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Arnold MULLER

36, Rue de Seine, 36

4mm des Industries du 3EiYre 'Zlr^iï^'

Papeterie, et tout ce qui s'y rattache. Paraissant tous les deux mois. Abonnements : France et Étran- ger, 2 francs par an.

Arnold MULLER , Directeur

|L|nnuaire de r|mprimerie ^^-^pÎJ^ller.

collaboration de plusieurs praticiens des arts gra- phiques.

l^' Annuaire de t Imprimerie est publié tous les ans au mois de novembre, et contient des notices variées teciiniques et historiques relatives à l'im- primerie, ainsi que de nombreux renseignements.

L'Annuaire (te t' Imprimerie paraît depuis 1890.

LES REGLES

Compo.Mtion Typographique

par DÉSIRÉ GliP^FFIER. correcteur-typot'raplie Prix : 1 franc

iÇa ghromoliihographie •■*

et la photochromolithographie

PAR Fri;iii;iui: IIFSSI-;

Edition française, par A. MOUILLOT et G. LEQUATRE

Prix : 15 francs

dont on peut s'acquMcr en oersnnt 5 frnncs à la cominnudi

cl le reste en trois mois

LES REGLES

COMPOSITION TYPOGRAPHIQUE

LES REGLES

COMPOSITION

TYPOGRAPHIQUE

A l'usage des compositeurs, des correcteurs

ET DES IMPRIMEURS PAR

DÉSIRÉ GREFFIER Correcteur-Typographe

PARIS

ARNOLD MULLER

36, Rue de Seine, 36

Tous droits réservés

i7?f

PREFACE

Depuis une vingtaine d'années le caprice et le désir de se singulariser ont introduit dans les imprimeries une infinité de marches qui n'ont rien de typographique parce qu'elles sont sans logique et sans beauté et qui ont porté à son plus haut degré la négligence des véri- tables lois de la composition.

Ce sont ces lois, créées par les maîtres et un long usage, que j'expose dans ce livre.

Les cas habituellement discutés ont été soumis à un examen consciencieux, et, déterminé à ne pas faire œuvi^e personnelle et à ne pas apporter mon contingent à la variété des opinions, je me suis prononcé pour l'usage toutes les fois qu'il n'était pas en désaccord avec la logique.

VIII

Les règles typographiques, qui ont fait de la correction, selon l'expression de Crapelet, « la plus belle parure des livres », ne sont pas un hors-d'œuvre, un superflu.

Elles sont un nécessaire dont l'ignorance entraîne d'onéreuses corrections aux composi- teurs et d'éternelles discussions entre correc- teurs et compositeurs.

J'ai exposé ces règles avec le plus de clarté qu'il m'a été possible et j'ai expliqué les raisons qui, dans les cas discutés, m'ont fait adopter telle forme plutôt que telle autre.

Je remercie, en terminant cette préface, les notoriétés typographiques qui m'ont donné leurs encouragements, et en particulier MM. Lahouret et Lenglet, correcteurs, dont les conseils m'ont été précieux.

D. Greffier.

LES KEGLES

COMPOSITION TYPOGRAPHIQUE

ORTHOGRAPHE

La nécessité qtai s'impose de régulariser l'ortho- graphe donne force de loi au Dictionmcire de l'Aca- démie.

Nous signalerons un cas le Dictionnaire et l'usage sont en désaccord : c'est à propos de l'or- tliographe des noms de personnes précédés d'un article et datant du xvn° siècle.

L'Académie écrit ces noms sans majuscule à l'article, ainsi qu .Is s'écrivaient à cette époque :

kl Fonlaini', l;i Bruyrre;

tandis que l'usage écrit ces mêmes noms :

La I'\inlaine, La Bruyère.

L'Académie étant restée seule de son avis, nous proposons d'écrire ces noms avec la majuscule.

11 y a cependant exception pour certains noms qui s'écrivent à l'italienne :

le Tasse, le Dante, le Cori-ège.

Quant aux noms modernes, nous ne dirons pas : (; Les noms propres n'ont pas d'orthographe! »; nous dirons qu'ils n'en ont qu'une : celle que la personne avait elle-même adoptée dans sa signa- ture :

Lamartine, Le Verrier, Maxime Du Camp.

Disons en passant que, pour les noms de lieux, l'usage et l'Académie sont d'accord pour l'emploi du bas de casse à l'article :

le Mans, le Havre, les Andelys.

Pour les noms composés renfermant soit l'article, soit les prépositions e;!, f/e, l'Académie ne met pas de traits d'union :

Saint-Germain des Prés, Saint-Yalery en (Jaux, Saint-Germain en Lave:

tandis que l'usage écrit :

Saint-Gerniain-des-Prés, Saint- Valerv-en-Caux.

3

Nous adoptons ce dernier modo, qui n'offre pas les nombreuses contradictions du premier.

Il est, en effet, choquant de voir l'Académie écrire :

S.'iiiit-ValLTy en Caux, lorsqu'elle écrit yvec traits d'union : Not'ent-sur-Marnc.

©G©

ESPACEMENT

L'espacement régulier des mots est la première qualité d'une bonne composition typographique.

Il doit être, autant que possible, du tiers du cadratin et doit être le même entre les mots d'une même ligne. C'est-à-dire que, si les nécessités de la justification forcent à augmenter ou à diminuer l'espacement-type qui devrait être le tiers du cadratin, toutes les espaces de la ligne seront uni- formément augmentées ou diminuées.

Ce n'est que pour faciliter l'espacement régulier qu'il a été admis de séparer un mot en deux tron- çons. Par conséquent, lorsqu'une des règles qui président à la coupure d'un mot mettrait dans la nécessité, pour être suivie, d'espacer irrégulière- ment, il vaudrait mieux faire une mauvaise division qu'un mauvais espacement.

Nous ferons remarquer à ce sujet que, dans la plupart des cas, il est facile de remédier à ces deux inconvénients en remaniant quelques lignes.

5

Oïl met une espace d'un point avant le point vii'yule, le point d'exclamation et le point d'inter- rogation.

On ne met d'espace ni avant le point, ni avant la virgule, ni avant les points de suspension.

La parenthèse et le crochet ne prennent aucune espace intérieurement.

Cependant, si l'espacement de la ligne est large, il sera bon de mettre une espace d'un point avant la virgule, avant ou après la parenthèse et le crochet.

Les deux points, le tiret, les paragraphe, croix, pied-de-mouche, prennent, avant et après, le même espacement que les mots.

L'astérisque et les chiffres supérieurs figurant comme renvois de notes sans parenthèses prennent, avant, une espace moyenne ou fine.

On ne met pas d'espace entre les doubles lettres abréviatives :

LL. MM. l'eniiiereuret l'inipéralrice de Russie.

On ne met d'esp'.ce ni avant ni après l'apostrophe placée par élision.

Il en est de même lorsqu'on élide une syllabe dans l'intérieur d'un mot :

G'te tète!... M'sieur...

G

ou qu'on lie un ou plusieurs monosyllabes avec le mot suivant :

J'viendrai... C'gamin... J s Tjure...

Si l'apostroplie se trouve à la fin d'un mot de plusieurs syllabes, on sépare ce mot du suivant :

Bonn' petite... Aimab' enfant!...

Nous avons dit : a L'espacement régulier des mots est la première qualité d'une bonne composition typographique. «

Voilà, en effet, la règle la plus importante et aussi la plus négligée.

Combien peu de livres, sortis des imprimeries les plus justement renommées sous d'autres rap- ports, seraient exempts de reproclies au sujet de la régularité de l'espacement I

Et cependant rien ne choque autant l'œil même du lecteur le moins prévenu qu'une page dont certaines lignes sont serrées et d'autres espacées trop largement.

Le lecteur ne s'apercevra peut-être pas que d'autres règles typographiques ont été inobser- vées, ou du moins il lui faudra un peu de temps pour s'en apercevoir.

Mais, avant même d'avoir lu une page, son œil

7

sera choqué si lu disposition des blancs entre les lignes et respaceiiicnt des mots sont irréguliers.

On ne saurait trop s'élever contre la négl-gence à cet égard.

Il y a dans tous les arts des règles d'unilé et des règles de variété. La typographie n'en est pas exempte.

C'estlcmploi judicieux de ces règles qui concourt à la beauté.

Autant l'essor est permis dans les règles de va- riété, — lisez travaux de ville pour la typographie, autant celles d'unité doivent être rigoureuse- ment suivies.

Eh bien! la première règle d'unité en typogra- phie, après l'orthographe, est l'interlignage et l'es- pacement réguliers.

Il est impossible de s'y soustraire.

Que pensera-t-on lorsque nous dirons que dans un concours qui eut lieu, il y a une quinzaine d'années, au Cercle de la Librairie, il y avait parmi les pages exposées, tirées en couleur avec le plus grand luxe, des pages espacées sans souci d'au- cune règle? Quel contraste choquant et quelle négligence! Il leur manquait bien peu d'effort pour être des chefs-d'œuvre.

©©©

SÉPARATION DES MOTS D'UNE LIGNE A L'AUTRE

On ne peut séparer d'une ligne à l'autre des abréviations de ce genre :

S. I G. iSa Grandeur). S. | A. | R. (Son Altesse Royak'). M. I F. I Faure. J. | Ffrry. Luuis | XVIII ;

ni celles-ci :

1 On ri'niar(|Ui'ra... L'art. | !i... | .">. Le § | 8.

Les expressions fr., <■., m., ijr., précédées d'un nombre, ne peuvent, non plus que les fractions, se si^parer de ce nombre :

•2,000 I IV. I ^.^ I 1-. 1,00(1 I m.

On ne divisera pas, autant que possible, après un m ni ('-lidé :

Quoi ([u' I vous dites?

9 -

L'etc. ne peut être reportr; au commencement d'une ligne, non plus que l'appel de note.

liOrsqu'un nombre est trop long pour entrer dans une ligne et qu'il ne peut être reporté à la ligne suivante sans nuire sensiblement à l'espace- ment, on en met une partie en toutes lettres, ce qui permet d'en faire passer une partie à la ligne suivante :

100 mil- I lions. j milliards | :)00,000 francs.

Nous rappelons que les règles ci-dessus doivent être suivies toutes les fois qu'elles n'entraîneront pas un espacement ou trop large ou trop serré (n'aller jamais jusqu'au cadratin et ne descendre jamais jusqu'à l'espace fine). Dans le cas contraire, on ne devrait pas hésiter à diviser les mots contre ces règles.

Ces nécessités se rencontrent principalement dans les petites justifications.

©(â)is)

DIVISION D'UN MOT A LA FIN D'UNE LIGNE

Les mots doivent être divisés par syllabes, comme dans l'épellation.

En conséquence de cette règle, on ne divisera jamais entre une consonne et une voyelle. Les divisions suivantes sont donc fautives :

am-oureiix. cam-arade.

L'usage permet de diviser entre deux mêmes consonnes :

mil-liuniiaire. iiil-lard. in-nocent.

Théotiste Lefevre dit que, lorsque dans un mot la lettre s est suivie d'une autre consonne, on peut diviser à volonté avant ou après 1'^, selon les besoins de l'espacement :

ob-scurité ou obs-curité.

- 11 -

On ne sépare deux voyelles que dans les mois comiiosés. On divisera :

extiaordiiiaire.

On ne divisera donc pas :

anii-uble. Mo-aliite. nio-yen.

Il est d'usage d'éviter la division entre une voyelle et la consonne œ. On ne divisera donc pas :

Ma-xiniilien. sui-xanle. Me-xique.

On ne divisera pas en laissant une syllabe d'une lettre à la lin d'une ligne :

élégant.

Mais une syllabe de deux lettres pourra être laissée à la lin d'une ligne, surtout si la justifi- cation est courte :

ce-pendaal. in-décis.

Une syllabe de deux lettres ne pourra être reportée au commencement d'une ligne :

élégance. adversi-lé.

- 12 -

Une' syllabe de trois lettres, muette ou non, pourra être reportée au commencement d'une ligne, surtout si la justification est courte :

élé^'an-ces. il m;ir-((ue. ahri-cot.

Dans les mots composés, l'apostrophe suivie d'une consonne peut se séparer ainsi :

grand'-mère. graiid'-i'oule.

On doit éviter de terminer un alinéa en rejetant à la dernière ligne une seule syllabe (ligne à voleur).

On devra éviter le trop grand nombre de divi- sions successives.

Trois divisions successives sont tolérées.

Un remaniement peu important suffira générale- ment à éviter une trop longue suite de divisions.

Les verbes conjugués interrogativement se di- visent devant le t euphonique :

Viendra- | t-il?

On devra éviter de diviser un mot abrégé.

De la clicision selon l'étymologie. Dans le fran- çais, l'étymologie ne peut régler la coupure des

- 13 -

mots. Les mots latins ayant survi à former des mots français se trouvent défigurés après leur passage dans notre langue et il serait puéril, sinon impossible, de chercher à les signaler dans la cou- pure des mots.

La coupure soi-disant étymologique, préconisée par quelques correcteurs, n'est vraiment heureuse que lorsqu'elle est d'accord avec l'épellation, comme dans :

U'ans-puM'LiT. H'ans-i)Oser;

elle est mauvaise dans :

tians-ilion. li'ans-ijjcr;

aussi elle a peu de défenseurs aujourd'hui et les imprimeurs ont conservé la division selon l'épel- lation.

Une remarque. La coupure des mots selon l'usage, lorsqu'elle » lieu entre les doubles lettres, n'est pas toujours tout à fait conforme à l'épel- lation.

Ainsi, dans les mots :

connaître. innocent,

- 14 qui se divisent selon l'usage :

cun-nailre. iii-ni)cenl,

l'épellation est :

co-nnailre. i-nnocent. Il II

Dans les mots :

milliuii. milliard. pillard. pouilleux,

rL'pellation est :

nii-lliiin.— iiii-lliai'd. iii-llard. pou-illeux. / ' ;/ y

On se conforme, dans ce cas, à une convention admise.

DicLsion entre deux voyelles. La règle qui défend de diviser entre deux voyelles semble un peu absolue.

On devrait pouvoir, comme dans les autres langues, diviser entre deux voyelles toutes les fois qu'elles ne forment pas diphtongue.

On devrait pouvoir diviser :

Mu-aliiie, et non pas :

sa-uvage;

15

mais on a renoncé à ce système, sans doute à cause des nombreuses difficultés qu'il présenterait dans la langue française et des nombreuses cor- rections qu'entraîneraient les erreurs l'on tom- berait fatalement.

Dicisfon acant la lettre x. On lit dans le Manuel de Frey : « La consonne x entre deux voyelles y joue alternativement le triple rôle, soit de es (taxe/-); soit de gz (exiger), soit enfin de ,s« (soixante), conséquemment, son rôle et sa figure s'opposent concurremment à la division des syl- labes qu'il joint ainsi. »

Cette règle est généralement suivie.

Nous avouons que les raisons données nous semblent un peu spécieuses.

Est-ce que la lettre t et la lettre 8 n'ont pas plu- sieurs prononciations? En divise-t-on moins avant"?

Nous por-tions des por-dons. Je pen-sais qu'il se gri-sait.

Nous ne comprenons l'exception que lorsqu'un c muet précède l'a;, car cet e se trouve alors mo- difié dans sa prononciation.

Nous ne diviserions donc pas :

Me-xique. le-xique.

2*

16 -

Mais nous no voyons pas pourquoi on ne divi- serait pas :

soi-xante. ta-xer.

Une seule crainte nous ferait renoncer à soute- nir notre système : c'est que, une fois la nouvelle règle admise, on en vînt insensiblement à oublier l'exception, ce qui serait factieux.

Dicision avant une syllabe muette. Quelques Manuels disent qu'il ne faut pas reporter à la ligne suivante une syllabe muette, quel que soit son nombre de lettres.

Ainsi ces divisions seraient mauvaises, d'après eux :

Ils niar-iiufiil. 1rs lidin-nies.

Nous rejetons absolument cette règle; car, pour la suivre, on serait obligé très souvent de tomber dans un espacement trop large ou trop serré, et, pour éviter une imperfection peu sensible, on tom- berait dans une grande faute.

ABREVIATIONS

On n'abi'ég'era pas les mêmes mots de manièi-es différentes dans un même ouvrage.

Quel que soit le mode d'abréviation employé, il faudra qu'il ne cause aucune confusion.

Les mots article, rJiapitre, scène, titre, figure, etc., ne s'abrègent que lorqu'ils sont entre parenthèses, comme source :

La lifiure 1.") de La Médecine nioderiic.

Vous verrez i)lus loinlfifr. 1.5) que les auteurs...

Les mots saint, sainte, placés devant un nom propre, se mettent au long et sans majuscule :

Le roi sainl Lduis lut lion [mur ses sujets.

' Ils se mettent en abrégé, avec la majuscule, quand ils se rencontrent en grand nombre dans des ouvrages de religion, paroissiens, etc. :

S. Louis. Ste Marie.

IS -

Mais ils ne peuvent s'abréger lorsqu'ils font partie d'un nom de lieu :

Saint-Germain-des-Prés.

Ils prennent alors la capitale et sont suivis d'un trait d'union.

Les mots monsieur, madame, monseigneur, mes- seigneurs, messieurs, mesdames, mademoiselle, mesdemoiselles s'écrivent en toutes lettres et sans majuscule lorsqu'ils sont adressés à la personne à qui l'on parle :

Oui, madame.

Puis-je espérer que vous viendrez, monsieur le duc?

On les met encore au long lorsqu'ils sont em- ployés seuls, dans les cas analogues à ceux-ci, ils ne s'adressent cependant pas directement à la personne ù qui l'on parle :

J'espère i|ue nionseiiincur viendra. J'ai vu monsieur votre père.

Dans tous les autres cas on n'emploie que l'ini- tiale et on abrège ainsi :

Savez-vous si M""» Dupont est partie? M. et M"" Lambert sont arrivés au Havre. On attend M. le ministre de l'intérieur.

19 -

Les mots Sa Majesté, Son Eininence, Leurs Altesses prennent toujours la capitale.

Suivis d'un autre titre, ils s'écrivent avec les initiales :

S. M. Tempereur.

Mais on doit les écrire en toutes lettres : 1" Lorsqu'ils ne sont pas suivis d'un autre titre honorifique :

Leurs Altesses étaient très entourées.

2" Lorsqu'on écrit ou qu'on adresse la parole au possesseur d'un titre honorifique :

Je rappelle à Sa Majesté l'empereur les services passés.

Le nom Jésus-Christ ne s'abrège qu'entre paren- thèses à la suite d'une date :

La cent onzième olympiade (337 avant J.-C.)-

Dans un ouvrage divisé par articles, on met au long l'article premier (Article premier) et les autres en chiiïres et en abrégé (Art. 2).

Pour 100 s'exprime habituellement ainsi :

0/0. ~ C'est du 5 0/0.

- 20 - Il s'écrit aussi :

ô pour 100. ô I). 100. 5 ".'o.

Nous donnons la préférence à la première forme indiquée :

5 0,0.

LISTE d'.\BRÉVI.\TIONS

liv. (livre), cil. (Chapitre).

I. (tome).

§ (parafrraplje). art. (article). |). (paiiei. r»(recto). x" (verso), (dite). (folio), in-f» (in-folio). in-S" (In-octavoi. in-4» iin-(|uarLoi. nis. (manuscrit), mss. (manuscrits), (numéro). N. B. (nota Ijene). P. -S. (post-scriptuni). I"-, l"-- (premier).

II, 2' (deuxième). , . (pi'imo).

i"t, etc. (et caetera), c.-à-d. (c'esl-à-dire). <• (verset), it (réj)ons).

■ft (chevalier de la iiiun tl'honneur).

(V" (compai^nie).

" idef-'ré).

' (nûnute de deprré).

' (seconde de degré).

m. (mètre).

1. (litre).

a. lare).

gr. (gramme).

c. (centime).

S (dollar).

.f (livre stei-1.).

D' (docteur).

M" (maître).

yi'^'^ (madame).

M"-^^ (mademoiselle).

M. (monsieun.

Mgr, Ms'^ (monseigneur).

N.-S. J.-C. (Xotre-Seigneur

Jésus-Christ). C'« (comte). M'* imarquis). X"" (veuve), fr. (franc). S. A. (Son Altesse). LL. AA. II. (Leurs Altesses

Impériales).

- 21 -

On n'abrège jamais rien dans les vers. Les noms des points cardinaux s'abrègent lors- qu'ils accompagnent les longitudes ou les latitudes :

:>» 10' 11" N. 20°2,V 1"E.

^ te) ©

CHIFFRES ROMAINS

On remarquera que, dans les chiffres romains, 1 placé devant V ou X les diminue d'une unité; X placé devant L ou G les diminue d'une dizaine et G placé devant D le diminue d'une centaine.

1 1 L 50

II -2 LX 60

III 3 XG 90

IV 4 G 100

V 5 GL 150

VI 0 GG 200

IX 9 CGG 300

X 10 GD 400

XI il D 500

XIV 14 M 1000

XV i:. VM 5000

XIX l'.i XXM 20000

XX 20 CM 100000

XXI 21 MDCGGLXXIV.. 1874

XL 40 MDGCGXGVI.... I89()

Dans les nombres cardinaux exprimés en chiffres romains, soit dans le texte, soit dans les titres;

- 23 -

courants (lorsqu'on y fait usage de lettres minus- cules), l'unité finale doit se figurer par un j et non pas par un /.

ij i'j - vj viij

© © ©

NOMBRES

On mettra les nombres en lettres lorsqu'ils seront accidentellement dans le texte.

S'ils s'y trouvent comme statistique, dénombre- ment, etc., ils se mettent en chiffres.

Les sommes, les dates, les millésimes, les mesures métriques, les paragraphes, les articles, les versets, les pages, les numéros des régiments, la popu- lation, les quantièmes, les distances, les degrés de longitude et de latitude, les degrés de tempé- rature se mettent en chiffres arabes.

Les mesures de temps se mettent ainsi :

lu heures 1.) minutes 10 secondes ou lu h. l.j m. lu s.

ou encore :

ll)i' l.V» lu»

Les degrés de latitude et de longitude : ■H" 1.V 12"

- 25 - Les dejrrés de température :

1 j°, 1.".

On doit mettre en toutes lettres les Ages, les heures :

huit iins. six lioui'i;».

Les dates, millésinies, sommes, etc., s'expriment au long dans les actes judiciaires, procès-ver- baux, etc. :

Lan mil luill cent trente.

On met en ciiilïres romains grandes capitales : Les tomes, les livres, les titres, les actes, les années du calendrier républicain :

An IV. acte V. tome VI.

2" Les lettres numérales des noms propres :

Louis XII.

3" Les numéros des arrondissements de Paris :

Le XV° arrondissement.

3

26 -

Les chapitres et les scènes se mettent en grandes capitales, s'ils sont division principale :

Les Précieuses ridicules, se. V. Joseph, cil. VI.

S'ils sont division secondaire, ils se mettent en petites capitales :

Le Cid, a. I, se. ii.

Histoire de Fnuicc, liv. VI. eh. vu.

Rappelons que rien ne s'abrège en poésie :

Oh! si belle et si jeune, avoir donné sa main A ce roi Charles deux! Elle! Quelle misère!

Les siècles se mettent généralement en petites capitales :

Au xix» siècle. On ne doit pas écrire :

L'armée ennemie était de j à 0,000 hommes; mais on écrira :

L'armée ennemie était de 5,000 à 0,000 hommes.

27 -

SYSTEME METRIQUE

Lorsqu'un nombre du système métrique n'est pas suivi de fractions, la mesure ou la quantité métrique se met au long :

20 francs. 20 mi'trcs. 20 lilros. 20 milligrammes.

Si ce mot est suivi de fractions, on mettra ainsi :

20 fr. 50 ou 2(}f',b0.

20 m. 50 ou 20", 50.

20 I. 50 ou 20i,.50.

20 milligr. .50 ou 20"'i"isr,.50.

Dans les ouvrages comportant beaucoup de nombres, pour gagner de la place on pourra même écrire :

au lieu de 5 décimètres O^jS.

15 centimètres.. . 0"»,15.

8 millimèlres... 0"s008.

Le mètre cube suivi d'une fraction s'énonce ainsi :

4-S500 ou 4™''',.500. Le mètre carré :

4-i,500 ou 4"2,500.

- 28 -

On pourra abréger ainsi les mots kilogrammes^ kilogrammètres et kilomètres suivis de fractions

5 km. 3 pour kilomi'tres ou ô'"",3

âO k^. 30 pour kiloirrammes ou d0''s,30 2 kjrm. 4 pour kilo^'raniun'lres ou 2''s'",4.

Il convient de séparer les tranches de chiffres par une virgule :

20,250 fr. 25 ou 20,250f',25.

Les dates, les numéros en général, se mettent ainsi, sans virgule :

année 14(;(i. paire 1250. Code rivil. art. 20iHi.

Les fractions à barre horizontale s'appliquent de préférence aux ouvrages d'arithmétique et de sciences. Celles à barre diagonale s'emploient dans les textes ordinaires :

1 2 1.2 2;3 , -

Nous ajouterons que les formules chimiques se composent tout en romain, et généralement sans espacement :

Cioni-!(OH)CO.OH

- 29 -

Quant aux formules algébriques, dont la compo- sition demande une étude spéciale, nous dirons seulement que les lettres minuscules se metten' en italique dans le romain et en romain dans l'italique. Les lettres capitales se mettent toujours en romain.

Tous les signes sont généralement espacés :

AB + Ch

Comme on vient de le voir, il y a plusieurs façons d'exprimer les nombres et il serait difficile de signaler la meilleure. On se basera souvent, pour l'emploi de telle ou telle, sur la répétition plus ou moins fréquente des nombres, sur le besoin de gagner de la place et quelquefois aussi sur le matériel à la disposition du compositeur.

En tout cas, on n'oubliera pas que la régularité dans un même ouvrage s'impose impérieusement.

Les compositeurs seront donc prévenus, par le prote ou le metteur en pages, de la marche à suivre.

.\utrefois, pour séparer les tranches de chiffres, on se servait de la virgule.

Maintenant, des imprimeries ont conservé la virgule; d'autres la remplacent par un point et mettent la virgule seulement aux décimales; d'autres mettent une espace moyenne; d'autres ne mettent l'espace que si le nombre a cinq chiffres, ne mettant rien s'il en a seulement quatre.

- 30

Nous avouons ne pas comprendre le discrédit de la virgule. Elle a au moins le droit d'ancien- neté, car

Jean-Lapin allégua la coutume et l'usage. (La Fontaine.)

Toutes ces bizarreries remettent à l'esprit la fameuse scène du Bourgeois gentilhomme avec son maître de philosophie :

M. JOURDAIN

Je voudrais donc lui mettre dans un billet : Belle mar- quise, cos beaiLX yeiux me font mourir d'amour.

LE MAITRE DE l'HILOSOPUIE

On peut les mettre premièrement comme vous avez dit : Belle marquise, vos beaiux yeux me font mourir d'amour; ou bien : D'amour mourir me font, belle marqu'ise, vos beaiux yeux; ou bien : Vos yeiux beaux d'amour me font, belle marquise, mour'ir ; ou bien : Mourir ros beaux yeiuv, belle marquise, d'amour me font; ou bien : Me font vos beaiux yeiux mourir, belle marquise, d'amour.

M. JOURDAIN

Mais de toutes ces laçons-là, hniuelle est la meilleure?

LE MAITRE DE PHILOSOPHIE

Celle que vous avez dite : Belle marquise, vos beaux yeiux me font mourir d'amour.

- 31 -

Les siècles. Les siècles se mettent ou au long (quinzième siècle), ou en grandes capitales (XV'- siècle), ou en petites capitales (xV siècle).

C'est cette dernière forme que nous avons adoptée, non parce qu'elle est meilleure que les autres, mais parce qu'elle est la plus répandue.

Comment il ne faut pas écrire les nombres. On voit quelquefois les nombres écrits ainsi :

5,300 kilomètres (pour 5 kilom. 300). 50,300 kilogrammes (pour 50 kilogr. 300).

D'autres fois on voit écrire :

0,0G centimes fpour O^sOG ou G centimes).

Ces deux façons sont très mauvaises, car elles exposent à des erreurs. Il fant toujours qu'avant la virgule l'unité métrique soit exprimée.

5''ii<'»,300. Of',OG.

v£» © 0

TITRES D'OUVRAGES

Les titres d'ouvrages, de pièces de théâtre, de journaux, noms de navires, de statues, les titres de tableaux cités dans le texte se mettent en italique :

La pièce La Chatte blanche. J'ai vu Les Rois en exil.

On lit dans Le Fif/aro. Le journal Le Temps.

Le transport Bicn-IIoa.— Le l^c/ir/eîn- était un vaisseau...

Le premier mot d'un titre prend toujours la capitale :

J'ai vil jdUiT I^fs Fciiiiiips .vacantes.

Si l'article qui précède un titre fait partie inté- grante du titre, il se mettra en italique avec une capitale :

On lit dans Z,es Précieuses ridicules. On lit dans Le Radical.

- 33 -

S'il non fail, pas partie intégrante, il se mettra en romain sans capitale :

J'ai vu joiiiT \'Ilcrii;iiii de Virlor Ilutiii. Ou lil dans \r Trlriiculiif.

Il est d'usage dans un titre d'ouvrage démettre une capitale au premier substantif, si ce substantif est précédé des articles le, la, les, ou des mots un, une :

Les Femmes savnntes.

Si le substantif est précédé d'un adjectif qualifi- catif, cet adjectif prend la capitale, ainsi que le substantif :

La Folle Journée.

Si l'adjectif suit, il ne prend pas de capitale :

L'Aije ingrat.

Si le titre commence par tout autre mot que le, la, les, un, une ou un adjectif, les mots suivants ne prennent pas de capitale :

De la terre à la lune. Sur la piste.

- 34 -

On mettra une capitale aux noms des person- nages dans les titres des fables ou des ouvrages dramatiques :

Le Renard et les Raisins. Le Lion et le Rat. Marceau on les Enfayits de la République.

Les conjonctions ou, et, ni, faisant partie in- tégrante d'un titre, devront être mises en ita- lique :

La Vie ou la Mort.

On les met en romain lorsqu'elles ne font pas partie intégrante du titre :

Le Théâtre-Français jouera ce soir Hernani ou Ruy-Blas.

Dans un catalogue, une table alphabétique, quand le ou les premiers mots qui forment renon- ciation sont reportés entre parenthèses après le substantif qui commence la ligne, on met une capi- tale au premier mot transposé :

Homme (Faiblesse de 1). Honneur (L'). Niagara (Les chutes du).

- 35 -

Si les mots mis entre parenthèses font partie d'un titre d'ouvrage, la règle pour l'emploi des capitales dans les titres leur est applicable :

Héloïse (La Nouvelle). Mort (La Vie ou la).

Dans beaucoup de catalogues de librairie, l'usage que du reste nous n'approuvons pas se ré- pand de ne mettre une capitale qu'au premier mot du titre d'ouvrage :

Molière. Les femmes savantes. Corneille. Le menteur.

Ancienne règle des titres d'uuorages. Nous croyons devoir donner ici l'ancienne règle pour les titres d'ouvrages. Elle se pratique encore dans quelques imprimeries :

On met en italique les articles le, la, les qui précèdent le titre d'une pièce de théâtre, d'un journal, le nom d'un vaisseau, dans les cas ana- logues aux suivants :

La pièce intitulée les Deux Gendres est de M. Etienne. Le journal la. Gazette de France, Le vaisseau le Vengeur.

- 36 -

mais ils se mettent en romain lorsque les mots pièce, journal, rais^eau ne sont pas exprimés :

J'ai vu jouer les Deux Gendres. J'ai lu dans le Constitutionnel.

ou bien lorsqu'ils sont contractés en f/u, des :

On flit (lu bien des Deux Gendres. La i)Olitif|ue du Constitutionnel.

Les partisans de cette ancienne méthode croient voir une faiblesse de la méthode nouvelle en si- gnalant l'anomalie apparente qu'il y a entre notre principe de l'eproduire le titre dans toute son inté- gralité et l'obligation nous sommes de nous soumettre à la contraction de l'article dans les cas suivants :

Le premier acte des Femines siwanles. La première scène du Cid.

Nous ne pensons vraiment pas que ce soit une raison pour ne pas donner au titre sa forme réelle toutes les fois qu'il se présente lui-même ainsi.

Nouç ferons encore remarquer qu'en fait d'ano- malies, la façon ancienne en présente souvent de bien choquantes, comme dans ce cas :

On lil dans le Uenird c' les Raisins,

- 37 -

le premier article est eu romain et le second en italique.

Nous nous iittachons doue à la nouvelle u.anière, pour laquelle Théotiste Lefevre s'est prononcé non sans raisons dans la dernière édition de son Guide du compositeur.

Ce qui se fait dans les Journaux;. La règle qui veut que le titre soit reproduit dans toute son intégralité la seule bonne, à notre avis n'est pas sans présenter quelque difficulté dans l'appli- cation.

Dans la plupart des manuscrits les auteurs ne soulignent pas les titres d'ouvrages et souvent la construction de la phrase sera telle qu'il sera diffi- cile de reconnaître si les articles le, la, les qui sont en tête du titre en font partie intégrante ou non.

Dans les imprimeries de labeur, les volumes étant soumis à plusieurs lectures, il sera toujours facile de s'informer pour les cas douteux.

Mais, dans les journaux, le temps presse, on a adopté comme règle, pour éviter ces difficultés, de mettre en romain, sans capitale, et dans tous les cas, les articles le, la, les qui commencent un titre de journal, d'ouvrage, de navire, de tableau, etc. ;

On lit dans le Rudical.

On joue ce soir les Femmes sacantes.

Il mourut sur le VeiKjeuv.

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La distinction même des titres précédés des mots pièce, journal, tableau n"est guère observée et au lieu de :

On lit dans le journal Le Radicul, J'ai vu la pièce Les Femmes snvnnles,

on voit dans jiresque tous les journaux :

On lit dans le journal le Radicul, J'ai va la jtioce les Femmes s;ir;nilrs.

Tables alphabétiques. La règle que nous avons donnée de mettre une capitale au premier mot transposé entre parenthèses n'est pas toujours observée.

Souvent on n'en met aucune dans la partie transposée :

Ivresse (excès d').

D'autres fois, on fait une distinction et on ne met la capitale que si c'est un substantif qui est le premier mot transposé :

Ivresse (Excès d'). Ivresse (l'excès d').

Ces laçons sont mauvaises, car la logique veut inijiérleusement une capitale au premier mut traus-

- 39 -

posé entre parcntlirses, ifu'il soit suljslanlif, article ou adjectif. C'est le seul moyen d'aider l'œil à rendre au mot transposé sa place naturelle en *ête de l'énoncé du titre.

^ ^ ^

MAJUSCULES

Pour l'emploi de la capitale dans les titres d'ou- vrages, on se reportera au chapitre précédent (Titres d'ouvrages).

Voici les principales règles qui président à l'em- ploi de la capitale ou du bas de casse dans les autres cas :

Prennent la capitale : Les mots synonymes de Dieu :

le Seiijninir. l'Etre suprême.

Quand le nom se compose de plusieurs mots réunis par un trait d'union, chacun d'eu.x prend la capitale :

le Très-Haul. le Saint-Esprit.

Dieu prend le bas de casse s'il désigne les divi- nités du paganisme :

Mars est le dieu de la guerre.

- 41 -

2" Lo premier mot d'un vers, d'une phrase, d'un alinéa, et de toute citation précédée d'un deux points.

Lorsqu'une énumération est disposée en alinéa, on met la majuscule :

Le monde se divise en fiii([ parties : L'Europe; L'Asie, etc.

Si l'énumération n'est pas disposée en alinéa, on ne met pas de majuscule :

Le monde se divise en cinci parties, cjui sont: l'Eu- rope; '2" l'Asie, etc.

i" Les mots désignant des êtres moraux ou abs- traits, quand ils sont personnifiés :

La Renommée ne vient souvent riu'après la Mort.

Les planètes, les constellations :

Mars, le Bélier.

6" Les fêtes religieuses :

la Pentecôte.

Les grands faits historiques :

la Révolution.

41^ 6" Les noms des rues, places, etc. :

la rue des Mauvais-Garçons.

Les noms des monuments, églises, etc. :

l'Opéra. rOtléon. église de la Trinité.

10° Les noms désignant une institution, un corps constitué, les ordres religieux, civils ou militaires :

lAcadémie française. la Lé.iiion d'honneur.

11" Les surnoms et sobriquets prennent la capi- tale sans trait d'union :

Louis le Grand.

12" Les titres honorifiques, tels que :

Son Eminencc. Leurs Alless(;s.

13" Les noms de peuples :

les Fiançais. les Anglais.

14" Les adjectifs servant à dénommer une con- trée, une mer, une île, etc. :

la mer Rouge. le golfe Peisique.

- 43 -

15" Les noms des points eartliiiaux employés pour (16sl,iLi:ner une partie de pays, une étendue de territoire :

rAinéi-i(pi(; du Nonl. aller daiis Ir Midi.

IG" Les noms patronyminues employés substan- tivement :

les Bourhens.

17" Les noms de lieux, de monuments, de rues auxquels on ajoute un (lu plusieurs mots servant ù les distinguer, prennent entre ces mots des traits d'union et prennent des capitales à tous les mots, excepté à l'article ou à la préposition qui les unit :

SiuiU-Étienne-du-Mont. Vitryde-François. rue du Faubourg-Montmaitre.

18° Le mot Église, employé pour désigner l'auto- rité acceptée par les chrétiens ou pour désigner la réunion de ces chrétiens, prend la capitale :

Une lellre du pape a été envoyée à rÉ;;lise de Fi'anee.

Mais, lorsque le mot église désigne un monument, il prend le bas de casse :

l'église Xoirc-Dame.

19° Le mot État, désignant la nation, le pays, veut la capitale :

La France est un puissanl Etat.

Dans tous les autres cas, il prend le bas de casse :

l'état des affaires. l'état de typographe.

Prennent le bas de casse : Les noms de membres d'un ordre monastique :

un carme. un templier.

Mais, si l'on désigne l'ordre lui-même, on mettra la capitale :

l'ordre des Templiers, des Carmes.

Les noms des points cardinaux :

le nord. le sud.

Mais si l'on désigne une certaine étendue, une partie de pays, on mettra la capitale :

mer du Sud. raisins du Midi.

45

L'adjectif dérivé d'un nom propre :

La lantiue française est belle.

Mais, si ce mot est employé comme nom propre, il prend la capitale :

Les Français sont courageux.

4" Lorsque dos noms d'hommes, de lieux, de villes ont été donnés à des choses, ils prennent le has de casse :

un r[uin(|U<'t. un v(^i ro de chanipai^ne.

Mais si, par ellipse, on supprime des mots et qu'on dise :

un Molière (pour 1rs (inivrcs de M(ilière), un Raiihaél (imurun laiilcau de Raphaël), un Murillo (pour un lahicau de Murillo),

on conservera évidemment la capitale.

5" Le mot saint placé devant un nom se met sans capitale et sans trait d'union :

Le roi saini Louis fui lion pour ses sujets.

Mais si l'on désigne la fête du saint, on met la capitale et le trait d'union :

la Saint-Louis. la Sainte-Lucie.

46 -

Employé dans les noms de lieux, il prend la capitale et le trait d'union :

Sninl-Germain-rAuxcrTDis.

Les groupes de mots servant à former un nom propre donnent lieu, ainsi qu'on vient déjà de le voir, à un emploi de capitales des plus divers. Nous ajouterons, comme règle générale :

On donne la capitale au mot qui distingue véri- tablement le nom composé, à celui qui concourt à en faire un nom propre, au mot de valeur :

la forêt Noire. la place du Trùne.

la mer Rouge. la fontaine des Innocents.

l'océan Pacitkjue. l'Orateur romain (Cicéron).

S'il est des cas le mot de caleur se montre clairement, il en est beaucoup d'autres l'em- barras est grand. Nous pensons que, dans tous les cas douteux, on devra donner la préférence au premier mot, car le groupe de mots désignant une seule personne ou un seul objet peut logiquement se considérer comme un seul mot et se traiter comme tel :

rAcatlémie des sciences, le Conservatoire de musique.

Il arrivera aussi iju'on donnera souvent la

- 47 -

capitale à doux mots du inéuie groupe, avec le trait d'union :

11' Ponl-Neiil. le Palids-Unyal.

Ces cas sont consacrés par l'usage.

Nous ferons remarquer que pour ces groupes de mots, l'embarras semble si grand dans l'emploi de la capitale, certaines langues étrangères ont une solution plus simple. Elles lient ces groupes par des traits d'union, ainsi :

Hùlel-cle-ia-MoniKiie,

ou même soudent le mot de cette façon :

Ilùti'ldelainoiinaie.

On voit que nous ne nous écartons pas de la logique en préconisant l'emploi de la capitale au premier mot du groupe en cas de doute sur le mot de valeur.

© © ©

ITALIQUE

Les titres d'ouvrages se mettent en italique, ainsi que les noms de vaisseaux, de journaux, etc. (Voir chapitre des Titres.)

Ceux qui se trouvent dans les notes ou à la suite d'une citation et qui y figurent comme indication de sources se mettent également en italique, avec le nom de l'auteur en petites capitales et les autres indicatifs en romain :

El sortir du toniboau comme un vieillard en son. Dancourt, Clovis, act. IV. se. x.

On met en italique les locutions étrangères qui se rencontrent dans un texte français :

Agir iib irato. Cuve canern! lisait-on...

Dans ce cas, on ne met pas de guillemets. Mais si l'on mettait ce que nous blâmons

- 49 -

la citation étrangère entre guillemets, mode an- glaise, — on mettrait cette citation en romain :

Afiir " al) iralo ». « Cave caiioml «•, « lisail-oii...

Si, dans un passage italique, il se trouve une ponctuation après un chiffre, une parenthèse ou un crochet, cette ponctuation se met en romain si ce chiffre, ce crochet ou cette parenthèse est en romain :

En 1814, l'armée ennemie...

Mais il vaudrait mieux que ces chiffres, paren- thèses ou crochets fussent en italique, ainsi que la ponctuation :

En ISl'i, l'armée ennemie...

Les lettres supérieures qui suivent une lettre italique doivent être également en italique :

On lil dansrWistoire de Napoléon 1er.

©© 0

ALINEAS

L'alinéa se marque ordinairement par la rentrée d'un cadratin.

Cette rentrée est quelquefois d'un cadratin et demi ou de deux cadratins dans les ouvrages à grande justification. Dans ce cas, le metteur en pages en préviendra ses paquetiers.

Les lettres de deux points au début d'un chapitre ne se renfoncent pas.

La suite du premier mot se met en petites capi- tales collées à la lettre et les mots qui commencent les autres lignes sont séparés de la lettre par un demi-cadratin :

moxAco. possédée d'abord par la famille génoise des Grimaldi, l'ut annexée à la France pen-

Lorsque le texte d'un alinéa est coupé par une citation quelconque hors ligne, on reprend le

- 51

texte sans rentrée, avec ou sans majuscule, selon le cas :

On a (("lleinent conijiarr l;i IcniiiH' ;'i une lldir iiiifriicii- rouse ooiiuille du vers de, MalherlK! ;

Et rose elle a vécu co qiK^ vivi'iii les roses...

perd un peu de sa renommée.

G to) ©

SOMMAIRES

Les sommaires, à l'opposé des alinéas, font la première ligne pleine et renfoncent les lignes sui- vantes d'un cadratin (ou plus, suivant la justifi- cation), si le sommaire fait au moins trois lignes :

I. Orjjranisation de l'armée civique. La légion ser- vienne en ordre compact. La réforme de Camille. L'ordre manipulairc T>es liiniiœ ou escadrons de cavalerie.

Quand le texte est trop court i)our faire trois lignes, on procède ainsi :

1" S'il fait une ligne, on la met au milieu de la justification :

Dp l'amour du prijohain.

S'il fait deux lignes, on met la première longue et la seconde courte :

De l'amuur du prochain cl du l'ol attachement aux biens de ce monde.

- 53 -

Lorsqu'un titre comprend à peu [irès la valeur de deux lij,'nes pleines, ou en forme avantageuse- ment trois lignes coupées ainsi :

Nouvel ensfijincmrMt |u-:iti(|Uc

(lu coinnicrcc el de l;i conuttabililé udniiiustrative

en partie double.

S'il se rencontre des alinéas dans un sommaire, la première ligne de chacun de ces alinéas se renfonce de deux cadratins et les suivantes d'un seul :

MOLIÈRE. Li'.'i Fenuncu savanlea. Beau volume iii-S" orné de gravures sur acier par Dul)ouclle^.

La j)reraière gravure, qui représente la scène V du premier acte, est un jieu piquée.

Les tables, catalogues, etc., se composent ordi- nairement en sommaire; mais, dans ce cas, lorsqu'un article ne fait que deux lignes, la seconde, bien que courte, ne se renfonce que d'un cadratin :

Corneille. Le Cid. Beau volume in-8» orné de irra- vures en taille-douce.

^^Q

PONCTUATION

Nous renvoyons aux grammaires pour les règles de la ponctuation.

Nous ferons seulement remarquer une faute fré- quente dans laquelle tombent presque tous les auteurs et typographes et qui entraîne pour ces derniers des corrections onéreuses :

1" Lorsque dans une phrase il se trouve une incidente, ou tout mot ou groupe de mots qui peut se retrancher sans nuire à la construction gram- maticale de la phrase, cette incidente, ce mot ou ce groupe de mots se place entre deux vircjules :

Je crains Dieu, cher Abner, et n'ai point d'autre crainte. Les passions, qui sont les maladies de l'âme, ne viennent '\v\q de notre révolte contre la raison.

Lorsque dans une phrase un complément est déplacé, par inversion, de son ordre naturel, il ne prend aucune virgule, ni avant ni après, s'il est très court et s'il ne peut donner lieu à confusion :

Le chêne un jour dit au roseau :

55

S'il est un peu lorif,^ ou s'il peut donner lieu l\ confusion, on le mot entre (leu,r virgules :

L;i versificalion des Urées el des Lalins, par un ordre réfilé de syllalx's hrèves el longues, dt)nnail à la nié- inoirc une prise suriisanle.

Presque toujours, dans ces cas, les auteurs et les compositeurs ponctuent irrégulièrement (soit qu'ils mettent une virgule quand il n'en faut aucune, soit qu'ils en mettent une quand il en faut deux). Ce sont de grosses fautes que le correcteur ne peut se dispenser de marquer sur les épreuves.

Nous dirons encore que le compositeur et le correcteur doivent être très prudents en corrigeant la ponctuation de Fauteur.

Des virgules ajoutées dans une phrase obscure ont souvent pour effet de lui donner un sens con- traire à la pensée de l'auteur.

Nous ajouterons que le grand nombre de virgules détruit l'unité et est un défaut.

Nous renvoyons, comme modèles de ponctiuitioii, à l'édition des classiques Didot.

De la virgule. Rien n'alourdit autant la phrase qu'un trop grand nombre de virgules.

Nous ne comprenons pas les correcteurs (déses- poir du compositeur) qui pensent donner de la clarté k la pensée en la divisant.

- 56 -

Ils me font l'effet d'un statuaire qui, exposant une œuvre, dirait à ses visiteurs : « Attendez! il ne faut pas la voir d'un seul coup : vous la verriez mal», et qui, au lieu d'enlever brusquement le voile qui couvre sa statue, découvrirait doucement la tête, puis les bras, etc. Tout le charme en serait perdu.

0©©

PARENTHESES

La ponctuation so place après la parenthèse loi'squo la phrase intercalée modifie celle qui la précède, lors même que cette intercalation est terminée par un point d'exclamation ou d'inter- rogation ou des points suspensifs :

Je iiiapprucliu iborreurl), Je vois...

Lorsque l'intercalation suit une phrase terminée et ne figure que comme source, jeu de scène, etc., la ponctuation de la phrase se place avant la pre- mière parenthèse, et la partie entre parenthèses prend la ponctuation qui lui convient avant la dernière parentl èse :

Mourant sans déshonneur, je mourrai sans regret.

(Corneille.)

Laissez-moi lui dire deux mots. (A Harpoçion.) Eh bien ! votre tils n'est pas si étrange que vous le dites, et il se met à la raison. (Molière.)

CxUILLEMETS

On met un guillemet en tête d'une citation. Ce guillemet se répète en tête de chaque alinéa qui suit et l'on met un guillemet fermé à la fin de la

citation.

S'il se trouve une citation dans une citation on guillemettera le début de chaque ligne de la nou- velle citation et le guillemet sera tourné comme au début de la citation, c'est-à-dire l'ouverture tournée à droite :

On lit dans Le Radical : « Une malheureuse erreur a été commise par un de nos artistes du boulevard. Ayant à dire : « Mademoiselle, je ne veux qu"un mot i< de vous! », il a fait entendre ces paroles : « Mademoi- « selle, je ne veux iin'un mon rie veau! »

Si le guillemet prend place à la suite d'un mot élidé, on met avant et après une espace moyenne :

Lu cour a décrété qu' i^ alli'inlii rni-^i'iicc...

- 59 -

Une citation intercalée dans le texte et mise en caractère dilïérent n'a pas besoin d'être guille- metée :

M. Tliiers disait : Mtirltcv vaut mioiux qu'obtenir.

On ne guillemette pas une citation en vers intro- duite dans un texte, même si celui-ci est guiile- meté.

Dans les dialogues, s'il se trouve un passage guillemeté, c'est avant le tiret qu'il faut mettre le guillemet :

Oui, mon intii, pcnclié sur ce youtl're, .j'entendis la conversation suivante : « Demain, à uiinnit, nous sortirons cnlinl »

Le guillen^et s'emploie dans les tableaux, les opérations, pour marquer la place d'une ([uantité absente.

Il se tourne alors en dehors, l'ouverture ù gauche :

125.15 130 »

10 » 15.25

On place quelquefois un guillemet au commence- ment et :i la fin d'un dialogue et on indique les interlocuteurs par un tiret.

- 60 -

Mais le mode le plus usité est de supprimer le guillemet partout et de le remplacer par un tiret au premier interlocuteur.

Le guillemet qui renferme une citation isolée se place après la ponctuation :

« Non. non ! la naissance n'est rit^i la vertu n'est pas. »

Lorsqu'une phrase renferme une citation, on met la ponctuation de la citation avant le dernier guillemet et on met la ponctuation de la phrase après le dernier guillemet :

« Prenez garde au c-liicnl k. lisait-on à l'entrée des maisons romaines.

Pour éviter l'effet bizarre de la rencontre de cer- taines ponctuations, l'on a établi les distinctions suivantes, assez bizarres aussi :

Lorsque la citation se trouve placée dans l'intérieur ou au commencement de la plirase, la ponctuation que la citation devrait prendre se sup- prime, si cette ponctuation est un point :

u C'est par le sang et par le fer et non par des dis- cours que les États grandissent », a dit Bismarck.

2" Lorsque la citation termine la phrase, on fera les remarques suivantes :

-61 -

a) Si la poncluation de la citation est différente d(> celle de la plirase, on mettra les deux ponc- tuations :

A-t-il (lil : « Qiit'l fjrand malheur! »?

h) Si la ponctuation de la citation est un point et que la ponctuation de la phrase soit un point d'interrogation ou d'exclamation, le point de la citation se supprime :

A-l-ii dit ; « Je reviendrai » ?

c) Si la ponctuation de la phrase est la même que celle de la citation ou est un point, la ponc- tuation de la citation subsiste seule :

Quel l)onheur d'entendre : « Je vous aime! » Il a dit : « Qui est ici? >> Il a dit : « Je viendrai. «

Les guillemets s'emploient quelquefois pour faire ressortir un mot, une expression et servent à remplacer l'italique :

La vie de l'homme est « une longue soull'rance ».

Les guillemets prennent avant et après le même espacement que les mots.

6

62

Dans les passages guillemetés au long, les guil- lemets qui commencent les lignes devront être suivis d'un demi-cadratin.

Une erreur à releccr. M. Tassis a dit dans son Guide du correcteur et presque tous les Manuels ont reproduit après lui :

« La ponctuation se place en dehors des guille- mets quand la phrase qu'ils renferment n'offre pas un sens complet;

« Lorsque la phrase entre guillemets est com- plète, la ponctuation se met en dedans. »

Cette règle est incompréhensible.

L'auteur oublie de nous dire de quelle ponc- tuation il veut parler. Est-ce de celle de la phrase ou de celle de la citation?

Examinons le de cette règle :

Lorsque Jésus-Chrisi a dit : « Aimez votre prochain comme vous-même », il était à Jérusalem.

Ici la phrase entre guillemets est complète. Il faudra donc ponctuer en dedans. Est-ce ainsi :

Lorsque Jésus-Christ a dit: « Aimez votre prochain comme vous-même. » il était à Jérusalem.

Est-ce ainsi :

Lorsiiue Jêsus-Christ a dit : « Aimez voire prochain comme vous-même, » il était à Jérusalem.

- 63 -

Ces deux façons sont absurdes, la seconde sur- tout. On ne comprend pas pourquoi on placerait la ponctuation de la phrase dans les guillemets qui enserrent la citation.

©©Q

TIRETS

Le tiret remplace les noms d'interlocuteurs dans les dialogues. On s"en sert aussi pour séparer les matières dans les sommaires : pour éviter la répé- tition des mots sous lesquels on les place dans les tables; pour accompagner les folios.

Les tirets s'emploient souvent pour isoler un membre de phrase et remplacent ainsi les virgules ou les parenthèses :

Celte femme étrangère sans doute était très âgée.

Mais ils s'emploient aussi depuis plusieurs années pour renforcer la ponctuation ordinaire :

Il avait un cœur d'or, mais une tète folle. Et vraiment, je puis le dire, il était d'un carac- tère très agréable.

© © ©

RENVOIS DE NOTES

Le renvoi ou appel de note se met ordinairement ainsi (1) ou ainsii.

On emploie quelquefois l'astérisque entre paren- thèses (•■) ou l'astérisque seul * ou des lettres ita- liques (").

Le premier signe (1) est certainement le meilleur : le lecteur le retrouve plus facilement.

Le chiffre placé en tête de la note se met de plu- sieurs façons : L (1) i.

Dans beaucoup d'ouvrages on met l'appel de note ainsii et la tête de note ainsi L

Nous préférons l'appel de note (1) avec la même tête de note (1).

Quel que soit L signe employé comme appel de note, la logique commande qu'il soit conforme au signe placé en tête de la note.

*£)©©

ALIGNEMENTS

Lorsque des lettres de différents corps se trouvent réunies, elles doivent s'aligner par le pied :

Monsieur.

Dans les tables les alignements se font ainsi :

Cliapitiv I". Botanique 21

III. Zoologie 105

XXX. Paléontologie 327

XXXVIII. Phvsiolourir 539

oti ainsi, ce qui est encore plus agréable à l'œil :

Chapitre I" Botani([ue 21

m Zoologie 105

XXX Paléontologie 327

XXXYIII... Physiologie 539

Comme on le voit dans ces deux exemples, les adjectifs numéraux qui indiquent les chapitres

■pf^

67 -

s'alignent \)iiv la gauclie. Les chitTres araljes qui indiquent la pagination s'alignent par la droite.

On observera dans le dernier exemple, les trois parties forment autant de colonnes, que les lignes doivent s'aligner verticalement d'une façon très rigoureuse.

Il sera nécessaire dans ces cas de composer sépa- rément chacune des colonnes sur la justification qui lui est propre et de les réunir ensuite.

© © ©

ACCOLADES

Les accolades servent à embrasser plusieurs lignes ou plusieurs colonnes, et leur pointe se tourne vers la ligne ou les lignes auxquelles les lignes ou colonnes embrassées se rapportent :

Jours

Heures

( ii'iliiiairi's

Le centre saillant de l'accolade placée verticale- ment doit toujours être tourné du côté qui contient le moins d'étendue en hauteur :

Al'riciue..

\ Sahara. \ Algérie.

Si l'étendue des deux parties est la même, le centre saillant se tourne du côté qui contient le moins d'articles :

Al'rique j Oubangbi. centrale Niger.

VERS

On doit composer les vers avec une seule sorte d'espaces; on fera donc bien de trier ses espaces avant do commencer sa composition.

Si des vers se rencontrent accidentellement dans le texte, on les compose en plus petit caractère et on met le plus long vers au milieu de la justification.

Les vers se renfoncent à droite selon leur nombre de pieds (syllabes).

Le vers de douze syllabes se compose ordi- nairement sans renfoncement et le renfoncement est d'un cadratin par syllabe en moins pour les autres vers.

C'est-à-dire que :

Le vers de lU syllabes se renfonce de 2 cadratins

9 - - 3 -

8 - 4

7 5

6 - - 6 - Quelquefois on ne renfonce les vers que d'un

demi-cadratin par syllabe en moins de douze.

70

Dans ce cas des ordres spéciaux seront donnés par le metteur en pages.

Pour compter le nombre de syllabes d'un vers il faut faire les remarques suivantes :

Lorsqu'un vers est terminé par la lettre e ou par es ou par ent, la dernière syllabe ne compte pas :

Etant tout ce que Dieu peut avoir de visible. E-tant-toul-ce-que-Dieu-peu-ta-voir-de-vi-sil)!o.

12 3 4 5 0 7 8 0 10 11 1-2

C'est ce qu'on appelle un \evs féminin.

2" Lorsque, dans le corps d'un vers, la dernière syllabe d'un mot est terminée par un e muet, et que le mot qui suit commence par une voyelle ou un h non aspiré, la dernière syllabe du premier mot se confond avec la première du suivant pour n'en former qu'une:

L'aurore apparaissait; quelle aurore? Un ahiino. L'au-ro-r'ap-pa-rais-sait-quol-l'au-ro-run-a-liinie. 1 2 3 4;") (i 7 S 0 H) 11 12

C'est ce qu'on appelle Vélision. Nous ferons remarquer que beaucoup de mots s'orthographient d'une façon spéciale dans les vers :

Encor ou encore. Jusqu'à ou jusques à.

- 71

Ou devra se ^'arder de corriger cette orthographe intentionnelle.

C'est ce ({u'on appelle les licences poétiques.

Les diverses parties d'un vers coupé par des interlocuteurs doivent tomber immédiatement à la suite l'une de l'autre.

UUN RUDKIGUE

0 miracle daniour!

CHIMÈNE

0 comJjle de misère!

Si le vers se trouvait un peu long pour entrer dans la justitication, on pourrait rentrer un peu les diverses parties, mais uniformément.

Lorsqu'un vers est trop long pour entrer dans la justification, on en place l'excédent dans le blanc de la marge. Dans quelques éditions économiques on met cet excédent, que l'on précède d'un crochet, dans le blanc de la ligne du dessus ou de celle de dessous, suivant la place disponible.

Quelquefois aMssi le vers trop long se compose en caractère plus petit.

©90

PIECES DE THEATRE

Les noms des interlocuteurs se composent en petites capitales et se mettent au milieu de la jus- tification.

Les jeux de gcène ou les apartés se composent en caractère plus petit que celui des interlocuteurs, dont ils se séparent par une virgule :

MAITRE JACncES, à part.

Dans les pièces en vers, s'il se présente un jeu de scène, il se met entre parenthèses, au-dessus du vers auquel il se rattache et à l'endroit même l'action se produit :

Oubliuns-lesl restons.

(Il s'assied sur un banc.)

Sieds-tui sur cette pierre (Aux soldats.) Regardez! Venez tous, car le crime est llagrant.

Lorsque doux jeux de scène appartiennent à un

- 73 -

vers, si les jeux de scène sont trop longs, on cou- pera le vers en deux et l'on donnera à chaque partie le jeu de scène qui lui convient :

(Rcvi'iiii sur ses pas.) OuJjlions-les! restons.

(Il s'assied sur un l)anc.) Sieds-toi sur cette pierre.

Les jeux de scène qui ne se rapportent pas direc- tement à une partie de vers se placent à droite de la liscne :

Celui que l'on croit mort n'est pas mort. Le voici!

(Etonnement général.)

S'ils sont trop longs pour tenir en une ligne, on fera deux lignes dont la première débordera un peu sur la seconde :

(Lui montrant une (ilace près d'elle.) Ici.

Non. A vos pieds. (Il s'assied sur un tabouret aux pieds de Marion et la regarde quelques instants dans une contemplation muette.)

Si les jeux de scène faisaient plus de deux lignes, ils se composeraient en sommaire sur toute la jus-

74

tification, se renfonçant d'un cadratin, excepté à la première ligne.

On compose encore quelquefois les jeux de scène et les apartés en italique du corps, dans les éditions à bon marché :

MAITRE JACQUES

Laissez-moi faire. (A Cléante.) Eh bien ! votre père...

L'emploi du petit caractère dans les jeux de scène peut dispenser de celui des parenthèses, excepté quand le jeu de scène est dans un texte en prose :

Laissez-moi faire. (A Glùame.) Eh bien! votre père...

Les noms des personnages qui forment le som- maire des scènes se mettent en grandes capitales du corps de l'ouvrage et ceux qui ne sont pas énoncés nominativement se mettent en j^etites capitales :

SCÈNE V TRIBOULET, BLANCHE, hommes.

FEM.MES DU PEUPLE.

Les indications placées immédiatement sous les

- 75 -

mots acte, scène, se composent en romain plus petit, on alinéa et sans parenthèses :

ACTE PREMIER

Un jardin illumino pour une fètc de nuit. Adroite, un palais plein de niusiquu et de lumière, avec une porte sur le jardin.

© © ©

SIGNES DE LA CORRECTION

L'italique s'indique, dans les manuscrits et dans les corrections, par une barre placée sous le mot ou les mots à distinguer :

Les petites capitales s'indiquent par deux barres :

Les grandes capitales s'indiquent par trois barres :

Les grandes capitales italiques s'indiquent par quatre barres :

- 77 -

Les caractères gras bas de casse (égyptienne ou normande) s'indiquent par un tremblé :

Les capitales de caractères gras s'indiquent ainsi :

Si, dans un même ouvrage, plusieurs sortes de caractères gras sont employées concurremment, on marquera ainsi que ci-dessus ; mais, pour éviter toute erreur, on ajoutera à côté une indication abrégée, de cette façon :

ég. (pour égyptienne).

norni. O^our normande).

Ô©©

78

MODELE DE CORRECTIONS

r"* des Hi^gtcs âii la ConfposUwn tjjpofjnipl>iqiiç,lpaT DÉSIBÊ GREFFIER iAmold Mu^i-ER. cdiieur. Paris)

u

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f |L;innoncL' de l'apparition d'ua Annuaire de a rtaiooc

l'Imprimerie a causer quelque surprise

a plusieurs de nos conlrères. el une grande

I MJUKounS3tisl3>^ti<»> chezjd'autres. Et pourtant, y avait^ Au'ouier

Il lieu d'être surpris d'une telle publication?

/-/3/J/3/3 Nous croions que l'ébsence seu je hit:^An-

nuxxire dans notre métier a provoquer des

y~^-iX.jii»î«fn2iregrets. et, sîTla nécessité pour l'industrie du

en<|9u.*no:«nttMjr«

livre de posséder un recueil qui jusqu'alors /u/i> lalseit délapt, l'empresseni^t qu'ont apporté de très [U]jiil>rcux conlrères a repondre à l'ap- j—J r^ pel Ue/]'nppcl 'do/ 1 auteur, notre camarade m Arnold Muller. prouve surabondamment que Hilui^lf—jamJU-^°'' annuaire vient /fomplir/ une f*i^ qm M avait déjà été sentie parmi les travailleurs du livre en France. L'e.xtension rapide des rela- ai lions industrielles, la complication des phé- nomènes économiques el le développement!^ « norme de nouveaux procédés techniques dans l'industrie du livre lais/sent la typo/ graphie. .\ aussi bien que les ouvriers des autres métiers, dans /un/isolenjent/daps/un/abandoi^t /dans une ignorance de détails el de connaissances î b générales conrc lesquels il faut absmjmeni réagir. De grands ellorls sont faits dans ce /«îLo/^sens : publicaiiiunis prolessiounellfes. écoles. '^ gi'uuiieioenls syndicaux sont créés: il devenait

DIlâslEraurdooi.

Leures i cIUDirer (Coqulllei

LspaccfDeiii a rectinci

79

e caraciert urgent mi'ft* Annuaire (ùl pttbXit^ e^ doonii /y / hjl \j 1

sur toutes ces inslilulions. surtotHTs les Uran' r ches de métier, |notre|des renseigoeinents qu'il I f 1

est toujours iinpoctiut de posséder, toujours

/lile/eroosulter"^ (u) ^ ~)

er /- / ''

l^ L'œuvre du conirère A Muller vient ré- (

[pondre à une véiitnble nécessité, qui se ler^ 1

'^ - --^ ,.n de:^V^^>^^^,o,l X/x/X/

Ine et d/s\iul-

Lieiie3.A ininspuscr

inicrihine i ajouter

(le [ilus en plusf^fnt

Knuidissante de notre industrie

ti pies /indications /dont /chacun /aura/be- ' //////

soin I "~— 1

Nous croyons que J&Oleur. en réalisant ce /.

projet. n'ci pas eu hi prétention de laire une œuvre parfaite r.Âent IM'œuvre du temps ff/ff'/ et de l'expérience

Sous quelque nspecl que l'on examine l'œuvre qui est tentée, il laut reconnaître qu'elle est utile et ce petit I.Annuaire fera I l/^l partie de l'outillage du ty|iop;riplie, d'un port

("T pou

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les notes

facile pour le

cl [)recie

I consul.)

que l'on pourra y recueillir. Il fuut donc savoir ne :^ bien l'exécnlioii

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gré à l'auteur d"avoir

de son projet. \\ aurn rendu uii réel service i

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notre corporation, te collègue muller mente f / y^/

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donc leb encouraseniL'iils de

ont q .^Ique souci de développer les <

sances professionnelles des tiavailleu

«iajoaierciiTïmaniEmcnt mellre/a leur pintée les nombreux ret

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iiicd iwpii.iicîi A l'ifEI'KKU.

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APPENDICE

Les marches typographiques.

Si la typographie a fait d'étonnants progrès depuis une vingtaine d'années au point de vue de l'impression, il n'en est pas de même au point de vue de la correction des livres.

Il est déplorable de voir des ouvrages admirables comme tirage, disposition, caractères, papier et illustrations, présenter dans leur composition des irrégularités et des défauts choquants non seule- ment au point de vue de l'art, mais encore du simple bon sens.

Autrefois chaque imprimerie avait une marche spéciale, basée sur les règles typographiques, dif- férant par quelque côté de celle des autres impri- meries. Aujourd'hui cette diversité a disparu. Mais pense-t-on qu'elle ait été remplacée par une marche uniforme, basée sur l'art et le raisonne- ment? Nullement.

Les marches de maisons ont été remplacées par le chaos, et, dans les imprimeries les correc-

- 81 -

teurs sont nombreux, chacun lit à sa façon, et le correcteur oa bon à tirer (qui n'est presque jamais typographe) renonce à rectifier ce fouillis, sous prétexte que les corrections ne seront pas payées par l'auteur!

Ce n'est plus la marche typographique qui règne. C'est une musique : c'est la Marche indienne! . ..

Nous espérons que les maîtres imprimeurs tien- dront à honneur que les ouvrages qui sortent de leurs presses soient parfaits dans toutes leurs parties et qu'ils porteront leur attention sur la composition et la correction.

Quels remèdes apporter au mal ?

1" Adopter une marche basée sur l'usage, le goût et la logique et la distribuer aux compositeurs et correcteurs ;

2" Ne jamais mettre en main un ouvrage sans l'avoir fait parcourir par le prote ou par un autre typographe exercé, qui indiquera la solution de toutes les difficultés du manuscrit.

C'est au nom même de la rapidité et de l'éco- nomie que nous demandons une lecture avant de commencer le travail. Ou évitera ainsi des retouches dont les patrons payent souvent une forte partie.

- 82

Orthographe

Il y a quelques années le Dictionnaire fie Littrr et le Dictionnaire de l'Académie se faisaient une concurrence acharnée, au grand désespoir des correcteurs, forcés d'étudier et d'appliquer tantôt une orthographe et tantôt une autre.

Aujourd'hui le Dictionnaire de Littrc semble avoir succombé dans la lutte et les pleurs seraient superflus.

Mais voilà que depuis peu de temps des bruits alarmants se répandent : on parle de réformer l'orthographe, et ce serait l'Académie qui prépa- rerait cette malice aux typographes et aux cor- recteurs.

L'Académie aurait lini par remarquer qu'il y a certaines anomalies dans la langue française et qu'il serait bon de les faire disparaître.

Mais comment? Voilà la difficulté.

Nous avons étudié attentivement une nouvelle grammaire qui a obtenu les suffrages des réfor- mateurs.

Nous voulons bien croire que les nouvelles règles, basées sur la science philologique, sont préférables à celles que l'usage, le temps, le hasard peut-être ont introduites dans nos grammaires.

Mais il faut reconnaître que ces nouvelles règles

- 83

sont tout aussi difficiles ù retenir que les anciennes ot tout aussi pleines d'exceptions.

Alors?

Alors... que les typographes se rassurent. L'Académie fera peut-être quelques changements orthographiques dans des mots baroquement écrits jusqu'ici; mais il passera de l'eau sous le pont des Arts avant que l'horloge de l'Institut sonne l'heure du bouleversement de la langue française.

DE LA PONCTUATION ECRITE ET DE LA PONCTUATION PARLÉE

La ponctuation écrite n'est pas et ne doit pas être la même que la ponctuation parlée. Leurs rôles différents demandent une autre méthode pour satisfaire l'intelligence.

Nous ne nous étendrons pas sur ce sujet qui serait en dehors de notre cadre. Nous ferons seu- lement remarquer que la ponctuation écrite a surtout pour objectif de dessiner aux yeux la structure logique et grammaticale de la phrase. C'est pour cela qu'une inversion un peu longue sera accompagnée de deux virgules :

La versification des Grecs et des Latins, par un ordre réglé de syllabes brèves et longues, donnait à la mémoire une prise suffisante.

- 84 -

La ponctuation parlée aura pour objectif de lier le plus possible l'inversion au mot auquel elle se rapporte :

La versification des Grecs et des Latins, par un ordre réglé de syllabes l)réves et longues donnait à la mémoire une prise suffisante.

Comme on le voit, la ponctuation parlée ne met pas de virgule entre l'incidente et le mot donnait auquel elle se rapporte.

Des travaux de ville

Nous ne nous sommes pas permis de donner'des règles pour les travaux de ville, disposition des titres, etc.

C'est dans cette matière qu'il faut se méfier des règles.

S'il est des règles générales applicables à tous les arts et que le typographe devrait apprendre, qu'il ne prenne qu'avec réserve les règles absolues créées par quelques artistes typographes.

On connaît l'histoire des culs-de-lampe : après avoir été le suprême du bon goût ils sont devenus le suprême du mauvais goût.

J'attirerai l'attention sur un autre exemple.

-85 -

On sait qu'une des règles des arts du dessin est de ne faire ni trop lourd ni trop maigre. Trouver le juste milieu est une difficulté qui ne peut so vaincre qu'avec beaucoup de goût et d'observation.

Eh bien ! nous connaissons plusieurs imprimeries qui, pour avoir adopté la règle : « Espacer entre toutes les lettres toutes les lignes de tous les titres », sont tombées dans un défaut qui pro- duisait des titres lamentablement S(iuelettiques.

Cet espacement, qui a l'avantage d'éviter la lourdeur, est une précieuse ressource; il faut l'appliquer dans beaucoup de cas, mais pas dans tous les mots de toutes les lignes de tous les titres.

Un dernier mot

Les auteurs de Manuels qui ont écrit après Théotiste Lefevre ont eu le tort, à notre avis, dans les cas discutés, de ne pas adopter une des façons existantes.

Presque toujours, dans ces cas le malheur était le trop grind nombre d'opinions, ils en ont offert une nouvelle, augmentant la confusion.

Ils espéraient peut-être, imitant le Chat de La Fontaine, lequel

Mit les plaideurs daccurd en croquant 1 un et l'autre, imposer leur création.

86 -

Nous espérons qu'à l'avenir les typographes et les correcteurs s'efforceront de simplifier le plus possible nos règles typographiques et ne créeront pas des distinctions et des exceptions dont l'inten- tion — géniale sans doute échappe presque tou- jours au lecteur.

© ô ©

TABLE

Préface vu

Ortliograplie 1

Espacement 4

Séparation des mots d'une ligne à l'autre 8

Division d'un mot à la fin d'une ligne 10

De la division selon l'étymologie 12

■Une remarque 13

Division entre deux voyelles 14

Division avant la lettre .\' 15

Division avant une syllabe muette. 16

Abréviations 17

Liste d'abréviations 20

Chiffres romains 22

Nombres 24

Système métrique 27

Les siècles 31

Comment il ne faut pas écrire les nombres 31

Titres d'ouvrages 32

Ancienne règle dos titres d'ouvrages 35

Ce qui se fait dans les journaux 37

Tables alphabétiques 38

Majuscules 40

Italique 48

Alinéas 50

sommaires 52

Ponctuation 54

De la virgule 55

Parenthèses 57

Guillemets 58

Une erreur à relever 62

Tirets G4

Renvois de notes 65

Alignements 06

Accolades 08

Vers 09

Pièces de théâtre 72

Signes de la correction 76

Modèle de coiTections 78

APPENDICE

Les marches typographiques 80

Orthographe 82

De la ponctuation écrite et de la ponctuation parlée. . 83

Des travaux de ville 84

Un dernier mot 85

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Imp. des Beaux-Arts. 30, rue de Seine, Paris

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