3 m FRANÇAIS DE MIL BllIT CENT CINQUANTE ET UN des Amateurs et des [Qlérèts horticole REDIGE PAU F. HERiNCO ATTACHÉ AU MUSÉUM D HISTOIRE NATURELLE DE PARIS , COLLABOKATEUR DU MANUEL DES PLANTES, DES FIGURES DU BON JARDINIER ANCIEN KEDAClhUR DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DHOIlTir.ULTURE DE LA SEINE ETC. PARIS E DONNAUD, LIBRAIRE -ÉDITEUR Rue Cassette , f>. M D CGC LXV Wk L'HORTICULTEUR FRANÇAIS DE MIL HUIT Cmt CL\Ql Ai^lTE ET Paris. — Imprimerie de E. DOiSiNALiD, rue Cassette, 9. DE MIL HUIT CENT CLIQUANTE ET JOURNAL DES AMATEURS ET DES INTÉRÊTS HORTICOLES REDIGE PAR F. IlERINCO ATTACHÉ AU MUSÉUM d'hISTOIRE NATURELLE DE PARIS COLLAIîORATEUR DU RÈGNE VÉGÉTAL, DU MANVEL DES PLANTES, DES FIGURES DB BON JARDINIER , ANCIEN RÉDACTEl'R DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'HORTICULTURE DE LA SEINE, ETC. LIBRARV NEW YORK BOTANICAL QAROBN. PARIS E. DONNAUD, LIBRAIRE-EDITEUR Rue Cassette, 9. M D CGC LXV ^'" 1 1&° Année. i«eâ JOURNAL DES AMATEURS ET DES INTÉRÊTS HORTICOLES COHTENANÏ LV CULTURE RAISONNER, LA DESCRIPTION ET L'HISTOIRE DES PL.tNTES, IT NOTAMMENT DES ESPÈCES DE PLEINE TERRE, DES FRDITS ET DES LEGUMES, LA DESCRIPTION ET L'USAGE DES INSTRUMECTS NOUVEAUX, PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS DES AMATEORS ET DES PRINCIPAUX HORTICULTEURS DE FRANCE SOUS LA DIRECTION DE M. F. HERINGQ, REDACTEUR EN CHEF, VUACHÉ kV MISÉCM b'hISTOIBE NATBREUE UE TARIS, Collaborateur du 3/„„../ rf« /v««r«,dps figures du Boh W.-».>n I-"T-R«»« , Membre honoraire et cSr"ës7o"dant de plusieurs Sociétés d'horliculture, eic L'Horticulteur Fiançais parait le IJ de chaque mois, par liTraison de 52 pafes de leile grand in- 8. et de deux planches grayées et coloriées avec le plus grand soin • PRIX DE L'ABONNEMENT / Paris 10 fr. par an. I Départements. 11 fr. — Étranger 15 fr. — Toutes les demandes d'abonnement devront être aÇConM'Hgnées d'un Imji. du montant^^^^^ ment sur la poste on sur une maison de 1 ans, et au nom de M. E. DONHAUD, rue Cassette, ». Les souscripteurs des départements qui n'enverraient pas, avec '«"V^'vTrons^'SnTr" une' luU- ^ sur la l'oste ou sur une maison de Paris, s»ntaïerV,llî).'Liri%i^erres f 1^1*1 de u^ocia^ de tance (le DOUZE francs. Cette augmentation de UN franc sert a pa>eries liais ue iieeuiia^i I» traite qui leur est adressée. PARIS BUREAUX : RUE CASSETTE, 9. 1865 mois et dont nous avons reçu un exemrfaire. ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES. AVIS IMPORTANT. Dans le but de faciliter aux horticulteurs et pépiniéristes l'insertion de leurs annonce? dans noire Journal, nous avons résolu d'en abaisser le prix. Nous ne faisons payer que 50 centimes la ligne aux personnes qui ne sont pas abonnées à notre jour- nal, et 40 centimes la ligne à nos abonnés, faisant bénéficier ces derniers de 10 centimes par ligne. IVous prenons pour base de notre prix le petit caractère des annonces sur denx colonnes. S'adresser au bureau du Journal, rue Cassette, 9 . AU BOK JARDIAIIER. ARBRES. aine, ancienne Maison Jac- GRAINES, PLANTES, LA MAISON JAGQUIN q.>n frères, et sise au- trefois rue de Rivoli, 61, est aujourd'liui transférée quai Napo- léon, 23, dans la Maison Jacquin jeune, à laquelle elle est réunie. Cette Maison Jacquin jeune, devenue unique de ce nom à Paris dans le commerce des graines, prendra pour enseigne : Au Bos Jardinier, en remplacement de celle de l'Horticulteur français. RAT Tl?nn 17'D'ÈiT)'I?C horticulteurs à Troyes (Aube).— DALlLLil rilJCillIl/ij, Grandchoixd'arbresfruitierspour vergers et jardins fruitiers; en variétés dont la maturité esl échelonnée pour toute la saison. — Arbres formés en pyramide, palmette, cordon, haute tige, éventail, plus prompts à fructifier. — Rosiers tige, mi-tige et basse-tige, collection des plus jolie? roses nouvelles et anciennes en beaux sujets. — Arbres d'avenue : arbustes d'ornement; conifères , plants forestiers;— par MILLIERS. Les variétés manquantes , d'après la commande, ne seront poinl remplacées. L'étiquetage esl exact et garanti. ON PEUT SE PROCURER CHEZ MK^ -^^ 3E: 3BB. SB «=: IBE .^m. 3Pr< IFi^ as 91^ rHT' HORTICULTEUR A GANB (BELGIQUE), Son nouveau Catalogue des plantes qui vient de paraître. HERBE AUX TURQUOISES POLYGONATUM ANGUSTIFOLIUM (DE PURSH) Des touffes serrées d'un gazon d'un vert vigoureux sortent, vers la fin de l'automne, des ('pis com posés de six à dix baies de la grosseur d'un pois et du plus beau bleu céleste, produisant l'ilfet d'uni' grappe de Turquoises orientales. En envoyant à M. Alph. Karr, à Nice, un bon de dix francs sur la ^joste, on reçoit, franco, et à domicile, dans toute !a France et soigneusement emballés dans une petite boîte en bois. Dix pieds DF L Herbe aux Turquoises. — 25 plantes pour 10 fr. Une petite note sur la culture de cette plante accompagne les envois. M. Alph. Karr continue l'expédition de ses magnifiques bouquets contre un bon de poste de 20 fr.— Boîte, emballage et port compris pour toute la France, OR.<%IXE<4, PLAINTES et ARURKK. 37, La Maison de Com- pTT»ppri-vr quai Napoléon luerce de Graines de VillArilUil (Paris, fondée depuis '25 ans et connue pour ses Collections de Jacinthes, de Tulipes, de Kenoncules, d'Anémones, de Lis, etc., etc., et généralement pour toutes ses Liliacées, se recommande d'une manière toute particulière pour ses Graminées et Gazon, ses compositions pour prairies et tapis ('agrément, ses collections de plantes annuelles ei vivaces, sans e.\cepter les plantes ornementales telles que eaona. yucca, wigandia, phorniium tenax, gynerium, etc., etc.. ainsi que les graines potagères pour lesquelles M. Chaprc i s< livre à une culture toute spéciale. Fleurs de dis«incti< rec recherche r^ L'HORTICULTEUR FRANÇAIS DE MIL HUIT CE^T CINQUANTE ET SOMMAIRE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE NUMÉRO. F. Herinco. Chronique. — 0. Lks€i;yer. Bouvardia nouveau (B. splendida PI. 1). — 0. Lesclyer. nelphiniuiii nouveaux (D. Triomphe do l'ontoise PI. II), — X,.. Culture de l'Héliotrope du l'érou. — Joeger. A.rrosements des plantes avec de l'eau tiède, — E. Bonard. Fiantes nouvelles. — A, de Talou. Uevue des journaux étrangers. — Gloede. Fraises nouvelles, — De la Roy. Essais comparatifs de transplan- tation d'arbres fruitiers. — Eug. de Martragnv. Expositions d'horticulture de Kaney, Aurillac, i-^trasbourg et 8aint-Lô. — H. Verlot. Mémoires sur la production des variétés, etc. Cliap. IH. des variations observées chez les végétaux (voir année 1864) — Travaux du mois. CHUONIUUE Elecliousdc la Sociélc il'hunicullurc de Paris; résuUal de la pétition des horli- culleurs au sujet du transport des plantes parle chemin de fer; ce qui reste à faire. Circulaire de S. Ex. RI. le ministre de l'inslruction publique, rela- tive à l'instruction horticole dans les écoles normales; influence des grands et des petits dans la lécondalion: le gros semeur de navets de X...: nouvel emploi des crottes de brebis. La Société impériale et centrale d'horticulture de Paris a procédé, le 2:2 du mois dernier, à ses élections annuelles pour la constitution de son bureau. Ont été nommés pour l'année 1865: Président : M. le comte de Mor>v. Vice-présidents : MM. Bi{0ngniaiit, Lucy, Pépin et Boisduval. Secrétaire général: M. Andkv. Secrétaires adjoints: MM. Veiîlot, Bouchard, L. Neumanx, ROI'ILLARD. Trésorier: M. Corbay. — Trésorier-adjoint : M. Moras. Bibliothécaire : M. Pigeai X, Conseillers : MIM. Truffait, DoiMage, Lepère el Goîstier, ■la II r il I 1865 , t Une nouvelle lutte a recommencé pour la première vice- présidence. M. Payen, ancien vice-président, qui, depuis trois ans , succombe à chaque nouvelle tentative , sous le poids d'une majorité écrasante, a voulu, encore cette année essayer d'entrer dans la lice ; mais la majorité s'est déclarée fermement pour son concurrent, qui a été réélu à une grande majorité. Nous avons parlé, à plusieurs reprises, d'une pétition des horticulteurs relative au transport des végétaux par les chemins de fer. S. Exe. M. le ministre de l'agriculture et du commerce, auquel elle avait été présentée afin d'obtenir son appui au- près des ditierentes compagnies, vient d'en faire connaître à MM. Baltet, de Troyes, le résultat. Cette pétition a été communiqueeparS.Exc.au syndicat du chemin de fer de Ceinture, en la recommandant à son attention particulière. Après un examen approfondi, le syndicat a re- poussé les réclamations des horticulteurs, pour les motifs sui- vants : Les expéditions des végétaux faites en grande vitesse, comme messagerie, étant, en général, de la nature la plus en- combrante, ne peuvent être admises à la faveur d'une réduc- tion exceptionnelle ; Les mêmes inconvénients existent pour les expéditions faites en petite vitesse, et justifient l'application, aux envois partiels, du tarif de la première série, augmenté de 50 pour 100 lorsqu'il y a lieu. Le syndicat fait d'ailleurs remarquer que le prix est abaissé de la première à la troisième série toutes les fois qu'il s'agit d'expéditions par wagon complet, ce qui donne satisfaction aux intéressés pour les envois de quelque impor-^ tance; et il ajoute, que si les compagnies se croient fondées et obhgées à maintenir^ pour le transport des végétaux, les tarifs tels qu'ils sont actuellement perçus, elles veillent du moins à — 3 — ce que les délais, de grande ou de petite vitesse, soient toujours abrégés autant que possible. M. le ministre déclare qu'il a fait tout ce qui dépendait de lui pour obtenir les améliorations réclamées dans la pétition, mais qu'en présence du refus motivé du syndicat, il ne peut insister davantage; les rapports qui existent entre le gouver- nement et les compagnies étant réglés par le cahier , il ne peut imposer à ces compagnies des réductions de prix qui ne résultent pas de leur acte de concession. Une question resterait peut-être à examiner, dit en termi- nant M. le ministre : c'est celle de savoir si les végétaux peu- vent être assimilés aux bagages et transportés aux mêmes con- ditions; mais il se présente là une difficulté d'interprétation dont la solution est exclusivement du domaine de l'autorité judiciaire. Il est regrettable que les réclamations des horticulteurs, qui nous paraissent parfaitement fondées^ n'aient pas été écoulées par le syndicat du chemin de fer. Mais peut-être aussi que les pétitionnaires n'ont pas suivi le bon chemin. En général, les compagnies particulières, cheminsde fer ou autres, n'aiment pas l'intervention du gouvernement ni des chambres de com- merce dans leurs atîaircs; [elles préfèrent qu'on s'adresse à elles par Tintermédiaire de leurs agents qui leur transmettent les réclamations. Les horticulteurs feraient donc bien d'en rappeler, en adressant au chef de leur gare d'expédition un état de leurs plaintes et réclamations. MM. Baltet viennent d'employer ce moyen. Une enquête a été aussitôt ordonnée par l'administration centrale du chemin de fer, sur l'importance des expéditions de végétaux faites par leur maison et le revenu qui en résulte pour la compagnie, ce qui permet de supposer que leur demande a été prise en considération . D'après MM. Baltet, le résultat, s'il y en a un, doit être général et non partiel. Aussi engagent-ils leurs col- lègues à réclamer, comme eux, auprès de leurs compagnies res- pectives, et à réitérer leurs réclamations. C'est en frappant fort et longtemps que les administrations puissantes finissent par entendre, et parfois céder. C'est ainsi que l'horticulture s'est fait ouvrir les portes des écoles normales. Voici, en effet, la circulaire que S. Exe. le ministre de l'instruction publique vient d'adreser aux rec- teurs des départements; nos lecteurs en comprendront l'im- mense portée. « Monsieur le recteur, l'importation, dans un village, d'une bonne espèce de fruits ou de légumes, n'a pas seulement pour résultat d'améliorer l'alimentation locale, mais de fournir au commerce des quantités parfois considérables de denrées. Un préfet me citait naguère une commune de son département où les habitants retirent annuelle- ment près de 150,000 fr. de la culture d'une seule espèce d'arbre à fruit. Si on pouvait évaluer le produit pour toute la France des den- rées que l'horticulture fournit, on arriverait à un chiffre énorme. » Or, nos écoles normales peuvent beaucoup pour accroître cette richesse et le bien-être général qui en est la suite. Il y en a bien peu qui n'aient un vaste terrain où les élèves -maîtres sont exercés aux pra- tiques usuelles de la culture maraîchère et de celle du verger, avec l'as- sistance et sous la direction d'un professeur qui leur donne aussi les connaissan3es théoriques. » Afin d'assurer à cette partie de l'enseignement la direction la plus utile, je me suis concerté avec M. le ministre de l'agriculture, du com- merce et des travaux publics, et mon collègue a bien voulu me promet- tre le concours de son administration. » En conséquence, MM. les inspecteurs généraux de l'agriculture vont êtreinvités a s'arrêter, dans le cours de leurs tournées d'inspection, dans les écoles normales placées sur leur passage, pour y visiter les classes d'horticulture ainsi que les terrains sur lesquels les élèves sont exercés; ils seront ainsi à même de donner aux maîtres d'utiles con- seils. Ces fonctionnaires me transmettront, par l'intermédiaire de M. le ministre de l'agriculture, sur chacun des établissements \isités par eux, un rapport dans lequel ils me feront connaître la situation et les be- soins au point de vue de l'enseignement horticole. » Nos écoles normales devront, en conséquence, leur être ouvertes comme elles le sont aux inspecteurs de l'université, et vous voudrez bien, en ce qui vous concerne, faciliter, par tous les moyens possibles, — 5 - à ces hauts fonctionnaires l'accomplissement d'une mission qui aura certainement sur la richesse publique la plus heureuse influence; car les instituteurs sertis des écoles normales seront désormais en état de porter dans les 27,000 jardins annexés aux écoles de villages la con- naissance pour eux-mêmes, et bientôt après pour les habitants, des meilleures espèces et des procédés de culture les plus perfectionnés. Je vous prie de faire parvenir des instructions à cet égard à MM. les di- recteurs des écoles normales par l'intermédiaire de MM. les inspecteurs d'académie. » Recevez, Monsieur le recteur, l'assurance de ma considération très-distinguée. » Le ministre de rinsiruction publique, » DURUV. » Il ne faut pas se dissimuler que les bons effets de cette utile mesure ne se feront pas sentir immédiatement. Le paysan, rou- tinier par tempérament, n'acceptera pas les réformes proposées pas l'instituteur ; sur ce chapitre, il prétendra toujours en savoir plus que monsieur le maître. Ce n'est que par la jeune généra- tion qui se trouve actuellement sur les bancs des écoles com- munales que le résultat de cette mesure pourra être obtenu. Nous ne devons pas moins nous en réjouir; car elle prouve que l'horticulture est appréciée à sa juste valeur par l'homme éminent qui est chargé de veiller sur l'instruction en France. Grâce lui soit donc rendue. Les théories sur l'espèce et la fécondation marchent tou- jours d'un pas de géant vers une solution quelconque. Un savant vient de découvrir l'inlluence des grands et des petits dans l'opération de la fécondation des végétaux. Il a observé et constaté que les plantes qui ont, dans la même fleur, des cta- mines de deux longueurs, produisent des graines d'où sort un géant ou un nain, suivant que la graine a reçu la vie d'un grain de pollen provenant d'une étamiue longue ou d'une étamine petite; ainsi^ si l'on veut des giroflées naines, il faudra féconder avec les petites étamines, et vice versa. Il y a longtemps que cette découverte est connue et mise en pratique par les habitants du village de X. . , , pour la production des navets. Il est avéré, chez ces honnêtes villageois, que la grosseur de cette racine légumière dépend du' volume abdo- Qiinal de celui qui en a semé la graine. Aussi confient-ils tous leurs semences au plus gros individu de la localité, qui sème les navets de tous les cultivateurs de l'arrondissement. Pariez donc à ces gaillards-là d'amélioration et d'introduction de nouvelles races de légumes! Je n'engage pas un habile écrivain- praticien-horticole, de leur proposer de mettre au préalable leurs graines dans des crottes de brebis, comme il le re- commande dans son petit livre publié il y a quelques années; je crois qu'ils le tanceraient cVimportance, et franchement ils auraient tort; car enfm c'est ce qu'on peut appeler de la culture ratTmée et progressive renouvelée, il est vrai, des pères de l'agriculture ! F. Herincq. BOUVARDIA NOUVEAUX. Bourardia leiantha splendida [PLI). Depuis quelques années, les Bouvardia ont subi de notables perfectionnements entre les mains d'un de nos plus habiles hy- bridateurs,M. Lemoine horticulteur, à Nancy. En voyant les trois nouvelles variétés qu'il a mises au commerce l'été dernier, on se demande si vraiment ces trois plantes sont bien sorties du type, \e Bouvardia leiantha; car tout est changé chez elles : grandeur, couleur des fleurs et ampleur des inflorescences . Le B. grandis a les fleurs trois fois plus grandes que celles du type, d'un beau carmin orangé ; les lobes de la corolle sont étalés et non renversés, et le pistil est plus long que le tube . • — / Kf B. floribunda, plus vigoureux que le leiantha type, a des panicules corymbiformes de 15 centimètres de diamètre ; les fleurs, plus grandes que chez les autres hybrides, sont d'un beau rose cochenille en été, et carmin orange à Pautomne. Cette variété, la plus vigoureuse et la plus florifère, est appelée à jouer un beau rôle pour la confection des massifs pendant l'été. Le B. splendida (PI. 1), est une variété à tiges fermes, droites et à fleurs d'un beau roug€! éclatant et disposés en larges corymbes. j Toutes ces plantes sont d'une culture facile. Elles demandent, pendant l'iiiver, la serre tempérée, peu d'arrosement, de l'air et de la lumière. En été, il faut les livrer en pleine terre à l'air libre, et les traiter comme on traite les Fuchsia et les Géranium. 0. Lescuyer. DELPHfNlUM NOUVEAUX. Triomplir de Pontoise {PL II). De toutes les espèces du genre Delphinium vulgairement ap- pelé Pied d^ alouette, il en est une, le D. elatum, qui a produit une nombreuse série de variétés bien supérieures au type^ par l'éclat du coloris et la grandeur des fleurs, qui souvent multiplient le nombre de leurs pétales pour devenir pleines ou demi-pleines. Toutes ces plantes, rustiques et d'une culture facile en terre ordinaire, sont essentiellement ornementales, et sont employées avantageusement pour la garniture des plates- bandes et des corbeilles de parterres comme des massifs de grands jardins . Parmi les dernières nouveautés, nous avons admiré, dans la riche collection de M. Remy, horticulteur à Pontoise, quatre ^ 8 — belles variétés qui ont mérité à cet heureux ohtenteur, une récompense de la Société d'horticulture de cette ville. Ce sont : M""' Lefevre Pontalh, M""^ Rem y, Deuil du Président de Bois- brunet, et Triomphe de Pontoise. Le Delphinium Triomphe de Pontoise a particulièrement fixé notre attention, par sa vigueur et Tampleur de sa panicule florale. Cette variété, dont nous figurons une faible portion de rameau fleuri, provient d'une graine récoltée sur le D. per- fectum 7iovum. Sa tige n'avait pas moins de 1 m. 85 cent, de hauteur. La partie supérieure était garnie de ileurs serrées, formant par leur ensemble un épi non interrompu de 65 cent, de longueur, et à la base duquel partaient 14 autres épis se- condaires. Les fleurs exactement pleines ont les pétales exté- rieurs plus larges que les intérieurs^ et d'un beau bleu d'outre- mer foncé ; les pétales du centre sont d'un beau violet rosé, nuancé gorge de pigeon, qui se détache très-nettement sur le bleu des pétales de la circonférence. Ces deux couleurs bien tranchées et superposées, qui caractérisent cette belle et re- marquable variété, jointes à l'ampleur de la panicule, en font une plante de premier mérite. Le Delphinium Deuil du Président de Boisbrunet sort de la variété M. Planchon. Sa panicule florale n'avait pas moins de 20 rameaux garnis de fleurs serrées, et l'épi central mesurait 30 cent, de longueur. Les fleurs, d'abord bleues, passent au violet, et ce changement de couleur produit un effet tout par- ticulier d'un aspect très pittoresque. Ces deux variétés sont de celles qui résistent aux caprices de la mode, et qui restent dans les collections de choix. 0. Lescuver. — 0 — CULTURE DE L'HÉLIOTROPE DU PÉROU. Le parfum de l'iiéliotrope, (jui rappelle celui de la vanille, est un des plus agréables de tous ceux que produit le règne végétal ; cette propriété spéciale constitue le principal mérite de l'héliotrope, dont la fleur, dans l'espèce primitivement im- portée du Pérou, son pays natal, est pâle, peu apparente et de nulle valeur quant à son effet ornemental. A son début, cette plante n'a été accueillie qu'en raison de la suavité de son odeur; on en avait toujours quelques pieds en fleurs dans un coin de la serre qu'elle avait mission de parfumer ; chacun ai- mait l'héliotrope, non pour le voir, mais bien pour le sentir. Depuis quelques années, plusieurs horticulteurs se sont appli- qués en France, en Belgique et en Angleterre, à perfectionner l'héUotrope par la culture, à donner plus de développement aux corymbes de ses fleurs, à raviver la nuance pâle de leur coloris, sans rien ôter à la délicatesse de son parfum ; ils ont parfaitement réussi. L'horticulture moderne a conquis des va- riétés d'héhotropes à fleurs d'un bleu prononcé tournant au violet, très-nombreuses aux extrémités des rameaux formant un buisson régulier d'une bonne tenue naturelle. Ces buissons mis en pleine terre en mai peuvent y rester jusqu'à la fin de septembre seulement, car l'héliotrope est très-sensible au moindre froid. Les plantes qui doivent passer l'été dans le parterre, à l'air Hbre, sont cultivées dans des pots assez spa- cieux. Le moment venu de les mettre en place dans le parterre, on enlève la "plante du pot sans la déranger, comme cela se pra- tique pour l'opération du rempotage; on la place, en. ayant soin de ne pas briser la motte, dans le trou préparé d'avance pour la recevoir ; la terre est ensuite rapprochée tout autour et raffermie par un fort arrosage. Il n'est pas de plante qui redoute plus que l'héhotrope la sécheresse en été ; deux ou — 10 — trois arrosages copieux par jour ne sont pas de trop pour la maintenir en bon état et lui faire pousser une succession de ra- meaux florifères, A mesure que ces rameaux ont épuisé leur floraison, ils doivent être retranchés pour favoriser la crois- sance de leurs remplaçants. Toutes les variétés d'héliotrope se multiplient aisément de boutures faites à l'étouffée, sous cloche ou sous châssis, en terre de bruyère ; les jeunes plantes, dès qu'elles sont suffi- samment enracinées, doivent être transplantées dans des pots remplis d'un mélange de vieux terreau de couches rompues et dé terre de bruyère. L'héliotrope peut passer l'hiver, soit dans la serre tempérée, soit dans un appartement convenablement chaufîé ; il y fleurit pendant toute la mauvaise saison, répandant une odeur très- douce, quoique moins forte que celle qu'exhalent ses fleurs lorsqu'il fleurit en été à l'air libre. Dans les jardinières d'ap- partement, un verre à boire renversé par dessus une bouture faite dans un pot rempli de terre de bruyère , suffit pour la multiplication de l'héliotrope. Les plantes ainsi créées par l'amateur trop peu favorisé de la fortune pour disposer d'une serre et d'un jardin, fleurissent très-promptement; elles ont plus de prix à ses yeux cj^ue celles qu'il achèterait chez les horti- culteurs de profession. L'héliotrope cultivé en pots veut être rempoté tous les ans et replacé dans des pots d'une grandeur proportionnelle à la vigueur des plantes ; à l'époque du rempotage, vers le milieu de mai, il est bon de rafraîchir les extrémités des racines en enlevant avec précaution une petite partie de l'ancienne terre, avant.de les replacer dans de nouveaux pots. La taille des ra- meaux qu'on pratique à la même époque rend disponible une grande quantité de pousses dont on peut profiter pour la mul- tiplication de bouture. Les plantes de l'héhotrope ainsi traitées vivent très-longtemps et grossissent d'année en année ; elles — n — finissont par constituer des touffes très^voiumineuses, aiix- c[uellcs les amateurs attachent avec raison beaucoup de prix, et qui se vendent fort clier chez les horticulteurs. Le genre héliotrope est déjà assez riche en variétés très- distinctes et toutes méritantes à divers titres, pour prendre rang parmi les plantes de collection. Entre les meilleures va- riétés comprises par l'horticulture contemporaine, on peut citer en première ligne les héUotropes Triomphe de Liège, Périclc's et Blanda grandi fJora. X ARROSEMENT DES PLANTES AVEC DE L'EAU TIÈDE. Tous les horticulteurs de profession savent très-bien qu'on ne doit pas arroser avec de l'eau froide ; mais, parmi les ama- teurs, il en est beaucoup qui, fort à tort, croient devoir arroser avec ce liquide froid, sous prétexte de rafraîchir les plantes. C'est surtout pour les plantes de serre que les arrosements froids sont nuisibles; aussi a-t-on généralement le soin de placer, dans les serres, des tonneaux ou bassins dans lesquels l'eau destinée aux arrosements prend à peu près la température de l'atmosphère tiède qui remplit ces conservatoires. M. Jseger va plus lorn ; il assure que tous les végétaux se trouvent bien d'arrosements faits avec de l'eau tiédie, particulièrement ceux dont la floraison a heu pendant les mois d'hiver, tels que les Gamehia et les Azalées de l'Inde. D'après les expériences qu'il a faites, ces arbustes fleurissent promptement quand on les arrose avec de l'eau dont la température est de 25 à 50° c. Pendant les mois d'hiver où les jours sont sans soleil, un bou- ton de Camelha, dont les pétales sont déjà visiblement colorés, a souvent besoin de plusieurs semaines pour s'épanouir, tandis que si l'arbuste est arrosé deux fois avec de l'eau à cette tem- — 12 — pérature ou même im peu plus chaude, il (épanouit ses fleurs en beaucoup moins de temps. — Quant aux plantes de pleine terre^ elles se ressentent aussi avantageusement d'arrosements à l'eau tiède, comme le prouve le fait suivant. L'été dernier a été, au commencement, tellement froid et défavorable à la végétation, en Allemagne, que les plantes cultivées en pleine terre pour leurs feuillages, comme les Graminées, les Aroïdées et les autres plantes qui ont besoin de chaleur, végétaient miséra- blement, et que ce fut seulement en août et septembre qu'on les vit acquérir la beauté qui les fait rechercher. Or, en visitant le jardin de M. F.-L. Heinemann, à Erfurt, M. Jœger fut surpris d'y voir de bonne heure ces mêmes plantes en très-belle végétation. Ayant exprimé son étonnement, il apprit que ces plantes avaient été arrosées presque tous les jours, pendant quelque temps, avec de l'eau tiède. Il fait remarquer à ce propos que ce résultat n'a rien d'extraordinaire pour quiconque a pu reconnaître les bons effets de la chaleur du sol sur les plantes qui y végètent ; il est vraisemblable, selon lui^ que l'eau tiède, bien que n'agissant qae momentanément, met les racines dans un élat favorable pour l'absorption, tandis que l'effet inverse doit être produit par l'eau froide. JyEGER. [Belgique horticole; traduit du Garten flora). PLANTES NOUVELLES. Les jardins ne chaumeront pas encore cette année; de tous côtés apparaissent des nouveautés. C'est d'abord M. AmLroise Verschaffelt, deGand (Belgique;, qui nous annonce : Achyrantes Verschaffeltii, digne pendant du Colens Yers- chaffeltii, à feuilles rouge foncé, veinées de rouge clair. Moins délica que le Coleus, il passe très-bien l'biver en serre tempérée : — 13 — Amaryllis pyrrochloa, belle introduction (le Brésil, remar- quable par son coloris et surtout par une grande étoile blanche qni occupe le centre de la fleur. Dieffenbachia Baraquiniana, plante élégante et ornementale par ses belles et grandes i'euilles d'un vert luisant, marquées de taches blanches et dont la nervure médiane, ainsi que le pétiole, les pédon- cules et la spathe, sont d'un beau blanc d'ivoire. Serre chaude. Dieffenbachia grandis, plus grand dans toutes ses parties que le précédent, à larges feuilles vert luisant, parsemées de taches les unes vert jaunâtre, les autres blanc transparent, et à pétiole panaché de petites macules très-rapprochées et d'un vert brunâtre. Serre chaude. Dianthus cincinnatus, est un œillet qui a tout le mérite de ces beaux Œillets de la Chine à grandes fleurs, et qui de plus est vi- vace; ses fleurs en sont plus grandes, d'un rouge sang cramoisi, très- foncé à la base des pétales, et dont les franges sont excessivement nom- breuses, longues, fines et frisées. Serre froide l'hiver, et plein air pendant l'été ;. il pourra former de jolis massifs. Schizostylis coccinea, charmante iridée de la Cafl^rerie, fleu- rissant dans le genre des Glaïeuls, et à fleurs d'un beau rouge foncé vif. Serre froide. Tacsonia van Volxemi, belle passiorflée grimpanle de serre froide, à fleurs de 12 centim. de diamètre, d'un beau rouge cramoisi étincelant, avec une étoile blanche au centre, et suspendues à des pédon- cules de ?0 à 30 centimètres de longueur. Weigelia multiflora, nouvelle espèce introduite du Japon par M. Siebold, très-florifère, se couvrant de nombreuses fleurs d'un beau rouge brun à étamines blanches. Pour les amateurs de panachures nous mentionnons l'Acer psendo- platanus var. Leopoldii, et YEleagnus foliis aureo-vuriegntis. M. Porte, cet intrépide voyageur qui exploite depuis plusieurs années les lies Philippines, a introduit d'intéressantes plantes qui ont été mul- tipliées etmises au commerce par M. Lierval, rue de Villiers, aux Ternes- Paris. Parmi toutes ces nombreuses nouveautés nous rappellerons : Graptophyllum rubricaulis, espèce plus rustique que le vcrsicolor, duquel il diffère par les panachures blanches beaucoup plus vives. Pothos argyrea macrophylla, plus rustiiiue et à feuilles plus grandes que le type. — 14 — Aglaonema commutatum , belle Aroïdée à larges feuilles ovales-oblongnes acuminées, à nervures secondaires marquées de larges taches de couleurs diverses, Cycas ruminiana, très-belle espèce qui diffère du C. circinalis par ses frondes beaucoup plus grandes, ses folioles plus longues et plus larges, et par ses pétioles plus épinenx!d'une couleur rouge plus foncé. Dracsena terminalis latifolia pendula, différent des Dracœna terminalis et stricto, par ses feuilles deux fois plus larges, retombantes comme celles du Dracsena ausiralis, par leur cou- leur d'un vert bronze nuance de rouge et flammé de rose et de blanc dans toutes la longueur. Ces feuilles ainsi retombantes donnent à la plante l'aspect élégant d'un Pondanm elegantissimus. Philodendruïïi nova species, très-remarquable par sa lige rampante à quatre angles émettant des racines aérienne? et des feuilles dans toute sa longueur. Ces feuilles sont d'un beau vert clair luisant, opposées ovales-lancéolées acuminés; en tombant, elles laissent des cicatrices sur la tige qui ressemble alors à un serpent. Toutes les plantes des Philippines sont de serre chaude, E. BOKARD. REVUE DES JOURNAUX ÉTRANGERS. BOTANICAL MAGAZINE. Cyanotis nodiflora, Kth. Commelina speciosa, Thmib. {Comme- lineu'.] Assurément personne ne dira que c'est là une très-jolie plante, et pourtant on ne lui refuserait place dans aucune collection : ses grandes feuilles rubanées, et ses fleurs violettes agglomérées à leur aisselle, lui donnent un faciès assez heureux, Vitis Baneisii, Hook [Ampellideœ). Vigne assez singulière qui présente avec une autre espèce voisine, le V. macropus, le caractère d'avoir un tronc épais, renflé, affectant la forme d'un ïurneps, d'où partent des tiges courtes, garnies de feuilles et se terminant par une inflorescence plane, longuement pédicellée. Cette plante curieuse, mais non ornementale, est originaire des mêmes contrées que le Wehcitschia mirabilis; elle croit en effet dans le Benguela, Afrique australe. Vitis macropus, Welw. [Ampellideœ). Wgne assez semblable à la précédente, V. BainesU, et indigène des mêmes contrées. Elle est — 15 — aussi singulière, mais pas plus ornementale. On doit sa découverte au célèbre botaniste voyageur Welwitsch. Amphiblemma cymosum, Nsinà. Mêlas f orna,!). C. {Melasto- maceœ). Jolie plante de l'Afrique tropicale découverte par M. Barter dans son exploration du Niger. Elle atteint un mètre 60 de haut, et se ramifie peu. Son feuillage large et d'un vert brillant satiné en dessus, pâle en dessous, est très-beau. Ses fleurs en corymbes terminaux étalés sont d'un pourpre clair sur lequel les étamines jaunes tranchent heu- reusement. Linum Macraei, Benth. (Lineœ) Les jardins possédaient des Lins à fleurs blaiiches^ à fleurs bleues et à fleurs rouges, en voici une es- pèce à fleurs jaunes, je parle seulement des plantes annuelles, bien entendu, car les serres possèdent le beau Linum trigynum^ que cultive d'une façon si remarquable M. Neumann et sur lequel l'habile chef des serres froides du Muséum a donné dans ce journal une note fort intéressante (1). Le£. Macraei es\ originaire du Chili, où il a été découvert à Lott par M. Pearce, le collecteur de MM. Veitch qui l'exposèrent en juillet dernier. Son aspect est celui de nos Lins annuels; mais ses fleurs, d'une beau jaune d'ocre, sont plus grandes et peut-être encore plus abon- dantes. Renanthera Lo-wii, Reichenb. Vanda Lindl {Orchideœ). Cette superbe plante, digne à tous égards d'enrichir les collections, a été en- voyée de Bornéo à M. Low, horticulteur, par sou fils. Mais sa première floraison a eu lieu chez M. Rucker, un grand amateur de plantes de cette famille, où elle a atteint plus de 3 mètres de haut, et a donné six épis composés chacun de iO à 50 fleurs, qui s'épanouirent en un mois. Ces épis, à cause de leur prodigieuse longueur, doivent être sou- tenus; en les plaçant le long d'un mur, ils y produisent un bel effet. Les fleurs très-grandes sont verdàtres et maculées de brun, mais celles situées à l'extrémité de la tige florale sont jaunes. Masdevallia civilis, Reiohenb. fils et Warszew {Orchideœ). Plante de peu d'intérêt, originaire du Pérou. Aquilegia cserulea, James {A. macrantha. Hook. Var. Ochro- leuca, .1. leploceraSf Nutt (Jtcnunculaceo'). Quelle splendide plante que cette variété de YA.cœruleal Elle a été découverte dans les monta- gnes Rocheuses par M. James, auquel on eût dû la dédier, et c'est à M. Burk, voyageur de l'étabhssement de Kew, que l'on doit son intro- duction. Il la trouva en grande quantité au pied d'une colline, dans un (1) Hoii. franc., mai 1864. — 16 -^ sol des plus fertiles. Les fleurs de cette Aiicolie sont excessivement grandes, d'un bleu brillant extérieurement et d'un beau blanc au ver- ticille interne. M. Hooker la considère comme la plus belle des plantes herbacées. Mimulus luteus, Lin. Var. Cupveus {M. Guttatus. D. C. {Scro- phularinea;]. Variété chilienne du M. luteus découverte par M. Pearce. Ses fleurs passent du jaune ocre au jaune orange foncé. A. DE Talou. FRAISES NOUVELLES. Fairy Queen (Jardins royaux de Frogmore), fruit gros, de jolie forme conique ou ovale, rose orangé glacé; chair d'un blanc de neige, ferme, pleine, sucrée, juteuse, extrêmement parfumée. La Fertile (De Jonghe), fruit gros ou très-gros, de belle forme conique, allongée ou aplatie, rouge vif, chair blanc carné, pleine, ferme, juteuse, sucrée, relevée. Plante vigoureuse et d'une fertilité incompa- rable. Cette variété a quelque rapport avec la Constante, mais sa végé- tation est plus vigoureuse et son fruit plus gros. Globe (De Jonghe), fruit gros ou très-gros, de belle forme ovale ou ronde, couleur rouge cramoisi, graines peu enfoncées, chair blanche ou blanc rosé, pleine, juteuse, sucrée, très-parfuraée, avec un goût prononcé du Capron. Plante trapue, vigoureuse et fertile, de maturité moyenne. Janus (Bruant) des quatre saisons. Variété supérieure à tout ce qui existe en fraises des 4 saisons, fruit d'un joli coloris et de bonne gros- seur; forme allongée quelquefois lobée. La plante produit énormément depuis le printemps jusqu'aux gelées. John Po"well (Jardins royaux de Frogmore), fruit moyen ou gros de forme ovale avec un col très-prononcé, rouge vif vernissé, chair blanche, pleine, ferme, juteuse, très-relevée. — Plante rustique et fer- tile, produisant pendant longtemps. Léonce de Lambertye (De Jonghe), croissance un peu plus luxuriante que celle de la fraise Lucas, tout aussi fertile et rustique. Fruit très-gros d'une forme conique régulière, parfois un peu aplati vers le bout, superbe, d'un rouge vernissé à l'extérieur ; graines peu nombreuses, peu enfoncées dans les alvéoles ; la chair est ferme et d'un — 17 — blanc incarnat; jus abondant, sucré et d'une saveur très-relevée. Cette magnifique variété provient de la Grosse-Sucrée, le fruit est plus beau que celui de la Constante, sans lui être inférieur. La plante est très- fertile, même sur filets restés en place, ou déplantés à l'automne ou au printemps. Modèle (De Jonghe), fruit gros, ovale ou aplati, rouge vif luisant, chair carnée, ferme, pleine, juteuse, sucrée avec un goût (rès-prononcé du Capron. — Plante très-fertile et rustique, bien que de croissance modérée ; difficile à multiplier parce qu'elle produit peu de filets. Ce sera par conséquent une bonne acquisition pour toutes les personnes qui n'aiment pas l'embarras des filets. Premier (RuflFet, jardinier de Lord Palmerston), fruit gros ou très- gros, de belle forme ronde, ovale ou lobée, d'un beau rouge vermillon glacé, chair pleine^ ferme, blanc veiné de rose, juteuse, sucrée, très- parfumée. — Plante vigoureuse et tellement fertile que des filets plantés dans le mois de novembre, ont tous produit 3 ou 4 hampes florales. Cette variété se force bien. Président (Green), fruit gros, de belle forme ronde ou ovale, rouge vif, chair blanc carné, pleine, ferme, juteuse, sucrée, parfumée. — Plante vigoureuse et fertile, maturité hâtive. Princess of Wales (Knight), fruit gros? de forme ronde, ovale, ou aplatie, rouge vif, chair blanc rosé, pleine, juteuse, sucrée, très- parfu- mée. — Plante vigoureuse, très- fertile et se forçant bien. Cette variété est d'une précocité extraordinaire; elle mûrit ses fruits en même temps que Maïf Queen, qu'elle surpasse beaucoup en grosseur et qualité. La Robuste (de Jonuhe), fruit gros, régulièrement rond, couleur rouge foncé, chair rouge, ferme, juteuse, sucrée, très-relevée. — C'est une plante très-vigoureuse, bâlive et fertile, qui sera une bonne acquisition pour la culture en grand. Sir Joseph Paxton '^Bradley), fruit gros ou très-gros, régulière- ment rond, couleur rouge cramoisi vif glacé, chair saumon, ferme, pleine, juteuse, sucrée, très-parfumée. — Plante rustique et très-fertile, maturité hâtive et se force admirablement. F. Gii)Èi>E. Jam:kr .'1865. — 18 — ESSAIS COMPARATIFS DE TRANSPLANTATION D'ARBRES FRUITIERS. Plein d'admiration pour les audacieux et admirables pro- cédés de transplantation employés par la ville de Paris pour procurer à bref délai à ses habitants de l'ombrage et des fleurs, ne voulant plus attendre de la marche si lente de la végéta- tion les beaux ombrages que l'argent, fùt-il prodigué, ne pourrait même procurer aux habitations princières , nous avons voulu expérimenter, en les appliquant aux arbres frui- tiers, les moyens pratiques de transplantation de la ville de Paris; nous avons cherché à les rendre usuels et abordables pour tous. Après la réussite de nos expériences, les propriétaires, pressés de jouir, n'ont plus qu'à supputer si la somme, d'ail- leurs peu considérable, qu'exige la transplantation des vieux arbres, équivaut à la jouissance précoce qu'ils doivent en es- pérer; ce n'est plus qu'une affaire de mathématiques. Voulez-vous en plantant des manches à balais attendre dix ans au moins de l'ombrage, des fleurs et des fruits, suivez les errements généralement préconisés par ceux qui vendent des arbres d'un an de greffe ; mais pour avoir toutes ces jouissances dès les premières années, transplantez de vieux arbres, suivez le progrès du siècle, et vous n'aurez pas plus de mortalité que par l'ancien système, pour peu que vous opériez dans la belle saison, que vous praliniez les racines de vos arbres avant de les confier de nouveau à la terre, et que vous vouliez bien les faire soigneusement effeuiller . A l'appui de ces doctrines j'offre, en exemple, les résultats obtenus par moi au Pin, où j'ai transplanté, au mois d'août, une centaine d'arbres fruitiers. Sur les indications de mon savant ami, M. Carrière, chef des pépinières an Muséum, un peu à titre d'essai, beaucoup dans le désir d'effectuer en terre bien saine et par un beau temps mes plantations jusque-là faites par la pluie et le froid, j'ai fait procéder, l'année dernière, vers la fin d'août, par une sécheresse et une chaleur caniculaires^ au milieu des rires et des quolibels des jardiniers du voisinage, à la transplantation, dans toute espèce de formes, de nombreux Poiriers greffés sur Cognassier, de 5, 4, 5 et 6 années d'âge. Quinze jours après la transplantation, les spongioles des racines m'assuraient de leur reprise. Tous ces arbres ont par- faitement profité depuis; leur feuillage est du plus beau vert, et les plus i\gés ont, à mon grand étonnement, rapporté cette année de beaux fruits. J'ai eu le plaisir de présenter, à une des dernières séances de la Société, des Poires cueillies sur ces arbres déplantés, résultats que je n'eusse certes pas obtenus si j'avais suivi la mode, l'époque habituelle des plantations d'automne ou de printemps. Je conclus de ces expériences, faites sullisamment en grand, que, toutes les fois qu'on veut transplanter des arbres dans la même localité, il faut opérer le plus tôt possible, à partir de la mi-juillet, en tenant compte toutefois de la maturité des fruits qu'on désire recueillir, et ne pas perdre, comme de raison. En procédant ainsi, la reprise est certaine. Je suis bien sur de ne pas perdre un seul des 150 à 200 pieds d'arbres dont j'ai commencé la transplantation cette année. Je gagne une année, puisque l'arbre me donne son fruit l'année même de sa trans- plantation aussi bien, sinon mieux, que s'il eût été laissé en place . Je puis ainsi, à ma grande satisfaction, présider moi-même à cette délicate opération, par un beau temps, dans une terre saine et non dans la boue glacée de novembre. Chez tous les arbres ainsi replantés, les plus incontestables succès s'obser- vent depuis la fin d'août et dans tout le cours Je septembre. — 20 — Les arbres transplantés en novembre et décembre laissent plus à désirer, et leur végétation est relativement faible . Ce mode de transplantation n'est toutefois applicable que pour des arbres pris dans son voisinage ou tirés- de sa propre pépinière; car il est impraticable dès cpi'il s'agit de les faire venir de loin ; mais, même dans ce cas, il y a encore avan- tage à planter le plus tôt possible, aussitôt après la chute des feuilles. On sait d'ailleurs comment il faut procéder pour avoir une réussite complète : les arbres sitôt arrachés avec le plus de ra- cines possible, sont trempés dans un bacpet à prahnage rempli de bouse de vache délayée en bouillie lic|uide ; les trous sont préparés d'avance, et les racines sont aménagées au milieu d'une demi-brouettée de terreau de couche, etarrosées de purin étendu de 5/4 d'eau. Ce prahnage des racines concourt puissamment à la reprise des arbres. M. Carrière le recommande en s' appuyant sur une longue et fructueuse pratique ; il m'a été très-utile pour faire reprendre des arbres demi-morts de froid ou fatigués d'un long voyage. QLielc[ue-uns de mes arbres, transplantés en août, l'ont été avec tous leurs fruits qui ont continué à végéter; mais j'avoue ne pas les avoir goûtés, pour savoir s'ils avaient conservé leur saveur habituelle, au moment de leur maturité. Je recommande, sur toute chose, de planter presque à fleur du sol; car j'ai remarqué que tous les arbres qui languissent ont été placés profondément . Agissant toujours en vertu du même principe, j'ai fait dé- planter h racines nues, et replanter, soit en pots, soit en caisse, des PéçherS; des Abricotiers, des Cerisiers, des Vignes, dans le courant de janvier et février 1864; àmesure que la gelée et la neige me l'ont permis; non-seulement tous'^ces petits arbres, placés dans ma serre à fruits, ont bien repris, maisencare la plu- part, à ma grande surprise, ont donné de beaux et bons fruits en juin et juillet. J'ai pu ainsi présenter à la Société de Meaux six variétés de Pèches tardives qui ont été trouvées bonnes et par- fumées, après seulement cinq mois de transplantation . Si donc cette opération peut avoir parfois de grands incon- vénients en pleine terre> je conclus qu'elle n'en présente pres- que aucun en serre. Les Hollandais ont , dit-on, une méthode particuHère de transplantation et de culture forcée des arbres fruitiers . Je serais très-obligé si quelqu'un pouvait me fournir quelques renseignements à cet égard, A leur défaut, et pour corroborer mes précédentes expériences, je vais faire transporter, dès le mois d'août et de septembre, dans ma serre à fruits, une nou- velle collection des mêmes arbres qui n'y ont été placés que tardivement^ en janvier et février, et je me ferai un devoir de communiquer à la Société le résultat de ce nouvel essai . De la Roy. (Extr. du r?nll. de la Soc. imp. et cent, d'hort. de France.) EXPOSITIONS D'HORTICULTURE, Nancy. L'exposition d'horticulture de Nancy s'enrichissait des collections de légumes de la colonie agricole et de M . Simon Meyer. On remarquait notamment un Chou de Milan du poids de 17 kilogrammes, et des Pommes de terre d'un beau déve- loppement. Les collections de fruits de MM. Baltet frères, de Troyes, et de M. Le Chevalier-Biseau, d'Autreville, étaient très- méritantes par les variétés qu'elles renfermaient ; les Poires d'hiver dominaient, et beaucoup étaient d'un volume ou d'un faciès avantageux, quilentaitfort les amateurs. Les arbres for- més de MM. Alix et Laurent dénotent des professeurs intelli- gents, qui savent prêcher par l'exemple. Parmi les lots de fleurs, nous citerons une riche collection de Glaïeuls ap- — 22 ~ portée par .^l . Loise, de Paris. Les plantes et les fleurs de MM. Boppe-Hermite, Rendatler, Lhuillier, donnaient une heu- reuse idée de la floriculture de Nancy. Nous ne mettrons pas à la même sauce le Poireau panaché de M. Jacquemin. 0;, toquade panachée, jusqu'où vas-tu te nicher? AurilJac. Malgré la sécheresse qui a régné pendant plusieurs mois dans le beau vallon de la Jordanne, l'exposition d'Au- rillac a été riche en produits des jardins : fleurs, fruits et lé- gumes. Les jardiniers ont lutté avec avantage cojitre l'élément invincible, et, en voyant le beau développement des produits exposés, on se demande ce qu'ils auraient été si l'année eût été favorable à la végétation. En tout cas, c'est une année à Potirons. Aurillac avait aussi le sien d'une belle dimension, qui a été gagné^ à la loterie, par une personne dont l'embarras a été grand, quand il s'est agi de l'emporter. Les légumes étaient très-nombreux et très-beaux : ils ap- partenaient à MM. Artigues, Vernet, Lafont, Labro, Verdier, Favy^ Casard, Girou, Abel, Verdier, etc., qui ont été les vain- queurs dans cette lutte pacifique. Les fruits étaient particulièrement remarquables et remar- qués ; on admirait les riches collections de MM. Louis Delzons, Epiât et Jean Casard j mais les Pêches de M. Bouygues étaient dévorées. . . . des yeux, et sans la crainte d'être traité de pla- giaire, M. Bouygues aurait pureproduire cette invocation, quele grand comique des variétés, Odry^ avait inscrite sur le mur de son jardin, situé sur les bords de la Seine à Courbevoie : « Pé- cheurs qui péchez, ne péchez pas mes pêches ! » A Strasbourg, l'exposition était spécialement consacrée, comme du reste toutes les expositions d'automne, aux fruits et légumes, et la société avait restreint les concours entre les producteurs du département seulement. Je crois que c'est une faute grave ; l'émulation ou la concurrence n'a jamais nui au progrès; tandis que l'isolement conduit toujours à l'anéan- — abê- tissement. L'exposition do Strasbourg se bornait (lonn aux produits d'une vingtaine d'exposants. Les fruits étaient néanmoins nombreux et beaux; les expo- sants étaient M. le général Reibelle, dont la collection était magnifique ; MM. Martin Muller^ Bientz^ Lemaistre-Chabert, Burger fils, Geny, Messmer, Weiss, Stephansfeld, et Rheinling, jardinier de F école centrale. De très-beaux légumes étaient exposés par MM. Muff, Bientz, Mangin, Messmer^ Stephansfeld et Rheinling. Un horticulteur distingué, dont rétablissement est pourvu de toutes les dernières nouveautés horticoles , M. Adolphe Weick, avait exposé ses riches collections de Fuchsia, Dahlia, Chrysanthèmes, Conifères et quelques plantes diverses^ rares ou nouvelles. M. Muller (Joseph), jardinier en chef du jardin botanique, avait également à cette exposition un beau massif de plantes rares ou curieuses ; deux autres groupes de plantes variées appartenaient à M. Dichl et à M. Leiser qui avait en outre une belle collection de Bégonia. Des Glaïeuls à M. Loise, de Paris^ et des Dahha de M. Etienne Lejeal, complétaient la partie florale ou le bouquet de l'exposition . Saint-Lô, lui aussi, est enfin sorti de l'ornière dans laquelle la routine le traînait depuis des siècles. Honteux d'avoir été si longtemps remorqué par cette vieille mule embourbée, il s'est accroché résolument au char du progrès, qui l'a conduit rapi- dement dans ces charmantes régions fleuries qu'on appelle Exposition d'Horticulture. L'exposition de cette année est sa deuxième seulement, et déjà on a pu constater l'influence heureuse de sa Société d'Hor- ticulture. Les peines et les efforts des hommes qui se sont dévoués à la tâche ardue d'améliorer le jardinage dans cette partie de la Normandie, ne sont pas peines perdues ; et ce doit être pour eux une bien grande satisfaction, de jouir déjà des fleurs de la semence par eux répandue sur ce sol rebelle ; — 24 — dans quelques années^ ils en savoureront certainement les fruils. En attendant, qu'ils jouissent du succès de leur deuxième exposition. Il y avait là des collections de fruits de M. Elle, président, le fondateur de la société ; de MM. RouUand, Le Baiily, Richer, Louis Germain, Peilerin, Fleury de Saint-Ouen, Ange RouUand, etc.; les Pommes à cidre de MM. Debroise, Rrassy et Pastey. Les légumes surtout étaient admirables et sortaient des cul- tures de MM. Le Bas, Yibent_, Ange RouUand, Louis RouUand, Chastes, Jean Lecomte, de la Loude, Germain (Louis), et de tant d'autres. Enfin, dans la partie florale, se faisaient remarquer les beaux et intéressants lots de MM. Élie,le colonel Didier, Heulin, Lesé- nécal, Louis RouUand, Hébert, Lebailly, Fouques, et de madame René. Pour l'année prochaine, la Société d'Horticulture de Saint- Lô annonce deux expositions : une au printemps et l'autre à l'automne. Les concurrents devront être domiciliés dans l'ar- rondissement. Je le répète, cette exclusion des horticulteurs étrangers est une grave erreur; car c'est par eux que le pays peut s'enrichir de produits nouveaux. Eug. DE Martragnv. MÉMOIRE SUR LA PRODUCTION ET LA FIXATION DES VARIÉTÉS DANS LES PLANTES d'ornement ; Par M, B. Verlot, ctief de culture au Jardin des plantes de Paris (Ce Mémoire a remporté ]<" prix dans le concours de 1862, par la Société impériole et centrale d' Horticulture,) (suite.) CHAPITRE m. des VARrATlONS OBSERVÉES CHEZ LES VÉttBTAOX. Examinons les modifications qui se présentent le plus habituellement dans les végétaux cultivés, et lorsque nous traiterons séparément de — 25 — chacune de ces variations, nous indiquerons les causes sous l'action des- quelles elles ont pu ou pourraient se produire. Ces variations sont, comme on le sait, extrêmement nombreuses; pourtant toutes peuvent se grouper dans les suivantes : 1. Des variétés par diminution détaille; Nanisme. 2. Des variétés par augmentation de taille; Géantisme. 3. Des variétés de robusticité. 4. Des variétés grandiflores. 5. Des variétés de précocité. fi. Des variétés de tardiveté. 7. Des variétés odorantes. / les tiges. j les feuilles. 8. Des variétés de coloration, 1 , „ v Panachures. ' les ueurs. . ^ complète ou partielle dans, j ' " ( Ponctuations. les fruits. \ les graines. 9. Des variétés sans coloration ou Albi- ( partiel Panachures. nisme [ complet... Chlorose. 10. Des variétés par dédoublement ou par trans- ^ Fleurs doubles, formation de l'audrocée et du gynécée, l Fleurs pleines, a . Des variétés prolifères. 12. Des variétés par soudure. 13. Des variétés par avortemcnf. i 4. Des variétés péloriées 15. Des Chloranthies. inermes. épineuses. / à titres /' fastigiées. filiformes, pleureuses, etc. 16. Polymorphisme compre- nant les variétés ) ( crispées. à feuilles fasciées. huilées, laciniées, etc., etc. -— 36 -= § I. — Des vapiétés par diminution de taille, ou du Manisme. Le Nanisme est l'une des variations les plus fréquentes qu'on ob- serve dans le règne végétal; mais dans ce règne, com-nie du reste dans le règne animal, nous ne pouvons la considérer comme un état languissant de l'être qui la revêt. Au contraire, toutes ces races naines possèdent au plus haut degré la faculté de se reproduire, et nous ne connaissons qu'un exemple du contraire ; c'est le suivant. Autrefois MM. Vilmorin possédaient une variété naine à'Ageratum cœruleum, qui fleurissait abondamment, mais qui ne produisait que peu ou point de graines (1), de sorte que la multiplication s'en opérait de boutures et qu'on dut l'abandonner. Mais^ ainsi que nous l'avons dit^ la produc- tion des variations étant en raison directe du nombre des semis, quel- ques années après l'apparition de cette race naine et stérile à'Ageratum cœruleum, MM. Vilmorin en obtinrent une autre qui était très- fertile et qu'ils fixèrent. La fréquence du nanisme est plus grande chez les végétaux cultivés que chez les plantes sauvages. Il est en effet peu de plantes, depuis longtemps soumises à la culture^ qui n'aient produit une ou quelquefois plusieurs variétés naines. Aussi sera-t-il inutile d'en citer un grand nombre d'exemples; on en rencontre même jusque dans les plantes qui, par leurs rameaux volubiles, semblent cependant s'éloigner de la tendance à cette variation. Les Haricots nous la présentent fré- quemment; mais, pour ne pas faire appel aux Tariétés potagères qui sont cultivées depuis un si grand nombre d'années , qu'il est pour ainsi dire impossible de savoir si ce sont les variétés naines qui ont donné naissance aux variétés grimpantes ou si ce sont ces dernières qui ont produit les formes naines, nous prendrons pour exemple l'es- pèce d'ornement, le Phaseolus muUiflorus. Dans le 35* vol. des Ann. de la Soc. d'Hort. de Paris, M. Jacques dit avoir semé des graines d'un Haricot d'Espagne supposé hybride, et que les individus qui en na- quirent furent extrêmement variés, non-seulement sous le rapport de la coloration des fleurs, mais encore sous ceux du port et de la taille. A l'égard de ce dernier caractère, M. Jacques put même classer ces individus en deux séries : en nains et en grimpants. Dans la Revue hor^ ticole, année 1846, M. Pépin dit avoir semé des graines de ce Haricot que M. Jacques avait déposées sur le bureau de la Société, le 17 avril 1844, et que ce semis produisit également des variétés naines et des variétés grimpantes. (1) Cette variété est encore cultivée dans quelques établissement* pourl'orDe- ment des appartements. 27 — Nous savons que cet exemple ne peut être regardé comme concluant et que quelques personnes croiront que cette variabilité extrême est le résultat d'un croisement, comme Ta supposé M. Jacques. Nous ne pensons pas que la fécondation (si difficile à pratiquer dans les plantes de cette famille) ait joué un rôle dans la production de ces varia- tions. Nous n'y voyons qu'un de ces écarts considérables qui ne s'ob- tiennent, le plus souvent, qu'après une culture longtemps pratiquée, se montrant tout à coup et d'un seul jet. Mais si l'exemple précédent laissait encore quelques doutes sur la production des formes naines cbez les plantes grimpantes, nous en trouverions la confirmation dans celui qui nous est offert par le Lablab vulgaris, dont les tiges s'élèvent jusqu'à 3 mètres, et qui a pro- duit une variété qui n'excède jamais 80 c . de hauteur. Plusieurs auteurs, notamment Lamarck et Linné, ont remarqué que les terrains peu nutritifs, tels que les sols siliceux, et les exposi- tions sèches et arides, prédisposaient au nanisme; cela peut être vrai pour les individus d'une espèce que la nature a placés dans ces con- ditions. Nous disons /jowr /es individus, car on sait que, transportés dans des conditions plus favorables à leur végétation, ces nains ne tardent pas à prendre leur développement normal. Mais, à supposer même que des races naines se créent spontanément de cette façon, nous ne pourrions admettre l'influence des mêmes causes, dans la production des races naines de nos jardins qui se montrent dans des conditions diamétralement opposées : dans des terres riches, substantielles et fraîches. L'altitude a été considérée aussi comme l'une des causes qui prédis- posent au nanisme. Chacun sait que les plantes des régions très-élevées, celles surtout qui croissent sur les rocliers, sont comparativement plus petites que les mêmes espèces croissant dans les prairies ou les pâturages situés à des limites plus basses. Ce fait n'est cependant pas général, car nous connaissons des plantes qui croissent à une altitude de plus de 2000 mètres, et qui ne présentent pourtant aucune différence sen- sible dans leur taille avec la même espèce croissant au-dessous de 100 mètres d'altitude : tels sont par exemple les Linaria alpina, Brassica repanda, Oxytropis montana, Astragahis depressus, ^Rhaponticum sca- riosuin,^Xc. On pourrait, en tous cas, faire la môme objection qu'à la cause précédente. De ces faits nous pouvons donc déduire que les causes auxquelles on attribue généralement le nanisme, chez les végétaux spontanés, ne peuvent être celles qui produisent les mêmes variations chez les plantes cultivées. Si l'on recherche dans quelle catégorie de plantes le nanisme est le — 28 — plus répandu, ou verra qu'il est plus fréquent chez les végétaux an- nuels que chez les végétai\x vivaces et ligneux, d'où l'on peut con- clure que plus une plante est multipliée de semis, plus elle est sus- ceptible de produire la variation qui nous occupe. D'après cette idée, si la reproduction par graines des espèces vivaces et ligneuses était plus pratiquée, les variétés naines se rencontreraient plus fréquem- ment chez elles. Les moyens à employer, pour conserver et propager les variétés naines, sont divers et varient selon que cette modification s'est produite chez des végétaux de durée différente. Pour les arbres et les arbustes, c'est par la greffe, la bouture ou le marcottage qu'on obtient ce résul- tat. Ce n'est, en un mot, qu'en employant une partie de la variation, et en l'obligeant à se pourvoir elle-même, qu'on parvient à la propager. Pour les plantes vivaces ou bulbeuses, ces moyens seront identiques aux précédents ; c'est aussi en divisant les parties des individus nains qu'on arrivera à ce résultat. Enfin, pour la propagation des plantes an- nuelles, nous avons deux moyens à employer : les boutures pour celles qui ne fructifient pas, les semis pour celles qui donnent des graines. Mais ce dernier procédé ne doit être pratiqué seul que lorsque la variation est définitivement fixée, autrement nous n'obtiendrions qu'un résultat incertain. Pour propager une variété naine quelconque par ses propres grai- nes, nous devons donc, avant toute chose, nous occuper de sa fixation" et nous y parviendrons en employant les moyens que nous avons déjà in- diqués dans les pages précédentes, la sélection et l'isolement. • Supposons une forme naine apparaissant dans un semis ; si nous vou- lons la fixer, il faudra l'isoler, c'est-à-dire ne pas la laisser au milieu des individus avec lesquels elle est née, afin de n'avoir à combattre chez elle que la tendance de l'atavisme et de prévenir tout métissage. Une fois isolée, nous en recueillerons la graine et nous la sèmerons. Pour les raisons que nous avons^ émises précédemment, les individus qui naîtront de ce semis ne ressembleront probablement pas tous au pied qui^ leur avait donné naissance ; nous exclurons donc tous ceux qui, par une variation quelconque, sembleront s'éloigner de celle que nous avons à maintenir. Ces pieds ainsi e/jwres nous fourniront, comme pré- cédemment, mais en plus grand nombre peut-être, des individus représentant la variété qu'on tient à fixer. En pratiquant ainsi la sé- lection, on arrivera indubitablement, après quelques générations, à obtenir des individus assez semblables entre eux pour qu'on puisse sup- poser qu'ils soient sortis d'un même couple. Dès lors notre variété sera fixée. Pour la fixation du nanisme et en général pour celle de la plupart — ^29 — des variations, il y a des différences très-grandes dans le temps né- cessaire à son obtention. Ainsi nons avons des variations naines qui se fixent dès la première ou la deuxième génération; d'autres pe.se fixent qu'après 5 ou 6 années d'expériences consécutives; d'autres présentent constamment des retours au type; d'autres enfin dispa- raissent dès la première génération. Nous ne savons à quelle cause attribuer cette diversité dans la durée de la fixation des variétés naines; elle dépend sans doute de la difficulté plus ou moins grande qu'on éprouve à vaincre la tendance qu'ont les enfants à ressembler à leur ascendant. Mais pourquoi, chez certaines plantes, cette tendance ne peut-elle être anéantie par 5 ou 6 générations tandisquechezd'autres, elle tend à s'annihiler dès la première? L'ex- plication de ce fait est peu facile. Cependant nous pensons qu'elle réside dans cette proposition : plus les plantes sont cultivées, plus leurs variations sont grandes et par cela même plus elles sont faciles à ■fixer. On nous contredira peut-être, mais nous n'hésitons pas à consi- dérer une fois de plus la culture longtemps pratiquée comme l'un des antécédents les plus favorables à la fixation rapide des variations. Pour démontrer l'impossibilité de fixer certaines variétés naines, nous rappellerons le fait suivant : En 1859, MM. Vilmorin remarquèrent dans leurs cultures, ruecleReuilly,par:niun lot àe Sopo7iaiia calobrica, un individu dont la taille était remarquablement plus petite que celle du type. Pensant que , cette variation serait une bonne fortune pour l'Ornement de nos jardins, MM. Vilmorin tentèrent de la fixer. De nombreuses graines recueillies sur cet individu nain furent semées en \ 860 et reproduisirent un grand nombre d'individus à peu près semblables à la variation qu'on voulait fixer; des graines prises sur les individus qui se rapprochaient le plus de la forme naine furent semées en 1861 et parmi les nombreux individus auxquels elles don- nèrent naissance, aucun ne reproduisit la variation naine. Il est vraisemblable cependant que si, comme nous l'avons précédem- ment indiqué, MM. Vilmorin avaient cultivé isolément un plus grand nombre d'individus nains de ce Saponaria, et que s'ils en avaient semé séparément les graines, ils seraient arrivés à fixer cette varia- tion. .. Maintenant, pour démontrer la commodité avec laquelle on arrive en très-j;eu de temps à fixer une variation naine, nous prendrons le fait suivant dont l'origine est toute récente : En 1860, MM. Vilmorin remarquèrent, dans une plantation de Tagetes siynata, un individu qui, par son port trapu et buissonneux, était comparativement plus petit que ceux du reste de la plantation. Ce pied ne fut pas isolé, et les graines qu'il produisit donnèrent, en 1861, un nombre considérable — 30 — d'individus dont 2 seulement répétèrent la forme naine ; le reste était intermédiaire entre elle et le type. Les graines recueillies sur ces 2 in- dividus nains les reproduisirent presque entièrement en 1862, puisque c'est à peine si une sélection rigoureuse a nécessité Fexclusion de 10 0/0 d'individus qui étaient retournés au type. Ainsi voilà une variation qui s'est manifestée d'abord chez un unique individu, et qui, après 3 générations^, s'est tellement bien fixée, que les individus auxquels elle a donné naissance sont assez sem- blables entre eux pour sembler tous sortis d'une seule et même graines. Lorsque ces variations sont définitivement fixées , qu'elles se spé- ciéisent en un mot;, elles passent à l'état de race ou de sous-espèce et elles peuvent alors devenir la souche d'une nouvelle lignée de varié- tés qui n'auront de commun entre elles que la diminution de leur taille. Tel est, par exemple^ le Scabiosa atropurpurea var. nana^ qui a produit, comme son type^ des variétés de coloration ; ainsi les jar- dins possèdent le Scab. atropurp. nana purpurea^ de laquelle MM. Vil- morin obtinrent et fixèrent les variétés carnées et roses. Le Calliopsis tinctoria a produit une variété naine qu'on a appelée pumila^ et de cette variété MM. Vilmorin obtinrent le C. tinct. pumila pur pur ea. Le Tagefes patula a également produit une variété naine, le T. pa- pula nana, dans laquelle la coloration des fleurs était identique à celle du type. Cette jariété a donné naissance à une nouvelle variété naine caractérisée par des fleurs entièrement jaunes. Le même fait s'est présenté chez les Balsamines et les Reines-Mar- guerites ; ces dernières surtout présentent plusieurs races naines qui ont produit des variétés de colorations difî'érentes. De ces exemples on pourrait conclure que le nanisme, une fois bien fixé, prend un cachet de consistance tel, que de nouvelles variations se produisent; ce n'est pas sur lui, mais sur des caractères persistants du type lui-même, ou, au moins, plus anciennement fixé, qu'elles por- teront de préférence. Si, pour soutenir cette théorie, nous recherchions des exemples dans le règne animal, nous n'aurions que l'embarras du choix : les Chiens, les Cochons, les Poules et les Canards nous en fourniraient de nom- breux. Nous n'avons aucune indication précise sur la fixation par semis du nanisme chez les végétaux ligneux. Mais , en considérant ce qui se passe chez les plantes annuelles, on doit supposer, affirmer même, que si ces variations pouvaient être semées avec autant de commodité que chez les végétaux annuels, leur fixation s'o])érerait tout aussi facile- — ai- ment. On comprend que, pour les arbres , des expériences consécu- tives sur leur reproduction par semis ne peuvent être tentées par rhommedont la vie est si courte. Existe-t-il un moyen quelconque pour la production des variations naines ? Si l'on consulte à ce sujet les différentes publications horticoles, on ne trouve aucune indication qui soit basée sur des faits bien établis. Ces variations apparaissent, on en constate parfois l'apparition, et là se bornent les renseignements; les cultivateurs eux-mêmes, si on les questionne à ce sujet, répondent que cette variation est purement acci- dentelle et que, si parfois elle offre un intérêt quelconque qui en motive la propagation, ils s'occupent de la propager par les moyens que l'expérience a mis à leur disposition. (A continuer). CATALOGUES D'HORTICULTURE POUR 1865. Crousse, liorticulleur, rue du Champ-d'Asilc, 1 , près la Porte-Neuve à Nancy (îMeurlhe). Plantes nouvelles obtenues dans l'établissement et qui seront mises en vente pour la première fois au I*'' janvier 1865, Géranium, Pé- tunia^ Calcéolaires, Pentsfemon^ Vhlox^ Verveines^ etc. Bruant, et C'% horticulteurs, à Poitiers (Vienne). Catalogue des plantes nouvelles obtenues dans l'établissement, livrables à partir du t"" janvier 1865, Pehmia^ Verveine^ etc. 32 Potager. On doit préparer le terrain pour semer sur ados ou cotières: Pois, Fèves de marais^ Ail, Échalottes, Poireaux, Oignons rouges et pâles. Dans les planches d'oignons, on peut semer quelques choux, soit de Vaugirard ou gros Milan, qu'on repique en place ensuite vers le mois de mars, pour être bons à récolter en juin. On peut encore y semer un peu de carottes que l'on tire pendant Tété ; du Persil qui reste pour la consommation d'automme : ces plantes ne nuisent aucunement aux plantsd' oignons. Pendant la gelée, on couvre ces semis de litière sèche. Vers la fin du mois, on plante les pommes de terre hâtives, Comice d'Amiens et Marjolin. Sur couche et sous châssis, on sème : Poireau, Garotles, Tomates, Pois et Haricots nains, Melons, Concombres, Choufleurs tendres, Chicorée frisée d'Italie ; on continue les semis de Laitues et Romaines hâtives. Radis roses. Navets, Cerfeuil. On pince au-dessus de la quatrième feuille les Pois semés le mois précédent ; la transplantation qu'on leur fait subir en avance la production . On chauffe les châssis de fraisiers en pots; les variétés les plus convenables sont: Queen Seedling, Goliath, Comte de Paris, Princesse royale. Crémone, etc. Fruitier. On peut commencer la taille des arbres, mais il est préférable d'attendre la pousse: on obtient de meilleurs résultats; les cicatrices se recou- vrent plus rapidement, et l'on n'a pas à craindre les décollements de l'écorce ou le dessèchement des bourgeons supérieurs voisins de la coupe. On continue les travaux de défoncement et plantations : il faut se bien garder de planter par un temps pluvieux ou par la gelée; la terre doit être très-meuble. On peut placer des panneaux vitrés contre les espaliers de Vignes, Cerisiers, Pêchers, etc., pour en obtenir des fruits précoces. Parterre. Couvrir et découvrir les plantes délicates suivant l'état de l'atmos- phère; il est bon de couvrir, si le froid est vif, le? Pensées au moyen d'un pot renversé ; préserver aussi de l'humidité les Œillets et Auricules cultivés en pots. Terreauter les gazons et bordures de fleurs. Tailler les Rosiers et arbres à fleurs, excepté les Rosiers thés qu'on ne doit tailler qu'à la fin de février. Serres. Maintenir la température nécessaire, la propreté sur les feuilles, arroser suivant le besoin. On doit faire des boutures de Fuchsia, Bouvardia, Pelargonium, Lantana, Sauges, Héliotropes, Cuphea, etc. Pour conserver les Épacris et les Ericas ou bruyères, il ne faut pas chauffer les serres ; il suffit de couvrir les vitres de paillassons ou de feuilles pendant les froids ; on doit leur donner le plus d'air possible, toutes les fois que le temps la permet; ces plantes peuvent supporter quelques de^^rés de froid sans souffrir. Paris, — Imirimerie hnrli' oie de E, Dcnnaud, rue Cassette, 9. ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES . An"nP cultivateur amateur, aux Sablons, par Moret- LUH/l/Iy sui-Loing (Seine-et-Marne). Culture spéciale de raises. — Collection de 120 pieds en 10 belles et bonnes va- iétés. — Emballage compris, prix : 10 francs, réglés d'avance lar un mandat sur la poste. ASTIC LIQUIDE. Z^^S^'^^^''" Dépôt au bureau du journal. Paiil TOLLARD, GRAINIER, FLEURISTE ET PÉPIN ÉRISTE , 4, place des Trois-Maries, à Paris. Maison fondée en 1796. Assoitiment de graines potagères, fourragères et de fleurs. Arbres fruitiers, forestiers et d'agrément. Collection de graines de fleurs. Envoi franco de tous les catalogues. Correspondance dans toutes les langues. L'APICULTEUR Journal des Cultivateurs d'Abeilles, Dirigé par M. HAMET, Professeur d'Apiculture AU LUXEMBOURG. MENSUEL -PRIX: en. PAR AN. Ce journarest indispensable à ceux qui s'occupent des abeilles et veulent en tirer de beaux ^néfices On s'abonne en adressant un mandat de poste au bureau, à Paris, rue Saint-Victor, 67, où m trouve tous les modèles de ruches perfectionnées, etc. J. ROTHSCHILD, Editeur PAlilS, 14, RUE DE BUCI. BLUME (Cli.-r. de). COLLECTION DES ORCHIDEES LES PLUS REMARQUABLES de larcliipel Indien et du Japon. Kepreiif, y l\o «. 1&° Année. lëGâ m iUd (ÏÏQDQÎ ©dKlî ©DKI^ID^EJÎII Êî (Ï)K) JOURNAL DES AMATEURS ET DES INTÉRÊTS HORTICOLES CONTENANT LA CDLTURE RAISONNÉE, LA DESCRIPTION ET L'HISTOIRE DES PLA^rES, ET NOTAMMENT DES ESPÈCES DE PLEINE TERRE, DES FRUITS ET DES LÉGUMES, LA DESCRIPTION ET L'CSAGE DES INSTRUMENTS NOUVEAUX", PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS DES AMATEURS ET DES PRINCIPAUX HORTICULTEURS DE FRANCE SOUS LA DIRECTION DE M. F. HERINGQ, RÉDACTEUR EN CHEF, ATl'ACBÉ AU MUSÉCM d'UISTOIRB NATCRELLE DE PARIS, CoUallorateur da Mannel det Plamo, des figures du Don Jardhtitr, Ex-Rédacteur principal de la SocUU (t honicuiiun îrfron. Si le fait est exact, on pourrait non- seulement produire des variétés naines de Rhododendron , mais en- core d'Azalées, et en général de toutes les plantes dont les étamines présentent une inégalité dans leur développement. Telles sont, par exemple, celles des familles des Scrofularinées, des Labiées, etc. — 58 - On sait généralement que, par la taille et le pincement, on peut ob- tenir des individus comparativement moins élevés ; ainsi, c'est par la taille qu'on imprime à quelques-uns de nos arbustes ces formes buis- sonnantes qu'on rechercbe parfois pour rornement de nos jardins : c'est de même par le pincement, que nos fleuristes parviennent à dimi- nuer avantageusement la taille de quelques plantes vivaces ; tels sont par exemple les Phlox, VHelianthus orgyalis^ les Chrysanthèmes, etc. Mais ces moyens sont purement mécaniques et les plantes qu'on y soumet rie conservent pas ces caractères lorsqu'on les y soustrait. Néan- moins, nous pensons que les graineslrecueillies sur une plante vivace soumise annuellement,, et depuis un certain nombre d'années et de générations, à l'influence de la taille ou du pincement, auraient plus de tendance à produire des variations naines que les graines de ces mômes plantes non habituées à ces traitements. ^2. — Des Tariétée par an^iuentation de taille ou du g^éantisme. Les variations géantes sont très-rares chez les végétaux d'ornement ; cela tient à ce qu'elles ne sont pas recherchées et qu'on les rejette même toutes les fois qu'elles se présentent. Le géantisme résulte de causes diverses, parmi lesquelles nous indi- querons les suivantes : la richesse et la fertilité du sol ; l'emploi de graines nouvellement recueillies, le métissage et l hybridation. Une culture mal entendue prédispose aussi au géantisme. On sait par exemple que des semis trop épais et non éclaircis produisent des individus plus grêles, mais plus élevés que les mêmes plantes aux- quelles on fait subir un ou plusieurs repiquages. La richesse et la fertilité du sol ont une influence des plus pronon- cées sur le développement des formes géantes. C'est là un fait qui n'a pas besoin de commentaire, du moins en ce qui regarde les plantes sauvages, surtout celles qui croissent dans les terrains secs et arides, et qu'on introduit dans un jardin. On sait que l'âge des graines exerce une influence diverse sur les produits qu'elles doivent donner : ainsi les graines nouvellement re- cueillies donnent toujours naissance à des individus plus vigoureux, plus robustes que les graines reposées. Cest là un fait généralement admis en horticulture, et il a été également reconnu dans la culture maraîchère. Nous pouvons donc en déduire : que plus nous sèmerons des graines fraîchement recueillies, plus nous aurons de chance d'obtenir des in- dividus grands et robustes, et que plus nous emploierons des graines — r)9 — reposées, plus les résultats que nous obtiendrons seront opposés aux précédents. Nous avons vu que le cpoisement entre individus d'espèces diffé- rentes produisait ce qu'on appelle un liybride ; or, le caractère de l'jiybridité se trahit toujours par le grand développement des individus auxquels elle donne naissance. Pour n'en citer qu'une exemple, nous rappellerons les observations faites en 1855 par M, Naudin, sur 120 sujets hybrides de Datura, dont 96 provenant du D. Tatula fécondé par le D. Stramoniurriy et 24 issus du D. Stramonium fécondé par le D. Tatula. Ces hybrides, dit M. Naudin , « étaient sensiblement intermédiaires entre les deux espèces, quoique peut-être un peu plus voisins du D. Tatula que du D. Stramonium ; mais leur hybridité se trahissait par un caractère qui a souvent été remarqué : le déve- loppement exagiiré des organes de la végétation ; leur taille en effet variait entre 2 met. et 2 met. 50 cent., et plusieurs de leurs feuilles avaient au moins, en surface, le double de celles des deux espèces originaires. » Un autre caractère qui a été de même souvent remarqué chez les hybrides, c'est celui de la difficulté qu'ils ont à produire des fleurs et des fruits : ainsi l'augmentation des organes de végétation se fait au détriment de celle des fleurs. De celte circonstance, jointe à celle de l'impossibilité qu'ont ces êtres de pouvoir se conserver indéfiniment par semis, nous tirerons cette conclusion : que, bien que l'un des caractères de l'hybride réside dans le grand développement des organes de la végétation , nous ne devons pas cependant, dans les végétaux annuels, pour produire des variétés 'géantes, compter sur l'hybrida- tion, tout en reconnaissant son action sur la prédisposition au géan- tisme. Mais il n'en sera pas de même pour les végétaux vivaces et ligneux. Ici, en effet, en fécondant une espèce à peu près naine pas le pollen d'une espèce plus élevée (appartenant au même genre bien entendu), les graines de ce croisement produiront indubitablemerit des individus plus élevés que ne l'était leur mère, individus qu'il sera facile de multiplier de boutures , greffes, marcottes, etc. Nous avons vu précédemment que le caractère essentiel du métissage était de donner naissance à des individus plus forts et plus robustes que leurs parents, d'où nous pouvons conclure que plus nous fécon- derons entre elles les races et variétés (d'une même espèce), plus elles seront susceptibles de produire des variations chez lesquelles la tendance au géauiisme sera prononcée, variations que nous parvien- drons ensuite à fixer en pratiquant les moyens connus, c'est-à-dire la sélection et l'isolement. — 60 — L'emploi des engrais liquides pousse au géantisme; c'est ce que savent très-bien les horticulteurs qui en font usage pour exciter le développement de certaines plantes. Mais on comprend que cette cause n'agit que momentanément, et qu'une plante, qui aura été sou- mise à son influence pendant une période annuelle de végétation, n'en gardera aucun effet postérieurement, si on la soustrait à cette con- dition. Mais il n'en est pas ainsi pour les plantes depuis longtemps culti- vées dans le même terrain; de même que, dans cette condition, une espèce aura pu produire une variation naine, de même aussi elle pourra donner naissance à une variation opposée, c'est-à-dire géante (nous n'employons ce mot que pour désigner toute variation s'éloi- gnant de son type par la hauteur de la taille). Or supposons que, dans un semis de Reines-Marguerites, nous remarquions un indi- vidu différent des autres par l'éiongation de ses tiges et que nous voulions fixer cet individu, nous y parviendrons^par les moyens connus: risolement et la sélection. Quand une variété géante est bien fixée, sa fixation n'est pas telle qu'elle ne puisse jamais varier; sa stabilité ne dépend pas seulement de la sélection et de l'isolement; elle est encore subordonnée aux con- ditions climatologiques et terrestres dans lesquelles on la cultive. Ainsi nous avons des variétés géantes qui se conservent parfaite- ment pures dans certaines localités, et qui, transportées sous un autre climat, dans un autre terrain, perdent promplement leur caractère essentiel. Tel est, par exemple, le Chanvre du Piémont qui, dans ce pays, acquiert des proportions gigantesques qu'il conserve encore dans quelques-uns de nos départements de l'Est; mais quand on le cultive dans un lieu plus éloigné (dans l'Anjou par ex.), il perd sa haute sta- ture après une ou deux générations au plus et y devient tout à fait semblable au Chanvre ordinaire du pays. § 3. — Des variétés de rusticité. Est-il possible de produire des variétés de rusticité? Nous croyons, bien que nous n'en ayons pas d'exemple très -probant, que, par des choix successifs dirigés dans ce sens, on peut obtenir, mais dans des limites toujours étroites, des individus plus rustiques que les espèces qu'on pos- sédait déjà, et qu'on peut arriver à fixer ce caractère. Ce n'est guère du reste dans la culture potagère que nous en pourrions prendre quelques exemples. Par l'hybridation on est arrivé dans ce sens à des résultats assez re- marquables. Ainsi, c'est en fécondant V Amaryllis brasiliensis, espèce délicate et à laquelle il était impossible de faire passer l'hiver en - 61 ~ pleine terre, sous le climat de Paris, par V Amaryllis vitlata^ plante beaucoup plus rustique, que MM. Souchet père, de Fontainebleau, etTruflaut fils, de Versailles, ont obtenu des individus de nuances intermédiaires, qui ont presque la rusticité de leur père, et qui, avec l'aide d'une couverture [de feuilles ou autre, peuvent supporter l'hiver sans trop souffrir sous le climat de Paris, comme VA. vittala lui- même. Nous notons ce fait d'autant plus volontiers qu'il est remar- quable à un double point de vue , les produits obtenus ne tenant aux parents que par les caractères qu'on a voulu conserver: ils ont em- prunté à l'un la beauté de ses fleurs, et ils tiennent surtout de l'autre, dont les couleurs sont moins brillantes, par la rusticité. On sait que le Rhododendron arboreum ne peut résister à un froid de plus de 3 à 4 degrés et que, fécondé par le H. Cataivbiense, qui est beaucoup plus rus- tique, les graines qui naissent de ce croisement produisent des plantes qui ont hérité de la rusticité de celui-ci. § 4. — Des variétés grandiflores. Ces variations sont toujours dues à un terrain substantiel, riche en humus et surtout à une culture rigoureusement et savamment pra- tiquée; elles se fixent aisément, mais elles s'éteignent insensiblement, voire même promptement si les conditions et les soins dont nous venons de parler ne président pas constamment à leur éducation. C'est ainsi, par exemple, et nos cuUivateurs le savent bien, que les races de Pensées à grandes fleurs retournent rapidement au Viola tricolor pur et simple, lorsqu'on néglige de leur donner des soins spé- ciaux : semis en temps opportun, repiquage chaque fois qu'il en est besoin, suppression des individus qui ne présentent pas les caractèj^es désirables, tels sont les principes desquels on ne doit pas se départir pour la conservation des races de Pensées à grandes fleurs. Il importe peu de recueillir et semer de préférence les graines des premières fleurs, bien qu'on l'ait recommandé comme de toute néces- sité, parce qu'elles sont ordinairement les plus grandes. Des observa- tions exactes faites par MM. Vilmorin prouvent l'inutilité de cette pratique. Voulant s'assurer si, selon leur position sur la plante et l'époque de leur maturité, les graines des Pensées produiraient des individus différant notablement entre eux, MM. Vilmorin firent, sur un grand nombre de pieds de belles Pensées, onze cueillettes successives, dont les graines furent semées séparément et dans des conditions de culture identiques. En cultivant de même plusieurs individus de chacun — 62 — de cesserais, MM. Vilmorin remarquèrent que les produits du onzième lot, c'est-à-dire ceux qui provenaient des dernières fleurs, lurent tout aussi beaux, sous le double rapport du nombre et de la grandeur des fleurs, que ceux du premier lot, provenant par conséquent de la première cueillette. Il est un fait généralement reconnu en horticulture, et qui n'est pas sujet à discussion : c'est que l'hybridation peut être invoquée pour la production d'individus à fleurs comparativement plus cjrandes que celles de leur mère (quand toutefois le père les a plus grandes qu'elle). C'est ainsi, par exemple, qu'en fécondant le Bégonia discolor par le pollen du B. Rex et de quelques variétés de ce dernier, M. Malet fils, jardinier de M. le comte d'Haussonville, a obtenu des produits dont l'origine hybride se trahit par plusieurs caractères, et entre autres par celui de la grandeur des fleurs. Mais, nous le répetons, l'hybri- dation ne peut produire que des variations qu'on propagera et multi- pliera, mais qu'on ne fixera jamais. En métissant une espèce parviflore par sa variété grandiflore, nous pourrons aussi obtenir des individus à fleurs plus grandes que celles de leur mère, individus qui seront très- fertiles et qu'au besoin nous pourrons fixer. Par le métissage, on peut donc créer une race ou une variété dans laquelle la grandeur des fleurs sera augmentée. Il va sans dire que par les mêmes procédés, mais en intervertissant ' les rôles, c'est-à-dire en fécondant une espèce grandiflore par le pollen d'une variété parviflore, ou bien une espèce à grandes fleurs par sa variété à petites fleurs, nous pourrons produire des variations ou des races qui seront caractérisées par des fleurs plus petites que celles de leur mère. §§ 5 et 6. — Des Tariétés «le précocité et tle tardÎTeté. Nous réunissons sous un même titre ces deux variations qui ne sont, en somme, que les deux termes extrêmes d'une même série ; nous ne pourrions du reste séparer l'étude des causes sous l'influence des- quelles semble se produire chacune d'elles. On sait que les conditions climatologiques ont une influence des plus grandes sur la durée de la végétation. Selon qu'un végétal est exposé à une chaleur plus ou moins élevée, son développement s'opère plus ou moins rapidement; c'est un fait constaté depuis longtemps et sur lequel il est à peine besoin ;d'insister. C'est ainsi, comme le dit M. le D' Sagot, dans un travail remarquable sur la végétation des plantes potagères d'Europe k la Guyane française, que, tandis qu'à Paris le — 05 — Maïs met 5 mois pour opérer sa végétation, à Cayenne il mûrit ses graines en 4 mois; il en est de même pour le Melon d'eau et le Haricot qui, à Paris, mûrissent en 3 mois, tandis qu'à Cayenne ils opèrent leur végétation en 2 mois et demi. Sans sortir de notre pays, la vendange et la moisson commencent beaucoup plus tôt dans le Midi que sous le climat de Paris, et la matu- ration des fruits s'y fait plus rapidement. Nous savons aussi que', pour nos plantes alpines, une espèce poussant à 4 ou 500 mètres d'altitude, non-seulement fleurit plus tôt, mais encore parcourt plus rapidement les phases de sa végétation que la même espèce croissant à une altitude plus grande, à 1 000 mètres, par exemple. Of, de ce que nous savons déjà que, dans certaines limites bien en- tendues, une plante se familiarise, s'habitue en quelque sorte aux condi- tions auxquelles on la soumet, nous pouvons tirer cette conséquence : que, si une espèce est cultivée dans un climat chaud, elle sera plus sus- ceptible de produire des variations de précocité que la même plante cultivée dans une région plus froide qui aura, elle, plus de tendance à donner naissance à des variations tardives. Gela est tellement évident que ces deux variations ne s'observent exclusivement que dans les végétaux cultivés sous des climats très-différents. Nos arbres fruitiers en fournissent de nombreux exemples; ceux que montrent nos espèces potagères ne leur cèdent pas en nombre, et parmi nos plantes d'ornement ce ne sont que celles-là qui offrent ces variations. Ex : les Reines-Marguerites, les Balsamines, 'etc. En partant de ce principe, si l'on voulait, par exemple, chercher à produire un Abricotier tardif, ce qui ne serait pas sans intérêt, ainsi que l'a dit M. Vilmorin, on l'obtiendrait plutôt en semant des abri- cots recueilhs sur des arbres cultivés à Paris qu'en employant des abricots cultivés dans le Midi. (A continuer}. LIVRES NOUVEAUX. Nous croyons devoir appeler, dès aujourd'hui, l'attention de nos lecteurs, sur quelques nouvelles publications : les Conférences agricoles faites au champ d'ex- périences de Vincennes, par M. Georges Ville, professeur de physique végétal au Muséum; — la culture du Poirier elles 100 meilleures Toires, par M. Ch. jjallel; — les Plantes de terre de bruyères, par M. Ed. André ; ~ les Plantes à feuillage coloré, -pa-T MM. Lawc et Howard; — et la Vigne, par M. Carrière j nous en rendrons compte dans le prochain numéro. ~ 64 — Travaiix eu mois de Pévnen Jardin d'agrément. On peut commencer à la fin du mois les semis de gazons et de plantes annuelles de pleine terre qui ne supportent pas le repiquage, telles que giroflée de Mahon, pavot, coquelicot, adonis, coreopsis, nigelles, pieds d'a- louette, réséda, nemophila, clarkia, gilia, etc. On plante en motte les plantes vivaces et bisannuelles qui n'auraient pu l'être à l'automne, telles que campa- nules, digitales, coquelourdes, œillet de poëte, etc. Les bordures de pâquerettes, mignardises, etc., peuvent être aussi replantées, si les gelées ne sont pas trop fortes. C'est encore le moment de semer sur couche les quarantaines, giroflée, amarante, cobéa, yerveine, sensitive. pétunia, pervenche, rose, etc. On doit tailler ou éplucher les arbustes, et avancer le plus possible les labours. Jardin fruitier. On continue activement les labours, les plantations et la taille. Mais le groseillier noir ou cassis ne doit être taillé qu'au moment où les feuilles commencent à se développer ; il en est de même des framboisiers. On peut commencer, si le temps le permet, de mettre la main aux fraisiers qui ont dû être fumés avant l'hiver ; on émiette le fumier, on débarrasse le cœur des plantes, et si le terrain est préparé, on peut planter du nouveau plant. Enfin, s'il y a des punaises sur le bois des pêchers, il faut les détruire, en brossant, par un beau temps, toutes les branches qui en sont garnies. Potager. On sème en pleine terre l'oignon, les pois hâtifs, tels que michaux, nain de Hollande, prince Albert, d'Auvergne, des lentilles, des fèves de ma- rais, etc. Dans la seconde quinzaine, ce sont : salsifis, scorsonères, poireau, panais, carotte, épinards, cerfeuil, persil, pimprenelle, cresson alénois, chicorée sauvage, et des petites laitues de printemps dans les planches d'oignon. Ces différentes salades et fournitures doivent être semées très-serrées, sans quoi les feuilles deviennent très-dures; la chicorée surtout est très-amère. On repique de la romaine verte, oignon», choux-pommés, choux-fleurs, oseille. Vers la fin du mois, on peut'semer choux-fleurs, gros choux cabus de Saint-Denis, de Milan ; pomme de terre Marjolin, comice d'Amiens, etc. Les couches et châssis reçoivent de nouveaux semis de pois, haricots, fèves, concombres, melons, choux rouge, choux-fleurs, aubergine, piment, radis roses»' raves, céleri. Ou y repique les cucurbitacées semées le mois précédent, ainsi que des laitues pommées et des romaines. On continue le forçage des asperges et des fraisiers. Serres. Maintenir une chaleur suffisante pour entretenir la vie des plantes, mais pas assez élevée pour provoquer la végétation. Donner de l'air toutes les l'ois que la température extérieure le permettra, et arroser avec modération les plantes qui sont encore dans leur période de repos. Paris. — Imiirimeiie horticole de K, Do^nacd, rue Cassette,». ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES EDE I,, cultivateur amateur, aux Sablons, par Moret- J sut-Loing (Seine-et-Marne). Culture spéciale de ■s, — Collection de 120 pieds en lO bell^ et bonnes va- |i Emballage compris, prix : 10 francs, réglés d'avance in mandat sur la poste. nr T TATTTni? P°"'' greffer à froid. Boites en fer- llli lJlV{LllUj]i. blanc de 60 cent., I fr. et 2 fr. t au bureau du journal. Paul TOLLARD, GRAINIER, FLEURISTE ET PÉPIN ÉRISTE, 4, place des Trols-Maries, à Paris. Maison fondée en 1796. Assortiment de graines potagères, fourragères et de fleurs. Arbres fruitiers, forestiers et d'agrément. Collection de graines de fleurs. Envoi franco de tous les catalogues. Correspondance dans toutes les langues. L'APICULTEUR Journal des Cultivateurs d'Abeilles, Dirigé par M. HMET, Professeur d'Apiculture AU LUXEMBOURG. MENSUEL - PRIX: 6 tr. PAR AN. journal est indispensable à ceux qui s'occupent des abeilles et veulent en tirer de beaux ices. s'abonne en adressant un mandat de poste au bureau, h Paris, rue Saint-Victor, 67, oîi rouve tous les modèles de ruches perfectionnées, etc. J. ROTHSCHILD, Editeur PARUS, 43, RUE SAIMT AIVDRÉ-DES-ARTS. BLUME (Cli.-L. de). COLLECTION DES OBCHIDÉES LES PLDS BEMAHQUABLES de l'archipel Indieu et du Japon.liepresentoesparss planches coloriées, dont une eu douhle format, et par 13 plauches noires. Ouvrage dédié à S. M. Guillaume 1er, roi de Wur- temberg. ( vol. in folio, l'rii )50 fr. ,- cognomine RCMI'HIIS. HDMPHIA, sivecommen- tationes hotanica) imprinils, de plantis Imliajoricn- tolis lum penitus incoguiiis, tum qu* in libris l'.heedii, Uuraphii, lioxburgliii, Walchii, alioruni reii'iisitur. A vol. in-fol. avec 200 planches, eu partie coloriées. 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LE BROME DE SCHRADEH iliri.iiuis .Siliiaderi, Kunth, ceratochloa pendula , Schrader), Mémoire lu à la Scciété impériale et centrale d'Agriculture, dans sa séance du 3 fc- \nri- 180'.. MOPiKKN iKd., professeur de botanique à Liège). LA BELGIQUE HORTICOLE, journaldcsjardins.des serres et des vergers, fondé par Cb. Murren et rédigé par Edouard .Morreii. La Belgique horticole se publie par livraisons mensuelles de deux feuilles in-8 au moins, chacune est enrichie de planches coloriées représentant plusieurs espèces de fleurs ou de fruits, et de planches gravées relatives à tous les intérêts de Phorticulture. Prix, par au, pour la France, 15 francs. SCHACHT(iI.). LES ARBRES. Étude sur leur struc- ture leur végétation. Traduit d'après la deu- xiem édition allemande par M. E. Morren, pro- fesseur à Liège. -Nouvelle édition illustrée de 10 superbes gravures sur acier et de 20i gravures sur bois, ainsi que de i planches litbographiées, re- présentant ensemble 550 sujets, i beau volume grand in-8. Prix relié, 18 fr.; broché, 15. fr. SIEBECK (U.), directeur des jardins impériaux ù Vienne). PETITS PARCS ou JARDINS PAYSAGERS, album de 2i plans coloriés sur la composition et rornemeutation des jardins d'agrément â l'usage des amateurs, propriétaires et architectes. Traduit de Fallemand par M. J. Rothschild et précédé d'une introduction générale de M. Charles .Naudin |meni- bre de l'Institut), i volume iu-folio, cartonné Prix 25 fr. Ce guide pratique pour tout jardinier paysa- giste ou amateur , a été couronné par la Société impériale et centrale d'horticulture de France. — ÉLÉMENTS D'HORTICULTURE ou JARDINS PIT- TORESQUES expliqués dans leurs motifs et repré- sentés par un plan destiné aux amateurs, pour les guider dans la création et l'ornementation des parcs etdes jardins d'agrément, traduit de l'alle- mand par Saint-Leportier. tu plan colorié réparti eu quatre grandes feuilles iniju-imées sur Brislu- avec texte explicatif; le tout richement cartonné . Prix 30 fr EN VENTE AUX BUREAUX DE L'HORTICULTEUR FRANÇAIS 9, RUE CASSETTE, 5. IL' in-32 raisiiide 256 pages, contenant, outre un almanach, divers renseignements relatifs à l'horticulture. Prix 1 franc 25 centimes. Sous presse, pour paraîU^e à la fin de Février 1865. 9 PREMIÈRE ANNÉE. - 1865. NOUVEAU JARDINIER ILLUSTRÉ. Prix : 7 francs. Paris. - Imp. horticole de E. Oonnacd, rue Cassent, 9. .\" 3. 1«V Année. l^i«5 JOURNAL DES AMATEURS ET DES INTÉRÊTS HORTICOLES CONTENANT L\ CULTURE lnlSON^ÉK, LA UESCUIFTION ET L'HISTOIRE DES PLANTES, ET NOTAMMENT DES ESPÈCES DE PLEINE TERRE, DES FRUITS ET DES LÉGUMES, LA DESCRIPTION ET L'USAGE DES INSTRUMENTS NOUVEAUX, PDBLIÉ AVEC LE CONCOURS DES AMATEORS ET DES PRINCIPAUX HORTICULTEURS DE FRANCE sous LA DIRECTION DE M. F. HERINGQ, RÉDACTEl K EN CHEF, Aiitcui: kV MUSÉUM d'histoire nathrelie ue paris, CollalloratCUr du Man«el des Planlei, (lOS figUreS dll Bon Janiiuic. Ex-Rédaclfilir principal de la Société rf horticulture de la Seine , Mt'iiilirc honoraire et correspondant de plusieurs Sociétés d'horticultiirr , cU l/Hortii'ulteur Français paraît le 'i de chaque mois, par liTraison de r>'2 payes de teile grand in-S. et de deux planches gravées et coloriées avec le pins grand soin. PRIX DE L'ABONiV!:ME\T Paris 10 fr. par an. Départements. 11 fr. — Étranger ... 15 fi . — ToHics les demandes d'aboniicnicnt devront Otre arconipa;;nées d'un bon tlu ninnUiiit de laboiine- nient sur la poste on sur une maison de 1 aris, el au nom de M. E. DONNADD, rue Cassette, 9. Les Souscripteurs des départements qui n'enverraient pas, avec leur demande d'abomienient. nn Ion sur la poste ou sur une maison de Paris, sont avertis cjne nous leur ferons présenter une <(uil- tance de DOUZE francs. Cette augmentation de IN franc sert à pa\erles frais de négociation du la traite qui leur est adressée. PARIS BUREAUX : RUE CASSETTE, 9. 1865 MM. les IhniicuUeurs sont priés défaire parvenir leurs catalogues à M, HERINCQ, rue Cassette, , et de lui communiquer tout ce qu'ils auraient d" intéressant à faire connaître par la voie du journal. Nous mettons sur la dernière page de l'horticulteur français, le nom des catalogues parus dansle n^ie» ^è ^ ..^,ê .«.«<>n M 11.1.... **.tn^â •in a-ma^YtYil n'ira ^lois et dont twus avons reçu un exemplaire ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES. AVIS IMPCÎRTANT. n,„. 1. h„t fl- faciliter aux horticulteurs et pépiniéristes l'insertion de leurs annonces a™ no tre JurL t-avonsrésolu d'en abaisser le pr,x. Nous ne faisons payer que 50 centimes la 1 gne aux personnes qui ne sont pas abonnées à notre jour- nal!efio centimes la Bsne à nos abonnés, faisant béuéflcer ces dermers de 10 centimes par ligne. X„„. prenons pour base de notre prix le petit caractère de« annonces s«r deux colonnes . S'Mresser au bureau du Journal, rue Cassette, 9 . AU BON JARDINIER GRAINES, PLANTES, ARBRES. «nique de ce nom < Paris dans le commerce des graines, pren- dra pour enseigne : AU Bon Jardinier réuni à VHorlicultenr français. T»iiT mnmn-nTTl-nrO liorticulteurs àTroyes(Aube).- BÂLTET FRERES, Grand choixd'arbrestruitierspoui versers et jardins fruitiers; en variétés dont la maturité es! échelonnée pour toute la s.ison. - Arbres formes en pyramuie palmelte. cordon, haute tige, éve.Ua.1, pl«s prompts a ruct.t^er - Rosiers tige, mi-tige et basse-tige, collection des plus johei roses nouvelles et ancienne? en beaux sjjets.- A^^iesd avenue arbusfésdcrnement: conifères. pUE PElATATIOnfS, ETC. par jtÊLJ^B:mz:,mjmm^m, Un volume in-octavo. — Prix, franco : 3 fr. Envoi franco du catalogue de la Librairie sur demande affranchie. MENT DE PARAITRE BROME DE SGHRADER par ALPHONSE LAV ALLÉE. ' • nnp l'Anteur a lu le 3 février 1864, à la Société impériale d'AgriculU Développements du mémoire que 1 Auteur a lu le sur cette plante fourragère, avec deux planches par Riocreux. J. ROTHSCHILD, éditeur, 43, rue Saint André-des-Arts. ON PEUT SE PROCURER CHEZ IIORTIGULTEUR A GANB (BELGIQUE) Son nouveau Catalogue des plantes qui vient de paraître. | SOMMAIRE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE NUMÉRO. F. Mesincq. Chronique. — 0- Lescuyer, Lo Pclargouiuiu Enilliehcrianum (PI. V). — H. Bâillon, K.uowltonia rigida Salisb (1»1. VI). — Chate (ils, Culture des Cinéraires (suite). — I'avart fils. Des Semis. — Exposition d'Amsterdam et de Paris, — B. Verlot, Mémoires sur la production et fixation des variétés (suite) : Des variétés odorantes; des variétés de coloration. — Catalogues d'horticulture nouvel- lement publiés. — Travaux du mois. CHRONIQUE Les Livres Jiouveaiix : Le Brome de Schrader, par Alphonse Lavallée; — Cul- ture de la Vigne par Carrière; — Culture du Poirier et les 100 Poires, par Ch. Ballet; — Plantes de terre de bruyère, par Ed. André ; — Plantes à feuillage coloré, par MM. Loweet Howard. Depuis qu'un audacieux auteur m'a présenté une de ses œuvres pour en rendre compte, et que, au moment de lui dé- cerner une mention extraordinaire, j'ai reconnu que cette œuvre n'était qu'une copie exacte d'un livre moderne, sans une vir- gule ni en plus, ni en moins, j'éprouve un courant d'air glacial dans ,tout mon individu, lorsque je vois un monsieur entrer dans mon cabinet avec un livre tout neuf à la main. Il me semble que c'est encore un de ces effrontés contrefacteurs, qui répondent aux reproches de plagiats qu'on leur adresse, par cette fameuse phrase qui retentit toujours à mes oreilles : « Mais, monsieur, c'est comme cela que ça se fait en horticul- ture!... » 0 conscience! Et l'on blâme Y acerrosité de mes cri- tiques! Prenez ma place, lecteurs honnêtes, et si, après six mois d'honorable fonction, votre plume n'est pas transformée en une épée « du plus fin acier trempé » comme celle des Croi- sés, c'est qu'alors... vous posséderiez des vertus qui me sont inconnues. Aujourd'hui, — grâce vous soit rendue, ô mon Dieu ! — je n'ai eu froid nulle part en recevant la série de Hvres qui m'a Mars 180b. 'o — 66 — été présentée. Je puis dire sans crainte, comme l'éditeur du Règne végétal, dans son avertissement placé en tête du volume consacré à la culture maraîchère et fruitière, actuellement sous presse : «Ces livres n'ont aucun rapport avec ces livres de végé- taux oii la forme fantastique des figures marche de pair avec l'inanité des textes, quoique ces textes soient, en généra!, des plagiats uniquement déguisés par des erreurs de copistes igno- rants, et dont le salut contre les poursuites en contrefaçon est dans la sottise même des copistes qui les font, et dans la bonne foi des éditeurs qui les acceptent comme des œuvres originales, mais origiïiales seulement par les lourdes bévues qu'on y intro- duit. > Les livres sur lesquels j'appelle l'attention de nos lecteurs sont dus, en effet, à des hommes honorables efc, du reste, assez riches de leur savoir pour se dispenser d'emprunter celui de leurs voisins. C'est d'abord le Brome de ScHRADER,par AlplionseLavaUée; Développement du mémoire que l'auteur a lu, le 3 février 1 864, à la Société impériale d'agriculture sur cette plante fourragère, avec deux planches dessinées par A. Hiocreux (1). Ici point de louanges ; notre amitié pour l'auteur nous force au silence ; mais nous nous consolons de ce silence forcé par l'immense succès qu'obtient ce nouveau fourrage et qui place notre ami sur un piédestal que personne ne lui conteste. Pourquoi faut-il donc se taire quand le cœur déborde de tous côtés? — Mais passons bien vite, je me défie de ma plume. Culture de la Vigne, par Carrière (2). Ce livre est l'histoire culturale de ce précieux arbrisseau. L'auteur commence par étudier la Vigne dans ses diverses phases ; examine dans quelles (1) Paris, chez G. Rothschild, éditeur, rue St-André-des-Arts, 43. — Prix : i fr. 50 c, el colorié, 2 fr. (S) Paris, chez l'auteur, rue de Buffon, ë3 et au bureau du Journal.— Prix : 3 Ir. SO c. conditions on la rencontre à l'état sauvage et quel est son mode de végétation. Puis il aborde la culture, qui comprend l'examen du sol, sa préparation, les différents modes de multiplication, de plantation et d'entretien ; la taille et la conduite sont l'objet d'une étude spéciale et impartiale. M. Carrière passant en revue tous les systèmes préconisés jusqu'à ce jour, reconnaît que le système de taille ù' long bois, d\i^ systc me Hooifyrenk, n'est pas plus de l'invention du jardinier auti-ichieri, que le sTpthne Gityot, — rhorizontalité — n'est sortie du cerveau ingénieux^ du fabricant de paillassons deGlicby. L'inclinaison des sarments, dit-il, « n'est pas nouvelle comme principe, e1^ est aussi an- cienne que le monde. » Les deux champions du long bois ont donc eu la même habileté; ils peuvent se donner la main et signer la paix. Puisque le fait est constaté, il convient donc de faire disparaître au plus vite les noms de ces deux inventeurs qui n'ont rieninvenlé. Tout ce qu'on peut leur accorder, c'est de propager de très-anciennes méthodes qui sont pratiquées, et n'ont pas cessé de l'être, dans certaines régions du territoire français; ils n'ont donc pas même le mérite de la résurrection. Et maintenant, quant au résultat de ces modes de taille, qui est de produire du vin de qualité inférieure, M. Carrière ne le conteste pas. « Si le fait est bien démontré, .dit-il, et que la dif- férence fàt considérable, il y aurait peut-être un moyen de concilier ces deux choses, » et ce moyen est un système mixte qu'il propose. Après la direction de la Vigne, l'auteur traite des insectes et des maladies qui aifectent ce végétal ; puis il donne une liste des meilleures variétés pour cépages, et termine par un petit dictionnaire des termes employés en viticulture. En parlant du moyen proposé par M. Hooibrenk, contre la coulure, qui est la fécondation artificielle, M. Carrière dit: «Nous n'avons guère de confiance dans ce procédé; si nous en parlons, c'est parce que depuis deux ans il a fait beaucoup de bruit. » Et M. Car- — 68 — rièrene peut pas être taxé de partialité ou de mauvais vouloir, car aux débuts des opérations hooibrenkiennes, il était un des partisans et défenseurs du jardinier autrichien. En somme le livre Culture de la Vigne par M. Carrière est un livre que doit posséder quiconque s'occupe de cette culture. Culture du Poirier, par Charles Baltel (1). Cette nouvelle publication de l'habile pépiniériste de Troyes est une troisième édition de ses Bonnes Poires, augmentée de la culture, planta- tion, taille et mise à fruits de cet arbre fruitier dont l'ensemble forme un tiers de l'ouvrage. Comme tout ce qu'écrit M. Ch. Baltet_, c'est courte mais clair et concis. Chaque variété com- prend la description du fruit, forme, couleur, grosseur, qualité, et les soins qu'il réclame j puis l'examen del'arbre, sa vigueur sur franc et sur cognassier, son degré de fertihté, la taille géné- rale, le pincement et les formes à lui donner en commençant par celle qui lui convient le mieux. Le choix des 100 variétés est heureux; il permet d'avoir des poires d'excellente qualité pen- dant 10 et 1 i mois de l'année de juillet à mai de l'année sui- vante. En réduisant ainsi en quelques pages tout ce que doit connaître le cultivateur et l'amateur, M. Charles Baltet a rendu un grand service aux hommes dont les travaux ne permettent pas de longues lectures ; et il ouvre une large voie à la richesse publique ^ son livre deviendra le guide de tous les cultivateurs de Poiriers. Un reproche peut cependant être adressé à M. Ch. Baltet, au sujet de certaines modifications technologiques qu'il a cru devoir introduire dans ses descriptions. Ainsi il adopte le mot bourgeon pour désigner Vœil ou bouton de rameau ; et, sous la dénomination de hrindilles, il comprend toutes les branches à fruits : dards, brindilles, ramilles, lambourdes^ coursons, bourses^ etc. Au point de vue morphologique, M. Baltet a raison ; mais au point de vue pratique il commet (i) Paris, chez Aug. Goin, éditeur, 82, rue des Ecoles. ■— Prix : \ fr, — 69 — une grave erreur. Dans la conduite d'un arbre fruitier le dard est traité différemment que la brindille; le courson demande des soins que n'exige pas la lambourde, etc., et quand l'auteur dit de casser les brindilles, on cassera toutes les productions fruitières, lambourdes, bourses, dards aussi bien que les vraies brindilles ; il en résultera que l'opérateur n'obtiendra jamais de Poires, et qu'il sera obligé de recourir aux paniers des mar- chands. J'engage donc mon ami et collègue à abandonner au plus vite une méthode qui, tout en jetant la confusion dans le langage pratique, ne peut qu'amener d'amères déceptions à celui qui la mettra en pratique. Si c'est un savant qui lui a donné ce conseil, ce savant a été bien mal inspiré. Il ne doit cependant pas ignorer que la morphologie, tout en admettant que tous les organes appendiculaires de la plante ne sont que des modifications d'un même organe, n'appelle pas feuilles les bractées, les sépales, les pétales, lesétaminesetlcs pistils, qui ne sont théoriquement que des feuilles transformées. Conservons donc les noms apphqués aussi aux différentes modifications des branches fruitières, pour éviter la confusion et la déception. Plantes de terre de bruyère. — Sous ce titre, M. Ed. André a publié un livre d'une haute importance horticole, en ce qu'il comprend la description, l'histoire et la culture des Bhododendron , Azalées, CamcUia, Bruyères, Épacris, et de tous ces magnifiques végétaux d'ornement cultivés en terre de bruyère. L'auteur, jeune encore, est un de ces rares praticiens qui manient avec une égale habileté, et l'instrument et la plume. Jardinier principal de la ville de Paris^ il s'est livré pendant longtemps à la manipulation horticole dans le magni- fique et unique établissement de la Muette, qui fournit aux squares parisiens cette prodigieuse quantité de fleurs que nous admirons tous pendant la belle saison ; quelques années pas- sées aux Jardin des Plantes de Paris lui ont permis de s'initier aux mystères de la science, et un grand maître dans l'art d'é- _ 70 — crire lui a enseigné l'art de parler et d'écrire éléga^miicnt. Il n'est donc pas étonnant de trouver dans son livre théorie scientifique, pratique horticole, précision, cfôrté, élégance même, dans le style. C'est sufiisamment dire que son livre est un excellent hvre et que nous applaudissons au début de notr^ jeune confrère, qui tient si brillamment la plume horticole au Moniteur universel. Les Plantes a feuillage coloré. — En soumettant ce livre à ma censure, il a fallu que l'éditeur fût bien assuré qu'il avait édité un ouvrage d'un mérite incontestable, car il n'igno- rait pas mon antipathie pour ces affreuses maquillées qu'on a la prétention de nous offrir comme des beautés. Mais il me ren- dait cette justice que je ne suis exclusif en rien ; je suis sévère, voilà tout. Parmi les plantes c|u'on gratifie du titre de plantes à feuillage coloré ornemental, il faut distinguer celles dont la coloration est naturelle et qui tient à la nature même de l'espèce, et celles qui deviennent colorés par étiolement et par infirmité. Dans les premières, il se trouve des teintes vives et fraîches de rose, de rouge, de violet^ etc., c[ui produisent un effet vraiment ornemental, tels sont les Bégonia, le Cissus dis- color, les Coleus. Devant celles-là, j'admire et je m'incline. Mais dans les secondes, qui n'offrent qu'une altération mala- dive des tissus, du jaune pâle, du blanc de chlorothique, je ne vois que de pauvres malades dont la vue n'a rien d'at- trayant. MM. Lowe et Howard, les auteurs anglais du recueil publié par M. Rothschild, semblent être, comme moi, enne- mis de l'infirmité végétale. Ils n'ont admis dans leur ouvrage que les plantes réellement ornementales, normalement colo- rées, et j'approuve leur heureux choix. Aussi peuvent-ils compter sur le succès. En en publiant une édition française, M. Rothschild a voulu combler une lacune de la librairie horticole et il a parfaitement réussi. Ces plantes sont admi- rablement coloriées, et ce volume de 60 belles planches a sa — 71 — place marquée dans tous les salons, comme dans la biblio- thèque de tous les amateurs. Il me resterait encore à parler d'un livre de M. Laujoulet intitulé : Taille et culture des arbres fruitiers^ mais le temps me manque, même pour en couper les feuillets ; remise donc au prochain numéro. F. Herincq. PELARGONILM ENDLICHERIAINTJM (Pl. V). Le genre Pelargonium est, comme chacun sait, un démem- brement du genre Géranium, opéré par PHéritier, pour toutes les espèces à fleurs irrégulières et qui n'ont que 4 ou 7 étamines fertiles, tandis que les vrais Géranium ont les fleurs régulières et les 10 étamines toutes pourraes d'une anthère. Les Pelargonium sont, à quelques exceptions près, des petits sous-arbrisseaux du cap de Bonne-Espérance. — 72 — Le P. Endlicheriamim est une de ces exceptions ; il est origi- naire du Taurus, et herbacé vivace, mollement pubescent. Sa souche est épaisse, allongée, et donne naissance à une touffe de feuilles d'où s'élèvent plusieurs tiges simples dressées, cylin- driques, noueuses au point d'insertion des rares feuilles qu'elles portent, et s'élèvent à 30 et 55 centimètres. Les feuilles sont presque toutes radicales, longuement pétiolées d'un vert cen- dré, en cœur arrondies et bordées de grosses crénelures den- telées. Les fleurs sont disposées par 5 à 8, en élégante ombelle au sommet de chaque tige ; elles ont 5 pétales, trois très-petits et deux très-grands, obovâles comme tronqués au sommet, élégamment ondulés sur les bords, de couleur rose et parcourus par un joli réseau de couleur pourpre constitué par 5 nervures rameuses qui partent de l'onglet. Le Pelargonium Endlicheriamim est une très-jolie plante pour l'ornement des plates-bandes, des talus secs et rocailleux. Il se plaît préférablement dans les terres calcaires et sèches ; craint le froid et l'humidité des hivers sous le climat de Paris ; il faut donc bien drainer le sol dans lequel on le plante. On le multiplie par éclats au printemps, et aussi par graines, semées en pots aussitôt après la récolte ; on repique le plant en godet pour le faire hiverner sous châssis, et vers le mois de mai sui- vant on le met en place . 0. Lescuyer. KNOWLTONIA RIGIDA Saltsb. (Pl VT). Le genre Knoivltoniaa, été établi par Salisbury, pour quelques plantes du cap de Bonne-Espérance que Linné avait considé- rées comme des espèces du genre Adonis. Thunberg avait appelé Adonis capensis, l'espèce qui doit ici nous occuper. Plus tard, Necker en fit le type d'un genre Thebesia^ et Ventenat^ sans connaître les travaux de ses prédécesseurs, en fit, dans ses — 73 — études sur les plantes de la Malmaison, un Anamenia coriacea'. Le nom de Knowltonia a prévalu comme étant le plus ancien. Il s'applique génériquement aux anciens Adonis du. cap de Bonne- Espérance, dont le port est remarquable en ce qu'il rappelle celui de quelques Ombellifères. De la base de ces plantes s'é- lèvent quelques feuilles radicales à limbe divisé en lobes pin- natifides, roides, coriaces, d'un vert foncé, plus ou moins dentelés sur les bords. Du milieu de ces feuilles s'élève une liampe florale qui n'est pas non plus sans analogie avec une ombelle, quoique son organisation soit au fond très -différente. A une certaine hauteur, la hampe porte quelques bractées rap- prochées et formant un faux verticille. A l'aisselle de ces brac- tées sont des cymes de fleurs, ou bien un axe secondaire qui, parvenu lui-même à une certaine hauteur, porte un autre ver- ticille de bractées secondaires à l'aisselle desquelles sont encore _ 74 - des fleurs pédicellées, soit solitaires, soit groupées en petits bouquets ou cymes, comme les fleurs qui occupent l'aisselle des premières bractées. Le périanthe de ces fleurs est formé d'une vingtaine de folioles d'un jaune légèrement verdâtre, sans qu'on y puisse distin- gueT un calice et une corolle. Sous ce rapport, la fleur avec son réceptacle convexe et ses nombreux sépales imbriqués, res- semble tout à fait à celle de Vlllicium religiosum du Japon. Plus les sépales sont intérieurs, plus ils deviennent étroits et allongés. En dedans d'eux se trouvent de nombreuses étamines hypogynes, à anthères basifixes, dont les deux loges s'ouvrent longitudinalement sur les côtés. Sous les loges, le sommet du filet présente un léger renflement de chaque côté. Les carpelles sont en grand nombre et échelonnés suivant un ordre spiral sur le réceptacle, tout à fait comme dans les Renoncules et les Ané- mones. Comme dans ces dernières, chacun d'eux ne renferme dans son ovaire, à l'âge adulte, qu'un seul ovule suspendu, dont le micropyle est tourné en haut et en dedans. Le sommet de l'o- vaire se prolonge en une espèce de corne qui est le style. Un sil- lon vertical longe toute la hauteur de son bord interne, et les bords de ce sillon rephés en dehors sont couverts des papilles du stigmate. C'est là qu'il faudrait appliquer le pollen de la plante pour obtenir des fruits mûrs, lesquels présentent cette particu- larité remarquable qu'ils sont, dit-on^ charnus. C'est un fait assez rare parmi les Renonculacées. Cependant il n'est pas sans exemple, car on sait que l'Herbe de Saint-Christophe [Actœa spicata) a pour fruit des baies; et ce caractère ne paraît avoir qu'une importance minime dans cette famille, car d'autres Actœa ont le fruit sec et déhiscent. D'autre part, les Adonis auxquels on rapportait autrefois le Knowltonia, ont pour fruits des drupes jusqu'à la veille de leur complète maturité. Combien d'ailleurs n'y a-t-ilpas de dissemblances entre les fruits des diverses es- pèces de Clématites et des Anémones! En admettant donc qu'à — 75 — la rigueur on puisseséparergériériquemeutles Adonis des Ané- mones, parce que dans les premiers les folioles extérieures du périanthe sont colorées en vert, tandis que les intérieures sont jaunes ou rouges, tandis que toutes les pièces du périanthe sont de même couleur en général dans les Anémones, la même dis- semblance des sépales n'existe plus dans notre Knoicltonia. Sa fleur est tout à fait celle d'un Anémone japonica oh. les nom- breux sépales intérieurs sont, comme ici, un peu plus longs et un peu plus étroits que les extérieurs, mais conservent la même couleur rosée. 11 n'échappera d'ailleurs à personne que le port^ le feuillage, Y ini[oTescence oui dans V Anémone japonica ei dans le Knowltonia une grande analogie; de façon ([ue nous ne dou- tons pas qu'effrayés un jour de la multiplicité croissante des noms génériques, les botanistes ne consentent à considérer notre Knowltonia rigida comme une simple espèce du genre Anémone, appartenant à une section caractérisée par la consis- tance particuhère de son fruit. Cette simplification constituera un véritable bienfait. Cetteplante, siremarquable à plusieurs titres, fleurit rarement dans nos jardins, ce qui tient probablement au m.ode de cul- ture qu'on lui applique. Au lieu de la laisser perpétuellement dans des pots étroits oîi elle ne peut développer que quelques feuilles radicales sans se déterminer à monter, il faut suivre le traitement que lui applique M. L. Neumann, c'est-à-dire qu'il faut au printemps la placer en serre, en pleine terre de bruyère, près du vitrage. On réussirait probablement de même sous châssis. On voit bientôt alors se développer une hampe florale qui atteint près d'un mètre de haut et sur laquelle les fleurs se succèdent pendant environ un mois. La multiplication ne peut se faire jusqu'ici que par division des pieds, car on n'a pas en- core obtenu dans nos cultures de fruits complètement déve- loppés. Les racines de cette plante, ainsi que ses feuilles et ses fruits. — 76 — sont, dit-on, très-acres et vésicantes. La médecine a employé une espèce voisine, le K. vesicatoria. Toutes sont considérées au Gap comme des poisons dangereux. Outre la figure du Knowltonia rigida, qui accompagne cet article, on trouvera encore des dessins représentant des espèces du genre, dans l'ouvrage de Ventenat sur les Plantes de la Mal- maison (pi. 22), les Icônes Delesserianœ (tom, I, pi. i 9), le Bota- nical Register (pi. 936) et le Botanical Magazine (pi. 775). H. Bâillon. CULTURE DES CINÉRAIRES [Suite), Soins à donner pendant l'hiver; et manière de les chauffer -pour en avancer la floraison. — A mesure que les Cinéraires sont repris dans leurs pots, et qu'ils acquièrent un nouveau développement, il faut les éplucher et les espacer, afm qu'ils puissent uniformément produire des branches et des feuilles. Éplucher et espacer les Cinéraires, à mesure qu'ils prennent de l'extension, est Tune des opérations sur laquelle on ne sau- rait apporter trop de vigilance; une feuille gâtée entraîne sou- vent la perte de la plante entière, et peut aussi gagner les plantes voisines ; en outre, des Cinéraires trop serrés s'étio- lent et donnent des corymbes de fleurs d'autant plus petits que les plantes auront été plus longtemps serrées. Les Cinéraires ne demandent qu'une température de 5 à 6 degrés pour se développer; mais s'il faut peu de chaleur pour les faire pousser, il leur faut aussi peu de froid pour les faire pé- rir ; 2 degrés au-dessous de zéro suffisent pour les geler quand les châssis n'ont pas été couverts de paillassons. Aussitôt que les plantes montrent leurs boutons à fleurs, on doit cesser les bassinages, à moins que ce ne soit à l'eau de tabac pour détruire les Pucerons qui auraient pu faire leur appa- rition . - 77 — Les Cinéraires desquels on voudra obtenir une floraison prématurée devront être rentrés dans une bonne serre facile à chauffer , et qui permette aussi de donner facilement de l'air. Toutes les plantes destinées à être chauffées devront toujours être en boutons avant leur entrée dans la serre chaude desti- née à avancer leur floraison. La chaleur peut être élevée de 15 à 18 degrés centigrades, pourvu que les jours de grand soleil on donne grand air aux châssis. Plus les Cinéraires approchent de leur épanouissement com- plet, plus il faut les mettre en contact avec l'air, afin de les empêcher de se faner lorsqu'on les sortira de la serre pour les vendre, ou pour garnir des appartements. Choix des porte-graines ; soins à leur donner. Pour porte-graines on ne doit choisir que des Cinéraires à coloris francs et vifs, qui s'étalent en nombreux rameaux formant un beau et ample corymbe, et dont les fleurs ou capitules soient bien larges, ronds, et élégamment disposés sur une hampe forte et peu élevée. Les porte-graines qui reproduisent le mieux la plante choi- sie sont, comme je l'ai déjà dit, ceux à coloris rouge ou rose, unicolore ou bicolore; l'espèce primitive étant de ces colo- ris, c'est toujours celui qui donne le moins de mauvaises plantes. On a obtenu en Angleterre une race à très-petites fleurs, mais d'une perfection de forme extraordinaire. Les horticulteurs parisiens préfèrent et recherchent les varié- tés ayant les plus grandes fleurs ; mais ces fleurs pèchent sou- vent par la forme ; néanmoins elles sont d'un grand effet; j'en ai possédé plusieurs dont les fleurs atteignaient la dimension de petites Reine-Marguerites. Les porte-graines peuvent être soignés de plusieurs façons^ soit pour récolter les graines à la main, soit qu'on les place dans un endroit où ils se sèment d'eux-mêmes. — 78 — Dans ce dernier cas on les plante en pleine terre, très-espa- ces, dans un terrain préparé à l'avance, soit sous châssis, soit dans une serre bien ombragée, et tenue constamment dans un milieu humide. Ge moyen est celui qui perd le moins de graines ; il a aussi l'avantage de conserver ces mères-pieds pour les multiplier par éclats ou par boutures. Quelle que soit l'épocjuc de floraison, les plantes choisies comme porte-graines doivent toujours être abritées; les graines étant munies de petites aigrettes très-lé- gères que le moindre vent enlève, on comprend quel inconvé- nient résulterait de les avoir placés en plein air. En terminant je ferai remarquer que la graine des Cinéraires peut se garder deux et trois ans; mais à la troisième année il ne lève que la moitié des graines. Les vieilles graines ont l'avantage de produire des plantes à fleurs plus larges, plus épaisses et dont les coloris sont toujours plus vifs ; seulement les feuilles en sont toujours moins grandes, moins fournies; enfin les plantes provenant de vieilles graines ont, pour la généralité, le port plus trapu, et sont moins sujet- tes à s'étioler. Midtiplication par boutures ou par éclats. — Toutes les va- riétés produites par les semis, dont on voudra conserver la perfection, ou la couleur, sans qu'elles subissent aucune altération, devront préférablement être multipliées de boutures ou déclats; dans ce cas, on doit, aussitôt leur défloraison, les placer en pleine terre, à l'ombre, et les soigner pendant l'été comme je l'ai dit pour les plants transplantés provenant de semis. Vers la fin du mois d'août, on les lève de terre pour dégagea et séparer de la souche tous les éclats enracinés ; ceux-ci doivent être repiqués sous châssis froid ou empotés dans de petits pots proportionnés à leur force, et de la même manière que pour des plants de semis bons à repiquer. — 79 — Pour les branches qui n'auraient pas de racines lors de cette division, et qui parconséquent ne représentent que des boutu- res auxquelles il faut faire prendre des racines, on les repiquera dans de petits pots, dits godets, que l'on placera sous des cloches ou des châssis bien étouffés, ombrés et tenus légè- rement humides. Une vieille couche, donnantencore un peu de chaleur, est toujours d'un excellent effet en ce qu'elle active le développement des racines . On commence à donner un peu d'air quand ces boutures développent de nouvelles feuilles, ce qui inchciue toujours qu'elles ont pris des racines ; et on augmente graduellement l'air à mesure que les plantes prennent de la force. Je terminerai ce genre de multiplication en faisant remarquer que les plantes propagées par éclats ou par boutures sont tou- jours moins belles de port et de force, et aussi plus délicates que celles qui proviennent de semis. C'est pourquoi ces deux modes de propagation ne doivent être employés que pour conserver des variétés extraordinai- rement belles, soit par leurs coloris, soit par la perfection de forme peu commune . Maladies des Cinéraires, moyens de les combattre. — Dans ce genre de plantes, les maladies à redouter sont au nombre trois; savoir : le Blanc, la Rouille et la Grise; toutes trois faciles à combattre et à éviter. On arrête le développement du Blanc par des soufrages opérés le soir, dès que l'on en aperçoit les premières traces symptomatiques; à l'aide de trois ou quatre soufrages, le Blanc est toujours arrêté et quelquefois détruit. La Rouille est presque toujours produite à la suite des grandes pluies, lorsque les plantes trop serrées ont par con- séquent de la peine à se ressuyer. Une transplantation effec- tuée dès le début de cette maladie en arrête tous les mauvais effets. — 80 — La Grise se produit dans les années exlraordinairement sèches et chaudes ; dans les terrains sableux elle est très-com- mune pendant l'été. On l'évite en tenant les chemins et les allées, qui avoisinent les plantes ^ aussi frais que les plates- bandes dans lesquelles les Cinéraires se trouvent plantés . Des insectes nuisibles. — Les insectes nuisibles aux Cinéraires sont les Limaces (Limax agrestis), les Escargots ou Hélix, les Chenilles grises de terre^, les Chenilles vertes et les Pucerons. Divers moyens ont été préconisés pour détruire les Limaces et les Escargots ; celui qui nous a toujours le mieux réussi, est la chaux en poudre éteinte à l'air avant de l'employer, et ré- pandue sur le sol. Cette opération doit être faite avec la plus grande attention, le soir, en ayant soin que la chaux ne tombe pas sur les feuillesdes plantes. Le sel de cuisine parsemé entre les rangs des plants les éloigne aussi rapidement. On évite les Chenilles grises de la même façon que la maladie appelée la Grise , en tenant les chemins et allées avoisinant les plantes aussi humides que les plates-bandes elles-mêmes. Les Chenilles vertes doivent être cherchées ;i la main et dé- truites aussitôt; toutes les fuis que les feuilles sont percées de nombreux trous, on est averti que sous l'une d'elles il y a quelques-uns de ces insectes . Les Pucerons se détruisent par des fumigations de tabac; et, quand les plantes sont en fleurs, de préférence par des seringages à l'eau , dans laquelle on aura fait infuser des feuilles de tabac. Inutile de dire que l'eau doit être employée froide. Emile Chaté fils, horticulteur, boulevard Picpus, 46. — 81 — DES SEMIS. A quelques exceptions près, exceptions qui n'ont lieu que dans un petit nombre de plantes d'une organisation incomplète, tous les végétaux se multiplient de semis; et c'est par ce moyen seul que l'on peut obtenir de nouvelles variétés. En général, les plantes issues de semis sont plus vigoureuses et atteignent de plus grandes dimensions que celles qui pro- viennent de tout autre mode de multiplication. Epoque des semis. — On sème à l'automne toutes les graines de plantes qui peuvent encore atteindre assez de développe- ment avant l'hiver pour résister aux froids de cette saison. 11 y a môme avantage à le faire, surtout pour les plantes annuelles, qui, de cette manière, sont plus vigoureuses et fleurissent plus abondamment. Depuis les premiers jours du printemps on peut semer suc- cessivement dans le courant de l'été, en tenant compte du temps nécessaire à chaque plante pour parcourir avant l'hiver les dilférenles phases de la vie végétale. On sème aussi sur couches, dans les premiers jours du prin- temps, les plantes annuelles qui résistent difficilement à l'hiver, ainsi que celles dont on veut activer la végétation. Quant aux plantes de serre, elles peuvent être semées en toute saison, sur couche ou dans la serre. La profondeur à laquelle on doit enterrer les graines ne peut être indiquée d'une manière certaine ; cependant on doit d'autant moins les enterrer qu'elles sont plus fines j ainsi le graines de Fraisier, Raiponce, Lobelia, etc., se sèment sur terre ; on protège leur germination par une légère couche de mousse ou de longue litière que l'on retire successivement à mesure que les plantes commencent à se montrer. Gomme la germination n'a lieu que par l'action de l'humidité, de lacha- Mars 1865. 6 — 82 — leur et de l'air, on comprend qu'il faut semer moins profondé- ment dans une terre argileuse, en raison de ce que la chaleur et l'air y pénètrent moins facilement que dans une terre légère. Préparation du sol. — Il est essentiel que la terre soit pré- parée par de bons labours plus ou moins profonds selon les plantes que l'on se propose d'y semer, et selon qu'elles doivent y rester à demeure ou subir l'opération du repiquage. En grande culture, on doit nécessairement approprier les plantes au sol; mais, pour la culture des jardins, on peut tou- jours modifier ce sol de manière à le rendre propre à chaque genre de culture. Pour les semis en petit des plantes qui doi- vent être repiquées, on peut mélanger à la terre du sol des terres provenant des dépotages, delà terre de bruyère, ou du terreau bien consommé ; ce qui, en rendant la terre plus meuble, faci- ite la germination des graines. Un sous-sol perméable est in- dispensable à tous les genres de semis, attendu que l'eau stagnante fait pourrir les graines. Nous exceptons de cette règle les graines de plantes aquatiques. Lorsque l'on doit semer en place et que le sol a besoin d'être fumé, on doit le faire assez longtemps à l'avance, et avoir soin d'enterrer les engrais assez profondément pour qu'ils ne se trouvent pas en contact immédiat avec les graines ; ceci est surtout nécessaire pour les plantes à racines alimentaires, pour lesquelles il est préférable de ne pas fumer le terrain Tannée même du semis, à moins que ce ne soit avec des fumiers bien consommés ou des engrais liquides. Les fumiers trop longs nuisent au développement des racines charnues, qui se bifur- quent au lieu de pénétrer directement dans le sol^ et perdent ainsi les caractères de la variété que l'on a semée. Après le labour, la surface du terrain doit être hersée à la fourche avec plus ou moins de soin, selon la grosseur et la rus- ticité des graines que l'on se propose d'y semer. Semis en plein à la volée. — Ce mode de semis, peu employé — 83 — en horticulture, si ce n'est pour reusemencement des gazons, exige une grande habitude pour répandre la graine bien égahi- rnent. Le terrain étant bien préparé, comme il est indiqué ci- dessus, on sème plus ou moins dru, selon le genre de plante et la qualité de la graine, puis on passe la herse ; et si le soi n'est pas trop humide, on le foule avec un rouleau. Pour les pins petites parties on recouvre le tout de quelques milhmètrcs de terreau bien consommé . Semis en planche à la volée . — Le terrain ayant été bien préparé par de bons labours, on creuse la planche en tirant avec le râteau une petite quantité de terre de chaque côlé des sentiers. Après avoir bien égalisé la surface^ on prend une poignée de graines que l'on répand bien également en la lais- sant passer entre les doigts par un mouvement vif et régulier d'arrière en avant . On sème la planche à deux fois en com- mençant par les bords, afin de ne pas répandre la graine dans les sentiers. Le semis est plus ou moins épais, selon l'empla- cement qu'exigent les jeunes plantes. Après le semis, on herse la surface du sol avec la fourche ou les dents du râteau, puis on foule le terrain avec une planche à plat dans laquelle on enfonce les dents de la fourche, ou simplement avec les pieds. Si le terrain est trop humide, il faut attendre, pour faire cette opération, qu'il soit un peu res- suyé. On recouvre le semis, selon la grosseur des graines, avec la terre que l'on a ramenée sur les bords de la planche, en en laissant cependant une certaine quantité en forme de bourre- let, afin de retenir l'eau des arrosements. ■Pour les plantes délicates, on les recouvre avec du terreau bien consommé, que l'on tient constamment humide, afin de favoriser la germination . Les indications que nous venons de donner se rapportent à tous les genres de semis, qu'on les fasse sur couche ou à l'air libre . ^ 84 — Semis en rayons. — On trace avec la serfouette, ou simple- ment avec le manche du râteau, des rayons plus ou moins profonds et plus ou moins espacés selon les plantes que l'on veut semer. Après le semis, on recouvre les graines avec la terre relevée sur les bords, ou, si les plantes sont délicates, avec du terreau ou une terre légère préparée à cet effet ; ensuite on foule la terre avec les pieds ou le dos du râteau . Ce mode de semis est un des plus avantageux, surtout pour les plantes qui doivent occuper le terrain pendant un assez long espace de temps, en ce que l'on peut plus facilement couper les mauvaises herbes^ et ameublir la terre par de fréquents binages. Semés en lignes suffisamment espacées, les Haricots pro- duisent beaucoup plus que semés par touffes ; ce mode de semis, recommandé pour certaines variétés, telles que \e Haricot soli- taire, convient également à toutes les variétés. Les Fcves, les Pois et toutes les plantes en général doivent être semés de cette manière pour atteindre tout le développement qu'ils sont susceptibles d'acquérir. Dans les terrains en pente, oîi les graines sont souvent en- traînées par l'eau des pluies, on peut, en semant en rayons, tracés dans le sens opposé à l'inclinaison du sol, éviter cet inconvénient. Du reste, ce genre de semis offre tant d'avan- tages, c[u'il peut être employé avec succès dans presque tous les genres de culture. Semis en paquets ou en touffes. — On fait, avec la bêche, la houe ou la binette, des trous plus ou moins profonds, selon la grosseur des graines, et espacés entre eux de manière que les plantes que l'on veut semer puissent se développer sans être gênées les unes par les autres. On recouvre les graines selon leur volume, soit avec la terre retirée des trous, soit avec du terreau ou une terre préparée à cet effet ; souvent on place au fond de chaque trou, avant d'y semer les graines, une petite quantité de fumier consommé ou de gadoue ; on remet un peu de — 85 — terre par dessus ; on sème la graine et on recouvre comme il a été dit plus haut, en ayant soin de bien fouler la terre. Ce moyen est peu employé dans les jardins, si ce n'est pour les Pois, Haricots, et la plantation des tubercules de Pommes de terre qui peuvent être également plantés en rayons. Semis sur couches. — C'est généralement dans le courant de l'hiver et de bonne heure, au printemps, que l'on a recours à ce moyen. On prépare, dans un endroit bien exposé et abrité des grands vents, une couche dont la longueur soit en rapport avec la quantité de graines que Ton veut semer. On recouvre cette couche de bonne terre mélangée de terreau, ou de terre de bruyère, d'une épaisseur plus ou moins grande, suivant le temps que les plantes devront y rester avant d'ôtre repiquées. On place sur la couche un coffre recouvert de châssis que l'on tient couvert avec des paillassons pendant quelques jours afin de hâter la fermentation du fumier. Lorsque la couche a jeté son premier feu, c'est-à-dire lorsque l'on peut facilement y tenir la main, on sème les graines que l'on recouvre selon leur volume, soit de la même terre que celle dans laquelle on a semé^ soit d'autre plus légère et plus fme. Après avoir foulé le sol, on donne un léger bassinage avec un arrosoir à pomme percée de trous très-fins. On peut, pendant quelques jours, tenir le semis dans l'obscurité, en laissant un paillasson étendu sur le châs- sis ; mais dès qu'on voit commencer la germination, il faut dé- couvrir tous les jours et donner plus ou moins d'air selon l'état de la température et le climat auquel appartient la plante que l'on a semée ; sans cette précaution, les plantes s'étiolent, ou fondent avant l'époque du repiquage. On doit avoir soin de protéger les semis des rayons du soleil, en ombrant sur les châssis, soit avec de longs paillis, soit avec des toiles très- fines que l'on enlève lorsque le soleil est tourné. La chaleur de la couche doit être plus ou moins forte selon les plantes que l'on a semées. Cependant elle ne doit pas dé- — 86 — passer 20 à 25 de.^rés centigrades, excepté pour certaines plantes de serre chaude qui, dans les premiers temps, peuvent endurer 50 à 55 degrés cent, de chaleur de fond. On comprend que la chaleur de la couche, en desséchant la terre, nécessite de fréquents bassinages» Lorsque les plantes doivent rester longtemps sur la couche, et que la chaleur commence à baisser d'une manière sensible, il est nécessaire de la raviver en entourant la couche avec du fumier chaud. On sème sur couche au printemps, pour les repi- quer plus tard en pleine terre, beaucoup de plantes annuelles trop délicates pour passer l'hiver et qui;, si elles étaient semées à l'air libre seulement lorsque le temps est favorable, n'auraient pas le temps de fleurir et de mûrir leurs graines. Pour beau- coup de ces plantes, comme nous l'avons dit précédemment, il est toujours préférable de semer à froid à l'automne et de pro- téger les semis pendant l'hiver avec des paillassons posés sur des gaulettes, ou sous des châssis que l'on couvre pendant les gelées, ou bien encore dans des pots que l'on rentre dans une serre près du jour pour passer l'hiver. Beaucoup de plantes potagères, les Melons, ainsi que quelques plantes de serre, se sèment aussi sur couche, comme nous venons de l'indiquer plus haut. Semis en pots ou terrines. — On sème dans des pots ou des terrines les graines dont on ne dispose que par petites quan- tités, ou celles qui sont trop délicates pour être hvrées à la pleine terre. Après avoir garni le fond des pots d'un lit de tes- sons d'une épaisseur d'environ deux centimètres, selon leur grandeur, on les remplit de terre préparée selon le genre de plantes, puis on sème les graines, en les recouvrant en propor- tion de leur volume. On tasse la terre légèrement, et on donne un léger bassinage avec un arrosoir à pomme. Pour les semis en terrines, on procède de la même façon ; seulement, on peut se dispenser de mettre autant de tessons, ces sortes de vases — 87 — étant moins profonds que les pots. Dans les deux cas, il est nécessaire qu'une fois les graines recouvertes^ il reste encore environ un centimètre entre la terre et le bord supérieur des vases, de manière à retenir l'eau des arrosements. On peut alors, selon le besoin ouïe genre déplantes, placer les vases sous des châssis à froid, ou les enterrer sur une couche que l'on aura recouverte d'environ 20 à 25 centimètres de tannée, de terre légère, ou de cendres de charbon de terre passées au crible. Si la chaleur de la couche était trop forte, on devra placer les pots à la surface, sans les enterrer, pour ne faire cette opéra- tion que lorsque la température de la couche sera descendue à un degré convenable. Les autres soins sont les mêmes que pour les plantes semées en pleine terre sur couche ou sous châssis. Si on doit placer les pots dans une serre, il faut, aussitôt la levée des graines, les approcher le plus près possible du verre, de manière que les plantes ne s'étiolent pas. On entretient une humidité constante par de fréquents bassinages et on donne plus ou moins d'air, selon la nature des plantes. Nous rappelons que, surtout pour les semis en pots, il est essentiel de ne pas recouvrir les graines très-fines, telles que Gloxinias, CalcéolaireSy Cinéraires, etc . On sème ces sortes de graines sur terre, puis on les recouvre de mousse hachée que l'on tient constamment humide et que Ton retire successive- ment à mesure que les jeunes plantes commencent à se mon- trer. De cette manière la réussite est toujours beaucoup plus assurée. Il existe encore un grand nombre de modes de semis que le cadre restreint de cet ouvrage ne nous permet pas de traiter ; tels sont les semis combinés, qui consistent h mélanger aux graines d'une plante déUcate d'autres graines d'une plante plus robuste, qui devra servir d'abri à la première jusqu'à l'époque où elle pourra prospérer sans aucun secours étranger . Pour la _ 88 — formation des prairies et des gazons durables, on procède d'après les mêmes principes en associant à certaines graminées ^ivaces qui, trop peu vigoureuses la première année, seraient trop longues à garnir le sol, d'autres graines de graminées annuelles, que l'on a soin de faucher avant qu'elles ne montent à graine. Seulement, il est important de bien calculer les proportions, et de ne pas choisir des plantes qui, par leur grand développe- ment, intervertiraient les rôles en étouffant celles que l'on veut conserver. Un autre mode de semis combiné, mais dans le but de tirer le plus grand parti possible du terrain dont on dispose, consiste à associer à des graines de plantes qui ont besoin d'un certain espace et qui occupent le terrain très-longtemps^ d'autres graines de plantes qui se récoltent avant qu'elles n'aient le temps de nuire aux premières. C'est ce qui a lieu dans les cul- tures des environs de Paris, lorsque l'on sème : 1" des Radis et des Carottes ; 2° des Oignons et des Poireaux. Dans les marais d'Amiens, on sème à la même époque sur le même terrain des Radis, des Laitues, des Carottes^ des Oignons et des Poireaux, que l'on récolte successivement dans l'ordre que nous venons d'indiquer. Quel que soit le mode de semis et surtout pour ceux faits en pleine terre dans un sol léger, nous recommandons de fouler la terre après avoir semé. L'importance de cette opération nous est démontrée journellement par la vigueur avec laquelle crois- sent les plantes dont les graines ont été répandues sur les sen- tiers entre les planches d'un jardin potager. Soins à donner aux semis. — En grande culture on est obligé de se conformer aux temps plus ou moins favorables; mais en horticulture on doit, autant que possible, tenir la terre où sont les semis légèrement humide, afin de favoriser la ger- mination. Pour les graines qui sont un certain temps à lever, il ne faut pas laisser envahir le terrain par les mauvaises herbes : cependant il est nécessaire d'agir avec précaution, car on pour- — 89 -- rait, en voulant les extraire, déranger les graines et en retarder la germination. Les semis de beaucoup de plantes sont souvent détruits par les insectes qui se nourrissent des graines, ou par des animaux, qui les coupent ou les dérangent, lorsqu'elles com mencent à germer, afin de se frayer un passage dans le sol. îl faut donc leur faire une chasse très-assidue . Pavart, (le la maison Courtois-Gérard, 32, rue Sajnt-IIonoré, Paris. EXPOSITION D'HORTICULTURE A AMSTERDAM ET A PARIS. Nous avons annoncé cette Exposition qui aura lieu le 6 du mois prochain (avril); la commission d'organisation commence déjà des préparatifs, qui annoncent une solennité des plus brillantes. De nouveaux prix d'une valeur de 1,800 florins ont été ajoutés aux premiers, ce qui porte la totalité au cliilfre de 15,000 florins, ou environ 51,500 francs de notre monnaie. Nos confrères de Hollande qui comprennent admirablement la rédaction des programmes, ont ajouté au premier publié des sections de concours en réduisant encore le nombre d'espèces pour certains genres : c'est ainsi qu'il se trouvera des concours de 1 0 arbustes et plantes de pleine terre en fleurs en grands exemplaires; 15 Azalées indiennes ; 5 Azalées de pleine terre; 15 Rhododendrons; 15 Camelhas, le tout en fleurs, et enfin un concours pour 5 Pivoines en arbres fleuris en grands exemplaires . Tout le monde peut donc prendre place à l'Exposition d'Ams- terdam, où le commençant et le petit n'ont pas à craindre d'être vaincus par les anciens et les gros. Des médailles seront décer- nées aux jardiniers des amateurs étrangers de la même manière qu'aux jardiniers des amateurs néerlandais. Le succès est donc assuré à cette Exposition, pour laquelle toutes les notabihtés scientifiques et horticoles sont appelées à constituer le Jury. — 90 — Les personnes qui veulent exposer doivent en donner avis et adresser la liste détaillée de leur envoi avant le 26 mars, par lettres affranchies, à M. Ulitte, secrétaire-adjoint à Leyde. Les envois devront arriver au Palais de l'Industrie les 1,5 et 4 avril. Le Jury se réunira le 5 au matin; l'ouverture solen- nelle aura lieu le 7, et le public sera admis du 8 au 12. Une vente publique des plantes exposées s'ouvrira le 1 5, pour les exposants qui voudront vendre. Je le répète, succès certain. Souhaitons - en un pareil pour l'Exposition de Paris du 30 juin ; mais nous croyons que le programme qui ne promet de médailles qu'au plus beaux et aux plus nombreux lots, n'at- tirera pas la foule d'exposants. Nous y reviendrons. F. Herincq. MEMOIRE SUR LA. PRODUCTION ET LA FIXATION DES VARIÉTÉS DANS LES PLANTES D ORNEMENT Par M. B. Verlot, chef de culture au Jardin des plantes de Paris, (Ce Mémoire a remporté le prix dans le concours de 1862,- par la Société impériale et centrale d'Horticulture.) (suite.) D'après lesmêmes idées, une plante cultivée dansle Midi delà France y fleurissant plus tôt et accomplissant plus rapidement sa végétation que dans le Nord, sera susceptible de produire des variétés précoces. C'est ce qui a eu lieu effectivement pour l'une de nos plantes les plus connues, le Chrysanthème de la Chine, dont les premières variétés hâtives naquirent à Avignon. Dans l'origine, M. Coindre, jardinier en chef du jardin botanique de cette ville et l'obtenteur de cette race, trouva une variété qui fleurit en septembre et, en en semant des graines, il obtint successivement des individus qui fleurirent déjà en août. Ainsi nous avons chez ces Chrysanthèmes une difî'érence con- sidérable dans l'époque de floraison, résultat très-important, mais auquel il reste quelque chose à ajouter à un autre point de vue . Dans ces va- riétés hâtives, on n'observe encore ni cette variation considérable de coloris, ni cette abondance de floraison, ni le port enfin particulier — S)\ — aux Chrysanthèmes ordinaires; nous sommes persuadé cependant que, par des expériences suivies, cette race particulière s'enrichira de nou- velles variétés qui ne le céderont en rien à celles desquelles elle est primitivement sortie. Il est évident qu'il faudra travailler une plante d'autant plus longtemps qu'on voudra réunir plus de qualités dis- tinctes; ainsi, par analogie, on peut admettre que, dans le cas où les pé- piniéristes arriveraient à obtenir une variété tardive d'Abricotier, le fruit pourrait ne pas avoir les qualités requises, et l'on aurait alors à chercher à les lui rendre par des semis successifs. Nous avons vu précédemment que l'âge des graines influe sur les individus qui en sortent; que plus les graines sont jeunes, plus leur germination s'opère rapidement, et partant plus leur développement est prompt. Nous pouvons donc espérer que les graines jeunes auront une tendance à produire des variétés hâtives, contrairement aux graines reposées qui, germant plus lentement, produiront par cela même des variations plus ou moins tardives. On a attribué à l'époque à laquelle une graine paraît sur une plante une influence pour la production des variétés tardives et hâtives. Ainsi les premières graines mûres donneraient des plantes plus hâtives, et celles qui viennent après des plantes plus tardives. Cependant cette opinion est en contradiction avec l'expérience que nous avons rapportée précédemment du semis fait par M. Vilmorin de 11 lots de graines de Pensées récoltées successivement sur les mêmes plantes, et qui don- nèrent des résultats identiques pour l'époque de floraison et la grandeur des fleurs. La fécondation artificielle pourrait-elle servir à la production des variétés tardives ou précoces ? Jusqu'à présent nous n'avons pas de faits qui le prouvent. Nous pensons que, par l'hybridation entre une espètje précoce et une espèce tardive du même genre, on n'obtiendrait que des individus plus précoces ou plus tardifs, selon qu'on considérerait l'un ou l'autre des parents. Quant au métissage, nous ne pensons pas qu'il puisse être invoqué davantage. En supposant qu'on métisse entre elles une plante très-précoce avec sa variété très-tardive ou vice versa, on ne pourrait obtenir que des variétés de précocité ou de tardiveté intermé- diaires entre les parents. § 7^ ^ Des variétés odorantes. L'odeur est un caractère qui, comme tous les autres, varie dans cer- taines limites. Cette variabilité s'observe même chez les variétés d'une seule espèce : chacun saitque.par exemple dans les /*A/oû7, il y a des in- dividus très-odorants et d'autres qui ne le sont que peu ou point; dans — 92 — les Pivoines albiflores on constate les mêmes différences, qu'on observe du reste dans les Roses, le Pétunia violacea, etc. Les causes auxquelles nous pouvons attribuer ces différences d'odeur sont peu nombreuses et aussi très-peu connues encore. Pourtant le climat, l'exposition et la nature du sol ont une influence marquée sur ce caractère. L'odeur des plantes qui croissent sur les collines sèches et arides est de beaucoup plus pénétrante que celle des mêmes espèces cultivées dans les lieux bumides et ombragés. L'odeur est même suscep- tible de se transformer entièrement d'une localité à l'autre : par ex, le Satyrium hircinum exhale une odeur hircine des plus prononcées dans les environs de Paris et plus au nord, tandis que dans l'est et par- ticulièrement dans le midi, ses fleurs ont une senteur qui se rappro- che de celle delà Vanille. L'Orchis coriophora, dont on connaît l'odeur si fétide dans nos environs, devient très-suave aux environs de Mont- pellier (1 ). Les Giroflées, on le sait, sont plus odorantes au printemps que pen- dant rhiver.Dans quelques cas, la chaleur est loin d'augmenter l'odeur d'une plante. Par exemple le Réséda est beaucoup plus suave à l'au- tomne que pendant Tété ; les Verveines et les Hebemtreitia ne sont odorants que du soir au matin. On le voit donc, ces transformations d'odeur résultent de causes di- verses et bien incertaines. En fécondant une espèce inodore par une plante odorante, les graines qu'on obtiendrait de ce croisement pourraient-t-elles donner naissance à des individus odorants ? Nous ne pensons pas que des expériences aient été publiées sur ce sujet; mais nous en citerons une dont le. résultat a été communiqué à M. L. Neumannpar M. J. Anderson, laquelle démontrerait que la chose est possible. ... « Dans quelques croisements que j'ai opérés entre une espèce odo- rante et une inodore, j'ai constaté, dit M. Anderson, que les individus issus des graines de ces croisements participaient du caractère odo- rant du père. L'exemple le plus remarquable que j'ai obtenu est celui que présentaient les individus issus d'un croisement du Rhododen- dron ciliatum (espèce inodore) par le Rhododendron Edgeivorthii (es- pèce très-odorante). La progéniture est délicieusement parfumée, égale- ' _ — ■ — — » (i) Il est vrai que la plante méditerranéenne est considérée comme une espèce distincte, sous le nom d'O- fragrans ; mais ilest évident pour nous qu'elle ne diffère de VO. coriophora que par le changement d'odeur. La culture pourrait nous démontrer l'exactitude de cette opinion, si ces plantes étaient moins difficiles à cultiver. — 93 — ment belle, peut-être moins robuste que l'espèce fragranteqiii a fourni* le pollen. » § 8. — Des Tariétés de coloration. Ces variations sont sans contredit celles qu'on rencontre le plus com- munément chez les végétaux cultivés ; ce sont celles aussi qui font le plus bel ornement de nos parterres. On les observe sur toutes les par- ties des plantes : ainsi les tiges, les feuilles, les fleurs, les fruits, les graines, offrent chacune , quoiqu'en proportions très-différentes, des variations de coloration. Examinons successivement chacune de ces parties. 1° Tiges. Si nous examinons d'abord les tiges souterraines, telles que bulbes, rhizomes ou tubercules, nous constaterons que la coloration est parfois très-variée chez une même espèce, comme dans la Jacinthe, la Batate, la Pomme de terre, la Betterave, etc.; et en second lieu, qu'elle peut faire pressentir jusqu'à un certain point celle des feuilles ou des fleurs que ces tiges doivent produire. Cependant il arrive plus fréquemment que la coloration des fleurs est moins variée que celle des tiges sou- terraines. Ex. : la Pomme de terre, la Batate, etc. Nous ne connaissons d'autre moyen pour créer cette variation chez une espèce qui en est dépourvue que celui des semis répétés, afin d'obtenir son ébranlement le plus tôt possible. Nous savons déjà que les variations les plus diverses peuvent se rencontrer sur toutes les parties des végé- taux; or, parmi les écarts qu'une plante bulbeuse ou tuberculeuse pourra présenter, nous avons évidemment toutes chances d'obtenir une variation, soit dans la couleur, soit dans la forme des bulbes ou tu- bercules. Une fois obtenue, il ne uous restera qu'à la multiplier par l'un des moyens connus. Nos variétés de Pomme de terre, etc., n'ont certainement pas d'autre origine. La culture d'abord, la sélection ensuite contribuent à augmenter le volume des racines de quelques-unes de nos plantes potagères. C'est avec l'aide de ces auxiliaires que MM. Vilmorin père et fils sont par- venus à créer cette race remarquable de Carotte améliorée, dont on a tant parlé dans ces dernières années ; et il en est de même pour le Cerfeuil bulbeux. C'est par la culture et la sélection que YApium graveolens, qu'on rencontre à l'état sauvage sur plusieurs points du littoral, introduit d'abord dans nos jardins pour le produit qu'on pou- vait retirer du pétiole de ses feuilles, a donné naissance à une variété à pétiole violet, et c'est par les repiquages successifs, auxquels on a dû — 94 — soumettre ces variétés pour favoriser leur développement, qu'on a obtenu cette race si curieuse désignée sous le nom de Céleri-Rave. La coloration des tiges aériennes est moins variée, et ici encore cette coloration ne peut servir à déterminer à Tavauce celle que pourront revêtir les fleurs. Néanmoins les variétés à tiges pâles et blanchâtres produisent le plus souvent des fleurs blanches ou jaunes , lilas ou roses; tandis que la coloration violacée ou rouge est un indice que les fleurs seront d'une couleur foncée dont l'intensité sera en rapport avec celle de la coloration des tiges. Ce caractère sert aux semeurs pour réclaircissement on Tépuration de leurs variétés avant qu'elles soient en fleurs; ce qui, on le conçoit, peut hâter considérablement leur fixa- tion, en prévenant tout métissage. Nous ne savons si la curieuse coloration du Fraxinus excelsior, var. aurea, peut se reproduire par semis. Nous ne connaissons aucune expérience qui ait été tentée à ce sujet ; mais nous pensons que la fixa- tion de cette variété serait tout aussi facile à obtenir que chez les plantes annuelles. Ce ne serait, en définitive, qu'uno question de temps. 2° Feuilles. Nous ne comprenons ici que les variations de coloration uniforme : nous excluons par conséquent les panachures dont nous parlerons dans le chapitre suivant. Ces colorations sont peu fréquentes; rarement on a observé une plante à feuilles vertes ayant produit une variété à feuilles rouges ou purpurines. Nous ne pouvons en citer que quelques exemples. Le Chou rouge en est un des plus manifestes; mais, pour ne parler que des plantes d'ornement, VOcimum Badlicum et sa variété minimum, VOxalis corniculata, YAtriplex hortensis^ ont produit chacun une variété atrosanguinea. Le Trifolium repens a aussi produit une va- riété à feuilles pourpres, et, chose curieuse! non contente d'avoir ainsi changé la coloration des feuilles dece Trèfle, et comme pour nous donner un exemple des écarts considérables que peut revêtir une espèce, la nature a voulu que cette variété offrît un caractère bien plus curieux encore, unique dans les nombreuses espèces de ce genre : celui d'avoir des feuilles composées de 4 ou 5 folioles au lieu de 3. Les végétaux ligneux présentent quelques variations de ce genre: tels sont, par ex., les Fagus silvatica, Corylm Avellana, Berberis vul- garis, Acer psf.ndoplatanus^ etc. Ces variations sont faciles à fixer, et les espèces annuelles précédem- ment indiquées restent presque toujours pures, lors même qu'elles sont cultivées dans le voisinage des plantes qui les ont produites ou — 95 — à côté d'espèces très-voisines. Pourtant leur coloration se maintient plus certainement et est plus intense lorsqu'on les élève isolément , de sorte qu'en cultivant ces variétés aux environs des plantes qui leur ont donné naissance, on pourrait peut-être, par le métissage, obtenir de nouvelles variations d'un coloris moins intense qui, une fois fixées, augmenteraient le nombre encore restreint de ces végétaux aussi cu- rieux que bizarres. Tel est le cas pour VAtriplex hortensis et le Fagus purpwea, qui ont produit chacun une sous-variété cuivrée. Les végétaux ligneux que nous venons de citer se propagent aisé- ment de boutures, greffes ou marcottes, et quelques-uns d'entre eux se reproduisent même assez franchement de semis. Ainsi en 1840 {{), M. Cappe sema des graines de Fagus purpurea, et tous les individus qui en naquirent reproduisirent cette variété. M. Pépin vit ces arbres en 1852; il remarqua dans leur voisinage un grand nombre de jeunes individus issus de leurs graines, et il estima à environ 60 0/0 le nombre des pieds qui avaient conservé le caractère du Hêtre pourpre. En 1850, M. Pépin sema W graines de cette variété. Sur ce nombre 10 germèrent et la reproduisirent. En 1853, le même expéri- mentateur reçut de Belgique environ 100 graines de cet arbre; toutes germèrent bien et donnèrent environ 1/3 de Hêtre pourpre. Dans une lettre que M. Joscht écrivit à M. L. Neumann en no- vembre dernier, cet habile horticulteur disait avoir fait un semis de Fagus purpurea \qX en avoir obtenu exactement la môme plante. (A continuer.) CATALOGUES D'HORTICULTURE POUR 1865. Joseph Banmann, Nouvelle Promenade, n° 5, àGand. — Plantes nouvelles de serre ei de plein air, et plantes diverses. Thibaut et Kctelecr, 146, rue de Charonne, Paris. — Prix-courant pour le printemps 1865. — Plantes deserres et de plein air : spécialités de Bro- méliacées. Fougères, Palmiers, Orchidées, etc. l2 pages avec 72 planches magniliquemcnt coloriées, l'rix 125 fr. y. 8. Les planches doubles, dans les ouvrages de M. Itiume, comptent toujours pour deux planches. I>UI'1]1S (A., professeur d'histoire naturelle). L'ŒILLET, son histoire et sa culture. I vol. in-l6. Prix 1 franc. hoT.sCllY ITh.). LES CHÈRES DE L'EUROPE ET DE L'ORIENT; représentés par in gravures imprimées a 1 huile, et accompagi'.és d'un texte explicatif, avec linéiques données sur la possibilité de les cultiver dans l'Europe centrale, i beau volnnu' in- folio, l'rix (30 fr. Edition de Ui\c. l'rix 160 Ir. IWALLÉf: (Alphonse). LE BHOME 1)E SCHRADER iBromus Schraderi, Kunth, Ceratochloa |iendula . schrader) , Mémoire lu à la S ciété impériale et centrale il'Xgriciilture, ilans sa séance du :) lé- vrier l8Ci. MORIIEN Ed., professeur de botanique à I.iége). lA BELGIQUE HORTICOLE, journaUles jardins, des serres et des vergers, fondé par Ch. Morren et rédigi? par Edouard Morren. La Itelgique horticole se publie par livraisons mensuelles de deux feuilles in-8au moins, chacune est enrichie de planche.-, coloriées représeiitajit plusieurs espèces de Heurs ou de fruits, et de planches gravées relatives il tous les intérêts de l'horticulture, l'rix, par an, pour la l'rance, l.i francs. SCIIACHT (il.). LES ABBRES. Étude sur leur struc- ture leur végétation. Traduit d'après la dcu- xiem édition allemande par M. E. Morren, pro- , fcsscni à I.iége. Nouvelle édition illustrée de lo superbes gravures sur acier et de 2o'i gravures sur bois, ainsi que de i planches lithograpbiées, re- présentant ensemble 550 sujets. 1 beau volume grand in-8. l'rix relié, 18 fr.; broché, 15 fr. SIEBECK vR.), directeur des jardins impériaux à Vienne). PETITS PARCS (ui JARDINS PAYSAGERS, album de 2'i plans coloriés sur la composition et roriiementati(ui des jardins d'agrément à l'usage , lue (;a->sfiie, y. \'' 4. 15^ Anuée. l$i«5 JOURNAL DES AMATEURS ET DES INTÉRÊTS HORTICOLES CONTENANl LA CULTURE RAISONNÉE, LA DESCRIPTION ET L'HISTOIRE DES PLANTES, ET NOTAMMENT DES ESPÈCES DE PLEINE TERRE, DES FRUITS ET DES LÉGUMES, LA DESCRIPTION ET L'USAGE DES INSTRUMENTS NOUVEAUX, PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS DES AMATEDRS ET DES PRINCIPAUX HORTICULTEURS DE FRANCE SOUS LA DIRECTION DE M. F. HERINGQ, RÉDACTEUR EN CHEF. AllACHÉ AD MCSÉBM d'uISTOIBE NAIOREUE DE PARIS, Collaborateur du Mannel des l'Iamet, des figures du Bon Jardiuiii, Ex-Rédacteur principal de la HocUli iThoniculiure . Il disDOsitioa des personnes qui voudront bien le lui demander , ]3«r lettre affranchie son n veircatalogue'des Rose" 'nouvelles, au nombre de 96 variétés, lesquelles seront disponibles pou fin d'avril. . .,, La magnifique Base Maréchal Miel, figurée sur l'Horticulteur français, est axtssi drspombk po», rnéme époque en trés-jolis sujets. VIENT DE PARAITRE LE BROME DE SGHRADER par ALPHONSE LAV ALLÉE. Développements du mémoire que T Auteur a lu le 3 février 1 864, à la Société impériale d'Agricu sur cette plante fourragère, avec deux planches par R.ocreux. J. ROTHSCHILD, éditeur, 43, rue Saint André-des-Arts. ON PEUT SE PROCURER CHEZ IIORTIGUITEUH A GA.M) (BELGIQUE), Son nouveau Catalogue des plantes qui vient de paraître. SOMMAIRE DES AIITIGLES CONTENUS DANS CE NUMÉRO. F. IIekincq. Chrouique.— F. IIérincu, Expositiou nnivcr.«icllc d'Ilorticnltnre d'Amsterdam. — F. HÉniNrQ, Achyrantlicn VersclialTeltii (f'i. VII). — 0. î.escuïeR, liiboniu floribiinda (PI. VIII). — A de Talou, Kcvuo des joiiniaiix (■tiaiigors. — A. Vekjchafiklt, Ciilturo des Marania cl l'i.ryamm. — L. Cordikk, le Uioseuroa Decaisneana. — B. Verlot, Mémoires sur l;i production et fixiaiou des varictés (suite). — Catalogues d'horticulture pour 4 86o. — Travaui du moi.<. AVIS. Par suite du voyage, en ïiollaiide, de M. lîérincq, pour répondre à l'honneur ([ue lui a fait la Société d'horticulture néerlandaise, en le nommant membre du jury de son Exposition , le Journal a éprouvé un relard, tout accidentel, qui ne se renouvellera plus. CHRONIQUE Le ^LDircaa Jardinier illnshr; le Marronnier du 20 n:arf ; cause ce sa précocité; l'hiver prolongé; exposilion d'Amstcrdaiu ; les Jacinthes de M. Loisejexpo- silioa de Rosiers de M. Marest, et les expositions pour les mois d'avril et mai. Enfin les presses fonctionnent avec la plus grande activité; encore quelques jours et le Nouveau Jardinier illustré ïam son entrée dans le monde horticole, et non horticole^ car il a été l'ait pour être compris de tous. L'attente a été longue sans doute; mais on comprendra que dans un travail de ce genre, il se présente des dillicultés imprévues qui en arrêtent ou ra- lentissent l'exécution. Et d'abord, il faut se rappeler que le Nou- veau Jardinier illustré ne devait avoir que 1 200 pages, et que notre manuscrit en a produit 1800. C'est donc an tiers de tra- vail de composition en plus. Puis est venu s'ajouter le manque de caractères typographiques. Notre honorable éditeur, comp- A\)nl 1865. 7 — 98 — tant sur douze cents pages^, n'avait fait fondre de caractères neufs que pour un peu plus de 1200 pages; il fallut comman- der une nouvelle fonte, et cette fourniture s'est fait longtemps attendre. Aujourd'hui, je le répète, tout est composé ; les presses fonctionnent activement, et bientôt le Nouveau Jardinier illustré verra le jour. Nous espérons que les souscripteurs ne nous tiendront pas rancune de ce retard; ils nous excuseront, comme nous excusons le Marronnier du 20 mars de n'avoir pas montré sa première feuille le vingtième jour du troisième mois du calendrier gré- gorien. Lui, d'habitude si exact à se vêtir de son costume estival, n'avait pas encore, le 28, abandonné le manteau écail- leux qui protège ses bourgeons ; c'était déjà 8 jours de retard. Bien des histoires ont été faites pour expliquer la précocité de ce fameux Marronnier situé à l'angle droit de l'allée des Tuileries. La plus généralement accréditée est celle qui fait, de cet angle, une vaste tombe où furent ensevelis, en 1814 ou 1815, les soldats des armées alliées campés dans le jardin de ce palais. M. Lemaire, de Vlllustration horticole belge, assure avoir vu remuer cette partie du jardin en 1819 ou 1820, et que nulle trace d'ossements humains n'a été con- statée. Du reste, le Marronnier du 20 mars a de nombreux com- pagnons. Au jardin des Plantes de Paris, au Luxembourg, et partout, en un mot, où il y a des avenues ou plantations de Mar- ronniers, il y en a toujours plusieurs qui se développent de 8 à 1 5 jours avant les au très . Et ce phénomène n'a pas lieu seule- ment chez le Marronnier, mais encore chez la plupart des espèces ligneuses ; les Ormes, les Érables, les Platanes, en offrent de fréquents exemples dans les pépinières. Cette précocité est due évidemment à une organisation particulière des individus, comme chez les animaux, et il me paraît aussi difficiie d'ex- pliquer le développement prématuré de ces sujets végétaux, que le développement prématuré de l'intelligence humaine — 99 — chez certains enfants, il est de ces faits devant lesquels l'homme est obligé de s'incliner, en déclarant son impuissance, et je crois que le fait du Marronnier du 20 mars est du nombre. Il en est de même de la prolongation de l'hiver. A quoi at- tribuer, et comment expliquer cette basse température qui re- tarde au moins de 15 jours la végétation, et entrave les tra- vaux horticoles? Le successeur de M. Mathieu de la Drôme nous le dira sans doute; mais il aurait du la prévoir, et l'an- noncer. Nulle doute que, prévenue, la Société cV horticulture d' Amsterdam aurait retardé son exposition ; car il est probable que la Hollande n'est pas plus favorisée que la France; et les Jacinthes de Haarlem auront peine à nous montrer leurs belles et merveilleuses hampes florales le 7 avril, jour fixé pour l'ou- verture olhcielle de cette exposition que nous irons voir. Beaucoup de nos lecteurs vont envier notre sort ; mais ils pourront se dédommager, en visitant l'exposition privée que se propose défaire M. Loise, marchand grainier de Paris, au jar- din d'Acclimatation du bois de Boulogne. Cette exposition de Jacinthes aura lieu du 13 au 20 avril. M. Marest se propose également de faire une exposition spéciale de Rosiers forcés. C'est du 13 au 20 de ce mois- qu'on pourra la visiter chez lui^ Grande -Rue à Monlrougc, n° 184. Plusieurs expositions sont annoncées pour le courant de mai. C'est d'abord l'exposition universelle de Nice, du 25 avril a;i 1" mai; puis celles de Strasbourg, le 30 avril et i"' mai; Montpellier du 15 au 21 mai ; Pontoise, du 24 au 28; Yvetot, du 10 au 12 juin. A l'étranger celle de Vienne (Aulriche) aura lieu du 22 au 27 avril ; et Cologne, exposition universelle, du 2 au 50 juin. Nous rappellerons en terminant que c'est à cette dernière date qu'ouvrira l'cxposiliou générale de Paris au palais de l'hidustiie. F. Herinco. — 100 — EXPOSITION D'HORTICULTURE A AMSTERDAM. Amsterdam (Hollanik), 6 avril 18G3. A Monsieur Dunnaud, Editeur administrateur de V Horticulteur français. Cher maître, Me voici pour la première fois sur le sol étranger, et cette première sortie de la France, je dois vous l'avouer^ me fait vi- vement regretter de ne l'avoir pas effectuée plus lot; car je me suis privé bien longtemps de cette douce et agréable jouis- sance qu'on éprouve à serrer la main de tous ces hommes modestes et sages qui se dévouent aux intérêts de la science horticole, et qui sont venus ici, de tous les points de l'Europe, pour apprécier et juger ces spiendides végétaux réunis sous la coupole du Palais des arts et de Tindustrie, transformé en un véritable jardin enchanté. Oui, je dois à la Société royale néer- landaise pour V encouragement de l'horticulture, de connaître le charme de ces réunions scientifiques, en m'honorant d'une invitation à prendre part au travail du jury; et je tiens à expri- mer à ces honorables membres ma profonde reconnaissance pour le bonheur qu'ils m'ont procuré, et pour le gracieux ac- cueil qui a été fait à tous les jurés étrangers en général. Ce n'est cependant pas la première fois que je me trouve au milieu de savants et d'horticulteurs; j'ai assisté bien souvent à des réunions, mais jamais je n'ai éprouvé autant de satisfac- tion, autant de plaisir, qu'à cette fête qui s'ouvre sous les aus- pices de la Société d'horticulture d'Amsterdam. 11 est vrai que nous sommes entourés de fleurs, et que les fleurs exercent une douce influence sur le caractère de ceux qui les aiment. Les fleurs, en effet, ont sur l'homme la même influence que la plus belle partie du genre humain. En leur — 101 — présence on discute sans aigreur; la conversation est intime; il semble qu'elles y prennent part. Et puis la vue de ces splcn- dides merveilles épanouit le cœur, exalte l'imagination, élève l'âme au-dessus des régions terrestres, et fait oublier les vicis- situdes de la vie humaine; alors tout, autour de soi, parait beau et bon; et naturellement on se laisse aller h de doux épanchements du cœur, jusqu'à ce qu'on se retrouve en pré- sence de la triste vérité. Mais je me livre à des réflexions qui commencent à ne plus être précisément horticoles ; je rentre dans la question. Vous m'avez accordé ma feuille de route, à la condition que je vous enverrais un compte rendu de l'exposition, pour le nu- méro d'avril qui, pour cette raison, paraîtra un peu plus tard. Je ne savais pas à quoi je m'engageais en vous le promettant; je croyais trouver là une de ces belles expositions, comme jadis nous en avons eu à Paris, et dont on pouvait néanmoins juger et apprécier le mérite en quelques heures. Hélas ! malgré tout mon amour pour mon pays, il me faut avouer que mon erreur était gigantesque. Ce n'est pas quelques heures qu'il me faudra; la semaine entière ne me suffira pas pour examiner, même ra- pidement, cette exposition à laquelle ont pris part près de trois cents exposants hollandais et belges; car TAngleterre n'était représentée que par un très-intéressant lot de nouveautés de James Veitch, et la France par un beau lot de Rosiers de Mar- gottin, et des arbres fruitiers de Jamin-Durand. 170 concours étaient ouverts; 850 lots environ ont été présentés ; et pour juger 850 lots il faut du temps. Le jury, composé de plus de 150 membres, a été divisé en 10 sections, et c'est avec beaucoup de peine et d'activité que nous avons pu finir notre travail en une journée. La première section qui avait à examiner les nouveautés n'a terminé qu'à 8 heures du soir; la quatrième, celle des collections d'Agaves, Conifères, Ara- liacées, etc. , n'a pu finir que ce matin. Si le jury n'avait fait 102 qu'un seul corps, il lui aurait donc fallu 10 jours pour remplir sa mission Imaginez-vous la nef de notre palais de l'Industrie (30 mètres de large sur 90 environ de longueur), complètement remplie de grands arbustes à feuillage (Palmiers, Fougères, Protéacées, AraliaccSjPandanées, Agaves, etc.), servant de repoussoir à des massiîsà' Azaldesmdieîines, de plus d'un mètre de diamètre cha- cune, taillées en hémisphères, en pyramides, et tellement gar- nies de fleurs qu'on ne voyait pas la plus petite feuille ; de Rhoclo- dendrum aux cent branches terminées par de ravissants bouquets naturels de fleurs aux coloris frais et variés ; de Camellia, éta- lant leur ample corolle aux pétales régulièrement imbriqués ; de cette élégante pléiade d'ai-bustes fleuris du Cap et delà Nou- velle-Hollande: de ravissants Epacris ; de Rosiers; de plantes bulbeuses, notamment de Tulipes, de Jacinthes^, la gloire de l'horticulture de Haarîem, et peut-être pourrez- vous vous faire une idée de la richesse florale de cette exposition, qui n'a de rivale, jusqu'à ce jour, que l'exposition de Bruxelles de l'année dernière. Mais j'en doute, malgré loute la dépense d'imagina- tion que vous pourriez faire pour grouper avec art ces 850 lots. Quant à moi. je n'essayerai pas de vous décrire ce jardin féeri- que qui m'a tant charmé, duquel je suis sorti ébloui, et, le dirai-je? abattu. Oui, en trouvant tant de merveilles amoncelées dans ce vaste palais, trop petit néanmoins pour donner à cha- cune d'elles l'espace qui lui convenait, j'ai éprouvé un moment de tristesse, en me rappelant nos expositions Mais_, comme je l'ai dit Tannée dernière, à l'occasion de l'ex- position de Bruxelles, la France possède, elle aussi, les maté- riaux convenables pour une splendide exposition florale. Le difficile est de les réunir; j'espère que les hommes qui seront chargés de l'organisation de la grande fête annoncée pour 1 867, sauront les trouver; il ne faut pour cela que du zèle et de l'acti- vité. C'est, dit-on, le jury de l'exposition de juin prochain qui — 103 — constituera la commission organisatrice de l'exposition univer- selle de 1867. Que le conseil d'administration de la Société impériale choisisse. donc bien ses membres ; car c'est du pro- gramme qu'elle élaborera que dépendra le succès. Je ne puis entrer aujourd'hui dans les détails de chaque col- lection, n'en connaissant pas les propriétaires ; nous les remet- trons pour le prochain numéro. Agréez, etc. F. Herincq. P. S. Je viens de visiter les cultures de Haarlem; la végéta- tion est d'un mois au moins en retard. Les Crocus seuls sont en fleurs j c'est curieux de voir des hectares entiers transformés en tapis jaunes, violets, blancs, etc. Quant aux Jacinthes et Tuhpes, leurs feuilles commencent seulement à poindre. S'il faut en croire les habitants, Haarlem ferait chatiue année pour plusieurs milhons d' affaires avec ces plantes bulbeuses. Nous avons été favorisé pour cette excursion; le soleil s'est montré toute la journée, et, en rentrant h Amsterdam, il m'a semblé que les arbres avaient arboré les drapeaux verts de l'espérance ! On esptire ici que ce beau temps va continuer. F. II. AGHYRANTIIl^S VERSCIIAFFELTII (Pl. VII). A l'époque oh M. Verschaffelt a livré cette plante au com- merce^ la détermination générique n'a pu être faite qu'approxi- mativement, car aucun sujet n'avait encore fleuri; M. Charles Lemaire, reconnaissant en elle une Amaranthacée , en fit un Achyranthes, mais avec trois points de doute. Depuis, la même espèce a été décrite par M. Hooker et annoncée en Angleterre sous le nom de Iresine Herhstii. C'est une introduction nouvelle du Brésil, due à M. Bara- — 104 — qiiin, le zélé coUecleur de M. Verschaffelt. La plante est toutîue, robuste, à lige et rameaux sous-ligneux à lajbase, un peu suc- culente aux extrémités, cV un rouge violacé vif; les feuilles, de même couleur que les tiges à la face inférieure, rouge foncé en dessus, mais parcourues par desnervures violacé vif, ont une forme toute particulière, qui nuira peut-être à la propaga- tion de la plante. Ces feuilles opposées et longuement pétiolées, sont presque arrondies, échancrées au sommet, avec une des deux moitiés du limbe souvent plus petite, et comme contrac- tée maladivement; elles ressemblent, en un mot, à des feuilles mal développées, difformes. Tout le mérite de cette plante est dans le coloris marron sombre du feuillage, ou noir pourpré- sang en dessus , et cramoisi vif en dessous. Ne connaissant cette espèce quepar des sujets en boutures qui se trouvent dans le commerce, nous ne pouvons prédire ce qu'elle sera, et l'effet qu'elle produira en massif; mais, pour nous, la plante isolée ne sera jamais, quoi qu'en disent les journaux anglais, la digne rivale du Coleus Verschaffeltîi, VAchyranthes Verschaffeltîi ou Iresine Herbstii est de bonne serre tempérée ; mais pendant la belle saison, elle peut être livrée à lapleine terre à l'air libre en sol profond, bien drainé et riche en humus. Comme le Coleus, elle pourra être employée pour la confection des massifs, des corbeilles ou des bordures, qui offriront, dit-on, un magnifique aspect par le coloris à la fois sombre et brillant, à reflets chatoyants métalliques des feuilles , Nous souhaitons que les reflets se produisent. F. HERINCQ. LinONIA FLORIRUNDA (Pl. VIII). Le genre Lihonia, créé par M. Ch. Koch, appartient à la fa- mille des Acanthacées; il est caractérisé par la fleur, qui pré- ~ ÎOo — sente un calice monosépale à 5 divisions; par une corolle lu- buleuse-infondibuliforme ;i limite dressé a 2 lèvres; deux éta- mines fixées vers le milieu du tube, ;i anthères biloculaires, ovales-cordiformes ; disque annulaire; ovaire surmonté d'un style filiforme terminé par un stigmate capité. Le Libonia floribunda est un petit sous-arbrisseau touffu, qui s'élève à peine à 50 ou 60 centimètres ; ses feuilles sont molles, pétiolées, oblongues-elliptiques, longues de 2 à 6 centimètres sur 8 à 15 millimètres, d'un beau vert clair et parsemées de quelques poils à la lace supérieure, d'un vert plus pâle à la face inférieure. Les fleurs sont longues de 2 à 3 centimètres, soli- taires ou réunies par 2 à l'aisselle des feuilles supérieures ; la corolle est un peu poilue, d'une belle couleur écarlate dans la moitié ou les deux tiers inférieurs, et jaune dans la partie sunérieure. C'est une charmante petite plante, très-florifère, ainsi que nous avons pu en juger d'après un individu qui a fleuri chez M. Pelé fds, rue deLourcine, à Paris. Lq Libonia floribunda est originaire du Brésil; mais il croit sur les plateaux élevés du Sud: ce qui fait espérer qu'il pourra servir en été à l'ornementation des parterres, -livré en pleine terre, comme les Cnphca. 11 a passé parfaitement l'hiver en serre froide ; mais il réclame^, pendant Thivernage, le plus de lumière et d'air possible. Sa multiplication est facile de bou- tures . 0. Lescuyer. REVUE DES JOURNAUX ÉTRANGERS. BoTANiCAL Magazine. Lissochilus Horsfalii, Hook. (Orchideœ). Cette grande et belle plante, originaire de l'Afrique australe où la découvrit, en 1861, M. S. Chœtam, a fleuri pour la première fois chez M. Horsfall. C'est à cet amateur qu'on est redevable de la voir décrite par M. Hooker. Son aspect rappelle une autre Orchidée bien connue, le Fhajus grandi foiius [Bletia Tankervilliœ); mais la structure de ses fleurs est complètement difî'érente, et se rapproche de celle reconnue au L, rosms, plante qui a figuré dans les collections et en a, malheureusement, disparu. Le L. Horsfallii est une espèce terrestre, pseudobulbeuse, formant une touffe composée de plusieurs feuilles plissées, atténuées au sommet en une pointe aiguë, et qui n'ont pas moins de 66 cent, à 1 mètre. La tige florale est aussi grande que les feuilles et garnie, à son extrémité, d'une quantité de larges et belles fleurs. Les sépales sont verts en des- sus, mais d'un pourpre brunâtre en dessous. Les pétales sont blancs et teintés de rose; le labelle est vert et strié de raies pourprées. DonibeyaBurgessise,'Gerrard(5?/^fnerifl. woÔ27e, mais s'en dislingue de suite, à ses tiges non dressées, gracieusement inclinées, au contraire ; puis sa floraison a lieu en été et non pendant l'hiver; enfin ses fleurs d'un rose violacé ont plus d'éclat et sont plus grandes. Proustia pyrifolia, Lag. [Compositœ), Plante vivace, grim- — 107 — pante, aussi gracieuse que singulière, récemment introduite du Chili par MM. Veitch. Branches flexueuses pubescentes. Feuilles alternes ovales ou elliptiques, apiculées, coriaces, entières, ou denticulées et épineuses sur les bords, glabres en dessus, parfois tomenteuses en des- sous; pédoncules axiliaires portant de gros corymbes de fleurs très- petites, blanches, auxquelles succèdent des fruits garnis d'aigrettes roses qui sont d'un ravissant effet, à cause delà grande quantité. S-wainsonia occidentalis, Mueller {Diplolobium Walcotlii)^ [Leguminosœ). Espèce assez jolie, à Heurs d'un violet foncé, originaire des lieux stériles de Nichol-Bay en Australie. Epidendrum dichromum, Lind. var. Amabile(0;r/<2V/«p). Ce charmant Epidendrum a é:é importé l'année dernière de Bahia par MM. Ilugh Law, qui le répandirent très-vite autour d'eux ; aussi a-t-il fleuri à la fois de plusieurs côtés, et dans chaque endroit ses fleurs différaient assez pour constituer une variété bien caractérisée : roses chez M. Basset, elles étaient presque blanches chez M. Williams, et elles participaient de ces deux nuances chez MM. Lee. C'est à cette variété intermédiaire que s'applique le nom de Amabile. Le E. dichromum a été trouvé dans des situations découvertes, sur le bord des rivières, fixé sur les branches des arbustes et émettant des racines jusque dans le sable où ils croissent. Forts de l'observation de celte particularité, plusieurs amateurs se pro- posent de cultiver cette .Orchidée en la plantant dans du sable; il est probable que leur tentative sera couronnée de succès, puisque la plante vit ainsi à l'état spontané. Il sera en outre nécessaire de la placer dans un endroit de la serre bien éclairé et bien chaude. Morenia fragrans, Ruiz et Pav. M. Lindeniana, Herm. Cha- mœdorp.a Lindeniana, Wendl . (/'fl/?»rt'). Ce Palmier, signalé déjà par Ruiz etPavonen 1794, a fleuri dernièrement à Kew pour la première fois; il avait été importé par M. Linden en 1850. C'est une petite es- pèce, peu encombrante pour les serres, très-gracieuse et par conséquent très-digne d'être cultivée. Agave Saundersii, Hook. {Amaryllideœ]. Espèce probable- ment originaire de Mexico, et qui a fleuri chez M. W. Wilson Saun- ders en janvier de cette année . Ses fruits ont noué et grossi. Ils étaient encore verts il y a un "mois. Cœlogine fucescens, Lindl. var. Brunnea [Orchidca'). C'est encore une introduction due au Rev. Parish, missionnaire à Moul- mein; car si cette plante a jadis, vers -1848, paru dans les cultures, elle ne se trouvait plus dans aucune collection. Elle présente le grand avantage de donner en plein hiver ses belles et grandes fleurs. Manetta micans, Pœpp. [Rubiaceœ). Celte jolie espèce de Ma- — 108 -^ netta est très-différente de celle originaire du Brésil, le M. cordifolia. Elle croît dans les forêts de Mayna, au Pérou, et M. Pearce, collecteur de MM. Veitch, l'a recueillie près deMuna, à une élévation de 1000 à 1200 mètres. Ce sera pour les serres chaudes une jolie plante grim- pante à joindre à toutes celles qui y figurent déjà. Les fleurs très-nom- breuses sont d'un rouge orangé brillant; elles apparaissent en dé- cembre. Arizsema papillosum, Schott. A.ernhescens, Scho[[{ A roideœ). Les Arizœma forment un genre très-nombreux, puisque Blume ne comptait pas moins de trente-trois espèces asiatiques. Schott en a porté le nombre à 81 , en y comprenant, il est vrai, quelques-unes peu connues et douteuses. Le A. papillosum est originaire de Ceylan, où il habite le centre de rile à une élévation de 1 400 à 2000 mètres. Il n'égale pas en beauté les A. ringens etprœcox, et ne pourrait être cultivé aus5-i simplement, puisque Ton peut se contenter, en France, de planter les bulbes de ces espèces japonaises en pleine terre, au printemps, pour les relever à l'automne, à peu près comme les oignons de Jacinthes et de Tulipes. Ce sont de superbes plantes et qui fleurissent chaque année. A. DE Talou. CULTURE DES MARANTA ET PHRYNWM ('). Les Maranta ou Phryniiim ont acquis, au moment où nous écrivons ces lignes, un grand et légitime succès de vogue : vogue que ces plantes méritent, sinon par la beauté de leurs fleurs , assez insignifiantes du reste, mais par celle de leur feuillage, toujours ample, satiné, onde, chatoyant, le plus souvent disco- lore et tricolore, admirablement orné de stries ou de bandes, ou de fascies, vivement colorées ou argentées . Leur culture, sans présenter de difficultés réelles, demande toutefois des soins particuliers et une vigilance assidue. Voici comment nous avons vu pleinement réussir cette belle culture. Originaires des contrées chaudes de l'Asie (ainsi que de ses archipels!) et de l'Amérique ^centrale, ces plantes^ trop peu [t) Extrait de V Illustration Ivorticole belge. — loi) — nombreusesencoredanslescollections, exigent, en Europe, l'abri d'une serre chaude, ombragée et un peu humide pendant la belle saison, mais en y ménageant une ventilation presque constante, du moins pendant les chaleurs du jour : ventilation, au reste, d'une nécessité rigoureuse, et reconnue comme telle aujourd'hui, par les meilleurs praticiens, tant pour la conserva- tion des plantes que pour en facihter, en forcer même, la vi- goureuse végétation, et en même temps pour la santé des hommes chargés des soins à donner aux serres. Comme la généralité des végétaux, elles demandent annuel- lement une époque de repos. On reconnaît facilement celle-ci à la fanaison des scapes floraux, à la cessation des pousses, au jaunissement des parties inférieures. Il sera sage alors de mo- dérer, de cesser presque entièrement les mouillages et de placer les plantes dans une bonne serre tempérée, où l'air, la lumière, la lumière solaire même, légèrement mitigée, puissent circuler librement autour des vases. On les y laissera jusqu'à ce que se montrent déjeunes pousses nouvelles. A ce moment, les moites des individus seront légèrement secouées pour en enlever la terre, nettoyées des parties mortes ou languissantes, qu'on tranchera nettement à l'aide d'un grelFoir bien aililé. On sépa- rera, dans un but de multiplication, les groupes qui se seront formés, en ayant grand soin de ne point intéresser, par des dé- chirures, le rhizome principal. Puis on empotera et on rentrera les individus dans la serre chaude. Là, ces plantes se plaisent surtout en compagnie des Orchi- dées, des Fougères et des Aroïdées. La terre qui leur convient uniquement est la terre dite de bruyère, passée au crible, ou mieux le terreau de feuilles bien consommées, auquel on joindra, couime humus, un tiers de bon terreau de fumier (de cheval et de vache mêlés) également bien consommé, en évitant toute autre terre compacte {loam, terre franche^ et surtout terre glaiseuse ou d'alluvion). Les pots — MO — OÙ elles seront plantées trhs-larges (proportionnellement, cela va sans dire, à la grosseur des mottes), irh-peu profonds bien drainés au moyen d'une couche de 0,02 de gros gravier, ou de tessons de pots, tuiles ou briques, finement concassés. Ce genre de vases est de rigueur; ces plantes ayant de longues racines fibreuses, légèrement chevelues, et s'étendant plus ou moins horizontalement^ sans pivoter en aucune manière- Il résulte de cette sorte de radification , le besoin pour les Maranta et les Phrynium, d'allonger hbrement leurs racines et les stolons qu'elles produisent facilement de leur rhizome central. Parler de leur mode de végétation souterraine, c'est indiquer celui de leur multiplication, tel que nous l'avons mentionné ci-dessus. On ne doit pas compter en cela sur la production de leurs graines : fait extrêmement rare, sinon impossible chez nous, et dont le semis, d'ailleurs, n'aurait que des résultats trop lents, comparés à ceux cju'on obtient de la sé[iaration des sto- lons et des touffes . La manière d'administrer les arrosements n'est pas non plus indifférente. Le seiingage, opéré par une pomme à trous très- fins, sur et sous les feuilles, devra être préféré au Jjec d'arro- soir, distribuant l'eau au pied des plantes. Cette eau devra être pure, provenir des eaux de pluie (citerne), et être toujours à la température de la serre. Nous omettons peut-être quelques détails insignifiants, aux- quels suppléeront grandement la sagacité et la bonne volonté de f horticulteur. A. Verschaffelt. DIOSCOREA DECAISNEA. Voici une nouvelle Igname de la Chine ; elle a été introduite au jardin des plantes de Paris en ! 862, et, s'il faut en croire — Il 1 - M . Carrière, elle présente toutes les qualités dii Dioscorea Data- tas, moins les inconvénients. Ses racines sont très-renilées, plus ou moins arrondies et unies, ou difformes comme certaines Pommes de terre. Gomme pour le D. Batatas, il faut laisser les tubercules de cette nouvelle espèce^ pendant deux ans au moins, dans le sol sans les relever, et M. Carrière avoue qu'après ce laps de temps, les racines qu'il a obtenues ont été relativement petites. Le sol occupé pendant deux ans pour produire des tuLercu- les pesant 270 grammes, ne parle pas en faveur do cette nou- velle Igname; mais il ne faut pas juger sur une première opé- ration . Nous appellerons seulement aujourd'hui l'attention des amateurs sur cette espèce, qui a l'immense avantage, sur le D. Batatas^ de n'avoir pas ces longues racines dont l'extrac- tion exige un vrai travail de défoncement. Ses tubercules sont très-courts et presque au niveau du soi- Le D. Decaisneana est aussi rustique que le /). Batatas; néanmoins, ajoute M. Carrière, il paraît plus délicat, et il est moins vigoureux. La multiplication se fait par bulbiUes qui naissent à l'aisselle des feuilles ; ou les plante peu profondément, et à l'automne on les arrache pour les replanter au printemps suivant. En les laissant ensuite deux années en terre, c'est donc trois végétations qui sont nécessaires pour produire les tubercules de dimension raisonnable. On multiplie également par boutures, faites, dans le courant de l'été, avec des fragments de rameaux munis d'un œil, et qu'on tient sous cloche dans la serre à multiplication. L. CORDIEK. n!2 DES SEMIS. {Suite.) Sarclage. — Cette opération, qui a pour but d'arracher les mauvaises herbes qui poussent à travers le semis, ne doit se faire que lorsque les plantes sont assez fortes pour être facile- ment reconnues ; on doit, en les arrachant, le faire autant que possible sans en casser les racines, afin qu'elles ne repoussent pas. Les autres précautions sont les mêmes que pour l'éclair- cissage. Eclaircissage. — Lorsque le semis a bien levé, il arrive tou- jours que les plantes se ti-ouvent trop rapprochées ; il faut alors les éclaircir de manière que Tair puisse circuler entre elles et les empêche de s'étioler. On éclaircit plus ou moins espacé, selon que les plantes doivent rester en place ou subir l'opération du repiquage. On arrache d'une main les plantes les plus fai- bles, en maintenant, avec l'autre, celles que l'on veut conserver et qui doivent être, autant que possible, à égale distance les unes des autres. Le moment le plus favorable pour éclaircir comme pour sarcler, est le matin lorsque la terre est imprégnée de rosée : de cette manière on peut extraire, dans toute leur longueur, les racines des plantes que l'on supprime, sans nuire à celles des plantes que l'on veut conserver. Les plantes à racines alimentaires demandent à être éclaircies avec plus de précautions que toutes les autres ; car si les plantes sont cassées au lieu d'être arrachées, les racines repoussent du collet, et nuisent beaucoup à l'accroissement de leurs voi- sines. Si l'on devait éclaircir lorsque la terre est sèche, il fau- drait bassiner le semis quelques heures à l'avance, et s'il arri- vait que l'on manquât de plant, et que l'on voulût se servir de celui que l'on supprime, il faudrait, en éclaircissaht, l'arracher avec plus de précaution. On procède de la même façon pour les semis sur couche et — 113 — pour ceux faits en terrines ou en pots. En aucun cas, on ne doit éclaircir en plein soleil, à moins que l'on ne puisse ombrer les semis. Après avoir éclairci, il est très-utile de donner un léger bassinage qui raifermit la terre autour des jeunes plants que l'on a conservés. L'éclaircissage, particulièrement pour les plantes potagères, est une des opérations les plus essentielles pour obtenir des plantes vigoureuses et bien constituées. Faute de n'avoir pas pratiqué cette opération en temps opportun, c'est-à-dire aus- sitôt que les plants ont quelques feuilles, et avec toutes les précautions que nous venons d'indiquer, il arrive que, même avec les variétés les plus franches^ on n'obtient que des pro- duits chétifs et ne possédant aucune des qualités qui les font rechercher. Nous citerons comme exemple les Oignons, Carot- tes, Radis, Betteraves, Navets, etc., qui, semés trop dru et n'ayant pas été éclaircisà temps, ne produisent que des feuilles et des racines sans aucune valeur. Les Choux, Romaines, Chi- corées, etc., pomment très-mal dans ce cas et souvent ne pom- ment pas du tout Ainsi, lorsqu'une plante potagère, faute d'air ou d'espace, s'est allongée ou, comme on dit vulgairement, s'est étiolée, il est impossible d'en tirer jamais bon parli. Il en est de même de toutes les plantes herbacées, et jusqu'à un certain point de toutes les plantes en général. Il faut excepter de cette règle les plantes semées dru dans le but de les faire blanchir, telles que Chicorée sauvage, Moutarde, etc. Repiquage. — Cette opération est nécessaire pour toutes les plantes qui ne peuvent être semées en place. On ne doit pas attendre que le plant soit trop fort pour le repiquer, car souvent il se durcit, et les plantes poussent plus tard avec moins de vigueur. Pour les plantes déhcates, qui s'enracinent difficilement, on leur fait subir plusieurs repi- quages successifs, dans le but de leui faire développer une Avril 1865. 8 — HA — plus grande quantito de racines, nommées chevelu, qui con- tribueront beaucoup à leur reprise lorsqu'on les mettra en place. Pour les plantes annuelles que l'on ne veut planter à de- meure que lorsqu'elles seront prêtes à fleurir, on peut les re- piquer provisoirement en pépinière, d'oii on les relève en motte quelques jours avant leur floraison, soit pour les planter dans des pots, soit pour les mettre à la place qu'elles doivent oc- cuper. On doit repiquer dans un terrain préparé à l'avance par de bons labours, et approprié au genre de plantes que l'on veut y mettre. Après avoir divisé le terrain en planches, on trace avec le cordeau, dans le sens de leur longueur, des lignes plus ou moins espacées, selon que les plantes doivent acquérir un plus grand développement. Avec un petit bâton coupé de longueur convenable, on trace sur le rang du miheu la place que doit occuper chaque plante ; les autres rangs n'ont pas besoin d'être divisés, puisqu'on peut planter soit en face, soit en échiquier. On prend une poignée de plant de la main gauche et on tient le plantoir delà main droite; on fait alors un trou aux endroits désignés, puis on y place une plante, en ayant soin que les racines ne soient pas rebroussées et que le collet de la plante ne se trouve pas trop enterré. Avec la pointe du plantoir, on appuie d'un côté du trou, de manière à serrer la terre forte- ment pour la faire adhérer aux racines, et on laisse l'empreinte du plantoir d'un côté de la plante, ce cjui forme une espèce de petit trou qui retient l'eau des arrosements. Aussitôt après l'opéra- tion, on arrose les plantes une à une, afin de faire descendre la terre autour des racines ; mais si le temps était très-sec, il ne faudrait pas attendre que l'opération fût tout à fait terminée pour les arroser. — 115 — Les plantes délicates que l'on repique en pépinière se plan- tent plus rapprochées, mais de la même façon; seulement, ea raison de la petitesse des plants, au lieu de plantoir, on se sert du doigt ou d'un petit morceau de bois affilé à une de ses extrémités. Pour les repiquages d'été en pleine terre, il y a avantage, chaque fois qu'il est possible de le faire, à étendre sur le ter- rain une couche de paiUis ou fumier court. Ce paillis a pour but d'éviter que les feuilles des plantes herbacées ne se collent sur la terre lorsqu'on les arrose, ce qui amène souvent la pour- riture de ces organes, surtout pour les plantes délicates. En outre, il empêche la terre de se tasser et de se fendre sous l'ac- tion des arrosages, du hâle et du soleil. Les plantes délicates reprennent d'autant plus facilement qu'on les a arrachées avec plus de précautions, en leur laissant autant qu'il est possible une petite quantité de terre autour des racines. Lorsque l'on doit repiquer en pleine terre les plantes élevées sous châssis, sous cloche ou dans les serres, on doit, avant de le faire, les accoutumer graduellement au contact de l'air. Sans cette précaution, le changement brusque de tempé- rature les ferait inévitablement périr. Avant d'arracher le plant, on doit, si le terrain est sec, le bien mouiller à l'avance, afin de ne pas briser les racines; on ne doit arracher qu'à mesure du besoin, afm que les racines qui sont très-tendres restent le moins longtemps possible ex- posées au contact de l'air. Il faut profiter d'un temps couvert pour repiquer pendant l'été à l'air libre ; s'il ne venait pas de temps favorable^ il faudrait faire cette opération vers la fm de la journée ; de cette manière les jeunes plants ont moins à souf- frir des rayons du soleil. Pendant les temps très-secs, on favo- rise la reprise en arrosant les jeunes plantes pendant quekjues jours .et en les protégeant, lorsqu'il est possible, des rayons du soleil, avec des pots à fleurs dont on couvre chaque plante et que l'on retire aussitôt que le soleil est moins fort . - 116 - Si la terre où l'on doit planter était très-sèche et fju'en rai- son de la force des plants on ne pût en difîérer le repiquage, il faudrait faire les trous à Tavance, les remplir d'eau, et planter quelques heures après lorsque la terre serait imbibée. On repique également sur couche et sous châssis les plantes dont on veut hâter la végétation. Les soins ;i prendre sont les mêmes que ceux que nous avons indiqués précédemment; seu- lement, on a la facilité de les ombrer au besoin, et de les pri- ver d'air pendant les premiers jours pour en hâter la rej)rise. Ouant aux semis en pots et en terrines, on les repique delà même façon^ soit en pleine terre, sur couche, soit sous châssis froid, selon la nature des plantes et la température qui leur est nécessaire. Beaucoup de plantes annuelles ainsi que certaines plantes de serre se repiquent dans des pots séparés. On pré- pare une terre mélangée selon le genre de plantes que l'on veut repiquer, puis on se procure des pots, qui doivent être bien propres à l'intérieur, et dans le fond desquels on place un lit de tessons dont un plus gros que les autres doit recouvrir le trou lIu pot ; on remplit alors de terre que l'on a soin de ne pas trop fouler. On fait avec le doigt, au milieu du pot, un trou dans lequel on fait entrer les racines ou la motte delà plante, et on appuie la terre légèrement tout autour avec les deux pouces, de manière qu'il reste encore environ un centimètre entre la terre et le bord du pot pour retenir Teau des arrosements. Lorsque tous les plants sont repiqués, on doit avoir posé les pots d'aplomb sur le sol, afin de pouvo'r leur donner un léger bassinage, puis on les place dans une serre, ou sous châssis froid, ou bien encore on les enterre sur une couche, selon le degré de chaleur que réclament les plantes. Dans tous les cas, on doit les priver d'air et les ombrer pendant les premiers jours. Les pots dont on se sert pour le repiquage doivent "être, comme grandeur, en raison de la vigueur avec laquelle pousse — 117 — ordinairement le genre de plantes que l'on a repiqué. Des go- dets de 7 à 8 centimèlres de diamètre suffisent dans !e plus grand nombre de cas, car il vaut mieux être obligé, plus tard, de rempoter les plantes, que de les mettre de suite dans de grands pois, dans lesquels la terre se décompose, ce qui sou- vent entraîne la pourriture des racines et la mort de la plante. Quelquefois on repique en pépinière, dans de grands pots ou des terrines, les plants d'espèces très-délicates dans le but de leur faire produire une certaine quantité de chevelu avant de les planter séparément dans des pots. Ou draine les vases que Ton remplit de terre appropriée à la nature de la plante, et que l'on tasse légèrement à la surface, et on repique très-rapproché, en faisant les trous avec un petit bout de bois allilé à l'une des extrémités. On bassine légèrement, puis on traite ces plantes comme nous venons d'indiquer pour celles rempotées dans des pots séparés . — Les semis de CakéolaireSy ainsi que de beaucoup d'autres plantes, se repiquent de même, lorsque les plants sont à peu près de la grosseur d'une tête d'épingle ; on repique aussi de cette façon les plantes qui restent d'une potée de semis que l'on veut conserver, et de laquelle on a repiqué toutes les plus fortes dans des pots séparés. Nous n'entrerons pas dans de grands détails sur le repiquage des arbres et arbustes de pleine terre. Pour les espèces très» rustiques à feuilles caduques, on ne les repique ordinaire- ment que la seconde année, après leur avoir fait subir une opé- ration que l'on nomme habillage et qui consiste à rogner les racines trop longues, ainsi qu'une partie de la tige, lorsque l'on veut avoir des plantes ramifiées à la base. Cette opération peut avoir lieu depuis octobre jusqu'en mars -avril, selon le climat et le temps dont on dispose.' 11 est cependant préférable, même pour les semis d'arbres et arbustes, de les repiquer en automne après le semis, car les racines de es plantes émettent beaucoup plus de chevelu, ce — 118 — qui les rend plus propres à être transplantées. Le plus sou- vent, les pépiniéristes repiquent ces semis en rigoles, c'est-à- dire que l'on creuse des tranchées dans lesquelles on repique les jeunes plants, plus ou moins rapprochés selon leur gros- seur. Nous considérons comme repiquage, les semis de graines d'arbres volumineuses qui ont été stratifiées. En effet, on trace des rayons sur le vsol et on y place les graines une à une, à égale distance. Pour certaines espèces, dont la radicule s'en- fonce profondément dans le sol, on doit en casser l'extrémité afm de la forcera se ramifier^ de manière à être plus tard trans- plantées plus facilement ; c'est généralement dans le commen- cement du printemps que l'on pratique cette opération. Les graines doivent être peu enterrées, et on les recouvre avec des feuilles ou de la litière que l'on enlève aussitôt que les plantes commencentà pousser. Les plantes à feuilles persistantes doivent être traitées avec plus de soin que celles à feuilles caduques ; on les repique, soit à la fm de l'été, soit au printemps, mais rarement dans le cou- rant de l'hiver. Quelques-unes des plus délicates de ces plantes, ainsi que certaines variétés de Conifères, se repiquent en pots, que l'on conserve sous des châssis froids, jusqu'à l'époque à laquelle on pourra sans danger les livrer à la pleine terre . Du reste, presque toutes les plantes à feuilles persistantes, que l'on élève dans le but de les déplacer plus tard, doivent être repiquées, soit dans des pots, soit dans des paniers, que l'on enterre dans le sol. Traitées de cette manière, on peut trans- planter ces plantes à peu près en toute saison sans craindre (le les voir périr. Pincement des plantes. — Cette opération consiste à couper l'extrémité des branches d'une plante à l'état herbacé, afin de la forcer à se ran/ifier, en lui faisant développer, soit à la base, soit dans les aisselles des feuilles inférieures, des bourgeons — H9 — qui sans celte opération seraient restés latents. Pour les plantes de semis que l'on veut pincer, on ne doit le faire qu'a- près le i'epiqua£>e ou rempotage et lorsqu'elles sont suffisam- ment reprises pour ne pas souffrir de cette opération. On pince successivement dans le courant de l'été ; seulement, si l'on a affaire à des plantes annuelles, il faut que le dernier pince- ment soit fait assez tôt pour que ces plantes aient encore le temps de fleurir avant les gelées. Cette objection n'a plus de valeur lorsqu'on peut rentrer les plantes dans une serre ou dans une orangerie. Chaque fois que l'on voudra pincer des plantes en pots, il faudra toujours le faire après le rempotage et lorsque les plantes seront suffisamment reprises. C'est par les pincements successifs que l'on obtient ces plants énormes de Coleus, CaJcéolaire, Pélarf/onium, etc. Ainsi, le pincement des parties supérieures d'une plante la force à se ramifier et l'empêche de s'élever à une grande hauteur. Mais lorsqu'au lieu de pincer la partie supérieure d'une plante, on supprime tous les bourgeons qui se développent à l'aisselle des feuilles, en conservant avec soin le bourgeon terminal, la plante s'élève à une assez grande hauteur ; alors on peut pincer le bourgeon terminal, de manière à lui faire développer un petit bouquet de branches qui, dans certaines plantes, ne tardent pas à don- ner des fleurs. C'est de cette manière que l'on fait des lieseda en arbre. Dans les arbres et arbustes, la taille vient remplacer l'effet du pincement sur les plantes herbacées. Pavakt C^. (I) FAtrail du ^tînircnu Jurdiiiicr illiislrv. — 120 — MEMOIRE SUR LA PRODUCTION ET LA FIXATION DES VARIÉTÉS DANS LES PLANTES d'ornement; Par M . B. Verloï, chef de culture au Jardin des plantes de Paris (C? Mémoire a remporté le prix dans le concours de 1S62, par la Société impéritile et centrale d'Uorticultnre.) (s LITE.) Enfin les pépiniéristes s'accordent généralement à regarder le Hêtre pourpre comme une variété se repro(.]uisant assez franchement de semis; et, pour noire compte, nous serions disposé à croire que, si desretours au Fayus. sylvatica type, s'observent en certaines quantités, cela pourrait tenir à ce que les sexes étant distincts sur le même arbre, le métissage par le pollen apporté des variétés vertes qui se trouvent aux environs doit se produire fréquemment. Le Bt'rberis vulgaris purpurea obtenu par M. Bertin, de Versailles, est dans le même cas. Ainsi, en 1830, M. Bertin en fît un semis et il obtint la même variété (i). Les pépiniéristes ne procèdent souvent pas autrement pour sa multiplication ; mais tandis que les uns obtien- nent unrésultat satisfaisant, les autres échouent presque complètement. D'après ce que nous venons de dire sur le Hêlre pourpre, nous pensons que si l'Êpine-vinette ne recevait pas rinfliience du pollen du Berberis vulgaris ordinaire, cette variété se montrerait beaucoup mieux fixée. Nous n'avons aucune indication sur la reproduction par semis du Corylus purpurea et de l'Acer atropurpureum ; mais les résultats obtenus dans les cas précédents nous font penser que ces variétés pourraient se propager de cette manière. Bien que le Hêtre pourpre et l'Épine-vinette ne se reproJui.senl pas franchement de semis, on n'en peut déduire pourtant que ces variétés ne pourraient être fixées. Les résultais obtenus chez les plantes an- nuelles nous font supposer que la fixation serait tout aussi facile à obtenir chez les plantes ligneuses. Dans ce cas, il n'y aurait évidemment qu'une question de temps. 3° Fleurs. Avant de passer en revue les difTérenles colorations des fleurs, rap- pelons en peu de mots ce que l'on sait à ce sujet. ()) Ann. Sùc. d II or t. 1S53, p. 462. — 121 — On a divisé les couleurs que préseateut les fleurs en 2 séries par- tant toutes deux du blanc pour arriver au rouge , en passant l'une par le jaune, l'autre par le bleu : la V est \a série xanthique', la2*lasen> cyanique On a remarqué aussi que les espèces appartenant à l'une de ces deux séries ne présentaient pas la couleur caracteristique.de l'autre : ainsi on ne connaît, jusqu'ici, aucune espèce appartenant à la série xanthique qui ait varié au bleu, et réciproquement. Cela est même quelquefois vrai pour des genres, mais cependant d'une manière bien moins générale: nous citerons comme exceptions les Linum, Geniianœ, lî-is. D'après cette tbéorie, étant donnée une plante quelconque, on peut, jusqu'à un certain point, connaître d'avance les variations de coloration qu'elle pourra présenter. La plus fréquente sera le blanc ; mais on peut poser, en règle générale, que sont possibles toutes les variations connues dans la série à laquelle appartient la plante. Ainsi , dans la série xanthique, nousaurons le blanc avec ses intermédiaires au jaune, et de là au rouge en passant par l'orangé et le pourpre brun. Dans la série cyanique, du blanc nous arriverons au rouge intense par les bleus, les violets et les lilas. Chacune des couleurs qui se présenteront pourra du reste varier d'intensité, et les nuances qui se rapprocheront du noir ne seront que des coloris très-intenses. DE LA COLOKATION EN BLANC. La coloration blanche est très-fréquente dans le règne végétal. On a dit qu'elle coïncidait avec un aflaiblissement de la plante; maison sait que, loin de languir, les plantes dont les Heurs revêtent cette coloration se fixent et se propagent de semis avec une extrême facilité. On a dit aussi que toutes les couleurs pouvaient la produire, mais qu'on l'ob- servait plus rarement dans la couleur jaune. Jetons un rapide coup d'oeil sur les plantes diverses qui ont pro- duit des variétés blanches, et nous venons si cette opinion est bien fondée. L Plantes rouges ou roses, ayant produit des variétés blanches, ap- partenant à la série cyanique et qui, par conséquent, n'ont pas produit de \ diViétés jaunes. Impatiens Balsamina. Clarkia pulchella. Viscaria Cœli Basa. Cyclamen europœum. Syringa vulgaris. Lava fera trimeslris. Digitalis purpurea. Diclamnus Fraxinella. Lablab vulgaris. Hedysarum coronurium. — 122 -- Quamoclit coccinen. Phaseolvs coccineus. Primula prœnitens. — — fïmbriata. Centranthus ruber. Vinca rosea. Phlox Drummondii. Lathyrus odoratus. Malcolmiu marilima. M (dope grandi flora. Malva moschata. Antirrhinum majus. Papaver somniferum . Polygonum orientale. Callistephus sinensis. Centranthus macrosiphon. Viscaria oculata. Erica vulgaris. — cinerea, etc., etc. II. Plantes violettes ou lilas, appartenant de même à la série cya- nique, qui ont produit des variétés blanches et sans espoir d'obtenir d'elles des variétés jaunes. Hesperis matronalis. Leptosiphon androsacens (1). — densiflorus. Linaria bipartita. Pentstemon gentianoides. Gomphrena globosa. Campanula Spéculum. Amberboa moschata. Collinsia bicolor. Datura fastuosa. Matthiola annua. Jonopsidium acaule. Viola odorata. IIL Plantes à fleurs bleues (série cyanique), qui ont varié au blanc et qui ne pourront produire des variétés jaunes. Myosotis alpestris. Nemophila insignis. Polemonium cœruleum. Aconitum Napellus. Brachy corne iberidifolia. Broîvallia elata. Delphinium Ajacis. — ornatum. Lupinus nanus . Campanula pyramidalis. Campanula médium . — Loreyi. — pentagonia. Commelyna tuberosa. Veronica syriaca. Galega officinal is. Gilia capitata. Linum perenne. Lupinus polyphyllus. (t) Celle plante fail exception à la règle. Nous avons vu précédemment que les Leplosiphû7i hybrides de MM. Vilmorin proviennent du métissage du L. an- drosacens type, par le pollen de ses variétés jaunes et orangées. — 123 — IV. Plantes à i\ems jaunes ou 07'angées, appartenant à la série xan- thique, qui ont produit des variétés blanches sans que nous puissions en espérer de bleues . Mimulus luteus. — speciosus. Chrysanthemum coronarium. Schortia californica. Primula acaulis. Thunberyia alata . Helichrysum bracteatum. — — nanum. Dahlia variabilis . Primula elutio?'. — Auricula. Comme on le voit, les variétés blanches sont nombreuses; elles sont une nouvelle confirmation de la règle que nous avons posée dans les pages précédentes : que le nombre des variations est eu raison de celui des semis. En effet, de l'irrégularité qui règne idans le nombre des exemples que nous avons cités dans les 4 groupes qui précèdent, on ne doit et ne peut conclure que telle ou telle couleur est plus apte que telle autre à produire des variétés blanches ; car, si le nombre de ces variétés issues de plantes à fleurs jaunes est comparativement moindre que celui des autres variétés, la cause en est à ce que les plantes à fleurs jaunes cultivées dans nos parterres sont presque toutes des végétaux vivaces, et conséquemment celles qu'on propage le j«oms par semis. Cette prédisposition à se colorer en blanc se produit, non-seulement, dans les fleurs unicolores, mais encore dans les plantes tricolores. Dans ces dernières, on le conçoit du reste, la couleur blanche est déjà plus ou moins prononcée, de sorte que la substitution doit se produire plus aisément. Ainsi les Mesembryanthemum tricolor, Convolvulus tricolor, et Gilia tricolor nous en fournissent des exemples. Si les différentes couleurs que nops venons d'indiquer produisent faci- lement la coloration blanche, il n'en est pas de même de la tendance de celle-ci à en produire d'autres. Rarement, en effet, a-t-on vu une plante à fleurs d'un blanc pur donner naissance à une variation de couleur quel- conque capable de se reproduire de semis. Nous n'en connaissons aucun exemple dans les plantes annuelles : les Iberis amara, pinnata, Pétunia nyctaginifîora, etc., etc., qu'on cultive depuis très-longtemps, ont toujours résisté aux variations de coloration. Parmi les végétaux vivaces, ce caractère est non moins frappant pour la totalité d'entre eux; cependant, on cultive un Muguet rose et le Lis ensanglanté; ce sont les seuls exemples que nous puissions en citer. Dans les arbres. — 124 — nous constatons encore le même fait. La grande majorité des types à fleurs blanches sont restés inébranlable^?. Nous n'avons à signaler, comme ayant produit une autre coloration, que les Orangers et les Citron- niers, et cet autre exemple bien curieux que M. Decaisne a fait con- naître à la Société botanique de France , de la découverte d'une variété rose de Robinia Pseudo-acacia , trouvée par M. Villevielle, pé- piniériste à Manosque, dans un semis de Robinia ordinaire. Une fois obtenue, la coloration blanche peut servir, soit par le mé- tissage , soit par rhybridation, à la production de variations nou- velles ordinairement intermédiaires entre elle et la couleur d'où elle est sortie. C'est par de semblables métissages qu'il faut sans doute expliquer, dans nos jardins, la présence des prétendus Phlox hybrides, ainsi que celle du plus grand nombre des plantes désignées comme telles par les fleuristes. C'est aussi par l'hybridation que les horticulteurs parviennent à créer des individus présentant des coloris diff'érents de ceux des parents, mais toujours intermédiaires entre eux. .Ainsi, [c'est en fécondant Y Amaryllis brasilimsis, dont on ne possédait que des va- riations de coloris sombres ou intenses, par le pollen d'une autre espèce à fleurs d'un ton clair, V Amaryllis vittata, que MM. Souchet père, jardinier en chef au palais de Fontainebleau, et Truffant fils, de Versailles, obtinrent une série de formes hybrides qui ont hérité à des degrés difierents de la coloration de leurs parents. Inutile de multiplier les exemples ; nous nous bornons à reconnaître à nouveau que l'hybridation est un puissant auxiliaire pour la pro- duction de vaTialions de coloris, et que le métissage produit les mêmes efl'ets; cependant, pour ce dernier, nous ne le considérons que comme activant celui qu'on obtiendrait naturellement par les semis dans un espace de temps plus ou moins éloigné, par suite de l'affole- ment qui résulte chez les plantes de la répétition fréquente des semis. On ne connaît en aucune façon la cause qui peut modifier une cou- leur de manière à la faire passer au blanc. L'obscurité, on le sait, peut déterminer le blanchiment des couleurs les plus intenses. Lorsque, par exemple, les gelées sévissent plusieurs jours et qu'on est obligé de main- tenir des paillassons sur les panneaux des châssis, on remarque, après quelques jours seulement, que les fleurs du Pelargonium inguinans, qui sont d'un rouge si vif et si brillant quand elles se développent à la lumière, deviennent ternes, pâles, et semblent visiblement mala- dives. Il en est de même pour les autres plantes qui ne peuvent sup- porter l'hiver sous notre climat, et que, pour cette raison, on hiverne sous châssis. On sait aussi que, pour obtenir de très-beau Lilas blanc, M. Laurent force de préférence un lilas coloré. Or , cet infatigable horticulteur — l2o - n'hésite pas à voir dans l'obscurité la cause essentielle du blanchi- ment de la corolle. D'ailleurs, l'expérience lui a appris que, sans l'obs- curité, il lui serait impossible d'obtenir du Lilas incolore. C'est en- core pour empêcher la décoloration de ses Roses, ',que, deux ou trois jours avant l'épanouissement des fleurs, le même horticulteur enlève les panneaux de bois qui recouvrent les vitres de ses serres. Si donc il est vrai que l'obscurité soit ici la cause essentielle de la décoloration, on ne peut l'admettre pour les variétés blanches de nos Jardins, qui naissent tout à fait en dehors de celte cause et qui, de toutes les variations possibles, sont celles qui se fixent le pluspromple- ment. C'est dans ce même ordre de faits que nous placerons celui relatif au changement que revêt la coloration des (leurs de certains végétaux, notamment des Hortensia et de quelques variétés roses de Camellia imbriqué. A quelle cause peut-on attribuer le bleuissement de ces fleurs? Si l'on parcourt nos annales horticoles, on verra que les causes aux- quelles on l'attribue sont aussi nombreuses que contradictoires. Rappelons d'abord que les Hortensia bleus peuvent revêtir cette colo- ration pendant plusieurs années, et, dans le même terrain, redevenir roses , puis retourner au bleu, et offrir ainsi des fleurs alternative- ment bleues et roses; que parfois, sur un même végétal, on constate la présence de ces deux colorations sur des rameaux distincts, et qu'enfin les fleurs d'Hortensia revêlent presque constamment la coloration bleue dans certaines localités', tandis que, dans d'autres, ce caractère n'existe jamais. Les Anglais obtiennent des Hortensia bleus en les plantant tout simplement dans de la terre de bruyère. En France, nous n'en ob- tenons que très-rarement dans ces conditions. Cependant, M. Carlier a dit avoir obtenu des H. bleus en employant de la terre de bruyère des environs de Roye (i), et M. Pépin a assuré qu'on en obtenait aisé- ment en se servant de la terre de bruyère de bois au-dessus de laquelle les bûcherons ont fait du charbon. M. Rossignon a attribué à la présence, dans le sol, de l'acide ul- mique la cause du bleuissement des Hortensia (2). On a dit aussi que ce changement de coloration résulte de la pré- sence, dans la terre, d'une certaine quantité de fer à l'état d'oxyde. Cependant M. E. Gris, qui a eu plusieurs fois occasion de soumettre à (1) Tlcviie horticole, 1847, p. 113. (2) Paquet, Journal iVhnr t. prat. et de jard., I, p "9. — 126 — l'action du sulfate et du chlorure de fer un grand nombre d'Hor- tensia, soit pour combattre la chlorose, soit pour en exciter la végé- tation, a remarqué que les individus, ainsi traités, produisaient des fleurs très-roses et jamais bleues (1), Cette observation ne prouve pas que la présence du fer dans le sol ne soit pas nécessaire au bleuissement des fleurs de V Hortensia, mais elle démontre seulement que cette cause seule ne suffit pas. Après quelques expériences tout à fait opposées et qui produisirent cependant un résultat identique, le docteur Lindley s'est demandé si la teinte bleue ne proviendrait pas de l'action du tannin sur une solution de peroxyde de fer qui existerait dans le tissu de cet arbuste. S'il en était ainsi, continue l'illustre botaniste, tous les mystères seraient expliqués, et on obtiendrait du bleu artificiellement,' en ar- rosant d'abord pendant quelques jours avec une solution étendue de peroxyde de fer, et en donnant ensuite une solution faible de tannin» comme on peut l'obtenir en mettant dans l'eau pendant quelques semaines de la terre de bruyère, du bois, des feuilles, de l'écorce de Chêne (2). Enfin, un chimiste distingué du Muséum, M. Terreil, qui s'oc- cupe depuis quelques années de cette question, pense que la colora- tion rouge étant le résultat de la présence d'un acide ou d'un com- posé acide, le bleu se produit quand on parvient à saturer cet acide; c'est ce qui arrive naturellement dans les fleurs roses qui bleuissent en vieillissant. Il pense donc qu'il faudra déposer dans le sol un corps réducteur, ou plutôt un corps pouvant brûler facilement les matières organiques de la terre, de telle sorte que l'azote de ces matières four- nisse de l'ammoniaque à l'état naissant qui saturera les acides; ce corps pourra être le peroxyde de fer, ou bien encore de la craie arrosée avec de l'eau chargée d'acide carbonique. 5,, Dans des expériences faites avec du minerai deferduBerry, réduit en poudre et mélangé à de la craie en parties égales, il est arrivé à rendre bleu le point central de la fleur. L'expérience avait été faite tardive* ment, mais il ne doute pas qu'en s'y prenant plus tôt, il n'arrive cetle année à bleuir complètement et à volonté. {\) hevue horticole, I8i6, p. 344. (2) Journal de la Soc. dllort. de Paris, (857, p. 759 (A continuer.) — 127 — CATALOGUES D'HORTICULTURE POUR 1865. Boucharlat aîné, horticulteur, à Cuire-les-Lyon, quartier des Maisons- Neuves, 30, avenne de la Croix-Rousse (Rhône). — Catalogue de collec- tion de Pélargoniums. Fuchsias, i'élunias, Verbcnas, L.anlanas, Chyrsan- thèmes, etc. Kiouis Carré, horticulteur, à Saint-Julien, près Troyes (Aube). — Prix cou- rant pour le printemps et été 1865 Pintes vivaccs de pleine terre et de serre, etc. C'oinpag^iiie horticole à Hyères (Var}. — Culture spéciale de graines de fleurs, arbres, arbrisseaux, arbustes indigènes d'IIyères et exotiques, avec le prix par kilog.,gr. et paquets. Crousse, horticulteur, rue du Champ-d'Asilc, 1 , près la Porte-Neuve, à Nancy (Meurlhe). — Catalogue général des plantes de serre et de pleine terre disponibles pour 'l 865. Alphonse Dufoy, horticulteur, rue des Amandiers-Popincourt, 90. à Paris. — Catalogue de Dahlias, Pélargoniums, Fuchsias, Verveines, etc. «rœnewegen et C'"', horticulteurs, à Amsterdam Hollande). — Catalogue et prix courant des plantes nouvelles et rares pour186o. licmoine V., horticulteur, rue de l'Etang, 67, à Nancy (Meurthe). — Catalogue et prix courant pour 1865; plantes diverses de serre et de pleine terre. liévêiinc ci fils, horticulteurs, 1.32 et 1.34, boulevard de l'Hûpitalà Paris. — Catalogue et prix courant pour marchands des Rosiers pour 1865. illar$i:ottin, horticulteur, Crande-Rue, 22, à liourg-Ia-Reine. — Catalogue des Rosiers nouveaux disponibles à partir du i" mai 1863. Adolphe Pelé fils, horticulteur, rue de Lourcine, 151, à Paris. — Plantes diverses de serre et de pleine terre disponibles pour 1865. Lt. Renault, marchand grainier-fleuriste, 15, rue de rArcadc, à Paris. — Catalogue des principales espèces de graines potagères, fourragères, de Heurs, d'arbres et arbustes. Roujg^ier-ChauTîére, horticulteur, rue de la Roquette, 132, à Paris. -^ Catalogue de Dahlias pour 1865. Catalogue de Géraniums, plantes de serre chaude, Broméliacées, Gesnériacécs, Fougères. Orchidées, Palmiers, Cyca- dées, Pandanées, plantes grimpantes, de serre tempérée et orangerie, etc. Chafles Verdier fils, horticulteur, rue du Marché-aux-Ctievaux, 32, à Paris. — Nouveaux Caladiums obteuus de semis de M. A. Bleu. Ambroise Verschaffelt, horticulteur, rue du Chaume, 50, à Gand (Bel- gique). — Prix courant pour le printemps et clé 1865. des plantes de serre et de pleine terre Catalogue, n" 76 , Vilmorin - Andrieux et C'", marchands-grainiers. quai de la Mégisserie, i, à Paris. — Extrait général des Catalogue*». — Supplément aux catalo- gues ou listes des plantes qui paraissent pour la première fois. — Catalogue déplantes de haut ornement pour les jardins et les squares. — 128 — Adolphe Weick. harliculleur, allée de la Roberlsau. IP. à Strasbourg. — Catalogue de la collection de Dahlias, de graines etflfîurs. — Catalogue des plantes de serre et de pleine terre. Travayx eu moSs d^ivriL Les travaux de ce mois ditlërent pou de ceux du mois précédent. Potager. On peut semer maintenant en pleine terre toutes sortes de légumes, tels que radis, raves, épinards, laitues, romaines^ chicorée d'été, céleris, cLoux de Milan et de Bruxelles, brocolis violets, navets hàlifs, betteraves, haricots, pois, potirons, etc. On plante les laitues, choux-fleurs, concombres, aubergines, etc., élevés sur couche; les artichauts, asperges, fraisiers, etc. On sème encore sous châssis des haricots, melons, choux-fleurs, aubergines, tomates, pour obtenir des récoltes à différentes saisons. Jardins fruitiers. On achève la taille des arbres vigoureux, et, vers la fin du mois, quand les bourgeons ont acquis une longueur de deux à trois centimètres, on supprime ceux qui sont inutiles eu nuisibles au parfait développement de l'arbre. On termine les greffes en fonte; on veille les arbres en fleurs, afin de les protéger, par un abri quelconque, des gelées tardives qui peuvent détruire toute la récolte. Jardins d'agrément. On repique en place les plantes élevées sur couche; on continue aussi la plantation des plantes vivaccs ; les semis de plantes indiquées au mois de mars: plus les Belles de nuit, capucines, haricots d'Espagne, lupins, œillets et roses d'Inde, volubilis, etc. Il faut se hâter de terminer la plantation des arbustes d'ornement. Serres. Le soleil commence à prendre de la force; on peut se dispenser de faire du feu da;,s les serres. Il fai.t donner de l'air toutes les fois que le temps le permet, et arroser en raison de la chaleur et de l'état de végétation des plan- tes. On pratique les boutures et loo greffes de différentes plantes. Paris. — ;imprinicrio luirticole do li, Dunnaih, rue CasscMc. U ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES lOBINU DEfiAISNEANA. ZT.VirSyi. avance, en timbres-poste ou un mandat sur la poste, on enverra ranco 25 greffons. — S'adresser à M. VillEvielle jeune, hor- iculteur, à Manosque (Basses-Alpes). «TA QTTr T TATITHIT' P°^^ greffera froid. Boites en fer- l/AOllLi LtiyjULUih, blanc de 60 cent., I fr. et 2 fr. Dépôt au bureau du journal. Paul TOLLART), fiRATNIER, FLEURISTE ET PÉPIXÉRISTE , 4, place des Trois-Marles, à Paris. Maison fondée en 1790. Assortiment de graines potagères, fourragères et de fleur.s. Arbres fruitiers, forestiers et d'agrément. Collection de graines de fleurs. Envoi franco de tous les catalogues. Conespondante dans toutes les langues. HISTOIRE ET CULTURE DES LYS SUIVIES DUN PRÉCIS SUR LA CULTURE DES MELONS ET SUR LA NATURE DES SOLS AINSI QUE DES ENGRAIS QUI CONVIENNENT A CHACUN D'EUX. AVEC L'ÉPOQUE DES SEMIS A FAIRE MOIS PAR MOIS; par M. THIÈRY. -VGRICULTEDB, HOUTICDLTEDR, GBAlNIER-l-LEUHISTE ET PÉPINIÉRISTE. Un volume in-18 de 180 pages. Prix .- 1 fr. 30 c. EN VENTE CHEZ L'AUTEUR, QUAI DE LA MÉGISSERIE, 24. J. ROTHSCHILD, Editeur PAltlN, 43, RLE ISAII%T AI\Dlfil<:-lll<}S-AllTS. lil.l'Mli (Ch.-I.. dc). 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Prix '.25 fr. - FLOR^; JAV^ et insularum adjacentium. ^ouvelle série en 12 livraisons, contenant 102 pages avec 72 planches magniQquenient coloriées. Prix 125 fr. A.//. Les planches aoublcs, dans les ouvrages de Jl. niumc, comptent toujours pour deux planches. DliPUIS (A., professeur d'histoire naturelle). L'ŒILLET, son histoire et sa culture. ) vol.in-lG. Prix ) franc. KOTSCIIY (Th.). LES CHÊNES DE L'EDROPE ET DE L'ORIENT ; représentés par ' (BELGIQUE), Son nouveau Catalogue .les plantes qui vient de paraître. SOMHAIIIE DKS ARTICLES CO.\TEM]S DANS CE NUllÉRO. r. IIerincq. — Chronique. — 0. Lescuver, !c Uoryaiilbes txccisa (i*l. 1\ ); — Charles Baltet; \r. l'riinu»* Iriloba (PI. X.) ; — F. Herincq, le Nouveau Jariliiiîcr illustré et extraits divers : Le genre Clciualis: — lus opéralioiis à raiie en été, dans le jardin fruitier; — Culture de r.4Hltors;iiic. — Veulot, Mémoires sur la production et fixation des variétés (suite). — l'atalo^iics d'horticulture pour 4865. — Travaux du mois. LE NOUVEAU JARDINIER ILLUSTRÉ. 1 vol. iri-'I8 Jésus de 1800 pages, avec plus de 500 figures inlcrcalécs dans le texte. Ce livre vient enfin de paraître; pour que nos lecteurs puis- sent le juger, nous reproduisons plus loin quelcpies articles, extraits des difïerentes parties dont il est composé. Dans les deux derniers numéros, on a pu voir, par l'arlicle Semis, comment M. Pavard a traité le chapitre de la multiplica- tion. Aujourd'hui, pour montrer comment nous avons compris le travail de la floriculture, nous reproduisons le genre Clouât is. En tête, Tétymologie du mot, suivie d'une courte description générique, qui nous paraît suifisante, pour donner, non pas les caractères botaniques, mais la simple silhouette, c'est-à-dife l'aspect, le profil, si je puis m'exprimer ainsi, des plantes réu- nies sous le nom commun de Clématite . Viennent ensuite toutes les espèces et variétés ornementales, groupées en espèces her- bacées de plein air ; espèces ligneuses de plein air; et espèces de serre, chaque groupe est précédé des généralités de culture. Après le nom latin, qui est le plus généralement admis, nous avons placé, entre deux signes — la traduction de ce nom ou le nom vulgaire, et, entre parenthèses^ les noms synonymes [en italique)', puis la patrie de l'espèce, et son habitat, c'est-à- dire l'endroit où elle croît naturellement. Cette indication, Mai 1865. 9 — 1 30 — d'une si grande importance, a toujours été négligée jusqu'à ce jour, dans les ouvrages d'horticulture, et c'est une négligence fâcheuse; car 17iai//ai indique, à l'avance, la nature du sol, et Texposition qui conviennent àl'espèce. On peut voir, pour la description, que là encore, on n'a nullement cherché à faire de la science. Tous les détails minutieux de spécification sont passés sous silence ; on s'est attaché seulement à ceux qui peu- vent aider Fimagination à se faire une idée du port et de l'effet ornemental de la plante. Enfin l'époque de floraison, l'emploi, l'exposition, la ctdture et le mode particuliers de multiplica- tion, quand il y en a, complètent l'article consacré à chaque espèce. Il serait ditïïcile^ je crois, de mieux traiter cette partie de la floriculture. Nous ne nous faisons pas cependant illusion; il doit y avoir quelcjne part des faiblesses, ou des oublis; la critique nous éclairera, et nous profiterons de ses lumières. L'ouvrage étant établi en caractères mobiles, nous pourrons faire facilement les additions et modifications qu'on nous indiquera. Nous avons extrait de la troisième partie, — Jardin fruitier — le chapitre des opérations à faire en été : c'est un article d'ac- tualité. Cette partie est due à un de nos plus habiles arboricul- teurs et pomologues, M. J.-B. Verlot, directeur du jardin de Grenoble, frère de notre collaborateur B. Verlot, du Jardin des plantes de Paris. Le jardin fruitier comprend les principes généraux de Far- . boriculture fruitière, c'est-à-dire toutes les opérations de cul- ture, directions, formes, etc., des arbres fruitiers^ et la classi- fication des espèces, avec la description, la qualité et l'époque de maturité des fruits. C'est un véritable Traité du Jardin fruitier. De la quatrième partie, ou Jardin potager, nous avons em- prunté l'article A n^^/'^ me, plante de peu d'importance dans les cultures, il est vrai^ mais par la manière dont il est traité, le — 131 — lecteur comprendra comment M. Courtois-Gérard a dû traiter les espèces importantes, au point de vue de la culture à l'air libre et de la culture forcée; on remarquera que l'auteur donne la description de la graine, et indique sa durée germinative ; deux choses indispensables à connaître pour n'être ni trompé ni déçu dans ses opérations. Quant à la cinquième partie, elle comprend toutes les no- tions de jardinage : principes élémentaires de botanique ; — multiplication; — de l'établissement des gazons; — du sol; — des engrais ; — des amendements ; — des arrosements ; — de la construction et de la direction des serres; — insectes nuisibles et utiles; — un Dictionnaire des termes hortico- les,etc. ; en un mot, tout ce qu'il est indispensable de savoir, pour bien cultiver. Plus de 500 figures admirablement exécutées accompagnent le texte, et le tout, formant un élégant volume de 1800 pages, ne coûte que sept francs ! On trouvera page 14-1, et suivantes, les différents extraits qui nous dispensent d'insister sur l'avantage et le mérite de cet œuvre j si impatiemment attendu. Enfin les lecteurs du Nouveau Jardinier illustré pourront s'éviter toute recherche infructueuse^ en se reportant à la table alphabétique, qui est une sorte de Dictionnaire du livre. F, IIerincq. CHRONIQUE Election d'un président d'honneur, et du président titulaire à la Société d'horti- culture de Paris. Conclusion du rapport de la commission nommée par le gou- vernement pour étudier la méthode de fécondatioft arliiiciellc comme moyen d'augmenter la production des récoltes. Autre rapport sur l'iDclinaison àliS" 1/2 des branches d'arbres fruitiers; destruction des insectes; nouvel ap- pareil, etc. Aux termes de son règlement, la Société impériale d'horti- culture de Paris doit avoir un président d'honneur et un prési- — 132 - dent titulaire. Depuis la mort du duc de Gazes, cette Société n'avait plus de président d'honneur, et par la mort plus récente du duc de Morny, elle s'est trouvée sans président titulaire. Elle\ient de procéder au remplacement de ces deux honorables défunts. S. A. I. le prince Jérôme Napoléon a bien voulu ac- cepter le fauteuil du duc de Gazes, et S. E. \c. maréchal Vaillant celui du duc de Morny. L'illustre maréchal est un amateur d'horticulture Irès-dis- lingué; il cultive avec le même amour et la même ardeur les champs de Flore et les champs de Bellone. Plusieurs fois nous avons enregistré, dans ce recueil, les résultats de ses expérien- ces Gutturales; et, chaque jour_, les Bulletins des Sociétés d'hor- ticulture et d'agriculture enregistrent les dons de graines et de plantes d'introduction nouvelle, faits par S. E. le ministre d'Étal. G'est aussi au maréchal Vaillant qu'on doit l'intéressant rap- port qui réduit à sa juste valeur la fameuse méthode de la fécon- daiion des céréales et des arbres fruitiers de 31. Daniel Hooïl- brenk ; les conclusions, comme chacun sait, mettent à néant les prétentions du jardinier autrichien. M . Hooïlbrenk n'est pas heureux dans ses inventions . Non- seulement sa fécondation est une superfluité pour la commis- sion nommée par le gouvernement, c'est encore son inclinai- son à 112 degrés et demi, qui est condamnée, sans rémission, par une commission delà Société d'horticulture de Paris. D'après son rapport, inséré au dernier numéro des bulletius, des expériences ont été faites comparativement; et M. Hooï- brenk présidait lui-môme à la disposition de ces arbres. La commission a constaté : que tous les arbres soumis à l'in- clinaison forcée de leurs branches charpentières, à 112 degrés et demi, ont pour caractèr ecoramun d'avoir leurs bras dénudés depuis leurnaissance jusqu'à plus de 20 cent. Après ces vides, des pousses vigoureuses de 50 à 60 cent, de hauteur se sont dé- veloppées; mais, par contre, les extrémités des branche:^ incli- - ia3 — nées ne se sont allongées que de 50 à 35 cent., s'amineissant d'une manière inquiétante pour la végétation ultérieure des arbres. « Selon la nature spéciale de chacun de ces arbres, dit le rapport, le nombre et la vigueur des pousses gourmandes sont très-variables; nous en avons trouvé jusqu'à onze réunies en touffe, presque au point de départ des deux bras latéraux d'une Duchesse, conduite en cordon; ces pousses, hautes de 50 à 90 cent., avaient presque anéanti la végétation des branches qui les portaient, et les lambourdes elles-mêmes, après avoir produit des fruits, se trouvaient toutes atrophiées et hors d'état d'émettre des productions fruitières pour les années sui- vantes. » Sur les arbres élevés en pyramide, PincUnaison détermine le développement de nombreux gourmands à la base organique de chaque branche, c'est-à-dire près de la tige, et les pousses vigoureuses et nombreuses, qui naissent au sommet de la flèche, « permettent d'aflirmer ([u'elles affameront et feront mourir les branches du bas, sans aucun profit pour la fructification. » Cette fâcheuse innovation^ qualifiée radicalement vicieuse par la commission composée de MM. Rivière, Dubreuil, Dupuy- Jamain, Alexis Lepère fils, Durand etc., praticiens les plus distingués de notre époque, — n'a pu même augmenter la pro- duction du fruit. Aussi le rapport se termine-t-il ainsi : « La commission improuve le système Hooïlbrenk : elle n'est pas la première à le juger défectueux; il a déjà été préconisé et expé- rimenté plusieurs fois, et toujours il a été abandonné. Espé- rons que cette récente épreuve sera la dernière; de cruelles déceptions seraient ainsi évitées, soit à nos contemporains, soit à nos successeurs ; nous ne saurions souhaiter à c^ rap- port un résultat plus profitable. » En effet, ce système de l'inclinaison des branches des arbres fruitiers n'est pas nouveau. On trouve dans Philipar^ ancien professeur d'arboriculture à Grignon, toutes les formes ridi- — 134 — cules que les nouveaux disciples de M. Hooïlbrenk, ont ir.cem- ment in\cniées. Je dois dire, cependant, que chez les unes les branches sont inclinées à 1 1 5 degrés, et que chez les autres l'inclinaison est de HO degrés. M. Hooïlbrenk ayant jugé ces deux systèmes mauvais, a partagé le différend par la moitié ; de là son 1 12° 1/2. Ce n'est pas très-ingénieux; mais n'ajoutons pas aux douleurs du vaincu. Réunissons-nous plutôt aux hommes courageux, qui font de vains efforts pour détruire ces frêles, mais indomptables enne- mis, qui se jouent de notre force, doivent rire de notre impuis- sance, et qu'on nomme les insectes. On dit que le froid et la neige détruisent les.petits animaux ; les nombreux Hannetons qui, en ce moment, font le bonheur de l'enfance", me paraissent singulièrement compromettre ce dic- ton populaire ; et les Chenilles qui dévorent les Rosiers, détrui- sent quelque peu, en même temps que les boutons de rose, cette croyance des cultivateurs. L'appareil de destruction des insectes que vient d'in- venter M. Audot, arrive donc juste à point. C'est un plateau de métal concave , échancré d'un côté, et ayant à son cen- tre une ouverture qui correspond à un tuyau de 1 0 à 15 centimètres de long, sur 5 à 6 de diamètre, auquel vient se réunir à angle droit un autre tube dont l'extrémité libre peut être fermée. On met ce plateau au pied des Rosiers atta- qués, dont la tige est reçue dans l'échancrure. Le tube sus- indiqué est rempli d'eau de savon. Une sorte de goupillon en crochet fixé à l'appareil, fait tomber,' — je ne comprends pas trop comment — les insectes qui glissent alors sur la décUvité du plateau et roulent dans le liquide savonneux. De temps en temps, on ouvre le tube pour retirer les malheureux noyés. Cet appareil assez compliqué, peut être remplacé^, je crois, par la simple fiole appendue le long de la tige. M. Souchet, de Fontainebleau, s'en trouve parfaitement, pour se débarrasser — 135 — des Guêpes et des mouches qui visitent trop assidûment ses magnifiques vignes. Il en obtient un tel résullat, qu'il a aban- donné les sacs pour garantir ses raisins. Ces fioles sont à moitié remplies d'eau sucrée, que les Guêpes préfèrent au jus de la treille, et dans laquelle elles trouvent la mort . Le Puceron lanigère, est décidément indestructible. Un membre de la Société d'horticulture de Paris demandait dernièrement à ses collègue s_, un moyen sur et certain de le détruire. Il a employé tous les spécifiques indiqués, et aucun n'a produit des ed'ets lant soit peu appréciables. M. Aube croit que le Puceron n'attaque que les arbres ma- lades, et que, par conséquent, la première chose à faire est de lenr rendre la sanlé. Le savant docteur pourrait bien se trom- per. J'ai vu des Pommiers très-bien portants, trop bien portants même, car ils poussaient des scions de plus d'un mètre de lon- gueur^ et qui étaient affreusement attaqués. Pour M. Forney, le Puceron lanigère ne se montre que sur les arbres privés d'air. — Les miens se trouvaientdans un potager parfaitement aéré. L'affaiblissement ou le manque d'air n'est donc pas la cause prédisposante de l'envahissement par le Puceron lani- gère. Quant à s'en débarrasser, il est certain que c'est dilTi- cile. On ne doit pas espérer une destruction complète ; car il faudrait anéantir l'espèce, et riiomme n'est pas encore assez insensé pour croire qu'il peut faire disparaître de la nature une des creationsdeDieu.il faut donc se contenter de la destruc- tion temporaire. Le flambage pendant l'hiver; le lavage à l'eau bouillante, ou le simple brossage sont des procédés qui réus- sissent généralement quand ils sont appliqués avec soin. Vou- loir garantir les Pommiers de toutes attaques de Puceron en le badigeonnant une fois avec une spécifique quelconque, c'est l'aire preuve de la plus grande ignorance des lois de la végéta- tion ; ou c'est oublier que tout végétal ligneux forme, chaque année, de nouveaux tissus, de nouvelles branches, qui natu- — 136 — rellement ne soûl pas pénétrés ou revêtus du fameux spécifi- que prolecteur. F. Hei'.incq. DORYAINTHliS EXCELSA, Cohrea(Pl. IX). Le nom générique i)o?'?/a/i^/if?s fait all'usion aux fleur-s (anlhos) disposées en une grosse inflorescence capilulée, terminant une longue liampe quiressem?j]e à une sorte d'épieu (en grec dory). La plante qui porte ce nom est remarquable par son port et — 137 — par ses feuilles qui rappellent tout à fait cerlain Yucca, et plus particulièrement le Yucca treculeana. Toutes les feuilles, en effet, au nombre déplus d'un cent, sont radicales, insérées autour d'une tige très-raccourcie, et s'écartant du centre, à la manière d'une gerbe de feu d'ar- tifice. Elles sont ensiformes, c'est-à-dire en forme de large glaive, longues de 2 mètres et plus, et la pnrtie la plus large est de 10 centimètres; une grosse nervure la parcourt dans toute sa longueur, mais elle n'est apparente qu'à la face externe, car la face interne ou supérieure est parfaitement plane et unie ; cette nervure s'épaissit insensiblement du sommet à la base où elle forme une sorte de pétiole large de -4 à 5 centi- mètres, s'élargissant ensuite inférieurement pour constituer une plus large surface d'insertion; les bords sont entiers, par- fois lisérés de brun, et la couleur générale est un beau vert gai luisant ou un peu glauque. Du centre de cette touffe de feuilles s'élève une hampe cyhn- drico-conique, haute de 3 à 4 mètres et de 8 à 10 centimètres de diamètre à la base ; elle est garnie de feuilles avortées, en- gainantes, longues de 25 à 30 centimètres : pendant la pre- mière période de son élongation^ cette hampe présente les caractères extérieurs d'une asperge, et, qu'on me passe la com- paraison, on pourrait In prendre pour une asperge colossale. C'est au sommet de cette hampe, tout à fait à l'extrémité, que naissent les fleurs, d'un magnifique cramoisi brillant, ras- semblées en grand nombre, en une sorte de capitule globu- leux, qui ne mesure pas moins de 50 centimètres de diamètre ou \ mètre 50 de circonférence; ces fleurs sont groupées par 2, 3 ou 4, en espèces de fascicules séparés par de belles bractées rouges. Chaque fleur, accompagnée, en outre, de deux autres bractées plus petites, mais de même couleur, est tubu- leuse, en entonnoir à sa base, large de 15 à 20 centimètres, à 6 divisions oblongues obtuses mucronées, étalées, puis réflé- — 138 — chies ; les étamines^ aa nombre de 6, ont les filets adhérents au tube de l'enveloppe florale, arqués, subulés dans la partie libre et terminés par une grosse anthère dressée d'où s'échappe un pollen jaune verdâtre. L'ovaire est infère à 3 loges, surmonté d'un style à 3 sillons et terminé par un stigmate trilobé. Cette magnifique plante, originaire de la région orientale de l'Australie;, a fleuri l'hiver dernier dans les serres du Mu- séum de Paris, et c'est la seconde fois que cette espèce montre ses belles fleurs en Europe. La première floraison a eu lieu en 1814, en Angleterre, dans les serres chaudes de M. Charles Long, de Bro^ylez-Hill, province de Kent, et elle a présenté ce singulier phénomène : la hampe florale, qui avait commencé à se montrer dès l'été de 1813, cessa de s'allonger pendant l'hiver, et elle ne reprit son évolution qu'au printemps de l'année suivante, pour atteindre au terme de son développe- ment, au mois de juillet seulement; ce n'est, en effet, qu'à cette époque que le Doryanthes de M. Charles Long commença à épa- nouir ses premières fleurs. Le sujet qui vient de fleurir au Jardin des plantes de Paris n'a pas présenté les mêmes phénomènes d'évolution. Sa hampe, qui s'est montrée vers la fin de l'été, n'a subi aucun temps d'arrêt dans son élongalion, et c'est au niois de mars que les premières fleurs ont apparu. Actuellement, ses feuilles commencent à jaunir, et dans quelques semaines, quand les fruits auront atteint leur dernier degré de maturité, de cette belle touffe de feuilles qui ne couvre pas moins de 5 mètres de diamètre, il ne restera plus rien. Les Doryanthes sont, comme les Agaves, des végétaux mono- carpes, c'est-à-dire que chaque individu ne produit qu'une fois des fruits : il meurt aussitôt après sa fructification. Mais il peut donner des rejetons de sa souche, pour perpétuer l'espèce, et les graines qu'il produit permettent de le multiplier facilement. Le Doryanthes excelsa est de serre chaude ou de bonne serre — 139 — tempérée ; il aime beaucoup l'air et demande un sol substan- tiel bien drainé . 0. Lescuyer. PRUNUS TRILOBA Lindl. (Pl. X), Cette espèce de Prunier, originaire de la Chine, a été intro- duit, il y a quelques années, dans les cultures européennes. C'est un petit arbre rameux^ à feuilles ovales ou oblongues, quelques-unes faiblement trilobées dans le jeune âge. Ses fleurs, qui apparaissent en mars ou avril, sont demi-pleines, et renferment, généralement, plusieurs ovaires, ce qui le dis- tingue des autres espèces de Prunier, chez lesquelles il n'y a jamais qu'un ovaire dans chaque fleur. Ce caractère de pluralité d'ovaires a paru suffisant à M. Carrière pour séparer ce petit arbre du genre Prunus, et établir un genre nouveau sous le n.om de Amygdalopsis (qui ressemble au Amygdalus ou Amandier). Il a donné en conséquence le nom de Amygdalopsis Lindleyi au Prunus triloba de Lindley. Ce Prunier Iribolé est certainement un de nos plus jolis arbustes prinfaniers. Ses rameaux assez souples, n'étant pas soumis à la taille d'hiver^ se transforment, au mois d'avril, en charmantes guirlandes, garnies de fleurs doubles, d'un beau rose hortensia sur un fond plus tendre. Entre les fleurs appa- raissent de jeunes feuilles d'un vertgai, qui rehaussent encore l'effet agréable des rameaux fleuris. A ce moment, les feuilles sont plus ou moins échancrées; et cette apparence de lobes^ qui a fait donner à l'arbuste un nom défectueux, disparaît presque en totalité quand le feuillage est plus développé ; aussi nous rangeons-nous à l'avis de notre savant confrère M. Carrière, qui propose de donner à cette espèce un nom plus en harmonie avec sa nature et son origine. — 140 -- Il y a au moins six ans que nous l'avons reçu de la Société dite d'acclimatation, sons V étiquette Prumis triloba en même temps que VAmygdalus peduneulata qui, jusqu'ici, ne présente aucune valeur ornementale. La floraison du Prunier trilobé a subi cette année, comme toutes les essences précoces, une chaleur desséchante qui a tué les fleurs avant que la jouissance en ait été complète. Mais, par une heureuse chance, nous avons profité d'une floraison plus prolongée, et voici comment : Nos sujets greffés à tige donnant des rameaux trop élancés sans ramification comme les Pruniers de Chine, les Cytises à bois fin, etc., nous dûmes les pincer. Il en résulta le double avantage d'avoir des têtes plus trapues et plus branchues, formant la boule ou à peu près. Un troisième avantage non prévu s'est fait remarquer au moment de la floraison. Tandis que les rameaux de première sève, ceux-là qui avaient supporté le pincement, portaient des fleurs bien épanouies, la sommité du branchage, c'est-à-dire les jeunes scions issus du pincement^ et composés d'un bois plus grêle et plus tardif, n'étaient qu'en bouton. Or, pour qui connaît la floraison de cet arbuste, on peut se figurer quel joli effet produit sa floraison marquée ainsi dans toutes ses phases : bouton fermé, bouton semi-ouvert, boulon éclos, corolles épanouies, corolles qui passent. Non- seulement c'est plus coquet à lavue^ mais c'est une prolongation de durée dans la floraison, fort appréciable à notre avis. Ce pincement ou rognageen vert — peut-être employé plus que je ne le suppose — serait donc une bonne opération pour diverses sortes de végétaux au point de vue de la floraison. Cette question mérite d'être étudiée comme la taille des arbris- seaux d'ornement, trop peu connue, mal faite, et sur laquelle l'honorable M. André Leroy a eu raison d'appeler l'attention des amateurs. Quoi qu'il en soit, si l'étude nous fournit d'utiles observa- — i '1 1 — lions, il faiil rcconiiailio que, soiivcul, le liasard esl un i^i-aml inventeur. Chaules Baltet, lioiticiilleur à Tioycs, FLOHICUI.TURE. CLEMATIS^ Clématite, du grec cléma, sarment de vigne ; allu- sion aux tiges sarmenteuses. — Plantes vivaces herbacées, ou arbrisseaux grimpants à feuilles opposées ; fleurs composées de 4 ou 5 sépales ; corolle nulle ; le fruit est un akène souvent terminé par une aigrette plumeuse. Espèces herbacées de plein air. Les Clématites herbacées de plein air se multiplient d'éclats, soit à l'automne, soit au printemps; elles se propagent en outre de semis qu'on fait dès que les graines sont mûres, en terre ordinaire et meuble ; on repique le plant en planche et on met en place à l'automne ou au printemps de la seconde année qui suit le semis. C. RECTA, L. — C. dressée. — France. Vivace. Tige rameuse supérieurement, atteignant 2 mètres. Feuilles glaucescentes, découpées en divisions ovales-lancéolées. Fleurs blanches, très- odorantes, disposées en vastes panicules ; en juin -juillet. Ornement des grands massifs ; confeclion des bouquets . Variété flore pie 110 y à fleurs blanches pleines. C. iNTEGRiFOLiA, L. — C. à fcuilles entières. — Autriche. Vivace. Tige simple, de 60 à 70 cent. Feuilles simples, ovales- aiguës. Fleurs d'un bleu foncé à l'intérieur, plus pâles et soyeuses en dehors, à sépales ondulés, réfléchis; élamines et styles blancs; en juillet-août. Ornement des plates-bandes. C. TUBULOSA, Turcz. — C. tubuleuse — (C. Mouijlwlica, Bge.). — 142 — Chine. Vivace. Tige dressée, presque ligneuse, haute de 60 à 80 cent. Feuilles à 3 folioles largement ovales-arrondies. Fleurs bleues, à tube allongé, grêle, d'un bleu plus foncé que les divisions du Umbe, ressemblant grossièrement à une fleur de Jacinthe simple; en août-septembre. Ornement des plates- bandes. Se multiplie d'éclats seulement. Espèces ligneuses de plein air. La multiplication des espèces ligneuses est facile de semis, de boutures étouffées et de marcottes; on peut aussi greifer sur la Clématite commune. Coucher une partie des tiges en plan- tant. Tailler, si besoin en est, après la floraison, et avoir soin d'enlever les rejets. Les graines perdent vite leur faculté germinative ; semées en automne, elles lèvent dès le printemps. Mêmes soins ensuite que pour les espèces vivaces. G. FLAMMULA^ Lin. — C. odorante. — Europe australe^ lieux secs et rocheux. Atteint 2 ou 3 mètres. Feuilles infé- rieures partagées en segments, les supérieurs très-entières. Tout l'été, fleurs blanches très-odorantes, en panicules. Vi- goureuse, tout terrain. YRviéléruhella : fleurs tardives, plus grandes, roses. Ci oRiENTALis, Lin. — C. d'Orient — (C. flava, Mœnch.). Caucase, broussailleSi Atteint 2 mètres. Feuilles composées de segments partagés en 3 parties, d'un vert glauque^ Été et automne, fleurs jaunâtres, peu odorantes, en panicules. Expo- sition sèche et chaude. Variété gtauca (C. glauca . Willd.). Sibérie méridionale, lieux arides. Pédoncules portant trois fleurs ,• feuilles à seg- ments très-entiers, d'un vert glauque bien caractérisé. C. ITALBA, Lin. — C. des haies; Herbe aux Gueux. — In- digène. Bois et haies, terre humide. Atteint la cime des grands arbres, qu'elle parvient à- étouffer. Feuilles à 5 foKoles cordi* — 143 — formes, en général entières. Fleurs très-abondantes en pani- cules, verdâtres, à odeur pénétrante. Peut produire un bon effet dans les grands jardins. , C. ViRGiNiANA, Lin. — C. de Virginie. — Amérique du Nord, sur le bord des rivières. Ne dillère de la précédente que parce qu'elle a 3 folioles et non 5. Elles est plus délicate. G. vioRNA, L. — C. Viorne. — Amérique du Nord; sol fer- tile des bois. Atteint 5 mètres. Feuilles glabres, composées. Été, fleurs pourpre violacée, axillaires. Terre argileuse, mi- ombre. C. CVLINDRIGA, Sims. — C. cylindrique. — Virginie et Louisiane. A peine grimpante. Feuilles glabres décomposées. Été, fleurs solitaires axillaires, d'un beau bleu, inclinées au sommet du pédoncule. Exposition chaude et abritée. C. Hendersoni, Hort. — C. d'Henderson. — Hybride des C. cjjlindrica et C. vtticella. A peine grimpante. Feuilles com- posées, à 3 folioles trilobées. Fleurs portées sur de longs pédon- cules axillaires, d'un beau violet bleuâtres. Vigoureuse; tout terrain . C* CRISPA, L. — G. crispée. — Virginie et Garoline. Atteint au plus 2 mètres. Feuilles composées ou ternées, à folioles en- tières. Été, fleurs axillaires, solitaires, campanulées, souvent penchées au sommet des pédoncules, à sépales rose violacé dont les bords sont réfléchis et ondulés, Terre meuble, légère. G. viTicELLA, L. — C. viticelle. — Europe méridionale; sol rocheux. Feuilles composées ou décomposées. Fleurs solitaires, axillaires, de grandeur et de couleur très-variables, rouge proupre ou violettes suivant l'individu cultivé et le degré de l'épanouissement de la fleur. Variétés à fleurs pleines bleues ; à fleurs pleines rouges. Tout terrain chaud et sec; G. GuASGOi, Hort. — G. de Guasco. — Hybride des G. vi^ ticella et C. j^atcns. Fleurs solitaires axillaires, de 7 à 9 centim» — lii — de diamètre, à 5-6 séj)ales. Plante rustique, ayaul le faciès du C. viticclla. C. YiTicELLA VENOSA, Hort. — C. vcinée. — Hybride des C. Jlorida et C. pateîis, mais plus voisin du C. florida. Feuilles trifoliolées. Été, fleurs solitaires axillaires, à 5-6 sépales vio- lets, traversés chacun, dans leur longueur^ par une large bande rosée. Plante rustique, très -florifère. C. PAÏENS, Dcne. — C. à fleurs étalées — (C. cœrulea, Hort. Belge; C. azurea yrandiflura, Hort.). Japon. Feuilles à 3 ou 5 segments, verts en dessus et pâles en dessous. Mai-juillet, fleurs solitaires axillaires, à 6-8 sépales, ayant jusqu'à 15 cen- timètres de diamètre, d'un beau bleu azuré ; anthères brunes portées sur des filets blancs . Variétés : Amelia. Sépales bleu-lilas pâle; élamines jaunes. — Hclena. Sépales d'un blanc verdâtre devenant pur ; étamines jaunes. — Sophia. Sépales blanc verdâtre bordés de violet. — Loiiisa. Sépales blanc jaunâtre, anthères brunes. — monstrosa. Fleurs seuii-doubles, d'un blanc très- pur, plus petites que dans les autres variétés. Le C. patens et ses variétés, toutes rapportées directement du Japon, sont de très-belles plantes, parfaitement rustiques, pouvant atteindre 2 mètres dans un sol substantiel, mais léger et à bonne exposition. Pour conserver longtemps les fleurs dans leur pureté, ne pas les exposer au levant. C. LANUGiNOSA, Lindl. — C. laineuse. — Chine ; sols légers et pierreux du versnnt sud des montagnes. La plus belle espèce du genre. Feuilles simples ou à 3 folioles presque coriaces, complètement laineuses dans le jeune âge, et restant velues à la face inférieure, dans l'âge adulte. Pétioles, boutons et pé- doncules velus. Avril et mai, fleurs solitaires axillaires, attei- gnant jusqu'à 18 centimètres de diamètre, à 4-6 sépales étalés^ bleu-lilas. — i4o — Variété : pallida. Fleurs plus paies, encore plus grandes. Celte Clémaliten'a:tteint guère que 2 mètres. Rustique, dans un sol sec, même aride. C. ciRRHOsA, L. — G. à vrilles. — Majorque et Sicile ; terrains rocheux et sableux. Atteint 4 à 5 met.; feuilles persistantes trilobées, à longs pétioles se transformant en vrilles . De décem- bre à février, fleurs blanches munies d'un involucre caliciforrae tubuleux. Terre chaude et sèche, le long d'un mur; feuilles au pied pendant l'hiver. Variétés : campanifIora[C. revoluta, H. P. ; Cparviflora, DC). Portugal. Segments des feuilles trilobés. Fleurs très-petites, nombreuses. — angustifolia {C . Pallasii, Gmel. ; C. maritim a, L.) . Daourie. Feuilles très-découpées. Fleurs à 6 ou 8 sépales. C. Balearica, Rich. — G. des Baléares — [C. calycina, A.). Minorque. Feuilles persistantes, à 3 segments pétioles et laci- niés. De janvier à mars, fleurs grandes, blanches, tachetées de rouge, munies d'un involucre caliciforme. Gulture de l'espèce précédente . C. MONTANA, Ilamilt. — G. des montagnes — [C. anemonœ- fîora, Don.). Himalaya et Népaul, sur les montagnes, à environ deux mille mètres d'élévation. Feuilles trilobées, à segments trifides, plus ou moins dentées en scie. Avril-juin, fleurs blan- ches ressemblant à la petite Anémone des bois, à 4 sépales longs et tachés à la base, et munies d'un involucre calici- forme. Variété grandi fl or a. — Glématite la plus vigoureuse de toutes^ atteint 6 et 8 mètres dans un bon sol. G. Alpina, MilL— g. des Alpes— (C. cœrulea, Boucli. ; Atra- gene, L.). Alpes d'Europe méridionale, de 900 à 1,800 mètres d'élévation ; sols calcaires et pierreux . Atteint environ 2 mètres. Feuilles à 5 segments ternes, dentés en scie ou incisés. Mai à juillet, fleurs bleues, velues en dessus, en général terminales. Mai 1865. 4 0 — 'U6 — offrant de nombreux sépales très-courts. Plante rustique, rare aujourd'hui. Variété à fleurs blanches. C. SiBERiGÂ, Mill. — C. de Sil)érie — [Atragene, L.). Monta- gnes de la Sibérie. Très-semblable à la précédente, mais aussi vigoureuse que la Clématite des bois, et à fleurs constamment blanches. C. Americana, Horl.— c. d'Amérique.— C. verticillaris, BG.', Atragene,Sims.). Amérique septentrionale, bords des ruisseaux. Feuilles verticillées par 4, à 5 segments courtement pétioles,' très- entiers. Juin-juillet, fleurs pourpre-bleu, à sépales pointus. Atteint 2 à 3 mètres dans une terre fraîche et substantielle. Avec une bonne couverture de feuilles pendant l'hiver, on peut encore cultiver à l'air libre plusieurs des espèces indi- quées comme plantes de serre : telles sont les Clematis Fortunei , florida, bicolor. Espèces deserre. Ces plantes, étant presque toutes des Lianes vigoureuses, ré- clament la pleine terre dans les jardins d'hiver, et c'est seule- ment dans ces conditions qu'on arrive à les faire fleurir abon- damment. Les espèces les plus convenables pour garnir de^ treillis ou des parties dénudées d'arbres, sont les C. indivisa va,r. lobata et smilacifolia. Ces deux espèces sont très- vigou- reuses, et leur feuillage persistant est d'un A-ert foncé luisant; les autres sont cultivées plutôt pour leurs belles et grandes fleurs. La culture en pot peut donner quelques résultats; mais par ce procédé, les plantes sont peu florifères, et les tiges perdent presque complètement leurs feuilles. Les Clématites de serre se plaisent dans tous les sols légers et perméables; une lumière vive leur est nécessaire . Les espèces à feuilles caduques sont sujettes à être attaquées parles insectes, desquels on se débar- rasse par l'emploi du soufre. Il est indispensable de diriger les jeunes pousses, car elles s'entremêlent facilement, et comme ^ 147 — les liges sont très-fragiles , si on attendait trop longtemps, on casserait toutes les extrémités qui doivent porter les (leurs. En pot on les fera courir sur des cylindres ou ballons en fil de fer s'adaptant aux vases; avec les tuteurs en bois, qui se pourris- sent promptement, il arrive souvent que, lorsque la plante est bien garnie, un ou plusieurs bâtons cassent, il faut alors détor- tîUer et repalisser la plante ; dans cette opération, on ne peut éviter de casser quelques tiges. On multiplie, ces espèces, de graines, qu'elles donnent facilement, mais elles sont longtemps à germer, quelquefois plus de 2 ans, surtout lorsqu''elles sont semées longtemps après leur récolte ; de couchages au printemps et à l'automne; entin de boutures de jeunes tiges faites à rétoiiflee. Clematis indivis», variété loliala. G. iNùiviSA, \Villd. var. lobata, Hook. —■ C. lobée. — C. in- te(jrifolia, Forst. non L.). Nouvelle-Zélande, aux environs de la — 148 ■— baie des Iles, sur la lisière des bois. Espèce dioïque. Tiges grimpantes^ très-vigoureuses, pouvant garnir de très-grands arbres. Feuilles d'un vert sombre, diviséespar trois, à segments ovales, mucronés et glabres. Fleurs en panicules axillaires, d'un blanc de neige, à anthères pourpre. C. Grahami, Benth. — G. de Graham. — Mexique, Mont- Anganguco. Espèce dioïque, ayant beaucoup d'analogie avec le C. Yirginiana, mais à feuilles pennées. Fleurs en panicules, petites, d'un vert pâle, en août et septembre. On ne connaît que l'individu mâle. C. FoRTUNEi^ Bot. Mag. — C. de Fortune. — Japon, aux environs d'Yedo. Tiges grimpantes. Fleurs très-grandes, dou- bles et blanches, répandant un parfum de fleurs d'Oranger. G. FLORmA, Thunb. — G. à grandes fleurs — {Atragene Indica. Desf.). Japon. Tiges grimpantes, striées, rougeâtres ; feuilles décomposées par deux ou par trois, à folioles ovales, velues. Fleurs solitaires, grandes, d'un blanc jaunâtre. Var. Sieboldii, G. Don. — G. de Siebold — (C. bicoIor,'lïov- tul.). Japon. Tiges grimpantes; feuilles décomposées comme chez Tespèce type. Fleurs solitaires, grandes, d'un blanc vtr- dâtre, ayant les étamines transformées en languettes pétaloïdcs d'un coloris violet. — Standishii, Bot. Mag. — G. de Standish. — Japon, cul- tivée aux environs de Yedo. Gette variété ne diffère du type que par la couleur de ses fleurs qui est d'un blanc violacé à reflets carminés. C. SMiLACiFOLiA, Wall. — G. à feuilles de Smilax — (C. snti- lacina, Blum.). Java, des hautes montagnes. Gette espèce fleu- rit rarement ; tiges grimpantes pouvant atteindre une longueur considérable; feuilles entières, très-larges, en cœur, à 5 ou 7 nervures, marbrées dans le jeune âge. En juin et juillet, fleurs en grappes axillaires* ou terminales, d'un violet presque noir. (Nouveau Jardinier illnstfc, p. 49.) — 149 — JARDIN FRUITIER. Opérations à faire en été. V éhourgeonnement ou é bourgeonna g e est l'une des opérations les plus importantes de la taille, par laquelle on retranche les jeunes bourgeons inutiles, arrivés à i5ne longueur de huit à douze centimètres, afin de faire profiter les autres bourgeons de la sève qu'ils auraient absorbée. Dans le Pécher en espalier, les bourgeons inutiles sont : \° ceux qui poussent sur la partieantérieure ou postérieure d'un rameau de prolongement (ils ne doivent pas être considérés comme tels dans le cas où ils seraient appelés à combler un vide formé par le défaut des bourgeons de dessus et de dessous) ; 2° ceux qui naissent, sur les rameaux à fruits, entre les fruits et les bourgeons de remplacement; 3° ceux qui se présentent en nombre sur le même point et dont un seul doit être con- servé ; ce sera le plus faible sur les branches coursonnes supé- rieures, le plus fort sur les branches inférieures et celui du milieu, s'il est destiné au prolongement d'une branche char- pentière. Pour le Pêcher, l'ébourgeonnement se pratique en deux fois, à huit jours d'intervalle, en commençant par le som- met de l'arbre. Aux autres arbres fruitiers élevés en espalier, on ne doit sup- primer que les bourgeons se développant par derrière. Cette opération est inutile dans les arbres élevés en contre-espalier et en pyramide, sauf le cas très-rare oii les yeux sont trop rapprochés; ces formes demundent, en effet, cjue les branches soient garnies de rameaux sur tous lès côtés. Dans la Vigne, l'opération s'applique aux bourgeons placés sur le vieux bois, car ils sont improductifs ; on ne les épargne que dans le cas où certains coursons malades ou absents devraient être rem- placés. ioO — Fig. 13. Le pincefNeM^ opération Irès-imporlante, ayant pour but d'empêcher le développement de certains bour- geons, parvenus à mie longueur de 10 à 30 cen- timètres, suivant les espèces d'arbres, et de faire affluer la sève dans certains autres pour augmenter leur vitalité ; on obtient ce résultat en détruisant, par la pression de l'ongle du pouce contre celui de l'index, l'extrémité herbacée de ces bourgeons. Un autre effet de cette opéra- tion est de faire produire, la même année, des boutons à fleurs aux bourgeons pinces. Pincemeirt du Pécher. Dans le Pêcher en espalier, le pincement (fig. 13] s'opère sur les bourgeons ordinaires, situés sur les branches sous-mères h leur partie supérieure ou inférieure; il doit être de 20 à ^5 centimètres, suivant la vitalité des bourgeons; et l'on ob- serve de pincer les supérieurs dès qu'ils sont parvenus à cette longueur et d'attendre, pour les inférieurs, qu'ils aient acquis celle de 30 à 35 centimètres. Dans toutes les autres espèces d'arbres en espalier ou en contre-espalier, à l'exception delà Vigne, on doit pratiquer le pincement sur tous les bourgeons laté- raux, à une longueur de 8 à 10 centimè- tres. Dans la Vigne en cordon, il faut atten- dre, pour opérer, que le bourgeon ait une longueur de 50 à 70 centimètres, soit lors- qu'il est près de joindre le cordon placé au dessus de lui. Fig. V>. Pincement du Poirier. Tous les bourgeons latéraux des arbres élevés en pyramide et en vase doivent être pinces à 8 ou 10 centimètres (fig. 14). Les chiffres que nous venons d'indiquer, pour la longueur à laquelle on doit pratiquer le pincement, n'ont rien d'absolu et varient selon la nature de l'arbre auquel on a affaire. — 151 — Si, après un premier pincement, le bourgeon amputé donne naissance à de faux bourgeons, on doit également opérer sur ces derniers. Le Pêcher fait exception, et veut que ces faux bourgeons soient maintenus. La torsion peut être pratiquée sur les bourgeons de toutes les espèces d'arbres, le Pécher excepté, mais plus spéciale- ment sur les bourgeons des arbres à fruits à pépins ; elle sert à remplacer le pincement lorsqu'on a négligé de l'opérer pour une cause quelconque, et que le bourgeon devenu presque ligneux ne pourrait être pincé convenablement. La torsion qui consiste à renverser l'extrémité du bourgeon sur sa base, en forme de boucle, a pour but d'arrêter le développement de ce bourgeon et défaire pousser, à sa base, de petits yeux destinés à être rameaux ou boutons à fleurs les années suivantes. Dans la meilleure condition, la boucle à former avec le bourgeon tordu, doit être faite à 8-10 centimètres environ de la nais- sance de ce bourgeon. Le cassement d'Mé et même la taille f/'rtoi(i sont préférés à la torsion par certains auteurs ; ces deux opérations donnent un résultat identique; seulement, par la taille d'août, le bourgeon supprimé étant en pleine sève, la santé du rameau coupé, et même celle de Tarbre entier, peut être profondément altérée, si l'opération atteint un grand nom- bre de bourgeons. La taille en vert, portant aussi le nom de taille de mai, s'ap- plique particulièrement aux arbres à fruits à noyau et sur- tout au Pêcher en espalier ou en contre-espalier; dans cette opération, on supprime, en mai ou dans le cours des deux mois suivants, rextrémilé des rameaux à fruits qui portaient, à la taille d'hiver, des boutons à fleurs dont les fruits ne se sont pas noués ou ont dépéri . Il est, en effet, inutile d'alimenter ces bourgeons supérieurs sans importance, et il est plus avanta- geux de concentrer la sève sur les deux bourgeons infé- rieurs, destinés (l'inférieur surtout) à produire des rameaux — lo2 — à fruits pour Tannée suivante et à sabir la taille de la fin de l'hiver. Il convient égalenaent, après la récolte des fruits, de couper l'extrémité du rameau qui les portait; c'est encore un ^ moyen de donner un supplément de nourriture aux deux bour- geons dont nous venons de parler. Gomme la taille en vert fait perdre à l'arbre une certaine quantité de sève, il est sage, pour ne pas compromettre la santé de l'individu, de pratiquer l'o- pération en plusieurs fois, à huit jours d'intervalle, et en com- mençant par le sommet de l'arbre. Vévrillement est ime opération spéciale à la Vigne, elle con- siste à enlever toutes les vrilles des bourgeons, suppression qui facilite le pahssage d'été et avantage les raisins et les bourgeons de toute la sève inutilement absorbée par ces vrilles. Le palissage d'été, que l'on nomme aussi palissage en vert, s'applique uniquement aux arbres en espalier et en contre-es- paher. Cette opération consiste à étaler et à fixer d'une façon symélrique les bourgeons nés du printemps, sur un treillage en fer, une pahssade en bois, ou même directement sur le mur. Elle a pour but de distribuer une lumière égale sur tou- tes les parties de l'arbre et de donner une bonne direction à sa charpente. Le pahssage d'été^ commun à tous les bourgeons du Pé- cher, ne doit être appliqué, dans les autres espèces d'arbres, qu'aux bourgeons terminaux des branches mères et sous-mè- res ; pour le pratiquer, il faut choisir le moment où les bour- geons commencent à être un peu ligneux^ car, avant cette époque, les bourgeons se casseraient sous les doigts et, plus tard, on leur donnerait difficilement l'inclinaison désirable. L'opération doit commencer par les bourgeons supérieurs des branches sous-mères et par tous ceux qui jouissent d'une grande force, pour se terminer pas les bourgeons inférieurs ou de peu vigueur, dans le but d'arrêter la végétation excessive des premiers et de faciliter l'accroissement des seconds. Le — 153 — palissage doit donc être, pratiqué sur un arbre d'une manière continue, tout l'été, au fur et à mesure que les bourgeons l'exigent, et non tout d'une fois. On emploie, dans le palissage sur treillage, des liens de joncs, de chanvre ou d'autres produits flexibles et doués d'une certaine résistance. Lorsqu'on palisse directement contre un mur, on entoure la circonférence des bourgons d'un petit mor- ceau de drap, et on les accole ainsi au mur en les fixant avec des clous, La suppression des fruits trop nombreux, appelée aussi éclair- cie des fruits, est une opération définie par le nom qu'elle porte, et est appliquée aux arbres fruitiers qui ne jouissent pas d'une vigueur suffisante pour fournir une nourriture convena- ble aux fruits dont ils sont chargés ; elle a pour but de laisser plus de sève à l'arbre, et de favoriser l'accroissement de ses bourgeons; on doit l'effectuer vers le mois de juin. On utilise quelquefois la présence des fruits sur un arbre, présence qui est pour lui une cause d'épuisement, pour rétablir, dans le sujet, l'équilibre delà végétation. Yeut-on, par exemple, fortifier une branche faible, on la dépouille de tous ses fruits et on les conserve sur la branche forte. VeffcuiUement ou effeuillage s'applique aux arbres frui- tiers et spécialement à la Vigne et au Pécher. Cette opération consiste à enlever les feuilles qui couvrent les fruits, au moment de leur maturité, et non quelques jours avant, pour que l'action du soleil^ leur fasse acquérir plus de saveur et une coloration plus vive. L'effeuillage doit, toutefois, être pratiqué avec discernement et ne pas ^dépasser les limites strictement nécessaires, en raison des fonctions im- portantes des feuilles ; il est essentiel, en enlevant celles-ci;, de conserver leur pétiole sur le bourgeon avec une petite partie du limbe, afin de ménager l'œil situé à la base de ce pétiole. En outre, l'opération ne doit pas avoir lieu brusquement; il faut — 154 démasquer graduellement le fruit, afin de ne pas l'exposera être saisi par les rayons du soleil. {Nouveau Jardinier iUmtré, page 1217.) JARDIN POTAGER. AURERGINE {Solanum Melongena)^ fam. des Solanées. — Amérique méridionale; annuelle; tige rameuse de 40 cent.; feuilles grandes , ovales , tomenteuses ; fruit cylindrique , charnu, violet ou jaunâtre; graine plate, pelite, réniforme, d'un blanc sale; durée germinative 7 ans. Usage. — On mange le fruit cuit. ^ Variétés. — Aubergine violette longue (fîg. ^ "!T), A. violette ronde (fig. 38), A. jmnachée, |. i!c la Guadeloupe. 'f m Culture. — Sous le climat de Paris, il ^^'' ' faut semer l'Aubergine dans la seconde quin- ^, zaine de janvier ou dans la première quin- zaine de février. Pour cela, on prépare une •^'^^^ couche dont la chaleur s'élève de 20 à 25 rig. w. degrés; on l'entoure d'un bon réchaud de fumier, puis on la charge d'environ 12 cent, de terreau, et lorsque la chaleur est favorable, on sème les Aubergines. Quinze jours ou trois semaines après le semis, on prépare une seconde couche un peu moins chaude que la première ; on la charge de terreau, et quand le jeune plant est bon à re- piquer, c'est-à-dire lorsque les cotylédons sont bien dévelop- pés, on le repique en pépinière pour le relever au bout de quel- que temps et le replanter sur la même couche, mais en lais- sant, cette fois, une plus grande distance entre les plants. Fis. 38. — 155 — Depuis les premiers jours de l'opération, on couvre les châssis pendant la nuit avec des paillassons, et, dès que les jeunes plants commencent à végéter et que l'état de la température le permet, on donne un peu d'air. Dans le courant de mars, on prépare une dernière couche, dont la longueur doit être proportionnée à la quantité de plants qu'on veut cultiver. On place les coffres ; on charge la couche de terreau, et lorsque la chaleur de la couche est convenable (15 à 20 degrés), on plante douze Aubergines par coffre de trois châssis ; on les prive d'air pendant quelques jours, afin de faciliter la reprise des plants ; après quoi on commence à donner un peu d'air, soit par le haut, soit par le bas des châssis ; puis on augmente progressivement à mesure qu'on avance en saison, de manière à enlever les châssis dans le courant de mai. Les autres soins consistent à arroser au besoin, puis à supprimer les bourgeons qui partent du collet de la plante, afm de ne laisser subsister qu'une seule tige, que l'on pince lorsqu'elle a acquis une cer^ taine force, de manière à obtenir deux branches principales qu'on pince à leur tour aussi, plus tard, pour favoriser le dé- veloppement d'un certain nombre de bourgeons sur les bran- ches mères; lors delà fructification, on supprime tous les nouveaux bourgeons, afm de protéger le développement des fruits. On'peut^ par ce moyen, avoir, vers la fin de juin ou au commencement de juillet, des fruits bons à récolter, qui se succèdent jusqu'en octobre. A partir de l'époque ci -dessus, on peut planter des Aubergi- nes jusqu'en juin, mais toujours sur couche ; ce n'est vérita- blement que dans le midi de la Francisque l'on peut cultiver avec succès cette plante en pleine terre. Insectes nuisibles à V Aubergine. — La cochenille, qui attaque — 156 — l'Aubergine (voir pag. I08O), peut être facilement détruite en lavant la plante avec une brosse douce, ou mieux avec un pin- ceau. {Nouveau Jardinier ilhistré, page 409 . ) MEMOIRE SUR LA PRODUCTION ET LA FIXATION DES VARIÉTÉS DANS LES PLANTES d'ornement; Par M, B. Verlot, chef de culture au Jardin des Plantes de Paris. (Ce Mémoire a remporté le prix dans le concours de 1862, par la Société impériiite et centrale d' Horticulture.) (suite.) des fleurs panachées. Jusqu'à présent nous ne nous sommes occupé que de la transfor- mation complète en couleur blanche; examinons celle qui n'est que partielle et qu'on désigne sous le nom de Panachures. Il y a longtemps déjà qu'on a constaté la présence des panachures dans les fleurs cultivées; depuis longtemps aussi on a remarqué, sans en donner l'explication, que les panachures étaient'plus fréquentes dans les plantes ayant des variétés blanches. Mais ce n'est que depuis dix ans environ qu'il est dû à un français, M. L. Vilmorin, d'avoir fait connaître la manière dont la nature procède pour la production des fleurs panachées. Ce savant expérimentateur constata que, pour obtenir une variété panachée, la règle était que la plante à type coloré donnât d'abord naissance à une variété à fleurs blanches, et qu'ensuite la panachure se présentait dans cette variété en retour à son type coloré. La première formation de ce genre qui fut observée par lui fut celle du Convolvulus tricolor^ et il vit naître successivement, d'après le même procédé, dix exemples de panachures. M. Vilmorin n'a jamais observé qu'une fleur panachée naquît directement d'un type coloré, et il a ajouté que la couleur jaune unie joue dans la panachure le même rôle que le blanc. Ces remarques confirment celles qui ont été indiquées au commencement de ce siècle par Féburier, dans l'excellent diction- naire deDéterville. A l'article Tulipe, cet auteur dit : « Que les Tulipes à fond blanc se panachent plus tôt que les fonds de couleur et que l'ex- périence qui a donné cette connaissance aux amateurs doit les déter- miner à les semer séparément, parce qu'ils peuvent, la neuvième année du semis, jeter tous les oignons provenant de fonds blancs qui ne se sont pas panachés, au lieu que, mêlés aux semences de fonds de, cou- leur, lisseraient contrainis de les conserver \o ans. » Parmi les variétés observées par M. Vilmorin, sept étaient déjà assez complètement fixées pour qu'on put les reproduire d'une manière assurée par graines ; c'étaient, dans l'ordre de leur obtentiun : La Belle de jour panachée ; La Némophile remarquable ; Le Pourpier à grandes Heurs; Le Delphinium Ajacis. L'Amarantoïde panachée ; Le Muflier panaché fond blanc ; Le Muflier panaché fond jaune; A l'égard de ce dernier, M. Vilmorin dit qu'il n'était pas né direele- ment de la variété blanche, mais qu'il s'était présenté dans une variété lilas très-pâle en retour vers le type violet |clair dont elle était primi- tivement sortie. Trois autres variétés panachées s'étaient montrées récemment et n'a- vaient pas été l'objet d'essais ayant pour but de les fixer; c'étaient les Clarkia pulchella, Droicallia erectaei Convnclina tuberosa. Enfin une seule, le Zinnia elegam avait toujours désisté aux tentatives que M. Vil- morin avait faites pour la fixer. « Dans nos semis de Zinnia elegam, dit M. Vilmorin, il apparaissait presque chaque année des fleurs présen- tant quelques pétales panachés en violet pourpre, nuance du type de cette espèce; mais lorsque nous avons ressemé les graines provenant des fleurs qui avaient offert celte variation, nous n'avons obtenu que des fleurs unicolores, et, contrairement à ce qui a lieu presque toiijouis dans ce cas, appartenant pour la plupart à la variété blanche. » Aux variétés panachées que nous venons de citer, nous pouvons ajouter les suivantes qui se sont produites ces dernières années dans les cultures de MM. Vilmorin, et dont la fixation est aujourd'hui un fai accompli; ce sont : Le Clarkia pulchella marginata, précédemment indiqué comme n'ayant pas été fixé ; La Primevère de Chine blanche panachée de rose, dont la formation concorde parfaitement avec la Ici indiquée par M. Vilmorin ; LaLobelia Erinus marmorata, |qui est né d'une variété bleu-clair en retour vers son type bleu-violet . Les observations de M. Vilmorin sur la formation des variétés pa- nachées doivent éveiller l'attention des horticulteurs. Il nous semble que, par la fécondation artificielle, ils pourraient peut-être aussi obtenir des variétés panachées chez des espèces qui n'en possèdent pas encore. — 158 -- Nous ne pensons pas que des expériences dans ce sens aient été tentées en France; mais elles le furent par un Allemand, M. A. C. {i), qui avait reconnu aussi la marche que suit la nature pour produire ces variétés. Cependant rexpérience suivante qu'il rapporte tendrait à prouver que ce moyen ne donnera pas à coup sûr les résultats recherchés : « Depuis longtemps, dit M. A. G., je désirais vivement obtenir une variété de Gloxinia panachée de bleu ou de rouge sur fond blanc ; pour essayer d'arriver à ce résultat, je pris un très-beau pied de Gloxinia caulescens candidissima que j'avais vu ne produire jamais de graines sans fécondation artificielle. J'en fécondai les fleurs avec du pollen de Gloxinia caulesceiis cœrulen^ et j'obtins un grand nombre d'ex- cellentes graines. Celles-ci donnèrent environ 1000 jeunes pieds que je cultivai avec soin et qui fleurirent successivement depuis le com- mencement de juillet jusqu'à la mi-oclobre; tous ne portèrent que des fleurs parfaitement bleues; pas une seule blanche ni une seulepaua- chée;, bien que les fleurs de la plante mère fussent d'un blanc pur. Sans se laisser décourager par cet échec, M. A. G. féconda ensuite une fleur du même pied de Gloxinia caulescens candidissima avec le pollen du Gloxinia caulescens grandiflora rubra. Le résultat fut le même : tous les pieds venus du semis des graines ainsi produites eurent les fleurs entièrement bleues. » Gette expérience semblerait en effet indiquer que, dans certains cas, la production des panachures serait assez difficile à obtenir par ce moyen; mais elle ne prouve pas qu'en la variant et en la répétant, non pas entre les mêmes plantes, mais avec les descendants de ces parents, on n'aurait pu y arriver. Pour nous, nous sommes porté à croire que de nouveaux essais auraient pu donner de bons résultats, surtout si l'on avait interverti les rôles et pris le pollen sur la variété à fleurs blanches pour le porter sur celles à fleurs roses et blanches. La fixation des variétés panachées s'obtient de la même manière que nous l'avons indiqué pour les diverses variations que nous avons examinées, c'est-à-dire par une sélection raisonnée. Toutefois, il y a ici quelques différences avec le procédé ordinaire : ce n'est pas la variation la mieux panachée qu'on doit choisir de préférence, mais bien, ainsi que l'a remarqué l\. Vilmorin, celle qui se rapproche le plus du type incolore, c'est-à-dire dans lequel les fonds blancs dominent. Une autre observation intéressante de M. Vilmorin, c'est que les variations panachées ne s'observent que quand on est arrivé à fixer la variété iDlanche, et il décrit ainsi leur développement successif : elles appa- raissent d'abord sous la forme de lignes qui n'occupent guère qu'un (-1) Journal de la Société d'HorticvlUire de Paris, 1857, p. 150. — 159 — dixième ou un vingtième de la surface blanche totale ; mais, à la seconde génération, elles deviennent très-abondantes, et parmi les individus il y en a même dont les fleurs sont entièrement colorées. Quelque bien fixées qu'elles soient, les panachures sont loin de con- server leur caractère comme les variétés de coloration uniforme. Dans la plupart des cas^ il suffit que ces plantes soient cultivées non loin de celles qui les ont produites pour que ce voisinage entraine un boule- versement bien manifeste dans leur stabilité. C'est ainsi que le Convol- vulus tricolor panaché ne se conserve pur que lorsqu'il est cultivé à une assez grande distance du C. tricolor ordinaire. Il en est de même pour le Nemophila insignis, qui reproduit presque toujours des indi- vidus à (leurs entièrement bleues ou blanches. Enfin cette tendance qu'ont les variétés panachées à rentrer dans le type coloré s'est ma- nifestée chez des plantes dont la fixation était depuis longtemps as- surée. Ainsi, parmi les plantes panachées qui sont cultivées chez MM. Vilmorin, les Antirrlnnum caryophylloides rose et blanc, rouge et jaune étaient certainement l'une des mieux fixées. Or, tant que ces variétés furent cultivées isolément, et loin d'autres variétés de la môme espèce, leur constance n'a pour ainsi dire pas dévié. Mais un jour, alors que par mégarde on avait laissé non loin d'eux plusieurs autres Mufliers, elles subirent tellement l'influence de ce voisinage que leurs graines n'ont produit que des Antirrlnnum qui ont entièrement cessé d'être panachés. Depuis cette époque il n'a pas été possible de rendre à ces variétés la même stabilité qu'elles présentaient auparavant, c'est-à-dire que, malgré une sélection rigoureusement pratiquée, leurs semis produisent toujours, dans de faibles proportions il est vrai, des individus à fleurs non panachées qu'il est d'ailleurs facile d'exclure avant la floraison, ence^que leurs feuilles primordiales ne sont pas tachées ou maculées, comme elles le sont dans les variétés panachées. CATALOGUES D'HORTICULTURE POUR 1865. Boutard aîné et flls, horticulteurs à la Rùchclle (Cliarente-Inférieure). — Catalogue des plantes de serres servant à rorncmentatiou des jardins. Prix courant pour 1865. Bruant et Cuini>a;3^nie^ boulevard Sainl-Cypricn, à Poitiers (Vienne). — . Supplément au Catalogue général. Plantes annuelles et vivaces. Nouveautés Cirisau, horticulteur, rue du Bois-d'Amour, à Saintes (Charente-Inférieure). — Supplément au Catalogue général, spécial pour les plantes servant à l'orne- mentation des jardins. — 160 — liemoine, horticulteur, rue de l'Etang, 67. à Nancy Meurlhe). — Catalogue des plantes nouvelles livrables à partir du 1*'' mai 1865. Liabaucl, horticulteur à Lyon, angle de la Grande Rue de la Croix-Rousse et de la montée de la Boucle (Rhône). — Catalogue général des plantes de serre. de pleine terre, d'arbres et d'arbustes. 1^ ai. Potager. On continue de semer en pleine terre toutes espèces de plantes po- tagères : pois, fèves, haricots, carottes, chicorée d'été, cornichons, choux divers, choux-navets, navets de Suède, etc., etc. On met en place le plan élevé sur couche, telles que tomates, aubergines, concombres, choux-fleurs, etc. On établit en plein air des meules à champignons et des couches tiêdes ou sourdes pour melons d'arrière-saison ou pour planter des patates. Jardin fruitier. C'est le moment où il faut visiter assidûment les arbres frui- tiers et porter son attention sur le développement des branches, afin de suppri- mer celles qui pourraient nuire au parfait développement de l'arbre, ou altérer sa fertilité. Il faut veiller surtout à maintenir l'équilibre des espaliers, en dé- palissant et redressant les membres faibles, en palissant au contraire très-vigou- reusement et horizontalement les parties vigoureuses, ou en pinçant les bran- ches verticales qui prendraient trop de développement. Jardin d'agrément. On peut livrer en pleine terre, dans la première quinzaine de ce mois, les héliotropes, hortensias, pelargonium, pétunias, verveines. On continue les semis de plantes annuelles du mois d'avril; mais il est un peu tard pour les balsamines, belles-de-nuit, malopés, œillets, Zinnia, etc. Quelques plants doivent être déjà bons à repiquer; il faut y veiller et ne pas attendre qu'ils soient trop grands; la reprise alors est plus difficile. Serres. Rempotage, bouturage et greffes herbacées, sont les principaux travaux du mois. Dans la deuxième quinzaine on sort les plantes d'orangerie, et vers la fin les plantes de serres tempérées et de serres chaudes. 11 faut avoir bien soin de choisir un temps couvert, autrement le soleil détruirait les jeunes pousses, encore trop tendres pour affronter ses rayons brûlants. Paris. — Imprimerie horticole de Ë. Donniid, nie Cassette, !)• ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES INIA DECAISNEANÂ. ^1<^V::1Sé. ;e, en timbres-poste ou un mandat sur la poste, on enverra 2o greffons. — S'adressera M. Villcvielle jeune, hor- ir, à Manosque (Basses-Alpes). mj/-! TTATTiniri pour greffer à froid. Boites en fer- IIL L11JLJ1UJ1(. blanc de 60 cent., Ifr. et 2 fr. f au-bureau du journal. Paul TOLLARD, GRAINIER, FLEURISTE ET PÉPINÉRISTE , 4, place des Trols-Marles, à Paris. Maison fondée en l796. Assortiment de graines potagères, fourragères et de fleurs. Arbres fruitiers, forestiers et d'agrément. Collection de graines de fleurs. Envoi franco de tous les catalogues. Coriespondance dans toutes les langues. HISTOIRE ET CULTURE DES LYS SUIVI KS D'UN PRÉCIS SUR LA CULTURE DES MELONS r SUR LA NATURE DES SOLS ALNSI QUE DES ENGRAIS QUI CONMENNENT A CHACUN D'EUX, AVEC L'ÉPOQUE DES SEMIS A FAIRE MOIS PAR MOIS; par M. THIÉRY. AGRICULTEUR, UORTlCULThUU, GRAINIEH-ILEUIUSTE ET PKPINIÉIII.STE . Un volume in-18 de 180 pages. 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Tome 2e, n" l à 16, cum 32 tabulis ad illustranda, t;s plaiitarum exoticarum gênera. 1 volume de JJU pages. Piix 2ii fr. - lit J.-B. FISCHER. FLORA JAVa necnon insularum adjacentium. 3 volumes in-folio, illustrés de 232 plauches. Prix 125 fr. — FLOR£ JAVA et insularum adjacentiuui. ^ouvelle série eu 12 livraisons, contenant 102 pages avec 72 planches magniliguement coloriées. Prix 125 fr. A.a. Les planches doubles, dans les ouvrages de .M. Clunie, comptent toujours pour deux planches. lu PUIS |A., professeur dhistoire naturelle). L'ŒILLET, son histoire et sa culture. I volin-IC. Prix 1 franc. KiiIscilY (Th.). LES CHÈHES DE L'EUROPE ET DE L'ORIENT ; représentés par 40 gravures imprimées j fhuile, et accompagnés d'un texte explicatif, avec quelques données sur la possibilité île les cultiver dans PEurope centrale. 1 beau volume iii- lolio. Prix 130 fr. Edition de luxe. Prix 160 fr. LUALLÉC I.Upbonsc). LE BROIHE DE SCHRADER iliromus Schraderi, Kunth, Ceratocbloa peiulula . Mhrader) , Mémoire lu ù la Scciété impériale et centrale d'Agriculture, dans sa séance du 3 lé- vrier 1864. .MOIIIIEN Ed., professeur de botanique û Liège). LA BELGIQUE HORTICOLE, journal des Jardins, des serres et des vergers, fondé par Cb. Morren et rédig(i par Edouard Morren. La Itelgique horticole se publie par livraisons mensuelles de deux feuilles in-8 au moins, chacune est enrichie de planches coloriées représentant plusieurs espèces de Ueurs ou de fruits, et de planches gravées relatives à tous les intérêts de Phorticulture. Prix, par an, pour la France, 15 francs. SCIIACHT (il.). LES AHBBES. Étude sur leur struc- ture leur végétation. Traduit d'après la deu- xiem édition allemande par M. E. Morren, pro- fesseur à l.iége. Nouvelle édition illustrée de 10 superbes gravures sur acier et de 204 gravures sur bois, ainsi que de 4 plauches lithographiées, re- présentant ensemble 5.50 sujets. 1 beau \olume grand in-8. Prix relié, 18 fr.; broché, lj fr. SIEDECK (U.|, directeur des jardins impériaux a Vienne). PETITS PARCS ou JARDINS PAYSAGERS, album de 24 plans coloriés sur la composition et l'ornementation des jardins d'agrément à Pusage des amateurs, propriétaires et architectes. Traduit de Pallemand par M. J. Uothschild et précédé d'une introduction générale de .M. Charles Naudin (mem- bre de Plnstituti. 1 volume in-folio, cartonne Prix "25 fr. Ce guide pratique pour tout jardinier paysa- giste ou amateur , a été couronné par la Société impériale et centrale d'horticulture de France. - ÉLÉMENTS D'HORTICULTURE ou JARDINS PIT- TORESQUES expliqués dans leurs motifs et repré- sentés par un plan destiné aux amateurs, pour le* guider dans la création et l'ornementation des parcs et des jardins d'agrément, traduit de l'alle- mand par Saint-Lcportier. Un plan colorié réparti en quatre grandes leuilles imprimées sur Bristol avec teste explicatif; le tout richement cartonné: Prix 30 tr. t^i' m g' EN VENTE CHEZ E. bONNAUD, ÉDITEUB 9, RUE CASSETTE, 9. LE NOPEAD JARDINIER ILLUSTRE KEOIOE rvii MM. F. HERINCQ ALPH. LAVALLÉE — L- NEUMANN — B- VERLOT — COURTOIS -GÉRARD •. J.-B. VERLOT — PAUARD — BUREL Avec pins de SOO dessins intercalés dans le teite^ MM. COURTIN , FAGUET, MA.UBERT ET RIOCKEUX GRAVÉS PAR M. lilSSOX. In-18 Jésus de plus de 1,800 pages — Prix : 7 francs. DEL" in-32 raisin de 256piiges, contenant, outre un almanach. divers renseigueiaents relatifs à l'horticulture. Prix : 1 franc 25 centimes. l'aris — Imi). horticole de R. Donnaci;, lue Casseiie, ^) ^fe. .ÊÎ^I^ .^'o «. la' Année. ÈHHà m m\L 00(1)0? ©iGOî (Bosi^i^Goin iir ïiki JOURNAL DES AMATEDRS ET DES INTÉRÊTS HORTICOLES CONTENANT I.A CULTURK KAISO.NNEE, LA DtSCUIPTlON ET flIISrOIRK DES PLANTES, N(HAMMEKT DES ESPÈCES DE PLEINE TERRE, DES FRUITS ET DES LÉGUMES, LA DESCRIPTION ET L'USAGE DES INSTRUMENTS NOUVEAUX, PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS DES AMATEURS ET DES PRINCIPAUX HORTICULTEURS DE FRANCE sous LA DIRECTION DE M. F. HERINGQ, RÉDACTEUR EN CHEF. ATTACHÉ AD MDSGCM d'OISTOIKE NATCRELLC DE PAHIi> . OolIallOrateiir du Mamtl des Plamet, des ligures du Bon Jardiuiii, Ex-Rédacteur principal de la SocUié ifhoriicuiwre Jt la Seine , Membre honoraire et correspondant de plusieurs Sociétés d'horticulture, etc L'Horticulteur Français itarait le 8 de chaque mois, par livraisou de 32 payes de texte grand in-8. et de deux planches grafées et coloriées avec le plus grand soin . PRIX DE L'ABONNEHEIVT Paris 10 fr. par an. Départements. 11 fr. — ÉTRANGER ... 15 ff. — Toutes les demandes d'ahonnenient devront être acœnipagnées d'un hoii du montant de l'aboiine- mcat sur la poste ou sur une maison de laris, et au nom de M. E. DONNADD, rue Cassette, 9. Les Souscripteurs des départements qui n'enverraient pas, avec leur demande d'abonnement, un tim sur la poste ou sur une maison de Paris, sont avertis que nous leur ferons présenter une quit- tance de DOUZE francs. Cette augmentation de IN franc sert à payer les frais ili- nennriation de 1,1 traite qui leur est adressée. PARIS Bl^REAlX : RUE CASSETTE, 9. 1865 l MM. les HorticuUetirx sont priés de faire parvenir leurs catalogues à M. HERINCQ, rue Cassette, 9, et de lui communiquer tout ce qulls auraient d'intéressant à faire connaître par la voie du journal. Nous mettons sur la dernière page de l'HorticuU<'ur français, le nom des catalogues parus dans le mois et dont nous avons reçu un exemplaire. ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES, AVIS IMPORTANT. , , . T.^ »„y horticulteurs et pépiniéristes l'insertion de leurs annonc Dans le but de »'^'''7;;;„,'','^^' ;';."^%teLer le prix. Nous ne taisons payer q dans notre Journa , """'^^"'"^'l^^^ „ui „e sont pas abonnées à notre jou faitrrc^nSsTir™^^^^^^ - ^-^- 10 centimes par ligne. ,^o«. prenons pour ba«e de notre prix le petit caractère de« annonce* «ur de colonnes. S'adresser au bureau du Journal, rue Cassette, 9. GBA)MER FLEURISTE AU BON JARDINIER KÉUNI A L'HORTICULTEUR FRANÇAIS 23, QDAI NAPOLÉON, 23 Presque en face le pont d'Arcole, dit pont de rHôtel-ae-VUle. A LA CLOCHE DES HALLES CENTBALES AUX LÉGUMES. nue de la Ferronnerie, *•». » Paris. Tw » T mrim n-nri-nriC horticulteurs à Troyea (Aube BALTET FRERES, Grand choix a-arbres frulUer. vergers et jardins fruitiers, en variétés dont la matunH échelonnée pour toute la saison. — Arbres formes en pyrar palmette, cordon, hiute lige, éventail, plus prompts a rud - Rosiers lige, mi-ti^e et basse-tige, collection des pins . roses nouvelles et anciennes en beaux s jjets.— Arbres day arbustes d'ornement; conifères, plants lorestieis;— PAR Wl L L 1 Les variétés inanquantes, d'après la commande, ne seront remplacées. L'éiiquetage est exact et garanlx. .' Sï t 'm.S; THIBAULT- prudent, NERIE, 3. par Alpli .eloppements du mémoire que lAuteur '* l"']^ 3 186.i, à la Société impériale d'Agriculture sur cette j.iante ragère, avec deux planches par M. Riocreux. - J. Rothsc éditeur, 43, rue Saint-André-des-Arts. LE RROME DE SCHRADER, — Développements du mémoire que l'Auteur a On peut se procurer chez M. VERSGHAFFELl Horticulteur à Gaud (Belgique) Son nouveau Catalogue des plantes qui viei paraître. VIENT DE PARAITRE A LA LIBRAIRIE DE E. DONNAUD, ÉDITEUR Rue Cassette, 9, à Paris LES FORÊTS DE L'ÉTA ET LES PRINCIPES ÉCONOMIQUES ACTUELS Brochure grand in PAR Alexis liE BOM 8. — Prix : 2 francs. SOMMAIRE DES AUTICLES CONTEXDS DANS CE NUMERO. F. Herincq. — rhroiiiqiic; — L. Neumann, Nouvelle variation de Cloxinia (PI. XI.); — F. Hkrincq, !»alvia difSAiniiliK (PI. \II); — Ch- ûfmaire, le Hhnpiiioopho- riiiiu M(>chellaruiii ; — Df.laire, Observations sur le noryanlhos; — Ûuktieh, Note sur la fécondation du Yucca; — A, Talou, Note sur le €eraNU«i caiicasîca; — F. HeRisco, Plantes nouvelles de l'KspOJiition d'Amslerdam, — 0. Lesccyer, B.blio- grapliie; — Verlot, Mémoires sur les variétés et fixations (suite). — Travaux du mois. CHRONIQUE Le succès du Nouveau Jardinier illustre; les Radis ne grènenl pas ; singulier moyen de destruction des chenilles; nouveau système d'arrosage souterrain des arbres-, une bonne anecdole au sujet de la fécondation des arbres fruitiers; les Virgilia et les Rosiers cuisse de Nymphe du Jardin des plantes. Le grand événement du jour, c'est .l'apparition du Nouveau Jardinier illustré. La première impression a été la surprise; personne ne croyait à la réalisation d'un tel projet. « C'est in- croyable, » disait-on. Anjourd'imi on ne parle que de lui , et c'est tout naturel ; les uns louent, les autres criliquent ; tout le monde néanmoins veut posséder ce livre, le plus complet qui traite de toutes les branches de l'horticulture. Bientôt le pre- mier tirage sera épuisé ; mais l'éditeur, conservant la composi- tion en caractères mobiles, peut faire, en quelques jours, un nou- veau tirage. Plusieurs personnes nous ont demandé si des dépôts ne sont pas établis dans les villes des départements pour en faciliter le placement. Oui, des dépôts ont été faits chez différents libraires et horticulteurs de province; mais, en tout cas, ceux de nos lec- teurs qui ne voudi^aient pas s'adresser directement à Paris^ peuvent le demander aux libraires de leur localité qui, par leurs correspondants, pourront le leur procurer sans la moindre augmentation de prix. Les amateurs de Radis ne jouiront pas, je le crains, de la Jui/H 865. 44 — 162 — même faveur^ auprès des marchands grainiers, détenteurs de graines de ce précieux légume d'entrée, qui, chez les gens sages, remplace le verre à' absinthe, le hitter, le raspail et autres h- queurs plus ou moins apédiives. Nous sommes, en effet, mena- cés d'une disette de Radis, et la graine en sera chère l'automne prochain. Les étamines et les pistils de cette crucifère ont subi, parait-il, la pernicieuse influence de l'esprit qui anime en ce mcmient les ouvriers chapeliers, maréchaux et autres; eux aussi sont en grève, de sorte que la production de la graine manque de tous côlés. J'ai vu des cultivateurs désespérés; ils en ont semé trois fois sans pouvoir obtenir la moindre sili- que; d'autres espéraient dans le repiquage; mais grève, tou- jours grève ! a Que va-t-on devenir sans Radis? me disait naïvement un cultivateur, dimanche dernier, en revenant de l'exposition de Pontoise ! Le fait est que le cas est grave, car personne n'a trouvé, que je sache, le moyen de forcer les Radis à grener. On est plus inventif en sylviculture. — Les Chônes, comme chacun sait, sont dévorés parles che- nilles ; on a imaginé un ingénieux moyen de les en débarrasser, et ce moyen est des plus simples. Ecoutez: — Attendre, dit riuventeur, que les chénivores aient mangé toutes les feuilles, et qu'elles tombent à terre pour se transformer en nymphes. Alors, mais alors seulement, on passera sous les arbres et les buissons, un gros rouleau à dents qui écrasera toutes les futures nymphes, se jouant, en ce moment, sur l'herbe en attendant l'heure de pé- nétrer dans ce mystérieux réduit nommé le sol, dans lequel la gent ravageuse doit opérer sa transformation! Il est tiès-présumable que Pingénieux sylviculteur qui pro- pose — et irès-sérieusement — - ce moyen de destruction des chenilles, dans nos bois, n'a jamais pénétré que dans les tailhs peu ombreux des boulevards de Paris. — 103 — Après avoir planté de gros arbres sur toutes nos promenades publiques^ on a reconnu que, malgré tous les soins apportés pour assurer leur développement, beaucoup ne montraient pas une vigueur en rapport avec leur âge, à cause du défaut d'air très-pur, des émanations des gaz et principalement du manque d'eau. En effet, l'arbre planté au bord d'un trottoir recouvert de bitume, ne reçoit que l'eau de pluie en quantité insuftlsante. Un arrosage est difficile et coûteux. On a donc imaginé un système d'irrigation souterrain, dont l'application a lieu en ce moment à Paris sur les quais elles boulevards. Des tuyaux, servant au drainage, sont disposés en carré au- tour de chaque pied d'arbre, à 1 mètre environ de profondeur, et chaque carré correspond à un tuyau distributeur qui les relie tous ensemble. Quand l'eau sera versée à l'extrémité de ce tuyau^ elle se répandra dans les petits carrés de terre oîi sont enfouies les racines, et y entretiendra, dit-on, sans beaucoup de frais, une humidité régénératrice. Il eût été mieux de dire, je crois, — et entretiendra les derniers arbres dans un sol con- stamment boueux, et les premiers dans un état à peu près constant de sécheresse. — C'est renouvelé du système d'aération souterrain de M • Daniel Hooïll)renk ; et que Dieu nous garde des inventions de ce célèbre jardinier autrichien-! Une bonne anecdote, en passant, au sujet de la fécondation des arbres fruitiers . Une société d'horticulture avait nommé une commission pour aller examiner des Pruniers fécondés d'après le fameux système du plumeau emmiellé. La commis- sion se rendit où son devoir l'appelait, moins un membre^ qui, fatigué de la course, demanda la permission d'attendre ses col- lègues dans la loge du jardinier-concierge. A son retour, la commission manifesta ses regrets au collègue fatigué, qui, di- sait-on, avait perdu de ne l'avoir pas suivie dans son explora- tion. Il y a surtout un arbre, ajoutait-on, qui prouve sura- bondamment en faveur du système. L'absent ne se montra — 164 — nullement contrarié, bien an contraire, car il laissait ses collègues épancher libr^>ment leur salisfaction — Eh bien, Messieurs, leur dit-il, quand ils eurent tiui leurs éloges, j'en ai plus apjU'is en reslaut avec madame la jardinière que vous en allant avec M. son mari. Le fameux Prunier, tellement surcharge de prunes que les branches en cassent, est précisément celui qui n'a pas été fécondé. 31. Hooïlbrenk avait bien dit, en effet, de le féconder, mais le pauvre jardinier, surcharge lui, de beso- gne, n'a pu faire l'opération, et comme il craignait de perdre sa place en avouaut cette omission, il a gardé le silence ; mais sa sincère épouse a cette supercherie sur la conscience ; elle en a perdu le sommeil, et. pour le retrouver, elle vient de m'en faire l'aven, La chronique du pays dit que la commission n'a pas fait son rapport, et je l'ai cherché en vain, en effet, dans les Bulletins de cette Société. Je me suis ccmsolédo rtbscnco de cet intéressant rapport, en allant chaque matin, pendant presque tout le mois de mai, admirer l'allée de Viiujilia luica du jardin des plantes, qui, cette année, a otïerl la plus belle et la plus splendide floraison. Je ne sais vraiment pas pourquoi on ne rencontre pas plus son- vent, dans les jardins, cet arbre admirable })ar son piui, par son feuillage et surtout par ses gracieuses grappes de fleurs blanches délicatement odorantes. Il est aussi rustique que le Robinia faux Acacia, et il croît dans les plus mauvais sols, à en juger par les magnifiques exemplaires du Musciim. Il paraît que le pre- mier pied, introduit en France par André Michaux, et qui se trouve dans son intéressante propriété située aux environs de Pontoise;, a été aussi, cette année, d'un effet desplusmajestueox par l'abondance de ses fleurs. Je recommande cet arbre à nos lecteurs. J'ai aussi admiré au jardin des plantes, deux touiies d'une rai^e dimension du Rosier cuisse de nymphe. On ne se figure pas — 165 — l'effuL produit par dos buissons de 4 mètres de haut sur 3 de large, qui portaieni des milliers de jolies petites roses de couleur tendre. Une petite place, s'il vous plaît, dans votre jardin, pour un buisson de Rosiers non remontants, et vous ne regretterez pas d'avoir fait droit à mon humble demande. F. Heiuncq. NOTE SUR UNE NOUVELLE VARL\TION DE GLOXINIA Variétés '.Amélie Ncumann et Marie de. Lapag erie (Pl. XI). Depuis plus de vingt ans que l'horticulture possède les va- riétés nombreuses à fleurs érigées^ sorties des Gloxinia eau- lescens bleu et rose, nommées primitivement Fijfpana^ on s'é- tait borné h, en varier les nuances, par le croisement, n'espé- pérant plus aucune modification dans les formes. En 1863, je rencontrai cependant dans l'élabUssement Chantin, un pied de G. Taragona, portant quelques fleurs qui offraient une ano- malie, un commencement de dédoublement de la corolle, encore peu accusé. J'en recueillis des graines que je semai aussitôt; ces semis donnèrent naissance à des individus offrant presque tous la même particularité plus ou moins développée. Jai choisi alors les formes les plus parfaites comme porte -graines, et j'ai répété la même opération. Aujourd'hui je [)Ossède une quarantaine d^individus, dont toutes les fleurs présentent les cinq appendices pétaloïdes comme la figure l'indique, et je crois avoir réussi à fixer cet accident, qui ajoute à ces fleurs, déjà si belles, un précieux ornement de plus. Mes plantes sont vigoureuses et m'ont fourni jusqu'à présent les deux coloris anciens, bleu et rose. Pour les distinguer des variations con- nues, je nomme Amélie Neumatui la variété à fleurs blanches et à gorge rose, et Marie de Laparjerie celle à fleurs bleu violacé. L. Nelmann. ■ — 166 — SALVfA DISSTMILIS Bonpl. (Planche XIÏ). Il y a deux ans, M. Louis Neumann recevait quelques grai- nes de l'Amérique équatoriale, sans désignation spécifique. Ces graines furent semées, et bientôt il apparut, dans ce semis, une vigoureuse et belle Sauge^, au port majestueux par son large feuillage et par son ample panicule de fleurs écarlates. Cette Sauge ne ressemblait en rien aux espèces cultivées; elle était bien nouvelle pour le floriculteur, et, depuis^ nous avons constaté qu'elle était également nouvelle pour le botaniste ; elle ne se rapporte, en effet, à aucune des 407 espèces décrites dans le Prodromus de Decandolle, ni aux descriptions des quel- ques 50 ou 60 espèces publiées dans le Bepertorium et les A«r?a/e5 de Walpers. Des échantillons de cette plante se trou- vent seulement dans l'iierbier du Muséum de Paris; ils ont été récoltés au Pérou par Bonpland, il y a quelque 50 ou 60 ans et étiquetés par lui Salvia dissimilis; mais elle n'a pas été décrite. C'est ce qui nous engage^ en publiant la figure, à en donner la diagnose(l). Le Salvia dissîmilis appartient à la section des calosphace de Bentham, qui comprend \es Salvia Grahami, coccinea, pseudo- coccinea, scutellarioides et Heerii avec lesquels l'espèce de Bonpland a le plus de rapport, au point de vue de la forme de la corolle. La tige, qui atteint jusqu'à deux mètres de hauteur, est ligneuse à la base, dressée, rameuse, à rameaux herbacés quadrangulaires, revêtus d'un court et fin duvet blanchâtre. (1) Salvia dissimiUs Bonpl. mss. iherb. mus. Paris.). — Caule basi fruticoso erecto ramoso-, ramis herbaceis tetragouis miiiulissimè puberulis; foliis loDgè peliolalis membranaceis elongato-cordalis v. cordato-ovalis acutis V. breviter acuminatis obtuse serralis , supra pilis coospersis, sublus pubescenti-canescenlibus; racemis ramnso-paniculatis terminal ibus : verli- ciilastris sexlloris remotis; calycibus rachibusque pilosoglandulosis. bila- biatis, labio superiore integro mucronato, inferiore bifide j corollis extus pilosis coccineis calyce triple longloribus, tubo basi recurvo, labio superiore abbre- vialo recto emarginato, labio inferiore declinato patente trilobo, lobo medio di- latato emarginato; genitalibus exsertis; stylo apice piloso. — 167 — Les feuilles sont longuement pétiolées, molles, en cœur plus ou moins allongé, aiguës, obtusément et inégalement dentelées, d'abord pubescentes sur les deux faces, puis parsemées seule- ment de quelques poils à la face supérieure, et pubescentes blancbâtres à la face inférieure; le limbe seul mesure jusqu'à 20 cent, de long sur 1:2 de large. Les fleurs, d'un beau rouge carminé, sont réunies, par 6, en faux verlicilles distants, et dis- posés en grappes rameuses paniculées terminales ; le rachis et lespédicelles sont poilus-glanduleux, ainsi que le calice qui est strié à 2 lèvres : la supérieure dressée aiguë mucronée, l'infé- rieure à 2 dents. La corolle, trois fois plus longue qqe le calice, est faiblement poilue ; le tube est un peu arqué à la base, et le limbe divisé en 2 lèvres inégales ; la supérieure droite échan- crée, et l'inférieure réflécbie à 3 lobes, dont l'intermédiaire plus large étalé échancré en cœur. Le style est poilu supérieu- rement, saillant, ainsi que les étamines. Le Salvia dissmilis nous paraît très- voisin du S. Heerii de Regel, originaire du Pérou; il n'en différerait, —d'après la description, — que par le nombre des fleurs qui constituent les faux verticilles : dins l'espèce de Boiqjland ces fleurs sont au nombre de 6 par faux verticilles; il ne serait que de deux et dirigées du même côté {verticillastris bifloris sccundis) dans l'espèce de M. Regel, figurée dans le Gartcnfhra, année 1855, pi. 1 15 ; mais nous n'avons pas pu comparer notre plante avec cette figure. Quoi qu'il en soit, cette Sauge est appelée à jouer un certain rôle dans l'ornement des serres froides, dons lesquelles elle commence à fleurir vers le mois de septembre; il est probable qu'elle pourra, comme les S. Graliami, cardmalisei coccinea, entrer aussi dans l'ornementation des parterres ; car sa vigou- reuse végétation, dans le grand pavillon des serres froides du Muséum, annonce un certain degré de rusticité. F. Herincq. — 168 LE PHOENICOPHORIUM SECHELLÂRUM. En décrivant précédemment la splendide Verschaffeltia splendida^ nous disions, à part tout enthousiasme, que ce Palmier est beau parmi les beaux, le plus beau peut-être, à l'exception de celui dont il s'agit , dont l'ensemble, quoique bien jeune encore, nous parlons des individus que nous en avons observés dans l'établissement A. Verchaffelt, présente le plus grandiose, le plus brillant aspect, l'effet le plus décoratif qu'on puisse imaginer, et nous contraignons notre plume, qui s'agite entre nos doigts, pour ne pas écrire qu'il est le phénix de la famille. On va juger, du reste, si nous n'exagérons rien, par la lecture de la notice suivante, d'une exactitude rigou- reuse. Comme l'indique son nom spécifique, et commenous l'avons dit, ce Palmier est originaire des Sdchelles, d'où l'a reçu di- rectement M. A. Verschaffelt il y a huit ou neuf ans. Très-jeune, l'aspect en est déjà admirable ; ses larges frondes entières (non pennées !) sont, sur un fond sombre et luisant, ornées de centaines de petites macules rondes^ transparentes, d'un orangé vif, passant ensuite au brun. Plus tard, ces macules dis- paraissent peu à peu, mais plus loin sur les bords, sur les grandes et doubles dentelures et sur les bases du hmbe frondai, le long du rachis, se retrouve la même teinte, mais plus claire et plus vive. C'est tout bonnement magnifique ! ajoutez h cela la (jrandiosilé de ses énormes frondes ! M. H. Wendland a cru devoir prendre cette plante pour le type d'un nouveau genre ; et en justifie la création par les fi- gures analytiques du fruit qu'il a fait dessiner avec soin sous ses yeux . Nous décrirons, quelque peu grosso modo, mais fidèlement^ l'un des plus grands individus que nous en ayons examinés, — 109 — mais évidemment assez loin encore de l'âge adulte. Du sol au sommet de l'expansion des frondes, il mesurait 1"° 50 ; la cou- ronne frondale avait, un diamètre de 1"" loà l" 28. Cinq îrondes étaient entièrement développées , une sixième prête à l'être. Sans doute la plante doit être lors de son développement com- plet, pourvue d'un tronc ou stipe; mais à l'époque oii nous l'observons , les gaines péliolaires descendent encore jus- qu'au sol. Comme à l'ordinaire, dans les plantes de cette fa- mille, elles s'enroulent dès la base en une sorte de tronc allongé, cylindracé ; arrondies dorsalement, canaliculées en dessus, longues, in statu prœsentif de 0'"(30 à 0"'70, jusqu'à la base des pétioles, de la base au quart de la longueur, elles affectent une teinte glauque -blanchâtre mate, sur laquelle tranche vivement le noir de jais des nombreux et longissimes aiguillons, dont elles sont hérissées ; bientôt ladite teinte se fond insensiblement en une autre jaune-orangée de plus en plus vive, et qui se prolonge jusqu'à l'extrémité du rachis frondai. Les aiguillons (nous venons d'en dire la couleur) sont très- rapprochés, horizontaux, grêles^ mais rigides, quoique flexibles, très-aigus, mais non pungents, un peu ondulés, très-déprimés, c'est-àdire plans, sur les faces supérieures et inférieures, lesquelles sont les plus larges (0,001-1 ', plans encore sur les côtés, sur à peine un diamètre de 0,00-^), formant donc par la section un petit carré long, un parallélogramme ; la longueur en varie de O^Oo à0"'09 (et au delà probablement dans un âge plus avancé). Ils diminuent peu à peu en nombre et en longueur, en avançant sur les pétioles pour disparaître entièrement sur les rhachis. Brusquement rentlés-noduleux au point d'inser- tion, ils sont surmontés _, et comme dans leur aisselle pour ainsi' dire, par un bourrelet assez épais, discolore et adné à l'épiderme; on voit à peu près la même chose dans la Verschaf- feltia splendida, avant le développement entier de la gaine et - 170 — surtout du pétiole, ils sont dressés et ont l'aspect de poils. Le limbe frondai, et nous sommes arrivés à la partie essen- tiellement ornementale de notre plante, le plus grand que nous ayons encore e^caminé, avait au moins 1 mètre de lon- gueur sur un diamètre de 75 centimètres, était cunéiforme à la base, plus largement ové, profondément bifide au sommet_j im- penné (1) latéralement, inséré sur le rachis en plis très-pro- noncés, alternativement dressés ou rentrants, toujours à angles droits ; le supérieur portant au sommet la nervure secondaire arrondie, saillante; l'inférieur creux, en gouttière; d'où il ré- sulte que le long du rachis le limbe dessine un zigzag très-prononcé, bordé d'une vive teinte rouge orangée. Le long des nervures et des nervules (intermédiaires) se voient mani- festement, en interposant le limbe entre les yeux et la lumière, une foule de très-petites macules oblongues, libres, et d'un vert plus foncé que le fond, macules ajoutant beaucoup à l'effet décoratif. Les bords dudit limbe, de chaque côté de la base jusque vers le miheu, sont tout à fait entiers, assez largement bordés de rouge orangé vif ; puis profondément laciniés en grandes dents doubles, inégales, obhques; l'inférieure (c'est-à-dire celle qui regarde la base du limbe) beaucoup plus courte, toutes deux aiguës, presqueimperceptiblementciliées-frangées, dont le sinus souvent occupé par une tierce dent filiforme, ou même un fd simple, provenant d'une nervule intermédiaire; toutes bordées de mêmedelariche teinte indiquée..., etc. Et maintenant, amice, optime, henevoleqne Lector, avons- nous raison de vanter la suprême beauté d'un tel Palmier et de vous le recommander pour orner votre serre chaude ? D'après M. Verschaffelt, ce nouveau et beau Palmier exige (1) Le mot entier ici serait incorrect, en raison des grandes dents doubles des loords supérieurs; le nouveau mot que nous proposons a donc sa raison d'être en l'opposant à penné. — 171 -^ une température assez élevée, un compost riche, un peu com- pacte, bien que facilement perméable aux eaux, formé surtout mi-partie de terre tourbeuse et de ferre de pâturage, le tout bien mêlé avec une partie de sable blanc, au-dessus d'un bon drainage. Gomme cetle espèce croît sur les bords de la mer, il ne sera pas sans avantage de faire dissoudre dans l'eau d'arro- sementunpeu de sel marin. Ch, Lemaire. (Extrait de VlUustration horticole. OBSERVATIONS SUR LE DORYANTHES. Monsieur le Rédacteur, Je viens de lire, dans votre numéro dernier, un article, signé 0. Lescuyer, sur le Doryanthesexcelsa. — M. Lescuycr dit que c'est la seconde fois que cette magnifique plante montre ses fleurs en Europe. — La première floraison a eu lieu^ dit-il^, en 1814, en Angleterre, et la deuxième en avril 1865 au jardin des Plantes de Paris. — 3L Lescuyer ne savait sans doute pas que ce Doryanthes excelsa avait fleuri en mai 1861 dans les serres de M. Mallet, riche amateur de l'Orléanais. Je ne vous donnerai pas, Monsieur le rédacteur, de description sur cette belle merveille végétale, je ne ferais que répéter ce que M. Lescuyer en a dit ; mais je vous demanderai l'insertion de ces quelques lignes dans votre prochain numéro, pour faire con- naître, à vos lecteurs, qu'Orléans a vu, pour la première fois en France, fleurir cette belle Amaryllidée (1). (1) Voir le Bulletin de la Socictc d- Horticulture d'Orléans, lome l, page 33, année 4 864). — 172 — î^a durée de la floraison a été d'un mois, du 26 mai au 27 juin. Veuillez agréer, ^lonsieurle rédacteur, mes civilités très-empressées, Delairë, Secrétaire de la Soc. d'^Jort. d'Orléans, NOTE SUR LA FÉCONDATION DU YUCCA. La fécondation naturelle date de l'origine de la création : suivant les conditions de milieu dans lesquelles elle s'ac- complit, elle peut varier pour chaque famille, et quelquefois même pour chaque genre; elle a lieu simultanément selon l'aptitude de la plante. L'organisation sexuelle qui diffère d'une famille à une autre famille, fait qu'il y a chez les unes une grande facilité pour la propagation du pollen sur le stig* mate par quelque température qu'il fasse; chez d'autres plantes plus rebelles, la fécondation n'a lieu que par une chaleur élevée, et continue pendant une certaine période de temps, qui varie selon les sujets que l'on a à étudier. Un fait, qui paraît général, c'est que les plantes originaires de nos contrées, ou provenant d'une même latitude, se fé- condent facilement, même par une température basse et plu^ vieuse. La grande abondance de pluie peut, chez certnines plantes, retarder pendant quelques jours les fonctions de la fécondation; mais vient-il un rayon de soleil pendant quelques heures, les anthères s'ouvrent, et le stigmate reçoit le pollen. Généralement, à quelques exceptions près, les plantes orir ginaires des latitudes élevées^ surtout celles qui se rapprochent le plus de l'équateur, sont plus ou moins rebelles à nous donner des graines; les Yuccas rentrent dans cette catégorie. Ori- 2;inaires de pays relativement chauds, il eu est peu qui nous donnent des graines, et encore les variétés, qui en produi- — 173 — sent naturellement, peuvent bien provenir de localités placées à une élévation au-dessus du niveau de la mer où la tempé- rature est plus basse que celle des plaines. Jusqu'à présent, je n'ai va produire naturellement dos graines, sous le climat de Paris, qu'aux Yucca flaciida et filamentosa. Si l'on observe bien les organes sexuels des Yuccas, on veira que les éiamines sont éloignées du pistil. De là, on peut induire que lorsque l'anthère s'ouvre, les étamines floconneuses manquant de l'étasticité magnétique, par l'insufTisauce de la chaleur, ne peuvent pas parvenir jusqu'au stigmaie, et, comme celui-ci se racornit après quelques heures de son épanouisse- ment, la fécondation ne peut avoir lieu . Depuis quelques années que la fécondation artificielle est, on pourrait dire, à Tordre du jour, on a cherché à croiser les diverses espèces de Yuccas^, soit entre elles, soit entre les va- riétés qu'elles ont produites; l'insuccès que l'on a eu pour ré- sultat est bien notoire, puisque aucun hybride n'est sorti de ces croisements. Le découragement (ju'en ont éprouvé les fé- condateurs leur a fait inuiginer des systèmes des plus absurdes, qui font voir combien il en est peu qui aient étudié la question pratique de la fécondation. On croit généralement que la lleur du Yucca s'épanouit le matin, tandis que c'est le soir qu''elle vient se déployer dans toute sa fraîcheur, préparée ainsi pour la fécondation qui a lieu de 4 heures du matin à il heures au plus tard; passé cette dernière heure, le stigmate est racorni, et la fécondation ne peut plus se faire, à moins que la température ne soit très-basse, ou que la plante ne soit placée à l'ombre, comme je viens d'en avoir un exemple. Il ne faut pas croire que les Yuccas soient aptes à être fécon- dés depuis 4 heures du matin jusqu'à onze heures j cela dépend de la chaleur plus ou moins intense; l'opération ne peut avoir lieu que pendant une, deux ou trois heures au plus. — 174 — Par un temps d'orage, lorsqu'il a fait une nuit chaude, à 4 heures du malin, on trouve que les étamines sont épanouies en petits flocons laineux prêts à s'échapper; c'est le moment d'opérer la fécondation. Ainsi, en consultant le thermomètre, selon le degré de chaleur, on peut donc, pour ainsi dire, con- naître le moment précis où il faut féconder les Yuccas. Relativement à la fécondation artificielle des Yuccas, je dois ajouter qu'un grand oltstacle à la réussite de cehe-ci vient de ce que le sol, dans lequel ils sont, est toujours beaucoup trop sec. En effet, se fondant sur ce principe, généralement admis, que les Yuccas ne veulent pas beaucoup cVeau on ne les arrose jamais, et comme d'une autre part la floraison de ces plantes a heu pendant l'été, et que cette floraison surexcite encore les fonc- tions des racines, il en résulte qu'à ce moment ces plantes ont un grand besoin d'eau. Dans ces conditions, la fructification des Yuccas est donc à peu près impossible ; il faut pour la faci- liter tenir à l'eau les plantes qui commencent à montrer leur tige florale, et redoubler même, quelques jours avant que les fleurs commencent à s'épanouir jusqu'à ce que les fi'uits soient arrivés à leur grosseur. Il faut que la terre soit trempée d'en^ viron un mètre, afin d'atteindre les parties absorbantes des ra- cines (les spongioles), qui, chez les Yuccas, sont placées très- profondément. En se conformant à ce qui précède, on peut être à peu près sur de réussir. Cette étude, que j'ai suivie pendant quatre ans, est pour moi d'une telle précision, que je suis certain que celui des prati- ciens un peu versé dans l'art de la fécondation, qui suivra les indications que je donne, peut être à peu près assuré du succès, toutes les fois qu il n'opérera pas par un temps pluvieux. QUETIER. — 175 — CERASUS CAUCASIGA. [Laurier-cerise du Caucase). Sans être détruits par les froids, beaucoup d' arbustes à feuilles persistantes en souffrent tellement, que leurs feuilles tombent et qu'ils sont plusieurs mois avant de reprendre leur apparence normale. On ne parvient souvent.à les préserver qu'en les garantissant du soleil levant etdes coups de vent printaniers ; c'est ce qui nous engage à appeler raltention des lecteurs, de ce recueil, sur le Laurier-cerise du Caucase. Cetiirbuste, qui com- mence à serépandre dans quelques collections est assez peu diffé- rent du Laurier-eerise communément cultivé ; n'en est-il même qu'une simple variété, c'est ce que je ne saurais encore dire; mais entons cas il doit jouer en horticulture un rùlc complète- ment semblable à cet ancien arbuste . Le Cerasus Caucaska croît en effet rapidement et reste tou- jours, môme s'il est exposé au plein soleil et sous aucun abri , parfaitement vert. Il ne nous offre pas de feuilles jaunies, et présente toujours l'aspect de la vigueur et de la santé. Il prospère dans un sol plus pauvre, plus pier- reux et plus sec que celui nécessaire à la végétation du Laurier- cerise commun. C'est très-certainement le meilleur de ces arbustes à feuilles persistantes, aujourd'hui si recherchés. Le Cerasus Caucasica ditfère peu, comme je le disais, du Laurier-cerise commun. Il est plus trapu et plus garni-, ses feuilles sont d'un vert plus intense, plus luisant et comme ver- nissées en dessus. Les jeunes pousses sont d'un jaune plus vif et plus brillant . Ces différences, quoique assez marquées, le sé- parent mal du Laurier-amande. Car ce sont là simplement les caractères d'un individu vigoureux. Sa floraison et sa fructifi- cation nous apprendraient probablement mieux ce qui en est exactement de ce bel arbuste, et s'il constitue une espèce — 176 — distincte on simple m eut une variété du CerasusLauro-cerasus. Quoi qu'il en soit, le Laurier du Caucase mérite une première place flans tous les jardins; car, je le répète, il est fort beau, et a ce grand avantage de ne soutMr en aucune façon des dégels et des coups de soleil printaniers. On peut impunément le placer au levant ou l'isoler en plein soleil ; il n'a en aucune façon à redouter tout ce que l'on craint pour les Lauriers-cerise et du Portugal, qu'il faut nécessairement placer^ sous notre cli- mat, à l'abri du soleil et des coups de vent, et débarrasser promptement de la neige. A . DE Talou . EXPOSITIONS D'HORTICULTURE. Plantes nouvelles exposées à Amsterdam. Nous sommes en pleine saison d'expositions ; de tous côtés Flore ouvre les portes de son temple, et les fidèles disciples de l'antique déesse sont invités à prendre part à la fête. Pour nous, ce n'est pas seulement un devoir d'y assister, c'est encore un plaisir, c'est même un grand bonheur. Car ces fêtes ont le dou- ble avantage, de procurer une agréable distraction et d'étadir des communications directes, qui ne peuvent être qu'amicales, entre gens du métier. Parfois, il faut le dire, ces expositions font naitre des rivalités et des jalousies fâcheuses; l'intrigue même profite aussi de ces réunions pour favoriser des médio- crités ou même des nullités; mais il faut bien passer quelque chose à l'amitié; on n'intrigue que pour ses amis, et par le temps d'égoïsme qui circule Hbrement sans crier gare^ on est heureux de rencontrer encore quelques hommes déioués jus- qu'à la partialité. S'il me fallait écouter tous les méconients qui crient à l'injustice et à l'intrigue, je ne suis pas éloigné de — 177 — croire que je serais souvent l'avocat de petites incapacités vani- teuses. Il s'est trouvé, par exemple, à Amsterdam, un exposant qui, ayant été couronné 4 ou 5 fois, traitait encore le jury de la belle manière. L'excellent bouquetier ne prétendait, il est vrai, qu'aux M premiers prix de sa section; et il fit entendre un sourd grognement, quand il apprjl que les quatre prix d'hon- neur étaient échus à M. Krelage de Haarlem, Glym d'Utrecht, Ambroise VerschafTelt de Gand et Linden de Bruxelles^ dont les collections renfermaient les végétaux les plus précieux et les plus nouveaux. Les plantes nouvelles n'étaient pas rares à Amsterdam; celles qui ont été le plus remarquées sont : Maranta roseo-picta de M. Linden, et Marauta Veitchi, Urceolina aurca (Ama- ryllidée), un Eranthemum (Sélaginée), deux charmantes variétés-hybrides de Rhoclodendrum tuhiflorum [Princess Helcna, et Princess Alexandra) appartenant à ]\L Veitch, d'Angleterre; et le Tillandsia (/la/iZ/toiV/ea exposé par M. Glym, mais qui n'est plus précisément une nouveauté. Les végétaux d'introduction directe et récente étaient donc très-nombreux. La lutte a été longue et terrible. Enfin les prix ont été décernés ainsi : La. grande inédaille d'or et 50 florins du 1" concours (12 plantes nouvelles) ont été gagnés par: Anthurium magnificum, Aralia furfuracea, Aralia mitsde foliis variegalis, Dioscorea an.nectochilus, Echites rwbro-venosa et variegata, Franciscea Lindeniana, Maranta roseo-picta, Maranta eburnea, Rhopala aurea, et Urospatha maculata et marmorea, toutes espèces de U. Linden, de Bruxelles. La médaille d'or et 25 florins ont été remportés par: Maranta Veitchi, Draca^na de la Nouvelle-Calédonie, Schismatoglottis spec.,Sonerillaspec. ,Bertoloniapubescens,Lycopodiumspec., Urceolina aurea, Polystichum spec. Gesneriaspec, Rhododen- dron Princess Helena et Princess Alexandra, et enfin un Eranthe- Juin 4865. 12 ~ 178 — miim, presque toutes nouveautés non encore nommées intro- duites par «iM. Veitch. Pour le 2* concours, — 25 plantes nouvelles introduites depuis i 8(34. — Le premier prix a été décerné à M. Linden, qui avait présenté : Alocasia Singaporensis (Aroïdée), de Singapoure. Anthurium magnificum (Âroïdée)» Aralia lepidota, de Costa Rica. Cissus amazonica, du Para. Coccocijpselam metallicum (Rubiacée), delà Guyane. Cocos elcgantissima, de l'Amazone. " Crescentia IJboniana, de Ste-Galherine. Cijanoplujllum glauco-vircns, id. Bimorphanthus mandschuriciis. Encholirion Liboni, de Ste-Calherine. Gesnériacée, de Sle-Catherlue. Mapa fastuosa, des Philippines . Magnolia, d'Assam. Maranta amabilis, de l'Amazone. — picturata, de Rio Pirus. — Wallisi, de Sierra de Parina. — roseo'picta. Meliosma nobilis^ de Costa Rica. Rhopala aurea. —• elegantissima, de St-Paul (Brésil) . Rogiera gratissima, de Chiapas. Rhapis flabelliformis, fol. variegatis, du Japon. Saurauja serupiquensis, de Costa Rica. Sphœnogyne cinnamomea, id. Urospatha aureo-reticulata, du Rio Negro. Le second prix de ce 2° concours a été obtenu par M. Am- broise VerschafTelt, qui se présentait avec ' Acer sanguineum, du Japon. — 179 — Acer Frederici Guilielmi, du Japon. — jucimdum, du Japon. — amabile, id. Achyranthes Verschaffelti, [Iresine Herbstii) du Brésil. » Agave Verschaffelti, variété du Mexique. Anthurium grande. — Schertzerianum, de l'Amérique centrale. Aralia Sicboldi foliis relicuiatis, du Japon. Ardisia Japonica picta, du Japon. Aspleniiwi ferulaceum, de la Nouvelle-Zélande. D ieffenbacliia Baraquiniana . Eranthemum sangïiinolentum. Maranta striala. Pandanus oniatus, de Madagascar. Peperomia arifolia, des Philippines. Phrynium van den Heckei, du Brésil. Rhopala interritpta et niiida, du Brésil . Verschaffeltia splendida (Palmier). Yucca histrix, de la Californie. Zalacca Vagneri,, de Madagascar. Zamia grandis, du Brésil. Parmi les plantes nouvelles qui ne se trouvent pas encore dans le commerce , nous avons aperçu un Amorphophallus de Java, Aroïdée très-curieuse et qui a valu le 1" prix à M. Vitte de Leyde. Dans le lot de M. A. Verschaffelt , étaient : Amaranlhus amœnus et versicolor, Cibotium regale, Dieffenbachia nobilis et gigantea, Dracœna lentiginosa, Hemilelia fraxinifolia, Ma- ranta splendida, Marattia jacarandœfolia , Verschaffeltia speciosa. Les 12 Fougères nouvelles du concours 35, appartenaient à M. Linden : ce sont les Alsophila aquatica, denticulata^ elgigantea; Aspleniumalatiim, membranaceum, myriophyllum, — 180 — philippense , rachirizori; Diplazium sp. nova; Doryopteris alcyonis et nohilis ; Lomaria gibba. Les Palmiers nouveaux, du lot de M. Ambroise Verschaffelt, sont : Areca Verschaffelti, speciosa et une espèce non nommée de la Nouvelle-Zélande ; Calamus Verschaffelti et Impératrice Marie; Latania glaucophylla et Verschaffelti; Phœnicophorium Sechellarum ; Pinenga maculata , Verschaffeltia splendida et Zalacca Vagneri. En Camellias nouveaux fleuris, nous citeron s les Camellias Gar- ravino, Dainisa, Lapacé, Nimphadell'Arno.ProfessorParlatore, Sole d'Italia, exposés par M. DalHère; etlesGamelhas Bella Ro- mana, Tricolor imbricata, Casilda^ D' Boisduval, Humboldtii, Rosa di magio, Duchesse de Brabant et beaucoup d'autres du lot do M. Vervaene qui a remporté le 1" prix. MM. de Smet et Vervaene fils ont été les lauréats du con- cours de Rhododendrum nouveaux; ils avaient là, les variétés Gloire de Belle vue, Gomtede Gomer, Jaune macule Distinction, Remarquable, Triomphant, M"* de Smet, Romain, Arthur, M"" de Jonghe, Van EUemet, Empereur du Mexique, et Com- pacta tigrinum. Nous retrouvons M. Varvsene père dans le concours des Azalées de rinde nouvelles, avec une longue file de nouveautés. Roi de Hollande, non encore dans le commerce^ et qui a eu le premier prix ; puis Mme Dominique Vervaene, Goloris nova, Mme Cannaert d'Hamale, Guillaume I", Gloire avant tous. Honneur de Gand, Honneur de Hollande, Souvenir de Meycr- beer, Linné, Incomparable, la Déesse, etc., etc. — Le concur- rent de M. Vervœne était M. Maenhout, qui a vu couronner sa Reine des Pays, non encore dans le commerce, et entourée d'Insignis, Roi des Beautés, Professer Koch, Reine des Ro- ses, etc. Il y avait de bien belles Orchidées de MM. Linden et Vers- chaffelt, etc.; mais celle qui a été couronnée comme la plus belle — 181 — est le Cypripedium hirsutum, à M. de Cannaert d'Hamale, amateur distingué de la Belgique, et qui, l'année dernière, présidait le congrès de Bruxelles. Je suis obligé d'en passer, et des meilleurs. Jusqu'ici, la Belgique est victorieuse sur toutes les lignes. Mais voici venir les charmants arbustes de la Nouvelle-Hol- lande, du Cap, et les plantes bulbeuses. Ici les Belges se retirent en bon ordre, écrasés par le nombre et les beaux spécimen d'Epacris, Diosma, Polygala, Acacia, Chorisema, Banksia,Me- trosideros, et surtout par l'incomparable légion de Jacinthes. C'est M. Glym, d'Utrecht, qui prend la tête pour les plantes du Cap et de la Nouvelle -Hollande, et c'est M. Krelage do Haarlem qui porte l'étendard des cultivateurs de plantes bulbeuses. J'ai vu la Jacinthe noire : c'est la Mauresque, gain nouveau^ qui a été primée. Quant aux variétés qui composaient les 30 et quelques lots présentés au concours, elles étaient toutes du plus heureux choix. Il y avait des lots de Jacinthes cultivées en pots, et d'autres de Jacinthes en carafes. Si vous m^en croyez, aimables lectrices, ne cultivez jamais les vôtres à l'eau ; elles perdent au moins moitié de leur valeur. F. Herincq. LES OUVRAGES D'HORTICULTURE. L'horticulture est intimement bée, on ne saurait le nier, à la botanique, dont elle dépend à beaucoup de titres; mais plus restreinte que cette science,, elle peut avoir pour son usage des ouvrages moins complets et plus faciles à consulter : mal- heureusement ces ouvrages n'existent pas toujours, et l'on est souvent forcé de recourir aux travaux purement scientifiques ; cela est d'autant plus regrettable que les végétaux soumis à la culture, exploités en outre pour donner des variétés jardi- nières, reçoivent des noms en grand nombre. Les uns sont — 182 — appliqués à une espèce déjà botaniquement nommée, les au- tres indiquent une variété; mais au lieu de suivre le nom spéci- fique ils sont souvent rais à sa place et en tiennent désor- mais lieu. Je m'explique; le Magnolia grandiflora, par exemple, donne une variété à feuille étroite lancéolée-aiguë. On baptise cette variété to«'//b/m. Jusque-là rien de mieux; mais bien- tôt le nom spécifique de 00 dessins iutercalés dans le texte, MM. COURTIN, FAGUET, MAUBERT ET RIOCREUX GUAVÉS PAR M. BISSOS. In-18 Jésus de plus de 1,800 pages. — Prix : 7 francs. AGEiA PORTATIF DE L'HORTICOLTEUR FRANÇAIS iii-32 raisin de 256 pagos. oouleaanl, oiilro uu alnianacli. (livtMs renseii^iu'nienfs relatifs à rhorlienlUiie. Prix : 1 franc 25 centimes. Pirts — liu|i. liuriicolv de \L. Donmadd, lue Cassette, 9- V i¥o 7. fl&* Année. Ië6& m 'mi m^i mm mm^m^ hî m JOURNAL DES AMATEURS ET DES INTERETS HORTICOLES CONTERAIT LA COLTURE IIUSONNÉR, LA DRSCKIPTION ET LlllSTOmE DES PLANTES. ET NOTAMMENT DES ESPÈCES DE PLEINE TERRE, DES FRl'ITS ET DES LÉGL'MES, LA DESCKlhlON ET L'USAGE DES INSTRUMENTS NOUVEAUX, PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS DES AMATEURS ET DES PRINCIPAUX HORTICULTEURS DE FRANCE SOUS LA DIRECTION DE M. F. HERINGQ, RÉDACTEUR EN CHEF. trrtCUÉ iO MCSÉCH d'dISTOIRE NAICRELLI: Vt PAI1I9, Collaborateur du Manuel de$ l'Ianlel, dOS figlirCS du BoH JanlU:;, Ex-Uédacteur principal de la Sociiié d'Ha ncuiiun dt la Sei»e , Membre honoraire et correspondant de plusieurs Sociétés d'horticulture, ctr L'ilorlicnlleur Français parait le S de chaque mois, par livraison de 32 payes de teile grand in-8. et de deui planches gravées et coloriées avec le plus grand soin. PRIX l)i; L'ABONNKMEINT Paris 10 fr. par an. Départements. 11 fr. — I "tu ANGE R ... 15 fr. — Toutes les demandes d'aliunnenient devront être accornpagnr^cs d'un bon du inontani diî l'abonoe- nicnt sur la poste on sur une maison de I aris, cl au nom de M. E. DOfRADD, rue Cassette, 9. I.ps Souscripteurs dos di^partemcnts qui n'enverraient pas, avec leur demande d'abonnement, un bun sur la i, et de lui communiquer tout ce qu'ila auraient d'intéressant h faire connaître par la voie du journal. Nous mettons sur la dernière page de l'Horticulteur français, le nom des catalogues parus dans le fioit et dont nous avons reçu un exemplaire. ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES. AVIS IMPORTANT. Dans le but de faciliter aux horticulteurs et pépiniéristes l'insertion de leurs annonces dans noire Journal, iiou.v avons résolu d'en abaisser le prix. Nous ne faisons payer que 50 centimes la licne aux personnes qui ne sont pas abonnées à notre jour- nal, et 40 centimes la li^ne à nos abonnés, faisant bénéficier ces derniers dt 10 centimes par ligne. Mous prenons pour base de notre prix le petit caractère de* annonces sur denj colonues. S'adresser au bureau du Journal, rue Cassette, 9. GUAIMER FLEURISTii AU BON JARDINIER RÉUNI A L'HORTICULTEUR FUAiVÇAIS 23, QUA! NAPOLÉON, 23 resque en face le pont d'Arcole, dit pont de rHôtel-de-Ville. A LA CLOCHE DES HALLES CENTRALES AUX LÉGUMES. Bue de la Ferronnerie, tt, à Paris. .o.1e«, t ïaS; THIBAULT- PRUDENT, Md Grainier, Fleuriste et Pépiniériste, sera transférée, pour cause d'expropriation et d'agrandissement, rue delaCossoN- NF.RIE, 3. DAT nni?rri7DÙDI?C horticulteurs à Troyes (Aube). - DALIJI/1 r Ullilirjij, Grandchoixd'arbresfruitierspoi vergers et jardins fruitiers, en variétés dont la maturité ei échelonnée pour toute la saison. — Arbres formés en pyramid( palmette, cordon, hiute tige, éveûtail, plus prompts à fructifie — Rosiers lige, mi-tif^e et basse-tige, collection des plus jolii roses nouvelles et anciennes en beaux s.ijets. — Arbres d'avenu< arbustesd'ornement; conifères, plants iorestieis; — PAR MIL Lit II' Les variéiés manfiitantes, d'après la commande, ne seront poil remplacées. L'étiquetage est exact et garanti. VIENT DE PARAITRE A LA LIBRAIRIE DE E. DONNAUD, rue Cassette, 9, Paris. LES FORETS DE LÉTAl ET LES PRINCIPES ÉCONOMIQUES ACTUELS PAR Alexis L.E B OM Brochure grand in-i . — Prix : 2 francs. LE PAYS NORMAND Journal des Sociétés d'Agriculture de Normandi Directeur et rédacteur en chef : M. Léon FERRET Ancien président de la Société d'Agriculture de Ponl-Lévêque inspecteur de l'Association normande, membre correspondant de plusieurs sociétés savantes, etc. Ce Journal qui parait le 20 de chaque mois , par livraison de 32 page s'occupe d'Agriculture, Commerce, Industrie, Horticulture, Sciences, Art Lettres , etc. Prix de l'abonnement : 6 fr. par an. BUREAU: 18, RUE FROIDE, A CAEN (CALVADOSl SOMMAUIE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE NUMÉRO. F. Herincq cl Eiig. de Martigny, Chronique; Exposition d'Horliculture de Paris.— 0. Les- coïER, Le Garrya elli|»tiea (Pi. XIII).— F. Gels, Le Cci-cns Bertini (Pl.XIV). — EuG. DE Martiugny, tuc proniciiude au^niilicu des roses. — A. »e Talou, Roue des Journaux anglais; plaiitesnoiivelies.— Di;bipt, Un mot surU floraison et la taille du Rosier.— Ern. Bonari>, Miiliipllcatioii des Monocotylédones. — X ....Observation sur les Gloxinia Amélie Weumann et Marie de la Pagerie. — Verlot, Mémoire sur la pro- duction tt la fixation des variétés dans les plantes d'ornement (suite). — Ch. Baltet, Le forger, par M. A. Mas; — Les meilleurs fruits, par M. P. de Mortillet. — F. Heriscu. Le Sécateur Brassoud ot !e Greffoir Rivière. ~ Travaux du mois. CimONIOUE Un limeur de dents; Une critique du iVoiumu Jarc/i/uer illustre; E.vposilion d'horticulture de Paris ; M.Victor Verdier père, nommé chevalier de la Légion d'honneur. Un de nos confrères se vante, en ce moment, avec une sorte d'orgueil, d'être en train de me limer les dents, pour m'empê- cher de mordre. Il y a de sa part témérité à avancer un pareil fait; car, pour pratiquer cette opération, il faut un homme autrement autorisé qu'une production sèche d'une école des arts et manufactures^ ou autrement dit, qu'un élève non diplômé pour cause d'inca- pacité. — L'honorable limeur en conviendra peut-être un jour. — Chaque fois, en effet, que la vérité ou l'intérêt de la science le commandera, je donnerai^ comme par le passé, mon coup de dent^ — pour parler le Idingage fleuri de l'opérateur; et M. Joigneaux sait, par expérience, que je le donne bel et bon. Celui qu'il s'est plaint d'avoir reçu il y a cinq ou six mois n'est pas encore guéri; sa fureur prouve surabondamment qu'il en ressent encore de cruelles angoisses. Il est vrai de dire que c'était le coup de dent de la vérité — puisque coup de dent il y a, — et ces morsiu'es-là ne se cicatrisent que très-difficilement. Juillet 1865. 13 — 194 — Quant à sa critique du Nouveau Jardinier illustré, elle n'est qu'un prétexte à l'épanchement d'une haine impossible à con- tenir. Le limeur de dents a laissé trop voir le bout de son oreille ; tout le monde Ta vu. M. Joigneaux déclare, en effet, n'avoir rien trouvé de bon dans ce nouveau livre j les meilleures pages, d'après lui, ne vaudraient même pas les plus mauvaises de ses œuvres — et ce n'est pas peu dire. — Pauvres collaborateurs Verlot^ Neu- mann, etc . , qui avez eu le malheur d'associer votre destinée à la mienne! Mais ne vous affligez pas trop. Voltaire a dit quelque part : « On peint l'amour aveugle, il peut l'être sans doute « Mais la haine l'est plus, car elle ne voit goutte. » Cette critique n'a donc de valeur que pour M. Joigneaux qui Irouve en elle le triste bonheur d'une petite vengeance satisfaite. F. Heringq. La Société impériale et centrale d'Horticulture vient d'ouvrir son exposition. On sait qu'elle a eu lieu au Palais del 'Industrie, comme il y a quelques années . L'emplacement est une question très-importante pour une exposition florale. Ces fêtes horticoles doivent être faites, à notre sens^ tout autant en faveur d'un public, j'oserais dire in- différent, que pour les amateurs et horticulteurs. Ce sont elles surtout, en effet, qui grossissent les rangs des adeptes, et don- nent à cet art l'élan que nous aimons tant lui voir prendre. Aussi me prononcerai-je en faveur des expositions dans le Pa- lais de l'Industrie, et non pour celles de l'hôtel de la Société. D'ailleurs cette année, l'agencement avait été remarquable- ment bien entendu, et les exposants sont pour la plupart très- dignes d'éloges pour les efforts qu'ils ont apportés^ pour donner tout l'éclat possible à cette solennité. En général les lots consistaient plutôt cette année en plantes — 195 — de belle culture qu'en nouveautés; mais nous avons vu de superbes exemplaires d'espèces que l'on ne connaît ordinaire- ment qu'à l'état jeune. Les Cactées, par exemple, étaient re- marquables : rien do beau comme les lots de M. Landry. Il avait exposé en outre quelques beaux types d'Euphorbia- cées grasses, environ une quinzaine d'espèces, très-remarqua- ])lement cultivées. Citons les magnifiques lois deMM. Lier- val, Mathieu et Chan tin. Celui-ci avait réuni toutes ces belles plantes de serres autour de la colossale statue de Vercingetorix, ce glorieux Gaulois vaincu par César, et qui fut étranglé après avoir orné le triomphe du conquérant. Nous avons aussi beau- coup admiré les collections de M\L Luddemann et Chenu. Les plantes propres au grand ornement sont aujourd'hui très-justement recherchées. L'Exposition offrait, sous ce point de vue de quoi contenter les plus difficiles. Les Géranium de MM. Chaté, Duffoy, Mezard, Babouillard et Mallet étaient vrai- ment superbes. Quant à M. Gauthier Dubos et à ses œillets^ il est trop bien connu pour que nous insistions sur la magnifi- cence de son exhibition. Nous en dirons autant de M. Tabar, et de son excellent choix de Pétunia. Les rosiéristes en vérité se sont dépassés, et aucune nation ne pourrait entrer en lutte avec eux. Honneur aux Margottin et aux Verdier. Ce dernier nom a du reste glorieusement retenti à la distribution des récompenses; nous applaudissons des deux mains à la décoration si parfaitement méritée, qui a été donnée à M. Verdier père, un de nos horticulteurs les plus' distingués le plus digne et le plus excellent homme. Les plantes annuelles et vivaces de pleine terre ne sont pas tapageuses, mais elles me charment extrêmement. Je me suis arrêté avec bonheur devant les lots hors ligne de MM. Loise, Thibaut-Prudent, -Vilmorin, Bonnet. M. Pelé a la spécialité des espèces botaniques, si je puis dire : ses exemplaires étaient jensue mais très-digne d'attention. On s'arrêtait volontiers de- — 196 — vantunlot de /m/i m doubles et devant quelques belles Pen- sées. Quant aux fruits et aux légumes, je ne puis en faire un bien grand éloge. Ce n'était pas la saison des primeurs et nous avons une année bien ingrate. Toutefois la culture maraîchère avait eu, malgré les sécheresses, la bonne pensée de se faire repré- senter : les célèbres orlillons d'Amiens, par exemple, avaient exposé leurs remarquables produits. J'ai remarqué encore de beaux Ananas, de superbes raisins (du Frankental), des To-" mates, etc. Je n'ai rien dit encore des nouveautés, c'est pourtant en général le plus grand attrait des expositions d'horticulture ; mais elles sont moins nombreuses cette année, et elles ne me paraissent point en général bien remarquables. Sous ce nom de nouveautés, l'on comprend deux catégories de plantes bien distinctes : les gains obtenus par les horticulteurs au moyen de semis, et les introductions dues aux voyageurs. Nos se- meurs sont incontestablement les premiers parmi tous, et An- glais, Belges, Hollandais empruntent largement à cette source de richesse horticole ; mais, en revanche, nous devons leur demander toutes ces nouvelles plantes que les Siebold, les Weitch, les Fortune, les Lob, les Parrish, etc., importent en si grand nombre depuis quelques années. Nous autres Fran- çais fournissons les nouvelles variétés, tandis que nos voisins fournissent les nouvelles espèces. C'est un échange, comme chacun peut le voir, et un échange fort bien entendu. MM. Lierval, Linden, Bleu, Lemoine et Crousse étaient presque les seuls qui nous aient présenté de nouvelles plantes. M. Lierval avait : Vitis amazonica, espèce à petites feuilles, fort jolies, Maranta paranina, Anthurium spectabile et un superbe Bignonia nouveau^ le B. argyrœa. ^ M. Linden : Anthurium magnificum, un Sphœrogine et un Echites, enfin le Mappa fastuosa. M. Bleu : de belles Aroïdées, — 197 — qui ont été très -admirées. M. Lemoine avait un arbuste vrai- mentjiiagnifique dont il a acheté l'édition entière à son intro- ducteur Van Siebold, c'est un Hydrangea qu'il nomme //. pani- culata. Assurément le nouvel Hydrangea se rapproche beau- coup de l'espèce à laquelle le rapporte l'habile horticulteur de Nancy ; mais Van Siebold, ni dans sa flore, ni dans son cata- logue ne cite de variété complètement stérile de YH. panicu- lata; il en indique seulement une à fleurs doubles. En tout cas, ce remarquable arbuste se rapproche beaucoup, quant à son port et môme à son faciès, du //. quercifolia, mais il est encore plus élevé et son inflorescence allongée est plus longue et plus dense. Le H. paniculata originaire des pentes rocheuses des hautes montagnes du Japon doit être rustique dans nos cul- tures. Dfevons-nous citer les 50 variétés de Lierre de M. Dieuze- FiUion. C'est nouveau, mais nous n'aimons point, nos lecteurs le savent, ces panachures dont le goût déplorable s'en va heureusement aussi vite qu'il était venu. Tel est le résumé, beaucoup trop sommaire, de nos remar- ques, à l'intéressante Exposition d'horticulture de 1865. Nous avons omis bien des noms qui mériteraient d'être cités, car il n'y a guère de lots médiocres, mais nous avons di\ nous hâter pour donner promptement ce compte rendu à nos lecteurs. Nous ne pourrions guère, avec toute envie, faire beaucoup de critiques, car si tel exposant a présenté huit arbres ridicules formant chacun une des lettres de Napoléon, il avait mis en revanche de très-belles palmettes et de très-jolies pyramides ; si M. Delporte^ soumet à notre appréciation un frêne dont le bois contourné de toutes façons est une parfaite inutilité, il est au moins le témoignage d'une patience prodigieuse. Eug. de Martragny. — 198 — GARRYA ELLIPTIGA (Pl. XIII). Le genre Garrya a été créé par Douglas en l'honneur de Ni- cholas Garry, secrétaire de la Compagnie de la baie d'Hudson, duquel l'intrépide explorateur anglais a reçu aide et assistance pendant toute la durée de son voyage dans l'Amérique du Nord. Les Garrya ne sont donc pas des nouveautés. Aussi ce n'est pas comme introduction nouvelle que nous figurons aujour- d'hui le Garrya elHptica; c'est un simple rappel, comme on dit dans les distributions de prix et de médailles, et certes nous croyons que jamais rappel ne fut mieux mérité. Le Garrya elliptica, originaire du nord de la Californie, et introduit en Europe, en 1828, est, en effet, un de nos«plus jolis et élégants arbustes d'ornement de plein air ; néanmoins il est peu répandu dans les jardins, et on ne le rencontre que chez quelques pépiniéristes. Dans les cultures européennes, ce Garrya peut atteindre de trois à quatres mètres de hauteur ; il est très-rameux et devient buissonneux. Ses feuilles sont opposées, persistantes, coriaces, sans stipules, oblongues aiguës, ondulées, brièvement pétiolées, d'un vert sombre et glabre en dessus, revêtues de quelques poils simples blanchâtres en dessous. Les fleurs sont disposées en longs chatons pendants, d'une grande élégance ; chacune d'elles est assez insignifiante, car elle offre un petit cahce à 4 sé- pales verts et 4 étamines, pour la fleur mâle ; et un ovaire uni- loculaire adhérent à un calice à deux dents pour la fleur fe- melle. Mais ce qui constitue la beauté de cet arbuste, c'est la grande quantité de ces chatons composés de bractées opposées, soudées par paire et desquelles sortent les étamines jaunes des fleurs mâles, qui se montrent pendant les mois de mars et avril. — 499 — Cet arbuste craint malheureusement les gelées; il souffre des hivers rigoureux; on doit le placer de préférence au nord. 0, Lesguyer, CEREUS BERTINI, CELS (Pl. XIV). Plante à tige d'un vert olivâtre, devant former douze côtes (en ayant déjà onze) ; celles-ci garnies d'aréoles saillantes, ovales, munies d'abord de tomentum jaunâtre (promptement grisâtre ensuite), d'où sortent les aiguillons. Aiguillons cen- traux, le plus souvent disposés en croix, au nombre de quatre^ uncinés, l'inférieur de 2 cent, et demi environ de longueur, plus unciné que les trois autres qui n'atteignent guère que 2 c, tous, en naissant, sont blancs à la base et rougeâtres au sommet^ devenant promptement entièrement noirâtres. Aiguillons rayonnants sétacés, de diverses longueurs au nombre de 15 environ. Fleurs, au nombre de cinq surunejeune greffe d'une année, en forme de tulipe d'abord, s'évasant un peu ensuite, larges de 5 à 6 cent, (étalées entièrement, elles atteindraient 10 cent.) sur une longueur de 6 environ, y compris le tube; parfaite- ment dressées au sommet de la plante, c'est-à-dire sur la troi- sième aréole depuis le sommet. Pétales d'un jaune carné, brillant, satiné, acuminés et terminés par une sorte d'épine très-fine, non piquante, de 2 à 3 millim., légèrement et irré- i!,u]ièrement frangés, au nombre de 25 à 30, longs de 4 cent, et plus sur 1 de large. 25 à 30 sépales de diverses grandeurs, carnés et nuancés de brun et d'ohvâtre, à épine terminale brune ; les plus infé- rieurs sont d'un vert olive et ïnunis d'un faisceau (à leur sommet en dedans) de 5 à 8 longs poils noirs de 1 à 2 centi- mètres accompagnés de coton blanc, quelques-uns (sépales) ~ 200 — des plus inférieurs garnis de poils blancs, quelques autres noirs plus courts. Étamines disposées en 2 séries, une centrale formant un fais- ceau dense unique, à filets déliés blancs, courts ; 2' série for- mant une couronne régulière simple (c'est-à-dire d'un seul rang), par les anthères qui paraissent fixées au limbe quoique n'hélant pas entièrement soudées, ne dépassant pas la hauteur de la V série. Style gros, rougeâtre, terminé par un stigmate dépassant d'un centimètre les étamines, à 16 lanières pourpre noir. Tube ou ovaire d'un vert foncée presque entièrement couvert d'aréoles garnies de poils blancs très-fins, d'un centimètre de longueur, réunis en faisceau de 5 à 8 et accompagné de coton . Après la floraison, les pétales, à l'instar des Pilocerei, se contournent en dedans de manière à former une sorte de bouton plus rond; les poils dont il a été parlé ressemblent a des poils de blaireau et sont persistants jusqu'à la maturité du fruit; celui-ci est d'un vert noir ayant conservé ses aréoles blanches garnies de poils de même couleur. Cette espèce est originaire de la Patagonie (45 degrés la- titude sud sur la côte est) ; importée d'abord par le capitaine Gels (échantillon qui n'a pu vivre), ensuite par le capitaine Berlin qui l'a recueillie d'après les indications du capitaine Cels. Cette plante, quoique rapprochée de la section des Cerei [Echinocerei) doit former un groupe à part. Le fruit épineux sétacé cependant serait suffisant pour la classer dans le groupe ci-dessus, mais il serait difficile de l'y faire entrer par le mode d'inflorescence de la fleur. Je tiens le sujet, qui vient de fleurir, de M. Raraus à Donne- marie cjui a eu l'obligeance dem'envoyer la plante en boutons. N. B. C'est le seul cierge jusqu'à présent connu avec des épines uncinées. F. Cels, Horticulteur, Chaussée du Maine. 201 UNE PROMENADE AU MILIEU DES ROSES. Connaissez- vous quelque chose de plus agréable qu'une promenade, lematin, dans un champ de Rosiers? Non ! n'est-ce pas? Eh bien ! cet agrément je me le suis procuré plusieurs fois cette année ; et comme je ne suis pas tout à fait égoïste, je vais vous donner copie des notes que j 'ai prises de quelques Roses de choix ; vous pourrez peut-être en faire votre profit. Denis Helye est une belle et bonne Rose, hybride remontant, qui n'a pas été appréciée à sa juste valeur l'année dernière ; je la rappelle tout particuhèrement à l'attention des amateurs, je l'ai vue chez son obtenteur M. Gautreau, à Brie-Comte- Robert ; et M. Eugène Verdier, que j'ai rencontré là, ayant reconnu, comme mof, son mérite, se propose de la propager l'automne prochain ; les forts sujets seront, m'a-l il dit^ de deux francs. Louise Darzens, floraison en panicules, fleurs moyennes, très-bien faites, blanc pur. Madame Boutin, fleur grande, bien faite, beau rouge. Madame Charles Wood, fleur très-grande, bien faite, rouge éclatant. Maréchal Vaillant, fleur très-grande, globuleuse, bien faite, rouge carminé vif. Monié-Cristo, fleur très-grande, plate, cramoisi brillant illuminé de feu et de violet. Professeur Kock, fleur moyenne, globuleuse et bien faite, cerise vif. Vicomte Vigier, fleur grande, pourpre-violet foncé.. Charles f.efèvre, fleur très-grande, rouge vif oml)ré de pourpre, su- perbe. Prince Camille de Rohan, fleur grande, cramoisi marron très-foncé nuancé de rouge sang. Baron Adolphe de Rothschild, fleur grande, rouge feu vif. Beauté de Walthnm, fleur moyenne, très-bien faite, globuleuse, beau rose vif. Eugène Petit, fleur moyenne, bien faite, carmin vif éclatant. John ffopper, ûeuT très-grande, très-bien faite, rose brillant. — 202 — La Tour de Crouij, fleur très-grande, couleur de la Rose cuisse de nymphe. Le baron de Rothschild, fleur grande, irabriquée rouge foncé carminé nuancé violet. Le Rhône, fleur grande, bien faite, rouge vermillon éclatant. Madame William Paul, fleur grande, bien faite, rouge violet nuancé feu. Sœur des Anges, fleur très-grande, carné très-tendre passant au blanc. Souvenir de Charles Montault, fleur moyenne, bien faite, rouge feu éclatant. Triomphe d'Angers, fleur moyenne, plate, pourpre noirâtre, nuancé de feu. Joséphine Guyet^ fleur grande, globuleuse et bien faite, rouge écla- tant. Alpaïde de Rotalier, fleur grande, imbriquée, rose satiné trans- parent. Alphonse Belin, fleur grande, bien faite^ rouge cerise vif, revers plus clair. Arles Dufour, fleur grande, très-bien faite, pourpre foncé violeté. Bernard Palissy , fleur très-grande, bombée, beau rouge carmin vif. Claude Million, fleur moyenne, très-bien faite, imbriquée, écarlate carminé velouté. Docteur Vingùinier, fleur grande, pleine, bien faite, beau rouge car- min vif, ombré de pourpre. Bue d'Harcourt, fleur très-grande, globuleuse, carmin éclatant. Eugène Verdier, fleur grande, bien faite, beau violet vif. George Paul, fleur grande, beau rose vif éclatant. George Prince, fleur grande, globuleuse, rouge vif éblouissant nuancé et reflété blanchâtre. La durliesse de Morny, fleur grande, globuleuse, beau rose tendre, ar- genté très-frais. Louis Van Houtte, fleur grande, beau rose vif carminé. Madame Derreux Dauvillé, fleur moyenne, très-bien faite, beau rose tendre glacé liséré blanc. Madame Mâcher, fleur grande, blanc légèrement rosé. Madame Souppert, fleur très-grande, bien faite, imbriquée blanc lé- gèrement carné passant au blanc pur. — 203 — Madame Victor Verdier, fleur grande, en coupe, très-bien faite, riche et frais coloris cerise brillant, Adèle Laimay, fleur moyenne, bien faite, beau rose très-tendre. Maréchal Sachet (Guillot), fleur grande, à larges pétales, beau rouge cramoisi ombré de marron. Paul de la Meillerny,^ç,m grande, bien faite, rose cerise pourpré. Puebla, fleur grande, globuleuse, rouge vif nuancé noirâtre. Pierre Xotting, fleur grande, globuleuse, rouge foncé noirâtre. Ardoisé du chalet^ fleur moyenne, imbriquée ardoisé. Dunois, fleur grande, violet foncé. Comtesse de Paris, fleur grande, bien faite, beau rose frais. William Bull, fleur très-grande, globuleuse, beau rouge ce- rise vif. Auguste Rivière, fleur moyenne, très-bien faite, rouge carminé vif liséré blanchâtre. Rushton Radclyffe, fleur grande, imbriquée, bien faite, beau rouge cerise clair et vif. Duchesse de Caijlus, fleur grande, très-bien faite, écarlate carminé. Madame Verschaffelt, fleur grande, très-bien faite, beau rose vif. Jean Rosenkrantz, fleur grande, bien faite, vermillon éclatant. Charles Wood, fleur grande, bien faite, rouge très-foncé ombré noi- râtre. Léonie, fleur moyenne, bien faite, rose carminé. Maréchal Niel, thé magnifique, à fleurs jaunes, mal apprécié aussi '.ors de son apparition etqui aujourd'hui est la Rose à la mode. EUG. DE MaRTRAGNY. REVUE DES JOURNAUX ÉTRANGERS. Alocasia Lowii,Hook. var. picta. Alocasia Weitchii, Hender- son [Aroidece). C'est là une fort belle variété, vigoureuse et formant de grosses touffes serrées comme celles de VAlocasia metallica. Ses feuil- les grandes, peltées, sagittées ou subcordées, sont d'une couleur ma- gnifique. Leur face inférieure est d'un rouge vineux foncé ; mais à la face supérieure, d'abord d'un vert obscur, elles deviennent plus claires et prennent des reflets métalliques. Une sorte de zone blanchâtre en- toure les veines et borde le Umbe. qui est sillonné de veinules blanches. -_ 204 — Laelia prœstans, Lindl. Bletia prœstans, Ueich. Cattleyapumila, var. major, Lemaire {Orchideœ). Cette rare et magnifique espèce peut être confondue avec une variété à grande fleur d'un autre Lœlia qui a été cultivé sous les noms de Cattleya pumila, C . marginata ou C. Pinelli; mais il en est pourtant bien distinct, comme Ta parfaitement reconnu le professeur Reichenbach , d'après les spécimens provenant de la riche collection du consul Schiller, de Strasbourg. Ce Laelia n'a du reste encore fleuri que chez cet amateur distingué et chez MM. Day et Marshall. Le L. prœstans est originaire de l'île Ste-Catherine et doit recevoir les mêmes soins que les Lœlia du Brésil. Il vaut mieux le placer dans un panier que dans un pot, et il est nécessaire de lui donner beaucoup de lumière. Sa floraison, qui a lieu en novembre, se prolonge fort long- temps, et rien n'est plus beau que ces énormes fleurs d'un rose un peu vineux, dont le labelle est d'un pourpre parfois noirâtre. Iresine Herbstii , Hook. Achyranthes? Verschaffeïtn , Lemdiive {Amaranthaceœ). Cette plante bien connue aujourd'hui sous le nom d'Achyranthes , a été introduite du sud du Brésil par M. Herbst. M. Lemaire la croit aussi originaire du nord de ce vaste pays. D'après des échantillons d'herbier, M. Hooker la signale encore dans les Andes du Pérou. Malgré les localités multiples d'où cette Amaranthacée a été rapportée, elle était restée inconnue jusqu'à l'année dernière. Aglaonema raaranthsefolium, Blume. Calla oblongifoUa, Roxb,; Appendia crecta^ Rumph.; Calla pi et a, Roxb.; Aglaonema eom~ mutatum, Schott. {Aroideœ). C'est là une bizarre espèce des îles Malay. Depuis longtemps on en cultivait une variété à feuille colorée, mais ce type est de très-récente introduction, qui est due à MM. Veitch. Acropera Armeniaca, Lind, (Orchideœ). Cel Acropera n'est pas une plante nouvelle, mais il est resté rare, quoique ses longues grap- pes de belles fleurs jaunes méritent qu'il soit cultivé dans toutes les collections . Introduit en 1 850, il avait été découvert au Nicaragua, par M. Warszewicz. C'est pourtant une espèce facile à cultiver : elle de- mande seulement à être placée en pot et exige beaucoup de chaleur. Traitée ainsi, elle fleurit abondamment pendant l'été. Bilbergia olens, Hook. (Bromeliaceœ). Le jardin de Kew reçut cette nouvelle espèce du D"" Regel en 1856. Dès l'année suivante, on obtint sa floraison. Le B. olens se rapproche beaucoup du B. cruenta. — 205 — iiiais il est assurémenl plus beau, grâce à ses feuilles llorales, d'un beau rouge, et à la couleur de sa corolle. Personne n'assignera certaine- ment à cette plante une origine autre que l'Amérique tropicale, mais il n'en est pas moins très-regrettable que l'on iguore la localité exacte d'où elle provient. Astelia Solandri, A. Ç,wm\. .\. fm-fnracea, Banks et Soland. {Liliaceo'). Les Astelia yjlacés parEndlicher dans le groupe des ./«/icecp, ont tté reportés par Hooker dans les Lilincaœ, près des Phormium et des Cordyline. Toutes les espèces connues proviennent de riiémisphère austral; cinq de la Nouvelle-Zélande, une de Oalm , une autre de la Terre de Feu, et enfin une dernière de la Tasmanie. Ces plantes for- ment de belles et grosses touffes herbacées; elles n'ont qu'un rhizome court et rampant, de très-longues feuilles, plus ou moins couvertes de poils rudes, souvent argentés. Les grandes espèces donnent aux arbres des forets de la Nouvelle- Zélande une apparence très-tranchée, car elles croissent en épiphytes sur les branches et ressemblent ainsi à des nids gigantesques. Les pe- tites espèces habitent les marécages. Le A. Solandri, est une très- grande plante, assez semblable d'aspect au lianksii, mais produisant, comme plante à feuillage, encore plus d'effet. Cattleya quadricolor, Lindl. {Orchideo') . Plante de la Nou- velle-Grenade, d'où la reçut ^L Rucker, chez lequel elle a fleuri pour la première fois. Ses curieuses fleurs sont blanches, jaunes, lilas et pourpre. Elle fleurit en hiver, mais reste ainsi très-longtemps. Masdevallia Tovarensis, Heich. {Orc/tideaj). Ce genre en- core nouveau n'a fourni jusqu'à présent aux serres d'Europe que quelques plantes : l'espèce figurée dans le Botaniccd magazine est la plus digne de paraître dans les collections. Elle provient de Tavar, dans la Colombie, où elle croît à une grande élévation. Tous les Masdevallia, du reste, croissent à nne très-grande hauteur surles Andes de la Nou- velle-Grenade et du Pérou; aussi leur culture est-elle fort aisée. C'est le cas des M. rosea, candide, l'acemom et elephantkeps, Monochsetum dicranantherum , Naud. Arfhroslemma di- eranantherum, L)..G.; lihexia dicrananlhera, Ruiz. et Pav. C'est là une très-jolie plante de la Nouvelle-Grenade, qui sera cultivée dans toutes les serres chaudes. Elle fleurit à l'automne. Arizœma Wightii, Schott. A. filiforme, Thw. C'est encore là — 206 — une belle plante et de plus singulièrement bizarre. Elle est originaire du sud de Ceylan, d'où la reçut M. Thwaites, Les feuilles ont 5 folioles et sont très-belles. Cypripediuin Isevigatum, Bateman {Orchideœ). M. Cheitel découvrit ce nouveau Cypripedium aux iles Philippines; il le trouva fixé aux racines du Vanda Batemani. C'était surtout pour obtenir cette dernière plante que le courageux horticulteur avait entrepris son voyage; mais, malgré ses recherches incessantes, il ne parvenait pas à la ren- contrer, et il désespérait d'y parvenir quand, pendant une relâche d'un jour que fît son bâtiment dans la baie d'une petite île, il eut le bonheur et la surprise de voir tous les rochers de la côte garnis de masses de beau Vanda à larecLierche duquel il était. Le Cypripedium kcvjgatum, on le conçoit, demande par conséquent le même traitement que le Vanda Batemani. Arum Palaestinum, Boiss. {Amideœ). Espèce de peu d'intérêt, découverte par M. Boissier, près de Jérusalem. A. DE Talou. UN MOT SUR LA FLORAISON ET LA TAILLE DU ROSIER. Pendant longtemps on a toujours taillé le rosier trop court. En 1 845, en travaillant dans une maison bourgeoise, un jar- dinier me disait : « Il faut tailler le rosier très-court, le tailler près du tronc, cela le rajeunit. » En effet, j'ai remarqué dans un grand nombre de rosiers cultivés dans cette maison une très- belle végétation, mais la plupart fleurissait très-tard, surtout quelques variétés nouvellement plantées, telles que : ThéBou- gere, Caroline, la Renommnée^ Comte d'Osmond, etc. ; et les hybri- des: Julie Dupont, Mistris EUiot, Prudence Rœser, etc. L''année suivante, un grand nombre de ces rosiers ont encore été taillés très-courts ; mais alors un accident très-grave est survenu ; les rosiers ayant été taillés un peu de bonne heure, il est arrivé qu'un grand nombre a été échamplé, c'est-à-dire que les yeux ont été compromis par les gelées, à cause de cette taille courte* I — 207 — I"]ii 1848;, ayant des rosiers francs de pied à tailler, je les ai taillés à quelques centimètres de hauteur, c'est-à-dire sur le 3' ou 4" œil. Ces rosiers m'ont donné une grande quantité de fleurs et très-belles; aussi depuis cette époque j'ai continué à les tailler de même. En 1862, j'ai essayé de les tailler encore plus longs ; .j'ai obtenu encore des résultats très-satisfaisants. Cependant quelques variétés m'ont paru ne pas aimer beaucoup la taille longue, et dans ce moment je suis à en faire l'étude. De ce nombre se trouvent : Le Cardinal de Palricy, La Qiiintinie et quelques variétés à bois mince. Il est certain que toutes les variétés de roses qui sont dans le commerce, ne peuvent se tailler de la même manière. Voici une liste de rosiers francs de pied, que je taille long depuis plusieurs années et qui donnent de bons résultats : Jules Marfjotin, Pie IX, baronne Prévost, Souvenir de la Malmaison, Souvenir de la reine d'An- gleterre^ Gloire de Dijon, Mme Després, Lion des Combats, Charles Laboissiére, Blanche Lafjitte^ Clémentine Seringe, Ad- dalie, Louise Odier, Mme Angeiina, Mistriss Bosanquet, Clémen- tine Duval, etc. Toutes les fois que les rosiers francs de pied donnent des pousses très-vigoureuses, ils doivent être taillés à 15 ou 20 cent, au moins de longueur sans exception ; on aura toujours une très-belle et abondante floraison. Si, l'année sui- vante, les branches sont épuisées, on les coupe pour rajeunir le rosier, comme cela se pratique pour beaucoup de végé- taux. Toutes les petites branches seront taillées assez courtes afiii de conserver une certaine vigueur pour le rajeunissement de beaucoup d'espèces. Les Bengales doivent être taillés selon la vigueur, c'est-à-dire à 12 cent, environ. Je n'ai pas parlé des rosiers greffés à haute tige. Je dirai seulement ici que pour toutes les variétés vigoureuses, la taille doit être très-longue, c'est-à-dire de 1 1 ou 12 cent, environ. En taillant de la manière t208 — que je viens d'indiquer, on peut tailler le rosier très à bonne !es. N. DURUPT. heure sans craindre aucun danger des gelées MULTIPLICATION DES MONOGOTYLÉDONES^ LIGNEUSES. La multiplication des monocotylédones ligneuses, tels que Palmiers, Pandanées, Dracena, Yucca, etc., n'est pas toujours chose facile, et, quand elle réussit, c'est avec beaucoup de len- teur. M. Rivière, jardinier en chef du Luxembourg, est parvenu néanmoins à multiplier ces végétaux avec une rapidité et une facilité surprenantes . Voici comment il a été amené à ce pro- cédé si facile de multiplication : 11 y a deux ans, M. Rivière possédait un seul sujet de Dra- cena hierkiana, et il voulut le multiplier d'après la méthode ordinaire, c'est-à-dire qu'il a coupé la portion supérieure; l'ayant plantée comme une bouture, en la maintenant sous la cloche et dans une serre à multiplication, à une température moyenne de 20 degrés, il ne vit aucune apparence de formation de racines. Quatre mois venaient de s'écouler quand il vint à M . Rivière l'idée de soumettre sa bouture à l'action d'une très- haute température, et de l'obscurité complète. Il enferma en conséquence sa bouture dans un colfre sans lumière et la soumit à une température de 38 à 40 degrés. — Quinze jours après, sa bouture était parfaitement enracinée. C'est de cette expérience que M. Rivière a déduit sa méthode générale de la multiplication des monocotylédones qui lui donne les résultats merveilleux, même pour les espèces dont la reprise est considérée comme Irès-difiicile. L'appareil de M. Rivière est très-simple; ce sont des sortes de tiroirs ou coffres dans lesquels règne la plus profonde obs- curité. Les boutures y sont placées, et bientôt, sous l'influence — 209 — d'une température très-élevée — 40 à 45 degrés — les racines se développent ; des bourgeons naissent sur les tiges, ou sur les tronçons de tiges, et ces bourgeons, étiolés naturellement, peuvent servir de boutures d'une reprise très-facile, après quelques jours d'exposition h la lumière qui suffisent pour leur rendre la coloration verte normale. Aujourd'hui, la multiplication des monocotylédones est aussi simple et aussi facile que celle des autres végétaux ; c'est un immense service que M. Rivière a rendu à l'horticulture, en faisant connaître les magnifiques résultats de ses expériences. E. BONAUD. OBSERVATIONS suu LES Gloxinia Amélie Neumann et Marie de la Pagerie. Monsieur le directeur, Dans votre dernier numéro, page 165, et planche XI, M. L. Neumann a publié une note sur une nouvelle variation de Gloxi- nia, qu'il a rencontrée, dit-il, en 1863 dans l'établissement de M. Chantin. Je crois intéressant de faire connaître que cette même variation s'est présentée chez plusieurs horticulteurs vers la même époque. Voici ce que je trouve en effet dans une note de votre savant confrère M. E. Morren, publiée dans les Bulletins de l'Acadé- mie royale de Belgique, T série, tome XIX, n° 2 : « Après avoir marché vers la réalisation de ce type régulier (fleurs dressées régulières)» les G/oirmm semblent aujourd'hui le dépasser : à la pélorie vient s'ajouter une chorise. » Nous décrirons celle-ci sous sa forme la plus parfaite^ telle que nous l'avons observée le 23 du mois d'août 1864, dans les serres de M. L. Reicheinheim, à Berlin. » Parmi ses nombreux Gloxinia, tout un groupe, à fleurs dressées^ blanches, nuancées de carmin, présentait uniformé- hiilkt 1865. U — • 210 — ment la même apparence. La corolle tubuleuse et régulière de ces fleurs était enveloppée, ou plutôt comme enchâssée dans une seconde corolle, dont le tube se confondait avec celui de la première, mais qui se séparait, vers les 2/3 de la hauteur de celle-ci, en un périanthe ondulé sur les bords. » Nous nous rappelons avoir remarqué, pour la première fois, la tendance des Gloxinia à se chorister, dans les serres de mon père en 1849. Les fleurs étaient encore irrégulières, pen- chées ; il se détachait du tube delà corolle à la base", et en de- hors, une petite lamelle pétaloïde Plus tard nous avons récolté quelques fleurs chargées de plusieurs lamelles. » Nous voyons depuis quelques années, dans les serres de M. Jacob Makoy, à Liège, s'ouvrir chaque été des Gloxinia péloriéset choristes. Chaque lame semble être comme un pé- tale soudé par le dos contre la face extérieure du tube de la co- rolle. Leurforme n'est pas toujours régulière. Leur nombre est variable bien qu'il dépasse rarement cinq. M. F. Wiot, direc- teur de ce vaste établissement de culture, récolte chaque année des graines de ces Gloxinia et les sème soigneusement . Il a ainsi obtenu une race fixée dont la corolle tubuleuse régulière est chargée en dehors de cinq appendices réguliers, mais in- dépendants les uns des autres, et qui reproduisent, dans un ordre inverse le coloris de la corolle. » C'est bien la plante, comme vous voyez, de M. L. Neumanrt. Du reste la figure qu'en donne M. Morren est exactement semblable à celle que vous avez publiée. Je crois qu'Userait bon d'appeler l'attention des producteurs sur ces apparitions simuhanées de même variété dans les es- pèces cultivées . Elle ne manquent pas d'intérêt au point de vue morphologique, comme au point de vue philosophique. Un de vos ABONNÉS. — 2H — MÉMOIRE SUR LA PRODUCTION ET LA FIXATION DES VARIÉTÉS DANS LES PLANTES d'ornement; Par M, B. Verlot, chef de culture au Jardin des Plantes de Paris. (Ce Mémoire a remporté le prix dans le concours de 1S62, par la Société impériale et centrale d'Horticulture.) (suite.) Sous le rapport de leur persistance, les panachures offrent des différences très-sensibles: ainsi, chez les végétaux suivants, elles peuvent être constantes pendant une année et ne reparaître sur le même pied que 2 ou 3 ans après : Lilium candidum, Convallaria maiulis. Bellis silvestris. Phalaris elegantissima. FritiUdria imperialis. Ilemerocallis fulim. Aconit um Napellm. Galeobdolon luteum. Phlox decussata. Colchicum o.utumnale, etc. Chez le Fraisier, la panaçhure peut même s'obtenir pour ainsi dire à volonté; ainsi tant que cette plante est cultivée dans un terrain un peu sec, la panaçhure demeure constante, mais si d'un terrain sec et aride on la transporte dans un sol frais ou humide, sa panaçhure dis- paraît promptement. Ne serait-il pas possible qu'en habituant ce Frai- sier à vivre dans un terrain sec pendant une longue suite d'années, on arrivât à l'obliger de conserver ce caractère lorsqu'on le trans- portera dans les terrains frais? Le même fait se présente dans les Mentlia piperita, Solanum Dulca- mura, Saxifriuja umbrosa, Veronica gentianoides^ etc. Dans quelques cas, chez les arbustes à feuilles panachées, comme les Evonymus japoniciis oureus et argentens, Vllex Aquifolium, le Buxus sempervirens, VAucuba jnponica , etc., on remarque des parties de rameaux ou des ramifications entières qui sont tout à fait dépourvues de panachures. Pour exemples de panachures plus constantes et se reproduisant en général bien fidèlement et indéfiniment d'éclats, boutures, marcottes et greffes, nous citerons : Biota aurea. Phalaris arundinacea. Arundo Donax. Sedum carneum. Vinca major vaj\ elegantissima. Tussilage Farfara. Symphytum asperrimum. Aslrantia major. Agave americana. Negundo fraxinifolium . Cissus heterophylla . Molinia cœrulea. — 212 — Un fait qu'on remarque assez souvent, c'est que les pauachures ne se montrent pas sur les premières feuilles d'une variété panachée; par exemple le Symphytum asperrimum ne devient réellement bien pa- naché qu'un mois ou deux après la naissance de ses premières feuilles. Les Caladium panachés qu'on a récemment introduits dans les cultures, présentent également cette particularité qu'on retrouve du reste dans certaines Fougères, et, à l'égard des Ca/«c?îw m précités, nous ne sachons pas qu'on ait essayé de les piultiplier de semis, mais nous pensons que, si on en faisait l'expérience, on obtiendrait indubitablement de nouvelles variations. Ceci n'est cependant qu'âne hypothèse ; mais bo- taniquement nous considérons tous les Caladium en question comme n'étant que des variations d'une même espèce, et pour appuyer notre supposition, nous nous fondons sur les résultats obtenus chez une plante qui, à peine cultivée depuis 4 ans, a déjà produit par les semis, un nombre illimité de variations; nous faisons allusion au Bégonia Rex. Nous ignorons complètement les causes sous l'influence desquelles se forment les variations panachées de blanc : on ne sait rien pour celles qui se sont produites dans les jardins, si ce n'est que ce sont des accidents, des lusus ; et celles que l'on a rencontrées chez les végétaux spontanés ont été trouvées dans les conditions les plus diverses de stations. Quant aux moyens à employer pour les fixer, ils ne diffèrent pas de ceux dont nous avons parlé précédemment. Cependant lorsqu'on a recours au semis, il est un point sur lequel nous ne sommes pas éclairés, c'est le sens dans lequel doit être pratiquée la sélection; il nous semble probable qu'il ne faudrait pas choisir les individus les plus décolorés pour porte-graines, de peur de voir la génération s'é- teindre par un albinisme complet. On a remarqué depuis bien longtemps que plus la proportion de l'al- binisme augmentait, plus on éprouvait de difficulté à le propager de boutures. On peut avec M. A. P. H. (I) expliquer cette particularité par ce fait que les parties vertes des plantes ont seules la faculté de for- mer la sève élaborée ou la matière organique qui donne lieu à la pro- duction des racines dans les circonstances favorables. De là découle naturellement cette conséquence que, moins il reste de parties vertes sur les feuilles, plus la reprise est difficile. On doit donc laisser aux boutures de ces plantes autant de feuilles que possible. 2° Albinisme complet ou Chlorose. La décoloration complète des tissus des végétaux est l'indice d'une (1) Gardeners' Chron., \\ août 1868» — 213 — altération profonde de ces tissus, et, quoi qu'on fasse, il est impossible de les propager. Comme ces modiflcations n'ont aucun intérêt au point de vue de l'ornement, nous ne nous y arrêterons pas davantage. Nous allons seulement indiquer différentes plantes chez lesquelles on les observe assez fréquemment et qu'il a toujours été impossible de propager. Le Vinca major elegantissima produit souvent des branches de 0°'20 à 0"'30 de long, tout à fait blanches, ainsi que les feuilles, la chloro- phylle ayant entièrement disparu. Ces rameaux bouturés n'émettent aucune racine. V Hydrangcajaponica variegata donne assez souvent des rameaux en- tièrement blancs, de longueur à être aisément bouturés. Les tentatives ont toujours été vaines. Le Sedum cnrneum vcaiegatum offre fréquemment des tiges et des feuilles entièrement décolorées; même insuccès dans le bouturage. Le Verontca Teucrium panaché présente quelquefois des tiges et des feuilles tout à fait blanches ; jamais cet albinisme n'a pu être propagé, bien que les tiges ainsi décolorées fussent souvent pourvues déracines. VAucuba laie maculât a di offert, dans les cultures de M. Pelé, fils, une tige entièrement jaune ainsi que ses feuilles; elle fut bouturée sans succès. Le Chrysanthemum indicum est dans le même cas et les plantes sui- vantes le répètent : C/ieirantliKS Cheiri. Epilobium hirsutuni. Eîtp/iorbia dulcis. Mentha rotundifolia. Quelquefois cependant l'albinisme le plus complet n'empêche pas le bouturage. Ce fait peut se vérifier sur le Glechoma hedcracea varie- gata : les boutures émettent des racines, les plantes végètent; mais, chose curieuse! la décoloration disparaît spontanément elles feuilles reprennent leur teinte verte normale. La décoloration complète se présente aussi dans les espèces arbores- centes sans qu'il soit possible de les propager de boutures ou de greffes ; ainsi c'est toujours en vain qu'on a essayé de multiplier des rameaux en- tièrement jaunes ou blancs de JSegundo frox'mifoliitm variegatum. De ce qui précède on peut conclure qu'il résulte de l'albinisme com- plet une incapacité, pour la partie qui en est atteinte, de se suffire à elle- même; on est donc en droit de le considérer comme un état morbide de l'individu. Nous citerons comme un cas dans lequel cet état ma- ladif est bien appréciable, celui rapporté par M. Pépin, dans le Journal delà Soc. d'Hort. de 18b3. Un Cerasus Laurocerasus panaché, planté dans une terre peu profonde, poussa avec vigueur pendant 3 ans; mais — 214 — lorsque les racines pénétrèrent dans le sous-sol composé de calcaire pur, les feuilles redevinrent entièrement vertes. Rappelons aussi les belles expériences de M. E. Gris pour la guérison de la Chlorose ; elles démontrent encore que ces décolorations résultent bien d'un état languissant des plantes, puisque, en le soumettant à l'action d'un sel soluble de fer, M. E. Gris est arrivé à faire reparaître la coloration verte. Jusqu'ici nous avons examiné les variations que peuvent revêtir les différentes parties d'une plante sans que ces parties aient subi aucun changement profond dans leur forme. Examinons maintenant, eu commençant parles fleurs, les modifications et les transformations que peuvent présenter les différents organes des végétaux. § X. — Des Tariétés par déilonblement ou par transformation de l'androcée et du gynécée en organes pétaloides, ou des variétés à fleurs doubles. On sait assez ce qu'on entend par fleurs doubles pour que nous n'ayons pas besoin d'insister sur ce sujet. Cependant, au point de vue de l'hor- ticulture, elles présentent entre elles des différences qu'il est néces- saire d'indiquer. La duplicature peut ne .porter que sur les organes protecteurs (calice et corolle) de la fleur, qui se seront amplifiés et dédoublés, les étamines et le pistil restant intacts, et alors nous avons des plantes qui sont aptes à produire des graines. Il arrivera cependant le plus souvent qu'en vertu du balancement organique, celles-ci seront moins nombreuses, les plantes grainerout moins. Quand la duplicature portera sur les organes reproducteurs, selon que ceux-ci seront plus ou moins altérés, nous aurons des fleurs plus ou moins fertiles; si la transformation pétaloïde est complète, si la fleur est pleine par conséquent, il est inutile de dire que la fécondité aura entièrement disparu. Selon que cette transformation sera plus ou moins incomplète, au contraire, nous aurons des fleurs plus ou moins fer- tiles; ainsi le gynécée pourra rester intact, les étamines ayant dis- paru, et alors les graines ne pourront naître que sous l'influence d'un pollen étranger; ou, au contraire, il pourra rester tout ou partie des étamines, le gynécée s'étant profondément modifié, et il ne restera plus, 5 proprement parler, qu'une fleur mâle, inapte par conséquent à se reproduire. Ce sont là les modes les plus tranchés de duplicature. Ajoutons encore que ces modes pourront se combiner de toutes les manières possibles. Comme exemple le plus simple de duplicature, portant seulement — 215 — sur les organes protecteurs, nous citerons cette curieuse forme de Primula elatior, chez laquelle le calice s'est agrandi, coloré et a pris la forme d'une véritable corolle ; celle-ci existe encore, de sorte qu'on di- rait deux corolles emboîtées l'une dans l'autre; assez souvent même il s'en développe par dédoublement une troisième, ce qui constitue un assemblage des plus singuliers. Cette transformation se présente aussi dans le Primula acaulis. Le plus souvent ces plantes sont stériles, ^n qu'ayant conservé des étamines et un pistil. C'est du reste l'un/^es rares exemples que nous connaissions de duplicature aussi simple. - Nous trouverons par contre, dans une foule de plantes doubles, des exemples bien caractérisés des autres formes. Comme fleurs parfaite- ment pleines iious citerons l'Anémone Sylvie, la Ronce, le Bouton d'ar- gent, etc. Les Pivoines nous présentent, selon les variétés, des fleurs tout à fait pleines, ou ne présentant plus que des étamines sans trace d'ovaires, ou j)lus rarement des ovaires mal formés, il est vrai, sans étamines; en même temps nous trouvons sans modifications le calice et la corolle. Dans les Pétunia doubles, l'ovaire ne contient plus que des ovules mal formés, et même le plus souvent remplacés par des étamines; les étamines normales se sont dédoublées et transformées presque com- plètement en pétales : une partie de ceux-ci portent soit des rudiments d'anthères, soit des anthères bien formées. Il est inutile de multiplier ces exemples, dont les conséquences sont faciles à tirer pour le mode de reproduction et de multiplicalion de ces variations. Notons seulement encore que plus les étamines seront nombreuses, plus sera grand en général le nombre des pièces pétaloïdes qui se produiront dans la fleur. Les fleurs des Composées, qu'on désigne aussi dans le jardinage sous le nom de fleurs doubles, n'en sont pas, à proprement parler. Par exemple, dans une fleur simple de Pâquerette, on observe, en outre d'un grand nombre de demi-fleurons placés à la circonférence, qui sont autant de fleurs distinctes, de nombreux fleurons qui sont aussi autant de petites fleurs parfaitement conformées et possédant chacune les organes nécessaires à la reproduction. Nous avons donc, dans ces fleurs, un assemblage do petites fleurettes qui se présentent ordinaire- ment sous deux formes : celles qui tapissent le réceptacle sont de forme tuyautée, et celles qui les entourent de forme ligulée. Or, les fleurs doubles des Composées ne proviennent que de l'allongement des fleurs tuyautées, comme on l'observe dans quelques variétés de Reines-Mar- guerites et de la Pâquerette en particulier ; ou bien de la transforma- tion de ces fleurs tuyautées en fleurs ligulées, comme on l'observe dans d'autres variétés de Reines-Marguerites, le Dahlia, le Zinnia double, etc. La section des Chicoracées, dont foutes les fleurs sont — 216 — ligulées, sont par cela même inaptes à cette sorte de duplicature que nous pourrions, pour être plus exact, ne considérer que comme une variété grandiflore. Les duplicatures sont fréquentes chez les végélaux cultivés. Les plantes spontanées en offrent plusieurs exemples; ainsi nous citerons les Rubus fruticosus, Hanunculus acris, bulbosus, repens, Cardamine pratensis, Lychnis dioica, Flos-Cnculi silvestris, etc. Quant à leur mode de production, comme pour la plupart des autres variations, en dehors des conditions générales que nous avonsprécédemment indiquées comme amenant l'ébranlement de la stabilité chez les plantes, la cause pre- mière nous échappe. Un sol riche, une culture amenant une végéta- tion luxuriante, sont celles sous Tinfluence desquelles nous voyons se produire généralement les duplicatures dans nos jardins. Mais nous pouvons répéter avec De Candolle, « Que si nous ignorons le plus souvent ce qui détermine les fleurs à devenir doubles , nous savons que, si nous récoltons des graines sur un individu à fleurs semi- doubles, les pieds qui en résultent ont plus de tendance à doubler que si on les avait prises sur des fleurs simples (1 ). » Si nous rappelons cette phrase du grand botaniste, c'est qu'elle est une nouvelle confirmation de la régie que nous avons posée précédemment, que pour créer et ensuite pour fixer, dans une plante dont la stabilité est ébranlée, la règle générale est que les graines doivent être recueillies sur les indi- vidus qui se rapprochent le plus du type qu'on s'est formé. Si donc une variation de duplicature, même minime, apparaît chez une plante an- nuelle, ce ne sera qu'en récoltant les graines sur les individus qui pré- senteront au plus haut degré ce phénomène qu'on parviendra à la fixer d'abord, et ensuite à l'augmenter. Qu'elle se manifeste chez une plante vivace ou une plante annuelle, comme nous savons qu'un ter- rain nutritif, riche en humus pousse à la duplicature, nous aurons soin de tenir notre plante dans les conditions les plus favorables à la faire végéter vigoureusement. Par ce moyen nous aurons plus de chances que nos graines produisent et augmentent le caractère que nous dési- rons. Comme on vient de le voir, la duplicature peut se présenter chez tous les végétaux, soit annuels, soit bisannuels, vivaces ou ligneux, et chez tous, quand ils sont fertiles, on peut arriver à faire que ce caractère se reproduise identiquement par le semis. Nous en avons des exemples dans les espèces suivantes. (1) Thys, vég., II, p. 692. 217 i . Annuels et bisannuels. Dianthm sinensis. Papaver somniferum. — Rhœas. Delp/iinium Ajacis. — ornatum. Althœa rosea, etc. Impatiens Balsamina. Convolvulus tricolor. Campanula Médium. Clarkia elegans. — pulchelln. Callisteplius sinensis. Dans quelques cas de fleurs pleines ou à organes reproducteurs in- complets (par transformation pétaloïde ou par atrophie), il ne restera pour conserver la variation que la voie du bouturage; c'est ce qui arrive pour la variété double du Chrijsanthemum rc, unarium^ des Pétunia, etc. 2. Vivace.;. Les exemples pourraient être nombreux, si ces plantes se multipliaient plus généralement de semis. Nous n'en connaissons qu'un; c'est celui du Platycodon autumnale, qui se reproduit bien franchement. Pour le plus grand nombre, les semis de plantes doubles donnent des propor- tions variées de plantes à fleurs simples, demi-doubles et doubles. Ex. : Pyî'ethrum roseum, Dahlia^ Chrysanthemum indicum, etc. 3. — Arbres et arbustes. Nous croyons qu'on peut arriver à faire que les variétés frutescentes i fleurs doubles se reproduisent exactement par le semis Si la plupart ne possèdent pas cette faculté, c'est que la facilité qu'on a de les mul- tiplier autrement et la durée de ces plantes ont empêché qu'on ne s'en occupât. Dans notre conviction profonde, les variétés arborescentes à fleurs doubles ne doivent pas être plus diûiciles à fixer que celles des espèces annuelles; seulement l^ur fixation nécessiterait de longues années d'expérimentation. Parmi les faits qui justifient cette manière de voir, citons le suivants : M. Camuzet fit plusieurs fois des semis de Pêcher à fleurs doubles et obtint toujours des individus identiques à la plante qui avait produit les graines (1). M. Jacques a confirmé ce résultat; il sema, en mars 1846, \1 noyaux de Pêcher à fleurs doubles. Sur ce nombre 5 seulement germèrent en mai, et le o avril 4849, les quatre individus qui fleurirent étaient à fleurs doubles (2). En semant la graine du Malus spectabilis flore duplici , M, Camuzet (1) Ann. Soc. d'Hort. de Paris, 1848, p. 193. (2) A7in. Soc. d'Hort. de Paris, 1849, p. 183. - 218 — obtint également le même résultat (1). 11 n'en fut pas de même d'un semis de Prunus spinosa, qui ne reproduisit que du Prunellier or- dinaire. Mais il est probable qu'en répétant et en variant les semis de celle variété, en prenant par exemple les graines sur des individus cultivés dans d'autres conditions, on serait arrivé à un résultat meilleur. (A continuer.) BIBLIOGRAPHIE POMOLOGIQUE. Le Verger, par M. A. Mas. — Les meilleurs fruits^ par M. P. de Mùrtillet. On a dit d'un grand ouvrage carpographique moderne, qu'il serait h désirer que le texte fiit à la hauteur des dessins. On ne le répétera pas à propos du Verger par M. Mas, car l'auteur est un homme éminemment pratique et observateur, qui décrit consciencieusement une espèce fruitière et respecte la nomen- clature . Possédant depuis longtemps une collection considérable de variétés cultivées avec ordre, il a pu rédiger chaque année, au pied de l'arbre, une série d'observations qu'il présente aujour- d'hui méthodiquement au lecteur. On lui saura gré du l"' para- graphe consacré à la culture de -la variété et à ses diverses particularités ; c'est important pour le planteur . Le caractère saillant de F arbre est une idée neuve, mais im- parfaitement rendue. Ainsi à la Poire Bonne d'Ezée, il est dit : « branchage menu, feuillage peu touffu. » Il me semble qu'on aurait pu ajouter : écorce qui se fendille en écailles ou en long ; jeunes feuilles rougeâtres à leur début; époque delà floraison très- précoce. Ce sont des caractères propres à cette bonne trouvaille de M. Dupuy-Jamain. (1) A7in. Soc. d'Hort. de Paris, 1848, p. 493. — 219 — Le terme de pousses d'été nous semble contestable, et les di- vers alinéas relatifs aux « feuilles d'été, feuilles stipulaires, feuilles des productions fruitières, » demanderaient à être groupés sous le titre de feuillage. L'époque de maturité mérite un alinéa spécial, au lieu de s'égarer au milieu de la couleur de la peau. Nous ne voyoïis pas l'utilité des ouvrages cités, puisque la liste en est incomplète ; même réflexion à propos de la syno- mynie, puisque le terme de Beurré d'Arenberg est oublié au Beurré d'Hardenpont, et le Beurré de Rance est appelé Bon- Chrétien de Rans . Pourquoi encore cette ombre portée par le coloriste, à côté d'un fruit isolé? Ainsi, on le voit, nos critiques portent sur des questions de détail inséparables d'une œuvre aussi grandiose accomplie par un homme seul, — rachetées d'ailleurs par de hautes qualités dans le choix des variétés et dans la l'édaction. L'auteur ne cherche pas la popularité dans un travail inter- minable, impossible de publier tous les fruits connus. Il s'ar- rête aux bonnes sortes ; et néghgeant une classification plus ridicule que scientifique , il les range par catégories de Poires d'hiver, Poires d'été^ Poires d'automne ; Pommes tardives, Pommes précoces; Prunes, Pêches, Cerises, Abricots, Raisins, Groseilles et Framboises. Chacun de ces groupes à sa pagination particulière, ce qui en facilite la reliure. Le Verger comprend 12 livraisons par année ; chaque livrai- son renferme 8 aquarelles de fruits dessinés d'après nature, avec la description et la culture de chaque variété. Les 5 livraisons ■déjà parues contiennent des Poires d'hi- ver (1), des Poires d'été, des Pommes tardives et des Prunes. (1) Eq décrivant une Poire, M. Mas appelle sommet le voisinage de la queue, eibase, l'enLourage de l'œil. MM. Ch. Leniaire et l'abbé Dupuy le disent égale- — 220 — C'est une excellente publication pour le jardinier et pour le propriétaire. L'année 1 860 qui a vu naître le Verger voit en même temps Les meilleurs fruits par M. Paul de Mortillet, autre ouvrage de premier mérite. M. Mas habite Bourg; M. de Mortillet habite Meylan, dans l'Isère. Deux hommes de cette valeur, honnêtes dans leurs intentions, savants dans leur rédaction, riches propriétaires dévoués au progrès, presque voisins de campagne, auraient pu s'entendre et publier en collaboration une Pomologie quel- conque...; après tout, leur isolement nous fait gagner deux livres comme il n'en paraît pas à toutes les générations : Un classique par M. Mas; Un romantique par M. de Mortillet. Dans quel but ce dernier a-t-il adopté un style dialogué, assez bon dans le Jardinier solitaire, essayé par MM. Carrière et WillermoZ;, tourné par M. Brémond? L'auteur ne s'expose- t'il pas à recevoir l'encens de ses interlocuteurs ou à subir des phrases lapalissiennes ! Je me demande encore si la manière de dire de l'auteur, agréable à hre comme les bibhothèques de chemins de fer, qui avait tenté MM. André et Laujoulet... et qu'ils ont abandonné fort heureusement, — si ce genre répond bien aux habitudes du public horticole. Le lecteur sérieux n'y perd-il pas ? Après tout, c'est une ment. Nous avions adopté ce système dans la 4"* édition à es, Bonnes Poires. MM. Carrière et Lembertye nous engagèrent à transposer cet ordre. Nous l'a- bandonnâmes, sans nous rallier cependant à la théorie contraire. Dans cette V^ édition, nous désignions sous le nom de bourgeon^ le jeune rameau herbacé. Sur les observations d'honorables botanistes et physiologistes, nous avons reporté le terme de bourgeon à l'œil. Maintenant M. Hcriiicq cri- tique cette dénomination. Ah! Messieurs les savants! si vous voulez que les praticiens vous emboîtent le pas, commencez donc par vous entendre, et marchez au pas entre vous ! — 221 — opinion personnelle ; n'ayant jamais lu de romans, je ne les aime point; et l'excellent livre les 40 Poires par M. P. de M. me faisait espérer une forme plus didactique qu'élégante ; car ce nouvel ouvrage est écrit avec élégance, esprit et bon sens à la façon d'Henry Berthoud et d'Aphonse Karr, mais avec le talent de riiomme du métier eu plus. L'amateur et le jardinier le liront avec plaisir et instruction . Les indifférents seront forcés de devenir pomologues, arbo- riculteurs ; et ce sera une conquête à enregistrer. Les meilleurs fruits viendront par série de mérite et dans l'ordre de leur maturité avec un dessin au trait par l'auteur. La partie historique est confiée à M. J.-B. Verlot^ l'habile professeur d'arboriculture et botaniste à Grenoble. M. Ch. Buisson apporte le concours de ses longues recherches sur la classification des Pèches adoptée par le Congrès pomolo- gique. Cette classification, expliquée dans les deux livraisons parues, repose sur la peau duveteuse ou non du fruits l'adhérence de la chair, la grandeur des fleurs, la présence et les formes des glandes aux feuilles , la gravure du noyau; de telle sorte qu'on peut arriver mathématiquement à nommer une Pèche. Mais l'auteur sera probablement obligé de forger des noms nou- veaux, s'il veut sonder toute la nomenclature des Pèches. « Depuis deux ans, nous écrivait-il un jour, voici deux mille Pêchers que j'étudie dans les champs et dans les jardins; et je plains les auteurs qui se copient lorsqu'il s'agit de parler d'un fruits sans recourir à la nature . » M. de Mortiliet projette de mener de front la multiplication et la vente des arbres fruitiers qu'il recommandera dans son ouvrage. Notre avis est que cette pépinière commerciale en commandite serait l'écueil du livre. En somme, félicitons la région Sud-Est de posséder des 222 — pomologues aussi éminents que MM. Mas et de Mortillet, et des arboriculteurs aussi intelligents que MM. Luizet, d'Ecully et Verrier, de la Saulsaie. Charles Baltet, horticulteur à Troyes. SÉCATEUR BRASSOUD. Le sécateur tend de plus en plus à remplacer la serpette pour la taille des arbres . Aussi lui a-t-on fait subir différentes modifications pourj^le rendre plus apte à ce genre d'opération. Mais jusqu'à ce jour toutes ces modifications ne portaient guère que sur la forme ; la confection restait toujours la même, et par suite de cette confection vicieuse, il arrivait souvent qu'au milieu de la taille, on se trouvait sans instrument; c'était la lame qui déviait, ou le ressort qui se cassait. Sécateur Brassoud. Grelfoir Rivière. M. Brassoud vient enfin d'apporter dans cet instrument un perfectionnement réel, et qui sera probablement le dernier; car, tel qu'il est,[le sécateur est parfait. La première modification, et la plus importante, est dans le — 223 — ressort. Au lieu d'être fixe, M. Brassoud a établi son ressort mobile, démontable à volonté^ et pouvant facilement être rem- placé; chaque instrument est vendu avec trois ressorts de rechange. Après le ressort vient la lame qui est également mobile ; à l'aide d'une clef on peut la démonter et la remplacer par une des trois lames de rechange, et, par suite de la confection par- ticulière de la vis, cette lame est toujours d'un parfait ajuste- ment ; jamais de ces mâchures comme avec les anciens séca- teurs ; une échancrure au talon de la lame sert pour couper le fil de fer. La forme allongée de ces lames me paraît la plus convenable ; car elle permet de couper dans les plus petites anfractuorités des branches. • En résumé ce nouveau modèle, qui donne beaucoup d'écar- tement, et permet ainsi de couper de grosses branches, me parait être, je le répète, le dernier perfectionnement que puisse subir le sécateur ; nous le recommandons donc tout particuliè- rement à nos lecteurs. Quant au greffoir Rivière, c'est un perfectionnement de l'an- cien greffoir Noisette, et qui offre de très-grands avantages sur le premier modèle. Ainsi il existe trois tranchants. Avec l'un (1) on fait l'incision sur le sujet, et avec un autre (2) on taille le grelfon dont la base (3-4) se trouve être en parfait rapport avec l'entaille du sujet (5), cequi facilite singulièrement la soudure et la reprise * Ce perfectionnement est dû à M. Rivière, jardinier en chef du jardin du Luxembourg, et il a été exécuté, avec ce talent qui lui est si familier, par M. Brassoud, coutelier mécanicien, rue du Port-Royal, à Paris. F. Herincq. 224 — S de 3ardin Potager. On continue, pour les couches, les opérations du mois pré- cédent; on veille sur les Melons, les Patates et les Aubergines qui les couvrent. En pleine terre, on sème Poireaux, Ciboule, Chicorée de Meaux, Scarole et Choux-fleur; on met en place ceux qu'on a semés le mois dernier. On peut encore semer des Navets, Raiponces, en mêlant des Radis, des Carottes demi-longues pour l'hiver, et, à la fin du mois, de la Chicorée blanche, de 4'Oignon blanc pour être repiqué en octobre, et de la Scorzonêre pour passer l'hiver ; on met en place le Céleri turc, et on en butte tous les quinze jours pour en avoir toujours de bon à être consommé; c'est le meilleur temps pour l'arrachage des Échalotles et l'Ail. Jardin fruitier. Il faut visiter fréquemment les espaliers; palisser, ébour- geonner, découvrir, sans trop les dégarnir, les fruits dont on veut avancer la maturation; veiller avec attention à maintenir l'équilibre des arbres, arquer ou pincer les branches vigoureuses; dépalisser et dresser les faibles. Regarnir les vides des espaliers ou des quenouilles, par le procédé de la greffe par approche des rameaux herbacés. Dans les journées très-chaudes arroser les pieds des arbres nouvellement plantés, surtout les Pêchers, et seringuer les feuilles. Vers la fin du mois on greffe en écusson, à œil dormant, les Cerisiers, Pêchers, Abricotiers, Poiriers, etc., dont la sève s'arrête de bonne heure; et à œil pous- sant tous les arbres dont la végétation se prolonge jusqu'aux gelées. Jardin d'agrément. Arroser, palisser, élaguer, mettre en place les plantes d'automne, ébourgeonner les Dahlias, relever et mettre sur les tablettes, dans un endroit sain et aéré, les bulbes ou griffes de Jonquilles, Narcisses, Jacinthes, Tulipes, Renoncules. Anémones, etc., aussitôt que les feuilles ou hampes seront desséchées ; marcotter les Œillets, semer les Cinéraires et les Lupins . Serres. Lesplaites restées en serre ne demandent plus que des arrosementsj de l'air et un peu d'ombre quand le soleil est trop ardent. Il I iT rrTir — - Paris. — Imiirimeiic lioilicolo de ï. Do^^A^)D, rue tussettc, 0. ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES BTNTA DECAISNEANA. pTu"^?o'îr.%'S. nce, en timbres-poste on nn mandat sur la pnste, on enverra o 25 greffons. — S'adresser à M. ViLl.r.viEl.i.E jeune, hor- ;eur, à Manosque (Basses-Alpes). CrTT/"' T TATUni? pour greffer a froid. Boites en fer- Ollti LiyUlUi^. blancdefiOr.ent.,! fr.('f2fr. pôt au bureau du journal. 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ColIahoralPlir du Manuel des l'Ianlet, doS flgUrCS du Bon JantlHie, ^ Ex-R(^iIactPlir principal de la SocUii iThoiiiculiurf Je la Seine , Mcinhro Lonoraire et correspondant de plusieurs Sociétés d'iiorticulture, etc. li'HorticuUeur Français parait le !> de chaque mois, par livraisou de 32 payes de texte grand in-8. et de deux planclies gravées et coloriées avec le plus grand soin . l'RIX DE L'ABONNEMENT Paris 10 fr. pai- an. Départements. 11 fr. — ÉTRANGER ... 15 fr. — Toutes les demandes d'abonnement devront être accompagnées d'un l)oii du montant de Pahnnne- inent sur la poste ou sur une maison de I aris. et au nom de M. E. DONNADD, rue Cassette, 9. Les Souscripteurs des départements qui n'enverraient pas, avec leur demande d'abonnement, un bon sur la |ii)sli; on sur une m:\ison de Paris, sont avertis qoc nous leur ferons présenter une quit- tance de DdlZE francs. Cette augmentation de UN franc sert à payer les frais de négociation de la traite qui leur est adressée. PARIS BUREAUX : RUE CASSETTE, 9. 1865 MM. les Horticiilteitrs sont priés défaire parvenir leurs catalofutex à M. H ERINCQ, rue Cassette, '.(, et de lui communiquer tout ce qu'ils auraient d'intéressant à faire connaître par la voie du journal, Nous mettons sur la dernière page de l'Horticulteur français, le nom des catalogues parus dansle ri /lie at /#/l.ki/ n/ii/o /nfii/i.ti> *-.>».> >i.i .1 ■•.:«»! t-.l ni^^ wis et dont nous avons reçu un exemplaire ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES. AVIS IMPORTANT. Dans le but de faciliter aux horticulteurs et pépiniéristes l'insertion de leurs annonces dans notre Journal, nous avons résolu d'en abaisser le prix. Nous ne faisons payer qu( 50 centimes la ligne aux personnes qui ne sont pas abonnées à notre jour- nal, et 40 centimes la ligne à nos abonnés, faisant bénéticier ces derniers dt 10 centimes par ligne. ][Vous prenons pour base de notre prix le petit caractère des annonces sur deu? colonnes. 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XVI). — H, Bâillon, sur quel- ques Kiiiiliorbiacces nouvelles ornementales. — Oscar I.ARl^ilÈRE, les Jasmins de plein air. — Liabadd, los Fetunia eu arbic. — A. de Talou, He'vuo des Journaux étrangers; plantes nouvelles. — JtAN Morlotte, queiqucs mots sur la culture des Patates et de leur conservation. — Ludovic Léchai't, Vergers cultivés et Vergers engazoniiés — Verlot, Mémoire sur les variétés (suite), — X.,. Travaux dii mois. CHRONIQUE Indisi^psition de M. Ilérincq ; elFols anormaux de végétation; la Glycine de Versailles ; les expositions de Fontenay-aux-Ro?es, Brie-Comte-Roberf, Pou- toise et Versailles: annonces de nouvelles expositions. Je dois évidemment à mon amour immodéré des pérégrina- tions, l'honneur insigne de remplacer le chroniqueur habituel de ce Recueil, empéclié par une atFection cérébrale qui le force, depuis quelque temps^ au repos le plus absolu. On a pensé que je devais avoir une ample collection de nou- velles à ma disposition, et que la tâche me serait ainsi très-fa- cile. Sans doute on apprend beaucoup en voyageant; mais la haute température et la sécheresse qui ont entravé et contrarié le développement des végétaux, n'ont pas moins nui à l'éclo- sion des nouvelles. Chacun est resté enfermé dans le coin le plus frais de sa demeure; los idées naturellement ne se sont point échangées, et la conséquence est que les nouvelles sont restées à l'état latent, attendant des temps meilleurs pour ap- paraître au grand jour. L'année 1865 qui est à moitié écoulée a été singulière et l'amateur de jardins a pu faire de curieuses observations. Une sécheresse terrible, des pluies anormales ont amené des Août 1865. 4,j — :226 — bouleversements dans la végétation. Les eflets produits ont en général été malheureux; les massifs de fleurs, même dans les squares de Paris, sont restés maigres et offrent un triste aspect. Quelques plantes, comme les Caladium esculentum et odorum^ ne poussent pas; les feuilles se flétrissent, quoique les plantes aient émis de beaux chevelus. Les Fuchsia sont dans le même cas. Toutes les belles plantes à effet : les Cineraria. les Udhea, les Heleniiim, etc. , n'offrent qu'un aspect souflretreux ; mais à côté de ce triste tableau on a pu remarquer la magnifique flo- raison des Yucca. Ces beaux arbustes fleurissent trop souvent au moment des premières gelées; ce printemps du moins, leurs magnifiques fleurs se sont épanouies dans toute leur splendeur. Jamais, je crois, les Virgilia lutea n'ont offert un pareil coup d'œil ; ils étaient littéralement couverts de fleurs. Si ce fait se reproduisait souvent, peu d'arbres rivaliseraient avec cette espèce, bien supérieure par le port et le feuillage à l'A- cacia commun . Les Hibiscus SjnRCus {Althœa) ont commencé à fleurir le 6 de ce mois, tandis que l'année dernière leurs fleurs n'avaient paru que le 8 août. Tout au contraire, lesSophora commencent à éclore leurs belles fleurs, tandis que l'année passée l'épa- nouissement était complet le 30 juin. A propos de Sophora, je dois signaler la floraison de la variété à rameaux pendants, qui n'a, je pense, jamais été observée. Elle m'a aussi étonné que celle de l'Acacia pyramidal. Cette variété de Robinia en fleurs était magnifique. J'ai pu l'observer, avec le Sophora pleureur, à Segrez, chez M. Al- phonse Lavallée, au Jardin des Plantes de Paris et chez un ami h Argenteuil; mais j'ai vainement passé en revue un grand nombre d'Acacia boue j les arbres nains ou tortueux ne fleuris- sentdonc pas, comme les arbres pyramidaux et pleureurs se mettent à le faire depuis plusieurs années? En faits anormaux produits cette année;, je puis mentionner — ;2!27 aussi la triste réapparition de quelques fleurs de Rliododendrum maximum, de Lilas, de Crattegus. Appellera-t-on ces arbustes bifères? Mais cette appellation est dignement portée par une variété de Faux-Ébénier, qui est, en ce moment, couverte de grappes de fleurs jaunes. Seulement l'arbre appartient au Cytisus alpinus et non au Laburniun. La Glycine de la Chine refleurit partout ; j'ai vu aussi un Robinia visqueux; en revanche, les fameux Rosiers remontants ne remontent guère franchement. En fait de Glycine, c'est certainement Versailles qui possède le plus beau spécimen de cet admirable arbrisseau grimpant. Rue de Bonne-Aventure (quartier de Montreuil), il y en a un pied qui garnit la façade de plusieurs maisons, sur une étendue de 56 mètres, encadrant, de la plus belle manière, vingt et quelques fenêtres ; son tronc mesure un mètre de circonférence. On m'a assuré que ce spécimen n'est âgé que de 20 ans seule- ment. C'est splendide au moment de la floraison ; je ne regrette pas les quatres kilomètres que j'ai faits à pied, au mois de mai dernier, pour admirer cette majestueuse légumineuse en fleurs. Prenez-en note, lecteurs, pour Tannée prochain^ : rue Bonne- Aventure, quartier de ^lontreuil — pas aux pêches, mais à Versailles. L'année n'est pas heureuse non plus pour l'horticulture utile ; les légumes sont laids, les fruits ont été saccagés par la grêle et les vers. 11 est vrai qu'aujourd'hui j'ai mangé du raisin à ma treille. Le précoce Malingre a ainsi 14 jours d'avance sur l'an dernier. Mes ressources étant déjà épuisées^, il me faut recourir au portefeuille de la rédaction. Voici le dossier des expositions. Jetons-y un coup d'œil ra- pide . — On abuse un peu des exhibitions de fleurs ; on les met à toutes sauces, et bientôt, je le crains bien, elles n'auront plus aucun goût. — 228 — Fontcnaij-aiLv-Hoses . — Cette exposition exclusivement con- sacrée aux Roses, m'intéresse ; je ne l'ai pas positivement plantée^ mais je l'ai vue naîlreen 4863. Â-t-elle prospéré? « Les Roses sont belles mais peu nombreuses ; MM. Fontaine? de Châtillon, et Paillet fils_, de Châtenay, sont les seuls expo- sants. I) — Fontenay décidément n'est plus aux Roses ^ il faut qu'il se contente de son ancienne renommée. « M. Margotiin, de Rourg-la- Reine, et M. Loise, de Paris, continue notre correspondant, ont exposé de très-remarqua- bles Roses trémières ; ce dernier avait en outre de beaux lots de Glaïeuls et de Caladium. » Les plantes de serre de M. Guidon étaient d'une très-belle culture et font honneur à son jardinier, M. Aube. Les plantes à feuillage pnnachée de M. Billiard, dit La Graine, horticulteur de Fontenay, formaient un joli lot. T> Enfin MM. Thibaut et Kételeér, dont l'établissement va être prochainement transféré au Plessis-Piquet, ont contribué à l'embeUissement de l'exposition de leur future localité , en envoyant un beau lot àe Géranium zonale. » Et c'est tout pour l'exposition de Fontenay. Aussi notre ai* niable correspondant regrette-t-il que les rosiéristes des dépar- tements voisins ne se soient pas empressés de concourir à l'em- beUissement de celte exhibition. Ils avaient une bonne raison, ces rosiéristes, pour s'abstenir; car voici une lettre de M. Ca- mille Bernardin, qui-annonce, à notre directeur, une exposition spéciale de Roses à Brie-Comte-Robert_, et de laquelle j'extrais le passage suivant : Brie -Comte-Robert. — « Depuis un certain nombre d'années, la culture des Rosiers a pris une importance considérable à Brie-Gomte-Robert et les euvirons. 11 y a quelques mois, j'ai fait une statistique exacte des Rosiers existants dans les pépi- nières de cette contrée, et le résultat est incroyable, puisqu'il constate que dans treize communes situées dans un rayon de 8 — 229 — kilomètres autour de Brie-Comte-Robert, 89 horticulteurs ro- siéristes ont, dans leurs pépinières, im million trente- trois mille quatre cents pieds de RosierS;, tiges, nains et francs de pieds. Dans le but d'encourager cette industrie horticole locale, on a organisé à Brie une exposition de Roses, etc. » Notre rédacteur en chef qui a visité cette exposition en a été émerveillé. Malheureusement, il n'a pu supporter l'éclat de cette masse de Reines des fleurs, et ses notes sont fort incom- plètes. Un exposant, M. Guérin, avait fait une sorte de pelouse en Roses du Roi, dans laquelle il entrait plus de quatre mille fleurs coupées. Les collections les plus remarquables, c'est-à-dire les plus nombreuses en variétés étiquetées, appartenaient à MM. Gran- ger_, semeur infatigable; Cochet, Céchet, Gautreau, Jemeau, Desmazures, Boulet, etc. Quelques exposantsn'avaientquc deux ou trois variétés dans leur lot, mais alors chacune d'elles était représentée par 50, 100 et 200 fleurs. Ces expositions de Bric ont uuc^ grande importance pour la localité. Qu'on en use, mais qu'on se garde d'en abuser. Nous nous en rapportons à M. Camille Bernardin, l'organisateur et Président. Il sait, comme nous, qu'en ce siècle d'existence ra- pide, il nous faut du nouveau trois fois par jour, et que rien n'est beau, rien n'est bon, que ce qui est rare et se fait désirer, Pontoise. — L'exposition était peu nombreuse on lots, mais les plantes exposées montraient, par leur belle culture, que les jardiniers qui les élèvent sont des jardiniers de grand mérite. M. Rosciaud — ce nom est devenu tout simplement un éloge, dit M. Herincq, dans ses notes sur l'Exposition de Pon- toise, car il est porté par trois hommes, les trois frères, de même valeur, et d'un talent hors hgne : Georges^ chef de cul- ture chez M. Dc'lahante, à Meulan, et auquel on doit les plus ravissants Glo.rinia à fleurs dressées que possèdent les collée- — ^30 — lions ; le second chez S. E. M. Baroche, ministre delà justice, àJuziers, près Meulan, et le troisième, chef de culture chez M. Gunberger, à Saint-Leu-Taverny. — C'est ce dernier qui est notre exposant de Pontoise. Sa collection de plantes de serre renfermait des sujets d'une vigueur et d''une culture exemplai- res ; entre autres, un jeune Cyanophyllum magnifîcum dont les feuilles n'avaient pas moins de 80 cent, de longueur; puis des Caîîipylobotrys, Soîierilla, Caladiimi, à feuillage élégamment maculé; des Nepenthes aux feuilles garnies d'ascidies; des Bro- méliacées, Fougères, Palmiers, Pandanées, parmi lesquels les plus récentes nouveautés, telles que Phœnicophorium Sechella- rum, Vriesia Wiesbachii, Nidularimn latifolium, etc. Et quel luxe de végétation chez toutes ses plantes! Quelle brillante floraison d'Azalées ! Mais il n'y en a. pas lieu de s'en étonner, puisque toutes ces plantes sortaient des mains d'un Rosciaud ! Des Pelargonium à grandes fleurs et fantaisie, admirable- ment cultivés et dressés, méritent aussi une mention toute particulière; ils font honneur à M. Chenu, jardinier de M, Bin- der, de l'Isle-Adam. Nous citerons encore la belle collection d'Iris, de M. Remy et de M. l'abbé Mas; les Roses de M. Cagneux; les Géranium zonale, de MM. Poiret etGaujard; les Calcéolaires de M. Pré- vôt, et la collection de Lierres panachés de M. Dieuzy, etc., etc. Quant aux fruits et légumes, nous mentionuerons les beaux Choux-fleurs, de M. Duet-, les Asperges et Gombo de M. Paque- lin; les Melons et Ignames de M. Poiret ; les Melons et les To- mates de M. Vavin, lesquelles Tomates méritaient — au dire de l'exposant — une récompense hors ligne ; mais tous les expo- sants se ressemblent. En somme, l'exposition de Pontoise a été jolie et très-inté- ressante. La Société se relève et s'anime, grâce à son nouveau président 3L Letèvre Pontalis qui, par la sympathie qu'il inspire a pu réunir autour des débris de l'ancienne Société, desmem- — 231 — bres nouveaux et nombi'eux qui comprennent toute l'impor- tance de l'horticulture. J'allais oublier Versailles qui me donne asile en ce moment. Son exposition a été charmante; mais la foule nombreuse qui se pressait sous la tente et la clialeur qu'on y rencontrait ne m'ont permis que d'apercevoir le beau groupe de Rhododen- dron de MM. Bertin fils et Truffaut ; la riche collection déplan- tes de serre de M. Fournier, jardinier de Mme Furtado, et qui marche de pair avec les Rosciaud ; le reste a passé inaperçu. Franchement il faisait trop chaud. On annonce pour cet automne, les expositions suivantes : Moulins, du i 2 au 15 août ; Fougères, du 3 au 6 septembre ; du 6 au 10 du même mois, à Orléans ; puis Toulouse et Bordeaux. Enfin, c'est au commencement du mois de septembre qu'a lieu à Erfurt la célèbre foire des graines de fleurs, et particuHère- ment des Giroflées. Versailles, ce' 24 juillet 1865. EuG. deMartragny. Dans notre dernier numéro, nous avons, par erreur, oublié le nom de RIM. Lévêque et tils qui ons obtenu une médaille d'or à l'exposition de la Société d'Horticulture de Paris, pour leur lot de Roses : nous nous empressons de réparer cet oubli. UNGNADIA SPECIOSA (PL. XVI). Le genre Ungnadia ne comprend, jusqu'à présent, qu'une seule espèce, et c'est un grand et bel arbre qui croît dans les ravins stériles du Texas et du Nouveau-Mexique. Ce bel arbre, introduit déjà depuis plusieurs années en Europe, s'élève peu dans nos cultures. Il est particulièrement cultivé pour son port élégant et son ample feuillage ; ses feuilles sont alternes et com- posées de sept grandes folioles. Les fleurs néanmoins ne man- quent pais de mérite. Elles sont assez grandes, d'un beau rose. — 232 — et disposées en cymes corymbiformes. On ne les trouve guère que sur les sujets cultivés en caisse et qu'on rentre en oran- gerie pendant l'hiver; parce que là, la végétation est faible^ et les individus chétifs se mettent facilement à fleurs. Les sujets livrés en pleine terre à l'air libre et à l'exposition du nord, oîi ils supportent assez bien les rigueurs de notre climat, lorsqu'ils sont un peu protégés, poirssent au contraire en feuillage et fleurissent moins facilement. Les fleurs de Wngnadia ressemblent beaucoup, comme or- ganisation, aux fleurs de Marronnier. Elles sont irrégubères ; le calice est à 5 sépales ; 4 pétales unguiculés et portant des pa- pilles jaunes staminodiformes sur l'onglet, constituent la CO" rolle. D'après Indlicher, les pétales seraient au nombre de trois seulement; dans toutes les fleurs que nous avons analysées, nous avons trouvé le nombre 4 ; de même, le Gênera plantarum indique 9 étamines ; nous en avons toujours compté 7 . — Ce ne serait donc qu'un simple iEsculus. Quoi qu'il en soit, VUngnadia est un arbre aussi beau par ses jolies fleurs roses que par son ample feuillage; il se plaît particulièrement en terre légère mélangée de terreau de feuilles. 0. Lescuyer. LANTANA ROUGIER CHÂUVIÈRE (Pl. XYl). Le genre Lantana est composé de sous -arbrisseaux odorants à tiges carrées, et dont les petites fleurs, à corolle monopétale un peu irrégulière, sont disposés en gracieux capitules corym- biformes, à l'aisselle des feuilles qui sont toujours opposées. Ces charmants sous-arbrisseaux, abandonnés pendant quel- ques années, reviennent à la mode. Des semeurs, habiles ayant obtenu des coloris nouveaux, ont forcé les amateurs à recon- naître que ces végétaux possédaient de précieux avantages pour l'ornement des jardins . — 233 — Les Lantana se plaisent, en effet, clans les lieux les plus arides, et y développent même un certain luxe de végétation. On les livre en pleine terre pendant l'été; on les relève à Tau- tomne pour les rempoter et les rentrer en simple orangerie pendant l'hiver. La multiplication est des plus faciles par boutures; et c'est pendant les mois de février^, mars et avril, que l'opération réussit le mieux sous cloche en serre chaude; après le mois d'avril on bouture simplement sur couche. On choisit des pousses très-tendres, de 4 à 5 centimètres de longueur, et on les pique aussitôt en godet. Parmi les variétés de ce beau genre, la Lantana Rougier Chauvière (Pl. XVI) paraît avoir acquis toutes les qualités re- quises parla mode. Dans l'ancien type, les capitules sont com- posés des fleurs de deux couleurs : celles du centre d'un beau jaune vif, et celles de la circonférence d'un coloris plus foncé, quelquefois même violacé. Ces deux couleurs, souvent très-tran- chées dans le même capitule^ ne manquaient pas de produire un charmant effet. Mais quelle que soitla beauté naturelle d'une fleur, la plante n'a de mérite qu'autant que cette beauté a été plus ou moins modifiée, et le plus souvent c'est en laid. Ce n'est pas le cas pour le Lantana Rougier Chauvierc, gain de M. Ferrand, de Marseille. On exige aujourd'hui un coloris uniforme pour toutes les fleurs d'un même capitule ; cette uni- formité se trouve dans cette variété, et la teinte est d'un très- beau rouge orangé; la couleur jaune qu'on rejette comme un défaut, a disparu complètement. Les personnes qui veulent obtenir de bons résultats de ces plantes, se trouveront bien de consulter la petite brochure que M. Chaté fils vient de publier sur la Culture pratique des Lanta- lias; c'est l'œuvre d'un praticien consciencieux. 0. Lescuyfr. — 234 — SUR QUELQUES EUPHORBIACÉES ORNEMENTALES. Les plantes de la famille des Euphorbiacées ne paraissent pas en général très-favorables à l'ornementation des serres et des jardins. Il faut être amateur et amateur passionné de ces plantes pour trouver quelque charme aux fleurs si curieuses dont se couvrent certaines Euphorbes cactiformes de l'Afrique australe, et dont on nous a montré de si curieux exemplaires lors de la dernière exposition de la Société d'horticulture. Les Euphorbia xylophylloides et pereskiœfolia du Muséum, seront pourtant, je pense, considérés un jour comme des plantes ma^ gnifiques, qui feront un grand effet au milieu des serres à plantes grasses. U Euphorbia pulcherrima, plus connu sous le nom de Poinsettia, a maintenant une réputation toute faite, depuis qu'on en cultive des boutures peu élevées qui se couronnent rapidement de ces bractées florales écartâtes dont le coloris égale celui des plus belles corolles. On ne sait pas assez ce qu'on peut obtenir de Y Euphorbia fulgens, désigné à tort dans nos serres sous le nom d'E. jacquinifJora qui est postérieur, ni des Eu- phorbes américaines à feuilles panachées, telles que les E.mar- ginata et variegata. Les Phyllanthus à grandes feuilles et les Xylophylla pourraient, par l'analogie de leur port avec celui de certains Palmiers, rendre de grands services dans la formation de massifs dont ils occuperaient le centre ; et plusieurs petits genres à feuillage éricoïde, tels que les Caletia, Micranthea, Bertya, Ricitiocarpus, etc., devraient être cultivés dans les jar- dins d'hiver, avec les Diosmées, les Polygalées et les Treman- drées australiennes. Deux très-belles plantes à feuillage orne- mental ont en outre été, dans ces derniers temps, introduites dans nos serres et méritent une description spéciale. La première est une espèce du genre Mappa, que M. Porte a rapportée, il y a deux ans, de Manille, et que nous nommerons -- 235 — provisoirement 3/. Porieana'{\).CeÀte plante était déjà repré- sentée dans les herbiers par des échantillons autrefois recueillis dans le même pays par MM. Perrottet et Callery. Le pied qui a fleuri dans les serres chaudes du Muséum, il y a deux ou trois mois^ portait" des fleurs mâles en très-grand nombre. Situées à l'aisselle des feuilles, elles étaient disposées en petites grappes formées elles-mêmes de cymes et accompagnées de bractées lé- gèrement teintées de rouge. Elles présentaient les caractères ordinaires du genre Mappa; c'est-à-dire qu'elles avaient un petit calice de trois sépales peu visibles et un nombre variable d'é- tamines, souvent huit ou dix, à anthères biloculaires, mais assez souvent aussi uniloculaires, comme celles des Pachystemon, Toutefois le Mappa Porteana ne sera jamais recherché pour ses fleurs qui rappellent assez bien celles de nos Mercuriales indi- gènes; mais son feuillage est splendide. Qu'on se figure une tige rigide, dressée, cylindric|ue, jus- (4) M. arborea caule erecto hucusque siraplici (cire. 3 — metrali) ad 4 cent. crasso; cortice glabro griseo lenticellis fuscatis prominulis et cicatricibus tri- gonis folioruiii delapsorum notalo. Folia alterna longe petiolata ovato-cordata (3/4 — 1 met. longa, 50-60 cent, lata) basi aut rolundata aut emarginala; apice breviter acumiuato; inaquali-crenala; crenaturis apice pallidis glandulosis al- bido-puberulis; merabranacea, basi peltata digitato-8-nervia; caeterum penni- nervia venosa; venis transverse retiformibus; supra glabra dense viridia lœvia, sublus opaca pallidiora tomenlo brevi molli obtecla; nervis venisque utrinque prominulis, junioribus erubescentibus, moxalbidis; pagina inferna subtus inter venulas punctatis carnosulis prominulis nigrescentibus conspersa. Petioli limbo paulo lougiores (plerumque mctrales) aut terete» aut obsolète 3-goni, supra subplani basi incrassati subvaginali, juniores erubescenles mox laete virescentes aculeis brevibus obtusis remote armali: stipulis geminis supraaxillaribus con- nivenlibus primum erectis caulique adpressis (ad 12 cent, longis, 5 cent, latis) oblongo-ovatismembrauaceis ina;quali-crenatis ad apicem saepius purpurascen- tibus, mox exsuccis fuscescentibus caducis et e cicatricibus arcuatis aut ima basi tantum persistente notatis. Flores masculi axillares racemosi ; racemis brevibus stipulis 2-3-plo loogioribus cymiferis; cymis multifloris; calyce 3-par- tito membranaceo teuuissimo; staminibus centralibus saepius 8, rariiiso-12; filamentis erectis gracilibus divaricalis; antheris aut bilocularibus aut (abnor.- mibus) i-locularibus rimosis glabris. — 236 — qu'ici non ramifiée, portant vers.son sommet un bouquet de belles feuilles alternes, à limbe pelté et cordiforme, d'un mètre environ de longueur, avec un élégant réseau de nervures que relient entre elles des veinules transversales qui rendent la face inférieure comme gaufrée, avec une foule de petits points noirs dans les mailles de ce singulier réseau. Le pétiole est au moins aussi long que le limbe ; la feuille entière a donc environ deux mètres de longueur. Elle est verte à l'âge adulte; mais son limbe, son pétiole et les grandes stipules caduques qui l'accom- pagnent sont, dans le jeune âge, teintés d'une couleur purpu- rine plus ou moins prononcée. L'individu cultivé au Muséum a déjà atteint une hauteur de trois mètres environ. Cette superbe plante aurait donc aussi bien mérité l'épilhète de fastuosa que l'Euphorbiacée à tiges mouchetées, que M. Linden a introduite dans le commerce et que nous avons également vue figurer à la dernière exposition de la Société d'horticulture. Seulement il nous semble que la plante de M. Linden n'est pas un véritable Mappa, et qu'elle devra être rapportée au genre Carumbium de Reinwardt. On a vu paraître depuis quelques années dans le commerce, une très-belle plante à feuilles allongées et épineuses sur les bords, à laquelle son port et le suc laiteux qu'elle contient en abondance, donnent l'apparence d'un grand nombre d'Euphor- biacées, en même temps que ses stipules intraaxillaires rap- pellent beaucoup celles des Artocarpées. Les feuilles ressem- blent aussi à celles de certains Sorocea; de sorte que cette plante tient à la fois par l'aspect aux Morées et aux Euphorbia- cées. C'est à cette dernière famille qu'elle a été rapportée par les horticulteurs, qui lui ont successivement donné les noms à'Hippomane longifolia, spiîiosa et ilicifolia. Nous savons, au. jourd'hui que ses fleurs nous sont connues, qu'elle est bien plus semblable aux Sapium qu'aux Mancenilliers, et peut-être répond-elle à une des anciennes espèces attribuées au premier — '±01 — de ces genres par les botanistes du siècle dernier. Mais (iaiidi- cliaud, qui avait récolté cette même plante au Brésil, ainsi que nous le prouvent des échantillons qui font partie de l'herbier du Muséum, et dont la description était destinée au Voyage de la Bonite, Gaudichaud, disons-nous, a pensé avec assez de rai- son qu'elle devait être considérée comme le type d'un genre particulier auquel il a donné le nom à'AcanthoIouia. Nous nommons donc cette espèce A. spinosum{\). Ce genre ne saurait être placé bien loin des Stillingia. Il en diffère principalement^ et par ses stipules d'Artocarpée, et par quelques particularités de son organisation florale. Sa fleur fe- melle est presque celle d'un Sapiwn. Son ovaire à trois loges, avec un gros ovule allongé, coiffé d'un obturateur en capuchon, dans chaque loge, est surmonté d'unstyle qui se partage bien- tôt en trois lanières aiguës, couvertes intérieurement de papilles (1) Acantholoma Gaud., mss., in herb. Mus. par., — ilippoiniuie spinosa H. 1'. (anL.?j. — H. longifolia hortul. et H. ilicifoJia hortul. (anL.?). Arbor humilis (ad 1 ni. 1/2 alta) caulc crecto tereti (ad 2 cent, crasso); cortice glabro ruguloso (grisco) longiludine strialo cicalricibusrcmolc allernis obovalis orbicularibusve albescentibus foliorum delapsorum cl cicatricibus longe arcua- lis (fuscatis) lran.sverse linearibus stipularum nolaio. Folia, uli planta l'ère tola, valde laclescentia, superiora adscendcntia, inferiora declinalo-reflexa; interme- dia autem subhorizoa.lalia breviter peliolata oblongo-subfpalhulata (ad 50 cent, ionga, 10 cent, lata) basi longe attenuata; apice rolundato; subtequali-fissa; lobis acute spinescentiler pungentibus demum fuscatis ; pcnninervia fere avc- nia; nervis primariis paralleliter obliquis v. ferme transversis; costa pallidiori subtus prominula; limbe caeterum glaberrimo, supra lucido lœvi. subtus palli- diori. Petiolus teres glaber robustus (ad 2 cent, longus) crassitudine pcnnae an- serinae, lineis fuscatis circinnatis Iransverse notatus. Stipulée supraaxillares ge- minœ inter se connatœ ovalo-acutre glaberrimœ caducissimte (eas Artocarpearum referentes). Flores monœci, aut in summis ramulis brevibus axillaribus spicali, faemineis 1, 2 inferioribus; reliquis masculis alternis in axilla bracteœ brevi glandulis 2 stipulaceis oblongo-scutatis munilœ; androphoro tereti erecto an- Iberas sessiles 3 extrorsas cum calycis campanulati dentibus 3 alternantibus gerenle ; bractea fcemineorum glandulis 2 carnosis lato, ovatis complanatis stipata: calyce crassissimo 3-mero ; lobis in alabaslro conlorlis ovarioque arcte adpressis; ovario tenui conico 3-loculari 3-ovulato ; stylo erecto m.ox3-fido; lobis subu- lalis revolutis intus dense papillosis. — 238 — stigmatiques, et repliées en dehors après l'épanouissement. Mais le calice qui entoure étroitement l'ovaire, s'applique si exactement sur lui par ses trois sépaleSi très-épais et disposés dans le bouton en préfloraison tordue, qu'on croirait d'abord que la fleur est dépourvue de périanthe. Si frappant que soit ce fait, il ne serait pas de nature à séparer les Acantholoma des Sapium, si la fleur mâle des premiers n'offrait une organisa- tion plus remarquable encore. Son calice a la forme d'un sac membraneux, tubuleux, peu profondément divisé à son som- met en trois dents ; et du centre de la fleur s'élève une colonne cylindrique qui porle en haut trois anthères sessiles, collées contre cette colonne et tournant en dehors la face de leurs loges dont la déhiscence est longitudinale. Quant à l'inflores- cence normale de V Acantholoma spinosum, nous ne saurions au juste dire ce qu'elle est ; car, sur le pied cultivé qui a fleuri auMuséum, nous avons vu un épi androgyne ayant deux fleurs femelles à sa base, et en haut plusieurs fleurs mâles mal déve- loppées. Ailleurs, nous avons observé un assez long chaton terminant un petit rameau axillaire, et qui n'était composé que de fleurs mâles. Enfin, nous avons rencontré deux fleurs femelles qui se développaient directement sur la tige, à une certaine distance d'une feuille, et qui n'étaient accompagnées d'aucun vestige de fleur mâle. D'ailleurs, chaque fleur avait au-dessous d'elle une bractée dont elle occupait l'aisselle, et dont les côtés portaient chacun vers la base une très-grosse glande stipulaire, comparable à celle des Sapium. Ces glandes deviennent même très-grandes sur les bractées femelles qui se développent d'autant moins que les glandes prennent plus d'accroissement et cachent davantage la plus grande partie du calice dont elles touchent les côtés. Les fleurs des deux sexes sont articulées sur les axes qui les portent, et ehes s'en dé- tachent facilement. Toutefois, deux fleurs femelles qui ont été fécondées artiflcieUement par M. Houllet, sur le pied cultivé — 239 — au Muséum, ont donné des fruits qui grossissent et qui sem- blent devoir arriver à maturité. On pourra savoir alors si le péricarpe de VAcantholoma est sec, ou s'il devient drupacé à la façon de celui des Hippomana. VAcantholoma spinosum et le Mappa Porteana semblent être des plantes de serre chaude. Le premier se reproduit par bou- tures, et c'est probablement d'un même pied que proviennent tous les individus qu'on observe chez les principaux horticul- teurs parisiens, MM. Chantin, Rougier, Kételeêr, etc. Il est à espérer que l'on pourra multiplier le dernier par le même procédé, quand l'individu cultivé au Muséum aura commencé de se ramifier. H. Bâillon. LES JASMINS. Au milieu des nombreuses espèces que l'horticulture a réu- nies, on a peu remarqué quelques beaux Jasmins presque rus- tiques et qui méritent d'entrer dans tous les jardins. Le nombre d'espèces de ce genre cultivables en plein air se trouve ainsi de sept. Les lecteurs de ce recueil en verront peut-être la no- menclature avec intérêt. Espèces à feuilles persistantes non grimpantes . Jasminum fruticans_, L. Bien connu sous les noms de Jasmin à feuilles de Cytise ou Jasmin jaune. Cette espèce à feuilles persistantes n'est pas grimpante . Elle s'élève à Im 50 et forme de jolies touffes par ses rameaux minces et verts, garnis, tout l'été, de nombreuses fleurs jaunes, malheureusement privées d'odeur. Pour obtenir une belle floraison, il est important chaque été de tailler l'arbuste. Il aime, comme du reste tous les Jasmins, une terre un peu sèche, pierreuse même, et par — t>40 — conséquent capable de s'échauffer facilement. On le trouve en effet, à Fétac spontané, dans l'Europe australe, croissant de pré- férence dans les lieux les plus rocheux. J'ai vu jadis une va- riété à feuilles panachées^ dans le jardin de l'Observatoire, à Milan. J . HUMiLE, L. Petit arbuste, peu florifère, des îles méditer- ranéennes, de Madère, Téneriffe, Chio. On l'a même, dit-on, rencontré dans le midi de la France, dans quelques localités arides et sauvages. J. UEVOLUTUM, Ker. J. chrysanthemum, Roxb. Jasmin triom- phant. Cette espèce a de longs rameaux effilés et est très-propre à palisser. Ses feuilles persistent dans les hivers doux; ses fleurs sont d'un jaune éclatant et répandent une odeur très- suave . 11 est originaire des montagnes de l'hide boréale, du Népaul, d'après Roxburgh, et de la Chine, suivant Sims. J. HETERO PHYLLUM, Koxb., J. arftoreum, Hamilt, J. macrophyl- lum, Hort. Ce très-beau Jasmin n'est malheureusement que peu rustique en France, quoiqu'il résiste bien en Angleterre. 11 n'y forme pas un arbre comme dans son pays natal, le Né- paul; mais il y reste à l'état d'arbuste buissonneux et touffu, se couvrant de panicules terminales de belles fleurs d'un jaune vif, en juillet et août. Espaces grimpantes, L PURiGERUM, Don. Encore une espèce du Népaul , beaucoup plus rustique que les précédentes, originaire des mêmes con- trées. Ses fleurs ressemblent beaucoup à celles du /. revolU' tum^ mais sont plus petites. Variété. — glabrum, J. Wallichianum, Lindl. Cette variété plus commune que le type est intermédiaire entre l'espèce et le /. revoliUum. J. AFFINE, Royle, nonBlume. Ce Jasmin rarement cultivé — 241 — esl originaire de l'Inde orientale; il résiste bien à nos hivers. Ses fleurs sont d'un blanc rosé . J.NUDLFLORUM, Lindl. J. cingulare, de la Chine. C'est un des rares arbustes qui fleurissent en plein hiver. Il est parfaitement rustique, mais ses fleurs, dans les grands froids, se ternissent promptement^ môme sans s'épanouir. J. lŒvEsii, Hort., est une espèce asiatique, fort peu répan- due, très-florifère et très-belle. J. OFFICINALE, L. C'cst le Jasmin' commun, dont les jolies fleurs blanches odorantes sont recherchées depuis longtemps. Il y a une variété à feuilles panachées de jaune. On a essayé en plein air, les J. gracile, Andr. (J. lucidum, Banks) et J. nitidum; mais ces deux espèces n'ont jamais résisté à aucun de nos hivers. On cultive encore un J. Bidicillii, Hook. Nous ne savons pas s'il peut supporter nos froids; c'est du reste une plante encore très-peu répandue. Oscar Laiuvière. LES PÉTUNIAS EN ARBRE . Il y a deux groupes de Pétunias bien distincts : l'un est abois mou, à feuillage ample et velu, il est peu florifère; l'autre, plus petit dans toutes ses parties, fleurit beaucoup : c'est à ce dernier que nous donnons la préférence. Quoique plus petit, il est plus varié, plus beau de forme et de couleurs, et surtout plus rusti- que; on le dit sous-ligneux, car il peut se conserver plusieurs années. L'iiommese lasse de toutes choses, ilfaut sans cesse varier ses goûts. Voyez ce pauvre Dahlia que l'on a torturé de toutes les façons, jusqu'à le forcer à ramper sur la terre. Pourquoi n'élè- verions-nous pas le Pétunia? pourquoi n'en ferions-nous pas un Août 1865. <6 — 242 — ai'bre? Il est peut-être fatigué de ramper sur le sol ; donnons-lui un tuteur; il ne demande qu'à se tenir droit pour mieux mon- trer ses belles corolles aux nuances si variées. Former une boule au moyen de quelques pincements est l'afîaire de quelques se- maines ; le rempoter deux ou trois fois, au fur et à mesure qu'il grandit est chose facile ; de la terre franche et du terreau de fumier par moitié, il s'en contente, et il s'est dit me voilà pres- que aussi beau qu'une Azalée de l'Inde. En résumé, prenons de jeunes Pétunias de semis ; laissons-les grandir ; supprimons les branches latérales, et pinçons la tige verticale, qui ne tardera pas d'émettre des sous-bourgeons que l'on continuera depincer_, et au bout de quelques semaines nous aurons de charmants pe- tits arbustes (1). LiABAUD, Horticulteur à Lyon. REVUE DES JOURNAUX ÉTRANGERS. BoTANiCAL Magazine. Raphiolepis Japonica, Sieb. et Zucc. Var. integemma (Rosa- cées). C'est là un très-bel arbuste, qui doit figurer dans tous les jardins du midi de la France et dans nos serres froides à côté des Pittosporum. Il est originaire du Japon et de la Corée. Malgré sa ressemblance avec l'ancienne espèce chinoise, le R. indica, on le distinguera toujours à la grandeur de ses fleurs et à ses larges bractées obtuses. Hypœstes sanguinolenta, Hook. Eranthenmn sanguinolen- tum, V. Houtte [Acanthucées]. Johe petite Acantbacée, originaire de Madagascar, remarquable par ses feuilles très-vertes, parcourues de larges nervations d'un rose clair. Aucuba Japonica, Thunb. [non maculoM). Le Botanical Magazine rei^roduit, dans une assez belle planche, un rameau d' Aucuba chargé de fruits. Chacun sait que jusqu'à ces der- niers temps on ne possédait, en Europe, que des individus femelles qui restaient stériles. Les individus mâles apportés du Japon ont permis d'obtenir^les très-jolis fruits de ce bel arbuste, qui devient ainsi beau- (1) Soc. d'Hort. du Rhône. — 243 — coup plus ornemental. Aussi doit-on conseiller d'ajouter quelques pieds mâles dans chaque massif d'Aucuba (1). Les fruits de TAucuba Japonica sont de la grosseur d'une cerise environ, mais légèrement ellipsoïdes. Ils sont d'un rouge assez foncé, intense, mais un peu vineux. Cypripedium concolor, Hook. {Orchidées). Voici une espèce entièrement nouvelle, bien distincte de toutes les autres et des plus remarquables. Les feuilles ne sont pas isolées, mais bien rapprochées en un faisceau serré. Elles sont pictées supérieure- ment et d'un beau rouge en dessous. Ses fleurs presque sessiles sont très-grandes et d'un jaune pâle dans le ton des Primevères. C'est encore une espèce de Moulmein, due aux recherches du Rév. C. Parish, infa- tigable collecteur d'Orchidées. Il trouva le C. concolor sur des rochers crayeux, où le colonel Benso le retrouva plus tard et put en expédier des individus vivants à Kew. Vellosia candida, Mikan. [Hémodoracées). Parmi tous les Vellosia introduits, celui-ci est le seul qui ait encore fleuri. C'est dans le jardin de Dublin que le D"" Moore a obtenu ce résultat. Les graines delà plante lui avaient été adressées par feu M. Gardner, pendant son voyage au Brésil. Mais cette espèce n'est pas originaire que de ce pays, où elle a encore été signalée à Hio-de- Janeiro; car Sprengel la regarde comme Synonyme du V. fubiflora, H. B. et K. [Rodia tubiflora Rich.) native de l'Orénoque. Les fleurs du V, candida sont grandes et d'un blanc pur. Dendrobium Hedyosnum, Batemau, D. albo-viride, Parish. {Orchidées). Espèce de peu d'intérêt, encore originaire de Moulmein. Acanthus montanus, Hook. Cheilopsis monfnna, Nées. {Aco.n- tkacées). Assez jolie plante découverte par Vogel à Fernando-Po. où elle fut récoltée par Maun à une liauteur de 650 mètres. Depuis, Barler la rencontra aux îles des Princes et Curror sur la côte occidentale d'Afrique, au sud des tropiques. Ce n'est pas un arbuste, comme le prétendait Nées, mais une herbe atteignant au plus un mètre, et qui n'est remarquable que par l'ampleur de ses feuilles et la couleur rose de ses fleurs. (1) Celte année, nous avons remarqué à Segrez que des pieds d'Aucuba, quoique loin des individus mâles, qui d'ailleurs n'ont pas fleuri, avaient produit des quantités de petits fruits imparfaits, et bien entendu stériles, mais parfai- tement colorés. C'est un fait curieux à relater. — 244 — Raillardia ciliolataj D. C, {Composées). Petite plante sans valeur ornementale, originaire des îles Sandwich. Anémone [Hepatica) angulosa^, Lam , llepatica triloba, var. angulosa, Spach. {Renonculacées). Cette très-charmante plante n'est considérée par M. Spach que comme une variété de l'A. triloba, quoique ses fleurs soient plus grandes et ses feuilles profondément lobées. Elle est native de la Hon- grie, d'où la reçut M. Backouse qui a réuni à York une si belle collec- tion de plantes herbacées, remarquables par leur nombre, leur exacte détermination et leur culture si parfaitement entendue. Fourcroya longseva, Karw. Lucc. {Amaryllidées). Le Four- croya longœva est cultivé en France depuis six ans et a fleuri en France plus tôt qu'en Angleterre. On l'avait reçu de M. de Roels sous le nom très erroné de Yucca Pannentieri ; aussi était-on très-étonné, car aucun Yucca n'est tuberculeux. L'erreur reconnue, la plante restait cultivée sans nom. Ce fut, si je ne me trompe, M. Tngelrelst, jardinier en cbef du jardin de Nancy, qui obtint le premier sa floraison et appliqua à cette intéressante espèce, aujourd'hui très-répandue en France, son véritable nom. Le F. longœva a fleuri l'année passée en Angleterre au royal botanic garden, non pas par conséquent pour la première fois en Europe, comme se plaît à le supposer M. Hooker. Le baron Karwinski, connu par ses recherches botaniques au Mexique, découvrit le premier celte Amaryilidée, et il la décrivit avec Zuccarini dans le « Nova acta » . Le F. longœva croît sur le mont Tango, dans la province de Oaxaca, à une élévation de plus de 3,0(i0 mètres : on la retrouve, d'après M. Skinner, dans l'intérieur du Guatemala. C'est dans son pays qu'il a le port d'un gigantesque Yucca, que sa tige atteint par- fois plus de 15 mètres, et qu'il a une hampe d'environ 40 mètres; car dans nos cultures, quoique natif des contrées presque froides, il reste petit et presque acaule, tout en étant encore une fort belle plante. Dendrobium senile, Parish. [Orchidées). Ce Dendrobiwn doit tenir, parmi les Orchidées, la place occupée par le Cereus senilis chez les Cactées, car il est couvert de longs poils blancs, d'un ettet très-sin- gulier. Ses fleurs sont d'un beau jaune safran. C'est malheureusement nne espèce assez délicate. On doit son introduction au Rév. C. Parish. Marianthus Drummondianus, Benlh. Oncospermwn Drum- mondianum, Pitterl. [Pittosporées). Si cette Pittosporée n'est pas une plante éclatante, ce n'en est pas moins une charmante acquisition. Cette toute petite plante aux i-ameaux grêles et traînants, a de ravissantes fleurs d'un bleu pâlelégè- — 245 — rement violacé ; elle est originaire de l'oiiest de l'Australie, ainsi que presque toutes ses congénères. Drimia altissima, Hook. {Asphodéléés). Belle espèce, décou- verte à Natal, par M. John Sanderson. Phalœnopsis Luddemanniana, Rclib. (Orchidées). Cette superbe plante, originaire des Philippines, fut exposée en fleurs par plusieurs personnes à la fois au Santli Kensington. Elle est en effet d'une culture extrêmement facile, mais réclame beaucoup de chaleur. Cette plante, nouvelle pour l'Angleterre, avait déjà fleuri chez M. Lud- demann, à Paris, et chez madame Pescatore, comme le constate le D'" Reichenbach dans le Gardeaers Chmnicle. Ses fleurs sont blan- ches, mais largement striées de rose ou de jaune ferrugineux, et le lobe médian de la lèvre est entièrement rose. A. DE Talou. QUELQUES MOTS SUR LA CULTURE DES PATATES ET DE LEUR CONSERVATION. Il est intéressant d'obtenir à peu de frais ces excellents tu- bercules, et de parvenir à les conserver sans difficultés, et sur- tout sans perte. La Patate ne peut assurément pas être dans le nord de la France l'objet d'une exploitation étendue; mais elle peut aisément rentrer dans toutes les cultures horticoles. Sa multiplication, que l'on opère généralement par la division des tubercules, ou par boutures de racines^ peut se faire plus économiquement; on bouture en serre, au moment de l'ap- proche des froids^ les pousses de chaque variété, et ces pous- ses, qui se développent vigoureusement, permettent, à la fin de l'hiver, d'avoir autant de boutures enracinées que l'on peut en désirer. Les Patates aiment une terre à la fois légère et substantielle ;. la terre de pré, les terreaux de feuilles ou de couches, les ba- layures de chemins leur conviennent parfaitement. Mais le secret de les obtenir grosses et bien faites consiste à parfaite- ment tasser le sol artificiel où elles sont plantées; le mieux est — 246 — de le battre ou de le piétiner. J'ai vu de belles Patates venues dans de la terre de bruyère bien plombée. La culture de ces excellents tubercules n'exige pas l'emploi des couches et châssis ; ce mode est excellent, mais n'est pas absolument nécessaire ; et en couvrant simplement de cloches pendant les premiers jours, comme on le fait pour les Melons maraîchers, on obtient de bonnes Patates et très-suffisamment grosses. Seulement, il ne faut pas effectuer cette plantation avant le mois de juin; et on fait l'arrachage aussi tard que pos- sible. J'ai remarqué qu'il y avait avantage à n'enlever les Patates que lorsque les gelées, non-seulement avaient atteint les feuilles les plus extérieures, mais même détruit complète- ment toute la partie foliacée j on gagne ainsi souvent un mois, et les Patates ont un goût sucré beaucoup plus pro- noncé. Je crois que c'est la difficulté de leur conservation qui em- pêche les Patates d'être plus communément cultivées. Rien pourtant n'est plus facile. Je suis loin de désapprouver les méthodes employées au potager de Versailles ou par M. Sou- chet; mais la mienne me paraît infiniment plus simple et plus pratique. La conservation des Patates ne peut être entravée que par une seule chose : le manque de chaleur ; car il est fa- cile de reconnaître qu'il importe assez peu que ces tubercules soient rentrés encore frais ou même mouillés, et qu'ils soient placés dans une atmosphère chargée d'humidité. Du reste, voici comment j'opère: dès que mes Patates sont arrachées et nettoyées (par raison de propreté seulement), je les place au- tour du fourneau de ma serre, même contre la chaudière, ou tout au moins dans l'endroit le plus chaud, et je n'ai plus que la peine de les retourner de temps à autre, et encore je mé- prends souvent à n'en rien faire. Mes tubercules se conservent ainsi parfaitement, et j'en retire toute l'année, au fur et à mesure de la consommation . Mais il est bon de savoir qu'après être res- — 247 — tées ainsi deux ou trois mois, les Patates se conservent plusieurs semaines dans toute espèce de pièce où la gelée ne pénètre pas. Les Patates cultivées à Paris n'ont pas, en général, la sa- veur prononcée de celles venant du Midi, ou mieux des colo- nies; c'est que cette culture n'est guère pratiquée que parles primeuristes, qui les obtiennent en culture forcée, et les li- vrent aussitôt récoltées. Pour avoir les Patates avec leur goût délicieux, il faut nécessairement qu'elles soient complètement mûres ; et, sous notre climat, la conservation seule leur donne cette qualité. Enfin, elles ne doivent pas être trop grosses ; car la partie la plus savoureuse est celle qui touche à la peau, et le centre est bien inférieur. Jean Morlotte, jardinier. VERGERS CULTIVÉS ET VERGERS ENGAZONNÉS Avantages des premiers sitr les seconds. Des expériences nombreuses, faites avec soin et fréquemment répétées sur les points les plus divers du vaste territoire des Etats-Unis, sur l'avantage qu'il y aurait pour les propriétaires qui désirent former des vergers ou clos à fruits, à cultiver ces clos ou bien à les couvrir d'herbe, établissent delà façon la plus décisive qu'il y a avantage incontestable et des plus marqués, à ne point gazonner d'abord^ mais à cultiver les vergers au moins pendant un certains nombre d'années. L'explication qu'on, donne de ce fait acquis est que (pour les Pommiers principale- ment) les jeune% arbres trouvent une nourriture plus abondante et d'obtention plus facile dans un sol meuble, fumé et offrant un hbre accès aux dons gratuits de l'atmosphère que sous un herbage épais qui prive le sol d'humidité, absorbe à son — 248 — profit les engrais salins et gazeux et menace d'asphyxie les jeunes plants d'arbres. Il y a toutefois un choix à faire dans les cultures à opérer et , dans les récoltes à eonfier au sol des jeunes vergers. On devra éviter le retour trop fréquent des Prairies artificielles, surtout des trèfles qui présentent les inconvénients reprochés au gazon à demeure avec le défaut grave en plus, d'épuiser le sol aune plus grande profondeur. 11 en serait de même des cultures sarclées composées de racines très-pivotantes et épuisantes; mais, entre ces extrêmes, il reste assez d'éléments variés pour que le cultivateur qui désire for- mer un verger durable et productif puisse faire un choix, et atteigne lucrativement le but qu'il a dû se proposer en con- sacrant une partie de son terrain . à une plantation d'arbres fruitiers. Les vergers sont en très-grand nombre aux Etats-Unis, et nulle comparaison n'est plus facile à étabhr que celle entre les jeunes vergers herbus et ceux que le cultivateur soumet à un as- solement régulier. Ces derniers'remportent d'une façon si triom- phante, qu'il n'y aura bientôt plus que ceux qui n'auront point d'yeux pour voir, ou qui ne pourront faire autrement, qui s'en tiendront à la routine qui voulait qu'un verger ne pût exister qu'à la condition d'être en même temps une prairie ou un pâ- turage. Ludovic Léchaut, A Monsey (Amérique du Nord]. MÉMOIRE SUR LA PRODUCTION ET LA FIXATION DES VARIÉTÉS DANS LES PLANTES d'ornement; Par M. B. Verlot, chef de culture au Jardin des Plantes de Paris. (Ce Mémoire a remporté, le prix daus le concours de 1862, par la Société impériale et centrale d' Horticulture.) (suite.) Jusqu'ici nous avons vu la duphcature se présenter d'abord cheÉ un individu unique, et cet individu devenir la souche d'une race constam- — 249 — ment et régulièrement double. Nous avons vu aussi que la conserva- lion et la multiplication des plantes à fleurs pleines n'étaient possibles que par la division mécanique des individus. Cependant il est une^ plante qui présente une dérogation très-remarquable à ces deux lois: nous voulons parler de la Quarantaine. Chez celle-ci^ en effet, les plantes à tleurs doubles ne peuvent servir de porte-graines, car elles ne pré- sentent plus d'organes reproducteurs valides. U semblerait qu'on ne devrait et qu'on ne pourrait les multiplier que mécaniquement. Il n'en est rien cependant, comme on le sait : on a tourné la difficulté en ne poussant pas la sélection à l'extrême, et en se contentant de chercher à produire, dans les semis, la plus forte proportion possible de plantes à fleurs doubles, mais toujours accompagnées de plantes simples. Celles- ci, quoique ne présentant aucune trace de duplicature et ne différant en rien par l'apparence extérieure d'une Quarantaine qui ne donnera naissance qu'à des individus simples, sont cependant profondément mo- difiées dans leur idiosyncrasie, car elles donneront naissance, si la sélection et la culture ont été convenables, à une proportion très- notable de plantes doubles. Ce fait entraîne naturellement cette question : com- ment arrive-t-on à obtenir ce résultai ? Plusieurs moyens' ont été indi- qués, mais que nous ne pouvons pas reproduire ne les ayant pas ex- périmentés. Le docteur Messer de Cabo, dans un petit ouvrage publié à Neustadt, en i 828, sous le titre : Art d'obtenir des Giroflées doubles, donne comme conséquence de nombreuses expériences, « qu'en supprimant les anthères des fleurs avant qu'elles aient répandu leur pollen, les graines provenant de ces fleurs produisent des fleurs doubles avec une extrême facilité. C'est sur le Cheiranthus annuus (Giroflée quarantaine) qu'il avait expérimenté : sur 100 plantes il en obtenait toujours de 60 à 70 à fleurs pleines, tandis qu'en ne supprimant pas les anthères des porte-graines, il n'en n'obtenait que 20 à 30 0/0. Si les étamines, ajoule-t-il, sont encore trop jeunes lorsqu'on leur fait subir la cas- tration, l'ovaire avorte; si elles ne la subissent que lorsqu'elles sont mieux formées, mais toujours avant qu'elles aient répandu leur pollen, l'ovaire se développe, devient fruit ; mais au lieu de contenir de 40 à 50 graines, il n'en contient que 5 ou 6, toujours plus courtes et autre- ment configurées (1). j» Si le fait est exact, nous pourrons en conclure que l'opération in- diquée plus haut agit surtout en diminuant le nombre des graines et en concentrant dans celles qui restent l'exubérance de santé de la- quelle doit résulter la duplicature. On a dit que l'âge des semences a une influence très-grande sur (1) Ann, de l'Inst. roy. hort. de Fromont^ '1833. — 250 — la production des plantes à (leurs doubles. Ce fait est généralement admis en horticulture, et plusieurs auteurs ont publié à ce sujet des notes très-intéressantes. En voici une qui se rapporte à notre plante et que nous trouvons dans le Gardener's Chronicle, «la graine de Matthiola annna semée immédiatement après la récolte produit peu de plantes à fleurs doubles, tandis que les graines reposées pendant 3 ou 4 ans en produisent beaucoup. » Cette influence des graines reposées a été également remarque'e par l'auteur d'un mémoire adressé à la Société d'Horticulture de Berlin, dans lequel Tauteur dit avoir semé en même temps des graines de Giroflée dont les unes étaient de l'année précédente et les autres de plusieurs an- nées; le résultat fut que les dernières ne produisirent que 16 individus à fleurs simples sur plusieurs centaines, tandis que les premières ne donnèrent que des fleurs simples (1). Dans quelques pays, en Allemagne notamment, où la culture des Giro- flées est en honneur, et où on s'occupe sur une grande échelle de la production de ces graines, on est frappé de ce fait, c'est que les Giroflées doubles sont séparées des Giroflées simples ; ou bien, lorsqu'elles sont réunies, que les premières sont considérablement plus nombreuses que les secondes, et en visitant les cultures de MM. Vilmorin, on a pu faire la même remarque. En faisant cette observation, on est porté naturellement à se demander, si la séparation des doubles et des simples a été opérée quand les plantes étaient jeunes encore, ou bien si l'on a attendu, pour la pratiquer, qu'elles fussent prêtes à fleurir. A son tour cette question entraîne celle-ci : Peut-ou savoir, à la simple inspection d'une plante, lorsqu'elle n'est qu'en feuilles, si les fleurs qu elle don- nera seront simples ou doubles? Nous ne pensons pas que des observations bien positives aient été faites en dehors des Giroflées. Dans la généralité des plantes qui pré- sentent des variétés à fleurs doubles, les feuilles et Yhabitus de celles-ci ne sont pas différents de ceux des plantes qui les ont produites. Cepen- dant il existe à n'en pas douter un moyen de distinguer dans le plant de Giroflées celui qui produira des fleurs doubles de celui qui sera simple. L'essimplage est même une opération connue et pratiquée par tous les horticulteurs qui fournissent nos marchés de ces fleurs, et qui limitent leur culture à une ou deux variétés. Quant à préciser les carac- tères sur lesquels ils se basent, nous avouons ne pouvoir le faire, tant ils sont légers et difficiles à saisir. Il n'y a sur ce sujet aucune loi certaine ; ce n'est, en définitive, à ce qu'il paraît, qu'une affaire de tact (1) Ann. Soc. d:hort. de Paris, VI, p. 150. — 251 — et d'expérience ; des personnes très-intelligentes du reste n'ont pu y arriver, pendant qu'on voit les enfants des jardiniers essimpler sans se tromper; et nous citerons même comme exemple, un de nos. plus sa- gaces horticulteurs qui s'esta une certaine époque, beaucoup occupé des Camellia et qui en avait acquis une connaissance assez intime pour en distinguer 1 50 variétés à la simple inspection de la plante dé- pourvue de fleurs et qui cependant n'a jamais pu, malgré toute sa bonne volonté, arriver à essimpler des Giroflées. On n'a guère parlé de l'essimplage que pour les Giroflées; cependant, d'après M. Rigamonti (1), on pourrait aussi le pratiquer pour les Œillets. Si l'on en croit cet observateur, les Œillets doubles se re- connaîtraient facilement à ce qu'ils présentent 3 petites feuilles dis- posées en verticille. Il dit aussi avoir fait la même remarque sur les plants de Primula sinensis. Nous ne l'avons pas vérifié; mais si cela est vrai, ne pourrait-on pas supposer, bien que la disposition des feuilles des Crucifères soit différente de celle des Caryophyllées , qu'il en fût de même pour les Giroflées quarantaines? Les plantes à fleurs très-doubles ne produisent que peu de graines ; telles sont par exemple les Balsamines Camellias, les Passeroses, les Reines-Marguerites que nous maintenons dans cette section, bien que nous sachions que ce ne sont pas en réalité de vraies fleurs doubles; aussi perdraient-elles promptenient leur caractère de plantes bien doubles sans une culture entendue et surtout si une sélection rigou- reuse ne présidait à la récolte des graines. Ce n'est en effet qu'en choisissant toujours pour porte-graines les individus dont les fleurs sont très-doubles et en excluant avec le plus grand soin les plantes simples, qui sont les plus fertiles, et dont la progéniture étoufferait ra- pidement les premières, qu'on est assuré de conserver ces variétés. Bien que Poiteau ait dit avoir vu obtenir des Reines-Marguerites parfaitement doubles après deux générations seulement en semant des graines prises sur les plus petits capitules de Reines-lNtarguerites à fleurs simples (2), nos grands cultivateurs de Reines-Marguerites et de Roses-trémières procèdent autrement et avec connaissance de cause, pour la reproduction de ces plantes. Nous savons aussi que M. Reed (3) a donné le moyen de n'avoir toujours que des Balsamines parfaitement doubles. Ce moyen repose entièrement sur le volume et la forme des graines. Cet observateur a remarqué que les graines petites et moyennes, mais bien rondes et (1) Journ. Soc. d'Iiort. de Paris, 1851, p. 510. (2) Joum. Soc. d'hort.,y\, p. 241. (3) Jonrn. Soc. d'hort. de Paris, IX, p. 139 — 252 — pleines, produisaient des fleurs très-doubles; tandis que les graines allongées ne donnaient que des fleurs simples ou peu doubles. Nous n'avons pas vérifié ce fait; mais nous savons que toutes les graines de Balsamines-Camellias sont beaucoup plus rondes et moins allongées que celles des Balsamines ordinaires. § XI. — Des Tariétés prolifères. Les proliflcations s'observent rarement dans les cultures et plus rare- ment encore chez les plantes spontanées, ce qui indiquerait, comme l'ont dit plusieurs botanistes, que ces anomalies seraient un résultat dû notamment à la fertilité du sol. Ces monstruosités se présentent ordinairement chez les végétaux à fleurs parfaitement pleines; comme par exemple dans le Rosa centi- folia, Hanunculus repens. bulbosus, acris, Bellis perennis. Ces plantes ne fructifiant pas, on les multiplie d'éclats, de greffes, boutures, etc. Mais loTsque la prolification n'entraîne pas l'infécondité des fleurs, elle peut se propager par semis. Tel est, par exemple, le Souci, qui se reproduit dans la proportion de 50 à 60 p. 0/0 et qu'on arriverait indu- bitablement à fixer, si l'on en avait le désir. La Giroflée Cocardeau prolifère se reproduit également dans les mêmes proportions. Une autre prolification analogue à celle que présentent les Renon- cules et la Rose précitées, est celle qui est produite par le Scabiosa atropurpurea. Cette monstruosité qu'on observe parfois dans les semis ne se reproduit qu'imparfaitement. Ici encore, comme dans le Souci prolifère, il ne suffirait probablement que de quelques années de serais consécutifs et de sélection rigoureuse pour arriver à fixer cette proli- fication. Enfin la variété de Papaver somniferum que MM. Vilmorin cultivent sous le nom de P. monstruosum off're aussi un exemple fort curieux de prolification. Chez ce Pavot, presque toutes les étamines sont deve- nues autant de petits carpelles distincts présentant encore tout autour d'eux quelques rudiments d'anthères. La capsule principale ne s'a- trophie pas; au contraire, elle acquiert un développement normal et renferme une quantité innombrable de graines ; les nombreux petits carpelles qui l'entourent forment un assemblage des plus bizarres : les plus développés, qui sont de la grosseur d'une capsule normale de Pa- paver Argemone contiennent quelques graines; les plus petits en 'sont dépourvus. Cette plante est curieuse non-seulement par son organisation, mais encore en ce qu'elle se reproduit identiquement et franchement de semis. — 253 — § XII. — Des variétés par soudures. Nous ne connaissons qu'un exemple de cette monstruosité dans les plantes d'ornement : c'est celui du Papaver bracteatwn, dont la corolle est devenue monopétale par soudure des pétales. Celte monstruosité^, dé- crite et figurée dans la. Jîevue horticole, est cultivée chez MM. Vilmorin. Elle ne peut se propager que d'éclats. MM. Vilmorin ont essayé vaine- ment de la multiplier par semis. Ce genre de monstruosité qui forme l'un des chapitres les plus inté- ressantsde la tératologie végétale, a été remarqué sur toutes les parties de la lleur. Ce sont des déformations qui, on le pense bien, n'ont aucun intérêt au point de vue de l'ornement. Lorsqu'on en observe quelque- fois, comme par exemple dans les Violettes, où les pétales arrivent à disparaître presque entièrement, on est plus porté à s'en défaire qu'à les propager . § XIV. — Des Tarîétés péloriées. Ces déformations ne s'observent que chez les plantes à fleurs irrégu- lières. On en connaît peu d'exemples et, à part celui du Linaria vuUjaris, de la Calcéolaire et des Gloxima, les autres sont tout à fait sans intérêt au point de vue de l'ornement. Des causes qui produisent cette transformation sont peu connues : l'aridité et la sécheresse du sol, de nouvelles conditions de végétation, paraissent néanmoins en favoriser le développement. Willdenow a affirmé avoir récolté et semé des graines de Linaria mdgaris peloria et les enfants issus de ces graines auraient produit presque toujours des fleurs péloriées (DC, Phys. vég., II, p. 692. Nous avons eu occasion d'observer un grand nombre de Pélories de Linaire commune et autres, et malgré la multitude d'exemples qui nous ont passé sous les yeux, toutes pouvaient se grouper en trois classes ainsi composées : en éven- primuli- „ i Corolle présentant depuis 4 jusqu'à 6 éperons, dressée, plus ou I moins primuliforme. Ces classes sont purement arbitraires et toutes ces formes se sont pré- sentées souvent sur le même individu. Corolle sans éperon , dressée , flabeUiforme ou tail. Corolle sans éperon , dressée , cucuUiforme ou forme. — 254 — Dans les fleurs que nous avons examinées appartenant aux deux pre- mières sections, la généralité des étaminesne contenaient pas de pollen ou celui-ci était infécond et les styles étaient généralement mal con- formés. Dans la troisième section, les étamines deviennent régulières, sonttrès- développées et les anthères ne renferment qu'un pollen mal conformé. Le pistil est généralement atrophié. Les graines des deux premières sont, comme on le conçoit, d'une rareté extrême. C'est à peine si sur trois fortes touffes nous avons pu trouver quelques capsules renfermant de bonnes graines. Un semis de ces graines, opéré en 1861, donna cinq plantes chez les- quelles les premières fleurs furent tout à fait conformes à celles de la Linaire commune normale; les suivantes commençaient à devenir irré- gulières : l'éperon avail disparu et la corolle avait une tendance à revêtir la forme d'un éventail. Malheureusement les froids arrivèrent avant que de nouvelles fleurs pussent se développer. Ces plantes furent mises en pots et nous nous proposons d'en suivre le développement cette an- née. Les graines de la troisième section sont toujours stériles, ce qui ferait supposer que les expériences de Willdenow n'ont porté que sur de simples déformations de la Linaire, et non sur la Pélorie quinqué- nectariée, telle que l'a décrite Linné. Ces Linaires se propagent facilement d'éclats ou de boutures. ■ I XV. — Des Chloranthies. • Bien que ce nom ne rende pas exactement notre pensée, nous nous en servons néanmoins pour désigner d'une manière générale toutes les transformations que peuvent revêtir les organes floraux et qui ont pour résultat d'amener la stérilité absolue des fleurs en les trans- formant d'une manière plus ou moins complète en rameaux ou en or- ganes foliacés. Ce sont des monstruosités purement accidentelles et qu'on ne peut propager que de boutures, d'éclats, etc. Nous ferons rentrer sous cette désignation la monstruosité du Lilium candidum vulgairement et improprement appelée Lis double, et qui est plus qu'une duplicature, par suite du développement anormal de l'axe floral. Signalée d'abord en \ 841 , puis en 1 843 et \ 844 par M. Mérat (1 ), cette déformation est encore fréquente dans les jardins. Telles sont aussi la Rose verte, et cette autre monstruosité que présentent parfois les fleurs de certains Œillets^ notamment du Dianthus barbatus, dont (1) Annales de la Soc. d'hort. de Paris^ 1845. — 255 — la formation est identique à celle du Lis blanc, avec cette difîérence que la couleur verte s'est substituée à la couleur primitive de la Heur. Lorsque cette monstruosité apparaît sur un rameau de Dianthus bar- batus, on constate que toutes les fleurs subissent la même transforma- tion. Il serait donc intéressant de savoir si, en éclatant ou bouturant un rameau de cet individu et en excitant sa végétation par un pro- cédé quelconque, on ne parviendrait pas à annihiler cette déformation et faire que des fleurs normales se développassent à leur place. M. L. Neumann a essayé vainement de bouturer ces Heurs ainsi trans- formées en rameau, bien qu'il semble, à première vue, qu'elles doivent se comporter comme des ramifications normales. Enfin nous comprendrons encore dans ce chapitre différentes mons- truosités qui sont assez fréquentes dans quelques plantes d'ornement et qui résultent de la transformation des anthères en carpelles; telle est, par exemple, cette monstruosité, très-laide d'ailleurs, de Cheiranthus Cheiri, qu'on observe parfois dans les semis et qui, à notre connais- sance, ne peut être multipliée que de boutures. MODIFICATIONS DE FORME DANS LES ORGANES DE VÉGÉTATION. § I. — Modifications inermes. Ce genre de variation a été rarement observé chez les végétaux ; ce- pendant on en trouve des exemples dans le Rnbm fmticosus. Le Gledi- tschia sinensis et le Robinia pseudo-Acacia ont produit des variétés inermes. Ces variations sont de celles qui peuvent apparaître accidentelle- ment sur une partie seulement d'un végétal épineux. L'homme re- cueille et propage ensuite par l'un des moyens connus la variation iuerme ainsi produite. Elles peuvent aussi apparaître dans les semis, ce qui est arrivé pour le Gledistschia sinensis, obtenu en 1823 par iM. Camuzet (1); mais nous ne pensons pas qu'aucune d'elles ait été fixée jusqu'ici, c'est-à-dire se reproduise de semis. On se rappelle que M. L. Vilmorin a appelé l'attention des cultiva- teurs sur les avantages que l'agriculture pourrait tirer de la création et de la fixation d'une variété d'Ajonc sans épines. L'opinion de M. L. Vil- morin était qu'on pourrait arriver à ce résultat ; mais ses prévisions n'ont pu être réalisées. C'est peut-être, il faut le dire cependant, parce que les expériences qui ont été tentées à ce sujet n'ont pas été répétées avec la persistance nécessaire et qu'on s'est trop vite laissé arrêter par les premiers échecs éprouvés. (4) Ann. de la Soc. d'hort. de Paris, XIII, p. 298. [A continuer.) — 256 Potager, Les chaleurs du mois d'août nécessitent de copieux arrosements aux Choux-Fleurs, Choux, Cardons, Céleri, etc. ; les Concombres, Cornichons, veu- lent aussi des bassinages nombreux. — A mesure que les Afiichauls cessent de produire, il faut couper immédiatement les tiges au niveau du sol, en fai- sant attention de ne pas endommager les œilletons qui commencent à se déve- lopper. — Toutes les Laitues doivent être l'objet d'une attention soutenue de la part du jardinier; il faut lier les Laitues et les Scaroles, empailler les Car- dons et Céleri pour les faire blanchir selon le besoin de la consommation j semer de la Romaine d'hiver, de la Laitue de la Passion, qu'on replante sur rotière. On peut encore à bonne exposition, semer dans les premiers jours du mois, des Haricots pour récolter en vert, pour les conserves d'hiver; mais alors le terreau etles arrosements hc doivent pas manquer, on sème aussi, Radis roses^ Oignon blanc, Poireau, Salsifis, Scorzonères, Épinards, Cerfeuil, Navet, Mâches, Carottes, Choux-Fleurs, Choux de Milan, Pommiers hâtifs. Si on veut avoir du plant de Fraisier Qualre-Saisons, il faut, dès les premiers jours du mois, laisser les coulants se développer librement, on les paille un peu pour faciliter l'émis- sion des racines. On veillera enfin à abattre, avec le dos'd'un râteau, toutes les tiges d'Oignons qui seraient restées debout, pour que la sève se concentre dans l'Oignon et en augmente le volume. Jardin fruitier . Palisser, ébourgeonner, pincer, sont les principaux travaux à opérer; on doit avoir soin aussi de découvrir les fruits qui approchent de la maturité, et profiter de cette opération pour visiter les branches malades, soit par la gomme, le chancre, etc. — On commence la greffe à œil dormant, à mesure que le bois sur lequel on veut pratiquer est parfaitement aoûté. Jardin d'agrément. Les travaux de ce mois sont à peu près les mêmes pour l'entretien. On commence à grefl'cr les Rosiers en écussonâ œil dormant ; on sèvre les OEillets qu'on aurait marcotté le mois précédent, et on les plante dans des pots ou en pleine terre. 11 faut s'empresser de lever et mettre en place les plantes annuelles d'automne repiquées en pépinière, telles que Reine-Marguerite , Ba'samine et Rose d'Inde, etc. On sème des Quarantaines pour les repi- quer en pots et qu'on abrite pendant l'hiver, des Giroflées grosse espèce, Calcéo* laires, Cinéraires, Pensées, Pclargonium, Pivoines, Renoncules, etc. Serre. Comme au mois de juillet. Paris. — Imprimerie horticole îde^E. Donnacd, nie Cassette, 0 ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES BINIA DECAISNEÂNA. ' P»"to'"f,r;ï;é, nce, en timbres-poste ou un mandat sur la poste, on enverra 0 25 greffons. — S'adresser à M. Villevielle jeune, hor- eur, à Manosque (Basses-Alpesl. omTn T TATTTril? PO"'' greffer à froid. Boîtes en fer- MIL LiyUlUJJj. blanc de 60 cent., 1 fr. et 2 fr. pot au bureau du journal. Paul TOLLARD, GRAINTER, FLEURISTE ET PÉPINIÉRISTE, 4, place des Trols-Maries, à Paris. Maison fondée en 1796. Assoitiment de graines potagères, fourragères et de fleurs. Arbres fruitiers, forestiers et d'agrément. Collection de graines de fleurs. Envoi franco de tous les catalogues. Correspondance dans toutes les lanjcues. HISTOIRE ET CULTURE DES LYS SUIVIES D'UN PRÉCIS SUR LA CULTURE DES MELONS ET SUR LA NATURE DES SOLS AINSI QUE DES ENGRAIS QUI CONVIENNENT A CHACUN D'EUX, AVEC L'ÉPOQUE DES SEMIS A FAIRE MOIS PAR MOIS; par M. THIÈRY, AGRICCLTEDR. HORTlCtLTEUIi, GRAINIER-KLECIUSTE ET PÉPINIÉUISTE . Un volume in-IS de 180 pages. Prix : 1 fr. 50 c. EN VENTE CHEZ L'AUTEUR, QUAI DE LA MÉGISSERIE, 24 EN VENTE Chi.z .i.-|{. BATLLIÈRE et FILS, Libraires de l'Académie impkriale de iMÉDtciNE Rue Hautefeuille. 1^. à Paris LE GUIDE DU BOTANISTE HERBORISANT El LA RÉCOLTE DES PLANTES, LA PREPARATION DES HERBIERS. L'EXPLORATION DES STATIONS DE PLANTES PHANÉROGAMES ET CRYPTOGAMES ET LES HERBORISATIONS Aux environs de Paris, dans les Ardennes, la Bourgogne, la Provence, les Pyrénées, anguedoc, les Alpes, l'Auvergne, les Vosges, au bord de la Manche, de l'Océan et de la mer Méditerranée, Par M. Beruaril VERLOT Chef de l'École botanique au Muséum d'histoire naturelle A V EC UNE INTRODUCTION Par JM. KAIJDIK Membre de l'Institut (Académie des Sciences ^ vol. 111-18 de 600 pages avec Iis;ures intercalées dans le texte. Prix; 5 fr. LIBRAIRIE DE E. DONNAUD, ÉDITEUR, 9, RUE CASSETTE, 9. NOUVEAl' MRDINIER ILLUSTR É BÉDIGÉ PAR MM. F. HERINCQ ALPH. LAVALLÉE - L- NEUMANN — fi. VERLOT — COURTOIS -GÉRARD J.-B. UERLOT — PAVARD — BUREL Avec pins de oOO dessins intercalés dans le texte^ DE MM. COURTIN, FAGUET, MAUBERT ET RIOCREUX GRAVÉS PAR M. BISSON. In-18 Jésus de plus de 1,800 pages. Prix, broché : 7 fr. —Cartonné: 8 fr.~ Relié: 9 fr. par Ë. CHATÉ, horticulteur. Un joli volume ia-32 colombier, avec gravures. Prix, broché: 1 fr.2a. par Ë. C£IATÉ, horticulteur. Un joli volume in-32 colombier, avec gravures. Prix, brocîié: 1 fr. '25. TRAI'I'B DES OIHOPLÉES par E. CHATÎ;, horticulteur. Un joli volume in-32 colombier, avec gravures. Prix, broché: \ fr.xîo. TB.AITB DBS OIITÉ^AIR-ES par JE. CHATÉ , horticulteur. Un joli volume in-32 colombier, avec gravures. Prix, broché: 1 fr. 25. L'CEILLB'Ï' SOIV HISTOIRE ET SA CULTURE Par A. DUPUIS Un vol. in-'l8, de -lOS pages. Prix : 4 fr. COLLECTIONS DES 14 ANNÉES PARUES DE L'HORTICULTEUR FRANÇAIS Plis, broché : H2 fr. — Relié : I21> fr. SO. Chaque vol. séparément: broché, 9 fr. (i^ris _ iiup. horticole de K. Uonnacb, rue Cassette, i). Xo o. 1 .s» Année. 1»65 JOURlN.AL DES AMATEIUS ET DES INTËllÉrs HORTICOLES CONTENANT L\ CULTURE RAISONNER, I.A DESCRIPTION ET L'HISTOIRE DES PLANTES, F.T NOTAMMENT DES ESl'ÉCES DE PLEINE TERRE, DES FRUITS ET DES LÉGUMES, LA DESCRIPTION ET L'USAGE DES INSTRUMENTS NOUVEAUX, PDBLIÉ AVEC LE CONCOURS DES AMATEORS ET DES PRINCIPAUX HORTICULTEURS DE FRANCE sous LA DIRECTION DE M. F. HERINGQ, RÉDACTEUR EN CHEF. ATltCBÊ te MCSËOM n'ulSTOIHE NATDllEi.LL UV. l'Alil», Collaborateur du Manuel det l'iantu, des figures du Bon JarJlHiti, Ex-Rédacteur principal de la SocUié ithu.ncuiiurt de la Seine, Membre honoraire et corre&pondaiit de plusieurs Sociétés «l'horticulture, etc L'Horticulteur Français paraît le o de chaque mois, par livraison de 32 payes de teite grand in-8. et de deux planches gravées et coloriées avec le plus graud soin . PRIX DE L'ABONNKMEM' Paris 10 fr. Départements. 11 fr. Étranger ... 15 fr. par an. Toutes les demandes (l'abonnement devront être accompagnées d'un bon du montant de Fabonne- ment sur la poste ou sur une maison de laris, ctaunom de M. E. DONNÂUD, rue Cassette, 9. Les Souscripteurs des départements qui n'enverraient pas, avec lew demande d'abonnement, un bon sur la poste ou sur une maison de Paris, sont avertis que nous leur ferons présenter une quit- .tance de DOUZE francs. Cette augmeotatioc de UN franc sert à payer les frais de négociation de la traite qui leur est adressée. PARIS BUREAUX : RUE CASSETTE, 9. 1865 . MM. les Horticulteurs sont priés défaire parvenir leurs catalogues à M. HERINCQ, rue Cassette, 9, et de lui communiquer tout ce qu'ils auraient d'intéressant à faire connaître par la voie du journal. Nous mettons sur la dernière page de l'Horticulteur français, le nom des catalogues parus dans le mois et dont nous avons reçu un exemplaire. ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES. AVIS IMPORTANT. Dans le but de faciliter aux horticulteurs et pépiniéristes l'insertion de leurs annonce dans notre Journal, uous avons résolu d'en abaisser le prix. Nous ne faisons payer qu 50 centimes la ligne aux personnes qui ne sont pas abonnées à notre jour nal, et 40 centimes la ligne à nos abonnés, faisant bénéficier ces derniers d 10 centimes par ligne. IVous preuosiii pour base de notre prix le petit caractère des annonces sur den colonnes. S'adresser au bureau du Journal, rue Cassette, 9. GRAIISIER FLEURISTE AU BON JARDINIER RÉUNI A L'HORTICULTEUR FRANÇAIS 23, QUAI NAPOLÉON, 23 Presque en face le pont d'Arcole, dit pont de môtel-de-Ville. A LA CLOCHE DES HALLES CENTRALES AUX LEGUMES. Rue de laFerronnerie, 14, à Paris. toùe'^, t Kn THIBAULT -PRUDENT, Marchand Grainierj Fleuriste et Pépiniériste, sera transférée, pour cause d'expropriation et d'agrandissement, rue de la COSSONNERIE, 3. Eug. VERDIER fils aîné, horticulteur, rue Dunois, 3, Paris vient de publierses catalogues descriptils et spéciaux à chacun des genres giadiolus, pivoines en arbres et herbacées ROSIERS NOCVEAUX POUR 1865. Ils seront envoyés francs déport et par retour du courrier, à toute personne qu'ils pourron intéresser et qui en feront la demande par lettre affranchie. AU COQ HARDI. ^î:p M<1 GBAINIEE, FLEDRISTE ET PÉPINIÉRISTE, Agriculteur, membre de ia Sooiôté d'agriculture de Belgique et relie d'horticulture de France, ^ Auteur de YHistoire et culture du Lis. Graines de toutes sortes, potagères, fourragères d'arbres d'arbustes et forestiers, etc. . ' Collection d'Oignons à fleurs de toutes sortes, tels que Lis, Amaryllis, Crocus, Jc.cintl.es, Glaïeuls, etc., soit par couleur séparée ou en rr.élanges. Graminées pour tapis -d'agrément approprié au sol. Ensemencement de prairies naturelles ou artificielles. Envoi de Catalogues, soit d'Oignons à fleurs, et de graines et d'arbres, aux personnes qui en feront la demande par lettre af- franchie. A LA LIBRAIRIE DE E. DONNAUD , rue Cassette, 9, Paris. LES FORÊTS DE L'ÉTAT PRINCIPES ÉCONOMIQUES ACTUELS par Alexis I^E BOIV Brochure grand in-% . — Trix : 2 francs. LE PAYS NORMAMD Journal des Sociétés d'Agriculture de Normandie Directeur et rédacteur en chef : M. Léon FERET Ancien président de la Société d'Agriculture de Pont-Lévêque, Inspecteur de l'Association normande, membre correspondant de plusieurs sociétés savantes, etc. Ce Journal qui paraît le 20 de chaque mois , par livraison de 32 pages , s'occupe d'Agriculture, Commerce, Industrie , Horticulture , Sciences , Arts^ Lettres , etc. Prix de l'abonnernent : 6 fr. par an. BUREAU : 4 8, RUE FROIDE, A CAEN (CALVADOS). SOMMAIRE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE NUMÉRO. Eug. (le Martragny, rhronique.— 0. Lescdïer, Rose Marguerite Dorabiain (Pl.XVII). — 0. Lescuyer, lea Verveines italiennes Ainia Gérard el lielle- Alliance (PI. XVIII). — (ÎRisAD (ils, culture des Pelargonium a grandes fleurs et fantaisie. — Eru. Bonard, les Glaïeuls de MM. Loise et Verdier (Eugène). — Pynaert et Rossary, culture des Arbres fruitiers eu pots. — H. Bâillon, sur un cas apparent de Partliénogénèse. — B. Verlot, Mémoire sur les variétés (suite). — J. Auzende, nouvel onguent ou Prai-gras, pour les cicatrices et la greffe en fente. — X... Travaux du mois. CHRONIQUE Croix de la Légion d'honneur décernées à l'horticulture. Exposition des in- sectes; la science purement théorique ; le parasite de la Sabine et du Poirier; la science et la routine ; il ne faut pas arroser les fraisiers quand il fait chaud t moyen d'obtenir des fraisiers remontants ; un nouveau livre sur les fraisiers, par M. Gloëde; lettre de M. Herincq. Pour ne pas les oublier, je vais commencer par les décora- tions. A l'occasion de la fête de l'Empereur la croix de la Légion d'honneur a été accordée à plusieurs membres de notre grande famille horticole : 1° M. Charles Naudln, dont le dévouement à la science qu'il professe est bien connu, ancien jardinier à Limoux. M. Naudin est parvenu, à force de travail et de privations, à conquérir le bâton de maréchal de la science ; il siège, depuis l'année dernière, à l'Institut de France (Académie des Sciences) au milieu des Brongniart, des De- caisne et des Duchartre. Il a enrichi la botanique de très-inté- ressantes publications sur V Hybridation, les Cucurbitacées, les Mélastomacées, etc. On lui doit, en outre, de nombreux articles dans les journaux horticoles ; 2*^ M. Barillet-Deschamps , jar- dinier en chef de la ville de Paris, qui dirigeavec un rare talent l'établissement et l'ornementation des squares et pro- menades publiques, qui aident si puissamment au dévelop- pement de l'horticulture en France. — S*-' Enfin i\l. Hardv, Septembre 1863. 17 — 258 — fils, directeur du potager impérial de Versailles et secrétaire général de la Société d'horticulture. ' — Nous aurions salué avec bonheur une autre nomination, celle de M. Gontier, ancien pri- meuriste à Montrouge et auquel la France doit certainement la conservation de la plus grande partie de ses vignobles ; car c'est lui qui a fait connaître l'effet merveilleux du soufre dans la maladie de la vigne, et qui en a répandu l'usage. Espérons pour l'année prochaine. En somme, nous devons nous trouver satisfaits : quatre croix cette année pour l'horticulture! Qu'est-ce que c'est que l'exposition des insectes? me demande notre rédacteur en chef. C'est une assez heureuse conception qui ne manquerait pas d'intérêt si elle était bien comprise. Faire connaître, en effet, les animaux utiles et les animaux nuisibles, c'est rendre un grand service à l'agriculture et à l'hor- ticulf.ure; car, combien d'insectes sont détruits, et qui cepen- dant sont d'excellents auxiliaires aux cultivateurs ! Mais, pour obtenir le résultat désiré, il faut surtout recourir aux praticiens intelligents. Les savants sont certainement des hommes très- distingués, que je vénère, — quand ils sont vénérables; — mais ils ont généralement une sainte horreur de l'application. Pour quelques savants, l'homme de science qui cherche à apphquer ses découvertes scientifiques à une industrie ou à une chose quelconque, n'est pas digne d'approcher de l'autel ; il est re- gardé comme un simple sonneur de cloche qui doit j^ester à la pojte du temple. C'est là une appréciation fâcheuse. La science n'est réellement belle que dans son application, qui devient alors la consécration de la partie théorique ; car, en eifet, sans la pratique, la science est très-sujette à erreur. Ainsi, vers 1859, M. Biais, curédeBeauvain, faisait connaî- tre, à la Société d'Horticulture de Paris, que les taches jaunes qu'on observe sur les feuilles de Poirier n'étaient autre chose que le champignon de la Sabine , — Podisoma Sabinœ, — et en 1860, M. Massé, pépiniériste à la Feité-Macé, confmiais cette -™ 259 — opinion ; que le Podisoma se transmet au INuiier, mais qu'il subit des modifications et devient [\Eddium cancel- latum, La science purement spéculative considéra alors les opinions de ces deux praticiens comme peu fondées; elle n'admettait pas qu'une espèce put se transformer en cbaui^cant d' habitat. M. Clos, professeur de botanique à la Faculté des sciences de Toulouse, en présence du veto ordinaire de la science, donnait ee sage conseil, — sans accorder, toutefois, trop -de valeur aux idées émises relatives à la transformation du cbam pignon de la Sabine, — cpi'il ne fallait pas les repousser systématiquement, attendu que M. Eudes Desloncbamps, les avait déjà professées dès 1836. Eb bien ! ce que la science n'admettait pas en 1860^, est accepté par elle aujourd'bui ; elle a dû se rendre à l'évi- -dence; car on lui a clairement et pratiquement démontré que le Podisoma de la sabine, et ['jEcidium du Poirier, sont des !/énératio?is alternantes, c'est-à-dire deux états dilférents de la même espèce de cbampignon parasite, et que c'est bien à la présence de la Sabine, dans les jardins, que sont dues lestacbes jaunes desfeuilles de Poirier, qui constituent WEcidium cancel- /<5|^itwi nommé aussi Roestaliacancellata. Les savants tbéoriciens n'ont-ils pas nié la puissance motrice dé la vapeur? Et certain u'a-t-il pas prédit que les locomotives, placées sur des rails en fer unis, ne feraient que patiner, sans jamais faire avancer le véhicule moteur? Que deviennent ces négations et ces prédic- tions de la science théorique, en présence de ce que nous voyons ? — Ne soyons donc pas aussi exclusif, et surtout ne poussons pas le ridicule, comme nous le répète chaque jour notre rédacteur en chef, jusqu'à prétendre que nous sommes infaillibles ; que nos observations , nos opinions, nos théories sont seules vraies et bonnes j car c'est ainsi que la science pu- rement théorique devient aussi nuisible au progrès scientifi- que, que la routine est funeste aux progrès des arts et de l'in- — 260 — dustrie : l'une et l'autre enchaînent dans un cercle vicieux, duquel on ne peut que diiïicilement sortir. C'est dans un pareil cercle, évidemment, que se trouve en- fermé M. Gaulthier (R. R.); il faut être théoricien ou routinier, pour soutenir, comme il l'a soutenu en séance de la Société d'horticulture de Paris, que par la grande chaleur du mois de juin, il est bon de ne pas arroser les fraisiers si Ton veut avoir de belles fraises. M. Robine et beaucoup d'autres membres de cette Société sont d'avis contraire : ils pensent qu'on ne doit pas épargner les arrosements lorsqu'on a de l'eau à sa dis- position; et S*. Exe. le maréchal Vaillant qui présidait à la séance du 13 juillet, « assure aussi que l'expérience lui a fait connaître la nécessité d'arroser ces plantes pour en obtenir des fruits en abondance. » M. Herincq m'a fait voir l'année dernière au château de Guitrancourt des bordures de fraisiers d'une incroyable fécondité ; les propriétaires, M. et Mme de Morel, voyant leurs fraisiers dépérir, avaient fait simplement couvrir le sol d'une bonne épaisseur de fumier de feuilles; et de copieux arrosements étaient fréquemment administrés aux plantes. M. Gaulthier (R. R.) aura été, sans doute, mal ren- seigné par quelque mauvais plaisant : il y en a tant en #e monde ! Vous rappelez- vous, lecteurs, des fameux fraisiers à gros fruits remontants, qui ont fait tant de bruit, il y a quelque dix ans, et auxquels même, si je ne me trompe, on a accordé quelque part des récompenses ? Eh bien ! je puis en fournir de toutes les variétés; j'en fabrique, comme le colonel Siebold fabrique des plantes panachées. Rien déplus simple; et comme je n'ai pas l'intention de prendre un brevet S. G. D. G., je vous livre le secret, qui est connu de tous les bons paysans d'une partie du département de Seine-et-Oise : — Après la première fructification, etfeuillez vos fraisiers ; laissez-les ainsi reposer pendant quelques semaines, puis, arrosez-les à grande eau. — 261 — Vos plantes remonteront, et dans les premiers jours de septem- bre vous pourrez offrir à vos amis de belles grosses fraises , Ce procédé, à l'aide duquel nos nouvellistes obtenaient, sans nul doute, leurs soi-disant fraisiers remontants, ne paraît pas très- connu des spécialistes. Le livre que vient de publier M. Gloëde, et que me recom- mande notre rédacteur en chef : — Les Bonnes fraises ; ma- niere de les cultiver pour les avoir au maximum de beauté, — n'en fait aucune mention. On y trouve le paragraphe suivant : « L'obtention d'une variété à gros fruits produisant perpétuel- lement, comme le fraisier des quatre saisons, a été par moi- même jugée presque impossittle ; cependant j'ai lieu de croire d'être parvenu à l'obtenir. Dans le courant de cette année je pourrai me prononcer définitivement sur ce sujet. » .le suis loin de nier la possibilité d'obtenir des fraisiers à gros fruits remontants ; mais je crois devoir informer le savant auteur des Bonnes* fraises, que j'ai vu, le 10 août dernier, dans la propriété oii notre rédacteur en chef reçoit une si large et bienveillante hospitalité;, des Caprons framboises, en pleine fleur, pour la seconde fois, et qui n'avaient pas subi l'opéra- tion de l'effeuillage ; si ces pieds, au nombre de plus de cent, provenaient d'un semis, on pourrait croire aussi à l'obtention d'une variété perpétuelle; ce n'est, en réalité, qu'un fait anor- mal, comme j'en ai signalé plusieurs dans ma dernière chro- nique, et dont l'année 1865 se montre prodigue. A la lecture de ces remarques et observations, M. Gloëde va croire que je vais procéder par blâmes à l'examen de son livre. Qu'il se rassure. Je l'ai lu avec la plus grande attention et je n'ai trouvé que matière abondante, condensée en quelques pages, sans que le style cesse d'être simple. Après la pubhca- tion de l'ouvrage si remarquable de M. le comte deLambertye — Le Fraisier — il y aurait eu témérité, sans doute, de venir à la suite d'un si grand maître^ traiter le même sujet, si l'auteur — 262 — des Bmines fraises n'était lui-même un maître en la matière. A un point déterminé, on peut arriver par des voies différentes. Il en est de même pour les résultats de culture. Les procédés de l'un ne sont pas ceux de l'autre; les uns exigent des soins minutieux, ou des dépenses considérables,- les autres, au con- traire, sont simples dans leur application, ou ils peuvent être appliqués à peu de frais. Les premiers ne sont praticables que pour les grands et riches amateurs j les seconds se ttouvent à la portée du plus pauvre villageois, qui ne peut consacrer à telle plante que quelques mètres de son petit jardin. Le livre de M. Gloëde a été fait en vue de répandre la culture du fraisier, et d'augmenter le nombre d'amateurs. L'autelir a donc dû présenter son travail — qui est le fruit de quinze an- nées d'expérience — sous une forme simple et populaire, pour être compris de tout le monde. Il a parfaitement réussi. La pre- mière partie de son livre est consacrée à la culture de pleine terre . Elle traite du choix des terrains ; épcfque dé plantation et manière de planter; soins à donner après la plantation, après et avant la fructification ; cueillette et transport des fraises. Cul- ture bisannuf^Ue en ados ; de là pépinière et porte-coulants ; des engrais et amendements ; des insectes nuisibles ; de la mul- tiplication, et du choix des porte-graines. Dans la seconde partie il est traité de la culture hâtée, et du choix des variétés propres à cette culture ; des serres à forcer, etc. Vient ensuite un ca- leadrier des travaux à exécuter dans une fraisière, suivi de la liste descriptive des bonnes fraises et de listes par séries : les hâtives, tardives^ très-tardives, grosses , exquises, avanta- geuses pour la vente, propres aux confitures^ supportant bien le transport, etc. Les mauvaises mêmes ne sont pas oubhés ; on trouve une liste des variétés qui ne méritent plus la Culture. On ne peut pas être plus complet; et tout cela est contenu dans 148 pages d'un format qui n'a pas tout à fait 1 9 centimètres de hauteur. Quant au prix, je ne puis le dire, l'éditeur ne le — 265 — marque pas sur la couverture, et je l'ai cherché en vain dans son catalogue. Mais en y cherchant les Bonnes fraises, j'ai trouvé l'annonce du Nouveau Jardinier illustré, dans laquelle annonce est oubliée le nom de M. Herincq, le principal collabo- rateur du livre, celui qui en a tracé le cadre, et qui en a sur- veillé l'exécution. J'aime à croire que c^est un simple oubli de la part de l'éditeur du hvre de M. Gloëde, malgré le etc. qui termine la liste des collaborateurs du Nouveau Jardinier il- lustré. Nous avons reçu de notre rédacteur en chef de bonnes nouvelles de sa santé, qui a été si fortement ébranlée par suite d'un excès de travail. En moins de deux ans, en effet, il nous adonné les deux volumes de botanique générale du ma- gnifique et remarquable ouvrage le Règne végétal, dont notre collaborateur, M. Alphonse Lavallée, a rendu compte dans ce recueil ; et nos lecteurs savent la part qu'il a prise dans la pu- blication du Nouveau Jardinier Illustré, qui est un vrai succès pour son éditeur, M. Donnaud. La fatigue et les longues veilles ont déterminé des accidents cérébraux qui se reproduisaient chaque fois que M. Herincq en chef voulait se remettre au travail. Il a donc dû suspendre la révision de la partie maraîchère et fruitière du Règne végé- tal, et se tenir, depuis trois mois, en dehors de la rédaction du journal. Grâce à l'extrême bienveillance d'amis dévouésj il a pu prendre le repos absolu nécessaire au rétablissement complet de sa santé; c'est du château de Guitrancourt qu'il nous annonce son prochain retour parmi nous ; « Encore un peu de temps, nous écrit-il, et vous me reverrez. La tète va bien, mais le corps est brisé. Je l'ai soumis à de rudes épreuves il est vrai ; certain rédacteur, plus praticien que moi, aurait bien pu succomber à la peine. Elagage et terrassement sont, depuis un mois, ma principale occupation ; et c'est très-certainement à l'usage immodéré du croissant et de la tournée que je dois la rentrée de mon pauvre es- ~ 264 — prit dans la boîte osseuse qui contient mon cerveau.. Aussi messieurs de la faculté me permettent, maintenant, un peu plus de vin dans mon eau, et trois quarts de bifteck. Quant à l'exercice de la plume, hélas ! je n'ai l'autorisation que pour vingt lignes par jour. J'espère néan- moins vous relever, pour le prochain numéro, de vos fonctions qui paraissent vous peser quelque peu; car je vous dirai cela plus tard. N'oubliez pas, dans votre chronique, nos décorations, afin qu'on voie bien que les horticulteurs ne sont pas tous « ce qu'un vain peuple pense » des jardiniers de vaudeville, des niais de comédie. J'ai appris par hasard cette nouvelle marque de considération accordée à l'horti- culture; voyez au Moniteur, pour ne point commettre d'erreurs... Vous avez à voir aussi l'exposition des insectes; quid ? Vous n'avez pas encore parlé du livre de M. Gloëde sur les Bonnes fraises ; n'y manquez pas cette fois, vous me feriez couper les deux oreilles... J'ai fait, je crois, mes vingt lignes; je vous serre donc la main, et à bientôt. F. Herincq. EUG DE MaRTRAGNY. ROSE MARGUERITE DOMBRAIN (Pl. XVIII). La rose que nous figurons, planche xvii, est un des beaux gains nouveaux de M. Eugène Verdier fils aîné, et qui sera mis au commerce cet automne, avec plusieurs autres sur les- quels nous reviendrons dans notre prochain numéro. Elle ap- partient à la section des hybrides remo?itants. Ses rameaux sont vigoureux, trapus, armés d'aiguillons inégaux dont les plus petits se confondent avec les poils glanduleux. Le feuillage est ample, d'un beau vert clair en dessus et vert pâle en dessous; chaque feuille est composée de 3 ou 5 foKoles ovales ou ovales- lancéolées, aiguës et doublement dentelées en leurs bords. La fleur est très-grande , très-pleine, d' un beau rose vif sur le dessus des pétales, et d'un carné tendre en dessous; les pétales exté- — ^D — rieurs sont très-larges, entiers, en cuillère, redressés et bien imbriqués j ceux du centre un peu chiffonnés. Cette belle variété, nous n'en doutons pas, est acquise aux collections d'amateurs les plus sévères. 0. Lescuyer. VERVEINES ITALIENNES. Fig. 1, Anna Gérard; et fig. 2, Belle- Alliance. (Pl. XVIII.) Les Verveines ou Verbena tirent leur nom du latin Veneris vena, qui veut dire veine de Vénus. Elles doivent ce nom à certaine propriété attribuée à l'espèce commune qui entrait ja- dis dans les philtres amoureux. J'ignore jusqu'à quel point ilfaut ajouter foi \\ cette croyance de nos pères ; mais je sais que les Verveines ornementales sont de charmantes plantes pour orner nos parterres pendant toute la belle saison, et qu'elles méritent le petit Traité de culture que vient de publier un jeune et in- telligent horticulteur de Paris, jM . Emile Ghaté ; petit Traité que nous recommandons à toutes les personnes qui veulent cultiver ces plantes avec quelque succès. D'après M.Chaté, toutes les variétés horticoles sont nées de six espèces botaniques originaires des contrées septentrionales de l'Amérique, et ces variétés sont très-nombreuses. Depuis 2 ou 3 ans, on en possède une nouvelle race obtenue en Italie, — d'où le nom de Verveinea italiennes — et qui of- frent une disposition toute particulière de coloris. Jusque-là toutes les Verveines étaient unicolores, ou offraient un œil d'une couleur différente de celle du limbe. Les nouvelles variétés italiennes sont striées, rubanées ou bordées d'une couleur plus vive ou plus foncée, comme les œillets de fantaisie. Les deux variétés que nous figurons planche XVIII peuvent donner une idée de ces Verveines itahennes. — 266 — Anna Gérard est un gain nouveau de M. Lemoine, de Nancy ; sa fleur est à fond blanc, marquée d'une bande couleur rouge brique sur le milieu de chaque lobe échancré de la corolle ; l'ensemble des bandes formant la croix d'honneur. Belle- Alliance, autre nouveauté de 1865, a été obtenue par M. Laloy, horticulteur à Louhans (Saône-et-Loire) ; elle est à fleurs fond blanc, picturée et lignée de carmin vif. Pour faire la douzaine, nous en ajouterons 10, prises parmi celles que M. Chaté considère, dans son petit livre, comme les plus belles : Anonciata Dallera, fond blanc, Striée et bigârféê de rouge einabre» Comto Bernardine Lecchi^ fond blanc avec raies et stries vio- let foncé. Canonica Siboni, lilas clair, panaché de violet foncé. Comtessa Fanstina Lecchi^ fond rose purpurin avec stries écarlales . Fabia, fond blanc avec stries bleu clair. Ludovico Palazzi, fond lilas panaché et strié amarante. Napoleone Rossi, fond violet clair, centre blanc strié de' rouge cerise . Begina de Bello, fond violet avec stries blanches. Sorpressa degli amatori, fond blanc azuré strié et rubanéde violet clair. Ëmilio Santarèlli, fond lilas strié de violet. Les Verveities italiennes ne demandent pas plus de soins que les anciennes variétés unicolores. On les livre à la pleine terre pendant la belle saison^ et elles ne cessent de fleurir jus.- qu'aux gelées, k l'approche de l'hiver, on rentre, sous châssis froids, les boutures qui doivent être faites dès la fin d'août ou commencemetitde septembre, et on les garantit des fortes ge- léeSj eu coiivtaht de paillassons. L'humidité est mortelle aux Verveines; il faut l'éviter sous les châssis^ en donnant le plus — 2037 — d'air possible, et en arrosant peu. Quand arrive le mois de mars, on fait de nouvelles boutures sur couche, en pots ou en terrines, pour avoir de bons sujets destinés à là pleine terre. Ces boutures, qu'on doit pincer cincj ou six jours avant le re- piquage en pots, forment des touffes vigoureuses et très-flori- fères. La mise en place se fait à la fin d'avril où àU commen- cement de mai ; on plante à 60 centimètres pour obtetiir un beau tapis, et on couvre le sol d'un pdillis de fumiei^ a moitié consommé. Pendant l'été, on donne, chaque soir, Un bassinage de préférence à de grands arrôsemenls qUi font pourrif les ra- cines. Quant à la terf e, tous les terrains dotivieniient aUx Vervei- nes; néanmoins ces plaîites viennent mieui datis les tefres lé- gères. Pourl^s autres petits détails de culture, on Retrouvera bien de consulter, la Culture pratùjtip ilrs; Vervr'inca pdi' M. K. Chaté fils, qui l'ait partie de la Bibliofhkjue de l' Horticulteur et (le l'Amateur de jardinage, éditée par M. Donnaud (1). 0. LïlSCUYER. CULTURE DE PELARGONlUiM A GRANDES FLEURS ET FAN- TAISIE. Le Pelargonium est une des plantes les plus belles et dont les riches coloris, obtenus dans ces derniers temps, le font recher- cher de toutes les personnes qui aiment les plantes, et qui pos- sèdent une serre. Il faut le dire pourtant, le Pelargonium n'est pas toujours cultivé convenablement ; il demande des soins spéciaux que les amateurs et certains jardiniers ignorent quel- quefois. Je vais essayer de faire connaître les moyens que j'emploie ; (Ij Bureau de VHurtitijttfiir fraiivnù.'è. rue Cassette, Paris. Prix : 1 fr. 25 c. — 268 — ils m'ont toujours bien réussi et m'ont attiré les éloges des amateurs . Quand je reçois, en mars, les nouveautés des semeurs dis- tingués de France et de l'étranger, je mets aussitôt mes jeunes plantes sous châssis froids ; quelques jours après le rempotage, je les pince à 3 ou 4 feuilles et j'obtiens ainsi le double de branches. Aussitôt que ces branches se sont un peu développées, je passe mes Pelargonium dans une serre froide dite hollandaise, en jesespaçant un peu. J'arrose faiblement, mais souvent. A l'ap- proche des premières chaleurs d'avril, j'ombre au blanc d'espa- gne délayé au lait, et je donne toujours beaucoup d'air, afin d'empêcher l'étiolement et l'envahissement des pucerons. Les boutons se montrent bientôt ; je rempote alors mes plantes dans des pots de 1 5 à 18 centimètres ; je les espace davantage et j'arrose copieusement afin de bien nourrir la floraison. Les soins à leur donner, au moment de cette première végé- tation, consistent à bassiner les sentiers de la serre, ainsi que les tablettes où les pots sont posés ; ces tablettes étant couvertes de sable, conservent plus longtemps la fraîcheur qui est très* salutaire aux plantes. J'ai soin de ne jamais arroser sur les feuilles; malgré l'ombrage du blanc, il y a toujours une réver- bération qui est assez forte pour que chaque goutte d'eau sur les feuilles fasse une tache qui, en s'agrandissant, perd com- plètement la feuille. Malgré toutes les précautions possibles, il y a toujours quelques gouttes d'eau qui tombent sur Ips feuilles du centre ; ces feuilles sont vite perdues, parce que, étant plus serrées que celles de l'extrémité, il y a moins d'air pour les ressuyer. Chaque feuille attaquée doit être coupée nettement aux deux tiers de son pétiole ; il ne faut pas les arracher de la branche, ce qui fait souvent des cicatrices qui font quelque- fois périr les branches. — 269 — La terre que j'emploie est différente, dans quelques parties, à celle dans laquelle ils ont passé l'hiver. Elle se compose ainsi : Terre de bruyère concassée 50 parties Terre franche siliceuse ....* 20 Terreau de feuillles 10 Fumier de mouton de 2 ans 10 Rafle de raisin consommé de 2 ans 10 Total. . . . 100 A défaut de fumier de mouton, je l'ai quelquefois remplacé par du vieux fumier de couche; mais alors j'ai supprimé le terreau de feuilles, le fumier de cheval étant plus léger que celui de mouton . Avec cette composition, une bonne serre à deux pentes, bien ventilée par les panneaux et une porte à chaque bout, j'obtiens des plantes basses trapues, fleurissant abondamment et ayant des coloris uniques. Au fur et à mesure que quelques rameaux à fleurs passent, j'enlève complètement ces rameaux au-dessus des premiers yeux abois ; je facilite ainsi le développement des autres ra- meaux à fleurs retardataires des sous-branches et je prolonge la floraison d'un mois au moins. A l'appui de ce que je dis, j'ai voulu conserver de mes plus belles variétés à graine et j'ai remarqué qu'il n'y avait que les principales branches qui me donnaient des fleurs ] la sève se portant alors dans les graines et les rameaux porteurs de ces graines, il y a avurtement com- plet des fleurs des sous-branches. Taille. — A la fin de juillet mes plantes étant passées fleurs^ je les taille, en les rabattant à 2 ou 3 yeux du sol. Mais avant cette opération, j'ai soin de cesser les arrosements pendant 2 ou 3 jours selon la température; sans cette précaution,, la sève se re- foule auxracinespar la taille, il y a gonflement, et les grands ar- — 270 — rosements pourraient les perdre compléteriiBiit ; j'arrose ensuite modérément suivant la température et seulement pour empê- cher les plantes de mourir. Vers le 1 5 septembre, environ un mois et demi après cette opération, tout mes Peîargonium ont poussé une quantité de petites branches qui ont de 4 à5 feuilles. Je les rempote dans des pots beaucoup plus petits, de 8 à 10 cent., car le rabattage' ayant occasionné la perte de toutes les racines près les parois du pot, la motte se trouve réduite considérablement . Il faut avoir soin de couper bien nettement ces vieilles racines. La terre que j'emploie pour passer l'hiver est bien plus lé- gère que celle de l'été ; la terre franche étant de nature fraîche et eompacte, je la supprime ; la mêuie quantité est remplacée par la terre de bruyère. Bouturage. — Le moment le plus convenable pour faire les boutures de PélargoHium.est celui de la taille que j'ai indiqué plus haut. Les meilleures boutures sont celles qui sont venues aussitôt après la floraison^ et qui se sont développées sur les branches mères ; elles peuvent être faites toutes avec talon, ce qui en facilite beaucoup la reprise. J'établis ma multiplication en grand, dans la serre même des pieds mères. J'enlève les pots d'une des bâches de côté; cette bâche est remplie de gravier jusqu'à 10 centimètres du bord. Je remplis eet espace de terre de bruyère concassée ou criblée au gros crible ; je tasse bien afin que, piquant mes bou- tures à même la bâche, ces dernières soient bien assujetties au plantoir fait exprès, le bout plutôt rond C{ue pointu, afin qu'il n'y ait pas de vide en dessous de la bouture. J'espace mes bou- tures de 5 cent, les unes des autres, et, quand elles commen- cent à prendre et à s'allonger, je pince l'extrémité si je ne l'ai déjà fait en bouturant. Je ne les rempote en godets de 5 à 7 cent, que quand les yeux commencent à se développer. J'emploie la terre de bruyère pure pour les boutures, et — 271 — pour deux raisons : la première parce que la terre de bruyère étant plus légère et sablonneuse conserve moins l'humidité ; mes jeunes boutures y prennent beaucoup mieux; puis elle a l'avantage, quand je les relève avec la houlette, de se tenir plus aux racines que si elle était mélangée de terreau. L'expérience de 15 années m'a prouvée que j'opérais convenablement, puis- que je réussis toujours au nioins 90 par 1 00 boutures . L'ombre à donner aux boutures est la même que celle des plantes mères; seulement du côté oîi sont les boutures, la serre est moins ventilée pendant quelques jours, et malgré la cha- leur on ne donne de l'air que graduellement jusqu'à parfaite reprise; les feuilles mortes doivent être enlevées avec soin pour ne pas ébranler la bouture. Aussitôt les jeunes boutures rempotées, je les place dans un grand coll're de plusieurs panneaux et à froid; l'air circulant en tous senSj les jeunes plantes poussent, mais se durcissent et se préparent à passer l'hiver; elles sont dans cet état beaucoup moins susceptibles aux gelées que des plantes tendres qui n'auraient pas été habitués à Tair d'automne. Mais j'ai toujours soin de ne jamais laisser pleuvoir sur les feuilles ; à celte épo- que de l'année, le soleil a encore assez de force pour occasion- ner des taches partout oh il y aurait une goutte d'eau. Quand les gelées arrivent, je passe les Pelargonium sur couche, composée moitié de fumier àe cheval et moitié de feuilles sèches; ce mélange procure une chaleur douce qui faciUte le développement des racines et qui se maintient tiède, très-avant dans l'hiver. J'entoure les coffres de fumier chaud pendant les plus fortes gelées, et je couvre copieusement. Enfin pour ressuyer ces plantes et aussi pour les durcir un peu, je donne de l'air autant que le temps le permet 5 j'arrose légère- ment pour ne pas trop provoquer la végétation jusqu'en mars. C'est à cette époque qu'a lieu le rempotage dans la terre indi- quée plus haut. Je les remets encore sous châssis et je donne — 272 — • de l'air toutes les fois que le temps le permet. Cependant le moment de la floraison approche ; on le reconnaît facilement aux branches qui s'allongent, malgré l'air qui leur est con- stamment donné. C'est alors que je mets mes plantes dans une serre à deux pentes, dite hollandaise, bien ventilée et que j'ob- tiens sur ces jeunes sujets, ceux surtout qui ont subi 2 ou 3 pincements, une floraison splendide. Les insectes nuisibles aux Pelargonium sont les pucerons,- mais par ma culture je n'en suis jamais incommodé ; s'il s'en montre quelques-uns ils sont aussitôt chassés avec quelques bouffées de fumée de tabac. Ma serre à Pelargonium est si convenable pour cette culture que je ne les sors jamais, etmalgré cela j'ai toujours des sujets trapus et végétant très-bien ; le bois et les feuilles parfaite- ment nourris. C'est à cette admirable plante que je suis redevable des succès que j'obtiens aux expositions horticoles. Elle m'a valu entre autres la grande médaille d'honneur en or de S. M. l'Impé- ratrice au grand concours régional de Niort (Deux-Sèvres)^ qui a eu lieu au mois de juin dernier. Grisau, horticultftur a Saintes .(Chareute-lnférieure). LES glaïeuls de MM. LOISE ET VERDIER ( Eugène ). Les amateurs de Glaïeuls^ résidant à Paris, ont pu visiter, dans le courant du mois d'août dernier, deux magnifiques collections de ce beau genre, exposées par M. Loise fils, horti- culteur-grainier, 3, quai aux Fleurs. L'une dans la serre du Jardin d'acclimatation au bois de Boulogne, et l'autre au Palais de l'Industrie où a heu l'exposition des Beaux-Arts appliqués à l'industrie. — 273 — Ces deux collections attiraient spéciabement l'attention des visiteurs; car, ces splendides corbeilles étaient composées des variétés lesplus remarquables, parmi lescpielles nous signalerons particulièrement : Achille, Adelina Patti, Belle Gabrielle, Bertlie Rabourdin, Cérès, Charles Dickens, comte de Morny, Chrystal Palace, docteur Lindley, duc de iMalakoff, Edulia Flore, Fui ton, Impératrice Eugénie, James Veitch, John Waterer, Le Poussin, l'Ornement des parterres. M"" Furtado (1864), M"' Monneret, M""' Rabourdin, M""^ Vilmorin, M"' Clara Loise, Marie, Meyerbeer, Napoléon III, Président Doumet, Président Payen, Prince* impérial, Prince of Wales, Princesse Clotilde, Princesse of Wales, Raphaël, Reine Victoria, Stephenson, Walter Scott. Toutes ces plantes sont irréprochables de formes et de co- loris, et l'amateur, a pu, sans hésiter, faire son choix dans cette collection toute d'élite. Le catalogue spécial des Glaïeuls de M. Loise sera publié dans le courant du mois prochain ; mais voici les nouveautés les plus remarquables qui sont mises au commerce cette année : Empereur Napoléon, très-grande fleur, très- bel épi, rouge vermillon très-éclatant, large macule blanc pur ; plante de grand effet. Eurydice, fleur grande, forme parfaite, blanc pur, flammé rose vif carminé . Duchesse dePadoue, fleur bien faite, très-bel épi, rose, macule violacé rayée blanc. Lord Biron, écarlate très -brillant^ maculé et rubaué blanc pur; plante d'un très-grand effet. Maréchal Vaillant, fleur grande, bien faite, écarlate très- brillant, très- grande macule blanc pur. La nuance de cette belle plante d'un éclat incomparable est indescriptible. Marquise de Po}npadour, Blanc rosé, iinemeut strié sur le Seyteinbrc 1861). \^ — 274 — bord des pétales de carmin clair, macules carmin foncé. Co- loris nouveau, et très-remarquable. Milton, fleur très-grande, forme parfaite, blanc légèrement teinté de rose, très-largement llammé rouge, plante extra. Newton, fleur grande, forme parfaite, rouge cramoisi foncé à fond blanc, largement ligné blanc ; nuance nouvelle très- belle. Reine Hortensc, fleurs très-grande, forme parfaite, blanc strié de rose très-frais, large macule carmin clair ; plante très- vigoureuse et de grand effet . Shakespeare, fleur très-grande, forme parfaite, blanc très- légèrement flammé rose carminé, très-grande macule rose; perfection. A Tune des dernières séances de la Société d'Horticulture de PariSj M. Eugène Verdier fils, rue Dunois, 3 (ex-rue des Trois-Ormes), a déposé, sur le bureau, un splendide bouquet de ses plus beaux Glaïeuls ; nous regrettons de ne pouvoir citer les noms de tous. Nous dirons seulement qu''il s'y trouvait les nouveautés de M. Souchet pour 1865-1866, et qui, cette année, portent les noms A'Eurydice, Lord Birouj Maréchal Vaillant, Milton, Newton, et Shakespeare^ nous en avons donné plus haut la description. Ern. BoNARD. CULTURE DES ARBRES FRUITIERS EN POTS. La culture des arbres fruitiers en pots est une culture d'a- mateur, très-simple, à la portée de toutes les intelligences comme de toutes les fortunes, et dont le produit ne constitue pas le seul agrément. Comparativement aux cultures de fantaisie, elle n'en- — 275 — traîne qu'une dépense insignifiante, et il n'est pas nécessaire de passer par un long apprentissage pour compter sur la réussite. Chacun peut y débuter avec chancelle succès, pourvu que la patience et la persévérance ne fassent pas défaut. La culture en pots des arbres fruitiers n'est pas une innova- tion de notre époque. Dès la fin du dix-huitième' siècle, un sa- vant pomologue allemand, Diel^ l'avait jugée digne d'attention, et il a pubHé sur cette matière un petit ouvrage qui eut beau- coup de succès. On commençait déjà en Allemagne à s'intéresser à la pomo- logie et à l'obtention des fruits nouveaux, et le mode de culture que recommandait Diel était particulièrement propre à faciliter cette étude. C'est, en effet, un moyen aisé et très-elficacepour arriver en peu de temps à une grande connaissance des fruits. La compa- raison des différentes sortes d'après des caractères dilliciles à saisir, tels que l'aspect, le faciès de l'individu, otire ainsi moins de diiricultés que lorsque les arbres sont disposés dans une pé- pinière parfois à de grandes distances. Naturellement il faut qu'on s'occupe soi-même de la petite collection et qu'on lui donne les soins qu'elle réclame ; il faut que l'on plante, que l'on taille, (]iie l'on pince et que l'on arrose : tout cela est si simple ! sans hî concours d'un jardinier mercenaire lequel, soit dit en passant, ne connaîtrait du reste pas encore le mode de culture dont il s'agit ici. La culture en pots acquiert encore une haute importance quand on a en vue l'obtention de variétés nouvelles par le croisement. On sait que pour obtenir des résultats positifs, l'isolement des individus constitue une des conditions essen- tielles de réussite, condition qui ne peut être réalisée que lors- qu'ils sont cultivés en pots . Au point de vuepomologique, ou plutôt au point de vue de l'amélioration des fruits, le nouveau système offre cet immense — 276 — avantage, qu'il accélère d'une manière étonnante la mise à fruit des arbres . Un point essentiel de la culture en pots consiste à empêcher le développement des racines pivotantes, des grosses racines et favoriser au contraire celui des racines fibreuses. On sait que les plantes se' nourrissent par les extrémités les plus ténues de leurs racines, désignées sous le nom de spongioles ; il s'ensuit que l'énergie végétative ne dépend pas de la grosseur, de l'éten- due des racines^ ou de l'espace plus ou moins grand qu'elles occupent, mais qu'elle est uniquement proportionnée à l'abon- dance des racines fibreuses, dont l'ensemble constitue ce que l'on appelle le chevelu. Or, c'est la formation d'un chevelu abondant que l'on doit avoir surtout en vue dans la culture en pots des arbres frui- tiers; la taille des racines est évidemment de la plus haute importance pour atteindre ce résultat . Ainsi, comme nous le verrons plus loin, lors de la mise en pots, il est nécessaire de raccourcir les grosses racines; plus tard, s'il y a lieu, on les supprimeraient a fait, le chevelu sera formé en abondance et avec régularité . Dans l'ancienne méthode de Diel, pratiquée encore dans quelques jardins, ce raccourcissement et suppression consti- tuent la taille des racines; l'opération est très-simple et n'exige que peu de discernement. Une fois le chevelu bien développé l'arbre végète régulièrement, parce que ses racines sont pla- cées dans des conditions qui leur permettent de trouver dans l'espace restreint où elles sont confinées tous les éléments d'une croissance luxuriante. Mais ce n'est pas là le seul résultat que la taille des racines est destinée à produire ; elle doit avoir surtout pour effet de hâter la fructification des jeunes arbres et d'augmenter leur fertilité. C'est principalement par la taille des racines qu'on parvient il donner aux jeunes arbres une précocité, une fertilité éton- — 277 — nantes. Il est assez extraordinaire qu'en France, où rarboriciil- ture fruitière à atteint dans ces dernières années un degré de perfectionnement qui n'est égalé dans aucun autre pays, la taille des racines n'ait pas encore fixé suffisamment l'allention. Il est généralement reconnu qu'un bon moyen pour forcer à mettre à fruit les arbres trop vigoureux consiste à les trans- planter. Or, la transplantation revient en définitive à suppri- mer un certain nombre de racines. C'est-à-dire que l'on obtien- drait le même résultat, si l'on se contentait d'enlever le sol qui couvre les racines et d'opérer sur celles-ci quelques amputa- tions d'autant plus sévères que la végétation est plus fougueuse. Une grande partie du succès de la végétation des arbres éle- vés en pots résulte de la direction convenable imprimée, dès le début, au système radiculaire. Celui-ci, étant destiné à n'occu- per qu'un espace relativement restreint, doit se présenter dans un état de subdivision de ramification indispensable à la prospé- rité du système aérien. Il faut qu'il se compose presque exclu- sivement de chevelu, et forme une masse compacte de racines fibreuses, de spoiigioles, lesquelles, on ne doit jamais le perdre de vue, sont les seules qui possèdent la propriété de puiser la sève dans le sol. Voici comment s'opère la taille des racines, de façon qu'elles soient proportionnées à la vigueur de l'individu. Durant toute la période active de la végétation, c'est-à-dire pendant la plus grande partie de l'été, les pots sont enterrés dans le sol, qui est formé d'un compost très-substantiel. Les racines s'échappant bbrement par tous les trous pratiqués dans ce but en plus grand nombre à la partie inférieure des pots, viennent plonger dans le compost et y trouvent une abondance de nourriture qui contribue surtout à entretenir la vigueur des arbres chargés de fruits . A la fin d'octobre, vers l'époque oîi la végétation s'arrête, ces racines qui se sont développées ainsi hors du vase, sont re- -—278 — " tranchées jusqu'à ras des ouvertures des pots et comme leur nombre est toujours en rapport avec l'activité végétative, cette suppression est d'autant plus sévère et produit d'autant plus d'effet que l'arbre sur lequel elle est faite pousse avec plus de vi- gueur. Une autre pratique, du système de M. Rivers, aide encore à l'efficacité de ce procédé : c'est le renouvellement annuel de la terre formant la partie supérieure de la motte, renouvellement qui entraîne toujours la suppression d'une certaine quantité de racines. Cette opération, qui tient lieu du renipotement et qui supprime celui-ci^ se fait en enlevant, à l'aide d'une spatule en fer ou en bois, toute la terre qui entoure la motte jusqu'à une pro- fondeur de 15 à 17 cent, et sur une largeur de 8 à 9 centimè- Ires de la paroi des pots, puis en remplaçant le sol enlevé par un bon compost préparé d'avance. On le conçoit, cette façon d'opérer occasionne la suppression des petites racines qui se sont formées l'année précédente dans la terre enlevée. Elle produit un double résultat : elle aide à mitiger la fougue végétative des uns, et ranime la vigueur de ceux qui languissent ou qu'une trop grande fertilité tendrait à affaiblir. Dans ce dernier cas, cependant, un rempoteraent com- plet nous paraît plus utile ; au surplus, nous n'approuvons pas l'emploi exclusif (en toutes les circonstances bien entendue) de ce demi-empotement, dont le grand avantage consiste uni- quement, à nos yeux, dans la simplification de la main-d'œuvre. Nous n'hésitons donc aucunement à recommander la culture des arbres fruitiers en pots, à tous ceux qui trouvent quelque charme à cultiver, à récolter eux-mêmes leurs fruits, à ceux qui s'occupent de pomologie, aux amateurs, et surtout à ceux qui par goût et par fantaisie, ou dans un but de spéculation, veu- lent récolter vite et bien. PyNAERT et ROSSARY. — 279 — SUR UN CAS APPARENT DE PARTHÉNOGENÈSE (<). Les plantes de la famille des Bixacées ou Flacourtianées ont été assez souvent, et seront encore, sans doute, citées comme offrant des exemples de fécondité sans fécondation. Il a encore été récemment fait mention d'un Aberia (2) qui aurait porté des fruits bien développés sans l'iulluence du pollen. Il est facile de prévoir que beaucoup d'autres genres voisins se trouveront dans le même cas,- attendu que leurs fleurs ne sont pas toujours, comme on devrait s'y attendre d'après les descriptions, parfai- tement et complètement dioïques. Ainsi, V Aberia abyssinica, dont nous n'avons pu analyser qu'une seule fleur, ne devrait pas, suivant le caractéristique du genre, présenter de traces de l'androcée dans la fleur femelle. Et cependant, dans la fleur unique que nous conservons, nous avons rencontré trois sta- minodes hypogynes, dont deux avaient presque la longueur des sépales . Or, il ne serait pas surprenant que ces baguettes stériles devinssent çà et là fertiles dans le genre Aberia, car le même fait peut s'observer dans d'autres genres très-voisins de la famille des Bixacées ; et nous allons en rapporter un exemple, tout en racontant l'histoire d'un pied femelle de Xylosma (Hisingera) Poliurus que nous ne cessons d'observer depuis six années et dont on peut dire qu'il devient en apparence partlié- nogène, presque à volonté . Ce pied femelle de A'^/o5?/m fleurissait presque constamment, il y a six ans, sans jamais porter de fruits, lorsqu'un jour j'an- nonçai qu'il en produirait très-probablement. J'avais trouvé, dans une serre éloignée, un autre pied de Xylosma chargé de (i) Extrait de Adansonia ou Recueil périodique d'observations botaniques. (2) E. Anderson, Od a presumed case of Parlhenogonesis in a species ot Aberia; in Jour, of the proceed. ofthe Linnean Society, VII, 67. — 280 — fleurs mâles bien épanouies ; j'avais fait toucher, avec le pollen, le stigmate d'un assez grand nombre de fleurs femelles. On avait de plus secoué une branche bien fleurie provenant du pied mâle sur le pied femelle, auquel on avait ensuite attaché cette branche couverte d'étamines. Aussi, plusieurs fruits nouè- rent rapidement et mûrirent parfaitement. Les graines, conte- nues dans ces fruits, furent semées au printemps de \ 860. Elles produisirent trois pieds de Xylosma, dont l'accroissement fut rapide. J'ai perdu de vue deux de ces jeunes pieds; mais le troi- sième a fleuri dès le mois de septembre 1861 , et il a porté des fleurs, trois ou quatre fois, depuis cette époque. C'était im pied mâle (1). Nous avons donc actuellement sous les yeux deux» pieds mâles de Xylosma, appartenant à deux générations différentes et donnant assez fréquemment des fleurs. Or, toutes les fois que la floraison de l'un de ces deux pieds mâles à coïncidé avec celle du pied femelle, et que nous avons fécondé soigneu- sement les fleurs de ce dernier, nous avons obtenu un ou plu- sieurs fruits contenant des graines en apparence bien confor- mées. Cette coïncidence s'était présentée il y a environ un mois ; nous avons fécondé quelques fleurs femelles, et nous avons annoncé d'avance que probablement le Xylosma serait, en ap- parence, joarfAe^o^è/ie cette année. Notre attente n'a pas été trompée, car plusieurs fruits ont bien noué et ils ne sont pas actuellement loin de leur point de maturité. Il ne serait pas sans intérêt d'étudier l'influence de l'homme ou des animaux sur cette fécondation. Aujourd'hui que le pied femelle et un des pieds mâles sont placés dans une même (1) J'ai toujours été fort surpris de ne pas apprendre que les pieds de Ccelo- bogyne obtenus en Europe de semis aient produit des fleurs, depuis tant d'années qu'ils ont germé. Conimenl se fait-il, s'il est si facile d'obtenir un grand nombre de ces germmations, qu'on n'ait pas encorsvu, en Europe, la floraison d'un pied môle de Cœlobogine? — 281 — serre et à quelques pas l'un de l'autre, pourrait-il y avoir fé- condation spontanée? La réponse doit, il me semble, être po- sitive ou négative, suivant les circonstances. Voici un fait des plus simples, et qui peut-être n'est pas assez connu. M. L. Neumann m'exprimait ses regrets de ne pas voir fructifier, dans la serre qu'il dirige avec tant de talent, quelques Légumineuses et Protéacées rares, dont il eût bien voulu obtenir des graines . Je crus devoir l'engager à placer ces plantes tout à côté de la porte, alors qu'elles seraient sur le point de fleurir. On était alors au mois de mars, et la porte était fréquemment tenue ou- verte quand le temps le permettait. En face de cette porte est une autre porte qu'on ouvrait aussi. Les plantes étaient placées ainsi enti-e les deux ouvertures, dans un véritable courant d'air. Est-ce le courant atmosphérique qui a secoué les branches et les fleurs et déplacé le pollen? Quelques mouches ont-elles pé- nétré dans la serre pour venir opérer la fécondation? Ou bien n'y a-t-il là qu'une simple coïncidence, un hasard? Il me semble que les savants et les praticiens auraient intérêt à ré- péter des essais analogues . Quoi qu''il en soit, il est peu probable que le pied femelle de Xylosma put être fécondé par le pollen du pied mâle voisin en hiver, et dans une serre presque toujours fermée, où il n'y a pas d'insectes vivants, ou à peine quelques mouches volant fort mal . En été, au contraire, les insectes et les courants d'air ont plus de chance de produire la fécondation. Mais, dans toutes les saisons, il y a une autre cause de fécondité qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est l'hermaphroditisme accidentel. Or, la fleur femelle du Xylosma, quoiqu'elle n'ait normalement aucun vestige de l'organe mâle sous l'ovaire^ peut accidentellement présenter, comme nous Tavons observé, une étamine hypogyne stérile ou fertile située à la base du pistil, de même que nous l'avons constaté dans la seule fleur d'Aberia que nous ayons pu examiner de près. — 282 — On ne saurait trop le répéter, l'hermaphroditisme ou la po- lygamie accidentelle, et la monoécie accidentelle chez les plantes dioïques, ne sont pas des faits rares. Nous aurons ulté- rieurement l'occasion d'en citer un grand nombre. Or, la plu- part des cas de parthénogenèse que l'on cite et que l'on citera, se rapportent à des Bixacées, Euphorbiijcées, Amentacées, Conifères, Morées, Urticées, Chénopodées, ' Dioscorées, Gra- minées^ etc. . On ne citera guère d'exemples de fécondité sans pollen dans des plantes à grandes fleurs ou du moins à étamines très-appa- renles. Ici la monoécie oii l'hermaphroditisme accidentels échappent diflicilement à l'observation. C'est dans de pareilles plantes qu'il sera possible de chercher à déterminer quelles sont les conditions, souvent réalisées par la culture, qui amè- nent la production anormale d' étamines dans certaines fleurs pistillées ou sur certains pieds femelles. Ce qu'il y a de cer- tain, c'est que ces conditions ne se trouvent réunies que par moment, à certaines époques; après quoi il s'écoule souvent un long intervalle de temps, sans qu'elles se reproduisent. Ou bien l'anomalie apparaît à un certain moment, après quoi elle persiste plus ou moins longtemps sur la même plante. Je n'en citerai provisoirement que deux exemples des plus frappants. Cette année^ de même qu'il y a deux ans, les fleurs herma- phrodites de Ricin ont été très-rares. Au contraire, l'an passé, j'ai pu, sur une vingtaine de pieds de Ricin, recueillir en un quart d'heure, 250 grammes de fleurs hermaphrodites. Une Gucurbitacée, un Melothria, qui produisait jusque-là des fleurs diclines, ne m'a montré, pendant tout l'été de 1862 et 1863, que des fleurs complètement hermaphrodites. H. Bâillon. 283 ~ MEMOIRE SUK LA PRODUCTION ET LA FIXATION DES VARIÉTÉS DANS LES PLANTES d'ornement; Par M. B.'Verlot, chef de culture au Jardin des Plantes de Paris. {C" Mémoire a remporté le prix dans le concours de 1862, par la Société impériale et centrale d'Horticulture.) (suite.) § II. — Modifications épinenses. Nous ne sachions pas qu'on ait signalé une variété épineuse d'un arbre inerme; cependant il ne serait pas impossible que cette variation pût se produire. L'horticulture s'est enrichie, dans ces derniers temps, d'une variété de Cratœgus oxyacantha caractérisée par la présence d'un si grand nombre d'éivines que M. Carrière n'a pu mieux faire que de lui donner l'appellation de horrida. § III. — Slodiflcations ploiireiises. Les variétés pleureuses sont fréquentes dans les plantes ligneuses de nos jardins. Celles dont nous connaissons l'origine ont été obtenues dans des semis ; c'est ainsi que sont nres les variétés pendantes des arbres suivants : du Sophora japonica qui, selon un auteur, aurait été obtenue par M. Joly, père, fleuriste à Paris, vers 1800 (I), et selon d'autres par M. Jouet, pépiniériste à Vitry (2), a été trouvé en définitive dans un semis de Sophora japonica ordinaire; c'est aussi dans un semis de Gleditschia vulgaire que M. Bujot a obtenu le Gleditschia Bujoti{3); et il en est sans douie de même pour les Fagus silvatica, Fraxinus exceisior, Betula alba, Salix caprœa, etc. M. Henderson, directeur du jardin botanique de Chelsea, aurait, pavail-il (4), obtenu des arbres pleureurs en grefiant des rameaux qui naissent des Broussins ou Nidfi de Pie, que présentent certains arbres, les Ormes notamment ; mais nous croyons que cette observation aurait besoin d'être confirmée par de nouvelles expériences. (1) Ann. de la Société d'hort. de Paris, VIIL p. 133. (2) Ann. de la Soc. d'hort. de Paris, XIX, p. 26. (3) Journal de la Soc. d'hort. de Paris., 1856; p. 4U. (4) Lettre citée. — 284 — Toutes ces variations se propagent aisément de boutures, greffes ou marcottes. Pourrait-on les fixer ? Jusqu'ici les observations font pencher pour la négative. C'est ainsi qu'ayant semé des graines de Fagus pendula, M. Mac-Nab n'obtint que du Fagus silvatica ordinaire. Le même observateur remarqua que les plants d'un semis de F7^axinus excelsior pendula a.ïïectèvent àiïïé- rentes formes à l'exclusion de la forme pleureuse. Quelques-uns avaient dès le début, une certaine disposition contournée ou en zigzag ; mais ils reprirent bientôt la forme dressée; d'autres étaient nains, rabougris, et quand on les greffa sur le Frêne commun, ils ne firent aucun pro- grès. Cependant^nous ne doutons pas que, comme toutes les variations qui n'entraînent pas la stérilité, on ne puisse arriver à fixer la va- riation pleureuse. Nous en avons pour exemple le Betula olba, dont un exemplaire magnifique qui existe au jardin botanique d'Edimbourg, au dire de M. Mac-Nab, donne des graines assez abondamment : tous les individus qui en proviennent sont dressés pendant 4 0 ou 1 5 ans ; après cela ils deviennent pleureurs comme leurs parents. On dit aussi que le Frêne pleureur se reproduit dans des proportions assez notables ; mais, on le comprend, si on n'obtient pas du premier coup cette variété bien fixée, et que l'on doive chercher par une sélection raisonnée à arriver à ce résultat, il faudrait le plus souvent une suite d'expérimentations tellement prolongée que la durée de plusieurs vies humaines y suffirait à peine. § IV. — Des modifications fastigiées. Il y a peu d'arbres à culture très-répandue qui n'aient produit des variétés fastigiées, et c'est ordinairement dans les semis qu'elles ap- paraissent. C'est "ainsi que vers 1840, M. Bujot obtint, dans un semis de Pinus silvestris, une variété fastigiée à laquelle on donna le nom de l'obtenteur (1). Le Robinia pseudo- Acacia a donné aussi naissance à une variété fastigiée et il en est de même du Cupres sus sempervirensy du Quercus Jiobm\ etc. Ces variations se multiplient de boutures, greffes et marcottes. Se reproduisent-t-elles de semence ? Quelques faits en démontrent la pos- sibilité. Ainsi on sait que le Quercus fastigiata se reproduit assez bien de semis et que le Taxus hibernica se comporte de même, et nous en avons un exemple dans le bel exemplaire qu'on remarque dans la pépinière du château de M. de Rothschild, à Perrière. « Cependant (4) Journal de la Soc. d'hort. de Paris, VIII. 133. — 285 — le Taxus baccata hibernica, dit M. Mac-Nab (1), est un arbre que j'ai fréquemment semé, mais sans succès: j'en ai toujours obtenu l'If com- mun. On m'a dit pourtant que d'autres personnes ont été plus heu- reuses et qu'elles ont obtenu la même variété; mais c'est un fait rare. » M. Mac-Nab ajoute que le Taxus baccata stricta a même été trouvé dans un semis de Taxus baccata hibernica et en diffère même complètement par l'exagération du caractère dressé des rameaux. § V. — Des modifications fascii^es. Les fasciations sont des déformations occasionnées généralement par un sol trop nutritif ; elles sont, en un mot, le résultat d'une végétation trop précipitée. Lorsque les fascies se manifestent chez les végétaux annuels ou vi- vaces, on n'a pas cherché à propager ces accidents. Il faut en excepter pourtant nos nombreuses variétés de Celosia cristata. A cet égard, nous devons appeler l'attention sur ce fait que, d'après les remarques de JVIM. Vilmorin, ce caractère est plus constant dans les Célosies que leur coloration qui est bien plus sujette à varier. Mais lorsque les fascies se manifestent chez les végétaux ligneux, on peut les propager de greffe, bouture, marcotte. Tel est le cas pour le Saïubucus nigra fasciata. ^ VI. — Des modification» filiformes. Ces déformations sont rares ; nous n'en connaissons que quelques exemples dans la famille des Conifères et notamment celui qui a été produit par le Thuia {Biota) orient alis; sa variété filiformis qui, au dire de M. Pépin, serait constamment stérile (2), fructifie cepen- dant assez fréquemment et ses graines la reproduisent dans d'assez fortes proportions. Les exemples de modifications de formes que nous venons de passer en revue ont porté principalement sur l'ensemble du végétal : port, direction, etc. Il nous reste à examiner les variations que le feuillage est susceptible de présenter. (A continuer.) (1) Joarn. Soc. d'hort. de Paris, 1853, p. 389. (2) Alla. Soc. d'hort.,1. XXXIV, p. 11. — 286 - NOUVEL ONGUENT OU BRAI-GRÂS. Monsieur Herincq, Je viens de donner comminiication à la Société impériale zoo- logique d'accliînatation de Vsins, d'un procédé pour labriquer un on^Kmi ou 6/m-^ms que j'ai composé en 1852 et dont l'emploi^ qui en a été fait depuis , soit par moi comme par d'autres personnes auxquelles j'ai donné la recette, a produit les meilleurs résultats. J'ai cru devoir vous en adresser un exposé, afin que vous puissiez, si vous le croyez utile, en donner connaissance dans V Horticulteur français . Cebrai, qui est destiné à enduire les coupures des branches^ les troncs d'arbres, les écorchureS;, les cancers et pourritures de troncs (dans l'intérieur) peut aussi être employé pour les greffes. Il offre l'avantage de ne pas faire de ligature et d'as- surer, soit par sa composition comme aussi par l'obstacle qu'il oppose à l'introduction de l'air, la réussite des greffes. On doit toutefois avoir soin, pour la greffe en fente^, de ga- rantir l'introduclion du liquide dans le tronc au moyen de pe- tits morceaux de bois tendres que l'on place dans le vide. Cette introduction ne serait pourtant pas un danger; la sève de l'ar- bre étant appelée à repousser le brai; mais il convient néan- moins d'observer ce que j'indique pour éviter tout inconvénient qui pourrait se produire. Outre les bons résultats qu'on obtient de cet onguent, il est bon de remarquer aussi que le prix de revient est presque nul. si on le compare aux mastics que l'on vend dans le commerce pour cet usage. Voici la manière de le composer et le prix approximatif des substances nécessaires. 3 k ilog. brai . . . i — suif. . . 1/2 — cire jaune, 1/2 — savon ord 5 kilog. le kilog. 1 fr. 05 c. le — 1 60 le - 1 » le — 80 Total 4 fi\ 45 c. — 287 — à 0 fr. 35 c à 1 fr. 60 c. le à 2 fr. . . à 1 fr. 00 On fait fondre le tout dans un récipient ayant la capacité voulue. Après avoir réduit en petits morceaux toutes les sub- stances, l'on tourne ensuite au moyen d'une spatule pour faci- liter la fonte. 11 faut avoir soin de ne pas provoquer une ébullition trop prompte pour ne pas occasionner la fermentation . Lorsque toutes les substances sont fondues on retire du feu et on en fait emploi dès que le liquide a atteint le degré de ré- frigération voulu. On rétend ensuite sur les plaies au moyen d'un pinceau dont la grosseur soit en rapport avec les surfaces à enduire. J'estime qu'avec la quantité ci-dessus spécifiée, on peut en- duire le couronnement de 00 à 80 plaies de 25 à 30 centimè- tr(3s de diamètre. Lorsque le brai dont on n'a pas fait emploi est devenu à l'état de pâte très-ferme il faut, pour l'employer, le soumet- tre de nouveau à une chaleur très-douce, et si on voulait l'ob- tenir plus liquide, il faudrait ajouter une quantité de suif un peu plus grande. En vous laissant le soin d'apprécier ce qu'il convient de faire pour la publicité à donner s'il y a lieu, je vous prie de vouloir bien agréer, Monsieur le rédacteur, etc. Jh. AUZENDE, Jardinier chef du jardin de la ville deTouloa. — 288 — CATALOGUES D'HORTICULTURE POUR 1865. Haag^e et Wchinidt, hort.-grainiers, à Erfurt (Prusse). Catalogue d'Oignons à fleurs, Bulbes, GriiFes, Rhizomes, Tubercules, etc. Adolphe HVeîck, hort., 16, allée de la Robertsau, près Strasbourg. Choix de Plantes nouvelles et rares en multiplication . lïuYivîcp, grainier-fleuriste et pépiniériste, 2, quai de la Mégisserie, Paris. Oignons à fleurs, prix courant (sans remise) pour marchands. L\ud, nie Cassi'tlc, '■' ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES > A TCTIT'T) C Spécialité de plantsde Ferd. GLOEDE, aux InlolJl/llo. Sablons, par Moret (Seine-et-Marne). — ïlogue descriptif franco. L CrrTfl T TATTTril? P"'""' g^fer à froid. Boites en fer- ^Mltl LiyUlUli. blanc de 60 cent., Ifr. et 2 fr. épôt au bureau du journal. Paul TOLLARD, GRAINIER, FLEURISTE ET PÉPINIÉRISTE, 4, place des Trois-Marles, à Paris. Maison fondée en 1796. Assortiment de graines potagères, fourragères et de fleurs. .\rbres fruitiers, forestiers et d'agrément. Collection de graines de fleurs. Envoi franco de tous les catalogues. Correspondance dans toutes les langues. HISTOIRE ET CULTURE DES LYS SUIVIES D'UN PRÉCIS SUR LA CULTURE DES MELONS ET SUR LA NATURE DES SOLS AINSI QUE DES ENGRAIS QUI CONVIENNENT A CHACUN D'EUX, AVEC L'ÉPOQUE DES SEMIS A FAIRE MOIS PAR MOIS; par M. THIÈRY, AGRICULTEUR, HORTICULTEUR, GRAlNIER-1-LECRISTE ET PÉPINIÉRISTE. Un volume in-iS de 180 pages. Prix : -1 fr. 50 c. EN VENTE CHEZ L'AUTEUR, QUAI DE LA MÉGISSERIE, 24. EN VENTE Chez J.-B. BAILLIÈRE et KILS, Libuaires de l'Académie impériale de Médecine Bue flantcfeuille, i$l, à Paris LE GUIDE DU BOTANISTE HERBORISANT [R LA RÉCOLTE DES PLANTES, LA PRÉPARATIO.V I^ES HERBIERS, L'EXPLORATION DES ' STATIONS DE PLANTES PHANÉROGAMES ET CRYPTOGAMES ET LES HERBORISATIONS ^^ Aux environs de Paris, dans les Ardennes, la Bourgogne, la Provence, les Pyrénées, janguedoc les Alpes, l'Auvergne, les Vosges, au bord de la Manche, de l'Océan et de la mer Méditerranée< Par M. Bernard VEBL.OT Chef de l'École botanique au Muséum d'histoire naturelle AVEC UNE INTRODUCTION Par M. IVAUUlili • Membre de l'Institut (Académie des Sciences) i vol. in-IS de 600 pages avec .figures intercalées dans le texte. Prix.- 5 fr. LIBRAIRIE DE K. DONNAUD, ÉDITEUR, 9, RUE CASSETTE, 9. NOUVEAl MRDINIER ILLUSTRE RÉDIGÉ PAR MM. F. HERINCQ ALPH. LRVALLÉE - L. MEUMANN — 8- VERLOT — COURTOIS -GÉRARD J.-B. «ERLOT — PAUARD — BUREL Avec plus de SOO dessins intercalés dans le texte, DE MM. COURTIN, FAGUET, MAUBERT ET RIOCREUX GR.WÉS PAR M. BISSOX. In-1 8 Jésus de plus de 1,800 pages Prix, br. : 7 fr. Rel. : 9 THAITE DBS TBRTBIHBS ' par E. CHATÉ, horticulteur. Un joli volume ia-3"2 colombier, avec gravures. Prix, broché: 1 fr.2o. TRiLZ^É DBS LA3JTAHAS par E. CHATÉ, horticulteur. Utt .joli volume in-32 colombier, avec gravures. Pris, broché: \ fr.25. TRlwITé DBS OmOT^'ÈB^ par E. CHATÉ, horticulteur. Un joli volume in-32 colombier, avec gravures. Prix, broché: 1 fr.25. 7B.AITB DBS GIlTBHAinBS par E. ClIATÉ , horticulteur. Un joli volume ia-32 colombier, avec gravures. Prix, broché: \ tr. 25. l>'cb:liL>B7 SOTV HISTOIRE EX SA. CULTURE Par A. DUPUIS Un vol. in-18, de -108 pages. Prix : 4 fr. COLLECTIONS DES U ANNÉES PARUES DE L'HORTICULTEDR FRANÇAIS Prix, broché : H2 fr. — Relié : 129 fr. 50. Chaque vol. séparément: broché^ 9 fr. Paris — Imp. horticole de K. Donnadd, rue Cassetie, 9. IVolO. là* Année. tSUd JOURNAL DES AMATEDRS ET DES INTÉRÊTS HORTICOLES CONTENANT L* CDLTURE RAISONNÉE. LA DESCUIPTION ET L'HISTOIRE DES PLANTES, KT NOTAMMENT DES ESPÈCES DE PLEINE TERRE, DES FRUITS ET DES LÉGUMES, LA DESCBIPTIOIN ET L'USAGE DES INSTRUMEMS NOUVEAUX, POBLIÉ AVEC LE CONCOURS DES AMATEURS ET DES PRINCIPAUX HORTICULTEURS DE FRANCE sous LA DIRECTION DE M. F. HERINGQ, RÉDACTEUB EN CHEF. ITTlCBÉ 40 MCSÉUM D'HISTOIRE NATDREUE DE PARI6 , Collaborateur du Hanmel det l'Iamei, dos figures du Bon JarJUItt, EX-RédactPUr principal de la SocUU 93 — parfaitement justifié nos sympathies et la subvention de mille francs que la ville lui accorde depuis 1859. » 11 est à souhaiter que toutes les grandes villes de France imitent celle du Havre. C'est le vrai moment de dénouer le cor- don des bourses municipales ; car les Sociétés d'horticulture vont avoir besoin d'argent pour représenter dignement leurs provinces à la grande exposition universelle de 1867. Une large place est réservée aux produits horticoles; et là, point de confusion : il y aura la région française, la région belge, la région anglaise, etc.', et probablement chaque région sera divisée en sous- régions pour chaque province ou départe- ment, afin qu'on puisse comparer la richesse ou le progrès ac- compli dans chacune d'elles. Préparons-nous donc à recevoir le choc de nos voisins, car il sera rude. En Angleterre, en Bel- gique, comme en Hollande, les Sociétés d'horticulture ne sont pas seulement soutenues par les libéralités des municipalités. Pour assurer l'exécution de leurs expositions, elles ont recours aux souscriptions qui, en peu de temps, sont couvertes par les membres, et même par des étrangers à la Société. Nous croyons donc devoir appeler, dès maintenant, l'attention des Sociétés d'horticulture sur ce grand mouvement horticole de 18G7, et faire appel aux amateurs, pour constituer des comités de souscriptions qui assureraient aux Sociétés d'horticulture de la France un succès satisfaisant; car, je le répète, nous au- rons à lutter contre de terribles adversaires. Les Belges et les Hollandais ont déjà essayé leurs forces, dans les belles expositions de Bruxelles et d'Amsterdam. Les Anglais vont essayer les leurs. Ils annoncent, pour l'année prochaine, une exposition internationale, dans laquelle seront représentées toutes les branches de l'horticulture; elles encou- ragements sont dans des proportions qui n'ont pas encore été atteintes jusqu'ici; le comité propose, en effet, des prix pour une somme de 2,500 Hvres sterhng, soit 62,000 fr. A l'heure ^ 294 — qu'il est, une somme de 4,200 livres a déjà été signée et garan- tie au comité, dont notre savant confi'ère du Journal of horti- culture, M. Robert Hogg, est le secrétaire général. Quant aux vice-présidents^ la liste comprend les noms les plus illustres de Faristocratie anglaise. Mais à cette grande fête des fleurs, il manquera plusieurs hommes. La mort a frappé sir William Hooker, rédacteur du Botanical Magazine et directeur du Jardin de Kew; une ter- rible maladie tient enfermé dans un hospice d'ahénés le sa- vant docteur Lindley du Gardeners' Chrbnicle; et sir Joseph Pax- ton, la plus grande illustration de l'horticulture anglaise, vient de succomber à l'âge de 62 ans à une douloureuse maladie. De la plus humble condition Joseph Paxton est parvenu peu à peu^ par son travail et son intelligence, aux honneurs et à la fortune. Né en 1803, A :\Iilton-Bryant, dans le comté de Bel- ford, il montra de bonne heure une grande aptitude pour l'ar- chitecture des jardins. Le duc de Devonshire, devinant en lui un grand paysagiste, le prit comme jardinier, et bientôt s'élevèrent ces majestueuses serres deChatsworth qui étonnent autant par la gigantesque conception que par l'élégance et la soUdité. Dès ce moment la réputation de Paxton était faite : mais elle devait encore grandir. En 1851, lorsque le gouver- nement anglais mit au concours les plans de l'édifice pour l'exposition universelle, aucun des candidats n'avait réussi dans son projet. On désespérait, quand le jardinier du duc de Devonshire vint présenter les plans de^ cet immense palais, que nous connaissons sous le nom de Palais de cristal. « C'est très-beau, lui dit- on, mais c'est inexécutable; au premier coup de ventj votre cage en verre sera renversée comme un château de cartes ; et, dureste, vous n'auriez pas le temps nécessaire pour l'ériger. — Il me faut cinq mois, répondit Paxton, et je garantis que ma cage sera aussi solide que Buckingham-Palace. » — Cinq mois après, Cristal-Palarc déliait les autans, et la reine — 295 — ' Victoria récompensait l'ancien jardinier de Chatsworth, en lui conférant des titres de noblesse; depuis 1854, Sir Joseph Paxton siégeait au Parlement, au milieu des membres du parti libéral. Un comité vient de se former pour lui ériger une sta- tue en marbre blanc , dans le grand Palais de Cristal , son chef-d'œuvre. En Angleterre, comme en France, la bêche^ en de certaines mains — pour employer la métaphore de M . le président Lucy dans son rapport sur le Nouveau Jardinier illus- tré — peut donc aussi tracer le sentier ardu qui mène aux honneurs . F. Herincq. PETUNIA NOUVEAUX PANACHÉS (Pl. XÏX). Variétés : M. Clialé fils (fig. 1); Beauté des Parterres Ifig. 2): la Renommée (fig. 3). Lorsqu'en 1831 , on vit apparaître, dans le commerce, le Pé- tunia violacea, originaire de Buenos-Ayres, on ne supposait guère qu'il fournirait, à la floriculture, un de ses plus précieux ornements, et qu'il constituerait, en compagnie des Géranium et de VAgeratum, toute l'ornementation de la plupart des jardins; comme ces deux compagnons, il fleurit, en effet, debonne heure, et la gelée seule met fin à sa fleuraison. Une plante d'une telle importance devait naturellement fixer l'attention des horticulteurs ; on en fit de nombreux semis ; on hybrida (1), et bientôt des variations sans nombre vinrent ajouter au mérite du Pétunia. Aujourd'hui on en possède de mille nuances, des simples et des doubles, de coloris uni- formes ou nuancés, et des panachés. Parmi ces derniers, il est des variétés chez lesquelles les (1) Il serait intéressant de savoir avec quoi on a hybride, pour obtenir les variétés à fleurs doubles? V. H. — 296 — couleurs, nettement tranchées^, forment des dessins des plus ré- guliers. Telles sont les variétés que nous figurons planche xix. M. Chaté fils (fig. i) est àfond blanc ; du centre de la corolle, marqué d'un élégant réseau bleu, rayonnent cinq lames aiguës, comme les branches d'une étoile, de couleur violette^ et le sommet de chaque lobe est marqué d'un triangle renversé de même couleur. Beauté des parterres (fig. 2) offre, sur un fond blanc, cinq bandes rayonnantes rouge cerise élargies et échancrées au som- met par le bord des lobes ; le fond de la corolle est marqué d'un réseau bleu clair. La Renommée (fig. 3) est d'un beau carmin violacé bordé de blanc, avec étoile blanche au centre, à branches arrondies; un réseau bleu clair relève le fond de la corolle. Nous avons admiré ces belles variétés, de provenances di- verses, chez M. Chaté horticulteur, boulevard Picpus, Paris, et nous garantissons l'exactitude du dessin. Mais ce que nous ne pourrions garantir, c'est la reproduction de fleurs en tout sem- blables, sur les sujets c[ui proviennent des multiplications ; rien n'est moins constant que la panachure. Pour conserver ces va- riétés, il faut prendre les boutures sur les branches qui portent les fleurs les plus parfaites. E. BONARD. RHODODENDRON MADDENI (Pl. xx). Cette belle espèce de Rhododendron, — dédiée au major Madden de l'armée anglaise de service au Bengale, et en outre botaniste distingué, — a été découverte par M. Hooker fils dans le Sikkim-Hinialaya, à une altitude de 1800 mètres; elle croît indistinctement dans les taillis qui bordent les rivières ou qui occupent les vallées sèches des montagnes. C'est un ar- — 297 -- buste qui atteint de 2 mètres à 2"" 50 de hauteur, très-touffu, ra- meiix dès la base, i\ rameaux grêles couverts d'un duvet roux. Les feuilles sont un peu pendantes, en fer de lance, aiguës, d'un beau vert et luisantes en dessus^ feutrées et de couleur rousse en dessous. Les fleurs blanches, ou légèrement teintes de rose extéiieu- rement, exhalent une douce et agréable odeur. Elles sont dispo- sées par "2 ou par 3 sur des pédoncules courts au sommet des rameaux; le calice est à cinq lobes dont un plus long; la co- rolle est presque régulière et affecte la forme du lis blanc ; elle est longue de 10 à 12 centimètres, et son limbe très-évasé est à 5 lobes aigus 5 le centre est occupé par une vingtaine d'éta- mines à filets glabres, et par un style papilleux qui surmonte un ovaire hérissé de papilles et divisé intérieurement en dix loges. Le Rhododendron Maddeni se plaît parfaitement en serre froide ; sa végétation y est réguhère et il y fleurit abondam- ^ment ; c'est une excellente plante pour les jardins d'hiver, sa multiplication est très-facile de boutures. Le dessin de notre planche xx a été fait d'après un jeune su- jet qui a fleuri dans le grand pavillon froid du jardin des plantes de Paris ; ses fleurs n'avaient pas toute l'ampleur que peuvent acquérir les fleurs de cette espèce. 0. Lescuyer. OBSERVATIONS ET PROPOSITIONS AU SUJET DE LA NOMENCLATURE DES PLANTES. En présence de la confusion qui règne dans la nomenclature des plantes, nous nous disposions à traiter cette importante question et à proposer les bases nouvelles d'une nomenclature horticole; mais, au moment de nous mettre à l'œuvre, nous — 298 — trouvons cette question admirablement traitée dans le Wocheyis- chrift (1), rédigé par le savant professeur Karl Koch, de Berlin. Nous reproduisons donc la traduction que vient d'en donner notre excellent confrère et ami Edouard IMorren, de la Belgi- que horticole, déclarant que nous partageons complètement les idées de l'auteur et que nous appuyons ses propositions. F. H. « Pendant le Congrès de jardiniers et de botanistes à Amster- dam, deux importantes questions ont été soulevées. Nous n'examinerons point s'il en est résulté d'heureux effets ; mais dans tous les cas elles sont très-intéressantes et méritent d'être discutées ici. Il serait bon que chacun prît la peine de les sou- mettre à un examen ultérieur ; la rédaction est toute disposée à ouvrir à cette fin les colonnes de sa revue. «L'une des questions était celle-ci : trouver un mode de no- menclature des plantes qui permette de juger par le nom seul si Ton a affaire à une véritable espèce ou seulement à une va-* riété . Quel désappointement, quand on demande une plante qu'on ne connaît pas, mais dont la beauté est vantée, de rece- voir, au lieu d'une espèce comme le faisait supposer le nom latin, une variété insignifiante d'une plante déjà connue ! Le D' Ascherson, de Berhn, s'est plaint de ce vice par la voie du Wochcnschrift et a fait une excellente proposition, celle de don- ner aux espèces deux noms latins, un de genre et un d'espèce, tandis que les simples variétés des jardiniers seraient consi- gnées aux catalogues avec un nom français ou une dénomina- tion empruntée à une personne quelconque, mais sans dési- nence latine, au lieu du nom latin d'espèce. Le professeur Koch a repris cette proposition à Amsterdam, où elle a trouvé un accueil favorable. Mais nous doutons que les jardiniers s'y (1) WochensiJirif'f. 27 mai, 1865, n« 21 , — 299 — prêtent, quelque utile que ce fût. Beaucoup d'entre eux croient, par malheur, vendre mieux leurs simples variétés en les pro- duisant, dans le commerce, sous un nom latin qui les fasse prendre pour des espèces. « La seconde motion importante est émanée également du professeur Ivoch. Chacun sent l'abus qui se fait, avec ou sans dessein, du nom de plante nouvelle. Un horticulteur reçoit de son collectionneur, comme une nouveauté, une espèce de- puis longtemps counue. Pour couvrir au moins ses frais, il cherchera à la vendre, et après avoir découvert quelque diffé- rence accidentelle particulière à un individu de l'espèce, il la lancera dans le monde sous un nom nouveau. Ou bien le pro.- priétaire, qui ne peut connaître toutes les plantes, ignorera le nom de l'une d'elles, et ne saura même point si elle en a un ou si ce n'est pas une plante nouvelle. Il demandera conseil à droite et à gauche, et ne parvenant pas à rien apprendre, il la baptisera d'un nouveau nom. Par contre, des plantes non en- core décrites peuvent être prises pour des espèces connues et données sous d'anciennes dénominations. Il est évident que de tout cela doit résulter une confusion très-grande. » Les botanistes en sont bien plus coupables que lesjardiniers. En leur qualité de savants, ils regardent le jardinier du haut de leur grandeur et ont Tair de mettre le jardin avec tout son contenu en dehors de la nature. Mais le jardinier a pour lui une foule d'expériences qui peuvent aider la science dans ses recherches et savent lui montrer la voie par laquelle les bota- nistes arriveraient à des résultats. Il serait aussi bien dans rintérèt des taxonomistes que des physiologistes de mettre ces expériences à profit. Pour connaître à fond une plante — ceux qui font de la science sérieuse le savent bien — il ne siiflit pas d'un examen passager au temps de la floraison ou du fruit, pas même d'étude sur des exemplaires desséchés, tout cela vous ferait connaître l'individu, mais non l'espèce avec quelque — 300 — certitude ; il est nécessaire d'avoir suivi la plante dans toutes ses phases. Mais [pour cela il faut du temps, et nos faiseurs d'espèces n'en prennent pas. Ils trouvent ennuyeux de conti- nuer parfois plusieurs années leurs observations sur une seule et même plante, et beaucoup plus commode de porter un juge- ment après de brèves comparaisons d'exemplaires desséchés . On conviendra que le jardinier, qui a tous les jours une même plante sous la main, a l'occasion de découvrir des choses qui peuvent échapper au botaniste et qui seraient importantes pour distinguer des espèces à peu près semblables. Voilà pourquoi ils ont besoin les uns des autres et peuvent se rendre mutuelle- ment de grands services. o'Le professeur Koch a proposé à Amsterdam que les systé- maticiens se partagent le travail. Chacun d'eux ferait connaître de quelles familles il s'occupe spécialement. Alors le jardinier, quand il recevrait des plantes directement de l'étranger, de- manderait conseil au botaniste compétent, qui se trouverait par là avoir à sa disposition d'intéressants matériaux. Jusqu'ici il n'y a qu'un petit nombre de botanistes qui s'occupent de cette branche ; nous ne connaissons guère que MM. Reichen- bach à Hambourg, Koch à Berlin, Wendlandà Herrenhausen, Morren à Liège, Hooker à Kew, Lindley à Londres et Regel à Saint-Pétersbourg. Il serait bien à désirer que d'autres théori- ciens capables se joignissent à eux. Nous ne doutons pas que la rédaction du Wochenschrift ne fut toute disposée à servir d'interméchaire si demande lui en était faite. » PLANTES NOUVELLES. Nous avons sous les yeuxtrois catalogues de plantes de serre, parmi lesquelles on en remarque un assez grand nombre qui sont citées pour la première fois. Ces catalogues sont ceux de — 301 — MM. Laurentiiis à Leipsick Groenewegen à Amsterdam et Jacob Makoy à Liège. On a tant introduit de Palmiers dans ces derniers temps, que si M. H. Wendland, de Herrenhausen près Hanovre, le meilleur connaisseur, voulait dresser une nomenclature des es- pèces nouvelles, il rendrait un bien grand service à la science . i/OEnocarpus minor a un port svelte, ses feuilles légèrement pennées sont d'une belle verdure. M. Groenewegen, d'Amster- dam, a produit aussi d'autres Palmiers dans le commerce. Nous ne connaissons pas son Areca glandiformis des Mo- luques ; mais nous avons vu, à Amsterdam, le Ptycliosperma sp, Ternate, qui mérite d'être recommandé. Quant aux Calamus adspersus et fasciculatus, la première croît dans les régions volcaniques de l'île de Java, aux bords des ruisseaux, et elle est garnie de très-fortes épines, qui lui donnent un aspect étrange. L'autre lui ressemble sous beaucoup de rapports, mais il ne se rencontre que sur le continent des Indes orientales. Le Metroœylon elaiiim atteint, dans sa patrie, une hauteur con- sidérable ; mais le propriétaire ne peut en offrir aux amateurs que de petits exemplaires de 30 cent, de haut, avec 5 ou 6 feuilles. Le Licuala spinosa est originaire de Java, où les habi- tants en font des pipes ; ses feuilles sont composées de 20 folioles. Le Licuala Oa;%i se distingue, paraît-il, par sa légèreté, quoi- qu'il ait des feuilles beaucoup plus grandes que le spinosa . Le petit Ceratolobus concolor, d'après la description de M. Miquel, dans sa Flore de l'Inde néerlandaise, est au nombre des plus belles espèces; sa patrie est Sumatra. Deux Pandanus sont en vente dans le même établisse- ment ; nous connaissons le P. cuspidatus, semblable d'aspect au P. odoratissimus, mais avec des feuilles plus larges et s'eiïi- lant tout à coup davantage à l'extrémité. D'après la description, le P. ceramicus doit être plus beau et faire plus d'effet. Depuis quelque temps on a introduit, directement de leur — 302 — patrie, tonte une série de variétés de Cordyline Jacquini, [Dra- cœna terminalis de Jacqnin) distingué par sa teinte brun rou- geâtre ; malheureusement elles sont dénommées de telle façon que l'on croirait avoir affaire h des espèces particulières. Les catalogues de Laurentius et de Jacob Makoy en annoncent aussi quelques nouvelles variétés déjà connues. On sait que M. Veitch le premier en a introduit, sous le nom de Dracœna Cooperi, une variété à feuilles larges et vivement colorées, qui se rap- proche, sous ce rapport, du D. Humholdtii (nommé aussi stricta et grandis); mais elle en diffère essentiellement par la courbe élégante de ses feuilles en forme d'arc. Le D. latifolia pen- dilla les a plus larges encore, mais d'une moins belle nuance. Celui qu'on a mis dans le commerce sous le nom de Z). siamense possède également de larges feuilles, mais à peine colorées à la face inférieure. Cette variété est moins délicate que l'espèce principale et les autres variétés ; elle a le port plus ramassé, mais elle est inférieure en beauté . 11 en est de même du D. sia- mense depuis longtemps connu et qui a des feuilles colorées de rouge vers les bords seulement, mais des pétioles entièrement rouges. Le D. Porteana- versicolor se rapproche sous tous les rapports du D. Humholdtii. Quant au D. limhata il a les feuilles étroites, dressées, d'un vert brunâtre avec un étroit bord rouge. On continue d'introduire des Aroïdées, quoique le goût, pour ces plantes, ait généralement beaucoup faibli. N'est pas neuf tout ce qui porte un nom nouveau. Il y a dans le commerce deux variétés à'Alocasia zebrina désignées sous des noms spéciaux au catalogue Makoy. L'A. tigrina a le pétiole tacheté de petits points qui ne sont pas disposés par bandes ; dans VA. longiloba, les feuilles sont très-allongées et l'échan- crure est très-profonde. M. Linden a encore introduit de nouveaux Caladium vantés pour leur beauté {brachytris, porphyrobasis^ tricolorum, mira- — 3o;{ — bile ei cinereum). Un amateur, M. Bleu, de PariSj a fait, sur les variétés à feuilles multicolores des Caladium, des essais de croisement qui ont réussi en partie. Il en est resté quelques variétés nouvelles et intéressantes; mais la plupart ressem- blent tant à d'autres déjà connues qu'il est à peine possible de les distinguer. Son C. Lcunartini mérite quelque attention ; ses feuilles, assez grandes, ont, indépendamment des ner- vures rouges, de petites taches de même couleur ; les unes et les autres ressortent d'autant mieux, que le reste de la surface est tout lustré. L'hybride qui a reçu le nom de Ma- dame Andrieu est également intéressant ; ses grandes feuilles sagittées ont des nervures rouges bordées de violet, et, en ou- tre, des taches irrégulières blanches ou roses. Le SchismatogloUis variegata a des feuilles dressées, allon- gées, avec une nervure centrale blanche; il reste petit. Le Si- plwnium divaricatum se place comme plante ornementale à côté de VAlocasia metallica, mais il ressemble sous tous les autres rapports à l'A. Lowii. VAnthurium discolor tire son nom de la teinte rougeâtre des feuilles et est recommandé pour sa beauté. Nous n'avons vu que très-petit^, à Amsterdam, V Amorphophallus cupreust nous «ne pouvons donc dire jusqu'à présent si la plante appartient à ce genre. Cela nous parait douteux. Les trois folioles étaient assez largement ehiptiques, avec une teinte brun verdâtre. Passons aux Orchidées aux petites feuilles multicolores, principalement mises dans le commerce par Groenewegen et connues pour la plupart, grâce au dernier travail de Blume. Le Nephalophijllum tenuifoUum a des feuilles ovales-cordif ormes, vert foncé et vert clair zébrées, les pétioles sont rouges. D'après la description, l'on doit supposer que le Zephyranthes zebrinus de Jacob Makoyn'en diffère point. Nous avions déjà vu, à des expositions le %sfo^c^^syaya/^^ca ; ses feuilles un peu ondulées^ ovales, pointues, sont d'un brun hépatique, et se — 304 — distinguent par leur éclat métallique. Une troisième Orchidée aux feuilles veloutées, nommée Anectochilus Reinwardtii, forme, par la grandeur et par la coloration, un digne pendant à VA. setaceus . Parmi les autres monocotylées, citons le Maranta lineata, du catalogue Laurentius, variétés basses, mais touffues, aux feuilles serrées à courts pétioles, et se distinguant par des bandes d'un vert pâle, presque blanches. Nous attirerons aussi l'attention ■ — quoique ces deux variétés ne soient pas entièrement nouvelles — sur le Costus zebrinus, introduit de l'Amérique centrale par Wendland, et sur le Dioscorea argyrœa, dont les feuilles assez grandes, cordiformes, sont tachetées de blanc. VAspidistra angustifolia n'est qu'une variété à feuilles étroi- tes de l'A. elatioTy ou Plectogyne variegata, comme on l'appelle ordinairement dans le nord de l'Allemagne. L'Astelia Banksii est une intéressante Joncée de la Nouvelle-Hollande, très- cultivée dans les jardins botaniques, et recommandée récem- ment, comme plante ornementale. On en possède une variété à feuilles multicolores, mais dont les bords blancs ressortent peu, les feuilles étant elles-mêmes légèrement blanchâtres. Gomme dicotylédones de serre chaude à feuilles multico- lores, le Colonyction sanguineum, liane qui ouvre la nuit ses grandes fleurs, mérite d'être recommandé par la teinte rougeâ- tre de ses feuilles cordiformes , nous appelons tout particuliè- rement l'attention sur cette belle plante. Le Piper bicolor mérite aussi une mention ; cette plante se rapproche du Cissusporphyro- phyllus, qui appartient, selon toute apparence, au genre Cu- heha; elle a également des feuilles cordiformes avec un ravis- sant reflet rouge ; les pétioles sont garnis de poils blancs. Le Zehneria hastata, cucurbitacée à la racine tuberculeuse, se rapproche de notre Pylogine suavis ; mais nous ignorons s'il peut être employé aux mêmes usages. 11 est vanté pour — 305 — ses nervures en relief, d'un blanc d'argent. Mais ce n'est pas là une particularité très-remarquable ; on la retrouve dans beau- coup de Cucurbitacées. Le Gratophylliim comorense ressemble beaucoup, dit-on;, à l'ancien Jî^s^/cm picta (Grapt. hortense N. de E.). Seulement la rayure centrale sur fond vert foncé est couleur orange, tandis que, dans le Justicia, elle est d'un blanc d'argent. VEranthe- mum sanguinolentiim se rapproche beaucoup de VE. ruhrove- nium [Gymnostachium VerscJiaffeltii) et ne s'en distingue que •par des nervures et des veines plus larges, de teinte carminée. Le Mel^stoma sanguineum semble être une de ces espèces dont il est parlé à l'article sur la nomenclature ; un jardinier l'aura nommé ainsi à cause de ses feuilles colorées de rouge (au moins à la face inférieure). Mais il existe réellement une plante de ce nom, que Don a décrite et que Korthals a rebaptisée plus tard M. pulcherrimum . Elle porte des fleurs rouge bleuâtre, dont elle tire son nom, tandis que les feuilles, hérissées de poils roides, ne sont pas colorées. Nous supposons que le M. discolor du catalogue Laurentius désigne la même plante. Mais Linné s'était déjà servi de ce nom pour une espèce que De Candolle a décrite plus tard sous celui de Tctrazygia discolor. Le Bredia hirsiita Bl. est une Mélastomacée à peu près her- bacée, qui se distingue ^ar l'abondance des fleurs. Sous ce rapport, il se rapproche des Centradénies, des Monochètes et d'autres plantes semi-herbacées de cette famille, et il peut être employé aux mêmes usages. Le Monochœtum hyhridwn Lemoinei a été gagné dernièrement par M. Lemoine, qui a fécondé le Monochœtum ensiferum à l'aide d'un bâtard du M. sericeiim, obtenu il y a quelques an- nées. Ce bâtard a des fleurs une fois plus grandes que celles de la plante-mère et se ramifie beaucoup plus, ce qui rend la flo- raison plus abondante. Le Sccpasma longifolia ressemble par le port au PJnjllan- Octobre 186b. 20 — 306 — thus dont les petites feuilles sont disposées en deux rangées le long de rameaux minces, de sorte que Ton croit voir des feuil- les pennées. Les catalogues qui indiquent ce dernier cas comme ayant réellement lieu, commettent une erreur. Entre les peti- tes feuilles se suspendent de petites fleurs rouges. Le Stauranthera grandi folia Benth. (non pas grandi flora Wall.) est une plante des Indes orientales ; il ne peut donc être une Gesnéracée; c'est une Cijrtandracée. Il a de très-grandes et belles fleurs à tube court, de couleur bleu ciel, à gorge jaune. Il est fort recommandable et se rattache aux Meyenia. M. Linden a introduit le Siphocampylos ciliatus ; iftais il en a cédé la propriété à M. Lemoine, de Metz. Cette plante est digne, par la beauté, des autres espèces de la même famille ; elle tire son nom des longs cils dont ses feuilles sont bordées. Des aisselles sortent, sur des pédoncules longs, les fleurs assez grandes, d'un rouge de minium. Le Clerodendron Balfourii appartient, comme le CL Thomp* soniœ, aux espèces grimpantes, et possède, toujours comme cette même variété, un calice d'un blanc éblouissant, d'où sort une corolle rouge feu. Nous ne pouvons déterminer en cjuoi dif- fèrent ces deux plantes ; la diflérence est légère dans tous les cas. Le Machœrium fîrmum Benth. forme au Brésil un bel arbre aux feuilles pennées ; il est de la famille des Papilionacées et du genre des Dalbergies. Nous ne savons s'il fleurira chez nous; s'il fleurit, ce ne sera point facilement. î\fais il paraîtra sans doute intéressantà beaucoup d'amateurs d'apprendre que notre beau bois de palissandre provient vraisemblablement de cet arbre. D'ailleurs, comme il offre un bel aspect ornemental, il mérite d'être recommandé aussi à ce point de Vue. On sait que les Stadmahnia sont de jolies plantes à belles feuilles. Aux espèces connues, et cultivées depuis quelque temps dans les jardins, viennent s'ajouter ïés St. Ghiesbrechtii — 307 — et Legrellei. Nous n'avons pas encore eu occasidn de les voir ; mais si elles se rapprochent quelque peu des espèces connues, elles méritent l'attention . Nous vîmes le Cupania widulata pour la première fois, il y a deux ans, chez M. Linden à Bruxelles; mais voilà seulement qu'il parait entré dans le commerce. Il se rapproche beaucoup des Stadmannies, et il a , comme elles, des feuilles pen- nées. Pisonia longirostris est-il un nom de jardinier, ou la plante a-t-elle déjà été décrite? Nous l'ignorons; mais c'est, dans tous les cas, une plante ornementale distin^^uée, arborescente, de la famille des Nyctayinées. Nous ne pouvons dire non plus d'où elle est originaire ; les Pisonies croissent dans l'ancien comme dans le nouveau monde. Les feuilles, à leur naissance^ sont rouges ; une fois développées, elles présentent, sur une surface d'un vert gai, une assez large bande rouge. Le Saurauja (Sauravia) superba semble ôtre aussi un nom de jardinier, car nous ne le trouvons nulle part. Malheureusement nous ne connaissons pas non plus la plante. Les feuilles en sont, paraît-il, épaisses et coriaces; jeunes, elles sont rougeâ- tres, tandis que, leur croissance faite, elles ne conservent plus qu'un reflet rouge. On sait que les Sauroges appartiennent à la famille des Ternstrœmiacées et qu'elles se rencontrant prin- cipalement dans les îles de la Sonde. VUrostigma Hasseltii ressemble beaucoup au Ficus Cooperi, qui pourrait bien être également un Urostigma. Il ne s'en dis- tingue, paraît-il, que par la teinte plus claire des feuilles. L'Inde orientale ou les îles de la Sonde^ voilà probablement sa patrie, tandis que le Ficus Cooperi est originaire de la Nouvelle- Zélande. Il est vrai que ce dernier réussit très-bien dans nos appartements, comme notre arbre à gomme élasticjue (LVos- tigma elasticum^ Ficus eîastica) ; mais jusqu'ici l'on semble en avoir fait peu d'usage. Peut-être est-ce parce que la reproduc- — 308 — tion n'en est pas facile. VUrostigma Hasseltii ^ cultivé enappar- tegient, réussit également sans peine, dit-on. M . Groenewegen recommande le Dombeya angulata ; nous ne savons point si c'est l'espèce de Cavanilles ou celle de Roxburgh. Nous supposons que c'est la dernière ; mais alors elle serait identique avec le D. palmata Cav., que nous n'avons pas encore en culture^ que nous sachions; tandis que le L\ angulata Cav., originaire de l'île Bourbon, est une plante déjà connue et cultivée. Karl Koch. (Rédacteur en chef du Wochenschrift.) CHOIX DE PLANTES A FEUILLAGE ROUGE. Je n'ai pas la moindre sympathie — chacun le sait — pour les plantes qui sont panachées en jaune ou en blanc plus ou moins sale . Je ne vois, en elles, que de pauvres malades, et leur vue m'attriste. Aussi, chaque fois que j'en rencontre de nou- velles, je procède aussitôt à leur enterrement. Il n'en est pas de même quand la panachure est de couleur vive, rose, rouge, voire même jaune clair. Je les admire comme on admire ces rustiques villageoises au teint animé, chez les- quelles tout respire vie et santé. Parmi les plantes à feuillage coloré, qui sont appelées à concourir à l'ornementation des jardins, il y en a bien peu qui soient dignes d'être véritablement élues. Le Coleus Verschaffeltit me paraît devoir occuper la tête de colonne. C'est une plante de la famille des Sauges, haute de 50 à 50 cent, et dont les feuilles, ressemblant à celles des Orties, sont d'une belle couleur pourpre, plus ou moins vive, suivant l'exposition à laquelle se trouvent les plantes ; en plein soleil, la — 309 — couleur est rouge vif et les feuilles sont peu ou point bordées de vert ; dans les endroits ombreux, le pourpre est foncé, et la bordure verte très-large. J'en possède même un pied, qui a été massacré par la suppression des rameaux pour boutures, chez lequel les feuilles n'offrent qu'une petite tache rouge au centre du limbe; j'espère parvenir à faire disparaître com- plètement la couleur rouge en le tenant bien toujours à l'ombre. Alors très-probablement j'aurai le type de l'espèce; car, pour moi^ le Coleusy avec ses feuilles panachées de rouge, n'est qu'une variété d'un type que nous ne connaissons pas. Ce Coleus , originaire de Java , est par conséquent de serre chaude.. Mais on doit le cultiver comme plante annuelle ; c'est- à-dire qu'on abandonne aux rigueurs du climat tous les su- jets livrés à la pleine terre pendant l'été. Lorsque septembre ar- rive, on s'empresse de faire des boutures, d'une reprise des plus faciles, mais d'une conservation difficile. En serre chaude hu- mide elles pourrissent généralement. Après les avoir repiquées dans des godets et s'être assuré de la reprise, il faut les placer sur les tablettes de devant d'une bonne serre tempérée, et les ar- roser peu. Quand arrive le mois d'avril, on les rempote dans des pots à basilic, en terre de bruyère mélangée de bon ter- reau, et alors on les place sur couche et sur châssis ou en serre chaude, pour activer la végétation ; on obtient ainsi des plantes propres à la garniture ou à la formation des corbeilles et mas- sifs, qui produisent, durant toute la belle saison, lorsqu'ils sont exposés au soleil, le plus splendide et éclatant effet . Si vous passez, lecteurs, à la station de Triel, sur la ligne de Rouen, jetez un coup d'œil dans le petit parc du château de M. de Talleyrand-Périgord ; vous apercevrez sur la pelouse une vaste corbeille de Coleus Verschaffeltii, entourée de festons de géra- nium rose, et vous m'en direz des nouvelles ! ! V Amarante mélancolique {Amaranthus melancholicus) a pro- duit des variétés, dont la vue ne porte pas du tout à la mélanco- — 310 — lie. Le type atteint à peu près 1 m. 30 cent, de hauteur; ses feuilles sont uniformément rouge sanguin. Sa variété ruber offre une coloration plus vive, presque rosée; et les jeunes feuilles, plus minces, laissent passer les rayons du soleil, qui, alors, leur donnent une transparence et une délir catesse charmantes. La bicolpr a les feuilles d'un vert tendre ou rouge foncé di- versement lavées ou largement panachées- de jaune clair ou de rose vif. Enfin la tricolor a les feuilles carminées h la base et jaune clair au sommet^ dans le jeune âge ; mais à l'état adulfjfi^ les feuilles sont d'un rouge corail vers le pétiole, de couleur yert,e ou jaunâtre ai^ sommet, le milieu estrovige violet et purpurin. Ces différentes Amarantes, étant bien cultivées, sont de char- mantes plantes, à grand efTet, pour corbeilles ou pour des groupes dispersés sur les pelouses. Elles aiment le soleil ; 1^ coloration est d'autant plus vive qu'elles en reçoivent plus longtemps la lumière, et qu'elles habitent un sol léger et chaud. Pour les obtenir belles, on les sème sur couche en mars ou avril ; on les repique ensuite en pépinière ou sur couche en attendant la mise en place. VIresine Herbstii ou Achyranthes Verschaffeltii est une intro- duction assez récente qui n'a pas tenu ce qu'on nous a promis en son nom. J'ai mis toute la bonne volonté possible pour la trouver belle, jolie, etc. , mais impossible. Partout où je l'ai vue et contemplée, je n'ai pas pu l'admirer. Son feuillage difforme, rachitique, n'a pas l'éclat voulu pour être ornemental. La cul- ture et la multiplication sont en tout semblables à celles du Coleus. La plante paraît se convenir mieux à l'ombre qu'au soleil; la coloration des feuilles est plus vive. VArroche sanguine (Atriplex hortensis, variété) est d'un rouge trop foncé pour trouver place dans le jardin d'un ama- teur difficile ; elle manque d'éclat. — 311 — Le PeriJla ^ankmensis, plante de la famille des Sauges, a par- fois des feuilles d'un rouge foncé qui peut servir de repoussoir à des coloris vifs et frais ; mais cette coloration tourne souvent au yert noir^ chez les plantes cultivées trop à l'ombre, et, dans Cet état, ce n'est plus beau. Il faut au Perilla de l'air, du soleil, une terre légère et chaude, et des arrosements fréquents pen- dant l'été. On sème en février ou mars, sur couche ; on re- pique en pépinière, en terre fortement terreautée ou mieux encore sur couche ; la mise en place peut se faire à volonté en mai et juin. Les nouveaux Alternanthera sessilis amœna et A. spathidata, et le Theleianthera ficoidea versicolor, qui apparaissent da ns les jardins publics de Paris, sont originaires de la Chine, de Java, de l'Egypte, des bords de la mer Caspienne, de Saint- Domingue, et d'à peu près partout où il fait chaud. On en fait des bordures, des tapis, qui de loin — il ne faut les voir que de loin — ne manquent pas de produire un certain effet. Ce sont des plantes basses, très-trapues, à feuilles mal dévelop- pées, mais d'un coloris très-variable : brun cuivré, vert, rouge, cramoisi, rose, orangé, etc., suivant l'exposition. Multiplication et culture du Coleus; mais moins sujets à fondre pendant l'hiver. F. Herincq. CULTURE DU BROME DE SCHRADER À ÎH^ÈRES (VAR). Monsieur Herincq f rédacteur en chef de V Horticulteur français. A partir de 1855, j'ai cultivé cette graminée sous le nom de Ceratochloa jpendula, comuiQ ^\diïi\.Q d'ornement. Depuis plu- sieurs années je la cultive comme porte-graines, pour les se- mences de la grande culture, et j'ai vendu cette graine à Mes- sieurs les marchands grainiers. — Rn novembre 1864. j'en ai fait — 312 — un semis dans les cultures de la Compagnie horticole d'Hyhres (Yar), oîi je suis chef de la section des graines, et, au mois de février suivant, j'ai fait repiquer une assez grande quantité de plants à 50 centimètres, qui bientôt ont formé de fortes plantes et ont donné, en juin^ une belle récolte de graines ; une seconde récolte sera faite sur la fin septembre et je pense une 3' en décembre. Cette plante est très-remontante, et si l'on ne veut pas la garder pour les graines, on peut facilement la faucher ici, sous notre climat, 5 et 6 fois dans l'année; elle donne un très-bon fourrage pour les vaches et vienf partout, même au sec. Mais dans les terres arrosables la plante donne davantage de fourrage et est plus tendre pour les bestiaux. Le Brome de Schrader rendra de grands services dans nos pays, où le four- rage est fort rare, à raison de la sécheresse qui règne tout l'été, plus deo mois, et nous devons ce bienfait à l'éminent agricul- teur, M. Alphonse Lavallée, que nous avons eu l'honneur de voir il y a quelques mois à Hyères, et qui est, comme voua l'avez dit justement, le promoteur et le vulgarisateur du Brome de Schrader en Europe. Je pense que vous jugerez à propos d'insérer cette lettre dans l'Horticulteur français, comme un nouveau témoignage de l'excellence de ce produit, et de sentiment de reconnaissance envers M. Alphonse Lavallée. J'ai l'honneur d'être, iMonsieur, votre obéissant serviteur. Rantonnet, horticulteur. Chef de section de La Compagnie horticole d'Byères CVar). MOYEN D'OBTENIR DES BOUTONS A FRUITS. Dans une note lue à la Société d'horticulture de la Moselle, M. Belhomme fait connaître un moyen nouveau d'obtenir des boutons à fleurs sur les arbres fruitiers dont tous les bourgeons menacent de se développer en production à bois. - 313 — « Ce moyen, dit-il, paraît très-employé en Belgique où l'arboriculture fait des progrès sensibles, et il semble certain pour obtenir le but que l'on se propose. » L'opération consiste à décoller légèrement^ fin d'août, au tiers environ de son pourtour, et à lajxirtie supérieure de son insertion sur la branche, par une incision faite verticalement, un bourgeon, rameau ou un œil placé pour devenir bouton à fruits ou branche fruitière. » Cette légère décollation paralyse quelque peu la sève descendante, et le bouton ou œil qui paraissait vouloir de- venir une branche gourmande, ou dans le cas, une branche trop vigoureuse, se convertit presque toujours en production fruitière, soit l'année de l'opération, soit, au plus tard, l'année suivante. » Cette pratique, dit M. Belhomme en terminant, usitée chez nos voisins depuis deux ou trois ans, donne d'excellents résultats et convient surtout pour les arbres greffés sur franc, qui, généralement, sont fort lents à se mettre à fruits. » On doit savoir gré à Fauteur de cette note d'avoir cherché à introduire, en France, un procédé qu'il a vu appliquer en Belgique ; mais il pouvait se dispenser d'aller en Belgique pour en étudier les principes. Il y a quelques dix à douze ans que M. Phihbert Baron, arboriculteur distingué de Paris, nous démontrait ce coup de serpette dans ses leçons d'arboriculture à Saint-Mandé. Seulement, l'incision verticale, pour opérer ce développement, se faisait à la partie inférieure de l'œil, et non à \dL partie supérieure^ comme le recommande M. Belhomme ; le savant conservateur du jardin botanique de Metz aura très- probablement confondu, ou n'aura porté que peu d'attention au moment de l'opération. Il ne doit cependant pas plus ignorer que le simple jardinier, ce fameux principe de la physiologie végétale, si cher aux personnes qui n'en savent pas un mot : « Que la sève ascendante fait développer les yeux en bourgeons — 314 — à bois, et la sève descendante en bourgeons à fruits. » Or, si l'incision est faite au-dessus de l'œil, cette sève descendante, que les feuilles se donnent tant de peine à élaborer, au dire des physiologistes^ ne peut pas parvenir jusqu'à cet œil, et lui offrir les sucs nutritifs qui doivent le transformer en bouton à fruits ; il re.çoit, au contraire, la sève ascendante arrêtée dajis sa marche par cette incision; pt c'est probablement parce que cette sève n'est pas encove élaborée p_qrjes feuilles^ que l'œil, qui se trouve abondamment nourri, se développe vigoureuse- ment en bourgeon à bois !..... S'il est regrettable que la science propage de^ principes aussi manifestement en contradiction avec les faits, il ,est fâcheux, que des hommes occupant une position qui leur donne une certaine autorité dans les départements, cherchent à introduire dans la pratique des opérations qu'ils ne comprennent pas ; ils font souvent produire des résultats exactement contraires ; et tout cela, parce que, voulant appuyer leur démonstration de théories scientifiques, ils font intervenir des lois qu'ils ne comprennent pas davantage. Donc concluons : le décollement de l'œil, tel que le pratique M. Philibert Baron, est une bonne opération ; mais pour le faire tourner au profit de la fructification, il faut donner le coup de serpette en dessous et non en dessus ; ne recevant plus alors que la moitié, ou même le tiers de la ration normale, — sève ascendante et toujours ascendante — il se trouve affaibli, et ne peut produire que des bourgeons avortés d'oii sortent les fleurs. F. Herïncq. — 315 — LES FRAISIERS REMONTANTS. Nous avons reçu de M. Gloëde la lettre suivante que nous publions pour répondre à l'attente de l'auteur. Les Sablons, 30 septembre 1863. Monsieur le Rédacteur en chef, Dans le dernier numéro de votre estimable journal, vous avez bien voulu rendre compte de mon petit livre, intitulé : Les bonnes fraises. Permettez-moi de rappeler votre attention sur un paragraphe de ce compte rendu, dans lequel il est dit, que mon ouvrage ne fait aucune mention de fraisiers à gros fruit qui remontent soit accidentellement soit par le moyen d'effeuiller après la première fructification. Vous en concluez que le procédé en question, ou le hasard, si vous voulez, ne m'est point connu! Je ne m'arrête point au moyen cité et qui consiste dans «l'effenil- laison ». Ce moyen, s'il pouvait réussir, serait à mon avis trop bar- bare pour le recommander; car couper les feuilles aux fraisiers, ce serait leur ôter les poumons, et ce ne pourrait être fait qu'au détri- ment de la plante, et encore réussira-t-il toujours? Veuillez, je vous prie, relire dans mou livre, page 66, ce que e dis des moyens à employer pour obtenir quelquefois une seconde ré- colte de grosses fraises. Veuillez ensuite vous reporter à la page 115, où je dis — en parlant de la race des Capronniers et notamment de la variété « Belle Bordelaise, » — qu'elle donne souvent à Tarrière- saison une seconde petite récolte, si les arrosements ne lui ont pas manqué après la première fructification. » Vous voyez donc, Mon- sieur, que le fait n'est pas tout à fait ignoré des spécialistes, que cer- tains fraisiers produisent pour la seconde fois dans la même apnée? Vous avez rendu justice à mon travail et je vous en remercie ; j'aime donc à croire que dans votre prochain numéro vous voudrez bien accorder une petite place à ma réclamation. Dans cette attente, je suis, etc. Ferdinand Gloede. Il résulte, de cette lettre même, que M. Gloëde ne connaissait pas le procédé de Veffeuillaison, puisqu'il dit « ce moyen s'il pouvait réussir, sejnit barbare. » Notre collègue a constaté un fait « qui ne — 316 — paraît pas très-connu des spécialistes, » il n'a rien voulu dire de plus. A mon tour, je tiens pour certain ce fait contesté, ou à peu près, par xM. Gloëde. Dimanche dernier, j'aurais même pu offrir encore à l'habile cultivateur de fraisiers, des Sablons, un petit panier de ces grosses fraises, non pas dues au hasard, mais bien à l'opération cal- culée de l'effeuillage. Quant à la barbarie de l'opération, nous ne la discutons pas ; à ce point de vue toutes les opérations horticoles sont barbares, voire même le forçage du fraisier. F. Herincq. MEMOIRE SUR LA PRODUCTION ET LA FIXATION DES VARIÉTÉS DANS LES PLANTES d'ornement; Par M. B. Verlot, chef de culture au Jardin des Plantes de Paris. (Cs Mémoire a remporté le prix dans le concours de 1S62, par la Société impériale et centrale d'Horticulture.) (suite.) 3 VII. — Des modifications crispées. Cette variation est fréquente chez les végétaux cultivés, à quelque catégorie qu'ils appartiennent. Les plantes potagères nous en offrent de nombreux exemples : le Persil, le Cerfeuil, la Laitue, etc. Ces variations se reproduisent de semis et ont pu être fixées. Les plantes vivaces n'en produisent que peu d'exemples ; la Tanaisie nous en fournit un des plus manifestes et se propage d'éclats. Les arbres ont aussi donné naissance à des déformations crispées : rOrme, le Robinia pseudo-Acacia^ etc. Nous ne savons si ces varia- tions seraient fixables ; nous le pensons, eu égard à ce qui se passe chez les plantes annuelles. § VHI. — Des modifications laciniées et hétérophylles . Les iaciniures, plus ou moins profondes, apparaissent particuliè- rement dans les plantes à feuilles lobées ou composées, plus rarement dans les feuilles simples ; on les trouve accidentellement dans les semis (1 ), et parfois aussi sur quelques parties d'un végétal ; on les trouve (1) M. Jacquin trouva dans un semis le Betida urticifoUa. — Ann. Soc. d'hoii. de PariSy t. XI, p. 141. — 317 — même à Tétat sauvage; telle est celle du Cm^ylus Avellana, rencon- trée dans un bois des environs de Rouen {]]. Elles peuvent se multiplier de boutures, greifes, marcottes. Sont-elles fîxables ? Nous ne connais- sons aucune expérience décisive à cet égard ; nous pensons néanmoins que cette fixation pourrait être obtenue. En 1839, M. Jacques sema des noix àe/uglans laciniata, et sur 45 individus qu'il obtint, 1 seul reproduisit cette variation (2) . § IX. — Des déformations ballées. Plusieurs de nos Choux ont leurs feuilles huilées. Le Basilic bulle, la Tomate de Laye, tout nouvellement introduite dans les cultures, pré- sentent aussi ce caractère. Ces déformations semblent se fixer avec facilité. § X. — Des déformations cucnllées. Elles sont rares ; le Broussonetin papyrifera en présente un exemple. Cette variation se propage de bouture ou de grefi'e. C'est dans ces mêmes ordres de variations que nous placerons en- core les monstruosités diverses que revêtent les frondes des Fougères. Ces variations, qui naissent accidentellement, ne se multipliaient jus- qu'ici que par la division des pieds. On savait néanmoins que ces déviations se reproduisaient de semis, mais dans des proportions gé- néralement très-faibles. Les expériences toutes récentes et du plus grand intérêt qui viennent d'être publiées dans les Annales des sciences naturelles, 4" série, XVI p. 367, par M. Kencely Bridgmann, sur l'influence de la nervation dans la reproduction des monstruosités chez les Fougères, démontrent de la manière la plus évidente, que ces dé- formations peuvent se reproduire identiquement de semis. « La nervation dans ces monstruosités, dit M. Kencely Bridgmann, étant inconstante, variable, plus ou moins différente de l'état nor- mal, suivant les régions de la fronde où on l'examine, et la production des sporanges étant intimement liée avec elle, on a pensé qu'elle pouvait influer sur la reproduction des monstruosités par voie de semis, et c'est pour s'assurer du fait que les expériences suivantes ont été entreprises. « Sur une fronde choisie parmi les plus contrefaites du Scolopen- drium officinale multifidum, on a recueilli, pour les semer, des spores prises indifféremment sur toute son étendue. Les plantes, au nombre de plusieurs centaines qui naquirent de ces semis, présentent tous (1) Ann. Soc. d'hort. de Paris, t. VIII, p. 357. (2) A7in. Soc. d'hort. de Paris, t. VIL p. 97. — 318 — les degrés de variations et de monstruosités, depuis la forme ligulée des frondes la plus simple et la plus normale, jusqu'à celle de la plante mère et ivême au delà; ce qui, pour les amateurs de ce genre de plantes, aurait été considéré comme un progrès. Il est même à noter que les anomalies ne se sont pas produites dans un seul sens, mais dans trois sens différents, donnant lieu par là à trois variétés bien dis- tinctes. Remarquons maintenant que la fronde sur laquelle les spores avaient été prises, n'était pas anormale sur toute son étendue ; que sur certaines portions de sa moitié [inférieure, la nervation était à peu près ou tout à fait régulière, et que ces portions avaient fourni leur contin- gent au semis. Dans sa moitié supérieure, au contraire, la nervation devenait de plus en plus irrégulière ; au lieu de rester parallèle à elle- même, elle se transformait en un lacis de libres entrecroisées, d'au- tant plus compliqué qu'elle s'approchait davantage du sommet. En même temps les spores y devenaient insensiblement plus nombreux, plus petits, plus voisins du bord de la fronde, et leurs indusîùms de plus eri plus ré- duits finissaient par disparaître totalement sur les derniers qui n'étaient plus que de petits amas de sporanges disséminés sans ordre sur les plus grosses nervures. » On verra par ce qui va suivre qiïe l'apparition de formes normales et de formes monstrueuses dans les semis, dont il vient d'être parlé, s'ex- plique très-naturellement par le mélange des spores recueillies sur les portions régulières et sur les portions déformées de la fronde. )) Une seconde expérience fut faite à l'aide du Scolopendriian offi- cinale laceratum, sur lequel se montrent nettement séparés les deux modes de nervation. On recueillit avec précaution les spores delà partie' déformée de la fronde, et on les sema à part, dans une terrine remplie de terre calcinée. Le résultat fut que toutes les plantes, qui en provinrent, reproduisirent la forme crépue de l'individu mère, et; quelques-unes même à un plus haut degré. » Les spores de la portion normale de la fronde, qui avait fourni ce premier semis, furent recueillies avec le même soin et semées dans des conditions identiques. 11 eri naquit de même des milliers de jeunes plantes ; mais c'est à peine si, sur la quantité, il s'en trouva douze qui montrassent, et encore à un faible degré, les irrégularités déformes si caractéristiques du premier lot. Les deux semis étaient si différents l'un de l'autre que, si l'on n'en eût coimu la provenance, on n'aurait jamais pu croire qu'ils étaient si proches parents. La très-grande majo- rité des plantes était ici parfaitement normale ; quant au petit nombre de celles qui présentaient des traces de la monstriiosité maternelle, cette monstruosité se bornait à des frondes bi ou trilobées au sommet, avec des bords plus ou moins sinueux ou quelque peu déchiquetés ; — 319 — encore cette altération n'alteignait-elle le plus souvent qu'une ou deux frondes sur un même individu. » Les plantes mélangées, obtenues dans la première expérience rap- portée ci-dessus, furent retirées de leur terrine et mises en pleine terre, non pas une à une, ce qui eût été trop long, mais par petites touffes. Il en résulta que les individus atteints de monstruosité se trouvèrent mêlés à des individus de forme normale ; mais, moins vigoureux que ces derniers, ils furent bientôt étouffés par eux et disparurent tous. On eut donc là un de ces exemples de sélection naturelle, où le plus fort tue le plus faible ; mais cette sélection, comme on le voit, se fit dans le sens de la rétrogression, c'est-à-dire en faveur du type le plus ancien, qui se maintint au détriment de la forme nouvelle. (A icénlihuer.) — — ^ CATALOGUES D'HORTICULTURE POUR 1865. Aiitlusson-lliron fils, pépiniériste, ancienne route (les Ponls-de-Çé , à Angers (Maine-et-Loire). Catalogue d'Arbres fruitiers, Coniifëres, Arbres et Arbustes forestiers et d'ornement, etc. Fontaine et Dufiot, marchands grainiers, 2, quai de la Mégisserie,' Paris. Catalogue d'oignons à Heurs, plantes bulbeuses, Arbres fruitiers, forestiers et d'agrément, Fraisiers, plantes vivaces et graines que l'on peut semer en septembre et octobre. 4iiloede (Ferdinand), horticulteur propriétaire, aux Sablons, près et par Moret'Sur-Loing (Seine-et-Marne). Catalogue de Fraisiers, de nouvelles va- riétés et autres. Prix-courant pour l'aulomnc 1865 et le printemps 1806. •ï -B. Cuîllot Jïère, horticulteur, rue du Béguin, 28, quartier de la! Guil- lotièrc (Lyon). Catalogue et prix courant des Rosiers disponibles pour l'automne 4865 et le printemps 1866. Guillot flls, horticulteur, chemin des Pins, à la Guillotière (Lyon).. Cata- logue des Rosiers disponibles pour l'automne 1865 et le printemps 1866. Pelé (Adolphe) fils, horticulteur, rue de l'Ourcine, 151, Paris. Catalogue des plantes disponibles ; automne et hiver 1865. • Verscliaftelt, horticulteur, rue du Chaume, 50, à Gaqd (Belgique). Extrait du catalogue général, n" 75. Prix courant pour l'automne 1865 et le prin- temps 1866. Plantes nouvelles. EiéTÔque et fils, 132. boulevard de rifôpîtal, Paris. Prix (^odraùt pour mar- chands des Rosiers disponibles dans l'établissement. Aug-uste Van CJeert, à Gand (Belgique). Supplément au catalogue n° 21 des Plantes deserre chaude, de Pleine terre, etc. liézard, à Rucil (Seine-et-Oise). Catalogue dé Dahlia!, È*èlàrgônlum, Phlox, Fuchsia, Pétunia, etc. Adolphe Vl'eick, Allée de la Robertsau, près Strasbourg (Bas-Rhin). Choix , de Plantes nouvelles et rare en multiplication dans rétablissement, Ùroenewegeu et t'ie, à Amsterdam (Hollande). Catalogue de Plantes d'in- troduction nouvelles et rares. Prix courant de Plantes bulbeuses. llaage et ^climitlt, à Erfuth (Prusse). Catalogue d'Oignons à fleurs, Bulbes, Griffes, Rhizomes, etc. TraveyK eu mm il^Sctobrei Jardin potager. On sème en place : Mâche, Epinards, Cerfeuil, pour récolter en mars, et des Laitues crêpe rouge, petite noire, romaines hâtives, pour repi- quer ensuite sur couche. On repique en place ou en pépinière : Choux d'York et autres. Oignons blancs. Oseille; et sur cotières, Laitues de la Passi-;-^- Choux-fleurs. Lorsque les gelées arrivent, il faut couvrir les semis et leunes plants, ainsi que les planches de Chicorée, Scaroles et Haricots qui pourraient encore rester dans le jardin. Jardin fruitier. Récolter les fruits d'hiver et choisir pour cela un temps bien sec. Pour que ces fruits se conservent plus longtemps, il faut éviter de les meurtrir et les laisser ressuyer dans une pièce bien sèche, avant de les trans- porter dans le fruitier. C'est le moment d'adresser les demandes d'arbres. Jardin d'agrément. Travaux d'entretien et de propreté. On met en place les Chrysantheraum. On peut planter des Œillets de poète, Mufliers, Scabieuse, Campanules, Digitales, Polemonium et autres plantes vivaces élevées en pépi- nières. On fait ses plantations, en pleine terre, d'Oignons de Jacinthes, Tulipes, Narcisses, Crocus. On doit relever, pour mettre en pot, de la Giroflée jaune et la rentrer sous un abri quelconque pendant l'hiver, afin de l'avoir de bonne heure en fleurs au printemps . Serre. On doit aérer pendant les heures les plus chaudes, tant que la tem- pérature extérieure sera égale à celle de la serre ; mais vers la fin du mois, les nuits commencent à être froides, il est alors prudent de préparer les paillassons pour en couvrir les vitres. On ne doit pas oublier que les plantes ont besoin de repos pendant un certain temps; on doit donc commencer à diminuer les arrosements. Il est cependant quelques espèces qui ne fleurissent, sous notre climat que pendant, la saison d'hiver ; à celles-là, les arrosements ne doivent pas manquer, surtout lorsqu'elles se disposent à entrer en" végétation . Si les plantes d'orangerie ne sont pas encore rentrées, il ne faut pas tarder aies hiverner; les nuits commencent à être froides et humides; il faut choisir une belle journée de soleil et attendre que l'humidité de la rosée des nuits soit disparue^ autrement on risquerait de voir les plantes pourrir. On doit disposer ces plantes, dans l'orangerie, de manière à réserver le devant pour les plantes délicates ou celles qui conservent leurs feuilles. On place les arbrisseaux à feuilles caduques tout à fait au fond avec les Orangers et les Lauriers roses. Règle générale : toute plante à feuilles molles et qui les conserve pendant l'hiver, doit être rentrée dans un endroit bien éclairé, pour recevoir autant de lumière que possible. On dépouille les Fuchsia et les Géranium zonales de leurs feuilles, et on les intercalle entre les caisses d'Orangers; ils n'ont pas besoin de lumière avant le mois d'avril, si on ne les pousse pas à l'eau ; on ne doit arroser les plantes d'orangerie que très-rarement, pour maintenir seulement la vie. Paris. — Imprimerie horticole de E. Dosnaud, rue Cassette, 0 I ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES \ » TÇ;yp"n Ç Spécialité de plants<1e Ferd. GLOEDE, aux inlolJjIiO. Sablons, par Moret-sur-Loing (Seine-et- rne). — Catalogue descriptif franco. VriTimm? DRACAENA RUBRA en belles plantes VEii\UnCJ. de2à3 pieds, an prix de 125 à 170 fr. CENT, chez STERTZIMG frères, horticulteurs, A STETTIN (Prusse). Paul TOLLARD, GRAINIER, F.f.EURISTE ET PÉPINIÉRISTE, 4, place des Trois-Marles, à Paris. Maison fondée en l796. Assoitiment de graines potagères , fourragères et de fleurs. Arbres fruitiers, forestiers et d'agrément. Collection de graines de fleurs. Envoi franco de tous les catalogues. Coriespondaiico dans toutes les langues. HISTOIRE ET CULTURE DES LYS SUIVIES D'UN PRÉCIS SUR LA CULTURE DES MELONS El' SUR LA NATURE DES SOLS AINSI QUE DES ENGRAIS QUI CONVIENNENT A CHACUN D'EUl, AVEC L'ÉPOQUE DES SEMIS A FAIRE MOIS PAR MOIS; par M THIÈRY, AGRIC0LTKDK, HORTICULTEUR, GRAINIER-KLECUISTE ET FÉPINIÉRISTE . Un volume in-IS de 180 pages. Prix : 1 fr. 50 c. EN VENTE CHEZ L'AUTEUR, QUAI DE LA MÉGISSERIE, 24. EN VENTE Chez J.-B. B.A.ILLIÈRE et FILS, Libhaires de l'Académie i.mperiale de Médecine Rue flautefeuille, 19, à Paris LE GUIDE Dl] BOTANISTE HERBORISANT m LA RÉCOLTE DES PLANTES, LA PRÉPAR.'VTION DKS HERBIERS, L'EXPLORATION DEfS STATIONS DE PLANTES PHANÉROGAMES ET CRYPTOGAMES ET LES HERBORISATIONS ^ Aux environs de Paris, dans les Ardennes, la Bourgogne, la Provence, les Pyrénées, Languedoc, les Alpes, l'Auvergne, les Vosges, au bord delà Manche, de l'Océan et de la mer Méditerranée. Par H. Bernard VERf^OT Chef de TÉcole botanique au Muséum d'histoire naturelle AVEC U N NTRO DUCTI O N Par M. .IIAUOIK Membre de l'Institut (Académie des Sciences) \ vol. in-IS de 600 pages avec figures intercalées dans le texte. Prix; 5 fr. LIBRAIRIE DE E. DONNAUD, ÉDITEUR, 9, RUE CASSETTE, 9. mmm mrdinier ILLUSTRÉ RÉDIGÉ PAK MM F. HERINCQ flLPH. LAVALLÉE — L. NEUMANN — fi- «ERLOT — COURTOIS -GÉRARD J.-B. «ERLOT — PAUARD — BUREL Avec plus de SOO dessins intercalés dans le teite, DE MM. COURTIN . FAGUET, MAUBERT ET RIOCREUX GRAVÉS PAR M. BISSON. In-18jésus déplus de 1,800 pages Prix, br. : 7 fr. Bel. : 9 tr. TRAITS DBS TBHTBinSS par K. CIIATE, horticulteur. Un joli volume in-32 colombier, avec gravures. Prix, broché: \ fr.25. THAITÉ DBS ZsAXTTAUAS par E. CIIATÉ, horticulteur . Un joli volume in-32 colombier, avec gravures. Prix, broché: \ fr.25. THAITB DBS GIHOFLiBBS par E. CHATÉ, horticulteur. Un joli volume in-32 colombier, avec gravures. Prix, broché: i fr.26. TB.AITB DBS OIITBHAZRBS par E. CUATÉ , horticulteur. Un joli volume in-32 colombier, avec gravures. Prix, broché: 4 fr. Î5. L'CBILiIsBT sorv histoire: et sa. culture Par A. DUPUIS Un vol. in- 18, de iOS pages. Prix : 4 fr. OOLLECTIONS DES 14 kmm PARUES DE L'AORTlCULTEUa FBMÇAIS Prix, broché: H2 fr. — Relié : 129 fr. SO. Chaque vol. séparément: broché^ 9 fr. Paris— Irap. horticole de E. Uonnaod, rue Cassette, 9. __ — , _ .a; Kofi, 15" Année. 1865 m taiIlL GODOT ©15!]? ©OJK^tDMîl llî (DE) JOURNAL DES AMATEURS ET DES INTERETS HORTICOLES CONTENANT LA cnLTDRE RAISONNÉE, LA DESCRIPTION ET L'HISTOIRE DES PLANTES, ET NOTAMMENT DES ESPÈCES DE PLEINE TERRE, DES FRUITS ET DES LÉGUMES, LA DESCRIPTION ET L'DSAGE DES INSTRL'SIENTS NOUVEAUX, PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS DES âHÂTEDRS et des PRINCIPAUX HORTICULTEURS DE FRANCE sous LA DIRECTION DE M. F. HERINGQ, RÉDACTEUR EN CHEF. ATTACHÉ AS MCSÉDM d'UISTOIRE NATOREILE DE PAUIS , Collaborateur du Mamel ici niante!, des figures du Bon Jardinier, Ex-Rédacteur principal de la Sodélé Jhonicullure de la Seine , Membre honoraire et correspondant de plusieurs Sociétés d'horticulture, etc- L'Horticnltear Français parait le S de chaqne mois, par livraison de 32 payes de texte grand in-8, et de deox planches gravées et coloriées avec le plus grand soin. PRIX DE L'ABONNEMENT Paris 10 fr. par an. Départements. 11 fr. — Étranger 15 fr. — Toutes les demandes d'abonnement devront être accompagnées d'un bon du montant de l'abonne- ment sur la poste ou sur une maison de l'aris, et au nom de M. E. DONNÂUD, rue Cassette, 9. Les Souscripteurs des départements qui n'enverraient pas, avec leur demande d'abonnement, un bon sur la poste ou sur une maison de Paris, sont avertis que nous leur ferons présenter une quit- tance de DOUZli francs. Cette augmentation de UN franc sert à payer les frais de négociation de la traite qui leur est adressée. PARIS BUREAUX : RUE CASSETTE, 9. 4865 MM. les Horticulteurs sont priés défaire parvenir leurs catalogues à M. HERINCQ, rue Cassette, y, et de lui communiquer tout ce qu'ils auraient, d'intéressant à faire connaître par la voie du journal. Nous mettons sur la dernière page de l'Horticulteur français, le nom des catalogues parus dans le mois et dont nous avons reçu un exemplaire . ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES. AVIS IMPORTANT. Dans le but de faciliter aux horticulteurs et pépiniéristes l'insertion de leurs annonce! dans notre Journal, nous avons résolu d'en abaisser le prix. Nous ne faisons payer que 50 centimes la ligne aux personnes qui ne sont pas abonnées à notre jour- nal, et 40 centimes la ligne à nos abonnés, faisant bénéficier ces derniers d€ 10 centimes par ligne. IVous prenons pour base de notre prix le petit caractère des annonces sur dem colonnes. S'adresser au bureau du Journal, rue Cassette, 9. GRAINIER FLEURISTE AU BON JARDINIER RÉUNI A l'HORTlClLTEUR FRANÇAIS 23, QUAI NAPOLÉON, 23 Presque'en face le pont d'Arcole, dit pont de l'Hôtel-de-Ville. A LA CLOCHE DES HALLES CENTRALES AUX LEGUMES. Rue de la Ferronnerie, 44» à Paris* tobre 1865, la Maison THIBAULT" PRUDENT, Marchand Grainier, Fleuriste et Pépiniériste, est transférée, pour cause d'expropriation et d'agrandissement, rue de la COSSONNERIE, 3. GRANDE CULTURE DE ROSIERS REMONTANTS- Spécialement de variétés nouvelles H. JAMAIN HORTICULTEUR-PÉPINIÉRISTE Rue de la Cilacière, 141, à Paris (Anciennement rue du Cendrier, 5.) Monsieur H. Jamain a l'honneur d'informer sa nombreuse clientèle que cette année les ro- siers étant très-abondants pour la vente, les prix seront modifiés de la manière suivante : 400 rosiers tiges en •! 00 variétés de i" choix. 100 fr. 4000 — — — — — 800 400 — 4/2 tiges — — — 80 4000 — — — — 600 400 rosiers nains en 100 variétés de i" clioix. 50 4000 — — — — 400 -100 — francs de pieds. — 50 >I000 — — — — 400 (Les rosiers francs âe pieds sont cultivés en pots et livrés en petites mottes moussées. La reprise en est assurée.) Rosiers nains et francs de pieds. Beau mélange sans noms, 400 30 fr. I 4000 250 fr. Le Catalogue de l'établissement sera envoyé franco aux personnes qui en feront la demande pa lettre affranchie. 24 , Quai de la Mégisserie^ 24. AV COQ BARDI. '=op ^'^^ a s::^ 1:1:^ "^::r Md GRAINIER, FLE0BISTE ET PÉPINIÉRISTE, Agriculteur, membre de la Société d'agriculture de Belgique et celle d'horticulture de France, Auteur de VHistoire et culture du Lis. Graines de toutes sortes, potagères, fourragères, d'arbres, d'arbustes et forestiers, etc. Collection d'Oignons à fleurs de toutes sortes, tels que Lis, Amaryllis, Crocus, Jacinthes , Glaïeuls, etc., soit par couleur séparée ou en mélanges. Graminées pour tapis d'agrément approprié au sol. Ensemencement de prairies naturelles ou artificieUes. Envoi de Catalogues, soit d'Oignons à fleurs, et de graines et d'arbres, aux personnes qui en feront la demande par lettre af- fttnc'nie. Charles VERDIER Fils EX-ASSOCIÉ ET SUCCESSEUR de l'ancien établissement d'horticulture de VICTOR VERDIER père et CHARLES VERDIER fil Rue dm Marché-anx-Cbe-vanx, SIS, A Pakis. A l'honneur d'informer qu'il vient de publier ses Cal logues descriptifs de Gladiolus, Pivoines herb cées et arborées et Rosiers. Ils seront envo^ fraiico à toutes les personnes qui en feront la demande ] lettres affranchies . SOIHMilRE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE NUMÉRO. F. Herincq, Chronique. — F. Herincq, I^e nouvean Jardinier illafftré devant ses j'iges : criliqups et rapporis de MM. Joi?n"anx, Max Desnoyers, É louard Morren, D' Lffibiirp, et de Lncy. — Emile CnATF, l.psC-alccolairrs ligneiiiscfl; var 5. Hamel, (PI. XXIi. — ftsiii.E (HATE, Les <;éruniuni« à l'icurM doiibirs, vâr. Martial de ChanflouTd (V\. XXli) — 0. Lrscuyi k, Ito.^cs nouvellns pour ISGlJ. — GEs VcrKciiatleilii.^Ei'G. de MartraCny, .Moyens d'ob- tenir des O-r- ffM. les Horticulteurs sont priés défaire parvenir leurs catalogues à M. HERINCQ, rue Cassette, \et de lui communiquer tout ce qu'ils auraient d'intéressant à faire connaître par la voie du journal. Nous mettons sur la dernière page de l'Horticulteur français, le nom des catalogues parus dans le \i* et dont nous avons reçu un exemplaire . I ■■^■ MM. les Abonnés qui n'auront pas envoyé, avant le lO Janvier prochain, au bu- reau du Journal, rue Cassette, 9, le montant de leur abonnement pour 1866, sont infor- més que nous leur ferons présenter, à PARTIR DE CETTE I POOIE. la quitUiiired'alM.u- ne.ment à leui- riotnirile. avec augmentation d'un l'r.nu- pour lo Irais ilc rccciiMvim' ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES. AVIS MPORTANT. Dans le but de faciliter aux horticulteurs et pépiniéristes l'insertion de leurs ann( dans notre Journal, nous avons résolu d'en abaisser le prix. Nous ne faisons payei 50 centimes la ligne aux personnes qui ne sont pas abonnées a notre )( nalTet 40 centimes la ligne à nos abonnés, faisant bénéficier ces derme: 10 centimes par ligne. Mous prenons pour base de notre prix le petit caractère des annonces sur '^^ "** ■ S'adresser au bureau du Journal, rue Cassette, 9. j)^@Q)y)tN m^m GRAIMER FLEURISTE A LA CLOCHE DES HALLES CENTRALES AUX LÉGUME Rue de la Ferronnerie, 14, à Paris. AU BON JARDINIER RÉUNI A L'HORTICIITEUR FRANÇAIS 23. QUAI NAPOLÉON. 23 Presque en face le pont d'Arcole, dit pont de rHôtel-de-VUle. THIBAULT -PRUDl A partir du 1 ^ r Oc- tobre 1865, la Maison Marchand Grainier, Fleuriste et Pépiniériste, est tra pour cause d'expropriation et d'agrandissement, rue COSSONNF.RIE, 3. GRANDE CULTURE DE ROSIERS REMONTANTS Spécialement de variétés nouvelles ^^ H. JAMAIN IHORTICULTEUR-PÉPINIÉRISTE Bue de la Glacière^ 141, à Paris f Anciennement rue du Cendrier, 5.) HOSIEBS A TIGE Monsieur H. Jamain a 1 honneur d'informer sa nombreuse clientèle que cette année 1 siers étant très-abondants pour la Tente, les prix seront modifiés de la manière suivante: iOO rosiers nains en 100 variétés de i' ^000 — — — - /i 00 — francs de pieds . ^000 choix. 400 rosiers tiges en 100 variétés de i" choix. '.00 fr. 4000 _ - - - - 800 400 — V2 tiges — — — 80 -1000 — — — — 600 (Les rosiers francs de pieds sont cultivés en pots et livrés en petites mottes moussées. La reprise en est assurée, Rosiers nains et francs de pieds. Beau mélange sans noms, 400 30 fr. I 1000 250 fr. Le Catalogue de l'établissement sera envoyé /Vanco aux personnes qui en feront la demar lettre afTranchie. 24 , Quai de la Mégisserie. 24. AU COQ BARM. "^ïï^ 1^3 12 ^:fei s:ï^ "^^ Md GEAINIER, FLEUEISTE ET PÉPINIÉRISTE, Agriculteur, membre de la Société d'agriculture de Belgique et celle d'horticulture de France, Auteur de l'Histoire et culture du Lis. Graines de toutes sortes, potagères, fourragères, d'arbres, d'arbustes et forestiers, etc. Collection d'Oignons à fleurs de toutes sortes, tels que Lis, Amaryllis, Crocus, Jacinthes , Glaïeuls, etc., soit par couleur séparée ou en mélanges. Graminées pour tapis d'agrément approprié au sol. Ensemencement de prairies naturelles ou aitificielles. Envoi de Catalogues, soit d'Oignons à fleurs, et de graines et d'arbres, aux personnes qui en feront la demande par lettre af- franchie. Charles VERDIER Fil! EX-ASSOCIÊ ET SUCCESSEUR de l'ancien établissement cT horticulture de VICTOR VERDIER père et CHARLES VERD Rue da Marché-aux-Clie-vaiix, S», A PAS A l'honneur d'informer qu'il vient de publier i loffues descriptifs de Gladiolus, Pivoines cées et arborées et Rosiers. Ils seron franco à toutes les personnes qui en feront la der lettres ajfranchies. SOMMAIRE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE NUMÉRO. F. Herinco, a nos abonnés. — F. Herincq, Corcus Rœiiieri (PI. XXIII). Courtois-Gé- RABi), le Pois de Senteur à fleur écarlale (PI. XXIV). A- de Talou, Revue des Jour naux étrangers. Ch. Baltet, toujours des Synonymes dans les Poires.— F. Herincq es Livres nouveaux; un mot au sujet du langage de certains auteurs.— Catalogues d'horticulture pour 1866. — Table générale des matières contenues dans ce volume. A NOS ABONNES. Quelques abonnés, prenant au sérieux les bruits qui, depuis quinze ans, circulent chaque année au moment du renouvelle- ment des abonnements , nous demandent s'il est vrai que r Horticulteur français cesse de paraître, comme on le dit dans les cercles ou l'on se prétend bien informé. Ces bruits, auxquels un retard extraordinaire dans la publication du numéro de dé- cembre semble donner quelques créances, ne sont pas plus vrais en 1865 qu'en 186i et années précédentes. Non ! V Horticulteur français ne cesse pas sa publication ; mais, — je ne cache pas qu'il y a un mais, — nous sommes obligés de modifier la teneur de notre journal, par suite de cir- constances imprévues et de notre imprévoyance. Depuis sa fondation, les propriétaires-éditeurs, trop dévoués è l'horticulture et pas assez à leurs intérêts, ont eu le malheur d'imiter la cigale. Chaque fois que la récolte dépassait les be- soins de la consommation, ou, pour parler plus administrative- ment, chaque fois que les recettes dépassaient les dépenses-, l'administration s'empressait d'employer les bénéfices à une amélioration quelconque du journal. C'est ainsi que, de 16 pages de texte, dont était composé chaque numéro au début de l'opération, nous sommes arrivés à en avoir 52, juste le double, et nos planches ont subi un incontestable perfectionne- Déccmbrc 1863. 2-J !04 ment, comme on peut le voir en comparant avec les premiers volumes. En outre, des graines ont été plusieurs fois distri- buées^ et, depuis deux ans, des primes sont données aux abon- nés. Cette année encore, notre éditeur avait préparé sa prime pour 1866 (1); mais tout à coup s'est dressé devant lui ce grand fantôme noir qui s'appelle l'augmentation du salaire ! et, sem- blable à la cigale, n'ayant rien économisé pendant l'été, il se trouve aujourd'hui fort dépourvu, que la bise est venue. Natu- rellement, il cria un peu famine, et chacun de répéter que nous ne pouvions plus subsister. Le fait est que la situation est un peu tendue, par suite des exigences des personnes chargées de la partie matérielle et ar- tistique du journal. Pour sortir de cet embarras momentané, — car nous espérons en l'avenir, — notre éditeur aurait pu éle- ver le prix d'abonnement ; mais alors notre but était manqué, puisque nous cessions d'être à la portée du simple garçon jar- dinier. En cette occurrence, nous venons vous dire , trës-chers et aimables lecteurs : nous voulons bien ne pas bénéficier, mais nous ne tenons pas à perdre. Nous coutinuerons donc de pa- raître, dixec une seule planche jmr numéro, au lieu de deux, jus- qu'à bonne saison nouvelle qui permette à notre éditeur de ré- tabhr l'état de choses actuel. Ayant toujours donné, — quaadnous le pouvions, — plus que nous n'avions promis parle prospectus de 18S1, nous espérons qu'on nous tiendra compte de cette libéralité et que nos abon- nés ne nous appliqueront pas la réponse de la fourmi i Vous chantiez, , . j'en suis fort aise ; Eh bien ! dansez maintenant. (1) En vente au bureau du Journal : Agenda 'portatif des horticulteurs, in-32 raisin de 2o6 pages. p . . l Cartonné, avec crayon pour fermeture. ^ fr. » pour les abonnés. 70 c. "^' I Cartonné, forme portefeuille, et crayon. 4 fr. 50 id. id. 4 fr.iOc — 355 — .car, si nous avons trop clianté, ce n'était pas pour notre ngré- ment personnel, mais bien pour être agréable et utile à ceux qui, depuis \ 5 ans, nous font l'honneur d'écouter notre faible voix. Quant au retard extraordinaire de ce numéro , il est dû, d'une part, à la confection de la table, et, d'autre part, à l'encom- brement de notre imprimerie, occasionné par le remaniement général du Nouveau Jardinier illustré, qui va paraître dans quelques jours. Voulant faire droit aux réclamations et observations qui nous ont été amicalement adressées, nous avons pour ainsi dire refondu notre livre. Certaines parties ont été refaites en- tièrement, notamment les Insectes, les serres et celles qui trai- tent des Cactées, des Aloès, des Agaves, etc.; nous devons ce nouveau travail, sur les plantes grasses, à l'obligeance d'un spécialiste, à M. Cels, horticulteur distingué, dont le nom fait autorité en cette matière, et qui a bien voulu nous prêter son concours. Nos collaborateurs Verlot et Louis Neumann, de leur côté^ ont remanié, sous leur responsabiUté personnelle, les fa- milles des Palmiers, des Aroïdées, des Dracénées et des Fougères. Tout ce remaniement n'est pas une mince affaire ; car il a fallu reprendre ligne par ligne, mot par mot; et Dieu sait la quantité de lignes et de mots qui entrent dans plus de 1,800 pages comme celles du Nouveau Jardinier illustré! Nos lec- teurs comprendront l'importance d'un pareil travail, et nous espérons cjuils ne nous tiendront pas rigueur pour le retard exceptionnel de ce numéro. Et, puisque nous sommes sur le chapitre des rigueurs, un mot encore au sujet d'une accusation portée contre nous. On nous accuse d'un parti pris de ne jamais parler de cer- tains horticulteurs, et de toujours citer les mêmes noms dans nos revues et comptes rendus d'expositions. Cette accusation est tout à fait gratuite ; nous protestons contre une pareille — 356 — imputation. Si certains noms reviennent souvent dans ce jour- nal^ c'est que les horticulteurs qui les portent, comprenant toute l'importance de la publicité, nous tiennent au courant des nouveautés ou nous adressent des notes d'un intérêt géné- ral, c'est-à-dire des notes qui intéressent la généralité de nos lecteurs. Chacun peut faire comme eux. En les citant, c'est faire acte de justice et non de parliahté ; nous leur devons même de la reconnaissance^ et nous leur adressons ici nos sin- cères remercîments. V Horticulteur français a toujours été indépendant. Il a été fondé dans l'unique but d'être utile aux amateurs comme aux horticulteurs, et non pour servir les intérêts de quelques pri- vilégiés. Nous avons la conscience d'avoir remph scrupuleuse- ment, depuis quinze ans, son programme ; nous le suivrons toujours avec la même loyauté. Des noms ont pu être omis dans quelque compte rendu- d'exposition, mais par pur oubli, jamais intentionnellement. En citant certains noms, nous n'a- vons été que juste, jamais complaisant. Si, après cette franche explication, on persiste à nous accu- ser de favoritisme, à notre tour nous dirons que c'est un parti prisàe dénigrer un journal, qui n'a jamais m.anqué à l'engage- ment qu'il a contracté en prenant pour titre V Horticulteur français. , F. Herincq. CEREUS ROEMERI, Engelmann. (Pl. XXIII.) Ce Cereus, dont la patrie est inconnue, est une petite espèce qui ne paraît pas s'élever à plus de 1 5 ou 20 centimètres et dont le diamètre est de 7 centimètres environ ; il est d'un vert gai; sa tige, qui se ramifie à la base, est relevée de 7 à 9 côtes interrompues ou tuberculeuse au point d'insertion des -^ 357 — aiguillons. Le sommet de chacun des tubercules, généralem en^^ peu saillant chez les individus adultes, est garni d'une petite touffe arrondie de duvet court nommée aréole dans laquelle sont implantés des aiguillons blancs ou jaunâtres, dont un central long de 2 centimètres. D'après M. Gels (\) ces aiguil Ions sont au nombre de 7, straminés, rayonnants, 1 central mais d'après M. Labouret (2) il y en aurait 8 rayonnants, 1 au centre vigoureux corrigé; notre peintre, lui, homme exact dans ses dessins, en a vu 6 seulement sur les individus adul- tes, et de 7 à 9 sur les jeunes ramifications. Les descriptions de MM. Cels et Labouret laissent donc à désirer sous le rapport de la précision et surtout de la clarté. En effet, qu'est-ce qu'un aiguillon ;9orrîr/e ? Le dictionnaire de l'Aca- démie est muet sur cette question, et les dictionnaires latins n la tranchent pas très-nettement. Porrigé est évidemment d'o- rigine latine. Gelsus, célèbre médecin du temps de Tibère (fai sons aussi un peu d'érudition, ça pose un homme) se sert du mot porrigo pour désigner la teigne ou la crasse de la tète de s gens malpropres; liorriginosus, pour Pline, est une tête cras- seuse. Mais porrigé peut dériver encore du verbe porrigo, porrigere; Cicéron l'emploie pour tendre, allonger; Ovide, pour présenter ; Horace, pour paî/er, etc. Or, par aiguillons joor/^'^es, M. Labouret entend-il des aiguillons couverts de crasse^ ou des aiguillons tendus, allongés, présentés ou payés? 11 es vraiment fâcheux que des hommes d'un certain savoir, se croient obligés, pour montrer leur science, d'emprunter aux langues mortes des expressions que ne comprennent pas le plus grand nombre des êtres vivants pour lesquels ils écrivent. Laissons ce triste procédé aux nullités qui emploient ce lan- gage pour faire parade d'une science qu'ils n'ont pas, et aux ignorants qui sont obhgés de se servir de ces mots latins fran- g* — . — ■ — — ————^— —————— *^, - — — ___ (1) Nouveau Jardinier iUmtré^ 1866, p. 984. (2) Monographie des Cactées^ page 316. — 358 — cisés , parce que , souvent, ils ne savent pas les rendre en français. Nous ne suivrons donc pas M. Labouret dans sa description parfaitement incompréhensible de la fleur de notre Gereus. Nous passerons sous silence ses lacinies sqiiammiformes, subé- rigées, garnies desétules aculéi formes ,.pour dire simplement, tout bonnement, comme un ignare, que les fleurs sont d'un l'ouge vermillon, légèrement nuancé de carmin, et c^ue leurs nombreux pétales, qui sont un peu allongés et plus larges au sommet qu'à la base^ forment, par leur disposition, une sorte d'entonnoir. Cette charmante espèce, qui a fleuri cette année chez M. Gels, et qui est très-rare dans les collections, appartient à la serre froide. F. Heiuncq. LE POIS DE SENTEUR A FLEUR ÉCARLATE. (Pl. XXIV.) {Invincible scarlet des Anglais). Dans le courant de l'hiver dernier, M. Stephen Brown, hor- ticulteur anglais, annonçait dans le Gardeners' Chronicle un Pois de senteur dont le nom pompeux d'Invincible scarlet ^ de- vait attirer l'attention du public. Malgré le prix relativement élevé auquelpa graine de ce Pois était offerte et peut-être même pour cette raison, nous en fîmes renir une petite quantité, afin \e nous] assurer par nous-même si la valeur de cette annonce 5tait plus réelle que celles qui se trouvent journellement dans les journaux anglais au sujet de Pois comestibles prétendus très-hâtifs, et dont aucun, jusqu'à présent, ne dépasse comme précocité notre Pois Prince Albert. Nous reçûmes en mars, de l'obtenteur lui-même, les graines de VInvincible scarlet et elles furent semées à cette époque le — 359 — long d'un treillage à bonne exposition. Les semis se dévelop- pèrent avec vigueur sans annoncer jusque-là aucune particu- larité; l'aspect des premiers boutons, d'un rouge vermillon terne, n'était pas fait pour modifier notre opinion sur la valeur des nouveautés anglaises en général, et de ce Pois de senteur en particulier ; aussi notre attente fut-elle agréablement trompée lors de l'épanouissement des fleurs dont les pétales supérieures sont d'un rouge écarlate brillant que fait encore ressortir le rouge cramoisi de la carène. Le mérite de cette variété de Pois de senteur a été du reste apprécié d'une manière particulière parle Comité de Floricul- ture de la Société royale de Londres^ auquel on ne peut repro- cher d'être prodigue de récompenses, et qui, cependant, dans sa séance du \ I juillet dernier, a accordé à M. Stephen Brown un certificat de première classe pour son Pois de senteur Invinci- hle scarlel. Cette variété de Pois de senteur, parla vigueur avec laquelle elle végète, Tabondance de ses fleurs, qui se succèdent pen- dant tout le courant de l'été, et dont le coloris brillant peut être comparé à celui du Lin vivace à fleur rouge , mérite de fixer l'attention des amateurs, par l'emploi qui peut en être fait, pour garnir les treillages, ou le tronc des arbres iso- lés sur les pelouses. La culture du Pois de senteur écarlate est exactement semblable à celle des autres variétés dont il ne diffère que par le rouge pur et éclatant de ses fleurs. Courtois-Gérard.' — 360 — REVUE DES JOURNAUX ÉTRANGERS. BoTANiCAL Magazine. Bertolonia guttata, Hook. {Mêlas fomaceœ). Jolie plante, reçue de Madagascar en mai dernier,par M. Veitch, quoique très-probablement elle ne soit pas originaire de cette contrée ; car cette Mélastomacée se trouve dans les herbiers, et elle y est indiquée comme provenant du Brésil. Ses feuilles sont d'un beau vert, pictées de rose en dessus et d'un rouge brunâtre à la face inférieure. Scutellaria aurata, Ch. Lem. (Labiateœ). Variété d'un beau jaune, d'une plante sans grand intérêt pour les cultures ornementales. Originaire du Brésil, d'où elle fut envoyée par M. Baraguin. Psammisia longifolia, Hook. [Ericaceœ). Voici une charmante plante, bien digne d'être cultivée. Elle provient de l'Amérique méri- dionale; mais il n'est pas possible d'indiquer exactement le lieu de son origine. Quoi qu'il en soit, cette Éricacée est très-jolie; c'est un arbuste rampant, à grandes feuilles, coriaces courtement pétiolées, acu- mioées, entières, veinées, et à fleurs assez longues, d'un rouge éclatant dans la plus grande portion du calice. Phalaenopsis sumatrana, Korthals. Ph. zebrina [Orchideœ), Orchidée de Sumatra, cultivée à Leyden depuis 1856, digne de figurer chez les collectionneurs de cette famille. Phalaenopsis Schilleriana, Rchb . {Orchideœ). C'est là une acquisition hors ligne pour les serres chaudes : superbe feuillage ; fleurs très-grandes, très-nombreuses et très-jolies. Cette Orchidée réunit toutes les qualités ornementales que l'on peut souhaiter. Elle provient des Philippines. Feuilles de 6 à 8 pouces de long, oblongues, magnitique- ment marbrées à la face supérieure, pourpres en dessous. Fleurs (1 0 à 100) portées sur un pédoncule de 1 mètre de long, s'épanouissant toutes ensemble. Elles sont énormes, d'un blanc crémeux et rosées au centre. Primula cortusoides , L. Var. amœna {Primulaceœ) . Superbe variété d'une plante déjà anciennement introduite. Ses fleurs sont beau- coup plus grandes que celles du P. sinensis, dont, comme on le sait, cette espèce est très- voisine. C'est probablement un gain des jardiniers japonais; car Thunberg dit, dans sa Flora japonica , que la plante croît dans l'ile de Nipon, mais il ajoute qu'elle est cultivée dans les jardins. — 361 — Alstrœmeria densiflora, linnih. {Amaryllidaceœ). Cette bril- lante Alstrœmère fut d'abord découverte par Mathews au Pérou, puis retrouvée dans les Andes de l'Équaleur par M. Spruce, à une élévation de 2,000 mètres. C'est une plante rampante ou grimpante, atteignant de 2 à 3 mètres, grêle et munie d'ombelles de fleurs d'un rouge orangé. Hsemanthus incarnatus, Burch. [Amarijllideœ). Espèce voi- sine de VHœmanthus tigrinus, mais peut-être plus élégante encore. Ces plantes ne sont pas assez répandues, car leur culture est facile et elles fleurissent facilement. Lankesteria Barteri, Hook. {Acanthaceœ). Originaire de l'A- frique occidentale. Ce Lankesteria se recommande par l'élégance de ses fleurs, d'un jaune vif. Euphorbia Monteiri, Hook. {Euphorbiaceœ). Plante de peu d'intérêt, du sud de l'Afrique. Calathea Veitchiana, J. Veitch. {Marantaceœ). Très-beau feuillage, mais assez semblable, du reste, à celui de ses congénères. Dianthus chinensis, L. Var. laciniatus [Canophyllnceœ]. Cette jolie variété est trop connue pour qu'il soit nécessaire de rappeler les qualités qui doivent la faire rechercher de tous les fleuristes. Dendrobium Taltonianum, Bateman (Orchideœ) ?hnle gra- cieuse par son extrême légèreté, originaire de l'Australie septentrio- nale, où elle l'ut découverte par M. J.-G. Veitch. Stachytarpheta bicolor, Hook. {Verbenaceœ].?UniQ presque insignifiante, originaire du Brésil. Mesembryanthemum acinaciforme, L. [Ficoideœ). Ce n'est pas une plante nouvelle; mais elle est si belle, qu'il est heureux que le Botanical Magazine en donne une figure. Cette Ficoïde, comme un grand nombre d'espèces du même genre, est originaire du Cap. Elle a d'énormes fleurs d'un rouge violacé intense. Dendrobium Johannis, Reichenb. {Orchideœ). Espèce austra- lienne découverte par M. J.-G. Veitch. Elle est assez gracieuse, mais ses fleurs brunes ne produisent que peu d'eflet. A. DE Talou. — 362 — TOUJOURS DES SYNONYMIES DANS LES POIRES. Tant qu'il y aura des ignorants, des négligents, et des charlatans , la synonymie sera vivace et plantureuse dans les nomenclatures horticoles. La Pomologie est son quartier général; le Pécher son es- pèce favorite (bien des gens ne s'en doutent guère) ; et chez le Poirier ou le Pommier, elle se prélasse tout à son aise, à la barbe des savants, des carpographes et des Congrès. Il y a quelque temps, nous appelions ici l'attention sur les poires Docteur Gall et Délices de Lowenjoul du Congrès pomo- logique, et qui sont pour nous une seule et même poire. Per- sonne n'a répondu. Qui ne dit rien consent-il ? Nous mainte- nons notre assertion. La Marie Parent dudit Congrès n'est autre que la Surpasse Meurris ou Ferdinand de Meester des Belges. C'est aussi l'avis de M. Thomas, de Metz; et notre collègue s'y connaît. Le Râteau blanc, que le Congrès déjà nommé a glané à Bor- deaux, est nommé V Angleterre d'hiver de Duhamel et De- caisne . Même observation pour la Bergamote Drouet, de quelques pépiniéristes , La Comtesse de Chamhord, la Duchesse de Bordeaux, le Beurré Perrault , c'est tout un. Le Cumberland du Congrès est le Colmar Navez de Van Mons; et le Beurré Navez est décrit par cette même société sous le nom de Duc de Nemours. Il serait cependant opportun d'y mettre ordre. Y a-t-il un Bon-chrétien d'Auch, un Bon chrétien de Vernois? Non. Grâce à la situation privilégiée de la ville d'Auch et de ses environs, notre vieux Bon-chrétien d'hiver y donne des produits merveilleux ; telle est la cause de l'erreur des gens — 363 — qui ont cru y découvrir une nouvelle sorte. Nous en avons fait venir des greffons qui, placés sur un Poirier de Bon-chré- tien d'hiver, ont produit des fruits moyens, verts el tachés comme ceux de l'ancienne variété, sous notre climat; nulle différence dans le port, le bois, le feuillage; donc synonymie. D'ailleurs MM. Jamin et Du Breuil m'ont dit avoir constaté le fait à Auchmème (1). C'est comme le Beurré d'Amboise que l'on est tenté de sépa- rer du Beurré gris, lorsqu'il est gros et coloré. Quant au soi-disant Bon-chréLien de Vernois, que le Jardin fruitier du Muséum appelle poire d'Auch, reconnaissons-y l'ancienne poire d'Amour ou Trésor d'Amour, fruit d'orne- ment répandu encore dans la Nièvre. La dénomination malsonnante de Bon-chrétien turc n'est pas plus heureuse; elle est appliquée à la Cassante d'Harden- pont. Et la véritable Délices d'Hardenpont, a-t-on été longtemps à la retrouver en France? On l'y appelait Archiduc Charles; tan- dis que sous Vétiquette Délices d'Hardenpont se vendait la Fondante du Panisel (la Délices d'Angers de M. Decaisne) deux bonnes poires. Les Belges ont lancé deux poires Duc de Brabant; l'une était la Cassante d'Hardenpont , l'autre la Fondante de Char- neux; et pour Duchesse de Brabant, ils nous ont livré le Soldat laboureur. Entre Jean de Witt et Passe-Colmar François, quel nom doit être préféré? 11 s'agit d'une excellente petite poire d'hiver. On est maintenant parfaitement certain des synonymies Philippe Goës (Baionne de Mello) ; Colmar diseur (Prévost); Fondante de Tirlemont (Beurré Dumortier) ; Délices de Charles (Wredow). (1) Voir à ce sujet nos observations, année 1862, pages 73 et 82. — 364 — L'on doit écrire Mam-T/ieVèse au lieu de Marie- Antoinette; Seckel et non Seckle; MonsaUard plutôt que Monchallard. Le Beurré rose des Bordelais est la Duchesse de Berry d'été, comme la Dorothée royale du nord est notre Espérine, et la Bonne de la Chapelle des Bretons, la Crasane Bruneau. Sous l'étiquette de Doyenné d'hiver de Montreuil, j'ai cru reconnaître le Doyenné Goubault ; et le Beurré Berckmans sous le couvert de Bobert Peel (?). Le Doye7i?ié Jaminha^iisé Doyenné de Janvier est probablement le fait d'une écriture risquée. Iris Grégoire, Louis Grégoire, Docteur Lenthier, sont bien réellement des variétés nouvelles et distinctes ; c'est à tort qu'on a cherché à les assimiler au Frédéric de Wurtemberg^ à la Boy aie d'hiver, à la Verte longue. En voici assez pour aujourd'hui. Chaque horticulteur en a, comme cela, une certaine quantité à l'étude; et si l'on hésitait moins à publier le résultat de ses observations, la lumière pénétrerait plus vite et plus avant dans le chaos de la nomenclature pomologique. Charles Baltet, horticulteur à Troyes. LIVRES NOUVEAUX. L'horticulture en Belgique, par M. Charles Baltet; Les fleurs de pleine terre, par Vilmorin, Aiidrieux et G'^ (2* édition). Uu mot au sujet du langage de certains auteurs. M.CharlesBaltet, horticulteur àTroyes (Aube) voulant mettre à profit son séjour en Belgique, au moment des congrès de Namur et de Bruxelles, a adressé à S. E. M. le Ministre de l'agriculture et du commerce^ un intéressant rapport sur r horticulture en Belgique, son enseignement, ses institutions, et — 365 — organisation officielle. Ce rapport quia été publié sous le patro- nage ministériel, donne de précieux renseignements sur les écoles d'horticulture du gouvernement belge, sur l'instruction horticole dans les écoles normales, sur les conférences, sur la fédération des sociétés d'horticulture, en un mot sur l'état pros- père du jardinage et du commerce des plantes dans ce char- mant petit royaume favorisé de Flore. «Si la Belgique horticole, dit M. Baltet, est aussi avancée, ne serait-ce pas encore parce que les hommes qui s'y dévouent sont instruits, zélés, et doués de cette conviction qui assure le suc- cès? » Évidemment pour nous c'est là la première cause de ce succès. Et quoiqu'il en coûte à notre patriotisme, nous sommes obligés de reconnaître qu'il n'y a pas de comparaison à établir entre le jardinier belge et le jardinier français . Cette supériorité de nos voisins en matière horticole est due aux écoles d'horti- culture de l'Etat, oii les élèves jardiniers puisent l'instruction primaire en même temps que l'instruction horticole, et aux conférences faites par des hommes instruits. En France nous n'avons pas d'écoles; et les conférences sont faites par des hommes auxquels il manque souvent Finstruction fondamentale et encore s'appliquent-elles exclusivement à Farboriculture fruitière . Le livre de M. Baltet est très-intéressant, et si jamais le gou- vernement français voulait créer des institutious analogues à celles de Gand et de Vilvorde, il y trouvera tous les éléments d'organisation. C'est le plus grand vœu que nous puissions former, et que doivent former tous les vrais amis de l'horticul- ture française. Si le jardinier français ne possède pas l'instruction horti- cole, ce n'est cependant pas faute de livres. La confection ne suffit pas à la vente. A voir la rapidité avec laquelle s'enlèvent les ■ éditions, on croirait vraiment que la France est le pays le j)lus horticole du monde. - 36t) — Ainsi le livre intitulé Fleurs de pleine terre de MM. Vilmorin, à peine né d'hier, en est à sa seconde édition. Ce livre est l'œuvre collective des membres de la maison de commerce Vilmorin-Andrieux , qui ont mis en commun les fruits de leur expérience, accrue des renseignements trans- mis par les traditions de l'établissement. 11 commence par quelcpes notions sur les semis des plantes^ et il donne ensuite tous les détails de culture de chaque espèce, indiquant en outre le parti qu'on en peut tirer dans l'ornementation. Cette partie de livre est traitée de main de maître, et les au- teurs auraient dû borner là leur travail ; c'eût été une œuvre parfaite. Malheureusement, comme tous les praticiens, ils ont voulu y introduire l'élément scientifique^ et ils ont gâté leur œuvre. La science ne s'acquiert pas en un jour; pour la mettre à la portée de tous, il faut bien la posséder et la com- prendre. Ainsi, pour chaque espèce, le livre de MM. Vilmorin donne une description qui^ pour être souvent très-longue, n'apprend exactement rien. Par exemple, qui pourra jamais reconnaître la plante pour laquelle cette description est faite. — « Vivace. Tiges stériles nombreuses, longues, couchées, ra- dicantes; les florales dressées, hautes de 15 à 20 cent.; feuilles opposées, coriaces, d'un vert foncé, hiisantes et per- sistantes, cUiptiques ou ovales -lancéolées. Pédoncules plus longs que les feuilles et que les fleurs ; calice à di\isions lan- céolées, glabres ; corolle bleue, à lobes cunéiformes^ tronqués au sommet. » Cette description que nous avons prise au hasard est assez compréhensible; cependant nul ne peut dire quelle est la plante qui présente ces caractères. C'est que les auteurs, hommes éminemment praticiens, reconnaissant les plantes au coup d'œil, ne soupçonnent pas l'importance du caractère générique qu'ils ont négligé. Pour rendre utiles leurs descrip- tions d'espèces, ils auraient du commencer par donner la — 307 — caractéristique du genre, c'est-à-dire les caractères auxquels on reconnaît, par exemple, les Pervenches. Mais c'est là, il faut le dire , une étude à laquelle le praticien n'a pas toujours le loisir de se livrer. Dans ce cas, il vaut mieux s'abstenir de toutes descriptions d'espèces, qui sont alors parfaitement inutiles, qui souvent même nuisent au succès du livre, quand ces descriptions sont hérissées d'expressions incompréhensibles comme il arrive dans le livrede MM. Vilmorin. Ainsi, à chaque page on trouve des plantes acaiiles à souches rhizomateuses, dont les tiges cespiteuses sont radicantes; des feuilles rosulantcs; des fleurs céndescentcs et bien d'autres, que la majeure partie des lecteurs de l'ouvrage Les fleurs de pleine terre ne compren- dront pas plus que les étymologies en lettres grecques qui ont tout l'air d'une dérision. MM. Vilmorin ont eu grand tort de suivre les errements de certains écrivains, qui croient passer à la postérité en émaillant leur prose de mots étrangers à notre langue. En voyant ces lettres grecques ; en lisant ces ro.su- /anies feuilles et ces cérulescentes fleurs, on ne peut s'empô- cher de penser à cette fameuse scène de Sganarelle du Médecin malgré lui, de Molière : « Connaissez-vous le latin? — Non! » — et là-dessus le brave bûcheron de se livrer à l'exercice d'un discours latin qui ne laisse rien à désirer. Nous engageons donc MM. Vilmorin à ne pas transcrire du latin en français et à donner des étymologies que le lecteur puisse au moins pro- noncer ; à ajouter les caractères génériques, et surtout à avoir des descriptions plus exactes que celles de l'Anémone à feuilles de vigne, du Cypripedium, etc. ; enfin à éviter les pléonasmes, comme celui qui se trouve dans la description de l'Anagallide mouron frutescent, etc. Alors leur livre sera vraiment parfait; et nous serons heureux de le proclamer. On va sans doute nous trouver bien sévère; mais, en pré- sence de cette fâcheuse manie d'employer, dans les livres d'horticulture, un langage bâtard, aussi ridicule qu'incompré- — 36S — hensible, la sévérité est un devoir; et si nous attaquons vigoureu- sement le mal dès son début, c'est pour avoir plus rapidement raison de cesot parler des gandins horticoles. La science a déjà bien assez de mots t^ui n'ont pas leur équivalent dans notre langue, sans la surcharger encore de noms qu'on peut parfaite- mgat rendre en bon français sans recourir à la périphrase. Il n'est pas plus long de dire bleuâtre que cérulcsceut, gazonnant que cespiteiLv, en rosette que rosulant, etc. C'est donc avec peine que nous voyons quelques-uns de nos amis atteints de cette cruelle maladie; mais nous espérons les guérir, eu leur adminis- trant une bonne correction chaque fuis que l'occasion se pré- sentera : Il Oui aime bien châtie bien. » Ils verront si je les aime ! F. Herincc». CATALOGUES D'HORTICULTURE rouR 1865. Alég-alitTC. horticulteur, chemin do Saint-Bricst, à Montplaisir, Lyon (Rhône). — Catalogue d'ŒiUets remontants. Bodin Ijoiiîs. pépiniériste, à. Bourgeuil (Indre-et-Loire). — Catalogue et piix courant d'Arbres fruitiers, forestiers et d'alignement. Geofl're, dinctour dos serres du Prado, à Marseille. — Catalogue dos Plantes de serres et orangeries. Achimenes.et Tydrea, Gesnerias, Gloxinias, Bro- méhacées. Dracîeua. Fougères, Orchidées, Palmiers, Azalea. Camellias, Lau- riers-roses. Rhododendrons. Dahlias, Conifères, Arbres et Arbrisseaux de pleine terre, Rosiers. Jacqiiiu jeune, grainier-fleuriste et pépiniériste, 23, quai Napoléon, Paris. — Catalogue d'Oignons à fleurs. Oiidiu aillé, pépiniériste, à Lisioux ^^Calvados\ — Catalogue des Arbres, Arbustes et Conifères. Plants d'arbres forestiers. Plants d'arbres fruitiers, Thiépy, grainier-fleuriste et cultivateur, 18, quai de la Mégisserie ^an- cien 70 j, Paris. — Catalogue de Fraisiers. Gladiolus et Lilium. Villevielle jeune et fils, hort. -pépiniéristes, à Manojques (Basses-Alpes). — Catalogue d'Arbres truitioi's. Arbres forestiers et d'ornement, Arbres, Ar- brisseaux et Arbustes, Conifères. Rosiers, Pivoines. Graines de fleurs. Rendatler, horticulteur à \ancy. — Catalogue-prospectus de plantes nou- velles. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS LE SEPTIÈME VOLUME, III" SÉRIE. 18 6.^ I. — Janvier. PAGES. F. Herincq. Chronique; Elections de la Société d'Horticulture de Paris 5 résultat de la pétition des horticulteurs au sujet du transport des plantes par le chemin de fer; ce qu'ilyaàfaire. Circulaire de S. E. M. le ministre de l'Instruction publique relative à l'instruction horticole dans les écoles normales; influence des grands et des petits dans la fécondation; le gros semeur de Navets de X...; nouvel emploi des crottes de brebis 1 0. Lescuyer. IJouvARDiA NOUVEAUX (B. splendida, PI. i,; (J 0. Lescuyer. Delphinium nouveaux (D. Triomphe de Poatoise, l'I, 11}. 7 X Culture de l'Héliotrope du Pérou y J»;ger. . . . Arrosement des plantes avec l'eau tiède Il E. BoNARD. Plantes nouvelles de M. Yerschaffelt et M. Lierval. , . . 42 Adeïai.ou. Revue des journaux étrangers -14 F. Cloede: Fraises nouvelles 1G De LA Roye: Essais comparatifs de transplantation d'arbres fruitiers. . . -18 EuG. de Martragny: Expositions d'horticulture: Nancy, Aurillac, Strasbourg, Saint-Lô 21 B. Verlot. Mémoire sur la production et la fixation des variétés dans les plantes d'ornement (suite). Ch. III: des variations observées chez les végétaux 24 X Catalogues d'horticulture pour 1865 31 X Travaux du mois de janvier :J2 II. — Février. F. Herincq. Chronique : Les agronomes de bibliothèque, cultivateurs de livres; leurs caractères et les livres classiques d'horticulture; Parmentier jugé par eux; ce qu'était la Pommo de terre au temps d'Olivier de Serres ; le véritable inventeur de ce tubercule n'est pas Parmentier; qui est-il? Essais d'introduction de l'Arachide dans les dunes de la Charente-Inférieure ; du Mahonia pour la pro- duction du vin; le congrès pomologique à Nantes; classification des fruits; les Beurrés et les Doyennés; mon opinion au sujet des sciences qui deviennent industries 33 Décembre 1865. i!4 — 370 — PAG. F. Herincq. Le Lithosperraum fruticosum (PI. III) 38 Baltet frères. Poire Prince Impérial de France (PI. IV) 40 Emile Chaté. Culture des Cinéraires. 42 E. BoNARD. Les Agaves 46 0. Lescuyer. Le Robinia Decaisneana 48 EuG. Ce Martragny. Le Chêne pyramidal 48 L. CoRDiER. Multiplication de la Vigne par œil ou bouturage-semis. . 49 L. CoRDiER. Chicorée sauvage frisée 51 Alph. Lavallée. Le Règne végétal, par MM. Dupuis, Réveil, Herincq et Frédéric Gérard • • 52 B . Verlot. Mémoire sur la production des variété?, etc. (suite). ... 56 X Livres nouveaux 63 X Travaux du mois de février 64 III. — Mars. F. Herincq. Chronique: Les livres nouveaux; \e Brome de Schrader, par Alph. Lavallée; Culture de le Vigne ^ par Carrière: Culture du Poirier et les 100 Poires^ par Ch. Baltet-, Plantes de terre de bruyère, fdkV Edm. André, Plantes à feuillage coloré^ par Lowe et Howard 65 0. Lescuyer. Le Pelargonium Endlicherianum (PI. V) 71 II. Bâillon. Le Knowltonia rigida (PI. VI) 72 Em. Ciiaté. Culture des Cinéraires (suite) 76 Pavart. Des Semis 81 F. Herincq. Exposition à Amsterdam et à Paris 89 B. Verlot. Mémoire sur la production des variétés, etc. (suite), .... 90 X Catalogues d'horticulture 95 X Travaux du mois de mars S6 IV. — Avril. F. Herincq. Chronique: Le Nouveau Jardinier illustré; le Marronnier du 20 mars; cause de sa précocité; l'hiverprolongé; exposition d'Ams- terdam ; les Jacinthes de M. Loise; exposition de Rosiers de M. Ma- rest, et les expositions pour les mois d'avril et de mai 97 F. Herincq. Compte rendu de l'exposition universelle d'horticulture d'Amsterdam 100 F. Herincq. Iresine Ilerbitii ou Achyranthes Verschafieltii (PI. VII). . . 103 0. Lescuyer. Le Libonia floribunda (PI. VIII) 104 A. DE Talou. Revue des journaux étrangers 185 A . Verschaffelt. Culture des Marantha et Phrynium 108 L. CoRDiER. Le Dioscorea Decaisneana 110 Description et culture des Clémalites. (Exlr. du ISouvcau Jardinier illustré.) • . H - 37! — PAG. Pavart. Des Semis f suite) H2 B. Verlot. Mémoire sur la production des variétés (suite) 4 20 X Catalogue d'horticulture 427 ^, . . . . Travaux du mois d'avril 128 V. — Mai. F, Herincq. Le Nouveau Jardinier illustré 130 F. IIeuincq. Chronique: Election d'un président d'honneur et du prési- dent titulaireà la Société d'horticulture de Paris. Conclusion du rap- portdela Commission nommée parle gouvernement pour étudier la méthodede fécondation artificiellecomrae moyen d'augmenter la pro- duction des récoltes. Autre rapport sur l'inclinaison à 11 2® 1/2 des branches d'arbres fruitiers; destruction des insectes; nouvel ap- pareil, etc 131 0. Lescuyér. Le DoryaDthesexcelsa(pl IX) 13G Ch. Baltet. Prunus triloba (pi X) 139 Alph. Lavallée. B. Verlot. L. Neumann. J. B. Verlot. Jardin fruitier -, opérations à faire en été TExtr. Nouv. Jard . illustré) • 1 o6 Courtois Gérard. Jardinier potager; culture des Aubergines. (Extr . . , 154 du Nouv . Jard. illustré.) 1 49 B. Verlot. Mémoire sur la production des variétés, etc. (Suite). . . , 1b6 X Catalogues d'horticulture 159 X Travaux du mois. 160 VI. — Juin. F. Herimcq. Chronique : Le succès ànNouveauJardiiiier illustré:, les Ra- dis ne grênent pas ; singulier moyen do destruction des chenilles ; nouveau système d'arrosage souterrain des arbres ; une bonne anec- dote au sujet de la fécondation des arbres fruitiers; les Virgiliactles Rosiers Cuisse de nymphe du jardin des plantes 161 L. Neumann. Nouvelle variation de Gloxinia : G. Amélie Neumann et Marie de la Pagcrie (Pi. XI) . 165 F. Heritscq. Salvia dissimilis (PI. XII) 166 Ch. Lemaire. Le Pbœaicophorium Sechellarum 168 Delaiue. Observations sur le Doryanthes 171 Quétier. Note sur la fécondation du Yucca 172 A. deTalou. Note sur le Ccrasus caucasica ou Laurier-cerise du Cau- case 175 — 372 — PA.G. F. Herincq. Compte rendu de l'exposition d'horticulture d'Amsterdam et de plantes nouvelles exposées. , 181 0. Lescuyer. Les ouvrages d'horticulture 184 B. Yerlot. Mémoire sur la production des variétés, etc. (Suite) . . . 184 X Travaux du mois de juin 192 VII. — Juillet. F. Herincq [Chronique: Un limeur de dents; une critique an Nou- ET \ veau Sardinier illustré. Exposition d'horticulture de Eugène J Paris ; Victor Verdier père nommé chevalier de la DE Martragny.' Légion d'honneur 193 0. Lescuyer. Le Garrya elliptica(PL. XIII) 198 Cels. Le Cereus Bertini (PL. XIV) 199 EuG. DE Martragny. Une promenade au milieu des Roses 201 A. DE Talou. Revue des journaux d'horticulture étrangers 203 N. Durupt. Un mot sur la floraison et la culture des Rosiers. ..... 206 E. BoNARD. Multiplication des Monocotylédones ligneuses par le procédé de M. Rivière 208 X Observations sur les Gloxinia A, Neumann et Marie delà Pagerie 209 A. Yerlot. Mémoire sur la production des variétés, etc. (suite) 211 Ch. Baltet. Bibliographie pomologique : Le Verger par M. Mas, et les meilleurs fruits par M. P. de Mortillet 218 F. Herincq. Le Sécateur Brassoud 222 X Tiavauxdu mois de juillet 224 VIII. — Août. EuG. de Martragny. Chronique : Indisposition de M. Herincq ; effets anormaux de végétation : la Glycine de Versailles; les expositions de Fontenay-aux-Roses, Brie-Comte-Robert, Pontoise et Versailles; annonces de nouvelles expositions 225 0. Lescuyer. L'Ungnadia speciosa(Pl. XV) 231 0. Lescuyer. Les Lantana(L. Rougier-Chauvière, PI. XVI) 232 H. Raillon. Sur quelques Euphorbiacées ornementales 234 Oscar Larlviére. Les Jasmins 239 Liabaud. Les Pétunia en arbre 5i41 A. DE Talou. Revue des journaux étrangers 242 Jean Morlotte. Quelques mots sur la culture des Patates et de leur con- servation 245 Ludovic Léchaut. Des Vergers cultivés et des Vergers engaionnés . . . 247 — 373 — PAC. B. Verlot. Mémoire sur la production des variétés, etc. (Suite) 248 X Travaux du mois d'août 250 IX. — Septembre. Eue. DE Martragny. Chronique : Croix de la Légion d'honneur décer- nées à l'horticulture ; exposition des insectes; la science pure- ment théorique; le parasite de la Sahine et du Poirier; la science et la routine ; il ne faut pas arroser les Fraisiers quand il t'ait chaud; moyen d'obtenir des Fraisiers remontants ; un nouveau livre sur les Fraisiers, par M. Gloi-de; lettre de M. Herincq 257 0, Lescuyer. Rose-Marguerite Dombrain (PI. .XVII) 264 0. Lescuyer. Les Verveines italiennes (Anna Gérard, Belle alliance^ PI. XVIII) 26li Grisau. Culture des Pelargonium à grandes lleurs et fantaisie 267 F]rn. Bonard. Les Glaïeuls de mm. Loise et Eugène Verdier 272 Pynaert et RossARY. Culture des arbres fruitiers en pots 274 II. Bâillon. Sur un cas apparent de ^jarlhénogénèse 279 B. Verlot. Mémoire sur la production des variétés, etc. (Suite). . . 283 X Catalogues d'horticulture 288 X Travaux du mois de septembre 288 X. — Octobre. F. Herincq. Chronique : Le beau temps, ses effets et ses conséquences; le Chasselas doré; les rosées; comment on dore le Chasselas à Tho- raery; nouvelle méthode pour obtenir toujours une bonne récolte de raisins; l'équinoxeet la lune n'ont rien changé; congrès de ro- siéristes pour 1866 ; le don Michaux à la Société de Pontoise; li- béralité de la ville du Havre envers le Cerde horticole ; l'exposition internationale de 1 857 ; appel aux sociétés et amateurs français ; grande exposition de 1856 en Angleterre; mort de sir Paxton ; où peut conduire la bêche 2H9 Ern. Bonard. Pétunia nouveaux (M. Chaté fils. Beauté des parterres, la Renommée (PI. XIX;^ 295 0. Lkscuyer. Le Rhodendron Maddeni (PI. XX) 296 Wochenschrifft. Observations et propositions au sujet de la nomenclature des plantes 297 Karl-Koch. Plantes nouvelles des catalogues Laurentius, Makoy et Grae- newegen 300 F. Herincq. Choix de plantes à feuillage rouge 308 Rantonnet. Culture du Brome à Hyères 311 F. II uniNCQ. Moyens d'obtenir des boutons à fruits 312 V. Gloede. Réclamations au sujet des Fraisiers remontants 315 — 374 — PAC. 0. Verlot. Mémoire sur la' production des variétés, etc. (Suite). . . . 316 X Catalogues d'horticulture 319 X Travaux du mois d'octobre 320 XI. — Novembre. F. Herincq. Chronique : Le changement de temps ; quel rôle a joué la lune dans celte circonstance ; la théorie Toaldo ; consommation des fruits par la population parisienne; un poëte pomologique; les fruits ne sont pas de garde : pourquoi? Prix fabuleux d'une Poire belle Angevine ; les pépinières de l'Anjou ; nouveau catalogue de MM. André Leroy, Baltet frères, Morlet, etc 321 F. HiîRiNCQ. Le Nouveau Jardinier illustré devant ses juges : opinion de MM. Jûigneaux, Max Desnoyers, Edouard Morren, docteur Lefé- bure, et Lucy 327 Ern. Chaté. Les Calcéolaires ligneuses (var. Ern. Harael, Pi. XXI).. . 335 Ern. Chaté. Les Géranium (Pelargonium zonale) à fleurs doubles, va- riété Martial de Chauflourd; P1.\XIII) 336 0. Lescoyer. 'Roses nouvelles pour 1866 338 George Bru.\nt. Observations sur l'Achyranlhes Verschaffelti 341 EuG. DE Martragny. Moyen d'obtenir des Giroflées à fleurs doubles et procédés d'essimplage de M. Emile Chaté 343 B. Verlot. Mémoire sur la production des variétés, etc. (Suite et fin). . 347 X Catalogues d'horticulture 331 X Travaux du mois de novembre 3o2 XII. — Décembre. F. Hérincq. a nos abonnés 3o3 F. Hérincq. Cereup Rœmeri (PI, XXÏI) et observations critiques sur le style descriptif de certains auteurs horticoles 356 Courtois-Gérard. Le Pois de senteur à fleur écarlate(Pl. XXIV). . . . 358 O. DE Talou. Revue des journaux étrangers 360 Ch. Baltet. Toujours des synonymies dans les Poires. 362 F. Herincq. Les livres nouveaux; l'horticulture en Belgique, par Ch. Baltet. Les fleurs de pleine terre, par Vilmorin-Andrieux (2» édit.). 364 X Catalogues d'horticulture 368 Table des matières contenues dans le septième volume de la troisième série 369 — 375 PLANTES FIGURÉES. I. Bouvardia leiantha splen- dida 6 II. Delphinium, triomphe de Pontoise 7 III. liilhospernum fruticosuni . 38 IV. Poire, Prince Impérial de France 40 V. Pelargoriiura Endiiche- rianum 71 ■VI. Knowltonia rigida. ... 72 Vil. 1 résine Ilerbstii 103 Ylll. Ijibonia floribunda. . . . 104 IX. Doryanthes excelsa. . . . 136 X. Prunus triloba 139 iGloxinia Taragotia, \ VAR. Marie. . . . (,(... Gloxiuia Taragona, '^^ V.4R. Araléie. . . ■' PAG. XII. Salvia dissimilis 166 XIII. Garrya elliptica 198 XIV. Cereus Berlini 199 XV. Ungnadia speciosa . . . . 231 XVI. Lantana Ilougier-Chauvière 232 XVII. Rose Marguerite Dombrain 264 XVUI. Verveines italiennes. . . . 265 XIX. Pétunias nouveaux pana- chés 295 XX. Rhododendron Maddenii.. 296 XXI. Calcéolaire, E. Hamcl . . 3?.5 XXIII Géranium inquinans Mar- tial de ChanHourd. . . 336 XXII. Cereus Rœmeri 356 XXIV. Pois de senteur à fleur écarlate 358 TABLE ANALYTIQUE. Aberia, 279. Acantholoma spinosuni, 236. Acanthus montanus, 243. Acer panaché, 13. Achyranthes Verschafleltii, 12 (PI. VII) 103, 204, 310, 341. Âcropera armeniaca, §04. Adonis capensis, 72. yËcidium cancellatum, 259. Agave Saundersii, 107. Agaves en pleine terre (les), 46. Ageratum nains, 26. Aglaomena maranlœfolium commu- latum, 14, 204. Agronomes de bibliothèque (les), 32. Albinisme, 189. Alocasia Lowii picta; — Weitchii, 203. Alslroemeria densiflora, 361. Alternanthera sessilis amœna, spathu- lata, 311. Amarante mélancolique, 309. \maranthus melancolichus, 309. Amaranthus ruber, bicolor, tricolor, 310. Amaryllis pyrrochloa, 13. Amphibleuima cymosum, 15. Amsterdam : Exposition universelle d'horticulture, 89, 100; — Plantes nouvelles, 176. Aniygdalopsis Lindleyi (PI. X), 139. Aneclochilus Kiendwardlii, 304t Anémone angulosa, 244. Anjou (les pépinières de 1'). Voir CVifO- nique, 326 . Août; travaux, 256. Appendia erecta, 204. Aquilegia cœrulea (A. maranlha: var. ochroleuca, A. leptocera), 15. Arachide, essai d'introduction dans les dunes de la Charente- Inférieure . (Chronique), 36. Arbres fruitiers ^Essais comparatifs de transplantation d'), 4 8; — (Fécon- dation des), 1G3. Arbres fruitiers en pots (Culture d^s', 274. 376 — Areca glandiformis, 301 . Arissema papillosum, erubescens, 108 ; filiforme, Wightii, 20a. Arroche sanguine, 310. Arrosage souterrain des arbres. Voir Chronique, 163. Arrosement des plantes avec de l'eau tiède, 1 1 . Arlhrostemma dicranantherum, 205. Arum palcçslinum, 206. Aspidistra angustifolia, 304. Aslelia Solandri, furfuracea, 20o ; — Banksii, 304. Âtriplex hortensis, 310. Aubergine (Culture de 1'), 159. Aucuba japonica (non maculata), 242. Aurillac (Exposition), 22. Avril : travaux du mois, 128. B Belgique (l'horticulture en), par Ch. Ballet, 364. Bertya, 234. Bertolonia guttata, 360. Bibliotheca hortensis. Voir ouvrages d'horticulture, 181 . Bilbergia olens, 204. Bletia praestans, 204, Boutons à fruit (Moyen d'obtenir des), 312. Bouturage-semis de la vigne, 49. Bouvardia grandis, 6 ; — floribunda et spîendida (PI. T, 7. Brai-gras (nouveau), 286. Bredia hirsuta, 303. Brie-Comte-Robert; exposition, 228. Brome de Schrader (le) par ]M. Alph. Lavallée, 65 ; — sa culture à Hyè- res, 311. c Calamus adspersus et fascicuhtus, 301. (ialalhea veitchiana, 36 . Cilccolaires ligneures, var. E. Hamel (PI. XXI), 335. Caletia, 234. Càlla oblongifolia, picta, 204. Calliopsis tinctoria nain; — pumila purpurea, 30. Catalogues d'horticulture, 31, 95, 127, 459, 288,319, 351, 368. Cattleya pumila major, 204; — qua- dricolor, 205. Cerasus caucasica (Note sur le), 175. Ceratolobus concolor, 301 . Cereus Bertini (PI. XIV), 199: — Rœ- meri (PI. XXII), 356. Chamœdorea Lindeniana, 107. Chasselas doré. Voir Chronique, 289. Cheilopsis montana, 243. Chemin de fer; pétition relative au transport des végétaux (Chronique;, 2. Chêne pyramidal, 48. Chenilles; ingénieux moyen de destruc- tion . Voir Chronique, 162. Chevalliers de la Légion d'honneur de l'tiorticulture (les), 257. Chicorée sauvage frisée, 51 . Chloranthies, 254. Chronique, 1,33, 65, 97,131,162,193, 225, 257, 289, 321, 353. Cinéraires (Culture des), 42, 76. Circulaire de S. E. le Ministre de l'in- slruction publique concernant l'en- seignement de rhorticulture dans les écoles normales (Chronique), 4. Clematis (Desdription et culture des\ 141. Clerodendron Balfourii, 306. Cœlogine fucescens, var. brunnea, 107. Coleus Verschaffeltii, 308. Colonyction sanguineum, 304. Commelina speciosa, 14. Congrès pomologique de France (Chro- nique), 37. Costus zebrinus, 304. Oottes de brebis pour praliner les graines de navets (Chronique), 6. Cupania undulata, 307. Cyanotis nodiflora, 14. Cycas ruminiana, 14. Cvpripedium concolor, 243 ; — lœviga- "tum. 206. D. Delphinium Triomphe de Pontoise(Pl. II), 7 ; — Deuil du Président de Bois- Brunel, 8. Dendrobium Parishii, 106; — hedyos- num, albo-viride. 243 ;— senile, 244 ; — Taltonianum, Johannis, 361 . Dianthuscincinnatus, 13; — chinensis var. laciniatus, 361 . Dieffenbachia Baraquiuiaua,grandis,1 3. Dioscorea argyrasa , 304; — Decais- neana, 110. Diplolobium Walcotii, 107. iJombeyaangulata, 308 ; — Burgessiae, 106. Doryanlhes excelsa (PI. IX.) 136; — (Observation sur sa floraison), 171. 377 Dracœna terminalis latifolia pendula,1 4. Drimia altissima, 245. Ë Ébourgeonnage (de 1'), 149. Effeuillage, 153. Eleagnus panaché, 13. Epidendrum dichromum, var. amabile 407. Erant!iemumsaiiguinolcQli)m,2i2,30'3. Essimplage des girollées, d'après la mé- thode de M. Chaté, 343. Euphorbia, 364 . Euphorbiacées ornementales (sur quel- ques), 234. Exposition internationale de 1867. Voir Chronique, 293. Expositions d'horticulture: Nancy, 21, — Aurillac, 22 ; — Strasbourg, 22: — Saint-Lô, 23 ; — Amstenlani 89, 100; — Paris, 194; —de Fonlenay- aux-Roses,'228;— Hrie-Cotnte-Roberl, 228; — Pontoise, 229 ; — Angleterre, 293. F Fécondation : influence des grands et des petits organes (Chronique), 5. Fécondation des arbres fruitiers d'après le système Hooilbrenk. Voir Chroni- . que, 152, 163; — des Yucca, 172, Février: travaux du mois, 64. Ficus Cooperi, 307. Fleurs doubles (des variétés à), 214; — panadiées, 4lti,184. Fleurs de pleine terre (les)," par Vilmorin, 364. Floraison anormale de certains végétaux. Voir Chronique, 225. Fontenay-aux-Roses ; exposition, 228. Fraises nouvelles, 16 . Fraises (les bonnes), manière de les cultiver, etc.; par M. F. Gloëde. Voir Chronique, 261 . Fraisiers; un mot sur les arrosemenls, et les variétés à gros fruits reinon- lants. Voir Chronique, 260 et 3\o. Fruits (suppression des) trop nombreux. 153; — consommation à Paris, 223. Furcroya longaeva, 244. G Garrya ellipUca (PI, XIH i, 198. Géantisme (du) ou des variations par augmentation de taille, 58. Géranium à fleurs doubles (PI. XIII. \ 336. Géranium, Voir Pelargonium. Girollées à fleurs doubles (Moyens d'ob- tenir des), 343. Glaïeuls nouveaux, 272. Gloxinia (Note sur une nouvelle varia- tion de) , var, Amélie Neumann , et Marie de La Pagerie (PI. Xi i,1 65, 209. Glycine deVersailles(la^. Voir Chronique, 227. Graptophyllum rubricaulis, 1 3 ;— como- rense, 305. GrelToir Rivière, 222. H Mœmanthus incarnatus, 361. Havre; libéralité de conseil municipal envers le Cercle horticole. Voir Chro- nique, 292. Héliotrope du Pérou (Culture), 9. Hepatica triloba, var. angulosa, 244. Hibiscus syriacus; sa floraison précoce. Voir Chronique, 226. Hippomane longifolia, spinosa, ilici- folia, 236. Hooilbrenk ; rapport de la commision du gouvernement sur son système de fécondation, et rapport sur son sys- tème d'inclinaison des branches. Voir Chronique, 132; — anecdote à pro- pos de la fécondation des arbres, 163. Hy poésies sanguinolenta, 242. I Igname, MO. Incision; son effet sur les bourgeons. Voir Moyen d'obtenir des boutons à fruit, 312. Inclinaison des branches d'après les sys- tème Hooilbrenk. Voir Chronique 132. Insectes: appareils Audot, pour leurdes- truction. Voir Chronique, 134; — (exposition des), 257. Iresine, Herbstii (PI. Vil) (voir Achi- ranthes Verschaffeltii), 103, 204, 31 0. Jsrjvifr : lravpi;x âo nois, .S2 Jardin fruitier : opéralionsà faire en été, 149. Jasmins (les); descriptions et culture, 239. — 378 — Jasminiunij 239. Juillet : travaux du mois, 224. Juin : travaux du mois, 192. K Knowltonia rigida (PI. VI), 72. Lablab vulgaris nain, 27. Laelia prœstans, 204. Lankesteria, Barleri, 3&i. Lantana Roiigier-Chauvière (PI. VU) et culture, 232. Laurier-cerise du Caucase (Note sur le), 175. Leroy (André): son catalogue pour 1865. Voir Chronique, 326. Libonia floribunda (PI. VIII), 104. Licuala spinosa Oxieyi, 301 . Lioum Macrsei, 15. Lissochilus Horsfalii, 105. Lithospermum fruticosura (Pi. IIL, 38. Livres nouveaux, 52, 65, 364. Lune (la) n'a pas d'intïuence sur le changement de temps. Voir Chroni- que, 321 . Machœrium firraum, 306 . Mai : travaux du mois, 160. Manettia micans, 4 07. Mappa Porteana, 234; — fasluosa, 236. Maranta et Phryniura ( Culture des ), 108; — lineata, 304. Marianthus Drunimondianus, 244. Marronnier du20 mars (Histoire du). Voir Chronique, U8. Mars: travaux du mois, 96. Masdevallia civilis , 15; — Tovarensis, 205. Melastoma sanguineum, pulcherrimum, discoior, 305. Mesembryanthemum acinaciforme, 361 . Metroxylou elatum, 3U1 . Michaux (le don). Voir Chronique, 292. Micranthea, 234. Mimulus luteub, var. cupreus (M. gut- talus), 16. Mouochœlumdicrananlherum, 203; — hybridum Lemoinei, 305. jMonocotylédones; sur leur multiplica- tion. 208. Morenia fragrans, Lindeniana, 107. Multiplication des Monocotylédones,208. N Nancy (Exposition), 21 . Nanisme, ou variation par diminution détaille, 26, 56. Navels ; influence du semeur sur leur grosseur (Chronique), 6 . Nomenclator botanicus hortonsis. Voir Ouvrages d'horticulture, 4SI. Nomenclature des plantes (Réflexions sur la) . Voir ouvrages d'horticulture, ^81 et 297; — des Poires, 362. Noiweau Jardinier illustré {le}, 33, 97. 1 29, 162 ; — devant ses juges, 327 ; — édition pour 1866. (Voir Chroni- que, 355. Novembre ; travaux du mois, 332. 0 Octobre; travaux du mois, 320. OEnocarpus minor, 301 . Oncospermum Drumraondianum, 244. Onguent (nouvel) ou Brai-gras, 286. Palissage (du), 152. Palmiers nouveaux, 301 . Panachures des fleurs, 156, 184- Pandanus cuspidatus, ceramicus, 301 . Paris: Exposition d'horticulture, 194. Parmentier jugé par les agronomes de bibliothèque (Chronique) 34. Parthénogenèse (sur un cas apparent* de), 279. ■ Patates; quelques mots sur leur culture et leur conservation, 245. Paxlon (Mort_ de sir Joseph). Voir Chronique, '294. Pelargonium Endlicherianum (PI. V), 71. Pelargonium à grandes fleurs et fan- taisie (Culture des), 267. Pélories, 233. Perilla nankinensis, 311. Pétition relative au transport des vé- gétaux par les chemins de fer (Chro- nique), 2. Pétunia, M, Chaté, Beauté des par- terres, la Renommée (Pl.XIX^ 295; — en arbre, 241 . Phalaenopsis Luddemanniana, 245. — Suraairana, Schillcriana, Zebrina , 360. Phaseolus multiflorus nain, 26. Philodeudrurn nova species, 14. Phœnicophorium Sechellarum, 168. Phrynium (Culture des) et Maranta, 108. 379 Phyllanthus, 234. Pincement (du), <18, 150. Piper bicolor, 304. Pisonia. longimstiis, 307. Planies nouvelles, 12, 14, 103, 203, 242, 300 i — de Texposilion d'Am- slerdana, 176; — de l'exposition de Paris, 196. Plantes de terre de bruyère (les) ; par Ed. André, 65. Plantes à feuillage coloré; par Lowe et Howard, 65. Plantes à feuillage rouge (Choix de), 308. Plectogyne variegata, 304. Pluie, ses effets sur la végétation. Voir Chronique, 225. Podisoma Sahinoe. V. Chronique, 258. Poire Prince impérial de France (PI. IV), 40. Poire Belle angevine (Prix fabuleux d'une). Voir Chronique, 325. Poires ; observations sur les mots Beurré, Doyenné, Bergamote, etc. (chronique), 37. Poires (Toujours des synonymies dans les); — l)"^ Gall, Délices de Lowen- joul, Marie Parent, Râteau blanc, Bergamote Urouet , Comle£se de Chambord, Duchesse de Bordeaux, Beurré Perrault, Cumberland, Beurré Navez, Duc de Bordeaux, Bon chré- tien d'Auch, Bon chrétien de Ver- nois. Beurré d'Amboise, Bon chrétien turc, Délices d'Hardcnpont, Archiduc Charles, Fondante du Paoiscl, Dé- lices d'Angers, Duc do Brabant, Du- chesse de Brabant, Jean de Witt, Passe -Colmar François, Philippe • Goës, Baronne de Melfo, Colmar d'I- seur. Fondante de Tirlemont, Délices de Charles, Marie-Thérèse, Marie- Antoinette, Beurré rose, Dorothée royale. Bonne chapelle , Doyenné d'hiver de Montreuil, Robert Peel, Doyenné de janvier, Iris Crégoire, Louis Grégoire, D' Lcnthier, 362. Poirier (le parasite des feuilles du). Voir Chronique, 258. Poirier et les 100 Poires (Culture du) ; par Ch. Ballet, 65. Pois de senteur à Heur éearlate (PI. XXIV), 358. Pomme de terre (la) sous Olivier de Serres (Chronique), 34. Pomologie : Observations sur la nomen- clature des Poires de M. Decaisne (Chronique), 37 ; — synonymies, 362; — le Verger, par M. Mas, 218; -^ les meilleurs fruits, 218. Pontoise; exposition, 229. Polhos argyrea-macrophylla, 13. Précocité et tardiveté (des variétés de), 62, 98, Proustia pyrifolia, 106. Primula cartusoides amœna, 360. Prunus triloba (PI. X), 139. Psammisia longifolia, 360. Ptychosperma species Ternate, 301 . Puceron lanigère ; procédé de destruc- tion. Voir Chronique, 135. R Radis (les) ne grènent pas. Voir Chro- nique, 101 . Raillardia ciliolata, 244. Kaisins ; nouvelle méthode pour en ob- tenir toujours une bonne récolte. Voir Chronique, 290. Baphiolepis japonica, var. integerrima, 242. Règne végétal (le); par Dupuis, Réveil, Herincq et Gérard, 52. Renanthera Lowii, 15. Repiquage, 113. Revue des journaux étrangers, 14, 105, 203. 242. Bhexia dicrananthera, 205. Rhododendron Maddeni (PI. XX;, 296. Ricinocarpus, 234. Robinia Decaisueana, 48. Rodia tuhinora, 243. Bœstalia cancellala, 259. Rose Marguerite Dombrain(Pl. XVll , 264. Rosées (les). Voir Chronique, 290. Roses (Une promenade au milieu des Roses), 201 ; — ( exposition), 228 ; — Roses nouvelles pour 1866, 338. Rosier ; un mot sur sa Horaison et sa taille, 206; — floraison d'un Rosier Cuisse de nymphe, au Jardin des plantes de Paris, 164. iiosiéristes; Congrès pour 1866; — Voir Chronique, 291 . Saint-Lô (Exposition), 23. Salvia dissimilis (Pl.'XII), 166.. Sarclage des semis, 112. Saurauja (Sauravia) superba, 307. Scepasma longifolia, 305. Schizostylis coccinea, 13. Scutellaria aurata, 300. — 380 Sécateur Brassoud, 222. Sécheresse ; ses effets sur certains vé- gétaux . Voir Chronique , 225 et 289. Semis (des), 81 ; — en plein à la volée, 82; — en planche à la volée, 83; — en rayons, 85 ; — en pots et en ter- rines, 86 ; — sarclage, éclaircis- sage, 412; — repiquage, 113; — pincement, 118. Septembre : travaux du mois, 286. Siphocampylos ciliatus, 305. Société d'horticulture de Paris (Élec- tions pour 1865), 1 . Solanum melongena. Voir Aubergine, 154. Sophora pleureur ; sa floraison excep- tionnelle, 226. ' Stachyterphela bicolor, 361. Stadmanniana Ghiesbrechtii , Legrel- lei, 306. Stauranthera grandifolia, 305. Strasbourg (Exposition), "22. Swainsonia occidenlalis, 107. Tacsonia van Volxemi, 13. Taille en vert (de la), loi . Tardiveté et précocité (des variétés de), 62. Tagetes signala nain, 29 ; — palula uana, 30. Theleianthera ficoidea versicolor, 311 . Torsion (delà), 151 . Transplantation d'arbres fruitiers (Essais comparatifs de), 18. Transport des végétaux par le chemin de fer (Pétition relative au) (Chroni- que), 2, Travaux des mois. Voirie nom du mois. ' 56-, — géantes, 58; — rustiques, 60; — grandiflores, 61 ; — précoces et tardives, 62 et 90; — odorantes, 91 — de coloration, 93 et 120 ; — pa- nachures des fleurs, 156, 184, 189 et 21 1 ; — à fleurs doubles, 21 4, 248 ; — prolifères, 252; — par soudure, par avortement, péloriées, 253 ; — chlo- ranthies, 254 ; — inermes , 255 ; — épineuses et pleureuses, 283; — fas- tigiées,284; — fasciées, filiformes, 285; — crispées, laciniées, buUées, cucuUées, 316, 347. — Conclusions générales, 348. Végétation anormale de certains végé- taux, Voir Chronique, 225. Vellosia candida, tubiflora, 243. Verger Tle), Journal de pomologie, 218. Vergers cultivés et vergers gazonnés, 247 Verveines italiennes (PI. XVIII), 265. Vigne : multiplication par œil ou bou- turage-semis, 49. Vigne (Culture de la) ; par Carrière, 65. Virgilia lutea; sa floraison. Voir Chro- nique, 164, 226. Vitis Baneisii, raacropus, 14. w u Ungnadia speciosa (PI. XVI), 231 , Urostigma Hasseltii, 307. Variétés (Mémoire sur la production et la fixation des), 24; — Naines, 26 et Weigelia multiflora, 1 3. X Xylophylla, 234. Xylosma poliurus, 279. Yucca (Note sur la fécondation des). 172. Zehneria hastata, 304. Paris. — Iminimcrie horticole de E. Donîiidb, nie Cassette, 9. ^/, >/■//,■////, -u/ /r,f//t;,//^ ,/,' /<''[>/ ■^:' S.'rn' /fid[> /y. /. ' ^^//ray^y^ i^:^^^^////i<^ ,o///^/////^m ^/,>/-//,////ii'.'/- f'/U//,Jt!/S . /'///. .V,iit/;T/ /'i /K-/>rtii/ sr /tn/> . //.ttfi.'!/<- . /•//(■ .Vijjtit'n . S», /iw •■u/r<^-t7/,v ià' j/l/iT ^''Sérf't'. j/io'â. /-/. m ■ /'if,>///'fr/ ^>f//.r . /0,^/>rcn/ '/^^ /^,.■^6^^^:k:^^t:(^}(^>1^^^L^. /in/>./h:s/.ii./r riir /àjj,//.-. ,•/ . 6 / ^y^^^t^''^^ ( ^'U^'^^éi. /'^^/Z^y'^î:^^ ^^^ r_^yl^?^^^^ . ■■fi,-n//r-///- /rU'Iiil/.l- t/f M^/ ^'Arrir. /////.'î 77. /< I?e6ratf cT^^'i^^^^^^^.ï^^i*'^^^^?^^^:^^ '^t^^^^^^Z^. /W' /l^s/mi// ^//îï> r„^ thjTrfff A J//ii>//i('////ii//' /rn/i,^;ti^r '.>/. 2'\sVt;;-. 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'^^^^^/é^ ^é!^^^:^<'^;^^^^^<=.:^^b!^^..,?i^è^ /mf> Jiesttui/t .ii'ne. rrtr- /,>.i-..«r/-, S . L /fi>/nia/r(//r /r;r/i(,(ifj- tfr // '«ï.. Jfaft/>c-ff /"-"■'■ M. v?^^?'^.*?:- Dcùriij/ se. /,.■:,■ /i,:,t,: u/f .n'nr^ rue ÛzJ^se/tc . i? /n>/-f7ru/A///- /7/ ■. A%:;, /'/, m ■,^/^' /// ^J \ :y;^^ '€Yy^///f/^:^^ /"!/> Bcj-fait/f iirnê. rue iu.rsif/te 8 . / 'Ao/Zim/fe/tr /7ii/iort\f i/c /^6j :^''.s'<'ri't'./,n>.>, /'/. y /iii///< n/'/i/t/- //•az/Çf/f.!' lU' /<'.)/ ■ V'/ViC /t)0.> ■ II. AAi . '•'■'■'/■■ >^/ /V '^V ^/^// > ^ /''•' ' ^'z^-: . ^fFiv/zt, /m/> /l,-s/.,„/f .„',i,-. rrir (iij^s,/l'f S Z. //t'/'//'/>/ j^-.i^v-/,'. prxY// k^^fS- /J./.rn,^ /. /Ni///iy///fu/' //'t/z/ç///.!- >/<' //'>.> 2'- S,Wr. /US. P/..\X///. .,-/■/ /„„.,■ /),-/>r.a/ A /i,>/// ,•////,■///■ //-.i/ii-ii/.^- ,/,■ /,'!:') ^''X^rir, /,'Ii;A. /'/ XXfl' /h-/,, ^y/ / '/^ /,,,/.. fi,:./,,,,// ,„■„.-■ ,„,■ ,:,..■.,;■//,■., < ANNONCES EXCLUSIVEMENT HORTICOLES BROME DE SCHRADER. îrfoT/rg'C; 10 k. 80 fr. 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