LIBRARY OF ^r:j^ IÔ85-IQ56 /> 2. A IX, 36 Passa] as Ooryi . Jfe/h/ Oiu/c/ .'■■''. A . /{('mond fmf Classe IX. Pr,. 56. PASSALE. PASSALUs. Fab. " * W p. DE GoRY. p. Go/y/'. Melly. Long. 7 centim. 3 mill. ; larg. 27 mill. Noir : antennes garnies de longs poils bruns ; le pre- mier article très gros et renflé ; les deuxième , troisième et quatrième arrondis ; les quatrième , cinquième et sixième renflés, et les trois derniers en lames. Tête munie de trois tubercules ; celui du milieu conique et aigu ; les yeux très petits , d'un gris fauve , et en partie recouverts d'une pro- jection des tubercules ; corselet plus large que la base de la tète , fortement marqué au centre , déprimé sur les côtés. Elytres très arrondis à la base, convexes, fortement marqués de stries ponctuées : les trois premières lignes striées , garnies de poils bruns : jambes très fortes ; celles de devant armées postérieurement de six dents aiguës ; tarses composés de quatre articles égaux et arrondis , et d'un cro- chet fortement renflé à la base. Ce bel insecte , qui devra probablement former un genre nouveau , vu sa forme beaucoup plus arrondie et ovale que celle des autres Passales, m'a été envoyé de Guatimala, , A. IMelly. Manchester , 3 juin i833. ^P!bP il IX. JVIoloe Olioiern , Chevrotai Oonllui'r .l'i 1 /['cinond //»/> Classe IX. Pl. S;. MELOE. MELOE. Fab. M. d'Olivier. M. Olwieri. Chevrolat. M. flavescenti serîceo ater. Capite albo-argenteo , llnea longitiidinali impresso , punctis eminentibus nigris si- gnato. Thorace transverso , latescente apice , mbplano et tuberculato. l^ibiis nigris , Jlavo supra mar^inatis cum spinis duabiis rectis in extrcmitate , unguiculis bijidis , œqualibits. Long. 21 1/2 mill. j larg. 11 1/2 mill. Noir , mélangé d'un soyeux jaunâtre , plus ou moins obscur. Tète transverse , aplatie en avant , déprimée au- dessus des yeux , et ayant ses côtés en saillie ; elle est d'un blanc de neige soyeux , couverte de plus d'une trentaine de petits points arrondis, plus nombreux sur le bord pos- térieur, et évasée à son sommet : le dessus de la bouche est couvert de poils épais , assez longs. Antennes ayant les sept premiers articles serrés et arrondis, velus du côté inté- rieur , lorsqu'elles sont dirigées en avant ; les huitième et on- zième , glabres ; le dernier, ovalaire et pointu. Yeux oblongs, placés debout, d'un gris foncé. Corselet noirâtre, plus large que haut, coupé presque droit à sa base, oblique- ment aux côtés, creusé en dedans au-dessus de l'écusson, tuberculeux , avec des poils jaunâtres entre les élévations ; le milieu est sillonné surtout par derrière. Ecusson irrégu- lier , hérissé de poils jaunes. Elytres larges et arrondies , profondément déprimées à la base; leur échaiicrure part à la suture un peu au-dessous de l'écusson , et elles vont en s'arrondissant sur le bord latéral : sur l'individu mort, elles ont moitié de la longueur du corps ; légèrement rugueuses , noirâtres , couvertes par places de poils serrés d'un jaune Cl. IX. Pl. 57. plus clair près des côtés. L'abdomen en dessus est noir, avec une bande longitudinale blanchâtre au milieu ; le dessous est noir, couvert de poils. Cuisses de moyenne grosseur , jand^es aplaties , un peu arquées et élargies , min- ces à leur insertion , ayant deux épines droites assez lon- gues au sommet. Tarses courts , liispides , premier article du double des suivans , munis de quatre crochets égaux ; celui de l'extérieur mince. Le célèbre Olivier a rapporté de son voyage en Orient, cette espèce remarquable qui se trouvait dans la partie de sa collection dont je suis devenu possesseur. IH'avait nommée sericea y mais ne l'avait point décrite. Chevrolat. IX 38. IbidiOil ainœnum , Oon/ OontliuT , . 'r ' N.RémoruI Imp Classe IX. PI. 58. IBIDION. IBIDION. Serui/le. I. AGRÉABLE. /. amœiium. Gory. /. cj-lmdrico , violaceo , thorace quatuor punctis , elytris duobus punctis fasciis duabusque cjaneis argentatis. Long. 19 millim. ; larg. 4 mill. Corps cylindrique , front aplati , tête triangulaire , yeux très gros ; corselet cylindrique , très allongé ; écusson petit , triangulaire ; élytres parallèles , carrés à leur base , légère- ment tronqués à leur extre'niité. Entièrement violacé sur le corselet ; quatre petits points sur chaque élytre , uu point placé à hauteur des secondes pattes ; deux lignes transversales , la première vei-s les deux tiers de leur longueur et la deuxième presque à leur extré- mité. Tous ces points et lignes bleu argenté ; sur le corselet et près de la tète, une bande transversale noir velouté. Elytres , depuis la première ligne jusqu'à l'extrémité, noir velouté. Cuisses ferrugineuses ; pattes noirâtres ; tarses fauves. Sur le métathorax et le premier segment de l'abdomen , une ligne bleu argenté. Cet insecte vient de la côte de Malabar , et fait partie de la collection de M. Melly. 1. Ibidion amœnum , de grandeur naturelle. 2. La -bouche grossie et vue en dessous. 3. Antenne grossie. 4. Patte postérieure grossie. 5. Le tarse très grossi. GoRY, IX OJf Lame du Alyrnielcoii /i7?r//a!oic/e,>\ Im l'iiraiid l 'i' ' ,\ .yù'fnom/ wi^i Classe IX. Pi.. %. NOTE SUR LA LARVE DU Mjrmeleoii libelluloïJes. (Ëxirait d'une Monographie de la tribu des Myrinéléonides. ) Le yenie Myriiicléoii est bien connu, et ses nombreuses espèces sont léjjandues dans toutes les collections; mais quant aux larves , nous ne connaissons rien , hors celle du Mj-rmeleo formicaleo. Je crois donc être agréable aux per- sonnes qui s'occupent de névroptcres , eu leur en faisant tonnaître une de la plus grande espèce de notre pays : la description ne sera ni longue ni embrouillée. Long. 4 centim. Entièrement noire, avec trois dents aux mandibules , sans épines intermédiaires. Je ne parlerai pas ici du genre Myrméléon ni de l'espèce qui nous occupe; on en trouve des descriptions partout. Je ne dirai rien non plus des mœurs des I\Iyrniéléons ; ou peut suivre ces détails dans Réaumur. Mais ce savant, ordinairement si exact observateur, n'ayant pas vu, ce me semble, la larve des Myrméléons avec tout le soin possible , je vais profiter de l'espèce que j'ai entre les mains pour en donner une nouvelle description. Cette larve est du nombre de celles que l'on nomme hexapodes ; mais les pattes postéiieures ayant une position toute particulière, et cjui tient aux niœurs de l'insecte, on ne voit guère que les quatre antérieures ; on lui distingue facilement trois divisions principales : la tête , un prolhorax faisant corcelet, et l'abdomen. La tête a la forme d'un tra- pèze , dont le côté antérieur serait le plus large : elle est concave en dessus et convexe en dessous ; son insertion avec le corcetet se fait un peu en dessus, au moyen d'un cou lies mobile et susceptible d'un grand allongement. Cl. IX. Vl. 5r). Vallisnieri avait avancé que ces insectes avaient une bouche comme les autres insectes. Réaumuv, qui connais- sait bien cette opinion , ne s'est attaché qu'à la conibaltre : il a vu, dans la tête, les yeux, les antennes qu'il dit attachées au bas des cornes , les cornes, les syphons , et deux demi- vessies membraneuses qui .suivent les mouvements des sy- phons. Voyons si j'ai été plus heureux. Si l'on regarde la tète en dessus , on voit d'abord à droite et à gauche deux tubercules cylindriques presque aussi larges que hauts ; les yeux , au nombre de six, très brillants , y sont disposés en forme de triangle , sur trois rangs ,1,2 et 3 , le sommet du triangle regardant les mandibules ou cornes , comnie les a appelées Réauniur. Tout auprès de ces tubercules et à leur côté interne , on en voit deux autres beaucoup plus petits , mais piesque aussi élevés ; ce sont eux qui portent les antennes , qui ne sont pas insérées au bas des cornes, comme on l'avait indiqué. Ces antennes sont composées d'un premier article plus long que le tubercule qui le porte, cylindrique, plus large antérieurement, por- tant une antenne sétacée formée d'une trentaine d'articles monilifcrmes , dont le dernier plus long , si toutefois ce ne sont pas plusieurs articles agglomérés; le tout cependant peu apparent. Des tubercules des antennes partent deux sutures , qui , gagnant le milieu de la lète en remontant vers le vertex , se rencontrent et se confondent en une petite ligne trans- verse , en sorte que ces trois lignes forment ensemble un sommet de triangle tronqué; la base de ce triangle est for- mée de trois lobes arrondis, presque égaux en largeur , dont celui du milieu plus saillant et demi-circulaire ; cette partie , qui sans contredit représente le labre , est plus creuse que la tête; le point le plus enfoncé est au milieu du lobe intermédiaire; cette pièce est bordée antéiieurèment de petites soies très raides ; au-dessous des deux lobes laté- raux du chaperon s'insèrent les deux pièces (|uc l'on a Cl. IX. Pt. 59, noiniuées copies, et qui ne sont autres que les mandi- bules. Si maintenant on regarde cette tète en dessous , on voit qu'elle est fortement bombée, légèrement sillonnée lougi- tudinalement ; au milieu de sa partie antérieure et d'une écliancrure demi-circulaire, on distingue facilement la lèvre : elle est en forme de cœur écrasé, tronqué en bas, sinué antérieurement. Sa hauteur dépasse peu les angles de l'é- chancrure où elle est insérée ; sa jonction avec la tète est indiquée par deux points enfoncés réunis entre eux ; au- devant de la lèvre , on aperçoit le labre , qui la dépasse de beaucoup. A droite et à gauclie , à la partie antérieure et intérieure de la lèvre : s'attachent les palpes labiaux : ils sont posés transversalement; il paraît que Réaumur n'a vu que le premier article : il le compare à une demi-vessie , suivant le mouvement de ce cju'il appelle le sj^phon; je me suis assuré, par beaucoup d'essais, qu'ils ne communiquent pas avec lui. Réaumur a peut-être voulu parler de deux pièces situées au-dessous , et dont je parlerai plus tard. Ces palpes de cjuatre articles ont une forme extraordinaire : le premier article est ovale , allongé , plus long que les trois autres articles réunis ensemble ; les trois autres articles sont pres- que égaux , filiformes ; le dernier ovoïde ; ces palpes , ainsi que la lèvre, sont couverts de poils raidcs. Des deux côtés et au-delà de l'échancrure où se trouve la lèvi-e , la tête est échancrée à droite et à gauche pour 1 ecevoir l'insertion des mandibules ; cette échancrure est garnie de poils très raides et très serrés. Si maintenant on revient aux mandibules, on voit qu'elles prennent naissance des deux côtés de la tète , qu'elles sont plates , assez larges à leur base , de la longueur environ de la tête, arquées à partir environ du tiers de leur lon- gueur, allant en diminuant jusqu'à leur extrémité, qui est très aiguë , et dentelées intérieurement. Si l'on regarde cette Cl. IX. Pi.. 5g. mandibule avec attention, on voit une portion dans toute sa longueur qui paraît plus saillante , et qui, au premier coup d'œil , paraît faire corps avec la mandibule ; mais l'on sait , par les observations de Bonnet et de Réaumur, qu'elle est susceptible de s'en détacher. C'est cette pièce que le dernier de ces auteurs a nommée le sjphon , et qui n'est lui-même qu'une mâchoire. Ce syphon a la faculté de mon- ter et de descendre dans la rainure où il est retenu , et le mouvement de l'un des syphons est indépendant du mou- vement de l'autre. Cette pièce a son ouverture à la pointe de la mandibule , mais un peu à la partie extérieure , en sorte que c'est la mandibule qui , plus robuste , perce les corps, les retient, et introduit avec elle la mâchoire , qui est plus délicate. Je me trouve en cela d'un avis contraire à Réaumur , qui pense que la mâchoire , comme plus aiguë , s'avance , hors de la mandibule , pour percer les corps que les mandibules saisissent. Quoi qu'ilen soit, le mou- vement continuel de la mâchoire dans la rainure où elle est renfermée , fait remonter les sucs entre elle et la man- dibule par le moyen de l'efl'et capillaire ; et de là , il s'écoule dans l'œsopha-ge. Réaumur croit que la mâchoire est percée à son oxtiémité , et qu'elle forme un tube par lequel les sucs s'écoulent. Je suis encore , comme on vient de le voir, d'une autre opinion; et il m'a été impossible de dé- couvrir aucune ouverture à l'extrémité de lamâchoire , et si elle eut existé , cet organe est d'une dimension assez forte pour qu'on l'aperçoive facilement. Cette pièce est effective- ment creuse , mais comme les mandibules , les pattes , etc. , et beaucoup d'autres organes. Il m'a été impossible de découvrir les palpes maxillaires : toutes mes recherches ont été infructueuses. Au-dessous du premier article des palpes labiaux , aux deux côtés de la lèvre, on voit deux petites pièces triangulaires réunies par un de leurs côtés , et qui représentent les pièces basilaires des mâchoires. Il est d'autant plus facile de s'en assurer , Ci,. IX. Pr. 59. qu'en faisant mouvoir les mâchoires , le mouvement se communique à ces deux pièces : ce sont peut-être ces deux pièces c[ue Réaumur a vu agir, et non les palpes labiaux. Le labre et la lèvre étant soudés antérieurement, je n'ai rien aperçu d'analogue à la languette. Dans ces larves , le corselet ne se compose que d'un prothorax ; il est droit à sa jonction avec la tête, arrondi postérieurement, légèrement rebordé avec une suture lon- gitudinale. Deux segments pareils à ceux de l'abdomen su[)portent les attaches des deux secondes paires de pattes ; celles-ci sont composées comme à l'ordinaire. Le tarse , d'un seul article, se termine par deux crochets, qui ont la faculté de s'écarter beaucoup pour faciliter le point d'ap- pui de cet animal , qui marche continuellement dans le sable. L'abdomen est d'une forme ovdide , tronqué antérieure- ment ; il est bombé en dessus , plat en dessous , divisé par anneaux d'une manière sensible , et très garni de poils raides ; le bout de l'abdomen est même garni de tubercules analogues à la corne. On a supposé jusqu'à présent que ces animaux manquaient d'anus ; je partage tout-à-fait l'opi- nion de M. Latreille, qui pense qu'ils doivent en avoir un : Réaumur n'a pu le découvrir; mais les recherches qu'il a faites à ce sujet ont conduit à la découverte de \xjiliere dont on peut lire la description dans son ouvrage. Quand je pensni à rédiger cette note, il ne me restait qu'un individu desséché de la larve qui y a servi de texte. Je suis donc obligé de demander indulgence pour des la- cunes qui peut-être auraient été comblées , si j'avais tra- vaillé sur le vivant. r.L. IX. Pl. 59. EXPLICATION DK LA PLANCHE. F". I. Lai\e de grandeur naturelle. F. -i.- Tète vue en dessus, n. a. Les yeux sur leurs tubercules, ù. h. An- tennes, c. c. Mandibules. ules. a. Mandibule, b. Màclioirc. F. 6. Une patte. F. 7. Extrémité du tarse. • A. Pkrcheron. IX (io BxLÇreStis Anali&. Chevrolat. Tl.liètnond imp ! Classe IX. Pt. 60. BUPIŒSTIS. BUPRESTE. Linn. B. ANAL. B. AnaUs. Chevrolat. B. nigro-vioîacea ; thorace medio sulcato , 4 tuberculis metallicis adornato ; eljtris thorace latiorihus , mar- gine sinuoso , apice attenuatis et bidentatis , sulcatis , punctato-strialis, Corpore subtus subviridi , ultimo seg~ mento abdominis rutila macula notato. Long. 23 mill. ; larg. 9 mill. Tète large , un peu cavée au milieu , et marquée d'une petite élévation en losange , réticulée au sommet ; chaperon étroit , creusé en demi - cercle et ponctué , relevé sur les côtés , et formant un coude triangulaire en avant des an- -tennes ; celles-ci noirâtres , courtes , de onze articles : les trois premiers arrondis, quatre et cinq un peu alongés , six à huit en scie extérieurement , neuf et dix de forme carrée , le dernier arrondi à l'extrémité ; ces six derniers aplatis. Yeux latéraux , assez gros , jaunes , piquetés de noir avec un cercle de même couleur à l'entour. Corselet plus long que large, légèrement échancré en avant , bisinueux en arrière , côtés inégaux ; plus étroit près la tête, ponctué , marqué de quatre élévations métalliques luisantes, deux en marge près de l'angle antérieur et deux au milieu. Ecusson ponctiforme. El y très marqués de sept stries formées de gros points, séparées par des côtes ; on voit près de l'écusson une strie courte , qui rend la deuxième un peu sinueuse : elles sont marginées d'un blanc jaunâtre avec un rebord sinueux. Cuisses courtes, ponctuées ; jambes plus longues , hispides ; tarses d'un vert clair , les deux premiers articles en forme de cônes alongés , les troisième et quatrième triangulaires , le CtAssfr IX. Pl. 6o. cinquième assez large, cambré, violet au sommet ; crochets opposés l'un à l'avitie ; moyens : ils sont plats et creusés en dessous ; vus de côté , ils présentent quatre feuillets étendus. Premier segment de l'abdomen grand; deuxième, troi- sième et quatrième marqués sur le côté d'une impression : ils ont en outre un petit point blanc sur chaque. Le dernier segment marqué d'une large tache couleur de feu. Le milieu de la poitrine a une carène qui s'étend jusc[u'au deuxième segment de l'abdomen . Le corselet en dessous est épais , avancé à sa partie aiitérieure , échancré et sinué au milieu , et l'est également aux côtés jusqu'à l'œil. Cette espèce doit entrer dans le genre Psiloptera de M. Senàlle , adopté par M. Solier dans les Annales de la Société entomologique de France. Il se trouve à Madagascar. Chevrolat. Juin i833. iX. hj r)uni'CSlls /h/y///'/ , l'o X A'.^monJ m,p . Cf.ASSF IX. Pr.. fit , BUPRESTE. BUPRESTis. Linn. B. Blqxîet. B. Biiqiict, Goiv. B. thoràce ignito cribralo , toto medio azureo ; eljtris Jlavis , quatuor irtacutis magnis ^ nhdomîne pedibusque azureis. Long. 50 mill. ; larg. 15 mill. Tête avec un profond sillon entre les yeux ; corselet droit antérieurement , s'élargissant postérieurement et se prolon- geant sur les élytres de manière à cacher l'écusson. Elytres parallèles alongés , bi-épineux à l'extrémité. Milieu du cor- selet bleu , côtés très ponctués et d'un rouge feu. Sur les élytres, quatre grandes taches : les deux premières sur leur milieu , les deux autres à leur' extrémité. Antennes , taches des élytres sous le bord externe , pattes et abdomen bleus ; dessous de la tête et du corps jusqu'à l'abdomen rouge feu. J'ai dédié cette belle espèce à M. Buquet, qui a bien voulu m'en céder un individu. De Java. GORY. ]X 62. Biiprestjs (rûryi Giiérhi Grj^ait^ j'C' . iV.M^7}70/n/ i/fîp . Classe IX. Pl. 6i. BUPRESTE. BUPRESTis. Linn. B. DE GoTiY. B. Gorji. Guérin. B. nigro-ceneits, ihorace piano , utrinqite dilatato , elytris posticc iiigrescentlbus et ibidem Jlavo-maculalis. Long. 33 mill.; lai'g. 12 mill. Ce Bupreste ressemble beaucoup au B. dilaté d'Olivier , qui est du Sénégal ; mais il en diffère par la couleur géné- rale , qui est plus dorée , et par les deux taches jaunes de la partie postérieure de ses élytres. Sa tête est reçue dans une écliancrure peu profonde du corselet; elle est beaucoup plus étroite , d'un brun foncé avec trois taches jaunes for- mées par un duvet serré et court ; les yeux sont d'un mar- ron clair ; les antennes sont bronzées ; le corselet est d'une couleur de bronze antique , couvert de petits points en- foncés et irréguliers , et de petites impressions dorées : ses côtés sont dilatés en avant , arrondis , déprimés. L'écusson est très petit ; les élytres sont de la même couleur que le corselet ; couvertes jusqu'au tiers postérieur de taches dorées et cuivrées irrégulières , formant cependant des espèces de bandes transversales ; la partie postérieure est noire el n'a de doré que vers la suture ; de chaque côté , et vers le bord des élytres , on observe une tache jaune ovale, forniée par un duvet court et serré. Ces élytres ont quelques stries peu élevées et interrompues ; leur extrémité postérieure n'est point dentée. Le dessous du corps est bronzé, ponctué et plus cuivreux que le dessus ; les trois derniers segmens de l'abdomen sont seuls noirs et lisses, et le dernier, qui est plus long et arrondi postérieurement, porte à sa base deux taches jaunes formées par un duvet court. Les pattes sont de la couleiu" du dessous du corps , ponctuées et velues. Cl. IX. Pi.. G-i. M. Goudot a trouvé plusieurs individus de cette espèce dans l'île de Madagascar, sur les feuilles des végétaux . aux environs de Taniatave. GUERIN. Classr IX. Pl. 63. PRIOINAPTÈRE. prionapterus. Guerin. On pourrait placer les insectes de ce genre dans la divi- sion desPriones , que MM. Lepelletier et Serville ont établie dans V Encjclopédie (t. lo, p. 200), et que M. Latreille érige en genre , sous le nom d'Anacole {Règne anim. nouv. édit. ) , si l'on s'en tenait à la rigueur des ternies : car son genre se compose de Priones à éljtres petites , triangu- laires , ne recouvrant pas l'abdomen , et nos insectes sont dans ce cas ; mais l'examen des deux espèces qui forment le genre Anacole nous a fait reconnaître chez elles des carac- tères d'une valeur suffisante pour qu'ils soient séparés des insectes dont les caractères génériques suivent. Corps mou , allongé , un peu penché en devant , peu convexe ; tête penchée {fig. 2 «.) ; mandibules plus courtes que la tête ; palpes maxillaires très longs, grêles , à articles cylindriques ; les labiaux très courts , atteignant à peine le milieu du deuxième article des maxillaires ; yeux grands , réniformes ; antennes [fig- 2 h. ) filiformes dans toute leur longueur , de onze articles, très peu dentées en scje. Tar- ses {fig- 2 c, d^ e,) presque filiformes; leur troisième article échancré au milieu, mais ne paraissant pas bilobé ou ne l'étant que très peu ; corselet transverse , sinué au bord , sans dents saillantes ; élytres courtes , arrondies postérieu- rement , atteignant à peine la moitié de l'abdomen ; point d'ailes , pattes longues comprimées. Les principales différences entre les Prionaptères et les Anacoles sont d'abord l'absence d'ailes chez les premiers , tandis que les seconds en ont de très grandes , que les ély- tres ne recouvrent pas en entier; dans les Anacoles, les an- tennes sont déprimées et vont en augmentant de largeur depuis le sixième article, ce qui les fait paraître en massue; enfin, les tarses des Anacoles sont aplatis, et ils ont leur Cl. IX. Pl. G3. troisième article fortement bilobc {Jig. 3, 3 a), ce qui n'a pas lieu dans notre nouveau genre.'A * '^^•*- P. STAPHYLIN. p. staphjlinus. Guérin. P. aptenis , capite thoraceque nigrescentibus , sculello posteriiis roluudo. Eljtris abbreviatis , nîgricantibus ; abdoniine deteclo , fiisco , posteriUs angustato ; pedibus eîongatis , fitscis. {Fig. 2.) GuÉRiiv, Iconogr. du règne animal, insectes. Pl. ^"x, f. 10. Long. 2 centim. 1/2; larg. 1 centira. Tout son corps est d'une couleur noirâtre enfumée, terne ; la tête est plus étroite c[ue le corselet , presque aussi longue que large : les yeux sont peu saillants. Les antennes ont à peu près la moitié de la longueur du corps, elles sont filiformes et diminuent d'épaisseur vers le bout. Le corselet est deux fois plus large que la tête , transverse, étroit, sa longueur étant au moins deux fois dans sa lar- geur ; il est sillonné au milieu , rebordé postérieurement , et ses bords latéraux présentent trois lobes peu saillans. L'écusson est assez grand, arrondi en arrière. Les élytres sont très petites , atteignant à peine la moitié de la loa- gueur de l'abdomen; divergentes et arrondies au bout, elles sont d'un brun un peu plus rougeâtre que le reste du corps , et elles ont chacune deux lignes longitudinales , peu élevées , et un peu luisantes. L'abdomen va en se rétrécis- sant vers le bout ; les six segmens que l'on voit après les élytres sont rebordés sur les côtés. Les pattes sont de lon- gueur moyenne , les jambes postérieures sont un peu ar- quées. Cette espèce vient de Cordova; elle nous a été communi- quée par M. Desmarest. ^-^jfc.: 1. lV)0))a])leniS //^it^ipcnn/s 2.r. ,>/^//>/if/i/ii/.y , t.'fuv, -l /trmont^ //'/, Cl. IX. Pi.. 63. P. A ÉLYTREs JAUNES. P. Jlavipeuvis . Gnérin. P. aptenis ; capite Oioraceque nigricantibus ; sculello pos- teriùs rotundo ; elytris abbrevi'atfsjiilvis ; abdomine dé- tecta, fusco , poslerius angustato; pedibus elongatis , fitscis. ( Fig. I . ) Long. 3 centim. ; larg. 1 1 millim. Il est un peu plus grand que le Prionapière staphylin ; tout son corps est de la même couleur noirâtre enfumée ; les formes de sa tête et de son corselet sont semblables : il en est de même de l'abdomen et des pattes , seulement il en diffère par ses élytres, qui sont d'une belle couleur jaune tirant sur le fauve et ayant des reflets soyeux. Ce bel insecte vient aussi de Cordova et nous a été égale- ment communiqué par M. Desmarest. GuÉRIN. Décembre iSSi. L\ H Xestia i'/ert> ,rrf//p IX OlltOpliag;ilS Kfld/ltllS , C-nJrin J'off^r . IV.IUtncnd inip . (>L\ssE IX. Pi.. G". ONTOPHAGE. ontophagus. LatreiUe. O. oiiDÉ. O. imdaiiLS. Guéiin. O. o\'alis glohatus. Capite rotundo , ihorace globo.so , glauco-viridi , lœvissiniG nitenlique paulisper anlea riigoso. Elftris sulcatis viridi-nigrescentibiis , in média villd sinuosâ et ad suturarn postich leviter bimaculalO' Jlavis. Infrà et pedibus nigro-viridentibiis . Long. 18 mill.; larg. 9 1/2 mill. Sa tête est arrondie , lebordée , noire en avant et d'un vert glauque en arrière ; ses bords ne sont pas tout-à-lait arrondis, ils sont coupés par pans, dont les angles sont un peu arrondis : on observe au tiers postérieur une élévation transversale assez saillante , en avant de laquelle il y en a une autre arrondie et moins élevée ; les côtés de celle-ci sont prolongés obliquement jusqu'au bord : les antennes sont jaunes. Le corselet est d'un vert glauque très frais , il est très bombé , rebordé , fortement penclié en avant ; il a une écbancrure assez profonde pour recevoir la tête ; il est plus large que l'abdomen , à peu près de sa longueur , et terminé postérieurement en un grand angle cjui rentre dans l'angle correspondant formé par la base des élytres. Sa par- tie postérieure est très lisse et luisante ; il est finement ru- gueux en avant , avec une impression de cliaque côté et un sillon longitudinal au milieu. Les élytres sont sillonnées , arrondies postérieurement , d'un vert noirâtre avec une bande jaune fortement sinuée et transverse au milieu , et deux petites tacbes de la même couleur en arrière près de la suture. L'abdomen dépasse un peu les élytres ; il est d'un vert noirâtre en dessous; le dessous du corselet et les pattes sont de la même couleur ; on observe des poils jaunes Cl. IX. Vl. 67. sur les pattes , les bords de l'abdomen et ceux du corselet. L'individu d'après lequel nous avons fait la description qui précède , est une femelle ; depuis nous avons vu le mâle , qui n'en diffère que par la présence d'une corne aplatie , qui remplace l'élévation transverse dont il a été question dans la description de la femelle. Cet insecte vient de Madagascar. GuÉRIN. IX os. Uroceriis Zc/^/^vz-c ûu^r/'/i Iniuiieri' jr y I{émo7id- i-njp Classe IX. Pl. 68. UROCÈRE. UROCERDS. Geojff: U. LEFEBVRE. U, Lefelwic. Guér. V. capite atro , macula magna , Jlava , utrinque inter oculos et ihoracem ', antennis Jlavis , articido primo ni- gro: thorace atro. Abdomineferrugineo se gmenlo primo , basi secundo ultim.oque nigris , pedibus villosis , femo~ ribus nigris, tibiis tarsisque flavo -ferrugineis. Alis hjalinis infumatis , basi incoloribus — Mas. Long. 20 mill. ; enverg. 33 mill. La tête est noire , ponctuée , velue , avec une grande tache ovale , glabre , d'un jaune vif, placée de chaque côté et derrière les yeux. Les ocelles sont* brillants , noirs. Les yeux sont noirs ; les antennes sont d'un jaune ferrugineux avec le premier article noir ; le thox-ax est noir , velu , ponctué , avec deux très petites taches jaunes der- rière l'écusson. L'abdomen est presque cylindrique , peu aplati , sans poils ni points enfoncés , d'un jaune ferrugi- neux avec le premier segment , une grande tache sur la base du second et le huitième noirs. La petite pointe qui ter- mine le dernier est également noire. Toutes les pattes ont la cuisse et le trochanter noir , avec la jambe et le tarse d'un jaune un peu ferrugineux. Les ailes sont transparentes , à nervures brunes ; leur base , jusqu'au tiers de la longueur, est incolore ; le reste de leur surface est légèrement enfumé. Ce bel insecte , dont nous ne connaissons que le mâle , n'est pas décrit par Klug ; il ressemble beaucoup au mâle de VUrocerus gigas des auteurs; mais il en diffère, parce que dans celui-ci les ocelles sont rouges , que l'extrémité de ses cuisses est jaune , et que ses jambes postérieures , ainsi que leurs tarses , sont toujours plus ou moins tachés Cl. IX. Pl. 68. de noir , par la coloration des ailes et par plusieurs autres caractères d'une moindre importance. Il a été trouvé eu Sicile par notre ami M. Alexandre Lefebvre, qui nous l'a communiqué, et à qui nous nous faisons un vrai plaisir de le dédier. GuÉRIN. Juin i833. Classe IX. Pi.. Gt). ENCEPHALUS. encephalus. Kirby, E. REPLIÉ. E. complicaus. Kirby. Parmi les divers moyens à l'aide desquels les insectes peuvent se défendre lorsqu'ils sont attaqués par leurs en- nemis , l'imitation instantanée de la mort est un des plus efficaces. Cet état est produit de ditlérentes manières ; dans quelques insectes , comme dans les Plinidœ , les membres sont simplement placés le long de la poitrine , dans d'au- tres, comme dans les Histeridœ et les Byrrhidœ , ces or- ganes sont subitement repliés et reçus dans des cavités qui existent à cet effet sur la face inférieure du corps. Enfin d'autres insectes se roulent en boule , en flécliissant les deux extrémités du corps sous la poitrine , ainsi qu'on l'ob- serve dans le geni-e jtgatliidium de l'ordre des Coléoptères , dans les Leiodes , Clamhus Fisch. ( Dermestes Annadillo De Géer) , ainsi que dans la famille Chrjsididœ de l'ordre des Hyménoptères. Mais l'exemple le plus remarquable de ce moyen de défense se voit dans \ Armadillo vulgarù Latr. , qui , lorsqu'on le tourmente , se roule en une masse parfaitement globuleuse , laquelle ressemble à une perle rayée et d'une couleur grise. Il n'est certes pas étonnant que des personnes ignorantes les aient prises pour des perles. Swammerdam raconte qu'une de ses servantes ayant rencontré un certain nombre de ces insectes ainsi roulés sur eux-mêmes , et croyant avoir trouvé des perles d'une espèce de corail, se mit à les enfiler; mais il arriva bientôt que ces petits êtres , qui se roulent ainsi par crainte et pa- raissent comme morts , étant obligés de renoncer à leur ruse , commencèrent à se mouvoir , ce qui étonna tellement la servante, qu'elle les rejeta , poussa des cris , et se sauva. Dans ces exemples, l'abdomen est fléchi sous la poitrine ; Cl.. IX. Pl. 6ç), mais dans l'insecte dont je donne ci-dessous la description , l'abdomen, au contraire, est renversé au-dessus des élytres , sur lesquels il se ferme très exactement au moyen de ses bords relevés ; la tête , cependant , est pliée sur la poitrine , de sorte que l'insecte , ainsi que le dit M. Kirby, ressemble exactenient à une très petite pierre ronde et d'une couleur noire brillante. Cet insecte appartient aux S taphjlinidœ , et fait partie de la famille des Aleocharides ; il fut d'abord mentionné par M. Kirby, sous le nom à' Aleochara com- pile ans ; mais cet auteur célèbre crut plus tard qu'il était digne de former un genre distinct, qu'il nomma Ence- pJialus , et que M. Stephens a adopté dans ses Illustrations of British Entomology. Coleoptera , vol. V, pag. i63. Il paraît très voisin de quelques-uns des petits et larges Aleochara , tels que \ A. fasciala Marsh. — nana Payk. — polila Grav. , etc. — Voici les caractères que nous assi- gnons à ce genre qui n'avait encore été établi que dans la collection de Kirby. G. Encephalus. Caput parviim, injlexum. Thorax latus , brevissimiis , convexus. Eljtra brevia, transversa , de- pressa. Abdomen brève , latissimum, planum , lateribus valde denticulato-marginatis , apice obtuso. Pedes te- nues. Palpi articulo ultimo tenui. Antennœ articulis ultimis clavatis ut in figura nostrâ formatée. E. Coryiplicans. Kirby, mss. Ater, nitidus , thoracis late- ribus, marginibusque elytrorum et segm,entorum abdo- minalium jyiceis aut rufo-piceis . Pedibus antennisque castaneis. Variât elytris castaneis , marginibus apiceque nigris. Long. 2 mill. ; larg. 1 mill. Cet insecte curieux a été trouvé par M. Kirby, et par IX 69- E iiceph a lus ( 'o/np/{( v///./\ /urùi^ Ucrtioooii (/i^i- (rO///7/ve d'Ctl/p . Cl. IX. Pl. 69. MM. Rudd et Stephens, pendant l'hivei-, dans différentes parties de l'Angleterre ; il se tient dans la mousse. Jusqu'à présent on n'en a pas encore donné un dessin , et il paraît avoir éclsappé à l'attention des auteurs du continent qui ont écrit sur les Bracheljrtra. \ J. O. Westwood. Londres, 13 avril i833. (°.Lis>E IX. Fl. 70, 71 et 73, DU GENRE LEUCOTHYREUS DE MAC LEAY Eï DE SES AFFINITÉS ; Par J. O. Westwood , F. L. S. , etc. Le développement des caractères des animaux qui ont été choisis par les Naturalistes comme types de 'genres , est un des sujets les plus intéressants de la Zoologie, surtout lorsque, par suite de quelque inexactitude dans la descrip- tion première , il est arrivé que des espèces , dont les carac- tères génériques ne s'accordent pas complètement avec les genres auxquels on les rapporte, ont été cependant regardées comme faisant partie de ces mêmes genres. C'est ce c{ui est arrivé pour le Lamellicorne , dont M. Mac Leay a formé le genre Lencothjreus dans ses Horœ Entomologicce, et qu'il a placé dans sa famille des Ano- plognatidce parmi les Petalocera Thalerophogn , qui répon- dent aux Scarabées desjleurs et des arbres de De Géer. Parmi les caractères donnés par M. Mac Leay à ce genre, les suivants sont surtout remarquables : « Labrum magnum , anticè lobatum , lobe vix obtuso. Man- dibulœ hreves , subtriquetro-trigonae, supra planae , apice cras- siores , integrae , obtusae , extùs arcuatae , pilosae , intùs suba- cutœ. Maxillœ mandibuliformes , validse, brèves, \ix arcuatae, seil medio quasi fractae , apice obtusae, sub-bidentatae. Mentum transversum , subquadratum , basi palpigerum , medio anlicè producto; processus hujus apice crasso , vix recurvo , profuudè emarginato. Ca/juf subquadratum , transversè suturatum , clvpeo semicirculari , margine réflexe. Corpus oblongo-ovatum con- vexiusculum; tboracis lateribus sinuatis; sterne haud producto. Pedum femora haud incrassata ; tibiis anticis extùs vix tridea- talis-. Tarsorum ex unguihus unus indivisus alter biûdus. » Dans les figures qui accompagnent la description , les ma- Cl.. IX. Pi.. 70, 71 rt 7^. clioircs sont dessinées comme se terminant en un lobe sim- ple et oblong sans paraître du tout sub-bidentatœ. Ce genre fut établi sur une espèce du Brésil, appelée Leucothyreus Kirbranus, par M. MacLeay, et caractérisée de la manière suivante : L. capite thoraceqiie œneis , punctaiis , hoc ulrinque sqiiamis albidis asperso ^ eljtris viridi brunneis haud niiidis, obsolète puuctalis, Uneis quatuor subelevatis , scutello albido squamis obtecto; corpore subtus cupreo ; lateribus albido-squamosis, ano scabriusculo, lituris dua- bus albo squnwosis,pedibus œnei's. Aucune figure de cet insecte n'ayant été donnée jusqu'à ce jour, je pense que celle que j'offre à présent aux entomologis- tes ( V. planche 70 ) , avec des dissections nouvelles , sera utile , surtout lorsque l'on réfléchit que la structure parti- culière des articles ( presque simples) des tarses antérieurs , et que les derniers segments de l'abdomen sont décrits pour la première fois. On s'apercevra aussi que le thorax n'est pas transversalement sillonné ; tous ces caractères sont im- portants pour bien préciser le genre. Je dois observer, par rapport à l'identité de l'espèce, que l'échantillon qui a servi de modèle pour mes figures , m'a été donné par M. F. W. Hope ; il en possède cinq autres qui correspondent exactement avec lui , et qui ont été dé- terminés par M. Kirby. Je cite ce fait parce qu'on verra que les antennes n'ont cpie neuf articles , quoique M. Mac Leay lès ait décrites de la manière suivante : « Antennœ lo-arti- culatœ ; articulo 1° conico piloso, 2° subgloboso, articulis 3° et 4° longiusculis cjUndricis gracillimis , 7° brevis- simo paterœformi , capitula s emi-ovato piloso. » Sous tous les autres rapports , l'insecte que je possède correspond exactement avec la description qu'en donne M. Mac Leay. Outre les caractères donnés par M. Mac Leay, on peut Cl,. IX. Pl. 70 , 71 et 70. voir que chacune des mandibules est pourvue , à son angle interne , d'une lame large et quadrilatère sur le bord infé- rieur de laquelle se trouvent plusieurs sillons un peu obliques , ainsi que je les ai représentés dans ma figure 6. Cet appareil, par suite de l'anal .gie qu'il présente avec les dents molaires de quelques quadrupèdes, est évidemment employé à broyer des feuilles et les autres aliments qui ont été mis dans la bouche ; il est aussi très probable que les sillons de l'une des lames correspondent avec les dépressions de l'autre mandibule , car ces deux parties se trouvent être dans un contact intime lorsque la bouche est fermée. Cette disposition paraît exister dans les différents groupes de Sca- rabées qui vivent de feuilles. M. Mac Leay décrit aussi les mâchoires comme étant sub-bidenlatœ . Vu de côté, le lobe terminal paraît être d'une forme carrée oblongue , ayant ua sillon le long de sa surface, le bord inférieur étant garni de beaucoup de petites dents, ainsi qu'on le voit dans ma figure "j. Cependant, cette partie des mâchoires étant vue de la partie antérieure de la bouche , on verra que ce sillon est produit par la disposition de l'organe , dont le sommet est divisé en une grande et une petite dent ( Bg. 8 ). Dans la nouvelle édition du Règne animal, vol. 4? p» 557, Latreille a fait entrer le ^enre Leiicothj-reus , sans cependant avoir parlé de V Aulacodus ou Bolax qui est décrit plus bas. Il a même signalé des différences entre les deux sexes du genre Leucothyreus, différences que je n'ai point obser- vées. « Les tarses , ou du moins les antérieurs , sont garnis de brosses en dessous ; ceux-ci sont dilatés dans les mâles ; le dessus de leur tête est plus velu que dans l'autre sexe. » Et dans une note il a rapporté le Melolontha sulcicollis de Germar (Ins. Sp. nov. , p. 124) à ce genre. Cette espèce me paraît être très voisine des Bolax on de mon nouveau genre Loxopj''ga. Eschscholtz, dans son Entomographien , erste Lieferung, Berlin, i8?-2 , a figuré et décrit un insecte du Brésil sous le Cl. IX. Pt. 70, 71 et 77. nom de Aulacodus Flavipes qu'il a regardé comme étant voisin de V Anomala , mais qui , d'après la description que l'on en a donnée, est évidemment allié au Leucothyreus. Les caractères suivants ont été choisis de la description généri- que de cet insecte. Tarsi antici articulis 4 ultiniis dilatatis. Spina perpen- dicularis inter fcmora antica. Mandibula cornea, bre- vi's, obtusa, intiis cultratim dilatata, medio longe pilosà, an te apicem profunde emarginata. Maxilla processu interno compressa rotundato , dense ciliato , processu apicali crasse ^-angulari, apice subtruncato, sulcisque duobus profundis transversis exarato , extlis pro palpi capituli receptioiie qiioqiie excavato. Palpi JUiformes, brèves. Antennœ 10- articulatœ, articulis duobus ante clai'am brevissiniis iransversis, clava tri-articulata. Cet insecte est long de 5 lignes et demie , d'une couleur noire mélangée de vert, ses pattes sont fauves. Parmi les caractères qui ont été donnés par Eschscholtz , celui qui est tiré de l'épine qui se trouve entre les cuisses antérieures, est le plus remarquable ; sans sa direction perpendiculaire on pourrait être porté à croire que cela est produit par la partie antérieure du mésosternum , établissant ainsi un rapprochement entre ce geni'e et les Anoplognalhus. Dans un exemplaire de l'Entomographien, dont M. Echs- scholtz a fait hommage à M. Hope , cet auteur a écrit au crayon , en face du nom de V Aulacodus , les mots « Leuco- thyreus, Mac L. » En comparant cependant les deux séries de caractères qui se trouvent ci-dessus , on verra que ces deux genres, quoique très voisins, ne sont pas cependant identiques. M. Guérin a donné la figure d'un insecte , dans son Ico- nographie , Ins. pi. 24 bis, fig. I , auquel il a donné le nom de Leucothyreus mtidicollis,Tn3LiS' qui paraît être un con- IX JO. Loiicothyreus lurhi/a/ms. Afac/M,/. y^.-Rcftwrui -f/tt. Ci,. IX. Pl. ;o, 71 et 72. génère de V Aulacodus d'après les figures des antennes, des mâchoires et des tarses qui accompagnent la figure prin- cipale. Dans le bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou ( vol. i, 1829, t. i ), il est dit que M. Zoubkoff avait envoyé à M. Fischer un insecte du Brésil , auquel M. ZoubkofFa proposé de donner le nom ge'nérique de Bolax, et M. Fischer celui de Bolax ZouhkoviL On a de plus avancé que ce genre fut plus tard regardé comme identique avec les Leucothyréus de Mac Leay et V Aulacodus de Esch- scholtz ; ce dernier nom, quoique n'ayant point la priorité, ayant été préféré; on n'y a point ajouté les caractères, soit du genre ou de l'espèce. Des figures ont été données de deux insectes que l'on a dit être les sexes de cette espèce {Zoubkovii ) ; celui qui est désigné comme étant le mâle, jessemble, quant à la forme, au Leucothyrvus Kirbjanus , d'une couleur noire, mais dont l'abdomen est d'une cou- leur roussâtre sombre ; la femelle est d'une forme plus ré- trécie , a la tête plus large , le thorax et la tête rouges , les élytres fauves , et les pattes noires et couleur de poix à leur base. On y a aussi joint des dissections, mais on n'a pas dit à quel sexe elles appartenaient. Les antennes sont représen- tées comme ayant 1 1 articulations , et les ongles des tarses comme étant tous bifides. Je n'hésite pas à regarder par, l'analogie ces caractères comme étant erronés. La mandi- bule est dessinée comme étant obtuséinent falciforme et ayant une dent qui est forte, centrale, interne et considéra- ' blement ciliée ; les mâchoires sont terminées par trois sil-. Ions profonds qui forment ainsi quatre dents obtuses, les palpes maxillaires sont grêles , la lèvre est large , courte, et sa partie antérieure est beaucoup plus avancée que dans le Leucothjreus. M, Hope a eu la bonté de me fournir l'occasion de dissé- quer et de dessiner un insecte du Brésil ( voyez pl. 7 1 ), qui me paraît s'accorder, quant à la forme et la couleur , avec Cl. IX. Pt. 70, 71 et 7a. l'échantillon noir ou mâle du Bolax Zoubkovii, et qui présente les caractères suivants. Les antennes ont évidem- ment 10 articles ; la "j* articulation est en forme de coupe. Les mandibules sont comme dans mon Z/oa:o/?jKg"a, et n ont point de dent centrale , mais elles sont j>arnies , vers le centre du bord interne , d'une couche épaisse de cils ; la partie molaire de la mandibule est large et presque car- rée , et présente des sillons transverses ; les mâchoires sont terminées par deux dents obtuses et inégales ; la plus grande présente plusieurs sillons rudiinentaires ; la lèvre est courte et large : la partie centrale avance considérablement sous la l'orme d'un lobe quadrilatère, comme on le voit dans le Bo- lax. La tête est presque aussi large que le thorax , le cha- peron transversal et les élytres ovales oblongues ; les tarses antérieurs ont les 4 dernières articulations très dilatées, et les ongles sont formés comme dans le Leucothj^reus , mais ils sont beaucoup plus petits. Le presternum et le mesosternum sont tous les deux simples. Un autre échantillon du Brésil, que j'ai disséqué, et qui correspond par sa couleur et sa forme avec l'espèce fauve ou femelle du Bolax Zoubkovii, ressemble au précédent excepté dans les particularités suivantes. La tête est plus petite , les tarses antéi'ieurs ne sont pas aussi dilatés, et les mâchoires ont quatre sillons profonds qui forment 4 dents obtuses et une plus aiguë ; les antennes ont 10 articu- lations. Un autre insecte très voisin du dernier, ou, comme on le pense , la femelle du Bolax, m'a fourni par la dissection des caractères qui justifient la séparation que j'en ai faite d'avec le genre précédent , sous le nom de Loxopjga (voyez pi. -ja ). La tète est large , les antennes n'ont que 9 articulations , et l'abdomen est tronqué obliquement ; la dernière articulation est presque aussi laige que toutes les précédentes ; les mâchoires sont terminées par une large masse qui présente trois sillons transverses ; les mandibules IX. 7^ ]^ «lilX ZoilÔ/lOVU , /■'li-c/uv Wkrnaood p.' Ci.. IX. l'i.. 70, 71 et 7-2. sont presque comme dans le Bolax, et la lèvre comme dans le Leucothyreus , les tibias antérieurs sont légèrement tri- dentés , les tarses antérieurs sont très dilatés et les ongles sont disposés comme dans le Leucothyreus. Il y a une im- pression transversale sur chaque côté du thorax. On pour- rait nommer l'espèce Loxopjga bicolor. Fuho-iestaceus , punctatissimus , elj-tris pallidè fulvis , margine omni suturaque rufescentibus, in singulo slriis •j impressis longitudinalibus obscuris. -4 ntennarum clava nigra, capite antice, ihoracis marginibus , corporeque toto sublus albido villosis. Long. corp. , 5 1/2 lin. Hab. in Brasilia. In mus. nostr. 11 est très voisin du Melolontha Sulci'collisde Germar, qui vient aussi du Brésil ; mais les antennes, dans cette espèce, sont rufœ ( Germar ne mentionne pas combien il y a d'arti- culations dans ces organes ), la suture et le bord mince des élytres sont noirs ; cet insecte a aussi \espedes picei,femo- ribus testaceis. Le genre Géniales est très voisin du Leucothyreus et des autres genres ci-dessus mentionnés. Dans les mâles de ce genre , le menton est vêtu d'une barbe épaisse et raide , et les tarses antérieurs sont très dilatés et garnis de brosses en dessous ; les antennes n'ont que 9 articulations , les mâ- choires sont très dentées, la tête est fixée horizontalement ; un des ongles est simple, tandis que l'autre est bifide ; l'on- gle antérieur et interne du mâle est pourvu, à sa base, d'une éminence remarquable, et en forme de pouce, ce qui tient à la forme obtuse d'une des divisions de l'ongle. Les deux derniers segments de l'abdomen ne sont point recouverts par les élytres. Le type de ce genre est le Géniales barhaïus de Kirby , provenant du Brésil , et qui a 3/4 de pouces de long. Les dissections qui ont été données par M. Kirby, dans Cl. IX. Pl. 70, 71 et 7a. les Transactions linnéennes , ont été copiées dans l'Icono- graphie Ins., pl. 24 bis.^ tig. 3 ; mais la ligne qui sépare le labruni ( Kirby, fig. 8 c) du labium (Ibid., fig. e ), ayant été omise dans l'Iconographie , le labium est dessiné comme se terminant en une dilatation transversale aussi large que la base du mentum. Quelques espèces ont été rangées dans le genre Geniates, quoique n'en présentant pas les caractères. Latreille cite les Melolontha obscura et lanata de Fabricius , le Géniales nigrifrons, Stev. (Dej.Catal., et Fischer, Ent. Russ., vol. 2 , pl. 3i, fig. I ), et probablement d'autres espèces qui, parce qu'elles n'ont point les tarses dilatés , paraissent former un sous-genre. Le genre Apogonia , de Kirby, est aussi très voisin des Geniates, mais il en diffère en ce que tous les ongles sont bifides, que les antennes ont 10 articulations, et que les ély- tres couvrent entièrement l'abdomen. Le type Apogonia gemellata vient des Indes Orientales , et non du Brésil , comme le pensait M. Kirby. Le genre Brachysternus, de Guérin (Voy. de la Coquille, ins. , pl. 3 , fig. 4)5 paraît appartenir à la même section des Scarabéides que les précédents. Les antennes ont 10 articu- lations. Je termine par un Tableau synoptique des groupes pré- cédents. IUn des onfjles l Slernum Aytc\ ?Brachjsteriius.(j\.\ii\\ hirules , les f une épine, j /lulociiiliis. Escli. aiUrts siin- l Slernum non ni -711 pies. J avance. ) Tous les on{;lcs bifides | Apogonia. Kirby. Tarses anté- | Jête petite. \ Leucolhyreus. nat^L. rieurs peu 5 , • dilatés. J Tête large. \ iMelolonth. obsc.¥î\h. AIITE^^ES DE } { Menton couv. i 9 ARTICLES. jTarses anté- l d'une barbe ? Ge«/rtfei. Kirby. " rieurs très < épaisse. ' dilatés. i iMcnton légère- 1 , .^ . f .ri LoxopYna. Westw. ment velu. ' ' '^ IX Jl Loxopyo'a />/<'<)/(>/•. W'Miwood lh'.rt/tJoi>d p' N. R,',>,rnd :mp Cl. IX. Pl. 70 , 71 et 73. EXPLICATION DES PLANCHES. PL 70. I''ig- 1. Leucothyreus Kirbyanus , Mac Leay, un peu grossi, a. Sa tête très grossie , vue en dessous. 3. Labre. 4- Lèvre inférieure. 5-6. Mandibule. 7, 8. Mâchoire. 9. Antenne. 10. Patte antérieure. II. Thorax. 11. Abdomen. Pl. 71. Fig. I. Bolax Zoubkoi'ii. Fischer, un peu grossi. a. Labre. 3. Lèvre inférieure. 4*^* Mandibule. 6, 7. Mâchoire. 8. Antenne. Pl. 7a. Fig. I. Loxopyga bicolor, Westwood , un peu grossi. a. La tète très grossie , vue en dessous. 3. Labre. 4- Lèvre inférieure. 5, 6 , ". Mandibule. 8, 9. Mâchoire. 10. Antenne. 11. Patte antérieure. la. Tarse posté- rieur. i3. Abdomen. J. O. Westwood, 1 The Grovc , Hamniersmith near Loiidon. 4 ""i*' i833. JK 7^ Ti'io'onodactvla terimnata , I)q. yji;„w7„i Cl. IX. Pl. 73. TRIGOîSODACTYLE. trigonodactyla. Dejean. Nous avions figuré cet insecte , et nous allions le publier quand le Species de M. Dejean a paru ; comme il y avait établi ce genre, nous avons cru devoir abandonner le nom que nous nous proposions de lui donner , et nous avons adopté celui que M. Dejean lui assigne dans son ouvrage. Cet insecte étant encore peu connu , et le genre dans lequel on l'a placé ne comprenant que deux espèces , nous avons pensé que la figure que nous en donnons ici ferait plaisir , aucune des deux espèces n'ayant encore été représentée. Sp. I. T. TERMINÉE. T. tenniiiata. Dejean. Long. 10 luillim.; larg. 3 millim. T. depressa; capite brunnea , punctato; thorace rufo , cordato, punctato; elj'tris testaceis , apice nigris ; pe- dibus testaceis. Du Sénégal. De j. Spéc. des Coléopt. t. 5- I" partie, suppl. p. 289. sp. 2. Sp. a. T. cÉPHALOTE. T. cephaloies. Dejean. Long. 8 mill.; larg. 2 millim. 1/2. T. depressa, brunnea; thorace cordato; pedibus eljtris- que testaceis , macula oblonga suturait brunnea. Des Indes-Orientales. Odacantha cephalotes . Dej. Spéc. des col. t. 2. suppl. p. 439» n» 3. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. a. Grandeur naturelle de l'insecte, b. Trigonodactyla terniinata grossi. c. Son antenne grossie. d. Une patte antérieure grossie. GuÉRiN. Novcivibrc i83/i. Cr.Assr. IX. Pi.. 74. AMALLOPODE. amallopodes. Lequien. Antennes filiformes, atteignant la moitié des élytres, de onze arti- cles cylindriques , le troisième un peu plus long seulement que le qua- trième. Palpes inégaux ; les maxillaires notablement plus longs que les labiaux; dernier article ovale , tronqué , pas plus long que le précédent. Mandibules assez longues , fortes , arquées , dentées intérieurement , ayant une échancrure au côté externe. Labre pelit, visible seulement à l'échancrure du chaperon. Télé ayant au milieu une ligne longitudinale enfoncée. Corselel en carré transversal, dilaté à ses angles antérieurs; la dila- tation étant prolongée en une épine forte , aiguë, recourbée en arrière; angles postérieurs arrondis. Ecusson arrondi postérieurement. Elytres un peu ovalaires , plus larges au milieu et h l'extrémité; angle suturai rentrant, sans épine à la suture. Pattes longues, égales : cuisses mutiques ; jambes antérieures pres- que lisses ; les intermédiaires et les postérieures munies intérieurement d'une double rangée d'épines. Tarses sans bi-osses en dessous ; le premier article alongé , plus long que les deuxième et troisième réunis ; les deuxième et troisième semblables entre eux, courts, triangulaires; le quatrième très grand, aussi long que les trois autres ensemble. Cet insecte vient, avec tant d'autres C[ui se découvrent tous les jours, nous prouver l'impossibilité de trouver dans nos méthodes , même pour les grandes divisions , des carac- tères tranchés et invariables. Tous les jours on peut se con- vaincre que la nature , se jouant de notre prétention à la di- viser méthodiquement en classes, sections, genres, etc., n'a laissé aucun intervalle dans la chaîne de ses productions, et que partout où nous trouvons quelques lacunes , nous pouvons être assurés que c'est qu'il manque quelque cho.se à nos connaissances déjà acquises. Depuis long-temps on a clicrché à prouver la nécessité Cl. IX. Pl. 74. d'abandonner le système laisal ; et parmi les exemples nombreux qui démontrent son insuffisance , je cileiai le genre Triclenotoma , décrit par Gray dans le Règne ani- mal publié à Londres par Griffith '. Cet insecte, regardé jusqu'à ce jour par les entomologistes comme un hétéro- mère , a été rangé par Gray dans les Lamellicornes , et par d'autres auteurs dans les Longicornes. Il est probable qu'il appartient à cette dernière famille : peut-être aussi un exa- men plus approfondi des tarses postérieurs nous condui- rait-il à trouver qu'ils ont cinq articles aussi bien que les antérieurs. Ce fait, s'il était confirmé, tendrait à prouver que tous les Prioniens sont pentamères , et f[ue l'on doit considérer , comme un article distinct , quoiqvie très petit , l'espèce de nodule formé par un rétrécissement à la base du quatrième article. Le genre nouveau dont je donne ici la description ne peut être le sujet d'aucun doute sur la place qu'il doit occuper : que l'on considère les Prioniens comme pen- tamères ou comme tétramères , évidemment il appartient à cette tribu dans la famille des Longicornes , famille dont on a toujours indiqué pour principal caractère : hili) ; il a été pris aussi à Val- paraiso, par M. Gaudichaud. Je lui al conservé le nom spécifique que lui avait déjà donné M. Dupont jeune, qui a bien voulu me communiquer l'exemplaire de sa collection. Lfquien fils. Novembre i833. IX 7^ i\jUSOSCellS illipe.f , iùierin . Tottel N.Iièmond Cl\sse IX. N" ^5. AjNISOSCELE. anisoscelis. Latr. A. A PATTES A.ILÉES. A. olipes. Guérin. A. anlennis brunneis; capite thorace anlice rubris. Scutello eljlrisque nigro-viridibus ; circuit u vittisque obliquis luteis; membrana fusca. Pedibus brunneis , Jlavo-linea- lis, dbiis posticis basi valde dilatalis , hiteo-sangui- neoque marmoratis. Long. 21 mill. ; larg. 11 mill. Ses antennes sont grêles , un peu plus longues que le corps , brunes. La tête est petite , d'un rougeâtre ferrugi- neux , avec les yeux noirs. Le coi'selet est transversal, avec une pointe assez avancée de chaque côté ; il est de la cou- leur de la tête , avec une bande noire transverse en arrière , et une bordure jaune derrière cette bande et sur le bord postérieur. L'écusson est rouge au milieu, brun sur les côtés , avec les bords jaunes. Les élytres sont d'un brun verdâtre , avec la membrane grande , brune enfumée. Leur contour, jusqu'à la membrane, est borde' d'une ligne étroite jaune , qui se ramifie en petites lignes obliques allant de dehors en dedans , et traversant les élytres dans toute leur largeur. Les quatre pattes antérieures sont brunes, avec des bandes longitudinales jaunes. Les pattes posté- rieures sont plus grandes, d'un brun ferrugineux, avec la base de chaque jambe dilatée en une large palette arrondie en arrière , d'im jaune orangé avec de larges taches rouges de sang , et le bord postérieur noir. Les tarses sont jau- nâtres , et le dessous brun varié de jaune . Cette belle espèce vient du Mexique ; elle a été envoyée au Muséum par M. Lebas. Guérin. Mai 1834. .uMlskl .Vi ifi(| niu^fil' IX Astata \anderlindenii , Mo/wri . Li'hriitt sr A't'Aeri pui,r N.Iit'ntoniî l/nt'i Classe IX. Pt. 7(1. ASTATE. ASTATA. Laiveiile y Spinola. A. DK Vanderlinden. a. Vavderlindenii. Robert. A . fuscipes. Vandcrl. collecl. •• A. nii^ra , nitida ; ahdominis stgnitnlis tribus nnlerio- ribiis rujis ; pedibiis fitscis. Long. 6 mill. ; enverg. 17 mill. Il ressemble beaucoup à VAstata Boops ; mais il est pres- que de moitié plus petit. Sa tète est noire , avec quelques poils d'un gris blanchâtre , et des points enfoncés , mais beaucoup moins serrés que dans YAstata Boops. Les pal- pes , la base des mandibules et même un peu la base des antennes sont d'une couleur brunâtre. Le thorax est noir, luisant , avec quelques points enfoncés très éloignés les uns des autres . et légèrement velus ; le métathorax est rugueux , avec les rides obliques plus serrées et plus régulières que chez VAstata Boops. L'abdomen est noir, avec les deux premiers segments , ainsi que la plus grande partie du troi- sième, d'une couleur roussâtre pâle ; le dernier segment est brunâtre. On remarque, de même que sur le corselet, des points enfoncés très distants , mais moins marqués. Les pattes sont entièrement d'une couleur brunâtre , avec les cuisses un peu plus foncées. Les ailes ont une légère teinte obscure qui commence vers le milieu et s'étend jusque près de l'extrémité. Des environs de Liège. Je n'ai jamais trouvé que cet in- dividu , qui , je crois , doit former une espèce distincte de V Astata Boops. Feu Vanderlinden , de Bruxelles , à qui je l'avais d'abord communiqué , lui donna le nom Ae Fuscipes, que j'ai changé en celui de T^anderlindenii , en l'honneur de ce savant entomologiste , ravi trop tôt à la science. Ch. RoBEiir. I\ Tolxbol IM s (ra'SUS , Duponl N . /Umnnii wifi- CtASSE IX. Pi... 77. POLYBOTRIS. poLYBOTRis. p. Crésus. p. Crœsiis. Dupont. P. supra nitida chryseo-viridique refulgens; thorace trans- verso laleribus rolimdatis , postice laliori pimctalo-ci" catricoso; eljtris convexis gradatim attenualis, utrinqite sinualis striatis sparslmque cicatriculosis : sublus punc- tala , nilidissime vîridi-aurea. Long. 4 1/2 cent. ; larg. ISmiîl. Ce superbe insecte est, en dessus, d'un vert métallique très brillant , à reflet d'or plus ou moins clair. La tète est petite, avec une impression en forme de cœur renversé entre les yeux ; on voit dans le milieu de cette impression une petite élévation longitudinale bordée par deux canne- lures très ponctuées ; le reste de la tête est parsemé de gros points plus nombreux en avant qu'en arrière. Les yeux sont noirâtres ; le corcelet , moitié moins long que large , et très rétréci antérieurement, a une impression longitudinale assez profonde dans son milieu , et plusieurs autres irré- gulières où les points se confondent à mesure qu'ils ap- prochent des bords latéraux postérieurs ; il a en outre quelques parties en relief, presque rondes et luisantes. l-.es élytres sont longues , assez convexes , et rétrécies à leur extrémité ; elles sont striées irrégulièrement par des ran- gées de points , et couvertes de petites cicatrices remplies de poils grisâtres. Ou remarque , auprès de la suture, de longues taches cuivreuses interrompues, ainsi qu'une plus grande de même couleur, et ronde, aux deux tiers de leur longueur. Le dessous du corps , ainsi que les Cl. IX. Pl. 77. pattes, est ponctué et du plus bel éclat doré : chacun des trois anneaux du centre de l'abdomen a deux (jrandes plaques latérales ovales et très luisantes. De Madagascar. Dupont jeune. PSELAPHIORUM MONOGRAPHIA CUM SYNONYMIA EXTRICATA ADCTORK CAROLO AUBE Socielalis Enloinologicœ Gallicce sodale. AD LECTORES. Etsi nitidissimis coloribus cnitcnt , aiit magni- ludiiie quasi gigantea, et forma fcrè barbara, airi- piant oculos peregrinanim regioiiuminsecti , non nimorem observatoruni admirationeni nostratûni insectorum fabrica provocat, et natura maxime mirandain minimis nostris opibus externasEnto- mologiœ divitias anteponere vetat. Quodquideni niagis ac magis Entomologis bodiernis confir- matur , quippequi micrograpbicis laboribus iîiciimbunt , et jamjam notatis novum opus mi- raciilis refertum addit quisque dies; sic geniis quodciimque sit insectorum, microscopicis dicam speciebus conflatum , suam pecuiiarem desciip- tionem et monograpbiam , ut aiunt , jam possidet. Cl"' Mùller Elmides ilhistravit , Scjdniem Cl""^ Kunze et Denny solertiam fugere non i833. PSELAPHIOBDM poluciiint , a Cl" Germar et Cl" Rirby Jpiones fuerunt recensiti , Cl"' Illiger Aliicarum genus edidit , et Crjptopliagi et Scaphidia Cl" Schuppei genus Pliliuni iribuerunt. Pluies adbuc super- sunt clarorum auctorum productiones, quas liic numcrare longius et supervacuum est; sed in- ter eas non tacendœ et prœtermittendoe sunt Cr Reichenbach et Cl' Denny P selaphiorum mo- nograpliisô. Rudis antca indigestaque moles, Pse- laphiorum familia obscura adeo bucusque dcli- tuerat , ut nemiii^ , nisi pro sua virili parte , et ad libitum species déterminante, in quacumque insectorum collectione Pselaphlorum quisque va- rium nomen obtineret. Sed eorum Entomologo- rumpatientia huncce scientiœ campum diligenter adeo exaravit , ut vix specilegii quidquam reli- querint. Quorum vestigiis hœrentes et novam monograpbiam Pselapliiorum proponentes, eo- rum monumenta eruere aut minoris pretii facerc in mentem non venit; etenim quidquid novi de Pselapbiis tenemus, ut supplementum lantum- modo eorum laboribus et addimentum publici juris iieri meretur, sedEntomologorum , prœser- tim nostratûm , commodo consulentes temporis et pecunise dispendium , investigationum tœdium et difficultates , lectoribus parcere voluimus; nam in nostris bibliothecis publicis operorum prsedic- torum alia desunt, rarissime apud nos caetera veneunt, et vixPactolii auriferifluctus sufficerent nune ad emendum omnia quœque acta acade- MONOGRAPFIIA. 3 mica, mole sua atlantica, cœluin jamdudum inva- dere miiiantia, in quibiis de nostris Pselaphiis quidpiam passim agitiir. Igitur rariorum CI' Rei- chcnbach et Cl' Denny operum nectareum suc- cum praedantes, clarissimorumque Leach, lUi- ger et ceeterorum , in periodicis collectaneis , disseminatas gemmas insectantes et in unum coercentes , huncce primogenitum ajienis doti- bus ornatum Entomologiae sectatorum gratia pielo subjicimus. Imperfectuni opus quidem, sed ad maniim et utilitate sua forte commendan- dum. Gratum opus insccticolis et optatum valdè, sed arduum tenta vimus, nostris conatibus lectores indulgeant. Sexto die nonarum octobris scripsimus Parisiis Aniio Chrisli M. DCCC. XXXIII. PSELAPHIORUH PROEMIUM. In niiniinis insectorum , elytris abdomen in parte tantmn tegentibus, adnumerandi suut Pselajjhii , iiitiniam adec» cmn Staphj Unis affuniatem proferentes, utalii ab aliis in systemate an distinguendi sint dubitemus. Eleuini non so- lum figura et habitu conveniunt , sed etiani Stapliylinorum moresonininô referunt, etquod pisecipuum nobis videturani- malibus substantiis pari modo vcscuntur ; nam , vt in caîteris generibus insectorum carnivorum , pedes ad cursum quam maxime idoneos, mandibulasque longas admodum et acutas prîebent et natura? indagatio non secus ac analogia rem ad evidentiam usquè facit manifestam; quum Cl"* Skimsbire Anglorumentomologus Euplectiim sanguineum lenuissimos Acaros incredibili aviditate vorantem observasse refert. Intimum Pselapbiorum vivendi genus adbuc penè deside- ratur : per diem in latebras suas sese recipiunt,speculatorum oculos fallentes, nec nisi appropinquante nocte, solummodo propter venationem et generationem vagantur. Ad seram igitur eorum disquisitionem* incipere decet ; qua^quidem solis ad occasuni et cœlo sereno , in pratis floribundis aul per sylvas urnbrosas, lenteario rete gramineas herbas per- cutiendo instituendaest; quaidamPselaphiorum gênera alias petenda sant ; Clavigeri et Balrisi formicarum cuniculos inter qua;runtur. Cl' Clievrolat et Lucas sicut et nos in ligno carioso, vel ad truncorum radiées jam formiculis fulvis occu- patas sub lij'pnis detexerunt Balrisos ; lignum putrefactuni humore imbutum plantarumque détritus Bjihinis pla- cent : et rêvera sub arborum jampridem mortuorum cor- ticibus in liumido stanlibus Djihinuin Curtisii prjesertim lîeperire juvat, et in timo ad culturam cucumidis inelonis preparato sese delectatur Eiipleclus Kirlni. Vix nullum inter mares et feminas in plerisque Psela- MONOGltAPIllA. jjiiiorLun [;eiiciiljus intercst discrimcn , quod sallcm sic !ia- here conten(rnnus,qua de re cum Angli;ic Ealoinologisliaud paruin dissidentes: hi enimin Bythinoritm, exempli giatia, et /ércovagornm generibiis inteiiUruiiujucsexuniuiaxijiiam differentiâm proponunt, mares esse eos Byllnnos quorum aiitemiaruin articulas secundus iu angulum interne evadit , ieniineos contra Bylliinos onmes eodeni articuio spherico reputantes. Ideinque pro femiuis Arcopagi hulbiferi ha- l)ent eos quorum articulus primus cylindriciformam adi- piscatur, dum mares esse quorum articulus idem intus bisi- nu.itus est opinantur. Talibus sentientibus vix acquiescere docet natui-aî accuralior observatio. Etenim, eodem die et iû eodeni fimo melonifero, circa quadraginta ^j-^/imo^ Cur- tisii omnes inter se ad unguem rêvera simillimos reperire nobis invenit , et pro maxime mirandam sane rem te- neri , unius tantum sexus tôt «xemplaria in uno domicilio congregata deberenîus. Nusquam unum solummodo By- ihinum secundo antennarum articuio spherico , ca.'teris characteribus ad hanc speciem conferendum invenimus , etrursùm per \\\vi\.\.o% Bjihinos Securigeros coUigentes ad ultimum usque , omnes articulum secundum antennarum securiformem pra>buerunt; addemus Bythinos omnes ar- ticulum secundum sphœricum gerentes qui nobis exa- miriandi pervenerunt seu Bjlhino glahricolli congruere , scu palporum forma aliis speciebus referendos esse. Quaique tamen ad naturam omnino et mathematica, ut itadicam, ra- lione , non probata esse fatemnr, qtium organorum genita- lium analomica disquisitione non freti eos ad generanduïn copulantes non vidimus , et coïtum soli Euplecti Kirbii , in quo inter marem et feminam nulla prodit differentia, nobis liucusque considerandi fuerit datum; sed ipse Cl"' Leach exemplum Kiinzeœ nigricipilis Pselapliiorum generis, in connubio conjunctai in c[uo génère maris et fe- minac antennarum characteres similes reperiuntur , annota- vit. Et ideù quousque eam differentiâm inter Bythinos ob- PSELAPHIORUM servatam ad sexùs notas referendam esse non probatuni fuerit, inductionis auspicio antennarum varietatem spe- cieium characteres esse in Bythinis ratum habebiinus. Pselaphiorum liistoriam explanantibus , in generuin dis- Iributione, formam exteriorem in geneve, prajsertiiaque palporuin maxillarium structuram, prœ caeteris inditiis ha- buinius ; oris intimarum partium dispositionem habitum- que relinquentes , non eo quod negligendum ceitè , lioc exa- men,quotiesenim potuimus , loties horunice oris organorum delineationem , ad naturam summa diligentia alisolutam dedinius, sed quod difficillimuni nobis videtur. Omni ope atque opéra nitentes palporuin labioruni articules nume- rare tentavimus, in vanum luctati sumus. Attameuhicutin Stapliylinis et forsan in omnibus Coleopterorum generibus, articulos très reperire conceditur.Quod ad palpos maxillares attinet, quatuor articulisinstructi in Pselaphiis inveniuntur ; quorum primus minimus adeô apparet ut Entomologiae qui- dam clari scriptores eum abesse oinnino sensuerunt. Psela- phum genus palpos maxillares articulos quinque primo as- ])ectu mentientes exliibet , et Cl"* Denny alioquin natura? solertissimus indagator in Pselaphiis rem ita se babere putat; quod miramus ! elenim ut notum est in caeteris Coleoptero- rum generibus hucusque cognitis nuUum palpibus maxil- laribus quinque partitis adest spécimen , sed propius bcccce organa intuentibus quatuor tantum modo ut in ejusden» ordinis cseteris animalibus occurrunt articuli. Quorum qui- deni secundus circa mediam longitudincm quamdam , sed non articularem , sed intmobilen) , erroris unde pr?edicti Denny causa, structuram refert. Hicloqucndifmemfaciamus. Duni loquimur fugorit invida .Etas MONOG RAPHIA. -J NOMINA AUCTORUM, Cum abbrevialionum explicatione. Aud.-Serv. et Lepel. de St.-Farg. Audinet-Serville et Lc- pelletier de Saint- Fargeau , Encyclopédie méth., t. lo. Paris, iSaS. Beck Beit. Beitiage sur Baierschen Insecten Fauna, et von L. Beck Ausburg , 1817. Curlis Brit. Entom. 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Mandibulœ corneae arcuatse 3-6-8-dentalae , dente primo ma- jore (inermes tantum in Clavigero). i?/aari7/^ raembranaceae biûdae lacinia anteriore majore. Anteiinœ 1-6-11 aiticulatae. Thorax aut cordatus aut cylindraceo-elongalus. Elyira apice trancala. Alœ ab elytris tectse. Scutellum vix perspicuum. Abdomen \at\Mi\\ obtusum. Pedes elongati ; Femoribus clavatis ; Tibiis arcualis ; Tarsis 5-arliculatis , primo articulo minimo, secundo elongalo apice vix dilatato , tertio fdiformi ungue simplici aut duplici armato. Metamorphosls ignota. Habitaiio. Alii in pralis et sylvis , die sub lapidibus et byp- nis latentes et versus vesperam celeriter in graminibuscurreules, alii in formicetis , alii sub arborum corticc et in ligno putrido. Viclu$. Insecta exiiiua dévorant. MONOGlUPllIA. SYINOPSIS GENERUM 1 Sectio. Antennis undecim- arliculaiis . I Diviiio. Tarsis didactyi.is. A. Dactylis inœqualibus. B. Dactylis aequalibns. Melopias. Paljjorum tribus articulisprimis obconicis. Thorace fere splierico 2 Tyrus. Palporum secundo arliculo spheiico, maxiino. Anlennis moiiiliforniibus. . 3 Chenuiwn Palporum tribus articulis ultiinis extus apopbysa setacea armatis 4 Ctenistes. 2 Divisio. Tarsis monodactylis. Corpus leviter elongatum , elylra et ab- domen depressiuscula. Ultimo palpo- rum. arliculo maxime elongato clavato. 5 Psclaphus Corpus curtuni parum convexum. Ultimo palporum. articule conico leviter extus dilata to. Thorax cordatus tribus fo- veolis impressus t> Dryaxis. Corpus curtum convexum ultimo palpo- rum articule intus maxime dilalato se- c.uriformi. Thorax fere anjjulatus niti- dus absque impressionibus 7 Tjchus. Corpus\d\<\.e convexum ultimo palporum articule intus maxime dilalato securi- \1 PSELAPHIORUM formi. Thorax cortlatus , lincola ar- ciiata posticè ad basai impressus. . 8 Bjlhinus. Corpus elongalLiiu cylindraceum. Ultimo palporum articulo conico intus leviter Jllatato. Thorax ovatus sulco trans- verso posticè impressus. Anteiinarum ultimo articulo maximo 9 Tritnium. Corpus elongatum, cylindraceum. ^n- tennœ in fossula laterali insertae. Tho- rax tribus sulcis longitudinalibus im- pressus 10 Balrisits. Corpus elongatum, depi-essum. Ultimo /ja^on/m articulo conico. Thorax sx^e cruciatini impressus 11 Eupleclus. 1 Sectio. Aiitennis sex-articidalis. 12 Clavigcr 3 SiiCTio. Anlennis wii-articulatls. i3 Articerus. K tS ;j. d. j. JVLetopias i-urcu/w/u>«/ey.irori/. :,'.Cheiiniiun hi/iif>erca/us ra- riim clavatis ; tihiis fere rectis ; larsis elongatis , unguiculis duobus inaequalibus armatis , unguiculo interne longiore. I , Metopias curculionoides. Metopias curculionoides , Gory. Mag. de Zool. de Guér. Cl. 9, pi. 42. Tab. 79. Fig. I. Elongatus convexus rufus piibe dense veslitus , antennis maximis. Caput trigonum , convexum , rulb velutinuni , antice , anguste , valde productum , postice latum , in vertice duabus impressionibus obsoletissimis notatum ; oculi mi- nimi nigri ; palpi maxillares capitis longitudine , labiales minimi ; «n/eA2/<«; corporis longitudine , geniculata;, i" arli- culo maximo cylindraceo , 2-7 gradalim minoribus obco- nico-cylindraceis, 8-9 ovatis minoribus , i o lenticulari , 1 1 conico. Thorax velutinus , cordatus , convexus , capite la- tior, sulco medio impressus. Elj-tra antice tlioracis lalitu- ■^■^m»^^. l4 PSELAPHIORUM diné, postice non nibil ampliata et fere rccte truncata, in buniero plicato-striata et ad suturani uni-stiiata, dense ve- lutina. Abdomen obtusuni, niarginibus parum elevatis. Pedes pubescentes , yèmon^M^ leviter incrassatis ; libiis fere rectis; tarsis elongatis articulo i° minimo , 2-3 longioribus îEquabbus. Bis bneana arquât. In insula Cayenne dominas Lacordaire legit. Ex museo doniini Gory qui ad descriptionem bénévole comniunicavit. B. Daclylis œqualibus. 2 Genus. CHENNIUM. Chennium , Latr. Aud-Servil et Lep. de Saiat-Farg. Caput trigonum , anteiius atlenuatum, in utroque latere tu- bercule acuto armatum ; palpi maxiilares breviores , i" articulo minime splierico , 2° elongato clavato , 3 maxime spberico , ultimo praecedente minore conico. Anlennœ superfoliato-moni- liformes. Thorax conico cylindraceus. Eljtra bi-striala. Ab- domen o\A.\x%\ym. ; marginibus leviter reflexis. Pedes curti; fe- moribus compressis in medio dilatatis ; tibiis arcuatis; tarsis bi-dactylis. I. Chennium bitubercclatum. Chennium bituberculalum ^ Lat. Gen. Crust. et Ins. t. 3, P- 77- — Aud. Sevv. et Lep. de St-Farg. Ency. M. t. 10, p. 220. Tab. 79. Fig. 1. Elongatulum convexum castaneo-piceum elytris dilutio- ribus. Caput rugosum, trigonum, anterius antennatum, posterius rotundatum ; fronte in medio impressa , cana- liculata unde atitice caput bifidum apparet , tuberculum MONOGRAPHIA. l"5 imiiiinum pyramidale in utroque latcre sub anteiinis vi- detui' ; ociiU paruiu proininuli ; antennœ nioniliformes pube tenuissiina tect?e, decem priniis articulis aequalibus , lenliculo-subglobosis , ultiiuo paulô majore ovato ; palpi maxillares caplte multo breviores. Thorax rugosus conico- cylindraceus , antice capite angustior et versus basin supra leviter foveolatus. Eljlra antice thorace parurn latiora, dein non nihil ampliata , fere recte truncata. Abdomen ob- tusum , marginibus reflexis. Pedes c\x\i\;femoribus com- pressis intus dilatatis; tibiis arcuatis; /ar5/,sbrevibus articulo 1° minimo. Lint-am paulô excedit. In Gallia australi dom. Latreille imicum individuum legit. Ex museo doui- com. Dejean qui bénévole communi- cavit. 3 Genus. TYRUS. Pselaphus , Reich. Gyll. Payk. Siaphj-linus, Linné. Fabr. Capiit trigonum versus os angustatum ; fronli in duobus tu- berculis suko divisa; oculi prominuli; palpi maxillares capitis longitudine , tribus primis articulis obconicis , ultimo conico- acuminato ; antennœ dimidii corporis longitudine, extrorsum crassiores. Thorax spherico-ovatus. Elylra bi-slriafa. Pcdes c\on^z\\ ; fe?noribus crassalis , //^jt5 arcuatis, tarsis tri-arlicu- lalis bi uni>uiculalis. ï6 PSELAPHIORUM " I. Tybus MOCRONATUS. Pselaphus nmcronatus . Paiiz. Faun. Germ. 89, fig 11. Gyll. Ins. suecc. 4, 23i , 9. insignis , Reich. M. P. 60, 16. sanguineus , Payk. Faun. suecc. 3, 363 , i . Staphjlimis sanguineus, Linné , syst. nat. 2 , 685 , 1 9. ■— Faun. suecc. 853. Entoni. t. I, pag. 4i6. crassicornis ? Fab. syst. eleut. 2, 601 , 64. Tab. 7g. Fig. 5. Elongatuluni, convexuni , capite , thorace abdominequo nigris, elyliis lufo-leriugineis. Capul trigonuni , versus os anguslatum , in vevtice duabus foveolis rotundatis im- pressuni ; oculi nij',n , prominuli graniilati ; polpi maxil- lares capitis longitudine, testacei, articulis tribus primis obconicis , gradatini majoribus, ultinio conico acuniinato; antennœ ferruginea.', articule i°cylindraceo, 2°majoie ovato et crasso, 3-8 niinoribus œqualibus, 9-10 gradatiin majo- ribus, apice subtruncatis , ultimo maxinio ovato. Tlwvax capite paulô latiov, longior, spbœiico-ovatus , pube tenuis- sinia tectus et postice duabus laterahbus foveobs lineola arcuata confluentibus iiotatus. Elj ira lufo-fenuginea bi- striata, stria suturali integi-a , dorsali postice cvanescente; humeris elevatis. abdomen nigruni obtusum , marginibus reflexis. Pedes longiusculi rul'escentes , coxis primis et sc- cundis spina parva et longiore armatis , fcmoribus clavatis primis dente minima intus instructis, tibiis arcuatis , tarsis pallidioribus , didactylis. Lineam paulô excedit. L^ 3.b. CtClJ]SlCS y . C . pa/pa/is , Rt'ich . ^ . C . De/ea/iii. Si-rv. e/ S^Fnrq. IVIONOGRAPHIA. Ii^ Habitat in Succia et Gennania, sub arbovum cortice, nuiscis et lapidibus. 4 Genus. CTENISTES. CtenislPS , Reicli. Aud Serv. et Lep. de Saint-Farg. Dionjx , Aud. Serv. et Lep. de Saint-Farg. Caput antice productum , os angustatum bi-lobum ; ocuU prominuli granulati ; paîpi maxillares capite longiores, i arti- cule minimo spherico , i° clavato arcuato , 5-4 cuneiformibus transversim impositis, his tribus ultimis apophysa setacea extiis armatis ; anlennœ dimidio corpore longiores , extrorsum grada- lim crassiores. Thorax conico-cylindraceus. Elytra l)i-striata. Abdomen latuni, obtusum, marginibus reflexis. Pedes lougius- culi , femorihus incrassatis , tibiis arciiatis , tarsis bi-ungui- culatis. I. Ctenistes palvalis. Ctenistes palpalis , Keich. M. P. 76, lab. i, fig. A. Latieil., Règ. anim., t. 5, pag. i65. Aud. Serv. et Lep. de St-Farg. , Ency. méth. , t. 10, p. 220. Tab. 79. ûg. I. Testaceo-rufescens, elongatus, parum convexu?, pilisalbis ravis tectus. Caput Irx^onwm antice productum, bi-lobum, in vertice duabus foveolis obsoletis impressum ; oci///nigri; paZ/»/ capite longiores, articulis tribus ultimis seta longa ar- matis; anteniue dimidii coiporis longitudine i articule cylindraceo, 2 spberico sequente majore et praecedente mi- nore, 3-7 obconicisgradatim paulo majoribus , 8 etiam obco- nico sed minore , 9- 10 obconico-spbericis majoribus, cum ultime elongato-ovato clavam efformantibus. Thorax co- l8 PSELAPHIORUM nico-cylindraceus capife longior et anliceangustiov, lateri- bus, basi et foveola média dense albo-pilosis. Elytra ad basin thoracevix latiora, posticedilatata,fererecteti'uncata, marginepostico dense albo-piloso, striis duabus , suturali in- tégra, dorsali postice abbreviata. Abdomen latum , niargini- bus reflexis, segniento primo ab elytris non tecto, ad mar- ginem posticum dense piloso. Pec^e^ graciles pallidi, tarsis pallidiorius. Lineam aequat. Habitat sub liypnis in Germania rarissime. 2. Ctenistes Dejeanii. Dionj X Dejeanii , Aud. Serv. et Lepel. de St-Farg. Encyc. méth. , t. lo, p. 220 '. Tab. 79. Fig. 2. Capite, palpis, thorace, elytris, abdomine et pedibus prœcedenti omnino similis , antennis aliter constructis tan- tiini distinctus : articule 1 cylindraceo, 2spherico sequente majore et praecedente minore, 8-7 aequalibus minimis, lenticulari-sphericis , coarctatis , 8-10 cylindraceo-conicis , elongatis (gbrefiore ), 11 elongato-ovato. An praecedeniis mas ? Lineam œquat. In Gallia meridionali rarissime. Dom. Com. Dejean, in prœfectura Atacis, miicuni individuum volantem versus ves- peram cepit , et hune ad descriptionem bénévole commuiii- cavit. ' Unico iudividuo hujus speciei palpis lalentibus in museo Dom. Com. Dejean visu , Audinot , Serville et Lepelletier de St-Fargeau genus Dionyx coiisliluerunt. Certe non sic peccavissent si individuum cum palpis maxillaribiis manifestatis in poteslate liabuissent. Ântennarum mirabilis structura in errorem hos entomopliilos indiixit. IX 8c j.d. Pselapluis / . r. JJei&ei, Ecrùsl. 2 . V /frrh/u . /u;Wi . 3. P. Lom/iroZ/fS , 2ieu -A . 4 ^- Z^''''- ' vZ/VAc/i , Uerkft . J„f,é ,/,'/.. /u'/>ri,n ..:■. yjl'jm,,,,,/ MONOGRAPHIA. I9 2 Divisio. Tarsis monodactvlis. 5 Genus. PSELAPHUS. Pselaphus , auctornm. Anthicus, Panzer. Capul antice productum , bi-lobum ; oculi promiimli ; palpi tuaxillares longissimi fere antennarum longitudine , ailiculo I minimo cylindrico , 2 longissimo basi tenue, in terlia parle breviter abrupte angustissimo et apice leviter clavato, 5 ob- conico-minimo, ultinio longissimo aniplius clavato ; nnlennœ dimidio corpore longiores , gradatim extrorsum crassiores. 7%o/'a.r elongato-ovatus. ^/j-fr« depressiuscula , sub-triangu- laria, duabus striis notata, fere recte truncata. Abdomen pos- tice magis dilatatum., marginibus L^te reflexis. Pedes graciles, femoribus incrassatis , tibiis arcuatis , tarsis monodacljdis. A. Thorace postice linea transversa non impresso. I. Pselaphus heisei. Pselaphus Heisei , Herbst. C. 4? P- 109, 11° i, j)l. 36, fig. 9, a. Reich. M. P. 28, f. 2 Leach. Z. M. 3. 87. Saniou. I. 35. Denny M. P. 45, tab. 6, f. 2. Latreil. Gen. Crust, et Ins. 3, p. 76. Gyll. Ins. Suec 4^ p- 223, n" 1. — " ejrigaster, Beck. Beyt. 1 1 , tab, a, f. 8. gracicollis , Dalh. Tab. 80. Fig. i. Elongatulus, cynnamomeus , rufo-ferrugineus , vel fere piceus. Caput prorectum trigonum ; frons in medio pro- 20 PSELAPIHORUM l'unde canaliculala ; vertex elevatus, nitidus et utrinqiiele- viter bi-foveolatus ; oculi iiigri , ^vdLnn\dit\ ; palpi corpore pallidiores, pubescentes, articulis primis graciliovibus , ul- tinio clavato, clava ovato-elongata; «nfenno? corpore di- midio longiores , i^ardculo inagno , cyliiidraceo-elongato, 2° ovato crasso , 3-8 iniuoribus nodosis ,9-10 iterum majo- ribus , late obconicis , ultime magno , ovato , apice extus leviter oblique truncato. Thorax ovatus capite longior, an- tice et postice attenuatus , in medio aiupliatus , nitidissi- mus, absque impressionibus. Eljtra sub-triangularia, de- pressiuscula , bi-striata, stria suturali intégra recta , dorsali etiam intégra sed arcuata. Abdomen postice ampliatum, marginibus reflexis , segmento 1° maxiuio. Per/e^' graciles, femoribus parum incrassatis , libiis arcuatis , larsis palli- dioribus. Lineani paulo excedit. Habitat sub muscis et arborum cortice , in locis huinidis frequens , in Gallia , Anglia , Suecia , Germania , etiani Parisiis. ?.. PsELAPHUS HERBSTU. Pselaphus Herbstii, Reicb. M. P., pag. ?.5, fig. i. Leach. Z. M., 3, 87. — — — — Saniou. 179 , tab. 4, fig- i5. Denny M. P., 43 , tab. 9 , Gg. i . Heisei , Herbst. c. 4? p- ixo, tab. 39, fig. 10. hrevipalpis, Scbrank, Faun. Boic. 1, 438. Tab. 80. Fig. 2. Elongatulus , testaceo-cynnamoineus. Capiit antice pro- ductum sulco profundo inipressum ; vertice elevato Isevi ; oculi nigri , palpi pallidi , clava ovata ; antennœ diniidio corpore parum longiores, ut in praecedente, articulo ultimo parum longiore et graciliore. Thorax fere cylindiicus capite MOXOCF.AriUA. 21 iongior, non latior, antice et postice vix angustatus, absque inipressionibus. Eljtra snb-triangularia ad basih thorace pai uni latiora , dein valde ^inpliata, fere recte tnincata , depressiuscula , bi-striata. Abdomen obtusuni , marginibus letlexis. Pedes testacei longiusculi , femoribus tibiis que gracilibus, tarsis dilutioribus. Lineani paulo excedit. A prrecedente, ihorace angustioie fere cylindrico tantum difFert et antennis pedibusque gracilioribvis. Habitat sub hypiiîs lapidibus et arboium coitice raris- sime ; in Anglia et Gerniania. B. Thorace linea transversa postice impresso. 3. PsELAPHUS LONGICOLLIS. Pselaphits longicoUis , Reich. M. P., 3o, f. 3. Leadi. Z. M., 3, 87. — ' Samou, i , 35. DennyM. P., 46, lab. 10, ilg. i. Gyll. , Inff. suec. , t. 4> P^^G* 224, n" 1. Dalh. Anthicus dresdensis. Panzer. F. J. G. 98 , fig. i. Tal). 80. Fig. 3. Parum elongatus piceo-rufescens. Caput prorectuni , trigonum , in medio profunde sulcatum ; veriex elevatus, uitidus , utrinque bi-foveolatus ; ociili uigri prominuli ; ^a^/pallidi, clava ovato-elongata , extus magis anqjbata ; antennœ ut in Heisei. Thorax oblongo-ovatus , capite lon- gior nitidus , tenue pubescens , antice duabus foveolis obli- qiiis , postice Hnea arcuata punctoque intermedio profunde impressus. Eljtra sub-trian^julaiia, depressiuscida, oblique 22 PSELAPHtORUM truncata , lineis duabus ex f'oveolis versus basin prodienti- hu%, notala, suturali intégra, dorsali postice abbreviala.y^Z»- domen latuiii , obtusuni, margimbus reflexis. Pedes piceo rufescentes , pubescentes,yè772or/^«5 crassiusculis , tibiis ar- cuatis, /«/'i/V pallidioiibus. Lineam paulo excedit. Habitat in pratis depressis , sub niuscis , et versus vespe- ram in graniinibus ambulat, rarius ; in Gallia, Anglia, Aus- tria et Saxonia. 4' PSELAPHUS DRESDENSIS. Pselaphusdresdensis. Herbst C. 4, pag- i ' o, tab. 89, fig. t i . Reich. M. P., 32, fig. 4. — Leach. M. Z. 3. 87. Samoa, i, 35. Denny. M. P., 4? 5 tab. 10, fig. 2. Gyll. Ins. suec, t. 4) pag- ^^^» "° ^- Heisei. Payk. Faun. Suec, 2, 364, "" 2. Tab. 80. Fig. 4. Minus elongatus, piceo-nigricaiis. Capitt trigonum , an- tice productuni, in fronte profunde canalieulatum ; vertex elevatus nitidus ; oc«//nigri prominuli ; /;a^/ corpore palli- diores , clava bvala-elongata ; antennœ ut in Heisei sed gra- ciliores. Thorax oblongo-conicus , capite paulo longior, anlice angustior, in niediovalde anipliatus et postice leviter angustatus , versas basin linea semi-circulari impressus. Eljlra sub-triangularia , depressiuscula , ad basin thorace paruni latiora et ad apicem valde ampliata , dense ciliata , fera recte truncata , bi-striata, stris integris, suturali recta, dorsali arcuata. Abdo7nen\diX.\xn\ niarginibus reflexis. Pedes graciles, testacei pubescentes ^femoribiis clav^atis, iibiis ar- cuatis , tarsis dilutioribus. I..ineam arquât MONOGRAVHIA. 23 Habitat sub muscis, locis liumentibus, in Gallia, Anglia, Austria , Suecia rarius. Semel Parisiis legi '. 6 Gemis. BRYAXIS. Bryaxis , Knoch , Leach , Samou. , Denny, Latreille. Pselaphus , Panz. , Illig. , Payk- , Reich. , Gyll. Staphylinus , Linné. Anthicus , Fabricius. Reichenbachia , Leach. Cay^Mf trigonum , tri-foveolatum (tantum in ^. tomentosa. infoveolatum) ; oculi prominuli , granulati ; palpi capitis longitu- dine, crassiusculi , i» articulo minimo spherico, -i" clavato ar- cuato , 3" obconico fere spherico , ullimo maxirao conico , extus parum amphato ; anteniiœ extrorsum gradatim crassiores , i" ar- ticulo cyhndraceo magno , i ovato, S-y minoribus obconico- subglobosis , 8 miuitno globoso ,9-10 gradatim majoribus , leu- ticulari-obconicis , ultimo conico (antennœ tantum m Brjaxi antennata aUter sunt constructae). Thorax cordatus li'ifoveo- latus. JSljtra convexa bi-striata. Abdomen latum obfusum , marginibus reflexis. Pe^es longiusculi , /emonèus validis , cla- vatis, tibiis arcuatis , tarsis monodactylis. ■ Nescio an species in Zoogical journal , t. II, p. 453 , a domino Leach desciipta sub noniine nigricans sit nova. Desciiptioneni per- brevcm hic refero : « Corpore toto nigrescente; an(cnnis, palpis pedi- busque pallidioribus. » ^4 PSELAPHlOniIM A. Thovacis foveolis œqualibus , aiiL média majore. * FOVEOLIS SULCO TRANSVERSO COSJUNCTIS. ' j I . Bryaxis longicornis. Brjaxis longicornis, Leacli. Z. M., 3, 85etZ. J., 2, /(5i. Samou. ,1,7. Denny M. P., 82, tab. 7, fig. 2. Tab. 81. Fig. i. Convexa parum elongata , nigra, elytris rubris. Caput trigonuiil , tri-foveolatuiii , foveola antica majore , duabus minoribus rotundatis in fionte ; oculi globosi, nigri; palpi capitis longitudine , ferruginei ; ««fe/i^ztB picese , pilosae, di- midio corpore multo longiores, articulo primo elongato, cy- lindraceo, 2 ovato crasso , 3-8 minoribus, elongatis , 8 mi- nimo, 9-10 longioribus , gradatim cum midecimo apice acuminato clavam efformantibus. Thorax cordatus, glaber- rimus, niger, antice et postice angustatus, lateribus valde ampliatus, foveola média, singulaque paulo anterius in utroque latere , tribus sulco transverso conjunctis, impres- sus. Eljtra ferrugineo-rubra, ad apicem nigro transverse vittata, antice tborace latiora , posterius non nihil dilatata , bi-striata, stria suturali intégra , dorsali leviter abbreviata, humeris elevatis. Abdomen latum nigrum , lineis duabus miaimis obsoletis divergentibus impressum , tribus primis seginentis fere œqualibus, marginibus reflexis. Pedes (er- ruginei, tibiis anticis in medio intus unidenticulatis , larsis rufescentibus. Lineam paulo excedit. > Habitât in Gallia et Anglia in pratis depressis. Parisiisali- quoties legi , locis Petit Gentilly et Bondj% IX y. d. 1 B . loiHjicornis .Lfdcli Brictxis j2 .B . sanguinea , M(<; . MONOGRAPHlÀ. 25 2. Bryaxis sanguinea. Pselaphus sanguineus, lU. Kaf. Preus., pag. 291. Reich. M. P., pag. 49> fig- i ' Anthicus Fab. syst. Eleiitb. i,pag. 293, n"22. Brj'axis sanguinea , Leach. Z M. 3-85 et Z. J. 2, 45i- Saniou.,1-7. Denny. M. P. 34, tab. 7, fig. 3. Tab. 81. Fig. 2. A praicedente tantum antennis brevioribus et aliter sculp- tis distincta. Anlennarum articulo piimo longiore , cylin- draceo , 2 ovato crasso , 3-^ minovibus , obconico-subglobo- sis , 8 minimo , 9-10 gradatim majoribus , truncatis , ultimo conico, acuminato. Tibiœ anticae inermes. ( An prae- cedentis femina ? ) Lineam paulo excedit. Habitat in pralis bumidis, in GaUia, Anglia, Austria, etc. Paiisiis baùd raio legi locis Petit Gentilljy et Bondy. * * FOVEOI.IS NON SULCO TRANSVERSO CONJUNCTIS , COXIS ANTICIS ' INERM16US. 3. Bryaxis fossolata. Pselaphus fossulatus, Reicb. M. P., p. 54, f. i3. Gryll. Ins. Suec. 4» P^S- ^33, n" 10. dresdensis, Payk, F. S. 2, 365 , n° 3. castaneus , Beck. Beyt., pag. i i, fig. g. Brj-axis tripunctata, Knoch. — fossulata , Leacb Z. M. 3, 86. Samou. ,1,7. Denny , M. P. 37, tab. 8, lig.-i . Tab. 81. Fig. 3. Convexa , paruni elongata , puboscens, oninino castaueo- 26 PSELAPHIOBUM picea Co/;»//f trigonum,tri-foveolatuiii ; oc«Z/ globosi, nigri ; palpi pallidi , capitls longitudine ; antennœ fenugineae, pi- losae, ut in sanguineo sed paulo inagis crassae, articulo ul- timo obtuso. Thorax cordatus , in niedio valde ainpUatus , tribus foveolis aequalibus inipressus. Eljtra breviora, an- tice vix basi thoiacis laliora , pcstice valde anipliata, fere recte truncata , bi-striata , stria suturali recta , dorsali ar- cuala. Abdomen latum obtusuui , marginibus anguste re- flexis. Primo segmente maxiiuo, duabus lineis minimis divergentibus impresso. Pedes ferruginei , tarsis palli- dioribus. Lineam œquat. ■ - Habitat in pratis humidis ad radiées arborum , in vegeta- bilibus putrescentibuset quisquiliis sat frequens. Commune Parisiis legi. 4. Bryaxis h^matica. Pselaphiis hœmaticus. Jleicb. M. P. 52. fig. [9. Brj'-axis hœmatica, Leach. Z. M. 3-86. Sam ou. , i-'j Denny, M. P. 38, tab. 8, fig. 2. Tab. 82. Fig. i. Elongata parum convexa omnino castaneo-cynnamomea. Caput trigonum, tri-foveolatum ; oculi globosi , nigri ; palpi pallidi ; antennœ ut \nfossulata sed pallidiores.y^o- rax cordatus, antice et postice angustatus, non in medio valde ampliatus , tribus foveolis rotundatis impressus , aliis foveolis irregularibus postice fere conjunctis, Eljtra abdomen et pedes ut in fos sala ta sed colore pallidiore, elytris paulo longioribus et minus ampliatis. Lineam aequat. Praecedenti aflinis sed colore pallidiore , thorace minus ampliato et foveolis fere conjunctis praecipue distincta. L\ y . 1 ) . hœfHûbca . A'ù'A . 2 . R . au tfo mina lis . . li,l>c . ?>. 1^ . Deiiriwsa . .lu /h? . if.J/enwJiJ imp. MOJSOGRAPHIA. 2^ Var. p Brj-axis perforata. Abdominis segmente primo postice bi-sinuato et foveola profunda utrinque impresso. T.82,fig. i,«. Var. 7 Bryaxis sinuata Abdominis segmente primo postice bi-sinuato, imperforato. T. 82, fig. 1,^. Var. B Brjaxis bi -denticulata. Abdominis segmenlo primo postice producto et in medio bi-denticulato. Tab. 82 , fig. I , c. Habitat in pratis humidis et sylvis frequens. Parisiislegi. Vav. (îcommunis, V. 7 rarior et V. S rarissima. 5. Bryaxis abdominalis. . Tab. 82. Fig. 2. Parum convexa rubro-cynnamomea. Coput trigonum tribus foveolis impressum ; palpi et antennœ ut in B. hce- matica. Thorax cordatus, antice et postice angustatus , tri- foveolatus. Elytra antice thorace parum latiora , posterius non nihil dilatata, bi-striata, stria suturali intégra, dorsali postice leviter abbreviata. Abdomen latum , primo segmente maxime apice producto, emarginato-bi-dentate, in disce duebus tuberculis elengatis parum elevatis, nitidis, diver- gentibus , ca^teris articulis confuse conjunctis, in medio profunde rotundatim impressis et postice duebus tubercu- lis prominulis dense pubescentibus notatis. Pedes ut in hœ- matica. Lineani œquat. Statura , celer et similitude hœmaticœ , thorace amplius dilatalo, foveolis tribus sequalibus non conjunctis et tandem abdomine aliter sculpto distinctus. Ex musée dom. com. Dejean qui ex America septen- trionali accepit et mihi ad descriptionem bénévole cenunu- nicavit. 2b PSELAPHIORIIM 6. Bryaxis DEPRESSA. Tab. 82. Fig. 3. Elongata minus convexa, depressiuscula. Ca/nit tiigo- num, nigrum, tri-impressum ; oculi nigriprominuli ;y>a^^ nigri; antennce piceae , extrorsum nigricantes , dimidii cor- poris longitudine. Thorax castaneo-pallidus , depiessius- .culus, ante médium ampliatus, tribus foveolis a'qualibus impressus. Eljtra depressiuscula , cynnamomea , antice thorace parum latiora , non nihil posteiius dilatata , apice recte truiicata , duabus striis notata , suturali intégra , Im- merali parum ahbreviata ; hurneris ii\e\a.i\s. Abdomen nigro- piceum, obtusum, marginibus reflexis , primo segmente maximo, duabus lineolis minimis divergentibus in disco impresso. Pedes colore corporis dilutiores. A caeteris tantum corpore depressiusculo distincta. Dom. de Laporte hanc speciem ex agris Telonis accepit et inilîi bénévole concessit. foveolls json sulco transvef80 conjuhctis, coxis anticis spina acuïa armatis. 7. Bryaxis lefebvrei. Tab. 83. Fig. I. Convexa, minima , nigro-picea. Caput nigrum, trigo- num , tri-impressum ; oçuli nigri ; palpi picei ; antenncu ut in Jbssula ta. Thorax cordatus, in medio ampliatus, tri-foveolatus. Eljtra picea aut ferruginea, antice thorace parum latiora , postice non valde ampliata , fere parallela, bi-striata. Abdomen nigrum, primo segmento maximo. Pedes graciles, picei ; coxis anticis in nonnuUis (an mari- bus? ) spina arcuata armalis. lA HJ l^irvaxis y . B . / e^eùvrei . . Uiié . ^ . B , ruhrinen/iifi . . lu/'é . .luho A-i. J.<'/>r N.Tlimond MONOCBAPHIA. 2Q Hsec s\iec\esjb.ssulata diniidio minor, elytris niagis angus- taliset coxis anticis spinaarmatis valde distincta. Lineani non aîquat. Habitat cumjbssulata sed rarior, tamen Parisiis, et prae- cipue in silva Bondj, circum stagna, versus vesperam plu- ries legi. 8. BrYAXIS RDBRIPENNI5^. Tab. 83. Fig. 2. Elongata , convexa , nigro-picea. Caput trjgonum, tri- impressum ; oculi nigri ; palpi picei ; antennce testacefe ut iufossulata. Thorax coidatus , magis convexus , ante mé- dium valde ampliatus , postice magis angustatus , piceo- obscuius, non nitidus, tri-ioveolatus, foveola média oblon- giuscula, duabus cacteiis rotundatis non supia sed iu lateribus impressis. Eljtra sanguineo-iubi a , bi-striata. Abdomen nigro-piceum , pvimo segmente maximo. Pedes pallidi , longiusculi , coxis anticis in omnibus individuis spina arcuata armatis , libijs inteimediis intus apophysa breviore oi'natis. Lineam paulo excedit A caeteris facile distincta thorace postice angustiore et tri- bus loveolis non in disco impressis. In Gallia, Austria et Germania, sub lapidibus in pratis depressis rarius. Unicum individuum Parisiis legi. 9. Brvaxis xanthoptera. Pselaphus xanthopterus , Reich. M. P. p. 56. Fig. 14. Tab. 83. Fig. 3. Elongata, convexa, nigra, elytris fenugineo-rubris. Ca- put trigoimm , tri-impressum; oculi n\^r\ ; palpi m^n ; an- 3o PSELAPHIORDM tennœ piceae , ut mjbssitlata. Thorax nigro-nitidus , corda- tus , ia medio valde ampliatus, tribus foveolis lotundatis aîqualibus impiessus. Eljtra ferrugineo-iubra, bi-striata. Abdomen nigrum, marginibus reflexis , primo segmento niaximo. Pedes picei ; coxis anticis in nonnullis indivi- dius ( an maribus? ) spina arcuata armatis et iibiis inter- niediis apophysa spiniforme ornatis , in feminis coxis niu • ticis et apophysa tibia luin minus elongata et minus acuta. Lineam aequat. Coxis anticis non in omnibus individuis spina armatis, apophysa tibiaium longiore et tandem thorace in medio ampliato et nitido a prsecedente valde distincta. Habitat in pratis depressis Germanise rarius. B. Thoracis foveolis inœqualibus , média minima. lo. Bryaxis Gory. Tab. 83. Fig. 4. Convexa , parum elongata , castanea , abdomine minus obtuso. Capitt tiigonum , tii-impressum ; oculi nigri ; palpi pallidioies, capitis longitudine ; antennœ testaceœ ut in fossiilata. Thorax n'iùdus^ cordatus, antice et postice augustatus, valde ante médium dilatatus , tribus foveolis inaequalibus notatus, foveola média minima. Eljtris con- vexis , bi-striatis, stria suturali intégra, dorsali brevissima, levitei- impressa vix perspicua. Abdomen latum minus quam inprœcedentibus obtusum, fere acutum, marginibus reflexis et primis segnientis sequalibus. Pedes ut ïnfos- sulata. Lineam arquât. , Ex museo dom. Gory qui ex America aequinoxiali accepit. IX 84- Q ^ Brvaxis y . J^ . rmfncssa /'mz. 3 W ■ anù'f/naùi Juhé ,3 B .jt/nror/i/n le^irh. i.B . to/npntosa . De/. Aubi deù. JX JiénwruL unp MONOGRAPHIA, 3f M. Bryaxis IMPRESSA. Pselaphus impressus. Panz. F. I. G. 89-10. Reich. M. P. 58, fig. i5. Latieille. Gen. Ciust. et Ins., 3-77. Bryaxis impressa , Leach. E. E. , 9-117. Sa mou. 1-7. Denny. M. P. 36, tab. 7, fig. 4. Tab. 84. Fig. i. Convexa , paium elongata , iiigia , elytris rubris. Caput tiigpnum, tri-impressuin ; oculi nigii , pioiniiiuli ; palpi testaceo-fenuginei ; antennceY^CQc!è\\\.'\nfossuIata. Thorax coidatus , niger, antice et postice angustatus , in medio ampbatus, tribus foveolis inaequalibus impressus, foveola média minima. Elytra convexa ferrugiueo-iubra , nitida, ad margines nigiescentia , bi-striata, stria suturali recta, intégra dorsali arcuata postice leviter abbreviata. Abdomen nigrum , nitidum , lineis tenuissimis divergentibus impres- sum , primis segmentis aequalibus , niarginibus reflexis. Pedes ferruginei , tarsis pallidis. Vix lineam aequat. Habitat in pratis humidis ad radiées arborum, et versus vesperani in gràminibus celeriter ambulat ; in Gallia, An- glia , Austria , et etiam Parisiis non infrequens. 19,. Bryaxis antennata. Tab. 84- Fig. 2. Convexa, parum elongata, nigra, elytris rubris. Caput, palpi et oculi omnino ut in impressa ; antennœ nigro-piceMf trigouum, tri-impressum ; ocï//i nigri, pro- minuli;pa^«'pallidi ; antemiœ pallidœ ; ferç ut in Jbssu la ta sed -breviores et graciliores. Thorax cordatus, in medio ampliatus, confertissime punctulatus, tribus foveolis inse- qualibus notatus, foveola média, minima. Elytra convèxa, bi-striata , stria suturali integia recta, dorsali arcuata , leviter postice abbreviata. A bdomeii ohtusum , marginibus reflexis, primo segmente sequentibus paule majore. Pedes graciles , testacei , tarsis pallidioribus. Vix lineam sequat. MONOGRAPH/A. 33 A cgeteris colore pallidiore et prsecipue tliorace punctato difFert. Habitat in sylvis, die ad radiées arhoruni, et versus vespe- lam in graminibus ambulat; in Gallia et Anglia. Pluries Parisiis legi in loco Bondy. i4- Bryaxis tomentosa. Pselaphus tomentosus. Dejean, in Museo. Tab. 84. Fig. 4. Curta , fusco-cynnamomea , valde pubescens. Caput tri* gonum , inimpressum , inter oculos sed non in vertice punctatum ; oculi , palpi et antennce ut in prsecedente. Thorax cordatus , antice et postice angustatus , in medio foveola minima vix perspicua et utrinque tantummodo depressionibus obsoletissimis notatus. Elytra , abdomen et pedes ut in praecedente. Pube densiore , capite non inipresso et foveolis thoracis vix perspicuis a caeteris distincta. Ex Museo dom. com. Dejean , ex America septentrio- nali a domino Leconte missa. 7 Genus. BYTHINUS. ^ Bythinus , Leach, Saraou. , Denny, Latreiile. Pselaphus , Panz. , Payk. , Reich. , Gyll. Arcopagus , Leach, Samou. , Denny, Latreiile. Bostrichus , Schrank. Curtus , convexus. Caput trigonum, tri-foveolatum ; oculi grauulati; palpi maxillares capite longiores , articule i" sphe- rico minime , a* clavato , 3° fere spherico , 4" securifoi'mi valde ialus ampliato , aut globoso-truncato ; anlennœ corporis vix Ion- i833. i3 34 PSELAPHIORUM gitudioe , crassae, articule i" magao , 2° etiam magno, anl spherico (Arcopagus , Leach) , autiatus niagis producto (Bythi- nus , Leach ) , 5-8 sphericis minimis , coarctatis , aequalibus , g-io iterum majoribus lenliculari-perfoliatis , 1 1 maximo, ovato. Thorax siib-globosus , antice et postice angastatus , linea ar- cuata versus basia impressus. Eljtra convexa , ad basin bi-pli- cata et uai-striala , profunde puactata. abdomen latum, obtu- sum, marginibus vix visibiliter reflexis. Pedes graciles , femo- vibus incrassatis , tibiis arcuatis , tarsis monodactylis. A. jintennarum secundo articulo intus producto. (Bythinus, Leach-} 1. Bythinds Cdrtisii. Bjthinus Curtisii. Leach. M. Z. , 3 , 83. — ^ — Samou. I , 8. — Denny. M. P. , 20 , tab. 3 , fig, i . Bj-ihinus çurtisianus . Leach. Z. J. , a , p. 446- Tab. 85. Fig. i. Piceus , pube Isevi tectus. Caput trigonum , tri-foveola- tuin , foveolis frontalibus minimis , vertice elevato et linea tenuissima impresso ; oculi nigri , prominuli ; palpi maxil- lares capite longiores , rufescentes , articulo ultimo inius securiformi-elongato ; anlennœ crasssc , testaceae, pilosae , articulo 1 " crasso cylindraceo , 2 spherico intus leviter acute producto , 3-8 minimis globosis , 9-10 lenticulari- perfoliatis , ultimo conico- ovato. Thorax convexus , ca- pite latior, antice et postice angustatus, supra versus basin linea arcuata impressus. Eljtra inflata , sat profunde punc- tata , basi bi-plicata , ad suturam uni-striata. abdomen brève , segmentis œqualibus. Pedes testacei , femoribus in- crassatis , larsis pallidioribus. Lineam sequat. Sa i.h IWlhiuus y. U. Ciir/7ô^u . Le<,ch . 2.\->. /anujcr. Aube . .'5 . 1\ . Bure/lu Denni/ . 4..\\. ,wcarn/or. Roich . /.e/,r„ MON06RAPHIA. 35 Habitat praecipue in lijjno putrido in Gallia et Anglia. Parisiis sat commune in vaporariis hortulanorum inveni. 2. Bythinus i.uniger. Pselaphus hœmaticornis. Dejean. Cat , i33. Tab. 85. Fig. -i. Piceo-rufus, pube tectus. Caput trigonum , tii-foveola- tum , in vertice lineolatum ; ocu/i proniinuli ; palpi maxil- lares pallidi , articule ultimo intus valde securiformi ani- pliato ; antennœ brèves , crassae , articulo primo cylindra- ceo, 2 intus angulato-lunato , 3-8 minimis globosis , 9-10 perfoliatis , 1 1 ovato-conico obtuso. Thorax sub-globosus , ante médium ampliatus, versus basin supra linea arcuata impressus. Elytra bi-plicala , profunde punctata et ad su- turam uni-striata. Pedes picei , femoribus incrassatis , tar- sis pallidioribus. Linea dimidia vix longior. Habitat in Gallia et Germania. Unicum individuum in graminibus ambulantem Parisiis legi. 3. Bythinus Burellii. Bjthinus Burellii. Denny. M. P. 22, tab. 4, fig- i- Tab. 85. Fig. 3. Piceo-rufus , pube tectus. Caput trigonum , tri-impres- sum , in vertice bi-eviter lineolatum ; oculi nigri ; paljn maxillares rufescentes, articulo ultimo intus valde securi- formi-ampliato ; antennœ brèves, crassaî, testaceae, arti- culo 1° magno cylindraceo, 2" maximo intus angulato lunato-quadrato , 3-8 minimis globosis , 9-10 lenticulari- 36 PSELAPHIOROM perfoliatis, uUiino crasso obtuso. Thorax sub-globosus , Jineaarcuata impressus. Eljlraxûàe convexa , punctata, biplicala et uni-stnata. Abdomen brève, obtusum. Pec^e* picei , larsis pallidioribus. Linea dimidia vix longior. Habitat in GaUia et Anglia. Magnitude, color, etsumma affinitaspraecedentis; sed se- cundo antennaruin articulo quadrato-lunato valde dis- linctus. 4. Btthinus seccriger. Pselaphus securiger. Reich. M. P. 45, 9. Bjlhinus I.each. Z. M. 3, 83. — — ._- — . Samou. I, 8. Denuy. M. P. 21, tab. 3, fig. 2. Tab. 85. Fig. 4. Aut niger, aut piceus , pube laevi tectus. Capui trigonum , tri-impressuni , in vertice sulco tenuissimo notatum ; oculi nigri ; palpi maxillares palbdi , articulo ultivno valde intus dilatalo; «nfe/zwtH crassse, testaceae , articulo i" cylindraceo, 2° maxinio intus acute securiformi , 3-8 minimis glo- bosis , g-io perfoliatis, ultimo crasso obtuso. Thorax o\n- ninout in duobus praîcedentibus. Eljlra convexa punctata bi-plicata et uni-striata. Abdomen obtusum. Pedes cras- siusculi picei , tarsis dilutioribus. Linea dimidia vix longior. Habitat in humidis pratis ad radiées arboriini , in Gallia, Anglia et Gerniania. Parisiis seniel legi. 86 B\nhiniis 3. B . çIû/>rwo//iS . Ac-ù'A . If ^ ■ ffMCf'opn//HU' .luhé . Auh^ ,U . \ /!,-nwi, MONOGRAPHIA. Z'] 5. BVTHINUS NODICORNIS '. Tab. 86. Fig. i. Piceus , pubi la^vi lectus. Capiit irigouuia , tri-foveola- luin , vertice elevato in ir.edio linea brevissinia iuipresso; cculi nigri proniinuli ; palpi ruftscenies capite longiores , articule ultinio elongato intus ampliato,; an/e«/7rcvicûrne . ÂeicA. Athc ,M ■ N liéinonJ iitip MO;.OGRAPH1A. 4^' impressionibus, Elytra convexiascula , bi-striata. Abdomen la tum minus obtusum , margiaibus reflexis. Pedes longiusculi , tarsis moaodactylis. Hoc genus Bythino viciauin corpore minus convexo , se- cundo palporum articulo longiore, thorace inimpresso et elytris impuDctatis minus inflatis praecipue distinctum. I. TyCHUS NIGER. i Pselophus nïger. Payk. F. S. 3, p. 365, n° 4« nodicornis. Beck Beit. 12, tab. 2 , fig. 10. 2 ruficornis. Dabi. — — détritus. Essembeck. j- et 2 niger. Reicb. M. P. 35, fig. 5. Gyll. Ins. suec. 4^ P- 226, n° 4* — Tjchiis niger. Leacb.Z. M. 3, 84,etZ. J.2, 45o. Samou. 1 , 42. Denny. M. P. 3o, tab. 6, fig. 1. Tab. 88. Fig. 1. Piceo-niger , cinereo valde pubescens. Caput trigouum , apice leviter bifidum et in vertice lineola lenuissinia iin- pressum ; oculi nigri. P«//?jf testacei , 1° articulo niinimo spherico , 2° clavato arcuato , 3° triangulari-elongato , intus «lilatato , 4° securifornii obtuso , intus valde anipliato ; an- tennce testaceae, pilosœ , dimidio corpoi;e paulo longiores , articulo 1° cylindraceo magno, 2° ovato etiani niagno, 3-8 mininiis globosiusculis coarctatis , quinto in masculis multo majore globoso obtruncato , g-io gradatim majoribus, ob- truncatis , ultinio maxinio ovato. Thorax convexus, capite longior et latior, antice magisangustatus et in lateribas fera angulatç-ampliatus , supi«a laevis. Eljtra antice tliorace la- tiora et postice nonnibil dilatala, apice fere recte truncata, inipunctata, bi-striata , stria suturali lenui intégra , dorsali valde inipressa , postice abbreviata. Abdomen latuni , niargi- 44 PSELAPHIORUM inbus reflexis. Pedes graciles fertuginei, tarsis palli- dioribus. Vix lineam a;quat. Habitat in Gallia , Anglia , Sueccia , sub arborum cortice et sub inuscis. Parisiis plures legi sed tantum femiwam. 9 Genus. TRIMIUM. Pselaphus y Reich. , Gyll. Euplectus , Denny. Elongato-cylindraceus. Capiit tri^onum , uniice rotundatum , impressum; oculi minuti ; paipi capitis longitudine , articule 1" splierico, 2 clavato , 5 fere spherico, 4 secnriformi; antennce brevissimae articulis i-2crassis, 3-8 minimis coarctatis, g-io len- ticulari-perfoliatis , 1 1 maximo ov.ito. Thorax capite vix latior , postice angustatus , foveolis tribus sulco transverso conjunctis impressus. Eljtra convexa , vix thorace longiora , impunctata , bi-striata. Abdomen oblongo ovatum , denressiusculnin , niar- ginihus reflexis. Pedes médiocres tarsis nionodactylis. Hoc genus primo aspeclu vix Euplecto distinclum , attanien corpore cylindraceo et palpis aliter sculptis certe ab illo sepa- randnm. I. TrIMIUM BRF.VICORNE. Psclaphus brt'vicornis. Reich. M. P. 47» ^iî- •<>. Gyll- Ins. Suec. /\ , 23o, u" 8. Euplectus Denny. M. P. i8 , tab. 2 , fig. 4 Tab. 88. Fig. 2. Rufo-testaceus , nitidus glaber. Caput niajusculum , tri- gonum , an tice rotundatum , in fronle duabuslineis antice convergentibus impressuni ; oculi nigri ; paipi pallidi , ar- ticule lomininio spherico, 2° curto clavato , 3° fere sphe- rico primo majore ; 4" securifoinii intus ampliato ; aiitennœ testaceœ vix thoracis médium altingentes, articule i^magno MONOGRAPHIE. 4^ cylindraceo, 2° ovato etiam inagno , 3 -8 minimis, globosius- culis, coarctatis , 9-10 gradatim majoiibus, lenticulari-per- foliatis , uUiiuo ovato maxime teitiam partem antennae efformante. Thorax vix capite latior sed multo longior , obovatus , antice et praeseitim postice angustatus , supra ad basin tribus foveolis sulco transverso conjunctis impres- sus , foveola média majore. Elytra thorace latiora sed vix longiora , bi-striata , stria suturali intégra laevi , dorsali abbreviata et valde impressa. Pedes médiocres , femoribus anticis crassioribus , tibiis extus dilatatis, tarsis tenuibus. Bis tertiam lineae partem aequat. Habitat in Gallia , Anglia , Sueccia et Austria sub muscis ad radices arborum. Unicum individuum Parisiis legi. 10 Genus. BATRISUS. Pselaphus , Reich. Bryaxis , Deony. Corpus cylindraceo- elongatum , conveximi. Cn p ut ma'^us'^ culum in vertice tuberculosum , utrinque lateribus elongato- elevalis; palpi maxillares capitis vix longitudine, i"* articule minimo spherico , '2° arcuato clavato , 2° fere splierico intus le- viler angulato, 4° conico intus paruni ampliato; antennœ nioli niformes fossula lalerali orientes. Thorax trapezoïdalis in niedio canalicula lougitudinali et utrinque singula ante basin cum tribus foveolis conjunctis, his foveolis, média majore, sulco transverso Li-sinuato connexis. Elytra convexa , bi-striata, humeris tlevatis. abdomen eloogalum , convexum, postice an- gustatum , marginibus non reflexis. Pedes ^raiCÏles ,J'einoribus valde incrassatis , tibiis elongatis , tarsis monodactylis. 46 PSELAPHfORUM I. Batrisus FORMICARIDS. Tab. 89. Fig. i. Elongato-convexus, cynnamomeus. Capiit ma']iisc\iiviin , quadratum , gianulatuin , in vertice tubertulo magno fos- sula minima in medio impresso et sulco profundo circuin- ducto , niarginibus elevatis sulcum anibientibus ; ociili ni- gri granulati ; palpi testacei ; antennœ testacecC pube teclae , 1° articule cylindraceo , 2-8 sequalibus splierico-obconicis , 9-10 gradatini niajoribusapice intus leviter acuteproductis, ultimo maxiino externe ad apicem et interne ad basin de- pressiusculo , in nonnullis individuis intus apophysa acuta ad basin armato (an cf)- Thorax trapezoïdalis in niedio ca- naliculo longitudinal integro et utrinque singula ante basin cum tribus foveolis conjunctis , his foveolis sulco transverso bi-sinuato connexis. Elytra nitida bi-striata , stria suturali intégra recta , dorsali abbreviata , humeris valde elevatis. Abdomen elongatum , prinio segmento tribus foveolis im- presso. Pedes longiusculi ,Jcmoribus valde incrassatis. Habitat in Gallia sub lapidibus et uiuscis ad radices ar- boruni in societate cuni fornùcis niinimis fulvis. Parisiis in silvis BononicT et Fontis-Bellaquei pluries legi. 2. Batrisus Delaporti. Tab. 82. Fig. 9. Elongato-cylindraceus , convexus , badio-cynnaniomeus. Caput majusculum , qnadranguluni , granulatum , in ver- tice tuberculuni magnum fossula minima in medio im- pressum et sulco profundo circumductum observatur , late- ralibus niarginibus elevatis antice in tuberculo rolundato terminalis ; palpi pallidi ; antennœ capitis cum thorace vix longitudine, pube Isevi tectae, articulo 1° cylindraceo magno, L\ 6\ \9 j b \ 1 . c . i.d. j'^Soiretsc. y. /iénmnii inip MONOGRAPHIA. 4? 2° fere spherico etiam magno , 3-8 aequalibus spherico- obconocis , 9-10 gradatim inajoiibus obconicis , ultiino ovato intus ad apicem depressiusculo. Thorax tiapezoidalis in medio linea longitudlnali et utrinque singula ante basin cum tribus foveobsconjunctis , bis foveolis sulco transverso bi-sinuato connexis , inter Uneolas leviter utrinque cari- natus. Eljtra convexa, nitida , bi-striata , stria suturai in- tégra , dorsali abbreviata, humeris elevatis. Abdomen elon- gatuni , primo segmento tribus foveolis impresso. Pedes longiusculi ^femoribus incrassatis. Habitat in Gallia. In Ugno putrido semel Parisiis silva Bo- nonise in societate cum formicis minimis fulvis legi, 3. Batrisus Brullei. Tab. 89 Fig. 3. Elongato-cylindraceus , convexus , badio-cynnamomeus. Caput majusculum , trigonum , antice rotundatum et dense longis pilis luteis suborna tu m , in verlice tiiberculum magnum in medio inimpressum , sulco profundo bi-punc- tato circumductum observatur , marginibus tantum latcra- libus elevatis ; ociili nigri ; palpi testacei ; anteniice testacese pilosae , primo articulo cylindraceo-elongato , 1° ovato ma- gno , 3-8 minimis sequalibus spberico-obconicis , g- 10 obco- nicis gradatim majoribus, ultimo ovato brevi extus ad apicem depressiusculo. Thorax, elj-tra , abdomen et pedes ul in praecedente. Lineam cum dimidia sequat. Habitat in Gallia. Dom. BruUé in silva Fontis-Bellaquei unicum individuum invenit in ligno antiquo, et generose mihi concessit. Prsecedentis magnitudo et summa affinitas; an tennis paulo longioribus et minus coarctatis fere tantum distinctus. /[s pselaphiorum 4. Batrisus OCULATDS. Pselaphus ociilalus. Dej, Cat. i33. Tab. 89. Fig. 4. Elongato-cylindraceus , convexus, badio-cynnamomeus. Caput majusculum , trigonum , granulatum , et sub dense et longe pilosum , in vertice tuberculum magnum in medio infoveolatum sulcoprofundo bi-punctatocircumductum ob- servatur, marginibus lateralibus elevatisetantice ut cornubus rectis obtusis productis ; oculi nigii ; palpi pallidi , articulo ultimo magis quam in praecedentibus elongalo ; antennœ di- midii corporis longitudine, articulo 1° cylindraceo-elongato , a" ovato magne, 3-8 aequalibus globoso-obconicis , 9-10 gradatim majoribus , 10 interne acute angulato , 1 1 ovato- elongato extus ad apicem depressiusculo et intus ad basin spina brevissima armato. Thorax, elytra, abdomen et pedes omnino ut in Delaporti , sed tibiœ posticae spina acuta intus ad apicem sunt armata:. Habitat in Gallia. Unicum individuum a dom. Solier concessum possideo circum Massiliam captum. Parisiis dom. Chevrolat pluvies invenit iu fonniceto. Prsecedenti affinis , sed capite fere cornuto , antennis lon- gioribus gracilioribus et tibiis posticis spina armatis vere distinctus. 5. Batrisus venustus. Pselaphus venustus. Reich. M. P. 65, fig. 18. Bryaxis nigriventris. Denny. M. P. 4i> tab. 7, fig. i. Tab. 90. Fig. i. Elongato-cylindraceus , convexus , badio-cynnamomeus , abdomine nigro Caput majusculum , trigonum , anticc ro- IX ^0 ■2. h ,3.n. bal ri SU S 1 .v^. ix'fKUS'Ifis- lù'w/i . 2.1>- a/l>ii)/iiriis. Dcj . .'. 1) . /ntfdlicollts. Pc/. 4- 1^- J'>iujui'(i . ,/„/><•'. ]V. lîfmonit unp MONOGRAPUIA. Aq tundalum et dense longis pilis In tels subornatuni , in veitice tubeicnlum magnum in medio leviter inipressnm et sulco profundo bi-punctalo circumductum observatur , margi- nibus , antice minus, postice magis elevatis , sulcum am- bientibus; oculi nigri ; pnlpi testacei. ^ntennœ , thorax , eljtra, abdomen eipedes omnino ut in praîcedente (abdo- mine nigroet tibiis posticis inermibus). Lineam cuin dimidia aequat. Ha])itat in Gallia, Austrla , Italia , Anglia et Ilelvctiï, snb arborum cortice et in ligno antiquo. Unicuni indivi- dnuin agro Lugdunensi ad radices arboiis in bypnis nnn foi micis parvis doni. Lucas niense octoln-o detexit. 6. BaTHISUS ALBIOMU;iIS. Pselaphiis albiouicxis. Dej. in museo. Tab. 90. Fig. 2. Elongato-cylindraceus, convexus, niger, elytris castaneo- festareis. Cnput majusculum , nitidum , in vei tice tuber- cnUim parum elevatum in medio fossula vix peispicua im- pressum et sulco laivi circumductum observatur , l:oc sul- cum postice duabus foveolis rotundatis est tcrminatum , marginibus anticis et laleralibus parum elevatis snlcum ambientibus ; oculi nigri ; palpi pallidi ut in praecedenle ; antennœ testacese dimidii corporis longitudine, articido 1° cylindraceo-elongato , 2° ovato, 3-8 minoribus globoso- obconicis , 9-10 gradatim majoribus, ultime ovato extus ad apicem depressiusculo. Thorax niger, nitidus, trapezoi- dalis , in medio lineola brevissima et utrinque singula in- tégra ante basin cum tribus foveolis conjunctis, Iiis foveolis sulco transverso bisiuuato connexis. Eljira testacea. Ab- domen nigrum , pedes testacei ut in De Laporti. Lineam cum dimidia panlo supcrat. 5o PSttLAI'TIIOULiM Ex inuseo dom. Com. Dejean , qui ex Aniciica Septcntrio- nali accepit et ad descriptionein cominunicavit. Ab omnibus vere distinctus capite et thorace nitidis , nigris , et linea média tboracis valde antice abbreviata vix perspicua. "J. BaTRISITS LINEATICOLLIS. Pselaphus lineaticollis. Dejean in museo. Tab. 90. Fig. 5. Elongato-cybndiaceus , convexus, castaneo-testaccus. Caput quadrangubim , granulatum, in vertice tubeiculum magnum in-impressum sulco lœvi circumductum obser- vatur , marginibus, antica et laterabbus parum elcvatis sulcum ambientibus ; palpi ut in albionico ; antennœ testa- cese , pilosse , articule primo cybndraceo-elongato , 2-8 ini- nimis globoso-obconicis , 9 obconico paulo majore, 10 maximo globoso , ultimo ovato-elongato. Thorax , abdo- men et pedes ut in Be ha.T^orti. Habitat in America Septentrionab. Lineam cum dimidia œquat. Ex museo dom. Com. Dejean, qui ad descriptionein communicavit. A cœteiis decimo articulo maximo spberico valde dis- tinctus. 8. BaTRISUS BUQUETI. Tab. 90. Fig. 4. Elongato-cylindraceus , convexus , castaneo-testaceus , abdomine nigro. Caput majusculum, rotundatum, granu- latum , in vevtice tuberculo nitido Jossula minima in medio •impresso et sulco profundo circumducto, marginibus late- rabbus elevatis ad apicem feie acute convergentibus , sulcum ambientibus; palpi ut in De Laporti ; antennœ MONtXJilAi;!! \. 5l Thorax trnpczoiclalis , in luctlio linea longilutlinali et utrinque singnla ante basin cuin tribus foveolis conjunctis , bis foveolis sulco transverso bi-sinuato connexis. Kljlra ut in De Laporti. Abdomen nx^rxxm , nitiduni, elongatum , primo segmento tribus foveobs impresso Pedes médiocres, femoribus incrassatis. Lineam cum dimidia œquat. Habitat in Gallia. Dom. de Laporte unicum individuum sine antcnnis in niuseo possidebat et generose niihi concessit ; tantum liunc vidi. A caîteris capitis marginibus antice fere acute convergon- tibus praecipue distinctus. n Genus. EUPLECTUS. Eupleclus , Kirby, Leach , Samou. , Denny. Pselaphus , lUiger, Payk. , Gyll. StaphjUinis , Panz. , Marsham. ^nlhicus , Fab. Elongatus, depressus. Caput fere semper impressuni ; oculi mihimi, granulati ; palpi maxillares capilis" vix l'ongilLidine , aiticiilo primo sphserico mininio , i clavalo, 3 fere sphaerico primo majore , 4 elonj^ato ovato vix intus amplialo ; antcnnœ crassae, brèves, vix capitis cum ihorace longiludine, primo articulo cylimbaceo , i ovato crasso , 5-8 minimis i^lobosis , coarctatis , 9-10 majoribus, leoticulari-perfobatis, 11 maximo, ovale. Thorax depressus , cordatus aat quadralo roliindatiis , fere angulatus , supra impressus, et saepe cruciatim. Eljlra quadrata , depressa , bi-striata Abdomen depi cssum , segmentis œqnabbus, marginibus rertexis. Pcdcs breviusciili , tavsis mo- nodactybs. 52 PSF.LAPHIORUM A. Capite impresso. * In MBDIO VBRTICE FOSSULA MINIMA. I. EUPLECTUS SULCICOLLIS. Pselaphus sulcicollis. Reich. M. P. 62, fig. 17. Cryll. Ins. suec. 234» no 41. 1 Dresdensis. Illiger. Kaf. Preuss. 1 , pag. 290, a"* 1 . Payk. F. S. 2, 365. Anthiciis Fab. Syst. Eleulh. i , pag. 293 , n° 28. Brjaxis sulcicollis. Curtis. Brit. Ëntoin. tom. 7, n° 3i5. Tab. 91. Fig. I. Elongatus , depressus , cynnamomeus , valde pubescens. Caput tiigonuni , aiigulis obtusis , depressum , duabus in fronle fossulis convergentibus antice tate conjunctis , pos— tice in aliis fossulis rotundatis terminatis , vertice elevato , nitido , in disco foveola tenuissinia impresso; oc«^/ nigri ; palpi maxillares testacei ; antennœ testaceae capitis ciim tliorace longitudine, pilosœ, articule 1 " cylindraceo, 2° ovato, S2X sequenlibus miniinis globosis coarctatis , niajoribus , g-ioiterum majoribus , distantibus, lenticulari-perfoliatis, ultimo maxinio parunî acuniinalo. Thorax capite longior vix latior , cordatus , antice et postice angustatus , ante médium dilatatus, ad basin tribus foveolis, média maxima triangularia , sulco transverso conjunctis et in niedio linea longitudinali impressus. Eljtra tliorace latiora , bi-striata, stria suiurali intégra dorsali brevissima , fere recte truncata et ad angulos externes pro abdominis marginibus reflexis excisa. Abdomen latuin , depressum, elytrorum longitu- dine. Pedes rufescentes, femoribus crassiusculis , libiis compressis arcuatis , tarsis pallidioribus. Lineani cum duiiidia aequat aut superat. . Habitat in Gallia , Anglia , Austria et Sueccia in hypnis. IX S' 2. â. Euplcolus 3. J*. . fisrhen . « x . ^ . 1", . A/rùu . Dctini/. Allie M . S.Jl^jnûnd wy?. MONOGRAPHIA. 53 '2- EUPLECTUS NANUS. Pselaphus nanus. Reich. M. P. , pag. 69, fig. 20. '■ = Gyll.ins.suec. t. 4, pag- 237,11014. EiiplectusFieichenbachii.hea.ch. Z. M. 3, 82. — — ■ Saniou. 1, 7. Denny. M. P. 9, tab. i, fig. 1. Tàb. 91. Fig. 2. Elongatus , depressus , castaneo-piceus , vix pubescens. Caput trigonum , fossis duabus profundis convergentibus antice late conjxinctis impressum , in occipite elevato, nitido, foveola minima ovali observatuv ; ocm/i nigri ; palpiiesiAcei; nntennai fen'ugineae piloseecapitis cuni thorace longitudine, articule primo cylindracea , 2° crasso spbevico , 3-8 aequali- bus , miniiiiis , globosis , coarctatis ,9-10 iterum niajoribus , lenticulaii-perfoliatis, ultiinomaximoovato. Thorax capite latior et longior , antice et postice angustatus , paulo ante médium ampliatus , ad basin supra tribus foveolis sulco (ransverso conjunctis et in disco antico striola sat |)rofuuda abbreviata impi-essus. Elj-tra thorace latioraet longiora,bi- striata, stria suturali intégra, dorsali abbreviata, adangulos externos non excisa. Abdomen elytrorum longitudine aut longius , postice angustatum , segmentis sequalibus , margi- nibus reflexis. Pedes médiocres testacei, tarsis palUdio- libus. J..ineani vix a;quat. Habitat in Gallia , Anglia , Germania , Sueccia , sub ar- borum cortice. Semel Parisiis legi in ligno carpino antiquo sylvœ Fontis-Bellaquci. 54 PSELAPHIOI.ÙM 3. EupLECTus Fisc m; lu. Tab. 91. Fig. 3. Elongatus , depressus, cynnainomeus , nitidus, vix pu- bescens. Caput trigonum , apice bi-sinuato in medio acute reflexo , in fronte fossis duabus profondis convergentibus vix conjunctis , vertice angustato antice producto et in disco liueola iinpresso , fere sépara tis , bis duabus fossis antice et postice magis impressis ; ocu//nigri,^ûr^/palUdi ; antennce testaceœ ut in E. nano consUMCla. Thorax nitidus, corclatus, antice et postice angustatus , in medio valde ampUatus , versus Lasin supra tribus foveolis sulco transverso con- junctis et in disco antico fossuia sat profunda abbreviata inipressus. Eljtra thorace longiora et latiora, nititla, bi- striata, stria suturali intégra tenuissima , dorsab brevissima sed \alde sulcato-i ni pressa. Abdomen elytrorum longitu- dine , pastice anguslatunt, niarginibusrefltixis, pcdes testa- cei , libiis dilutioribus. Bis lineae tertiam partein œquat. Habitat in Saxonia. A doni. Buquet sub hoc noniinc con- cessus. A précédente colore dilutiore , capite antice acute pro- ducto , vcrticis impressione longiore , valde distinclus. ** Tn medio vertige fossola jsulla. 4. Edplectus KiRBir. Euijlccitis Kirbii. Denny. M. P. i4j lab. 2, fig. 1. Tab. 91. Fig, 4. Eloiigatus , depressus, cynnanionieus , pubescens. CopuL ti igonum , fossis duabus profundis convergentibus antice late conjunctis; occipitc G\oi)^i\\.o , elevato, nitido , absquc IX ^' 4 ■" ■ Kupleolus 1 . \\ . samjuuu'us.PoH,,,/ . 2.^.- Karsfc/ui . J^dch 3 . E . sÙ/Ha/HS . Jh-irh . if, . E . Ïhipo/Ui . Jii/'f lehrun se U JtànnnJ imp . MONOGliAPUlA. 55 iiiipie.ssiouibus ■,oeuli nigri ; f/alpi pallidi ; anlcnnœ testaceae pilosa;caj)itiscuni thorace vix longitudine ut in praecedente constiucUe , sed articule ultinio paulo breviore. Thorax cordauis , capitis latitudine sed longior , antice et postice angustatus, paulo ante médium ampliatus, ad basin tribus foveolis , média maxiina triangulari , sulco transverso con- junctis , et in disco antico striola abbreviata impressus. Ab- domen depressiusculum , elytris paulo brevius, segmentis œqualibus, marginibus rellexis. Pedes testacci pubescentes, torsis pallidibribus. Bis linece tertiasu partcm œquat. Habitat iu Gallia , Anglia, prœcipue iu liortulanoruui va- poraiiis- His in locis commune Parisiis legi. 5. EuPLF.CTUS SANGUINEUS. Evplectus .sanguiiieus. Denny. M. P. lo, tab. i, fig. 2. Tab. 9-2. Fig. i . Elongatus, depressiusculus , castaneo-piceus, puhescens. Cfqjut trigonum , foveolis duabuscoeuutibus verticem ele- valiim angustum iiicludentibus ; oculi nigri ; palpi pallidi ; ontennce fernigineœ, pilosai, capitis cuni tliorace longitu- dine , ut in prœcedente construclae , articulo ultimo angus- tiore et longiore. Thorax , eljtra , abdomen et pedcs ut in Eiipleclo Kiibii. Bis liueae leitiani partem œquat. Yix praecedente distinctus colore obscuriore articule an- tennarum ultimo paulo longiore et elytris abdomineque paulo latioribus tantum difi"ert(an varietas ?). Habitat in Gallia et Anglia. Cum praîcedente invenitur ^ sed rarissime. , 5(i PSELAPHtOntitl 6. EuPLECrUS KAKiTtNII. Pselaphus Karstcnii. Reicli. M. P. -ji, fig. 21. Gyll Ins.suec.,1. 4, pag. 23 sSy, n" 16. Eupleclus — — Denny. M. P. i3,t. i,fig.4- Tab. 99. Fig. 5. Elongatus , depressus, cynnanionieus , pubescens. Cnput trigonnni niajusculuni , in fronte inter antennas transveise anguslc sulcatuni , et in verlice duabus loveolis rolundis ini- pressum ; oculi nigri ; palpi et anleuua; ut in E. Karstenii. Thorax capite paulo anguslior sed longior , foveola antica , LX S^ 4- 6 ■ a. EuplecUis . 2}l..hliolor Dcniii/. 2.\'.. df)il>lÇUUS. RcicJi 3 Y. pUSl///<.y 7)e/i/ii/. 4,.Vj. minitlisôinuis. Âu/>é . 3 . E . leiocep/mùuv Julé AiiJié ossideô. 8. EUPLECTUS DdpONTI. Tab. 92. Fig. 4. Elongatus , depressus , cynnainouieus , vix piibescens. Capitt trigonuni , nitidum , thorace paulo latius , in Ironte inter antennasfossula cordata lata sed paruni profunda, et in vertice duabus foveolis rotundatis inipiessum ; occipite nitido, in-impresso ; ociili nigri ; palpi pallidi ; antennœ tcstaceae , capite cutn thorace longiores, articulo \° cyliii- diaceo-elongato , 2°ovato crasso, 3-8 mininiis , obconicis, minus brevibus et coarctatis, 9-10 lenticulari-perfoliatis , nltinio ovato. Thorax capite longioi' , nitidus, cordatus, ad basin tribus foveolis sulco connexis , et in disco lineola brevissinia impressus. Eljtra , abdomen et pedes ut in E. Karstenii. Bis tertiam partem lineae parum superat. Habitat in Gallia. Parisiis unicum individuum in ligne putiitlo inveni. Wxc species congeneribus valde affinis , capitis fovcola antica latioi e , et antennis longioi ibus graciliori busqué di- versa. g. EuPLECTUS BICOLOR. Euplectus bicolor. Denny. M. P. l'j, tab. 2, fig. 3. Pselaphus glabriculus. Gyll. 1ns. suecc. , t. 4? 236, no i3. Tab. g3. Fig. i. Elongatulus, depressus, nigio-piceus, pube bcvi tectus. Caput Irigonum thorace angustius, in fronte duabus 58 PSELAPHÏORUM fovfiolis conveigentibus antice conjuiiclis inipressuni ; ver- tice elevato in-impiesso ;^ ore testaceo; oc«/t nigri parvi ; />«^/pallidi ; antennœ testacea'capitis cum thoiace vix lon- gitudine , ut in E. iiano constiuclai, sed bieviores et inagis' coarctalae. Thorax cordatus , antice et postice angustatus , versus basin foveola mininia et utrinque in lalere singula tenuissima , et in disco alia etiani teuuissima vix perspicua, notatus, lateribus sulco brevi impressis. Eljira tborace multo latiora et longiora , bi-striata , stria suturali intégra , dorsali dimidiata. Abdomen elytrorumlongitudine , margi- nibus reflexis. Pedes breviusculi , rufo testacei , /«m^diUi- tioribus. Linese dimidiam partem paulo excedit. Hal)itatin Gallia, Aiigba et Sueccia, Parisiis in ligno pii- triiloseinel iuvonl insula Louviers dicta. 10. ElIPLECTCS AMBIGUUS. Pselaphus onibiguus. Fteich M. P., 67, fig. 19. ^yU- I"s. suecc, tom. 4» 236, no 12. Tab. 95. Fig. 2. Elongalulus, depressus , nigro-piceus , pube lœvi tectus. Capitt trigonum , tboracis latitudine , in fronte dualîus fossulis convergentibus antice conjunctis inipressuni , vertice elevalo in-inipresso ; oculi nigri ; palpi pallidi ; anleiuiœ ferrugineo-testaceae , clava obscuriore , Ut in praîcedente constructa. Thorax quadrato-rotundatus , antice et postice angustatus, versus basin tiibus foveolis sulco transverso conjunctis impressus-, disco an tico lœvi. Eljtra, abdomen et pedes ut in prsecedente , elytroruni tainen stria clorsali breviore. Lineae dimidiam partem paulo superat. Habitat in Gallia , Gerinania , Sueccia. Parisiis in loco Bondy seniel legi , incnse junio. WOVOGUAPHIA. 5g 1 I . KUPLECTUS PUSILLUS. Eiijilcctus piisillus. Denny. M. P., i5, lab. i, (i(j. 2, Tab. g5. Fig. 3. Elongatulus, depressus, nigro-piceus , pube lœvi tectus. Capiit trigonuni , thoiacis latiludine , in fionte duabus i"o- veolis convergeiitibus antice conjunctis impressum , vertice elevato in-impresso ; oculi nigri ;/;«/^/pallidi ; anlennœ ad basin ferrugineo- testaccae clava obscuriore ut in duobus praîcedentibus constructa. Thorax cordatus, antice et prœ- sertini postice augustatus , ad basin tribus foveolis sulco transverso connexis notatus, disco antico laîvi. Eljira, abdomen eipedes ut in E. ambigito. Lineœ diniidiani partem œquat. Praîcedentipaulobreviore, attamen valdeaffinis. Thoiace cordato postice angustato vix distinctus. An tantuni ambigui varietas? Habitat in Gallia et Anglia. Parisiis unicuni indivitluiun in prato depresso legi. 12. EupLr.cxrs minuiissimus. Tab. 95. Fig 4- Eiongatulus , depressus, cynnaïuonieo-castaneus. Capiit trigonuni valde antice productuin , in vertice duabus fossulis rotundalis impressum ; oculi nigri ; palpi pallidi ; antennœ testaceo-flavescentes ut in prsecedcntlbus , sed breviores. Thorax rotundatus capite latior , latitudine longitudinem arquât, ad basin tribus foveolis , foveola média maxinia, notalus , bis tribus foveolis sulco profundo et lato connexis, fere in unica confusis , disco antico kcvi. Elj-tra bi-slriata , striis Viiîdcimprcssis. Abdomen latuin , depiessum -, mar- Go PSELAPHIoniIM giiiibus lefléxis. Pedes luediocies testaceo-flavescentes , tarsis dilutioribus. Linese teitiain partem vix «quat. Habitat in Sicilia. Ex museo tloiii. Helfer, qui ad destrip- lionem bénévole coinniunicavit. Eiiplectis ambigito eipusillo valde affinis , capite angiisle piodiicto , duabus fovtoiis i otundatis inipresso , thoiace bieviore et tandem bre vitale coipoiis ceite distinjjueudus. B. Capite in-impresso. l3. EUPLECTUS LEIOCEPHALUS. Tab. 93. Fig. 5. Elongalus, depressus, castaneo-cynnamonieus, Cnput parvuni Irigonum , in-iuipiessuni ; ocidi nigri ; i)(ilj)i pal- lidi ; antennœ testacese ut in prœcedentibus constructîu , sed breviores et clava crassiore. Thorax cordatus , capite longior et latioi', antice et postice angustatus , ad basin tribus lo- veolis, média maxima, sulcoangusto valde bisinualo tians- verse connexis. Eljtra antice tborace paruni latiora , postice magis quam in praecedentibus ampliata , vage sub- triangularia , bi-stiiata , stria suturali intégra , doisali abbre- viata. -^(^ EUPLECTUS EASTEKBROOKIANUS. Euplectiis easterbrookianiis. Leach. Zool. Journ. 2, 44^' Insecto inviso, hic descriptionein doni. Leach refero : « Corpore toto intense ferrugineo ; antennis , palpis , pedi- «' busqué pallidioribus ; thoiace ruguloso ; elytris puncta- " tulis. « Habitat in Daninoniae nenioribus rarissiinus. « Ex museo doin. Easterbrook. » •2 Sectio. Antetuiis sex-articulatis. 12 Genus. CLAVIGER. Claviger, Muller, Panzer. Capui elongatuni ; oculi latentes aut nulli ; paipi inaxillares brevissimi , sub cylindrici , in»/niaxillaresbrevissinii ; ajitennœ \i\\\s, rigidis teclcC , capite paulo longiores , articulis 1-2 globosis, primo niinimo in fossula latemli capitis latente , 3 sub-he- mispbarico, 4 ob-hemispberico , 5 iterum sub-hemispbe- rico , bis tribus fere œquabbus, ultimo maximo cylindraceo apice truncato. Thorax caphe longior etduplo latior spba:- rico-ovatus , in lateribus leviter rotundatim impressus , et supra ad basin fossula rotundata notatus. Eljtra breviora antice tborace parum latiora , postice valde ampliata , sub- triangularia , angulis externis posticis pbcatis et plica pilis rigidis flavescenlibus ovndiia.^ Abdomen latum, obiusum , quasi inflatum, marginibus elevatis, segmente 1° maxime in disco fossula profunda semi-ovali impresso. Pedes va- lidi, femoribus sub-cylindricis, /zA/w sub-compressis tarsis angustis ; in non nullis femoribus et tibiis dente parvo armatis (an çf ). Lineam paulo excedit. Habitat sub lapidibus in societate cum formicis in Sueccia , Germania et Belgica. 2. ClAVIGER LONGICORNIS. Clavi^er longicornis. Mùller. In Gerni. niag. 3, pog 85 et sequent. . Sturm. Cat. niein. Ins. sam. Panz. F. J. E. Fasc. 7. Tab. 94. Fig. 2. Elongatus , antice angustatus , rufo-castaneus. Cnput prorectum posterius altenuatum , angulis posticis longius pilosis , pilis cormiventibus spinulam mentientibus ; oculi nuUi aut imperspicui ; palpi maxillares tenuissimi ; antennœ pilis rigidis tcctœ, longitudine capitis cum tborace, in fos- MONOGUAPHIA. 63 sula latérale capitis insertaî, articulo primo ininimo sphsc- rico, 2 siib-liemispherico, 3-4-5 cyliiidraceis gradatim ini- noribus (3 multo majore), 6 prœcedentibus latiore , cylin- draceo , apice truncato. Thorax capitis longitudiiie sed duplo latior, spherico-ovatus , in laieribus leviter rotun- datiin impressus , et supra versus basin fossula oblonga iio- tatus. Elj'tra ut in praecedente sed latiora. Abdomen latum , obtusum , quasi inflatum , marginibus elevatis , segmente primo maximo , in disco foveola profunda lata in fundo duabus lineolis impressa , notato. Pedes validi , fe- mor/^//5 subcylindraceis , //^m subcompressis , tnrsis an- gustis. In nonnullis tibiœ anticse parvo dente sunt arniata^. (An r/O Lineain paulo excedit. Habitat eum formicis in Germania rarissimus. A praecedente capi(e longiore anti.'niiis aliter construclis et abdomine fossula latiore inipresso valdc distinctus. 3 Skctio. Aiiiennis uiii-nrlicidatis, i3 Genus. ARTICERUS '. Aiticerus , Ualman. A ntennœ prorectae , clava elongala, cylindrica, inarticulata , apice truncata. Oculi latérales, distinct!, proininuli. Habitus Clavigeri , ore clause; elylris dimidiatis, abdomine magno , marginalo. Genus memorabile, ad coleoplerorum finem forte ponendum , clavigero certe niniis affine, sed Histinrtura an- tennarum clava aut vere inarticulata, aut articulisadeo salteni connatis, ut disliagui haud queimt; cum in Clavigero antennae constant articulis 6, inaequalibus , discrelis et valde distinctis. Oculi in avticero valde conspicui , ad îalera capitis siti; in Cla- vigero aut plane nulli , aut adeo oculati , ut nec oculatissinio ' Hoc génère inviso quod in illo dom. Dalinan scripsit accuratc Iiic refcro. G4 PSELAPHIOUUiW Miillero nec mihi imquam siiccessum est eoruni rudimcuta de- tegere. — A Psclapho omnino ^]^st^t arlicerus forma et ai)tenna- runi et capitis, alque tarsis aliter construclis. Nomen ab 'xp-io- integer et zépaç cornu. l. ArTICERUS APxMATUS. Articerus arma tus. Dalman oni ïnsect. innés, i copal , pag. 23, tab. 4> fig- '2. Tab. 94. Fig. 3. FeiTUgineus antennarum clava cylindrica truncata longi- tudine capitis; pedum iîitevnicdiorum femoribus bi-deii~ tatis , tibiis uni-dentatis. Habitat specimina duo copaloinclusa lustra vi, niaj», - nitudine, habita et colore similia , quorum unuui pedes inlerniedios distincte dentatos liabet , alteruni vero pcdcs omnes contractes, cpiare dignoscere nequeo an sint arniati an inernies, quod de pedibus posticis utriusquespeciniinis etiani valet. Clavigero testaceo diniidio minor , gracilior. Corpus to- tum ferrugineum vel testaceum , nitidnm , oculis solis ni- gris , punctisque duobusdorsalibus obscuris. Anteiinœ ali- quantum ante oculos inserta;; articulas primas parvus, obsoletus j secundus maximas , longiludine capitis, crassitie femoris, basitenuior, deinde cylindricas , apice truncatus, nec incrassatus. Caput thoracis longitudine , teres antice crassius; vertex intra oculos panctis duobus impressis. Oculi nigri , latérales prominuli , in medio capite siti , omnino distincti. Thorax quam latus manifeste longior , in medio aliquantum dilatatus , antice angustatus, canalicula doi'sali obsoleta Scutellum nuUum. Eljtra tliorace diniidio saltem longiora , et jam basi illo latiora , posterius valdc dilatata , apice truncata , abdominis tantumniodo tcrliam MONOGRAPHIA. 65 :parleni obtejjentia , supra plana Isevia. Scripturam quandam detegere iiequco , iiisi forte lineolam abbreyiatam utrinque juxta scuiellum , atque alteram intra-marginalem , lon- giorem. Abdomen pone elytra eorum latitudine, sed illis manifeste longius , marginatuni , apice rotundatum ; seg- mentum primum brève, transversum , punctis duobus dorsalibus nigris ; posterior abdominis pars, sub-pul- villata, laîvis. Corpus subtus concolor. Segmenta abdo- minis supra haud distinguenda , subtus quinque. Pedes corpore paulo pallidiores ; antici mutici ; intermediorum femora sub-clavata, margine postico pone médium bi-dentalo, inter dentés sub-emargiuata; tibiœ ejusdeui paris pone médium denticulo minuto intus armatae. Pedes postici iterum mutici videntur , qaod tamen pro certohaud dicamus , cum in uostris speciminibus sub corpore contracti, et examinatu difficiles. Tarsi brevissimi, articule ut vi- detur unico ; — sed articulis tribus constare ex analogia suspirare licet , secundum obsfivata Miïlleri in Clavigeri fpecies. Tal). 79- Fig Fig. Tab. 80. Fie. TABULARUM EXPLICAllO. Tab. ■]8. Fig. \ . Metopias curculionoides. i rt. Antennaextre- mitas. 1 b. Palpus tnaxillaris. i c. Tarsus. Fig. 2. Chenniiim bituberculatum. a a. Antenna. Q b, Pes. 2 c. Palpus maxillaris. Fig, 5. Tyrus mucronalus. 3 a. Antenna. 3 b. Pal- pus maxillaris. 3 c. Pes auticus. 5 d. Pes intermedius. Ctenistes palpalis. i a. Antenna. i b. Pal- pus maxillaris. Clenistes Dejeanii. 1 a. Antenna, 2 b. Pal- pus maxillaris. Pselaphus Heisei. i a. Antenna. i b. Palpus maxillaris cum maxilla. i c. Mandibula. 1 d. Labrum. 1 e. Ligula cum palpis labia- libus. Fig. 2. Pselaphus Herbstii. 1 a. Palpus maxillaris. Fig. 5. P5eZrt/?A«5 /o«gtco//i5. 3 a. Palpus maxillaris. Fig. 4- Pselaphus dresdensis. ^a.V2\^\x%va^\i{\air\s. Tab. 81. Fig. I. Bryaxls longicornis. i a. Antenna. 1 b. Palpus maxillaris cum maxilla. i c. Man- dibula. 1 d. Labrum. i e. Ligula cum palpis labialibus. i f. Pes auticus. Fig. 2. Brjaxis sanguinea. 1 a. Antenna. Fig. 3. Bryaxis fossulala. 3 a. Antenna. Tab. 82. Fig. I. Bryaxis hœmatica. i a, \b,\ c. Varieta- tum B. perforâtes , B. sinuatœ et B. hidentlculatœ abdomina. Fig. 2. Bryaxis abdominalis . Fig. 3. Bryaxis depressa. Tab. 8"). Fig. 1. Bryaxis Lefebvrei. i a. Pes anticus. Fig. 2. Bryaxis rubripennis. 2 a, 2 Z>. Pedes anticus et intermedius. Fig. 3. Bryaxis xanthoptera. 3 n, 3 b Pedes anticus et intermedius. Fig. 4 • Bryaxis Gory. » Tab. 84. Fig. 1. Bryaxis impressa. Fig. 2. Bryaxis antennata. 2 a. Antenna. TABUI.ARUM EXPLICATIO. 67 Fig. 3. Bryaxis juncorum. Fig. 4- Bryaxis tomentosa. Tab. 85. Fig. i. Bythinus Curtisii. i a. Antenna. i h. Pal- pus maxillaris cum maxilla. i c. Maadi- bula. I d. Labrum. i e. Ligula cum palpis labialibus. Fig. 2. Bythinus luniger. 2 a. Antenna. 1 b. Pal- pus maxillaris. Fig. 3. Bythinus BurelUi. 3 a. Antenna. 3 b. Pal- pus maxillaris. Fig. 4, Bythinus securiger. 4 a. Antenna. 4 b. Pal- pus maxillaris. Tab. 86. Fig. I. Bythinus nodicornis. i a. Antenna. i ^.Pal- pus maxillaris. Fig. 2. Bythinus bulbifer. 1 a. Antenna. 2 b. Pal- pus maxillaris. Fig. 5. Bythinus glabricollis. 3 a, Antenna. 3 b. Pal- pus maxillaris. Fig. 4- Bythinus macropalpus. 4 «• Antenna. 4 h. Palpus maxillaris. Tab. 87. Fig. I. Bythinus globulipalpus. i a. Antenna. i b. Palpus maxillaris. Fig. 2. Bythinus clavicornis.i a. KnlentiA.'xb.V&l' pus maxillaris. Fig. 5. Bythinus CheiToIati. 3 a. Antenna. 36. Pal- pus maxillaris. Fig. 4- Bythinus puncticollis. 4 «• Antenna. 4 b. Palpus maxillaris. Tab. 88. Fig. i. Tychus niger. i a. Antenna maris, i b. An- tenna fœmin%. i c. Palpus maxillaris. Fig. 2. Trimiumbrevicorne.i a. Knlenudi. "xh.VdX- pus maxillaris. Tab. 89. Fig. i. Batrisus formicarius . i a. Antenna. i b. Palpus maxillaris cum maxilla. 1 c. Man- dibula. I d. Ligula cum palpis labialibus. I e. Labrum. Fig. 2. Batrisus De Laporti. 2 a. Antenna. Fig. 3. Batrisus Brullei. 3 a. Aateona. 68 TABULARCM EXPLICATIO. Fig. 4- Batrisus oculatus. 4 a. Antenna. ïab. 90. Fig. I . Batrisus veniislus. Fig. •!. Batrisus albionicus. 'à a, Antenna. 1 b. Pal- pus maxillaris. Fig. 3. Batrisus lineaticoIHs. 3 a. Antenna. Fig. 4- Batrisus Buqueti. Tab. 91. Fig. I. Euplectus sulcicollis. i «. Antenna. Fig. 2. Euplectus nanus. 1 a. Antenna. 2 6. Mandi- bula. 1 c. Palpus maxillaris cum maxilla. n. d. LabruDi, 1 e. Ligula cum palpis la- bialibus. Fig. 3. Euplectus Fischer/. Fig. 4- Euplectus Kirbii. Tab. Qi. Fig. i. Euplectus sanguineus. Fig. 2. Euplectus Karstenii. Fig. 5. Euplectus signatus. Fig. 4- Euplectus Duponti. 4 «• Antenna. Tab. 93. Fig. 1. Euplectus bicolor. Fig. 1. Euplectus ambiguus. Fig. 3. Euplectus pnsillus. Fig. 4- Euplectus minutissimus. Fig. 5. Euplectus leiocephaîus. 5 a. Antenna. Tab. 94. Fig. i. Claviger foveolatus. \ a. Antenna. 1 b. Maxilla cura palpo maxillari. i c. Man- dibula. r d. Ligula. i e. Labrum. i f. Pes intermediu'î. Fig. 2. Claviger longicovnis. 1 a. Antenna. 2 b. Pcs intermedius. Fig. 5. Articerus armatus. INDEX ALPIIABETICUS. ANTHICUS. dresdensis. bulhifer. cla%'icornis. armatus. albionicus. UruUei. Buqueti. De llaporti. (inomalus. abdoiuinalis. autennata. bidenticulata. depressa. fossulata. Gory. hasmatica. impressa. juncoruni, Lefebvrei, bulbifer. Burellii. Chevrolati, 21-52 sanguineus. ARCOPAGVS. 3? glabricollis 4o punclicollis ARTICERUS. 65 64 BATRISUS. 45 49 formicai'ius. 47 lineaticoUis. 5o oculatus. 46 venustus. BOSTRICHVS. 37 BRYAXIS. 23 27 loagicornis. 3i nigriventris. 27 perforata. 28 rubripenni^. 25 saDguinea. 3o siniiata. 26 sulcicollis. 5i tomentosa. 32 tripunclata. 28 xanthoptera. BYTHINUS. 33 37 clavicornis. 35 curlisianus . 41 Curtisii . 25 38 4« 46 5o 48 48 48 27 29 25 27 52 33 25 29 40 34 ib. 70 INDEX ALPHABETICUS. glabricollis. globulipalpus. luniger. macropalpus. 38 nodicornis. 59 puncticoUis 55 securiger. 59 CHENNIDM. i4 bitubcrculatum. i4 - CLA.VIGER. 61 foveolatus. longicornis. 6t testaceus. 62 CTENISTES. 17 Dcjeanii. 1 8 palpalis. Diojyrx. ^7 4« 56 61 >7 ambiguus. brevicornis. 58 leiocephalus. 44 minutissiraus. bicolor. Duponti. easterbrookianus. 57 nanus. ib. pusillus. 61 Reichenbachii Fischer] . Karstenii. Kirbii. 54 sanguineus. S6 signatus. 54 sulcicoUis. KUNZEA. nigriceps. METOPIAS. i5 curculionoides. i3 PSELAPHUS. 19 albinnicus. ambiguus . brevicornis. 49 brevipalpis. 58 bulbifer. 44 castaneus. 60 53 59 53 55 56 52 20 25 INDEX ALPHA BKTICUS. Pages Pages cïavicornis . 4o lincaticoUis. 5o dresdensis. 25-52 longicoUis. 21 dresdensis. 22 mucronatus. i6 détritus. 43 nanus. 55 erygaster. 19 niger. 45 Jossulatus. 25 nodicortiis . ib. glabricollis. 19-38 oculatus. 48 glabriculus . 57 rujïcornis . 45 hœmaticornis . 35 sanguineus. i6-25 Heisei. '9 securiger. 36 Heisei. 20-22 signatus. 56 Herbstii. 20 sulcicolli^. S'y. impressus. 3l venustus. 48 iiisignis. i6 xanthoptcrus. 29 Karsienii. 56 REICHENBACniA. juncorum. 32 STAPHYLINUS. crassicornis. i6 sanguineus. i6-56 minutas. 56 TRIMIUM. 44 brevicorne. 44 / TYCHUS. il niger. 43 TYRUS. i5 mucronatus. )6 • FIMS. ERRATA. Page 6, lig. 21. Pselaphiis; /(se^; Pselaphis. Page 6, lig. îS. Palpibus; lisez Palpis. Page i3, lig. 17. Tab. 79; Usez Tab. 78. Page i4, lig- 26. Tab. 79; lisez Tab. 78. Page 16, lig. 10. Tab. 79; Usez Tab. 78. Page 16, lig. II. Elongatulum, convexum; lisez Elongatulus . convexus. Page 18, Note. Audinot; Usez Audinct. Page 39, lig. 2. Ducos; Usez Duros. Page /jo, lig. 5. Ducos; lisez Duvos. Page 53 , lig. 1 1 . Ovali ; Usez ovalis. Planche 83, fig. 3. Aube; lisez Rcich. IX ,<'•' Trochalouola hiuJin , \ï?^^u,„J r.LASSE IX. N» 1)8. ATER.PE. ATERPUS. Schônherr, A. riPA. u4. pipa. Guérin. A. Jla\>o- cinereus , mgosiis , superciliis albis ; thorace producloet antice duobiis gibhis, Elflris coadiinalis pos- liceque ditobus gibbis. Long. 20, 22 luillim,; larg. 8, 9 millim. Ce Charançon extraordinaire est entièrement d'un gris jaunâtre , avec le corps tout couvert de rugosités plus ou moins saillantes. La tète est très pencliée, avec une trompe courte à chaperon écliancré. Les côtés de la trompe sont garnis d'un duvet blanc. Les parties de la bouche sont noires, ainsi que les antennes, dont le premier article est logé dans mie fossette oblique qui atteint presque les yeux. Ces antennes sont composées de onze articles , et terminées en massue. Les yeux sont noirs ; ils sont bordés en dessus d'une espèce de sourcil blanc formé par un duvet court et serré. Le coixelet est plus laige que la tête; sa partie anté- rieure avance sur le vertex de telle sorte , que , si l'on regarde l'insecte en dessus, cet avancement du corcelet couvre presque entièrement la tète, et ne laisse voir que les sour- cils blancs qui couvrent les yeux, l^e corcelet est un peu plus large en avant, et il poi'te sur son avancement anté- rieur deux gros tubercules élevés , arrondis et assez courts, qui ressemblent à deux oreilles. L'écusson est très petit, noir, .saillant et globuleux. Les élytres sont soudées entre elles ; elles sont un peu plus larges que le corcelet , bossues vers leur milieu , très inclinées à la partie postérieure , iné- gales. Elles ont en arrière deux tubercules très saillants dirigés en dehors et eu arrière , ce qui fait paraître la partie Cl. IX. N° 98. postérieure de l'insecte comme trilobée. Ces élytres em- brassent un peu l'abdomen. Le dessous de l'insecte est d'un brun un peu ferrugineux ; les pattes sont fortes , de la même couleur que le dessus du corps ; toutes les cuisses sont renflées ; les antérieures sont armées , au milieu et en de- dans, de deux épines courtes et arrondies; les intermé- diaires et les postérieures n'ont qu'une épine. Les jambes sont comprimées ; leur tranche externe est couverte de pe- tits poils blanchâtres et très serrés. Les tarses sont bruns. Cet insecte a été trouvé une seule fois à Madagascar, par M. Goudot , sur les feuilles des bambous , aux environs de Sanzan , près de Tamatave. GUÉRIK. ('.LASSE IX. Pi. (9. ^ MALACOGASTRE. mai.acogastkîi. Bassi. ^4iitennœ uiidecini arlîculatœ , sfuratœ, aille oculos in- sertœ. Mandibiilœ aeuminatœ , inlevne unidenlatœ. Palpi quatuor filiformes. Lahrum rninulwn. Caput verticale , inserlum , depressum/rhorax suhquadralus ; scutelluni triangulare. Eljtra corpore brei'iora, apice singulatiw rotundata. Abdomen dejlexum , molle , segmentis marginato-rejlexis , ullimo pn pilla cornea elongala instructo. Pedes brei>iusculi , tarsorum arti- culis subcj-lindricis inlegris. Ce genre , qui a les plus grands rapports avec les Drilus , en présente toutefois aussi avec les Cébrionites , et paraît former le trait d'union entre cette tribu et celle des f-ampyrides. L'ensemble du corps est très recourbé (/?g-. 2). La tète, qui est insérée dans le corselet jusqu'aux yeux , se trouve dans une position presque verticale ; les an- tennes, fort écartées à leur origine {Jig- 3), sont en scie, et de onze articles {fig. 4 )• Le premier a presque la fornie d.'un cône renversé; le second est globuleux et fort petit. Les autres sont tons triangulaires, et à peu près égaux entre eux. Les organes de la bouche [Jig- 3 ) ressemblent aussi beaucoup à ceux des Drilus. La lèvre supérieure est très petite ; les mandibules sont fort aiguës , assez alongées , et avec une dent du côté interne , qui pourtant est beaucoup plus faible et plus éloignée de l'extrémité que chez les Drilus y caractère qui rapprocherait cet insecte de la tribu des Cébrionites. Les palpes maxillaires (Jig- 5) sont filiformes, et leur dernier article , plus grand que les précédents, se termine en pointe airondie. Les labiaux sont plus petits que les maxillaires. Le corselet est presque carré ; lécu-sson e.st de fïrandeui- Cl. i\. r... çtç). ordinaire. Lesélylres, qui laissent plusieurs anneaux Je l'abdomen à découvert, sont arrondies à leur bout comme dans les Zonitis; ce qui fait qu'elles sont écartées entre elles à l'extrémité. Elles n'ont de repli qu'à leur partie humérale. Il y a des ailes sous les élytres. L'abdomen , qui est très mou et très flexible, porte à son extrémité une palette coriacée aplatie, assez alongée, et plus large vers l'extrémité , fort ressemblante à celle du Drilus Jlavescens , mais beaucoup plus grande ifig' 6). Les pattes sont sim- ples et assez courtes ; les trois premiers articles des tarses sont cylindriques ; le quatrième est triangulaire , mais il est absolument entier, et nullement bilobé , comme ceux de tous les autres Lampyrides. Le dernier porte des crochets simples i fig- 7 )• M. DE Passekim. m. Pas^sriinii. Bassi. M. nigcr; ihorace , ab domine (arsisc/uc Jid^is. Long. 9 mill. ; larg. 4 mill. La tète de cet insecte est noire, luisante, fort aplatie , et même un peu concave au milieu , parsemée de petits points enfoncés. Les yeux sont assez petits. Les antennes sont noires, et de la longueur de la tête et du corselet réunis. Celui-ci est d'un jaune ferrugin^ix en dessus et sur les côtés, et la partie sternale est noire. Il est de fornu; carrée, un peu plus large postérieurement, et a de chaque côté de la base deux petits tubercules , comme on les ob- serve dans les espèces du genre Drilus. Il est lisse et très luisant, quoiqu'il soit recouvert d'un léger duvet de la même couleur. L'écusson et les élytres sont d'un noir ardoisé ; celles-ci sont fort élargies à leur base , et voiU en se rétrécissant vers le bout : ce qui donne à l'insecte une forme qui se rapproche de la ihomboidalc. En les obser- IX. 93 Malac()()ast' r:^ :.:^-^^ M Mc4oc ^^\ni/ci/f , N.Jie/fio/iif /j/?^f (ÏLASSK IX. Pl. 100. MÉLOE. MELOE. Linné. M. HE Saulcy. m. Saulcji. Guérin. .//. airo-cœndea, thorace lœvi , rujb; capite rugoso ; elj- tris subrugosis, lineis tribus paululuin elevatis. Long. 5 mill.; larg. 2 mill. Cette jolie petite espèce , qui appartient bien au genre Méloé proprement dit, par ses élytres courtes, l'absence d'ailes , les tarses bifides, les parties de la bouche , etc. , est facile à distinguer de toutes celles qu'on a publiées jusqu'à ce jour, et surtout des espèces décrites par MM. Brandt et Erichson , dans leur excellente monographie de ce genre. C'est la plus petite connue ; elle est d'une couleur noire tirant sur le bleuâtre , avec le corcelet rouge brique. Sa tète est grande , plus large que le corcelet , penchée , de forme carrée , un peu rugueuse ; le labre est grand , transversal, un peu échancré au milieu ; les mandibules sont fortes , un peu contournées et tronquées à leurs extrémités , avec une forte dent au milieu de leur bord intei'ne et une partie membraneuse à la base ; les mâchoires sont terminées par deux lobes membraneux arrondis , dont l'externe est le plus grand et se recourbe en dedans , pour couvrir le sommet de l'interne ; tous deux sont fortement ciliés en dedans ; les palpes maxillaires ont le premier article très petit, les deux suivants plus grands , égaux , rétrécis à leur base , et le der- nier allongé , plus grand que le précédent , un peu plus large et tronqué à l'extrémité ; la lèvre inférieure est ovale, Uansverse , avec la languette saillante, arrondie , faiblement cchancrée au milieu , et donnant attache , vers sa base , à deux palpes labiaux de trois articles dont le dernier est \\\\ Cl. IX. Pl. ioo. peu plus {jios, un peu ovoïde et tronqué au bout; les au- teunes sont plus longues que la tête et le corcelet; dans l'individu qui nous paraît le mâle, et qui est figuré sur notre planche, leur second article est très petit, les autres égaux , un peu allongés, avec le dernier à peine pluslong*que le précédent et arrondi au bout ; dans l'autre individu , que nous croyons être la femelle , à cause de la plus grande brièveté de ses élytres , les antennes sont de la longueur de la tête et du corcelet, à articles moins allongés, avec le der- nier plus grand que le précédent , terminé en pointe ; le corcelet est ovalaire , un peu plus étroit en arrière , lisse ; les élytres varient de longueur ; dans le mâle elles attei- gnent les trois cjuarts de l'abdomen ; dans la femelle elles arrivent à peine à la moitié ; elles sont chagrinées et lais- sent voir trois lignes élevées peu apparentes ; l'abdomen est finement rugueux. Les pattes sont assez grandes , terminées par des tarses simples à crochets bifides. Ce petit insecte a été découvert dans l'île de San-Lo- renzo , au Pérou, par M. de Saulcy, officier de marine. GuÉRIN.. Avril 1834. iL II O >-■ h c: > hJ ' ■ a " o ce ..,■ J N IX lOl PhySOP'aSter /nendocinUS , lacorr/n. {rir/?i/f/ j JV /It'ffiofit/ unf> MATERIAUX Pour une Classilicalion des MÉlasomrs ( Extraits d'une monographie de cette famille ) , Par m. F.-E Guérin. ( Paris , juin i834-) Depuis long-temps je prépare un travail complet sur cette famille de Coléoptères ; déjà un grand nombre de dissections, dont plusieurs ont été employées dans mon Iconographie du llègne Animal, composent une série de dessins accompagnés de notes, que presque tous les ento- mologistes de Paris ont pu voir chez moi. J'aurais voulu mûrir mon travail, eu ajoutant à chacun de mes genres la description de toutes les espèces qui les composent , et j'aurais désiré éviter ainsi l'écueil dans lequel sont tombés quelques entomologistes, qui se contentent d'établir un genre avec une espèce , sans s'inquiéter si celles qu'ils y rap- portent ensuite offrent les mêmes caractères ; mais comme un travail semblable exigerait beaucoup de temps , et que d'autres ouvrages m'empêchent de m'en occuper de suite , je prends le parti de publier, en attendant, les observations neuves et les coupes génériques encore inédites que j'ai été à même de faire, en préparant avec conscience un ouvrage dont je n^avais pas saisi d'abord toute l'importance, et qui devient tous les jours plus étendu , par les communications pleines de bienveillance que veulent bien me faire plu- sieurs entomologistes distingués , parmi lesquels je citerai MM. Chevrolat, Delaporte , Gory, Lefebvre, Percheron, Reiche, etc. On sait que , dans la Méthode de Latreille , les Mélasomes ne se distinguent des trois autres familles d'Hétéromères , que par la présence d'une dent cornée aux mâchoires , et que ce caractère unique n'est pas toujours constant, puis- i834. 5 2 Cl. IX. Pl. ifii à ii8. qu'on a un exemple d'un insecte possédant tous les carac- tères extérieurs d'un des premiers genres de la famille des Mélasonies , et dont les mâchoires sont pourtant privées lie dent cornée '. Cette exception ne doit cependant pas déter- miner à réunir cette famille avec la suivante , et quoique je n'aie pas encore pu parvenir à trouver un caractère bien net pour distinguer d'une manière positive les Mélasomes des familles suivantes , je crois que les caractères extérieurs, pris du faciès général , et le plus grand nombre de points de contact qui existent entre ces insectes , doivent nous porter à les grouper ensemble ; peut-être qu'on sera obligé plus tard de ne pas faire quatre grandes familles aussi tran- chées dans les Hétéromères , et qu'on se contentera de les diviser seulement en tribus ; mais il faut attendre encore quelque temps pour avoir une plus grande masse d'ob- servations de détail , afin de ne pas faire encore une de ces classifications éphémères qui ne servent qu'à embrouiller la science, au lieu de rendre son étude plus facile. En examinant le genre Pimelia et ceux qui ont été établis à ses dépens , j'ai eu occasion d'étudier les caractères d'un insecte que M. Lacordaire a rapporté du Chili , et qu'il a nommé Physogaster metidocinus (pl. loi) , sans en donner les caractères , dans son Mémoire sur les Mœurs des In- sectes d'Améric[ue ( Annales des Sciences naturelles , t. XX, p, ^-jô ). Ce petit Hétéromère ressemble à une Pimélie sous beaucoup de rapports ; mais le dernier article de ses palpes maxillaires n'est pas brusquement tronqué au bout , comme dans ce genre. ( Voj'. mon Iconographie du Règne Animal, Insectes, pl. 28, 6g. 2.) Il est un peu renflé au milieu, plus étroit à l'extrémité , et, quoique tronqué , il offre une forme toute différente La lèvre inférieure du Physogaster est aussi bien différente de celle des Pimélies, comme on ' f^oy. mon oliservalion , à la suite d'un Mémoire de M. Chevrolat sur le Leptonychus erodioides, inséré dans le premier cahier de la Revue Entomologique de M. Silbevmann. IMEL.ISOMES. peut le voir en comparant la figure de mon Tconograpliie, qui représente la U'vie inférieure de \a Pnvclia scrirea , avec la figure de cette notice; enfin les antennes du genre Phy- sogaster sont filiformes , avec tous leurs articles cylindri- ques , à l'exception des trois derniers; tandis que , dans les Pimélies , presque tous leurs articles sont renflés et grenus , et le dernier est plus petit. {Voj. Icon. du Règne animal, fig. 2 , C.) Phj'sog aster tomentosus , Nob. Cet insecte est un peu plus {;ranti que l'espèce de IVJ. Lacordaire ; sa longueur est de 'j à 9 millimètres, et sa largeur de 4 1/2 à 6. Tout son corps est d'un brun foncé. La tète et le corselet sont lisses, couverts d'mi duvet gris. Les élytres sont très bombées et faiblement rugueu.ses, terminées en queue et couvertes de duvet gris. Les antennes sont plus courtes que dans le Phj sogastcr viendocmits ; elles sont à peine plus longues fjue l.i tctc et le corselet. Les pattes sont de longueur moyenne ; elles sont aussi garnies de duvet gris. Nous avons un individu qui est entièrement fanve. Ces insectes ont été rapportés de Valparaiso par M. Fontaine; ils se tiennent dans les lagunes. Latreille a établi, dans la deuxième édition du Règne Animal, un genre Nrctelia , auquel il a donné pour type le Zophosis nodosn de Germar (Ins. Spec. nov. , p. i33), qui nous semble ne pas diftérer de celui qu'il nomme , sans le décrire , Njctelia brunnipes (Dict. cl. d'Hist, Nat. , article Piméliaires , t. XIII , p. Si^S ) , et dont je donne ici la figure d'aprèsunindividuétiquetédesamain(pl, 102, f. 2). Cegenre s'est enrichi de plusieurs espèces magnifiques , par les décou- vertes de Al. Lacordaire, consignées très sommairemenL dans son Mémoire sur les Mœurs des Insectes d'Amérique ; et le hasard a fait que ces insectes ofiient bien les caractères de l'espèce type. Dans celle-ci et dans les autres espèces que nous rapporton:, au même genre , le bord antérieur de la tète est profondément écliancré ; le labre est aussi long que 4 _ Cl. IX. Pl. loi à ii8. large; la lèvre inférieure recouvre presque entièrement la languette; cette lèvre est écliancrée en avant et arrondie aux angles antérieurs. Les Nj-ctelia ebenina , erjthropus , discicollis , etc. de Lacordaire offrent aussi ces caractères , ainsi que quelques espèces inédites que nous allons décrire. Nj^ctelia pilipes , Nob. ( pl. 102, f. 1). Son corps est tout noir, avec les pattes garnies de longs poils jaunâtres. Cette espèce vient de Coquinibo , au Pérou ; elle est longue de i5 à 18 millimètres, et large de 8 à 10. Sa tète est petite, insérée dans une large échancrure du corselet. Les antennes sont de la longueur du corselet , grenues , comme dans tou- tes les espèces du genre , et garnies de petits poils jau- nâtres. Le corselet est grand , arrondi sur les côtés , un peu plus étroit en avant , avec les angles antérieurs et posté- rieurs aigus. Ses côtés sont fortement rebordés ; il est peu convexe en dessus , marqué dans son milieu et longitudi~ nalement de trois sillons assez profonds , et plissé transver- salement de chaque côte'. Les élytres sont lisses ; elles sont delà largeur du corselet au commencement ; mais elles vont en s'élargissant en arrière , et se terminent ensuite en un commencement de queue , comme dans les Blaps. Exa- minées à la loupe, elles présentent une quantité de très petits points enfoncés et épars .sans ordre. Le dessous du corps est également noir, luisant; les trois premiers seg- ments de l'abdomen ont , de chaque côté , une impression lisse et peu visible. Les pattes sont grandes , noires , avec les jambes postérieures un peu arquées à l'extrémité. Les cuisses sont garnies , sur les tranches supérieure et infé- rieure, de longs poils jaunâtres. Les jambes en sont aussi couvertes ; mais ils ne laissent à découvert que leur côté externe. Njctelia macrocosla, Nob. <]ette belle espèce est lon- gue de 18 millijnètres et large de 9. Elle est entièrement d'un brun foncé, rugueuse en dessus, avec les parties de la bouche, les antennes , les pattes et deux très fortes côtes IX 2.b. 3. ^- C_i^ 1 . Nvotelia pi/ipes, fiu<>rln . 2 OrUnU>C\f , Laireitie . O l/wCieOUlS,Lacor(iafre. N.Jt^monJ, MELASOMES. élevées sur lesélyties, d'un rouge-brique. Le corselet est plus large que long , fortement échancré en avant, un peu prolongé en arrière aux angles postérieurs ; il est plane en dessus, avec les bords relevés, rougeâtres, et deux côtes longitudinales courbées au milieu. Les élytres sont de la largeur e.i-us , ir. Iriraiol N. HémoriJ ]X / t très commun. J'ai aussi reconnu quelques espèces nouvelles dans les Hegeter de Latreille , genre bien caractérisé par le devant de sa tète , qui est toujours prolongé pour cacher le labre. On peut voir une figure du Y Hegeter tagenioides , que M. Gory a fait connaître dans mon Icon. du Règ. Anim. (1ns. , pi. 28 , fig. b , a-b ) . V Hegeter caraboides ( pi. 1 06 , f. I ) , connu dans les collections sous ce nom , et décrit depuis par M. Brullé, dans l'expédition de Morée, offre aussi ce caractère. Il est long de i3 millimètres et large de 6; son corps est entièrement noir, d'une forme ovale allongée; la tête est presque aussi large que le corselet , avec les antennes épaisses , peu grenues , un peu plus longues que le corselet; celui-ci est presque carré, très peu arrondi sur les côtés, assez boujbé en dessus , avec deux points enfoncés placés pres- que au milieu de sa longueur et de chaque côté. Les élytres sont presque lisses, finement chagrinées, rétrécies en ar- rière , et un peu plus larges que le corselet. Les pattes sont de grandeur moyenne, avec les tarses composés d'articles serrés. Cet insecte est très commun en Egypte ; toutes les collections de Paris en ont plusieurs individus provenant de M. Banon, de Toulon. Hegeter indiens , Nob. (pi. 106, f. 2). Il ressemble beau- coup à l'espèce que M. Gory a fait connaître dans mon Icono- graphie , citée plus haut ; mais il est plus grand ; sa longueur est de 1 1 njillim. et sa largeur de 3; il est entièrement noir. Sa tête est carrée , avec les antennes un peu plus longues que lo corselet; celui-ci est un peu en forme de cœur, plus large en avant , arrondi sur les côtés, finement ponctué L\ i()() 1 Hetfeter (art7io((/e.^r . Bmlle . "B IndïClM, (ruer in ',/ ,.■, WJif'mo/u/ iiii/i d // oaJt'lX Loror(/iu//{, 0\ (rirain/ ,rc -T Hénui/ii/ //>i/' MliLASOMES. et uu pou boinlié. Les ciytres sont plus larjjes que le corselet à leur naissance; elles sont en ovale allonge, arrondies k rextréniité , très linenieut ponctuées avec dix stries longi- tudinales de points enfoncés beaucoup plus gros. Les pattes sont de grandeur moyenne. Cet insecte vient du Bengale. Je place psès de ce genre deux insectes trouvés par M. La- cordaire dans les pampas de l'Amérique méridionale , aux environs de Mendoza. Leurs caractères généraux ne per- mettent pas de les éloigner des Hegeler, dont ils diffèrent cependant d'une manière notable par leurs antennes , leurs palpes, etc. Dans le genre Salax , Nob. , le devant de la tête est divisé eu cinq lobes inégaux , dont l'intermédiaire est le plus grand ; ces lobes cachent entièrement le labre , qui est membraneux , arrondi, et forme une pointe obtuse en avant. Les mandibules de cet insecte sont bidentées à leur extrémité, et leur côté extérieur présente une bosse arrondie très remarcjuable. Les mâchoires sont as.sez allon- gées , avec leurs deux lobes prescjue égaux ; c'est le lobe interne qui porte la dent cornée, caractère le plus saillant des Mélasomes ; le palpe maxillaire est fort grand , composé de quatre articles , dont le second est le plus grand de tous , et le dernier un peu ovoïde et tronqué oblicjuement au bout. La lèvre inférieure est très grande et occupe pres- que tout le dessous de la tète ; elle est échancrée au milieu , et cache entièrement la languette, les palpes labiaux , les mâchoires , et même les palpes maxillaires , quand les mâ- choires sont fermées. Les antennes sont filiformes à leur base et un peu grenues à l'extrémité. Je oe connais qu'une espèce dans ce genre. Salax Lacordairii , Nob. (pi. 107), que M. Lacordairea indiqué sous le nom spécifique de Salax , dans les Annales des Sciences Naturelles, t. XX , p. 288. Cet insecte res- sendjle beaucoup à ces O/Jolres du midi de la France , qui soiit couverts de terre ; il est long de 9 millimètres et large de quatre ; il est entièrement noir et couvert de terre 12 Cl. IX. l'i, . loi à 1 18. jaunâtre ; les côtés Je son corps sont presque parallèles ; sa tête est petite , ponctuée , avec un rebord de chaque côté, sous lequel s'insèrent les antennes, qui sont de la longueur du corselet; celui-ci est transversal, écliancré en avant, rebordé sur les côtés avec les angles antérieurs et postérieurs un peu saillants. Son disque est peu bombé , couvert de points enfoncés ; les élytres sont allongées , rugueuses , ponctuées , avec des élévations longitudinales peu mar- quées. Le dessous du corps est finement ponctué , et les pattes sont petites , noires , avec les tarses à articles très serrés. Le genre Hj-liihus , Nob. , est formé sur une espèce rap-. portée aussi par M. Lacordaire, et trouvée à Mendoza. Dans ce genre , la tête est terminée en avant par trois lobes , dont celui du milieu est très grand , un peu pointu ; le labre et les mandibules sont entièrement cachés sous cette avance de la tête ; en dessous , on voit une grande lèvre inférieure transverse , insérée dans une profonde échan- crure du menton , saillante au milieu , et recouvrant en- tièrement les organes de la manducation. Les palpes maxil- laires , dont on voit les deux derniers articles et une portion du second , sont terminés par un gros article triangulaire en forme de hache. Les antennes sont filiformes jusqu'au sixième article ; les autres vont un peu en grossissant et sont plus grenus. HjUthus tentjrioides , Lacord. (pi. 108). Cet insecte ne ressemble pas beaucoup à une Tentyrie ; il est long de 6 millimètres et large de 2 ; son corps est étroit , allongé , noir , avec quelques tons un peu rougeâtres en dessous. La tête est saillante, fortement ponctuée, avec les antennes de la longueur du corselet, et brunes rou- geâtres. Le corselet est aussi long que large, rétréci à ses deux extrémités , arrondi sur les côtés , très ponctué et presque plat en dessus. Les élytres sont oblongues , avec les angles huméraux un peu saillants; elles sont cou- IX JO(î HvLtllUS fen/)/riûi(/)\f (rirn/fii .f, NBenio,,./ IX 1 .(/ "^^ 3. a 1 MelapllOrilS Reu/wi . ihu^rm 2 JJé/,tiù c/e {liJiLf re/U.ra Fa6r. O /// de i'EfefiopAorrur arniTtca/aur, Zaïori/aire . NEém..„J , MEI.ASOMES. vertes de gros points rangés par stries longitudinales , qui sont Composées alternativement de points plus ou moins enfoncés. Les pattes sont de forme ordinaire , rougeà- tres. Les genres Akis et Elenophorus ne m'ont oftert jusqu'ici que peu d'observations nouvelles; j'ai nettement exprimé les caractères de ces deux coupes dans les détails de la plan- che 109 jointe à ce Mémoire. Les figures 2 et 2 a appartien- nent à la bouclie d'un Akixa n^Jlexa ; les figures 3 et 3 a à V Elenophorus americanus , représenté à la [)1. 28 , fig. 9, de mon Iconographie du Règne Animal Ces caractères , com- parés à ceux d'un joli petit insecte trouvé par M. de Saulcy dans lile de Sau-Lorenzo , sur la côte du Pérou, m'ont décidé à établir pour lui une nouvelle coupe géné- rique voisine de ces deux genres , et surtout des Eleno- phorus. Je lui ai donné le nom de Melaphorus ; ce genre se distingue facilement des deux genres déjà cités par ses antennes , dont les deuxième et troisième articles sont égaux , plus grands , cylindriques ; par un labre profon- dément échancré , plus large que le chaperon , et surtout parla forme de la lèvre inférieure , qui est large en arrière , arronthe sur les côtés , avancée au bord antérieur, et terminée par deux petites dents. La languette , four- chue , est presque entièrement cachée par la lèvre in- férieure , qui ne laisse voir qu'une portion des deux lobes. Les palpes labiaux sont terminés par un article ovoïde , grand. Les palpes maxillaires sont filiformes , avec le der- nier article le plus long de tous , presque cylindrique , tronqué obliquement au bout. Les tarses antérieurs sont un peu dilatés. Melaphorus Reichii , Nob. (pi. 109, f. i ). Il est long de 5 à 6 millimètres et large de 2 millimètres à 2 milli- mètres 1/2 ; il ressemble entièrement à un Elénophore ; son corps est tout noir, luisant et finement ponctué. La tête est assez grosse , saillante ; les antennes sont aussi longues ,4 Cr.. IX. Pl. toi à ! iS. que la tête et le corselet, «l'une couleur rougeàtre ; le cor- selet est en cœur, beaucoup plus étroit on arrière; les clytrcs sont globuleuses, terminées en cpeue postérieurement; les pattes sont longues et d'un brun rougeâtre. Mon genre Evaniosormis vient se placer à côté de ce- lui-ci par sa forme et par la forme de la lèvre inférieure ; mais il en diffère par son chaperon , qui se prolonge en avant et recouvre le labre-, par ses palpes maxillaires, qui ont le dern-ev article tronqué oblicjuement au bout, et par les antennes, qui sont filiformes, un peu plus épaisses à la base , à articles égaux et allongés , à l'exception du dernier, (lui est plus petit et terminé en pointe. Je ne connais qu'une seule espèce de ce genre nouveau. EvaniosonnisOrbigni anus, l^oh (pi. \o(jbis). C'est un in- secte de forme élégante , à tête et corselet étroits , et à élytres plus larges et ovalaires. Sa longueur est de 7 à 10 millimètres, et sa plus grande largeur de 3 à 4- ^a tète est allongée , ru- gueuse , d'un brun foncé , avec un petit lobe arrondi de cha- que côté pour protéger l'insertion des antennes : celles-ci sont d'un jaune fauve, de moitié moins longues que le corps Le corselet est assez globuleux , plus long que large , un peu rétréci en avant , mais beaucoup plus en arrière , de la couleur de la tête , rugueux comme elle , étranglé en des- sus postérieurement, et très bombé en avant. L'écusson est invisible ; les élytres sont d'un jaune fauve deux fois plus longues que la tête et le corselet , le double plus larges à leur naissance , élargies et arrondies de chaque côté , et ter- minées presque en pointe; elles embrassent peu l'abdo- men, et présentent chacune deux côtes élevées cjui n'attei- gnent pas l'extrémité. Les pattes sont grandes , de la cou- leur des élytres ; le dessous du corps est aussi de la même couleur. (^e joli insecte a été trouvé aux environs de Lima , par M. Fontaine. J'en ai vu quelc|ues individus dans la collec- tion de M . Dreux , de Rio-Janeiro ; il les avait eus en échange IX IO(f ki.i//.r, t'rernnw 7 S 7'rM/hi- (riwrru WB,h fm/' MRI.ASOME!). quième côtes , à partir de la côte sulurale , partent de la base de l'élytre ; les autres ne commencent que plus bas. Les pattes sont fortes et couvertes de gros points enfoncés. Des environs de Lima. Scotobius planicosta , Nob. Il ressemble beaucoup au précédent; mais il est un peu plus grand, et il en diffère par plusieurs caractères faciles à saisir; sa tête, et surtout son corselet , sont finement ponctués ; les côtés de celui-ci sont simplement arrondis, mais non écbancrés en arrière; ce corselet est plus grand que dans le Scotobius vulgaris. Les élytres sont plus allongées , et leurs côtes sont si peu saillantes, surtout au milieu, qu'elles semblent effacées et aplaties par l'usure. Les pattes sont robustes et finement ponctuées. Même patrie que le précédent, mais rare. Scotobiuscollaris, Nob. (pi. 1 1 o, f. 4). Cette curieuse espèce est longue de 1 9 millimètres et large de 9. Sa tête est carrée , presque entièrement cacbée sous les rebords du corselet ; celui-ci est arrondi, avec les bords latéraux dilatés et plats , ce qui le rend plus large que les élytres : cette dilatation laisse une profonde écliancrure en avant; toute sa surface est rugueuse, et l'on voit au milieu la trace d'une impres- sion longitudinale. Les élytres sont ovales, plus étroites en arrière ; elles ont chacune sept à huit côtes élevées , tran- chantes et crénelées , entre lesquelles on voit de petites stries transversales. Le dessous du corps est ponctué. Les pattes sont de forme ordinaire. Cet insecte vient du Chili. Scotobius rugosulus, Nob. (pi. 1 10, f. 5). Il est long de i5à ig millimètres et large de 8 à 9. Il est noir, et quelquefois d'une couleur marron foncé terne. Sa tête est rugueuse , en forme de trapèze ; les antennes sont à peu près de la lon- gueur du corcelet , grenues ; le corselet est un peu plus large que long , coupé carrément et beaucoup plus étroit en avant et en arrière ; ses côtés sont anguleux , rebordés , et il a une forme hexagone bien prononcée. Il est presque plat en dessus , rugueux , avec une légère trace de sillon ift34. C, i8 Ci.- IX. Pi.. loi à ii8. longitudinal au milieu; les élytres sont ovales, plus larges au-delà du milieu et en arrière , terminées un peu en queue , planes eu dessus , avec sept ou huit côtes rugueuses peu élevées et arrondies. Le dessous est entièrement ru- gueux , ainsi que les pattes , qui sont de forme ordinaire , assez grandes, avec les cuisses antérieures un peu renflées. Cette espèce a été trouvée au Chili , près de San-Iago , par M. Gay, qui m'en a communiqué quelques individus. Scotobius tristis, Nob. (pi. 1 1 o, f. n). Cette espèce estlongue de 1 3 millimètres et large de 6. Tout son corps est d'un noir mat. Sa tête est un peu plus étroite que le corselet , arrondie en avant , rugueuse en dessus avec une impression tranver- sale ; les antennes sont un peu plus longues que le corselet , grenues , noires ; le corselet est transversal , presque deux fois plus large que long , tronqué droit en arrière , peu échancre en avant, avec ses quatre angles aigus et ses côtés arrondis, mais presque pas rebordés. Il est peu bombé en dessus > couvert de petits points enfoncés , avec un léger sillon longitudinal qui s'efface avant d'atteindx'e le bord postérieur. L'écusson est plus visible que dans les autres espèces , arrondi en arrière , large ; les élytres sont ovales , courtes , très arrondies sur les côtés , et terminées en pointe obtuse et courte ; elles présentent chacune six ou sept côtes lisses, très peu élevées , faiblement crénelées , et dans l'in- tervalle desquelles on voit une ligne de petits points en- foncés. Le dessous du corps est trèç finement ponctué; les pattes sont petites, rugueuses, et paraissent denticulées , vues à la loupe. Cet insecte vient de Buénos-Ayres ; il a été rapporté à M. Dupont , qui m'en a vendu un individu. Scotobius ovalis, Nob. (pi. i lo, f. 8). C'est la plus petite espèce connue. Long à peine de i o millimètres et large de 6 , cet insecte est tout noir, peu luisant, d'une foi'me courte et ramassée. Sa tête est petite , de forme ordinaire , rugueuse ; les antennes sont courtes, à peine de la longueur du cor- selet , grenues ; le corselet est beaucoup plus large que «KI.ASO.MES. ig long, très étroit, et tronqué carrément en avant et en arrière , ariondi et fort saillant de chaque côté, finement rebordé et ponctué; les élytres sont ovales , courtes, à peine deux fois plus longues que larges , avec sept côtes arrondies , peu élevées , lisses , formant des sillons au fond desquels on voit des points enfoncés assez gros et rangés en séi'ies. Les pattes sont petites , rugueuses et denticulées sur les bords. Les jambes antérieures sont un peu dilatées au côté externe, et cette dilatation est denticulée. Cet insecte a été trouvé à Monte-Video, par M. Auguste de Saint-Hilaire. J'ajoute aux figures de ces espèces , celles des S cotobius pilularius et varicosus de Germar, afin qu'on ait une con- naissance plus complète de ce genre. On trouvera dans mon Iconographie du Règne Animal (Ins., pi. 28 bis, fig. 4) j leScotobius que M. Lacordaire a nommé granostis. M. Latreille a donné , dans le Règne Animal , les carac- tères d'un genre nouveau , qu'il place entre les Tagénies et les Scaures, et qu'il a nommé Psammelicus. J'ai re- présenté l'espèce qui lui a servi à établir ce genre ^ dans l'Atlas du Voyage autour du Monde du capitaine Duperrey, et je l'ai décrite sous le nom de Psanimeticus costatiis. Elle est aussi représentée dans mon Iconographie du Règne Animal (Ins., pi. 28 bis, fig. 2 , a et b). J'ai reçu une nouvelle espèce de ce beau genre provenant aussi du Pérou. P somme tien s pilipes , Nob. Cet élégant insecte est long de 12 à i4 millimètres et large de 5 à 6. Tout son corps est noir, couvert d'une poussière grise. Sa tète est aussi large que le corselet , plate , rugueuse et coupée droit en avant ; les antennes sont plus longues que la moitié du corps, avec le troisième article très grand et garni de longs poils fauves; le corselet est aussi large que long , plus étroit en arrière , avec ses quatre côtes coupés droit : ses bords latéraux sont tranchants , ainsi qu'une carène fort élevée , qu'on observe au milieu ; les élytres sont beaucoup plus larges que le corselet , ovales , un peu poin- 00 Cf.. IX. Pi,, loi à i iS. lues en arrière ; leur bord est terminé par une carène tran- chante, et elles ont chacune au milieu une autre carène élevée , qui ne descend pas et n'atteint pas l'extrémité des élytres , se contourne vers la suture , et forme sur celle-ci un espace ovale en plate-forme. T.es pattes sont grandes, avec les cuisses renflées et les jambes garnies , surtout en dehors , de longs poils fauves. Cette espèce est fort rare. .Te partage entièrement l'opinion de Latreille , qui réunit les Psammodes de Kirby à ses Moluris. J'ai vu dans les collections plusieurs séries d'espèces de Moluris , qui m'ont offert tous les passages depuis la Moluris la plus globu- leuse jusqu'à la Psammode la plus allongée. Comme la Psammode longicorne de Kirby est rare , je crois devoir en donner une nouvelle figure (pi. 1 1 i , f. 2), afin de mieux faire sentir les différences que je vais exposer en parlant d'une espèce du genre Oxura de Kirby, qui ressemble plus aux Psammodes pour la forme générale , et c|ui possède ce- pendant tous les caractères du pi'emier genre. Oxura psammodioïdes , Nob. (pi. 1 1 i, f. i;. Cet insecte, qu'au premier aspect on serait tenté de placer à côté de la Psammodes longicornis, s'en éloigne d'une manière notable, par la forme du dernier article de ses palpes maxillaires , qui est en hache et fortement triangulaire ; sa lèvre inférieure est arrondie, plus petite ; ses antennes se terminent par un bouton plus gros et plus arrondi ; mais son corps n'est pas plus étroit. La tête est assez grande , un peu aplatie , fine- ment ponctuée, avec une impression profonde et transver- sale en avant ; le corselet est un peu plus large que long , plus étroit en avant et en arrière , arrondi sur les côtés , et d'une forme presque ronde. Il paraît lisse à la vue simple ; mais , examiné à la loupe , il est couvert de petites stries longitudinales courbes et très fines ; les élytres sont plus larges que le corselet à leur naissance , allongées , arrondies sur les côtés, fortement rebordées, et ayant chacune trois côtes plates , peu élevées , inégales , avec les intervalles con- IX. l.Oxill'U psafn/not/n>it/es. (Ji/er/h j?.rsainmodes /o/u/iconi/s. K,ri>,/ . N'.Smwnd U'tp. MELASOMES. lusément rugueux. Le dessous du corps est noirâtre , très finement ponctué. Les pattes sont un peu grêles, noirâtres , avec les jambes brunes rougeâtres et les tarses tirant plus sur le rouge. Les jambes antérieures sont terminées , à leur extrémité externe, par une petite dent; il y a deux épines au côté interne. Cette espèce vient du cap de Bonne -Espé- i-ance. J'en donne une figure qui permettra de comparer ses caractères avec ceux de VOxura setosa de Kirby, que j'ai aussi représentée dans l'Iconographie (Ins., pi. 29, fig. 1). Je connais huit espèces du genre ^canthomerus de La- treille ; trois seulement me semblent décrites , et je n'ai pas reconnu les autres dans les ouvrages d'Olivier, Herbst, etc. Tous ces insectes offrent un caractère bien facile à saisir dans l'épine qu'ils ont sous les cuisses des pattes anté- rieures ; cependant j'ai reconnu une soi-te d'exception à cette i-ègle dans une espèce du Sénégal , chez laquelle ce sont seulement les pattes intermédiaires qui présentent ce carac- tère. Je vais donner une description sommaire des huit espèces que je possède. Acanthomerus gratilla, Nob. (pi. 1 12, f. i). Pimelia gra- tilla , Herbst. Figurée dans mon Iconographie du Règne animal ( Ins. , pi. 29 , f. 2 ). Cet insecte est long de 18 millimètres et large de 9. Tout son corps est gris ; la tète est de forme carrée , rugueuse , avec une profonde impression transversale entre les an- tennes. Le corselet est presque aussi large que les élytres, trè> étroit eu avant et en arrière, très saillant et arrondi sur les côtés, globuleux, sans aucun rebord, et couvert de tubercules noirs , grenus , assez distants entre eux. Les élytres sont ovales , rétrécies en arrièi'e , rugueuses , avec quatre rangées longitudinales de gros tubercules luisants et spiniformes , surtout en arrière. Entre les côtes que forment ces séries de tubercules , on voit deux séries de petits grains bien plus rapproche's entre eux ; il y a aussi quelques gros •2i Cl. IX. Pl. loi à ii8 tubercules irrégulièrement placés près de la suture. Le des- sous du corps est rugueux ; les pattes sont grandes -, gre- nues ; les cuisses antérieures sont renflées en dessous vers leur extrémité, et armées d'une dent aiguè. Cet insecte vient du cap de Bonne-Espérance. Acanthomerus dentipes , Nob. (pl. i 12, f. 2). Pimelia dentipes , Fab. Herbst. Espèce très voisine de la précédente, presque de la même grandeur ; mais s'en distinguant par son corselet qui est plus petit proportionnellement aux élytres, et par les tubercules de celles-ci, cpii sont plus petits et placés irrégulièrement. Cet insecte a 1 -j millimètres de long et 9 de large ; sa tête est semblable à celle du précédent ; son corselet est beaucoup plus étroit que les élytres , un peu échancré en avant, tronqué carrément en arrière , couvert de petits tubercules luisants très serrés et plus petits que dans VA. gratilla. Les élytres sont ovalaires , plus allongées que dans cette espèce, couvertes de poils jaunes assez clair- semés , ayant chacune huit stries formées par de petits tubercules très rapprochés , entre lesquels on en voit de plus gros placés sans ordre : ceux-ci ne sont pas si saillants ni si gros que ceux de l'espèce précédente. Le dessous du corps et les pattes sont rugueux ; les cuisses antérieures au côté externe et vers l'extrémité ; une petite dent peu sail- lante ; les jambes sont peu velues. Cette espèce vient du cap de Bonne-Espérance. A côté de cette espèce doit venir se placer VAcantlio- mertts mamillatiis ( Pirnelia mamillata, Herbst) , qui n'en diffère que parce qu'il est presque de moitié plus petit , que son corps est plus bombé, et que son corselet est un peu rétréci en avant. Du reste , la granulation du corselet et des élytresesten tout semblable à celle du précédent. V Acantho- merus mamillatiis vient aus.si du cap de Bonne-Espérance. Acanthomerus subsLriatus, Nob. (pl. 1 12 , f. 3). Cette es- pèce, longue de I I millimètres et large de 6, est entièrement noire ; sa forme est semblable à celle des espèces qui précè- IX. G. Acantliomeriis i . A , ^raà//a , fferSst 3 . A . c/cn/ipe^'. Herhst . 3. _ . ifu6s(7^iaà/S, ù'ueri/i . 4 — , POSUS, Ûuérin . 5. _ . /u'/oniOlWe pl. 4,fig. 4). Amniophoriis periivianus, Nob. Cet insecte est long de 7 à 9 millimètres et large de 3 à 4 ; il est noir, avec la tète presque carrée, ponctuée; le corselet est un peu plus large que long , ponctué avec deux légères impressions vers le milieu ; il a les côtés arrondis et les angles peu aigus. Les elytres sont ovales ; elles ont chacune en dessus sept côtes saillantes séparées par une série de forts points enfoncés et un peu transverses. Les pattes sont de moyenne gran- deur, d'un brun plus ou moins foncé; les jambes anté- rieures sont aplaties. Ce joli petit insecte vient de Payta et de Lima , au Pérou ; il est assez commun sous les pierres. Nous possédons quelques individus de moitié plus pe- tits, dont on serait tenté de faire une espèce ; mais ils sont tellement semblables aux grands , qu'on ne peut les con- sidérer que comme une variété. Ammophorus costatus , Nob. Cette jolie petite espèce, noire et souvent d'un brun fauve , est longue de 6 milli- mètres et large de 2 1/2. Sa tête est aplatie , ponctuée. Le corselet est de forme carrée , ponctué , avec les angles sail- lants , et un petit méplat en arrière et au milieu. Les élytres sont de la largeur du corselet , presque parallèles , arron- dies au bout ; elles ont chacune quatre fortes côtes assez distantes , entre lesquelles il y en a une très faible , qui est IX. \: llelloluO'llS .w/t;////.r , 0\ .V M/M'li/ l/n/, MCLA.SOMGS» encadrée dans deux lignes de longs points enfoncés. Les pattes sont toujours d'un brun plus ou moins fauve , de moyenne grandeur, avec les jambes antérieures aplaties. De Lima au Pérou ; il est beaucoup plus rare que le précédent. J'ai établi un nouveau genre très voisin des Misolnmpus y avec un insecte du Chili , rapporté par les naturalistes de l'expédition autour du monde , commandée par le capitaine Dnperrcy. Ce genre, auquel j'ai donné le nom d'//e/io- fugits , a été décrit dans la partie zoologique de ce Voyage , et figuré à la pi. 4 , fig- 6 de son Atlas. Voici une autre espèce que M. Auguste de Saint-Hilaire a rapportée de Monte-Video. Heliojiigiis sulcatus, Nob. (pi. 1 13, f. i). Il est long de t i à i3 millimètres et large de 6 à 7; son corps est entièrement noir en dessus et en dessous ; la tête est petite ; le corselet est à peu près aussi long que large , globuleux , arrondi, un peu plus large que la tête ; les élytres sont arrondies, au moins trois fois plus larges que le corselet , bombées ; elles ont chacune dix stries longitudinales , profondes etlis^es; les pattes sont médiocres et noires. Heliofugus impressiis , Nob. Cet insecte est long de i4 millimètres et large de 7. Il ressemble beaucoup au précé- dent ; mais il est un peu plus allongé. Sa tête est lisse , rétrécie en avant ; les antennes sont de la longueur de la tête et du corselet , aplaties au bout. Le corselet est un peu plus large que long , ponctué, luisant, un peu plus étroit en arrière. Les élytres sont ovales, terminées en pointe arrondie ; elles ont chacune en dessus sept lignes longitudi- nales d'impressions ou de gros points très distants entre eux. Les pattes sont de grandeur moyenne. Cet insecte vient du Pérou. J'ai donné une figure exacte du Misolarnpus Hqff'man- seggii , Latr. , dans l'Iconographie du Règne animal (In- sectes , pi. 29 , f. 3 ) J'ajoute ici la figure de sa tête grossie , vue en dessus et en dessous (pi. 1 1 4 , f- 2 et 3 ) , et j'y joins -aS Cl. IX. Pl. loi à i 18. une nouvelle espèce de ce genre beaucoup plus grande , et trouvée à Tanger, par M. Goudot. Misolampus Goudolii j Nob. (pl. ii4, f- «•)• H est long de I 2 millimètres et large de 6. Il est entièrement noir. Sa tête est penchée , un peu aplatie , arrondie en avant; ses antennes sont de la longueur de la tète et du corselet, noires, avec l'extrémité brune. Le coiselet est aussi long que large , de forme carrée , anondi sur les côtés, bombé , très finement ponctué, avec un sillon longitudinal au milieu. Les élyti'es sont à peine plus larges que le corselet, presque deux fois plus longues , finement rugueu.ses , avec des traces de tubercules presque effacés , et des stries longitudinales formées par des points peu visibles. Les pattes sont assez grandes, avec le dessous des tarses jaunâtre et soyeux. M. Goudot a pris cet insecte à trois lieues de Tanger, sur les bords d'une rivière, dans le tronc d'un olivier. Je l'ai dédié à cet intrépide voyageur, qui vient de rapporter de Madagascar une collection de coléoptères admirables. G. Pseiidohlaps , Guér. Ce genre est établi avec quelques Platjnolus de Fabricius , que Latreille avait laissés dans le genre Blaps , et qui en diffèrent cependant notablement par la forme du corps , de la lèvre inférieure et des antennes. Dans les Blaps , le corps est allongé , rétréci aux deux bouts , avec les élytres terminées plus ou moins en queue , ce qui n'a jamais lieu chez mes Pseudoblaps. Chez les Blaps , la lèvre inférieure est plus large que longue , arrondie , comme ou peut le voir à la pl. 29 , fig. 5 de mon Iconographie du Règne animal , tandis qu'elle est beaucoup plus longue que large chez le genre qui nous occupe , rétrécie , tronquée et un peu écliancrée en avant Les antennes des Blaps ne vont pas en grossissant vers le bout, et sont composées de deux sortes d'articles; les premiers allongés, cylindriques, et les der- niers globuleux , en forme de chapelet ; il n'y a pas de tran- sition entre les premiers et les seconds , ceux-ci deviennent brusquement globuleux. Dans mon genre, au contraire, IX ii4. ■ JVTisolainpus (roudotii Guérm iebrtui IX \^ 1 ^ 3 .PseudoljlapS SN/K\'f?'iaàiS, Ûuertn 4 . Pdtie (i/tt c/u Ps curvuiej- , (riiérin MELASOMKS. 'iO les aiticles des antennes vont en se grossissant insensible- ment; ils deviennent peu à peu moins cylindriques et plus globuleux , et ceux de l'extrémité sont même légèrement dilatés en dedans. Ainsi distingué des Blaps , le genre Pseudoblaps com- prend deux espèces que je crois nouvelles, et qui viennent du Bengale et de Ceylan. Pseudoblaps substriatus, Nob. (pi. i i5,f. ( ). Long de 21 millimètres et large de 9 ; noir mat; tête petite, un peu échan- crée en avant , très finement ponctuée. Antennes de la lon- gueur du corselet, un peu velues au bout. Corselet un peu plus large que long , échancré en avant , avec les bords arrondis , un peu rétrécis en arrière , rebordes , et les quatre angles aigus. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres presque pa- rallèles, un peu élargies en arrière, arrondies au bout, avec neuf stries longitudinales finement ponctuées et sépa- rées par des côtes plates peu marquées. Bords des élytres , qui embrassent l'abdomen vers le corselet, lisses. Dessous lisse ou à peine ponctué ; pattes de grandeur moyenne , simple. Du Bengale. Pseudoblaps ctirvipes , Nob. Long de 19 millimètres et large de 8. Tout noir ; un peu plus étroit que le précédent. Tête, corselet et antennes semblables. Côtes des élytres très sailla: l3s , avec les stries qui les séparent formées par des séries de gros points enfoncés. Dessous pn'sque lisse. Jambes antérieures courbées en dedans , ayant une forte échancrure en dessous. Les postérieures simplement cour- bées , avec la cuisse armée d'une faible dent en dessous et vers l'extrémité. Tarses antérieurs un peu dilatés. Cette espèce vient de Ceylan ; ne serait-ce pas le inâle de la pré- cédente ? Ayant eu occasion d'observer deux insectes voisins des Blaps, et dont Eschscholtz a fait deux genres distincts dans son Zoologischer- Atlas, je crois devoir placer ici les figures et les descriptions détaillées que j'en ai faites ; car les figures 3o Cl. IX. Pl. 101 à 118. de l'ouvrage d'Eschscholtz laissent beaucoup à désirer, et manquent des détails caractéristiques , sans lesquels il est très difficile de déterminer bien rigoureusement les carac- tères d'un geiîre. Xj'sta gravida , Eschscholtz , Zoologisclier Atlas, a^ ca- hier, p. 9 (pl. 116, f. i). Cet insecte est long de i5 milli- mètres et large de 7. Son corps est tout noir. Sa tète est moins large que le corselet, rétrécie en avant , avec les yeux étroits , réniformes et transverses. Le corselet est très légère- ment échancré en avant , arrondi sur les côtés , un peu rebordé , peu convexe et plus large vers la partie antérieure. Son bord postérieur est séparé des élytres par une petite distance sensible , et sa surface est lisse et peu luisante. L'écusson est visible , mais très petit, de forme triangulaire. Les élytres sont convexes , plus étroites en avant, très pen- chées en arrière et rétrécies tout à coup , comme pour former un vestige de la queue que l'on observe chez les Blaps. Leur largeur est à peine une fois et demie dans leur longueur. Elles sont lisses comme le corselet, peu luisantes , et l'on aperçoit à l'aide d'une loupe quelques séries peu marquées de petits points enfoncés. La carène du bord des élytres est placée en dessous , et n'^st bien visible que vers leur partie antérieure ; elle se perd avec le bord de l'élytre avant d'arriver à son extrémité. Les pattes sont de longueur moyenne. Du Mexique. Nota. Le dernier article des antennes n'est point trans- verse ; ma figure est très exacte. Xjsta striata , Nob. Cette espèce nouvelle , qui vient de Tempico au Mexique , est très voisine de la précédente ; mais elle en ditfère par la forme du corselet , celle des élytres , leur ponctuation , et par l'absence de la carène latérale que l'on voit chez la Xjsta gravida. Sa longueur est de i5 millimètres et sa largeur de 8. Tout son corps est d'un noir profond , peu luisant. La tête est lisse , plus éti-oite en avant. Le corselet est de forme carrée , faiblement échan- ]X n6. ^}^sta Oravcda £j-c/ij-c/wàx N.llmond ur.p K E 1 e o d e s (/c/iùnej' , EseLef/Wt^ JV.Jl/'mofu/ Ufi^> MBLASOMRS. 3l cré en avant, avec les côtés presque droits ou très peu arrondis : il est lisse et terne. L'éciisson est petit, trans- versal , arrondi. Les élytres ont plus de trois fois la longueur du corselet ; elles sont de sa largeur à la base , s'élargissent ensuite , et leur plus grande largeur est à leur tiers posté- rieur, ce qui leur donne une forme un peu en poire ; leur extrémité se rétrécit brusquement en une sorte de vestige de queue. Ces élytres sont lisses , avec neuf ou dix stries de petits points enfoncés ; elles se replient en dessous pour embrasser les côtés de l'abdomen , sont arrondies , et n'offrent aucun vestige de carène latérale. Les pattes sont de forme ordinaire , les antérieures sont très courtes , les suivantes plus grandes , et les dernières encore plus longues et insérées à une distance notable entre elles. Du Mexique. Eleodes dentipes , Eschsclioltz- Zoologischer Atlas , 2® ca- bier, p. 10, pi. 16, f. 4 (pi- 1 17, fig. i). Ilest longde 22 mill. et large de 7. Cet insecte est entièrement noir. Sa tête est à peu piès aussi longue que large , avec, les yeux réniformes et placés transversalement. Le corselet est cordiforme , avec le bord antérieur légèrement sinué ; les côtés arrondis et un peu rebordés , et le bord postérieur appliqué contre les élytres, et recouvrant légèrement leur base , de sorte qu'il n'y a pas un petit espace entre ces deux parties. Sa surface est con- vexe , très finement ponctuée et peu luisante. Les élytres sont de la largeur du corselet à leur naissance ; elles s'é- largissent jusqu'aux deux tiers de leur longueur, et se rétiécissent ensuite pour se terminer en pointe arrondie. Elles sont assez convexes, presque deux fois plus longues que larges , pencliées en arrière , et on aperçoit sur leur sur- face des stries très fines formées par des séries de très petits points enfoncés : entre ces stries il y a d'autres points plus petits placés sans ordre. Les pattes sont longues comme celles des Blaps ; les cuisses antérieures ont en dedans une petite épine peu saillante. La femelle est plus large et moins effilée. 3i C. IX. Pl. ioi à ii8. J'ai reçu du Cliili un insecte trouvé sous les pierres à Co- quimbo, et qui a été rapporté par MM, Gay, Gaudichaud et Fontaine ; il avoisine le genre Platynotus de Fabricius , mais ses antennes sont moins grenues , avec les trois derniers arti- cles un peu plus gros , et les palpes sont beaucoup moins en hache. J'ai formé un nouveau genre avec cet insecte. G. Anthrasomus , Nob. Car. Chaperon échancré , labre très saillant, de la largeur du bord antérieur du chaperon , un peu moins long que large , échancré au bord antérieur ; lèvre inférieure beaucoup moins large que le dessous de la tête', avec une languette saillante , échancrée ; palpes maxil- laires allongés , avec le dernier article plus long que large , coupé obliquement au bout ; corps ovalaire , assez bombé ; pattes robustes , courtes , avec les jambes antérieures un peu plus larges et un peu aplaties ; corselet plus large que les élytres dans le mâle. Nous ne connaissons encore qu'une seule espèce de ce genre. Anthrasomus Chevrolatii , Nob. Long de i6 millimètres et large de 9. Cet insecte est tout noir, avec la tête petite , offrant un profond sillon transverse entre les yeux. Les an- tennes sont de la longueur du corselet , peu grenues , com- posées d'articles un peu obconiques , avec les trois derniers un peu plus gros et ovalaires. Le corselet est lisse, presque deux fois plus large que long , peu échancré en avant , ar- rondi sur les côtés , avec ses quatre angles aigus. Les élytres des mâles sont moins larges que le corselet; celles de la femelle l'égalent en largeur; elles sont lisses, avec des lignes longitudinales de points enfoncés qui les font paraître striées; les côtés des élytres qui embrassent l'abdomen sont rugueux. On trouve des individus plus ou moins bruns. J'ai donné dans l'Iconographie du Règne animal (Insectes , pl. 3o, fig. 2), la figure d'un Opatre nouveau. Opatruni elongatum , Nob. Cet insecte est long de 12 mil- limètres et large de 4 1/2; il est étroit, allongé, parallèle dans toute sa longueur, d'nn brun jaunâtre, plus noirâtre LX 1 . N VC t o\) a t C s àSm/lS . Ûuérm . 3 . Opalrum /(?/im\v, Giu-n,, . MÉr,ASOMr.s. 33 en arrière ; sa tête est fortement rugueuse , velue , inégale , écliancrée en avant. Le corselet est un peu plus large que long , profondément écliancré en avant pour recevoir la tête, avec les quatre angles assez aigus et les côtés arrondis au milieu. Les bords latéraux sont relevés en gouttières larges ; son milieu est rugueux ^ inégal , velu. L'écusson est arrondi. Les élytres sont de la largeur du corselet, deux fois plus longues que larges , arrondies au bout ; elles ont chacune dix stries de points peu enfoncés, entre lesquels on aper- çoit deux séries de petits poils dirigés en arrière. Le dessous du corps et les pattes sont d'un gris jaunâtre. Du Bengale. Opatrum latipes . Nob. Cette espèce curieuse ressemble un peu à la description de V Opatrum subterraneum de Fabricius ; mais elle en diffère par la couleur et par la taille. Mon individu est beaucoup plus grand ; ila lo millimètres de longueur et 4 de large. Sa couleur est gris noirâtre terne. Sa tète est enfoncée dans une échancrure antérieure du corselet, grise, avec de fines granulations noires. Le corselet est plus large que long , avec les angles anté- rieurs et les côtés arrondis , le bord postérieur un peu lobé ; il est gris , avec de fines granulations noires comme à la tête. Les élytres sont allongées , fortement rugueuses , avec trois côtes assez prononcées vers la base , et effacées en arrière ; la côte du milieu s'avance même vers le corselet en une espèce de dent. Le dessous est entièrement gris. Les pattes sont de grandeur moyenne. Les jambes antérieures sont aplaties , fortement ddatées en dehors et un peu creusées au côté interne. Cet insecte curieux vient du Bengale. On ne peut laisser avec les Ténébrions quelques espèces qui ont jusqu'ici été placées à tort dans ce genre. Ainsi, le Tenehrio gigas de Fabricius , et quelques autres , forment pour moi une nouvelle coupe, dont je vais exposer les principaux caractères. G . Njctobates, Nob . Ces insectes se distinguent facilement des Tenebrio proprement dits , dont le type est le Tenebn'o 1834. 7 34 Cl. IX. Pl. ioi à it8. molitor, par un labre très saillant et arrondi , tandis qu'il est écliancré et très peu avancé dans le Tenebrio molitor, par des antennes grossissant vers le bout, avec les derniers articles très comprimés ; tandis que dans les Tenebrio propres les antennes sont d'égale épaisseur jusqu'au bout , grenues, non comprimées. La forme de ces insectes diffère aussi beaucoup de celle des vrais Ténébrions. Le type du genre est le Tenebrio gigas de Fabricius , dont je donne les détails caractéristiques. Plusieurs autres espèces d'Amé- rique viennent s'y ranger facilement , ainsi qu'une espèce indienne encore inédite, dont la description suit. Njctobates tibialis, Nob. Cet insecte est long de 18 milli- mètres et large de 7. Tout son corps est noir, terne. La tête est finement rugueuse , avec une petite élévation au-dessus de cliacjue œil. Le corselet est transversal , arrondi aux angles antérieurs et sur les côtés , avec les angles postérieurs un peu aigus ; il est finement ponctué , et offre un large sillon longitudinal au milieu , et une faible impression de chaque côté. L'écusson est petit, triangulaire, i^esélytres sont plus larges que le corselet , arrondies sur les côtés et aux angles huméraux ; elles ont chacune huit stries peu profondes , formées par des points enfoncés , et les faibles côtes qu'elles circonscrivent sont très finement ponctuées, vues à la loupe. Le dessous est presque lisse. Les pattes sont assez grandes ; les antérieures sont plus grandes , avec les jambes fortement courbées vers l'extrémité. Cette espèce vient du Bengale. MÉLiflOMRS. 35 EXPLICATION DES PLANCHES. Pl. ioi. Fig. I. Physogaster mcndocinus. — -i. Le même Qtossittyvi en dessous. — 3. Tête en dessous. — 4- Tête en dessus. — 5. Lèvre inférieure. — 6. Palpe maxil- laire. — ■ 7. Antenne. Pl. 102. Fig. I. JYyctelia pilipes. Fig. a. Nyctelia hrunnipes. — 2. a. Tête grossie et vue en dessus. — a. b. Mâchoire et palpe. — 2. c. Lèvre inférieure. -«- 1. d. I/un des palpes labiaux. — 1. e. Antenne. Fig. 3. Tête du Nyctelia discicoUis. Grossie. — 3. a. Sa bouche en dessous. Pl. io3. Fig. i. Gjriosomus Hoppei. Fig. 2. Tête du G. Luczotii. (C'est à tort qu'on a gravé cur- uilincata.) — 2. a. Sa bouche vue en dessous. Fig. 3. Gyriosonius lœvigatus, Pl. 104. Fig. I. JYyctozoilus obesus. — a. Sa Tête grossie. — b. Sa bouche en dessous. — c. Mâchoire avec son palpe. — d. Lèvre inférieure. Pl. io5. Fig. I. Praocis cucuUatus. Grossi, — 1. «. Tête en dessous. — i. b. Tête en dessus. — 1. c. Mâchoire avec son palpe. — \. d. Antenne. Fig. 2. Tête du Praocis rujipes. — 1. a. Bouche vue en dessous. Fig. 3. Praocis submetallicus. Fig. 4- Patte antérieure grossie du Praocis ursinus. Pl. 106. Fig. 1. Hegeler caraboides. Grossi du double. — i. rt. Tête grossie et en dessus. — \. b. Bouche vue en des- sous. — 1. c. Mâchoire et son palpe. 1. d. Labre (caclié sous le chaperon). — i. e. Antenne. Fig. 2. Hegeler indicus. Pl. 107. Fig. I. Salax Lacordairii. — — h. Jambe antérieure. 36 Gr.. IX. Pl. lei à 118. Pl. 108. Fig. I. Hylithus tentyrioides. Grossi. — a. Tète vue en dtssus. — b. Tête vue en dessous. — c. Antenne. Pl. 100. Fig. 1.2. Melaphorus Beichii. — i. a. Tête vue en dessus et grossie. — 1.6. Ghaperon, labre et mandibules très grossis. — ^ . c. Tête vue en dessous. — 1 .d. Ex- trémité de la lèvre inférieure très grossie. — i. e. Lan- guette et palpes labiaux (la languette cachée sous la lèvre},— i.f. Mâchoire et son palpe. — i. g'. An- tenne. — i. h. Tarse antérieur. — 1. 1. Tarse pos- térieur. Fig. t. Tête grossie de V^kis rejlexa. — a. a. Sa bouche vue en dessous. Fig. 3. Tête grossie et vue en dessous de VElenophortis avie- ricanus. — 3. a. Son chaperon et le labre qui en déborde , grossis. Pi,. logiis.Fig. i.a. -Gt^anioioniui orbignyanus. — 3. Tête grossie et vue en dessus. — 4* ^^'^ ^^^ ^" dessous. — 5. An- tenne. Pi.. 110. Fig. 1. Scolobius viuricatus. 2. — chlatralus, 3. — pilularius. — 3. fl. Tête grossie.— 3. fc. Bou- che grossie. 4. — collaris. 5. — rugosn,lus. 6. — varicosus. ^. — tristis. 8. — o^'alis. \ Pi,, ni. Fig. i. Oxura psamiiiodioïdes, — t. a. Sa bouche vue en dessous. — i. b. Tête vue en dessus. — x. c. An- tenne. Fig. a. Psanimodes longicornis. — 1. a. Sa bouche vue en dessus. -r- 2. b- Tcte vue en dessous. — 3. c. An- tenne. Pl. wx, Fig. i. Acanthomerus gratilla. — i. a. Sa tête vue en des- sus. — I. b. Bouche en dessous. — i. c. Antenne. Fig. 3. Acanthomerus dentipes. 3. substriatus. !.. calcaratus. (C'est par erreur que la planche porte gibbosus. ) 5. —r- — helopioïdes. 6. -rr-r- striatus. -,. ■,.. ., anomalus. 9ICL4SOMBI. 3^ Pr.. ii3. Fig. I. Heliofugus sulcatus. — a. Sa tête vue en dessous. — ., , ., b. Tête en dessus. — c. Mandibule. — d. Lèvre in- férieure. — e. Màchcire et son palpe. Pl. 11^. Fig. I. Misolampus Goudotii. Fig. 1. Tête du Misolampus Hojffînanseggii. 3. La même vue en dessous. Pi,. ii5. Fig. i. Pseudoblaps substriatus. — i. Sa tête vue en des- sus. — 3. Bouche en dessous. Fig. 4- Patte antérieure de Pseudoblaps curvipes. Pl. ii6. Fig. I. Xysta grai/ida. — i. Sa tête vue en dessus. — 3. Bou- che en dessous. — î^. Antenne. — 5. Lèvre inférieure. — 6. Profil de ses élytres pour montrer la caiène la- térale. Pl. 117. Fig. I. Eleodes de/tlipes. — 2. Sa tête vue en dessus. — 3. Bouche en dessous. — 4. Antenne. -— 5. Patte antérieure. —6. Profil de ses élytres. — 7. Écusson. Pl. 118. Fig. 1. JVjctobates tibialis. — i. a. Sa tête en dessus. — 1. b. Tête en dessous. — i. c. Antenne vue de côté. — i. d. Extrémité de l'antenne vue en dessus. 1. e. Patte antérieure. — i./. Mâchoire. — i.g-.Ses lobes très grossis. * Fig. a. Bouche du JVjctobales gigas. — 2. a. Tête vue en dessus. — 2. b. Mâchoire et son palpe, — 2. c. An- tenne vue de côté. — 2. d. Son extrémité vue en dessus. Fig. 3. Opatrum latipes. — 3. a. Sa jambe antérieure grossie. JX ^^ Attelabiis sum/>//tûsti.r . Go /.iiontti JC - Hémond unp (Classe IX. Pl. i ig- ATTELABE. attelabus. A. SOMPTUEUX. A, sumpluosus . Gory. A. corpus cceriileum; capite , thorace , diiabus que latis maculis ohlongis eljtrorum aureis ; femoribus omnibus dentatis. Long. 9 millim. ; larg. 4 miilim. 1/2. Tète finement ponctuée , avec de fortes stries longitudi- nales entre les yeux. Corselet moins large que les élytres, rétréci en avant, une petite ligne longitudinale dans son milieu , et assez fortement rebordé antérieurement et pos- térieurement. Ecusson petit et arrondi. Elytres parallèles, striées, ponctuées surtout vers la base et le long de la suture. On aperçoit aussi quelques petites rides transver- sales sur leur milieu. Fémurs entièrement crénelés. Entière- ment bleu ; antennes brunes. Tête, corselet, et une large tache oblongue qui prend à la base et va jusqu'à l'extrémité de chaque côté externe des élytres, rouge de feu. Cette charmante espèce a été trouvée dans l'Amérique méridionale , et m'a été doiînée par M. Children de Londres. GoRY. Septembre i834. # K. 2. G.CoinaruS. Germar. 1. C . niçro panr/utus. \ . 2X . ruiro ■ oùtaluf . M.Jtéjrmnd imp- Classe IX. Pl. i2o. CONIATUS. coNiATUS. Schonlierr. C. A voiJSTS Noius. C. uii^fo-puiictaLus. Gory. (Fig. i.) C. viridi—auralo , multis rnaculis rolundalis nigris. Long. 15 mill.; larg. 8 mill. Cette belle espèce est de forme globuleuse , d'un vert doré brillant , et couverte sur toutes ses parties de points noirs dispersés iriégulièrement. Cependant sur les élytres on peut en remarquer trois lignes longitudinales qui sont plus gros que ceux qui les alternent; ces trois lignes sont disposées ainsi : une sur la suture , l'autre sur le milieu de chaque élytre , et enfin la troisième le long de chaque bord externe. La trompe est lisse et d'un noir brillant. Cet insecte, c|ui fait partie de ma collection , vient de Madagascar. GoRY. Septembre i834. Classe IX. Pi., iio. CONIATUS. coNiATus. Schonherr. C. A BANDES ROUSSES. C. rubio-vUtatus . Gory. (Fig. 2.) C. viridi aurato thorace , intla longitudinali diiabinque maculis rotundalis nigris ; duabiis viltis eljtronim rujis , diiobus punclis ad sututam , punctisque tribus exlcmis nigris. Long. 10 millim. ; larg. 6 millim. Trompe vert doié. Antennes noires. Tète noire , ponc- tuée. Corselet vert doré , avec une bande longitudinale noire dans son milieu , et un point de chaque côté de même couleur. Elytres globuleuses d'un beau vert doré , deux larges bandes longitudinales d'un brun-rouge , qui ne laissent apercevoir que la suture et chaque côté externe de la couleur du fond ; sur la suture deux gros points noirs communs aux deux élytres , et de chaque côté ex- terne trois points également noirs disposés ainsi : le pre- mier, le plus gros , vers le milieu ; le second , plus petit , un peu plu3 bas; et le troisième presque à la terminaison, beaucoup plus petit. Pattes vertes dorées extérieurement, noires intérieure- ment avec un point de cette couleur à la naissance de cha- que cuisse. Abdomen à sa naissance noir, derniers seg- ments vert doré , et un point noir sur l'avant-dernier. Tarses noirs. De Madagascar. Ma collection. , Gouï. Septembre i834- Cm5SE IX. Pi., ioo. POU. PEDicuLUs. Linn. Latr. Règn. Anim. 1^'aspect hideux de ces animaux , le dégoût qu'ils nous inspirent, les maladies qu'ils nous causent, et la rapidité avec laquelle ils se propagent , sont sans doute les seules raisons qui ont jusqu'à présent empêché les entomologistes de s'en occuper d'une manière spéciale ; cependant ces ani- maux méritent autant l'attention du naturaliste , non par la beauté de leurs couleurs , mais par le progrès des ma- ladies particulières qui semblent les propager. Leur orga- nisation est encore peu connue. Swammerdam cependant le-* a étudiés, et , malgré ses nombreuses dissections , il lui a été impossible de découvrir la distinction des sexes : ce qui lui a fait supposer que ces insectes étaient hermaphrodites. Leuwenhoek les étudia avec soin , et c'est à lui que nous sommes redevables de la distinction du mâle d'avec la femelle. Cet observateur a remarqué parmi ces animaux des individus pourvus d'organes générateurs mâles , et dont, je crois , il a donné des figures. On sait que les Poux vivent de sang : les uns se nourris- sent de celui de l'homme , les autres de celui des quadru- pèdes ; c'est avec une espèce d'aiguillon , cjue Leuwenhoek a remarqué être situé dans l'abdomen , qu'ils peuvent piquer. Il pense que c'est de la piqûre de cet aiguillon que provient cette grande démangeaison , si insupportable et si douloureuse pour les personnes qui ont le corps envahi par ces animaux ; l'inti oduction de leur trompe dans la chair ne produit pas ou presque pas de douleur. Ces insectes sont ovipares ; leurs œufs sont déposés sur les cheveux ; les petits en sortent au bout de cinq à six jours; après plusieurs mues, et au bout d'environ dix-huit jours, ils sont propres à la génération. On a remarqué qu'en six jours un Pou peut pondre cinquante œufs; et des Cl. I. Pl. ioo. expériences ont prouvé que deux femelles peuvent avoir dix-huit mille petits en deux mois. Assistant un jour à la dissection d'un Phoque , je fus très surpris de voir les lèvi'es de cet animal couvertes d'une quantité innombrable d'insectes; j'en pris plusieurs , et, rentré chez moi, je me mis à les étudier, et reconnus bientôt que ces animaux appartenaient au troisième ordre des insectes, les Parasites, Parasita, Latr. , Anoplura, Leach. Les personnes qui se sont adonnées à cette étude savent combien est restreint le nombre des espèces qui composent le genre Pou : pensant êti'e de quelque utilité à l'Entomologie, j'ai cru devoir décrire cette espèce, qui me paraît nouvelle ou non figurée. Pou DU PHOQUE. Pediculus phocœ. Lucas. P. capile paululiim rotundato , parte anteriori rufo. l'horace brevi , tuberculaloque stn'ato. yîbdomine ro- tundato , pilis auratis inditto. Cette espèce est longue environ d'une ligne ; elle est re- marquable par la grosseur de son abdomen , qui est glo- buleux , et qui, au premier aspect, a beaucoup de res- semblance avec celui des Théridions (genre d'Aranéides). En effet , si l'on examine cet abdomen avec attention au microscope , on verra qu'il est bombé en dessus et de forme arrondie , composé de huit à neuf segments dis- tincts, dont les trois premiers sont très petits, tronqués à leur partie antérieure , surtout le premier segment , qui est recouvert par des poils bruns placés sur des tubercules rougeâtres. Les suivants , jusqu'à l'avant-dernier segment , sont à peu près de même grandeur que les autres; ils diffèrent tous du premier, d'abord parce qu'ils sont plus grands, et ensuite parce que les bords de ces anneaux K oqrx Pedicullis phûcœ , Luva,i leir NHénmul Cl. I. Pl. ioo. sont hérissés de poils bruns très forts, semblables à des épines ; le dernier segment est sensiblement plus petit que les autres, et ses bords latéraux sont hérissés de poils un peu plus longs ; à l'extrémité de ce dernier segment , il existe un tubercule qui m'a semblé être un peu échancré ou partagé en deux parties ; le dessus de l'abdomen est recouvert par des poils dorés : ce qui, je crois, ne s'est jamais vu dans les autres espèces. Par la disposition des segments , les bords latéraux de l'abdomen sont échancrés ; le dessous est ferrugineux et hérissé de poils. Les pattes sont d'un rouge foncé , robustes , surtout les premiers articles. La première paire est la plus courte ; la seconde paire est un peu plus longue que la troisième ; ces pattes sont toutes munies d'un fort onglet , épais à sa partie antérieure et très acéré à son extrémité, La tête est ronde , terminée en pointe à sa partie anté- rieure. La surface de cette tête est couverte de tubercules rougeâtres ; elle supporte deux antennes composées de cinq articles , dont les premiers sont gros et globuleux ; le dernier est très petit, et terminé en pointe à sa base. Le thorax est court , tubercule et recouvert en grande partie par l'abdomen . J'ai remarqué que cet insecte se tenait sur les lèvres et près de la région nasale du phoque ; j'ai aussi cherché sur les autres parties du corps de cet amphibie , espérant en rencontrer d'autres ; mais il m'a été impossible d'en trouver un seul. H. Ldcas. 20 mais 1834. IX. ("alhlhca Lepric^n . Feut/uj/ne/ . Zeiriui jiuif JV- Be'monJ ir>if> Classe IX. Pl. \'i'i. ir^sd lllj'i CALLITHÉE. cALLiïHiîA. Boisdmal. Le .^eiiteCallùhea a été formé par M. Boisduval d'après l'indication donnée par Godard (Encyclopédie, page 32(4)., lors de la description de la. f^anessa Callithea. Ce genre est remarquable par la forme des ailes , qui sont entières et arrondies. Les antennes sont très renflées , les massues plus courtes que chez les A'^anesses et presque semblables à celles des Argyanes. Les espèces de ce genre rivalisent entre elles de beauté et de. coloris ; le dessus des ailes est ordinairement d'un des- sin doux et tranquille , tandis que le dessous brille par la variété et labigarrure des taches, qui sont presque carrées et djl^j),Çj:^é^§jcir,qul^ijVeMiejat, p?ira[ljèjlf n^ aux bords externes. '^^"^'HD. LiEPRiETiTi. C. Lepricuri. FeislhameL' \v.V\n':i ■m \.^^ô ' ' ..... C. alis roLundatis , suprà nigro-cj-aneis; margine interno lalh virîdi-nitenti, posticis siibtiis viridi-nitentiùus, octo maculis nigris ; basi anticaritv posticarumque rubro. Les quatre suies sont en dessus d'un beau noir de vcdours, chatoyant en bleu d'azur foncé » avec une bande terminale d'un vett glauque métallique , qui s'élargit et se courbe avaht d'aboutir au bord costal des ailes supérieures. " ' . Le dessus des premières ailes est d'un noir violâtre, q[tli s'éclaircit et devient d'un lilas pâle en se rapprochant, du bord interne; avec le sommet , la côte, et une partie du bord extérieur, du même vert qu'en dessus. Sur cette partie verte, on voit à l'extrémité une rangée dé (Joatre points noirs , parallèles au bord intérieur. Le dessous des secondes ailes est entièrement d'un vert métallique , et traversé au milieu par une bande somi-cir- Cl. IX. Vl. )2i. culaiie de huit taches d'un beau noir de velours , placées entre deux lignes parallèles de la même couleur , et inter- rompue par les nervures, qui sont également noires. La base des quatre ailes est en outre marquée de plu- sieurs taches d'un rouge vif, dont une aux ailes supérieures et trois aux inférieures. Ces taches sont plus ou moins cer- nées de noir. Cette Callithea vole au plein soleil , et plane en cercle au dessus des arbres de moyenne hauteur qui bordent le Jary supérieur dans la Guyane centrale ; elle se repose ensuite à l'ombre sur les troncs des arbres suspendus en dessus des bords delà rivière , en relevant ses ailes l'une contre l'autre. On doit la découverte de cette jolie espèce à M. ïieprieur, à qui je l'ai dédiée. Ce zélé voyageur en a pris plusieurs dans le mois de mai i833. Ses premiers états sont inconnus. Cette espèce , jointe à deux autres , compose la totalité de celles qui appartiennent à ce genre. L'une est la Vonessa Callithea , dont le nom devient celui du genre nouveau, et que nous proposons de nommer Callithea Godard, en mémoire de ce savant entomologiste ; l'autre est la Callithea Sapphira , publiée dans Hùbner ( Erster band ). Ce n'est pas la seule espèce intéressante que M. Leprieur a rapportée. Une quantité de Coléoptères nouveaux , dont quelques-uns ont été dé- crits par M. Buquet ; une collection d'Hémiptères et d'Hyménoptères ; une foule de Lépidoptères nouveaux, parmi lesquels sept à huit Héli- conies no'uvelles , attestent les peines que ce naturaliste s'est données pour faire connaître l'Entomologie de l'intérieur de la Guyane. La collection qu'il rapportait a été ensevelie et est restée sous les «aux pendant douze heures , lors du naufrage du navire la Guyane , le 1 5 janvier i834, sur les côtes de Bretagne; mais je suis parvenu à remettre en état tous les Lépidoptères dont il a eu la bonté de me gra- tifier, et ils pourront être décrits. B°° Feisthamel. i5 janvier i835. IX. J23. Dysulcs oùscaras ,Ti , J'erù/ . Wm-/7v,i,>i/ lùiJ Zcirii/i ,,(u/fi (j.Assr. 1\. I'l. 12J. DYSIDE. DYSiDEs. Pertj, Dans le second fascicule du Delectus animaliitru arlicu- lalonim quœ in itinere per Brasiliam collei;erunt Spixet Martius , Perty a établi un nouveau genre de Coléoptères , sous le nom de Dj aides. Ce genre est formé sur une seule espèce, qu'il nomme Djsides obsciivus , en ajoutant à sa description les observations suivantes sur ses affinités : « De familiâ Imjus generis adlmc dubito , cùm auimalcu- lum notis nonnuUis a Ptinioribus ( illius sectionis qua; gê- nera articulis tribus ultimis cblatratis comprehendit , nant altéra antennis filiformibus notis diffeitadhucmajoris mo- menti ), recedit ' et Cleris affine videtur , quare in termino quasi utriusque familise situm est. » L'incertitude exprinic'e par Perty, et l'inexactitude dans l'affinité qu'il suppose à ce genre , m'ont fait penser que les entomologistes verraient avec intérêt la figure , accompagnée de détails , d'un insecte qui appartient à la collection de M. W. Hope , et qui paraît èti'e parfaitement identique avec celui de Perty. Ils y verront que ce genre, au lieu d'avoir des rapports avec les Cleridœ , vient se ranger très près des Apate { Bostrichus , Latu. Gen. Cr., etc. ), dont l'espèce type est r.^^a/e capucina^ et dos Psoa. Laissant de côté la différence dans le nombre des articles des tarses, caractère qui, comme tous les autres, devient d'une importance secondaire dans certains groupes, les Djsides se rapprochent des deux genres que nous venons de citer par la structure générale de leurs antennes et par le nombre de leurs articles, qui est moindre que celui que l'on regarde comme typique dans les Coléoptères. Dans les Psoa , les mandibules sont unidentées en dessous , à l'ex- trémité, et , dans les Apate., les mâchoires sont bilobées ; ' Dans la Re\>ue EiUomolof^ujui; de Silbermann , tome I , page 'i65 , ce genre est indiqué tonjuic étant très voisin des yliwbiiun. Cl. IX. Pl. i'.J. dans te dei niçr genre , le corselet est très inégal. Les tarses, (listinctenient tétranières, et les anteiines, qui n'ont que neuf articles , serviront à di.stinguer les Dj-sides de ces deux jjenres ;. ce dei*hier caractère démontre un rapprochement avec les Ptinidœ. C'est ainsi que les Térédyles et quelques Xylophages ont un point de contact, puiscjue plusieurs gen- res de ce dernier groupe, tels que les Hylurgus et les Scoly- taires sont en effet des Xylophages-Curculioni.Ies , excepté les Pîatj^pus et les Tomicus ; tandis que les Ceiylon , les ^'éfnotoma , etc. ,oht beaucoup de rapports avec les En- is, etc. L'étude des larves des Jpaie, des Piatjpus , des 'T'oniicus et des Psoa jetterait un grand jour sur l'arrange- nièfit'ttàtnrel de tous ces groupes. Caractères généri(/iies. Col-pus elongatnm, paralk'luiti. Antcniix brèves, g-articulata; ' arliculis 3-6 minimis, 'j-9 inagnisdila- I.abMim ciiiatum , transversum (dj. ' • r. Jo.,(f;! I!j7 ,^.:.l>.r- »ioiiiMj,. Maiidibulae coriieie siiblrigonae dentibns dnblms: subapicalibu^ (ti)J Ma.xillœ lobis duobii», e.vteiiori gracili {J ]. Palpi maxillaves brèves , articulo secuniîo paulo longiori {f^. Palpi labiales arliculis iribus œqualibus, valde setosi (ff). Tibiœ simplices ; larsi omnes filiformes subcompressi , 5-ar(iculali (Ji, ij. Thorax supra îiiaequalis (//). D. oBsccR. />. obscurus. Perty, lil>. cit., tàb. a^v., fig. i4- LJf, casianeo fusciss, capite thoraceque obscurioribus , an- ^ itemiù^pqllidis , elj tris lœvibus tenuissime piinctalis. i-.iii-^au'i riun: Long. 4 1/2 miilim. ; larg. 3 millini. "^'4n Miisàsô Doni . Hope. ' '.ïiàbitat in Brasilia , Martius etSpix. — In insula S'.-Vin- 'cenîii?Dom. Guriding. -/Mi 1. .j^uoi-^yi» u'j ^tJ>jkjr>ijiiijj j J._0. Wf.sTwood. '• ' ' ' 'ionji;fu ;' I rtainniersmilh , néar London, i835. ' J'ai observé à la base au second article un rudiment d'article appa- rent j mais je ue le crois pas distinct. IX. J24- Me^^anierus Aiiujii , Murh-at^ JV..eémom/i Classk IX. Pl. ii4- MÉGAMÈRE, megamerus. Mac-Leaj. Les caractères de ce genre ayant été donnés d'une ma- nière très détaillée par M. Mac-Leay dans VAppendix au Voyage du capitaine King, nous nous abstenons de les re- produire ici. Il est du reste fort remarquable en ce qu'il semble tenir tout à la fois des Prionus et àesChrjsomélines. Par son faciès, il ressemble beaucoup à un Longicorne , et il est probable que , malgré ses caractères de Clirysomélines, il vit dans le bois à la manière des Priones. Les cuisses postérieures sont renflées comme dans les Sagra. M. DE KiNG. M. Kiiigii. Mac-Leay. M.fuscus, mandibulis exsertis , an tennis longioribiis ; thorace lœvi , convexo , posticè subcoarclato ; eljtrisla- tioribus , castaneis , piincl ato-rugulosis . M. brun, .avec les mandibules saillantes et les antennes longues ; cor- selet lisse, convexe, un peu rétréci en arrière; élyties assez larges, d'un brun clair, irrégulièrement chagrinées. Mac-Leay, App. au Voy, du cap. King. Long. 11 lignes; larg. 4 1/2 lignes. (le bel insecte est d'un bruu-mai ron , plus clair sur les élytres, comme le Prionus corinrius et la plupart des au- tres Prioniens. La tète est petite , rugueuse, avec les yeux saillants , arrondis , nullement échancrés ; les antennes sont longues , un peu plus courtes que le corps , composées de onze articles , dont le second est beaucoup plus court que les autres, qui sont à peu près égaux ; les mandibules sont saillantes, pointues et tranchantes; les palpes sont grands , d'un brun-marron ; le labre est recouvert d'un duvet fauve abondant. Le corselet est lisse, convexe, un peu rétréci en Cf.. IX. Pc iij{. arrière , presque cylindrique , uti peu plus large que la tête, mais plus de moitié plus étroit que les élytres. L'écus- son est assez prononcé et velu, i^es élytres sont presque car- rées antérieurement , avecl'angle humerai saillant, un peu arrondi; elles sont arrondies à l'extrémité et un peu si- nuées- sur les côtés ; leur surface est luisante , couverte de points et de petites rides qui se confondent. Le dessous du corps et les pattes sont bruns , recouverts d'un petit duvet grisâtre soyeux. Les cuisses postérieures sont très renflées , et présentent sur le milieu de leur côté interne une dent peu saillante ; les tarses sont spongieux et garnis de poils fauves. Décrit sur un individu unique qui nous paraît être une femelle , et qui a été pris dans le nord de la Nouvelle-Hol- lande par M. Cunningham. BoiSDUVAL. Cl.AS.Sli IX. P»,. !'J!5. MALLODÈRE. malloderes. Dupont. ' ru ,:*. Te'le petite, moins longue que large , enlièrement velue. Yeux prodigieusement gros, très rapprochés à la partie sUp^rieûi'e lîclA tête , et presque réunis en dessous. Antennes médiocrement longues , de onze articles en scie , tous, moins le second , à peu près de même grandeur. . Mandibules grêles , à peu près de la longueur de la tète , arquées et aiguës à leur extrémité, ayant une seule dent peu apparente à lenr base. ^ :■• • Palpes ntcixillaives assez longs , dépassant l'extrémité des mandibules ; leur dernier article dé])riiné et coupé carrément ; les lahiaujt presque moitié plus courts. Corselet à peu près aussi long <^ue large , très laineu.t^, ayailt à ses angles antérieurs une forte épine recourbée posléiieurcment, laquelle est armée antérieurement de trois autres petites épines , graduellement plus pc- • tites, à son bord antérieur. Écusson grand , Tcln , et arrondi posiérieartinenl. Elylres longues, un peu plus larges dans leur milieu , fcà'lemenl cha- grinées, ayant chacune trois ou quatre sillons très distincts , avec une fine épine à leur extrémité près de la suture. Pattes médioirement longues, les deux premières paires à peu près de même grandeur; les jambes postérieures seulement plus longues que ■'les autres. ;,: : ;• ;;:,;(.! Tarses assez grêles'; leur premier article plus long que IeB»utt'e4);-'^l«i où le crochet .s'articule, presque enlièrement fendu. •:..., (,, nnj ■■■ Tout le dessous du corps, principalement la poitrine, «st veltii de même que les pat-ties antérieures des cuisses. D'après la disposition méthodique qu'a donnée , dans sou travail sur les Prioniens,M. Audinet-Serville (Annales de la Société Entomologique de France , tome P' , page 124), ce genre nouveau paraît devoir prendre place à la suite du genre Ancùtrotus de cet auteur , dont le caractère piinci- pal est d'être armé aux angles antérieurs du corselet de for- tes épines. J'ajouterai cependant que les antennes du genre que je décris sont bien différentes , et que leur troisième Cl. IX. Pl. 125. article n'est pas, comme chez les genres voisins, le double au moins plus long que les autres. Le nouveau genre décrit par M. Lequien, dans le Magasin de Zoologie ( Classe IX , pi. ^4 )> ^•^'■^^ ^^ nom de Amal- lopodes , et qui est le sous-genre Acanthinodera de Hope ', offre aussi cette particularité d'antennes , dans le troisième article , qui est égal en grandeur au suivant. Je placerai donc mon genre Malloderes , immédiatement après celui des Ancistrotus. • Mon Amallopodes scabrosus (Mac. de Zool., loc. cit.) a été dé- crit par M. Hope , sous le nom de Prionus Cumingii ( f^oy. Transact. de la Soc. Zool. de Londres, v. i , part, ii, p. io5 , pi. XIV, fig. 7.). M. Hope ajoute qu'on pourrait établir avec celte espèce un sous-genre sous le nom de Acanlhinodorus. Ma publication est du mois de novem- bre i833 ; le Mémoire de M. Hope a été communiqué le 28 mai i833 , mais n'a été publié qu'en i834' Le même insecte a été décrit le 12 mars i834 dans les Mémoires de l'Académie de Bonne (vol. xvi , suppl. , pag. 266 ; tab. xxxix , fig. 5), sous le nom de frionus Mercwius , Eschscholtz in litt. , par MM. Eri- chson et Burmeister, qui ont inséré dans ces Mémoires la description de quelques insectes rapportés pendant le voyage de Mayen. Cet insecte extraordinaire justifie l'empressement que les naturalistes ont mis aie faire connaître. Cependant cette circonstance de trois noms différents donnés au même insecte , à peu près à la même époque , doit servir de leçon à ceux qui veulent publier de nouvelles espèces, pour se mettre au courant de ce qui se publie sur la science , afin d'éviter ces doubles emplois , qui sont très fâcheux. Lequijsk. haah)y K. MilliodcrCS fiUC/VcrpIl/liuS, Dupont (rîraaiJ sat/p. JJit-owm/ Ci.. IX. Pl. ia5. M. MICROCÉPHALE. M. microcepîialus . Dupont. M. castaneus , lana densa , dilate fulva , vestitus , tho- race utrinque hanto retrorsum arcuato , armato ; eljrtris pubescentibus parallelis. Long. 48 millira. ; larg. 17 millim. Tète couverte entièrement de poils fauves très épais ; mandibules et yeux noirs ; antennes brunâtres, avec les pre- miers articles très obscurs ; corselet , à l'exception des épi- nes dont les angles antérieurs sont armés, l'écusson, tout le dessous du corps et les parties antérieures des cuisses , d'un velu très épais et d'une belle couleur fauve ; élytres chagrinées , entièrement couvertes d'un fin duvet de même couleur , avec une fine bordure marginale noire ; anneaux de l'abdomen noirâtres , couverts d'un duvet beaucoup plus clair ; cuisses et pattes noirâtres ; taises fauves, plus clairs en dessous qu'en dessus. Du Chili. — Ma collection. Dupont. i835. millijn T aiilun 8^ .gH'.' - Î003 ^nomuu^k ,ê:»nnj> Ju ■"• e'>f Jnni (g^eaiuD ««ib j-.siwariàJoG < , ,. j ub 2Uoac^„ „ eaiJ^lV ; â./U6l •xii3Ïuo3 allad anu'b J9 mqè iéti uhv au h sbyufi^aap, , zul^ qucûv< .£€81 IX A (t • CanOpilS Ise/on Jfvers a/i/i-ws nuidernes j B . ( ailOpUS ohterÙlS, Faôrtru(;. (les Teljra; aussi fut-ce toujours parmi les principales es- pèces de ce genre qu'on s'attacha à rechercher V Obtectus , dont l'anatomie externe peu arrêtée et la grandeur très variable, selon l'entomologiste de Kiel , concourait encore à en rendre la reclierche difficile. Dalman, il y a dix ans, éprouvant au sujet de cet in- secte les mêmes embarras dans lesquels nous nous trou- vions, voulut aider au texte de Fabricius dans ce qu'il pouvait laisser à désirer, et fit paraître dans ses Èphemcrides Entomologicce une description plus détaillée de cet Hé- miptère , dont il eut l'occasion d'étudier un individu unique dans la collection du savant professeur Schonlierr» ; il donna liien des détails anatomiques , mais il en omit d'impor- ' Extrait de D^Xmxn. Ephemerides Entomologicce, page 33. De Canopo Oblecto Faer. Insectum hoc ab 111. Faertcio descriptum *) posfea vero vis ab ullo alio auctore observatum , in Museo Dom. Scuôniierr examinandi occa- sio tandem niihi se prcebuit. Cum de hujus animalculi vera natiira niulta exstant dubia , idque a Tetyra non esse génère diversuni plurcs Ento- mologi putare vidcntur , descriptionem perfectioiem non .supervacaneam fore arbitrer. Genus a Tetyra rêvera esse distinctuni mihi persuasuni cs(. Sculellnm multo majus , corpus omnino obtegens, fere ut in Cetypho ohlecio *') vel Cassida Jornicata***), atque compressiusculum , ut ritejam nio- nuit Fabricius. Faciem fere Cocciiiellce hipustidalœ ref'errc observavit 111. ille auctor ; similius vero exompluni hiijus forma; nobisoflTert Uydro- philus gibbus 111. (Mag. I, p. i68), qui et facie et magnitudine Canopo baud absimilis videtur. Scutellunj in Tetyris parvis, ex. gr. T. g.'obo, pallipede, f^ahlii, etc., supra anum est eniarginatuin, uec vero in Canopo. Spécimen c Brasilia niisil Dom. Fretreis. Corpus semiglobosum , gibbum , subcompressum , glabriim , nilidum,** subtusaliquanlum concavum, totum nigruni, posterius obsolète rufescens, antcnnis pedibusque flavis. Caput semicirculare , iu emarginaturam llioiacis ad oculos usqne re- * Syst. Rhyng. , p. 127. " Analecta Eiitoro. , p. 32. *'* .\na1. Ent. , p. 82 , n. 85. Cl. IX. Pl. 126. tants ' que le peu de conservation de ce seul individu ne lui permit pas d'étudier; de plus, il résolut négativement, mais avec doute , la présence des ocelles , question sur laquelle Fabricius se tait , et qui resta indécise. Malgré ces lacunes, indépendantes de la volonté de Dalman , il aida puissam- ment dans la recherche de ce genre presque ignoré, en éloignant les Cahopus des Telyra par un caractère distinctit et tranché pris dans l'écusson', c[ui est beaucoup moins tractum , la^ve , nitidum , nigro-piceum. Rostri basis supra indicata lu- berculo parvo in margine orali. Rostium flavum , inflexum, Aiitenn;E flavse ; in nostro specimine mulilataî. OcuU latérales , sat roagni , nec vero adeo prominuli ut in Telyris. Ocellos detegere nequeo. (Si adsint a ihorace forte oliteguntnr.) Tho- rax Lre.vis , Iransversus , a sciUello non nisi linea obsolcta distinclus , antice valde emarginatus , sinu .caput feie totuni recipiens , laterilms valde deflexus, immarglnatus; lœvis , nitidus , iropunctatus. Sculelluih maximum , corpus obtegens , dorso Isevissimum , versus !a- tera subtilissime sed sat conferte pimctulatum , velicta tamen utrinque plaga homeralilœvissima , dislincla , aU-6 abbrcTiatœ figuram refercnte. Pars scutelli postcrioi- obsolète rnfescens, et notata lineolis paucis sub- impressis, segmenta ferc mentientibus , sed cum segmenlis ventralibns minime conniventibus. Hse signaturœ vero omnes valde obsolctae. Corpus sublus concavum ; thoracis scutelUque margo deflexus, et adeo cum corpore conjunctus", ut vix distinctus videatur , — nec mihi patet que modo alas expanderc possit insectum adeo obtectum. — Pec- tus nigrum. Abdomen brève , rufescins , segmentis 6 conslans', quorum anale minimum. Pedes graciles , flavo-ieslacei , immaculati , tibiis omnibus muticii. Prœter chaiacteres ab 111. Fabricio jam allatos a Telyra itaque differt Canopits : corpore miilto gibhosiore , compressiusculo , sublus con- cavo , scutelli jnavgine deperulente; ocellis nullis , pedibus niuticis . Cum in nostro specimine antennae rautilatae sunt , elunicum exemplar perdere non volui examine anatomico, qiio alaruui et reliquarum partium strucliira accuratius exploreretur , iconem insecti imperfectam adderc non convenit. ' Gomme la forme et le nombre des articles des antennes. • Tel qu'il l'entendait, ainsi que Fabiicius.Plus bas on verra par quel» motifs ce caractère porte à faux. Cl. IX. Pl. 126. graud et échancré vers l'anus dans certains Tetyra , tan- dis que dans les Canopiis il enveloppe totalement le corps et est entier à son extrémité anale. En outre, par la comparaison qu'il en fait avec les Tetj-ra de petite taille, tels que les 7. globus , pallipes ^ Valhii , etc. , Dal- nian donnait approximativement la taille du Canc)/;u5 qu'il décrivait. Cependant son silence au sujet de la grandeur de la tète, dont Fabricius dit positivement caput parvnm , et l'absence des ocelles, qu'il n'assure pas, donnèrent lieu à douter si Fabricius ne s'était pas trompé. Telle était récemment encore l'opinion de plusieurs ento- mologistes qui, n'ayant pas égard à cette dernière condition, à cette petitesse de la tête énoncée par Fabricius, à cette forme semi-circulaire que lui donne Dalman , croyaient pouvoir rapporter au G. Canopus des insectes à tête large et transversale , comme le Tetjra sjlphoides Fab. qui me fut envoyé dans cette supposition par un savant professeur hollandais. Depuis, AansV Animal Kingdom , t. xv, pi. 92, on figu- ra un gros Scutellérite africain du pays des Fantées et que Leach lui-même regardait comme un Canopus (auquel il donna le nom de Punctatus) malgré sa tête énorme presque aussi large que le corselet, et ses ocelles bien apparents '. Après lui, M. Delaporte, comte de Castelnau, dans son Essai d'une classification des Hémiptères , page '^Z , publié dans l'année i832 du Magasin de Zoologie , éta- ' \Ve hâve figured a species of scutellera from the British Muséum , which doctor Leach consideied to belong to the ^tn\i%Canopus of Fabri- cius, whicii, Dalman says, differs from scutellera in having the body much more convex , concave underneath , wilh the edges of the scuteiluni overhanging llie siiles. The sjiccies is namt'd by the above genlleraau , Punctatus. It is dark bronze biaik, sprinkled wilh rcd spots ; (lie legs rcddish : this species is from Fantce. (Animal kiugduiii. Insecla, tome XV, page 2^.3.) Cl. IX. Pl. 12C. blit son genre Platjcephala .sur un Scutellérite qu'il croit originaire de l'Amérique du Nord (qu'il nomme MetalUca) et qui présente , comme le Punctalus de Leach , une large tête munie d'ocelles. Il rapporte en outre , à ce genre le Scutellera Papua de Guérin (Voy. de Duperrey. Ins., pl. i 1 et 6) et le Tetfra Vahlii de Fabricius. : Mais ensuite , d'après l'inspection de la planche de X Ani- mal Kingdom , il se reprend , et , dans une note , page 85' de ce même ouvrage , il se range de l'avis de Leach , sans s'arrêter au capul parvum àe Fabricius, ni aux différences que Dalman signale entre le Tetjra FaJilii et le Canopus^ relativement à la forme de l'extrémité anale de l'écusson, etc. Croyant, d'après l'opinion de Leach et le silence de Fabricius, cpie Dalman avait mal vu en n'ayant pu décou- vrir les ocelles', M. Delaporte détruit son nom générique de Platjcephala pour substituer celui de Canopiis aux insectes de ce groupe. Il le confirme en y rangeant une nouvelle espèce du Brésil de grande taille , à large tète mu- nie d'ocelles, qu'il désigne sous le nom spécifique de Cocci- nclloides, et qu'il figure pl, 55, n° 5 du même ouvrage. ' J'avais soupçonné que ce genre devait être très voisin de uelui que j'ai appelé PlaLycephala, et que c'était par erreur que M. Dalman avait indiqué chez cet insecte l'al)sence des ocelles. J'ai ilepuis été confirmé dans cette pensée par des planches de l'ouvrage anglais intitulé : ^'Inl- mal Kingdom , oii est représente (pl. 9a, fig. 1), sous le nom de Cano- pus Punctatus (Leach), un insecte qui rentrerait dans le genre que j'ai cité au commencement de cette note. Le nom de Canopus doit donc être restitué à ce groupe en place cleceluide Platjcephala , que j'avais dans le doute proposé. J'ai figuré (pl. 55) une autre espèce qui doity ren- trer; je la crois du Brésil : elle est entièrement d'un brun jaune. On pour- rait lui donner le nom de Coccinelloiclcs. Dehiporle (Même ouvrage.) • Je ne connais pas le genre Canopus de Fabricius. Selon M. Dalman. il doit rentrer dans cette famille. Il lui donne pour caractère principal de n'avoir pas d'ocelles. Il me paraît bien probable qu'en l'examinant plus attentivement, on lui en découvrirait. Je crois que cet insecte doit être voi.sin de mon genre Coploioma. (Même ouvrage, p. 66.) Cl. IX. Vl. 126. Enfin , trompé natuielleinent par ces antécédents , M. Guérin , il y a fort peu de temps , représente également dans le Dictionnaire Pittoresque d'histoire naturelle, t. i, pi. 'J2, uu gros Scutellérite de Madagascar fort semblable aux deux précédents , et qu'il appelle MaJagascariensis. Heureusement, je venais de recevoir un véritable Canopus, et il put rectifier cette erreur dans son texte, page 628. De ces faits il résulte que l'on s'égarait mutuellement sur la véritable structure du G. Canopus, et que, malgré la petitesse de sa tète énoncée par Fabricius, son silence sur les ocelles et le doute deDalman sur l'existence de ces orga- nes, etc., oft s'obstina constamment à signaler comme faisant partie de ce genre, qui semble jusqu'à présent exclusif au Bré- sil, des insectes d'autres pays , et munis d'une tête large et garnie d'ocelles , erreur qu'une simple figure au trait de la part de Dalman eût cependant évitée I II esta regretter que la crainte de donner un dessin incomplet l'ait retenu '. Vous voyez , mon bon ami , combien dans l'état actuel de la science il est indispensable , du moins pour les caractères génériques , d'aider par le dessin à la meilleure description que chacun rédige à sa manière , en termes qu'il pense êti'e pour les autres aussi clairs, aussi précis, qu'ils le sont pour lui , et que cependant de la meilleure foi on peut interpréter différemment. Sans ce précieux secours , je pense qu'il est de toute impossibilité de se faire comprendre aujourd'hui d'une ma- nière qui ne laisse aucuns doutes, et , sans le dessin , l'en- tomologie ne saurait maintenant être étudiée avec promp- titude et facilité. Telle est la lacune que se propose de combler mou bon ami , M. Percheron , dans la publication qu'il commence ' Cîiin in nostro speciiiiiiic , aiileiiiia: inulilatiB siitit, et luiicnin e.xeni- j)lar perdeie non volui examine anntoniico, quo niaruin et relitjuarimi parliiim struelura accuratius cxplorerctiii , iconem insecti inipeifcciain adderc non tonvenit. (Dalniau. Mcinc ouviage,,p. 36.) Cl. IX. l'b. 12G. avec M-. Guérin' et dont l'utililé incontestable et l'exécu- tion supérieure leur présagent un succès assuré. Mais revenons à notre Canopits , dont je dois vous conti- nuer l'histoire. Nombre de fois, pour nie procurer ce genre, je m'étais adressé, mais sans succès, à divers entomologistes étran- gers : les uns le méconnaissaient, les autres me renvoyaient aux Tetjra. Latreille lui-même, peu de temps avant sa fin, me témoignait combien il doutait de la réalité de ce genre qui lui avait constamment échappé; il n'en parla même que d'après Dalman". Je perdais tout espoir, lorsque M. Schbn- herr eut la bonté de me promettre de me communiquer l'individu même du G. Canopus k\.\xài\k:, par Dalman. Noire ami commun , M. Chevrolat, partant l'été dernier pour consulter les collections fabriciennes du Nord de l'Eu- rope , me promit de s'occuper de me découvrir cet insecte, et de me le rapporter , soit en nature, soit en dessin. M. Westermann, ayant connu par lui l'objet de mes recher- ches , s'empressa de lui remettre pour moi deux Canopus du Brésil qui me parvinrent enfin en même temps que je recevais de M. Schonherr l'unique exemplaire également brésilien qu'il possédait. Je me rappelle avec plaisir la sagacité avec laquelle vous reconnûtes cet insecte , lorsque je l'offris inopinément à vo- tre vue, mêlé, avec intention de ma part, avec d'autres Hé- miptères , c[ue je soumettais à votre jugement. Ce tact si sûr que notre vénérable maître possédait à un si ' Gênera des Insectes oj Exposition délailtée de tous les caractères propres à chacun des genres de cette classe d'animaux. Paris , i834. Méquignon-Marvis. ' Suivant Dalman ( Eplieni. Ent. t.), le genre Canopus de Fabricius diffère du genre Tetyra par les caractères suivants : Corps beaucoup plus renfle , un peu comprimé , concave en dessous , avec les bords de l'ccusson pendants sur les côtés ; point d'yeux lisses ; pieds muliques. ( Latreille, Cuvicr, Règne animal. iSig.T -j, p. igS- ) Cl. IX. Pl. l'iG. haut point et qui vous distiujjue si éjuineinment pour tous les ordres , vous préserva du piège que je tendais à votre sa- voir, et , dans votre amitié , dans !e plaisir que vous eûtes à voir enfin cet insecte tant désiré , je trouvai un aimable par- don de cette malicieuse épreuve. Un seul coup d'œilsuffit pour nous faire découvrir l'erreur danslaquelle l'opinion de Leacli avaitsuccessivenienl entraîné les autres auteurs , et nous prouver la vérité de la descrip- tion du grand entomologiste de Kiel et de Dalnian. Le caput parvuni et V absence des ocelles , joints à une forme tout-à-fait différente , signalent en effet ce curieux Hémiplère que je n'hésitai pas un instant à sacrifier, pour en anatomiser les diverses parties. Mais l'état de vétusté et de mutilation de ces trois indivi- dus ne me permettaient d'en reconnaître ni les pattes ni' les antennes. Sollicité de nouveau par moi , M. Westermann eut encore l'extrême bonté de m'envoyer un autre Cano- pus très intact , dans lequel, à ma grande surprise, je trouvai des antennes à quatre articles, etc.'. Quant aux parties internes, l'état de dessiccation de ces insectes ne me permit pas de me livrer, conime je le desi- rais, à leur anatomie ; mais, malgré mes soins, je ne re- connus clans ces quatre individus aucune trace ni d'ailes, ni d'élytre. Plus bas vous verrez comment je me rends compte de leur ab.sence. J'hésitai si je n'attendrais pas encore qu'un de ces insectes plus frais et nouvellement pris me permît de l'étudier plus ' Fabriciiis s'est donc trompé ou n'aurait établi son genre que sur un individu incomplet, en ne donnant que trois articles aux antennes du Canofjus. Dalman . n'ayant ya qu'un individu mutilé , n'avait pu relever cette erreur. Celle de Leach, de M. Delaporte était encore plus mani- feste, puisque rangeant dans ce genre des insectes qui ne lui apparte- naient pas , ils pensaient que les Canopus devaient avoir cinq articles antennaires Enfin M. Burmeister seul a parfaitement vu les antennes , puisqu'il les dit composées de quatre articles, bien que ce savant profes- seur ne donnr pas toui-h-fait an premier la forme qu'il a réellement. Cl. IX. Pl. l'iG. complètement ; mais appréhendant de rester encore bien des années dans cette indécision, je pensai qu'il ne serait pas inutile de relever d'abord l'erreur dans laquelle on était, et de donner l'anatomie externe de ce genre , quitte à la com- pléter plus tard par de nouvelles observations. Qu'd rne soit permis d'adresser ici tous mes reinercîments à M. Chevrolat, ainsi qu'à ces savants entomologistes qui mi- rent tant d'empressement et d'obligeance à m'aider dans mes recherches, et si d'autres, dans leurs bienveillantes commu- nications, furent moins heureux que MM. Schonherr et Westermann , je ne leur en dois pas moins de reconnaissance pour le désir qu'ils ont si vivement témoigné de m'être utile. Pour donner plus d'intelligence à la description de ce genre, je crois bien faire de mettre en regard l'opinion de Fabricius et de Dahnan sur les diverses parties que je vais passer successivement en revue ; et, pour éviter dou- ble emploi , je confondrai les caractères spécifiques avec les génériques. Il sera facile d'éliminer les premiers , qui sont très miniiues, lorsqu'il .s'agira de reconnaître une au- tre espèce c[ue VOblectus qui sert ici de type. D'aprèsM. Burmeister,ilyauiaitdeuxespècesde Canopus. Un des quatre individus que j'ai eus entre les mains m'a bien semblé , par sa petite taille surtout , devoir constituer une espèce distincte; mais son peu de conservation ne me per- met d'avancer ici aucune opinion à ce sujet , d'autant plus que , comme les trois autres individus , il est entièi-enient brun, avec les jambes et les antennes fauves , comme VOb- tectus , et Fabricius assurant qu'il varie beaucoup pour la taille - — magnitudine maxime variât — je ne puis vrai- ment me prononcer à ce sujet avec quelque certitude. Si plus tard d'autres observations me mettent à même de reconnaître que ce petit individu est vraiment une espèce diflérente de YObteclus, je proposei'ai de l'appeler ÎV ester - mannii , du nom du savant et aimable entomologiste qui a bien voulu me l'envoyer. Cl. IX. Vl. ii6. Grandeur. (Fabricius.) Sur les quatre individus que j'ai Magnitudine Coccinelhv Bi- vus, pas un n'est do grandeur sem- punctalœ. blal)le. Le plus grand a 5 milliin. de Magnitudine maxime \ariat. long ; le jilus petit , que je croirais être une autre espèce , n'a que 3 (Dalman. ) millim. Siinilius vero excnipluni hujus forniœ iiobis offert tlydroplidtis Gihbiis ( Mag. i, p. 168 ), qui et facieelmagnitudiue Canopo haud absimilis videtur. Patrie. (Fabricius,) Brésil. Habitat in America meridionali. Uoin. Sniidt. mus, Dom. deSehes- tcdt. ( Dalman. ) Spécimen e Brasilia misit Doiu. Freyreis. Forme générale. (Ellipsoïde.) En dessus. (Fabricius.) Très gibbeux , d'un brun obs- Animalculum singulare facie fere cur. et inagnitudine CoccinelLœ Bi- pnnctalœ, subrotundum, compres- siusculum, atrunt. ( Dalman. ) Corpus semiglobosum gibbum, subcompressum glabrum nitiduin . subtus aliquantum concavum , to- tum nigrum, posterius obsolète rufescens. En dessous. ( Dalman. ) Concave , et le j)araissant encore Corpus subtus concavum ; llio- davantage par les bords du corse- racis scutelli i" longiori , cylindrico, uUinio ovato, suljcras- siori ; sub capitis clypeo ad basin rostri insertœ. ( Dalma>. ) Antennae flavœ ; in nostro speci- luine mutiliitae. ( BuRMBISTER ) (fig. e). A quatre articles. Dans les Canopus , genre très caractérisé dont je connais deux espèces , tous les articles des an- tennes ont une forme ovalaire , al- longée ; ils sont de grandeur assez égale : le dernier seulement est un peu plus long et effilé. Extr. de la Revue Ent. de Sil- bermanii, n" ^, page 21 , fig. 19, Un peu plus longues que la tête vues en-dessous, placées plus près des yeux que du rostre: à quatre articles. Le premier , le plus long de tous , mince , légèrement courbe en dehors à sa partie inférieure vers la base. Le deuxième, visiblement moins grand que le dernier, et d'un quart moins long que le premier , ova- laire. Le troisiènie, de la longueur du deuxième, plus ovalaire et plus gros. Le quatrième , plus long que le troisième , presque aussi gros que lui , et terminé en pointe mousse. Entièrement d'un fauve pâle. Suçoir. (Fig. 8 et g.) (Facricics. ) Rostr uni, inf[e\um, longitudine thoracis , sub capite insertura. f^agina, quadriarticulata, arti- cule primo brevi; secundo longiorï, incurvo ; tertio breviori , cylindri- co ; quarto sequali , subulato ; gu- ise inserta. Selœ , très, subulatae, longitu- dine vaginae ; cljpei emarginaturœ insertœ. ( Dalman. ) Rostrum flavum inflexum. Dépassant les pattes postérieu- res (fig. 2) , très légèrement courbe. A quatre articles, dont le deuxième est le plus grand de tous. Le premier moins grand que le deuxième. Le deuxième, le plus grand des quatre , recourbé en dedans , et un peu plus gros vers son extrémité. Le troisième et le quatrième , égaux entre eux; ensemble, un peu plus longs que le deuxième. De couleur fauve pâle. Cl. IX. Pi.. 126. Corselet. ( Fig. 3. a.) (FABnicius.) Ater, nitidus, vix distinctus, an- lice la(e emarginalus pro capitis insertione. ( Dalman. ) Tlioraxbre\is, transvrrsus.a scii- tello non nisi linea obsoleta dis- tinctus, anCice valdè emarginalus, sinu caput fere totuni rccipiens , lateribus valdè reflexus, immarp;ina- tus ; laevis , nitidus , impunctatus. Occupant un peu moins du quart de la longueur du corps. Indiqué par une seule ligne un peu coudée en avant sur les parties latérales (fig. 3), très échancré à la partie antérieure pour recevoir la tête. Arrondi et pendant sur les côtes, principalement à leur partie anté- rieure. D'un brun obscur. Élj'-tres- Ailes. Tacet . Tacet. ( Fabuicius.) (DAtMAW. ) (Dalman. ) ... relictatamcn utrinquc plaga hu- merali lœvissima, distincta , alae abbreviatœ figuram referente. Nulles. Du moins je n'ai pu en reconnaître sous la carapace aucun vestige , et à l'extérieur , comme aux Scutcllériles voisins, je n'ai pu voir h, la place qu'occuperait leur origine l'articulation scapulaire, qui néanmoins s'aperçoit toujours extérieurement , soit dans les indi- vidus parfaits, soit dans ceux à état de nymphe. Au lieu de ces organes atropliiés, «ur cliacun des côtés au-delà du corselet , est un sillon appuyé sur le bord , dirigé en se recourbant vers la tète, et présentant assez la ftJrme , comme le dit Dalman , d'un moignon d'ély tre atrophié(fig.3.b*. j Cmnine j'aurai l'occasion de le dire plus bas , je pense que ces im- pressions , tant par leur forme que par la place qu'elles occupent , ne sauraient être autre chose que les élytres atrophiées dont la forme est seulement accusée au dehors. Poitrine. ( DAI,MA^■. ) Reclus nigriim. Concave surtout sur les côtés. L'insertion des pattes y formant au centre de fortes élévations parsliite Cl. IX, Pi,. laG. ( Fabricii'S. ] Pedesflavi. tic la continuité desquelles la pnj- trine est plus élevée vers sou mi lieu. De couleur brune. Pattes. ( Dalman. ) Pedes graciles , flavo - testacei imninculali , tibiis omnibus mu- ttcis. Cuisses et jambes de grandeur égale , mutiques , d'un fauve pâle (fig. Il), ainsi que les tarses. Tarses. (FAitRrcius et Dalman. ) Tacent, Tarse presque aussi long que la jambe. A trois articles (fig. la). Le preniier (fig. 12-1), aussi long que le troisième , mince à sa base , recevant le deuxième dans une échancrure pratiquée à sa partie supérieure , et le recouvrant infé- rieurement. Le deuxième (fig. 12-2), très pe- tit , à peine visible , ne paraissant que comme un triangle , engagé dans le premier , qui ne laisse à découvert que sa partie supérieure. Le troisième (fig. i2-3\ le plus gros et le plus grand de tous ; cour- bé et arrondi en dessus , fortement arrondi h son extrémité supérieure; méplat en dessous dans toute sa longueur , terminé par deux cro- chets séparés à leur base. Ecussôn. (Fig. 3. b.) (Fabrictus. ) Scutellum lotum corpus , cin- gens, atruiïijglabrum, lœve, imma- culatum. ( Dalman. ) Scutellum, maximum corpus ob- tegens , dorso Ipevissimnm , versus latera subtilissimè sed sat conferte Grand, très courbé, enveloppant le corps dont il occupe plus du tiers, et laissant à découvert postérieure- ment une partie de l'abdomen , équivalant environ à moins du tiers de la longueur totale du corps. Ré- fléchi sur ces côtés latéraux , oii s'observent les traces des rudi- Cl. IX. Pl. ia6. punctulatiitn , relicla tainen utiin- (luc i)la(îa liumerali lœvjssima, ilis- liiicta ahc abbreviatse fifjinam rcfe- vciitc. Pars sculelli poslerior obsolète lufescens , et nolata lineolis pau- cis subimpressis , segmenta fere mentientibus , sed cum seginentis ventraliltus minime conniventibus. ( Dalman. ) Sciitellum in Te tyris parvis ex. gr. y. Gloho , Paltipeile , f^ah- lii, etc.; siiprà anum est emargi- natum , nec vero in Canopo. ments d'élyties dont j'ai parlé plus haut. Séparé du corselet et de l'ab- domen par une ligne enfoncée , peu apparenle , et qui p;ir la con- nexiie de ces pièces ne permet pas de croire à l'existence entre elles du moindre ligament, mais au con- traire à penser qu'elles sont inti- mement soudées l'une à' l'autre. Il est finement ponctué sur les^ côtés. Ici je ne puis plus être d'accord avec Fabricius et Dalman , puisque je n'entends pas l'écusson comme ils l'ont compris. Ainsi , le carac- tère que Dalman lui assigne, comme distinclif des TeLyra , se trouve- rait donc annulé , puisque cette extrémité de l'écusson ne serait au- tre que le dernier segment de l'abdomen , qui est entier comme dans If s Teiyra. Abdomen. En dessus. ( Dalman. ) Abdomen, brève , rufescens.seg- mentis sex constans, quorum anale niinimum. Nota, Dalman ne parle que du dessous , ayant pris toute la partie supérieure pour la continuation de l'écusson. (Dalman. Voiriil. à l'écusson.) Hae signaturœ veio omnes valdè obsoletae. Occupant environ un peu moins du tiers de la longueur du corps. Très bombé , faisant suite h l'écusson, duquel il n'est séparé que par un sillon aussi peu apparent que celui qui sépare le corselet de l'écusson. 11 présente trois segments , distingués par un trait peu visi- ble , oblitéré sur les côtés, mais plus senti sur la partie supérieure et sur le bord latéral. Sur chacun des traits de séparation , une paire de gibbosités excavées ( fig. 3. c*. d*. e*. ) , placées de chaque côté comme il suit : La première paire , un peu au- dessus du niveau de l'empreinte des élytres ; La seconde , plus haut que la première ; La troisième , plus bas que la première et plus près du bord. Comme le dit Dalman , ces seg- Cl. IX. Pi.. ia6. ineiils .tout t'aibleiiieiit indiqués, et leur ubluéraliou sur les côtés eni- pè(lie de tioite qu'ils soient suscep- tibles de se mouvoir ; mais je m'é- tunne que les {^ibbosités excavées lui aient échappé, puisqu'elles sont au moins aussi visibles que les sil- lons sur lesquels elles sont placées. lin dessous. A six sejjments. Concave , et le paraissant davantage à cause des bords du dessus, qui le dépassent de tous côtés. Dessus et dessous de même cou- leur que \v. reste du corps. En signalant ces traces de rudiments d'élytres , et ces gibbosités excavées placées sur Tabdonien , je me trouve nécessairement amené à une question que fait naître leur présence vz-î/^Ze au dehors , et qui , jusqu'à ce jour, n'avait été soulevée ni par Fabricius , ni par Dalman , puisque ce caractère oi'ganique avait échappé aux investigatioiîs de ces deux auteurs dans les Canopus. Cet insecte est-il à état parfait ou à celui de nymphe? La présence à l'extérieur de ces gibbosités excavéesTcomme dans les Scutelléritesà état imparfait) m'empêche d'ad- mettre que cet Hémiptère soit arrivé à sa dernière méta- morphose, autrement, comme à tout Scutellérite parfait, ce caractère se trouverait caché par l'écusson. En second lieu , point d'élytres ni d'ailes, comme dans les nymphes des insectes de cet ordre oii leur présence est seulement indiquée par des moignons plus ou moins atro- phiés. Et ces moignons ici doivent , ce me semble avec quelque raison , se reconnaître au Canopus dans ces deux sillons la- téraux seml- circulaires dont Dalman parla le premier, comme nous l'avons vu plus haut, et qu'il dit représenter assez l'image des rudiments de ces organes. i835. ,4 Cl. IX. Pf.. lîfj. En effet , en examinant les nymphes de divers Scutellé- rites, on reconnaîtra facilement l'identité de position et de forme entre ces dépressions latérales du Canopus et le con- tour externe que présentent les moignons d'élytres dans ces Hémiptères à leur état imparfait ; pour moi , je ne saurais leur donner une autre cause, m'en expliquer autrement la présence. Or, dans les quatre individus que j'ai exami- nés , d'une part je trouve à l'extérieur des gibbosités exca- vées à découvert , comme aux nymphes ; d'une autre , loin de reconnaître la moindre articulation scapulaire qui décèle toujours la présence des éiytres et des ailes dans les indivi- dus parfaits des genres voisins, je n'aperçois, comme dans les nymphes , que des traces , et encore imparfaites , de rudi- ments de ces organes du vol. Le Canopus n'est donc pas un insecte à état parfait , ou qjant atteint sa dernière métamorphose. Maintenant y parvient-il ordinairement? Je serais tenté de croire que non, par les motifs suivants. Rien ne s'oppose d'abord à admettre cette opinion , les Hémiptères et les Orthoptèfes nous offrent maints exemples d'insectes qui n'atteignent que fort rarement ou jamais l'état normal que nous leur voulons voir pour les considérer comme parfaits , et dont l'imperfection n'est cependant pas un obstacle à la reproduction de leur espèce. Lorsqu'un insecte peut perpétuer sa race , je le pense ari'ivé à son der- nier période de perfection , et le plus ou le moins de déve- loppement dans tel ou tel organe alors atrophié , n'est nul- lement essentiel et devient pour moi purement accessoire , ces organes pouvant , selon des circonstances à nous encore inconnues , prendre un développement qui à lui seul ne constitue pas , comme on le voit , V état parfait. Maintenant, quant à la présence des éiytres et des ailes , si nous considérons la conformation particulière du corselet et de l'écusson du Canopus , chez lequel ces deux parties sont singulièrement pendantes sut les côtés , on concevra Cl,. IX, Pl; }->4i. dii^&cilenient cojunienl élytres et ajles pourraient iiouyer passage, se mouvpjr et prenflre une position Ijorizontale dans le vol, empècliées conjfn.e elles je ser^i^ent par une ovgar nJsation aussi réfléGliie dans les bords latéraux del'écusson. Dalman avait compris cette difficulté lorsqu'il dit au sujet de ce d&i'uiei' -rr nep mihi pqtet quo modo alas expandere possit ifisectum adeo obtectujn. ^- Or, si cej> organes Iqgo-^ njoteurs devenaient inutiles à l'insecte par cause de sa co^t foruîMio^î, 1^ nature, conséquei^te dan$tout cie qu'elle faji^j eu l'en privant tpjtaleinent €t en se contentant d'en indiq^u^r la place par un simple sillon , n'aurait donc agi qu'avec une raison que nous ne saurions trop admirer. Elle aui'ait , pour ^insi dire , voulu faire faire acte d? présence à ces organes 4 Ja place qu'ils .devaient occupei', puisqu'elle le? avait con- damnés à l'immobilité , et indiquer ainsi , par leur image^ un des chaînons qui rattache cet insecte à ceux de sa divi-r sio^ naturelle. Si uous examinons la carapace qui constitue la partie su- périeure de l'insecte , nous la trouvons d'une seule pièce ; ses diverses parjLies n'y sont indiquées que par un seul trait , une simple dépression linéaire , oblitérée même à certains ejjidroits , qui ne' permet pas de croire au moindre ligainent qui les unisse et laisse à chacune d'elles le moindre mouve- ment partiel, icomme dans les autres Hémiptères. Maiixtefliant , ,powrquoi cet abdomen auiait-il la dui;eté des autres parties légumentaires , état solide que les nym- plies d'Ilém,ip.tèresne présentent pas? Pourquoi serait-il par sa sti'ucture totalement identique ave,c l'écusson , s'jl n'était destiné à vester toujours exposé à l'action de l'air? Bien plus, poursuivant son système , la nature refuse à ces segments surabdominaux ce mouvement facile c[u'oii leur connaît; ils sont dans le Canopus , ainsi que les autres partiesavec lesquelles ils font uu seul tout , soudés entre eux et dénués de tout mouvenient. Or, corselet , écusson , uioi- gwons,d'ély,tres , seguients surabdominaux , ne sont indiqués Cl. IX, Pi.. ia6. que par de simples lignes , tout est soucié et ne forme qu'une carapace lestudinaire qui ne laisse aucun interstice et de- vient pour le Canopus un bouclier sous lequel, en se blottis- sant, il peut délier l'aiguillon meurtrier d'un ennemi propor- tionné à sa petite taille. l'elles sont les l'aisons, appuyées sur des faits anatomiques externes, qui me font croire que le Canopus est un de ces êtres qui doivent rester dans cet état de perfection impar- faite, qu'ils doivent garder toujours ou dont ils ne sortent que dans des cas très rares , comme nous en trouvons l'exemple dans certains Hémiptères , tels que le Ljgœus Apterus, etc. ' Yoici à mon avis la meilleure manière de se rendre compte de cette conformation particulière jusqu'à ce qu'une anatoniie interne , faite sur le vivant, nous permette de voir jusqu'à quel point cette hypothèse est fondée. Quant à la place que doit maintenant occuper cet insecte, je pense qu'on peut provisoirement le laisser parmi les Scu- tellérites de son groupe. Par les antennes, rien ne s'y oppose, si on partage avec moi la manière de voir de M. Burmeister (page 17), qui ramène les antennes des Hémiptères en général à quatre articles principaux. Dans le Ca«opi/.y, alors, se trouveraient entièrement atrophiés ces anneaux placés entre les articles , que par cette raison je désignerais volontiers sous le nom à'interarliculaires , et dont M. Burmeister prouve la facilité extrême qu'ils ont de s'oblitérer, comme de prendre une extension assez marquée pour mériter le nom d'article. Par les tarses triarticulés, rien n'empêche de placer ce genre dans les Scutellérites ; seulement , dans l'ingénieux tableau de M. Burmeister, il n'occuperait plus la place qu'il lui assigne , puisque ce professeur ne reconnaissait que deux articles aux tarses des Canopus. Enfin par sa forme générale, qui le rapproche tant des genres qui l'environnent, il est. je crois, plus rationnel Cl. IX. Pl, ia6. (le le laisser parmi les Scutelle'rites , que de le placer autre part. Je pense utile de terminer cette revue du genre Canopus par une comparaison des |»rincipaux caractères qui le dis- tinguent des Tetjra de Fabricius , qui comprennent les G. Coptosoma et Platjcephala de M. Delaporte. Par ce parallèle il sera désormais impossible de confondre ces genres avec le véritable Canopus. Tetyva Fabricius ou Coptosoma Canopus. et P lalycephala De Lapoite. Fàbriciu.s. Tête. En proportion du corselet , En proportion du corselet , Large et grande. Etroite et petite. Plus large que longue. Plus longue que large. Antennes. A cinq articles. A quatre articles. Ocelles, Apparents. Nuls. Élytres et ailes. Existantes. Nulles. Leurs rudiments à peine indiqués. Gibbosités excavées. Recouvertes par l'écusson et non Non recouvertes parl'écusson et apparentes en dessus. apparentes en dessus. Nota. J'appellerai l'attention des naturalistes sur ces or- ganes qui ont l'apparence de gibboàités plus ou moins sail- lantes et offrant une cavité, et qui, au nombre de quatre Cl. IX. Pl. 126. le plus souvent, sont disposées par paire sur la section même (]es premiers segments de l'abdomen des nymphes de Scutellériles, Pentatomites , elc. Ne voyant mentionnées dans aucun ouvrage ces gibbosités excavées ^ et ignorant de mon côté quelles peuvent être leurs fonctions probables, j'ai dû, pour les désigner dans cette notice , me servir d'un terme vague , et qui ne pût in- duire en erreur sur sa véritable valeur. Celui de faux stigmates , par exemple, que j'e'tais tenté d'employer, eût été d'autant plus vicieux , qu'il aurait donné à ces parties une certaine analogie avec des organes avec lesquels il n'est pas probable qu'elles aient le moindre rapport, surtout d'après les derniers travaux du savant M. Léon Dufour. Cl. IX. Pi,. ia6. EXPLICATION DE LA PLANCHE. a. Canopus punclatus , Léach. m. s. s. animal Kingdom. vol. xv. J). 233. pi. g-î. fig. 2. l. Canopus (Platycephala) coccinelloides, Delaporte , Essai d'une Clas- sification systcnialique des Hémiplères. p. ^3 et 85. pi. 55. fig. 5. i* Antenne du même. id. ihid. 5. a. b**. Antenne du même (ad naluram , mihi ). c. Canopus Madagascarieiisis. Guéiin , Dict. pitt. d'Hist. Nat. t. i. p. 623. pi. 72. f. 3. ,.<;ù,vaJ N Jfm<-m/ „>,p Classu IX. Pl. 127. CERAEGÏDION. ceraegidion. Boisduval. Famille des Longicornes , tribu des Lamidés. / Tète perpendiculaire , coupée obliquement de haut en bas , assez forte , un peu rugueuse ; yeux échancrés , peu saillants. Mandibules courtes, épaisses, peu saillantes; palpes médiocres , à articles un peu déprimés ; antennes très rapprochées îi leur origine , un peu plus longues que le corps , de onze articles : le premier, très court et très peu distinct ; le second , long et plus gros que les autres ; lé troisième , un tiers plus long que le second ; le quatrième, un peu plus court ; les suivants, presque égaux entre ews.. Corselet parallèle , de la largeur de la tète , plus long que large, un peu chagriné latéralement, muni de quatre pointes dorsales séparées par une ligne médiane enfoncée ; écusson médiocre , presque semi-lunaire , pattes égales, avec les cuisses un peu claviformes , nullement épineuses; élytres cunéiformes , embrassant étroitement l'abdomen , atténuées et déhiscentes au sommet. Ce genre, par \(t faciès, se rapproche de certaines espèces de Dorcadion. Nous l'avons établi sur un individu unique, qui nous paraît être un mâle. C. HORRIBLE. C. honens. Boisduval. C. aler, parce rufo-pubescens ; thorace parallelo supraqua- dri-spinoso ; coleoptris canealis apice dehi»centibus , qiia- dri-spinosis; spina antica valide, poslica obsolète bijîdis. Noir, garni de quelques poils roussàtres ; corselet parallèle, muni de quatre épines; les élytres cunéiformes, déhiscentes à l'extrémité, munies de quatre épines , dont l'antérieure forte ment et la postérieure à peine bifide . Long. 20 millim ; larg. 0 millini. Tl est plus grand d'un tiers que le Dorcadion fuliginalor, et sa couleur est entièrement noirâtre , avec quelques petits Cl. IX. Pi.. 127. poils fauves peu nombreux. La tête est cou^jée très oblique- ment de haut en bas sur sa face antérieure, et elle offre quelques points enfoncés et quelques rides ; les antennes sont un peu velues, noirâtres, avec les derniers articles d'un gris aïoirâtie. Le corselet est plus long que large , pa- rallèle , un peu rugueux , muni en dessus de quatre pointes coniques , presque égales , séparées par un espace lisse et une ligne médiane qui offre à son extrémité antérieure un petit tubercule pointu , peu saillant- Les élylres sont cunéiformes, convexes, déhiscentes au sommet , où elles se terminent chacune par une petite pointe ; elles sont mar- quées antérieurement en dessus de quelques points enfon- cés, et latéralement, de quelques petits tubercules arrondis ; elles ont en outre chacune deux fortes épines, larges et com- primées latéralement, dont la première est profondément bifide et située à peu de distance de la base , et l'auti'e à peu près au milieu , recourbée en arrière et très faiblement bifide. Les pattes sont égales , d'un brun noirâtre , avec les tarses et une partie des jambes garnis d'un duvet roussâtre. Il a été découvert dans le nord de la Nouvelle-Hollande, par M. Gunninghavn. D'' BoiSDUVAL. '\feî\i*i â\a\o4^o û3iUot\ t^h\i»vv v>i\\na sn\\v\t vwïom.' imi ,è]!ni3ij/i'j ij >■"lUv^t^'u{^h , asiino'liiinii'a aaiJvfà Aoi ■ IX '28. d. 1 . N aa'iciii s opalus , Di/po/u . 2 olnXUVUS , Dupont. Lp/>rufL xrulp. N .li&twnJ iftift . Classe l\. Pl. iîS. NARYCE. NARYCius. Dupont. Famille des Lamellicornes , tribu des Cëtonides. Téle entièrement creusée à sa partie supérieure, assez forte, armée «U- deux cornes très prolongées en avant ; ces cornes creusées , du c6té in- terne , en pointe un peu relevée à leur extrémité. Antennes de moyenne grandeur, composées de dix articles : le premier aplati , triangulaire ; les suivants grenus; les trois derniers en lames allongées , triphylles. Corselet notablement plus large que long , convexe ; ses bords latéraux arrondis, se rétrécissant obliquement près du col, peu proéminents en dessous. Ecusson grand et triangulaiif. Élytres planes, presque parallèles , coupées carrément à leur base, arron- dies à leur extrémité, ayant plusienrs rangées longitudinales de petits points peu enfoncés, très rapprochés, surtout près de la suture, avec une échancrure latérale près de l'angle de leur base. Sternum tn pointe aplatie, ayant au milie\i une impression longitudi- nale qui se prolonge sur les quatre premiers anneaux de l'abdomen. Pattes de taille ordinaire , cuisses très comprimées , jambes antérieuies armées en dehors de deux fortes épines , de deux plus petites et plus rapprochées à l'extrémité interne ; pattes intermédiaires et postérieures ayant ces épines moins prononcées. Tarses longs, assez grêles, ayant chacun deux petits poils raides entre les crochets. Ce genre doit être placé immédiatement après celui des Goliathus. .Te ne connais encore que deux espèces qui lui appartiennent , et qui font partie de ma collection. Cl. IX. Pl. 1^8. N. OPALE. JV. opalus. Dupont. N. nilidus , Jlavescens viridi—micans ^ thorace vagepunc- tato viridi-ignescenle mutabili , capite cornubus duobus trique tris , productis apice anlrorsum incurvatis. Long. 25 millim. ; larg. 1 1 millim. Sa forme est à peu près celle de la Cetonia Iteta de Fa- bricius ; su couleur est métallique , à reflets d'or et d'opale très prononcés tant en dessus qu'en dessous, mais beau- coup plus brillants sur le cor.selet et l'écusson ; les deux cornes, dont la tête est surmontée, sont finement chagrine'es et bordées de noirâtre , avec l'extrémité d'un noir profond; les parties de la bouche, de même que les six articles grenus des antennes, sont de couleur brune ; le corselet est lisse , finement pointillé , chagriné aux angles antérieurs ; l'écus- son est lisse et pointillé ; lesélytres ont plusieurs rangées de points enfonce's , brunâtres , plus visibles près de la suture , mais qu'on ne peut bien voir qu'à la loupe; les pattes sont vertes , quelquefois de différentes teintes ; les tarses sont de la même couleur, avec l'extrémité de chaque article , ainsi que les crochets , d'un noir douteux. Il se trouve à Madras. N. OLIVATRE. iV. olivaceus. Dupont. iV. ' obscure œneo micans ; subtus dilutior^ thorace vagè tenuissimè punctoto ; elytris seriatim punctatis ; capite cornubus duobus parallelis , productis, vix antrorsum incurvatis. Long. 27 millim. ; larg. 1 1 millim. Sa forme est un peu plus large que celle du N. opalus ; sa couleur est d'un bronzé obscur , très luisante en dessus , Ct. IX. Pt. ia8. plus claire et plus brillante en dessous ; la cavité du dessus de la tète est moins ouverte et moins profonde ; les deux cornes qui s'avancent sont presque deux fois moins longues, d'une autre forme , point ou peu relevées à leur extrémité ; la ponctuation du corselet , ainsi que celle des élytres , est notablement plus sentie ; les jambes sont un peu plus courtes et plus dilatées; les épines dont elles sont armées en dehors et en dedans sont plus fortes , surtout celles des jambes antérieures ; les tarses sont un peu plus grêles , un peu plus longs que ceux du N. opalus , et leur couleur est entière- ment noirâtre. Il se trouve à Madras. Dupont. K J2^. Mol un s P/erre/i , .Imi/ot Ti^/nu j-c . J'IMénwmf rmp. Classe IX. N" 129. MOLURIS. MOLURis. Latreille. Famille des Mélasomes, Tribu des Piméliaires.(Règ. Anim, 2' édit. , t. II, p. 14.) M. DE PiERUET. M. Pierre ti. Serville. M. niger, nitidus , glaber ; thorace convexo , postice et utrinque rotundalo ; elytris convexissimis , orbiculatis , cum multis tuberculis spinosis postice et lateribus ; pedi' bus Icevissime villosis , fusco-rufis . Long. 23 millim. ; larg. 12 tnillim. Noir luisant , lisse. Tète petite , triangulaire. Corselet très bombé , moitié plus étroit que l'abdomen , échancré en avant , arrondi au bord poste'rieur et latéralement ; élytres très bombées, arrondies presqu'en boule, avec de nombreux tubercules épineux , rangés en lignes longitudi- nales, couvrant leur tiers postérieur et s'avançant latérale- ment vers la base ; extrémité des élytres se prolongeant un peu au-delà des tubercules en se recourbant , échancrée au milieu ; ventre un peu convexe ; les trois premiers segments de l'abdomen ayant chacun au milieu une tache ovale, pro- duite par un duvet ras et fauve ; antennes brunes ; pattes couvertes d'un duvet très court , brun-fauve. — Mâle. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Serville , (}ui l'a dédié à M. Pierret , dont il le tient. Amyot. Membre de la Société Entomologique de France. 3^ Février i835. ■ •([fA : ia^ni'jimhU-l -jjgoq bio«.i irc ifaiio'nfi ,iar>7« no yh :j9vis> ,^luw^ »,:. ..,[.c:L>iq aaibno'iiB , aaydrood géiJ es^J^i^» -ibjjîj'^nol a^n^il ria a9;3ac'i . /«aniqî) ^aluoiadoJ xudidiiion . aJlivi'j^ .1/1 ')b fioiJot>llov) -ao/iofl -jh nd unp Classe IX. N» i3i. CICINDÈLE. ciciNDELA. Fabr. C. A PETITES GOUTTES. C. guttula. Fabr. C. thorace cyaneo ^ eljtris testaceis , punctis tribus fiavis. Habitat in Maris pacifici insulis. De Billardiere. Parva. Caput nigrum labio testaceo. Antennœ desunt '. Thorax cj-aneus , nitidus. Elj'-tra lœvia, testacea , punctis tribus parvis , fiavis ^ fere marginalibus : anticis duobus approximatis. Abdomen etpedes testacei , mi- nime nitidi. (Fabricics, Sj^st. eleuth. , t. i, p. 244 ? n°6i.) Nous sommes certains de faire plaisir aux entomologistes en leur donnant , quand cela sera possible , des 6gures exactes des espèces décrites par Fabricius ; nous avons donc saisi avec empressement l'occasion que nous a offerte M. Turpin, membre de l'Institut, qui a hérité des débris de la collection de La Billardiere , pour figurer , avant qu'elles ne soient tout-à-fait détruites , quelques espèces que Fabricius avait décrites dans cette collection , et qu'on ne trouve pas ailleurs. ' Les deux premiers articles des antennes existent encore ; ils sont testacés comme les pattes. Il est certain que ces antennes étaient en- tièrement de la même couleur. E. Guéri N. Avril i835. IX l32 ( \ 6 % 3 1 a 6 . Melisodera pù-e^pefuus. Uej-aoood ■7 a 10 lîaSOleia b7^(LfUienSlS Harttoood H^^avood pu iV.Iic/tu*n/^ fnip- ^tf)nedouv/u' se. Classb iX. Pl. i33. DE GENERE OZ^NA, ET AFFINITATIBUS SUIS; Auctore J.-O. Westwood , F. L. S. , etc. In familia Scaiitidum Dejeaiiii , gênera duo auoinala, peclibusanticis haud palmatis , antennisque perbrevibus et non geniculatis,priino intuitu distinguuntur, videlicet Ozœ- na et Mono, quae, characteribus nonnullis cuin Trunca- tipennibus etiam affinitatem inonstrant. A cel. Lacordaireo facultateinbiachinantem rêvera possidere affirmatiir Ozce- na , inde a Dom. Laportio hoc genus inter Helluones et Brachinos\ocaX.\xr , dum a cel. Brulleo cuni Brachinideis associatur. Potius, utinilii videtur, haec , pro gênera oscu- lantia , subfaniilias Scaritidaruui et Bacbinidaruni con- jungentia , baberi possint , quibus, gênera duo altéra nova associari debent , Melisodera et Basoleia , uiihi , quorum tabulam synopticam forniare tentavi. A. elytra, tuberculo laterali , pone médium instructa. Ti- biae anlica; anle médium emarginatae (externe baud ser- ra ta; , thorax cordato-truncatus , mentum lobis acute pro- ductis). Ozœna. B. elytrorum latera intégra. Tibiae anticae pone médium emarginatse. * Thorax postice inulto angustior (mentum lobis acutis). Melisodera. *"* Thorax postice paulo augustior quam in parte an- ticâ. •j- Mentum latissimum, lobis rotundatis, elytra per totam longitudinem striata. Mono. -J"|- Mentum lobis obtuse et obliqué truncatis ; elytra basi laevia. Basoleia. Ct. IX. Pl. i3a. Gends OZtENA. Oliv. Subgenus i . Oz ■ Claisb IX. Pt. i33. NOTE Sur les Myriapodes du genre Géophile , Geopbilus, Leach , et Description de trois espèces nouvelles ; Par m. p. Gertais. C'est à l'ordre ou plutôt à la classe des myriapodes , car tel est le rang que les naturalistes assignent aujourd'hui à ces animaux articulés , qu'appartient le genre qui va nous occuper. Le D, Leach, qui l'a établi aux dépens du groupe des Scolopendra des anciens auteurs , l'a proposé pour la première fois , dans l'Encyclopédie Britannique , puis il l'a reproduit et monographie , pour les espèces anglaises , dans ses mélanges zoologiques (Zoological miscellany , tome in , p. 43 45 pi- i4o)' Bien qu'on ne connaisse encore que très peu d'espèces parmi les Géophiles , on peut être convaincu cependant qu'il en existe un assez grand nombre : l'insouciance avec laquelle les Collecteurs i-egardent tous les insectes qui ne sont ni coléoptères ni Lépidoptères, nous fait assez connaître pour- quoi toutes les autres parties de l'entomologie sont encore si peu avancées. Nous ne chercherons pas ici à faire une monographie complète du genre Geophilus , c'est un travail que la science devra à M. Walckenaër qui s'occupe en ce moment d'une histoire de tous les ajticulés aptères (hexa- podes , octopodes et myriapodes) ; il nous suffira de décrire les trois espèces que nous considérons comme nouvelles, et , pour faire voir qu'elles le sont réellement, nous donnerons la description comparative de toutes les espèces citées par les naturalistes. Deux des espèces que nous ferons connaître sont assez remarquables par leurs caractères et leur taille , i83S. »i ■X Cl. IX. Pl. i33. nous devons l'une à M. Laurent , auquel nous offrons ici nos sincères remerchnenls ; l'autre a été recueillie par nous à Paris nicnie. Nous la dédions à M. Walckenaër. Les Géophiles appartiennent à l'ordre des myriapodes cliilognatlies de Latreille ' , et prennent place dans la famille des Scolopendres , ou plutôt scolopehdrides (génie scolo- pendra de Linné) : bien qu'on les confonde généralement avec les autres insectes de leur famille , ces animaux sont néanmoins assez faciles à distinguer ; leur corps de grandeur variable est toujours tiès long proportionnellement à sa largeur et composé d'un très grand nombre d'articles ou anneaux. Tous ces anneaux ne portent pas de pattes, mais l'antérieur ou cépbalique et le postérieur ou anal sont les seuls qui en soient dépourvus ; les petits appendices ou an- tennules que présente celui-ci, ne sont pas de véritables pattes , ils sont sans ongles , ce qui est spécial aux géophiles, et ils ne dépassent pas les véritables pattes en longueur. Tous les autres anneaux portent chacun une paire de pattes, ils sont simples en dessous et comme doubles en dessus ; leur forme offre quelques variations et les impressions qui se dessinent à leur surface sont susceptibles de fournir quel- ques bons caiactères spécifiques ; les pattes toujours courtes, varient eu nombre selon les espèces ; elles paraissent aussi offrir quelque légères différences suivant l'âge; mais néan- moins , dans l'état adulte , les individus d'une même espèce en ont toujours un nombre fixe ; l'oscillation n'est pas de plus de deux ou trois paires sur cent soixante-trois chez le Geo- philusTValc'kenaerii. Tousles Géophiles sont privés d'yeux, et leurs antennes sont composées d'articles variables pour ' Latreille n'a d'abord donné aux Chiloî^nathes que le rang de famille, mais dans un mémoire sur les Thysanouies inséré dans les nouvelles An- nales du Muséum, t. I , il nous apprend qu'il fait, à l'exemple de Leach, Blainville , etc. , une classe des Myriapodes que d'abord il considérait comme un ordre. LesChilopodes etlesChilognathes doivent alors prendrr le rang d'ordre que ce changement laisse, pour ainsi dire, inoccupe. Ct. IX. Vl. i33. ;^ la forme et la longueur, mais toujours au uoinbre de quatorze. L'organisation de ces animaux , leurs mœurs et les modi- fications que la succession des âges leur fait éprouver ont été peu étudiées. Treviianus a donné dans ses T^ermischte Schri/ten, pi. vn , l'anatomie de leur système nerveux, et il a reconnu, ce qu'il était facile de prévoir, qu'il existe chez eux autant de ganglions que d'anneaux au corps , c'est- à-dire un pour chaque paire de pattes : l'espèce que Trevi- ranus a étudiée est le Gcophi'lus Longicornis, nous avons constaté que le Jf^alckenaeiii est dansle même cas. Le canal digestif nous a paru résulter d'un long tube presque droit , auquel se font remarquer quelques rétrécissements et dila- tions circonscrivant un œsophage , un estomac, etc. ; ce canal ne présente qu'un seul repli très peu étendu , et situé vers le sixième tiers de la longueur totale ; c'est à ce repli qu'aboutit le rectum. Nous n'avons pas étudié les organes de la génération d'une manière assez suivie ; ils restent à décrire ainsi que le mode d'accouplement et les phases du développement des petits. Fojez pour les organes respira- toires, le Mémoire de J. Muller {/sis, tome xxii). C'est sous terre que vivent ordinairement les Géophiles ; leur nom indique parfaitement cette habitude : ils recher- chent les endroits humides, le bord des ruisseaux, les bosquets , le pied des arbres , etc. On les trouve aussi très souvent sous les pierres, dans les trous des vieux murs, sous le fumier et jusque dans les habitations, sous les boi- series et les décombres. Le vulgaire et souvent les natura- listes ne les distinguent pas des autres scolopendrides de nos contrées {lithobiiis et crrtops) , et ils leur laissent en commun le nom de scolopendres : le nombre considérable des anneaux de leur corps et leurs antennes toujours de quatorze articles sont les meilleurs caractères que l'on puisse indiquer pour les faire reconnaître. Quelques espèces sont lumineuses dans l'obscurité, mais à certaines époques 4 Cl IX. Pl. i33. seulement : l'automne esl une des meilleures saisons pour observer ce phénomène. Depuis la publication du D. Leach , peu d'auteurs se sont occupés des Géophiles : deux seulement, à notre connais- sance, ont publié de nouvelles espèces : ce sont MM. Léon Dufour et Risso. Le premier a donné à l'espèce qu'il a dé- crite ( Ann. gén. des se. pliys.) le nom de scolopendra semi- pedalis dont on a déjà reconnu l'imperfection , et le second n'a donné à l'espèce qu'il publie d'autre caractère que ceux d'avoir la tête d'une couleur plus foncée que le corps et la longueur totale de quatre pouces dix lignes. Nous avons dit qu'il existait un assez grand nombre de Géophiles d'espèces différentes , on peut ajouter que ces anin:iaux sont aussi très répandus. Nos environs et beaucoup d'autres points en Europe en possèdent de plusieurs sortes , M. Léon Dufour en a cité une espèce d'Espagne , celle de M. Risso est d'Italie , et Leach a fait une monographie de celles d'Angleterre ; nous en conservons de Sicile et de Bar- barie, et on en voit dans les collections du Muséum qui viennent de plusieurs contrées d'Amérique. Quoique ces animaux atteignent souven t une longueu r assez considérable, ils ne sont nullement à craindre ; ils serrent bien quelquefois avec leur mâchoires comine les autres chiloguathes , mais la piqûre qu'ils occasionent est moins pénible encore que celle des Crjtops et des Liihobius. Cependant il paraît que c'est aux Géophiles cjue l'on doit rapporter quelques faits, cités dans les auteurs , de scolopendres ayant vécu dans les fosses nasales, dans les sinus frontaux, et dans certains abcès ; plusieurs cas de ce genre sont rapportés dans les ouvrages de Pathologie humaine ; les mémoires de l'Académie des Sciences en offrent deux (année i-^oS, page 42 , et 1733, page 24 ) ; M. A. Lefebvre en a communiqué un à la Société Entomologique de France (ann. soc. Entom. i833, iv» tri- mestre ) , et les comptes rendus des travaux de l'Académie des Sciences médicales de Metz ,par M. Scoutetten , en pré- Ct. IX. Pl. i33. sentent un semblable, mais beaucoup plus détaillé. Comme ce fait se trouve dans un recueil que peu d'entomologistes possèdent, nous le rapporterons ici en entier', mais sans • Hémicranie due a la présence d'une scolopendre dans les sinus frontaux. •— Depuis plusieurs n^ois , «ne fermière des environs de Metz , âgée de 28 ans, ressentait dans les narines un foui niilleuient très incom- iDodc, accompagné d'une sécrétion abondante du mucus nasal , lorsque, Vffs la fin de 1827, de fréquents maux de tête vinrent s'ajouter à ces symptômes. Les douleurs, supportables dansles premiers moments, prirent bientôt de l'intensité et se renouvelèrent par accès. Ces accès, à la vérité, n'avaient rien de régulier dans leur retour ni dans leur durée : ils débu- taient ordinairement par des douleurs lancinantes , plus ou moins aîguê» , occupant la racine du nez et la partie moyenne du front , ou par une dou- leur gravative qui s'étendait de la région frontale droite à la tempe et à l'oreille du même côté, puis à toute la tête. L'abondance des mucosités nasales forçait la malade à se moucher continnellemeut. Ces mucosités fréquemment mêlées de sang avaient une odeur fétide. A cetétat s'ajoutait souvent un larmoiement involontaire, des nausées et des vomissements. Quelquefois les douleurs étaient tellen)ent atroces que la malade croyait être frappée d'un coup de marteau , ou qu'on lui perforait le crâne. Alors les traits de la face se décomposaient, les mâchoires se contractaient , les artères temporales battaient avec force; les sens de l'ouie et de la vue étaient dans un tel état d'excitation , que la lumière et le moii.dre bruit devenaient insupportables. D'autres fois, la malade éprouvait un véritable délire, se pressait la tête dansles mains et fuyait sa maison, ne sachant plus oii trouver son refuge. Ces crises se renouvelaient cinq ou six fois dans la nuit et autantdans lajournéej une d'elle dura quinze jours pres- que sans interruption. Aucun traitement méthodique ne fut employé, enfin, après une année de souffrances, celte maladie extraordinaire fut subitement terminée par l'expulsion d'un insecte qui , jeté sur le plancher, s'agitait avec rapidité et se roulait en spirale; placé dans un peu d'eau il y vécut plusieurs jours, et ne périt que lorsqu'il fut mit dans l'al- cool. Cet insecte m' ayant été apporté de suite, je constatai qu'il avait deux pouces trois lignes de long, sur une ligne de largeur, qu'il portait deux antennes; que son corps, de couleur fauve, aplati tant en dessus qu'en dessous, était composé de soixante-quatre anneaux armés chacun d'une paire de pattes, que par conséquent c'était une scolopendre delà famille des mille pieds ou myriapodes. L'ayant remis à MM. HoUandrc et Roussel pour en déterminer l'espèce, ces entomologistes riconnurent que cet in- 6 Ci,. IX. Pl. i33. chercher à en tirer , non plus que des précédents, aucune conséquence. Nous les citons tous parce qu'ils existent dans la science , mais sans les commenter ; nous n'avons point eu occasion de les vérifier. Leach , qui a , le premier, séparé les Géophiles des autres scolopendres , a aussi essayé de les partager en sections ou sous-genres destinés à rendre plus facile la distinction des espèces. Il a distingué deux de ces groupes artificiels et les a caractérisés par la longueur respective de lems antennes, qui sont, chez les uns, deux fois seulement aussi longues que la tête , et le sont environ quatre fois chez les autres : les premières espèces sont les Géophiles ordinaires ; la seule que comprenne la seconde section est le Geophilus longi- cornis d'où le nom de Longicornes donné à la catégorie à laquelle elle se rapporte. Une des espèces que nous allons décrire nous a paru pouvoir former un troisième groupe , caractérisé par ses antennes coniques , ou terminées en pointe et à articles presque tous quadrilatères : ce qui s'éloigne des deux sous-genres précédents qui ont leurs articles mo- niliformes. Nous ferons pour cette espèce vme section des Géophiles Acuticornes , les Géo^\n\e^ Longicornes de Leach resterotit tels que le savant naturaliste anglais les a établis, et sa section des Géophiles ordinaires deviendra celle des Monilicornes. Nous n'avons pas besoin de répéter que ce ne sontlà que descoupes artificielles, et(juin'enlraînerontaucun changement dans les dénominations imposées aux espèces. secte réunissait les caractères que Fabricius Linnée et Lalreille assignent à la scolopendre électrique. » Cette observation recueillie avec soin ne permet aucun doute sur la nature spécifique du inyriapode en question, c'est évidemment le geo- philus carpophagus de Leach , qui est le même que le scolopendra elec- irica des auteurs. Si c'était une autre espèce , elle ne pourrait être rapportée qu'au même genre : la figure qui accompagne le récit de M. Scoutetien représentant un insecte dont les antennes ont cliacune qua- torze articles. La détermination spécifique a d'ailleurs été faite par des hommes dont le savoir et l'habileté sont bien connus. Ci,. IX. Pi.. i33. 7 1° Géopliiles longicornes. — Antennes quatre fois environ aussi longues que la tête ; articles un peu allongés ; voyez pi. ri3, figure 2. Cetie section ne comprend qu'une espèce ; le Geophilus longicornis. Leach, ainsi caractérisé. G. corpore Jlavo ^ capile Jerrugineo , antennis loiigiorlbus , long. corp. 2 1/2-^3 une. Leacli. , Zool. Miscell. , pi. i4o , f. 3-6 , et V. aussi la (ig. 2 de la planche qui accompagne la présente notice. 2° Géopliiles monilicornes. — C'est la section la plus nom- breuse. Les espèces jusqu'aujourd'hui connues sont toutes d'Europe, mais la collection du muséum en possède quel- ques unes d'Amérique , qu'elle doit à MM. Milbert etGau- dichaud. Les unes et les autres ont les antennes deux fois à peu près aussi longues que la tète , et à articles arrondis et de même grosseur, à peu de chose près dans toute leur longueur. M. Leach décrit les Geophilus CARPOPHAGus. — G. cnpite, aniennis, anoque Jlavescentibus , corpore violascente antice flavicante ; pe— dibus pallide siibjlavis. Longit. corp. 2-2 1/2 une. Geophilus subterraenus. — G. corpore flavo , capite Jerrugineo. Long, corp, 3 1/2 une. Geophilus maritimus. — G. linearis brunneo-ferrugineus ; capite antennis queferrugineis ; pedibus Jusco-luteis. Longit. corp. i 12 une. et ultra. Zool. mise. pi. i4o, fig. 1-2. Geophilus acuminatus. — G. corpore toto Jerrugineo antice sensim angustiore , capite ontice pedibus que palli- dioribus. Long. corp. I 1/2 une. A cette liste nous joindrons les deux espèces suivantes : 8 Cl. IX. Pt. i33. Géophile de Walckenaer , Geophilus TValckenaerii , Gerv. pi. i4o» fig- »• Cette espèce beaucoup plus remarquable que toutes celles qui précèdent est surtout intéressante par la grande taille à laquelle elle peut parvenir, et par le nombre considérable de ses pattes. Elle ne nous paraît pas avoir été décrite, à moins qu'elle ne se rapporte à l'espèce de M . L. Dufour ou à celle de M. Risso. Mais celle du premier de ces naturalistes n'a pas été rapportée à son véritable genre , et le nombre de ses pattes est différent. Quand à celle de M. Risso (produc- tions du midi de l'Europe , tome XIV ) , elle a la partie antérieure du corps plus foncée {saturatîore)^ la nôti-e l'a plus claire {dilutiore) ; il existe de plus entre l'une et l'autre des différences de taille : voici d'ailleurs la des- cription de M. Risso , on verra s'il est possible de l'ap- pliquer rigoureusement à tel ou tel animal '. Le Géophile de Walckenaer est plus grand qu'aucune des espèces connues, il a dans les plus forts individus, jusqu'à o, 21 (7 pouces 9 lignes) de longueur totale, et présente 163 paires de pattes (en tout 326). Ses antennes, deux fois aussi longues que la tète et en chapelet ou monilicox'nes , ont leurs articles faiblement décroissant vers l'extrémité ; les anneaux du corps sont extrêmement nombreux , on en compte autant que de paires de pattes , et de plus un cépha- lique et un autre anal. Ils sont plus larges au milieu qu'en avant et en arrière ; le diamètre des plus grands est à peu près de deux lignes. Chacun d'eux présente à sa face supé- rieure deux petites impressions longitudinales , obliques (voy. fig. 1 b) ^ et inférieurement une impression médiane circulaire et enfoncée , que nous appellerons stigmatiforme (voy. fig. 1 a) ; sur les bords externes de la même face on voit aussi une ligne longitudinale enfoncée. Les couleurs offrent ' Geophilus corpore longissimo, croceo, capite saturatiore ; an- tennis pedibusque pallidis long, o,i3o, If^fg- 0,004. — Hist. nat. Europe mérid. V. p. i55. Cl. IX. Pl. i33. 9 suivant les individus quelques légères variations , mais elles sont toujours plus foncées sur les deux tiers postérieurs du corps que sur le tiers antérieur ; celui-ci , ainsi que la tête est d'un jaunâtre pâle; le reste est brun ferrugineux , à l'exception cependant de l'anneau postérieur qui est de la couleur de la tête. Sur toute la longueur des points stigma— tifoi-mes on voit souvent une trainée de couleur sangui- nolente, dont il existe aussi quelquefois l'analogue sur le dos. Les pattes sont un peu moins foncées que la partie postérieure du coi'ps et ont leurs ongles ou articles teruîi- naux de couleur noirâtre. Nous avons rencontré ce Géophile dans un jardin de l'in- térieur de Paris , sous le fumier, sous les pierres et dans la terre. On le trouve aussi dans les appartements , et surtout chez les ébénistes , qui l'appellent le roi des scolopendres. La taille des individus que nous avons observés variait de cinq pouces et demi à sept pouces dix lignes ; mais le nombre des pattes était à peu près fixe , ce qui indique qu'il est suscep- tible d'être employé pour la distinction des espèces. Les caractères du Geophilus Jfalckenaerii peuvent se résumer ainsi : G. corpore longissimo 0,21 et amplius , nntennis monitijormibus , pallidè lu tels sicut et caput et rorporis pars anterior ; pariibus posterioribus verb satura- tioribus ; pedibus circiter Saô; cingulis lineola duplici su- perne notatis ; infenie stigmatiformi impressione. Habit. LuteticE. Géophile simple, Geophilus simple x , Gerv. Autre espèce du climat de Paris , trouvée à Meudon et sur les bords de la Bièvre , où elle est commune. Elle se distingue facilement par sa couleur généralement d'un jaunâtre pâle sur tout le corps , et semblable à celle du G. longicornis ou du Crytops hortensis. Ses antennes moni- liformes sont deux fois environ aussi longues que la tête, mo- niliformes, mais à articles serrés, couits , égaux entre eux , .si ce n'est le dernier qui est deux fois au moins aussi long 10 Cl. IX. Pl. i33. que ceux qui le précèdent. Les impressions des anneaux sont peu marquées , ce sont en dessus deux petits traits obliques manquant quelquefois , et en dessous une impres- sion stigniatiforme à peine visible. Long. 0,048 (environ i pouce 10 lignes); larg. o,ooi5; 80 paires de pattes. Voici la phrase caractéristique sur laquelle on peut ré- sumer ces caractères : G. corpore fulvo ^ Crjtopis colorent mernorans ; pedibus iitrinque 80; cingitlis superne lineolis duobus brevibus , infra impressione sligmalifoiyne haiid valde dislincla inslrurlis. Longit. 0,048. 3° Geophiles acuticornes. Nous ne connaissons que deux espèces de cette subdivi- sion , toutes deux viennent d'Afrique. Leurs an tenues beau- coup plus étroites au sommet qu'à la base, ont leurs pre- miers articles à peu près quadrilatères. Voy. fig. 3. L'une des espèces de ce sous-genre a été fi;}urèe , mais non décrite dans le bel ouvrage français sur l'Egypte; la seconde est celle que nous avons nommée Géophile deBaubarie, Geophilus Barbaricvs ^ fig. 5. Ce géoplille est un peu moins grand que le G. ff^alcke- naerii; il se distingue aisément par ses antennes ainsi que par la forme des anneaux rie son corps , qui sont plus larges que longs : la face supérieure de cliacun de ceux-ci présente une ligne médiane saillante et parallèle à l'axe du corps , ainsi que deux petites impressions latérales peu apparentes et légèrement enfoncées. La face inférieure manque de points stigmatiformes : on peut dire qu'elle est tout-à-fait lisse. Les antennes sont à peu près deux fois aussi longues que la tête , et comme déprimées; leur couleur ainsi que celle de tout le reste de l'animal est d'un roux ferrugineux, c{ui paraît uniforme. L'individu unique que nous avons observé provenait de Bone , sur la côte de Barbarie ; il était long de 0,12 (quatre pouces six lignes), et large, dans sa plus grande largeur, c'est- Cl. IX. Pl. i33. ii à-diie au milieu , de cinq millimètres, ou un peu plus de deux lignes. Les paltes soutau nombre de ii8. Nous défi- nirons ainsi l'espèce dont il sera le type. G. corpore toto et ccipite ferrugineis ; ontennis specie- riim anticornium ; corporis cingulo qitoque latiore quant longiore; imprcssione stigmatiformi nulla; linea medio- dorsali longitudinali. Cette espèce ne peut être confondue avec celle figurée par M. Savigny (ouvrage d'Egypte), qui est beaucoup plus petite et offre dans ses caractères quelques différences assez impor- tantes ; d'ailleurs cette dernière n'a pas été décrite et on ne possède sur elle aucun renseignement. Nous joindrons à la note précédente quelques mots sur ime espèce peu connue d'insectes myriapodes , qu'Olivier a décrite le pi'emier, et dont il n'est fait mention que dans un petit nombre d'ouvrages : G. poLYDESME. Poljdesinus. Lai. P. Pallipède. P. Pallipes. Gerv. — Juins Pallipes , Oliv. Encycl. nietli t. vu des insectes, p. 41^- — Walcke- naër, faune Paris. , t. 11 , p. 181. M. Walckenaër n'a fait qu'indiquer cette espèce dans sa faune parisienne, et Lalreille, l'auteur du genre Poljdesmus, la laisse confondue avec les fulus comme l'avait fait Olivier. M. Ihandt ne le cite pas dans les monographies qu'il a pu- bliées sur les insectes Chilognathes de Latreille , et it n'en est fait mention ni dans le dictionnaire des sciences natu- relles , ni dans le dictionnaire classique. Le Julus Pallipes nous a paru être un véritable Poly- desmus, ce qui nous a engagé à clianger son nom en celui de P. Pallipes; il a le même nombre de pattes que les espèces de ce genre , les anneaux de son corps offrent de même une saillie latérale, moins marquée il est vrai , et il Cl. IX. Pl. i33. manque complètement d'yeux : ce qui le distingue des Cras- pedosoma du D. Leacli , pour en faire un vrai polydesme. C'est une seconde espèce européenne de ce genre; Olivier l'indique comme étant des environs de Paris , nous l'avons nous-mêmes trouvée communément à l'étang de Plessis- Piquet, auprès de Sceaux, et M. Audouin l'a recueillie à Meudon. Sa taille est celle du Polydesmus complanatus , la seule espèce jusqu'aujourd'hui observée en Europe ; ses anneaux sont moins arrondis et variés , ferrugineux , avec deux points jaunâtres; ses pieds sont d'une teinte plus pâle que le corps , d'où le nom de pallipes que nous conservons à l'espèce. Le Poljdesmus pallipes n'a point encore été représenté ; M. Guérin nous a promis de le figurer dans son Iconogra- phie du Règne Animal. Aoât i835. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fie. I. Geophilus Walchenaerii de grandeur naturelle; figure i a, un des anneaux vu en dessous; figure i b, anneau vu en dessus j figure i g. , la tête du même grossie. FiG. 2. Tête du Geophilus longicornis. Fio. 3. Tête du Geoph. barbaricus- K. j34- "^R^s OleiiecaJBphis serralas , ŒevroJoe y Jiénwrid imf Classe IX. Pl. i34. OLÉrSÉCAMPTE. olenecamptus '. Chevrolat. Palpes inégaux j labiaux ayant l'avant-dernier article plus long que le terminal, en massue, le dernier ovoïde, terminé en pointe; troi- sième article des maxillaires moniliforme , dernier une fois et demie aussi long que le précédent, aminci à Pextrémité, légèrement renflé à sa base. Mandibules aplaties, larges, aiguës, lisses, sans dents internes. Lkvre de forme ovalaire transverse, poilue d'une manière dense. Chaperon droit, court. Keux écbancrés, élargis en avant, étroits en arrière , réticulés. antennes de douze articles , premier renflé , scabreux ; deuxième trans- verse , petit- troisième excessivement long et ayant la dimension des quatrième et cinquième ; quatrième à onzième égaux, dernier moitié des précédents. TVie cylindrique en arrière à partir des yeux, tronquée en avant, bi- cornue entre les antennes. Cor*e/ei cylindroïde , droit aux extrémités, ridé transversalement en dessus, étranglé eu dessous en avant des pattes, échancré postérieure- ment sur le côté, également étranglé à la base, presque aussi long , y compris la tète , que les élytres. Ecusson large, arrondi en arrière. Elylres un peu plus larges que le corselet , aplaties , amincies et an- guleuses au sommet de la suture ; épaule avancée , rectangulaire sur la base et le côté. Pattes. Les quatre antérieures éloignées entre elles à leur insertion , avec leurs cuisses aplaties, très courbées; la paire postérieure droite , rap- prochée; jambes antérieures arquées en dedans (peut-être dans le mâle seulement) ; munies intérieurement d'un grand nombre d'épines ; médianes un peu plus longues que les cuisses, ayant une saillie au- delà du milieu extérieur j postérieures un peu plus courtes. Tarses de quatre articles; les antérieurs poilus au côté extérieur; premier trian- gulaire , deuxième de même forme , plus court et plus élargi , conique eu dessous ; troisième bilobé et longeant le dernier , couverts en des- sous de poils serrés, pectines ; quatrième de la longueur des trois pre- miers ; crochets très aigus, opposés l'un à l'autre; les quatre premiers appendices gros. Trochantcrs de forme triangulaire. ' wXevv], (15, pats anterior brachiorum; /.K/iitroj , curvo. Cl. IX. Pl. 134. Abdomen de cinq segmeiils; le premier s'avance en pointe aiguë entre les pattes postérieures. Poitrine allongée. Ce genre se placera entre mongenre Ptjchodes et les GnortiaàK Fab. Ol. dentelé. 01. senatiis. Chevrolat. 0.*liiteus suprà , argenleus infrà ; in capite lifteis duabiis nigrispost ociilos, in elj-tris sex notatis ocellaribiis albis. Antennis fiiscis cum primo articula pedibusque cinereis. Long. 20 mill.; lai. 5. Mandibules et jeux nous. D'un jaunecaléaulaitclair en dessus , argenté en dessous. Te/e sillonnée dans sa longueur , deux lignes noires en arrière des yeux. Corselet ridé trans- ver.salemenl , noirâtre sur le côté, droit aux extréniilés , étranglé en dessous et en dessus à la base , avec deux pe- tites taches blanches ù cette partie. Ecusson blanc. Èljtres ponctuées , marquées de six taches entourées de noir , deux au-dessous de l'écusson , transverses , jaunes , deux allon- gées et blanches le long de la marge , sous l'épaule, et deux autres arrondies , de même couleur , vers le milieu , un peu plus rapprochées du bord ; elles sont étroitement tronquées à l'extrémité et se terminent angulairement sur le sommet de la marge. Il se ttouve à Trinc-Mali , dans l'île de Ceylati. La Saperda biloha de Fab., Sys. El. 2, p. Zit\ , n" 89 , originaire de la Chine , figurée dans l'ouvrage publié ré- cemment par M. Ericlîson (Coleoptera) , sous le titre de Beitrage zur Zoologie, p. SgS , n° 69. Tab. 49 1 ^'g- 9 5 appartient à ce nouveaugenre, ainsi que l'itisecte Jai>anais, mentionné au catalogue de M. le comte Dejean , pag. 345 , sous le nom de Schœniocera sex notala, Buquet. Chevrolat. (Août i835.) IX. i3I}. Manti s chlorophmt , Blanchard BItwchaf'd pma' N.Jîémond i Jntiedoiu'he .•culf*. Classe IX. Pt. i35. MANTE. MANTis. Linnée. M. VERTE ET BRUNE. M. chloropliœu. Blanchard. Corpus bisescunciales , antennceque très lineas fere longi- tudinis habent. Caput bicorne. Prothorax elongatissi- mus , leucophœus ; ad insilionem anteriorum pediim injlatus. Eljtra viridia maculis duabus distincta. Alœ fuscce, pellucidce , aredque costali luteold. Abdomen fuscimi-aureum , fasciis nigris transverse positis. Pedes leucopliœi fusai ,Tnacidis saturatioribus notati. Long. , 67 mill. j enverg. , 80 mill. Tête brune , avec une bande noire sur le vertex et une légère saillie au-dessus de chaque œil ; elle est sur- montée de deux cornes très aplaties. Antennes très courtes n'ayant que trois lignes de longueur, et s'insérant exactement à la base des cornes. Prothorax très long , triangulaire , légèrement dentelé sur les bords et aplati en dessous , formant avec la tète plus de la moitié de l'insecte ; il est de même couleur que la tête , et anondi à son inser- tion avec elle et à celle du mésothorax. Elytres recouvrant les ailes , et dans le repos dépassant un peu l'abdomen , échancrés vers les deux tiers de leur étendue. Dans cette partie, ils bordent seulement la nervure principale qui se trouve placée au milieu depuis la base jusqu'à cette échan- crure ; ils sont d'un vert pomme ; la partie au-dessous de la nervure a deux taches d'un brun foncé et quelques petits points moins apparents en dessus qu'en dessous. Ailes brunâtres , ayant la base et la raie costale jaunes; elles sont plus transparentes et plus pâles à l'extrémité , et réti- culées par de petites veines blanchâtres. L'abdomen est Cl. IX. Pt. ï35. brun-orangé, avec de larges bandes transversales très noires. Pattes d'un brun-jaunâtre, avec des taches plus foncées de distance en distance ; les antérieures ont les cuisses légèrement dentelées ; on aperçoit sur celles-ci une tache noire à leur base , placée intérieurement. Les tro- chanters ont inférieurement quatre épines assez fortes. Jambes munies de petites épines. Tarses longs, surtout le premier article Pattes intermédiaires et postérieures com- plètement lisses, de forme penlagonale. Cette espèce se rapporterait à la division des Empuses d'Illiger ; mais elle s'en éloigne par l'absence de membranes aux pattes intermédiaires et postérieures , ce qui la dis- tingue aussi de la M. Cingulala, Drury, tome II , page 89, planche xlix . figure 2 , ainsi que la présence des cornes et quelques autres caractères. L'individu en ma possession est une femelle; il m'a été communiqué par M. le docteur Cordier, qui l'a reçu de Water-Town (état de New-York). E. Blanchard. Février i836. rx i36. * Lebia -{fnûi/ruwtala , ûieum/.ir N Jlenw,i,l Classe IX. Pl. i36. LEBIE. LEBiA. Latreille. L. A QUATRE POINTS. L. quadHiiotata. Chevrolat. L. rubidula , antennis basi excepta, tibiis et tarsis nigris. Elytrîs quatuor maculis nigris, subslriatis, interstitiis crebre punctulatis. Long. , 10 mill. l/2j lat. , 0. Giaiideur de \a.*Lebia dorsalis de Dejean , d'une couleur entre le rouge et le jaune , et d'un beau rouge de son vivant. Tête lisse, inégale , pointlllée en avant ; deux sillons le long des yeux. Palpes noirâtres, bruns au sommet. Man- dibules jaunes , creusées latéralement. Lèvre en carré trans- verse , pâle. Chaperon droit. Antennes noires , atteignant les genoux des pattes médianes ; les deux premiers articles et plus de la moitié du troisième d'un roux clair. Yeux livides ou noirâtres. Corselet transverse, droit à la base, avancé et coupé droit sur l'écusson , largement creusé, re- levé sur les côtés, faiblement cintré sur la tête, déprimé au-dessous du bord antérieur dans le milieu , convexe et finement ponctué sur le dos. Écusson petit , triangulaire. Elytres en carré long , plus larges que la tête et que le cor- selet, tronquées obliquement au sommet de la suture; le bord terminal noir. Chaque élytre a sept ou huit stries formées de petits points tout-à-fait contigus; inter- stices à ponctuation multipliée ; marge ayant une série de gros points ; deux taches noires , l'une vers le milieu , assez rapprochée du bord , s'étendant au-delà des quatrième et septième stries, en partant de la suture; l'autre, ayant l'extrémité , allant au-delà des deuxième à quatrième. Epi- Cl. IX. Ft. i36. pleures jaunes. Dessous du corps , cuisses et trochanters d'un rougeâtre luisant. Jambes et tarses noirs. Cet insecte provient du Mexique , et a été pris par M. Salle , à Tutepec , en terre chaude , pendant le mois de juin , sur des arbrisseaux en fleurs. Chkvrolat. 29 décembre i835. IX ZJ7. Géopliiles A?ino. avant. Ecusson grand, presque anondi en arrière, rugu- leux , si ce n'est aux bords postérieurs. Elytres larges , arrondies régulièrement vers le sommet de la marge , rec- tangulaires sur le dedans de la suture ; vues avec un verre grossissant , la ponctuation paraît fine , rugueuse par pla- ces ; chaque étui a cinq séries de lignes étroites et sca- breuses. Les deux callosités se rapprochent de l'extrémité de la suture. Marge mince, sillon étroit peu apx'ès. Pygi- dium rétréci , alongé, arrondi par dessous. Cuisses larges, aplaties , très velues. Jambes noires , antérieures munies de trois fortes dents ; la première est plus espacée ; les mé- dianes et les postérieures ont quatre dents vers le milieu, disposées par deux. Huit segments abdominaux ; le qua- trième seulement laisse voir un stigmate sur le côté. Le huitième est très petit. FOEMJNA. (PI. l4o.) JSigra, ttitida. Eljtris pube cinerea tectis , corpore subtus , pilis aureis. Capite in medio subcornuto. Thorace punctis confertis. — Thorax differt margine production et angulis anticis bj'ei'ioribus . Longueur, 5 cent. 7 niiUim. : lai'geur, 36 miliini. Presque aussi forte que le mâle. Tête noire , finement scabreuse , ayant au milieu supérieur une petite corne ob- tuse. Chaperon comme dans l'autre sexe. Yeux noirâtres. Corselet noir , un peu convexe en dessus , abaissé sur les côtés , plus fortement rebordé , chargé d'une ponctuation arrondie et serrée , scabreuse près des côtés ; angles anté- rieurs rapprochés des yeux , peu avancés , bord anlérieui d'un marron jaunâtre ; il a en dessous une saillie trans- verse qui suit la marge. Ecusson noir, lisse , légèrement ponctué en avant. Elytres d'un cendré pubescent , excepté IX Scai'abaais anuiiS' i7iet>ro/ulo y supra duos tubas villosos ^ infra tuberculuniferenti y quo insectuin sicut pede utitur. Nymplia. Corpore omnino Jlafo-nitenti. Larve : longueur, 28 à 3o millimètres ; Nymphe : longuciu', 18 millimètres. lJàri'e{^^. i). Le corps est l<œg et étroit ; la tête est grande, large, trèsaplalie, d'un brun-noirâtre brillant, presque carrée - antérieurement et arrondie postérieurement ; les mandibules sont fortes , un peu plus pâles que la tète et peu arquées. Les palpes sont d'un jaune-grisâtre très pâle. Les antennes sont composées de cinq articles, dont le premier très petit; leui* couleur «st la même que celle des palpes. Lès quatre premiers anneaux du corps sont de la même couleur que la tête, et d'apparence cornée ; le quatrième est un peu moins foncé que les précédents; le premier, beaucoup plus grand que les autres , est plus étroit en avant qu'en arrière ; les huit anneaux de la partie postérieui'e sont d'un gris cendré et un peu velus ; le dernier est très petit et porte en des- sous un tubercule qui sert de patte à l'insecte, et en dessus deux tubes très minces , un peu velus , dont on ne connaît pas l'usage. Le vaisseau dorsal est apparent dans les huit anneaux postérieurs , et paraît d'un gris clair. Les pattes sont longues, très propres à la course et légèrement velues. Les tarses sont munis de quelques épines. Nymphe (fig. 2). Le corps est épais à sa partie antérieure ^ niinceàsa partie postérieure etd' un jaune légèrementorangé. La tète est repliée contre le thorax ; on aperçoit les élvtres et les ailes , qui sont fixés sur les parois du mésothorax et 2 Cl. IX, Pr,. iCS. du métathorax. Les pattes sont intimement repliées conti'e l'abdomen , qui est arrondi en dessous. La partie supérieure du corps est très déprimée , le dernier anneau tant soit peu bifide. Sur la région dorsale on aperçoit une raie longitu- dinale de couleur un peu plus foncée que le reste de la nymphe. Cette larve est essentiellement carnassière ; elle est sou- vent errante pour chercher sa proie et ne se réfugie jamais que sous les pierres. Elle est très courageuse ; car, lorsqu'on la prend , loin de chercher à fuir, elle s'arrête , redresse sa tête et l'extrémité de son abdomen , ouvre ses larges man- dibules, et cherche ainsi à pincer celui qui veut s'en saisir. Ces larves se dévorent quelquefois entre elles : l'une at- taque l'autre , la provoque et la saisit , non pas à telle ou telle partie du corps , mais toujours à la jonction de la tête avec le premier anneau , de manière que la victime ne puisse faire usage de ses défenses ; alors elle la perce de ses mandibules acérées , la suce ensuite , et ne laisse qu'une dépouille inanimée , pour revenir quelque temps après , et manger les parties les plus solides jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun vestige. On rencontre ces larves très communément depuis le mois de novembre jusqu'à la fin de mai , époque à laquelle elles subissent leur transformation. Peu de temps avant cette époque , elles deviennent entièrement statioimaires , creusent sous une pierre un trou oblique , et placent la tête du côté de l'ouverture. Peu de jours après , elles se chan- gent en nymphe , pour rester dans cet état quinze à seize jours : au bout de ce temps , l'insecte est parfait ; mais , en sortant de son enveloppe , il est jaunâtre , et ne devient entièrement noir qu'au bout de vingt-quatre heures. On ne rencontre jamais ces larves l'été , et on ignore où elles passent cette saison , puisque , comme je l'ai dit plus haut , on ne les voit qu'à la fin de l'automne , époque à la- iquelle elles sont presqu'à leur taille. Emile Blanchard. IX . i66. PamUorus I . r. Ixru/lS , lion/ 2 . P. e/o/l(/Û/l(S , (ùiri, 5.1'. (l/wnut/lS ^ /.ail- lée,,: A'.Aenwm/ i ('.LASsr. 1\, Pr.. i(ÎG et 167. MONOGRAPHIE Au genre Pameoue, Par m. h. Gory. Lorsque le célèbre entomologiste Latreille établit le genre Panibore , il ne connaissait qu'une seule espèce ; plus tard M. le comte De j eau ne décrivit que cette même espèce dans son Species et son Iconographie; M. BruUé , dans son Histoire naturelle , n'augmente pas non plus ce genre ; ce fut M. Boisduval qui publia une seconde espèce, sousle nomàe M orhillo s II s , dans le Voyage autour du monde de V Astrolabe. M. de Laporte , dans ses Etudes enlomologi- ques, décrivit en même temps le même insecte , qu'il dédia à M. Cunningliam ; enfin dans le Magasin de zoologie, je fis pa- raître une troisième espèce, quejedédiaià monami M. Gué- rin. Dernièrement je me suis enrichi de deux nouvelles espèces , et je me décide à publier la monographie de ce genre ; mais je crois à propos de rapporter en tête de ce petit travail tout ce qui a été dit jusqu'à ce jour. Je com- mencei'ai par énoncer les caractères assignés par Latreille. Voici comment il s'exprime , dans son premier volume des Crustacés, Arachnides et Insectes, p. 4^^^ et 409. «Les mandibules sont arquées , fortement dentées dans toute leur longueur , et l'extrémité latérale et extérieure des deux premières jambes est prolongée eu une pointe. Le dernier article de leurs palpes extérieurs est demi-ovale , longitudinal , avec le côté externe arqué ; les palpes maxil- laires internes sont droits , avec le dernier article beaucoup plus grand que le premier et presque ovoide. L'échancrure du menton est peu profonde. Tels sont les caractères des Pambores. » i83C. 0 Cl. iS. , Pc. iCG et 1O7. Dans le Species de M. le comte Dejean , t. 2 , p. i8 , les caractères des Pambores sont : « Tarses semblables dans les deux sexes ; dernier article des palpes fortement sécuri- Ibrme ; antennes filiformes ; lèvre supérieure bilobée ; man- dibules peu avancées , très courbées , fortement dentées intérieurement ; menton presque plane , légèrement échan- tré antérieurement ; corselet presque cordiforme ; élytres en ovale alongé. » «i Le genre Pamborus a été formé par Latreille sur un in- secte de la Nouvelle-Hollande , qui se rapproche un peu des Carabus par son faciès , mais s'en éloigne beaucoup par ses caractères génériques. La tète est assez alongée , plane en dessus et rétrécie postérieurement ; la lèvre supérieure est bilobée antérieurement , à peu près comme dans les Cara- bes ; les mandibules sont peu avancées , très courbées et très fortement dentées intérieurement ; le menton est assez grand , presque plane , rebordé et légèrement échancré en arc de cercle ; les palpes sont très saillants ; leurs premiers articles vont un peu en grossissant vers l'extrémité , et le dernier est très fortement sécuriforme , un peu alongé et un peu ovale ; les antennes sont filiformes , et un peu plus courtes que la moitié du corps ; le corselet est assez grand et presque cordiforme ; les élytres sont un peu convexes et en ovale alongé ; les pattes sont à peu près comme celles des Carabes ; mais les jambes antérieures sont terminées par deux épines un peu plus fortes, surtout l'intérieure, et l'échancrure entre les deux épines se prolonge un peu sur le côté interne ; les tarses sont semblables dans les deux sexes. » Enfin , dans V Histoire naturelle des insectes de MM. Au- douin et BruUé , t. 4 ^"5 Coléoptères, p. 4^6, voici ce que M. BruUé dit des Pambores : « Les beaux insectes qui rentrent dans ce sous-genre nous offrent une particularité qui leur est commune avec lesprécédents (les Brachygnates), c'est que les tarses des mâles paraissent être semblables à Cl. JX. Pi. iC(i et 167. ceux des femelles. Celles-ci ne différeraient des mâles que parleuis proportions un peu plus larges. Les Pamboresont le dernier article des palpes conformé à la manière des Té- flus et des Brachygnates ; leur lèvre supérieure , courte , large et échancrée au milieu , n'est séparée du chaperon que par une simple suture , ce qui pounait faire croire qu'elle est grande et avancée ; leurs mandibules sont munies de dents aiguës et acérées , et leur extrémité est plus recour- bée que dans aucun des autres groupes de cette famille ; leur menton est tout à fait sans dent et presque sans échan- cvure. » Les cinq espèces composant ce genre n'ont été trouvées jusqu'ici qu'à la Nouvelle-Hollande ; ce sont de fort beaux insectes, qui ont un peu l'aspect des Carabes, mais sur les- quels je ne possède aucun détail de mœurs ; je pense cepen- dant qu'ils doivent vivre à la manière de ces derniers. P. viRiDis. Gory. (PI. i66, f. 2). Niger ; elylris viridibus , sulcatis ; interslitiis granulatis y inandibulis antennisque ferrugineis. Nouvelle-Hollande. —Cabinet de M. Gory. T-argeur : 3o millim. F^orgiienr -. 1 1 millim. D'un noir brillant ; palpes labiaux , mandibules et an- tennes d'un brun obscur; tête aplatie , peu rétrécie en ar- lière des yeux ; ceux-ci noirs et peu saillants ; corselet le double plus large que la tête , un peu plus long que large, très peu rétréci postérieurement , un peu échancré anté- rieurement et plus en arrière, couvert de petites rides transversales , seulement visibles à la loupe ; il offre une Cl. IX , Pr,. iCG et 167. ligne longitudinale au milieu et une autre un peu oblique et plus élargie , de chaque côté de la base , qui atteint presque le milieu ; à sa partie antérieure se trouve une pe- tite côte transversale dans laquelle prend naissance la ligne longitudinale du milieu ; il a ses bords latéraux relevés et rebordés ; écusson large , court , en forme de triangle très obtus. Elytres d'un vert un peu noirâtre , plus larges que le corselet , ovales et alongées , avec sept côtes élevées sur chacune, sans compi-endre la suture et le bord externe; elles se réunissent à l'extrémité , elles sont lisses et d'un vert très foncé qui les fait paraître noires; entre chacune il y a une petite rangée longitudinale de points assez élevés ; mais , entre la dernière et le bord externe , ces points sont plus nombreux et irrégulièrement placés. Cette espèce est facile à distinguer de YAlternans, d'abord par sa couleur et la forme de son corselet , et ensuite par ses côles non interrompues. P. ELONGATus. Gory. (PI. 166, f. 9..) Niger ; ihorace nigro-viride , elytris ni gris ^ marginibus sub- violaceis sulcatis , sulcis granulatis ; interstitiis elevatis , postice interruptis. Nouvelle-Hollande. — Cabinet de M. Gory. Longueur : 34 inillim. Largeur : 10 millim. D'un noir brillant ; tête aplatie , assez rétrécie en arrière des yeux; ceux-ci assez saillants et roux; corselet plus étroit et plus alongé que dans le viridis , assez échancré à sa partie antérieure , allant en se rétrécissant sans être en forme de cœur , très échancré à sa partie posté- rieure , avec les côtés très fortement rebordés , surtout aux Cl. IX, Pr.. iCG et 1G7. angles postérieurs ; il est couvert de petites rides transver- sales , a dans son milieu une forte ligne longitudinale et une impression un peu oblique de chaque côté de la base ; et celle-ci a les bords latéraux d'un vert bleu ; écusson court , large et couvert de petites rides ; élytres presque parallèles, arrondies à l'extrémité , avec sept côtes longitu- dinales moins arrondies que dans l'espèce précédente , sur- tout les deux dernières , qui sont très faibles ; la deuxième est peu interrompue , la quatrième l'est un peu plus , la sixième l'est dans toute sa longueur ; les intervalles de ces côtes sont criblés de très petits points rangés longitudi- nalement ; elles sont d'un noir violet très foncé , plus clair et plus brillant aux côtés externes. P. ALTERNANs. LatreiUc. (Pi. i66, f. 5.) Niger ) thorace nigro-cyaneo ; clytris nigro-œneis ^ sulcatis, sulcis granulatis ; interslitiis elet^atis , postice inter- riiptis. Paniborus allernans. Lati'cille, Encycl. inéthod., t. 8 , p. 678 , n" i . — — Latreille , Crustac. et Insect. , -i' ëdit. , t. i , p. 409. — — Giiérin, Iconographie du règne animal de Cu- i'ier, Ins. , pi. 7, fig. 4. — • Dejean , Spccies génér. des Coléopt. , t. 2 , p. 19, n. I. — Dejean et Boisduval, Iconog. des Coléopt. d'Eur. , t. I , p. 268 , pi. 29 , fig. 4. — — Boisduval, P^oyage autour du monde (^l'As- trolabe') , Entom. , t. 2 , p. 26 , n. I . — — Audoiiin et Brulle , Hisf. nat. des ins. , t. 3 bis, Coléopt. , p. 436. Nouvelle-Hollande. — Cabinet de M. Gory. Longueur : 3o rniliim. Largeur : 11 niillim. Tête noire , alongée , plane en dessus , lisse , avec deux Cl. IX , Pi, iCO er lO;. enfoncemeuls entre les antennes , rétrécie en arrière ; yeux brunâtres ; les quatre premiers articles des antennes noirs, les autres obscurs et pubescents ; corselet une fois plus large que la tête , un peu plus long que large , presque en cœur , peu échancré à sa partie antérieure , un peu plus à la postérieure , couvert de petites stries transversales ; sur le milieu , une ligne longitudinale et une autre un peu oblique assez élargie de chaque côté de la base; il a en outre, près de la partie antérieure , une impression transversale dans laquelle commence la ligne longitudinale du milieu ; les bords latéraux sont rebordés , un peu relevés , et les angles postérieurs se prolongent un peu sur les élytres ; il est d'un noir bleuâtre , surtout sur les côtés et à la base ; écusson large , court , en forme de triangle très obtus ; ély- tres d'un rouge cuivreux , verdâtres près de la suture , ovales , alongées , avec sept côtes élevées sur chacune, qui se réunissent à l'extrémité ; les deuxième , quatrième et sixième interrompues , les intervalles de ces côtes entière- ment couverts de petites aspérités. Dessous du corps et pattes d'un noir brillant. P. MORBiLLosus. Boisduval (PI. 167, f. I.) Niger; thorace nigro-cyanco ; elylris cupreis , sulcatis , sulcis granulatis ; interstitiis elet^atis , postice interruptis; antennis testaceis basi nigris. Pamborus morbillosus. Boisduval. foyage autour du monde {l As- irolahe) , Eniom. , t. 2 , p. 27, n. 2. P. Cunninghamii. Delaporte , Eludes e/Uom. , p. i5(>. Nouvelle-Hollande. — Cabinet de M. Gory. Longueur : 3o niillim. Largeur : 10 millim. Cette espèce est voisine de la précédente ; cependant on la distinguera facilement par sa taille plus petite , son cor- LV 26^. I amboi'us i.P. /norhillosiis. Boisd. 2.\\ Crueïuu/ oo j\ Jù'/rwfu/ i/tip Cl. IX, Pi,. iGG et 167. selet moins long et beaucoup plus en cœur ; tète aplatie et lisse ; corselet d'un noir bronzé , très élargi antérieurement, se réti'écissant beaucoup à sa partie postérieure , avec une forte ligne longitudinale dans son nnlieu , une impression profonde de chaque côté de la base , et ses bords latéraux très rebordés et relevés. Ecusson petit , large , en forme de triangle obtus. Elytres d'un rouge cuivreux brillant , ovales , avec sept côtes élevées sur chacune , qui se réunissent à l'extrémité , dont les deuxième , quatrième et sixième sont interrom- pues ; les intervalles de ces côtes entièrement couverts de petits points élevés. P. GuERiNii. Gory. (PI. 167, f. 2.) Niger ; eljtris viridi-obscuris , snlcati.t , sulcis granulads. Pamhorus Giicrinii. Gory, Magasin d'eiiiom. , i83o, cl. IX. pi. i6. Nouvelle-Hollande. — Cabinet de M. Gory. Longueur: soinillim. 1/2. Largeur : 8 millini. Noir ; tête aplatie, assez avancée, rétrécie en arrière; cor- selet deux fois plus large que la tète , plus long que large , un peu échancré à sa partie antérieure et très fortement à celle postérieure , les bords latéraux relevés et rebordés ; il est couvert de petites rides transversales , a une ligne lon- gitudinale au milieu , et une assez forte impression de chaque côté de la base , les angles postérieurs très prolon- gés; écusson petit , en triangle très obtus ; élytres striées, ponctuées , avec trois côtes qui se trouvent régulièrement interrompues par des points enfoncés ; elles sont d'un vert obscur sur le disque , et qui passe plus ou moins au vert doré à mesure qu'il se rapproche des côtés latéraux. Tous Cl. IX , Pl. itlG et 167. les points qui interrompent les côtes sont d'un vert doré. M. Hope a formé dans sa collection , sur cet insecte , un genre auquel il a assigné le nom de Callimosoma ; mais comme il n'en a publié nulle part les caractères , et que le seul individu que je possède a les parties de la bouche bri- sées, je le laisserai jusqu'à plus ample information dans le genre Pamborus. GoRY. Février j83G. K. i6H. 3. Télepliores j .2 . T . Iwidas 3 4 T /ifscas . K. Bltifiehard pi/hr W- Jtè/twnd imp ■ -InnfiiioarJn' Classe IX, Pi. i68. , NOTICE sur les Mctamorpliosos des Coléoptères du geore Télcphore. La Mormologie coléoptérique est réellement une des brandies de l'Entomologie qui sont encore les plus incon- nues , à cause des difficultés que l'on a pour étudier et éle- ver les larves. Les insectes , à leur premier état , sont beaucoup plus intéressants par leurs mœurs , que lorsqu'ils sont parve- nus à leur état parfait . auquel ils ne semblent arriver que pour se reproduire (terme de leur vie) ! A cet état de larve , ils se construisent des terriers , des galeries et des cocons pour défendre leur vie, qui est continuellement menacée par des êtres plus forts , parce que leur enveloppe est générale- ment peu consistante , et que la plus légère blessure , si elle ne les fait pas périr sur-le-cbamp , cause inévitablement leur mort , à l'époque de leur métamorphose ; aussi ces in- sectes sont-ils très curieux à observer, à cause des moyens qu'ils mettent en œuvre pour conserver leur existence , tan- dis qu'à leur état parfait, revêtus d'une enveloppe solide, ils se trouvent naturellement préservés des atteintes de leurs ennemis et n'ont d'autre occupation que de dévorer les insectes plus faibles qu'eux lorsqu'ils les rencontrent sur leur passage , ou de se nourrir des plantes au pied des- quelles ils éclosent. D'ailleurs leur vie ne dure que quel- ques jours , tandis que leur premier état avait duré quel- quefois plusieurs années. De Géer, Latreille, et de nos jours les Anglais, ont décrit et figuré les larves de quelques espèces de Coléoptères ; mais la plupart ont échappé à leurs investigations ; aussi nous nous proposons d'ajouter des larves encore inconnues à celles qui ont été signalées par eux , au fur et à mesure que nous pourrons en trouver et les élever. i836. o 2 Cf.. IX, Pi. iC8. G. TELEPHORUS. Schœf. De Géer. Larvse. Corpus aassuni- caput depressum atque quadratum ; palpi graciles ; mandibulce rohiistœ , parum cun'atœ , an- nuli injlati } ulti/no , prœcedentibus brci>iore , Manquant pede Insectum utitur. Pedes parum longi , licet lamen ad cursum aplissimi. Larves. Corps épais ; tête déprimée, carrée ; palpes grêles , allongés ; mandibules robustes , peu courbées ; antennes minces , anneaux renflés ; les onze premiers égaux entre ' eux, le dernier seul plus court, plus épais queles autres; l'insecte s'en sert comme d'une septième patte. Pieds peu longs , quoique propres à la course. Telephorus fuscus. Lin. (Fig. 5 et 4-) Larva unclain longiludinis habet , corpus omnino nigrum , villosuin ^ fereque glabrum. Caput ejus quoque nigrum, pan>iu7t est jjulgtns , depressumque. Mandibulce robuslœ atque parum curi^atœ ^fusco-nigro colore. Antennis fuWis , primi undecim annuli similes, solus ullimus bret'ior. Pe- des fusci et nonnihil longi. fn terra lan^a vit^it , ubi parvulis inseclis vescitur. Hœe m nympha mutatur ^ circa quiudecim maïum. Nympha vu 'vel vin lineas longiludinis habel ; omnino mi- nio colore. Oculi nigri ; insectum xii aut xv dies post primam metamorphosim , conditionem perfectam asse^ quitur. Larve. Elle a environ un pouce de longueur; tout le corps est d'un beau noir velouté et complètement dépourvu de poils. La tête est petite et déprimée , d'un noir brillant Cl. IX, Pl. i68. 3 ïintérieiirement , plus mat postérieurement . Les mandibu*- ies sont fortes, peu arquées et d'un brun noirâtre ; les palpes sont d'un fauve clair, les antennes courtes et de la même couleur. Les onze premiers anneaux sont à peu près sem- blables entre eux ; le dernier seul est beaucoup plus court, plus étroit et plus massif. Quelques lignes longitudinales, tant soit peu plus claires que le reste de l'insecte , se font très faiblement apercevoir sur la partie dorsale , 'depuis le premier anneau jusqu'au onzième inclusiveiii^nt. Les pattes de couleur brune ne sont pas très longues. Les cuisses et les jambes sont lisses , et les tarses épineux. • Ges lai'ves se métamorphosent vers le i o ou 1 5 mai ; dès le mois d'août , elles sont parvenues à leur maximum d'accroissement- N'ayant pu me procurer ces larves en sor- tant de Fœuf , il m'est impossible de déterminer le temps de leur vie ; mais il est à présumer, par le long intervalle qui existe entre la fin de leur croissance et leur métamor- phose , qu'elles restent fort long-temps sous cette preniière forme. De Géer , qui a connu ces larves , en a donné ime bonne description , histoire des Insectes , tom. 3, pag. 63 à ijo , et une figure grossière, quoique exacte , pi. 2 , ftg. 5 à 1 1 . Cet auteur ayant vu à différentes époques ceS 'larves répan- dues sur la neige , il s'égare dans des conjectures de la plus grande invraisemblance , car il présume que , par un phénomène inexplicable , ces insectes étaient tombés avec la neige , et il se refuse à ciboire qu'ils étaient précédem- ment dessous ; Latreille pense qu'ils étaient transportés au loin par les vents. Mais ces deux versions paraissent égale- ment erronées. Ces insectes , qui vivent dans les entrailles de la terre, viennent rarement à sa surface ; cependant il est certain que, lorsque de grandes pluies inondent leurs terriers , ils seraient infailliblement noyés s'ils n'en sortaient au plus 4 Cl. IX, Pl. iC8. vite. On peut en dire autant de la neige qui , en recouvrant la terre , les priverait d'air ; de là vient qu'à ce moment on peut en apercevoir un plus grand nombre que de coutume. J'ai eu l'occasion de vérifier ce fait ayant déjà élevé beau- coup de larves. Elles forment un trou dans la terre, tou- jours sous une pierre qui en masque la présence , et creu- sent ainsi irrégulièrement jusqu'à une grande profondeur; elles viennent placer la tète à l'orifice pour épier les petits insectes au passage ; elles se dévorent quelquefois entre elles, et mangent indistinctement tous les insectes ou an- nelides qui se trouvent sur leur chemin ; mais pendant l'hiver elles demeurent dans un état complet d'engour- dissement et sans presque donner aucun signe de vie , tant que dure le froid ; ce n'est qu'au commencement du prin- temps qu'elles recommencent à manger pour pouvoir se métamorphoser à l'époque ci-dessus indiquée , ayant soin de pratiquer une ouverture pour que l'insecte parfait puisse facilement sortir. La nymphe (fig. 2) est longue d'environ huit lignes, d'une couleur miniuna tendre lavé de jaune. Les yeux paraissent noii's surtout quelques jours après la transformation. Les anneaux de l'abdomen se font apercevoir. Ces nymphes se remuent et se retournent très vite lorsqu'on les touche , éclosent environ douze ou quinze jours après leur premièi'e métamorphose ; les insectes , lorsqu'ils en sortent , sont beaucoup plus frais et plus brillants que lorsqu'ils ont long-temps erré dans les champs. Ils sont très pâles et très mous pendant vingt-quatre heures , alors ils prennent insensiblement la consistance et la couleur qu'ils doivent conserver jusqu'à leur anéantissement. Cf.. IX, Pl. iC8. 5 Telephorus lividus. Lin. (Fig. i et 2.) Larva x lineas longiludinis habet } corpus fusco-violaceo co- lore, glabrum atque villosum est , capite pan>o , depresso, fulgente-nigro . Mandihulœ fuscœ nigrcc ; antennœ fuhœ ; forma simile primi undccim annali ; solusque ultimus bre- fior est ; in omnibus annulis aliquœ maculce nigrœ sparsœ- sunt. Pedes parum longi. Sicut species prœcedens 'viv'it , atque transfigurât. Nympba vi lineas longitudinis fere hahet. Omnino minio colore. Larve. Elle a neuf â dix lignes de longueur et deux lignes de largeur dans la partie la plus large, qui est le mi- lieu du corps , car elle s'amincit un peu tant antérieure- ment que postérieurement. Tout le corps est lie de vin noi- râtre et velouté. La tête est petite, très déprimée , carrée, d'un noir très brillant antérieurement , et d'un noir mat postérieurement. Les mandibules sont de même couleur, un peu plus rousses à l'extrémité, fortes et un peu arquées; les palpes sont grêles et roussâtres , et les antennes de la même couleur. Sur tous les anneaux sont répandus des petits traits minium , et sur le premier anneau deux petites lignes noires longitudinales et deux autres transversales ; les second et troisième portent cbacun deux taches noires en forme de larmes. Les pattes sont roussâtres. Cette larve vit de la même manière que l'espèce précé- dente , se nourrit de même, se métamorphose à la même époque. La nymphe (fig. 4 ) est de couleur minium , un peu plus petite que celle du Telephorus fuscus , mais tellement semblable qu'il est presque impossible de les distinguer. De Géer n'a pas connu cette espèce et elle n'a même pas encore été décrite ni figurée. <> Ci.. IX, Pt. iG8. M. Watlierouse a publié la larve du l'elephorus rufus , dans The transactions of thc entomological society of Lon— don , vol. I , part the Jirst , pag. 3, plate 3 , fg. 3; mais cette lalTe a encore échappé à mes recherches. E. Blanchard. Février i836. K. 16^. Meioe colU(ji(t/is, yli«{oum ÉiraiiJ j-eulp. A'.Aénwnd imp. (yi.\S5r l\ , l'i.. iO;i MÉLOÈS. Mkloe. Liimée. M. COLLEGIAL. M. col/egialis. Audoiiin , Nitida nigra , elrlris brei^issimis nicu ulis , 2 baseos citreix ^t altéra apicis aurantiaca^ abdominc utrinque vitta latinri ^ aurantiaca nitida. Lougueur : 23 inilliiii. L;iigeiir: 6 milliin. Je réunis depuis long-temps des matériaux pour une mo- nographie de la famille entière des Canthavidies , et je n'en aurais pas distrait, afin de la décrire isolément, l'espèce nouvelle dont il s'agit , si cette espèce , qui offre des parti- cularités curieuses , ne m'avait été donnée dans l'alcool, con- servant encore ses vives couleurs ; j'ai craint qu'un plus long séjour dans ce liquide ne les lui fît perdre , et je me suis décidé à en publier le dessin. Descrijitiou. La tête , les antennes , le thorax , la poitrine et les pattes sont d'un beau noir de jayet brillant , et ne tirant pas sur le violet ; les élytres , qui ne dépassent pas en longueur le premier anneau de l'abdomen , et qui sont assez étroites pour ne pouvoir pas se croiser sur la ligne moyenne , présentent cela de remarquable , que leur fond noir est orné de deux taches d'un jaune-citron à leur base, et d'une autre tache , beaucoup plus grande , orangée , située à leur extrémité. Jj'abdomen est mou et d'une belle couleur orangée , principalement sur les côtés , où l'on remarque la série des «tigmates, d'autant plus visibles que leur péritrème (c'est Cl. IX, Pl. iG;). ainsi que j'ai nommé le petit anneau corné qui les entoure) est d'une couleur noire foncée. Tout le long du ventre et en dessus , sur la ligne moyenne , il existe une bande d'un beau noir, et la même bande se retrouve à la même place en dessous ; seulement , elle est plus large. A ces particularités frappantes , et qui ne permettront pas de confondre cette espèce avec aucune de celles qui ont été décrites et figurées , j'ajouterai quelques autres caractères. Les antennes sont assez longues , filiformes, grêles, et on ne voit pas qu'aucun de leurs articles soit renflé plus que les autres ; sous ce rapport elles ont de l'analogie avec celles de notre Meloe autumnalis , et avec les Cantbarides propre- ment dites , ou les Lytta ; elle se rapproche encore de ce genre par la gracilité des pattes. La tête qui est petite , mais cependant plus large que le protliorax , ofFie plusieurs impressions qui sont encore plus sensibles sur celui-ci ; les élytres sont minces et sans aucun enfoncement ni pointillement ; elles recouvrent deux moi- gnons de petites ailes très courtes , mais qu'il est facile de reconnaître à l'aide d'une loupe, et à cette occasion je ferai remarquer qu'on s'est trop avancé en disant que, dans les Meloès , il n'y a aucune trace d'ailes postérieures ; le fait est que celles-ci existent dans un état plus ou moins rudimentaire , suivant les espèces , ainsi que cela se voit chez les espèces de Carabes aptères. Celle nouvelle espèce offre quelques traits de ressem- blance avec le Mcloc c.icavatus que M. Leach a décrit et figuré dans son intéressante Monographie (i). ■ MfiH. (le la Soc. linii. de Londres , t. xi , p. 35 et j). 242 , pl. i8, iig. 3. M. Leach observe qu'il est très doiileux que cette espèce soit (r.Vllcmagne, ainsi que l'indique rëti(|uettc île la colleclion de M. Francillon , où elle se trouve. Cl. IX, Pl. 169. Notre espèce est originaire de l'Amérique méridionale; elle m'a été donnée par mon savant ami M. Boiissingault , quia occupé pendant plusieurs années, en Colombie, le poste important de directeur en chef des mines ; elle pro- vient des Cordillières de Quito et a été trouvée à une petite journée au sud de cette ville , à la hauteur de 3, 160 mètres, par une température de i3 degrés centigrades, au pied du Cotopaxi et dans V Hacienda de Callo , localité célèbre par les restes d'un ancien temple des Incas qui s'y voient en- core ; elle marchait lentement sur un sol sablonneux. Les habitants du pays, qui prétendent qu'on la rencontre rarement , la nomment Collégial , à cause de la ressem- blance que la couleur de son abdomen lui donne avec le costume que portent les enfants qui fréquentent les col- lèges , et qui consiste en une sorte de tunique orangée avec une banderoUe noire sur le dos. Nous lui conserverons ce non caractéristique. Le Méloès Collégial , Meloe Collegialis , le seul individu qui m'a été donné , est déposé dans la collection du muséum. EXPLICATION DE LA PLANCHE. Fig. \ . Méloès vu en dessus ; — 2 , de profil ; — 3, en dessous \ — 4, clytre détachée ; — 5 , tarse avec les ongles profondémettl bi- fides ; — 6 , palpe maxillaire isolé \ — 7, Antenne. AuDOUIN. Novembre (836. Nota. Depuis la communication qui a été faite de cette note à la Société d'histoire naturelle (en septembre i83o), quelques entomo- logistes , et entre autres MM. Brandt et Erichson , ont fait connaître i)lusieurs nouvelles espèces de Méloès. Ces deux savants en ont décrit une, entre autres , le JMcloe Klugii, qui se rapproche à quelcjues égards de notre espèce. Nous en connaissons aujourd'hui plusieurs de l'Amérique méridionale qui se font remarquer par la vivacité des couleurs répandues sur les élytres ou qui ornent Tabdomen. Elles ont été raj»portées par M. d'Orbigny. IX. ijo. Car abus âas(ïea/s, r/ieoro/at . Nj^e/ftond mip Classe IX, Pl. iG<). r '^ - DESCRIPTION crim Cauabis de Poito-Uicco PAU A. ClIEVROLAT. Les auteurs rapportent au genre Carabusy nettement distingué par Bonelli , le Splendens de Fabricius ' , insecte qui, d'après ce dernier, a la Jamaïque pour patrie. La découverte présente prouverait , jusqu'à un certain point , que l'on a pu faire erreur en transmettant ce nom à l'espèce des Pyrénées. Souhaitons que des recherches bien dirigées nous mettent à même d'éclaircir ce doute , et que d'habiles naturalistes puissent explorer toutes les Antilles , dont les produits entomologiques sont encore peu connus. L'espèce nouvelle a plusieurs singularités, i" d'appartenir à la division du Carabus auronitens ; 2° d'avoir le corselet de VHisparms , et enfin les élytres du Splendens de Dejean. CARABE. Carabus. Fabricius. C. ROYAL. C. basilicus. Chevrolat. jijffinis lineato Dcjcanii. Elongatus, niger^ supra viridisplcn- dens. Caput longam , antice longliudiaaUter clci'atu/n et bisulcatuin. Thorax subquadratus , latcribits poslicc sinuatus , rimulis transversis ^ linea dorsali impressa ^ marginibus nigris. Elytra elongato oç^ala, punctulata, sex lineis nigro-azureis . Longueur, a3 millim.j largeur, 6 inillim. D'un cuivreux doré très brillant en dessus , noir en des- sous. Tête allongée , aplatie en devant ; le milieu antérieur élevé longitudinalement, d'un rouge cuivreux ; un sillon sur ' Faljriciiis , dans la dcscriplion de cette espèce , dit que les elylrcs ont la suture rouge , caractère <[ue je n'ai remarque' sur aucun des individusvcnantdumididerEurope, quej'ai éléà même d'examiner. a Cl. IX, Pl. iG^. chaque côté ; crevasses ii-régulières, fines et transveises. Pal- pes allongés, dernier article des maxillaires en cône renversé, celui des labiaux sécuriforme. Mandibules noires, grandes, nlanes, contournées en dessous, unidentées à labase. Labre Iransverse , déprimé au centre , et comme bilobé , un point profond sur chaque extrémité. Chaperon ayant en devant une échancrure luniforme déprimée, un point enfoncé de chaque côté , et le rebord qui est au dessus des antennes , noir. Les quatre premiers articles des antennes d'un noir foncé , les suivants pubescents , noirâtres ; elles atteignent le milieu de l'élytre. Feax petits , saillants , ronds, livides. Corselet àe forme presque carrée, cependant plus large au dessous des côtés antérieurs, rétréci et sinueux par derrière, ayant la base droite au milieu , avancée en s'arrondissant au dessous de l'angle; presque droit sur la tète; rebord supérieur renflé, très abaissé près de l'angle antérieur , ligne dorsale régU' lièrement enfoncée ; il est aplati et il a des crevasses trans- verst:: ; toute la bordure est noire , assez élevée , ronde ; un point enfoncé sur le miUeu latéral de la marge. Eciis- son noir, en forme de triangle transverse. Eljtres en ovale long , élargies au delà du milieu , assez planes , quoi- qu'un peu convexes , à peine sinueuses au delà du sommet extérieur de la marge, à pointillé épars peu profond ; chaque étui avec trois lignes d'un noir bleuâtre , interrompues , surtout vers le bout , par quelques points enfoncés ; l'extré- mité est noire , mince; rainure interne d'un cuivreux plus brillant, au fond de laquelle sont des cannelures transverses à points impressionnés à leur base. Epipleurcs nous , larges et obliques , minces par le bout , et à plis transverses à partir de l'abdo^nen. Dessous du coips et pattes noirs. Je dois ce précieux insecte à mon ami , Ferdinand L'Her- minier, qui a déjà enrichi ma collection d'un si grand nombre d'insectes ; il l'a reçu de Mavagnès , dans l'île de Porto-Ricco. IX. 1)1' va XI s Classe IX, Pi.. 171. BRYAXIS. Bryaxis. Kochy Leach, Aiihé. Monsieur , Pendant mon séjour dans le Daghestan ( ' ) , en i834, j'a- vais ramassé un Bryaxis plus grand que ceux qui avaient ét;é décrits par M. Reichenbach, et comme ce Bryaxis avait entièrement le fascies du Psel. sanguineus , Reich. , je présumai qu'il n'était qu'une variété climatérique ; plus tard, à mon retour à Saint-Pétersbourg, ayant reçu la Monographie des Psélaphiens de M. Aube , je plaçai mon espèce avec son Br. longiconns ^ Leach., et c'est sous ce nom que je l'ai repioduite dans une brochure insérée dans les Mémoires de la Société impériale des naturalistes de Mos- cou. Une chose seulement me frappa alors dans mon indi- vidu du Daghestan , c'est une forte excavation longitudi- nale placée sous le ventre , que je ne trouvais pas mention- née dans la description de M. Aube. Enfin , pendant mon séjour à Berlin, cette année, M. le professeur Erichson , attaché au 3Iusée royal de Berlin , voulut bien me confier , parmi d'autres Psélaphiens , une espèce découverte par lui dans les environs de cette ville , et qu'il avait nommée Brya- xis laminatum, à cause d'une forte lame qui devait se trou- ver au dessous de son abdomen ; mais comme l'individu était collé sur du papier, je n'ai pu rien apercevoir, si ce n'est qu'il avait une excavation sous le ventre , comme l'in- dividu du Daghestan , et qu'il était un peu plus petit ; et comme je n'avais l'intention de publier mes observations qu'à mon retour en Russie , je ne l'examinai pas de plus près , et le renvoyai à Saint-Pétersbourg , avec d'autres Co-? léoptères destinés pour ma collection. Arrivé à Paris, je fis quelques petites excursions dans les environs, et je fus assez heureux pour retrouver, non seu- lement mon Bryaxis du Dagheslau , de la même taille et avec la même excavation au ventre , mais encore d'y dé- couvrir la lame citée par M. Erichson. C'est cette décou- verte qui m'oblige , Monsieur , à vous prier de vouloir bien inséier dans votre Magasin zoologique la note ci-jointe , avec une planche dans laquelle j'ai tâché de démontrer, ' On tlonne le nom tic Daghestan à loiUe la partie monia^nciise du Caucase, vers l'orient, tlii côte de la iner Caspienne. Cl. IX , Pl. 111. autant que possible, les différences entre le B. snnguinca , le B. longicornis et le B. laminai iim. Pour cette dernière espèce, je conserve le nom donné par M. Erichson , jus- qu'à ce que j'aie examiné plus attentivement les individus du Musée de Berlin et celui du Daghestan. On sera peut-être surpris c|u'un étranger vienne à Paris pour décrire les insectes indigènes ; mais on le sera plus encore en apprenant que c'est un des Bryaxis les plus com- muns des environs. Si cette découverte a échappé à MM. les Entomologistes de Paris , c'est que j'ai remarqué chez eux un procédé fort vicieux de récolter les petites espèces , c'est celui de les piquer avec des épingles ; car, en les perçant, non seulement on est obligé de détruire ou de déformer une partie du corps de l'insecte, mais encore l'épingle em- pêche souvent de voir en dessous ; il arrive aussi que, par l'influence de l'acide et de l'air , le métal s'oxyde et détruit entièrement l'insecte. Cette lettre n'ayant d'autre but que celui de vous faire connaître la cause qui a fait naître la Notice ci-jointe , je laisse à d'autres les débats sur les moyens de récolter les insectes. Je suis, etc. T. Victor de M. Paris , la août i8oC. Notice sur les Bryaxis de M. Albé , par T. -Victor de M. Les difficultés qu'an a eu de distinguer le Bryaxis san- guinea du B. longicornis m'ont obligé de faire figurer en- core une fois ces deux espèces avec toute l'exactitude pos- sible , et de leur en adjoindre une troisième , très ressem- blante au premier abord aux deux précédentes. Mes lecteurs auront toujours à s'en tenir à la planche et à la Monographie de M. Aube; la description ci-jointe n'étant qu'une diagnose très courte destinée à mieux faire ressortir les différences qui existent entre ces espèces, si voi- sines entre elles. Cl. IX, Vl. 11J. B. SAiXGuiNEA. Reich. (PI. 171, fig. i.) Longueur, i milliin. ; largeur, 3/4 miilim. Ntgra^ subpubescens , elftris rubris , antennis pedibusque rufo-ferrugincis -y palpis tarsisque tcslaceis; antcnnis di~ midii corporis longitudine ; tibiis anticis planis . Il est très cominiin dans presque toute l'Europe. B. LONGicoRiMS. Leuch. (PI. 17 1, fig. 2.) Longueur, 2 miilim. \h; larg., i milIim. Subelongata, com^exa ^ nigro-picea , eljtris rubris ^ antcnnis pcdibusque pallido-castaneis , palpis pallidioribus ; abdo- mine subtus elongato-impresso j tibiis anticis 'in viedio intus excaf^atis } antennis dimidio corpore multo longio— ribus. Il est un jieu plus grand que le précédent , plus Ksse , avec le corselet un peu plus bombé et les impressions moins marquées. Assez rare aux environs de Paris.- B. LA.MINATUM. Elichsoil. (PI. T^f, flg. 5.) A prœcedente tantum , sed abdominc subtus valde excavato • metathorace lamina recur^ata , depressa , bidentata ar— inato. LougueuF, 2 172 ïuillim. ; largeur, 1 nnllim. Cet insecte est un peu plus grand que le précédent , au- quel il ressemble du reste ; mais l'excavation très pro- noncée de l'abdomen et la lame du sternum l'en distin- guent suffisamment. Il se trouve communément aux envi- rons de Pai-is. Peut-être est-ce la femelle du B. longicornis ; mais ce qui eu fait douter , c'est que cette espèce est fré- quente à Berlin , pendant qu'on n'y a pas rencontié le B. lonsicornis. Comme les impressions du corselet varient beaucoup dans les Bryaxis , et que les épines aux cuisses ne seraient qu'une différence sexuelle, si l'on juge par analogie avec le 7') rus mucronalus, il me semble qu'on pourrait les ran- ger dans les deux divisions suivantes : Cl IX, I'l. 171. 1 . Ceux qui ont le corps bombé , le corselet pres- que aussi lony que large , ce qui le fait paraître un peu spliéric{ue ; avec une tête un peu petite , relativement au corps, et aux espèces de la division suivante ; les yeux sont moins saillants ; les pieds sont un peu plus longs et plus courbes , et les antennes presque filiformes ou d'une cons- truction toute particulière. Les espèces de cette division préfèrent les lieux humides , non loin des marais ou des eaux stagnantes , et vivent dans l'herbe au pied des arbres, quelques unes se trouvent même sous l'écorce des vieux troncs d'arbres, 1. Biyaxls laniinatu7n. 'Ev'ichson. 5, = hœmatlca , fichlih. 2. = longicornis, Leuch. G. = anteiinata , Aube. 3. = saitf^uinea , V\c\c\ih. 7. :=^ iinpressa , V^nz., ■'t. =: nodosa , ni'i\\\\ 8. = ;i(«co7-ii7?t , Lcacli. 2, Ceux qui ont le corps plus ou moins déprimé , le cor- selet plus ou moins transversal , à peu près comme celui des Necrophoi'us , avec une tète à yeux bien saillants , les pieds plus courts et les antennes plus fortes. LesBryaxis de cette section aiment plus les lieux oïiibrageux au pied des arbres. 9. Bryaxls sp'ui'uoxn,m\\n. i5. = Lefehi' vli , \.nhc._ 10. r:= fossulata ,V\.c\i:\\h. iG. = Goryi,Ku\i6. 11. = cihdonnnaUs , Dcj. 17. ■=: tomentoseï , D(^]. 12. == fuTcnta, milii. 18. = gfiUlca, milii'-'. 13. = xantlinptera, Reiclib. 19. = ilepressa , kwW-. i4. = Tiiùripennis j Aube. 20. = ? dresdensis , lUig. Du reste , les Bryaxis en général sont plus lents et plus faciles à trouver que les Bythines. Je voudrais bien aussi dire quelque chose de ces derniers , mais la difliculté cju'il y a d'obtenir des types de cette famille me force d'y renoncer pour le moment. Je regrette infiniment que les types des Psélaphiens décrits par M. Reichenbach se soient perdus. ' Mcni. de la Soc. iuip. des I\'al. de 3Io.'.coii. '■' Il sera tlcciit tlaiis une pr (yi,-»rohtlii ÛK Lrlr . 1 . Â'éinonJ inifi Classp. IX , l'i,. 172. CALOGNATHE. Calognathus'. Guérîii. L'insecte qui constitue ce genre est , à notre avis , l'un des plus curieux de l'ordre des Coléoptères , car il offre en même temps des caractères propres à trois familles diffé- rentes , quoiqu'il appartienne bien certainement à celle des Mélasomes. En effet , si l'on considère sa tête large , plate , armée de deux grandes mandibules crochues , on ne peut le comparer, au premier coup d'œil , qu'à un Lucane ; ses mâchoires , dépourvues de ce crochet corné qui caractérise les Mélasomes dans la méthode de Latreille , le feraient classer parmi les Hélopiens, si l'on s'en tenait à la rigueur de la méthode ; mais ses antennes , ses pattes , l'absence d'ailes sous des élytres qui embrassent les côtés de l'abdomen , le plus grand nombre de ses affinités enfin , le rapprochent des Zophosis et des Erodius , et nous ont déterminé à le placer immédiatement à côté du genre Zeyafowjc/iuj" , fondé par notre ami M. Chevrolat , et qui offre , comme le nôtre, des mâchoires dépourvues d'onglets , et des tarses très velus terminés par deux crochets très longs et grêles. Caractères geiierù(ues. Antennes fdiformes , de la longueur des mandibules , plus longues que la tête, de onze articles ; le premier article un peu plus fort , grand , le second petit , obconique , le troisième presque aussi long que les deux premiers ensem- ble , presque cylindrique , les suivants allant et dimiiiuant 'De Xtf Aof , beau, et de ^fît^of, mAclioires. ' Me'moire sur un nouveau genre de Cole'optères de la famille des Mélasomes, par M. A. Chevrolat, /{e»>ae Entoinologique , publiée par Gust. Silbermann, t. 1'''^, p. 25,. pi. 1". 2 Cl; l Pl. 172. de longueur ; l'avant-dernier plus large , foiniant un petit bouton arrondi, et le dernier très-petit, étroit et arrondi au bout. Labre saillant , un peu plus large que long , tridenté en avant , inséré sur un chaperon un peu avancé et fortement bidenté. Mandibules avancées , plus longues que la tète , cro- chues au bout , ayant une forte dent dirigée en dessous à leur base. Mâchoires termiiiées par deux lobes membraneux , ar- rondis et tronqués en dedans , fortement ciliés , inégaux , l'interne étant le plus petit. Palpes maxillaires insérés à la base externe du lobe extérieur , de quatre articles , dont le premier très court , les deux suivants grands, fdiformes , obconiqucs et égaux, et le dernier plus court, plus épais , tronqué obliquement au côté interne et en forme de hache. Lèi're inférieure eii forme de carré transversal , un peu plus large que longue , velue , avec la languette terminée par deux paraglosses membraneux , courbés en dedans , A^elus et formant la pince. Palpes labiaux courts , filiformes , à peine plus longs que les paraglosses , de trois articles presque égaux , le der. nier un peu plus épais au bout et tronqué. Pattes minces , longues ; les quatre tarses antérieurs très velus, composés de cinq articles , dont les quatre pre- miers grenus , égaux , le dernier presque aussi long que les quatre premiers réunis, cylindrique, terminé par deux longs crochets peu courbés , un peu moins longs que le tarse. Ceux des pattes postérieures , de quatre articles à peu près organisés comme aux pattes antérieures. Corps aplati , rétréci à l'extrémité postérieure , avec les élytres grandes, embrassant les côtés de l'abdomen. Point d'ailes. Cl. IX, I>L. 172. 3 C. DE Chevrolat. C. Chevrolaiii. Guérin. C. subdcpressus, ater, capite thoraceque subœneis, lateribus albis. Elytris acuminatis , lateribus rugosis ; supra vittis duabiis latcralibus et sutura albis . Pcdibus ni gris , tarsis fulvis villosis. Loagueur, avec les mandibules, 16 millim. 1/2; largeur, 7 miliim. La tête est un peu arrondie , deux fois plus large que longue , aplatie et garnie de petits tubercules en avant , noire et couverte d'un duvet soyeux très fin à reflets mé- talliques. Les mandibules sont noires, luisantes. Les an- tennes sont également noires. Les yeux sont ronds , assez saillants , et entourés d'un duvet blanc argenté , qui s'étend en dessous. Le corselet est de la largeur de la tête en avant , un peu élargi au milieu , puis rétréci assez brusquement en arrière; il est au moins trois fois plus large que long , noir , couvert du même duvet soyeux et métallique qui garnit la tête , avec les côtés munis d'un duvet blanc brillant , qui s'étend aussi en dessous , et lui donne un aspect un peu argenté. Les élytres sont un peu rétrécies à leur base , arrondies sur les côtés , atténuées à l'extrémité , et assez aplaties et lisses en dessus ; les côtés , qui embrassent l'abdomen , sont garnis de tubercules et même d'épines assez saillantes di- rigées en arrière. Ces élytres sont noires , assez luisantes , avec une large bande de chaque côté et au bord externe , et une autre bande plus étroite à la suture , d'un blanc ar- genté produit par un duvet très serré et très court. L'écus- son est très petit . triangulaire et noir. Le dessous est noir , lavé de blanc argenté , surtout au bord des segments do l'abdomen. Les pattes sont noires , avec la tranche externe des 4 Cl. IX, II. 172. cuisses et surtout des jambes, garnie d'un très tin duvet ar- genté , et terminée par deux épines fauves et assez longues. Les jambes antérieures ont , au côté externe , quatre petites dents aiguës. Les tarses sont plus courts que la jambe, d'un roux assez foncé , et garnis de poils très longs et fauves. Cet insecte remarquable a été trouvé au Cap de Bonne - Espérance ; nous l'avons dédié à notre ami M. Chevrolat , qui a bien voulu nous le confier , et xrous mettre ainsi à même d'étudier ses caractères, EXPLICATION DE LA PLANCHE i65. Fig. I. Cdlognalhus Oie»'ro/a<ù' , de grandeur uatiiiclle. 2. Le même , grossi et vu de prolil. 3. Le même , vu en dessous. 4. Sa tête très grossie et vue en dessus. — a ,lc la!)ie. 6. /(/. vue en dessous. 0. L'antenne grossie, 7. Mûclioire et son palpe grossis. 8. Lèvre infe'rieure avec les palpes labiaux. 9 et 10. Tarses ante'rieur et intermédiaire grossis. II. Tarse postérieur grossi, E. GuÉRIN. Juillet i83G. Nota. Au moment où nous corrigeons cet article , M. Chevrolat nous apprend qu'il a vu la femelle du Calo- gnatlie chez un marchand de Hambourg : elle a les mamh- bules très courtes ; mais elle ressemble , du reste, au mâle. Cet insecte est encore si rare , que le marchand en ques- tion a refusé de céder l'unique femelle qu'il possédait , quoique M. Chevrolat lui en offrît un prix fort élevé (4o ou 5o fr.). Il n'a pu se procurer que le mâle soumis à notre examen. K. Vi. Fxilffora ('a^rlresu ck ^yJà'nitffti/ l/np. Glassk IX, I'l. i-,3 cl i-jé. i FULGORE. FuLGORA. Lin né. Ce genre , quand il a été établi par Linné, conipienait un grand nombre d'espèces de formes diverses , qui ont été réparties depuis dans plusieurs genres bien distincts, en sorte que celui des Fulgores. proprement dites ne renfenne plus , à présent , que les espèces auxquelles nous avons assi- gné les caractères suivants '. Antennes ayant leur second article globuleux , hémisphé- rique, aussi laige que long , couvert de granulations assez fortes , avec la soie terminale insérée au milieu de l'extré- mité ; cette soie précédée d'un petit article punctiforme ; deux yeux lisses , placés un peu en avant et au dessous des yeux , entre eux et les antennes ; front plus ou moins pro- longé en avant; labre terminé par une pointe aiguë ; bec composé de trois articles , son exti'émité atteignant au moins la base des pattes postérieures ; élytres inoins large^ que les ailes , beaucoup plus longues que larges , ayant une coloration différente ; pattes allongées , propres au saut épineuses extérieurement; prothorax un peu moins largo que le mésothorax , un peu échancré au bord postérieur. On connaît un assez grand nombre de vraies Fulgores , et plusieurs d'entre elles sont des insectes de grande taille , ornés de couleurs assez belles , et surtout ayant des formes très bizarres ; quelques unes , et principalement la plus grande , ont long-temps passé pour répandre ^ par leur tête , une lumière phosphorique analogue à celle des vers luisants ou Lampyres ; mais si d'anciens voyageurs affirment ce (ait, pour la Fulgore porte-lanterne du moins , d'autres , plus modernes et plus instruits , ayant élevé cet insecte dans le pays même où on le trouve , n'ont jamais 'Voyage de M. Bélanger «wj; Indes- Oricnlales , Zoologie, p. 45o. 2 Cl. IX, Pl. 178 et 174. VU aucune lueur sortir de sa tète, et pensent , dès lors , que les premiers s'en sont laissé imposer par les rapports mensongers des habitants ; en sorte qu'il n'est rien moins que démontré aujourd'hui que ces insectes soient lumi- neux , quoique les noms qu'on leur a imposés indiquent souvent cette propriété. Parmi ces derniers , on distingue , comme étant la plus grande espèce connue , celle que tous les auteurs ont nom- mée Fulgore porte-lanterne ( F. lalernaria ) ; cette belle espèce vient de Cayenne et de Surinam, et se trouve dans presque toutes les collections un peu complètes. Dernièrement , ayant reçu du Mexique plusieurs indivi- dus d'une Fulgore à grosse tête globuleuse , nous avions pensé qu'i's appartenaient à la même espèce, et que son ha- bitation s'étendait plus loin que Cayenne et Surinam ; mais ayant étudié comparativement nos individus et des Ful^ores porte-lanterne de Cayenne , nous avons reconnu qu'ils en différaient notablement, quoique formant une espèce très analogue , et nous nous sommes décidé à en publier la des- cription. Pour bien faire ressortir les différences qui exis- tent entre deux espèces si voisines, nous les avons repré- sentées ensemble de face et de profil , pour bien montrer la différence de grosseur de leur tête; nous allons de même donner en regard , et comparativement , un exposé sommaire des caractères qui distinguent ces deux espèces , et nous terminerons cette notice par une description plus étendue de celle qui est encore inédite et nouvelle. ^ Fulgora laternaiiii. Lin., etc. Fulgora Castresii ,Gucr. (Pi. n4,fig. I et 2.) (PI. 178, et 174, fig. 3et4.) Tète plus large que le corselet, Tète moins large c[ue le corse- n'étant pas deux fois plus longue let, étant plus de deux l'ois plus que large. longue que large. Êlytres d\in brun roussâtrc , Elylres d'un jaune \crd;Ure, ■varie'cs de noir vers le bout seu- variées de noir dans toute leur Icment , avec un grand nombre surface, de petits points blancs, faiineux. ÎX 174 ^ Fui 0( \C \ .2 Lafernorui ^ 7i'.^. (}u9lrc'sii OuA-i y.J^r,„o,u/ ,„■; Cl. IX , Pl. 173 et 174. F. DE Castres. F. Castresii. Guërin. F. lutea,fronte rostrata^ subcylindrica, recta^ thoraceangus- tiore ; elylris luteo-virescentibus , nigro-variegatis ; alis brunneis , nigro-variegatis , apice occllatis. Longueur de 7 cent, à 9 cent.; enverg. , li à i5 cent. (PI. 173.) Sa tête est de moitié moins longue que le coips , à peu près de la même largeur dans toute son étendue , vue en dessus , avec une forte bosse vers la base , en des- sus , et quelques dentelures dessous ; elle est d'un jaune- verddtre, marquée en dessus de taches et raies longitu- dinales noires , variées de taches rouges ; elle présente , sur les côtés , une série de six grandes taches carrées et blanches ; le prothorax est verddtre et caréné au mil'.eu ; le** mésothorax est plus jaunâtre , marqué au milieu de deux taches brunes et sur les côtés, de quatre gros points noirs ; le métathorax ofFre deux taches noires sur les côtés et une marque brune au milieu ; l'abdomen est noir , varié de jaune , et garni, ainsi que le métathorax, d'une matière blanche et farineuse; le dessous est jaune , varié de rous- sâtre et de noir , et garni de la même matière farineuse qui s'observe en dessus ; les pattes sont jaunes , avec des an- neaux noirs ; les élytres sont d'un jaune verdâtre, piquetées de blanchâtre, avec des nuances brunes ; leur bord supérieur est lavé de rouge, et leur surface marquée d'un assez grand nombre de taches noires en forme de petites laies transver- sales , irrégulièrement placées ; les ailes sont brunes , avec des taches et stries d'un beau noir; leur extrémité oftre un grand œil, composé d'abord d'un cercle noir, puis d'un autre cercle jaune , avec le centre occupé par une grande tache ronde et noire , dilatée vers le bas. Le côté interne do ce point présente une tache blanche, farineuse, fondue sur 4 Cl. IX, Pl. 173 cl 174. ses bords ; l'extrémité de l'aile est pâle. Le dessous est sem- blable au dessus , mais il est saupoudré de la matière fari- neuse q:ii revêt l'abdomen. Ce magnifique insecte, qui nous a été envoyé du Mexique, est encore fort rare dans les Collections : nous l'avons dé- dié à M. le colonel Castres, gouverneur du cliâleau des Tuileries , comme un témoignage de notre gratitude pour le zèleécl aire qu'il met à encourager les sciences et les arls en général , et nos travaux en particulier. E. GuÉRlN. Août i836. Nota. Nous avons vu, dans les collections du Muséum, une troisième espèce, très voisine des deux précédentes , cliez laquelle le front est étroit, mais beaucoup plus al- longé que dans la F. Castresii. Cette nouvelle espèce sera décrite 2)ar M. BruUé, dans les suites à Buffon publiées par le libraire Pillot. IX. jy^. llclops /a /Il nés Fab K JUanrharii pi/u- NJi^monJ u,lp Cl ASSR IX , Pl. 176. I HELOPS. Helops. Fahricius. H. A PIEDS LAINEUX. H, Laïupes . Fab. Laiva. Corpore flavo-rufo ; antennis brci^'ibus , jlai'isque • mandibulis robustis , breuibus , nigris ^ pedibus Jlai'is acii- tis j ultimo et penultimo annulis nigro punctulatis, et ul- timo duabiis hamis nigris aculissimisque , ad caput recur- valis. Nympha. Corpore albo-flavo ^ ejusque lateribus denticulalis. Larve : longueur, 3o à 82 millimètres ; Nymphe : lougiieur, 18 millimètres. Lart^e. Le corps est filiforme, arrondi et mince dans toute sa longueur, d'un jaune clair luisant, tirant tant soit peu sur le roussâtre, avec quelques poils rares qui se font à peine apercevoir. Les palpes et les antennes sont grêles, un peu plus pâles que les autres parties de l'insecte. Les mandibules sont courtes , assez robustes et noires ; le premier anneau du corps est un peu plus long que les autres , les neuf suivants sont égaux entre eux ; le onzième est plus gros, et sendile être boursouflé ; l'on y remarque, ainsi que sur le dernier, des petits points noirs enfoncés , assez rapprochés les uns des autres ; ce dernier anneau est très court et terminé carrément ; il poite à ses angles laté- raux deux crochets acérés , et recourbés du côté de la tête. Ils sont de couleur noire, avec la base jaune. Les pattes sont courtes , très acérées , de la couleur des antennes ; l'ongle terminal seul est noir. Nymphe. Le corps est d'un blanc-jaunâtre sans taches ; la tète est repliée contre le thorax ; tous les anneaux sont mu- nis d'une pointe sur chacune de leurs parties latérales ; le dernier seul les porte à son extrémité ; une ligne roussâtre se fait apercevoir sur le milieu du dos. s Cl. IX, Pi.. 175. Cette larve se trouve au pied des arbres , souvent entre l'écorce et l'aubier ; elle se nourrit également de l'un ou de l'autre, et n'habite que les endroits très humides, s'enfon- çant quelquefois longtemps dans la terre , pour ne pas succomber à la sécheresse, qui la ferait périr promptement. Je nourrissais quelques unes de ces larves depuis le mi- lieu d'octobre 1 835 , plusieurs périrent dans l'hiver; mais une seule prospéra , grossit lentement jusqu'aux premiers jours du mois de septembre £836, époque à laquelle elle se métamorphosa en nymphe : cette dernière demeura un mois dans cet état. Lorsque l'insecte parfait eut rompu ses langes , il était entièrement d'un blanc sale , et il ne prit la couleur qu'il devait conserver qu'au bout de quatre jours. Cette larve, au mois d'octobre i835, n'avait guère que vingt millimètres ; elle a donc augmenté d'environ un tiers dans l'espace d'une année. Nota. J'ignore à quoi lui servent les crochets dont elle est armée; car je ne l'ai vue creuser le bois qu'avec une de ses mandibules. E. Blanchard. K. ijâ S \ cira rosfafû , M'M/tvood. K/lrm.n,/ imf Classe iX , Pl. i^G. i STEIRA. Steira. fVestwood. Ordo COLEOPTERA. Scctio HETEROMERA. Subsecdo Melasoma. Genus novum inter Eiirychorani et Adelostomain quasi intermediuni. Corpus depiessuin brève latuin subquadratuin. Caput médiocre , tliorace multo angustius et in sinu ejus antlco im- mersum , transverso quadratum angulis anticis lateralibus acutiusculis; oczt /i subreniformes dorsales; antennœ (a) deceni articulatse, articulo primo longo, octo sequentibus parvis fere aequalibus , ultimo majori ad apicem mamillato , siib mar- ginem lateralem capitis insertae ; trophi supra haud conspi- cui; subtus etiam lateraliter genubus dilatatis absconditi. Labrum (b) parvum transversum membranaceum antice ciliatum. Mandibulœ (c) pan^œ haud exserlcC , ad apicem bidentatse margineque interno subtus médium late incisae , incisione membranacea. Mnxillœ (d) parvae, lobis duobus instructae, lobo superiore majori ciliato , inferiori ungue corneo instructo. Palpi maxillarés parvi 4-9^i'ti<-nlati> îiï'- ticulo primo minori , ultimoque majori, Afentum (e, f) magnum corneum antice latius late emarginatum, lobis an- ticis rotundatis. Lahiuin ( f ) parvum transversum ultra marginem anticum loborum menti vix productiim. Palpi labiales brèves 3-articulati , articulo primo minuto vix conspicuo. Thorax ( seu Pronotiim) planus longitudine multo latior, antice angustiormargi ne antico pro receptione capitis inciso, postico vero in medioproducto, lateribus ro- tundatis angulis posticis acutis ; in medio dorsi bicostatus. 5f«^c//ttm parvum. Elytra lata subquadrata, angulis anticis acutis, posticis rotundatis, fere plana, sutura elevata, et 2 Cl. IX, Pl. 176. Costa laterali utiinque instructa. Pedes brèves sat graciles. Tibiis aiiticis (g) ad apicem obtuse productis. Tarsis hete- romeris. Obs. Inter Heteromera Melasoniata gênera perpauca an- tennis lo-ailiculatis gaudent, scil. Eurychora, Thunb. , Adelostoma, Duponch., Salax , Guér. {Magasin de zoologie, pl. 107), et genus novum supra descriptum. Hsec pro sec- tione distincta (Erodiis et Pimeliis affini) constituerunt bea- tiss. Latreillius {Règne animal, 2* édit., v , p. 10) et Gel. Solierius {Act. Soc. ent. galL, ann. i834, p. Soi) ; et facile distinguuntur magnitudine menti et partium lateralium in- feroruni capitis trophis obtegentium ut et numéro articulo- rum antennalium. Adelostoma et Salax corpore oblongo et Eurychora man- dibulis exsertis angulisque elytrorum anticis rotundatum e Steira facile dignoscuntur. Steira Costata. JVestw. ]\igra, opaca forte punctata , capite linea elevata centrali longitudinali, thoracis disco tenuiler punctato, et in medio costis duabus postice divergentibus instructo ; antennis pe- dibusque piceis. Long, corp., lin. 3 3y4 — 5. Hab. in Africa australi. S.-O. Westwood , Hammersmith n€ar London. Aprilis 1887 . IX 177- Lxipeviis ?iasiiàis , Itk<-/u>ood N.lienwnd Ù7ip Classe IX, Pl. 177. LUPÈRE. LuPERus. Geoffroy. L. A NEZ. L. Nasutus. Westwood. Testaceus , elytrisfulvo-fiiscescentibas, viridiquc mtentibus; antennis pedibusque albidis ^facie intuberculum nasiforme producta. Long., 2 3/4 lin. Caput cumoculis thoiace paulo latius, testact'uin tenuis- simepunctatum nitiduni, inter partem inferioreni oculorum impressuin tuberculoque nasifonni ad apicein bifido {a b) , subtus originem autennarum pjodeunti instructum. An- tennae coipore leie dimidio longiores, compressée albida^ ; articule primo ad basim nigro , et interno nigro-piloso , ar- ticule secundo parvo , tertio sequenti longitudine œquali. Oculi nigri prominuli. Mandibulae (c) dentibus 4- Maxillae {d) lobis duobus distinctis , exteriore gracilioxi , ad apicem ciliatis. Palpi maxillares4-articulati articule ultime minute conico. Palpi labiales (e) brevissimi 3-articulati. Thorax longitudine paulo latior, pestice angustier, testaceus niti- dus, impressionibus duabus discoidalibus subrotundis. Scu- tellum rotundatunitestaceum. Elytia tliorace nuilto laliera, longitudine latitudinem e tertia parte superanti postice ro- tundata subdepressa punctatissima , sulco humerali fulvo- fuscescentia , colereque viridi niteutia. Pedes albidi s«t brèves. <'l. IX , l'i.. 177. Habitat in ludia oiientali. In Musaeo doni. W.-W. Sauiiders, F. L. S. , etc. J,-0. Westwood, Hammersmith near London. Aprilis 1887. IX yordcnla nara/h>/û . U'asiwood. Jf^vAe». p^ N. /Umond 0>if> CLASSt IX, Pl. i-jS. 1 FORFICULE. FoRFiciiLA. F. PARALLÈLE. F. pamllela. Westwood. Fttsca,elytris rufs , abdoinine piceo,forcipe longissima gra- cili parallela. Long. corp. , lin. 12 ; forcipis , lin. 9, Caput fuscum^ palpis antennisque lutescentibus , lise in specimine nostro mutiles? videntur articulis 14 , relictis et apicem elytroriim attingentibus ^ articule i^crasso, 2° et 4° parvis, reliquis oblongis. Thorax siibquadratus, postice ro- tundatus, fuscus, impressioue utrinque antica ovali, linea- que parva dorsali. Elytra rufa , margine interno ad apicem paulo producto. Alae fulvae : abdomen piceum, marginibus segmentorum fulvesceiitibus , tenue punctatuin , sei'ieque luberculorum parvorum ad margiuem posticorum segmen- torum , segmentoque tertio supra tuberculis- duobus latera- libus ordinariis , segmentum octavum anale articulum sequentem onmiuo obtegens. Forceps longitudinem elytrorum et aljdominis aequans ^ linearis, parallela, sensim attenuata, ad apicem intus in- curva dente, parvo interno versus basim interno posito :pe- des lutei. Obs. E structura antennarum et segmenti octavn ven- tralis , hoc insectum ad genus Forficulam stricte sic diclant appertinere videtur. Habitat in Mexico. — In musseo nostro. J.-O. Westwooi), Hammermitz, near London, 1887. IX. ^'7/ j . l.eiopleron coinpressiati J'eru/ 2. lieras iu(/i'a ii'p/stoood Ifkrn,. p ^- li^nio„d anp Classe IX, Pl. 17g. t Insectoruni uomiulloriim exoticornm c faniilia CYMVinAiu m descriptiones, aiictorc J.-O. Westwood. LEIOPTERON. Pevtï . luter insccta Hymenopteva a celebeir. Pertio in suo De- lectu animalium articulatoruni Brasilia^ descripta, genus novuni, cui nomen Lciopleron constituinius , cuiu observa- tione sequenti : « Genus valde memorabile, quoad situm na- turaleni mihi adhuc dubium ; aculei piœsentia , petiolus et pedes elongati, sicuti habitus, propinquitatem ciim sphegidi- busindicant, cumtrophi brèves, occulti, abdomen compres- sum, subtus dehiscens et alae peue énerves, aftinitatem ciuu Chalcidibus et Gallicolis offerunt. » In opère laudato arti- culorum antennaruni numerus non indicatur nec structura oralis describitur, inde de affinitate vera hujus generis non possumus judicare, quare descriptionem fuscoreni, cum H- guris illustratam , enlomologis bénigne acceptui uni spero. Sp. I. Lelopleron compressum. Pt-rti. Nigriim, capite thoraceque asperis , abdoinine /œ^igato , alis infuscotis, stigmate nigro-briinn eo . Long. , lin. 5; Jat. , lin. 9. Psrt.i. Jn Musœo regali Berolinensi individuum hujus geneiiset speciei conservatur, antennas habens graciles filiformes , fere longitudine corporis et i4-articulatas , articulo primo brevi crasso , secundo brevissimo , reliquis longitudine aequalibus (a) ; maxillae ( b) lobo unico magno ovato mem- branaceo, externe piloso; palpi maxil lares brèves , 5-articu- lati, articulis 2 et 3 suba;qualibus , quarto minulo, ultimo maximo obovato , longe piloso ; mentum (c) elongatum cor- neum compressvim ; labium brève subovatum ; palpi labia- les 3-articulati , articulo secundo minori, ultimo majori ob- ovato. CoUare arcuatum , ad originem alarum anticarum extensum. Alae cellula unica parva marginali, duabus sub- marginalibiis nervis validis (d) Individuum Pertianum , e figura, l'œmineum estimetur^ insectum vero supra descriptum c longitudine antennarum , Cl. I\, Pr.. 179. masculinum videtur. E descriptione prsecedenti affiuitas hujiis generis cum Cynipidis, et prsesertim cum génère Dal- inaniiiano Anachari" distincte exhibetur, et vix nisi analo- î»ia cum Hymenopteris aculeatis consociaii potest. Feras, JVestwood. Genus novum Anachari et Leiopteronti affine. Caput transversum , antennse p 1 3 articulalae , longitudine capitis thoracis curadimidioabdominis, articulis apicalibus sensim dilatatis,lateribus compressis. Scutellumad basin a-excava- tum. Abdomen compressum, magnitudine médiocre petiolo tertiam partem ejus longitudinis aequanti , oviductu subex- serto ut in génère Eurytoma. Alae cellula marginali i , sub- marpinalibus 2, nervo brevi transverso divisis , nervis (nisi costali et anali) fere obsoletis. Sp. I. Peras nigva. Nigra , thorace riigoso ^ ahdomine nitidissimo ; alis pallidis , Costa et basi fiiscis. Long. corp. , lin. 4; expans, alar , lin. 7. Habit, in Cayenna,D. Lacordaire. — In Mus. vegal. Berol. Ibalia scalpellator , TVest. Ferruginea, antennis fulfis, abdomine piceo ^T . Long, corp., fi 1/25 expans, alar., 11 1/2. Habitat in Georgia Americae. — In Mus. régal. Berolin. Caput fulvum, vertice obscuriori punctato, antennis fui- vis, basi obscurioribus, apice subtus nigro; thorax fusco- rufescens, transverse striatus, antice cumscutello rufo, hoc rugoso, collari arcuato ; abdomen piceum , nitidum com- pressum , segmento basah , dimidio postico segmenti se- cundi, marginibusque posticis segmentorum reh quorum palhdioribus. Pedes 4 antici lutei ; coxae posticse ad basim fuscae, femoribusluteis macula magna, centrali nigra; tibiis posticis obscure luteis : ala; fusco tinctae. J.-O. Westwood. Hammersmitz, near London, 18 '7. ' Antennse d" hujus generis sunt l'i-articulata?. V. obs. nost. in if/ag-. iuil.his(.,i. Vf, p. 494, tabul. synopticani Cynipidariiniexliibentes. IX. ( «Il m'a flduictm.v . .s-/,ino/,i Jfiiiiolii pm.r /l'ff/lli/h/ fflt/'l i:ii:„.;/ .,;■ Classe IX , I'l. 1 80 COINURE. CoiNURA. Spinola. Cuisses de la troisième jiaire renflées, ovato-lenticulaires. Tibias de la même paire, fortement arqués et coupés obliquemeuf à leur extrémité tarsienne. Front profondément sillonné , à partir des ocelles jusqu'à la naissance des antennes. Abdomen subsessile, ou à pétiole non apparent , en cône allongé, le deux derniers anneaux dorsaux faisant à peu près la moilié de sa longueur totale. Ocelles disposés en triangle. Angle antérieur du triangle occllaire ti'ès obtus. Ocelle antérieur plus petit que les deux autres. .Intennes insérées prèc de Tépistome, de douze articles : le premier assez mince à sa base pour se lo.^cr dans le sillon frontal, grossis- sant ensuite insensiblement, et dépassant les ocelles et le vertex 5 les autres cylindriques, peu distincts, et presque égaux entre eux. Le second est le plus.court. Le dernier est arrmidià son extrémité. Ce genre -se place naturellement à la suite du genre C/ialcis, tel que je l'ai circonscrit autrefois , après en avoir, détaché les espèces à abdomen pétiole qui appartiennent à mon genre Smici-a; il a de commun, avec les Chalcis, la forme de la tète, des parties de la bouche, du corselet, des pattes, et le dessin des ailes; mais il en diffère par l'abdo- men conique et allongé, qui lui donne un faciès propre des plus remarquables. Je ne vois pas pourquoi on négligerait l'emploi d'un caractère aussi commode et aussi tranché ; M. le docteur Nees-Von Esembeck en a tiré un grand parti, en dressant le tableau synoptique de ses Ptéroiiialins à cuisses égales , et s'il n'en a pas tenu compte dans sa clas- sification des Ptéromalins à cuisses renflées , ce n'est, sans doute, que parce que le petit nombre des espèces lui a per- mis de s'en passer. ï Cl. IX. Pi. i8o. CoNURE JAUNATRE. Coiiura flavicaiis . Spinola. Flai'icans, capile thoracequc nigro lincatis ; sciUcUo mnlico ; femoribus posticis subtus denticulatis. ^ Longueur, 5 lignes; largeur, i ligne i/3. Du Brésil ; envoyée par M. Buqaet. Antennes noires , dessous du premier article jaune ; tète jaune, fortement ponctuée , points enfoncés , piligères; une ligne longitudinale occupe le creux du sillon frontal , et se prolonge sur le milieu du vertex : on voit une petite tache de la même couleur entre ce sillon et chaque œil à réseau ; ocelles rougeâtres : thorax jaune , dos et flancs plus forte- ment ponctués que la tète ; points enfoncés , également pi- ligères ; une petite tache sur le bord antérieur du protho- rax, le bord antérieur, et trois taches longitudinales et linéiformes du mésothorax , une ligne médiane sur l'écus- son, deux taches étroites et obliques sur les flancs , noirs; écusson renflé , à rebord épais , mais arrondi et nautique ; métathorax jaune , sans taches : abdomen lisse et glabre ; premier anneau dorsal ayant une bande transversale rouge ferrugineuse près du bord postérieur ; second , troisième et quatrième anneaux rouges-ferrugineux , base noire , bord postérieur jaune ; cinquième et sixième anneaux ferrugi- neux , base noire : ventre jaune ; tarière noire ; pattes des deux premières paires jaunes ; pattes postérieures de la même couleur ; une tache longitudinale au côté extérieur des hanches , le contour inférieur et les denticules des fé- murs noirs ; denticules courts , serrés , aigus , de vingt à vingt-quatre; point de pelote apparente au dessous des crochets des tarses ; ailes hyaUnes , sans taches , nervures noires. — Mâle inconnu. Maximilien Spinola. Gênes, le 4 février 1887. EXPLICATION DE LA FIGURE. a. Conura flfn'icans , p grossie. — b. Sa grandeur naturelle t. AhJomen vu en dessous. cl. Fémur, tibia et tarse postérieurs L\ ('aral)us /. C . Âfa\rfus. \ 2. .'A c . (El/uops . ] •le CrurI et J,i. .>\'7>m .l'c. X Rf'nuiriil . iiHfi Ci.. I\ , Pi.. i8i à i83 i DESCRIPTION de huit espèces nouvelles de CAR.\BES du Bosphore, par J. DE Cristoforis et G. Jan. Ayant l'intention de décrire une partie des espèces nou- velles de notre collection, et principalement les Coléoptères, nouscommençonsparle genre Carabus. Nousiie pouvons pas donner des renseignements ti'ès exacts svir la patrie de ces espèces, qui nous ont été envoyées en partie de la Homélie , et en partie de l'Anatolie , et nous avons préféré indiquer la localité commune du Bosphore, d'autant plus que quelques espèces faisaient partie des deux envois. I. Carabus mestus, De Cr. et 7. PI. i8i, fig. i. Niger, thorace elytrorumque marginc vinlaceo niicaïUe j tho~ race subquadrato , lateribus rotundatis , postice paruni coarctato, angulis posticis vix prominulis ; elytris basi lœ- pigalis, postice scabris punctis raris parumque profundis , luberculisi-e pari'is prope marginem apicemque versus inter se conjluentibus. Cette espèce est intermédiaire entre le C. glabratus, V. , et le C. Calleyi, Fiscli. On peut facilement la distinguer du premier par sa forme plus aplatie , par les élytres parsemées postériem-ement de tubercules, par le corselet moins élevé , et les angles postérieurs moins proéminents. Cet insecte est plus grand que le Calleyi, et en diffère principalement par le corselet, plus élargi postérieurement. Nous ne possédons pas le C. Hemprtchii de Klug ; mais le dessin qu'il en a donné dans les Symbolœ physicœ ne convient pas à notre Carabe par ses proportions et ses couleurs : du reste, la description qu'il en donne ne serait pas assez détaillée pour nous donner ■1 Cl. IX , Pl. iSi à i83. une certitude , si nous n'avions confronté notre individu avec le C. Hemprichii , conservé dans la collection de M. le comte Dejean, toujours ouverte avec tant de générosité à tous ceux c{ui s'occupent de l'entomologie. 2. Car ABUS ^ethiops. De Cr. et J. Pl. j8i, f. 2, 5. C. oç'atus niger, thorace quadrato postice truncalo , elytri.'' punrJorum impressorum triplici série magis obsoleta et in uno sexu fere inconspicua punctis disseminatis profundio- riùus et interdum confluentibus. 11 ressemble au C. hungaricus, F., et principalement au C. greecus, Dejean ; il diffère de V hungaricus par le corselet, plus arrondi et en proportion plus petit ; la base en est plus tronquée , et les angles postérieurs moins prolongés en ar- rière. Les élytres sont plus convexes , et postéi'ieurement plus allongées ; elles sont couvertes de trois séries de très petits points enfoncés , beaucoup moins marqués que dans le C. hungaricus, et dans la femelle on a beaucoup de dif- ficulté à les reconnaître, même avec la loupe. La ponctua- tion des élytres s'approche davantage de celle du C. hun- "^aricus, au lieu que, pour les autres caractères, il a beau- coup plus de rapports avec le C. grœcus ; en conséquence , il nous semble que sa place naturelle serait entre ces deux espèces. 5. Carabus chevrolati. DeCr. et /. Pl. 182, f. i. C. ouatus niger ; thorace sribquadrato , plus longiorc quam latiore, angulis posticis rotundaiis vix prominulis , eljtris triplici série punctorum impressorum, punctis serierum ma- gnis profundcque excavatis , interstitiis punctatis, punctis parais rarioribus , série unica punctorum minimorum inter suturam et seriem interiorem punctorum majorum. Cette espèce, qui doit être placée immédiatement après K; l82. ( arabiis. 2. C . jU\rinilllS ■ ,/,• Crt.rft'/ Jiiu X ,y. c. \\u'J/n. C aralriis /. C . Sap/urinus. j 2 . C . Marie ftu . \ ,ie rri.,t. et ./, 3. C . Spinolœ ScOin Se I\. lii'ino/iil . uni>r. Cl. IX, Pl. i8i à i83. 5 qui couvrent les élytres , se changent , sur la partie posté- rieure, en petits tubercules. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir très brillant. 7. Carabus Mariettii. De Cr.etJ. Pl. i85, f. 2. C. ouato-deprcssus ; supra splendide cupreo-metallicus , subtus niger f thoracis linea longitudinali conspicua • elytris cre- nato-slriatis, striis sœpe conflucntibus punctisque impres- sis tripliei série ; pedibus nigro piceis. Il ressemble au C. Loschnikofii, Gebl. ; mais il est plus dé- primé et plus allongé, la ligne du corselet est plus marquée , la tête d'une belle couleur métallique au lieu d'être noii-e, et les jambes noires, tandis que, dans le Loschnikoi>ii, elles sont rouges. Le corselet est plus du double plus large que la tête, moins long que large, antérieurement arrondi , légèrement rétréci postérieurement, très plane, et couvert de points peu enfoncés. Les élytres sont comme celles du C. Hoppii , mais d'une couleur bronzée plus brillante, et les trois rangées des points sont moins profondément marquées. Nous avonsdédié cette espèce à notre ami M. L -A. Ma- rietti, qui s'occupe avec beaucoup de zèle de l'entomologie. 8. Carabus Spinol*. De Cr. et /. Pl. i85, f. 3. C. elongato-oi'atus^ supra smaragdinus , sublus niger , capite crasso, thoracc quadrato, angulis poslicis nullo modo pro- minulis ; elytris lœi>igatis punctis ravis partini profundis, série una interiore punctorum profundiorum apicem versus ohsoleta. Cette espèce n'a quelque ressemblance qu'avec le C. Stierni^alli, Man. ; mais il est plus large et ])lus convexe, la tète est beaucoup plus grosse , la couleur du dessus d'un vert émeraude plus foncé ; les angles postérieurs du corse- let ne sont pas du tout proéminents , ce qui s'observe rare- 6 Cl. IX, Pl. i8i à i83. ment dans ce genre. Les antennes sont noires , leurs quatre ])reiniers articles sont luisants , les autres couverts de poils. Les élytres sont parsemées de très petits points enfoncés qui, vers le bord extérieur et à l'extrémité, se changent en points relevés; le dessous du corps et les pattes sont d'un beau noir luisant. Il doit être placé entre le C. splendens , F. , et le Stiern.i'alli. Nous dédions cette magnifique espèce à notre ami M. le marquis Spinola, naturaliste très zélé, auquel l'entomologie italienne doit plusieurs ouvrages très intéressants. Elle a été trouvée seulement dans l'Anatolie par M. Wiedmann. Milan , mars 1887. L\ 184 XiplllCCra Calc'intUl/l(l. Icistlianw/ . (Uraïul .i-r .W ll.-nwn.l in,,.' Classe IX, Pl . liJt XIPHICÈRE. XiPHiCERA. Latreille. X. DE Caternault. X. Caternaulti, Feislhamel. X. obscure viridis ; capitis thoracisque lateribus fla\>o-ma~ culatis. Elylris apicefuscesccntibus, maculis quatuor lœtc viridibus. Alis jlavis apice brunneis. Tibiis posterioribus spinosis, spinis anterioribus foliaccis, approximatis . Abdo- mine brunneo supra Jlai'o. Longueur, 46 milliin. ; enverg., 8 cent. Ce bel insecte diffère entièrement des deux espèces de Xiphicères décrites par M. Serville , dans les Annales des sciences naturelles, t. 22; sa tète est verte, plus foncée à la corne, avec les côtés et quelques petites taches sur le front d'un beau jaune. Les antennes sont deux fois plus lon- gues que la tête et le corselet, d'un vert obscur à la base jus- qu'au milieu, brunes ensuite, et ayant les trois derniers ar- ticles jaunâtres. Les yeux sont très grands et très saillants, bruns, ovalaires. Le corselet est d'un vert très foncé, coupé de trois sillons transversaux, finement rugueux, aplati en dessus, terminé en pointe en arrière , avec deux lignes de tubercules disposés longitudinalement sur la partie dorsale, lesquelles laissent un espace presque lisse au milieu , allant de la tète à l'extrémité postérieure : il est orné , sur les cô- tés, de deux grandes taches jaunes; l'une placée à son bord antérieur, et se continuant avec le jaune de la tête; l'autre placée à son angle inférieur et postérieur est de forme triangu- laire, et, se continuant avec une grande tache qui occupe une partie du mésothorax etdumétathorax, va se termmer obliquement à l'insertion des cuisses postérieures. Les ély- tres sont étroits , parallèles , avec l'extrémité tronquée ; ils sont d'un vert assez frais , un peu brunâtres au bout et 2 Cl.. IX, Pl. i8i. ils ont chacun quatre taches arrondies, disposées longi- tudinalenient, d'un beau vert clair , entourées d'une bor- dure noirâtre. Les ailes sont d'un beau jaune orangé vif, avec une ligne longitudinale transparente vers leur tiers su- périeur, et l'extrémité largement bordée de noirâtre. Le dessous du thorax , et le dessous et les côtés de l'abdomen sont brun varié de verdâtre; le dessus est jaunâtre, plus clair à sa base. Les pattes sont d'un vert foncé mélangé de brun ; les jambes postérievues sont armées, au bord externe, de fortes épines vertes, à extrémité brune et à pointe noire, diminuant de longueur vers l'extrémité de la jambe ; les deux premières, celles qui sont le plus rapprochées de la cuisse, sont contiguës entre elles , foliacées , aplaties dans le sens de la longueur de la jambe ; les deux suivantes sont un peu dilatées seulement à leur base, assez distantes entre elles ; enfin les autres sont simples et plus courtes. Cet insecte curieux a été trouvé à Cayenne. .Te l'ai dédié à M. Caternault, adjudant-inajor au bataillon de Cayenne, qui a bien voulu enrichir ma collection d'une grande partie de l'entomologie de la Guiane. Baron Feisthamel. Paris , 10 mai 1887. IX. XyphlCei'a Pieiivlu , Blanchanl. Itl.inchanl ,M Ci,,\ssr. IX, Pr,. i8^ XIPHICÈRE. XiPHicERA. Latreille. X. DE PiERRET. X. Pierretu. Blanchard. X. capiteviridi, linea Jlai>a ; thoraceviridi, diiabus lineis nt- gris et unaflm'a; clytrlsviridibus ; alis abdominequc flafis. Longueur, 46 millim.; enverg., 68 millitn. Cette espèce est voisine de la trilineata, Serv. La tête et le prolongement commun à ce genre sont verts sur les côtés , avec une large bande jaune sur le sommet. Les antennes, déprimées et élargies , sont d'un vert foncé à la base , et brunes vers l'extrémité. Les yeux sont bruns, très grands et de forme ovale. Le corselet est vert sur ses parois, jaune en dessus et bordé de deux lignes noires, un peu granuleuses. Les élytres sontd'un beau vert tendre ; ils ont une bande d'un jaune rougeâtie séparé du vert par la dernière nervure , qui est d'un beau noir , et qui semble prolonger un filet noir qui borde l'extrémité des élytres. Les ailes sont d'un jaune orangé très vif, seulement un peu transparentes, vers la partie supérieure, et du reste complètement mates ; l'extrémité des ailes, depuis la nervure costale jusqu'à la suivante, est bordée de noir, et le bord légèrement lavé de verdâtre. Le sternum est brunâtre, les pattes vertes ; les pos- térieures seulement sont légèrement lavées de rose; les épi- nes des jambes sont jaunes à la base, et l'extrémité d'un noir brillant. L'abdomen, entièrement sans taches, est en dessus du même jaune que les ailes, et en dessous de la couleur du sternum. Je ne connais de cette espèce qu'un seul individu , que je 2 Cl. IX, Pi,. 182. ç.' dois à l'obligeance Je mon ami, M, Alexandre Pierret, qui l'a reçu du Brésil. C'est ce qui m'a engagé à la décrire . Emile Blanchard. Mars «83;. '"^stAmS^ k: F ■?5:i?-