EX LIBRIS William Healey Dali Division of Mollusks Sectional Library DE Co ne n. { EUX RU PRE La L : ER ARR 6 à vi A je fe LCL "4 . $ ; é / , É fensrcuv Danrdyen V4 le > a Donne en JAY HE: rt0u Ve (le PATITT 7 / FE À Pn nn y A. » ; | LM À {ou kyrlme ! au larife ee he bg, eZ A AT Œ. i&> (efipier de ge Ne rome Pfe; Ja1 dx ect APE P ÉtGUES CRM AE PET PE ; < É 4, 1) , F. 1 1 — 7 L 4 $ : l he Zoomin ie ; Durs Up 114 Lâle ) 7 »1 VA U Î ante> li y U) : arf LE Co ro LT ’ j PTIT NDt LE dt Te) te ZA AC/L Pad 174 arc à 11 ? ; / Can y / # eu aelogus ls Équilles. 1 MR TA £ / ù faifs # ouiliies Ca wa 4e le Louve D'un Et re) plus quiet, 107701) dues #, mur bvu de au taves ne PTE Ep RUTS tas dans Ë Peu ‘ A am eue Le | ae CRE / Dore et Li deu las Aide Dé ii Z LE , 471 f 2 e 4 q /jbeurrtuc ge Jaures bras AP 4 f" SAT J'accs és 1Y67 f 4 a mcmlasies Huet EX. eau fe A Le LL Rs $ ! j "A | à sé 7. Fr és 240 er 1e M rl ART ne - S JDA Boucher 1n Chedel fours 4 PE $ / > ’ y EX ’ . aux dépens de IL ile de l'ompr LE» Cons.” 2 tal or Commando él Chancellier des Ordres du Rev. nl PA ul paré 73 apte L'HISTOIRE NATURELLE 1 E CLAIRE DANS DEUX DE SES PARTIES PRINCIPALES: PA PPPFHOLO@BIE Eve CL. À CONCHY LIOLOGIE: DONT LUNE TIRAIPE DES PIERRES ERA ES AU TRS «EE DESGOQOUILLAGES, OUVRAGE DANS LEQUEL ON TROUVE une Nouvelle méthode & une notice critique des principaux Auteurs qui ont écrit fur ces matiéres. Enrichi de Figures deffinées d'après Nature. Oargenvi Par M “+ ce Ba Societé AE: des Sci ences de Montpeliés AnToi J03€E < A PBATR:ITS Chez DE BURE l’Aîné , Quay des Auguftins, du côté du Pont Saint Michel , à Saint Paul. ML D:G6 XL AVEC APPROBATIONS ET PRIVILEGE DU or. 321640 27 LD) Fr DS. \ 4 ; j JU GMhois ST HP 5 PR ES TT SIN AUUNDESS FEU.RS D'ESE:A SOCIÉTÉ ROYALE DES SCIENCES DE MONTPEELIER. < SI V EL doit étre, MESSIEURS , #02 em- Gi prefement à vous marquer la reconnoiffance [74e Me FE 0 Vous no Cet Onerage en fèra un monument éternel ; 1l vous étoit acquis , MEssiEuRS , à bien des titres ; les avis que vous avez daigné me donner , @r qui font autant de décifions pour moi , mes doutes que vous avez levés avec tant de précifion , vos lumières ff propres à étendre mes idées @ à les perfe&tionner , tout vous af° féroit un Ouvrage que vous aviez déja bien voulu agréer. a i] Quel motif plus preffant pour animer mon travail , que l'exemple de tant de celebres Academiciens auxquels j'ai l'avantage d'être affocié ? Qui peut ignorer combien de fçavans Médecins , @r de fameux Anatomifles | fortent ous Les jours des Ecoles de Montpellier , fans parler des Honoraires Iluftres , des grands Affronomes , @r des ha- biles Phyficiens qui compofent cette fameufé Société ! leurs Ouvrages font leur éloge ; 1l ne me convient point d'y joindre mes réflexions , je dois plätôt m'apliquer à les imiter, @r me borner ici à vous marquer La palfion que j'ai de mériter votre eflime , @r à vous aflurer de La refpettucufe confidération avec laquelle je ferai toute mA VIe, MESSIEURS, Votre très-humble & très- obéiflant Servireur *** , BRIE SR ISnInInIsIn Ines EXTRAIT DES REGISTRES DE LA SOCIETE Royale des Sciences , du 23. Mai 1742. ESSIEURS .CHIcOYNEAU & MARCOT qui avoient été nommés par la Société pour examiner l'Ouvrage de M. ***, n'ayant pu en faire leur raport , ont envoyé le Certificat fuivant. » Nous avons [û avec attention un Ouvra- » ge intitulé l’Hifoire Naturelle éclaircie dans deux de fes par- »ties principales , [çavoir la Lithologie € la Conchyliologie VÉE » nous! n'y avons rien trouvé qui puille en empêcher l'impre: » fion, les figures dont il eft orné nous ont paru furtout bien » deflinées : Fait à Fontainebleau le.fixiéme Mai 1742. » CHicoyNEAU & MaARcoT, fignés dans l'original. Auquel Certificat la Compagnie s'eft conformée. Fait à Montpellier 1623 Maitre 4. DE SAUVAGES, Secrétaire de la Société Royale. Stern eee APPROBATION PDUNCENSEUR. ROTAL. ‘A1 IG par Orde de Monfeigneur le Chancelier , un Ouvrage intitulé, La Lithologie & la Conchyliologie. On y trouve un détail très-curieux des Pierres & des différens Coquillages mis dans un ordre nouveau , & qui paroïît préférable à celui qu'ont fuivi les Auteurs qui ont précédé celui- ci, Fait à Paris ce 26, Juin 1742. MONTCARVILLE, PET PAT EME G, ED Ù 0 K O.T: OUIS PAR LA GRACE DE Dieë,ROY DE FRANCEET DE NAVARRE : À nos Amés & féaux Confeillers les Gens tenans nos Cours de Parlement , Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand Confeil , Prevôt de Paris, Baïllifs, Sénéchaux , leurs Lieutenans- Civils , & autres nos Jufticiers, qu'il appartiendra, SALUT. Notre bien a 11] amé Jean pe Buré, Libraire à Paris, nous a fait expofer qu'il defire- voit faire imprimer & donner au Public les Ouvrages intitulés 4 Lirho- logie & la Conchyliologie ; Diodore de Sicile , traduit en françois par le Sieur Abbé TErrAssON ; Traité de l'Orateur traduit de Ciceron , avec une Pré- face & des Remarques , par AA. l'Abbé Co1IN , s'il nous plaifoit lui ac- corder nos Lettres de Privilége pour ce néceffaires : A CEs Causes, vou- lant favorablement traiter l'Expofant , nous lui avons permis & permet- tons par ces Préfentes de faire imprimer lefdits Ouvrages, en un ou plu- fieurs volumes, & autant de fois que bon lui femblera , & de les vendre, faire vendre & debiter par tout notre Royaume pendant le temps de douze années confécutives , à compter du jour de la date defdites Pré- fentes. Faifons défenfes à toutes fortes de perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles foient d'en introduire d'impreflion étrangére dans aucun lieu de notre obéiffance ; comme aufñli à tous Libraires, Impri- meurs & autres, d'imprimer , faire imprimer , vendre, faire vendre, ni contrefaire lefdirs Ouvrages , ni d’en faire aucuns extraits fous quelque prétexte que ce foit, d'augmentation, correction, changemens ou autres, fans la permiflion exprefle & par écrit dudit Expofant ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de confifcation des Exemplaires contrefaits, & de trois mille livres d'amende contre chacun des contrevenans , dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel-Dieu de Paris & l’autre tiers audit Expofant , & de rous dépens, dommages & intéréts ; à la charge que ces Préfentes feront enregiftrées tout au long fur le regiftre de la Commu- pauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, dans trois mois de la date d'icelles , que l'impreflion defdits Ouvrages fera faite dans notre Royaume & non ailleurs , en beau papier & beaux caractéres , conformément à la feuille imprimée attachée pour modéle fous le contre-fcel defdites Pré- fentes ; que l'Impétrant fe conformera en tout aux Réglemens de la Li- brairie , & notamment à celui du dix Avril mil fept vingt-cinq ; qu'avant que de les expofer en vente , les manufcrits ou imprimés qui auront fer- vi de copies à l'impreflion defdits Ouvrages feront remis, dans le même état où l'approbation y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier le Sieur DAGUEssEAU , Chancelier de France, Comman- deur de nos Ordres ; & qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothéque publique, un dans celle de notre Château du Louvre & un dans celle de notredit très-cher & féal Chevalier le Sieur DAGurs- sEAU , Chancelier de France , le tout à peine de nullité des Préfentes. Du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Ex- pofant & fes ayans caufes , pleinement & paifiblement, fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empéchement. Voulons que la Copie def- dites Préfentes , qui fera imprimée tout au long au commencement ou à la fin defdits Ouvrages, foit tenue pour duément fignifiée, & qu'aux Copies collationnées par l'un de nos Amés & féaux Confeillers & Secrétaires foi foit ajoutée comme à l'original, Commandons au premier notre Huiflier ou Sergent fur ce requis, de faire pour l’éxécution d'icelles tous actes re- quis & néceflaires, fans demander autre permilion, & nonobitant cla- meur de Haro , Charte Normande & Lettres à ce contraires. CAR TFL EST NOTRE PLAISIR, DONNE"à Verfailles, le troifiéme jour du mois d’Août , l'an de grace mil fept cens quarante-deux, & de notre Régne le vingt-feptiéme, Par le Roy en fon Confeil, Signé, SAIN SON, Regiftré [ur le Regiftre XI. de la Chambre Royale des Libraires & Im- primeurs de Paris N°, $1. fol. 42. conformément aux anciens Réçlemens confirmés par celui du 28, Février 1723. À Paris le 7. Août 1742, SAUGRAIN, Syndic, AVIS-AUX RELIEURS POUR PLACER les Figures. PRE MOINE R E LP ASRÈTUNE Le Frontifpice coté 1 fe placera vis-à-vis le titre du Livre, La Planche cotée — 2 fera mife vis-à-vis la page — 47. TT Re 0 ————j——————— 83. a ir 84 SE CON D OPA APTE s La Planche cotée — 6 fera mife vis-à-vis la page — 240. RE I 245: —— — —— S———— — —- 150. Re “ee Du CO eu VEN IE 254. —— — — — 10— — — — — — — 158. mé ue = JL ue nn me = = —— — 202. —— 2 — D — — —— 268. ——— — — — 1 —— ——— — 270. ——— — = = 276. —— — —— 1j ———— — ——- 280, ——© — — — 16 — — — — — — — 285. —— — — — 17 —— —— — —- 2022 © — — — 8 — — — — 294 —— — —— 19 —— — — — — — 298, —— — — — 20 = = mn = —— — = 304, —— — —— 11 — — — — — — 310, ee — 22 ——— — — — 316 —— — —— 1 —— — — — — - 318 Sn NE en 2 es 324 RS code 7 DRE is Er es © SO PT D LR STE rer 334 —— = —— Dee ee ——— = — 28 2 — — — — 348. —— — — — 1) ——— — — ——- 22. —— — —— 0 ——— — — —— 364 PT le re eo EE ds CS 372 —— — —— 31 — — — — — — — 383: en cannes 6 aus es 7 code aie CA I CNE ann SA GA a (ER) ONE ALUNÈT ES à ‘€ 2 À ROUE (x: : (Q Yi VASE Y Ps TUE : En À LITHOLOGIE. PRENLIERTAPAMTIE. dde dt dde de dde brb di dde of CHAPITRE PREMIER: , . _ Fe 1 , ue ‘ ; De l'Hifioire Naturelle en général Ca des principaux Auteurs qui ont traité de la Lithologie © de La Conchyliologie. LE toutes les parties de la Philofophie , la Phy- | fique, après la Morale, eft la plus utile & la RS LORS , plus intéreffante : elle traite des principes des ua À chofes naturelles , des propriétés des corps, & Ne des caufes de tous les effets que la nature pro- < PE EL s .. » duit. On peut la divifer en deux parties(z),la (a rffus de Philofophique & l’Hiftorique. DUPARE LRU : : ' / 1 ° Perrault, pre- La Philofophique regarde la fphére célefte , la chéorie des face to. à. Planettes & le fyflème du monde ; elle établit des hypothé- fes fur la nature des élémens , des premières qualités & des autres caufes des êtres naturels. L'Hiftorique remplie de faits certains & avérés par les conféquences que l’on tire des phénomenes & des expériences, regarde le globe terreftre, & décrit tous les corps qu'il porte & qu'il renferme ; c’eft le véritable objet de l'hiftoire natu- Premiere Partie, (a) Onmino necelle eft ur fpatia cœle- {tia omni ma- teria finc va- €ua, Newton opt. pe 313. {b) Latent @mnia craflis occultata & circumfufa tencbris , ut nulla acies humaniinge- ni tanta fit, quæ penetra- re in cælum, terram intra- ye poflit, * Pline, Al- d'ovandus, 2 La, Lirwtôrocte TL PAnrreE: relle. Cette fcience fi négligée anciennement eft devenuë pour ainfi dire à la mode. Quel progrès la Phyfique n’a-t-elle pas fait dans le dernier fiécle ; Defcartes l’a tirée du cahos où les anciens l’avoient laïflée, Gaflendy , Rohault & le Pere Mal- branche l'ont éclaircie fur bien des points ; Newton qui leur eft fi oppofé , & qui par fon fyftême ingénieux met les Aftres à leur aife dans un vuide (4) immenfe, vient d'ouvrir de nou- velles routes qui méneront , peut-être un jour, fort loin. Malgré le fecours de ces grands hommes , la Phyfique eft un monde où nous voyagerons encore long-tems dans le pays. des conjectures. Quelqu'éclairés que foient tous ces guides, ne nous flatons pas d'arriver à ce point d’évidence , qui eft l’objet de nos recherches. La nature retranchée dans ce que les entrailles de la terre & les abimes de ia mer ont de plus fecret & de plus profond, ne nous découvrira (4) jamais plei- nement fes myftéres ; il femble qu'elle ne fe montre , que pour fe faire mieux defirer. Les parties qu’elle abandonne à notre examen & par lefquelles nous nn peut-être la fai- fir , ne font rien en comparaifon de celles qu’elle met hors de notre portée. L’hiftoire naturelle eft d'une fi vafte etenduë , qu'il feroit difficile & prefqu'impoflible de traiter dans un feul volume de toutes les parties qui la compofent , quand même on n'en voudroit donner qu'un Abregé. Tout ce qui eft fur la terre s’y peut raporter ; les Animaux, les Végétaux , & les Minéraux ; quel fujet immenfe , & quelle carriére pour un Auteur ! S'il eft de ces grands * génies qui ont entrepris d'étudier to te la nature, & de raflembler en un feul tableau ce qui exer- ce également les fenfations du vulgaire & les réflexions des Philofophes, il s’en eft peu trouvé qui aïent ébauche ce ta- bleau ; la mort a prefque toujours prévenu l'exécution d’un deflein fi vafte , & ceux qui les ont fuivis ont fait de vains eAorts pour l’achever parfaitement. Quelle plus grande perte. pour une fcience fi utile : En effet il n’y a que ceux qui trai- tent d’inutile ce qu’ils ignorent, qui puiflent douter des avan- tages que cette fcience nous procure, tant pa les befoins de la vie, que pour la confervation de notre fanté, & le progrès des arts ; la Médecine , la Chymie & la Botanique tirent leur propre fubftance de l'hiftoire naturelle ; que deviendroient-elles fans fon fecours ? Ne fçait-on pas que tous les remédes fon tres des Animaux, des Végétaux, & des Minéraux. Ex LrTHOoLOo Gt ESEMPARTIHE. : Une feule réflexion fuffit pour nous montrer combien il eft important d'étudier la nature ; le plus vil de tous les infcétes, la moindre plante, le plus petit coquillage , éleve lefprit juf- qu'au Créateur. Un lecteur judicieux ne peut confidérer tous ces objets, qu’il ne procure à fa raifon le moyen de réfléchir fur les merveilles de la Création ; c’eft ainfi qu'un objet très- mébprifable en apparence , porte l'ame à la contemplation la plus fublime. On ne peut difconvenir cependant que l'Hiftoire naturelle malgré fa grande utilité , n'ait des parties qui ne paroiflent fimplement que curieufes ; ne nous en prenons qu'à notre igno- rance qui n’a pu pénétrer jufqu’ici, l'utilité cachée de ces mê- mes parties. Le temps ne découvre-t-il pas tous les jours mille chofes nouvelles. Ces parties curieufes forment les cabinets & les belles col- leétions. Les fimples curieux fenfibles au plaifir de la vuë , ny recherchent quele coup d'œil. Les Scavans y trouvent les moyens de les examiner par comparaifon , & d’inventer plufieurs mé- thodes pour les divifer , & les ranger dans leurs genres. Ces dif- férentes combinaifons ouvrent un chemin für pour parvenir à la connoiflance parfaite de ces belles chofes , fi peu connuës des anciens. Peut-être fortira-t-il un jour de tant de connoiflances , trai- tées aujourd’hui de ftériles , une lumiére qui tout à coup diffi- pera lobfcurité des conjeétures , & produira des fyftêmes à couvert de toute objection. A force d'étudier la nature, de la fuivre pour aïnfi dire pas à pas , de la confulter à toute heu- re, en toutes faifons , quelqu'un la prendra fur le fait. Le * Sçavant homme qui me prête cette expreflion, n’a-t-il pas pré- vu, que la nature à force de multiplier & de varier fes ouvra- ges , laifleroit quelquefois échaper fon fecret » Si tout homme qui fe fent de linclination pour la Phyfique & qui joint à cette difpofition quelque talent pour écrire, étu- dioit la nature & prenoit foin de la repréfenter telle qu’elle s'offre à lui dans le lieu de fa naiflance , quelle connoïflance n'aurions-nous pas de tout ce que l'Univers renferme ? Et (4) quelle utilité n’en tirerions-nous pas pour la médecine , pour l'agriculture , pour le commerce, & pour tous les autres arts. Pline a fait entrer toutes les fciences dans fon Hiftoire na- turelle jufqu’à la culture des terres & des vignes. La nature un peu mieux confultée , l’auroic arrêté dans fa courfe rapide, A i] * M. de Fons terclle. (a) Pauca enim fæpius adjeta ma- gnum deni- quecumulum eMciunr, * Malpighs. XX Mie Reaumur. *#X M. Le Pré- fident Bon, (2) Efperien- ze fono come rivelationina- turali, Vali(- nier. 10m, 2e p.207. Ce ce g#on apelle aujourd our la Phyfique expe- ricatale, La. LiT'HO0 LOGE. LI PaArRTur: guidé par cette fage mere, il ne feroit pas tombé dans les er- reurs d’Ariftore & des autres Philofophes qui l'ont précédé. Ceux-mêmes qui l’ont fuivi jufqu'au commencement du der- nier fiécle, ne font pas plus exempts de critique , que ce célé- bre Naturalifte; leur complaifance pour adopter tous les fen- timens de leurs prédécefleurs , fans même fe donner la peine de les examiner, leur refpe“t aveugle pour les Anciens , ont tranfmis jufqu’a nous , une infinité d'erreurs que l'expérience détruit tous les jours. La route que Pline a tracée n’a point éte fuivie par les Na. turaliftes du dernier fiécle ; renfermés dans des bornes plus étroites , ils ne font point fortis de leur principal fujet. Al- drovandus quoique plus étendu que Pline , a fouvent réfuté fes fentimens ainfi que ceux d’Ariftote , & dans fes treize vo- lumes , il garde fur les fimples, fur l’Aftronomie , fur la Chy- mie, l'Agriculture, la Peinture & les autres Sciences , un filence très-profond. S'il n'eut pas trop égaye fon fujet, en fe pro- menant tantôt dans le pays des Antiquaires, tantôt dans ce- lui des Poétes, des Médecins , & des Philofophes moraux, fon ouvrage feroit infiniment plus utile. Les Naturaliftes modernes fortis de l’efclavage & des préju- gés de l’école, ennuyés d’ailleurs d'être le jouet des fables des Anciens, en ont fecoué le joug ; on peut dire d'eux ce qu'Ho- race dit de lui même nvllius addittus jurare in verba magifiri, ils ont ouvert les yeux & ils n’ont point cru indignes de leurs recherches, les plus petits animaux , tels que * les Vers à Soye, ** les Papillons, les Chenilles, *** les Araïgnées & les autres infectes. D'accord entr'eux de ne plus admettre aucune opinion, qu'elle ne fût fondée (4) fur l'expérience , ils veulent aujour- d'hui tout approfondir. Un travail aflidu , des obfervations journalieres, & des conjectures bien fondées , leur fourniflent les moyens de traiter plus à fond le fujer qu'ils choifif- fent. Ils y découvrent mille chofes inconnues aux anciens. Que ne devons-nous point à Malpighi & à Grew pour la de- couverte de l'anatomie des plantes. Redi n’eft pas moins ad- mirable d’avoir démontré par beaucoup d’expériences , la gé- nération des infectes par le moyen des œufs ; fans parler de plu- ficurs autres modernes qui ont percé le voile que la credu- lite des fiécles pañlés , avoit jetté fur ces fortes de matiéres. Eloignons-nous donc des vaftes idées de Pline, & ne fui- ÉrA ML TE OLOGTESNEMPARTEE. vons pas Aldrovandus dans fes excurfons fur des terres étran- géres. Laiflons à l’Aftronomie la connoiffance des mouvemens céleftes , à la Géographie le foin de mefurer la terre & de la décrire, à la Medecine la fcience conjecturale de guérir les maladies , abandonnons aux laboureurs l’emploi de cultiver les terres, aux Vignerons celui de faire le vin, & aux Pein- tres l’art d’imiter la nature & de fubjuguer les fens. Toutes ces fciences ainfi écartées, l'Hiftoire Naturelle ne paroîtra plus fi faftueufe, elle n'aura plus en vüe que trois objets prin- cipaux , fçavoir (4) les Minéraux , les Végétaux, & les Ani- maux. On avoit eu defflein de donner un eflay fur l’'Hiftoire Na- turelle, ou, ce qui eft le même, une idee fuccinte de toutes fes parties. Un eflay n’eft pas toujours du gout de tout le monde , il eft même prefqu'impoflible de ne point s'étendre au-delà des bornes étroîtes qu'il prefcrit ; on a fenti combien cette entreprife étoit difficile à exécuter. Faire un choix heu- reux , parler de tout en fe reflerrant , être précis fans rien omet- tre d’effentiel, n’eft pas une chofe bien-aifée , ce point de vuë eft fouvent plus difficile que de fe mettre au large. On a cru qu'il convenoit micux de traiter avec plus d'érenduë de quel- ques parties féparées de PHiftoire Naturelle, pour en donner une connoiflance plus exacte & plus entiére. Si le Public re- çoit favorablement cet Ouvrage, ce fuccès encouragera l’Au- teur à donner dans la fuite, quelques nouvelles parties de cette Hiftoire , autant que fes occupations férieufes & indifpenfables le lui pourront permettre. Cet Ouvrage eft divifé en deux parties ; la premiére traite des Pierres fous le nom de Zrthologie, matiére fi peu éclaircie jufqu'à ce jour , que plufieurs Sçavans ont fouhaité qu’elle püt exciter quelque Naturalifte à y travailler ; elle eft précédée de notices cririques des plus fameux Ouvrages qui ont paru jufqu'à préfent tant fur la Lichologie , que fur la Conchylio- logie. L’Auteur épris des charmes de ces fciences , fe trouveroit trop heureux d’en faire fentir le mérite à fes le&teurs. Il fe pro- Cr moins de les inftruire , que de les engager à rechercher dans les Auteurs qu'il citera dans ce premier Chapitre , les véritables fources de linftruétion. On peut être afluré qu'on n'a point copié les fautes de ceux qui ne RER que fur Je ra- il] (a) Les Chy- mifles les apcl- lent le rcgne Minéral ; Le rigne Végctal & le règne ainmal. (a) Théodore Gaza, Grec de gation eff le premier qui ait traduit en la- tintous Les Ou- vrages d'Arr flute, 6 La LiTHOLOCIEEU PARTIE port d'autrui, on n’a parlé d’aucun Ouvrage qu'on ne l'ait lû & ‘examiné foigneufement. La feconde partie offre un traité général des Coquillages de mer, de riviere & de terre fous le nom de Conchyliologie :on y trouvera une nouvelle méthode accompagnée de tables lati- nes & françoifes pour diftribuer les Coquillages , fuivant leur caractére générique, dans les clafles qui leur conviennent, avec des remarques fur chacune de leurs familles , des figures en taille-douce des plus belles coquilles deflinées d’après na- ture , avec leurs explications. Les coquillages ont quelque forte d’affinire avec les pierres; leurs telts qui fervent de demeure aux Poiflons, font fouvent aufi durs que les pierres , furtout les coquilles des teftacés, foit qu’elles foient forties de la mer, foit que fous le nom de coquillages Fofliles , elles aient acquis leur dureté dans les terres. On ne peut ôter le mérite de la nouveaure à ces deux Trai- tés ; ce font les premiers qui paroiflent en notre Langue , ar- rangés dans quelque forte d'ordre , & dégagés de toutes les crreurs que nous trouvons dans les écrits de la plüpart des Naturaliftes. Il eft temps de venir aux principaux Auteurs qui ont écrit fur l'Hiftoire Naturelle des Pierres & des Coquillages, & de tracer légerement le plan de leurs Ouvrages , en confervant le nom latin aux Auteurs qu'une traduétion françoife défigure trop, & n'admettant que les noms françois les plus en ufage. ARISTOTE, difciple de Platon ,chef des Péripateticiens & précepteur d'Alexandre le Grand , eft le premier qui fe foit étendu fur l'Hiftoire Naturelle. Ce Prince lui envoya des fommes immenfes pour fournir à la dépenfe de fes recherches, & pour avoir une (4) Hiftoire exaéte de tous les Animaux. I la écrite en l'an 384. avant J. C. en dix Livres ; le premier craîte de leur diverfité ; le fecond , de la convenance que les Animaux ont entreux & de leur différence ; le troiliéme, des parties qui fervent à la génération ; on trouve dans le qua- triéme Livre les genres d’Animaux qui, n’ont point de fang , où il eft parlé dans les fix premiers Chapitres des coquillages Teftaces , Cruftacés , ainfi que des Poiflons mous. Le cin- quiéme & le fixième Livres traitent de ia génération de tous les Animaux ; le feptiéme, des marques de la Puberté des gar. ÉALITHOLOGLMELMIPARTEIE. cons & des filles ; il parle dans le huitiéme livre de la diffé. rence des actions & des alimens propres à tous les Animaux, de leurs maladies, de leurs remédes ; & dans le neuviéme , de leur inclination naturelle , de leurs adrefles & des caufes des inimitiés perpetuelles qu'ils ont les uns contre les autres. Le dixiéme Livre eft le plus court, & il eft regardé comme le fuplément du fepriéme. Outre ces dix Livres, il y en a quatre autres qui examinent les diverfes parties des Ani- maux & les raifons qu'on en peut donner , & cinq Livres de leur génération, où Ariftote traite des différens œufs des Ani- maux , de leur maniére de les couver , de leur reflemblance, du tems de mettre bas leurs petits, de leurs différentes fenfa- tions, de leurs poils , de leurs couleurs , de ceux qui ont des dents & des Animaux qui ont du lait. Ariftote y reprend Dé- mocrite , Empedocle & les autres Philofophes, de n'avoir pas bien jugé de È génération du male & de la femelle. Il y a en- core un Livre de la démarche ordinaire des Animaux, & un autre de leur mouvement. Ce détail n’eft point ici hors de pro- pos, puifqu’il n’y à pas un feul de ces Livres où il ne foit par- lé des Poiflons mous, des Coquillages teftacés & des crufta- cés qu'il fuit dans leur formation , leur génération, leurs ha- bitudes , & leurs principales aétions. Parmi le grand nombre d'Ouvrages de ce Philofophe , nous avons quatre livres des Météores, où il parle à la fin du dernier, des Minéraux, des Métaux , des Pierres & autres Foffles , dont il attribue la gé- nération à (4) la chaleur & au froid, ainfi qu’au fec & à l’hu- mide. On n’y trouve aucune divifion ni methode. Son tra- vail a été de parler en général de tous les Animaux , en ra- portant dans le même Chapitre leur génération, leurs ac- tions , & leur nourriture , différemment de ce que l'on fait au- jourd’hui dans un Ouvrage où l’on traïte de fuite & en parti- culier l’hiftoire de chaque Animal. Quelqu’erreur qu'on attri- bue à Ariftote, on ne peut lui refufer lhonneur d'avoir le premier entamé une fi grande matiere. THEOPHRASTE , Philofophe grec, difciple de Platon & d'Ariftote , lequel vivoit dans la 1:14. Olympiade, a compofé fuivant Diogene Laërce beaucoup d'ouvrages , parmi lefquels onremarque une hiftoire des Plantes divifée en dix Livres ; elle a été traduite en latin par plufieurs Auteurs. Le dixiéme livre ne fe trouve pas dans toutes les éditions, & il eft divifé en fix autres dont le dernier traite du goût & de l'odeur des V£- (24) Ex his autem per ca- lorem ac fri- gus confiftere corpus omne in aperto et, Artft. Méteor. L 4, p. 592. 10, I. 1629, 8 LA ML TT HO L'OùGME M. P ARTME. gétaux, où il dit Dulce enim principium faporis ef}, amarum odo: ris. Il eft fâcheux que ce grand homme qui a fi bien parlé des Plantes, n’en ait fait aucune defcription , de maniére que leurs noms ont échapé jufqu’à bec à la connoiflance de tant d’habiles gens qui l'ont commenté. On ne doit pas moins regretter ce qui manque à fon traité des Pierres, qui a été traduit & commente par Jean de Laët, d'Anvers; il y expofe d’abord la différence de leur matière & de celle des Métaux, dont il attribue , ainfi qu'Ariftote , la formation au chaud & au froid. Les Pierres font diftinguées en fondantes, en celles qui fe brulent, qui fe gravent, qui fe tournent , dont les unes font faciles à fendre, tels que les Pyrires & les Fluors , les au- tres réfiftent à tout ferrement. Il parle enfuite des Marbres, des Albâtres, des pierres de couleur, parmi lefquelles il nom- me l’Eméraude, la Sardoine , lEfcarboucle , & le Saphir. Des Pierres qui coulent, d’autres qui ne font que fe féparer en mor- ceaux & s’enflament comme des charbons. On trouve enfuite cel- les qui jettent du feu & les lieux d’où l’on les tire, la Cryfocolle extraite des mines de cuivre ; la pierre de Lynx qui a la vertu attractive de même que l’Ambre , viennent enfuite , ainfi que plufieurs Pierres qui nous font inconnuës ; l’Onix , l'Ametifte, la Perle, le Praze , l'Hematite, le Corail , l'Azur , lOcre, la pierre Arménienne , la pierre de Touche , le Ver-de-Gris, le Gyps, & quelques terres qui fourniffent des couleurs aux Pein- tres, terminent ce Traite. On n’y trouve aucun ordre, mais comme il eft tout rempli de lacunes, il eft difficile d’en por- ter un jugement folide. Son opinion d'admettre parmi les pier- res des mâles & des femelles eft des plus finguliéres. DIOSCORIDE, Médecin grec d'Anazarbe, qui vivoit dans le premier fiécle un peu avant Pline, a écrit fix Livres de la matiere médicale , qui ont été traduits & commentés en Ita- lien & en François par Dupinet. C’eft un des plus excellens Ouvrages que nous ayons fur les drogues Aromatiques , fur les huiles, les onguents, les jus , les refines, les gommes , les racines & les graines que l’on tire des Arbres , des Herbes & des Animaux. S'il a parlé au commencement du fecond Livre des Coquillages, tels que TOurfin , la Pourpre, la Porce- laine , la mere Perle, la Moule, la Telline , la Came, le Pei- - gne, les Limacons , les Cancres & autres Animaux; ce n'eft que par raport à l’ufage que l'on en fait en Médecine; il en eft de même de quelques Pierres & Minéraux qu'il a placés parmi 3 ne LA Enr noLocr él PARTIE, armi les Métaux à la fin du cinquiéme livre. Mathiole par fa traduction de Diofcoride & par les fçavans commentaires qu'il y a ajoutés, a beaucoup furpaflé Ruel & les autres traducteurs : il s’eft acquis par-là une plus grande réputation que par tous fes autres Ouvrages fur la Médecine & fur les Plantes. Pour fuivre le genie de fon original , il a parlé des Coquillages b À ee 3 & des Pierres dans les commentaires qu'il à faits fur chaque Chapitre. PLINE fecond, Chevalier Romain, furnommé le Natura- lifte, & qui vivoic dans le premier fiécle fous l'Empereur Trajan, a fi fort étendu l’'Hiftoire Naturelle, qu’il l'a renduë Univerf{elle, auf Dupinet , fon traduéteur François, l’apelle- t'il Ze monde de Pline. Des trente-fept livres qui compofent fon Ouvrage, il y en a un, fçavoir le neuviéme , qui traite des Ourfins , des Poiflons mous, des Nautilles, des Cancres, Limaçons, Peignes, Murex , des endroits où l’on trouve les Perles , de la Pourpre , le tems de la prendre, la maniére de s’en fervir & fa valeur à Rome, des Pinnes marines, des Or. ties & Eponges de mer, Il finit ce chapitre par leur généra- tion , par les différens réfervoirs où l’on les conferve, par leur longue vie & par l'amitié & l'inimitié qui régnent parmi les aquatiles. Pline dans fon trente-deuxiéme livre tire plufieurs remédes des Huitres, des Pourpres & autres Coquillages ; il parle de la nature des pierres & des marbres dans le trente- fixiéme livre , enfuite de leurs différens genres , du Corail , des Pyrites , de la pierre d’Aiman, de celle d’Aigle, de la Spécu- laire , des Cailloux, de la pierre de Chaux & des Gyps. Le der- nier livre traite des Pierres fines ; il commence par le Diamant, la Perle, lEmeraude, l'Opale , l'Efcarboucle , la Topaze, les Jafpes, & autres pierres la plupart inconnuës rangées par Al- phabet. Les pierres qui tirent leur nom des parties des hom- mes, des animaux & des autres objets terminent Ouvrage. Les vertus de ces Pierres & les remédes qu'on en tire ne font pas oubliés à chaque article. Rien n’eft plus élégant que la nar- ration de Pline rien de plus ingénieux que la maniere dont il fait venir toutes chofes à fon fujet. Son principal but a été de parler de l'Agriculture & de la Médecine. La belle latinite & les riches defcriptions de Pline l'ont fait rechercher de tous les Scavans : plufieurs l'ont commenté & en dernier lieu le Pere Hardouin , Jefuite, qui regardoic fon Ouvrage comme un chef-d'œuvre ; cependant lAuteur qui a le mieux reulfli Premicre Partie. B 10 LA Lirré COLOGNE PARTIE jufqu'ici par raport à l'Hiftoire Naturelle , eft Dalechamp , fa- meux Médecin qui vivoit à Lyon dans le feiziéme fiécle. La lecture de Pline ne conduit à rien, tout y paroît fabuleux & copié d’après les autres. Il parle de vingt mille chofes diffé- rentes & {1 fuperficiellement , qu'il eft impoflible d'en tirer un grand profit. Ce que nous devons le plus à ce grand Na- turalifte , eft d’avoir ramañlé tous les fentimens des Auteurs qui Pont précédé ; c’eft par fon moyen qu'ils font parvenus jufqu'a nous. CLAUDE ELIEN , de Prenefte, Auteur grec fophifte , qui vivoit fous les Empereurs Adrien & Antonin Pie, a écrit fur la foi d’Ariftote l’hiftoire des Animaux en dix-fept livres. Elien n'a pas mis les Animaux dans un meilleur ordre que ce grand Philofophe; il mêle dans le même livre les Fourmis, & la Sco- lopendre marine, avec les Lions, les Elephans, les Loups, les Poiflons , les Cogqs & les Perdrix. Pour éviter l’ennui dans fon Ouvrage, il dit en avoir varié les matiéres en forme d’un pré ou d’une couronne fémée de diverfes fleurs & de couleurs mê- lées enfemble. 11 parle dans le feptiéme livre de plufeurs Co- : quillages tels que les Vis, les Ourfins, la Pourpre, les Can- cres, le Soldat, l’Ortie ; dans le neuviéme livre, il fait men- tion des Teftacées , des Cruftacées , des Etoilles de mer , de plufieurs Poiflons mous & des Ourfins de mer. On trouve dans le dixième livre un chapitre des Coquillages de terre, un au- tre des Perles, un troifiéme des Coquillages de la mer rouge. II cft parlé dans le onziéme livre des Limaçons de mer; dans le quatorziéme des Ourfins de mer & deterre & à la fin de la Neri. te ; le quinziéme & le feiziéme expofent la Came & la Pourpre. Outre ces dix-fept livres fur les Animaux, Elien en a fait en- core quatorze qui traitent de différens fujets. Gefner a com- mente tous ces livres compris dans un gros volume avec l’in- terprétation de Petrus Gillius. On en à donné une nouvelle édition en 1731. fous ce titre Varie bhiflorie C. Eliani cum notis A. Gronovii. Leiden. ATHENC'E, fous les Empereurs Marc-Auréle, Commode jufqu’à Pertinax , a écrit quinze livres fous le nom de Deipno/o- phifiæ qui fignifie le banquet des Philofophes. Il parle éloquem- ment de toutes chofes en introduifant à fa table des perfonnes de différentes profeffions ; les Animaux, les Plantes, les Poilons, les Coquillages & les Pierres, tout vient à propos pendant fon repas, Dalechamp a traduit cer Auteur avec des notes en 1573. La LiTHOoLOocrES ME PAMRTHE, YI OPPIEN , Poëte grec d'Anazarbe en Cilicie, vivoit dans le fecond fiécle fous l'Empereur Caracalla , il a fait en beaux Vers quatre livres de la Chañle, cinq de la Pêche , qui ont été imprimés en 1597, avec les notes de Conrard Rittershu- fius. Il y explique la nature , le genre & les habitudes des Animaux de tout genre. On y trouve même des Coquilla- ges & des Infectes. Il eft aifé de voir que cet Auteur s’eft fer- vi dans fes Vers de tout ce qu’ont dit en profe , Ariftote, Elien & Pline, cependant peu de Poëtes ont été mieux récompen- fés, puifque l'Empereur lui donnoit un écu d’or pour chaque Vers. Il avoit encore écrit fur les Oifeaux , onze livres qui {ont perdus pour la plus grande partie. Ce Poëte eft mort de la peite à l’âge de 30 ans. On en conferve à la Biblioréque du Roi un beau manufcric écrit {ur du velin & orné des Ani- maux peints en mignature, | PHILE’ ou PHILEAS, Auteur du bas Empire qui vivoit dans le dix'éme fiécle, dans le tems de Michel Empereur de onftantinople , a compofé en Vers grecs une hiftoire des Ani- maux dont voici le titre traduit en latin, fapientifimi Pbile , verfus Zambici, de Animalium proprietate , cum autfario Joach. Camerarii. Les Vers grecs de Philé ont été traduits en Vers latins, & en même nombre par Grégoire Berfmanus. Il eft parlé dans cet Ouvrage des Poifflons de mer , des Pinnes ma- rines, des Huiîtres & des Ourfins de mer. Ce font-là de ces Au- teurs originaux qu'on ne peut trop refpecter. MARBODE'E galli Cenomanenrs de Gemmarum Lapidumque pretioforum formis , naturis atque viribus ad rei medicæ G [cri- pturæ facre cognitionem. Cet Ouvrage divifé en foixante arti- cles eft écrit en Vers latins, commentés par Allard d’Amfter- dam, & Pi&orius Villinganus. Marbodée qui étoïit de la pro- vince du Maine, vivoit dans le onzième fiécle. Sorti du pré- juge des anciens, & du trop grand refpe&t que la plüpart des Sçavans leur ont porté, il a l'avantage , ainfi que Philé , d’a- voir le premier traité fon fujet d’une maniére nouvelle. Les Pierres y font détaillées article par article , fans y admettre d'autre ordre, & en exaltant beaucoup leurs prétenduës pro- riétés. GEORGE AGRICOLA , Médecin Allemand, vivoit en 1494 ,fous l'Empereur Charles V. Nous avons de lui deux vol. in fol. Le premier traite de re metallica libri xur. quibus officia , Snffrumenta ; machine ; rc. avec des figures en bois très-bien | B ij Yi La LrTuOLOGIE PL PARTÉE: exccutées. Le fecond volume renferme plufieurs traités ; dans celui qui eftincitulé, de ortu € caufis fubrerraneorum , divifé en cinq livres , il eft parlé au quatrième de l’origine de toutes les Pierres, de leurs caufes efficientes , de leur matiére immé- diate , de leurs couleurs , de leur dureté & mollefle, de leurs odeurs & de leurs figures. On y parle de quelques Pierres mé- talliques , telles que l'Hematite, les Gyps ,la Melitite, la Pier- re Spéculaire , la Judaïque & autres. Le traité de natura Foffi- lium , divilé en dix livres, eft plus étendu fur la matiére des Pierres, principalement le cinquième livre qui les divife en quatre genres. Ce livre contient le premier genre des Piérres connuës fous un nom vulgaire ; le deuxiéme genre qui eft ce- lui des Pierres fines, les comprend tout de fuite dans le fixié- me livre ; le feptiéme renferme le troifiéme genre des Marbres qui par leur poliment aprochent des Pierres fines. Le quatrié- me genre des Cailloux & des Pierres communes fe trouve dans le fepriéme livre. Agricola eft le premier Metallurgifte q {oit en eflime & qu'on puiffe dire original. GUILLAUME RONDELET , Médecin de Montpellier ; qui fleurifloit en 1554, a fait plufieurs traités fur la Médéci- ne; le plus confidérable eft intitulé G. Rondeletii D. M. de Pifcibus marinis in quibus vere Pifcium effigies exprefle funt : il eft partage en dix-huit livres avec des figures en bois : les deux derniers traitent des Poiflons mous & de ceux que l’on nom- me cruftacés. La feconde partie de cet Ouvrage a pour titre “Univerfe aquatilium biflorie pars altera cum veris ipforum ima- ginious, Cette partie renferme huit livres ; les deux premiers offrent tous les Coquillages de mer divifés en Bivalves & en Turbinées. 11 a mis inconfidérément parmi les Bivalves le Le- pas & l’Oreïlle de mer, reconnus par tous les Naturaliftes pour Univalves. Les Turbinées comprennent les Pourpres, les Mu- rex , les Buccins, les Sabots , les Nerites , les Limaçons de mer , les Cylindres , & les Porcelaines; les Zoophytes font dans le livre fuivant. Le quatriéme livre roule fur les Poiflons des grands lacs de mer ; les deux fuivans fur les Poiflons d’eau- douce , parmi lefquels il y a des Coquillages. On voit dans le feprieme livre les Animaux des marais d’eau-douce , & dans le dernier les Amphybies. Rondelet a traduit lui-même fon Ouvrage en françois, en y retranchant plufieurs chofes. Ce Médecin pendant fes voyages en Italie & en Flandre, avoit diffequé tous les Poiflons qu'il a décrits, furtout ceux de la 4 L'A-LrTTHOoLOGcrE SE PARTLE 13 rer Méditerranée. On voit encore dans fa maïfon de cam. pagne apellée Zowmus de Rondelet, près Montpellier , des Vi- viers, où il faifoit entrer l’eau de la mer, pour nourrir ces Poif- fons. Comme il étoit fort fçavant , il s’écoit attaché à éclair- cir les endroits les plus difficiles des anciens Auteurs. Sa Phar. macopée qui eft un petit traité latin fort eftimé , fe trouve dans lAdverfuria de Lobel , imprimé à Londres en 160$. Quelque défaut que l'on puifle reprocher à Rondelet, com- me fon acharnement à critiquer Belon , & Salvien , on ne peut lui refufer l'honneur d’avoir mis le premier l’hiftoire des Poiflons dans le meilleur ordre, par raport au temps dans le- quel il vivoit. PIERRE BELON , Médecin François du Maine , vivant dans le feiziéme fiécle, étoit fçavant & avoit beaucoup voyagé aux dépens du Cardinal de Tournon fon protecteur. C’eft le remier Auteur qui en décrivant fes voyages , ait donné hiftoire des Animaux & des Plantes qu'il avoit trouvé en fon chemin. Il à travaillé fur les Oyfeaux, fur les Serpens & fur les Infeétes , & a fait un traité de Arboribus coniferis € [emper virentibus. Son étude l’a porté jufqu’à traduire Théophra- fte & Diofcoride avec des commentaires. Ce qu’on eftime le plus eft fon traite des Poiflons qu’il a traduit lui-même en François, fous le titre de La nature € de la diverfité des Poif fons, avec leurs portraits en bois. divife ceux qui n’ont point de fang en Poiflons mous, en ceux qui font couverts de crou- tes, en Teftacés , en Zoophytes, & en Poiflons qu'il apelle dejeltamenta marina , tels que le Poumon de mer, le Liévre de mer & autres. Belon & Rondelet étoient les deux feuls Au- teurs, & par conféquent les meilleurs que l'on eut eu jufqu’au temps de Gefner. Nous avons eu en'1$57,un traité de re Metallica de CHRISTOFLE ENCELIUS, divifé en trois parties, dont la 1'e parle de l’origine des Minéraux, des Meéraux & de chacun en particulier ; les demi-Meétaux qui en dépendent font traités dans la feconde ; la troifiéme renferme un traité des Pierres en dix Chapitres, fans aucun ordre que de commencer par les Fluors , les Cailloux , le Corail, l'Aimant, le Diamant & les autres Pierres de fuite; il finit par l’Emeri. On eftime cet Auteur parcequ'il parle fort librement de fa matiere, & qu'il a traité de pluficurs chofes qu'on n’avoit point dites avant lui. CONRARD GESNER , Médecin Suifle , furnommé le B ii] (e) Hifi. lib. 14 LA LiTHOLOGrE TT PARTIr, Pline d'Allemagne , mort En 1565, a l’âge de 49 ans, a‘fait une fi prodigieufe quantité de Livres, qu'on eft furpris qu'ils ayent pû fortir de la même plume. Son principal Ouvrage en 4 vol. eft inciculé de Quadrupedibus ; Viviparis, Oviparis , de Avibus, de Aquatilibus & de Serpentibus , où il raporte tout Ouvrage de Rondeler, de Belon, & plufeurs endroits de Sal- vien , En y ajoutant fes commentaires dans lefquels il les critique vivement. Son traite intitulé Catalogus Plantarum, fait connoitre qu'il a été le premier qui les ait rédigés en bon ordre fuivant leurs fleurs, leurs femences & leurs fruits. Son livre de rerum Foffilium lapidum € gemmarum maxime fquris CG fimilitudinibus , eft fort eftime des Sçavans , il en fera parlé dans le Chapitre fuivant. De (4) Thou raporte que Gefner attaqué de la pefte, & fe voyant frapé de la mort, fe leva de fon lit pour mettre en ordre fes écrits, & que la mort le furprit dans ce travail. Nous avons de LODOVICO DOLCE ibri tre ne i guali ff tratta delle diverfe forte’ delle gemine che produce la na- turè della qualitä ; grandexxa , bellexzxa, € virtè Loro. Ve- netia 156$. Il parle dans le premier livre de la matiere des mixtes & fpecialement de celle des Pierres fines, de leur for- mation, de leur couleur, de leurs figures , de leur tranfpa- rence & opacite , de leur dureté & rendrete , enfin de leur poids, On trouve dans le neuviéme Chapitre le moyen de diftinguer les vrayes Pierres d'avec les faufles. Il n’y a que fix Chapitres dans le fecond Livre. L’Auteur examine d’abord fi les Pierres ont des proprietes & des vertus cachées, & de quelle manie- re elles peuvent les communiquer aux hommes. Il a raflèm- blé dans le quatriéme Chapitre le nom des Sçavans qui ont écrit fur les Pierres , & dans le cinquieme un alphabet de leurs couleurs , par le moyen defquelles on peut parvenir à con- noître leurs noms. Le fixième Chapitre contient la defcription des Pierres par ordre alphabétique ; on y trouve leurs noms avec leur étymologie, leurs couleurs, leurs différentes fortes, pour connoitre les meilleures, le pays d’où elles viennent , en- fin leurs propriétés. Le troifiéme livre roule fur les graveurs des Pierres, le nom de ces anciens Artiftes, les figures qu’el- les repréfentent , le raport qu’elles ont avec les Signes céleftes, Icurs fimboles , leurs vertus & les indu“ions qu'on en tire. Dolce à fait comme bien d’autres ; il s’eft aproprié l'ouvrage de Camille Leonard , Médecin de Pefaro, imprimé en 1515, La LiTHorocre,; L PARTIE. t$ fous le titre de Speculum Lapidum , il l'a feulement traduit du Latin en Italien avec très-peu de changement. FRANÇOIS RUEUS, Médecin de Lille, a donné en 156$, un traité des Pierres intitulé de gemmis aliquor, iis prefertim quarum Divus Joannes Apofiolus in [ua Apocalypfi me- minet , de aliis quoque , Et. libri duo. Xlexpofe dans le premier livre divifé en trois chapitres, la génération des Pierres , leurs propriétés & la caufe d’où elles les tirent. Dans le fecond livre, divifé en deux parties , on trouve dans la premiére treize cha- pitres qui parlent des treize Pierres fines, rangees dans le mê- me ordre que les a mis S. Jean dans le pénultième chapitre de fon Apocalypfe ; la feconde partie comprend en quatorze chapitres les autres Pierres, comme le Diamant ,l’Agathe, la Turquoife , la Cornaline , l'Aimant & autres ; il finit par le moyen de diftinguer les véritables Pierres des faufles. Cet Au- teur qui fuit l’ancienne Phyfique, en adopte les erreurs , ainfi que les vertus imaginaires des Pierres. ANDRE CESALPIN , d’Arezzo , Médecin de Clement VIIL. a donné en 1583, parmi plufeurs ouvrages fur la Mé- decine & fur la Philofophie , un traité des Plantes divifé en feize livres, très-eftimé quoique fans figures. 11 compare les fémences des Plantes aux œufs des Animaux, & c’eft le pre- mier qui ait difpofé les Plantes par clafles. Ce Phyficien a donne un Ouvrage fur les Métaux, qu’il a divifé en trois li- vres. Le premier contient en trente-quatre chapitres, les Ter- res , les Sels, les Bitumes , les Aluns & autres Fofliles. Il eft parlé dans le fecond livre, compofé de foixante-cinq chapi- tres , des Pierres & des Criftaux ; il commence par les Silex, les Cailloux, les Queux , les Marbres, les Pierres fines , les Criflaux & les Pierres trouvées dans les Animaux, les autres Pierres font mifes de fuite fans y obferver un autre ordre:il parle de l’étymologie des noms des Pierres, & s'étend fur leurs propriétés. Le troifiéme livre, partagé en vingt-cinq chapitres, regarde les Métaux & rout ce qui s’en fépare. Cefalpin peut être regardé comme un des meilleurs Auteurs que nous ayons {ur l’'Hiftoire Naturelle. FABIUS COLUMNA , de la grande famille des Colonnes, & Médecin de PEmpereur Rodolphe IL. à enrichi la Répu- blique des Lettres en 1592, d’un traité des Plantes, intitulé Qur Ga ayos five Plantarum aliquot hifloria , divifé en 166 chapitres avec des figures en cuivre ; on trouve à la fin un (a) Ce Livre a paru dans La fuite fous Le 20 d'un autre ALUÉCUT 1.6 LA LiThOLOCHE TL 'DaArxThE, petit traité, qui a pour titre Piftium aliquor Plantarumaue no- varum biforis , dans lequel il donne la defcription de quatre Poiflons , & de huit Plantes , raportées par Diofcoride. Il compofa en 1606 un autre Ouvrage fous le nom de winus cognitarum , rariarumque noffro cœlo oricntium fhirpium Ecphralfs 3 item de Aquatilibus aliifque nonnullis Animalibus libellus. Le petit traité des Animaux aquatiques & terreftres eft compofé de quarante-un chapitres , où il eft parlé des Poiflons mous & de quelques Coquillages , tels que la Tuilée , le Lepas, le Buccin, le Nautille, la Porcelaine , les Tonnes & Con- ques Spheriques ; on y trouve aufli plufieurs Fofliles étran- gers. Son excellent traité de Purpura paruten 1616;il eft di- vifé en vingt chapitres, dont le premier, qui parle de la co- quille apellée Pourpre , eft le plus étendu; on trouve dans les autres quelques Plantes rares, & les Coquillages fuivans ; le Sabot , le Buccin ,le Lepas , les Limaçons , les Peignes, la coquille foffile du Coq & de la Poule qu'il nomme concha ra. r'or anomia ; vertice roffrato , le grand peigne convexe dans fes deux Coquilles, & chargé fur fa fuperficie de tuyaux ex- térieurs ; il y joint quelques Coquillages fofliles , & il finit par une diflertation fur les Gloflopetres , où il prouve que ce ne font point des langues de Serpent, mais des dents de la Lamie & du Chien de mer ; il donna la même année la feconde par- tie de fes Plantes rares & peu connuës , fous le même titre, & comprife en 93 chapitres. Rien r’eft écrit en meilleur la- tin ; tout y eft exact, avec des defcriprions & des figures que lAuteur a deflinces lui-même d’après nature & gravées en partie. CLEANDRE ARNOBIO , Académicien , a donné en 1602, il (a) Teforo delle gioie trattato maravigliofo, compofé de $7 Chapitres, il commence par les douze Pierres dont il eft parlé dans les Saintes Ecritures ; toutes les Pierres fines font dé- taillées chapitre à chapitre, avec leurs efpéces & leurs proprié- tés ; il vient enfuite aux Pierres dont on fe fert en Médecine, telles que les Befoarts, & il finit par les Perles. C’eftune com- pilation des fentimens des Anciens & des Modernes , avec les vertus imaginaires qu'ils ont attribuces aux Pierres , auxquel- les Auteur rajoute que trop de foi. JEAN BAUHIN, natif de Bafles, dont le pere Jean Bauhin étoit né à Amiens , a été un Médecin très-diftingué dans le fei- zicme fiécle ; nous avons de lui une Hiftoire générale des Plantes LA PE D'TVH O0 LO GI ESA EDIAIRIT LE. 17 Plantes avec des figures en bois, donnée fous le nom ÆZiforia féilicet Plantarum univerfalis | in-folio 3. vol. Chabrée à fait l'abregé de cet Ouvrage en latin en un feul volume, & s’eft fervi des mêmes figures. Bauhin à commenté Mathiole {ur Diofcoride & a fait plufieurs autres Ouvrages parmi lefquels nous diftinguerons le traité de aquis medicatis nova methodus , qu'il a divifé en quatre livres. Les trois premiers roulent fur la fontaine minérale du village de Boll dans le Duché de W'ir- tembers. Après avoir détaillé la maniére de prendre ces eaux, les maladies qui furviennent à ceux qui en boivent, & les remédes qu’on peut y aporter il vient aux différentes Terres, aux Métaux ,aux Marbres & aux Fluors du pays. Le quatrié- me livre contient, dans le premier chapitre , les Pierres fiou- rées trouvées en fouillant les terres pour la recherche des eaux , ou que l’on voit dans le voifinage de ces fontaines. 11 commence par les moins parfaites & finit par les plus belles ; on y voit des Bitumes foffiles , des cornes d’Ammon imprimées fur des pierres , qui fe mettent facilement en feuilles ; en- fuite viennent les vraies cornes d’Ammon petrifices , les Co- quillages fofliles , les Aftroites , les Belemnires , les Silex & les Pyrites. Les Fruits & les Légumes qui croiflent dans ces cantons fe trouvent dans le fecond chapitre, & dans le troi- fiéme & dernier , font les Animaux, les Infectes , les Poiflons & les Oyfeaux qui habitent le pays. Les figures en bois qui ornent ce Livre le rendent très-intéreflant. Son frere Gafpar mort en 1623, nous a laifle aufli quantité d'ouvrages , le Pinax Theatri Botanici & le Prodromus lui ont couté quaran- te années de travail. Gafpar , quoique tres-habile , étoit in- férieur pour l'exactitude à fon frere Jean. ULISSE ALDROVANDUS, Profefleur en Philofophie & en Médecine à Bologne, eft celui qui a le plus travaillé fur l'Hiftoire Naturelle ; bien différent de Pline , il a aprofondi fon fujet ; il a compilé pour cer effet les fentimens de tous les Auteurs. Ses recherches pour s’inftruire , & les grandes dépenfes qu’il a faites pour avoir vivans les Animaux , les Poiflons , les Coquillages , les Oyfeaux & les Infettes dont il parle , en ruinant fa famille , lui ont attiré une grande réputation. Il à laiflé à fa mort en 160$, fon cabinet & fes manufcrits à la ville de Bologne, qui a eu foin de faire rédiger fes mémoires & de les faire imprimer. Son Ouvrage eft compofé de 1 3. vol. in-fol, avec des Planches en Premiére Partie. C 18 Lix Lire oz OGRERA ls P AR TIME. bois ,très-bien gravées. Les trois premiers volumes ont pour titre Ornytologia feu Hifloria de Avibus. Il yaun volume de Infeétis, un de Exançguibus qui font les vrais Coquillages , un de Serpentibas | trois volumes de Quadrapedibus ,un de Pifcibus, un de Monffris, un de Arboribus fous le nom de Derdrologia. Le treiziéme & dernier volume traite des Métaux & fe nom- me Mufeum Metallicum , où toutes les Pierres font détaillées ; c'eft le corps de plus complet que nous aions fur l'Hiftoire Naturelle, quoiqu'il y manque encore les Arbuftes , les Ar- brifleaux , les Simples, les Légumes & les Herbes , aufl eft-ce l'ouvrage de plufeurs Sçavans qui ont toujours fuivi les mé- moires & le plan d’Aldrovandus. On peut dire que ce traité eft fi étendu qu’il en devient diffus & ennuyeux. Après qu'Al- drovandus & fes Editeurs ont parcouru les différentes efpéces d’un Animal , d’une Plante , d’une Pierre, fes proprictes, fa génération & les ufages que l'on en peut faire dans la vie Civile & dans la Médecine; ils paflent à des matiéres , quoi. que relatives au fujet qu'ils traitent , purement curieufes & propres à égayer Je lecteur. Tels font les termes d'Ægzivoca, Epitheta , Denominata , Synonima , Symbolica, Myffica , Hiflo- rica, Augurit, Numifinata , Proverbia , Emblemata , Simula- cra, Moralia , Hieroglyphica , ils raportent à chaque article les fentimens & les paroles mêmes des Poëtes & des Hifto- riens. Cela s’apelle épuifer fon fujet. ANSELME BOECE ou BOOT , de Bruges, Médecin de l'Empereur Rodolphe IT. fleurifloit en 1 609. Son traité de Z4- pidibus & Gemmis n'a d'autre mérite que d’avoir été le pre- mier qui ait donné quelqu'ordre à cette matiére. Il à été commenté par André Toll, Médecin de Leiden, ce qui fait confondre fouvent ces deux Auteurs ; mais on ne peut ôter le mérite de l’originalité à Boëce. L’Ouvrage a été traduit en francois , fous le titre du Parfait Jouaillier , par François Bachou. I a paru depuis Boëce deux livres de Lapidaires , l'un apellé le Mercure Indien de Rhofnel en 1668 ; l’autre nom- mé les Merveilles des Indes Orientales , de Berquen en 1699. Ces deux Auteurs ont voulu critiquer Boëce, & , quoique du métier tous les deux , ils ne nous ont pas donne un meilleur Ouvrage que le fien, au lieu des recherches qu’auroit faites un Naturalifte , ils ont ramaflé toutes les fables que l’on de- bite au fuiet de la vertu des Pierres. ESTIENNE DE CLAVE, Docteur en Médecine en 1635, LA ÉTTHOLOGIF M PARTIE. 19 eft Auteur d’un traité des Pierres intitulé, ?arzdoxes on trai- tes Philo[ophiques des Pierres ou Pierreries contre l'opinion vul- gaire. Cet Ouvrage cft divifé en deux parties ; dans la pre- miére il combat les fentimens d’Ariftote, de Théophraîte , d'Avicenne , d'Agricola, de Fallope , de Scaliger , d'Albert le Grand & de Cardan, fur la matiére & la caufe efficiente des Pierres. Il établit dans le fecond livre fon op'nion fur le même fujet & fur la génération des Minéraux , des Mixtes, des Animaux & des Plantes ; les opinions des Philofophes fur ce fujet y font raportées ainfi que fur la nutrition des Pier- res. Il admet le feu central , comme l'agent & la caufe efi- ciente des Pierres ; l’eau , la terre , l'huile , les fels & Pair font leurs vrais principes, & il croit que les Pierres fe nou- riflent & s’augmentent par aflimilation, & non par appoñition des maticres externes. On a , depuis ce Médecin , beaucoup éclairci cette matiére. Nous avons de JEAN JONSTON , Médecin Hollandois, un Ouvrage connu fous le nom de T'heatrum univerfrle omninm ÆAnimalium , 1. vol. in-fol. 1653, avec de belles figures en cuivre. Le Docteur Ruyfch la augmenté de 300. Poiïflons de PTfle d'Amboine, & les a mis en forme de narration de voya- geur , fans aucun ordre de divifion , ni de méthode. Jonfton a donné en 1662 ,un livre intitulé Dendrographia five Hi- foria Naturalis de arboribus € fruttibus , libri decem cum figu- ris æneis. On trouve dans les deux derniers livres les Plantes étrangéres ; on connoit encore de cet Auteur les trois livres fuivans. Motitia Regni vegetabilis ; où il fait l'énumération des Arbres diftingués par leurs fruits, & les Herbes, qu'il divife tantôt par les feuilles & tantôt par leurs fleurs. Cet Ouvrage eft plus eftimé pour les termes fynonimes des Plantes , que pour la méthode dont il s’eft fervi. Notitia Regni mineralis feu fub- terrancorum catalogus cum præcipuis differentiis , et divifé en deux titres ; il eft parlé dans le fecond des Pierres qu’il di- ftingue 1°. en diaphanes, qui fe fubdivifent en blanches, en rouces , en bleuës, en vertes, en jaunes, en noires, & en cel- les de différentes couleurs comme les opales. 2°. En demi- diaphanes & demi-opaques. 3°. En petites Pierres opaques. 4°. En grandes Pierres opaques. 50. En Pierres d’une figure certaine. 6°. En Pierres douteufes. 7°. En celles qui fortent des Animaux. Il finic par les Métaux. Ce n’eft à proprement parler qu’un catalogue des chofes que l’on trouve en terre avec 10 de 20 LA 'LiTHOLOGIE 3 L'PARTIE leurs principales différences. Le troifiéme Ouvrage intitulé Joan. Jonfoni Thaumatographia naturalis ,in quibus admiranda , exc. 1665, eft divifé en dix clafles ; il eft parlé dans les trois premiéres du Ciel , des Elémens & des Météores. La quatrié- me clafle traite des Fofliles parmi lefquels font les Pierres figu- rées, le Criftal, les Pierres fines & celles qui fe trouvent dans les A imaux. Les Plantes , les Oyfeaux , les Quadrupedes, font placés dans la $ ,6 & 7e. clafles ; & les Animaux qui n'ont point de fang dans la 8e, On y voit les Perles, les Li- maçons , les Ourfins ,les Nautilles, les Huitres , les Poifons mous & les cruftacés. La 9°. claffe renferme les Poifflons, & la derniére parle de l’homme. Les matiéres y font traitées fuc- cinctement dans l’ordre alphabetique. Il y a peu de chofes de Auteur, & c’eft à proprement parler , un Pro/peëtus nature, FERRANTE IMPERATO, Napolitain,adonnéen 1672, Hifforis Naturale nella quale fi tratta della diverfa condition di minicre , Pietre pretiofe e altre curiofftà con varie hifforie di Diante & Animali fin hora non date in luce , Venetia, fol. con fig. di legno. X y à 28. chapitres dans fon Hiftoire ; les cinq premiers traitent des différentes Terres & de leurs qualités. Heft parlé dans le fixiéme chapitre des eaux & de leur ufage en Médecine ; dans le feptiéme , des Fleuves , de la Mer & de fa falure, de la conduite des eaux & des fontaines. Dans le huitiéme , il s’agit de l'air. Les vents, les neiges , la grêle compofent le neuvieme chapitre. Les tonnerres, les éclairs, les tremblemens de terre, Parc-en-ciel, les feux fouterrains, où il admet le feu central, font la matiére du 10. & 1 re. cha- pitres ; le 12. traite du froid & du chaud ;ler3,ler4,lers & 16°. expliquent les principes des Minéraux & des Métaux, leurs différentes qualités & leurs marcaflites. On trouve dans le 17,18, 19 & 20°. l’effai des Mines , leurs féparations dans les grandes cuifons , & leur affinage. Il eft parlé du grand œtivre dans le 21°. chapitre ; le 22. & 23. traitent des Pierres fines & des faufles, des pays d’où l’on les tire, de leur différence , de leur proprieté , de leur choix , de leur prix, de la maniére de les monter & de leur donner la couleur. Les Criftaux, les Marbres , les Pierres métalliques & autres concretions qui fe trouvent naturellement dans les Métaux, & les pétrifications font bien détaillées dans le 24 ,le 25 & le 269, chapitres. Il eft parlé dans le 27°. des Plantes marines ; enfin le 28°, & dernier chapitre contient les Plan- 0 EAU TETE © Lo cLESEAD ANRT PE SE tes & les Animaux qui ont été oubliés, ou peu obfervés par les Naturaliftes , c’eft le principal but de Ferrante Imperato; il ne veut point raporter les paroles mêmes des Auteurs, dont il a tiré la matiére de la plüpart de ies chapitres ; il a {eu- lement mis leurs noms à la tête de chacun, & le fien, quand il donne le chapitre pour être de lui. JEAN DANIEL MAIOR , Médecin de Kiel dans le Du- che d'Holftein , a fait imprimer en 1674. le traité de Fab. Columna de Purpura , avec des notes aflez amples & des re- marques fçavantes & quelquefois critiques; il a mis à la fin une méthode pour ranger les Coquillages , avec un Didion- naire qui explique leurs principales parties , fous le titre de Diélionarium Offracologicum potifimas Animalium teflaceorum partes exhibens ac olim fufius edendum. 11 fera parlé de eette méthode dans le premier chapitre de la feconde Partie. Nous avons de GAUTIER CHARLETON , Médecin Anglois , un traité connu fous le nom de Exercitationes de dif- ferentiis € nominibus Animalium quibus accedunt mantif[x ana- tomica € quadam de variis fofilinm generibus , deque diferentiis @ nominibus colorum , imprimé à Oxfort en 1677,avec des figures. C’eft une Hiftoire abregée des Animaux & des Fof. Des Les Animaux font rangés par clafles , & fubdivifés en différens genres fuivant les lieux qu'ils habitent ; les Poiflons qui n’ont point de fang & qui font des Coquillages pour la plus grande partie , font divifés d’une maniere très-confufe, en 23. articles, ou genres, qui ne font , la plüpart, que des cfpéces, les Fofliles font traités avec plus de méthode, On trouve à la fin de fon livre une petite addition fur les cou- leurs , fur le poil, & fur les plumes des Animaux, qui méri- te l'attention du lecteur. PAUL BOCCONE , Botanifte & Gentilhomme Sicilien, a donné en 1674, plufieurs ouvrages fur la Phyfique & fur les Plantes, dont un a été traduit en François fous le nom de Recherches € obfervations naturelles | compofées de plufieurs lettres de l’Auteur écrites aux Sçavans de l'Europe. Il y eft parlé du Corail en plufeurs endroits, Dans la 13, 14& 15e. Lettres il fait mention de la Pierre étoillée ; dans d’autres ce font les Madrepores, & les autres Plantes marines Il pañe dans les Lettres fuivanres aux pétrifications des parties d’A- nimaux & aux autres genres des Pierres étoiilées ; il finit par les Heriflons , les Coquillages fofliles , la Corne d’Ammon & C ii 22 LA-LiTHOELOGTE LP À RT TE. les Gloflopetres. Boccone paroït dans fes lertres s’artacher aux opinions reçuës en Phyfique, & fans trop prendre fur lui, il emande avec foumiflion , fur les hypotheles non admifes , le fentiment des Sçavans auxquels il écrit, On ne peut avec ces récautions lui rien imputer. MARTIN LISTER , Médecin Anglois , a compofé en 1678, Hifloria Animalium Anglie , divilée en quatre traités; le premier, de Araneis Anglie 3 le fecond , de Cocleis T'errefri- bus € Fluviatilibus ; le troifieme, de Cocleis Marinis ; & le quatrième, de Lapidibus Anglie ad Coclearum quondam ima- ginem figuratis. Ce Livre ne parle que de quarante & un Co- quillages de mer trouvés fur les cotes d'Angleterre ; ce font plutôt des projets ou des mémoires pour l’'Hiftoire Naturelle d'Angleterre, qu'un Ouvrage qui traite à fond cette matiére. Il divife fes Coquilles en Turbinées , en Bivalves & en Unival- ves. Il foutient , contre tous les Phyficiens , que les Coquil- lages fofliles font de vrais jeux de la Nature. Nous avons de lui un Ouvrage qui n'eft rempli que de figures de Coquilla- ges definées par fes filles, & gravées en cuivre, fous le titre de Hiforia five [ÿnopfis methodica Conchyliorum ; quorum om- nium pitluræ ad vivum delineatæ exhibentur. On trouvera l’a- nalyfe de te traité dans le premier chapitre de la feconde Partie. On connoît encore de cet Auteur trois Diflertations fous ces titres, Exercitatio anatomica in qua de Cocleis maxime T'errefiribus & Limacibus agitur. La feconde, de Bucinis fluvia- éilibus G marinis. La troifiéme , Conchyliorum Bivalvium , utrinfque aque , exercitatio. Elles font toutes accompagnées de figures très-exactes. On peut ici avancer hardiment que Lifter par les variations de fa méthode , a plus embrouillé Phiftoire des Coquillages qu'il ne Pa éclaircie. JEAN-JACOB SCHEUCHZER , Médecin & Profeffeur de Mathématiques à Zurich , qui fleurifloit fur la fin du der- nier fiécle, a donné parmi plufieurs Ouvrages en 1672, Phy- fica facra , in-fol. 4, vol. des voyages en Sirie , îter Alpinum, herbarium diluvianum colleflum , Gc. cum figuris. I] raporte les Plantes imprimées fur la Pierre, fur l’'Ardoife & autres ma- tiéres limoneufes , & les apelle /es reliques du Déluge. On trouve à la fin une addition qui éclaircit fon fiftème ; il fair enfuite l'application de tous ces Fofiles aux 22. clafles de Tournefort , & les rédige fuivant fa méthode. Nous n’a- vons guére d'Ouvrage plus ingénieux & mieux traité. Son Pia wir Th O Lo 6 r'ESMISNPPARIT LE. 3 petit Livre intitulé Z:fcium Querele € vinditie eft une fuite de l’autre. Il fuppofe que les Poiflons , dont les figures font imprimées en creux fur les Pierres , fe plaignent du Régne minéral qui, par une jaloufie extrême, voudroit envahir le régne Animal & le Végétal , pour parvenir à la Monarchie ; c’eft l'honneur de leur race qu'ils veulent revendiquer , race qui a vécu avant le Déluge, & qui, fubmergée avec routes les Créatures , fut la victime du péché des autres ; rien n’eft mieux écrit que cet Ouvrage. On y parle des Poïflons de difféerens pays, tous imprimés fur la pierre ou fur le marbre; on y voit une Ecrevifle pétrifice,un Scarabé , une plume d’Oy- feau , des Vertebres du corps humain , & plufieurs dents & offemens d’Animaux ; les plus finguliers font deux Lezards, dont un eft apellé Zacerta Crocodillus. NICOLAS LEMERY , de Roüen, Docteur en Médecine & de l'Académie des Sciences, eft un des grands Chymiftes que nous aions eu. M parut de lui en 1675, un cours de Chy- mie fort eftimé. En 1697, il donna deux grands Ouvrages ; l'un eft une Pharmacopée univerfelle ; c’eft un recuë&il choifi de tous les remédes contenus dans toutes les Pharmacopées de l’Europe; l'autre eft le traité univerfel des Drogues fim- ples, ouvrage fort recherché dans lequel il parle par ordre alphabétique de toutes les Pierres & de quelques Coquilia- ges. Ce qu'il a compolé fur l'Antimoine parut en 1707 ; tous es Ouvrages ont éte imprimés plufieurs fois ; nous lui avons l'obligation d’avoir tiré la Chymie de toutes les erreurs dans lefquelles elle étoit plongée depuis long-temps. La République des Lettres eft redevable de plufieurs Ou- vrages à PHILIPPE BONNANI, Jéfuite Romain. Il donna en 1681, Recreatio mentis € oculi in obfervatione Animalium teflaccorum curiofis nature infpeitoribus , Avec beaucoup de figu- res en taille douce , il a traduit lui-même fon Ouvrage en Italien en 1684, & il la augmenté de plufieurs queftions Phy- fiques avec de nouvelles planches ; on en trouvera l’analyie dans la feconde partie de cet Ouvrage. Le même Pere donna en 1691,Ob/fervationes circa viventia quæ in rebus viventibus reperiuntur , cum Micrographià curiosà 3 il y décrit les Vers & les Infectes qui naïflent dans l’eau , dans les fleurs , dans les fruits , dans le lait, & dans le vinaigre ; il foutient ferme: ment que les Coquillages foffiles croiflent d'eux-mêmes, fui- vant lopinion d'Ariftore & de quelques Anciens. Il parle dans 14 LA LiITHOLOGEE MI PARTEE la feconde partie de cet Ouvrage de 47. Coquilles rares & curieufes , dont il donne les figures , ainfi que des plus petits Vers & autres objets vüs au microfcope. Il augmenta en 1704, le Mufeum Kircherianum , par la répétition des mêmes Co- quillages que l’on trouve dans fon premiér Ouvrage, & par le nom des principaux cabinets d'Hiftoire Naturelle que l'on voit en Europe. Voici un Sçavant qui a donné les trois Regnes tous enfem- ble, & qui avoit promis un traité de la Pierre Philofophale fous le nom de Regnum quartum fulphuram fixorun metallico- rum exhibens Parallelifmum Alchymicum verorum Pbilofophorum, qu'il a réduit en ÆAppendix , à la fin de la premiére Section du Régne Minéral. C’eft EMANUEL KONIG , Profeffeur à Bafles. Son Ouvrage a paru en 1698 ,in-4°. 2. vol. Il a di- vif le Régne Minéral en quatre Sections, dont la premiére, outre le traité fur la Pierre Philofophale , parle de la diffé- rence , de la nourriture , de l'augmentation des Minéraux, & de leurs parties analogues avec celles des Végétaux & des Animaux, La feconde Section comprend la nature des fept Métaux, les lieux où ils fe trouvent, leurs ufages , & les remé- des utiles qu’on en peut tirer. La troifiéme Seétion regarde les Pierres , qu'il divife en Pierres précieufes petites, Pierres pré- cieufes grandes , Pierres moins précieufes, Pierres figurées ; il y range mal-a-propos le Gloflopetre , la Belemnite & la Corne d'Ammon. Les Pierres moins précieufes, grandes & dures ; les Pierres moins précieufes grandes & molles. Il finit par les Coraux. On trouve dans la quatriéme Section les moyens Mi- néraux , c'eft-a-dire qui tiennent le milieu entre les Pierres & les Minéraux. Le Régne Animal eft contenu dans trois autres Sections où il eft parle de la fabrique du corps des Ani- maux , de leur divifion, de leurs alimens , & des remédes qu'on en tire. Le Régne Veégetal eft divifé en quatre Se&ions contenant la defcription Phvfique des Plantes , leur divifon, leur nomenclature , la ftruure des fleurs & des fémences, leurs ufages , leurs propriétés. Ce livre qui n’eft qu'une com- pilation de plufeurs bons Auteurs, renferme cependant des chofes fort curieufes. Le traite des Fofliles d'Angleterre par EDUARD LUI- DIUS , garde du Cabinet Ashmolé à Oxfort , eft imprime en 1698, fous le titre ÆEdaardi Luidii Lithophilacii Britannicé Zchnographia. Les Fofliles ÿ font divifés en douze clafñes 5 la premiére EAST O LOG 1 EMMNPEA RT.IIE. 25 premiére contient les vrais Criftaux , les Selenires , les Pierres criftalifées fans angles , les Talcs , les Stalagmites. La deu- xiéme, les Pierres corallifées, les Madrepores foffiles , les Fun- gites ; la troifiéme , les Lythophytes , ceux qui imitent les plantes & leurs fruits ; la quatriéme, les Foffiles turbinites, qui font les vrais Coquillages fofliles ; la cinquiéme, les Co- quillages bivalves; la fixiéme, les Cruftacées ponétuées, comme les Ourfins , & les Pierres étoilées ; la feptième, les Fofliles tu-- bulaires; la huitiéme, les Cruftacées qui ont des pinces ; la neu- viéme, les dents pointuës des Poiflons ; ce foncles Gloflopetres; les dents molaires des Poiflons font contenuës dans la dixié- me clafle. On voit dans la onziéme, les Os foffiles , apellés Zyloffez , ainfi que les Bois fofliles ; dans la douziéme ce font les Vertebres des Poiflons, apellés Zchtyofpondyli, la derniére claffe , non chifrée, eft pour les Fofiles de claffe incertaine, tels que les Belemnites , l’Alucolus , V’Infundibulum, le Gryphi- tes, & autres. Le corps du Livre n’eft proprement qu’une ta- ble , qui indique les lieux où lon trouve les Fofliles , avec une courte explication. Ces Fofiles qu’il réduit au nombre de 1766 , font repréfentés dans 23 planches. Le Livre eft terminé par fix lettres ; il dit que les Belemnites font des Fluors fortis du dedans des coquilles. Dans la fixiéme lettre, adreflée à Rai , il croit que les femences des Poiflons à co- quilles , des Infectes & des Végétaux, dont on voit les em- preintes fur les pierres, ont pu pénétrer par leur peticefle & par le fecours des eaux , jufqu’aux entrailles de la terre, où les Poiflons à coquilles fécondés par le moyen d’une chaleur louterraîne ont crus , ainfi que les Plantes, & ont péri par la fuite, en laïffant les uns leurs coquilles, les autres leurs empreintes, qui fe font pétrifiées , & qui font les mêmes Fof files que nous voyons aujourd’hui. Quant à la hauteur où l’on les trouve, il croit que ce font les vapeurs qui les ont élevés de la mer , de la terre & des fleuves, & répandus partout où on les voit aujourd’hui. Il n’y a rien de plus hazardé que ce fentiment. NICOLAS VENETTE, Médecin de la Rochelle, Auteur du Tableau de PAmour Conjugal , a donné en 17017, un trai- té des Pierres qui sengendrent dans les terres & dans les Animaux. Quoique fon but principal ait été de chercher à prévenir l’incommodité de la pierre, & ie moyen de s’en ga- rentir , il ne laifle pas de traiter fa matiere en Phyficien. Son Premicre Partie. D 26 LA LiTæoLO@rE, I PARTTE, Ouvrage eft partagé en treize Chapitres. Il divife les Pierres: dans le troifième en communes & jectifles, en Pierres tendres, en dures , en tranfparentes , en Pierres à facettes & en Pierres coquilliéres , qui ne font autres que des Coquillages pétrifiés. Dans le Chapitre cinquiéme il parle des fermentations dans les matiéres chaudes , ainfi que dans les froides, comme le lait ; il paffe dans le Chapitre fuivant aux différentes fermen- rations de la terre , qu'il prouve fort bien fans admettre de feu central : on trouve dans le feptiéme & le neuviéme Cha. pitres la caufe matérielle & prochaine des Pierres qui s’en- gendrent dans la terre. 11 y parle du Corail comme d’une Pierre , quoiqu’on foit convaincu que c’eft une vraie plante. Le dixiéme Chapitre finit par une diflertation fur les Perles. Il dit dans le douziéme Chapitre que le manger des Huitres & autres Coquillages eft très-bon pour fe garentir de la pier- re ; enfin le treiziéme & dernier Chapitre traite de la Pierre nephretique, des Befoarts, des Perles, du Corail, & des Pier- res trouvées dans les Animaux. Cet Ouvrage eft aufli curicux qu'il paroïît utile. Nous avons de JACQUES PETIVER , Chimifte Anglois, en 1702 deux petits Ouvrages, l’un intirulé Gexophilacii nature Cr artis decades quinque in quibus Animalia Quadrupedia, Aves, Pifces | Reptilia , Infetla, Vegetabilia , item Folilia , Corpora marina , G@ Stirpes mincrales à terra erute , Lapides fiqura infr- gnes , Ec. Defériptionibus brevibus & iconibus illu!räntur. Qui ne croiroit à lire un titre aufli pompeux, trouver un traité complet de l’'Hiftoire naturelle? Tout l'Ouvrage cependant fe réduit à cinq tables ou catalogues, où font , pêle-mêle, les noms des différens morceaux de l'Hiftoire Naturelle, décrits en deux ou trois mots latins, avec les noms Anglois des Li- vres , où ils fe trouvent, ou de ceux qui les poflédent , ou qui en ont parlé. Il y a à la fin un catalogue de Plantes fé- ches , fous le nom d’ÆHortus ficeus. L'autre Ouvrage eft inti- tulé AMufei Petiveriani centuria prima , rariora naturæ conti- nens Animalia, Foffilia , Plantas , ex variis mundi plagis adve. Efa ,ordine digefla & nominibus propriis fignata. X] y a dix Cen- turies qui font encore des catalogues de différens morceaux dans le goût du premier traité, & qui ne répondent pas mieux à la magnificence du-titre : les defcriptions latines font un peu plus étenduës que celles du Gaxophilacium , avec laddi- tion des noms Allemands. Les Avertiflemens qui font à la É A ÉITHOLOÿ TERNIDIANTTE. à7 fin de chaque Centurie, & le nom des Soufcripreurs font en Anglois. Il a paru en 1729 ,un Ouvrage fur les Fofliles compofe en Anglois par JEAN WOODW ARD , Médecin, fous le ti- tre An Attempt Towards a natural Hiffory of The Fofils of England , Ge. c'eft-à dire Eflai fur PHiftoire Naturelle des Foffiles d'Angleterre. Ce font proprement deux catalogues raifonnés & partagés en deux Livres , dont le premier eft di- vifé en deux parties: la premiére contient en onze clafles les Fofiles d'Angleterre apartenant au Régne Mincral. Ceux des pays étrangers qui regardent le Règne Végétal & l’Animal occupent la feconde partie divilée en douze clafles. Le fecond Livre offre un autre catalogue dans le gout du premier, par- tage en fix parties ; ce ne font que des additions au premier catalogue , tant des Foliles qui {e trouvent en Angleterre que des étrangers. On connoît encore du même Auteur plufieurs traités , entrautres #e méthode pour ranger les Foffiles , écrire en Anglois , & celui intitulé Natwralis Hifloria telluris illn- ffrata , @c. C'eft dans cer Ouvrage qu’il expofe fon fyitême fur une nouvelle théorie de la Terre, où il aflure que le glo- be Terreftre fut diflout & réduit en poufliére au temps du Déluge. Ce dernier a été traduit en ae en 1735$,/{ous le titre de Géographie Phyfique ou Eflai fur l'Hifloire Natu- relle de la Terre. X] fera parle amplement de cet Ouvrage dans le chapitre cinquiéme de la feconde partie. Woodward étoit un grand Phyfcien, & il a fair des découvertes dans l’'Hi- ftoire Naturelle qu’on ne peut trop eftimer. Il eft mort pen- dant mon féjour à Londres en 1728. GEORGE EUERHARDUS RÜUMPHIUS , Médecin Hol- Jandoïs , a prêté fon nom à un Ouvrage qui a paru en 1705, fous le titre de Thefaurus Cochlearum , Concharum , Conchylioruin & Mineralium. Le vrai Auteur eft SCHEINVOET , Phyfi- cien Hollandoïis , qui a donne cet Ouvrage premicrement en Hollandois avec de belles planches fous le titre d’Æmboinfche Rariteitkamer, divifé en trois parties : la premiére comprend les Poiffons Cruftacés & les Zoophites , en feize planches. La feconde partie contient les Coquillages , en trente-trois plan- ches. Le troifiéme traité regarde les Minéraux, les Pierres de foudre , les Fofiles , Dendrites , Poiflons pétrifiés , en onze planches , ce qui fait en tout foixante planches , avec une ta- ble Hollandoile fort ample. En 1711, on a donné une fecon- Di 28 LA) LITHOLOGBEMMIPARTIUE, de édition des feules figures, avec des tables latines & Hol- landoifes , qui ne font pas d’une grande intelligence pour le Lecteur. On fe réferve de parler plus amplement de cet Ou- vrage dans la feconde partie. ANTOINE LEUUW ENHOCK , Médecin Hollandois, de la Sociéré Royale de Londres , a compofé en 1719, 4 vol. in-4°, avec figures , fous le titre Opera omnia , feu arcana Nu- turæ deteita. Ce font des lettres Latines écrites à différens Sçavans de l'Europe. Le premier tome a pour titre ÆEpifole Phyfiologicæ , au nombre de 46 , où il eft parle de la Baleine & autres Poiflons , de quelques Végétaux, des poils des di£- férens Animaux , des Aquatiques, de quelques Infectes , de la mécanique des Arbres , des œufs de différens Animaux, & autres obfervations anatomiques. Le fecond volume fous le titre Anatomica € contemplationes , eft divifé en trois parties, dans lefquelles il traite de l'anatomie de plufeurs Animaux, de leur génération, des différens fels, de la fubftance fari- neufe des graines & grains de Bled, des Vers à foye , des œufs des Fourmis ,des Animaux dans l’ambre, il finit par la Coche- nille. On trouve dans le troifiéme volume, intitulé Experimen- ta € contemplationes ; des lettres écrites fur la fermentation de la Bierre & du Vin, fur le Syftème des œufs , fur l'humeur Criftaline , fur la circulation du fang dans les Grenoüilles , les Anguilles & autres Animaux , fur l'effet de l'Air, par ra- port au fang, fur les plumes des Oyfeaux , fur les Cirrons & autres Infectes , fur les Vers des Enfans & ceux que lon trou- ve dans les Animaux ; fur les Iufectes qui fréquentent les fleurs des Pomiers , des Cerifiers & des Pruniers ; fur les œufs des Moules & fur leurs diflections. Le quatriéme volume à pour titre Continuatio mirandorum arcanorum nature detelforum , qua- draginta Epiffolis contentorum , où il eft parlé de l’Aimant , des yeux d'un Scarabé , des Animaux trouvés tout formés dans la femence du mâle, des petits Animaux que lon voit dans les eaux, des matiéres bitumineufes, des Vermifleaux & autres Infectes , de quelques Métaux & Pierres, des Vers qui s’at- tachent aux arbres, des Moules & autres Coquillages qui font en petit nombre , il finit par les Poïflons d’eau-douce. Per- fonne n’a été plus exaë que ce Médecin dans fes expériences, & perfonne n’a peut-être eu de meilleurs Microfcopes. Il à plus paflé pour grand Obfervateur que pour bon Phyfcien. { laïfle à fouhaiter un peu plus d’arangement dans les marié £a LE ue o Loc 1E MD AR DIE. 29 res, & quelque méthode de divifion, ce qui rendroït fon Ou- vrage beaucoup plus utile ; mais C’eft trop demander dans des Lettres où l’on ne traite rien à fond & où l’on parle indiffé- remment de tout ce qui vient à lefprit. Voici un Médecin Allemand , nommé JEAN - JACOB BAIERUS , Auteur d'un livre intitulé Orykrographia Norica, five rerum Fofilium & ad Minerale regnum pertinentium , in territorio Norimbergenfi , fuccintla defiriptio cum 100 figuris , 20-41 7298 Aa divifé fon Ouvrage en dix Chapitres. Le premier & le fecond traitent de Site du pays de Nuremberg & de fes Eaux minérales. Le troifiéme des Terres différentes dont fe fervent les Médecins & les Artifans. Ileft parlé dans le quatrième des Pierres non figurées dures & moins dures. On voit dans le Chapitre cinquiéme les Pierres figurées , jeux de la Nature , furquoi il dit #5h5 liberum fit vocabulo lufus Nature profiteri ignorantiam genvinæ originis € caufe figura- rum in quibufdam Lapidibus : & fur celles qui imitent les Fruits, les parties d'Animaux & les Dendrites , il dit , {éd neceffe e/ ut non attendat curiofus [peltator defeflus ac diffmilia ratione coloris, magnitudinis , Cc. fecus tota ferè peribit fimilitudo. Le fixiéme Chapitre offre les vrais Foffiles, c’eft-à-dire des parties d’Animaux & de Végétaux pétrifiées, qui , quoique dechuës de leur poids , de leurs qualités, & matiéres, ont cependant conferve des marques évidentes de leur premiére figure, & ont , pour ainfi dire , exprime leur portrait. On y trouve en- core des moufles, du bois pétrifié de douze efpéces différen- tes, des os , des vertébres de gros Poiflons. Le Chapitre fep- tiéme parle des Coquillages univalves , parmi lefquels il y a des Nautilles & des Cornes d’Ammon. Les Bivalves de tou- tes efpéces font dans le huitiéme Chapitre , avec les Foffiles inconnus apellés Ænomia. Les Sels, les Souphres du pays, le Charbon de terre, les Pyrites compofent le neuvieme Cha- pitre ; enfin le dixième & dernier regarde les Métaux qui fe trouvent dans le pays, tels que le Fer , l’Acier, le Plomb noir, le Cuivre, dont on fair du Leton, avec la Calamine. Cet Ou- vrage eft extrêmement curieux. On contefte à cet Auteur la véritable exiftence de plufieurs objets qu'il a fait graver. CHARLES-NICOLAS LANGIUS, Médecin de Lucerne, parmi plufieurs Ouvrages qu'il à donnés , en a publié un en 3722, fous le titre de Methodus nova € facilis iePacea nra- rina , in [aas debitas claffes , gencra @ fpecies ; diffribucndi ,in-4°. Die 30 La: LiTanorDbcie,J PMRTAE, fans figures. Ce Livre, divifé en trois parties , contient dans la premiére les Coquillages univalves, non contournés, par- tagés en deux clafles. La feconde partie coupée en fix clafles, offre les Coquillages contournés. Les Bivalves forment la troifiéme divifée en trois clafles. Chaque clafle eft partagée en plufeurs Seétions , qui renferment encore bien des genres, avec quelques paragraphes , dont le nombrene contribue pas à fimplifier la méthode. Nous avons encore du même Auteur : Hijloria Lapidum figuratorum Helvetie 3 c'eft un Ouvrage très- recherché, avec un traité à la fin fur l'origine des Pierres figu- rées. L'on aura occafion de parler plus au long de ces deux Livres dans la fuite de ce traité. | Le Comte ALOYSIO-FERDIN AND MARSILLY , né à Bologne, après avoir long-temps commandé les troupes de l'Empire, s’étoit fort attaché dans fa difgrace à l’étude de la Phyfique ; nous en avons une grande preuve dans l'Hiftoire du Danube, en grand papier , in-fol. 6. vol. avec nombre de figures, fous le titre Danxbius Pannonico-myficus obférvationi- ôus Geograp. Ajiron. Hydrog. Fifor. Phyficis perlufiratus 1726. Le premier tome , divifé en trois parties, expofe la géogra- phie du Danube, où fon cours eft détaillé , avec tous les lieux adjacens. On trouve dans la feconde partie , des Obferva- tions Aftronomiques , faites proche le Danube , l'Hydrogra- phie de ce fleuve, ou la defcription de fon cours , de fon lit, de fon rivage, fouvent montueux , de fes marais , & de l’a- croiflement & diminution de fes eaux , compofent la troifié- me partie. Le fecond tome regarde les antiquités Romaines & Militaires qui fe trouvent en deçà & au-delà du Danube. On a divifé le troifiéme tome en huit parties ; les Minéraux qui {e trouvent aux environs de ce fleuve, ou qui y font conduits & entraînés , en font la matiére : on y donne la coupe des trois plus fameufes mines d’Hongric. Le quatrième tome trai. te, tant des Poiflons qui croiflent dans le Danube, que de ceux que la mer y améne. On y reconnoit quatre fortes de Coquillages ; les Oyfeaux compofent le cinquième volume ; ce font ceux qui cotoyent le Danube & qui y nagent. Le plus curieux eft un détail de leurs nids & de leurs œufs. Le fixié- me volume fert de fuplément aux autres , avec des obferva- tions touchant le Barométre & le Thermométre. Il finit par la defcription de quelques Infectes. On remarque avec chagrin que les deffeins ont été faits d’après des Oyfeaux morts. Quoi- LA ErYTHOLOGIE, EIPARTIE. 37 que les matiéres y foient traitées fuccinétement , l’on peut dire que c’eft un des plus magnifiques Ouvrages que nous aions, Le même Auteur a fait une hiftoire Phyfique de la Mer, avec beaucoup de figures, divifée en cinq parties. La premiére trai- te de la difpoltion du baflin ou lit de la Mer. La feconde, de la nature de l’eau; la troifiéme , de fes différens mouve- mens ; la quatriéme , de la nature , de la propriété & de la végétation des Plantes qui y croiflent ; enfin la cinquiéme partie qui manque au Traité , quoiqu'anoncée dans la préfa- ce, devoir expofer. les Poiflons , les Animaux & les Coquilla- ges qui vivent dans la mer. C'eft dans la quatriéme partie, qu’il donne la defcription des plantes Marines, le lieu où elles {e trouvent , leurs couleurs , leur organifation , quelquefois il en fait l’analyfe ; le Microfcope lui avoit fait découvrir les pores de ces Plantes par lefquels entre l'aliment de la Mer. On y trouve la végétation du Corail , & l’on peut dire qu'il eft le premier Obfervateur qui ait remarqué des fleurs au Corail & aux autres Plantes marines , que Tournefurt avoit ignorées & avoit mifes dans la dix-feptieme clafle des Plantes, qui n’ont ni fleurs, ni graines. FRANÇOIS-MARIE-POMPEE COLONNE , Gentil- homme Romain , qui fut brulé dans l'incendie de fa maifon à Paris en 1726, etoit Phyficien & furtout grand Chymifte. Parmi plufieurs Ouvrages qu’il a donnés au public, nous avons une hiftoire générale de la Nature , fous le titre d’Æifoire Naturelle de l'Univers, in-121. 4 vol. avec figures. Le premier. tome, divifé en deux parties, parle du Ciel, des Cométes, des Phénoménes, du globe de la Terre , de fa fuperficie, des Montagnes , qu'il croit végéter, des Plaines & des Feux fou- terrains. On trouve dans le fecond volume la différence des Terres, la formation du Globe & fes changemens , la géné- ration du Sable , du Sel , des Pierres , de PAiïmant, & celle des Métaux & des Minéraux. Il parle dans la troifiéme partie du flux & reflux de la Mer , des Tempètes , de Porigine des Sources , de la génération des Végéraux , auxquels il attri- bue une ame fenfitive, il finit par les Animaux. Le quatriéme volume eft la fuite des Animaux , il y eft parlé des Poïiflons & des Coquillages , avec un traité des Vents. La Chymie & furtout l'Alchymie font des matiéres qui font fi familiéres à cet Auteur , qu'il y revient fouvent. Charme de faire pañler fa prévention pour cette dernière Science jufques dans l’efprit (a) Tome 2. pag. 452, 32 L'A LiTHOLOGTERMEPuAR TE, du Lecteur , rien n'eft plus facile, fi on l'en croit , que de faire de lOr. Sans avoir recours aux Livres de Paracelfe , de Van- helmont , de Gebber & des autres Alchymiftes , il ne faut qu'un (a) Souphre ronge , très-pur , apelle l'ame du Souphre , mélé avec l'ame du vif Argent. Ces deux ames pures @ claires for- ment le précieux métal de lOr. L'Arcenil pur € net ,mélé avec le vif Argent pur, donne l' Argent. On ne feroit pas fâché de trou- ver ici fans de grands frais des fecrets fi importans , fi dans leurs recherches ils n’avoient ruiné tant de gens. PIERRE-ANTOINE MICHELI , Florentin, Botanifte du Grand Duc de Tofcane , a donné en 1729, le premier volume d’un Ouvrage, qui doit être fuivi d’un fecond , fous le titre Nova Plantarum genera juxta Turnefortii methodum difpofita ; in-fol. cum figuris æncis. On y traite de 1900 Plan- ts, dont 1400 ont cté omifes jufqu'àa prefent , ou expli- quées peu exadtement, à quoi il a remédié par de nouvelles Obfervations. Il fuit la méthode de Tournefort pour réta- blir les Plantes dans leur vraie clafle, & c’eft un fuplément à l'Ouvrage de cet Auteur. Les 108 planches qui ornent cet Ouvrage ont été gravées aux dépens de plufeurs Bienfaiéteurs qui y ont mis leurs noms. Le fecond volume traitera des Plantes marines , de celles qui font chargées de filets & des Gramen ou Chien-dents ; il doit être terminé par un traité des pétrifica- tions & des Plantes marines, imprimées fur les cailloux qui fe trouvent fur les Montagnes ; il finira par les Coquillages fof- files dont il attribue point l’origine au déluge univerfel ; la mort de Micheli a interrompu la publication de ce volume. Nous avons D'ANTOINE VALLISNIERI, Médecin & Profefleur en lUniverfité de Padotie , un Ouvrage intitulé Opere Fifico-Mediche del Cavalier Antonio V'allifnieri racolte da {20 figlivolo 3 vol. iu fol. col fizure di ramo 1 73 3. Son projet a été de fuivre fur lenchaînement des chofes créées, le travail de Redi, de Malpighi & de Swamerdam , touchant l'origine, la forme , & les actions des Animaux. 11 fuir de cet enchaïne- ment des chofes créées , que les corps organiques font fujers à une certaine loi générale malgré la diverfité de leur ftru&u- re ou mécanifme ; toutes les Plantes, par exemple, fortent de leurs graines. Le premier volume préfente deux dialogues fur Jes Infectes, des expériences fur la prétenduë Cervelle de bœuf pétrifice, qu’il fait voir être une matiére offeufe & pierreufe ; des penfées & expériences fur la génération des Vers F COrps aumain L'ATÉITHOLOGIE MAPARTIFE. 33 Aumain , avec quelques anatomies, telles que celles de l’Autru- che , lhiftoire du Cameleon , des Lézards, & autres Animaux d’ftalie. On trouve dans le fecond volume des remarques fur plufieurs Animaux du Mantoüan & de l'Etat Vénitien , fur la génération de l'Homme, fur la conception des Animaux & de leurs œufs , avec beaucoup de lettres écrites à l’Auteur fur les Coquillages fofliles & fur les Corps marins trouvés fur les Montagnes, fur l’origine defquels il ne décide point ; après avoir combatu toutes les opinions différentes , il dit : qui citd credit , levis eff corde. Ce volume finit par un recuëil d’obfer- vations fur l’'Hiftoire Naturelle , les Bains , les Eaux chaudes & froides. Le troifiéme volume contient des leçons Aca- démiques fur l’origine des Fontaines , des obfervations fur la Médecine , un Eflai par ordre alphabétique des termes de l’Hiftoire Naturelle , des Confultations de Medecine, des Lettres fçavantes , fuivies de quelques corre&ions fur les Expériences de Redi, & des chefes fur la Phyfique & fur la Medecine. Ce Philofophe parle bien de toutes chofes , & fon principal foin a été de réformer les abus de l’ancienne Phyfique. - Nous finirons ces Extraits littéraires par Ouvrage de Seba, dont les deux premiers volumes ont paru en 1735, fous ce titre Locupletifimi rerum naturalinm Thefauri accurata defiriptio & iconibus artificiofifimis exprefio per univer[am Phyfices bifloriam, opus cui in hoc rerum gencre nullum par extitit, Cet Ouvrage latin & françois eft imprimé en grand papier, & il eft du à ALBERT SEBA , de la Société Royale de Londres & Phar- macien d'Amfterdam. Ces deux volumes ne répondent nulle- ment au faftueux titre de fon livre; fa mort nous privera des deux autres. Le premier contient 111. figures, les fept pre- miéres repréfentent des fquelettes de Feuilles & de Fruits; les 22. fuivantes offrent des Plantes rares , mêlées d’Infeétes, de Papillons & de Sauterelles ; dans le refte des pue , on voit des Quadrupedes mêlés avec des Oyfeaux, des Reptiles & quelques nids de différens Animaux. Le fecond volume fe peut apeller , felon l'Auteur , Serpentologie. Ces Reptiles auffi-bien que les Vipéres & les Lézards y font dans r 14. planches, tou- jours mêles de Quadrupedes , d'Oyfeaux , d’Infectes & de plu- fieurs Plantes. Les quatre dernieres font remplies de Befoarts; c’eft le théatre le plus complet que nous aions fur les Ser- pens & les autres Reptiles. Il feroit à fouhaiter qu’il n’eût point Première Partie, 34 LA LiTHoOLOGIENE PARTIE, mêlé tous les Animaux enfemble & qu'il y eût plus d'ordre dans fon Ouvrage ; une table exacte auroit remédié à certe confufion. Seba poflédoit un très-beau cabinet, qui lui a four- ni la plüpart des defleins de fon livre. Le troifiéme volume devoit contenir les Coquillages , les Plantes marines , les Mar- caflites , les Pierres & les Foililes ; les Infectes , avec quelques Reptiles devoient faire la matiére du quatriéme. 11 y a encore plufieurs Auteurs, outre ceux qu'on vient de citer , qui ont écrit des Coquillages & des Pierres ; on pour- roit fans entrer dans le détail de leurs Ouvrages , les divifer en trois clafles , qui puflent fe raporter aux différentes vüës fous lefquelles ils ont confidéré les Pierres. La premiére clafle eft celle des Naturaliftes qui fe font contentés d'examiner la nature des Fofiles & des Pierres figurées, fans parler des Pier- res fines , de leur beauté, & de Îeurs propriétés. Tels font Gafton du Cloud, Chymifte, qui en traitant de la Chryfo- gonie, s’eft étendu fur la génération des Pierres & des Fof- files ; Bernard Paliffy , qui a découvert des premiers que Îles Coquillages fofliles n’étoient point des jeux de la Nature, mais de vrayes Coquilles pétrifiées. Jean Kentman en 1565, dans deux traités , fur les Fofliles , l'autre fur les Calculs , a fait quelque mention des Pierres fines, &c. La feconde clafñle qui eft celle des Médecins fe fubdivife en deux. 1°. En ceux qui n'ont parlé des Pierres qu'en paflant , fans en traiter exprès , & par raport aux remédes qu'ils employent pour toutes fortes de maladies ; ainfi ils n’ont confidéré que les propriétés réelles des Pierres, telle que celle de lAiïmant, de l'Hyacinte , du Befoart & la qualité alkaline de la plü- part des Pierres & des Coquillages. Ces Auteurs font Galien, dans le deuxiéme fiécle ; Avicenne , dans le onziéme; Albert le Grand, dans le douziéme fiécle ; Paracelfe en 1493; Car- dan en 15071 ; Fallope en 1523 ; Fernelen 1558, & autres. 2°. En ceux qu'on peut nommer fuperftitieux, qui n’ont en- vifagé dans les Pierres que leurs vertus imaginaires , & ont donné trop de créance aux erreurs populaires , tels font Jean de la Taille de Bondaroy , dans fon Blafon des Pierres pre- cieufes. Habdarrahamano, Arabe, qui a parlé de la proprié- te des Pierres en traitant de celles des Animaux & des Plan- tes. Kiranides, Roi de Perfe, qui dans un Ouvrage fur les Pierres , leur attribue quantité de vertus fabuleufes , ainfi qu'Evax , Roi Arabe, dont l'Ouvrage grec a été traduit en LA LiITHOLOGIEMLPARTLE, xÿ Vers latins en 1585. Boëce pourroit être placé dans certe claffe , de même que Cardan, Agricola & bien d’autres. La troifiéme clafle offre les Auteurs qui ne s’attachant qu'à la rareté & chéreté des Pierres fines, n’ont point aprofondi leur nature , & n’en ont parlé qu’en Jouailliers , comme ont fait du Rhofnel dans fon Mercure Indien , Berquen dans fon livre des Merveilles des Indes Orientales, Tavernier dans fes Voya- ges. Benvenuto Cellini, Sculpteur & Orfévre Florentin, dans fon traité intitulé del Arte del Gioiellare , & autres. Il ne nous convient point de parler ici des excellens Ou- vrages des Auteurs vivans , Gefner le dit expreflément en écri- vant fur les Ouvrages de Tragus, cos qui adhuc in vivis [uns non æque decer judicare. On r’entrera point dans le détail des Ouvrages de plufeurs Sçavans , qui ont traité de l'Hiftoire Naturelle de quelques pays , comme Robert Sibbaldus qui a écrit des Plantes & des chofes naturelles d'Ecofle ; Hernandez, de celles du Mexique ; Tragus, de l’Allemagne ; Plumier, de l'Amérique ; Pifon & Marcgrave , du Bréfil ; Barrelier , de France , d’'Efpagne & d'Italie ; Sloanne , des curiofités de l'Amérique. Les Livres connus fous le nom de Azfeum , tels que les fuivans, A44- cum Wormianum , Cofpianum , Kirkerianum , Balfourianum , Bellorianvm , Cofferianum , Petiverianum ; mufeum regium Du- nie , Calccolarinm fettali, Moftardi, Mercati metallotheca va- ticana , auflarium mufei Balfouriani , Valentin Mufeum Mu- feorum ; le Cabinet de fainte Géneviéve, celui de Livinus Vin- cent , qui traitent des matières concernant l'Hiftoire Naturelle, ne parlent ordinairement que des raretés que ces Cabinets pof- fédent, fans y admettre, pour la plüpart , un ordre fort metho- dique. Les Mémoires des Académies des Sciences , de Paris, de Montpellier, de Londres & d'Allemagne ; les Journaux lit- téraires & quantité dediflertations de Sçavans fur des (4) par- ties détachées de l’'Hiftoire Naturelle , font encore d’excellens guides pour étudier la Nature ; nous les paflerons fous filence, ils font à la portée de tout le monde, & l’on peut les regarder comme le patrimoine du public. Ei] (a) Natura- lis difpoñtio Echinoder- matum. Spicilegium de Belemni- tis. Tradatus de Lilio Lapide , — de Melo- nibus petre- fadis. — de Pfeudo- fuccino. La vana fpe- culatione di- finganata dal fenfo d'Ago- ftino fcilla, Hiftoriæ n2- turalis haflixæ inferioris pars prima , Wl- fart. Johan. D. Geieri Sche- diafma de montibus Conchiferis ac Gloflope- tris alzcienfi- bus, (a) Mixto- rum genera {ex funt. 1°, Quod conitat ex Lapide fuc- coque concre- RO, 22, Quod ex metallo & terra conglu- tinatum elt. 3. Quod æ- quales habet partes Lapidis & Metalli, 4°. Quod ab- undat Meral- 10: 1e. Quod Lapide.6°.Py- riem fulfu- rofum , & Cadmiam bi- tüminofam , fed in quibus ineft aliquid cam Metal- BL, Aericola de Nat. fofil. p. 188. Bafilce 1146, ve ARR RE RE ART ART ARE II RS ARE IRT EREIRE ER ADI RE ARR ART ARR RIRES LR LL LS Lee et EL SERRE RENERRR RUN RRRRRNRIRIR CHAPITRE SECOND. De la Lithologie ou traite des Pierres. L'A LIiTHOLOCYEMUP AR Tir L y à dans l’ordre de la Nature de deux fortes de Corps, les Simples & les Compofes. Les Corps fimples, purs, in- finimenc plus nobles que les autres, n’ont point de principes & ne pouvant fe difloudre , ils durent toujours ; tels font le Ciel , les Planertes , les Elémens , furtout la Terre Elémentai. re, qui recoit les influences du Ciel pour produire Îles ouvrages de la Nature. Cette Nature par un ordre de Dieu, des Corps fimples , en fait des compofés. Omnia ex Cœlo € Terra tan- quam parentibus progiani, vetuffillima fuit [ententia. Les Corps compolés , apellés autrement (4) mixtes , tels que les Animaux , les Végétaux , & les Minéraux font for- més & croiflent naturellement des Corps fimples : comme ils font compofes , l'on peut féparer les différentes fubftances qui s’y rencontrent , mais dans cette opération l’on a toujours en vue de les rejoindre de nouveau , en les purifiant de leurs ma- ticres hetérogenes pour les rendre propres aux différens ufa- ges de la vie. C’eft l'objet & le fondement de la Chymie, qui les apelle le régne Minéral, le régne Végeral & le régne Animal. Les Chymiftes , remontant au premier principe qui ne peut {e difloudre l'apellent Principium Principiatum. Le Criftal dé. taché de tout ce qui l'environnoit , ne peut cefler d’être Cri- ftal. Broyez-le fi menu que vous voudrez , fa poufliére melan- gée , pañlée & criblée en tant de maniéres qu’on voudra, fera toujours voir au Microfcope des exagones dans fes plus pe- tires parties. Ce qui prouve que le Criftal a toujours confervé fon premier €tat, & fait connoitre que les principes des Mi- néraux font indeftruétibles. Le Régne Minéral renferme tous les Minéraux, tels que les Métaux , les Terres, les Bols , les Sels, les Bitumes, tou- tes les Pierres en général ; les Criftaux , les Agathes , les LAXLITHOLOGCIENENPARTIE, 37 Jafpes , les Porphyres, les Granires , les Albatres, les Mar- bres & les Cailloux. L'Eau & l'Air entrent dans la compoñition de toutes cho- fes, même de la Terre; les Minéraux, les Végétaux, & les Animaux en font nourris. Dans la décompofition de leurs par- ties on tire de l’eau, de l'huile, du Sel, des cfprits & de l'air , preuve inconteftable que l'Eau & PAïr ont contribué à leur formation. Tout ce qui eft fur la terre eft rempli de Sels ; ©’eft le Sel qui foutient par fes pointes ( qui font autant de petites che- villes ) toutes les parties des autres Corps; s’il n’y avoit point de Sels, ces objets tomberoïient & fe réduiroient en poudre. Quoiqu'on puifle dire que toutes les Pierres , les Criftaux, les Marbres & même les Caïlloux font des Minéraux, on les renferme cependant dans la clafle des Foflles , terme auffi ctendu que celui de Minéral. Ces Fofliles en général, font tout ce que la terre renferme dans fes entrailles & que l’on trouve dans les fouilles & dans les excavations que l’on y fait, les Pierres , les Marbres , les Agathes , les Cailloux , les Minéraux , tout eft Fofile, on leur a donné ce nom parceque , Que à terræ vifteribus homi- num labore effodiuntur , follilia vocætur. Après avoir examiné de quelle maniére-plufieurs Auteurs ont divifé les Fofiles , nous fuivrons la methode fuivante. Les Fofliles fe diftinguent en Fofliles naturels à la terre, & en Fofliles étrangers à la terre. Les Fofiles naturels à la terre font ceux que la terre pro- duit naturellement , ils fe divifent en fix clafles ,les Terres & Bols , les Sels, les Bitumes & Charbons de Terre, les Pier. res , les Minéraux & les Métaux: Les Foffiles étrangers à la terre font ceux qui ne croiflent pas naturellement dans la terre , & que le deluge univerfel à amenés dans fes entrailles , tels font les Arbres, lesBranches, les Fruits , les Fougéres , Capillaires & autres Végétaux, les Dents , les Os , les Gloflopetres, Machoïres, Femur , Cornes : Côtes & autres parties d’Animaux terreftres & marins ; enfin les coquilles des Poiflons de mer qu’on a pris autrefois pour de véritables jeux de la Nature, & dont on parlera ample- ment dans le Chapitre cinquiéme de la feconde Partie. Comme le deflein de Auteur n’eft pas de traiter de tous les Minéraux , maciére où il travaille depuis long-temps , &. Et} (a) Magna -parens terra eft : Lapidel- que in corpo- te terræ , Off reor dici. Ovid. M, Le le (b) Fumi Mi- nerales re{o- luti in liquo- rem primo mucefcunt tum lentè fic- canturex na- tura fua,ita ut ceratracta- ri queant, tandem indu- refcunt fortif- fimè , & quid- quid hetero- geneiin iftud mixtum ve- nit, fimul la- pidelcit. Be- cher. Lh. [ubt. d. x. fect. av. ch. vir. p.293. (c) Oz trou- vera à la fin de ce Chapitre uue Diflerta- tion [ur La for- mation des Pierres & des Cerlloux, 38 LA LiTHOoLocHe al PARTIE. qui demande encore de grandes recherches , il fe borne ici a ne parler que des Pierres. Les Pierres, fuivant un grand (4) Poëte, font les offemens de la terre, ce font des Corps fofliles , durs , non dudtiles , qui ne peuvent fc réfoudre dans l'eau ; elles ont pour princi- pes la Terre, l'Air & l'Eau. Leurs parties moins entrelaffées que celles des Métaux, font par conféquent moins propres à fe fondre. Les vapeurs metalliques , felon (4) un Auteur, telles que les Sels & les Souphres , fe liquifient & fe pourriflent d’abord, enfuite elles fe féchent lentement d’elles-mêmes , elles devien- nent maniables comme la cire, enfin elles durciflent entiére- ment, & fe changent en Pierres. L’eau chargce de molecules terreftres & falins forme des (c) Pierres , lorfque le fluide qui a amené ces parties s’eft écou- lé, & leur a permis de s’aprocher & de fe coler enfemble. Souvent l’eau qui pénétre à travers les rochers, fe précipite au fond des cavernes , & tombant goutte à goutte fur les matri. ces des Pierres , elle fe coagule , & en augmente la mañle. Si la matiere eft grofliere , impure & s'étend amplement par couches, ce font des Roches & des Pierres communes qui ne font opaques que parceque la terre eft fulphureufe & mé- tallique. Si cette matiére s'étend en couches plus petites & forme des grains plus fins, ce fera du Marbre & des Cailloux fins ; fi ces parties font pleines de fel & d’air & plus entre- lafées, de maniére cependant qu’elles donnent pañlage à la lumiére en tout fens,ce fera du Criftal ; fi ces mêmes par- ties font encore plus compaétes , plus dures & infiniment plus clarifiées , elles formeront le Diamant. Enfin fi cetre ma- ticre clarifice fe filtre à travers des matiéres ou les différens fels ou concretions métalliques aient donné quelque couleur, elle formera des Pierres fines colorées , des Agathes , des Jaf- pes dont la baze fondamentale eft toujours la matiére du Criftal. Les Pierres fines font des Minéraux durs, compaétes qui ne fondent point dans l'eau, plufeurs ne font point fufbles au feu, elles y perdent feulement leur couleur , c’eft un fuc acide de la terre, coagulé avec des matiéres hétérogénes, terreftres & falines , fulphureufes & métalliques ; c’eft à la dif. férente combinaifon de ces matiéres que l’on doit les diver- fs Pierres fines. Ces Pierres fe forment comme des nœuds, LatliTuoLoctrEe POIPARUTE. 39 ou porreaux entre les autres Pierres , dans les fentes des ro- chers, & dans les filons des Minéraux & des Métaux. On les trouve encore dans les fleuves des Indes, de l'Ethyopie , & de l'Europe , parmi les fables qui tombent des montagnes après les grandes pluyes. Leur diverfité, leur brillant, leur couleur & leur dureté proviennent du mélange & de la proximité des Métaux , des Minéraux ou des fucs concrets, qui felon la variété de la cou- leur du (4) fouphre qui y eft contenu , occafionnent de parcilles couleurs aux Pierres. Les Cailloux criftallifés & tranfparens fe forment de la me. me maniere que les autres Pierres & Criftaux. Quand à la variété des Pierres figurées , elle eft düë au fouphre ou autre matiére vifqueufe qui a coulé & s’eft étenduë fans ordre fur la lapidifique & qui par l'expérience eft moins dure , étant venuë la derniere. Les Pierres communes tirent leur différence des mêlanges d’argille, de fels, de fouphres, & de parties huileufes. Plus les Pierres font fituées bas, plus elles font dures, ayant été nourries d’une plus grande quantité d’eau qui tombe toujours en bas; l'eau qui ne fait que glifler fur les Pierres d’enhaut, les rend plus tendres & forme ce qu’on apelle le hoxin des Pierres es fpongieufes font de même parcequ’elles ont man- qué d’eau. Les Cailloux qui fe trouvent en bas font toujours dans l’eau & font plus durs par cette raifon. Le Grez font des grains de fable réunis & collés enfemble par quelque maticre terreftre qui s'arrête dans les pores qu'ils laiflent entr'eux. Comme les Pierres fines perdent leur couleur à une chaleur modérée, lorfqwelles font mifes dans un creufet avec du fa- ble & de la limaille de fer , & qu’outre cela elles ne ceflent point d’être dures & tranfparentes , on peut conjeéturer que leur couleur eft accidentelle. Le degré de tranfparence vient d’une matiére Métallique & Minérale , qui s’incorpore avec la Diaphane & qui bouche plus où moins le pañlage à la lumière ; la Pierre alors eft plus tranfparente ou plus opaque. Le noir empêche le tranfparent , avec lequel la blancheur confonduë fait naitre un mixte qui n'eft ni blanc ni diaphane, mais qui tient des deux. La baze de toutes les Pierres fines eft la matiére du Criftal, maticre pure, tranfparente , très-dure, & qui cit changée ou (a) Diapha- neitas vero Japidum ex puritate h- quorum ve- nit, opacitas ex admixta calcis rerrà quæ mixtum incutfrit ; CO- lores pro ra= tione fulphu- ris cum Me- tallis ejufdem naturæ funt, Becher Phif. fubt. L. 1. fec. 1V. ch. 7. Page 293. (4) Pro va- £ia autem ma- teéria Ex qua funt , colores varios & fa- cultates pofii- dent. Cefalp. L. 1. pag. 30. Floren, 1583. (b) Lapides pulcherrimè colorati in lo- CIS a mineris quam longif- fime diffitis & ad quæ cxha- lationes me- tallorum per- tingere ne- queunt , ge- nerantur & inveniuntur, Colores lapi- dum pretio- forum à pecu- Bari fulphuris in fucco ter- reftri vifcido contenti dif- pofitione de- pendere, Lang, de Lap. bel, p. 12, (c) De natu- fa Foflilium, db. s. (d) De re- yum Foffl. lap.& gemm. Teri, 1565. 40 LA LirTHOrO Cm P AR TE r: altérée par des parties (+) métalliques , qui caufent les diffé- rentes couleurs des Pierres. Ces couleurs y font criftalifées & mifes en mafle comme des Caïilloux de diverfes couleurs. Le Diamant même & les Criftaux deviennent bleus , verds & rougeatres quand ils fe trouvent voifins du Vitriol, de la Couperofe ou de quelque mine de Cuivre ; ainfi la proximité des Minéraux augmente ou diminue les couleurs fuivant leur mêlange & l'abondance de la matiére. Le Plomb ou le Fer fait le jaune des Topazes ; le Plomb & le Fer joints enfem- ble forment l'Hyacinte. L’Agathe noire vient de l’Etain, & celles qui font mélangées de plufieurs couleurs , aïnfi que les Jafpes , les doivent à la jonction du Fer & de l’Etain. Le Fer feul occafonne le rouge des Rubis , des Grenats, de la Ver- meille & de l’'Ametifte. Le bleu du Saphir provient du voifi- nage du Cuivre & du Saphre ; s’il fe trouve avec un acide tel que le Vitriol, il forme une Emeraude ; le melange du Cui. vre avec le Fer fait l’Aioue marine , & le même Cuivre joint au Plomb forme la Cryfolite, le Beril , le Crifoprafe & le Peri- dot. Le Lapis lazuli doit fa belle couleur au Vitriol & à la Couperofe. Le bois pourri qui fe filtre avec les herbes à tra- vers les terres jufqu’au plus profond des mines , forme le verd jaune , lequel refifte au fourneau. I y a cependant des (/) Phyficiens qui conteftent que la couleur des Pierres foit occafñonnée par la proximité des Mi- néraux ; fouvent elles fe trouvent dans des montagnes & dans des fleuves très-éloignés des mines; ils en attribuent la caufe à la difpofition particuliére du fouphre, contenu dans un fuc terreftre & vifqueux. Les couleurs des Pierres communes proviennent des mêmes caufes que celles des Pierres fines. Les Pierres, chez (c) Agricola , fe partagent en quatre gen- res , le premier contient les Pierres connuës , fous un nom vul- gaire tel que l'Aimant, &c. Le fecond , les Pierres précieules ; le troifiéme , les Marbres, & le quatrième , les Cailloux & les Pierres communes. (d) Gefner divife les Pierres par raport à leur refflemblance aux chofes & au nom des chofes. Dans le premier Chapitre il traite des Pierres qui fe font plus remarquer par les lignes & les points qui compofent leur fuperficie, que par leur corps même, Le fecond Chapitre comprend les Pierres qui ont ra- port aux Corps céleftes & aux Elémens. Le troifiéme , celles qui LA LirTHoLocrefMPARTrE. AI qui regardent les Méteores. 11 parle dans le quatriéme Cha- pitre des Pierres qui reflemblent aux chofes terrefties inani- mées ; dans le cinquiéme, des Pierres qui de leur nature apro- chent des chofes artificielles ; on trouve dans le fixiéme , les Pierres qui ont acquis leur figure par le fecours de l’art ; dans le feptiéme, ce font celles qui reflemblent aux herbes ; dans le huitième, celles qui imitent les fruits ; dans le neuviéme, les Arbres ; dans le dixiéme , on trouve le Corail comme plante marine ; le onzième Chapitre traite des autres plan- tes marines pétrifiées. On voit dans le douziéme les Pierres qui ont raport aux Animaux terreftres. Dans le treiziéme, celles qui imitenc les Oyfeaux. Dans le quatorzième , celles qui reflemblent aux Animaux aquatiques. Le quinzième & dernier Chapitre traite des Pierres qui ont raport aux Ser- pens & aux Infectes ; cet ordre quoique bon n’a été fuivi par aucun Auteur. Aldrovandus les (4) divife en quatre genres qui font les Pierres communes, les Marbres , les Cailloux, & les Pierres precieufes ; il les fubdivife enfuite en Pierres communes, en celles qui jettent quelque fuc, en celles qui tirent leurs noms des lieux où elles fe trouvent, en Pierres de chaux, en Marbre, en Pierres engendrées dans les entrailles des Ani- maux, en objets pétrifiés, en Aftroites , en Jafpes , en Aga- thes , il finit par les Pierres précieufes. Boëce (2) admet deux genres de Pierres ; le premier com- prend celles qui fonc en grande mafñle dans les couches des carricres , dont les unes ont les pores peu ferrés, les autres les ont plus ferrés & le grain plus fin. On trouve dans le fe- cond genre les Pierres qui font en petite mafñle , dont les unes ne font pas plus dures que le Marbre; les autres plus dures fe divifent en trois efpéces, les Pierres opaques, les demi sure rentes & les tranfparentes, autrement les Pierres précieufes. Jean de Laët, d'Anvers , a fait un petit traité latin fur les Pierres, qui peut pañler pour la fuite de lOuvrage de Boëce, qu'il dit lui-même avoir fuivi dans les divifions , en ajoutant ce qu'il avoit omis. Nous fuivrons une nouvelle (c) route en divifant toutes les Pierres en quatre ordres. Le premier contiendra les Pierres criftalifées ; le fecond, les Pierres opaques ; le troifiéme, les Pierres figurées ; les Pierres communes feront dans le quatriéme ordre. Premiére Partie, F (a) Mufeum metallicum, UV, 4 pe 553 (b) Parfait J Jouaallrer , traduétroi françuife. par Bachou, Lyon 1644. (ce) Lapides in certas claf- fes redigere dificile ad- modum ef, cum mirè in lis ludat na2- tura, Mu. Worinia. pag 36 42 LA LiITHOLÔGTÉ, TL'PARTIE. Le ñom de Précieufe, que les Jouailliers donnent aux Pier. res fines , eft un terme vulgaire ; il n'arrête point un Natura- lifte qui ne doit confidérer que la nature des chofes. On à nommé ces Pierres précieufes , parceaw’elles compofent ce que nous avons de plus beau & de plus admirable parmi les objets inanimés de la nature. Nous les apellerons Criftalifées. On ne fera aucune attention dans le nouvel ordre à la di- ftinétion des Pierres de couleur & des Pierres blanches, telles que le Diamant , le Saphir, l'Amethifte & le Criftal, qui fe trouvent avoir fouvent différentes couleurs ; ainfi on mettra toutes ces Pierres de fuire. On voit de beaux Diamans naturellement jaunes , bleus, verds & couleur de Rofe , qui font très-rares & très-recher- chés. Les Criftaux colorés peuvent auf être naturels, alors on les diftingue de ceux que l’on apelle Rabafles & qui font fa- étices. On peut en impofer aux yeux , pour la couleur des Diamans, en peignant au pinceau, avec de la couleur chaude, pareille à celle qui couvre la feuille , le pourtour de la Pierre , juf- qu'au fletis recouvert par la fertiflure , ce qui eft défendu tres-rigoureufement par les Ordonnances. Quand les Saphirs ne font pas d’un beau bleu foncé , ce qu'on apelle parfaits , on les blanchit pour les faire pañler pour des Diamans. On les met pour cet effet dans de Por fondu entre deux creufers lutés , & ils reftent toujours blancs. On ne peut même les diftinguer du Diamant , que par la dureté. Les Criftaux colorés impofent aflez facilement aux yeux, voici ce que j'ai remarqué. Quand les Criftaux colorés font d'une couleur pleine & uniforme de tous côtés , fans laïfler aucun efpace blanc, on peut regarder cette couleur comme naturelle. Ceux qui laïflent certaines parties blanches qui nont pas pris la couleur , s’apellent Rabaffes , & font facti- ces. Pour les colorer, on chauffe les Criftaux par degrés à un gros feu, enfuite on les jette dans une couleur légére, fpiritueufe & mordante , qui s'impregne dans les neiges , les feuillures, & les glaces du Criftal. L'on peut dire alors que , quoique les Criftaux foient erès-naturels, leur couleur ne leur reflemble pas. | Les Pierres fines de couleur , à La dureté près, aprochenc ÉALLrTE Oo LOGE SS EPA RTEE, 43 fort des Criftaux par leur tranfparence & par leur figure exa. gone ; on a déja fait voir par l'expérience, que leur couleur (+) 0» coute eft accidentelle. deux ) PAU Celles qui s’apellent Cahochon font auffi fines que les autres, ni on ie c'eft à l’irrégularité de leurs formes qu’elles doivent ce nom. o4 we couleur ‘Le Doubler eft un artifice pour donner de lépaifleur à une °*” Muse belle (4) Pierre qui en manque; quand elle à trop de couleur, 4 pierre de on la cheve, c’eft-à-dire qu'on la creufe par deflous , pour di- champ on aper- minuer une partie de cette couleur ; ainfi pour être en garde fr; pu contre toutes ces petites rufes & celles des feuilles & des & que !a cor- maftics , on ne doit jamais acheter une Pierre qu'elle ne foit pd 0 hors d'œuvre, c’eft-à_dire démontee. On divife les Pierres criftalifées en Diaphanes, ou tranfpa- PIERRES rentes & en demi-tranfparentes. CRISTA- Les Pierres criftalifées Diaphanes , ou tranfparentes , font LISE ES. les plus belles. Comme elles ont leurs parties plus ferrées , elles font plus pefantes que les Opaques 5 tels font le Diamanr, le Rubis, le Saphir , la Topafe, l'Amethifte , l'Hyacinte, l’Aioue marine , l'Emeraude, le Grenar, la Vermeille , la Cryfolite, le Peridot , le Beril, le Cryfoprafe , la Girafol, l'Iris, le Cri- ftal, les Caïlloux tranfparens & les criftalifés. Le DIAMANT eft la plus dure & la plus belle de toutes les Pierres ; le brut prend différens noms part raport à fa tail- le , qui ne fe peut faire qu'avec un autre Diamant, ce qu'on apelle égrixer, quand on les frotte l’un contre l’autre, comme il fe pratique dans les Indes. On y employe à Paris de la pou- dre de Diamant. Quand il eft taillé pardeflus en rofe & plat pardeflous , il fe nomme 70/e ; quand il eft plat pardeflus, on le nomme fable ; enfin il prend le nom de brillant | lorfqu'il a de l’épaifleur , ou de Penfoncement, & qu'il eft taillé à fa- cettes , deflus comme deflous, ce qui lui donne un grand éclar. Le Diamant dont l'eau eft la plus blanche , eft le plus efti- mé , furtout quand la netteté eft jointe à la hauteur du bizeau de la Pierre. C’eft de toutes les Pierres la feule qui réfifte au feu le plus violent. Le Diamant blanc eft plus dur que les co- lorés , mais cela devient imperceptible à la taille. Les mines riches de Diamans font dans les Royaumes de Vifapor & de Golconde. Tavernier (4) fait la defcription de 4) rome 2. quatre mines qu'il a parcouruës, dont deux fe trouvent fituées pag. 316. entre des rochers ; les Mineurs fuivent les veines , en fe fer- vanr de petits fers crochus pour en tirer le fable qu'ils met- Fi] (a) Boëce Liv. 2. Page 151, (b) Bersuen prétend que le Grenat Cabau- choa ctort 'Ef- carboucle des anciens. Mer- veil, des In- des. pag, jo. (c) Mercure Indien de Rof- nel, pag. 28. feconde Part. (d) CiUini del arte dil groicllare. Liv, 1, pag. 10, 44 LA LiTHOLOGREII PARTIE cent dans des vaifleaux ; ils le lavent enfuice plufeurs fois ; our nettéier la terre & trouver les Diamans ; fouvent mè- me ils font obligés de cafler les rochers, avec un gros levier de fer , ce qui étonne les Pierres & y fait quelquefois des glaces. On trouve encore des Diamans dans la riviére de Goüelt, dans le Royaume de Bengale; celle de Succadam dans life de Bornco en fournit auf, lorfque les torrens les y aménent après les grofles pluyes. L'eau n’eft pas plutôt éclaircie qu'on les cherche dans le fable & l'on porte le tour au bord de la ri- viére pour les netteier & les découvrir. Un autre (4) Auteur parle de plufñeurs roches de Diamans à Bifnager aux Indes Orientales, proche les villes de Decam & Malaca, dans lefquelles fe trouvent les plus gros Diamans. On a aécouvert il n'y a pas long-temps une nouvelle mine dans le Brefil , que l'on apelle les Diamans de Portugal. On nomme Jargon , un Diamant très-jaune , moins dur que le vrai Diamant. Le RUBIS eft la plus belle Pierre de couleur que nous aions ; quand il eft parfait & un peu gros, il eft plus cher que le Diamant ; on prétend que c’eft la vraie (b) Efcarboucle des anciens ; on le trouve dans une riviére de l’Ifle de Ceylan, dans le Royaume de Pegu, à Bifnager , à Calecut , même en Bohème & en Hongrie : on le diftingue en quatre efpéces, {avoir le vrai Rubis ou le Rubis oriental , d’un rouge fort vif & incarnat. Le Rubis Spinelle de couleur de feu ; le Ru- bis Balais tire fur la couleur de rofe ; les plus beaux aprochent de la cerife & les moindres de la rofe pâle ; la quatrième ef péce eft (r) l'Almandine ou Alabandine, qui tire plus par fa couleur fur le Grenat, que fur les trois autres efpéces de Rubis , ils font tous Orientaux ; mais ils le cédent pour la dureté au Rubis Oriental ; on voit, felon un Auteur (d) Ita- Fen, des Rubis blancs, dont l'eau eft femblable à celle de la Calcédoine. Le SAPHIR fe tire des mêmes pays que prefque toutes les Pierres de couleur ; les plus beaux viennent de la montagne de Capelan, dans le Royaume du Pegu; on les diftingue en Saphirs violets & blancs , qui font Orientaux & très-durs, em Saphirs d’eau venant de Bohême & de Siléfe, & en ceux du Puy en Velay, qui font auffi tendres que le Criftal. La TOPASE Orientale, d'un jaune citron, différe de cet- Ex -E rime Ô Li o cr HS PIPEMRIT Es 45 le des Indes qui vient du Pérou & qui eft d’un jaune plus doré. L'Occidentale vient de Bohème & de différens endroits de l'Europe ; on en trouve de belles en Arabie & en Ethio- ie ; la dureté de la Topafe égale celle du Saphir Oriental. L'AMETHISTE tire plus fur le pourpre que toute autre Pierre fine; elle fe diftingue en Orientale & en commune ; la premiére eft un véritable Rubis d'Orient & de la même du- reté ; la feconde efpéce vient de tout pays où croît le Criftal, elle a la même forme exangulaire & eft aufli dure ; on en trouve en Saxe , en Auvergne , & en Bourgogne ; les plus belles qui imitenc les Penfées hautes en couleur , croiflenc à Carthagéne & dans les montagnes de Vic en Catalogne. L’Améthifte Orientale, ainfi que le Saphir, blanchit dans le feu, & aproche du Diamant ; il y en a de blanches naturel- lement. L'HY ACINTE Orientale , qui vient de Cananor, de Ca- lecut & de Cambaye, eft dure comme le Saphir ; fa couleur eft celle d’un Rubis, un peu orangé ; celle de Portugal tire fur le Soucy & eft plus tendre ; il en vient de Bohême & du Diocefe du Puy. L'AIGUE MARINE, nommée ainf à caufe de fa couleur de verd de mer, quelquefois tirant fur un bleu célefte, eft fouvent prife pour le Beril des anciens ; Pline Papelle Æzgstes ; elle doit être diftinguée en Orientale & en commune ; celle qui eft dure eft un vrai Saphir qui n'a qu'une legére couleur célefte ; la commune a les mêmes couleurs, mais elle eft tendre com- me le Criftal ; il en vient de Madagafcar & des Indes. L'EMERAUDE dont la couleur haute tire fur le noir , eft fort dure ; elle vient des Indes Orientales, & eft apellée de Vieille Roche , fuivant un (4) Auteur; on en trouve auffi à (à Le 2er Carthagéne & au Pérou , dont le verd eft plus gay ; on les ie Iadien. apelle Occidentales , l'Europe en fournit en beaucoup d’en- #77 droits. L’Emeraude croît ordinairement dans le Prafe, Pier- re de couleur verte, apellée mater Smaragdi, on en trouve fouvent dans des Pierres métalliques, formant plufieurs an- gles. Le GRENAT a plufeurs degrés de couleur ; le plus beau qui eft de couleur violette , tirant fur le pourpre , eit apel- (B) BoËce la lé (5) Syrien, à caufe qu'on a trouvé les premiers Grenars pue Sue en Syrie : fa dureté eft égale à celle de l'Emeraude , & elle # Re fouffre le feu fans changer de couleur ; Oriental eft quelque. my. * F ii 46 La LITHOLGG6NE;E PARTIE. fois moins eftimé , que celui de Bohême & de Silcfie. La VERMEILLE va au feu ainfi que le Grenat, fans chan- ger & fans fe dépolir ; fa couleur , d'un rouge cramoify , eft trop chargée ; plufeurs confondent cette Pierre avec le Grenat de Bohème. La CRYSOLITE, qui étoit à ce qu’on croit la Topafe des anciens, eft fouvent prife pour la Cryfocolle. Cette Pierre , inférieure à toutes les autres, eft Orientale, quoique fort ten- dre. Sa couleur verte tire fur celle de l'or ; il s’en trouve d’une grandeur extraordinaire ; fon nom vient de fa couleur d’or, ainfi que celui du Crifoprafe. Le PERIDOT, ordinairement verd , eft quelquefois jaunä- tre ; il eft plus dur que l'Emeraude, & aflez difficile à tailler; on en trouve de fort grands. Cette Pierre eft fi peu eftimée que les Lapidaires difent proverbialement du Peridor, qui en a deux en a trop. Le BERIL fe prend fur le rivage de la mer des Indes ; fa couleur verte , jetre quelques rayons dorés ; quand ils font très-vifs on le nomme Chryfoberillus 3 mais fa couleur eft dé- lavée , quoique tranfparente. Le CRISOPRASE eft de couleur de porreau , mêlée de couleur d’or. Il y a toute aparence que les trois derniéres Pierres font des efpéces de Beril ou de Cryfolite. La GIRASOLE vient de Bohême & eft plus dure que l'O- pale ; ce pourroit bien être l’Afterie ou l’Avanturine natu- relle , qui fait paroître l'image du Soleil, en chatoïant ou raïonant. Sa couleur jaunâtre eft remplie de plufieurs points d'or qui lui donnent un grand brillant. L’'IRIS eft une Pierre Orientale , ayant une couleur de pe- tit lait, mêlée avec une légére teinture de bleu célefte : il fe trouve aufli des Criftaux qui lui reflemblent & qui portent le même nom; ces Pierres font peu eftimées , étant fujettes à ètre laireufes. Le CRISTAL tient ici fort bien fa place, la nature le taille elle-même à cinq, fix, & fept faces que l’on nomme Prifmes. Les Indes, les Alpes , les Pyrenées , la Bohême , la Hon- grie , la Suifle & l'Angleterre en donnent quantité. Il ny a plus qu'à le polir ; fouvent le Criftal capifle le haut d’une Ca- verne de même que les côtés; un homme fufpendu à une cor- de , tenant des outils , les détache des rochers inacceflibles des Alpes. Le plus eflimé eft celui que l’on apelle Criftal de Plan.2 . Ve F Cristal a rec du s ki ? Mineral #19. 3 « La Congellation Salagmites È f29 DIE & Lx depens de L’Auteur cl au uwe 150 UE ge du Mn ide) de as 242. ru 12 LA Li THOLOGIE, AMP AR TI 47 Roche & de Montagne. Quand il eft en Pyramide exagone, quelques (4) Auteurs l’apellent Iris. Il y à encore en Angle- terre le Criftal en boulle irréguliére; celui de Briftol ; le Cri- ftal d’Iflande, & celui du Brefl font très-recherchés ; ils ont tous la même dureté , mais les degrés de blancheur & de netteté qui conftatent leur beauté font bien différens. Le Diamant d'Alençon eft un vrai Criftal qui vient au milieu d’une Pierre qui fe nomme (4) Artrey; il en eft de même du Criftal, que l’on trouve en Dauphiné près les vil- les d'Orel & de Die. Le Criftal de Roche & de Montagne n’eft point formé par une eau congelée , comme bien des gens le croient; c’eft une terre très-fine & très-déliée, impregnée de particules crifta- lines, qui nâge au milieu de l'eau ; cette eau trouvant une ifluë , abandonne ces particules criftalines qui fe dépofent les unes fur les autres , fe durciflent & forment à la fin du Cri- ftal. L'eau en eft le vehicule , & tient les parties pierreufes & criftalines en fufon , de même que Îles fontaines , qui font des incruftations autour des objets qu’on leur préfente. Si le Criftal étoit formé d’eau, il devroit fe confumer dans le feu; il fe réduit en une terre friable dégagée de tous fels, de la- quelle on peut former de nouveaux Criftaux en y ajoutant des fels Alkalis fixes. Toute maticre Saline difloute dans la terre ou dans un vaifleau tend à la figure quarrée ou pyramidale & forme un POHRSRE fans qu'on aït pu rendre raïfon jufqu'à préfent de a caufe de ces figures. Mettez du fel commun dans de l’eau commune , il fe Crifralife & prend toujours la figure cubique quand il eft exatement formé , & qu'on le laïfle repofer un long-temps fans le mouvoir , le Salpêtre , l'Alun de Roche & le Sucre Candi, fe criftalifent de même à facettes au milieu de l’eau , après avoir dépofé l'excédent de leurs parties ter- reufes. Le Criftal de la * fig. 3. outre fa beauté & fa netteté, fait voir dans fon milieu des parcelles d’une matiére métallique, aprochante du Fer , lefquelles fe font incorporées & renfer- mées dans la matiére coagulée qui a forme le Criftal. Ce mor- ceau cft aufhi rare que curieux ; il ne fe rencontre pas fouvent dans les cabinets. La Pierre Spéculaire étant tranfparente, criftaline & lui- fante peut fuivre le Criftal, quoiqu’elle foit talqueufe & quel. (a) Aldro- vandus € Boëce. (b) Artrey ef? un Village a une dumé licuë d°Alez- çon , dans le- quel font f- tuées les Car- ricres des Dia mans qur Por— tent çe 0m CMOILEE planch. 2. 43 LA LirTHoOLOeEAMlLIDARTrE. le fe fépare en feuilles. Les anciens s'en fervoient pour les v?- tres de leurs maifons. La Pierre Selenite eft une efpéce de la Spéculaire , étant criftaline & fe partageant comme elle en plufieurs lames. Elle rend de même qu’un miroir , la figure de la Lune ou de quel- qu'autre objet qu'on lui préfente ; c’eft ce qui la fait apeller la Pierre de la Lune. Les Gyps font des Pierres blanches & tranfparentes , qui fe délitent par feuilles & qui fe trouvent dans les platriéres; ces Pierres font poreufes & médiocrement dures. On doit regarder les Talcs comme des efpéces de Pierres minérales, tranfparentes & luifantes, qui fe féparent par écail- les. On connoît le Talc de Venife , tirant fur le verdâtre , & celui de Mofcovie , qui eft le plus beau & le plus blanc. Les Caiïlloux qui fe divifent en criftalifés , en tranfparens, & en opaques, fuivent nacurellement les Criftaux & font pref- qu'aufli durs qu'eux. On ne parlera ici que des tranfparens & des criftalifés , en renvoyant les opaques parmi les Pierres de cette nature. Les Cailloux criftalifés font de deux efpéces. La premiére offre des Cailloux criftalifes incorporés l’un dans l’autre, dont l’un qui fert de noyau, paroît d’une nature bien différente de l’autre ; étant feul criftalifé. La feconde efpéce cft creufe en dedans, elle n'offre qu’une caverne congelée & brillante par la criftalifation , & c’eft ce qu'on apelle Criftal de Caillou. Certe caverne eft d’une ma- tiére plus fine & plus ferrée que la croute de deflus. Tels font Les Cailloux d'Orient , dont les cavernes font ornées en dedans de criftalifations irréguliéres & peu faillantes. Les Caïlloux du Mont-Liban, que lon apelle melons pé- trifiés. Les Cailloux de Breuilpont, dont les criftalifations intérieu- res font peu de relief & graveleufes. De ces criftalifations il y en a de jaunes, de blanches & de différentes couleurs. Les Cailloux tranfparens font pleins par tout de la même matiere ; ils imitent parfaitement le Diamant , à la dureté près, & furpañlent fouvent le Criftal de Roche en blancheur, en netteté , & par le feu qu'ils jettent, tels font Le Caillou à fix pans & de différentes couleurs venant du champ deS, Vincent , près Reynes , en Rouflillon. ; e BALL TH OL 0 cr EM PRPEARET 1 E 49 Le Caillou de Guernachanay, près Belle-Ifle en Terre , en Bretagne, où fe trouvent des Amethiites. Le Caillou du Rhin, qu’on pêche dans ce fleuve. Le Caillou d’Ars, en Saintonge, eft femblable au Medoc. Le Caillou Medoc, en Guyenne , eft fort connu ; les jau- nes font les plus rares. Le Caillou de Vichy,en Bourbonnoïis , eft tranfparent & {e trouve fur le bord de la riviere d’Allier. Celui de Royan, dans le pays d’Aunis , eft plus dur & plus cranfparent que celui d'Alençon. Le Caillou de Sully, fur Loire, eft pêché dans cette Ri- viére. Celui de Poitou , fe trouve dans les terres proche Mauleon. Celui d'Alençon eft apellé Diamant , ainfi que celui de Brotages. Le Caillou ou Diamant Bohémique. Le Caillou du Cap aux Diamans. Le Caillou traniparent d'Orient , différent de celui qui re- préfente des feuillages. Celui qui fe trouve près des villes d'Orel & de Die , au milieu d’une pierre grife & criftalifée. La rondeur de ces Cailloux vient, comme plufieurs le croient, d’avoir été roulés, ou de s'être frotés les uns contre les au- tres. On en attribue encore l’origine à des grains de fable qui font ronds naturellement & qui forment à la longue dans les bancs de fable & dans les miniéres de cailloux , de grofles mafles, confolidées par le moyen des eaux & des fucs pétrifians de la terre. Les Pierres Criftalifées, demi tranfparentes, le cédent aux premiéres pour la beauté & la dureté, telles font l'Opale, la Sardoine , les Agathes, la Sardonix, la Dendritte, la Corna- line, l'Œil de Chat, la Calcedoine, l'Oculus mundi, l’'Helio- trope ,les Jafpes & le Jade. L'OPALE, apellée anciennement ?zderos , eft une des plus belles Pierres qu’il y ait ; elle réunit en elle toutes les couleurs des Pierres Orientales , fans en avoir réellement aucune, ex- cepté la blanche. Ces couleurs naiflent feulement des différen- tes réfractions des raions du Soleil. On diftingue de quatre fortes d'Opales, la premiére imite Pris, & c’eft la plus belle ; la feconde, qui eft noire , darde le feu de l’Efcarboucle , & eft très-rare. On trouve dans la Premicre Partie. G (a) LIVe 2 PAL: 2920 (b) Ab un- gue dicta. Mathiole [ur Diofcoride d'i que lis Agathes ont pris leur a0ën du fleuve Achates en Si- cile;p, $35e 59 LA LiTHÔEOGNE, L'PARTTE. troifiéme un melange de diverfés couleurs fur un fond jaune, c’eft la moindre de toutes. La derniere reflemble aux yeux d’un Poiflon. C’eft un fond blanc de lait avec un peu de bleu, de jaune, de verd , & une lueur d'étoiles qu'elle renvoye ; les Opales font très-rendres , elles viennent d’'Hongrie, d'Egypte, d'Arabie & des Indes. La SARDOINE, felon (4) Boëce, eft la même que la Cor- naline ou Corneole rouge, dont on parlera ci-après. Ce mot vient de Surda qui veut dire Cornaline. Les AGATHES font des Pierres fines , la plüpart opaques, compofées de lignes & de taches qui repréfentent diverfes fi- gures ; il ne les faut pas confondre avec les Jafpes , qui font plus tendres , plus opaques & moins polis. La plus belle Aga- the eft (4) POnix, de couleur d’ongle , quelquefois noire, en- tourée de plufieurs cercles ou zones d’un blanc bleüätre. Celle qu’on apelle Camabn où Camehuia ; eft ainfi nommée lorfqu’on a enlevé la zone blanche de l’'Onix & qu'on découvre la zone noire. Les Orfévres apellent Nico/us l'Onix à zones noires & blanches. On voit des Agathes noires , de blanches , de ba- riolées ; les unes, font Orientales , les autres viennent d’Alle- magne ; ces derniéres, bien choifies , font aufli eftimées que les premicres. La SARDONIX eft une Pierre qui enchérit fur la Sardoi- ne , dont elle eft compofée ainfi que de l’'Onix ; c’eft une ef péce d'Onix de trois couleurs, c’eft-à-dire , noïîre, blanche, & fanguine. Les anciens l’ont apellée Memphites 3 fon nom eft dérivé des deux mots Sarda & d’Onix. La DENDRITTE eft une Agathe arborifée d’un gris fale, avec des traits rouges, jaunes ou noirs, qui reprefentent des arbrifleaux, des buiflons & autres feuillages ; fon nom vient du mot grec Jdyoy qui veut dire un arbre ; on l’apelle encore Mochos | parcequ’elle vient de Mocha ville de l'Arabie Heu- reufe. La CORNALINE, Corncole ou Sardoine , eft la même Pierre ; lorfqw’elle eft rouge , tirant fur le blanc , qui eft fa couleur ordinaire : il y en à de blanches qui, à proprément parler, font des Calcédoines, les jaunes font très-rares Cette Pierre qui ne retient point la cire , eft très-recherchée pour la gravure. Comme elle fouffre la violence du feu, fans per- dre fon poli, on y peut fort bien peindre en émail, Les plus rouges fonr eftimées être de vicille roche, PL Éa E:THoLOoGrES PARTIE E si L'ŒIL DE CHAT a plufieurs efpéces ; on lapelle 4/roi- tes quand il fait paroître plufeurs couleurs dorées en cha- toyant ; l'Oriental , qui eft verdätre , a une dureté & un poli- ment égal au Saphir. Il y en a un qu'on nomme Ocwlus catti, d’un ue brillant , qui fe change en couleur de paille ; un au- tre eft apelle (4) Oculus Beli, qui fouvent eft une faufle Opa- {A Bcto le qui repréfente une prunelle noire au milieu d’une couleur Afjriorum d’or tranfparente. Cette Pierre à deux couleurs , & fait voir °°° la prunelle noire de l'œil fortant d’une couleur dorée & bril- lance. Lorfqu’on y aperçoit une prunelle noire entourée de blanc on la nomme Zycophtalmos , & Triophtalmos quand il y en a trois. La CALCEDOINE eft une Agathe d'une couleur tirant fur la neige, fur le jaune & fur le bleu. Cefalpin veut que la Calcedoine foit l'Onix blanche ; ce feroit plutôt une Cor- naline blanche, mais ce n’eft ni l’un ni l’autre ; la Calcedoine {e diftingue par une eau bleuë. Cette Pierre eft de peu de va- leur, étant extrêmement ncigeufe. Celle qu’on apelle FOCULUS MUNDI eft femblable , par fa couleur cendrée , à l’Onix , & pour le tranfparent à l’'Opa- le. Cette Pierre mife dans l’eau froide change de couleur en peu de temps ; elle devient d’un blanc tirant fur le jaune & d'un grand brillant ; elle reprend, en fortant de l’eau, fa cou- leur naturelle ; un (#) Auteur l’apelle Zapis mutabilis. tete L'HELIOTROPE eft demi tranfparente & de couleur de on. exerc. porreau avec des taches d’un rouge fanguin. C’eft une efpéce lof. 245: de Jafpe Oriental qui vient des Indes & de l'Ethiopie ; on en trouve aufli dans la Bohême. Le JASPE eft tantôt rouge & tantôt verd , comme on l’a remarqué ci-deflus ; il y en a de fanguins, de florides, de cou- leur de rofe, de bleu , de pourpre, & de bariolés de plufieurs couleurs : il eft apellé lzpis grammatias. Celui que Diofcoride nomme T'erebintixufa Jafpis eft un Jafpe jaune , imitant la Te- rebentine cuite ; un autre prend le nom de Panthere , dont les différentes couleurs repréfentent cet Animal. Ce Jafpe eft rare & il vient de Médie. Le JADE verd & blanc qui tire fur le verd, fur le jaune, & quelquefois fur le bleu, s’apelle fouvent Pierre Divine & Néphrétique , parce qu'on seit imaginé qu’en le portant fur les reins il guériloit de cette colique. Cette Pierre quoique très-dure à tailler eft employée par les Orientaux à faire des Gi 41e s? Lix LiTÉOLOCIESMAP ARR TLE. manches de fabre & de couteaux , de même que plufieurs au: tres ornemens. On a donné depuis quelque temps le nom de Gz/guneche à une nouvelle Pierre fine , qui eft une efpéce d'œil de chat chatoyant, d’une couleur verdätre foncée : ce nom eft Turc & veut dire Pierre du Soleil, une autre s’apelle Gusbabul qui fignifie Pierre de l’homme. Celle qu’on nomme ?lume de Puon, de couleur verdätre eft encore nouvelle , elle eft rayée com- me les barbes d'une plume, & bien qu’elle foit verditre , elle paroit pourpre à la lumiére. Ces troïs Pierres font des Aga- thes tendres , quoiqu’Orientales. On taille fouvent au quadran le Diamant & les autres Pier- res fines; moins on leur donne de facettes & d’angles , plus elles font veloutées & mirent en forme de glace de miroir ; pour le Diamant on fe fert de fa poudre même , mais on em- ploye de l'émery pour ufer les autres Pierres , fur une rouë de Plomb ou d’Etain, enfuite on les polir avec le Tripoli, plus elles font dures , mieux elles fe poliflent. C’eft à la pefanteur & à la lime qui ne mord point fur elles, non plus que fur le Diamant, qu’on les diftingue des Pierres faufles. On connoit encore la dureté d’une Pierre au poliment & en la préfentant fur la rouë. Toutes ces belles Pierres de couleur n’auroient point l’éclat qu'on leur remarque, & ne joueroient point , fans le fecours. d'une feuille d'argent ou de cuivre, mince comme du papier, brunie à la fanguine fur une glace, & prête à recevoir la cou- leur qu'on veut lui donner ; on met même fous le Diamant & fous lEmeraude du papier ou du maftic noir. Il nya, felon plufeurs Lapidaires , que quatre ou cinq Pierres fines , apellées Pierres du premier ordre & aprochan- tes de la dureté du Diamant , defquelles toutes les autres Pier- res nommées du fecond ordre tirent leur couleur. Les Pierres du premier ordre font le Rubis, le Saphir, l& Topaze , l'Amethifte & l’Hyacinte, celles du fecond ordre font l’'Emeraude , l'Aigue Marine, le Grenat , la Vermeille, le Beril, le Peridot, & autres. Le Grenat & la Vermeille fonc regardes comme des Rubis foncés ; l'Hyacinthe comme un: Rubis jaunître ; le Beril & le Peridot, comme des Emeraus des pales ; PAïigue Marine Orientale eft eftimée un Saphir pâle , ainfi des autres. Quand les Pierres fines font mélangées dans leurs couleurs, FA EMTH OL oO « 1ESS BMP AIRT LE 53 ce qui arrive quelquefois contre l'intention de la nature, on peut les nommer des monftres. Leur valeur , ainfi que celle des Perles , s’eftime fuivant leur poids ; cette mefure s’apelle Karat ; le Karat contient, comme celui de l'or, quatre grains que l’on divife en trente-fix par- ties & même jufqu'à foixante & douze. La netteté , la belle couleur , & la perfection des Pierres font extrêmement varier leur prix. On ne peut là-deflus donner aucune régle certaine. On diftingue encore routes les Pierres fines en Orientales, en Occidentales & en Fadices. Les Orientales font les plus belles & les plus dures; ce mor d'Oriental chez les Joüailliers veut dire dur ; ces Pierres vien- nent des Indes Orientales , qu'il faut diftinguer des grandes Indes, apellées Occidentales : celle eft la Topaze des Indes, qui vient du Pérou ou de Carthagéne, cette derniére , de mê- me que l'Emeraude de Carthagéne , n’eft pas comparable avec la Topaze & l’Emeraude Orientale. Ce n’eft point à la gran- de chaleur qu’eft duë la beauté de ces Pierres; l'Amérique & l'Afrique font fous le même climar & prefque au même degré que les Indes Orientales ,on doit plutôt lattribuer aux exha- laifons , aux qualités & à la difpofition de la terre. Les Pier- res de couleur font toujours moins dures que les blanches. Onapelle Occidentales toutes les Pierres tendres; c’eft ainff que lon nomme premiérement les Pierres qui viennent du Pérou , de Carthagéne & des grandes Indes ; fecondement, celles que lon tire de plufeurs endroits de l'Europe , comme de Bohème, de Siléfe, de Mifnie, de Saxe , d'Efpagne, & de différentes parties de la France, particuliérement de l’'Evêché de Puy en Velay. On y ramañlé des Amerchiftes , des Hyacin- tes, & des Saphirs dans un ruifléau nommé ?erozlliou , dont on lave le fable. On trouve encore des Topazes & des Eme- raudes en Auvergne , & en Poitou. Les Pierres fatices ou faufles, font les Pierres de compo- fition , apellées ?’{udamiantes , comme le Stras & celles que vendent les Lapidaires du Temple : avec du fable blanc & gra- veleux, on fait routes les faufles Pierres , en y ajoutant des couleurs : un peu de vermillon , joint au verre , mis en pou. dre , fait paroitre une belle Emeraude. Avec de la diflolution d’argent dans l’efprit de Nitre, j'ai formé des veines , des taches & des figures de différentes cou- leurs fur des Marbres , des. Criftaux , des Jafpes & des Aga- G ü PIERRES OPAQUES. (a) Mémoires de l Académie année 171$» Pag. 198, s LA LiTHOLO6erE IPARTIE. thes, Il faut auparavant expofer l'Agathe ou le Marbre au {o- leil pendant quelques heures, ou les chauffer vivement. L’ef- prit de Vin, l'huile de Terebentine , le fang de Dragon, la Gomme gutte font le même effec fur les Agathes. Pour les Cornalines on fe fert de Colcothar ou Vitriol calciné , dont on fait fécher la poudre qu’on délaïe avec de l’eau gommée, pour en defliner la figure au pinceau : on la laïffe enfuite fé- cher & on la met chauffer au fourneau fous la mouffle; on la retire au bout de quelques minutes, crainte que le feu ne cafle la Pierre , ou ne lui ôte trop de fa couleur ; mais l'imi- tation de la nature ne trompe perfonne. Les Pierres Opaques fe fubdivifent en Pierres fines qui reçoivent le poli, & en Pierres qui ayant le grain gros ne peuvent fe polir. Les Pierres fines Opaques qui reçoivent le poli font la Tur- quoife , la Malachite, le Lapis Lazuli, la Pierre Nephrétri- que , le Granit, le Porphyre, l'Albâtre, la plüpart des Mar- bres, les Caïlloux d'Orient & d’autres pays. La TURQUOISE de Perfe & de Turquie tire fur le bleu tur-- quin ; la nouvelle roche blanchir & verdit en peu de temps, ce qui fait rechercher davantage celle de l’ancienne roche. On apelle Turquine celle qui vient de Turquie. On a décou- vert en France dans le Languedoc des mines de Turquoifes, qui font naturellement blanchâtres ou jaunâtres & qui ne de- viennent bleuës qu'au feu. Ce font des Dents ou des Os, qu’on croit venir d’Animaux de mer, étant compofées de feuilles pareilles à celles des Os. Nos Turquoifes fuivant les remar- ques d’un grand (4) Naturalifte , font d’une nature très-diffé- rente de celles de Perfe & de Turquie. La MALACHITE ou MALOCHITE a pris fon nom du mot grec uañdxn qui veut dire Mauve ; fa couleur verte eft traverfée par des veines blanches mêlées de taches noires; les plus belles aprochent du bleu. Le LAPIS LAZULI ou Cyaueus , imite le bleu célefte mêlé de veines dorées qui jettent une humeur de fouphre. Quand on a calciné cette Pierre , l’on en tire la belle couleur d’outremer, & les points d'or qu'on y remarque s’évaporent au fourneau en fouphre. Cette Pierre devient très-rare. La Pierre NEPHRETIQUE eftuneefpéce de Jade d’un verd foncé , racheté de noir , quelquefois de jaune. Cette Pierre plus dure que le Jafpe ordinaire , eft un peu grafle & ne fe LA LiTHoLoGct1E, Il PARTIE. s5 polit-pas parfaitement. On la croit propre, ainfi que le Jade, à guérir la Colique Néphrétique. Le GRANIT eft une efpéce de Marbre très-dur à tailler & aflez mal poli, que la quantité de petites taches grifes fur un fond blanc fale ont fait ainfi nommer. Les Obelifques , les Colonnes & les Tables fe font de Granit. Il y en à un violet qui eft tacheté de violet & de blanc. Le PORPHYRE eft un Marbre précieux de couleur rouge- brun tacheté de points blancs ; rien n’eft fi dur à tailler ; on en fait des buftes, des colonnes, des tables & des mortiers, fouvent la couleur du Porphyre eft pourpre, & quelquefois violette. On eu wiL aurk de Vedohe. L'ALBATRE eft moins dur que les deux précédens & fort aifé à tailler & à polir ; on en connoïit de blanc, de fauve, de veiné & de rouge, l’efpéce qui imite l’Onix en porte le nom. Il eft tranfparent & il fert à faire des fisures, des vafes , des tables & autres ouvrages. Les MARBR ES different entr’eux par leur dureté, leur éclat, leur couleur , leurs taches & leur grandeur , ainfi que par les lieux où ils fe découvrent. Ces Marbres font apellés antiques, ou modernes par raport à l’ufage qu'en ont fait les anciens, Des Marbres antiques les carriéres en font perduës, les moder- nes fe trouvent aujourd’hui. Le Verd antique eft nommé verde Antico, par le mélan- ge de fes couleurs où le verd domine le plus avec des taches noires. Le Verdelet ou 7erdello eft une autre forte de verd de pré très-peu tacheré. Le Jaune antique, giallo Antico , eft tout d'une couleur ex- trémement luifante. Il fe travaille bien, & s’emporte par éclats. Le Rouge antique, Roffo antico , fe polit moins, & eft bon à travailler. Le Marbre grec de Paros, que les anciens apelloient Zy- chnites & Phenrites , reflemble par fa blancheur à celui de Carrare : il eft plus dur , plus tranfparent, & très-propre à la Sculpture. Le Marbre grec nommé Saligno, aproche de celui de Paros, mais il eft plus dur, Il eft fi tranfparent qu'il tient de la na- ture du Sel dont il a pris le nom, on l’employe dans les fcul- ptures extérieures parcequ’il réfifte à l'injure du temps. s6 LA LITHOLOGïIKE., I PARTIE. Le Marbre nommé Zæmachello eft mêlé de taches noires & blanches, faires en coquilles de Limaçon. La Brocarelle antique, qui a le fond jaune, prend un beau poli & eft facile à travailler. Le Serpentin ou l’Ophite, eft d’un verd un peu obfcur , avec des filets de couleur jaune qui fe croiflènt comme une peau de Serpent. 4 Le Portor eft noir, avec de grandes veines jaunes imitant lOr. Le Marbre wifchio fe nomme ainfi, à caufe du mêlange de diverfes pièces jointes enfemble , dont la couleur eft pourpre, avec des veines jaunâtres. Le Marbre Cipollino tire fur le verd, mêlé de grandes vei- nes ; il prend fon nom de la Ciboule. On en fait des tables & des vafes. Le Marbre de Sicile eft rouge, brun, blanc & verd. La Breche antique eft mêlée de taches rondes inégales , les unes bleuës , les autres blanches , rouges & grifes. Les Marbres modernes d'Italie & d’autres Pays font, Le Verd de Sicile, qui eft tachete ‘de marques rondes & noirâtres. ——— de Vérone a des taches très-brillantes. ——— d'Ecoffe eft plus clair, avec des taches fort petites, La Breche de Vérone eft mêlée de rouge pâle , de cramoi- fi & de bleu, Le Verd Campan vient du bourg de Campan , dans l’Evé- che de Tarbe, il eft verd, blanc, rouge & couleur de chair. Le Bleu Turquin, des côtes de Gènes, eft mêlé d’un blanc fali. | Le Marbre blanc de Gênes, eft très-beau & excellent pour les figures. Le Marbre de Zani eft blanc , marqueté de fang ; on le tire en Tofcane, Le Garatonio eft parfemé de lignes couleur d’or , imitant des caractéres fur un fond rouge ; il fe polir rres-bien & l’on en fait des manches de fabres. Le Marmo fritto tire fon nom de traits noirs parfemés en forme de caraëtére fur un fond blanc, c’eft un Marbre fin qui fe polit parfaitement. Le Marbre blanc de Padouë eft moins beau que celui de Gênes & de Carrare. | E6 EAP ET TH 0 Lo cr ENNP ART TE 57 Le Marbre de Carrare en Tofcane eft blanc , fouvent tacheté de noir & de jaune, c’eft un des plus eftimés pour les ftatuës. Il verde Mifchio eft mêlé de blanc, de verd & de noir. La Brocatelle d’Efpagne du côté de l’Andaloufie, a des ta- ches grifes , blanches & rouges. La Brefche violetre eft mêlée de noir & de blanc. — Celle de Saraveche, eft blanche, violette & jaune. — Celle d'Alep eft mêlée de taches inégales, rouges , blan. ches & grifes rrès-foibles en couleur. Le Marbre Bohémique tire fur la couleur rouge foncé. Le Bafalte eft noir, un peu grenu, lorfqw’il eft poli, il tire fur le rouge. Le Marbre de Ratifbonne, de couleur rouge , eft fouvent mêlé de taches blanches ; il y en a de tout blanc ; on en fait de grandes tables. Le Marbre d’Hildesheim eft blanc comme l’yvoire, on en voit de gris cendré. Le Marbre de Suifle forme un bleu turquin nuancé de blanc pile. On eftime le Marbre blanc d’Annaberg , en Saxe. Le Serpentin de Zeblicinm a des veines & des points blancs, fauves & noirs. Le Marbre de l’Ifle de Zerbec , dans la province de Dorfet, en Angleterre , eft compolé de Coquilles pétrifiees formant des cercles gris , blancs & bleus. Les Marbres de Flandre font, Le Marbre de Dinant qui eft noir ,très-dur , & prend bien le poli. — de Namur eft moins noir, & l’on en fait des quarreaux. — de Charlemont eft blanc & rouge, d'autre blanc & noir. Le Rance fe tire dans un Village du même nom proche Avennes , il eft blanc & rouge, avec des veines blanches. Le Hou dans le pays de Liege , eft mêlé de rouge où le blanc domine, mais il eft moins dur que le Rance. Le Gauchenet, près Dinant, eft blanc & rouge plus tané & moins beau que le Rance. Le Givet, qu'on trouve aux environs de Charlemont, eft noir , veiné de blanc, & moins brouillé que le Barbancçon. Le Barbançon , nommé ainfi du village de ce nom en Haï- naut, eft un Marbre noir veine de blanc, Première Pariie, H 58 LA LirrHOLoctTE ML PARTIE, La Griotte, de Flandre, eft fort eftimée ; fa couleur d'un rouge foncé tire fur la cerife. La Breche , de Fiorennes en Haynaut, vers Namur, eft fe- mée de grandes taches noires, blanches , couleur d’Agathe, fur un fond de Porphyre, Ce Marbre ne prend le poli que dans fes marbrures. Le Marbre de Leff, près Dinant , eft d’un rouge pâle, avce des plaques & des veines blanches. ; Les Marbres de France font les fuivans Le S. Maximin ,en Provence, eft un port-or, dont le noir & le jaune font très-vifs. La Ste Beaume , aproche de la Brocatelle d’Efpagne, c’eft un mélange de blanc, de jaune & de rouge qui eft fort agréa- ble aux yeux. Le S. Remy, près d'Arles en Provence, eft un Marbre moucheté de taches blanches. Le Serfontaine ou fept Fontaines eft veiné de gris & de rouge & afléz commun. La Griotte de Cofne , en Languedoc , tire fur la couleur de Cerife. Le Marbre de Narbonne , a le fond violet avec de gran- des taches jaunes mêlées de blanc. Il y en a d’un rouge pâle mêlé de blanc. : Le Marbre d’Antin, en Bigorre , a le fond blanc avec des veines couleur de chair , ce qui forme de beaux accidens, Le Marbre proche Moulins , eft jaune, rouge & bleu. Le Bleu Turquin, de Cofne, en Languedoc, eft eftimé. Le Marbre noir de S. Pons, tire fur le roux. Le Marbre blanc du même pays, n’eft pas fi beau ni fi dur que celui de Carrare. Le Marbre rouge & blanc de Languedoc, eft très-commun, Le Marbre d’Echet, blanc & noir, vient du Village de ce nom , Evèché de S. Bertrand. La Breche de Sauveterre , qui fe tire près le Village du même: nom , a le fond noir, avec des taches & des veines blanches mêlées de jaune. Le Marbre de Cofne, incarnat & blanc, eft très-beau , la carricre en cft confervée pour le Roi. Le jaune & gris jafpé, vient du même pays. Le Port-or de Cofne eft aflez beau, Et Er So Lo @ MELMEMPAR Tri. 59 Le Marbre de Laval, dans le Maïne, a le fond noir avec des veines blanches ; il y en a de rouge, mêlé de blanc fali. Le Marbre de Signan, dans les Pyrences, eft verd-brun , à taches rouges. Le Marbre de Balcavaire , près Comenges, eft verdâtre, rouge & blanc. Le Marbre de Bayonne eft tout blanc. Le Cervelas de S. Pons , en Languedoc , eft tacheté de rouge , de jaune & de blanc. Le Seracolin vient de la Valée d’Aure , proche Seracolin en Gafcogne , fa couleur eft ifabelle, rouge & Agathe, c'eft un Marbre fin qui prend bien le poli. Le Marbre d'Auvergne eft fingulier par fa couleur de rofe, mêlée de verd, de jaune, & d’un peu de violet. Les Marbres font formés, fuivant un (4) Auteur , par la pureté de la matiére également concrette. Plus la coction eft parfaite & plus ils font nets : la variété de leurs couleurs vient de celle des exhalaïfons fouterraines compofées de fouphres & de fucs concrets. La formation des Marbres eft la même que celle des Pier- res , elle fe fait par coagulation ; divers égouts d’eau qui tom- bent du ciel d’une carriére fur les matrices des Pierres , apor- tent avec eux différens fels ; les uns paflant contre une mine de Cuivre ou de Vitriol, font des taches vertes fur la Pier- re ; les autres, venant d’une mine de Fer , forment la couleur jaune ; il en eft de même des autres couleurs. Ces égouts en tombant fur les matrices devroient former des taches rondes, de la même maniére que font les gouttes d’eau , les éléva. tions de matiére déja congelée , qu'elles trouvent dans les matrices les font agir autrement, elles les obligent de couler (a) Cæfalp. 1. 2. de Lapi- dibus, en long dans les parties bafles, & de former chacune des vei- nes de la couleur qu’elles aportent en ferpentant : elles tracent en fe mêlant enfemble , des figures confufes entre-mêlées les unes avec les autrec, relles qu'on les remarque dans la bi- garure des Marbres. Les Caïlloux d'Orient quoique pleins & opaques fonc ex- trêmement fins , leur couleur , leurs veines & leur marbrure font très-recherchés ; on les polit parfaitement & ils fervent à plufeurs ouvrages. Quelques-uns repréfentent des feuillages, des efpéces de têtes, & autres figures bizarres. Les Cailloux d'Angleterre ,nommés Pxdden-ffone , font for- Hi 60 La Lir Tr HO LOC HE RP ARTE més de plufieurs autres petits Cailloux ronds féparés les uns des autres & joints dans la même Pierre par une matiére cail- louteufe , de maniere qu’on peut facilement les féparer avec le marteau ; ils reçoivent crès-bien le poli. Les Cailloux de Rennes en Bretagne font plus compactes & fe poliflent parfaitement. Ils tirent fur le rouge & fur le jaune, ce qui forme une marbrure fort agréable. Le Caillou découvert nouvellement dans la Terre de Verct proche Tours, apartenante à M. le Duc d’Aïguillon, eft jaune, rouge ,agathe , mêlé de quelques taches blanches. 11 fe polit aifément & aproche fort du jafpe. Les Pierres opaques qui ont le grain gros, & qui ne peu- vent fe polir aifement, font les Cailloux communs & les Pier- res à fufñl que l’on nomme S;/ex. Les Cailloux communs, qui font pierreux & opaques, font ceux des Vignes, ceux du fond des Riviéres , & ceux qu'on apelle galets qui fe trouvent fur la gréve des Mers & des Fleuves. Ces Cailloux ont les pores très-ferrés & font d’une matié- re pierreufe & très-dure, ils font pleins en dedans & unis par dehors fans aucuns pans ni angles, le plus fouvent ronds, ce qui fair qu'ils ne font pas propres à bâtir, ne pouvant fe lier avec le mortier. Ils n’ont ni couches, ni fibres, ni feuilles, ni grains, ils font feulement revetus d’une croute & d’une enve- lope pierreufe. Il y a de ces Caïlloux qui font demi-Pierres & demi-Cail- loux, matiéres aifées à diftinguer , dans les Pierres de S. Maur contre Vincennes , & dans celles de la Plaine de Joui près Verfailles. | On ne raportera ici que les Cailloux & les Six qui ne re- préfentent aucune figure, les autres fe trouveront naturelle: ment places parmi les Pierres figurées. On diftingue parmi les Cailloux communs & pierreux ceux de Villebon , contre Chartres ; cenx de la Loire, de différen. tes couleurs ; les Cailloux d’Alicante qui font marbrés de brun, de rouge & de blanc; les Cailloux jaunes tachetés de rouge, de la Fontaine de Givroy, près de Vienne en Dauphine. Ceux de Toul, en Lorraine ; les Caïlloux de l'Amérique veinés de gris & de blanc ; les Cailloux du Gué de Loré , près Char- tres ; ceux de Champigny, près le Village de Ferriéres , aux environs de Paris, Lav EnrTuoLoct:ESIMPKAIT IE. 61 Les Pierres à fufl, nommées Si/ex , ne font pas moins du- res que les autres Cailloux ; ils ne peuvent fervir à bâtir & ne font d’autre ufage que pour faire du feu , étant frapés contre le Fer & l’Acier qui fouvent les brifent en morceaux. Leur couleur ordinaire eft blanche, grife , bleuë & roufle, avec une croute mal-propre & très-rude par-deflus, On en trouve qui étant caflés en deux, repréfentent par leurs taches des figures informes de têtes & de parties d’Animaux. Le Silex qui eft blanc, un peu tranfparent & qui peut fe calciner, fe nomme ?yrimachus : s'il eft très-dur & sil n’eft propre qu'à faire du feu ,c’eft un Pyrites. Quand il noircit en formant des veines argentées , il prend le nom d’A4reyrome. lanos. Les Pierres figurées font la plûpart des Pyrites ou des Si. lex. On n’a eu deflein ici de les diftinguer que par la fingula- rice des figures qu’elles repréfentent , d’où elles ont tiré leurs noms. L’Auteur (4) qui en à traité le plus amplement les à divi- fées en huit clafles. La premiére contient les Pierres criftali- fées ; il y eft parlé des divers Criftaux qui font partie des Pierres fines. On voit dans la feconde clafle les Pierres arborifées qu'il nomme Pierres figurées peintes , parcequ’elles repréfen- tent avec quelques couleurs naturelles , des (4) Feuillages & des Animaux. Dans la troïfiéme, ce font des parties d’Ani- maux & des bois pétrifiés. Les cinq autres clafles contiennent les Coquillages de mer pétrifiés , qui ne font nullement des Pierres, mais de vrayes Coquilles petrifiées. Cet Auteur, qui cite Lifter , varie fouvent de fentimene, & penfe comme lui fur les Coquillages fofiles , les Plantes , & les parties d’Animaux pétrifiés. Iles place parmi les Pier. res figurces , quoiqu'on doive entendre par ce dernier terme, toute autre chofe que des Coquillages pétrifiés. Les autres Naturaliftes les ont placés avec plus de raifon parmi les Co- quillages fofliles ; c’eft retomber dans l’ancienne erreur que de penfer autrement. Les Pierres figurées , qui repréfentent des feuillages & que l’on apelle Dendrittes , celles qui offrent des grains & des fruits, font de vrayes Pierres ; lorfqu’elles repréfentent diverfes figures , elles les imicent feulement , au Heu que les Coquillages foffiles, les Poiflons, les Infedes , les Gloflopetres , les parties d'Animaux terreftres & marins , les Fougéres & Les Végétaux imprimés dans la Pierre, dans l’Ar- H ii PIERRES FIGURE'ES, (a) Langius hift, lap. Hel- ver. Venetiite 1708. (b) Cum na= tura in üillis prædiéta om- nia repræfen- tare nitatur, Laïg. Codes (rate 62 La LiTrHOoLocre ME PARTIE: doife & dans le Tuf, font des objets naturels qui ont autre- fois exifté foit dans la mer, foit fur la terre, en un mot les mêmes objets qui fe font comme embaumés , qui fe font im- primés, qui fe font convertis en Pierres , en Ardoifes , en Tuf & qui n'imitent rien. On divifera les Pierres figurées fuivant le raport qu’elles fem- blent avoir avec les Animaux, les Végétaux & les Minéraux, ce qui compofe naturellement trois ordres. Le premier ordre comprendra les Pierres qui repréfentent & qui imitent les parties des Animaux. Telles font Hiflerapetra où Hifferolitos , Pierre qui imite parfaitement les parties naturelles des Animaux femelles ; il y en à de plu- fieurs efpéces & couleurs. Priapolitos , Pierre longue qui repréfente le membre viril. rs . f. font deux Pierres aflez femblables au Priapoli- te, où font joints les tefticules. Enorchis ,efpéce de Geodes ou d’Ætites de forme ronde, polie & pefante qui renferme une autre Pierre ronde, laquelle repré- fente les Tefticules , & qui change de nom fuivant leur nom- bre ; Orchis ou Orchites n'a qu'un feul cefticule, Diorchites en a deux , T'riorchites trois. Diphyes où Diphris, Pierre qui repréfente les deux natures du mâle ou de ia femelle, elle eft noire ou blanche. Matites , Pierre couleur de cendre qui imite les mamelles de la femme. Hepatites, Pierre dont la couleur aproche de celle du foie. Gloffoeides , imite la langue humaine. Chirites , Pierre repréfentant la paume de la main avec des formes de doigts & des ongles de couleur blanche , & de la nature du Gyps. Encephalites , Pierre graveleufe tirant fur le blanc & imi- tant le Cerveau humain. Scelites, Pierre de même nature & couleur , repréfentant la jambe humaine. Metapedium [eu Metaturfum , imite le pied de l’homme. Corfoides , efpéce d’Agathe par fa couleur , laquelle repré- fente une tête dont la chévelure imite celle de homme. Boffrychites , eft un Pyrite qui reflemble à la chevelure d’une femme. Polia où Spartopolios, repréfente celle d’un vicillard. FartLurTuoLocrEe ŒDAaRTLr 63 Sarcites , Silex qui imite la chair du bœuf, & dont la cou- leur tire fur le noir. Chelidontas , petite Pierre demi fphérique couleur grife fale qui imite les plumes de l’'Hirondelle, ou qui, felon d’autres, {e trouve dans l’eftomac des jeunes Hirondelles. Cancrites vel lapides Cancri, petites Pierres blanches, creu- fes & tendres, apellées yeux d’Ecrevifle de riviére. Lapides caudæe Cancri feu aflaci fluviatilis , imitent la queuë d’un Cancre ou d’une Ecrevifle de riviere. Gammarolithes , Pierre de couleur cendrée de nature du Talc, tantôt ronde , tantôt angulaire , avec des étoiles dans cha- cune de fes cavités : elle imite les yeux des Cancres. On l'a. pelle aufli Scyphoides. Perdicites , Pierre qui imite les plumes de la Perdrix. Scolopendrites , imite la peau des Scolopendres. Periflerites ; par la tête, le bec, les pieds, la queuë & la poi- trine imite un pigeon fans aîles. | Coracites , eft une Pierre femblable à la couleur du Corbeau. Geranites , imite l'œil d’une Gruë. Hieracites , repréfente les plumes du Faucon. Batrachites, Bora, Rubetites , Buffonites ; Pierre qu’on croit fauflement fortir d’un Crapaut, de couleur verre & creufe ; elle repréfente un œil dans le milieu , ou un cercle blanc & noir, c’eft une dent de Poiflon ; on l’apelle Crapaudine. Chelonites , préfente la figure ou le corps d’une Tortuë qui n’a point de cète. ZLepidotes , ce font les écailles d’un Poiflon. Miytes , Pierre qui offre la figure d'un Rat ou d’une Moule: Rhombites, Pierre où eit imprimée la figure d’un Turbor. Pfetites , Paflereau , efpéce de Turbot figuré fur la Pierre: Silex , qui repréfente une têre d'Oyfeau avec un bec. Cynites , préfente un Chien. Hammites feu Ammonites , Pierre grenuë qui fait voir de petits œufs de Poiflon ou d’Araignée. Hippurites vel Ephippites , Pierre aroilleufe avec trois. canelures dans le milieu , lefquelles forment une felle de Cheval. A rolobus [eu A/ffrolus , Pierre raionante de couleur blanche: imitant les yeux de Poiflon: Ajierias feu Lapis Stellaris, Enafrus , Ajfricus , eftune Pier- re ronde , peu dure , de couleur cendrée , diflinguée par des: la) Hitt lap. Helv. p. 128. Langius, 64 La: LiTHOLOGI:EMENPaAnTIr pointes qui imirent les Etoïles. On raporte cette Pierre par analogie , ainfi que les fuivantes, aux petits os ou aux verté- bres des Etoiles de mer. L'Ajroite apellée Cymatites où Hydatite , eft une Pierre ronde , diftinguée par des lignes en zigzac qui imitent les ondes. Aflerias [eu Sphragis ; fe fépare par tronçons, dont chacun a la figure & la forme d'une Etoile. L’Affroite nommée Coemetites ; différe par fa grandeur & préfente des Cométes. ——— Tabularis, de forme longue , eft remplie de tuyaux formant des Etoiles par le bout. —— Rhodites , eft celle qui au lieu d’Etoiles offre des rofes. —— Srigmite , eit remplie d’une grande quantité de petits points ou de quelque flétriflure. Lapis Stellaris [eu Stellites, dont les angles font tantôt émouflés tantôt aigus, eft formée par tronçons dont chacun prefente une Etoile. Lapilli, Modioli, Articuli Stellati , font des Pierres qui ont beaucoup de raport aux Afroites , & font attribuées & re- gardées comme des oflémens des Etoiles de mer. T'rochites ; et une piramide ou colonne de différens tron- cons d’une pierre légére. Ces tronçons repréfentent des rouës D - formées par des lignes & par des points. Entrochus pyramidalis [eu alveolus Luidii,\ Entrochus columnaris [eu Cylindraceus, { ou colonnes de différens tronçons où l'on voit toujours des étoiles. La Pierre des Rompus ou Ofeocole | Ofifragus , Enofeos , Offeites , Ammoffeus, Offeolethus , Holofteus , Stelechites , eft une Pierre fabloneufe & creufe de la figure d’un os, propre à en remettre les fraftures dont elle a pris le nom. A/f/ropodium , Pierre large étoilée. La Pierre Judaïque apellée Circos , Sycites , Phrnicites, Py- ren, Daflylus , eft une Pierre dure & blanche, faite en forme d'Ofve ; on croit par analogie que ce font des pointes d'Our- fin émouflées apeliées (4) Radioli glindarii. La Belemnite , 2 greco Bexeuvs fagitta dont elle a la figu- re,apcllée Zapis Lincis, Lincurius, Lingurius , Coracias , Cer- vinus lapis, Ceraunites, Dafylas & Betiles , eft d’une nature fort incertaine, Luidius croit que cft la corne du een) nar ve font des pyramides La: LuTH Oo LO ex E FAPEART LE 65 narval ou des Fluors fortis du dedans des Coquilles ; Wod- vard, que c’eft une produétion minérale de la terre. M. Brey- nius penfe que c’eft une production marine qui a contenu au- trefois un Animal , ainfi qu’il le juge des fofliles apellés Z:- uus & Orthoceras. M. Bourguet penfe que c’eft une dent de Baleine ou de Souffleur ; ce font des Fluors ou fucs concrets, des tuyaux fofliles ou des efpéces de ftelectites felon Langius. M. Kicinius croit que les Belemnites font des pointes de lOurfin , fur quoi Scheuchzer dit, ## hand mirum fit de iis cer- ZAVC OMNIA ÎTIA generæ. Le fecond ordre regarde les Pierres qui repréfentent les Végétaux, telles font les fuivantes. Dendrittes où Pierres Arborifées, font des efpéces d’Aga- thes aujourd’hui fort à la mode qui repréfentent des feuilla- ges d’Arbres & des buiflons. Dendrachates , eft à peu près la même Pierre , avec des traits rouges & noirs. Brathites [eu Sabinites , efpéce de la même Pierre qui offre les feuilles de la Sabine. Dietra Citadina où Citadinefca , eft la Pierre de Florence qui repréfente des villes, des maifons , des clochers , des montagnes , quelquefois des arbres & des buiflons. Salicites , Pierre imitant les feuilles du Saule. Filicites, - - - - - - - - - - - de la Fougére. Lonchites,= 20m - - - du Ceterach. Ericites, - - - - - - : - - - - - de [a Bruyére. Siclechites ; Pierre longue qui repréfente le tronc d'un Arbre. Phycites , Pierre imitant l’Algue marine. Myrtillites , Pierre cendrée de forme ronde & très-dure, qui imite les feuilles de Myrthe. Dryites , Pierre qui imite les feuilles du Chêne. Bhegites he ee du Hètre. ÆElatites, - -us- et =. - - du Sapin. Clethrites, - - - -- . - - - - _ - de l'Aulne. Daphnites sie he mers cu êle - du Laurier. Spongites , Pierre blanche , légére & friable , qui par fes canelures imite l’'Eponge. Ciffites , autre Pierre blanche qui repréfente les feuilles du Lierre. Encrinos feu Pentacrines , Pierre roufle & argileufe formant Première Partie, 66 LA LiTHoOLocrEr LL 'PanTie des angles ,qui,en fe féparant, repréfentent cinq feuilles de Lys. Rhodites , Pierre qui par {a couleur & fa forme imite la Rofe. Narcifites | repréfente la fleur du Narcifle par fa couleur & fa tranfparence. Fangites ; Pierre qui par fa couleur & fa figure imite le Jonc. Melopeponites ; Pierre qui aproche du Melon , excepté la couleur qui tire fur le plomb. Triticites , Pierre qui imite les épis de Bled. Tirfites , le Corail. Myrrhites, Pierre qui par fa couleur & fon odeur aproche du Myrthe. Spo!ia [eu Spartopolium , imite le Geneft d'Efpagne. Orneofpinus , les feuilles du Frefne. Sycites , Pierre qui aproche par fa couleur de la Figue. Balanites feu Phänicites , Pierre tantôt verte, tantôt tirant fur le Cuivre, repréfentant un Gland. Cydonites , Pierre blanche & friable, qui a l'odeur du Coi. gnaffier. Mefpileus Lapis , eft d'une couleur brune & femblable par {à grandeur au fruirt du Neflier. f Secatinus , VTriticeus, Smilaces , Pierre qui imite le Lizeron. Fungites, Pierre de fubftance dure , de couleur jaune, qui par fes ftries imite le Champignon. Ficoides , vel Caricoides , Vierre qui repréfente une Figue. Cuarophyloides , qui repréfente le cloud de Gerofle , eft de nature du Talc & a la forme d’une Cloche ; on y voit au-deflus. une Etoile à plufieurs rayons. Nuaciformes , Pierre qui imite des Noïx ; Scheuchzer parle d’une Pierre apellée Mux vomica Lapidea. Confetti di Tivoli, Pierre de couleur blanche , que l’on trou- ve dans le Teverone , & qui imite les Dragées. Il y en a de: longues , de rondes & de crochuës. Artolithos , Pierre creufe , de nature de l'Eponge , imitant un pain rond. Similagites , Pierre de mème nature, repréfentant un pain de farine de Froment. T'imorphytes feu Lithotyron , Pierre qui imite un morceau de Fromage. de Seigle. Panis de Froment. Pierre imitant un pain La:LrTHhoLocre,: BiPAnT ne 67 Meconites , Pierre compofée d’un amas de grains de Sable marin conglutinés ; elle imite aufli les graines du Pavor. Cenchrites , même nature de Pierre , qui imite les grains épars du Milet. Botryites , eft un Pyrite qui repréfente une grappe de Raïfin. Cucurbites (a) feu Echites floridus , Pierre très-pefante quoi- qu'argileufe, dont la figure aproche de celle du Concombre. Difolithes [eu Orobix, Pierre, par fa couleur & fa fubftance, femblable au Nitre; elle repréfente un monceau de Pois. Amygdaloides ; reflemble à un noyau d’Amande ou à une Amande. Lapis Frumenrarins , Silex fur la fuperficie duquel font par- femés en relief des grains & des pailles pétrifiés. Gramites , Pierre brillante où font difperfées de petites li- gnes entrecoupces par d’autres, imitant les caraétéres Ara- bes. Boletites ; Pierre argileufe de couleur cendrée , femée de lignes argentées , qui repréfente une Morille avec fon enve- lope. Caflanites ; autre Pierre argileufe de la couleur & de la for- me d'une Châtaigne. Cyamites, Pierre noire qui étant rompuë repréfente une Féve. Perficites , Pierre argileufe imitant la Pêche. Dattylites , Pierre de la même nature, & de couleur cen- drée, imitant le noyau de Datte. Phyalites ,amas de grains de fable coagulé, lequel a la forme d'une Fiolle. Pyrites feu Circos , préfente une Poire. ZLaganites , Pierre qui repréfente une Bouteille. Hepatites , feu Lapis Comenfis , Manganenfis ; eft la même Pierre de couleur verdâtre parfemée de taches blanches & ar- gentées ; fa nature eft fpongieufe , elle peut fe tourner & l’on en fait des vafes ; on la trouve communément près du lac de Côme , qui lui donne fon nom. Calamites, Pierre imitant plufieurs Rofeaux joints enfemble, Syringites , Pierre creufe & femblable à l'intervalle des deux nœuds d'un Rofeau. Phacites, petite Pierre ronde , imitant les Lentilles. Pierre de Saflenage , reflemblante à une Lentille, dure & polie , venant de la montagne du même nom, proche Gre- noble, Li (a) Aldrovay- dus Papelie Colocynthi- tes, Muf. Mete (a) Fert. Im- p:rato, ) Ceraunia eft omne 1l- tud quod f- gu 2 fulmi- nis refert, Barbodius, 68 La LiTHOLOGIE, LI PARTEE. Toutes ces Pierres figurées font des jeux de la Nature ; ce ne font point de vrais fruits pétrifiés, l'imagination en fait plus de la moitié, de même que quand on regarde des Dendrittes. Le troifiéme ordre des Pierres renferme les Métalliques qui {e trouveroient placées parmi les Mines, fi lon avoit eu deffein d'en traiter. Ces Pierres fe peuvent mettre difcilement parmi les véritables Pierres figurées , n'ayant aucune marque eflen- tielle dans leurs formes & dans leurs figures. Comme par leurs natures & leurs proprietés , elles font de vrais Miné- raux , on n'aura pas de peine à prouver le raport qu’elles ont avec eux. La pierre d'Aimant fe trouve dans les mines de Fer & en conferve la couleur ; fes propriétés merveilleufes font génc- ralement connuës & décrites dans plufieurs Auteurs. La pierre d’Aigle, apellée Æwites , de la couleur du Fer, ne fe trouve point dans les nids des Aigles, maïs dans Les Mi- nes & fur la Terre, où les torrens les aménent. Leur figure eft ronde ou oblongue & creufe en dedans , de maniere qu’el- les font remplies d’une aurre Pierre qui eft apellée Calimus. La pierre d’Aigle eft fouvent nommée Zapis Pregnans | & par un Auteur (4) ventre Criffallino. La pierre de Touche ou Parangon, eft dure & fe trouve de plufieurs couleurs , elle refflemble au Bafalre & eft tres-propre a éprouver les Métaux. La pierre de Verole de couleur noïre & verdätre , eft cou- verte de grains blancs, d’autres d’un rouge éclatant, imitant ceux de la petite Vérole. La pierre de Croix , lapis Cracifer, fur un fond blanc, repré fente une Croix en noir, ou en gris , fur chaque tronçon dans lefquels on la coupe ordinairement ; il y en a une efpéce plus ferrugineufe où la Croix eft extérieure & en relief, laquelle refte dans fon entier , & ne fe coupe point. Enbydros eft une Pierre ferrugineufe du genre des pierres d’Aigle , de forme ronde, légére, de couleur blanchitre , creufe & remplie d’eau. Elle paroïît quelquefois fuer. Geodes eft une Pierre ordinairement ronde & creufe en de- dans , remplie de terre ou de fable qui fe détache lorfqu'’el- le eft vieille, & la rend fonnante comme la pierre d’Aïgle ; quand ce fable eft adhérent, elle ne fonne point. (b) Ceraunia , Brontia , Ovum Angainam , Ombrix ; font apel- lés communément Pierres de foudre , fur ce que les anciens E'4 LT Ho 1 o 6 TE IP RT LE. 69 Auteurs ont cru qu’elles tomboient avec la foudre. Ces Pier- res font figurées de la main des hommes , qui avant l’ufage du Fer en ont fait des armes, des haches , des marteaux, des couteaux , des fléches & des coins : l'on les nomme encore Cunci Mallei, Les Sauvages qui habitent les pays où l’ufage du Fer n’eft point établi, les employent encore aujourd’hui. Il y a une efpéce de ces Pierres aprochante du Si/ex , laquel- le fe taille en couteau, & qui fe nomme Pierre de la Circon- cifion , parceque Anse s’en fervent dans cette cérémonie. Nous avons une Diflertation fur ces Pierres , faire par un (+) Académicien très-diftingue dans la République des Lettres. Lapis Novacularum , eft encore une Pierre minérale qui fervoit à la place du Fer, dont la couleur bleuë , blanche & noire a quelque efpéce de tranfparence. Lapis Lucifer, Cafciarolanus vel Bononenfis , eft une Pierre luifante de couleur d'argent affez pefante ; c'eft un Phofpho- re naturel , dont il fera parle à la fin de ce Chapitre. Callais eft une Pierre adhérente aux rochers inacceflibles & glacés , laquelle reflemble à un œil. L’Amiante , femblable à des linéamens contigus , eft une Pierre incombultible qui fe fend aifément ; fa couleur tire fur le blanc & le verd. La pierre de Sang, efpéce de Jafpe , efk marquetée de pe- tits points rouges couleur de fang, dont # a pris le nom ; cette Pierre arrére le fang. La pierre Tracias où Tracias , femblable au Jaiet & au Souphre, s’échauffe en y jettant de l’eau & fe reflerre avec de Phuile. La pierre Phrygienne cft de couleur blanche avec de petits cercles blancs ; les Teinturiers s’en fervent. La pierre d'Emery dont on nettéie & l’on polit les Pierres fines, eft rougeître. La pierre de Périgeux, dure , noire & compacte , eft em- ployée par les Emailleurs & les Poriers de terre. La pierre Hematite , dure , ferrugineufe, fert à faire le rou- ge de fanguine. Ea pierre Schiffus où ÆAnthracites , eft facile à couper, c’eft une efpéce de Talc de couleur fafranée & luifante , dont les veines imitent le peigne. La pierre Gugates eft noire & dure quoique birumineufe', ce qui fe remarque en la brulant, Elle eftapellée Jay ou Jaier. Li (a) M. Aa budel, Doéfeur en Médecine » l'un des pre- mIerS anti- quaires du fié- cle , de lAca- démie Royale des Bel'es-Let- tre y y à prés fenté cette Dif- Jetation ex 1734; clle ef£ Yaportée par extrait dans lHifloire de lx mme Acadé- mie » depuis 1734 jufqu'à 1737 > TON 12. p. 145: (a) Aldrov. pe 709. Mul. Met, (b) Ider. p. 924, 70 LA LrTraoLoeuix, L'PARTIE. Galaëlites , Galaxias où Morochtus , apellée Pierre de laïc parcequ’elle en a la couleur, eft de la longueur du petit doigt; les Peintres s'en fervent pour tracer des lignes. Melitite, a le goût du lait quand on la pulverife , fa cou- leur eft grife. Steatite eft une Pierre de couleur brune & rouflâtre , de fubftance molle femblable au Suif. La pierre Sæmienne , de l’Ifle de Samos , eft blanche & dure ; LÉ Orfèvres s’en fervent pour brunir l'Or. La pierre Thyite eft ronde & verdâtre ; on en fait des MOrtICrS. La pierre Ærmenienne où Melochites | grofle comme une Noiferre, eft ce qu’on apelle la pierre d'Azur bleuë & verte à l’ufage des Peintres , elle différe du Lapis Lazuli, & elle n° aucune veine d'Or. La pierre (4) Obfidiane , de couleur noire, eft tranfparen- te & reflemble à la Sardoine. Sagda (b) , eft une Pierre de couleur verte, qui attire à foi le Bois. Catochites , eft une Pierre qui s'attache à la chair par une efpéce de colle vifqueufe qui lui eft naturelle. Dionifias | Pierre fort dure de couleur noire, marbrée de taches rouges , laquelle étant broyée & mife dans l'eau, y donne un gout de vin. Sarcophagus où pierre d’'A4ffo , eft légére & fpongieufe , avec des veines jaunes & profondes , confumant les corps. Les an- ciens en faifoient leurs tombeaux. La pierre Æmpelite où Pharmatice ; Pierre noire & bitumi- neufe , qui vient d'Alençon, fe fépare par écailles ; les Pein- tres s’en fervent pour defliner. Hoplites ,eft une Pierre revétuë d’une croute métallique & luifante comme l’Acier. Spongites , remplie de plufeurs trous, imite l'éponge & fe trouve avec elle. Cette Pierre fe forme dans la mer , & Gef- ner lui attribue un gout falé. On n’a point fuivi quelques Auteurs qui ont placé les Cor- nes d’Ammon parmi les Pierres figurées , parcequ'on croit que les Cornes d’Ammon font de véritables Coquillages pe- trifiés, qui, quoiqu’inconnus, fe doivent raporter aux Coquil- lages de mer. Nous avons encore les Pierres que les Volcans jettent, & œ ouches Cristalisees apellees Lluor metlalique Congellahion Cristalisce ou Stalactite , Petrihications | ‘14 Petrihcaton de Mer F7, L E : : - : n i aux dépens de 1 WW le Duc de Sul 3° Pair de France Ch del Ordre dela Toison d t al plus PA 14 Dans l'asgetrgue. 3 panhe psy LATE La LithHorocre, ]I4PARTUr. 71 que les Mines & les Grottes fouterraines fourniflent ; elles s’apellent (4) Fluors , parcequ’étant formes d’une matiére flui- de & coagulée ; elles fondent plus aïfément au feu que les au- tres Pierres, & pour cet effer elles fervent de fondant dans la cuiflon des Métaux & des Minéraux ; leurs couleurs font relatives à celles des Pierres fines, avec lefquelles elles ont beaucoup de raport, quoiqu’infiniment plus tendres. Dans Les entrailles de la terre on trouve des Fluors bleus, verds , avec des pointes d’un Criftal très-blanc & adhé- rens à des couches de Marbre blanc & jaune ; d’autres font aufli variés dans leurs couleurs que dans leur fubftance & leur figure ; il s’y rencontre des Minéraux d'Argent, de Fer, de Plomb , avec du Souphre & des parties très-brillantes d’Ai- gue marine , de Beril , d'Emeraude , de Peridot, de Topaze & (4) d'Amethifte , qui font trop tendres pour être de véri- tables Pierres fines. On en trouve ici deux exemples différens. Le F/vor de la premiére figure eft une couche criftalifée , mélée de quelques parties métalliques , & d’autres dont les unes font cubiques & quelques-unes taillées à facettes, d’une matiére tendre & tranf- parente, imitant la couleur de l’Aïgue marine. La feconde figu- re * éft de même nature , mais elle eft pue de gros morceaux de matiére métallique de Plomb , où l’on voit des parties ten- dres & tranfparentes , taillées à pans , lefquelles imitent la couleur du Peridot, ou de la Prifme d'Emeraude. Les Pierres qui fe trouvent dans les Animaux fuivent na- turellement & font fouvent tartareufes , & très-fouvent de vrayes Pierres, telles font Le Befoart de l'Homme, autrement le Calcul ou la Pierre, dont la groffeur & la figure font differentes. Le Befoart Oriental de la Vache marine de Coromandel. du Cheval, apellé Hypolithus. —— du Bœuf, nommé Æ4/cheron. ‘ du Porc-Epic des Indes, autrement Pierre de Malaca. —— du Rinoceros. —— du Porc. —— de la Chévre Sauvage des Indes. —— de la Couleuvre. du Singe, c’eit le plus rare, il vient de Macaffar. Le Tophus Juvencarum eft bien différent du Befoart pour læ dureté , il eft cout rempli de poil. | (a) Rudi. menta gem , marum & fi- miles gem- mis func Fluores. En celius de re Metal, p.156. Francof.1$5$7e (b) Fluor Amethyfti- n&s ,; Fluor Hyacinthi- pusin Mufeo Mufeorum, D. Mich. Ber- nard Valenti= Ne Ce Is * Planch. 3 fig, 1. & 2, (a) Da Rhof- nel, Mer. Ind, pag. 832: Te) L.A LITHOLOGrE, TJ PARTIE. Les Boules que l’on apelle Egagropiles ou Agropiles ,ne font pas abfolument des Befoarts , mais elles fe forment dans le- ftomac des Chamoïs , des Vaches, des Bœufs & le plus fou- vent dans celui des Veaux. La Pierre des Reins, qui eft noire & brillante, eft une ef- péce de Calcul apellé Zapis renalis Sardicus. La Perle qui fe tire de la Coquille apellée la mere Perle, tiendra ici le premier rang après le Befoart ; elle eft de la nature des Pierres , puifque les coquilles d'œuf font de vraies Pierres formées par des principes femblables aux Pierres des Animaux, & qui portent avec elles les caraétéres de pétrifi- cation. La Perle n’eft pas moins rare & moins chére que le Diamant , quand elle eft grofle & parfaite. Rien n’eft plus faux que de dire qu’elle s’engendre de la rofée du ciel ou de la maladie du Poiflon, elle fe forme par lits ou par diverfes envelopes comme les Oignons ; elle croît avec le Poiflon, dont la coquille eft certainement de.la même fubftance. La Perle Orientale fupérieure à celles que lon trouve dans les autres pays, & furtout à celle d’Ecofle , vient dans le gol- fe Perfique toute polie ,& avec cette belle eau qu’on lui re- marque. On donne aux Perles rondes le nom d’Ave Maria; celles en poire s’apellent Unions , & les irréguliéres fe nom- ment Baroques. On (+) prétend que dans Pefpace de 100 ans la Perle jaunit & fe détruit dans fa forme. Les Œufs ou Pierres des Serpens. Les Yeux d’Ecreviiles fous le nom de Cancrites, La Pierre de Coq ou Æ4/cétorienne. La Pierre d'Hyrondelle ou Chelidonias, ’ La Pierre dx fiel tiré du Bœuf. Et Les Pierres ou oreilles de Baleine. La Pierre de Crocodile: La Pierre de l’Epervier. La Pierre de la Tortuë de mer. La Pierre du Broche, de la Perche, de la Carpe, du Mer- lan , de la Tanche, de la Dorade, du Poiflon Hcebero, des Crabies, du Lézard, de la Moruë, du Zamentin ou Manati, du Loup Marin , du grand Poïflon 7'ibzron. Sarcites , Pierre tiree de la tête d’un Bœuf. Limacius feu Lapillus , qui fe trouve fur le dos des Limaces. Les Pierres apellées Loups que lon tire des Poiflons , la Pierre du Muge , celle du Coracinus , Poiflon de mer qui fe trouve ÉA LiruorocrE PARTIE crouve dans le Nil, celles que Pline nomme Synodontes , Ci- nedias , Cirites & Iiterias. Il ne refte plus que les Pierres communes ; quoiqu’elles pa- roiflent les moindres de toutes , elles font cependant très-re- marquables par leur utilité reconnuë. On peur les divifer en deux genres. Le premier compren- dra celles qui ont les pores peu ferrés & le grain très-gros. Le fecond , celles qui ont les pores plus ferrés & le grairr plus fin. Celles qui ont les pores peu ferrés & le grain très-gros, font La Pierre de Meuliere propre non-feulement à former les Meules de moulin , mais très-excellente à bâtir, étant cou- verte d’angles , de bofles & d’irrégularités , qui fe lient par. faitement au mortier , & font des ouvrages de longue durée, La Pierre à Chaux, Pierre grafle qui fe délite facilement, & qu’on caleine pour faire de la Chaux. La Pierre de Plûtre propre à cuire pour être mife en poudre, & former le Plâtre fi néceflaire dans les Bâtimens. On em- ploye quelquefois cette Pierre au lieu de Moilons, lorfqu’elle: a pañlé quelque temps à Pair. La Pierre de Taille, ou tendre ou dure, ne prend ce nom que lorfqu’elle eft équarie & taillée à paremens , pour être pofee dans les différentes parties d’un batiment. On les diftingue à Paris en plufieurs efpéces, qui fonc le Bonbanc , le Cliquart , le Liais , le Souchet, la Lambourde, le Quarreau, le Moilon & le Libage. Les Pierres (#) communes prennent encore leur dénomina- tion des lieux d’où on les tire, telles font La Pierre de S. Leu, le Liais ferault d’Arcueil , la Pierre de S. Cloud , celle de Meudon , de Monteflon , de Carriére, de S. Maur, de Troffy & de Fécamp , font les plus eftimées pour les batimens. La Pierre Noire de Caën reçoit un grand poli , & fert à paver les veftibules & les falles, conjointement avec le Liais. Les Pierres de Senlis, de Vernon & de Tonnerre , font des Pierres dures & les plus recherchées, après le Marbre, pour a Sculpture & pour le poli qu’elles prennent. À Rome , la Pierre la plus belle & la plus eftimée eft la Pierre Tiburtine, parcequ'elle vientde Tivoli en latin Tiér, Premice Partie, K LES PIER< RES COM. MUNES, (a) Où ve- Marque que les lits des Car- riéres des m07%- tagnes font in clinés à l’hori: for & parallé les entreux au lieu que Les lits des Car- r'éres fituées dans les plai- 714) » font bori- Jontaux à pa. ralléles auic les mêmes Dlaines. - * Fig. 4. glonch, 2: FA LA LiITHOLO CRE ALLPARTIE on l'apelle Travertine par corruption, La Pierre noirâtre apel- le Piperno , eft aufli fort emploiée. À Venife, la Pierre d’Iftrie, dont le palais des Procuraties de S. Marc eft bâti, eft crès-belle, elle fe polit comme le Marbre. À Florence, outre la Pierre Sersna, dont il fera parlé dans la fuite, ils en ont une apellée de! Foffato , & une autre nom- méce Pictra Forte , qui font d'une grande dureté , & qui refi- ftent aux injures du temps. A Naples, le Tuf fert de Moiïlon ; on en bâtir toutes les iMaifons en les recouvrant d’un enduit de Chaux & de ?0x20- lane , la Pierre de Piperno qui eft plus dure , s'emploie dans le bas. On fait grand cas en Angleterre de la Pierre de Portland. Le Tuf, apellé Porus fen T'ophus, eft poreux, fe coupe ai- fément & fe durcit à l'air ; on s’en ferr à Malthe pour bâtir les maïfons, & le même fofle que l’on creufe pour les élever , en donne aflez pour les conftruire. Quelquetois le Tuf eft une Pierre tendre & grofliere, de couleur jaune ou grife , quelque- fois ce n'eft qu'une terre féche & dure placée au-deffous du lit de la bonne terre, laquelle commence à fe petrifier ; le Tuf le plus dur eft celui qui fe forme dans les acqueducs & tuyaux de fontaines. La Pierre Ponce , que Pline nomme Zapis Scyrus, eft très- poreufe , très légére & calcinée par les feux fouterrains. D’au- tres la croyent l’écume de Ja mer qui en fournit abondamment. Elle eft commune près les Monts Vefuve & Etna dont on la voit fortir. Ses efpéces & fes couleurs font aflez variées. Elle fert étant mêlée avec de la Chaux , à faire le mortier des terrafles de Naples. Le Grés ,. qui eft une efpéce de Roche formée par l’af- femblage de plufeurs grains de fable confolidés , eft d’un fort grand ufage ; on en diftingue de deux fortes. Le Grés uni & tendre eit bon à bâtir & convient fort à la Sculpture. Le Gres ruftique & dur , n’eft propre que pour paver les grands chemins , les ruës & les cours des maifons. La figure 4. offre une * Pierre apellée Gcodes , trouvée dans une fondriére de Sable. Le Grés a fait plufieurs replis très-extraordinaires , il a formé une cavité où il eft cru un petit Caillou rond , efpéce de Calimus , qui eft détaché La ÉrTaoLoct PART TE. 75 du refte ; c’eft peut-être le morceau le plus fingulier que l'on puifle voir. Le fecond genre des Pierres communes renferme celles qui ont les pores plus ferrés, & le grain plus fin. Telles fonc Les Pierres à repafler les Rafoirs, qui font de nature à être polies. Celle apellée (4) Cos ou Queux , autrement Waxienne , eft jaunûtre , verte, blanche ou noire , elle a le grain fin & eft affez dure pour réfifter aux outils de Fer & d’Acier qu’elle éguife ; on les frote, les unes d’huile, les autres d’eau, enfin d’autres avec de la falive, d’où elles ont pris le nom d’Olearie, Aquariz & Salivarie, Les Pierres d’Ardoize font d’un bleu noirâtre & luifant ; elles fe tirent de différens pays , la meilleure eft celle d'Anjou , il y a des Ardoïzes fines & de grofles. La Pierre de Zavagne de Gênes, efpéce d’Ardoize dont on couvre les maifons & dont on fait du pavé , eft très-bonne par fa grandeur & fon épaifleur à peindre de grands tableaux. On la tire de la côte de Gênes dans un lieu apellé Zavagne. La Pierre de Bath, en Angleterre, eft une Ardoize qui ne fe fend point, & que l'on tire de terre en forme de tablettes, pour couvrir les maifons. La Pierre Serena | de Florence , eft une efpéce d’Ardoize plus dure & qui eft bleuë ; elle ne réfifte point à l'air & en- core moins à l’eau ,ainfi on ne l’employe que dans les lieux à couvert des injures du temps. On s’arrétera peu fur les prétendues propriétés des Pierres fines, pour difliper les frayeurs de la mort, pour diminuer la mélancolie , pour reprimer la concupifcence , pour fe pro- eurer du bonheur , pour découvrir ladultére , & les au- tres fables que Pline , Cardan , Agricola & plufieurs (4) Au- teurs ont raportées. Ils en ont fait des Amuletes , des An- neaux & des Talifmans pour en mieux impofer au peuple. 11 y a cependant dans les Pierres ( en abandonnant les proprié- tés imaginaires ) des vertus réelles qui fe trouvent dans la page fuivante. L’utilité que l’on retire des Pierres communes eft des plus grandes ; elles fourniflent tous les bâtimens du monde, & les pays où elles manquent, comme ceux du Nord, fe rcflentent bien de cette privation; on y employe le bois à leur défaut; K ii (a) Cos « Cautc , qui veut dire Ro- cher, (b) Boëce » Bcrquen ,; du Rhofnel, €ORPS ELECTRI- QUES. 76 La L'ITHOLOG EM IAPUARTIL. dans d’autres c'eft la brique , & fouvent de la paille mêlée avec de la terre délayée, ce qu'on apelle Bezuge. Les Pierres de Meuliére & les Grés , outre plufeurs ouvra- ges où on les employe , fervent à paver les ruës & les grands chemins ; on fait cuire dans des fours les Pierres calcinables, pour en faire du Plâtre & de la Chaux. Les Caïlloux qui font fufbles , font triturés par le moyen des Moulins,& , étant pulvérifés , ils fe fondent à grand feu, c'eft la matiére principale de la fabrique des Glaces , des Verres & des Criftaux ; on y ajoute du Nitre, des cendres de la Fougére ou de la Soude, herbe maritime qui vient à Ali- cante en Efpagne , à Carthagéne & autres lieux. On fe ferrt en Médecine de plufeurs Pierres ; on employe PHyacinte pour la confection qui porte fon nom ; l'Ofracites, pour guérir l’'inflammation des Mammelles ; la Pierre Néphre- tique , pour la Colique ; la Pierre d’Aiïgle , pour l’Enfante- ment ; la Pierre Judaïque, pour le Calcul ; la Belemnite, pour les Playes ; l’Aftroite , pour les Vers ; la Pierre de Sang , pour arréter l’'Hémoragie ; la Pierre d’Aflo , pour la Goutte ; la. Pierre de Lait ou Morotthus , pour provoquer le Lait : on efti- me lOfteocole ou Pierre des rompus pour confolider les os rompus ,& la Pierre de Saflenage pour le mal des yeux. Tout. le monde connoît l’ufage que l'on fait du Corail & du Be- foart. Les Pierres ponce & les poreufes , comme les Aftroites, mêlées dans du Vinaigre diftillé ou du jus de limon , tour- nent & font du bruit en fermentant lorfqu’elles font mifes à plat fur une afliette ; l'acide de ces deux liqueurs pénétre leurs pores & caufe cette petite furprife. Les Phofphores & Félearicié des Pierres méritent de nous. arréter un moment. Les Corps Eleriques ont la vertu d'attirer à eux des Corps. legers, placés à une diftance peu confidérable. Plufieurs expériences prouvent que tous les Corps font Ele- “riques, à l’exceprion des Métaux & des Bois, qui étant échauf- fés peuvent même être rendus Electriques ; cette vertu attra. étive qui fe réduifoit à l'Ambre , au Jayer & à la Cire d’'Ef- pagne , a pañlé jufqu'aux Verres , aux vitrifications des Mé- taux, au Criftal de Roche & à toutes les matiéres réfineufes & birumineufes , comme l’Afphalt , les Gommes , les Sou- LATE TE Oo LC er E SMAMRPEAMRIT 1 x vis phres, le Maftic, la Cire blanche, & même jufqu'aux liqueurs, telles que l'eau commune. Les Pierres dont il s’agit ici, furtout les tranfparentes , ont la vertu d'attirer à elles la paille, les plumes, les feuilles d'Or, le papier , les cheveux, le poil des Animaux , la laine & la foye, les Pierres que Boyle & les autres Auteurs avoient ex. ceptées de ce nombre , en les chauffant davantage & en les frottant plus long-temps, ont été reconnuës éle&triques, telles que l’'Emeraude , l'Améchifte , la Calcédoine, le Saphir blanc & autres. Il n'y a pas jufqu'aux Pierres Opaques , comme l’Aimant, FAgathe, la Cornaline & les Jafpes, qui étant chauffées à proportion de leur dureté, n’acquiérent auffi la vertu élecri- que , mais relativement à leurs couleurs , dont les unes atti- rent plus fortement que les autres. H faut avant que d’éprouver une Pierre , la frotter avec du linge ou avec la main , car il ne fufñroit pas de 1x chauffer ; Ambre même & la Cire d’'Efpagne n'ont de vertu qu'après avoir été frottés 5 les Corps folides extrêmement durs, comme les Agathes & les Marbres, doivent être chauf- fés vivement avant que d’être frottés. Un Corps Eleétrique communique fa vertu à un autre Corps qu’il touche ou qui en aproche; une baguette de Bois ou une corde de Chanvre portent cette vertu extrêmement loin, fans linterrompre en aucune maniére ; cette propriété cependant fe perd en peu de temps ; ce qu'il y a de fingulier, c’'eft que la main de celui qui fair l'expérience acquiert la vertu éle&ri. que ; quelquefois fon corps tout entier jufqu’à fes habits en font remplis, & ils la communiquent à ceux qui en aprochent. Les Corps Electriques font prefque tous Phofphores ; frot- tez de l’Ambre, de la Cire d’Efpagne ou du Souphre dans l’ob- {curité, il en fort des érincelles brillantes dont la flâme gagne le doigt & y caufe une efpéce de douleur. A l'exemple des Corps Eleétriques , les Phofphores , qui font des Corps qui rendent la lumiere, fe font aufli fort mul tipliés ; on ne connoifloit autrefois que la Pierre de Bologne, le bois pourri & les Poiffons qu’on a laïflé corrom pre, nous avons aujourd’hui les (4) Phofphores d'urine, ceux que l’on tire des excrémens des Animaux , prefque toutes les Pierres par la calcination , Le frottement ou la diflolution deviennent des: Phofphores, K iij PHOS- PHORES, (a) Phofphe- re de Kuzkcl,. de Bcrie > de Geffiin de Londres , de Hombers , de PEmcry.. 78 La LiTioroins.L'Paairrr. La Pierre de Bologne , dont tant d’Auteurs ont donné la préparation , quand elle eft bonne rend une lumiére fort vive fans autre calcination que d’être expofée au grand jour, & fur le champ portée dans l’obfcurité. Le Diamant préfenté à la flâme d’une bougie , à la cha- leur du feu ou du Soleil, ou encore mieux à la fimple lumié- re du jour, porte fur le champ dans l'obfcurite , jette une lu- miére qu'il conferve aflez long-temps : le Diamant jaune eft le plus lumineux de tous ; ceux qui font taillés en table ren- dent une lumiére moins vive que les brillans, il n’y à cepen- dant guéres de Diamans qui ne produifent une lumiére fem- blable à un charbon ardent ou à un ver luifant, pourvû qu'on les frotte auparavant. Le Criftal de Roche, les Criftalifations, les Fluors mêlés d’Aigue Marine, d'Emeraude , d'Amethifte , de Peridot ou de Topaie , le beau Lapis Lazuli, rendent encore la lumic- re, fans autre préparation , que d’avoir été expolés au grand jour. Les Pierres fines ne font pas de même; aucune ne jette de la lumière qu’elle ne foit frottée auparavant , excepté la To- paze & l’Emeraude commune d'Auvergne , qu’on expofe feu- lement à l'air. Ces Pierres , ainfi que le Verre, fe frottent con- tre une glace, fur de la fayance , fur la laine ou fur le linge, les unes plus, les autres moins long-temps ; il n’y a que les Aga- thes , les Jafpes , les Cailloux , le Porphyre, & les Grés qui ne peuvent devenir Phofphores malgré tous les foins pofibles. Les Marbres, les Albâtres , la Pierre de Bologne , les Belem- nites, les Gyps, les Pierres à chaux & autres , en les calcinant une , deux & trois fois, deviennent lumineufes quand elles font refroidies. On fait difloudre dans l’eau-forte les Pierres communes ; pour les faire devenir Phofphores ; elles rendent alors une lumiére rouge comme un charbon de feu & durent environ un mois. La lumiére des Marbres, des Pierres de chaux & des Gyps eft bleuë & blanche, elle dure deux mois après la cal- cination & même plus ; quand elles perdent leur vertu on les calcine de nouveau ; l’'Yvoire , les os d’Animaux , les écail- les d'Huîtres , les coquilles d’œuf brulées fimplement dans le feu, les cendres du bois, des fruits , & des herbes difloutes dans l’eau-forte, font encore des Phofphores. LA YErTRoeLOocrE, LPRTIr 79 Nous avons de trois fortes de Phofphores, les naturels, les brulans , & les lumineux. Les naturels font les Vers luifans de la Campagne & les Eclairs , qui n’ont befoin que des rayons du Soleil pour s’en- flammer. Les brulans font ceux que l’on tire des urines & des excré- mens des Animaux, ils mettent le feu au papier, aux étoffes & aux matiéres combuftibles. Tels font L’efprit de Nitre avec de la Craïe, de l’Alun & du Miel re- cuit, qui font deux Phofphores éprouvés ; il y en a plufieurs autres. Les Phofphores lumineux font toutes les Pierres préparées qui jettent du feu, fans rendre aucune chaleur ; aucun Phof- phore ne peut rendre de la lumiére fans avoir été expofé auparavant au Soleil ou à l'air , d’où l’on peut conclure que la matiére ignée doit fa naïflance à l'air ou au Soleil , la faleu- re même de l'urine qui fermente & qui fe pourrit pendant un certain temps, fait entrer le feu de Pair ou du Soleil. Pour éprouver quelque Phofphore, on fe renfermera dans un lieu obfcur, on y fermera les yeux ou un feulement pen- dant un quart d’heure avant que de jouir de l'effet lumineux du Phofphore qu’on aportera fur le champ & qu'on aura pré. paré fuivant ce qu'on vient de dire. Les congellations , les pétrifications , les fncruftations & les criftalifations trouvent naturellement leur place dans ce Chapitre; elles tiennent de la nature des Pierres. Les Congellations font des fucs de la terre congelés dans les Montagnes , dans les Grottes & dans les Cavernes fouter- raines ; on en aporte du Levant , des Alpes , des Pyrenées, de Norvégue & de Suifle, lefquelles font d’une variété admirable dans leurs figures. Elles repréfentent des glaçons , des grap- pes de raifin, des confitures féches, des tuyaux , des colon- nes , des dragées , telles que les confetti di Tivoli, des choux. Aeurs apellés fangi glaphyri, parcequ'ils font pris dans la grot- te d’une ville d’Arcadie nommée GZaphyrum ; un (a) Auteura (a) rouvre. rendu fameufes celles de la grotte d’Antiparos. fort > voyage Parmi les Congellations apellées concrétions criftallines , “*"*%*% celles qui font opaques & qui forment différentes figures ron- des , fe nomment Ssrlagmites. Dans les caves de l'Obfervatoire, où l’on defcend 171 mar- ches, j'ai remarqué dans l'endroit le plus fpacicux , occupé (a) Tourne- fort dit que ce m'efl pornt l'eau qui forme ces corgella- tons , MAIS guece font des Pierres € des Maïrbres qui ont ur germe dr qui végé- tent comme les Plantes. Tom. 1, de fon voyage du Levant ; pag. 227 ARLES planch, 2. EE 3 FLAN planch, 2, tx Fig. Je planch. 3e £ 80 La-LiTrHOLrOeur AM PARTEE. par un gros rocher , des congellations formées par des gout- tes d’eau qui tombent de la voute. Cette (4) eau , en filtrant au travers de la Roche, fe charge d’une matiére terreftre & d’un fuc pierreux, qui fe coagule & revêt la Pierre par où elle pale. Toute la voute ainfi que les murs des pourtours , en font rapillés. Ces gouttes, en fe coagulant, fe font allongées d’un pouce fans tomber par terre. L'eau qui tombe en cs va {e perdre & ne produit aucun changement. La premiére * figure de la feconde planche repréfente une congellation falagmite qui forme des efpéces d’écorce de Ci- tron, tant par la figure que par la couleur. Ces morceaux font à plufieurs replis & fort raboteux ; on remarque quelque pe- ute tranfparence dans leur croûte extérieure. La ** feconde figure eft couverte de petits globes rangés en monçeaux, qui imitent par leur figure & leur couleur fauve, la grappe de Raïfin. On pourroit apeller cette derniére flalagmite Bosryites 3 rien n’eft plus curieux que le choix de ces Pierres , leur fingu- larité les rend extrêmement rares. Les Congellations qui croiffent en longueur formant des cylindres s’apellent Ssalatlites , elles font tranfparentes com- me l’eau & de diverfes figures fouvent pyramidales , différen- tes en cela des Ssalagmites qui font opaques & toujours ron- des ; ce n'eft que du Spar qui s'attache à la Pierre & qui fe forme au moyen de l’eau , laquelle pafle à travers les crevaf {es des grottes , s’y arréte en gouttes fufpenduës de figure cy- lindrique , où par fa pefanteur tombe à terre & s’y coagule en couches qui peu à peu s’élevent en forme d’arbuftes jufqu’au haut de la grotte. Telle eft la criftalifation *** de la troifiéme figure de La planche troifiéme , elle repréfente des formes tou- tes différentes; les unes font couchées à plat, les autres s’é- lévent en demi-cercles & sentrelaflent, de maniére qu’elles forment un groupe très-beau & crès-brillant. Il ne faut pas confondre ces Congellations avec les Pétrifications fuivantes. Les Pétrifications tiennent de la nature de la Pierre , maïs elles ne font pas de vraies Pierres. Elles ont été d’une nature bien différente dans leur origine. Tels font tous les Coquil- lages de mer devenus Fofliles , les parties d’Animaux terreftres & marins, les Bois, les Végétaux & les autres corps dépla- cés que le Déluge a répandus de tous côtés fur la fuperficie de la Terre, où les fucs lapidifiques les ont convertis en Pier- res pendant le long féjour qu'ils y ont fait. Tous ces Foffiles ayant LA -LiruorLoctrE, L'PÆRTrrx. 8r ayant une origine bien différente de celle des Pierres, fe nom- ment Fofliles étrangers à la terre pour les diftinguer des au- tres Fofliles qui lui font naturels. Il y a cependant bien des Auteurs qui ont confondu avec les Pierres, ces fortes de Pe- trifications, Les Pétrifications fe divifent en deux efpéces, celles de Ia Terre & celles de la Mer. Les Pétrifications de la Terre font des corps convertis de leur propre nature , en une autre fubftance, comme en Pierre, par le moyen des fucs lapidifiques qui tombent dans les cavernes, dans les grottes & dans les terres. Tous les Fofliles en général, ainfi que tous les (4) Coquillages de mer que lon trouve en terre, fonc de vraies pétrifications. [l en eft de même de quel- ques parties d’'Animaux comme des Vertébres , des Os, des Machoires, des Coïnes , des Femurs, des Cotes , des Gloflo- pétres qu’on fçait n'être point des dents de Serpent de l’Ifle de Malthe , maïs des dents petrifiées du Poiflon Zamiz ou Carca. rius & non du Requiem , comme l'ont avance quelques Na- turaliftes , ceux que l’on trouve aux environs de Paris & à Boutonnet pres Montpellier , font les dents d’un poiflon de la Chine du genre des Rayes ; la Crapaudine ou Garatroine ne vient point d’un Crapau; c’eft une dent pétrifiée d’un Poif- fon qui eft apellé le Grondeur & qui vient de la mer du Breéfil. On voit des Cancres petrifies, & un (#) Auteur raporte la fi- gure de Îa partie antérieure d’une Ecrevifle vüë en deflous. L’Zéfhyopetre ou Zéthyites , eft une Pierre blanchâtre où font repréfentés des fquelettes de Poïiflons; les Pierres de Suifle, d'Allemagne, d'Angleterre, les Ardoïizes de Mansfeld & de S. Chaumont , reprefentent l'empreinte des Fougéres & des Capillaires de l'Amérique. Les Bois pétrifiés apellés Szelechi- tes, les branches, & les feuillages , font des Pétrifications de terre. Celles qui repréfentent des Raïfins, des Fruits, du Fro- mage, des Melons , la Cervelle humaine , dont nous avons quelques (c) traités particuliers , font de pures Pierres qui imi- tent des fruits qui n’y ont jamais exifté, ce ne font donc point de vrais fruits petrifiés , mais des jeux de la Nature, comme il a été remarqué ci-deflus. Nous ne raporterons point tous ces exemples qui fe voyent dans les Ouvrages des Naturaliftes , nous en expoferons un Premicre Partie. L (a) Les Co- qui lagcs fofte- les Jont rcn- voyés à La fix de la feconde Païtie. (b) Aftaci par vi anterio- rem fupet- nam Cru- ftam. F. Co- lumna obferv. aqua, © terr. p. 48. (:) Foan. Ph, Breyuii Epift. de Mclonibus pe:refictis montis car- meli vulgo creditis Lips. De ciceri- bus petrefi@&, obfcrv. B:l- lon. {ju. 2, c. 87. La Vana fpcculatione difinganvata dal fénzo d'a- goft Scylla. {a) Ce benr #AOrCCAu : € COn- Jerve dans le cabinet de M. de Duc de Sul- dy, Pair de France ; Che- valier de lOr- dre de la Tor- {or d’or. Figure 4. planch, 3, *Fig.s&6. planch, 3. (b) Le Ma- drepore fono nafcimenti canollari che provengono da un com- mun ceppo Attacati tra di fe nelle tadi- ci; le Por: fo- no vegetabili di fubftanza a Corallo pro- pinqua , diffe- renti da quel- lo nella poro- fra che à de pori propria. Fer. Imperato biff, natur. p. 624, ©" 615$. (c) Hiflorre P:yfique de la Her, p. 82, 82 LA LiTHOLOGIE; I PaArRTrE. feul qui eft un (4) morceau très-rare ; ce font deux Ourfins de mer, qui fe font trouvés voifins l'un de l’autre dans la terre, où ils fe font pétrifiés avec leurs pointes féparées & tombées fur la même couche de Criftal. On y remarque la féparation & l'ouvrage des compartimens de la fuperficie des Ourfins, dont l’un à confervé fa cavité. Quoiqu'à proprement parler, on entende par pétrifications ce qui fe trouve pétrifié dans la terre , on ne peut refufer ce nom aux plantes marines pierreufes ; fi ce ne font pas les fucs lapidifiques de la terre qui les ont pétrifiées, ce fonc les Ni. tres & les Sels de la mer, & l'un revient à l’autre. Les Pétrifications de la mer font des particules terreftres. & falines confolidées fur des Plantes marines, qui parce moyen deviennent dures & pierreufes , telles font les Madrepores , les Coraux , les Coralloides , les Tubulaires, les Lytophytes, les Champignons apellés Fungites, le Cerveau humain , les Mo- iles, les Œillets, les Amaranthes, l'Agaric, le bonnet de Neptune & autres Plantes , dont la maticre poreufe , oflcufe ou de corne, eft très-différente de celle des pétrifications de terre, cette derniére eft plus dure & eft ordinairement crifta- lifée. La * figure cinquiéme eft une pétrification marine, ou une plante dure analogue aux Champignons de mer ; fa fuper- ficie eft toute couverte de petites lames hériflées & couchées de champ les unes contre les autres, ce qui forme un com. partiment très-régulier. La figure marquée 6 eft un Litho- phyte, dont la partie boifeufe ou de corne eft recouverte dans fes interftices d'une matiére pierreufe & dure. Les (6) Madrepores , dont il y a feize efpéces felon (c) Marfilly , changent fouvent de nom, comme Millepore, Reti- pore , Frondipore ; la plus commune qui eft blanche s’apelle Pfeudocorallum où faux Corail, & reflemble au Corail blanc. Les branches font percées de plufieurs trous étoilés , ce qui la pourroit faire apeller Corail blanc Oculé. Ces Plantes vien- nent dans les mêmes lieux que le Corail, dans la Méditer- rance , & fur les côtes de Sicile & d'Afrique, près le Cap Né- gre. La racine ou pied de la Plante eft ordinairement renver- fée, & croit au haut du Rocher, & les branches pendent en bas , ainfi que celles du Corail ; elles peuvent croître en tout fens & nous en avons des preuves. Le Corail apellé Zythodendron pax les anciens, & en latin 4 = . Li _ pr S î LV Le Î h î , . j : | L + | : ; | Nr CR : - . 1 à , à = : #22 A: ES ! n ni dy L at “ e " ae D “a + D | LL 4 % : . ‘ Rocher de Corail Blanc PE. | ht pi ni à “ Un el plug au: Dhs at 7 0 324. LA: EMTHOLOG:rESMIMEULANT r'E, 8 3 Caralium , Coralium , Corallum quafi cor alat ,eft tantôt rouge, tantot blanc, quelquefois de couleur de chair, &il y en a de (2) noir apellé Antiphates qui eft très-rare, Comme le Corail a différens degrès pour prendre fon rouge , on connoît par (i) l'art qu’il a pu pañlèr du blanc par tous ces degrés jufqu’au rou- ge. Il va d'abord du blanc au blanc cendrée, il devient enfuire jaune, enfin il pafle par neuf différens degrés de rouge , juf- qu'au rouge parfait. » Voici les termes du Comte (c) Marfilly; » ce dépouillement de couleur fait de cette forte par l’art , eft »le même que celui qui fe fait accidentellement par le fuc » gras & huileux qui eft dans le limon du fond de la mer, » fur lequel tombent les branches du Corail, & le changent » en toutes ces diverfes couleurs , que j'ai diftinguées par le » nom d’accidentelles. Il eft à préfumer que la plüpart des Coraux croiflent na- turellement blancs au fond de la mer, & qu'ils (d) rougiflent enfuite. Puifque nous fommes tombés fur la matiére du Co- rail , qui tient ici fa place comme pétrification , on ne fera pas fâché de trouver les deux preuves fuivantes qui établif- {ent ce fyftème. La premiére eft qu’on tire de la mer du Corail blanc , quoique plus rarement que du rouge ; la feconde eft prife d’un * rocher fur lequel eft crû du Corail blanc, qui eftun des plus beaux morceaux qu’on puifle voir en ce genre, il fait par- tie de mon cabinet. Ce Corail eft fort rameux imitant un vieux Chêne rabougri. Il eft tout blanc & un peu Oczle. Il fort du haut d'un rocher, où lon voit plufieurs autres morceaux de Corail rouge À À À , des Vermifleaux BB , des Coquilles C & mè- me de l'Eponge D adhérente, répandus de tous côtés. Dans l’intérieur des rameaux blancs & à leur extrémité , on aper- çoit le Corail fe rougir en fept endroits différens EEEE ; fon écorce eft reftée blanche, & le rouge n’eft pas aufli vif que celui des autres branches, ce qui prouve qu’il pañle par diffé- rentes teintes de rouge jufqu’à ce qu'il foit parvenu à la belle couleur que nous lui connoiflons. Le Corail eft également dur dans l’eau & hors de l’eau, les crocs de fer avec lefquels on le tire de fon rocher, font con- noître qu'il eft dur puifqu'il réfifte au fer ; quand il fort de l'eau l'extrémité de fes branches eft plus molle, & l’on peut facilement féparer l'écorce de fa fubftance. Comme le Corail prend exaétement la forme du corps folide auquel il ‘attache, qu'il lembraffle & le tapifle au-dedans & au dehors , on ne L ij (a) Ferraite Lupcrato afu- re qu’il y a du Cirarl notr. Pornet dans fox hifloire des Drogues parle du Corail noir. Wormius dans fon Mu- feum dit avoir poflede du Co- ral noir, pag, 233, (b) Rien nef? ff facile que d’avoir du Co- rail de toutes Les couliurs. On met du Co- rail rouce dans une tafle de Grés avec de la cire bianche que lon fat foxdre, dr fur- vant le degré de cuiffon 1 devient cou- leur de chaïrs. couleur rouge foncé, couleur brune € mé- me tirant fur de noir, maïs on n'a pu cx avoir de par- faitemeat ao" ai de blanc. (c) Hiffoire Phyfique de la mer. p. 125$. (d) Rhofrel dit dans [ox Mercure Ix- dien que le Corail ne rou.- git que lorf- qu'il ef dans fa perfeétioz ©" dans [a ma- turité. * Fig. dela planch. 4, *. Figute 2, planch, s. *x Fioure 1, planch, 5. 84 LA LITHOLOGIE, LPARTIE. peut sucre douter que fa fubftance n'ait été molle & fluide dans fa formation , ainfi que la matiére des Vermifleaux & des Plantes marines. Comment fans certe fluidité, pourroient- elles fe glifler dans tous les petits trous des corps durs où el- les s’infinuent ? Comment pourroient-elles s’aplatir & couler, pour ainfi dire, fur le deflus & le deflous d’une fuperficie ? J'ai un * Teflon ou couvercle d'une cruche de grés anti- que, caflée & tombée dans la mer, où le Corail s’eft étendu fur les bords en deflus & en deflous , comme auroit pu faire de la cire fonduë , non-feulement dans un endroit de Teflon, mais en plufieurs comme en AAAA ,; on en voit où ila vé- gcte & formé un commencement de tige affez grofle, de la longueur de trois pouces. Il y a encore des Vermifileaux en. plufieurs de fes furfaces concaves & convexes comme en B BB. Les ** Vermifleaux ont aufli travaillé fur toute la fuperficie. d’un autre Teflon de grés moderne. Ils y forment un beau. groupe & très gros fur le bord de l'ouverture de la Cruche, dont ils ont laïflé une partie à découvert. Il eft ordinaire de trouver des Vermifleaux adhérens , ou du Corail étendu fur des Coquilles, des Madrepores , des Rochers & des Cailloux de mer. Il ne leur faut qu'un point d’apui pour s'attacher par- tout, mais il eft tres-rare de trouver des Vermifleaux & de grofles tiges & parties de Corail érenduës fur les morceaux caflés d’un pot de terre. Les incruftations font certains encroutemens que font quel. ques fontaines petrifiantes ; elles ne doivent point être confon- duës avec les pétrifications ordinaires. Ces incruftations ne changent point la nature de l’objet , elles ne peuvent , par l'inégalité de leurs parties , pénétrer fes pores , elles lentou- rent feulement & le revétiflent d'une humeur vifqueufe qui forme un fourreau lapidifique & pierreux. Les eaux d'Arcuëil, près Paris , font cer effet: on y jette du bois , des coquilles de Noix , des Marons d'inde, des Li- maçons, des Verres de fougére & autres objets. Au bout d’un certain temps tout eft revetu d'une croûte pierreufe de l’é- pailleur d’un écu. Ces eaux, dans l’efpace de trente ans, bou- chent les tuyaux de Plomb par où elles pañlent pour fe ren- dre à Paris, & les parois de l'Acqueduc font revétus de tous cotés d’incruftations très-épaifles. La Fontaine de fainte Alyre, dans la ville de Clermont-- L' plan . D] d — Tes. SO CG karge de T'Ermisseaux Zesson ou L Corail à vegete en plusieurs endroits. aux dep ens de ! 1: 4 Fe 0 O0 CU L Con‘durR ovenses Conseils Maitre Ord'ensat hambre des comptes 24e 2 plus LEP SIVIT, dia Céperrge pass. / L'ALAITROLOCrE, SBiP£ARTrTr 8; Ferrand en Auvergne, attenant l’enclos de l'Abbaye , a une qualicé des plus pétrifiante ; elle fait en un mois l'opération que les eaux d’Arcuëil font en plufieurs. Ces eaux ,en amon- celant leurs fucs pétrifians, ont formé une muraille de plus de cent quarante pas de long , fur quinze à vingt pieds de baut en certains endroits, & large de dix à douze. Le plus fingulier eft une planche qui s’eft trouvée par hazard fur le ruifleau, & qui ayant été incruftée de cette maniére , forme aujourd’hui un Pont de pierre fur lequel on pañle. Gefner parle d’une Fontaine pétrifiante près Francfort fur l'Odere , & (4) Lifter en décrit une autre qui pétri- fie tout ce qu'on y jette. Elle eft fituée dans le territoire du Duché d'York , & on ja nomme Knaresborongh. On con- noît encore la Fontaine de Veron proche Sens , les Bains d'Apone & de Corfena , auprès de Padouë ; une Source pro- che Berne en Suifle ; la Fontaine du bourg d'Hivret prés de Genéve, celle qui eft en Jutlande auprès de Lubek & plu- fieurs autres. Les Criftalifations dont il s’agit ici, différentes de celles que l’on fait en Chymie, font des Pierres dures ou des Cail- loux , dans lefquels il f: trouve des parcelles de Criftal en trop petite quantite pour former du vrai Criftal , mais fufifa- ment pour produire un effet brillant aux yeux. En rompant de certains Cailloux on les trouve ordinairement remplis de ces particules de Criftal, & c’eft ce qu’on nomme des Cail- loux criftalifés. Le refte des Pyrites dont on n’a point parle ici, & les Mar- caflites font renvoyés aux Minéraux. Nous terminerons ce Chapitre par deux Differtations Phy- fiques relatives au fujet que nous venons de traiter. La formation journaliére des Pierres eft un fiftême qui n’e{t pas encore tout-à-fait établi. Plufieurs Philefophes veulent que les Pierres foient aufli anciennes que le monte, & qu'avant été formées lors de fa création , il n’en croifle plus préfente- ment. Si ce fiflème qui fait tort à la nature toujours agiflan- te, avoit lieu, on auroit de la peine à trouver aujourd’hui aflez de Pierres pour fournir à tous les bâtimens de l'univers ; com- ment fupléer à tour ce que Pair, les vents, la gelce & les flots de la mer détruifent tous les jours ? Dieu , après avoir fini les ouvrages de la Création, a laiflg. L ii] (4) Exercita-- tio tertia Con- chyl. Bival, utriufque aquæ. pe 17» (a) EA. de Clave , Ferre Imperato , Tournefort > Colonne. {b) Pofiamo argomentarc la virrù vegc- tale nella na- £ura delle Pie- cre, e riconof- cerle nelle parti del ifteffi anima- li, percioche le Corteccie degli animali marini che fono nel geno Oftracino, e non meéno delle chioccie terrene , fono manifeita- imente di con- fiftenza di Pietra ,e fi cuocono in chalce , non altrimente che le Pietre ricevute da £utti , e non dimeno que- fte vengono da minimi principii nel- la propria grandezza, lifteflo ac- crefcimento di forma 2- sompagnata Ja proprie ri- ghe & avue- na menti veg- giamo haver certa ragione nelle Giudai- che & alrre Pietre. Impe- rato. Liv, 24 pag. 575. (c) Mémoires de l Académie anne 1702 Page 22% 86 La LtTHÉOLOCEES M'PARTLE, le cours libre à l'ativité des caufes naturelles, qui fe fuccé- dent les unes aux autres. Par un fiftème tout opofe , des (4) Phyfciens ont attribué aux Pierres une ame végétative , mais infenfible, & ils ont voulu prouver qu’elles étoient des corps organifés. Il eft dif ficile de croire qu’il y ait dans des corps aufli denfes que des Pierres , des vaifleaux par lelquels des fucs puiflent circuler. On a beau raporter l'exemple des bois durs , tels que lE- béne & le Gaïac, celui des Coquillages, de nos dents, de nos ongles , les os des Animaux ; tous ces objets, ditent-ils, dont laccroiflement vient du fond, malgré leur dureté ac- croiflent tous les jours, & fourniflent une preuve de l’augmen- tation des Pierres, qui doivent avoir néceflairement des vaif- feaux par ou pañlent les fucs qui les nourriflent. Ferrante (4) Imperato eft de ce fentiment , & Tournefort, fuivant les mêmes principes , dit que les Pierres font des corps organifés ; que toute organifation demande une fémence, un œuf , qui ait contenu le corps en petit & qui n'ait eu befoin que de fe déveloper. La ftruture des Cornes d’Ammon, des Pierres Judaïques, des Belemnites, des Aftroites & des autres Foffiles fuppofe des germes ou des moules ; on ne trouve au- cun de ces moules dans la terre; nulle piéce qui s’en foit caffée , qui eft-ce qui a tiré ces objets des moules; donc les Pierres & les autres Fofliles viennent de fémence ? Les germes des Pierres & des Métaux étant liquides, pé- nétrent les pores de certains corps ouvrages ; ils y ec LEA & fe petrifient. ils fe logent dans le creux de ces mêmes corps , ils en retiennent le relief, comme nous le voions fur plufieurs Pierres ; l'empreinte des Coquilles de $. Jacques, des Ourfins, & des Cornes d’Ammon, fuivant le même Auteur, vient de germe , ainfi que le Criftal de Roche. Il prouve (c) encore la végétation des Pierres , par les noms que l’on grave dans les couches des Carriéres ; ces noms fe rempliflentc & repréfentent les lettres en relief de deux ou trois lignes d’épaifleur. Il regarde ce relief comme une efpéce de calus, formé par le fuc de la Pierre, de même que la féve remplit l'écorce des Arbres où l’on auroit gravé des noms en creux ; la Pierre eft donc organifée, le fuc qi la nourrit & qu’elle tire de la terre , doit être filtré dans fa fuperficie, que l’on peut regarder comme une efpéce d’écorce , & delà il doit être porte dans toutes les autres parties, La LiTHorociz; LPARTrE. 87 La matiere des Pierres & des Cailloux eft liquide dans fon principe, & l’on y remarque des fibres & des veines, de même que des fils que l’on fuit en les coupant; ellès ont donc une ftructure organique , & par conféquent une génération femblable aux corps organiques. Il n’étoit permis qu'à un aufli grand Botanifte, d'étendre le fiftême de la végétation jufqu’aux Pierres & aux Métaux : Quel effort n’a-t'il pas fait pour parvenir à prouver que tout végé- toit dans la Nature ? L'expérience a détruit tous ces raifonnemens. On eft def- cendu dans les Carriéres ; l’on a confulté la Nature ; fa ma- nœuvre s'y eft dévelopée, & l’on a reconnu que les preuves que l’on avoit avancées juiqu'ici pour foutenir le fiftême de la végétation des Pierres & celui de leur ancienne création ne pouvoient plus s’admettre. Les yeux ont vu couler l’eau des voutes goutte à goutte , & fe congeler pour ainfi dire en la prefence des fpeétateurs; ces eaux s'étendent fur la matrice de la Pierre , comme feroit de la cire foñduë qu’on répandroit fur une mañle de cire déja figée, ce qui ne ferviroit qu’à l’aug- menter d'avantage. Cette eau qui eft un amas de pluyes, différente de l’eau commune , fe charge en fon chemin des fels ; des herbes, des pailles , des foins & des bois pourris qu’elle rencontre ; elle coule à travers les terres, jufqu’à ce qu’elle trouve quelque fond qui l’arrête, tel que peut-être un commencement de Pierre congelée ; c’eft ce fel diflous , qui forme les Pierres & les Cail.. Joux. L’addition de ces Pierres eft molle dans fon origine, n’é- tant qu'une eau paiflie qui fe durcit dans la fuite par fa qualité pierreufe, Sa dilatation horizontale, qui eft celle qu'on remar- que dans le Wratum des Carricres , prouve aflez que l'eau eft tombée goutte à goutte, & qu'elle seft érenduë naturellement ne pouvant prendre une autre fituation. Les veines même & les taches qu'on y remarque, font entiérement femblables aux plis d’une eau courante. Ces Pierres prennent la forme du trou dans lequel les mariéres fe font condenfces & coagulées ainf que dans un moule, elles font plus ou moins grandes felon le volume de là matiére qui s’eft amañlée , elles peuvent être tous les Jours augmeniées , non par végétarien, mais par une addi. tion de parties qui furviennent les unes après les autres , ce. que lon nomme j#xta polition, 88 LA LiTHOLOGIE, L PARTIE. Quand les Pierres font dans leurs matrices ou carriéres ; elles y croiflèenr & augmentent tous les jours de la manicre qui vient d'être expliquée, fans qu'on puifle apeller cette opé- ration végétation , mais coagulation ou j#xta pojition; hors de leurs lirs elles n’augmentent plus. On peut préfumer delà que le même fuc lapidifique & ful- phureux un peu plus épuré, forme tous les jours les Pierres fines, les Criftaux & les Agathes. Les parties folides que ce fuc charie fe condenfent , s’accrochent les unes aux autres, & fe durciflent en petites boules, auxquelles la matiére Vitrioli- que { dont le Sel n’eft jamais oifif) donne de la couleur & mé- tallife cout ce qui l’aproche, foit Animaux , Poiflons , Bois, Oflemens , Coquillages ou Pierres. Lorfque la même matiere pénétre une Pierre fpongieufe par la nature de fon grain, elle remplit le vuide qui eft entre fes molecules ; s’il y en a fuffifament cette Pierre deviendra Caïllou : lerfqu’il n’y à pas aflez de matiére elle fera demi Cail. Jou & demi Pierre ,comme il s’en trouve en plufieurs endroits. Il eft à croire que la matiére qui a produit la criftalifation interne d’un Caillou s’eft formée la premiére, & la traverfé pendant qu'il n'étoir encore que Pierre commune & d’une con- fiftence molle. C’eft un fuc pierreux qui s’eft criftalifé au cen- tre de la Pierre , avant que la matiére de deflus fe foit durcie & recouverte d'une croûte pierreufe. Quand il y a un vuide dans le Caillou, c’eft que cette matiére qui en faifoit le noiau a été deflechée par une trop grande chaleur ; fi en donnant du mouvement à un Caillou on entend réfonner un noiau, on doit attribuer cet effet à ce que la matiére n'a pas été en- tiérement deflechée , mais qu'elle Pa ére fuffifament pour laifler un intervalle entre le noïau & la premiére croûte du Caillou. | Ces remarques font connoître que toutes les Pierres croiflent dans leurs Carriéres fans végéter , & qu'il s’en forme tous les jours , de même que des Cailloux. La feconde queftion eft de fçavoir files Dendritres qui font des Pierres arborifées fort à la mode, ainfi que les Pierres de Florence , font des empreintes de quelques Plantes , ou f ce font des jeux de la Nature. L'empreinte des Fougéres fur les Ardoizes que l’on trouve à S. Chaumont en Forèt, fur le mont Gzppen dans le canton de Glaris en Suifle, fur le mont Zo/ca proche Verone en Italie, . & LA ErruorLocrEe, EMPARTrE. 89 & dans plufieurs endroits de l’Allemagne & de l'Angleterre, pourroit faire croire que les Arbres, les Buiflons & les autres figures que l'on remarque fur les Pierres jaunâtres de Floren- ce & fur les Agathes apellees Dendrittes font de même natu- re. On y diftingue des ramifications dont on ne fe laffe point d'admirer le travail. Les Pierres de Florence repréfentent aufi les unes des villes, des maïfons , des tours & des clochers, les autres des payfages , des bruyéres , des moufles & autres ar- brifleaux. Il y a de ces Pierres ainfi que des Ardoïzes qui ont leurs parties & leurs contreparties , c’eft-à-dire la partie de deflus, qui s’eft imprimée fur la couche opofée ; elles font féparces en deux, & leurs contours de même que leurs feuillages fe répétent & fe raportent exactement dans toutes leurs parties. Toutes les Dendrittes & les Pierres de Florence font de vrais jeux de la Nature, les figures des maifons & des feuillages de celles de Florence pénétrent l’épaifleur de la Pierre & s’éva- noulflent au feu, qui étant pouflé vivement convertit la Pier- re en Verre, d’autres perdent leur noir & confervent leur figure. Des matiéres métalliques , des fucs bitumineux & fulphu- reux de différentes couleurs , maïs fluides , fe renferment & s'étendent entre deux lames ou plaques d’une matiére d’abord molle , comme feroit du Tuf, ou de la Glaïze, qui enfuite fe fige, & par le moyen d’un fuc lapidifique fe durcit en Pierres, en Agaches, & en Marbres. Elle y forme des feuillages & des figures de différentes couleurs, lefquels ne font point brouil- lés ni étendus les uns fur les autres, mais fe trouvent expri- més fur le bord de la (7) fuperficie , parcequ’aparamment le milieu eft plus compacte. Cette matiére paflant fucceflivement des pores d’une feuille à l'autre, forme les mêmes figures def- fus & deflous de chaque couche, à quelque différence près, les unes plus hettes, plus marquées, les autres moins, felon la qualité de la (4) matiére. Dans les Dendrittes la figure des ramifications ne pénétre pas ; elle n'eft que fuperficielle & peur s’effacer entiérement avec de l’eau-forte. On ne voit jamais dans ces fortes de repréfentations, où notre imagination fuplee à tout ce qui leur manque, des ti- ges , des troncs d’Arbres, des fruits , des fleurs, ni des feuil- les ; ce font toujours des ramages d’Arbres dont on ne con- Premiere Partie. M (a) Non Aui- dum per to- tam Lapicis Dendrius fu- perficiem ct fufum , fcd paffim minu- tarum guttu- larum forma ei adhærens, diduŒis tabu lis in ftellulas fingulares conctetum, Herb. Dil Scheuchkcr. p, 8. Lugd. Bat. 1672, (b) Diverfa denique ra- mificationum directio de- pender abipfa fulphuris & luti petrif- candi difpofi- tione, ficuti 8 earum clarior & obfcurior expreffo. PHARE Laïs.p. 35. > (a) Naturæ Ludibria, 5 L'A LiTHGLOGHEMdIPARTLE noît point l’efpéce; il en eft à peu près de même de ces re- préfentations que le givre dans la gelce forme fur les vitres, & qui imite les Arbres. Le grand froid refferre les parties de l'eau , leur pefanteur & la gelée les étendent & les figent en forme d’un rameau. Le grand chaud dans les mins fait le même effet , il forme des ramifications d’or & d'argent, qui, ctant frifées , imitent parfaitement les Arbrifleaux. L’Argent par la grande chaleur de [a terre , ou par le feu allumé dans une minicre, perce outre par les pores des Pierres , & prend enfuite la figure des cheveux & des Arbres. Les Plantes, les Poiflons & les Infeétes que l’on voit repré- fentés fur les Ardoizes & les autres Pierres apellées Zfhyope- tres ne font pas des jeux de la (4) nature. On y reconnoit le gen- re de la Plante, ce font la plüpart des Fougéres & des Ca- pillaires de l'Amérique , des feuilles de Tillot, de Pcirier, ce Charme, de Peuplier & de Saule dont on découvre le pedi- cule , les fibres & lextenfion naturelle. On reconnoît auf les Poiflons & les Infectes jufqu’à les pouvoir nommer. Ces figures font différentes à chaque feuillet de l’Ardoize; fouvent même elles fe croifent les unes fur les autres, fans fe confon- dre. Ces Pierres viennent ordinairement dans les mines de charbon de terre à cent pieds de profondeur & au dernier lit ; la terre s’eft durcie en Pierre ou en Ardoïze , en recouvrant la Plante ou le Poiffon amenés par le Déluge : car leur fitua- tion couchée , dénote que ce font les eaux qui les ont cha- riés. Leur délicatefle les a fait périr dans la fuice , & n’a laif- {é que l'empreinte de leur figure aplatie fans épaifleur , for- mant un creux d’un côté & une figure de relief de l’autre, toutes deux remplies d’une matiere fulphureufe & métallique qui s’y eft figée. Plufieurs croient que c’eft le deffus & le deffous de la Plan- te ; comme elle s’eft pourrie elle n’a pu imprimer fon revers, C'eft la feule partie fupérieure qui s’eft moulcé en creux fur une lame de limon , & qui s’eft répetée en relief fur la couche de limon opofée, de la maniere que le peut faire l'emprein- te d’un cachet fur la cire. Luidius, dont il a été parlé ci-deflus , attribue ces emprein- res de Coquillages , de Poiflons , d’Infeétes & de feuiilages , aux femences de ces Animaux & des Végétaux, qui par leur petitefle & par le fecours des eaux ont pù pénétrer jufqu’aux entrailles de la Terre, où ces Animaux & ces Plantes, aidés Eu LiTHOoLoc1Es LÉRAMTIE CE: d'une chaleur fouterraine , ont crûs & ont péri par la fuite en laifflant les uns leurs Coquilles & les autres leurs emprein- tes qui fe font pétrifices par la longueur du temps. 1°. On peut opofer au fentiment de ce Philofophe que la femence des Poiflons & des Végétaux, quelque petite qu'on puifle fe l’i- maginer , n’a jamais pu penétrer fi avant les pores de la terre. 2°. Elle n’a pu trouver parmi les Pierres & les Rochers une matiére propre à Ja féconder , encore moins une chaleur fou- terraine fufffante pour produire un tel effet. 3°. Supofé que les Végétaux y foient crûs , où font leurs racines dont on ne voit aucun veftige dans toutes les empreintes que ces Plan- tes nous fourniflent. Il faut donc conclure que les Dendrittes & les Pierres de Florence ( bien différentes des Ardoizes & des Pierres qui re- préfentent de vrais Poifflons & de véritables Plantes pétrifiés ) ne font düës qu’au hazard , & font de vrais jeux de la Na- ture, Fin de la premiére Partie. v. in Û L 1 dites De Th ni118 bi FR À | ( se & TE RU Bt EXPLICATION DE PLUSIEURS TERMES, Dont on s'ef? fervi dans les deux Parties de cet Ouvrage, © qui ny font point expliqués. Le CETABULUM eft une cavité qui fe trouve dans une À partie offeufe ou teftacéc. ACETABULUM , fe dir encore des vafes ou mamelons creux qui font le long des pieds des polypes & des nautil- les, par lefquels ils fucent l'air & l’eau, & Les rejettent en- fuite. ADHERENCE, s'entend d’un corps étranger , joint & colle naturellement à une coquille ; rien n’eft plus ordinaire aux Huîtres , aux Moules & aux Glands de mer. ADHESION , eft à peu près la même chofe que le terme précédent, mais il eft moins ufité. AGELUTINE , c'eft-à-dire collé enfembie. AILES , ne font autre chofe que l’extenfion d’une des lé: vres de la bouche d’une Coquille , ce qui forme une efpéce d’aile ; on dit un Myrex ailé , on ne doit pas prendre cette aîle pour une oreille, quoiqu’on dife Murex auritus. ANALOGIE, eft le raport que deux chofes ont enfemble. ANALOGUE, qui a du raport , de la convenance avec quelqu’autre chofe. ANDROGINE , eft le même qu'Hermaphrodite, ANOMAL , veut dire irrégulier. APONEVROSE, eft le tendon, ou l’extenfon d’un muf- cle , en forme de membrane. APOPHYSE , eft une excroiffance d'os ou de chair , ou une partie éminente , qu'on remarque fur la furface d’un: Animal}, M iii 02 RBORISEE , fe dit d’une Pierre qui repréfente des feuil. lages d’Arbres. ARMATURA , s'entend dans les Pierres figurées, d’une croûte métallique & luifante qui les couvre , & qui paroît être crûë avec la Pierre même. ARTICULATION , eft la jonction de deux piéces dans une même Coquille, on l’apelle autrement Grnetime. ATHMOSPHERE, eft l'air qui entoure le globe de la ter- re ,& tout autre corps. ASSIMILATION , eft l’action par laquelle deux chofes font renduës femblables. ASSIMILE’, veut dire rendu femblable à quelque chofe. AVE-MARIA , fe dit d’une Perle toute ronde , propre à former un Chapelet, B. ANDE, voyez Fafcie. BANDELETTE ou RUBAN, eft une efpéce de Fafcie très-étroite , qui fe diftingue fur la fuperficie d’une Coquille. BASE d'une Coquille, eft extrémité opofée à fa partie la plus élevée , quand il n’y a point de queuë ; quand il y en a une, C’eft la partie la plus fee entre la clavicule & la queuë. BEC, apellé Rof/rum , eft quelquefois l'extrémité de la queuë qui eft recourbée ; quelquefois c’eft la Coquiile même recourbée dans l’un de fes deux bouts, ou vers la charniére. BIVALVE , s'entend d’un Coquillage qui a deux piéces ou écailles ; elle eft apellée Dosblette par les Hollandois. BIZEAU , eft ce qui tient & arrete la Pierre d’une Bague dans le chaton, c’eft quelquefois aufli dans une Pierre taillée en table , le pourtour qui eft coupé à pans. BOSSES , font de petites éminences qui fe rencontrent fur la fuperficie d’une Coquille. BOUCHE , eft la grande ouverture, par où lAnimal fort de fa Coquille , pour refpirer , pour marcher, & prendre des alimens. BOUTON , eft la même chofe que Boffes & que Tuber- cules ; on entend cependant par Bouton , l'élévation ronde qui fe trouve dans le centre d’une Spirale , & qui s’éléve par- deflus, en latin Umbo. BRILLANTE , fe dit d’un Diamant qui a beaucoup de fa- CCItEs. BRUNETTE,, eft le terme vulgaire dont fe fervent les HOL landois, pour défigner un cylindre imitant le Drap d’or. BYSSUS eft le Lin, ou ii Soye qui fort des moules , & des: pinnes marines, CG ABOCHON , fe dit d’une Pierre élevée & irréguliére dans fa forme. CALCEDOINEUX, eft une couleur blanche qui diminuë le prix d’une Pierre. CANAUX, font des efpaces étroits & longs , en forme de tuyaux , que l’on voit fur les Coquilles. CANELURE, eft un Canal régulier gravé en creux fur la. furperficie d’une Coquille. CARENE , en fait de Coquillages , eft le fond d’une Co- uille , tel que celui de l'Arche de Noé , ou du Nautille, CARTILAGES, en parlant d’une Coquille , font des liga- mens qui attachent enfembie fes deux piéces. CARTILAGINEUX , fe dit dans l’Animal , d’une fubftan- ce qui tient de l'os & de la chair. CASAQUIN , eft une partie élevée & diftinéte du dos, la- quelle fe remarque dans quelques Animaux. CELLULE , voyex Cloifon. CERCLES , font des lignes qui tournent fur la fuper- ficie d’une Coquille. CETASGE , fe dit du genre des plus gros Poiflons de mer. CHAMBRE’, s'entend d’une Coquille qui eft cloifonnée ; ou féparée dans fon intérieur , comme le Nautille, là Corne d’Ammon & quelques Lepas. CHANTOURNE’, s'entend du contour ou des bords d’une: Coquille qui font coupés de différentes maniéres , c’eft la mê-- me chofe que Dentelé. CHARGE , fe dit d'une Pierre dont la couleur eft trop: foncée. CHARNIERE , apellée Cardo , eft la jonction des deux piéces d’une Bivalve ; fs Univalves n’ont point de Charniére. CHATON,, eft l'endroit de l’anneau où l’on enchafle une: Pierre. CHEVER, c’eft creufer une Pierre par deflous , pour lui: Ôter de la couleur , quand elle en a trop. 6 : CIRCONVOLUTIONS, font les mêmes que les contours & les fpirales. CIRRI , veut dire les filamens , ou foyes qui fortent des Glands , des Moules , des Pinnes marines & des Conques ana- tiféres. CLAVICULE, eft la partie pyramidale, extérieure & in- rcrieure d’une Coquille tournée en fpirale ; elle commence vers le milieu jufqu'au fommet ; on l’apelle fouvent la tête d’une Co- uille. CLAIRET , fe dit d’une Pierre dont la couleur eft trop foible. CLOISON , eft une féparation qui fe rencontre dans lin- térieur des Plantes & des Animaux. CLOISONNE", eft la féparation que l’on remarque dans l'intérieur de quelques Coquillages, comme dans les Nautil- les ; c'eft la même chofe que Chambre. COAGULATION , cit l'épaifliflement d’une liqueur qui fe caille. COAGULER, c’eft donner une confiftence aux liquides. COAGULUM , ce qui joint plufieurs chofes enfemble. COL ou DOS de la Coquille , eft le dos des Bivalves au- deflüs de la charniére ; on l'apelle en latin , Cervix. COLUMELLA , cft le füt , la rampe , ou l'axe intérieur d'une Coquille , depuis le haut jufqu'en bas; c’eft autour de ce füt que les fpirales de la Coquille font contournées ; il ne fe découvre que vers la bouche. CONCRETION , eft un amas informe de quelques fub- ftances minérales. CONDENSE, £ CONDENSATION : DRE CONFIGURATION , eft la forme extérieure d’un corps. CONGLUTINE", voyez Aglutine. CONTOURS, font les fnirales, & les circonvolutions que forme la Coquille autour de fon fut. CONTOURNEE, eft une Coquille apellée autrement 7 #r- bince, dont la figure tourne au moins une fois dans toute fon étenduë , & s’éleve en fpirale. CORCELET , voyez, Cafaquin. : | CORDELETTE., eft une élévation ronde & étroite , qui régne le long d’une Coquille entre les ftries & les canelures. COTES A 97 CÔTES, sentend des élévations plates & alongées que Jon voit fur certaines Coquilles , comme fur les Peignes. COUCHE, eft un lit de Pierre, de Tuf, de Coquillages ou autre concretion nommée en latin Ssratum. CRIBLE,, fe dit des pores par lefquels les fucs de la terre tranfpirent dans les objets qui lui font dépofés. CROUTE, voyez, Epiderme. CRUST ACE , s'entend des Poïffons dont la couverture n’eft pas fi dure ni fi épaifle que celle des Teftacées. D, ELAVEE, fe dit d’une Pierre dont la couleur eft foible. DELTOIDE, eft ce qui a la figure de la lettre grec- gue delta À, c’eft-à-dire triangulaire. DENSE , veut dire épais. DENSITE', c’eft l’épaifleur d’un corps. DENTS, font de petites éminences , ou pointes qui gar- niflent la bouche d’une Coquille. DENTELE", voyex Chantourné. DETRITUM , s'entend d’une Pierre ou d’un Criftal ufé, ce qui forme le fable & le gravier. DIAPHRAGME , eft tout ce qui fépare, voyex Cloifon. DOIGTS , fe difent des pointes émouflces d’un genre d’Our- fin , apellé Echinus digitatus. DOS, eft la partie poftérieure de la Coquille , qui eft la mème chofe que le Talon. DOUBLET , eft l’aflemblage de deux Pierres fines collées enfemble pour gagner de l’épaifleur. DOUBLETTE, eft un mot Hollandois pour exprimer les Coquillages qui ont deux écailles ; ce terme revient à celui de Bivalve. E. AU, fe dit de la couleur d’un Diamant bien blanc; une eau vive & nette. ECAILLE , s’entend d’une des piéces d’une Bivalve. ELASTIQUE, eft un corps qui fait effort pour fe remettre dans l’état d’où l’on lavoit viré. PDremiére Partie, N 8 . ELASTICITE', eft l'a&ion par laquelle un corps après avoir été prefle, faic cffort pour fe remettre dans fon premier état. ENCROUTEMENT , voyez, Incruftation. ENGLOBE’, s'entend d’une chofe qui eft entourée par une autre. ENFONCEMENT, fe dit d’une Pierre épaifle. ENFANTEMENT, cit quand on incrufte une Pierre dans une autre. ENVELOPES , voyex Tégumens. EPIDERME , en latin Cortex , eft la premiére peau , ou drap marin , qu'on ôte ordinairement aux Coquilles pour jouir de leur beauté naturelle 5 cette peau leur eft entiére- ment étrangérc. EXCROISSANCE, cft la partie qui excéde la fuperficie d'une Coquille, laquelle forme comme une couture ou reprife de la matiére. EXTUBERANCE , voyex, Protuberance. F AMILLE , s'entend de ces premiers genres ou ordres, que l’on établit dans une méthode pour divifer les clafles des Minéraux , des Végétaux & des Animaux. FASCIES, fonc les bandes ou cercles que l’on remarque fur la robe d'une Coquille , ces Fafcies font quelquefois de ni- veau , quelquefois elles font faillantes , ou gravées en creux. FASCIL', fe dit d’une Coquille ornée de bandes & de cercles. FECONDE, eft le même qu'engendré. FELLURES, ce font de petites marques en long qui fe voient dans une Pierre fine. FERMENTATION, cft une ébulition caufce par des ef- prits qui, en fortant de quelque corps, rencontrent des par- ties grofhéres, qui , s’opofant à leur pañlage , font gonfler & raréficr la matière, jufqu'à ce qu'ils en foient détachés; c'eft ainfi que cette matiére change de nature après un mouvement de quelques heures ou de quelques jours. FERMENT , voyez Levain. FEUILLE , fe dir de ce que l'on met fous les Pierres fines tranfparentes , pour les faire jouër. FILLETIS d’une Pierre , eft l'endroit où finit la ertifare, FIBRES : FILETS, nent la chair du Poiflon qui eft renfermé dans fa Coquille. FLUVIATILE , eft un Coquillage d’eau-douce. FOSSILES , en fair de Coquillage, font ceux que l’on trou- ve pétrifiés en fouillant la terre. FRAY ,fe dit des œufs de Poiflons , ou du menu Poiffon qui en naît. FRONDIPCORE, eft une Plante marine imitant les feuilles, FRUSTE , s'entend d’une Coquille dont les canelures , les ftries , les pointes & les tubercules font ufces. FÜUME'ES, voyex Glaces, EUT , voyex Columella. font des ligamens qui entretiennent & foutien- G. INGLIME, voyex Articulation, GIVRES , font des glaçons pendans , ou une ramifica- tion formée par une eau glacée, a ’ j fe difent d’une Pierre qui n’eft point nette, H. AUTE EN COULEUR, fe dit d’une Pierre dont la couleur eft extrêmement vive. HETEROGENE, veut dire de différent genre. HELIX , fignifie Volute, dont on trouvera l'explication au mot de Volute. HOMOGERNE,, veut dire du même genre. 18 AMBE , eft un membre qui fort de la coquille d’un Poif- fon lorfqu’il veut avancer ; il y a une efpéce d’Huitre à qui "on a donné ce fobriquet. IMPREGNE', qui a tiré à foi le fuc d’un corps par le moyen de l'humidité, IMPULSION , action par laquelle un corps eft pouffé. Ni ‘xo0 INCRUSTATION, eft le revétiflement, ou l’enduit d’une: matiére fur une autre. INCRUSTATION,, fe dit auffi d'un fourreau piérreux que: forment certaines fontaines pétrifiantes , autour des objets que l'on y depofe. INTERSTICES, font les intervales qui fe trouvent entre les parties d’un corps. JOUER , fe dit de la feuille que l'on met deffous une Pier- re pour lui donner de l'éclat. K. AR À, eft une mefure qui conftate le poids des Piér- res fines. KARA , s'entend encore, parmi les Lapidaires , des petits éclats de Diamans, on dit des Diamans au Kara. LÉ. ANGUE, eft une partie qui fort de la bouche du Poif- fon , telle qu'on le remarque aux Coquillages apellés Pourpres. LAITEUSE , fe dit d’une Pierre fine tranfparente, dont la couleur tirant {ur le lait , en :diminuë confidérablement le rix. LEVAIN , eft un ferment ou un acide qui fait bouillir & gonfler quelque corps humide ou mou. LEVRES, font les bords de la bouche d’une Coquille. LIGAMENT., cft une partie, mufculeufe qui attache le. Poiflon à fa Coquille: LIT de Pierre, voyex Couche. M... M ADREPORE, eft une production pierrenfe qui imite : le Corail , avec la différence que fes ramages font tout percés de trous. MAMMELON , fe dit de la’ partie ronde & élevée qui fe voit fur la robe des Ourfins, de laquelle le petit bout sens graine dans les pointes ou piquans dont-la Coquille de cet: Animal eft revétuë , on l’apelle en latin ?pulla. TOL MATRICES, font les endroits où fe forment les Pierres. & les Minéraux. MILLEPORE , eft une produétion pierreufe percée de quantité de trous. MOLECULES, font les petites parties d’un corps ; on trou ve ce mot mafculin & feminin. MOLS, les mols ou les Poiflons mous, font ceux qui tirés de leur peau ne montrent qu'une chair molle. MULTIVALVE, eft un Coquillage qui a plufeurs piéces. . ceft le même que Polyvalve. ù TACRE, eft la belle couleur de Perle que l’on remar- que dans les Coquilles. NACRE, fe dit d’une Coquille dont le dedans eft argenté & brillant comme la Nacre... NUAGEUX, } {e difent d’une Pierre fine tranfparente qui neft pas nette. NOMBRIL , apellé Vmbilicus , eft un trou dans le milieu de la bafe d'une Coquille ; a côté de fa bouche ; c'en eftà peu. près le centre. O: OX , fe dit en parlant du tentre de la voluté d'une: #”, Coquille. ONDES, font des lignes de différentes couleurs qui vont en ferpentant fur la robe d’une Coquille. OPERCULE , eft le couvercle dont le Poiflon fe fert pour défendre l'entrée de la bouche de fa Coquille , & pour fe ren- fermer en dedans: OREILLES , font une ou deux parties plates & faillantes : des deux côtés de la charniére d’une Coquille , furtout de: celle qu’on apelle Peïigne , il faut les diftinguer des aîles avec. lefqueiles on les confond fouvent. ORIENT , fe dit de la belle couleur nacrée des Perles &: des Coquilles. s Nii OZ P. APIRACE’, eft un Coquillage extrêmement mince & imitant le papier. PELLICULE, eft fouvent prife pour l’Epiderme ; c’eft la furpeau d'une Coquille , laquelle s’ufe dans le Roulis de la mer quand le Poiflon eft mort. POINTES , apellées Acalei, Mucrones ; Frhinati, Clouds, Epines , font tous termes finonimes pour fignifier les piquans qui fe trouvent fur la fuperficie d’une Coquille, furtout de l’'Hui- tre épineufe. ve Ù que l'on donne à une Pierre , eft fec ou gras felon la nature de la Pierre. POLIVALVE, voyex Multivalve, PORE fe dit d'une ouverture perceptible ou imperceptible de quelque corps que ce foit. PORREAUX, voyez Bofles & Boutons. PRISME, PREME ou PRASSE , eft la matrice où les Eme- raudes, les Amerchiftes & les Cornalines fe forment. PROTUBERANCE, eft l’alongement d’une partie , ou Of. feufe , ou Teftacée. Q. UADRAN , eft une machine de bois, pour tailler les Pierres ; on dit Emeraude au quadran. Cet inftrument porte la Pierre horifontalement & verticalement fur la rouë, ou la tourne fuivant le fens de fa facette. QUEUE , eft la partie inférieure d’une Coquille , laquelle eft plus ou moins longue ; il eft effentiel de la diftinguer d'avec le Bec, qui eft toujours fort court & recourbé. R. Fu. ou RAREFIE’, eft ce qui eft plus étendu. RAYONANTE, {e dit d'une Pierre fine qui jette beau- coup de feu. RETIPORE, Plante pierreufe qui imite des Réfeaux. RESSORT, fe dit de la propriété naturelle qu'ont certains 10 corps de fe remettre dans l'état naturel d'où on les a he ar violence ; c’eft le même qu'Elafticité. RIDES, apellées Rage, forment des ondes un peu rele. vées fur la fuperficie de la robe d’une Coquille ; elles font dif- férentes des ftries par leur irrégularite. - ROBE d’une Coquille , eft la couverture ou fuperficie de la Coquille , après que l’on a enlevé l'Epiderme. ROCHE , fe dit du gravier que l’on trouve dans une Pierre. ROULE’, fe dit d’une Coquille que le flot ou le roulis de la mer ont jetté & amené route ufée fur le rivage. RUBASSE, eft un Criftal que l’on a coloré artificiellement, S. ATINEE , eft une couleur claire & brillante qu’on remar- que dans les Pierres taillees au quadran. SEDIMENT , fe dit de la Craile qu'a dépofé une liqueur au fond d’un vaifleau. SERTIR une Pierre , eft l’'enchafler dans un anneau. SERTISSURE , eft la maniere d’enchaffer une Pierre. SILLON , cit la cavité formée par l'élévation de deux c6- tés , ce qui forme des raieures ou ftries. SOMMET , en latin A4pex , Cacumen , Vertex , eft la pointe ou lextrémire du hauc d'une coquille Univalve. SPIRALES , font les mêmes que les contours & les circon- volutions d’une Vis; elles forment la Volute. SPIRES, voyez Spirales. SOURD, s'entend d’une Pierre qui n’a pas l'éclat & le bril- ant qu’elle devroit avoir. STRATUM , fe dit d’un lit, d’une couche de Pierre, de Tuf, de Coquillages, &c. STRIES , fonc les raieures ou gravures en creux qui fe voient fur la robe d'une Coquille, différentes des canelures qui font plus réguliéres & plus grandes. T,. AILLE' au quadran , voyex Quadran. TALON , s'entend de la partie la plus épaiffe d’une: Moule; elle forme un bec où c!t la charniére. T0 TAMBOURIN où TABOURIN, eft une Perle ronde d'un côté & plate de l’autre , qui reflemble à une Tymbale. TARTAREUX , eft ce qui a la qualité du Tartre. TEGUMENS, ce font les envelopes des parties différentes d'un corps. TENDON , eft le raprochement de plufieurs fibres muf. culeufes unies enfemble en forme de faifleaux. HENEE ne les mêmes, pour exprimer le défaut d'une Pierre qui n’eft pas nette. TERRASSE , fe dit dans une Pierre , de quelques parties qui ne peuvent recevoir le poliment. TESTACE’, eft un Coquillage dur & épais. TEST, eft la fubftance la plus dure qui forme le corps d'une Coquille. TESTE , s'employe quelquefois pour le fommet , quoiqu’im- proprement. TISSURE,, fe dit de la maniere dont les parties du corps font difpofces. TROMPE, eft la partie inférieure d’un Coquillage , apel- lé Buccin. TROMPETTE, eft le nom que les Hollandois donnent au Buccin. TUBE, n’eft autre chofe qu’un tuyau ou canaï. TUBERCULES, du mot latin T'xbercula, font des émi- nences réguliéres & rondes plus grandes que les Verruës, lef- quelles fe diftinguent fur la robe des Coquilles. TUILEE, eft une Coquille dont les cavités font en forme de Tuiles creufes ; on les apelle en latin Zmbrices. TURBINEE , veyex Contournée. Il ne faut pas dire Tur- binite , qui ne doit s’apliquer qu'aux coquillages Fofliles. TUY AUX, voyex Canaux. y. ALVE , veut dire une écaille , ou une des piéces d’un Coquillage. VELOUTE , fe dit d’une Pierre qui eft haute en couleur. VERRUE , du mot latin Verruca , veut dire à peu près la même chofe que les Tubercules & les Bofles ; les Verruës font plus inégales , plus poreufes & plus petites. VIS, 10 VIS, eft la partie contournée d’une Coquille, qui fe F2 mine en pointe; c’eft la même chofe que Spirale. VIS, fe dit aufli d’une Coquille extrêmement longue dont la pointe eft très-aiguë & la bafe très-plare , de même que l'ouverture de fa bouche. UMBILIQUE , voyex Nombril. UNION , fe dit d’une Perle faite en poire. UNIVALVE, eft un Coquillage qui n'a qu'une feule iéce. à VOLUTE, eft dite à J’olvendo , c'eft le contour des fpi- rales autour du fût de la Coquille, lequel va en diminuant à un point comme centre , apellé l'œil de la Volute. 7 OOPHITES, font des Poiflons , dont la nature tient , de la Plante & de l’Animal. ZONES, fignifient la même chofe que les bandes ou fa cies dont on a parlé ci-deflus. Premiere Partie, (e] Le F . Ë " SECONDE PAR%IE CONCHYLIOLOGIE OÙ MPAITEÉ GENERAL DES COQUILLAGES DE MER; DEVRIVIERÉE ET DE TERRE; DANS LEQUEL ON TROUVERA UNE NOUVELLE méthode accompagnée de tables latines & françoifes, pour : diftribuer ces Coquillages fuivant leurs caractéres généri- ques dans les clafles qui leur conviennent. AIME °C DES REMARQUES SUR CHACUNE DE LEURS FAMILLES , des Figures en taille-douce des plus belles Coquilles deffinces d'apres nature , avec leurs explications. f CONCHYLIOLOGIE SE C'OINPDPE IP ANR NT E. CS CHAPIFRE PREMIER: Divifion du traité général des Coquillages de Mer , de Riviere © de Terre. = Fa ES Coquillages, traités de bagatelles par bien _ SN des gens, font regardés bien différemment par (Qi EN le Philofophe. Ce qui fembloit d’abord ne de- PF 1] voir fervir qu'à fon amulement & à fon plaifir, rame it devient pour lui le fujet d’une véritable occu- — pation , & la fource de mille réflexions utiles. Les plus petites chofes! dans la Nature , on le fçait, annon- cent de quelle habile main elles partent, & quei eft l’excel- lent (4) ouvrier de l'Univers. Un Coquillage eft un Animal couvert d’une envelope qui a deux parties, l’une molle qui eft l’Animal même , l'autre de confiftence dure qui eft fa Coquille. Les Auteurs qui ont écrit fur l’'Hiftoire Naturelle, fe font O iij (a) Nobis omnia re{o- nant çondi- torem, (4) Nemi- nem ipfa te- ftisinhabiran- tla anhnalia confideraile , variafque co- rum efoies tradidifl: , mirum videri poreit, (b) Pifcium quidam fan- guine care:t de quibus di- cemus ; funt autem tria genera ,im- prinnis quæ mollia appel- fantur , dein- dè contecta Cruftis tenui- bus, pottre- mo teftis in- clu fa duris, (c) Rondeler, Blon s Aldro- wa:dus, Jor- Lon & autres. {d) Natura tam dura con- tigilfe tefa vidceri poteft, ne à quam- plurimis ani- malibus ma- rinis quæ €o- TUmM Carue de- IcCtantur, de Voïarentur » fed in no- {trum cade- rent ufum, Aldrovz.d. de EXANG. Pi 7$e {e) Belon apelle ces Ani- Faux dejecta- menta mati- na, PAL. 435. 110 La ConcHYLiGLocie. IL PARTIE. contentés la plüpart de parler de la couverture des Poifons à coquilles, c’eftà-dire des Coquilles feules qui leur fervent d’étuis , fans dire un mot de ces Animaux , qui méritent ce- pendant quelque attention. (4) Fabius Columna le dit expref fément dans fa préface, il eft vrai qu’à peine parvient-il quel- ques-uns de ces Animaux à notre vuë, & que leur recherche cit crès-dificile. Ceux d’entre les Auteurs qui ont parlé de la formation des Poiflons à coquilles, ont fuivi le fentiment d’Ariftote & de Pline. Rien n’eft plus partagé que leurs opinions fur la maniere dont fe forment les Coquiliages de Mer, ceux de Riviére, & particuliérement ceux de Terre apellés Fofliles. Tous les Coquillages fe divifent en ceux de Mer , ceux d'Eau: douce & ceux de Terre. On ne doit point s'attendre à trouver ici une Hiftoire en- tiére des Poiflons connus fous le nom latin. Exangnes agmati- ci, & en grec Judua , c'eft-à-dire , les Poiflons qui n'ont point de fang, diftinétion néceflaire pour ne les pas confon- dre avec tous les autres Poiflons de mer & de riviére qui ont du fang. Ces Poillons qui n’en ont point , comprennent tous les Coquillages de mer & de riviére. Pline diitingue les Coquillages en trois (4) genres, les Mous, les Cruftacés & les Teftacés; les (c) Naturaliftes qui font venus depuis Pline, y ont ajouté un quatriéme genre, c’éft celui des Zoophytes. Les Poiffons apellés #10/1ÿ4 feu mollufta & en grecuaraxiNegne s'apellent en françois les Poiflons mous , c’eft-a-dire qui étant tirés de leur peau, n’offrent qu’une chair molle, quoiqu'ils con- tiennent en dedans une matiere qui leur tient lieu de fang. Ceux qu'on nomme Crajfacea feu Cruflata , & en grec uaña- xospaxa | font les Poiflons qui font couverts d’une croute lé- gere, & qu’on peut apeller en francois Cruftacés. Les Poiflons connus fous le nom latin de T'efacea, en grec orexxid\epua & en françois Feftacés, font ceux qui font enfer- mes dans des (4) Coquilles dures & folides. Ceux qui font apellés ?/ant- Animalia, & en grec Écipura fe nomment en notre langue Zoophites, ce qui fignifie ?/ant- animales. Ces Poiflons laiflent en doute de fcavoir fi ce font des (e) Plantes marines ou des Animaux marins. C'eft principalement du troifiéme genre de ces Poifflons ape: lés T'eflacés ou Coquillages durs, dont on s’eft propofé de par- LA CoNCHYLIOEOG1E, II. PARTIE rir ler dans ce traité. L'on s’eft renfermé dans ce genre comme le principal & le plus intéreflant des quatre , en l’étendant jufqu'aux Coquillages d’eau-douce & aux terreftres. Quoique les termes de Tefa ,T cfacea ; Concha » Conchy- Lium , Offreum , Offracodermum , Coclea , foient employés par la plus grande partie des Auteurs , comme termes génériques & finonimes , pour fignifier tous les Coquillages , on devroit ce- pendant diftinguer Coclez qui veut dire Limaçon , & entendre. par le mot de T'effa les Coquilles les plus cpailles & les plus dures ; par celui de Concha , celles qui font (4) creufes ; & par le mot d'Offreum, les Coquilles faires comme les Huitres, Pour nous conformer à l'ufage nous nous {ervirons dans la fuite du terme de Concha , pour exprimer tous les Coquillages, & de celui de Coclez pour les Limaçons. Tous ces mots de Concha , de Teffa & d'Offreum fe rendent en françois par celui de Coquillages , qui ne doit ètre employé que pour exprimer le Poiflon renferme dans fon ecaille, Il fert à préfenter également lidec de Pun & de l’autre. Quand il n'eft queftion que de l’écaille fans le poiflon , le mor de Co- quille convient mieux ; ainfi l’on employera dans ce traité le terme de Coquillage quand on parlera du Poiflon & de fon ccaille conjointement , & celui de. Coquille , lorfqw'il ne s'agira que de l’écaille. Les anciens comme Pline , Diofcoride , Rondeler , Bclon, Aldrovandus , Gefner, Jonfton, & les (4) Auteurs qui ont par- lé par occafion des Coquillages dans les defcriptions qu'ils ont: données des cabinets curieux, ont prefque tous fuivi la mê-. me route. Ils ont divife les Coquilles en trois clafles, les co-. quilles Univalves, les Turbinées , & les Bivalves. On deman- de, fuivant cette divifion, à quelle clafle on doit raporter les Nautilles ,(c) l'Echinus , le Balanus , les Conques Anatiferes & les Vermifleaux de mer. On n’a pas trouvé un meilleur ordre chez les modernes, tels que Jean-Daniel Major, Martin Lifter , Bonanni, Rum- phius & autres. RTE, À Jean (a) Daniel Major , Médecin de Kiel dans le Duché d'Holftiéñ , à la fin du traité de Purpura de Fabius Columna , qu'il a enrichi de notes fort curieufes, a donné une méthode pour ranger les Coquillages dans leur ordre naturel ; elle efk, intitulée Ofracologie in ordinem redatle tabulz ; il dit dans. fa préface, qu'à l'infpection feule d’une Coquille, telle qu’elle. (a) Vañs quoque ge- nus quoddana Concharum ,, ac fuperiès patulum,con- chum voca- mus, (b) Mufeum- Vormianum ; — Mofcardi, auétarium mufæi Balf, Le Cabinet de Ste Génevieve. (c) Ut funt Echini qui per fe alre- rumMm , nimi- rum fotun- dum turbina- torum genus eciunt, 4/- drov. de Tef. p.254. (d) Doétri- næ de Trfta- ceis in ordi n2m con- gruum reda- æ fpeci- men , tabu- lis aliquoc comprehen- fum & non minusconne- - xum cum edi- - ts annotatio- nibus in Co- lumnam de purpura. Quam cætero- > quin infervi- turum facile ad Conchylic. «& Teftacea reliqua in: conclavibus principum & ‘ais reété dif . ponenda cum brevi ‘didtio- nario Oftra- cologico de partibus Te- ftaccorum. - 1674:- 12 LA CoNcHYL'OLOoére, IT PARTIE. {oit ,on la placera dans fon vrai lieu , fuivant la méthode éta- blie dans les dix tables qu’il a données, ce qu'aucun Auteur n’a- voit fait avant lui. Voici l’ordre de fa divifion. La premiere table offre les Coquillages vivans comme les tuyaux des Ver- milleaux , les nids d'Oifeaux , & les Coquillages morts tels que les Fofliles. Dans la feconde table ce font ceux qui renferment les œufs des Animaux qui marchent & qui nagent, les Co- quillages de différent genre comme les mafles de Moules & d'Huitres , & ceux de genre incertain , fçavoir les Coquilles extraordinaires, On voit dans la troifiéme table les Coquil- lages de genre certain , ce font les Univalves qui fe divifent dans la quatrieme table en Univalves dont lorifice s'étend en long , telles que font les Dentalles & autres tuyaux, ou en largeur telles que les Zepas & les Oreilles de mer , ou enfin celles dont la bouche eft ferrée , comme les Porcelaines. Les Turbinées occupent la cinq, fix, fept, huit & neuviéme table. Dans la cinquiéme & fixiéeme ce font es Turbinées qui n’ont point de ventre. Il y parle auffi d’une efpéce de Foffile inconnu; dans la feptiéme table on trouve les Limaçons ordinaires & les Turbinées faites en Limaçon , dont la pointe ou volute eft apla- tie comme celle des Nérites. On voit dans la huitiéme table les Turbinées dont le ventre eft plus allongé , foit en triangle, foit en cône ou en pyramide , comme les fabots, les volutes, & les rouleaux , celles dont les fpirales font pleines de bofles, de boutons & de pointes comme les Buccins; les Cylindriques . telles que les Tonnes & les Conques perfiques , celles qui ont un bouton au-deflus de leur couronne apellées couronnes d’'E- thiopie , celles qui n’en ont point , occupent la neuviéme table. La dixiéme & derniére comprend les Coquilles qu'il apelle Plurivalves qui fe divifent en Bivalves, dont les unes ont les deux Coquilles également larges , les autres ont la fuperficie raboteufe, ainfi que les Huitres. Il y en a qui ont un mélan- ge de ftries & de pointes comme le cœur de Bœuf à tuyaux, enfin d’autres ont les deux Coquilles inégales , tel qu’eft le fofile du Coq & de la Poule. Les autres Coquilles plurival- ves font les Glands & les Conques anatiféres. Il ne fait au- cune mention parmi les bivalves des Cames , des Peignes , des Manches de couteaux , des Moules & des Tellines, & il oublie parmi les plurivalves les Ourfins & les Pholades. Cette mé- thode n’eft bonne que pour offrir au premier coup d’œil tou- ses les différentes formes de Coquillages; c'eft plutôt Fa a uitat LA ConNCuYLriotOciE, Il. PARTIE 11% fultat des remarques que l’Auteur a faires fur le traité de la Pourpre de Columna fuivant ce qu'il dit dans fa préface ; il a avance que fa methode pouvoit fervir à l’arrangement des belles collections des Souverains. Comme il ne divife fes Co- quilles qu’en trois clafles qui font les Univalves , les Turbi- nces & les Bivalves, fans en diftinguer les genres & les efpé- ces que par un feul mot, & fans faire aucune defcription des caractéres génériques & fpécifiques qui les établiflent , cette méthode eft plus fpéculative que pratique. Martin (4) Lifter , parmi plufieurs traités fur les Coquilla- ges qui ont été énoncés dans la premiére partie , a fait un gros volume fans autre difcours qu'une petite Préface latine. Cet Ouvrage divifé en quatre livres, traite dans le premier des Coquillages de terre, dont les trois quarts font reconnus pour être maritimes. Le fecond livre contient les Coquillages d’eau douce. Le troifiéme fe divife en deux parties ; la pre- miére traite des Bivalves , donc les Coquilles font d’inégale grandeur , comme les Peignes & les Huitres ; il en mêle les familles avec le Afurex en les apellant Zeffen Muricatus , Mar- gaririferus , Spondylus Muricatus , Peltunculus Echinatus , ce qui confond le Peigne avec l’Ourfin. La feconde partie de ce li- vre parle des Bivalves dont les Coquilles font égales. Le Mar- teau , eu égard à l'inégalité de fes piéces , eft certainement déplacé, & Lifter le nomme ?elfen Anguflus € margine & auribus produttifimis ; quoiqu'il foit reconnu pour une Huitre. II en eft de même de lOifeau qu’il apelle ?eéfen tenuis ore al. tero produitiore. Le quatriéme livre eft divifé en quinze Sec- tions , & chaque Seétion en tant de Chapitres que l'attention s’y perd facilement. Toutes les Coquilles y font traitées de Buccins ou de Trompettes. Le Zepas cft nommé Brccinum leve Difiocidum ; la Nerite ou Limaçon , Buccinum intogrum clavicula compref[z ; quand elle eft garnie de pointes comme eft le Dauphin, il l'apelle Merira muricata. L'Oreïlle de mer eft qualifiée de Buccinum perforatum. La Porcelaine , Buccinum roffro finuato , five canaliculato utroque latere [e collicente. La Mufique qui eftun vrai Mwrex, Buccinum clavicula muricata. La Pourpre Buccinum ampulaceum , Muricatum ex duplici ordi- ne roffratum. Les Coquilles de forme toute ronde apellées Globofe , telles que les Cafques , les Tonnes & les Conques perfiques font nommées Baccinum ampulaceum brevi roffro labro zepando. Toutes les Araignées & les Scorpions reconnus chez Seconde Partie, P (a) Hiftoria feu Synopfis methodica Conchylio- rum, quorum omnium fi- guræ ad vi- vum delinea- tæ exhiben- tur. fol. cum 1067, tabulrs æneis Ê' 22.18 Appendice. Lond, 1678. (a) Recrea- tio mentis & oculiin obfer- vatione Ani- malium Tef- taceorum,®&c. in-4°, cum f- garis æne7s Ro- mnæ 1684, {(b) Thefau- rus Coclea- rum : Con- charum,Con- chyliorum & Mineralium, 2 fol. cure f- £ATIS, Lugd, EATAV, 1711, mr LA CoNcuHYLIOLOGIE, II PARTIE. les Auteurs pour des Murex, font apellés par Lifter des Buc- cins , terme qui lui eft fi familier qu'il y raporte tous les genres & les efpéces. Enfin les deux noms de AMwrex & de Pourpres font entiérement oubliés & ne fe trouvent qu'en deux endroits de fon livre en citant Aldrovandus. On peut dire que perfonne n’a jetté tant de confufon dans l’hiftoire des Coquillages que cet Auteur, d’ailleurs bon Phyficien & grand Médecin. Philippes Bonanni (4) fçavant Jéfuite Romain , divife fon livre en trois clafles , les coquilles Univalves non turbinées, les Univalves turbinées & les Bivalves. Il range l'Ourfin & le Gland de mer parmi les Coquilles d’une feule piéce apel- lées Univalves, quoique l’Ourfin foit compofé de quantité de epre qui font autant de piéces qui lui font jointes, & que e Gland de mer ne foit jamais feul , mais adhérent à plu- fieurs autres, ce qui rend ces deux Coquilles d’un genre très. différent. Il apelle Vis, les Buccins des chiffres 104 & 105, de même que la Thiare & la Mitre compris fous les chiffres 119 & 120; rous ces Coquillages font de véritables Buccins. Les Nérires, les Trompes , les Porcelaines & quantité d’autres Coquilles paffent chez cet Auteur pour des Murex 5 les Phola- des & les Conques Anatiféres font encore confonduës avec les Bivalves. Les réflexions Phyfiques qu’il a mifes à la rête de fon Ouvrage paroiflent un peu hazardées, quoiqu’écrites purement , & fes fentimens fur la formation des Coquillages, ont €te critiques par plufieurs Sçavans de l’Europe. Trop atta- che aux fentimens d’Ariftote & des anciens , il n’a jamais voulu fe rendre aux découvertes & aux expériences des mo- dernes , particuliérement fur les Coquillages fofliles qu’il croit être des jeux de la Nature. Georges Everhard () Rumphius, Naturalifte Hollandois, fous le nom duquel paroît un vol. in-fol. avec de belles figures, compofé par Scheinvoet Phyficien , a diftribué les Coquillages en trois clafles conformes à celles de Bonanni , il confond celles apellées Globofe ou Tonnes en françois, avec les Coquilles qu’on nomme Cafques, qui font des Afurex en les apellant Cafides Le- ves ; les autres Cafques qui ont des pointes & des tubercules font traités de Cafides tuberofe, Verrucofs & tiennent lieu de Murex. Les Harpes ou les Caffandres font placées parmi les Volutes & les Rouleaux ; il évite la difficulté de ranger com- me il faut, les Araisnées & les Scorpions qui fonc de vrais A44- LA CoNCHyLioLoGtE, Il. PARTIE. Tr rex, en les nommant Coclee alate : plufieurs autres genres de Coquilles font encore mêles enfemble. Son livre qui eft écrit en Hollandois , n'étant traduit ni en latin ni en françois , ne fournit pas les moyens d’en parler plus précifément. Charles-Nicolas (x) Langius, Médecin de Lucerne, nous a donné un petit traité par lequel il prétend remédier au mau- vais arrangement dans lequel plufeurs Auteurs ont mis les Coquillages. Il promet de les diftribuer dans leur vrayes fa- milles , il confond cependant le Gland avec les Coquilles d’une feule piece; il met la Couronne d’Ethiopie parmi les Cylin- dres, la Mitre & la Thiare, qui font de la famille des Buc. cins, parmi les Vis. Sous le nom de Concha Canalicuista font compris les Murex , les Tonnes & bien d’autres familles qui fouvent par la feule épaifleur font féparées en différentes claf fes. Sa méthode ne peut pañler pour nouvelle , puifqu’elle divi- fe , ainfi que celle du Pere Bonanni , les Coquillages en Uni- valves non Turbinées , en Univalves Turbinées ,& en Bival- ves; on n’y voit que le mot de clafle changé en celui de par- tie, & les fubdivifions qui font différentes. Au refte fon livre eft ingénieux & écrit en très-bon latin, il feroit à fouhaiter qu'il fur accompagné de figures. Toutes ces oblervations ont fait connoître combien les di- vifions dont les Naturaliftes fe font fervis jufqu’à préfent font imparfaites. Elles ont fait naître l’idée d’une nouvelle métho- de où la fimplicité ( fans cependant rien omettre d’eflentiel ) tiendra lieu de ce grand nombre de (4) clafles , de divifions, de paragraphes & de fections ; à l’infpe&ion feule d’une Co- quille , on pourra facilement l’apliquer à la clafle, à la famil- le & au genre qui lui fera propre. Quelle témérité, dira-t-on, de vouloir ici renverfer une divifion établie prefque dans tous les livres » L’Auteur a-t-il voulu fe fingularifer par fon fifté- me? point du tout , c’eft la facilité , c'eft la matiére fimpli- fée, c'eft l’occafion où l’on s’eft trouvé de ranger plufieurs Cabinets , qui ont déterminé à tenter une nouvelle route. Il faudroit fans cela divifer en deux, la premiére clafle des Uni- valves, en difant Univalves (:) Turbinées , Univalves non Tur- binées , comme a fait Bonanni 3 ou bien dire avec (4) Lan- pus , une Coquille contournée fur foi obliquement fuivant fa longueur , contournée fur foi perpendiculairement fuivant la même longueur , contournée fur foi en travers. Rien ne cau- fe tant de confufion dans la leéture des Auteurs que ces mots, Pi () Metho- dus nova & facilis Tefta- cca marina difitibuendi in fuas debi- tas & diftin- as clafles. in-4°. fans fig Luccr, 1722, (b} Qui bene diftinguit , bene docer, ait , qui ni- mium diftin- guit omnia, male docer, A. Rivinus ord. Plant, pag, 7. (c) IL faut dire Turbinée © non pas Tur- biaite ; mot ré- ferve pour les Coquillages Fojfiles. (d) In fe fe- cundum lon- gitudinem 0 liquè con- torta. In fe fecun- dum longitu- dinem per- pendiculari- ter contorta, In fe tranf verfim con« tofrta, (a) Turbina- ta, non Tur- binata , con- torta ,; non contorta. {') Turbina- ti fignificatio nifi variè ab autoribus ufurparetur, ac proinde Turbinato- rum obfcu- rior eflet di- vifio. — Alia in anfractum intorta ut Buccina , alia in globum cirtcumacta ut Echinorum genera. Rond, de Teffacers. Pag. 62 {c) Si autem Turbinata , Univalvia ap- pellamus , ex canalibus & tubulis valvas facimus, non fine rerum verborumque confufione. Nat, Difp. Echinoder. Ken. p.v.: {d) Eo quod mul omnia anfradtuofa fnt, Ald. de Teffaceis, L, 3. 116 LA CoNCHYLIiOLOGIE, II. PARTIE. (4) Turbinée , non Turbinée , contournée, non contournée i ils fe confondent avec la faille des Coquilles faites en Vis; ils deviennent par cette raifon, abfolument inutiles dans la nouvelle méthode. Pour faire connoître combien le mot de Turbinée eft im- propre dans le fens que les (4) Auteurs l'ont entendu, & que cette figure commune à tous les Coquillages ne forme point un caractere aflez diftiné&t pour établir des clafles particuliéres, il n'y a qu'à obferver la maxime fuivante. Toute Coquille. cft turbinée , fi ce n’eft dans un fens, ce fera dans un autre; fi ce reft en dehors, ce fera en dedans. L’Orcille de mer, par exemple, qui eft toute plate & qu'aucun Auteur na dit être turbinée, eft néanmoins contournée dans fa fuperficie plate , où l’on peut compter les révolutions & l'œil de la Volu- te, quoiqu’aplatie ; ainfi l'Oreille de mer eft turbince dans un {ens différent des Volutes & des Cylindres , le Nautille qui ne paroit point tourner en dehors, a beaucoup de contours en dedans. Il en eft de même des Lepas , des Tuyaux , des Ourfins & des Porcelaines qui font de vraies Turbinées, la pläpart fans volute, & aprochant de la figure d’un Globe, d’une Piramide ou d’un Cylindre. Lifter prend les Ourfins pour des Turbinées en les apeliant T'urbinatæ helicem non babentes. Toutes les Coquilles (c) Uni- valves font auffi des Turbinées avec un adjedif, & jufqu’aux Belemnites , illes nomme T'urbinati in lonçum acumen fufigiati. Lifez les Naturaliftes , ils ne font point d'accord entr'eux fur la divifion des genres & des efpéces des Coquillages ; le même objet que vous trouvez placé dans un endroit chez les uns , eft mis différemment chez les autres , fans qu'on puille entrevoir ce qui leur a fait prendre des routes fi diffc- rentes. j; Le deffein de ces Auteurs a peut être été d’embrouilier {a matiére , & c’eft le fentiment (4) d’Aldrovandus. Chez Lifter rous les Coquillages font des Buccins , chez Bonanni tout eft Murex. Des principes certains ,un examen régulier pour éta- blir les claffles & les familles , pour en bien diftinguer les genres, les efpéces & les variétés , font les feuls moyens qu'on doit employer pour réduire cette matiére à des régles fures:; c'eft la vraie manicre d'éviter les diftributions arbitraires. Il a peut-être manqué à ces Phyficiens, quoique. d’ailleurs tès-fçavans , un talent familier à l'Auteur de cet Ouvrage, LA CoNCHYLioLoGtE, II. PARTIE. 117 c'eft la pratique du (+) deffein. Qui peut mieux faire connoi- tre toutes les différences des Coquilles, que de les definer d’après nature ? Le moindre repli, les finefles de la forme ,du (2) Fabins Columna a def- Jiné > gravé lui-même Les contour , de la bouche, rienn’échape & rien ne dévelope mieux planches de leur vrai caractére. Quoiqu’on puifle dire en général que prefque toutes les Co- quilles font des Limaçons, des Volutes , des Huitres ou des Moules, la Nature a tant diverfifié ces quatre genres , qu’on fe trouve obligé de les détailler plus particuliérement, Ne vous laiflez point éblouir par leurs belles couleurs, par leur éclat brillant, parleurs (4) compartimens réguliers, ce feroit le moyen d'en multiplier les efpéces à l'infini ; les Auteurs en- traînés par la belle variété qu'y aporte la Nature , comme le dit fi bien(c) Pline. Zn quibus magna ludentis nature varietas, 2ot colorum differentie , tot figure , érc. fe font peu apliqués à reconnoître leurs vrais caractéres ; c’eft à leurs formes, à leurs figures , à leurs bouches , à leurs extrémités & à leurs circon- volutions que vous devez le plus vous attacher , & c’eft ce qui en doit déterminer la famille, le genre & l’efpéce. Il n’eft pas fi facile qu’on pourroit s'imaginer, d'établir les premiers genres ou clafles des Poïflons à coquilles , avec les feconds genres qui leur font fubordonnés & qui en font les véritables genres & efpeces. On ne peut les tirer de la con- ftruction des parties intérieures de ces Poifons , qu'on fçair être fi différentes ; leur maniére de faire leurs petits varie encore beaucoup. Il ne feroit pas plus aifé de fuivre leurs par- ties extérieures ; les Cruftacés ont des pieds, les Teftacés n’en ont point ; leurs cornes font inégales en nombre, celui de leurs contours ou fpires, qui augmentent avec leur âge, eit ce qu'il y a de plus incertain. La longueur & la briéveté des Vis, l'ouverture de leurs bouches , plus ou moins grande’, lépaifleur ou le wince de leurs couvertures, leur dureté ou leur molefle, ne peuvent établir ces premiers genres, ils ne peu vent tout au plus s'étendre qu'aux feconds. Il en eft de mê- me de leurs pointes & de leurs opercules, qui fouvent ne font point permanens. Le poli ou le brurg de la fuperf- cie des Bivalves, l’exiftence ou la privation des oreilles, leur figure longue, aplatie où ronde, l'inégalité de leurs Coquil--- les, qui n’eft fouvent dûë qu'a la fituation gênce où ces Poif. fons fe font trouvés fur ur Rocher , tout cela eft accidentete P ii, Jon livre. (b) Natura in operibus geometrifats (c) Liv, g ch. 33, (a) Dans l'r- dée générale de la Botanique > édition franc, pag. 13:14. (&) Primus nominum de- letus noftri juris eft , no- tarum pro- priarum ne- quaquam. p. 20» (c) Notas proprias Plan- tarum ab au- Store naturæ flaturas elle, PAZ. 36» 118 La CoNCHYLiOLOc1x, II. PARTIr. d’où pouvoir donc tirer ces premiers genres ou clafles > il pa roir que ce ne peut être que du nombre de leurs Coquilles ou piéces; ce font dans ces Animaux les principales parties, les plus eflentielles, & les moins variables. Etabliflons des principes certains, ainfi que l'a fait Tour- pefort, pour tirer la Botanique (2) de la confufion où elle étoit depuis long-temps. » Il dit qu’il faut établir les clafles fuivant » la principale partie des Plantes , & non fuivant plufieurs par- » ties, afin que la nature des clafles & des genres ne foit pas » la même. Le choix de la mème partie fera fuivi en établif- » fant les autres clafles , pour conferver une parfaite égalité; » il dit enfuite qu'il faut raflembler comme par bouquets les » Plantes qui fe reflemblent , & les féparer d'avec celles qui » ne reflemblent pas. Cette reflemblance doit être tirée uni- » quement de leurs raports prochains, c’eft-a-dire , de la ftru- » éture de quelqu’unes de leurs parties , fans faire attention » aux raports éloignés. Nous confidererons donc les Plantes » d’une même ftructure de parties , comme étant de même » genre, de forte que nous apellerons un genre de Plante, Pa- 5 mas de toutes celles qui auront ce caractére commun qui » les diftingue effentiellement de touces les autres Plantes. » Mais comme toutes les Plantes de même genre différent » entre elles par quelque particularité , nous apellerons efpé- » ces toutes celles qui, outre le caractére générique, auront » quelque chofe de fingulier que l’on ne remarquera pas dans » les autres Plantes du même genre. » Pour établir le caractere d’un genre , il faut, dir le mè- » me Auteur, deux conditions , la premiére que les Plantes » foient auffi femblables qu'il fe peut dans toutes les efpéces ; » la feconde , que ces Plantes foient femblables ou faciles à » remarquer fans microfcope. Un (4) feul nom attache à cha- » que genre ne doit point être mer à fignifier un genre » différent ; il faut retrancher les différens noms donnes au » même genre , ou des noms qui ont confondu différens » genres, & fe fervir de noms reçus jufqu’à préfent. » Quant à la diftribution des efpéces fous leur vérirable gen- » re ,clle n'eft point (c) arbitraire ; il y a un caractére commun, » à chacune de leurs efpéces , qui doit nous fervir de guide » pour les ranger à leur place naturelle ; & lon doic tirer # cette diftribution d’efpéce, de ce qu’il y a de plus particu- LA CoNCcHYLIOLOGIE, IT. PARTIE 119 » lier dans la ftructure de quelqu’unes des parties ou de leur » modification , comme font la figure, la grandeur , la fitua- » tion , &c. fans cependant altérer en rien la marque du ca- » ractére générique. On n’a raporté tous ces paflages de Tournefort qu'à caufe de la conformité de fentimens où l’on s'eft trouvé avec lui, On auroit bien voulu le fuivre en tout. Il a mêlé enfemble les Plantes Aquatiques , les Terreftres, les Marines, les Mon- tagneufes , celles des Prés , les Domeftiques , les Sauvages, les Etrangéres, & celles du Pays, pour les ramafler & les ra- porter toutes à leur vrai genre. On n’a pas cru devoir en agir de même en mêlant les Coquillages Terreftres, les Fluviati- les & les Fofliles avec ceux de Mer , parceque les Coquilla- ges crès-inférieurs par leur nombre à celui des Plantes , font fufceptibles d’une plus grande quantité de divifions qui fervenc toujours à éclaircir une matiére. Ces principes qui peuvent s’a- pliquer également aux unes & aux autres étant établis, on a partage la nouvelle méthode en trois parties , la premiére regarde les Coquillages de Mer, la feconde ceux d’'Eau-dou- ce , les Terreftres compofent la troifiéme partie. L'une eft une fuice de l’autre. L’analogie qui régne entre les cara@téres claf. fiques , génériques & fpécifiques , & tous les autres principes €tablis dans la méthode , rendent ces trois fuites extrême. ment conformes , &, pour ainfi dire , n’en font qu’une. Quoique le mot de Famille n’ait pas été employé dans la méthode de Tournefort, il revient cependant à ce qu'il apel- le («) genre du premier ordre ; Moriflon , genre fupérieur, & un () Auteur moderne ordo. Une famille à proprement par- ler , eft la premiére divifion de la clafle ; elle doit être tirée de la forme générale d’une Coquille , & quelquefois de fa bouche ; les efpéces qui fuivent forment le fecond ordre de Tournefort , ou fi l’on veut , ce font les genres fubalternes & fubordonnés aux premiers. Avant que d'établir les clafles , les genres ou familles, les efpéces & les variétés des Coquilles, on a retranché d’abord les mots de T'wrbinire ou T'urbinée , non T'urbinée , de Contour- née , non Contournée pour fimplifier la méthode, & pour les raifons alléguées ci-deflus ; l’on a évité enfuire l’ufage de cinq mots latins très -fréquens chez les Auteurs & qui jettent une grande confufion dans l'Hiftoire Naturelle des Coquilla- ges. Ces noms latins font Æchinatus, Muricatus , T'urbinatus, (a) Genera primi ordinis, Life, D: 9. (b) Sed ejus loco vocabu- lum ordo vel familia à no- bis merirto fabfticuitur ita ut ejufmo- di ordines {eu familiæ fint tantummodo claflium fub- divifiones, Petri Artcds Iéthyologra. 2, Part, pe 49 (a) Pectina- tus id eft pe- étini formis. (£) Clafis et congeries plurium ge- nerum ob gandem no- tam characte- sifticam inter fe fimilium, qua etiam ab alus clafibus & generibus manifeftè & fuficienter difinguntur. Langius Me- thodus nova & faclis, dc. pag. 15. (c) Unival- ve appello quodtefta fin- gulari claudi- tur, Ald, pag. 232e (d) Bivaive appello quod gemina tefta continetur, Ald.p. 232, (c) Tournefurt dit Polypeta- los quafi mul- tifolius » flos Polypetalos dicitur qui ex mulris petalis gonftat, {f) Valvas voco quod aperiantur & in fua jun- “fione flexibi- les fint. Aid. Pége 232 120 La ConNcyiolLocrtrez, Il PARTIr. Globofus € (a) Pettinatus , lefquels étant tirés des cinq famil- les des Echinus, Murex ; Turbo , Globofx & Peften | & joints comme épichètes aux noms de plufieurs Coquilles , confon- dent ordinairement deux familles enfemble, en difant par exemple , Baccinum Muricatum où Echinatum ; ce qui confond les trois familles des Trompes , des Muwrex & des Ourfins. Rien n’eft plus commun chez les Auteurs que ces fortes de méprifes. On s’eft fervi du terme de Spinofus au lieu d’Echinatus de celui de Mucronatus au lieu de Muricatus, d’'Aculeatus au lieu de Taurbinatus | d'Orbiculatus au lieu de Globofus & de celui de Canaliculatus au lieu de Peftinatus. Ces mots font tous {ynonimes & d’une expreflion aufli forte que les premiers. On divifera dans la nouvelle méthode toutes les Coquil- les de Mer en trois (4) clafles indiquées par une de leurs prin- cipales parties, qui eft leur écaille ; ces clafles renfermeront tous les genres , toutes les efpéces & les variétés qui nous font connuës jufqu'à préfent ; elles feront partagées en vingt-fept genres que nous nommerons familles. On mettra premiere- ment dans les familles, les différences qui font les efpéces, avec lépithéte convenable à leur forme particulière ; on fera fuivre en fecond lieu les variétés des couleurs & les petites parties peu effentielles qui ne forment point un caraétére ge- nérique ni fpécifique , en confervant toujours au haut de la page le nom eflentiel de chaque famille. La premiére clafle contiendra les Coquilles d’une feule (c) piece apellées en grec powdJupæ, en latin Univalvis & en fran- çois Univalues , dont on à formé quinze genres ou familles. La feconde clafle préfente les Coquilles de deux (d) piéces ou écailles nommées en grec Aifupa , en latin Bivaluiz & en françois Bivalves , qui fourniflent fix genres ou familles. La troifiéme clafle dont on a auffi formé fix familles com- prendra les Coquilles compofées de plufieurs piéces apellées en grec æoAudupa , en latin Mulrivalvia ou (e) Polivaluia & en françois Aultivalves. Quoique la fignification de (f) F'alva , d’où l'on a tiré les mots françois d'Univalve , de Bivalve & de Multivalve, prife £n elle même, fignifie une porte , un batant , ou une ouver- ture , cependant les Auteurs entendent par le mot de Bival. ES , concha duabus compofita teffis, ce qui veut dire une Coquil- le compofce de deux écailles ou de deux piéces , telles que les Moules, les Huitres & autres. Ainf le mor de 7x/va eft pris LA CONCHYLIOLOGXE: IL PARTUE Y2r pris pour une écaille ou pour une piéce, ce qui a fait hazar- der le mot nouveau de Multivalve, dont on s’eft fervi pour exprimer les Coquilles qui font compolces de plufieurs pié- ces , ou adhérentes ou jointes enfemble. On à rendu cette méthode générale en l’apliquant aux Co- quillages fluviatiles & aux terreftres. Lifter diftingue les Co- quillages d'eau-douce en trois clafles, de même qu'il a divifé ceux de mer. Ces trois clafles font les Turbinées, les Bival- ves & les Univalves. En fuivant la nouvelle méthode qui eft infiniment plus fimple , on divifera les Coquillages fluviatiles en deux clafles, fçavoir en Univalves & en Bivalves. S'il s'é- toit trouvé quelque Ourfin ou autre Coquillage compofé de plufieurs piéces , on ÿ auroit joint la clafle des Multivalves. Les Coquillages terreftres fe diflinguent en vivans & en morts apellés Fofliles. Les vivans font tous Univalves, les morts ou Fofliles rempliflent prefque tous les genres des trois clafles des Univalves , des Bivalves & des Multivalves de mer. La variété des Coquilles leur a fait donner des noms con- venables que l’on a mis en latin & en françois. Ces noms, latins & quelquefois grecs, font très-fouvent les mêmes que nous lifons chez les Auteurs , chofe ceflentielle pour conferver toujours à chaque genre de Coquillages , ceux qui font admis & connus parmi les Sçavans. Quant aux noms françois que l’on a donnés à chaque Co- quille, on a fuivi autant que l’on à pu le fens des mots grecs & latins ,& ceux qui font le plus en ufage parmi les curieux; la forme générale & ia couleur de la robe d’une Coquille y ont contribue le plus. Les Sçavans apellent les noms (4) fran- çois qu'on leur a donnés des noms de guerre. Ceux que l'on a cru trop hafardés ou trop bizarres ont été rejettés ; quant à ceux qu’on leur a fubftitues , on efpére que le Lecteur les re- cevra avec d'autant plus d’indulgence , que c’éroit le feul moyen de tirer cette matiére, des langues grecque & latine, dans lefquelles elle a été enfévelie jufqu’à préfenr. Il ne fufñit pas de fçavoir le grec & le latin pour bien tra- duire ces mots. Une explication littérale ne diroit rien. Ce n'eft qu'en maniant fouvent les Coquillages , en examinant avec attention leurs différentes parties , qu’on peut parvenir à faire l’aplication juite de ces mots, aux fujets dont il eft que- ftion. Seconde Partie. Q (a) Al'oqui rerüum inda- gatores fedu- h & in nomi nibus inve- niendis fe- cundiores. Aldo. Lib. 3e P+ 399 {a) Nihil dif. ficilüs efle quam in ap- pellarionibus his, concor- dem veterum hiftoriam of- tendere., Marïcs Virerlius 1n Dufcoridem. 123 La CoNCHYLioLoere , El PARTEE. Cette (4) difiiculté de bien rendre ces mots en françois, a privé fans doute jufqu'ici le public de ce fecours. Cette partie de Phyfique, ou plutôt de l'Hiftoire Naturelle manquoit à notre langue , dans laquelle nous avons des traités fur toutes les autres fciences. Le traité général des Coquillages eft divifé en dix Chapt- tres , le premier, qui eft celui-ci, rend compte de tout lOu- vrage & explique les motifs qui ont porte à chercher une nou- velle méthode de diftribuer les Coquillages fuivant leurs ca- ractéres génériques. Le fecond Chapitre donne la maniére de connoître dans le moment la claffle & le genre d’une Coquii- le marine, fluviatile ou terreftre quelque difficile & quelqu'em- baraffante qu’elle paroifle, du premier coup d'œil. Le troifié- me explique comment fe forment les Coquillages de mer; le quatriéme de quelle maniére fe forment ceux d’eau-douce. Les Coquillages de terre font traités dans le cinquiéme. Le fixiéme expofe dans quels lieux fe trouvent tous les Coquil- lages & comment on les pêche. On voit dans le feptiéme Chapitre les différens ufages que l’on fait des Coquilles, tan dans la vie civile que dans la medecine. On auroit encore eu quelque chofe à fouhaiter , fi lon avoit omis la maniére de nettéier les Coquilles fans les gater , & l’ordre que lon doit fuivre pour en former un cabinet, matiéres nouvelles qui font les fujets des huitiéme & neuviéme Chapitres. On a cru ne pouvoir finir par un Chapitre plus intéreflant que par celui qui détaille fuccin@tement les plus beaux cabinets de l’Europe touchant l'Hiftoire naturelle. La nouvelle méthode parragce en trois parties fuit immé. diatement. C’eft précifément laplication des principes établis dans ce premier Chapitre & fon entiére exécution. ME ATA< NY LAYCONCHYLIOLOGIE IL PARTIS ras RSR SEEN IR ERT IR IRE RTE: ARS IR RIRE RIRE RIRE Se BR SRE ER RIRES CHAPITRE 8 EC O ND: De la manière de connoître dans le moment La claff , la famille , le genre © l'efpéce d'une Coquille marine , fluviatile on terreftre. E Chapitre met en pratique les préceptes qu'on vient d'établir , il donne un moyen für & facile de connoître dans l’inftant la clafle, la famille , le genre & l’efpéce d’une Coquille marine, fluviatile ou terreftre , quelque difficile & quelque embaraffante qu’elle puifle paroître. Cette pratique confifte en trois différens examens. Le premier examen eft de voir fi une Coquille n’a qu'une piéce ou une écaille, ou fi elle en a deux ou plufeurs, Si la Coquille n’a qu’une écaille, elle doit être placée dans la premiére clafle des Univalves ; fi elle à deux écailles ou piéces , elle entre dans la feconde clafle des Bivalves ; lorf- qu’elle à plufieurs piéces , on la doit mettre dans la troifiéme & derniére clafle des Multivalves. La diftribution faite premiérement de la Coquille dans une de ces trois clafes , l'examen de fa forme générale & quel- quefois de fa bouche, en determine la famille, l’ordre ou le principal genre , fuivant le detail qui fuit. Ce fecond examen eft le plus eflentiel & le plus difficile. PREMIERE CLASSE: UNIVAELVES. La Coquille étant reconnuë Univalve & par conféquenc de la premiére clafle, examinez la différence des quinze fa- milles qui la compofent. Si elle n’a aucun contour & qu’elle forme un petit cône pointu , comme font les Zepas ou Patelles , qui font très.con- Qi Premier examen poitr l'étab.if:- ment des c'afes. Second eve. men pour l’é- tabliffement des familles. r14 LA CoNcHYLIOLoOGrE; Il. ParTre. nus, elle eft de la premiére famille. Les différences des Zepss ne doivent point embarrafler dans l’établiffement de certe famille, ce font elles qui en varient les efpéces qui font les feconds genres. Le caraëtére eflentiel de la Parelle eft de n'avoir qu'une Coqui le qui s'attache à quelque corps dur. Cette Coquille eft un peu plate, quoiqu'élevée en cône dans fon. milieu. Lorfque la Coquille a fa figure extrêmement plate & refleblarte à loreille de l'homme , elle eft de la feconde faille des Oreilles de mer , apellées ?lzne. Sï elle forme un tuyau ou canal comme les T'abuli marini, elle efe de la troifieme famille des Tuyaux de mer; la quatrième, des Nau- tilles qui imicent la figure d’un vaifleau, eft connuë de tout le monde fous le nom de Navieula. Si la Coquille a des circonvolutions fur elle-même , exa- minez fon ouverture , apellée fa bouche , qui en ce cas for- mera fon caradtére generique; fi elle cft ronde exactement, c’eft un ordre de Eimacons placé dans la cinquième famille , que les latins apellent Zanares 5 fi fa bouche eft demi-ronde , elle fera de la fixieme famille d’un autre ordre de Limaçons à bouche demi-ronde , nommés /émi-Zunares | laquelie famille comprend les Nerites qui en font un genre: fi certe Coquil- le aproche de la figure conique & s’élargit dans fa bafe, avec une bouche aplatie ou ovale, à qui l’on a donné Île nom de Coclcz ore depreffo , elle apartient à la feptiéme famille quieft le troifiéme ordre des Limaçons. Quand elle a la forme ex- térieure d’une trompe ou trompette avec une grande queuë , elle entre dans ia huitiéme famille des Trompes ou Buccins apellés Buccina , avec cette remarque qu’il y a des Buccins qui n'ont point de longues queuës , c’eft alors qu'on a recours à leur bouche , qui et plus large que celle des Afurex ou Ro- chers, moins allongée ,& dont le bas eît fait en bec recourbé ; ce font là les caractéres eflentiels qui diftinguent cette famil- le qui fe trouve fort embrouillée chez les Auteurs. Lorfque la bafe eft menuë & diminuë également jufqu'à l’autre extré- mité qui eft pointuë , cette figure allongée compofe la neu- viéme famille des Vis nommées T'rbines. | Quand la Coquilie forme un cône où cornet , fans exa- miner fon ouverture ou fa bouche qui a déterminé les fa- milles précédentes , on la placera dans la dixieme famille des Cornets ou Volutes nommées Fo/ate 5 fi l'une de fes ex- irémités ft moins pointuë & aproche de la largeur de fon: L'ACoNcayrroLocre, LE PARTIE 12$ extrémité opofee, cette Coquille remplira la onziéme famil. le des Rouleaux ou Cylindres , connus en latin fous le nom de Rhembi, Lorfque ce même Rouleau a la bafe pointuë, fouvent gar- nie -de boutons ou de pointes avec le milieu du corps très- gros, arme pareillement de pointes ou de tubercules, la tête allongée à plufieurs étages , la bouche cblongue garnie de dents, & quelquefois une excroifflance de matiere qui couvre la bouche , laquelie eft apellée une aîle , il convient de placer une pareille Coquille dans la douzième famille des Afurex, que lon a rendus en françois par le mot de Rocber. On la mettra dans la treizième famille fuivante des Pourpres nom- mées ?’arpuræ , fi ce même Rouleau, au lieu d’avoir des bofñles ou des pointes, fe trouve découpé depuis le haut jufqu’en bas, telle que feroit une feuille de choux ou de chicorée, s'ilale corps plus compaét & plus détaché des autres parties, avec une petite bouche ronde , & fouvent une grande queuë re- courbée , garnie de longues pointes & canclée en dedans en forme d'un petit tuyau. | Lorfque la Coquille eft de forme ronde, on fa raporte à la quatorziéme famille des Coquilles de forme fphérique , apel- lées Globofæ en latin, & en françois Tonnes. Cependant tou- tes les Coquilles qui paroiflent rondes ne doivent point, fans quelque attention, être placées dans cetre quatorziéme famil. le. Le Cafque, par exemple, qui paroît rond , quoiqu’un peu triangulaire , ne doit pas y entrer, c’'eft un Rocher de Ia dou- zieme famille. Le fommet de la tête & les petites tubérof- tes déterminent en cette occafion le caraétére eflentiel ; car les Coquilles de cette quatorziéme famille, pour être véri- tablement fphériques, doivent être de forme ronde , enflée: dans leur milieu , la tête peu garnie de tubercules , avec une: bouche très-évafée qui ne foit point garnie de dents. La quinziéme & derniere famille des Porcelaines nommées. Porcellane fu Veneree cit fi univerfellement connuë qu'il feroit prefque inutile de la détailler. Quelquefois à fon rx mer il s’éleve une petite fpirale , & quelquefois fon ouvertu- re ou fa fente ne fe trouve pas précifément dans le milieu, on en trouve de légéres, d’autres d’une confiftence plus dure ;; c'eft cependant toujours le même genre qui eft déterminé par la bouche. ; Les couleurs & les beaux comrartimens qui fe trouvent fur- Q ïi 126 LA CoNCHYLIOLOGïE, II. PARTIE. la robe des Coquilles ne nous ont pas arrété jufqu’à préfent dans la diftribution qui en a été faite; ces couleurs ne font que des variétés : on ne s’eft apliqué qu'à la forme générale & extérieure , à la bouche, aux extrémités & aux circonvo- lutions les plus marquées d’une Coquille , les autres particu- larités font réfervées pour détailler les feconds genres qui fonc les efpéces & les variétés. SEAG ON D'ÉCOLE A SSE, BUUNTA LOVuErs, Les Coquilles qui auront deux piéces & qui auront été mi- fes dans la feconde clafle des Bivalves , fe diftribueront de même dans les fix familles qui la compofent. La premiére eft celle des Huitres nommée Offrez dont la varièté cft infiniment agréable : fouvent garnies de pointes & de parties émouflées , elles repréfentent l'Hériflon ou le Ga- teau feuilleté ; d’autres ont des excroiflances & des parties en zic-zac , imitant l'Oreille de cochon, ou la Crête de coq; d’autres font adhérentes à des Rochers , à des Cailloux , à des Madrepores, ce font cependant toujours des Huitres. Il faut remarquer que l’'Huitre a très-fouvent la Coquille fu- périeure plus plate & plus petite que linférieure. Lorfque la Coquille eft plus élevée dans fon milieu & qu’el- le eft convexe dans fes deux parties prefqu’égales , elle apar- tient à la feconde famille des Bivalves qui eft apellée Cham en latin & en françois Cames. On les diftingue encore des Huitres , en ce qu’elles font plus unies dans leur fuperficie & fouvent peu exactes dans la fermeture des deux écailles, ce que les Naturaliftes apellent ore parulo € hianti. La troifiéme famille comprend les Coquilles faites en Mou- les, Maftuli qui font très-connuës ; il faut feulement remar- quer celles qui font égales dans leurs extrémités que l’on apel. lé Tellines ou Tenilles, qui en font une efpéce , & celles qui s’allongent extrêmement par un des bouts, qui fe nomment en latin ?inna marina , & l'Aigrette en françois ou le Jambon; çes dernieres forment une autre efpéce. Dans la 4e famille, on trouve les Cœurs apellés en latin Cor- di-formes , leur caractére eflentiel eft d’être d’une figure ronde & élevée , de n'avoir point d'oreilles , comme les Peignes , & de LA ConésHyriorocres FEUPHRT LS. 117 repréfenter toujours , foit de face, foit de côté , la forme d'un cœur quelquefois allonge & triangulaire. Les Stries font ordinaires à cette famille , & à celle des Peignes qui fuit. La cinquième famille contient les Coquilles apellées Pei- gnes ou Petuncles, repréfentant des Coquilles de S. Jacques & de S. Michel , nommées en latin ?eëfines. C’eit peut-être our la variété & la beauté des couleurs, une des plus agréa- bles familles que nous poflédions, furtout celle que l’on nom- me le Manteau ducal, il y en a qui ont deux oreilles , d’autres n'en ont qu'une , d’autres enfin n’en ont prefque point, les uns font canelés , d’autres ont des pointes comme la Ratifloi- e ou la Rape. Le caractére eflentiel des Peignes eft d’avoir des oreilles, & d’être d’une forme un peu aplatie dans la Co- quille fupérieure quoique l’inferieure foit creufe. Les Stries ne fervent qu’à leur donner différentes dénominations. Les Manches de couteau apellés en latin Solenes | compo- fent la fixiéème & derniére famille ; leur figure qui reflemble à un manche de couteau eft toujours la même & très-aifee à reconnoître. I PFROTSEME-CLASSE. MULTIVALVES. Les Coquilles qui ont plufieurs piéces, ou adhérentes, ou jointes enfemble , forment la troifiéme clafle apellée Muiti- valves, & fe placeront dans les fix familles fuivantes. La premiére eft celle des Ourfins, Boutons ou Hérifflons de mer , que l’on apelle en latin Echini, & qui font ordinaire- ment hérifles de pointes ; lorfqu’on les trouve dénués de ces pointes , c’eft qu’elles font tombées en les tirant de l’eau. - Les Vermifleaux nommés Yermiculi marini compofent la feconde famille , ceux que l’on apelle POrgue font les plus curieux pour le travail & pour la couleur , qui tire fur le plus beau rouge ;ils font ordinairement entrelaffes l’un dans lPautre , de maniere qu'ils forment des monceaux aflez élevés. La troifiéme famille des Glands de mer n’eft pas plus diff cile à remarquer , les efpéces en étant peu variées ; les latins les nomment 2 lui. Les Poufepieds qui n'ont aucune variété, font très-faciles Troifieme examen pour Pétablie- ment des genres ; des efpéces des variétés, x28 LA CONCHYLIOLOG1E, I. PARTIY» à connoître, ils font contenus dans la quatriéme famille fous le nom de Zollicipedes. Les Conques anatiferes ( Conch« anatifere ) qu'il feroit dif. ficile de traduire autrement en françois, fourniflenc la cinquié- me famille , il n'y a rien à obferver que leur figure , qui {ouf- fre peu de difference. La fixiéme & derniére famille eft celle des Zholas , nom grec qui eft traduit par celui de Pholades. Elle eft aufi aifée a reconnoître que les précédentes ; fa forme eft oblongue & ordinairement de.couleur blanche , feuvent renfermée dans des pierres de Marne ; les unes ont cinq piéces, les autres deux. Lorfque la Coquille aura fa clafle & fa famille détermi- nées , il ne reftera plus qu’à obferver dans chacune, les diffé- rences qui, quoique moins eflentielles que celles qui ont éta- bli les clafles & les familles, font cependant aflez confidera- bles pour former des genres & des efpéces qui fe placeront d'eux-mêmes , en détaillant dans les Univalves 1°. les parties extérieures de la Coquille , telles que fa forme , fa figure, fa bouche , fes extrémités compofées du fommer, de la clavicule, & de la queuë, fes circonvolutions & fes aîles , fon contour s’il eft uni ou déchiqueté. 1°. Les parties intérieures comme {on füt apellé Columella , la longueur & lévafon de fa bou. che, fi elie eft garnie de dents ou de rides, s’il y a unecham- bre ou une langue en dedans. Dans les Bivalves , on obfervera exterieurement fi elles ont leurs piéces égales ou inégales , fi l'une eft plus élevée que l'autre, fi ces piéces font unies par deflus , ou couvertes de rides, de tubercules, ou de pointes ; fi elles ont des oreilles ou non ; fi leurs ftries font chargées de pointes ou fi elles n’en ont point; fi elles partent du centre ou font sraverfules, fi leurs extrémités font égales ou terminées en pointes ou en bec; dans les parties intérieures il faut remarquer fi ces mêmes Bivalves font ouvertes, ou fi elles ferment exa@tement, fi leurs Coquilles font jointes par des charniéres, fi le Poiflon tienc à fa Coquille par un l'gäment ou par huit mufcles , comme la Moule, La bouche ordinairement détermine le genre d’une Coquil- le , cependant il y a des genres qui ne peuvent fe reconnot- tre que par les autres parties extérieures ; il ne faut pas s’em- barafler fi dans une famille il y a quelquefois de la différence dans # LA ConcHyrioroci#,1Il. PARTIE. 129 dans la bouche d'une Coquille, l'une plus alongée, l’autre plus étenduë, l'une avec une queuë , l'autre fans queuë , l’une avec un fommet qui s’éleve afléz haut, autre avec un fom- met très-aplati, un autre enfin dont le corps eft uni, la mê- me dont le corps eft garni de pointes ou de tubercules. Toutes ces différences ne changent point le caraétére effentiel d’une famille ; elles forment feulement des caractéres géné- riques & fpécifiques d’où naiflent les genres & les efpéces que lon à mifes à la fuite lune de l’autre, dans la même famille, pour évirer la quantité de feions , de divifions , de para- graphes, qui, outre la confufion où ils mettent un ouvrage, ne permettent pas à la mémoire de retenir ce qui eft ef- {entiel. Les efpéces feront tirées des différences qui fe trouvent dans les genres, comme quand la Coquille eft umbiliquée ou non, quand elle eft unie ou raboteufe, que fon contour eft déchiqueré ou régulier , que fon fommer et pointu ou aplati, quelquefois retourné en bec de corbin. Les varietés de même feront tirées des plus petites différen- ces , celles que la grandeur ou la petirefle d’une Coquille ; de fa longueur ou briéveté ; de fon épaifleur ou de fon wince, ainfi que de fes couleurs ; fi elle eft oblongue , ovale ou ron- de; fielle a des ftries légéres ou profondes, & des canelures , ce font autant de variétés. Donnons un exemple d’une famille telle que celle du Buc- cin où il je trouve des genres , des efpéces & des variétés: quand le Buccin a la queuë longue ou courte , de même que quand fa clavicule ou pyramide eft très-longue ou eft ramaf_ fée , quand il a un bec recourbé, ces caraétéres établiffent des genres qui ont beaucoup d’efpéces qui leur font fubordonnées & diftinguées par une épithete feulemenrt. Aiïnfi, fi le Buccin eft poli, on dira Buccinum leve, s’il eft couvert de bofles #vberofum , s'il eft onde #ndofum , s'il imite le fufeau fufus , fi c’eft la figure d’une tour #wrris Babilonica , la thiare du Pape mitra Papalis. Les variétés fe diftinguent auffi par une épithéte, fi le Buccin eft blanc Paccinum albi. dum , s’il eft rouge rubram, s’il eft jaune favidum , s'il eft marbré marmoreum, S'il eft grand maximum , s'il eft petit de même, ainfi des autres différences qui font nombreufes dans cette famille. Seconde Partie. KR 130 LA CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. On peut juger par le détail du Buccin , de ce qui peut éta- blir dans une famille, les différences des genres, des efpéces, & des variétés : ce feroit une répétition inutile de parcourir ici routes les autres familles des Coquillages que l'on trou- vera de fuite dans la méthode. Quant à la maniére de diftinguer les clafles, les familles, les genres & les efpéces de Coquillages fluviatiles, on fe fer- vira de la même methode qu’on vient d'établir & des mê- mes remarques employées pour les Coquillages de mer. Ce font les mêmes familles & les mêmes genres, à la vérité en moindre nombre , puifque nous ne connoiïflons parmi les Univalves d’eau-douce que fept familles , fçavoir le Lepas, le Limaçon , la Nerite, le Sabot , la Vis , le Buccin , & la Conque {phérique , auxquelles on a ajoute la famille des Cor- nes d'Ammon qui fe trouve rarement dans les Coquillages de mer. Il n’y a que trois familles dans-les Bivalves toujours relatives à celles de mer ; ces familles font la Came , la Mou- le, & le Peigne ; on ne connoît aucune Mulrivalve dans les Coquillages d’eau-douce. | La même méthode fera obfervee pour les Coquillages de rerre ; s'ils font vivans ils fe réduifent en tout à fix familles, dont les cinq premiéres , qui font les Lepas , les Limaçons, les Buccins , les Vis & les Conques fphériques , fe raportent aux mêmes genres marins. Les Limaces fi faciles à diftin- guer compofent la fixiéme famille. Si les Coquillages terre- Îtres font morts autrement dirs Foïiles , il faut diftinguer s'ils font Univalves Bivalves ou Multivalves fuivant les remarques précédentes. Les Univalves fe renferment dans quatorze fa- milles qui font, le Lepas, les Tuyaux , le Nautille ,le Lima- capere poteit. pag. 113. (b) Non eft igitur mirum montagnes, dans les fouterrains & dans les mines , quand il reftasin mon- {e rencontre dans ces endroits un Nitre pareil à celui de la mer;des matiéres fulphureufes y font encore très-propres, tel- les qu'on en trouve dans les mines & dans l'Egypte proche du (c) Nil, dont les eaux font toutes chargées de Nitre. Plufieurs (d) Philofophes ont prétendu que les Coquillages foffiles étoient des Coquilles imitées, des jeux de la Nature cibus fummis inveniri, in quibus falfa- go aliqua eft marinæ {alfa- gini compar. pag. 245. de Teflacers. (c) Idcirco & des effets du hazard. La Nature, felon eux , eft par tout forailis Ægy- la même ; elle contient fur terre , comme fur mer, les fémen- ces des mêmes chofes. La terre eft donc fuffifante pour pro- duire par fes fels, ces fortes de Coquillages fans le fecours de la mer, & fans avoir recours au déluge. Tous les Coquillages que nous poffédons ne fe forment pas dans la mer 5 il croît, felon (e) Bonanni, dans les montagnes & dans les mines des pierres de même genre, de même ef- péce & de même figure que les Coquilies de mer , c’eft-à-dire imitées & qui ne renferment aucun Animal. Lifter (f) eft du fentiment que les Coquillages foffiles ne font que des reffemblances & de pures pierres que la terre a produit & auxquelles elle à donné cette forme. Son opinion va fi loin qu’elle s'étend fur tout ce que l’on trouve en terre, urnes, armes de pierre, Pierres magiques, Talifmans , & pour- roit bien aller jufqu'aux Médailles & aux Monnoyes fabri- quées. Les raïfons que ce Naturalifte aporte font, 1°. la différen- ce qu'il y a entre la figure des Coquilles de mer, & celle des Foffles. 2°, L’énorme grandeur de quelques Coquillages fof- files de la claffe des Bivalves, fi opofée à la forme ordinaire des Coquilles de mer. 3°. Il n’y a felon lui que deux fucs la- pidifiques , le fuc vitriolique & celui de chaux ; le vitriolique change toutes chofes en fa nature ; on n’a jamais vû chan- ger des Coquilles rerreftres imbuës de tous cotés de fuc de Seconde Partie, V ptus teftaceo- rum fertilis regio cit, quia aquis Nil nitrofis imbuta , ma- gnam nitri copiam fub- miniitrat, 4/- drov. p. 241, (d) Aldrovan- dus ; Rarts Bonnannt , Lifler. Rerum vi- ventium fi- mulacra a na- tura edita & efficta, (e)Quos la- pides intrin= feca virtute auétos, quam eis naturæ conditor im- pertivit qua- fi ludens in orbe terra- rum. Recreat. mentrs € ocu- li, c. 8.p. 52. (f) Univer{os cochlitas tam folidos quara cruftacéos ex pura & mera Japidea mare- Tia concretos ef. p. 100. præf. cochlita- ru Angle. (a) Ingenio fè excogita- tam fentinis alicujus vim plafticam vel ridendum lu- fum naturæ, 754 LA CoNcHyitoLoctE,lIl. PARTIE. chaux, foit pour la matiére , foit pour l’épaifleur & le poids. On feroit voir fur le premier article, des fofliles parfaite- ment femblables aux Coquillages de mer pour la forme , la figure , le genre & lefpéce; il n’y a de différence entr'eux que l'émail & la couleur naturelle que les Fofliles ont perdu dans la terre. 2°. Nous ne connoiflons pas tous les Poiflons à co- quilles , furtout les gros qui tiennent le fond des mers, & il eft à préfumer que cette grofleur énorme dont parle Lifter, cft ordinaire à ces gros Poiffons que le déluge a répandus par- tout ; quant au fuc de chaux qui n’a rien changé aux Coquil- lages qu'on lui à préfentés, il faut croire que les chofes fe pañlent tout autrement dans les entrailles de la terre , ou bien que le fuc vitriolique aiant corrodé les Coquillages , ils font péris enticrement & qu’on ne trouve que ceux qui étoient voifins d’un fuc de chaux ou d’un autre fuc moins corrofif que le vitriolique. Si certains Philofophes qui donnent tout au hazard , confi- déroient attentivement des objets aufli réguliers que le font les Coquillages, s'ils examinoient la multitude des lignes , la régularité des compartimens , la précifion des contours, l’af- fortiment des couleurs , la variété dans les formes , la char- niére & l’emboiture des Bivalves , la place du tendon ou nerf qui attachoit le Poiflon à fa coquille , le lieu qui marque dans l'intérieur d'une Huïtre ou le Poiffon étoit aflis, la répétition à l'infini des mêmes chofes, ils verroient fans doute que rien ne fent le (4) hazard , ils feroient forcés d’avouër que des mefures fi juftes & des proportions fi bien gardées indiquent plutôt l'attention que le jeu de la Nature. C’eft une unifor-- mite régulière répétée dans la mécanique de chaque efpé- ce de Coquillages. La vertu générative ne peut former en terre des Coquillages , parceque ce font les Poiffons de la mer qui forment eux-mêmes leurs Coquilles , comment la terre pourroit-elle les produire , elle qui ne peut former un Lima- çon fans femence & fans œuf. Si la terre produifoit ces Co- quilles , elle produiroït auffi les Poiflons qui y font logés & l'on trouve toujours ces Coquillages vuides. Nous avons l’e- xemple du Limaçon qui augmente fa maifon & en forme pref du une nouvelle. J'ai fouvent caflé un morceau de la coquille ’un de ces Animaux , & l’aiant enfermé dans une boëte pendant la nuit, la cicatrice s’eft trouvée fermée le lendemain matin ; C'eft une humeur gluante & baveufe qui opére & forme fa LA CoNcHYLtoLo@trE, IL PARTIE : “ss Coquille. Les Crables &'les Ecrevifles lorfqu’elles perdent une de leurs pattes , en rétablifient de nouvelles qui font toujours plus courtes que les premiéres. Les Oifeaux forment eux-mêmes leurs plumes , les Animaux terreftres leurs poils , ils naïflent , comme l’on fçait, prefque tout nuds , & la nature ne leur a pas refufé les moyens de fe couvrir ; il eft donc certain que les Poiflons aportent comme eux en naïflant, la caufe immédiate de leurs Coquilles ; ils en font eux-mêmes les fabricateurs. On objee que les Coquillages fofliles ne font pas marins & que ce font des Animaux terreftres, Si les Coquillages foffiles font des Animaux terreftres , com- ment fe peut-il faire qu'ils foient détruits au point qu'il ne s’en préfente aucuns de vivans aujourd’hui ? A en juger par la pro- digieufe quantité que l’on trouve de Coquillages répandus dans toute la terre, ils devroient être en grand nombre ; la terre n’eft donc point leur élement, & nous lifons dans la (4) Ge- néfe que Dieu dit à l’eau de produire des Poiflons & non à la terre. Une autre preuve que tous ces Coquillages font ma- rins, C’eft qu'on en tire un fel marin pareil à celui que l’on tire des autres Coquillages de mer. Ils ont le même goût, la même odeur. Peut-on dire que la terre ait forme autrefois ces Animaux & qu'elle cefle aujourd'hui de les produire? La Nature trop invariable dans fes opérations fait rejetter un tel fentiment, Les fofliles & les autres pétrifications qui n'ont point renfer- mé d'Animaux pourroient plutôt s’attribuer à la terre. C’eft plutôt ici une métamorphofe qu'une nouvelle produdtion. Nous trouvons donc des Coquillages bien exprimés, tant dans la Pier. re dure que dans la tendre, parceque de véritables Coquilles fe font trouvées dans la terre avant qu’elle fût convertie en Pier- re, & elles ont donné leur configuration à cetteterre, ou au fable qui les touchoient, foit en s’incorporant avec la Pierre, foit en fe détruifant elles-mêmes dans ce changement. Les unes font adhérentes à la Pierre, les autres fe détachent facilement de la concrétion pierreufe ; il y a toujours un petit efpace vuide entre ces Coquilles & la mafle de Pierre, & l’on en voit dont la Co- quille trop chargée par les objets voifins, s’eft aplatie en fe pétrifiant. On dit encore que les Coquillages foffiles n’ont jamais ren- fermé de Poiflons & que ce font des Pierres qui imitent par- faitement les Coquillages de mer. Vi (a) Dixit etiam Deus producant aquæ reptile aniMmæÆ viven- tis. Gere Ce le Vs 209 156 La ConNcHYLioLOGtE, IT. PARTIE. Le nerf ou rendon qu’on remarque dans les fofliles Bival- ves , & la place qui paroïît au milieu de leur intérieur où l'A- nimal étoit aflis, dénotent qu'il y a eu certainement un Poif- fon attaché dans ces Coquilles , lequel eft péri faute d’eau. Sa conftruction intérieure eft encore une preuve du tournoiement d’un Poifflon. Souvent il eff pétrifié & endurci dans fa Coquii- le même, par le moien d'un limon rempli de fels pétrifians. Ce limon s'y eft infinue fi fubtilement , que les parties inté- rieures s’y font confervées dans toute leur délicatefle. Voici la derniére objeétion. Si ces Animaux avoient exifté au temps du déluge, en refteroit-il aujourd’hui le moindre veftige après 4000 ans , & ne fe feroient-ils pas confumés , au lieu qu'on en trouve de tout entiers : Comment une ma- ticre aufli délicate qu'une Coquille qui n’a fouvent qu’une de- mi ligne d’épaifieur , a-t-elle pu réfifter à ce qui détruit le fer & le bronze , comment peut-elle fervir aujourd’hui de mo- nument autentique du déluge ? Quand ces Coquillages fe trouvent entiers ,n’en raportons la caufe qu'au limon où ils font demeures couverts & enfe- velis à Pabri des injures de l'air & fans aucune agitation? Ce limon même mêlé avec leur propre élément n’a fervi qu’à les durcir, & à les fortifier au point où l’on les voit. Ceux qui ont perdu leurs écailles ont été détruits par la rencontre des fels corrofifs & vitrioliques, & parcequ’etant demeurés fur la fur- face de la terxe , le Soleil, les pluyes , les vents, & les autres intempéries de l'air ont ruiné leur écaiïlle, qui fouvent par fa propre délicatefle à pü périr d'elle-même. Il s’agit préfentement d'examiner les deux autres points du fiftême, 1°. comment les Coquillages de mer , devenus Foffi- les , en font fortis pour fe rendre dans tous les endroits de la terre où ils fe manifeftent à nos yeux. 2°. Comment ces Co- quillages s’y font pétrifiés. Le chemin qu'ont tenu ces Coquillages, eft ce qui fouffre le plus de difficulté dans le fiftème. Il eft bon de raporter là- deflus les différentes opinions des Philofophes. Quelques-uns ont avancé que les hommes & les Oïfeaux de proye , avoient aporté de la mer, ces Coquillages pour les manger , & que par fucceflion de temps, ils s’étoient enfouis dans la terre & étoient devenus Foffles. Eft-il naturel de croire que les hommes aient pû aporter des Coquillages principalement dans des païs incultes, en auffi La CowcuyriotoctEe, IT PARTIE rç+ grand nombre que ceux qui fe rencontrent partout » Ces lieux très-éloignés de la mer font naître une difficulté pour le tranf. port ; & dans tous les Coquillages étrangers à rios mers, il s’en préfente une feconde encore plus invincible ; fi l’on ne peut manget le Poillon renfermé dans ces Coquillages fans les caf- fer , pourquoi les trouve-t-on ordinairement tout entiers dans la terre. La même raifon milite contre les Oifeaux de proye. Les Coquillages, à ce que difent d’autres , ont remonté d'eux-mêmes par les riviéres comme font les Saumons , ou bien ils ont été pouflés par des canaux fouterrains dans let quels la mer entre. C’eft la plus grande de toutes les erreurs de croire que Îa mer d'elle-même , ait pà poufler des Coquillages , pefans quel- quefois trente à quarante livres, fur des montagnes hautes de cinq à fix cens pieds au-deflus de la fuperficie des eaux. Ilne faudroit pas moins que des eaux aufli hautes & auf agitées que celles du déluge pour produire an cel effer. Ces Coquillages n'ont pu faire ce voyage d’eux-mêmes ; ils ne peuvent avoir nage, ni être remontés par des riviéres. dans lefquelles on en trouveroit encore quelques-uns. Comme ces tranfports ne fe font plus aujourd’hui, on ne peut en ren. dre raifon qu'en recourant à des agens fupérieurs , tels qu’é- toient les élémens confondus, les vents impétueux & les eaux du ciel, de la mer, & de la terre, mêlées enfemble , foule- vées & agitées violemment de tous côtés par les feux fourer-- rains. D’autres attribuent l’arrivée des Coquillages fur la terre à des eaux extrêmement agitées & pouflées loin par des vents: impétueux , ou par des débordemens d’eau. Rien n’eft plus contraire aux loix de l'équilibre que ce: fentiment ; aufli a-t-il été peu fuivi? Comment fe peut-il que: des vents & des débordemens d’eau pouffent de gros Coquil. lages qui ne nagent point, à quatre-vingt & cens lieuës loin de la mer , & à deux ou trois cens toifes de haut fur le {om met des plus hautes montagnes? La vrai-femblance en eft cho quée. Ils auroient été , de plus , tout brifés par le flot, & l’on: les trouve aujourd’hui tout entiers avec leurs ftries ; un fluide: immenfe Îles a foutenu en l'air jufqu'à ce qu'ils fe foient a£. faiflés imperceptiblement dans les différens fratum de la terre: Les Poiflons à coquilles qui ne peuvent nager, difent quel. ques-uns , n’ont point eù aflez de temps pour tranfportés Ji}, {a) Genefe. cb. vi, € Vire {b) Rupti funt omnes fontes abiffi magnæ , & cataradtæ cx- liapertæ funt, Gen. Ce 7e V. Ile 5 158 LA CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTYE. par le Déluge d’aufli loin qu’on les fait venir , c’eft-à-dire des extrémités de l’Afie , de l'Afrique & de l'Amérique. Il eft dit dans (4) lEcriture que les eaux commencérent à diminuer 1$0 jours après le commencement du Déluge , & que Noë ne fortit de l'Arche avec fa famille & les Animaux, qu’au bout d’une année ; par conféquent les eaux couvrirent la terre près d’un an. Ce terme eft aflez long pour avoir pu amener des Poiflons par toute la terre. Alors les cataraétes du ciel ouvertes, () les fources du grand abime rompuës, jointes aux eaux douces des lacs & des riviéres , & les feux & vents fouterrains qui cauférent des fecoufles violentes dans la croûte du globe terreltre, foulevérent infiniment les eaux de la mer, & les agitérent à un tel point, que les gros Poif- fons qui ne nagent point & qui tiennent ordinairement le fond des hautes mers, fe trouverent ébranlés , changérer: de place & furent difperfés de tous côtés malgré leur peanteur énorme. Pour peu que ces Animaux fe fuflent agités d’eux- mêmes , le grand volume d’eau égal à leur pefanteur fpccifi- que , auroit facilité leur tranfport par toute la terre, & comme ces eaux avoient furpaflé de quinze coudées les plus hau- tes montagnes , ils auroient atteint fans peine à de fi grandes élévations. Nous avons des Phyficiens qui ont apellé à leur fecours, des vapeurs élevées fur les montagnes venant des eaux fouterraines où fe nourriflent des Poiflons marins; Ces vapeurs ont porté felon eux, les œufs & les femences des mêmes Poiflons {ur le haut des montagnes, où ils fe font nourris pendant un temps, ils ont péri par la fuite, & fe font pétrifiés. D’autres fe {er- vent d’un bras de mer, pour amener tous ces Fofliles fur la terre , lequel s’eft enfuice rempli. Il eft aife de leur répondre, 1°. Qu'il eft impoffible que des Poiflons {e nourriffent dans les entrailles de la terre. 2°. Qu'il n’eft pas moins impoflible que des vapeurs légéres, portent des œufs ou des femences d’une confiftence à ne pouvoir pénétrer au travers les pores de la terre. On ne croit pas d’ailleurs que ces vapeurs malgré leur fubtilité, foient capables feules, de pénétrer le Tuf & les rochers, dans lefquels on trouve les Co- quillages. Si elles avoient pu porter en ce temps-là les femen- ces ou les œufs de ces Poiflons fur le haut des montagnes, qui pourroit empêcher qu'elles ne les portaffent encore aujour- d'hui , & qu'on ne trouvât des Poiflons à coquilles, par exem- La Coxcnyrioroc:1ze, Il P+«TIE. T59 ple L for l'étang du mont Ceni. Ous=< a l'autre opinion, on ne voit aucune trace fur rer ue €es prétendus bras de mer, & il n'efk pas n-Ævie de fçavoir ni comment les eaux font par- veuues dans les terres, ni de quelle maniere ellés fe font écou- lées. Parmi les Coquillages fofliles ramaflés dans le même lieu, il fe trouve un mélange de Coquillages de l'Océan & de la Méditerrannée , ainfi que des mers les plus éloignées, un feul bras de mer n’a donc pû lés amener, ni par un Canal, ni par une inondation, Le feul Déluge univerfel à pà faire ces tranf- ports différens. | Nos terres ont fait autrefois partie du (z) baflin de la mer, enforte que ce qui eft terre aujourd’hui, étoit eau autrefois; en admettant ainfi une ancienne pofition de la mer, on met fon fentiment à l’aife, pour rendre raïfon de l’arrivée des Co- quillages fur la terre, fans recourir au Déluge. Les uns en at- tribuent la caufe à des inondations caufées par des refus ex- traordinaires, à des tremblemens de terre, à des écroulemens confidérables de ces hautes & vaftes montagnes, dont la chute aiant occupé un grand Wu dans le lit de la mer , en a rejetté les eaux dans les terres ; les autres ont recours à des flots im- pétueux, pouflés du Nord au Sud, & renvoiés du Sud au Nord, ou à des fecoufles confidérables qui ont fait de grandes ouvertures. C’eft par leur moiïen que l’eau de la mer a été re- pouflée bien avant dans les terres. Quelles preuves nous en donne-t-on ? des obfervations de: Plantes pierreufes trouvées dans des fouterrains, lefquelles ne viennent qu'au fond de la mer, des Grés couverts d’un fable: femblable à celui de la mer, & plufieurs miniéres de Coquilla- es dans les entrailles de la terre. Quant aux changemens de- a terre arrivés de mémoire d'homme, ou plus éloignés, fi l’on: veut, dont les Hiftoriens & les Voiageurs faflent mention. nous avons la nouvelle Ifle de Santorin dans Archipel , à 35 mille de Candie , laquelle fut divifée en deux en 1707, par des tremblemens de terre qui ont fait naître encore en 1710, PIfle neuve entre les Acores proche les Ifles de Terceres & de: faint Michel, le Monte delle Cinere en 1538 près Pouzol en: s’élevant, a comblé une partie des lacs Zucrino & d’Averno,,. entre lefquels il eft fitué préfentement. (4) Le Monticule qui. s’eft élevé à côté du,mont Vefuve, & qui en a changé la for- me, eft l'effet de l'Hruption d’un: Volcan qui a vomi quantité de Pierres, de Fluors , de Charbons, & de Cendres, La mer peur: (a) Cf te fifiéme des an- ciens furv: par Dlufieurs mem. bres de lAca= démie Royale des Stiences » l'Académie ce Corps n’a pris: AucUR parti la-deffus ; trop Jagc fir une maticre auffs conjetturale »- elle attnd ds: temps € des: EXPÉTICACES > à Je déterminers. (b) J'ai ve em 17I4i ces! deux prodiges* quine font riést 4 la queflivrs- 160 LA C-xcuyriozocie, II. PARTIE. avoir MINE VINSE à Eeise lieues de terrain, dans de certains pais, comme depuis la Rochelie ; va Luçon, fans que cela décide rien. Voila les feuls exemples que noë. Æurnifent tou- res ces relations, ils ne prouveront jamais la poflibuité dun changement total de la fuperficie de la terre. (2) Cards C'eft donc au (+) Déluge qu'il convient d'attribuer le che. Lane min que les er pese devenus fofliles, ont tenus pour fe rendre dans tous les lieux où ils fe découvrent à nos yeux. Rien ne paroît plus naturel que d'admettre que ces Coquillages font des corps déplacés qui vivoient dans la mer, elle feule les a portés 38 la terre , lorfqu'elle s’eft répanduë & élevée fi con- fiderablement fur fa furface. | F6) Dansk On ne peut auf attribuer à d’autres caufes, l’arrivée des SEA Fofiles étrangers à la terre, tels que font les os , les dents , les de Comté du Cornes, les machoires, les vertebres, & les parties folides des te PE Animaux terreftres & marins, ainf que celle des arbres, des dre proche 14 Oranches, feuilliges & fruits étrangers, que l'on trouve en villedekruges, beaucoup de (6) païs. 1 en eft de même des Plantes marines au & du Sable marin; les eaux du ciel, de la mer, & de la terre foréts entiérs Mmêlées enfemble, n’ont pü être portées par-tout avec violen- DE sas ce , fans fupofer une grande agitation du fable de la mer, des Tonnen dans le Tivicres & de tout ce aui a pu fe détacher de la terre, tels Landgraviat que les arbres & les Animaux morts, que limpétuofité des va- Fe Je gues aura répandus par-tout, DATE Eléphantpéri- » Le fçavant (c) Hiftorien de l'Académie, dit que pour par- gs deb » ler plus furement fur cette matiére, il faudroit avoir desefpé- dun homme ® ces de Cartes Géographiques , dreflées felon toutes les mi- smprimé far » nicres de Coquillages , enfouis en terre. Voici le dernier point du Syftème ; c’eft Ie moien par le d‘Oeningen du 1eS Coquillages de mer fe font pétrifiés dans la terre, & font A de devenus Foffles. cnffance. Pour établir ce Syftème, plufeurs Philofophes modernes ont (3 M. de été obligés de recourir à une nouvelle Théorie de la terre, ge dans laquelle ils conviennent que l’arrivée des Coquillages de PAZ mer fur la terre, ne peut s’attribuer qu’au Déluge univerfel. (à) Geogra- Le Docteur (d) Woodward, prétend dans fon Syftème que Pie Phifqu tout le Globe terreftre fut diffous & réduit en pouflére au DS temps du Déluge , que les particules de Pierres, de Marbre, relie de la ter. & des autres Fofñliles , furent defunies , qu'elles fe trouvérent pi Fat Fe fotantes & fufpenduës dans l'eau, confonduës avec des Co- sréfase ,p. a. Quillages de mer, des Animaux & des Végétaux, que ae ceflant LA CoNcHYLioLoctE, Il. PARTIE. Y67 ceffant de tenir fufpenduës toutes ces fubftances , elles font recombées dans les lieux où elles éroient autrefois, & fe font ainfi réunies, que par conféquent la terre dans l’état où elle fe trouve à préfent , n’eft autre chofe qu'une mañle compo. fée & formée d’un aflemblage de fable , de terre, de Co- quillages, &c. Il admet une (+) deftruction totale de la terre , & pour la prouver il marque que Dieu dit à la terre vous (4) ferez mau- dite; le Déluge n'étoit pas fait feulement pour punir les hom- mes, mais pour la deftruétion d’une terre trop fertile, dont il falloit changer l’étar & la rendre plus difficile à labourer & plus convenable 2 la fituation où fe trouvoir lhomme après fa chüûte. Il n’étoit nullement néceflaire de former une nouvelle ter- re pour la rendre ftérile , une feule parole de Dieu eut fuf pour en arréter la fécondité , il n’en avoit pas fallu davantage pour opérer un plus grand effet qui étroit fa formation. La terre fut inondée , les crimes de fes habitans furent punis Dieu fut vangé, mais la terre ne fut de fertilité fut feulement change. Quant à la diflolution du globe terreftre , elle ne paroît guéres plus néceflaire , pour rendre raifon du logement des Fofliles dans les couches de Pierres dures , dans les matiéres métalliques ,le Spart, la Pierre à fufl , le Marbre & autres concretions. Cette diflolution fupofée du globe auroit été la deftruäon de la premiere création, ce qui eft contraire à la Religion & à toute vrai-femblance. Il fufifoit de dire que le Déluge univerfel aïant detrempé les terres jufqu’à une certaine profondeur, & aïant répandu les Coquillages de mer & les autres Fofliles fur toute la terre, les plus legers font reftés fur la fuperficie des terres & y ont péri: dans la fuite , que ceux qui étoient plus pefans ont été déterminés felon les loix de la gravité , à s’enfoncer dans les terres & les fables , aufli avant qu'ils ont été détrempés, les pluyes enfuite, les ravines , & les rorrens qui entrainent conti- nuellement les terres du haut des montagnes en auront com- blé les plaines & les vallées ; ils auront caufé la profondeur où l’on les voit aujourd’hui. Ces Fofliles fe font donc trouvés couchés horizontalement dans des mañles molles de fable & de limon fratum per ffratum , c’eft-à-dire lit par lit. Ces mañles ar fucceflion de temps fe font durcies en Pierres, en Mar- fe & autres concretions. Seconde Partie. | pas reproduite, fon état X (a) Delebe, inquit, homi- nem quem creavi, a facie terræ ab ho- mine ufque adanimantia, areptiliu(que ad volucres cæli. Pœnitet enim me fe- cie eos. Gex. Ce 6 Das (b) Cela veut dire férile, [e- lon M.de Sacy. Gen, p. $ÿ. ve 17e (a) Thomæ Burnetii Thcoria tel- luris facræ. in-4°. (b) Nouvelle Thcorre de La icrre , En An- LAURE (c) Igitur perfe@i funt cœli & terra, & omnis or- ratus eorum, GE7. Gr Le Vo Jo 162 LA CoNCHYLIOLOGYE, ÏIE PARTIE Le Docteur Thomas (+) Burnet & (4) Whifton ont compofé des fiftèmes fi opofés à l'Hiftoire & à la Nature , qu'il fufhe d'en raporter quelques endroits pour en être convaincu. Ils. admettent tous deux une terre fabuleufe, fans aucune vicifli- tude de chaleur ni de froid ; point d'Eté, point d'Hiver ; une terre fans mer, fans montagnes & fi informe, qu'ils l’envifa- gent comme une vile Planette compofce de bouë, & qu'ils ont peine à regarder comme la production d’un agent raïfon- nable ; le Déluge eft arrive, felon eux, par un concours ac- cidentel des caufes naturelles. L’extravagance de ces fiftèmes. n'épargnera la peine de les combattre. D'autres Sçavans de différens païs qui ont fuivi lhypothe- fe du Docteur Woodward, ont avancé 1°, que l'état préfent de la terre eft tres-différent de celui dans lequel elle a été endant plufieurs fiécles après fa premiére formation. 19, Que k forme & la difpofition préfente du globe fupoie néceflai- rement qu'il a été dans un état de fluidité , qui admet le mouvement du globe fur fon axe & autour du Soleil. Ils con- cluent delà que la velocité du globe, l’a fait diminuer après avoir fait un certain nombre de révolutions fur fon axe & autour du Soleil, & que certe diflolution changea tout-à-fait fon état précédent & détruifit fa ftru@ture extérieure. Les preuves les plus fortes qu'ils aportent font 1°, les Coquilles remplies de la matiére même qui forme les bancs, les cou- ches, ou les mafñles de pierres qui les renferment, & jamais d'aucune matiere hétérogéne. 2°. La ftruture réguliére des montagnes & la connexion des unes avec les autres, tirant des Poles vers l’Equateur , & de l’Equateur vers les Pôles. Cette régularité fuit le globe, elle paroît partir de la même caufe, & ne point fortir d’un cahos comme étoit la premic- re création. Pour établir ce fiftême , on feroit oblige de prouver que: le monde étoit dans un defordre extrême au temps du Dé- luge. Le mot de cahos lors de la création du monde ne dé- taille rien, Dieu en tirant le monde de ce cahos, l'a rendu (c) parfait dans toutes fes parties. Toutes les montagnes auff régulières dans leur contour & leur connexion , les différen- tes couches des Métaux, des Minéraux, & des autres concré- tions arrangées, fuivant leur pefanteur fpécifique , telles que nous les voions aujourd’hui. Envain les Auteurs du fiftème prouvent-ils la diffolution du globe par fa fluidité & fon mou- LA CoNcHyLIoLoGIE, IL PARTIE. 16% vement fur fon axe, comme s’il étoit queftion d’une machine ordinaire fujette aux frotemens ; d’où ils concluent qu'il faut néceflairement qu'il y ait eu une feconde formation du globe cerreftre. Ce feroit attaquer la puifflance de Dieu , que de croire la premiére création imparfaite. Le monde a été créé parfait en toutes fes parties. Dieu lui-même examine fon ouvrage & l'ap- prouve (a) viditque Deus cuntta qua fecerat € crant valdè bona. Le Ciel qui n’a jamais fouffert de changement en eft une bonne preuve. L'homme & tous les êtres qui lui font fub- ordonnés n’ont point été créés de nouveau après le Déluge. Dieu répandit fur chaque efpece confervée , aflez de fécon- dité pour la rendre enceinte de toutes les créatures de fon ef- péce qui devoient naître dans la fuite des fiécles. Les Ani- maux & les Plantes qui croiflent aujourd’hui font d’une ori- gine aufli ancienne que le monde. Preuve manifefte que dès leur commencement, elles étoient parfaites de même que le globe terreftre. L’Afie , l'Afrique & l’Amérique ainfi que les plus hautes Montagnes ont toujours été dans la même pofition , par ra- port à l’afpe“t du Soleil , malgré les mouvemens qu'on veut attribuer au globe terreftre & à l'équateur , contre le fenti- ment de nos meilleurs aftronomes. Celles de l'Arménie dont parle (4) la Genéfe , où l'Arche commença à fe repofer le 27 jour du 7€ mois, & cet autre paflage (c) qui annonce lappa- rition du fommet des montagnes , font connoître qu’elles n’a- voient point change de fituation , & que leur terrain quoiqu’en- touré d’eau , pouvant arrêter & foutenir une aufli grande mafñle qu'étoit l’Arche , n’étoit pas entiérement diflous. Joignez à cela la confervation de plufeurs Végétaux de chaque efpéce, qui ont été tranfmis jufqu’à nous, & qui ont fourni à la Colom- be une branche d'Olivier , laquelle étoit encore verte ; toutes ces raifons conftatent la folidité & la ftabilité du terrain où ces Arbres étoient plantés. Les Naturaliftes qui ont attribué une vertu générative à la terre, ne font point embaraflés de rendre raifon de quelle ma- niere les Coquillages de mer font parvenus fur le fommet des montagnes & dans les entrailles de la terre 5 leur pétri- fication ne leur coute pas davantage. (4) Ceux qui dans leur nouvelle Théorie de la terre mollifient tout le globe terreftre par le moyen du Déluge , n'ont pas plus de peine à rendre X ij (a) Gen. c.r. Ve, 10e À" 31e (b) Requie- vitque Arca menfe fepti- mo, vigefime feptimo men- fis fuper mon- tes Armeniæ, Ve 4 Ce 8e (c) Reverfæ funt aquæ de terra prime die menfis apparucrunt cacumina montium, Genef. c. 8. v, 6. (d) Le Dae- eur Wood- ward © au- Irese (a) On ne peut douter que ces dents fofiles ne foient réelle- ment dis dents de Porffors & d Animaux terreflres ; el- des ont confer- vé leur cara- étére offeux & parorffènt a#fécs , à force avoir maché € broié les alimens dont Les Animaux [e jout naurres, 164 LA CoONCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. raifon du chemin que ces Coquillages ont tenu & de leur pétrification. Le Déluge , felon eux, les à répandu fur toute la terre dans des couches détrempées de fable & de limon , ils {e font trouvés enclavés dans ces mêmes couches , durcies par fucceflion de temps en Pierres, en Marbres & autres concré- tions , de même que les moucherons le font dans l’Ambre. Les Arbres & les Fofies les plus pefans , en s’affaiflant avec les mêmes couches détrempées, fe font arrangés facilement dans les entrailles de la terre, & les Fofliles les plus legers font reftés fur le fommet des montagnes & fur la fuperficie de la terre. Ne femble-t-il pas que ces fiftêmes, {oient faits exprès pour répondre à toutes les difcultés ? C'eft affez difcuter les fentimens des Philofophes, j'ai long- temps cru avec eux , que la terre étoit fufiifante pour produire par fes fels, tous les Coquillages fofliles, fans le fecours de la mer, & fans avoir recours au Deéluge. Quand elle fait naî- tre une Fleur, un Arbre, un Fruit, un Diamant, elle nous produit quelque chofe d’aufli merveilleux qu'une Coquille, J'ai combattu avec ces Auteurs, les nouvelles opinions, enfin Je me fuis rendu, leur Syftème ne pouvant répondre aux trois difficultés fuivantes. 1°, I] fe trouve en terre des Coquillages étrangers , qui n'ont point de femblables fur les Cotes voifines de ces terres. On y voit de plus des os ,(#) des dents , des cornes , & d'autres parties folides d’Animaux rerreftres & marins, qui ne font point originaires du Païs où ils fe manifeftent. L'on ren- contre encore dans les mêmes couches pierreufes, des bran- ches , des feuillages, des fruits, tels que des Noix & des Pommes de pins, & même des Arbres entiers qui ne croiffent pas naturellement dans le Païs, & que tout le monde recon- noît pour étrangers. 2°, Le goût, l'odeur & le Sel marin que l'on tire des Co- quillages foffiles, font pareils à ceux que rendent au fourneau les Coquillages de mer. 3°. L'affaiflement horifontal dans lequel on trouve les Foffi- les. n’a pu fe faire que par le moien des eaux abondantes & continuës, capables de les avoir fufpendus & confervés entiers jufqu’à leur defcente, aulieu que les eaux violentes des débor.. demens & les vagues, les auroient entiérement brifés. I n’y a point de replique à ces trois Articles, toute la Phy- fique devient inutile, le Syftême du Déluge eft la feule porte La ConcHyriozocte, Il. PARTIE. 165 ar où l’on en peut fortir. Comment rendre raifon des Coquil- ages que lon découvre dans la terre , dont les femblables ne fe trouvent qu’à deux mille lieuës de diftance ; la vertu génc- rative de la terre ne peut produire à plus de deux cens pieds de bas, un Arbre, des branches, des feuilles, & des Fruits étran- gers, encore moins des os, des dents, des cornes, & des par- ties folides d'Animaux terreftres & marins , toutes matiéres hétérogenes. Aujourd’hui, comme dit fi bien M. de (2) Fontenelle, que la Phyfique eft fortie de l'enfance, il n’eft plus queftion des jeux de la nature & des effets du hazard pour expliquer lori- gine des Coquillages fofliles : c’eft un point décidé, tout le mon- de fçavant Pattribuë à la mer , & plufeurs (6) Naturaliftes les ont apellé /es reliques du Deluge. 1e Il faut cependant convenir qu'il y a des Pierres qui font de vrais jeux de la nature, & des effets du hazard. Les Agathes arborifées apellées Dendrites , les Pierres de Florence qui re- préfentent des Villes, des Païfages, d’autres des Arbres, & des feuillages, ne doivent point s’attribuer au Déluge, elles font cruës depuis, & croiflent encore naturellement tous les jours. On a remarqué dans le fecond Chapitre de la premiere Partie, où il eft parlé de ces Pierres, qu'elles repréfentent de faufles Plantes qui ne détruifent point le fiftême du Déluge. C’eft donc à la mer que lon doit attribuer l’origine des Co- quillages fofliles , qui font des Coquillages marins , où ont exifté de vrais Poiflons ; c’eft au (c) Déluge univerfel qu’eft duë leur arrivée & leur difperfion fur la terre; enfin c’eft au temps, aux Sels, aux Sucs pierreux, & à la coagulation des eaux acides, & falces de la terre , que l’on doit leur dureté & leur pétrification. Deux réflexions finiront ce Chapitre, l’une fur l’univerfaliré du Déluge , l'autre fur l'événement du régne Animal, du régne Minéral, & du Végétal dans le temps du Déluge. Quelques Sçavans veulent nier l’univerfalité du Déluge ; les hommes, difent-ils, n’habitoient qu'une partie de l’Afie, le Déluge n'étant fait que pour les punir, n’a pu s'étendre que fur les lieux habités, & nullement par toute la terre. La Gencfe dit expreflément que les eaux (4) couvrirent toute la furface de la terre, & que tout ce qui eut {e) vie périt fous Les eaux. Les Animaux étoient FR par toute X ii} (a) Hi. de l’Académie année 1711. pag. 2. (b) Wood- ward , Scheu- chxer. (c) Qua oc- cafione tefta- cea ifla à loco natali fuo, nimirum O- ceano , in ter ram conti- nentem tanta copia perve- nerint,refcrre ad diluvium univerfale , quæ quidem opinio tam firmiter infita eft animo meo , Ut quot- quotinter eos reftacea à ma- rinis foflilia , totidem cato- lici illius Ca- taclyfmi mo- numenta vi- dere me arbi- tror, aureis veluti inferi- pra litteris memoria uni- verfalis dilu- vil. Bajerus Oryétog. Nori- Ca. pag, 67. ( d ] Ve he- menter enirm inundave- runt & omniz repleverunt in fuperficie TEITæ, Gen, c. VII, V.18, (e) Confumr- Pta eft omnis caro quæ mo vebacur fupe- terra ( lucrum , à mantium, be- ftiarum , om- niumque re- puilium quæ reptant fuper terram. Gex. Go VIe Ve 21e (a) 11 faut esterdre cela des parties du monde connues alors, & ba- bitces , il pou- voit y avoir plafieurs au- tres parties du monde babr- tées © Inc0H- aués en ce temps-là, com- me nous er AVONS atj04r- d'hai, (b) Quinde- cim cubitis al- tior fuit aqua fuper montes quos operue- rat. Gen. c. YIL, V. 29, 166 LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. la terre, à la différence des (4) hommes qui n'habitoient qu’une partie de l’Afie. Si tous les Animaux font péris fous les eaux, comme nous n’en devons point douter, le Déluge a donc été univerfel, la précaution de conferver dans l'Arche, chaque cfpéce d’Animal , auroit été inutile, fi le Déluge l'eût épargné dans quelques parties de la terre. Les loix de PHydroftatique prouvent encore parfaitement l’univerfalité du Déluge; les eaux fuivant la Genefe, ont fur- paflé de (4) quinze coudées les plus hautes montagnes. On fçaic que les eaux fe mettent toujours de niveau , ainfi elles fe font répanduës par toute la terre, & l'ont furpañlée de quinze coudées par tout , pour conferver un niveau parfait. On ne peut concevoir des parties fubmergées , à côté de parties vui- des, que l'énorme poids des eaux auroït remplies fur le champ. D'autres difent, fi le Deluge a été univerfel, il ma pas dû être fi refferré dans fes effets. La caufe étant fi générale , on devroïit trouver par toute la terre, des Coquillages fofliles & du Sable marin. Si l’on trouve des Coquillages foffiles en de certains endroits & non en d’autres, c’eft que tous les endroits de la terre n’é- toient pas également difpofes à recevoir ces fortes de dépôts; ceux qui ont pà par leur réfiftance s’opofer à leur paffage, comme les rochers , les digues & les montagnes, ont été des lieux très propres à retenir ces Fofliles. Il eft indubitable que le Déluge a répandu dans une infinité d’endroiïts des quatre parties du monde, des Coquillages foffi- les & du Sable marin jonché de Coquilles ; ces lieux faute d’a- voir été découverts font cenfés ne point exifter ; c’eit au be- foin des hommes que l’on doit toutes les fouilles des Puics, des Mines, des Carriéres, des Miniéres , & des Sabliéres ; tous ces trous n’ont jamais été faits pour chercher des Fofliles, ils les ont feulement expofés à notre vuë ; d’autres Fofliles fe font découverts fur les montagnes & fur les rampes des coteaux, dans le temps des grandes pluïes qui font écrouler les terres de deffus: fi enfin nous ne connoiflons point tous les endroits remplis de Fofliles, prenons-nous-en à notre ignorance, & fou- vent à celle des habitans du lieu où ils exiftent. Ces gens ac- coutumés à ces merveilles , qu'ils ont fans cefle devant les yeux, ne s'en éconnent point, ils n’en font aucun cas, aucune mention, Il y a donc des Coquillages foffiles par toute la É A ConNcaytroLoëlrE, LI RARTEIE +167 terre, & le Déluge qui les y a répandus, doit être réputé uni- verfel. Ces Coquillages en font les reliques , ils fervent de monumens eternels de fon ancienne exiftence. L'autre reflexion fur l’evénenent du régne Animal, du Mineral & du Végétal , dans le temps du Déluge, confifte en ce que tous les Animaux à l'exception des Poïflons qui étoient dans leur élément , ont péris & ne fe font perpétués que par les foins que Noë prit d’en conferver dans l'Arche , la quantité de chaque efpéce que Dieu lui avoit ordonné. Les Miréraux fe font aufli confervés dans les couches, dans les Carriéres & les concrétions Metalliques , quoique détrempés par les eaux du Déluge; les fels, les fouphres , les matiéres huileufes qui fe fonc formées de nouveau, quand la terre a été (4) def- {echée, ont fermenté, & ont produit de nouveaux Minéraux. A l'égard des Végétaux, malgré le fentiment du Pere (4) Kircher , qui ne parle que de la Vigne , du Bled, & des Plantes délicates , dont on avoit eu foin de conferver une grande quantité de rejettons & de femences, le rameau d’Oli- vier que la Colombe aporta (c) à Noé qui étoit encore enfermé dans l'Arche , prouve qu'il refta fur la terre des Plantes de chaque efpece, & en quantité fuffifante pour en perpétuer la race jufqu'à nous; s’il n'étoit refté aucun arbre fur pied, com- ment la Colombe auroit-elle pü arracher une branche verte ? S'il n’étoit refté aucune herbe fur la terre, comment Noë au- roit-il pü fans un nouveau miracle , les conferver une année dans Arche, affez fraiches pour pouvoir produire leurs femblables ? Il n’a donc fallu pour les trois régnes, aucune (d) création nouvelle , ils n’ont fait que croître & multiplier depuis ce temps-là , jufqu'à nous , fuivant cette parole de l’Ecriture : Crefcite € multiplicamini. (a) Viditque quod exficca. ca eff:t fuper- ficies terræ, Gen. c. VIII. V. 13. (b) Vitium furculos un cum ingenti frumenti co- pia, fruétife- rarumque at- borum ftolo- nibus , ut ea fubito in plantationis negotio fer- vire poflent, Krrcher. (c) Portans ramum olivæ virentibus fo lis in ore fuo, Gen. c, VIII. Ve 133 (d) Tanto fa- cilior fuit ar- borum omnis generis fpe- ciatim oleæ confervatio , quod aqua di- luvialis fuerit non fimplex, pura,himpida, fed cœnofa, limofa parti= bus terreis copiosè im= prægnata. Scheucker ; berbar. diluv, p.14 (à) Ramphius apclle une Co- guilie Ico af cendens , 4 caufe d'une efpéce de f- £gäre dé Lion qui fe diffin- gwe fur [or écaille, Concha fpe- rorum #1 mec af, par raport a quel. ques petites feures bifarres faites comme des fpectres. COQUIL- LAGES DE MER, (b) Conchæ in mari In-. diarum O- rental egre- giùs pictura- Le. Bonanni. YEcreat, nent, É oçuir, 168 LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTTE. IRIS SIREN: IS RER RSS IS SRE RCE CEC EC RCINT REC ECC NC NC RERRSNRRERRRSR RRNNRNMRNmRRRn CHAPITRE SIXIEME. Dans quels lieux fe trouvent les Coquillages de mer , de riviere @r de terre , avec les différentes manières de les pécher. OUS venons de voir l’admirabie ftruure des Coquil- Î lages qui nous font connus, que ne remarquerions-nous point dans ceux que la mer nous cache : Quelle varieté dans un même genre : Elle cft fi grande qu’on trouve rarement deux Coquiiles parfaitement femblables ; il y a toujours de la dif- férence dans la grandeur , dans la forme extérieure, ou dans quelques marques particulières , la Nature y a même emploié jufqu'a la bizarrerie ;en effet on y découvre des lettres ro- maines, des caractères hébraïques, des notes de mufique & quelquefois des rères d'Hommes & (4) d'Animaux ; la régula- rite des compartimens l'emporte fur le compas & fur la régle ; & à la vivacite de leurs belles couleurs, la peinture eft obli- gée de céder. Parcourons préfentement les lieux où tous ces beaux Coquillages fe trouvent, & les différentes maniéres de: les pêcher. | Ces belles Coquilles viennent de la mer, maïs toutes les mers n’en fourniflent pas , nox- omnis fert omnia tellus , nous ti- rons les plus belles Coquilles, des grandes Indes, des Indes (4) Orientales, & de la mer rouge. Le Soleil par la forte chaleur qu'il répand dans ces climats f voifins de la ligne, y rend les couleurs plus vives, plus bril- lantes & plus nettes ; la vafte étenduë des mers, qui ne per- met pas à l’eau falée d’être adoucie ni tempérée par les fleuves qui s’y jettent, conferve encore & entretient cette chaleur. Les Sels , les Nitres , le Vitriol & les bitumes qu'emporte de deflus les terres , le mouvement continuel de ces vaftes mers, fourniflent aux Poiflons la nourriture & les humeurs nécef- faires pour former ces beaux Coquillages. Les côtes de l’Afic font les premiéres parties du monde qui 167 La ConcyLioLoctE, Il PARTIE 169 fe préfentent à nos yeux, l’Ifle de Bzbren dans le golfe Per- fique où d'Ormus eit l'endroit où fe pêchent les plus belles Nacres de perles , ainfi que fur la côte de l'Arabie heureufe, prete la ville de Catifa , & proche le bourg de Manar dans ‘le de Ceylan. On en pêche encore , felon Tavernier, en cinq endroits de l'Amérique, dans les Ifles de Crbagua & de la Marguerite, à Comogote , au Rio de la Hacha & à Ste Mar- the. Celles d’A4rzx, de Ceram , de la Sonde & d’ Amboine fi fré- quentces par les Hollandois, fourniflent des Peignes, la Feuil- le de choux, l’Arrofoir, les Doublettes ou Bivalves comme le Manteau ducal, les belles Moules , les Huitres épineu- fes , les Tellines, les belles Volutes ou Cornets, les Roul- leaux, les Trompettes ou Buccins , la Couronne d’Ethiopie, les Tonnes, l’Efcalier, les AMwrex , les Sabots , les Nérites, les Cafques , les Caffandres , les beaux Limaçons , l'Araignée, le Scorpion , le Lambi, les Vis, lEperon , & les Conques fphé- riques. Les Ifles Maldives , les Philippines , Bengal & la côte de Malabar donnent de beaux Limaçons & autres Coquillages, Ja Chine produit des Nérites , des Sabots , de petits Boutons, des Porcelaines & de tres-beaux Limaçons. Le Japon fournit fur fes côtes, des Bivalves très-épaifles : les Moules & les Tonnes fe trouvent fur celles de la terre des Papous. Dans PIfle de Chypre, on voit de très-beaux Zepar. L'Amérique ne donne pas d’aufli belles Coquilles ni en fi grande quantité que l’Afie ; Panama, ville de la Terre-ferme, fournit des Roulleaux, des Porcelaines & des Conques fphé- riques , apellées Pourpres de Panama. On trouve au Brefil principalement à Fernambuco & dans le golfe du Mexique, proche Campeche, des Murex , des Tonnes, des Buccins, des Burgau, des Pourpres , des Peignes, des Porcelaines , des Né- rites ,des Moules, des Vis, des Sabots , des Cœurs & des Le- pas. L’Ifle de Caïenne nous fournit un beau Buccin & lO- reille de Midas. La Jamaïque & l’Ifle des Barbades eft rem- plie de Porcelaines , de Cames & de Buceins. On trouve à S. Domingue de toutes les efpéces qui viennent des Indes Orientales mais moins belles, ainfi que des meres Perles moins grofles que celles du golfe Perfique. On pêche à la Martinique de très-perits Coquillages infe- rieurs à ceux de $S. Domingue. On trouve au Canada des Cames violettes , & les hauts Seconde Partie, % {a) C°efl une Petite Porce- laruc apcllée vVulzarrement la Colique. 170 LA CoNCHYLIOLOGIE , II. PARTIE. lacs du même païs, donnent de très-belles Moules de cou- leur de Lilac bien nacrée ; il y en a de légéres, d’autres font très-lourdes & tres-épaifles. Dans le grand banc de Terre-neuve en Amérique , on pê- che des Moules de différentes efpéces. Srinam dans la Guian- ne ne laifle pas de fournir des Coquillages , des Animaux ra- res, des Infectes & des Plantes. A Carthagéne, dans la même Guianne, on trouve des Co- quillages pareils à ceux des autres côtes, & des méres Perles qui font plus baroques & d’un œil moins éclatant que celles du golfe Perfique. L’Ifle de Magellan, à l'extrémité de l'Amérique Méridio- nale , nous fournit la belle moule de Magellan de la grande & petite efpéce, & le beau Lepas pyramidal. Dans l'Afrique , la Guinée vous offre la petite (7) Coquil. le qui y fert de monnoye, il y a une autre Porcelaine toute blanche , dont les femmes he des bracelets & dont les ._Lcvantins garniflent les brides de leurs chevaux. À Mofimbique , {ur la côte de Zanguebar , la mer vous don- ne des Porcelaines, des Noix de mer & des Nautilles de tou- tes les efpéces. On trouve d’aflez beaux Coquillages aux Ifles de Zounda & de l’Afcenfion : aux Ifles Canaries on pêche des: Marex , & dans lIfle de Afadere qui eft voifine, les Moules, les Ourfins , & les Oreilles de mer font communs. Rien n’eft fi abondant en Coquillages que la mer rouge ; les Nérites , les Pourpres, les Porcelaines , les Buccins, la Faitiére , le Manteau ducal, les Tonnes , les Limaçons , les Huitres , les beaux Ourfins , les Lepas & quantité de très- belles Coquilles s'y préfentent de tous côtés. L'Europe, dans l'Ocean Septentrional & dans la Méditer- ranée , pofléde bien des richefles en Coquillages , à la vérité moins gros & inférieurs en couleurs à ceux des Indes. La Méditerranée eft plus abondante que POcean ; le golfe: de Tarente donne des Pourpres, des Porcelaines, des Nau- tilles, des A{wrex, des Manches de couteau & de belles Huï. tres; Naples & les côtes voifines en font remplies, aïnfi que la Sardaigne. La Sicile, près les Villes de Palerme, de Mef- fine, de Trapani & fur toutes fes côtes, fournit des Huitres tres-blanches , de grandes Moules apellées Pinnes marines, des Porcelaines, des Peignes , des Hirondelles , des Tellines, des Cames & autres belles Coquilles, LA CoNCHYLIOLOGIE, IT: PARTIR tros Les Ifles de Sardaigne & de Corfe abondent en Coquilla- ges, furtout en Pinnes marines. On trouve à Syracufe des Gondoles , des Afwrex aïlés , des Sabots , des Limaçons , des Tonnes , des Nérites, des Che- nilles & autres. La mer Adriatique ou le golfe de Venife n'eft pas fi abon- dante en ces fortes de produétions ; elle donne cependant de même que les côtes de l'Italie, des Moules de différente ef péce, des Huitres , des Cœurs , des Cames, des Tellines & des Patelles qui s’attachent fur les rochers de Dalmarie. Le Lholas encaftré dans des pierres de Marne, eft fréquent dans le port d’Ancône, & les Oreilles de mer font très-communes près Pouzol. Les ports de Marfeille, de Toulon, d'Antibes, deS. Tropés, de Fréjus, de Cete font remplis de Bivalves , de Pinnes mari- nes, de Cames, de Tellines , de Moules & d’autres Coquillages. Les Glands de mer, les Conques anatiféres & les Poufle- pie fe prennent en Bretagne fur les Plantes marines, fur les ois pourris des vaifléaux, dans les marécages & dans les caver- nes voifines de la mer, il s’en trouve encore dans les Eponges. Les autres côtes de France , en Bretagne ,en Provence , en Normandie, comme Breft , la Rochelle, S. Malo, l'Orient, Luçon, Rochefort, Dieppe, le Havre, Dunkerque , Calais, fourniflent des Huitres très-excellentes à manger , mais dont les écailles font communes, quantité de Moules ordinaires, des Burgau, peu de Tellines, des Manches de couteau , des Glands de mer, Pelüres d’oignon , Conques anatiféres. On trouve de très-beaux Peignes & des Cœurs de bœuf à Gran- ville, en Bafle-Normandie ; pour le Mont S. Michel , dont le fond eft vafeux ,il ny a pas une Coquille, & celles dont on chamare les bandouliéres des Pélerins viennent des côtes voi- fines. L'Angleterre ne laïffle pas d’avoir beaucoup de Coquillages fur fes bords, on trouve à Plimouth , à Rochefter des Hui- tres, des Moules, des Manches de couteau , des Oreilles de mer , des Dentales & des Peïgnes bons à manger ; Lifter dit qu'il a,pèché des Coquilles en pleine mer vers Scarborough , Hartkepool , Lancafier , Lincoln, Philo, Redcar, Portland ; on trouve de belles Moules fur les hauts bords de l'Irlande, vers les Ifles Acores , & les Perles d’Ecoffe font eftimées, ainfi que les Pholades. Y ij (a) 4x rapoit de Mathiole © de Tavernier. COQUILLA- GES D'EAU- DOUCE, (b) Rordelet. 171 LA ConNényLiorocye, ll ParRTrre Les côtes d’Efpagne , de Portugal , de Danemarck & d'Allemagne produifent à peu près les mêmes genres de Co- quillages que celles des Indes, à la vérité d’une couleur ter- ne & d’une nacre bien différente. Il y a des riviéres en (4) Bavié- re qui donnent d'aflez belles Perles. A Cadix & à Carthagéne de Murcie, on prend beaucoup de Buccins, de Madrepores, & de grandes Pinnes marines. Les Ifles de Majorque & de Minorque font les plus abondantes en ces fortes de Coquilla- ges, qui ont de très-belles couleurs , de leur foye ou de leur biffus on fait plufeurs ouvrages dans le païs. S. Jacques de Compoftelle en Gallice, offre des Murex , des Peignes , des Cames & des Giands. On trouve des Limaçons & des Buc- cins en Portugal, & la mer Baltique, parmi nombre de Co- quillages , vous donne un fort beau Peigne de couleur orangé. Il n’y a guéres de Fleuves ni de Riviéres en quelque païs que ce foit , qui ne fourniflent des Coquillages remplis de Jeurs Poiïflons vivans. Ces Coquillages font petits & d’une couleur blinchatre ou grife. On y pêche beaucoup de Mou- les, de Cames, de Peignes , de Limaçons , de Nérites , de Cornes d'Ammon, de Buccins & autres efpéces. L'Egypte & le Nil fourniflent des Tellines aflez grandes & très-bonnes à manger , on les apelloit anciennement par excellence T'e/line (ê) bafilicæ , hoc ef? regie. La Seine , la Marne & la Loire font très-abondantes en Coquillages qui ne font d'aucun ufage, le Rhône où j'ai fait jetter plufieurs fois la drague , ne donne que des Limaçons , & la Saone, foit à Lyon foit aux envi. rons ne produit aucun Coquillage. Près le village de S. Savinien fur la Charente , au-deflous de la Ville de Saintes, en pèche une fort belle Moule épaiffe & bien nacrée en dedans. La petite riviére d'Huines dans le Perche fournit des Buc- cins petits à la vérité, mais qui ont leurs opercules. On a trouvé dans la rivière des Gobelins , des Moules gran: des & moiennes, des Limaçons , des Cornes d’Ammon, des Buccins , des Cames & des Conques fphériques. Pour être plus au fait de ces fortes de Coquillages d’eau- douce , dont les Auteurs ont peu parlé , on a deflein de faire Vhiftoire des principaux fleuves de l’Europe , fuivie d’une col- leétion des Coquillages, des Pierres , des Caïlloux , des Plan. tes & des Sables qu'ils charient dans leurs lits. Cette partie de l'Hiftoire Naturelle, négligée jufqu'a pré- LA CoNcHyrioLociE, Il: PARTIE, 1793 fent , fourniroit fans doute quelques nouveaux genres de Pier- res ou de Coquillages , échapes à la recherche des Naturali- ftes , elle ferviroit encore de Mémoires pour travailler À lhiftoi- re Naturelle de l'Europe, & furtout de la France dont nous n'avons jufqu’a préfent que des parties peu détaillées. Le projet eft de recueillir des Pierres , des Cailloux & des Coquillages de la Seine , de la Marne , du Rhône, de la Saone , de la Loire , de la Garonne , de la Mofelle, du Danube, du Rhein, du Main, de l’Elbe, de la Meufe , du Tibre, du P6, du Tage, de l'Ebre, du Douro , de la Tamife, du Tay, du Schennun, de la Viftule , de la Torne, de la Guden,, du Don ou Tanais, de Lobi, du Volga, du Boriftene , du Drin & de plufieurs autres riviéres moins confidérables de l'Europe , en y joignant le Sable qu'elles charient & les Plantes qui y croiflent. Cette entreprife n'eft pas petite ; combien de voyages fur l'eau, combien de pêches en différentes riviéres , quel foin, quelle dépenfe & quelles relations indifpenfables : 11 eft bien vrai que ces fortes de collections qui tiennent dans un tiroir ou deux , ne préfentent point des objets fort agréables à la vüë , elles font plus curieufes que belles, mais elles ferviroienc infiniment à l'Hiftoire Naturelle de l'Europe. C'eft au temps à nous mettre à portée de la finir. ZL’E/perance ; felon Pope, Voyage avec nous Ex ne nous quitte pas mème à l'heure du trépus. (a) Les Lacs , les Erangs, les Maraïs d’eau-douce , jufqu’aux canaux des jardins , donnent des Coquillages , la plüpart des mêmes gerres & efpéces que ceux des Riviéres : les Moules extrêmement minces font les plus communes. Nous avons encore des couches entiéres ou des lits de Co- quilles de rivière dans les Ifles qui s’y forment ; tous ces Poif- fons à Coquilles fe nourriflent de feuilles , d'herbes & de Plan- tes qui croiflent dans les eaux. L'on a vû dans le premier Chapitre de cette Partie , que les Coquillages terreftres fe divifoienc en vivans & en morts. Les vivans font les Limaçons de tout genre , les Buccins, les Conques Sphériques, les Vis & les Lepas , que lon trouve par-tout en fouillant la terre, dans la moufle des vieux murs de Jardins, dans celle qui eft dans les troncs, ou au pied des rands Arbres, fous les bruyéres , fous les palliffades d’ifs, dans es Galles des Figuiers ou des Mirthes; les Limafles, ou Limas Yii (a) Le lac de Zurick ; felon Gefner. De aquat, p.299, COQUIL- LAGES DE TERRE, 174 LA CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTIr. font encore de ce nombre. Ils habitent les Caves , les lieux fouterrains , humides & marécageux ainfi que les bois épais; ils paiffent plutôt la nuit que le jour. Si l’on n’a pû augmenter jufqu’à préfent le nombre des Co- quillages terreftres, c’eft à la difficulté de pénétrer dans les terres des Sauvages, & à la fragilité de ces objets, qu’on doit s’en prendre. Les Coquillages que l’on apelle morts ou Fofliles, font enfoncés dans les terres, dans les montagnes, dans les carricres , fondriéres, marnieres, mines, puits, fontaines, & fouterrains. On les trouve en fouillant la terre, & la plüpart ne {ont que des débris de Coquillages de mer, quoiqu'il y en ait cependant d’entiers ; rarement on y voit des Coquillages d’eau douce. | Les Foffles fe rencontrent prefque en tous les Païs de la terre ; chaque jour en découvre de nouveaux, chaaue fouille en différens Roïaumes eft une preuve qu’ils font répandus par toute la terre, le temps découvrira ce Phénomene qui eft pref- que démontré. Les endroits fuivans font les plus renommés de l'Europe pour les beaux Foffiles. Proche la Ville de Syracufe , il y a des car- riéres toutes pleines de Coquilles, celles des Mégariens en ont abondamment, la Ville de Mefline en expofe dans tous fes en- virons, & Palerme dans une grotte attenant fes murs. Dans la Pouille, Province du Roïaume de Naples, près la Ville d'Andriz, tous les côteaux font remplis de pierres de Tuf chargées de Coquillages , entr'autres les cavernes de fainte Marie in Lamis , à un mille de cette Ville, ainfi que du côté de Milaxze. On trouve à Malthe dans le Tuf du terroir apellé terra di fan Paolo , beaucoup de Coquillages , & des Gloflope tres. Sur le monte Mario, à Ncttuno pres Albano , qui font dans les environs de Rome il y a quantité de Fofliles. Près la Ville de Verone, principalement fur les monts Boca & Zoppica , & dans un lieu apellé Roncà , on voit non-feulement de toutes fortes de Coquillages, mais encore des pierres empreintes de figures de Poiflons, de Plantes, & d’Infectes. Les montagnes du Frioul principalement les monts de l'Art & Spilimbergio , le Modenoiïis dans un lieu dit Monte delle maraviglie, fur le mont dela Sxlfa, & proche Saxguolo , le Bolonoïs fur le mont delle grotte , dans les lieux dits dell'inferno , del Martignon , & Mercati, font tout remplis de Fofliles , ainfi que les environs de Turin & de Nice, EA CoNcuysrrozocte, ll. Partir r7;s Les Mines (4) d'Allemagne font pleines de ces petrifications fur tout le canton de Hidelberg, de Nuremberg, d'Evftetten, d’Eifleben , Hildesheim en Saxe , Braubac , Franckenberg, Spangerberg, les monts Carbonare & Odenberg, Riegelfdorff & le Comté de Mansfeld. La Suifle n’en pofléde pas moins , princi- palement dans les cantons de Soleure, de Zurich fur 1 mont Legerberg ,de Berne, de Bafles., de Glaris fur le mont Guppen, de Schwits fur le mont Albrig , dans le Païs de Neufchâtel au torrent de Scyon, dans les carriéres d’Oceningen fituées dans l'Evêché de Conftances, il y a des couches de Coquilles dans les Païs-Bas, principalement à Anvers & à Bruxelles, lefquelles s'étendent plufeurs lieuës , & le Doëteur Woodward , dit que rien n’eft fi commun "dans toutes les Provinces d'Angleterre On trouve des Fofliles à Almanda en Portugal ; les Pyrenées & les montagnes près de Barcelonne , font connoître que l’Ef- pagne n’en eft pas dépourvuë. Rien n’eft plus certain que les Roïaumes du Nord tels que la Pologne, la Suéde, la Mofcovie, le Danemarck & fur-tout la Norwege , fourniflent en tous lieux dés Foffiles ; les relations des Voïageurs nous inftruifent que l’Afie, l'Afrique & l'Amérique expofent des Fofliles en plufieurs endroits, principalement fur le mont Liban, & dans le Roïaume de la Chine. Ces grandes parties de la terre en fourniroient davantage, fi lon y failoit les fouilles & les re- cherches néceflaires. En France dans la Province de{4) Touraine, il y a un canton d'environ neuf lieuës en quarré, éloigné de plus de 36 licuës de la mer, tout rempli de Coquillages fans nul autre mêlange, on s’en fert comme de marne pour fertilifer les terres, ce que lon apelle Falun ou miniére de Falun ou faluniére. Il s’en trouve aufli dans tout le Poitou , dans l'Auvergne , dans le Rouffillon, dans le Languedoc, à Boutonet, & au pont du Gard près Montpellier, & dans la Provence. À quatre lieuës de Rheïims fur le côteau de Comtagnjon, qui dure plufieurs lieuës , il y a des Fofliles très curieux & des mieux confervés ; on les découvre fur la fuperficie de la terre, fur-tout lorfqu'il a plu. La même chofe arrive à Nogent-le-Rotrou dans le Per- che, dans le Païs Chartrain près d’Armenonville, au Château de Vilbon , au gué de Loré fur le chemin de Paris à Chartres, dans la plaine près d’Eftampes, au gué Douefence, où lon trouve non-feulement des Fofliles , mais de très-beaux Cail loux tranfparens & criftallifes, (a) In edi- tiffima fermé montis parte, quam Wider- feld vocants fcopuli funt compaéti ex meris con- charum La- pidearum te- bis. Scheuch- er. iter alp, P: 22e (b) Depurs la petite viile de Ste Maure jufqu'au Man telas Couvtaogon — (a) On tra- vaïlle à dox- aer au public ua calalogue raifouné de tous les cx- droits de la France 0% l’on trouve des Foyilese 176 LA CoNcuYrtôtocte, Il PanTre: A cinq lieuës de Blois dans le champ des grandes vignes ; qui dépend de l’Abaïe de Pont-le-Voï, on tire du Sable marin, très-eftimé pour bâtir, il eft tout femé de Coquillages de mer, parmi lefquels on en reconnoît plufieurs de Ocean & de la Mé- diterraneée. Des pierres finguliéres , femblables à celles des ri- vages de la mer, des oflemens d’Animaux aquatiques pétrifiés, des racines de Plantes marines pétrifices , des mafles de Sable, & de matières hétérogenes formant des galets criftallifés, s'y voient fréquemment. 11 y a cinq ou fix lieuës de terrain tout couvert de Coquillages étrangers ou inconnus aux portes de la Ville de Seez en Normandie, à plus de vingt lieuës de la mer. On trouve encore fur une montagne près la ville de Caën, des Nautilles, des Cornes d’Ammon, & des Priapolites. Chau- mont dans le Vexin François , eft un des endroits des plus abondans en toutes fortes de Fofliles. On ne finiroit jamais fi l’on voulois raporter ici tous les en- droits de la France , où l’on trouve des (4) Fofliles. Les environs de Chantilly, de Breuilpont, de Soiflons , les Carriéres de faint Leu, celles d'Arcuëil, de faint Maur & d’Ify aux envi- rons de Paris, à plus de quarante-cinq lieuës de la mer , ont fuccefivement des lits de Coquilles , des lits de Sable, de Marne & de Pierre ; toutes ces couches font horizontales, & les Carriers apellent Coguilart , celle où font les Coquilles. Dans les lits même où fe forment les Pierres de taille, il y a des Coquilles de mer enclavées dans la pierre même où elles ont moulé leur figure, les plus ordinaires font des Buccins , des Peignes, des Vis & des Cœurs de bœuf; quand la Coquille, fouvent périe par fa délicatefle ne s’y trouve plus, elle laifle fon moule interieur ou fon noïau, & lon peut aifément remar- quer le vuide que remplifloit la Coquille, entre la terre & le moule ou nojau intérieur. Outre tous ces Coquillages, on voit dans les mêmes cou- ches des Arbres & des Végétaux en plus grand nombre, que celui des fragmens d’Animaux terreitres & marins, à fainc Chaumont & à faint Etienne en Forêt , il y a dans des mi- nes de Charbon, à cent pieds de profondeur, des Pierres écaillcufes & feuilletées d’un noir ardoizé , où fe trouvent les empreintes en creux & en relief de plufieurs Plantes étran- géres de l'Amérique ; ce font la plupart des Capillaires & des Fougéres étenduës de leur long. il DALCONCEYLIOLOCLESIMPPARTRE 17 I ya cinq maniéres de pêcher les Coquillages , à la main, au Rateau, à la Drague, au filet & en plongeant. Quand la mer fe retire , on marche à pied fur la gréve , & l'on prend les Huitres & les Moules à la main, rien n’eft plus ordinaire au Havre, à Dieppe, & en Angleterre; quand les buitriéres & les mouliéres ne découvrent point , on prend des bateaux & l’on fe fert de la Drague. Il y en a qui foulent le fable avec les pieds, pour faire fortir les Coquillages qui s’enfablent après le retour de la marée. Pictro (a) Della Valle , fameux voiageur , raporte qu’en pê- chant lui-même dans la mer rouge, il prit une fi grande quan- tité d'Huitres , de Limaçons & d’autres Coquillages , qu’il en remplit quatre à cinq caïfles. Il dit que ces Coquilles naiflene dans les fonds & dans les cavités qui font en grand nombre dans le golfe Arabique, & que les pêcheurs defcendent dans l'eau avec leur chemife qui ne leur vient qu’au bas de lefto- mac & les prennent à la main, l’eau étant fi claire, que l'on découvre tout ce qui eft au fond. Le Rareau eft un inftrument de fer garni de dents longues & creufes enmanché de perches proportionnées à la profon- deur du fond où l’on pêche, c'eft ainfi que l’on prend les moules. La Drague eft un autre inftrument de fer qui a ordinaire- ment quatre pieds de long fur dix-huit pouces de large , avec deux traverfes ; celle d’en bas eft faite en bifeau , pour mor- dre fur le fond & enlever l'Huitre attachée au rocher, il y a un fac dont le deflus eft ordinairement un refeau de cor- dage , & par deflous on fubftituë un cuir , ou bien l’on fait les mailles du deflous du fac , de laniéres de cuir qui étant glüant de fa nature , glifle mieux au fond de l’eau. On defcend la Drague avec un cordage proportionné à la profondeur où font les Coquillages. En Amérique la Drague a fix pieds en quar- ré, & l’on y attache des cordages convenables à la profon- deur du fond , c’eft par leur moïen qu'on tire la Drague à bord , & c’eit la meilleure maniere de pêcher Îles Coquillages & la plus ufitée. On fe fert de différentes efpéces de filets dans les ports de mer pour pêcher le Poiflon. Parmi les ordures qu'aménent les filets des Pêcheurs, il fe rencontre des Coquillages & des Plantes marines , qu'ils rejettent ordinairement dans la mer. Seconde Partie. 4 Maniere de pêcher les Coquillages, (a) Lestre II. x9$ La ConNCHyrioroere.,II. PARTIE. ai trouvé de cette maniére à Marfeille & à Toulon des Co- quillages & des moufles de mer très-curieufes. L'on pêche à Toulon à vingt ou trente pieds de bas avec des crocs de fer, des Pinnes marines toutes grifes & qui n’ont pas les belles couleurs de celles de Mefline, de Corfe & de Majorque. Les Manches de couteau, ou Dattyles, fe prennent dans le golfe de Tarente & autres ports de mer, dans les trous qu'ils font dans le fable , ou lon jette du Sel pour les faire fortir. On fe fert beaucoup de plongeurs dans les Indes, & c’eft le meilleur moien d'avoir de beaux Coquillages ; leurs belles couleurs ne fe confervent qu'autant qu'ils ont été pêchés vi- vans en pleine mer, ou à la rade. Ceux que le flot aménent fur le rivage font roulés ou fruftes , & les Bivalves fonc dépa- reillées. Les Negres de l'Amérique , furtout à la Martinique & à S. Domingue, plongent fans aucune précaution à une demie lieuë du rivage & à plufieurs brafles d’eau. Dans un calme, Peau eft fi claire qu'ils voient diftin&ement à huit & à dix brafles d’eau, les Coquillages & les Plantes marines qui font au fond. Ils les vont détacher à la main l’une après l’autre n'ayant point de paniers comme les plongeurs de Perles : quand les Plantes tiennent fur le rocher, deux plongeurs vont paf- fer un baton & une corde deflous pour les tirer. A S. Domin- gue les Huitres s’attachent fur les branches pendantes du Manpglier , Arbrifleau qui vient au bord de la mer. Il n’y à que les jeunes Négres qui puiflent retenir affez long- temps leur haleine pour être propres à être plongeurs ; ils fe rempliff.nt la bouche d'huile de Palmier afin de rejetter cet- te huile dans l'eau , ce qui leur procure un moment de ref- piration. C’eft un métier qu'ils ne peuvent faire que quatre ou cinq ans de fuite , il ne font plus maîtres de retenir leur baleine à vingt-trois ans. Un bon plongeur mange peu , & toujours des viandes féches. Les plongeurs qui vont à cinqou fix lieuës du rivage pêcher des Huitres & des Coquillages , portent des paniers apellés Canois , dans lefquels ils mettent les Coquillages & ce qu'ils rencontrent. Ils plongent huit à neuf fois de fuite , ordi- nairement à douze brafles d’eau. Ce qui les incommode le plus c’eft la froideur de l'eau ; ils craignent encore un Poi£. EA CoNcuyzcrorocrE, IL PARTIE. r?9 fon apellé Tiboron , grand comme un Marfoüin , lequel cou- pe cout ce qu'il rencontre. Pour prévenir ce danger, ils por- tent avec leur panier un baton ferré pour l’enfoncer dans la gorge du Poiflon. D'autres (4) plongeurs defcendent au fond de l’eau fous une cioche de verre, & font obligés quelque temps après de re- monter pour refpirer un air (4) plus frais. On pêche les Huitres qui portent des Perles dans le gol- fe Perfique , à dix ou douze brafles d’eau , fur des bancs éloi- gnés de terre de cinq à fix lieuës. La barque où eft un plon- geur & deux rameurs, part de la Côte avant le lever du Soleil avec un vent de terre qui dure environ jufqu’à dix heu- res. Le plongeur fe met du cotton dans les oreilles, & des pincettes au nez pour empêcher que leau n’y entre, enfuite on lui lie fous les bras une corde dont les rameurs qui font dans la barque tiennent le bout : il s'attache au gros doigt du pied une pierre d'environ vingt livres pefant , dont la corde eft tenuë par les mêmes hommes. Le plongeur prend un Refeau fait comme un fac, qu'un cerceau tient toujours ouvert, le- quel eft attache à une corde, dont le bout eft encore retenu dans la barque. Alors il defcend dans la mer , où la pefan- teur de la pierre l’entraïne au fond de l’eau , il détache auffi- tôt de fon pied la pierre , que ceux qui font dans la barque retirent. Le plongeur remplit fon refeau , d’huitres & de Co- quillages ; fi-tôt qu’il manque d’haleine, il en donne le fignal en tirant la corde qui eft liée fous fes bras , alors on le remon- te le plus vite que l’on peut. On retire enfuite le retz rempli de Coquilles. Ce manége peut durer environ un demi quart d'heure, tant à tirer le refeau, qu’à donner au plongeur le temps de fe repofer & de reprendre haleïne, il retourne enfuite avec les mêmes précautions au fond de la mer. Cette pêche dure fept à huit heures pendant lefquelles il plonge une cinquan- taine de fois. Les Coquillages d’eau-douce font fi aifés à pêcher , foit au filet foit avec une drague pareille à celle qui fert à tirer du fable de rivière , qu'il eft inutile d’en parler ici. (a) Oz ef obligé de plor- ger dans la pé- che du Corail, pour ramalfèr les morceaux que le chaffis de bois a café & qui font tombés au fond de La mer. (b) O7 pré- tend que Pair ef? plus pefant dans la mer & plus fupor- table dans les mines. (a) Menfa- rum præcipuè ornamenta & gulæ incita- menta. A/dro. dib. 3. de Te- flaceis. (b) Lex fcau- ri & popuii cenforum fuit, conchy- Horum u‘um proh'bens cæ- nis,ac ea fe- renti pænas perfcribens, Seec. lib, 24. Ep'f. 1, (c) A'dro- vandus. pag. 530. (d) Cocleas rum cervices in rebus ve- nérem ma- gnopere exci- tantibus , nu- meratæ funt. (e) Dignus prorlus filio, a quo devora- tas diximus margaritas ; fingulis unio- nes COonvivis quoquèabfor- bendos dedir, Pl a. lb. 9. (f) Ipfa ab- forbuit , ut difceret An- toniIus, quan- ticænare pof- fet Regina meretrix, Ma crobius. [a- lhrie 3 Ce 17e (g\ Has quo- què faginare folent , jra ut 180 LA CoNCHYLioLOcte, Il. PARTIE. SUD CSS CS US AS SACS D) Cr) 0) 0) pd Le) 0) | AREA Pen AR ee She An CHAPITRE SEPTIEME. Des differens u ages que l'on peut faire des Coquillages. OUT le monde fçair que les Coquillages fervent à Ï differens ufages dans la vie, les uns font bons à man- ger , comme les Moules , les Huitres, les Patelles & les Li- maçons ; les autres ont diverfes proprictés. Les Coquillages étoient fort en ufage dans les repas des Romains, qui connoïifloient jufqu'a quel point ils excitoient à la (4) volupté. Cet ufage, devenant abufif, fut défendu par une (4) loi. Un Auteur les apelle viduarum (c) cupediæ , & (d) Petrone eft du même fentiment. Le fils de Clodius (e) Efopus, fameux Comédien Romain, pour furpañler fon pere en magnificence , fit avaler des Perles difloutes dans le vinaigre à tous les convives de fon feftin ; & la Reine Cléopatre (f) pour prouver fon luxe & fon opulen- ce à Marc-Antoine , avala dans un repas qu’elle lui donnoit, une des fameufes Perles qui lui fervoient de pendans d’o- reille. Varron donne la maniere d'engraifler (g) les Coquillages pour les rendre plus agréables au goût. Avant l’ufage des fèves , établi aujourd’hui en pluficurs endroits, les Coquilles fervoient dans les grandes aflemblées Fe donner fon fuffrage. A Venife on vous donne de petites alles blanches & vertes que vous jettez dans une boëte ou- verte , d’où eft venu le mot de baloter. J'ai vu en Angle- terre dans la Chambre des Communes, une manière d’opiner fort finguliére. Sept à huit cent députés des villes & bourgs d'Angleterre font aflis fur des gradins en amphitéatre des deux côtés d’une grande falle, & l'Orateur eft en bas dans le milieu. Il ouvre un avis ; ceux qui en font, reftent à leur pla- ce , ceux de l'avis contraire eu de l’autre côté , de forte qu’il cft aifé enfuite de compter le nombre des voix. Ce ma- nége, pendant toute une matinée que l’on traite plufieurs af- faires , ne laifle pas d’être divertiflant, LA CoNcHYLioLoGiE,Il. PARTIE. 1Sr La Loi de l'Ofracifme tire fon nom d'Orpaxw , qui fignifie une Coquille ; elle fut établie chez les Athéniens pour exi- ler pendant dix années, ceux que leurs grandes richefles avoient rendus fufpeéts au peuple. On fe fervoit de Coquilles dans les aflemblées publiques , on y écrivoit le nom de lPExilé, & le nombre des fuffrages devoit excéder celui de fix mille ; fans toutes ces conditions , le Magiftrat charge de cet emploi ne prononçoit point l'exil. Chez les Romains, les (+) Coquilles nommées Buccins fer- voient de trompettes à la guerre , elles en ont retenu le nom; ils teignoient leur belles robes du fuc des Mwrex & des Pour- pres, & ceux de la ville de Tyr, au raport de (4) Virgile, ex- celloient dans ces fortes d'ouvrages. Les Coquilles étoient en- core propres , felon le même («) Auteur à faciliter le pañflage des Aa dans les terres enfemencées ou plantées auxquelles elles communiquoient leurs fels. Cette teinture eft encore en ufage dans plufieurs endroits, quoique l’on fe ferve aujourd’hui de la Cochenille en France, en Angleterre & en Hollande. À Panama dans le Pérou , mer du Sud, on tire une couleur Pourpre de la Conque Perfique ,que lon apelle pour cet effet Pourpre de Panama ; on en teint des étoffes de Cotton faites de fil de Plantes & d’Arbres ; dans l’Ameéri- que Septentrionale au Royaume de Guatimala , on amañle ces Coquilles & l’on en teint pareillement des morceaux d’étoffes faites de fil de Cotton. La Pourpre & le Mwrex fervent en- core aujourd’hui en Sicile à la teinture , & plufieurs relations nous aprennent qu’en différentes mers beaucoup de Coquilla- ges ont la même propriété. On tire également cette belle cou- leur du Buccin, comme du Murex & de la Pourpre. Dans l’Ifle de Goana on met les Coquilles dans des four- neaux bien allumés , leur cendre fait de la chaux très-propre. à bâtir ; on les pile à la Chine, dans la Province de Kiamfi, on les enterre & au bout d’un certain temps elles fe réduifent en une pâte très-propre à faire de belles Porcelaines. Quel- ques Sauvages les joignent enfemble pour en former des Lires qui rendent un certain bruit qui les fait danfer. Les Coquilles, dans lIfle de fainte Marthe font emploïces à orner les nattes de Joncs & de Palmes qui couvrent les mu- railles de leurs habitations ; en Guinée elles fervent de monoie ainfi qu'aux Ifles du Cap verd, dans celle de Loanda au Sé- Z iij ollam cum fo: raminibus in- cruftent fapa & farre ubi pafcantur, quæ foramina habeat ut in- trare aër pof= fit , vivax enim hæc na- tura. Varro de re Ruflica. lib. 3. (a) Buccina jam prifcos cogcbat ad arma Quiri= tes. (b) Tyrioque ardebat Mu- rice lana, Ænerd, l. 4. (c) Aut La= pidem bibu- Jum aut fqua- lentes infode Conchas. Georg: l, 2e (a) Alius ufus hodier- nus noftro- rum homi- num ad ce- ram fcilicet dealbandam, An Coccineus quarumdam humor ad pi- &uram adhi- beri poilir. p. 108. de Coclers ÿn genere. (b) Forum præcipuus ufus apud Lancaftrien- fes quofdam ad agros fer. çorandes, AE LA CoNcHYLioLocizr, II. PARTIr ; négal, à Bengale, & dans quelques Ifles Philippines : on les emploie encore à Bengale à faire des Coliers, des Bracelets, & autres Bijoux. Les Turcs & les Levantins, en garniflent les harnois de leurs chevaux ; ils en revêtent de grandes bouteilles de Cuivre, avec une adrefle furprenante. Plufieurs Infulaires dans les Indes, fur-tout à Zaganguara, en couvrent les parties que la pudeur ne permet pas d’expofer aux yeux. Les Canadiens font des Ceintures & des Coliers de paix, d'une grofle Came violette en dedans qui vient de leur mer d'Oüelt, & des morceaux de Lambis, couleur de rofe ; ces Coliers font fort recherchés dans le Païs. Il ne fe fait aucun traité entr'eux, ni avec les Officiers du Roi, qu’on ne fe pré- fente de part & d'autre pour aflurance de fa parole, de ces fortes de Coliers. En Egypte & en Afrique, les femmes pour ornement pen- dent les Coquilles à leurs oreilles & à leur cou, elles fe font des Bracelets pour les bras, & pour les jambes. Les Gréques en compofent du fard mêle avec du jus de Citron , ou de la graifle de Coq dont elles fe frotent tout le corps. En Angleterre , felon (4) Lifter, les Coquilles fervent à blanchir la Cire, & à Montpellier l’on les deftine au même ufage ;les Anglois emploient même les Coquillages, fur tout les () Moules, à engraifler leurs terres. On fe fert en France d’Ecailles d'Huitres pour faire de la chaux, & pour blanchir les toiles qui fervent au commerce d'Efpagne, fur-tout à Landernau à cinq lieuës de Breft , re- montant la riviere du même nom. Dans le Poitou , la Touraine & dans plufeurs autres Pro- vinces , les Coquillages de terre apellés Fo/fles , fervent d’en. grais pour les terres en guife de marne; on les apelle des Fe/x- nicres, Les ouvriers tirent du Burgau une belle nacre apellée PBr- gaudine , propre à Eur ouvrages. En y joignant de petits Limacons faits en fabots, que les Bretons apellent Sorriéres, on fait de fort belles fleurs à l’Abaïe de la Joie, à deux lieuës du port d'Orient. On fait encore avec les Cames, des bagues {culptées que l’on apelle Camées. Aujourd'hui les Perles fervent d'ornement aux Dames, & La ConNcuyLrioLo@tE, ll. PARTIE 183 l'on les emploioit au même ufage du temps de (4) Martial ; les autres Coquilles communes embeliflent les grottes & les fontaines. Jen excepre les belles, dont les curieux parent leur Cabinets. De ces derniéres on fait des Tabatiéres , des Boëtes à mouches, des manches de couteau, des cuilliers, on en in- crufte des fufils, des tables , & les Peintres en mignature les emploient pour déleier leur couleurs. En Sicile, en Sardaigne, & en Corfe, la foye de la Pinne ma- rine qui y eft fort commune, fert à faire des Etoffes, des bats & des gans. A Meffine & à Palerme, on ne voit que des fem- mes occupées à dévider cette foye, qui a beaucoup de rapert au Biff[us des Anciens. La Médecine ne laifle pas de tirer quelque fecours des Co- quilles. Le Buccin eft bon pour les (4) palpitations de cœur, & pour les douleurs d’eftomac. La Pourpre eft un contre-poifon , elle guérit les Puftules & les Ulceres , & apliquée fur le nombril d’une femme, elle la difpofe à devenir féconde. Le Murex Ôve les tumeurs, les taches du vifage & les abcès qui viennent fur les oreilles , fur quoi (c) un Ancien dit: Mwri- cum vel Conchyliorum tefLe cinis maculas in facie mulierum purgat, cum melle illitus. Les Sabots & les Nerires excitent l’apetit, & [a Pinne ma- rine fait uriner. Les Peignes font bons pour leftomac & la retention d’u- rine. Les Moules étant broiées font cenfées propres à guérir les douleurs & tumeurs des talons. Les Huïtres communes, étant calcinées, donnent une pou- dre excellente pour les dartres vives. Leur difloiution eft d’un grand fecours pour Îles Eftomacs dérangés. Ceile des Perles fait le même effet. Cette poudre fe fait après avoir fait fécher au Soleil , les Coquilles pendant plufieurs jours. L’Echinus marinus eft propre aux ulceres, & la petite Co- quille apellée monoie de Guinée , guérit de la colique, dont elle a pris le nom. Selon Galien, les Coquilles guériflent la fiftule lacrymale ; la veigne des enfans, les ulceres , la douleur des denrs, & (a) Muliebrt ornatui præ- cipuè conve- nientes & ob cytheriacæ di. cebantur quia veneri gratæ, Lævior Ô Con chis Galle Cy- therracise (b) Thea- trum Anima= lium. Jon/ftor Ÿ Ruÿfch. (c) Plime lib, 32. 184 La ConNcHyLioL1octE,ll. PARTIE. les brûlures ; leur qualité falée provoque encore le ventre & les urines. (4) Conchas Lifter (4) dit que les Coquilles en général font corrofives ; fe elles gucriflent la fiévre apellée Heéfica , & fi nous en mar , in om. Croions les Auteurs, elles font propres à une infinité de remé. A des , tout le monde convient qu'elles ont toutes une vertu Al- nn kaline, qui diflout les humeurs acides. Les Coquilles d'Huitres calcinées , font eftimées propres à prévenir l’hydrophobie, lorfqu’on a eu le malheur d'être mordu par quelque Animal enragé. CHAPITRE LA CoNcHYLioLoGiE, II PARTIE 18; A D LR D D GE DE D Ge GG Bb GG D DE LD D GG DD GG Be ATARI RAT RTE TAN AT TR TTR TAPER TAN A TAN CEA PT PRET A ULTIEME: De quelle maniére on doit nettéier les Coquilles , les polir © augmenter leur beauté naturelle, [ans les altérer. Ç< la nouveauté répand des agrémens fur un ouvrage, ce Chapitre & ceux qui le fuivent , doivent fe reflentir de cet avantage. Aider la nature, & la faire paroître dans tout fon éclat, cft le but principal où chacun doit tâcher d’afpirer : vou- loir au contraire forcer cette nature, y ajoûter des graces, rien de plus téméraire, La hardiefle de ce travail , démen- tie par la découverte de la vérité, rend le fujet encore plus méprifable & le gâte entiérement. L'exemple des Agarthes arborifces ( où l’on defline des figures d’arbres, en y paflant enfuite de la Térébentine, ce qui les imprime aflez fur la Pierre pour ne point s’effacer ,) ne trompe perfonne, rien ne faute plus aux yeux que ce preftige. Il y a des Coquilles qui fortent de la mer très-belles & très- polies, & qui n’ont befoin que d’être rangées dans leurs clañes, telles font les Porcelaines , les Caflandres, les Tonnes , les Buc- cins, les Cornets & les Cylindres, excepté la Thiare, la plume & la Pelotte de beure dont la pelicule comme un voile en ca- che la beauté. La pläpart de ces Coquilles ont un poli natu- rel & fi parfait , qu'il eft difficile d’y atteindre. D’autres fortent de la mer, fangeufes, bruttes,& couvertes de leur Epiderme, qui eft une premiére Pellicule, ou un certain Drap marin, velouté, ou à poil , tel qu’on le remarque fur les Tellines, les Moules, les Limaçons & fur certains Cornets. En- fin il y en a qui ont des défauts très effentiels, qu'il eft bon d'examiner dans ce Chapitre. Quoique plufeurs Naturaliftes veuillent avoir toutes les Co- quilles, celles qu’elles fortent de la mer, c’eft-à-dire, couver- Seconde Partie. Aa 186 La CONCHYLIOLOGTïE, II. PARTIE. tes de leur fange & dans tout leur brut, on ne peut adhérer entiérement à leur avis. Combien perdroit-on de beautés & de varictés dans les couleurs & dans les efpéces , fi l’on ne {e déterminoït à néteier les Coquilles & à les découvrir , jufqu'à même les ufer fur la rouë ; une Coquille eft comme un Diamant brut, dont on ne jouit que quand il eft découvert. qu'il eft taillé & poli; c’eft par ce moien qu'on acquiert de nouvelles efpéces, & pour ainfi dire de fecondes Coquilles. On pourroit en prenant les Coquilles doubles, concilier les deux fentimens ; la Coquille brute conferveroit fon naturel, & l’autre perdant cet état, préfenteroit de nouvelles beautés. Le travail qu'il eft quelquefois néceflaire de faire aux Co- quilles, demande de grandes précautions, pour ne les pas perdre entiérement. Examinez premierement fi la Coquille a une fuperficie unie, ou fi elle paroïît raboteufe par les pointes. & les Tubercules qui la couvrent ; c’eft ce qui doit détermi- ner le travail. Une Coquille unie , qui a naturellement un poli terne, froté avec du chamoïs, ou avec la main devient brillante , pourvü- que l’on y mette un peu de Tripoli fin. Il ne faut point fe fervir d'Emeri, parce qu’en poliffant il ufe trop. Cette operation de mande un homme entendu , & qui n'oublie point que les belles couleurs & le petit travail de l’Animal, qui confifte en raiures imperceptibles , ne pénétrent pas bien avant. Souvent même elles n’exiftent que fur la premiére peau. Si la Coquille eft limoncufe, crafleufe, où couverte d’un Sel Tartareux, on la laiflera tremper une journée dans de l’eau chaude pour la laïfler imbiber , enfuite on la frorera d’Emeri rude pour achever de la décrailer , en fe fervant d’un morceau de bois ou d’une lame de coureau , avec lefquels on la ratiflera doucement. On peut encore la tremper dans de l’eau feconde, en la retirant de moment-à-moment, pour la plonger dans un autre vafe plein d’eau commune. Cette eau feconde n’eft autre chofe que de l’eau forte, moderée. Le Savon noir peut être aufli fort bon avec un petit linge mouillé, la Co- quille étant néteiée fuffifamment, on prendra pour achever de la polir, une broffe fine de poil avec de l'Emeri fin. Si, lorfqu’elle eft féche , elle n'a point acquis affez de poli, on pañle par-tout avec un pinceau fin, un eau de gomme Ara- bique, qui donne de la vivacité aux couleurs fans rien gâter. & fans fentir trop fort, comme le vernis; le blanc d'œuf y eft LA CoNcuyrioLocieE, II. PARTIE. 187 encore fort bon, il eft plus luifant que la gomme, mais il eft fujet à jaunir. I arrive quelquefois que l’Epiderme d’une Coquille, empê- che qu'on ne la puille polir ; on ne peut fe difpenfer alors de l'enlever avec de l’eau pe Cet Épiderme fe détache peu- à-peu , & laifle voir le deflous , que l’on frote enfuite avec une brofle fine de poil trempée de potée d’Emeri ou de Tripoli, juf- qu'a ce que la Coquille foit nette & polie. Si ce n'eft qu'une Pelicule comme l’on en voit aux Thiares, aux Plumes & aux Pelotres de beure, on les laïfle tremper dans de l’eau chaude, enfuite avec une lime ufée, on les découvre peu-à-peu. crainte d’emporter les couleurs & le beau travail de la Robe. Quand la Coquille eft couverte d’un Epiderme graïfleux, ou l’eau feconde & même l’eau forte pure ne mord point, comme font la plüpart des Moules & des Tellines, on fe fert d'un Emeri fort avec des brofles plus rudes; la peau de chien de mer , la Pierre ponce , y font quelquefois emploïées. Si la croute un peu épaifle ne s’enlevoit pas, comme il arrive fouvent aux Lepas, aux Oreilles de mer , aux Burgau , aux Cafques & autres, il n’y a qu’un feul moïen de jouir des beau- tés que cache cette croute, c’eft de Rue la Coquille dans un vafe plein d’eau forte pure : ce qui fe fait ainfi; on attache un long morceau de cire qui couvre la bouche de la Coquille, & qui fert de tenon pour la pouvoir tremper facilement, de maniére que l’eau forte ne pénétre pas dans l'interieur , ce qui ruineroit {a belle nacre, on à grand foin de la retirer de temps- en-temps , pour la plonger dans un autre vafe plein d’eau com- mune , & à chaque fois on examine les progrès de l’eau forte, qui écume & devient toute blanche fur la Coquille, jufqw'à ce qu'elle foit trempée dans l'eau, c’eft ainfi qu'on ménage une belle piéce, de peur d’en altérer la nacre & les belles cou- leurs. Pour conferver la pointe de la Coquille & les parties délicates , on les couvre de cire, afin d’empécher l’eau forte de corroder. Les trous de vers feront encore remplis de cire, fans cela l’eau forte tranfperceroit la Coquille ; l'on pañlera enfuite l’'Emeri fin pour la polir , & l’eau de gomme ou le blanc d'œuf, fi l’on la veut rendre plus brillante. Aïez la précaution de mettre des gants pour garentir vos doigts de l’eau forte a les rend jaunes, fouvent pele la peau, & fait comber Les on- gles. Aaï {a) On fe [rt d'une roue de Dors pour polir des Agathes. 188 La CoNcHyYLioLoGteE, II PARTIE. Il y a des Coquilles qu’il faut encore decouvrir plus avant, ce qui s’apelle les dépouiller entiérement, on les paile pour cet effet à la rouë horifontale, qui eft de (z) Plomb ou d’Etain, & lon les ufe avec de l’Emeri fort, de même que les piérre- ries. Rien n’eft plus difficile à conduire que ce travail, fou- vent même on rifque de les gâter ; quand il refle quelque veine ou excroifance, on les adoucit à la lime douce ; enfin on les polit avec de l’'Emeri fin ou du Tripoli & un petit mor- ceau de bois ; à la place de la rouë, il n'y a qu'à mettre une grofle brofle de poil de Sanglier , qu’on fait rourner à la main, ou au marche-pied:; ce qui polir en peu de temps. Quand on à des Coquilles raboteufes, donc les pointes & les tubercules empèchent de fe fervir de la rouë , ou d’un vale plein d’eau forte , la feule patience en vient à bout: on prend un pinceau ou la barbe d’une plume, pour porter Peau forte dans tous les petits endroits qui fe voient entre ces pointes ou ces tubercules, & l’on les trempe fouvent dans l’eau commune, l'eau forte, fans ce corre&if, mordroit trop avant & mange: roit les couleurs. Enfuite on les polit avec du Tripoli ou de l'Emeri. On peur encore fe fervir de la Pierre à polir des Or- fevres, en l’éguifant fuivant le befoin. Cette opération longue & ennuieufe, fur-tout quand on nettéie des Huitres épineufes, des Pourpres , & des Murex garnis de pointes , ne fouille pas partout & l’on eft oblige de fe fervir d’eau de gomme, dé blanc d'œuf & quelquefois de vernis pour faire briller les en- droits qu'on n’a pu nettéier, & qui fans ce moien refteroient. ternes. Voici le moien de reproduire les Coquilles fuivantes qui re: naïflent pour ainfi dire, & forment des efpéces fi. finguliéres, qu’elles ont trompe les plus habiles gens. Le Cornet apellé Onix , dont l’épiderme eft brun:, vous donne étant découvert une couleur jaune peu vive ; lorfqu'il eft dépouillé jufqu'au vif, vous jouiflez d'un beau blanc de lait dont l’extrémité d’en bas qui eft violette, imite l'Onix. La Porcelaine violette ne paroïît dans cet éclat, que lorf- qu'elle eft dépouillée. L’Oreille de mer, qui ordinairement eft aufi crafleufe en dehors , qu’elle eft nacrée & belle en dedans, découvre des marbrures vertes , quelquefois rouges ,& fi l’on va plus loin, une très-belle nacre, Le Nautille étant découvert, préfénte un fort bel orienr:, EA CoNcHyLioLociE, IL PARTIE 189 quand il eft feulement nettéié , fa robe eft d’un jaune doux avec de grandes veines fauves, On ne peut voir un orient plus parfait que le Burgau dé: pouillé entiérement. Quand il n’eft que découvert, il montré une robe marbrée de verd & de rouge , qui le fait nommer le Perroquet. Le Cafque, étant découvert eft de couleur d’Agathe claire: La Moule de la terre des Papous qui eft de couleur fauve, par le même moien expofe aux yeux les plus belles couleurs: de rofe & de violet, mêlées d’Agathe. Celle de Magellan grande & perite ne nous paroîtroit pas d'un fi beau Pourpre nacre, fi elle n’étoit pas découverte, La Conque Perfique qui eft toute blanche & couverte de: tubercules, étant ufée fur la rouë, préfente une robe grife, raice de lignes pontuées de blanc & d’un très-beau poli. On voit l’Oreille de Midas , qui eft pareillement brune ; devenir lorfqu'elle eft dépouillée , aufli belle que l’Agathe. Les Lepas font tout différens lorfqu'ils font travaillés , fur- tout le Magellan & celui que l’on nomme l’écaille Tortuë. La Came jonquille qui a furpris tant de curieux, qui l'ont cru une nouvelle efpèce, n’eft autre chofe qu’une Came blan- che dont le deflus eft: fait en refeau ; quand ce travail eft abatu , elle préfente une robe très- polie & d'un beau ci tron. La Came violette de Canada, dont on fait les coliers de paix , étant dépouillée, vous découvre fur fa fuperficie unx blanc de lait , mêlé de veines violettes tirant fur l'Agathe, d'une couleur admirable. | Une autre Came du même païs qui eft d’une nacre couleur de chair en dedans, & toute brune par deflus, acquiert par le travail la même couleur de chair. Lorfque l'Oreille d’Afne eft mangée à la lime, dans la par tie qui correfpond au rouge intérieur de fa bouche, elle dé=- couvre une'robe, couleur: de rofe , très-agréable à la’ vuüë. On n’auroit jamais fini, fi l’on vouloit parcourir toutes les : nouvelles beautés que ces moïens fourniflent ; fans eux on ne- jouiroit point de toutes ces couleurs ; la Nature nous les avoit : d’abord refufées: Les Hollandois habiles à'travailler les Coquilles,, ne s’arz- rêtent jamais aux moiens fimples, ils ÿ emploient les plus vio:- lens; fouvent ils alrérent les Coquilles à un point qu’elles font - iérement perduës; ils les liment de tous côtés, ils les ufenc- A à ii], (a) Le Pere Bonañant re- creat. mentis oculis (b) Oz y peut caploier du lait de chaud, ow de La colle de Porffor » avec du jus d'ail. *90 LA CoNcHYLioLoclre!, II. PARTIE. toutes à la rouë pour les mieux polir , & ils y ajoutent au pin- ceau des couleurs brillantes fur lefquelles ils paflent un vernis imperceptible. Les Scorpions & les Dauphins font fouvenc peints en rouge , ainfi que les Brulées en noir. On prétend que ces couleurs font mifes à la lampe, ou que c’eft un noir compofé au fourneau , lequel ne s’en va pas étant mouillé. Combien de curieux font trompés tous les jours de cette ma- niere ? Ceux qui font graver & cizeler des fujets d'Hiftoire fur les Nautilles & fur les Burgau, en diminuent beaucoup le mé- rite. On y forme des bandes , des cercles, des étoiles en re- lief & mille autres figures que la Nature n’avoit point jugé à propos de leur donner, ils apauvriffent, pour ainfi dire , le fu- jet pour vouloir le fingularifer ; c’eft ainfi qu'on travaille les Coquilles apellées Veuves les Sabots, les Boutons de la Chine, & les Nérites. Un (4) Auteur donne à la fin de fon livre plu- fieurs figures de Coquilles ainfi travaillées, & il a foin dans fa defcription d’avertir le Lecteur de la tromperie. Les défauts qu'on remarque aux Coquilles font naturels, ou accidentels. Les naturels viennent de la maladie, de l’âge ou de la mort des Poiflons ; la maladie ou la mort leur 6tent la durée de leurs belles couleurs , & les vers les piquottent de tous les côtés, ce qui les détruit entiérement. L'âge ou la vicillefle les rend jaunes & livides. On évite tous ces défauts en pêchant les Coquillages en pleine mer, où ils font ordinairement bien vivans. Les autres défauts naturels , comme les raies , les cavités & les excroiflances fe peuvent pallier ; c’eft ainfi qu’on peut augmenter leur beauté naturelle, fans les altérer. Les raies ou cavités fe rempliflent avec du maftic (4) très-fin, délaié dans l'efprit de vin ou dans le vinaigre, pareil à celui qui fert à racommoder les Porcelaines. L'on y mêle une couleur femblable à celle de la Coquille, ou bien l'on pañle deflus le maltic, une petite couleur à la gomme & fur le tout un ver- nis à l’eau, une eau de gomme Arabique, ou un blanc d'œuf, Cet expédient , quand les cavités font petites , réuflit à s’y méprendre , on peut même s’en fervir dans les parties caflées. On abat les excroifflances à la lime douce; quand la bou- che d'une Coquille eft bleffée dans fon bord ou écornée en quelques endroits, on l’ufe & l'on l’unit adroitement avec des limes très-fines, LA CoNCHYLIOLOG1E, II. PARTIE. 197 Les défauts accidentels des Coquilles font , d’être fruftes, d’& tre roulces , d’être piquées de ver ou rouillées.On apelle fruftes & roulées les Coquilles dont les pointes & les extrémités ont été ufées par le flot, jufqu’à ce qu'il les ait jetté fur le riva- ge. A ces défauts il n’y a point de reméde, non plus qu’à la piquûre de vers, lorfqu’elle eft confidérable. Pour la rouille on peut empêcher qu’elle n’augmente , en frotant les Coquilles d’huile ou de vernis ; on prétend qu’une eau de favon y eft très- bonne ; on les efluye de façon qu'il ne refte d'huile ou de favon que ce qui eft entré dans la rouille. L’habitude qu'ont les Hollandois de peindre les Coquilles n’eft nullement à fuivre ; c’eft une fupercherie dont un Natu- ralifte ne doit point ufer ; plus il s’'aproche de la nature, plus l'art doit s’eloigner de lui, 492 LA CONCHYLIOLOGIE, II PARTIE é RAR : £ LS LE LS LR ES eg À ts Pa SZ CA » 5 F7 3 F r 5 ] s 5 LÉEELREETT: CHAPITRE NEUVIEME, De larrangement d'un Cabinet d'Hifloire Naturelle. 23 (a) Juin1727. N OUS avons donné autrefois dans le Mercure (+) Fran- ER çois une diflertation fur le choix & l’arrangement d'un Cabinet curieux ; tout y eft emploié & tout contribué à l’em- bellir ; les livres , les médailles, les morceaux d’antiquité , ceux de fculpture, les tableaux , les defleins des grands Maïtres, les eftampes, les habillemens étrangers , jufqu'aux ouvrages de tour & de mécanique ; l'équipage d’un laboratoire n'y eff pas même oublié. C’eft ici une nouvelle fcene , qui ne préfente que les ouvra- ges de la Nature ; infiniment au-deflus de l’art , ils doïvent ef- facer tous les autres ; cette fcene donne l’idée de l’ordre qu'on pourroit fuivre dans les grandes collections. Comme on diftingue l'Hiftoire Naturelle en trois Régnes, le Régne Minéral , le Régne Végétal & le Régne Animal, cet ordre demanderoit trois piéces de fuite. La premiére offriroit ce qui concerne le Régne Minéral ; on trouveroit dans la feconde pièce le Végétal ; enfin dans la troifiéme , les Animaux, & tout ce qui y a raport feroient placés méthodiquement ; les matiéres par cet arrangement fe trouveroïent divifces fuivant leur ordre naturel , au lieu qu’on les voit pêle-mêle dans une galerie, qui n’a d'autre avantage que celui du coup d'œil. De belles armoïres uniformes régnantes au pourtour , avec des fcabellons dans les angles, pour porter des buftes de Mar- bre , compoferoient tous les meubles de cet apartement ; des pilaftres avec des agraffes d’ornemens dorés enrichiroient ces armoires garnies en dedans de tablettes, avec des portes de glace pour expofer aux yeux, dans des fioles de criftal ou de verre blanc apellées Bocaux , les tréfors de la Nature. D'au- tres armoires formant deux colonnes feroient partagées en différens tiroirs pour être moins larges & plus portatifs, avec ses Ba CoNcnyrriorocte;PUPARDEE, 797 des ftudioles pratiquées dans le bas, dont le deflus ferviroit à pofer les tiroirs quand on les veut vifiter. C’eft dans la premiére piéce ,deftinée au Règne Minéral, que commenceroit le droguier ; des Bocaux remplis de bols, de terres ,argilles, fables , talcs, & craies que l’on diftinque par la couleur, la pefanteur, l'odorat, & le goût, occuperoient la premiére Armoire : ceux de la feconde offriroient les Sels, les Bicumes , les Charbons de terre & les poudres des Miné- raux, rangés fuivant les différens païs d’où ils viennent, Les Pierres fines, les Criftaux, les Agathes, les Jafpes, les Marbres, le Porphyre; le Granite, P'Albätre, le Jade, les Pier. res figurées, les Dendrittes ou Pierres arborifées, les Zhyope- tres ou Poïflons qui ont imprimé leurs figures, les Pierres com- munes,les Silex & les Caïlloux feroïent ranges dans les ci. roirs de la troifiéme Armoire. On trouveroit dans ceux de la quatriéme , les Métaux & les Minéraux diftingues par les lieux où ils fe trouvent. On ÿ joindroit les Gangues , les Mines , les Marcaflites , les Pyrites avec les différens eflais de ces Minéraux & leurs vitrifica_ tions. - Les gradins des deux dernieres armoires , contiendroient Jes Pétrifications de la mer , celles de la terre, les Congella- tions, les Criftallifations , & les Encroûtemens , matiére fuf- fante pour les remplir, quoiqu’on les fupofe ici diftingués des autres Fofliles. Quelques buftes de Marbre , & les gros morceaux de Pé- trifications , de Marcafites, & de Congellations, qui par leur grofleur ne peuvent avoir place dans les tiroirs & fur les gradins des armoires , feroient rangés par fimétrie, fur le deflus des fix armoires, relativement à la matière contenuë dans chacune. Cet arrangement méthodique , peut tenir lieu d’un catalogue chiffré & numérotée, c’eft le feul moien , malgré la multitude des objets, de trouver dans le moment ce que lon cherche. Le Régne Veévetal placé dans læ feconde niéce , ne feroi peut- être pas le moins intércflant ; même ordre d’armoires < même fimétrie, même arrangement. On metcroit à fec dans des bocaux , les fruits tant de France: que des Païs étrangers bien ériquetés. Les bois de toures ef- péces ; les racines, les écorces , les feuilles, & les fleurs four-- airoient une fcconde armoire, On trouveroit dars la troifiéme Seconde Partie, b (se! [ee] 194 La CoNcHyLiorocte, Il. ParTte. les graines , les femences, les gommes, les fucs, les huiles , les réfines & les poudres qu'on tire de tous les Végétaux. L'herbier collé dans des livres feroit rangé par genres , ou par ordre alphabétique, les Plantes molles, les Coralloides, fe placeroïent de la mème maniére, & compoferoient une Bota- nique marine, qui laifferoit dans la quatriéme armoire une place pour lhiitoire du corail prife dans fon commencement, fes progrès & fes differentes couleurs. Il conviendroit de placer fur ces quatre armoires, (en fui- vant la décoration des autres ,) les Plantes marines pierreufes, & demi pierreufes , telles que les Maarepores, Millepores, Retipores, Frondipores, Eponges, Efcara, Zytophytes, Pänaches de mer, œillets & siroflées de mer , montés fur des pieds d’ou- che de bois dore; les racines de Bambou, de Mandragore, quel- ques roches de Végétations chymiques OR ces derniéres foient dûës en partie à l’art, pourroient aufli y trouver leur place. Entrons dans la troifiéme piéce deftinée au Régne Animal, comme la plus curicufe & la plus ornée, elle termineroit agréa- blement le coup d'œil. Les grands oyfeaux , les Animaux terreftres, maritimes, & aquatiques empaïliés & attachés à des crampons, feroient rangés par fimétrie fur le Plat-fond , dont la couleur blanche ferviroit infiniment à les faire valoir. On trouveroït dans la premiére armoire des bocaux rem- plis d’efprit de vin, d'Eau-de-vie camphrée, ou de l’eau de grin , pour conferver des Embriogs humains de tout âge ; ceux des Animaux Aëriens, terreftres & aquatiques, & des Montres de plufeurs efpéces , viendroient à la fuite. La feconde armoire ferviroit pour mettre pareillement dans des bocaux iles petits Serpens, les Couleuvres, Afpics, & au- tres Repriies ; les Grenoüilles , les Souris & Rats des Indes. Les petits Oyfeaux & les Amphybies y pourroïent trouver leur place. Les gros Infeétes renfermés dans des bocaux, les uns à fec, les autres remplis de liqueur orneroient la troifiéme armoire. Ces gros Infectes font les mouches , les Scarabés , les Tarentu- Îes, Scorpions, Efcarbots, Saurerelles, Scolopendres, Araïgnées, Bourdons , Demoifelles , Hannetons , & autres Infectes de la grande cfpéce. Les petirs Infectes, tels que les Mouches, les Chenilles , La CoNcHyriozocte,Il. PARTIE 195 Araignces , Papillons , Abeilles, Vers à foye, Fourmis, Che- nilles, Cochenilles, Kermes, & différents Vers mis entre deux Verres, bordés de cire, crainte des Mittes, rempliroient la quatriéme armoire. La fuivante feroit partagée en crente-fix tiroirs pour les Coquillages qui y feroient divifés en vingt-fept familles, ow genres fuivant la nouvelle méthode, Bonanni apelle les armoires qui renferment des Coquilles ; Coclearium , qu'on peut fort bien rendre en François par celui de Coquillier, de même que l’on apelle Médailler , une ar- moire remplie de Médailles. L’arrangement de ces Coquilles demande ici quelque dé- tail. Les Naturaliftes difpofent les Coquilles par clafles & par familles ; c’eft fans contredit la meilleure maniere & la plus méthodique ; ils mêlent , fuivant ce principe, les bruttes avec les belles , les grandes avec les petites, de forte que l’œii en eft quelquefois fatigué. Les curieux , au contraire , donnant tout aux plaifirs des yeux , facrifient l’ordre méthodique, pour former des compar- timens variés, tant dans la forme des Coquilles, que dans les couleurs ; l'émail, en eft charmant , & c’eft le plus beau coup d'œil qu’on puifle imaginer; enchantés de cer afpe&, les uns en forment des Parterres , les autres les rangent dans les diffé- rens tiroirs d’une armoire. Ces Parterres fe difpofent ainfi ; on prend le deflus d'un grand Bureau dans toute fa longueur, & l’on le coupe en plu- fieurs compartimens, formant un vrai Parterre. Ces feparations fe font de bois ou de carton recouverts de fatin ou de velours verd, bordes d’un galon d’or. On éléve ces compartimens de cinq à fix pouces pour y pouvoir loger les plus hautes Coquilles fans crainte de les brifer. Le fond de ces quarrés, où cafes garni de cotton , empêche les Coquilles de rouler les unes fur les autres. Comme l’on ne cherche dans les Parterres que le plaifir de la vüë , on y difpofe fimétriquement, les formes & les couleurs les plus opofées, c'eft le goût qui en décide. Quand on veut jouir du Parterre , on leve le deflus du Bureau qui eft à renures: il pourroit encore fe renverfer en deux par- ties , par le moien de grofles charniéres. Les Coquilles ainfi renfermées font en füreté & font exemtes de la poufiére. Ceux qui fe fervent des tiroirs d’une armoire, les garniflent de fatin ou de velours verd, pour empêcher les SE en dé Bb i; 196 LA CONCHYLIGEOGIE TI PARTIE. rouler. On y forme des colonnes , des foleils, des lignes tra: verfalles & autres compartimens. Attentifs à opofer toujours par fimétrie, les formes & les couleurs les plus variées , ils jouiflent d’un afpect aufli agréable que les premiers. Les Hollandois difpofent leurs Coquilles par compartiment, fans s’'embarrafler d'un ordre plus méthodique. Ils ont de grandes armoires de noier , coupées de tiroirs rangés fur plu- fieurs colonnes. Au fond de ces tiroirs, au lieu de fatin ou de velours, ils collent une etoffe de lin blanc , aflez rude pour re- tenir les Coquilles dans leurs places. C’eft fur cetre éroffe qu'ils forment avec de petites bandes de carton peintes en bleu, des foleils & des compartimens, dont l’œil efttrès fa- tisfait. Souvent même les Plantes marines font rangées dans ces armoires fur des gradins, avec des glaces dans le fond. Quoiqu'il paroiffe qu’en rangeant les Coquilles par familles, l'on perde le bel émail des couleurs , on peut cependant apro- cher de la beauté des Parterres par une nombreufe collection, de maniére que chaque tiroir foit rempli d’une feule famille ; les couleurs alors variées dans les différentes efpeces de la fa- mille, préfentent un afpe& fort agréable, & l’on ne perd que dans la diverfité des formes. Il y auroit un moien de réünir les deux maniéres différen- tes de ranger les Coquilles, ce feroit de n’en mettre qu'un genre dans chaque féparation du Parterre, l'exécution en eft à la vérité un peu difficile, Revenons à la fixiéme armoire qui termine notre derniére piéce , on la réferveroit pour les Coquillages d’eau douce, les terreftres vivans, & les rerreftres morts, autrement dits Fofiles. Ces derniers feroient compris en trois tiroirs, lun pour les Univalves , l’autre pour les Bivalves, & le troifiéme pour les Multivalves. Les parties féparées des Animaux, telles que les os , les dents, les gloflopetres, les cornes , les machoires , les vertébres, les befoarts & leurs plumes feroient rangés dans les autres tiroirs ; une tête injectée fuivant la méthode du Doc- teur Ruych, ou quelqu’autre Partie du corps humain, telle que le cerveau, les parties nobles , ou celles de la génération conviendroient fort dans cette place. On ne répétera point ici que la même fimétrie doit être ob- fervée pour la décoration du deflus de ces armoires, on y ran- geroit des fquelettes d'Oyfeaux & d'Animaux de différentes cfpéces entremêlés de buftes & de Porcelaines, ?) LA CoNcHYLio1octe,ll. PARTIE 197 Il feroit à fouhaiter qu'un petit cabinet terminât ces trois piéces , pour y placer les meilleurs livres de Phyfique & d’hi- ftoire Naturelle ; ce feroit joindre l’utile à l’agréable, & l’in- ftruétion au coup d'œil; par ce moien, on feroit en état d’o- pofer fur le champ l'autorité des bons Auteurs, aux objections des Sçavans qui vifitent une colle&ion. En matière de Phyfi- que , quel befoin n’a-t-on pas d’autorité & d'expérience » Cette piéce pourroit encore fervir de laboratoire, pour faire les expériences de Phyfique & de Chymie, leflai des Métaux & des Minéraux , les décompofitions de plufieurs corps, & l'Analyfe des Terres, des Bols, des Sels, des Souphres, & des Bitumes. Il s’agiroit alors d’y conftruire un fourneau, & de l’ac- compagner des principales piéces qui y font néceflaires, nm CET D EE | LE. Orrt ÉO 3 D TE LÀ Bbij FRANCE, 198 LA CoONCHYLIOLOG1E, II. PARTIE. IREISIREIREIREERT ERT ENT ERT ARE ER ARE + ER ERTIRT ERE IR IN ART ART IRE ARE INT ARTISTE RER SELLE LR LL LL Le FERRER RNRNERN NENINNNNRNRRmE CHAPITRE DIXIEME. Des plus fameux Cabinets de l'Europe touchant l'Hifloire Naturelle. N nauroit jamais entrepris de décrire les plus fameux Cabinets de l’Europe, fans en avoir vû la plus grande partie par foi-même , & c’eft ce qui eft arrivé à l’Auteur que des voiages pendant plufeurs années dans les principales vil- les de l'Europe, ont mis à portée de vifiter. Ce Chapitre pour- roit fort bien porter le titre de Mw/cographie. La France ne le céde à aucune Nation en fait de goût & de curiofité ; on y regarde les belles chofes , furtout les pro- dudions de la Nature, comme la vraie nourriture des fcien. ces. Commençons par la capitale. La galerie d'Hiftoire Naturelle que le Roi fait augmen- ter tous les jours , eft fituée au Jardin des Plantes médecina- les ; elle eft précédée d’une Bibliothéque des meilleurs livres de Phyfique , de Botanique, & d’Hiftoire Naturelle ; plus de foixante volumes de Plantes & d’Animaux peints en migna- ture en font le principal ornement , ainfi que les Herbiers compofés de 14000 Plantes defléchées, & qui ont été recueil- lies par Meffieurs Tournefort & Vaillant. La galerie a fept travées dans fon plat.fond ; la premiére eft remplie d'armes, de raquettes, de lits & autres équipages de Sauvages , atta- chés au plat-fond. La feconde offre des fruits des Indes ; la troifiéme, des Reptiles & des Quadrupedes ; on voit dans la quatriéme des Animaux amphybies, & dans la cinquième des Poiflons. Les Serpens font attachés dans la fixiéme travée; enfin la feptième eft remplie de fquelettes de différens Ani- maux. Le pourtour des murs eft orné de belles armoires , ou- vertes & garnies de glaces , avec des ftudioles par le bas cou- pces de quantité de tiroirs ; deux armoires accompagnent la porte d'entrée , elles fervent à renfermer dans des phioles, les gros Infectes , & des parties de Crables & d’autres Animaux; . La ConNcHyLioLoetE, II. PARTIE roo on a rangé au-deflus de ces deux armoires, différens habille- mens & plumages des Indiens. Les ftudioles d’en bas font rem- plies de Pierres, d’Aftroites, de Cornes , & de Foffiles ; à droite on trouve neuf armoires de fuite à neuf rangs de gradins cha- cune , garnis de bocaux ; les quatre premieres renferment les Métaux, les poudres, & les cendres des couleur$ qu'on entire, les Sels , les Pierres, les Tales, & les terres ; la cinquiéme, qui eft au milieu , eft ornée de deux pilaftres de glaces, & s'éléve en ceintre, portant un trophée des armes du Roi, cette armoire n’a que cinq gradins ; le fond eft garni de dif& rens Coquillages couchés fur des fils de léton , des bocaux partie pleins d’efprit de vin, partie vuides , confervent plu- fieurs Animaux, des Befoards, entr'autres celui d’une Couleu- vre avec un gros morceau d’Ambre gris, lefquels font placés fur les gradins ; les quatre derniéres armoires fuivantes offrent les fucs & les gommes des Végétaux , leurs racines , & les différentes parties des Plantes de la Chine. Le deflus de ces neuf armoires eft décoré de différentes Plan- tes marines, avec des galles, quelques grofles Coquilles, & des Guepiers de l’Ifle de Caïenne; les ftudioles d’en bas ont cin rangs de tiroirs ; le premier renferme toutes les Pierres fines dif- pofées par clafles & placées dans des Criftaux de montre ; on y remarque une belle Topaze d’Inde ; parmi les Jafpes, les Agathes, les Jades , les Cornalines & les Crapaudines, fe di- ftingue un œil de Chat oriental, & deux belles Agathes arbo- rifées. Les Pierres de Florence, les Cailloux d'Egypte & des autres pays , les Lapis, les Marbres, les Albâtres, les Criftaux fuivent le même ordre , avec une Pierre étoilée très-diftin- guce & des tranches de bois pétrifié de la Chine, auf par- faites que des Jafpes pour le poli & la bigarrure , on y voit un grand Platau convexe des deux cotés, de Criftal noir & ondé , trouvé dans les tombeaux des Tncas du Pérou. Un Echi- nus poli, & une grande partie de Nautille warbrifié © agati- fe, qui eft un très-beau morceau, Le deuxiéme & le troifiéme: rang font remplis des Coquillages de mer & de riviére, ran- gés fuivant la méthode de Lifter : on voit au quatriéme rang, différens Animaux cruftacés, Echinites , Etoiles | Coraux., œufs de Canards des Indes, parmi lefquels on remarque une: Etoile , venant de Salonique apellée la Tulipe. Le cinquiéme & dernier rang offrent différens Poiffons defféchés, Zoophites ,& autres, Il y a encore fix armoires dans les. trumeaux des. croi (a) Fameux Anatomifre Si- CilICi {b} €e Vafe eff gravé dans explication des IOAUMENS faguliers des plus anciens peuples ; par Dom Jacques Martin ; [ça- cant Bénédi- CAR 100 La CoNcuyLiIoLOoerE, II. PARTIE. fées qui renferment les Bois , les Fruits & les Graines étran- géres , les gros morceaux de Mine & les fragmens d’Animaux fonc logés dans les ftudioles d’enbas ; les Infeétes occupent la troifiéme ftudiole, Le deflus de ces fix armoires eft difpofé dans le goût des autres, il préfente quelques Quadrupedes , comme le Rinoceros, le Caftor , quelques Oïfeaux , avec de grands bocaux remplis de Serpens & de Poiflons ; les cinq ar- moires du fond font remplies de Fruits & le deflus eft garni de bois de Cerf, de Dain, d’Elan , & de Rennes, on trouve des Mines & différentes petrifications , dans le bas des ftudio- les. Une niche qui forme cinq gradins en occupe le milieu ; on y voit un gros femur avec deux dents macheliéres d'un Animal inconnu ; deux autres défenfes extraordinairement grandes & pétrifiées , une belle congellation aportée de la grotte d’Antiparos par feu M. Tournefort. Plufeurs criftalifa- tions , de grofles Coquilles bien choifies , quelques Tubulites, un très-gros Befoart oriental d’'Eléphant, le gros Champignon apellé par M. Tournefort le bonnet de Neptune : au milieu eft une tête en cire colorée & fculptée par l'Abbé(4) Zumbo ; cet- re galerie a été arrangée par M. de Bufon, Intendant du Jar- din Royal & de l’Academie des Sciences , on y reconnoît par- tout fon bon goût & fon habileté dans l'Hiftoire Naturelle. M. le Duc de Sully, Pair de France & Chevalier de la Toi fon d'Or, par fon amour pour les Arts & par la belle colle- ion qu’il à amaflé dans tous les genres de curiofités, mérite ici une place diftinguée; c’eft une foible reconnoiffance de ma part pour toutes les politefles que j'en reçois tous les jours. Son Cabinet eft compofé de cinq piéces de fuite; la premiére eft rem- plie d’une Biblioréque nombreufe ornée de recueils de Cartes, dEftampes & de Defleins des meilleurs maîtres, on voit fur la corniche des tablettes, un rang de buftes de Marbre & d'urnes, dont la plus grande partie font antiques. Les Fofliles font ren- fermés dans deux bureaux placés entre les croifées, fur lefquels font deux coffrets, l’un rempli de Pierres fines & l’autre de Papillons étrangers. La feconde piéce eft deftinée à la Pein- ture, on y remarque plufeurs tableaux de grands Maîtres, les tables & la cheminée font garnies de gradins qui portent quantité de figures de bronze antiques , parmi lefquelles on diftingue plufieurs divinités Egyptiennes & Gauloifes , avecun (6) vafe à anfes, Egvyptien & charge d’hieroglyphes, qui fer- voit à mettre l’eau luftrale. Les Pierres précieufes, les NU thes, LA CoNcHyLioLoctE, Il. PARTIE. 20r thes , les Jafpes rares & les Pierres gravées font renfermés dans un grand bureau , & les Oifeaux , les Poiflons , les par- ties d'Animaux , les Cailloux d'Egypte fe voient vis-à-vis dans un beau cabinet de la Chine furmonté de gradins ornés de vafes de Criftal de roche, d’Albâtre oriental, d'Ambre & de Pierre antique. On trouve dans le troifiéme apartement deux Coquilliers de quarante-huit tiroirs remplis de tout ce qu’on peut defirér en ce genre, & rangé par familles. Les murs font ornés de têtes de Marbre en bofles, ainfi que de plufieurs bas- reliefs antiques. Une lanterne trouvée dans un ancien fépul- cre eft fufpenduë au milieu du plat-fond. La quatriéme piéce fuivante eft recommandable par une armoire pleine de bijoux garnis d’or & d'argent, de belles Porcelaines, de Pierres fines, de Criftaux de roche travaillés, & de figures d'Ambre & d’Y- voire, Le bas de l'armoire montre plufieurs Planres marines, des Coraux, des mines d'Emeraude & de Diamant, avec quel ques parties d'Animaux. Deux petits cabinets de la Chine placés au côtés de cette armoire renferment les plus petites Coquilles de mer & de rivière, Enfin la cinquiéme piece eft pour les Minéraux , les Métaux , les Pierres figurées , les Cail- Joux , les Congellations , les Pétrifications & les Marbres , avec un Droguier qui régne tout autour rangé fur des tablettes, dont je deflus eft orne de Plantes marines, de Madrepores & de Coraux , avec quantité de petites figures de Porcelaine, d'émail & de pierre de Lare. On y trouve une belle colletion de Médailles Confulaires & Impériales en or & en argent, avec une fuite de Cachets & de Sceaux antiques & gaulois, & une autre très-nombreufe de Jertons françois & étrangers. Les murs de ces deux derniéres piéces font couverts de def feins d’Animaux , de modes Turques & Chinoifes mifes dans des bordures. M. le Duc de Sully a encore dans fes terres, d’autres colle- étions d’'Hiftoire Naturelle , avec une galerie d'armes ancien- nes & modernes & une fuite de médailles Impériales & Grec- ques , grand , moyen & petit bronze. Le Cabinet de M. le Prefident Bernard de Rieux n'eft point encore , fuivant fon projet , réuni dans une galerie. Un grand modele en bronze doré , très-bien réparé , de la ftaruë équeftre de Louis XIV. exécutée en grand dans une des villes de France, eft monté fur un beau piéd’eflal de Marbre accompagné de plufeurs figures, & place au bout du Seconde Partie. Ce 202 LA CONCHYLIOLOGIE,ÏI. PARTIE. cabinet où eft le bureau : de grands candélabres de bronze doré , ornés de groupes d’enfans , fe voient dans les encoi- gnures de la même piéce. On pañle delà dans une Biblioté- que nombreufe & compofce de Livres rares : on y voit une pendule extrêmement curieufe avec des ouvrages de Méca- nique & d’Horlogerie , entr'autres une Cycloide. On trouve dans un autre endroit un amas d'armes anciennes & d’habil- lemens étrangers. Ce qui regarde l’Hiftoire Naturelle confi- fte dans un parterre de Coquilles renfermées dans un grand bureau qui occupe tout le milieu d’un cabinet. On voit dans d’autres armoires l’hiftoire du Corail, confidéré & fuivi dans tous fes états, celle des Plantes Coralloïdes , celle du Criftal; la ftruture intérieure de tous les genres de Coquillages eft démontrée par les Anatomies que feu M. Mery de l’Acadé- mie des Sciences en avoit faites. On y trouve des preuves de leur âge , de leurs accidens, de leurs maladies , & par plufeurs ouvrages de l'art qui les accompagnent, on eft convaincu que les Coquilles ne font pas inutiles. M. l'Abbé Joly de Fleury, Chanoïne de l'Eglife de Paris, dans fes momens de loifir a commencé un cabinet d’Hiftoire Naturelle , qui devient très-intéreflant par les belles chofes qui y entrent tous les jours. Les Coquillages les plus rares s’y trouvent , tels que le Marteau , Amiral, les belles Huitres pineufes , une couronne d’Echiopie tigrée & panachée dans toute fa fuperficie , des Zepas dont les ftries s’élevent en for- me de piquans, & un Ourfin à grandes pointes. Les Dendrit- tes font en grand nombre & d’un choix parfait ; on en remar- que une qui repréfenre les feux du mont Vefuve , deux autres offrent des têtes de Négre très-bien formées. Parmi les Pier- res précieufes on diftingue une belle Onix , deux grandes Opa- les de la premiére beauté, & des Jafpes très-bien choïfis done on a fait des Tabatieres mêlées de Dendrittes. Il y a une col. le&tion des plus beaux Marbres d'Italie & de France, une au- tre de Papillons choifis , la plüpart étrangers, avec une nom- breufe Bibliotéque , des recueils d’'Eftampes & tout ce qui a raport aux expériences de Phyfique & à l'Hydraulique. M. Sevin , Confeiller honoraire au Parlement , a fait un choix de Pierres fines de couleur, d’Agathes, de Dendrittes, de vafes de Jafpes & de Criftal , Cornalines , Pierres gravées & une colie&ion de Coquilles , où fe rencontrent les plus belles ë& les plus rares, Extrêmement délicat dans leur con{ervation, | La ConcuyLiozocte, II PARTIE. 203 il n'a cherché dans leur arrangement que le coup d'œil. On remarque dans ce cabinet un Chrift flagellé , taillé dans un Jafpe fanguin, dont le rouge imite les taches de fang , & une {culpture en Yvoire de la derniére beauté, c’eft l'union de l'Amour & de Bacchus repréfentés par plufieurs Nÿmphes & Amours qui fe groupent autour de deux troncs d’Arbres LEA nis de Pampres & de Raïfins. M. Sevin joint à une parfaite connoiflance , l’habileté de la main pour tailler & pour mon- ter des Pierres dans la derniére perfection. Le Cabiner de M. Dargenville, Maître des Comptes , de la Société Roiale des Sciences de Montpellier , eft connu depuis long-temps par fa belle collection de Livres , de Tableaux, d'Eftampes, & de Defleins de grands Maîtres, dont l'accès a te rendu facile aux Amateurs & aux Artiftes, par des affem- blees publiques qu'il a tenuës pendant plufieurs années. Ce qui regarde l'Hiftoire Naturelle eft un amas choïifi de toutes les parties qui la compofent ; les Animaux , les Minéraux , les Métaux , les Marcaflites , les Criftaux, les Agathes, les jaf- pes , les Cornalines, les Dendritres & les Marbres anciens & modernes s'offrent à la vüë dans un ordre nouveau ; ils for- ment des parterres ainfi que les Pierres fines, les Pierres figu- rces, les Pierres communes & les Cailloux de toute efpéce. Ce qui eft porté le plus loin, ce font les Foffiles , les Plantes marines , les Coraux , les Coquillages d’eau-douce , les ter- reftres & furtout ceux de mer, qui peuvent le difputer par leur nombre , leur choix , leur rareté & leur diftribution , à tous les autres Cabinets. Voici un des plus beaux cabinets de Paris, tant par l'ar- rangement que par les belles chofes qu'il pofléde ; il fuffit de dire qu'il apartient à M. Bonier de Lamoflon. Sept piéces de plein-pied & d’enfilade forment un coup d'œil charmant. La premiére eft un laboratoire doré & peint en Marbre , avec deux fontaines dans des niches, & plufieurs tablettes fur lef- quelles font arrangés les Alambics , les Recipiens & les Matras en criftal d'Angleterre ; rien n’eft plus propre que les four- neaux, L’Apotiquairerie vient enfuite compofee de plufieurs rangs de pots aux armes du Maître ; les armoires d’en bas font remplies d’'Efprits, d'Elixirs , de Sels & autres productions de la Chymie. On trouve dans la troifiéme piéce le tour gar: ni de tous les morceaux les plus curieux ; la quatriéme piéce €ft deftinée pour le Droguier, compolé de Bocaux placés {ur C ci 204 La CoONCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. des tablettes, avec des portes vitrées; on trouve aufli dans des phioles quantité de Fœtus , de Serpens & autres Animaux rares , avec des tiroirs par bas où font les Minéraux, les Mé- taux, les Marcaflites , les Marbres , les Agathes & autres dif. férentes Pierres; on a pratique derrière ces deux piéces, un petit corridor , où fe confervent plufieurs Anatomies du corps humain, avec se parties injectées. La cinquiéme piéce qui fuit , infiniment plus grande & plus élevée , eft confacrée à l'Hiftoire Naturelle. Rien n’eft rangé avec plus de goût & de magnificence ; cinq grandes armoires de menuiferie vernie , fé- parces par des montans fculptés en ferpentaux , forment des portes & des quadres garnis de glaces , pour expofer fur les tablettes les Oifeaux , les Reptiles , les Infectes , furtout les Papillons collés fur des cartons blancs ; einq petites armoires pratiquées entre les grandes , offrent des Plantes marines, des Minéraux, des Métaux & des Coraux. Au-deflous font cinq ou- vertures garnies pareillement de glaces, où lon découvre les plus belles congellations, pétrifications , quelques gros mor- ceaux d'Agathe, de Calcedoine Orientale , une ramification d'Or, & une grofle mine d’Argene; il y a au-deflous plufieurs tiroirs remplis de Cruftacées , d’Etoiles différentes , de Be- foarts, de Crables & autres curiofités. Toutes les armoires. font furmontées de grandes Plantes marines, de Cornes d’A- nimaux & de Plumages;, qui paroiflent fortir des rêtes fcul- ptées dans le couronnement d’enhaut. C’eft à la mécanique qu'on a deftine la fixiéme chambre ; de grands montans de menuiferie, fculptés en Palmier , foutiennent par leurs bran- ches plufieurs tablettes , où font rangés les machines & les modeles en bois & en carton, qui concernent l'Hydraulique, PArtillerie, la Navigation & l’Architeëture ; des inftrumens de Mathématique & toutes les figures d'Optique garniflent les armoires des encoignures ; on y voit aufli plufeurs figures Chinoiïfes & des habitlemens étrangers ; une belle Sphére cé- lefte mouvante & toute dorée en remplit le milieu. Enfin lon voit dans la derniere piece une Biblioréque contenuë dans neuf grandes armoires remplies de Livres des plus curieux fur différentes matiéres, l'Hiftoire Naturelle en fait le prin- cipal objet, la grande table, ou bureau qui eft dans le milieu fert de parterre à de très-belles Coquilles rangées en compar- timens , & autant que l’on a pû par genres, il y en a de très- rares, Cette belle enfilade eft terminée par un Apartemenc La CoNcHyLro1ociE,Il. PARTIE. 210$ d’été avec un joli cabinet , boifé & orné de Tableaux, l’enf- lade du rez-de-chauflée, fe diftingue par de très-beaux Meu- bles, de belles Porcelaines, des Bronzes , un buffet d'Orgue, & une grande boëte qui expofe la Mécanique de l'Opéra. Le Cabinet de M. Pajot d'Onfembray , honoraire de l’Acadé- mie Roiale des Sciences, eft fitué au village de Bercy, près Paris, il a depuis long-temps la réputation d’être un des plus beaux cabinets de l'Europe. On trouve au premier étage huit pié- ces d’enfilade toutes entourées d’armoires vernies de différen- tes couleurs & garnies pour la plüpart de glaces. La premié- re piéce eft remplie de quantité de machines pour calculer la force du vent, & connoître le fillage des vaifleaux autremene que par eftime. Le fameux miroir ardent de feu M. le Duc does fe voit dans cette piece ; la feconde eft deftinée à la géométrie, dont routes les figures font exécutées très-pro- prement en cuivre. Les armoires de la troifiéme piéce offrent chacune une matiere différente ; dans lune c’eft l'optique, dans l’autre la Staftique, l'Hydraulique , les forces mouvan- tes , où l’art de PHorlogerie eft fuivi & exécuté depuis le mouvement le plus ffmple , jufqu'aux pendules les plus com- pofées. La quatriéme piéce eft confacrée à l’hiftoire de lAi- mant avec toutes les expériences qu’on en peut faire , cha- que expérience a fa Pierre particulière , & l’on en compte dans ce Cabinet jufqu'à 400 , dont la plus confidérable qui péfe environ 9 livres , emporte un poids de 96 livres. La machine Pneumatique & différens Microfcopes avec ce qui eft néceflaire pour les expériences , fe voient dans les em- brafures des croifées, ainfi que toutes les Sphéres en cuivre qui établiflenc les différens fiftêèmes du monde. Les quatre autres piéces ne font pas encore rangées , deux font defti- nées à la mécanique; la troifiéme qui eft en galerie , eft pour la bibliotéque , les arts & métiers rempliront la derniére. Au-deflus de ces Cabinets font les deux d'Hiftoire Naturelle & le laboratoire ; les grofles Coquilles font placees fur la cor- niche de la premiere piéce, dont le plat-fond eft couvert de différens Animaux , chaque armoire eft remplie d’une matié. re, l’une eft pour le Corail , l'autre pour les Mines, “ont une feule qui eft de l’'Or du Pérou eft de la valeur de 13375 li- vres. On voit dans les autres armoires les Madrepores, les Ly- thophites & autres Plantes marines, il y en a une qui ne mon- re ques des Congellations & des ou » & deux fons ET 206 LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. remplies de Coquillages ; on trouve dans d’autres des parties d’Animaux & des habillemens étrangers. L’embrafure de la porte eft ornée de deux paneaux remplis de tubes où font renfer- més des Serpens ,& autres Reptiles. La feconde piéce eft le Dro- guier , dont les armoires font peintes des deux côtés fur du taffctas , & repréfentent les Oifeaux & les Plantes les plus ra. res, Le plat-fond eft garni dans le goût de la premiére piéce, & dans plufeurs armoires en long l’on trouve des fquelettes d'Homme, de Femme, & de différens Animaux avec plufieurs parties injectées. La troifiéme piéce eft le fameux laboratoire avec trois cheminées fur lefquelles font rangés les alambics, recipiens & matras de Criftal d'Angleterre ; toutes les tables qui couvrent les fourneaux font de Marbre, avec différens robinets dont l’eau qui tombe fur le plancher pavé de Mar- bre, s’'échape par un écoulement imperceptible. Le pourtour des murs préfente des tablettes garnies de tout ce qui eft né- ceflaire à la Chymie. M. de Reaumur , Intendant de l'Ordre Militaire de faint Louis, de l'Académie Roïiale des Sciences , dont on a déja eu occafion de parler plufeurs fois, a ramaflé dans une grande piéce tout ce qu’on peut fouhaiter en Minéraux, en Métaux, en Terres, Bols, Pierres, & Foffiles. On y trouve non-feulement toutes les Mines de France, mais celles des Païs étrangers les plus éloignés telles que les Mines des Indes & du Perou. Les plus remarquables font celles de Hartz dans le Duché de Brunfwick. Les Minéraux font renfermés dans des Bocaux rangés fur les tablettes de plufieurs armoires grillées, dont la plus grande qui occupe le milieu, contient les Fofliles, de même que les Studioles régnantes au pourtour des armoires. Une fuite de pierres fines , entr'autres de Turquoifes s’y diftingue parmi le refte. Le bureau qui eft au milieu, eft rempli d’une quantité d’Infectes pris dans rous leurs états différens : ces Infeétes fe confervent fecs entre deux verres, & il y a encore une fuite confidérable d’Infeétes mous comme Chenilles , vers , Clopor- tes , &c. qui font logés dans la liqueur de plufieurs petits tubes de verre différens, des Phioles & des Bocaux, invention très nouvelle. Cette fuite fe voit dans un cabinet, à côté de la grande piéce, & elle eft rangée fur des tablettes, avec une collection de Phioles qui os dans la liqueur, quantité de Quadrupedes , de Reptiles & de Poïiflons étrangers, fans par- ler de plufieurs Animaux defféchés qu'on a rangés fur le mur. LA CONCHYLIOLOGIE, IT PARTIE 207 C'eft une des plus belles collection & des plus complettes que nous aions dans ce genre. . * Le Cabinet de M. Juffieu Doéteur en Médecine, & Démon- ftrateur Roïal des Plantes du Jardin du Roi, des Académies des Sciences de Paris & de Londres, & Secretaire de Sa Ma- jefté en la grande Chancellerie de France, contient un grand nombre de Plantes rares des Païs étrangers, qui compofent un herbier très confidérable. Il joint à cela une fuite de pé- trifications, de Mineraux, & de Fofliles, où l’on trouve des chofes extrêmement curieufes , renfermées dans quatre gran- des armoires, dont les montans forment en dedans un Dro- guier, fans parler d’une Bibliotéque des mieux choiïfies con- cernant la Médecine & l’'Hiftoire Naturelle. M. Duhamel du Monceau des Académies des Sciences de Paris & de Londres, fait connoître fon goût pour l’'Hiftoire Naturelle, par une colleétion de Coquillages bien choifis , de Plantes marines, de Coraux, de Fofliles, de Madrepores & Lichophytes. Plufieurs tiroirs font remplis de plumes & d’ha- billemens étrangers. Les pétrifications, les congellations, & les criftallifations n’y font pas oubliées ,on y remarque un gros Caillou marin marbrifié & fcié en plufieurs tranches, où font incorporées des Pholades , qu'on nomme Dattes à Toulon : of y trouve aufli plufieurs parties humaines injeées. Il y à une piéce remplie de modéles des machines concernant la Marine & la conftruction des Vaifleaux. Celui de M. Mahudel Docteur en Médecine, & de lAca- démie Roïiale des Belles-Lettres, eft remarquable par lallian- ce étroite de l’Hiftoire Naturelle avec celle de lantiquiré : elles font foutenuës par une Bibliotéque nombreufe , garnie de Livres finguliers fur ces matiéres, ce qui verifie la remarque qui a été faite fur le grand nombre de Médecins, qui fe font attachés à la Phyfique aufli-bien qu'à l'Antiquité , rels que Occo, Lazius, & les deux Wolcamer en Allemagne, Fabri en Italie, Jacobeus en Danemarck , Nonnius dans les Païs_Bas, Lepois en Lorraine , Savot , Spon , Charles Patin, & Vaillant en France. La colle&tion de M. Geoffroy de l’Académie Roiale des Sciences , & de la Societe Roïale de Londres, s’étend fur toute PHiftoire Naturelle. Le cabinet au rez-de-chauflée , contient environ 1800 Bocaux de Criftal remplis de ce qu'il y a de plus curieux dans les trois régnes. La fuite des terres Sicillées eft 208 LA CoNCHYLIOLOGtTE, II. PARTIE. des plus complettes ainfi que celle des Befoarts. Ce Droguier rangé fur des tablettes, occupe deux faces du cabinet avec des Serpens confervés dans des Tubes de verre, & placés dans lés montans de la Menuiferie. La troifieme face offre une Biblio- téque , concernant l’Hiftoire Naturelle & la Médecine. Le Plat-fond eft garni de plufieurs Crocodilles, de Lézards écail- leux, de Serpens & autres Reptiles. Le bas des tablettes porte quatre rangs de tiroirs remplis de Pétrifications , de Minéraux, de Foffiles & de Pierres figurées. Dans un autre cabinet au pre- mier étage compofé de plufieurs piéces , on voit une colle&tion de Coquilles choifies & tres-bien rangées , une fuite de Coquil- lages fofliles des mieux confervés, ou fe trouvent des Frag- mens d’un So/en , & un petit Nautiile dans lequel on diftingue les cloifons du dedans. Il y a plufeurs Plantes marines, où le Corail {e voit dans toutes fes couleurs & dans tous fes Ecats, entr'autres une belle branche de Corail blanc, tel qu'il ef forti de la mer, on y remarque encore une fuite de Pierres fines, d'Agathes, de Jafpes & de Cailloux, plufieurs parties humai- nes injectées, furtout la tête d’un jeune homme. Je.ne parle point de plufieurs beaux laboratoires, munis de tour ce qui eft néceflaire aux procédés Chymiques, & dignes d’un auñli grand Pharmacien. La Bibliotéque de Ste Geneviève , fi connuë par fa vafte fabrique & par fes Livres rares , eft accompagnée d’un cabi- net d'Hiftoire Naturelle qui étoit autrefois dans un grand or- dre. Ce Cabinet a été donné au public avec nombre de plan- ches. Renfermé préfentement dans un garde-meuble, jufqu’à ce qu'on ait bâti un lieu convenable pour le placer , il n’ex- pole pas au grand jour toutes les belles chofes qu'il contient, On y remarque un grand amas de Médailles , plufieurs figu- res antiques, des Urnes , un beau Cincraire , tous les coins des Médailles apellées Padotianes, Les Minéraux , les Mé- taux, les Pétrifications, les Fofliles , les Plantes marines & les Coquillages s’y font remarquer. Le temps & de nouveaux foins augmenteront cette collection & la rétabliront dans fon an- cien luftre. Les Bénédidins de l’Abaïe S. Germain des Prez ont une colle&ion d'Hiftoire Naturelle qui devient confidérable de jour en jour. Elle eft placée au bout du Jardin dans le bati- ment de l’Apotiquairerie ; le vaifleau n’eft pas grand , mais il eft proprement boifé & entouré de fix grandes armoires. On trouve LA CONCHYLIOLOG:IE, II. PARTIE 2039 trouve dans l’une des Minéraux de différens pays, des Cri- faux , des Pierres fines accompagnées des Fadices ,des Dendrit- tes, des Befoarts avec quelques vitrifications de Métaux , une autre préfente les Cailloux , les Agathes, les Jafpes , les Por. phyres, les Marbres avec plufieurs Plantes marines , furtout les Coraux parmi lefquels eft un groupe de Corail blanc, qui par fa groffeur & fon élévation peut pañler pour un morceau unique. La troifiéme eft deftinée aux Pierres figurées, on y voit celle qui repréfente un amas de Lentilles apellée ?haci- tes, la Pierre Pyrites feu Circos, qui imite la Poire ; celle qui eft nommée Ficoides qui repréfente une Figue & des Hif/erape. tra de plufieurs fortes. On trouve dans la quatriéme armoire des Animaux de différens genres avec quelques-unes de leurs par- ties détachées, des Fruits étrangers , des bois pétrifiés , de grofles Coquilles, des grappes de Raïifin & des fruits factices for- més avec de petires Coquilles. Les deux derniéres armoires font réfervées pour quelques Livres curieux & des recueils d'Eftampes. Des parties d’Animaux , de groffes Plantes mari- nes , des peaux de Serpens, deux grofles boules de Pierre de Florence qui imirent le globe Terreftre, font répandus en plu. fieurs endroits & principalement fur le deflus de ces armoi- res dont les tiroirs d’en bas font remplis de belles Coquilles rangées par clafles & par familles. On y voit le Marteau, des Couronnes Impériales, des Huitres épineufes & autres mor- ceaux rares. Les Augufñins de la place des Vi&oires ont au bout de leur belle Bibliotéque ,un cabinet de Médailles rares ,avec plufieurs figures antiques. Ils y ont joint une colle&ion de Coquil- lages, de Plantes marines, de petrifications , & de Pierres fi- gurées. Ces différens morceaux entre-mêlés de bons tableaux d'Italie, par la variété des objets & par leur difpofition mé- ritent d’être vus. On voit un Cabinet chez le fieur Gaillard près le petit Châtelet , lequel eft préfentement à vendre, on en a diftri- bué le catalogue imprimé. Ce cabinet eft compofé, fur cha- que partie de l’Hiftoire Naturelle, de piéces aflez curieufes. Les Plantes marines de tout genre , les Coralloïdes dans des bordures fous des verres , ainfi que les Infeûes , les Plantes terreftres deflechées & les Papillons étrangers y font en grand nombre. On y voit plufieurs Oifeaux en plume. Les Lezards, les Serpens , avec quelques Poiflons & autres Animaux font Seconde Purtie. D d LES PRO- VINCES DE FRAN- CE. 210 LA CONCHYLIOLOGIE. AL PARTIÉ, confervés dans des phioles & dans la liqueur. D’autres font defléchés , d’autres en fquelette. Des Coquillages bien choi- fis & en quantite s'offrent de tous côtés. Les Congellations, les Petrifications , les Pierres figurées , les Cailloux criftalifés & les Marbres y {ont en abondance, de même que les Mines de différens païs , entr'autres une mine de Diamans ; quelques dieux Egyptiens avec de grandes urnes antiques, des vafes de Criftal d2 roche & d’Agathe font placés dans différens en- droits du Cabinet. On y trouve des Armes anciennes & très- curieufes , entr'autres un bouclier de Cuir , avec des habil- lemens de Sauvages & des Momies. Les ouvrages de tour, les figures de cire & de bois, n’y font point oubliés. Le refpe& ne permet pas de nommer ici plufieurs Dames auffi diftinguées par leur rang, que par leur goût pour les Arts & les Sciences. Les colle@ions qu’elles ont amaflées fur l'Hi- foire Naturelle, & qu’elles communiquent fi gracieufement aux amateurs, font des preuves certaines de ce que lon avan- ce. Le Cabinet de M. le Duc de Bourbon, qui fe voit à Chantilly proche Senlis, à dix lieuës de Paris, réunit toutes les parties de l’'Hiftoire Naturelle dans deux piéces de fuite, placées à Pentrée du petit Château. La premiére de forme barlongue toute entourée d’armoires, offre une grande quantité de Bo- caux Ctiquetés aux armes du Prince. Cette piéce confacrée au régne Minéral , outre les Bols, les Sels , les Souphres, les. Bitumes, les Fofiles, & les Pierres figurées qui s’y voient en abondance ,expofe les Pierres précieufes parmi lefquelles fe re- marque une Amethifte renfermant une bulle d’air qui fuit la direction qu'on'lui donne , & quantité de Dendrittes ; la fuite des Métaux, & des Minéraux de France & étrangers, eft des plus complettes, on y voit plufieurs végérations chymiques en or & en argent. Les tiroirs qui occupent le bas des armoires, font remplis de quantité de Pétrifications , de Congellations, de Cri- ftalifations, de Marbres, Zéfhyopetres, Ardoïzes arborifées d’Al- lemagne, de Suifle & de faint Chaumont. La deuxième piéce qui cit plus grande & de forme quarrée, renferme le régne Végétal & l’Animal. Des armoires pareilles à celles de la pre- miére picce, contiennent des Bocaux remplis de fruits, de feuil- les d'arbres, de Plantes terreftres & marines de l’Europe & des Païs étrangers , des bois différens, des plumes & diverfes parties Animales, Le Plat-fond cft orné de grands Poiflons, LA CoNCHYLIOLOG:IE, II. PARTIE. 211 de Reptiles & d'Amphybies. On trouve dans les tiroirs d'en bas les Eponges, les Coraux , les Plantes marines, & les Co- quillages compris dans quatorze tiroirs, partagés en compar- timens revêtus de Taffetas verd , où chaque piéce eft enca- ftrée avec beaucoup d'art. On a pratiqué dans la croifée en face de la cheminée des gradins garnis de Phioles , dont lar- rangement eft de bon goût; les vitres de cette croifée font peintes en jaune, pour faire un fond agréable à toutes ces belles chofes ; on y voit des Serpens , des Oyfeaux , des Reptiles, des Madrepores & de très-belles Roches , d’Amethifte & de Calcédoine Orientales ; dans une petite antichambre à côté, eft une armoire en vernis rouge , remplie de tiroirs , où font arrangés fous des verres & dans des tubes, différens Infectes rares & curieux. On connoît de tout temps la fameufe collection de M. de Bon, Premier Préfident des Cours des Comptes, Aides & Finances de Montpellier, des Académies de Paris, de Mont- pellier & de Londres. Notre commerce litreraire depuis plu- fieurs années, n'a fait obtenir le détail fuivant, je n’en at- tendois pas moins d’un grand Magiftrat , aufli connu par fa Littérature , que par fa politefle. On ne peut guéres difcon- venir que le progres de l'Hiftoire Naturelle en France , ne doive beaucoup à M. de Bon, & par fes recherches dans fes voiages, & par la dépenfe confiderable qu’il a faite en expe- riences , & en machines dont il a gratifié l'Académie de Montpellier. Sa maifon a toujours été le rendez-vous des Sca- vans. Son cabinet eft compofé d’une ample collection de Co- quillages de toutes efpéces , de Plantes marines & terreftres; l'Hiftoire du Corail y eft dans tout fon entier. On y trouve nombre de Foffiles, de Pierres fines, & de Marbres tant an- ciens que modernes , de tout païs , des Pierres figurées , des bois & des Fruits rares de beaucoup d’efpéces , des Infedes & des Animaux différens , une Mithologie très-fuivie d’Idoles, de Dieux Egyptiens, Grecs & Romains, des Urnes, des Vafes, Lampes, Cinéraires , & Lacrimatoires , trois fuices de Médail- les très nombreufes, quelques Médaillons, & une belle fuite de Médailles Impériales & Confulaires en argent , avec un grand nombre de Monoies & de Jettons modernes. M. de Bon a joint à toutes ces belles chofes , une Bibliotèque des mieux choiïfie, & ornée d’un grand nombre de Livres, d'Eftampes, de Ta- D di 212 Ex CONCHYLTOPOGCTE MIAPARTIE. bleaux des Grands Maîtres, & d’Inftrumens de Mathémati- que & de Phyfique. M. de Robien le fils, Préfident à Mortier du Parlement de Bretagne, eft encore un Magiftrat très-diftingué , par fon amour pour les Sciences, par fon goût, par fa connoiflance, & par la belle colle&ion qu'il à amafñlée; c’eft une juftice que notre ancienne amitie ne peut lui refufer. Il a divifé le catalo- gue de fon cabinet en quatre parties. La premiere contient les Foffiles naturels à la terre, comme les Sels, les Bitumes, les Souphres ,les Bols & Terres rares, les Pierres précieufes, les moins précieufes, & les communes, les Pierres figurées, les Minéraux, les Meraux & Marcaflites, les Fofliles étrangers à la terre, tels que les Coquillages, les Bois, & les parties d’A- nimaux pétrifiées. On trouve dans la feconde partie les Plantes, les Bois rares de l'Europe & des Païs étrangers, les Ecorces, les Racines, les Feüilles, Fleurs, Fruits , Gommes, Sucs& les di- verfes Plantes marines. La troifiéme partie fe divife en deux, la premiére comprend les Animaux marins , comme les vefta- cés, les cruftacés , ceux à peau molle & gluante , les Animaux qui ont des écailles , & ceux dont la peaa eft unie & cha- grinée , les Ceracés & les Amphybies. La feconde divifion regarde les Animaux terreîtres, cu h que les Quadrupedes, les Oyleaux, les Reptiles, les Infectes rampans & volans ,& les em- brions d’enfans, tant naturels, que monftrueux. L’antiquité & la Michologie des Dieux font le Dee de la quatriéme partie. On y voit cinq belles fuites de Médailles très complettes, des Mo- noies de nos Rois & des Païs étrangers, diverfes gravûres en Pierres, en Bois & en Métaux, plufeurs Statues de Marbre & de Bronze, des Tableaux, des Inftrumens de Mathématique, des Machines, avec une Biblioréque ou les Livres rares, les Cartes & les Eftampes ne manquent pas. M. Peftalozzi, fameux Médecin établi à Lyon, a joint au Cabinet de feu M. de Monconis, quantité de Morceaux dont il a formé un cabinet très curieux divifé en trois régnes. Ce. lui des Minéraux contient les Terres, les Sels, les Birumes = les Ambres où font enfermés divers Infectes, les Criftaux de roche avec des Corps étrangers qui s'y font incorporés. On y trouve des Criftalifations , des Congeliations, des Pierres f- gurées, des Pierres fines, des Fluors du mont Vefuve, des Cailloux , Dendrittes, Marbres , Pétrifications, parties d’Ani- FA ConNcayriorocirs IL PARTIE 1$ aux pétrifices d’une confervation parfaite ; entr'autres une groffe dent molaire qui fait l'admiration des curieux ; les Mé- taux, les Minéraux, les Mines & les Marcaflites finiflent cette claffe. Le régne Végetal préfente un Herbier fort ample , avec un Droguier, & une collection de Plantes marines , & autres produ“ions de la mer. Les Animaux compofent ie troifiéme régne; on y voit des Quadrupedes , des Oyfeaux , des Reptiles, des Infectes, & des Poiflons avec une fuite de Coquilles de mer de trois grandeurs différentes. Il y a encore des Cruftacés, des Etoiles de mer, des Ourfins, des Squeletres & des monftres de différens Animaux. Ce cabinet offre aufli quelques Piéces étrangeres travaillées de main d'Ouvrier. Le Cabiner de M. Barerre Médecin de Perpignan, cft di- vife en trois articles. Le régne Minéral contient les Ter- res , les Bols , les Gyps, les Talcs, les Pierres figurées, les Pierres fines, les Métaux, les Minéraux, les Sels foffiles & les Sucs Bitumineux. Le fecond article eft pour les Végétaux tels que les Eponges, les Madrepores , les Lithophytes, les Coraux, les Racines, Ecorces, Fruits, Sucs tirés des Plantes, Subftan- ces gomeufes & réfineufes, & excroiflances des Végéraux. Le troifieme article qui regarde les Animaux , contient plufeurs peaux de Serpent & de Porc-Epic, des Infectes étrangers, un Cämeleon , des Etoiles de mer, des Cancres & Crables, des Ourfins, Befoarts , becs d’'Oyfeaux , Oeufs , Machoires, Ecailles, Pieds , Griffes, Cornes, Dents ,nids de Colibri ,& des Coquil- lages différens, mais en petite quantité. Cet habile Médecin qui a demeuré long-temps dans les Ifies, a ramaile quantité d’ha- billemens, d’armures , & d'ouvrages de différentes nations des Sauvages. On compte dans fon Catalogue 3 2 5 articles. La collettion de M. l'Abbé Favart, Archidiacre de l'Eglife : de Reims, outre les bons Livres, les belles Eftampes , les Tableaux & une fuite de Médailles Impériales de grand Bron- ze des mieux confervés , eft confidérable dans ja partie de PHiftoire Naturelle. On y trouve de belles Coquilles Bival- ves rangées dans quatorze tiroirs , principalement des Hui- , tres épineufes , le Marteau , le Choux, la Tuillée, la dou- ble crête de Coq, l’Ephyppinm & autres ; or remarque dans les Univalves , de beaux Limaçons de la Jamaïque, des Ca- drans , des Chenilles, & des Pourpres. Les Minéraux, les Petrifications., les. Congellations, les Plantes marines & ks Ddii 214 LA CoNCHYLIOLOGIE, II PARTIE. Coraux font rangés fur différens bureaux avec des Etoiles & quelques Ourfins qui ont confervés toutes leurs poin- res. On diftingue dans les Métaux une ramification d'argent qui a végeté dans un morceau de Marbre , & y a formé un joli arbrifleau , une Agathe fur laquelle eft venuë une prifme d’Amethifte. On voit différens Poiflons imprimés fur la Pier- re & fur l’Ardoïize parmi les Pierres figurées, & dans les gra- vées , il y a une ?/yché parfaitement belle fur une Corna_ line de vieille roche, &un Didius Julianus fur un Saphir Orien- tal. Les Pierres d’Aiman, & les Fofliles étrangers & du païs, n'y font pas oubliés , ceux du païs fe trouvent la plüpart dans les bancs de Craye des carriéres fituées aux portes de Reims, & dans le coteau du village de Comtagnion à quatre lieuës de cette Ville. On connoît dans la Ville de Roüen la colle&tion de M. François, manufaéturier de Tapifleries de laines, elle confifte en eu habillemens Indiens, Armes , Etoffes, Plumages & autres curiofités. Les Coquillages & les Pétrifications s’y diftinguent & s’y augmentent tous les jours. Le fieur Ferret Apotiquaire à Dieppe, a ramañlé un cabinet fur toutes les parties de l’'Hiftoire Naturelle avec quelques Mé- dailles. Comme il eft dans le deflein de le vendre, & peut- ètre même que la chofe eft deja faite, nous n’avons pü obtenir de lui un détail un peu circonftancié. M. Bleville du Bocage , fameux Commerçant au Havre de Grace, commence une coiletion d’'Hiftoire Naturelle où l'on trouve des chofes fort curieufes. Son commerce dans les Indes le met en état de la perfectionner tous les jours. On voit à Marfeille la colleétion de M. Chabert Chirur- gien du Roi pour les Galéres , & celle de M. Verc, Apo- tiquaire du Roi. Le détail nous en manque n’aiant répondu ni l'un ni l’autre aux lettres qu'on leur a adreflées. Tout le monde le doit céder aux Hollandoïs, en fait de cabinets d’'Hiftoire Naturelle , aucun peuple n’eft plus à portée d'acquerir de nouvelles richeffes en ce genre ; le commerce & la pofeflion d'une partie des Indes Orientales , les Ifles d'Am- boine, de Banda , de Ceram , celles de la Sonde où eft fi- tuce Batavia, font des fources fécondes où ils ne permettent la pèche qu'à leurs Marins. Ces païs , ainfi que Surinam dans FAmérique, font abondans non feulement en beaux Coquilla- LA CoNcuytrOLocte, I PARTIE 215$ ges , mais même en Plantes rares, en Animaux, en Ovyfeaux, & en Infectes très finguliers; chaque jour en fournit de nou. velles efpeces, on y envoie des (4) Peintres & des Deflina- ‘teurs, dont les ouvrages d'après nature ont fervi à compofer d’excellens traités fur l’'Hiftoire Naturelle. Les Cabinets de (#) Wormius Médecin, & de (c) Cofpio ctoient fort renommés, & ils ont tous deux été donnés au public. Ces deux collections ont paflé en d’autres mains, & C’eft aflez la deftinée de ces tréfors particuliers. Il feroit à fou- baiter qu’ils fuflent entre les mains des Princes , des Colléges, des Maïfons Religieufes, ou bien qu'à l'exemple des Italiens, un cabinet pañlät du pere au fils, qui, loin de le démembrer, cherchât tous les jours le moien de l'enrichir. Combien de temps, combien de foins & de dépenfes pour completter une collection, que huit jours de vente publique anéantiflenc & difperfent de toutes parts : Le Docteur Ruyfch qui a travaillé à augmenter le théâtre des Animaux de Jonfton, & qui s'eft diftingué par fon {e- cret pour injecter les parties charnuës du corps humain, pof {édoit aufli un beau cabinet qu'il a vendu à Pierre Alexiovis Premier , Czar de Mofcovie. On vient de vendre publiquement le Cabinet de M. de la Fay, Auditeur des Etats à la Haye, c’étoit la plus ample col- icction de la Hollande ; le Cabinet de M. Seguelde vient d’a- voir le même fort. On voit aujourd’hui, dans la mème Ville de la Haye, celui de M. Kifglaër, qui eft des plus recherchés & des plus dignes d’être vifité pour les Coquillages. Monfieur Boot Officier des Etats, vient d’acquerir le fameux Cabinet de Levinus Vincent , lequel fe diftingue par une grande quantité d’Infeétes & d’Animaux dans des Phioles rangées avec un grand art, de très-belles Coquilles , des Pétrifications, des Plantes marines, des Coraux, un grand Herbier, des Habillemens , des Armes, & Inftrumens de tous les païs. Les Métaux ,les Minéraux, les Pierres différentes y trouvent leur place 5 nous avons un (d) Catalogue imprimé avec des figu- res qui repréfentent les douze armoires, dont ce cabinet étoit compofé. La Ville d’Amfterdam pofféde le Cabinet de Rumphius, qui étoit d’abord entre les mains de M. Schçinvoët, Admi. () Ccrrerlis le Brun , 4u- tour du voyage d# Levant, © des Indes Orrentales, Plantes de Su- rinum deffinées par Sybrlle Mer:an. (b}) Muœum Vormianum, (c) Mufæum Cofpianum. (d) Elenchus tabularum Pinacotheca- rum atque nonnullorun» Cimelioruna in gazophy- lacio Levini Vincent Axe leini, 1719 FLAN- DRE. ANGLE- TERRE. #16 La Conwcuytrotôcrg, IL PARTIÉ niftrateur de l'Hopital des Orphelins , & Auteur du Livre at ribué à Rumphius. I] a pañle entre les mains de M. Vincent Po- ftumus Gendre de M. Scheinvoët: cette colletion fe diftingue par une grande quantité de Mines & de beaux Coquillages. On voit encore dans la même Ville, le Cabinet du fieur Scba fameux Apotiquaire mort depuis peu. On a donné au public deux Volumes de fon cabinet ; on y remarque une grande fuite d’Animaux en Phioles , & c’eft certainement la plus ample colleétion de Serpens que nous aions. Il y a encore à Dort plufieurs cabinets de Coquillages, que je paflerai fous filence , mon deffein n'étant que de parler des collections qui embraflent toutes les parties de l’'Hiftoire Na- turelle. La Flandre n'offre qu'un cabinet dans la Ville de Lille, c’eft celui de M. Defguides, Avocat, il confifte en un grand nombre de Plantes, de Pétrifications & de Coquillages très- bien choifis. Le plus beau cabinet que j'aie vû en Angleterre, eft celui de M. Seloanne Médecin, & Préfident de la Société Roiale des Sciences : il femble que les Indes fe foient dépouillces pour remplir tous fes tiroirs , pour tapifler fes muraïlles de mor- ceaux de vernis & de lacque, relevés en bofle, & d’un travail admirable. On y trouve des Minéraux, des Métaux , entr’au- tres des ramifications très finguliéres , d’or & d'argent, for- tant des Mines du Potofi, une quantité d'Animaux & de Serpens dans des Phioles , un grand Droguier, un Herbier, des Pétrifications , des Plantes marines, dés Coquilles en grand nombre, parmi lefquelles , on diftingue un bel Amiral & deux Huitres à pointes rouges, parfairement belles. 1] feroic difi- cile de détailler toutes ces richefles; il y a parmi fes Livres, des Eftampes fort curieufes , & de beaux defleins d’4/bcrdurer, Le Doéteur Woodward poflédoit une belle colle&ion d'Hiftoire Naturelle, entr'autres beaucoup de Fofliles, de Minéraux, & de Coquillages dont la plus grande partie étoit brutte. Ce Cabinet, depuis fa mort, eft paflé en d’autres mains. Un Officier de la Monoie avoit encore une colleétion très complette de Coquillages, de Pierres gravées, d’Agathes, de Jafpes, & d’autres curiofités ; ée cabinet moins nombreux que les deux précédens , étoit infiniment plus parfait par le choix & par la rareté des Morceaux. Le EA ConcHyLroLocirs IE PARTNEU,,,.21> Le Cabinet d'Hiftoire Naturelle de la Société Roïale de Londres, mérite d’être vû par les belles chofes qui le compo- {ent. Celui de M. Letticullier n’eft pas général fur toutes les parties de l’Hiftoire Naturelle, mais il renferme des piéces très curieufes, entr'autres une Corne d’Ammon affez grande, qui eft toute convertie en Agathe & d’une fort belle couleur, on l’a fciée en travers pour y découvrir toutes les cloifons du dedans. On voit dans les Villes d'Oxfort & de Cambrige, qui font les deux feules Univerfités d'Angleterre, de belles Biblioré- ques accompagnées (4) de cabinets curieux , où l’on conferve plufieurs productions naturelles. Le fameux Cabinet d'André Balfourianus Médecin , fe voit dans la Bibliotèque publique de la Ville d'Edimbourg Capitale d'Ecofle; c’eft un compofé de tout ce qu’on peut voir de plus rare en chaque genre , à en juger par le Livre (2) imprimé que nous en avons, furtout depuis qu’on y à joint le (c) Cabi- net de Robert Sibbaldus Médecin , qui en a fait préfent à la Ville, à condition de le rendre public. L'Allemagne, dans fon étenduë, offre quantité de beaux cabinets touchant lHiftoire Naturelle. Voici ceux qu’un (d) Sçavant du Païs nous a indiqués , comme exiftans actuellement. Les changemens arrivés depuis trente ans que je fuis de retour d'Allemagne , m'ont obligé d’avoir recours à cette informa- tion. La galerie du Roi de Pologne Electeur de Saxe , fe voit auellement à Drefde ; on la dit très-bien choifie & fe foute- nant également , per omnem ambitum Hiflorie N'aturalis. Ce font les termes mêmes du mémoire; on ajoute que de l’aveu des Connoifleurs & Voiageurs qui l'ont vifité, elle furpañle en tous genres les plus belles colleétions de l'Europe, Le Cabinet de S. A. S. le Marggrave de Brandebourg Bayreuth eft dans la Ville de Bayreuth, & vient d’être confi- dérablement augmenté par l’acquifition de celui de M. Kleïnius de Dantzic. On peut regarder ce cabinet comme un des plus complets fur l'Hiftoire Naturelle. Celui du Bourguemeftre Anderfon eft fameux à Ham- bourg : le maitre l’a arrangé fuivant la méthode du Docteur Woodward. On prétend que les Fofliles s’y diftinguent par- faitement, par leur choix & leur grand nombre, Seconde Partie, Ee (a) Mufzutm Ashmolea- num. (b) Mufæum Balfouria- num. (c) Auéta- rium muixi Balfouriani, L'ALLE- MAGNE. (d) M. de Heucher, Cox feiller de La Cour de Saxe dr Médecin du Ror, Directeur de la galerie d# Ro! de Po- logne, Elelteur de Saxe , à Drefde. SUISSE, 218 LA CoNcHyLiotôete;, Il PARTIE M. l'Abbé Molannus pofléde à Hanovré un cabinet très- curieux. Le Cabinet de M. Bruckmann à W'olfenbuttel , eft renom. me pour les morceaux pétrifiés. Celui de M. R. Rofinus, dans la Baflé Saxe, eft auffi fameux pour les Pétrifications. M.Schluter Direéteur des Mines , à Clauff-thal fur le Harrz, a recueilli une belle collection de Minéraux ; on vifite pour le même genre de curiofités, le Cabinet de M. Tettau , Capitaine des Mines de Saxe à Freyberg, & celui de M. Lyncke de Leiplic qui a rafflemblé une grande quantité de Coquillages & de Pétrifications, ainfi que des Animaux étrangers con- fervés dans une liqueur Balfamique. Le Jardin Boflianus à Leipfic poflede peu de Coquillages, il eft plus confidérable en Animaux & en Infe&es. Le Cabinet de M. Richter Banquier dans la même Ville, eft très confidérable dans toutes les branches de PHiftoire Naturelle, mais principalement dans les Minéraux. Celui de M. Trier Confeiller de la Cour de Saxe & des Mines du Païs à Drefde, eft très diftingué pour les Pierres, les Minéraux, & les Coquilles. M. de Heucher Confeiller de la Cour de Saxe à Drefde, & Médecin du Roi , à ramañlé une fuite complette de Pierres ; il a compofé, pour prouver leur origine , un ouvrage dont il feroic à fouhaiter qu'il voulût faire part au public. La colle&ion du fameux Felix Platner eft la plus riche de la Ville de Bâles, quoiqu'on en ait démembré les Médailles & les Pierres précieufes : elle contient dans une même piece fur de grandes Tablettes, les Terres , les Minéraux & les Cri- ftaux, les Pierres figurées, grand nombre de femences & de fruits, des Plantes marines, des Coquilles & autres produ- ions de la mer. Les Animaux tant térreftres qu'aquatiques y trouvent leur place; il y a deux Herbiers, dont un eft relié en 18 vol. fol. & dont les Plantes font tres-bien confervées avec le deffèin de chacune, vis-à-vis de la naturelle. On voit outre cela un recucil de trente vol. remplis de Figures faites à la main, avec les couleurs naturelles des Oyfeaux, des Pa- pillons , des Poiflons, des Reptiles, & autres Animaux auxquels il a joint les Eftampes des mêmes Animaux tirées des Auteurs, M. Benoît Stehelin Docteur en Médecine , & Profefleur de Phyfique, a ramañlé beaucoup de Foflilés , de Minéraux & de LA ConcHyLioLociE, II. PARTIE 219 Criftaux tirés du Marquifat de Bades. Il y a joint des fruits, des femences , & un herbier fort ample, où {e trouve princi- palement une fuite de graminées, de lichen, & de moufles. Parmi les Pierres figurées, il peut montrer des parties d’Ani maux pétrifices fi diftinées , qu'elles levent tous les doutes qu'on en peut avoir. Il poféde un recueil de defleins de Plan- tes , d'Animaux, de Volatils, avec leurs œufs , leur ftrudure, leur anatomie , & la maniére de les injecter , dont il fe dit l’in- venteur. M. de Heuber Peintre & Confeiller de cette Ville , avoit une belle colleétion de Pierres figurées & de productions ma- rines qu'il a venduë : il a depuis ce temps-là, fait un nouvel amas, qui fait plaifir aux Amateurs. On ne parlera point ici de la Bibliotéque publique de Ba- les qui eft autant confidérable par fes Livres , qu’elle left peu par {a fuite d'Hiftoire Naturelle. M. le Marggrave de Bade Dourlac , outre fa belle collection de Médailles , en commence une pour l'Hiftoire Naturelle qui contiendra des pieces très-intéreffantes ; comme le païs eft plein de Fofliles & de Minéraux, il ne peut manquer d’ac- querir tous les jours des nouveautés. M. Ritter le fils, Docteur en Médecine à Berne, a raflem- blé dans fon cabinet ce qu'on peut fouhaiter fur l'Hiftoire Na- turelle : les Fofliles en font la principale partie, & il y a joint ce qu'il a pu ramafler fur les trois Régnes. On voit à la Bibliotéque publique un amas confidérable de Fofliles , mais très-peu de productions marines. À Burgdorf , dans le canton de Berne, M. Greinerus qui en ft Curé , pofléde un cabinet de Fofliles & de Pétrifica- tions , où l’on trouve des chofes fort curieufes. La ville de Zurich fe glorifioit autrefois d’avoir les Cabinets de W agnerus, de Muralt, de Scheuchzer & de Conrad Gefner ; le premier qui eft riche principalement en Minéraux , en Pétri- fications & en Marbres très-bien choifis, & dont Scheuchzer fait mention dans fes écrits, fe voit à la Biblioteque publi- que. Le fecond cabinet qui eft celui de Muralt , eft entre les mains de M. Lochman Médecin, qui a époufé fa fille; ce- lui de Scheuchzer à été un des plus fameux & des plus am- ples de la Suifle, il en a donné le catalogue (+) au public. Plufieurs perfonnes en ont acquis différentes parties, & l’'Her- bier eft entre les mains de fon frere, Les Coquillages, les Pa- EC 1 (a) Herba- rium diluvia- num, 12260. LA CONCHYLIOLOG1IE, II. PARTIE. pillons, les Pétrifications , les Minéraux & quelques Végétaux {ont encore à vendre. Le Cabinet de M. Efcherus eft un vrai tréfor par les bel- les chofes qu’il contient ; fans parler du recueil des monoies modernes & particuliérement de la Suiffe, confidérables par le poids de Por & de l'argent , il fe diftingue par les pétrifi- cations d'Italie, de France , d'Allemagne & de Suifle , qui font très-belles & très-bien confervées. Les Minéraux ne font je moins remarquables , furcout les Fofliles de Saxe que ui a donnés le Roi de Pologne & les beaux Criftaux qu'il a achetés d’un Comte de Milan, qui font dignes d’entrer dans les Cabinets des Princes. On y trouve des Pierres précieu- fes , de beaux Marbres , au nombre de $oo , tirés de l'O- rient , de l'Egypte, de l'Italie & de divers païs, des ouvra- ges de raport faits à Florence, qui imitent plufieurs Animaux, des fruits , des fleurs, jufqu'au profil des Villes ; une grande multitude de Coquillages, & quantité d’Animaux confervés dans la liqueur. Sa mort arrivée depuis peu a interrompu une fuire de Végétaux , qu'il avoit commencée avec M. ie Doteur Gefner. Celui de Zollierus doit fon origine depuis $o ans à M. Col- lerus, & fe diftingue par la varieté , l’arrangement & le nom- bre des belles chofes que fournit la Suifle. Les anciennes mé- dailles du païs, les produ&ions de la mer , les Pétrifications, les Minéraux & les ouvrages de l'art y trouvent leur place. Tout eft difpofe dans un grand ordre ; chaque tiroir expofe dans unebelle fimétrie & d’un coup d'œil, toute une matiére diftinguée par le lieu qui la fournit , avec des catalogues très exacts & très-hiftoriques. ; Les Cabinets de Meicherianus & de Heffianus , contenant quantité de chofes rares , font entre les mains de M. Jean Gefner , Profeffleur en Médecine , defcendant du fameux Con- rad Gefner , fi connu dans la République des Lettres. Cette colleétion contient beaucoup d’Animaux , quelques-uns avec leur peau , des Oyfeaux , plufieurs Amphybies , les Poiflons de Suifle empaillés, des Papillons confervés entre deux verres, & $0oo Coquilles & Vers difpofés en deux armoires. On voit dans cinq gros volumes en grand papier , les figures de tous les Animaux peintes & gravées parfaitement. L’Herbier contient 4000 Plantes vives , mifes en bon ordre & attachées à l’éguille- {ur de pareil papier , compofant 20 gros volumes. Les femen- LA CoNCHYLIOLOGIE, II PARTIE #21 ces, au nombre de 600, font placées dans des féparations de bois , ainfi que les fruits, On ÿ voit peu de Plantes marines: les Foffiles, les Pierres & les Minéraux font rangés par fymé- trie dans une grande armoire , coupée en de longs tiroirs, partagés en nombre de cafes. On voit à Lucerne la colle&ion de M. Langius commen- cee par fon pere , & qu'il a beaucoup augmentée ; elle con- tient des produétions marines, des Fofliles, des Plantes, fur- tout des Pétrifications admirables d'Hulits , Province de la Rufie Polonoife. M. Capplerus pofléde à Fribourg un amas confidérable de Fofliles , de Criftaux, de Minéraux & d’autres effets de la Nature. Ec Cabinet de M. Puntiner , dans le canton d’Uri, s’eft fait connoître par fes beaux Criftaux , fes Fofliles & autres chofes rares , qu’il a mifes en ordre dans le couvent d’Ein- fidlen. | On remarque à Glaris la colleétion de M. Tfchudius, qui après avoir parcouru toutes les montagnes du païs , l’a enrichie de leurs dépouilles , par un très-grand nombre de beaux foffiles & de Pétrifications, où il prétend faire apercevoir toutes les figures imaginables , dont la plus grande partie n’exifte que dans l’idée. Il à joint à ces belles chofes un recueil confidé- rable de Plantes. Celle de M. Keller Profefleur de Phyfique à Schafoufe, mérite d’être vüë , il a joint au cabinet de feu fon pere, qui toit Médecin de l'Empereur , ceux d’Ammianus, d'Hurteria- nus & de Thurn, & il pofléde auellement des piéces rares. M. Scobingerus à S. Gall, a ramañlé $00 Fofliles de diffé- rens genres très- bien choïfis, avec un grand nombre de Plantes, & M. Schærerus Docteur en Médecine dans la même Ville , pofféde toutes les Pétrifications du païs de S. Gall. On connoît à Neuf-chatel le Cabinet de M. Bourguer: Profeffeur en Philofophie ; il confifte principalement en Pierres figurées, dont il vient de faire une nouvelle colle@ion , il a vendu la premiére aux Magiftrats de Geneve. Il y à encore celui de M. Hædleri Docteur en Médecine, qui pofléde les: plus beiles productions de la Suiffe ; fa diftribution fuivant . les: lieux d’où viennent les morceaux d'Hiftoire Naturelle, eft afez. curieufe Les Plantes marines n’y manquent pas. Outre le cabinet de M. Bourguer , qu'on voit à Geneve dans: E°e'1ij, ÉTALIE. (a) Metallo- theca Vatica- na Mercati, auginentée par Lancifi. {b) Mufæum Kircheria- num, Recratio ments & oculi, (c) Ædes Barbarinæ. (4) Mufæum Bcilorianum, 222 LA CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. da Bibliotéque publique, il y a encore celui de M. le Profefleur Gallebert qui eft rempli de belles chofes. Le cabinet de M. Harder le fils Jurifconfulte de Schafoufe, mérite d’être vifité par les Amateurs. M. de Sandos Confeiller à Neuf-chatel, parmi les raretés de fa colletion, montre des Crables pétrifiés de la côte de Coromandel , d’une confervation parfaite. M. Gourgas de Geneve, a fait un recueil d’Hiftoire Na- turelle qui eft vifité par les Amateurs, principalement pour les Poiffons imprimés fur des Tables de pierre trouvées fur la montagne de Tripoli en Syrie. Ces Animaux font fi bien con- ferves & fi diftinétement marqués, qu’on en reconnoît le genre & le nom. L'Italie remplie des merveilles de l’art , offre dans plufieurs cabinets celles de la nature. Le Vatican riche dans toutes les matieres, ne l’eft pas moins dans la partie des Mincraux, dont la collection fe voit dans la petite cour des antiques. On en a fait une (+) defcription latine, Clement XII a acheté la col- leion du feu Cardinal Gualterio, qui confifte en beaucoup de Coquillages très-bien choifis, en Mineraux , en Plantes marines en Fofliles, en Criftaux, en Coraux, en ouvrages de Tour, en inftrumens de Mathématique & de Phyfique, & en un grand nombre de defleins originaux de Grands Maitres mis dans des bordures, avec des verres blancs. Les Jefuites poflédent la Galerie du fameux Pere Kircher, qu'ils ont fait augmenter par les foins du Pere Bonnani, qui en a compofc (4) deux Ouvrages, avec plus de cinq cens figu- res à chacun. Les Métaux, les Minéraux & les Coquillages, y font en grand nombre, quoiqu'ils n’aient pas les plus rares , on y a joint beaucoup de Médailles, d'Urnes, de Lampes, de Lacrymatoires, d’Idoles & d’autres morceaux antiques, avec des habillemens étrangers, & plufieurs modéles de Mécanique. On voit de belles colledtions en ce genre, dans la (c) Bi- bliotéque du Palais Barberin, & chez le Prince Pamphyle, dans fa maifon de bel Refpiro , proche faint Pancrafle. Celle du Palais Chigi, fur le mont Efquilin, eft la même que celle de Bellori dont le (d) cabinet étoit fi fameux. Il feroit furprenant que le Grand Duc de Tofcane ne poñe- dât pas dans fon Palais de Florence fi riche en toutes chofes, une collection d’'Hiftoire Naturelle, elle y eft en effet, mais elle n’étoit point encore rangée , quand je l'ai vifité , on yÿ voit LA ICONCHYEIOLOGIES IL PARTUE. 177 des piéces rares & en grand nombre. Le Chevalier Baïllou, Directeur Général des Fortifications du Grand Duc, a amañlé à Florence une colle&ion confidérable ; il y en a encore une belle à Livourne. On peut aller voir à Verone les collections du Chevalier Bianchi, du Marquis Maffey, & du Doéteur Rotario. Le Cabinet de (4) Mofcardi dans la même ville, eft plus diftingué pour les Médailles & pour lantiquité , que pour l'Hiftoire Naturelle; il y a cependant une nombreufe fuite de Coquillages aflez fales , & ou les beaux & les rares ne fe trou- vent point. ‘ Celui du Comte Marfilly à Bologne, eft ce qu’il y a de plus curieux en Italie; le Senat a deftiné un Palais pour le ranger & pour le rendre public; chaque Science a fa chambre parti- culiére: quand on vient à celle de l’'Hiftoire Naturelle, les yeux font fatisfairs de larrangement des Coquillages , des. Métaux & des Minéraux, c’étoit le fruit de tous fes voiages. Il a donné ce cabinet à l'Académie de PInftitut qu'il à lui- même établie dans la même Ville. On voit au Palais Caprara à Bologne , une belle colle&ion de Coquillages , de Madrepores , & autres tréfors de la mer. Celle de Jofeph Monti, Profefleur en Botanique & en Hiftoire Naturelle, ne mérite pas moins d’être vifitée. La Galerie (4) Setalle à Milan, eft remplie de tout ce que lon peut fouhaiter en fait d’Hiftoire Naturelle; j'en excepre toujours les Coquillages rares & uniques, qu'on ne voit qu’en Hollande & qu’en France. Le Cabinet du Docteur Taffi Préfet de la Bibliotéque Am- brofiane dans la même Ville, mérite d’être vifité ; parmi plu- fieurs belles chofes on y remarque une grande Couppe ou Tafñle naturelle , dans laquelle lAgathe ,l'Amérhifte, la Cal- cédoïne , & autres Pierres forment le dedans , revêtuë en dehors de parties de Criftal de roche. Jai vü à Pife trois cabinets aflez curieux; le premier eft au Jardin des fimples, la rareté & la condition des morceaux qui le compofent , eft jointe à l'abondance de la matiére: les deux autres moins confidérables à la vérité , offroient de Le très - belles chofes, & apartenoient à deux Médecins, dont un s’apelloit Cofmo Rofernizni. La Ville de Padouë renommée pour être le féjour des Sça- vans, offre aux curieux le beau cabinet de Valifnieri, fils dur (a) Mufeum Mofcardi. (b) Mufæum Settalli. 224 LA CoNCARYLIOLOGIE, II. PARTIE. Profefleur qui a donné plufeurs bons ouvrages au public. Venife pofléde la collection de Zannichelli fameux Apoti- quaire mort depuis quelques années, dont le fils à donné le Catalogue au public en 1736. Cette colle&tion cft rangée en £rois armoires, qui ont chacune plufieurs tiroirs. On trouve dans la premiére les Plantes marines & les Coraux , quelques Oyfeaux , les Poiffons cruftacés , les Mous & les Zoophites, des parties féparées d’Animaux, & les grands Coquillages. Les pe- tits font rangés dans cinq tiroirs de la même armoire ; les rares n’y font point marqués , & les Univalves & les Bivalves font mêlees toutes enfemble. Comme il raporte les dénominations des Auteurs , il adopte par conféquent routes leurs erreurs. Les grandes Pierres figurées occupent la feconde armoire, avec les parties pétrifices de plufieurs Animaux , entrautres le crâne d’un homme avec fes dents, des Cancres, & des Ecré- villes d'Egypte , plufieurs dents molaires d’Eléphant, des cô- tes de Baleine, des ongles de Boëuf, des Squelettes de Poif- fons , d’autres Poiflons entiers figurés fur la Pierre, & trouvés dans les environs de la Ville de Verone, des Pierres qui imi- rent plufieurs fruits, deux Nautilles dont un découvre fa ftru- fture intérieure. Les moiennes Pierres figurées font comprifes dans les neuf tiroirs d’en bas de la même armoire, on y voit des Dendrittes , des feuilles de Fougeres , de Capillaires , Ce- rerach, Lauriers, & autres Plantes imprimées fur lArdoize & fur la Pierre. On a rangé parmi ces Pierres, fuivant la com- mune erreur, les Coquillages foffiles & les Cornes d'Ammon qui s’y trouvent en grand nombre. Ce qui paroït le plus re- marquable eft le Squelette pétrifié d’un Lezard , quelques ovaires de Poiflons & des dents pétrifiées. Enfin la derniére ar- moire eft réfervée pour les Minéraux. Des Mines d’or & d'argent de tous les pais sy préfentent en nombre avec des Marcaflites très-riches mêlées de Criftal. Les autres Mé- taux viennent enfuite avec les Minéraux, les Pierres minérales comme lAiman, le Lapis Lazuli. &c. les Silex, les Pyrites, les Fluors, les Befoarts, les Bois pétrifiés, les Criftaux, les Agathes, les Jafpes, & les Marbres finiflent cette grande col- lection qui eft préfentement entre les mains du fieur Zanni- chelli le fils. On voioit autrefois dans la ville de Naples le fameux Ca- binet de Jean-Baptifte del4 Porta, & celui de Ferrante Im- Perato, qui a donné au public un grand ouvrage dont il à ét Q- LA CoNcCHYLiIOLoG1iE, II PARTIES 22 cté parlé au commencement de la premiére Partie de ce Traité. Ces deux cabinets, fuivant le fort ordinaire, ont été difperfés à leur mort, & il n’y a préfentement à Naples aucun Naturalifte qui foit en état de foutenir la réputation de ces deux grands Phyficiens. C’eft ce que me mande un des plus (4) fçavans hommes de cette Ville dont l'amitié & le com- merce littéraire entretenu depuis plufieurs annees, me font extrèmement chers. Les villes de Palerme & de Mefline au raport du même Scça- vant,ne font pas mieux fournies d’Amareurs & de Naturaliftes. Il faut un fiécle ( comme cout le monde le fçait) pour former de grands hommes. Le Cabinet du Marquis de Villena , Duc d’Efcalonne à Ma- drid eft très-eftimé. Les Pétrifications , les Plantes Marines, les Pierres fines , les Fivurées , les Minéraux , les Coquilla- ges, les Animaux & les Plantes defléchées qu'il a recueillies, ne font pas indignes de la recherche des Curieux. Celui de Dom Jofeph Bermudez, Confeiller du Roi, Grand Prevôt de fon Hotel , offre une collection confidérable fur toutes les parties de l'Hiftoire Naturelle ; on y remarque de belles Pierres d'Aiman, des mines d'Or & d'Argent fi riches, que les feuilles & les ramifications font détachées de la mine, des Agathes, des Jafpes, des Hyacinthes de différentes figures qui fortent avec l'eau courante d’une fontaine qui eft dans la ville de Toléde , apellée pour cet effet la Fontaine des Hya- cinthes, Les vafes d’Albatre , les Marbres de différens pays, un vafe de Criftal fait au tour, auquel on a ajouté des ances avec beaucoup d'art, les Pierres imitant des Poires, des Amandes, des Figues , des Dattes & autres Fruits qui fe trouvent dans le Royaume d’Arragon , quantité de Coquillages fofliles & de Pierres figurées , plufieurs Aftroïtes venant d’Haquera à qua- tre lieuës de Valence, s'y voient en abondance, ainfi que dif. férens Cailloux dont la fuperficie eft couverte de plufeurs pointes unies, dont les unes brillent comme des Diamans, les autres comme des Emeraudes , quelques-unes imitent le Rubis & l'Hyacinthe , d’autres d’une couleur blanchâtre n’ont au- cune pointe & font groupés en forme de nuages; il y en a de lifles avec des taches de couleur de laque apellée Rof- cler. Les Campagnes voifines de la Ville de Madrid four- niflent de ces fortes de Pierres. Ce qui regarde les Végétaux Seconde Partie. FF (24) Dom MateoEgizio, Bibliothé- quaire du Roi des deux Si- ciles , & fa- meux Auti- quaire. ESPAGNE 116 LA CoNCHYLIOLOG1E, II. PARTIE: confifte en Plantes marines de différente nature , en plufeurs Aïbrifleaux pétrifiés, des Chataignes de mer pétrifiées , ainfi que quatre Champignons de diverfes grandeurs ; le Régne Animal offre plufieurs Animaux & des Poïflons defléches, entrautres une Tortuë de mer d’une grandeur prodigieufe , un Hériflen & un Tatcu d’une beauté parfaite , lefquels on a vûs vivans à Cadix il y a plus de 100 ans, un Limaçon extrêmement grand qui renferme un Murex , de beaux Coquillages de diverfes couleurs , grandeurs & figures que l'on à tires de toutes les mers ; une entr'autres qui a trois pieds de diamétre & qui pcfe environ cent livres, une autre femblable qui ne pefe que quatre vingr-trois livres parcequ'il y manque plufeurs morceaux, deux cranes de rêres d’un Poif- fon apelle Guittare, par fa rellemblance avec cet inftrument., Un autre Crâne couvert de pointes très-aiguës qui pourroit être la tête d’un Poiflon apelle Centolls, des Limacons , des Co- q illages & des Infectes pétrifiés de diverfes grandeurs , dont la plus grande partie ont conferve leur figure naturelle , quoi- que renfermés dans des morceaux de Pierres. Ce Cabinet eft encore recherche pour les Tableaux des grands Maîtres d'Italie & de Flandre , pour les figures de Bronze & de Marbre , les Mofaïques antiques , les Armes curieufes , les inftrumens de Mathematique & autres curio- iites. La Colle@ion del Señor Horteza , Apotiquaire à Madrid, prouve que le Maître eft fort intelligent dans l'Hiftoire Na- turelle , il n’a négligé aucune de fes parties & il peut montrer fur chacune , des piéces très-curieufes. Le Cabinet del Señnor Jean Salvador, Dodteur en Médecine & Apoticaire à Barcelone , frere de celui qui le poflede au- jourd’hui & qui exerce la même profeflion dans cette Ville, a toujours été regarde comme un des premiers Cabinets de l’Eu- rope. On y trouve fur toutes les parties de l'Hiftoire Naturel- le , des amas confidérables d’Infectes, de Coquillages , d’Ani. maux fecs & d’autres confervés dans la liqueur ;les Minéraux, les Pierres fines, & les pétrifications qui fe trouvent en Efpagne, principalement dans la province de Catalogne , avec un Her- bier très nombreux , font le principal objet de ce Cabiner qui eft accompagné d’une belle Bibliothéque de livres d'Hiftoire Naturcilc& de Phyfique. LA ConNcHyLioLoctE, ÏI. PARTIE. 2:27 L'Académie de Seville a commencé une colle@ion de cu- #iofités naturelles où l’on trouve des morceaux très-finguliers, avec un Herbier confidérable & beaucoup d’inftrumens de Mathématique. Cela eft joint à une Bibliothéque curieufe où le choix des Livres eft ce qu’il y a de plus à cftimer. Le Roi de Portugal parmi les belles chofes qu'il pofféde, a ramafle quantité de morceaux très-intéreffans concernant l'Hi. {toire Naturelle ; on y remarque parmi les Pierres fines, de très. beaux Diamans & des Pierres de couleur de toutes cfpéces, “un Amiral d’une grofleur confidérable & d’une confervation pariaice ,fe remarque parmi de très-belles Coquilles. Ces ad- mirables produétions de la Nature acquiereront bien d’autres beautés, quand elles feront mifes en ordre. On diftingue à Lifbonne, le Cabinet du Comte d’Ericera chef de l'Académie, pere du Viceroi des Indes Orientales. Oatre fa Bibliothéque & fes Médailles qui font confidérables, il pofléde touchant l'Hiftoire Naturelle des chofes rares & qui méritent d'être recherchées par les Amateurs. Celui du Comte d’Afflumar dans la même Ville, n'eft pas inférieur au premier, en ce qui regarde les productions natu- relles. Sa ColleŒion de monnoyes d'Or eft extrêmement cu rieufe. Le goût des Sciences & des Arts brille fouvent chez les Dames ; outre les exemples que nous en avons auellement à Paris, nous en trouvons un à Lifbonne dans la Perfonne de l1 Ducheffe de Cadaval , qui étoit de la Maifon de Lorraine. Cette Dame nourrifloit quantité d’Animaux de toute efpéce, & elle avoit amañfe plufieurs chofes rares ,entr’autres une tres- belle fuice de Befoarts. | La Suéde poffédoit autrefois les Cabinets de Mrs Nyman & Harlfteen. Celui de feu M. Bromel , premier Médecin du Roï à Stoc- kholm, confifte en beaucoup de Minéraux de Suéde, de Pétri- fications , de Coquillages, de Pierres figurées & des Befoarts de différens Animaux , dont une partie eft reftée à fes héri- tiers. Les actes littéraires de Suéde font mention de ce Ca- binet fous le nom de Zithographia Suecana. Le Collége Royal des Mines , dont M. le Baron de Ralamb eft Préfident, a fair recueillir avec grand foin un amas de Mi- néraux tant de Suéde que des pays étrangers ; on y a joint une F fi PORTU- GAL, SUEDE. POLO- GNE, 228 LA CoNcHYLtOLOGIE, II. PARTIE. fale de modeles des machines inventées pour les mines & les forges par le célébre M. Polhem & autres. À Malmnÿk , terre fituée auprès du Lac de Meler ,ily à un très-beau Cabinet de Minéraux, de Petrifications & d’au- tres curiofités naturelles avec une fuite de morceaux antiques. À Upfal, M. Roberg , ancien Profefleur de Medecine, à fait une belle colle&tion d'Hiftoire Naturelle. M. Rudbek , aufli Profefleur dans la même Univerfité d'Upfal , qui vient de mourir , avoit fait de grandes recher- ches fur la même matiére ; il en à fait imprimer le Catalo- gue fous le titre de Zaponia Illuffrata. L'incendie qui brula la Ville en 1702. confuma une partie de fon cabinet, dont le refte, furtout les Oyfcaux peints partairement, font entre les mains de fes héritiers. M. Celfus , Docteur en Théologie & Doyen du Chapitre de la Carhédrale, a fait un recucil tres curieux des Plantes que: fournit le pays. M. Stobeus, Profefleur & Médecin du Roï à Lund, après: avoir ramafñlé avec grand foin des Minéraux , des Plantes & des Foffiles tant de la Suéde que des pays étrangers , en a fait préfent à l’Univerfite de Lund ; il continuë même à augmen- ter ce Cabinet avec la même ardeur que s’il lui apartenoit encore. Le Cabinet de M. le Comte de Teffin, Surintendant des Batimens du Roi, confidérable en Tableaux, en Eftampes, en Livres & en Defleins originaux des plus grands Maîtres, mérite bien ici une petite place, quoiqu'il ne pofléde que quelques morceaux détachés de l'Hiftoire Naturelle. Ce bel amas commencé par M. le Baron de Teflin fon Pere, & aug- menté depuis très-confidérablement , prouve bien le bon gout & la connoiffance parfaite dans les Arts, de M. le Comte de Teïlin. C’eft de lui que nous tenons le mémoire ci-deflus con- cernant la Suéde,. On voioit autrefois en Pologne le fameux Cabinet des. Princes Radfivil , lequel eft pañlé pour la plus grande partie dans la colle&ion du Roi de Pologne, Eleéteur de Saxe , & fe: conferve à Drefde. Le Pere Gabriel Rfaefynski Jéfuite , a donné en 1721 une Hifoire Naturelle de la Pologne imprimée à Sandomir in-4°, Ce Livre contient pour la plus grande partie, le détail de fa propre collection. LA CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. 219 On voit à Dantzic le fameux Cabinet de M. Breynius, Auteur connu par plufieurs bons Ouvrages de litterature. IL confifte en quantité de morceaux rares des pays étrangers. Celui de M. Kleïinius , autre Sçavant très-renommé & Sé- cretaire de la ville de Danrzic, lequel étoit tres-vifité par les Etrangers , vient d’être vendu à S. À. S. le Margorave de Brandebourg Bayreuth. Parmi les colledtions qui fe trouvent dans le Royaume de Dannemarck fi riche en Mines , en Congellations & en Pé- trifications particuliérement en Norvege , Iflande & Grone- land , celle du Roi eft la plus confiderabie , elle confifte en trois Cibinets. Le premier eft riche dans routes les différentes produ- étions de la Nature , aïant ete confiderablement augmenté & embelli depuis la defcription que Olig. Jacobeus en à faite fous le titre de Mufæum Regium Dante. Le fecond Cabinet eft à Rofenbourg, Château fitué dans Copenhague même : il renferme principalement les chofes produites par Part, & les Pierres precieufes avec quelques armoires qui contiennent des curiofités Naturelles. Le troifiéme Cabinet du Roi eft à Got- torp en Slefwig , c’eft le plus confidérable quant aux Ani- maux , aux Planres & aux Minéraux , dont le fameux Olea- rius a donné la defcription enrichie de figures. Le Cabinet de l’'Univerfité de Copenhague étoit fuperbe & renfermoit toutes fortes du curiofités avant l’incendie de la Ville en 1729. Le Roï pour réparer cette perte , leur a fait donner tout ce qu'il y avoit de double dans ces Cabinets, M. Foff, Profefleur de l'Académie de Copenhague, a fait depuis long-temps , une collection confidérable d’Animaux , de Pétrifications & de Coquillages qu'il a joint à une Bibliothé- que nombreufe fur cette matiere. Celle de M. le Commandeur Kloumand eft très-belle , on y trouve plufieurs piéces fort rares dont le détail feroit ici trop long. Le Cabinet de M. Rüis eft le plus eftimé pour les belles Coquilles , & les autres parties de l'Hiftoire Naturelle. Les Cabinets de Mrs Sechus & Samfoë font enrichis de plu. fieurs curiofités naturelles & artificielles. M. Hersleb , Evêque de Zeelande, & M. Pontopidan, Pré- dicateur du Roi, ont commencé des colleétions qui devien- ment confiderables de jour en jour. En Fionie Mrs Biercherod & Luja , Profefleurs du Collége F £ üg D'ANNE- MARCK, MOSCO- VIE, 230 LA CONCHYLIOLOG1E, II. PARTIE, d'Odenzée, ont de grandes colleétions fur toutes les parties de l'Hiftoire Naturelle , & M. PEvêque de Schalholc en Iflan- de , a recueilli toutes les raretés du pays. Pierre Alexiowis , premier Czar de Mofcovie, furnommé le Grand , a mérité ce nom par plufieurs endroits, particu- liérement en faifant fleurir les Arts & les Sciences dans un pays aufli groflier que le fien. Ce Prince avoit acquis dans fon voyage d’'Hollande ,la colleétion du Docteur Ruyfch, Bora. nifte Hollandois , auquel a été jointe celle d’un autre Bota- nifte très-fameux nommé Paul Herman, Saxon , qui avoit aporté de fes voyages quantité de belles chofes, particuliere- ment un herbierde Plantes féches & étrangéres des plus rares, Toutes ces produétions naturelles font rangées à Peterfbourg dans le lieu deftiné à l'Obfervatoire , voifin de la fale de l’Académie & de la Bibliothéque du Czar, on apelle en Mof- covie ce Cabinet Cous-caimbre , ce qui veut dire Chambre des Rarctés. On y voit une Piéce remplie d'Oyfeaux , d’In- fetes & d’autres Animaux confervés dans une liqueur dont le Docteur Ruyfch avoit feul le fecret. La colle&ion des Plan- tes d'Afrique & d’autres pays , n'eft point encore rangée ni décrite. Le beau recueil des Plantes rares des Indes Orien- tales definces & peintes d’après nature par Sibille Merian, n’eit pas le moindre objet de ce Cabinet. Les Papillons qui fe nourriflent fur les Plantes qui leur font propres , font peints de la main de cerre illuftre femme. Quatre chambres de fuite font confacrées à l'anatomie du Corps humain dont toutes Jes parties ont été injectées avec beaucoup d'Art, cha- que partie principale a fon Armoire où tout et detaillé & fubdivifé dans un arrangement qu'on ne trouve nulle part. Plufieurs piéces font deftinées pour la Bibliothéque com- pofce des meilleurs Livres fur chaque matiere & rangés très- mcthodiquement. Il y a encore des Cabinets particuliers où l’on trouve des colletions de Minéraux , de Pétrifications , de Plantes marines, de Fofliles , de Coquillages & autres productions de la Nature & de PArt. Ce Prince avoit formé des Jardins de Plantes rares, & des ménageries où l’on éle- voit de toutes fortes d’Animaux. Sa mort & celle de l’Impé- ratrice Catherine fon époufe , ont interrompu le progres de tous ces grands projets qui feroient parvenus au point le plus parfait. La CoNCHYLIOLO&TE, Il: PARTIE" “23e Au D: Debiishs Le ON Cure l'on à envoyé trop tard les mémoires fuivans, lé Lecteur eft prié de les reporter ci-deflus aux articles de France & de Suiffe. M. Gotbout , marchand Brafleur à Dieppe, a fait une col- lection de Coquillages , de Pétrifications , de Madrepores, de Minéraux , de Poiffons & Animaux defléchés , où l’on remarque entrautres un Choux de Mer quia trois pieds de tour venant de l’Amérique, une Huitre toute blanche d’une groffeur confidérable & hériflée de grandes pontes de la même couleur, & un grand Crable de l'Amérique dans lequel eft contenu l’Animal. Le Cabinet de M. Verc, Apotiquaire du Roi à Marfeille, confifte en plufieurs pieds de Corail rouge, blanc & autres couleurs , fr leurs Rochers , fur des Coquillages , fur des Madrepores , fur un morceau de Fer , & fur une Urne anti- que de Terre. Les yeux font frapés de la quantité de Ma- drepores de différentes efpéces , de Zithophiton , de Panaches de mer , accompagnés d’une très groffe Concha Veneris , de plufieurs efpéces d'Ourfins , d’Etoilles de mer , de. quelques Poiflons & Animaux rares , de fquelertes d'Oyfeaux , avec des peaux de Serpens de l'Amérique. M. Jallabert, Médecin à Genéve , a formé un afflortiment très-curieux de Plantes marines, de Coquillages , de Miné- raux & de Marbres tant anciens que modernes ; il y a joine différentes efpéces de Criftalifacions , plufieurs empreintes de Poiflons tirées des Cantons de Glaris & de Schaffonfe | des bois , des os , & autres parties Animales converties en Pierre. Le Cabinet de M. de Sandos , Confeiller d'Etat & Préf- dent en la Châtellenie de Thiele dans la Souveraineté de Neuf-Chîtel , confifte en une colleétion de tous les Mar- bres d’Italie , de France d'Allemagne , & de Suifle, de Mi- néraux étrangers , de diverfes pieces d’Ambre où font enfer. més des Infeîtes , de Criftaux , de Pétrifications très bienr confervées de différens pays, parmi lefquelles fe diftinguene un gros Crable de mer apellé Pagwrus, une Coquille de faint Jacques & un Efcargot d’une groffeur non commune, divers Poiflons , Ourfins & Coquillages fofliles. On y trouve une FRANCE. SUISSE. *230 LA CoONCHYLIOLOGIE, II. PARTTE. belle fuite de Coquilles de mer tant des Indes que de l'O- cean, de la Méditerranée & du golphe Adriatique, plufieurs Plantes & Animaux de mer & divers Fruits étrangers. Quan- tire de Papillons des Indes & de la Suiffle. M. de Sandos n’a pas néglige les belles chofes duës à l'Art, les Monnoyes étran- géres , les Médailles modernes , & les belles Eftampes gravées par les plus fameux maïtres de l'Europe. NOUVELLE NOUVEETE) : NO V'A METHODE on AE FACILIS METHODUS Diftribuer les Coquillages de] Teftacea marina diftribuendi mer , fuivant leurs caraté-| in fuas debitas clafles, fe- res génériques &fpécifiques,| cundum notas eorum cha- dans les claffes qui leur con-| raéterifticas , genericas , & viennent. fpecificas. AVEC CU M Des figures en taille-douce des| Figuris æneis concharum eximia- plus belles Coquilles ; leurs| rum earumque defcriptionibus, explications @r des remarques| adduntur obfèrvationes in fin- fur chaque famille. gulas concharum familias. Seconde Partie. G£g s MR RS DS 6 à do TTIAVUOZ nt L PA.” 4 à ! EE] FES ? + ne pr . Fa à FE: : ER h Ÿ - L { Ë \ l ve He St AV LA FÉVR NE VU Y È KES 1 (ESA DUREE Ginéis Fil ‘À; { ux KT Vs fre PLU ST HTAI 17 . SE 5 FN MAIROS MISE NES NE Ci CEE SES LAS + 3h REA T FENX à arts Le siouti, MAIRENOÙ LH ÿ > ‘ rl how 2? ca À 4 #. l tiens, RER sd ile tir à 16 H 4$ L 2,3:1 HOUR CN ALSACE ESS OR E SI ROE SE RN SENS LS RS ER E ESS SE SNS SN ES SES ESS Ne PP eo AVERTISSEMENT. N ne répétera point ici les principes de la nouvelle mé- chode de diftribuer les Coquilles fuivant leurs caraété- res clafliques, génériques & fpécifiques , dans les clafles & les familles qui leur conviennent. Ces principes , établis dans le premier Chapitre de cette partie, expofent dans le fuivant la pratique de connoître dans le moment, la clafle, la famil- le, le genre, & l’efpéce d’une Coquille quelqu'embaraflante qu'elle paroifle au premier afpect. Il s’agit préfentement de diftribuer dans les vingt-fept fa- milles établies , & comprifes dans les trois claffes d'Univalves, de Bivalves & de Multivalves, toutes les Coquilles connuës jufqu'à préfent, & dont les noms fe trouvent dans les ouvra- ges des Naturaliftes. Raïfon plus que fuffifante pour mettre cette diftribution en latin & en françois, afin de conferver à chaque Coquille , le nom primordial, dont fe font fervis ces Au- teurs. L'on a donc mis à l’exemple de Tournefort, toutes les dé- nominations en latin & en françois, elles en feront mieuxrecon- nuës par les étrangers ; à l'égard de la méthode, l’on n’a point eu en vüë de la donner en latin dans cette édition , non plus que de citer les différentes dénominations qu'ont emploices les Auteurs, lefquelles répondent à chaque genre , à chaque efpéce , & à chaque variété des Coquilles. Le Lecteur y pourra fupléer de lui-même , pour peu qu'il ait quelque connoïffance de ces fortes d'Ouvrages. Pour l'intelligence des tables , il eft bon d’avertir que le nom de la Famille qui eft au haut de la table denote le genre d’une Coquille dent on a marqué les Efpéces par des chiffres Arabes , pour les diftinguer des variétés que l’on à indiquées par une main #7. On a encore obfervé ( pour une: plus gran- de exaétitude ) de mettre à la fin de chaque Efpéce les Co- quilles que l’Art à découvertes ou polies ; elles font défignées par un aftérique *. On n’a pu parler avec certitude d'un Coquillage , apellé le Ggi {a) F. Impe- rato. BaJcrus. F. Columna dit : mirum quidem eft hujufmodi te- {tas recentes & vivas hodiè non reperiri ; quamobrem è longa maris alluvione pro- fettas & eve- as cenfemus potiufquam naturam defi- ifle fimiles, 1232 LA CoxcHyrio1oct1e,Il. PARTIE. Cog & la Poule, Bivalve d’une confiftence légére & fembla- ble à de la corne , avec un bec qui reléve au-deflus de fa charniére. Ces mots du Cog & de la Poule font ufités en Bour- gogne & en Normandie , près la ville d'Eu. Aucun Natura- lifte ne fait mention de ce Coquillage dans fon état naturel. On trouve en beaucoup de livres fa figure pétrifiée, fous le nom de Concha rarior anomia vertice roftrato. Plufeurs (4) Au- teurs l'ont raporté à la clafle des Fofliles, parmi lefquels elle eft aufli commune, qu’elle eft rare à trouver dans fon premier état. Les Coquillages les plus difficiles à placer dans une metho- de font l'Arche de Noë bivalve, la Navette qui eft l'œuf al- longé & une petite Coquille plate qui laifle en doute, fi elle eft une Patelle , ou une Oreille de mer , ces deux derniéres font Univalves ; après les avoir bien examinées on les a pla- cées dans les familles qui ont paru leur mieux convenir. On pourroit hazarder le nom de Parafites à certains Coquil- lages qui font crus fur d’autres, ce qui forme des groupes ; ils font différens de ceux qui font adhérens à des Coquilla- ges de leur efpéce , ou à des corps étrangers , dont il ne pa- roit point qu'ils puiflent tirer aucune nourriture , comme font les premiers. Il ne refte plus qu'à parler des trente-trois planches qui or- nent cet ouvrage, le titre peint aux yeux tous les différens objets de l'Hiftoire Naturelle, les quatre planches fuivantes font remplies de morceaux extrêmement rares & qui n’ont point encore été gravés; ce font des Pétrifications, des Con- gellations , des Criftalifations, & quelques Plantes pierreufes. Les vingt-fept autres planches expofent les plus belles Coquil- les de mer, de riviére , & de terre, dont plufieurs paroïflent pour la premiére fois. La dépenfe auroit été trop grande de faire graver toutes celles dont il eft parlé dans cette métho- de , ce n’auroit été d’ailleurs qu'une répétition d'objets, puif qu’elles fe trouvent, pour la plus grande partie, dans les ou- vrages de Lifter, de Bonanni & de Rumphius. On a fait gra- ver feulement les plus belles & les plus rares Coquilles de chaque genre , au nombre de cinq cens. La derniére planche comprend tous les Coquillages Foffiles , relatifs aux mêmes genres des Coquillages de mer. Quoique quelques Auteurs aient repréfenté les Coquilles la pointe en haut, on a cru, ainfi que Columna, qu’elles feroient LA CONCHYLIOLOGTEN IT P ART EEE 233 mieux & qu'elles auroient plus de grace, étant difpofées en cul de lampe. On 2 évité le défaut qui fe rencontre dans les planches de Rumphius , de Bonanni , & de PÈRE tous les Auteurs qui ont traité cette matiere. Ces planches , d'ailleurs très-bien gravées , repréfentent les objets à contre-fens , de ce qu'ils font vus naturellement. Cette précaution échapee aux Auteurs fuivant (4) Columna , a obligé nas les Coquilles au mi. roir, afin-que la planche les rendit du même fens , qu’elles font vûes & examinées par les curieux. Elles font prefque tou- tes repréfentées de leur grandeur naturelle. Chaque planche a fa defcription particulière , ce moien feul en peut faire connoître toutes les beautés de détail , de même ue la varièté des formes & des couleurs. Des remarques ef- fatielles & intéreflantes accompagnent chaque famille ; on y raporte leurs différens noms & les fentimens des Auteurs, fou- vent mêmes leurs paflages. On a répété pour l'inftruétion du Lecteur les obfervations qui fe trouvent dans le fecond Cha- pitre de cette Partie, pour établir les caractéres génériques & fpécifiques de chaque famille. Cer ordre rend à chacune ce qui lui eft du. L’Auteur avoit defliné luimème d'aprés nature toutes les figures de cet Ouvrage ; fans fortir de fon cabinet , il avoit trouve prefque tous ces tréfors. Quelle perte pour le public, fi l'on eut exécuté fes defleins : Une maïn plus habile accou- tumée à failir les finefles de la Nature , & , pour ainfi dire, à fe les aproprier , a bien voulu fe charger de ce foin. Qu'on ne s’'imagine pas que ce coup de pinceau trace l’homme du métier, fa naïflance & fon caractére le mettent au-deflus de cette fphére, c’eft un ami tendre & fidele , chéri des mufes, familiarifé avec le beau en tout genre , & dont les talens dans la partie du deflein & des arts, égalent l'élévation dans les Sciences. 11 eft fâcheux que fa modeftie ne permette pas que fon nom acheve cet éloge. On ne peut mieux finir cet Avertiflement qu’en parlant des perfonnes de diftinétion , qui par leurs fecours généreux , ont contribué à la dépenfe des planches de ce traité : ces per- fonnes , aufli diftinguees par leur naïflance , que par leur goût & leur connoïffance dans les Arts & les Sciences, donnent un grand exemple à la poftérité ; elle verra un jour que tous les fiécles ont eu leurs Mecenes , & que celui de Louis XV. rem- Ggii (a) Pidtor ignoravit ar- tem typogra- phicam in qui omnia averfa depin- guntur utim- prefla deindè recta reddan- tur, Quare omnia ilhus & aliorum iconesfiniftro afpeétu funr, cum dextro efle debeanr. Aquat, dr ter- refl. obferva- 150n€5. ?: 6le 234 LA CONCHYLIOLOG:E, IL. PARTIE. pli de Sçavans & d'Amateurs, n’eft pas inférieur aux fiécles d'Augufte & de Louis XIV. M. le Duc de Sully , Pair de France, Chevalier de l'Or- dre de la Toifon d'Or. ; M. le Comte de Meurcé , Maréchal des Camps & Armées u Roi. M. l'AbbE Arnauld de Pomponne, Confeiller d'Etat ordinai- re ,Commandeur & Chancelier des Ordres du Roi, ci-devant Ambafladeur de France auprès de la République de Venife. M. de Bon le pere, Premier Préfident des Cours des Com- ptes , Aides & Finances de Montpellier, des Académies. de Paris, de Montpellier & de Londres. M. l'Abbé Joly de Fleury , Chanoine de l’Eglife de Paris. M. de Robien le fils, Prefident à Mortier au Parlement de Bretagne. M. Chevalier, Préfident honoraire au Parlement de Paris, M. Bernard de Rieux, Préfident au Parlement de Paris. M. le Comte de Rantzau, fils du Viceroi de Norwége. M. le Comte de Danneskiold Laurvig , Chambelan du Roi. de Danemarck. M. le Comte de Teflin , fur-Intendant des bâtimens du Roi de Suéde. M. le Baron de Wind , Envoié du Roi de Danemarck. M. le Comte d'Egmont , Duc de Gueldre & de Juliers. M. Bonier de Lamoflon. M. l’Avocat, Confeiller du Roi en fes Confeils, Maître or- dinaire en fa Chambre des Comptes. M. Sevin , Confciller honoraire au Parlement de Paris. M. de Monflambert , Chevalier de S. Louis, Commandant un Bataillon du Régiment de Champagne. M. Dufort , Maître des Comptes & Seigneur de S. Leu. M. le Marquis d'Houël, Capitaine aux Gardes Françoifes. M. Raudot, Meftre de Camp, ci-devant Major des Cara- biniers. M. de Beze de Lys , Confeiller au Parlement, M. de Julienne, Chevalier de l'Ordre de S. Michel. M, de Lope, Avocat en Parlement. “Re LA CoNcuyLroroerz, Îl PARTIE. ET ASE ARE DT ANT AR ARE ARE RE ART ART AR ADS RSR ER AR RIDE ET STAR ER ER ER RER RER AUJUS TRACTATUS] DIVISION GENERALE ‘ DISTRIBUTIO UNIVERSALIS. DE? CE ROME. PREMIERE CLASSE. COQUILLES UNIVALVES. Famille 1° Coquilles dites Patelles, CLASSIS PRIMA. CONCHÆ UNIVALVES. Lepades - Familia 14, Conchæ diétæ Patelle — Plates ou Oreilles de mer, 3 ————— J'uyaux de mer. cree 2 us ous es ass Planæ _— —— 3 a te nt = ANIAIES — ga ———— Nail - | —— 4 ——— — Vaiffeaux ou Nautilles, m——— $ Cocleæ=—— Lunares - -[—— 5- Limaçons— à Bouche ronde, —— G———— — femi-Lunares|—— 6 ——— — } Bouche demi-ronde, —— 7 mm — — Ore depreflo|—— 7 ——— — à Bouche aplatie, —— 5 Conchæ dittæ Buccma - |—— 8 Coquillesdires Trompes, mn Qu mm mm urbines - [> 9 —— —— — Vis, LO — = — — Cornets. TL ms ms me Roulleaux. em À ee NO IT = es [2 mm mm Murices - = [12 — ——— +# Rochers, —— 13 ——— — Purpure - - [— 13 ———— Pourpres, SRE CIUDD RE PEN | ee CS EOnTes. mn [5 — = — Porcellane - [15 — —— — Porcelaines, SECONDE CLASSE, COQUILLES BIVALVES. Famille 1'*Coquilles dites Huitres. — 2 ———— *t ÇCames. — 3 ———— Moules, —— 4 — ——— Cœurs. — ÿ ———— Peignes. —— 6 — — — — Manches de Couteau, CIASSIEIS SECUN DEA CONCHÆ BIVALVES. Familia 12, Conchæ diûæ Oftrea - - — 3 ———— Mufculi - —— 4 ———— Cordiformes a ÿ ———.—— Pectines — ms Om mme mms mm Solenes - - TROISIEME (CLASSE COQUILLES À PLUSIEURS PIECES. Famille r'e Coquilles dites Ourfins ou Boutons, 2 = — —* — Vermifleaux de mer, CLASSIS TERTIA. CONCHÆ MULTIVALVES. Familia 14, Conchæ diétæ Echini - - 2 =. mm = — Vermiculi = — 3 —— — Balani - + [—— 3 — — — — Glands de mer, —— 4 ———— lollicipedes | 4 — ——— Poufle-pieds, — $ ———— Anatifere - [—— $ ——— — Conques anatiferes, ae Os ee rm Pholates = CE me mm —— — Pholades, * On:a rendu le mot de Murex par celui de Rocher auquel il reffemble aflez bien, #* Ona retranché l'H du mot de Cames pour le rendre plus doux dans notre langue, 236 LA CONCHYLIOLOGTE, II. PARTIE: RÉRRRRRSARRÈRSRRRSRÉRRE ES RS TS Ta nn een ÉELEEESSSTLELEDELELTELTELLILST: CLASSIS PRIMA. CLASSE PREMIERE, CONCHÆ DES COQUILLES D'UNE SEULE PIECE UNIVALVES. |ApELLÉES UNIVALVES: Familia 14, Conchæ diétæ ie Famille re Coquilles dites Patelles. Plates ou Oreilles 2 ee mes mms qe Plangæ — - mm 2 mu me de mn ste 3 = mm = Canales - - | 3 ————— Tuyaux de mer. 4 ——— — Navicule - [—— 4 ———— Vaiffeaux ou Nautilies, 5 Cocleæ= Lunares = -|== 5- Limaçons— à Bouche ronde, Cm a ame es (eNI--JInATES G = ms mme = à Bouche demi-ronde, 7 —— — — Ore depreflo 7 ——— — à Bouche aplatie. 8 Conchæ diétæ Buccina - |» 8 Coquilles dites Trompes, — jm Vis, —— g———— Turbine - 10 = = = = (Cornets. semmcsn [| O ons oo ue mes Volutæ CR —— 11 = ——— = Roulleaux, ——. 12 == ————— Rochers. —— 13 ——— — Pourpres. — 14 == —e = — J'onnes. ms 1j = me me mm Porcelaines, FAMILIA LA CowcayLioLoctE,ll. PARTIE. 234 Ls FAMILIA PRIMA. Conchæ didtæ Parellæ feu Lepades. Zepas eff Concha univalvis , gib- boja , alicui corpori duro femper adhærens , vertice obtufo,acato, depreffo , recurvo vel perforato. Lepas, vertice acuto — — = —|1,. —T pyramidalis & mucronata. — — — — canaliculata, — =—— cinerea. —— levis. — = — — — decem coftis inftructa, = — —F canaliculata & marmorea. — —— uberis papillam exhibens. — —— in ftriarum cireuitu laciniata, —— capillaceis flriis infignita, — ftriata, aculeis albidis horrida. —— *clypeus teftudinarius, — — —— maculis rubris diftinctus, —— — — albido & rubro radiatus —— — -oculushirci. — — —— — — — carbunculi, = — .——— intüs concamerata. = = — — XF figura oblonga cum roftro. — rotunda & volutata, rarior. — —— mitella Sinenfis. — — — cum ftilo interno è fundo exurgente, vertice irrégulariter elongato, =— femi concamerata, — — feptenis coftis à vertice eMuen- tibus , in circuitu extremo ——<{ feprem aculeos formantibus , fellæ inftar radiata, aliàs diéta aftrolepas. —- —-- ——— vertice TECUTVO. = us mme Se —XT —— elongato, — = — —— papilla fubrobra: — —— — extùs cinerea , intüs rofea, — Seconde Partie. .—— vertice depreflo, — — —|1, » ie PRENVLERELE A MILLE. Des Coquilles apellées Parelles ou À Lepas. La Patclle eff une Coguille univalve , convexe, toujours attachée à quelque corps dur, dont le fommet eff obtus , pointu , aplati , recourbé on percé. Patelle , dont le fommet eft pointu, — KT pyramidaie & en pointe, — — — çanelée, de couleur cendrée, —— * polie, —— qui a dix côtes élevées, dont le fommet eft aplati — EF canelée & marbrée, ——— imitant le bout d’un mammelon. —— déchirée dans le contour de fes flries, j raiée de ftries menuës comme des cheveux. raiée & garnie de pointes blanches, —— * le bouclier d’écaille Tortuë. avec de grandes taches rouges. —— —— raié de lignes rouges & blanches —— — — à œil de bouc. —— — — — de Rubis. —— chambrée en dedans. —— {#7 de forme longue , avec un bec, —— ronde & à volute, très-rare, —— bonnet Chinois. cabochon avec une languette intérieure qui fort du milieu, dont le fommet eft alongé ETS irréguliérement, ——— à demi cloifon. ° faite en Etoile à fept pointes , qui partent du fommet & qui failient dans l'extrémité de fon contour , au- trement dite , 4/frolepas. dont le fommet eft fait en Crofle. — TT — —— — eft alongé, —— à mammelon rougeûtre, cendrée en dehors , couleur de Rofe 5 en dedans, . H h vertice incurvato ad limbum definente, quod reprefentat pectinem profunde ftriatum, aliàs diéta concholepas. 6.Lepas me mn — adem minüs ftriata - 7. —— vertice perforato, — — —|7. —T cancellata. = — — —- —— ftriüis maximis infignita. — capillaceis ftris. — — — oblonga & biforis, — — —— * colore fubrubro. — = — — CINEIEO, = = (a) Erf Pa- tellz con- cham vel re ftim unam duntsxat ha- beant , ea ra- men non con- tinentur aut incfüdunrur, fed altera par- te nudæ funt qua faxo ad- hærent, quod eis alterius teftz loco eft. Aldrov. de Te- flaceis. Lib. 2. p:230. (5) Ufum enim quem Bivalvibus pars utraque adminiftrat, cundem al- tera exhiber Univalvibus & Turbinatis. Rond. de Tef?. Part. 2, p. 79. (c) À paten- do dictæ Pa- tellæ. (4) Hiffaive de l Académie pag. 29, année 1700. (ce) Aquar. & 238 LA CoNCHYLIOLOGTrE, Il PARTIE. dont le fommet eft recourbé & va fe terminer fur un desbords, ce qui for- 6. PatelleS me une efpéce de Peigne à ftries pro- fondes & noueufes, apellée Corcho= lepas. —— — la même à ftries moins profondes. dont le fommet eft percé, — ET faite en treillis. ——— à grandes ftries. à ftries menuës comme des cheveux. de forme oblongue & à deux trous, —— * de couleur rougeätre, — — — cendrée, REMARQUES Sur La premiere famille des Lepas on Patelles. Ÿ EPAS à latinis vocatur Patella à vafis cftarii fimilitu- dine , à græcis dicitur Lepas quai [juama f[axorum , qui- bus femper adhæret. En effet ce Coquillage eft toujours adhe- rent aux rochers ou à quelqu’autre corps dur , & certe adhé- rence lui fert de feconde Coquille , pour le preferver des in- jures du temps x ce qui fait (+) qu'Aldrovandus & (4) Rondelec ont mis mal-à propos ie Lepas parmi les Bivalves; ils n’ont éte en cela fuivis d'aucun Auteur. On apelle ce Coquillage en françois, (c) Parelle, ou œil de: Bouc, felon (4) Tournefort ; en Provence on l’apelle Arapéde ; en Normandie, Berdin ou Berlin ; Jambe en Poitou & dans. le païs d’Aunis ,en d’autres endroïts Bernicle ; on peut fort: bien lui conferver fon nom grec de Zepas.. Sur ce que l’on voit fouvent plufieurs Lepas affemblés fur ur: rocher, Belon dit, cum multe faxis affixe funt , capita clavorum faxis infixorum effe diceres. (e) Fabius Columna diftingue quatre fortes de Lepas ; Ze- pas vulgaris, parcequ’il eft très-commun à Naples ; fa figure: eft ovale & fa couleur cendrée. Zepas major exotica qui vient d’Efpagne, dont la Coquille dure, épaifle & à ftries relevées ,. forme des angles & des dentelles autour de fa bafe. La croi fiéme efpéce s’apelle Zepas agria où Syluefiris , c’eft un petit Terrefirpxr, Coquillage d’un ovale inégal, de couleur cendrée avec quel- La CoNCHYLIoLociE,ÏI. PARTIE 239 ques filets & des zones fur fa robe, il eft troué dans le haut & ceft par où fortent fes excrémens. Columna apelle la quatrième efpéce Patella regalis quia regis menfa fit digne, elle eft nacrée en dedans & percée de plufieurs trous avec une ccaille raboteule. Parmi les fept efpéces de Patelles qu’on vient de défigner dans la table précédente, on diftingue celle dont l'œil eft re- plié fur un de fes bords ; celle qui eft chambrée & celle à cabauchon ne forment point des genres différens, mais des efpéces, qui fe rangent dans la famille, & c’eft ce qu'on apel. le caractére fpécifique. 5 La Parelle ronde à ftries & à volure , qui eft une des plus rares , n’eft cependant qu'une variété de l’efpéce de celles qui font chambrées , ainfi que celle qui eft faire en bonnet de Dra- gon, dont la pointe eft très-recourbée. Sa couleur extérieure €ft d'un gris fale, l'intérieure eft d’une couleur de chair, bril- lante & polie. On l’a trouvée attachée fur le dos d’une Tor- tuë de mer , j'en ai vu une fur une grande Pinne marine, venant de la Martinique. Ces deux Lepas font places à la fuite de leur efpéce & forment des variétés. La marque ou le caractére eflentiel du Lepas, eft de n’a- voir qu'une Coquille convexe qui s'attache aux rochers, ou à quelqu'autre corps dur. Hhï z40 LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. EX PL I CA FO" DE LA SIXIEME PLANCHE. À lettre A repréfente un Lepas venant de l’Ifle de Ma- gellan, de forme pyramidale & de couleur fauve & tranf- parente. Son œil eft tres-beau, tirant fur le violet. Le Lepas , marqué à la lettre B eft à grandes ftries, fauves & denrelces dans leur contour ; l'œil en eft tout blanc & à mammelon. Celui de la lettre C eft tout uni, quoique raie de lignes bru- nes ; il eft percé dans fon fommet. La lettre D offre un Lepas des plus finguhiers. Son fom- met, ou œil, fe recourbe, & va fe terminer pres d’un de fes bords , ce qui forme une efpéce de peignes à ftries profondes & noueufes ; la feconde fingularité eft d’avoir la moitie de fes bords prefque unie , pendant que l’autre eft dentelée. On pren- droit ce Lepas pour une moitic de Bivalve, & il n’y a que le manque de charniére qui conftate que c’eft un Lepas. Le Lepas marqué E a dans fon fommet deux trous réunis, qui forment un ovale alongé. Sa confiftence eft épaifle, ra- boteufe & de couleur cendrée. Sa forme eft oblongue. On voit à la lettre F un petit Lepas qui imite par fa figure un Bonnet Chinois ; il eft extrêmement poli en dedans, avec une pointe faillante & repliée dans fon fommert interieur. Le Lepas G eft à ftries & dentelé dans fon contour; fa robe eft tacherée de brun en ziczag , avec un œil de Rubis. Le petit Lepas marqué H eft brun, à ftries armées de pe- tites pointes blanches. Le fuivant à la lettre I eft à ftries partant de fon œil , tra- verfées par d’autres ftries, ce qui forme un réfeau ; fa couleur eft commune & fon œil eft troué. è K eft un Lepas blanc apellé le Cabochon; il eft tout contre- fait en dehors, & il a en dedans une efpéce de chambre, de langue ou de pointe qui s’élargit à mefure qu’elle fort de fon fond. , Le Lepas marqué L eft extrêmement rare, fa figure eft toute ronde & fa couleur raiée de blanc & de brun, avec Lepas ou Patelle Planc. 6. A ( li] dt s ITA Se MN DS Ÿ 0) ja h X +, à 4 , 7 ES de M'Le Duc de Sully Par de France Ch°de lordre de la Toison dor ee .… o LA CoNcHYLIOLOGIE, II PARTIE. 24: des ftries peu profondes. Il eft chambré en deflous , ou, fi l’on veut, il eft fait comme font les fabots. Il forme en deflus une volute, à plufieurs tours , avec un œil jaune & très faillant. La lettre M,offre un Lepas partage en fept côtes partant du fommet & formant à l'extrémité de fon contour , une Etoile fur un fond blanc mêlé de taches noires. Le petit Lepas marqué N , de forme longue eft tout brun & rabôteux ; il n’a de fingulier que d’être chambré, & d’avoir l'œil fait en bec placé à l’une de fes extrêmités. Le Lepas marqué ©, cft à grandes ftries détachées & eft déchiré dans fes contours. On trouve deux yeux au lieu d’un dans fa partie fupérieure, ce qui lui eft particulier. Voici le plus beau Lepas à la lettre P. Sa grandeur , la na- cre de fon intérieur , la beauté de fes taches rouges , qui for- ment un compartiment imitant l’Ecaille Tortuë , le diftinguent infiniment des autres. C’eft d’où il a pris le nom de Bouclier de couleur d’Ecaille Tortuë. La lettre Q, offre le dernier Lepas qui fe fait remarquer par la beauté de fa robe unie & compartie en lignes brunes , dé- coupées, & d’échirces, fur un fond gris-de-lin , ayec un petit point brillant qui lui tient lieu d'œil. 1] eft encore plus beau en dedans ; cet œil extrêmement étendu , vu à la lumiére , imite la belle couleur du Rubis, () LR < HAN SO Œ H hi 242 La ConNcHyzioLoctie,IÏl. PARTIE: Em FAMILIA SECUNDA. Conchæ planx Auresmarinæ dits. Auris marina cf Concha uni- valvis ,plana, ad aurem bu- manam multum accedens , apertura [ua omnium pa- tentifima. #. Auris marina fex foraminibus, = — iT Veneris, = — —- 2.—— margaritifera 7. foraminibus, —— T7 rugofa & ftriata. — — K IDvis, x = — — mm VINS, = = = — fubrubra, == — — ——— fufco & viridi maculofa. 4. =——— ocblonga, — — — —— &T bal inequali. — — OVALIS. = + x em ms À VINIAIS, = ee foraminibus carens , fpira interna admodum à circui- tu diftinéta & nullo modo intus fplendida. FAMILIA TERTIA. €Conchx Canales feu Tubuli marini. Canalis [eu T ubulus marinus eff Concha univalvis , fiau- ra oblonga in apicem defi- nente, cornu modice inflexo , relta. #3, Canales diéti dentales ftriatt, es ET — — leve, — 1 2, pen un eue ms J'ECHI, —— cornu modicè inflexo D, een d” fimiles. mms 7 radici-formis, sms se 2. SECONDE FAMILLE. Des Coquilles plates apellées Oreilles de mer. ZL'Oreille de mer eff une Coquille uni- valve , plate , reffemblante à l'oreille de l’homme ; dons l'ouverture eff des plus grandes. : L'Oreille de mer percée de fix trous. mm LT — de Venus. —— nacrée & à fept trous, —— AT — ridée & à ftries, ——— * — polie. em — VET TE, ———— — rougeître, — tachetée de brun & de verd. — de forme longue. — dont la bafe eft inégale, — — de forme ovale, + —— de couleur verte. qui n’a point de trous & qui n'eft point nacrée, avec une volute en dedans détachée de fon bord. ma TROISIÈME FAMILLE. Des Coquilles faites en Tuyaux. Ze Tuyau de mer eff une Coquille uni- valve, de fizure oblonque qui [e termi- ne en pointe, quelquefois un peu cour- bce , quelquefois droite. 1. Tuyaux apellés dentales raiés, — — — — — polis. 2.— — YF — — droits, j—————{ femblables à une corné peu courbée, = me 7 mm = en forme de racine, La ConcHyLrorocrez, I PARTIE + 243 , : : / en forme d’une raci« Canales dentales Biftortæ formis. =| Tuyaux apellés dentales { Diilortes mu me Rapæ-formis, | ee — — — — de Rave. ——— — dentes Canis. = — = — — faits comme des dents de chiens. — — — —Elephantis, | —— — — — — — —déléphan, — — fubalbidi. = — | —— — - de couleur blanche, =——— — ViridefceNtes, = ms =] mu = tirant fur le verd. Penicillus marinus, five DORERR ER eee boina. ÿ.——— — Antales diCti. un me | 5, apellés Antales, — — 5 —albidi, = —| 57 — blancs, mm mme ss mm {|A Vi, ve on me — — — — Jaunes. PA EAND A RO: DES Sur La feconde famille des Oreilles de mer. EUX (4) Auteurs ont apellé l'Oreille de mer, Parella le Pinceau de mer ou l'Arrofoir,, ARS RUE A — — venant de l'Ifle d'Amboine, (a) Aldro- Fera, ce qui la confond avec la Patelle, ils l'ont mife DePeMNIUE encore parmi les Bivalves , quoique rien ne foit plus opofé. On l’apelle en François l’Orcille de mer, à caufe de la grande refflemblance qu’elle a avec notre oreille 5 il y a des endroits où l’on l’apelle Ormeau ; Belon la nomme le grand Bourdin, & les Hollandois Ssockfiche. Les Oreilles de mer donnent fouvent de petites Perles, dont on voit les femences dans le milieu de leur cavité, qui préfen- te un fort bel Orient ; cette partie cft traverfée deflus & deflous , par de grandes rides, ou des ondes, qui fe terminent en dehors à un œil formant une efpéce de volute , avec un re- bord , aplati d’un eôté, & de l'autre tout uni. Les Oreilles. ont un rang de trous ronds, dont il y en a ordinairement fix d’ouverts ; quand le Poiflon veut augmenter fa coquille pour couvrir l'augmentation de fa chair, il fait un nouveau trou &- en ferme un autre. Lifter met l’Oreille de mer parmi les Turbinées ou Con-- tournées , il dit: (4) Tarbinatorum more claviculatim contor-- deler. - {b) De Co guetur, adeo ut ab aliquibus | univalvibus malè annumerata fit. oblongue , mince, bpaille, craffa ,aurita , inaurita, levis à oreilles , fans oreilles , unie ea quel- où canaliculata , naviculam| quefois canëlée , imitant le V'aiffeau. exhibens. | Des Coquilles imitant le vaifleau, apellées Nautilles. x, Nautilus maximus craflus & lævis.| 1. Le Nautille de Ia grande efpéce, poli, épais, — XF MINIMUS, = = | {7 de la petite efpéce. — — umbilicatus, —e — —| ——— umbiliqué, ie partitionibus con- rs & partagé en plufieurs Le ut use Dog = em cameratus, cellules, canelé, vuide , fans aucune fépa- inteper nullo : daphrap”l 3m mm ee A dedans canaliculatus, vacuus & 3 —— .n { mate disjunétus, —{ papiraceus, depreffus & are : . = miss mm [e papiracé aplati & mince. tenuis, 4. PE P AT à oreilles, & dont la carene eft plus — — auritus & latiore carinä, j.——— ÿ large LA fpina lata, fulcata, & in $ dont la carene eft large, ondée en 7 utroque latere ferrata, au & fillons & dentelée des deux côtés. = — fpina acuta ferrata, = — mn mm dont la carene eft dentelée partout, are” $ Fe. , Margaritiferal x qui eft dépouillé & nacré, "80 QD SARA (a) Bonannr. {b) A'dro- vandis. (c) Liféer. {d) Pia. lb. 9,6. 29. {e) Aldro- vandus, de Exançuibus. P. 10, &' 261. z48 La CoNcuHyriorzocre, Il PARTLE. REMARQUES Sur la quatrième famille des Nautilles. (4) AUTILUS fic diftus à navigando. Nautilus à ver- bo Greco vavri\os derivatur per quod pifcis € nauta Jignificatur 3 tefla enim bujus teflacei naviculum pre [e fert emi- nente pappe , in fe ipfam aliquantulum tranfverfim contortam. (6) Quelques Auteurs l'ont apellé Pompilus , Nauplius, Nauticus, Ovum Polypi , Polypus , (c) Polypus teflaceus , le terme le plus ufité et Mautilus. C'eft de lui que les hommes ont apris l'art de la navigation, & plufeurs l’apellent /e F'oi- lier. On connoît de deux efpeces de Nautilles , le premier eft le Papiracé , qui n’eft point attaché à fa Coquille, & qui la quitte fouvent, pour venir paître fur la terre. (d) Quand il veut nager, il étend deux de fes bras en haut, entre lefquels eft une membrane légére qui lui fert de voile, & les deux autres en bas dans la mer, qui lui tiennent lieu d’avirons: fa queuë eft fon gouvernail. Dans une forte tempête, ou quand il entend du bruit, il retire fes pieds, remplit fa Coquille d’eau, & par là fe donne plus de poids pour aller au fond de la mer. Plufieurs (+) Auteurs veulent que les Nautilles croiflent d'eux-mêmes, & qu'à l'exemple du Polype, ils marchent & hument l’eau par les cavités qui fe trouvent le long de leurs pieds. C’eft par ces mêmes trous qu'ils fe vuident pour fe ren- dre plus légers, quand ils veulent naviger. L'autre Nautille, dont la maïifon eft plus épaifle, ne la quitte jamais; fon intérieur eft partagé en quarante cellules ou cloifons qui diminuent , à mefure qu’elles aprochent de leur centre; l’on prétend qu'il pafle de l’une de ces cloifons dans lautre, par un petit tuiau pour pénétrer dans la cellule la plus recule. Ce trou qui eft fort étroit & par où pourroit à peine pañler la plus petite alène, rend ce fentiment prefqu’in- croiable. Ce Poiflon occupe fans doute l’efpace le plus large de fa Coquille depuis fon ouverture jufqu'à la premiére cloi- fon, & le nerf qui pafle au travers de toutes fes cloifons, fert à le retenir dans fa prifon, à donner la vie à toutes les cellules La ConNcHytrOLocte, II. PARTIE. 249 & à y porter l'air & l’eau par le petit canal pour apefantir fa Coquille. On ne peut penfer autrement d’un Poiflo } en chair & en os tel que le repréfente (4) Rumphius. Æ4d"4lium porro {um natura eas conffruxit , ignotum tamen nec unquam ab auto ribus N'autilum defcribentibus ad trutinam revocatum — ego qui. dem ut meam fententiam feram , ad motum infervire mihi [uadeo, ut animal faciliàs pollit in aqua fupernatare. Ariftote a décrit deux efpeces de Nautilles, & fur ce que Belon raporte qu’il en a décrit trois ; (c) Rondelet dit : P7;- num flupidi eff, non animadvertifle Ariflotelem duo tantum Po- lyporum genera conchis inclafa conflituiffe. Hoc non eff artificiose fingere, qui enim fingit , [altem probabilia debet dicere. Rondelet n’aimoit point Belon & le critique en plufeurs endroits, fur- tout au fujet du (4) folen mas. Deinde cum nautili corpore [int exiguo , trahere concham tante magnitudinis non poffent. Le même Auteur apelle le Nautille ordinaire, (e) Coclez margaritifera vulgo difa , feulement à caufe de fa belle couleur de Nacre, car on n'y trouve point de Perles. Il faut obferver de ne point confondre le Polype & la Corne d’Ammon, avec le Nautille duquel ils différent confidérable- ment, Les efpeces particuliéres du Nautille font le Papiracé , celui à Oreilles & celui qui eft Umbiliqué. Le caradére générique du Nautille, eft de refflémbler à un Vaifleau, Ii iï (d) Pag.23: (e) Pag. 97, 250 LA CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. EXPLICATION DE LA HUITIEME PLANCHE. 1° grand Nautille marqué A , eft aplati & canele en fer- pentant , & fi mince, qu'il en a pris le nom de Papiracé. Les dentelures de fa caréne font noires vers l'œil de fa volute, & tout fon corps eft d’un blanc de lait. Le Nautille à la lettre B eff plus petit de moitie, mais fa caréne eft beaucoup plus large, ce qui le rend plus élevé que le premier. Sa couleur blanche tire un peu fur le jaune, fes ca- nelures & fes dentelures font les mêmes. C'eft le même Nautille à la lettre C dont la différence con- fifte dans l’évañon des parties de fon ouverture à l'endroit de l'œil , ou centre de la volute. Ces deux parties échancrées & faillantes en forme de crochets, font apellées Oreilles. La couleur de ce Naurille eft d’un blanc de lait, fes canelures qui ferpentent , ou plutôt fes rides font entrecoupées par des lignes circulaires qui forment un compartiment avec des tu- bercules. On voit à la lettre D un très petit Nautille chambré , il eft découvert , & il montre une fort belle Nacre. Le Nautille à la lettre E, que la planche n’a pas permis de. repréfenter dans toute fon étenduë eft très grand, & il con- ferve fa robe naturelle qui cft très unie, de couleur fauve tachetée de blanc. Le dedans eft nacre & jette plufieurs cou- leurs changeantes , comme l’Opale ; on y voit au milieu un petit trou rond qui fe communique par des nu , de cloifon Æn cloïfon. L’extrémité de la révolution de la volute en de. dans eft d’un brun tirant fur le noir. C'eft le même Nautille à la lettre F, qui n’eft différent que parcequ’à l'œil ou centre de la volute, il y a un petit trou qui traverfe , ce que l’on apelle Umbiliqué, Nautilles plane & il | [ \ } MNKÇKK ALU | WA * ASS PV à js \ j ANAL 1 l A CL AAA \ \ AK N UE se RS — 1 CR : ASC = | | aux depens de M Bonnier de Lamosson. LA ConNcuytioLocte, II. PARTIE. mir PAMIEPATOUIN TE Coclex lunares. Coclea lunaris ef} univalvis, ore rotundo , umbilicata , clavicula deprela ; elata, feperfcie ffriata, laciniata , canaliculata , tuberofa , Levi. x. Coclea lunaris fafciata & tuberofa. &T Burgau Americanus, — + Lœvis. pellis lacerti vel Ser- pentis. Limax viridis, = = — Olearia & umbilicata. apice EXerto. — — vitta. canaliculata, — Pfittacus. caftanea tofta, — — VATICGATA, — —— — .———— apice depreflo — — * maculata & viridefcens. =—— Smaragdus minor. — ——— oculus Hira, — — x $ Sinenfis, cum lineis al- ÿ bidis, viridefcens. ———— Janthina F. Columnæ, lineis albidis & flavidis ne circumdata , labro ex- ten{o, { canaliculata & afpera, ro & afpera, s os Argenteum dicta. Delphinus. ————— granulata & umbilicata, utraque parte circum- data. calcar aculeis in duos ordines difpolitis, os Aureum diéta, depreffa, tuberibus ex ER IO. Ir. HSE ELA 9 ou a EINQUIEME- FAMILLE. Des Limaçons à bouche ronde. Ze Limaçon à bouche ronde eff une Coquilleunivalue ,ambiliquee , dont le fommet cf aplati , quelquefois élevée, @ dont la robe off raiée , de. chirée ,canelée , garnie de boutons ,on bien unie , toujours La bouche ronde. . Limaçon à bouche ronde, tt nee ———{ fafcié & garni 3 de boffes. — —— ÈT le Burgau de l'Amérique, * uni, _— _— g la peau de Lézard ou de { Serpent. mie: ae ane |e Limaçon verd. ni — — — dont le fommet eft élevé. —— — Ÿ Le Ruban: qui fervoit de vafe à met- tre de l'huile, — — — — çanel a = —— — |e Perroquet, — — — — Je maron roti.. = — — — bariolé — — — dont le fommet eft aplati, — — — * tacheté, tirant fur le verd, Le 5 l'Eméraude de la petite efpéce. — — l'œil de Bouc, —+£ de la Chine, verdâtre avec des lignes blanches. entouré de lignes blan- ÿches étenduë, canelé & brut, dit la bou: che d'Or. _ £ canelé & brut, dit ja bou che d'Argent, — — le Dauphin, —— — — grenu-& umbiliqué. ——{ —{ de tous côtés. l'épéron, à deux rangs de piquans, | — — la Violette de F. Columna,. ches & jaunes, avec une: aplati, entouré de boffes. Ru hil'qut Les (2) Rumphius Lifier. (b) Opercu- lum ipfus Animalis caici adnaf- citur ,in hoc poftremum fi: , quod in- tûs ducatur teftamque claudat. Lrffer pag. 103. {c) Quañ fit umbilicus ge- nus quoddam teftaceum, alud à Co- cleis. Gefuer de aquat. 10m. 4. pag, 272. © plus bgs, non ge- aus fed fpe- ciem ali- qyam fignif- care, Fbtd , 252 LA CoNCHYLiIOLOGIE,II. PARTTE. REMARQUES Sur la cinquième famille des Limaçons à bouche ronde. N divifera tous les Limaçons en trois genres qui naïffent de la différence de leur bouche , le premier genre a la bouche ronde, le fecond la bouche demi-ronde , & le troifiéme fe diftingue par fon ouverture ovale. On commencera par celui à bouche ronde. ; (4) Les Auteurs partagent cette famille en trois Se&tions ; qui ne font qu'embarafler, lunares Leves, lunares fulcate , & lunares afperæ , les premiers Limaçons font unis , les feconds raiés & les troifiémes raboteux. Cette différence ne fe trouve que fur la robe de la Coquille, & nullement dans fes parties eflentielles, elle ne peut donc produire, ni caractére généri- que ni fpécifique. C’eft feulement une variété. Le Limaçon, en Latin, Zimax, nomen accepit à limo in quo generatur € nutritur. On peut le nommer en François Limas ; dans les Provinces on les apelle des Vignots, qui font de pe- tits Efcargots de mer, le mot de coclez leur convient mieux que celui de concha. Ils ont une couverture nommée operculum , qui ferme entiérement leur bouche ronde ; fouvent on l’apelle umbilicus veneris , quoique très improprement ; c’eft prendre le genre pour l’efpéce, fuivant la remarque (c). On a obfervé que les Limaçons n’ont pas moins de deux fpirales, ou contours, & qu'ils en ont dix tout au plus; fou- vent le /oldat où Bernard l'Hermite, qui eft un Crable, s'y vient loger; on en verra un exemple dans la planche fuivante: c’eft des Limaçons qu'Archimede a pris l'invention de fa vis, & l’on en a tiré l'idée des efcaliers de cette forme. Il y en a une efpece très grande apellée olearia feu rotunda , qui tient quatre livres d’eau; & l’on s’en fervoit autrefois pour contenir de huile. L'efpéce , nommée le Dauphin, n’eft pas moins diftinguée par les pointes déchiquetées, dont font armés tous fes con- tours, ainfi que celle qu'on apelle léperon, dont les pointes {ont aiguës & plus réguliéres. Celle à qui Rondeler donne le nom d'echinophora, eft garnie de tubercules ; c’eft un terme qui LA ConwcayLrorocre, lEMPARBTE 2/53 qui ne paroïît guéres convenable ; il valloit autant dire , coclea tuberculis infignita , afin de ne pas confondre cette Coquille avec les Echinus ou Ourfins ; l'œil de Bouc eft encore une ef- pece qui fe fait remarquer. Les ouvriers tirent du Burgau une belle Nacre, apellée Burgaudine qu'ils emploient à différens ouvrages. Le caractere générique de ce Limaçon confifte dans fa bou- che, qui doit Ctre ronde. OR LÀ 2e = TOUT HU A Seconde Partie, K K 154 LA CoNcHyLioLocte,Il. PARTIE, E XPTLICATFTON DE LA NEUVIEME PLANCHE. Le. Limaçon marqué A , eft canelé en forme de corde letres rachetées de brun, fur un fond jaunâtre, à œil perle; il eft nacré en dedans. Celui qui eft marqué B, vient de la Chine; il eft affez rare, fon fond eft gris de lin, avec une raie blanche tournante juf- qu'a l'œil, qui eft brun ; une autre raie blanche, mêlée de rouge , qui traverfe la partie la plus grande du Limaçon & qui borde fa bouche , en fait tout le fingulier. On voit à la lettre C, un Limacon verd aflez gros, apellé la peau de Serpent. Celui qui eit marqué D , eft bariolé avec des ftries & cinq rangs de tubercules; il n’eft remarquable que dans fon inté- rieur, qui eft doré & brillant, d’où ila pris le nom de bouche d’or. Le Limaçon de la lettre E , eft uni & tout:blanc, d’une figure aflez aplatie, Pœil de fa volute qui eft brun, l'a fait nommer œil de Bouc. C’eft un des plus rares de la Planche. Celui de la lettre F, différe de celui de la lettre D, parce- qu'il eft canelé, qu'il n’a point de tubercules, & que fa partie intérieure, qui €ft nacrée ou argentée , le fait apeller la ozche d'argent. : La lettre G, préfente un fort beau Limaçon , remarquable par fa robe bariolée à fond brun, avec une raie rougeître tres diftin&e ; on l’apelle le ruban. On voit à la lettre H, celui qu'on nomme le Dauphin, au quel il reflemble aflez par fa figure entourée de pattes déchi- quetées, de couleur de rofe, avec une volute ou œil jaunâtre. Il eft umbiliqué, & d’une très-belle nacre en dedans. Le Limaçon de la lettre I , a perdu fa couverture naturelle, & l’on ne doit qu'à cet artifice le bel orient dont il eft revêtu extérieurement. Tout fon corps eft canelé. La lettre K , offre un très-beau Limaçon bariolé , aiant plufieurs bandelettes brunes, formant un ruban de couleur rougcâtre. Voici le Limacçon le plus rare de cette Planche à la lettre L,. Limacons a Bouche ronde. E LD. ne Gone y 1) s ] « dépens de M7 Le Comte 4 Heurce Marechal des Camps le: 1rmees du Roy LINE LL | 1 : : ; à \ RER | d F0 c CORRE Ê | | : À A Li | | | U À , À | L E 2 : "1 b . ” L2 æœ + L L D. > | AL d: | Re , , h | î hu e i "a “ . 11 D LA CoNCHYLIOLOGIE, II PARTIE 255 fon fond jaunâtre avec des taches & des lignes d’un brun fali, le rend femblable à un maron rôti dont il a retenu le nom. Le Limaçon marqué M, eft de deux couleurs ; fa partie fu- périeure ( qui eft la clavicule ) eft brune, & rachetée de petits grains blancs qui font en relief ; fa partie inférieure tire fur le gris de lin, avec des grains de verole plus gros & de la mê- me couleur. La lettre N, montre un petit Limaçon à canelures blan- ches & noires , mêlées de verd. La forme du Eimaçon de la lettre O, eft très aplatie ; fa robe tire fur le verd & le brun, avec des couleurs changeantes affez belles. On voir à la lettre P ,un Limaçon plus petit & plus élevé; . il eft canelé & d’une nacre tirant fur le verd, {a clavicule & fon œil d’un très-beau verd changeant , lui ont acquis le nom d'Emeraude ; {a bouche eft dentelée, ce qui eft très fingulier dans ce genre. Rien n’eft plus extraordinaire que le Limaçon Q, il eft à plufieurs étages chargés de groflès tubercules. Sa couleur eft d’un gris fale. On voit à la lettre R, un Limaçon à doubles rangs d’épe- rons , d’une couleur nacrée & à pointes très faillantes ; fa bou- che eft plus ronde que celle des éperons ordinaires. Le Limaçon marque S , eft extrêmement mince; fa bouche eft de forme ne er , & fa couleur d’un blanc tirant fur le violet qui devient très beau dans fes extrémités. Enfin le dernier marqué T, a une clavicule fort élevée avec une robe, ouvragée de ziczags bruns fur un fond blanchâtre. Kkij 256 LA CONCHYLIOLOGTE, II. PARTIE. BR - Nerita dentata. .— — çcanaliculata. ,— — fulcara, .—— — edentula. .Coclea umbilicata. FAMILIA SEXT A. Coclex valvatæ , feu femi- lunares. Coclea femi lunaris eff unival- vis ,compatlyli corpore , ore| glino , & dentato, ex parti columelle edentulz , que. daim apice paulum exerto, guædam compref]o. — IT gingiva, — — — dens fanguineus. —— palatium Bovis, — —| — — fhriata & punétuata. _— — —-+{ fafciata maculis nigris & flavis. — 7 Turdus, — — — — — Perdiix, = — — — — * jafpidea , cum roftro. — — — — — cum operculo. — — — Pifum, colore citrino. — —— — — — flavo, — — — IT fpinofa. — — — — — — reticulata, —— * maculis nigris depiéta. — 5 rubris fufcis & nigris ma- culata, — — virefcens , leviter ftriata. — partita ad machinam pro- j ductilem. — Om — RS in longum ex- pan{o. — — apice parum exXerto. —— — — — depreflo, — — — — Teftes — — Cancellus, .—— umbonata. — — — — ST uber tenue. ponderofum & albidum. — * cortex mali aurei, = = me F SEXIEME FANCIIELE. Des Coquilles ou Limaçons à bouche | demi-ronde ou ceintreée. Le Limaçon à bouche demi-ronde ef? une Coquille univalve , dont le corps eff ramaf]e , la bouche plate, garnie de dents , quelquefois [ans dents du cote de Pre sily en a dont le fommet ef? éleve , d'autres l'ont très-aplati. 1. Nerite qui a des dents. T la genfive, — la quenotte. — le palais de Bœuf, — quia des ftries & des points, He) = * fafciée à taches noires & jaunes. te — canelée. — qui a des fiflons. XF la Grive. — la Perdrix. qui n’a point de dents. * jafpée avec un bec. — — —avec un couvercle. le Pois de mer couleur de citron. _——— —— — — jaune, TT garnie de pointes. à refeaux. — — * à taches noires, PP] EE; à taches fauves & noires. — — à ftries legéres , tirant fur le verd.. — — faite en ziczag, $..Limaçon umbiliqué. — — — dont l’umbilique eft étendu. — — — dont le fommet eft peu élevé.. ——— dont le fommet eft aplati, ——— Jes Tefticules. — — — Bernard l'Hermite, G.——— — à mammelons, ——%T le mammelon de la petite efpéce, — — — — — — pefant & blanc, — — * l'écorce d'Orange. LA CowcHyLrioLoë@rE,IE PARTIE 757 REMARQUES Sur La fixième famille des Limaçons à bouche demi-ronde. Fe y a dans cette famille plufeurs caraétéres fpécifiques qui forment des efpéces confidérables , comme les Nérites , qui outre le caractere générique d’avoir la bouche ronde, ont les. unes des dents & des genfives, d’autres font umbiliquées. Le Limaçon à bouche demi-ronde ou ceintrée , eft encore une efpéce confidérable & très différente de la Nerite, en ce qu'il n'a jamais ni dents, ni genfives, ni palais. On en voit d'umbiliqués de deux maniéres ; d’autres ont un mammelon au: fommet ; ilen réfulte que la Nerire eft furement un Limaçon, dont la crête eft aplatie & ramañlee. Rumphius lapelle concha valvara, five femi-lunaris, parce- que fa bouche eit toujours ceintrée en forme de demi-cercle. Belon l'apelle Pigourncau. | (a) Nerita id eff maris genita , ac fi cæteris rebus que in mari (à) Ponamr. generantur pulchritudine antecellut, ficuti Nereides inter omnes N'e- on nr rei filias venufate elegantifime, N'erita coclearum regina , flos ma- A & “a ris, adeo fpettabilis ut gratiarum manibus elaborata videatur, Le même Auteur après un fi bel éloge de la Nerite, l’a confonduë avec les Trompes & les Porcelaines qui font fi différentes. (8). D’autres l'apellent Matices pour Nerites, Natica à Na- (b) Atdro: tando vandus. de ; : : . . . : Teftaceis. /. 35 (c) Un Ancien dit des Nerites, navigant ex bis Norite, {c) Pline præbentefque concavam fui partem , G alteram auræ opponentes lib. o.6, 353. per fumma-æquorum velificant. Les Nerites naïflent dans les cavernes & fur les rochers aux- quels elles font adhérentes. Le caractere genérique de cette famille , eft d’avoir la bou: che demi-ronde, peu de contours, & l'extrémité de la volute- très peu faïllante. K kif 258 LA CoONCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. EXPLICATION DE EA DIXPEME. PLANICFE L E Limaçon marqué A, eft umbiliqué à côté de fa bou- che demi-ronde. Sa robe eft d’un fond roux , avec trois fafcies , rachetces de lignes brunes & quelques ziczags , qui partent de la volute, vers la premiére fafcie. Celui qui eft marqué B, eft de l’efpéce des Nerites, dont la bouche ceintrée eft garnie de dents, & d’une efpéce de palais chagriné. Sa robe canelée , avec des taches blanches & -noires l'ont fait nommer la Grive. La lettre C offre un gros Limaçon qu’on a renverfé pour mieux faire connoître la figure de l’umbilique. Le Limaçon de la lertre D , a un fond blanc bariolé de jau- ne , avec un œil couleur d’Agathe ; au-deflus de fa bouche eft un umbilique. Celui de la lettre E eft une Nerite ; il fe diftingue encore par fa couleur brune, raice de ftries peu profondes , avec des ZiCzags jaunes. La lettre F offre une Nerite, dont la figure alongée deflus & deffous , forme un bec. A la lettre G eft une jolie Nerite, fond jaune , avec des faf- cies & des marbrures de couleur brune, fa bouche eft garnie de deux quenottes faïgnantes. La Nerite de la lettre H, eft la vraie quenotte ; on y voit deux dents faignantes , avec un ratelier fupérieur. Celle de la lettre I, eft couverte de canelures profondes , toutes noires. La Nerite à la lettre K, eft à bandes rouges, marbrées par tout de verd & de noir fur un fond blanc. On voit à lalettre L , une Nerite bouchée entierement par fon opercule. A la lettre M , on en voit une autre , dont le fond eft jaune ; avec des fafcies marquées feulement par des traits noirs difpo- {és en ziczags. A la lettre N , eft une autre Nerite à fond blanc, avec deux grandes zones noires. La Nerite que préfente la lettre O, offre le deflus de la que- Limacons a Bouche demironde Plane 10 dpends de M Bon le Pere, P' President de Montpellier, des Acadile Paris. d Hontp P27/ ZCn0. | ù Se 1 : (ae mn (son a L tre : L TEEN 2 | A + de | à : Qi en À À LL . à . (un ee . ne L = 20 . hu ' LR CT . | L .. par: Pit m : QE . agthselp te] . | Tee en D) IN DS nr | 5 , | 100] si . … Ne l 0 y DAU : Li L | ® * . " EURE o t " . à on “so ” É ; Lx CGoNcayriotoetre, M PERTIE L'459 notte H dont le fond eft jaunâtre , avec des ziczags bruns. Voici une des belles Nerites P, dont le compartiment en: ziczags noirs , eft fur un fond cendre. La Nerire canelée de la lettre Q, eft jolie par fa couleur mêlée de blanc , de couleur de rofe, & de noir. La lettre R offre une Nerite femblable à celle de la lettre], mais fes couleurs font tachetées de points jaunes, ainfi que le- fond , ce qui les détache beaucoup mieux. Trois fafcies brunes , mêlées de traverfes jaunes fur un fond gris, rendent fa NeriteS très belle. Le Eimaçon de la lettre T,differe des autres par fon fond qui eft fauve, couvert de lignes inégales & ferrées comme des cheveux dont le jaune eft plus foncé. On apelle le Limaçon fuivant V,les Tefticules ; on en voit la figure à côté de fa bouche. Le Limaçon fuivant X , eft le mammelon blanc avec un bout faillant. Le fuivant de la lettre Y ,eft dans fon brut, & eft rempli de * Bernard l’'Hermite. La lettre ‘Z expofe un joli Limaçon , à fond jaune , avec des bandes blanches, il eft umbiliqué , & il vient de la Chine. On voit à la marque &, une petite Nerite fafciée de points noirs & rouges, avec un fommet blanc. Au chiffre r ,eft un petit Limaçon renverfe , pour faire con- noître les différentes parties des umbiliques. * Bertard PHcrmite ou le So!dat , (ff tre. efpéce de Cralle qui à la partie de derriére nuë , ce qui l’oblige à- chercher du couvert € à Le chiffre 2 fait voir une des plus rares Nerites ; fon fond je /ger dans olivatre eft raié , avec un rang de pointes aflez longues, & toutes noires. La Nerite du chiffre 3 vient de Mififipi, elle eft toute ta- chetée de points blancs, fur un fond gris de lin. Le dernier Limaçon marqué 4, eft racheté de points rougeä- tres , fur un fond blanc , avec une tête élevée formant une: volute. generee RRERÇA GR £R la premiére Coquille qu’il” YCHGONETS, 260 LA ConNcHYr:OrOcrE MT PARTIE FAMILIA SEPTIMA. Coclex ore depreflo. Coclea ore deprefflo , ef? uni- valvis , lata, bafr conocide, apice exerto , depreffo , pla- no, ore dentato , edentulo, ambilicata , unionum fplen- dore diftintta. SEPTIEME FAMILLE. Des Limaçons à bouche aplatie. Ze Limaçon à bouche aplatie , eff une Coquille univalve , dont la baxe ef} fai- te en cône , le fommer élevé , quelque- fois aplati, tout-à-fuir plat, la bouche à dents @ fans dents , umbiliqué , & dont la couleur en dedans reflemble à celle des Perles. 2. Trochus , apice exerto. — —|1. Sabot dont le fommet eft élevé. — ÈT maculofus. — — — — FT marbré, -*{ 3 At rubris & albidis| x racheté de rouge & de blanc, infignitus. — punctuatus, — — — — Viridis., — = — _.. de fplen- dore confpicuus. — nodofus, —— —— — ET viridis. = — — — fubruber, — — — — Cinereus, =" = — — flavidus — — — Si minus exerto, ore — couvert de points. — de couleur verte, — dépouillé , brillant comme la Perle. — plein de nœuds, &F verd. — rougeitre. — de couleur de cendre. — jaune. LI El | NT dont le fommet eft moins élevé , & 3.— ampliore & fubrotundo, | 3. ——)" bouche grande & prefque ronde, umbilicatus, umbiliqué, — Vidua, nm = — — — la Veuve. — Pic — — — — — — la Pie. — Tignis — — — — coftis exertis,vertice acuto. aculeis & tuberibus cir- $ cumdatus. Fe lucernæ depreflior, FHII — — le Tigre, — — à côtes élevées , & le fommet pointu u | 4. —— entouré de pointes, & de boutons. Pagoëus, feu tectum Si- nenfe. — totus albus, coflis exertis. aculeis in ordine difpofi- Lx { tis armatus. — — rugofus cum operculo. — Fhon p thoracis inte- le cul de lampe, la Pagode, ou le — 87 À ir Chinois | — — qui eft tout blanc, les côtes relevées. — — garni de pointes en compartiment. — — brut, avec un opercule. le bouton de camifole , chagriné, rioris, pelle equina , Fe] ç. — ÿ & qui a des dents, dentato, Calcar aculeis cuique 6e circulo difpolitis, G, ss ms J'éperon, ou la molette d'éperon. Trochus, LA CoNcHyLIoLociE, Il. PARTIE 267 r minùs acu- ; : : - Trochus 7 j En nu Sabot &F l'éperon , moins garni de pointes, f aureum,um- / Lé — ——— — ! bone argen- ee me — doré à mammelon argenté, teo. © fpoliatum &1 __ __%x découvert & couleur d'ar- argenteum, gent, 7:— — apice depreflo & plano, |7.—— — dont le fommet eft aplati. . lucerna antiqua , ore pla- la lampe antique, à bouche éten- —ÿ#T { no & extenfo, ne ÿ due & plate. are $ lineis albidis & FOR SR EE $ avec des lignes blanches rufis diftincta. & roufles, — — —— — oye dentato, —— ——-— — dont la bouche a des dents, ti b t 1 Il Le “ 2 ., LATTES { on. HSE; 8, —— — — le cornet de S. Hubert à lévre replice. — KT apice cavato, colore fulvo. | = — #7 dont ie fommet eft creufe & fauve, — —— apice paululum exerto, — 0. - —— — — — — — eft un peu élevé. fubalbidus , cum lineis — ae — — — blanchâtre , avec des lignes fauves, —$ fcalæ, feu folarium ore] ___$ l’efcalier, ou le quadran à bouche DE depreflo. 2: $ aplatie. colore fufco, cum lineis — $ de couleur brune, entouré de li- ca 5 fulvis & albidis. 0 gnes fauves & blanches. fubalbidus , lineis & pun- ne { blanchâtre , entouré de lignes & de His j is fulvis circumdatus, points fauves. REMARQUES Sur la féptième famille des Limaçons à bouche aplatie. AO ICI le troifiéme genre des Limaçons de mer , diffé- rens des autres & par leur bouche aplatie en ovale, & par leur figure conique, c’eft là ce qui détermine leur caraére générique. Cette famille renferme des efpéces auffi finguliéres, que les deux précédentes ; il yen a, dont la tête s’élevant en pyra- mide , forme plu'ieurs fpirales & ce font là les vrais Sabots; d'autres s’elevent la moitie moins , & confervent mieux la for- me des vrais Limaiçons ; d’autres enfin font entiérement apla- tis, els que la lampe antique & l’efcalier. Ces remarques font connoitre que lélévation de la figure, ne détermine pas le vrai caractére d’un Coquillage. Seconde Partie. | A | (a) Rowdeler. 262 LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. Il ÿ a une efpece de Sabots qui font umbiliqués, d’autres ne le font pas , il nait de là un cara@ére fpécifique que l'on doit remarquer. Rondelet a fait, ainfi qu'Aldrovandus , un genre particulier des Coquilles umbiliquées, qui ne font qu'une efpece de Li- maçons répandus dans ces trois derniéres familles, ce font les mêmes Coquillages dont la bouche a fon couvercle apellé Umbilicus , à fimilitudine Umbilici bumani. On apelle cette Coquille Trochus , & en François Sabot æ fimilitudine (4) infrumenti quo lufitant pueri. Les Bretons ont donné le nom de Sorciére à une efpece de Sabot qui eft petite & plate. E XP E I CA T I ON DE LA ONZIEME PLANCHE. "A figure marquée A, repréfente un beau Limaçon , fair en Sabot à plufieurs étages , chargés de tubercules, fur un fond raié & raboteux de couleur cendrée; on lui donne trois noms, le Toit Chinois , la Pagode, & le cul de Lampe. La lettre B, offre un très gros Limaçon à tubercules , dont la pointe ou la têce eft aplatie; comme il eft découvert, on jouit d’un très-bel orient avec un œil orangé, cette efpéce n'eft point umbiliquée. On voir à lettre C, un Sabot à fond blanc bariolé de rouge & de brun, il s’éleve de fept étages peu faillans , & fe nomme le bouton de l1 Chine. Le Limaçon de la lettre D, dont la volute eft aplatie, & la couleur brune, imite par fa figure, la lampe antique & il en conf{erve le nom. Celui de la lettre E, eft encore une efpece de lampe anti- que, dont le fond eft jrune, bariolé de taches blanches ; il eft umbilique dans {on milieu. La lettre F, à caufe des bords évafés de fa er fente un Corner de faint Hubert, ou celui d’un Chafñfeur ; l'œil de la volute , au lieu de faillir, eft renfonce, ce qui la- proche fort de la corne d’Ammon qui fe trouve dans la ri- vicre des Gobelins, plane ZT, Lo lee /] ln A i| Saut Siv aur depends de ALL 1bbe’ Joly de Fle A/ . [4 y LA CoNcHYLIOLOG:1E, IL PARTIE 263 Voici une efpece différente de Sabots à la lertre G, parce qu’elle eft umbiliquée ; fa robe eft à fond blanc racheté de noir , ce qui la fait nommer la Pie, Le Sabot de la lettre H eft apellé lEperon, & rien ne lui reflemble mieux; fouvent fa couleur nacrée eft dorée: l’on re- marque dans le tour de fa volute , plufieurs étages faillans garnis de petites pointes. La lettre [, offre un Sabot chagrine , de couleur verte, avec des excroiffinces blanches à chaque érage. Le Saboc de la lertre K, eft une efpéce de Toit Chinois, d’une couleur toute blanche, & dont les tubercules ou cloifons faillent très peu. Le petit Sabot marqué L, eft apellé le bouton de Camifole, à qui il reflemble aflez, ce font de petites cordelettes d’un beau rouge mêlé de points noirs. La lettre M, expole un des plus beaux Sabots aplatis nom. mé le Quadran ou l’efcalier , rien n’eft mieux travaillé que lenfoncement de la vis de l’efcalier, & les diverfes couleurs qui s’y voient le diftinguent parfaitement ; le deflus de fa vo- lue, eft bordé d’un liferé blanc fur un fond brun. On trouve à la lettre N , un petit Sabot couleur de chair, entouré de quelques ftries légéres. A la lettre O , eft un gros Sabot ou Limaçon couvert de fon Epiderme , & bouché de fon opercule. Le Sabot de la lettre P, eft un petit cul de lampe, à plu- fieurs étages garnis de pointes. On voit à la lettre Q , le même bouton de Camifole mar- que L, qui eftrenverfé , pour montrer fon umbilique, à côté duquel eft une lévre très épaifle, & une bouche dechirée avec des dents. Le Limacçon de la lettre R , eft fort fingulier, par fa bouche tout-a-fait ronde. La lettre S, offre un petit Sabot aplati & à cubercules fur un fond blanc tacheté de couleur de chair, apellé Sorciére en Bretagne. Le dernier cul de lampe marqué T , eft remarquable par la quantité de fes boutons blancs , très faillans, & de différentes groffeurs ; on compte fur un fond minime, trois rangs de pe- tits boutons entre les grands. Lli 264 LA CONCHYLIOLOG:5E, II. PARTIE. EEE FAMILIA OCTAVA. HUITIEME FAMPELE, Des Coquilles en Trompe apellées Buccins. Buccina. Buccinum eff Concha unival- vis tubæ formis , ventre ex- tenfo ,ore lato € clongato ; cauda longa € diffinita , brevi , clavicula in longum | ereita , minus erella , conta- bulata , roffro recurvo. Ze Buccin cf? ane Coquille univalve en forme de Trompette , le ventre étendu, la bouche alongee , la queuë longue &r détachée du corps , quelquefois courte, avec un bec recourbe € une clavicule fouvent élevée, quelquefois aplatie G* par étages quarrés. cauda longa & diftin- ta, ore elongato. gr ris fufus albidus con. tabulatus & tuberofus. —— parvus fufus canaliculatus. labro duplica- to & dentato, = — Jurris Babilonica, — — maculis rubris in- His -{ fignita. = — veftis Perlica, == — radiatum maculis latis ex j rufo nigricantibus. ex utroque jatere fafcia- u à queuë longue & détachée, dontla bouche eft alongée. le grand fufeau blanc , étagé & plein pr à $ de bofles, ô É — — le petit fufeau canelé. dont les lévres font re- bordées & dentelées.. —— Ja Tour de Babel. — — — — tachetée de points rouges.. 1. Buccinum $ 1. Buccin —————; ls — — le tapis de Perfe, $ rai de taches larges & brunes tirant {ur le noir. nn œ—— - fafcié & ondé de tôus côtés , le füt tum & undulatum, colu- ke dentelé. mella dentata. ( caflum tuberibus oblon- mt HIS CE maculofis infigni- $ épais dont les tubérofités font longues & tachetées, Ü tum. ECS $ maculis fufcis & cæruleis| . + taches brunes & bleuës. depictum. EE $ ampullaceum friatum & | en forme de bouteille, àftries, &tacheté.. maculofum. bin $ clavicula contabulata feu | = dont le fommet eft étagé en oreiller. pulvinata. is Rriatum, tribus eminentiis | — à ftries , remarquable par trois ex- tuberofis infignitum. croiflances pleines de boffes, de "à COTES Ba IÉTIES. 2,=— —= à queuc courte, avec une bouche large, —— coftatum & ftriatum, — 2.—— cauda brevi, ore expanfo. tr re & hirfutum Rum- hi, ee auris es craffa , co- iumcella dentata, — FT garnt de poils, dont parle Rumphius. l'oreille de Midas, brute , dont Le füs nt { eft à dents, La ConcuyrioLoctE, IL PARTIE. |: Ne” auris Midæ , colore Achatæ. — XT cinereum, ore expanfo, — — — * maculofum lineis cinétum. — — undofum & ftriatum, = — tuberculis acutis in ordi- past $ ne difpofitis coopertum, depreflum , umbilicatum labro & columella den- tatis, — — flavidum & umbilicatum.— unicum ore à dextra ad finiftram inclinato, — — alatum & punétuatum. — tuberofum,duobus coftis ras { falientibus infignitum. “afperum, canaliculatum, & coftatum labro craflo, ore ovali. Sem « , cancello ple- num, clavicula Balanis cooperta, .—— clavicula in longum erecta Turris finenfis columel- ans ÿ la dentata. ENS à fafcis rubris & al. bidis circeumdata. Mitra Papalis clavicula & labro dentatis, — — — Epifcopalis feu penna. fulvum , columella den- tata. fafcus fufcis & flavidis 7 À decoratum. lineis rubris & punétis Gras $ ftriatum. —— magnum Tritonis labro expanfo , annulis 7 à Cymatiam referentibus. ftriatum, coftis aculeatis circumdatum, reticulatum , tuberculis oblongis infignitum, 265$ l'oreille de Midas découverte & de couleur d'Agathe, de couleur cendrée, dont la bouche gré $ eft étenduë, — — * tacheté & entouré de lignes, — — ondé & tout couvert de ftries, couvert de boutons rangés en com- partiment, Buccin * à corps aplati, umbiliqué , la lévre & Go $ le füt dentés, — — jaune & umbiliqué, Lu $ l'unique dont la bouche eft tournée à gauche. — — ailé & couvert de lignes pondtuées, couvert de boutons, remarquable par DE $ deux côtes faillantes, $ brut ,canelé à côtes, avec une lévre épaifle & la bouche ovale, rempli de Bernard l’hermite, & le fommet couvert de glands, ———-| dontle fomimnet s’éléve confidérable_ L ment. le minarez dont le füt eft garni de I À dents, entouré de zones rouges & rer blanches la Thiare dont la bouche eft garnie Re { de dents. Epifcopale ou Mitre apel- lée la plume. ee mm — fauve dont le füt eft denté.. — — raié de zones brunes & jaunes, — — coupé de lignes & de points rouges, — — apellé de la grande efpéce. ÿ à lévre étenduë , dont le fommet eft coupé en cymaife. RARE QE + À = . j à fries & à côtes garmies de petits piquans. chagriné avec des tubercules Ion gues & cfnacées, LI ii] do — 1266 LA CoNCHYLIOLOG1E, II. PARTIE. maculofum, clavicula Buccinum< irregulariter ftriata , apice rubro, clavicula minüs erecta, $ roftro recurvo. ir $ afperum Braccæ helve- tiorum dictum. diftorfio , columella & labro ftriatis. margine oris fupra ta- bulam elato. — — —— — mints elato, — us ——-; — — minùs tuberofa, = afperum , tubulis elatis TEE j donatum, tuberofum , ore dentato —_— $ & lato , roftro longo, ca- naliculato , & recurvo, flavidum , tuberofum , ftriatum, columella & la- bro ftriatis, clavicula de- preffa. clavicula erecta, ore rubro, RER 5 ftriatum ; tuberibus ob- longis infignitum. = = = — COlOre aureo. ftris fulvis, flavidis, è & albidis cinctum. ——--; Suds $ tacheté , dont le fommet eft raié irré- guliérement & la pointe rouge, dont le fommet eft moins élevé & le 15 PSE ? bec recourbé, — XT brut, apellé la culotte de Suifle, ce 5 la grimace dont Ja bouche & le füt au font garnis de dents, dont la lévre s'étend deflus le corps. — — _— — — — eff moins évafée. : dont le corps eft moins ra- | boteux, ; brut, garni de tuyaux qui s'élévent 7 à en deux endroits, 3 plein de bofles avec une bouche den- ————; tée & large , le bec long , recourbé & canelc. € jaune, plein de boutons, à ftries, la —— < bouche dentée, dont la clavicule eft très-aplarie, RS 5 dont la clavicule eft élévée & la bouche rouge. — — à flries , garni de tubercules oblongues, — — — — — de couleur orangée, — — à ftries fauves, jaunes, & blanches. REMSROLES Sur la huitième famille des Buccins. OË ne peut entrer dans le détail de cette Famille fans faire le proces à Lifter ; cet Auteur lui a donné beaucoup d'étenduë aux dépens de plufeurs autres, elles que font les Familles des Murex & des Pourpres ; une feule épithéte a fait cette confufion. Et ces deux exemples: Bzccinum Muricatum , Buccinum Echinatum, {front pour faire reflouvenir que le Buc- Fe eft mêlé avec le genre des Mwrex , & des Echinus ou Our. ins, LA CoNCHYLioLociE, II. PARTIE 267 La plüpart des Auteurs ont mêlé les Buccins avec les A44- rex 5 Pline même a compris les Afwrex , les Buccins & les Pourpres , fous le nom de Ceryx. Pour éviter une pareille confufion dans les trois Familles des Pourpres, des Murex & des Vis, que l’on confond fou- vent avec les Buccins, d’où nait le grand defordre qui régne dans toutes les Méthodes qu'on nous a données jufqu’à pré- fent , voici des caractéres certains, fur lefquels on peut fe ré- gler. Le Caractére générique des Buccins peut varier ; le plus or- dinaire eft d’être fait en Trompette avec une grande queuë, & un ventre un peu gros dans le milieu , maïs comme il y& des Buccins qui n’ont point cette grande queuë, on a recours à la bouche qui devient alors la partie eflentielle, générique , & déterminante ; cette bouche doit être large , très alongée, & peu garnie de dents. S Le Buccin differe de la Pourpre, en ce qu'il a la bouche ovale ou très alongée, & la rère élevée , au lieu que la Pour- pre a la bouche ronde & la tête un peu aplatie: la queuë des Pourpres eft ordinairement canelée , plus courte & plus re- courbée que celle des Buccins. Le Buccin differe du Murex par une queuë plus alongée, par une robe plus unie, & par une bouche plus large & peu garnie de dents ; le AMwrex, au contraire, à la bouche plus alongée , garnie de dents, & le corps ordinairement couvert de pointes ou de boutons. Il eft encore plus aïfé de diftinguer le Buccin d’avec la Vis, dont la figure eft beaucoup plus menuë & plus alongée que celle des Buccins, outre que les Vis ontla bouche aplatie, & qu’elles ont rarement une queuë. Ce font là de ces grandes Familles dans l’'Hiftoire Naturelle des Coquillages , qu'il eft à propos de bien connoître. Le Caraére fpécifique le plus fingulier parmi les Buccins, eft d’avoir contre l'ordinaire, la bouche tournée de droit à gauche , ce qui fait une efpéce rare apellée l’Unique, ou la fans pareille. Les autres Cara&éres fpécifiques, font la culotte de Suifle , la grimace, celui qui a fix tuyaux dont un fe communique à fa bouche, & celui dont les étages de la clavicule font aplatis, On a donné au Buccin le nom de Trompe ou de Tompetre, {a) Remphius. (b) 4ldro- vandus. (c) Martrr Lifler. Hilto- fia anima- Jlium Angliæ, de cocleis ma- Kinis. p.158. (d) Columella. (e) De Te- ftaceis, lib. 3. Pag. 231. 168 LA CoNCHYLIOLOGC:YE, II PARTIE ad fimilitudinem Buccini quo [onus editur. Les (4) Hollandoïs l'apellent T'rompetten , d’autres l’ont nommé Buca, Tuba. Quant à la generation du Buccin, on lit dans plufieurs (4) Auteurs: Buccinis quoque favificare in more eff, ex Ariffotele, & un autre (c) Auteur dit: Hec Buccina junio ineunte pof? «ffus receffum ; in ficco [copulo, tempore matatino, in coitu frequenter obfervavimus , il les apelle Bzccina littoralia ; (d) un autre les nomme Baccina Pafloralia. Aldrovandus prétend que les Buccins peuvent être dans la clafle des Bivalves à caufe de leur opercule. Voici fes termes: (e) Sedturbinata Bivalvibus quodam modo affimilantur , quippe que omnia operculo quodam congenito , carni patule appofito clau- dantur. Si cette remarque avoit lieu, tous les Limaçons qui ont des opercules , deviendroïent des Bivalves. EXP E EE AT IOuN DE LA DOUZIEME PLANCHE. E Buccin marqué À , eft de couleur fauve, raié fur toute LL: fuperficie, les fept étages de fa clavicule qui font apla- tis, le rendent extrêmement rare. Celui de la lettre B , eft tout blanc & raïé par tout, avec des tubercules & de petites taches fauves, dont la couleur domine fur fa longue queuë ; on l’apelle le Fufeau, ou la Quenouille. La lettre C, fait voir celui que l’on nomme la mitre, à fond blanc , racheté réguliérement de rouge. D eft apellé la culotte de Ssifle ; il eft garni de pointes & de tubercules, les replis de fa bouche le font reflembler à la culotte large que portent les Suifles; fa queuë eft fort courte & recourbée. Le Buccin marqué E, tacheré de rouge aflez réguliére- ment fur un fond blanc, avec une rête à trois étages garnis de petites pointes, s’apelle la Thiare. Le Buccin F de couleur fauve, fe diftingue des autres par une clavicule très-longue à neuf étages , & par une lévre aïlce, il eft extrêment rare. Voici celui G, que l'on nomme l'unique , de couleur de Ci- tron, Buccins Le RENE ES Il FERRER SUR NS ET À à Se Ÿ ‘ NW ANNEES EE ALAN AY ne \ ETTAUX KA CINE \ SAN aux depens de M! le Comte de Rantzau fs du Vrcero y de Worwege) | = . } . 4 . » , 4 æ Û “ . . , . tot gun "_ fs A ' > EL T4 0 s V « LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. 2639 tron, on l’a opofé à un autre tout femblable pour la figure, quoiqu'umbiliqué & de couleur fauve ; la bouche en fait la différence ; celle de l’unique G, contre l'ordinaire des Co- quillages, eft tournée de droit à gauche. Le Buccin marqué H, fe nomme la grimace, les lévres de fa bouche extrêmement repliées font fi raboteufes qu’elles la cachent en partie & forment une vraie grimace , tout fon corps eft couvert de tubercules & d’inégalités très finguliéres. Celui de la lettre I, eft aufli tout chargé de tubérofités qui forment un compartiment ; fa taille eft médiocre, & fa cou- leur eft en partie fauve, en partie blanche; on remarque des dentelures aux lévres de fa pe ; & un peu de couleur de rofe à l'extrémité de fa clavicule. Le fuivant marque K , eft fingulier par fes ftries aurores interrompuës par de grofles tubercules blanches; fa bouche eft garnie de dents , dont la lévre forme un replis. La lettre L montre un Buccin, dont les contours & la tête font garnis de petites pointes imitant le poil. On voit à la lettre M, celui que lon nomme la Tour de Babel, la longueur de fa clavicule extrêmement pointuë la fait nommer ainfi ; fes contours formés de différentes moulu- res font raies de taches rouges fur un fond blanc ; ordinaire- ment ces taches font noires. Le Buccin de lalertre N, eft charge de grandes ftries en forme d'ondes, de couleur brunes, avec une queuë recourbée. Celui qui eft marque O , fe diftingue par des pointes & des lignes tranfverfales , qui garniflent les côtes , dont fa robe eft coupée. Rien n’eft plus fingulier que le petit Buccin P, il eft tout chargé de tubercules faillantes fur les côtés, en forme de Bof fages. Le Buccin de la lettre Q , apellé le Minarés , eft à côtes re- levées & tacherées de noir , fur un fond blanc, fa clavicule forme plufeurs étages d’un beau travail. Voici un Buccin des plus rares ; malgré fa fuperficie rabo- teufe, on y voit différens ouvrages de réfeau, & furles côtés s'élévent fix tuyaux fendus, dont un communique à fa bouche, qui reflemble à celle de la culotte de Suifle D. Celui qui eft marque $S, eft à côtes de Melon raiées & de couleur fauve, tirant fur le cendré. La lettre T , offre un Buccin d’un très-beau poli, & bariolé Seconde Partie, Mm 270 LA CoNcHyLrioLroctE,ll. PARTIE. de brun ; il ne fe diftingue que par fa bouche d’une forme finguliére & qui eft garnie de dents des deux côtés. Le dernier marque V , eft d'une figure plus alongée que les autres , & toute coupée d’étages qui vont en diminuant par les deux bouts. Ces étages raies de rouge perpendiculaire- ment fur un fond gris, préfentent un travail admirable. EX PE" PGA ME ON De la feconde planche des Buccins marquée treize. E Buccin À , eft un petit fufeau tout blanc à douze con- tours aveC une Queuë tres pointuë. Celui qui eft marqué B, eft un des plus beaux Buccins qu'il air; tout eft irrégulier dans fa figure ; des boffages, des tu- Er des pointes forment une tête en pyramide, fa bouche des plus évaleées, eft bordée d’un côté d’ur double rang de dents noires & blanches, fur un fond fauve ; fa queuë eft courte & recourbec. Le petit Buccin € , eft fort fingulier par fes tubercules en compartiment , fa bouche eft dentelée. La lettre D, fe nomme le grand fufeau blanc dont la lévre eft déchiquetée, avec une longue queuë à tuyau. On voit à la lettre E , un Buccin d’une fort belle couleur d’Agathe bariolée de rouge & de couleur fauve , avec une bou- che fort évafée & toute unie. F fait voir celui que l’on apelle le Tapis ou la robe de Perfe, dont il imite les raiures, rouges, noires & brunes. On nomme l'oreille de Midas, le Buccin marqué G, fa cou- leur eft toute brune quand il fort dela mer, elle tire fur P'A- gathe lor{qu'il eft découvert comme on le voit ici. On en remarque l’épaifleur , ainfi que des deux replis, qui font dans le bas de fa bouche, dont la forme aproche de celle d’une oreille. Le Buccin de la lettre H, eft extrêmement long avec des tubercules raiées de brun , fur un fond blanc, fa bouche fe replie en bec , avec des dents irréguliéres du côté de la co- lumelle, On voit à la lettre I ,un Buccin dans tout fon brut, il eft cou- Buccins : 2 il depens de ML Baron de Wind Envove du Roy de Danne AUS C CIt France | c ce fVh'Ca$ L 0 ER le . LA % [1 \ 0 . : | | L | LA l -t #: | La CoNCHYLIOLOGLE LS PARTIE 277 vert de petits glands de mer; il loge encore dans fon inté. rieur , * Bernard l'Hermite. Le Buccin de la lettre K , eft remarquable par fa belle mar- brure de couleur brune fur un fond blanc, rien n’imite mieux la Tulipe; fa queuë eft à ftries plus marquées que le refte de fon corps. Celui de la lettre L, à fond jaune, eft relevé de côtes qui forment de grands boffages à chaque étage, ces boffiges font bariolés de taches brunes & blanches ; il femble que le milieu de fa figure forme un tambour d’où partent la clavicule & la queuë. On voit à la lettre M, un Buccin des plus raboreux; fa bouche eft d'un beau rouge raie de blanc, avec des lévres qui forment un bourrelet des deux côtés, & unz petire queuë à bec. Le Buccin de la lertre N, eft des mieux marbrés, de cou- leur orangée & blanche, les ftries & les tubercules qui cou- vrent fa robe, font valoir fa figure, qui diminue par étages avec une queuë médiocrement longue. O eft le dernier Buccin dont la bouche forme des replis fin- guliers ; fon corps eft tout raboreux , fa couleur eft fauve, avec une queuë qui eft canelée , aflez longue & replice. M mi * Ox 4 ex- plique cr-def. Jus pag. 259 ce que c'ef que Ecrrard ON OLHTE 272 FAMILIA NONA. Turbines feu Strombi. Turbo [eu ffrombus eff Concha anivaluis ,ore longo , Largo , depreffo , rotundo , dentato , cdentulo , verfàs bafim, an- guffiore, auritus , in longum € acutiflimum mucronem de- finens. ore longo, edentulo, co- . Turbo 3 89; 7 clavus maculis cœruleis decoratus, fubula lineolis flavis & — perpendicularibus nota- s'Eueiuecus in circulis punctuatus. — — acus maculofa,lineis cinéta. ARE ea , lmeis & pe , reticulatus , & granulatus. GLEN , funiculis con- Dee eee nexus. £ rugofa. = Pen ICUS = — .— — pyramidalis, ore depreffo. g eco tranfverfis LE fulcis corrugatum. lumella rugofa. = med. Etym, Jo. Callard d la Dyquerre, 292 LA CoNcuyLioroctE, Il. PARTIE. EXPLICATION DE LA-DIXSEPTIEME PLANCEIE | Lex Rocher A eft fort petit ; il fe peut nommer l'Hériffon blanc, il eft tout couvert de pointes blanches , avec une tète de la même couleur. Celui de la lettre B, eft le Scorpion dont le corps de couleur jaunâtre eft tout ridé & chargé de tubercules; il fort de fa lé- vre, cinq grofles pattes & deux autres plus recourbées l’une de fa tête ou de fon fommet, & l’autre de fa queuë, rien n’eft plus beau que fes iévres raies de blanc & de violet. Le petit Rocher C, eft très ventru & à côtes relevées, ainfi que les cinq étages de fa crête; il eft tout blanc, avec une bou- che fort large, & il n’a point de queuë. On voit à la lettre D , celui qui s’apelle le bois vené, dont les côtes font arrondies, fe terminant en pointes vers le haur ; fa couleur imite celle du bois vené. L’Araignée de la lettre E, préfente une figure fort finguliere, garnie de pieds ou de doigts fort longs & crochus; fa queuë, ainfi que fa clavicule , eft pointuë , on la nomme Zaæmbis. La lettre F, offre un Rocher des plus connus fous le nom de la Mufique, il fe diftingue par de très-beaux points rouges, & par la netteté de {es cinq lignes pareilles à celles d’un papier de Mufique. La lectre G, repréfente un Rocher couleur d’Agathe à tu- bercules & à lévres retrouflées , bariolées de brun. Celle H, offre un autre Rocher de la mème couleur, dont les lévres forment un bourreiet avec une bande ou côte de re- lief qui traverfe la Coquille dans fon milieu , depuis la rête juf- qu'à la bafe, chofe très finguliére & unique. Le Rocher de la lettre I, eft à ftries & n’a de tubercules que dans fa clavicule à fix étages , fa robe eft bariolee de jaune fur un fond blanc. Le fuivant marqué K , eft auff à ftries avec des boutons dans fa clavicule ; la fingularité de cette Coquille eft d’être aîlée avec une pointe très faillante dans le haur. La lerrre L, offre un petit Rocher armé de pointes dans tout fon 2.17 1 |A £ Qu | il ALL MAIN \ cou) | k 2 NU hi vis, ) Æ 1, ) LA PIE — Cote Tage. | F Fr NN + e - : , UT depens de AT le Comte de Dannes{iold Lauri (474 Chambelan du Roy deDañemar e € . | ' LR PU n où. ee sipiuttr - CE rose à Sn Mof RSR. jh ns. PET Este AS OR . ET | : nt _ sATT- 1. "ve né M L LAC an eU L LAS spé A ere L L L L | » L +4 | : . .. : he NA o. MRC 4 0 : , e” Les LA CoNCHYLIOLOGIE, Il. PARTIE 295$ fon corps; le fond & les pointes font noires & blanches par incervales , à l'exception de quelques petites taches rouges. Le petit Rocher marqué M, eft revêtu d’étages chargés de tubercules ; il n’eft fingulier que par une aîle très faillante, qui forme deux pointes. Celui de la lettre N ,eft un peu boffu dans les contours de fa tête ; fes lévres font quelquefois rouges & quelquefois noi- res, ce qui le fait nommer alors la gueule noire. Le Rocher qu’on voit à la lettre O, à fa lévre en aîle qui sérend & forme une pointe fort longue ; le fond de fa bouche qui eft d’un rouge vif, ainfi que fa figure lui a fait donner le nom d'oreille d'âne. La lettre P fait voir un Rocher très extraordinaire ; fa figure ramafñlée eft toute hériflée de grofles tubercules , dont les pointes émouflees forment des dents de chien ; fa clavicule eft pointuë, mais peu élevée ; fa couleur générale tire fur le violer, fur le bleu & le brun. La derniére figure de la lettre Q, eft un Rocher très enflé dans fon milieu, de couleur blanche, raiée de brun, fa lévre cpaifle & étenduë, forme une efpéce d'aile dont la couleur aproche de celle du plomb, Setonde Partie, Pp #. 294 LA CONCHYLIOLOG1E, II. PARTIE. E XPLICATION De la féconde planche des Murex o4 Rochers marquée dix-huit. E Rocher À, eft à oreille déchirée, avec deux rangs de pointes , à la naiflance de fa clavicule , garnie de qua- tre à cinq rangs de tubercules jufqu'à fon extrémité ; fa cou- leur eit aurore , tirant fur le rouge. Celui qui eft marqué B , eft l’Araïgnce, apellée millepeda, par le nombre des pieds qu'on voit au pourtour de fon aîle , qui cit fort eérenduë , le corps eft cout rempli de bofles & de tuber- cules , & la queuë eft alongeée & recourbée. La tête ne laifle pas de fe découvrir aflez diftinétement. La lettre C,expofe aux yeux un Rocher garni de rides & de tubercules par étages. Sa lévre fort en forme d’aïîle ; fa couleur à fond blanc eft mèlee de quelques taches brunes. Il y en a une efpéce à levres minces, & une autre, dont les lévres font fort cpaifles. On voit à la lettre D ,un Rocher triangulaire , apelle Caf- que, dont les lévres font retrouflées ; fa robe eft traverfée de haut en bas, par des lignes aurores , fur un fond blanc. Le Rocher de la lettre E eft rare ; fon corps eft tout chargé de pointes noires aflez longues fur un fond blanc ; ces pointes forment différens étages avec une clavicule élevée. Le fuivant F , s’apelle l'unique , à caufe de fa bouche qui eft tournée contre l'ordinaire, de droit à gauche , avec une cla- vicule , aufli aplatie , que fa queuë eft pointuë. Ce Murex n’eft pas commun. Le Rocher G, eft extrêmement rare ; tous fes rangs garnis de pointes pliées , furtout celui d’en bas, le diftinguent infini- ment des autres. On remarque dans celui de la lettre H, de très belles cou. leurs brunes tirant fur le bleu , avec des pointes blanches ; il ne doit ces belles couleurs qu’à la fupreffion de fon épiderme, La Lettre I, fair voir un Cafque truiré d’un très beau poli, avec une belle clavicule. + Le dernier Rocher marqué K, eft à côtes très raboteufes, avec des tubercules à chaque étage. On y découvre un umbilique, & fa couleur eft d’un gris fale. Murex ou Rochers . Plane 18. | Es ER . , Le a L Lu à ui) 1 4 af ue HAE 7 depens de _ Bernard de Riu. U President au Lart mnmeru delhsris En le 1 LA LA CoNénYitôLoctEe,ll PARTIE 295$ Le FAMILIA DECIMA-TERTIA. EREIZTEME FAMILLE. Purpuræ. Des Coquilles äpellées Pourpres. Purpura eff Concha unival-| La Pourpre ef} une Coquille univalve ; Vis ,a capite ufque ad bafim, découpée depuis le fommet jufqu'à la tuberculis, ffriis ,umbonibus bafe , de tubercules, de fries | de bou- € fpinis laciniata , ore te-| tons Cr de pointes , avec me bouche nui ferè rotundo , cauda bre- mince prefque ronde , une queuë cour- vi, pleræque baft in lonçum te , quelques-unes ont leur bafe termi- rofirum cretta. née en une longue queuë. quia des branches & la queuë courte. horrida, labro carneo 3. la brülée, dont la bouche eft me { ordinibus ramorum. sn rouge à trois rangs de feuilles. £. Purpura ramofa, cauda brevi, | 1. La Pourpre, $ flava , triplici ordine ra- $ jaune , à trois rangs de branches _—— A à = me . morum eminentium. faillantes, fubalbida , tribus ordini- blanchâtre , à trois rangs de ra- bus ramorum minùs la- meaux moins découpes , apel- se eg nm uns ciniatorum , nominata lée chaufle-trape , ou cheval de tribulus. Frife, $ canaliculata Jineis fulvis, OR { canelée de lignes roufles, & les À ramis mins laciniatis. branches moins découpées. pentadaétylus feu quin- à cinq pattes ou doigts, ou bien que ordinibus ramorum atant cinq rangs de rameaux dé- — € laciniatorum Bufonis pe- er COUDES en :pattesde Crapaud, dis inftar , clavicula mul- avec une clavicule très détachée tum diftincta. du corps. femi-horrida , fenis ordi- ur : nibus ramorum. foliis in fex ordines dif- découpée de feuilles , formant pofitis, à capite ufque ad fix tours , qui tiennent depuis le —— — [1 Rôtie, à fix rangs de feuillages. se ER en mem H x — S bafim laciniata , lau- fommet jufqu'en bas, elle eft cæ crifpatæ nomine, apellée la Chicorée ou la Laituë, : couverte de pointes à queut lon 2,——— fpinofa , caudâ longâ, | 3, mms mue $ gue b D ? {pinis longiflimis munita _ $ la grande épineufe , à grandes — 17 À re Fe fpinofa. scsi 5 i Ses ; ; — minûüs longis in tres = À orne difpofitis , feu] — …… ÿ minima fpinofa, —— mins afpera, —— — (pineufe moins raboteufe, are tuberofa, longo roftro & garnie de tubercules , à long bec TC ; cauda longa, & la queué longue, Ppit la petite épineufe, à trois rangs de pointes, = { 296 Hauftellum longio- re roftro canalicu- Purpura ÈS lato donatum, fpi- nis denudatum, 5 minüs ma- nt nt GE NET eu a culofum, exiguum & fufcum, $ craffà, coftata, roftro re- on mm cu] VO. marmorea, coftata, tube- rofa, fafciis amethyftini: cinéta. = aculeis Lehtea, = pilofa , Clavicula elongata.— TE lorum confpicua , clavi- cula exerta , recti-roftra. cinerea,triplici ordine pi- mn LT curvi-roftra, fimbris feto- fis munita, tenuis, aculeata , clavi- — ——{ cula comprefla , brevi ro- ftro. aculeata, feu hyftrix ma- rina, Porphyroides, vel Por- phyrites, NT £ a 4. TRE | LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTLE. la Becafle avec une longue queue, creufée en tuyau fans aucune pointe, La Pourpre &T j UT CN Re un ee moins tachetée, — —— — — — plus petite & brune, épaifle , & à côtes, dont Le bec eft crochu, marbrée , à côtes, garnie de boutons , & entourée de faf- cies violettes, --—-{ EE SRE garnie de pointes, à filets imitant les poils , avec un fommet élevé, gris fale , remarquable par trois rangs de poils, avee une clavicule élevée, & le bectout droit. dont le bec eft crochu , garnie de franges de foie, mince , garnie de pointes , le fommet aplati, & le bec très court. armée de pointes, apellée le Porc-Epic de mer. dont la couleur imite lè Por phyre.. ———————-—{ ———-; _——ÿ ————|{ Bern vo REMARQUES Sur La treizième famille des Pourpres. A Pourpre aflez femblable au Afurex fe diftingue, en ce Pc n’a pas la bouche fi alongée ni fi garnie de dents & d’aîles; fon corps & fa tête ne font point fi élevés , ils ne font point couverts de pointes ni de boutons. C’eft de là qu'on peut tirer fon caractére générique, qui eft d’avoir la bouche petite, ronde & unie, & le corps rout chargé de feuilles, comme la chicorée: & quelquefois de longues LA CoNCHYLIOLOG1IE, IL PARTIE. 297 pointes , avec une queuë longue, ou courte, creufée en tuyau, & fouvent recourbée. | Les Anciens diftinguoient trois fortes de Pourpres;- celles qui avoient une longue queuë recourbée & faite en tuyau. celles qui n’avoient point de queuë, ou du moins très-courte,, & celles qui étoient privées de fpirale ou de tête élevée, ce qu'on apelle clavicule. , On peut diftinguer quatre caracteres fpécifiques dans cette famille ; la Pourpre qui a le corps garni de feuilles déchi- quetces , avec une queuë recourbée, mais très courte , celle qui a le corps armé de pointes fort aiguës avec une très longue queuë, celle qui a pareillement une très longue queuë, mais dont le corps plus uni, n’a que quelques rides & des tuber- cules, la quatrième eft plus petite, avec une clavicule aflez clevée, la queuë courte & peu recourbée, le corps couvert de petites pointes , ou poils. | Ce Coquillage, ainfi que le Afwrex , fervoit à teindre les (a) z5b. 1. robes des-Romains, (4) Cicéron dit: Weffis purpurea , Purpura T 44. fulgere ,unde purpurati ditti [ant qui apud Principes , cæteris di- ghitate anteeuntes | purpurcà vefle atebantur: | Ces deux Poiffons fe pêchent en Italie dans le golfe de Ta. rente ; cette belle teinture fe tire du fuc ou de la fleur qui fort. du Poiflon. Purpureæ florem habent inter papaver C> cervicem. La petite quantité qu'on en tiroit, & la néceflité de l'employer- avant la mort de l’Animal, rendoient cette.couleur extrême- ment chere; elle n'étoit propre qu'aux étoffes de Coton & de: Eaine , au lieu: que notre Cochenille , petit infeéte inconnu: aux Anciens, peut teindre également les Laines, les poils des: Animaux & la Soye. On fe fervoit des termes de (4) Tin£fores Purpurarii , Pifta- (b) Atdre tores Purpurarii , offfcina purpuraria , pour ceux qui teignoienc. v#4#s. lib.- de ce Poiflon, ou qui en faifoient commerce. HE La Pourpre eft apellée par Pline (c) Pelagia , en Grecopqisa, (ce) on apel & par (d) Mathiole, Poifflon de Pourpre, on l’apelle quelque- {e Pelagii , Les fois Vierge.Conchylium fumitur pro Purpura, à Plinio dicitur con- LU ue chyliata veflis , quando purpura , fèu Murex fumitur pro flore , five le fond de le colore. mer. Martial apelle la Pourpre , Zana Tyria, Lacerna Tyria , Vir= (9 Lib. ile, farranum offreum , & Juvenal, farrana purpura. Li La Pourpre aime la chair & les petits Poiffons ; elle fe cache dans le fable , même dans l’eau douce, elle fait fortir une langue P p ïi] 298 La CoNCuyLiotocte, Il. PARTrz. trés longue , qui darde & perce tout 5 on veut qu’elle vive fept ans, d’autres difent quatorze & même plus. (a) Fab.©o- Elles ont des yeux fuivant un (4) Auteur : oculi non in fummo . L. ne ut in terreftribus , [ed fapra medium cornicularum obfervantur : ubi ra cornicula velati ref£ta per longum tenuiora efficiuntur,ex Ariflotele (b) rerrante P#rpuræ condunt favaginem ; & fuivant un (#) Auteur Italien, imperato. L quefle dunque racolte in tempi convenienti del ann, ft forban FE vive, à punte con L/fromento à cid deffinato , vomitano il lor colore di nobilifima tintura. EXPEICAT LEON DE LA DIX-NEUVIEME PLANCHE. n° Pourpre À eft extrêmement belle ; fa couleur eft jau- natre & fa queuë très longue, garnie de grandes pointes, dont on diftingue quatre rangées avec quelques érages de pe- tites pointes entre deux, fon corps canelé, & fa clavicule, font élevés & garnis de longues pointes qui fuivent les ran- gces de fa queuë ; on l’apelle la grande Becafle épineufe. Celle marquée B , fe nomme la Becafle à caufe de fa figure, le fond de fa robe eft fauve, raié de lignes & de taches brunes & grifes. Cette Pourpre eft couverte de rides, de canelures ra- boteufes & de tubercules, avec une clavicule aflez élevée, & une queuë extrêmement longue & canelée. Sa bouche paroît bordee d’un liferé couleur de chair. La Pourpre de la lettre C, eft d’un blanc fale, couverte de. boffages, de rides, & de trois rangs de ramages déchiquetés A le haut jufqu’en bas ; on l’apelle chaufle-trape, ou che- val de Frife. On voit à la lettre D , une Pourpre dont les découpures imitent les pattes de Crapaud; fon corps & fa rêre ne font pas moins finguliers dans leur forme; la couleur brune dans la partie des pattes & de la queuë , fe change en celle d’un blanc fale dans fa clavicule & dans une partie de fon corps. Celle de la lettre E, eft de couleur fauve & fort dégagée dans fes feuillages plus longs & plus pointus que les autres, avec une tête très élevée & garnie de feuillages pareils, La Pourpre F eft à feuilles de Chicorée , dont les extrêmi- Po urpres. Planc TO N SNS N NA NAS \| 1h \ D “ty Er We 0 , 408 2 | Die: La CONCHYLIOLOG1IE, II. PARTIE. 20939 tés font noires fur un fond blanc, ce qui la fait nommer Ja rotie. Sa robe eft mince & tranfparente, avec fix rangs de feuil- lages. On voit à la lettre G, une petite Pourpre toute blanche à pointes peu faillantes , dont quelques-unes font noires. La Pourpre de la lettre H eft prefque toute noire, avec des branchages extrêmement dentelés, on l’apelle la brülée, en dedans elle eft d’une blancheur à éblouir , avec une des lévres de la bouche de couleur de rofe. On voit à la lettre I, une Pourpre à côtes garnies de pointes ferrées, formant du poil , dont la couleur eft d’un gris fale, fa clavicule couverte de bofles eft fort diftinéte, & fa queuë eft recourbée en bec. Celle de la lettre K eft curieufe pour fes feuilles dentelées moins faillantes que les autres; elle eft apellée la Chicorée; fa couleur tire fur le blanc & le jaune, excepté quelques-unes de fes feuilles, dont les extrémités font brunes. 300 La ConcHyLrioroctx,il. Partie FAMILIA DECIMA-QUART A. Conchæ Globofx. Concha globofa eff univalvis, ventre inffar globi fubro- tundo , apertura laxiore , dentata, edentula , clavi- cula mediocriter umbonata, depref[a , columella afpera, + [ levi. 2. Dolium rotundum & umbilicatum. — 7 ftriatum,, albidum & tenue. canaliculatum, funiculis flavis cinétum. funiculis ma- un men en = os f cuofs ar cumdatum. fer , regulariter ma es culofum , Perdfix appel-. latum. : craffum,albidum,ubicun- > = j que fulcatum, labris den Gratis. ftriatum, maculofum, co- lumella rugofa. 2, A — — Concha fpherica flavida, un 3 fine rs or ——; ————-; umbone, fufca , coro-: nata cum umM- = > es mn mm bone, corona. Æthiopicadi- éta. oblonga, fine TT 3 umbone. variegata,um- RP eee mme een {bone depref- fo. clavicula exerta, conta- = { bus cavata , variega- {um, albida cum: QUATORZIEME FAMILLE. Des Conques fphériques ou Tonnes. ZLa Conque fpherique ou Tonne , eff une Coquille unrvalve , ronde en forme de T'onneau , dont l'ouverture eff très lar- ge , fouvent avec des dents, quelque- fois fans dents , un fommet peu garni de boutons , aplati, & le fut ridé 0% uni. . La Tonne ronde & umbiliquée, — — {T7 à Îtries, de couleur blanche, canelée , entourée de petites cor- delettes jaunes. ——-} derpetites corde- AS en ; lettes tachetées, à ftries, & tachetée réguliérement, em eu = à ; . nommée la Perdrix. jeu , blanche , toute fillonnée ex ce É 7 & la bouche dentée. 5 à ftries, & tachetée, avec la colu- — NÉ melle ridée, ,—— — Jongue & unie. Tr : ur - 5 Conque fphérique jaune, fans bou- ton. blanche, avec un ns un so es Dent — {msmmdon ; OÙ bouton. fauve, & couron- née , avec un mam- — nm me == = / melon , dite la Couronne d’E- tlopie. très longue , fans j mammelon, 5 bariolée , avec un mammelon aplati, dont la pyramide eft élevée , creu- fée dans fes étages , & bariolée. Dolium 1 La CoNCcHYLIOLOGIE, II. PARTIE, oblongum , coftatum, umbonatum, Harpa , 13. coftis rofeis cincta & Pennara. 11, coftis varie- gata. = = = es ODIlIS. & fubrubra, 1 4. co- te me ms < ftis angufbis cir- cumdata, Concha perfica umbo- nata, alias Purpura Pa- namæ, lævis, lineolis Re $ ads Cin- Éta, —— mori nomine donatum, — ___ $ friatum, maculis fufcis & $ albidis infignitum, 3. Dolium ÿ TE œvs on ,—— cauda elongata & arcuata. Ficus , clavicula admo: mue | { dum depreffa. — — Rapa, amethyftino colore ftriata , colore Cicri ET eo $ no. ; ( craflum, flavidum , ftri & umbonibus regularite: € difpofitis cinétum. albidum, eoden LE TETE : modo fignatum. — — Bulla diétum., — — — cymbium craflum , colo- —#7{ re cinereo , aliàs Nux oblongum & vi ridefcens, fubru brum. tenue feu papira- { ceum , albidum Citrinum , cum 4. faf- cis fulvis. fulvum, lineis ca- pillaceis cinctum. Seconde Partie. 3. La Tonne ie 30E $ longue , garnie de côtes & de bou- tons, la Harpe imitant la plume, à 13.c6- pa ÿ tes couleur de rofe, | —— — — bariolée, à rr, côtes, — — —— —— belle, rougeâtre , entourée de qua- torze côtes très étroites, | Ç Conque perfique chargée de — ms ms mm < boutons , autrement dite la € Pourpre de Panama. unie & ceinte de —— ————-petites lignes € blanches, — — apellée la mure. à Îtries , remarquable par fes taches brunes & blanches, dont la queut eft alongée & faite en ; croiffant. 2 $ la Figue , dont la tête eft entiérement aplatie, — — le Radis, de couleur violette, ———— — à ftries, couleur de Citron. épaifle, jaune, entourée de ftries & de boutons rangés réguliérement. blanche , avec les mêmes mar- ques. $.—— dite la gondole. groffe Gondole , gris cendré, autre- Cn ©4 { ment la Noix de mer. { longuette , tirant fur le verd. _— —— — — — — rougeûtre, mince ou papiracée , de couleur blanche, couleur de Citron, avec 4. fafcies fau- ves. f fauve , entourée de li- gaes fires comme des "4 cheveux, Qa | ct nt Cent nm DORE ee 302 LA CoNCHYLIOLOG1E, II. PARTIE. cymbium albidum, ex Dolium < utraque parte umbilica- La Tonne ; nee perse D tum. F Concha fp herica fafcia- Conque fphérique fafaée , de ta, cœrulea , intus fla- a ; bien HA che Cds 6. mm = € couleur bleuë, jaune en dedans, VICSUN ARTE RER EE apellée le Cordon bleu, très-rare. pellata, rariflima. de couleur — KT = = æ OCACCa, a ET nt pee eq) ee (a) 4ldro- vandus. de Teftaceis. p. ÿ60, (b) Pag. 144. REMARQUES Sur la quatorziéme famille des Conques fphériques ou Tonnes. N apelle ces Coquilles Æmpullaceæ , à caufe qu’elles ont la forme d’une bouteille ou d’une Tonne. La Conque perfique eft une efpéce très diftinguée dans le genre des Conques fpheriques où Tonnes, & elle s’y trouve placée naturellement par fa figure extérieure. Il eft furprenant qu'un (4) bon Auteur, n’aiant pû trouver une clafle pour placer cette Coquille , lait mife à la fin de fon livre ,il dit: Nif turbine careret , ex turbinatorum genere vide- Tetur, L’Auteur de (b) l4xéarium Balfouriani , apelle la Conque perfique , Turbo coclez. X1 dit que bien des gens la rangent parmi les Porcelaines. La Couronne d’Erhyopie eft encore une efpéce fort fingu- liére, par fa Couronne formée de pointes, & par la couleur fauve, qui lui eft prefque toujours affe&ée. La Harpe, que l’on apelle communément la Caffandre, fans trop fçavoir d’où lui vient ce nom, eft une tres belle efpéce & très variée dans fes couleurs. Celle que l’on connoît fous le nom de Harpa nobilis, eft à côtes bariolées de noir fur un fond Café Quelques-uns prétendent qu’on lapelle Caffandre , parce qu'elle fe trouve dans l’Ifle de Caflan , ce qui la devroit faire apeller Caffan au lieu de Caflandre. L’efpéce de la Figue, & celle du Radis ne font pas moins à remarquer par leur figure alongée en queuë recourbée, & par leurs couleurs qui imitent le naturel. LA CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTIE 303 Un(z) Auteur Hollandoïs confond la famille des Conques fpheriques avec celle des Cafques, qui font de vrais Murex, en les apellant Cafides loves. La Coquille que Rondelet apelle Echinophora , eft une Con- que fpherique , avec des boutons, ou petites pointes, il l’a pla- cée avec les Buccins , ainfi que celle qu’il nomme Coclez Ru. gofa & Umbilicata. Un Naturalifte (4) fait la defcription d’une Conque fphéri- que qui pourroit bien être la petite gondole légére; voici fes termes : Concha natatilis vneamwdws minima , concha eff UNQHIS Ma- joris digiti magnitudine , unquis tenuitate , [ed fragilior, colore ex pullo candicans , amplo admodum hiatu ; ut infra fe turbinem col- ligat. Caret illo lunato finu circa Columelle fummum , quo linçua exeri poit , ut in congencribus ,— velificat ut Nerita, id ef} navi- Gaë. Une forme ronde enflée dans fon milieu , & la tête peu gar- nie de tubercules avec une bouche très évafée & fans dents, marquent le caradtére générique des Conques fpheriques, Qaï (a) Ramphyue. (b} Fabius Columna. De Purpura. p. 28, 6 KV 304 LA CoNCHYrtoroetE; IL PARTIE. EXP LI C-A T I ON DE LA VINGTIEME PLANCHE. L° Conque fpherique ou Tonne A, eft apellée la Perdrix, parce qu’elle en imite le plumage. Celle marquée B, eft extrêmement rare, fa couleur blanchà- tre, raice de fafcies bleuës, lui à fait donner le nom de Cor- don bleu. Sa couleur interieure eft jaunâtre. La Tonne C eft chargée de cordeiettes, tachetées de jau- ne fur un fond blanc. La belle Harpe fe voit à la lettre D, fa couleur eft brune, avec des côtes bariolees de blanc; elle fe nomme Harpa nobilis. La lettre E eft la Conque perfique ; fes cubercules naturelles étant ufces, elle acquiert un très beau poli, elle eft entourée d: lignes pontuces & blanches, fur un fond brun raie, fa bou- che eft polie naturellement avec une lévre tres aplatie, & l’au- tre très évafée, fa tête forme une clavicule pointuë, mais peu élevée. La Couronne d’'Ethiopie marquée F, fe diftingue par fa couleur fauve & par fon couronnement garni de pointes, avec un bouton dans le milieu. La lettre G , offre une petite Conque fpherique, dont la rère cft très aplatie, avec des rides, ou plis dans le bas de fa Co- lumelle, fa robe eft tigrée de taches fauves fur un fond blanc. La Tonne H, eft apellée la mure, parce qu’elle eft garnie de tubercules noires; cette petite Tonne, qui eft une Conque perfique , fait voir la figure des tubercules dont la grande marquée E, étoit chargée avant que d’être polie. On voit à la lettre 1, la petite gondole raïce, de couleur grife fur un fond jaune; elle eft extrêmement mince & légére, avec quelques bandelertes brunes , efpacées irréguliérement. La fuivante K, s’apelle le Radis ; fa forme, fa queuë, & fes couleurs y conviennent aflez. La Tonne de la lettre L, d’un blanc tacheté de jaune, eft canelce affez profondément ; on remarque des dents des deux côtés de fa bouche, & un double rebord que forme fa lévre exterieure, “rà È SS | AE tu SAN de où AD He Borens 3 Lamo SON. d er des Le depens LA CoNcHyrioLoëtE, Il. PARTIE 30; La lettre M , expofe une petite Tonne , à côtes plates raices, de couleur jaunâtre , avec des marques fauves, de maniére qu'elle préfente un réfeau ; fa rête eft élevée par étages , avec une lévre intérieure à grands replis. Celle de la lettre N, de couleur d’Agathe claire tachetée de compartimens fauves , fait voir une clavicule ctagee des plus extraordinaires; certe Tonne eft umbiliquée. On voit à la lettre O , celle que lon apelle la Figue, rien n'en aproche davantage , que fa figure, fa queuë, & la couleur violette qui régne en dedans. La fuivante marquée P, eft couverte de tubercules parrangs, avec une tête élevée, une queuë recourbée, & la lévre re- bordée avec des dents ; fa couleur générale eft fauve , excepté la bouche, qui eft toute blanche. La derniere à la lettre Q , eft la grande gondole extrême- ment légére & d’un gris fale, avec une bouche très évafée par les deux bouts. On pourroit l’apeller la gondole Papiracée, II ya (4) des Auteurs qui l’apellent la noix de mer, Qqi (a) Bora, 306 LA CONCHYLIOLOGYE, II. PARTIE. FAMILIA DECIMA-QUINT A. Porcellanx feu Venerex. Porcellana feu V'enerea ef? Con. cha univalvis , à rimula ob- longa fic nominata , ore dentato ex utraque parte, conglobata , oblonga , gib- bof: , umbonata. . Porcellana conglobata & crafla. — &T Carta Geographica. — mn um — | jtterata. ———pellis Tigrina. — — — — — — Anguna — — — — — Pediculus marinus, — — — — Porcellio, — — — punctuata. — — — Leucophæa. a — OMIS — — — vertice in fpiram elato. —— — * Violacea. — — — fubrubra, — — — variegata. — —— — teftudinaria. UC 41, - ç Cujus medium in 4. zo- pub 5e j # rubras Aie ovale cœru- leum refert. — —— Pyriformis & tenuis. — maculis flavis perfper- fa, rimaarcuata, Py- riformis. duabus zonis diftinéta, rima arçuata. ovum Rumph. cum —; umbonibus. == = = [EXTOrIS radius, s figura oblonga & craf- Tr — — — — — — —— ns — — + —-# ———; DRE mes œ—— ee em = = (CT Argus major. ne Pet er me AÂYOUS MINOT, = 192] QUINZIEME FAMILLE. Des Coquilles apellées Porcelaines. La Porcelaine ef? une Coquille univalve ; ainf nommée à caufe de [a longue fen- te, avec une bouche garnie de dents des deux côtés , de forme ronde , oblonque , quelquefois bofluë , quelquefois termi- née par des mammelons. . Porcelaine arondie & épaifle. —— FT la Carte de Géographie, ___ 5 imitant les caractéres des lettres & Arabes, la peau d'un Tigre. la peau d'un Serpent, — — — le Pou de mer, — — le Cloporte. — — chargée de points, — — la Tanée, — — de la Chine. — — dont le fommet va en pointe. ——* Violette, — — rougeûtre, — — bariolée, — — imitant l’écaille Tortuë. —— parfemée de petites taches. gr $ dont le milieu eft féparé en quatre zones rouges. DS repréfente un ovale bleu. — — mince , faite en Poire. rer $ l'œuf de Rumphius , avec des mam- His" $ melons. — — — Ja navette de Tiflerand. | — —— — — e— — —— — = —— femée de taches jaunes , la fente arquée & de la figure d'une Poire, marquée de deux fafcies & la fente arquée. .— — — de forme longue & épaifle, — —XT le grand Argus, — — — le petit Argus. EA CONCHYLIOLOGIE, IL PARTIE. Porcellana, pfeudo Argus, == mm ——— Lepufculus. — mn mm /ariolæ , fubviridis. — albida, punctis — —— —— — < elatis & exaf- peratis. — Æ —— — Afellus, —— — Mus. ——— J'alpa. : fulva, 4. zonis rubris infignita. fufca , 4. zonis fulvis notata, fafciis amethyftinis ex urbe Panama. — mn mme VINIdiS , MACUIOa, — — — — Achates virgata, — — cœrulea , animal re: Ha Vue { præfentans. — — — — maculofa — .— —— in aliqua parte gibbofa, lactea , umbonibus ——ÿ À rofeis, labro dentato. $ albida , gibbofa , um- ——-| ———{ ———{ bonibus & dentibus denudata. flavida,abfque umbo nibus & dentibus. me fenis gibbis in fuper- | ficie , ore dentato , moneta congo , vel Guinea dicta, ——— magna, dorfo gibbofo, 307 Porcelaine, le faux Argus, — — — le Lévreau. ——— — Ja petite Verole, de couleur verte; blanche , avec des points faillans, = ---- — — — le petit Afne, — — — la Souris. ——— la Taupe, roufle , entourée de quatre zones Er i rouges. _ ___$ brune, marquée de quatre fafcies ai $ roufles. à fafcies violettes venant de Pa- NE $ nama. —— — tachetée, de couleur verditre, — — — couleur d'Agathe, — — — bleuâtre, repréfentant un animal, achetées ,—— — boffluë en quelqu’endroit, couleur de lait , avec des mamme- — 75 À lons rouges & des dents. blanche, bofluë, fans mammelons 7 À & fans dents. $ jaune , boflué , fans mammelons ni on dents qui a fix bofles en deflus, la bou- = = À che garnie de dents, apellée monoie } de Guinée ou la Colique, —— psrande, dont le dos eft boffix (a) 4'dro wandus. de ‘IFeftacels. L, 3e Page S52e (b) Gefuer. . {c) De Te- flaccis. L. 2. bag. 101, 308 LA CONCHYLIOLOGtE, II. PARTTE, REMAROUES Sur la quinzième famille des Porcelaines. ORCELLA NA [eu Venerea nomen accepit à fimilitudine pudendi muliebris quod græcis noïos, latinis porculus [eu por- cellus , cujus aliquam fomilitudinem refert hujus conche rimas hinc enim concha venerea dicitur. Pline dit que certe Coquille eft apellée F'enerez , co quod apud Gnidiorum Venerem colebatur. Un Auteur (4) que nous avons déja cité plufieurs fois, dit: Sant enim Conchæ non gratæe modo Veneri , [ed ctiam cognatæ 0b communem à mari originem , celebrifque ef ejus Des effigies atque baud [tio an ex hoc ipfo genere , pede premens 3 deindè mirum , quod non Concavam partem auræ prabeat Concha, fed diverfam , cum concava fit velificationi aptior. 1 admet une douzaine d’efpé- ces de Porcelaines , en y comprenant les différentes couleurs de la Robe. 7cf undique conglobatæ [ed non in ayrum conclufe que rimam babent fine operculo , ut Conchx venerez. Un autre (4) Naturalifte veut que le nom de Porcelaine ait été donné à cette Coquille, qua ex ilis Porcellanica vafa confi- ciuntur , pracipuë in Provincra finarum Kiam/. Rondeler(c) l’apelle Remora Mutiani ,ou Murex Mutiani, — — Muricem effe latiorem purpura , neque afpero ,neque rotundo ore, ncque in ançulos prodcunte rojiro, [ed fimplice Concha atroque latere fefe coleente: quibus inhærentibus plenam ventis ffetiffe navem por- tantem nuncios à Periandro ut caffrarentur nobiles pueri, conchafque que id prafliterunt, apud Gnidiorum Venerem coli, Quam defcriptio- nem nulli alteri meliàs quadrare contenderim , quamei Conchx qu'im Porcelaine vocamus,nonnulli levigatoriam, quia Levilima ef tea, qua mulieres noffræ ornamenta quadam [ua linea in amylo aqua multa diluto , lota , deindè exficcota poliunt, adeo ut fplendeant. Quoïqu’on apelle la Porcelaine, Coauille de Venus, il faut bien prendre garde de la confondre avec la Conque de Venus apellce concha Veneris, qui eft une Bivalve dont il fera parlé dans la claffe fuivante. On nomme certe Coquille le ?rceluge , le Cauris en plu- fieurs endroits, principalement aux Maldives, & dans la Gui- nec LA CoNCHYLIOLOGIE, II PARTIE. 305 née elle fert de monoie; on lui donne encore le nom de Co/i- que ; parce qu'on prétend qu'eîle guérit cette maladie. On peut remarquer plufieurs efpèces différentes dans le genre des Porcelaines, celle qui eft légére, celle qui lui eft entiérement opofce par fa pefanteur , une autre dont l’ouver- ture eft toute droite, & celle qui a la bouche de travers. La Porcelaine qui eft boffuë dans le milieu de fon dos, n’eft pas moins remarquable , ainfi que celle qu'on nomme l’œuf, qui a deux boutons faillans à fes extrémités. Joignez y la navette qui fe peut raporter à l'œuf, dont les deux extrémités {ont longues & pointuës. La bouche eft la partie eflentielle qui détermine le genre des Porcelaines ; elle doit être oblongue , très étroite en for- me de fente & ordinairement bordée de dents au moins d’un coté, Seconde Partie. R r 510 LA CONCHYLIOLOG1IE, II. PARTIE. EXP LIiC.A TEON DE LA VINGT ET UNIEME PLANCHE. A Porcelaine marquée À , merite par fa blancheur & | Ses la couleur jaune qui régne dans fon intérieur , le nom d'œuf, fa bouche eft terminée par deux becs ou bouts faillans. La lettre B,eft la carte Géographique , reprefentée fur fa robe brune par une grande traïnée blanche , qui imite les fi- nuofités de la mer. Les autres taches blanches répanduës fur les cotés, donnent l’idée des Lacs du globe Terreftre. C ,eft celle que l'on apelle la Souris dont la couleur tire fur le gris, avec des points noirs à chaque extrémité , imitant les yeux de cet animal. La Porcelaine D , eft le grand Argus d’une forme longue, avec un fond jaunâtre & trois fafcies brunes marquées lé- gérement ; fon corps eft tout femé de petits ronds bruns, vui- des en dedans, qui repréfentent les yeux d’Argus. La lettre E, eft une Porcelaine dont les bords & la bouche font d’un brun tirant fur le noir, & le deflus couleur d’Agathe, avec une raie fauve qui le traverfe. Celle de la lettre F, eft truitée , d’une couleur fort douce fur un fond blanc. On voit à la lettre G , une Porcelaine remarquable par une tête qui forme une petite pyramide , fa robe eft feparée par trois fafcies , bariolées de gris brun , fur un fond bleuitre. La Porcelaine de la lettre H, eft apellée la Taupe ; elle n’a de fingulier , que quatre grandes zones fauves , qui partagent fa fuperficie. La lettre I, offre une petite Porcelaine , affez femblable à l'œuf pour la forme & pour la couleur , excepté que fes deux bouts font beaucoup plus alongés & plus pointus. Elle s’apelle k Navetre de Tifilerand , & elle n’eft pas commune. La Porcelaine marquée K, s’apelle la Colique ou la monoie de Guinée. L , eft celle qu’on apelle le Pou de mer, raice & rachetée. | \ HE. TUE Porcelaines. " = — : D . » : : an. ZI, Es \ \ \ ee. APTE | ) si L Ki À . a hihi AU ( ( : ( hit an ù u Al (il Le NN NS NN QI NN Ÿ M K\\ NAN N mon 1 1 ï | mile FD / L' WEL7 " D'7 QY 1 W/,/ (UTP \ 1 F. r 2 &) es é e À ; K] 8 = : L a , idepens de M! le Comte de Tessin Surintendant des Patimens du Roy deSnede , a. 24 1h LaA-:ConwcuvrirorzOôeie; II PARTEE -srr On voit à la lettre M, la Bofluë avec deux boutons & deux ouvertures bordées de couleur de Rofe. A la lettre N , eft une petite Porcelaine bariolée en zic- zags bruns, fur un fond blanc, avec quelques fafcies. La Porcelaine de la lettre O, n’eft finguliére que par le mi- nou de fa robe, partagé en zones rougeñtres , fur un fond Aga- tne. Celle de la lettre fuivante P , eft vergetée de lignes brunes, fur un fond d’Agathe claire. On remarque à la lettre Q , une autre Porcelaine toute blan- che & bofluë, différente de la précédente , fur tout par fa bou. che. La lettre R ,eft à fafcies, chargées de figures en S, de cou- leur brune, fur un fond d’Agathe, les bords de fa bouche font pointilles de rouge. La Porcelaine S , extrêmement petite & chargée de points gravel:ux de couleur brune, s’apelle cloporte. Celle qui eft marquée T , eft apellée le petit afne à caufe de trois barres noires, qui fe voient fur fa robe blanche. V ,eft celle que l’on apelle la petite verolle , de couleur blan- che, avec des grains re élevés, elle n’eft pas commune. On voit le petit Argus à la lettre X , fes yeux formés par de petits ronds blancs , fur un fond aurore , different de beau- coup de ceux du grand Argus. La Porcelaine Ÿ , eft des plus fingulières & des plus rares; elle repréfente fur fa robe de couleur d’Agathe , un petit ani- mal informe, de couleur brune. On apelle la Porcelaine fuivante marquée Z , la Porcelaine de la Chine, qui, quoique très commune, eft d’une belle marbrure & très polie, avec des lévres aurores. Le chiffre 1 , offre une petite Porcelaine avec de petites ta- ches brunes, formant trois fafcies fur un fond bleuitre. Enfin la derniére, marquée du nombre 1 , eft extrêmement jolie par fon fond Agathe, avec trois fafcies blanches tra- verfées par de petits zic-zags fauves, fes lévres de la même couleur font pointillées de rouge. Rri 31% LA CONCHYLIOLOGIE, II PAKTIE. Tr re remet Tire EN Te ver eve er CONCHÆ DES COQUILLES DE DEUX/PIECES BIVALVES: | APELLÉES BIVALVES. Familia 12, Conchæ diétæ Oftrea - - [Famille 1° Coquilles dites Huitres, ms 2eme —m—— Chamæ - - [= 2 = — — Cames. — 3 Mu - |—— 3 ———— Moules, — 4m mm Cordiformes [—— 4 = ——— Cœurs, —— j ——————— Peétines - | $ == — —— Peignes. | Gun mme mms mm Solenes - - Mme 6 em mme = = Manches de Couteau. LA ConNcHyLioociE, I]. PARTIE. FAMILIA PRIMA. Oftrea. Offreum eff Concha Bivalvis, éeflis extas fordidis , luto obduitis | &. cruffis mualtis feu laminis compofitis 5 Le. vis ,aculeis, ffriis, tuberibus inffrula , plana , plicata, globofa , valva inferiore cla- tiori quam fuperiore. . Oftreum planum & læve, — — — 7 commune fquammofum, — —— viride, = = = — — — — — Orientale — — — — unio feu margaritifera. — — — cepa viridis. = = — — — rofea, = = — — — flava = — — — — electrina, = - - — ftriata, - - - - ISERE — — ephyppium placenti forme, — — — yiolaceum, - - — — gallina guttata, - - - — —— ]jmnoftrea dicta. - rubrum ,ftriatum, & Ja- { ponicum, — — Avicula feu Hirundo, - - .— — plicatum læve. divifum , feu malleus bra- rer chiatus, plicatum minùs , auris Lo + its 4 Por feu crifta Galli di- Ctum, tubulis nn OS = uns se“ arma- tum, — — cratium feu folium, —— tortuofum, crus appellatum, — — — — femur diétum, - .— — globofum & fpinofum. - — &T aculeis rotundis —— — planis, farmatum. 313 TT ED CP PS0 SRE RE RENT ER T OU SERRE RE PERPOPONT CE LAET TSCNE OPTTR LOT N SONT re sen nr | PREMIERE FAMILLE. Dés Huitres. L'Huitre eff une Coquille Bivalve, dons les pièces [ont couvertes extérieurement de fange , G compofées de plufieurs feuilles on écailles ; V Huitre ef nnie, fouvent couverte de pointes ,de ffries , de boutons € de canelures ; [a forme ef plate, replice , ronde , aiant La Coguille inférieure plus clevée que la fupéricure. 1. L'Huitre plate & unie. — ÈT à l’écaille, — — verte, — — — Orientale, —— qui produit la Perle, — — la pelure d'Oignon, verte, a me dm couleur de rofe. — — — — — — jaune, ne done M et couleur d’ambre, a à ftries, re $ la felle de cheval , ou la grande pelure d'Oignon. es lee es de couleur violette, — — Ja Pintade. — — d'Etangs falés, — — rouge & raiée, venant du Japon, — — l'Oyfeau ou l'Hyrondelle, 2.— — feuilletée & unie, — #7 le Marteau, ——| — == ee = em — hérifice, l'oreille dé Cochon , ou la crête de Coq. —— la feuille, — — tortueufe, apellée la Jambe, — la Cuifle. 3.— — de forme ronde & épineufe, — &T à pointes rondes, RO Ou, plates. R riij = = = 314 of auritum, flammis rubris TU S infignitum. mucronibus candidis, & ”—— } faxo adhærens, ps mms Pons , faxis adhærens., — canaliculatum , rofeum , aculeis planis & albidis. = sm concha Corallina, — = medokina. aculeis rubris lividifque ? armatum. Oftreorum congeries co- $ orum varietate confpi- ù TE NE { cua. globofum , laminis emi- D ou nentibus laciniatum. Placenta foliacea, feu pli- catum majus Rumphii. ftriatum,arauficanum, ex mare Baltico. ,—— globofum, foliaceum, = — oftreum fylveftre, fquam- D come j mofum Scandebec Ron- deletii. fquammofum, foliaceum, = — 4 colore citrino , madrepo- ræ adnexum. oftreum fylveftre, Bala- ET $ nis adhærentibus. 6. — oblongum & umbonatum. so me fpondylus Iævis. = — $ rugofus, fpinis carens. laminis albidis te- Gus, in margine rofeis fpinis digi- tatus, FR» Cu cum ue n mg aux laminis flavis,um- Sæ = ÿ bone rubro & al- bido diftinétus, Gaideropa didtus À Rondeletii, LA CoNCHYLIOLOG1IE, II. PARTIE. à oreilles , à grandes pointes couleur de feu. à pointes blanches , & attachée à un caillou. apellée le Pont, par la fituation des { cailloux qui y font adhérens. canelée , couleur de rofe , avec de Ti ÿ longues pointes plates & blanches, ——— de couleur de Corail. bel. { nommée Aedcc à Bordeaux, par le vorfinage d’un lieu apellé Medoc, — — dont les pointes font d’un rouge fali, ——{ L'Huitre { i groupe de plufieurs Huitres de diffé- rente: couleurs, de frrmeronde, découpée de gran- 7 À des iame: très faillantes. le gate: 1 feuilleté, dont parle Rum- nt { phius à ftries & de couleur d'orange, venant de la mer Baltique. ——{ .— — de forme ronde & garnie de feuilles, ÿ écailleufe , apellée Scandebec par Dee Es Rondelet, $ la même, avec des tuyaux DR CON © uS mx y 7 levés. ELA { écailleufe & à feuilles couleur de ci- tron, jointe à une madrepore. =— = ja même, couverte de Glands de mer, oblongue , avec un mammelon à fa 6 GES °7 . charniére. — — le pied d’Afne uni. Mn s Enes n’aiant point de pointes, couvert de lames blan- ches , & armé dans fon pourtour de pointes couleur de rofe. diftingué par des lames jaunes & par un mam- melon moitié rouge, moitié blanc. apelié Gaïidaron par Rondelet, | La CONCHYLIOLOG1IE, II. PARTIE. 315 REMARQUES Sur la première famille des Huitres. ee UITRE s’apelle mere Perle, quand elle renferme ce précieux ornement ; les Italiens l’apellent #4dre di Perle, & les Latins: (a) Concha margaritarum [eu unionum Indica dicitur. Dans le golfe Perfique où fe fait leur grande Pêche, les In- diens les apellent Berberi. (4) L'Huitre eft auffi apellée o/reum, ex offum Duritie vel ab Ov quod os fignificat. Les Huitres ont un caractére générique, qui les doit diftin- guer des Cames, avec lefquelles on les trouve prefque toujours mêlées chez les Auteurs ; l'H’uitre eft compofée de plufieurs croütes ou lames , formant une furface raboteufe ; fa Coquille fupérieure eft plus plate que l'inférieure; elle a un bec qui s’éléve à l’une de fes extrémités , ce qui rend cette Coquille fupérieure un ne pointuë. L’Huitre ferme exa@tement nonobftant fes furfaces raboteufes, & les pointes dont elle eft fouvent garnie. Les efpéces les plus finguliéres des Huitres, font elles que Jon apelle le (4) Marteau , dont l'épaifleur, les replis, la couleur & la forme ne fe peuvent trop admirer ; l’Oyfeax, par fes deux aîles, par fon bec, & par fa queuë, eft encore des plus finguliers ; la pelure d'Oignon , par fa figure contournée des plus minces, & par une ouverture fur la partie fupérieure à l'endroit de la charniére ; ’épaifleur , le bec, & les 4/péri. tés du pied d’Afne, ont des caractéres fpecifiques qui les diftin- guent extrêmement des autres Huitres. Za feuille n'eft pas moins remarquable par fes replis & par l'affectation qu'elle à de s'attacher à quelque morceau de bois , ce qui lui à fait don- ner ce nom. Z’Oreille de Cochon, ou la Crète de Cog , eft encore plus repliée dans fon contour, & fon caractére eft des plus di- ftingués. On ne parle point de la variété des pointes & des tu- bercules qu’on obferve fur la robe des Huïitres, non plus que de leurs belles couleurs , on fçait qu’il en naît feulement de la variété , fans former aucune efpéce. On remarque que les Huitres s’attachent à tout ce qu’elles trouvent; elles ne demandent qu’un point d’apui. Les Rochers, les Pierres,le Bois les Plantts marines , cout leur eft propre; fou- (a) Aldrovs de Teitaceis, Pag. 417, 126, (b) L’exten- Jion de [es bras La fait nom- mer le Crucifix chez les Hul- landois, 316 ELA CoNcHxLioxOerE LES PARTIE vent même elles fe colent les unes fur les autres ; c’eft une gluë ui fort du Poiflon, fi forte, qu’elle réfifte à tout. On diftingue dans les Ports de mer deux fortes d'Huitres, les fécondes, & celles qui ne le font pas : une petite frange noire qui les en- toure eft la marque de leur fécondité, & de leur bonté. Le moien d’avoir des Huïitres vertes, eft de les jetter dans (a) Hz vero des (4) foflés pratiqués fur des bancs de fable, qui fe remplif- En fent d'environ trois pieds d’eau par la marée ; par ce moien prierate, fole elles deviennent vertes avec le fecours du Soleil , dans l’efpa- adisvente ri CE de trois ou quatre jours: rides fiunt, fuumque co- lorem tridui aut quatridui a EX PETCA TION cant, Lifler. Poe DE LA VINGT-DEUXIEME PLANCHE. À lettre À, offre un des plus curieux Coquillages que l'on ait, il eft apellé le Afarteau; fes replis, fa longue queuë, & les deux parties d’enhaut qui s'étendent comme deux bras, forment la figure d’un vrai marteau. Sa couleur brune 4 cire fur le violet , eft aflez diftinguée : malgré la bizarerie es contours de fes écailles, on eft étonné de la jufteffe dont elles fe joignent. On voit à la lettre B, l'Huitre apellée l’Oyfezx ou l'Hyron- : delle , dont les aîles étenduës, la queuë & le bec d’enhaut , don- nent aflez l'idée d'un Oyfeau, elle eft nacrée en dedans, & d’un rouge fale par deflus ; quand cette Coquille eft découver- te, rien n'eft au-deflus de fa couleur aurore. La Coquille de la lettre C, s'apelle la pe/vre d'Oignon; fa légéretc , fa belle nacre en dedans tirant fur le verd, ne peu- vent aflez fe remarquer, ainfi que, fes replis & fa large fe- nêtre d’enhaut, ot re L’'Huitre marquée D, eft raboteufe & repliée dans fon contour en forme de zic-zag , elle s'attache ordinairement à des branches d’arbres d’où elle a pris le nom de feuille. Celle de la lettre F, qu'on décrit exprès avant E , eft encore une feuille plus grande, moins repliée dans fes bords , avec un refte de morceau de bois , fur lequel elle étroit attachée. Deux petits glands de mer sy font joints. La marque E, DA EREe une Huitre épineufe , de couleur brune, Huitres Plan | udepens de M'Mon/lambert Com “un Bataillon du Reg‘det kamp zgrte LA CoNcHyLioLoctE,IÏl. PARTIE 317 brune , mêlée de rouge, avec plufeurs pointes ; elle eft adhé- rente à fepr ou huit autres petites Huitres, toutes attachées fur deux cailloux de mer, différens en couleur l’un de l’autre, de maniére qu'ils laiflent un petit efpace vuide en deflous, ce qui la fait nommer le Pont; c’eft un morceau unique. Les figures G & H, qu'on a fait grouper enfemble pour le coup d'œil de la Planche , font deux Huitres épineufes, ex- trêmement belles, & fort différentes par les pointes dont elles font couvertes. Celle de la figure G, eft des plus rares par fes longs ra- mages aplatis ,dechiquetés , & de couleur blanche , fur un fond couleur de Rofe, le deflous eft aufli beau & aufli garni que le deflus. L'autre Huitre marquée H, eft d’un rouge fali, avec quan- tite de pointes rondes de la même couleur; elle n’eft pas moins rare & moins eftimeée que l’autre ; on reconnoît en deflous qu'elle étoit attachée à quelque corps longs. Les charniéres les fermetures exactes de ces belles Huitres , leur parfaite confer- vation ne peuvent trop fe remarquer. Seconde Partie. ST 318 LA CoNCHYLIOLOG:1E, II. PARTI:E. EXP L IC A TION De la feconde planche des Huitres marquée vinst-trois. ee Coquille de la lettre A , eft apellée la Pintade, à caufe de fa couleur canelée de gris & de blanc, qui imice cette belle Poule ; elle eft un peu écailleufe par deflus , en de- dans c’eft une nacre parfaite, avec des nuances tirant fur le violet. Le groupe des quatre Huitres marqué B, eft des plus fin- guliers. Ces Huitres font toutes épineufes à pointes rouges & blanches , très bien confervées ; deux de ces Huitres font rou- geatres, pofces l’une deflus l’autre, la grande deflus ; les deux autres font blanchâtres, cette varieté de pofition & de cou- leur , eft encore augmentée par celle d’avoir les deux grandes Huitres de deflus fermées , quand les deux petites qui- font deflous font ouvertes, ce qui devroit être autrement fuivant les loix de l'équilibre. Ces morceaux font pofés fur une couche qui a tenu à quelque corps. La petite Huitre marquée C, eft pliée comme la Crête de Coq & de la même couleur; ce qu’elle a de fingulier , ce font neuf glands de mer , adhérens fur fa fuperficie, dont la couleur tire fur le blanc , bordée de couleur de chair. On voit à la lettre D , l'Huitre apellée l'oreille de Cochon, ou la Crête de Coq, de couleur tirant fur le violer & fur le brun, Ses couleurs, fes grands replis, fa fermeture exacte fonc admirables. Celle de la lettre E, s’apelle le pied d’Afne par la refflem- blance qu’elle a avec la corne du pied de cet Animal; le fond de l'Huitre eft blanc, avec de longues pointes couleur de rofe. On apelle l'Huitre marquée F, le gâteau feuilleré. Ses rama- ges étagés , déchiquetés, & tronqués, repréfentent aflez bien cette figure ; cette Coquille eft prefque toute blanche , avec des taches couleur de rofe. L'Huitre marquée G, eft des plus belles & des plus rares; les Auteurs Pont décrite par ces mots: Ofreum flammis rubris infignitum 3 non - feulement fes piquans font couleur de feu, Huitres Plan 29 Eu£ dl FT , f Up fu | 7 d 1 & s DE LL VO COLE È som 4 RE AO LAN Le . Lu Fe Le U Li] L rl D au N nn | LL ré - UM nl a | e à . PA Es è A Ù ï Es - os : 6 ” | L se . + Ÿ : * à LL } # @ = . t ( - - L æ - , è . $ : 4 ; _ D e mt * L ë L ‘ ; LA à ee: LE “ h & Es = “ _ . À . « 2 | a ie s re L ® LA CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTIE 3r9 mais toute l'Huitre eft de la même couleur ; on remarque deux Oreilles proche fa charniere: la Planche n'a pas permis de la repréfenter de fa grandeur naturelle. On voit à la lettre H, celle apellée o/reum filuefre, parce welle s'attache à des morceaux de bois ; fes étages repliés en ut tout le mérite; fa couleur, qui tire fur le verd, eft très commune. La petite HuitreI , fe diftingue par de longues pointes pla- tes de couleur blanche, fur un fond cramoifi, fa confervation eft parfaite. Celle marquée K , eft de couleur de citron; fa forme irré- guliére & raboteufe, reflemble aflez à celle d’un gâteau feuil- lete. Rien n’eft fi joli que la petite Huitre L, qui eft d’un blanc à cblouir ; elle eft garnie Fr & deflous d'un nombre confi- dérable de petites pointes fines , aigues, de la même couleur, & elle eft ouverte naturellement fans qu'on la puifle fermer. La derniére Huitre à la lettre M, eft d’une couleur aurore très vive , garnie de plufieurs pointes de la même couleur, elle charie avec elle un petit caillou de mer, auquel elle eft adherente au-deflous de fa charniere, ce qu’elle a de commun avec plufieurs Coquilles de cette famille, sfi B FAMILIA SECUNDA. Chamæ. Chama eff Concha Bivalvis, Levis, aliquantulum ragofa, fpino[a , valvis æqualibus elatis, convexis ; ore patulo €> bianti. oblonga, plana , tranf- Chama { RE ; versè ftriata. —!ŸTF litterata, = = —— — cum maculis fuf- cis. — ——virgata, — = — — — tranfversè ftriata. oblonga, elata, ab apice [triata, = —— CINCTEA, = = = = — —— Yamethyflina = — — ——fÎlava = = = — — —— fubrubra = — — — —— *fpoliata, & lævis, = — — — variegata, = = = = — ———-| ,— — rotunda , æquilateralis, — — #5 Nux maris. — — fcobinata, = = = = — — — granofa, = = = — — =— reticulata, = = = — — — Cratitia, = = = = = COnCha piétorum,. = = = Canceliata, = = —— = =— clathrata. trachea , id eft rugata 777 À Rondeletii, = — (Caftanea, — — optica Rumphii, — — — — punctuata, mm VArlegata, — mn fafcis rubris, cum panno idarl no, _— — tenuis & fubflavida, 3:20 La CoNcuyLioLzociEe,lT. PARTIE. SECONDE FAMILLE. Des Cames. La Came ef? une Coquille Bivalve , fou- vent unie , quelquefois rabotenfe, épi- neufe , dont les deux Coquilles font éga- lement clevces , € la bouche ouverte & bcante. ù oblongue, plate, dont les ftries font tranfverfales, | apellée l'écriture Arabique @ Chi- +, j noife, | Came $ avec des ta- chesbrunes. — — marquée de verges. — — quia fes ftries en travers. | oblongue, élevée, dont les ftries par- AU $ tent du fommet, — — cendrée, —— * violette, — — jaune. — — rougeître, — — * découverte & unie, — — bariolée, de forme ronde & dont les côtés font égaux, — iT apellée la Noix de mer. — — la tricotée, la lime ou la corbeille, — — grenué, — — faite en réfeau, — — faite en claye. ——$ qui fert à mettre les couleurs des Peintres. —— la chagrinée. — — faite en treillis, — — la ridée de Rondelet, — — apellée la caftagnete. | — — apellée le zig-zac de Rumphius, — — couverte de points, — — barilée. avec des fafcies rouges, & fon épider- En À $ me marin. —— mince & jaunâtre, La CoNcHyLioLociE,ll. PARTIE. Chäma amethyftina, fafciata. — —$ albida , crafla , plicata, ex Jamaica, — — galades Rond. - = Pelorides Beloni. a glycimeris Æliani, — — chamæ-trachea, - - - — — piperata, - - = - - - — — chameleia, - — — lingua Tygerina Rump. - $ tenuis , albida , & reti- 7 À culata. — — Venerea, inæquilateralis. - Ç amethyflina, mutilata, 85 À cum ovali concavo, $ conchaVeneris,occiden- nt ms é ‘ è talis cum fpinis, orientalis , me — : : plicata, falbida, lævis, — — — —! cum oval Lamethy{tino = = —— = cinereo. — — fufco, - — — mutilata , ab apice ftriata. — — fufca, tranfversè ftriata, - — — variegata, colore Achatæ, — — anus rugofa cum aculeis, - < major,intüs amethyftina, ex infula Rorde, Torqui 77 )bus pacis conficiendis idonea. cadem fpoliata , albida intüs & extüs,cumun- dis amethyftinis. major cinerea, intüs ro- fea & argentea, ex pro- vincia Canada, moral \ , — LT L 4. 321 Came violette & fafciée. $ blanche , épaifle, avec un pli, venant 7 dela Jamaique, $ apellée Galades par Rondelet, à caufe 7 À de fa couleur de lait. $ apellée Pelourde par Belon , parce- qu'on la péche proche Peloro. j à caufe qu’elle eft noire & moins fa- lée ,felon Ælien, — —— à caufe que fon deflus eft rude, 1 $ à caufe qu'on la mange avec du poi- vre , ou qu'elle fent le poivre, — — à caufe de la Iégéreté de fa Coquille. Re: $ la Langue venant de Tygers, apellée ainfi par Rumphius, —— mince, blanche & faite en réfeau, —— de Venus, à cotés inégaux. nr violette, tronquée, formant un ovale Œ concave, > la coquille de Venus, d’occident avec des pointes d'Orient , fans pointes & avec des rides, blanche , unie , — — — — — — J{ormantun ova- le violet, couleur de PA ER EN NA — — — — — — brun, tronquée, dont les ftries partent du fommet. brune , dont les ftries font tranfver- fales, — — bariolee & couleur d’Agathe, — — la vieille ridée garnie de piquans. grande , violette en dedans, très ra= re, venant de l'Ifle Ronde, les coliers de paix de Canada, en font faits, —-+{ _#w$ la même, dépouillée , blanche deflus & en dedans, avec des ondes vio- lectes, grande & grife, en dedans couleur de rofe & argent , venant de Canada, S L'iij LA CoNCHYLIOLOG:IE, II. PARTIE. 322 {poliata, intùs & la même, découv leur d M eadem P : M *3 , erte , couleur de Chama ÿ extùs rofea. Sie rofe deflus & en dedans. ee ob i rs = 7 albida, paulifper maculofa. (a) Selon Bc- don. pag. 408. (b) Rondelet. (c) D Prnet, traduéteur de Matbiole fur Diofcoride, Les apelle en fran- gois , Chames. Pag. 137. (d) In gene- te minorum Oftreorum, Chamæ funt tanta cum aliis afinita- te, ut facilè in antiquis fcriptoribus confundatur earum hifto- ria. major , cinerea , albida intüs, EX provincia Sene- gal. flriis diverfi-modè exa- ratis, grande & grife , blanche en dedans, venant du Senégal. er $ ne Al $ à fîries tranfverfales , placées diffé- : remment. — &F blanche, & un peu tachetée, REMARQUES Sur La fèconde famille des Cames. N donne différens noms François aux Cames , on les apelle (a) flâmes ou flamertes, à caufe de leur goût de poi- vre qui enflâme la bouche. En Poitou & dans le païs d’Aunis, on les apelle Lavignons, d’autres les nomment (2) Pelourdes, ou Palourdes. On n’a pu mieux rendre en François le mot de Chæma , que par celui de (c) Came; on a retranché l'H, pour le rendre plus doux dans notre langue , de même qu’en parlant des figu- res gravées, l’on dit Camée qui devroit s'écrire Chamée , ces deux mots étant dérivés du Grec. Le mot de Camée vient fürement de la Coquille apellee Chama, parce que les anciens fe fervoient d’un morceau de cette Coquille amincie pour y graver deflus des figures. Les fonds fe peignoient en bleu & fouvent les cheveux & les habillemens des figures, peintes de différentes couleurs, s’imprimoient fa- cilement HE , fuivant la proprieté du Coquillage. Camée ou Camayeu fe difent en Grec noroxpouæ. Les Cames (4) font fouvent mêlées avec les Huitres , c’eft l’effec de leur refflemblance, quoique leurs parties effentielles dé- notent fuffifament la différence de leur genre. Elles font ordi- nairement unies dans leur fuperficie; on en trouve rarement de raboteufes & de garnies de pointes ; les Cames font plus élevées que les Huitres, & convexes dans leurs deux Coquilles qui font aflez égales ; elles s’attachent peu comme les Huitres aux autres corps, & l’on les voit fouvenc fur le rivage la gueule béante, c’eft.à-dire entr'ouverte. LA CoNCcHYLIoLOoctE, Il. PARTIE. 323 Les caraétéres fpécifiques les plus remarquables dans cette famille , font la Concha V'eneris, avec fes piquans & {a robe toute chargée de grandes ftries tranfverfales & les autres efpéces de cette Coquille; la Came violette, qui préfente une figure tron- quée; la vécille ridée , dont les lévres font garnies de piquans, la Corbeille à ftries ondées, & celle dont les ftries font en partie tranfverfales & en partie droites, fortant de la charnicre, mé- ritent d’être examinées foigneufement. En obfervant que la Came eft différente de l'Huitre , il faut encore la diftinguer de deux autres Coquilles , avec lefquelles elle eft quelquefois confonduë , l'une eft la Telline, efpéce de Moule, & l’autre eft le Peigne. La Came eft plus ronde & plus épaifle que la Telline, dont la figure eft ordinairement un peu longuette. La Came a fes ftries ou raiures tran{verfales ferrées & pro- fondes , au lieu que les Peignes ont leurs ftries droites, peu pro- fondes, & qui partent de leur fommet: la Came eft rarement élevée dans le fien prefque toujours aplati , au lieu que le Pei- gne a le fommet extrêmement élevé, & garni d'oreilles. Aldrovandus à mis parmi les Cames le cœr de Bauf, la Tuillée apellée Zméricata & le cœur ordinaire, en les apellant Chamæ afpere. 3:24 LA CONCHYLIOLOGIE II. PARTIE E XP LI CSP T ON DE LA VINGT-QUATRIEME PLANCHE. A Came A, s'apelle l'Ecriture Arabique , ou Chinoïfe ; plufieurs lignes noires qu’on y remarque, par leur difpo- fition bizarre paroiffent former des caradtéres finguliers. La petite Coquille marquée B, eft nommée /4 vicille ridée , à caufe de fes grandes rides, dont les extrémités fe terminent en pointes fur les lévres de fa bouche ; fa couleur eft blanche bariolée de brun. La grande Came à la lettre C, eft d’un blanc tirant fur le fauve , avec des ftries tranfverfales, très ferrées, qui la diftin- guent infiniment des autres. La lettre D , offre une Came violette, dont les ftries partent de la charniere ; elle eft orientale. Ceiie marquée E , a le fommer plus élevé que les autres, & les ftries moins profondes ; toute fa robe forme un vrai Réfeau blanc. | On voit à la lettre F , une Came apellée Conque de Venus, dont la robe eft unie & raiée à fond blanc ; la forme de fa bou- che & de fes lévres, d’un brun tirant fur le violet, la fait nom- mer ainfi. La Came de la lettre G , eft apellée la Tricorce ou la Cor- beille, d'une couleur toute blanche; fes ftries coupées fur les deux fens forment un ouvrage reticulé extrèmement curieux. Celle de la lertre H, eft toute unie, fon fond couleur d’A- gathe claire, eft truité ou bariolé de taches d'un brun adouci, formant une efpéce de compartiment. Voici celle qui fe nomme Concha Veneris , à la lettre I, les pointes qui garniflent fes lévres & fes ftries profondes de cov- leur de rofe, l'ont fair nommer Coquille de Venus occidentale. La fuivante de la lettre K, eft la Levantine, ou Coquille de Venus orientale, parce que fes levres n’ont point de piquans ; au lieu de ftries , elle a le corps couvert de plis relevés & tranf- verfaux, il n'y a point de comparaifon à faire de fa rareté avec celle de la Concha V'eneris occidentale. On voit à la lettre L, une fort belle Came violette & a che Plane 1 4 ol ux depens de MN Bernard de Rieux resident au Parlement de laits : dt : EA'CONCHŸLIOLOGCIE, TIUPARTIE 325$ che toute raie fur fa fuperficie, dont la figure paroît tronquée ; elle fe diftingue dans l'efpéce des Concha Veneris. C’eft un vrai zic-zag que la Came M, les traits en font au- rores fur un fond blanc. On apelle Jamaïque la Came de la lettre N, qui eft toute blanche; on remarque fon épaifleur confidérable, & dans fa partie gauche , un plis ou reprife de matiére qu'on trouve def- fus & deflous, avec une petite cavité de l’autre côté formant un cœur vers la charniére qui eft faite en bec. Cette Coquille fe trouve dans peu de collections. La Came marquée O, eft d’une figure prefque ronde, elle eft moucherée de points rouges arrangés fur un fond jaunâtre. : La fuivante marquée P, eft très petite & barlongue, de couleur blanchâtre mêlée de petites taches rouges ; tout fon mérite confifte dans fes ftries pofées, partie de travers, & par- tie droices. On apelle la derniére Came de la lettre Q, Concha rugofa {a fuperficie toute raboteufe eft d’un jaune fale, qui n’attire pas le coup d'œil ; elle n’eft ici que pour en marquer l'efpéce. Seconde Partie, Tt 526 LA CONCHYLIOLOG1E, II PanTrre. M Bd . Mufculus FAMILIA TERTIA. Mufculi feu Mutili. Mufculus , [eu Mutilus cf Concha Bivalvis, oblonga, in acumen definens , æqua- libus extremitatibus , la- Vis , afpera , plana ,elata, aliquanda roffre paulifper elato. planus in acumen de- inens. — #5 Magellana major ftriata, - — = —— MINOr, - - - — — — — variegata, - - mn lævis _——--——— — — — — gula Soricis, - - - - - —— Daétylus, - - - - - — = — — balanis coopertus. Vermiculis mari- gp Dee um * nis tectus. f cæruleus, in infimà par- = = ) te ftriatus, admodum ra- rus. — — rofeus & variegatus. - -|. { cinereus,admodum ftria= mm ce tus. = — €X Syrti maxima. - - « — — ex lacu fuperiore Canadæ, { Pinna marina major ,ru- q— qe i bro cinerea. _ $ parva, albida, & aculeata, rubra & { aculeata, — — = — perna dicta. - Pinnalana, ob byffum, | TROISIEME FAMILLE, Des Moules. Za Moule cf une Coquille Bivalve , de forme longue , tantot fe terminant en pointe , € tantôt aiant les extre- mites égales ; unie , rude , plate, éle- vée ; quelquefois avec un bec tant foit peu alonge. * La Moule plate , fe terminant en pointe. la Magellane de la grande efpéce , à —# { ftries. s “ , — —— — — de la petite efpéce, — — — — bariolée — — UNE, — — apellée la gueule de Souris, — —— jonitant la Datte. couverte de glands de mer, de Vermifleaux de mer. ——---"{ …— — bleuë, ftriée dans le bas, très-rare, — — couleur de rofe & bariolée. f couleur de cendre & toute couverte de ftries. — — venant du banc de Terre-Neuve. — — — des hauts lacs de Canada. : la de Pinne marine , partie grife Se - { ES rouge. | é la petite Pinne marine, blanche & garnie de pointes, rouge , avec des pointes, apellée le Jam- = un = me { bon ou Jambo- neau, apellé porte-lai- = = == = 3e à ae de fa foye. LA CoNcHYLioLoctreE, Il. ParTre. Pinna marina, Tridac- na Rondeletii. Pinnoteres. Pinnophylax. ? Rumph. Anatarius , feu roftrum anatis, ,— — clatus , æquilateralis, = … — %TF albidus, & tenuiflimus. ——*Y Argenteus. = = — — — Pholas nigra. — = 1 11102 Mufculus ——{ fubtilifimus, due a- _— rerus, Probofcidem 2 pertam exhibens. minÿs apertus — — Papuanus, cute luridäà, — Idem , fpoliatus , fafciis pus = * À ex ER Palléfcentibues albis & cæruleis depictus. $ oblonga, plana , æquali- . Tellina { bus jm rer — FT omnino violacea. = — violacea cum 4. zonis al- bidis. lævis, fafciis rofæis & al- bis pulchrè variegata. ri { Hilo , ex mare Mediter- raneo. — — = — QOceano. — ex lacu fuperiore Canadæ,. — ex infulis Azoribus. — ex Syrti maxima, — — — ex lacubus Canadæ. — — — Sancti Saviniani. La $ cadem fpoliata , Argen- tea, & rofea. oblonga , diffimilibus n { extremitatibus. vulfella fubrubra, cum —ÿ À roftro. pu — = =— Citrind, — —— cultri-formis. = = PEtafunculus, = = — 2, . Telline 327 S la petite Pinne marine, qui mord La Moule4 & qu'oneft long-temps ans man- Li ger , felon Rondelet, FORTS $ apellée ainfi par Rumphius , quand — = le bec de Canard. un Cancre y loge, = — élevée, à cotés égaux. — TT blanche & très mince, —— — * couleur d’ Argent. — — Pholade de couleur noire, è très lepére , ouverte de tous cotés, avec une T'rompe auffi ouverte, moins ouverte , avec la même Trompe. — — de l'Ifle des Papous, fauve en deffus. _x$ la même, découverte , portant des fafcies rougeâtres, blanches, & bleuës. oblongue & plate, dont les cotés font égaux. — TT tout-à-fait violette, —— violette, avec quatre zones blanches, PER { garnie de poils, venant de la Méditer- ranée, — = = = = — de l'Ocean, — — des hauts lacs de Canada, — — des Jfles Azores. — — du grand banc de Terre-Neuve, — — des lacs de Canada. — —deS, Savinien. ST $ la même, découverte, couleur de rofe & Argent. — — oblongue , dont les cotés font inégaux. —w$ unie , bariolée de fafcies blanches & couleur de rofe. la pince de Chirurgien , rougeâtre, avec un bec. couleur de Citron, — — en forme de couteau, — = à Jong bec. Tri $ —— | 628 LA CoNCHYLIOLOGIE,II. PARTIE. Teïlina lingua felis. = = Telline apellée la langue de Chat, fafciata & radiata, rofeo da P . ee : = — fafciée & raiée de couleur de chair. colore. ; couleur d'Orange, aiant un pli fur un arauficana,unolatere pli- ; à : ? P = me f des cotés, & des dents dans fon cir- —— | cata, in ambitu dentata, ; cuit, — — folium Rumphii, = = =] — apellée la feuille d'Arbre par Rumphius. — — albida & granulata. - - — — blanche & chagrinée, — — iubrubra,tranfversè ftriata. | — —— rougeâtre, à ftries tranfverfales. ÿ.— — mutilata - - - - -|$.— — aplatie & tronquée, : ; : violette, dont les ftries viennent du —ÿT violacea, ex apice ftriata. —iT j pepe Citrina , eodem modo tirant fur le Citron ,avec les mêmes A ftriata, 1 À flries. — — fubrubra, = - - - -| — tirant fur le rouge, (a) Erexru- di calculo cenfui multos sytulos bis nulle & ultra oviseffe onu tOS. Lewwen- bock experim. ES contempl. P- 429. Epifl, 8;. (2) Tellinæ dicuntur à crelcendi ce- itritaie, REMARQUES Sur la troifiéme famille des Moules. ES trois termes de Mufeulus feu Matilus, Mytulus, G Tellina {e confondent aifément & fignifient tous trois le même genre de Coquillages qui eft apellé Moules. On peut cependant dire que chacun de ces mots defigne une efpéce très diftin@te par fa figure & par fon caractére, mais c’eft toujours la même famille, & ©eit mal à propos que Lifter fépare la Telline d'avec la Moule, c’eft le même genre dont la Telline eft une efpéce différente. On doit entendre par Mytulus les plus grandes Moules, les plus grofles, les plus pointuës & les plus élevées dans leur ron- deur ; elles ne font attachées à leur Coquille que par un muf- cle , & elles font remplies de plus de 2000 œufs fuivant (4) un Auteur ; on comprend fous le nom de Afw/eulus où Mutilus, les petices Moules dont la forme eft plus plate. Les (6) Tellines , ou Tenilles, d’une confiftence plus lésere & plus mince que les Moules ont la forme plus alongée, fans être pointuë ; l'endroit où elles fe ferment qui eft la charniére, n'eft pas exactement dans le milieu , & elles ont la plüpart, à l'extrémité de la partie la plus courte , une efpéce de bec, qui s’eléve tant foit peu; elles s’apellent Fions en Normandie. On + LA CONCHYLIOLOGIE, Il. PARTIE. 229 remarque que les Tellines à la différence des Moules, ont deux mufcles qui les attachent à leur Coquille. Une des grandes efpéces des Moules eft la (4) Pinne marine, qu'on place parmi les Afytuli. On en diftingue de trois fortes, celles de la grande efpéce, qui font rouges en dedans, & qui ont des Perles nacrces & rougeitres de la même matiére de la Coquille; il y en a qui pefent jufqu'à quinze livres. Celle de la petite efpéce, & celle qu’on apelle Perna , garnie de pointes dans fes canelures , & que l’on connoît ici fous Ie nom de Jam- bon, ont la fingularité d’avoir les bords de leur Coquille plus épais du côté qu'elles s'ouvrent , que vers la charniére. La Pinne marine a une filiere qui produit de la foye brune, ce que les Anciens apelloient (4) Byffus, & la plüpart des Moules en ont -auffi ; elles font attachées enfemble par des fils qui fortent de leur langue, gros comme des cheveux , ou comme une foye de Cochon, on peut les apeller les fileufes de la mer. Les Moules ont des foyes,& un(e) Auteur les apelle Sesifere ; ces foyes différent autant de la beauté & de la finefle de celle des Pinnes marines , que l’écoupe du chanvre eft différente d’un flocon de belle foye : c’eft par ces foyes ou fils qu’elles s’atta- chent les unes aux autres , ainfi qu'à la pierre & à différens corps ; cette raifon leur a fait donner le nom de Pinna lana. La Pinne marine fe nomme en François l’Aigrette, la Nacre, la Plume ; outre l’étymologie qu’on a trouve ci-deflus, dans la remarque À , du mot Pinna , Aldrovandus en donne une autre: Pinna fic diéla, à figurà quam habet fimilem Pinnis murorum. Elle fe tient immobile & toujours droite dans la place qu'elle à choifie, fans jamais en fortir d'elle-même, la partie pointuë eft en terre , & l’autre dans l’eau; fes foyes , for- tant environ vers le milieu de fa Coquille, fervent à attirer le limon à elle, & à la tenir ferme contre les Tempètes & le mouvement des flots. La chair des Moules eft fort bonne à manger , elle fert encore à prendre les autres Poiflons. TE (a) Exterio= rem faciem terrcæ glebæ fimilem ha- bet,multoque luto macula- tam ; hinc nonnulli cre- diderunt no- men Pinnæ €X GT&CO ee È quæ vox for. des denorar, provenire, (b) Purpura & Byflo By£- fus feu lançeus villus, (c) Setam excruntéfinu magis rédu- €o,adverfum quem Angu- lus acutus eminet, Lifles P.182, 7 plus bas, Mufculi fuum byfam gignunt Pin- narum more, fed ram dif- fert , inquic Rondeletius à Pinnarum byflo, quam ftuppa canae bina à tenuit fimo & deli- catiflimo ferie co, + 330 LA CoNCHYLIOLOCtE, II. PARTIEL: EXPLICATION DE LA VINGT-CINQUIEME PLANCHE. 1 N A Moule marquée À , eft extrèmement longue, avec des bandes triangulaires , partant de fa charniére , lefquelles font de couleur de rofe fur un fond blanc. Celle de la lettre B, eft la grande Pinne marine grife en deflus & toute écaillée, en dedans elle eft partie nacrée & partie rouge; quand le Poïflon eft dans la mer, le Zy/f/#s ou la {oye eft placé de même qu'on le voit dans la planche. La Moule C, eft la Moule de la terre des Papous, dont Îa couleur eft fauve ordinairement; celle-ci qui eft découverte, expofe aux yeux, les plus belles couleurs d’Agathe, de violer & de couleur de rofe. Cette Moule eft bofluë dans fa fuperficie, & cette bofle occafione deux avances à l'endroit de la char- nicre. On voit à la lettre D , une Moule finguliére par fa couleur aurore, nacrée & mêlée de taches violettes fur les côtés. Il y a toute aparence qu’elle vient de l’Ifle de Magellan. La Telline de la lettre E , eft d’une couleur jaune foncée; les deux côtés les plus courts vers fa charniére font garnis de dents. La lettre F, montre une petite Pinne marine, de couleur brune , avec des ftries armées de piquans; on lapelle en Latin Perna , & en François le Jamboneau, dontelle repréfente aflez Ra figure. La lettre fuivante G , fait voir une Telline toute graticulée formant un réfeau ou une lime, avec quelques fafcies extrê. mement légéres, de couleur de rofe, fur un fond blanc. On voit à la lettre H, une petite Moule d’une rareté infi- nie , par raport à fa couleur parfaite de bleu célefte ; on pour- roit la dire unique , il paroit dans le bas quelques raies jaunes par étages. La Telline de Ia lettre I, eft bariolée de violet & de blanc. La petite Moule marquée K , eft nommée la gueule de Souris, par raport à fa forme pointuë & à fa couleur grife ,tachetée de violet ; les bords de fes deux piéces font de couleur de rofe. Moules = Planc 26. a 2. à JA A \! LU (AAMALD : +) V TM à \ x clins, ii ) 1 JN lux dépens du Comte d Æ£ ROM Tete he he Pen LA CONCHYLIOLOGIE, II. PAKTIE. 331 L'autre petite marquée L, paroit tronquée dans fa figure & toute raice de blanc & de violet. La Telline M, eft couverte de fon Epiderme ou d’un drap marin brun, dont on aperçoit plufieurs poils. La Moule qu'on voit à la lettre N, eft d’un très beau vio- let mêlé de Pourpre & d’Agathe, c’eft la grande Moule de Magellan. : O , eftune Telline à long bec, d’une couleur tirant fur le jaune & la couleur de chair. P ,eft une autre Telline très longue, dont les deux extrémités font arondies réguliérement, fa couleur toute violette eft bar- rée de quatre fafcies blanches. La derniére Moule marquée Q , eft une magellanique, ba- riolée de brun fur un fond Agathe ; fa marbrure eft fort diffé- rente des autres. 332 LA CoNCHYLIOLOGtE, II. PARTIE: FAMILIA QUARTA. Cordi formes. Concha Cordi formis eff Bival- vis, globofa ,elata , canali- culata , inaurita , [pino[a | vel imbricata. QUATRIEME FAMILLE, Des Cœurs. Za Coquille faite en Cœur ef Bivalve ; de forme ronde , élevée , canelée, fans oreilles , garnie de pointes, fouvent en forme de T'uilles creufes. ‘y. Bucardium globofum. - - - |1.Le Cœur de Bœuf de forme ronde, ——{ÿ#T { DURE Gccamalcu-|. F jaunâtre & canelé, ——— cinereum, & fpinofum:| = mu — ÿ 5 is de cendre , & chargé de s , pointes. albidum, & canalicu- DL y DES ER een latum. un R eu— lanc & canelé, “cartifla Rumphü di- Cr) um _— — $ craffum, umbone car- dinum diduéto. en forme de Tuille, nommé ainf par Rumphius. épais, le bout de la charniére féparé, ———{ pen ; ‘oint en= = = = ss A unito. nt 8 SES CE femble, elongatum,archæ Noe- / | dE Vas x alongé, en forme d’Arche de es mom ni fimile ; corbula di- nl ms — { Noé , apellé la Corbeille, ctum. 2. Cordi-forme triangulare. = 2.Le Cœur triangulaire. reticulatum ma- PR = FT à réfeau &tacheté. fragum pun@is rubris apellé la Fraife, marquée de points Des cos a m—œ eue notatum. rouges. $ albidum, ftriatum in blanc , à ftries, & dentelé dans fon Des eus coueme . . a . . ambitu denticulatum. circuit. em mn Varie gatum & ftriatum. variegatum & canali- TES ÿ culatum. es mm mn bullatum & ftriatum. - cor hominis, feu Ve- Dre { neris. punétis rofeis infi gni- mir j tum, in circuitu den- ticulatum, naviculæ , vel circuli- formis , intùs cana- liculatum , totum al- bum, en = bariolé &.à: ftries, — = bariolé & canelé. — —— faiten gondole, & àftries, _ $lecœur de l’homme, autrement de 3° Venus, $ marqué de points couleur de rofe ; NE $ & dentelé dans fon pourtour, le cœur en Bateau , ou à Bourrelet ; HPÉREEE “| ‘0 H tout blanc, Cordi- A . — LA Covcuyriorocre IMPR TEES,, 333 : corculum rofeum Cordi-forme { É exiguum, = — iMDtICAtUM, - = - magnis laminis & fla- vidis munitum. — — — — compreflum. fundo rofeo, laminis — — quelque- fois droit, fouvent arque. dont le corps eft droit, sen &3 blanc. ___ _ $ couleur de rofe ; Ha $ & de l'Amérique, D nd dd bariolé. RE ir dit l'Onix, Re Ed re brun. EPS L , Eicée ANA Jr mâle, c'eft à-dire le plus grand. $ la femelle, c'eft-à- dire le plus petit. CNE 2 COR SE parcequ'il reflèm- $ ble à l'ongle. imitant le doigt par fa longueur. mis ler ___ gparcequ'il reffem- { ble à une flute, enter eh pue: parcequ'il eft fait feau, anim son AONIX, + = — + = ji un ro- LA CoNCHYLIOLOGIE, Il. PARTIE. DHDRE fufcus, an- Solen - {au uftiffimus, mufculo ad cardinem nigro, 3 corpore arcuato , feu| curvus, inftar enfis Hungarici me 3 falcatus. =—— —arenarius. 339 très long ; très étroit, de couleur brune , avec un mufcle noir vers la charniére, dont le corps eft Le Manche de Couteau Pi So AE Déc en Arc, courbé en forme ie $ dun fabre Hon- grois. ENRE R T pue trouve dans le fable. REMARQUES Sur la cinquième famille des Poeignes. (a) ECTINES, à rugis feu imbricibus , Re fignati fant ita dicantur ; peften quo capilli petluntur @ extenduntur. Ces Coquilles fe nomment en François (2) Petoncles. D'au- (a) Petraus Gillius. (b) Bclo. tres Auteurs difent que c’eft: Ob MANAUM À pedum fimilitudi- mem. On les apelle Sozrdon en Poitou, & prefque partout, la grande & la petite Pelerine ; le mot de Peigne & celui de e- toncle , aïinfi que leurs noms Latins de Peélen & Petlunculus ne différent que par la grandeur. Petoncle eft un diminutif de Pei- gne. Leur caractére générique eft d’être d’une figure aplatie, d’a- voir des oreilles avec une des Coquilles plate & l’autre plus creufe. Les ftries ou canelures ne fervent qu’à leur donner dif- férentes dénominations. Leur caraétere fpecifique eft d’avoir , les uns deux oreïlles, les autres une, & quelques-uns de n’en avoir point du tour. Ii y a encore des Péroncles qui ont les deux écailles élevées & Convexes. Theodore Gaza, d’après Ariftote, dit: item alia fe movent at pellines quos ctiam (c) volare nonnalli aiunt , nam & de ferra- mento quo capiuntur, [ché exiliunt. onfton fait une claffe particulière des Peignes, en les apel- (c) Id eft a- hre celerirer s in modum volatus, ant : Conche imbricatæ , ffriaiæ ; longæ ; coralline , TUgaie , {a) De Co- cleis marinis Anpliæ, pag. 187. (b) Idem. 788. {c) Rondelet. 340 LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTIE. faftiate , ce qu'ils ont de commun avec les autres Coquil- lages. (4) Lifter diftingue le Peigne d'avec le Peroncle ; ce dernier felon lui n’a point d'oreilles, mais ce fentiment lui eft particu- lier , que fine auribus funt Ex tamen firiis, petlinum more, donan- tur, @ quibus ntraque tefla æqualiter cava ef? , peltunculi dicun- tur, Il y a beaucoup de Pertoncles qui ont des oreilles. Dans un (é)autre endroit, il apelle Peéfunculus Echinatus , la mème Coquille que Rondelet &, Aldrovandus nomment Concha Echi- nata. Il y en a une efpéce qu'il apelle Petfen Triquetrus. Le corps de ce Poiflon eft canelé , de même que fa Coquille, il s'attache aux pierres, ainfi que la Moule ; on lui remarque une filiere, d’où fortenc des fils plus courts & plus gros que ceux de la Moule, REMARQUES Sur La fixième famille des Manches de Couteau. Su N dicitur à græcis, hoc eff fiflula, five canalis cui alle milatur, cum telle ambzæ quibus conffat conjunguntur, à latinis vocatur unguis, quem fubantia @ colore imitatur, d'autres di- fent : Conchee tenuibus longifimi[que valvis ab traque parte natu- raliter biantibus. Les François l’apellent Manche de Couteau par raport à fa figure , & dans le Païs d’Aunis on le nomme Coutelier, les Ita- liens Cannolichio. Le Solen aun mâle & une femelle, fuivant {c) un Aute1r ,qui dit que la femelle eft différente par la grandeur, par la cou- leur, & par le goût. Femina unicolor € dulcior. Ce Poiflon en alongeant la tête , refpire l'air & attire l’eau par deux tuyaux qu’on remarque au bout d’en haut, & par le moyen d’une jambe qu'il alonge & qu’il retire par le bout d’en bas, il s'enfonce à deux pieds de fond & s’eléve tout droit dans le fable , c’eft tout le mouvement qu'on lui remarque. Pour le prendre, on jette du fel dans le trou qu'il a forme, ce quile fait fortir , & enfuite on le tire avec un fer pointu. Rumphius LA ConNcHYLioLoctE,.Ïfl PARTI:E; 341 Rumphius (4) décrit un Manche de couteau d’une feule piéce qu’il apelle So/en Arenarias , c’eft un long tuyau à plu- fieurs reprifes ou nœuds, & les autres figures qu’il en donne font des monftres qui n’ont aucun genre déterminé. (#) Un Ancien prétend que ces Coquillages, par leur fuc glu- tineux , reluifent dans les ténébres , fur la terre, fur les habits, fur la main, & même dans la bouche de ceux qui les mangent. Lifter apelle, So/en Curvus , celui qui eftun peu courbé dans fa longueur , d’autres l'ont nommé Znfar Enfis Hungarici fal- CAtus, Seconde Partie. X x (a) Planche XLI. () Ungues velut igne lucent in te- nebris, etiam in ore man- dentium, Plj= LUTTE 342 LA CONCHYLIOLOG:E, II. PARTYE. EXPLICATION DE LA VINGT-SEPTIEME PLANCHE. Cette planche comprend la cinquième famille des Peignes, Cr la fixicme famille des Manches de Couteau. Où voit un petit Peigne à la lettre A , qui n’a d'autre mérite que d’être chantourné dans fon contour , & de n'avoir aucune oreille, la couleur de fes ftries tire fur le blanc & le rouge. Voici un des plus beaux Peignes à la lettre B, fes coquilles extrêmement épaifles & d’un beau blanc en dedans, fes cane- lures bariolées de brun, de jaune , & de bleu le diftinguent infiniment des autres. Il na point d'oreilles. Le fuivant à la lettre C , eft fauve & a deux oreilles éga- les avec un bourrelet qui rentre en dedans. Le Peigne D, eft à grandes ftries partant de fon fommer, lefquelles font toutes bariolées de taches brunes ; fes oreilles qui font égales , font marbrées de même , mais fa coquille in- férieure eft toute blanche. Celui marqué E, eft apellé la rape ou la ratifloire à caufe des petites éminences qui fuivent fes ftries & qui le rendent fort rude au toucher. Ce Peigne eft tout blanc, & n’a point d'oreilles. Le Peigne de la lettre F, eft tres rare & l’on l’apelle la cora- line imitant par fon rouge la couleur du Corail. De grandes ftries canelées fur lefquelles font des tubercules eleves & creu- {es , le coupent dans toute fon étenduë. On remarque l’inéga- lité de fes oreilles & le chantournement régulier de fes bords. On voit à la lettre G , un Peigne extrêmement mince dont les raiures légéres font tranfverfales , il eft brun par deflus & gris par deflous, ce qui le fait nommer la fole, d’autres l’a- pellent l’éventail à caufe de fa forme. Deux petites oreilles fort égales, brunes par deflus & blanches en deffous , accom- pagnent fon fommet. Le Peigne qui eft à la lettre H , eft de lefpéce de ceux que l'on nomme /emi-aurirus n’aiant qu'une orcille bien formée, & D. 07 Sc J (S 1° nes. Planck D jo) | 1" De ALLAIT ALL TIR nr ax Le 5 » » LA » n D y v dépens de L 1 Le Ma ques © Louel Capuaite AUX gardes Francouses. ; $ 2 La CoNcHwLioLoGiE, Il. PARTIE. 341 un petit commencement de l’autre, fa couleur d’un beau rou- ge régne fur des ftries legéres chargées de petits piquans blancs qui le rendent très remarquable. Le dernier Peigne marque I , eft le beau manteau ducal dont les couleurs rouges bariolées de blanc & de jaune , ne peuvent affez s'admirer ; il eft également beau deflous comme deflus ; le travail grené de fes ftries , les bords orangers de fes oreil- les & fes contours chantournés , le font très rechercher des curieux. Le manche de Couteau marqué K, eft de couleur de rofe & vient d'Orient , fon épaifleur & fa rareté le diftinguent af fez des autres. Celui à la lettre L, vient de nos côtes ; la moitié de fa ro- be eft vio'ette & l’autre bariolée de brun , fa figure eft un peu courbée & creufée en forme de goutiére , ou d’un fabre Hon- rois. Les deux Manches de Couteau M M, font de la petite efpé- ce apellée femelle. X xi 344 LA CONcHYLIOLOGIE, IT PA RTE. PRRRRARRRRRARRARARÉRSARARRE “ét RE ge LE ee EST EF TES VIEN FIEF ITTTTTTTTT CLASSIS TERTIA. TRKROISIEME CLASSE. coNcuzæ |DES COQUILLES D'E PLUSIEURS PIÈCES MULTIVALVES!]APpELLEÉES MULTIVALVES SEU POLYVALVES. OUr POLYVALVES. Familia 12, Conchæ diétæ Echini - - | Famille z'° Coquilles dites Ourfins ou Boutons, mm 2 cm me me Vermiculi- [= 2 — — —— Vermiffleaux de mer. . mm 3 mm mm Balani + - | 3 —— — — Glands de mer, Se ms 4 um SE so Pollicipedes ns 4 = un ou ms Ppufle-pieds. mm ÿ = …—m Anatifert - [um $ me — — Conques anatiferes. acces ( um me mms me Pholades = [mme 6 mcm ms mm Pholades, ÉA CONCHYLIOLOGTE, IL PARTIE 345 a FAMILIA PRIMA. PREMIERE FAMILLE. Echini. Des Ourfins ou Boutons de mer; Echinus marinus cf Conchal L'Ourfin de mer cf} une Coquille Mulri- Multivalvis , orbicularis, valve de forme ronde, ovale ,à pans, ovalis , angulofa , irregula- irréguliere, quelquefois plate , armée ris , plana , aculeis , tuber- de pointes ; de boutons ; quelquefois culis infignitæ , aliquando tonte unie. fhinis denudata. z. Echinus orbicularis, — = | [. Ouïfin de:forme ronde, digitatus aculeis minimis 6 arni de petites pointés rondes, ve- — HT À &rotundis ,ex mare Me | {7 { Ê F Ÿ | nant de la mer Mediterranée. diterraneo, — — — — exOceanol — — — — — — de l'Ocean. Echinometra magnis acu- < Me Fos ss ot _ $ grand Ourfin ; à grandés pointes, ve- RUE re al ? s nant de l'Amérique. ricanum. Echinophora ex mare $ pareil grand Hériflon , venant de la sx . LES . rubro , Carduus dictum. mer rouge, dit le chardon. — OVANIUS, — — | —— dont les œufs font bons à manger, — ruber, — = — — — rougeûtre — Viidis, — — — — — de couleur verte, — violaceus, = — — —— de couleur violette, : — dentatus, = = — — —— qui a des dents, NOIR IRIEIEt Z, — Ovalis, = = —— —|2,-— — de forme ovale, &T albidus, major. — — | —— #7 blanc, de la grande efpéce, — — MINOr, = | —— — —— de la petite efpéce, 3.— — cn — Fe —| ;.— — de figure à pans. ecangulus , fafciatus, rougeûtre, qui a dix angles & qui ef? — 1" } Hier ‘haus. © Lt , È are = — _— — viridis = = _— — yerd, — — em = = CINElEUS, un = ms nm — gris de céndte, / 4 — — irregularis, _— ——|4— — de forme irréguliére, fpatagus magnus, pun- -en forme de tonneau, grand, dont —# } étuatus. ÈS Er du dos eft en cœur, - = levis & tennis. ——— — — —:— petit & très leger, mes: Sum DTIfUS, es ms : em = — —; de figure longue , avec des fillons crenelés. — — compreflus, Stellatus. | = aplati, formant une Etoile. : = —— Clunicularis, — — — fair: comme des feffes. — — pas Equinus major, — — — le grand pas de Poulain, - Ps + ms œ JNININUS, = — — le petit pas de Poulain, X x if. Echinus 346 LA CoNCHYLIOLOG1E, II. PARTIE. cordatus quaternis ra-| g, $ imitant le cœur à quatre raions à dis, è duplici ferie. doubles raies, quinis radis, | __ __ $ imitant le cœur à fix raions à doubles =: ÿ e duplici ferie. $ raies. $.—— planus, Stellatus. — —|5$.— — plat & étoilé. —{ÿT À fupinà parte quinque fo- $ qui a cinq trous fur le deffus, & fept raminibus,prona feptem. | À au-deffous, nibus , pro- aP au-deffous. 2 rates rè forami- ai qui a fix trous fur le deflus , & huit (a) Aldro- vandus._ pag. 337, (b) Pline. {c) Ariflote er plufieurs Auteurs. (d) Bonanmr. (e) Aculei vi- vo pifce &in- tra aquam natante ere- éti, at mor- £uo aut extra aquam pofito iidem deci- dunt. Lificr. f: 169. na octo. BRENT AR OUUPE”S Sur la première famille des Ourfins. CHINUS marinus, fic ditlus ,eo quod vas quoddam ad hauriendam aquam adhibitum exprimat; echinophora fic di. Elus à tuberculis quibus [pire frequenter gibbulofe tumefcant (a) echinometra ratione magnitudinis duntaxat ab echinis difierunt. On Papelle en François, l'Ourfin , le Bouton ou l’'Hériflon de mer , quelquefois Chataigne de mer, à caufe de fa figure hériflée. Plufeurs (2) Auteurs ont mis les Ourfins parmi les Poiflons cruftacés , tels que font les Etoiles de mer & les Crables (c) D’autres les ont placés dans les Coquillages durs ; les Ourfins de la mer rouge & ceux de l'Amérique font d’une confiftence aflez forte , pour y tenir leur rang ; il y en a qui penfent que les Ourfins tiennent le milieu entre les Cruftacés & les Tef- taces. (d) Un Auteur, malgre la quantité de pointes qu’on remar- que à l'Ourfin , le place dans les Coquillages univalves, c’eft aparemment, parce que ces pointes ne fe voient d'ordinaire que lorfque le Poiflon (e) eft vivant , & qu’elles tombent fitôt qu'il eft mort, ou qu’on le tire de l’eau. On compte plus de douze cens Cornes dont fe fert l'Ourfin pour tâter le terrain, pour fe fixer contre quelque corps & pour fe tenir en repos; fes Cornes plus longues que fes pointes ne fe voient que dans l’eau , elles s’affaiflent & fe cachent entre les bafes ou mammelons de fes pointes , qui fe trouvent au nom- La CoNcHYLioLoGiE, IT. PARTIE. 347 bre de plus de deux mille & qui lui fervent à marcher +0 jours la bouche contre terre pour prendre fa ROUES qe bouche ronde & large, opofce au trou par où sax {es excrémens , et garnie de cinq dents Apr in e cinq oflélets , au centre defquels eft une petite PAU me à efféce de caruncule où eft la bouche, qui nit en mt : tournant autour de la Coquille, fufpenduë par des fibres délica- ces, Ces petits offelets liés par une petite RE a es la figure d’une lanterne ; j'ai remarqué, en difféquant le Poi la dureté de ces oflelets creux en dedans, pour laïfler pa er un fllament qui fait agir les dents : en dehors ils font entourés de membranes de tous côtés , ce qui les lie enfemble ; chaque pointe de l’Ourfin a fa membrane ‘E charniére, & des dents extrêmement pointuës, il y a lieu de croire que Es pue pointes lui fervent à fe défendre contre les pêcheurs, P je dit : Aculeorum proceritate præflant , elles lui fervent ne À pieds pour marcher, pour fe retourner, & rentrer dans fa boule. re AR ; J'ai compté fur la fuperficie d'un Ourfin de la En re ; cinq divifions à deux rangs de mammelons, & de gran Es pointes au nombre de 70, fans compter cinq autres rangs de petites , & toutes les bandes qui féparent les . des mam- melons, lefquelles font percées d’une infinité e petits PA . par où fortent fes cornes : le grand nombre de pointes que plu- fieurs Ourfins confervent toujours & qui font a de ce Coquilles, n’a pu les faire mieux placer que ie es multi- valves 4 (4) Charleton & (4) Aldrovandus es a ss pendant parmi turbinées, parce qu’ils n’ont point de volu- ramides. | nait en admet cinq efpéces ; la planche fuivante en montre huit des plus belles & des plus rares. (c) LEE co en raporte fept efpeces, & (4) M. Kleïnius LVIII efpèces com- j it genres. | ne. Hate dit en avoir pêche de couleur use mêlée de bleu & de verd proche les villes de Cumes & de Baye . virons de Naples; quand le Poiffon eft mort, toutes ces belles couleurs difparoiflent. + era L'Ourfin a intérieurement un inteftin qui s'attache en tour- nant aux cinq anneaux , que lon remarque dans fa sr près fa bafe, & cet inteftin va fe terminer à a de .. rieur cft partagé en cinq loges & rempli d’une efpéce de chair (a) Exercita- tiones, p. 62, (b) De Te. flaceis, pag. 26. (c) Differta- tio Phyfica de Polytha- lamiis nova Teftaceorum clafle, (d) Natura- lis difpofitio Echinoder.. matum, 4°, Gedani cum tab, æneis, (e) Juxta Baias purpu- reo colore cœruleo ac viridi mixto ; {éd mortuo pifce, colores rabefcunt.Pe- trus Gillius apud Gefre- run de Aquat. pag. 410, Dentibus Echini, algas, faxa & Con- chyliorum ceftas arrode- re, inteftinis autem mate- riam uligino- fam commix. tam arenulis continere di cuntur, Bel- lonius, (a) Echinus ovarius, €/? ainfi apellé à caufe de fes œufs. (b) Oz l’apelle encore Pas Equinus,c’eft- a-dire le Pas .de Poulare. 348 LA CoNcHyLiIoLOoGreE, II. PARTIE & d’une multitude (4) d'œufs rouges qui étant cuits ont le goût des Ecrevifles. Le Spatagus (b) ou Spatangus , efpéce du genre des Ourfins , reflemble à un petit tonneau garni d’efpaftules; l'ouverture de fon dos a la figure d'un cœur, au lieu quele Briffus qui n’a point cette ouverture, eft roujours de figure ovale, avec des fillons crenelés & ponétués au fommet. On prétend qu’ils n’ont point de dents, ni l'un ni l'autre, ils ont une machoire pour prendre l’eau & le fable, & en dedans un feul inteftin rempli d’eau qui leur tient lieu de chair & d'œufs. L’efpèce qui eft plate , en forme d’étoiles percées en quel- ques endroits , eft le corps même du Poiflon , revêtu d’une croûte. La figure & les pointes de l’Ourfin, denotent aflez fon ca- ractére générique, & rien ne fe diftingue mieux que l’efpéce de l’Amerique, celle de la mer rouge, & celle de nos cotes. EX P LA CAMION DE LA VINGT-HUITIEME PLANCHE. LL ‘Ourfin marqué À , eft des plus rares , on lapelle Echinus digitatus ; quand il conferve tous fes piquans , qui ne font pas pointus comme les autres , mais de forme quarrée. Sa cou- leur générale eft toute brune, & il vient de l'Amérique. On a mis féparément un de fes piquans marque B , pour en faire mieux connoître la forme & le bout qui entre dans les mammelons qui couvrent l'Ourfin. Le piquant C, eft d’une forme renflée dans le milieu & vient d’un autre Ourfin La figure marquée D, eft le noiïau que l’on trouve au mi- lieu de Pinteftin ; ce font cinq offelets terminés par cinq dents téunies en pointes , ainfi qu'il eft expliqué dans les remar- ques. On voit à la lettre E, un Ourfin de la mer Rouge, dont le compartiment à grands & petits mammelons eft fingulier. Sa confiftence eft plus mince que celle des autres ; il tire un peu fur la couleur noire & fes doigts font tombés. L'Ourfin marqué F, eft le plus beau de la mer rouge, de ouleur de brun clair ; le compartiment de fa robe eft see plus Oursins ou Boutons deMer Plan 28 N ù Cefiuu p) fé \\L \ ) / \ UN £ ui <: > 1 er 17 dre e SM, el. aux dépens de M. de Jului IUU ; CA: d. lOrd, d (2/2) à LA CoNcHYLi@LoOoGtE, II. PARTIE. 349 plus parfait que celui du précédent. Cinq rangs de gros mam- melons , dont il y en a douze à chacun , font féparés par des bandes en zic-zag , d’un joli travail. Comme le Poiflon eft de- dans fa Coquille , on voit pañler cinq dents ou pointes à fon fommet , par où il vuide fes excrémens , fa rête eft def- fous direétement, il eft ainfi que le precedent dégarni de fes pointes. Le bouton G , eft plus fimple & il a de plus petits mam- melons ; il vient de nos mers. Sa couleur tire tantôt fur le brun fale , tantôt fur le verdâtre. Celui H, eft entouré de tous fes piquans dont le nombre eft infini, ce qui le fait paroître comme un vrai Hériflon , de couleur noire & violette. On voit à la lettre I, un autre Bouton fafcié , avec de pe- cites cubercules & des points entre chaque bande, ce qui forme un joli travail , on y remarque deux couleurs differentes; la dominante eft verditre , fur un fond d’un blanc fale, Dix ban- des coupent fon compartiment en dix efpaces inégaux , & fon contour au lieu d’être rond comme celui des autres, préfente divers pans. Le fuivant marqué K , eft tout blanc , & n’a de fingulier que fa forme ovale. On apelle Briffus lOurfin de la lettre L , fon compartiment en étoile percée à jour & tous fes points faillans font agréa- bles à la vue ; fa couleur eft grife ou blanche , avec une ou- verture dans le haut , & une autre vers le milieu dans la partie de deflous, c’eft par ces trous que le Poiflon refpire & vuide fes excrémens. Cette partie de deffous , qui eft le ven- tre, eft toute chagrinée. Les autres Ourfins font ouverts dans le milieu. L'Ourfin de la lettre M, pour la couleur & les ouvertures, reffl:mble au dernier , mais fon compartiment eft différent , il eft garni d’efpatules, & l’ouverture de fon dos préfente la figure d'un cœur. On l’apelle Sparagus où Spatangus , & en françois ces deux derniers Ourfins font nommés Pas de Poulain, se Seconde Partie, y ÿso La CoNCHYLIOLOG1IE, II. PARTIE. ET TT 2 2 1 CRT . FAMILIA SECUNDA. Vermiculi marini. V'ermiculi marini funt Conche Multivalves, canaliformes, fubrotundeæ , rugofæ , incur- vatæ , rétlæ, intortæ. 1. Vermiculi directè difpofiti. = — — — T tubularia purpurea. — — — — rüfefcentes leviter. — calamos organorum conftituentes. mm — Jœves & ftriati, — — = — — ftriati & canaliculati, — Le — — INCUTVATI, —— — — { maffam vifcerum con- seine à fituentes. =— — — diverfi-modè crifpati. & in elegantem clavicu- ms mm = < Jam tortilem definen- (tes. ——— rugofi & fufci, — 3°— — — circulariter difpofiti. —— #7 { Mo in modum ormati, tubuli concamerati, cum fiphonculo, fub luto Scopulis ad- à hærentes, — —— — — Oftreis, ———| ne — —— — — Mufculis, — = _— — — Bucanis, — — — rufefcentes , cancellati. —— — filvi, & figura tortili, mm mn fubrofacei & albidi, = 3 SECONDE FAMILLE. Des Vermifleaux de mer. Les Vermiffleaux de mer font des Coquil- les Multivalves , faites comme des tuyaux , de forme ronde , ridés , cour- bés , droits € tortillés de plufteurs ma- nieres. . Vermifleaux , difpofés en ligne droite. — — ËT l'Orgue, couleur de pourpre, —— — d'une couleur tirant fur le roux, — —— imitant les tuyaux d'Orgue, —— — unis & pleins de ftries. — — — à lies & à canelures. .—— — difpofés en plufieurs arcs. — — YT imitant l'aflemblage des boiaux, — — — ondés de différentes maniéres, — — — finiflant par une belle vis tortillée, — — — ridés, & de couleur brune, .— — — difpofés en plufeurs ronds, — — KT formés comme des Vers, — — — tuyaux à cloifons, avec un Siphon, s adhérens aux Rochers , qui font è dans le limon, — = — — aux Huitres, — — — — aux Moules, — — — — aux Bucans. — — — faitsen réfeau, & tirans fur le roux, — — — fauves & tortillés, — — — blancs & couleur de rofe, RAR PS AT ER Em Pa SUN D Go La ConNcHyLioLociE, Il, PARTIE. 3fÿr RENAN OUE,S Sur La fèconde famille des Vermiffeaux de mer. | T ERMICUZI fic diéfi à vermibus quos continents mal[x quedam formata ab aliis, qui nunquam à cæteris feparati nafcuntur ; maflam vifcerum conffituunt ali. Un (4) Naturalifte compare les Vermifleaux à des Serpens de mer, lefquels font entrelaflés confufément, ils s’attachent aux Rochers & à la Carène des Vaifleaux. En effet ils font fi intimement joints enfemble, qu'ils ne pa- roiflent qu'une mafle confufe ; leur vraie place eft parmi les Multivalves , quoiqu'on convienne que chaque Poiïffon a fon tuyau & fon trou, indépendemment de fon voifin. Ferrante Imperato , (b) décrit ainfi les Vermifleaux , qui compofent la mafle que l’on apelle l’orgue couleur de Pourpre. Tubulara purpurea à confiffenxa marina compoffa di piccioli tu- buli ordinatamente accoffati infieme , di color vivo puniceo ; con- cavi , è lff didentro , è fuori uniti dà alcune traverfe crufle, difpofe con eguale intervallo 3 ff fima madre , ove fi concreino ani- mali marini, nel modo che le api , nelle favi; da alcuni à numerata trà Ql Alcyonii. Jl ne faut pas confondre les Vermifleaux ou petits Vers de mer , avec les Tuyaux de mer apelles Dentales & Antales, dont on a parlé dans la premiére claflè des Univalves ; ces derniers font toujours feuls, & rarement on voit les premiers en petit nombre. On compte de deux fortes de Vermifleaux ; ceux qui reftent dans le fable fans Coquilles ni Tuyaux, rels que font ceux qui habitent les bancs de fable , & dont le travail eft fi fingulier; ils ne font qu'à une ligne plus élevée, que la vafe ; chaque ver a fon trou, qui eft une efpéce de Tuvau, fait de grains de menu fable , ou de fragmens de Coquillages liés avec leur glu; leur nombre eft prodigieux & caufe une furprife agréable aux yeux. Les feconds font ceux qui s’attachent enfemble à tous les corps, & qui ne cherchent qu'un point d’apui. Le même fuc gluant qui forme leurs Coquilles, fert à leur adhefon:ilfe forme : Yyu (a) Videntur ferpentes te- ftacei qui ta- men fine ulla regula cir- cumflcŒun- tur,fcopulis & navium Cari- nis adhærent, Bonannr. Ye- creal. mentis € oculi.p. 1. (b) Lib, 27, Page 62fe 352 La CoNCuyriôtoatze, IF PARTrE. de leurs différens replis, des figures & des monceaux, tels qu'en feroient plufeurs Vers de terre entrelaflés. Ces Vermiffeaux fortent de leurs Tuyaux pour prendre de J'eau, ils font très menus & de la longueur du doigt, leurfigure reflemble à la Scolopendre, & leur partie poftérieure va en di- minuant comme une feuille de Myrte ; ils ont des pieds des deux côtés de leur partie antérieure, avec un trou placé à leur extrémité , par lequel ils puifent de l’eau. EXPLICATION DE LA VINGT-NEUVIEME PLANCHE. N voit à fa lettre À, un gros monceau de Vermiffeaux rouges , apellé Tbularia Purpurez, & en François les Tuyaux d’Orgue. L’arrangement de ces petits Vers eft admira- ble ; les Ruches & l'ouvrage des Mouches de l’Ifle de Caïenne ne font pas au-deflus de ce travail. Chaque Ver a fon tuyau, & il eft adherent à celui de fon voifin, par le moien d’une gluë qui leur eft commune,& qui fert à joindre tous leurs différens étages. La figure B, eft un autre monceau gris-blanc, que d’autres Vermifleaux ont formés, ils font tortillés & enlafles de diffé- rentes manicres. Ceux de la figure €, font ua peu plus gros, ainfi que ceux qui font marqués D & E. En voici un à la lettre F, qui eft folitaire & très recomman- dable par fa longueur & fes replis, on le prendroit pour un vrai ferpent; il eft oriental. La figure G , eft un gâteau des plus petits Vermifleaux , dont le travail eft furprenant. Le Vermiffeau marqué H, eft de couleur de chair en quel- ques endroits, & blanc dans le refte, il eft des mieux contour- nés ;on ne peut, quoi qu'il foit feul, lui refufer ici une place, parce qu'ordinairement ces fortes de Vermifleaux font en com- pagnie. La lettre I, offre de même un folitaire de couleur fauve ; dont les replis finguliers vont fe terminer à une pointe blanche fort aiguë, Vérmisseaux de Mer RS - Ji uk l jh « ) = : : L «x dépens LA. Raudot Mestre de Camp,cy devant?" Hayor de s Carabuuers FA CoNcaŸLiôoLocie, IL PaARTEE. 353 On voit aux figures KK, deux petits Vermifleaux, contour- nés en forme de crofle , ou fi lon veut deux cornes d’Ammon de mer , venant de lifle d’Amboine ou des Ifles Moluques fui- vant Rumphius , Woodvard, & quelqu’autres Auteurs, leur figure eft compofce de trois tours , évides par tout ,& leur corps eft coupé de plufieurs cloifons qui fe communiquent par un pe- tit canal. On prétend que ce Coquillage eft adherent aux Ro- chers,&comme il eft extrêmement fragile, les vents le dérachent facilement , alors il laifle fa bafe attachée aux rochers, & le flot en amene quantité fur le rivage. L’incerticude du nom de ce Coquillage, fa figure évidée, unie & fi peu conforme aux différentes efpéces connuës de la corne d’Ammon, l'ont fait placer dans cette famille. Ce pourroit être encore le bout d’un Fofñle apellé (a) Zi- tuites , qu'on placera ici fous le nom d’un tuyau chambré, par- tie droit & partie courbé, ainfi que (4) l’erthoceratites , autre tuyau chambre, dont la figure eft toute droite; M'.J.T. (6) Klcinius eft de ce fentiment, il apelle ces Vermifleaux , ainfi que les Belemnites de Prufle , T'abuli concamerati. Yyi (a) & (b) Ces deux Fofiiles très yares Je L'ouvent en Prulle , en Sue- de,&en In- gria,le dernier orthoceratites s’apelle fagir- ta à fimiliru- dine fagittæ, (c) Natura- lis dipofitio Echinoder- matum acellie Lucubratiun- cula de acu- leis Echino- um marino= rum cum fpi- cilegio de Be- lemnitis. p. 7. 354 FAMILIA TERTIA. Balani. Balanus eff Concha Multival- vis , Glandi formis , duode- cim laminas continens , ore ampliore , anguffiore. . Balanus oré ampliore, major latus. — &T diadema Turcorum. — mn — Calici formis., — —— — — — Tulipæ formis, ftriatus. — — — Jintinnabuli formis. — — — Purpurafcens. — — — — CInereus, =? —$ ore anguftiore , ftriatus parvus, feu minor. Ç anguftiore apertura in- —{### < ftarincifionum peponum, € colore rubro infignitus. — — anguitus & purpurafcens. & fenis larminis compofi- tus, ipfo vertice ftriatis , altera tefta bihda, rhom- boide occulto , five figu- ra quadrata, en mms QNBUITUS & ÉUIVUS, FAMILIA QUARTA. Poilicipedes. Pollicipedes funt Conche Mul- tivalves ,planze,triangula- res ,multis laminis in acu- men definentibus conffantes , pediculo inhærentes , multis cirris infighitæ. 4 LA CONCHYLIOLOG:1E, II. PARTIE: L RSS TROISIEME FAMILLE. Des Glands de mer. Ze Gland de mer eff une Coquille Mal- tivalve de la forme d'un Gland , aiant douxe lames , la bouche évafte , quel- quefois retrecie. . Gland de mer $ ue efpéce, à grande — — #F apellé le Turban. — — fait en Calice. — — àftries, en forme de Tulipe, — — en forme de Clochette, — — tirant fur le Pourpre. — — de couleur gris de cendre, de la petite efpéce , raié, dont NRA TE —{ la bouche eft petite, er $ à petite bouche, à côtes de Me- ur cms * lon, & de couleur rougeûtre. — — — étroit & tirant fur le Pourpre. compofe de fix piéces, raiées au fommet, le refte fendu en deux, & la rondeur fi peu marquée, qu'il paroit quarré, — — —— étroit & TOUX. QUATRIÈME FAMILLE, Des Pouflepieds. Zes Pouffepieds font des Coquilles Mul- tivalves , plates, triançulaires, aiant plulieurs pieces terminées en pointes, attachées à un pedicule, € remarqua. bles par plufieurs filamens. x. Pollicipedum congeries, = | 1. Groupe de Pouflepieds, 1 | La CoNcHYLiOLoGiE, II. PARTIE. 355 DER en FAMILIA QUINTA. Conchæ Anatileræ. Concha Anatifera ef} Multi- valvis ,plana,triangularis, è quinque teffis compofita longo pediculo ligatis , qua- tuordecim cirris confpicua. adhærens pe 1. Concha Anatifera, ici oblon:- go & craflo. margine lævi, Sir $ Lilo, Glans marina, AE 2 -Rondeletir. pediculata, pe- diculo exiguo Amygdalæ for- mis. ramofa feu ar- borefcens , e- longatior & acutier, 2, ut os See em re FAMILIA SEXTA. Pholades. Dholas eff Concha Mulrival- vis , oblonga , duabus aut quinque teffis diffinéta , Le- VIS , afpera , reticulata , ac- curatè claufa ; non perfeile claufa. BDs oblonga & rotunda , dua- ; bus valvis conftans, —{T Rondeleti. — — Aldrovandi, ts = —— lignorum Rumphii, — — Jævis, Mufculiinftar, — — — dactylus Bonanni, == —| | 3e en mm CINQUIEME FAMILLE, Des Conques Anatiferes. La Conque Anatifere ef Multivalve ; plate , triangulaire ; compofée de sing piéces attachées à un long pedicule, avec quatorze filamens. 1. Conque Anatifere , attachée à un long pedicule, avec un bord mince, au ra- ra j port de Lifter. Le. A —; apellée le Gland de mer par Rondeler, qui a fon pied au fond de la mer, fait en queuc d'Amande, $ rameufe, plus longue & plus pointue, SIXIEME FAMILLE. Des Pholades. Za Pholade ef} une Coquille Maltival- ve ,oblongue ; qui à deux ou cinq pié- ces, unie , raboteufe , faite en réfeuu, fermant exailement ; quelquefois en- trouverte en quelqu'endroit. * Pholade longue & ronde, à deux écailles, — {KT celle de Rondelet, — ——— d’Aldrovandus, _____ $ mouvée fur du bois , au raport de { Ramphius, — — unie, faite comme une Moule, — — faite en doigt, felon Bosauni, Pholas rubra & fubalbida, == = D ,— mn 7 Americana Major, = — Des — =— À Pholas Lifteri, (a) Materia femine ana- tum produ- &ius , fœra arbuitis qui- bufdam, pu- tridarumque navium frag- mentis allap- fa ,ibi tan- dem five ter- rx locique, fi- ve infita qua- dam arbufto- rum fucco virtute ; in vérmes pri- mum deindè in alatas vo- lucres ani- mentur, Krr- cherus apad Jonffonium. L. XDad7I, {(b) Conchæ anatiferæ (eu edatzæ in quibus fallum eltdicereaves ralcere, *) gum exertam , fpectabi- 356 LA CONCHYLIOLOGIE, IL PARTIE. Pholade rougeâtre & blanchâtre, longue , irréguliére , & à deux écailles. — #F la grande de l'Amérique. oblonga, irregularis, dua- RS bus valvis conftans. propter latitudinem & craffam fiftulam , in lon- remarquable par fa largeur & par un tuyau très-épais , qui fort en dehors, lis. oblonga , irregularis , JA AS dose : : .— rréeuliére, à cinq écailles, quinque valvis conftans. 3 — longue &urrég : q — &7 celle que raporte Lifter. REMARQUES Générales © préliminaires fur Les trois familles des Glands de mer, des Pouffèpieds | @ des Conques Anati! eres. 1e nom de Conque Anatifere vient des deux Latins nas Canard & de Ferre porter, c’'eft-à-dire Coquille qui porte un Canard, c’eft de là qu'eft venuë la fable qui fe lit dans plu- fieurs Auteurs, & dont on fait encore aujourd'hui le récit en di- vers endroits ; on dit que la Bernacle ou Bernache efpéce d'Oy- feau marin , plus gros que la Macreufe, croît & fort de la Con- que Anatifcre, & que ce Poiflon tire fon origine du bois (4) pourri des Vaifleaux & de l’Ecume de la mer. D’autres difent que ces Oyfeaux croifflenc des feuilles des arbres où les Co- quillages s’attachent. Ces fortes de genérations ne font plus admifes dans la Phyfique. Rien n’eft plus vrai qu'il y a un Poiflon dans cette Coquille, mais il eft (6) faux que des Oyfeaux marins & la Bernacle y croiffent naturellement , & que ce Poiflon fécondé par l’ardeur du Soleil fe change en Oyfeau. Ceux de mer font leurs nids dans les Plantes marines , & dans des amas de différentes Coquilless prêts à pondre ils bequettent le Poiflon renfermé dans ces Co- quillages, ils l’obligent de fortir, & mettent leurs œufs à la place. Quand les petits font affez forts , ils rompent leurs pri- ons pour prendre leur vol. Il fe pourroit faire encore que, comme la vraie Conque Anatifere s'ouvre dans la Le ee aille Lire, De UE La ConchYyrrozoerr; Il PARTIE... 357 laifle entrer l'œuf de la Bernacle qui eft très petit, qui eft mo- lafle, & environné d’un mucilage, par lequel il fe colle aux dif. férens corps qu'il rencontre. Cet œuf ainfi attaché au Poiflon de la Conque Anatifere, en tire fa nourriture ( en vrai parafi- te ) ainfi que de l’eau de la mer. Le nom de Conque Anatifere eft un terme général, qui comprend les trois familles des Glands de mer , des vraies Con- ques Anatiferes, & des vrais Pouflepieds; la plus grande diffé rence qu'il y ait entr'eux, c’eft qu'on ne mange que de la chair du Pedicule des Pouflepieds. L'on croit vulgairement qu'il fort des Oyfeaux marins & des Canards, de ces trois genres de Coquillages qui ont tous un Panache plus où moins grand. Pour mieux éclaircir cette matière fort obfcurcie chez les Auteurs, j'ai eu par les foins d’un ami généreux (4) des Glands de mer, des Conques Anatiferes, & des Pouflepieds fortant de la mer & tranfportés à Paris dans de lefprit de vin, c’eft par ce moien que je les ai difléqués, examinés & deflinés exa- tement. On s’eft fervi des termes de vraies Conques Anatiferes, & de vrais Pouflepieds pour les diftinguer des Glands de mer, pour les fixer , & les apliquer aux genres qui leur conviennent. RE, M. A +4R:Q U'E:S Sur la troifième famille des Glands de mer. E Gland de mer qui s’apelle en Latin (4) Balanus , par fa | De eus avec le Gland de terre, en a pris le nom François. On le confond aifément avec la Conque Anatifere & le Pouflépied, dont il différe , en ce qu'il eft formé par un fim- ple calice arondi, plus ou moins grand, & dont l'orifice eft plus ou moins ouvert. Le Gland s'attache en forme de petit vale fur les Rochers, fur les Cailloux, fur les Coquillages, fur les Crables, les Homarts & Ecrevifles de mer , les Plantes marines, Lichophytes , Coraux , même fur le dos des (rc) Poiflons cetacés , dans les fentes & fur les’ bois des Vaifleaux qui féjournent long-temps dans le port. Rarement les Giands font feuis, collés les uns contre les autres par la même glû qui forme leur Coquille, ils compo- Seconde Partie. 2:32 (a) M. le Préfidcnt de Robic. (b) Balani ficut glandes à gladium fi- mili-udine nomen ob- tinuerunt, (c) Balerne, Requiein ; tor= tué de mer. (a) Conchæ plurium la- minarum lo- co affixx ver” tice aperto Balani dicun- tur, quidim func duode- cim teftarum compofiti p'æter oper- culum mitra- tun), (b) Rozdel Le de Tzftaceis, p. 28. Balani pholades te- {ts conftant duabus longis non in latum extenfis my- tulorum mo- do, fed rotun- >| GISe {b) Atdro- vandus. Bala- ni pholades in faxis ho pitantes. {c) Boranrr, {(c) Balanns tertia fpecies conchæ uni- valviæ. tab. 41, Rémpb. (d) Neque enim un- quam per fe fubfftunt Ba- lani, fed mo- re parafiro, reb s aliis præ({ertim Conchylis nolentibus volentibus teftaceam do- munculam feam inædifi- cant, (2) Fateri- que cour, #e nullum s8 LA CONCHYLIOLOGIE, IL PARTIE. fenc des Groupes aflez nombreux. un Gland feul , la quantité de (4) lames ou de côtes dont il eft compolé, lui donne une place bien caraétérifée parmi les Coquillages multivalves. 1 y a de deux fortes de Glands, ceux de la grande efpéce qu'on voit attachés fur les Vaiffeaux, font plus évafés dans leur forme & leur calice; les autres de la petite efpéce, dont l’ou- verture & la figure font plus rondes, reflemblent à de vrais Glands de terre. (#) Quelques Auteurs les apellent Balani Pholades, qui font plutot des Moules, dont les deux Ecailles {ont plus longues, plus élevées & plus rondes que celles des Moules ordinaires. D'autres (c) Naturaliftes ont mis le Gland parmi les Co- quillages univalves, & dans un autre endroit , ils le reconnoif- {ent pour être Bivalve; les différentes pièces , dont cette Co- quille eft compofce, la diftinguent aflez de ces deux clafles, ainfi que le voilinage de fes pareilles, collées intimement enfem. ble. On voit des Buccins , des Huitres, & des Moules qui font couvertes de plus de (d) cinquante Glands extrêmement petits. Les Flarsands fe trompent quand ils les prennent pour des excroïflances qu'ils apellent ?xfabe. Le petit Poiflon renfermé dans le Gland, à l'exemple des Moules & des Huitres, fort de fon trou pour prendre des ali- mens , & préfente quatre Coquilles ou battans de forme trian- gulaire , attachés à la bouche de l’Animal renfermé; ces bat- tans forment une croix au centre, d’où il fort un Panache de plumes femblable à celui des Pouflepieds & des Conques Anatiferes. On préfume que ce Panache eft l'embrion de Oy- feau. C’eft par ces quatre battans que ce Poiflon ferme fon ou- verture & l’ouvre dans le befoin. Ces efpéces de Coquillages ont deux battans ferrés l’un con- tre l’autre, avec les bords édentés pour fe joindre mieux, & des efpéces de charniéres en dedans , avec deux crocs faillans par en bas. Ces battans par dehors font raboteux & coupés de ftries qui répondent à la dentelure des cotés. Tour petits que font ces Poiflons, leur ftrudure eft (e) admirable, ils ont douze pieds , ou bras longs & crochus, garnis de poil, qu'ils levenc en haut avec huit autres, plus petits & inférieurs ; leurs corps qui reflemble affez à celui de la Conque Anarifere, eft cartila- g'ncux, avec une chair glaireufe & mauvaife, adhérence aux Quand même on trouveroit LA ConNcHyLioLoctE, Il. PARTIE. 35» quatre Coquilles qui le couvrent ; lon y aperçoit un ovaire. Cerre reflemblance dans les Poiflons, prouve encore qu'ils font du même genre, & qu'ils doivent fe trouver enfemble, Quand ce Poïflon quitte le corps, auquel il eft attaché, fa bafe prend imparfairement l'empreinte de ce même corps. RCE M AR O'U'ES Sur la quatrième famille des vrais Pouffepieds. ES vrais (4) Pouflepieds que Rondelet a bien mal à pro- pos, confondus avec les Glands de mer , différent par leurs figures & par leurs pedicules. Ils font compofés d’un grand nombre de battans & de piéces pointuës, la racine des plus grands eft contournée & attachée au pedicule; on remarque que a farface extérieure & peu longue de ce pedicule eft de couleur de gris de Souris, & reflemble à la peau de chagrin. Une chair blanche en remplit l’intérieur, laquelle étant cuite, devient rouge, très bonne à manger, plus délicate & du même goût que la chair des Ecrévifles. Les Pouflepieds different aufli des Conques Anatiferes, qui ne font compofées que de cinq piéces & dont le pedicule plus long & moins épais, fe reunit rarement à quelqu’autre; il n’eft rempli que d’une eau glaireufe & d’une houpe cheveluë, le Pouflepied au contraire n’eft jamais feul , il eft accompagné de plufieurs autres qui forment des groupes en mafle, & ne s’atta- chent par paquets qu'aux feuls rochers fous l’eau ; ils ne fe dé- couvrent qu’en bafle marée. Cette réunion de Pouflepieds for- me un arbre dont les differens pedicules font les branches; le fommet eft chargé d’une multitude de petits battans triangulai- res , qui ont chacun leur houpe. Ce pedicule eft plus court, plus Cpais , d’une forme & d’une couleur différente de celui des Conques Anatiferes. On ne mange que la chair du Pedicule des Pouflepieds. Le Poiflon qui eft contenu dans fa Coquille, eft prefque le même que celui des vrais Conques Anatiferes | excepté Fa longueur & la grandeur de fes bras ou Panaches. Ce Panache eft femblable à celui de la Conque Anatifere, la va- Zz:i unquam nu- de oculo vi- diffe pilcem, in quo tam mirabilem vi- derim for- mationent quam quæ im his pifciculis mihi appare- bat. Lewwex- bock contin. mirand. arc. nature. t0Me 3» Pe 472 (a) Vocan= tur à quibuf- dam Pollici pedes, quod Poilicum in pedibus fimi- litudinem h4- beant. % {a) Apellee Sapirette dans Plufieurs Ports de mer. (b) Cum Pholadibus conventunt Conchæ Ana- tiferæ-, qui- natio tefta- rum numero item ex ipfa ceftarum dif pofitione, &c. ÆExerc, 3, l. D 4: 360 LA CoNCHYLioLOG1E, II. ParRTrE. riéré de la figure du Pouflepied , & du fommer de fon Pedicule, eft fuffifante pour ne pas confondre ces deux familles enfem- ble. R':E:.MA RO UNE "S Sur la cinquième famille des vraies Conques. Anatiferes. A (4) vraie Conque Anatifere g nom de Brenache ou Bernacke eft ordinairement feule, elle a cinq écailles ou battans aïinfi que le ?holzs dont parle (4) Lifter , deux grands auxquels paroïflent attachés deux plus petits avec une cinquieme piéce étroite, courbée & très lon- gue, qui rejoint les quatre battans d’un cote & couvre toute fa charnicre. Sa figure triangulaire eft aplatie, & fa couleur de bleu & de blanc tirant fur l’onix, eft toute raice dans fa lon- gueur. Son Pedicule ou Tuyau eft fait en forme d’une trompe longue à plufieurs replis ou rides qui lui fervent à s’alonger, pour prendre plus aifément fa nourriture. Quand le Poiflon eft en repos ou mort, ceite trompe fe retrecit & forme des rides, telles que nous les voions dans la figure. Ce Pedicule reffembie à un inteftin de couleur brune & tranfparente qui ne contient rien de dur , mais une glaire ou liqueur infipide de. nul nufa- ge , il a deux membranes , dont une exterieure , unie, dure & cartilagineufe lui fert à s'attacher au bois pourri des navires, la feconde membrane, qui eft intérieure , eft molle, épaifle , & d'un rouge tirant un peu fur le jaune , elle tient au corps du Poiflon, & elle envelope en forme de vafe, le Gland d’en bas, On y remarque aifément des jointures nerveufes, au moien defquelles les grandes piéces de la Coquille s'ouvrent & fe fer- ment comme dans les Bivalves. On voit aufli les narties de la génération placées au-deflus de fa bouche. La frange ou la houpe qui fort de la Coquille eft le Poiffon mème, elle eft com- pofée d'un rang de Filamens qui s’élevent de chaque cote au nombre de quatorze fendus en deux & de couleur brune, la bouche eft au milieu de ces filets ainfi qu’on le remarque dans les Polypes. U y a trois efpéces de Conques Anatiferes, Concha Anati. Gonnuë en Bretagne fous le ÉA CoNchHYyLiOrocre, lI)/PARTLE. 367 fera adhærens , qui ‘attache au bois pourri des Vaifeaux , & qui a un Pedicule gros & long fait en forme de trompe, Corchx ÆAnatiferata Pediculata , qui fe tient toute droite enfoncée dans le fable au fond de la mer, collée par fa gluë fur une branche de Plante marine , ce qui fait que fon Pedicule à la forme d’une queuë d'amande, la troifiéme efpéce s’apelle rzmofa [ex ÆArborefcens , elle s'attache ( en Parafite ) au fond de la mer fur des Plantes marines, de confiftence un peu dure tels que les Zytophytes , fur lefquels elle prend fx croiflance. Le Poiflon de ces deux derniéres efpéces et plus maigre & plus petit que celui de la premiére, la Coquille eft auf diffé- rente , étant plus alongce & plus pointuë avec une trompe longue & arondie formée de petits plis faits en cordelettes, pour lui procurer fon mouvement. Ces deux derniéres efpéces fe trouvent quelquefois dans la Manche ou Canal Britannique ; les premieres font communes en Bretagne & dans plufieurs Ports de mer , elles ont toutes einq piéces ou’battans. Un Auteur (2) Anglois place les Conques Anatiferes parmi les Univalves, il dit qu’elles fe trouvent frequemment fur les Côtes d’Ecofle, & qu’elles fonc attachées fur les Navires qui reviennent des fndes Orientales. I ne faut qu'examiner les cinq piéces qui compofent cette Coquille pour connoîtte que Char- leton s’eft trompe de lavoir prife pour une Univalve. Ferrante (c) Imperato , apelle un genre de Telline, T'e{ine Pedate congeneri alle Conche Anatifere delle parti fetrentrionali, da quali nafcono Ucelli in forma di Anate. REMARQUES Sur la fixième faille des Pholades.. E motde ?holas eft Grec & veut dire une chofe * cachée: _ & renfermée,, parce que le (4) Poiflon qui loge dans- cette Coquille, fe forme dans les trous des Pierres fpongieufes de la nature de celles de Ponce ,de Banche, de Marne ou bien dans la glaife & s’y cache entiérement. 74 faxorum cavernulis vi velnatura faëlis, aque marine appulfu procreantur, atqne in Concham vertuntur que cavitatis [eu foraminis figuram [érvat, Zz ii (a) Non ad- ærefcit con- cha ad ligna immediaré, fed ab illis pediculo quo. dam carneo pender, (b) Charte: ton, Exercita- HOnes, p, 655 (c) Lib, 223 p.683. * Res occul- ta, res abfcon- dita, (d) On apel- le ce Poiffor mentula mo-- nachi,' (a) Rosdelet, Bclon , Aldro- vardus. (b) Pholas nofter fiv Concha intra lapidem quemdam cretaceum de- gens ,— hz Conchæ juxta Hartlepool frequenter reperiuntur, & in lapidis cujufdam cre- tacei forami- nibus latitant ab ipfo corum Ortl ; nam Ex his eximi non poffunc , nifi prius lapis frangatur. Hifl. Anim. Anglie.in-4°. Lifier. p. 172. (c) Norman- die, Porto: , La Rochelle , Provence. (d) Hi piu- res numero faxo inclu- duntur ut fin- gulis fit nidus ad magnitu- dinem & f- guram Pilcis omnibus li- neamentis refpondens. Aldrov. de Te- flaceis. Lib. 3. {e) Conchy- Jiorum Bival- vium exerci- Late 22 Po 88 362 LA CONCHYLIOLOGIE, II PARTIE. eft croiable ou que ce Poiffon entre très petit dans les pores de ces pierres , ou qu'il renferme une liqueur capable de les cor- roder , & qu’enfin il emprunte l'humeur nitrée de la mer pour groflir & devenir capable de mouler fa figure, c’eft ce qui fe remarque facilement en rompant ces pierres en deux, & en dérachant le Coquillage de la pierre. Il fe trouve ordinairement plufieurs Pholades dans une même pierre quelquefois jufauw’à vingt, & elles ne font pasrares fur le rivage (z) d'Ancone ; il y en a beaucoup (4) en Ang'eterre & dans plufieurs Ports de (c) France. On prétend que la Pholade étant parvenuë à un certain point, fe transforme en Chenille & enfuite en humeur , pour fortir de fon trou. Ce ne pouroit être qu'a la longue, car l’ufage eft de tirer ces pierres de la mer, de les caffer en morceaux , & d’en tirer le Poiflon qui eft excel- lent à manger, il ferc encore d’hamecon pour en prendre d’autres. On leur donne différents noms; en Normandie on les apelle Ditant , en Poitou & Païs d'Aunis, on les nomme Dis, à Toulon Dattes & Piddochs en Angleterre, à Paris elles s’a- pellent Pholades. {d) Aldrovandus admet deux efpéces de Pholades différentes de celle de Rondelet, la premiére eft attachée aux rochers & fe trouve en quantité dans la même pierre , elle a deux piéces ou Ecailles de couleur rouge qui tire fur le brun , fa figure eft oblongue , arrondie & épaifle , très reflemblante à une Moule, La feconde efpeéce compofce de cinq pieces, eft de couleur cen- dree & longue de cinq doigts avec un petit Pedicule. Celle dont parle (e) Lifter a cinq piéces. Il avouë lui-même qu'il s’étoit trompe au fujet du Pholas , parce qu’il ne lavoir pas vû vivant. Nam ei tefle funt nontres ,ut ipfe credidi , multo minus duæ tan- tum , ut alii antè me fcriptores , in quibus Aldrovandus @c. perhi- buerunt ; fed quinque , nempe due pracipue & majuftule laterales, qguales in cuteris omnibus biforibus , item duæ minute dorfiles , eæ- que latiufcule x his vero velut extravertuntur umbones fine priori- bus duabus contrario fitu ponantur. Denique cuinta atque ca an- guffe longilimèque ; tea infra cardinem protenditur. Ces trois derniéres piéces, qui font inférieures en grandeur aux deux principales , font attachées par des ligamens au dos de la Co- quille, & tombent fitôt que la Pholade eft morte, ce qui arrive quand elle fort de ia mer. BAICONCHYEIOLOGIE IT Panne : 363 On lit dans (x) ZL’Auilarium Balfouriani , que les Pholades d'Angleterre ont cinq piéces, l’on aflüre même qu’elles en ont une fixiéme qui eft un Opercule. Les Pholades tirées de la pierre ,ne font jamais fermées par leurs extrémités, leur fuperficie extérieure eft toujours la même, elle refflemble à une lime avec des ftries & des A/fperitès aflez élevées , dentelées & ferrées depuis le haut de la Coquille juf- qu'en bas , de maniére que les pointes les plus fortes font vers la rêce. C’eft avec ces armes qu'elles paroïffent percer les pierres & agrandir leur feépulcre à mefure qu’elles groflifflent , un Au- teur (2) prétend que c’eft avec leurs dents, elles font fortir une trompe, ou un long tuyau épais partagé en deux cloifons, dont un trou leur fert à vuider leurs excrémens, l’autre à refpirer l'air mêlé avec de l’eau, ou telle autre nourriture qui leur convient; quand elles ont pris trop d’eau , elles la rejettent avec violence. (c) Lifter place leur ovaire & les parties de la génération fous ce tuyau. À mefure que ce Poiflon croit, ilcreufe fon trou avec une partie ronde & charnuë que lon remarque au haut de la figure. On aporte de l'Amérique, des Pholades toutes blanches qui ont fept à huit pouces de long, & grofles à proportion. Le caractere générique des Pholades, fe tire de leur habitu- de à fe cacher dans des pierres, & à y creufer elles-mêmes leur {épulere, (a) Conchx quinque te- {tarum car- dtnibus locu- lis quibufdam rss ; Pholades di- cuntur, (b) Miran- dum naturæ aruficium quo Balanus Pholades fa xea vifcera permeat , æ= què crefcente caverna, in qua latirat dum ipfus moles nutri- tioneauvetur, — denticulos acutos haber quibus faxum erodit , for- mat que do- mUum, B024ñ, recreat, ments pag. 36. (c) Ovarium autem & ge- nitalia proxi- mè fub pede, Lrfl, pag. 91, 364 LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTIr E XPLICATION DE LA TRENTIEME PLANCHE. Cette planche comprend La troifiéme famille des Glands de mer , la quatrième des Pouffepieds , la cinquième * des Conques Anatiferes ; @r la fixiéme famille des Pholades. D Es Glands de mer marqués À À, font de la grande ef- péce & de couleur blanche , mêlée de rouge & de violer; ils font compofés de plufeurs lames, faciles à diftinguer, & ils font adhérens & colles les uns aux autres. On trouvera à la lettre B un Gland ouvert , pour décou- vrir en dedans la feconde Coquille qui renferme le Poiflon, d'où fortent plufieurs filamens ; cette Coquille eft attachée à la grande par un petit cartilage. C , eft le Poiflon forti de fa Coquille , lequel eft compofe de plufieurs filamens qui fe joignent à un mucilage , où fe trou- vent fa bouche & les parties de la générarion. Les Glands que l’on voit à la lettre D, font de la petite cfpéce & fe trouvent en plus grande compagnie que les pre- miers. Les barbes qui en fortent ordinairement font tombées quand le Poiflon eft mort. Le Groupe de la lettre E , reprefente plufeurs Pouflepieds , attachés les uns aux autres par leurs pedicules : c’eft un des plus finguliers Coquillages que nous poflédions ; tous les Poif- fons font dans leurs Coquilles , dont il fort quelques filamens en forme de barbes. On voit à lalettre F , une vraie Conque Anatifere avec fon pedicule & les filamens , ou cheveux qui fortent de fa pointe; on apelle cette efpéce Copcha Anatifera adhærens. La lettre G , expofe ie Poïflon-de profil forti de fa Coquil- le. Le chiffre 1 eft fa bouche , audeflous 2 , eft un mufcle qui retient & lie les grandes piéces de fa Coquille. A l'opofite 3, font les parties génitales , & au chiffre 4 font les filamens au nombre de quatorze de chaque côté, on les apelle Cirri. La figure H , un peu différente de l’autre , eft apellée Concha Anatifera Glands 3 Mer, Poussepieds,Conques Anatiteres Pholades - Plan.| 30 aux dépens de M de Beze del S Conseller au Lrurlement + La Concaysrrorocrx, Il. PARTIE. 365$ Anatifera pediculata. Elle fe tient toute droite au fond de la mer , attachée au petit pedicule de quelque plante marine. I, eft celle que l’on nomme Concha Anatifera arboreftens fes ramofz , elle n’eft différente qu’en ce qu’elle fe trouve en nom- bre {ur des Lytophites on autres plantes dures. La lettre K , eft la Pholade que l'on trouve fur nos côtes, fous le nom de Pitaut, ou de Daïls ; on la fuppofe ici fortie de fa pierre ; elle eft compofée de cinq piéces, qui font raies comme des limes & de couleur blanche; il fort du milieu de fes écailles, une grande trompe ou long tuyau épais & partagé en deux cloifons , dont un trou fert au Poiflon à vuider fes ex- cremens, & l’autre à refpirer & à prendre de la nouriture ; les parties de la generation , & leur ovaire font placés fous ce tuyau. On voit à la lettre L , une Pholade venant d’'Ancone en Italie , ou de Provence , elle eft compofée de deux piéces raiées, dont la couleur tire fur le noir , elle a plus Pair d’une Moule (x) ou d’une Datte que d’une Pholade; on n’eft pasencoreafluré, {3 9 x que ce foit le Soen femelle , comme on l’a avancé depuis peu. romme patte La Pholade de la lettre M , eft de lefpéce de celles dont re parle Lifter , qui fe trouvent communément fur les côtes d'E- %s pires coffe ; fa couleur eft cendrée, & elle eft longue de cinq doigts, #4} dvres que on lui compte cinq piéces dont les deux principales font de 4,707, grandes Coquilles , & Jes deux autres plus petites & plus larges pour la man- {ont apliquées à fon dos, de maniére que leur talon fe trou- &*- ve pofé en fens contraire. La cinquiéme piéce eft longue, & convexe , elle s’erend & couvre toute fa charniere. Ce Poif- fon fe fert d’une longue trompe qui a deux trous, dont l’u- fage efk le même que celui des autres Pholades. Seconde Partie. Aa SUITE DE LA SERIES NOUVEÉLEE NOMME METHODE |METHODI De diftribuer les Coquillages| Conchas fluviatiles diftribuendi d'eau-douce, fuivantleursca-| in fuas debitas clafles, {e- ractéres génériques &fpécifi-| cundum notas earum cha- ques, danses claffes quileur| racterifticas , genericas , & conviennent. {pecificas. 21. FIWERC CUT Des figures en taille-douce des|Tabulis æneis concharum precipua. principales Coquilles , leurs\ rum,earumque defcriptionibus, explications @r des remarques\ adduntur obfervationes in con- far leurs familles. charum faimilias. LA CoNcHyLioLociEr, Il. PARTIE, 367 FRS R NE NN NNNR ENS SSNSNSNRIE CONCHARUM AQUÆ DULCIS DIVISION GENERALE SIAEMIU FLUVIATILIUM DISTRIBUTIO GENERALIS. CHA ÏSIST SP PARIIMN A UNE TVR ATE AVC IA: Familia 12, Lepasroftrata — — — D | 2 Le] Limax albida. —— Cornu fan@i Huberti., — —— flavida, = — — —- —— fafciata & exerta, — — Nerita variata & cinerea, — — ad machinam produ&i- lem, —— variata, fubrubra, — 4 Trochlus, — — — — 5 6 8 Turbo fimpliciter vittatus, — — — €x toto Prominens, —— —— fimplex, — — — Buccinum viridum 4. fpirarum. — — fubrubrum, — — — —— Jeviter canaliculatum, — — albidum, quinquefpiris, — — fufcum cum operculo, SC A $ contignatum & tube- rofum, — — ore à dextrà finiftrorfum. Globofa cinerea. = mm mem — — fulva = — — — — —— cum acumine retufo, — — — actes, = —— — Cornu Ammonis fufcum. —= — — — — — metallicum. — — — — — CiNEreum, — ne = = ms COJore Achatæ, D ES COQUILLAGES D'EAU-DOUCE OU EYE OU AV LT ATERMIMTANENSS BREMIERE" CEASSE: CANTON AS LIVES, Famille 1'° Patelle à bec. {implex. — — — |— — UD CA LA Net = 7 — — toute unie, Limaçon blanc. — — umbiliqué, — — Cornet deS, Hubeif, — — jaunûtre. — — fafcié & élevé, Nerite bariolée de gris. — — — en Zic-zag, — — — derouge. Petit Sabot. Vis à fimple liftel, ——àrelief, — — fimple. Buccin verd à quatre tours. — — rougeûtre. — — canelc legérement, — — blanc à cinq fpirales, ——— rouge-brun à opercule, — — à étage & à tubercules. $ à bouche tournée à gau- che. Conque fpherique ou Tonne grife, = mem eue « men {A lIVE, à pointe émouf- fée. HAREd'un blanc de MAR E lait, Corne d'Ammon brune, — — — de métal. — — — — grife. — — — — couleur d'Agathe, Aaai] — +68 La CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTIE, RE EEE ENTER EEE SECONDE CLASSE. Be LV ALAN IETSS Famille 1° Came toute blanche. CLASSIS SECUNDA. B I V AYL'VER AE Familia 12, Chama albida. == = = —— = UM MACULIS TUDTIS, = | ms — — à fulvo nigrefcens. — |— — — — cinerea, — — admodum exigua. = = 2 Mufculus, cum maculis fufcis. — — à fulvo nigrefcens, | — — multum elongatus, = — — — magnus & fubtilis, = | — — — longus & aculeatus. — — ex toto albidus. —= — —— 3 Pecten albidus, = Defunt multivalvia. = nt un | mm st | mm — = en TT N —— à taches rouges, — —— [j]11 ME, — — grife, — — très petite. Moule à taches brunes. — — minime, — — plus alongée, — — grande & legére. — — longue & pointu. — — toute blanche, Peigne tout blanc, ——— ]l n'y a point de Multivalves, LA ConcarcrOoLocisr, I PARTIE, 369 REA NE ART O"UVE"S Sur les Coquillages d'Eau-donce ou Fluviatiles. ET Article qui traite de la diftribution des Coquillages d’eau-douce, eft une fuite de la méthode qui vient d’être établie pour ceux de mer. On a joint dans la même table, tous les Coquillages Fluviatiles : ïls ne font point en aflez grand nombre pour faire des Articles féparés; un feul Article de remarques , & une feule Planche les contiendra tous. L'on vient de voir que les Fluviatiles fuivant la nouvelle méthode fe divifoient feulement en deux 'clafles ; la premiére eft la clafle des Univalves, la feconde celle des Bivalves. Nous n'avons parmi les Univalves, que fept genres ou fa- milles connuës & relatives aux Coquillages marins des mêmes genres ;les Lepas, les Limaçons, les Nerires,lesSabors les Vis, les Buccins & les Conques fphériques ou Tonnes. Les Cornes- d'Ammon font la huitiéme famille. Ne conviendroit-il' pas mieux de paffer tout d’un coup à leurs defcriptions, que de ré- péter ici le caractere générique des fept premiéres familles des. Fluviatiles qui fe raportenten tout, aux mêmes familles des Co- quillages de mer; l'avantage qu’aura le Lecteur de les trouver ici tout de fuite, l'emporte fur ia réflexion. La premiére famille des Univalves (qui eft le Lepas) a pour caractère générique d’être un peu plate, quoiqu’élevée en cône: dans fon milieu. Le Limacon de la feconde famille à trois ca- ractéres génériques, qui confiftent dans fa bouche; quand elle eft ronde, c’eft le vrai Limaçon, quand elle eft faite en demi- cercle, c’eft la Nérite, & lorfque cette bouche eft très aplarie, & que la clavicule du Limaçon eft un peu élevée en pointe, c’eft le Sabot; ce qui compofe dans la table, la feconde, la troi--- fiëme & la quatrième famille. Les Vis dans la cinquième famille, ont pour caradtére, ieur figure même , qui eft faite en aleine. Les Buccins ont ordinairement une queuë ; leur figure alon- gce, ainfi que leur bouche fèrrée, reflemble à celle de la Trom- perte. Les Conques fphériques , ou Tonnes font d’une forme: Aaaïl (a) Præci- puis hujus temporis Phi- lofophis arri- det { ob eun- dem circum- volutionis modum for- tè) Cornua Ammonis ad Nautlos re- ferre, qui au- tem ftrutura ab iis ita dif- férunc , ut de veritate hujus opinionis merito dubi- tandum fit. Lang. p. 86. (a) Hic enim laois , fi probè examinetur , fuim Con- chylio hujus generis debet originen. Mr, Brex, p.21. (a) Ita ani- malia ipfa te- fs illis con- tenta loco fuo dimovent ut fuHocentur , moriantur at- que indè fe- cundis flu&i- bus ad lirtus ipfum afpor- tentur & fedi- mentum hoc noftrum componant, Janus Plan- CUS Pa Te (b) Nauril; quxdam fpe- cies ab audto- fibus fub tu lo Cornuum Ammonis je cenfentur , 370 La CONCHYLIOLOGIE, II PARTIE. toute ronde avec une bouche alongée & très évafée, ces deux caraétéres génériques, fi différens l’un de l’autre, indiquent la fixiéme famille des Buccins , & défignent les Conques fphéri- ques. Les Cornes d'Ammon , qui forment la feptiéme & derniére famille des Univalves, ne fe peuvent raporter qu'à quelque genre de Coquillages de mer , on penfoit autrefois que c’étoit des Serpens pétrifies ; plufieurs (z) Auteurs les comparent aux Naurilles & les. confondent fouvent en prenant les uns pour les autres ; il eft vrai qu'ils font partagés tous deux en dedans par diverfes cloïfons, mais ces cloïfons 1°.ont plus de finuofité dans les Nautilles que dans les Cornes d’Ammon; 2°. elles n’ont point de petit tuyau qui les traverfe pour leur donner de la communication l’une à l’autre, comme on le remarque dans l'intérieur des Nautilles ; ces variétés, je l’avouë, font intérieu- res & ne fe découvrent point à la vuë ; trouvons quelque diffe- rence plus aparente, par exemple dans leur couverture. Le Nautille foit qu'il foit uni , foic qu'il ait des ftries fur fa fuperficie renfermant tous fes contours en dedans, n’en a qu’un (4) ex- rérieur & fort large qui fe termine à fon œil. La Corne d’Am- mon, au contraire, a plufieurs contours extérieurs fouvent chargés de tubercules & prefque toujours de ftries, c’eft le vrai caractére pour diftinguer parfaitement ces deux Coquillages. Aiant fair pêcher des Cornes d'Ammon dans la Marne, & dans la riviere des Gobelins, j'y ai trouvé un Poiflon vivant que j'ai fait fortir avec de l’eau chaude; ce Poiflon n’a nul raport avec la figure du Nautille hors de fa Coquille ; ne fe pourroit- il pas faire que les Cornes d'Ammon fofiles auroient eu leur Poiflon d’un autre genre que celui des Nautilles ou qu’elles compofaflent un genre de Nautilles qui nous eft inconnu ou foient peut-être des Polypes. On confond encore la Corne (c) d’Ammon avec le Lima- çon d’eau-douce qui a la forme plate, voici leur différence. Les Cornes d’Ammon font coupées extérieurement de plu: fieurs contours & partagées en dedans par diverfes cloïfons ; leur figure eft également relevée, & arondie dans fes contours, jufqu'à l'œil de fa Volute, aplatie prefque également dans fes quas ego utique ab iis feparandas & Nautilorum generi inferendas cenfeo, cm unicus faltem gyrus 22 \ " À 4 \ . : 1 EXtEFNE appareat , cæteris internè latentibus, Ar. Brennius. pag. 20. {e) Liffer apelle quelques Cornes d’Ammun , Cocleæ turbinatæ figura deprefla, comme ff elles étoient des Lrmagons aplaÿs, LA CONCHYLIOLOG1IE, IL. PARTIE 3x. deux côtés qui font femblables ; fa bouche tombe dire&tement au milieu du contour de la derniére fpirale fans pancher d’au- cun cÔté. Les Limaçons font ordinairement unis par deflus, & n’ont qu'une chambre faite en fpirale en dedans fans cloifons, leur figure aplatie, a les deux cotés différens ; celui de deffus forme des fpirales qui s’élevent toujours jufqu’au centre; l’autre côté, qui eft le deflous, eft enfoncé & n’a qu'une fpirale interrompuë par fa bouche, qui fe préfente de côté, fouvent avec un trou qui lui fert de nombril. On fçait que la Corne d’Ammon a pris fon nom de fa ref- femblance avec les Cornes des Beliers, qui étoient confacrés dans le Temple de Jupiter Ammon fitue dans les deferts fa- bloneux de la Lybie. - Les Bivalves Fluviatiles ne préfentent que trois genres con- nus jufqu'a préfenr, celui des Cames, des Moules, & des Pei- gnes. Le caraétére générique des Cames eft d’être d’une figure aprochante de la ronde & convexe dans fes deux Ecailles pref- qu'égales , quelquefois la bouche un peu béante. Les Moules ont pour caraétére, d’être longues & d’avoir les deux Coquilles égales, & terminées fouvent en pointe. Les Peignes portent en eux leur vraie marque. Ils font tous canelés du hauten bas, quelquefois avec des oreilles , quelque- fois fans oreilles. Le petit nombre d’efpéces que nous poflédons de tous ces Coquillages , fait négliger ici de marquer quelques-uns de leurs caractéres fpécifiques, on les à mis tout de fuite dans la Table de Divifion. 47: LA ConNcHytioLocte, II PARTIE, EXP LT EC ATP EOMN DE LA TRENTE ET UNIEME PLANCHE. UNIVALVE $. 1° premiére figure offre une Patelle qui a un Cabochon dont on voit le deflus & le deffous ; ces deux figures font tirées de Lifter. Le fecond Lepas vient de la Marne, il eft fi couvert d’un fac pierreux, qu'on n’en connoît le genre que difficilement. Le troifiéme Lepas eft très petit & très mince, il eft atta- ché fur un jonc vel que je l’ai trouvé au bord d’une petite ri- vicre. Cinq Limaçons font compris dans le chiffre 2 , Îe premier eft d’une couleur blanchâtre , la tête peu éleveé & fans nombril; fon premier tour eft divifé par une ftrie,& il vient de la Marne;le {econd Limagçon eft plus brun & plus petit , avec un Umbilique. Le troifiéme, plus aplati eft fait en Cornet de faïnt Hubert , ces deux Limaçons ont été pêchés dans la Seine. On a tiré le qua- trieme de la rivière des Gobelins, il eft d’une couleur jaunatre & aflez grand fans Umbilique, le Rhin a donné le cinquiéme Linaçon qui eft fafcié de blanc & de couleur d'Agathe , avec une clavicule aflez élevée. On voir des Nérites au nombre 3, dont la premiére ba- riolce de gris vient de la Marne, les deux autres de la Seine, il y en a une rouge, & l’autre femble couverte d’un réfeau fort rcgulier. Un Sabot forme la figure 4, il eft très petit & d’une couleur grile ; il vient de la petite riviére d'Huines dans le Perche, Les trois Vis , ou Eguilles du chiffre 5 , font routes blan- ches, l1 Marne a fourni la premiére qui n’a qu'un fimple liftel régnant tout autour. La feconde tire fon origine de la riviere des Gobelins, fes fpires-ont du relief, les deux petites font placées entre une grande, la troifiéme Vis que la Scine a don- née, efttoute unie & toute fruite. L y a .ept Buccins, au chiffre 6; le premier a son qans | Coquillages Fluviatls. Pa NN Univalves FN ) ur cc epens de M.le Duc de Sul V/ Pur de France Ch ‘de {Ordre dela Zoison doOr «+ LA ConNcHyLioLoctE,lIl. PARTIE. 373 dans le Rhône, on y remarque quatre révolutions , la figure extrêmement pointuë , la bouche grande, & d’une couleur ver- dâtre ; le fecond qui eft rougeâtre, vient de la Marne , ainfi que le fuivant, dont la forme eft finguliére. On le voit auf pointu par en haut, qu'il eft large dans la partie d’en bas, la- quelle occupe prefque toute fa fuperficie, fa bouche eft ex- trèmement grande, de forme ovale, & tout fon corps eft canelé légérement. Le quatriéme Buccin vient de la Seine, il eft beau- coup plus petit que les précédens , & fa fingularité confifte dans fes fpirales. Le cinquieme eft rougeñtre & plus ramañlé dans un pareil nombre de fpirales dont la derniére eft terminée par une bouche faillante & toute ronde qui à ordinairement fon opercule, il vient de la riviére d'Huines. Le fixiéme eft plus gros, fes étages font de relief & armés de tubercules, fa cou- leur eft d’un blanc fali, on le voit dans (4) Rumphius. Le fe- ptiéme Buccin eft très petit, aiant feulement trois fpirales qui tournent de droit à gauche, ainfi que fa bouche, dont l'ouver- ture eft ovale, rien n’eft fi tendre & fi mince que cette Co- quille , qui eft très rare. Le feptiéme nombre fait voir quatre Conques fphériques, dont la premiére eft grife, & vient de la riviére d'Huines; la feconde, qui eft fauve, fort de la Marne, ainfi que la troifiéme dont la pointe eft émouflée. On doit à la riviére des Gobelins la quatriéme Conque fphérique qui eft d'un blanc de lait, avec une pointe très délicate. Quatre Cornes d’Ammon font repréfentées dans le nombre huit, la premiére cft de couleur grifatre, rachetée de brun, avec une volute bien marquée, & une ouverture qui excede en forme de lévres, elle eft tirée du Rhin ; Îes deux petites qui fuivent, dont la plus grande eft couleur de métal, & l’au- tre grife, ont été pèchées dans la riviere des Gobelins. La qua- trieme Corne d’Ammon eft duë à la rivière de Marne; fa cou- leur qui tire fur l’Agathe, la diftingue infiniment des autres. Quelques Phyficiens ne veulent pas convenir que ces Co- quillages foïent des Cornes d’Ammon , parce qu'ils,ne font pas tous, cloifonés en dedans, ils les croient des Limaçons, mais leurs fpirales, qui fe contournent en ligne droite des deux cô- tés, les différencient fort de ces derniers Animaux , auxquels on voudroit Îes raporter. Seconde Partie. Bbb (a) Planche XKXII. 374 LA CoNcHyLiOLoGiE, II PARTIE. BIVALVES. Le chiffre 9 offre quatre Cames dont la premiére qui eft coute blanche, a été prife dans la Seine. La feconde vient de la Marne , elle eft à peu près de la même couleur , avec quelques petites taches rouges & vertes. On doit à la Loire la troifiéme Coquille, qui eft bien plus grande & plus épaifle que les au- tres, fa couleur extérieure eft minime, & celle eft nacrée en dedans. La quatrième Came, qui a été pêche dans la rivière des Gobelins , eft extrèmement petite & toute grife. _ Sept Moules fe voient à la marque 10, la premiére eft de la riviére des Gobelins, préfentant un angle aflez aigu près la charniére, rien n’eft fi léger ni fi mince que cette Coquille, dont la couleur eft d’un verd clair ; elle aproche de l’efpéce des Tellines. La feconde eft nacrée avec des taches brunes & vient de la Loire; la troifiéme de couleur minime, a été prife dans la Marne. La quatrième qui eft duë à la Seine, eft de la même couleur & d’une forme bien plus longue. Les trois grandes Moules fuivantes font prifes dans des Etangs & des Canaux de Jardins; la premiére extrêmement grande & Icgére , eft nacrée en dedans , brune & luifante par deflus ; on s’en fert, pour écrémer les Terrines de lait. La feconde de la même couleur eft moins grande, mais elle eft plus longue; enfin la troifiéme eft jaunâtre, tres légére, & nacrée en dedans, j'en ai pêché des mêmes efpéces & de la même figure dans plufeurs Riviéres. On voit au chiffre 11, un Peïgne fans oreilles & aflez in- forme, vu des deux côtés; c’eft à la Marne que l’on doit ce petit Coquillage, qui n’eft pas commun. uelque recherche que lon ait faire jufqu’à préfent parmi les Coquillages Auviatiles , on n’a point encore découvert de Muitivalves. FE SUITE DE LEA SERTES NOUVELLE! NOV Æ METHODE |METHODI De diftribuer les Coquillages|Conchas Terreftres diftribuendi Terreftres, fuivanc leurs ca-|[ in fuas debitas clafles, {e- ractéres génériques, dans les] cundum notas earum cha- clafles qui leur conviennent.| raétcrifticas. AV VERC CU M Des figures en taille-donce des|Tabulis encis concharum precipua. principales Coquilles , leurs| rum,carumque defcriptionibus, explications @r des remarques] adduntur ob[érvationes in con- far leurs familles. charum familias. | . £ 1 F* : | 4 ; : ‘ 1 _ : a” 1 | | Li ; D L . ! : ne : Fe - ' + e f # ul : … ne L L [2 x Û : L . ee Û : u ; \ i . a 0 0 L M à , : \ : , ; , ; " ; : ® : _ : “ x ù j : : à n ns À , rt É es L : A ; ' : : , ee ou - : : d É a * ] ' - : | | « J , ; L _% . - L à 4 F Cet 16 : ; { f #7 ! | ER pe ï : : : : : e " pu < | g - « ï : D 4 La i . . - : & À j 1 : : ï . L » ? il À [l 16 . F L i D . E + , L » Lu | ‘ L ; L : ‘ ñ : - . L ; . 4 \ : : È ï 8 : Ê mn L # ‘ æ a : l 1 n | : ‘ É : . ' + TT à “ ‘æ M : = x ' : 5 0 : : = 1 - , + ; s i ; ; Ê 4 DE À : i ' : La CoNcHyirococre, ll. PRRRRRRRIA À PES # RE À À A LA ÊT RES PAROLE :: (372 VYESITÉTIS LÉ SVT VTT ee É + * CONCHARUM TERRESTRIUM DISTRIBUTIO GENERALIS IN ANIMALIA VIVENTIA ET N'ON:VIVENNT IA: Ha Le « ES: DIVISION GENERALE DES COQUILLAGES TERRESTRES, EN VE VO AINES ELRUEN M Or-RVTeS ne Be Bed be de Gt À ee Gr de SUBDIVISIO CONCHARUM TERRESTRIUM VIVENTIUM, IN ANIMALIA TECTA ET IN ANIMALIA NUD A. GERS LS PE Mr ANIMALIA VIVENTIA EC He. Lepas. — — — — — Coclex lunares , fenui-lunares, ore depreflo. Familia 12. Buccina. Turbines. Globofæ. Defunt aliæ familie. —= — — CLASSIS SECUND\À. ANIMALIA VIVENTIA N U D A Fam. — — Limaces, — — — — Hzæc Animalia duarum claflium funt Uni. “yalvia, SUBDIVISION DES COQUILLAGES LEJSRESTRESMIVANSS EN ANIMAUX COUVERTS DE COQUILLES ET EN CEUX QUI SONT NUDS. PREMTIERELCEASSE; LES ANIMAUX VIVANS COUVERTS: DE COQUILLES, Famille rte Lepas ou Patelle. —— 2 Limaçons des trois genres, Buccins, Vis. Conques fpheriques ou Tonnes 3 4 5 —— Les autres Familles manquent, SECONDE CLASSE. ANIMAUX VIVANS SANS. COQUILLES, Famille —— Limaces, ou Limas, Les Animaux de ces deux claffes font Univalves, Bbbiij 378 LA CoNCnYLiozoctE, II. PA = é & Là À TESTACEA NON VIVENTIAILES COQUILLAGES MORTS ID EST FOSSILIA, CLASSIS. PRIMA, FOSSILIA UNIVALVIA. Familia 12, Lepadites. Aures marinæ defunt, Tubulites. Nautilites, Coclites. Neritites. Trochites, == = = — Buccinites, = = = Turbinites, = = — — Volutites, = = == Rhombites, = = = Muricites. Purpurites, = = = Globofites, == = Porcellanites. — — Ammonites. Li Oo L I Aa BR + & [ET ELASSTIS SECUNDA, FOSSILIA BIVALVI.A. Familia 124, Oftracites, Chamites, ms mn = Mufculites, feu Myites, —- Bucardites, == = — Pectinites, feu Ctenites. Solenites. [HT an Rs h CLASSIS’ TERTIA. FOSSILIA MULTIVALVIA. Familia 12, Echinites, = mu es ——— 2 Vermiculitæ. œ— 3 Balanitæ, = ns mm Familia quarta de Pollicipedibus , quinta de Conchis Anatiferis, & fexta de Phola- dibus non inveniuntur. AUTREMENT LES FOSSILES. PREMIERE CLASSE. LES FOSSILES UNIVALVES. Famille 1e Lepas ou Patelle. —— 2 Îln’ya point doreilles de mer. ——— 3 * Jubulite, —— 4 Nautille, —— ÿ Limaçon, ——— 6 Nerite, —— 7 Sabot, —— 8 *Buccinite. —— 9 Vis,ou * Turbinite, ——— 10 Cornet. —— 11 Roulleau, —— 12 Murex ou Rocher, ——— 13 Pourpre, —— 14 Tonne, ——— 15 Porcelaine, — = (Corne d’Ammon.' SECONDE CLASSE LES. FOSSILES BIVALVES. Famille r1re Huitre.. —— 2 (Came, —— 3 Moule, —— 4 Cœur, —— $ Peigne, —— 6 Manche de Couteau. TROISIEME CLASSE. LES FOSSILES MULTIVALVES. Famille 1 Ourfin ou * Echinite, 2 Vermifleaux. —— 3 Glands de mer. La quatriéme famille des Pouffepieds, la cinquiéme des Conques Anatiferes , & la fixiéme des Pholades ne fe trouvent point, X Il n'y a que quatre mots françois ufités parmi cous ces Folliles ; ces mots font Tubulite, Turbi- nite ,; Baccraite © Echinite. La CoNcHyLioOLOGïE, Il. PARTIE. 379 ER PEINE EEE CE ESRI RER RERRRP PRET TE 2 NU Ne EN ANT PSN eur Duran marne d CLASSIS PRIMA. ANIMALIA VIVENTIA |LES ANIMAUX VIVANS TE CH Familia 19, Lepas. — — —— —— — uen 7) Reese ÿ Li $ globofa, nominata Po- imax 3 matia, — — — — Efcargot. —— fafciata — — — ‘pratenfis, — — — —— flavefcens. — — — æ——— CINETEA, = = = — =——— MArMOTEA, —— ——— — —— Buccinum fanéti Huberti. —— umbilicata, —= — — œ———…”-C[aVICUlA CXErTA, + = ore dentato, = = —— pulchra, Jamaica, —— — =——— ore rotundO. —— — —— ore depreflo, — — clavicula, feu apice in- ÿ verfo. Buccinum flavidum, fex fpiris. quinque fpiris, — fex fpiris, colore Ca- ftaneo. Trochilus feptem 1 fpiris. decem fpiris , ore à $ dextra finiftrorfum. $ Septem fpiris, à dex- tra firiftrorfum. Turbo. — — — — Globofa alata, —— — — oblonga,. == mms PREMIERE CLASSE, COUVERTS DE COQUILLES, Famille z'° Lepas ou Patelle, ; de forme ronde apel- Limaçon ÿ lé Pomatia. È — — — — Efcargot, fafcié. des Prez. de couleur rouffe, — — de cendre. marbré, Cornet deS, Hubert, umbiliqué, dont la clavicule eft élevée, $ à bouche garnie de 7 TT À dents. My ÿ très beau , venant de la Jamaïque, — — à bouche ronde, — —— à bouche aplatie, f dont la clavicule eft retournée, 3 Buccin $ de couleur jaune à fix tours, 2 LEA EH A QUE ©: — — à cinq tours, $ à fix fpirales couleur de Chataigne.. —— petit Sabot à fept tours... S° dix fpirales , la bou = — < che tournée de droit à: ù gauche, $ à fept fpirales,, fa bou: che tournée de droit à. gauche, $ ou Tonne: ?'aîlée. ur SN es ms oblongue,. 5 Conquefphérique —— 4 Vis 380 La CoNcHyLiioLocte, Il. PARTIE, me | CLASSIS :SECUNPBA: SEGOND'EGBEAS $ E: ANIMALIA VIVENTIA | LES ANIMAUX VIVANS N U D A. SANS;COOUTLEES: Limax oblonga, flavida, = — — —|Limace fort longue , de couleur fauve. =— Exigua, Cinerea, = = — —|— — plus petite de couleur cendrée, $ paululum cinerea , nigricans ex à parte fupina. colore fuccino cum maculis albidis, -|=— = couleur d’Ambre à taches blanches. courte & ramaflée , de couleur ÿ roufle, = ferpens , nominata Cellaria, — — ferpentant, apellée Cellaria. — — un peu grife & noire par deflus. ———— brevis & comprefla , colore flavido. | — — REMARQUES L Sur les Coquillages Terreffres vivans. ‘EST encore une fuite de la Méthode établie, pour di- Gires les Coquillages de mer & de Riviére, que celle- ci qui traire des Coquillages terreftres. Les deux dernieres Tables de divifion , font voir que la pre- micre clafle des Animaux à Coquilles & vivans, que la terre produit , renferme cinq genres , qui fonc les Lepas , les Lima- çons , les Buccins , les Vis & ies Conques fphériques. Leurs caractéres génériques & fpecifiques ont déja éte re- marqués en parlant des Coquillages de mer , & des Fluviati- jes, on fe croit par certe raïfon difpenfe d’en parler de nou- veau. Je naï trouvé aucun Lepas Terreftre vivañt , je n’en parle qu'après F. Columna. On fçait que les Limaçons terreftres ne rampent que dans les temps pluvieux ; ils fe tiennent cachés dans la fecherefle , fous des feuilles & dans les trous de la terre ; ils fe retirent pendant l’hyver, dans les fentes & dans les troncs des vieux arbres, dans le bas des murs, & au pied des paliflades d’Ifs ; ils couvrent Îeur bouche d’un opercule mince ; ceux qui font plus petits fe trouvent dans la moufle , dans les vieux murs de Jardins , fous les bruieres , & au pied des grands arbres des fo- . rêts ÿ La CoNcHyLroLogïE,Il. PARTI:E. 38r rêts; leur humeur baveufe & bleuâtre , leur tient lieu de fang & de chyle, ils ont des poumons pour fe mouvoir & humer l'air extérieur par un trou qu'ils ont fur la tête. Comme ils trai- nent toujours leur maïfon avec eux, on les apelle Domiporte. Leur anus s'ouvre à la partie droite du cou, & leurs excré- .mens fortent par un trou voifin de leur bouche ; c’eft la différence que l’on doit faire de ces Coquillages d’avec les Bi- valves, qui, comme les Animaux fanguins , ont l'anus & la fortie des excrémens opofés à leur bouche. On leur remarque deux grandes Cornes & deux plus petites, avec des points noirs à leurs extrémités ; ces points qui leur tiennent lieu d’yeux, les aident à fe garentir.de ce qui les aproche. (+) Un Auteur Anglois leur donne neuf dents, & dit les avoir vû man- ger une feuille de rofe. Les Buccins terreftres, que j'ai fouvent obfervés , n’ont point d'opercule, ils fe ferment par leur bave, & ils font fortir de leur bouche comme les Limaçons , une longue tête avec deux grandes Cornes & deux plus petites, leur marche fe fait de même par le moien d’une membrane baveufe. Après en avoir ramafle une cinquantaine dans de vieux murs de Jardin, j'en pris autant dans un bois fous des bruiéres & dans les moufles qui font au pied des grands arbres. Il y en avoit de plus longs, d’autres plus ramaïles, les uns avoient la bouche à droite , les au- tres à-gauche, je les mis tous fur une feuille de papier ; ils mon- trérent alors leur tête garnie de Cornes, & la plüpartétoient liés enfemble par la partie d'en bas. Il n’y a point d’obftacle que je naie opofé à la marche de ces petits Animaux qui vont aflez vite, ik les ont tous furmontés & fe font attachés principa- lement au fruit. J'en trouvai les trois quarts morts le lende- main, après s'être vuidés d’un peu de terre tortillée ; leur corps deflous la Coquille, eft contourne autant de fois que la Coquil- le même. Les Vis, fe font trouvées parmi les Buccins,; il n’y a de diffe- rence que leur forme & leur bouche. Ces Animaux ainfi que les Buccins, ont le corps contourné comme leur Coquille, ils en fortent & marchent de la même maniére. Les Conques fphériques font plus difficiles à trouver en terre, leur grande ouverture les rend fort différentes des Li- maçons & des Buccins, je n’ai pû en avoir qu'une demi dou- zaine de vivantes, ce qui a fufñi pour me faire remarquer la tête de l'Animal & fa marche, qui font les mêmes que celles des Li- Seconde Partie, Ccc (a) Huicin- fuper velut noyem den- tes , five par- tes eminen- tes, omnes ip{o oflicule medio inter fe conjuntæ. Ho0kIus, Mi crograps. 6b- fervat. (a) Diftin- guit & à co- cleis Plinius & quoties co- cleas vocat, nudas adjicit. P.138. apud Jon'onem. Aldrovandus Limacum feu nudarum °o- clearum aliæ magnæ funt aliæ parvæ. 332 LA CoxcHYRiOLOGIE, TL PaRTTrE maçons & des Buccins. Leur Coquille extrèmement mince & tranfparente , fait entrevoir qu'il ne refte prefque rien de leur corps qui fort tout entier de leur large bouche ; leur fommet ne rend aucune bave , comme je l'ai remarqué aux Buccins, qui s’attachent par ce moyen les uns aux autres ; ces Coquilla- ges fonc fi petits que Lifter les apelle Coclcole. | La feconde clafle des Animaux terreftres, comprend ceux qui vivent fans Coquilles & tout nuds; tels font les Limaces. ou Limas. Ces Animaux font comptes parmi les Limaçons, defquels ils ne varient, qu’en ce qu'ils font plus alongés , & mont point de robe , on les apelle (4) Nuda coclez, ils font fi aifés à connoître qu'on n’a pas befoin de caraétére générique: pour les diftinguer. Les Limaces vivent d'herbes & de rofée ; elles habitent les caves & les lieux humides. On a mis dans leur clafle toutes les efpéces de fuite. Plufeurs perfonnes croient que toutes les Coquilles minces font terreftres, telles que le gros Buccin de lIfle de Caienne, les Vis apellees rubans, venant des Barbabes, celui que l’on nomme l'enfant en maillot, & le Buccin apellé l'unique qui eft citron, quelquefois cendré. On n’en aporte d'autre preuve ni d'autre raifon que leur peu d’épaifleur. Je reclameroïs volon- tiers contre ce fentiment, attendu que parmi les Coquilles de mer, le Nautille Papiracé & la Gondoie , font ce qu'il y à de plus mince. Ces deux morceaux cependant font reconnus. pour des Coquillages de mer. Co quilla ses Terrestres Vivants. Couverts de Coqulles ï Co qullag es Zèrrestres vivants La JT us . aux depens de MB Cr “d de Az EUX Presrdent- au Parlement de Paris LA ConcHyLrio1octE,Il. ParTre. 383 EXPLICATION DE LA TRENTE-DEUXIEME PLANCHE. à a diftingue ici treize efpéces de Limaçons terreftres , quoiqu'il puifle y en avoir davantage. La figure marquée 1 , repréfente un grand Limaçon de jar- din de forme ronde, à cinq fpirales très ramaflées ; fon ouver- ture ou fa bouche eft prefque ronde fans rebords. Sa robe eft un peu fafcice de couleur d’un gris fale & fauve. Gefner apel- le ces fortes de Limaçons Pomatie parcequ’ils mangent des fruits & des raifins , ils fe nouriflent ordinairement d'herbes potageres. Le Limaçon de la figure 2, eft plus petit de moitié que Pautre , avec les mêmes marques. Il eft bon à manger, & l’on Papelle Efcargor. La figure 3 , repréfente un Limaçon plus beau, étant faf cic de brun fur un fond jaune; fa bouche qui eft ovale ,a un grand bourrelet blanc. On me l’a envoié de Londres, j'en ai trouvé de pareils à Meudon, près Paris. Le petit Limaçon de la figure 4 , eft d’un gris fale & d’une forme plus ramaflée que les précédens. On le trouve dans les prés & dans les joncs. La cinquieme figure offre un Limaçon plus grand que le récédent , dont la couleur eft rougeître , raiée de brun. Sa Lo eft garnie d’un rebord faillant. La fixième figure eft plus aplatie que les autres , elle repré- fente un Cornet de chafle de couleur grife avec un nombril & un bourrelet à fa bouche, garnie d’un opercule. On voit fur fa robe quelques raiures de couleurs foibles. Le Limaçon de la feptiéme figure eft de couleur d’Agathe, fa bouche formant un demi cercle comme les Nerites , avec un nombril à côté. Il habite les haies & les forêts. La huitiéme figure de couleur jaunâtre , a des bandes bru- nes & cinq fpirales qui s’élevent l’une au-deflus de l’autre, avec une pointe peu élevée, en forme de fabot. Ce Limaçon fe trouve dans les bruieres & fur les montagnes. Ceci (a) Cap, 1x. p.18, 384 LA CoNCHYLIOLOEITES ID PARTIE. Celui du neuvième chiffre qui eft tout blanc, eft d’une forme extrêmement aplatie avec une bouche contournée & garnie de dents, il habite les bois. Le chiffre dixiéme fait voir un des plus beaux Limaçons ; fa couleur eft Agathe , deux raies brunes & blanches imitant le ruban, fe joignent & entourent fes cinq fpirales , & for- ment une clavicule très plate. Il vient de la Jamaique. Le Limacon de la onziéme figure vient de Rennes en Bre- tagne , il n’eft point umbilique ; fa bouche eft fans bourrelet & il ne différe des autres que par un fond gris , avec des fafcies violettes bariolées de blanc. Le fuivant , marqué douze , eft raporté par Fabius (4) Columna. Il l'apelle Coclea Terreffris T'urbinata € flriata , C'eft un vrai Limaçon alongé à cinq tours raiés , la bouche toute ronde & faillante avec un umbilique , d’une confiftence épaifle & d’une couleur d’un jaune pâle. La figure treizième fait voir un Limacon terreftre des plus extraordinaires , on en trouve de pareils dans la mer, fa bou- che qui devroit fe trouver dans la partie opofée à celle où font fes fpirales , fe trouve renverfée & à même niveau , fa couleur cit blanche , avec un lizeré orangé qui fuit fes contours. Le chiffre quatorze expofe la partie fupérieure du même Limaçon, dont la figure n'eft pas moins finguliere. Le fond de cette partie cft de même couleur que le refte ; il n’a point de ftries, il a feulement un pli dans le milieu avec quelques ta- ches orangées. Les Coquillages terreftres d’une figure plus alongée que Îles Limaçons, font les Buccins ou Trompes, dont la figure eft fi petite , qu’elle échape facilement aux yeux. Je n’en ai jamais vü de plus grands que ceux qui font marqués dans la planche, ils y font deffinés dans leur grandeur naturelle. Le premier Buccin marqué 1 $ , aufhi petit que la moitié d’un grain d'Orge ; eft de forme cylindrique à fix tours ou révo- lutions. Sa couleur tire fur le jaune. Son ouverture eft poin- tuë & un peu reflerrée. Le fecond Buccin au chiffre 16 , de la même grandeur que lautre , n’a que cinq fpirales, l'ouverture, qui eft un peu fail Jante eft ovale, & plus grande que l’autre; la pointe plus ai- guë & la couleur d’un gris fale. On le trouve, ainfi que le premier , dans de vieux murs couverts de moufle. La troïifiéme efpéce de Buccin marquée 17, un peu plus La ConNcnyLioLoc1E, IE PARTEE. 385 grande que les précédens, eft de couleur de Chataigne , à fix {pirales , avec une ouverture tout-à-fait ovale , & du double d’'étenduë que les autres. Ce Buccin habite les Rochers. On voit au chiffre 18 la quatriéme efpéce de Buccin, qui eft plus courte & de la même couleur ; comme il eft un peu renflé dans fon milieu , il reffemble à un petit Sabot à fept fpi- rales. On le trouve dans la moufle aux pieds des grands Arbres. | Ces quatre Buccins ont leurs révolutions ou leurs tours de gauche à droit , ainfi que leur bouche ; c’eft la forme ordi- naire des Buccins & de toutes les Coquilles , en obfervant de mettre leurs pointes en haut. Sur quoi Raï dit : 4 Septentrionali CUNUMDONC, RAP ARARRER — = ss == à bouton, 3838 Familia 1 $a Porcellanites roftratus. — — — — — fimplex, — — Arnimonites formatus in S. = — — — metallicus. — — — — — Anglicanus. — — ad machinam productilem, no | FOSSILIA BIVALVTA. Familia 1a, Oftracites, colore metalhco, — flavidus. Chamites , dentatus. — — planus, — — — Mufculites mutilatus feu myites. — — — Jellina = — —— — — CInereus. Bucardites, Arca Noé, — — — - Bucardium vulgare. Pectinites auritus. — —— cinereus. Solenites. FOSSILIA MULTIVALVIA. Familia 14 Echinites, flavidus, re j albus-& lapidi ad- hærens. fpatagus, — — -Vermiculitæ rubri & intorti. - Balanitz, RS mess 2 us mes + me $ — DRE Sos 6 a NT ES comm RS Se = Non occurrunt Foflilia trium ultimarum Familiarum fcilicet Pollicipedum , Con- charum Anatiferarum , & Pholadum, Se Ko La CoNCHYLi0LOGtE, II. PARTIE: Famille 1 $e Porcelaine à bec. unie, Corne d’'Ammon faite en S. — — — — métallique, — — — — Angloife. [ii ns un x = fl Zic-zag. LES FOSSILES BIVALVES. 1 Huitre couleur de métal, —— jaunûtre, 2 Came à dents, plate. es) p | E Le] 3 Moule tronquée, —— Telline, —— grife, 4 Cœur, apellé Arche de Noé, Cœur de Bœuf, $ Peigne à oreille, —— grisâtre, 6 Manche de Couteau, LES FOSSILES MULTIVALVES. Famille 1 Ourfin jaunître, blanc & adhérent à la Pierre. ——— pas de Poulain. 2 Vermifleaux rouges & tortillés, 3 Glands de mer. AAA Il n’y a point de Fofiles des trois der- niéres Familles, fçavoir des Pouffepieds, des Conques Anatiferes & des Pholades, SR to) REMARQUES LA CoNCcHyYLIoLOG1E, II PARTIE 38e REMARQUES Sur les Coquillages Terrefires morts , autrement Foffiles. NN n'a point deffein de traiter ici de tous les Fofliles étran- gers à la terre, cels que les os , les dents, les machoires, les cornes, les vertébres, & autres parties d’Animaux terre- ftres & marins. On ne parlera point aufli des arbres, des bran- ches, des fruits, des fougéres & autres végétaux pétrifiés, il ne s’agit ici que des Coquillages fofliles relatifs à ceux de la mer. On doit être convaincu par toutes les obfervations répan- duës dans cet ouvrage , que les Coquillages fofliles font de vraies pétrifications des Coquillages de mer, que le Déluge Uriverfel a répandus par toute la terre, & que le long temps a durcies & petrifices, telles qu'on Jes trouve en fouillanr dans toutes les parties du monde. Parmi les Coquillages fofliles, on diftingue fuivant la nou- velle méthode, des Univalves, des Bivalves , & des Multivalves. On trouve dans les Univalves, des Lepas, des Tuyaux, des Nautilles, des Limaçons, des Nérites, des Sabots, des Buccins, des Vis , des Cornets, des Roulieaux, des Rochers, des Pourpres, des Conques fphériques , & des Porcelaines. De forte que des quinze familles d'Univalves que nous diftinguons dans les Coquillages marins, il ny a qu’une famille dont l’on ne trouve point de Foffiles, c’eft l'Oreille de mer. On a mis à fa place la Corne d’Ammon. Dans les Bivalves, les fix genres font remplis; fçavoir les Huitres, les Cames, les Moules, les Cœurs , les Peignes, & les Manches de couteau. Parmi les Multivalves qui nous fourniflent fix genres dans les Coquillages de mer , nous n'avons en Fofliles que les Our- fins, les Vermifleaux & les Glands de mer; les Pouflepieds, les Conques Anatiteres , & les Pholades nous manquent entié- rement. Nous avons cependant (4) un Auteur qui a raporté dans les figures des Fofliles , celle d’une Pholade , mais comme la figure Seconde Partie. D dd (a) Baierus, oriétographia Norica. Plan- che 1v, figure 14 {a) Zifler. Hiftoria {eu fynopfis & in appendice de Conchyliis {euLapidibus, Lb.3. pl. sr9. Eajerus ra- porte deux fi: gures du So- len oréétog. AA LA CR D 13. Lab, 4 (b) Dans la aethode des Coquillages favratiles, {c) Gryphites major , five fatiufculus loncirofter , Jacura fubin- cè infignitus. Luidius. Ich- #02T. p. 26. (d) Lifler, Synop. plan, AS6, 390 La CONCHYIIOLOBrTE, ALOPAR T l'E. paroit fupofée, ou qu'elle y reffemble peu, nous ne nous en fommes point fervis. Plufieurs Sçavans foupçonnent de faufleté bien d’autres figures répanduës dans fon ouvrage. La figure du Manche de couteau eft encore raportée fur le témoignage d’un (4) autre Naturalifte. Ce Foffile eff très rare & c’eft le troifiéme que nous aions emprunté des Auteurs, pof- fédant tous les autres genres definés dans la planche, & en. aflez grand nombre. Il faut remarquer que dans les quatorze genres connus des Foffiles Univalves, les fix genres des Bivalves, & les trois des Multivalves, il y a plufeurs efpéces différentes & aflez confi- dérables dans chaque genre. On les trouvera de fuite dans la Table de Divifion, marquées feulement par des Epithetes qui cara@érilent les différences. Les Fofliles n’ont point de caractères génériques particu- Biers, ni de fpécifiques. Ils fe raportent tous aux Coquillages de mer, n'étant qu’une même chofe. Ce feront donc les ca- ractéres génériques & fpecifiques des Coquillages de mer, qui font raportés en plufieurs endroits de cet ouvrage, qui fervi- ront à les diftinguer & à les faire connoître parfaitement. Il y a plufeurs Coquillages fofliles, dont les Coquilles de mer, qui leur font relatives font inconnuës, & ne fe trouvent plus dans la mer. La Corne d’Ammon eft de ce nombre. On a fair voir (4) le peu de conformité qu'elle avoit avec les Nau- tilles que nous poflédons; peut - être la Corne d’Ammon eft- elle l'empreinte d’un Nautille inconnu. Nous avons encore le Foflile apellé Concha rarior anomix ver. tice roffrate , où par d’autres : T'erchratula. Ce Foffile fe raporte a la Coquille du Coq & de la Poule, dont on a parlé dans l’a- vertiflement qui eft à la tête de la méthode; le Foffile quiaurn bec de Griffon eft apellé (c) Gryphites curvi roffrum; les autres. dont nous trouvons les figures dans plufeurs Auteurs, ne font pas plus connus parmi les Coquillages de mer, tels que l_4/- veolus, le Lituites, lOrthoceratites , & le (d) Raffellum lapis. Les Foffiles apellés Fangires & Belemnites, ont eu dans la premiére Partie leur place naturelle parmi les Pierres figurées, dont ils font des efpéces. Ces Fofiiles naturels à la terre croiflent d'eux-mêmes, au lieu que les Coquillages fofiles dont on parle ici, font des Fofliles étrangers à la terre, qui y ont été aportés & qui s’y font pétrifiés. LA CoNCHYLIOLOGIE, II. PARTIE 39e La couleur des Coquillages foffiles eft toujours blanche, ils ont perdu dans la terre, l'émail & la couleur naturelle qu'ils avoient aporté originairement de la mer. La matiére dont ils font impregnes ou entourés, eft homogene avec celles des Pierres & des Marbres. C’eft un fable, un limon , une marne, en un mot une terre pétrifiée. [l y a cependant des Fofliles qui ont confervé leur poli & leurs couleurs , tels que ceux que l'on trouve à Comtagnion près la ville de Reims. Il n’y a nul doute que les Coquillages Terreftres & Fluvia- tiles portés par les eaux du Déluge dans tous les recoins de la Terre ,en même temps que les Coquillages de mer, n'aient été confondus avec eux dans les terres. Si l’on trouve aujourd’hui parmi les Fofiles, peu de Coquillages Terreftres & Fluviati- les pétrifiés, il faut ou qu’étant péris par leur délicatefle ils n'aient pu fe changer en pierres , ou que leur grande fragilité en ait caufe la perte. Ii fe pourroit bien faire encore que parmi le grand nombre de Fofliles que nous trouvons par tour, il eut des Coquillages Fluviatiles & des Terreftres. Cette recher- che ne paroit pas indigne d’un Naturalifte. On trouve des Coquillages fofliles qui font peu pétrifiés ; la Coquille après la mort du Poiflon s'étant trouvée dans une terre ou un fable qui ne s’eft point petrifié, s’eft confervée par fon fel , fans fe corrompre & fans changer d'état, celles au con- traire qui fe font rencontrées dans des limons pierreux, {e font durcies & petrifiées avec la pierre même. On a indique autant qu'il a été polible, les lieux ou les Fof files ont éte fouillés , cette exactitude ne prouve pas feulement leur véritable exiftence, elle fournit encore aux amateurs les moiens d'en acquerir de pareils. Dddi (a) Cocleæ Terreftres ex telluris vifce- ribus erutx : mufculi Flu Y viatiles è tel. luris vifceri- bus eruti. Woodward cat, pag. 108, Lond, 1729. Coclea Terreftris candida pro- pè Vallen in Haffia effofls, Rofinus, Cochlites à Jatomia pro- pè Nordlin- gam fuevo rum, Baïerus, 392 LA CoNCHYLIOLOG:E, II. PARTIE. EXPLICATION DE LA TRENTE-TROISIEME PLANCHE. FOSSTEES UNIVMALNES À premiére figure apellée Zepadites , eft un petit Lepas canelé , dont le fommer eft perce ; il s’eftrrouve à l'Abaïe de Pontlevoie fituée dans le Blefois. La feconde figure eft du même endroit: c’eft un Tuyau apellé Dentale, & Tsbulires quand il eft Foffile, lequel a peu changé de confiftence dans la terre. On voit deux Limacons au chiffre 3 apellés Coclites, dont lun eft plus grand de moitie que l’autre, & tous deux Umbi- liques. Le chiffre 4 offre deux Nérites apellées eritites toutes deux à ftries, la dernière a la bouche garnie de dents & d’un rate- lier, de même que la Quenorte. Trois Sabots fe préfentent à la figure $: fous le nom de Trochites. Le premier d'une figure alongée & pointuë , le fe- cond plus ramañle, ils viennent tous deux de Pontlevoie; le troifiéème qu’on apelle l’efcalier ou le quadran, eft tire des Païs Etrangers. On voit fix Buccins de fuite au chiffre 6 , apellés Brccini- tes. Le premier n'a pas perdu fa couleur brune avec un corps un peu renflé , à ftries, & une clavicule à quatre étages bin marqués. Le fecond eft uni, & ila confervé tout fon poli, fa figu. re extrèmement alongée & pointuë eft féparée dans fa clavicu- le, de même que la mitre qu’elle repréfente parfaitement bien, la bouche dentelée & la lévre, quoique rompuë en plufieurs endroits, faite en aîle. Le troifiéme Buccin ne trouve guéres de figure analogue à la fienne dans les Coquillages de mer. Ii eft coupé de fept étages renflés & chargés chacun de ftries & de canelures ; on aperçoit fa figure du fufeau dans le quatrieme: Buccin, & l’on remarque dans le fuivant, qu'il eft tout uni & aplati fur chaque révolution. Enfin le fixiéme Buccin eff divife en plufieurs parties couvertes de canelures droites: ces trois derniers viennent de Comtagnion. Co quil ages Fos siles F Univalves. Bivalves à = . à ulüva ve 4 Ÿ | | Et : »1 er } A PET 4 La Se De 1182 0) depens de M leDuc de Sully Lur de Trance ( h° de l'Ordre d. La LOUSCT d O0: (à > n° LA CONCHYLIOLOGIE,ÏI. PARTIE 30% Trois Vis fe préfencent au chiffre 7, l’une contournée de cor- delertes & de petites raiures, imitant la peau de Chagrin, Pau- tre d’un travail ordinaire, elles ont été trouvées à l’Abaïe de Pontlevoie. La troifieme vient de Coftagnion, elle repréfente un winaret charge de quatre rangs de tubercules & de ftries ; on les norme 7'rbinites. Le Cornet de la figure 8 eft cout feul, & fe trouve aflez rarement dans les Fofliles de Pontievoie, on le connoît fous le nom de J’olutites. Le Roulieau ou Cylindre du chiffre 9, apellé Cylindrites, ou Rhombites vient de Comtagnion ; on _ remarque quelques ftries {ur fa robe, & une pointe fort aiguë Quatre Rochers, nommés Afwricites , font re préfentés dans la dixiéme figure, très bien conférvés & d'une efpèce aflez rare. Le premier À aîles, le fecond canele, les deux derniers dont l’un a un bec recour bé, lautre-avec des pointes dans toute fon étenduë, viennent de Comtagnion. La figure rr, expofe deux Pourpres apellces Durpurites., trouvés à Pontlevoie, la premiére eft d’un jaune fali tirant far le rouge, la feconde qui eft blanche, eft des mieux confervées dans les feuilles de. Chicorée dont elle eft couverte. On trouve au chiffre 12, deux Conques fphériques apellées Globofites , dont ia premiére qui eft très pefante, à une pointe extrêmement delicare & une aïle un 1 peu dechirée ; on aperçoit far la feconde , un bouton fur la cête, tel qu'on en VOIT Aux Couronnes d’'Echyopie. Deux Porcelaines, Porcelanites, occupent le chiffre 13 eiles différent & de la grandeur & dans la forme, deux pe- cits boutons fe voient aux extrémités de la plesg grande. Trois Cornes d'Ammon compofent le 14° chiffre la pre- miére vient de Befançon, on y remarque peu de contours des ftries contournces en S, à forme tres plate , & dune confiftence metallique ; la feconde, qui eft tirée de Normandie, n’a que trois révolutions avec des ftries qui s’elévent en tubercules , {a couleur €ft jaunarre ; on a reçu la troifiéme d'Angleterre, elle eft exrrêmement belle & bien confervée, fa couleur eft br une, {es ftries très ferrées, & routes droites , tendantes au centre. On les nomme Æmimenites. La 1 5° figure eft un vrai Nautille (+) tout blanc & aflez gro apellé M. satilites dont la fuperficie eft coupée de pluf euts apo- phyfes ou replis en forme d'Ecailles ; qui marquent {es. Élu: 1 dd a! ii] (a) Mr. Ba'e- rus en raporte ur , fol. 60, planche 2. Lurdius par- mitoutes ces figures de Fof- files, ne rapoïte qu feul Nautille. Langiss do: 71e la fiiure de deux Nautil- les. pag. 102, Hit, lap, Helveriz, Mr, Breynixs C2 raporle denx, 394 LA CONCHYLIOLOGIE, II. PARTIF. {ons du dedans avec un petit tuyau qui pañle de l’une à l'autre, il y en a un fort beau, & qui eft prefque converti en Agathe, dans Île cabinet d'Hiftoire Naturelle qu'on voit au Jardin du Roi pour les plantes médecinales. FE O SSIVE;SER PVR ENERSS La r6° figure offre des Foffiles d'une autre claffe; ce font les Bivalves ; Len Huitre qui eft apellée Ofracites, eft pref- que métallifée. Son deflus s'éleve & prend fa place exaétement {ur la feconde partie, bien plus évalée, & d’une figure très bizarre, La feconde Huitre eft jaunâtre & longuetre, avec un bec aflez faillant; fes deux Ecaïlles, quoique bien marquées, font pétrifiées l’ane dans l’autre, & ne fe levent point. La moitié d’une Came toute blanche fe préfente au chiffre 17, elle eft remarquable par une rangée de petites dents haut & bas, On la fouillée proche Rennes. La feconde Came et couverte de ftries tran{verfales, elle eft entiere & route fermée; on les apelle Chamites. Le chiffre 18 , renferme trois Moules & Tellines qui n’ont rien de fingulier que leurs différentes figures. Les Naturaliftes les apellent Mufiulites, Tellinites, Mytilites & Myites. On voit à l'Article 19 , des Peignes de diverfes efpéces. Le premier eft à Oreilles , & il fe trouve logé fur un autre Peigne très mutilé ; il na confervé que la partie de deflus. Le fecond Peigne a fes deux parties jointesenfemble; fes ftries redoublées & de relief fe diftinguent aifément, ils portent le nom de Dettinites. La premiére figure de l'Article 20 ,eft la moitié d’une Ar- che de Noé qui, quoique petite, offre des ftries très nettes, elle vient de Pontlevoie ; la feconde figure du même chiffre eft un Cœur de Bœuf très entier qui fe nomme Bzcardites. La figure 21, fait voir un So/en ou Manche de Couteau, qu'on ne raporte ici que fur l'autorité de Lifter, qui l’apelle Solenites à rupibus juxta Philo agri Eboracenfis. I ne faut pas con- fondre ce Solen, avec celui que l’on apelle So/en Arenarius , qui fe trouve dans les terres du Duché d’York en Angleterre. FOSSILES MULTIVALVES. Voici encore une nouvelle claffe de Foffiles, qui eft celle des Rd PL ed LA ConcarEkiorocrE, DEPPAREPEE …, 39% Multivalves. Onne peut leur refufer ce nom , quoique les diffe- rentes pièces dont ils font compofés , foient jointes enfemble comme celles des Bivalves ,ou foient détruites en partie, telles que les pointes des Ourfins ; il fufhic qu’elles aient exifté dans leur origine , & qu'on trouve de ces pointes Fofliles , fclon (+) un Auteur qui en raporte deux figures. Le premier Ourfin du nombre 22, eft tres bien confervé, rien n'eft plus rare que d’en trouver de la grandeur mar- quée fur la planche. Le fecond plus petit, eft adhérent à une efpéce de Limaçon ou de Nérice ; il eft plus blanc que l’autre & un peu creux , au lieu que le premier eft plein & très pefant. Le troifiéme Ourfin contenu dans le même nombre 22, s'apelle Pas de Poulain, & en Latin ÆEchinus Spatagus, il eft extrêmement pefant. On les comprend tous fous le nom d’£- chinites. Les Vermifleaux du chiffre 23, fe nomment Y’crmiculite, leur couleur, dans de certains endroits, cire fur le rouge , on en voit trois ou quatre entortillés de différentes manieres, & attachés fur une pierre blanche. Le dernier Foflile marqué 24, eft le plus rare de tous, il repréfente un Gland de mer, adhérent à une pierre formée de croûtes & de différens morceaux, il a été trouvé dans le Ter- ritoire de Nuremberg, felon Baïerus qui le raporte dans {on (4) livre, On peut l’apeller Balanite. Fin de la feconde > derniere Partie, Monsius dique Ar PME A Can Éd u lame ve 1 uu mt d'éguul, 4 . | Dao À (a) Luidius, Jchnogra- phia.p. sr. 10f2e Lg 3 1060, Où a vu tlufieurs de ces porntes pétrifiées au tour des deux Ourfins de la figure 4. plan. che trorficme Langius ex raporte fix exciples, pag. 127... Hit lap. Helv. (b) Oritto- Srap. Norica, Pag. 72, plag- che 6: Pu 1H y Æqu4 eme funde pui 4 Lu ‘FD Rp de. G 24 au A . « / 7 ÿ 1 Guns q ur PE api A nouvelles fon _n uË jan k L'ifole D/ Had 1e ACTE PER 2672 a , f 7 «Æ a > CLR 12 On a cru faire plaifir au Public de lui donner la Table fuivante , compofée de près de deux mille mots difhciles , tant Latins que dérivés du Grec, qui manquent la plüpart dans les Dictionnaires , & qui fe rencontrent fréquemment dans les Ouvrages des Naturaliftes : ce fecours en facilitera la lecture aux perfonnes qui veulent s'inftruire de ces matiéres. On doit tenir quelque compte à l'Aureur de ce travail, ui lui a couté plufieurs années de leure. Comme cette Table eft générale , on a été obligé de répéter quelques mots Latins , qu'on a déja trouvés dans Jexplication placée entre les deux parties de cer Ouvrage. TABLE dé CUS Me ÉLENGHUS ALPHABETIQUE | ALPHABETICUS Des mots difficiles , tant|7’erborum abffrufiorum , Latins que dérivés du Grec, dont fe font fervis la plüpart des Naturali- fes, & dont la plus gran- de partie ne fe trouve point dans les Diction- naires. AYE:C Leur traduction Françoife dans le fens propre à l'Hiftoire Naturelle des Minéraux, des Végétaux & des Animaux. Seconde Partie. tam Latinorum, quam è Græco idiomate defum- ptorum , quæ fæpiès in auétoribus occurrunt,quæ- que in Lexicographis de- fiderantur. € DM Eorum Gallic£ verfione aptà ad Hifioriam Naturalem Mincera- lium , Vegetabilium © Ani- malium. Ece 398 AREIRE IQ ARE ETAT ART AN IQ ARE NOT ART AU + OS ARE EIRE RE UE ARE ARE QE QE EE ART ARE St LEE LL LE te PRRRRRRSRRNNR RIRE À A: DOMEN, partie qui renferme les Vifcéres. Abrotanoïdes, Plante marine imitant l’Auronne. Acanaceus, qui reffemble à la plante Acanos. Acanthopterigii Piftes, Poiflons offeux à nageoires, terminées par des piquans. Accphalus, qui n’a point de chef particulier. Acetabulum ; Goufle des Plantes. Acetatabulum ; Cavité dans une partie offeufe , ou teftacce. Acifolium , Feuille menuë comme une Eguille. Acinus , Pepin , offlement. nes darde des raïons. Ê se He. {Pierre avec des tubérofités & petites pointes. Aculis, Acaulis A: Adarca , Adarcion Adnata, Cayeux. Adonis, Jardin , o4 Catalogue de Plantes étrangéres. Adonifla, qui cultive des Plantes étrangéres. Ægagropiles, Boules de poil fortant des Chévres & des Bœufs. Ægophtalmos, Ocil de Chévre. Æquiauritus , qui a des oreilles égales. Æthiologia , difcours fur les caufes des différentes chofes. Ætbhites , Pierre d'Aigle. ÆAforis, qui n’a point d'ouverture. ÆAgaric , efpéce de Champignon. qui n’a point de tige. Î Ecume , ox Coton qui s'attache aux rofeaux. >] 393 A gglomeratio , aflembiage. Agroffographia, difcours {ur les terres. Alatus , dont la lévre s'étend comme une aîle, Albumen, Blanc d'œuf, Alburnum , Aubier. ÆAlcyonium , Oyfeau, ox Moufle de Mer. Aleoëtorios , Pierre imitant le Coq. Alepidotus Pifcis, Poiflon fans écailles. Alexipharmacum , préfervatif contre le poifon. Alga marina, Algue marine. Aliformis , qui reflemble à une aîle. Alimonix , pro Alimenta, Alimens. Alkali, {el de Soude qui réfoud les acides. Alantites, Pierre mêlée de cuivre, imitant le boudin. Almageflum, Grand Traité fur une matiére, Alternus , pofe l'un après l’autre. Alumen plumæ , Amiante. Alveolus luforius , Damier creux , Canal. Amaltheum , explication des mots. Amaffs , Calibre. Amentaceus , Fleur à chatons. Amentifer, dont la fleur forme des chatons. Amentum, lien, chaton. Amethodicus , Amethodus, Amethyflinas , Violet. ÆAmmochry{os , Corne d'Ammon , couleur d’or. Ammochryfus , dont on fait la poudre couleur d’or. Ammonites , vel Hamites, Pierre imitant les œufs de Poiflon, Ammonitrum, de l'Alkali au lieu de nitre. ÆAmmofieus , efpèce d'Ofteocole. Amnium ; petit fœtus envelopé. Amphybiologia ; difcours fur les Animaux Amphybies. Amphycarpon , dont les fruits font aparens. Amphycoma, chevelu par tout. Ece ij $ Auteur qui n’a point de méthode. 400 Amphyotis , à deux anfes, à deux oreilles. Amplexicaulis ; qui embraffe la tige d’un arbre. Ampullaceus, en forme de bouteille. Amufium, Table bien polie. Æmygdaloïdes, Pierre imitant l’amande. Anaccphaleofis, récapitulation. Anachytis, Pierre dont fe fervoient les Magiciens.. Anadema , ornement de tête. ÆAnadiplofis, répétition de mots. ÆAnadromus ; Poiflon qui aime l’eau douce & falee: Analeita , ce qu'on ramañe. ÆAnalogus, Analogue, régulier. Ananchytis, Pierre magique, ox Talifman:. ÆAnaflomofis, éruption du fuc dans les Plantes. ÆAndria, Etamine. Ændrodamas , Pierre luifante: ÆAndroginus , Hermaphrodite, Androgine: ÆAndrofaces, qui croit fur une pierre. Anclytra, dont les aîles font découvertes. Anema, Poiflon qui n’a point de fans. Angiocarpos | fruit fair en vafe. Angiologia, Difcours fur-les vaiffleaux du Corps humain. Ængiomonofperma , à une feule graine couverte. Angiopolyfperma , à plufieurs graines couvertes, Angiofperma , dont la graine eft couverte. Anguilliformis , de forme d’Anguiile. Angufifoliæ, dont les feuilles font petires & ferrées. Anguflirofrum, dont le bec eft long. Angyfloma, dont la bouche eft faire en vafe. Anocyflos , dont le trou des excrémens eft deflus:. Anomala, Anomalia ,Ÿ inégal , curieux. Anomia, À Échec: à 1 ne EC à le Anomalocardia, dont le cœur eft inégal. Antales, Antales, petites Coquilles longues. 4OT ÆAnthemidis ; Plante qui refflemble à la Camomille, Anthera, femence de la fleur. ÆAnthracinus , couleur de charbon. Anthracitis, Pierre couleur de charbon. ÆAntologia , difcours fur les fleurs. ÆAntonomafia, excellence. ÆAnthropomorphites | qui a la figure d’un homme. ÆAnthropophori, reprefentant quelques parties de l’homme. Æpetalus, qui n'a point de feuilles. Æphorifmus, décifion , ordonnance de Médecine. ÆAphronitrum, Ecume de cuivre. ÆAphrofelinum, la Sélénite, Pierre. ÆAphya, Petit. Æphyllon , qui n’a aucune feuille: Apiculatus, faït en houpe.. Æpoda , fans pieds. ÆApographum, copie, modéle. Apomefoflomi , dont la bouche n’eft pas au milieu. Æpophyfis , Apophyfe, excroiflance. ÆApopium , Fleur en cloche découpée. Aporrais , Murex qui a beaucoup de protubérances. Appendix , Avance, dépendance. A ptera , fans aîles. ÆApterygius | qui n’a point de nageoires. Apyrenas , Apyrinus , Apyrus , qui n’a point été au feu. Arachnites , repréfentant une Araignée. Arachnoïdes , imitant la toile d’Araignée. Arauficanus , couleur d’orangé. Aïborarius, Ver qui attaque les arbres. ÆArbuteus , fair comme l’Arboifier. Architalaffus , Amiral, Coquille. Arcularia , petit coffre à dos rond. fqui n’a point de noyau. LOL a, l'efpace vuide entre les réfeaux de la Cuticule. Argrs , Coquille nommée Argus. Argyrites , Argyrodamas, Argyrolithos, Pierre qui a la couleur de l'argent. Argyrolithofirotos | compartiment de pierres couleur d’argent. Arg yromelanos , Pierre qui a le brillant de l'argent. Aripiftilum ; Piftille de la Plante nommée pied de Veau. Arifliformis , en forme de barbe de bled. Armatura , revètiflement minéral des Fofliles. Arthon , membre, jointure. Arthrodia , articulation des os. Artolithon , Foffile imitant le pain. Arundinaceus , fair en Chalumeau. Aftarides , Vers qui s’engendrent dans l’eftomac. A fins lapis, Pierre fpongieufe. A fparagus , Yembrion d’une graine. A fperi folia , dont les feuilles font rudes. Afperma ; qui n’a point de femence. Afpilates Plinii, Pierre fans taches , dont parle Pline. Afemon ; qui na point d’étamines. Afler , raïon. Afleria , Pierre raïonnce. Afferixans , raïonnant comme une Etoile. Affragalus , os du talon. Affricus, Pierre étoile. Affrobolus , Pierre imitant les yeux de Poiflon. A/roites , Pierre imitant les Etoiles. Afrolepas , Patelle qui imite l'Etoile. A/fropodium, Pierre large étoilée. Atramentum futorium, Vitriol. Atricapila, Oyfeau à tête noire. Atricolor , noïr-brun. Aironitens | Brillant noir. {Pierre de couleur d'argent. Atrophia ; maladie qui empêche la nourriture, Atropurpureus , de couleur Pourpre obfcur. Augites Plinii, Aigue marine, felon Pline. Avicula , VHirondelle, Coquille. Aurelia , Herbe, crifalide d’un infecte. Aurichalcum , Laiton. Auricoler , couleur d’or. Auricomum , efpèce de Renoncule. Aurigena , engendré de l'or. Auriger ; qui porte de l'or. Anuripigmentum , ÂArfenil. Autopfia , Vation de voir par foi-même. Axis, Noyau, ame. B. ACCA, Baye, fruit mou, à pepins ou noyaux. Baccifer , à Baye, portant femence. Baccivorax, qui mange des fruits. Badius , couleur baye. Batulus, ‘far enchantée, efpece de Talifmant Batylus Plinii ,\ parle Pline, Balanites, Gland de mer, Foflile. Balanus , Gland de mer , Coquille. Bafis, le bas de la Coquille, où eft la bouche. Batrachites , Pierre repréfentant une Grenoüille. Baurach, efpèce de nitre. A % Belemnite, Fofile. Betilis, Betulus, Pierre de foudre ronde & noire. Biacca Alexandrina , Blanc d’Efpagne. Bicapfularis , à deux capfules, Biceps , à deux têtes, ou fommets. B icubitalis , à deux coudées. Bifaria , à deux parties, en deux maniéres, Bifafiiatus , à deux fafcies ou cercles. 403 dont 404. Pifidus , fendu en deux. Bifolium , à deux feuilles. Biforis, à deux ouvertures. Bifurcatus, à deux fourchons. Bilinguia , à deux langues. Bilocularis , à deux cavités, Binoculus, a deux yeux. Biologus , qui décrit la vie & la mort des Auteurs, Bipartitus , fendu en deux. Bipennia , à deux aîles. Bipes, à deux pieds. Bipetalus , à deux feuilles de fleur, Bipinnus , qui a deux nageoires. Bifuleus , dont le pied eft fourchu. Bivalvia ,à deux écailles ou piéces. Bivafiularis, qui a deux godets. Blatta Byfmtina , Opercule couleur d’ongle. Boletites , Pierre imitant la Morille. Poletus, Morille. Bombici-vorax , qui mange le Ver à foye. Bofrychites, Pierre imitant les cheveux de la femme. Botanologia , la Botanique. Botanophylus , qui aime la Botanique. Botanotheca , lieu où l’on ferre les Plantes, Botryites , fait en grappe de raifin. Botryoïdes, Ourfin imitant l'Etoile de mer. Brachia , les pieds ,les nageoires d'un Poiflon. Brachiatus , à plufieurs branches. Brachyptera , à ailes courtes. Bratlea, feuille, Braëtleatus, couvert de feuilles. Brafleola , petice feuille. Branchia, les Ouyes d'un Poiffon, Branchiofleri Pifces , Poiflons couverts d'Ouyes. er î Brathites, ES 40$ Brathites, Pierre imitant les feuilles de la Sabine. Brifloïdes, Ourfin ovale fofile, avec des fillons au fommet. Briflus , Ourfin ovale, avec des fillons ponctués, Bronchie , conduits de la Trachce-artére. Bronchus , dent qui avance. Brontias, Pierre de Tonnerre. Bryon Plinii , efpèce de chaton , ou de moufleron, felon Pline. Bucardites, Cœur de Bœuf, Foflile. Bucardium , Cœur de Bœuf, Coquille. Buccinites , Buccin foflile. Buccinulus , petit Buccin. Buccinum, Trompe, ox Buccin, Coquille. Bufonites , Pierre foflile apellee Crapaudine. Bullz, Gondole, Coquille. Byfinus , couleur de lin. Byfus , Lin, o4 Soye des Moules & des Pinnes marines. C. ° ACRHYOPHORA , dont les feuilles reflemblent à C l'Amarinte. Cæcum, Cecum, gros boyau. Cæpa ; Pelüre d’oignon. Calamifer , fait en chalumeau. Calamochnos , Cotton qui vient fur les rofeaux. Calathoïdes , fait en panier. Calcalantites , Pierre mêlée de cuivre. Calcari-formis , en forme d’éperon. Calcarius lapis, Pierre qui a été calcinée. Calcei-formis, en forme de foulier. Calchantum , Vitriol, o4 fleur d’airain. Calculus , le calcul humain ou la Pierre. Calculus T'iburtinus , Foflile de Tivoli imitant la dragée. Calici.-formis , en forme de calice. Seconde Partie. Fff 06 abs. dont le calice fubfifte apres la fleur. Calix, Calice, ox Vafe de la Plante; érenduë d'une Coquille. Calais Plinii, Pierre verte & pâle élevée comme un œil, dont parle Pline. Callimus , Pierre enfermée dans celle d’Aigle. Caltha , Fleur de Soucy. Calvaria, le Crâne de la tête. Calycifla, fuivant la méthode du calice des fleurs. Calyptra, Coëffe , ox Membrane de la graine. Cambium , fuc nerveux paflant dans les fibres & rameaux. Po Mél $en forme de clochette, Campanulatus , Cancellatus, en forme de treillis. Cancellus , Bernard l’Hermite, oz le Soldat, Crable. Canoræ , Oyfeaux qui chantent. Capilaris , à feuilles imitant les cheveux. Capitatus , qui porte une tête. Capitulum , Tère. Capreolatus ; fait en petite crofle. Capreolus, petice croffe, Tendon. Capfula , Capfule, envelope qui contient la graine. Capfulatus ; qui a des capfules. Carapatinæ , efpéce de Crapaudine. Cardites , Petuncle, dont le dos s’éleve en pointe des deux cotés. Cardo , la charniére d'une Coquille. Caricoïdes , Pierre imitant la Figue. Carina , (Plante faite en petite goutiére ; Carëne, fond d'ux Carinula , Coquillage. CRETE *$ Animal carnaffier. Carnivorus, Caryophiloïdes , Foffile imitant le clou de Gérofg. Cafidi-formis , en forme de Cafque. Catharticus ; Purgatif, 407 Cathetoplateus , Poiflon dont la largeur eft plus perpendiculaire que tranfverfale. Catheturus, perpendiculaire. Catillus, un creufet. Catimus , une Ecuelle de Fondeur. Catochites , Pierre précieufe qui s'attache aux mains. Catocyffos, dont le trou des excrémens eft deflous. Fan Al {Pierre imitant la queuë d’Ecrevifle. Candex, la tige d’un arbre. Cauli-carens , qui n'a point de tige. Cauliculns, petite tige. Caulifer, qui a une tige. Caulis, tige , tronc d’un arbre. Cenchrites , imitant les grains de Millet. Centum-pondium, Quintal, poids de cent livres. Cerachates, Agathe repréfentant une corne. Ceramites , Coquille factice. Cerafi-formis , fait en forme de Cerife, Re ÿ Corne foflile. Ceratites , Ceraunias , Pierre de Tonnerre de forme longue. Ceraunites, Cervinus lapis , Cercopithecus, Singe à grande queuë. Cerealia , les grains. Cervix , cou, ox dos d’une Coquille. Ceryx , Murex , om Buccin, Coquille. Cetus , Cetaceus, Ceycum , des Alcions Oyfeaux, où Mouffes de mer. Chalaffricum , Nitre du bourg de Chalaftra en Macédoine. Chalaxia antiquorum , efpéce de Calcédoiïne. Chalcitis , Pierre couleur de cuivre, e# Coicothar. Fffi {Belemnite. fgrand Poiflon de mer. 408 Chalcolithos , Pierre mêlée de cuivre: Chalybs, de l'Acier. Chama, Coquille apellée Came. Chamaglycimeris | Came moins falée que les autres. Chamites Chemites, Cheirothecæ facie, fait en gand. Chele , les Pinces d’une tenaille. Chclidonium , Pierre d'Hirondelle, Chelidoinc: Chelidonius , le même qu'Umbilique. Chelonites, Pierre imitant la Tortuë. Chemia : Che {la Chymie. Chiliada , un millier. Chondropterigii pifces ; Poiflons qui ont les nageoires cartilagi- neufes. ” Chorion, l'envelope du fœtus. Chryfalides , Chryfalide , o4 Nymphe. Chryfalites | efpéce de corne d’Ammon. Chryfammonites , Chryfamnus, Chryfites, Pierre de couleur d’or. Chryfoberillus, Beril couleur d’or. Chryfocolla, Pierre verte couleur d’or. Chryfocollz, colle de l'or. Chryfocolocynthites , faite en calebafle couleur d’or. Chryfomelites , Pierre qui imite le citron. Chryfopæus, Alchymifte. Chylifer , qui porte le chile. Chymologus , qui connoît les fucs des Plantes, à l'odeur & à }z: Came pétrifie, Coquille. f corne d'Ammon couleur d’or. faveur. Chyrires, imitant la main de homme. Cidaris, Diadème. Cimcliarcha, gardien de chofes rares. | ARS Er à 409 Cimelium, chofe rare, curiofités. Circinatus , arondi. Circos, efpéce de pierre Judaïque faite en poire. Circumplicatus, entortillé. Cirri, Filets, Fibres. Cirrites, Pierre de l'Epervier. Cirrofus , dont la chevelure ef tortuë. Cirrus , chevelure tortuë. Cifites, Pierre précicufe luifante comme un lierre. Citrinus, couleur de citron. Cittites Cyites, Clathratus , fait en treillis. Clathrum , Treillis. Clava, efpéce de Mafluë, Vis.. Clavatus, fait en Vis. Clavicula, Clavicule, pyramide , têre d'une Coquille: Claviculatim, fait en clavicule, en pyramide. Cletrites , imitant les feuilles d’aulne. Clibani-formis , en forme de four. Clypei-formis , en forme de bouclier. Coagmentatus, uni enfemble. Coagulum , ce qui fert à joindre plufieurs chofes enfemble. Cocatia , Poiflon qui n’a de la chair que vers fa tête. Coccifer, qui porte du vermillon. Coccodes , imitant le fruit du lierre, Coccus , du vermillon. Cochlidiam, Coquille s'élevant en cône régulier: Cochlis, Coclez, Coclearium, amas de Coquillages, Coquillier. {Pierre imitant les feuilles de lierre, ŸLimaçon. Cocleutus, Goufle contournée en plufieurs tours. Cocleolz , petit Limacon. Coclites , Limaçon pétrifié. Æ El - … = 10 D opiere. qui ont leurs aïîles dans des foureaux. Colites , Priapolite. Colliculus , une petite élévation. Colliforme , qui a la forme du cou. Colliquamentum , écoulement. Colifilis, heurté, frotté. Collyrion , Terre de Samos. Columella , le für de la Coquille , ox la rampe d’une volute. Columella , petite Colonne autour de laquelle font attachées les femences. Coma , Tète fleurie des arbres. Comatus , à tète cheveluë. Cometi-formis, Cometites, Compatkile, court, ramaflg. Concameratio , cloifon, féparation. Conceptabulum , cofle. Concha , Coquillage en général. Concha Anatifera, Conque Anatifere, FPE - à Coquillage foffile. Conchula , petit Coquillage. Conchylium , grand Coquillage. Concottio , digeftion des alimens. Confetti di Tivoli, Foflile de Tivoli imitant la dragée. Coniféer, portant des fruits faits en Cône. Coni-formis , en forme de Cone. Conniventes, Coquilles qui joignent bien. Cono-cochlis, Coquille faire en Conec. Conoïdes , voiez Culici-formis. $Foffile imitant ja Cométe. Contabulaius , par étages. Contentus, mis dans la place. Contignatus , fait par étages. Contrapalata arbor, Arbre en contre-efpalier. A1! Convolvalaceus , qui s'entortille. né ? fimitant le Corbeau. Coracites, Coracias , Bélemnite. Coracoideus , fait en bec de Corbeau. Corallachates, Agathe de couleur de corail, Coralloïdes | Plante marine découpée en branche fans feuilles, comme le corail. Coralloïideus, qui aproche du corail. Corculum , le petit cœur des fleurs. Cordiformis, fait en cœur. Corna fativa | Cornouilles franches. Corniculatus, fait en Croiflant. Corniger , qui porte des cornes. Cornu Ammonis, Corne d’Ammon, Cornu Ammonites , Corne d'Ammon, Foflile. Corolla-fertum , Couronne de fleurs. Corollif'a , qui tire fa méthode de la pétale des fleurs. Coronarius , Fleur en couronne, Coronifer, qui porte une Couronne. Corallina , petite Plante très délice, & dont les ramages imi- tent les cheveux. Corfoides, Pierre imitant les cheveux de l'homme, Corticarius, Ver qui mange l'écorce. PA porte des grappes. Corymbus , une grappe. Cos, Pierre à éguifer les outils. Cotyledon , Cloche alongée en tuyau. Crali-folia | qui a des feuilles épaifles. Craticula , petite claye. Cratitius fait en claye, Crebro-nodofus , ferré. Cricoffoma , bouche faire en rond. .” #4 ; 412 Cricomphalus ,\e nœud du nombril. Crifis, jugement. Criflaloïdes , Pierre criftallifée. Cruciatus Cracifer, Cruci-formis, fait en Croix. Craflaceus , encrouté, cruftace. Cryptogamia | dont on ne connoît point la fecondation. Cryptopetra , Pierre venant d’une Grotte. Ctenites , Peigne Foflile. Ctenoïdes, Moule foflile. Cucullatus , fait en cornet. Cucullus , cornet. Cucumeraceus ” Lapis $ Pierre de Croix. | à fait en Concombre, Cucumerinus , Cucurbites, imitant le Concombre. Cucurbitifer, portant des Calebafles. Culmifer, portant une tige , comme le Chaume. Culmus , le Chaume, le tuyau du bled. Cunci-formis, en forme de coin. Cuneus, Telline , dont un côte eft long & l’autre court. Caniculatus , canelé. Cuniculus, Gallerie fouterraine d’une mine. Cupri-fodina, Mine de cuivre. Curvi-roffrus , dont le bec eft recourbé, Cufpidatus , qui a un bout pointu, Cuticula , Pellicule. Cyamea , efpéce de Calimus fait en féve. Cyaneus , bleu célefte, 04 Lapis lazuli. Cyanocroceus , bleu tirant fur le fafran. Cylindri-formis , fait en Cylindre. Cylindroïdæus Cylindraceus, Cylindrus , Roulleau. ? f fait en Roulleau, Cymatia ; 413 Cymatia, Onde. Cymatites | Foflile imitant les ondes, Cymbium , vaifleau à boire. Cynarocephale , Plante dont les fleurs font ramaflées en tête, Cynegeticon , qui traite des chiens. Cynites , Pierre imitant le chien. Cynocephalus , étage à rête de chien. Cyperoïdes, à plufieurs Etamines à bouquet. Cyfeolitos, Plinii, efpéce d'éponge, dont parle Pline, Cytini-formis, en forme du calice de la Grenade. D. ACTYLITES, Pierre imitant le noyau d’une Datte. Datlylotheca , Capfule, boëte de pierres précieufes. Daftylus , Bélemnite. Duëlylus, fait comme un doigt. Daphnia, \ Daphnites,\, Daphnitis, , D de Laurier. Dafipus, Lapin. Dafyphyle , feuille veluë & épaiffe. Dearticulatio, Diflocation. Decandria , à dix étamines. Decançulus, qui a dix angles. Decapetalus , qui a dix feuilles de fleur. Decaphylus , qui a dix feuilles. Deciduus , prêt à tomber. Decumanus , très gros. Decuffatus , croifé en forme d’X. Deleteria , qui engourdit le mal. Delroïdes, faite en A , ox triangulaïre. Dendrachates, Agathe imitant l'arbre. Seconde Partie, Ggg Pierre imitant les feuilles du Laurier. 14 mn , Anatomie des arbres. Dendrites , pierre arborifée, Dendritte. Dendrologia , Dendrographia , Pres "empreinte des Plantes. Dendrophorus, Denfofipatus , aflemblage épais, touffu. Dentales, Dentales, petites Coquilles longues. Dentilus, Dent. Depeda , qui n’a point de pieds. Derm:, Epiderme. Defpoliata, YEcorcheée, Coquille. Detettipennia , dont les aîles font découvertes. Detritum , ce qui provient d’une pierre où d’un criftal ufe. Dextorsim , à droite. Diadelphia , dont les filets des étamines réunis forment deux corps. Diambra , compofition de deux morceaux d’ambre. Diandria, Plante à deux étamines. Diangius , à deux couvertures. Diaphragma , Membrane. Diarthrofis , articulation des os un peu relâchés, Diathefis, arrangement. Diatriba , différtarion. Dicanus , qui a dix angles. Dichotoma , Divifé. Dichotomia, Divifon. Dicoccus , à deux graines. Diconcha , Coquille bivalve. Dicotyledon, qui a deux feuilles féminaies. Didinamia , dont les fleurs ont deux étamines longues & deux courtes. Digisatus, qui a plufieurs pointes. Digitus, Manche de Couteau , Coquille. {Trai té des arbres. FT. Dioëria, Plante qui porte des fleurs mâles fur un pied, & des femelles fur un autre. Dionyfias ,ç : Dior { Pierre noire tachetée de rouge. yfrus , Diorcites , à deux Tefticules. Dipetales, à deux feuilles de fleur, Diphryges , qui eft deux fois brülé. Diphylus , qui a deux feuilles. Diphys, Diphyes, Dipfacus, à tête faire en goutiére. Dipterygius, qui à deux nageoires. Difciflos , Fleur à baffin. Difcicorymbifer ; qui porte des grappes faites en rond. Diftoïdes , à baflin oz difque. Difcoïdeus , qui a forme de baflin, Difcus, Baflin, ox Difque. Difperma , qui a deux femences. Diffepimentum, Cloifon du fruit. Difimilaris, de différente nature ou efpéce. Diffemon | qui a deux étamines. Docimafia, Epreuve des Métaux. Docimaflica ars , l'Art d’éprouver les Métaux. Dondoffoma , Bouche garnie de dents. Dorfifer, Dorfipare Dracontia , Pierre repréfentant des Dragons. Drapifer , qui porte des Olives. Dryites , Pierre qui imite les feuilles du Chêne. Duclla , la troifiéme partie de l'Once. Dypyrenus , qui a deux noyaux. {Pierre repréfentant les deux natures. {dont la graine vient à l'envers des feuilles, 2 Gggi AIG E. CHINANTHUS,Ourfin qui repréfente une fleur à cinq feuilles. Echinatus , à pointes d'Ourfin. Echinites, Ourfin foffile. Echino-briffus , Ourfin ovale fait comme des fefles. Echino-conites , Ourfin foffile de figure conique. Echino-conus ; Ourfin de forme conique. Echinocorys , Ourfin fait en cafque. Echinocoryta, Ourfin foffile fait en cafque. Echinoderma , dont la croûte reflemble à l'Ourfin. Echinodifèus, Ourfin fait en rond , en difque. Echinometra | net ut grand Ourfin. : Echinophorites , Echinometrites, Echinofpatagus, Ourfin fait en cœur. Echinus, Hériflon ,04 Ourfin de mer. Echites floridus , Pierre imitant la Vipere. Ecphrafis , Defcription. Eflypus, Image relevée en boffe. Editus, formé. Elaphoceratites | Bois de Cerf, foffile. Elatites, Pierre imitant les feuilles du Sapin. Eleëtrinus , couleur d'Ambre. Eleftrologia, Difcours fur l Ambre. Embolium, Entrée , Préface. Emmefoffomi, dont la bouche eft au milieu. Empodia , qui a des pieds. Enangiofperma , dont la graine eft découverte, Enaffrus, Pierre étoilée Enayma ; Poiflons qui ont du fang, fgrand Ourfin fofiie. 417 Encardia , imitant le cœur. Encephalites , Pierre imitant le cerveau humain. Encheirefis , Entreprile. Encheliomorphos , Pierre repréfentant une Anguille. Enchiridion, petit Livre, manuel. | ÆEncrinites , Pierre imitant les trois Lys de la France. Encrinus lilio fimilis, la même Pierre. Enbydros, Pierre de couleur d’eau, ox pleine d’eau. ÆEnneandriz, à fept étamines à pouffére. Enneapetalus | qui a neuf pétales. Enneafperma , qui a neuf graines. ÆEnorchis , Enorchites ; Enoffeos , Oflement foflile. Enfi-formis , en forme d’épée.. Entoma , Infectes. Entomologia | Difcours fur les Infectes. Entrochus , Entrochites, Ephyppites, Foffile qui imite la felle d’un Cheval. Ephyppium, felle de Cheval. Epicrifis, Recherche critique fur une matiere. Epidromis | Corde pour ferrer des filets. Epiglottis, faite en petite langue. Epiphyllofpermis ; Semence qui vient fur la face fupérieure des feuilles. Epiphyfis, Epiphyfe, os adhérent & contigu à un autre, Epiphyton , qui naît deflus la feuille. Epiflylium , la cime d’une Plante. Epitomator, qui fait des Extraits, Plagiaire. Equifetum , fair en queuë de Cheval. Ericites , Pierre qui imite la bruycre. Eriflicus , Auteur à difputes littéraires. Erotylos, Pierre qui fait aimer, {Pierre imicant les Tefticules. {Pierre étoilée compofée de plufeurs tranches. 418 Eraca , Chenille. Eruca , Plante apellée Roquette. Efchara, forte d'éponge de mer. Eftharoides , Pierre imitant cette éponge. Efchynomena , la fenfitive. Etymon, Etymologie. Eumeus Plinii, Caillou qui rend des fonges la nuit, étant at- taché à la tête, felon Pline. Euroës, Pierre qui provoque l'urine. Exançues, Animaux qui n’ont point de fang. Excavatus fulcis , où font gravés des fillons. Exilis, Mince. Exocha , petit bouton. Exortus , qui fort dehors. Extimus , éloigné. Extorsim, en dehors. Extuberantia, Enflure. Extàs , opponitur verbo intàs, Dehors. F. D YABACEUS, qui tient de la fève. Falci-formis , fait en forme de faulx. Farinaceus , Poudreux. Farinarius , Ver qui mange la farine. Farinifer, qui eft farineux. Fafcia, Cercle, bandelette , fafcie. Fafciatus , cerclé, fafcié. Fafciculus, amas de Plantes. Fafciola , petit cercle ou fafcie. A ME va en pointe. affigatus , Favago f efpéce de gâteau comme un rayon de miel. Favus, i 419 Favare, Favificare, Favi-formis, en forme de rayon de miel. Ferula , la tige d’une Plante apellée Férule. Ferulaceus | qui reflemble à la Férule. Fex , du marc. Fibularis, fait en boucles. Ficoïdes, Foflile imitant la Figue. Fidipes , afluré fur fes pieds. Filicites, Pierre qui reflemble à la Fougére, Filis cinflus, entouré de filets. Filix, Plante formée de filets, Fougére. Fimbria , frange. Fimbriatus , à frange. Fifipes, qui a le pied fendu:. Fiflula, Tuyau, ox trachée. Fiflularis, à feuilies oblongues & concaves. Fiffulofus ,qui a des Tuyaux. Flabellifer , qui porte un éventail. Flabelli-formis , en forme d’éventail. Flora; Catalogue de fleurs. Florifer , qui porte des fleurs. Florilegium , Recueil choiïfi de fleurs. Florilegus , qui cucille des fleurs. Florifla, qui amafñle des fleurs. . Floftulofus, à fleurons. Floftulus, Fleuron. Fluor , Flueur,, pierre jeitée par les Volcans. Fluor , fe dit encore d’une pierre, qui par fa couleur participe d’un Minéral & d’une pierre précieufe. Fluviatilis , de riviére, fluviatile, Flaxus , Diflolvant , fondant. Fodin4, Minicre, Mine. Faniculaceus , imitant le Fenouil, {faire de ces efpèces de gâteaux. 420 Folium braficæ , Feuille de Choux. Foliculatus, qui à une peau qui envelope la graine. Foraminulum, petit trou. Æoramino[us, Caverneux, plein de trous. Fornicatus, Vouté en arche. Fornix, Mouffle d'Orfévre. Fofilis , Tout ce que la terre produit, & qu'on en tire, Fragifer, qui porte des fraifes. Frondicomus , couvert de feuilles. Frondifer , qui porte des feuilles. Frondipora , dont les pores imitent les feuilles. Frulticarius Frugivorus , Fruétifla, qui tire fa méthode du fruit des Plantes. Frugifer, Frugiferens, Frugiperdus ; dont ie fruit eft perdu. Frugivorax , qui mange des fruits. Frumentaceus, Plante femblable au bled. Frumentarius , Ver qui mange le bled. Frumentarius lapis , Pierre repréfentant des Epis de bled, Fruffula , petit morceau. Frutex, Arbrifleau. Fucus, Herbe aquatique ou marine. Fucus, Bourdon , mouche. Fulcrum , ce qui entoure la Coquille. Fangites, Foflile qui imite le Champignon. Fangoïdes , Plante qui approche du Champignon , laquelle eft faite en entonnoir. i Fangofus, fpongieux , plein de pores. Funçus glaphyrus, Champignon venant de Glaphyron. Fufcina, Trident. Fafcinulatus , fair en trident. % Ver qui mange les fruits. {qui porte des fruits, Fufeus » Furvus, Obfcur, noir. Fufcus , Brun. Fujfr-formis ,en forme de fufeau. G- CE GATES, du Jayet. Gaideropoda , le Pied d’afne , ox Spondille. Galailites , Pierre de couleur de lait. Galades , couleur de lait. Galena, Plomb de mer ,o# Mine de plomb. Gallites, Pierre imitant les galles des arbres. Gammarolites, Pierre imitant les yeux de cancre. Garum Dioftoridis , de la Saumure, felon Diofcoride. Gafilanes, efpèce de Dendritte à fleurs. Guaxa, Tréfor de Médailles. Gaxophilacium , Cabinet, Coffre, Médailler. Gemma , Bouton , œil d’une Plante. Gemmabuia , Onix, apellée Gamehuia. Gemmipar , fait en bouton, Gemmiparæ , Herbe qui a des boutons, des yeux. Gemonides , efpéce de Pierre d’Aigle. Geniculum, jointure d’une Plante. Geodes , Pierre remplie d’Argile ou de terre. Geranites , Pierre de Gruë,. Geflagio, Grofleffe. Ginglimum , Articulation d'une moule à la jonction de fes Ecailles. Glaber, fans poil, pelé, uni. Glandifer, qui porte du Gland. Glandites , Pierre imitant les Glands, Glaflinum , petit Paftel. Glaffrum, Gravier. Gleba , Motte de terre, Seconde Partie, Hhh 422 Glicimeris , Came moins falée que les autres. Globofites , Tonne foflile. Globofus ; fait en rond, Tonne , Coquille. Glomeratus , amafñlé en peloton. Glomus , Peloton. Gloflocides, Foflile repréfentant une langue. Gloffopetra, Dent petrifice. Gluma , petite peau qui renferme une graine. Glumofus , qui porte une petite peau qui renferme une graine: Gomphofis, Clou, ox coin de la charniere. Gracilis, fin, délic. Gramen , Chiendent. Graminifoliæ , feuilles faices en Chiendent. ue fo : {Pierre où fe voient des lettres ou des lignes, Grammites , Granites, pointes d'Ourfin , fofliles. Granivore , qui mange des grains. Graphida , Pierre Galaite. Grefilia , les Animaux quadrupédes. Griphites, Foflile en bec de Corbeau. Grumus, monceau de terre. Gryphus, Enigme , 04 queftion plaifante. Gur, eft la partie qu'on ne peut retenir dans l’Analyfe des: Mixtes. Gummifer | portant de la gomme. Gygarteus , en forme de grappe de Raïfn. Gymnomonofperma ; qui n’a qu'une graine découverte. Gymnopolyfperma , à plufeurs graines découvertes. Gymnofperma , à graine découverte. Gymnotetrafperma , à quatre graines découvertes. Cynandria , dont les étamines font attachées au Piftile. Cypfum, Gyp, Pierre de Chaux. 423 H. ÆMACHATES Hæmatites , Hulieuticon , qui traite de la pêche. Halinitrum , {eu, Salnitrum , du Salpètre des murailles. Hal, de l'odeur, Halofachne, Ecume.de la mer. Halofantho, du blanc de Baleine. Hammites , vel Ammonites , Pierre repréfentant des œufs de Poiflon. Harengites, Pierre reprefentant un Hareng. Harpa, Harpe, Caflandre, Coquillage. Hauffelum , Coquille apellée Bécafe. Hederaceus , {emblable à un Lierre. Hedyporphyra , Pourpre agréable. Hélioffropium , couleur de Porreau avec des taches de fang. Helix , petite Volute. ÆTematites, couleur de fang. Hepatites , Pierre imitant le foye. Hephajlites Agricole, Pierre creufe, brillante, rendant les ob- jets comme un miroir , felon Agricola. Heptadatlylus, qui a fept doigts. Heptapetalus, à fept feuilles de fleur. Hcrbarium , Porte-feuille de Plantes féches, Herbarius, Herbivorus, Hernicardia, à demi cœur. Hefperides , Jardin où l’on cultive des Orangers. Hoteroclitus , qui ne peut fe raporter à aucune chofe. Hexaforis , Godet à fix ouvertures. Hexandria , à fix étamines à poufliére. Hexapetalus , à fix feuilles de fleur. Hicracites , Fofile imitant les plumes noires d’un Faucon, hhij ”$ Agathe tirant fur le rouge. {qui mange des herbes. 414 Hilum, petite marque noire au bout d’une féve. Hodsæporicus, Itinéraire, Voyageur. Hodegus , conduéteur , guide. Holoffeus , efpéce d'Ofteocole. Homonymz, chofes différentes qui ont le même nom. Homonymia , mème dénomination de chofes différentes. Hoplita, de couleur de cuivre luifant. Hoplites ; Pierre qui imite le poli des armes. Horrida , la Brulée, Coquiile. Hybernaculum , Serre pour l'hyver. Hybrida , Fleur compofée de fleurons hermaphrodites , de fleu- rons males & femelles joints enfemble. Hydatites , Foflile repréfentant des ondes. Hydrargirum, Vif-argent, Mercure. Hypenemia , Oeufs fans germe. Hypneumia ova , des Oeufs ftériles. Hypocratera , foucoupe. Hypocrateri-formis , en forme de foucoupe. Hypophyllofpermis , Semence qui vient fous la face inférieure des feuilles. Hypurites, Pierre qui imice la prefle, ou la queuë de Cheval. PTE E Pierreimitant les parties naturelles de la femme. Hyfcrolithos , Hyfleroconche, imitant la nature de la femme. 1F ACUTINUS, qui traite des pierreries. Jafbis grammatias, Jafpe bariolé. Jchneumon, Rat des Indes, o4 Mouche. Tchnographia, Difcours qui anonce un Ouvrage. Zchnyographia , qui repréfente au naturel. Tchnyographus, qui décrit au naturel. Jchor , le pus du fang. 455 Ttofandria , à vingt étamines. Iiterias, Pierre de l'Epervier, Zéthyitas | figures de Poiflons. ZEHhyocola , Colle de Poiflon. {Efhyodontes , Dent de Poiflon pétrifiée. Zéthyographus, qui décrit les Poiflons. oree à { Difcours fur les Poiflons. ZLEthyographia , ZEhyomorphus, Pierre avec la figure d’un Poïflon, TEhyopetra, Zéthyoliton , LEhyophagi, Mangeurs de Poiflons. LEhyophylus, qui aîme les Poiflons. LEhyofperma , Oeufs de Poiflons. ZHhyofpinus , Ardoïze repréfentant des Poiflons. ZEHhyofpondilus , Vertebres de gros Poiflons. Zéhyotrophium , Réfervoir à Poiflons. {diopathia , Ydiopathie, maladie de quelque membre particu- lier. Idiomorphus , Pierre de figure finguliére. Jgnivomus , qui jette le feu. {mantopodes , Oyfeaux qui ont de grands pieds. Zmbricatus, en forme de tuille creufe. TInæquiauritus ; à oreilles inégales. Infundibuli-formis , en forme d’entonnoir. Tnfrugifer, qui ne porte aucun fruit. Jngluvies , Poche ox Jabot des Oyfeaux. Tnquilinus, qui eft né dans le pays. Infela ; Poiflons qui ont des anneaux. Infeétivorus , qui mange des Infe&es. Tntercapedo , intervalle du compartiment d'une Coquille. Znternodium ; 'efpace entre le nœud & la plante. Introrsäm , en dedans. Zhtubaccus ; qui a raport à la Chicorée. {Pierre où font empreintes des figures de Poiffons, Hhhiïif A4 26 Ifazoge ,; Introduétion , élémens. Jfocardia , à cœur égal. Jfognomon , égalité d’éguille de Cadran, Fulifer qui porte des Chatons. Julus , Fleur à Chatons. funcites, Pierre imitant ia figure du jonc. L: ABECULA , petice tache. Labeo , qui a des grofles lévres. Labiatus , Fleur en gueule. Lac Lune, Craie qui fe trouve dans les pierres , Agaric mi. néral. ZLaterta aquatica , Lézard d’eau. ÆZacrymifer , qui rend des pleurs. Laïtifer, qui a du lait. Zacuffres, Poiflons des Lacs. Lamium , Plante à fleur en gueule. Lampetri-formis , en forme de Lamproye. ZLapis Apyrus, Pierre qui n’a point pale par le feu. —— Atramentarius, Nitriol mêlé. —— Bononienfis, —— Cafciarolanus 3 Pierre de Bologne. —— Lucifer, —— Calaminaris , Calamine. —— Comenfis , Pierre calaminaire. —— Lipis, du nom du pays. —— Manganenfis , Cadmie fofile. —— Medezs , Pierre noire & dure. —— Novacularum , dont on fe fervoit avant le fer, —— Phrygius, Pierre Phrygienne. —— Sarnius , Pierre du fleuve Sarno. Lappaceus , découpé en Janiéres. 427 Zappateus, femblable à la plante de la Bardanne. Zarynx, le gofier. ZLatercula, petite piéce comme une Brique. ZLati, Vers de l’eftomac. Zatifolius , à feuilles larges. ZLatipes , dont les pieds font larges. Latiroffrum , bec un peu large. Legaria, lé $ égumes. Legumina , Leguminarins, Ver qui mange les légumes. Lenti-formis, de figure de Lentille. Lentiginofus , qui a des taches de roufleur. Lepadites , Lépas foflile. Lepas , Lépas on Parelle, Coquille. Zepidotes , imitant les écailles de Poiflon, Leptopolyginglimus ; à plufieurs petites articulations. Ecucacathes , Agathe colorée , veinée de blanc. ZLeucogea ; . 2 ÿ Pierre Galadite. Zeucographis , Leucophæus , tané , roufsatre. ZLeucophtalmus , ZLycophthalus , Liber, l'écorce intérieure d’un Arbre. Liber, Parchemin , ou écorce intérieure. Lichen, Plante venant fur des pierres mouffeufes. Ligniperdes , Vers qui percent le bois des Navires. Lilius Lapis, c’eft l’Entrochus , Foffile. Limnoffrea , Huitre que l’on trouve dans la fange. Limofuga , qui vit de limon & de terre grafle. Linguæ-formis | en forme de langue. Lingalatus , Plante à fleur à demi fleuron. : Liquorarius , Ver qui s’engendre dans les liqueurs, . Lithantrax , Charbon de Terre. Lithafmunda , Pierre polie & luifante.. { Pierre repréfentant le blanc de l'œil. Az8 Lithodendron, Corail. Zunogie fs £ Difcours fur les Pierres. Lithographia, Lythophylacium , Cabinet où l’on range des Pierres. + Lithophyton, Plante partie pierreufe , partie ligneule. Lithofpermum, Sémence pierreufe. Lithofphorus , qui porte des Pierres. Lithofireum , Foflile d'Huitre. ZLithotyron , Pierre imitant le Fromage. Lithoxylon , Bois pétrifié. Littorales, Poiflons qui cotoyent le rivage. Lituus, Tuyau fofile recourbé comme celui des Augures. Loculamentum , Cellule où font les graines. Loculus , petite Cavité. Locuffa , paquet de graines envelopé d’une peau. Zonchites, Pierre qui reflemble au Ceterach. Longi-caules ; qui a une longue tige. ZLongi-cruræe, à longues cuifles. Longi-roffrum , qui a un long bec. Loripes , qui a les pieds tortus. Zucubratiuncula ; petit Ouvrage. Lumbrici-formis , qui a la forme d'un Ver qui naît dans les inteftins. Zumbricus , Ver qui naît dans les inteftins. Zunares , à bouche ronde. Lupus , efpèce d’Araignée. Lataniz, qui eft dans la bouë. ÆLychnites , Pierre de la couleur d'une Lanterne allumée. Zycoperdites | Fofliles apellés Vefles de Loup. Zydius lapis , Pierre de Touche. Zyncis, Lyncurius Spierre de Lynx. ÆLyngurius, ÆZytharg yrium, Ecume ,ou poudre des Métaux. ZLythocolla ; Zythotolla , Ciment propre à joindre les pierres. Zythomarga , Marne moitié pierre. Zythopteris , Fougére pétrifiée. Zythopyllon , Feuille pétrifiée empreinte dans la pierre. Zythoffrotos | Pavé de pierres de différentes couleurs. M. ACROCOSMYVS , le Monde en grand. . Macroptera | à longues aîles. Madrepora | Plante marine poreufe. Malacoderma , les Poiflons mous. Malacopterigii pifces | Poiflons offeux à nageoires fans piquans. Malacoffraca , Cruftacée. Malacus , couleur douce. Malicorium, l'envelope d'une Grenade. Malleolus , Croflette de la Vigne. Malvaceus , femblable à la Mauve. Mantif[z, Addition à quelqu'ouvrage. Marga, de la Marne. Margarita , Perle. Mars , les bords de l'ouverture d’une Coquille. Marino-terreffris , Foñlile qui doit fon origine à la mer. Mars , le Fer même. Mafichinus, qui concerne le Maftic. Matites , Pierre repréfentant des Mammelles. Meconites , Pierre dont les grains refflemblent au Pavot. Meconium , excrément des jeunes Animaux. Medulla , la Moëlle, le cœur d’une Plante. Medulla, Marne, efpéce de terre. Mclanteria Diofcoridis ,efpèce de Vitriol noir , dont parle Diof- coride. Méelitites, Pierre de lait , douce au goût, Seconde Partie. T14 430 Melittie, Pierre reprefentant des Mouches à mie, Melonifer, qui porte des Melons. Melopeponites , Pierre imitant le Melon. Memphites | efpéce de Sardonix. Menoides , Pierre repréfentant la Lune. Menfirua , Diflolvant, fondant , menftruë. Merycologia ; Difcours fur les Animaux ruminans. Mefpileus lapis, Pierre imitant la Nefile. Metallifer, qui produit des Métaux. Mctalli-fodina , Carrière de Métal, ou Mine. Metallurgus, Auteur qui a écrit {ur les Métaux. Mctapedium , Metatarfum , Mcttallaris, Métallifé. Mettalleyta, Mettallotheca , Mettallophyton, Bois qui eft moitié Plante, moitié Minéral. Mettallofcopia , recherche fur les Métaux. Mica , Pierre fabloneufe reluifante comme l’Or. Micrographia , Difcours fur le Microfcope. Microfcomus , le Monde en petit. Migratoria avis , Oifeau qui change de lieu. Millepeda , qui a beaucoup de pieds. Millepora , qui a quantité de pores. Mimofus , qui s'éloigne du toucher, telle que Îa Senfitive: Minera Martis ; Mines de fer. Minerales , Vers qui vivent dans les Pierres & les Mines. Mincralogia ; Difcours fur les Minéraux. Mify Plinii, fuc Minéral, efpéce de Colchotar, felon Pline. Modiolus , petit Boiflcau. Mollia, les Poiflons mous, Mollifolia , feuilles molles. Molochites | Pierre précieufe , Malachite. { Pierre imitant le pied de l’homme. 1 lieu où l'on range les Métaux. 31 Molybdæna , Plomb marin. L Molybdites, Molybdoïdes , Mochos , Dendritte venant de la ville de Mocha. Monadelphia, dont les filets des étamines font étendus en un {eul corps en forme de Tuyau. Monangius, à une feule couverture qui renferme plufieurs graines. { Pierre de couleur de Plomb. Monocarpa , qui n'a qu'un Fruit. Monoceratites , Corne de Licorne , Foffile. Monochromatos | Camayeu , ouvrage d’une couleur. Monococcos , qui n’a qu'une graine. Monocochyledon | qui n’a qu'une feuille féminale. Monococlonos , qui ne porte qu’une tige. Monoconcha , Coquille univalve. Monodattylus, qui n’a qu'un doigt. Monoëcia , Plante portant des fleurs mâles & femelles fur le même pied. Monopetalis , qui n’a qu'une feuille de fleur. Monophylon , qui n’a qu'une feuille. Monopodium ; qui n’a qu'un pied. Monopterygius | qui n’a qu'une nageoire, Monopyrenus , qui n’a qu'un noyau. Monofpermæ , qui n’a qu'une graine. Monoffemon , qui n’a qu'une étamine. Monoffroites | Pierre qui n’a qu'une étoile. Monsthalamium , qui n'a qu'une chambre. Monothyra , Univalve. Morochtus , Pierre de lait. Mofchifer , qui porte du Mufc. Mucilaginofus , gluant & épais. Multicapfularis , à plufeurs capfules, Multifariam , en plufieurs manicres. Multifidus , fendu en plufieurs doigts, 452 Multigrana , à plufieurs graines. Muliijugus , qui eft en grand nombre. Multilocularis ; qui a plufieurs cavités. Multipara , qui engendre plufieurs petits. Multipeda ; à plufeurs pieds. Mulrifiliquis , à plufieurs Coffes. Multivalvia, qui a pluñeurs piéces. Murex , Murex ou Rocher, Coquillage. Muria Diofcor. , Saumure dont parle Diofcoride, Muricatus , à pointes de Murex. Murici-formis , en forme de Murex. Muricites , Murex Foffile. Mufei-formis ; imitant la Moule. Mafto-fungus ; Champignon couvert de mouile. Mufculites , Moule foflle. Mufiulus, Mutilus, & Moule. Mytulus , Mufiellinus , couleur bazanée. Mycetite , voiez Diftoides. Myia , Myi[ca , Myites , Myfiites , Myodes , repréfentant des Mouches. Myrrbites , Pierre de couleur de Mirthe. Myrtillites , Pierre imitant les feuilles du Mirthe. $ Plinii, petite Moule ronde, dont parle Pline. { Moule foffile , ou Pierre imitant le Rat. N. ARCISSITES, Pierre imitant la fleur du Narciile. Narcoticus , qui engourdit la douleur. Naficornuta , qui n’a point de cornes. Natices , Nerite , Coquillage. 433 Nati-formis , en forme de fefles. Navicula, petit vaifleau, Nautille. a { Nautille foflile. Nautilus, Nautille , Coquillage. Neotcricus , nouveau. Werita, Nerite, Coquillage. Neritites, Nerite foflile. Neritofloma , bouche faire en Nerite. Neritula, petite Nerite. Noervifolia, Feuilles fibreufes. M'iloticus , venant du Nil. Mobilis , Coquille diftinguce. Noëliluca , Ver luifant qui paroît la nuit. Nodiflora, Fleur à nœuds. Nola, petice cloche. Nomenclaior, qui a traité du nom des Plantes. Nomenclatura, Nomenclature , 4 nom des Plantes. Nofodochium , endroit où l’on met les Huitres malades. Nucamentum, Chaton: Nuci-formis , Pierre imitant la Noix. Nerre f Arbre portant des Noix. Nugifer ; V Nummus Diabolicus , Pierre imitant une Monoie irréguliére, — — — Lepideus, — — — Modiolus $ Pierre imitant la Monoie. SI UILONT, Nux-maris, Noix de mer, Coquille. Nympha , Aurelie, Nymphe. #34 ©. O CITOCYUS, Pierre d’Aigle, Oëlopeda , qui a huit pieds. Oftopetalus ; qui a huit feuilles de fleur. Oéfophyllus, qui a huit feuilles. Oculus, Bouton, œil d’une Plante. Odontites | Pierre imitant la dent. Odontopetra , Dent pétrifiée. Oleaginus , qui apartient à l’Olivier. Oleracens ; femblable aux herbes potagéres. Olofcricus , de Soye. Ombrias , Pierre de Tonnerre. Omnivorax , qui dévore toutes chofes. Omphalo-Clathrum , Nombril fait en treillis. Omphalus, Nombril. Onichinus , couleur d’Agathe. Onichium , Onix , efpéce d’Agathe. Onomafficon , Didtionnaire. Onomatologia, Difcours fur les termes d’une Langue. Ontologia , Difcours fur les Etres créés. Onychites , Pierre de couleur d’ongle , Cadmie couleur d’A- gathe. Opcrculum, couvercle d'un Coquillage. Ophiogloffum , langue de Serpent. Ophioïdes , imitant le Serpent. Ophiomorphites | Foflile qui à la figure d’un Serpent. Ophites, Pierre imitant la peau de Serpent. Opus mufrvum, fait en Mofaïque. —— lhryginm , fait en broderie. Orchites , Pierre imitant les tefticules. Organica , Action qui fe communique partout le corps. Orichalcum , du Léton. 435$ Orites Plinii, Pierre ronde brillante comme le fer, dont parle Pline. Orneofpinus , Ardoize avec des feuilles de Frêne. Ornithæ , Pierre qui repréfente des Oyfeaux. Ornithographia , Traité des Oyfeaux. Ornithologia , Ornithologus ; qui a écrit des Oyfeaux. Ornithopodium , Plante qui imite les Oyfeaux. Ornithotrophium , lieu où l’on nourrit des Oyfeaux. Orthocentros , centre droit & faillant. Orthoceras , Tuyau droit & cloifonné. Orthoceratites , Tuyau droit, cloifonné , Foflile, Oryétographia , Defcription des Fofliles. Orykta , Fofliles. Oficulum, Chaïr du fruit autour du noyau. Offfragus , efpéce d’Ofteocolle. Ofeites |, Ofteocolle. Offeocolla | Corail foffle. Ds, à Ofement pétrifié. Offeopterygius , qui a des nageoires offeufes. Offracites , Huiïtre fofile, Cadmie de couleur noire: Ofracodermum , Poiflon teftacé, Coquilles en général, Offracographus , Auteur qui a écrit des Coquillages. Offracologia , Traité des Coquillages. Offracolozicum , qui parie des Coquillages. Offracomorphos , Pierre qui renferme des Coquilles. Offracopta , Amateur des Coquillages. Offrifer , abondant en Huitres. Offrinus , de couleur de pourpre. Offram , liqueur qui teint en pourpre, Ottonoculus , qui a huit yeux. Oviduëtus , Vagin par où fortent Îles œufs, Ovum anguinum ; Pierre de Tonnerre, 436 Oxyffrombus , Cylindre armé de piquans. Oxytonus, étendu en pointe. P. ÆCILOSPERMOS , à différentes fémences. Paæderos | Opale. Paænites, efpéce de Pierre d’Aigle. Palata arbor, Arbre en efpalier. Paleaceus , qui tient de la paille. Palingenefia , Régénération. Pallium Ducale, Coquille nommée Manteau Ducal. Palmipes , qui a les pieds plats. Paluftres ; Poïflons des marais falés. Pangonius , Pierre qui a des angles de tous côtés. Panicula , Chaton , panache. Paniculatus, qui a des Chatons, des panaches. Panis æreus , un Saumon de cuivre , de plomb. Pan/permia , route forte de femence. Papaver,excrémens d’un jeune Animal, l'inteftin quiles contient. Papefcens , qui a du Coton. Papilionaceus , Papilionacé , ox légumineux. Papilionaceus ; imitant les aïîles du Papillon. Pappiflorus , Fleur à Coton. Pappofus , qui a du Coton, qui eft aigrerc. Pappus , Coton, Bourre. Papyraceus , de Papier, Papyrifer , imitant le Papier. Parzætonium , de couleur blanche ,.-écume de la mer. Parafitica , Plante qui fe nourrit aux dépens d’une autre. Paraxytonus , étendu extraordinairement. Pas Equinus, Pas de Poulain, efpéce d'Ourfin. Patella , Patelle ow Lepas, Coquille. Paucipcda , qui a peu de pieds. Peftlen , Peflen, Coquille faite en peigne: Peftinatus , Peétini-formis, Petlinites , Peigne foffile. Peffunculites | petit Peigne foflile. Petlunculus ; petit Peigne. Pediculus, d Pediolus, < la queuë des fruits. Petiolus , Pellis, peau, ou robe d’une Coquille. Peltatus , fait en demi-lune. Pelvi-formis , fait en baflin. Penis , la queuë d’un Animal, le membre viril. Dennatus , imitant la plume. Pentacoccus , qui a cinq graines. Pentacrinos , Pierre qui repréfente cinq Lis. Pentadaftylus | qui a cinq doigts. Pentades , à cinq Chants, ox Livres. Pentaforis ; Godet à cinq ouvertures. Pentalodes ; qui a cinq feuilles de fleur. Pentandrix , qui a cinq étamines. Dentangius, qui a cinq ouvertures. Pentangulus , qui a cinq angles. Pentapetale , Plante dont la fleur a cinq petales. Pentapetaloïdes , Fleur à cinq pétales. Pentaphylloïdes , Fleur qui a cinq feuilles. Pentaphyllus , Plante dont la fleur a cinq feuilles. Pentexoche, à cinq éminences. Pepidula , petite Boëte. Peponifer , Fruit imitant le Melon. Perdicites , Foflile imitant les plumes de Perdrix. Perianthium, le calice de la fleur. Pericalamites, qui entoure un Rofeau. {en forme de peigne. Seconde Partie, Kkk 8 ile , forte membrane qui envelope le cœur , ce qui envelope la graine. Pericarpium , Ce qui couvre la graine. Pericochlium , Membrane qui entoure le Limaçon. Periergia , Travail curieux. Periergos , Curieux , Amateur. Peripheria , Circonférence , rondeur. Perficites , Foflile imitant une Pêche. Perfonatus, qui imite la figure des Animaux. Petalum , Pétale , feuille de la fleur. Phænicites , Pierre imitant le Gland , Pierre Judaïque. Phalænotia , Difcours fur les Baleines , les Vers luifans. Phalloïdes , Foffile imitant le Priape. Phallus , Priape. Pharmacites , Pierre reprefentant la Lune. Phegites , Pierre imitant les feuilles du Hètre. Phigites , Terre gluante. Phloginos ; de couleur d'or. Phlogifles, Pierre inflammable. Phlogifiicus , phlogiftic , action inflammatoire. Phlogos , inflammation de quelque liquide. Pholas , Coquille qui fe forme dans une pierne, Phryganez , Ver de paille. Phyalites , Pierre en forme de bouteille, Phycites , Pierre qui refflemble à lAlgue. Phylophilus | qui tire fa méthode de la reflémblance des fleurs. Phylobotanus , qui aime la Botanique. Phylologia , Amour des Belles-Lertres. Phyfiognomus , qui tire fa méthode de la figure des Plantes: Phyfiologia | Vétude de la nature, ox du fexe des Plantes. Phytobaxanos , Hiftoire des Plantes. Phytognomonica tabula | Table qui range les Plantes par ordre. 39 Phytologia ; Difcours fur les Plantes. É Phytopinax, Table des Plantes. Phyto{copia, Amas de Plantes. Phytovorus , qui mange des Plantes. Pigmentatus , Farde. Dila marina , peloton de fil de l’Algue marine. Pilulifer , portant de petites boules, Eee 2] Cabinet curieux. Pinotheca | \ Dinax , Table. Dinei-formis , qui a la forme du Pin. Dinna , Nageoire. Dinna marina , Pinne marine , Coquillage. Pinnatus , Dinniger , Pinnophylax Dinnoterres , Dinnula , petite plume. Pirites , Pierre imitant une Poire. Difcator, Oyfeau qui fe plonge pour pêcher. Piftinarii, Poiflons d’étang. Diftivorax , qui mange des Poiflons. Pifolites , Pierre imitant les pois. Placenta, Placentula , Placenti-formis , en forme de Gâteau. Placodes , efpéce de Cadmie. Dlagioplateus ; dont la largeur eft horizontale. Plagiuri pifces , Poiflons dont la queuë eft horizontale. Plani-folius , à feuilles unies. Planipetalæ , Fleurs à demi-fleurons. PDlantagincus , de nature de Plantin. Plantanimalia , Poiflons qui laiflent en doute fi ce font des Plantes ou des Animaux. ui à des aïîlerons , des nageoires. q > 5 à Cancre qui loge dans les Pinnes marines, $ petit Gâteau , ox partie de la Capfule. Kkkij 449 Plaflica vi, par la vertu de la terre. Platyrinchos , qui a un large bec. Platyfloma , Bouche plate & large. Pleurocyffos , dont le trou des excrémens eft de coté. Plocamos Ifidis , chévelure d'Ifs, efpéce de Zytophyton.. Plumbago , Mine de Plomb. Dlumula , Duvet. Llurifariam , en plufieurs manières. Dluri-formis , de différentes formes. Plurivalvus , à plufieurs ouvertures. Polia Plinii , Pierre imitant la tête du Genêt d’Efpagne’, fe- Jon Pline, Pollen , poufiére d’une Fleur. Dolyadelphia , dont les filets des étamines réunies forment plu- fieurs corps. Polyandria | à plufieurs. étamines, Polyangias ; qui a plufieurs couvertures. Polycarpon, dont les fruits font nombreux." Polyceratos ; qui a plufieurs éminences faites en Cornes.. Polyclonos ; Plante à plufeurs tiges. , Polycoccos ; à plufeurs étamines. Polyconcha ; à plufieurs piéces de Coquille. Polydaëtylus ; à plufieurs doigts. Polyexagonos ; Criftal dont les pointes ont fix faces. Polyfimos , qui vient de différentes terres. Polygamia , Plantes qui fur le même pied portent des fleurs hermaphrodites, mâles & femelles. Polyginglimum., à plufieurs articulations. Polygraphiz , Ecriture de plufieurs façons. Polybiffor , qui a beaucoup écrit. Polyleptoginglimus , à plufieurs petites articulations, Polymitus, Tiflu de fils de différentes couleurs. Polymorphites , de plufeurs figures, Polypctale , à plufieurs pétales, #41 Polyphilus , à pluñeurs feuilles: Polypis , Polypus, Dolypofus, fait comme un Polype. Polypirenus , à plufieurs noyaux. Polyfperme , à plufeurs graines: Dolyffachia , à plufieurs épis. Polyffemon , qui a plufieurs étamines. Dolyffroites , à plufieurs étoiles. Polythalamia , à plufieurs chambres. Polyvalvis , qui a: plufieurs piéces. Domacinifer | portant des Fruits à pepin. Pomifer , qui porte de gros Fruits. Pom-offifer , portant des Fruits à noyau... Dompholix , Suie métallique. Porcellina ; Coquills apeliée Porcelaine. Porcellanites ; Porcelaine foffile, Porphiroides , efpéce de Murex foflile, Porraceus | couleur de porreau. Priapolithos | Priapolite , Pierre imitant les parties naturelles de l’homme. Pro-Architala]fus , Vice- Amiral , Coquille, Probofcis , trompe pour fuccer le miel. Procera Arbor, Arbre de haute tige. Proceflus , Eminence, Prodromus , Ouvrage qui préceéde. Prolifer, à pluficurs bulbes , o la racine étendue. Prolifer , qui donne de fa race. Prolobus , le jabot des Oyfeaux. Prominulus , qui avance un peu en dehors. Premufcis ; Trompe. + Pronus , la face de deflous. Propatulss , ouvert de tous cotes: Profopopaia , qui fait parler les chofes inanimér+e, K k kif. ÿ Polype, Poiflon de nature molle. 442 Prana, de la braïfe de charbon. Prunifer , qui porte des Prunes. Dfétites, Pierre imitant le Turbot. Pfeudocorallum , faux Corail. Dfeudoflores , faufles Fleurs. Pfeudolepitodes , fauffe Pierre imitant l’écaille de Poiflon. Pfeudofophus , faux Sçavant. Ptherigraphiz , Difcours fur les Plantes. Pulchifloræ , dont les fleurs font belles. Pulpa, chair d’une plante, d’un fruit. Pulvcrulatrix , Oyfeau qui fe vautre dans la poufliére. Palveruleus , qui donne de la poufliére. Pumex , Pierre-ponce. Dumilla, feu nana Arbor, Arbre naïn , en buiflon, Puniceus , d'un rouge éclatant. Purpura , Coquille , Pourpre des Anciens. Purpurites , Pourpre foflile. DPutamen , Coque, écaille , coquille. Pylorides , en forme de Pylord, membrane de l’eftomac. Pyren , Pierre faite en Olive. Pyrimachus , Pierre à feu, propre à fondre des mines. Dyrites, Pyrobolus , Pyritologia ; Difcours fur les Pyrites. Pyxidatus , fait en forme de boëte, Pyxioides , Moufle faite en boëte. Pyxis, petite boëte , ox trou d'une Coquille. Q: VADRICAPSULARIS, Plante à quatre capfules. Quadrifaria, de quatre maniéres. Quadrifidus | fendu en quatre doigts. Quadrilocularis ; à quatre cavités. $ Pierre à feu, Pyrite. 443 Quadripennia , Oyfeau à quatre aïles. Quadrifulcus , fendu en quatre doigts, Quadrivalvis , à quatre écailles. Quadrivaftularis ; À quatre godets. Quarthum , efpèce de Pyrite. Quinquecapfularis, qui a cinq capfules. Quinquefaria , de cinq maniéres. Quinquefidus , fendu en cinq doigts. Quinquefoliatus , à cinq feuilles. Quinquelocularis | à cinq cavités. Quinquevalvis ; à cinq écailles. Quinquevafcularis ,à cinq godets. R: ACEMIFER, qui porte des grappes. Rachis, lépine du dos. Radicula, la petite racine de lEmbrion. Radiolus , Pointe d'Heriflon. Ramale , une branche coupée d'un arbre. Rcftirofirus , dont le bec eft droit. Reffunguis, qui a les ongles droits. Reni-formis , en forme de Reins. Refinifer, qui porte gomme & réfine. Retepora, dont les pores imitent les réfeaux. Rhabdus , Verge, ligne. Rhitxomotus, qui tire fa méthode de la racine des Plantes, Rhodites, Pierre qui imite les rofes. Rhododendros , Arbre à fleurs en rofes. Rhodoflores , qui porte des fleurs en rofe. Rhombites, Roulleau fofile. Rhomboïdalis , fair en Roulleau. Rhombus, Rhomboïdes Ÿ Rouet , o4 Roulleau, Coquillage. 2 444 Rhyncholithes , Pierre faite en bec. Riffus , la bouche. Riparius , qui habite les bords des riviéres. Roxoïdes , Pierre imirant le Radix. Rotundifoliis, à feuilles rondes. Rotundiufeulus , un peu rond. Rubrica , Terre rouge. Rufalus, Rufus, £Roux, Rufficus, Coquille brute. Rutilus, Roux ardent. S. Guz7 NITES, Pierre imitant les feuilles de la Sabine, Saccifer, Saccarifer, Sacculus, les petits globes de l'écorce. Saccus , Puits pour tirer une Mine. Sagda , Pierre précieufe qui attire le boïs. Sagittarius , fait en pointe de fléche. Salnitrum , Sel falé , comme 4e Nitre. Salamandrologia , Difcours fur les Salamandres. Salicites , Pierre imitant les feuilles du Saule. Sandarachà velatus , couvert d’un rouge orangé. Santerna , foudure d’or. Sarcites, Pierre tirée de la tête d’un Bœuf. Sarcocolx , Gomme propre à fermer les playes. Sarcophagus , Pierre qui confume la chair , & dont les Anciens faifoient leurs tombeaux. Sarda , Cornaline. Sardachates | Agathe apellée Sardoine. Sarmentofus , Sarmentitins ; $qui porte un fac. donit les branches imitent le Sarment. Sativus ; 445 Sativus, Plante qui fe cultive, arbre franc. Saxifragum , Plante dont la propriété eft de difloudre les pier- res dans la veflie. Scalprum , le tranchant d’un outil. Scapus , Tige d’un arbre, fuft d’une Coquille. Sceleton, Squelette. Scheda , une feuille fur laquelle les Anciens écrivoient. Schediafma Schedion, Schema , figure , pofture. Schiflos , Talc faffrané. Schiflus, Pierre Schifte ou Sciffile. Schiftus carbonaria , Charbon foflile, Schixopodes | imitant le pied. Sciagraphia , ébauche, defcription. Scifilis, qui fe fend aifément. Scletites , Pierre imitant la jambe. Scobina , Lime. Scobinatus , en forme de Lime. Scolecias, Congellation imitant les Vermifleaux. Scolopendrites , Pierre imitant la peau des Scolopendres. Scoparius, dont les branches font en balai. Scorpioïdes , imitant la queuë du Scorpion. Scriniolum , petite Caflette. Scrupofus , rude au toucher. Scuti-formis , en forme de bouclier. Scutalatus , Tiflu en rond. Segmentatus , fait de diverfes piéces de couleur. Selenites, Selenites, pierre de la Lune, Semifera , Animal demi féroce. Semiflofculus , demi fleuron. Semihorrida , Coquille apellée la Rôtie, Semilunaris , à bouche demi-ronde, Seminifer, qui porte de la graine. Seconde Partie. LIT $ Ouvrage fait fur le champ. 446 | Seminiflofeulofus ; à demi fleuron. Semipedalis , de demi pied d’étenduë. Sepeda , qui a fix pieds. Sepimentum , cloifon. Sepites , Pierre refflemblant à une feiche. Seplafia , Profeflion des Parfumeurs. Seplafiarius ; Parfumeur. Septa, Septum intermedium , graines. Serra , Scie, Poiflon de mer. Serratus , dentelé. Sefilis , par couches qui ne montent point. Setifer , qui porte du poil. Sexcapfularis | qui a fix capfules. Sexlocularis ; qui a fix cavités. Sextula , une once. Sexualifla , qui foutient le fiftème fexuel des Plantes. Siderammonites | Corne d’Ammon qui a l'éclat du fer. Siderites | Pierre qui a l'éclat du fer poli. Siderobezarites | Béfoart métallifé en fer. Siderocarites , Noix meétallifée en fer. Sideroïdes , Coquille métallifée. Sideromycetes , Champignon métallifé en fer. Silex, Caillou, pierre à fufil. Siliceus , très-dur. Siliqua , Goufle, coffe qui renferme des graines , des fruits. Siliquatus, Siliquofus , Siliquifer , Siliculofus , Silveffris , qui s'attache au bois. Similaris, de même nature ou efpéce. Siniffrersim , à main gauche. À cloifen d'une gouffe , cellule où font les qui a des gouflés , ou filiques. | 447 Siphuntulas, petit Tuyau. Siflematicus , Auteur à fiftême. Sitophorus , repréfentant des épis de bled. Smaltum , Smalt , compofition. Smilaces, Pierre imitant le lizeron. Smyris , de l'Emery. Solea equina , Fer à cheval. Solen , Manche de couteau, Coquille. Solenites , Manche de couteau Foflile. Solidungulus | dont l’ongle eft folide. Solipes, Solidipes, Solitarius , l'Hermite, Coquille. Sory, de la Couperofe. Spartopolios , Pierre imitant le Geneft d'Efpagne. Spata, l'envelope des fleurs du Palmier. Spataceus, fair en Spatule de Chirurgien. Spataqgus, Spatangus Spatagoides , le même Ourfin foffile. Spatam , du Spat ox Spar, Marbre métallique. Specularis lapis , Talc , o4 Gyp. Sphærocarpos , Fruit fait en fphére. Sphegodes, Pierre repréfentant des Guêpes. Spicatus , fait en épis. Spicilegium , choix des efpéces. Spina , id cf Carina, carêne du Nautille. Spina , id ef Criffa ; Houppe, crête. Spinifer ; Spiniger ; Spinus lapis , Pierre noire, om Ardoize arborifce. Spira , Tortillement , fpire. Spifz , canelures. Spithama , mefure de neuf pouces. À dont le pied eft d’une piéce. {Our dont l’ouverture du dos eft faite en cœur. 2 { qui porte des épines, des arêtes. Lili 443 Spondilolithe , Corne d'Ammon avec des vertébres: Spondylus , Pied d’afne, offement, vertébre de Poiflon. Spongites , Pierre imitant l'Eponge. Spurius, dont on ne connoît point le pere. Squallidinfculus , un peu fale. Stalaëtites , Congellation pierreufe & tranfparente, Stalagmites , Congellation pierreufe & opaque. Stamina , étamines des fleurs. Sramineus , qui a des étamines. Steatites , Pierre imitant la graïfle des Animaux. Stelechites , Pierre imitant le tronc d’un Arbre. Stellaris , Pierre étoilée. Stellaitus , Plante faite en étoile: Stelochites , efpèce d'Oftcocolle. Stibium , Antimoine, Stigma , marque, ouverture: Stigmatus , marqué, plein de petites fentes. Stigmita , petite marque , flétriflure. Stigmites , Foffile qui à quantité de points. Stilus , Eguille, ox envelope de la graine. Stipes , piéce , ex fouche: Stipula, Chaume , tuyau du bled. Stiria, Goutte d’eau congelée. Stiriæ-formis, en forme de goutte d’eau: Stolo, Rejetton , Drageon d’une plante. Stomoma , écaille du cuivre, écume du fer, Strabelus , fait en Vis. Stramineus , couleur de paille: Stratum , lit, ou couche de pierre, de Tuf. Stria , ftrie , rayure. Striatus , raye. Strix , Striges, Strobili-formis , en forme de pomme de Pin. $ le dedans , le creux d’une canelure. 449 Sirembires, Ç Foff Strobilodes ,\ Strombus , Strobilus , Styloïdes | Pierre imitant une colonne: Subafper, un peu rude. Subflavus | prefque jaune. Subfrutex , fous-arbrifleau. Subfufeus, d'un brun tané. Subhirfutus | un peu hériflé. Subjettus, mis dans la place. Subniger , noirâtre. Subrotundus , qui eft un peu rond. Subtis , par deffous. Subucularis , qui a une chemife , une tunique, Subuculus , chemife , tunique. Subventaneus , infecond. Succifer , qui porte le fuc nouriflier. Succinum ,. de l'Ambre, Succus concretus , Foflile dur & fec, tel que le Nitre.. Supinus, couché fur le dos , la partie de deflus. Surculus , le Bourgeon. Sycites , efpéce de pierre Judaïque. Symphifis , union de deux os féparés qui deviennent un. Synchyfis , Synchyfe , confufion. Syndefinofis , Adhéfion membraneufe. Syngencfia, dont les fommets des étamines font: réunis en Cylindre, Synochitis , genre de fiévre maligne. Synopticus , fait en abregé. le fait en Vis. $ fait en Vis. E FT üf 450 D ÆNI A, Bandelette , ruban. T'alaflinus , Ver de mer. T'alea , Bouture , table. T'alus , V'Os du talon. T'ardi-gradus , qui marche lentement. Techa , Vafe d'argile femblable à une Coupelle. Techa , Capfule , lieu où l’on amafñle quelque chofe. Technics , précepte de l'art. T'echnophylacium , Cabinet de diverfes produétions. Tecolithos , Pierre formée par le calcul. Tellina , petite Moule , Telline. Tephria , Marbre couleur de cendre. Tephrites , Pierre imitant la corne, ou la Lune. T'erebellum, Vis de prefloir. T'erebintixafa Tapis , Jafpe jaune imitant la Térébentine. T'ercbratula , petite Terriére. T'erebratula, Foffile du Coq & de la Poule. Teres, rond & long. Teretes , Vers qui s’engendrent dans l’eftomac. T'ergifætæ , porté fur le dos. Terredines , Teignes , o# Coflons qui percent pe bois des Na- vires. T'effarodaftylus , qui a quatre doigts. T'effellatus , fait en compartiment quarré. T'effelula , compartiment quarré. T'efa , Coquille épaifle , Coquillage en général. T'efaceus, couvert de Coquilles. Tefficulatus , Racine en forme de Tefticules. Teflula , petit Vafe de terre, petite Coquille. T'ethea, T'ethia $ Poiffons mous. 45T T'ethyum , efpéce d'Eponge. T'etracarpus , qui a quatre femences. T'etracoccos , qui à quatre noyaux. T'etradaëlylus, qui a quatre doigts. T'etradinamia , à quatre étamines longues & deux courtes. Tetraforis , Godet à quatre ouvertures. Tetrandria | qui a quatre étamines. T'etrangius , qui a quatre couvertures. Tetrapeda | qui a quatre pieds. T'etrapetalæ, à quatre feuilles de fleur. Tetrapetaloïdes , Fleur à quatre feuilles. Tetraphyllus, à quatre feuilles. Tetrapodelogia , Difcours fur les Quadrupédes, T'etrapyrenus , T'etrafpermus , T'etrapterygius , qui à quatre nageoires. Texile, Brocard. Thalamus , Chambre , ox Cavité entre les cloifons d’un Nau- tille. T'halamus , le fond du Calice. Thaumatographia naturalis, Difcours fur les merveilles de la Nature. Theamedes | efpéce d’Aiman. Theoretica , qui apartient à la Théorie. Therapeia , Difcours fur les médicamens. Thorax , la poitrine. Thyitis, Pierre verdâtre , dont on fait des mortiers, Thyroïdeis feminibus, graines en forme de portes, T'hyrfiger , qui porte des Thyrfes. T'hyrfus, Thyrfe, tige d’une Laituë. T'intinnabuliformis , fait en clochette, Tipula , Infecte qui court fur les eaux, Tircites, Pierre imitant le Corail. Tirius , couleur de pourpre. 1 Plante qui a quatre noyaux ou graines, #5 Tofus, T'ophus Tophus Juvencarum , Boule de poil , efpéce de Befoart. Tomentum, Coton , qu’on trouve fur les feuilles. T'onfula , pieu arme d'un crochet de fer. Topophilus , qui tire fa méthode du lieu où croît la Plante. Toreuma , Vafe d'or ou d'argent gravé. T'oreumatica ; imitant le -vafe gravé. T'orofiufcula, de petits nœuds. Totipennia , qui a fes aîles entiéres. Trachea , Trachée , Tuyau, Poumon des Plantes. Trachalus T'rachelus , \, Tracius lapis, du Jay ox Jayert. Trapexius , en forme de Trapeze. T'riandria , à trois étamines. Triangius , qui a trois ouvertures, T'ribulus , un Hériflon, Tricapfularis ; à trois capfules. Trichomanes, Capillaire à trois feuilles. Tricoccus , à trois graïnes. TridaËlylus , qui a trois doigts. Tridaina , Pinne marine qui mord. Trifaria , de trois manieres. Trifafciatus , qui a trois faces. Trifidus , fendu en trois. Trifoliatus , à trois feuilles. Trigonus , Triangle. Trilobatus , fait en trois cotés. Trilobus , qui a trois cotés. Trilocularis ,qui a trois cavités. T'riophtalmus, Pierre repréfentant trois yeux. T'riorchites , à trois Tefticules. Æripetalus ; qui a trois pétales. Ê Tuf , ou Pierre poreufe. extrémité des pointes. Triphylus, 453 Triphylus, qui a trois feuilles. . Tripterigins , T'ripinnus , T'ripyrenus , qui a trois graines. Triquetras , Triangulaire. Triticites, Pierre imitant les grains de bled. Trivaluus , qui a trois pieces. Trivafiularis, qui a trois Godets. Trochus , Sabot, Coquille. Z'rochylus , petit Sabot. Trochites, Sabot foflile, imitant une rouë. T'rochytus , petite boule ronde. T'ubulites , Tuyau foflile. T'urbinata , Turbinée , Coquille. T'urbinatus , qui fe termine en poire ou en pointe, T'urbinites, Vis fofile, Turbinite. Turbo, Vis, 04 pointe. Turf, de la tourbe , Charbon de terre. T'urgidiufculus, un peu enfé. Turis, Tendron, la plus tendre poufle des Atbres: Tufilago , à fleur radiée. Tymorphites , Foflile imitant le fromage. T'ympanotones ; tendu comme un Tambour. À VA AGINIPENNIA, qui cache fes aîles dans des fou- reaux. V'alva , Ouverture demi ceintréc. V'alvatus, Ceintré. V'ariegatus, Bigarré , bariolé. V'ariola, Puftule , petite vérole. V'ariolites , Fofile imitant la petite vérole. Vas, Godet, ox Tuyau qui porte la Séve. Seconde Partie. Mmm Ÿ qui a trois nageoires. 454 V'afculifer , qui porte une gouffe à femence. V'enerea | Porcelaine , Coquille. V'enctus , de couleur bleuë. V'enter criflallinus , Pierre d’Aigle. V'ermicularia , Vermiculaire. V'ermiculatus , fait en marqueterie. Vermiculi, petits Vers de mer. V'ermipara , qui engendre la Vermine, V'ernaculus , Particulier. Vertibula, Vertébres. V'erticillatus , en forme d’anneaux , & par étages. V'erticillum , efpéce de Poiflon mou. Verticillus, Anneau , crochet. V'ertigealites, Vers de mer fofliles. Vertigo , Pyramide, clavicule. Vefiæ fative, Herbes menuës qu'on cultive, Veficifer, qui porte des vefles. Veflis, Robe, ox le deflus d’une Coquille, Veflivorax, Ver qui ronge des étoffes. Vexillum, Feuille fupérieure des herbes. Vimen, Plante qu'on peut plier. Virga , verge , o4 brouffaille. V'irgulta , Arbrifleau qui ne porte que des verges, V'itellus , jaune d'œuf. V'iticulæ , petits rameaux pendans. Viticulum , petit fep de Vigne. Vitifer , qui produit la Vigne. Vitigineus , qui provient de la Vigne. V'itreftens, qui eft vicrifié. Umbellatus Umbellifer , Umbilicatus , percé en forme de Nombril. Umbilicus , Nombril , Umbilique. Uncinaius , fait en crochet. É { fait en parafol. +R ne 2 Uncofus , Vifqueux , gluant. Uncunguis , dont les ongles font crochus. Unguis , Manche de couteau, le bout blanc des feuilles, Unicapfularis , qui n’a qu'une capfule. Uniforis , Godet à une feule ouverture. Unilabiatus , à une feule gueule. Unilocularis ; qui n'a qu'une cavité. Unipara , qui n’engendre qu’un petit. Univalvia, d'une feule piéce. Univaiularis , qui n'a qu'un godet. Vola , la paume de la main. V'olucella , Infete qui naît dans le vin. V'olvolz , petite Matrice ronde. Voluta , Cône, Cornet, Volute, Coquille. V'olutatus , fait en forme de volute, Volutites , Foflile fait en Volute. Urceolatus , fait en petit vafe. Urinator , À , ÿ qui plonge dans l’eau. Urinatrix, Uropygium , le croupion d’un Oyfeau. Urticites, Fofile imitant l’Ortie de mer. ‘Uter, envelope qui renferme la graine. Utriculus , les petits globules de l'écorce. “Utriculus, Vefficule ovale remplie de moële, X: Dé YLZOSTEON, de couleur de bois. Y. V ou ; Os placé à la racine de la Langue, Mmmi 456 7 T'ES Ne Zephirina ova , Œufs ftériles. Zixiphinus , couleur de Jujube. Zoozraphia , Difcours fur les Animaux, Zoographus , qui a écrit des Animaux. Zoolozia , Difcours fur les Animaux. Zoologus , qui traite des Animaux. Zoophyta , Animaux & Plantes. Zootomia , Diflettion des Animaux. Zoronifios Plin. , Pierre magique des Egyptiens , dont parle Pline. FA ere 'E AE IP EE PASBIE EDIT ONUE D'ETS NPA TULE RES CONTENUES DANS CET OUVRAGE. À: CADEMIE de Seville, fon Cabinet d’Hiftoire Naturel- le, Pag. 227. ACCOUCHEURS. Vers Accoucheurs, ce que c’eft, 1 34. ÂArRIQUE. Coquillages qu’elle pro- duit, 170. Ufage qu'on y fait des Coquilles, 182. AGATHES , leur nature, $o. Quelles font les plus belles, :bid. Quelles . font celles qu’on apelle Camahu, ibid. AGRICOLA, ( George ) Où il parle des Pierres & Foililes, 12. Il eft le premier Métallurgifte en efti- me , id. Sa divifion des Pierres, 40. AGRICULTURE, De quelle utilité peut lui étre létude dela Nature, 3 ; A1GLE. Ufage de la Pierre d’Aigle dans la Médecine, 76. AIGUE-MARINE , pourquoi ainfi apel- lée, 45. Nom que Pline lui don- ne, ibid, D'où elle fe tire , 4bid. AR. Il entre dans la compolition de tous les corps, 37. [Il n’y en a aucun de la décompofition duquel on n’en tire , 4bid. ; ALBATRE , fa couleur, 55, A quels ufages on l’employe , ibid. ALBERT LF GRAND, Temps auquek ik vivoit , 34. ALDROVANDUS. ( Uliffe } Il a fou- vent refuté les Anciens , 4. Cara- &ére de fon Ouvrage , ibid. C'eft l'Auteur qui a le plus travaillé fur l'Hifoire Naturelle, 17. Il en a donné le corps le plus complet , 18. Défaut de cet Auteur, #bid. Sa divifion des Pierres , 41. Son fentiment fur la génération des Coquillages , 1 32. & fur celle des Poiflons, 133. Son opinion fur l'origine des Coquillages fofliles, 153: ALLEMAGNE. Coquillages qui fe pé- chent fur fes côtes, 172. Ses Mi- nes font pleines de Fofliles, 175. ALMANDINE Où À LABANDINE, €fpé- ce de Rubis, 44. ALUN DE ROCHE, Il fe criftalife dans: l'eau, 47. AMBOINE. Coquillages qui fe pé- chent fur les côtes de cette fe, 169% AMERIQUE. Elle ne donne pas de fi belles Coquilles, ni en fi grand nombre que l'Alie , 169. Celles qu'elle produit , 24 5 fu. M m mi 4538 AMETHISTE , fa couleur, 45. D'où fe tirent les plus belles , bid. Il y en 2 de naturellement blanches, ibid. ANATOMIE des Plantes, par qui dé- couverte , 4. ANCOXE. Les Pholades y font com- munes, 362. ANDERSON , (M. ) Bourguemeftre de Hambourg ; fon Cabinet d'Hi- ftoire Naturelle, 217. ANGLETERRE. Coquillages qu'elle produit, 171. Comment on y prend les Huitres & les Moules à la main, 177. Maniére fingulic- re d'opiner dans ce pays , 180. Ufage qu'on y fait des Coquilles, 182. Les Pholades y font com- munes , 136. Aximaux. Les plus petits ont été l'objet des Naturaliftes modernes, 4. Is font un des trois objets prin- cipaux de l'Hiftoire Naturelle, $, Is font nourris d’air & d’eau, 3 7. Cequ'ontire de la décompofition de leurs parties, &bid. Animaux à Coquilles, les Naturaliftes ont né- gligé d’en parler, 110. Peu par- viennent à notre vuëé, 7bid, Ani- maux terreltres couverts de Co- quilles, 150. Les Animaux qui croiffent aujourd'hui, font d’une origine aufli ancienne que le mon- de, 163. Tous, à l'exception des Poiflons, ont péri dans les eaux du Déluge, 167. Ordre qu'ils doivent tenir dans l’arrangement d'un Cabinet d'Hiftoire Naturel- le +02 ANTALES , efpéces de Tuyaux de mer, 246. Leur figure, bd, ANTiPAROSs, Congellarions fameu- fes de la grotte d’Antiparos, 79. ARABIE HEUREUSE. C’eft für fes cô- tes que fe pechent les plus belles Nicres de Perles, 169. ARaA1GNE'ES, Elles ont été l’objet des TABLE. DES NEA OMEARR ENS. recherches des Naturaliftes moz dernes , 4. ARCHIME DE, D'où il a pris l'inven< tion de fa Vis, 252. ARCUrIL. Eaux d’Arcueil près Pa- ris, vertu qu’elles ont d'incrufter tout ce qu'on y Jette, 84. ARDOIZES qui portent l'empreinte de Plantes, de Poiflons , d Infectes, 88. c 90. Preuves que ce ne font pas des jeux de la Nature, ibid. ARISTOTE, Son Hiftoire des Ani- maux, 6. Gfuiv, Il y parle des Pierres & des Coquillages, ibid. Son fentiment fur la génération des Coquillages , 1 32. ARNOBIO ( Cléandre ) Son Tefira delie gioie, 16. Cara@ére de cet Ouvrage, sbid, ARTICULATION des Moules de ri- viére, comment elle fe fait, 147. Arrs. De quelle utilité peut leur étre l'étude de la Nature, 3. Asie. Coquillages que fes Cotes fourniflent , 168, € fuiv. Asso, Ufage de la Pierre d’Affo dans la Médecine , 76. AssumaR (le Comte d’) fa colle- étion curieufe à Lifbonne, 228. ASTROÏTE. Ufage que la Médecine fait de cette Pierre, 76. ATHENE'E, Ses Deipnofophiftes, 10. Quelles matiéres il traite dans cet Ouvrage, tbid, AVANTURINE naturelle, ox Aftérie ; ce que ce peut être, 46. AuGusTins de la Place des Viétoi- res à Paris , leur Cabinet d'Hiftoi- re Naturelle, 209. AVICENNE, Temps auquel il vivoit , 34 B. ADE-DOURLAC. ( M.le Marggrave de ) Son Cabines d'Hiftoire naturelle, 219. HEABMAE" DES BAHREN. Cette Ifle eft l'endroit où fe péchent les plus belles Nacres de Perles , 169. BaxrrRus. (Jean-Jacob ) Idée de fon Ouvrage fur les Foflles, 29, BaizLou. (le Chevalier ) {Son Cabi- net d'Hiftoire Naturelle à Floren- ce, 228 Barars. Quels font les plus beaux Rubis balais, 44. BaALFouRIANUSs. ( André ) Son Cabi- net d'Hiftoire Naturelle à Edim- bourg, 217. BargEriN ( Bibliotéque du Palais) Ses colleétions d’'Hiftoire Naturel- le 222: Barerre ( M.) Médecin à Perpi- gnan ; fon Cabinet d'Hiftoire Na- turelle, 2x3. BARRELtER, Auteur d'une Hifloire Naturelle de France, d'Efpagne & d'Italie, 35. BAUHIN, ( Jean ) Ses Ouvrages, F6. & friv. Ceux de fon frere Gaf- Pas A7 BrLEMNITE. Ufage de cette Pierre dans la Médecine, 76. BELON. ( Pierre ) Ses Ouvrages, 13. Ce qu’on en eftime le plus, sbid, BENEDicrins de FAbaye S. Ger- main des Prez , leur Cabinet d'Hi- ftoire Naturelle, 208. & fuiv. BE RIL des Anciens, ce que c’eft, 45. D'où il fetire , 46. Sa couleur, ibid. Il eft regardé comme une Emeraude pâle, $ 2. BERMUDEZ ( Dom Jofeph ) Grand Prevoft de l'Hôtel du Roi d’Efpa- gne, fon Cabinet d'Hiftoire Na- turelle à Madrid , 225. € fuiv. BERNACLE ou BERNACHE ( la ) Ef- péce d'Oyfeau de mer, 356. Fable débitée à fon fujet, :b:d. Comment il s’engendre & croît, éhid. & fiiv. BERNARD DE Rieux. ( M, le Préfi- dent ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 201, fuiv, MATIERES. 459 Berne. Fofliles qui fe voyent en grand nombre à la Bibliotéque pu blique de cette Ville , 219. BERQUEX. Son Livre des Merveilles des Indes Orientales, 35. BEsoarr. Difiérentes efpéces de Be- foarts, 71.6 fuiv, Son ufage dans la Médecine, 76. Brancxi, (le Chevalier ) Sa colle- étion d'Hiftoire Naturelle à Vé- 1ONe,, 2236 BrERCHFROD ( M.) Profefleur du Collége d'Odenze en Fionie, fon Cabinet curieux, *230, BivaLves de mer, Ce que ce mot fignifie, 120. Leur clafle, leurs genres & leurs familles , zhid. Ce qui détermine leur clafle, 123, Leurs familles , 126, & fiv. Ce qui détermine leurs genres , leurs efpéces & leurs variétés, 1 2 8. Claf- fe des Bivalves de mer, 3 1 2,Claf- fe des Bivalves d'eau-douce, 368 Claffe des Bivalves fofiles, 378. Brrvizre pu BoCAGE ( M. ) du Havre ; fon Cabinet d’Hiftoire Naturelle, 214. Boccoxr, ( Paul ) Ses Recherches € cbfervations naturelles , 21. De quoi il y traite, ibid. Borce ou Boor, ( Anfelme ) Son Traité De Lapidibus & Gemmis, 18. Ce qu'on doit en penfer, ibid, Sa divifion des Pierres, 4r. Bon (M. de } Premier Préfident à Montpellier ; fon Cabinet d'Hi- ftoire Naturelle, 211.€@ fuiv. BontEr DE LAMOssON, ( M, ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 20 34 Œ fuiv. BonNaxt ( Philippe ) Jéfuite ; fes Ouvrages fur l'Hiftoire Naturelle, 23. © fuiv. Idée & critique de fon Livre fur les Coquillages, r 14, Son fentiment fur l'origine des Coquillages Fofliles, 153. Boor (M, ) Ofhicier des Etats Gé 26oU TABLE DESMAUTIENR ES néraux ; fon Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 215. BoreLLti. IL donne des yeux aux Poiffons à Coquilles , 13 5. Bosses, ou T'ubercules qui fe ren- contrent fur les Coquilles, leur caufe, 140. En petit nombre fur les Coquillages fluviatiles , 149. BOTANIQUE. Secours qu'elle tire de l'Hiftoire Naturelle, 2. Prin- cipes certains établis par Four- meïort pour éclaircir la Botani- que, 118. BoucHE de la Coquille ; elle en dé- termine fouvent la famille, 123. & 128. Comment onremédie aux bouches bleflées ou écornées , 190. BoureoN. (M. le Duc de ) Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle à Chan- tilly, 210. & fiv. BourGuer. (M. ) Son fentiment fur la Belemnite, 65. Son Cabi- net d'Hiftoire Naturelle à Neuf- Châtel, 221. Bouroxs de mer, vovez Ourfins. BRANDEBOURG - BAyREUTH ( le Marggrave de ) Son Cabinet d'Hi- foire Naturelle, 217. Bresiz. Coquillages qu'on pêche fur fes Côtes, 169. Brevnius (M. ) Profefleur ; fon Ca- binet d'Hiftoire Naturelle à Dant- zic," 230, BricLaNr. Quelle forte de Diamant porte.ce nom, 43. Brissus, efpéce d'Ourfin ainfi apel- lé, 348. Sa figure , sbid. BromeL (M.) premier Médecin du Roi de Suede , fa collection à Stockolm. 229. BRückMANN, ( M.) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle à Wolfenbu- tel, 218. Bucons ou Tromprs. Quelle fa- mille ils forment dans la Clafle _des Univalves, 124. Il y en a qui 4 n'ont point de longue queue , 2/4, Leurs genres , leurs efpéces & leurs variétés, 129. Quelle famil- le ils compofent dans les Univalves d’eau-douce & les cerreftres, 130, Gâteaux qu'ils font femblables à ceux des Abeilles, ce que c'eft, 132. Ils font apellés Ovipares, 134. Où font leurs œufs , bid, Combien ils vivent, 136. Leur nourriture, & comment ils la pren- nent ,137. Leur mouvement, 38. On les croit Amphybues, 546. Buccins fluviatiles, leurs cou- leurs, 1 48. C'eft une des plus belles Coquilles d'eau-douce , 149. Sa figure , ibid. Buccins terreftres a- pelles Ovipares, 1 $ 1. Quand ils s'acouplent, z 2. On n'aperçoit en eux aucune diffcrence de fexe, ibid, Comment fe forment & croif- fent leurs Coquilles , vi. Ulage que les Romains failoient des Buc- ans, 181. On en tire la couleur de pourpre, #14. Ulage qu'on en fait daus la Médecine, 183. Poli naturel qu'ils portent avec eux , 185. Leur famille, 264. © Jurv. Confulion qu’y ont caufée les Au- teurs , 266. € fiv. Leur cara- ére générique, 267. En quoi ils différent des Pourpres & des Vis, ibid, Leurs efpéces , ibid, Pourquoi on leur a donné le nom de Trompes ou Frompettes, #bid, € fuiv. Ce queles Auteursrapor- tent de Jeur génération, 268. Ils ne peuvent Ctre mis au nombre des Bivalves, sbid, Buccins d’eau- douce , leur carattére générique, 369. Bucans, terreftres , remar- ques à leur fujet, 381. Burner ( le Docteur Thomas ) fon fifteme opofé à l'Hiftoire & à la Nature, 162. Terre fabuleufe qu'il a inventée , ‘brd. Son opinion fur l’origine du Déluge , s/z4. CABINETS non a TABLE DES G C ABINETS. Dequoi ils font formés , 3. Ufage' difiérent qu'en font les Curieux & les Sça- vans , £bid, Arrangement d’un Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 192. & fuiv. Defcription des plus fa- meux Cabinets de l'Europe tou- chant l’Hiftoire Naturelle, 198. E fuir. CaADAvaL ( la Ducheffe de ) fon Ca- binet curieux à Lifbonne, 228. CaiLLoux communs , 60. Leur na- ture, zbid, Qui ils font , zbid. Caïzroux criftalifés & tranfparens , comment ils fe forment, 39. Di- vifion des Caïlloux criftaliés, 48. Cailloux criftalifés de la feconde efpéce, qui ils font, #b:d, Nature des Cailloux tranfparens , zbid. Qui ils font , ibid, e7 Juive. Raïfon de leur rondeur. 49. CaiLLoux fins , comment ils fe forment, 3 9. Divifion générale des Cailloux , 48. Diférentes efpéces de Cailloux fins, 59. @ fuir. CALCEDOINE, efpéce d'Agathe, sr. Par où elle fe diftingue , sd, Caufe de fon peu de valeur, id. CaAMBR1GE. ( Univerfité de ) Son Cabinet d’Hiftoire Naturelle , 217: CaMEs. Quelle famille elles compo- fent dans la clafle des Bivalves, 126. Comment on les diftingue des Huitres , zhid, Quelle famil- le elles compofent dans les Bi- valves d’eau-douce & dans les Fof- files, 130. Comment elles éten- dent leur Coquille, 137. Leur mouvement , 138. Cames de ri- viére , leur grandeur, 147. Leur figure, leur couleur & leur con- fitence , ibid, Ufage qu'on fait des Cames pour des bagues fcul- Seconde Partie. MATIERES a6x ptées , 182. Famille des Cames, 320, © fniv. Leurs noms diffé- rens, 322. Leur figure différente de celle des Huitres, 2bid, Leurs efpéces, 323. Cames d’eau-dou- ce , leur caractére générique, 371. CaNaDA, Coquillages qui s'y pé- chent , 169. fuiv. CANELURES qui fe trouvent fur les Coquilles, leur caufe, 140, Ca- nelures en petit nombre fur les Coquillages fluviatiles , 149. CaprrerRus ( M. ) à Fribourg. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 220. CarraARA ( le Palais ) à Bologne. Sa collection d'Hiftoire Naturelle , 223; CarDAN, Temps auquel il vivoit , 34. CeEzLint, ( Benvenuto ) Son Traité de l’Art du Jouaillier cité, 35. CE'sALpiN. (André) Son Traité des Plantes , 1 5. Il eft le premier qui les ait difpofées par clafles, 5434. Son Ouvrage fur les Métaux , ibid, Son mérite , 2b:d, Cezsius ( M.) Doyen de la Cathé- drale d'Upfal , fon recueil de Plantes, 230. CHARLETON. ( Gautier ) Son Hiftoi- re abregée des Animaux & des Fofliles , 21. Caractére de cet Ouvrage , ibid, CHARNIERE qui lie enfemble les deux écailles des Bivalves, 135. CHiGr. ( le Palais ) Sa collection d'Hiftoire Naturelle, 222. Cine. (la ) Coquillages qu'elle produit, 169. Cayuie. Secours qu’elle tire del'Hi- ftoire Naturelle , 2. Son objet, 36. CiRCONVOLUTIONS ou Spirales qui fe rencontrent fur les Coquilles, d'où elles partent, 140. Crassrs des Coquilles, 120. Par où indiquées , ibid, Ce qu’elles ren- Nnn 462 TABLE DES terment , sb, Comment parta- gces , ibid. Clafles des Coquillages fluviatiles & terreltres, 121. Ma- niére de connoître en un inftant la clafle de quelque Coquille que ce foit, 123, © fuiv. Ce qui déter- mine la claffe d'une Coquille , 1h74, Maniére de diftinguer les claffes des Coquillages fluviatiles & ter- reftres, 130. Clañle des Unival- ves, 236. Des Bivalves, 3 1 2. Des Mulnvalves, 344. Clafle des Uni- valves d’eau-douce , 367. Des Bi- valves, 368. Clafle des Animaux terreftres vivans couverts de Co- quilles, 377. Des Animaux terre- ftres vivans fans Coquilles , zbid. & fuiv. Clafle des Foffiles Uni- valves, 378. Des Fofliles Bival- ves , ibid, Des Fofliies Multivalves, ibid, CLAvE. ( Etienne de ) Son Traité des Pierres , 19. Son fifteme fur leur génération , #bid, CLavicuLeE des Univalves, 13 5: Ce que c'eft, #bid. Diverfes efpéces de clavicules, 299. & furv. CLocHe de Verre dont fe fervent quelques Plongeurs, 179. Czoup. ( Gifton du ) Son Traité de la Chryfogonie, 34. CocHenire. Ufige qu'on en fait aujourd hui pour teindre en pour- pre, 181. Supériorité qu’elle a fur la teinture des Anciens, 297: Cœurs. Quelle famille ils compo- fent dans la clafle des Bivalves, 126. Leur caractére effentiel, bd. & fuiv. Quelle famille ils compo- fent dansles Bivalves fofliles, 130. Leur famille, 332. @ fuiv. Leur reffemblance & leur différence d'avec les Peignes, 333. D'où ils ont pris leur nom, bd, Leurs ef- péces , 334. Nom que Lilter leur donne , LA, Co1Lece Roial des mines à Stoc- MATIERES. kholm : très-curieux , 229. Cozier. C'eft lui qui forme tout le contour de laCoquille duLimaçon, 142. La difiérence de fes cribles forme les différentes couleurs de la Coquille, sh1d, & fuiv. Ses ta- ches font la fonction de cribles dif- férens de ceux du refte du co!lier, ibid. Coziers de paix des Canadiens, ce que c'eft, 182. CoOLONNE, ( François-Marie-Pom- pée ) Son Hiftoire Naturelle de l'Univers, 31. Idée de cet Ouvra- ge, sbid, Prévention de l'Auteur pour l’Alchymie, «id, CG fuiv. CoLumxa. (Fabius ) Ses Ouvrages, 15." Juiv. Leur cara@ére, 16. Poiffons à Coquilles auxquels il donne des yeux, 135. Combien il diftingue de fortes de Lepas, 238.0 fuiv. Commerce. De quelle utilité peut lui étre l'étude de la Nature, 3. CONCHYLIOLOGIE, matiére traitée d'une maniére toute nouvelle, 6, 110. @ fuiv. s ConcRETIONS criftalines, qui font celles qu'on nomme Jfalagrnites 3 79. | CoNGELLATIONS. Elles tiennent de la nature de la Pierre, 79.Com- ment & où elles fe forment , #id, D'où viennent les plus belles, ibid, Ce qu'elles repréfentent., 414, Congellations fameufes de ia grot- te d'Antiparos , sbid, Congella- tions apellées ffalagmites , ibid, Congellations des caves de l'Ob- fervatoire de Paris, bid, © fuir. Figures de deux congeilations //4- Lagmites, 80. Congellations nom- - mées fatattites , 1bid. Ce que c’eft, ibid, Figure d'une de ces Congel- lations, bid, Ordre que les Con- gellations doivent tem dans l'ar- rangement d'un Cabinet d Hiftoi- TABLE DES MATIERES. 463 re Naturelle, 193. ConqQuEs ANATIFERES, Quelle fa- mille elles compofent dans la claffe des Mulrivalves , 128, Où elles fe trouvent, 132. & 361. Leur famille, 355. D'où vient leur nom, 3 56. Fable debitée à ce fujet , bd, Leur figure & leur conftruction ,:bid, Leurs efpéces, ibid. & fuiv. Difiérence de ces efpéces, 361. CONQUESs SPHE'RIQUES, ou T'onnes, Quelles familles elles compofent dans les Univalves de mer, 125. & dans celles d’eau - douce & terreftres, 1 30. Famille des Con- ques Sphériques, 300. & friv. Leurs efpéces, 302. Leur cara- tere générique, 303. Caractére générique des Conques Sphéri- ques d’eau-douce , 369. © fuiv, Remarques au fujet des Conques Sphériques terreftres , 381. € fuir. CONTOURNEE & non Contournée, Confufion que ces mots caufent dans la leéture des Auteurs qui ont traité des Coquillages, 115. Œ fuiv. CoquiLLAGrs. Le plus petit Co- quillage éléve l'efprit jufqu'au Créateur, 3. Ils ont quelque for- te d’afhinité avec les Pierres , 6. Idée des Auteurs qui en ont trai- té, ibid. [uiv, Comment ils font regardés par les Philofophes, 109. ‘Ce que c’eft qu'un Coquillage , ibid, Les Naturaliftes font parta- gés fur leur formation , ibid, Com- ment ils fe divifent, ibid, Ce qu'on doit entendre par le terme de Co- quillage, & en quoi il difiére de celui de Coquille, 1 11. Combien les divifions faites des Coquillages font imparfaites, 115. Les Natu- raliftes ne font point d'accord fur Ja divifion de leurs genres & de leurs efpéces, 116. Coquillages, quoiqu'en moindre nombre que les Plantes , font fufceptibles de plus de divifions, 1 19. Divifés en trois parties , #14, Divifion des Coquillages fluviatiles par Lifter, 121. Leur véritable divifion, ibid, Leurs claffes , ibid. Divifion des Coquillages terreftres, shid, Ma- niére de diftinguer les claffes , les familles , les genres & les efpéces des Coquillages fluviatiles & ter- reftres, 130. Opinion des anciens Philofophes fur leur formation, 131. Sil y a dans les Coquilla- ges une difiérence de fexe, & s'ils s’acouplent, 133. fuiv. Senti- mens différens à ce fujet , id. Leur ftructure intérieure différen- te de celle des autres Poiffons, 134. L'humeur dont ils font rem- plis leur tient lieu de fang , 135. Leur mécanique ajuftée à leurs parties, 136. Parties internes qui leur manquent , #54, Quand ils croiflent ou décroiflent ; & com- bien ils vivent , 1/44, Comment leurs écailles s’entaflent , :bid, Ma- tiére dont elles font formées, ibid, Leur nourriture, 137. Comment ils la prennent , #bi4, S'ils refpirent, ibid, Par où fortent leurs excré- mens , #14, Pourquoi quelques- uns ont des pointes & des tuber- cules, 138. Pourquoi ils ne chan- gent point d'écailles tous les ans, ibid. S'ils ont un mouvement pro- greflif ou non, #bid. & fuiv. Qui font ceux qui ne fe meuvent point, ibid. Raïfon de leur forme ronde & tournée en poire, 140. Ils n'ont ni pieds ni nageoires, #bid, Ufage de leurs rides intérieures, ibid, Coquillages à tuyaux , ce que c'eft , id, Pourquoi la mer fournit plus de Coquillages, plus grands & plus beaux que les eaux Nnni «6 TABLE DES douces , 145. Les Auteurs ont fort peu parlé des Coquillages d’eau-douce, bd, Sous quel nom ils font tous compris , b:d. Ceux qu'il ne faut pas confondre avec eux, bd, Efpéces de Coquillages qu'engendrent les Fleuves & les Ruiïfleaux , id. © fuiv. Leurs Cornes & leurs Coquilles, 146, À quoi on doit en raporter l'ori- gine, .bid, Comment fe fait leur génération , #bid, @ fuiv. Leur nouiriture , 148. Senfations qu'on peut leur attribuer , bd. Leurs couleurs & leurs rayures font fort inférieures à celles des Co- quillages de mer , sbid. Raïfon de cette différence , ibid, Ce qui les rend mal fains , zhd, Leurs diffé- rentes figures, 149. Divifion des Coquillages terreftres, 1 5 0. Leur formation , ib1d, &' fiv. Coquil- lages fofiles, pourquoi ainfi apel- lés, 151. Uniformité réguliére ré- pétée dans leur mécanique, 154. Coquillages bien exprimés qu’on trouve dans la Pierre, 15 $. Com- ment cela s'eft fait, ibid, Où fe péchent les plus beaux Coquilla- ges , 168. © fuiv. Coquillages d’eau-douce , leur qualité , 172. Où fe pechent les principaux , id. Coquillages vivans terreftres ou fofiles, où ils fe trouvent , 173. @ fuiv. Maniére de pécher les Coquillages, 177. € fiv. Moien d’en avoir de beaux, 178. Leurs difiérens ufages, 1 80. Secours que la Médecine en tire, 183. Quels font les plus dificiles à placer dans une méthode , 232. Divifion des Coquillages d’eau-douce ou flu- viatiles, 367. © faiv. Divifion des Coquillages terreftres, 377. & friv. Remarques à leur fujet, 380. Œ fuiv. & 389. © fhiv. Coquizer, En quoi ce terme difé- MATIERES: re de celui de Coquillage, 1tr. Divifion que les Anciens ont faite des Coquilles , bid, Combien la. Nature les a diverfifiées , ibid, À. quei on doit s'attacher pour en connoître la différence, ibid. Di- vifion des Coquilles de mer en. trois clafles, 120. Coquilles d’u- ne, de deux ou de plufieurs piéces, comment elles s’apellent , bd, Quelle eft une de leurs principales parties , zbid, D'où elles tirent les noms qu'on leur a donnés, 121. Maniére de connoïître en un in- ftant la clafle, la famille , le gen- re & l'efpéce de quelque Coquille que ce foit, 123. & fuiv. Ce qui détermine leurs clafles & leurs fa- milles,:b:d, Ce quifixe leurs genres & leurs efpéces, 1 28. C fuiv. D'où fe tirent leurs variétés, 1 29. Com- ment la Coquille fe fortifie, 1 37. Ufage dont elle eft au Poiffon , 14, Comment il l'étend , :bid, Raïfon des taches, rayes, marbrures, com- partimens, & irrégularités qui fe trouvent fur la robe des Coquil- les, 139. & fuiv. Remarques fur les bofles & canelures qui s'y ren- contrent , & fur leurs circonvolu- tions ou fpirales, 140. Difhculté de trouver la caufe immédiate de leurs belles couleurs, 14r.Ce qui peut y contribuer , ibid. & fuiv, Elles peuvent dépendre de la va- riété des cribles de la Coquille, 142. Elles ne paflent pas les pre- miéres couches des Coquilles, 143. Vers qui les attaquent après la mort de l’Animal , zb74, Forme des Coquillages fuviariles, 1 46. D'où fe tirent les plus belles Coquilles, 168. cr fuir. De quel ufage elles font dans la Médecine , 183. & faiv. Maniére de les nétéier & de les polir, 185. © {&iv. Poli natu- rel qu'ont certaines, ibid, Autres. TABLE DES ni fortent de la mer brutes & PURE , bid, Précautions que demande le travail de les nétéier , ibid, Comment on reproduit cer- taines Coquilles , #14, © fuiv. Tromperies dont on ufe à ce fu- jet, 189. & fuiv. Défauts naturels & accidentels aux Coquilles, 190. Œ fuiv, Comment on peut les réparer, 1bid, Coquilles fruftes & roulées, ce que c'eft, 191. Si on doit peindre les Coquilles , zbd. Différens arrangemens qu’en font les Naturaliftes & les Curieux, 195$. Comment les Hollandoisles arrangent, 196. Coquilles turbi- nées , en quoi elles différent des: Vis, 274 CoQuiLLier, ce que c’eft, 195. CoRaïiL. Qui eft le premier qui y ait remarqué des fleurs, 3 r. Son ufa- ge dans la Médecine , 76. Ses dif- férentes couleurs, 83. Quel ef le plus rare , ibid, S'il croît naturel- lement blanc, ibid. Il eft égale- ment dur dans l’eau & hors de l'eau, ibid. Preuves que fa fubftan- ce eft molle & fluide dans fa for- mation , ébid, & faiv. Rang qu'il doit tenir dans un Cabinet d'Hi- foire Naturelle, 194... CORNALINE , où CORNEOLE , $0. Les blanches font des Calcédoi- nes, ibid, Rareté des jaunes, shrd, Raiïfon pour laquelle cette Pierre eft recherchée , shid, Maniére de la contrefaire, $4. Cornes des Coquillages fluviatiles, leur forme, 146. Cornes del'Our- fin, leur grand nombre , 346, Leur ufage, bi4 CorNes D'AMMON, Quelle famille elles compofent dans les Uni- valves d'eau-douce, 130 On les a vués dans le coit, 146. Ce qu'el- les ont de fingulier , ébid. On ne doit pas les confondre avec le MATIERES. 46, Nautille, 249. Elles font la hui- tiéme famille des Coquillages d'eau-douce, 369. Plufieurs Au- teurs les confondent avec les Nau- tilles, 370. Leurs différences, ibid, Poiflon vivant qu’elles renferment, ibid, Conjeétures à ce fujet , ibid... On les confond avec le Limaçon. d'eau-douce, zhid, Leur différen- ce, ibid, © fuiv. Origine de leur nom, 371. Cornes d’Ammon fof- files , les Coquilles de mer qui leur font relatives , font inconnuës , 390. CorNers, voyez Volutes, Corps, Il y en a de deux fortes dans la Nature, 36. Corps fimples, qui ils font , sbid, Corps compofés, qui ils font , ibid, De quoi ils font formés , ibid, Noms que leur don- ne la Chymie, #bid, Les parties de tous les corps comment Des 37. Ils font tous Electriques, à l'exception des Métaux & des bois, 76. 4 Corse. Ufage que l’on fait dans cette Ifle, de la foye de la Pinne marine, 183. Cosrro, Son Cabinet d’'Hiftoire Na- turelle, 215$. Coureurs, Raifon de la différence des couleurs qu’on remarque dans les Pierres, 40, Couleurs qui font fur la robe des Coquilles , ce qu’elles déterminent dans leur di ftribution , 125$. & fiv. Difficulté de découvrir la caufe immédiate : des belles couleurs des Coquilles, 141. Différence des couleurs pro duites par les eaux chaudes où froides , ibid, D'où elles dépendent encore , ibid, Sentiment d’un mo- derne fur l'origine des couleurs apliqué aux Coquillages, 1bid, & Jriv. D'où leur variété peut dé- pendre dans ceux-ci, 142, Com ment elles peuvent s'imprimer fur Nnai; 466 Ja robe de la mn ne ibid, faiv. Elles ne pañlent pas les pre- miéres couches de la Coquille, 143. En quelle occalion elles font plus belles, ibid. Elles font plus vives que celles des Plan- tes , bi. S'il eft vrai que la cou- leur bleuë ne fe trouve point fur les Coquilles, sbid. Couleurs des Coquillages fluviatiles plus légéres que celles des Coquillages de mer, 148. Raiïfon de-cette différence, ibid, -Courerose. Couleurs qu’elle donne par fon voifinage aux Diamans & aux Criftaux , 40. CRABLESs, Pourquoi ils changent tous les ans d’écailles, 138. Lorfqu'ils perdent une de leurs pattes, ils en rétabliffent une nouvelle ,-1$5. CRIBLES des Coquilles. De leur va- riété peut dépendre celle des couleurs des Coquilles, 142. CRisTAL. ‘1 ne peut cefler d’être Criftal, 36. Comment il fe for- me , bid, Il eft la bafe de toutes les Pierres fines, 39. Il peut étre coloré naturellement, 42. La na- ture le tailleelle-même, 46. D'où & comment il fe tire, «bd, Quel eft le plus eftimé , ibid. © fuir. Ce qui conftate fa beauté, 47. Où croit celui qu'on trouve en Dau- hiné , ihid. Comment fe forme le Criftal de Roche , :bid, Morceau de Criftal rare & curieux , 2044, Ce qu'on apelle Criftal de ÇCail- Jou , 48. Le Criftal de Roche eft Jumineux ,78. Ordre que les Cri- dtaux doivent tenir dans l’arran- gement d'un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 193. «CRiIsTALISATIONS. Elles tiennent de la nature dela Pierre , 79. Ce que c'eft,85, Ordre qu'elles doivent tenir dans l'arrangement d'un Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 192. TABLE DES MATIERES. CrysorTE. Elle eft fouvent prife pour la Cryfocolle, 46. Sa cou- leur, i0id, D'où vient fon nom, ibid. CRYSOPRASE, Sa couleur, 46. CuIvRE. Couleurs que les mines de ‘Cuivre donnent par leur voifina- ge aux Diamans & aux Criftaux, 40. CYLINDRES , voyez Roulleaux. D. D ANNEMARCK (le Roi de) fes trois Cabinets , * 230. DanNrMarCx, Coquillages qui fe péchent fur fes Côtes, 1724, DARGENvILLE ( M. j Maitre des “Comptes. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 203. DELLA VALLE ( Pietro ) Ce qu'il ra- -porte d’une peche qu'il fit dans la ‘mer rouge, 177. DELUGE, Auteurs anciens qui y ont raporté l’origine des Coquillages foîiles, 1 53. Comment une fim- ple Coquille peut en fervir de mo- nument , 156. Comment il a pû amener d'un bout du monde à l'autre les Poiffons à Coquilles qui ne nagent point, 158. C'eft au Déluge qu'on doit attribuer le chemin que les Foffiles ont tenu pour arriver dans les lieux: où on les trouve aujourd'hui, 160. On ne peut attribuer à d'autre caufe les Fofliles étrangers qu'on y dé- couvre , ibid, & 164. & fuiv. On ne doit point croire qu'il ait dif- fous le Globe terreftre, 161. Au- teurs qui ont foutenu qu'il étoit arrivé par le concours accidentel des caufes naturelles , 162. Sça- vans qui en ont nié l’univerfalité, 165. Raïfons qui la prouvent , ibid, & fuiv, Ses effets par raport TeAB'LE D E;sS au régne Animal, Minéral & Vé- gctal , 167. DENDRIrTE, efpéce d'Agathe, 50. D'où vient. fon nom, :bid, Pour- quoi apellée Afochos , 1bid, Les Dendrittes font de vraies Pierres, Gi. Si elles portent l'empreinte de vraies Plantes , ou fi ce font des jeux de la Nature,.88. Rai- fons qui femblent prouver le pre- mier , sbid, & fiv. Ramifications qu'on y remarque , 89. Raïfons qui démontrent que ce font des jeux de la Nature, shid, € fuiv. Comment cela fe fait, ibid, COr- dre dans lequel on doit ranger les Dendrittes dans un Cabinet d’'Hi- foire Naturelle, 193. DeExNraLes, efpéces de Tuyaux: de mer,246. Leur figure, sd, Dex rs qu'on rencontre dans les en- tratlles de la terre , 160, Dents de Limaçons terreftres, 38r. Descartes, Îlatiré la Phyfique du cahos, 2. Descuines ( M. ) Avocat à Lille. Son Cabinet d'Hiftoire Naturel: le; 216: DesseiN, Combien la pratique du Deflein eft propre à faire connof- tre toutes les différences des Co- quilles 117: Diamans. Comment ils fe forment, 38. Il sen voit de naturellement jaunes ; bleus, &c.42. Comment on peut en impofer aux yeux pour leur couleur , ibid, Le Diamant eft la plus dure & la plus belle de toutes les Pierres , 43. Difiérens nosas: que prend le Diamant brut, äb 4, Comment on le taille, ibid, & 52. Quel eft le plus eftimé, ibid, C'eft la. feule Pierre qui ré- fifte au feu, 4, D'où il fe tire, ibid, & furv. Ce que c'eft que les Diamans d'Alençon, 47: Où ils fe forment, id, Ce qui donne de . MATIERES. 467% l'éclat au Diamant, $ 2. Comment il eft lumineux ,78. Disrre, Pourquoi les Huitres qu'on y péche ont une robe fort com- mune, 141. Comment on les y prend à la main, 77. DioscoriDE. Son Ouvrage fur la. matiére médicale , 8. Comment il a parlé des Coquillages & des Pierres, ibid... DissoLuTioN du Globe de la Ferre; fi elle ef arrivée pendant le Délu- ge, 161. Comment on prétend le prouver , 162. Réfutation de ce fentiment , :h1d. & fuiv. Division générale de ce Traité, 285. Divilion des Coquillages d'eau-douce , ou fluviatiles, 367. © fuiv. Divilion des terreftres , 377. © Juiv. Dorce (Eodovico ) fes Ouvrages; & leur caractére, 14. DomiNGuE (S.) Coquillages que cette Ifle produit , 169. Perles qu'on y péche , ibid, Arbriffeau de cette Îfle fur lequel-les Huitres s'attachent, 178. DRAGUE , inftrument propre à pé- cher des Coquillages , 177. Sa defcription , #14, Comment on s'en fert , sbid, Dunauez pu Moxcau (M. ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle,107, E. AU, L'eau entre dans la compo- fition de tous Les corps, 37. On entire de la décompofition de tous les Corps, 1b1d, Comment elle for: me les Pierres, 38. Eaux chaudes - & froides ; différence des couleurs qu'elles produifent, r 41. Eaux de la mer plus propres que les eaux. douces à former grand nombre de- Coquillages, 145. Eaux douces: font.exemtes de Sel & de Nitre, , 468 146, Elles ont cependant des par- ties falines, :hid, Pendant combien .de temps les eaux du Déluge cou- vrirent la furface de la Terre, 158. Eau feconde, ce que c'eft, 186. Combien elle fert à nétéier les Coquilles, ibid, & fuiv. Com- ment on fe fert del’Eau-forte pour le même ufage , 187. L'eau de Savon y efttrès-propre, 191. Æcaicces, C'eft une des principales parties des Coquilles , 110. Com- ment elles s’entaflent, 136. Ma- tiére dont elles font formées, zbid. Comment elles fe durciflent, ibid, Pourquoi certains Coquillages en changent tous les ans & d’autres non, 138. Æccairs. Ce font des Phofphores naturels, 79. ÆEcrEvisses. Pourquoi elles chan- gent tous les ans d’écailles , 138. Lorfqu'’elles perdent une de leurs pattes , elles en rétabliffent une nouvelle, 155. ÆELrcrRIQUE. Vertu des Corps Ele- étriques, 76. Tous les Corps le font, sbid, Ce qu'il faut faire avant que d’éprouver fi une Pierre eft Électrique , 77. Tout Corps Ele- étrique communique fa vertu à ceux qu'iltouche, #bid, Les Corps Electriques font prefque tous Phofphores , ibid, Eten. (Claude) Son Hiftoire des Animaux , 10. Carattére de cet Ouvrage, 1bid, Ce qu'il raporte de lacouplement de quelques Poif- fons à Coquilles, 133. Emprioxs. Ordre qu'ils doivent fui- vre dans l’arrangement d'un Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 194. ÆMERAUDE, Sa couleur , 45. D'où elle fe tire, :bid. Où elle croît, ibid. Emery. On ne doit point s’en fervir pour polir les Coquilles unies , TABLE:DESSMAMMIAERES 186. Ufage dont il eft pour les Coquilles crafleufes, ibid. & fuiv. Excezius, ( Chriftofle ) Son Traité De re Mctallica , 13. Pourquoi eftimé , ibid. EriDERME dont quelques Coquilles font couvertes, ce que c’eft, 1854 Comment il s’enléve, 187. EricERA. (Comte d’ ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle à Lifbonne , 220. EsCARBOUCLE. Ce qu'on prétend être la vraie Efcarboucle des An- ciens, 44. EscHerus ( M. ) de Zurich. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle , 220. EsraGxe. Coquillages qui fe pêchent fur fes Côtes, 172. S Esrece. Maniére de connoître en un inftant l'efpéce de quelque Coquil- le que ce fait, 123. & fuiv. Ce quila détermine, 119. Maniére de diftinguer les efpéces des Co- quillages fluviatiles & terreftres, 130. Esprits. On en tire de la décom- polition de tous les Corps, 37. L'efprit de Nitre eft un Phofpho- re brulant, 79. Les couleurs dé- pendent des efprits des Minéraux, 141. Éssonn Difiiculté d'y réufir, s. ETAIN. Couleur qu'il donne aux Pierres fines par fon voifinage , o. RriNeS Coquillages qu’on y trou- ve, 173. Quels font les plus com- muns , #bid, Evax , Roi Arabe, Son Ouvrage fur les Pierres, 34. Eurorr. Coquillages” qu’elle pro- duit, 170. © fuiv. Ses endroits les plus renommés pour les beaux Foffiles , 174. & fuiv. Ses Cabi- nets d'Hiftoire Naturelle , 198. & Juiv. EXCREMENS TABEE: DES ÆEXCREMENS des Coquillages , leur nom, 137. Parouils fortent, ibid. Excrémens des Moules , ce qui les contient, 148. EXxCROISSANCES qui fe trouvent fur les Coquilles, comment on peut y remédier, 190, F. F ALLOPE. Temps auquel il vi- voit, 34. FAMILLE, À quoi ce terme revient dans la divifion des Coquillages, 119. Ce que c'’eft qu'une Famil- le, ibid. D'où elle doit étretirée, ibid, Arrangement de chaque Fa- mille des Coquilles de mer, 120. Maniére de connoître en un in- ftant la Famille de quelque Co- quille que ce foit, 123. © fuir. Ce qui détermine ces Familles , ibid. Familles des Univalves, ibid, Des Bivalves, 1126. fuiv. Ma- niére de diftinguer les Familles des Coquillages fluviatiles & terre- ftres, 130. Famille des Lepas ou Patelles, 237. & fuiv. Des Oreil- les de mer, 242. Des Tuyaux de mer. #bid, & fuiv. Des Nautilles, 247. Des Limaçons à bouche ronde , 2$1. Des Limaçons à bouche demi-ronde , 256. Des Limaçons à bouche aplatie, 260. cr fuiv. Des Buccins, 264. € fuiv. Des Vis, 272. & fuiv. Des Cor- nets ou Volutes , 278, € fuiv. Des Roulleaux ou Cylindres, 28 3. & fuiv. Des Murex ou Rochers, 287. © fuiv. Des Pourpres, 295. © fuiv. Des Conques fphériques ou Tonnes , 300. & fuiv. Des Porcelaines , 306. & fuir, Des Huitres , 313. © faiv. Des Ca- mes, 320. © fuiv. Des Moules, 326. € Juiv. Des Cœurs, 332. & Juiv. Des Peignes, 3 37, © Jaiv, Seconde Partie, MIMTIHRES 469 Des Manches de Couteau, 338. & fuiv. Des Ourfins ou Boutons de mer,345. © fuiv. Des Ver- mifleaux de mer, 3$o. & fuiv. Des Glands de mer, 354. Des Pouflepieds , #bid. & Juiv. Des Conques Anatiféres , 355. Des Pholades , #hid, & fuiv. Familles des Univalves d’eau-douce , 367. Des Bivalves , 368. Familles des Coquillages terreftres vivans, 3 77. @ fuiv. Familles des Univalves fofliles, 387. &* fiv. Des Bival- ves, 388. Des Multivalves ,shid, Favarr (M./Abbe ) Archidiacre de Reims. Son Cabinet d'Hiftoire Na- turelle ,213.€ fuiv. FAy (M. de la ) Auditeur des Etats à la Haye. Son Cabinet d'Hiftoi- re Naturelle, 215. FELUNIFRES, À quoi on donne ce nom., 182. Fer. Couleur qu’il donne aux Pier- res fines par fon voifinage, 40, FERNEL. Temps auquelil vivoit, 34. FERRET ( M.) Apoticaire de Diep- pe. Son Cabinet d'Hiftoire Na- turelle, 114. Firers de difiérentes efpéces, dont on fe fert dans les ports de mer, 1976 FLAMANS. Leur erreur au fujet des Glands de mer, 358. FLeuvrs. Efpéces de Coquillages qu'ils engendrent, 145.Projet d’u- ne Hiftoire des principaux Fleuves de l'Europe, 178. Combien elle ferviroit à l'Hiftoire Naturelle de cette partie du monde, ibid, FLORENCE, Si les Pierres de Floren: ce portent l'empreinte de vraies Plantes , ou fi ce font des jeux de la Nature, 88, Ce qu’on y remar- que, 89. Raïfons qui prouvent que ce font des jeux de la Nature, ibid, © fuiv. Comment cela fe fait , bid, Ooo g39 TABLE DES Fcuors. D'où ils viennent , 71. Pourquoi ainfi nommés, :bid, Leur nature & leur ufage , ibid. Leur couleur, ibid, Exemples difiérens de Fluors, ibid, Us font naturelle- ment lumineux, 78. FONTAINES pétrifiantes, 84. © fuiv. FORME générale de la Coquille, elle en détermine la Famille, 123. Forme ronde des Coquillages, d'où elle procéde, 140. fmiv. Foss (M. ) Profeffeur , fa collection d'Hiftoire Naturelle à Copenha- gue, * 230, FossiLes. Auteurs qui en ont exa- miné la nature, 34. Etenduë de ce terme, & ce qu'il renferme, 37. Ce que c’eft en général, sbrd, Pourquoi on leur a donné ce nom, ibid, Comment ils fe diftinguent, ibid, Qui font ceux qui font na- turels à la terre , 4bid, Qui font ceux qui lui font étrangers, #id, Claffes des Foflüiles, 121. Leurs familles, 130. Ils font analogues aux Coquillages de mer , ibid, En quoi ils en différent , id. Leur divifion, 1 $ 1. Deux difhcultés par raport à la maniére dont ils fe font formés, 152. Sentiment des an- ciens Philofophes fur leur origi- ne , ibid. & fuiv. Philofophes qui ont crû que c'étoient des jeux de la Nature & des effets du hafard, 153. Auteur qui a crû que c'é- toient de pures Pierres, zbid, Sur- quoi il fonde fon fentiment , ibid. Réfuté , 154. Il y a des Fofliles femblables en tout aux Coquilla- ges de mer , sbid, Ce ne font ni des jeux de la Nature , ni des effets du hafard, ibid, € fuiv. On les trouve toujours vuides , zbid, Ce ne font pas des Animaux terre- ftres , 155. Sel marin qu’on en tire , #bid, Ils ont le même goût & la même odeur que les Coquilla- MATIERES. ges marins, £bid. Preuve qu'ils ont renfermé des Poiflons , 1 56. Com- ment ils ont pü fe conferver de- puis le Déluge , bd, Opinions des Philofophes fur le cheminqu'ils ont tenu, pour fe rendre dans tous les endroits de la terre où on lestrou- ve, ibid, & fuiv. Réfutées , 1bid, Ils ne peuvent y avoir été portés par les hommes ni par les Oy- feaux , sbid, Ils n’ont pü remonter. les Riviéres, 1 5 7. Ni y être pouf- fés par des vents impétueux ou des débordemens d'eaux , sbid, Leurs œufs ou leurs femences n'ont pü être portées par des va- peurs au haut des montagnes , ibid, Ë fuiv. C'eft au Déluge que ces effets doivent être attribués, 160. Comment cet effet peut s’ex- pliquer , 161. Naturaliftes qui apellent les Foffiles les Reliques du Déluge,165.1lyena par toute la terre, 166, Comment on les trou- ve, 174 Endroits de l'Europe les plus renommés pour les beaux Foffiles , ibid, & fuiv. Place qu'ils doivent avoir dans l'arrangement d'un Cabinet d'Hiftoire Naturel- le, 196. Leurs différentes claffes, 378. Leurs familles, 387. € faiv. Remarques à leur fujet , 389. © Juiv. FRANCE, Coquillages qui fe pêchent fur fes Côtes, 171. Provinces de France où fe trouvent des Foff- les, 175. @' fuiv. Ufage qu'on y fait des Coquilles, 182. Elle ne le céde à aucune autre Nation en, fait de goût & de curiofité, 198. Defcription de fes Cabinets d'Hi. foire Naturelle, shid, € fniv. François ( M. ) de Rouen. Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 214. Fray des Coquillages. Auteur qui prétend que le germe de leur Co- quille s’y trouve renfermé , 134: TABLE DE'S FRUITS étrangers qu'on trouve dans les entrailles de la terre, 160. Ordre que les fruits doivent tenir dans l'arrangement d’un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 193. G: ALETS ; où ils fe trouvent, 60. GALIEN, l'emps auquel il vivoit, 34. Son fentiment fur l'utilité des Co- quilles dans la Médecine , 183. ee Ju. GaLLegrrr ( M. ) à Genéve. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 2 2, GaLeriE d'Hifioire Naturelle du jardin des Plantes à Paris, fa def- cription , 198. © fuir, GANGUESs. Ordre qu'elles doivent tenir dans l'arrangement d’un Ca- binet d Hiftoire Naturelle, 193. Gassenoy. Il a éclairci la Phyfique fur bien des points, 2. Gareaux femblables à ceux des Abeilles, qui fe détachent des Co- quillages, 132. Vertu qu’on leur attribue , #hid. Coquillages qui font de ces gateaux , #hi4, Ce que c'eft, sbid, -GAZA. ( Theodore ) Ce qu'il dit des Peignes, 3 39. GE NEVIEVE. ( Ste ) Cabinet d'Hi- ftoire Naturelle joint à la Biblio- téque de cette Abbaye, 208, GENRE des Coquilles ; ce qui le dé- termine, 128. Maniére de diftin- guer les genres des Coquillages fluviatiles & terreftres, 130. GEorrrOv. (M. ) Son Cabinet d'Hi- ftoire Naturelle, 207.& fuiv. GERME ; ce qu'il contient, 134. Il renferme la coque de l'œuf, #bid, Germe des Coquillages , ce que c'eft fuivant un Auteur , sbid. GEsner. Surnommé le Pline d’Alle- magne, 14. Son principal Ouvra- MATIENRES. 477 ge, tbid. Ses autres écrits , bd. Comment il mourut, #bid. GEsnEr. ( M. Jean ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 220 & fuiv. GiRAsOLE, D'où elle vient, 46. Sa couleur , ibid, à Gzacrs. Ce qui fait des glaces dans les Pierres fines , 44. Principale matiére des glaces, 76. GLaïREs de Coquillages , d'où il fort des œufs qui ire 146. GLANDSs DE MER. Quelle famille ils compofent dans la clafle des Mul- tivalves, 127. Quelle famille ils forment parmi les Multivalves fofliles, 130. Où ils fe trouvent, 132. Leur mouvement, 1 38. Leur famille, 3 54. Fable debitée à leur fujet, 356. Origine de leur nom, 357. En quoi ils différent des Pouffepieds & des Conques Ana- tiféres , :bid, Groupes qu'ils com- pofent, sbid, & fuiv. Combien on en diftingue de fortes, 358. Er- reur des Flamans à leur fujet, 044, Leur nature & leur defcription, ibid, € fuiv. GLoBe TERRESTRE. Il n’a point été diffous par le Déluge, 161. Com- ment on prétend prouver le con- traire , 162. Réfutation de cefen- timent, #hid, & fuiv. Ilétoit par- fait dès fon origine, 163. GoanaA. Chaux très-propre à bâtir qu'on tire des Coquilles dans cette Îfle, 181. GogeLins. Efpéce de Cornes d’Am- mon qni fe trouve dans la rivié- re des Gobelins, 146. Autres Co- quillages qui s'y pêchent, 172. GOMME ARABIQUE. Ufage dont el- le elt pour nétéier les Coquilles, 186. Goroprrus BEcanvus, Son fentiment fur l'origine des Coquillages foffi- lé. GourGas ( M. ) de Genéve, Son Ca- Oooï] 72 T'A:B LE DES binet d'Hiftoire Naturelle, 222, Goùr. Si les Poiffons à Coquilles ont la fenfation du gout, 139. GRANITE, efpéce de Marbre , 5.5. Ufage auquel il fert 114. Or- dre qu'il doit tenir dans l'arran- gement d'un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 193. GreiNecrus( M. ) Curé de Burgdorf dins le Canton de Berne. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 1 9. GRENAr. Quel eft le plus beau ,45, Il eft regardé comme un Rubis foncé, 52. GREW. Sa découverte de l'Anato- mie des Plantés, 4. GReEz. Comment il fe forme, 39. Sa Nature, 74. Il y en a de deux fortes , 1b1d. Leur ufage , 76. Grez trouvé dans les entrailles de later- ref rS 0. Gyps. Leur nature , 48. ET. ABDARRAHANO , Arabe, a traité de la propriété des Pierres, 34. Hzxprert ( M.) à Neuf Chatel. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle 227, Harper ( M. )le fils, à Schafoufe. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, UE JE . — HasarD, Philofophes qui lui ont at tribué l’origine des Coquillages fofliles , 153. Réfutation de leur fentiment, 1 54. Il y a des Pierres. qui font de purs hafards, 165. HaAvRE DE GRACE, Pourquoi les Huitres qu'on y pêche ont une robe fort commune , 141. Com- ment on les y prend à la main, 197 HsLi0rRor?r. Sa couleur, $1.C'eft une efpece de Jafpe, bid. Où elle fe trouve, #bid, Herier, Ordre qu'il doit tenir dans. MATIERES. l’arrangement d’un Cabinet d'Hi- foire Naturelle , 1 94. HERNANDEZ , Auteur d'une Hiftoi- re Naturelle du Mexique, 35. Hrrsres ( M. ) Evéque de Zéelande, Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 28 Or Heuser ( M. de) à Bâle. Son Cabi- net d'Hiftoire Naturelle, 219. HEucHER ( M. de ) à Drefde. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2:18. Hisroiïhe NATURELLE. Son vérita- ble objet , 1, Son étenduë , 2. Combien elle eft utile à la Méde- cine, à la Chymie & à la Botani-. que ,/brd, Elle a des parties qui ne paroiïflent que curieufes, 3. Ses: trois objets principaux , 5. Au- teurs qui ont traité l’Hiftoire Na- turelle de quelque pays, 35. Par-- ue de l’Hitoire Naturelle qui nous manquoit , 122. Arrangement d'un Cabinet d'Hiftoire Naturel le, 192. € fuir. HozzaNDois. Leur habileté à tra. vailler les Coquilles, 1 89. Moyens dont ils ufent , sbid. & fuiv. Ha- bitude qu'ils ont de les peindre, 191. Comment ils les arrangent , 196. T'outle monde doit leur cé- der en fait de Cabinets d'Hiftoire: Naturelle, 214. Les principaux, 2:15. © faiv. Nom qu'ils donnent aux Buccins, 268. Prix qu'ils ont mis à un Coquiilage , 280. Nom qu'ils donnent aux Roulleaux ou Cylindres, 284. HomarrTs. Pourquoi ils changent tous les ans d’écailles, 138. Hooxk. Il donne des yeux aux Poif... fons à Coquilles, 135. HorTEGA , (M. ) Pharmacien, fon, Cabinet à Madrid, 227. Huxe. On en tire de la décompo- fition de tous les corps, 37. Ufa- ge dont elle eft pour nétéier les: Coquilles , 191, TeBLE D'E'S Bvirres. Quelle famille elles com- pofent dans la claffe des Bivalves,, 126. Leur figure , kid. Remar- que à faire fur leurs Coquilles, ibid. Quelle famille elles compo- fent dans la clafle des Bivalves fof- files ,130. Gateaux qu'elles font, ce quec'eft, 132. Si elles s'acou- plent, 133.Sielles fe fément dans. le Levant, 134. leurs œufs ne font point propres à la généra- tion, zb:d. Pourquoi elles ont des pointes & des tubercules, & ne changent point tous es ans d'é- cailles, 138. Différence des Hui- tre qu'on péche à Dieppe & au Havre, d'avec celles qui fe péchent en Perfe & en Amérique , 141. Comment on les prend à la main, 177. Arbre aux branches duquel elles s’attachent à S. Domingue, 178. Ufage qu'on en fait dans la Médecine, 183. & fuiv. Leur famille, 313. € faiv. Leurs noms: différens , 315. Leur caractére générique , #1d, Leurs efpéces, Leur nature, zbid, & fuiv. HYACINTHE, Ses diflérences , 45. D'où elle fe tire, :bid. Elle eft re- gardée comme un Rubis jaunûtre, 52. Son ufage dans la Médecine, 76% HYDROSTATIQUE, Comment elle prouve l’univerfalité du Déluge, 166, J ADE , pourquoi apellé Pierre di- J vine & néphretique, 5 r. Ufage auquel s’en fervent les Orientaux, ibid. & faiv. Rang qu'il doit tenir - dans larrangement d’un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 193. Jaxaïque. Coquillages qui fe chent fur les Côtes de cette I 362 A PÉs Île, MATIERES. AT Japon ( le) Coquillages qu'il pro- duit, 169. JarGoN. Efpéce de Diamant au- quel on donne ce nom, 44. Jasre. Ses différentes couleurs, sr, Noms difiérens qu’on lui donne, ibid, Quel eft le plus rare, ibid, Maniére de le contrefaire, $3. faiv. Place qu'il doit occuper dans l'arrangement d'un Cabinet d'Hi- foire Naturelle, 193: JÈux DE LA NATURE, Philofophes qui ont crü que les Coquillages fofliles étoient des jeux de la Na- ture, 1 53. Réfutation de leur fen- timent , 154. © Juiv. Pierres qui font véritablement des jeux de la Nature, 165. Jory pe FLeury ( M. l'Abbé ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 202, JONSTON. ( Jean ) Ses Ouvrages, 19. © fuiv. Leur caraëtére, 1bid. JourNAUX LITTERAIRES, Ce font d’excellens guides pour étudier la” Nature, 35. Juoaïque. Ufage de la Pierre Ju- daïque dans la Médecine, 76. Jussteu, ( M.) Son Cabinet d'Hi- foire Naturelle; 207. E. TRUE Preuves que les Pierres ainfi apellées ne font pas des jeux de la Nature, 90. IMPERATO, ( Ferrante ) Son Hiftoire Naturelle, 20. De quoi elle traite, ibid, Son opinion Fe la végéta- tion des Pierres, 86.Son Cabinet- d'Hiftoire Naturelle à Naples, 224. © fiv. Défcription qu'il donne des Vermifleaux de mer ,.. 351. Comment il apelle un genre’ de Telline, 361. INCRUSTATIONS. Elles tiennent de la nature de la Pierre , 79. Ce que c'eft, 84. EHles ne changent point OQoo ïiy 474 la nature des objets, ibid. Fontai- nes auxquelles elles font dues, ibid. & fuiv. Dans quel rang on doit les placer dans un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 193. JNpes ORIENTALES. C'eft de là que viennent les plus belles Coquilles , 168. Quelle en eff la raifon, sbid. On sy fert beaucoup de Plon- geurs , 178. Ansecres. Le plus vil éleve l'efprit jufqu'au Créateur , 3. Ils ont été l'objet des recherches des Natu- raliftes modernes , 4, Découvertes fur leur génération , bid. Infectes repréfentés fur quelques Pierres, preuves que ce ne font pas des jeux de la Mature , 90. Rien de plus vil ni de plus admirable que les Infectes, 131. Ordre qu'ils doi- vent fuivre dans l’arrangement d'un Cabinet d'Hiftoire Naturel- le, 194. © Juiv. ris. Sa couleur, 46. Criftaux qui lui reffemblent, ibid. Peu d'efti- me qu'on fait de cette Pierre , ibid. IRRE'GULARITE‘S qui fe trouvent fur la robe des Coquilles , comment elles fe forment, 139. fuiv. Jsipore. Son fentiment fur l’origine des Coquillages fofliles , 153. K: ! ELLER ( M. ) à Schafoufe, Son Cabinet d'Hiftoire Na- tourelle, 22%, KENTMAN. ( Jean } Ses Traités fur les Foffiles & fur les Calculs, 34. KirAN1DEs, Roi de Perfe, Son Ou- vrage fur les Pierres, 34. KirCHER, (le Pere ) Son fentiment au fujet de l'effet que le Déluge produifit fur les Végétaux, 167, Sa galerie d'Hiftoire Naturelle aux Jéfuites de Rome, 222, TABLE DES MATIÈRES. KIsGLAER ( M. ) de la Haye. Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 215. KLeEiINIUs ( M. ) de Dantzic. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 17, éCi23 0. KLoumaAND, (le Commandeur ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle à Copenhague, * 230. KonixG. ( Émanuel ) Jugement de fon Livre , 24. L. ACS Fr Marais d'eau falée. Les Coquillages qu'on y pé- che ne doivent point etre confon- fondus avec les fluviatiles , 145. Nom que leur donnoient les An- ciens, bd, LAET. (Jean de} Son Traité fur les Pierres , 41. Lair, Ufage de la Pierre de Lait dans la Médecine, 76. Lanoius, ( Charles-Nicolas ) Ses Ouvrages, 29. © fuiv. Son fenti- ment fur la Belemnite , 65. Son Traité pour divifer les Coquil- lages, 115. Jugement de cet Ou- vrage , ibid, Lanoius ( M. ) à Lucerne. Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle , 22r. Lapis LAZULI, Sa couleur , $4. Sa rareté, ibid. Il eft naturellement lumineux, 78. LEMERyY. ( Nicolas) Ses Ouvrages, 23. Leur mérite, #bid. Obligation que lui a la Chymie, ibid. LEpas ou PATELLES ; leur figure générale , 123. Leur différence ne doit point embarafler dans l’éta- bliffement de leur famille, 124. Leur caraûére eflentiel 1bid. € 239. Quelle famille ils compo- fent dans les Univalves de mer, 124. & dans celles d'eau douce & de terre, 130. Comment ils prennent leur nouriture , 137. TABLE DES Leur mouvement , 138. On les a vüs acouplés , 146. Famille des Lepas, 237. © Juiv. Nature de ce Coquillage, 238. Ses différens noms , bid. Ses différentes efpé- tes, ibid. © fuiv. Lepas d'eau- douce, leur caractére générique. 69. PRET (M. }à Londres, Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 1 7, LEUUWENHOCK, ( Antoine ) Idée de fes Ouvrages , 28. Cara@ére de l'Auteur , 4bid, € fuiv. Limaces. Il y en a de plufieurs efpé- ces, 151. Elles font Hermaphro- dites , hid. Elles s’acouplent & font des œufs. ibid. Couleur & figure de ces œufs , ibid. Quand ils éclofent, sbid. Lieux que les Limaces habitent , 174. Remar- ques fur ces Animaux, 3 82. Limaçoxs. Il y en a de trois efpé- ces. 124: Quelle famille ils for- ment dans la clafle des Univalves, ibid, Quelle famille ils compofent parmi les Univalves d’eau-douce & de terre, 130. Quand ils s’a- couplent, 1 33.& comment, 1344 Leur membre viril, zbid. Com- ment ils étendent leur Coquille, 137. Limaçons d’eau-douce, par qui ils font crüs Vivipares, 146. Couleurs de quelques-uns, 148. Limaçons terreftres , quand ils s’acouplent; 150. Ils font Ovipa- res, ibid. Jufqu'où , & par quel moien ils étendent leur Coquille , ibid. Ce qui facilite leur marche, ibid, Auteurs qui les croient An- drogynes , zhid. Comment ils ré- tabliffent leur Coquilte caflée, r 5 4. Epiderme qu'ils portent avec eux, 185$. Famille des Limaçons à bou- che ronde , 251. Confufion qu'y caufent les Auteurs , 252. Leurs noms, £bid. Combien ils ont de fpirales ou contours, ibid. Leurs M ATYIERES. 47: efpéces, bid. & fuiv. C'eft d'eux qu'Archiméde a pris l'invention de fa Vis, sbid. Leur caractére gé- nérique, 253. Famille des Lima- çons à bouche demi-ronde ou ceintrée, 256. Diflérens de la Né- rite, 257. Leur caractére généri- que, ‘bid. Famille des Limaçons à bouche aplatie, 260. & fui. Leur caractére générique , 261. Leurs efpéces, ibid. Limaçons d’eau-douce, leur caraétére géné- rique, 369. Limaçons terreftres, leur nature, 380. © fuiv. Lister, ( Martin ) Ses Ouvrages, Idée de fon Hifloire des Coquilla- ges, 113. © fuiv. Confufion qu'il y a répanduë , #bid. Son opinion {inguliére fur les Ourfins & toutes les Coquilles Univalves, 116. Sa divifion des Coquillages fluviati- les, 121. Son opinion fur la for- mation des Coquillages, 132. & fiv. croit les Limaçons d’eau- douce Vivipares, 146. Son obfer- vation fur les Cornes d'Ammon, ibid. Son fentiment fur l'origine des Coquillages fofliles, # $ 3. Ré- futé, 154. Son opinion fur l'utili- té des Coquilles dans la Médecine, 184. Fautes qu'il a faites au fujet des Buccins, 266. LirHoLOGtE. La matiére en a été jufqu'’ici peu éclaircie, s. LivourNe, Collection d’Hiftoire Naturelle qui s'y trouve, 223. LocHMaAN (M. ) Médecin à Zurich, Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 219. Loire. (la ) Qualité des Coquillages que cette riviére produit, 172. Loxpres (Société Royale de ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 1 7, LEusa ( M.) Profeffeur .du Collége- d'Odenze en Fionie , fon Cabinet curieux, * 230. ! Luzipius.(Eduard) Son Traité: 478 des Fofliles d'Angleterre , 24. © fuiv. Sentiment hazardé de cet Auteur fur les Fofliles étrangers à la terre, 25. Son opinion fur la Belemnite, 62. & fuiv. ELyNCKE ( M.) de Leipfic. Son Ca- net d'Hiftoire Naturelle, 218. M. sn HOIRES qu'on trouve dans les entrailles de la ter- Te 160, Maprevores, Elles changent fou-- vent de nom , 82. Quelles.font les plus communes, ibid, Où & com- ment elles croiffent, 4bid. Marre. (le Marquis ) Sa colle- “ion d'Hiftoire Naturelle à Véro- ne, 223, MAGELLAN, ( l'Ifle de) Coquillages qu’elle fournit , 1 70. Maaupez. (M. ) Son Cabinet d'Hi- foire Naturelle, 207. Mao. ( Jean-Daniel ) Sa méthode pour ranger les Coquillages, 21. Grdre de fa divifion , 512. Elle eft plus fpéculative que pratique, RER MaracHiTE ou MALOCHITE ; d'où vient fon nom, 54. Sa couleur, ibid. MALBRANCHE.. ( le Pere } Il a éclair- ci la Phyfique fur bien des points, Mazpivrs. Coquillages qui fe pé- chent fur les côtes de ces Jfles, 169. MazriGi, Sa découverte de l'Ana- + tomie des Plantes , 4. MANCHES DE COUTEAU, Quelle fa- mille ils. compofent dans la claffe des Bivalves, 127. Leur figure, ibid. Quelle famille ils compofent dans les Bivalves fofliles, 130. Ils font fans mouvement, 139. Où ils fe péchent, 178, Leur famille, FABLE-DES MAMPIER ES: 338. © fuiv. Leurs noms dfé- rens,340. Leur nature, #:d. Com- ment on les prend, zbid. Auteur qui a prétendu qu'ils reluifent dans les ténébres , 341. Les Manches de Couteau fofliles font très-rares, 390. MaxGzier. Efpéce d’Arbriffeau qui croit au bord de la mer, 178 Huitres qui s’attachent à fes bran- . ches, ibid. Marais D'EAU-DOUCE, Coquillages qu'ils donnent , 173. Quels font les plus communs, ibid. MarBODÉE ; fon Ouvrage en vers Latins, 1 1. Quel en eft le mérite, ibid. Marre, Comment il fe forme, 38. Par où les Marbres difitrent en- treeux, 55. Marbres antiques & modernes , ibid. Différentes efpé- ces de Marbres, sbid. © Juiv. De leur formation, $ 9. Elle fe fait par coagulation , ibid. ; Place qu'on leur donne dans l'arrangement d'un Cabinet d'Hftoire Naturel- le, 493, MaARCGRAVE, Auteur d'une Hiftoi- re Naturelle du Bréfil, 35. MarcassiTes. Ordre qu'elles dai- vent tenir dans l’arrangement d’un Cabinet d'Hiftoire Naturelle,193, MarsiLLy.(Aloyfio-Ferdinand) Son Hiftoire du Danube , 30. Idée & jugement de cet Ouvrage, bd. c fuiv. Son Hiftoire Phyfique de la mer, 31. Il eft le premier qui ait remarqué des fleurs au Corail & autres Plantes Marines, 2hid. Cité au fujet de la couleur du Corail, 8 3. Son Cabinet d'Hiftoire Natu- Telle. 222 Masric, Ufage dont il eft pour ré- parer les défauts des Coquilles 190. Marmiorr. Ses commentaires fur Diofcoride , 9. Il y a parlé des Co- quillages IS LE DES quillages & des Pierres , #brd. MECANIQUE des Coquillages ajuftée à leurs parties, 136. Uniformité réguliére qui y eft répétée, 1 54. E'DECINE. Secours qu'elle tire de l'Hiftoire Naturelle, 2. On s’y fert de plufieurs Pierres, 76. Ufage qu'elle fair des Coquilles, 183. ME morres des Académies & des So- ciétés Royales des Sciences.Ce font d’excellens guides pour étudier la Nature, 35. MER. Pourquoi elle fournit plus de Coquillages, plus grands & plus beaux , que les eaux douces, 145. Auteur qui a crü que tous les Co- quillages ne fe formoient pas dans la mer, 153. Sentiment de ceux qui croyent que nos terres ont fait autrefois partie du baflin de la mer, 159. Preuves qu'ils en don- nent , ibid. Mer ADRIATIQUE. Elle n’eft pas fort abondante en Coquillages, 171. Ceux qu'elle fournit , bd. Mer ME'DiTERRANE EF, Coquillages qui fe pechent fur fes Côtes, 170. Cr fuiv. Mer Roucr. C'eft elle qui fournit les plus belles Coquilles , 168. Quelle en eft la raïfon, ibid. Elle et plus abondante que toute au- tre en Coquillages , 170. Manié- re de pêcher dans cette Mer, 177. Messie, Ufage que l’on y fait de la foye des Pinnes Marines, 183. METALLURGISTE, Quel eft le pre- mier en eftime, 12. MErHODE nouvelle de diftribuer les Coquillages de Mer, de Riviére, œde Terre, * 230. Meucie Re. Ufage des Pierres de Meuliére, 76. MicHezi. ( Pierre- Antoine ) Son Ouvrage fur les Plantes, 32. Sa méthode , éhid, Mine’ kAL. ( Régne ) Ce que c'e, Seconde Partie, M À T'LEARGE S: 477 36. Ce qu'il renferme, bi. Mine RAUXx, Il font un des trois ob- jets principaux de l'Hiftoire Na- turelle , $. Leurs principes font indeftructibles , 36. Ce qui eft compris fous le nom de Minéraux, ibid. Ils font nourris d'air & d'eau, 37. Ce qu'on tire de la dé- compolition de leurs parties , sbr4, Leur proximité caufe la difiéren- ce des couleurs des Pierres, 40. Raiïfon qui combat ce fentiment , ibid. Ils fe font confervés dans le Déluge , 167. Quel ordre ils doivent tenir dans l’arrangement d’un cabinet d'Hftoire Naturelle, 193: ; Mozaxxus (M.lAbbé ) à Hanovre, Son Cabinet d'Hiftoire Naturel- Je T8: Moxpr. Dieu l’a rendu parfait, en le tirant du cahos, 162. € fuiv, MonsTRes. Place qu'ils doivent avoir dans l’arrangement d'un Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 194. MOXTAGNESs, Auteur qui a cru qu'il s’y formoit des Coquillages fem- blables à ceux de la mer , 153. Les vapeurs n'ont pü y porter les œufs ni les femences des Poiflons marins, 158. € fuiv. Moxri. ( Jofeph ) Son Cabinet d'Hi- foire Naturelle à Bologne, 223. MoscarDi. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle à Vérone, 223. Moures. Quelle famille elles compo- fent dans la Clafle des Bivalves, 126. Quelle famille elles forment parmi les Bivalves d'eau-douce & fofliles, 1 3 o. Gâteaux qu’elles font, ce que c'eft, 132. Si elles s'acou- plent, 133. Comment elles éren- dent leurs Coquilles , 137. Leur mouvement , 138. Moules d'é- tang fe produifent d'elles-mêmes, 147. Temps auquel leurs œufs éclofent, ibid, Moules de riviére Ppp 478 plus petites que celles d'étang , ibid, Leur mouvement progreflif, ibid. Plufieurs les croient Andro- gynes , ibid. Singularité de leur marche, ibid. Leur ftruéture in- térieure & extérieure différente de celle des Coquillages de mer, #bid, Comment fe fait leur articulation, ibid. Yuyau qu'elles font fortir, & à quel ufage , ibid, Leurs inte- fins, 148, Leurs autres parties intérieures ,zhid, Ce qui les atta- che intérieurement à leurs Coquil- les, hid. Comment fe fait leur ac- croiflement , ébid. Leur nourritu- re, 4bid. Qualité de leur chair, ibid, Auteur qui prétend qu'elles donnent la fiévre , ibid. Comment on les prend à la main , 177. Ufage qu'on en fait dans la Mé- decine , 183. Epiderme qu’elles portent avec elles, 18 $. Leur fa- mille, 326. @ fuiv. Leurs foyes, 329. À quoi leur chair eft bon- ne, #hid, Caractére générique des Moules d'eau-douce, 371. MuLrTivaLves, Ce que ce-mot figni- fie , 120. Leur clafle, leurs gen- res & leurs familles , zbid. Ce qui a fait hazarder ce mot, 121. Ce qui détermine leur clafle, 123. Leurs familles, 127, © /uie. Fa- milles des Multivalves fofliles, 1 3 0, Clafle des Multivalves de mer, 344. Des Multivalves foilles , 378. Leurs familles, 388. MurEx, voyez Rochers. MusCLes circulaires de l'inteftin des Moules, ce qu'ils contiennent, 148. Autres mufcles qui attachent intérieurement la Moule à fes co- quilles , ibid. Museum. Livres connus fous ce nom , 35: TABLE DES"MATIERES, N. ACRES de Perles. ; où fe pé- chent les plus belles ,169. NaGroires. Les Coquillages n’en ont point, 140. NATURALISTES. Les modernes n’ont point fuivi la route tracée par Pli- ne, 4. Ils ont fecoué le joug des Anciens, #bid. Sur quoi ils fondent leurs opinions, bd. Les Natura- liftes ont négligé de parler des Animaux à Coquille, 1 10. Ils font partagés fur l’origine des Coquilla- ges fofliles , id. Combien la di- vilion qu'ils en fonteft imparfaite, 115. 1lsne font point d'accord fur la divifion des genres & des efpé- ces, 116.Ce qui peut-ctre leur a manqué, #bid.@ fuiv, La plupart ont crü les Poiffons à Coquille hermaphrodites, 134. Nom que plulieurs ont donné aux Coquil- lages fofhiles, 16 5. Ils veulent avoir les Coquilles telles qu’elles fortent de la mer , 185. Arrangement qu'ils en font, 195. Narure. Difhculté qu'il y a à péné- trer fes myfiéres , 2, Combien il importe de l’étudier , 3. Comment uelquefois elle laifle échaper fon a , ibid, Utilité dont peut étre l'étude de la Nature pour la Mé- decine, l'Agriculture, le Commer- ce & tousles Arts, sbid. Des corps fimples la Nature en fait de com- polés, 36. La formation fucceñi- ve de fes plus petites parties prou- ve excellemment la puiflance de fon Auteur , 1 30. Elle eft partout la même, 133. Naurizces. De quelle famille ils font parmi les Univalves , 124, Quelle famille ïls compofent dans les Univalves fofliles, 130. Leur mouvement, 1 38. Comment T'AIBL E: D'ES M'AMTÉIERES on les reproduit , 188, € fuiv. Tromperies dont on ufe à leur fu- jet, 190. Famille des Nautilles, 247. Leurs difiérens noms , #hid, Leurs efpéces difiérentes , bd, & fiv. Leur caractére générique, 249. NeGres de l'Amérique ; leur ma- nicre de plonger , 178. Comment ils détachent les Plantes marines & les Coquillages , 1bid. À quel âge ils font plus propres à ce mé- tuer , zb:d. Combien de temps ils peuvent le faire, sbid. NEPHRETIQUE. Pierre Néphretique, efpéce de Jade , 54. Sa nature, ibid, juiv. Sonufage dans la Mé- decine , 76. Ne'nires, Quelle famille elles com- pofent dans les Univalves, 124. Quel nom on lui donne alors, ibid. Le rang quelles tiennent par- mi les Univalves d’eau-douce & files, 130. Leur mouvement, 138. Elles ont toutes les parties néceflaires pour produire leurs femblables , 146. Couleur des Néries de la riviére de Seine, 148. Ufage qu'on fait des Nérites dans la Médecine, 183. lrompe- ries dont on ufe à leur fujet, 190. Leur caractére générique , 256. En quoi elles différent des Lima- çons, id. Leurs différens noms, ibid, Leur nature, 1h14. Caractére générique des Nérites d'eau-dou- ce, 369. NEwrON. Nouvelles routes qu'il a ouvertes dans la Phyfique, 2. Ni. Ses eaux font fort chargées de Nitre, 153. Niree. L'efprit de Nitreeft un Phof- phore brulant , 79. Les eaux dou- ces en font exemptes, 146. NoureiTurr des Coquillages, 1 37, Comment ils la prennent , ira, 479 © BSERVATOIRE de Paris, Congellations qui fe voient dans fes Caves, 79. & fuiv. Oporar. Si les Poiflons à Coquille ont la fenfation de l'Odorat, 139. Œrz DE CHar. Ses dificrentes efpé- ces, $1. Ses couleurs, #hid. Œurs. Ceux des Huitres ne font point propres à la génération, 1 3 4. Ce que c’eft que ces œufs, #hrd. Où font renfermés les œufs des Buc- cins , #bid. La coque de l'œuf eft contenué dans le germe , #14, Œufs des Moules d’étang, où ils fe rendent, 147. Quand ils éclo- fent,bid.Œufs des Limaçons qu'on trouve en fouillant la terre, 150, Leur couleur & leur figure , bd. Auteurs qui croient qu'ils les cou- vent,ébid, Les œufs des Buccinster- reftres en perpétuent l’efpéce, 1 $ 1, Ufage dont eit le blanc d'œuf pour nétcier les Coquilles, 1 86. cr fur. Œufs des Ourlins , leur goût, 348. Oysraux. Ils forment eux-memes leurs plumes, 155. Ordre qu'ils doivent tenir dans l’arrangement d'un Cabinet d'Hiftoire naturelle, 194. OLvxmrioporus. Son fentiment fur l'origine des Coquillages fofliles , 153 Oxix. C'eft la plus belle efpéce d’A- gathe, so. Nom que les Orfevres donnent à celle qui a plufieurs zo- nes , ébid. OPALE. Son ancien nom, 49. Sa beauté, ibid. D'où naiffenc fes cou- leurs, bd, Sa divifion , ibid. & Jaiv. D'où elle fe tire, so. OpPPien. Ses Ouvrages, 11, Com- ment il en fut récompenfe par l'Empereur Caracalla, sbid. OREILLE DE MER. Comment elle eft Pppi 480 TABLE DES tuibinée dans un fens , 116. De quelle famille elle eft parmi les Uuivalves, 124. Elle ne fe trouve point dansles Fofliles, 1 30, Com- ment elle prend fa nourriture, 1 37. Son mouvement, 138. Comment on la reproduit, 188. Famille des Oreilles de mer, 242. Leurs dif- férens noms, 243. Leur nature, ibid, Leurs efpéces , 244. Leur caractére générique , bid, Os trouvés dans les entrailles de la terre 4160, OSTEOCOLE , ox Pierre des Rompus; fon ufage dans la Médecine, 76. OsTRAUISME, D'où cette Loi a tiré fon nom, 181. Pour quel ufage elle fut établie chez les Athéniens, ibid, Comment elle s'obfervoit , ibid, OsrracirTes. Ufage de cette Pierre dans la Médecine, 76. Ovaire. Les Moules en ont d'eux, 148. Ovipares, Coquillages auxquels on donne ce nom, 146. Les Lima- cons terreftres le font, 150, &les Buccins, 151, Oui. Si les Poiffons à Coquillesont la fenfation de l’ouie , 139. On peut l'attribuer aux Coquillages fluviatiles, 148. Oursins. Opinion finguliére de Li- fter à leur fujet, 116. Quelle fa- mille ils compofent dans la clafe des Multivalves , 127. Pointes dont ils font hériflés , :bid, Quel- le famille ils forment parmi les Multivalves foffiles, 130. Auteur felon lequelils ont des yeux, 135, Leur mouvement, 138. Leur fa- mille, 345. € fuiv. Leurs noms différens, 346. Rang qu'ils tien. nent parmi les Poiffons, ibid, Leurs Cornes, & l'ufage qu'ils en font , ibid. & fuiv. Leur bouche, 347. Leurs efpéces, sbid. & fuiv, MATTER ES. Leur caractére fpécifique , 348. OUTREMER. D'où fe tire la belle couleur d'Outremer, 54. OxFoRT. (Univerfité d’) Son Cabi- net d'Hiftoire Naturelle, 217. F. ÊTES D'ONSEMBRAY ,(M.) Son Cabinet d'Hiftoire Natu- relle, 205. @ fuir. PALERME, ufage que l’on y fait de la foye des Pinnes marines, 183. Pazissy. ( Bernard ) Il a découvert des premiers, que les Coquillages fofiles n'étoient point des jeux de la Nature, 34. PamrHyLe, ( le Prince ) Ses colle- Ctions d'Hiftoire Naturelle, 222, PANACHE de plume, qui fort du cen- tre des Glands de mer, 358.Con- jecture à ce fujet , #14. Panache des Pouflepieds, 359. Celle des Conques Anatiferes, 360 & 364. ParizLoNs. Ils ont été l’objet des re- cherches des Naturaliftes moder- nes ; 4. PARACELSE, Temps auquel il vivoit, 34 ParasiTes. Coquillages auxquelson peut donner ce nom, 232. PARTERRES de Coquilles , comment ils fe forment, 195. PATELLES , voyez Lepas, PEIGNES , où PETUNCLES, Quelle famille ils compofent dans la claf- fe des Bivalves, 127. Leur figu- re, & la beauté de leurs couleurs, ibid, Leur différence, sbid. Leur caractére eflentiel , sbid, Leur rang parmi les Bivalves d’eau-douce & fofliles , 130. Auteur felon lequel ils n’ont point d'yeux, 135. Leur mouvement, 138. Peignes de ri- vire , leur grandeur , 147. Leur figure, leur couleur & confiftence, ibid, Ufage qu’on fait de ce Co- quillage dans la Médecine, 183. TS à. ee TAB LE DES MATIERE. Puicipries, Coquillages qui fe pê. Famille des Peignes, 337. © fuiv. Leurs noms difiérens , 3 39. Petun- cle en eft le diminutif , #bzd. Leur caractére générique , id. Leurs efpéces , zbid, Leur nature & leur couleur , 340. Caractére généri- que des Peignes d'eau-douce,371. PELLicuLe dont quelques Coquilles font couvertes, comment elle s’en- léve , 187. Peripor, Sa couleur, 46. Sa dure- té, shid, Le peu d’eftime qu'on en fait, sbid, Il eit regardé comme une Emeraude pâle, $ 2. PERLE. Sa nature ,72. Sa rareté & fon prix, bid, Comment elle fe forme, ibid. Où elle fe trouve, ibid. Ses différens noms , zbzd, Senti- mens de Pline fur fa naïflance, 141. Maniére de pêcher les Per- les dans le Golfe Perfique , 179. Combien cette péche dure, bd. Ufage qu'on fait des Perles dans la Médecine , 183. PEsracozzi ( M.) Médecin à Lyon, Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 212, © fuiv. Periver, ( Jacques ) Ses Ouvrages, 26. Leur caractére , ibid. ©" Juiv. PerriricarTioNs. Elles tiennent de Ja nature des Pierres, 79. Corps auxquels on donne ce nom, 30, Leur divifion , 8r. Pétrifications de terre , ce que c’eft , ibid. Ce qu'on doit mettre au nombre de ces Pétrifications , ibid. Figure d’une de ces Pétrifications , 82. Pétrifications de mer, ceque c’eft, Deux figures de ces Pétrifications, ibid. Place que les Pétrifications demandent dans l'arrangement d'un Cabinet d'Hiftoire Naturel- leo. PETUNCLES, voyez Peignes. PHire” ou PHiceas. Hiftoire des Animaux qu'il a fait en vers, 11, De quoi il y traite, #44, 487 chent fur les Côtes de ces Ifles, 169. PaiLosorHes, Opinion des anciens Philofophes fur la formation des Coquillages, 131. Sentiment des modernes fur le même fujet, ibid, Œ* faiv. Opinion des anciens Phi- lofophes fur l'origine des Coquil- lages foffiles, 152. © fuiv. Plu- fieurs ont crü que c’étoient des jeux de la Nature, 1 5 3. Opinions des Philofophes fur le chemin que Jes Coquillages fofliles ont tenu, pour fe rendre dans les lieux où on les découvre, 156. & fhiv. Réfutées, :bid. Nouvelle théorie de la terre inventée par quelques- uns d’entre eux, 160. & fuiv. PHoLADEs, Quelle famille elles com- pofent dans la clafle des Multi- valves, 128. Leur figure, ibid, Par où elles commencent à fe for- mer dans leurs pierres, 1 34. Elles font fans mouvement, 1 39. Leur famille, 354. & fuiv. Origine de leur nom, 361. Où elles fe for- ment , #bid. Où elles fe trouvent, 362. Ufage qu'on fait de leur chair, bid. Leurs différens noms, ibid. Leurs efpéces, kid. Leur na- ture, 363. Leur caractére généri- de > tbid, Pholade fofile fupo- ce, 389. C fuir. PHOSPHORES. Prefque tous les Corps Eleétriques le font, 77. Ils fe font fort mulripliés, :bid, Phofphores naturels, 79. Brulans, ibid. Lu- mineux , zbid. Comment un Phof-- phore peut rendre de la lumiére, 1bid. Maniére de les éprouver, #brd, Paysique. Après la Morale, la Phy- fique ef la plus utile & la plus in- térefante de toutes les parties de la Philofophie , 1. De quoi elle traite, bd. Sa divifion, bid, Ob- jet de la Phyfique Philofophique, P ppii] ii TABLE DES MATIORES ibid, Objet de l'Hiftorique , #id. Elle eft devenu à la mode, 2, Progrès qu'elle a faits dans le der- nier fiécle, 2bid, Elle eft remplie de conjectures, ibid, Elle eft aujour- d’hui fortie de l’enfance, 165.On y a befoin d'autorité & d'expé- rience , 197. PreDs. Les Coquillages n’en ont point, 140. PIERRE ÏÎ. ALEXIOWITS, Czar de Mofcovie, fon Cabinet d'Hiftoire Naturelle, *230. Pierres, Idée des Auteurs & des Ouvrages qui en ont traité, 6. & Juiv. Opinion particuliére de Théophrafte à à leur fujet, 8. Au- teurs qui n'en ont confidéré que les Propriétés réelles, 34. Autres qui n'en ont envifagé que les ver- tus imaginaires, #bid. © Juiv. Leur définition, 38. Leurs principes, ibid, Comment elles fe forment, ibin, Raïfon de leur différente du- reté, 39. Leur divifion, 41. c Jfuiv. Elles ont des vertus nue rcel- les, 75. Les congellations , pétri- ACone incruflations & criftali- fations tiennent de leur nature, 79. Opinion de quelques Philo- fophes fur leur formation, 85.1n- convénient de leur fiftéme, ibid, Phyficiens qui leur ont attribué une ame végétative , 86. Leurs raifons détruites par l'expérience, 87. Vraie caufe de leur accroif- fement , sbid. Elles n’augmenrent plus hors de leur lit, 88. PiERRES COMMUNES ; comment elles fe forment , 38. D'où ellestirent leur différence , 3 9. Raiïfon de leur différente couleur, 40, Leur divi- fion, ibid, Quelles fontcelles quiont les pores peu ferrés, & le grain très gros zbid. @ fuiv. Elles prennent fouvent leur dénomination du lieu d'où on les tire , #bid., Pierres qui ont les pores plus ferrés , & le grain plus fin, 75. Utilité qu'on retire des Piohe communes , zbid, Juir. Comment elles peuvent de- venir Jumineufes, 78. La place u’elles doivent occuper dans un Cabinet d'Hittoire Naturelle, 193. PIERRES CRISTALISE ES 3 leur divi- fon, 43. Les plus belles font les diaphanes ou tran{parentes , zbid, Quielles font , #b:d. Pierres crifta- lféés demi: tranfparentes , qui elles font , 49. PIERRES FINFS, Auteurs qui en ont traité, 45. Pierres fines colorées, comment elles fe forment , 38. Définition des Pierres fines, zbrd. À quoi oa doit leur diverfité, «id. Où elles fe trouvent , s14, fuiv. Raifon de croire que leur couleur eft accidentelle, 39. Raïfon deleur différente tranfparence , :4d. Le Criftal en eft la baie, sbid. Celles de couleur aprochent fort des Criftaux , 42. © fuiv. Maniere de les tailler, 52. À quoi on les di= ftingue des Pierres faufles , #id. Ce qui leur donne de l'éclat . 114, Pierres fines du premier ordre, ibid. Pierres du fecond ordre, 614, Comment leur valeur s’eftime, s 3. Divifion des Pierres fines , ibid. Les Orientales {ont les plus bel- les , sbid. Raïfon de leur beauté, ibid. Qui font celles qu’on nom- me Occidentales , zbid. Pierres fa- tices, maniére de les contrefaire, ibid, & fuiv. Prétenduës proprié- tés des Pierres fines , 75. Elles ne font pas naturellement lumineu- fes, 78. Comment elles peuvent le deven ibid. Qui font celles qui ne le peuvent, ibid. Elles {ont formées d'un même fuc lapidifi- que que les autres Pierres , 1h14. Comment on les range dans un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 193, ! TABLE DES PIERRES FIGURE ES. Auteurs qui en ont examiné la nature , 34. Caufe de leur variété , 39. Ce font la plüpart des Pyrites ou des Silex, 61. Leur divifion & leur nature, ibid. Pierres figurées qui imitent les parties des Animaux , 62. & fuiv. Pierres qui repréfentent les Végétaux, 65. fiv. Pierres mé- talliques , 68. & friv. Pierres qui fe trouvent dans les Animaux , 71. & fiv. La place qu’elles méritent dans un Cabinet d'Hiftoire Natu- relle, 193. Pierres À FUsIL ou Silex, Elles ne font pas moins dures que les autres Cailloux , 61. Leur ufage, #bid. Leur couleur, zbid. Leurs diflérens noms, 14. L'endroit où l’on les peut placer dans un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 193. PiERREs OPAQUESs ; leur divifion, 54. Pierres fines opaques , qui el- les font , shid. & fuir. Pierres opa- ques qui ont le grain gros, 60. PIERRES PRE CIEUSES. Ce qu'on doit penfer de leur nom , & d’où il leur vient , 42. PiNNeEs MARINES. Elles font fans mouvement , 139. Ufage qu'on fait de leur foye, 183. C'eft une efpéce de Moules, 329. Decom- bien de fortes on en diftingue, ibid, Noms difiérens qu’elles por- tent, :bid. Leur nature, :hid. A quoi leurs foyes leur fervent, sb:d. Pise. Cabinets d'Hiftoire Naturelle de cette Ville, 223. PisoN , Auteur d'une Hiftoire Na- turelle du Bréfil, 3 5. PLANT-ANIMALES. Poiflons à quion donne ce nom,110. PLanrrs. La moindre éléve l'efprit jufqu’au Créateur, 3. Par qui leur Anatomie a été découverte, 4. Plantes reprefentées fur quelques Pierres ne: font pas des jeux de la MATIERES. 4$3 Nature, 90. PLANTES MARINES, Qui eft le pre- mier qui y ait remarqué des fleurs , 31. Plantes marines pierreufes trouvées dans des fouterrains, 1 5 9. Les Plantes qui croiflent aujour- d’hui font d'une origine aufli an- cienne que le monde , 163. Il en refta fur la terre de chaque efpéce dans le tems du Déluge , 167. Les Plantes méritent une place diftin- uée dans une collection d’'Hiftoi- re Naturelle, 194. PLarner ( Felix )de Bâle, Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 218. PLiKE, Il a fait entrer toutes les Scien- ces dans fon Hifloire, 3. Il n’a pas aflez confulté la Nature , sbid, Comment il traite ce qui regarde les Pierres & les Coquillages , 9. De quoi on lui eft le plus redeva- vable, 10, Sa divifion des Coquil- lages, 110. Son fentiment fur la naiflance des Perles, 141. PLroms, Couleurs qu'il donne aux Pierres fines par fon voifinage,40. PLONGEURs. On s’en fert beaucoup dans les Indes, 1 78. C’eft la meil- leure maniére d’avoir de beaux Coquillages , ibid, Maniére de plonger des Négres, ibid. Nourri- ture d’un bon Plongeur, ibid. Dif- férentes manicres de plonger, #b:d, € fuiv. Ce qui incommodeleplus les Plongeurs, bid. Plongeurs du Golfe Perfique, ce qu'ils obfer- vent, 179. PLoor. I croit les Limaçons d’eau- douce Vivipares , 146. PLumier, Auteur d'une Hiftoire Na- turelle de l'Amérique, 35. Poissons reprélentés fur quelques Pierres, preuves que ce ne font pas des jeux de la Nature, 90. Poif- fons qui n'ont point de fang, com- prennent tous les Coquillages de mer & de riviére, 110. Poiflons 454 mous, ce que c'eft , ibid. Poiflons cruftacés & teftacés , leur différen- ce, ibid. Poiflons Zoophites , dou- te à leur fujet, ibid. Combien il eft difficile d'établir les différences des Poiflons à Coquille, 1 17. Dif- férence des cruftacés & des telta- cés, 2bid. Sentiment d'Ælien fur l'acouplement des Poiflons à Co- quilles , 133. Combattu par Al- drovandus , sh1d, La plupart des Naturaliftes les ont crus Herma- phrodites, 134. Ils frayent tous, ou font des œufs, sbid, S'ils ont des yeux & des dents, 135.1ly a lieu de croire qu'ils fe forment avant leur Coquille, 136. Com- ment ils l'étendent, 1 37. S'ils ont un mouvement progreflif ou non, 138. fiv. Qui font ceux qui ne fe meuvent point, #b;d. Leurs fen- fations , 139. Raïlon des taches, raies, marbrures , compartimens & irrégularités qui fe voient fur la robe de leurs Coquilles , hd. & fiv. Bofles ou tubercules , cane- lures & pointes qui fe rencontrent fur leurs Coquilles, remarques à ce fujet, 140. Comment les plus gros réfiftent à la violence des flots, 144. Nous ne connoiflons pas tous les Poiffons à Coquilles, 1 54. Ils forment eux-mémes leurs Co- quilles , tbid, Ils en aportent en naiflant la caufe immédiate, 155, Poiffons qui ont habité les Coquit- lages Fofliles,ce qu'ils font devenus, 156. Poiflons à Coquille qui ne nagent point, comment ils ont pu être amenés par le Déluge d'un bout du monde à l’autre, 158. Les Poiflons ne peuvent {e nourrir dans les entrailles dela terre, :h1d, PoLOGxE (le Roi de ) Electeur de Saxe ; fa gallerie à Drefde, 217. Porvre. On ne doit pas le confon- dre avec le Nauuille, 249. TABLE" DES AMÉCIER LS. PONCE. (la Pierre ) Sa nature, 74; Où elle fe trouve, ibid, Ses efpéces & fes couleurs , #bid. Son ufage, ibid. Son effet, 76. Ufage qu'on en fait pour nétéier les Coquilles, 187. Ne (M. ) Prédicateur du Roi de Dannemarck, fa collection d'Hiftoire Naturelle, * 230. PORCELAINESs. Quelle famille elles compofent dans la clafle des Uni- valves , 125. Leurs différences, ibid, Quelle famille elles forment parmi les Univalves fofliles, 130. Poli naturel qu'elles portent avec elles, 185. Porcelaine violette, comment elle paroit dans fon éclat, 188. Famille des Porcelaines , 306. © /niv. Leurs difiérens noms, 308. Leur ufage, ibid, © fniv. Leurs efpéces, 309. Leur caracté- re générique , 2044! Porrxyre, efpece de Marbre pré- cieux, 55. Sa couleur, #hid, Sa dureté , ibid. Ufage qu'on en fait, ibid, Le rang qu'il doit tenir dans un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 193. Porra. ( Jean-Baptifte della ) Son Cabinet à Naples, 224. & fuiv. PorruGaL, Coquillages qui fe pé- chent fur fes Côtes, 172. PosrHumus (M. Vincent ) Poffef- feur du Cabinet d'Hiftoire Natu- relle de Ramphius , 216. Pourpres. Quelle famille elles compofent dans la clafle des Uni- valves, 125. De quelle famille el- les font parmi les Univalves fofli- les, 130. Gäreaux qu’elles font, ce quec’eft , 132. Auteur felon lequel elles ont des yeux, 135. Quand elles croiffent ou décroif- fent, 1 36. Combien elles vivent, ibid, Leur nourriture, 13 7. Pour- quoi elles ont des pointes & des tubercules, & ne changent point tous TB LE DES tous les ans d’écailles, 138. Leur mouvement , bd, Ulage que les Romains & les T yriens en faifoient pour leur teinture, 181. € 297. Endroits où l’on fuit encore cet ufage, ibid Ufage qu’on en fait dans la Médecine, 183. En quoi elles différent des Buccins , 26 7e Famille des Pourpres , 295. & Jriv. En quoi elles différent des Murex , 296. Leur caractére gé- nérique, #bid. & f#iv. De com- bien de fortes les Anciens en di- ftinguoient, 297. Leurs efpéces, ibid, Où elles fe péchent , ibid, Leurs différens noms , zbid, Leur pourriture , & comment elles la prennent , id, & fuiv. Leur âge, 298. Leurs yeux , 1h14, Poussepi1rDs, Quelle famille ils com- pofent dans la clafle des Multival- ves , 127. fuiv. Leur famille, 3 54. © fuiv. Fable debitée à leur fujet , 356. En quoi ils diflérent, 359. Leur defcription, zb44, En quoi ils difiérent des Conques Anatiféres , zbid, Groupes qu'ils forment , bd, Ce qu’on en man- ge, bid, Leur panache, 054. Principe, Nom que les Chymiftes donnent au premier principe , 36. PuxriNer ( M.) dans le Canton d'Uri. Son Cabinet d'Hiftoire Na- turelle, 2217, Pyrires, Nom d’une efpéce de Pier- re à feu, 61. R. UDBECK ( M. ) Profeffeur à Upfal. Son Cabinet d'Hiftoi- re Naturelle , 229. RapDrivis, (les Princes y Leur Ca- binet curieux à Varfovie, 230. RATEAU à prendre des Coquillages, fa conftruction , 1 77. Rayes qui fe remarquent fur la robe Seconde Partie. MATIERES. 485 des Coquilles, comment elles fe forment, 139. Comment on peut les pallier, 190. Rayures des Coquillages fluviatiles plus légéres que celles des Coquil- lages de mer , 148. Raifon de cet- te difiérence , bd, Les rayures ne pénétrent jamais bien avant fur les Coquilles, 186. RE’aumur. ( M. de ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 206. & fuiv. REpD1. Ses découvertes fur la généra- tion des Infectes , 4. RerTiLes. Ordre qu'ils doivent tenir dans l’arrangement d'un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 194. RFAEFYNSsKI( le Pere Gabriel) Jéfui- te. Son Cabinet d’'Hiftoire Natu- relle à Sandomir, 230. Reseau, dont fe fervent les Plon- geurs du Golfe Perfique, 179. Raowgus. Vraie fignification de ce mot, 274. © fuiv. RHOsSNEL, ( du ) Son Mercure In- diénis 135 RicHTER ( M. ) Banquier à Leipfic, Son Cabinet d’Hiftoire Naturelle, 218. Ripess intérieures des Coquillages, leur ufage, 140. Rus. (M. ) Son Cabinet à Copen- hagüe, * 230. RirTer (M. ) le fils, à Berne. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 1 9. Roge DEs CoquiLres. Ce qui dé- termine les. couleurs qu’on y re- marque, 125. fxiv. Raifon des taches, rayures, marbrures, com- partimens & irrégularités qui s’y rencontrent, 139. © fuiv, Rogero (M.) Médecin , a une belle collection d'Hiftoire Naturelle à Upfal, 229. RogteN (M. de) le fils, Préfident à Mortier au Parlement de Breta- gne. Son Cabinet d'Hiftoire Na- turelle, 212. Qqq 486 Rocxers ou MurREx. Quelle famil- le ils compofent dans la clafle des Univalves, 125. Quelle famille ils forment parmi les Univalves fof- les, 130. Pourquoi ils ont des pointes ou tubercules, 1 38. Pour- quoi ils ne changent point tous les ans d’écailles, ibid, Leur famille, 287. Juiv. Leur caractére gé- nérique, 290. Leurs efpéces, «id. Leurs noms différens, 291. Ufage que les Anciens faifoient de leur fuc pour teindre en Pourpre, sbid, D'où leur vient lenom de Æ/urex, ibid, Rocxes. Comment elles fe forment, 38. Comment fe forme le Criftal de Roche , 47. l’Alun de Roche fe criftalife dans l’eau, shid. Roches de Végétations Chymiques, quel ordre elles doivent tenir dans l’ar- rangement d'un Cabinet d'Hiftoi- re Naturelle, 194. RoHaAULT. Ila éclairci la Phyfique fur bien des points, 2. Romains. Ufages qu’ils faifoient des Coquillages dans leurs repas, 1 80, Loi qui en défendit l'abus , ibid, Ufage qu'ils faifoient des Buccins, des Pourpres & des Afurex, 101, RONDELET, ( Guillaume } Ses Ou- vrages, 12. Il s’eft attaché à éclai- cir les Anciens, 13. Son mérite & fes défauts, :bia. I1ne donne point d'yeux aux Poifflons à Coquilles, vas Rosr. Quelle forte de Diamant porte ce nom, 43. Rosinus. ( M. R. ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 218. Rorar10. ( le Docteur } Sa colle- étion d'Hiftoire Naturelle à Véro- né, 223 Roue, dont on fe fert pour nétéier les Coquilles, 188. Rouizce des Coquilles , comment on peut y remédier, 191, TABLE: DES AM@SIAMER«ETS. RoOULLEAUX ou CyLINDRES. Quelle famille ils compofent dans la clafle des Univalves , 124. fuiv. Il y en a qui font Univalves fofliles , 130. Poli naturel qu'ils portent avec eux, 18$. En quoiils-difié- rent des Volutes ou Cornets, 279. Leur famille, 283. fuiv. Leur caractére générique, 284: Leurs. efpéces ,sbid, Leurs difiérens noms, ibid, Rusis. C’eft la plus belle pierre de couleur ,44, Ouil fe trouve, ibid, Sa divifion , bd, Quel eft le plus. eftimé, zbid, Rubis blanc, ibid, Ruevs. ( François ) Son Traité des Pierres, 15, Caractére de cet Au- teur , ibid, Ruisseaux. Efpéces de Coquillages qu'ils engendrent , 145.7 fuiv. Rumrxius, ( George Everhard ) Ou- vrage qui a paru fous fon nom, 27. Idée de ce Livre, 114. Entre les mains de qui a paflé fon Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 £ 5. fuiv. RuyscH. (le Docteur ) Son Cabinet. d'Hiftoire Naturelle, 215, S. Ge marin, qui fe trouve dans: les entrailles de la terre, 160. Sagorts. Quelle famille ilscompofent dans les Univalves de mer , 124, & dans celles d’eau-douce & fofli- les, 130. Son mouvement , 138, Ufage qu'on en fait dans la Mé- decine, 183. Tromperie donton ufe au fujet de cette Coquille, 190. Qui font les vrais Sabots, 261. Leurs efpéces , 262, Ne doivent pas être confondus avec les Vis, 274. & fuiv, Sabot d'eau-douce, fon caractére générique, 369. SALPÈTRE. Il fe criftalife dans l'eau, 47: SALYADOR ( M, ) Pharmacien , fon TABLE DES-MATILRES: Cabinet d'Hiftoire Naturelle à Barcelonne , 227. SAMsoE'( M. ) Son Cabinet d'Hiftoi- re Naturelle à Copenhague,*230. SANDOs ( M. de ) Confeiller à Neuf- Châtel. Son Cabinet d’Hiftoire Naturelle, 222. SANG. Ufage de la Pierre de fang dans la Médecine, 76.Ce qui tient lieu de fang aux Coquillages, 135, On ne doit point fe fervir de ce mot en parlant des Afurex, 161. SANGLIER. Broffe de poil de Sanglier, ufage dont elle eft pour nétéier les Coquilles, 188. $&ANroRIN. (Ifle de ) Tremblement de terre par lequel cette Ifle fut di- vifée en deux, 159. SAOxE. (la) Cette riviére ne produit aucun Coquillage, 172. SapHirs, Comment ils fe blanchif- fent, 42. D'où ils fe tirent, 44. Leur divifion, zbid., SArHRE. Couleur qu'il donne aux Pierres fines par fon voifinage, 40. SARDAIGNE, (la)Ufage qu'on y fait de la foye de la Pinne marine, 183. SARDOINE, ( la ) D'où elle a pris fon nom, 50. SARDONIX (la) Pierre compofée de la Sardoine & de l'Onix, 5 0. Sa cou- leur, zbid, Son ancien nom, #bid. SASSENAGE. Ufage de la Pierre de Saflenage dans la Médecine, 76. Savon Noir. Ufage dontil eft pour nétéier les Coquilles, r 86. Ufage de l'eau de Savon pour la rouille des Coquilles, 197. Sçavans. Ufage différent qu'eux & les Curieux font des ch & des collections, 3. Sçavans qui ont nié l'univerfalité du Déluge, 165. SCHEINVOET., Auteur d’un Ouvra- ge publié depuis fous le nom de Rumphius , 27. & 114. Idée de ce Livre , shrd, SCHEUCHZER, ( Jean-Jacob ) fes Ou- 487 vrages, 22, @ fuiv. Leur caracté- re ,1bid, Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 219. ScHLuTER, ( M.) à Claufl-T hal, Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 r 8. ScoBiNGEerus. ( M. ) à S. Gall. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 2 r, SEBA. ( Albert ) Son Livre ne répond pas au faite defontitre , 33. Idée de cet Ouvrage, ibid. On y fou- haiteroit plus d'ordre, 34. Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 2 16. Secnus. ( M. ) Son Cabinet de cu- riofités à Copenhague , * 230. SEGUELDT. (M. ) Son Cabinet d'Hi- foire Naturelle, 215. SEINE. (la)Couleur des Nérites de cet- te rivicre. 148. Elle eft très-abon- dante en Coquillages 170% SEL. On entire de la décompofition de tous les corps, 37. Ses pointes foutiennent toutes leurs parties , ibid, Comment les Sels fe rt en pierres, 38. Le Sel fe criftalife dans l’eau , 47. Les eaux douces en font exemtes, 146. Sel marin qu'on tire des foffiles, 1 $ 5. Quel rang les Sels doivent tenir dans un Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 1 93. SEMENCE que jettent les Conques fphériques, 1 46. Les vapeurs n'ont pü porter fur les montagnes les femences des Poiflons marins, 1 $ 8, © fuir. SETALLE. (la gallerie ) à Milan ; ce qu'on y trouve fur l'Hiftoire Na- tutelle, 223; SEVIN. (M. ) Confeiller au Parle- ment de Paris. Son Cabinet d'Hi- foire Naturelle, 202. & fuiv. SEXE. S'il y a dans les Coquillages une dificrence de Sexe, & s'ils s’a- couplent, 133. € /#iv. Sentimens différens à ce fujet ; ‘id, On n’en aperçoit aucune dans les Buccins terreftres, 1$1. SissazDus, ( Robert ) Auteur de Qaqi 488 TABLE DES l'Hiftoire Naturelle d'Ecofle, 35. Son Cabinet d'Hiftoire Naturel- 16, 214 Sicice. (la) On s’y fert encore des Murex pour teindre en pourpre, 181. Ufage qu'on y fait de Pinne marine, 183. SILEX , voyez Pierres à fufil. SisrimE, Celui des Coquillages fofi- les eft un des plus intéreffans de la Phyfique , 1 52. Sur quoiilroule, ibid, SLOANE. (le chevalier ) Auteur d’un Livre fur les curiofités de l’A- mérique, 35. Son Cabinet d'Hi- ftoire Naturelle, 216. SOLEN , voyez Manches de Couteau, SONDE, ( fles dela ) Coquillages que fourniflent les Côtes de ces Iîles, 169. SourHrr, Comment les Souphres fe changent en pierres, 38. Com- ment le Souphre influe fur la varié- té des Pierres fines & figurées, 39. SOyEs des Moules & des Tellines, 329. Leur différence , bd, Ufage qu'elles en font, bid, SPE Cucatrr, Nature de la Pierre ainfi nommée , 47. Ufage qu'en faifoient les Anciens , 48. SPINELLE , Rubis Spinelle , ce que c'eft, 44. SPIRALES en petit nombre fur les Coquillages fuviatiles, 149. Com- bien les Limaçons en ont, 252. STALACrITEs. Congellations aux- quelles on donne cenom, 80. Leur couleur & leur figure, 4bid, Com- ment elles fe forment, id, Figure d'une de ces Congellations, #14, STALAGMITEs, Congellations qu’on apelle de ce nom, 70. Figures de deux de ces Congellations , 80. STEHELIN ( M. Benoit ) à Bâle, Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, z 1 8. © fuiv. Srogeus ( M.) Médecin à Lund. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle,230, MATIERE S. STRIES, Sur quelle famille des Bivai- ves elles fe trouvent ordinairement, EE SuzLy.( M.le Duc de) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 260, € fuir. dE ABLE. Quelle forte de Dia- mant porte ce nom, 43. Taie. Différentes maniéres de tail- ler les Diamans, 43. & 52. Ma- niére de tailler les Pierres fines , ibid. TAILLE DE BONDAROY ( Jean dela) Son Blafon des Pierres précieufes , 34 TALC ; fa nature , 48. Quel eft le plus beau, ibid, ; TARENTE. ( Golfe de ) C’eft-là où fe péchent les Pourpres & les A1w- TEXS 207. Tasst ( le Docteur ) à Milan. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 2 2 3. TAvERNIER. Ses Voiages cités, 25. TeLriNEs ou TENILEsS, elpéce de Moules, 126. Auteur felon lequel elles n’ont point d'yeux , 135$. Leur mouvement , 138. Tellines. de riviére , leur grandeur , 147. Éeur couleur, leur figure & leur confiftence , :bid, Leur ditférence d'avec les Moules, 329.. TERRE, moins propre que la mer à former des Coquillages, r50. Er- le ne peut former un Limaçon fans femence & fans œufs, 154. Les. Poiflons-ne peuv fe nourrir dans fes entrailles, 158. Auteurs. qui croient que nos terres ont fait autrefois partie du baflin de la mer, 1 59. Preuves qu'ils en don- nent , &:d, & friv. Giez trouvés dans les entrailles de la terre, bid, Fofiles qui lui font étrangers & qu'on y rencontre, 160. Nouvel- Je Théorie de la terre inventée par quelques Philofophes,ibid, & jure, AE BE EE" D'ES" M'ASIFIFEERSES) TErRTULLIEN. Son fentiment fur l’o- rigine des Coquillages foffiles, r $ 3. TEsrs des Coquillages. [ls font fou- vent aufli durs que les Pierres, 46, Terrau (M. )à Freyberg. Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle ,218. TEOPHRASTE, Son Hiftoire des Plan- tes, 7. Son Traité des Pierres, 8. Son opinion finguliére à ce fujet, ibid, TEssix. (le Comte de ) Son Cabinet curieux à Stockolm, 230. THEOoR1E,. Nouvelle Theorie de la J'erre inventée par quelques Phi- lofophes , 160, & fiv. TiB0RON. Poiflon fort apréhendé des Plongeurs, 178. & fuiv. Ma- niére dont ils s’en défendent, :bzd. TonxEs. Quelle famille elles com- pofent dans la clafle des Unival- ves, 125. Poli naturel qu'elles por- tent avec elles , 185, voyez Con- ques fphériques. Topasr. (la ) Ses différentes efpéces, 44.0 fuiv. Où elle fe trouve, #74. Sa dureté, bin, Toscane. (le Grand Duc de ) Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 22 2. Œ fuir. TourNEFORT. Son opinion fur la végetation des Pierres, 86. Raïi- fons fur lefquelles il la fonde, ibid, & fuiv. Principes certains qu'il à établis fur la Botanique, 118. Son opinion fur le fray des Coquillages, 134. TraGus, Auteur d'un Hiftoire Na- turelie de l'Allemagne, 35. TRANSPARENCE, Raïfon de la dif- férente tranfparence des Pierres fines , 39. TREMBLEMENS de terre ; Ifle qu'ils ont divifée en deux, 159. Autre qu'ils ont fait naître , 1bid, Trier (M. ) à Drefde. Son Cabi- net d'Hiftoire Naturelle, 218, Taiwou, Ufage dont il eft pour . 489 polir les Coquilles unies , 186. & Juiv. TromrEs, voyez Buccins. Tromwrss des Coquillages, Elles leur tiennent lieu de langue, 1 3 $.Leur figure, ‘bid. Leur force , kid, TscHupius ( M.) à Glaris. Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 221. Fur, fa nature, 74. Son ufage , ibid, Quel eff le plus dur , bd. TurBINEE & non turbinée, Confu- fion que ces mots caufent dansla lecture des Auteurs, qui ont traité des Coquilles, 1 1 $. € fuiv. Com- bien lé mot de T'urbinée eft im- propre , 116. Toute Coquille left, bid, Turcs ET LEYANTINS ; ufage qu'ils font des Coquilles, 182. Turquoise. (la) Sa couleur, 4. Rai- fon qui fait rechercher davantage celles de la vieille roche, :hz4, Mi- nes de T'urquoifes découvertes en France ,:bid, Nature de celle-ci, ibid. Tuyaux DE MER, De quelle famille ils font parmiles Univalves, 124, Quelle famille ils compofent dans les Univalves fofliles, 130. Famil- le des Tuyaux de mer, 242, & Juiv. Leursnoms, 244, Leur efpé- ce la plus diftinguée , :bid, Leur caractére générique , ibid, Tuyaux que font fortir les Moules de riviére , & à quel ufage, 1 47e V. V AISSEAUX excrétoires, prin- cipe des couleurs qui fe for- ment dans les Animaux, 14r, VALLISNIFRI, ( Antoine ) Projet de fon Ouvrage, & ce qu'ilcontient, 32. © fuiv. Il a réformé les abus de l’ancienne Phyfique , 3 3. VALLISNIERI ( M. )lefils, Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle à Pa Qaqaii T'ABLE- DIES 225: 490 doué , VarEurs métalliques, comment el- les fe changent en pierres, 38. Les vapeurs n'ont pu élever fur les montagnes les œufs ni les femences des Poiflons marins, 1 $ 8. fuiv. VARIETES des Coquilles , d'où elles fe tirent, 129. VaARRON. Jl a donnéla maniére d’en- graifler les Coquillages, 180. VATICAN, Ce qu'on y trouve par ra- port à l'Hiftoire Naturelle, 222. VEGE TAL, ( Régne ) Ce que c'eft, 36. VE GE TAUX. Ils font un des trois ob- jets principaux de l'Hifloire Na- turelle , $. Ils font tous nourris d'air & d'eau , 37. Ce qu'on tire de la décompofition de leurs par- es , sbid, Ils fe font confervés pen- dant le Déluge , 167. Quel ordre ils doivent tenir dans l’arrange- ment d'un Cabinet d'Hiftoire Na- turelle , 193. € fuiv. Venerre, ( Nicolas ) Son Traité des Pierres, 2 5. Idée de cet Ouvrage, 26 Verc( M.) Apoticaire à Marfeille, Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle , 214 VERMEILLE, (la ) Elle va au feu fans fe dépolir, 46. Sa couleur, ib:d, On la confond quelquefois avec le Grenat de Bohème, #14. Elle eft regardée comme un Rubis foncé, VERMISSEAUX DE MER, Quelle fa- mille ils compofent dans la clafle des Multivalves, 1 27. Les plus cu- rieux , zb1d, Quelle famille ils for- ment parmi les Multivalves foffi- les, 130. Leur mouvement, 138. Leur famille , 350. D'où ainfi nommés , 3$7. À quoi comparés, Leur defcription, #hia, On ne doit pas les confondre avec les l'uyaux de mer , id, Combien on en MATIERES. compte de fortes, ibid, Leur figu- 16,352 VERNIS; ufage que l’on en fait pour nétéier les Coquilles , 188. VERRES. Leur principale matiére,76. VERs À sOyr, Ils ont été l'objet des recherches des Naturaliftes mo- dernes, 4. Vers luifans, font des Phofphores naturels, 79. Vers Ac- coucheurs , ce quec'elt, 134. VERTEBRES qu'on trouve dans les entrailles de la terre , 160. VERTU GENE RATIVE. Pourquoi el- le ne peut former en terre des Co- quillages, 1 54. VESICULE SE MINALE, en ont deux, 148. Vesuve. Monticule qui s’eft élevé à côté , produit par l'éruption d’un Volcan, 159. VicLeNA, (le Marquis de ) Son Ca- binet d’Hiftoire Naturelle à Ma- did 225 Vis. Quelle famille elles compofent dans la clafle des Univalves , 124, De quelle famille elles font par- mi les Univalves d’eau douce & Fofliles, 130. Leur mouvement, 138. Elles ont toutes les parties néceflaires pour produire leurs femblables , 146. Vis fluviatiles , leur figure, 149. Vis terreftres, par où on les diftingue des Buc- cins, 151. & 267. Famille des Vis, 272. © fuiv. En quoi elles difirent des Coquilles apeilées T'urbinées, 274. Leur vrai carac- tére , ibid, Embarras des Auteurs au fujet de ce Coquillage, sbid. Son caractére fpécifique , 275. Vis d'eau douce, leur caractere générique , 369. Vis terreftres, remarques à leur fujet, 38r. Vis D'ARCHIME DE ; d'où l'invention en a été prife, 252. VirrioL. Couleur qu'il donne par fon voifinage aux Diamans & aux Les Moules TABLE DES Criftaux , 40. Vivipares. Coquillages auxquels on donne ce nom, 146. Vozures ou CoRNETSs. Quelle fa- mille elles compofent dans la clafle des Univalves , 114. De quelle fa- mille elles font parmi les Unival- ves fofliles, 130. Leur famille, 278. & fuiv. En quoi elles difie- rent des Cylindres, 279. Leur ca- ractére générique, bd, D'où vient leur nom de Volutes, 2bid, Leurs efpéces , ibid. & fuiv. Cette fa- mille eft une des plus riches dans FHiftoire des Coquilles, 280. LSË NIFORMITE réguliére répé- tée dans la Mécanique des Coquillages, 154. Uxivaives. Opinion finguliére de Lifter furles Coquillages Univalves, 116. Ce que cenom fignifie,120, Leur Claffe, leurs genres & leurs familles, 4444, Ce qui détermine leur claffe, 123. & leurs familles, ibid, & fuiv. Ce qui détermine leurs efpéces, 128. Familles des Univalves d’eau-douce & fofliles, 130. Clavicule particuliére aux Univalves, 135. Comment elles étendent leur Coquille, r 37. Claf- fe des Univalves de mer, 236. Des Univalves d'eau-douce, 367. Com- bien il y en a de familles , 369. Clafle des Univalves fofiles , 3 78. Leurs familles, 387. e fuiv. UNiVERSALITE du Déluge. Elle a été combattuë par plulieurs Sça- vans , 165. Raïfons qui la prou- vent , bd, © fuiv. M'A CTI EMRSESS: 491 UxiversiTE" de Copenhague. Son Cabinet d'Hiftoire Naturelle, #*230. W. AGNERUS..(M.) Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle à Zurich, 219, WHisTON, Son fiftéme opofé à l'Hi- ftoire & à la Nature, 162. Terre fabuleufe qu'il a imaginée, ibid, Son opinion fur l'origine du Délu- e, ibid, Woopwarp. (Jean ) Son eflai fur l'Hiftoire des Fofliles d'Angleter- re, 27. Caractére de ce Livre, sbid. Autres Ouvrages de cet Auteur, ibid. Son fentiment fur la Belem- nite, 65. Sa nouvelle Theorie de la Terre, 160. & f#iv. Son Ca- binet d'Hiftoire Naturelle, 216. Wormius ; fon Cabinet d'Hiftoire Naturelle,215. n'es EUX, Si les Poiffons à Coquil- lesen ont, 135. Yeux de la Pourpre, 298. Ce quien tient lieu aux Limaçons terreltres, 381. Z. ANNICHELLI (M. )'Apoti- caire à Venife ; fon Cabinet d'Hiftoire Naturelle, 324. Zozrierus (M. ) Son Cabinet d'Hi- foire Naturelle, 220. ZoovHiTes, Poifflons à qui on don- ne cenom, 110, Cequ'ilfignifie,. ibid, Fin de la Table des Matieres. 9 © ne ne es à De lImprimerie de QuizLau , rue Galande, 1742. meme ADDITIONS ET CORREC MONS. P Age 33. ligne x. main, Zifex humain, 44. ASe $$. 66, 69, TL 72: 79° MIT 112, TL7. ibid. X22 727. 129. 141. 146, 154. 159: Tél. 171. 17 fe 178. 18r, 190. 199, 208. 220. 22e CRE 24$,. 249, 251 256. 279. 288, 298. 300. 360. 382. 438. 32. Oriental fuprimez la virgule & mettez un point & une virgule. pénultiéme , elle fouffre , /5/ex il fouffre, 12, violette , ajoutez on en voit auili de verdàtre. 16, Phañicites , lez Phenicites. 24. il a pris, //fex elle a pris. 2. formés , //fex formées, 19, Pierre du fiel tiré , //fez Pierre de fiel tirée. 30, Norvégue , Lifez Norvége, 37. Holftien , /rfex Holftein. 25. Buccins, Ju/primex la virgule &: mettez deux points. 3. forme, mettez une virgule, 36, le brute , /fex le brut. 28. fuit, //fex fuir. 20. TROISEME,, /ifex TROISIEME. 38. marmoreurr ; mettez une virgule. 25. prefque, ôtex la virgule. 30, celles, /fex celle. à la note marg. Lufum, lifez Lufum. péauls. irrupuon , lifex éruption. 30. font péris, {?fex ont péri. 38. Harthepool , fex Hartlepool, 33. Rheims , /fex Reims. 32. ils ne font, /fez ils ne font. 31. très-propres , /fez très-propre. a la note marg. lait de Chaud, Lfx lait de Chaux, Lo. difrens , //fex différens. 1. des plus complerte , Jifex des plus complettes, 27. dans un belle, //fex dans une belle, 38. fuivant, ôtex la virgule. à la note marg. recratio , lifez recreatio. 4. dans letitre, Tuyaux, lifezx Tuyaux de mer. é 3. ad alium , ajoutez ad (b) alium , pour le raporter à la note marg. {b) 16. qui fervoit à mettre de l'huile, ajoutez umbiliqué, & qui fervoir à mettre de l'huile, 20. Perdrix , lifez Pcrdix. 27. détermine ; ôtex le point & laiffex la virgule. s. blanc , #cttex une virgule, 30. leur forme, ôtex la virgule & #meitex deux points, 18. Perdrix , lilez Perdix. 7. Bernache, lifex Bernacle. 18. Barbabes, /rfex Barbades. 12, Phalænogia, lifez Phalenologa. 387 ê Pat) ut, AP EN.D LC EME TT de À. Cup que De trois nouvelles Planches , aux anciennnes de a ll Ve udt - la Conchyliologie , avec leur explication , que on À'bgéhgs placera cure La prEnmLéTrE G& la Jeconde partie. ÿ £ n'rDqus ne "HisToire Naturelle portée au ourd'hui à un fi haut Sn Une né point, elt extremement cultivée chez le monde fça- ji Vant.; en expofanc les merveilles de la nature, elle anime m4 ua ra tous les amateurs, jufqu'aux Dames mêmes, qui veulen L. n, À bien donner à cette Science des momens qu'elles dfrobent #5 An fans doute à leurs plaitirs. Quel Auteur pourroit reff- € ps ter à de fi aimables invitations! La mer qui expofe tous les jouis de nouvelles richeffes, a donné depuis la publication de la Conchyliologie en 1742, des efpéces & des variéces fi nouvelles, fi fingu- liéres, fi rares, que l’Auteur n’en avoit eu aucune con- noifflance en parcouranc les plus beaux Cabinets de l'Eu- rope. Le tems amene tout, c’eft de lui que dépend en partie la perfection des Arts & des Sciences : on fçait qu'une étude aflidue , des réflexions longues & fuivies joinces à l'avis des Sçavans qui veulent bien feconder de fi nobles projets, v fonc encore néceflaires. Cet dans cet efprit que quelques Membres de notre Société Royale des Sciences de Londres ont goûté ( fous le nom de Zoomorphofe ) la feconde partie de la Conchy- liologie, qui après la vue des plus belles Coquilles, leur: expofe les animaux qui les habitent , qui les forment & qui peifectionnent leurs belles couleurs , au point de caufer en nous d’aimables furprifes. Ces Sçavans ont dénc fouhaité peur la perfeétion de l'ouvrage , d'y trouver ces nouvelles richefles de la na- ture , ces pièces rares échappées à l'Auceur , par La diff- culte de les trouver 5 ces morceaux enfin, que le tems, le hazard , les recherches aménent, & qui ont paru pou- voir completier ctiérement cet ouvrage. 4 Ccc (a) On fcait que les varié- tés ne font rien dans une methode. 382 © Tout le monde fçait que les premieres éditions des Li- vres ne font jamais parfaites ; quel eft l’'Auteur qui puifle out prévoir ? Les yeux fe défillent , les erreurs s’éclip- fent , & les bons avis qu’un Sçavant reçoit de toutes parts, font parvenir un ouvrage à plus de régularité & d’exactitude. On n’a pû fuivre dans cet Apendice l'ordre obfervé dans tout louvrage ; c’éft de ranger ces nouveiles Coquil- les dans leurs (+) genres & leurs efpéces. On a feulement divifé ces objets dans les clafles d'Univalves & de Bival. ves : ainf tous les genres, les efpéces & les variétés font mêlés, & l'on aura recours aux Planches où elles font renvoyées, feul moyen de les rérablir dans leur ordre na- turel. Les trois Planches fuivantes renferment ce qui man- uoit aux anciennes en fingularités & en raretés 3; mais elles n'effaceront point le mérite & la rareté du Cordon bleu, du Lépas rond , du Limaçon de la Chine formant une croix, de l’'®uil de Bouc, de la Nerite à longues poin- tes , &c. Il a été néceflaire de rechercher dans plufeurs Cabinets de l’Europe ce que chacun contenoit d’extraor- dinaire , & qui manquoit dans les premiéres Planches. Le nom du Poflefleur , la ville où il habite s’y trouvent auf , afin que les voyageurs puiflent en convaincre leurs veux. La grandeur de chaque objet eft rendue dans la Planche autant qu'il a été poflible, & l’on a cru pou- voir rendre aufli la couleur par les différentes hachures de la gravure ; c’eft ce qui avoir déja été obfervé exacte- ment dans les premieres planches de la Conchyliologie , qui ont mérité l'approbation des Sçavans & des étran- gers. Si les noms de quelques Coquilles paroiffent aufli nou- veaux qu'extraordinaires , onne peut s’en prendre qu’à la fantaifñie des Curieux : chacun fe croit en droit de nom- mer les morceaux rares qu’il pofléde. On a confulté la- deffus des fçavans Anglois & Hollandois, qui critiquent autant les noms que nous leur donnons, que nous défa- prouvons les leurs. Mais en vérité après une recherche exacte , les noms Hollandois re font pas meilleurs que les nôtres 5 ils ne font fondés que fur le caprice & la Bifarrerie, Le public et en droit d'en décider fuivanc fes [ES ra e- 2, COQUILLES UNITYALUES &es rares. qu Premiere Planche , 383 lumières ; le meilleur parti eft toujours de fuivre les dé- nominations qui paroiflent les plus généralement reçues. La premiere Planche des Univalves offre à la lectre A un Lépas qui doit fe rapporter à la Planche 2 de la Con- chyliologie , feconde édition. Ce Lépas eft appellé Bon- net de Dragon, & eft plus conforme à la grandeur du na- turel, que celui qui eft repréfenté dans la même Planche à la lettre R ; on l’a tiré de la Collection du fieur Poon- de, Peintre du Roi d'Angleterre à Londres : l'intérieur eft crès-luifant , & d'une couleur de chair admirable, lextérieur eft d'un gris raboreux , un peu dentelé dans fon pourtour, & fe termine à un bec qui imite parfaite- ment le bonnet de Dragon. On trouve rarement ce co- quillage de la grandeur dont il eft ici réprefenté ; il n’a même cette belle couleur de chair , que quand il eft un peu grand. : La Nautille B exifte à la Haye , dans le cabinet de Monfieur Lionnet, Secrétaire & Interprêce des Erars Gé- néraux d’Hollande ; on le nomme Nautille vitré, & il doit fe rapporter à la Planche 5 de la Conchvliologie : fa cou- leur et blanche & rayonnée , & par fon mice il doit fe placer parmi les Nautilles papiracés. Safigure en cône avec un bout recrouflé , tel qu'on en vient de voir au Bonnet de Dragon, le rang des tubercules qui le bordent par en- haut, le rendent extrêmement fingulier : le pofleffleur mê. me le regarde comme un enfant unique. On voir à la lettre C, un Limaçon à bouche ronde qui fe rapporte à la Planche 6 du même Ouvrage. ILeit dans le Cabinet du fieur Poond à Londres. Sa couleur elt jau- natre , barriolée de cercles bruns 5 mais fon plus grand mérite confifte à avoir la bouche tournée à gauche , au lieu que les autres Pont à droire, Cette efpéce qui. fe ren- contre dans quelques genres de Coquillage, fe nommé PUnique. Le Ruban D qui fait partie de fa Colleétion de l’Au- teur , lequel fair fa rétidence à Paris , doit fe rap- porter à là même Planche 6 des Limaçons à bouche ron- de : le fond en eft clair avec des bandes vertes, des cor- dons de même couleur coupés par des zigzac bruns, d’é- chiquertés & des taches brunes, C’eft un des beaux limas Ccc ij PREMIERE PLANCHE. 7 6 CAAA à VASE #1 6, pape LA. 17 1 CR 17 qu’on puifle voit, terminé par un bouton couleur de rofe ; & une nacre admirable en dedans, avec un cercle jaunâtre bordant la bouche. La Nérite E du même Cabinet appartient à [a Planche 7 des Limaçons à bouche demi -ronde ; rien n’eft plus beau que fa robbe blanche , couverte de lignes aflez lar- ges de couleur de rouge brun, ferpentant en zig-ZaC depuis fon fommet jufqu’en bas où eft l'Umbilique. Ce fommet eft marqué de lignes rouges de même que la rob- be On peut dire que ce morceau eft auffi parfait que le peur être une petite Coquille. Rarement elle fe trouve dans les plus riches Collections. Le Buccin marqué F, tiré du Cabinet de M. Lionnet ; eft un morceau tronqué naturellement dont les étages font applatis. Sa couleur générale en dedans tire fur le rouge, avec un petit lizeré couleur de chair : fa volute fe déploie & s’eéleve aflez haut ; mais fa queue eft de couleur grife, & fe termine dans un corps aflez menu. Cette couleur grife regne encore dans les revers des révolutions de la Volute: enfin rien eft fi extraordinaire pour la forme. On ne peut le rapporter qu'aux Planches 9 & 10. La lettre G fournit une figure de la derniere beauté; c’eft un Ruban terreftre qu'on peut admettre à [a Plan- che 11 des Vis. On peut dire que toutes les couleurs fe font donné le mot pour s’y rafflembler. Huit bandes prin- cipales, affez larges, couvrent cette Vis : la premiere eft brune , la feconde verdâtre, la troifiéme violette , la quatrième bleue , la cinquiéme blanche, bariolée de brun rouge , la fixiéme à peu près de même; la fepriéme & la huitiéme formant le fommet, font de couleur de rofe. Chaque bande eft féparée par une ceinture blanche bor- dece de deux lignes noires & d’un filet rouge dans le mi- lieu. Enfin cet affemblage forme un tout des plus agréables & des plus finguliers. C’eft l'Auteur qui LAB ce beau morceau. Le fameux Amiral nommé par excellence cedo mulli , vient anciennement du Cabinet de feu M. de la Faille, Auditeur des Etats de Hollande; il a pañlé depuis dans celui de M. Lionnet, où il eft prefentement. Ce morceau eit unique & mérite toute l'attention du Leéteur. C'eft un Se grand corner dont la robbe jaunâtre eft féparée par Le. tre bandes oufafcies , dont celle d’en-bas & celle du mi- lieu font comparties de différentes marbrures blanches & irréguliéres ; les deux autres fonc remplies, lune de qua- tre cordelettes à points blancs, & celle d’en-bas n'en a que trois toutes réunies. La Clavicule, ou Pyramide , commence par une fafcie compartie à figures blanches irréguliéres , pareilles à la fafcie du milieu. Au deflus ce font huit cordons arrondis & bariollés de taches blan- ches , fe cerminant à un bouton de même couleur. On ne peut voir une Coquille d’un plus bel afpe& & d’une forme plus élégante : fi l’on rapportoit ici le prix exor- bitant qu’on en avoit offerc à feu Monfieur de la Faille, & cel qu'on me la dit en Hollande, on auroit de la peine à le croire ; c’eft à la Planche 12 des Cornets ou Volutes que cette belle Coquille a du rapport. L’Amiral d'Orange I eft encore un très-beau morceau & des plus rares; on le nomme ainfi, parce qu’il fe trou- ve dans fon pourtour plufieurs parties jaunes fur un fond bleu mêlé de couleur de rofe , avec dix-fepr à dix-huie petits cercles qui ont des marques brunes, jaunes, & blan- ches. La têce en pyramide et de même couleur avec fix cercles faifant refault & tachetées de noir, accompagnés d’u- ne double ligne jaunâtre avec un bouton au fommer de couleur jaune. Cette belle Coquille fait partie de la col- leétion de l’Auteur & eft relative à La Planche douze. Le Vice- Amiral K eft eftimé le plus beau des Vice- Amiraux ; s’il eft différent de celui H de la Planche 12 de la premiére partie, il ne faut s’en prendre qu’à la va- riecé des noms que les Hollandois donnent à ce genre de Coquilles. Celui-ci a un fond blanc avec des fafcies mar- brées de tâches rougeûtres & irréguliéres : on y diftingue deux fafcies blanches , où font des cordelettes irréculié- res chargées de quelques points bruns, la tête eft extrè- mement belle, divifée en plufieurs étages de relief tache- tés de blanc & de brun rouge, le fommet eft couleur de rofe. L'autre Vice - Amiral L eft appellé ordinairement le Vice-Amiral de Rumphius, parce que ce Naturalifte l’a employé dans fon ouvrage j il eft bien moins rare que les autres. Sa couleur blanche eft compartie en languettes 86 fréguliéres d'un rouge brun, avec une fafcie dans le bas chargée d'un cordon de points de la même couleur. La tête eit admirable , & très-conforme à la précédente. Ces deux We ah fe voient dans le Cabinet de PAuteur, & fe rapportent entiérement à la même Planche 12 des Cornets ou Volutes, ’ L'Amiral grenu ou chagriné eft encore plus rare que les autres , il fe rapporte en tout au Grand Amiral ayant une fafcie jaune au milieu, chargée d’un cordon de points rougeatres. La feule différence eft qu'il eft plus petit, & que tout fon COrps efl chagriné fenfiblement par des lignes élevées qui traverfent horifontalement fa robbe & fa ère. C’eft encore l'Auteur qui pofléde cette rare Co- uille. & c’eift une de celles qui Jui coutent le plus dans fa colleétion. Même rapport à la Planche 12. Le Vice-Amiral grenu N n'a aucune différence avec le précédent, que de n'avoir point de ligne ponftuée de poiuts rouges dans fa fafcie jaune , ou, fl l'on veut » C'eft un Araisa lt grenu dont l'efpéce cit marquée par cette dif- férence. Il n’eft pas moins rare que l’autre & a le même raport à la Planche 12. Il orne la belle colleétion de Madame la Préfidente de Bandeville à Paris. L'Amiral O expofe deux cordons dans la mème fafcie du milieu, & deux autres dans la fafcie d’en-bas ; c’eft en quoi il différe du grand Amiral , qui ne doit avoir qu'un cordon. C'eit roujours le même compartiment , la même tête, les mêmes couleurs; mais il eft plus rare. L'Amiral P différe encore des autres, en ce que ces deux cordons font féparés dans deux fafcies écartees l’u- ne de l'autre : l’une fe trouve vers le haut, l’autre vers le milieu ; il y a encore un petit cordon dans la fafcie d’en bas. La Volute ou tête eft un peu plus longue dans cette derniére efpéce que dans la premiere. Ces deux Amiraux font relatifs à la même Planche 12, & appartiennent à Madame la Préfidentce de Bandeville, Le morceau marqué à la lettre Q ceft extrêmement fin- culier, c’eit un joli Corner, appelle en France & en An- gleterre ,; l'Amiral de Guinée. Il n’aà proprement parler, que trois fafcies fur fa robbe , dont le fond eit couleur de noifette ou de paille ; celle de la bande du milieu eft ; 3 . ; SE 74 agathe avec des zig-zac aurores : la tête a fept ctages re- levés & bariolés de taches agathes & brunes, le fommer eft de même. On voit fur le Cornet R appellé l’'Amiral de Surinam, crois bandes bariolées de taches blanches irréguliéres : le fond eft marron clair; & dans la fafcie vers Le bas; il regne un cordon de points blancs & bruns qui dénotent un Amiral. La tère en pyramide eft femée de ferpentaux blancs & de relief fur un fond marron : vers le fommet eft un rang de tubercules, & la pointe eft couleur de chair. Ces deux Coquilles toujours relatives à la Planche 12, fe trouvent à Paris dans le beau Cabinet de Madame du Bois Jourdain. Le Cornet S dit l'Amadis, eft une efpéce d'Amiral, & il diflére cependant par la grofleur de fon volume. C'eft le même compartiment & la mème couleur , où lon ne diftingue aucune féparation ni fafcie 5 c’eft un nom de guerre que les Hollandois lui ont donné pour pouvoir le diftinguer des autres. Sa rète eft élevée & en partie de relief, marquée de taches blanches, grifes, & brun rou- ge. Son corps eft compofé de points blancs & rouges très- ferrès fur un fond aurore. Il paroît au milieu quelques ta- ches noiratres plus grandes que les autres; enfin, c’eit une belle Coquille & qui eft aflez rare; l’Auteur de cet ou- vrage vient de la recevoir d’'Hollande : c’eft toujours le même rapport à la Planche des Cornets. L’Efplandian T, fe nomme en Hollandois, la toile d’a- raignée : cette Coquille a la têre peu élevée & par étages bariolés de points rouges & blancs ; le corps eft tachete en lignes droites tournant un peu vers le bas, Le comparti- ment cit formé de taches irréguliéres, rougeâtres & gri- fes , avec deux fafcies au milieu & vers le bas, dont les taches font plus noires & plus longues que les autres , laif- fant pañler les lignes blanches qui viennent de la partie d’en-haut. On eftime beaucoup cette Coquille; elle fait partie de la colleftion de PAuteur. Voici encore une efpéce d'Amiral à la lettre V que pof- féde M. Lionnet à la Haye : ce morceau n’a aucune fafcie ni cordon ; fon compartiment eit continu, & forme une efpéce de cervelas , nom qu’on a donné à un genre de mar- 88 dt connu de tous les curieux : on voit par-là que c’eft un compofé de taches rouges & blanches. Sa rêre eft plate & touce blanche, avec des cercles de couleur de brun-rouce , échancrés par diftance : ce morceau rare eft toujours re- facif à la planche 12. Le Corner X vient de Curaçao , & fe trouve dans le ca- biner de M. Chaïiz, Miniftre à la Haye. La forme en eit très belle, ainfi que fa tête. Le fond de la robbe eit foupede lait, avec de grandes taches brunes déchiquerées.. Il régne fur le tout des lignes horizontales formées de points blancs impercepribles. La partie inférieure forme une bande veinée de rouge & de blanc des plus finguliéres ; & fa pyrami de de la même couleur de foupe de lait, eft par étages avec des tubercules efpacés fur les cordons. Certe coquille n’eft pas commune, & eft très-finguliére dans fes compartimens, On ne peut en attribuer le genre & l'efpéce qu’à la plan. che 12, Celui de la lettre Y fe nomme le Cornet ou volute d’O- ma, & par corruption de St. Thomas; c’eft un grand Cor- net, aflez femblable à la Couronne Impériale F de la plon- che 125 mais la couleur & le compartiment font très-dif- férens. Sept bandes ou fafcies fe voient fur fa robbe, dont le fond eft blanc : la premiére, la troifiéme, a cinquième & la féptiéme, font compofées de boucs de lignes entaflées lune fur lautre d'une couleur aurore ; les crois autres faf- cies, qui font la feconde, la quatriéme & la fixiéme , font remplies de points moins ferrés & en fimécrie, formant des cordelettes pareilles à celles des Amiraux. La réte ou cla- vicule eft par étages compartie de veines blanches & au- rores , le fommer eit couleur de feu. Ce Corner, affez rare, fe trouve chez M. Lionnec à la Haye, & fe rapporte trou- | jours à la planche 12. s, 2e Cerre feconde Planche expofe onze Univalves des plus rares qui fe voient dans l’hiftoire des coquilles. La lettre A eft un cylindre ou olive, dont le comparti- ment eft extrèémement fingulier. Un fond blanc, chargé d'u- ne quantité de petites lignes noiratres, qui ferpentent & fe croifent en plufieurs endroits, forment une efpéce d'é- criture Chinoife, nom qu'on lui à donné , & que porte auf une Came repréfentée dans la Planche 2rà la lettre À COQUILLAGES UNIVALVES tres rares J'econde Planche , 391 la robbe, dont le fond eft blanchâtre. Sa tête qui rentre en elle-même , forme un bouton tout uni & plat; la par- cie de fa bouche, qui eft très-évafée , préfente une efpéce d’aîle, & fa columelle eft toute dentelée. On doit la rap- porter à la même Planche des Tonnes. La Porcelaine E vient à la fuite de la Planche 18, & appartient encore à l’Auteur ; elle n’eft remarquable ainfi que la précédente que par le compartiment de fa robbe. On croit y voir quantité de petites taches rondes, qui imi- cent l’habit d’Arlequin dont elle a pris le nom. Enfin ce compartiment eft un aflemblage de petires piéces ferrées lune contre l’autre, d’une couleur d’un gris-bleu , fur un fond travaillé en lignes droites de couleur de brun- rouge, & ordinairement au milieu eft une barre un peu large qui tombe du haut en bas, de couleur de gris-bleu. La bouche & fes extrémités n’ont rien de fingulier. Cette Coquille n’eft pas de la rareté de celles que repréfente cette fecan- de Planche ; mais elle n’eft pas commune de la grandeur qui eft ici marquée , & de la netteté du compartiment qui S'y voit. Voici la plus rare Coquille de toures celles que nous préfentons au Public ; il n’y en a qu'une en Hollande, & elle fe trouve unique à Paris dans le Cabinet de Madame la Préfidente de Bandeville. Son genre appartient aux Pourpres, ou fi lon veut aux Mwrex, Planches 14, 15, 16 , quelques-uns la nomment Radix à feuillages noirs : fa figure eft de forme ronde, avec un fond blanc charge de plufieurs rangs de pointes très-faillantes & noires , qui ferpentent depuis le bout de la clavicule jufqu’à lex- rémité d’en-bas. Les plus petites de ces pointes font ai- gues; mais les plus fortes font larges & déchiquetées à leur extrémité. On voit dans le milieu des efpaces tous blancs entre les rangs des feuillages noirs. La clavicule ou le fommet eft de couleur blanche ainfi que fon intérieur, où l’on remarque un Umbilique. Le Buccin L fe rapporte à la Planche 10, & eft de la rande taille , approchant de celui qu'on nomme le Buccin de l’Ifle de Caïenne : le fond en eft blanc; & fa robbe eft en partie couverte de zig-zac aflez larges, de couleur de brun-rouge. Sa clavicule a fix étages bariolés dans le Ddd ij TROISIEME l'LANCHE. 392 goût de la robbe, & féparés par de peits cercles biancs, avec un fommet jaune. Le dedans eft à l’ordinaire blanc & très-poli, avec une bouche très-évafée ; l’Auteur comp- ce ce Buccin parmi les raretés de fon Cabinet, Plufieurs appellent cette Coquille l'Afne rayé. Cette troifiéme & derniére Planche ne contient que des Coquilles Bivalves. Les Multivalves n’ont rien offert de rare & qui n'ait été publié dans la Conchyliologie. Le groupe d'Huïtres À vient de Malthe, & fe trouve dans la Colle&tion de l’Auteur. La grandeur de la princi- pale Huître qui en foutient trois autres , eft fort confidé- rable ; fa couleur grife eft hériflée de tous côtés de pointes & de corps étrangers , tels que des vermifleaux & des morilles de mer. Sa partie fupétieure eft chargée de trois autres Huïtres, dont une petite de la même eipéce : les deux autres font de moitié plus grandes, d'une belle couleur violette , & d’une efpéce très-différente, étant épi- neufes , & fort élevées fur cette fuperficie. Ce que ceite belle Huître a de plus fingulier , c’eft qu’elle eft percée dans fa valve inférieure par une Pholade qni faille de plus d’un pouce.Ces fortes deCoquillages ne fe trouventordinairement que dans des pierres de Ponce, de Banche, de marne, & quel- quefois dans des morceaux de marbre durci par un long efpace de tems; cet exemple fait bien connoître que ces animaux creufent leur fépulchre aufli bien dans les Co- quilles que dans les pierres , remarque qui ne doit point échaper au Curieux Naturaliftes. Ce rare morceau doit fe rapporter entiérement aux Planches des Huitres 19 éGr20: On doit mettre la Came B à la fuite de la Planche 21 des Cames. La fingularité de fon compartiment ne fe peut aflez admirer. C’eft un mélange de lignes violettes aflez larges formant des zig-zac , des triangles, & autres figures fur un fond blanc traverfé par de petites lignes tournantes : le deflous eft du même ordre ; mais moins fort de couleur quelle deflus , chofe aflez ordinaire dans toutes les Coquilles. On la voit dans la Colletion de l’Auteur. L'Orpheline C eft un peigne auf fingulier que peu connu en France. La varieté de fes couleurs mérite aflez Pattention du Curieux. La-moitié de fa valve fupérieure 28 A. Cette jolie Coquille fait partie de la belle Colle&tion de Madame du Bois-Jourdain , à Paris. Elle doit fe rap. porter à la partie inférieure de la feconde Planche 13 des Roulleaux ou Olives. On voit un Cornet à la lettre B, qui eft tiré du Cabi- net de Monfieur Lionnet, qui la nomme la Picotée : en effet fa robbe de couleur de noifette eft toute femée de petits points rouges imperceptibles , avec deux zones efpacées au milieu & vers le bas, lune brune , l’autre marquée de ta- ches de la même couleur formant des zig-zac. La rète peu élevée eft fort belle & par étages bariolés de lignes brunes jufqu’au fommet, qui eft blanc. Elle fe rapporte à la Planche 12 des Cornets. Le Cornet C eft fi fingulier dans le compartiment de fa robbe , qu’il ne fe trouve dans aucun Cabinet. Il orne celui de Auteur , & fe rapporte toujours à la Planche 12. Quatre colonnes blanches le diftinguent au milieu de fa robbe, qui eft d’un brun rouge cerclé de lignes formées par des points noirs. Quatre autres marques longues & blanches font à l’aplomb de ces colonnes. Tes côtés de la robbe font bariolés de différentes taches blanches irrégu. lieres fur le même fond ; la tête peu élevée eft compar- tie en plufieurs taches brunes , fur un fond blanc jufqu'au fommet , qui eft couleur de rofe. Sur le bord de [a bou- che, la Coquille eft prefque blanche , piquotée de points. rouges bruns. La lettre D montre un joli Cornet, tiré du Cabinet de Monfieur Chaiz, à la Haye : une couleur de marron cerclée de petites lignes horizontales & imperceptibles regne fur toute la robbe , & n’eft interrompue que par une faicie bluâtre , coupée de taches de couleur de marron. La pyra- mide ou clavicule forme plufieurs étages, & eft bluatre, avec quelques interruptions blanches, & quelques plis qui s'écendenct un peu fur le haut de la robbe. Cette Coquille rare appartient à la planche des Cornets. Le petit Buccin E eft dans la poffeflion de PAuteur : le fond de la robbe eft blanc , femé de lignes formées par de gros points quarrés de couleur noire , de maniére qu’il fe trouve de petits efpaces ou raies blanches , qui comme un refeau féparent le tout du haut en bas. Vers le mi- Ddd 90 ee eft un efpace un peu plus large de couleur blanche: Ja rète qui eit petite & par étages , eft route piquottée de points noirs, & les deux derniers tours de la clavicule qui font le fommet, fonc trous gris fans taches. On doit met- tre ce Buccin parmi ceux des Planches 9 & ro. La Harpe F eft cannelée profondément dans toute l’é- tendue de fa robbe ; mais es cannelures ne font point pofées horifontalement, comme on le voit aux figures des lettres C & L, de la Planche 17 : elles partent de la par: tie d'en-haut tournant en fpirales, & font très-ferrées l’une contre l’autre , interrompues toutefois par de petites taches brunes formant environ douze cercles dans toute l'étendue de ja robbe. Le fond eft blanchâtre, & les cannelures un peu jaunes. Elles font terminées toutes en-haut par des poin- tes faillantes, & par en bas c’eft un replis formant un bec, ce qui paroïcra très-fingulier. La cète eft rour- née en fpirale, & eft terminée par quatre cercles coupés de lignes jufqu’au fommet ou bouton. Quoique ce mor- ceau fe trouve en plufieurs Cabinets de l'Europe, il ne laifle pas d’êrre rare ; le deflein de celui-éi à été ti- ré du Cabinet de Madame la Préfidente de Bandeville , & il a beaucoup de relation à la Planche 17 des Tonnes, Voici un morceau infiniment plus rare , appellé en Lauin f’exillum Arauficanum , & en François le Pavillon d’O- range. Il eft marqué G, & appartient à la même Planche 17 des Tonnes. Cette belle Coquille à le fond jaunâtre, cerclé de lignes aflez larges, horifontales & ondoyantes de couleur orangée. Une clavicule s’éleve à l’extrémité de la partie fupérieure formée de quatre étages entourés de lignes rougeatres. Ce Pavillon eft blanc en dedans , & fa columel- le eft garnie de plufieurs dents. Rumphius avoit déja rap- porté dans fon ouvrage cette Coquille ; mais elle man- quoit dans les Planches de la Conchyliologie. On en connoit deux en Angleterre, une en Hollande, & trois à Paris On ne croiroit pas le prix où elle eft montée dans les derniéres ventes. Ce rare morceau appartient à l’Auteur. La Tonne H eft encore du même Cabinet, & n'’eft finguliere que par fes marbrures , qui font des taches de couleur fauve , placées en zig-zac fur route l'étendue de 1 rousieme L’linche , ne L : L ®&. e À be à _ + "hr. * L 12 3 = } i . - LL ! Ÿ L2 . . : è - . : + + à = t : n é à / d + : Re. f LE Li dus à | à 393 eit couverte d’une grande tache déchiquetée de couleur de marron ; le refte eft d’un gris bluâtre , où l’on apperçoit des rayeures qui forment le peigne, Le dedans eft bluâtre dentelé au pourtour avec une tache irréguliére de cou- leur de marron, dechiquetée & qui occupe le milieu ; elle eft entiérement relative à la Planche 24 des Peignes, où lon voit à la lettre B un Peigne fans oreilles & aufli épais que lOrpheline. Cetre Coquille fe trouve chez Monfieur Lionnet à la Haye. La Came Traitée D appartient à {a Planche des Ca- mes 21. Elle fe diftingue par fa grandeur & par fa cou- leur de pain d'épices, interrompue par quatre rangs de taches rouge-brun & entrecoupées, qui partent du fommet à la circonférence. Toute la robbe eft revètue de lignes cranfverfales formées par de petits bouts de lignes qui occa- fionnent un joli compartiment, L'Auteur compte ce mor- ceau dans fa Collection. On voit à la Lettre E une Bivalve nommée le Coq & la Poule , & en Latin Covcha rarior anomia vertice roffrato : elle eft fort différente de (4) celle qui eft gravée dans la Planche 23 à la lettre O , dont la couleur eft toute brune , & que plufieurs Curieux appellent le Bec de Per- roquet. Celle-ci eft grifâtre tirant fur le verd, & ondée de quelques plis imperceptibles. Une des valves eft rou- jours interpofée fur l’autre , avec un petit bouton faïllant & percé fur la valve inférieure. IL eft à obferver qu'il part de fa charniere en dedans une petite langue blanche un peu tortillée. Elle fe voit à Paris, chez Monfieur d’Azain- court, Chevalier de l'Ordre Militaire de Saint Louis, & Lieutenant-Colonel d'Infanterie. Le grouppe F fe trouve dans le même Cabinet, & pré- fente un coup d'œil parfaitement beau. C’eft une Huïtre à rateau appellée Rafellum , laquelle eft d’une étendue con- fidérable & toute pliée en crête de Coq à plufieurs éta- ges. Cette quantité de plis & fi variée que plufieurs for- ment des pointes, d’autres font déchiquetées , n'empêche point que lHuître ne fe ferme exaétement de même que la crête de Coq, ce qui en fait le mérite & la furprife. Sa couleur générale eft brune; elle eft ondoyarte & tire fouvent fur le jaune, le violet & le noir clair. On doir la (a) On con- noît encore trois petites efpéces du Coq & ia Pou- le, dont deux finguliéres; la premiére s’é- tend fur les côtés , & la charnière eft au milieu de la partic fupé- rieure ; l’autre a cette partie, qui ne ter- Mant pas exa- tement fur Pinférieure , laiffe un inter. vale vuide d’un côté : de l'autre les deux valves fe joignent exac- ment , & for- ment une pointedes plus aiguës. Sa fi- gure approche de celle d’un gros pois, & {a confiftance eft des plus minces. 394 rapporter aux deux Planches des Huitres 19 & 20. La Came G n’eft pas moins finguliére que lOrpheli- ne dont on vient de parler Une grande tache fauve en occupe tout le milieu, & fe termine en pointe vers l'ex- rémité d’en-haut. Les deux côtés font blancs, rayés par de petites taches de la même couleur que la grande. Cet- te Bivalve contre l'ordinaire eft auf parfaite deflous comme deflus ; on la voit à Paris, chez Madame la Préfidente de Bandeville. Nous finirons cette explication par la lettre H, qui eft un cœur ou Bucardium des plus extraordinaires , il et tou- jours relatif à la Planche des Cœurs 23. La figure de ce Cœur eft extrêmement différente de celui en Rateau , du Cœur de Venus & de tous les autres qui font gravés dans la Planche 23. La couleur eft à peu près la même; mais celui-ci eft tout couvert de cordelettes en relief coupées par de petites lignes. L’intervale des deux parties inférieu- res des valves qui fe terminent en bec, eft noir & plat imitant aflez bien les Arches de Noë. On trouve ce mor- ceau rare à Paris chez Monfieur d’Azaincourt. 4, nu . mn