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L'INTERMÉDIAIRE
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L'INTERMÉDIAIRE
DES
CHERCHEURS ET CURIEUX
FONDÉ EN 1864
CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE, HISTORiaUE ET ARTISTIQUE aUESTIONS ET RÉPONSES, LETTRES ET DOCUMENTS INÉDITS
COMMUNICATIONS DIVERSES A L'USAGE DE TOUS
LITTÉRATEURS ET GENS DU MONDE, PROFESSEURS, ARTISTES, AMATEURS, BIBLIOPHILES, ÉRUDITS, COLLECTIONNEURS, ARCHÉOLOGUES, GÉNÉALOGISTES, NUMISMATES, ETC.
50" ANNÉIi — F914
DEUXIÈME SEMESTRE
VOLUME LXX
PARIS
UtNlERMÉDlAlRE DES CHERCHEURS El CURIEUX. )i bis. RUE VICTOR MASSÉ 31 bis
/
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1970
309
ISO
V. 10
i&i^\!ëJ;fS-:A»m
ALEXANDRE DE BEAUHARNAIS
Intermédiaire hX\. coloone 1.
LXX* Volume Paraissant Us lo, lo et jo de chaque mois
10 Juillet 1914
••'".r.Victor-MaiiR^ PARIS i\X'\
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N» 1405
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DES
CHERCHEURS
Fondé en
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1864
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QUITTIONS ET RÉPONSRS
r.ITTERAIBES, HISTORIQUES, SCIENTIPlyUKS TROUVAILLES ET CURIOSITÉS
KT ARILSTUJUIS
Nota plions nos correspondants Je vouloir tien répéter leur nom au-dessous de leur pseudonyme, et de n'écrire que d'un côté de la /eut lie. Les ntticles ano- nymes OH signés d-, pseudoiiyinci inconnus ne seront pas iméiés.
Pour la précision des rubriques, une question ne peut viser qu'un seul nom ou un seul objet.
Indiquer les rubriques et leurs cotes.
Qiiand la question sollicite la connais- sance d'une liste, la liste, sanj exception^ n'est pas insérée, mais envoyée directement à l'auteur de la question.
L'Intermédiaire des chercheurs et cu- rieux s'interdit toute question ou réponse tendant à mettre en discussion le nom ou If titre d'une famille non éteinte.
«10
La dame X .. d'Alexandre de Beauharnais. — Nous posons une question sans doute insoluble, parce que celui qui Javait la solution, notre distin- gué collaborateur, le D' Piciicvin est dé- cédé.
Dans son intéressant ouvrage : L'Impé- ratiicc Joséphine, il dit page 139 : < qu'A- lexandre de Boauharnais rencontra à Pa- ris, une femme mariée, une créole alliée auxTascher,par les d'Orange, proche pa- rente de l'ancien gouverneur, M. le Yas- ser de la Touche ».
Cette femme distinguée enjôla le vi- comte, le séduisit, devint sa maîtresse,
capta sa confiance et fil pénétrer dans l'esprit du mari, le soupçon de légèretés que sa femme aurait commises avant son mariage à la Martinique. H alla sur place faire une enquête avec cette personne. Cette enquête ne donna point de résultats probants, mais ladame X... qui était dans une position intéressante dut abandon- ner ce bel ouvrage et rentrer précipitam- ment en France.
Le D' Pichevin ajoute en note :
Nous avons pu déterminer la personii.iîité de la femme qui joua un rôle néfaste dans la vie d'Ale.'iaiidre de Beauharnais et de la vicomtesse. Il est préférable, semble-t-il, de ne pas dévoiler son nom.
Pourquoi .? Ces faits remontant à 1782, il y a prescription : ils rentrent dans le domaine de l'histoire.
D' L.
Le Serment de liberté el. o'éga- litô. — Le 14 août 1792, l'Assemblée Lé- gislative ordonna de prêter un nouveau serment, dont voici la formule : « Je jure d'être fidèle à la nation, et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant ». L'obligation de prêter ce serment, d'abord restreinte aux seul' membres de l'Assemblée Législative, fut étendue bientôt à tout Français qui rece- vait un traitement de l'Etat, puis à tous les fonctionnaires publics, jusqu'à ce que. enfin le 3 septembre, elle fût imposée à tous les citoyens sans exception.
Consulté EU sujet de ceux qui avaient fait ce nouveau serment, le Pape Pie Vl répondit toujours invariablement : « Con.
LXX, 1
h» 1405.
Voi.
LXX.
- 3
UiNTÊRMÉDlAlRE
sulantconscientiœ suœ, cùm in dubio ju- rare non liceat. »
La seconde partie de cette réponse, « cùm in dubio jurare non liceat», a donné lieu à controVèl-sé. due vise directemëtlt le Pape ?
la formule équivoque du ser-
Est-ce ment ? Est-ce
la conscience douteuse des ju-
Autrement dit, le éeAa dé \à réponse pontificale est il tout à fait objectif ou subjectif?
Dans le pren^ier cas, il éiait interdit à tous les catholiques de faire ce nouveau serment, jusqu'à ce que le Pape ait pro- noncé. Dans la seconde traduction, il suffisait de se fotmer l3 cOhSCietice pour pouvoir jurer.
Lés partisans de la première Opinion traduisent de la sorte : «< Que ceux qui ont ptêté le sefn ent avec une conscience douteuse, auront à se nietlre en règle avec leur conscience. >>
Les autres disent : « Cortirne dans le douté il n'est pas permis de jurer, qu'ils mettent ordre à leur conscience. »
Qui a raison ?
F UzURKAU,
Directeur de VAn/ou Historique.
Aioft de Duroc; rtonument élevé à sa mémoire. — On sait le chagrin (JUe tnfltiifesta l'Emlsei-eur lorsque le grand maréchal Duroc fut tué en 1813. Il chargea le pasteur de MackersdorfT de f;iire placer sur le lieu où Duroc venait d'expirer, une pierre monumentale avec cette inscription :
/ci le général Ditroc,i'uc de Frioul, i^rand Mirichal du palais de l' Empereur Napoléon, fVappé d'uti bouiet, a expiré dirii les bras de ion Empereur el de Suh arni
Lés ordres de l'hfnperêur ont-ils été exé- êués ? Napoléon acheta encore la maison OÙ Duroc était mort, ert fit don à ses ha- bitants,à charge de veiller, de père en fils, à là conservation de celle-ci.
Que Sont devenus ces deUk souvenirs? C. DE La Benotte.
Le roi dfi Serbie pendant la guerre franco-aliemande. — On lit dans le journal La Liberté du 26 juin 1914 (p. I, col. 5) :
La cause première de la maladie du roi Pierre est un refroidissement qu'il contracta eri traversant le Rhin à la nage, lotsqu'en 1870 il s'échappa duhe forteresse allemande où il était détenu, ayant été fait prisonnier alors qu'il combattait dans nos rangs pour la France, son pays d'adoption ..
Le prince Pierre Karageorgevitch était à l'Ecole militaire de SaititCyr, au titre étranger, lorsqu'éclata la guerre, en 1870 : il fut alors nommé officier à la Légion étrangère dont il porta toujours l'uniforme. 11 appartint d'abord à l'ar- mée de la Loire. Après la reprise d'Or- léans pat les Allemands, il fut attaché, en qualité de lieutenant, à l'état major de la 1" division d'infanterie du i8' corps de l'armée de l'Est, où il demeura jusqu'à la fin, et où celui qui écrit ceci demeura aussi constamment attaché avec lui.
Son évasion d'une forteresse allemande et le passage du Rhin à la nage confir- meraient une légende à laquelle il con- vient de couper les ailes.
H DE L.
L'oriflamme de Saint-Denis. —
L'Intermédiaire a déjà abordé cette ques- tion que les belles fêtes de Saint Denis permettent de fenouvelér : on a reconsti- tué l'oriflamme ; mais cette reconstitution est-elle parfaiterhent exacte ? V.
La col oûlie de Rosbacii. — Qu'est devenue la colonne de Rosbach que Napo- léon a fait enlever et qu'il envoya à Paris.? Comment y arriva-t-elle ? Qu'en fit-on? Où la mit-on t Où est-elle?
A. B. X.
Compagnie du Saint-Sacrement.
— La compagnie du Saint-Sacrement dont on parle depuis quelques années, aurait-elle des filiales dans l'Ouest ^
Un ManCeau.
Domaine de Sousy (m'niaturej. —
Là société des Bibliophiles français va pu- blier prochainement une reproduction de.; miniatures qui ornent le « Terrier de iVlar- coussis » et qui ont été exécutées au com- mandement de l'amiral Malet de Graville, vers l'an i 500.
Une des petites miniatures, qui mesu- rent sensiblement 180""° en hauteur sur 225 en largeur^ manque au manuscrit.
OEa CHEKCHEUr<S KT CURIEUX
10 juillet 1914
Elle a trait au domaine de Sousy, mot qui doit être écrit en haut à droite en lettres d'or, et figure probablement une scène de la vie d campagne. Elle a été vue, il y a quelques années, chez Un anti- quaire.
d'ielque amateur de nos amis connaî- trait il l'existence de cette page dont je désire une photogtdphie ?
Comte A. dé Laborde.
A Verne. — Le Régent a eu, enlr'àu- très maîtresses, Madame d'Averne. Elle était fille de M de Brézy, conseiller au Parlement et avait épousé à quinze ans le marquis d'Averne ?
D'où vient ce nom d'Averne .''
J han de Qalland, argentier de Louis XI — Je désirerais avoir quel- ques renseignements généalogiques sur Jehan de Qalland, argentier de Louis XI, dont un curieux hôtel du quai d'Orléans à Tours porte le nom. — Quelles étaient ses armes ?
Est-ce à lui que Balzac fait âllusioti en ces termes, dans un de ses ouvrages dont j'ignore le titre : c L'argentier de Louis XI ressemblait à ci monarque, il en avait pris certains gestes comméil arrive à ceux qui vivent ensemble dans une sorte din timité... » Baron de G.
Routier d) Lisle. — Un aimable intermédiairiste voudraii-il me faire con- naître la famille < Routier-de-Lisle » et quelles furent ses armoiries .''
Cette famille dut être appdéi, après la Révolution : « Routier-Delisle », et même « Delisle >'> ou « Delille ».
Je serai très reconnaissant des rensei gnements que cet aimable confrère vou dra bien me donner. des Andes.
Marquis de la Thoisou de Ro- cheblancae. Louis-An-able Laurent
de la Thoison de Rocheblanche, né dans l'île de Saint-Domingue en 1726, seigneur de Vaugien (com. de Saint Remy IcsChe- vreuse, S. et O.) terre qu'il avait achelée du prince de Lambesc, chevalier de Saint- Louis, capitaine des milices de Saint-Do- mingue, lieutenant des maréchaux de France, mort à Vaugien le 27 ociobrc '770, avait été élevé a la dignité de mar- quis.
Il h.ibita longtemps Saint-Domingue et quelque peu vers la fin de sa vie, son do- maine de Vaugien.
Les lettres patentes qui conféraient semblables titres étaient, je crois, tou- jours registrees par les Parlements. Quel est celui qui dut recevoir les lettres du marquis de la Thoison ; dans quels regis- tres peut on espérer les trouver ?
R. DE CressiA.
Armoiries à détermlnel* : de gueu es à 2 trèfles d or. - Un aima- ble intermédiairiste pourrait-il me dorther quelques renseignements sur les armoi- ries suivantes : de gueules à 2 tièflei d'or, au chef d'août, chargé d'une étoife d'ar- gent?
J. DE T.
Armoiries à déterminer : d'azur à la fasce d'hermine — D'azur à la fasce d her ruine, accompagnée de 2 étoiles d'ar- gent, chargées cH cœur d'une rose de ^ feuilles de gueules, et en pointe d'UH cyghe plumé et becqui d'argent.
Ces armoiries appartiennent à des fa milles qui furent alliées aux Titon, et sont vraisemblablement celles des Bfodelet et des Benserot. Où pourrai-je trouver con- firmation de ces attributions?
I DE T.
Armoiries à déterminer : pal de
sable. — D'argent au pal bieteisé de sa- ble au chef ti'a^ur chargé de trois éloilts d'or rangées en fasce. Ecu ovale, timbré d'une couronne de comte, dans un car- touche style Louis XIV, accolé de deux rainceaux de branches fruitées de laurier, liées par le bas d'un cordon dont le nœud soutient une croix de l'ordre de Saint Louis.
Geo Film.
Le Tonum nt du poète Sully- Prndhomme à Lyon. — Une sous- cription fut ouverte peu de temps après la mort du poète Sully Prudhomme.pour ériger à sa mémoire un moiiumcnf sur une des places de Paris. On attendait de- puis longtemps l'inauguration de cette statue, très médiocre d'inspiration et d'exécution, qui figurait, il y a deux ou trois ans, a l'exposition des artistes fran- i çais ; voici qu'on nous annonce qu'elle
N» 1405. Vol.
LXX.
- 7
L'INTERMEDIAIRE
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va être prochainement installée à Lyon. Pourquoi ce changement ? Est-ce que Sully-Prudhomme est né à Lyon ? Y a-t-il passé une partie de sa vie ? Qui donc a décidé cette modification au orojet primi- tif?
Voici la statue de Coppée qui s'élève sur une des places les plus fréquentées de Paris ; elle y a été érigée moins de cinq ans après sa mort, et celle de son grand ami et collègue sera bannie de Paris et reléguée au fond de la province. Pourquoi cet ostracisme .? dui a pris la responsabilité de cet exil ? Testis.
fais.'iiit rougir dévergondées)
Tapabor
Sa mauvaise intention la (car elles rougissent aussi les sa gorge n'avait pas moins de rouge que son visage et l'un et l'autre auraient été pris pour un tapabor d'écarlate.
(Scarron, Le roman comique, ch. X.)
Quelle était au xviii» siècle^ — cette partie de l'ajustement féminin — le tapa- bor, auquel Scarron compare le visage et la gorge de la Bouvillon dans la scène un peu scabreuse de la séduction du pauvre Destin t
Lacurne Ste Palaye, Godefroy et Raci- net sont muets à cet égard. A ne consi- dérer que sa consonnance, il semble ori- ginaire d'Espagne, mais je ne l'ai pas trouvé dans les Dictionnaires Espagnol Français modernes. Dehermann.
L'origine du mot « Italie ». — Keniisi du (las Laiid, pourrions nous dire comme l'héroïne de Goethe r Mais en l'in- terprétant dans un sens un peu dif- férent, dans un sens philologique. Et les bons philologues qui lisent l'Intermé- diaire de nous renvoyer aussitôt aux fa- bles de Denys d'Halicarnasse, au vihilu totémique — dernier bateau, car l'avant- dernier se contentait d'un veau moins symbolique, celui qui abonde dans les troupeaux des grands massifs de la Sila. Voici, cependant, une question inquié- tante. Comment se fait-il que les Bruzzes des vie v» siècles avant notre ère aient ap- pelé vilitlus le jeune taureau, puis appli que ce vocable à un pavs montagneux ? Et comment se fait-il que les veaux ainsi dénommés — j'entends les veaux à deux pattes — ne se soient pas offensés d'une application qui les assimilait de la sorte à
leur bétail .? Car les liali éducateurs, ou gardeurs de vitelli, eussent dû, en bonne philologie, s'appeler /talini, comme les Tauiini ou les Piceni, qui se réclamaient d'un faunts et d'un picus.
On nous objectera ; Et les monnaies, les fameuses monnaies de l'époque de la guerre sociale — non celle de Gustave Hervé, mes frères, — où se lit : Eiteliu, yHeUu, Italia ? Malheureusement, l'écri- ture osque la plus antique apparaît, pré- cisément, sur l'une de ces pièces, avec la diphtongue ei. Or celle-ci indique une an- cienne prononciation aiteltu. Et vtieliii- Itaiia s'en va à... vau-l'eau, avec les trou- peau.< d'Hercule, dont s'inspiraient les fables rapportées par l'historien du pays d'Artémise II. D'autre part, l'île d'Elbe ne s'est-elle pas appelée naguère Âetalia et Eiteltu n'est-elle pas une forme com- mune aux côtes d'Etrurie ? Il s'agit donc ici d'un radical à signification originaire spécifique et généralisée, commençant par un- diphtongue, indiquée dans les ins- criptions antiques psr le digamma, 1'/ ou le V des graphies italiques, l't; des gra- phies osques. D'où il suit que le mythi- qu,^ roi Italus ne serait plus que l'agreste personnification de la fertilité du sol de la Calabreen vigne, plante désignée dans les langues italiques par un radical en eit^fil, vit, auquel aurait été adjoint un suffixe /, al, alu, courant dans les dialec- tes étrusques, voire en latin. Ce suffixe, dans les primitifs patois barbares d'Italie, devait avoir une valeur propre, rendue dans la suite équivalente à la désinence du génitif — quand ces idiomes eurent acquis la flexion nominale. Comment, de là, est venue Eitalia (= pays des vignes) ; comment, aussi, tout ceci n'est pas d'une solidité à toute épreuve, le lecteur curieux de ces bagatelles pourra l'étudier en dé- tail dans les Orioini lialiclie du député de Pontedera, M. Nello Toscanelli, dont le t I — 754 pages et 232 illustrations — vient de paraître chez U. Hoepli à Milan. Mais n'est-il pas curieux, à l'appui de ces hypothèses, d'observer que l'Italie et l'Œnotrie furent, pour les écrivains grecs, des pays identiques .^ Or il est rl-iir qu'Oi- twtria n'est que l'hellénification d'£';7^//a interprétée comme nous venons de dire. Voilà un argument de valeur, nous sem- ble-t il... Qu'en pensent les doctissimes collègues .? Camille Pitollet.
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
10 Juillet 1914
Répo^ocô
Louis XIV a-t-il félicité Jean So- biesky après la délivrance de Vienne? (LXIX. 785). - Erratum. — Au lieu de : a victoire aussi nuisible aux intérêts du roi de France qu'aux vieux intérêts de la Pologne », prière de lire : aux t'r»?(j intérêts de la Pologne. J'en pro- fite pour demander à mes confrères si, contrairement à ce qui était professé jus- qu'à ce jour, la délivrance de Vienne par Sobieski a été réellement contraire aux intérêts de la France et à ceux de la Po- logne en 1683, c'est-à-dire à une époque où l'Islam menaçait toute l'Europe ?
]. W.
Reddition de Lunéville le 12 août
1870 (LXIX, 91, 245. 297, 447, 554, 706). — Du Journal de Lunéville :
Je puis vcus ceriifier, étant présent, que c'est bien M. Saucerolte qui fit la remise de ces clefs au capitaine voii Po !cet, le 12 août 1S70 ; il était deux heures environ de l'après-midi. Von Poncet attendait à cheval, devant la mairie, accompagné d'un hu'îsard de la Mort. M. Saucerotte,qui était premier adjoint et faisait fonctions de maire, descen- dit avec un couçsin de velours grenat sur lequel brillait une seule clef.
L'officier prussien, sitôt la clef prise en guise de su.seraineté, fit demi-tour et partit au trot sans même daigner saluer M. Sauce- rolte et dire merci.
J'ai dit « une seule clef ». Cela m'a d'au- tant plus frappé que je savais qu'il y en avait deux ; que je les avais vues et touchées ea plusieurs circonstances. C'étaient les an- ciennes clefs de la prison, laquelle était si- tuée au-dessus du tribunal actuel et qu'on appelait, par ironie sans doute, « Notre- D.mie de hon-Grillage ». On les avait fait dorer exprès pour la venue de l'Impératrice, le 18 juillet 1806, et on les présenta à la souveraine comme celles de la Ville Amèrc ironie.
Où est l'autre? Le qardien du musée de Frédéric le Grand a affirmé h votre corres- pondant, AT. Ellem, qui le visitiit en 1912, et s'étonnait de n'en voir qu'une dans la vi- trine, à côté de celle de Paris < que la se- conde se trouvait à Potsd.nn ». Si elle s'y trouve, c'est qu'elle a été emportée postérieu- rement pendant l'occupation prussienne.
Je souhaiterai? pour ma part, en bon Lu- n'SvilloU que jo auit, quu celtti seconda clef i\'«ti( p«« quittit U clt4, aall qu'ails (ùt, t$-
\ léguée dans un coin, soit qu'un collection- neur local la gardât précieusement. Veuillez agréer, cher Monsieur etc.
H.
L'éclipsé maçonnique pendant la Révolution (LXIX, 758). — 11 est diffi- cile de répondre à cette question en quel- ques mots ; et le problème est complexe et les solutions sont multiples.
J'ai expliqué dans Autour ciu Temple (II, 496 et suiv.)que trois maçonneries dilïé- rentes, quant au mode de recrutement et au milieu social, se sont superposées et c'est ce qui explique qu'on rencontre des maçons dans les camps les plus oppo- sés.
Le rôle de ces maçonneries a été certes considérable, car elles furent une des causes de la Révolution et surtout de la direction que celle-ci a suivie, mais elles ne furent pas la seule cause. Des événe- ments de cette importance ne s'organi- saient pas dans une loge, ni même dans un convent ;Ia Révolution n'a pas été dé- crétée, machinée et n'a pas triomphé en vertu d'un plan exactement prémé- dité ; une pareille puissance n'a jamais existé
Parfois des « faits négatifs » imprévus, des inerties invraisemblables, des « faits positifs > voisins, interviennent contre toute prévision et entraînent les gouver- nements et les peuples. Un régime sub- siste parfois non pas parce qu'il est fort, juste et légitime, mais parce qu'il y au- rait un danger évident tellement grave à se substituer à lui, que personne n'ose se risquer à en assumer la responsabilité.
A cette succession indésirable, vient parfois s'ajouter l'absence d'adversaires organisés, ayant un programme simple et concret à proposer.
Supposer que la maçonnerie a tout prévu et a été maîtresse de situer les laits à l'heure dite, c'est vraiment lui at- tribuer une puissance que seuls jusqu'ici les croyants ont attribuée à Dieu.
Une évolution économique et sociale se préparait depuis les découvertes de l'Amé- rique et de l'imprimerie ; un esprit de ré- volte existait à l'état latent depuis la Ré- forme. Avec le temps, la science, le cré- dit, les travaux publics, avaient soulagé l'humanité et rapproché les hommes ; c'4«t en rRluon do t'cntsmbla d* ce* cautf»
Kp !4fi5. Vp>.
LXX.
l !
LIN TE H M $PI AIRE
12
dont je n'ai cité que les principales, que l'évolution s'annonçait.
Les gouvernements et les peuples de- vaient s'y préparer, la faciliter, adoucir ses heurts ; la France était alors le pilote de la conscience de l'iiiinianiîé L'idée ma- çonnique vint jeter le désordre dans les es- prits au moment critique, et de l'évolution économique nécessaire, fit upe révolution politique inutile, inopportunp et dange- reuse.
Mais Ifi maçonnerie ne fut p^s la seule coupable ; les philosophes avec leurs théo- ries abstraites, les parlementaires avec leur esprit de légistes^ n'eurent pas une influence moindre , sans copipter le rôle si nuisible des puissances jalouses de la prédominance de la France et l'envî mesquin que le-: rois de TSiirope portaient à la piaison de Bpurbon.
Pendant qu'en France il y avait lin Peu- ple en révolution, dans l'armée des coali- sés il y eut ur|e révolution de Rois, et ceux-ci firent plus pour le tj-iomphe du Jacobinisme en Frapi^e iJLie les francs-ma- çons, 'es légistes et les philosophes.
Pour expliquer leur étrange attitqde, il n'est pas nécessaire de supposer une in- tervention clandestine de laf.-. m.-, dans les conseils des souverains, attendu que le partage 4e la Pologne et éventgellement (;eji4i de la France, la destruction de notre rnarine et la conquête de l'Inde par l'An- gleterre sont suilisants pour motiver la conduite des coalisés.
Il convient d'ajouter que les Loges fran- çaises ne furent par fermées partout ainsi que l'indique le Pue de Lesli. Si la plu- part t-les Loges à Orient fixe entrèrent en sommeil, les loges de régiment subsistè- rent i/resque toutes, et j'ai été à même de constater que dans presque tous les régi- ments de nouvelle foiniation, des Loges dont personnejusqu'ici n'avait soupçonné l'existence, furent constituées dès 179?.
Enfin, voyez rpa réponse à la question î « Les sociétés populaires et la franc-ir|a-
çonnerie ». J.-G. Bord.
♦
» m
Pans le ntimérodu in juin dernier, un lecteur pe s'explique pas la disparition des lages msiçonpiques pendant la RévpU'- tion.
Jl voit une anomalie étrange et insîç- pliquée dans leur disparition au moment où leur triomphe semblait assuré.
La raison en est toute simple. Les loges, oflRciellemenl, /omèèr^H/ en sommeil, c'est-à-dire qu'elles se fermèrent, en tant que loges, mais pour rouvrir immédiate- ment sous le nom de Club dei amis de la ConstitiiH^n ou Jacobins.
Ces clubs, une fois installés à la face du soleil, enrôlèrent de force beaucoup de gens timprcs pour étendre les respon- sabilités et les complices, mais sans les initier à la maçonnerie afin de réduire le nombre des profiteurs de la révolution.
Dans la petite ville d'Uzerche, en Li- mousin, j'ai compulsé leurs registres. Le secrétaire ne s'y trouvait pas et dans les rrocès-verbaux, en désignant les mem- bres de la société, il n'oublie pas d'écrire le {. un tel, s'il s'agit d'un maçon, ou simplement le citoyen un tel, s'il s'agit d'un non initié.
Il en était de même dans tous les autres clubs de [acobins et il y en avait presque autant que de communes en France.
|'V1a?.T1A1, de PpADEL DE L.^MASE . • »
Dans son livre si judicieusement pensé et si solidement documenté, Z(? iccret ds la Franc- Miiçor,iiene,N[.yi3iX Doumic a donné l'explication de l'éclipsé de la Franc-Ma- çonnerie pendant la période révolution- naire.
Voici ce que l'on peut lire aux pages 190, 191 de cet ouvrage ;
Nous avons dit que la fiqiic-mnçqnnerie av.iit fait la Révolution et nous avpns rnon- tié coqinient. Une fois la Révolution accom- plie, la franc-maçor.ntrie s'éteint presque coniplptenient ; le Giand-Orient a disparu : trois loges seulemem subsistent à Pans : les Amis de la Liberté, la Martiiiique des frères réunis, le Ceptre des ar.iis C'est sur ce fait que se sont appuyés les : uteurs qui ont con- testé la participation de la maçonnerie à la Révolution. I! n'y a là qu'une équivoque qui ne résiste p.is à un examen sérieux.
Nous avons expliqué l:^ transformation qui s'était opérée en I789 et comment les loges, doiit le s;.-ciet couvrait la conspiration, se !ont ouvertes et sor^l devenui^s des clubs, lorsque cette conspiration a éclaté et triom- phé. Les loges ont ^lors tout naturellement cessé d'c};ister : elles n'avaient plus de rai- son d'être, elljs devaient au contraire deve- nir suspectes au nouveau gouvernement. On y avait en effet enrôlé ties gens de toute sorte, de toutes les coiidjtiûiis et de toutes les opinions ; 011 les y avait fait travailler j la réalisation d'un progr^rarne qu'ils igno-
DES CHEÇÇHRU^!»; RT CURIEUX
10 Juillet 191 4
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raient. Pour cela on avait dft leur donneriez signes de reconnaissance, leur révéler l'orga- nisadon intérieuie de l'ordre, on les avait initiés à U science de la conspiration, on leur en avait livré tous les éléments. Une feii /j Révolution fuite il Uiirs aspiralions dtçuei, ces hommes juraùnl pu se servir de la fr,incmaçonnerif pour cnnsfiter à Uur tour contre la Révûlutton, faire des loges royalistes, des loges gironc'.ines. Les Jaco- bins voulurent «carter ce dai ger çt c'est pour cela que tant qu'ils furent au pouvoir, la frapc-mafonneriç , ou plutôt la forme qu'ellp avait revètuo jusqu'alors, subit une éclipse.
P. c. c. Emile Deshays.
Comments'appellea'lesmembres de Ift famille de Ntpoléoa : Bonet- parte ou Napoléon ? (LXIX, 48), s9t. bï9, 7SI, 805, 844). - M. l'itollet estil bien certain que la copie qu'il donne 4e l'acte de baptême de Napoléon Bona- parte est semblable à l'original ? Ah I s'il en donnait le fac-similé, la question ne se poserait pas, et encore ; car il ne faudrait pas prétendre qu'une erreur dans un acte de l'état-civil ne peut se recti- fier, les redressements de cette sorte sorti fréquents.
J'indir.e à croire que la copie en ques- tion est inexacte parce qu'elle relate la signature du père Carlo Bonaparte, sans «; puisque le Temps faisait re- marquer que le père de Napoléon si- gnait Buonaparte. Son fils Louis signait de même, ['ai sous les yeux le fac-similé d'une lettre écrite par ce dernier à Ber- nardin de Saint "ierrc, le 3î jum 179Î, elle est signée : Louis Buonaparte.
Mais Napoléon lyi-mème na-t il pas signé son noan avec un m ?
J. Brivcis. • *
Un coUèguî, dont la communication nous apporte des renseignements intéres- sants, semble penser que le nom de Na- poléon fut attribué comme patronyme aux men-.bres de laFamillc Impériale, ceux de la Famille Privée conservant seuls le nom de Bonaparte, par le décret de l'Em- pereur réglant l'ordre de la succession au trône. Mais je trouve, au Moniirur, un décret postérieur du 24 janvier iB^j, par lequel Napoléon 111 nomme Général de Division son « cousip t^jen-airpé S. A. i.
le prince Napoléon Joseph Bonaparte »,^t cond héritier éventuel. Alors.'
J'ajoute que le statut de la Famille Im- périale, en date du 21 juin 185?, ne fajf aucpne mention dq pom officiel des Prinçei^ Français.
Une dernière rerparque : M. Frédéric Masson,dansla dédicace du Lh'ed'Or 411 nouveau Petit Prince, ne reconnait-il pas implicitement que le prénom impérial ne peut être un nom de famille, puisqu'il adresse cette page émouvante à '< Lpuis- Napoléon de France » ?
Dans un article récent du Figaro, M- André Beaunier qualifiait de même Eugène de Beauharnais, fils adoptif de Napoléon. Bernard Latzarus. *
C'est seulement lorsqu'ils sont en or que les Bourbons s'appellent Louis, et les Bonaparte, Napoléon.
Il ne peut pas, il me semble, y avoir de doute ; Napoléon est un prénom dési- gnant une personne et Bonaparte est Iç nom de la famille- Néanmoins un point d'interrogation se pose ? Je n'entends nullement donner à ma question un sens injurieux qu'à certaines époques on a voulu donner au nom de Buonaparte.
Qyel est le véritable nom de la famille de Napoléon I'"' .? Bonaparte ou Buona- purte. En français on aurait dit Bonpart ; en italien, c'est évidemment Buonaparte, et il est hors de doute que jusqu'à une date que je ne retrouve pas et que je crois avoir précisée dans une publication. Napoléon a signé Buonaparte. Son acte d'étatcjvil reproduit ici même, orthogra- phie Bonaparte. Qui s'est trompé ^ Le rédacteur de l'acte ou Napoléon ?
Connait-on l'acte de naissance 4e Charles Bonaparte ? Que dit il ?
En réalité, les Bourbons s'appellent : France et les Napoléons, Buonaparte; mais l'usage. et on peut même dire la politesse, a adopté Bonaparte.
J G. Bord.
• • Je remercie bien sincèrement l'éru- dit confrère intermédiairiste , M. Ca- mille Pitollet, qui s'est donné la peine d'éclairer mon ignorance au sujet de la question q\ie j'avais posée et qu'il d<t avoir été résolue par le journal Le Tcnp (c^\\\ ^'éclipsa en 1842 et fut revivifié en
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L'INTERMÉDIAIRE
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i86i par Nefftzer), dans son numéro du samedi i"' novembre 1834. Malheureuse- ment, je n'ai pas sous la main, pour le consulter, ce numéro documentaire. Mais il est du plus haut intérêt de lire l'acte de naissance de Napoléon reproduit, en italien, d'après le registre de l'état- civil d'Ajaccio. Il décajle de cet acte que le nom familial est bien écrit ,< Bonaparte », et que c'était là, par conséquent, son or- thographe officielle. Ce fait demeure acquis.
Passons maintenant à un autre ordre d'observations.
En italien, le mot français *< bon, bonne » se dit « buono, buona » : de même « parte », en italien, signifie < part, partie, côté, rôle >> ; donc « Buonaparte » peut se traduire « bonne part, bon rôle. » Il faut avouer que Napoléon, titulaire de ce patronyme, a joui d'une bonne part de génie, de succès, d'au- torité et de grandeur et qu'il a joué dans le monde un rôle prépondérant. Il est vrai que ceci fut payé chèrement, sur le déclin de sa vie, par une détresse terrifiante : quelles que soient ses fautes et ses erreurs, il est impossible de ne pas se sentir tristement apitoyé à la pensée des tortures physiques et morales qu'il a subies pendant sa captivité de Sainte- Hélène et par la désolation de sa mort obscure sur un rocher presque désert, lui, qui avait commandé presque au monde entier !... mais laissons cela.
J'ai trouvé moi-même — comme il arrive d'ailleurs assez souvent pour cer- taines questions qu'on a eu l'idée de poser à V Intermédiaire — une réponse très plau- sible à certaine partie de ma demande. Elle procède du simple raisonnement. La voici :
Il est évident qu'au moment de la dé- chéance de Napoléon, de l'invasion des alliés, du retour des Bourbons, du réveil de toutes les vieilles rancunes de l'ancien régime, alors triomphantes, on s'ingénia à molester, à ridiculiser le colosse etlon- dré Toujours le coup de pied de l'âne! C'est ainsi qu'on affecta d'italianiser son nom de Bonaparte en le transformant gouailleusement en celui de « Buonaparte». On avait l'intention de faire une allusion offensante à son origine exotique et de
ï lité française. C'était un témoignage de ' sanglant mépris pour cet homme qui, parti de rien, s'était élevé jusqu'au plus haut sommet, qui avait avec arrogance dicté des lois à tous les souverains de l'Europe et les avait si longtemps et vic- torieusement soumis à ses desseins ambi- tieux, à ses caprices et à ses fantaisies. Déchu aujourd'hui, par les coups du sort, de sa puissance et de sa majesté, prison- nier de ses pires ennemis, relégué en exil, trahi par ceux qu'il avait le plus aimé, comblé le plus de faveurs et de di- gnité, abandonné même de sa femme, privé de son enfant, on s'évertuait encore à le dépouiller de son nom francisé, nom qu'il avait le droit officiellement de por- ter, de par son acte de naissance, pour l'affubler, avec dédain, comme d'un man- teau de carnaval, d'un nom à la forme étrangère ! duel abaissement ! quelle mes- quinerie ! Certes, ce n'était ni digne, ni généreux, pas même petitement spirituel. Et pourtant des hommes de haute valeur, tel Chateaubriand, usèrent de ce triste procédé qui témoigne que les plus grands esprits ont aussi leurs petitesses. Le mal- heur est trop souvent la rançon de la gloire, et, comme disait [oseph Pru- dhomme, si Bonaparte était resté lieute- nant d'artillerie, il serait encore sur le trône.
Voilà donc, pour ainsi dire, un semblant de réponse à ma propre question. Mais ce qui resto à présiser, ce qu'il importe de savoir, c'est de quelle source, sous quelle inspiration partit l'intuition, l'ini- tiative de cette misérable façon d'agir ? Qiji s'avisa, de prime abord, de changer le nom de Bonaparte en celui de Buona- parte. Il doit y avoir un point initial. C'est là-dessus que je serais bien reconnaissant à qui pourrait me renseigner.
Gros Malo.
Gentilhomme de la chambre du
Roi (LXIX, 740). — St-Simon dit dans ses Memoiies (vol. XI, p. 159 de l'édition Chéruel, Hachette éditeur, 1865) en par- lant des usurpations en tous genres des princes du sang depuis la mort de Louis XIV :
I..e aeul pteminr princo du sang 5 un gontil"
l'axclura «tmu«lque »ort« ci« la notions- i hùrtim»^»!» elum'ur*, lU l'dppalUiitmoln-
DES CHERCHEURS ET CURIEUX lo Juillet 1914 ,7 _ ,8
d'avoir la tenue de ceux de
tenant premier gentilhomme de la chambre et en ont tous -n. La date de cette nouveauté, peu après imperceptiblement introduite, est djpuis la moLt du roi, et n'a paru que long- temps aprsè.
D'après Laiotuse, les gentilshommes de la chambre étaient v« ceux qui servaient le roi quand il manfjeait dans sa cham- bre ï.. Le Dictionnaire Je l'Académie dit seulement que c'était un titre de charge.
D'après Littié, les gentilshommes de la chambre du roi étaient quatre, et leur service (outre celui que mentionne La- rousse) consistait à donner la chemise au roi en l'absence du premier chambel- lan.
Voltaire a été gentilhomme de la chambre.
V. A. T.
Livrée de Louis-PhiIippe(LXVIlI,
715, 821). — On lit dans le Journal lies Dames et des Modes, de La AJè^angère, à la date du 15 août 18^0 :
On nomme aujourd'hui, quoiqu'il y ait un roi, bleu national, ce qu'on nommait ci-devant bleu de Roi. Cela s'explique an ce sens que la couleur du fond de l'habit da la maison du Roi était le bleu foncé, la rnêma nuance que celle de l'une des trois couleurs iiationiles, tandis que le tond de la livrée de la maison d'Orléans est le rouge.
Louis-Philippe avait donc substitué au bleu de roi de la branche aînée le rouge qui devint la livrée de la branche ca- dette.
PlFIÎRK DlJFAY.
Anciens th-âtres de banlieu^j de Paris (L.XIX, 644. 757^. — IV1. Maurice Artus a consacre, dans le Bulletin de la Société le Vieux Monlmarlie, une mono- graphie très intéressante et des plus do- cumentées, dont il existe un tirage à part ('i),.au Tbcâtie de Monliiiariie.
D'autre p;'rt, j'ai relevé dans \t: Journal des Damei et des Modes de La Mésangère, ces deux notes relatives à la direction Se- veste :
Les actrices des théâtres dirigés par les frèies fieveste, des ihédlres extra-muros, ont des toilettes qui ne seraient pjs déplacées sur les théâtres de !a capitale Quant aux acteur?,
(t) Maufic» Artui 1 murtre. S, I, n. di ;
U 'l'héiilr^- ,i* Mont- n-S,d« 80 Pi (pi,)
ils sont loin Paris.
(10 novembre 1827).
Contrairement au chansonnier, je n'ai pas su qui payait les toilettes de ces, dames ; mais, voici un filet qui dut aller bien plus au cœur des frères Seveste :
Nors avons vu au théâtre de Montmartre; dans le rôle de madame Pinchon (du Ma- riage Je ratso\) une jeune personne, nom- mée Eugénie, qui n'avait encore paru sur aucun théâtre, et qui cependant a une finesse de jeu lemarqu ible. Ce n'est point la gen- tillesse étudiée de Mme Jentiy Vcrtpré,rnais une mièvrerie naturelle, un air spirituel et câlin M. Sevcate, directeur du théâtre de Montmartre, cherche, trouve et foinie de jeunes taleus dont les grands théâtres s'en- richissent.
(5 mars 1828).
Ainsi donc, en l'an de grâce 1S28, les rédacteurs de l'amusant recueil de La IVlésangère ne craignaient pas de monter passer la soirée à Montmartre et savaient y découvrir des émubs de [enny Vertpré, cette fine et jolie fille dont V Intermédiaire a déjà parlé à diverses reprises.
Pierre Dufay. *
» « De la Liberté, 20 mai 1874 :
Le petit théâtre de Sèvres va être vendu aux enchères. M. Willis,qui l'avait fait cons- truire et qui est mort il y a un an, avait été d'abord tambour d.; ville et afficheur à Sè- vres. Il avait fini par avoir l'entreprise des bals champêtres dans plus de cinquante com- munes des environs de Paris. C'est en 1849 qu'il avait l'ail construire le théâtre de Sè- vres, qui, muni d'un plancher mobile, pou- vait être transformé eu salle de bal tiès ra- pidement Certains artistes connus parurent au théâtre de Sè"res, notamment Tambu- rini, Couderc, Marié, Déjazet, M. Pasde- loup y avait fait entendre à plusieurs repri- ses l'Orphéon de Sevrés, dont il était le di- recteur.
L'évêque de Fez (LXIX, 381, 500, 5^9, 606). — 11 est parfiitement exact qu'il n'y eut jamais d'évèché de Fez, Les évcchés, appelés de nos jours titulaires, dénotent qu à l'époque des premiers siè- cles de l'Église, ou avant les schismes orientaux, il y avait un siège épiscopal de leur nom. On comprendra, pour peu qu'on scrute l'histoire des provinces du Nord dtf l'Afrique, qu'il n'y «ut pat d« chrétienté asBc» Importante k FcK, iivat\t
N» I4P5. Vol.
LXX.
- «9
pour
MÏNTEHMROIAUBE
2p
posséder un évê-
l'invasion arabe, ché.
L'erreur commise est d'autant plus ex- cusable qu'il y avait un évêché titulaire (jadis : in pattibus iufijelium) appelé <» Ma roc >»(NN. SS. Torina en 1859, GuiHon 1853 à 1847, Lasserre 1881 à 1905 eu- rent ce titre). Je dis avait parce que, de- puis 1905, ce litre n'est plus conféré. |e pense que la Congrég;ation des Rites, bien que n'ayant pas compris ce siège dans ceux à éteindre par voie d'extinc- tion, par son décret de 1894, netientpas à le maintenir à cause de la situation po- litique du Maroc.
L'évêché sujet de cette nofice se nomme bien t Fessa » (<>. Fesseitanensis »). La ville chrétienne de ce nom était en Nu- midie et ainsi dans la partie orientale de l'Algérie. Mgr Felician Alon^o en fut ti- tulaire de 1789 à Î799 et Mgr Domingo Henares: de 1807 a tSjS.
11 est intéressant de voir comment la question a l'égénéré et qij'en somme nous n'avons répondu aucuns à la question : qui était évêque titulaire de Fessa en 1720 ?
Dans l'ouvrage : Les évêqiies de France de 1683 à 1801, par le P. Jean, je ne vois pas que le cardinal A. G. de Rohan, évêque de Strasbourg de 1704 à 1749, ait eu un auxiliaire avant 1742, en la per- sonne de son petit neveu, appelé le car- dinal de Soubise, qui fut son coadjuteur cum jure SHCcessionis.
Comte DE Saint-Saud.
Seigneurs d'Ormoy (Yonne) (LXIX
692). — Voici ce que j'ai relevé au mot Nargonne dans mes notes :
Claude de N., seigneur de Mareuil, épousa, le 5 janvier i^^gS, Judith de Bé- thune, veuve de Jean de Méry, et fille de Jean de Béthune, seigneur de Champeaux et de |eanne Cholet.
Charles de N., baron de Mareuil en Brie, mort avant i6ss, rnarié avec Eléonore de la Rivière, qui vivait en 16^5, fille de Hubert, baron de la Rivière, vicomte de Tonnerre et de Madeleine de la Rivière, dont, au moins :
Marie Françoise de N., née vers 1620, f à Montmort, le 10 février 171?. Elle avait épousé, le 2s février 1644, Charles de Valois, duc d'Angoulême, qui la laissa veuve en 16^0.
D'Hozier (Armoriai général, art. i?/- mond) dit qu'elle était la tante de Fran- çoise-IVadeleine Apoil (fille d'Eustache Apoil, seigneur de Romicourt et de Ma- rie de Picquet de Sautour), qui épousa, en 1706, Pierre Rémond, seigneur de Mont- mort.
Jean-Charles de N., marquis de Mareuil, épousa Anne de Criée de Marguilly, qui se remaria : i" à Pierre de Creil, seigneur de Grandmesnil ■\- 1670; 2» à Jean- Etienne de Charreton, marquis de la Ter- rière.
Suzanne de N., née vers lôço -f à Pa- ris le 12 novembre 1722, épousa l'Jean du Roux, marquis de Lucaré; 2° Ar- mand-Léonard, comte de Broc -j" 1704.
Charles de N , seigneur de iVlareuil et ]ules de N., sieur de Boissy, lieutenant- colonel du régiment de la reine, ont été maintenus dans leur noblesse au mois d'août '667, par Caumartin, intendant de Ch.impagne, sur une preuve de deux de- grés, quoique les édits et règlements prescrivissent de remonter au moins à Tannée 1560.
La duchesse d'Angoulême portait pour armoiries : Ecartelé ; au i" d'n^ur au chevron d'or, accompagné de 5 têtes d» loup (alias ; de lion) arrachée» du même, qui est de Nargonne ; <ji< .3^ : de sable à la bande d'argent qui est de la Rivière ; au 3 : d'argent, à la fasce de gueules, qui est de Béthune ; au 4 : d'azur, à la fasce d'or, au loup passard du même en chef, qui est de... (?)
On trouve aussi Nargonne, nom d'une seigneurie.
Urve Hanus, sieur de Nargonne, natif du vilUige du Faillis, en Champagne, épousa, au Mans, en 1649, Jeanne Seru,
G. P. Le Lieur d'Avost.
*
Ma table pianuscrite des noms de lieux et de personnes relevés dans \'In- vcntaire des archii'is du département de i' Yonne, me permet de signaler à M.René Durand les références ciapiés touchant les personnages qui l'intéressent et aux- quelles il pourra se reporter dans l'ou- vrage susvisé, savoir :
Marmeaux, Volume 1, série B, p. 4. Supplément E, p. 336.
11, 3^9, 364, 396, 397, 4S0, 4S5.
m, 290, 291 , 610, 61 (.
Grancey, \, E, 10, 78.
DES CHBRCH^URS ET CURIEUX
ip Juillet iQM
21
Z2
E. 26, 47, 82, St E. 4, 1 19,
59. 60, î8i,
}34-
114,
140, 160, 510, 52t.
111,621. Ormoy, 1, 124. J45.
II, 64, 281, 291, 456.
m, 60, 6î. i:jl. 228, 25s, 242, 366,
282, 361, 588, 4S2, 498.
Cbeny. I. E. 25, 26, Supplément E, lis, 116. 11-75, 'î'. 27"*, î'6.
III. I, 15, 18, 2S,42
242, 260, ^73, 274, 291 S26, 567.
Malain, I. St E. 120,
m, 264.
Baleine. III, 67. 511.
Bal/aines, III, 212.
Nargogne, I, St E. 51.
Nargoitiie, I, Si E. 336.
Rivière. Le nombre (Jes références à ce mot est trop considérable pour que je les donne toutes Ici. Je suis prêt à les fournir à notre collaborateur, s'il le désire.
Thiani, I, E. 39.
II, 286.
III, 228, 254, 256, 264, 505.
Les inventaires d'archives départemen- tales sont à la disposition des chercheurs 1° dans la sille du public aux Archives nationales ; 2" dans la sa)le de travail de la Bibliothèque nationale (Imprimés et manuscrits).
Albert Catel.
Balaguisr-Montsalè H (LXIX, 698, 848). — Les armes de Balaguier Mont- sales (et non pas Montsalez) sont : d'or à ^ fa se es de gueules.
Le Vicomte de Bonald.
Une amie de Balzac, Mme Zul 11a ^arraud (LXIX, 485,607,7^7;. — Le ro- man de Balzac dédié à Mme Zulma Ca- raud a pour titre : La Maison Nucingen
D' LOMIES*.
Famille Cauchon (LXIX, 742) — Sources que je trouve dans mes notes, mais qu.: je n'ai pis consultées.
Bibliothèque nationale : mss d'André Duchesnc, t. 58 ou ABO, et : Manuscrits fonds français 1)3660 f" 206.
McLvigcs d'hisioire nobiliaire et d'ar- chcohgie h-haldique. par A. de Barthélé- my, le marquis de Beaucourt, etc. Paris, gr. in 8 de 572 pp. Il y a la généalogie
Cauchon (Répertoire géné^ Champion n° 1033 ).
de la famille logique de H.
Voici ce qu'on lit dans les Noies génfif- logiques tirées des legistres paroissiaux du canton de t^er:(i, par le Docteur Pol Gos- 5et (page 31, note 2) :
La très intéressante énèalogir de la fa- mille Caïuhon publiée par M. de Barthélémy daijs la Revue nnbiHatre Je 1882, n'est pas définitive. M. Y\f",ù .^^enu, employé à la Bibliothèque de Reims, avait r.iuni sur cette famille beaucoup de notes qj'il n'a malheu- rcusemer.t pas eu le temps de mettre en œu- vre.
Le Père Anselme donne les généalogies de toutes les familles des Grands officiers de la couronne de France. H fait une ex- ception pour celle de Pierre Cauchon, évèque et comte de Beauvais, pair de France, pour laquelle il renvoyé au Nobi- liaire de Champagne de i6yo. qui est pro- bablement la Recherche de la Noblesse faite à cette époque, par Caumartin.
G. P. Le Lieur d'Avost.
Le marquis de Dalmatie (LXIX,
743). — Du Soleil :
Ce n'est point le maréchal So'ilt qui a été qualifié de marquis de D.ilmatie ». C'est son fils N.ipoléon Hector.
On sait que Soult — qui, par parenthèse, n'était pas « un fils de la Ke'volution », ainsi que le prétendit un jour, dans la chaleur commuîiicative d'un b.inquet, le feu général André, mais qui avait fait ses premières armes dans l'arméa de Louis XVI : |l était ca- poral dans Royal Infanterie lorsque la Révo- lution éclata — on sait que Soult fut créé « duc de Dalmatie r> par l'Empereur après il paix de Tiisitt.
Scus l'ancienne Monarchie, son fiU aurait été : « le chevalier de Dalmatie ", et il eût pris à la mort du maréchal — le titre de € duc de Dalmatie ».
« Marquis de Dalmatie i> était donc un litre « décroissant», c'est à-dire un titre de pure courtoisie. Ce cas n'est pas, d'ailleurs, unique dans !a noblesse impériale, puisqu'elle comprend, pour ne citer que ces trois fi- milles, les marquis de Trévise, de Monte- bello et de Massa.
Le maréchal, qui aurait souhaité que son fils fût soldat, le fit entrer à l'Eiole po!y- lechnique. NapoléonHfctor Souit, h sa sor- tie de l'école, accompagna en Morée le gé- néral Maison en qualité d'officier d'ordon- nance. Après la Révolution de juillet, il entra dans la diplomitie et fut successive- ment mi'iistre plénipotentiaire îi Stockholm, à la Haye, i Turin e( à Berlin. En 1849, il
N» 1405. Vol. LXX.
L'INTERMÉDIAIRE
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fut nommé député par les électeurs de Cas- tres. Deux ans plus tard, à la mort de son père, il prit le titre de n duc de Dalmatie » et mourut dans les premières années du se- cond Empire. Il avait une sœur qui épou--.! le marquis de Mornny.
Parmi les olficiers qui [.lisaient partie de l'armée de IVletz en 1S70, on remarquait le capitaine de Mornay-Soult, qui — si mes souvenirs sont e.'îacts —était un des officiers d'ordonnance du maréchal Bazaine.
J. Mantenay.
Le corps deDesaix (LXI.X. 837).— Notre confrère trouvera tous les rensei- gnements qu'il cherche clans un article de la Bibliothèque Univeiselleti Revue Suisie, décembre iqog, intitulé : Desaix an G'and S.iint-BernarJ.
NÉRAC.
Charles Emile Jacque (LXIX, 646, 851). — Lire). Meurgey au lieu de F. Meurgev.
[Notre abonné nous prie de dire à M. E. D. qu'il lui communiquera très volontiers l'ouvrage en question, si cela peut l'inté- resser] .
Le généalogiste Laîné (LXIX, 240, 509). — Aucun généalogiste ne fait foi, ce n'est pas douteux ; aucune généalogie, même étayée de pièces justificatives, ne fait foi non plus d'une façon absolue, attendu qu'elle peut renfermer des docu- ments faux, reproduits de bjnnefoi, on n'en doute pas. Au Cabinet des Titres on peut avoir la plus grande confi.mce dans les dossiers de Chérin, mais enfin lui- même a pu se tromper. D'Hozier peut être quelquefois pris en faute. J'ai trouvé — rarement j'ajoute — chez lui des filia- tions absolument controuvées.
l'ajoute qu'une copie notariée ancienne (vidtmus, par exemple ; copie signée d'un conseiller secrétaire du Roi : etc.), peut être fausse. Ce qui fait foi, c'est par exemple une minute de notaire, reliée ou brochée avec d'autres minutes à sa date, c'est encore un acte inscrit dans les re- gistres des Insinuations des sénéchaussées ou dans ceux du Contrôle, enfin dans tout recueil similaire.
Sur ce sujet très délicat, et que beau- coup de personnes qui font de la généa- logie ne conn»i»8etn pu imeï, H ctt bon
de consulter le Manuel de Diplomatique de Givry.
Saint-Saud.
Œuvres de Mme de Mirbel (LXVIII, 531, 571, 590. 792)- - Voici quelques ouvrages de cette artiste, qui n'ont pas été encore cités par \' Inlermédiaire :
\ En 1819 — Portrait do femme jouant d* la harpe ;
Louis XVIII ;
En 1824 — plusieurs miniatures dont un portrait du duc de Fitz James ;
En 1827 —autre portrait du duc de Fitz- Jàmes (l'un des deux a été gravé par Pan- nier) ;
De Guerchy, architecte ; En iSjO — portrait de jeune homme (Mu- sée du Louvre) ;
En 1S31 — portrait de Jal. Mlle de Fitz James (Musée du Louvre) ; Bn 1S32 — Portrait de E. J. Uelescluze (vente i\lahérault 1880) ;
En 1834 — Portrait du duc Decazes ; l.a princesse de Chalais ; Le comte Demidoff ;
En 183 j — Portr;;itde la reine des Belges. En 1844 — Portrait de Mme Guizot; La baronne Nathaniel de Rothschild ; M. le Normant ; Mme Martin du Nord ; Mme Le Roy ; ConileGuy de la Tour; M. de Kasse ; M . Prévoteau ;
En 1S45 — Portrait de la duchesse de Tré- vise ;
Mme Prévoteau ; Mme Rodier de la Bruyère; En 1846 — Portrait de la vicomtesse de Raymond ; Mme Leroy ; B.;ronne de Castelnau ; I .Vlme Read ; j Mme Chagot ; i Le garde des Sceaux ; j M. S**'*
En 1847 — Portrait de His de Butenval (musée de Rouen) ; Ibrahim Pacha ; Le comte Pajol ;
En 1848 — Portrait de Mme Creuzé de Lesser ,• M . T*** ; Emile de Ginird'ui : M. d'Esgrignv ;
En 1849 — Portrait de Mme Ernest Che- net ;
M. d'Aldenberg ;
Mmo C*-^* ;
M, Alphonse Chsnaiit,
DBS CHERCHEURS BT CURIEUX
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Les -.atalogues des divers salons, qui me manquent, fourniraient certainement d'autres renseignements. Voici du reste d'autres œuvres dont j'ignore la date :
Portrait de M. Fichel (Musée du Louvre). Le président Amy (musée du Louvre). Gé- néral comte de Monthion (lithographie par Mauriii). Charles Nodier (vente H. Emdeii Hambourg 1911). A. Thiers (gravé par Pau- ner). Louis Philippe. Anne de Bretagne (gravé par Blanchard dans le Plutarque fran- çais). Cuvier (hôtel Drouof rgia ; gravé par Richomrr.e et Chollet). Le duc d'Orléans (vente 1899 et vente Dollfus 1912). Louiche- Desfontaines. botaniste. Baron Gérard (mu- sée du Louvre). Ingres (musée du Louvre- ébauche vente Levaigneur 191:). Charles X (exposition de Bruxelles 1912). Comte de Paris. Fanny Hssler. Général Gouigaud. Mau- rice d'Argout. Duchesse de Berry (v-nte Al- lègre 1872). Duc de Duras, Duc de Damas. Walter Scott. Cooper. Princesse Marie d'Or- léans (vente 1887)
Portrait d'homme (vente Armand Lcvy 1913), Portrait d'un inconnu (exposition de Bruxelles igra). Dame de la Cour du l'^' Em- pire (vente 1887). Jeune femme (vente Malic- rault 1880). Portrait d'homme en costume de capitaine d'état-m.ijor (vente marquis d'Hou donl. Femme brune à grand chapeau noir, oriré de roses et de brides de dentelle (Expc- sîtion Bruxelles 1012). Deux jeunes filles d'après Greuze (esquisse vente Allègre 1872).
Un poitrait Je l'acteur Larochelle, attrib'ié à Mme de Mirbel, figure au musée de la Co- médie française.
Cf. Maze Sencier, Le livre des colleciion- neurs. /ouiiial dei Beaux-Aits, septembre 1849. Hocfer, Biographie Générale. Bel- lier de la Chavigneric. Dictiotuiatre des ar- iistci de l'école française. Bryan's, Diction- nary. Jal, Esquisses sur le salon de iS^j. P. Lafond, Le .'vlusêe de Rouen. Ljonnet, Dictionnaire des CoihtfJieiis fiançais, t. H, p 297. Avezac-Lavip;ne,/'Wis/o/V(; moi/t'/;;« par la gravnie. De Granges de Surgères, Iconographie bretonne.^ t. I, p. 24. D' Mi- rem, Dietionnaiie des ventes d'art. Be- raldi, Les graveurs an XIX' siècle, t. Vill, p. 96. Les Aits, septembre 1912, p. 18, Gabet, Dictionnaire des altistes de l'école française. Annuaire de: artistes français, 1832.
Le Dictionnaire de Jal (p, 866), con- tient uf.e assez longue notice sur Mme de Mireur avec un certain nombre de rensei- gnements biographiques. La comtesse de Bassanville dans Les Salons d'autiefois (Brunet 1842;, rapporte à son sujet d'in-
téressants souvenirs. En 1908, figurait à un catalogue de M. Léo Delteil, une lettre de Mme de Mirbel à Boulanger dans la- quelle elle l'invit.iit à venir manger un monstre marin qui arrivait du Havre.
G. Dehais.
I-lason à identifier : 3 croissants d'argent (LXIX, 343, 675). - Voir : Arnioriaux de Bretagne, de Gourcy, de Laubrièrc, Cormier de la Courneuve, de la Vieuville, du Médic : de gueules au chevron d'or, accompagné de trois croissants d'argent.
Em. G.
Arnioirieî à déterminer : chevron et merlette (LXIX, 6^0, 775). — J'ai re- trouva ,iux Archives Nationales un sceau donnant sur l'écu (autant qu'il est possi- ble de le juger quant aux couleurs) la si- tuation décrite par le questionneur de Vlntermédiaiic, soit un chevron d'or ac- compagné de 3 merletles du même sur champ d'argent. — Le sceau est dit, d'après l'inventaire de « Jacques Destail- leurs, de l'abbaye de Hasnon à Ferriéres- 1389 ». L'écu est très net, mais de l'ins- cription qui l'entoure on ne peut lire que « Estailleurs >>. La disposition des lettres d'après la cassure du sceau permet de croire que le nom était bien « d'Estail- leur » ainsi que nous le trouvons à diver- ses reprises, orthographié aux x* xi° xii° xive siècles. La famille d'Estailleur ayant compris autrefois plusieurs br. nchcs, dif- féremment titrées, ces armoiries devaient être celles d'une tige ainée. Comme je fais actuellement des recherches à ce sujet, je serais heureux de savoir si le question- neur de \' Intel iiicdiaiie possède quelques renseignements importants,
Philippe d'Estailleur.
* w
Je n'entends rien au blason. Mais, j'ai vu souvent à Gif (Seine elOise), sculptées, au dessus d'une vieille porte, à quelques pas de la mairie, des armoiries analo- gues ; je ne pense pas que l'état de la pierre permette de savoir si les émaux furent indiqués ; mais on dislingue bien te chevron et les trois merlettes, deux et une. Il seiait peut-être intéressant de chercher à ce sujet dans la liste des sei- gneurs de Gif, et dans celle des abbesscs de Gif, Sglpn.
ti' 1405. Vol LXX.
L'INTER MÉDIAIRE
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Ëx-libris : trois bandes d'argent
(LXlX, 143. — De nouvelles recherches m'ont mis à même de répondre aujour- d'hui à la question que j'ai posée en février 1914, sous ce titre. Il s'agit de l'exlibris Huet et d'Ambrun, famille ori- ginaire de l'Orléanais.
Huet d'Ambrun (.\ntoine Pierre) bap- tisé le 6 février 1728, écuyer, capitaine de cavalerie, mousquetaire du Roi, épou- sa en 1756 Françoise Curault, qui se ser- vit à ta mort de son mari de son ex-libris, en y faisant ajouter" la cordelière des veuves. Le premier écu est aux armes de Huet qui sont : d'azur à un cerf d'or, sortant à demi-corps d'une rivière d'argent, rnouvante de la pointe dé Vécu, à un. chef de gueules, chargé de trois molettes d' éperon d'argent. Le second est écartelé : aux 1 et ^ de gueules à trois bandes d'argent au chef d\v gent chargé de trois molettes de sable ('Curault) ; aux 2 et ■} d'azur ait chevron d'argent chargé de trois mcrleties de sable accotHpagné de trois besanis d'or (Tourtier).
Quand au mot « Villiacëi », c'est le nom latinisé d'un château ou d'un fief substitué au nom patronymique de la fa- mille.
Inquirer.
Indoati distant et ament memi- nisse périt; (LXIX, 744 . — Ce vers est du président Hénault. V. E. Fournier : L'Esprit des autres 5' édit. Paris, Dentu, 1879 ; pp. 59 et 587.
Gustave Fustier.
* « Ce vers, attribué à Horace, est du pré- sident Hén lult qui l'avait placé en tête de son Abrégé Cbronjlogiqne. L'histoire en a été plaisamment contée, par Edouard Fournier. dans VUspttl des autres. Il l'a même contée deux fois. Le président Hé- nault ne s'avoua l'auteur du vers, que dans la troisième édition de son livre, en 1749. Voir Esprit Jei autres, pp. 39 et 387.
E, Gr.
«
Vers du président Hénault, (1685- 1770), Abiégé chionologiqne, 1749, aver- tissement, lequel est la remarquable tra- duction des deux vers suivants de Pope, (1688-1744), Essay ou Criticism, 111= pat- tie, lignes i8o-i :
Content, if hence th'uiilearn'd their wanti
[may view,
The leari;ed refle:t on wliat before they
fknew.
H. GOUDCHAUX.
« i «
Ce joli vers d'une concision élégante et digne d'Horace, a toujours été attribué au président Hénaultet serait inspirédu poète anglais Pope.Je suis porté à croire que c'est une sentence isolée que le très lettré pré- sident aura jetée quelque jour en passant ou plutôt en causant et que l'on se sera empressé de recueillir. Je ne crois pas^ en effet, que le Spii-ituel président qui mérite d'être mis très honorablement au second rang parmi les hommes du xviii' siècle français se soit jamais amusé à écrire en latin.
Tout cela, sans doute, aurait besoin de précision, mais je ne pense pas me trom- per en attribuant à Hénault le ve s sur lequel on demande et je demande moi- même de faire la lumiète.
H. C, iVl.
Que les ignorants apprennent, que ceux qui [ savent aimsnt à se ressouvenir.
Vers du président Hénault placé comme épigraphe en tète de son Abrégé Chrono- logique. Il sert d'épigraphe à une foule d'ouvrages ou de travaux didactiques.
« Petit Larousse : locutions latines et étrangères ».
P. ce. Gros Malo
La réponse est donnée par Edouard Fournier, page 37 de l'Esprit des autres, 4" éd., Paris, Dentu 1861 :
. Nous ajouterons à ce petit supp'ément lUi Cradus ai Parnas.um une anecJote sur le vers mille fo s cité au fronlispice des livres d'éducation :
liidocti discant et atiient meminisse p^^riti. Qi^ie les ia;norants apprennent, que ceux qui [ savent se souviennent.
Il parut pou la première fois, c.o unie é|>i- graphe, au premier feuillet d • la première édition de VAb>-égé chronologique du prési- dant Hénault, et ce fut aussilôl à qui le pro- clanuirail un des vers les plus heureux d'Horace, à qui se récrierait sur la justesse de la citation. L'auteur l.iissa dire, en riant sous cape de l'hubileté de ces latinistes et de la sû'-eté de leur mémoire. Quand parut la troisième édition (Paris, 1749, in-4»|i, il sd
Dhl) CHlsRCliUURS itCUKlJBO..
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10 Juillet 1914
dolihà p'.uttant le plaiiii- de les démentif-. Il avovla huiiiblenient, dans un coin de la pré- face, que ce vers, loin d'être d'Horace, était tout boniieni nt de lui, Charles-Jean-l'ian- çois Hénault, qu; s'était permis de le tra- duire des 740e et 741» de VEssai sur ta critique, par Fope :
Content, if heiice th'unl.ain'd their wants
( niay view, The learn'd reflect on what before they knew
Le vers n'en resta p^s moins excellent Mais il est bien entendu qu'on oublia vite la petite réclamation du président. Qu:ind on cite son Vefs, on croit toujours citer Horace
). Lt.
Mêmes réponses : Dehermann, Edouard
BeNSLY, D' C0i<DfcS.
inscription latine de la fresque du Tiepolo du musée André Jac- quemont (LXIX, 695, 816). - Tout n est assurément pas irréprochable dans la traduction présentée, mais ce n'est pas de cela qu'il est question. Passons à la formule finale et à ses abréviations.
D. M. est mis pour D [.'V«| M [arci] procurator, procuTâleur de Saint Marc.
Ces procuraties, depuis l'année !432, étaient au nombre de neuf. Les titulairei de ces charges, hauts dignitaires auxquels elles donnaient préséance sur toute la no- blesse vénitienne, portaient, dans le cé- rémonies, un costume particulier. Ils de- vaient pourvoir à l'adm.imstration du temporel de l'église. Saint Marc. La garde des archives de la république de Venise, la gestion des biens de certains établissements religieux et hospitaliers, la tutelle des orphelins, etc , leur était éga- lement confiée.
Il faudrait probablement lire ainsi les deux mots qui suivent : /midi domitim ou domnui, possesseur de ce domaine Pour ce qui est des sigles M. P., j'y verrais volontiers, et sauf meilleur avis, l'abréviation de 31 [onimcntiim] P |osh«/]
D'autres inscriptions, à Venise, rap- pelèrent le séjour q\iy fit Henri III à son retour de Pologne. Au dessous d'une sta- tue ou d'un buste de Louis ou (Alosio) Mocenij,'o, qui fut doge de 1570 à 1377, on grava celleci :
Serenissiina domus Mocenica, qiiae très oliin Venetiaruni principes peperit et quinque classiuni marisq. imperatorcs amplissimos, enixaest Aloysium hune cujus iniaginem cer- bis, priacipem animi celsitudine, opbus vir-
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futeq. proe ceiei-ls spectdhdum, quô etiâm I régnante, felicissima illa ad Echinadds de
Turcis Victoria parta est, divinitus data ad j taiiti ducis iiomen propagandura, et cujtis
tempore Henricus lertius, rex Poloniae et
Fracise, magnificentis.inio apparatu a patri-
bus. ... exceptus est...
Deux grands événements (1571 et ■574) y sont à la fois commémorés.
Qy/EsiTOR.
Echarpe royaliste (LXIX, 787). — L'écharp'^ royaliste qu'a vue M. Frank Puaux, semble être la copie d'une ban- nière de la dernière guerre carliste.
l'ai vu cette bannière trois ans après la mort de Don Carlos, au Palais Loredan, la résidence vénitienne de ce prince.
La bannière est placée la dans une salle des grands appartements du premier étage, qu'on appelle El Quarto de Bande- ras.
La bannière est placée à côté de nom- breux autres drapeaux qui ont flotté à Sommorostro, à Lacar, à Cuenca et sur tant d'autres champs de bataille carlistes. Fromm, de l'Univéts.
Le colonel Duvard, fils naturel de Napoléon (LXIX, 69s). — Le Dic- tionnaire des otiviages anonymes de Bar- bier, qu'on ne consulte pas assez souvent, attribue cet ouvrage, d'après de Manne, à Louis Gabriel Montigri)'. L'ouvrage for- mant 4 volumes in-12 parut en 1827, chez Baudouin.
La Nouvelle biographie générale d'Hœ- fer contient sur l'auteur une notice, dans laquelle se trouve la liste assez longue de Ses productions.
A noter que Barbier et Hœfer indiquent comme titre de l'ouvrage en question : le colonel Duvar et non Duvard.
Albert Catel.
D'après Barbier, Dict. des ouvrages aMo/zy/?;!;!, l'ouvrage, publié d'après les Me- tttoiresd'un contemporain, serait de Louis- GabrielMontigny. Paris, Baudouin, 1827, 4 vol. in-12.
J. Lt.
Hô'-édia, Lemaitre et Sabinula
aXlX, 74s). — Que M. A 0 veuille bien chercher à la table des Tiopbies, dans la série Rome et Us Bat bat ei, le sort-
N'MûS. Vol. LXX.
L'INTERMEDIAIRE
3'
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net intitulé rfxi'/cV, inspiré par une inscrip- tion votive gallo-romaine deSabinula au Dieu Gav,etqui a naguère fait l'objet déjà d'une question à V Intei médiaire. Le son- net est adressé par le poète à la « triste Sabinula » en qui il s'est plu à voir une exilée, qui chaque soir vient, au chemin d'Ardiège, s'accouder sur « la roche mous- sue » en rêvant à Rome.
Ibère.
*
Le nom « vainement cherché » de Saitibida figure, cependant, à deux repri- ses dans une page des Trophées. Tout d'abord, cette épigraphe :
MONTIBVS... GARRIDEO... SANIBVLA... V.S L.M. Puis, du sonnet qui suit, ce quatrain :
Tu revois (a jeunesse et ta chère villa Et le Flaminc rouge avec son blanc cortège ; Et pour que le regret du sol Latin s'allège. Tu regardes le ciel, triste Sanibula.
[Sonnets épigraphiqiics : l'Exilée').
P
P. D.
avec le nom de Sabinula et le commen- taire de M. |ules Lemaitre, occupent toute la seconde moitié de la page 64. M. A. G. n'a-t-il pas lu son Hérédia et son Lemai- tre avec un peu d'inadvertance.''
Gallus.
Voir dans les 1 ropbces(éà\\.\on Lemcrre, page S7) le sonnet intitulé : ÏExilèe, ou bien encore l'étude consacrée, dans les Contemporains, à |osé-Maria de Hérédia, (2° série page 64). Le sonnet en question est partiellement reproduit.
The man who Knows.
Le vers qui a échappé aux recherches du collègue A. G. et qui contient le nom de Sabinula, est le huitième du sonnet qui a pour litre : f Exilée.
Ce sonnet est le cinquième de la série intitulée : Sonnets cpigraphiqucs, et si le collègue A. G., a l'édition des Troph'.es, parue chez Lemene en 1893, ce sonnet en occupe la page 87.
Champvoi.ant.
M. A. G. s'informe de Sabinula, dont il a « cherché vainement le nom dans les Trophées ». De nombreux iiilermédi:iiristes le lui indiqueront à la page 87 du recueil. Mais songeront ils à lui signaler que l'ar- ticle même qu'il cite lui donnait la ré- ponse .'' La phrase qui a provoqué sa question et qu'il rapporte se trouve à la page 65 du tome 11 des Contemporains, et les deux quatrains du sonnet de l' Exilée,
M. A. G. n'a pas assez feuilleté les Trophées : le sonnet de Sabinula s'y trouve à la page 87 de l'édition que j'ai ? sous les yeux
\ Dans ce vallon sauvage où César t'exila \ Sur la roche moussue, au chemin d'Ardiège { Penchant ton front qu'argenté une précoce I [neige
j Chaque soir à pas lents, tu viens t'accouder là.
i Tu revois ta jeunesse et ta chère villa,
! Et le flaniine rouge avec son blanc cortège,
f Ei pour que le regret du sol latin s'allège,
I Tu regardes le ciel, triste Sabinula.
I 'Vers le Car éclatant aux sept pointes calcaires, I Les ai<>le3 attardés q-.ii regagnent leurs aires, Emportent en leur vol tes rêves familiers.
Et seule, sans désirs, n'espérant rien de
[l'homme. Tu dresses des autels aux riionls Irospitaliera Dont les dieu.\ plus prochains te consolent de
[Rome.
En épigraphe Heredia a mis : « Monti- bus.. Garri Deo.. S.tbinula. V, S L. M. »
Cela a l'air d'une inscription latine. Mais est ce une inscription authentique, ou bien Heredia l'a-t-il forgée pour don- ner plus de piquant à son sonnet ? Si quelque intermédiairislc a vu l'inscription telle qu'Heredia la cite, je lui serai recon- naissant de le faire savoir, sinon je croirai ju.-iqu'à nouvel ordre que le sonnet deSa- binula a été suggéré à Heredia par une inscription latine que j'ai rencontrée par hasard en feuilletant le Coipus Inscriplio-
r.iiin lalinarnm, conçu :
XL
I, page iK, ainsi
Mont
Sabinula
Ser. V.
et |MOvenant de la vieille église à'Ai- dicgc. Au même endroit on a trouvé une autre inscription ; « IVlarti Deo Monta- nus », ce qui autorise à croire que Mont signifie Montanus dans la i'" inscrip- tion. On en propose deux explications : Montanus Sab:nula(e) ser(vus). Montanus esclave de Sabinula (a dédié
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
10 Juillet I914
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cette inscription). Mais a-t-on le droit de supposer qu'i4 v avait Sabinulae là où nous lisons Sabinula?
On peut interpréter aussi autrement :
(Pro salute) Mont(ani) Sabinula ser- (va)?
Pour le salut de Montanus Sabinula son esclave.
Les deux interprétations sont, comme on voit, bien différentes de celle de Héré- dia qui a traduit Mont... par Montibus et a conclu que l'inscription était dédiée aux montagnes. Qiiant à Ser... il n'en a tenu aucun compte. Mais son imagination toute seule lui a fourni l'exil de Sabinula, le regret du sol latin, la blanche villa, etc.. C'est ainsi qu'avec trois mots n'offrant pas grand ser.s, un grand poète a su faire une pièce exquise.
L. DES Ch.
Petit sexe (LXIX, 745). — On lit dans Balzac, Physiologie du mariage. Mé- ditation IV, de la femme vertueuse, page 38, (Paris, Calmann Lévy et Librairie nouvelle, 187b ; in 18) :
A notre honte, une femme ne nout est ja mais si attachée que quand nous souffrons. A cette pensiie, toutes les ëpigrammes diri- gées contre le petit sexe (cai c'est bien vieux de dire le beau sexe) devraient se de'sarmer de leurs pointes aiguës et se changer en ma- drigaux.
Albert Ci m.
Séez : Sées (LXIX, 745). — J'ai souS les yeux un Indicateur des Télégraphes de 1908, lequel mentionne5«s Orne et Sée{, Savoie. 11 n'y est pas question des deux
Sées de l'Eure. V. A. T.
«
* • Le Dictionnaire des villes et communes de France (ouvrage rédigé sur les maté- ria -x les plus authentiques) par M. F. G. employé supérieur au Ministère de l'inté- rieur. — Paris, Langlois et Leclercq, rue de la Harpe 81. (Edité probablement vers 1842 — cette date est au crayon), indi- que : Sées, Orne, Alençon, et ceci cer- tainement avant 1848, puisque ce Diction- naire donne la population du Royaume.
XUATREB.
Le mot boufre (LXIX, 650, 821). — C'est évidemment dans la seconde des deux acceptions signalées par M. Gus- ,
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tave Fustier, que Daudet a employé le mot boufre, lorsque, vers la fin du chap. XIII de son Tartarin sur les Alpes, il dé- peint son héros, et l'ami Gonzague, re- tenus par une même corde, laquelle se rompt, les laissant rouler chacun dans un abime, de part et d'autre d'une crête. Les deux cris outre I et boufre ! sont alors poussés en même temps par les deux infortunés touristes.
V. A. T.
Dache,le perruquier des zouaves
(LXIX, 794). — Dache est le héros d'une banale plaisanterie militaire quiavait cours avant la guerre, peut-être du temps de la garde impériale. Le fond était celui-ci : Va donc à Dache, le perruquier des zoua- ves, qui rase à la mécanique. On le voit, ce n'était pas très méchant.
E. Grave. 1^ * En argot, « dache » c'est le diable et envoyer quelqu'un « à dache » , c'est l'en- voyer au diable. Mais pourquoi désignait- on ce noir personnage comme le « perru- quier des zouaves » ? Sans doute parce qu'il était capable, au figuré, de leur faire la barbe ou - plus familièrement — le poil.
QVMSiTOR.
« »
Je me souviens avoir lu quelque part, que dans le Nivernais le mot dache est couramment employé pour diable, et qu'il est également usité dans les patois des pays immédiatement voisins.
Dache étant une altération du mot dia- ble, envoyer à dache est donc une accep- tion de la locution envoyer au diable.
Dans son dictionnaire d'argot, Loredan Larchey donne ainsi la signification de ce mot :
Dache : diable. Envoyer à Dache : envoyer au diable.
D'autres locutions seinblables et déri- vant sans doute, elles aussi, d'envoyer au diable, sont nombreuses. On peut citer les suivantes : Envoyer à l'ours, promener paitre coucher faire lanlaire, etc.
L. Capet.
N» 1405 Vol. LXX.
L'INTERMEDIAIRE
^Ç
Œuvres ou inventions dues à des rêves (LXIX, O98, 828). — Colonne 828, ligne 12, au lieu de célébration lire cérébraiion.
Voici l'anecdote qui se trouve racontée dans un livre de magie blanche anglais {Consult the Oracle) au sujet de Elias Howe, inventeur de la machine à coudre.
Ne parvenant pjs à adapter une aiguille pratique à sa machine, Howe se désespérait. Une nuit, il rêva que, jeté par la tempête dans une île de nègres cannibales, il était condamné à mort par le roi du pays ; tan- dis qu'un détachement de farouches niori- cauds l'escortait au supplice, ses legards s'attachèrent sur les hallebardes qu'ils te- naient, et il remarqua qu'elles portaient un trou à la pointe.
^ Ce fut, au réveil, un trait de lumière pour l'inventeur, qui perça l'aiguille de sa machine à la pointe et non au talon comme les aiguil les ordinaires.
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Feux de joie (LXIX, 98, 522, 682). — L'usage du feu de St-Jean a persisté dans la ville de St-Sever (Landes). Le sa- medi soir, veille de la fêle locale (St-|ean) le maire, accompagné de ses deux adjoints, des conseillers municipaux et des mem- bres de la commission des fêtes, quitte la mairie, musique et agents de police en tête. Le cortège se rend à l'Eglise pour aljer y chercher l'archiprêtre et son clergé vêtus de leurs ornements. Tous se ren- dent sur la place où a été dressé un fais- ceau de branchages et de pailles.
Le canon tonne, les cloches sonnent et à ce moment l'archiprêtre prend une tor- che que lui présente un agent de police et allume le faisceau ; un deuxième agent offre une autre torche au maire qui après avoir allumé le faisceau, la passe à ses adjoints qui en font autant ; un troisième agent ofïre enfin une troisième torche ; u président de la commission des fêtes qui, à son tour, allume le faisceau, et tout le cortège escorte le clergé dans l'Eglise. Le cortège civil rentre alors à la mairie. Le feu continue à brûler, les enfants jouent autour, passent à travers les flammes et lorsque tout le bois est consumé l'on em- porte chez soi un morceau de charbon afin de chas.ser de son toit les êtres mal- faisants, sorcières... etc., etc.
L.-LÉON DUFOUR.
Il n'y a pas qu'à Paris que les ânes portent culottes (LXIX, 746).
— Dans l'île de Ré, et peut-être ailleurs, on affuble les ânes de sortes de guêtres fort comparables à des culottes.
Sglpn.
La danse aux chansons (LXIX, 175, 680, 819). — J'ai écrit après ré- flexion « paysanesque » (avec un seul n) parce que l'orthographe de ce mot s'est apparemment simplifiée à l'usage.
je n'ignore pas que le Laiousse écrit « paysannesque » en donnant précisé- ment en exemple la phrase de Lamar- tine qu'a reéditée Nauticus.
Mais le Litousu n'a pas fixé l'ortho- graphe des mots pour l'éternité.
Cette orthographe se modifie perpé- tuellement, au contraire, en marchant vers la simplification; le Larousse mensuel lui-même le reconnaissait tout récemment encore en publiant le texte de la fameuse dictée de Prosper Mérimée.
C'est avec juste raison que le directeur de la Revue du Tiaditioiinismc français et étranger qui n'est autre, je crois bien, que le distingué collaborateur de V Inter- médiaire qui signe ordinairement B. F., répète en tête de chaque numéro de son intéressante publication que la tradition de l'orthographe française est de se sim- plifier depuis l'origine. Ce mouvement,
— dit-il — fut arrêté par les pédants du XVI' siècle, mais ils ne le détruisirent pas : « il a repris malgré eux ; et depuis, l'or- thographe n'a pas cessé de continuer à se simplifier. Non seulement, l'officielle or- thographe actuelle n'est pas celle du xii°, du xV, du xvi» siècle, orthographes qui variaient , différaient sensiblement en- tre elles, mais elle n'est pas celle du xvii», du xviu', du XIX' siècle ; les au- teurs d'une même époque eurent cha- cun une orthographe dissemblable. L'or- thog'aphe n'est pas même celle d'il y a vingt ans, car l'Académie enregistre fré- quemment des modifications orthographi- ques de mots.
Sans porter l'amour de la réforme or- thographique à d'extrêmes limites, sans mêr.e me livrer jamais — de ma propre autorité — à la moindre tentative d'in- novation, j'avoue que j'adopte bien vo-
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
10 Juillet 1914.
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lontiers les simpliricatlons que l'usage a consacrées.
C'est pourquoi j'ai écrit « paysanes- que », d'accord avec les nouveaux dic- tionnaires en usage dans les écoles et no- tamment avec le Dictionnaiie Armand Co- lin.
J'ajoute que je n'en fais pas une affaire,
et que je ne tiens pas plus à une forme
qu'à l'autre. iMe suis-je trop hâté ? Je
Isisse à de plus savants le soin d'en juger,
mais j'en laisse aussi la responsabilité au
Dictionnaire que je viens d'indiquer.
Adrien Hiiguf.t. * * *
A propos de l'orthographe du mot « paysanesque » par une seule n, ou « paysannesque > par deu.x n.
On trouve dans Littré {Supplément au dictionnaire de la langue française, 1882 :
Paysancsfu.'.. . Néologisme ; qui a un ca- ractère paysan.
Cette obseivation attentive du langage campagnard et paysanesque.
Sainte-Beuve : Causeries du Lundi. Tome VIII. Art. sur R. Topft'er.
D' LOMIER.
Chahut (LXIX, 697,869).— M. Pierre Dufay écrit : colonne 872 : « La cour pontificale ne songeait pas, alors, à substituer la furlana chère à Casanova, au tango. »
La cour pontificale est étrangère à la réclame faite à la furlana, qui n'a été qu'une entreprise du puftisme.
Ne versons pas a l'histoire de la danse, et surtout dans un article d'une si inté- ressante autorité, des documents,non éprou- vés.
V.
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de la danse
575, 687, 821).
La condamnation
(LXIX, )86, 374. 526, ,_. ,, ___,. — Comme contribution à l'article de M. J. G. Bord, je me permets de lui indiquer ce qu'en a écrit iVl. le baron Davillier dans son Voyage en Espagne en 1862. [Le Tour du Monde, tome XVI, 412' livraison, p. J22. Chapitre consacré entièrement aux danses religieuses en Espagne;.
Le Tour du Monde, journal de voyages, à publié successivement de 1862 à 1873, le voyage de M. Ch. Davillier et G. Doré, qui a paru ensuite en un volume chez Hachette vers 1874. Journal et volume
sont à la disposition du public à la Biblio- thèque Nationale.
Dehermann.
• * M. Bord trouvera sur ce sujet des no- tes très utiles dans la partie bibliographi- que de mon dictionnaire, partie annotée. J'y cite : page 420 :
Abbé Gauthier. Traité contre les danses et les mauvaises chansons. Paris A. Boudet, 1909, 1 vol. in-i3 par l'abbé Gauthier, curé de Savigny.
Prêtre Gautier. Critique d'un ballet moral (dansé au collège des Jésuites de Rouen en août 17SI), intitulé : Le plnnr sage et réglé parle prêtre Gautier. S. L Rouen 1751, I vol. in-ia.
Abbé Hulot : Instructions sur U danse « extraites des saintes écritures, des saints conciles et des théologiens les plus recom- mandables par leur piété et par leur science 1^ par l'abbé Hulot, 3" édition — Paris, Leclercq, 1826 — I vol. iii-ia.
Marius Desrat.
©rouuailUa et fi^uvio^ités
Toulouse-Lautrecet les jurys. —
La place considérable occupée, aujour- d'hui, par Toulouse-Lautrec, parmi les artistes contemporains, la vogue, qui, en- fin, rend justice à ce maître dont l'œuvre est l'une des plus personnelles, des plus puissantes, des plus significatives , des plus humaines de ce temps, donne la curiosité de le connaître dans liiitimité de sa conception d'art Observateur et silen- cieux, il ne semait point sur ses pas les théories et les préceptes : il démon- trait sa conception de l'œuvre d'art en la créant.
Ce n'est que pour donner plus d'intérit à quelques rares billets 011 il a pu porter un jugement critique sur les écoles offi- cielles.
Nous donnerons pour cette raison la lettre qu'il nous adressa, et qui devait être l'ébauche d'une polémique qui ne fut pas ouverte :
Mon cher Montorgueil, Vous m'avez demandé mon opinion sur la reprise de possession des pavillons de la Ville de Paris pour en faire un musée. Par ce fait, les fleurs, les froruages et les Indé- pendants se trouvent sans local. Il est inu- tile de vous rappeler les débuts pénibles des Indépendants, Ipur énergie qui ne s* d4-
N» 1405 Vol. LXX.
L'INTERMÉDIAIRE
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ment pas depuis 1884, leur succès définitif. Vous pouvez vous étendre sur la liberté d'exposition que, seule, la Société observe sans restriction, de telle sortequ'avec 125 fr. par mois, tout peintre a le droit d'exposi- tion avec part de cimaise égale. Que ne di- rait-on pas si le Palais de l'industrie était retiré à la Société des Artistes français, qui n'est qu'une fraction de l'Art, appelée à sombrer sous le poids de l'imbécillité de son jury, imbécile comme tous les jurys?
Pourquoi ne pas déclarer au plus tôtd'uti- lité publique une Exposition ouverte à tous, au lieu d'appuyer les débris d'une routine qu'est le Salon ? Pourquoi ne pas affecter le Templeau transplantement du musée d'A.u- teuil comme l'a demandé M. Levrault, con- seiller municipal, et ne pas laisser aux Indé- pendants leur pavillon jusqu'à 1900, époque à laquelle il doit disparaître, englobé par l'Exposition ? Voilà, mon cher Montor- gueil, matière à une chronique. Si vous avez besoin de renseignements autres adressez- vous à Valton, dont je vous ai donné l'adresse, ou à moi, ai rue Fontaine.
Bien à vous.
F. T— Lautrec,
Au besoin, demandez, consultez le rapport du Conseil municipal à ce sujet.
Les ministres à l'Académie. Tur- got sollicité. — Les têtes de colonnes de l'Etat politique sont souvent aujour- d'hui de l'Académie française : M. Poin- caré, M. Ribot, M. Paul Deschanei... Et bientôt M. Louis Barthou.
Entre l'Académie française et les minis- tres en exercice, il y a eu souvent de ces coquetteries.
Nos immortels ont volontiers appelé à l'honneur de prendre rang parmi eux, des hommes au pouvoir qui se distin- guaient autant par leur haute autorité que par leurs œuvres littéraires.
C'est ainsi que Turgot aurait pu être de l'Académie française, s'il avait cédé aux sollicitations de Condorcet qui se faisait le porte-parole d'un grand nombre de ses collègues.
11 lui adressait la lettre sjivante que M. Noël Charavay dont la complaisance est inépuisable veut bien tirer pour nous de ses opulentes archives.
[1776]
Vous ne revenez point à Paris, et malgré
l'intérêt personnel je trouve que c'est Un
parti bien sage. Mais comme Je m'étais
chargé auprès de vous d'une grande affaire
I faut que je vous en écrive.
M. de Saint-Lambert qui a pour vous une vraie passion trouve que dans ce moment où la voix du public qui n'est pas la voix publi- que est contre vous, où vos édits vont exciter cent clabauderies, il serait fort agréable aux gens de lettres de vous donner une marque de leur vénération en vous nommant à la place de M. le duc de Saint-Aignan ; que c'est peut-être la seule occasion que l'Acadé- mie puisse avoir d'élever un ministre en place sans faire une espèce de platitude ; il m'a chargé de vous en parler. Voici mainte- nant l'état des choses. M. de Malesherbes doit, après avoir vu M. de Maurepas, parler au roi de M. de La Harpe. Si le Roi ap- prouve ce vœu des gens de lettres, il me pa- raît tout simple de les laisser faire, mais s'il ne l'approuvait pas alors vous rendriez vraiment servie; à l'Académie en entrant dans les vues de M. de Saint-Lambert.
1° L'Académie a envie d'élire M. de La Harpe et ne, le pouvant pas, il est plus honnête pour elle d'être toujours à portée de donner à M. de La Harpe la première place d'homme de lettres ; elle n'.i plus l'air d'être contiedite dans son vœu et elle n'est plus forcée à choisir celui qu'elle ne croit point le plus digne ; 2° L'Académie ferait un choix qui lui ferait honneur, qui augmen- terait sa considération, au lieu que le choix de M. Colardeau, qui fait bien des vers mais qui n'a d'autre existence morale que celle d'ami de Mlle Verrière et d'êtrj un bon entant, ne fortifierait pas beaucoup l'Acadé- mie. On n'élira point M. de Chabanon qui, dit-on, n'a point de talent mais qui est du moins un homme. Il ne peut être question pour différentes raisons ni de M. de Gui- bert ni de l'abbé Raynal. Les autres choix seraient ridicules.
.Mettez-moi, je vous prie, en état de répon- dre à M. de Saint-Lambert, le plus tôt pos- sible.
On dit lacis le monde que l'édit des ba- nalités n'est pas de cette fois-ci, j'avoue que si cela est vrai je n'en serais point fâché quoique j'abhorre ce genre de vexation, vous n'auriez fait que les pallier. Dans deux ans vous les ôterez tout a fait si vous voulez. Il m'est venu sur cette matière une idée qui pourrait être bonne je vous la donnerai une autre fois.
Ce fut Colardeau qui fut élu le 2 mars 1776. H mourut le 7 avril suivant sans avoir prononcé son discours de récep- tion.
Li Directeur-gérant : GEORGES MONTORGUEîL
Imp.CiBRC-DAHia.St-Amarid-Mont-Rond
LXX* Volume Paraissant tes to, 70 el 10 dt cbaqm mois
20.Juillet 1914
8t'".r.VK!tor Massé < -.i roux : de 3 » 6 Ii«u ri<t
Chtrchet et vous trotittercT
Il se faui tntr'axder
N° 1406
31>'-,r.Viclar-Mii«»e PAItlë <IX')
Burtaoi : 4n3t Gheuri»
C^utcnnéMairt;
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
Fondé en 1864
QUITTIONS ET REPONSES LITTÉRAIRES, HISTORIQUES, SCIBNTIPiyUES ET AR lISTiyj; T
TROUVAILLES ET CURIOSITÉS
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Nj'.is plions nos correspondants de vcxloir bien répéter leur nom au-desscus de leur pseudonyme, et de n'écrire que d'un côté de la feuille. Les articles ano- nymes ou signés dt pseudonymes inconnus ne seront pas insérés.
Pour la précision des rubriques, une question ne peut viser qu'un seul nom ou un seul objet.
Indiquer les rubriques et leurs cotes.
Quand la question sollicite la connais- sance d'une liste, la liite, sauf exception^ n'est pas insérée, nais envoyée directement à l'auteur de la question.
L'Intermédiaire des chercheurs et cu- rieux s'interdit toute question ou réponse tendant à mettre en discussion le nom ou U titre d'une famille non éteinte.
ucdtionê
Un truc militaire du Grand Fré- déric. Je lis, dans Chamfort {Edition de ses Œuvies en 1824, t. II, p. 55) :
Le roi de Prusse a fait plus d'une fois lever des plans géographiques très déftctueux de tel ou tel pays • la carte indiquait tel marais impraticable qui ne l'était point et que ses ennemis croyaient tel sur la foi d'un faux plan.
L'anecdote est-elle exacte ? Et connaît- on des exemplaires de cette topographie fantaisiste d'ailleurs parfaitement compa- tible avec la fourberie coutumière du per-
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sonnage
d'E.
Le drapeau blanc sous l'ancienne monarchie. — On lit dans Vlr.dépen- dance belge,soas la signature de M. Robi net de Cléry :
On sait que l'ancien drapeau royal et mi- litaire de la France ét.iit le drapeau blanc fleurdelisé.. .
Les meilleurs auteurs soutiennent que le drapeau blanc royal ne djrive que de l'émigration.
Auquel croire ?
V.
[La question a été traitée à fond tomes X et XI de l'Intermédiaire, années 1877, 1878.]
Titre de duc de Lorraine. — Voici ce qu'on lit dans les journaux :
L'Empereur d'Autriche va, dit-on, relever le titre et les armes du duché de Lorraine, qui appartenaient h ses ancêtres, au profit de son petit-neveu le prince Maxirnilien de Ho- henberg, fils de l'archiduc François-I erdi- nand.
François-Joseph n'est en effet Habsbourg que du fait du mariage de son bisaïeul, le duc François III de Lorraine avec IVlarie-Thé- rèse fille de Charles VI, le dernier empe- reur de la maison de Habsbourg, lequel François III devint empereur sous le nom de François \<", en 1747.
C'est donc un honneur tout particulier que le vénérable souverain rend à la mé- moire de François-Ferdinand ; il ne peut mettie le jeune prince de Hohenberg au rang de ses cousins les archiducs, mais lui donne un titte qui lui appartient en propre et qui, poui être purement platonique, n'en est pas moins éclatant.
LXX. 4
N" 1406 Vol.
LXX.
— 4Î
L'INTERMÉDIAIRE
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Si ce titre est concédé, le nom sera-t-il ;j Lorraine ou Lotbaringen avec la forme al- j lemande ? Les princes de la maison de | Lorraine usaient-ils souvent de la forme j germanique dans l'orthographe de leur | nom ? Les Français ont déformé des nom s | allemands pour faire Bavière, Saxe^'f-C, i mais ici ne se trouve-t on pas en présence . d'un nom franc déformé par les Germains? | Le fils de l'infortuné archiduc ne devrait-il | pas écrire Lorraine plutôt que Lotbaringen'. \ La CoussiiiRE. !
i
Titre de duc de Lorraine. — Lors j de la réunion de la Lorrame et du Barrois j sous Louis XV, quelle fut, vis-à-vis de la France la situation nobiliaire des familles , lorraines qui tenaient leurs titres des ducs ^ de Lorraine ou des « Empereurs » ? Du- rent-elles faire confirmer leurs titres par le Roi ? ou la confirmation et reconnais- sance de ces litres leur fut-elle accordée par un article du Traité de réunion ou par quelque Edit ad hoc ? Si oui, j'aimerais à connaître les articles de Traité, les Or- donnances ou Edits réglant cette ques- tion. M. M.
Le péril est à gauche. — Quand Jules Frrry a-til prononcé ces paroles ?
B.
Facultas virgo. — duelle est dans l'ancien régime la Faculté de Théologie qu'on appelait Factilias virgo i
Un CURIEUX.
Aïssé. — Sainte-Beuve, dans sa no- tice sur mademoiselle Aissé, dit qu'il a été heureux d'apprendre que la postérité de celle-ci n'était pas éteinte, comme il l'avait cru d'aborJ. Deux des arrière-pe- tits-enfants d'Aissé, le marquis de Bonne- val et la comtesse de Calignon, avaient encore des descendants vivants à ri:poque (1846) où il écrivait cette notice.
II y a de cela 68 ans. Au moment où nous sommes, on peut de nouveau poser la même question : La postérité d'Aissé est-elle encore florissante .?
Debasle.
L'archidiacre Bèrenger. — L'ar- chidiacre Bérenger a-t-il répandu ses er- reurs à Angers?
Un curieux,
Champoléon et le Cadet de Cha- rance. — Si la vie de Lesdiguières nous est bien connue, ses principaux lieutenants pendant les guerres de Religion en Dau- phiné sont à peine sortis de l'obscurité; aussi serai-je très reconnaissant à ceux de mes confrères, érudits en l'histoire Dau- phinoise, qui voudraient me renseigner sur deux chefs protestants qui paraissent avoir joué un grand rôle dans nos guerres religieuses, Albert Martin de Champo- léon, désigné toujours par son nom de fief et François Philibert, de Gap, sur- nommé le Cadet de Charance, ainsi que m'indiquent les sources à consulter. Le premier, d'une famille noble du Champ- saur, était par son mariage, beau-frère de Lesdiguières, le second, de ses grands fidèles, fut anobli grâce à lui.
Les vies de l'un et de l'autre se mêlè- rent étroitement ; aussi ayant vu en un recueil particulier de généalogies, que Suzanne de Philibert, fille du Cadet de Charance, avait épousé Jacques Martin, tige d'une famille de fermiers généraux des Ducs de Lesdiguières, je me demande si ce n'est pas un fils cadet et par suite mal connu de Champoléon. Ne serait-il pas naturel que les Ducs de Lesdiguières aient réservé à des parents la place de fer- mier général, avantageuse, bien que dé- rogeant à noblesse, ce qui n'était pas pour en écarter des cadets.
Il doit y avoir des éléments pour véri- fier cette hypothèse généalogique : les registres tenus par les pasteurs Dauphi- nois, les recherches de noblesse faites en Dauphiné vers 1660 et surtout les ar- chives des ducs de Lesdiguières. Où peu- vent être ces documents ?
Albert du Champsaur.
Famille Châles de Bsaulieu. - En
170Ç) un François Cliales Je Beaulieu, d'origine française, et son épouse Elisa- beth, née Napierski, d'origine polonaise, habitaient Danzig. Selon la tradition de la famille, le susdit François Châles de Beaulieu fut jadis capitaine de vaisseau, mais cela n'est pas prouvé, je cherche la souche de la famille Châles de Beaulieu en France avant 1709 et ledomicile de François, je cherche en outre le lieu et la date de naissance du même François. 11 doit s'être marié avec Elisabeth Napierska vers 1708, D' Stephan Kekule von Stradonitz, *
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
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90 Juillet 1914
Piiilippe de Crévecceur, maré- chal d'Esquerdes. — ^^'est un fait avéré que Philippe de Crévecœur, maré- chal d'Esquerdes, mort le 22 avril 1494, fut inhumé dans l'église Notre-Dame de Boulognesur-Mer.
1° A quel < endroit précis » de l'an- cien édifice, rebâti et devenu la cathédrale actuelle, l'illustre guerrier a-t-il été en- terré ? 2" Ouc serait devenu le cercueil de plomb qui renfermait ses restes mortels ?
Les quelques renseignements que l'on trouve à ce sujet dans la Notice archéolo- gique sur Li crypte de l'Eglise de Notre- Dame de Boulogne, pir l'Abbé Haigneré, et dans : Antique^ de la ville d'Amiens, par La Morlière, ne nous éclaircissent pas complètement à ce sujet.
P. T\PFIN.
Une branche anglaise des Gri- maldi. — La famille des GrimalJi passe pour s'être éteinte dans celle des Goyon Matignon, et c'est à ce titre que le prince Albert de Monaco règne actuellement sur la principauté qui forma l'ancien fief des Grimaldi.
Or, si j'en crois une coupure d'un jour- nal anglais, une branche de cette ancienne famille compterait encore en Angleterre des représentants provenant d'un certain marquis Alexandre Grimaldi qui aurait quitté Gênes en 1694, pour se fixer dans la Grande-Bretagne et dont la descen- dance était représentée, il y a une cin- quantaine d'années, par deux branches :
L'aînée ayant pour chef Alfred Gri- maldi (10' marquis Grimaldi) né en 1857 et possédant un fils, Ernest Georges, ac- tuellement vivant.
La cadette représentée par un certain Etacey Grimaldi qui eut un fils, Alexandre Beaufort Grimaldi, lequel, vers cette épo- que, aurait fan valoir sans succès ses ti- tres et droits. On ne dit pas si la branche cadette compte encore des représentants.
Que faut-il penser de cette assertion ? Le procès intenté par Alexandre Beaufort, s'il a eu lieu, a dû f?irc un certain bruit [luisqu'on contestait ses droits à un prince régnant.
G. DE Massas.
Le baron de Heiss. — le désirerais avoir quelques renseignements généalo- giques sur le commandant, baron de
Heiss, gouverneur du château de la Petite- Pierre, près de Saverne, en 1787. Oyelle était sa parenté avec Jean et Thomas de Heiss, seigneur.-, de Kogenheim (ou Kau- guherin), le premier (; 6 15- 1688) rési- dent de l'électeur palatin en France, puis intendant de l'armée française en Allema- gne; le second, baron libre du St-Em- pire, intendant des armées de S. M. au pays de Cologne. Ce dernier résidait à Saint-Port (Seine-Port), où il avait une maison, dans la première partie du xviii- siècle. Baron de G.
Le début de Mérimée.
M. Mérimie .ivait débuté dans le monde par un fait malheureux : il avait, dit-on, dans un duel, tiré sur le mari de sa maîtresse, et l'avait lue ..
Le point noir de ses débuts a dû souvent assombrir et troubler son e.xistence, et peut- être est-ce là le secret de cette amertume et de ce désenchantement qu'on trouve dans tous ses ouvrages.
Voilà ce qu'on lit, page 297 des Souve- nirs personnels et silhouette! contempo- raines, par Auguste Barbier, Paris, lib. Dentu, i88î.
Est-ce là une anecdote controuvée, ou faut-il croire que les biographes de Méri- mée ont été d'accord pour ne pas parler d'un fait que les contemporains ont pu connaître, mais sur lequel on a réussi à jeter un voile ? Debasle.
Marquis de Tissart de Rouvres.
— Cette famille, qui possédait le château de Beaubourg, (Croissy-Beaubourg, S.-et- M.) est-elle encore représentée ? Quelles sont ses armes ?
Baron de G.
Da Saint-Aubin — Lieutenant gé- néral d'épée. Renseignements sur ce per- sonnage (xviiP siècle) et sa fonction.
NlSIAR.
De Saint -Hilaire, XVIII» siècle.
— Renseignements sur la famille de ce nom qui portait : d'azur à trois pins arra- chés d'argent. NlSlAR.
P. H. de Saint Père, minéralo- giste. — Renseignements sur ce pe. son- nage ; fin du xviii* siècle.
NlSIAR.
N» i40f. Vol. LXX.
L'INTERMEDIAIRE
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Le peintre Jossph Vivien. — A
quelle famille appartenait Joseph Vivien, peiiitre, élève de Le Brun, né à Lyon en 1657 -f 3 Bonn en 1735 f N'était-il pas d'origine parisienne? Quelles étaient ses
armes !
Baron de G.
Chevaliers de Malte. — Existe-t-il une liste complète des chevaliers de Malte depuis Louis XVI jusqu'à Charles X ?
Où pourrait on la consulter, en ce cas? C. DE LA Benotte.
Armoiries à déterminer : de. .. à 3 bandes de... — Sur la tombe de )ean de Choiseul. mort en 1561, et d'Antoine de Choiseul, mort en 1560, (église de Fresnoy, Haute Marne), l'un des écus- sons représentés porte : EcartcU : aux i et 4, de... à trois bandes de... ; aux 2 et j de Dinteville. A quelle famille appartient l'écu chargé des trois bandes ?
Baron A. -H.
Armoiries à identifier : trois crois- sants. — Sur une horloge faite à Brescia en 1685 sont les deux écus : àdextre,
De à trois cioissants tiiontants de. . ., et a
sénestrc, coupé au premier de.. . à un aigle ail vol abaissé de,.., au deuxième, de... à un arbre sur une terrasse de. .
Df DUVERNOY.
Armes à identifier : Horloge ita- lienne de 1582. — Coupé, an premier de... à trois poissons, rangés en fasce de... au deuxième, de.... à un aigle tenant à dexfre un rameau fleuri, à sénesire un ra- meau sec posés en chevron.
Initiales au dessous de l'écu : I. Z.
D"' DuVERNOY.
Armoiries sur une montre alle- mande du XVI" siècle. — Ecartelé, au premier, de... à deux marteaux posés en sautoir, au 2° et 3', fascé de quatre pièces; au 4' de... à deux flcun de lys au pied nour- ri, l'uiicienveiséc, accoUes par le pied.
Initiales accompagnant l'écu : C, P.
D' DUVERNOV.
Vers alexandrins et rimes. — On
connaît l'histoire du fameux sic vos non vohis de Virgile, mais c'est l'occasion de la rappeler.
Pendant.les fêtes qu'Octave donna au
peuple de Rome, pour célébrer la fin des guerres civiles, il fit assez mauvais temps. Un inatin, à la porte du palais dictato- rial, une main inconnue aj'ant atfiché ce distique :
Nocte pluit totâ : redeunt spectacula manè ' Divisum imperium :um Jove cnesar habet.
Octave voulut savoir quel en était l'au- teur.
Un certain Bathylle (était-ce le célèbre pantomime ou un autre Batylle.?) eut l'im- pudence de s'en attribuer la paternité, et il en reçut une honnête récompense d'Qc- tave.
Ce qu'apprenant, Virgile qui avait com- posé ces vers, fit écrire au dessous le vers suivant : Hos egc versiculos feci : tulit aller honores.
Et plus bas en quatre lignes ces mots :
Sic vos non vobis. . Sic vos non vobis. . . Sic vos non vobis .. Sic vos non vobis...
en présentant cela comme des vers à rem- plir par celui qui s'était approprié lesdeux premiers vers affichés.
Naturellement l'impudent Batylle n'as- suma point la tâche impossible pour lui de les compléter.
Et Virgile, se faisant alors connaître, les termina comme on sait :
... nidificatls, aves. ... vellera fertis, oves. ... niellificatis, apes. ... fertis aiatra, boves.
ce qui, avec le vers : Hos ego, etc., for- mait cinq vers rimant ensemble.
Or on peut remarquer que les quatre vers du quatrain qui riment entre eux ont chacun douze syllabes avec césure à la cinquième.
Ne serait-ce point ce mètre de douze syllabes qui aurait inspiré à Alexandredit, tantôt de Bernay, tantôt de Paris, lequel vivait à la fin du xii" siècle, l'idée de créer le vers de douze syllabes, avec césure à la sixième syllabe, qu'on appelle encore alexandrin, et qu'il employa pour son poème en l'honneur d' Alexan ire-le-Grand ?
Ne seraient-ce point ces rimes de Virgile qui, un siècle plus tard, auraient donné à Uante Alighieri l'idée de rimer les pre- mieis vers qui furent écrits en italien, ceux de La Divine Comédie ?
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
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Quel érudit spécial pourrait dire si c'est de là ou d'ailleurs que le vers de douze syllabes et tes rimes tirent leur origine ?
RusTicus.
IJne vieille ballade ; C'est le che- valier des Landes. - Où trouver le texte compli;t de la vieille ballade à la- quelle Chateaubriand fait allusion dans la Défense du Gfnie du Christianisme, et dont il ne cite que ces deux vers : C'est le chevalier des Landes, Malheureux chevalier, etc.. ?
F. A.
Critiquable Praticable. Obligeant.
Négligent. — Le verbe « critiquer » et le verbe « négliger » sont deux voca- bles qui semblent cousins germams, quant à la forme. Ils ont, l'un et l'autre. un substantif de construction similaire: Il critique et pratique ». Alors, par quelle combinaison arbitraire a-t-on mna giné une orthographe dissemblable pour les adjectifs qui dérivent de l'un et de l'autre de ces substantifs, et pourquoi écrit-on : »< critiquable et praticable » ?... Quel linguiste, quel grammairien pour- rait nous donner une raison plausible et péremptoire de cette anomalie ?
je fais la même observation et je suis dans la même perplexité, en ce qui con- cerne les adjectifs « obligeant » » exi- geant », qui s'écrivent avec ea comme des participes présents, et procèdent de verbes de même conjugaison « obliger, exiger », alors que » négligent », adjec- tif qui dérive du verbe » négliger » et qui est de formation identique, ne prend pas ea. Le plus drôle, c'est que les substan- tifs correspondant aux deux adjectifs ci- dessus en ea, s'écrivent le premier « obli- geante», le second «exigence», celui- ci tout comme s'écrit «< négligence ».
Subtilité, mystère et bizarrerie !
Gros Malo.
Rue des Bournaires, à Clicby. —
Une des rues de Clichy porte, depuis l'an- née 1877, le nom de »< rue des Bournai- res î.. Malgré nos recherches, nous ne pouvons arriver à découvrir le sens de ce nom : à quoi se r.ipporte t-il, s'agit-il d'un nom de lieu dit, tst-ce un nom d-j formé dontl'appellation primitive nous échappe'? Rien, dans la délibération municipale qui
30 Juillet 1914
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cette voie, n'indique
a attribué le nom à la raison du choix.
Nous retrouvons à Gennevilliers une autre < rue du Bournaire » précédemment appelée < rue du Bournard »,et à Colom- bes existe aussi la ru.^ du Bournard, mais dans aucune de ces communes nous n'avons pu trouver l'éclaircissement de ce nom qui parait spécial à la région.
LECLERca.
Monts de-Piété du X'VIP siècle.—
Quels sont les Monts-de-Piécé, en France, qui remontent au xviii' siècle .?
Un Parisien.
Le vin d'Anjou. — Le vin d'.-^njou était-il connu au moyen âge ^
Un viticulteur.
Armoiries et anagrammes à dé— terminer. — Sur une horloge de table en cuivre doré, datée de 1648, sont gra- vés deux écussons accolés. Celui de dex- tre porte :
D'argent à la faice de gueules, accompa- gnée en chej d'un lion naissant Je sable, et en pointe d'une fleur de lys de gueules (?) ; comme cimier, un aigle les ailes ouvertes ; tenants, deux anges.
Celui à sénestre porte : d'or à un chevron Je sable, ployé, .ijouré Je cinq losanges, ac- compagné en pointe d'un tourteau Je ? ci- mier, un buste d'homme sans bras, à bonnet pointu, chargé des pièces de l'écu.
Au dessus de chaque écuse trouvent les mots suivants :
AMOR MEUS CHARITAS 10 SIS REGlA SALUS
ANAGR. ANAGR.
T. C. 1. G.
Le premier anagramme donne sans hé- sitation : Thomas Camerarius nom lati- nisé de Chamhrier, Chamberlain... ou Zimmermann en Allemagne, où plusieurs savants se sont fait connaître au xvn" siè- cle sous le nom de Camerarius ; mais je n'ai pas trouvé les premières arnvoiries ci- dessus pour aucune de ses familles.
Quant au deuxième anagramme, qui doit donner le nom de la femme du précé- dent, je n'ai pu le déchiffrer. Le prénom, commençant par I peut être Iulia ou losia, mais le nom île famille, sans doute aussi latini.sé, m'échappe. )e n'ai pas réussi non plus à identifier les armoiries, d'allure bie nallemande. D' Duvernoy.
fl- «4o6 VfSi, LAX
L'INTERMEDIAIRE
Eépoîiseô
Louis XIV a-t-il félicité Jean Sobiesky après la délivrance de
Viean.^ ? (LXIX, 78s, LXX, 9) —La vérité historique est que Louis XIV a en- voyé son frère, Monsieur, Duc d'Orléans, chez le Nonce pour le féliciter de la vie toire des armes chrétiennes.
L'exemple du duc d'Orléans fut ensuite suivi par tous les hauts dignitaires de la Cour.
Une lettre du cardinal Pio, datée de Rome le 8 octobre 1683 ^^ adressée à l'empereur Léopold, dit ce qui suit :
— Si sono haouto lettere del Nuntio di Pari- gi, quale avisa che tutti li Grandi di quella Coitc e sino il D j ;-. d'Orléans si erano coti lui raliegrati délia \ittoria délie ariiii chiis- tiane. Lunedi raattina giunse un Corriere di Francia a questo ambassadore, quale subito adimando l'Audienza, che li fu concassa. Per la corte vien detto, ch'cspnmi-sse al nome del Re a sua Beatitudine il giubilo riceouto per la liberazione di Vienna. —
(On a eu des lettres du Nonce de Paris annonçant que tous les grands de la Cour et même le duc d'Orléans se sont réjouis avec lui de la victoire des armes chré- tiennes. Lundi matin est arrivé un cour- rier de France chez l'ambassadeur (le cardinal d'Estrées) celui-ci a demandé aussitôt une audience, qui lui fut concé- dée. On dit à la Cour qu'il a exprimé à Sa Béatitude au nom du Roi la joie éprouvée par Sa Majesté à l'occasion de la déli- vrance de 'Vienne).
Roussel nie, dans son Histoiie de Lou- vois, t, III, page 23, que le Roi ait mani- festé de tels sentiments et dit que s'il l'avait fait, ce n'eût été de sa part que de la pure hypocrisie.
Fromm, de l'Univers.
La Colonne de Rosbach (LXX, 4). — Sans répondre précisément à la ques- tion posée, je me permets d'indiquer à A. B. X la pièce de circonstance en un acte de Barré, Radet et Desfontaincs, La Colonne de Rosbach ou le Réve^ repré'^en- tée au théâtre du Vaudeville le 1 ^ novem- bre 1806. Comme il s agissait d'une pièce d'actualité (nous dirions de nos jours une
• revue), il n'est pas impossible que l'on trouve dans ce léger ouvrage le renseigne- ment demandé.
Henry Lyonnet.
je possède une gravure représentant deux sapeurs qui, devant Napoléon et divers personnages, abattent la colonne de Rosbach élevée par le grand Frédéric à la mémoire de la bataille perdue par les Français.
Cette colonne, est-il ajouté en note, fut chargée sur une charrette qu'on fit partir immédiatement pour Paris.
C'était le 15 octobre 1806.
Albero.
Rivalité amoureuse du duc d'Or- léans (LXIX, 741, 847). — Il s'agit bien du frère de Louis XIII, Gaston d'Orléans, Sans aller chercher plus loin, on eût pu se reporter aux indications données, il y a quelques mois, dans V Intermédiaire (LXVIII, 742 et LXIX, 68), sous la rubri- que : « Mefternich avec un bracelet 4e cheveux •«.
Q.U^S1T0R.
Les fourgons de l'étranger (LXIX, 281, 445, 651, 747;. — 11 m'est extrê- mement précieux d'obtenir l'app^^i de M. Gustave Bord, surtout dans une ques- tion controversée, où sa compétence est admise de tout le monde ; mais je ne saurais m'associer à son espérance de voir un jour l'Histoire se dégager de l'es- prit de parti.
L'Histoire est un moyen de parvenir comme la dialectique. On s'en sert comme de toute autre arme, sachant combien est vrai le mot du bailli de Mirabeau : « Ce sont deux animaux bien bêtes que l'hom- me et le lapin, quand on les tient par les oreilles. » L' « homo insipiens, » tel que nous le connaissons aujourd'hui, lâché en pleine liberté démocratique, pareil à »< l'âne sauvage dans le désert ». dont parle Hob- bes, forme la grande animalité politique d'.'Kristote. 11 est agi par trois besoins: le premier, universel, se nourrir ; le second, très général, se reproduire ou à peu près) ; le troisième, trop fréquent, se produire. Toutes les forces de son esprit et de son corps sont tendues à cette satisfaction. On le démontre dans certaines Universités
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
3o Juillet 1914.
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américaines ; M. Paul Leroy-Beaulieu dé- clare qu'il faut renoncer désormais au rêve d'un bon gouvernement, le meilleur devant toujours être handicapé par une forte surcharge de sottise publique [Eco- nomisti Françjii , 21 mars 1914, p. 405) ; et la Société d'Economie politique rappelait naguère le mot de Whately, qui. si un intérêt confessionnel ou consti- tutionnel s'était attaché a la géométrie d'Euclide, jamais l'humanité n'eut con- senti à franchir < !e pont-aux-ânes » de l'hypoténuse (5 novembre 1913).
Voyez, d'ailleurs, en ce mohient, M. Camille JuUian obligé de protester, de- vant l'Académie des Inscriptions, contre l'érudition allemande, '.^ui repousse le texte de César où il est dit que les Celtes occupaient notre territoire jusqu'au Rhin.
— César a-t-il menti d'avance pour plaire a notre Troisième République .''
— Non, mais i.n déclare le texte inter- polé : sans doute comme les textes de la Bible ou de l'Evangile, dès qu'ils gênent un certain ordre d'exégèse (27 mars 1914).
Et prenez les Balkans, où chaque race travaille à exterminer les autres, accumu- lant toutes les horreurs de la liuerre ou- verte ou sournoise, viuls, incendies, mas- sacres de villages entiers : les télégram- mes tendancieux volent par le vaste monde, nous contant les i?ourdesque l'on se tlatte de nous faire absorber. On tru- que les cadavres, on les déguise pour tromper les correspondants du Tcmpi et les photographes de VlUintralton. Et les professeurs de Sofia livrent en bande des batailles livresques aux professeurs d'Athè- nes, qui ripostent semblablement. Quand Lord Byron descendit en Grèce pour se- courir les insurgents, un négociant fran- çais d'Athènes lui demandait avec sur- prise : «< Qu est-ce que Votre Honneur vient faire ici ? Ces gens-là sont les mêmes Canailles que du temps de Théniistocle ». Ils le sont restés ; mais, ne craignons pas de généraliser, nous sommes tous plus ou moins Balkaniques à cet égard.
Néanmoins, nous pouvons, en petit nombre, nous donner le luxe de 1 impar- tialité, luxe rare, qui ne nous mettra bien en aucune Cour et qui ne va pas, Je 1 l'accorde, sans quelque orgueil pharisa'i- que : mais, après tout, qui oblige le com- mun des autres à se conduire en publi-
cains et à raisonner en Philistins? Nous agissons, avec simplicité, comme les physiciens qui étudient les lois des cou- leurs, tout en gardant leurs préférences quand il s'agit d'orner leurs apparte- ments.
J'entends bien, — le Tinut nous l'ex- pliquait un jour, et il n'est pas le seul, — que l'historien impartial est un être « abominable », et d'ailleurs impossible.
parce que
nul ne peut dépouiller le vieil homme, plein de passions et de préjugés. — Oui et non. je crains qu'il y ait là sur- tout le désir d excuser la paresse d'esprit et de discréditer d'avance les conclusions qui déplairaient. C'est oublier que l'objec- tivitéa soncharme de supériorité d'abord, et son utilité ensuite, comme chez lé mauvais juge de l'Evangile, qui rendait de bons Jugements, pour éviter des en- nuis. Nous avons intérêt, dans une recher- che d'érudition, à nous garder contre la révélation d'un fait nouveau, la décou- verte d'un document inédii qui détrui- rait notre œuvre Puis, d'une façon géné- rale, ce n'est pas sans motif que les an- ciens disaient : Pas est ab hoste doceri. 11 nous importe de connaître exactement notre ennemi, comme en temps de guerre, chaque état-major doit s'efforcer de jjéné- trer ce qui se passe uans le cerveau de l'état-major adverse . Tout problème d'histoire comporte une solution vraie, et n en comporte qu'une : Ce qui s'est passé. Libre à chacun de la découvrir, et peu va- lentles procès de tendance qu'on lui dres- sera sans léllexion...
Nous pouvons donc chercher valable- ment, « quoi qu'on die », ce que pensait M. de Robespierre, quand il votait la mort de Louis XVI, et ce que pensait Na- poléon, quand, malgré ses etTorts pour les discréditer, il vit le retour des Bour- bons.
Il eût été furieux, on le sait, d'être remplacé par un de ses maréchaux, un Bernadotte quelconque. Cela rabaissait son épopée au niveau d'une aventure cou- rante. Pour la même raison d'amour- propre, il eut voulu, disait-il. qu' < à son retour le Roi se fut adressé au peuple français en ces termes :
Voua avez eu une grande révolution pen- il;iiil laquelle on a commis de grandes atro- cités, nuis la nation a fait Je grandes choses. Vous avez choisi un homme pour Empe-
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reur. Il a fait de grandes choses pour la France et ajouté à sa gloire. Les circonstances vous ont amené à m'ofïrir la cou'onne. Je l'accepte aux :inditions que vous proposez. Des changements ont eu lieu qui ne rendent ni désirable ni possible que les choses re- viennent à leur état originel, lorsque ma fa- mille régnait sur vous. Par conséquent, puis- que vous avez trouvé convenable de créer une quatrième dynastie, je me considère comme le fondateur de la cinquième. — Et, ajoutait Kapoléon, s'il eût parlé delà sorte, j'aurais terminé mes jouis à l'Elbe, ou partout ailleurs où l'on ejjt voulu. En France, l'opi- nion est tout.
Or, cette idée de cinquième dynastie, on la retrouvait chez des Bonapartistes de l'époque, — y eùt-il un mot d'ordre, ou était-elle dans l'air ? — M. Philippe Gonnard la relève dans la Bibliothèque Historique :
Louis XVIII aurait dû fonder la cin- quième dynastie et n'a fait que continuer la troisième.
[Revue Napoléonienne^ mars 1912, p. 239). Une lettre de Talleyrand reprend la même thèse, mais avec une variante .
11 faut établir une nouvelle ère, et partir de là. Pour faire ce que je demande, il faut que Buonaparte soit le dernier roi de l'Ancien Ré- gime ; il faut que les émigrés et les bona- partistes ayant perdu ou leurs biens ou leurs dotations actuelles. . . la r.>ce finit l.V
(il août 1823. Cat. Charavay, vente du Sjiiin 1914). duelle colère chez >.<. Buo- naparte », s'il s'était vu classer comme le dernier des Capétiens !
Et les Anglais, quelle idée poursui- vaient-ils en remettant aux prises Bona- parte et les Bourbons ?
Leurs sentiments étaient assez mélan- gés. Si les Whigs étaient pour « Bon- ney », certains Tories inclinai-nt vers les Bourbons, quoique Bourbons, par une méfiance des libertés populaires, assez prévoyante, comme la suite le montre aujc'urdhui. Même, en 1830, ils encou- rageront encore Charles X à la résis- tance. Maib en 1S15, les politiques es- comptaient un mouvement jacobin, qui chasserait le vieux Roi, et probablement assassinerait Bonaparte. (Voir la curieuse conversation de Wellington et de i ho mas Creevey, à Bruxelles, le 22 avril 1815, ii»ns\iiS Cl ecvey Papeis, p. 215. La Duchesse d'Angoulème semble avoir
L'INTERMÉDIAIRE
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eu vent de ces conspirations diverses : CorresponJaiii . 25 août 1913, p. 653),
Quant à la suite, qui s'en souciait ? L'Angleterre, bo itiquière par excellence (je ne lui en fais pas reproche, je constate), comme tous les boutiquiers du monde, ne songeait point au-delà de la prochaine échéance.
Pourtant, d'une façon générale, la mé- fiance con're les Bourbons persistait en haut lieu. La reine Victoria, tout en étu- diant la politique dans les Mémoires de Louis XIV, — elle ne prévoyait pas les dédains de l'école Lavisse, — ne mar- quait aucune tendresse pour la lignée lé- gitime du grand Koi, soutenue dans cette antipathie par son excellent oncle Léo- pold de Belgique. Tous deux lui témoi- gnent un éloignement qui n'est pas seu- lement inspire par la prudence diplomati- que Relisez entre auties, la lettre de Léopold sur l'inoffensif comte de Cham- bord, le 16 juillet 1858 :
Puisque nous parlons de Chambord, à mon extrême horreur, il est ici et a demandé hier à me voir aujourd'hui. Ce n'est pas bien de sa part, puisque les légitimistes affectent à celte heure, de nous regarder comme des re- billes. Je ne pouvais pas refuser de le voir puisqu'il est encore de la faiiilie, quoique éloigné; mais je compte le traiter comme on a fait en Hollande, le recevoir et borner nos salutations à un échange de visites. S'il me parle d'aller en .\ngleteire, je ne manquerai pas de lui décl.irer que je considérerais une visite comme tout à fait intempe, tive .
(Sic, en français).
A son extrême horreur ! Dirait-on pas qu'il a trouvé un crapaud dans sa chaus- sure, comme on en rencontre au Congo, et comme nous espérons que l'Allema- gne en trouvera quelques-uns dans ses Isottes!
Visiblement le gendre de Louis-Phi- lippe garde plus de rancune à la branche ainée des torts que la branche cadette eut envers elle, que de la confiscation des biens d'Orléans par les Bonaparte.
Aujourd'hui toutes ces branches et fa- milles sont mêlées généalogiquement en- tre elles ainsi qu'avec les autres familles souveraines : - rappelons que notre prince Napoléon, dit « Pion pion », fail- lit devenir l'héritier du trône d'Angle- terre. Mais, il est à croire que, chez les gouvernements qui tiennent encore compte de la France sur leur échiquier, 1' « ex-
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-■>!
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clusive y contre les Bourbons doit peser désormais contre les Orléans, et que les fourgons de l'étranger ne sont pas près de devenir les carrosses du sacre pour le Roi de France légitime.
Britannicus.
Sacre de Louis XVI (LXIX, 484). — Nous lisons dins les Mémoii es secrets, à la date du 18 mai 1775 :
C'est M. de Cussé, archevêque d'Aix, qui est chargé du discours à piononcer au sscre. Ce piélat s'est enferme pour son travail. Le C( rdon bleu est la récompense oïdinaire de cette fonction.
A la date du 21 mai 177? :
Voici la ma-che décidée du roi pour le sa- cre S. M. pjrt le 3 juin pour Compiègnc. Elle V séjournera jusqu'au 8 qu'elle partira pour Fimes. Elle arrivera le ç à Rheims Le 10 les premières vêpres ; le i 1 le sacre ; le 12 la céréiuouie de sa réception, comme grand-maître de l'ordre du Saint-Esprit : re- pos le 13 : le 14, la cavalcade à l'abbaye de Saint-Remy. Ce même jour, S. M. touchera les écrouelles. Le 15 elle ira à la procession de la fête-Dieu, et reviendra le 16 à Com- piègne, jusques au 19 qu'elle retourne à Versailler.
A la date du 27 mai :
On ne saurait rendre l'affluence de monde qui va voir les ornements du sacre et sur- tout le carrosse. C'est dune richesse, d'un fini, d'une beaulé à étonner les plus con- naisseurs.
Le 29 mai 1775 :
Il ne restera de la famille royale à Ver- sailles que Mesdames tantes, pour tenir compagnie à Mme la comtesse d'Artois pen dant le sarre. On appelle «ujourd hui ces princesses Mesdames Royalei.
Le 3 I mai 1775 :
L'affluence des curieux qui se dispose à se rendre au sacre est immense. Mais il y a ap- parence que beaucoup seront frustrés en par- tie dans leurs projets, puisqu'il n'y a aue 500 places à donner, les gens de la cour placés.
Le 3 juin :
La cérémonie du sacre approchant, c'est aujourd'hui l'objet des entretiens du public. Pour mieux l'instn.'ire on a fait imprimer L'ordre de la marche et ile^ ccrémonies qui y seroi.t observées
Dans ce fairas très long d'étiqi'etles pué- riles, voici ce qu'on en peut extraire.
La cérémonie étant censée commencer au départ de Versailles, S. M. en partira en
grand appareil avec la reine, les princes ses frères, les princes du sang, les grands offi- ciers de la couronne, les seigneurs et dames de la Cour et les ministres.
S. M. sera reçue dans toutes les villes où elle passera, au son des cloches, au bruit de rarîlllerie, aux acclamations des peuples, et sera complimentée par les magistrats. (Les acclamations futures des peuples ont paru fort singulières dans cette relation, cqmme si elles étaient de commande ainsi que le restej.
Monsieur le duc de Bourbon, gouverneur de Champagne, présentera à S. M. les clefs de la ville à son arrivée.
S. M , après tout le cérémonial de son en- trée et de sa marche, se mettra à genoux à la porte de l'église métropolitaine, et y baisera le livre de l'évangile Éllr offrira à Dieu un ciboire d'or dont elle fera présent à l'église de Rheims, et qu'elle posera sur l'autel.
Il n'y a de toute la magistrature que les Conseillers d'état et -maîtres des requêtes in- vités au sacre qui s'y trouveront, et six secrétaires du roi, députés de leur compagnie.
Au sacre, Monsieur, frère du roi, repré- s ntera le duc de Bourgogne ; M. le comte d'Artois, le duc de Normandie, le duc d'Or- , léans, le duc d'Aquitaine, le duc de Chartres, le co-nte de Toulouse, le prince de Condé, le comte de Flandre, et le prince de Bourbon, le comte de Champagne.
Les pairs ecclésiastiques ont tous les hon- neurs. Ils sont assis à la droite de l'autel : ce sont deux d'entre eux qui vont chercher le roi, et qui après avoir vainement demandé le roi Jeux fois à sa porte, disent pour la troisième : Nous demandons Louis XVI que Dieu nous a. donné pour roi : ils le condui- r nt il l'église.
L'archevêque de Rheims commence par faire une requête pour toutes les églises de France, .-sujettes au roi, et ce n'est qu'après ce premier serment que le monarque en fait un autre qu'on app-^lle /=■ ierment du royaume, et qu'il prête le troisième, comme chef et souverain grand-maitre de l'ordre du Saint-Esprit.
Le 7 juin :
Les princes endeuil le quiilcrontpourlejour du sacre. Le prince de Conti et le comte de la Marche n'iront point à Rheims n'ayant à y représenter aucun pair. Le piince de Sou- bise fera les fonctions de grand-maître de la maison du roi, ii la place du prince de Condé, représentant le comte de Flandre.
Le 7 juin :
Sa Majesté a décidé la contestation élevée entre le coadjuteur de Rheims et l'évèque de Soissons, en faveur du premier, qui doit sacrer en l'absence ou au défaut de M. de la
Roche-Aymon .
N» 1406. Vol. LXX.
— ; 59
Le 9 juin :
Rien n'est si singulier à voir que la route de Rheims depuis quelque iours : elle est battue comme la vue Siirt-Honore. Il y a 20.000 chevaux de poste continuellement en course. Cependant, comme si l'on craignat qu'il n'y eut pas assez de monde, M. le prince de Beauveau a envoyé ces jours pas- sés aux dames de Paris des billets d'invita- tion pour se trouver au sacre, avec assurance de billets pour voir la cérémonie. D'un au- tre côté, pour éviter la confusion, depuis le dimanche 4 la ville est fermée, et l'on n'y entre que par permission .
Le 14 juin :
Suivant les nouvelles de Rheims, il ne s'est pas trouvé dans cette ville autant de monde qu'on en espérait, et M. de Beau- veau n'avait pas eu lort d'inviter les dames de Paris à y venir, et de leur prornettre des billet», ayant été obligé de donner les der- niers ap* gens de bonne volonté qui se sont présentés.. .
16 juin 177c :
Léç précauiions qu'on avait cru prendie à Rheims, pour y empêcher le tumulte it la confusion, en ne permettant pas aux voitures d'entrer dans cette ville après le dimanche de la Pentecôte, sans une espèce de passe- port, ont été inutiles, vu le peu d'affluence, et les portes ont été ouvertes comme à l'or- dinaire.
20 juin 1775 :
L'envoyé de Tripoli ayant eu son au- dience de S. M. peu avant son sacre, elle l'a invité à s'y trouver. 11 s'y est rendu et a été placé parmi les ministres étrangers, à son rang.
Geo de Rhé.
Biens nationaux. — Marie-Antoi- nette (LXiX, 641, 797). — Le confrère X'VZpeut se documenter sur la question en consultant le livre de Marion : La vente des biens nationatix pendant la Révo- lution (étude spéciale au Cher et à la Gironde) Paris, H. Champion, éditeur, 1908, f" 69.
Il y verra que si la Reine n'achetait pas pour elle-même des biens du clergé, elle conseillait ce placement aux royalistes, entre autres à Fersen; elle lui écrivait le 5 juin 1793 :
... Je rr.e suis occupée sur le champ de retirer vos fonds de la société Boscaris. Il n'y avait pas de temps à perdre... vous me manderez ce que je dois faire de ces fonds.
L'INTERMEDIAIRE
bo
Si j'en étais le maître, je les placerais avan' tageusement en faisant l'acquisition de quel" tjues beaux domaines du clergé : c'est quoi qu'on en dise la meilleure manière de placer son aigent.
(Klinckowhdm, le comte de Fersen et la cour de France, II, 289).
Le 26 juin 1792, Marie-Antoinette écrit au même ;
.. Vous recevrez incessamment des dé- tails relatifs aux b ens du Clergé dent j'ai lait ncquisttioK pour voire compte. Je me bornerai aujourd'hui a vous tranquilliser pour le placement de vos assignats : Il m'en reste peu et dans quelques jours, j'espère qu'ils seront aussi bien placés que les au- tres. . . (ibid. p. 309).
Marie-Antoinette pensait sans doute qu'étant impossible de résister à la dislo- cation des biens du clergé, il était préfé- rable de les voir acquérir par des parti- sans de la royauté plutôt que par les sans- culottes.
M. Marion constate avec preuves à l'appui que bien des membres de la no- blesse du Berry, de la haute bourgeoisie et même du clergé, qui certainement étaient loin d'être révolutionnaires, se rendaient acquéreurs d'une grande partie des biens mis en vente en 1791 et 1792 ; les assignats avaient alors encore presque toute leur valeur ; mais il n'en fut pas 'de même lorsque plus tard on vendit les biens des émigrés, la saisie de ces biens était une véritable spoliation et le prix des ventes était payable en assignats dér préciés dans d'énormes proportions. C'est avec raison qu'on disait alors qu'un bon domaine s'acquérait pour une paire de bœufs.
E. Tm.'sserat.
Echarpe Royaliste (LXIX, 787; LXX, 30). — 11 est presque certain que cette écharpe dut appartenir à un officier de cavalerie de la légion de Mirabeau, car elle rappelle les funèbres ornements que les hussards et les hulans de cette légion portaient au sïiako : une tète de mort blanche large comme la main avec deux os en croix, ce qui leur valut le nom de hussards de la mort. Je pense que le vi- comte de Mirabeau, et plus tard le comtj Roger de Damas, ainsi que tous leurs officiers, portaient cette écharpe. mais le Prince de Condé ne dut pas porter cet
DHS CHHfltïiëÙRè Bt CUiilEUX
30 Juillet 1914
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insigne qui était l'attribut particulier d'un seul corps de son armée.
L'uniforme de la cavalerie de la légion de Mirabeau était assez brillant quoique s-ivère ; la vesle et la pelisse noires avec brandebourgs blancs, la ceinture et le pantalon bleu de ciel, les boutons ornés d'une fleur de lys en relief avec cette fière devise : Honneur aux Preux.
Baron de G.
Echarpe royaliste : .< Vmcere aut mori ». .Au siège de Seurre de 1650 (21 mars 9 avril) dernier refuge des partisans de Condé, après l'arrestation de celui-ci, Tavanne, qui était dans cette place, fit ar- borer sur les remparts u.i drapeau blanc parsemé de tètes de morts avec cette ins- cription : « Vincere aut mon. »
(Voir Mémoires du marquis de Mont- glat, année i6so et les historiens bour- guignons qui ont traité de ce siège.
X.
La dame X d'Alexandre de Beau- harnais (l.XX, i). — A propos de l'in- connue de l'époux de Joséphine, on peut rapprocher cet extrait d'une lettre de Mme Campan qui a figuré dans le catalo- gue d'une vente faite le 8 juin dernier par M. Noël Charavay.
N" 22 Campan (Henriette Genêt) lectrice de Marie-Antoinette, auteur de Mémoires, n" 17^2. m. 1822.
Lettre autographe signde des initiales C.C.; 1" prairial an Vil, 4 p. iri-4''.
Très eu- buse Isttre à un ami qu'elle excuse de son inconstance. Elle lui p.irle du chagrin des demoiselles Auguié et lui dit que devint l'incertitude des afluiresdu pays elle n'a pas donné lu concert où devait chaiiler rin.;ora- parable Garât. « Je suis réellement française et lorsque mon pais peut craindre ou secousse ou revers je crois qu'il ne faut point prendre de plaisirs bruyans. Cela ne tient à ajcun sentiment politique, mais réellement .i l'atta- chement qlje j'aurai iusqu'à mon dernier soupir pour ce tarif beau fiays de France que je n'aime à voir ni baitu, ni envahi, ni pillé, que ce soit par les vandales ou les bulgares. Aimer le sol ! aimer la patrie ! aimer son existence politique 1 c'est une folie chiniiri- que pour les uns, c'est une vertu pour les autres ». Mme Campan cile un Irait de bonté de sa pcnsionn.iire Hortense | Beauharnais ] qui se di-cbre prête à recommander à sa mère un petit coriespondant d'Orléans, qu'il soit un parent pauvre ou un enfant 'aturel de
leur pauvre père, comme la petite fille don elle prend déjà soin aime son frère Kiigène.
Waterloo et le colonel Stofifel (LXVl ; LXIX. 78?). — Cette question a déjà été posée LXVI, 4? 5. 602, 7^ 1 .
Le manuscrit est chez MM. Chopin dejanvry,à Versailles. « Notre intention, nous écrivent-ils, est de publier cette im- portant ouvrage sur la valeur historique duquel vous êtes exactement instruit. s>
Le Roi de Serbie, pendant la guerre franco-allemande (LXX, j). — Le roi Pierre n'était pas à Saint-Cyr au moment de la guerre. 11 avait fait partie de la promotion 1862-64. Voir Annuaire de la Saini-Cyrienne .
Germain Bapst.
A.^serhblées J)aroissiales à la porte des égli es, avec procès-v rbaux ou actes notariés (LXIX, 834). — A la référence au Dictionrlaire topographiqué du département de la Vienne, il faut lire le nom de l'auteur « Prédet » au lieu de « Hédet >».
Dans la citation du procès-verbal de réparation d'honneur, après les mots « et avoir dit » il faut ajouter «; qu'il lui avait pris du blé*: propos qui appelait surtout la réparation, et auquel se rapportent ces autres mots : « incapable d'une pareille action. »
M. A.B.
Nourrices de rois (LXIX, 1547). — Le volume de la session de Tunis (1913) de \'l' Asiociaiion française pour l'avan- cement dei iciences (ou AFAS) contient aux environs de la page 7!;o, le portrait en pied de la nourrice du duc de Berfy, petit-fils de Louis XIV.
11 y a une légende, mais qtii ne donne malheureusement pas le nom de la nour- rice représentée.
Ce duc de Berry n'a pas été roi, mais il l'aurait été si son grand-père Louis XIV ne lui avait pas survécu, car il est mort en 1714.
V. A. T.
■Vmaigre d'Annibal T. G , 48; LXIX, 241, 451, 004, 711). — Jesuiç tout à fait de l'avis de M E Grave; il est très probable qu'un ingénieur ayaht i
N»i4o6. Vol. LXX.
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ouvrir un passage dans le rocher, calcaire ou non, des Alpes, ne s'avisera jamais de l'arroser de vinaigre, il prendra le pic.
C'est ce que pensait mon très savant maître, le colonel Hermebert. Dans son ouvrage sur la vie d'Annibal. il aborde ce point et suppose avec raison, qu'un copiste a lu aatum au lieu de acutiim.
Ayant eu, à maintes reprises, au cours de ma carrière, l'occasion de suivre les parcours supposés d'Annibal dans les Alpes, je n'ai vu que deux endroits où l'intervention de l'ingénieur fût néces- saire : tout d'abord, au lieu dit : pasuioe d'Annibal, près du village de Queyrièies, dans le Briançontiais ; en second lieu au pas de la Croix, sur le revers italien du col du Mont Cenis ; mais partout le pic suffit à dégager la voie.
Sur le point de savoir de quelle nature géologique sont les roches alpeslres, je puis affiimer que la grande masse est calcaire. Quelques sommets très élevés en Savoie ou en Dauphiné ont percé cette carapace et sont granitiques, tel le Mont Blanc, le Pelvoux, Belledonne et quelques noyaux provençaux.
Dans plusieurs valléesleschiste abonde, mais c'est une roche tendre. En somme, partout les difficultés de passage sont secondaires sur les parcours indiqués.
C L. Abet.
L'écriture des prénoms (LXIX, 282, ■556. — Les prénoms réduits à leur initiale sont dangereux à lire. Un profes- seur dicta tout lécemment à mon fils un « Extrait d' Henri de Balzac ! » Je bron- che ombrageusement chaque fois que je me trouve en présence de s< IVl. >» ; Dirai- je « Maurice », ou « Marcel » ou..., « Monsieur « ? Cruelles énigmes ! car je ne rencontre pas seulement des écrivains à prénom notoire !...
Sglpn.
Famille d'Argent (LXIX, 741). — Les auteurs ne sont pas d'accord sur les armoiries de la famille d'Argent.
L' Armoriai de Franche- Comté de Jules et Léon Gauthier la cite deux fois :
587. Aigent, famille de Vesoul, — « De..- à la croix anciëe de.. . » (S. d'un secrétaire du baill.ige d'Araoïit — 156a.
(page Ç2).
' 1194. Argent, famille originaire de Cham- pagne étjbhe à Vesoul — 1667-1737, «d'a- zur au lion d'argent, au chef d'or chargé de trois étoilej d'azur » — a'ias : « d'argent à une fasce de gjeules chargée de trois basants d'azur ».
(page 99.
« L'Armoriai Général des familles no- bles existantes » de Magny, 2' partie, page 280, blasonne sous le nom d'Argent de Deux Fontaines (Hainaut et Champa- gne : d'azur au lion d'argent, au chef d'or chargé de trois étoiles de gueules
Je ne connais pas de généalogie com- plète : dans Mtt{, Documents généalogi- ques (Paris, Lamulle et Poisson, Paris 1899) l'ab'ué Poirier donne, page 13. une courte notice sur la famille d'Argent de Deux Fontaines — elle concerne : Benoît- Louis-Charles, chevalier, seigneur de Cerlan, de Girondelle et d'Hardi, époux de Suzanne de Belchamps, veuve de Lau- rent Durand, seigneur de Crépv — et Claude jean-Baptiste son frère, époux d'Anne de Chazelles, veuve d'Antome Goussaud.
R. DE R.
Bertrand de Briquebec (LXIX,
6r)8). — Sur ce personnage, voir l'Histoire généalogique... du P. Anselme, t. VI, pp. 688 et suiv.
De Mortagne.
*
Le P. Anselme consacre un long ar- ticle à Robert Bertrand Vil, baron de Briquebec, vicomte de Roncheville, che- valier, seigneur de Fontenay-le-Marmion et de Magneville, maréchal de France, et lieutenant du roi en Guyenne, Saintonge, Normandie et Flandre. 11 a/ait succédé à Mathieu de Trie qui était mort en 1344. Il épousa le 3 mai 1318, Marie de Sully, dont il eut plusieurs enfants. En 1 ^48, il était mort. V. le H. Anselme, Histoire des Maréchaux de France.
E Grave.
• *
Sur Robert Bertrand, baron de Bric-
quebec, maréchal de France, mort entre
I 347 et 1 348, consulter le Père Anselme :
Histoiie des Grands Officiers, t. IV, p. 689.
G. P. Le LiEUR d'Avost.
Bricquebec (Bertrand de), y' du nom, baron de Bricquebec, vicomte de Bouche-
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
so Juillet 1914
6ç
ville, etc. Fils aîné de Robert Bertrand, 6« du nom, baron de Bricquebec et d'Alix de Nesle.
Maréchal de France le s juillet 132S. Né... Marié le ^ mai 1318,3 Marie de Sully, fille de Henri, 4" du nom. sire de Sully et de Jeanne de Vendôme. Mort en
'347-
Nommé par lettres du 22 janvier 1327 lieutenant du roi Charles le Bel dans la guerre de Gascogne et commandant de la province de Languedoc, il fit la guerre contre les Gascons et les Anglais. 11 fut créé maréchal de France sur la démission de Bernard de Moreuil en 1328, défendit en 13401a ville de Tournay. assiégée par le roi d'Angleterre, et servit, en 1342, dans la guerre de Charles de Blois contre la comtesse de Montfort .. Il possédait encore la charge de maréchal de France le 10 décembre 1 343, suivant un arrêt du parlement de ce jour et s'en démit au mois de mars 1344.
M. P. * «
Je transcris succinctement au diction- naire de Moreri, 2' vol. page 102, l'^et 2° colonne : « Robert Bertrand VU" du nom, baron de Briquebec, etc. épousa en 1318, Marie de Sulli, fille aînée de Henri IV" du nom... >> était un descendant de Robert Bertrand, baron de Bricquebec vi- vant en 1082.
Il était fils de Robert Bertrand VI et de Alix de Nesie.
Robert Bertrand Vil, baron de Bricque- bec. vicomte de Ronchcville, maréchal de France et lieutenant du roi en Guier.ne, Xainton;ie, Normandie et Flandre fut em- ployé dans les affaires du roi en 1320, ambassadeur en Bohême en 1321. Fut en- voyé pour garder les côtes de Normandie en 132^ et fut à cette époque élevé à la dignité de maréchal. Commanda avec le comte d'Eu, dans la guerre qui s'ouvrit en Guienne contre les Anglais En 1328, Philippe de Valois le manda pour assister à son sacre à Rome, Du conseil du roi en 133^, fut choisi pour conclure à Paris un traité d'alliance avec Ferdinand, roi de Castille. Etabli lieutenant du roi es Mar- ches de Bretagne était mon en 1 348.
Un Plagiaire.
Boyle-Roche, membre du parle- ment irlandais (LXIX, 741). ■— Sir
66
Boyle-Roche, qui naquit en 1743 et mou- rut en 1807, a un article dans le Dictio- tiary cf national Biogiaph y de Sidney Lee. Il y est dit qu'il devint célèbre comme au inveteraie perpetrator of « buUi ». On rapporte ensuite quelques-unes de ces bé- vues, mais en ajoutant qu'il n'est nulle- ment prouvé qu'il soit l'auteur de toutes celles qu'on lui a attribuées.
De Mortagne.
Naquit en 1743. H entra dans le métier des armes de bonne heure ; servit dans la guerre américaine, se distingua à la prise de Port Moro, Hasannah ; entra au par- lement Irlandais, député pour Gowran 1777 83), Po'^ Arlingloii (1783 90) etc., jusqu'à l'union avec lAngleterre. Est d'une famille respectable et aristocrati- que irlandaise.
Dans ses fonctions publiques, il était aimé pour sa politesse et son urbanité.
11 n'y eut de plus honorable gentil- homme. Sir Boyie Roche est mort chez lui en Eccles street, Dublin, le s juin 1807.
Edward West.
Mlle Caillou et le naufrage du « Saint-Géran » (LXIX, 4s, 2S7, 358, 694). — Colonne ôôy^lignc 13, lire: c Ma- demoiselle Caillou était sur le gaillard d'avant ^, au lieu de gaillard d'arrière, comme je l'ai écrit par erreur.
D' P.
Abbé Edgfworth de Firmont (LXIX, 788). - Il a été publié tant de choses sur La Révolution depuis quelques années qu'il serait difficile d'indiquer la bibliographie de l'abbé d'Edgevorth ; mais il a occupé certainement beaucoup d'his- toriens. Le Temps a publié un récit cir- constancié de ses tribulations après la mort de Louis XVI, écrit certainement d'après une étude particulière, mais c'est tout ce dont je me rappelle.
E. Grave.
Famille Eyma (T. G.). - [e ré- ponds, après 18 ans, à une question posée dans le tome du 2" semestre 1896, ayant moi-même interrogé nos collabo- rateurs sur Xavier Eyma, écrivain, il y a quelques mois. Ma réponse sera brève.
No 1406.
Vol. LXX.
67
LiNTEftMEblAIRE
b8
1° Cettefamilleexiste encore en Bergera- cois, où elle es! connue depuis le xv" siècle et en Hollande où une branche émio-ra au xviii".
2° Xavier Eyma, qui n'a laissé qu'une fille, appartenait à un rameau fixé à la Martinique vers 1780.
3" Les armoiries vraies (car celles de gueules à ^ besaus d'argent, portées ac- tuellement en France, sont parmi celles imposées d'office par les commis de d'Hozier à l\4rmom/ de 1696) sont : d'or au lion d'azur armé, lainpiisUé et couronné Je gueules, adextré en chef d' un soleil de gueules et sénestré d'une étoile du même au chef de sable chargé de ^ étoiles d'argent.
Je viens de publier une petite étude sur cette famille. SaintSaud.
Mlle Gossin, actrice (LXIX, 487). - L txtiaU de l' Abrégé de l'Histoire du Théâtre François, depuis son origine, jusqu'au premier juin 1780, par M. lé Chevalier de Mouhv ; Tome 11. Paris 1780.
Gaussin (Madertioiselle Marie Magde- leine) fille d'un laquais de Baron, et dune cuisinière de Mademoiselle de Fry, dé- buta le 28 avril 1731 dans Britaunicus. par le rôle de junie ; reçue le 26 juillet de la même année, elle quitta le Théâtre à \o clôture de l'année, 1 76;). Avant de pa- roitre à Paris, elle avoit joué à Lille en Flandre ; elle remplissoit les rôles de ten- dresse et de sentiments avec une âme qui pénétroit les cœurs sensibles ; elle se ma- ria en I7s8, avec un danseur de l'Opéra nommé Taolaigo. Elle mourut en 1767.
II : D'apfés Le Grand Dictionnaire Pierre Larousse (répondant aux seuls points visés par la question de mon Con- frère E. R.)
Gaussin (Jeanne Catherine GaUssem dite) célèbre comédienne française, née à Paris, le 2 s décembre 1711, morte dans la même ville le 6 juin 1767.
Elle était fille d'Antome Gaussem, la- quais de l'acteur Baron et de Jeanne Col- lot, cuisinière, qui fut depuis ouvreuse de loges.
Observations : Mes Confrères H. L. — V. A. T. — A. P. et le Dictionnaire La- rousse, la prénorhmcrtt <. Jeanne Cathe- rine » ;
Le Chevalier de Mouhy lui donne comme prénoms .< Marie. Magdeleine ». René Durand.
Lagrang le général, le m ;tké- maticien (LXIX, 789). — Le château dont il s'agit est celui de Dangu près Gisors. Le général comte Lajrrange en hérita de son beau-père, M. de Falhouët et le laissa a son fils le célèbre sports- man propriétaire de Gladiateur, le comte Frédéric de Lagrange. A la mort de ce dernier (1884) le château de Dangu fut acheté par le comte Bozzo di Borjo.
L. C. D. L. H.
«
Un général Lagrange habitait, en 1825, un ciiâteau Dargut (ou Dargiesj à i8 lieues de Paris. Dans quelle région se troave-t-il .?
Ce château doit être le château de D^ngu proche de Gisors qui, en effet, est à 72 kilomètres de Paris sur la route de Dieppe
Le château de Dangu sous le second Empire était habité par le comte .le La- grange.
M. Gilles de Villars trouvera certaine- ment dans les archives du château tous les renseignements qui l'intéressent au sujet du général.
* »
Il existe une localité du nom de Dar- gies dans l'Oise, canton de Grandvil- liers.
'e trouve : Argut (Meuse), commune di ''/iUiers-sur-Meuse ;
A'gut-Dessous (Haute-Garonne) canton de ^aint-Béat, et Argut-Dessus, même région.
NlSIAR.
« *
Lire Dangu (canton de Gisors, Eure), et non Daigut ou Dargies.
Le domaine de Dangu était venu au général Joseph de Lagrange par son ma- riage avec Mlle de Talhouet.
En 1885 ou (884, après la mort de leur fils Frédéric, comte de Lagrange, te célèbre sportsitian, le château, inis en vente, fut acquis par les Pozzo di Borgo qui l'ont récemment fait démolir. Une construction ricllve b rempiàcfc.
QO/i-StTOR.
DKb CHERCHEURS ET CURIEUX
- ^
30 Juill«t IÇH-
70
Gittherine de la Treille de Sorbs (LXIX 787). — L'auteur de la question pourrait s'adresser directement à M. Bé- rarJ Je la Treille de Fozières. à Lavaur (Tarn), qui serait certainement en état de fournir les renseignements demandés
ECUODNOF.
Artefcuil donne les armes de cette fa- mille : Coupé JU 1"' Je giieuhs à un lion naissant J'or ; au 2° ii\i^ur plein.
Il dit qu'elle fut mariée à Michel- Ange 1, de Castellane, brigadier d'armées, gouverneur de Niort, et ambassadeur à la Porte, et qu'elle était proche parente de M. le cardinal de Fleury, ministre d'Etat.
L',4 rmoriai général de kietstap donne cette famille comme originaire du Lan- guedoc.
NlSIAR.
La Kevellière-Lopeaux ses Mémoires (T. G. 496 ; LXIX 405,566, fc>7 1,763). — Sur ce pamplilct d'un politi- cien aigri, voir :
I» Vicomte Eugène Melchior de Vogué, de l'Académie Française, Un P'aiJoyer pour le Directoire [Revue des DeuxMon- Jes du !«'■ lévrier 1895).
2" Etienne Charavay, La Revelîière- Lepeaux et ses mémoires {Revue Bleue des 26 janvier et 2 février 1895).
Ue ces deux études, également remar- quables, on peut tirer une même conclu- sion, qui n'est pas à l'avantage du pape des thëophilanthropes.
Dont Cake.
Leshenaut de Bouille (LXIX, 541, 589). — Malade, je n'ai pu adresser plus tôt à M. H. V. les renseignements ci-des- sous :
1» Les Leshenaut possédaient au xviii" siècle, le château de Bouillé-Theval, pa- roisse de St-Sauveur-de-Flée, près de Se- gré (alias paroisse de Montguillon). Cette terre fut vendue national',:inent pour émi- gration le 17 thermidor an VI.
Les L. étaient également possessionés dans plusieurs paroisses de la Mayenne, voisines de Château-Gontici . Leur nom, souvent défigure, y figure parmi ceux des personnes exemptes de taille.
2" La généalogie des Leshenaut jusque \
vers 1725, figure dans le d'Hozier (tome 11, page 717) qui est à la disposition du public dans les casiers de la Bibliothèque Nationale.
3° |e dois à l'obligeance de M. l'abbé Uzureau les renseignements suivants, ti- res en partie des Archives de Maine-et- Loire (E. 3ifcit<).
Marie Anne de Scepeaux, 2" femme d'Antoine Hercules 11 de L, fut inhumée le 25 septembre 1761 à Ghâteau-Gontier.
1736 Mariage d'Antoine Hercules L, seigneur de Bouille, fils de feu Antoine Hercules et de Marie-Anne de Scepeaux, de Chàteau-Gontier, et de Pcirine Bernar- din Barrin, veuve de [acques-Réné Jou- bert, seigneur de la Jacric, Montigné, Saint-Jean de Montfaucon (il doit y avoir une erreur de date : Antoine Hercules II et Marie-Anne de Scepeaux s'étant mariés le 16 mai 1723, leur fils ne pouvait con- voler en 1736).
1737 Naissance, à Château Gontier. de Ctaude-Henri-Réné, fils d'Antoine Her- cules L. et de Marie Anne de Scepeaux.
Antoine-Gabriel-Joseph L, thevalier, seigneur de Marigné, fils de feu Antoine Hercules L e£ de feu Marie-Anne de Sce- peaux, lieutenant de vaisseau, chevalier de S lint-Louis, épouse : 1" le 20 avril 1773 à rHotellerie de Fiée, Marie-Félicité dé Gibut de la Perrinièl-e' 2° par contrat du 18 septembre 1777, Mélârtie-Françoise Louet, veuve de Pierre ou René du Mes- nil, seigneur du Pineau. 11 habitait à Paris, rue du Cherche-Midi^ en 1789.
1782 Piiul François L, seigneur de Bouille, capitaine au régiment d'Auhis, habite le château de Bouille, paroisse de Montguillon.
Comte DE GuenyvEau.
Je remercie .Monsieur le vicomte de Noucl de son aimable communication : le n'ai pu encore établir les parehtés exactes.
]e Serais reconnaissant à M. H. V. dé me donner des détails sur Julie-Philippine de Leshcnaiilt .
Saunier ébéniste (LXVllI;LXlX,8io).
— Il y avait iiu Nviii^siecleun JacquesSaul- nicr, ébcnisteà Paris,ruc Chariot, qui avait été reçu maitre le i" mars 1755
Un autre Louis-j<tcqucs Saunier, rue des Prêtres St-Germain-l'Auxerrols, avait été reçu le 22 juillet 1782.
N» 1406. Vol. LXX.
^ 7,
Mais s'il s'agit d'un ébéniste du xvii' siècle, je ne puis répondre. Notre collègue Walterus pourrait s'adressera MM. Henri Vial, Adrien Marcel et André Girodin qui travaillent à la dernière partie du Dictwn- naire de; Arfis'es décoialeiirs du Bois. Paris. Bibl. d'Art et d'Archéol. CoUect. Doucet. 16, rue Spontini.
E FvoT.
Madame la générale Verdier, membre de rExpédilion d'Egypte (LXIX, 490, 81 1) . — H y a une gravure in-quarto avec texte dans la série des Fastes, publiée par Ternisien d'H.iudri- court, et qui représente la générale Ver- dier conduisant dans le devenu aveugle.
L'INTERMEDIAIRE
72
désert son mari Simon.
Armoiriesàidentifier: Aigleéplo- \
yée(LXlX, 791) — D'or à l'aigle èp!oyé' \
de sjble. — Armes de Jean-Jacques-Mariej j
comte d'Astorg, sous licutenantdes gardes j du roi, prieur de l'ordre de Malte, né le
I I juin 17S2. 1
(Guigard, Armoiial du Bibliophile T.
Il, p. 21). !
NlSlAR.
Aimes à déterminer : deux palmes (LXIX, 744). — Du Resnel (sei- gneur du Bellay) : D a^ur à deux p.ilmes adossées d'or,surnionléesd'iiiie étoile diiméme et accompagnées, en pointe, d'un croissant d'argent.
A cette famille appartenaient : Nicolas du Resnel, sieur de Boslecomte, conseiller aux Requêtes, à Rouen ; Jean-François du Resn I, abbé de Sept-Fontaines, mem- biede l'Académie française ; — François- Nicolas du Resnel, chanome de Saint- Malo, conseiller clerc au Parlement de Normandie, etc.
La couronne de marquis qui timbre les armoiries est un ornement de pure fan- taisie.
Q.U.ÏS1T0R.
Armoiries à déterminer : Fortis dominabitur astris (LXIX, 744). — Bidé-La Bidière, en Bretagne : D'ars-ent. à un lion de sahle armé trt lampa'isé de gueules, accompagné en chef d'un crois- sant d'azur à dextre, d'une étoile de gueules
à senestre et, en pointe, d'une autre étoile du i7:cnie
On trouve aussi, pour la même famille :
D'argent au lion de sable. , accom-
paoné de deux croissants d'argent bordés de sable, en chef, et d' une étoile d'or bordée de sable, en pointe.
QUitSlTOR.
«
« Fortis dominatibur astris ». Les ar- mes décrites sont celles de la famille Bidé de la Grandville, Bretagne et Bra- bant.
NlSlAR.
Ex-libris du monde du théâtre
(LXVIII, 478, 653). —J'ai relevé récem- ment la mention des quelques ex-libris suivants qui me paraissent appartenir au monde du théâtre.
1° ex-libris Gabriel d'Annuiizio (vers 1906) d'après G., A. Sartorio
2° ex-libris Lodorico Amorini-Bolognini (vers !84oi.
5° ex libris Vincenzo Bosisio (vers 1820).
4" ex-libris attribué au comte Angelo Curti (vers 1790) par Stagnon père
5» deux ex-libris de Salvatore di Giacoi-no (vers 1900) l'un anonyme, l'autre d'apiis Sco- petta.
o" ex-libris Giuseppe Giacosa (vers 1880).
7" ex-libris Thomas Guealette (vers 1750) par H. Becat (?)
8° ex-libris E. etj. de Concourt.
9" ex-libris A. Houssaye.
10° ex-libris Magnocavalli (vers 1780).
Il' ex libris Ferdinaudo Neri (vers I904).
12" ex-libris Gioachino Pizzi (vers 1770).
13" ex-libris LéopoM Pullc (vers 1880).
14° ex-libris Giro'airio Rovetta (vers 1904) d'après Martini.
Cf. Gelli : 3.500 ex-libris italiani (Mi- lan Hoepli 1908) aux noms cités •
C. Dehais.
Ex-libris musicaux, éx musicii, ex-c ^niibus (LXVIII. 478, 653). — J'ai relevé aussi les ex-libris suivants appar- tenant au monde de la musique ou ■com- portant des attributs musicaux :
1° ex-libris Franc-Anderle.
3» ex libr.'s Hans Bastanier.
3» ex-libris Valérie Breltauer (189S) l'un par W. Belirens de Nuremberg, 1 aut;e si- gné M . G.
4» ex-libris Cari Claudius (1899) par Call- m:irider, de Goteborg (Suède).
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
20 Juillet 1914
7Î
74
<)• ex-libris Louis-Claude Daguin, orga- nisle du roi, par F. Pilseii.
6» ex-libris D' Georges Dieiil.
7"'exlibris Giuseppe Kreddi (vers 1760).
8» ex-libris Kastner, musicien de la cha- pelle de Niipoléon III.
9° ex-libris D'' J. Kliiber, par Hans Probst.
lo* ex-libris Edwin eijulia Lnr.dau.
Il" ex-libris Karl Lorenz, p ir K. Gsur.
12" ex libiisOuo Luetsner, par M. Zaïii- bony.
1^° ex-libtis Marciâk Jàn )s Konyvcibol. . . gravé par G Morelli d'après F. Goldmann (Budapest 1900).
i4" ex-libris Francesco- Maria iVIalvolti (vers 17801.
I5*ex-libris Jordi Monsalvatje, par J. Re- nan.
Ex-libris Jorge Monsalvatje, par Mathilde Ade, de Munich.
16° aus der Musikmappe von Eugène Fasch (1901) par Conrad Ysenflamm (Bàle 1901 . Paris 1902).
17» ex-libris Giovanni Nencini (vers 1860).
18° ex-libris Académie et Conservatoire de musique de Pesaro (commencement du xix« siècle.
19° ex-libris Diego Pigriatellijl'un de 1899, l'autre vers 1890.
so* ex-libris Ch. Sauvageot, de l'Acadé- mie royale de musique.
31" ex libris d^ l'Harmonie de Schaffhouse xviil' siècle par Schellenberg.
23' ex libiis attribué à Edoardo Sobolewski (vers 1850).
33» ex-libris Paolo Solanges ( 1900)
24" ex donc Giuseppe ed Amalia Torre.
25» marque de l'Ut mineur, pji George Aui iol.
26° ex-libris Hélène Wagel par Félix Scbmitt.
27" ex cantibus Coecilie Wolbrandt par Cari Wolbrandt (Hambourg .898161 un ex- libfis de la même par !o même (il
Cf. Gelii : 3500 ex libris italiani (Milan Hoepli 1908). — Catalogue n° 291 de A. Durai, 18 rue de l'Anciçnne-Comédie Paris n» 152} — Catalogue d'ex libris Geoffroy, 5 rue Bianclie. l'aris , avril 1912, n''272. -- Catalogue de la collec- tion d'ex-libris Loureiro vendue le 24 dé- cembre 1912, p. 1 1 n" 93, — The Stu- dio, 14 avril IQ09, p. 227.
C. DtHAlS.
Les voyages de "ooken papier peint (LXIX. 793). — «' Les Sauvages de la Mer Pacifique, tableau pour décoration
en papier peint, composé sur les décou- vertes faites par les capitaines Cook, de la Pérouze et autres voyageurs, form.int un paysage en nuance, exécuté sur vingt lés ou largeur de papier de vingt pouces, sur quatre-vingt-dix de hauteur, de la Fabrique de [oseph Dufour et Compagnie, à Màcon ». (Mâcon, imp. Moiroux, an XIII, 48 p in- 12). Cette rarissime pla- quette contient la description d'un sujet de papier peint dont vraisemblablement on ne retrouvera plus les vingt lés ori- ginaux.
BiBL. Mac.
Comment les Romains se ser- vaient de leurs chifîces? (VI; LXVIII; 626 788 ; LXIX, 57Î.
Les apothicaires du xviie siècle, ou au moins certains d'entre eux, se servaient encore de chiffres romains pour établir leurs mémoires; mais peut être ne fai- saient-ils les additions ni comme les Ro- mains ni comme M. A. Ponroy. car \'In- ieimédiaire des Ckeicbettu 'VIII : 222 ; 254) mentionne l'emploi des chiflfres arabes dans ce genre d'opérations.
Sglpn.
« N-ître, ivre et mourir dans le cinmp pattsrn 1 > ou « i-ous le toit paternel » . Vers à attribuer (LXIX, 189, 629). — Ah ! si notre ami en Inter- médiaire, M. Iules Troubat, n'eut pas été à ses derniers mo ■ ents, quelle aimable et gentille réponse il eût envoyée à la pré- sente question ! A son défaut, j'essayerai bien de parler pour lui, encouragé que je me sens, par l'aménilé de son souvenir
Eh bien I oui fermement sans critique aucune, je crois que la mémoire de notre confrère, .M. P., l'a ici mal servi.
Le vers de Sainte Bcuve :
Naître, vivre et mourir dans la même maison,
bien qu'il ne soit pas cité dans VEipril de^ aulrei de Edouard Fournier (3'' édition, Paris, Dentu, 1867) est trop bien connu comine étant de Sainte-Beuve et dit trop bien aussi ce qu'il veut dire, pour q ue au- cun poète de ce temps ait pu avoir I a pc n- sée, non certes, de se l'approprier, mais seulement de le moiifier.
Il fait p.-irtic. ce vers du second volume do poésies que publia Sainte-beuve, en mars 1830 : Les Consolations. Il y est
NO 1406. yoi, Lxx.
75
placéjbienenvue, tout en tête de l'Epilre 4 Edouard Fotiinet, datée, celle-ci, de << Août 1829».
Entre nous, je m'imagine assez que l'idée qui inspira ce vers à Sainte- Beuve, de même que ceux qui le suivent et le complètent, doit venir de quel- que ressouvenir de la jeunesse boulon- naise du poète Ce qui m'incite à le penser, c'est que cette rhême idée de sé- jour continu dans la rficrne maison, réap- paraît, sept ans plus tard, à l'adresse d'un sien ami d'enfance, dans le troisième volume de poésies du même auteur, les Pensées li Août, 1837. On l'y voit, en tête de Epître à l'abbé Eintachc Barbe, (un ancien camarade, alors devenu grave professeur de philosophie, h. Boulogne- sur-Mer, — leur commune patrie):
Il ejt trois fois béni, celui qui dans sa ville' En province resté, comme au siècle tranqiiillle' Y grandit, y mûrit, intégre et conservé ; Dans la minié maison qui l'avait élevé Devient maître, puis prêtrt, en cette église
[même Où s; communion se fit, et son baptême, etc.
{Vid. , pour ces deux Epîtres : Poésies corn- plètesde Sainte-Beuve., grandeédition in-S", Paris, IVlichel Lévy, 1863, t. Il, pages 36 et 245).
Les souvenirs d'enfance, rappelons- nous-ie, sont ceux qui se gravent le mieux, dans les vieilles mémoires.
Mais à chacun son bien : Laissons donc à César, ce qu' : appartient à César I
Ulric RichardDesaix.
Chandail (LXIX, 342). — En Angle- terre, on aurait donné le nom de chan- dail à la chemise de laine portée par les Roscovites (habitants du pays de Roscoff, Finistère), qui. enrégimentés, passent la Manche, depuis nombre d'années, pour vendre leurs lég'imes (ail, échalotes, pommes de terre, artichauts, etc). On les appelle '{. marchands d'ail » et par abré- viation « chands'd'ail ».
Em, G.
Entendu, dans la rue, un gamin traiter son petit camarade de « Ci)and'ail ».
Martin (l'âne) CLXIX, 794). — On lit dans duitard, Dictionnaire des proverbes, Paris, Bertrand, 1842, p. 528 :
Plus d'an âne à la l'oire a nom Martin.
L'INTERMEDIAIRE
76
C'était autrefois l'usage de donner des noms de suints aux animau.t. et l'àne reçut celui de Martin De là le proverbe qui s'em. ployait autrefois pour signifier qu'il ne faut pas affirn\er une chose d'après un simple in dice.
Une tradition proverbiale dit qu'un nemm» Martin, huche sur un de ses ânes, n'en re- trouvait pas U nombre, pnce qu'il oubliait de se compter, c'tst-à-dire l'âne sut lequel il était monté.
P. c. c. Gustave Fustier.
Calendriers perp't els (LXIX , 741;). — Il doit s'agir de Calendriers per- pétuels d'une forme spéciale, peut-être de ces oblongs qui se vendaient tout enca- drés
Car il existe des Calendriers perpétuels publiés bien antérieurement, tel celui de la collection Hennin, daté de i6ii : Ca- lendrjrinm naturale magicum perpetuum..., grande estampe anonyme en deux feuil- les.
Bernard Picart a dessiné et gravé un Calendrier pour 38 ans (1712-1749), pu- blié en 1714 chez Du Change.
Le 3 1 décembre 1792, le républicain J. F. Lefèvre présenta à la Convention un Calendrier National, calculé pour 30 ans, gravé par Mlle Vallet et publié chez la citoyenne Lesclapart, rue du Roule.
La médaille-almanach de 1778 {Maga- sin pittoresque, XXVI, 128) est aussi un Calendrier perpétuel.
Dans les cartons des marchands d'es- tampes on en trouve parfois. Voir les ca- talogues Geoffroy frères n°s 7, 8, 14, 28,
32, 34i42. 44)-
Alex. G.
Dagobert et sa culotte (LXIX, syo). - On lit sur cette chanson dans l' Antho- logie de la chanson française de P. Vri- gnault (Dclagrave,édit.)
La chanson s'est faite, comme beaucoup du même genre, par l'adjonction successive de couplets venus de l'un ou de l'autre. Elle a été fixée vers 17S0. Elle eut grande vogue en 1814, où l'on avait ajouté quelques traits contre Napoléon. Le pouvoir l'mteidit et
I elle ne reparut que plus tard, comme ronde
i entantine.
i - . .
M. Le Roux de Lincy, dans la notice ! qu'il consacre à la Chanson du roi Dago-
01i>. CHishCa^Uliâ #1' CUMilàt.'
30 Juillet 1914
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bert, {Chants et Chamons populaires de la France, tome III) se contente de la don ner comme certainement antérieure à 1789.
L'histoire de la culotte est bien une drôlerie et ne semble reposer sur aucun »< fondement > — si j'ose m'exprimer ainsi. La familiarité du roi et du ministre dans la chanson aurait eu pour base les traits de bonté envers ses serviteurs .. et même ses chiens, rebtés par les Grandes Chroniques de Saint-Denis, à l'actif de Dagobert dont le péché mignon était, faut-il le dire, de ne point toujours garder la continence des saints.
Mais, tous les détails sont purement fantaisistes et dus vraisemblablement à l'imagination populaire, qui, aimant à broder, comme elle a accoutumé, aura ajouté petit à petit, de nouveaux couplets à un thème initial, dont nous ne connaî- trons, sans doute, jamais l'auteur.
Antérieure à 1789, la chanson du roi Dagobert ne parait pas devoir être très ancienne. Elle ne figure dans aucun des recueils cités par Weckerlin [L'ancienne chanson populaire en France, xvi" et xvii' siècle) et daterait tout au plus de la fin du xvui" siècle.
Pierre Dukay.
Si Ton veut savoir à quelle époque la chanson fut composée, les indications manquent ; seulement il parait qu'elle est antérieure à la Révolution de 1789 et que l'air sur lequel ont été faites les paroles est une ancienne fanfare de chasse dont les habiles en cette matière renoncent a trouver l'origine.
Il faut donc se contenter, quant à la chanson, de ce renseignement verbal sans précision et chercher dans l'histoire la cause de cette familiarité qui parait avoir existé entre Dagobert et son minis- tre...
Quoi qu'il en soit, une tr?ce bien effa- cée existait encore des faits relatifs à Dagobert ; c'est une chanson populaire satirique qui en a ravivé le souvenir après un espace de 1200 ans.
Le Roux de Lincy, Chants et chansons populaires de la France, i'' série, Delloye, Paris 1843.
P. c. c. Dehermann.
Le tome I" de La Vieille Chanson française, paru chez L. Boulanger, dit, non sans vraisemblance, de la chanson du Roi Dagobert :
Il serait difficile de dire à quelle époque elle a été composée, d'autant que ch.i- que génération y a ajouté quelques cou- plets : cependant son style, l'air de chasse sur lequel elle se chante, ne la font guère re- monter plus haut que le xviu' siècle.
B. -F.
Donner (LXIX, 794). — La maxime cherchée n'est-elle pas contenue dans ces deux vers de Corneille :
Tel donne à pleines mains qui n'oblige per-
[soTine ;
La façon de donner vaut mieux que ce qu'on
[donne.
Si les expressions diffèrent, le fond de la pensée est assurément le même.
QU/tSITOR.
Etymologie de se terce (LXIX, 794). — La première subdivision de Vas était le demi-as, eu semis (semis, proche parent du radical grec hèmi (^,\'-'), si- gnifiait moitié en latin Hrchaïque). Si on avait à payer 2 as 1/2, la première pièce à verser était un as, la seconde un as, la troisième un demi as, « semis tertius « ; c'est à peu près ainsi que Varron, l'érudit romain, s'expliquait qu'on en fut venu à employer, pour dire 2 as 1 2, l'expres- sion « semis tertius y, devenue par abré- viation sestertius (de même *< semisque », c'est-à-dire : « et demi », est devenue sesqui, qu'on trouve en tète de bien des mots composés). On pourrait en rendre compte autrement : qu'on imagine la suite des nombres : 1/2, i, 1 1/2, 2, 2 1/2, etc. ; 2 1/2 est le troisième ovi figure 1/2. Quoi qu'il en soit, l'étymolo- gie et le sens primitif de sestertius ne peu- vent faire doute : c'est le « dem:-as qui vient en troisième lieu », et c'est le mot adopté pour dire 2 as 1/2. Quant, au iii' siècle, s'introduisit à Rome l'u'-age de la monnaie d'argent, dans le système mo- nétaire nouveau on créa une pièce d'ar- gent qui devint vite l'unité monétaire c. jurante ; elle fut censée avoir la même valeur que l'as libralde cuivre, de 13 on- i ces,du système aboli ; et comme elle valait
N» 1400. Vol. LXX.
L'INTERMÉDIAIRE
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2 as et demi du système nouveau, où l'as \ ne pesait plus que 4 onces, on l'appela ses- J tertiiis: ■.< duponJius (2 as) et semis anti- ; quus sestertius est « (Varro, de Lingua latina, V), Ce rapport entre la valeur du sesterce et celle de l'as, dont le poids alla sans cesse en diminuant, ne subsista pas longtemps ; le sesterce valut bientôt quatre as. Mais il conserva son nom pri- mitif.
Ibère.
Ce fut le cuivre ou son alliage avec l'étain (nés, ais = bronze) qui servit de monnaie aux anciens Romains. L'as fut
L'as libralis n'a eu d'abord que dix onces, au lieu de douze, comme la livre romaine, et. cela, — d'après les explica- tions de Mommsen et Lenormant, — pour mieux correspondre à la valeur de l'argent, qui circulait à Rome comme marcliandise ou sous l'orme de monnaies étrangères Ensuite, l'abondance de l'ar- gent di.ninua sa valeur, en même temps qu'elle renchérissait comparativement la monnaie de cuivre ou bronze qui, à son tour, était plus employé industriellement. L'as courant descendit ainsi à quatre onces pondérales et devint Vas trientalis (12 j = 4) Les anciens asies Uhrala (de 10 leur plus ancienne monnaie et comme son \ «""s en moyenne) valurent donc deux
poids était celui de la livre romaine C325 a 333 grs), on la nomma primitivement
; asses trientales et demi.
Ce fut alors (269 A. C.) que parut le
as libfalts ou librarim. As = aes ou ais j iesi'irtius ou \e nu m m us syracusain, évalué • ■ • ■ •" ' ■ à deux ^îs.,'5 /r(V«<(j/cj et demi.ou à un an
cien as libralis. Son étymologie, déjà ex- pliquée, se contient dans ces deux phrases de Varron : Seste-iiius quod duobus semis additur. . . ab semis ieiiius sesteitius dictns. On employait le mot sestertius^a,um dans le sens Aq deux et demi et même Jeux pieds cl demi.
A Syracuse l'usage consacra le système attique, et l'on employait une double drachme ou le didrachme qui pesait 8 gr. 7. au lieu de 8,50 ou 8,64, valeurs de deux drachmes attique.^. Le didrachme se divisait en dix vo-Junot d'argent. Chaque vo-ja;xo; de o gr. 87 équivalait à une livre de cuivre et devint le nuinmus semis tertius ou seiterlius du système romain, égal à un ancien as librali.\ ou à deuxdssw Iricnlales et demi. Avec le temps, comme on sait, l'as s'est encore réduit à deux onces, à une et même à i 12 d once. Ce serait long le développement de ce sujet et dé- passerait les limites de la question. (V. les ouvrages de Lenormant, Momnsen. Ba- belon, Dezo'-ry, Gow, S. Reinach et sur- tout l'excellent Dictionnaire des antiquités grecques et romaines.^ dirigé par Darem ■ berg et Saglio, où l'on rencontre des ar- ticles très complets de Lenormant iX de Babeion).
José Féliciano-de-Oliveira
viendrait du sanscrit âyas := fer ou mé- tal.
iVlais la Grèce était plus avancée que les peuples italiotes et elle possédait déjà l'argent comme base de son systèm_ mo- nétaire. Les Sjracusains surtout, qui avaient déjà prêté aux Romains le mot libra = ÀÎToa, leur fournirent encore le nummus = vojaao;, monnaie d'argent qui circulait en Sicile et dans les villes de la Grande-Gièce (Magna Gracia, au sud de l'Italie'.
Les Romains estimèrent à deux as et demi de leur monnaie les quelque 87 cen- tigrammes d'argent, que contenait le vouij.;j.oç sicilien, et le nommèrent nummus semistertius ou sesteitius. par abréviation. Ses-tertius — d'après l'explication du plus éminent des philologues français, M. Michel Bréal, — signifierait que h troi- sième as n'est qu'un Jemi-âs. « Des ellipses analogues se trouvent dans toutes les langues », ajoute M. Bréal. L'abréviation HS, que l'on trouve dan.* les manuscrits et les inscriptions, me semble I -|- 1 -(- S = deux as et un demi (le troisième, ter- tius). M. Reinach, Manuel de Philologie classique, I, 330, donne l'interprétation L{ibra), L{ibra), S{emif) = 2 livres et i;'2 (le sesterce valant primitivement deux asses et demi).
La question exige une explication com- plémentaire, pour répondre directement à l'étymologie du sestertius équivalent à un ancien i7i libralis.
Trolley (LXIX, 697) . — Le récit du Figaro est de pure fantaisie. Très long- temps avant l'invention des tramways électriques le tnot était anglais.
BAOUR LORMIAN de l'Académie Française
Intermédiaire LXX, colonne k6
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
20 Juillet 1914
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J'ai sous la main le Roy.il Dictionary, de A. BoyerLondon, 1764,011 je lis : »< to tioll about (trolier, rôder, courir la pré- tentaine, courir de côté et d'autre dans un équipage mal-honnête ».
C'est le même verbe que to stroll, d'où j<ro//^/- (baladin, saltimbanque). On voit donc tout d'abord que notre mot trâUr (rôder), s'écrivait trollo au wiii» siècle ; il a d'ailleurs conservé son ortho- graphe en terme de chasse où il signifie quêter. On peut constater ensuite que l'origine en est toute germanique, car on trouve en ancien haut-allemand : troUen (trottiner), d'où l'allemand irollen (trôler rôder, rouler), sirolch (rôdeur, vaga- bond).
Ce mot est de même nature que les mots drailU, drille, drôle, traille, treille, treuil, trille, trolle, trouille, truelle, où le radical a constamment le sens de rouler, ainsi que je pourrai le montrer à notre confrère M. si cela l'intéresse
O L. Abet.
* * Ce n'est pas seulement en langue po- pulaire ou argotique, que le mot ancien troler se trouve employé. .Mistral en a usé au moins deux fois dans la traduction française de son admirable Poème du Rhône.
« Au chant IV, les Vénitiennes >' (XXXIII): Mais elles ont besoin lie faire bonm foire, car à trôler ainsi et par monts et par vaux, pour l'entretien et pour la colophane, et ceci et cela, il v va Je grands frais. » Et au chant Vil, < La Fontaine deTourne » (LV) «... Njus nous ferions dire la bonne aven- ture ; nous trôlerions par toutes les bara- ques ; et je t'achèterais un bel anneau. »
Mistral traduit viageja et voute/a par troler employé au sens neutre, et qui, dans ce cas,slgnifie, courir ça et là {Pic- tionnaire de l'Académie). Mereuil.
< Fior d'Aliza » et Lamartin ;
(LXIX. 492. 626J. - Pas plus que Raphaël, Fior d' Ali{a ne se trouve dan ; les deux volumes de Coiifilences de Lamartine, ains fait cependant partie des Confi- dences.
Le volume p;irut chez Dentu, en 1863, sous ce titre : Mes Confidences, Fior d'Aliza. A cette même librairie il fut réé- dité en 1879 dans la collection à 1 franc, Nouvelle Bibliothèque choisie. Fior d'Aliza
n'existe plus en librairie de façon cou- rante, il est 1 épuisé »,mais il n'a rien de rare et peut aiséments'acquêter d'occasion.
B — F.
Enseignes decoifEaurs (LXIX, 687). — Aux enseignes de coiffeurs on peut op- ■ poser celle des dentistes, du moins des dentistes mécaniciens d'autrefois. Vers 1850 à Bordeaux, il y avait .M. Lacour- tiadc, d'abord rue Notre Dame aux Char- trons, puis route de Toulouse, qui expo- sait à une vitre un interminable et hor- rible chapelet de dents, extirpées sans doute par lui. Mais à côté de ce spectacle plutôt pénible, une œuvre d'art sollicitait l'attention. Une dame était assise devant une table, sur laquelle on voyait une cu- vette pleine d'eau sanguinolente, et au- près d'elle, le dentiste, debo it, présentait au mari de la dame une dent qu'il venait d'arracher, en lui disant : « .Monsieur le comte, voilà votre dame soulagée : à quoi bon souffrir si longtemps, quand on peut être guéri si promptement .? »
Il y avait aussi Victor Longeron, et Michel Phocion, lesquels, quoique den- tistes établis sur le cours actuel des Fos- sés allaient, pendant les foires, opérer sur les places dans leur voiture. L'un d'eux, Longeron, avait, à sa maison, un grand tableau qui le représentait ainsi. J'ai vu son collègue, Phocion, opérer à la foire gratis, et, après avoir martyrisé une paysanne assez jolie qui était montée dans le cabriolet, lui donner vivement un gros baiser, criant à la toule : caJun si pague! (chacun se paie !) V. A. T.
« *
Je crois en avoir envoyé plusieurs a V Intermédiaire, je ne sais si celle-ci en faisait partie Elle était chez Diot, rue de l'Echaudé, n° 2 ou 4, il peut y avoir 62 ans.
O têtes sans coiffeur, qui cherchez au hasard Si votre barbe est longue ou vos cheveux sans
[art Arrctez-vous ici, vous êtes à l'eTiselgiie Du merveilleux rasoir etdu magique peigne.
et puis celle d'Isopy, coiffeur de Lamar- tine :
Le maître de cette officine
Est Isnpy, qui fut coiffi-'ur
Du grand poète Lamartine
Mort dans sa fleur !
Pour une très modique somme
N» 1406. Vol. LXX
L'INTERMEDIAIRE
8?
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On peut acheter en ces lieux
Des poils de barbe du grand homms
Ou des cheveux .
V. A. T.
Etalages et terrasses des cafés parisiens fLXIX, 234, 326, 375, 52Ô, 637, 781, 830. — je ne voudrais pas abuser de l'hospitalité deV Interméiiùiire, en prolongeant avec mon honorable con- tradicteur M. de T., une discussion fu tile, mais, sans me croire infaillible, je ne puis, cependant, accepter la responsabi- lité d'erreurs que je n'ai pas commises.
Je n'ai jamais dit, en effet, que le café Turc était établi au Palais-Royal, ne pouvant ignorer qu'il était situé sur le Boulevard du Temple ; j'ai simplement fait remarquer, pour le besoin de mon argumentatio.i, que, comme ceux du Pa- lais-Roval, le café Turc était établi dans des jardins 'i; en retrait de la voie publi- que. »
D'autre part, M. de T. estime que je ne réponds pas à la question posée. Evidem- ment j'ignore (et je doute fort que quel- qu'un le sache), quellefut la première ter- rasse de café parisien, mais il m'a semblé, comme le pensait notre confrère Surel (LXIX, 326), que la meilleur moyen d'être à peu près renseigné, con- sistait à rechercher à quelle époque l'au- torité s'est préoccupé; de réglementer ces terrasses qui ne pouvaient être ins- tallées sans son assentiment. C'est ce que j'ai fait, et )'ai la prétention d'avoir éclai- ré, sinon résolu, la question.
Quant à la gravure du Paris au Xl^lll' siècle et à la citation de Marcel Fouquier à l'aide de laquelle M. de T. croit me confondre, je constate, au contraire, qu'elles confirment mes assertions.
Au bas de la terrasse, sous les grands ar- bres de la voie publique, les promeneurs aiment à s'asseoir pour entendre un jeune flûtiste, pour savourer un oublie, pour dé- guster un sorbet...
Voilà ce que m'oppose iVl. de T. Or il y avait bien, en effet, une terrasse au café Turc, mais elle n'était pas sur la voie publique, le texte ci-dessus en four- nit la preuve. Qyant aux promeneurs qui savouraient des oublies et des sorbets, ils n'étaient p.^s des clients du café, mais bien des flâneurs auxquels les marchands d'oubliés et de sirops circulant sur la
voie publique, vendaient leur marchan- dise.
Nous voyons, de nos jours, des prome- neurs également assis autour des cafés - concerts des Champs-Elysées, par exem- ple, et cependant ces concerts, comme le café Turc, n'ont qu'une terrasse inté- rieure.
Je me résume, en maintenant qu'avant 1848, aucun règlement de police ne s'est jamais occupé des terrasses de cafés, inexistantes jusqu'alors... C'est en 1848 seulement, qu'apparaissent les premières tolérances accordées sur les boulevards, et, jusqu'à preuve du contraire, je m'en tiens à mes précédentes conclusions, dé- clarant la discussion close en ce qui me concerne.
Eugène Grécourt.
La plus vieille boutique pari- sienne (LXIX, 696). — Les maisons de commerce plus que centenaires ne sont pas rares à Paris. Un chercheur doué d'un peu de patience pourrait en fournir une longue énumération.
]e signale à l'auteur de cette question deux vieilles boutiques parisiennes qui par leur ancienneté et surtout par leur originalité ont souvent attirré mon atten- tion. La première se trouve rue de Gram- mont au n° 12 ou au n" 14, en face les bureaux du Crédit Lyonnais et est occu- pée par M. Lemaire, pharmacien.
La devanture de cette vieille boutique aux moulures fantaisistes a conservé l'as- pect des maisons de commerce d'autre- fois. Au fronton on lit ce mot quelque peu molièresque :
APOTHICAIRE C'est la seigle pharmacie de Paris et peut-être aussi la dernière en France qui a conservé ce titre désuet.
A ce sujet, un rapprochement : au cours d'un voyage en Norvège, j'ai re ■ marqué qu'à Christiania, à Christiansund et à Bergen, les pharmaciens indiquent encore leur profession sous le couvert d'APOTECK. Il en est de même à Reikia- wick (Islande) où la langue parlée est le danois.
L'autre boutique d origine très ancienne est située dans une voie peu fréquentée, rue Volta n" 3, presque à l'angle de la rue Aumaire et est, je crois, occupée par une épicerie-fruiterie pour laquelle il est
DES CHERCHBURS KT CURIEUX
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inutile d'indiquer une date de fonda- tion. Son aspect atteste son ancienneté. Elle est remarquable par une pierre arrondie en forme de bandeau très sail- lant sur laquelle les commerçants qui l'ont occupée depuis plusieurs siècles pouvaient faire un peu d'étalage.
Dans les vieilles maisons de Granville on voit encore quelques boutiques sem- blables.
La maison de la rue Volta dans laquelle elle se trouve est une des plus vieilles du quartier du Temple et en même temps une véritable curiosité de ce qui reste du vieux Paris.
Les traverses de bois enchevêtrées qui en forment la charpenterie sont appa- rentes sur toute la façade. De plus cet immeuble présente cette bizarrerie de posséder de minuscules fenêtres carrées pouvant avoir 1 m. 20 au plus au 2* étage ; 80 centimètres au 3' et au 4' éu.ge 6oc carrés seulement.
L. Capet.
Sans pouvoir dire q le je flâne, — mes occupations ne me le permettant pas — j'aime assez tout ce qui touche au vieux Paris, pour scruter, au hasard de mon chemin ; les petits coins, et explorer les vieux quartiers.
C'est ainsi que j'ai trouvé au n" loi du faubourg St-Martin, une boulangerie, fon- dée, suivant l'inscription au-dessus du premier étage, en 1720.
Le Restaurant de la Tour d'Argent 15, Quai de la Tournclle, annonce comme date de sa fondation, l'année 1582.
Je suppose que l'enseigne qu'il arborait autrefois, était plus artistique que celle qui doit inviter, aujourd'hui, les passants en quête d'une table bien garnie.
A. M.
Œuvres ou inventions du-s à
des lèves (LXIX, 69b, «28). —Dans Mmique Ré Irospec tique, un des plus jolis « Propos » d'Edmond Bonnafté, l'auteur raconte comment le maitre Samuel Bach, arrière petit-fils du grand Sébastien Bach, ayant acheté, en 1805, une épinette an- cienne, aux armes royales, eut à son sujet, le soir même, un rêve des plus étranges : Un personnage lui apparut (à Samuel Bach;, barbe longue, grande collerette, haut-
de-;hau^ses boutïant et pourpoint ;\ crevés : « Cette épinelte était à moi, lui dit-il, le roi « Henri III, mon maitre, me l'.ivait donnée « et je m'en servais pour le distraire. Tiens, « écoute cette chanson d'amour qu'il avait «lui-même composée et que jo lui jouais « souvent f. En même temps, l'homme se met a chanter, en s'accornpagiuint : J'ai perducello pourqui j'avois tantd'amour... Un air si triste, si triste et d'une voix si touchante que le vieux Bach tout ému se réveille en sursaut... Le lendemain, il aper- çoit, parmi des papiers à musique traînant sur la table, une feuille criblée de petits points ; il la prend, la tourne, la retourne ; il y a bien des notes, des noires, des croches, des soupirs des mesures mais cela n'a point de sens ; ce sont d-.s car.-;cièies, des mots si vous voulez, mais sans liaison, sans phrases. Le vieux maître appelle à son aide son fils et sa fille, pianistes comme lui, car, dans cette famille privilégiée, on naît musicien. Chacun essaye de déchiffrer, peine perdue I Enfin, on s'avise que les anciens écrivaient en clef à'ut première ligne ; c'était l'^itrc/cd d'Archimède. On transpose, et le. . comment dirai-je ? le noci«iK(f apparaît clair et lisible, tel que l'in- connu l'avait chanté la nuit précédente.
Samuel Bach est mort en 1874. Son épinette fait maintenant partie de la collection du Conservatoire.
E.X.B.
«ïrouoiùlles et (/|uno^itéH
La collaboration de Baour-Lor- niian et de Lamothe-Langon. —
Etait elle connue, la collaboration de Baour-Lormian et de Lamothe-Langon ? Savait on, comme nous leditle document que nous publions plus loin, que ces deux écrivainsavaient, un jour,uni leurs médio- crités r
En 1828, a paru un maussade roman historique de Baour Lormian intitulé: Duranli, premier Préstder.l du Pailement de Toulouse^ ou la Ligue en province. Pour ce dernier ouvrage, le successeur de Bout- fiers à l'Académie avait un collaborateur.
Il en avait un également, et c'est pour nous surprendre davantage, pour les Lé- genJei, ballada et fabliaux.
Mais il faut nous incliner devant les termes du traité secret qui nous apporte cette révélation.
Ce traité nous est communique par M- Noël Charavay avec son obligeance a»;-
N» 1406. Vol. LXX.
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coutumée. En voici le texte, qui ne laisse place à aucune équivoque :
Entre Messieurs Baour de Lorniian, mem- bre de l'académie française demeurant à Pa- ris, Rue de Clichy n* 74 et le Baron de La- mothe Langon, homme de lettres — demeu- rant aussi à Palis, Rue St Honoré n" 2s6, ont-été reconnus les points suivants :
1° Messieurs de Lormian et de Lamothe Langon sonten commun pour la propriété de l'ouvrage intitulé Duranii ou la ligue en province.
2° ils le sont également de celui ayant pour titre: Légendes, ballades et fabliaux.
3" Le prix de la réimpression des ouvrages qui viennent d'être désignés par les deux articles précédens, sera partagé entre Mes- sieurs de Lormian et de Lamothe Langon, ou leurs héritiers et représentans.
4° M, de Lormian venant à publier la col- lection complette de ses œuvres, s'oblige à déclarer à son éditeur que bien qu'il ait si- gné en seul les ouvrages mentionnés aux ar- ticles 1 et 2 des présentes, néanmoins at- tendu qu'ils ont été faits en communauté, il reconnaît que la moitié du prix de ces mêmes ouvrages devra appartinir et appaitiendra à Monsieur de Lamothe Langon, ou à ses héri- tiers et ce à raison du prix que sera vendu chaque volume.
5" M. de Lormian oblige ses héritiers, ou cessionnaires de ses œuvres à l'exécution des présentes en ce qui concerne les deux ou- vrages dont il s'agit.
Fait double à Paris le douze juin mil huit cent trente, approuvant l'écriture Baour lormian.
approuvant l'éciiture ci-dessus Lamothe lamgon.
A cette époque, à peu près aveugle et malheureux, Baour-Lormian subsistait de ces trop rares aubaines de librairie. Il adressait à Delangle, libraire, rue du Bat- toir-Saint-André-des-Arts, n° 19, le 3 aoijt, cette lettre intéressante en ce qu'elle nous met au courant de ses difficultés et de ses projets. Elle fait partie également du dossier Noël Gharavay :
Monsieur
Des affaires et le mauvais état de ma santé oiit relardé mon voyage dans le Midi. Je vais l'effectuer vers le 15 <ie ce mois.
Avant mon départ je désirerais traiter pour la réimpression de deux ouvrages, Ossian, et Les Veillées augmentées ei corrigées. Leur débit ne peut être prompt mais il est certain. Avant de les proposera quelqu'un j'ai cru devoir vous en prévenir. Dans la suppo- sition que la chose vous convient pour abré-
L'iNTERMÊDIAiRE
ger voici mes conditions qui seraient diffé- rentes pour un autre que vous.
Ces ouvrages devraient être imprimés avec soin et du format des légendes afin de pou- voir se l'.onner comme livres d'étrennes.
1° Je vous demande 1200 fr. pour les deux ouvrages ou bien 700 fr. si vous ne traitez que pour un seul.
2° Je vous donne six ans pour le débit de l'édition.
3° Vous me faiiez le payement en deux billets l'un de 600 fr, le 5 avril et le second de pareille somme le 5 juillet prochain.
4' Ou b;en un seul billet de 700 fr. paya- ble le 5 avril, s'il vous convient de ne traiter que pour un seul ouvrage.
Veuillez je vous prie m'écrite un petit mot de réponse car je suis un peu pressé par tou- tes les petites affaires que j'ai à régler aux ap- proches d'un long voyage. Mille amitiés
B.iouR Lormian rue de Clichi n- 74.
II avait publié Ossian en 1801 et Les Veillées en 181 1 .
Le libraire sollicité n'a pas pensé que ces œuvres pussent supporter une nou- velle édition... Le beau temps oii Baour- Lormian rendait jaloux Lebrun-Pindare était décidément passé, — beau temps oii il chantait César:
Honneur, triomplie d'âge en âge
A notre invincible César !
Tout cède à son noble courage ;
Un dieu même conduit son char.
Ses mains par la gloire asservies
Balancent le sort des états
Et les phalanges ennemies
Disparaissent devant ses pas. Ce n'était pas pour rien que le rhapsode flattait, il visait à devenir poète officiel. Il écrivait au dessous de ces vers : (Le manuscrit fait partie du même dossier) : « Cate strophe doit être placée dans la copie qui sera présentée au ministre de la police générale ».
Il sollicitait un regard du maître. Mais si un regard de Louis enfantait des Cor- neille, Napoléon fut beaucoup moins heu- reux qui n'enfanta à peu près que des Baour Lormian.
M.
Lt Directeur-gérant : GEORGES MONTORGUEIL
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1864
QUESTIONS RT nKC()!S.SKS LITTÉRAIRES, HISTORIQUES, SCIRNTIPIQUKS Kl ARIlSTIQUhS
TROUVAILLKS ET CURIOSITÉS
89 -— 90
Nous plions nos correspondants Je t Léonard Joseph Joubert Du Collet
vouloir bien répéter leur nom au-dessous Je leur pseudonyme , et Je n'écrire que d'un côté Je la feuille. Les articles ano- nymes OH signés d^ pseudonymes inconnus ne seront pas iusèiés.
Pour la précision des rubriques, une question ne peut viser qu'un seul nom ou un seul objet .
Indiquer les rubriques et leurs cotes.
Quand la question sollicite la connais- sance d'une liste, la liste, sanj exception, n'est pas insérée, mais envoyée ditectement à l'auteur de la question.
L'Intermédiaire des chercheurs et cu- rieux s'interdit toute question ou 1 épouse tendant à mettre en discussion le nom ou le titre d'une famille non éteinte.
OHuestinnô
Le rang de naissance des grmds hommes. — Quel était le rang de nais- sance occupé dans leur famille par les g ands hommes ?
Exemple: Napoléon était le quatrième.
Ceci pour établir ce que l'humanité eût perdu sans les familles nombreuses.
D' L.
Un traité avec Mesmer. — En ce moment ou l'Intermédiaire s'occupe des francs-maçons du xvm' siècle, voici un do'.umcnt qui émane de l'un d'eux et je voudrais bien savoir si l'on connaît d'au- tres actes pareils à celui qu'on va lire.
fut propriétaire du château de Tilly, canton de Houdan (Seine-et-Oise) après le comte de Grasse. 11 fut l'ami de Bourdon de Va- try : tous étaient francs-maçons. L'amour du merveilleux, commun en tout temps, mais surtout à la fin du xviii» siècle fut sans doute la cause première du traité de Joubert Du Collet, conclu avec le fameux Mesmer.
Voici cet acte :
Nous soussignés, Antoine MESMER, doc- leur en médecine, d'une part : et Léonard- Joïcph Joubert Du Collet d'autre part ; som- mes convenus, double entre nous, de ce qui suit. Savoir :
Moi, Antoine Mesmer, ayant toujours dé- siré de répandre parmi les personnes hon- nêtes et vertueuses, la Doctrine du Magné- tisme Anmiat, je consens et je m'engage à instruire dans tous les principes qui consti- tuent cette Doctrine, M. Léonard-Joseph Joubert Du Collet ci-dessus nommé, aux con- ditions suivantes :
io|l ne pourra former aucun Elève, trans- mettre directement ou indirectement, à qui que ce puisse être, ni tout, ni la moindre partie des connoissances relatives, sous quelque point de vue que ce soit à la découverte du Mjgnctism ■ Animal, saiis un consentement par écrit, signé de moi.
a"" Il ne fera, avec aucun Prince, Gouver- nement ou Communauté quelconque, ni né- gociation, ni traité, ni accord d'aucune es- pèces relatifs au Magnétisme Animal, me réservaut expressément et ptivativeœent cette faculté.
}" Il ne pourra, sans mon consentement exprès et par écrit, établir aucun Tiaitement public, ou assembler des Malades pour les traiter en comtnua par ma Méthode, lui
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permettant seulement de voir et de traiter des Malades en particulier, et d'une manière isolé.
4* Il s'engagera avec moi par le serment sacré De l' Honneur verhs] et écrit, à se con- former rigoureusement, sans lesiriction au- cune, aux conditions ci-dessus, et à ne faire, autoriser, favoriser, directement ou indirec- tement, dans quelque partie du monde qu il habite, aucun Etablissement sans mon atta- rhe formelle.
Et moi, dénommé ci-dessus , considérant que la Doctiine du Ma^nélume Animal, est la pro- priété de M. MESMER, son Auteur, et qu'il n'appartient qu'à lui de déterminer les con ditions au.xquelles il consent de la propager, j'accepte en totalit;J les conditions énoncées au présent Acte, et j'engage par eciit, comme je l'ai fait verbalen.ent, ma paiole d'hor.neur la plus sacrée, d'en observer la teneur de bonne foi, avec l'exactitude la plus scrupuleuse,
Fail double entre nous librement, sous nos seings, avec promesse de ratifier par- devant Notaire, à la première réquisition d'une des deux Parties, aux frais du requé- rant A Paris le lî janvier 1785.
MESMER.
L'INTERMEDIAIRE
Cet acte est typographie, à l'exception des noms de Joubert et de la date. 11
n'est signé que par Mesmer ; mais l'acte | prisonnier des Anglais, mais dont le (11; qu'avait Mesmer devait être signé de j devait régner sous le nom de Louis Xll e
Joubert Du Collet. 11 porte au dos, de la main de celui-ci : inon instruction dans la Doctrine du Magnétisme Animal.
P. c. c. E. Grave.
■Valentins de Milan et le château d'Asnières. — Qui n'a compati à la triste destinée de cette charmante Valen- tine de Milan, fille du duc Jean Galeas Visconti, épouse de Louis d'Orléans, frère de l'insensé roi Charle^s VI, et mère du poète Charles d'Orléans, père lui même de Louis Xll ? Qiji ne connaît les deux fières devisas de cette femme supérieure : /l bon droit ! et Pli/s Haut ! et surtout la troisième : Plus ne m'est rien ; Rien ne m'«</i/i(s.' dont elle illustra le misérable reste de sa vie, quand son mari bien aimé eut été assassiné, le 23 novembre 1407, rue Vieille du Temple, par des sicaires du duc de Bourgogne, Jean-sans-Peur ?
On n'ignore pas, qu'ayant été fort in- justement soupçonnée d'avoir, par de se- crets maléfices, causé l'incurable folie de Charles VI, son beau-frère, et même
ritier, notre futur Charles VII, elle fut expulsée de Paris, sans que son mari, qui, malgré les nombreuses infidélités qu'il lui faisait, et dont l'une donna nais- sance au bâtard Dunois, l'aimait pourtant d'un amour tendre, eut rien fait pour la sauver, tant l'opinion de la cour ei celle de la ville étaient montées contre elle. Mais ce qu'on sait peut-être moins, et ce que je n'ai appris, moi-même, que par hasard, en lisant, dans le Corrieie délia Sera du 10 mai 191 1, un article consacré à Valentine de Milan, c'est que la mal- heureuse princesse, aussitôt chassée de Paris, se réfugia dans le castel solitaire d'Asnières, où Louis d'Orléans, son époux, fallait voir de temps en temps.
Elle n'était plus à Asnières, mais à Château-Thierry quand lui parvint la nouvelle de l'assassinat de son mari, et l'on se souviei t qu'après avoir imploré vainement Charles VI de venger son frère contre Jean-Sans-Peur, elle mourut de chagrin, un an plus tard, le 4 décem- bre 1408, en léguant le soin de cette ven- geance à ses fils, et notamment à Charles, son aine, qui ne réussit, après la bataille d'Azincourt, qu'à rester, vingt-cinq ans,
s t le surnom de « Père du Peuple ».
Or. qu'il soit permis au vieux citoyen d'Asnières que je suis, depuis plus de trente ans, de demander à plus érudit que moi, si ce château d'Asnières qu'ha- bita la princesse Valentine. dans les pre- miers temps de son exil, était l'Asnières, voisin de Paris, ou un autre Asnières plus éloigné de la capitale, et quelle trace existe du dit château dans les fastes histo- riques. Edmond Thiaudière.
Les exécutions criminelles en
Serbie. — Dan^ une relation de vovage en Serbie qui date de 1901, je lis que les condamnés à mort, dans ce pays, ne sont ni pendus, ni décapités, mais fusillés.
Ce mode d'exécution est-il encore en vigueur? Alpha.
Les académiciens qui n'ont rien écrit. — Bigot-Préameneu — dont on trouvera en hors texte le portrait par Boilly, est de ceux-là.
« Elu, membre de la 2" classe de l'ins-
d'avoir tenté d'empoisonner le prince hé- « titut, 26 décembre 1794, et maintenu le
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28 janvier 180^ >» note l'impeccahle liographic de l'AcaJ^inie française de M. Raoul Bonnet. Le Larciissi dit :
Bigot avait clé élu membre de l'Académie française en 1800 pour remplacer Baudin, quoiqu'il n'eut jamais rien fuit imprimer.
Baiidin ! Qiiel Baudin ?
C'est Mathieu de Montmorency-Laval qui succéda à Bigot-Préameneu — lequel non plus n'avait rien écrit, il est dans les traditions de l'Académie française de vouloir compter parmi elle des hommes distingués qui n'ont rien produit au point de vue littéraire
Une suggestion : Si V Intermédiaire dressait la listedes acadéniiciensqui n'ont jamais écrit ? 11 est bien entendu que cette question suppose une réponse en bloc et d'un seul coup — risque à y re- venir et à la corriger.
A. B. X.
[ Les académiciens sont trop nombreux qui n'ont jamais écrit, pour que la rubri- que s'encombre de tous les noms qui viennent sous la plume. Nous sqmmes d'accord sur ce point avec l'auteur de la question, qu'il ne peut être répondu que par une liste déjà dressée et soumise à la critique de fous Que ne la fait-il lui- même, d'abord ? Suggestion pour sug- gestion].
De Beaumont, gêné *logiste. — Sa- vait-on que M. de Beaumont, évêque de Saintes, avait composé une ou peut-être plusieurs généalogies.^ On trouve l'indi- cation de ce fait dans un passage inédit d'un manuscrit consacré à des recherches historiques sur le pays de Marsan, pas- sage où est citée « la généalogie de la maison de Cauna faite par M. de Beau- mont, evesque de Xaintes. »
Cette généalogie existe-t elle encore, et où ?
A quelle époque exactement vivait ce M. de Beaumont, et a-t-il laissé des com- pilations manuscrites .'' Auribat.
Mlle Brochard. — Mlle Brochard était actrice française à Saint-Pétersbourg à ia fin du xviii' siècle : ou pourrais-je trouver des renseignements biographi- ques sur cette arti.vte, sur sa famille, sa carrière en France et même en Russie.^
Davydoff.
Cambreraer (Fannlle). — Quel' que intermédiairislc pourrait-il nous dé" crire l'écu de cette famille vraisemblable- ment normande, et dont le .lom est aussi celui d'une bourgade du départe- ment du Calvados ? Prière de vouloir bien indiquer l'ouvrage manuscrit ou imprimé où il figure. C. L.
M. et Mme de Forgeville. — Dans son très intéressant ouvrage : La l' te pri- vée à Caen ; les Usages - - La Société — Les Salons, publié à Caen (Louis Jouan, éd. 1912) M. G. Vanel cite, p, 3^9, M. et Mme de Forgeville, en correspondance avec Mme de Saint-Luc, et qui \o\aient très souvent Fontenelle. Ces Forgeville étaient très souvent à Caen.
D'où étaient les Forgeville r Quelles étaient les armes de cette famille, peu connue, semble t-ii, en Normandie .'
C. L.
Les abbés de Gran mont. — Liste des abbés de Gr^ndmont du xvi<= au xviii« siècle. Dates de l'entrée en charge et date du décès? ?. L.
Pierre Arnaud de la Briffe — En
mai 177b, Pierre Arnaud de la Briffe épouse Marie-Félicité de Bernage. Ya-t-il eu des descendants et quel est le nom et le lieu de résidence du dernier représen- tant de la famille de la Briffe ?
S. L.
Nicolas de Malézieux. — Que sait- on de Nit-olas de Malézieux, commanda- dataire de Notre-Dame de Moreuil en Bas-Poitou ? Dates de naissance et de dé- cès. Cette famille de Malézieux a t-elle encore des decendants ? S. L.
Le docteur P. -Max-Simon. — Ce
savant médecin aliéniste et littérateur, originaire de Montmirail (Marne), ayant été élève du lycée de Rouen, auteur au moins d'une douzaine de volumes fort intéressants, parmi lesquels Temps passé, Journal sans dates ; et qui fut directeur de l'asile d'aliénés de Bron (Rhône) est mort à Lyon en septembre 1905.
Je désire vivement trouver une notice sur ses travaux et sa vie, qui a dû paraître dans une Revue médicale.
C. L.
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Antoinette de Mornay, dame de Chasteauvieux. — Un aimable con frère intermédiairiste pourrait-il me don- ner quelques renseignements généalogi- ques sur Antoinette de Mornay, dame de « Chasteauvieux » et de « Fresnes », qui, en 1514, reçoit déclaration pour terre dite en la paroisse de Courcebeufs, au Maine (aujourd'hui commune du canton de Ballon, arrondissement du Mans, Sarthe)?
Les Mornay, originaires du Berry, n'apparaissent dans le Maine, à ma con- naissance du moins, qu'en la personne de François de Mornay - Montchevreuil, onz'ème abbé de Champagne (1663- 1680).
Je serai reconnaissant des renseigne- ments que nos confrères voudront bien me donner.
Urbain Deschartes.
Le major de Perpignan. — Quel est le nom du personnage que Manceau, intendant de la maison de Saint Cyr, dé- signe dans ses mémoires sous le titre « le major de Perpignan »? Le major de Perpi- gnan, qui avait épousé une nièce de Mme de Brinon, rupérieure à Saint-Cyr, obtint depuis (après 1688) la lieutenance de roi à Montpellier.
Je connais, à peu près à la même épo- que, un Louis de Hangest, seigneur de Louvencourt et de Ouarty, qui est major de Perpignan ; mais sa femme, qui s'ap- pelle Apolline Anseau, n'est pas de la parenté de Mme de Brinon : s'agit-il d'un premier mariage ? Q.uel est le nom de la nièce de Mme de Brinon qui épousa le major de Perpignan en 1688 ?
Labruyère.
Pierre-Magd. Saguez de Breu- very. — Membre non résidant de l'Aca- démie celtique. Renseignements sur ce personnage et sur cette Académie
NlSIAR.
Amé de Saint-Didier, XVIir siècle
— Qui était ce bibliophile, dont l'cx li- bris porte les armes suivantes : d'or à trois''jtourncsols de gueules tiges et feuilles de sinople, an chef d'azur chargé de deux colombes affrontées d'argent ?
NlSIAR.
L'INTERMEDIAIRE
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Médaille curieuse. — Un de mes
amis, collectionneur d'occasion, vient d'acquérir une médaille fort curieuse qu'il me demande d'identifier. J'ai recours aux collègues de V Intermédiaire , car pour ma part j'avoue devoir y renoncer. Voici : Médaille ronde avec bélière, de 27 millim. de diamètre, représentant de chaque côté une double tète inversée, le nez de l'une sert de menton à l'autre. Sur une face une figure coiffée d'une mitre et une figure coiffée du chapeau cardinalice. Autour, autant que le mau- vais état de la pièce permet de lire :
« CONSTITVES EUS PRINCIPES SVPER OMNEM TBRRAM.
Sur l'autre face une tête couronnée du diadème iinpérial et une tête couronnée de la tiare papale. Autour « in virtvte TVA LETABiTVR» (je crois deviner) : «; Impe- RATOR. !> Ces deux textes, sauf le dernier mot du second sont empruntés à l'Ecri- ture sainte. Quel est, ou quels sont les personnages représentés sur cette mé- daille .? Je dis quels sont ; car si la tête de l'évêque et du pape semblent identi- ques, elles diffèrent de celle du cardinal et de l'empereur, qui ont un nez plus écrasé. Avec celte demande je dépose aux bureaux de la Revue une médiocre pho- tographie de cette curieuse médaille.
Arch. Cap.
[Nous tenons la photographie de cette médaille, que le graveur n'a pu repro- duire, à la disposition de nos collabora- teurs].
Armoiries à déterminer : sept billettes. — Pourrait-on nommer les familles de noblesse chevaleresque dont les armoiries sont représentées ainsi qu'il suit sur des monuments du xvi" siècle commençant :
De... àla bande de.. . accorupagnées de sept billetles de..., posées dans le sens de la bande, 1 et ^ en chef, 2 et 1 en pointe. Cet écusson avoisine ceux de Baissey-Saulx, Bauffremont et Badoncourt.
H. C. M.
Armoirits à déterminer: écusson échiqueté. — De..., scné de fleurs de lys de..., à une coix de .. brochant, chargée d'un écusson échiqueté de... et de... Ce blason fait cortège à ceux de Baissey-Le- noncourt, Beauvau et la Tour-Landry.
Le Comte BIGOT de PREAMENEU de l'Académie Française
Interώdimire LXX, colonne 92
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Toutes ces figurations héraldiques se rencontrent en Bourgogne, sur une tombe de la famille de Baissey, et aussi dans le château où elle tenait résidence.
H. C. M.
La nuit de Joubert. - Dans une in- terview publiée par la Kcviu françaiie.W.. Paul Raynal fait dire à Mt;r Baudrillart : « ... Non, je n'ai pas eu ma nuit de Jou- bert. s> Nouvelle nuit ? Ou confusion? je ne connaissais que la nuit de [ouffroy.
Dialogues. — Andry de Bois-Regard, dans ses Réflexions sur l'usage présent de la langue françohe, publiés en 1689, à propos des répétitions et redites, et du tour néces- saire en toutes sortes Je discours, cite les Entretiens J'Euthyme et de Ibcagcne, par V. un certain auteur nouveau ».
Q.uel est cet auteur ? De qui sont ces Dialogues ?
Debasle.
I es plus court' s folie:; sont les meilleures. — Je trouve un exemple de cette locution, si commune aujour- d'hui, dans une lettre de Montesquieu qui date de 1725.
Est-ce l'auteur des Lettres Persanes qui, l'imagina .'' En connaît-on un exem- ple antérieur?
SiR Graph.
Fourg. — Que signifiait ce mot dans l'ancienne langue ? 11 ne se retrouve ac- tuellement que comm.; nom de localité, notamment dans le Jura.
le n'ai pas l'occasion de consulter les documents franc-comtois me permettant de m'éclairer sur ce point.
Peut-être ui. intermédiairiste obligeant i serait-il plus heureux que mol. j
C L. Abet.
Arpète. — Ce mot va-t il passer dans l'usage ? Sous celte rubrique : sauvée par une arpète, un fait divers du Soleil, du 9 juillet, raconte :
« qu'une jeune arpéle envoyée chez une ouvrière qu'on attendait à l'atelier la trouva se balançant dans le vide au bout d'une corde qu'elle s empressa de couper ; la dé- sespérée put èlre sauvée grâce à la petite a'- pète. »
je ne trouve ce mot que dans le Dic- tionnaire d'argot fin de siècle, par Charles Virmaitre, Paris, 1894 :
Arpette, apprenti de n'importe quel mé- tier. En connaît-on l'origine ?
^ I. Lt.
Le Médaillon deBaîzac,du Lycée de 'Vendôme. — En 191 }, le dimanche I I mai, jour de Pentecôte, sur l'initiative première d'un érudit professeur du Lycée, bibliothécaire de la ville de Vendôme, M. G. Bonhoure, a été inaugurée officiel lement, par u.ne belle cérémonie publique, avec discours, fanfare, banquet, et tout le tralala habituel d'un pareil jour de fête, l'installation d'un Médaillon en bronze de H. de Balzac, sur les murs du Lycée de Vendôme, cù fut autrefois élevé l'illustre auteur de la Comédie humiine.
Ce Médaillon, dû au ciseau d'une ar- tiste parisienne de talent, Mme Itasse- Bioquet, a été, m'a-t on dit, très admiré. Le souvenir de cette belle journée est resté empreint dans l'esprit des Ven- dômois.
Saurait-on me dire si ce Médaillon de Balzac a été reproduit par la gravure ou ia photographie, ou dans des journaux illustrés, parisiens ou provinciaux, à gros tirages ?
Ulric Richard-Desaix.
Une petit'j énigme bibliographi- que. — En 17 19, ou avec la date de 1719, parut cet opuscule : Silva disti- choruin moralium, pleraque liberalis et Christian» institutionis pravepta conti- ncns. Joannes Baptista Silvius sibi dictata edidit. Apud Forum Segusian.Typis Br^n- novic. .M. DCC. XIX. Petit in-a-, ^ pp.
Forum Segunan loniw'] ne peut être, il semble, que Feurs en Forez (départe- ment de la Loire). Mais, en 1719, il n'y avait pas d'imprimeur à Feurs. et Bran- nuvic est évidemment nom de fantaisie, j'ajoute que SUviiis parait être une tra- duction de Foré^ien.
Peut on donner le mot de c.;tte
eniçme r
O. C. Reure.
Académies de province. — Quelles sont les plus anciennes .^cadémiesdc pro-
vince
H.
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Eépoïïdes
Jacqueline Ancelin, nourdce de Louis XiV. — ?«"ourrices de roi (LXIX, LXX, 62). — Quoique fort indigne de me mêler aux savants qui collaborent a notre Revue, j'ai pensé qu'il ne serait pas sans intérêt d'apporter un fait nouveau, au dossier des nourrices d^ nos Rois, dont Xlntertnédiaiie nous a entretenu à plu- sieurs reprises ces temps-ci. Ce document est puisé dans les Mémoires inédits ou Journal historique d'un magistrat de la ville de Lyon, Conseiller avocat du Roi, au Bureau des finances de cette ville. Mé- moires au jour le jour, commencés en l'année 1715.
.. Septembre 1729. La nourrice qui a été choisie pour le Dauphin est de cette ville. Elle s'appelle I rançoise Gonet, fille de feu Antoine Gonet marchand toilier, demeurant dans la rue Longue, marié en }" noces avec la DUe Beraukl qui était sœur de Christophe Berauld anciennement greffier à la Senes- chaussée et aujourd huy commissaire aux saisies réelles de la dite seneschaussée et au- tres juridictions de Lyoï., mère de la dite Françoise Gonet Ses père et mère étant morts sans presqu'aucuns biens, on plaça Françoise Gonet, en qualité de fille de bou- tique, ^hez une marchande lingère de la pe- tite rue Mercière. Le nommé Pierre Dufour, du pays des Givennes ou du GévauJan, cal- viniste de religion, en devint amoureu.x ; (elle était jolie et avait l'air fort coquet), htant grosse de ses faits, il la mena à Avi- gnon où il l'épousa. Le 10 aoust 1717, il revint à Lyon ou il leva avec sa femme une boutique de toiles et de dentelles et fit quel- ques années après banqueroute ; qu'il accom- moda au 40 ou au 5», lequel n'ayant pu en- core payer dans les ternies échus, il se mit dans les gardes du corps du Roy pour se soustraire à la poursuite de ses créanciers.
Elle a deux frères, l'un nommé Antoine Gonet, maître ouvrier en bas de soie et M. Gonet aujourd'hui secrétaire de M. Dugas, prévôt des marchands.
S. V. C
Le milliard des migres (LXIll ; LXIX, 482, 845). — La question du milliard d'indemnité accordée aux victimes de la Révolution est une ques- tion politique si on pose le problème sous le tilre de Milliard des Emigrés.
Essayons d'en taire une question his- torique ; j'ai tout lieu de croire que elle
est l'intention de M. A. V. du Pront qui a publié sur les indemnités bien minimes accordées aux victimes de la guerre ci- vile en Vendée de très intéressants arti- cles dans le Bulletin de la Société Acadé- mique de la Loire-Inférieure.
La Révolution avait confisqué les biens des condamnés, des déportés et des émi- grés sans distinguer si les malheureux à qui elle donnait ce nom n'étaient pas simplement des proscrits.
La période des violences matérielles était à peine calmée, que l'on songea à indemniser les victimes ou leurs héritiers et même à leur restituer les biens non vendus. Personne n'a songé à trouver blâmables ces indemnités et ces restitu- tions accordées par le Directoire, les Con- suls ou l'Empereur
Lorsque vint la Restauration, les resti- tutions étaient loin d'être complètes; les personnes dont les biens avaient été ven- dus se trouvaient spoliées, sans qu'elles aient été cependant moins dans leur droit que celles dont les biens n'avaient pas trouvé d'acquéreurs ; l'injustice était évi- dente. D'autre part, pourquoi la per- sonne rentrée en 1814 avait-elle moins de droits que celle rentrée en 181 j.'
Enfin les détenteurs de biens natio- naux, (certains étaient de bonne toi, cer- tains possédaient en deuxième et même troisième main), avaient, plus peut- être que les spoliés, intérêt à voir régula- riser leurs possessions et l'apaisement se faire sur leur légitimité. Cette régula- risation devait augmenter la valeur de leurs biens et, en fait, elle les aug- menta.
Rendre complètement justice, il n'y fallait pas songer; les sommes à resti- tuer n'étaient pas possibles à trouver, car il s'agissait de Quinze milliards. En met- tant de côté les biens du clergé supposés compensés par le Concordat, la somme à restituer était encore considérable ; ils n'étaient du reste pas visés par la loi du 27 avril 1825 d'accord avec la Charte.
Les 5, 6 décembre 1814, Louis XVIII commença par annuler les rares excep- tions que le Senatus-consulte du 6 floréal an X avait maintenues contre certaines catégories d'émigrés s'opposant à la res- titution de bien non vendus.
En 1816, ce fut un maréchal de l'Em- pire, ."/lacdonald, qui demanda, lors de
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l'établissement du budget, que l'on don- nât des rentes aux propriétaires des biens confisqués et ce fut Louis XVIII qui s'op- posa à cette mesure et à toutes mesures analogues tant que la situation finan- cière de la France ne serait pas pros- père et les indemnités de guerre payées.
Ce fut seulement quelques mois avant sa mort, le 2? mars 1824 que Louis XVlll annonça aux Chambres le désir de fer- mer cette dernière plaie de la Révolu- tion.
Charles X acheva l'œuvre de son pré- décesseur.
L'indemnité qui fut allouée par la loi du 27 avril 182s fut un adoucissement insuffisant pour soulager les victimes des confiscations, mais il avait néan- moins l'avantage de liquider le passé
Hource règlement s'élevant à 987.819, 963 fr. 9b réduits, le 6 janvier 1831, à 912,819.962 fr. 96, on proposa, pour ne pas surcharger le budget, de faire appel au crédit par un emprunt : au lieu du taux usuel de 5 ojo, M. de Villèle pro- posa celui de 3 010 ; l'emprunt devait être fait en cinq années, soit à raison de six millions de rentes par an, dont trois seulement rachetées par la Caisse d'amor- tissement.
Pour les 15 millions qui restaient au lieu de jo, les excédents du budget de- vaient les couvrir.
Par l'article 1 3, le bénéfice de la loi était applicable non seulement aux émigrés, mais aussi aux individus déportés ou con- damnés révolutionnairement.
Ce fut Portalis qui défendit la loi de- vant la Chambre des Pairs. « Ce n'est pas, dit-il, une récompense accordée aux défenseurs d'une cause respectable et sa- crée, c'est la propriété qu'elle réhabilite dans ses droits ».
Le Général Foy fut le chef de la pro- testation, il fit un véritable appel à l'émeute
En fait, l'indemnité fut surtout une satisfaction morale attendu qu'on ne ren- dit pas les biens, mais leur valeur esti- mée d après l'état déprécié de 1790, très inférieur à celui de 18215 ; qu'on ne tenait pas compte de la perte des fruits, qu'on ne restituait pas les meubles ou leur valeur et que l'on payait avec un nu- méraire qui avait baissé.
Bien mieux, cette estimation dépré-
ciée qui s'élevait à 2 milliards et demi était encore réduite à un milliard, c'est- à-dire de 60 010. L'opposition de gauche acquiesça a la loi et Nettement remarque avec raison que ses principaux chefs fu- rent ceuxqui touchèrent les plus grosses indemnités.
Le Duc d'Orléans La Fayette Charles de Lameth Gaétan de la Rochefoucauld Le duc de Choiseul Duc de la Rochefoucauld- Liancourt
7.600.000 fr.
450.682 fr.
201.696 fr.
428.206 fr. 1. 100.000 fr.
1.400.000 fr.
La seconde République sanctionna à l'unanimité la loi de 1825 lorsqu'en 1851 Colfavru et Lagrange proposèrent de faire restituer le fameux milliard.
Le partage fut fait avec la plus scru- puleuse équité entre 22 1 s) personnes sur lesquelles 3.210 seulement restaient à liquider au premier janvier 1839. A cette date les sommes allouées s'élevaient à 766,496,615 fr. 02. La moyenne des indemnités fut de 40.289 francs.
La Vendée ne fut nullement favorisée par la répartition; 321 titulaires touchè- rent 15 205.453 fr- 95 (population de 322, 826 en 1827) ; Le Maine-et Loire pour 260 titulaires toucha 15. 192.830 fr. 01 (population 458, 674) ; La Loire Infé- rieure pour 317 titulaires toucha 9 mil- lions437.429 fr. 16 (population 475.090) et les Deux-Sèvres, pour 232 titulaires, 9.252.771 fr 19 (population 288,260) ; alors que nous voyons par exemple la Saône et-Loire toucher, pour 22c)titulaires 25.168.035 fr. 93 ("population 515,776) le Calvados, pour 380 titulaires, 19 mil- lions786.465fr. 58 (population 500 956) : l'Isère, pour 124titulaires21.860.302fr.69 (population 594.196) etc.
La Cor>e ayant été occupée de 1793 à 1796 par l'Angleterre, avait eu peu à souffrir de la vente des biens d'émigrés ou condamnés. La population de 180.348 habitants partagea 100.622 fr. 62 entre 9 réclamants ; le gouvernement précédent avait du reste fait une large part aux compatriotes de l'Knipereur.
Il v a lieu d'observer également que, en raison des nombreux décès survenus pendant 25 ans, des dettes contractées par les condamnés ou les émigrés par suite de la confiscation de leurs biens.
N° .407 Vol. LXX.
L'INTERMÉDIAIRE
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104
une bonne partie des indemnités revinrent à leurs créanciers.
Il y eut cependant un confisqué à qui la loi ne fut pas profitable.
Ce fut le roi Charles X et par ricochet Mme d'Houry, veuve Debure, proprié- taire de l'Almanach Royal. Celle-ci récla- mait 12,087 livres tournois prêtées au Comte d'Artois et garanties par les ter- rains qu'il possédait entre la rue du Co- lisée et la rue iVlatignon. Le sieur Bon- nard, vérificateur des domaines lui fit sa- voir, le 27 juin 1827, que *< Mgr le Comte d'Artois, par suite de son avènement à la couronne, n'étant pas susceptible de recevoir une indemnité pour raison de ses biens vendus » on ne pouvait rece- voir sa demande. Le même jour, les hé- ritiers du terroriste Arthur touchaient
i25,398fr-45-
Le droit de dévolution ayant été rétabli, le roi était le seul citoyen français inca- pable de posséder. A son avènement, Char les X avait entre autres choses, versé au domaine de la Couronne les n° 108, 12 jet 139 de la rue du Faubourg du Roule (rue du Faubourg Saint-Honoré) représentant 670.000 fr,
Lorsque Charles X quitta la France, il n'eut guère plus en 1830 qu'en 1814 et s'il n'avait eu des subsides discrets, le vieux roi serait mort de faim, car le li- quidateur de la liste civile, le carbonaro de Schonen ne fut ni généreux, ni juste.
Depuis huit siècles, à chaque avène- ment et à chaque mort de souverain, tout ce que nos dauphins et nos rois avaient acquis à titre viager, car ils ne pouvaient posséder autrement, tombait par dévolu- tion dans le domaine de la Couronne.
C'est ainsi que la France possède mu- sées, bibliothèques, archives, châteaux, bois, etc. Après tout, il vaut mieux qu'il en soit ainsi ; c'est plus beau et ça console ceux qui n'ont rien.
Le milliard dit des émigrés ne fut pas complètement distribué. Les indemnités restant h payer et s'élevant 375 millions ne furent plus versées à partir du 29 juil- let 1830.
Il n'est que temps de faire disparaître la légende fameuse du milliard des émi- grés ; elle est étranglée par la vérité et ensevelie sous les décombres des innom- brables milliards qui se sont accumulés sur le budget d'un milliard de 1830
î depuis que nous n'avons plus de Ty- I ran. J. G. Bord.
Les prisonniers de Saint-Florent
(LXVIll.) — L' Intermédiaire, dans le n" 1376, daté du 20 septembre 1913, a publié une lettre de Haudaudine au ci- toyen Fayau, dont Monsieur A. V. du Front a trouvé une copie dans le fonds Dugastt Matiteux (Bibl. de Nantes, 51, iQO)^ Votre correspondant était désireux de savoir si l'original en était connu et où il se trouvait, et pour le savoir moi- même je me suis adressé à M. J. B. Oli- vier Fayau, propriétaire à Montaigu, ar- rière petit fils du citoyen Fayau.
Dimanche dernier M. Fayau m'a appris qu'il avait retrouvé l'original de la lettre de Haudaudine dans les papiers de son arrière grand-père, et a bien voulu m'en remettre une copie authentique, qui ne diffère de celle de M. du Front, qu'en quelques points très secondaires :
p. 330, I" ligne,
3'°
3='°
32"
au lieu de : avec plaisir. lire: avec grand plaisir.
au lieu de : pour moi, Ure : pour mon cœur.
après : Movésinière, ajou- ter : et puis enfin à Saint-Fiorent.
au lieu de : peu.x te, liie : peux pas te.
au lieu de : duretés, par- fois, lire : duretés et parfois.
au lieu de : ceux d'entre mus, lire : ceux de nous.
p. 53', 3"^ 'ig"«
4"
6»
o» —
au lieu de lions, lire tiens.
au lieu de : sez, lire :
ses transla- nos transla-
marcher as- marcher très.
au lieu de : Beauprëau, de là, lire : Beaupréau, et de là.
au lieu de : Movoinière, lire : Movésinière.
au lieu de : 300 de nos pauvres, lire : joo pau- vres.
au lieu de : considérable- inent, parce que, lire : cousidérablement dans ks prisons, p.irce que.
au lieu de : nous man- quions, lire : nous y manquions.
DES CHERCKKUR^ BT CUKIHU.
30 Juillet 1914
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7« — au lieu Je : secours, que,
lire : secours, et que. 8" — au lieu de : nous trouver, '
lire: nous être trouvés 8* — au lieu de : même prison, !
supprimer : prison. ' iy« — au lieu Je : d'entre eux,
lire : d'entre ceu.'C. i
20' — au lieu Je : Adieu, lire : .
A Dieu. ;
Mais ie dernier paragraphe de la lettre de Haudaudine. où sont relatés des faits étrangers à sa captivité, a été omis, et nous ne le reproduirons ici que pour don- ner une nouvelle preuve de la générosité d'âme de son auteur.
Dans le même temps que j'écrivis au capi- taine Paris (\), j'écrivis aussi à Mauflâtre à \ qui tu me dis que le premier a fait passer la ! lettre que je lui avais adressée. Je suis néan- 1 moins sans réponse, ce qui me fâche par rap- : port à la brave femme Choblef, qui a des i droils aux pensions que la loi accorde, et que je ne puis cependant lui faire obtenir qu'au préalable je ne sois nanti d's pièces que j'ai | demandées. Je récrirai de nouveau incessam- ■ ment audit Mauflâtre (2), si je n'en reçois pas de nouvelles, parce que j'ai le désir de procu- rer \ cette bonne fïnime les secours qu'elle mérite ; elle ne peut pas agir par elle-raêir.e, : aussi remplis-je avec satisfaction le devoir de ! lui être utile
M. Du Pront fait remarquer que Hau- daudine « ne fait aucun rappel à son ami Fayau, du geste généreux de Bonchamp auquel les prisonniers durent la vie > dans la nuit du 18 au 19 octobre 1793. Depuis, VlnterméJiaire a publié l'attesta- tion, datée de Nantes le 2 juillet 1817, par laquelle Haudaudine et quelques uns de ses compagnons d'ancienne infortune (Painparay, |.R. Maucomble, F. Marrion), rendirent à la mémoire de Bonchamp un hommage mérité. Il me semble donc que le 6 thermidor an 11 (25 juillet 1794 Hau- daudine ignorait la clémence de Bonchamp. C'est à l'arrivée très-prochaine de l'armée de Mayence qu'il attribue son salut, et cela dut lui paraître naturel car il eijt été impossible aux Vendéens de garder, pen- dant le combat qui allait s'engager, les 5.500 prisonniers de Saint Florent. 11 n'en est pas moins avéré que Bonchamp avait
(1) Paris 'René-Mathieu), capitaine de la gendarmerie nationale à Fontenay.
(a) Mauflâtre, capitaine de gendarmerie, juge à la con-mission militaire des sables.
demandé que l'on épargnât les prison- niers. Fut-il le seul à conseiller et à or- donner le pardon ? Ce n'est pas ici le lieu de le rechercher.
11 existe aussi a la Bibliothèque de Nantes, dans le fonds Dugast-Matifeux ( i ) une note manuscrite dans laquelle Du- gast-Matifeux relate les souvenirs d'un nommé Mauduit(2>, alors habitant de Nan- tes, qui avait été le compagnon de capti- vité de HauJaudine à Monlaigu et jusqu'à Saint-Florent. J'ignoie à quelle époque il fut interrogé. Mauduit raconte que, logé a Saint-Florent, avec quelques camara- des, chez Madame de Bonchamp, ils y furent bien traités, et purent se reposer de leur longues fatigues sur des matelas étendus à terre. Le frère de Mme de Bon- champ, notaire au même lieu, qui veillait sur eux, les avertit, vers trois h;;ures du matin, de l'approche des vedettes de l'armée républicaine, et leur conseilla de profiter de celte circonstance et de l'obs- curité de la nuit pour aller rejoindre leurs compagnons d'armes, ce qu'ils firent aussitôt. Mauduit ne fait, comme Haudaudine.. aucune allusion à l'mter- vention de Bonchamp.
D' G .MiGNEX
Les sociétés populaires et la
fraac-maçonnerie (LXIX, 434, 548,
657) —«11 n'y a paslieu de tenir compte
de l'argument invoqué par M. Armand
Granel 1 » Ne nous laissons pas impO'^er
par le ton tranchant de cette affirmation
et comparons notre « hypothèse » à la
: c preuve - de M. Bord, pour voir s'il ne
' s'agirait pas, en définitive, d'un seul et
: même argument.
! Or, il arrive qu'un des procédés les . plus habituels de nos francs-maçons, qui connaissent admirablement la psycholo- gie des foules, consiste précisément à s'-.mparer des «s minorités violentes et audacieuses » pour <* triompher des ma- jorités craintives >. Et toute la maçonnc-
(i)J'ai copié cette note avant que ce tonds ait été classé, et ne puis indiquer une plus précise référence.
(2) Mauduit (Henri) fils de Joseph et de Thérèse B juclict, était marchand de toiles, ru: des Halles à Nantes. Il y mourut en ni.ii 1H61 âgé de S6 ans. C'était probablement le dernier survivant des « volontaires Nantais de 1793 ».
N» 1407. Vol. LXX.
rie elle-même, peut-on le contester au- jourd'hui, est-elle autre chose qu'une « minorité violente et audacieuse » qui « finit toujours par triompher de la majo- rité craintive 1» des non maçons, dans la- quelle elle évolue ?
Et l'on voit ainsi, n'en déplaise à M. G. Bord, comment les deax minorités super- posées du rapport de Mailhe peuvent très bien être devenues des minorités maçonni- ques, sans cesser d'être pour cela des mi- norités ordinaires.
A. G.
La loge des « S;p1 Amis » à l'O.'. de Chambéry cessa officiellement ses tra- vaux en 1790 sur l'ordre de S. M. Sarde, mais on sait qu'en réalité ceux des mem- bres de cette loge qui avaient * l'esprit français » continuèrent à se réunir en se- cretjusqu'au 5 juillet 1792 (ils reprirent leurs travaux le 28 octobre 1800). Il sem- ble bien que las membres de la f. ". m.-. aient joué cependant un rôle très impor- tant dans les événements qui provoquè- rent l'annexion de la Savoie à la France (Voy. Dufayard, Le club des AUohroges et Vermale : La franc-maçonnetie savoi- sienneà l'époque Je la Révolution).
On sait par Doppet qui présidait le Club des Allobroges de Paris qu'en 1791 et 1792 les t. . m.', du Dauphiné et de l'Am s'entendirent secrètement avec ceux de Savoie.
Aussi lorsque les troupes françaises en- trèrent à Chambéry le 24 septembre 1792 lef.'. général Montesquiou inaugura la so- ciété populaire qui venait de se fonder et de s'affilier aux Amis de la Constitution de Paris.
Parmi les membres du nouveau club de Chambéry figurent :
Lyonnai, Morel, Tardy, Favre, Marin et Garin de la « Parfaite Union » de Chambéry ;
Jacquier, Arnaud, Debry et Duport, des « Sept Amis >» de Chamljéry ;
Magnin, Vénérable de la « Vraie ami- tié » de Rumillv ;
Mrtgnan et Bomard de la « Concorde des Centrons » de iVloutiers.
iVl. Vermale, dans un travail très précis conclut qu'après le 5 juillet 1793 les so- ciétés maçonniques savoisiennes « ne dis- parurent pas mais se transformèrent en société populaire ».
L'INTERMEDIAIRE
108
En fait les motions révolutionnaires du club émanent de f. •. m.'.
Lorsque la Sa\ oie envoya des députés à la Convention le 17 février 1793, sur 10 élus on relève le nom de 4 f. •. m.-. ; au Conseil géné/al du département, on compte 10 frères sur 27.
Mais il convient d'ajouter que si les lo- ges des « Sept Amis y et la « Parfaite Union z. fournissent de nombreux parti- sans de la Résolution ; on retrouve les membres des « Trois Mortiers » et de la « Sincérité » parmi les émigrés.
Plus tard les montagnards savoisiens se recrutent principalement parmi les mem- bres des 1 'cpt Amis » et les Girondins parmi ceux de la « Parfaite Union ».
Pendant la réaction thermidorienne, c'est un membre de la < Sincérité y qui est le conseiller secret du représentant Bion.
Cette succession de faits concorde très exactement avec le rôle de la franc-ma- çonnerie dans les événements de la Ré- volution tel que je l'ai expliqué: les trois maçonneries successives, unies avant 1 771 et se détachant successivement les unes des autres en décembre 1788, juillet 1791 et juin 1793.
Tout porte à croire qu'il n'y eut pas de discussion politique entre les f.'. m.', français avant i766.Acette date commen- cèrent les luttes personnelles à la suite des- quelles la f, ■ . m . . française semble devoir succomber.
Louis XV crée le Parlement Maupeouet peu après le Grand Orient "e forme sous l'influence des partisans des anciens Par- lements. Survient le rappel des Parle- ments et la guerre des Farines, c'est le commencement de l'action politique delà franc maçonnerie.
Pour les successions des vagues maçon- niques je ne puis que prier les lecteurs de vouloir bien consulter mes deux derniers chapitres du tome 11 de Autour du Tem- ple.
J.-G. Bord.
Assemblées paroissiales àla porte des églises avec procès- vu rbaux on actes notariés (LXIX, 834 ; LXX, 62). — Le jour où des familles se réunirent en groupes et s'attachèrent au sol, elles eurent des intérêts communs à défendre ou à protéger. Ce jour-là, la < commu-
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
3a Juillet 191 4
109
1 10
nauté > fut fondée ; c'est dans ce sens qu'on a pu dire qu'elle a existé « de tous les temps du monde. »
Ces communautés se constituèrent au moyen âge lentement, d'elles-mêmes, par la force des choses, parce besoin d'ordre, de réglementation qui se fait sentir dans toute société qui s'organise, par la néces- sité de résister à l'oppression.
Sauf pour la nomination annuelle des procureurs de fabrique, l'époque de la réunion des assemblées générales des communautés n'avait rien de fixe. Elles se tenaient suivant que les circonstances l'exigeaient. L'époque même de la nomi- nation des procureurs et de la reddition des comptes n'a pas toujours été la même. Le règlement du 1 1 juillet 1786, arrêté par le Parlement de Paris pour le diocèse d'Angers, fixa l'assemblée générale pour la reddition des comptes au i" juillet.
Jusqu'aux premières années du xvii° siè- cle, les assemblées générales étaient déci- dées ordinairement par les procureurs de fabrique en charge. A partir de la créa- tion des intendants, elles ont lieu, en An- jou, s<-it en vertu des mandements des juges, des élus, du grand maître des eaux et forêts, des procureurs fiscaux, des offi- ciers du présidial, s'il s'agit d'affaires conlentieuses ; soit sur la convocation de l'intendant pour la nomination des as- séeurs, des collecteurs : soit, s'il s'agit d'affaires purement administratives, sur l'ordonnance du lieutenant général près la sénéchaussée.
L'assemblée se composait des habi- tants de la paroisse. Le curé, le vicaire presque toujours, en font partie. Rare- ment le seigneur y apparaît en personne. Le syndic n'apparaît guère qu'après l'édit d'octobre 1703, et il n'y en a pas par- tout.
La convocation de l'assemblée était faite au prône de la messe paroissiale, et elle avait lieu devant la grande perte de l'église, sous le porche ou galerie.
Le notaire faisait connaître l'objet de la réunion et il rédigeait un acte mention- nant l'accord unanime ou partiel des ha- bitants.
Ces assemblées furent tenues jusqu'à la création par Louis XVI des assemblées provinciales. La dernière lois qu'oii les réu- nit, ce fut au mois de mars 1789 pour
l'élection des membres qui devaient nom- mer les députés aux Etats généraux.
F. UZUREAU,
Diiecteur de VAnpu historique.
Comment s'appellent les mem- I bres de la famille de Napoléon : j Bonaparte ou Napoléon ? (LXiX, 483, 595, 6s9, 751, 803, 844;LXX, 13). — Pourquoi faire un procès de tendance à la Restauration, et aux auteurs royalis- tes, à propos du nom de Bonaparte? Pourquoi tant de dissertations à propos d'un nom d'origine Italienne, qui norma- lement et logiquement ne pouvait s'écrire que Buonaparte. avant que le grand Em- pereur ait éprouvé le besoin de le fran- ciser?
D'ailleurs, cherchez donc simplement comment s'écrivait ce nom illustre alors qu'il était encore obscur, dans les textes otficiels.
Ainsi cherchez dans les Etats militaires Je Roussel {chez Dufroy, libraire, rue St- Victor, Paris) années 1789, 1790, 1792,
'79Î- Vous trouverez :
'789. P3ge 21b :
Corps royal de l'artillerie, régiment de la Fére, à Auxonne, parmi les lieutenants en second ; de Buonaparte.
(Avec accent aigu sur \'e par dessus le marché).
Année 1790, page 216 :
Même régiment, même garnison, parmi les lieutenants en second ; i3e Uuonapfrté.
Annéee 1792 :
*„i devant Grenoble, à Valence, page iô6, parmi Us lieutenants en premiers Buona- parte.
Année 1793, page 164 :
Ci devant Grenoble, à Grenoble parmi les seconds capitaines.fiaowu^ari'f.
11 me semble que la cause est enten- due.
A.B.L.
*
« • On paraît s'attacher uniquement à l'acte de naissance de l'Empereur. Se limi- ter à cet acte pour déterminer le nom de la famille Impériale est un tort. Cet :icte peut être erroné. Les tribunaux admet- tent que le nom d'une famille s'établit par une série d'actes, que ce nom est déter- miné par les actes les plus anciens et c'est logique. Nous le ripé ons, un scu acte pouvant être erroné.
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LXX.
— I :
L'INTERMÉDIAIRE
I 12
Il faudrait donc se reporter aux actes de baptême du père et de l'aïeul, voir du bis-aïeul de l'Empereur et même compa- rer des actes notariés ou officiels concer- nant ces personnes ; le l'ensemble de ces actes ressortirait le véritable nom de la famille de l'Empereur.
Gadeb. * *
Le prince Napoléonjoseph-Charles-Paul Bonaparte, fils du roi [érome, a possédé successivement quatre marques de biblio- thèque. La première est simplement for- mée par \s lettre N portant une lêle d'ai- [;le ; une autre (vers 1848) porte la men- tion : Bibliothèque du citoyen Napoléon Bonaparte. La 3" (1850) chnnge le titre de citoyen en celui de Prince, et la qua- trième porte : Bibliothèque de S.A. I. Mgr. Le Prince Napoléon.
Bonaparte a disparu.
NlSIAR.
Du Temps Nous disions
dans l'un de nos derniers courtiers à propos du récent baptême du fils du prince Victor Napoléon à Bruxelles qu'un séiialus-consulte de 1852 divisa la famille de l'empereur en deux catégories :
1° La famille impériale, composée de per- sonnes éveutuellenient appelées à l'héiédité, et de leurs descendant^ des deux sexes ; 2° les autres membres de la fjn.ille, forruant la famille civile.
Les membres de la famille impériale pri- rent le nom de « Napoléon > ; les membres de la famille civile conservèrent le nom de « Bonaparte ».
L'un de nos lecteurs nous écrit à la fois pour confirmer ce que nous avions dit et pour nous signaler une particulaiité fort cu- rieuse touchant le prince impérial.
Si les deux fils du prince Jérôme Napoléon ont bien été inscrits sur les contrôles du re- crutement sous le nom patronymique de Na- poléon, il n'en va pas de même en effet pour le fîls de Napoléon IIL
Le prince Victor Napoléon et le prince Louis Napoléon figurent encore sur les re- gistres matricules du 6» bureau df recrute- ment de la Seine, le prince Victor comme conscrit du 8« arrondissement, au domicile de son père, avenue d'Antin, 20, et le prince Louis comme consent du 17" arrondissement, rue de IMialsbourg, 12. Ils n'y figurent d'ail- leurs plus quiJ pour mémoire, ayant été rayés des conirriles de la réserve lors du vi te de la loi dite d'expulsion des princes.
Par contre le princa impérial fut en 1877
inscrit au i'"' arrondissement, dernier domi- cile de son père en France, sous l'état civil erroué de : « Bonaparte (Napoléon-Eugène- Louis-Jean-Joseph). »
C'est également sous le nom de Bonaparte, mais celte foistiès régulièrement, puisque les descendants de Lucien font seulement partie de la famille civile de l'empereur, que le prince Roland Bonaparte fut inscrit sur les contrôles dj recrutement.
On a contesté mon assertion, d'après laquelle les membres de la famille impé- riale, appelée éventuellement au trône, avaient remplacé le nom patronymique de Bonaparte par celui de Napoléor., tandis que les membres de la famille civile de l'Empereur avaient conservé le nom de Bonaparte.
Si l'on se reporte à V Almanach Impé- rial, de 1870, on y trouve nommés les membres de la famille impériale : après le prince impérial, fils de Napoléon 111. la princesse Malhiide, le prince Napoléon, la princesse Clotilde, son épouse, leurs deux fils et leur fille. Us sont désignés par parmi lequels se trouve aucun ne porte le
leurs prénoms celui de Napoléon nom de Bonaparte.
Quelques pages plus loin, on trouve les princes faisant partis de la famille civile de l'Empereur, tous portent le nom de Bonaparte ou de Murât.
On demande, d'autre part, à quelle époque Napoléon I"'' a échangé son nom italien de Buonaparte contre le nom fran- cisé : Bonaparte.
Reportons-nous à la même source et consultons la collection des Ahnatiachs Nationaux de la première République, à la Bibliothèque Nationale.
Les Atmanachs Nationaux, jusqu'à ce- lui de l'an VU inclusivement, mention- nent Buonaparte parmi les Généraux en chef.
L'Àlmanach National de l'an VIIl, le premier, nomme le Général Bonaparte, commandaiit en chef l'armée d'Egypte.
R. T.
[c puis a|iporfer une toute petite con- tribution à la question. Ayant obtenu de la bienveillance de Mgr. Ugolini, préfet des Archives du Vatican, de pouvoir pho- tographier le Concordat passé en i8oi entre Pie Vil et le premier consul, j'ai
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
30 Juillet 1914
remarqué que la signature de Bonaparte est écrite sans \'u. Au point de vue gra- phologique, cette signature se différencie complètement des autres qui l'accompa- gnent. Elle est écrite en grosses lettres, et au lieu d'aller horizontalement, va de bas en haut, ce qui, pour tous les j^ra- phologues, est signe d'ambition, qualité ou défaut dont Napoléon ne manquait pas. Donc en 1801, alors qu'il était premier consul, Bonaparte signait sans u.
Puisque je suis sur les signatures du Concordat je signalerai que Mgr. Charles Spina. archevêque de Corinthe, plénipo- tentiaire de la part de Pie VII, signe d'une façon insolite. Sa signature n'est point précédée d'une croix, et cela se conçoit. j'ai démontré dans V Annuaire pontifical Catholique que la croix, qui n'a commencé à être usitée en Fr^ince que vers 1682, était inconnue ailleurs, et de là s'est répan- due parmi tous les évêques de ce pays, d'abord, puis parmi les évêques français qui étaient à l'étranger. Mais au milieu du XIX' siècle, au Concile du Vatican, en fai- sant abstraction des prélats français, l'é piscopat se divisait encore en deux grou- pes, l'un qui adoptait la croix, l'autre, plus considérable, qui ne l'employait pas. Mais non seulement Mgr. Splna ne fait pas précéder sa signature Je son prénom, comme c'est l'usage constant chez les évoques, il n'écrit même pas son nom, se contentant d'émettre seulement la pre- mière lettre S. arihiep. Corintbius.
D'A. B.
Maréchal Niel, son mot : x/^oulez- vous donc faire de la France un ci- metière (L/WII : LXVill) — On ne saurait contester l'authenticité de la ré- ponse du rraréchal Niel à Jules Favre. A plusieurs reprises, M. Dugué de la Fau- connerie a affirmé l'avoir entendue. Quand à la date, ce doit être, suivant M. Joseph Denais, député de Paris, celle du 12 décembre 1867, jour où fut déposé de- vant le Corps législatif le iiouveau projet de loi militaire.
F. Girard.
Averne (LXX, 5). — Avcrne est une petite commune de Seine-et Oise, arron- dissement de Pontoise et du canton de Marines. Mme d'Averne est bien connue ; mais son mari l'est moins. Il s'appelait
114
fils
Ferrand et était fils de François, et d'Anne-Ysabelle de Vasse, née à Yprc. 11 était marquis d'Averne et possédait en- core certain fief à Banthelu. canton de Magny. On sait que Mme d'Averne avait été la maîtresse du marquis d'Alincourt, deuxième fils du duc de Villeroy.
Barbier prétend même que le régent, d'Alincourt et Ferrand d'Averne faisaient bon ménage à trois. V.^ir sur Madame d'Averne ; Les uiaUrems du Réa^ent, Mé- moires de Mathieu Marais. Mémoires de Sarhier, mais surtout le t. IV du Recueil de C!érambânlf-Maiirepas avec ses notes nombreuses.
E. Grave.
L'évêqae de Fez (LXIX, 381, ^00, SS9, 606 ; LXX, 18) — Faisant pour V Annuaire pontifical catholique de 1915 la liste des évêques titulaires disposés par sièges, lisle bien incomplète, il est vrai, mais premier essai tenté en ce genre, je trouve comme évêque de Fessa, au iq sep- tembre 17 14, Mgr Evelroy, évêque in par- tibus de Fessa.
Mais malheureusement c'est tout ce que je sais sur ce personnage. Sacré en 1714, il y a grand'chance qu'il était encore évê- que de Fessa en 1720.
D' A. B.
La mort de Paul-Louis Courier
(T. G. 244 ; lXIX, 608). — Ce sujet est traité dans les 143° et 144' livraisons {28 pages) der. Causes célèbres de tous les peuples, par Armand Fouquier, éditées chez H. Lebrun, 34, rue de la Montagne Ste-Geneviève.
Courier avait été assassiné en avril 1825 par un Louis Frémont qui passa en cour d'assises et fut acquitté le 3 septembre 1825, mais avoua son crime cinq ans plus tard, et ne pouvant plus être jugé pour l'assassinat, fut condamné, le 17 juin 1830, à 10.000 francs de dommages intérêts, à la requête des parties civiles, et mourut le lendemain 18.
V. A. T.
Nicolas de Malézieux. académi- cien (LXIX, =1421. — Nicolas de Malé- zieux, membre de l'Académie française et de l'Académie des sciences, était fils de Nicolas de M., seigneur de Bray, et de Marie des Forges. Il épouse Françoise
N»i4c.7. Vol. LXX.
L'INTERMEDIAIRE
115
Gaudel, gouvernante des enfants du duc du Maine, née vers 1650 f à Chastenay au mois de décembre 1741. Il en eut :
1° Nicolas de iVl. évêqiie de Lavaux en 1713 ; né vers :672 f 14 mars 1748, 2° Pierre, qui suivra. 3° Charles-François de M. brigadier de cavalerie, gouverneur de la Rochelle, -j- à Chalons-sur-Saône le 3 septembre itôî (célibataire?)
4° Jacques-Louis de IVl., de Chastenay, secrétaire du comte d'Eu, né vers 1694, f le 12 juin 17 16.
15° Elisabeth de M. femme d'Antoine des Rioux, comte de Messimy -{- 1712.
6° Marie de M qui épousa Louis,comte de Guiry.
7» Louise de M. née vers 1696 f le 30 avril 17 16.
Pierre de Malézieux, cité plus haut, seigneur de Chastenay et des Tournelles' lieutenantgénéral des armées du roi, com- mandeur de l'Ordre de St-Louis, décédé le 21 mai 1756, marié avec Louise Stoppa dont :
1° Louise-Françoise-Charlotte de M. née le 24 juillet 1718, f le n; mai 1792, avait épousé, le 1 1 juin 17:; 1, Louis, mar- quis de St-Chamans.
2» Nicolas de M. major de carabiniers, né vers 1720 f à Paris le 4 mai 1755.
116
Il existe encore un monsieur de Ville- gly de Bruniquel d'Ouvrier, halitant 43, rue de Courcelles à Paris et château de Villegly (Aude;.
H. T.
G. P. Le Lieur d'Avost.
Famille d'Ouvrier (LXIX, 789). — Anne Joséphine d'Ouvrier, née en 1778, qui épuusa Charles-Louis-Henri, comte de Montlezun, était fille de Jean-Accurse- Rigal-Louis d'Ouvrier, vicomte de Bruni- quel, seigneur de Villegly et de Marie- f Charlotte Catherine de Brunet de Ville- ! neuve. j
Elle était la tante du général Louis- j Antoine d'Ouvrier de Villegly, vicomte I de Bruniquel, marié en 1893, avec Mlle ' de Villeneuve Batgemon, dont postérité, 1 et la comtesse de Ripert d'AIauzier. ' I
Consulter pour la généalogie de celte j famille : Villain : L.i France moderne, l Ili j P- 433 ; MahuI : Ca-tnlaire de càrcas- j sonne, t. II, 134 ; La Roque : Armoriai \ de Languedoc ; d'Aubais .• Picca fiigili- j ves ; Révérend : Titres et confirmations de \ titres ; Bonald : Tableaux de parenté etc., î etc. ' ;
G. P. LE LiEUR d'Avost. i
On trouve dans la France Moderne par J. Villain (première partie de c Haute- Garonne et Ariège ») la filiation de la Maison d'Ouvrier, originaire d'Auvergne et fixée en Languedoc au débutdu xvi' siè- clt;.
D'après cette généalogie, Anne-José- phine, née le 26 septembre 1778, 6' en- tant de Jean-Accurse-RIgal-Louis d'Ou- vrier, vicomte de Bruniquel, seigneur de ■Villegly et de Marie-Charlotte de Brunet de Villeneuve , épousa Charles-Louis- Henri, comte de Montlezun.
H y a tout lieu de siipposer, si toute- fois les dates ne s'y opposent pas, que ce comte de Montlezun est le même que le comte de Pardiac, de la famille de Mont- lezun, dont parle le général Thiébault dans ses Mémoiies.
Lli famille d'Ouvrier est encore repré- sentée par Raymond-Roger-Germain-An- toine d'Ouvrier de Villegly, vicomte de Bruniquel, marié en 1893 à Anne de Vil- leneuve-Bargemon, dont plusieurs en- fants, et qui est précisément le fils du gé- néral « de division » d'Ouvrier, résidant à Toulouse vers 1800 auquel fait allu- sion F. G. — Le général est mort le 10 mars 1886.
D.-jr,s le tome 11 du Caitulaire de l'ar- rondissement de Carcassoniie par M. MahuI, à l'article de la commune de Villegly, se trouvent aussi de nombreux renseigne- ments sur la famille d'Ouvrier.
Raymond Bizarcel.
Perducat d'Albret (LXVIll, 573 ; LXI.X, 214, 767). — Froissart ayant fré- quemment parlé de Perducat d'Albret, « grand capitame de gens d'armes et de routes >«, on aura un aperçu de sa carrière militaire rien qu'en consultant la table de l'édition de Kervyn de Lettenhove (T. XX. p. 19). Le savant belge,' qui fournit là divers renseignements sur ce person- nage, se demande s'il n'était pas un fils illégitime de Bernard Ezi II d'Albret. De Mortagne.
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Pas besoin de recourir au manus- crit du chanoine Tarde, car ses Chro- niques ont été publiées chez Picard en 1887. On y verra, page 140, que Perdu- cat, inconnu des généalogistes, fut an- glais, puis français en 1370 et que s'il pilla le pays périgourdin,ce fut sans doute pour prendre les villes et terres que Charles V lui avait données... sauf à lui en reprendre s'il s'en emparait. Q.ue de choses bizarres sur les marches anglo- françaises à ces époques !
Petragoricensis.
Famille Reynard de Bussy
(LXIX, 589,. — Marie-Louise Reynard de Bussy, morte à Pans le 22 décembre 182}. avait épousé, le 28 octobre 1794, Jean-Baptiste-Chailes-René de Malezieu ; qui mourut le 17 octobre 1798, la lais- sant veuve avec deux petiis enfants, Pierre-Alexandre, né le 2 septembre 1795, et Charles Marie, né le i s avril 1797. Il était fils de Jean-Joseph de Malezieu et d'Angéli lue-CatherineElisabeih de |un- quières, celle-ci fille de Jean Baptiste de Jupquiercs et de Catherine Reynard de Ramilly.
Le Comité Archéologique de Senlis pu- bliera dans quelques mois les Mémoires de J.-B. de Junquières et de son fils, où l'on trouvera des renseignements sur la famille Reynard de Ramilly et Bussy.
M. G.
Je trouve dans mes notes de famille certains renseignements répondant à la question.
La famille Reynard de Bussy est une branche .ies Reynard ou Regnard du Dauphiné, barons d'Avançon et comtes de Serre. D'après un portrait de famille du xviu" siècle, les armoiries de la bran- che de Bussy sont : Je gueules au Renard rampant d'or. Les Reynard ou Regnard (Picardie et Dauphinéj portent : D'or au Renard de gueules, d'aprci plusieurs ou- vrages spéciaux.
La généalogie de cette famille a été pro- duite a l'Election provinciale d'Artois, en 1774, pour obtenir un arrêt de confirma- tion de noblesse. Les p'èces originales produites à l'appui font connaître les dé-
tails suivants concernant les alliances du xvii* siècle :
Jean IV de Reynard. seigneur de Bussy, épousa le 27 juillet 1689, en l'Eglise de ."t-Etienne du Mont, à Paris, Mlle Denise de Hocédey, tille minsure de défunt Jean de Hochêdy {sic), chevalier seigneur de Gournay et de Catherine de Coignet, veuve du dit seigneur de Gourn.Ty ; petite fille d'autre Jean de Hochedey (sic) et de Mlle Fabienne de Goulard. Cette dernière était fille de noble Fabien de Goulard, secrétaire ordinaire de feue la reine Mar- guerittc. C'est le seul renseignement qui figure dans mes notes sur les alliances du xvii» siècle.
Trois membres de cette famille ont voté dans les Assemblées de la Noblesse en 1789, dans le Baillage de Péronne. Le fief de Bussy ou Bucy était situé à Lihons, dans le dit baillage.
Vers 1750, Louis-Marie de Reynard de B. capitaine aux grenadiers royaux. épou- sa Mlle Marie-.'\nne Maillard de Frémi- court. Il en eut entre a<itrï'; t:;ifants :
Louis-Edouard d; Reynard de B. che- valier, capitaine au régiment de la Reine, qui épousa, vers 1780, Adehiide de Wal- lour. De ce mariage sont issus plusieurs enfants parmi lesquels pourr.<it se trouver Mme de Malezieu qui, si elle n'en était pas la sœur, était au moins la parente très proche des deux suivants ;
1" Le Chevalier de Reynard, ancien offi- cier émigré, devenu sur ses vieux jours érudit et collectionneur, mort à Abbe- ville, dans un âge avancé, vers 1855.
2" Adélaïde de Reynard de B. qualifiée dans un acte, dame d'Applaincourt, née à St Orner en 1783. Elle se maria à Abbe- ville, le 29 Thermidor an X. à Victor Le Maire de Montifault, capitaine du génie, qui mourut 2 années plus tard des suites de sa 23" blessure. Il était fils de François capitaine d'Infanterie, chevalier de St- Louis et de Thérèse de Houdetot, dame de Colomby .
De ce premier mariage, Adélaïde d<" Reynard de B. eut deux enfants dont un fils Victor, marié à Joséphine de la Hocut, qui fiit l'héritier de son oncle le chevalier de Reynard.
Adehiide de Reynard de B. épousa en 2'™ noces, Louis Herman, qui devint séna- teur du 2» Empire. 11 était fils de Fran-
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çois, consul général à Londres sous Louis XVI, puis conseiller d'Eiat sous la Res- tauration, et de Lady Campbell de Calder, qu'il avait épousée à Londres.
Les enfants de ces deux mariages ont laissé postérité. Mme de Malézieu, morte à Paris en 1823, était sœur ou cousine germaine d'Adélaïde de Reynard de B. Au moment du mariage de cette dernière avec Louis Herman, c'est M. de Malézieu, parent de ses enfants mineurs, qui s'est occupé de leurs intérêts et semble avoir été leur tuteur ; il était domicilié à Paris.
Si le collaborateur H. V. veut bien me fair; connaître son adresse, je pourrais lui fournir une anecdot.^ assez curieuse sur M. de Malézieu qui était, paraitil, d'une taille gigantesque.
Faultimont.
Docteur Yvan (LXIX, 239) — Yvan (Alexandre-Urbain) est né à Toulon, le 28 avril 17615. Fils d'un simple maître maçon, il s'éleva par ses seuls talents aux plus hautes dignités, et fut une des plus curieuses figures de l'époque napo- léonienne.
Après de très brillantes études chez les P. P. de l'Oratoire de Toulon sa ville na- tale, au moment de choisir une situation, il embrassa la carrière médicale vers la- quelle le portait une vocation irrésistible.
Chirurgien-élève à l'hôpital militaire de Toulon, de 1779 à 1789. il fut admis, en 1790, au même hôpital, en qualité d'élève appointé. L'année suivante, il était reçu chirurgien militaire. Attaché à l'ar- mée d'Italie, il y servit avec tant de dis- tinction que Bonaparte le prit a son état- m.^jor et en fit son médecin particulier.
A partir de ce moment, il ne quitta plus le grand homme, et l'accompagna dans toutes ses campagnes, ce qui le fit sur nommer le « Koustan médical », tant il galopa, avec fidélité, à la suite dj l'im- mortel capitaine L'empereur l'avait chargé de le renseigner sur les pertes su- bies après chaque bataille, sur le fonc- tionnement des ambulances, sur les bles- sures ou la mort des maréchaux et d'^s généraux. Aussi Larrey et Percy le fai- saient-ils appeler auprès de tous leurs grands blessés.
A Rati.^bonne, c'est Yvan qui soigna Napoléon, qui avait été blessé au pied par une balle morte. Gauiherol, dans un ta-
bleau célèbre, a représenté Yvan pansant l'empereur impatient, mettant un pied à rétrier, prêt à s'élancer.
Souvent, i! traita l'empereur de sa dy- surie, en le plongeant lui-même dans des bains très chauds, et, à défaut de bai- gnoire, dans un tonneau, comme à la Moskova.
Yvan se trouvait dans le palais de Fontainebleau, lorsque Nipoléon, dans la nuit du 12 au 13 avril 1814, tenta de s'empoisonner. Trouvant que la mort tar- dait à venir et en proie aux plus cruelles souffrances, l'empereur fit appeler Yvan : i( Croyez-vous que la dose soit assez forte » demanda le moribond à son mé- decin qui venait d'arriver ; puis, avec in- sistance, avec autorité même : « Vite une potion », c'est-à-dire un autre poison. Yvan s'empressa de faire boire à Napo- léon plusieurs bols de thé, en présence de Caulaincourt accouru, lui aussi, au chevet du mourant. Un spasme se produisit, suivi d'un vomissement. L'empoisonne- ment fut ainsi conjuré. « C'en est fait ,dit l'empereur, la mort ne veut pas de moi ». Le peintre Guillomet a reproduit celte scène émouvante : Yvan imistant auprès di l'empereur pour qu'il boive l'infusion que Caulaincourt approche de ses lèvres. Certains historiens ont cru pouvoir dé- duire des paroles prononcées par Napoléon durant cette nuit historique, que c'était Yvan lui-même qui avait présenté le breu- vage mortel à l'empereur désireux d'en finir avec la vie. Ainsi interprété, le fait n'est pas exact. Napoléon s'était empoi- sonné, sans en faire part à son entourage, avec la dose de poison qu'il portait tou- jours sur lui. depuis le départ de Moscou, dans un sachet de peau entouré de tatie- tas noir, et qu'il avait demandé à Yvan de lui préparer pour lui permetire de se donner la. mort, s'il tombait vivant entre les mains des Cosaques Mais ce poison vieilli et éventé ne produisit pas son effet. C'est ce même sachet vide qui fut trouvé, à Fontainebleau, devant la cheminée de la -hambre .à coucher de l'emperour. Dès qu'il vit Napoléon hors de danger, Yvan, pris de remords sans doute d'avoir parti- cipé même indirectement à cette tenta- tive d'empoisonnement, sortit, descendit précipitamment, sauta sur un cheval et se rendit à Paris. Le poison qu'avait absorbé l'empereur avait été inventé par le méde-
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cin Cabanis dans le temps des fureurs révolutionnaires pour soustraire ses amis et lui aux supplices de la Terreur. C'est ce même Cabanis qui, soupçonné un ins- tant d'avoir empoisonné Mirabeau, avait fourni à Condorcet le poison dont celui-ci s'était servi pour se donner la mort.
Yvan fut comblé d'honneurs par Napo- léon. Il fut successivement chirurgien particulier de l'empereur, chirurgien en chef de l'état major, officier de la Lég:on d'honneur en 1S07, baron de l'Empire en 1809. médecin en chef de l'hôpital des Invalides en remplacement du chirurgien- inspecteur Percy, « le Nestor de la chi- rurgie ». Sa thèse De l'aviftutation des membies à la suite des plaie d'aunes à feu eut un grand retentissement. Yvan était plutôt conservateur qu'amputeur.
Après la chute de l'Empire, il servit à l'hôpital militaire du Gros-Caillou. A la fondation de l'Académie de médecine, en 1820, il en fut nommé membre titulaire. Admis à la retraite le 27 mai 1822, il mourut à Paris, le 30 décembre 1839.
Nacticus.
M. Dorveaux a eu l'amabilité de nous faire connaître que le baron Yvan, chi- rurgien en chef de la maison médicale de l'Empereur, eut un fils qui servit comme chirurgien militaire, puis quitta l'armée et s'établit à Paris, rue Coq Héron 3.
Le baron Yvan eut aussi une fille dont il est question dans la rectification « au sujet de l'empoisonnement de Fontaine- bleau » , parue dans le Musée des Familles, 1845 6 p. 205-6.
On intermédiairiste pourrait-il nous renseigner sur leur descendance .'
Df Bonnette.
Famire.'; nobUs de la République de 'Venise (LXIX. 649. 776, 814;. — Je signale aussi à l'auteur de la question un manuscrit du xvi° siècle qui se trouve au musée civique Correr, à Venise. H est intitulé Famtglie vtnele (Familles véni- tiennes) et catalogué sous le n» 3619. Il provient de la collection Cigogua, dans laquelle il était inventorié sous le n" 3677. Nauticus.
Pièce à l'effigie de Louis XIV. Cœurs (LXIX, 746, 791;. — Ce jeton, à
; l'avers duquel Louis XIV apparaît sous les traits d'un adolescent, semble commé- morer la réconciliation qui marqua la fin de la Fronde. Il n'est pas daté, mais la physionomie du roi correspond bien à cette époque.
Ueux cœurs se voient au revers d'un autre jeton , de plus grand module, à l'effigie de Louis XIII et d'Anne d'Autri- che. Les cœurs encadrent, sous la cou- ronne royale, les mots caiitas, spei, fides. Ce dernier jeton a été frappé en Allema- gne ainsi que ''indique le nom d'auteur qu'on y lit : Hans Laufer.
On frappa sous les règnes de Louis XIII, Louis XlV et Louis XV, indépendamment des médailles, un grand nombre de jetons de cuivre à l'occasion de toutes sortes de circonstances. Ce n'étaient pss originai- rement des pièces de monnaie, mais ils finirent par passer dans la circulation, surtout à la campagne, et ils étaient ad- mis, suivant le module, pour des pièces d'un liard, de deux liards et d'un sou, jusqu'au retrait des anciennes monnaies de cuivre en 1853.
Le Trésor montra même dans cette opération une grande libéralité en accep- tant à peu près tout ce qui lui était pré- senté.Les pièces d'un liard et de deux liards, ainsi que les jetons qui circulaient comme monnaie, n'avaient généralement plus aucune empreinte. Les pièces les mieux conservées entrèrent dans les collections.
A. C R.
Dbvises de diverses familles
(LXIX, 791). — Ainsi que le pressentait M. de Cressia, il existe d'autres ouvrages que le Dicttonitaire de Chassant et Tau- sin, relatifs aux devises
Voici les devises de quelques familles et les références aux ouvrages deman- dés:
Bernard de Sassenay (Bourgogne) .< Et in pacc et in belle >» (même devise Ber- nard de Montbrison.
Feydeau de Lespan (Bourgogne) « Vin- ccre aut mori > (Feydeau de Brou de la même maison doit porter la même de- vise.
A propos de Franc d'Anglurc, je ne trouve que d'Anglure de Bourlemont ^Champagne) : Juravit Dominus David veritatem. ».
Consulter : 1") Ctii de guerre el devises
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, ,2:5
des états de l'Europe des provinces et villes de France et des famiUes nobles, par le comte de C .. Paris. H. Simon, 1852, in-16.
2") Devises héraldiques traduites et ex- pliquées, par Louis de la Roque. Paris. Desaide. 1890, in-12.
3°) Devise» Cris de guerre. Dictons. Z^- ^«:«is?«, par j. de Champeaux. Dijon. La- marche, 1890, in 8°.
4°) Légendaire de la 'Noblesse de France, par le comte 0. de Bessas de la Mégie. Paris. Librairie Centrale in-8°.
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1865. Grand R. deR.
Feydeau de Brou : « Hoc auspice con- dita crescet » . Cette devise se lit sur un jeton frappé à Nantes en l'honneur de M. Feydeau de Brou, intendant de Breta- gne. 172s.
En dehors du Dictionnaire de Chassant et Tausin, il existe beaucoup d'autres ouvrages sur les devises. En voici quel- ques-uns :
O. de Bessas de la Mégie : Ugendaire de la noblesse de France, devises, cris de guerre, dictons, etc., des provinces, villes. famiUes nobles de la France au nombre de plus de 6000, Paris i86s.
H. Tausin: Supplément au dicttonnaire des devises historiques et héraldiques. Paris
H. Tausin : Devises choisies, Chauny, Nougarède, 1897, in 8°, 62 pages.
H Tausin : Ùictionnaite des devises ec- clésiastiques,?ax\s, Em.Lechevalier, 1907, in 12.
H. Tausin : Les devises des villes de France. Leur origine, leur historique. Pa- ris 1914, in-S"'
Baron Oscar de Waiteville : Etude sur les Devises personnelles et les dictons popu- laires. Paris 1888, in-8".
L. de la Roque : Devises héraldiques traduites et expliquées, Paris, A. Desaide l8qo, in-12.
J de Champeaux : Devises , cris de guerre, légendes, dictons. Dijon 1890, in-S».
De Rochas d'Aiglun : Cris de guerre, devises etc Paris 1890, in 8°.
L. Esquieu : Devisaire breton i'* série 191 1, 3« série 1914.
G. Vftllier : Dictiennaire des devises hé-
raldiques, numismatiques, historiques et fan- taisistes du Dauphiné. Valence, 1801, in-8°.
Larousse : Encyclopédie du XIX' siècle. Mot. Devise.
iNauiRER. * »
« Evenant ad Sidéra palmae >». Devise et armes de la famille Lile ou Lyle en Provence.
(V. Artefeuil)
NlSIAR.
Faute d'un point, Martin perdit son âne (LXIX, 441, 633). — Dans V Evénement , 12 juin 1914, M. Léo Clare- tie publie le très curieux article qui suit :
Le monde savant a remis en question l'origine du dicto.n populaire :
« Faute d'un point, Martin a perdu son âne »
L'organe des érudits, \'' Intermédiaire des Chercheurs et des Curieu.v, a réuni et pro- pose diverses solutions. La plus commune et la plus connue est celle qui rattache cette locution à la bévue de Martin, prieur d'Aselle.
L'abbaye s'appelait Asello.
En latin Asetlus veut dire petit âne.
Ceci posé, il faut imaginer le prieur fai- sant graver sur la porte du monastère cette inscription :
Porta, païens esta Nulli Claudaris ho- nesto.
Rien n'est plus honorable. . ela vent dir« : « Porte, ouvie-toi et ne te terme devant au- cun honnête honnue »
Mais l'ouvrier graveur se trompa II dé- plaça le point, et il écrivit :
Horta païens esta nulli. Claudaris liu- nesto .
Le sens n'est plus le même, et cette fois cela signifie : « Porte, ne t'ouvre àperi^onne. Keste fermée devant les honnêtes gens ».
La singularité de cette déclaration scan- dalisa l'évêque, qui la trouva trop peu con- formr^ aux préceptes de l'Evïupile.,
11 révoqua le prieur, qui fut ainsi privé de 'îon abbaye d'Asello.
Et l'on fit cet autre vers :
Pro folo puncto, C'rnit Murtinus Asfllo, qui peut se traduire de deux laçons :
« Faute d'un point, Martin fut privé de 6on abbaye d'Asello.
« Faute d'un point, Martin perdit son âne. »
Mais M. Albero arrive avec le dictionnaire de Nicot et dit :
— Ce n'est pas cela. Il faut dire non pas : faute d'un point, mais faute d'un poil.
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I2t)
Point ou poil ?
Oyez l'histoire. Vn paysan perdit son âne. Il crut le reconnaître et réclama une bête qu'un autre paysan conduisait. Le cas lut déféré devant le juge qui fit d'abord cacher l'animal en litige.
Alors il detuanda au requérant :
— Quelle est !a couleur du poil de votre âne ?
— Il est gris.
— Or, celui-ci est noir Donc ce n'est pas le vôtre.
Et le plsignant fut débouté.
Ainsi il perdit son ine pour n'avoir pas su dire de quel poil il était.
Faute d'un poil, Martin perdit son âne.
Disons tout de suite que celte histoire pa- raît absurde et n'a aucun rapport avec le dicton Martin y perd son âne pour n'avoir pas dit la couleur, et non le nombre de? poils.
Faute d'un poil paraîtrait indiquer qu'il fallait dire combien l'âne avait de poils sur le dos, et le paysan se serait trompé d'une ur.ité
Mais allez donc, je vous prie, supputer combien de poils un âne a sur le corps.
Il faut évidemment préférer la ver'ion :
« Faute d'un point. *>
J'en connais et j'en propose une explication qui me parait élégante.
Avant d'arriver à Charleroi, dans le Hai- naut belge, le chemin de fer longe la Sam- bre à travers un site charmant. D'un côté le village de Landelies ; à l'horizon, des collines boi'éas portent une verdure fraîche et touffue. La plaine est a'une fertilité joyeuse Au fond du vallon, des ruines se hérissent.
C'est l'abbaye d'Aulnes.
Dans la partie des bâtiments quia pu être utilisée encore a été inst.illé un hospice de vieillards. Le reste est effrite, défoncé, cre- vassé, i^e réfec'oire, la Chapelle, sont béants; les murs éventrés ne tiennent plus que grâce aux liens formés par les grosses branches de lierre très vieux. Ils ont été démsnlelés pen- dant les guerres du premier Empire. Le ta- bleau est pittoresque. Des fragments de mu- railles, roiigie.. par le feu, rongées par la lèpre des ans, se dressent et s'arrondissent au sommet par l'amorce des nefs écroulées. Le sol est bossue par les pierres tombées que la terre et la végétation ont recouvertes et cimentées à nouveau.
Tout auprès la hambre coule à pleins bords, au ras des prairies fleuries. Une guin- guette reçoit le dimanche la visite de nom- breux piomei eurs Des aulnes croissent avec vigueur sur le terrain humide. C'est un coin à l'écart, silencieux, poétique et romantique ï souhait ; cet amas de luiiics est niché au creux que font les collines, dont la crite verdoyante fait un coude, comme pour les jsoler et les abriter.
I Jadis cette abbaye des Aulnes eut Un i prieur n^mmé Martin.
( Ce serait lui qui aurait fait graver l'inscrip- tion SI malencontreusement détournée de son sens par l'ouvrier graveur. Est-ce la même inscription que celle de l'abbaye d'Asello ? Est-ce une autre? Les archéologues de Char- le'oi le savent peut-être. Il paraît certain que l'évèque fi't choqué par la phrase mal inscrite sur le mur. Le prieur fut puni le sa légèreté, et privé de son abbaye. De là le dicton :
Faute d'un point, Martin a perdu son Aulne, c'esl-à dire son abbaye des Aulnes.
Et maintenant il resterait à préciser et fixer sur ce point l'indécision. Qui est le vrai Martin ? Celui de Landelies? Celui d'Asello? Le Belge? l'Italien? Le calembour doit-il porter sur un âne ou sur un aulne 'f Voilà le procès II est sut judice.
11 appartient à la riche et amusante série des cas philologiques où la ponctujtion joue un rôle capital.
On en connaît d'autres.
M. Albero cite l'oracle qui salua le départ d'Alexandre le Grand pour la conquête de l'Asie.
Ibis. Redibis Non Morieris.
C'est- à dire : Tu iras Tu reviendras. Tu ne mourras point.
Or, Alexandre alla, mais ne revint pas et mouiut. L'oracle était-il en liéfaut?
Point du tout. Sa réponse avait seulement été mal ponctuée, il fallait lire :
l'jis Re.tibis ? Non ! Morierh.
En français : Tu iras. Reviendras-tu ? Non! Tu mourras.
Il est probable que les augures avaient pro- fité de la latitude que leur donnait l'absence de toute ponctuation à cette époque. Et sans doute avaient-ils dit :
— Selon révënemeiit, on lira dans un sens ou dans le sens contraire. De toute fa<,on l'oracle ne mentira pas.
Il faut rappeler aussi le fameux procès de Figaro dans Le Mariage de pigaro de Beau- marchais :
- Je la pjierai dans ce château, virgule, ou je l'épouserai.
-- Sans virgule.
Une question de ponctuation (icut obliger Figaro à rembourser et â épouser la vieille Marceline ou bien â ne faire qu'une de ces deux démarches.
Une des plus plaisantes erreurs de virgule fut commise, par la malice, sns doute de quelque confrère — dans l'annonce d'un roman d'Octave Feuillet, .linsi libellé :
Le Roman d'un jcune hommk. Pauvre roman de M. Octave Feuillet.
Il fallait lire Le Roman d'un jeuni lu'mmt pauvre !
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Tout cela revient à dire que la ponctuation est une macliine délicate à manier.
Elle demanda une extrême précision Ne ponctuez pas : c est illisible. Ponctuez à côté : c'est à contte-sens.
George Sand aval t étudié cette question de la ponctuation. Elle voulait la simplifier, ■ Mais peut-on poser des lègles ? Chacun ponc- tue à sa façon. 11 y a même des écrivains qui estiment que les signes ne sont pas assez nombreux ; récemment, on a voi/lu en créer un nouveau, le point d'ironie^ destiné à aver- tir le lecteur que la phrase est ironique et ne doit pas être prise à la lettre. Si le lec- teur est ^ssez idiot pour ne pas s"en aperce- voir, (à moins que l'ironie ne soit de bien mauvais aloi) alors il est inutile de lui ap- prendre, non seulement la ponctuation, mais même la lecture. Qu'il rame des choux
Léo Cl.\retie.
Bagnolet, étymologie de ce nom
(LXIX, 50, 274, 416^. — On lit dans Paris-Bst, 23 mai 1914 :
Monsieur le Directeur,
Dans le numéro de Parù-Esi du 9 mai 1914, \ous remettez sur le tapis la question de l'étymologie du mot Bagnolet. Puisque vous me faites l'honneur de me citer, il me sera permis, je pense, d'ajouter quelques ré- flexions.
Vous citez l'article de « l'Inlermédiaire des Chercheurs et des Curieux », dans lequel est attribuée, au mot Bagnolet, l'origine Bnn Banve ou Bani.es,, dérivés de Bannun ou Banna, mots latins. Or les mots Bunnum, Banna. bien que latins ne sont pas d'ori- gine latine ; mais bien francique (langue des Francs au temps de Clovis) Ils se rattachent au francique bannjan, proclamer. Bannum est devenu en fiançais ban, encore existant dans les expiessions : ouvrir le ban, fermer le ban (par exemple pour la remise de dé- corations, autrefois pour permettre le com- mencement et la fin de la vendange, publier les bans de mariage). — Bannjan est de- venu bannir tn français, bant.en en alle- mand : déclarer sacié, niettie en défende.
Donc banni'tn devient ban, son diminutif serait banncul, liannuUt, sans la prononcia- tion un de B;ignolet, D'autie part, le ban a toujouis désigné une proclamation publique, par extension ; une jutidiction, non pas mar- quée par une limite phy sique, un poteau matériel, mais simplement par une barrière morale, une interdiction ir.orale de ne pas aller su- delà , P.ir suiio, on voit combien dif- ficilement ce sens s'appliquerait à une limite de territoire, telle que la fin de la banlieue
de Pari:
is comme il est dit dans l'article du 9 mai, cité, de Paris-Est. 11 e.xiste bien en latin le mot Benna, que Festus donne comme d'origine gauloise et qui désii,ne un chariot en osier, une voiture à transporter le char- • bon, telle est encore la benne des mines.
Et alors on pourrait dire que Bagnolet viendrait de Benna et serait l'image d'une banne à charbon, comme fêtaient les an- ciens chariots qui transporiaient le charbon de bois. Il est certain qu'il exisie des res- semblances entre celte banne et Bagnolet, dont les maisons s'étagent sur les flancs d'une vallée allongée, sans eau en sa partie déclive. Telle Grenade porterait ce nom parce que cette ville aurait l'aspect d'une grenade en- trouverte. Le mot grenade (fruit), granada, étant antérieur à Grenade ^ville) et venan t de granuin : grain.
Mais la même objection linguistique per- siste ; benna fait banne, et pas bagne, et son diminutif serait quelque chose comme ban- iieul, d'oii Bannolet, et non pas Bagnolet. Il faut donc chercher ailleurs l'origine de la 1 rononciation : gn mouillée dans Bagnolet.
Il paraît tout naturel de s'en tenir à l'éty mologie que je m'étais permis d'indiquer. Ce n'est pas une découverte de ma part. C'est celle qui se présente immédiatement à l'esprit. Elle est indiquée pour Bagnols dans Dezobry et Bachelet,
Balneum (latin) : bain, en fr.inçais,
Llatnealiim (latin) devient : Bagneul (terme perdu) et, au pluriel, Bagneulx, puis Bagneux existant comme commune dans la Seine, la Meutthe-et-Moselle, la Marne, le Maine-et- Loire, l'Indre, l'Allier, r,\isne — dans le Midi la foi me est Bagnoles (Aude) ou Ba- gnols (Puy-de-Dôme, Gard, Var, Lozère), Il est vrai qu'il y a Bagnoles dans l'Orne, mais ce n'est pas une commune et ce terme, dans cette région, est une énigme.
Le latin Ba'neolffum fait Bagnolet. Seu- lement ce mot latin n'existe plus. A-til existé autrefois, ou bien Bagnolet a-t-il été formé directement du français Bagneux? Question angoissante, pour laquelle se pré- sente à l'esprit une réponse, qui n'est qu'une hypothèse, je le reconnais.
Bagnolet viendrait de Bagneux, non pas seulement comme mot mais aussi comme chose, comme fondation matérielle, autre- ment dit Bagnolet serait une colonie, un es- sein de Bagneux, un petit Bagneux, de même que Barcelonnette est une petite Barcelone.
Pour conclure je dirai : l'existence du lap- port de Bagnolet et de Bains est certaine.
Ce lapport est-il direct ? Y a-t-il eu des bains à Bagnolet ? Ou taut-il rattacher Ba- gnolet à Bagneux, lequel a ceitamement possédé des établissements balnéaires (appar- tenant à l'Abbaye SaintOerraaln-des-Prés)
DBS CHERCHEURS ET CURIEUX
3oJuillet I9I4-
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et alors le rapport de Bagnolet avec Ba'neum Balncolum, Bain, serait seulement iiiJi- rect?
La question est posée. Qui veut la résou- dre ?
D-- R. MAzii.it«.
Critiquable Pratiquable. Obli- gent. Négligent (l.XX, 49). — Erra- tum. 11 faut lire : Le verbe .* critiquer » et le verbe pratiquer, et non pas négli- gc-r...
Prière d'excuser ce lapsus calimt.
Gros Malo.
Les droits des auteurs morts
(LXIX, 783. — Fenouillot Falbaire, si gnataire de la lettre du 22 ventôse an VI, est sans doute le même que l'auteur de la pièce L'honnête ciiniincl, par laquelle est mis en honneur le dévouement d'un protestant des Cévennes, E. Fabre, lequel, pour sauver des galères son père, qui avait été condamné pour c;<use de religion, sol- licita et oL tint de subir la peine à sa place. Dans ses Tioii Sermons sons Louis Xy, Bungener admet que la pièce de Fenouil- lot a été lue par le roi et accueillie par lui avec une certaine faveur — ce qui, si le fait est exact, a du contribuer à la libé- ration de Fabre fils, gracié en 1762, après six ans de fers. Toutefois, si la pièce n'a paru qu'en 1767 (Bouillet) c'est qu'elle n'a été jouée qu'assez longtemps après que le roi en avait eu connaissance.
Fenouillot de Falbaire est mort en 1800, inspecteur général des Salines de l'Est. V. A T.
e battoment d'ailes des cigales ratent -santés LXIV ; LXV).
Elle (ail résonnei deux petits tambourins Qui sont caches dans sa poitrine.
Jean .Aicard - La leçon sur La Ciga:e et 1:1 Fourmi, dans Le Journal Rose Iyl2, — octobre 15.
Sglpn.
Martin (l'âne) (LXIX; LXX, 75). - Je me rappelle avoir lu (est-ce dans une des ancienn;;s années du Magiisiit pillores quet\i.\in: les militaires tranvais. prison- niers des Espignols lors do la capitu- lation d'i Biylen. furent transportés à l'ile de Cabrera (Baléares) qu'ils trouvè-
rent inhabitée, sauf par un âne, auquel ils donnèrent le nom de Martin.
V. A. T.
Bernache (XLVllI ; XLIX ; LXIX, 630). — Il ne faut pas oublier que le mot Bernache s'applique également à une es- pèce d'oie (et non de canard, comme l'in- dique Dieuaide XLIX, 2s6) du genre jn- <iei , l'auseï ervthropns de Linné qui vit au bord de la mer et se nourrit de coquilla- ges. C'est du reste une chair huileuse, d'un goût peu délicat et qui est d'une fâ- cheuse digestion pour les estomacs même les plus robustes (Experto crede Roberto\) Dehf.rmann.
Lugdunum (LXVIII, 769; LXIX. 121, 324, s 17. Î79' 730)- — Voir Origines Gauloises, ou < recherches sur la langue, l'origine et les antiquités des Celto-Bre- tons >... par le citoyen La Tour d'Auver- gne. Corret, capitaine d'Infanterie, ci-de- vant commandant de Grenadiers (an Vde la République, à Paris, p 278-279).
Du celtique Don, est dérivé le grec : « en- don », k". est « infra » ; Duno, id est « mer- go > y l'anglais « down », en bas ; « to fall down > tomber... Si nous nous arrêtons à l'élymologie du mot Lu^^dunuin (0 Lyon, nous découvrons que cette ville, située pour rav:intage de son commerce, au confluent du Rhône et de U Saine, ne fut p.ts bâtie dans l'origine sur une haut»ur, comme on l'a avancé p.ir erreur ; mais dans un lieu bas enfoncé, sa dénomin.ition, celle de Lugdu- num, se rapporte évidemment au celto-bre- ton Loc don {2), en latin Locus profundus. Du celtique I. oc-don, sive Loc doun ; les La- tins ont fait par imitation l.ug-Junum ; les Grecs l.ongdoncsia, Long-douna et Long- dounon (Vid. Steph , et Ptolom). Il paraît difficile que l'interprétation du mot Lug-du- nuni, telle qu'on la donne ici, puisse être combattue par aucune solide objection : cette étymologie, aussi juste dans son appli-
(1) Ce nom est commun à plusieurs villes de» Gaules et d'Allemagne : Leydu ; St-Ber- traiid ; Glogace en Silcsie
(2) Les mots « loc » et « loch >, sont en- core l'S termes dont les Bretons se servent pour dire un lieu, une place, une demeure, de li lo Latin Locus, lo français Logis,, Loge, etc. Nous disons en breton : Loc Tuii, lien habit;'; par St Tudi, Loc-Renan, Loc- Maria, etc.
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L'INTERMEDIAIRE
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cation, qu'elle est facile dans sa dérivation, sembe entraîner toutes les coiijectuies "^lu- sieurs opinions ont cependant partagé les savants sur cette étymologie. Nous trouvons dans les histniitns, le mol « Long-donesia » Lyon, rendu parla c colline des Corbeaux >:>. Charier interprète le latin « Lugdunum » par la « colline du peuple ». D'autres veu- lent que le mot L-.igdun'.im sign fie la colline de ' Lucius >., oj de « Li:gdus » prétendu roi des Gaulois.
Le savant Pellouliera consacré la négative de toutes ces interprétations, en rendant le mot Lug-dunum par la « Colline des Aus- pices >. L'on pourrait encore citer un grand nombre d'étyrnologies du mot Lugdunum, dérivés de la langue grecque, ou de celle des Latins. Mais si Lyon était la métropole de la Gaule Celtique, nommée par les Ro- mains Lugdunum Celtarum; si cette vérité est reconnue par l'universalité des histoiiens, n^ est-ce pas s'abuser ctrangiment el p rdre lin temps irtul •le, di chercher dans les /an- jfues tribttl. lires de celle lies Celto-Scvthes, le :10m d'une ville dont ces peuples turnt l$i premiers fondateurs. « On ne saurait ad- mettre d'exception à la règle que l'on vient d'établir concernant la terminaison « du- num « interprétée par le celtique don, doun, id est profundus, que pour les villes ou les habit.itions qui se trouvent S'Iuées sur des tertres, sur de très petites élévations. La termin: ison latine du nom de ces villes peut alors se rapporter au celtique « dunem » sive (I duchen » qui dans noire laiigue signi- fie un monticule, un mamelon, une petite éminence ; de là sans dout; L dénominatio'i de Dunes donnée aux f Jaises des côtes de Flandre aux monticules factices, etc. (Duy- nen (Belgi) id eft cumulus arenœ, sive :r ons arenarius. Dunen et Duynen voc.-iulur are- nosi montes oceano ia HoWundia et Flandria objecti .
Ces lignes sont extraites du chap. XI : « Des noms des villes de "Europe et de l'Asie, altérés dans leur dési;ience. dans leur forme ancienne et rappelles Uic) à leur véritable signification par la langue des Bretons, »
P. c. c. Em. g.
©rouoaiiies el Oiuiti.^itcH
Les nnaspacres do Saint-Domin- gus en 1805. Dessalines. — Les évé- nements actuels qui ont pour thcàtVe Haïti, ou l'insurrection est a l'état endé- mique, donnent quelque actualité au do- cument que nous publions.
Après la capture de Toussaint-Louver- ture, par le général Leclerc, qui avait re- pris Haïti, noirs et mulâtres, affranchis par la Convention, se soulevèrent. Ils chassèrent les Français de l'ile, proclamè- rent son indépendance, lui rendirent son nom d Haïti et élirent Dessalines gouver- neur à vie.
(,e Dessalines, despote cruel et fantas- que, avait un projet plus ambitieux : se faire proclamer empereur par les noirs après avoir massacré tous les blancs
Ce projet, il le réalisa. Le récit des massacres a été fait par François Beau- mont, chirurgien. C'est le témoignage le plus direct et le plus complet que nous possédions sur ces tristes événements.
11 est inédit. Nous le publions d'après le manuscrit des Archives nationales.
LÉONCE Grasilier.
Dédaration que fait François Beaumont, chi> urgien de z" classe, de divers événement qui se sont fasses sow; ses yeux, ou qui sont parvenus à sa ronnan.'atice.à St-Di^mingue, defu:s le % /ru(.t.dor an II, qu' i! jCit pris par le^ b.-ii^aiiusa l.i suite d'un dH ichement à une lieue Je Port au Prince, jusqu'au 34 janvier 180^, jinr de son départ ae la dite ville sur un bâtiment a:néricar,i, qui est allé de relâche à la Jamm.nque, d'où le soussigné s'est reiuiu à la Nouvelle-Or- léans.
Le 29 mars 1S05.
Au n^oment où ie fus pris, j'ai vu assassi- ner par les brigands, nos blessés qui éiaient au nombre de sept et deux soldats du déta- ctiement qui étaient avec moi pour m'aider a panser css blessés, ensuite je fus conduit au ca'Tip l.efrère, où je fus gardé à vue en me menaçant souvent de me couper le cou, si je faisais le [t:oindre mouvement pour me sEuver ; ils me forcèrent de panser leuis blessés; là j'ai vu arriver à différentes re- pri.'es une vingtaine de soldats français qui avaient été pris, soit à des forties qu'on fai- sjit sur eux, de Port au Prince ou lorsqu'ils allaient au fourrage, ils les ont toujours tou.s assassinés peu de temps après les avoir ame- nés.
Après l'évacuation de Port au Prince par l'armée Française, ils m'ont fait venir à l'hô- pital de cette ville, pour y pînser et soigner leurs blessés, conjointement avec plusieurs aunes chirurgiens qui étaient restés le len- demain de leur entrée dans l;i ville.
Dessaline.s a fait rassembi r tous les blancs qui se sont troiuvés sur la pi ce, au nombre de 80 sjus arme, là, il leur a donné ordre de remellie toutes les aimes qu'ils avaient chez eux entre les mains du commandant de
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DES CHERCHEURS ET CURIEUX
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30 Juillet 1914
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la place, sous peine de la vie. Ensuite il a fait une imposition sur la ville de 800.000 livres, il a incorporé dans ses troupes, tous les blancs, jeunes et ceux qu'il a jugés à pro- pos.
Les premiers jours il y a eu quelques ma- gasins de pillés en ville, et inêmi plusieurs b'ancs dans les rues, etc.
Enviion dix jouis après, Dessalines a ras- semblé son armée et s'est mis en marche pour aller attaquer la ville du Cap, il m'a forcé de suivre cette armée qui est arrivée au haut du Cap, le 36 Brumaire.
Elle a attaqué de suite les postes de l'ar- mée française. Le 6 frimaire la ville du Cap leur a été livrée par l'évacuation de l'armée française, le lendemain Dessaliues a fait ras- sembler tous les blancs qui s'y sont trou^'és, sur la place du Champ de Mars, au nombre d'enviion 1200, ils ont été tous pareillement désarmés et il a choisi les plus jeunes et ceux qu'il a jugés en état de porter les armes qu'il a incorporés de force ("ans ses troupes et il a imposé celte ville dun million. Il y a eu quelques assassinats de blancs, quelques autres pillés chez eux et d.rns la rue.
Environ 15 jours après Dessalines est re- parti pour le bas de la côte, moi, je suis resté nulade au Cap environ 6 semaines, en- suite je reçus ordre de retourner à Port au Prin:e, oCi j'ai été chargé du service de santé en chef, dans ce temps ; sous prétexte que les blancs n'avaient pas payé leur con- tingent de l'imposition, il en a fjit noyer une cinquantaine des plus riches en s'empa- rant de ce qu'ils posséiaient.
Ensuite Dessalines a convoqué une assem- blée générale de tous SCS généraux et chefs qui lut tenue aux Gonsives ; où il fut décidé que tous les bUncs français qui existaient dans toute la colonie, seraient exterminés, et tous ceux qui par la suite pourraient y abor- der.
En conséquence de ce, Dessalines donna ordre de les détruire dans tous le» endroits où ils s'en trouverait, ensuite il s'ast rendu lui-méiue à Jcrémic où i! fit massacrer tous ceux qui s'y trouvaitiii, à quelque exception prés ; de là il est allé aux Cayes où il a fait la même chose, puis, il est venu à Port au Prince où il a donné ordre à tous les hommes blancs Je se rendre sur la place, le 15 mars, sous peine d'être fusillés devant leurs portes, ceux qui ne s'y rendraient pas, ce qui a eu effectivement lieu pour environ une cinquan- taine ; ceux qi'.i se sont rendus, ont été enve- loppés par SCS troupes et conduits en prison, a l'exception de quelques uns qu'il a choisis, tels que des officiers de santé, qu'il a envoyé» à l'hôpital, de quelques artistes ou ouvriers qu'il a envoyés à l'aisenal, Charles Scguier et Reignard qui par la suite seront sauvés du
continent ; dans la journée et les deux jours suivants, il a fait prendre tous ceux qui étaient en prison, et tous ceux qu'on a pu trouver cachés ailleurs, les a fait tous atta- chei deux à deux, après les avoir entièrement fait dépouiller de tous leurs vêtements, lésa fait marcher tout nus, conduits par une quan- tité de mulâtres et di nègres, luy-mème à la tète, les a lait mener hors la villr sur le che- min de Léogane, où il leur a fait trancher la tète, à tous et les a fait exposer sur des pi- quets. Ces exécutions ont duré trois jours, alors toutes les femmes blanches ont été pillées, quelques-unes ont été égorgées, de même que quelques enfants.
Ensuite ce tigre est parti pour le Cap, où il a été faire exécuter de pareils projets, et où la rage des assassins s'est portée à boire le sang, à rôtir et manger le cœur de leurs mal- heureuses victimes, et où les femmes et les enfan:s ont été exterminés en même lems, à l'exception d'un très petit nombre. La cruauté des hoiiimes de couleur s'est très par- liculiérement distinguée dans ces scènes d'horreurs; pareilles exécutions ont eu lieu dans les autres ditïérentj endroits où il s'est trouvé des hommes blancs, femmes ou en- tants.
Environ trois mois après, toutes les femmes blanches qui restaient h Port au Prince, ont étc mises en prison avec leurs enfants, et dans la nuit on lésa embarquées et conduites à I.. pointe du Lamantin, à la distance d'une lieue de la ville, où elles ont été massacrées, ou noyées ainsi que tous leurs enfants. Envi- ron un niOiS après quelques b'ancs du petit ncmbre qui avait été épargné, se sont sauvés, Dessalines a don^é ordre de les finir tous, dans les dilférents endroits où ils étaient, ce qui a été exécuté en partie, car le petit nom- bre qui restait lors de mon départ, ne doit le retard de leur supplice qu'au besoin que ces bouireaux ont encore d'eux. Ce qui a porté plusieurs chefs .1 se rendre caution pour chacun d'eux en pirticulier ; voici à peu prés ce qui restait à cette époque.
A Port au Prince 25 : dont un prêtre, y chirurgiens, un pharmacien, 2 imprimeurs, un notaire et le reste sont des artistes, ou- vriers, qui ne peuvent pas sortir de la ville, et lorsque quelque b.iliment étr.mger doit partir on les renferme à l'arstnal et les offi- ciers de santé à l'hôpital, avec une forte garde dans chaque endroit, jusqu'à quelques jours après le départ des bâtiments.
Au Cap il en reste quatre, qui sont le père Corneille, prêtre, Justanion, médecin, Roux, imprimeur, et Gardel, boulanger.
A St-Marc, 1;. Uaranzan, chirurgien, je ne connais pas les autres.
A jacquemel, Chapot chirurgien, à jérémie un prêtre et uo vieux chirurgien fou, à Léo-
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gane deux officiers instructeurs des troupes. Au Môle, Bruno chirurgien et un boulan- ger.
Aux Cayes, quatre, dont Nombre chirur gien, un prêtie, un imprimeur et un ou- vrier.
A 1.1 ville Dessalinc-s qu'on établit nouvel- lement pour la Capitale, à la petite Rivière de l'artibonite, à l'endroit nommé autrefois Camp Marchand, elle est défendue par une citadelle et cinq forts considérables, c'est là qu'on a bâti le palais Impérial où Dessalines sous le nom de Jacques l" empereur d'Haïti doit siéger avec toute sa cour. Là il y a envi- ron trente ou quarante blancs, parmi lesquels il y a un prêtre nommé Col Jacobin, un chirurgien, et le reste des ouvriers eiuplcyés à la construction des édifices, etc.
Depuis le départ de l'armée française, le.s brigands ont détiuit les forts qui défendaient les villes et comblé lei fossés, ils ont seule- ment conservé un foit dans chaque port qui défend les rades, à Port au Prince, c'est le fort rislet, au Cap Picolet, etc. dans chaque quartier ils ont construit des nouveaux torts, dans les mornes ils ont fait transporter les canons et munitions, principalement par les blancs hommes et femmes avant qu'ils les eussent massacre s. l'epuis l'entière évacua- tion par l'armée française, ce pays a un commerce suivi avec la Jamaïque, les an- glais y apportent toute espèce de marchan- dises, provisions et munitions, plusieurs fré- gates anglaises ^e tiennent sur ses côtes pour protéger ce coiinnerce, et mouillent souvent dans différents ports, un de leuis principaux agens qui en commande une, c'est Porquin. homme de couleur, double et méprisable, qui a rendu quelquefois quelque service à quel- ques français par caprice, et commrais des horreurs abominables, envers beaucoup d'au- tres. 11 est souvent chargé des dépêches se- crètes du gouvernement anglais auprès de l'Empereur d'Haïti, les bâtimens des brigands de St-Dommgue sont reçus à la Jamaïque sous pavillon Danois, ils ont 8 ou 10 cor- saires armés chacun de 8 .î ro pièces de ca- non qui leur ont été vtrrdus par des arnéri cains, ils sont employés à favoriser leur pe. tit commerce contre les corsaires français qui viennent croiser sur les côtes de St-Do- mingue.
Quant aux Américains, c'est eux qui font le plus grand commerce dans les différents ports de St-Domingue, ils fournissent con- tinuellement à ces brigands, toutes espèces de provisions, des marchandises, toute sorte d'armes et de munitions. Je leur ai vu dé- barquer à Port au Prince il y a environ 6 mois six cents milliers de poudre, trente mille fusils, autant de gibernes et trente mille sa- bres et un moulin pour fabriquer de la pou- dre venant du continent, avec des ouvriers
nécessaires pour l'installation pour conduire cette fabricatitn. Deux briks étaient entiè- rement chargés de ces objets. Il y avait à Port au Prince lors de mon départ vingt bâ- timents américains tous plus ou moins ar- més, depuis 8 ou 10 canons jusqu'à 18. Il y en avait un de 1000 tonneaux armé de 40 pièces de canons ayant environ 200 hommes d'équipage nommé <c Louisiana » et un aulre trois mât.î presque aussi fort: il y avait beau- coup d'Américains d'établis dans la ville dont 40 au moins tenant nragasin ; plusieurs d'entre eux avant le massacre des malheu- reux français les ont engagés de se réfugier chez eux, avec ce qu'ils possédaient, en leur promettant de les sauver; environ 200 s'y sont cachés, qui au lieu de trouver en eux des amis, n'y ont trouvé que les complices de leurs bourreaux qui les ont inhumaine- ment livrés à leurs assassins les mulâtres et les nègres .
Lors de mor: déport. Dessalines s'occupait à rassembler uiie armée pour aller attaquer Saiito Domingo qui devait être composée de douze à quinze mille hommes, il avait déjà passé en revue le coniingent que Port au Prince devait fournir, les avait habiilés et payés de même que ceux de la partie du Sud d'où il revenait depuis peu de jours. Voilà à peu près les principales choses que j'ai vue^ ou qui sont parvenues jusqu'à ma connais- sance dont je me rappelle en ce mosient.
Depuis environ 6 mois il est arrivé de France par la voie du continent beaucoup d'hommes de couleur et quelques nègres entre autres Mentor, ex-représentant du peu- ple à Paris, Blanchetle, ancien adjudant gé- néral de Rigaud, trois anciens officiers de son état-major et une infinité d'autres que je ne connais pas.
Plusieurs anciens chantres nègres ont été nommés par Dessalines, curés dans différents endroits dont un à St-Marc, un h Léogane, un autre à l'Archaï. Les brigands qui compo- sent l'Etat major de Dessalines sont Bazelaix, général de Brigade, chef de son Etat-major, Boiron Tonnerre, adjudant général, Roux Bourno, Deleard Caibonne, Jean Zombis, Macajoux Lorct DupuisAine, interprètes tous mulâtres, Mentor Charlolteau Daraud Dia- coué Diaqua, Secrétaire particulier tous nè- gres et Quené Griffe.
Beaumont.
à la Nouvelle Orléans le 29 Mars l8os [ F?- 6479- J
/,* Directeur-girant : GEORGES MONTORGUEIL
IiiiC^-i-fcKC-D*Kici.,Sl-AmaTid-Mont-K. nd
LXX* Volume Paraissant u> ro.io ei io de cbaque mois Du 10 Août au 10 Dec. 1914
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DES CHERCHEURS ET CURIEUX
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A NOS LECTEURS ET COLLABORATEURS
L'IuUrmédiaiie reparait après une éclipse de quatre mois. Notre dernier numéro portait la date du jo juiliet. Le lendemain, la mobilisation était décidée. Les che- mins de fer appartc.ianî aux transports de troupes, le service postal cessait de fonction- ner normalement. L'arrêt de la vie économique était à peu prés absolu.
Un seul objet dominait, absorbait tous les esprits : la guerre où, pour son hon- neur et sa liberté, la France s'engageait.
V InU-rmcdiaiic dut cesser sa publication. 11 la reprend, ou pour être plus exact, il croit qu'il est de son patriotisme, de tendre en sa modeste sphère, à manifester une aciiviie relative, parce qu'elle ne peut qu'être un symptôme d'ardent; confiance dans l'issue d'uoi lutte où, nos soldats, avec nos alliés, ont montré en des batailles quoti- diennes, la magnificence de leurs dons.
La guerre est loin de toucher à son terme. Devons-nous l'attendre, dans une impa- tience stérile, ou, tout notre espoir réfugié dans ceux qui ont la mission de libérer l'avenir, n'est-il pas plus patriotique de revenir à nos calmes travaux ?
Les corps savants ne nous en donnent-ils pas l'exemple ? Ne fut-elle pas un ré- confort, à l'heure la plus sombre de ces jours passés, la décision que prirent les Aca- démies, de continuer à siéger à Paris quand l'exode aflfolé le dépeuplait ? Ce fut une belle leçon d'énergie morale ; d'autant que cette décision était loin de comporter le moindre détachement des événements qui se déroulent et orientent notre destinée. L'éruJition et les belles-lettres ne sont pas un domaine fermé aux préoccupations ex- térieures.
L'Inttrmédiaire sera pour beaucoup des sujets abordés, le reflet de l'heure présente. Cependant, nous avons tenu à ce qu'aucune solution de continuité n'existe, dans notre publication. Nous continuons, ayant repris où nous en étions. Lorsqu'en 1873, lonjitemps après la paix, r/n/if/-m(<rfi.7(>£' qui avait suspendu sa publication en juillet avec la déclaration de guerre, reparut, ce fut, comme vous le savez, avec le numéro tout préparé qui avait été retrouvé sur le marbre de l'imprimerie.
Nous en faifons autant : c'est le numéro qui, déjà composé, devait paraître le 10 août qui parait aujourd'hui, 10 décembre. Néanmoins, il nous aurait paru suprê- mement inconvenant d'affecter un détachement que nous n'avons pas, et de conti- nuer à tracer notre sillon, comme si, à côté de nous, le canon ne tonnait point ; comme si nos fils n'opposaient point aux entreprises de l'ennemi l'invincible muraille de leurs vaillantes |)oitrines.
Les petits problè 1 es, dont la solution nous importe, seront, le plus souvent pos sible, inspirés par les événements.
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Nous sommes régis par la loi des échanges. Nous interrogeons et nous répondons. Dans l'état actuel des relations postales, que peut être cette conversation ? C'est ce que le présent numéro va nous apprendre. Nous serons d'autant plus réguliers qu'elle sera plus active. Mais nous ne saurons oublier que, sur de nombreux points, nous ne pouvons joindre encore maheureusement nos collaborateurs, et que, d'ailleurs, beau- coup d'entre eux sont sur la ligne de feu, qui font mieux que d'écrire l'histoire : ils la vivent et la (ont.
Nous leur envoyons notre patriotique salut, en leur disant notre fierté et notre reconnaissance pour la tâche sacrée qu'ils accomplissent. Elle force l'admira- tion des peuples civilisés que stupéfie le retour de ce \andalisme que l'on croyait aboli depuis les âges barbares.
M.
AVIS A NOS ABONNÉS
Des abonnés,do>it l'abonnement est expiré ou va expiier,noui ont adresié leur réabon- nement sins tenir compte de l'interruption. Nous ne pouvons que les remercier .
D'jitltes -ious ont propo;i diveis'i solutions, qui, en m.ijoriié, prèferoit celle-ci:
Réduire le montant de l a'oonnemen l pour igi^ dans la proportion de VintenupHon de 1014. '
En ce cas, le prix de l'abonnement d'un an pour les abonnes d'un an dont l'abonne^ ment expire fin décembre, serait : pour l'année içt^, de 12 fr. au lieu de 16 fr. (14 fr. au lieu de 18 fr. pour l'étranger).
<ÊL\H'^iïon^
La Force prime le Droit. — Cet
axiome est prêté à Bismark. Est-il litté- ralement son expression ? Où l'a-t-it écrit ? Quand ?
Abbé G.
La prophétie des Hohenzollarn
— Un moine nommé Hermann, a pré- dit que la fin des Hohenzollern serait la conséquence d'un « forfait si exécrable que la mort ne pourrait l'expier ■>-.
Qu'était ce moine .? Que! crédit faut-il accorder à sa prophétie? J'entends quant à l'authenticité matérielle du document.
Où, à quelle date, le texte a-t-il été pu- blié pour la première fois ?
D' L.
Les AUsm.inis en 1871 ont-ils passa sous l'Are-de -Triomphe, à Paris? Qu'ils y aient ou non passé en 1871, ils n'y passeront pas en 1915, mais la question n'est pas là. Il s'agit de j savoii si les Allemands passèrent sous i l'Arc de-Triomphe quand ils firent leur ' entrée dans Paris. ''
.M. Ernest Lavisse, dans un article de la Revue de Paris (novembre 1914) écrit :
!l y ,1 chez nous dos âmes de vaincus : que la jeunesse leur soit indulgente ! Elles sont hantées par les souvi.-nirs de la iolale dé- faite, des désolantes nouvelles qui se succè- dent impitoyableniei'.t, de cette procl.imatioii d'empire, sous les lambris de Louis XiV ; du passage de ces casques sous l'Arc de Napoléon, et, à la fin, de l'amputation de la pifrie.
la tradition ne veut-elle pas que l'Arc- de-Triomphe, ayant été encombré, les Allemands, lors de leur timide entrée, dé- filèrent à côté ^
Il est vrai qu'on dit aussi qu'au départ ils passèrent d^ïssous
Où sont les textes r Où sont les témoi- gnages .?
Y.
L'indemnité aux vicùmes de la guerre. — Comment cute indemnité fut-elle pa\'éc après la guerre lic 1870.''
Quelles victimes y eurent droit .? Quelles furent les parts contributives de l'Etat, des départements, des communes .''
A-t-il été publié un travail à cet égard ?
M.
DBS CHERCHEURS BTCURIBUX
10 Décembre 1914
141
142
Le sou des chaumières — N'y eut- il pas. après la guerre de 1870, une re- constitution des chaumièresbrùlées ou dé- truites par les Prussiens qui portèrent, dans la maçonnerie, le millésime de cette réédification ?
N'en reste-til plus ? Et s'il en reste, où pourrait on en signaler ?
Y.
Le Muses Plantin. — On demande des nouvelles de ce musée. A t-il soufTert de l'occupation prussienne?
M.
Le pantalon rouge. — Ce pantalon rouge qui était le caractère distinctifde notre armée, va disparaître. A quelle épo- que remonte-t-il .' On en attribue l'inven- tion tantôt à Soult, tantôt au vicomte de Vaux. En tous cas on lui assigne 1829 pour point de départ.
Ne serait-il pas intéressant d'en faire l'historique ?
A.B.X.
Culture. — Kultur.— C'est une ex
pression qui senible avoir été surtout em- ployée par les intellectuels allemands.
Nous avions le mot « éducation ».
A qui faut-il faire remonter l'emploi de cette expression dans le sens étendu que l'infaluation germanique lui donne aujour- d'hui.?
D'L.
I
Les deux étudiants allemands de
1815. — En 181 ï, les étudiants de l'université de Berlin, au nombre de 450, vinrent com'ijatlre la France. Il y eut parmi eux 4; morts. M. Ernest Lavisse assure, sans donner de références à son ordinaire, que deux de ces étudiants sont ensevelis au pied de la colline de Mont- martre.
Pourrait-on donner quelques précisions indispensables ? J .-
« Inondatio 6 tendues. » — Les
communiqués militaires ont appliqué cette expression « tendue » aux inonda- tions dans le Nord.
Est-ce une expression technique ?
V.
Ohé, les Autrichiens ! — En 1859
(ça ne me rajeunit pas) j'ai entendu , chanter en France une chanson populaire I sur l'air bien connu de : « Ohé ! les petits I agneaux ! » . ; J'en ai retenu l'un des couplets :
Ce bon Monsieur François 1 Qui gouvern' l'Autriche,
De sa mcntier sournois
N'a pas été chiche.
De l'encourager la France était incapa- ! , fble.
C'est cartes sur table
Qu'elle a toujours joué.
\ Refrain
Ohé les Autrichiens! i Via l'bal qui commence ;
; Boulets et biscaïeiis
j Vont entrer en danse.
Nos miliciens ; Vous joueront plus d'une contredanse.
I V'ià le bal qui commence,
■ Oht; les Autrichiens !
; Si un intermédiairiste de mon âge . (70 ans), ou à peu près.pouvait me procu- ; rer les autres couplets, je lui en serais re- I connaissant.
! Cette chanson a un vrai regain d'ac- i tualité, car Monsieur François existe tou- jours et nous sommes entrés en danse avec son pays.
Dehermann.
€ Incbargée » . — C'est également une expression qu'on rencontre dans les communiqués : «< La position est inchan- gée > On en a critique l'usage. Littré cependant l'admet. Qu'en pensent nos collaborateurs ?
V.
I Ce qu'on a dit des allemands. —
j On a publié de nombreuses opinions sur j les allemands, toutes sont sévères.
Ne pourrions-n us en rccueillirde nou- velles''
Qu'a-ton dit des allemands à travers l'histoire qui concorde avec les senti- ments que la guerre actuelle nous ins- i pire .?
î K.
N» 1408 Vol. LXX.
. 145
L'INTERMEDIAIRK
La fin de la guerre — Nous po- sons des questions, mais il en est une que l'on pose tous les jours partout : quand finira la guerre ?
Pourquoi Vlnteimcdiaiie ne l'accepte- rait-il pas ?
L. V.
[Nous estimons que cette question sort de r:otre cadre. La guerre finira quand les alliés auront été victorieux, car il nous est défendu d'admettre une autre hypothèse, et que l'hypothèse adverse est d'ailleurs en contradiction avec la logique.
Mais nous pouvons, pour exercer notre perspicacité, essayer d'entrevoir une date.
Toutefois, nous n'insérerions aucune réponse qui serait du domaine politique et traiterait des conditions de la paix. Laissons ce soin aux diplomates].
Boche — Qi el est l'origine de ce mot qui est communément appliqué aux Allemands dans la présente guerre ?
A-t-il été inventé par nos soldats ? Existait-il avant l'entrée en campagne .?
A. B. X.
*
• * Ce sujet a déjà beaucoup intéressé la
presse. Citons quelques réponses qui
peuvent aider à cet éclaircissement.
Du Temps :
L'oiigina du mot « Boche » reste myté- rieuse. Les étymologistes elles philologues à qui nous avor.s posé la question n'ont trouvé aucune solution à ce petit problème de lin- guistique. En revanche, nous recevons d'un de nos lecteurs, M . Arnold Naville, une lettre où on tiouvera une explication que nous soumettons à tous ceux que la question préoc- cupe :
Monsieur le Directeur,
Puisque la question de l'origine du mot j « Boche !• semble être, jusqu'à ce jour, res- tée sans solution, u;i lettré de chez vous veut- il examiner ma suggestion :
Les Teutons eurent pour roi, un siècle en- viron avant notre ère, un homme qui, la tra- dition raffirnie, < était un géant et sautait par-dessus six chevaux rangés de front > (cf. Scignobos. Hiiloire de l'^tnliquité). II fut pris et enchaîné par les légionnaires de Marius, consul romain, au moment où, re- ! venant d'Ibérie, il traversait la Gaule pour I rentrer en Teutonie. j
M. Anatole l'rarce a ctriainement dû faire i le récit de ces événements d.ins la grande | « Histoire de France, 50 v( lûmes, avec tous j les détails », qu'il écrivit à l'âge de huit ans, \
1,(4 avec M.
; en colla'Doration avec M. Fontanet (cf. A. / France : Le livre de mon ami).
Ce roi des Teutons s'.-ippelait TtUlobochus.
Les deux parties du nom « Teutoboche » ! ne coriespondraient elles pjs, ctymoîogique- i ment, au?; deux mots qui r.ous servent à dé- I signer les Allemands : Te'-.tcn^ Jiochc ? Se- [ rait-il même permis de ■supposer qu'un jour I quelqu'un piononç:ï h T< ntoboche » et quj son voisin entendit « Ttte-df-Bcche »?
Veuillez agriier, f.z.
.*.p-;0LD Naville.
Du Figaio :
Sur l'élyrcologie de Bo.he, on a discuté ; on a écrit bien des choses, et même A-i jo- lies choses : dans le Fij^nro, par exemple, Maurice Doiinay. Au surplus, laissons l'éty- mologie. Une autre question, c'est desavoir à quelle date l'Allemand reçut le surnom d'Alboche ou de Boche. On paraît croire et l'on a dit que c'était là une invention récente : on i'a rapport-e au début de la présente guêtre. Et l'erreur, I.' voilà. Il faut remonter plus loin. Beaucoup plus loin, si je ne me trompe.
Un romancier belge de grand talent, IW. EdniondGIesener, a publié, voici quelques années. Le cœui- de François kémy, un très beau livre d ailleurs, et tout plein de l'amour du sol natal. Je n'ai pas sous la main la première édition de cet ouvrage, mais la « nouvelle édition », qui est de 1907. Eh I bien, dans Le Cœur de français Jiémy, M. Glesener raconte et painri bien des épi- sodeo pittoresques, un tournoi de lutte à mains plates. L'un des lutteurs est un Po- niéranien, du nom de Su'rgher. Aux prises avec un solide Wallon, ce diable d'hpmme fait des siennes. L'assistance, principalement liégeoise, souhaite le succès de l'autre. Et voici les bribes du dialogue qu'il y a dans la foule : « Vive Lombard !.. » C'est le Wal- lon... « L'Allemand a touché. — Non, non ! — Si. On l'a vu ! — Non, non !.. . » La foule se fâche et crie : « A la porte l'Alboche I... »
Donc, il y a plus de sept ans, Alb.che était déjà le sobriquet populaire de l'Alle- mand. Et je crois qu't n est assez content de le trouver, sans nulle aménité.,sous la plume d'un écrivain belge.
« A la porte, l'Alboche !. .. ». Ces mots ont pris, du reste, une signification plusar- df.nte, aujourd'hui : comme ils résonnent profondément, tout vibrants d'espoir et de certitude passionnée, dans tous les cœurs de Wallonie!...
RÉMI.
Boches et Alboches.
M Gustave Fustier, qui s'est fait à l'In- termédiaire des chercluurs et curieux une spécialité des questions argotiques, nous
M5
DES CHERCHEURS ET CUKIEUX lo Décembre 1914
146
envoie la petite nota que voici en réponse à l'article paru vendredi dernier :
f L'emploi du mot Alboche est plus ancien que le croit votre col aboratcur Rémi, Si je ne me trompe, on en a usé quelques années l'prèi 11 guerre de 1S70; il remplaçait alors I; terme Prti^co. Je n"" puis, malheureuse- ment, vous donner de références plus an- ciennes que celles-ci : < Et alors, mes cocos, vous allez voir Ijs Albaches ?... Oui, je veux dire les Allemands,. .) Germain : A toutes briJes, 1893), Parti hier de Biuxelles, nous sonimes au pays des Alboches {la. Patrie, so juin 1S97). Coupable d'avoir bazardé aux Alboches des papiers intéressant la défense nationale \te pire Pi-'iur !, 27 février 189S), » Autre lettre :
Eh ! bien, mon cher confrère, le mot est plus vieux que vous ne croyez. Lisez ceci : t Monsieu',
f Aussi loin que se reportent mes souve- nirs, c'est-à-dire huit ans enviion avant la guerre de 1870, je me rappelle qu'à Metz, qui fut toujouis p u bo5pit,;uère aux Alle- mands, on les appelait « Albcches » par exécration de leur langage et « Tête de boches » pour leur esprit balourd.
Ce serait donc la population messine qui, par esprit de moquerie, aurait imaginé ces surnoms, si bien appropriés au sujet, et qu'elle aur.iit communiqués à ses descen- dants après l'option.
Veuillez agréer, etc.
M" D..., Bécon-jes-Bruyères.
Nous recevons la lettre suivante :
« Voulez-vcus accepter une légère contri- bution à l'étude de l'or gine du terme « Boches 11 ? Elle diffère notablement de l'int'^rprétation, que donnait récemment le général Zurlinden, d'un renversement du mot « Schowb > dont le iv aurait été sup- primé par la fantaisie dts troupiers revenant d'Alsace,
« Lorsqu'il fut adopté unanimement, dès les premiers jours de la guerre actuelle, il dérivait plus vrai-iemblablcment de l'appella- tion Alboche, usiiée depuis longtemps, par l'argot de Paris et d'ailleirs, pour dés'gner tout ce qui venait d'outre-Rhin sans pouvoir s'acclimater ici. Au lycée, il y a bien des années, nous disions déjà ; une leçon d'al- boche, un devoir d'alboche, un professeur d'albochc.
» Le parigùt est un lojstic qui impose promptemeni à la caserne son langage imagé et ses trouvailles phonétiques. Il a lancé iaci- lemenl le mot Boche, qui simplifiait l'autre et qui, par son allure lourde et comique, est des mieux appropriés à bOn objet,
Nr raconte-t-cn pas dans le peuple cette, petite légende? Le parler allemand s'est
trouvé fixé, lors de la construction de I* Tour de Babel, à la suite d'une dispute entre maçons, qui préparaient les matériaux de l'édifice. L'un d'eux, agacé par l'autre, qui lui cherchait une mauvaise querelle, lui lança en pleine bouche une poignée de mor- tier. Depuis cette époque, date de la confu- sion des langues, le « Boche > aurait con- servé I élégante façon de s'exprimer que vous savez, »
Em, Blondont, avo.at à la Cour.
1 Quelle pouv.iit-être la population 1 de Gonstantinople en 1453? — La i question tst d'autant plus intéressante i qu'en lisant le remarquable ouvrage que i M, Gustave Schlumberger vient de con- ■ sacrer au siège et à la prise de Constan-
linople par les Turcs, on est stupéfait de ' constater l'inertie des habitants de cette ': ville immense : la défense était abandonnée : uniquement à une petite garniion de 7 à , 8000 combattants (dont 3000 étrangers) ! qui luttèrent, durant 33 jours, avec un i courage héro'ique cintre les assiégeants.
L'armée turque comptait de 160 à
200,000 hommes appuyés par une flotte
importante.
J.W.
■UnA version scmdaleuse de la mort de Maria-Thérèse d'Autri- che, — En dépouillant la curieuse cor- respondance de l'abbé Atto Melani rési- dent de Toscane à Paris, avec son gou- ! vernement, je rencontre quelques lignes I relatives à la mort récente de la Reine de ! France :
! la Reine, affirme Atto Melani, à la date du 34 janvier 1684, n'est pas morte d'autre mal que du mal que lui a communiqué son ép ux. On dit que celui-ci en est guéri.
La Re^imt non é moyti d'altro maie che di maie attocatogU dal marito, qutil diceno enerne guarito.
(Archivio R. di Firenze — Mediceo 4801).
C'est la première fois, croyons-nous, que l'on signale cette version de la mort de la Reine, Est-elle exacte ? Nous nous bornons à en signaler l'existence aux his- toriens épris de problètnes de ce genre.
Pour notre part, nous n'avons jamaij encore pu prendre en défaut l'observa, teur minutieux qu'est Alto Melani. Ce^
N» Mo8. Vol. LXX. '47
ancien chanteur, devenu diplomate, est en général merveilleusement informé de tout ce qui se passe à la Cour de France et ne manque aucune occasion de crier tout haut ce qui se murmure dans les ap- partements de Versailles.
Henry Prunières.
A. de Corval. — Qui pourrait me donner des détails sur la personnalité d'A, de Corval, auteur de Bandit, pièce en 5 actes et en vers, imitée de V Aïeule de Grillepazer et parue en 1879 ?
P. B. T.
De Baissey (famille). — A propos d'une question parue dans le dernier n° de V Intermédiaire, je désirerais connaître les armes de cette famille bourguignonne et savoir s'il en existe une généalogie.
C. B.
Le Hideux. — Cette famille, appa- ramment normande, a habité le comté de Gournayet les environs deNeufchâlel en- Bray, notamment Sommery ; ses armoi- ries sont inconnues, notamment de M. Ch. Fourcin, qui s'est occupé beaucoup des Le Hideux.
On trouve ce nom mentionné aussi dans VHiitoire de Cournay de Potin de la Mairie, ainsi que celui des Chambly. Dans un recueil de sceaux se trouve celui d'un Chambly, au centre duquel est ce nom : « Hue Le Hideux. — Les Le Hi- deux et les Chambly ne sont-ils pas la même famille sous ces deux différents noms ?
C. L.
Le cerveau de Talleyrand. —
Victor Hugo raconte, dans Choses vues, que les médecins qui avaient embaumé 'lalleyrand ayant oublié son cerveau sur une assiette, un serviteur le jeta dans l'égout de la rue St- Florentin.
Cette histoire est-elle vraie ou n'est-ce qu'une imagination du grand poète qui a brodé là-dessus de belles antithèses ?
NlSIAR.
Armoiries à identifier à Saint- Pierre-Laval. — A quelle famille ap- partient cet écu, sculpté sur le socle
L'INTERMEDIAIRE
— 148
d une très belle statue de sainte Cathe- rine, dans l'église de Saint-?ierre-Laval (Allier) ?£)^... à la b.inde dencbie de.. accompagnée de trois étoiles, tin et Jeux, mal ordonnées.
O.-C. Reure.
La plus ancienne armoirie.
Pour qu'on ne se méprenne point sur le sens de la question, js ne de-^iande point a quelle époque les armoiries sont deve- nues un signe de reconnaissance. Tous les traités de l'art héraldique le disent, précisant plus ou moins la date à laquelle ces symboles sont devenus d'un usage courant, [e voudrais savoir à quelle épo- que remonte la plus ancienne armoirie connue et que nous conservons encore. C'est donc, en d'autres termes, la question de savoir quel est le plus ancien monu- ment connu de l'art héraldique. Cette se- conde question est tout à fait indépen- dante delà première, et c'est précisément sur elle que je désirerais être fixé.
Zed.
Hôtel de Brieune. — Dans les Sœurs de Napoléon mi y Turquan, on lit à la page 40, que Lucien Bonaparte avait quitté la rue Verte pour habiter l'hôtel de Brienne, rue Saint-Dominique (aujour- d'hui hôtel du ministre de la guerre) ; plus loin page 336, on lit encore que Murât alla s'installer avec sa femrtie, après son mariage, à l'hôtel de Brienne où il occupa le rez déchaussée. Cet hôtel était situé dans la cour des Tuileries, en face le guichet du Pont Roval. Lequel de ces deux hôtels était l'hôtel de Brienne ^
j B.
Intéressé dans les affaires du Roi. — Q_aelle est exactement la nature et l'importance de la qualité que pren- nent, en ces termes, certains personnages dans des actes,' les actes notariés, en par- ticulier?
A. F.
Nous serons reconnaissants à ceux Je nos lecteurs qui voudront bien nous faite savoir si ce numéro Us a rejoints.
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
'49
Eépo'îîsee
La colonne de Rosbach (LXIX). — < Le 18 octobre 1 800 continuant à petites journées sa marche sur Ferlin, l'Empereur avait traversé le champ de bataille de Rosbach. Il donna l'ordre de transporter, a Paris, la colonne comnié- morative de la défaite des Français. C'était une simple colonne de pierre. Une compagnie de sapeurs du général Sucliet se mit en devoir de la démolir et de la charger sur trois chariots. Par un singulier hasard, elle fut égarée en che min. On s';ipprêtait, pour apaiser la co- lère de l'tnipereur, à en construire une fausse, lorsqu'on retrouva la fameuse co- lonne à lires», venue là on ne sait com- ment •'(Napoléon et 11 paix, p. 613). O. Lévy.
Bia;:s nationaux — Marie -Antoi- nette (LX.X). — La lettre CC (Fersen II, 289) à laquelle M. E. Tausseratfait allusion se compose de deux parties : l'une en claire pouvant être lue par des révolution- naires et qui n'a aucune valeur ; la citation faite par M. E Tausserat est empruntée à cette partie. La partie chiffrée qui seule a motivé la lettre est sur un ton très diffé- rent : « Il y a des ordres pour que l'ar- mée de Luckner attaque incessamment Il s'y oppose, mais le miniître le veut Les troupes manquent de tout et sont dans le plui grand désordre. »
La lettre CC Xlll (p. 309) est également divisée en deux parties, la première des tinée à servir de passeport à l'autre. La lecture du document ne permet d'autant moins d'en douter que l'éditeur des let- tres de Fersen, M le Baron de Klinckows- trom ne s'y est pas trompe car il met tn note p. 289 en visant les lettres CC, CC Xli! et diverses autres : € Sotis le dé- guiseinent d'une correspondance d'affaires, ces lettres contiennent des nouvelles très intéressantes sur la situation de la famille royale > .
Réserve faite, en ce qui concerne Fersen et Marie-.\ntoinctte, je conviens qu'on est quelquefois surpris de voir figurer cer- t.iiiis noms parmi les acheteurs de biens nationaux d'église, de la première caté- gorie : au point de vue honnêteté com-
10 Décembre 1914. 150
merciale, certains furent vendus à leur valeur ; au point de vue conscience il y eut une période d'indécision de la part de la Cour de Rome qui ne protesta irrévo- cablement contre la vente des biens du clergé que lorsque la Constituante s'atta- qua au dogme et que la compensation du traitement (?) fut supprimée aux prêtres qui refusèrent de prêter serment à la constitution civile du Clergé.
J. G. Bord.
« Le Vengeur » (T. G. 913 ; LXIX, 843). — C'estle rapport de Barèreà 1 1 Con- vention quia créé la légende du Vengeur. Cette légende veut que l'équipage, l'équi- page tout entier, après une résistance hé- roïque, entouré par les vaisssaux anglais, ait préféré se laisser engloutir dans les flots que de se rendre. La vérité est bien différente et surtout moins glorieuse pour le capitaine Renaudin, la voici : 11 y avait à bord 473 combattants, 267 hommes valides se firent capturer par les .anglais, du nombre était Renaudin qui, au mépris de toutes les traditions, abandonna 206 malades ou blessés ainsi voués à une mort certaine, Ce sont ceux-là qui sont les héros du t Vengeur » et qui méritent seuls d'être glorifiés, qu'ils aient ou non succombé aux cris de Vive la nation ! Vive la République !
Aune époque moins troublée, Renaudin, à .son retour de captivité, eiit passé de- vant un Conseil de guerre, et sans doute il ne serait pas mort dans son lit quelques années après avec le grade d'amiral.
En 1881 le Conseil général de la Cha- rente-Inférieure voulut élever une statue à l'amiral Renaudin, ce n'est que sur la protestation indignée de Monsieur Orner Charlet, faisant justice de la légende, que le Conseil dut y renoncer.
En 1908, le sculpteur Thomas fut chargé par l'Etat de représenter au Pan- théon la légende historique du vaisseau Le l^engeui . ]e ne sais s'il s'est acquitté de cet c tache, mais clic a donné lieu, dans divers journaux, à des articles qui réta- blissaient les faits dans toute leur vérité. Ils incriminaient comme l'auteur princi- pal de notre désastre le fameux Jean Bon Saint André, qui se trouvait sur IcJ vais- seau amiralet força Villaret-Joyeuseà ren- trer précipitamment a Brest sans se sou- cier des vaisseaux qu'il aurait pu sauver.
N- 1408 Vo!. LXX
L'INTERMÉDIAIRE
151
152
La réponse parue dans le n" du 30 juin de \' Intermédiaire, provoque une ques- tion. Est-il d'usage d'indemniser un offi- cier des pertes matérielles qu'il a subies dans un c^imbat ? La même faveur fut elle accordée aux autres officiers et survivants? Il faut remarquer enfin que la captivité de Renaudin fut bien courte, puisque le com- bat eut lieu le i"juin 1794 et qu'au mois de septembre il pouvait recevoir la somme qu'il avait réclamée.
F. Girard.
* * »
11 y a plus de trente ans (1S83), j'ai pu - blié dans la Revue de Bretagne et de Ven- dée une étude sur le « Combat du 30 prai- rial an II » (30 p. in S", tiré à parc à 100 exemplaires).
l'ai réduit, je le crois, la légende du yengeiir à ses véritables proportions et le très intéressant article publié par M. Gic- q...el des Touches dans la Revue des Deux- Mondes (décembre 1905) n'a pas contredit les preuves fournies par moi en 1883.
Le rapport de Renaudin est formel et respire la sincérité.
b'il est hors de doute que la conduite du représentant du peuple Jean Bon Saint- .^ndré fut pitoyable, il n'est pas moins certain que la défense de Renaudin et de son équipage fut héroïque.
Cerné par trois navires, dont le Bruns- wiclt et le Ramillies, le Vengeur aban- donné par le reste de la flotte, ayant de l'eau à hauteur de l'entrepont, avait dû jeter à la mer plusieurs canons ; son équi- page était décimé.
« Ces mêmes hommes, dit Renaudin, que tous les efforts de l'ennemi n'avaient pas effrayés, frémirent à l'aspect du mal- heur dont ils étaient menacés. Nous étions tous épuisés de fatigue « et les pavillons étaient amarrés en berne ». Plusieurs vais- seaux anglais ayant mis leurs canots à la mer, les pompjset les rames furent bien- tôt abandonnées. Ces i embarcations >» ar- rivées le long du bord, reçurent tous ceux qui les premiers purent s'y jeter, ceux de nos camarades restés sur le Vengeur, les mains levées au ciel « imploraient en pous- santdes cris lamentables dessecours qu'ils ne pouvaient plus espérer. Bientôt dispa- rurent et le vaisseau et les malheureuses victimes qu'il contenait. Au milieu de l'horreur de ce tableau déchirant, nous ne pûmes nous défendre d'un sentiment
même de douleur et d'admiration » . « Nous entendions en nous éloignant, quelques- uns de « nos camarades former des vœux pour leur patrie; les derniers cris de ces infortunés furent ceux de : « Vive h Ré- publique... •>
Comme les faits, tels que Renaudin les raconte, sont plus humains que ceux de la légende. Les hommes qui furent des hé- ros tant qu'on pouvait lutter, estimèrent que le bateau en sombrant devait mettre fin à la nécessité d'un sacrifice devenu inutile. Renaudin coula avec son bateau sous les pieds ; ce fut un brave comme nous en avons compté beaucoup. 11 eut la chance. « tout son devoir accompli » d'être sauvé ; son mérite n'est pas dimi- nué.
J'estime qu'il appartient, peut-être plus qu'à tout autre, à ceux qui attaquent franchement la Révolution et déplorent ses conséquences, de rendre justice à des adversaires (?) qui furent dans la circons- tance de braves français, qu'aucune opi- nion n'autorise à renier.
J. G. Bord.
Comment s'appellent 1 s mem- bres de la famille de N-:;poléoa : I Bonaparte ou NapoLon.'' (LXIX, i 483. 595, 659, 751,803, 844 ; LXX, 13, 1 10). — J'ai sous les yeux une lettre au- tographe du général Bonaparte à l'offi- cier lie marine Sénéquier, commandant le brick VAlcesle. Cette lettre, dont ci- dessous la transcription, est signée : (f Buonaparté » .
Citoyen, La Ciloyer.ne que je vous prie Je faire embarq er sur un bâtiment de l'Etat, • : vous pouvés la faire embarquer sur votre brick c'est son souhait, au reste faites corne
vous jugerez a propos. , Je vous demande
pinlon de la liberté, je vous fais mille com- pliniens.
Midy et demie 24 frimaire — Huonaparté.
l'ai reproduit fidèlement l'orthogra- phe, la ponctuation et le commencement de mot raturé de l'original.
Nauticus.
De l'authen icitè des récits du
« Mémorial >>(LX1.\, 730). — On sait que la question des documents apocryphes du Mémorial a été élucidée par M. (jonnard dans son livre sur les origines de la lé- gende napoléonienne Les lettres apocry- phes de Napoléon ont été forgées par les
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î;KS chercheurs et curieux 10 Décembre 1914
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journalistes en 1815-1816. Las Cases, en les utilisant, avait d'ailleurs prévenu le lecteur par un astérisque que ces pièces ne lui venaient pas do Ste Hélène et qui! les avait connues depuis son retour. Lord Roscberry n'a p;is tenu compîs de cet as- térisque. Il faudrait examiner si les pas- sages extraits de Mme Durand ont un as- térisque.
11 faut aussi songer que Las Casos était rentré en Europe avec son manuscrit avant 1819.
L'auteur des mémoires de Mme Durand n'ail pu en avoir communication, ou en- tendre raconter quelques anecdotes à L'S Cases dans un salon ? L'explication d'après laquelle Las Cases aurait copié un ouvrage 'venant de faraitre ne doit être proposée qu'après tout autre. Il semble qu'on s'en serait aperçu tout de suite. Il n'y a pas moyen de nier d'ailleurs que Las Cases ne soit allé à Ste-Helène, et qu'il n'y ait tenu un ample journal de tout ce qu; disait l'empereur (GourgaL;d le di:). Il faudrait donc que l'empereur n'eut jamais rien dit d'intéressant pour que Las Cuses eût été forcé de composer son livre avec des bribes de mémoires irprimés.
L. DES Ch.
La riame X d'Alexandre de T\eaa- harnais (LXX, 1,61, 6i) — La lettre citée est signée G. C. (Genêt Camp.in et ro 1 C. C.)ell'.' a été p ibliie enpa:tie dans MijJame Louis- Bonaparte de C. d'Arju- zon, pagi 1 } : A propos de « la petite fille ■) se trouve cette note :
<< Adélaùl ;-.^Iar!e, appelée commundirent Adèle, née vers 1787, pour qui Joséphine :e nionira d'une touchante boiKe, qu'elle dota et maria en novembre iSo.), avec François- Michel-Augustin 1 ecorr.tc, capitaine d'infan- terie, aide de camp du général Meunier » .
C. DE LA Be:;ottf..
Compagnie du Saint-Saciement (LXIX ; L.XX, 4). — La Compagnie du Saint Sacrement avait des filiales à An- gers, La Flèche, Laval, etc.
L'Anjon Historique {\, 735)3 parlé de la filiale d'.\ngers.
De celle établie à La Flèche en 1635 nous ne savons rien, sauf que jcrôme Le Royer de la Djuversicrc en faisait partie ; mais c'est vraiinent pour elle un litre de gloire.
On lit à la fin d'un exemplaire des sta- tuts de la Compagnie, conservé à la bi- bliothèque de Laval :
Faict et deslivré à Monsieur de la Dauver- sière pour servir à la Compjgnie du Très Satnct Sicremenl de l'autel qu'il prendra soing destablir en la ville de Laval,... ce 2ï« octobre 1644.
D'après cette indication, on peut con- jecturer que si la Compagnie lavalloise a eu pour fondateur M. de la Dauversière. ce dernier a dû également être le fonda- teur de celle de La Flèche.
F. UZUREAU, Directear de VAnJou Historique.
Assemblées paroissiales (L.XIX, 854). — C'Jtait l'usage courant, dans la ré- gion troyenne au moins, que les habitants des paroisses s'assemblent de temps en temps, généralement le dimanche à la sor- tie de la messe ou des vêpres, pour discuter les affaires de la communauté et prendre les décisions qu'elles comportaient.
Cesassemblées avaient lieu fréquemment sous le por:he de l'église, porche qui était adapté exprès pour ^ela à l'édifice et dont il reste encore beaucoup de spécimens al- lant du xii° au xviii" siècle.
Dans ces réunions traditionnelles, dont nul code, nulles « coutumes» ne réglaient la tenue et la discipline, mais qui n'en pa- raissent pas moins avoir fonctionné à la satisfaction des intéressés, on s'occupait des questions les plus diverses : on nom- mait les officiers municipaux, on choisis- sait les maîtres d'école, les gardes cham- pêtres, les pâtres communaux ; on s'en- tendait pour résister au seigneur quand il empiétait sur les droits ou les terrains des habitants ; au curé, quand il était trop exigeant ; au fisc dans ses multiples façons de pressurer le paysan ; à l'administra- tion, quand elle était jugée injuste et vexa- toire ; on décidait les réparations aux édifices publics, aux chemins ; on discu- tait i'époque des bans de vendange, etc. Bref, on faisait à peu près ce que fait un conseil municipal d'aujourd'hui.
Dans ce rôle, les habitants étaient gui- dés — dominés parfois, c'est certain — par le seigneur ou ses représentants, par le curé; mais ils savaie-.t aussi bien lutter contre l'une ou l'autre de ces puissances morales quand leur intérêt direct était cp jeu.
L'INTERMEDIAIRE
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La plupart du temps, ces assemblées avaient lieu sans appareil. Mais parfois aussi, dans la deuxième moitié du xviii» siècle surtout, les notaires étaient appelés à donner, par leur présence, un caractère officiel aux délibérations.
Voici quelques exemples réclamés nar M. A. B. :
Saint- André près Troyes, 4 mai 1760 (minutes Lasneret, étude Lamairesse). — Assemblée des habitants de Saint-André, Echenilly, Rosières et Viclaines, devant l'église de Saint-André, à huit heures du malin. Ils décident de présenter requête à l'intendant de la province ou à qui il ap- partiendra,pour être déchargés de la con- tribution au don gratuit a laquelle les maire et échevins de Troyes veulent les contraindre. Des délégués sont désignés pour porter la requête ; on leur garantit le remboursement des avances qu'ils fe- ront.
Le 13 juillet, une nouvelle ;a.';semblée décide de transiger.
Le 26 juin 1785 {ibid.), à la sortie de la gran.l 'messe et en présence du curé, des marguilliers (trois manouvriers) et des syndics des quatre communautés compo- sant la paroisse (tous quatre manouvriers également), on 'hoisit un nouveau rec- teur d'école.
Saint-luUenpih Troyes^ 12 mai 1766 (minutes Lasneret, étude Lamairesse). As- semblée à midi, qui fixe les conditions du loyage d'un pâtre.
Même jour, à une heure, assmblce des habitants pour se défendre contre un par- ticulier qui a intenté un procès pour dom- tyiages causés à ses arbres par les bes- t'aux du pays.
24 décembre 1766 (ibid.\ Assemblée pour se défendre des suites d'un procès en(amé au nom des habitants, mais sans leur assentiment, et « pour se créer de
l'ouvrage», par le garde gé éral de la . y _- r--r -
maîtrise des eaux et forêts au bailliage de I d'après Pierre D 'mnil ;
différence de format qui peut s'expliquer par la grandeur respective des marges, je serais assez tenté de croire d'après la des- cription qu'en donne le Cohen (édition 1912) qu'il s'agit d'un des frontispices dessinés par Jacques de Favanne pour la Conchyolcgie de d'Argenville (Paris, De- bure 1780,2 vol. in-4). Vangelisty est un des gra\ eurs pour cet ouvrage, que je n'ai pas à ma disposition, et qui comprend 3 frontispices et 8 planches de coquillages dessinés par Jacques de Favanne.
Cet artiste, né en 1716, mort en 1770, (1) était fils du peintre Henri de Favanne et frère de Jean-Henry de Favanne. Elève de F. Thomassin, il se fixa à Paris vers 1760 et fut, comme son frère, peintre et graveur.
On cite encore de lui : I» La jeune fille dessinant. La jaine fille lisant.^ deux pièces gravées par Dorvil- lier ;
2* Réjouissance de nymphes et de satyres, dessin à la plume lavé d'encre de Chine (vente Andreossy 1864) ;
30 Pochades d'.iteliei , dessin à la sangui- ne (attribution) ;
4' La comtfsse de Provence, gravé par Jean Dambruii ;
5° Latone demandant vengeance, gravure d'après François Le Moine ;
6° Li- galant jaidinier. L'amour painble. Les agréments de l'été, 3 pièces gravées d'après Walteau ;
7° Figures pour les Aventures Je Ttflé- maque (Jacques Hsticnne ly^o). Je trouve un sujet de l'épisode de Calyp.;o et un autre de la même hisioire, gravés d'après Henri de Favanne, par J. de Favanne fils;
8" Favanne figure parmi les graveurs qui ont exécuté la suite de 6 planches d'après Leclerc sur la Vie de l'enfant pro- dione ;
9° La poupée et le volant, gravure
iroyes, contre des particuliers de Menois qui avaient fait rouir du chanvre dans un canal situé sur Saint [ulien.
Voir aussi : Le Ftllage sous l'ancien régime, par M. Albert Babeau.
L. M.
La Tour de Fouras-les-Bains avant 1756 (LXIX, 690;. - N'était la
10° La belle complaisante. L'amusement du petit-maître, deux gravures d'après Lancret ;
11° Portrait pour l'Hi.stoire de la Cam- pagne du Prince de Condé en Flandre en ;i) En 1760, dit M^e Errera dins son Dic- tionmire, lepertoiie des peintres, q;ii renvoie au Bryans DIchonniry T. Il, p. 150 et i VEnciclopédia délie Belle Arli, de Zoni (T VIII p, 206), ■
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1674, par lean Je Beaurain (Paris, 1774) ;
12° Si Henri de Favanne père n'a jamais grave, on pourrait ajouter le por- trait de Marie-Kené- François du Breil de Pontbriand qui porte : De Favanne del et sculp.
On peut se demander si l'identité d'ini- tiales des prénoms des deux frères per- met d'établir avec certitude la part de chacun. Benezit, qui dans son Dictiouiiai- re des aiiistes (T. 11, p. 263) mentionne jcanHenry de Kavanne n'indiq'je rien de lui. |acqucs.s:lon lui, n'aurait été que gra- veur. Bason [Dictionnaires dis graveurs 7767, T. 1, p. 19O) cite J. de F.ivennes {sic) graveur.
Cf. Bruel. Inventaire de la collection de Vinck tome l, (p. 338). D' Mireur, Dic- tionnaire des ventes d'art, T 111, p. 138. Comte d'I*'* Iconographie des estampes à sujets galiinls, col. 272 André Blum, L'estampe satirique et la caricature en France au XVIII' siècle (Gazette des Beaux-.^rts, octobre 1910). bénard Ca- brird Paignon Dijo:ival p. 282, 284, 285. Fosz, Watteau p. 321. Bourcard,G»;i/(; ^i; l'amateur d'estampes du xviii' siècle p. 166, 377. Marquis de Granges de Surgères, Iconographie bietonne, T. 11, p. 149
)e n'ai pu vérifier Nagler T. IV. p. 256 qui, d'après Le Blanc [Manuel de l'ama- teur d'estampes, T. H, p. 221) parle des deux frères de Favanne.
C. Dehais.
Château des Rochechouart-Mor temart (LXIX, 83(3;. — L histoire de Tonnay-Charenti a été faite par l'abbé Médéric Brodut, curé doyen de celle ville, et publiée à Rochefort, en 1901, format in-8», par la Société Anonvme de l'impri merie Ch. Thèze.
De nombreuses pages y ont été consa- crées au château di cetti ville, à ses sei- gneurs, les Ko^hechouait-Morteniart, et à MaJa ne do Moniespan qui y séjourna notamment en i6^6.
C. Musset.
*
L'abbé X... a publié la monographie de Tonnay-Charente, il v a une dizaine d'années. Il était, je crois, curé do cette petite ville. )c suis désolé de ne pouvoir mieux renseigniir notre collaborateur, il m'est impossibl; de mettre la main sur ce volume. Du moment où l'on sait que sa
monographie existe, il sera plus facile de rechercher ce qui concerne ct;tle localité saintongeaise.
La Coussière.
*
* * Vers 1870, le propriétaire et habitant de ce château était M. Guédon, beau frère de M . Adi ien Bayssil'ance, qui a été long- temps mairt; de Bordeaux.
Notre confrère pourrait demander des renseignements sur l'histoire de ce châ- teau à la Société de géographie de Rocbe- foit, dont le siège est dans cette ville rue de l'Arsenal, 63, et je suis convaincu qu'il pourrait ainsi obtenir s:itisf;iction.
V. A. T.
Secrétaires de la Grande Made- moisell'i (LXIX. 437). — Au numéro d'avril j'avais prié mes distingués con- frères de me renseigner sur les secré- taires de la « Grande Mademoiselle » et des sœurs du Roi : de Lojis Xlll à Louis XVI inclusivement.
Ma demande devait plutôt consister dans cette question :
1° Un aimable inlermédiairiste pour- rait-il m'indiquer quels futcnt les « sous> secrétaires de la « Grande Mademoiselle.''* — Puis :
2" N'y eut-il pas aussi sous le règne de Louis XVI un scjKs-secrétaire attaché à « Mademoiselle .'' » — Ensuite :
3° Quels furent les sous secrétaires at- tachés aux Cours de Louis Xlll et Louis XVI.?
F. D. L.
Le ma'échal Davout (LXlX, 437, 609, 716, 7b2). — Au mois d'avril 1792, Davout était lieutenant-colonel du 3* ba- taillon des volontaires du département de l'Yonne, en g.irnison dans la petite ville de Dormans (Marne) . — 11 fut mêlé à cer- tains événements que j'ai raconi-;s : Cf. Un épisode de l'/mtgialion en Champa- gne: L'arrestation de j -an-Aruan I de Cas- tellane, évêque de M en Je à Dormans. (Révo- lution française : décembre 1903-janvier 1904).
GiTETAVE Laurent.
Le Corps de Desaix (LXIX, 837 ;
LXX, 23). — Le tombeau de Desaix existe
j bien dans la chapelle de l'hospice du
Grand Saint Bernard où je l'ai vu l'an der-
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nier, à pareille époque ; il se trouve à gau- che près de la porte d'entrée. — Le mo- nument est surmont i d'un buste du gé- néral et orné au centie d'un bas relief de Moitte représentant Desaix tombé de che- val et soutenu par un cavalier, tandis qu'un autre maintient sa monture, au- dessous, un hibou sur un glaive et autour divers attributs de style grec.
Une note, que j'ai copiée, (provenant d'un registre, je crois), indique que : « Louis Charles Antoine Desiix de Veygoux, tué à Marengo le 25 prairial an VllI (14 juin 1800), a été enseveli au Grand Saint-Ber- nard, le 50 prairial an XIII (igjuin 1805) en présence du maréclial Berthier, minis- tre de la guerre représentant l'Empereur Napoléon ».
. Gustave L.^urent.
Dillon (LXIX, 646, 850). — Dans Ant.nir du Temple (1, 543-4) j'ai donné une biographie de celui que je crois avoir été le >< Beau Dillon » et que je noiiime Arthur Dillon, né en 1749, guillotiné en 1794.
M. P. des Aubiers dit que le « Beau Dillon s> s'app lait Edward, qu'il était né en 1765 et qu'il mourut en 1839.
Soit. Dans ce cas je me suis trompé et suis prêt à le reconnaître. Mais j'objecte seulement qu'il me parait difficile d'attri- buer à Edward, qui n'avait que 17 ans en 1780, les aventures du >< Beau Dillon ».
[e constate que les Mémoires secrets di- sent positivement XVI, p. 51,3 la date du 9 novembre 1780 :
M. Arthur Dillon, appsié le Beûtu à la cour, singulière, nent protégé Je la Reine. .. »
due vient donc faire ici cet enfant Edward ?
J. G. Bord.
* * Je ,.u.s très heureux que celte question ait été posée. Elle me permet de proles- ter respectueusement — car ce fut une femme sincère et d'un rare mérite —contre ce que la marquise de La Tour du Pin Gouvernât, née Dillon, a dit dans ses cé- lèbres mémoires récents, sur les Dillon du Bordelais. Elle proteste contre la parenté que ces derniers disaient avoir avec sa famille, celle des lords Dillon. Il est cer- tain que la situation honora' le mais mo- deste des Dillon, arrivés depuis peu en Bordelais, où ils achetèrent la terre et pe-
tite seigneurie de Terrefort dans Blanque- tort (qu'ils débaptisèrent pour l'appeler Dillon, d'où ChâteauDillon, nom donné à ce crû, que j'ai des raisons particulières de connaître), n'était pjs pour plaire à la jeune marquise de Gouvernet. Ces cadets d'Angleterre avaient, comme beaucoup d'autres descendants de vieilles familles du Royaume-Uni, trouvé naturel de venir faire en Bordelais le commerce des vins.
Les Dillon, de Bordeaux, ne négligè- rent point de f.iire reconnaître leur no- blesse et leurs dossiers du Cabinet des Titres à la Bibliothèque Nationale prou- vent qu'ils sont de même race que les iords Dillon, dont le rameau de Mme de La Tour du Pin devint français au xviii= siècle. Consulter spécialement le nouveau d'Hozier 118, où l'on verra au f" 4, n"> 2470, que le fameux archevêque de Tou- louse, oncle de la marquise, reconnut les Dillon de Terrefort comme parents.
Au f" 7 on trouvera les preuves fait s par Edouard Dillon, sujet de la question, pour être reçu Page de la Gramle-Ecurie du Roi. 11 était né, non vers 1763 comme il est dit colonne 850. nais le 20 juin 1750, au château d'Haggerston, du se- cond ? mariage de Robert et de Marie Dic- conson de Wright (aliâi Dickenson). Ce fut seulement peu d'années après que Ro- bert Dillon vint en Bordelais. 11 obtint des lettresde reconnaissancede noblesse enjuin 1759, qui furent enregistrées au Contrôle de Bordeaux, le i i août 1761. (Arch dép. de la Gironde, D 323 1. Edouard eut un fière, Théobald, baptisé i Douai, au col- lège des Anglais, en décembre 1747, qui fut reçu Page de la Grande Ecurie en juin 1765. Guillaume, autre frère, né à Bor- deaux en 1760, fut admis au collège mi- litaire de la Flèche. On voit que tout en s'occunant d'affaires commerciales, Ro- bert Dillon tenait à ce que ses fils n'aban- donnassent pas les traditions militaires de sa famille. Mme de La Tour du Pin devait ignorer ces détails, sinon je ne doute pas que cette femme, à esprit 'arge, n'eût parlé de ses parents (reconnus tels, je le répète, par son oncle l'archevêque, grand seigneur cependant entiché de sa noblesse) du Bordelais en d'autres termes.
Com'e de St-Saud.
L'abbé Landrieu (LXIX, 780). — * Dans le Catalogue 13 de Geoffroy frères,
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
l6i
marchand d'estampes qui décrit plus de 2 ooo portraiîs d'Ecclésiastiques, je lis sous le n" 1 1 08 :
LanJrteu (Jean Edme), curé de Sainle- Valère et de Saint Pierre-du Cros-Ciilloux,
17941S35 Lith
infol. pjf Patmire Roy.
Simon.
Où naquit Maup: ssnt ? (LVII ; LXIX, 614, 76^). — La lettre de M. Len- glet, instituteur à Tourville sur-Arques, juge invraisemblable la Idgende d'après la- quelle Mme de Maupassant ne voulant pas qu'on pût dire que son fils était né dans son »< pavs de saleurs » (Etretat"» aurait rapporté dès sa naissance le ieune Guy au château do .Miromîsnil « ce qui aurait permis de faire la déclaration à la mairie deTourviUe-sur-Arques. »
Les articles ^3 et 56 du code civil, tels qu'ils ctaieîit en 1850, n'auraient pas per- mis cette fantaiiii. Il est d'ailleurs certain que l'état civil Ai Maupassant est h Tour- ville-sur-Arques. C'est là aussi qu'avec l'autori.-ation de l'archevêque, il fut on- doyé. C'est encore là qu'il fut baptisé, ayant pour parrain Louis-Pierre-)ules de Maupassantet pour marraine Victoire-Ma- rie "Thurin, veuve Le Poitevin. L'abbé Sury était alors le curé de Tourvi!le-sur- Arques.
C. L.
"Vermesch (LXVIII). — Dans ses sou- venirs, Mémoirei d'un Breton de Paris, au journal Le Breton de Paru, M. Paul Sébillot publie une page intéressante sur Vermescli, l'un des auteurs du Père Duché- ne de la Comnt.tni.
A l'une des tables voisines de celle où Podech'en e'^ratignait ses planches ap.ès dijeiner, v^n^it parfois s'asi^oir un gr,ind {{Jtçon qui d jmandait un bock, du papier çt te l'enc"!, et mordillant sa moustache blond';, grilTonnait des p g>is aux lignes \:\'.gAci On ne larda pas à savoir qu'il était poète, et qu'il se nojimait Eugène Veniiersch. Il se lia facilement avec les hôtes de Théodore dont pliisiours avaient lu ses Lfllres à Mi'iu .<w le Quartier ijtin, plaqjette .nsscz n-.i;ij!^ mais qui coitensit i!es v-r'; hiure-.ix, sinon originaux. Quand o<> rappelait Veinieich il se fiihait pres- que : n Ne supprime pas mon R, mm de IJieu ! » s'écriait-il. Lorsqu'il lisait son nom, affaibli de sa lettre sonore, dins les journaux, assez rires alors, qui s'occupaient vij lui, il devenait furieux. Il avait le rire
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facile, mîi-3 ne s'indignait pas quand Léonce Petit traduisait Vermersch par V^^suum mer-
rn/'ir.
li avait commencé sa médecine ; mais il ne suivait guère les cours, ni les hôpitaux. Sa famille lui avait coupé un peu les vi- vres ; mais il n'en avait cure, n'étant pas dépensier. Il gagnait d'ailleurs quelque ar- gent en phiÇ'.nt des articles dans les jour- naux ; parfoi-î une sagi^-femme ou un her- boriste Kii donnait un billet de 5") francs ou même de 100, lorsqu'il avait rédigé, sur des indicdtions as-ez vagues, un prospec- tus, auquel il prétait ur.e tournure médi- cale, terminée par un boniment alléchant et cadencé. Il écrivait beaucoup en vers, mais ne forçait pas ses ami; à l'entendre les déclamer. On récitait d'aillrjurs en ce temps baaucoup moins en public qu'on ne l'a fait depuis. Un de ses amusements con- sistait à émettre, en termes crus et exces- sifs, des paradoxes qui effaro.ichaient les étudiants rangés. :l se moquait dos bour- geois qu'il déclarait constitutionnel! -ment stupid-s, et rimait de petites p'è:es qui dé- butaient par des vers coin-;ie c;'ui ci :
Les placdes cccus vive '.t dans la flanelle.
Li:térairement il étai' porté à l'imitation, presque au pastiche ; il faisait du Ver- mersch qui étdit du Musset ou du Baade- laire. 11 écrivait le Gr :nt I'e':t.iinent du sieur Vermcnck avec dis legs truculents à la Villon Lorsque vint l.i révolution, il fonda le Père Duchêne, et se mit rapide- ment à la hiuteur de son prototype. D'ail- leurs, bien avant cette époque, plus que fiére Jean, il jurait pour oiner son lan- gage. Je suis peut-être la cau-e innocente du Père Duchêne ; je possédais un certain nombre d'exemplaires oiiginaux du pam- phlet d'Hébert, que j'avais, par cu'-iosité. ramassé en même t-'iips que mon ami lîvcn, parmi les papiers d'un de ses vieux oncles. Vermersch ir les emp unta et il ne me les avait pas rendus lors des événe- ment? de 1870 II n'est pas improbable qu'il ait été suggestionné par eux; il était tiès réceptif et involontairement suiveur.
Lorsque ]■: fis sa connaissance, c'était un gHçon un peu dégiir^îii'é. d'une 'aille au- dessus de la nioycni.e, ave^ des jambes longues et arqué-.-s. Il y a d.irs un des pe- tits journaux de ce temps, dont je ne me rappelle (lus le titre, des charges qui le représentent. Celle qui le montrait vu do dos était foit ressemblante ; il poitait alors un haut chapeau en frutre noir un peu bossue, et une sorte de veste h longs poils qui allait bien à son allure bohcmc. 11 avait les cheveux blonds de la Flandre où il était né, raides et assez mal peignes, et avec ses dents il écourtiit presque inichina'emein
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,63 .
sa moustache, d'un blond encore plus dé- coloré. Son nez, d'un dessin médiocre, un peu mou, avec I extrémité grosse et rou- geâtre, quoiqu'il fiât presqui sobre, man- quait de disti[;ction. 11 avait des yjux bleus, d'un bleu faïenceux. assez doux, un peu tris'.es comme sou sourire. A part des taquineries qui ni déprissaient pas la plaisanterie un peu grosse, il était bon ca- marade, et ce qui le prouve, c'est qu'au jour où il eut beso'n de ses amis, il en trouva d'assez dévoués pour s'exposer en lui rendant service.
J'ai été au courant de ce qu'ils fir..-nt pour le sauver, au moment où il eût été exécuté sommai'ement ou après un pas- sage en copseil de gjerre qui l'aurait indu- bitablement condamné A mon retour à Pa ris, après la Commune, Félix Régamey me pria de lui prêter mon passeport, en me disant que c'était pour Vermersch, Je le lui remis sans hésiter : quelques heures après il !e rendit, les différences de taille et le signalement ne permettant pas de l'utiliser. Verniersch eut une curieuse odyssée, dont une partie me fat racontée quelques jours après qu'il fut en lieu de sûreté ; je tiens l'autre du dessinateur Fré- déric Régame^. qui, tout récemment, m'a dit ce qui se passait au moment où son fière Félix essayiit de lui procurer un passe- port.
Le soir de l'entrée des troupes, Ver- mersch se réfugia dans leur atelier, rue du Four-Saint-Germain, au-dessus de l'appar- tement de leurs parents André Gill y était déjà ; mais au bout de quelques heures il fit entendre à Vermersch qu'en cas d'alerte il serait plus diificile de cacher ou de faire évader deux personnes qu'une s;ule. A la nuit on le conduisit rue du Regard, dans l'atelier de Peau de-Chien ; il v resta une huitaine, puis déclara à Régamey que les punaises y étaient tout à fait insupporta- bles. C'est alors qu'on le mena chez Théo- dore, à l'Union, où il occupa la mansarde qui avait servi de bureau de rédaction au Courrier de Paris de Pol de Guy (né E. Boursir.). Théodore réussit à le conduire à la campagne chez un de ses parents en la faisant passer pour un étudiant qui, ayant beaucoup souffert pendant le siège, avait besoin de respirer l'air des champs pour 66 refaire. Vermersch pécha à la ligne, alla parfois à l'auberge, causa avec les gens du pays, et le soir il rimait sans doute. Cependant sa barbe, qu'il avait eiitièrenient rasée avant de sortir de Paris, ayant re- poussé, il redevint peu à peu semblable à son signalement qu'or, avait distribué avec profusion à tous les agents de la force pu- blique. Ayant vu le garde-champêtre le re garder avec plus d'attention qu'à l'oidi
L'INTERMEDIAIRE
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:1
naire, il partit le jour même et réussit à regagner son asile de la rue Mon:ieur-le- rrince. On fi.iit par lui trouver un passe- port vraisemblable, et il monta, avec Théo- dore et les frères Régamey, dans un fiacre dé ouvert, qui devait le conduire à la t-are du Nord : mais voici qa'au faubourg Montmartre un camion accroche la voiture et les agents arrivent pour verbaliser. Le cocher auquel on avait donné la pièce, leur assure q-j'il na pas d'avarie et on la laisse filer. Théodore prend pour Ver- mersch un billet pour la frontière belge, et un autre pour lui jusqu'à Chantilly, afin de iffmonter un peu le poète, qui semblait démoralisé. Vermersch paivient sans inci- dent à Maubeuge, mais là, il reconnaît dans l'agent chargé de visiter les pa-seports, un ancien employé de la .Marseillaise . Ça y est, se dit-il. PourtAnt il fit assez bonne contenance pendant qu'on examinait son passeport. L'agent y met son visa en mon- trant par un léger clin d'œ 1 qu'il l'avait reconnu. V.rmersch, qui n'était pas fier avec les gens du petit personnel, leur disait volontiers un mot en passant, e: peut être trinquait avec eux, dut probablement son salut au souvenir de bon girçon qu'il avait laissé au journal.
Catherins de la Treilla de Sorbs
(LXIX. 787). —Elle descendait probable- ment de Henri delà Treille,5gr de Sorbs, qui fut maintenu dans sa noblesse par l'Intendant de Languedoc, avec Gabriel de la Treille, Si^r de Fossières, son frère. Henri de la Treille avait épousé, le 26 septembre 1639, Isabelle d^ St julien.
Armoiries de la Treille ou la ThreiUie : d'or, à une irnlle de iable ; au chef de gueuhs, chargé d'un lion naissant d'or, armé et iampassi dj gueuler, montrant une partie de ia queue.
G ?. I.E LlEUR d'.^vost.
Famille de la Gu3lie, dit de la Gueulhe (LXIX, 788). — La famille du président de laGuesle portait pour armoi- ries: d'or au chevron de gueules, accom- pagné Je j cors de sable liés d; gueules.
D'après mes notes, Mme Séguier ne serait pas La fille du Président, mais sa petite-lille, issue du mariage de Jacques de la G:iesle, baron de Chars, Sgr dO. procu- reur général du parlement de Paris, dé- cédé en 1612, et de Marie de Kouville.
G. P. Le Lieur d'Avost.
DES CHERCHEURS
,6;
ET CURIEUX
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166
Ex-libris Huet d'Ambrun (LXIX. 143 ; LXX, 37). — Li-s Archives des col- Icclionnems d'ex-Ubris ont décrit et déter- miné celte pièce déjà en 1910, p. 108. L. Quantin, dans ses Ex-libris bèra/Jiçiies anonymes, de même, sous le n" 596. On écrit tantôt Huet d'Embrun, tantôt d'Am- brun. et Riefstap décrit ces armes sous le nom de Huet de Montbrun. Filliacum, d'où Villiacei, doit être Vesly, soit Vailly, bourg dans l'Aisne.
NlSlAR.
Armoiries à identifier dans une église (LXlX, 649) — Il s'agit d'une litre seigneuriale, le prieuré n'a rien à voir avec elle. Si on avait donné le nom de l'église, j'auiais pu chercher quels étaient ses seigneurs au xviir- (il est pro- bable que la litre est de ce siècle). Notre collaborateur pourra chercher à Limoges dans le Nobiluiiie de Kadaud ou dans les livres de M. Champeval. s'il s'agit du Bas-Limousin. Los Crochet et Gruel, en Normandie, les Hunaud en Guyenne, les Kerimel et Barbier en Bretagne, les Gruel du Poitou, les Laforest en Auvergne por- taient : d'argent à jfjsces.
Saint-Saud.
Armoiries de Paris en écartelé (LXVl). — Le blason : J'atnr à la m,iin mouvante d'un nuage en chef et tenant un livre en pal, acconipiigné de j /leurs de lys d'or, est celui de 1' c Université de Paris ». Les quartiers 2 et 3 sont ceux de la Ville de Paiis, et c'est par symétrie que le chef qui devrait y figurer a été placé en tète du blason entier. C'est une fan- taisie qui est d'ailleurs, parfaitement « inhéraldique ».
NlSIAR.
Armoiries de Ligne et d'Arem- berg (LXIX, 84 ij. — Extrait du Recueil de gméalogies de Casimir de Sars de Solmon. Manuscrits de la bibliothèque de Valen- ciennes :
Tome i". 457 : d'Arenberg, poite de : gueule.' à (y ois fl^ui-s de néflier de cinq feuilles d'or. Support» : d droite de l'écu un lion ei a gauchi un grifjon, le tout d'or.
Tome 7, p 350 :
Ligne porte : d'cr à la bande de gucuLs ; Ligue-Barbançon, porte : de Ligne icartelé de
Barbançoii, qui est d'argent à trois lions de gueules, armés, lampassés et couronnés d'or et Lign:: îl',\reip.bi:rg. porte : de gueules à trois quinte feuilles d or.
I.Lt.
Aremberg porte At gueules à trois quin- te/euillei d'or (2, i) — Cbristus protector meus. (Mais il y a eu, à ce que m'a assuré un Ligne, Lambel occasionnel).
Quanta Ligne, c'est d'or à la bande de gueules (assez le contraire de Noailles (Je gueules à la bande d'or)... Et souvenons- nous, pour égayer notre mémoire, du passage où Ouvarofif (arraché à la pédan- terie par son sujet suave) voit passer danssa mémoire le feld-maréchalCharles- [oseph, dorit on va commémorer ces jours-ci le centenaire : « A Vienne » — vers 1807. — Tout le monde, peuple et grands, le saluait avec plaisir; de loin on le voyait venir, soit à pied, enveloppé d'un manteau demi militaire, soit dans son carrosse gri-,. attelé de deux chevaux blancs, et sur lequel s'épanouissait, sous la couronne princière, le large écusson de ses ancêtres, por'ant d'or à la bande de gueules, surmonté du cri de la grande maison d'Egmont de laquelle celle de Li- gne est issue : Quocunque res cadunt, (slal) semper linea recta. » (Cte Ouvaroff. j Esquisses Poliiiques et littnai:es. Paris, .' Gide. 1848). Ch. Ad. C.
! -
; Devises de diverses fimilles j (LXIX, 791 ; LXX, 199 , — Une belle de- I vise est gravée sur deux bandeaux de fer- j ronneric, au château de Chàteaumorand j (Loire) : Vive France, Espoir en Dieu. I C'était, croyons-nous, la devise person- nelle d'Antoine de Lévis-Châteaumorand, I archevêque et prince d'Embrun, puis évè- j que de Saint-Flour, mort en 1566.
O.-C. Reurb.
Echarpe royaliste (LXX, 60). — Les
j hussards de la mort sous la Révolution
furent des hussards républicains tout de
' noir habillés, avec tresses blanches et sa-
bretachv^ fouge, poitant un bonnet et sur
la sabretache des os en croix et la XiXa de
mort, postichant ainsi les hussards Prus-
I siens, encore atTublés à l'heure actuelle de
' ces ornements funèbres. Les hussards de
; la mort Français recrutés surtout parmi
des batteurs de pavé parisiens et montés
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L'INTERMEDIAIRE
167
168
en partie sur des chevaux provenant des écuries du Roi ne durèrent que quelques mois, n'atteignirent pas l'etïectif d'un ré- giment et furent incorporés dans d'autres corps sans avoir eu à leur actif aucun fait d'armes bien particulier. N'importe, tous les recueils de costumes militaires depuis la Révolution, ont donné ces peu intéres- sants hussards, à cause de leurs orne- ments funèbres. Les uhlans de la légion de MirabeaM portaient les os en croix et la tête de mort sur le devant de leur tal- pack ; j'en suis moins sur pour les hus- sards de la même légion. Quant à l'infan- terie qui en formait la masse principile comme effectif, je suis sûr qu'aucun em- blème funèbre n'ornait ni sa coitïure, ni ses habits, je tie suis donc pas convaincu que les officiers et les chefs d" la légion Mirabeau puis Damas- aient tous porté des écharpes ou des brassards avec des têtes de mort. C'est bien macabre pour le jo- vial Mirabeau et peu sérieux pour le comte Rogi-r de Damas.
COTTREAU.
Vieux Poinçons servant, avant 1797, à distinguer Targ-nt des au- tres mé'aux (LXIX, 792). — M. Emile Balle trouvera tous les renseignement s qu'il désiredansle Dictionnaire despoinçûns,s\m- boles, signes figuratifs ; marques et niono- giammes des or)l:vres français et étrangers, feimiers généraux, maîtres des monnaies, contrôleurs, vérificateurs, etc., par Ris Pa- quot — Paris, Librairie Renouard, Henri Laurens, éditeur, 6 rue de Tournon, 1890
Le poinçon du fermier général dit : Poinçon de charge est, pour Paris, tou- jours la lettre A surmontée de la cou- ronne royale, mais variant de forme et d'ornementation pour chaque fermier. La couronne elle-même n'affecte pas un type uniforme, tantôt ouverte, tantôt fermée, elle offre des dessins différents, quelque- fois elle fait complètement défaut, et est lemplacée, surtout aux xvu« siècle, par une et même deux fleurs de lys
Geo Filh.
*
Une pièce d'argenterie se reconnaît faci lement des autres i. létaux : ce qui est plus délicat, c'est dese rendre compte actuelle- ment si la susdite pièce contient bien la quantité d'argent que la loi d'alors exi- geait.
Les objets en argent fabriqués à Par's avant l'abolition de l'impôt de garantie en 1791, doivent toujours porter un cer- tain nombre de poinçons qui peuvent ser- vir à les identifier d'une manière certaine. La Révolution avait dissous les corpora tiens d'orfèvres en même temps que les impôts indirects. Les inconvénients de celle suppression aussi absurde que pré- maturée, furent tels qu'elle ne tarda pas à rétablir la garantie, les poinçons, etc . . par la loi du 19 Brumaire an IV (9 no- vembre 1797).
Pour les objets fabriqués en province, l'identification est presque impossible. Dans nombre de villes en effet, existaient des communautés d'orfèvres, et chaque orfèvre avait sa marque spéciale. Mais ils ne se soumettaient pas to :jours à la surveillance du feimier des droits, et les pièces provenant Je ces ateliers ne por- tent pas nécessairement les quatre poin- çons réglementaires. Même pour Paris, ces Quatre poinçons ne sont pas de ri- gueur, car un arrêt du Conseil d'Etat du 8 décembre 1772 décide que le fermier est dispensé de mettre ses poinçons sur les ouvrages des orfèvres qui ont con- clu avec lui des traités ou des abonne- ments.
Les ouvrages d'orfèvrerie ont com- m.encé à être réglementés en 1579 ^ous le règne d Henri 111 qui institua un droit de trois sols par once d'argent dit t droit de remède », afin de mettre en h.ïrmonie le prix des ouvrages d'or et d'argent avec la valeur conventionnelle des monnaies. Cet édit n'eut pas d'effet. En 1631, Louis XllI institua une catégorie de fermiers char- gés de percevoir le droit de remède et de marquer les objets l'ayant acquitte d'un poinçoi leur appartenant : c'est le « poinçon de décharge ». En 1672, il n'y a plus qu'un seul fermier général des droits qui applic]ue le « poinçon de i charge » en cours de fabrication, afin 1 que l'orfèvr; ne puisse échapper au droit I de garantie, mais ce dernier n'était payé j qu'au moment de l'insculpation du poin- j çon de décharge En 169; l'opposition du j poinçon de charge est rendue obligatoire, ! alors que depuis 1672, elle n'était que fa- i cultative.
L'orfèvrerie de Paris porte donc les 4 poinçons suivants depuis 1672 et il est possible par eux de savoir non seulement
DES CHEP.CHEURS ET CURIEUX
169
la date d"une pièce, mais encore son au- teur:
i" Le pùiiiçoit du maître orfèvre, com- prenant ses initiales, une fleur de lys avec deux points de côté qui sont les « grains de remède » en haut, et son symbole ou >«dit1èrent » entre les lettres initiales en bas.
2" Le pjiition de (kaige du fermier des droits alors en exercice. Pour Paris c'est toujours la lettre A, variant de forme et d'ornementation pour chaque fermier et accompagnée d'une couronne. 11 y eut 21 fermiers différents de 1672 à 1789.
5' Le poinçon de coinmnuciili des orfè- vres de Paris apposé par le garde orfèvre en exercice afin d'établir la garantie du titre Le garde changeait tous les ans, le poinçon aussi : c'était une lettre de l'al- phabet couronnée. L'ordonnance du22 no- vembre 1506 portait que l'on commence- rait par la lettre a l'année suivante. Ces lettres furent minuscules et gothiques jusqu'en 1621. Depuis lors furent utilisées les majuscules romaines sauf], U et \V, jusqu'en 1783 où, pour la première et dernière fois, on se servit de l'U. De 1784 à 1789 on employa la lettre P. couronnée et accompagnée des deux derniers chifiTres du millésime.
4° Le poinçon de décharge du fermier constatant que les droits ont été payés II représente une figure, un oiseau, une ai- guière, etc.
En effet la date de la pièce sera indi- quée par la lettre du poinçon de la com- munauté prise dans la série correspondant à la forme de l'A du poinçon de charge du fermier en exercice . Le poinçon du maître fera reconnaître l'auteur : on les trouve presque tous dans !e Dictionnaire de% marques et monogrammes de Ris-Pa- qiiot.
Le baron Jérôme Pichon qui, fut avec du Sommerard et Davillier, le plus érudil collectionneur du xix' siècle, avait es- sayé de composer un ouvrage général pour la France sur les poinçons d'argen- terie Il dut y renoncer. Et cela n'est pas surprenant si l'on remarque par exem- ple que le caducée est poinçon de dé- charge à Bordeaux, poinçon de la com- munauté a Ssmur et poinçon de décharge du fermier Cordier. Comment s'y recon- naître, et comment surtout parvenir à
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retrouver les poinçons de tous les maîtres des diverses communautés do France, puisque leurs archives ont disparu ?
Alde.
Armes à détern;iner (LXIX, 744). ^ |e trouve ces armes et cette devise {pcemas au lieu de pœmec) dans le Diction- iiairc dci l'.tviws de Tausin, comme celles de la famille de Lile en Ecosse et en Pro- vence. La CoussiÈRE.
Séez, Sées (LXIX, 745 ; LXX, 35). — Pourquoi cette oriliographe ditlérente.'' Les gens du pays, et j'en suis, n'en savent trop rien. Séez est l'orthographe ecclé- siastique, l'administration civile éciit Sées.
En latin Saium ou Sagium, jadis Sais en vieux français ; voilà le peu que ma mémoire me fournit pour l'étymologie, mais cela re suffit pas à expliquer la dif- férence d'orthographe adoptée dans les deux admmistrations religieuse et ci- vile. AsCH. Cap.
Une « Ténébreuse affaire « de Balzac (XXVIU ; XXIX ; XXX ; LXIX). — La légende se glisse jusque dans les ouvrages les plus sérieusement composés. Dt- ce nombre est l'étude de M. Rinn, pa- rue en 1910 et intitulée : Un mysiérteux enlèvement, l'araire Clément Je Rii : c'est assurément le meilleur travail paru jus- qu'ici sur la question qui nous occupe. Pourquoi faut-il que l'auteur termine son livre par cette légende ?
Le î novembre iSoi, Viiiot partit, sauta I à cheval, et, d'une traite alla jusqu'au relal j de la Croix-Verte, où une chiise de posta j l'attenJait, preciulion suspecte, et quijiisl:- ; fierait l'inculpation de connivence entre lui j et les partisans d.-s condamnes. Il avait pro- j mis l'acquittement ; il avait échoué ; ce i qu'il n'avait pu obtenir de la justice, Il essaie- I rdi: de l'obtenir de la clémencu du l'ie- niier Consul. \rrivé à Paris dans la nuit, il I couiut aux T lileries : Bonaparte était ab- lent. Il se préseiua chez Jos(.'( hine ; elle le reçut, l'écouta et se refusa à intervenir. Il vit les généraux Moitier et junot : ils se dé- robèrent. Seraiti 1 plus heureux auprès du Ministre de la Justice, Abrial î Qiiand après longue attente, il parvint jusqu'à lui, ce (ut pour apprendre l'inutilité de sa démarche : Gaudin, de Mjuduison et Canchy n'é'aieat plus ; la justice avait suivi son cours.
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- 171
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172
La vérité est beaucoup plus simple. Le jour de l'exécution, 3 novembre 1802, les trois condamnés à mort firent deman- der Viriot, et celui-ci répondit : t< Dites que je suis malade > (Ar^ou Historique, XIV, 330).
F. UZUREAU, Directeur de \'Anjuu Historique
Il n'y h pas qu'à Paris que les ânes portent culotte (LXX, 36). — Les ânes sont très sensibles aux piqûres des mou- ches et ces insectes les attaquent plus spécialement aux jambes antérieures, de sorte que cet animal, pour éviter ht dé- mangeaison que lui cause la piqûre, se mord jusqu'au sang la partie de ses pattes qui est au dessous du genou ; aussi lui fait-on porter de longues ge- nouillières qui ressemblent à des man- ches.
Les ânes ne sont pas les seuls animaux à qui on fait porter de ces manches; dans certains pays on en fait porter aux cha- meaux, mais au lieu d'être en toile, comme dans l'ouest de la France, elles sont en cuir pour les préserver de la mor- sure des serpents.
Il existe en effets des contrées où les serpents venimeux abondent, où on ne peut faire un pas, sans risquer d'en écra- ser un — ou d être mordu par lui — ce qui est infiniment plus désagréable.
En général, écrit un voyageur, le voi- sinage des animaux rampants est d'autant moins apprécié, qu'on sait, qu'en fait de serpents, les plus petits sont quelquefois les plus dangereux, et les femmes, en particulier qui se sont usées à jouer avec eux à commencer par Eve et finir par Cléopâtre, ont été assez mal récompensées de leur familiarité.
Et pour finir par le titre de cet article, on peut dire sans se tromper qu'il n'y a pas que les ânes qui portent culotte.
Albero. *
» » Est-ce qu'il n'y aurait point là une allusion aux Parisiens de Mont.Tiartre, tout spécialement aux âniers qui me- naient leurs bêtes aux noinbreux mou- lins qui existaient jadis sur la Butte, soit pour y amener le grain, soit pour en rap- porter la farine .? On avait assimilé les conducteurs à leurs ânes. Etre de Mont- martre était autrefois une locution popu-
laire et plaisante qui valait autant que niais, ignorant. Que les temps sont chan- gés !
Dans son Théâtre des Boulevards (1757) Gueullette'fait dire à l'un de ses person- nages :
Montmartre n'est point un port de mer, (< Si tu savais la Géographie, tu ne parlerais pas aussi incivilement ; il i.'y a que les ânes comme toi qui vont dans ce pays...
Et dans Le Brouhùha de la me aux Ours , coinédie représentée en 1809, je trouve ce fragment de dialogue :
— Du donc a-t-il étudié?
— A Montmartre ; ça fait pitié ! »
Gustave Fustier.
Monts-de~Pièté du XVIIP siècle
(LXX, 50,. — Voir à ce sujet une ré- ponse de M. Eugène Grécourt, sous le titre Mont; de Piété, LVIU, 6«8.
De Mortagne
* * ♦
Voici en ce qui concerne la Provence, quelques renseignements sur les Monts- de-Piété.
C'est la France qui a l'honneur des premiers essais des Monls-de-Piété, après les tentatives d'Italie. La ville d'Avignon naturellement portée à subir l'influence italienne vit un Mont-de-Piété se former dans son sein en 1577. Plus tard l'arche- vêque Marini institua cette oeuvre son héiitière universelle. Ce sont les étudiants d'Avignon qui furent des premiers clients du .\lont-de-Piété pour y porter leurs effets et leurs livres qu'ils vendaient au- trefois aux Juifs.
Le Mont de Piété de Beaucaire date de 1585.
Le Mont de-Piété d'Aix-en-Provence, fondé vers 1635 n'eut, pendant de lon- gues années, qu'une existence précaire. Celui de Brignoles date de 1667 ; celui de Toulon de la même époque et celui d'Arles venait d'être créé en 1666 par Toratorien Agneau.
Le Mont-de-Piétéde Marseille fut fondé, en février 1674, par le notaire Jean Sossin avec une somme de 3 576 livres qu'il avait reçue de quelques hommes bienfai- sants, somme qui s'ajouta à une aumône de 200 livres donnée par de Foresta-Col- longue et une de 100 livres oflFerte par la dame Vento-Mayme.
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
'7î
Les statuts de l'Œuvre furent approu- vés par l'Evèque de Marseille, le 23 août 16S8 et par lettres-pai«.ntes du Roi le 18 juillet 1696. Entre temps, en i69i,un gentilhomme marseillais, Jean de Puget, légua au Mont-Je-Piété 69.000 livres.
Chose à noter : Paris fut une des der- nières villes en France qui possédât un Mont-dePiété ; il y fut établi par lettres- patentes du 9 décembre i 777 .
Ouvrages à consulter :
— Dei Monti-dt-Pù-ti et des Banquet de prêts sur nantisseniefits, par Biaise, Paris,
'84}-
— Montt di Piela. Répertoire de l'admi- nistration et de la Comptabilité du établis- sements de bieiifaisanfe, par Durieu et Roche, Paris, 1842.
— Histoire de la Commune de Marseille, par Mery L. et Guindon, 1843.
— Histoire du Monl-de-Piéié de Mar- seille, par Augustin Pabre, Marseille, 1869.
— Istoiia di-lla cilla d'Avignone, par Fanlo:ii Castruci, 167,.
— Traité de V Administration des Fi- nancer, par Nocker, 1785, tome III.
— Notice sur Bi ignoles
— Lettres patentes du 18 juillet tôçô. Testament de Jean de Pujjei aux archives du Moiil-de Piété d' Marseille.
A. Palliès-Commixges.
En 16(0, lors de la capiuilalion d'Arras Louis Treize, roi de France, accorde par l'article 27 de sa charte que le Mont-de- Piéti d'Arras et tous les objets qu'il con- tient appartenant aux déposants sera pris en sa protection ci que les droits, privi- lèges et prérogitives accordés seront maintenus. Ce i'/iont-de-Piété avait été éta- bli par lettrespaleniea en date du 13 mai 1621 de l'archiduc Albert et l'infante Isa- belle qui en établissait de même dans toutes les vilh;.; du Biabant, du Hainaut, de la Flandre et de l'Artois où il y avait déjà eu d-'s tables publiques de prêts ou lombards, datant de 1545 pour Arras, par exemple.
E. ROLCE.
Prix payéî à divers écrivaius pour leurs ouvrages (T. G )
...Edgar Pol- ne futjamiiis un (écrivain bi<n réiribut. Ce n'est iiu'ai>res sa mon que son
10 Décembre 1914
174
talent fut reconnu et unanimement admiré dans tous les pays. Il touchait, à l'apogée de sa carrière, deux dollars par page manuscrite grand in-quarto. C'est le prix qu'il fixe dans une lettre adressée à John Thompson, édi- seur du Southern Littrary Messenger.
Ûr, l'original de cette lettre vient de pas- ser aux enchères dans une vente publique it New-York, et il a atteint 1700 francs (340 dollars) Cette lettre, qui a deux pages, da- tée du la janvier 1849 dit que l'écrivain commences se remettre de l'état de dépres- sion où l'avait jeté la mort de sa femme en 1847, et qu'il va travailler à nouveau. Il vient de commencer la première version des Cloches et propose au directeur du grand ma.:azine de lui envoyer pour sa revue une sdrie d'études qui feraient suite à ses Margi- liana et fixe ^on prix à deux doll-irs par page grand in-quarto. Sa mort augmente considé- rablement la valeur de sa page 1 (journal Le Temps, 22 juin 1914).
P. c c. Gustave Fustier.
Enseignes .ie coifEeurs (LXIX, 687). — Voici un distique qui n'a pas été re- levé — je crois — par aucun intermé- diairiste et qu'on pouvait lire, il y a 50 ans, sur une enseigne d'un coiffeur, à Béziers, place de la Citadelle : Les ciseaux d'Atropos (ont fiémir la nature : Les miens ont l'art heureux d'embe'.lir li fi-
[gure.
La boutique du coiffeur existe encore p-ais le distique a, depuis longtemps, dis- paru de l'enseigne.
A. Palliés Co.mminges.
foies, Si'ûiii'uille:; et
(.Jinvio^UcE
Nous avons reçu, au début de la guerre, cette carte venant d'Iglesias. Nous la publions avec la plus grande satisfaction.
Monsieur le Rédacteur, Si cette carte vous arrive, qu'elle vous apporte me> salutations fraternelles et mes vœux lei plus ard'.-iils p.iur la triomphe de votre patrie adorés, que j'aime presque au- tant que la mienne.
Bien à vous.
Camille Caooio. « Dieu protège la France ^
Lettre du releur Mercier. — M.Arthur Meyer a reçu de M. Mercier, le maître relieur, cette lettre d'un: aima-
N» i4o8. Vol. LXX.
L'iNTERMËDIAIRii
175
ble saveur qui intéresse nos lecteurs, la plupart bibliophiles :
Cher monsieur,
Je vous prie de m'excuser si je vous man- que ds: paroie encore une fois ; je crains très sérieusement de ne pouvoir vous don- ner vos volâmes pour Noël ni pour le jour de !'An, comme il était convenu. Depuis un mois, j'ji changé de métier, ayant lâché le ç.'eùt fer pour le fusil. Je pjrs ce soir afironter maintenant le feu. C'est autre ciiose que ia reliure, mais on s'3' fait très bien, et si vous n'avez ras vos volumes pour l'époque ci dessus mentionnée, du moins aurez-vous à la même d.ite deux provinces que j'espère bien contribuer à vous rendre.
Veuillea ngréer, etc.
G. Mercier.
Quillaume II, poète. — 11 est totit,il
est même p^jète.
C'était avant la bataille de Lemberget bien d'autres batailles.
Le BeiUner TiigebLilt recevait de Saint- Pétersbourg la copie d'une petite pièce de vers écrite par l'empereur Guillaume. 11 l'avait aJresséo par télégraphe, de Me- mel au prince Odolensky, maréchal de la cour de Russie.
Voici la traduction de ces vers :
Le groupe des voyageurs remercie chau- dement — pour le kiulebiak (pâté russe) et le caviar — ainsi que pour les asperges dont le suc — donne la force aux estomacs vides.
— Nous en remercions eji levant nos verres
— à ta santé, prince m.iréchal de la cour.
Le mi'nii russe d'aujourd'hui est d'une digestion [ilus diftlcile.
. *
Une autre fois, Guillaume célébra en vers le chocolat à la crème.
Il avait donné un thé à bord du Ho- hen^ollein, ancré devant Lofthus, à une colonie de vingt jeunes filles allemandes. Il avait fait offrir à ses invitées le régal cher aux cœurs berlinois : le chocolat à la crème fouettée.
Les petites Allemandes lui adressèrent le le;-idemain une ode toute vibrante d'un; lyrique reconnaissance.
1 y répondit par le quatrain suivant : Ihr die ihr C!io:olade trankt Ihr schoenjn Mseichen seid ged^nkt So suess sci euer Lebenslauf Wie dieser Trank mit Sahn'drauf.
WiLHEM H
und seine Fahrtgesellen, i
.76
bu votre chocolat.
Vous qui avez bu votre chocolat, belles jeunes filles, je vous remercie. Puisse le cours de votre existence être aussi doux que cette boisson h la crème I
Guillaume 11. et ses compngno/is de voyage. Si les belles jeunes filles sont devenues les femmes ou le,-; fiancées de ces soldats qu'il envoie à la mort avec une prodî- elles doivent trouver quelque peu tourné. X.
galité btrbare, que la crème a
La Força ot l?. Droit. Une lettre de Talleyra-Jd en 1814 — Notre ami Raoul Bonnet nous signale une lettre de Talleyran.i à Bourricnne, datée d'octobre 1814, qui est d'une intéressante actua- lité.
Elle montre la continuité de la politi- que de la France, dans la lutte du droit contre la force.
Vienne, 3 oùtqbre 1814 Monsieur,
Le Roi ayant daigné me nommer son am- bassadeur extraordinaire au congrès de Vienrie avec M. le Duc de Dalbe.rg je suis arrivé ici depuis quelques jours. Les premiers moments ont dû être consacrés aux présenta- tions et aux visites.
Le Congrès n'a point encore commencé ses opérations. Mais dijà des conférences pré • limin.iires et préparatoires ont eu lieu. La conduite que les instructions de Sa Majesté nous prescrivent de suivre est de défendre con-t.imment et de faire prévaloir les prin- cipes de la justice et du droit public et con- iéquomment de tendre à assurer les droits de chacun pour assurer le repos de tous. C'est dans ce sens que nous devons agir et c'est aussi dans ce sens que vous devez parler en toute circonstance.
Comme le retour du Roi a fait disparaître, en France, toutes les idées qui avaient pro- duit et qu'avait propagées la Révolution, il faut espérer que de même en Europe on ces- sera de transformer la fjrce en droit et que l'on prendra pour règle non si convenance mais l'équité.
Recevez, Monsieur, rassuraiK:e de ma par- faite considération.
Prince de Tai.lbyrand.
Jt: DtrfcSear-tfi'rant : GliOUGliS MONTCRGUKJi.
l^>n * lerc-Daki'.i . '^t-Atwin'l-'.'Ant-'^rtod,
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A NOS LECTEURS ET COLLABORATEURS
La réapparition de V Intermédiaire des Chercheurs et Curieux a été accueillie avec une très vive sympathie. Nous remercions nos amis. collaborateurs et abonnés qui ont bien voulu nous prouver leur satisfaction de ce q^u'ils ont considéré à juste titre, comme une marque de patriotique confiance.
Beaucoup d'entre eux ont repris aussitôt leur collaboration, intéressés plus parti- culièrement, par les questions qui sont de la nuance des événements. Quel éruJit res- terait enfermé dans sa tour d'ivoire pendant les heures ardentes que nous vivons f
Tout est encore exceptipnnel en ce moment et notre effort se ressent des difficultés de jo'ndre la plupart d'entre nous. Des territoires nous sont fermés, dont nous vou- lons espérer la délivrance prochaine. La famille de V Intermédiaire est un peu disper- sée. Beaucoup de nos collaborateurs sont retenus par leurs obligations militaires.
En somme, nous n'avons pas la prétention de nous présenter comme en temps normal, nous faisons des numéros de guerre. Leur régularité et leur volume dépen- dront des circonstances et des possibilités.
L'importance de notre effort est subordonnée aux concours qui pourront nous être prêtés.
Et puisque nous voici, avec ce numéro, au seuil de l'année nouvelle, faisons un vœu — nous n'aurons jamais fait vœu d'un coeur plus fervent. Que nos amis et col- laborateurs qui combattent, nous reviennent, et que la France — avec ses alliés — resplendisse, en 1915, dans la gloire de la paix victorieuse.
M.
A noa abonnées
Nous ne présenterons pas de quittance d'abonnements, avant la fin des hostilités. Nous comptons sur l'obligeance de nos abonnés.
Nous rappelons à ceux qui voudront bien nous adresser le montant de leur re- nouvellement, quj le prix dés abonnements pour les abonnés de 1914 est de 13, fr. (France) et 14 Ir. (Etranger).
Pour les i>ou veaux aboilnés, le prix reste fixé à 16 fr. et à 18 fr.
Si le service ne pouvait être assuré régulièrement, une nouvelle remise ferait faite à l'échéance ou une prolonj^ation de durée au choix des abonnés.
Nous conservons les exemplaires destinés à noi abonnés des régions où le service postal est interrompu.
La table pour le deuxième semeilie dt 1014 est envoyée avec le piésent numéro.
N» (409. Vot. LXX. 179
L'iNTËRMÊDlAIRH
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ueeîiûns-
Livre d'or de la France. — Plu- sieurs auteurs se sont proposé de publier des recueils des héros morts pour la Patrie ou cités à l'ordre du jour, pendant cette guerre si meurtrière de 1914 ? Quel est le plus complet ?
IVl. Xavier Roux doit faire paraître pro- chainement, sous le [titre Les Héros et comme sous-titre : « Tablettes Histori- ques des familles ») des brochures don- nant, par département, la liste de tous les officiers, scusofficiers et soldats morts au champ d'honneur. Ce mode de publi- cation, par département, offre le grave inconvénient de ne pouvoir être complet tant que la paix ne sera pas signée. Et puis comment se fait la classification par département ? Est-ce en raison du lieu de naissance, du domicile habituel, du lieu de garnison, du régiment, etc. ?
Le journal illustré Le Panorama de la guerre publie un« Mémorial delà guerre > où sont réunis, par ordre chronologique, les noms des braves promus dans la Lé- gion d'honneur, médaillés militaires ou cités à l'ordre du jour.
A mon humble avis, toutes ces publi- cations sont incomplètes. N'existe-t- il pas un véritable « Livre d'or de la France pendant la guerre de 1914*011 sont et seront inscrits les noms de tous ceux qui :
1° Ont été tués à l'ennemi, ou sont morts, soit des suites de leurs blessures, soit de maladies contractées pendant la campagne ;
2° Ont été blessés au champ d'hon- neur ;
3° Ont été promus à un grade supé- rieur pour action d'éclat ;
4» Ont été promusdansla Légion d'hon- neur ;
5° Ont reçu la médaille militaire ;
6° Ont enfin été cités à l'ordre du jour des armées.
Les noms de tous ces braves, auxquels nous ne saurons jamais assez témoigner de reconnaissance, doivent être accompa- gnés de l'indication de leurs prénoms, du régiment auquel ils appartenaient, de la date et du lieu où ils ont été tués ou bles- sés, du texte complet de la citation à l'or- dre du jour, etc. Brondineuf.
j « Les Marie-Louise » — Cons- I crits. — A-t-il été publié des articles. des I études sur ces conscrits?— Inutile de ci- ! ter le roman d'Erkmann Chatrian. — Dans i quels documents contemporains trouve- t-on le surnom de < Marie-Louise » ap- I pliqué à des conscrits ?
B.
Questions maritimes actuelles : la course, les prises. — Sans entrer dans de longs détails, ne pourrail-on don- ner, dans nos colonnes, quelques-unes des règles, les plus intéressantes, concernant la Couise, les Prises et autres questions maritimes? Cela permettrait au lecteur non initié de comprendre ce que disent chaque jour nos journaux.
Saint-Saud.
Accent et regard de Guillaume II.
— Que pensent du regard plus ou moins franc de l'empereur allemand et de son accent, quand il parle français, ceux qui l'ont entendu parler notre langue? Je ne sollicite l'avis que de ces derniers.
Saint-Saud.
Hussards de la Mort. — Quelle est l'origine de ce régiment bocbe ? Y a-t-il dans l'armée allemande d'autres régi- ments portant des noms extraordinaires.'' La CoussiÈRE.
Chant militaire anglais : Long ■way Tipperray. - Cet air a fait for- tune en Amérique. On l'entend siffloter par les boys dans les rues de New-York et, sur les routes, les soldats de l'Oncle Sam le chantent à pleine gorge C'est Long way Tipperray.., la chanson déroute favorite de l'armée britannique.
Des citoyens allemands résidant aux Etats-Unis ont eu les oreilles agacées par ce refrain, qui leur parut hostile. Ils ont fait des démarches auprès du gouverne- I ment de Washington pour qu'il fût dé- sormais interdit dans l'armée améri- caine.
Et voici l'amusante réponse qu'ils se sont attirée du secrétaire d'Etat à la guerre :
Mais, voyons,» Tipperray ^> me parait être une chansonnette mélodieuse et les soldats américaini pourront, tant qu'il leur plaira, la fredonner, la chanter et la siffler.
DES CHERCHRURS ET C'JRIEI'X
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ïo-50 Décembre 1914 ,82
Ne pourrait-on avoir les paroles de ce s gretlée, et écoutions tinter la Mutte, dont le
chant et connaître son histoire ?
A.
Singe. — Pourquoi appelle t on ainsi les conserves qu'on donne à nos soldats? La Coussière.
Les Poilus — C'est par ce mot que
l'on désigne les soldats français qui se battent en ce moment.
L'absence de toute toilette explique assez ce sobriquet. Mais n'existait il pas avant la guerre pour désigner des gaillards solides, éprouvés ? V.
Hurluberlu. — Le mot ne figure pas à la table de l'I/itirni^Jhiieetje le trouve au XV' siècle comme nom d'un allemand pillard au temps djs guerres de Bretagne. Lesquelles cboiet ont élé priwcs par un Al- mattt tiomme Hurelubfrht (Mémoires de Guil. de Rosnivinen ; cité par D. iV.orice. Preuves. III, 561). Le mot est-il plus an- cien ? Ce devait être un surnom, car il est dit « aultrement Jehan le Duc > .
No serait ce pas plutôt la déformation du nom propre allemand sous la forme d'un mot déjà populaire ?
René Villes.
■Woëvre : pr noncia'ion. — Du Bulletin Jci Arméei :
Voilà un nom qui revient constamment dins les comiiiuiiiquus. Comrrent doit-on le prononcer ? Voévre ou Voivre ? Les gens du pays, les seuls qu'il convienne d'écoi^tcr, vous reperdront que Wcëvre se proronce Oivre, comme Wallon se piononce Ouallon, et Longwy Lon-ouy. Woèvre est un nom Je lieu d'origine celtique non germanique. « Es- sayez, écrit un Lorrain à !A. Ardoiiin-Du- niaret, essayez de le faire dire pur un Boche, il n'y parviendra jamais : le son oi n'existe pas pour leur gosier. »
Ce nième correspondant indique, à propos du signal de Xon, que i ans les noms lorraiiis, X :iVait coutume. Il n'y a pas lor.jçte r.ps, de se prononcer ch. « Nous disions ; Chousie et non Xousse ; nous grimpions de Nancy au chanip de tir de Laohou et Don Laxoi:, et de li, nous d'/scendions boire une chop.-e de Machéville à Maxevillc). De même, lorsque j'étudiaiï à Pont-à-Mousson, nos promenad-'S nous conduisirent plus d'une fois jusqu'au belvédère du rignal de Chon, d'où nous con- templions la silhouette bleue de Metz la ru-
son nous était un glas. g }( j "La .Viutte sonnera bientôt la victoire ! » j Ajoutons, en quittant la Lorrains pour [ l'Aigonne, que Sainte-Menehould, dont il a été question bien souvent aussi, se prononce d'une façon extrêmement simple. L'A, /, le d, tout cela disparaît, et il ne reste plus que Sainte-Menou.
Puisque nous y sommes et que nous fai- sons les pédants, signalons en outre, que :
Vai|ly-3ur-Aisne doit se prononcer : Vély, Ostcl — Otel, Vregny — Vreugny, Braisne — Braine, l'Aisne, rivière et département I — l'Aine, la Vesie, rivière — la Vêle, Laon, , chef lieu — Lan, la Lannois ; Craonne, I Cranue, Craonnelle — Cranelle, Guise — I Guhise, Montrairail, bour< de la Marne li- mitrophe de l'Aisne — Moîitmirel.
Foche ou Fok ? - De la Presse :
Telle est la question que se posent bien des Français en voyant paraître, avec la ra- reté qui caractérise la citation de nos offi- ciers supérieurs dans les communiqués offi- ciels, le nom du général Foch, l'un de nos énergiques et sympathiques vainqueurs.
Il faut dire /"«r/i^, sans appuyer outre me- sure sur la termination du nom. Du moins, c'est ainsi que prononcent ceux qui appro- chent l'un des plus braves et remarquables auxiliaires du général joffre.
Pronorcer Fok, ce serait donner au nom une prononciation germanique, peu motivée et regrettable.
Piopliétia.^ pour les temps ac- tuels. — Les journaux nous servent tant de calembredaines h. ce sujet, qu'il serait très intéressant — je le crois du moins — pour les lecteurs de \' luteimcJiaite de connaître celles des prophéties concernant les temps actuels, ou pouvant s'y appli- quer sans trop de difficultés, parues il y a plusieurs années. Pas de on dit surtout ! des références précises, tirées non de celles données dans les feuilles quoti- diennes, mais de livres, qu'on peut con- sulter si c'est nécessaire. - Pas de com- mentaires trop compliqués, comme ceux du Nostradamus, par exemple.
Un Pyrénéiste.
1 Ce n'est pas une émeute, c'est une révoluti n. » — A la suite d'une discussion provoquée p^r la proposition d'accorder une pension aux vainqueurs de la Bastille, le 23 janvier 1833,
N» 1409. Vol. LXX.
,83
La Fayette rappela au comte Gaétan de La Rochefoucauld le mot de son père, le duc de Liancourt, au sujet de la prise, de la Bastille : « Ce n'est pas une émeute, Sire, c'est une grande révolution » (voir G.BoTd,Conspiiatlon révolutionnaire 1 10 et n 1).
Existe-t-il des documents antérieurs au 23 janvier 1833, établissant que ces paroles ont été prononcées ?
Marmont a écrit à Charles X, le mer- credi 23 juillet 1830, à 9 heures du ma- tin : « Ce n'est plus une émeute, c'est une révolution. »
D'après Vaulabelle {Hist. de la Restau- ration, VIII, 974), le 29 juillet 1830, vers huit heures du matin, le ministre M. de Peyronnet aurait dit à M. de Bayeux avo- cat général à la Cour royale : « Ce n'est donc pas une simple émeute? » A quoi le magistrat aurait répondu : »< C'est une vé- ritable révolution ».
En attribuant cette phrase lapidaire au duc de La Rochtfoucauld-Liancourt, le 14 juillet 1789, La Fayette ne faisait-il pas une confusion, peut-être volontaire, pour les besoins de sa cause?
jusqu'à nouvel ordre, document en main, l'auteur de la phrase me paraît être Marmont. [.-G. Bokd.
Le général Bonapa; te à Nica. — Bonaparte allant prendre le commande- ment de l'armée d'Italie en 1796, passa quelques jours à Nice.
Un chercheur des Alpes-Maritimes pourrait-il me dire quelle fut la durée de ce séjour et dans quelle maison logea le futur empereur ?
Baron de G.
La duchess'i de Berry à Mar- seille «n 1816. — Marie Caroline de Naples, duchesse de Berri, s'est embar- quée à Naples le 14 mai 18 16 à bord de la frégate napolitaine la Syrr.ne escortée par deux navires français, un vaisseau de ligne et une corvette.
La correspondance du Préfet des Bou- ches-du Rhône consultée aux .Vrchives na- tionales, F7 12171-12174, ne fournissant aucun renseignement sur les instructions données par le Gouvernement Français pour la réception de la princesse à Mar seille, nous faisons appel à la haute com- pétence des abonnés de V Intermédiaire et
L'INTERMEDIAIRE
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les prions de suppléer à cette lacune en indiquant où l'on pourrait prendre con- naissance : 1° des instructions données par le Gouvernement tant pour la récep- tion de la Princesse à son débarquement que pour son voyage de Marseille à Pa- ris.
2° du compte rendu officiel de la ré- ception à Marseille et des réjouissances données en son honneur au port de dé- barquement.
R. V. B.
87° demi-brigade. — Je désirerais savoir quelles campagnes de la Révolu- tion et de l'Empire a fait la 87° demi- brigade, formée en partie par le 3' batail- lon des volontaires de la Côte-d'Or.
J. B.
Tombeau de Jean Amelot : Ins- cription. — Une plaque de marbre re- couvrant autrefois le tombeau de Jean Amelot, président au parlement, et de Marie de Saint-Germain, sa femme, dans l'église Saint-Nicolas -des -Champs, se termine ainsi :
Mœrente Moerentissimo H. M. P. C. obiitjulii Heniico III Rage Vll= Kil, aiiiio LV, menses XOXV.
Je serais très reconnaissant au confrère érudit qui pourrait me traduire ces lignes qui se rapportent certainement à la date du décès et à l'âge de Jean^.Amelot
Comte DE Varaize.
Baudelaire. — Il parait que Baude- laire fut un jour ou deux journaliste à Chàteauroux, où il devait écrire dans le Journal de l Indre, sous la direction d'Ar- thur Ponroy (vers iS^ïi). J'ai vainement cherché, à Chàteauroux, l.^ trace de l'au- teur des Fleurs du mal.
A. PONROY.
Les généraux Caffarelli du Falga.
— Préparant en ce moment une thèse sur les généraux Caffarelli du Falga (Maxinii- licn et Auguste) je serais très reconnais- sant à ceux de mes confrères de X'Inter- tiiédtaire qui posséderaient des lettres de ces deux soldats ou des documents les concernant eux et leur famille, de vouloir bien me les communiquer.
Serge F.
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
i8s
Arthur Ponroy. — Je désirerais | pouvoir consuher 1 Itiitèraiie de Ptiris à Clennonl, par Arthur Ponroy, itinéraire peut-être publié, après 1842, dans un journal de Paris.
A. Ponroy.
De Salignac-Fénslon. — Le 23 no- vembre 16S0, Messire Gaspard de Savi- gnac épousa, au château deFénelon, séné- chaussée de Toulouse, dinioiselle Magde- lain; de Vignes, fille de Messire Anlhoine de Vignes et de Marie de Fénelon et pe- tite-fille de feue dame Gabrielle de Sali gnac.
Au nombre d^s témoins figurent Alag- delaine de Colmié, veuve de Messire Ga- brielle de Fénelon, ayeule de la future dame Gabrielle de Fénelon, sa tante.
Uuelle parenté avait cette jeune mariée, fille d'une Fénelon et petite-fille d'une de Salignac avec lillustre archevêque de Cambrai François de Salignac- Fénelon né au château de Fénelon en 1651?
Frédéric Alix.
Armoiries à déterminer : un fascé sur un écarielé : aux 3 Potier et aux 4 La Rochefoucauld. — Sur
un cartouche i'" moitié du xviii', sur- monté d'une couronne de marquis et croix de Saint-Lojis au bas : écarteU au 1" de gueules à la tour de . ..; au 2 d'azur à j con (?) de..., au franccanlon dextre échiqueté d'argent et d'azur ; au ^ de gueules à lafaice J'aigent accompagnée de ^ croi- setles du même, qui est Potier de Courcy ; au 4 de la Rochefoucauld ; sur le tout de... à j fascei ondées de...
Quelle peut être la famille à qui attri- buer ce cachet ?
Sa!NT-Saud.
Chanson de déserteur.— Pourrait- on me procurer le texte complet d'une chanson populaire dont Gérard de Nerval cite quelques vers dans Les Filles du Feu ? Il s'agit d'un déserteur qui rencontre la maréchaussée.
On lui a demaiidi! : — a Où est votre congé? — Lî congé que j'ai pris, il est sous mes souliers, n
Une amante éplorée intervient :
La belle s'en va trouver son capitaine, — Son colonel et aussi son sergent...
30-30 Dtcom^re 19 14 ,86
« Le refrain est une mauvaise phrase latine, sur un ton de plain chant, qui pré- dit suffisamment le sort du malheuroux soldat », ajoute Gérard de Nerval. Pour- rait-on, en même temps, m'indiquer où je trouverais l'air de cette chanson ?
Ruf.
Bible de Complut. — Je lis dans V Histoire générale d'Espagne de Juan de Ferreras ;
177a. - Malgré de si grands embarras, le roi Don Philippe II voyant qu'on ne trouvait plus d'exemplaires de la Bible de Complut, qui avait été imprimée à tant Je frais par les soins du cardinal Ximéntz, consulta \' Inquisition générale, etc.
D'où vient le nom de Complut ou Complute donné à la Bible en question f
Nauticus.
Famille Le Quieu. — Cette famille, originaire de Picardie, est-elle encore re- présentée .''
Les Le Quieu, seigneurs de Villiers l'Hôpital Moyenneville, La Vallée-les- .Amiens, Amboisevillc, Fortel, la Gues- diére, Grandmaison, remontent à David Le Qjiieu écuyer, l'un des cent gentil- hommes de Louis XI.
Baron dh G.
Une marquise actrice. — Albert Glatigny.dans Gilles et Pasquins^ publié une poésie, « à Mme la Marquise de Z... » qui s'adresse à une dame de l'aristocratie qui était — en 1869 — montée sur les planches.
Sait on le nom de cette marquise ^ Fit- elle une carrière théâtrale sérieuse ?
J...
Le mot partenaire. — Le Diction- naire de l' Académie et le Dictionnaire de Utile l'adoptent, mais n'en citent aucun exemple, j'en trouve un dans \a Anec- dotes littéraires de Voisenon : « l'évêque de .Montrouge > dit qu'il était « Le parte- naire » de .Ville de Lussan, un bas bleu du temps, dans les indigestions qu'ils se donnaient tous deux, trois fois par se- m.iine, à Cauterets en 1763?
Existet-il un exemplaire antérieur de ce terme qu'on écrit aujourd'hui, à la mode anglaise < partner i>.
p'E.
U» 1409 Vol. LXX.
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Rép0?ï0cs
Les articles ayant un caractère d'actua- lité, sont placés en tête.
Les Allemands, en 1S71, ont-iis passé sous l'Arc-de-i riomplie, à Paris? (LXX, 139). — Voici la réponse à la question.
On lit dans La Capitulation et l'Entrée dei Allemands, par Alfred Duquet, page 306 : •
A 3 heurts, «près la revue passée par le nouvel empereur de l'hippodrome de Long- chan''ps, M. de Moltke, bien certain qu'on ne tirera pas de coups de l'jsil, ordonne "entrée générale des troi.'pes. Elles arrivent, par l'Arc-de-Triomphe, sans passer dessous, en raison des barrages, des chaînes, des pa- vés, des débris de toutes sorti:s qui ne per- mettent pas là circulation sous la glorieuse voilte. De plus, les vainqueurs n'étaient pas trop rassurés, craignant qse des mines, de^ machines infernales n'eussent été établies sous le monument ou aux alentours. Ils le contournent donc, à distance, comme l'ont fait les premières troupes entrées le matin, et descendent l'avenue des Champs Ely- sées (1).
(3) C'est à tort que M. Jules Favre a écrit que les colonnes «llemandes avaient « passé sous l'Arc-de-Trlomphe ». (Jules Favre, gou- vernement de la Défense Naliorale du 19 janvier au ga juillet 187', page 151). — « L'ennemi ne défila pas sous l'Arc-de- Triomphe. » (Général Ambert, le siège de Paris, p, 376). — Edmond Ncukomm, p. 284. — A, J. Dalsème, p. 340.
•»*
Le document suivant que je trouve dans \'Echo de Paris ne répond pas à la ques- tion, mais il est à coté — et non sans in- térêt.
Non seulement Guillaume ic n'est pas en- tré à Paris, mais son état-major n'eit pas descendu dans une habitation Irançaisc, car cet état major fut refu par mon père, Lino Munoz, fils du comte del Retamoso et neveu du duc do Riansarès, qui épousa S. M. la reine Maria-Christine d'Espagne, mère de la reine Isabel, qui habita si longtemps votre noble pays de France.
La reine Marie Christine habitait, an 1871, avenue des Champs-Elysées, h la p).ice où s'élève actuellement l'hôtol de M Dufayel ; c'est là que l'état-major prussien, accompa- gné de 800 hommes, vint habit'jr.
M. Jules Ferry, maire de Paris à ce mo- ment, je crois, pris mon père, habitant leul l'hôtel de Sa Majesté, de bien vouloir rece- voir les Prussiens, aucun Français n'accep- tant l'humiliation de lis recevoir. Mon père accepta. Mon père aimait la France.
Non seulement l'empereur n'était pas venu à Paris, mais son état-major était reçu dans une habitation espajinole : l'honneur était sauf.. .
Vous dire que mon père étjit joyeux en recevant ces individus et qu'il n'eut pas de regiets serait mentir, d'autant plus qu'il ne fut pas ftécisément satis'ait de cette inva- sion.
Une nuit que le géiiér.;! en chef eut besoin d'un renseignement, il envoya un de ses offi- ciers auprès de mon pèie, qu'il trouva ins- tallé dans un fauteuil dans la plus belle chambre. Aussitôt l'officier d'en faire l'ob- servation. Sur la réponse de mon père, qu'étant dans la chambre de Sa Majesté et que, lui, se contentant d'un fauteuil, ce ne serait pas son général qui coucherait dans le lit de la reine, l'officier le menaça en sortant. Le lendemain matin arrivait le général en chef qui, au lieu de remontrances, fit des excuses à mon père en le complimentant.
En 1871 il y avait encore des hommes du monde en Allemagne. Quel changement en 44 ans !
Cependant, un mois après leur départ, l'hôtel conservait une odeur désagréable et, comme souvenir, les Prussiens nous laissè- rent d'énorrries caisses i.e contenant que du suif. Si, en fait de parfums, c'était de cela qu'ils se servaient, je comprends que l'odeur des Barbares soit restée longtemps dans le nez de mon pauvre père...
* *
Dans le même numéro ( ig septembre 1914), M. Charles Foley soutint la néga- tive — quant au passage des Allemands sous l'Arc de Triomphe :
Rappelons d'abord que, en 1S71, l'entrée des Allemands à Paris ne ressembla en rien aux libres et glorieuses occupations de Vien- ne ou de Berlin par les armées de Napoléon.
Vers onze heures, le i" mars, après revue à Longchamp, l'armée de Guillaume I»r ne pénétra dans notre villa que pour y être très étr'jitcment pjrquèe dans les quartiers compris entre les fortifications (ouest), les quais de la rive droite jusqu'au pont de la Concorde, puis la rue RoyaK-, le faubourg Sjint-Honoré et l'avenue des Ternes. Po ts, places et rues aboutissant à cette ligne de dé- marcation étaient fermés par deux barricades, lormant espace vide, à environ cent mètres l'une de l'autre. La prennère barricade était gardée par notre armée active, la seconde par notre garde nationale.
DES CHERCHEU
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Beaucoup de Parisiens, moins effrayés que cutieiiï, cherchèreiif à voir les Ca ftics à pointe. Ceux-ci se se;itaiei;t rien moins que rassurés dans ces avenues d«'serles, enlre cei façades do maisons aux volets heimélique- ment clos, — remparts de pierre derrière leiquîls ils entendaient se briser les remous d'une foule hostile.
D'ailleurs cette épreuve, aussi pénible aux vaincus qu'aux vainqueurs, fut de courte du- rée. Entrés à Paris le i"' mars, après midi, les Allemands, par ratification de la paix, évacuaient le 3 mars, dès le matin !
A peine trois petits jours de siler.cieuse gloriette I
Guillaume V' avait vainement rêvé, au front de sa garde roy.ile, de pass r sous l'Arc de Triomphe, de traverser à cheval les Chanips-Eiysées et de coucher aux T'uile- ries.
Des lettres de menaces émurent chance- lier et ministres, leur firent craindre un atteii- lat, — coups de fusil ou de revolver de Français exaspérés — L'entrée tr;omohale que se promettait l'empereur fut donc jugée par trop dangereuse 11 fallut y renoncer. L'élat-inajor en ressentit quelque déception, mais le monarque, assez vite résigné, écouti la voix de la prudence, ce qu'en euphémisme de cour on nomme le conseil d: la raiinn.
Guillaume, pendant ces troisjours d'occu- pation, ne pénètre donc pas dans Pari;, même en cachette.
La revue de Longchamps terminée, l'empa- reur se rend à cheval jusqu'à sa voiture ; il y monte avec son fils et retourne tout bour- geoisement, pour ne pas dire tout piteuse- ment, \ Versailles.
Hictoriographe en titre, Louis Schneider, en ses Souvenirs annotés et corrigés par le monarque lui-iiicme, nous apprend que l'en- tourage impérial n avait pu voir partir Guil- laume pour Longchamp, par li route de Sè- vres, nn'avec cramtt ut Irembbment.
Quind, ap è§ cette excursion cependant rien moins que risquie, « la voiture royale rentra dans la cour de la préfecture, — nous avoue officiellement notre historiographe, — il nous tomba un poids de dessus le cxur .' » * » •
Parisien de Paris que je n'ai jamais quitté, j'ai suivi tous les incidents du Siège avec l'insouciance du danger et la curiosité du gamin que j'étais alors, et do- micilié dans le quartier des Champs-Ely- sées, j'ai assisté personnellement à l'en- trée des Allemands dans la capitale, après la revue du corps d'occupation passée a Longchamp, par le vieux Guillaume.
Aux termes de la convention signée entre Bismarck, Thiers et Jules Favre
RS ET CURIEUX 30-30 Décembre 1914
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h partie de h ville de Paris, à l'intérieur de l'eiKeiiite, co.iiprise entre la Seine, la rue du Faubouig-S.nint-Honoré et l'avenue des Ter- nes devait être occupée par les troupes alle- mandes dont l'effectif ne devait pas dépasser 30.000 hommes.
La veille de l'occupation, la grande ville, dit Jules Favre
ne cessa pas un instant de conserver une atti- tuJe morne et silencieuse ; et, quand la nuit vint, au lieu d'offrir le spectacle du mouve- ment et de la vie qui donne un air de fête à ses soirées les plus ordinaires, elle s'enveloppa de ténèbres volontaires.
Aucun de ses habitants ne songea à fran- chir le seuil d'un café, et, sur les boulevards, dans ses rues habituellement étincolantes de lumières et sillonnées de promeneurs, on en- tendait à peine le pas solitaire et cadencé des patrouilles qui veillaient inquiètes sur la cité consternée.
Le \" mars, dans l'après-midi, le corps d'occupation commandé par le gé- néral Kamecke, entra dans Paris, venant de Longchamp, par l'avenue de l'Impé- ratrice et l'avenue de la Grande-Armée ; je puis affirmer que les régiments contour- nèrent l'Arc de Triomphe, car ils n'au- raient pu passer sous les arceaux qui, la veille, avaient été obstrués 'et barricadés par les Parisiens.
L'avenue des Champs-Elysées était com- plètement déserte, et les devantures des rares magasins qui y existaient alors avaient été baissées, et portaient une ins- cription: < Fermé pour cause de deuil na- tional » ; l?s maisons et les fenêtres étaient closes.
Seuls un millier de gamins du quartier dont je faisais naturellement partie, ac- compagnaient l'avant-garde formée par les Bavarois qui, tous, avaient arboré sur leur casque, un rameau de verdure.
Nous suivions la musique et, peu à peu, l'esprit du tili parisien reprenant le dessus, nous commençâmes à assaillir les Bavarois de nos quolibets, puis à siffler et, enfin, à faire un vacarme tel qu'on percevait à peine le son des instruments. Cela ne nous paraissant pas suffisant, nous nous enhardîmes au point de ramas- ser et de jeter des cailloux qui allaient re- bondir sur les cuivres.
L'inc'dcnt faillit alors mal tourner, car, devant le P.ilais de l'Industrie e' l'avenue Marigny, le général furieux ordonna une halte et fit armer les fusils ; inutile
N»
1409 Vol. LXX. _ ,9,
L'INTERMEDIAIRE
d'ajouter qu'en un instant nous avions disparu, dispersés comme une volée de moineaux.
La troupe reprit alors sa marche jus- qu'à la place de la Concorde dont toutes les statues étaient voilées, et la musique s'arrrta devant la statue de Strasbourg pour exécuter l'air « Salut à toi, cou- ronné par la Victoire », semblant ainsi braver l'armée française qui gardait les barricades établies rue Saint-Florentin, rue Royale et rue Boissy d'Anglas.
Le lendemain, un grand nombre de filles publiques accoururent dans les Champs-Elysées, mais Gavroche veillait et, dès que l'une d'elles après avoir con- versé avec un Allemand, venait à s'éga- rer dans les allées, des mains juvéniles l'empoignaient, la fouettaient et lui fai- saient prendre un bain dans les bassins des fontaines environnantes.
Enfin, le 3 mars, à 8 heures du matin, l'évacuation commençait ; elle était terminée à midi et, pas plus au départ qu'à l'arrivée, l'Arc de Triomphe ne fut souillé.
Je me souviens encore d'un pauvre dia- ble de traînard, resté seul sur la place en arrière de l'armée, auquel nous lancions force lazzis et qui, bien inoffensif, se bor- nait à répondre : < Moi pas Prussien ! Bavarois, déteste Prussien ! »
Quelques instants après, on amoncela de la paille sur la place de l'Etoile et on y mit le feu pour purifier l'endroit ; on recommença la même opération devant l'hôtel de )a reine Christine, avenue des Champs Elysées (aujourd'hui hôtel Du- fayel) où le général Kameckc avait établi son quartier général.
En résumé, l'entrée des Allemands dans Paris en ib'71, fut plutôt piteuse. Ils furent parqués comme des animaux, en nombre limité et pendant deux jours seulement, dans un coin de la capitale. Ni Guillaume,' ni le Kronprinz, ni Bi.smarck n'c-^èrent franchir les fortifications. 11 y eut donc une différence sensible entre cette entrée aussi discrète que craintive et celle du « Parvenu Corse » à Berlin que le Kaiser actuel a tenté vainement d'imiter.
Eugène Grécourt.
M. Maxime Vuillaume, dans les C<i- hiers, a publié une relation établissant que
192
d'une il ré- ui re-
l'armée allemande a passé sous l'Arc de Triomphe, mais au retour. H.
La force prime le droit (LXX, 39). — Il s'agit d'un vieil adage Force passe droit recueilli par Leroux de Lincy dans son livre des Proverbe français.
Bismarck s'est toujours défendu de l'avoir employé et a prétendu, tout au moins, que sa pensée avait été mal com- prise.
Le 23 janvier 1863, au cours séance à la Chambre Prussieime, pondit au comte de Schwerin qui piochait cette formule :
D'après ce que j'entends, l'orateur m'au- rait c impris comme si j'eusse dit « La Force prime le droit. »
Je ne me souviens pas d'avoir léelleraent en;ployé de pareilles expressions et, malgré les marques d'incrédulité avec lesquelles vous accueillez ma rectification, j'en appelle à votre mémoire.
{Discours de Bismarck, Tome 1 paee 26).
Tout mauvais cas est niable et il est probable que, plus tard, le chancelier ac- tuel d'Allemagne niera, lui aussi, avoir dit qu'il fallait considérer un traité comme un « chiffon de papier sans importance ». Eugène Grecourt.
Bismark s'est toujours défendu d'avoir dit cela, mais il en était bien capable ; d'ailleurs il n'aurait fait que concrétiser les deux premiers vers de la fable de La Fontaine Le loup et l'iignea" : La raison du plus fort est to'jjoiirs la meilleure,
Nous l'al.'ons montier lout-à l'heure. J. Brivois.
C; qu'on a dit des Allemands (LXX, 142). — Les Allemands considè- rent Schopenhauer comme leur Montai- gne et ils ont, pour lui, une véritable vé- nération.
11 est donc intéressant de relever, dans les œuvres de ce philosophe, les opinions qu'il a émises sur ses compatriotes :
En voici quelques-unes :
On a reproché aux Allemands d'imiter tan- tôt les Fiançais, tantôt les Anglais, mais c'est justement ce qu'ils peuvent faire de plus (in, car, réi'uits à leurs propres ressour- ces, ils n'ont rien de sensé à vous offrir.
Ans. A. Schopenhauer' s handsc/n iflli- cbem Nachlass. Leipzig, 1864. Page 387.
'93
Licbtenbtrg compte plus de cent expres- sions allemandes pour exprimer l'iviesse. Quoi d'étonnant? les Allemands n'ont-ils pas été depuis les temps les plus reculés, fa- meuïparleur ivrognerie.
Mais ce qui est exiraordinjire, c'est que dans la langue allemande renommée entre toutes pour son honnételé, on trouve, plus que dans toute autie langue, des expressions ; pour exprimei la tromperie, et la plupart du ' temps, elles ootun air de triomphe, peut-être . pa'ce que l'on considère la chose comme très difficile. ^
(Du même ouvrage. Page 386.) f
Le véritable car.ictére national des Aile" mands, c'est la lourdeur. Elle éclate dan^ leur démarche, dans leur manière d'être e' d'agir, dans leur langue, leurs récits, leurs discours, leurs écrits, dans leur façon de comprendre et de penser, mais tout spécia- lement dans leur style.
Elle se reconnaît iu plaisir qu'ils trouvent à construire de longues périodes, lourdes, embrouillées. |
!
C'est à ce jeu qu'ils excellent, et quand ils , peuvent ajouter du préci'.-ux, de l'emphatique et un air grave plein d'affectation, ils na- gent alors dans la joie.
Us s'étudient tout spécialement à trouver toujours les expressions le? plus indécises et les plus impropres de sorte que tout apparaît comme dans le brouillard : leur but semble être de se ménager à ch;ique phrase une porte de sottie, puis de se donner le genre de paraître en diie plus qu'ils n'en ont pensé, enfin, ils sont stupides et ennuyeux comme des bonnets de nuit.
(Parerga tind Paralipo'iiciia. 3° édition. Leipzig, 1874.1.11. Pajie 578).
Et pour terminer, ce mot de la fin :
En prévision de ma mort, je fais cette confession que je méprise la nation alle- niande à cause ic sa bêtise infinie, et que je rougis de lui apparleuir.
Fon dam. Ubcr ihm. Von Linder, Me- morabilun (^on Fiauemtaedt. Berlin 1863. l'âge 399).
Eugène Grécourt.
Culture Kultur fLXX, 142). — Cul- lura a été employé en latin au sens figuré de culture de l'esprit, éducation. Culture tout court l'est aussi depuis longtemps , en français. Litlré en cite des exemples tirés de Vauvcnargucs et de Voltaire. Le sens est même plus étendu que c;lui d'éducation quand nous disons : culture générale, un homme sans culture, etc. 11 .
DES CHERCHEURS ET CURIEUX 20-30 Décembre 191 4
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embrasse tout ce qui a rapport à la for- mation de l'esprit. C'est en ce sens, mais plus élargi encore, que les Allemand s'em- ploient le mot. emprunté par eux il y a assez longtemps déjà soit au français, soit au latin, et plus récemment, je crois, affu- blé d'un K pour lui imprimer la marque germanique. C'est, si je ne me trompe, « civilisation », qui approcherait le plus en français du sens que les Allemands at- tp.chent au mot Kultur. Je ne crois pas que le mot luUiire ait jamais été pris chez nous dans une acception aussi éten- due ; à moins qu'on ne le trouve avec cet emploi chez quelqu'un de ces spécialistes qui, tout imprégnés de lectures germani- ques, ont cru bon de transporter en fian- çais l'adjectit allemand Kutimell sous la forme du barbarisme cuUuiel, signifiant quelque chose comme : « qui a rapport à la civilisation. »
Ibèrs.
Inchangé (LXX, 141). — Ce n'est pas, comme on l'a prétendu, un néolo- gisme des rédacteurs de communiqués, puisque Littré le connaissait déjà. Les mots de ce groupe, adjectifs formés avec le préfixe négatif et un participe passif, ne sont pas aussi nombreux en français qu'en anglais, où ils sont innombrables (et l'anglais unchanged a peut-être contri- bué à suggérer inchangé au premier Fran- çais qui l'a employé). 11 y en a cependant un certain nombre, par exemple : in- connu, incréé, indéterminé, indompté, inespéré, invaincu. L'analogie justifie donc la formation de celui-ci. Il ne fait double emploi avec aucun mot déjà exis- tant. 11 évite une périphrase. Il est clair pour tout le monde. Il n'y a donc aucune raison de lui contester le droit de cité qui lui est déjà depuis quelque temps acquis. Il a trouvé dans noire langue un vieux parent, pas très souvent employé, mais qui date de l'ancien français : inchangea ble. Ibkre.
Le mot boche (LXX, 143). —Du T^mps :
La plus vraisemblable réponse csl apportée par une lettre du commandant C... au Figaro :
6 décembre 1914. Au Figaro, Ne pas chercher trop loin l'étymologio du
N» 1409. Vol. LXX
L'INTERMEDIAIRE
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mot Boches. L'argot auquel ce vocable ap- partient incontestablement, emploie deux modm péjoratifs : remplacement du mot (gé- néralemenr un substantif) par un qualificatif ou plutôt par un disqualificatif; curieux pour juge, culbutant pour pantalon, etc., — dé- formation de la syllabe finale ou substitution à celle-ci d'une autre, souvent très ûifferente, mais de sonorité caractéristique, faible ou forte. Dans ce deuxième niode l'argot trans- forme :
Auver— gnat en Auver— pin Arti— Heur en Arli-flard Fanta — ssin en Fanta — boise Trou-pier en Trou — bade Serg—ent(de ville) en Serg— ot et aussi :
Aile — mand en Aile— boche ; l'orthographe « Alboche » est, en consé- quence, tout à f.i't défectueuse.
Les « Boches » sont tout simplement les « mands >. Ne pas confondre avec « Boschi- mans >, ce qui serait peu «im.ablc pour ces derniers, en dépit de la faiblesse de leur angle facial.
CoMMANDAKT C...
Lettre digne du meilleur philologue : la tefniinaison argotique en oche ou en uche \
— 156
fut un mot courant dans l'argot des lycées pa- risiens.
Ce n'est pas tout. Notre confrère M. Re- naudet, m'écrit qu'en 1868, au lycée de Tours, quand il était élève de rhétorique, le piofesseur d'anglais appelait impétueusement « têtes d'Alboches » les cancres qui se mon- traient les p!ui rebelles à son enseignement. Ln 1868, - avant l'autre gtierre !... Et, à cette tpoque, la savante Allemagne, comme on disait, avait b^jaucoup d'admirateurs. Néanmoins, la tête cirrée de l'Albocha était, au lycée de Tours, jugée sainement : ce pi-o-^ testeur d'anglais, d ailleurs, qui sait s'il n'était pas brouijlé avec son collégua le pro- fesseur d'aliemand? Peu importe : et Al- boche, sinon Boche, est de deux années au moins antéiieur à l'autre guerre.
Rémi.
Alboche était déjà employé en 1871, par^ des réfiigiés de la ' Commtjne' h Genève. Son étymoiogie me semble identique à celle de rigolboche, et le mot peut par conséquent être né bien avant 1870. S'il est resté longtemps dans la coulisse, cela tient uniquement, je pense,
^ evi ucfic ^ - - - — I x^"v,i..v.uL,jv p^_ii3t ^
n est pas rare. Quant au succès du nom | au fait qu'avant 1870, l'Allemagne et les à' Alboche, n'est-ce parce qu'il rime aisément | Allemands ne jouaient aucun rôle : on ne
connaissait que les divers Etats consti- tuant l'agglomération germanique.
Boche est, en revanche, tout à fait moderne, et correspond à notre besoin du moindre effort (i;.x : auto, métro, tram, etc.)
D' VoGT,
avec « moche » î
*
Du Figaro :
Faute de divertissements beaucoup plus vifc, en ce moment, nous pouvons bien con- tinuer un peu cette petite recherche — oh ! modeste : il ne s'agit pas de philologie ou de Kultur ! — touchant les origines des mots Boches et Alboches. Cela n'a point de consé- quence ; mais je crois que les temps sont ve nus de sentir la grâce des choses anodines : ce qui n'est pas anodin, depuis quatre mois, n'est que trop terrible.
Donc, il «era bien établi désormais que le sobriquet de Boches ou Alboches ne date point d'hier. Reculons dans le parsë. Un de nos lecteurs a eu l'cbligeance de me com muniquer un « texte » digne de remarque Dans les Poèmes irobies de ce pauvre Mac Nab qui avait une bjune gaieté de tcmp.-i de paix et qu'on ne x'oit peut-étr^- pas sans sur- prise mêlé au commentaire de la Barbarie une courte fantnisie intiiulée : « Un drôle de dîner », contient ces lignes : « Mais, dites- moi, qu'est-ce qu'on vous apprend donc au bahut?— Nous faisons des la'ius ; on nous poiisfc des colles sur le latin, le gre.-;, l'al- boche,Ics matmuches, etc.. > Or, les Fcèmcs mobiles de Mac-Nab ont paru (pei-sonne, ou peu s'en faut, ne l'ignorei cht-z l'éditeurLéon Vanier, l'ann -e iSSe^.D'oùil résulte qu'il y a Vingt-cinq ans Valbocht, pour Valkmantl,
Le Pantalon rouge (LXX, 141). — De M. Ernest Laiit, Snpplhnnnl du Petit Journal 13 décembre 1914 :
La Révolution a.lopta la couleur bleue pour les habits des soldats. On vit courir sur tous les ch.împs de bataille de l'Europe t ces habits bleus par la victoire usis >. ^lais sous l'L'mpire, le bleu fut un instant abandonné. L'indigo qui servait îi la teinture des draps militaires vonait d'Angl.teire, et l'empereur i;e voulait employer aucun des produits de l'industrie anglaise. 11 essaya de l'habit blanc. Essai malheureux dont il ne tarda pat à se repentir. C'était, en effet, une idée sin- gulière que d'habiller de blanc des soldais destiné» à passer leur vie au bivouac. Au bout de quelques jours les habits étaient d'une saleté rep..;ussanle. On mit l'habit blanc au rancart et l'on revint à l'habit bleu teint avec du pastel au lieu d'indigo.
Les soldats d'alors devaiert poner ia cu- lotte, mais en campagne ils la portaient le moins possible. Bien qu'elle leur fût fournie
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DES CHSRCHEUF.S ET CL'KIEUX 20-30 Décembre 1914
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gratis, ils préféraient revêtir des pantalons qu'ils payaient de leurs deniers. Un officier, qui fit le rect de la guerre de Prusse de i8o6, raconte que, des le premier jour de l'entrée en campagne, les so'Jatj jetèrent leurs cu- lottes.
a Le leniemain du premier bivouac, dit-il, celui qui eût vu l'énorme quantité «le culot- tes qui jonchaient la plaine où nous avions couché, eût pu croire que l'ennemi n.ius ayant surpris pendant la nuit, nous nous étions sauvés en chemise. • C'est que les hom.^les préféraient le pantalon qui laissait toute liberté aux mouvements de la jambe, ï la culotte qui, en serrant le jarret, paralysait les efforts dt;s plus intrépidîs marchcuis.
La Restauration garda le pan'aloti, mais elle le voulu! blanc. L'inconvénjent qui avait fait rejeter cette couleur sous l'Empire ne tarda pas à ipparaitre de nouveau. On cher- cha quelle couleur adopter. Or, à cette épo- que, on cultivait la garance entre le Rhône et la Durance, et cette culture menaçait de péricir.er faute de iébou;hés. Pour la sauver le gouvernemeiit de Charles X résolut de teinv'ie en louge les pantalons des soldats.
Tel'e fut l'origine du pantalon rouge : ton adoption eut pour cause un intérêt économi- que. Il est vrai qu'on Jéclara pour la justifier qu'on avait voulu surtout prendre une teinte sur laquelle les taches de sang seraient moins apparentes que sur le pantalon blanc. Depuis lors, le pantalon roug; a été, en quelque sorte, le vêlement symbolique du troupier français.
O.T l'a vu en Algérie, en Italie, en Crimée, au Mexique, partout cù s'est dépensé l'hé- roïsme de nos soldats ; on l'a vu sur les Ichamps de bataille de la guerre funeste ; on 'aura vu encore sur ceux de la guerre de revanche: et lors ceux qui l'ont porié dans les heures de gloire ou de ditresse ne le v-rront pas disparaître sans un ierrement de jCOBur.
Le pa»talon rouge était bien une spéci.i- liti français;. Seule, l'Autriche l'a employé u;.|u'ici. et seule. nent pour sa cavaler e.
l.a raison pour Î3.|iielL il fut adopté par les cavaliers autrichiens est, riou'ie, peu connue et vaut tée.
Il y a tout juste un demi-siécle, Mjximi- lien d'Aatri;tie venait d'ètrd noinmé empe- reur du Mexique. Grand admirateur de l'ar- mée fr.riyiis.', il voulait avoir Jes troupes à l'image des nôtres. A cet cffit. i! avait com- mandé aux fi riqucs de Biûnn et de Rei - chcnberjr des q.iantiiés considérables de drap rougi Les industriels .lutrichien; se méfiaient de l'aventure nicxicame. . lia dé- clarèrent ne consentir à exécuter les com- mandes de .\l3ximilien que si l'empereur, son père, voulait bien en garantir le paiement.
d'ailleurs, cu- d'étre rappor-
La condition fut acceptée. Quand survin la catastrophe de Queretaro, les fabricants informèrent donc le csbiiiet de Vienne qu'ils tenaient à sa disposition les laissés pour co.iipte de Maxirailien. Justement les troupes autrichiennes étaient revenues des campa- gnes de Boh<?me et d'Italie en aseez mauvais éiat. Le besoin de les habiller de neuf se fai- sait sentir. Si l'on utilisait les draps du Mexique ?
Ce qui fut fait. Et voilà comment nnire paatalon rouge est devenu le pantalon des cavaliers d'.\utriche.
G est sous l'administration du ministre de Caux (Louis Victor de Blanquefort, vi- comte), lieutenant-général et lîiembre de la Cliairbre des députés, que le pantalon rouge fut d itiné aux troupes d'infanterie, comme le prouve le document ci-des- sous :
Décision du R ^i portint que le pantalon en drapvinnces se- a substitué au pantaon bleu, dans Vumformede L'in/anteric .
Paris, le 26 juillet 1829.
Le Roi a dcci.lj, le 26 de ce mois, que le pantalon de drap garance serait substitué au pantalon bleu, dans l'uniforme de l'infante- rie de ligne et de l'infanterie lé.;ère.
Ce changement n'auia lieu qu'au far et à mesure des remplacements.
L'inserlin au Journal niililairâ tiendra lieu de not'ficalion.
P. c. c. Nauticus.
La prophè'ie des HohenzoUern
LXX, 157). — M. Edouard Drumont en a parlé. Et voici te qu'il en a dit :
Hermann était un moine très savant. 11 habitait, au tr;.izième siècle, le monas- tère de Lehnin, dans le Biandebourg et c'est là qu'il écrivit le yatinicium lehni- tieme, dans lequel sont prédites, règne par régne les destinées des Hohenzollern. Le yaticiniiim lehnineme a été publié il y a quelques années, avec toutes sortes d'intéressants commentaires, par l'abbé Florent Dumas.
Les prédictions du moine de l.-chnirj sont er. vers, ou plutôt en proso rimce. Après les tristesses et 1-s humiliations qui suivirent léna. l'cclalante loi tune de Guillaume I'' est annoncée en toutes lettres, à sa date — ce qui n'est pas mal pour quelqu'un qui éciivait au treizième siècle
90. Natui floicbil, quoJ non fperasset habe-
[bit.
N- 1409 Vol, LXX,
L'INTERMEDIAIRE
199
200
91. q2.
Nam sortis mirce videnlur faia venue Et princeps tietcit qiiod nova potentia
[crtscit.
« Le fils aura des jours prospères ; il possédera ce qu'il n'aurait jamais osé es- pérer. Car -je vois s'approcher le temps où s'accompliront d'étonnants coups de fortune et le prince lui-même ignore les accroissements que prendra la nouvell puissance. » e
La fin des Hohenzollcrn y est annoncée ainsi :
93. Tandem sceptra gcrit qui sifinmatts
[idtimiis ctit.
94. Israël infandum se élus audet morte
[pianditm « Enfin le sceptre est aux mams de
celui qui sera le dernier de la liste royale.
Israël tente un exécrable forfait que la
mort seule peut expier. »
Le D' L. serait utilement renseigné en
se procurant la brochure suivante :
La Fin de l'Empiie Allemand, annoncé
par plusieurs prophéties (par S. H. La-
vaur).
L. RlGAUT.
La fin dn la Guerre (LXX 143), — Je verrais avec quelque regret les amis collaborateurs mettre à l'ordre du jour un tel sujet. Non, assurément, qu'il puisse y avoir de contradicteurs sur le fond même de la question, il n'y a dans toute la France qu'un esprit, qu'un coeur, qu'une volonté : la guerre atroce que l'on nous fait ne peut, ne doit finir que par la com- plète victoire des allies, c'est-à dire par le triomphe de la justice, du droit et de la liberté des peuples. Mais VlnteiméJiaire, Journal des Chercheurs et Curieux, est-il fait pour des articles de journaux sur les probabilités de l'avenir? je ne pense pas. V Intermédiaire est plutôt voué par défi- nition aux recherches et précisions sur des faits concrets, déterminés ; aussi ouvrir la voie à des causeries, à des dissertations et à des hypothèses ne me paraît pas sans inconvénient.
Et cet inconvénient serait d'autant plus réel selon moi que, fort sagement, d'ail- leurs,la direction. par une note éditoriale, exclut toute réponse « qui serait du do- maine politique et traiterait des conditions de la paix «. Mais alors ? ht comme la cen- sure pourrait égahment donner des coups di ciseau dans des communications qui
toucheraient aux questions militaires, il me semble que le champ laissé libre se trou- verait singulièrement limité.
H. C. M.
♦
Que V Intermédiaire reçoive dès mainte- nant l'écho de la guerre, rien de plus naturel, mais j'aperçois une question sur « la fin de la guerre » dont on n'a pas manqué de relever aussitôt le carac- tère inopportun et déplacé. On va ob- tenir en réponse bien des bavardages oiseux !
Pourquoi ne pas limiter cette question aux seules prophéties anciennes et nou- velles qui fixent à des dates bien variables le terme du conflit? Ces prophéties sont nombreuses: en les enregistrant avec le moins possible de commentaires, Vhiter- niédiaire resterait parfaitement dans son rôle et intéresserait tout à la fois ses lec- teurs actuels et ceux qui, plus tard, y chercheront la chronique d'aujourd'hui.
d'Heuzel.
*
Il me paraît que notre confrère, soif dit sans le désobliger, aurait dû poser cette question à iMadame de Thèbes, il n'y a que des inconnues dans le problème dont il demande la solution,
Qiiand finir.i la giieire ? Personne ne me parait pouvoir étayer sérieusement une réponse sensée à cette question.
La guerre doit finir à l'épuisement com- plet d'un des deux partis en présence. Quand ?
Thix.
[Nous nous rendons aux raisons de nos collaborateurs, et d'accord avec l'auteur de la question, nous la supprimons].
Quelle pouvait être la population de Coustantinople en 145S ? (LXX, 146). — Je ne suis pas en état de répon- dre à cette question ; mais comme tout ce qui regarde Constantinople a un grand intérêt, au moment où les alliés vont peut-être définitivement expulser les Turcs de l'IÏLirope, nous croyons devoir signa- ler une très curieuse brochure, publiée en 1913, parle chanoine Reure, professeur à la Facullé catholique des lettres de Gyen. sous ce titre : Jean de Clmteaumorand a t il retardé de cinquante ans la p'ise de Cons- tantinople par les Tûtes?
DBS CHERCHEURS £T CURIEUX
201
Sans prétendre apporter une démons- tration décisive, M. Reure établit du moins comme très probable, que Jean de Châleaumorand, « capitaine pour le roi de France en la ville et cité de Constanti- nople », de ijgg à 1402, a sauvé alors cette ville de l'ambition du sultan Baja- zet, et par conséquent retardé sa chute d'un demi-siècle.
M. M.
V''leniine de Milan et le château j
*d'Asnières (LXX, q). — Le château ac- j
ticl d'Asnières-sur-Seine ne date que du i
xvMi' siècle. Ne serait ce pas le vieux châ- [
teau de la Tour d'Asnières (Sarthe) qui '
aurait été habité par Valentine de Mi- ' lan ?
Nauticls.
Louis XIV a-t-il félicité Je. in So- bie ky airès la délivrance de Vien- ne ?(LXIX, 785, LXX, 9, 51). —J'ai lu, mais je ne pouvais dire où, que l'empe- reur Léopold, une fois Vienne délivrée par j Jean Sobiesky, aurait hésité, ou se serait j refusé à tendre la main au roi polonais, j parce que celui ci n'était qu'un roi élec- i tif ! Et lui, donc I 1
V. A. T. 1
La vénalité deMmedePompadour
(LXIX. 780; — La vénalité de Mme de Pompadour ne fait malheureusement de ' doute pour persor:ne. Mais, dans l'affaire \ qui motive la question de P. M. elle ne | saurait être mise en cause La marquise '; exécrait trop Frédéric, qui l'avait insul- • ice avec une muflerie essentiellement teu- i tonne, pour prêter l'oreille à ses proposi- j tiohs. En effet, le roi de Prusse, alors aux j "abois, suscitait, de tous côtés, des émis- j saircs, pour obtenir de la France une paix i acceptable. i D.ins un article du Coire.ip,^itda>il,k\3L \ date du 25 avril 1914, sur les comtes de 1 WieJ-Rcwied,ancclresdu roi d'Albanie (.?) j actuel, le comte Paliuat de Besset établit j qu'un certain Barbute de Maussac, flan- qué du colonel iJaIbi, muni d'un faux pas- • scport et accrédité par Newied, que Berin j appelait « le plus intrig.\nt des comtes de i l'Empire >», vint offrir. Je la pari de Fré- j déric, à Mme de Pompadour la cession 1 viagère des principautés de Ncufchàlet et [ de Valengin. Dès leur arrivée à Paris les '.
20-30 Décembre 1914
202
deux aventuriers furent arrêtés et envoyés à la Bastille. Les Archives de la prison d'Etat, publiées par Ravaisson, relatent tout au long cette affaire. D'autres agents de Frédéric, porteurs de propositions iden- tiques, en échange des bons offices de la favorite, subirent le même sort, car, comme nous l'avons dit, Mme de Pompa- deur n'avait pas pardonné au roi de Prusse ses insolences. Malheureusement, Soubise se fit battre à Rosbach.
d'E.
La colonne de Rosbach (LXX, 4, 51, 149). — Il y a un mois environ j'ai visité le musée de Versailles et j'y ai vu parmi les tableaux de toutes dimensions, qui représentent des scènes historiques, un tableau commémorant la destruction par des militaires français, du monument des- tiné à rappeler la victoire prussienne de Rosbach. La gravure possédée par notre confrère M Albero aurait elle été faite d'après ce tableau, dont je n'ai relevé ni la date, ni le nom du peintre.''
V. A. T.
Nourrie- s d3 roi. — Jacqueline Ancelin (LXIX ; LXX, 62). — Parmi les nourrices d'enfants royaux, il faut citer Geneviève Barbier, femme Poitrine, nour- rice du premier dauphin, fils d.' Louis XVI, décédé le 4 juin 1789, à 9 ans. Elle était originaire de Prouill>- près Reims et ma- riée à Antoine Poitrine, manouvrier dans ce village dont le nom figure dans la liste des habitants ayant comparu à l'Assem- blée de la communauté pour les élections de 1789 (Cf : Cahiers de doléancei pour les Etats Généraux de jy8ç : Baillage de Chalilton sur-Mi3riu\ page 300)
En 178}. l'archevêque de Reims ayant fait demander « les noms des « hommes célèbres » de chaque paroisse du dio- cèse », le curé de Prouilly signnla : « le manouvrier Antoine Poitrine époux de la nourrice de Mgr le Dauphin a.lucl *... ajoutant malicieusement : « Vous le pas- serez sous silence, si vous vouUz ».
Le portrait de la dame Poitrine a été gravé par Chevillct et publié par M. Ca- banes qui donne sur cette nourrice quel- ques détails fort intéressants (D^ Ca- banes) : Morts mysléiiniscs Je l'Histoire, nouvelle édition, p. 164).
Gustave Laurent.
N» J409, Vol. LXX.
203
L'iN'IEïiMEDSAiRE
.*» 1 situé roe
Vous me permettrez d'apporter une j 18S2.
de
204 Tour,
78. Démoli en
nouvelle contribution aux renseignements qui ont déjà été donnés sur la nourrice de Louis XIV.
Il s'agit de son mari qualifié de nour- ricier du roi dans un acte de baptême.
Je transcris le document tiré des regis- tres paroissiaux de SaintGermain-en- Laye :
Le premier jour de avril 1565 furent sup- plées les cérémonies du saint sacrement de baptesnie à Louys nay du 22' jour de février dernier passé, fils de nob'.e homme Simon Roussel cscuyer, l'un des gendarmes de la garde du Roy et de damoiselle Ch irlotte Ba- chelier sa femme. Le parrain : noble adoles- cent Loys fils de noble homme Estienne An- selin. nourricier du roy, la marreiiie Damoi- selle Margueiitte fille dudit sieur Rouîsel.
Prêts faits au moyen âge par des ordres rdigieux (LXIX, 6^9, 795). — L'Eglise prohiba de bonne heure le prêt à intérêt qui devint alors l'apanage spé- cial, mais non exclusif, des |uifs et des Lombards. A coté de ce prêt défendu se développèrent d'autres formes decrédittel que l'engagement immobilier - mort gage et vif gage — l'achst de rentes. Et les monastères dont le trésor était ali- menté par la bonne administration de leurs biens et par des largesses privées devinrent des sortes de maisons de ban- que où l'on pratiquait, sous une autre forme, ce que nous appelons aujourd'hui le prêt sur hypothèque
Consulter l'excellent ouvrage de M. Ge- nestal, professeur de droit à la Faculté de Caen :
Rôle des Monastèrfs comme établisse- ments de crédit, étudié en Normandie du Xh à la fin du XII h siècle (Paris 1901, in-8 de XII, 2So p. (Thèse de droit) et la savante étude de M N. Sauvage, archi- viste p.iléographe, bibliothécaire de la ville de Caen :
Histoire et développement économique d'un monastère normand au moyeu âge : L'abbaye de Saint-Martin de Troarii, au diocèse de Baveux des origines au Xl^I" siè- cle. Caen 1911, in-4'' de LU, 524 p. (Thèse de doctorat).
Frédéric Alix.
Anciens théâtres de la Banlieue
(LXIX, 644). — Le théâtre Rossini était k fit de l'église) p. 44-45
Le théâtre de Saint-Cloud, était situé Avenue du Palais. Démoli en 1883.
Le théâtre de StDenis était situé Cours Benoist. Disparu en 1S81.
Eugène Grécourt.
Les trois fils de Brissot (LXIX, 234, 400,561, 667, 849). — M. J.-G. Bord donne l'état civil des trois fils de Brissot et indique que le troisième, Jac- , ques-jérôme Anacharsis, né le 31 mars 1791, eut pour parrain Petion et pour marraine : « Marie-Anne-Victoire Gous- sart, épouse d'un commissaire du roi au tribunal d'Evreux ».
duel était ce commissaire du Roi ? Le nom de sa femme n'était-il pas plutôt : « Gaussart » .? Une des sœurs du général Gaussart, d'une famille de magistrats de Châtillon- sur-Marne, avait, en effet, les mêmes prénoms : « Marie-Anne -Vic- toire, »
l'ajouterai que Brissot était lié avec le père du général Gaussart qu'il avait connu à l'Université de Droit de Reims.
Gustave Laurent.
Abbé Edgeworth le Ferment (LXIX, 788 ; LXX, 66). -- Un livre sur l'abbé Edgeworth et ses amis vient de pa- raître à Londres, com^-osé par Miss Vio- lette Montagu. H. Welschinger a pu- blié sur cet abbé et Louis XVI un article paru dans la Revue hebdomadaire le 4 juillet dernier.
F. B.
L'abbé Landrieu(LXlX, 789, 852). — )e ne pense pas qu'il y ait eu un curé de ce nom à Saint-Thomas-d'Aquin ; il s'agit sans doute de l'abbé Landrieu, curé de Sainte Valère. CetL paroisse, dé- tachée de Saint-Thomas d'Aquin, fut éri- gée en succursale après le Concordat.
L'abbé Landrieu en était certainement curé en 1830:1e i" mai, il prend part en cette qualité à la consécration de Saint- Pierre du Gros Caillou, alors simple cha- pelle de secours.
Voici les détails que je trouve sur lui dans la Noli.e historique sur la paroisse de Saint-Pierre du Gios Caillou (par l'abbé Bartliélemy, Paris, 1899 ; se vend au pro-
ÛJBS CliÈRCHEURS ET CURlKi;/-
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so-30 206
Décembre 191 4
L'abbé Landrieu (Edmond), ordonné en 1819, fut... « p ofasseur au collège Stanis- las et ensuite vicaire à Sainte-Elisabeth... Nommé curé de Saintc-Valère. il se dévoua tout entier au double serwice de sa paroisse . ; après avoir prêché à Sainte-Valère, il recom- mençait au Gios-Caillou. Ses instructions... recueillies en partie par une personne pieuse, furent imprimées dans la suite, sous le li- tre de : Souven'fs dis conférences, prôneS d sermons en'.endui à Sainte-Vaiére de tSjo à lS)y (cn 3 vol , après 1S35)... 11 se dé- pensa surtout au service des pauvres,,..
M. Landrieu mourut subitement dans U nuit du ai «u sa décembre 183^... H n'avait que 41 ans, »
Il serait àonc né en 1794. On trouve son éloge dans VAmi de la RcUoion et même dans le peu clérical Conitiiulionnel . Une épitaphe, dans l'église du Gros-Cail- lou, atteste que son cœur y fut déposé. Un passage proche de l'église porte encore son nom.
Son lieu de naissance ne figure pas dans la Notice de l'abbé B. Peut être l'article signalé de VAmi de la Religion (fin décembre 183s). rcnseignera-t-ii sur ce point M. Léon Dufour.
Dasserc.
Madelon de Touros (LXIX, 837) — Le 15 décembre 1776. décès de M. de. Touros (Charles-François et non Made- lon) « directeur des Fortifications de la Guyenne et des Pyrénées »•, laissant veuve jeanne-Tliérèsîde Gauthicret ayant un fils marié à Pauline Aynaud, dont Marie-Thé- rèie Pauline-Josefa-.Made!eine,chanoinesse de Saint-Walbourgis (?) en Westphalie, comtesse de Heinx, héritière universelle de son aïeul. Le père de celle ci. mécon- tent des dispositions testamentaires de Charles-François, déshérita sa fille, la chanoinesse, qui entre temps avait épousé un pauvre et modeste gentilhomme du Périgord, Pierre Louis de Lavergne décédé en 1830, dont plusieurs enfants avec pos- térité, féminine tout au moins. IVladelon est, croit-in, le prénom du mari de Pau- line Aynaud. Avant d'aller à Bayonne, C. F. de Touros habitait Bordeaux et avait des propriétés près de cette ville ; son nom n'est toutefois point bordelais. Il est possible qu'il soit le mêmeque Madelaine- Picrre-François de Touros, seigneur de Meillon, capitaine d'artillerie, parrain à Dax, en 1758, d'une nièce. L'un de ces
! Touros, comte de Heinx ou lîeinze, fut ingénieur en Prusse. 11 est probable que le Tjuros, époux de Mlle Aynaud, a été aussi ingénieur militaire aux Pyrénées. Celui qui fut comte d'Heinze fut fait lieu- tenant colonel en Allemagne en 1768.
Je connais une personne, de qui je tiens ces détails, assez documentéesur ce sujet, car elle descend de la chanoinesse, la der- nière des Touros, mais je ne pourrai la faire connaître (elle a leurs armes) que si le collaborateur auteur de la question veut bien me faire connaître les motifs de cette question et lui promettre d'aider dans ses recherches la personne dont je lui donnerai l'adresse.
Un Pyrénéiste.
*
Il semble originaire du pays Messin. C'est à Bordeaux qu'il épousa, le 16 mars 175^, dame ThérèssPauline Eynaud.d'où fut issue MariePauline-Thérèse-|osèphe- Madeleine, chanoinesse de la maison no- ble de Sainte Walbourgis à Soesi en West- phalie, mariée à messire Pierre Louis de Lavergne de Boiron.un des chevau-légers de la garde, mort en 1824, laissant au moins dix enfants, dont la descendance subsiste encore.
Madelon était (ils de messire Charles- François de Touros, directeur des fortifi- cations de la Guyenne et des Pyrénées, sur lequel nous avons plusieurs notes, au point de vue généalogique, de ses filles qui s'allièrent à de bonnes familles des Landes.
Marie-Jeanne-Thérèse de Gaultier de Vigny, sa femme, testa le 29 octobre 1776 a Ayres-Leuy, dans les Landes.
AURIBAT.
Tardy de Montravèl (LXIX, 589, 771, 858). — J'ai conservé une copie de la liste des candidats admis à l'Ecole Po- 1) technique en 1897 (Journal officiel, du 26 septembre 1897) et l'y trouve, avec le n" 47 à l'admission, M. Tardy de Mon- travèl (Théodore Antoine).
L'Annuaire de 1912 de la Société ami- cale de Secours de l'Ecole (Gauthier-'Vil- lars, éditeur) porte le nom à la promotion 1897 et à la page 274 :
Tardy de Moatravel (ifiwice) Ingénieur des Manufactures de l'Etat, service de l'ex- pertise, 319, rue de Charenton, à Paris.
V. A. T.
N» 1409. Vol. LXX.
. 207
r. 'INTERMEDIAIRE
208
Le Tardy de Moniravel dont parle M. le comte de Guenyveau, entra à l'école Polytechnique en 1897.
Il est actuellement ingénieur des manu- factures de l'Etat, en service à Paris, et
habite 319 rue de Charenton. »
* *
J'ai connu un autre Tardy de Montra- vel, également polytechnicien ; officier démissionnaire, ancien capitaine du Gé- nie ; il s'est retiré à l'Albenc, petite com- mune de l'Isère.
Enfin, je me suis trouvé en relations avec un troisième Tardy de Montravel, plus âgé que les deux précédents ; il a pris sa retraite en septembre 1910, alors qu'il était capitaine au 38"" régiment d'ar- tillerie, à Nismes. IVlais j'ignore son adresse actuelle.
Puissent ces quelques renseignements
être utiles à M. O. C. R.
Georges Mareschal. *
* *
Cette famille était originaire du Viva-
rais où encore en 1860, elle possédait d'importantes plantations de mûriers qui avaient donné un revenu considérable à l'époque où l'industrie de la sériciculture était florissante. Le célèbre critique Comte Armand de Pontmartin avait épousé une Tardy de Montravel.
D.
Madame la Générale 'Verdiar, membre de l'expé ition d'Egypte (LXX, 71). — je proteste contre la cita- tion erronée qui est faite d'une planche des fastes de Ternisien d'Haudricourt en ce sens que si elle représente Madame Verdier et un militaire en Egypte, ce n'est nullement le général qui ne perdit jamais la vue et continua à servir pen- nant bien des années, mais un simple sol- dat à qui elle vient en aide.
Madame Verdier était Italienne et ac- compagna son mari en Egypte.
Elle montait bien à cheval et circulait dans un costume masculin et semi-mi litaire qui rendait ses mouvements faciles et lui permit de rendre bien des services en secourant des militaires, malades ou blessés Un jour, et c'est ce que représen- tent les fastes, elle entendit dans le désert les cris d'un soldat devenu complètement aveugle, seul et abandonné.
Elle lui fit prendre la queue de son che- val et le ramena ainsi doucement la où il pouvait retrouver des camarades et être secouru
Mais il s'agissait d'un simple fantas- sin.
COTTREAU.
Devises de diverses familles
(LXIX. 791). — 11 existe, outre leTausin, Devises Héraldiques, par L. de La Roque fPaiis, Desaide, 1890; in-12). Cet ou- vrage ne donne que la devise des Feydeau de Lespon en Bourgogne) : Vincere aiU ineti.
St-S.
ft *
M. de Cressia trouvera les devises d'un grand nombre de familles françaises dans le Légendaire de la Noblesse de France, par le Comte O. de Bessas de la Mégie, Paris, Librairie centrale 1865.
l'y trouve notamment pour les Bernard de Sassenay : El pace et hdlo ; pour les de Brcu : Spes mea in Deo est
M. DE F.
* * *
11 y a toute une bibliographie d'ouvra- ges sur les devises et les cris de guerre (en dernier lieu, je citerai ceux du col. de Rochas et de M. de Champeaux) mais sur quelles futilités n'a-t-on pas écrit ? Celle-là me parait spécialement inconsistante, parce que, dès la fin du moyen âge, les cris de guerre disparaissent avec les fa- milles chevaleresques, et que les devises, choisies par le caprice des individus, cessent d'avoir aucun caractère familial et même nobiliaire. Sur les quatre fa- milles citées par notre confrère, deux au moins sont d'origine bourgeoise, c'est-à- dire roturière ; pourquoi veut-il leur attribuer une devise? Palliot, mon illus- tre maître, a bien enregistré quelques de vises de parlementaires bourguignons, mais à ceuK qui n'avaient que des armoi ries il n'a pas imposé de devises, et c'est fort heureux, car on ne s'y reconnaîtrait plus aujourd'hui. Sur les bancs du col- lège, nous faisions aussi une collection des devises accompagnant les monogram- mes ou emblèmes des plus jolies péche- resses contemporaines, mais est ce là de la science, et l'histoire peut elle y ga- gner quoi que ce soit f
LouvAN Geliot.
DES CHERCHEURS ET CURIEUX
209
50-30 Décembr» 1914.
210
Jaoque (Charles-Emile) (LXIX,646, 8çi). — |e ne crois pas que Charles- Emile lacque, qui signait la plus souvent Ch. Jacque, ait ji»mais signé Emile jacque.
Ne s'agirait-il pas plutôt de son fils aîné Emile Jacque ?
Cet artiste né à Epervans (1) (Saône-et- Loire) en 1849 est mort en 1912. Elève de Gerôme, il ob;int une mention honora- ble au salon de 1889 avec « L'omnibus do rOdéon >> et une autre à l'exposition uni- verselle faite à Paris la même année avec « Chevaux de halage». Une médaille de 3° classe récompensa au salon de 1901 (Société des Artistes français) un tableau « Les Boueux ».
On le trouve à Paris, 10 rue Laferrière (1887), 17 avenue Trudaine (1889) et à Annct (Seine-et-Marne) (1905).
« 11 n'avait pas voulu donner, dit M. Jean de Caldon dans VEcho de Paris, du Il mars 1913, à ses tableaux le même objet que son père, et il s'était, depuis des «nnées, proposé d'interpréter les chevaux de trait et de labour, les fardiers vigou- reux, les bêtes patientes qui s'épuisent dans le labeur monotone des chemins de halage ; il y avait brillamment réussi. C'est un artiste laborieux, un dessinateur et un coloriste de race ; il savait tout de son métier, pour l'avoir appris à côté de son père, qui fut un maître admirable >.
La vente de l'atelier d'Emile Jacque eut lieu à l'hôtel Drouot le 12 mars 191 3. Le plus haut prix, 820 fr. fut atteint par le « labourage à Annet (38 X 4t>) >, tandis qu'un tableau « La Sieste (65 X 53) » ^^ son père dont il avait gardé plusieurs toi- les, trouvait preneur à 10.000 fr.
Cf. Catalogue des divers sjlons. — Guif- frey. — L'œuvre de Ch. Jacque, p. ç. - Benegit, Dictionnaire dts artistesT. Il, p. 699. — Galette de l'hôtel Danrot 1 } mars 191 }. — Catalogue illustré du salon de içoi qui reproduit les Boueux, p. 194. — Paris. Salon 18S8 (p. 39) et Paiis illustré, 1888 p. 266 qui reproduisent « Dessous Je porte »!
C. Dehais.
(i) le cataIoe:ue de i'exfosition univer- selle de Parts en 188^ (groupe I p. 30) le dit lié i Chalon-sur-Sadne.
Secrétairv^ de la Grande Made- moiselle (LXiX, 437 ; LXX, 158). — La question me semble très compliquée et plutôt que de chercher à la résoudre, je me contenterai de renvoyer, au moins quant aux secrétaires de la grande Mademoiselle à ses Mémoires qu'on trouve à peu près partout.
On y trouvera d'abord un M. de Pré- fontaine qui fut privé de sa charge par ordre de son père. Il avait cependant rendu de grands services à la princesse. Elle eut plus tard comme secrétaire un M. Guilloire, à l'époque de la question du mariage avec le duc deLauzun, auquel il ne parait pas avoir été favorable.
On pourra encore con^ulter les Mé- moires, au nom d'un M. Le Bon, qui ce- pendant ne fut pas accepté comme secré- taire. Quant aux sous-secrétaires, je n en trouve pas la moindre trace, et il faut laisser cet honneur à d'autres.
E. Gravi.
Titre de duc de Lorraine (LXX, 43). — Voici copie exacte de l'article II de l'Hdit du Roy d'avril 177 i ,pour la confir- mation des anoblis depuis 1715 et 1736.
Vouloni quo les annoblis dans nos du- chés de Ljrr.iine et de Bar qui étaient en possession et jouissance de la Noblesse et privilège y attnchée en vertu de lettres ou a :tre3 vivres d'annoblisseraeiit à eux accor- dés par les Ducs de Lorraine et de Bar, avant la cession qui nous a été faites desdites provinces le 13 décembre 1736 et qui ont continué d'en jouir, soient et demeurent nuiiitenus dans la noblesse comme nous les y maintenons et confirmons sans qu'ils soient tenus de nous payer aucune finance. N'entendons néanmoins que la dispense de ladite finance puisse s'étendre à ceux desdits annoblis, leurs enfants et descendants, qui avant la dite cession et depuis le \" janvier 1715 auraient obtenu de nous des lettres ou arrètsdenotre conseil de maintenue, confirma- tion léhabilitation, recon^ai^sance de noblesse maternelle, ni à ceux auquels il aurait été accordé ou d'autres titres d'annoblissement depuis ledit jour 13 Décembre 1736, toit par nous soit par (eu notre très cher frère et beau-trerc lo roi de Pologne, duc de Lor- raine et de Bar,
Cet extiait répond, ce me semble, à la question de notre collaborateur M. M.
R. de R.
«
Le roi René épousa Isabelle, fille aînée
N« i4«9. Vol. LXX.
211
L'iNTERMÈDIAIRE
212
de Charles II, duc de Lorraine ; après la mort de son père, cette princesse devint elle-même duchesse de Lorraine.
Yolande d'Anjou, fille de René et d'Isa- belle, fut à son tour duchesse de Lorraine, après la mort de sa mère
Yolande eut pour fils René II, duc de Lorraine.
René II eut un fils, Antoine, duc de Lorraine.
Antoine eut pour fils François i'', duc de Lorraine.
François I" eut un fils, Charles III, duc de Lorraine.
Charles 111 eut pour fils, François de Lorraine.
François de Lorraine eut un fils, Ni- colas Frrnçois de Lorraine.
Nicolas François de Lorraine eut pour fils Charles IV, duc de Lorraine,
Charles IV eut un fils, Léopold Joseph, duc de Lorraine.
Léopold [oseph eut pour fils François II, duc de Lorraine, marié à Marie Thé- rèse, qui devint empereur d'Autriche et d'Allemagne sous le nom de Fran- çois i '.
Léopold II, leur fils, succéda à son père sur le trône impérial.
Léopold II eut pour fils l'empereur François 11.
François-Charles, fils de ce dernier, est le père de l'empereur actuel d'Autriche François-Joseph.
F, UZUREAU.
Chevaliers de Malte (LXX, 47). - La question concerne-t-elle l'ensemble de l'Ordre ou seulement la France ?
Si c'est l'ensemble, il faut s'adresser à la chancellerie du Grand-Magistère via de Condotti à Rome ; si c'est la France, on consultera le Catalogue des chevaliers publié en 1891 par Louis de La Roque (Paris, Dieusaide, in-8») et le lome IV du Nobiliaire universel de Fiance, par Sainl- Allais.
Un chevalier de malte.
* *
II y a dans un catalogue de livres pro- venant des bibibliothèques du vicomte Révérend et du vicomte de B*'*, publié récemment chez Champion, de nombreux ouvrages relatifs à l'ordre de Malte.
Ceux qui me paraissent répondre le
plus directement à la question sont les suivants :
N" 734. Louis de La Roque. Catalogue des chevaliers de Malte appelés successi- vement chevaliers de l'ordre Militaire et Hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte. Ce catalogue com- prend plus de quatorze mille noms de Chevaliers reçus, depuis la fondation de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1099 jusqu'à la Révolution française. Les admissions qui ont eu lieu postérieurement de iSoo à 1890, figurent à la suite du catalogue. Un vol. in 8.
N" 7î8. Baron de Lavigerie. L'Ordre de Malte depuis la Révolution française. Pa- ris, 1889, in-i2.
Il serait fastidieux de transcrire ici la liste des autres ouvrages ; voici, à titre d'indication, les numéros du catalogue, auxquels on pourra se reporter : ( 43, 61, 84, 209, 344 34î, 49S, 6ûo, 606, 694, 723, 843, 932, 930, 972, 973, 1118, 1127, 1162. 1245, 12S8. 1291. JACQUES Meurgey.
*
La liste complète des Chevaliers de Malte a paru dans la Revue Nobiiiaiie . F. Uzureau.
Petit sexe (LXIX, 745 ; LXX, 33). — L'intéressante citation, à ce mot, de Balzac, que nous a donnée notre érudiî confrère M. Albert Cim, a éveillé en moi une bien compréhensible curiosité de vieux Balzacien : j'ai voulu savoir, exactement, par la comparaison du texte des pre- mières éditions successives de la Physio- logie du Mariage, si son illustre auteur avait écrit, telle quelle, de premier jet, la phrase citée, ou s'il l'avait remaniée, re- travaillée, relimée après coup.
Aussi bien, dans l'édition originale, non encore « reconnue » par l'auteur : Phviiologie du Mariage, ou Méditations de philosophie èleciiique sur le bonheur et le malheur conjugal, publiées par un Jeune Célibataire, Paris, Levavasse r et Urbain Canel, 1830 (1), 2 vol. in-8'\ tome I" page 59, — que dans la première Edition
(i)« Paris, Imprimerie de A. Barbier, rue des Marais St-G., N° 17. » Ce b:J!bier, tap- pelons-le, fut d'abord l'associé, puii devint le successeur de Balzac, imprimeur, même maison.
DES CHEKCHEURS ET CURIEUX 20-30
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Décembre 1914
Charpentier. Paris, i8}8, grand in- 18, page 56, --■ et dans la première Edition, col- lective de la Comédie bitmatne. Paris, Furne, 184Ô, in 8», illustr., tome XVI, page 370, les Jeux phrases précitées et leur quelque peu irrévérencieuse exprès- pression de ♦ petit sexe y, sont, quant au texte, identiques. La seule diftérence entre elles, au reste peu importante, ré- side dans leur disposition typographique et dans leur ponctuation finale. Dans l'ori- ginal, la première : « ,4 notre iens », ter- mine un alinéa qui la précède, et la se- conde : € A cette pemée ». descendue à la ligne, commence l'alinéa suivant. Puis, l'une après l'autre, chacune des deux phrases se termine par un point d'exclamation.
Si je le dis, c'est simplement parce que je sais de reste, combien notre bon Balzac, à titre d'ancien imprimeur, soi- gnait, dans ses écrits, la question de la ponctuation.
En relisant la Physiologie, en revoyant les cruelles duretés que son auteur, le « Jeune Célibataire », y applique aux femmes, en général, je me remémore la belle lettre que H. de Balzac écrivait de Paris, en 1830, à sa fidèle amie et bonne conseillère Madame Zulma Carraud, alors à Saint Cyr l'Ecole, pour essayer de la faire revenir sur « le sentiment de ré- pulsion que lui avait fait éprouver la lec- ture des premières pages du livre ». — Mme Carraud, née en 1796, avait alors trente-quatre ans. Malgré sa jeunesse, la haute supériorité de son esprit, eût pu la porter à l'indulgence. Elle était trop bien de son sexe pour avoir hésité à mar- quer, à son ami, l'impression pénible qu'avaient faites iir elle ces attaques di- rectes et continues, à ses yeux si injusti- fiées, contre la femme.
Qii'on la relise, cette lettre (Corres- pondance de Balzac. Edition, originale, Paris, Calmann Lévy, in-8°, 1876, page 76). Elle fait autant honneur à la femme qui la reçut, qu'au maître-homme qui l'écrivit.
Quel dommage, seulement, qu'on n'ait pas, aujourd'hui, dans le volume, en re- gard de la lettre de Balzac, la petite lettre même de Madame Carraud. Quel plus vrai commentaire eut-on jamais pu mieux trouver !
Ulric Richard-Desaix.
Comptines (LXIX, 341, 633). — Dans le Haut-Jura on les appelle : en- trônes. A part celles qui ont déjà été men- tionnées dans la revue, voici les plus usitées :
Uni, unelle Ma tante .'■lichelle Des poires, des pommes, Jes raisins doux Pour en manger, Marie Flouflou, La reine des loups San va-t-à Besançon Chercher de l'empoison Pour ses petits moutons.
Une oie, deux oies, trois oies,
Quatre oies, cinq oies, six oies.
C'est toi.
Une souris verte
Qui courait dans l'herbe, Je l'attrape par la queue Je la montre à ces messieuri. Les voilà qui m'disent : « Où l'avez-vous prise î » Caroline sauve-toi Si j't'attrap' prends garde à toi !
Entre, plantre, trismoué Tiifle. trafic. Domine
A complô
Supernô Meo
Trois gendarmes sur un pont Qui péchaient des gros poissons La corde qui casse L'enfant qui trépasse Ne pleurez pas Madame Vous en aurez un autre Qui aura les pieds jaunes Et des mains d'Arlequin, Va t'en petit Baboin, Dans ton petit coin Bien loin,
La fille du Roi S'en va t'au boit Cueillir la fraise Et la framboise S'il y en a, tu en aura». S'il n'y en a pas, tu t'en pasierti.
Bleue, bleue, bleue, la bouteilU est bleue, Rouge, rouge, rouge, on la remplira, Un petit bonhomme pas plus groi qu'un rit, Qyi porte sa femme, par detious le bras.
Crocodiles en ex-voto (LXIX, 546, 7)4, 782). — La légende du lézard de Saint-Vulfran d'Abbeville que M.George Auriol a esquissée si agréablement dans
N* 1409. Vol,
LXX.
- 215
L'INTSRMEDI* IRE
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un des derniers numéros de Vlntermé- Jiaire, ne mériterait-elle pas d'être rapportée plus longuement ? Il y a une variante : le lézard se nourrissant des cadavres inhumés dans l'église ; il y a aussi un détail plein de saveur : la colla- boration fraternelle du lézard et d'un crapaud dans l'entreprise d'approvision- nement de comestibles.
Il nous suffira de laisser la parole à l'un des fidèles collaborateurs disparus de V Intermédiaire^ qui, sans doute, s'il avait vécu, n'aurait pas manqué de pren- dre la plume en l'honneur du lézard et du crapaud légendaires. Voici donc ce que disait Alcius Ledieu dans le numéro de la Revue Picarde du 15 avril 1899 :
On raconte qu'à une époque assez loin- taine, ce lézard avait élu domicile dans un caveau de l'église, et qu'il partageait sa de- meure avec un énorme crapaud. Le soir venu, ce dernier se gonflait de telle sorte qu'il soulevait la dalle recouvrant le tom- beau afin de permettre au lézard d'aller en- lever les corps qui venaient d'être enterrés dans l'église, et que le voleur allait ensuite partager avec le crapaud, le produit de son larcin .
II arriva qu'un assez long temps s'écoula sans qu'on enterrât dans l'église. La faim, dit la sagesse des nations, chasse le loup du bois ; elle chassa aussi le lézard de l'église Saiiit-VuKran ; il alla s'approvisionner chez un boucher du voisinage.
Le boucher ne tarda pas à s'apercevoir que ses quartiers de boeuf disparaissaient du soir au matin, il s'embusqua, et la huit sui- vante, il aperçut le voleur qu'il suivit dans l'église , il le vit disparaître avec son butin sous une dalle qu'un crapaud d'une taille extraordinaite avait soulevée à l'approche de son complice.
Le jour venu, le boucher raconta son aventure à tous ses voisins. Chacun s'arma d'un instrument ou d'une arme quelconque, et tous se rendirent dans la collégijle.
La dalle fut en levée, et les deux carnassiers furent impitoyablement mis à mort.
Cette histoire d'association de malfai- teurs ne méritait-elle pas d'être rap- pelée.
Sigrialons, pour terminer, la note pu- bliée par M. ci. Cochin dans l'un dgs derniers numéros du Bulletin historique de la société des Antiquaires de la Mo- rînie (iq^, 1** fascicule, p^ge 297) sur lé crocodile d'Oiron (Deux-Sèvres) exposé J dans lé transept de la collégiale cons- 1 tf'iiite par Artus Gouffier.
Bien que la tradition n'ait pas rattaché j le crocodile d'Oiron à la mène légende j que les crocodiles (ou gros lézards) de \ Saint-Bertin, de Saint-Omer et de Saint- ! Wulfran d'Abbeville, la société des j Antiq.iaires envisage une origine coih- j mune : l'offre de ces carcasses exoti- j ques comme ex voto apportés par des i voyageurs d'outre-mer.
L'amiral Courbet n'aurait donc fait que de se conformer à une très ancienne tradition locale en offrant à la collégiale Saint-Wulfran, sa paroisse natale, un sou- venir de ses voyages en Extrême-Orient : les gigantesques coquillages qui servent actuellement de bénitiers.
Sur le IJzard de Saint-Wulfran, voir aussi les Souvenin de Jeunesse, par M. de Belleval.
Adrien Huguet.
La basilique Saint-Remi,à Reims.
— Le « 28 décembre igi4 y d'après Le Petit Parisien, citant le rapport officiel de M. Whitney Warren, architecte améri- cain, les Allemands ont bombardé et pro- fondément endommagé « la basilique Saint-Remi », à Reims.
En 1862, cet édifice était en cours de réparation et j'y ai relevé les vers que voici, écrits au-dessus d'un tronc pour les offrandes, et que je me rappelle de mé- moire :
A l'aspect imposant de cette église antique Si ton cœui est ému. si ton regard surpris Suit avec intérêt les travaux entiepris Pour restaurer un peu la vieille basilique,
Au sortir du saint heu Ne te refuTe point à notre humble demande, Dépose dans ce tronc ta sympathique offrande
C'est un prêt (ait à Dieu
V. A. T.
Nécrologie
Nous avons eu le vif regret d'apprendre la mort de notre ancien collaborateur M. le docteur Auguste Cordes, décédé à Marnexsur-Coppet (Vaud)le 4 août, dans sa 71° année.
Li Direcleur-gercnl : GHORGIiS MONTORGUHIL
Tmp.("LERC-OAMifiL.St-Amand-Monl-Rood
N« 1409. Vol. LXX. L'INTERMEDIAIRE 20-30 Décembre 1914
TABLE
DU
2^ Semestre 1914
VOLUME LXX
1409. Vol. LXX. DES CHERCHEURS ET CURIEUX 20-30 Décembre 1914
Académiciens qui n'ont rien écrit. 92.
Académie (Les ministres à 1'). Turgot solli- cité. 39.
Académies de province, 98.
Allemands (Les) en 1871 ont-ils passé tous l'Arc de triomphe à Paris? 139, 187.
Allemands (Ce qu'on a dit des). 143, 193.
Amé de Saint-Didier xvni' siècle. 9s.
Amelot (Tombeau de Jean). 184.
* Anes (Il n'y a pas qu'à Paris que les ânes portent culotte). 16, 171.
* Annibal (Vinaigre d'). 62.
Arc de Triomphe. Voir Allemands.
* Argent (Famille d'). 63. Akmoiries :
(La plus ancienne). 148.
de Paris en écartelé. 165. Armoiries a déterminer :
tiois bandes de. 47.
sept billettes.
chevrons et merlettes. 26 .
trois croissants. 47.
rois croissants. 26.
écusson échiqueté.
de gueules à trois trèfles d'or.
deux palmes. 7 1 .
de Ligne et d'Aremberg. i6ç.
un fascé sur un écartelé : aux 3 Potier et aux 4 La Rochefoucaud. 185.
* Fortis dominatibur astris. 71.
Monogramme. 50.
à Saint-Pierre de Laval. 147.
dans une église. 165.
Horloge italienne de i^Sa. 47.
Montre allemande du xvi" siècle. 47. Ar pète 97
* Assemblées paroissiales à la porte des églises, procès-verbaux, actes notariés. 6a, 108, 153.
Autrichiens (Ohé les). Voir Chanson. 142. Avsrne, 5, 113.
Bagnolet (Etymologie). 127. Baissey (Famille de). 147.
* Balaguiet-Montalès. 21.
* Balzac : Une ténébreuse affaire. 170.
* Balzac (Une amie de) : Mme Zulma C»r- raud 21.
Balzac (Le médaillon de) au lycée de Ven- dôme. 98.
Baour-Lormain et Lamothe-Langon, colla- borateur i 86.
Baudelaire à Châteauroux. 184.
Beauharnais (La dame X... d'Alexandre de). 1,61, 151.
Beauraont (De) généalogiste). 93.
Berenger (archidiacre). 43.
Berry (Duchesse) à Marseille en 1816. 183.
* Bertrand de Briquebec. 64. Bible de Complut. 186.
* Biens nationaux. Marie-Antoinette 149.
Boche (Le mot). 143, 195. Bonaparte (Le général) à Nice. 183. Bournaires (Rue des) à Clichy.49. Boutique parisienne (La plus vieille). 84.
* Bayle-Roche. 65. Brienne (Hôtel de). 148.
i Brifte (Pierre-Arnaud de la). 94. I Brissot (Les trois fils de). 205. . Brochard (Mlle). 93.
Caffarelli du Falga (Les généraux). 184.
* Oillou (Mlle) et le naufrage du Saint-
Géran. 66.
* Calendriers perpétuels. 76. Cambremer (Famille). 94.
* Cauchon (Famille) 21. Châles de Beaulieu. 44.
Champoléon et le Cadet de Charance. 44.
"' Chandail. 71; .
Chanson du déserteur. 185.
Chant militaire anglais. Long way Tipper-
ray. V. Chant militaire.
Chevalier des Landes. Vieille ballade. 49.
* Chiffres (Comment les romains se servaient de leurs chiffres,. 74.
* Cigales (Battements d'ailes des). 129. Comptines. 213.
Constantinople. La population en 1453 146, 201.
Cordes (D"'). Nécrologie. 216.
Corsaires. Courses, v . Courses.
Corval (A de). 147.
■" Courier (La mort de Paul-Louis). 114.
Courses. Corsaires. 179,
Crèvecceur (Philippe de) maréchal d'Es- querdes. 45.
Critiquable. Praticable. Obligeant. Négli- gent. 49, 129.
'•' Crocodiles en ex-voto, 214.
Culture — Kultur. 142, 194.
* Dache : le perruquier des zouavei. 84.
* Dagobert et sa culotte. 76.
* Dalmatie (marquis de). 22.
* Danse aux chansons (La). 36.
* Danse (Condamnation de la). 37.
* Davout (Le maréchal). 158. Demi-brigade {Sj'). 184.
* Desaix (Corps de). 23, 158. Déserteur (Chanson du). 185.
* Devises des diverses familles. 12a, 106, 209, Dialogues. 97.
* Dillon. 159.
* Donner. 78.
Drapeau blanc sous l'ancienne monarchie (Le). 42.
* Droits des auteurs morts. 139.
N»
1409,
Vo! LXX.
L'INTERMÉDIAIRE
30-30 Décembre 1914
Duroc (Mort de) ; monument élevé à sa mé- moire. 3.
* Duvard (colonel) fils naturel de Napoléon. 30.
* Echarpe royaliste. 30, 60, 166.
* Edgevoorth de Firmont (abbé). 66, 205.
* Emigrés (Le milliard des). 99.
Emeute (Ce n'est pas une) c'est une révolu- tion. 183. Enigme bibliographique (Une petite). 98.
* Enseignes de coiffeurs. 83, 174.
* Etalages et terrasses de cafés. 83. Etudiants. Les deux étudiants allemands de
181^. 141.
* Eyma (Famille). 66.
* Ex-libris Huet d'Ambrun. 27. 165.
* Ex-libris musicaux. 72.
* Ei-libris du monde du théâtre. 7a. Ex-libris: trois bandes d'argent. 27.
P
Facultas virgo. 43
* Feux de joie 15.
* Fez (évêque de). 18, 114.
* Fior d'Aliza et Lamartine. 81. Foche ou Fok (Général). 182.
Folies (Les plus courtes folies sont les meil- leures). 97. Forgeville (M et Mme de). 94. Force prime le Droit (La). 139, 192. Force et le Droit (La), voir Talleyrand.
* Fouras-les-Bains (La Tour de). 155. Fourg. 97.
* Fourgons de l'étranger (Les). 52.
* Franc-Maçonnerie. Eclipse maçonnique pendant la Révolution. 10.
* Franc-Maconnerie (La) et les sociétés po- pulaires. 106.
Frédéric (Un truc militaire du Grand). 41.
Galland (Jehan) argentier de Louis XI. 5.
* Gentilhomme de la chambre du roi. 16.
* Gossin (Mlle), actrice. 67.
* Grande Mademoiselle (Secrétaire de la). .58.
Grandmont (Les abbés de). 94.
* Grimaldi (Une branche anglaise des). 45. Guerre (Fin de la). 143, 300. Guillaume 11 poète. 17^.
Guillaume II (Accent et regard de). 180.
Heiss (Le baron de). 4^. • Hérédia, Lemattre et Sabinula. 30. HohenzoUern (La prophétie des). 139, 199. Hommes (Le rang de naissance des grands).
89. Hurluberlu. iSi. Hussards de la mort. 180.
Inchangé. 141, 194.
Indemnité (L') aux victimes de la guerre). 140.
• Indocti discant et ament meminitse periti.
27- Inondations tendues. 141. ■* Inscription latine delà fresque du Tiepolo
du musée André Jacquemont. 29. Italie, origine du mot. 7.
* Jacque (Charles-Emile). 2}.
Joubert (La nuit de). 97.
L
'* Lagrange : le général, le mathématicien.
68. Laguelie dit de la Gueulhe (Famille). 164.
* Laine (Le généalogiste). 33. Lamothe-Langon V. Baour-Lormian. Landrieu (Abbé). 160, 205. . Le Quieu (Famille). 186.
* La Réveillère-Lepeaux. (Mémoires de) 69.
* La Treille de Sorbe (Catherine de). 69, 164 Le Hideux. 147.
* Leshenaut de Bouille. 69. Livre d'or de la France. 177.
* Livrée du loi Louis-Philippe. 17.
Lon way Typperray C.lant militaire anglais.
180. Lorraine (Titre de duc de). 42. Lorraine (Titres donnés par les ducs de). 43,
210.
* Louis XIV a-t-il félicité Jean Sobiesky après la délivrance de Vienne? 9. 51. 302.
■* Louis XVI (Sacre de). 57.
* Lugdunum. 130.
* LunéviUe (Reddition de), le 12 août
1870. 9.
M
* Malezieux (Nicolas de), académicien. 94'
"4-
Malte (Chevaliers de). 47, 911.
Marie-Louise (Les) conscrits. 179.
Marie Thérèse d'Autriche. (Version scanda- leuse de la mort de). 146.
Marquise actrice (Une). 186.
*■ Martin. F.iute d'un point, Martin perdit son âne. 134.
* Martin ^L'ine) 75, 129.
* Maupassant (Où naquit) 161, Max-Simon. (Le docteur P). 94, Médaille curieuse. 96.
* Mémorial (De l'authenticité des récits du). 152.
Mercier (Lettre du relieur). 174. Mérimée (Les débuts de). 46. Mesmer. (Un traité avec). 89. ■• Mirbel (Œuvres de Mme de). 24. Monts-Je-piété du xvii* siècle, jo. 173.
N. 1409. Vol. LXX. DES CHERCHEURS ET CURIEUX 20-30 Décembre 1914
Mornay, (Antoinette de) dame de Chateau- Vieux. 95.
N
* € Naître, vivre et mourir dans le champ paternel > ou < sous le toit paternel ». Vers à attribuer. 74.
•Napoléon. (V. Duvard).
* Napoléon ou Bonaparte. Comment s'ap- pellent les membres de la famille. 13, 110, IS = .
Négligent V. Critiquable.
* Niel (IVlaréchal). Son mot : « Et vous, pre- nez garde de faire de la France un cime- tière ». 113.
Nourrices de rois, 62, 99, Î03.
Obligeant. V. Critiquable. Ohé les Autrichiens ! Chanson. V. Autri- chiens. Orifiamme (L') de Saint-Denis. 4.
* Orléans (La rivalité amoureuse du duc d')
5'-
* Ormoy (Seigneurs d'), (Yonne). 19.
* Ouvrier (Famille d'). 115.
Pantalon rouge (Le). 141, 197).
* Perducat d'Albret. 116. Péril (Le) est à gauche 43. Perpignan (Le major de). 9^.
* Pièce à l'effigie de Louis XIV avec des <œurs. 121.
Plantin (Le musée). 141.
Poilus (Les), surnom des soldats. i8r.
* Poinçon (Vieux) ser\ant avant 1797 à dis- tinguer l'argent des autres métaux. 167.
Pompadour (La vénalité de Mme de). 203. Ponroy (Arthur). 185. Praticable. V. Critiquable.
* Prénoms. Ecriture des prénoms. 63.
* Prêts faits au moyen-àge par des ordres re- ligieux. 20 .
* Prix payé à divers écrivains pour leurs ou- vrages. 173.
Prophéties sur les temps actuels. 183.
Reims (Basilique de Saint-Rémi à). 316.
** Rêves (Œuvres ou inventions dues à des
rêves. 35, 85. Reynard de Bussy (Famille). 117. Routier de Lisle. 5.
* Rochechouart-Mortemart (Château de). 157. Rosbach (La colonne de). 4, 5r, 149, 303. Rue des Bouriiaires, à Clichy. 49.
S
Siguez de Breuvery (Pierre Mgd). 95. Salignac-Fénelon (de). 185.
• Saunier, ébéniste. 70.
Saint-Aubin (De). 46. Saint-Domingue (Massacres de). 13 r.
* Saint-Floient (Les prisonniers de), 104. Saint-Hilaire (De), xviii" siècle 46. Saint-Père (P. H. de), minéralogiste. 46. Saint-Sacrement (Compagnie du). 4, 15).
* Séez : Sèes. 33, 170.
Serbie (Le roi dei pendant la gueire frinco-
allemande. 3, 62 Serbie (Exécutions criminelles en). 93. .Serment (Le) de liberté et d'égalité. 2.
* Sesterce (Etymologie de). 78.
* Sexe (Petit). }), ai2. Singe — conserve- 181.
Sousy (Domaine de), miniature. 4.
* Sob;e>ki (Louis XIV a-t-il félicité) après la délivrance de Vienne î 9, 51.
Sou des chaumières (Le). 141.
* Stofïel (Vk'aterloo et le colonel). 62. Sully Prudhomme (Monument de). 6.
* Terrases (Etalages et) des cafés parisiens.
83.
* Théâtres de la banlieue de Paris (Anciens).
17. 205. Thoison de Rocheblanche (marquis de la). 5. Talleyrand Lettre de Talleyrand en 1814.
La F.jr:e et le Droit 176.
* Talleyrand (Le cerveau de). 147. Tapabûr. 7.
Tardy de Montravel 207. *Tiepolo. — Insciipiioii latine de la fresque de Tiepolo du musée André Jacquemont,
2^,
Tissait de Rouvres (Marquis de). 46.
Tourns (Ma.-.elon de) 206.
Toulouse-Lautrec et les jurys. 38.
■► Trolley. 80.
Turgot à l'Académi.;. 39. Voir Académie.
Valentine de Milan et le château d'Asnière». 9, 91, 202
* Vengeur (Le). 149.
* Venise (Familles nobles de la République de). 121..
* Verdier ( Mme la générale), membre de l'ex-
pédition d'Egypte. 71, 208.
* Vermesch. 101 .
Vers Alexandrins et rimes. 47. Vin d'Anjou, ^o.
* Vinaigre d'Annibal Voir Annibal. Vivien (Le peintre Joseph). 47.
* Voyages de Cook en papier. 73.
* Waterloo et le colonel Stofïel. 6a.
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Woëvre : prononciation. 181.
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* Yvan(Df). 119.
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L'Intemédiaire des chercheurs et curieux
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