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LES ÉREINTÉS
DE LA VIE
IL A ETE TIRE
Trente exemplaires sur papier japon
numérotés de i à jo
et signés par l'auteur.
Exemplaire sur papier japon
FÉLICIEN CHAMPSAUR
r
Les Ereintés
DE LA VIE
PANTOMIME EN UN ACTE
ILLUSTRÉE
Par
HENRY OERBAULT
PARIS E. DENTU, ÉDITEUR
LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES 3, PLACE VALOIS, PALAIS-ROYAL
1888
Tous droits de reproduction et de représenution réservés
Digitized by the Internet Archive
in 2010 with funding from
University of British Columbia Library
littp://www.archive.org/details/lesreintsdelOOcham
ERNEST MOLIER
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^A EUNEST V\iOLIER
Mon cher Ami
Vous avez mis en scène cette panto- mime, pour en donner deux représenta- tions chez vous, dans les soirées que vous offrez au Paris artiste et mondain, les 6 et 1 1 juin. Vous l'avez très habile- ment dirigée ; elle vous appartient un peu.
Ce sera aussi un souvenir de nos assauts d'armes, les matins d'hiver. Très affectueusement.
FÉLICIEN CHAMPSAUR
Paris, 1" Juin l888
PERSONNAGES
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(Doctoresse)
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2"'' CuUle-jafie
1'' Ca -Je -lalle
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Un musicien lôiilasaue
Ma ClWf X 'Orckestr
PERSONNAGES
LOUFOCK, valet de la doctoresse.
M"* LavIGNE, du Palais-Royal.
LA FÉE D'UNE SOURCE.
M"' RIVOLTA, de l'Eden-Théâtre. BEAUTY, doctoresse.
M"' Dezodek, du Palais-Royal.
LA FORTUNE.
M"° MauPIN, de l'Opéra.
LU LU, clownesse.
M"° Menty, du Gymnase.
Danseuses ;
Une voiture de jolies filles ;
Le cocher;
Banquiers ;
Cavaliers-sandwiches ;
Miss Réclame ;
Apothicaires ;
38 LES ÉREINTÉS DE LA VIE
I 1" cul-de-jatte,
i 2' cul-de-jatte,
Gommeux 'J un ataxique,
un gaga,
deux exsangues,
Un lycéen, qui s'est trop amusé, ramolli de la
moelle épinière ;
Joseph Prud'homme;
Un chef d'orchestre ;
Musiciens fantasques ;
f d'abord petit ; L amour J
( gros ensuite ;
Un veau d'or.
LES EREINTES DE LA VIE
PANTOMIME EN UN ACTE
SCÈNE I
NE petite Fée en hail-
ons portant une source
sous le bras — un seau
entouré de roseaux —
entre sur la piste.
Elle erre, depuis longtemps,
chassée toujours plus loin par la
Ville qui s'agrandit. C'est une petite
fée, autrefois rêveuse paisiblement
40 LES EREINTÉS DE LA VIE
à côté de sa source; les ingénieurs, les entrepreneurs , les maçons , — constructeurs de nouveaux quartiers, — l'ont à mesure délogée et chassée. Tandis que ses camarades ont cha- cune déniché un coin, dans les envi- rons, de ci, de là, elle vagabonde sans trouver un creux à son gré pour s'y installer.
Arrivée au milieu du Cirque, elle regarde, étonnée et ravie, les specta- trices, et, sans doute, prenant pour des corolles printanières, pour des per- venches et des roses , les yeux et les lèvres de tant de jolies femmes,
elle s'arrête.
SCÈNE II
Surviennent des banquiers à longue redingote.
Ils sont accompagnés par la Fortune, une jeune capricieuse : grand chapeau élégant, un peu excentrique, de jeune Fortune, qui se fait remarquer; coquet waterproof de voyage, serrant la fine taille; à la ceinture, comme agrafe, un taureau en or.
LES éreis'tés:de la vie 43
A l'inspection de la source, aussitôt les banquiers de flairer quelque affaire, une bonne aubaine,
un trou à 202:05.
44 LES ÉREINTÉS DE LA VIE
L'un d'eux appelle un docteur — dont ils voient la maison toute proche, — pour le consulter sur les vertus de cette eau.
Le docteur est une doctoresse, M"* Beauty, en villégiature, pour re- faire sa santé compromise, ébranlée, à la ville, par le nombre des clients.
Elle sort de sa maison, avec un do- mestique malade et démoli , Loufock.
Après avoir bu un verre de l'eau — que lui verse la Fée — confuse, ingé- nue, toute déconcertée, ignorant ce qu'on lui veut — elle affirme ne trou- ver à la source aucune qualité médi- cale.
Les banquiers pensent, tout de même, que la source est gentille et
4^'
LES ÉREIKTÉS DE LA VIE
qu'elle doit attirer à elle beaucoup de monde. Sur un signe M^ d'eux, la Fortune câline
Wj^x) ^^ ^^^' ^^ comme elle ne réussit pas à la con- vaincre , brusquement , elle ôte son water- elle
proof; apparaît res- plendissante en maillot,
costumée d'or et de billets de ban- que.
LES ÉREIXTÉS
DE LA VIE 47
Des
apothi- caires en robe et bonnet pointu, appor- tent sur
la piste une immense bou- teille.
48 LES ÉREIXTÉS DE LA VIE
La source commence à écouter les propositions de la Fortune ; elles en- trent toutes deux dans la bouteille, par l'étiquette : Eau régénératrice.
LES ÉREIXTÉS DE LA VIE 49
Pendant ce temps, les banquiers glis- sent à la doctoresse une bourse. Elle prend un second verre et elle le donne à boire à son domestique. Loufock se redresse ; il devient entreprenant.
C'est une source d'amour,
régénératrice.
La doctoresse, à qui les banquiers remettent encore un portefeuille — c'est une concession de terrains près du nouveau Casino — aussitôt,
mieux informée,
déclare que cette eau a des qualités extraordinaires pour la guérison des maladies de Paris, pour le relèvement des éteintes de la haute noce. Loufock l'exprime par ses attitudes. — Spécia-
50 LES ÉREIXTÉS DE LA VIE
cialité de névroses et d'ataxies locomo- trices.
Les deux petites « amies » sortent de la bouteille; mais la Fée n'est plus hail- lonneuse. Exquise de luxe et de pres- que nu, elle semble toute honteuse; elle n'ose pas regarder la Fortune, sa nouvelle camarade, qui rit.
Elle ne sait comment se tenir, la mignonne Fée ; les banquiers ont décidé de lui prendre son capital,
et de le mettre en actions.
Sauterie joyeuse et comique des fi- nanciers pour exprimer leur joie.
Ils s'en vont tous, gigotant et chan- tant; ils emmènent la pauvre petite
52 LES ÉREINTÉS DE LA VIE
Fée, encore toute décontenancée, dans la maison du docteur, pour exploiter son capital.
SCÈNE III
Manœuvre de l'émission par des cavalier-sandwiches,
54 LES ÉREIXTÉS DE LA VIE
Leur chef, miss Réclame — une femme déshabillée, se montrant beau- coup — porte une banderolle sur la- quelle, en grosses lettres d'or, des deux côtés, la raison sociale :
LES EAUX REGENERATRICES CAPITAL DIX MILLIONS
SCÈNE IV
Réussite.
La Fortune, jo3^euse, sort de la maison du docteur, avec Loufock , derrière , raide d'abord comme un valet anglais.
TPf
LES ÉREIXTÉS DE LA VIE 57
Elle fait poser sur la façade, au- dessous de la porte, une large plaque :
On place la bouteille d'eau régéné- ratrice, au coin de la maison, en guise de tourelle, d'enseigne. Et, de ci, de là, d'autres écriteaux, que Loufock, à mesure, avec des intonations ahuries, a lues à haute voix,
SOURCE d'amour
EAU RÉGÉNÉRATRICE
TONIQ.UE ET DÉPURATIVE
MALADIES SECRÈTES
VICES DU SANG
58 LES ÉREINTÉS DE LA Vit
PLUS d'éreintés PLUS d'impuissance
ON GUÉRIT LES HESITATIONS EROS HERCULE
SCÈNE V
Les gens qui ont arrangé la maison de la doc- toresse — tou- jours sous les
6o LES ÉRETNTÉS DE LA VIE
ordres de M"^ Fortune — et parmi les zigzags excentriques de Loufock, très affairé, installent des bancs.
Sur les sièges, ils éparpillent des journaux et des livres.
Quand tout est disposé, la Fortune s'en va et laisse rm domestique le soin de recevoir les malades.
ENTRÉES SUCCESSIVES
1° Danseuses en maillot, jupes de gaze, danseuses infirmes, pâles, l'air fatigué, éreinté, av(X des béquilles.
Avec les danseuses , la clownesse Lulu, béquillarde aussi, en costume d'as-de-cœur : crèfe de chine noir par- semé de petites étDiles d'or, sur maillot chair et bas noirs; fiants noirs jusqu'aux
62 LES ÉREINTÉS DE LA VIE
coudes ; perruque à houpe blonde et chapeau pointu ; un petit masque de dentelles transparentes, noir comme les bas et les gants; impression de nu; derrière un cœur.
2° Gommeux.
Deux culs-de-jatte , un sur plateau roulant, l'autre sur un trépied à échas- ses, carreau dans l'œil, diamants à la cravate et à la chemise, gardénia à la boutonnière.
Un énervé du boulevard, atteint de cremblements dans les mains et dans les jambes; danse de Saint-Gui, pa- roxiste.
Un gaga , dans une petite voiture
LES ÉREINTES DE LA VIE 63
de paral3^tique poussée par une vieille garde, s'abritant de l'ombrelle.
D'autres encore, — viveurs, érein- tés de la vie, — abrutis, exsangues, brisés, ils semblent se raviver un peu à l'aspect des danseuses. A mesure, ils vont s'asseoir à la file sur les bancs ; quelques-uns lisent distraitement, pour attendre leur tour.
Le cul-de-jatte sur plateau roulant se pousse vers les jupes pour regarder par-dessous, et le second, sur échasses pour voir par-dessus, plongeant dans les corsages.
Le gommeux ataxique essaie d'em- brasser une des ballerines ; mais il n'y parvient pas, bien qu'elle donne ses lèvres gentiment, par habitude.
64 LES ÉREIXTÉS DE LA VIE
3° Une voiture de jolies femmes ma- lades, fatiguées, lèvres épuisées, les yeux cernés ;
l'attelage, un bidet. 4° L'Amour; un petit Eros, les ailes dans le dos, baissées; l'enfant
LES ÉREIXTÉS DE LA VIE 65
s'appuie sur son carquois, où sont en- core quelques flèches empennées de billets de mille. Il va frôler, avec des allures de vieux ramolli, les ballonnés des danseuses.
5° Un chef d'orchestre, sourd.
6° MonsieurPrud'homme, obèse.
7° Un potache, ramolli de la moelle épinière.
T^ous les clients sont arrivés.
Loufock^ le boy, les surveille, leur donne des numéros.
La petite Source — qu'amusent de plus ce mouvement amené de Paris, ces élégances de plaisir — se tient dans la grande bouteille d'eau régéné- ratrice flanquée, comme une tourelle, à l'angle de la maison de la doctoresse. Un petit coup sur l'étiquette; la bouteille tourne, et la Fée apparaît; telle une
66 LES ÉREINTÉS DE LA VIE
sainte dans une niche. « Vous voulez, monsieur (ou madame) ? Voilà. » Elle offre à tout venant ses vertus.
La doctoresse se montre enfin.
Elle fait marcher
chacun, pour voir
ce qu'il a.
4
LES ÉREIXTÈS DE LA VIE 67
PAS DES BÉQUILLES
Les ballerines expriment qu'elles ont trop dansé et trop aimé.
Lulu, la clownesse^ cabriole; mal; elle s'est blessée en tournant plastique- ment, suspendue à Taile d'un moulin.
MARCHE DES GOMMEUX
Devant^ l'Amour^ qui n'en peut plus;
derrière de jolies femmes.
Les culs-de-jatte paradent comme ils peuvent, de ci, delà,, se fourrant dans les jambes.
68 LES ÉREINTÉS DE LA VIE
ENSEMBLE
par les danseuses en béquilles; la clownesse invalide, le troupeau de jo- lies femmes éreintées, en toilettes du Bois, les gommeux patraques et l'A- mour^ hors de service.
Tout ce monde entre chez le doc- teur et subit, en passant, les plaisante- ries du domestique , la blague de ses gestes, de ses danses ^ parodie bur- lesque , et "de ses physionomies à la hurluberlu ;
un des gommeux cul-de-jatte veut passer devant l'autre; bousculade co- mique.
SCI: NE VI
Restent seule nient le lycéen, al- longé par des veillées solitaires et le ramollissement des os, et M. Prud'- homme; l'un est trop grand, l'autre est trop gros; ils ne peuvent pas franchir la pc^rte.
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70 LES ÉREINTÉS DE LA VIE
La doctoresse dit à son domestique d'aller chercher une seringue.
Loufock en rapporte une trop grande — une seringue de cheval^ puis une autre trop petite,
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D'EAU REGEiNER/.TRICL
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d'oiseau.
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LES ÉREIXTÉS DE LA VIE 71
Et, désespérée, M"^ Beauty renonce à ce procédé.
Sur ses indications, Loutock va quérir une grande boîte, sur laquelle est écrit :
VAPORISATION D'EAU RÉGÉNÉRATRICE
Le potache ramolli et le gros bour- ■ geois entrent dedans tour à tour ;
l'un — après un traitement qui le fait se pâmer de plaisir, et qu'il ne veut pas cesser — en sort amaigri.
l
72 LES ÉREIXTÉS DE L4 VIE
et l'autre — après des grimaces dou- loureuses et comiques — diminué de trente centimèrres, et raffermi.
SCÈNE VII
Le chef d'orchestre sourd s'impa- tientait dans la maison de la docto- resse ; il sort sur la place en gesticu- lant. Il va vers Loufock et joue, sans bruit, du violon, un tout petit violon; il témoigne au domestique — pour im- plorer sa protection près de la docto- resse — avec des lamentations drôles qu'il n'entend rien.
LES ÉKEINTÉS DE LA VIE
Pour s'en^dé- barrasser très rapidement, Loufock lui fait gicler à la figure un siphon d'eau régénératrice.
Aussitôt — comme M . Prud'homme, maintenant aus- si fluet qu'au temps où il était poète, ressem- blant presque à sa jeunesse, éternue — le mélomane en saisit le bruit, et il s'en va, cabriolant, jouant avec des gestes fous, sur son violon, sa joie d'entendre encore sa musique.
SCÈNE VIII
L'Amour revient, tout petit encore; il n'est pas réconforté.
Loufock le fait entrer dans la boîte « des vaporisations d'eau régénéra- trice »; la Fée et les danseuses, de retour, triomphantes et roses, ayant jeté leurs béquilles — dansent,
voluptueuses,
autour de l'appareil; elles le frôlent.
BALABILE DES FRICTIONS
L'Amour sort ; il est énorme. La Fée a peur de son œuvre; la co- quette s'enfuit; mais on voit qu'elle est conquise.
I
LES ÉREIKTÉS DE LA VIE
Eros court et saute après les femmes; il veut les embrasser toutes. Il ren- verse culs -de - jatte, revenus sans être guéris. In table, les ver- res, les chaises. Enfin, il rentre dans la maison de la doctoresse, poursuivant les dernières dan- seuses, moins ingambes ou plus curieuses,
lui-même, poursuivi par le domes- tique, qui le frappe avec un bâton.
SCÈNE IX
Effet de nuit ; Loufock est seul.
Portant des lanternes de couleur^ s'avance en procession :
une troupe de musiciens fantasques, conduits par le chef d'orchestre , guéri;
Lulu, clownesse;
78 LES ÉREISTÉS DE LA VIE
le bataillon de jolies femmes; sur leur drapeau : à louer ou à vendre;
les danseuses;
M. Joseph Prud'homme, donnant le bras à Eros.
Ils précèdent le dieu, le Veau d'Or, tenu en laisse,
respectueusement,
par deux banquiers, un Veau, cou- vert d'un magnifique caparaçon d'ar- gent, de chèques et de billets bleus.
Dessus, la Fortune,
et, sur un pavois porté sur les épau- les par quatre gommeux guéris et en- thousiastes, la petite haillonneuse d'au-
8o LES ÉREINTES DE LA VIE
trefois, la Source d'amour, en transpa- rent de courtisane souveraine.
Ensuite :
la doctoresse^ dans la charrette qui amena les jolies filles^ avec ses apothi- caires (le bidet est remplacé par un attelage de cochons;
les cavaliers-sandwiches, vêtus de bouteilles ;
et, clôturant le cortège, leur chef, miss Réclame , — la femme désha- billée^ se montrant beaucoup.
La Fée descend et mime devant le veau d'or :
LA DANSE DU VENTRE
I
82 LES ÉREIXTÉS DE LA VIE
Les quatre gorameux sont age- nouillés, les mains jointes, à chaque bout du tapis, dans une attitude reli- gieuse d'adoration.
Les autres danseuses accompagnent
de leur corps,
en balançant des encensoirs.
Le veau, d'abord impassible, mani- feste son émotion par des roulements d'yeux, des lippes sensuelles^ sa queue qui se redresse, et, dessous^ une pluie d'or et de billets de banque, de bijoux et de pierres précieuses. Loufock les ramasse sur un plateau d'argent.
Les musiciens fantasques ont, dans leurs rythmes bizarres^ une phrase de Gounod : (Le veau d'or est toujours
LES ÉREIXTÉS DE LA VIE 83
debout !) qui, çà et là, revient. — Puis,, la mélodie s'accentue, plus pas- sionnée, quand, soudain,
un coup strident de cymbales,
évocation des dénouements de la Vie parisienne, à la Salpêtrière, et finit, aussitôt, en pleine folie, l'invocation du ventre.
Loufock^ qui a disparu un instant, arrive monté sur le bidet. — Défilé d'apothéose.
La pénombre est éclairée seulement par les lumières rouges^ vertes, bleues, jaunes, des lanternes et des teux de bengale en des torchères;
84 LES ÉREINTÉS DE LA VIE
les clartés disparaissent, et Loufock, en dernier, sur son bidet; la musique s'atténue doucement,
doucement.
Les culs-de-jatte suivent, en retard, et furieux.
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Achevé d'imprimer
le 2 juin i8S8
PAR CH. UNSINGER
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