-Saint-Remy.

Rat rette^ rète^ Ramohcbamp, Ahévilie, Lalœuf ; ret^ Landremont.

JLi, lâf Vagney, Pexonne, La Baffe ; lau^ là, Le Tholy, CourbessauXy Hamonvilie ; lot, Gelvécourt ; /ff, Laneuvelotte ; /oe, Liverdun; laue^ Circourt-sur-Mouzon; lotiOy Saint-Remy-aux-Bois ; louoty Haillainviile ; louoa, Moyen ; loo^ Ortoncourt.

Réduit a porcs ran, Vexaincourt ; éran, Landremont; aran^ Bouillonville ; aroty Domgermain.

Regain ergain^ Domgermain ; r^vouèin^ Le Tholy ; r^vouetieriy Gerbépal ; r'vouatngj Ban-sur-Meuithe ; r^vouâoyen^ Provenchères ; revouèïn^ Ahéville ; r'voyin^ revqyin, revoitn, Vienville, Rehaupal, Moyenmoutier, Vouxey ; revoyen, r'voyetiy Vittel, Dombasle-devani- Darney ; revoyez r'vqyéy Charmois-rOrgueilleux, San- chey, Ortoncourt.

Ervojreriy Houécourt ; ervoyin, Saînte-Barbe ; eur- Ufonriy Courbessaux ; voyein^ Ramonchamp ; veyè, Ventron.

Roèiéy Longuet ; rouèïety Mazelay ; rouoté^ Haillain- viile ; royet, Badménil ; royer, Grandvillers ; erroyen Rôville ; roiiey Vandeléville ; rouetine , Mandray ; rouetiCj Lalœuf; rouetiain, Saint-Remy-aux-Bois ; ri^j/n. royitiy Rouges-Eaux, Saint-Blaise-la-Roche, Hergugntj*;

367

rqyien^ Hamonville ; rqyain, Custines ; rqyen^ Abon- court ; roiiain^ Hennezel ; erroyin, Chatel ; rqyi, Batti- gny ; rouain. Lusse ; rouaiin. Serres ; rouèin, Landre- mont ; rouein^ Port-sur-Seille ; rouèien^ Pargny-sous- Mureau ; roueiri^ Saint- Vallier ; rouéyin^ Vaubexy ; rouèïn, Maraînville ; rouoïé, Haillainville ; roueïain^ Frizon ; rouoain^ Moyen ; reouéiriy Pexonne ; reouin, Charmois-devant-Bruyères ; rooien^ Saales ; rrouéhin, Vexaincourt ; euroïn, Rehérey ; reyin, Eînville. Gl. m. rejê^ayin.

Regarder rèvoètiéy Ramonchamp ; rèvoitié, r'voètie\ Ventron ; éroètié, Longuet ; revoitié, DoccUes ; r'voitié, La Baffe ; ervoitié , Chatel ; ervouatié , Ortoncourt ; ervouétier^ Vallois ; ervoétier, Moyen ; errouatié, Fri- zon ; èrouatiety Mazelay ; erouatier^ Cirey ; euouatier ; Rehérey; revatier, Lachapelle ; ervâtier , Haillain- TÎUe.

£urouâtieu, Celles ; euroitieu^ Luvigny ; rrouâtieu^ Vexaincourt; reoudtieu, Badonviller; errouatieu^ Hablain- vîlle ; erouatieuj Leîntrey ; roêtieu. Mousson ; reoetieu^ Port-sur-Seille ; reouatieu, Manoncourt ; euroitiCy Auti- gny-la-Tour ; rouêtiCy Custines ; avouatie, Marainville ; ervouatié^ Saint-Vallier ; errouâthie^ Vaubexy.

Revoiti^ Le Tholy ; r^voiti^ Grandvillers ; eurvouéti, Mandray ; euroatiy Saales ; roiti, Saint- Blaise-la- Roche; revouétij Lusse; eroiti^ Hoéville; rrwâtiy Courbessaux; rôeti, Anthelupt ; erouèti^ Laneuvelotte ; errouaiti^ Art- sur-Meurthe; reouati, Malzéville; reouâtiiy Landremont; rehouâtt, Martincourt ; ervoitij Lemain ville ; revoiti^ Battigny ; reoitiy Aboncourt ; ràiti, Circourt-sur-Mou- 2on ; eurvoudtty Vouxey ; ervoudtty Houécourt ; ervouati^ Ahéville ; r'vâtî^ Laneuveville-sous-Montfort ; revdthii, Lignéville ; ervdtij Saint-Baslemont ; revdtî, Dombasle- devant-Darney ; rouètij Saint-Remy-aux-Bois ; eroueil- ter^ Domgermain. Gl. m. rewatier.

368

Rideau rudiau, Ventron ; ridiaUy Le Tholy, L^ndre- mont ; riguiau , Provenchères ; ridiâ , Sommerviller ; ridjâ^ Laneuvelotte ; ridé, Saint-Blaîse-la-Roche.

Robe rôpe, Deycimont ; reube, Le Tholy ; roombe^ Mandray ; ràbotte^ robotte y Hablainville, Sanchey,Vit- tel ; roubotte, Houécourt ; robatte, Courbessaux ; row- batte^ Thézey ; roàubatte, Landremont.

Jacquotte, Pargny-sous-Mureau ; hèbity Domgermain. Gl. m. roubatte.

Roitelet récetat^ Dompaire ; récetot, Laneuveville- sous-Montfort ; râtet, Vexaincourt.

Rosée rosaïe, rosaye^ rosail, Ramonchamp, Rouges- Eaux, Landremont ; rousàie^ rousaye, rousail, Malzé- ville, Liverdun, Houécourt, Vaubexy ; rosae^ rosâe^ Ban-sur-Meurthe, Thézey, Manoncourt ; resaïe, Saint- Baslemont; rosoïe^ Ventron ; rosèye^ roséïe, roseil, La- chapelle, Courbessaux, Aboncourt, Hergugney ; rouséie, Pierre-la-Treiche ; rousée, Vannes-le-Châtel.

Rôti reuti^ Ventron ; retî, Le Tholy ; reuietet, Pierre- la-Treiche ; reûyeti , Mazelay ; reuilti, Domgermain ; routiy Sainte-Barbe ; réti, Anthelupt.

Rouet rouotj Ramonchamp ; riatte, Ventron ; r«e, Chatel.

Touroty Le Tholy ; tourâot , Provenchères ; toroi, Vexaincourt; touraty Ahéville ; torat, Landremont; touret , Vannes-le-Châtel ; fo«, Pargny-sous-Mureau ; toûe^ Domgermain; toue ^ Autigny-la-Tour. Gl. m. to.

Rougeole rougeotte^ Charmois-devant-Bruyères ; ro* geottej Le Tholy ; rougeatte, Vandeléville ; rojgeatCj Mandray.

Rodjilure, Ban-sur-Meurthe ; rogelure^ Serres ; roge- liurCy Thézey ; rogelieure^ Port-sur-SeîUe ; rougelure, Courbessaux; réflure. Mousson; rougieure, Vexain- court.

369

Porpellieure , Leintrey ; popelieure , Port-sur-Seîlle ; poplurûj Landremont. Gl. m. rogerieulle rougeole, pO' pelieure petite vérole.

Ruche chéture^ Lusse ; chèieur, Haillainville ; chèterîy Laneuveville-sous-Montfort.

Rucher chètri^ Landremont; eipi^ Le Tholy.

lABOT solet d'beUf Gerbépal ; solet (Tboon^ Man- dray ; sole de bOy sobo, Ban-sur-Meurthe ; sola d*bo, sad'bo, Ventron.

Sobotf Le Tholy; sauboty Dompierre; saoboty Proven- chères ; saiboty Martincourt ; sèbot, Mousson ; sabout^ Malzéville ; sèbaty Landremont ; sobà, Vittel.

Sac sèche y Lusse ; chèchCy Chatel.

Saison sohhoriy Vexaincourt ; sohoriy Le Tholy; sahoriy Landremont ; sâ^oUy Lay-Saint-Remy.

Salamandre tosse-vèchey Le Tholy; tasse-vètchey Ven- tron.

Crauchatte, Vagney ; crachotte, Vienvîlle ; crocheute, Champdray ; crauchottey Rouges- Eaux ; crachâotey Pro- venchères ; crochattey Lachapelle; crochottCy Gelvécourt; crâchey GerbépaL

Mennetrèy Moyenmoutier ; meinnetre', Saales ; mentré^ Vexaincourt; meltré, Parux.

Quatrefiche, Bouillonville ; couetté^brache y Manon- court ; couétrépaïey Mailly.

Avion de rochtey Mandray; langeawCy Domgermain ; salamanquey Sommerviller.

Sale ouettCy Frizon ; vouette, Voniécourt ; tpettey

370

Courbessaux; ouètey Landremont; ouatte, Bouillonvilie. Gl. m. ouette.

Sanglier sanglie^ Rouges-Eaux; sangtij Lalœuf; sanglèy Pargny-sous-Mureau.

Sanguié, Einville*; sanguier^ Pierre-la*Treîche ; san* guie, Autîgny-la-Tour ; sanguii, Liverdun ; sanguiiie, Râville; sanguî, Houécourt; hhinguie\ Vagney; singuii, Le Tholy ; singuié, singuler^ Saint-Blaise-la-Roche, Vexaincourt, Lachapelle ; singhiety Moyenmoutier ; sérUe- guietj Saales.

Sandie\ Courbessaux; sandjéy Laneuvelotte ; sandier, Domgermain ; Ainiié, Ventron; khindiè^ Longuet ; 5im/ie, Hablaînvîlle ; sindiet, Vomécourt,

Sarcler sakiet , sakiè , Ventron , Ban-sur-Mcunhc, Lusse ; sâkier^ Liverdun ; sakii^ Bouillonvilie ; sèkiet^ sèkièy Le Tholy, Charmois-devant-Bruyères, La Baffe; sâokiety Provenchères ; sokiet, Saales; sékiety Saint- Blaise-la-Roche ; sékier^ Badonviller; sèkieu^ Celles.

Satie ^ Martincourt ; satiè ^ satiet ^ Brechainville , Vannes-le-Châtel, Vouxey; sdtier, Domgermain; saitia, Ramonchamp ; seitié, sétiéj setter^ Sommervîller, Hoé- ville. Saint- Pîerremont, Port-sur-Seille ; sètié, Cour- bessaux ; sétietf Marainville ; sètièy sètiet^ Vittel, Saint- Baslemont, Docelles ; sètcher^ Laneuvelotte ; sétcher, Art-sur-Meurthe ; sotièy Attigny.

Sèkè, Hergugney ; sdcler^ Lay-Saînt-Remy.

Saule, sausse^ sauce^ Ramonchamp, Moyenmoutier, Saint- Baslemont ; sosse^ Saales,; soce^ Battigny; sousse^ Brechai n ville ; sauceye^ Attigny; sdce ^ sace^ Celles, Courbessaux^ Laneuvelotte; sau, Landremont; sauêy Thézey i sale, Saint-Blaise-la-Roche ; GL m. satisse.

Scie sègotte^ Rehaupal ; soyotte^ Râville.

Scier sèguè^ Le Tholy ; saïeu^ Leintrey. Gl. m. sàier.

Seau séoriy Lusse ; sayon, Landaville ; saille^ Cour- bessaux; saïe, Bouillonvilie; ^ôi'e, Vexàîncourt; solan^

371

Domgermain; sèîe^ Landremont; sé^ Aboncourt; Gl. m. seille.

Sec sachey Saînt-Amé; soche^ Le Tholy; sac^ Lan- dremont; sa^ Vagney.

Seigle sâle^ Vexaincourt ; seule^ Mailly ; saoule Lan- dremont; selle^ Lay-Saînt-Remy ; 50ï/e, Domgermaîn. Gl. m. seule.

Seins sès^ Le Tholy ; seis^ Charmois-devant-Bruyères ; 5VIW, Hennezel.

TitaSy Vexaincourt; quatre-sous^ Lemainville ; me- chotteSy Luvigny; briquets, Ventron; estoumac^ Dom- germain.

Semer séma^ Ventron; s'ma^ Ramonchamp ; somer^

Landremont ; somè^ somet, Lalœuf, Lignéville, Gelvé-

court; soumerj Domgermain; soumèj soumet, Brechain-

ville, Autigny-la^-Tour, Vouxey; samer, Sommerviller;

^^mè, samety Maraînville, Rugney, Ahé ville ; semèj

^^met, s^mèy s'^met^ Le Tholy, Longuet, Vexaincourt,

Ortoncourt, Mazelay.

Sentier sotte, sonte^ Chatel ; satte^ Ban-sur-Meurthe ; ^otte^ Domgermain ; sente, Lay-Saînt-Remy.

Serpolet hhpolieu, Saulxures; spolieue, Le Tholy; Polieue, polieu, Vagney, Sanchey, Luvigny; poulieu, Ventron ; polie, Cirey ; poliot, La Baffe,

Serpelot , Einville ; sârpolate , Thézey ; sarpelet , ï^îerre-la-Treiche ; serfolet , Dompierre ; serponette,

Hugney.

Séneçon, Lalœuf ; pouèvréle, Provenchères.

leppe de fremi^ Moyenmoutier ; ièpe de lie/, Hablain- viUe.

Serrure siarre, Ventron ; serrire, Vexaincourt ; jar- ^l/^e, Vaubexy ; sareure^ Pargny-sous-Mureau.

Siffler fieftet^ Vexaincourt ; fieute, Dompaire.

Sifflet fiûtaî^ Côurbessaux; jflutat, Landremont; Jleûtot, iiouécourt ; fleuïetot, Lay-Saîîit-kemy. Gl. m. ^utat.

3/2

Hheuï, Le Tholy ; hheïo, Rehaupal.

Sœur hhieuj Vagney ; kheu^ Ventron ; hhue. Le Tholy; sieur ^ Saales; sieu^ Saint-Blaise-ia- Roche ; sue^ Gerbépal; cheu, Ramonchamp. Gl. m. sieu.

Soif sa, Saint-Amé; sd, Rouges-Eaux; jo, Sanchey; soàUj Landremont. Gl. m. seu.

Soir sa, sa^ Ramonchamp, Le Tholy, Marainville; jô, so^ Charmois-POrgueilleux, Sommerviller, Bouillon- ville ; sdOj Provenchères ; soa^ Moyen.

Soér^ soair^ soir, Courbessaux, Hoéville, Moivrons, Port-sur-Seille ; souère^ Custines ; souâery Malzéville ; souêr, Hennezel ; souair^ Attigny ; sooir^ Einville ; soôur^ Landremont ; seur^ Thézey ; soï^ Domgermain.

Soleil selo, sHo^ Ventron, Le Tholy, Verdenal ; selô, sUà, Sanchey, Moyenmoutier ; sélot, Aboncourt ; seulot, Pexonne ; sla^ Port-sur-Seille ; slaoue^ Bouillonville ; selaoSj Martincourt ; slaoë, Liverdun ; selou^ Vouxey ; s^lou^ Landremont ; seloue^ Trampot ; selotPj Domger- main; 5/e, Saint-Baslemont.

Solail, Pierre-Ia«Treiche ; souleilj Malzéville. Gl. m. seldy selo.

Sons grûs^ g^^y Le Tholy, Courbessaux, Saint-Bas* lemont ; gris, Vexaincourt ; greuSy gres^ Bouillonville, Domgermain, Brechainville ; creus, Ventron. Gl. m. grus.

Sorbier khorbé. Moyen ; sorbé^ Sommerviller ; sorhèe, Anthelupt ; sorbet, Einville ; sourbi, Mailly ; sorbieu^ Badonviller; sorbeu, Leintrey.

Hhorbèye, Gircourt-les-Viéville ; horbeye, Saint- Vallier; cAorWîfe, Lalœuf ; chorbeye, Aboncourt; chor' beil, Domgermain ; chorbée, Vannes-le-Châtel ; sorbëlt^ Ahéville ; sorbeiye, Hennezel ; sorbeil, Dombaslc-dcvant- Darney ; sorbie, Hergugney ; sorbi, Saint-Baslemont ; hoàurbëte^ Landremont; hourbéïe^ Martincourt; hovrK, Mousson ; chourbaïe, Bouillonville ; chourbeye, Houé-

i

373

I court ; chourbèïe^ Laneuvelotte ; chourbeil, Vouxey ; cheurbeyCy Pargny-sous-Mureau.

Arboua, Ventron ; arboa^ Vagney ; erbety Mandray ; hanoppe (sorbe), Saint-Remy-aux-Bois. Gl. m. hhourbi.

Sorcier sorciier, Ventron ; sorciCy Le Tholy ; sàrcie^ Courbessaux ; sorcieuy Vexaincourt; sàrcieu, Leintrey; ^orcij sàrciy Anthelupt, Custines, Lignéville ; soàurci^ X^andremont ; sorcetj Pîerre-la-Treiche.

H'nat^ Mandray ; genot^ Dompaire ; genochCy AUain. GI. m. génat.

Sortir œuhhu ^hhu Le Tholy ; ehhè, La Baffe ; rechi^ Ban-sur-Meurthe ; rehhè^ VienvîUe.

Sautet fieuy Châtel ; sauter fû^ Lay-Saint-Remy.

Soulier solet d'keille y Champdray ; sole cTheuïe^ Le Tholy ; sola d*keu^ Vagney ; sacTkeUj Ventron.

SoulaiyCj Râville ; souleye^ Malzéville ; souléj Bouil- lonvllle ; soulè^ Brechainville ; soléïCj Hoéville ; soléy solèf solety dans la plupart des autres communes.

Souper seupèy seupet, Ramonchamp, Rugney, Ligné- ville ; sepèf sepetf Le Tholy, Sanchey, Saint-Baslemont ; ^cuper^ Rôville; sopè^ sopetj Saint-Blaise-la- Roche, Ma- raînville, Aboncourt ; sopè, soper^ Badonviller, Hoéville, Landremont.

Soupière scarlin^ Le Tholy ; carlin, Leintrey ; késsatte, Vagney.

Sourd houdie\ Frizon ; choude^ Houécourt ; hhot^ Lan- drcmont.

Sournois chàgniâ^ tounieuye^ Houécourt ; touneuil, Vîttel. Gl. m. tounia.

Souris seris^ s*riSy Charmois-devant-Bruyères, Champ- dray, Deycimont.

Mouselotte^ Badonviller.

Ratte, Martincourt; rétte^ dans la plupart des autres Communes.

374

w:cf0

loABLE tdle, Ventron ; tauye^ tauïe^ tauille^ tbilt^ Vagney, Moyenmoutier , Landremont, Lîgn^" M^'* vîlle^ Dombasle- devant -Darney ; tqye, tçff^'» * ^ toille^ Ramonchamp, Hamonville, Marainville, Cha mois-rOrgueilleux ; toë, Lîverdun ; taye^ taïe^ tâill taille, Le Tholy, Saint-Blaise-la-Roche, Sommerviller Pierre-la-Treiche ; taée, Domgermain. Gl. m. tauille.

Tablier devantéyCj Bainville- aux -Saules ; S vint Sainte-Barbe; davotée^ Vannes-le-Châtel.

Ventre, Courbessaux ; ventrin^ Landremont. Gl. rrr:^^' venterien, ventrin.

Taire (se) se cohi. Le Tholy ; se couhi, Landremont se couchij Dompaire ; s'cougi, Landaville ; s^couaïe Bouillonville ; se causer^ Lay-Saint-Remy. Gl. m. cougier.

Tante tantin. Le Tholy ; tantieriy Gerbépal ; tantiir^^^^y Mandray ; tantie^ Provenchères ; tanti, Ban-sur-Meurth tonti, Saales ; tatan, Landremont ; tétan, Ràville ; ti Martincourt. Gl. m. tantin.

Tarière oviau, Châtel ; onvià, Houécourt.

Losse^ Le Tholy ; lousse, BouîUonville.

Tas mouau. Le Tholy ; moud y Courbessaux ; mi Dompaire ; mouïe (tas d'échalas), Landremont.

Tèhhé (tas de foin), Le Tholy ; tèhhé (tas de gerbes^^-^)» Landremont ; tochais^ Cîrey ; teusse (tas de foin), Sain^ t- Blaise-la-Roche.

Mèchat, Landremont; machot, Lay-Saint-Remy.

Pare (tas de fumier), Le Tholy ; pêrr\ Rehaupal. G^SJ. m. moudye, téhhé.

\

-375-

Taupe fetCiant, Lusse ; fe'iant^ Le Tholy ; fouHanty Vexaincourt ; fiante Razey. GL m. /ouîant.

Taureau tore. Le Tholy ; taure, Maraînville ; torée^ ^nguet ; touré, Moyen moutier ; taurée, Vaubexy.

Ouoré, ouaré, ouèré, oire\ woirè, Rehérey, Cour- bessaux, Art-sur-Meurthe , Mailly, Landremont, Cus- tines.

Godin, Frîzon. Gl. m. n^airé. Temps tomps, Ramonchamp ; tops, Deycimont ; taps, Bnn-sur-Meurthc.

Thym tt, Ramonchamp ; petirelle, Mandray ; ièpe de puce, Haillainville.

Tilleul tiçt, tillot, Ramonchamp, Domgermaîn, Saint- Baslemont ; kio, kiot, Luvigny, Vexaincourt, Cirey ; tiat, tia, tilla, Vcrdenal, Sommerviller, Affracourt ; tcha, Laneuvelotte ; teuïa, téïa, Moivrons, Thézey, Landre- rnont; kia^ Lusse.

Tiyeu, Saint-Blaise-la-Roche ; tè, Ban-sur-Meurthe. TiRK-BRAisE bocquanty Vomécourt ; raye de fou, Abon- court ; rauïe, Landremont ; craoutotte, Bouîllonville ; crame, Domgermain ; fourgon, Razey.

Tison tuho. Lusse ; tuhon, Saales ; tehon, Landremont. Gl. m. tehon.

Toit tat, tdt, Ramonchamp, Vexaîncourt, Ahéville ; ^ot^ tôt, taut, Ban-sur-Meurthe, Malzéville, Pargny-sous- Wureau, Laneuveville-sous-Montfort ; tœt, Laneuve- lotte ; teut, Port-sur-SeîUe ; teuïe, Thézey ; tête, Mar- ^ïncourt ; toôut, Landremont ; taeie, Pierre-la-Treiche ; ^oïeu, Domgermain ; touot. Saint- Pierremont ; toua, Moyen. GL m. tit.

Tomber cheure, Châtel ; tchère, Rupt ; chéur^ Hen- Hezel ; chôre^ Houécourt ; choôur^ Landremont. Gl. m. ^heur.

Tonnerre tiènere , Ramonchamp ; tiénaire, Ventron ; ^^énerre, Vagney ; tienar, Longuet ; tiénerre, Rôvîlle.

376

TinarrCy Saint-Blaisc-Ia-Roche ; tinorre^ tinaure^ Sont , merviller, Pargny-sous-Mureau, Mazelay ; tinouôrre Saint- Remy- aux- Bois ; tinouôrre, Valloîs ; tinouar^^ Moyen ; tineurcy Thézey ; tunorre, H ville ; tonneur^^ Port-sur-Seille ; tonnooure, Landremont ; tonnore, Cus- tines ; tonore^ Houécourt ; tonaure^ Attîgny ; tenôre, tenore, Bouillonville, Lemaînvîlle, Circourt-sur-Mouzon ; ténorCy Maconcourt ; tounôrCy Vannes-le-Châtel ; tanore, Marainville.

VnarrCy Champdray ; fnàre, Hamonvîlle ; f notre, Vaubexy.

Tordre touade^ Leintrey; tooude^ Landremont; toque. Serres.

Toux teiisse, Verdenal ; teussot, Haillainville ; teuss'ri Longuet ; tousse, Vandele'ville ; tosse, Hablainville ; to, Saint-Blaise-la- Roche.

Sarhonnet Mandray; sorhonnet, Vexaincourt.

Rohhe, Celles. Gl. m. teusse.

Trou pouèteû. Le Tholy ; poteu, Rehaupal ; fotieu, Vouxey ; poitieu , Houe'court ; pètieu, Vittel ; pétieu, Courbessaux ; p'tieu, Landaville.

Truie truie, Ventron ; trué, Moivrons ; treuïe, treuye, treuille, Vagney , Saint-Blaise-la-Roche, Brechainville, Attigny ; troïe^ Bouillonville.

Catche, Ban-sur-Meunhe ; cachte, Mandray ; cache, Einville; coche. Le Tholy; câoche, Provenchères ; coache. Moyen. Gl. m. trûjre.

Truite treute, trete^ Ramonchamp, Moyenmoutier,

Ortoncourt ; trûte, Einville ; tràte, Sanchey.

377

|ache vaitche^ Ramonchamp ; vaiche, Saint- Blaise-la-Roche ; vètche^ Ventron ; vèchte, Man- dray ; vèche^ vetche ^ Vagney , Le Tholy , Laneavclotte ; véchey Anthelup. Gl. m. vaiche.

Vaurien rè-fC-vaut^ Le Tholy ; ro-ri^-vaut^ Vagney.

Veau véon^ Lusse ; véïoriy Saales ; vàîon, Cîrey.

Véloty Vîttel ; véo^ Ban-sur-Meurthe ; vee, Saint- Voi- lier; ve, dans la plupart des autres communes. GL m. véy vaillon.

Vendanger vendangi. Le Tholy ; vadedgi^ Ban-sur- Meurthe ; vadangiy Saint- Vallîer ; vindintjgi^ Mandray ; nndaingij Saint-Blaise-la-Roche ; védégi^ Lusse ; vindogi^ Saales ; vodogi^ Circourt-sur-Mouzon ; vondongi^ Houc- ourt ; vodogie^ Pargny-sous-Mureau ; vondongiCy Van- cxy.

Vendangiet, Lachapelle ; vendangié, Charmois-POr- ueilleux; vendangier^ Hablainville ; voadongier^ Moyen; ^dogiet^ Vallois.

Vondanger^ Ramonchamp; vodogè^ Vagney; vondiger, îcrrc-la-Treiche ; vodige\ Vannes-le-Châtel ; vodangèy argny-sous-Mureau ; vodonget^ Mazelay ; vondonge\ anchey ; voidanger^ Rôvîlle ; vendangeu^ Mailly. Vendemaïey Râville. Gl. m, vendomier. Vendre vende^ Anthelupt ; vente^ Sommerviller; vonde^ amonchamp ; vonte , Vexaincourt ; vaude , Vagtiey ; ^de. Le Tholy ; vàte^ Vannes-le-Châtel ; vote, Dom- rmaîn ; vadd\ Ban-sur-Meurthe ; vonne^ Docelles ; ndu^ Laneuveville-sous-Montfort ; voundrCj Brechain- Ue.

378

Vendredi venredi, venr^di^ Ramonchamp , Verdenal, Saint-Baslemont ; vonr'di^ Domgermain ; varedi^ vardi^ vârdiy Le Tholy, Charmoîs-devant-Bruyères, Grandvil- lers ; vonredéy Saales ; venr^det, Bouillonville.

Venir v^fii, v'm, Vagney, Le Tholy, Soinmerviller ; véni, Ventron ; vèni, Hablainville ; venu, Lachapelle ; v'nu, Mazelay; venin, Landremont; venè, Rouges-Eaux; venn\ Vîenville ; vanr\ Saint-Blaise-la-Roche ; venant, Liverdun ; vinre, Dombasle-devant-Darney.

Vent vont, Ramonchamp ; vot. Le Tholy ; vaut, Vagney ; veut, Champdray ; voat, Moyen ; vat, Vandelé- ville.

Vent du nord djo\êne, Ventron.

Ardène, Le Tholy ; adeilne, Domgermain ; adeine, Vannes-le-Châtel ; ordenne, Saales ; erdénne^ Sommer- vîller.

BikhCy Provenchères; biehhe^ Deycimont; bihe, Pexonne, bige, Vouxey.; nore biche, Lalœuf.

Téu^ Aboncourt ; thèu, Autigny-la-Tour ; tèhu, Laneu- veville-sous-Montfort ; tèu, Saint-Baslemont.

Vent d'est bihhe^ Vexaincourt ; bthe. Le Tholy ; btche, Lalœuf; haute-bihe, Vomécourt; bige, Lignéville.

TéhUj Vouxey ; solair, Vagney ; drot vot, Houécourt; Vosges, Dombasle-devant-Darney ; vot d'bâs, Domger- main.

Vent du sud vot pieudge, Ventron ; vot d'iè pieuche, Vannes-le-Châtcl : vot d'iè pûche, Docelles.

Vont, Moyenmoutier ; vot, Deycimont.

Drot vonty Rehérey ; drot vot, Attigny ; drat vat, Hergugney ; drat-vent, Rugney.

Vosges, Courbessaux ; vauches, Haillainville.

Vent d'ouest ardène, Saînt-Vallier ; vonty Moyenmou- tier ; vot, Le Tholy ; voat, Moyen ; drot^vat^ Sommer- viller ; drot-vôt^ Autigny-la-Tour; drot-vent, Einvîlle; vat-drot, Lalœuf; vot d'haut, Domgermain.

379

Tèhu^ Houécourt ; téhu , Gircourt-les-Viéville ; têïu^ Attigny ; solair^ Rôville ; vot d'iet pieuche^ Vouxey; vot (Tlè piogCy Saint-fiaslemont.

Ventre vente, Gourbessaux ; vonte^ Moyenmoutier ;

vote, votte, Ventron, Le Tholy, Maconcourt ; vate, vatte,

Ban-sur-Meurthe , SoramervîUer, Hergugney ; vountre,

Trampot ; vj^i-e, Pargny-sous-Mureau ; vontre, Vouxey.

Vkr vièhj Lalœuf; véhhe, Landremont. Gl. m. veihhe.

Véron grèvircj Le Tholy ; grèvére, Vittel ; gravelle,

Lachapelle ; grèvelle^ Deycimont ; grevêlle, Charmoîs-

rOrgueilleux ; grevelle, Rugney ; grèvelin^ Houécourt ;

grévelotte, Cirey.

Varon, Liverdun ; hâroriy Thézey. Froïanty Bouillonville ; merchand ^ Gelvécourt ; vie d'aufey Sainte-Barbe.

Verre a boire voure. Le Tholy ; ouore, Vexaîncourt ; godot, Frîzon. Gl. m. gadat.

Veste chèmehotte^ Haillainville ; cheumekhotte^ Rehé- rey ; chèmehatte, Landremont.

Viande cAa, Le Tholy ; tcha, Ban-sur-Meurthe ; chtâ^ Mandray ; châe^ Circourt-sur-Mouzon ; chai^ chê^ chè, Hoéville, Affracourt, Moyen. Gl. m. chd.

Vigne vain, Deycimont ; vein, Le Tholy ; vin, ialœuf; venue, vàîne, vêne, véne. Longuet, Pexonne, Liverdun, Saiat-Vallier, Chatel; veigne, végne, vègne, Vagney, Sommerviller, Manoncourt, Hennezel ; vinieu, Ban-sur- Meurthe ; vinie, Moyenmoutier ; veinieu, Provenchèrcs ; veiniey Saales; vinie. Celles, veinhie^ Vexaincourt.

Violette vieulette, Longuet ; violatîe^ Sommerviller ; vieulatte, Port-Sur-Seille ; vialatte^ Moivrons; violotte^ Pierre-l^rTreiche.

Voir vore^ vor, vore, Hoéville, Art-sur-Meurthe, Martincourt, Liverdun; vetir, veure. Mousson, Mailly, Port-sur-Seille ; var, vdr, Lachapelle, Gelvécourt, Saint- Baslemont; vd, Sainte-Barbe; vère, Ban-sur-Meunhe ;

38o

vqye^ Champdray; voé, Longuet; voî^. Le Tholy; vofia, Ortoncourt.

Ouâr^ ouarj Celles, Leintrey, Mazelay; onaèr^ Malzé- vîlle; ouèrCy Thézey; ouér, Landremont ; ouoir^ Saînt- Vallîer ; oir^ Luvîgny ; oêr, Anthelupt ; wd^ Rehaupal. Gl. m. veur.

PROVERBES

Généralités agricoles et météorologiques.

Le Tholy. Ènaye d'fèïnes, ènaye d'fémîne. Année de faines, année de famine.

GiRCouRT-LEs-ViÉviLLE. Ennaye de chadions, ennaye de grennehon.

Année de chardons, année de grenaison.

Gérardmer. Onaye d'nèyehhes, onaye d'bestaux. Année de noisettes, année de bâtards.

Le Tholy. Quand é téne fue sohon, é fat dl tops fue rohon.

Quand il tonne hors saison^ il fait du temps hors raison.

Deycimont. Quand elle è ène tête elle n'è pouèt de queue, quand elle ë ène quoue elle n'è pouèt de tête.

Quand elle a une tête elle n'a point de queue, quand elle a une queue elle n'a point de tête. (La lune rousse).

Le Tholy. E faut s'mè les vèyes s'moces i vie dlune et les novelles i crohhant.

2g

382

Il faut semer les vieilles semences au vieux de la lune et les nouvelles au croissant.

Landremont. On ne doôu me pianter ni sommer dans le novelle luiie. On ne doit planter ni semer dans la nouvelle lune.

Landremont. Novelle lune, quand i fat bé, au bout de troôus jos bèîe de Peauwe; quand le lune prend dans Peauwe, au bout de troôus jos î fat bé.

Nouvelle lune, quand il fait beau, au bout de trois jours donne de Teau ; quand la lune prend dans Feau, , au bout de trois jours il fait beau.

SoMMERvmLER. Lo vat d^Erdénucs n^faît di bin en ' Lorraine que quand lo bié graine.

Le vent d^Ardennes ne fait du bien en Lorraine que quand le blé graine.

Vagney. Peut diémouoge, lundi, vouète semaine ; diémouoge, peut lundi, balle semaine.

Laid dimanche, beau lundi, sale semaine ; beau dimanche, laid lundi, belle semaine.

CRévic. Quand i fât l'venr'dî, î pieut Tdi- mainche. Quand il fait beau le vendredi, il pleut le dimanche.

Bellefontaine. Lo venredi aimerè meux crovc qu' d'ersonè so vouèsin. _

Le vendredi aimerait mieux crever que de ressembler ' à son voisin.

Lusse. Quand les hhlines se poïont c^ast in sine qu'i vût piure.

Quand les poules se pouillent c^est signe qu'il veut pleuvoir.

Lusse. Quand lis cheuves levont le quowhe, c'ast pou de grale ou pou de piowhe. J"^

Quand les chèvres lèvent la queue, c'est pour de la I'* grêle ou pour de la pluie.

\

383

LussB. Quand lo jau chante è «'allant o li, lo tomps eurchinge tôt.

Quand le coq chante en allant au lit, le temps change bientôt.

Le Tholy. Vot d^sus, bîhe dézos, pûge demain tôt

lo )0.

Vent d^ouest dessus, vent d^est dessous, pluie demain tout le jour.

Vagney. Bîhe èprés s'io hhconciant, piœuge dant s'io lovant.

Vent d^est après soleil couchant, pluie avant soleil levant.

Vagney. Quand è piœut d'bîhe, ê piœut è le guihe.

Quand il pleut de bise, il pleut à la guise.

Le Tholy. Lo sa le coronne Saint-Lunâ érhhoue les tâts, et lo mètin elle fât haï les molin.

Le soir Tarc-en-ciel essuyé les toits, et le matin il fait aller les moulins.

Vagney. Quand las èneules sont roges sa et blanches mètin, c^ast le jonaye di pèlerin.

Quand les nuages sont rouges le soir et blancs le matin, c^est la journée du pèlerin.

DoMGERMAiN. Quoud tVoïré el seilgnan fièrie, dos icuîl joûs t'voïré dos rajins fièris.

Quand tu verras fleurir le sureau, dans huit jours tu verras des raisins fleuris.

DoNGERMAiN. Quoud tVoïré el chevrecoûe fièri,

erwcîlte dôs los vins, 1 n'y è dos rajins fièris, pac^que

le vin va coumm' el chevrecoûe, et quond Tchevrecoûe

mole, le rajin counmoce à moler ons vins.

Quand tu verras le troène fleuri, regarde dans les

^M lignes, il y a des raisins fleuris, parce que la vigne va

384

comme le troène, et quand le troène mêle, le raisin commence à mêler aux vignes.

DoMGERMAiN. Si l'rampâ ost chôgé, i n'y are tout pien d'rajins.

Si le lierre est chargé (de fruits), il y aura beaucoup de raisins.

DoMGERMAiN. Si los fruets deP rampft sant bel et noï, los rajins vinrant bel et noï, et on ferè dow bon vin.

Si les fruits du lierre sont beaux et noirs, les raisins viendront beaux et noirs, et on fera du bon vin.

DoMGERMAiN. tVouîir o-u' ètè tout picn d'aragn' ons vins, on n^erè-m* ine boun^année.

Si tu vois en été beaucoup d^araignées dans les vignes, on ne fera pas une bonne année.

DoMGERKAiN. Si t'vouiU' dos maréchaux pien après los çops, el vin serè bon.

Ti tu vois des coccinelles plein après les ceps, le vin sera bon.

DoMGERMAiN. Y n'y è-tie ie p'tit ver dôs los peu- mott' (i) de chêne ie pieuvre tout pien, mes s'i n^ è ine petite mouche dedôs Tannée sVè soche et Pvin bon.

Y a-t-il un petit ver dans les pommes du chêne il pleuvra beaucoup, mais s'il y a une petite mouche dedans, Tannée sera sèche et le vin bon.

Landremont. Quand les jos décaheulent en été on ère i longe enhenné.

Quand les coqs perdent leurs plumes en été on aura un long automne.

Landremont. Ennaïe de rouoiin ennaïe de pîat vin.

Année de regain, année de petit vin.

(i) On nomme ainsi les excroissances charnues qui se développent fréquem* ment sur les feuilles du chêne.

- 385 -

Calendrier agricole et météorologique,

t

JANVIER.

Bainville-aux^Saules. Janvî lo doux, mars lo rude. Janvier doux, mars rude.

Saint- Vallier. Quand i fat es nors ros, lo lin, roche venant sus les tots.

Quand il fait beau aux rois noirs, le lin, Forge vien- dront sur les toits (ii janvier).

Landremont. Quand le sUou bèille es Roôus, le chêne vint sus les toôuts.

Quand le soleil brille aux Rois, le chanvre vient sur les toits.

Landremont. E le Saint Paul bêle jonâïe ne promat eune bonne ennàïe, mas s'i vint è piure euUe s'rè manre po Thhure.

A la Saint-Paul une belle journée nous promet une bonne année, mais s'il vient à pleuvoir elle sera mau- vaise pour le sûr.

Saint- Vallier. Le tière jounaih dénote belle ènnaih; si fât do broyard, mortalité de tote part ; si put, si noge, chirtè sus tarre.

La claire journée annonce belle année; s'il fait du brouillard, mortalité de toute part; s'il pleut, s'il neige, chené sur terre. (Conversion de saint Paul, 25 janvier).

février.

Landremont. Le nauve en fèvriî, c'ast don frome- roôu de berbis.

La neige en février c^est du fumier de brebis.

386

Vagney. jou das Chandéles, quand Tselo lut mëtin, mouarcâre piœut penre se pau et n^alla èhheta di fouau.

jour de la Chandeleur, quand le soleil luit le matin, le marcaire peut prendre son bâton et aller acheter du foin. (La Purification, 2 février).

GiiURDMER. S'o voue lo s'io lo mètin des Chan- daules dant mosse, lo morcare pie penre so boton po n'oUè vore èprès do fon.

Si on voit le soleil le matin de la Chandeleur avant la messe, le marcaire peut prendre son bâton pour aller voir après du foin.

CouRBEssAUX. És Chaudôles, quand lo slo béille, lo loup enteure dans se grotte pou hheille semaines; quand i n^béille-me, c'ast pou quarante jonées.

A la Chandeleur, quand le soleil brille, le loup rentre dans sa grotte pour six semaines; quand il ne brille pas, c'est pour quarante jours.

Saint- Vallier. Quand i fat és Chandolles, Tours se r'tire dos se grotte pou hée semaines.

Quand il fait beau à la Chandeleur, Tours se retire dans sa grotte pour six semaines.

Le Tholy. É sainte Égotte, o seume Tovaune é le royotte.

A la sainte Agathe, on sème Tavoine au sillon. (5 février).

Ortoncourt. È le sainte Ogôtte les ovouène è le royotte, si elles n'y sont mi i faut les motte.

A la sainte Agathe les avoines au sillon, si elles n'y sont pas il faut les mettre.

CouRBBssAux. É Sainte Agatte charrue è le rayatte, si elle n'ast-mme ca fât Ty matte.

- 38;

A la sainte Agathe la charrue au sillon, si elle n^y) est pas encore (il) faut l'y mettre.

SoMMiRviLLiR. Saint Mathias kêsse le diësse^ quand i n'y in est pouet i fât que Fin fièhe.

Saint Mathias casse la glace, quand il n^y en a point il faut qu^il en fasse.

MARS.

Lândremont. Quand Pmars fat Tèvri , Tèvri fat l'inars.

Quand mars fait avril, avril fait mars.

Lândremont. Quand on ouïe le tonnôoure en mars on put dire que les vèches sont trasses.

Quand on entend le tonnerre en mars on peut dire que les vaches sont traites.

GiRCOURT-LEs-ViiviLLE. Quaud i fat do broyard en mars, c^ast pou de geolaye ou de puche en maye.

Quand il fait du brouillard en mars, c^est pour de la gelée ou de la pluie en mai.

DoMGERMAiN. Auch'tout d^broutâ o mars auch^tont d^gealée ou d^pieulch^ o mée.

Autant de brouillard en mars autant de gelée qu de pluie en mai.

Grandvillbrs. - Quand i tînne en mars on pue dire : hélas I quand i tînne en ëvri on pue sVejoï.

Quand il toniîe en mars on peut dire: hélas! quand il tonne en avril on peut se réjouir.

SoMMSRviLLER. Hêle de mérs^ piue d^èvri et roséye de Mêye, temps ë sohêt.

Hâle de mars^ pluie d^avril et rosée de mai, temps à souhait.

Saint«Vallisr. Tëe te vène è le Saint-Aubin si t'vu

388

avoi do raisin, tëe-lè pus tôt si fvu en avoi de pu gros.

Taille ta vigne à la Saint-Aubain si tu veux avoir du raisin, taille-la plus tôt si tu veux en avoir de plus gros. (!•' mars).

AVRIL.

Landrbmont > Évri froôud, màïe chaud bèie don pain tôt èvau. Avril froid, mai chaud donnent du pain tout partout.

RuPT. L'tièneire di moues d^èvri vaut fié d^berbis. Le tonnerre du mois d^avril vaut fumier de brebis.

SoMMKRViLLER. Piue d^èvri vât di fumie de berbis. Pluie d^avril vaut du fumier de brebis.

SoMMERViLLBR. Tiuaure in ëvri, prépare tes baris. Tonnerre en avril prépare tes barils.

DoMGBRjcAiN. - Touuoïre o-n' avri, prépare tos baris. Tonnerre en avril, prépare tes barils.

GiRCOURT-LKs-ViÉviLLE. Raisiu d'avri ne va-me on bari. Raisin d^avril ne va pas au baril.

Gelvécourt. Bourgeon que pousse en avri mot de vin au bori.

Bourgeon qui pousse en avril met peu de vin au baril.

Bainville-aux-Saules. Ovouène d'avrî c'est pou Pbiqui. Avoine d'avril c'est pour le chevreau.

DoMGBRicAiv. El mois d'avri n's'o va jèmâs son z-épi. Le mois d'Avril ne s'en va jamais sans épis.

389

GELvicouRT. È Saint- Vincent tîère jounaye nos ènnonce ène boine ènâye.

A la Saint- Vincent, claire journée nous annonce une bonne année.

DoMGERMAiN. D*Saint-Vincent le tière joûenée nous annonce ine boun' année (5 avril).

Vagney. Frade Pouaurme chaude Pâques, cliaude Pouaurme frade Pâques.

Froids les Rameaux chaudes Pâques, chauds les Ra- meaux froides Pâques.

Lusse. Frade Pompe chaude Paiques, chaude Pompe frade Paiques.

Landremont. Quand i piut le Venr'di Saint, i fat chache les trôous quarts de Pennaïe.

Quand il pleut le Vendredi Saint, il fait sec les trois quarts de l'année.

Saint-Maurice. S'è d'jèle le neut di Venredi-Saint è djèleré dos tchèque moues dU^ènnaye.

S'il gèle la nuit du Vendredi-Saint, il gèlera dans chaque mois de Tannée.

Lusse. •— Onteure le Saint-George et le Saint-Moua i crave eune bête de chaud ou de frad.

Entre la Saint-George et la Saint-Marc il crève une bête de chaud ou de froid (saint Georges, 23 avril saint Marc, 25 du même mois.)

Landremont. É le Saint Geoôuche some t'n^oôuhe, è le Saint-Màrc ç'ast trap tâd.

A la Saint-Georges sème ton orge, à la Saint-Marc c'est trop tard.

MAI.

Landremont. Le chalou don mois de Mâle se revaut toute Tennaïe.

Bgo

La chaleur du mois de mai se fait sentir toute Tannée.

RuPT. -— S'è pioeut d'jo d'iè Sainte-Cre, è faut s'ma di lin ch'què sus las bretches.

S^il pleut le jour de la Sainte-Croix, il faut semer du lin jusque sur les rochers (Invention de la Sainte-Croix, 3 mai).

CiRCOURT-suR-MouzoN. È le Saint-Geugout soume te chenevou- A la Saint-Gengoult sème ton chénevi^ (ii mai).

Saint-Maurice. S'è pioeut Tpremé jo des Rogations è piœuvré pou rètra Pfouo; s^è pioeut Tdousième jo è piceuvré pou fâre le mouhon; s'è pioeut Ptraugième jo è pioeuvré pou fâre le vendange.

S^il pleut le premier jour des Rogations il pleuvra pour rentrer le foin ; s'il pleut le deuxième jour il pleu- vra pour faire la moisson ; s'il pleut le troisième jour il pleuvra pour faire la vendange.

DoMGERMAiN. Ou z-arè pou le f'naison el tomps qu'ie ferè el Lundi dos Rogations ; pou le mouèsson on z-arè el tomps del Mâdi ; enfin ie f'rè à la vodoche el meilme tomps que Tmèkeurdi dos Rogations.

On aura pour la fenaison le temps qu'il fera le lundi des Rogations ; pour la moisson on aura le temps du Mardi ; enfin il fera à la vendange le même temps que le mercredi des Rogations.

Landremont. Quand i fat es Rogations, le pro- mèîe jo ç'ast po le fénau, le douzime po le mobbon, le troôuhime po le vendange.

Quand il fait beau aux Rogations, le premier jour c'est pour la fenaison, le deuxième pour la moisson, le troisième pour la vendange.

GiRCouT-LEs-ViÉviLLE. Tote fômme de rahon eune tond-me ses moutons devant les Rogations.

>

Sgi

Toute femme de raison ne tond pas ses moutons avant les Rogations.

Gelvécodrt. Pîante-les tôt, piante-les tâd, eules ne levrot-mme devant lo quinze de ma (les pommes de terre).

Plante-les tôt, plante-les tard, elles ne lèveront pas avant le quinze de mai.

DoMPAiRB. Fiante mi tôt, plante mi tâd, je nUevra qu^en ma (la pomme de terre).

Plante-moi tôt, plante-mol tard, je ne lèverai qu^en mai.

JUIN.

SoMMERViLLER. Piantis des fèves è Saint- Diade elles rétrepVont les âtes.

Plantez des fèves à la Saint-Claude elles rattrapperont les autres (6 juin).

Grandvillers. Quand i pieut è Saint-Médad i pieut co hhèye semaines pus tâd.

Quand il pleut à la Saint-Médard il pleut encore six semaines plus tard (8 juin).

DoMGERMAiN. Quoud le pieut à la Saint-Madâ c^ost pou quarante joûs pe tâd.

Quand il pleut à la Saint-Médard c^est pour quarante jours plus tard.

Landrbmont. Saint Médâ grand p'hhâ, saint Barnabe Ty casse le nez.

Saint Médard grand pissard, saint Barnabe lui casse le nez.

CiRcouRT-suR-MouzoN. È le Saint-Bemèbé soume tos névés, si te les vues pus groûs soume los pus tout.

A la Saint*Barnabé sème tes navets, si tu les veux plus gros sème-les plus tôt (ii juin).

392

Gelvécourt. Quand e pût lo jou de Saint-Jean Torge s'on va dépérissant.

Quand il pleut le jour de Saint-Jean Torge s^en va dépérissant (24 juin).

Ortoncourt. È le Saint-Jeau raisin pendant^ ovou- ène molant, neuhotte rossiant.

A la Saint-Jean raisin pendant, avoine mêlant, noi- sette roussissant.

DoMGERMAiN. AuchHont de joûnées que Tougnan da li fièri après la Saint-Jean, auch^tont de joûnées que la vodoche serè r'tardée après la Saint-François (14 octobre).

Autant de jours que Toignon du lis fleurit après la ^ Saint-Jean, autant de jours que la vendange sera retar- dée après la Saint-François.

Vagney. Quand è piœut Tjo d'iè Trinité è piœut hhei semaines.

Quand il pleut le jour de la Trinité, il pleut six semaines.

DoMGERHAiN. Quoud le pieut à la Trinité ç^ost pou quarante joûs sons bé.

Quand il pleut à la Trinité c'est pour quarante jours sans beau.

RuPT. fouè soche aux pras comme las mes as tâts.

Le foin sèche aux prés comme les mais sur les toits (La Fête-Dieu).

Gérardmbr. Quod les mâzeux sochot bé, dos heutaine os ont do bèye tops po f ne.

Quand les mais sèchent bien, dans la huitaine on a du beau temps pour faner (la Fête-Dieu),

393

JUILLET, AOÛT.

Landremont. Le piauve d^août bèïe don mi et don bon vin. La pluie d'août donne du miel et du bon vin.

Bellbfontaine. Saint-Thiébaut rèmouène lo chaud. Saint-Thiébaut ramène le chaud (i" juillet).

GiRCODRT-LEs-ViÉviLLE. Quand i pût lo jou de Saint-Thîbaut a mat les tan;iés sus lo haut^ quand i pût è l'Assomption a les housse pus long.

Quand il pleut le jour de Saint-Thiébaut on met les tonnaux sur le grenier, quand il pleut à PAssomption on les pousse plus loin.

Gblvécourt. Ê le Modelelne tio Penche de tes veignes.

A la Madeleine ferme la porte de tes vignes (22 juillet.)

Landremont. Ë le Sainte-Madeleine, les biés peu- deni zout' rècenne, les raihins mâlent et les nehattes sont plaintes.

A la Sainte-Madeleine, les blés perdent leur 'racine, les raisins mêlent et les noisettes sont pleines.

septembre.

Ortoncourt. É le Saint-Mansuy les loures 'au pays.

A la Saint-Mansuy les veillées au pays (3 sep- tembre).

Lusse. Ê le Saint-Michel le mouarode ast montaïe o ciel.

A la Saint-Michel le goûter est monté au ciel (29 septembre).

^94

OCTOBRE

Saalbs. É le Saint-Simon, le nage sus lo tuhon. A la Saint-Simon, la neige sur le tison (28 octobre).

NOVEMBRE, DÉCEMBRE.

Le Tholy. S'o fat le bouaye le semaine d*lè Tossaint OS èront in porot qu' meureré dos Tènaye.

Si on fait la lessive la semaine de la Toussaint on aura un parent qui mourra dans Tannée.

Grandvillers. È le Saint-Maitii l'hiver est en ch'mî. A la Saint-Martin l'hiver est en chemin (i i novembre).

Ortoncourt. Sainte-Catherine rèmouëne le vouè- tîne, Saint-Nicolas le rèmouène tot-è-fât.

Sainte-Catherine ramène la saleté, Saint-Nicolas la ramène tout-à-fait (25 novembre).

Saint- Vallier. Tièr Noué, tière jèveller^ Clair Noël, claire javelle.

Vagney. Quand tops ast tièhhe sa d'masse mouèneut, ç'ast sime tièhhe jèvelle.

Quand le temps est clair le soir de la messe de minuit c'est signe de claire javelle.

Vagney. sa d'masse mouèneut quand ç'ast l'vot qui bèye, è bousse pain das le késsatte, quand ç'ast le bîhe elle boûsse fieu.

Le soir de la messe de minuit quand c'est le vent d'ouest qui donne, il pousse le pain dans la soupière, quand c'est la bise elle le pousse dehors.

Landremont. pîauve don jou'de Nàoué veuïde guemèïes et tonnés. La pluie du jour de Noël vide greniers et tonneaux.

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Landremont. -- Naoué au tarons, Pâques au compons. Noël au soleil, Pâques au feu.

Ortoncourt. È Noué lo mouéchiron, è Pâques lo diosson. A Noël le moucheron, à Pâques le glaçon.

Saales. È Noé lis jos règrauzont do sât dMn vé, è Sainte- Luce do sât d^eune puce, is Ras do boaïa d'in jâ, ë Saint-Antoine do repas dUn moine.

A Noël les jours croissent du saut d^un veau, à la Sainte-Luce du saut d'une puce, aux Rois du bâille- ment d^un coq, à la Saint -Antoine du repas d^un moine.

DoMGEiiMAiN. El vot qu'ie ferè los dousse premeilr'' joûnées après Nawé, ce sVè Tvot d^chècun dos dousse mois d^ Tannée.

Le vent qu'il fera les douze premiers jours après Noël, ce sera le vent de chacun des douze mois de Tannée.

Proverbes moraux et économiques.

Le Tholy. Près d'motèïe, Ion d' Dèïe. Près de Téglise, loin de Dieu.

Bainville-aux-Saules. Ç' qu'ost peut ost co malin. Ce qui est laid est encore méchant.

Bbllefontaine. Lo mau vie è chwau mâs el o r*vé è pied.

Le mal vient à cheval, mais il s'en va à pied.

Grand-Bois. Las pètèts effants las pètèts maux^ las grands las grands maux.

Les petits enfants les petits maux, les grands les grands niaux.

396

Le Tholy. In bodoux ost pus teut rètropè qu'in bouëstioux. Un menteur est plus tôt rattrapé qu'un boîteux.

RuPT. Qui qu' prod în iœu prod în bieu. Qui prend un œuf prend un bœuf.

La Bresse. Èvi s'couche, èvî 8*16ve. Tard se couche, tard se lève.

Grand^Bois. Liante qu^é tiét lo sac ost aussé cou- pabe que Paute que mot dMos.

Celui qui tient le sac est aussi coupable que celui qui met dedans.

Bresse. Évi lave sas mains, vlotère dèjune main. Tard lave ses mains, volontiers déjeûne le matin.

RuPT. Ç'ast dôs Tmètin qu'o s'èneute. C'est dès le matin qu'on s'anuite.

Vagney. Pus liroux, pus vouète. Plus nareux, plus sale.

Affracourt. C^ast lo fôhe que hoye lo molin : brelet I C'est le four qui appelle le moulin : brûlé !

Grand-Bois. Que hante las chiés écquote das puces. Qui hante les chiens attrappe des puces.

Serres. Le premère g'iine que caquele ast celle que ponu. La première poule qui caquette est celle qui a pondu.

Grand-Bois. E ne faut mi se moqué das chiés qu^on ne sot fieu do villaige.

Il ne faut pas se moquer des chiens avant qu^on ne soit hors du village.

RuPT. E n' se faut mi fié è Teauve que gûze, ç^ost çule que nèye.

l

397

Il ne faut pas se fier à Teau qui dort, c^est celle qui noie.

Le Tholy. È le bonne faim, é n'y é pouèt d'mâ pain.

A la bonne faim, il n'y a point de mauvais pain.

Vàgney. Besogne è le guihe di mate vaut mieux qu' besogne biè fâte.

Besogne à la guise du maître vaut mieux que besogne bien faite.

Lb Tholy. Hère mainge hère. Le train mange le train.

Lb Tholy. Qui qu'prote so levain manque se fonaye de pain.

Qui prête son levain manque sa fournée de pain.

Vexaincourt. Lo ci qu'imprime ôst l'esclave do çî que prote.

Celui qui emprunte est l'esclave de celui qui prête.

Ban-sur-Meurthb. È p'tit fîng, p'tit soléye. A petit fumier, petit grenier.

Vexaincourt. Po récolté i fât ingraihhieu. Pour récolter il faut engraisser.

Vexaincourt. Enne poûnie de train dône doux poûnies de fien que bèyeront enne poûnie de grain ou de sale.

Une poignée de paille donne deux poignées de fumier qui donneront une poignée de blé ou de seigle.

Ban-sur-Meurthe. Vade se paiye ç'ost vade so fîng, et que vad so fîng vad so solèye.

Vendre sa paille c'est vendre son fumier, et qui vend son fumier vend son grenier.

La Bresse. Ene tcharoye fouo biè chègéye, biè sarroye, biè hhpatnoye ast le mouétiéye mouonoye.

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Un chariot de foin bien chargé, bien serrée bien ; garotté est la moitié mené.

Le Tholy. Jâre et bru ç'ost bein d*autru* Gendre et bru c^est bien d^autrui.

Vbxaincourt. L'oîsevetè eursônne è le rôye, elle îse trop bien pis que lo trévaye; le kiè qu^on serve ost tojo pis kière.

L^oisiveté ressemble à la rouille, elle use beaucoup plus que le travail ; la clef dont on se sert est toujours plus claire.

DiARviLLE. Pucîn d^Omance, bécelle ch'vo de selle, femme haridelle.

Enfant maladif, fille qui est un cheval à Touvrage, femme sans courage (i).

(t) Puein cPOmance B*appliqiie ici à tout enfant maladif, les poulets d'Amance ayant une triste répatation dans le pays. Bécelle ch'vo de selle, jeane fille pleioe de santé, cheval à l'ouvrage. Femme haridelle^ comme les vieux cheraux, sans force et sans courage.

(Note de M. Gérard, notaire à Diarville).

LÉGENDES, CHANSONS, CONTES

I

La tôuniotte et la hottée del Diipe après la coûte Saint- Michel tout près de Totp.

(Patoift de Domgermain).

Èchitans n'tourtous touci ine minute^ mos amis, )*causerans ossonne. Si v*velôz, mais racontez n^coûe ieune dôs belles petit' histoires que v^savôz chi bin racon- ter. — Oh ! si v'velôz et si ça pe v' faire piâgi. Vos n'atôz bin sûr que^ça n' ferè piâgi, j'eilmans tont vous histoires. V'savôz-tîe bin pouquoï que n'y è dèrie la coûte Saint-Michel ie grou fand et ie coteau? Nânî. Eh bin ! j'và ve Tdire , accowtèz-m' bin. Oui j'v^acowtans on n'sarô mcuil, v'poiôz k'mocer.

Depeuil que Saint-Michel ch'teil fûe el Diâpe de d'dos rParadis, i'e n's'ant jèmâ eilmè. Ine foûe ie s'rencontrin dVot Tow et ie s'dispeutin.. El Diàpe, pou

400

faire voïre que l'atô pe fort que PAnge, wageil d^opouter la coûte Saint-Michel dos trôs bottées L'Ange wageil qu'ie n'poîrôt-m'. L'Diâpe pre'pareil danc sa hotte, ie toûdeil lôs pe groûs chênes pou dos beurtelles. Mais quand Tôt chogè se premeilre hottée , lôs beurtelles qu^atint pourtont toutes grousses cassin coûé, ie n'poieil l'olever et ie pâdeil s'pari. Tout bionc d'colère ie s'mie à courie après Saint Michel qui s7outôt bin d'iou, ie Tpoursuiveil j'qu'en haut d'ia coûte. El Saint euss' sau- vôt o riont, de coûté et d'aute, l'allôt ie v'nôt dos tour- tous lôs sens, et coume Tatôt pe leste que TDiâpe ie fie tont d'toûes et dMètoûes qu'ie Tpâdeil dos tourtous lôs p'tites sottes qu'ie fiïn, et que Tpaure Diàpe en' poîeil pe se retrouver.

le obligé d'aller s'coicher tout hantoux o Tenter, et Saint Michel tout joïow er'manteil o riant dos TPa- radis.

On vouille coûc ineuil Todroit ow que Saint Michel pâdeil PDiâpe, c'ost c'qu'on hoie la toûniotte del DiàpCy et ie n'y vint pont d'harbe.

La hottée que d'moreil che place dèrie la coûte, âlan del poteu que TDiâpe crûseil pou choger sa hotte, se hoie coûe ineuil la hottée del Diâpe.

C'ost d'peuil Tmoument-là que le premeilre coûte de Tow è prin Tnam de coûte de Saint-Michel.

Le sentier tournant et la hottée du Diable après la côte Saint'^Michel, tout près de Tout.

Asseyons-nous ici une minute, mes amis, nous cau- serons ensemble. Si vous voulez , mais racontez- nous encore une des belles petites histoires que vous savez si bien raconter. Oh ! si voulez et si cela peut

4^1

vous faire plaisir. Vous en êtes bien sûr que cela nous fera plaisir, nous aimons tant vos histoires. Savez- vous bien pourquoi il y a derrière la côte Saint-Michel un gros fond et un coteau? Non. Eh b^en! je vais vous le dire, écoutez-moi bien. Oui, nous vous e'cou- tons on ne saurait mieux, vous pouvez commencer.

Depuis que Saint Michel jeta le diable hors du Para- diSf ils ne se sont jamais aimés. Une fois ils se ren- contrèrent près de Toul et ils se disputèrent. Le Diable, pour faire voir qu'il était plus fort que TAnge, gagea d'emporter la côte Saint- Michel dans trois bottées. L'Ange gagea qu'il ne pourrait pas. Le Diable prépara donc sa hotte, il tordît les plus gros chênes pour des bretelles. Mais quand il eût chargé sa première bottée, les bretelles qui étaient pourtant toutes grosses cassèrent encore, il ne put l'enlever et il perdit son pari. Tout blanc de colère, il se mit à courir après Saint Michel

qui se f bien de lui, il le poursuivit jusqu'en haut

de la côte. Le Saint se sauvait en riant, de côté et d'autre, il allait, il venait dans tous les sens, et comme il était plus leste que le Diable, il fit tant de tours et de détours qu^il le perdit dans tous les petits sentiers qu'ils firent, et que le pauvre Diable ne put plus se retrouver. Il fut obligé d'aller se cacher tout honteux en enfer, et Saint Michel tout joyeux remonta en riant dans le Paradis.

On voit encore aujourd'hui l'endroit Saint Michel Perdit le Diable, c'est ce qu'on nomme le sentier tour- '^«nt du Diable, et il n'y vient point d'herbe.

La bottée qui demeura sur place derrière la côte, à

^ôté du trou que le Diable creusa pour charger sa

'^otte, se nomme encore aujourd'hui la bottée du Diable.

C'est depuis ce moment-là que la première côte de

Toul a pris le nom de côte de Saint-Michel.

4*

II Lo Diape,

(Patois de Sainte-Barbe).

On dit qu*é n'y è poî d*Diape ; mi, je se sûr que n'y in é inque.

N'y ovouaît longtemps que j'voyé qu'mo père vodié sus note haut èvo enne hêche, et je n'sovoué mi pouqué. Enne jonée, l'ollè èvo mère èco mes autes freVes planté des k'modéti erres. Dant que d' parti, i cloueu tortos nos euhhes éco nos fenètes, et pus i me deheu: « Sans-peur, d*mourè toci èvo sœur Barbe; lée demoureré sus note euhhe, et ti vodrè tôt èlento de chez nos, et si t'io rinconteure, t'é sauze ans, t'eppelle Sans-peur, t'ii foutre enne boiane loche. » Mâs père, que j'ii deheu, qui ost-ce que ç'ost? Ç'ost bon, t'io vâré bié.

Mo foi, lo vole parti. Je d'moureusses nos douss' itiè sœur que in pus vie que mi. Lée brodé sus note euhhe, et mi je monteu le garde.

Tôt d'in côp, j'oyeu în brut, in brut, pien le mauhon. Ç'tè mo guèillard qu'errivè. Je deheu è note Barbe : « Démoure tolè et enn' bouge mi, te-mme diéré si rfy é pessè di monde ». J'ontreu tôt bâll'mot è note grinche et je monteu hhâule. J'ovoué tojo héche è le main et quand j'fus quausu haut j'io voyeu que venè drat è mi en fayant enne si peute grimèce que jémàs j'enne n'a poi vu parée. L'ovouè des grands dots, des grands couonnes, et pus i tôt nâr. I venè pou emme foute bèhhe hhâule, mâs je déhhondeu. Je rècrieu

4^3

sœur: « Barbe! vénans va lo peut homme, don! ». Lée veneu è le grinche. I ta sus lo devant di haut. Dos qu'elle lo voyeu, elle se motteu au brâre: « Mo Dieu, moman ! Jésus, Maria ! », et pus elle se coicheu tête dos so d'vinté.

Tôt dMn côpy vole tortos les pianches note haut

que s'errècheusse en fayant in si grand brut que je

doteu quausu. N'y in ovouè qu'enne pare on dessus

note couhine que enlevée, je motteu enne hhèyeure

on d'zos, je monteu d*sus pou va. Quand j^ô lo nèz tôt

prêche di planché, lu èjeû que rVâtè bèhhe, nos nèz

es' toucheusse. Je prends héche, jUi in fous in côp

dos le figure, j*li casseu iras dots, et pus i fouteu lo

camp, et je ne Tons jèmâs pus ervu, mâs si j'io rVoyè

jèmâs, j*lo rekénohherée bié è cause des tras dots que li

manquont.

Le Diable.

On dit qu41 n^y a point de Diable; moi, je suis sûr qu'il y en a un.

Il y avait longtemps que je voyais que mon père

gardait sur notre grenier avec une hache, et je ne savais

pas pourquoi. Un jour, il allait avec ma mère et mes

autres frères planter des pommes de terre. Avant que

de partir, il ferma nos portes et nos fenêtres, et puis il

inédit : « Sans-peur tu vas demeurer ici avec ta sœur Barbe ;

elle demeurera sur notre porte , et toi tu garderas tout

alentour de chez nous^ et si tu le rencontres, tu as seize

ans, tu t^appelles Sans-peur, tu lui f... un bon coup ».

Mais père, que je lui dis, qui est-ce que c'est ? C^est

bon, tu le verras bien.

Ma foi le voilà parti. Nous demeurâmes nous deux ma sœur qui était un peu plus vieille que moi. Elle brodait sur notre porte, et moi je montai la garde.

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Tout d'un coup, j'entendis un bruit, un bruit, plei i la maison. C^était mon gaillard qui arrivait. Je dis i notre Barbe : « Demeure et ne bouge pas, tu ncie diras s'il y a passé du monde ». J'entrai tout doucement dans notre grange et je montai Téchelle. J'avais toujours ma hache à la main, et quand je fus quasi en haut, je le vis qui venait droit à moi en faisant une si laide grimace que jamais je n^en ai vu de pareille. Il avait de grandes dents, de grandes cornes, et puis il était tout noir. Il venait pour me f... en bas de Téchelle, mais je descendis. Je criai à ma sœur : « Barbe ! venez voir le vilain homme, donc ! ». Elle vint à la grange. Il était , sur le devant du grenier. Dés qu'elle le vit, elle se mit i à pleurer : « Mon Dieu, maman ! Jésus, Maria ! s et | puis elle se cacha la tête dans son tablier.

Tout d'un coup, voilà toutes les planches du grenier qui s'arrachèrent en faisant un si grand bruit que j'eus quasi peur. Il n'y en avait qu'une paire au-dtssus de notre cuisine qui était enlevée, je mis une chaise en dessous, je montai dessus pour voir. Quand j^eus le nez tout près du plancher, lui était couché qui regardait en ' bas, nos nez se touchèrent. Je prends ma hache, je lui i en f... un coup dans la figure. Je lui cassai trois dents I et puis il f... le camp, et nous ne Tavons jamais plus revu, mais si je le revoyais jamais, je le reconnaitrais bien à cause des trois dents qui lui manquent.

III Les Failles de Féyé éco PSoutré.

(Patois de Landaville).

Ëchotons-nous n'avé, même nous récontrè les Failles

4o5

éyé. Rin que d'ouar Fousse éco R'néboû, on chonge Failles.

Ç'ost îe'cque de moult vîe , mes effants et qu'on o

mi è s*n âge, mâs v'étès félis, et pus i fàt si touffe

•aut bin s'erposè in pou. J*kemoce.

oyez bin les grous p'tieux-lè qu'sont couèchis

s les trcuches d'épouèche, ç'étôt toulè qu^on otrôt

les FaîUes. Loue mâjon étôt tout pâtiout bin au

Y n'évôt tout pien d'chambes ouéru qu'ç'éiôt pus

u'è Pmoteye è le mosse de méneuil.

y voyôt toujou pus tiè qu'pâchi d'chus tare o

meildi, tant qu'y n'évôt des étôles de tourious les

ars qu'étaint étéchi o Tàr. Et pus tout pàtiout ,

ureilles c^étôt des mureuils que reluint, que reluint,

n'poyôt-me les rouâti et qu'on nVoyôt-me eul

iquaint dTâr don tops éco d'iécque aute chouse que ais pus. L^pessaint lou vie è chanté, è joué, et [uand i fiôt bé, Tsautaint le neuil les p^tieux isse. L^étaint si logères que Tne touchaint-me tare et 'on voyôt tiè au tréva d'zoves. L'évaint des besognes ines que des érantôles. L'vot d'ioue bouche sotôt u qu'tourtous les bouquets des moues. Tourtout on é.tôt ropiéni qu'çè v'nôt n*depe Landaville quand Tvot. Uchantaint des p'tit' effares que çè fiôt v'ni ^e è bouche, et pus Pfeuillaint des rondes, et *se couèchaint, et pus Triaint. Mâs nTorôt-me que fants les oyeinss\ autremot Tse cougint. Pou les innés raisounâb* Tles lâyint épreuchi n^depe Thaut 1-çot.

s y n'évôt rSoutré que rn'aimînt-me paceque Tétôt Li èprès zoves, j'n'sais pouquè. I v'nôt route no. L'étôzo fât è pou prés coume in diab', Tévôt DÛnes, eune grand*quoue, des pottes que marquaint 'pousso coume celles d'in boucâ. L'étôt si ouéne ihêuillôt tourtout ç'quU touchôt.

4o6

Quand Tétôt d'chus Timouétâme vouéru qu'on podôt dos Ptops pessè, i s^olouvôt dos Tar o toûnant èvou Tpousso éco les jévelles pou qu'î pouéieusse ouar si les Failles étaint dos Féyé. Quand lies y voyôt, Ty courôt o heulant évou tourtous les manres nâpions don Sèbêt qu^couraint èprés lu o montant Russapont, qu^çè fiôt in brouiâd qu'on n^ voyôt goutte. Auss'tout qu'les Failles oyaint le manigance-lè, IMevinaint ç^que ç'étôt, Tsc sau- vaint coume des poûrottes d'ougés dVant rchesserot, et pus l'rotraint o trobiant dos loue mâjon qu'eules frou- maint bîn les euches, et pus Tlâyint loues voiles d'e'ran- i tôle chus Trùpt d'Fouss* pou que PSoutré nVoyeusse mi ' vouéru que Tse couéchaint.

Les FaîUes aimaint bin les geos d'Landaville. Quand eun'véche ou bin eun' nouvelotte étôt pouèdiue Tlé ré- mouènaint le neuil dVant le mâjon dUoue mate.

Dos Ttops d'iè Couéroûme, quand les geos fiaint crouâille et qu'i choyint dos rouille , Tvenaint louzi époutiè dUè tâtie; dos mouéchon, c'étôt des blousses.

Ouessi Tchin bianc, efFants ! peurnons noues fauceuils, paceque les Failles eun* feuillont rin pou les truands.

Les Fées de Féyelle et le Sotré.

Asseyons-nous un moment, grand'mère nous racontera les Fées de Féyelle. Rien que de voir Fousse et Renom- bois on songe aux Fées.

Cest quelque chose de bien vieux, mes enfants, et dont on ne parle pas à son aise, mais vous êtes fatigués» et puis il fait si chaud qu'il faut bien se reposer un peu. Je commence.

Vous voyez bien ces gros trous qui sont cachés sous les souches d'aubépine, c'était qu'on entrait chez les

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Fées. Leur maison était tout partout bien au fond. Il y avait beaucoup de chambres c^était plus beau qu^à réglise, à la messe de minuit.

On y voyait toujours plus clair que par ici sur terre en plein midi, tant il y avait d*étoile» de toutes les cou- leurs qui étaient attachées en Pair. Et puis tout partout les murailles c^était des miroirs qui reluisaient, qui reluisaient, qu'on ne pouvait les regarder et qu'on n^en voyait pas le bout.

Elles vivaient de l'air du temps et d'autre chose que je ne sais plus. Elles passaient leur vie à chanter, à badiner, à jouer, et puis quand il faisait beau elles sor- taient la nuit par les trous de Fosse. Elles étaient si légères qu'elles ne touchaient pas terre et qu'on voyait clair au travers d'elles. Elles avaient des vêtements aussi tins que des toiles d'araignée. Le souffle de leur bouche sentait meilleur que toutes les fleurs des jardins. Tout Féyelle en était rempli que cela venait jusqu'à Landa- ville^ quand c'était le vent. Elles chantaient des petites affaires que cela faisait venir l'eau à la bouche, et pnis elles faisaient des rondes, et puis elles se cachaient, et puis elles riaient. Mais il ne fallait pas que les enfants les entendissent, autrement elles se tenaient coites. Pour les personnes raisonnables, elles les laissaient approcher jusqu'au haut de Dix-cents.

Mais il y avait le Sotré qu'elles n'aimaient pas parce qu'il était toujours après elles, je ne sais pas pourquoi. Il venait par la route d'Aulnois. Il était fait à peu près comme un diable, il avait des cornes, une grande queue, des pattes qui marquaient dans la poussière comme celles d'un bouc. Il était si sale qu'il souillait tout ce qu'il touchait.

Quand il était sur Timoitâme, l'on pendait dans le temps passé, il s'élevait dans l'air en tournant avec la poussière et les javelles pour qu'il pût voir si les Fées

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étaient dans Féyelle. Quand il les voyait il y courait en hurlant avec tous les mauvais nains du sabbat qui cou- raient après lui en montant Russapont, que cela faisait un brouillard qu'on n'y voyait goutte. Aussitôt que les Fées entendaient cette manigance, elles devinaient ce que c'était, elles se sauvaient comme des petits d'oiseaux devant le chassçrot, et puis elles rentraient en trembbnt dans leur maison dont elles fermaient bien les portes, et puis elles laissaient leurs voiles de toile d'araignée sur le ruisseau de Fosse pour que le Sotré ne vît pas elles se cachaient.

Les Fées aimaient bien les gens de Landavllle. Quand une vache ou bien une jeune brebis était perdue, elles la ramenaient la nuit devant la maison de leur maître.

Dans le temps du Carême, quand les gens faisaient la corvée et qu'ils tombaient dans la roie, elles venaient leur apporter de la tarte ; pendant la moisson c'était des prunes.

Voici le chien blanc, enfants ! prenons nos faucilles, parce que les Fées ne font rien pour les paresseux.

IV Le fiove don père Chalât,

(Patois de Mailly).

Lo père don père Chalât ouédeu les véches de Méy dans rbaue ; tos les jos on li en lacheu «une neure, et i n'éveu jéma vu s'mâte, on n'I'éveu jéma payeu. Ma fot, eune baile jonéye, i hhu le véche neure et i le ouoi entrer l'trou d'iè Crâvéye, i le prend le quâoue et enteure déyc, l'érive dans eune chamb' au fohh, et ouot

409

doux vieuyes sorcières que cuhin. I iousi demande lo payement d^zoute véche. Tends t'sec ! dit eune ; Taute prend eune vevjniéye de braise et jeté d'dans. L^pére Chalàt vude so sec et s^sauve au grand galop. Erivé d-tîeuy i rouate dMans et y trêve i louis d'our. Po Thhur, ç^àteu des Féyes.

La fable du père Chalat.

Le père du père Chalat gardait les vaches de Mailly dans le bois; tous les jours on lui en lâchait une noire, et il n^avait jamais vu son maître^ on ne Pavait jamais payé. Ma foi, un bon jour, il suit la vache noire et la voit entrer par le trou de la Crevée, il la prend par la queue et entre derrière, il arrive dans une chambre à four et voit deux vieilles sorcières qui cuisaient. Il leur demande le paiement de leur vache. Tends ton sac ! dit Tune ; Tautre prend une pelletée de braise et la jette dedans. Le père Chalat vide son sac et se sauve au grand galop. Arrivé dehors, il regarde dedans et y trouve un louis d'or. Pour le sûr, c'était des Fées.

Saint Pierre et Vbon Dieu,

(Patois de Mailly).

Saint Pierre et Tbon Dieu d'hhendin eune fot du haut de CheunVé po aller pesser d^sus Tpont d'Auboucot. Maie, dit Saint Pierre, j'a vu i lieuve qu'àteu aussi

4^0

graue qu'i chVau. Prends ouate ! dit l'bon Dieu, j^allans pesser sus Tpcnt d'Auboucot, les mentoux cheuyc dezot. I pau pus lon^ Saint Pierre dit : lo lieuve que j'a vu n'âtcu-me tôt d'maînme comme î chVau, raas Tâteu bén comme in âne. J'ailans bientôt pesser sus Tpont. Lo lîeuve que j'a vu âteu comme i r'nad. Vâce lo pont ! Eh ! bîen,.mâte, je n'vicu-me cheur dezot, lo lieuve que j'a vu n*âteu-me pus graue qu'ia aute.

Saint Pierre et le bon Dieu.

Saint Pierre et le bon Dieu descendaient une fois du haut de Cheunevé pour aller passer sur le pont d'Abau- court. Maître, dit Saint Pierre, j*aî vu un lièvre qui était aussi gros qu'un cheval. Prends garde ! dit le bon Dieu, nous allons passer sur le pont d'Abaucourt et les menteurs tombent dessous. Un peu plus loin Saiut Pierre dit : le lièvre que j'ai vu n'était pas tout de même comme un cheval, mais il était bien comme un âne. Nous allons bientôt passer sur le pont. Le lièvre que j'ai vu était comme un renard. Voici le pont ! Eh ! bien maître, je ne veux pas tomber dessous, le lièvre que j'ai vu n'était pas plus gros qu'un autre.

VI

Les Diiles de Motonne.

(Patois de Docelles).

I s'treveu saoul et enneutî, i fayfl^ bie néuye et i ferca pediu longtôps.

r

411

È fouohhe de marchi, i voû enne grande tiètè bic Ion ; Ty d'hhondeu bêtôt tôt drât, et fereu podcï ! bie content quand Py erriveu, Tovoi frâd, î tait co mouîUi. I cheheu tôt jeutte, c'était les fouauges de Motonne. L^ovoi son, i s^èjeuheu sus in banc po ovoi chaud et co po s^erposè, i s*èdremeu tôt de hhute. Au bout d^enne boine houre, i s'rèvoyeu. Les forgerons que tint tôt de nu tirint lo renâ di feu. I lo boussot et lo potot zos lo gros moté. Tortot s^trisseu tôt èlento d'H, i s'crèyeu bie pediu, i s^figureu ô voi tortos ces hommes-lo èvo des grands bouts de fer, quU tait en enfer. I s^motteu o hoî tant qu'i pouyeu : « Pordon, Monsus les Diâles I jetais saoul heurmain quand j'meureu ».

Les Diables de Mortagne.

Il se trouva saoul et anuité, il faisait bien nuit et il fut perdu longtemps.

A force de marcher, il voit une grande clarté bien loin, il y descendit bientôt tout droit, et il fut pardis! bien content quand il y arriva, il avait froid, et était encore tout mouillé. Il tomba tout juste, cMtait les forges de Mortagne. Il avait sommeil, il se coucha sur un banc pour avoir chaud et encore pour se reposer, il s'endor- mit tout de suite. Au bout d^une bonne heure, il se réveilla. Les forgerons qui étaient tout de nu tiraient dehors le renard du feu. Ils le poussent et le portent sous le gros marteau. Tout jaillit tout alentour de lui, il se crut bien perdu, il se figura, à voir tous ces hommes avec de grands bouts de fer^ qu^il était en enfer. Il se mit à crier tant qu'il put : « Pardon, Messieurs les Diables, j'étais saoul hier quand je mourus »,

412

vu

Lo loup et lo Rnè.

(Patois de Diarville).

Compère lo loup et pus lo r'nè seïint 6 hôt mont, révéint empoutïé in potat de létéri, et pus se' hêter po avoî pus tôt fait. Lo r'nè boïot songeot putôt 6 potat de létéri qu'é se seï. dit-i ô loup, j'cras ben qu'a me hoïe^ oui a me 1 ïête porrain, pus Ta vè.

Quand Fervené lo loup trcveîllot tojo. Ce que tUo hoïe ? dit-i sans débridé. Ben eccma< lo r'nè. Vayas, hêtas-no que j'ins fait not' jou

Lo r'nè eun' fiot rin, i roiaitot tojo derri, lo goi c récriant « piait-i, piait-i ? Tin ! a me hoïe ca porrain, oh bâst ! j'n'y vu-mc allé, portant je n'erfuse mi lo baptême d'un èffant ». Lo v petche ! Hête-tu ! qu'li récrié lo loup , que bentôt fait.

Coma ce que f lo hoïe ? d'hé lo loup, quand i

Ben évanci.

In po eprès, i treveilleint , lo r'nè s'errdrassi criant « piait-i ? Tin ! a me hoïe ca po ïéte por

t'a z-y, d'hé lo loup, a n'erfuse lo b d*un èffant, mais hête-tu ! Pus lo loup seïot, seïc

Quand lo r'nè r'vené, i li demandé ca « C< qu*a lo hoïot? Ben érlachi, d'hé lo r'nè.

Quand lo jounô fe réch'vi. No fôt allé ( d'hé lo r'nè.

4^3

Quand Talleuchtc po dejuné, lo potat ètot vcuid. Eh ben ! j'cvintor d6 létéri , d'hé lo r'nè , tTé mîngé, gormand ! Oh ! non^ d'hé lo loup, ç'ast ti que tTé

mingi. Allas couché, d'hé lo r'nè, lo çin que ch

ô leï eré mingi lo létéri.

I vont couchi. Dos taps que lo loup drémot, lo r'nè

ch zos se tïeu, pus quand lo loup eus' revaïé.

Neumi qu'ç'ast ti, qu't'é mingi lo potat de létéri, pissque

t'é ch 6 leï ? Portant, dit lo loup, j*eun' craïo-me

que c'êtot mi.

Eh ben ! d'hé lo r'nè, no fôt allé é le pahh. I gealot ; lo r'nè demoirot sus lo bord de l'eauf et pornot des piats pouhhons. Ateur donc das Teauf, dit-i 6 loup, t'a penré des pus gros, mi j'an è essez, j'an è in boi sechat ». Pus i soté fu do rupt, o s'raouant. Eun^ harmou-m donc tïeu, te fero sôvé les pouhhons qu'i récrié 6 loup.

Compère lo loup écouté et se tïeu fe gealeïe. L'ast boi, t'an é essez, raf-tu. Mais je n'me pus raouë, d'hé lo loup. Tire in boi hargo, pus t'sôteré fu de Teauf.

I tiré si fort que Téréché se tïeu. Lo pore loup criot se tïeu. L'ast boi, dit lo r'nè, j'te ferè eun' tïeu d'ètope. I le fié, pus le campé 6 derri do loup.

In po pus Ion, lo r'nè fié in boi feuïe de fagots po s'rèchoffi. Péri, dit lo r'nè, que te n'saute mi si hot qu'mi. Pus i sauté ben au dessus des fagots. Val lo loup que vu ca sauté, mais i sauté au moïtan do feuïe, et lo feuïe parné è se tïeu. Lo r'nè riot 6 récriant: Ô loup, 6 loup qu'é lo feuïe zos cou! (i).

(i) M. Gérard, notaire à Diarrille, à qai le lecteur doit ce morceau, fait remarquer que l'épisode du loup qui a la queue gelée se trouve dans le roman du Renard, « Ces contes, ajoute M. Gérard, sont venus jusqu'à nous par la simple tradition, car je suis certain que la femme de qui je les tiens n'a aucune notion de la littérature du Moyen-lge. »

3o

- 414

Eune fois lo r*nè aliot mingi des gâteaux das le tïéTe do père Grandidi, Peminoiné évo lu compère lo loup. O mingeant, lo r'nè roiatot tojo derrî, pus sitôt que réveu fait, i sauté fu pa le feulnatte. Lo loup content de faire in si boi repés mingeot, mingeot tojo. Quand lo r'nè feu fu, i hoïé lo loup o li d'hant que Toyot do brut. Lo loup venè è le feulnatte, mais Tétot si plein qu'i ne pouîe pessè pa le feulnatte. Lo père Grandidi oyé do brut è se tïèvc, l'allé voer qu'ost-ç'-que c'êtot, pus i Voïé lo loup. Lo grand gormand ! i n'èvot pus lèhi de gâteaux. Lo père Grandidi èca se femme alleachteur quoïr in bôton po touché dessus. L'èvot belle demandé pordon, i lo lécheuchteur po cravé, et lo r'nè s'èvot sauvé.

Le loup et le renard.

Compère le loup et puis le renard faucillaient au haut de Thièmont, ils avaient emporté un pot de raisiné, et puis ils voulaient se hâter pour avoir plus tôt fait. Le renard bâillait toujours, il songeait plutôt au pot de raisiné qu'à sa faucille. Ecoute, dit-il au loup, 1^ crois bien qu'on m'appelle, oui ! on m'appelle pour être parrain. Puis il s'en va.

Quand il revint, le loup travaillait toujours. Com- ment est-ce que tu l'appelles, dit-il sans débrider. -^ Bien-commencé, dit le Renard. Voyons, hâtons-nous, que nous ayons fait notre champ.

Le Renard n'en faisait rien, il regardait toujours der^ rière, le gourmand I en criant : « Plait-il, plait-il ? Tiens! on m'appelle encore pour être parrain, oh bast! je tfy veux pas aller, pourtant jamais on ne refuse le baptême d'un enfant. »

Le voilà qui part. Hâte-toi ! que lui cria le loup, que nous ayons bientôt fait.

4'5

Comment est-ce que tu rappelles ? dit le loup, quand il revînt. Bien-avancé.

Un peu après ils travaillaient, le renard se redresse en criant: « Plaît-il? Tiens! on m'appelle encore pour être parrain. » Vas-y, dit le te loup, on ne refuse pas le baptême dMn enfant, mais hâte-toi. Puis le loup faucil- lait, faucîllaît toujours.

Quand le renard revînt, le loup lui demanda encore: Comment est-ce qu'on l'appelle? Bien reléché, dît le renard.

Quand le champ fut achevé. Il nous faut aller dé- jeuner dît le renard.

Quand ils allèrent pour déjeûner, le pot était vide. Eh bien ! nous avions du raisiné, dit le renard, tu l'as mangég, ourmand ! Oh non ! dit le loup, c'est toi qui Tas mangé. Allons coucher, dît le renard, celui qui fera au lit aura mangé le raisiné.

Ils vont coucher. Pendant que le loup donnait, le renard fit sous sa queue, puis quand le loup se réveilla. N'est-ce pas que c'est toi que tu as mangé le pot de raisiné, puisque tu as fait au lit? Pourtant, dit le loup, je ne croyais pas que c'était moi.

Eh bien ! dit le renard^ il nous faut aller à la p8che. Il gelait ; le renard demeurait sur le bord de l'eau, et prenait des petits poissons. « Entre donc dans l'eau, dit-il au loup, tu en prendras de plus gros, moi j'en ai assez, j'en ai un bon sac. » Puis il sortit du ruîssea u en se « raouant. » Ne remue donc pas ta queue, tu ferais sauver les poissons » qu'il cria au loup.

Compère le loup écouta, et sa queue fut gelée. Cest bon, tu en as assez, retire-toi. Mais je ne puis me ravoir, dit le loup. Tire un bon coup, puis tu sortiras de l'eau.

Il tira si fort qu'il arracha sa queue. Le pauvre loup pleurait sa queue. C'est bon, dît le renard, je te ferai

4^6

une queue d'étoupe. Il la fit, et la campa au derrière du loup.

Un peu plus loin, le renard fit un bon feu de fagots pour se réchauffer. Parie, dit le renard, que tu ne sautes pas aussi haut que moi. Puis il sauta bien au- dessus des fagots. Voilà le loup qui veut encore sauter, mais il saute au milieu du feu. Le renard riait en criant : Au loup, au loup, qui a le feu sous la queue!

Une fois, le renard allait manger des gâteaux dans la cave du père Grandidier, il emmena avec lui compère le loup. En mangeant, le renard regardait toujours der- rière, puis sitôt qu*il eût fait il sauta par le larmier. Le loup , content de faire un si bon repas , man- geait, mangeait toujours. Quand le renard fut dehors, il appela le loup en lui disant qu*il entendait du bruit. Le loup vint au larmier, mais il était si plein qu'il ne put passer par le larmier. Le père Grandidier entendit du bruit à sa cave, il alla voir qu'est-ce que c'était, puis il vit le loup. Le grand gourmand ! il n'avait pas laisse de gâteaux. Le père Grandidier encore sa femme allèrent chercher un bâton pour toucher dessus. Il avait beau demander pardon, ils le laissèrent pour crevé et le renard s'était sauvé.

VIII Lo loup,

(Patois du Val de Champ près Bruyères).

Rios tortus ! qu'o n'crieusse pus éfants qu'fayéz les rives. Faut farre fouéitè les c... po farre vodè les chives. Rejoïvos-vos sans farre lo sot et-se n'fayis pus d'piaintes, Faut qu' auhoudeuye po tojo je fesse finir veus craintes.

S"'

417

Je doua le gueule daivant quUes eus, lo maitin, po mingie, Je aux champs aiprès des gens è tâchant d'è gainie, De bon maitin drahaut les chemins, tâchant d^gainie

[mè vie. Oh ! je revarra quand i Tré chaud po vos f ni compaignie.

Les gens, lo diaule que sôt ! pohhi sôt paie quMes

[étraingies. Quand i me voyot i m'porsévot tortus aîvo des pirres. Corrèz pohhi, corréz polo, j'crâ qu'j'n'y Trons rie. L^é des jambes tôt k*mo in serpot, i co comme in eiraigi.

Quand vos m^taraus vos m'mairieraus, po tnc faire

[eiraigie, Daivo doux fommes. Le grosse besogne qu'j'n'pourra vive ! Pordonnez me, je vos è prie, jVos dira des prières. Quand j^sVa mouaut, je potfra po vos, aidaïe le compaignie.

Tôt au corant qu^i feyeu, i cheuheu en faibesse. Tortus^ fommes et enfants, i coront en grande presse. I lo r^monont daivant lo feuîe, mâs po se récompense, Chéquin d^hè: lo diaule, lo gueux, qu'i nlaut bie dos

[panse.

N^ airau-té mi des gens quVrint bon éfants ? JUisi sVau rekenohhant lo rehhe de vie. K'nochèz-vôs bie lo médicin que d'moure è le Polère ? Olèz voua, vos è treuverau in que nTré j'mas pus lo lèvre.

Et mo mante qu'vût dire qu'os poutVau dôs les

[vilaiges. QuVos Prèz trôbie auvou des bous chemetrés, trôbie des

[bous neuvraiges. Les aes, le chaimbe et lo filet y s'ront en aibondance. N^auvos mi grand touaut aiprés ç'iet aussi quM'aihhurançe?

4i8

Le loup.

4

Riez tous ! qu'on ne pleure plus, enfants qui faites les

[rêves. Il faut faire fouetter les c... pour faire garder les chèvres. Réjouissez-vous sans faire le sot, et ne faites plus de plaintes, Il faut qu'aujourd^hui pour toujours je fasse finir vos

[craintes.

J'ouvre la gueule avant les yeux, le matin, pour (nanger. Je vais aux champs après des gens en tachant d'en gagner, De bon matin par les chemins^ tachant de gagner ma vie. Oh ! je reviendrai quand il fera chaud pour vous tenir

[compagnie.

Les gens, le diable qui sont! par ici sont pis que des

[étrangers. Quand ils voient ils me poursuivent avec des pierres. Courez par ici, courez par là, je crois que nous n'y

[ferons rien, Il a des jambes comme un serpent, il court comme un

[enragé.

Quand vous ms tiendrez, vous me marierez, pour me

[faire enrager, Avec deux femmes. La grosse besogne que je pourrai

[vivre ! Pardonnez-moi, je vous en prie, je vous dirai des prières, Quand je serai mort je p... pour vous, adieu la compagnie.

Tout en courant qu'il fit, il tomba en faiblesse. Tous, femmes et enfants, ils courent en grande presse^ Ils le ramènent devant le feu, mais pour sa récompense. Chacun disait: « le diable, le gueux, qu'il ne Tait bien

[dans la panse.

4^9

N*y aurait- il pas des gens qui seraient bons enfants ? Je leur serai reconnaissant le reste de ma vie. Connaissez-vous bien le médecin qui demeure à La

[Poulières? Allez voir^ vous en trouverez un qui ne fera jamais le

[lièvre.

Et mon manteau qui veut dire ma peau que vous porterez

[dans les villages^ Que vous fera avoir beaucoup de bons morceaux de pain,

[beaucoup de bons ouvrages, Les œufs, le chanvre et le fil y seront en abondance, N^avez-vous pas grand tort après cela, aussi que d^assu-

[rance ?

IX Jean Câblé.

(Patois du Tholy).

Ce fe lo cosson Jean Câblé Qu' n'oUé dèvo so kVé Chî Aune Contret Po z-y ovoue è morodet. É li bèïont di lacé. É d^hé qu'é Taimaît bé, Qu'él è boûrau in bori Po in peu s'rèfrohhi.

É n^oUé chi Diaudin Roben,

Qu^é bel et scléne.

É ïC\o hechont mi d*dos,

É lo lèhhont to-lo.

Égote des tricottes

D'hé qu'cé n*tè qu'ène holotte.

Et qu^lo foliait lèhhi to-lo,

Qu'é nVodait qu'âque trop cher.

420

E n'ollé chî Joson Jaiiot.

É lo hechont chaque dMos:

Vénèzo vos hhaufG,

Vos ôs mèt^nant frâd les pies.

É n^oUé i Mourot,

Qu'é feyè spotè ses dots.

S'os n'mé bèïèz è dèjunè

Je vos cassera lo nèz.

Éne prauchez mi si haut,

Etodez, vos y èrôs,

J^ons co des k'mos tére cueuyetes,

Vos en èrôs sept ou heuyete,

Eco ène golaïe pain,

Peussquè vos ôs si faim.

Éne vos èbaubez mi,

J*ons co po vos rèssèsi.

É li bèîont è dèjunè

Eco è morodè.

El eût des k^mos tére,

Et di lacé motnè.

É s*è bote trop seu,

£ s' jétè sus so deus,

El y d'mouré ch'què d'vo lo sa,

Qu^él ovouè bel et frâd.

E n'oUé chi Colas di Mourot. É v'nè jeté qu'è feyè in gros pot Que feyé brancie les crèmes, Que feyé tortot s'nè. Les gens ouyont lo brut, El y coron t tortus. C'tè lo lacé motnè Que feyè ses effets.

» E abolie chi Colas Bâtisse.

Ë li bèïont in pièt d'rihht.

Quand é Teuré maingi^

É s^botè hheï,

£ pœumé so boton,

É s'n^oUé in peu pus Ion:

Au vos remerciant,

Vos otes des moult brauves gens.

É n'ollé è le Fouye-Tocâ. É demandé d*lè frohhe châ. E li d^hont: je n'nons pus di tôt Que colle qu'ost i pot. E faut fâre di bon feie, Et qu'c'Iè saut teût cueuie. E n'y é jo mi tant d'profit tant lantœurjii.

E n'oUé chi Colas Mengin.

É v'né si jeté qu'é trâttîîn,

E d'hont: botèz bès vot' tendelin,

Vos èrôs in vourrc vin.

E s'botont è taye

Comm^ po z-y bette le rosaye,

É midi é n'prauchin

Cétes co mi d'n ehhi

El y d'mouront ch'què couètre houre, Qu'é n*tè jo pus voie d'bône houre, Sos tare aucun morchi. É n'heutont mi d'maingi, Et ce fe Chan Jacquerre Que d'hé: je seu fauchi Faut au mons fâre des morchis, Se o z-è po joui

4^2

J'a co doux trôs vèyes culottes Qu'é n'sont jo pus trop nottes. J'è vue ovoue trente et in sous Paromou qu'çost di velous. Elles sont in peu crottayes, Mas ç*ost i z-éte è taye. Ene rèvôietos mi d'si prés, Ç^ost âque que châré.

J'a co mo vie tendelin Qu'ç'ost tortot beu d'sèpin. Je vue heu d'roulè, Pasqué je n'voue pus tîet. El y é lo p'tit Logâ Que m'io d'mandé è voua, S^él ost è so prope. J'è boûrons co ène gotte.

E la trové jo usé tots les cotes, Mâs él ost co bon ossèz Po n^ollè es bozets. Les gens s*y rèmessont, Et-se è fiont ène chanson. Guerguère écrive Tinventaire. Ç'ost in bon secrétaire.

Jean Câblé,

Ce fut le cosson Jean Câblé Qui s'en alla avec son tendelin Chez Anne Coutret Pour y avoir à goûter. Ils lui donnent du lait. Il dit qu'il Taimait bien, Qu'il en boirait bien un baril Pour un peu se rafraîchir.

4^3

Il alla chez Claude Robert,

QuMl était bel et bien chétif.

Ils ne rappellent pas dedans

Ils le laissent là.

Agathe des tricottes

Dit que ce n'était quMn pas grand chosey

Et qu^il fallait le laisser là,

Qu^il ne vendait que quelque chose de trop cher.

Il alla chez Joseph Janot.

Ils rappellent jusque dedans :

Venez-en vous chauffer,

Vous avez maintenant bien froid les pieds.

Il alla au Mourot

QuUl faisait claquer ses dents :

Si vous ne me donnez à déjeuner.

Je vous casserai le nez

Ne parlez pas si haut,

Attendez, vous y aurez,

Nous avons encore des pommes de terre cuites,

Vous en aurez sept ou huit,

Encore une bouchée de pain,

Puisque vous avez si faim.

Ne vous inquiétez pas,

Nous avons encore bien pour vous rassasier.

Ils lui donnent à déjeûner

Encore à goûter.

Il eut des pommes de terre,

Et du lait caillé.

Il s'en mit tout saoul,

Il se jeta sur son dos,

Il y demeura jusque vers le soir

Qu'il avait bel et bien froid.

424

Il alla chez Nicolas du Mourot. Il vint juste qu'il fit un gros pet Qui fit balancer les crémaillères, Qui fit tout sonner. Les gens entendent le bruit, Ils y courent tous. C'était le lait caillé Qui faisait ses effets.

Il alla chez Nicolas Baptiste.

Ils lui donnent un plat de riz.

Quand il Teut mangé,

Il se mit à sifHer,

Il prit son bâton,

Il s^en alla un peu plus loin*:

En vous remerciant,

Vous êtes de bien braves gens.

Il alla à la Fouille-Tocâ.

Il demanda de la viande fraîche.

Ils lui disent : nous n^en avons plus du tout

Que celle qui est au pot.

Il faut faire du bon feu

Et que cela soit bientôt cuit.

Il n^y a déjà pas tant de profit

De tant lanterner.

Il alla chez Nicolas Mangin.

Il vint si juste qu^ils festinaient.

Ils disent : mettez bas votre tendelin,

Vous aurez un verre de vin.

Ils se mirent à table

Comme pour battre la rosée.

A midi ils ne parlaient

Certes encore pas d'en sortir.

4^^

Ils y demeurent jusqu^à quatre heures

Que ce n*était déjà plus guère de bonne heure.

Sans frire aucun marché.

Ils ne cessent pas de manger,

Et ce fut Jean Jacquerre

Qui dit : je suis bien fâché

Il faut au moins faire des marchés

Si on est pour jouir

J^ai encore deru trois vieilles culottes Qui ne sont dcjà plus trop nettes. J'en veux avoir trente et un sous Parce que c'est du velours. Elles sont un peu crottées, Mais c'est d'être à table. Ne regardons pas de si près, C'est quelque chose qui tombera.

J^ai encore mon vieux tendelin

Que c^est tout bois de sapin.

Je veux cesser de rouler

Parce que je ne vois plus clair.

Il y a le petit Legay

Qui me le demanda à voir,

S^il est à sa convenance.

Nous en boirons encore une goutte.

Il le trouva déjà bien usé De tous les côtés. Mais il est encore bon assez Pour allez aux bouzes. Les gens s'y ramassent, Et en font une chanson. Guerguère écrivit l'inventaire. Cest un bon secrétaire.

4^6

Monde revanche.

(Patois de Vagney)

I dîrâ le chanson qu^i se Peussqu'os v'iiz quM chantesse. S'èl y é în mot d'véritè, I iœu qu'o mèriésse.

I perné chèrue hhous m^cau

Et mas bieus hhous tête,

I m^on allé révauié dos Tbau

In champ qu' n'y avouéyc pouot d'tîare,

I réyauié haut, i révauié bès, I n'trové ro qu' das pîéres. I dëhhodé pus bès, drèt-bès, I parcoure le besse entière.

I n'trové ro qu'in gros çérehé Que téye chegé pouéres, Èca ène fome hhous l'bélohhé Que vânéye das piéres.

Elle m'èhursié se gros chè, Se cheve véné mouaude. Elle moudé è in brès, I sègnè è Taraye.

I n^allé dos in p'tit motin

Qu'o n'y voyéïe gotte,

I n'y voyé ro qu'în p'tit neire Saint

Que maingéïe de le jotte*

4^7

I li o demandé in èhhaion,

È mTèquêné tortotte,

Évo las pus gros mions

Di pain que téye dédos se hotte.

I rotré è le mouauhon, Èvo ma^ bieûs hhous tête, Si ènneyé d'in s'vè guignon Qu'i n'savouéye di que n-éte.

J'y trové nos gélines que flîn, jau que bréye le bréye, Ëconte las fomes que dremin Dézos le chemenèye.

Le chètte que téye è le couare di feu, Que toûnéye le belle. Et las rette è meu leu, Que mounin le vie.

Nos pouhhés que tin è le chambe-^haut, Que jin musique, Et las vèches hhous herbeau Que botîn h'gota chique.

Quand vos passerez voie chi nos Venis vouére note mènège, Las diémouauges comme las chèques jos, Ç'ast Tmeux t'ni d'note villège.

Vos y voaurèz tortot marché Comme i v'né dVos Tdire, Et las mouhhes i haut di piainché. Que se cravot rire.

t

4^^'

«

Le monde renversé.

Je dirai la chanson que je sais Puisque vous voulez que je chante. S'il y a un mot de vérité, Je veux qu'on me marie.

Je pris ma charrue sur mon cou

Et mes bœufs sur ma tête.

Je m'en allai fouiller dans le bois

Un champ il n'y avait point de terre.

Je fouillai haut, je fouillai bas, Je n'y trouvai rien que des pierres. Je descendis plus bas, droit en bas, Je parcourus la vallée entière.

Je n'y trouvai rien qu'un gros cerisier Qui était chargé de poires. Encore une femme sur le prunier Qui vannait des pierres.

Elle excita contre moi son gros chien, Sa chèvre vint me mordre. Elle me mordit à un bras. Je saignai à l'oreille.

J'allai dans une petite église on ne voyait goutte, Je n'y vis qu'un petit noir Saint Qui mangeait de la choucroute.

Je lui en demandai un échantillon,

Il me la jeta toute,

Avec les plus gros morceaux

Du pain qui était dedans sa hotte.

429

Je rentrai à la maison^ Avec mes bœufs sur ma tête, Si ennuyé d'un pareil guignon Que je ne savais de quoi être.

J'y trouvai nos poules qui filaient, Le coq qui coulait la lessive, Auprès des femmes qui dormaient Dessous la cheminée.

La chatte qui était au coin du feu Qui tournait la bouillie, £t les souris au milieu du plancher Qui menaient la vie.

Nos pourceaux qui étaient à la chambre-haute

Qui jouaient de la musique,

Kt les vaches sur le grenier,

Qui mettaient égoutter le fromage blanc.

Quand vous passerez chez nous, Venez voir notre ménage, Les dimanches comme les chaques jours. C'est le mieux tenu du village.

Vous y verrez tout marcher Comme je viens de vous le dire, Et les mouches au haut du plafond Qui se crèvent de rire.

XI Les poures hommes.

(Patois de Gérardmer).

Les peures hommes ont do mau, Màs loûs fommes les piandot voua. É s'o vont do grand mètin

3i

4^0

È le besogne lot sno loùs fommcs, Et lo sau quod é r'vénot, E sont co sevot grolès.

Èhhèïe dessi ène selle ou dessi in banc, E n'faurau mi ovoue lo tops grand. Neus fommcs sont dos neus mauhons Qu^elles y m^not lo carillon. Et nos que j'sons o coborèt, E n^nos faurau mi chègrinè.

Au sautant fie do coborèt ,

È le mauhon nos faut r'oUè.

Lo pis sovot réhhe ost fromè.

E lè.fnéte é faut toque,

Dire : Quetline ou Anne-Mèrie ,

JVourèïe bén ovoue le pôtche de'vouéte.

E nVos faurau pouèt dévouére d'éhhe,

Vos faurau lèhhie gère dannéhhe.

Ène bolle houre po rVéni !

Mi qu'ost seule drémi.

Ène bolle houre po z-éte drauhaut lo lèïe,

Volo quMl ost detpis d'mèïenèïe !

Oh! j'èreûïc pis teût r'véni,

C'é sti les autes que m'ont ret'ni.

Au bovant in vourre vin

Èvo Diaudin, Joson, Colin,

Èvo trau ou quouète golaïes pain.

Ah ! por mo foue, j'â co faim !

Oh! j'n'éscoute veus rohons. Vos saus tértis des mêmes soûlons. Ène grante houre chemin, Dcssis veus votes vos vos trainerin, Po z-ovoue in vourre vin. Vole le vie sVè coltin!

I

-43r-

Que ç^sau d'onaïe, qtié ç'sau d'évoué, Les fommes ont tocoue lo même mèn^trèïe O n^ont co mi vu les eauves si besses, E n^é co pouèt fât d^si grante socheresse, Que po z-èpâhie lou molin. Oh ! ç'ost tocoue lo même bétin.

Les pauvres hommes.

Les pauvres hommes ont bien du mal,

Mais leurs femmes ne les plaignent guère.

Il s'en vont de grand matin

A la besogne sans leurs femmes,

Et le soir quand ils reviennent,

Ils sont encore bien souvent grondés.

Assis sur une chaise ou sur un banc,

Il ne faudrait pas avoir le temps bien long.

Nos femmes sont dans nos maisons

elles mènent le carillon.

Et nous qui sommes au cabaret,

Il ne nous faudrait pas chagriner.

En sortant du cabaret,

A la maison il nous faut retourner.

Le plus souvent la porte est fermée.

A la fenêtre il faut frapper.

Dire : Catherine ou Anne-Marie ,

Je voudrais bien avoir la porte ouverte.

Il ne vous faudrait point ouvrir de porte, Vous faudrait laisser coucher devant-la-porte. Une belle heure pour revenir! Moi qui suis saoule de dormir. Un4lbelle heure pour être dehors. Voilà qu'il est plus de minuit !

4^-

Oh! j^aurais bien plus tôt revenu,

Ce sont les autres qui m'ont retenu,

En buvant un verre de vin

Avec Claude, Joseph, Colin,

Avec trois ou quatre bouchées de pain.

Ah! par ma foi, j^ai encore bien faim.

Oh! je n^écoute pas vos raisons, Vous êtes tous des mêmes soûlons. Une grande heure de chemin, Sur vos ventres vous vous traîneriez, Pour avoir un verre de vin. Voilà la vie de pareils gilets!

Que ce soit en été, que ce soit en hiver,

Les femmes ont toujours le même (?)

On n^a encore pas vu les eaux si basses,

Il n^a point encore fait de si grande sécheresse,

Que pour arrêter leur moulin.

Oh! c'est toujours le même train.

XII Le jone baicèlle

(Patois de Serre»).

J^ai vu Tate jo ene jone baicèlle, £ rompe des fouyattes des grands bôs. Dè$ que le jone-lë qu^atot bougrement belle M'ai vu, elle s^ai savé tôt dUn côp.

Et me val core aiprès le baicèlatte Que se savor si vivement, J'ii ai dit: tote bonne pétiaiic, Porquè qu'te fsave si lestement?

- 433

Porquè qu'j'me savc? ç*ast que, dit-laye, Tortots les gahons sont méchants. Mammiche m'ai dit : save-te faye , C'ait tortots des loups dévorants!

I n'fâ-me écouter vote mammêne. Xortos les gahons sont gentils. Quand laye atot jone laye-même, J 'réponds qulaye les aimot assi.

La jeune fille.

J'ai vu l'autre jour une jeune fille,

A Tombre des feuilles des grands bois.

Dès que cette jeune-là qui était bougrement belle

M'a vu, elle s'est sauvée tout d'un coup.

Et me voilà courir après la fillette Qui se sauvait si vivement. Je lui ai dît : ma toute bonne petite, Pourquoi te sauves-tu si lestement ?

Pourquoi je me sauve ? c'est que, dit-elle, Tous les garçons sont méchants. Grand'mère m'a dit : sauve-toi ma fille, C'est tous des loups dévorants!

Il ne faut pas écouter votre grand'mère. Tous les garçons sont gentils. Quand elle était jeune elle-même, Je réponds qu'elle les aimait aussi.

434

XIII Pastorale,

(En patois de Charmois-l'Orgueilleux).

Choque ! qu'i fât chaud ! Sans presse et sans folie, J'â jo bie mau lo dos, i n'f ré-té mi enne rohhie ? Depeu lo grand maitin, dans in si grand finaige, Je n'a vu que Colin qu^ost raivant au vilaige.

Prés de mi pessè, pessè sans me rie dire.

Mi, j'â fât comme lu^ ce n'ost mi po z*è rire.

Que mau li â-je donc fât, poqué mTâ-té le mine ?

Oh ! que fseuïe chaigrinaïe. Oh ! ce n^ost qu'in ingrax

Quand je n'aullau aux champs, c* étant mo boun aimi»

De tortus mes gaulants c'étaut lo favori.

Il étant bie gentil et je n'aimau que lu.

Au waudant so tropé, i peurnait waude i mie.

In jo que lo Banbau veneu po me voigie> Colin n'fayeu qu'in saut, coreu pou Taigaï. Mo boun aimi Châlot se motteu d^aivo lu, Airmé d'in gros gaïot. Mâs, i n'aipreucheu mi.

Po nos fare héï et nos broï eisonne. L'ont dit que Caittin n'ollè stopè se roïe. C'ost enne fine Faye que fât des bés semblants. Elle fât di feuïe sans f maie po réhhaufH les gens.

Comme le taups se pesse, comme les gens chaingeot I É c\ houre i mMélaisse^ i parait mau piaihant. Que mau li â-je donc fât, poqué m'fâ-té le mine ? Oh ! que je seuïe chaigrinaïe. Oh ! ce n'ost qu'in ingrat.

435

Traduction.

Choque ! qu'il fait chaud ! Sans presse et sans folie J'ai déjà bien mal le dos. Ne fera-t-îl pas une averse? Depuis le grand matin, dans un si grand finage, Je n^ai vu que Colin qui est retourné au village.

Près de moi il a passé, passé sans rien me dire. Moi, j^ai fait comme lui, ce n^est pas pour en rire. Quel mal lui ai-je donc fait, pourquoi me fait-il la mine? Oh ! que je suis chagrine. Oh ! ce n'est qu'un ingrat.

Quand j'allais aux champs, c'était mon bon ami.

De tous mes galants c'était le favori.

Il était bien gentil et je n'aimais que lui.

En gardant son troupeau, il prenait garde au mien.

Un jour que le garde venait pour me gager,

Colin ne fit qu'un saut, courut pour lui jeter des pierres.

Mon bon ami Chariot se mit avec lui,

Armé d'un gros bâton. Mais il n'approcha pas.

Pour nous faire haïr et nous brouiller ensemble, Ils ont dit que Catherine allait boucher sa roie. C'est une fine Fée qui fait des beaux semblants. Elle fait du feu sans fumée pour réchau£fer les gens.

Comme le temps se passe, comme les gens changent ! A cette heure il me délaisse, il paraît mal plaisant. Quel mal lui ai-je donc fait, pourquoi me fait-il la mine? Ob ! que je suis chagrine. Oh ! il n'est qu'un ingrat.

436

XIV Le munèïey se gahhon et :{out àne

(Imité de La Fontaine , en patois de Landremont).

Eune fois i munèïe qu'atôout d'jè vieux, èvou se feu i grand gahhon de sauze ans, allint ensanne è le fouére vende zouf âne. Po que le béte n^atesse me hadàïe et que rèvesse mioue mine sus Tmerchi, i 11 èvint lii les quouette pettes, et peus, èvou i jarat de fègat que revint pessé deva la côoute, 1 Pemp^tint sus zous épaules. I falôout que Tatinssent moult jeanjeans!

En sourtant don molin^ les val que renconteurrent in homme. L^aute-çeul fat des hennahs en les ouèyant et lizous dit : Que diàle que v'allôous farc tolè? Je n'sais k quel ast-ce qu^ast le pus bourrique de vas trôouhh. Le munèïe en ouïant celé, ouèt bin que tôourt ; i matteut bèhh zout^ àne, le désensaoue, peus le font merchi devant zous. Le baudat que s^piahôout bin è été pouté n'en atait-me content et se mattait è s'piainte. Le munèïe n'y fat-me ettention, i dit è s'gahhon de monter è chevau dessus, et peus: hhaïe coco!

I pôou pus Ion, i renconteurrent trôous marchands. Le pus ancien lizous bauïe : Vûte bin dehhonde tôt de hheuïte janne babré! ast-ce que f é besan de fare merchi te père enlè? Pas le pus tôout monter dans pièce. Vôous râhon, dit le munèïe, j'allans fare comme ve dehôous. Le gahhon dehhend, et le père monte è che- vau.

Val que trôous bàcelles vaguent è pesser. I n'y en è eune que dit: Ç'ast hontoux de fare bacaissi i janne gahhon enlè, et le vieux nigaud-lè, èhhutt' comme in èvèque, crôout qu'i fat bin en fayant le «sus s'n'ànc.

437

Oh, oh! dit rmunôic, i de m'iVùge scrôout je ^ieux bu ! pesse te chemin, le bêle, cece ne te rouate- me. Mas les bacelles ne hôoutent me de le gouailli. Le munèïe pense que ica tôourt, i fat monter se gahhon è creupion èvou lu.

I n'èvint me fat trente pès que vâce des autes pessants <jue treuvent ica è redire. Les gens-lè sont fous, dehait le promèïe, zouf baudat ast nante, i va craver è fôouh d'été zaubé ; on ne dourôout me enrener enlè eune pôoure bourrique qu*è p'té tant de dossaïes dans se vèïe; ^e n'èrôous pus que se è vende quand v'erriverôous é le fouère. Sus mon Dieu ! dehait le munèïe, i faut aouô pediu le rahon po cherchi è contenter toutes les gens et ica se père. Eprovans tojo. I dehhendent tos les doux. Zout'àne merche tout seul devant zous, en redras- sant les arailles.

I pôou pus Ion, i renconteurrent ica quéqu'inc que lizous dit: Ast-ce que ç'ast le môoude chî vos qu'i baudat merchesse è s'n' ahhe, et que le munèïe se hadesse? Ve dourins fare matte vat'béte dans eune niche. V'usôous vas soles po minègi vat àne. Ve n'atôous-me comme le Calas ; quand i va ouère le Jeannette, i monte sus se béte. Et les autes le rècontent en daïant : Ve me fayôous trôous bés baudats ! Ç'ast vrà, dehait le munèïe, je sus in àne, j'en convins, mas è cYhoure qu'on dehesse c'qu'on vourrèt, je n'en fera qu'è tête. Fat feu dit, et i n'è-me èvu è s'en plainte.

Por vos, mes bonnes gens, retendons bin cece: Les autes i trouveront tojo iecque è redire sus c*que ve ferôous.

XV

Le fomme que s*nqye

(En patois de Lachapelle et de Thiaville).

Ç'ator în homme èca eune fomme qu'évînnor în

4^8

gahhon. Il allor vouer bonne amie, mais sos gens ne v'iinrennor qu'î mérieusse èvon. Les gens d'ièye ne vUinrennor mi li béïé è cause qu'elle ator trop maligne. Par fôhe il é vUu Taouet. Il ont forcé zos gens pou s'mérier. ^

Quand il ont étu mériés, il éveuhhent des rahons pace qu'elle feyor tojo lo contrare de c'qu'i v'ior. È fin, po érivé è c' qu'i v'ior, i savor cornent qu'i falor s'y penre.

Il avor eune foués l'onvie de vonte zoute véche, et po pouër le vonte il é dit lo contrare. Il é dit: fomme, j'ons eune bonne véche, i n'faut mi le vonte pace qu'elle ost trop bonne. Lèye é répondu: justement je vue le vonte.

Les val partis au marchier po le vonte. Quand lo véche è étu vondue , val lu qu'é dit : je n'v'lomme fâre comme ç'autes-lètte, je nVlo-mme dépenser not argent è Tauberge, déjinè toci èca tolè. Lèye li répond: juste- ment je vue y allé.

Quand Pont étu déjiné, lu é dit : je nVlo-mme pouint penre de café ni ca de bière, je sons bien enlet po r'enallè. Justement je vieux penre eune tasse èca bouére bière. Quand c'é étu fât lo répèt, les val' r'enallès.

Comme zoute villéche ator i Ion, falor pessè sus eune route que n'y avor în port de bos. Il ont vu eune créhelle de planches. Lu li é dit : je n*v'lo-mme fâre comme les afants-lè, je n'v'lo-mme brancier sus eune planche. Lèye è dit: justement je vieux brancier.

Comme y avor eune reverre, lu é dit : te n'te vieux- me auss' ben matte di coté de IVeverre po brancier, pace que si tVenî è cheure è le reverre te s'ro noyé. Jus- tement je vue mi matte de c'coté-lè , pace que ç'ost pus béhe, et je v*ra pus haut en branciant.

Au bout d'eune minute ou douce qu'i brancîennor, le val qu'é cheu è le valeye dans le reverre. Val mon

439

homme que d^hond de d^sus se pianche po côre èprés se fomme. Mais au leu que de d^hente béhe comme Peaufe, i montor conte. L^é étu è près à cent mètres au d^sus en criant. N^y avor des gens qui faninnor sus rbord de le reverre ; i ont demandé qu'ast-ce qu'i criée et qu'ast-ce qu'i quoirée? I li é répondu quM branciennor béhe-lè avo se fomme, qu'elle èvor cheu è Teaufe , et quMl le quoirée. Les gens-lè li ont dit que si elle avait cheu bèhe-lè qu^elle ne pouvét-me ête haut-ci. I li é dit qu'si, qu^elle pouvét ben ête haut pace qu'elle allor tojo lo contrare des autes, ainsi qu'elle pouvor ben allé conte Peaufe.

La femme qui se noie.

C'était un homme et une femme qui avaient un gar- çon. Il allait voir bonne amie, mais ses parents ne vou- laient pas quUl se mariât avec. Les parents d*elle ne voulaient pas lui donner parce qu^elle était trop méchante. Par force il a voulu Pavoir. Ils ont forcé leurs parents pour se marier.

Quand ils ont été mariés, ils eurent des raisons parce qu^elle faisait toujours le contraire de ce qu*il voulait. A la fin, pour arriver à ce qu'il voulait, il savait com- ment il fallait faire.

Il avait une fois l'envîe de vendre leur vache, et pour pouvoir la vendre, il a dit le contraire. Il a dit: ma femme, nous avons une bonne vache, il ne faut pas la vendre parce qu'elle est trop bonne. Elle a répondu : justement je veux la vendre.

Les voilà partis au marché pour la vendre. Quand la vache a été vendue, voilà lui qui dit : nous ne voulons pas faire comme ces autres, nous ne voulons pas dé- penser notre argent à Pauberge, déjeûner ça et là. Elle a répondu : justement, je veux y aller.

Quand ils ont été déjeuner^ lui a dit : nous ne vou-

440

Ions pas prendre de café ni encore de la bière, nous sommes bien ainsi pour r'en aller. Justement, je veux prendre une tasse, encore boire la bière. Quand cela a été fait le repas, les voilà r'en allés.

Comme leur village était un peu loin, il fallait passer sur une route il y avait un port de bois. Ils ont vu un tas de planches. Lui lui a dit : nous ne voulons pas faire comme ces enfants, nous ne voulons pas balancer sur une planche. Elle a dit : justement je veux balancer. Comme il y avait une rivière, lui a dit : tu ne te veux pas aussi bien mettre du côté de la rivière pour balan- cer, parce que si tu viens à tomber à la rivière tu serais noyée. Justement je veux me mettre de ce côté, parce que c'est plus bas, et j^irai plus haut en balançant.

Au bout d^une minute ou deux quMls balançaient, la voilà qui tombe, à la descente, dans la rivière. Voilà mon homme qui descend de dessus sa planche pour courir après sa femme. Il a été à peu près à cent -mètres au-dessus en criant. Il y avait des gens qui fanaient sur le bord de la rivière ; ils lui ont demandé qu'est-ce quMl criait et qu'est-ce qu^il cherchait? Il leur a répondu qu'ils balançaient là-bas avec sa femme, qu'elle était tombée à Teau, et qu'il la cherchait. Ces gens lui ont dit que si elle était tombée là-bas qu'elle ne pouvait être ici en haut. Il leur a dit qu'elle pouvait bien être en haut parce qu'elle faisait toujours le con- traire des autres, ainsi qu'elle pouvait bien aller contre Teau.

XVI Le conversion Saint Elouè.

(En patois de MoiaeTille).

Note Seigneur lo bon Dieu l'pèire^ énc jornaîe, dans rPèrèdis oteu râvowe.

^

44Ï

L'ofant Jésus li é dit :

Pèire, qu'ost-cc-qué v*èveu ?

J'a ènc peiisaïe que m'trèkessc. Rouaie in pou perlè.

Eyowe ? dit Jésus.

Perlè, perlè, dans l'Limousin , dreut au bot m'deuïe, ouèt bén' dans Pvélèige ène botique mer- chau, éne belle de botique.

Hoye, je le ouet.

Et bèn', tolè so trove in homme que j'èru v'iu sauvèye, on Thouyc mate Èlouè. Ç'ost in fin bon homme qu'observe bén' ses commandements, qu'ost chèritabe po les poures, bonne volontèye po tôt chèquin, boet compte èvo les prètiques, et que boche don merté l'mètin jusqu'à le nut sans jèmâs palèye ni jerèye. Ah ! i m^sonne qui d'vareu in grand Saint.

Qu'ost-ce-qué Tempéchereu ? dit Jésus.

S'n'orgueil, mon ofant, pèce que ç'ost in ovrî d'premiére qualitèye, Èlouè creut qui n'y é pèchoune au- dessus d'*lu sus le tére, mâs i s'poureu bén' trompoye.

Monseigneur Pèire, dit Jésus, si vVolin m'permotte de d'chende sus le tére, je poureu bén lo convertir.

Vè-t'-en-z-y mon ofant. Et lo boet Jésus é d'chendu.

I

Prot en èprenti, so piot pèquet sus Tdous, lo divin ovri èriveu dreut dans le rawe èyowe que d'moreu Èlouè. Sus Teuche il y èveu éne enségne, et Tenségne porteu ç't ecrit-cé : Elouè lo merchau, mate de tous les mdtes^ fourge in en dowes chaudes.

Lo piot èprenti mot Tpied sus l'euche, et en l-.\uit

442

Je v'sohâte lo boéjo, mate et tote le compègnîe, si v^èvin besoin d'in pou d'âde...,.

Poè p6 Tmoment, répond Tmâte.

Eh bén' ! mofrî, ce s'ré in aute de foèt. Et lo boèt Jésus é r'prin s'cheumin.

Il y èveu in quoiraïe d^hommes dans le râwe.

Je n^ôreu jômas cru, dit Jésus en pèssant, que dans ène botique comme cette-lèle, èyowe que deut owère tant d*ovrèîge, on m'réfiisereu don trèveil.

Ettend in pou, piot, è dit inc des voisins. Cornent é-te sèlué en entrant chu mate Elouè ?

Mofri, j'â dit comme on deut dire : je v'sohâte lo boéjo, mâtre et tote le compègnie.

Ç'ost cclè ! I n'foleu-me dire enlè. Foleu Thouyé : mate tous les mates. Lis pus tout Penségne.

Ç*ost vra, dît Jésus, j*é m'en va rèprovèye. I r'toune è le botique.

Je v'sohâte lo boéjo, mate de tous les mates, n'èrin-v'mé besoin d'in ovri ?

Entére, entére ! é r'pondu mate Élouè. J'â pensèïe d'peu que j'pourreu t'emploie ossé. Mas ècowte çok> po éne bonc foès, quand m'sèluré, m'houyerè : mate tous les mates, pèce que ç'n'ost-mme po m'fiètteïe, mâs des merchaus comme mé, que font in dans dôwes chaudes, î n'y en é-me dôwes dans TLimousin.

Ho ! dit l'èprentî. Nos autes, dans note endreut, je fourgeans dans n'seule chaude.

Rin qu'dans ène seule chaude ! couche-to bèvard, ç*n'ost-mme possibe.

Eh bén' ! v'oleu IVeur, mate tous les mates. Jésus prend in morceau d'fé, lo mot dans le fourge,

fat olèïe Tchoffiot, et quand lo ost bén' rôge et bianc, î l'vâ pare èvo se mé.

Ah ! dit l'compègnon va t'breulèïe les deuïes.

N'éveu-me pôwe, répon'd Jésus Mon Dieu

443

v'rcnd grâce ! Dans note endreut^j^ n'èveu-me besoin d*tricouesse.

Et lo piot ovrî é prîn lo fé, p'tèïe sus Tenkieume, et èvo so piot merté, pin, pan ! i égrandi, èpîèti, èrondî et frowèîe qu'on èreu dit in moulèïe.

Lo premî compègnon oteu dVo Tchoffiot que n'déjeu rin ; i n^en penseu-me moins.

Oh ! dit mate Èlouè o&sé, si j'voleu, j'en Preu bén'austant.

Vilement i prend in bot d'fé, lo mot dans le fourge et chofèye lo fu. Quand l'ost bén' roge, i Tvieut pare èvo se mé, comme son èprenti, mas i s^breule les deuïes. L'é è s'hâtèïe et bén' fâre so duché, Tost obligi l*lachi et r'pâre ses tricouesses. En étendant lo d'chvau s*ost rèfreudeu . . . Ah ! pouo mate Èlouè, t*è è tèpèïe et tMémoénèîe, n*pouré-m' venin ô bot rfâre dans n^chaude!

II

Côwteus ! côwteus ! j'oye venin lo trot d'in chVau. Mate Èlouè va vitement sus Teuche et ôye in kèvèlier, in kèvèlier qu'èrête devant botique. Ç'oteu Saint Mertin.

Je (Trié de bén Ion qu'i 11 dit mo chVau est dTèrèïe, et je m'hâte trovèïe in merchau.

Mate Èlouè so r'dresse et li dit enlè :

Seigneur, n'poveu mieux rencontrèïe, v'oteu chu Ppremier merchau don Limousin et que s'pieut dire lo mate de tous les mates, i fourge in dans dowes chaudes. Piot t'en f nin Tpied.

T'nin Ppied? répond Jésus, nos autes, dans note endreut, j'trovans que ç'n'ost-me le poéne.

Ah ! nom d'ène pipe ! po Pcoup, ç*ost un pou fourt, et coument que v'fèyeus, dans vote endreut, po fèrôïe sans t'nin Tpied ?

- 444

Rin n^ost pus agi. Mon Dieu! v'io-le wére.

L'èprenti empogne lo boutouèr, èvance devant Tch'vau, et crac ! i coupe lo pied. I Pèpoute dans le botique^ lo sârre bén' èpouèt dans Tétoc, li keurre bén* le coune, î mot rfé nieuf qu'i v'neu de fâre, èvo rbrouchouèr li piante les kious, et pus désârre, i rVa d'vo l'chVau, croche sus Tpied, Tèjusse, ne fat qu'dire, en s'^ségnant: « Mon Dieu ! que Tsang perneusse ». Lo pied sHrove rémin et solide comme jémas on n^'èveu vu et on n'io woéré.

Lo premier compègnon d'védeu ses œils corne lo pogne, et lo brave mate Èlouè k^menceu d'souèïe.

III

Bote au Diabe ! dit-i perdi ! en fèyant enlè , j'en Preu bén' austant.

Et mate Èlouè s'èbèche vitement èvo Tboutouèr, s'èproche don ch'vau, li coupe lo pied et Tèpoutc dans le botique, lo sârre dans Tétôc, lo ferre è s^n âche, comme Tèveu vu fâre è sVèprenti.

Mâs, nos y voce, i faut lo r'motte en pièce!... I rVa dVo TchVau, croche sus le coûne, lo colle bén èpouèt è le jambe, mâs se grèche ne vaut rin! I nVieut ténin» lo sang coure è pié rupt, et Tpied r'cheu.

Mate Èlouè, po Tcoup, qu'oteu si , guioriowe s'n^ èdresse so treuve rèbèchi, î réméré dans le botique, et s' jeté au pied dTèprenti.

Mâs tôt d'in coup, î n*Vè pus vu, ni TchVau, ni Thé kèvèlier.

Mate Èlouè brèyeu comme in offant, quand Tèveu r'con'chu qu'il éveu in mate au d'sus d'iu et au d'sus d'tout. L'è routèie se bènotte cuche et quétèîe le botique, et é olèïe dans l'monde ènonci le pèrole note Seigneur.

445

XVII I^û de polainù

(En patois d'Einville-aux-Jars).

I n'y avôt eunne fouè în' home de Frimbeau qu'atôt à merchi de L'nînville et qu'voyé des tôt grosses cahônes, mes î n'savôt qu'ast-ce-que ç*atôt et i demandé à in Monsu de L'nînville qu'pèssôt : qu*ast-ce que ç'ast de c'*lè, Monsu ?

Lo Monsu qu'lo voyait in nigâd, li d'hé : c'ast des ns de polain.

Comment qu'on fèt po aoué in polain avo ç'iè ?

Lo Monsu li d'hé : on prend in û, on le fèt cover hheu s'maines pa eune vie fôme, pus i sate fue in piat polain.

L'hôme de Frimbeau chongè tôt pér lu : val bin m'n effaire, j'ons chin nos vie belle-mére que n'fèt pus rin, jlè mattrans cover. Pus i marchandé eune cahône qu^on li layé po in piat étchu.

L'atôt bin jayoux en rappouquant se cahône à Frim- bau, et i d'hé è se fôme : je vons matte cover mère que d'mouère ahhute totte le jotiaiye et qu'nïot pus rin que d'groler, pus j'èrans avo çUè in piat polain.

Val le vie fôme-lè que côve, que côve totte le jonaiye et ca le neuye. A bout d*hheu semaines*, i n'y avôt ca pouint d'polain. L*attendinza tojo, et le vie fôme covôt ca quoite semaines. Pus èprès, Thôme d*hé è se fôme : mère ast eune manre coverasse, ou bin qu'j'sons cheu sus in manre û. Lo val que prend cahône et quVè le ch'ter dans eune haiye. Mes i n'avôt-za in* livra dans le haiye que s'savé. L'hôme quand i voyé le piate bêie-lè

32

446

qu's'savôt, d'hé : oh ! val' mo polain qu'f... lo camp ! que ma chance ! Pus i crié tant qu'i pouvôt : chouri ! chouri! venans petiat! Mes lo livra ne rrvî-me.

Lomf de poulaiti.

Il y avait une fois un homme de Fraimbois qui était au marché de Lunéville et qui voyait de toutes grosses citrouilles, mais il ne savait pas ce que c'était, et il demanda à un Monsieur qui passait : qu'est-ce que c'est de cela, Monsieur ?

Le Monsieur qui le voyait un peu nigaud, lui dit: c'est des œufs de poulain.

Comment qu'on fait pour avoir un poulain avec cela ?

Le Monsieur. lui dit: on prend un œuf, on le fait couver six semaines par une vieille femme, et puis il sort un petit poulain.

L'homme de Fraimbois songea tout par lui : voilà

bien mon affaire, nous avons chez nous ma vieille

. belle-mère qui ne fait plus rien, nous la mettrons couver.

Puis il marchanda une citrouille qu'on lui laissa pour

un petit écu.

Il était bien joyeux en rapportant sa citrouille, et il dit à sa femme : nous allons mettre couver ta mère qui demeure assise toute la journée et qui ne fait plus rien que de gronder, puis nous aurons avec cela un beau petit poulain.

Voilà la vieille femme qui couve, qui couve toute la journée et encore la nuit. Au bout de six semaines, il n'y avait encore point de poulain. Ils attendaient tou- jours, et la vieille femme couva encore quatre semaines. Puis après, l'homme dit à sa femme : ta mère est une mauvaise couveuse ou bien que nous sommes tombés sur un mauvais œuf.

447

Le voilà qui prend la citrouille et qui va la jeter dans une haie. Mais il y avait un levreau dans la haie, qui se sauva. L'homme, quand il vit cette petite bête qui se sauvait, dit : Oh, voilà mon poulain qui f... le camp ! quelle mauvaise chance ! Puis il cria tant qu'il pouvait : chouri ! chouri ! venez petit ! Mais le levreau ne revînt pas.

XVIII Lo loup crové et lo Mère de Fraimbôs.

(En patois de Fraimbois).

éne belle jônée di moues d'Octope, j'oUeu dôs in leu di bôs que j^n kénohhé mi et qu'on déhé tôt kiriouse. C'èté in leu bin Ion di chemin et qu'on houoyé le Sôlvoûère.

J'erriveu biHtot dôs in leu tièr-chêne où-ost-ce que lo terrin, tortot hormoué me fèyé compenre que je è le solvonère de Pancin tôps. Dôs lo tops que je hoïé dréha les pairéres-lè qu'étinent plaines de bouhhons tôt èpôs que coichinent des pèqueus, je voyeu éne grand bouonne, je le revoiteu tôt bin, je crôyé vor dévont mes eux éne bouonne des rondiots di Sebbet. Je si è meu aiffaire que je n'voyeu-me in petiot home tôt vie que couéillé des graines de g'nouore, et que feut tôt d'in côp sus mé. ^

Vos vole bin èherné, qu'î m'déheu. Je feus bin aihhe Poyi, je sève que lo père Colon (ç'té lu) kénohhé tortot ce que y èvé kirioux sus lo villége. Eprès jétîe pouégnie main, jUi demandeu :

Qu'ast-ce que ç'ast le grand' pirre-lè?

Cost le grand' bouonne, que m'déheut, ç'ost enlè qu'on le houoye.

Sèvé-ve-tî bin qui ost-ce que l'è pianteu ?

^ 448

Ce feut dôs Pancin tops, po montrer le limite des bôs Gerbieller, de Moyin et de FraimbÔs. Cost tot-è-fait è le piaice dUn loup crové.

Je devineu éne bonne fiaoue, et je démandeu au brave hôme-lè de m'rèconter ç^quU sève sus le bouonne-lè.

Voce ce qu^i mMéheut, quand j'nos ohhes ehheus sus rhièbe.

Dôs Tancin tops, tortot lo bôs qu^on houoye lo Solvon ou bin le Solvonère in grand pétra que nVolé-me grand ièque. Ç^é portant è case di pétra-lè que n^y èvé tojo des chicaines ente les trouos communes de FraimbÔs, de Moyin et de Gerbieller. Tos les trouohh velinent ovouer tortot lo terrin, è case que zut bôs voisin. Çxé éne grosse aifTaire. Lo bon Duc qu^errangé sovot les mèhhes chicaines v'ieut les errangi éne foués quU è chesse. I nommeu in home édrouot po veni sus lo terrin èvo les mères des trouos villéges. Les ceos-d^-cé devinent émouéner évo zos des geos seioçous po pertégi justemot.

Quand i feuhh tortos errivés tocé où-ost-ce-que je sotes, lo mère de FraimbÔs troboicheut conte in loup crové que coichi dos les rouhhes que tinent tôt épôsses tolè. En voyant lo loup crové-lè, lo mère de FraimbÔs èveut éne idée tôt squée qu^i déheut éz âtes.

Nos sotes les trouos mères. Eh bin ! je vos propose que lo çu que dire le pus grande vérité sus lo loup que vole, gaigneuhhe po se commune le propriété di terrin qu'ost le case note chicaine. Qu'en déhé-ve?

Comme i tinent in po joyoux, i veleuhhent bin enlè tortus. È tôt seigneur tôt honneur.. Lo mère Ger- bieller, qu^ost éne ville, pèleu lo premé.

•— Vole in loup, qu'i déheut, qu'è couchi pus sovot dant rheuhh qu^è rèhhouei !

Tôt lo monde troveu lo mère de Gerbieller bin édrouot. I déhinnent ass'bin tôt behh, que lo loup èvè

449

bîn pu couchi sovot dôs les borèques des chorbonies ou bin dôs les èvris des boquillons quand î n^ èvé pus pohhenne.

E vos, monsu lo mère de Moyîn, posqué vote commune ost pus grosse que note.

Vole în loup, que déheut lo mère de Moyin, qu'è maingi pus sovot le châi cruce que le châi cueute !

Bîn treuvé, qu'i déheuhhent tortus. Lo mère Ger- bieller ost enfonci. Maïs i chonginent portant que dôs lo tops nage, les boquillons s^étinent piaindus sovot que lo loup lis maingé zut châi qu'raivînnent èpouqué po zos d'juner.

Lo mSre de Fraimbôs pSleu lo dêré. I déheut:

Vole in loup que n'è jèmâs ettu assî moléde que quand crové !

I rieuhhent . tant, i toqueuhhent tant dôs zos mains qu'on voyeut bin que lo mère de Fraimbôs lo maîte. Pês inque feut esséz molin po li réponde.

I s'errangeuhhent tonus èvo tôt pien piaihi, et i pîanteuhheut le grand' bouonne-lè qu'empecheut'tortos les chicaines; et dépues, lo villége de Fraimbôz è tojo èvu le Solvonnère.

Le loup* crevé et le maire de Fraimboîs,

Par une belle journée du mois d'octobre, j'allai dans un endroit du bois que je ne connaissais pas et qu^on disait tout curieux. C'était un endroit bien loin du chemin et qu'on appelait la Sablonnière.

J'arrivai bientôt dans une clairière le terrain tout remué me fit comprendre que j'étais à la Sablonnière de l'ancien temps. Pendant que je marchais à travers ces carrières qui étaient pleines de buissons tout épais

4.bo

qui cachaient des trous, je vis une grande borne, je la regardai bien, je croyais voir devant mfes yeux une borne des rondes du sabbat (i). J'étais si à mon affaire que je ne vis pas un petit homme tout vieux qui cueillait des baies de genièvre, et qui fut tout d^un coup sur moi.

Vous voilà bien étonné, qu'il me dit. Je fiis bien aise de Tentendre, car je savais que le père Colon (c'était lui) connaissait bien tout ce qu'il y avait de curieux sur le village. Après une poignée de main, je lui demandai :

Qu'est-ce que c'est de cette grande pierre?

C'est la grande borne, qu'il me dit, c'est ainsi qu'on l'appelle.

Savez-vous bien qui est-ce qui l'a plantée ?

Ce fut dans l'ancien temps pour montrer la limite des bois de Gerbéviller, de Moyen et de Fraimboîs. Elle est tout-à-fait à la place d'un loup crevé.

Je dertnai une bonne histoire, et je demandai à ce brave homme de me raconter ce qu'il savait sur cette borne.

Voici ce qu'il me dit, quand nous nous fûmes assis sur l'herbe. '

Dans l'ancien temps, tout le bois qu'on appelle le Sablon ou la Sablonnière était un grand friche qui ne valait pas grand chose. C'est pourtant à cause de ce friche qu'il y avait toujours des chicanes entre les trois communes de Fraimbois, de Moyen et de Gerbé- viller. Toutes les trois voulaient avoir tout le terrain, à cause que leurs bois étaient voisins. C'était une grosse affaire. Le bon Duc qui arrangeait souvent les mauvais procès voulut les arranger une fois qu'il était à la

(I) Un meshir.

45'

chasse. Il nomma un homme adroit pour venîr sur le terrain avec les maires des trois villages. Ceux-ci de- vaient amener avec eux des gens choisis pour partager justement.

Quand ils furent tous arrivés, le maire de Fraimbois trébucha contre un loup crevé qui était caché dans les ronces quL étaient épaisses là. En voyant le loup crevé, le maire de Fraimbois eut une idée bizarre quMl dit aux autres :

Nous sommes les trois maires. Eh bien ! je vous propose que celui qui dira la plus grande vérité sur le loup que voilà, gagne pour sa commune la propriété qui est la cause de notre procès. Qu*en dites-vous?

Comme ils étaient un peu joyeux, ils voulurent bien ainsi, tous. A tout seigneur tout honneur. Le maire de Gerbéviller, qui est une ville, parla le premier.

Voilà un loup, qu'il dit, qui a couché plus sou- vent devant la porte qu'à Tabri !

Tout le monde trouva le maire de Gerbéviller bien adroit. Ils disaient aussi bien tout bas, que le loup avait bien pu coucher souvent dans les baraques des charbonniers ou bien dans les abris des bûcherons, quand il n'y avait plus personne.

A vous, monsieur le maire de Moyen, parce que votre commune est plus grosse que la nôtre.

Voilà un loup, que dit le maire de Moyen, qui a mangé plus souvent de la viande crue que de la viande cuite !

Bien trouvé qu'ils dirent encore tous. Le maire de Gerbéviller est enfoncé. Mais ils songeaient pourtant qu'en temps de neige, les bûcherons s'étaient plaints souvent que le loup leur mangeait leur viande qu'ils avaient apportée pour leur déjeûner.

Le maire de Fraimbois parla le dernier. Il dit:

Voilà un Joup qui n'a jamais été aussi malade que quand il a crevé !

45î

Ils rirent tant, >ls frappèrent tant dans leurs main qu'on vît bien que le maire de Fraimbois était maître. Pas un ne fut assez malin pour lui répondre

Ils s'arrangèrent tous avec beaucoup de plaisir, et ils 1 plantèrent la grande borne qui empêcha tous les procès; et depuis, le village de Fraimbois a toujours eu la ' Sablonnière.

LISTE DES SOUSCRIPTEURS

Académie de Stanislas.

MM.

Grosiean-Maupin^ libraire, Nancy. Maisonneuvb et C**, libraires-éditeurs, Paris. SiDOT frères, libraires, Nancy. Champion, libraire, Paris. André, libraire, Nancy. AscHER ET C**, libraires, Berlin. Durand, libraire, Epinal. Trubner, libraire, Strasbourg.

(

454

MM.

Angenoux, président à la Cour, Nancy.

Arnaud, pharmacien, Nancy. ^Ê^

Arnaud, avocat, Saint-Omer. iB'^

AuDiAT, conseiller à la Cour, Nancy. ït

AuRicosTE DE Lazarqub, Retonféy. |C

AwENG, directeur des forges, Stiring-Wendel.

Balascheff (Pierre de), Nancy.

Barbey fils, Nancy.

Bardy, président de la Société philomatique, Saim-Dié.

Barottb, négociant, Nancy.

Barthélémy, Nancy.

Basset, professeur à TEcole supérieure des Lettres, |( Alger.

Bastien, à Lunéville.

Benoit (Arthur), Berthelming.

Benoit, doyen de la Faculté des Lettres, Nancy.

Bertier, avoué à la Cour, Nancy,

Besval, ancien notaire, Nancy.

Bibliothèque municipale, Metz.

Bibliothèque publique, Nancy.

Bleicher, professeur à PÉcole supérieure de Pharmacie, Nancy.

Bonviller (A. de), Goirant (Alpes-Maritimes).

BoppK fils, Nancy.

BoppE (Ch.), Nancy.

Boulanger, avocat, Nancy.

BouRciER (vicomte Ch. de), Bathelémont (Alsace-Lor- raine).

Boursier, notaire, Nancy.

Bouteiller (de), ancien député de la Moselle, Paris.

Briquel, conservateur du Musée, Lunéville.

Braux (de), Boucq, prés Foug.

Cabasse, pharmacien, Raon-P Etape.

Campaux, professeur à la Faculté des Lettres, Nancy.

455

MM.

Carcy (A. de), Nancy.

Caye, ancien avoué, Nancy.

Chaudron (E.), Nancy. '

Chonet de Bollemont (de), conseiller à la Cour, Nancy.

CoLEssoN, aux Salières, près Blâmont.

CoLLiN, notaire, Nancy.

CoRDELET, professeur au Lycée, Besançon.

CoRDiER, conseiller général, Toul.

Courbe, comptable, Nancy.

CouRNAULT, Malzéville.

CuNY, architecte, Nancy.

CuviER, pasteur de l'Eglise réformée, Nancy.

Degoutin (Léopold), Vandelainville.

Demonet, ingénieur, Nancy.

DiGOT (Alfred), Nancy.

DiNAGo, avocat, Saint-Dié.

Drouin, Saint- Nicolas.

Dubois, professeur à la Faculté de Droit, Nancy.

DuMAST (baron de), Nancy.

Ernst (Adolphe), avoué, Saint-Dié.

Ferry, notaire, Commercy. r Fliche, professeur à l'Ecole forestière, Nancy. j FoBLANT (Maurice de), Nancy. \ François, instituteur à Chazelles. f Galliard, avocat, Nancy. \ Garnier, professeur à la Faculté de Droit, Nancy.

Gény, ancien inspecteur des Forêts, Nancy.

Gérard, professeur à la Faculté des Lettres, Nancy.

Gérard, notaire, Diarville.

Gérardin-Hermite (M"*), Nancy.

Germain (Léon), Nancy.

Godet (Auguste), employé à la gare, Reims. ^ GoLL, attaché à la Préfecture, Nancy. ] GoMBBRVAUx (Fabbé), supérieur du Séminaire, Pont-à- Mousson.

^

-^ 456

MM.

GouY (Jules), ancien magistrat, Nancy.,

Grandjacquot (l'abbé), curé, Bouxières-aux-Dames.

Grandjean, percepteur, Blainville.

GuERLE (de), trésorier général, Nancy.

GuGENHBiM, homme de lettres, Nancy.

GuiNET, entrepreneur, Nancy.

Hannequin, conseiller à la Cour, Nancy.

Hannoncelles (Gérard d'), président à la Cour, Nanq.

Hecht^ professeur à la Faculté de Médecine, Nancy.

Hellé, maître de chapelle à Saint-Epvre, Nancy.

Houdaille, conseiller-doyen à la Cour, Nancy.

Hugueny'', professeur à la Faculté des Sciences, Mar- seille.

Jacob (Victor), Metz. *

Jeandel, pharmacien, Nancy.

Jeanmaire, directeur de TUsine à gaz, Bar-le-Duc.

Jouve, professeur, Paris.

Krantz, manufacturier, Docelles.

Lalleuand (Pabbé), chanoine de la Cathédrale, Nancy.

Lallement (Louis), avocat, Nancy.

Lallement, professeur à la Faculté de Médecine, Nancy.

Langlard, agent principal de la Compagnie d^assurances générales, Nancy.

Lapaix, graveur, Nancy.

Lapointe, professeur à 1* École Mathieu de DombaslCi Nancy.

Laprévotte, secrétaire de la Société d'Archéologie lor- raine, Nancy.

Larcher, avocat, Nancy.

Le BèguEj banquier, Nancy.

Lebrunt, ancien professeur, Épinal.

Legrand, docteur en médecine, Nancy.

Lejbune (Jules), Nancy.

LeliÎivre, ancien orofesseur, Nancy.

4^7

MM.

X^scuYER, docteur en médecine, Saint-Dizier.

Leupol, indianiste, à Nancy.

IwHOTS (Pabbé), professeur au Séminaire, Saint-Dié.

LiÉBÀUT, docteur en médecine, Nancy.

Liégeois, professeur à la Faculté de Droit, Nancy.

X^iÉTARD, docteur en médecine, Plombières.

Maggiolo, recteur honoraire, Nancy.

MagnieN; pharmacien, Nancy.

Mangeot, fabricant de pianos, Paris.

Kf ANGENOT, doaeur en médecine, Ramberviller.

^ARLY, ancien notaire, Nancy.

^ARCHAL, docteur en médecine, Nancy.

Basson (Ernest), La Trinité -Saint-Max.

iMATffls, ingénieur, à Stockholm.

^AZRAND, industriel, Cirey-sur-Vezouse.

^EixMORON DE DoMBASLE (de), Naucy.

-Metz-Noblat (de), Nancy.

MoNTJOiE (de), au château de Villers.

Î^OBLOT fils, Nancy.

Noël, conseiller à la Cour, Nancy.

KoËL, notaire, Lapoutroye.

>Iœtinger (Edgard), ancien notaire, Nancy.

ï*IoLLET, médecin, à Malzéville.

Panigot, bibliothécaire en premier, Nancy.

Pariset, ancien receveur particulier, Nancy.

Permet, docteur en médecine, Ramberviller.

Phasmann, à Saint-Mihiel.

Phulpin, à Saint-Dié.

Picard (Pabbé), chanoine, Nancy*

Pierrot (Emile), avocat, Nancy.

QuiNTARD (Léopold), Nancy.

Randon, banquier, Nancy«

Rapin, maire, Boulaincourt.

E^GNAULT, substitut, Paris.

1

458

MM.

Regnault, ancien notaire, Commercy.

Remy (Charles), avocat, Saint-Nicolas-de-Port.

Remy (de), Nancy.

Renaulo, juge suppléant, Nancy.

Renel, Épinal.

Robert, directeur retraité, Nancy.

Robert (des), Nancy.

Robin (l'abbé), Nancy.

Roche du Teilloy (de), professeur au Lycée, Nancy.

Sadoul, avocat général, Nancy.

Salabin (Amaury), château de Manoncourt.

Sergent, ancien notaire, Nancy.

Simon (L.)^ Nancy.

Sizaret, médecin en chef, Maréville.

Société d'Archéologie lorraine, Nancy.

Société d'Emulation des Vosges, Epinal.

Stain VILLE, conseiller à la Cour, Nancy.

Stocard, employé à la gare, Reims.

SuBY, propriétaire, Metz.

Thiébault (Camille), Nancy.

Thierry (J.-B.), Nancy.

Thierry aîné, Nancy.

Thiriet (l'abbé), professeur au Séminaire, Nancy.

Tisserand, ancien avoué, Nancy.

Tourdes, doyen de la Faculté de Médecine, Nancy.

Tourtel, ancien notaire, Nancy.

TouRTEL, Tantonville.

Tourtel, Tantonville.

TuLPAiN, conseiller à la Cour, Nancy.

Université (la Bibliothèque de T), Strasbourg.

Urmès, architecte, Nancy.

Valentin, docteur en médecine, Nancy.

Varroy, sénateur de Meurthe-et-Moselle.

Vellecourt (de), Paris.

459 --

MM.

ViAL (Julien), Val d*Ajol.

Vigneron (Charles), Nancy.

ViON, conservateur de la Bibliothèque, Amiens.

VoGiN, instituteur, Velaine-sous-Amance.

Vuillàume (l'abbé), curé, Saint-^Benoît.

Wiener (René), Nancy.

Xardbl (Antoine), avocat, Nancy.

ZsLLER, professeur à la Faculté des Lettres, Nancy.

f