“ - “ Nes " - : it Pom mo 0 no one . RE ES : d - hd mg RE FR : - pas ” * À Loedhat is En Tr ns > y 7 PRtné de d gd se & k É Fe de sg Fr : À : aa ' tucrutes RP “ nr : : ; L . eg La boom dus ê À 2e she À LE - S VA d + vie ré - of : Bad eme su. * 2 LS 21 74 mpid der # ; : he. se à it ot os De Roma ue € de - x pe Sie : ; Er Re à : 2 Le Ph . re Let Se bte : qua. : M er a s ‘ - : . : eg nhs dt 5.5 rade Ho troie dot bail nene 2 TT he pq 5 @-Ére À 8 md rt Te be) Hnbitiafhes £ » DE pd di À pe ed Grub nr d: Ent gd auf >" ' Pt qd ft gl and pi mm ; > L 4 - Re Er Pr Serre * - à DR sr Pers « : « 4 hotes he, A qd Sho E m 3 / Le re on an om PE Qu en er Sr rer TS ren ef eu u _ a ae hie a « : PP ed me” s Toto ut ppt ee te : k . Pate: om gg bem don tn Eee 2e PR n # a RSR ECTS htrptnrà Poe ones F-Pahir ets Vfbr HARVARD UNIVERSITY T7 Fra) LIBRARY | OF THE | | 2 Museum of Comparative Zoology | 4 À Ê ' \S ed Ce? Rte, qu pi de? M EH A AA MAGASIN DE ZOOLOGIE. —- 71" hace & FE Dee À SR à 7, + 1 à À A # F ss ( és î # à RE 2 Le ee DÉS À : æ È Cas 5 murs Va DS ee LA E: K PARIS, IMPRIMERIE DE DECOURCHART, Rue d’Erfurth , n° r, prés de | Abbaye. MAGASIN ZOOLOGIE Sournal DESTINÉ A ÉTABLIR UNE CORRESPONDANG ENTRE LES ZOOLOGISTES DE TOUS LES PÀÂYS, ET À LEUR FACILITER LES MOYENS DE PUBLIER LES ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES QU'ILS POSSÈDENT ; PUBLIÉ PAR F.E. GUÉRIN, AUTEUR DE L'ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL , Membre de la Société d'Histoire naturelle de Paris, et de plusieurs autres Sociétés savantes : l’un des auteurs de la Zoologie du Dictionnaire d'Histoire naturelle, du Voyage autour du monde de M. Buperrey, ete., etc., etc. : "0 ense— DEUXIÈME ANNÉE. — D e-—— À PARIS, CHEZ LEQUIEN FILS, LIBRAIRE, QUAI DES AUGUSTINS, N° 47. 1532 é4 it ira ÊTE 5 juan edit sys, iuslaute #9 1 : a “ DR see mb, sise Sa ave mt “6, à ( se, 1eme à SUR L'ANNÉE 41832. Aujourd’hui nous faisons enfin paraître les 11° et 12° livraisons du Magasin de Zoologie. Ces deux livraisons, qui ont été retardées par des circonstances indépendantes de notre vo- lonté, forment le complément de l’année 1832. Nous donnons avec ces livraisons le titre et la table des matières : ainsi se réalisent les pro- _ messes de notre prospectus. L'année 1832 contient les cent planches promises, savoir : 10 Mammifères; 9 Oiseaux; 1 Reptile; 18 Mollusques; 5 Crustacés; 2 Arach- nides et 55 Insectes; sans compter un grand | a. VI SUR L'ANNÉE 1832. nombre d'espèces décrites et non figurées, plu- sieurs observations sur des rapports généraux de. Zoologie, etc. Nous faisons paraitre en ce moment un nou- veau prospectus pour l’année 1 833. Nous avons fait quelques modifications aux conditions de l'abonnement, le temps et l'expérience appor- tant toujours avec eux des améliorations. En effet, le nombre de cent planches fixe que nous avions annoncé pour 1832 nous a souvent sénés, quand il s’est présenté des mémoires qui avaient peu de texte et beaucoup de planches, ou .beaucoup de texte avec peu de planches. Les intérêts de-nos abonnés ou les nôtres pou- vaient.en souffrir, et nous avons cherché à nous’ mettre à même de ne rien refuser de ce qui pou- vait intéresser la Zoologie. . Selon les promesses que nous avions déjà fai- tes, nous annonçons, pour l’année 1833, trois volumes, c’est-à-dire un tiers de plus que dans l'année 1832. Le même choix dans les maté- riaux, la même exactitude dans les dessins et le coloris, seront apportés dans l’année où nous allons entrer. Notre plus douce récompense des SUR L'ANNÉE 1822. VIT sacrifices et des soins apportés à cette publica- tion sera de la voir se répandre dans le monde savant, et acquérir l’importance qu’elle nous semble destinée à avoir un jour. Il ne nous reste plus qu’à témoigner ici toute notre gratitude aux personnes qui ont eu la bien- veillance de soutenir notre opération, soit par leur souscription, soit par les mémoires qu’elles ont bien voulu insérer dans notre journal. Nous leur avons d'autant plus d'obligation, que nous espérons que leur exemple engagera tout ce que la science compte d'illustrations à nous enrichir de leurs travaux, et à assurer ainsi-le succès d’une entreprise dont on a reconnu l’u- tilité. GUÉRIN. Lequien fils. Paris, mars 1833. nd ne ‘ que n dé pésti ob si ÿ jf ai: 4% TABLE MÉTHODIQUE DES ESPÈCES ET DES GENRES DEÉCRITS OU INDIQUÉS ! DANS L'ANNÉE 1932. STENTOR seniculus. — chrysurus. — ursinus. — | Hiecre ÂATeLes hybridus. PLecorus auritus. — peront. — cornutus. — brevimanus. _ barbastellus. — timoriensis. — Maugei. — velatus. VesPErTiLI10 Âilarir. — polythrix. — levis. GENETTA pardina. Geof. St.-H. Is. GEor. Geof. St.-H. Geof. St.-H. Is. GEor. Geof. St.-H. Ïs. GEor. Is. GEor. Jenyns. Geof. St.-H. Geof. St.-H. Desmarets. Is. GE£0r. Is. GE0r. Is. GEOr. Is. GE0r. Is. G£or. ive Classe. — MAMMIFÉRES. Notice. VII. VII. id. VIII. Pi. led 8 1 Les espèces décrites sont en caractéres romains; celles qui sont seulement indiquées sont en italique. Les genres nouveaux sont précédés d’un astérisque. — Le chiffre romain indique le numéro placé en tête de chaque page de la notice; le chiffre arabe, celui de la planche, — Le nom de l’auteur qui a nommé l'espèce “st en capitales seulement lorsqu'il est auteur de la notice, TABLE MÉTHODIQUE. Notice. PI. Sciurus variabilis. Is. Gror. IV.V.VI. 4 — auriventer. Is. Gror. id, 5 — pygerythrus. Is. GÉor. id. — flavimanus. Is. GEor. id, — griseiventer. Js. Gxor. id. — hippurus. Is. Gror. id. 6 Lepus crassicaudatus, fs. GEor. IX. X: 9 — ruficaudatus. Is. Geor. id. — arenarius. Is. GEor. id 7 26 Classe. — OISEAUX. GCescepyris phœnicopterus. Is. GEor. — Turdus phœnicopterus. Temm. IX. — Échenilleur Jaune. Levail. Torous importunus. Vieillot. FYTENE rutila (mâle). -Vieillot, à es dentata. - Azara. PA PRISE Bloxami. W. Jardin . rara (femelle). Molina. Guifso-balito. Daudin. id. GE, Loxia tridacty la. Gmelin. * RainomvyaA lanceolata. Is. GEor. III. Xewops rufosuperciliatus. Derarresnaye. VII. ANABATES aradoïdes. DErarREsnAvE. VIII. * EunromiA elegans. Is. GEor. I. Parra albinuca. Is. Gror. VI. PnoenicoPTerus ignipalliatus. Is. GEor. IL. _. antiquorum. Geof. St.-H. id. — ruber. Wilson. id. = minor. Geof. St.-H. id. 3e Classe. — REPTILES. Agrepxaris Leschenault. pannonicus. SE { Lacerta nitida, Kitaibel. CocTEAuU. I. Fitzinger. 1 ON Le D Om ar TABLE MÉTHODIQUE. 5e Classe. — MOLLUSQUES. NummuurTes millecaput. PreuroBrANCHUS reticulatus. ATLANTA Keraudrenii. FiroLA caud'na. MELaANïIA aurita. — tuberculata. Piseopsis pilosus. | CALYPTROEA rugosa. = araucana. SIPHONARIA Sowerbÿi. MaraiNEezLzA helmatina. Mirtea aurantiaca. — bacillam. CaxcezLaRIA imperialis. Buccinum sepimentum. Fusts mandarinus. VENERICARDIA squamigera. CyrrNA papua. 7° Classe. — CRUSTACÉS. MirurAx dichotomus. - — dama. _— asper. — spinosissimus. _ aculeatus. — verrucosus. — hispidus. — sculptus. — spinipes ? — hireuc? Notice. N.BourÉE. XV. Ranc. I. Lesueur. IV. Ranc. III, Müller. XII Rawc. XIII. DesnAyes. IX. LEssow. IT. Lessox. XIV Micaeumn: XVII. Raxwc. N. Lamarck. . VI. Lamarck. VII. Micuennx. XVI. Rawc. X VIII. Duczos. VIII. Desuayes. x: LeEssow. XE. Desmarest. I à V. Herbst. id. M. Epwarps. id, Lamarck. id. Herbst. id, M. Enwarps. id. Herbst. id. Lamarck. id. Herbst, id. Fab. id. PI. 15 _ D X£ XII TABLE MÉTHODIQUE. 8e Classe. — ARACHNIDES. _ ANDROGTONUS variegatus. SEGEsTRIA ruficeps. 9° Classe. — INSECTES. COLÉOPTÈRES. CicinpELA quadrimaculata. AntTHIA maxillosa. —— thoracica. cinctipennis. sexguttata (larva). venatior. homoplata. Burchelli. IWimrod. sulcata. sexmaculata. marginata. duodecim-guttaia. decem-gutlata. vilosa. biguttata. limbata. semplem-guttala. sex-notala. rugosopuncltäta. tabida. macilenta. gracilis. # STrENOCHEILA Lacordairei. PeriGALUS guttatus,. 4o 12 46 Guérin. IL. GUÉRIN. É Notice. Sturm. XVIII. Fab. XX X VIII à XLI. Fab. id. Dupont. id. Fab. id. Fab. , id. Dupont. id. Hope. id. Fab. id. Fab: id. Fab. id. Klug. id. Bonelli. id. Fab. id. Thunberg. id. Bonelli. id. Dejean. id. Fab. Mie } L Thunb. id. Thünb. id. Fab. id. Olivier. id. Dejcan. id. LAPORTE. XII. CuEvroLaT. XLVI. LES F TABLE METHODIQUE. .EurYDERA striata. Hezruo biguttatus. Scarires Goudotii. Procerus Duponchelii. BupPresris aureopilosa. cassidoïdes, . colliciata. complanata. empyrea. exophtalma. opulenta. Rogerii. rotundaia. scapularis. ELATER Goryi. * DryoPmzus anobioïdes,. * HyPocEPHALUS armatus. , * Cazicnemis Latreillii. * Oplopus atriplicis. * PacuypEMA nigricans. * HeTERosTERNUS buprestoïdes. * TrocHALUS rotundatus, * Evcrrus Mellyi. * CEToxIA episcopalis. TricrenoTomA Childrenii. CALLIPOGON senex. AxwAcoLus maculatus. HAMATICHERUS suturalis. AcAnTHoGiNus Boryi. AcanTHoTHoRAx longicornis. ANTHRIBUS pygmMmæus. * Caronromus Mellyi. Paussus cornutus. SacrA Boisduvalii. * Merorias curculionoides. Notice, GUÉRIN. XXII. Gory. VI. Guérin. ‘ V. Dejean. IX.. GUÉRIN. XIII Guérin, © XXIX Guérin. XXVII GUÉRIN. XX V. Gorx. XIX. GuérIN. XXVI. Goryx. XVII. Duroxr. XLIII. Guérin. XX VIII. GuÉRIN: XIV. Durrscamnb.X XX. CHevrozatT. III. DesmaresTt. XXIV. LaAPORTE. VII. LAPORTE. DD. -LaPporTE, XX XVII, Duroxr. X.. Laporte. XLIV, Dupont. XLVII. GuÉRIN. XXI. Gray. XXX V. Duront. XXXIII. Gory. XXXI. Gorr. I, Gory. XLV. GAEDE. XV. ROBERT. XVI. Guérin. XXXIV. CHevrozatT. XLIX. _ Dejean. XXXII. Gory. XLII. TABLE MÉTHODIQUE. HÉMIPTÈRES Notice. Derge hæmorrhoiïidalis. Fab. XXX VI. Derge pallida. Fab. XXXVI. *CEPHALELUS infumatus. PEercHEroN. XL VIII, _ HYMÉNOPTÈRESe * CEROCEPHALA COrnigera. Wesrwoon. IV. MEGACHILE sericans. Fowscozomre. L. LÉPIDOPTÈRES. ArGynnis moneta(màl., var.). Hubner. XÏŸ. Synromis Khulweïinii. Leregvre. XXHII. Fiponta spodiaria. LEreBvre. VIII. * Desmia maculalis. WEsTwOOD. À 36 36 5o Ty 23 LD LR LORS LUE LR D SL E BR/D LR E QU RS D/0/D LR /D LA D RE A/R VAL s QE VER LED LS LA/% DR /R4 TABLE DE QUELQUES MÉMOIRES GÉNÉRAUX AYANT RAPPORT AUX PLANCHES. RAPPORTS NATURELS des Hurleurs, et Considérations générales sur les principaux genres de Singes; be Is. Grorrrox S.-HILAIRE. CL. I, pL 7. ESSAI MONOGRAPHIQUE sur le genre Oreillard; par Isin. GEorFroy S.-Hiraire. C1. I, pl. 2 et 3. ESSAT sur le genre Sciurus, et Description de six nouvelles espèces; par Is. Grorrroy S.-Hiraire. CI. I, pl. 5, 6. REMARQUES sur les principaux caractères des espèces du genre Lepus, considérés-dans leurs rapports avec les circonstances loca- les ; suivies de la Description de trois nouvelles espèces ; par Isin. Georrroy S.-Hicaire. C1. I, pl. 9, 10. CARACTÈRES d’un nouveau genre (Polyodon) formé sur une es- pèce de merle; par Derarresnaye. CI. II, pl. 4. MÉMOIRE sur le genre peu connu PAytotoma,et Détermination des espèces de ce genre; par Decarresnaye. CI. II, pl. 5. RAPPORTS NATURELS des genres Corvus, Coracias, Paradisæa, avec les passereaux conirostres et les passereaux dentirostres ; par Isin. Georrroz S.-Hivaire. Ci. IX, pl. 3, REMARQUES sur l’importance de la forme des pieds, comme carac- ière générique, chezles Passereaux, et en particulier, chez les Pi- cucules, Sittines, eic.; par Derarresnaye. CL Il, pl:7 Le: XVI TABLE DE QUELQUES MÉMOIRES GÉNÉRAUX, SUBDIVISIONS établies dans la famille des Sittèles; par DELAFRES- NAYE. CI. II, pl. 7. ; MONOGRAPHIE du genre Withrax ; par Mirxe Enwanps. CI. VII, pl.-ra08: ESSAI MONOGRAPHIQUE sur le genre Anthia, renfermant la description de deux espèces nouvelles, la description d’une larve, etquelques rectifications dans la synonymie ; par Lequiex. CL. IX, pl. 38, 39, 4o, 4r. ESSAI sur une nouvelle classification de l’ordre des Hémiptères, ren- fermant les caractères de plusieurs genres nouveaux et la descrip- tion de beaucoup d’espèces nouvelles ; par F. DE Laporte. CL IX, pl.$1à235. Crasse], Phi ATÈLE. ATEzEs. Geoff.-S.-Hil. A Mr. A. hybridus. Isd. Goff, L'espèce nouvelle de singe dont je vais donner la des- cription et exposer les habitudes, offre, par ses formes et par l’ensemble de ses caractères, les rapports les plus inti- mes avec les autres Atèles ; mais elle formera dans ce genre une exception assez remarquable quant à son système de coloration. Tous les vrais Atèles aujourd’hui connus ! sont, en effet, en totalité ou en grande partie noirs; et la _ description suivante va montrer combien notre nouvelle espèce diffère, à cet égard, de tous ses congénères. 1. Description et détermination de l'espèce. - Le caractère le plus apparent de l’Atèle métis consiste dans une tache blanche placée sur le front, et de forme à peu près semi-lunaire, qui à environ un pouce de large sur la ligne médiane, et se termine en pointe de chaque côté, au-dessus de l’angle éxterne de l'œil. Le dessous de la tête, du corps, et de toute la queue jusqu’à la callosité , et la face interne des membres , Sont : d'un blanc sale. Les parties supérieures sont générale ment d’un brun cendré clair qui, sur la tête, les membres antérieurs, les cuisses et le dessous de la queue, passe au 1 J'ai, en effet, démontré ailleurs (Mém. du Mus., t. xvr: ) que l’Ateles arach- noïdes de mon père et l’Ateles hypoxanthus du prince de Neuwied et de Kuhl, animaux dont le pelage est généralement d’un fauve cendré, différent des vrais Atèles par un grand nombre de caractères zoologiques et anatomiques ; et j’ ai _ formé de ces deux espèces et d’une troisième jusqu'alors confondue avec l’ 4. y- pozxanthus, le genre Eriode, Eriodes , genre adopté par tous les zoologistes qui se _ sont occupés des singes à queue prenante depuis la publication de mon travail. Ci LP brun pur, et qui, au contraire, prend une nuancé jaune très prononcée dans la région re fesses, sur les côtés de la queue et sur une partie du membre infér ieur. L’Atèle métis est à peu près de la même taille que la plupart de ses congénères. Sa longueur, depuis la partie antérieure de la tête jusqu’à l’origine de la queue, est d’un pied 10 pouces; sa queue, un peu plus courte que chez les autres espèces, mesure un peu plus de’2 pieds. Cette espèce m’est connue par l’examen de plusieurs fe melles et d’un mâle encore jeune. Celui-ci diffère seule- ment par la teinte plus claire des parties supérieures de son pelage, qui sont d’un cendré roussätre. Comme l’Ateles hybridus ne m'est point encore connu à l'état de mâle adulte, et qu'il paraîtrait que quelques Atèles, cendrés dans leur premier Âge, deviennent noirs dans leur état adulte, on pourrait supposer que les différences sur lesquelles j'ai basé ma détermination ne sont que des différences d’âge ou de sexe, et que les indivi- . dus que j'ai examinés, ou du moins le jeune mâle, auraient pu, par suite des développements de l’âge, prendre le ca- ractère de quelqu'une des espèces connues. Gette supposi- tion serait mal fondée. L’4teles hybridus conserve toute sa vie la couleur que j'ai indiquée. En effet, les femelles de toutes les espèces sont bien connues, et toutes. sont noires comme leurs mâles ; et d’ailleurs aucun des individus que j'ai eus à ma disposition, même le jeune mâle, ne m’a pré- senté la plus légère trace de poils noirs. Enfin, s’il était besoin d’une autre preuve, je puis citer le témoignage de M. le docteur Roulin, connu de tous les zoologistes par son important Mémoire sur les animaux domestiques trans- portéS d'Europe en Amérique. Ce savant voyägeur, qui a fait en Colombie un séjour de plusieurs années, m’a con- firmé dans mon opinion que le mâle est semblable à la femelle par les couleurs de son pelage. | “Mais il y a plus : en admettant même que VAtèle métis s Gel Pia devint now à l’état adulte, il ne serait pas moins certain qu'il doit former une espèce distincte de toutes ‘celles qui sont déjà connues. Il en est deux seulement avec lesquelles on pourrait le confondre alors, l’Ateles Belze- buth ét V Ateles marginatus. Or le Belzébuth n’a point de tache blanche au front, et les poils du côté de la tête et du cou sont disposés un peu différemment. Leur prin- cipal centre d’origine est toujours, chez le Belzébuth, à l’occiput ou à la région supérieure du cou; chez l’Atèle métis il est toujours à la partie inférieure de la région cervicale. Dans les deux espèces Toreille est en srande partie cachée par' des poils, mais chez le Belzébuth c'est par de très longs poils naissant sur touté la joue depuis la commissure des lèvres et se dirigeant en arrière ; chez VAtèle métis, cest par des poils assez courts qui naissent du centre commun d’origine et se portent en avant. Quant à V’Ateles marginatus, 1 suffirait presque de dire qu’on en connaît le jeune mâle et la femelle, et que tous deux sont noirs comme le mâle adulte. J’ajouterai cepéndant que la portion du dessus de la tête, qui est couverte de poils blancs et courts, est beaucoup plus étendue chez l 4teles marginatus que chez l'Ateles hybridus ; aussi la petite huppe qui résulte de la rencontre des poils du front et de ceux du reste de la tête est-elle placée sur le milieu du crâne - chez le premier, et au contraire très rapprochée des orbites cher le second. 2. Patrie et habitudes. Le singe dont je viens de donner la description est au . nombre.des découvertes dues à M. Plée, et il a été envoyé des Antilles au Muséum royal Dites naturelle après la mort de, ce zélé et savant.voyageur. ‘ Ce n’est que tout récemment que j'ai connu. la véri- - table patrie du singe découvert par M. Plée. Comme Ge. L. Pe. 1. il n'existe aucun Quadrumane aux Antilles !, je pensais que ce voyageur avait dû se le procurer dans la Guiane es- pagnole ou dans la Colombie, régions qu’il avait visitées il y a quelques années; et dans le dessein d’éclaircir les doutes que je conservais à cet égard, je m’adressai à M. le docteur Roulin, qui a reconnu en effet notre Atèle pour une espèce colombienne, et qui a bien voulu me trans- mettre quelques renseignements sur les mœurs de ce. singe. L'Atèle métis est très commun dans la vallée de la Madeleine ?. On lui donne le nom de Marimonda, que l’on applique aussi à beaucoup d’autres singes ;et celui de Zambo ou Mono-Zambo *, c’est-à-dire singe métis. Zambo est en effet le nom créole du métis du Nègre et de lIn-. dien, et on l’a donné à l’Ateles hybridus , parce que sa couleur est à peu près celle de ce métis. Les Mono-Zambo vivent par troupe de douze ou quinze individus. Quand on marche dans les bois, leur présence s'annonce par le bruit qu’ils font en se jetant d’une bran- che sur une autre. Lorsqu'ils voyagent, les femelles , qui paraissent très-attachées à leurs petits , les portent sur leur dos. Quand une mère, embarrassée de son petit, a un saut considérable à faire, un mâle se place sur la branche où _ celle-ci doit passer, et il la fait osciller de manière à la- mener au niveau de la femelle, qui profite de ce moment pour sauter. Si au contraire un jeune individu déjà fort, mais retenu par la peur, refuse de Sauter, sa mère fait de- vant lui le saut qu’il s’agit d'exécuter, recommence à plu- 1 Ce fait résulte du témoignage de tous les auteurs qui ont écrit sur les Antilles. 2 ]l existe aussi en Colombie, d'après M. Roulin, d’autres Atéles à pelage bravâtre , et trés semblables à l'Ateles ybridus, maïs sans tache blanche sur le front. Ces Atéles différent-ils spécifiquement. de celui dont je viens de donner la, description ? à - > Rs 4 5 se 3 On nomme généralement mono Lous les grands singes , et mico lous ceux qui sont de petite taille. ‘ One, Pr. :1. sieurs reprises, s’il est nécessaire, et tâche de le décider par son exemple. Le fait suivant a été rapporté à M. Roulin par un témoin oculaire. Une femelle qui portait son petit tomba frappée . d’une balle. Le petit la quitta au moment de sa chute, s’accrocha à une branche de palmier et se mit à crier. Presque au même moment, un mâle qui l’entendit s’élança, ou plutôt se laissa tomber à côté de lui sur la branche de palmier, qui, trop faible pour supporter un double far- deau, se brisa. Les deux individus tombèrent à terre : le petit se plaça à l’instant même sur le dos du mâle, mais celui-ci resta immobile et comme étourdi. Quelqu'un _s’avança alors pour le prendre : aussitôt le mâle se relevx, courut à quatre pattes vers une liane qui descendait du haut d’un arbre, et, la saisissant, monta et disparut bientôt avec le petit !. Is. Grorrroy SarNT-HiLatrEe. Ce 25 janvier 1832. : J'avais déjà donné la description, mais non la figure, de l’Atéle métis dans les Mém. du Muséum d'histoire naturelle , ainsi que celle d’une autre espéce de singe de la Colombie, le Hurleur,à queue dorée, dont la figure se trouvera éga- - lement dans cet ouvrage. Crasse Es PL. 2. * OREILLARD. Precorus. Geof. St.-Hil. Le genre Oreillard , Plecotus, établi par mon père dans le grand ouvrage sur l Égypte (Hist. nat., tom. D), comprend des chauve-souris très voisines, par l’ ie de leur orga- nisation, des Vespertilions, mais s’en distinguant, outre plu- sieurs caractères anatomiques, par une condition organique très curieuse, la réunion de la base des deux conques au- ditives, toujours remarquables par leur ampleur et quel- quefois énormes. À l’époque où cette nouvelle division générique fut introduite dans la science, elle ne compre- nait encore que trois espèces, dont deux appartenant à l'Europe et la troisième à Timor. Mais, depuis quelques années, le zèle des voyageurs et le soin avec lequel les zoologistes s'occupent de l'étude, autrefois si négligée, des chauve-souris , ont plus que doublé le nombre des espèces dont se composait autrefois le groupe des Plecotus; c'est ce que montrera le tableau suivant, dans lequel se trou- vent mentionnées toutes les espèces connues. Les Oreillards peuvent être divisés en deux groupes, sui- vant que leurs oreilles sont à peu près égales en longueur - au corps tout entier, ou se trouvent beaucoup plus courtes. Toutes les espèces du premier groupe se rapprochent plus ou moins par leurs couleurs du Vespertilion murin (pour prendre esemple parmi les espèces les plus communes et les plus connues de notre pays), et toutes les espèces du second, du Vespertilion pipistrelle. I. Æspèces à oreilles énormes: 10 OREILLARD VULGAIRE. Plecotus auritus.G. s. Hil. C'est le F. espertilio auritus de Linné : le nom d’Oreil- lurd , sous lequel il est généralement connu, lui a été donné par Daubenton, auquel est due la détermination exacte de l'espèce. Cette chauve-souris se trouve répandue - F Grasse. I. PL. 2. dans présque toute l’Europe : j'ai sous les yeux plusieurs individus venant de diverses localités de Fr : ce, d'Autriche et d'Écosse , et tous présentent, sauf de très légères modi- fications, les mêmes proportions et les mêmes ‘couleurs; les Oreillards d'Egypte offrent au contraire quelques diffé- rences : leur taille est un peu plus petite que celle des Oreillards d'Europe, et la couleur de leur dos tire davan- tage sur le roux :. 1% 20 O. DE PÉRON. ?. Peronti. Is. Geoff.. Espèce encore inédite dont la découverte est due à MM. Péron et Lesueur. Voyez plus loin sa description. 3° O. corNU. P. cornutus. Espèce découverte nouvellement dans le Jutland par M. Faber,etdécrite-par ce zoologiste,sous lenom de ’esper- üilio cornutus, dans l’Isis (année 1626, 5° cahier, p. 515 dj: L'Oreillard cornu étant l’une des acquisitions récentes de la science, et ne se trouvant encore décrit dans aucun des ouvrages zoologiques publiés en France, je crois devoir le faire connaître avec quelque détail, d’après M. Faber. Chez l'Oreillard cornu , le corps est petit, ovale; la tête d’une grandeur moyenne, mais très petite dans sa partie antérieure. Le front peu velu; le museau court, large, nu, déprimé dans le milieu. Les narines sont étroites et se ter- minent sur les côtés du museau en petits tubes. On remar- que au-dessus des yeux, sous le menton, et sur la lèvre supérieure , de longs poils. Les deux conques auriculaires, ! La poésie elle-même a consacré l'emploi du noni Oreillard : De l’écureuil volant la famille douteuse , - L’oreillard déployant son aile membraneuse, Joignent le quadrupéde avec le peuple ailé. (Deuize, danses Trois Regnes.) Czassx 1. Pr. 2, aussi longues que le corps tout entier, larges à leur base, étroites! à leur extrémité supérieure, et ridées transversa- lement, se joignent en croissant sur le nez par une mem- brane large , velue, entaillée au milieu. Les oreillons, égaux en longueur à la moitié des conques auriculaires, sont pa- rallèles entre eux, et figurent une paire de cornes. Les membranes alaires et inter-fémorales sont minces, très ridées entre les jambes postérieures et la queue, dont l’ex- trémité dépasse un peu la membrane. Les poils sont en général laineux, fins et très abondants. Le dessus du corps est couvert de poils d’un noir lavé de brun, et d’une seule couleur dans toute leur longueur; les poils de la région. inférieure sont d’un noir-bleuâtre, qui est pur sur les flancs, mais non sur la gorge et le ventre où les poils ont leur extrémité d’un blanc-grisâtre : le museau est noirâtre; enfin les oreilles, la membrane du vol et les extrémités sont d’un noir-bleuâtre. La taille de l’'Oreillard cornu est à peu près celle de l’Oreillard vulgaire. Il résulte de cette description et de quelques autres dé- tails que j’aurais pu ajouter, que l’Oreillard cornu estune espèce très voisine de l’Oreillard vulgaire, mais s’en dis- tinguant néanmoins d’une manière très certaine par ses. conques auriculaires et ses oreillons encore plus alongés, par son pelage plus fourni et composé de poils plus longs, et pat sa coloration qui est caractéristique pour elle. Cette chauve-souris a été découverte dans le Jutland, près de la ville d'Horsens. Un individu, pris vivant au mois d'octobre dans un château où il volait au crépuscule du soir, a servi de type à la description de l’espèce. M. Faber Vayant conservé vivant jusqu’au 14 novembre, a pu faire des observations dont plusieurs sont assez intéressantes. J'en ferai connaître ici quelques-unes. L’Oreillard cornu est très vorace et mange volontiers en captivité : sa nourriture paraît consister principalement eu mouches et autres insectes ailés, dont il prend environ & "CLASS LPS 60 ou 70 pour un seul repas. Il digère si promptement que pendant qu'il ckerchait encore des mouches , il rem- plissait déjà sa cage d’excréments noirs. Il mâche très facilement et très vite les insectes dont il fait sa proie, et se débarrasse avec adresse des pattes et des ailes, par ties qu'il navale pas volontiers. Il vole avec légèreté, grimpe rapidement le long des murailles, et marche aussi avec assez de vitesse. Ses longues oreilles sont extrême- ment mobiles; il les dresse au moindre bruit, comme font les chevaux, et si le silence ne se rétablit pas, il les in- cline des deux côtés : elles figurent alors des cornes de bélier. Dans le repos parfait, il les renverse en arrière, sous Pavant-bras, qui les recouvre entièrement, et, dans ce cas, les oreillons sont seuls visibles : enfin, lorsqu'il écoute, il les étend horizontalement en devant. Il tourne souvent la tête, montre les dents, et se lèche : il se gratte aussi très fréquemment, parce qu'il est, comme les autres chauve-souris, très tourimenté par la vermine. Sa voix est fine et sifflante , et il a une odeur très fétide. 4° O. BRÉVIMANE. P. brevimanus. Jenyns. Espèce nouvellement découverte en Angleterre par M. Léonard Jenyns, et qui se distingue de l’Oreillard vulgaire, outre quelques différences de coloration, par la brièveté de ses doigts et métacarpiens antérieurs, ou, en d’autres termes, par la brièveté de ses ailes. Elle n’est d’ailleurs connue jusqu’à présent que par le travail de M. Jenyns, travail que l’on trouvera consigné dans le premier cahier du 16° volume des Transactions de la Société linnéenne de Londres :. 1 M. Jenyns a lui-même résumé Jes caractéres du Plecotus brevimanus dans Ja phrase suivante : P. brevimanus ou Petit Oreiliard : P. vellere supra rufo-fusco, subtus albes- CErasse 1, Pr. 2. IT. Espèces à oralles amples. 5° O. BARBASTELLE. Plecotus barbastellus. Cest le 7esperuilio barbastellus de tous les auteurs. Dau- benton est aussi le premier qui ait déterminé exactement cette espèce, aujourd’hui connue de tous les zoologistes. De même que l’Oreillard vulgaire, la Barbastelle se trouve répandue dans presque toute l’Europe; mais elle est beaucoup plus rare. J'ai pu néanmoins en comparer plusieurs individus, tous très semblables entre eux. 6° O. DE Timor. P. T'imortiensis. Cette espèce, découverte à Timor par MM. Péron et Lesueur, a été publiée par mon père, sous le nom de Y’es- pertilio Timoriensis, avant que les Oreillards eussent été dis- tingués génériquement. On la trouve décrite ou indiquée dans tous les ouvrages zoologiques modernes. 790 O. ne MaUGÉ. P. Maugei. Espèce décrite par M. Desmarest, dans le Nouveau Dic- tionnaire d'histoire naturelle, sous le nom de Y’espertilion de Porto-Ricco, et, dans la Mammalogie de l'Encyclopédie, sous celui de 7’espertilion de Maugé. 80 O. voiLé. P. velatus. 1s. Geofr. Noyez plus loin la description de cette nouvelle espèce, cente ; auriculis oblongis, capite haud duplo longioribus; trago ovato-lanceolato; cawda antibrachium longitudine æquanti, apice acuto. Voici au contraire les caractères du Plecotus velatus, tels queles donne M. Jenyns. P. auritus ou Grand Oreillard : P. vellere fuüsco-griseo , subiùs aliquanto' pal- lidiori; auriculis oblongis, capite plus duplo longioribus ; trago ovato-lanceolato ; cauda elongat@, antibrachium longitudine superanti, apice obtusiusculo. F CLassr 1. Pz. 2. que j'ai déjà indiquée dans les Annales des Sciences natu- relles, mais qui est ici figurée pour la première fois. Quant au f’espertilio megalotis de Rafinesque, qui habite l'Amérique septentrionale, et que M. Lesson, dans son Manuel de Mammalogie, a nommé Plecotus Rafinesquü, c’est une espèce tellement douteuse et si imparfaitement connue qu'il n’est pas même possible d'affirmer qu’elle ap- partienne au genre Oreillard. Il me reste à décrire les espèces que je viens d'indiquer sous les noms d’Oreillard de Péron et d’Oreillard voilé. Je ferai d’abord connaître cette dernière, dont je puis ex- poser les caractères d’une manière plus complète. I. O. vorré. P. velatus. Is. Geoff. (PI. 2). La collection zoologique recueillie au Brésil par M. Au- guste de Saint-Hilaire , si remarquable par le nombre et la valeur scientifique des objets qui la composent, est sur- tout très riche en chauve-souris. Ces singuliers mammifè- res étant nocturnes et se cachant le jour dans des retraites profondes, se présentent rarement au voyageur naturaliste, et ne sont guère pour lui que la récompense et le fruit de patientes et nombreuses recherches. Cependant M.deSaint- Hilaire est parvenu à se procurer une centaine environ de ces animaux. Plusieurs appartiennent aux genres Phyllos- tome, Glossophage, Molosse, Nyctinonie et Vespertilion !, 1 J'ai décrit, dans un travail publié dans le tome fer des Annales des Sciences naturelles (avril 1824, p. 337) et figuré sous le nom de Nyctinomus Brasiliensis, le Nyctinome trouvé au Brésil par M. de Saint-Hilaire ; espéce dout la découverte st, comme je l’ai montré, un fait d’un haut intérêt sous le point de vue de la géo- graphie zoologique. J'ai également fait connaître dans le même recueil (tom. LI, p.440) les Vespertilions rapportés par M. de Saint-Hilaire, et déterminé parmi eux trois espèces dénommées el caractérisées ainsi qu ’il suit : Vespertilio Hilari (espèce dédiée à M. Auguste de Saint-Hilaire). Oreilles pe- tites, triangulaires, presque aussi larges que longues, peu échancrées à leur bord Crassé 1. PL. 2, ét trois d’entre elles au genre Oreillard. C'est d’après l’exa- men de ces dernières, que j'ai déterminé l’espèce à laquelle _ je donne le nom d’Oreillard voilé. " Cette chauve-souris remarquable est de la taille de notre Vespertilion murnf. Son pelage est en dessus brun ou d’un marron foncé, en dessous d’un brun plus ou moins lavé de gris-roussâtre , et qui quelquefois même passe presque en- tièrement au gris-cendré. En général, ies individus dont le pelage est un peu plus éclairci en dessus, sont aussi ceux chez lesquels la région inférieure du corps présente des teintes plus claires : il en est à cet égard de l'Oreillard voilé comme de la Barbastelle, à laquelle il ressemble beaucoup par son pelage. La couleur de l’Oreillard voilé présente, comme on le voit, quelques variétés; mais toujours le poil, noirâtre à l'origine, plus clair vers la pointe, est lustré, moelleux, abondant et assez long , surtout supérieurement. La queue es de la longueur du corps, et enveloppée presque entièrement dans la membrane inter-fémorale, au-delà de laquelle s'aperçoit seulement son extrême pointe. On distingue dans le prolongement caudal sept longues vertèbres, qui probablement sont suivies d’une ou de deux autres plus petites. Les oreilles sont aussi longues et plus larges que chez le extérieur ; corps a peu prés aussi long que le bras et l’avant-bras ; queue seule- ment aussi longue que l’avant-bras ; membrane inter-fémorale nue ; côtés de la face nus. Longueur du corps et de la tête : 2 pouces 5 lignes. Vespertilio polythrix. Oreilles assez petites, plus longues que larges, échancrées a leur bord extérieur ; corps à peu près aussi long que le bras et l’avant-bras, queue seulement aussi longue que l’avant-bras ; membrane inter-fémorale couverte dans sa partie supérieure de poils peu abondants ; face presque entiérement velue. Longueur du corps et de la tête : 2 pouces. Vespertilio levis. Oreilles longues ; corps moins long que le bras et l’avant-bras; queue aussi longue que Le corps ; quelques poils sur la membrane inter-fémorale ; 4 face en partie nue, Longueur du corps et de la tête : s pouce 5 lignes. Grasse À. Pr. 5. Murin ; on yremarque deux replis longitudinaux dont l’un interne va de la base de l’oreille à sa pointe, et borne ainsi un petit espace triangulaire, garni en dessus de poils plus ou moins abondants. Le pli externe est plus considérable, et disposé de telle façon que le bord extérieur paraît lar- sement échancré. Les oreilles présentent, comme chez les autres Oreillards, des stries transversales, mais elles sont surtout remarquables en ce qu’elles sont couchées sur la face comme chez les Nyctinomes et les Molosses, dont cet Oreillard se rapproche à plusieurs égards. Elles se réu- nissent entre elles par la portion la plus inférieure de leur bord interne, et sur une si petite étendue que les poils de la résion inter-auriculaire cachent entièrement leur jonction. Les oreillons sont de forme alongée; chacun d'eux présente :en dehors, et tout-à-fait à.sa base, une petite échancrure demi-circulaire. Le museau ést assez court et.en grande partie nu. Quel- ques poils courts, assez raides , et dirigés en bas, garnis- sent le bord de la buie supérieure. L’Oreillard voilé est Sea grand que tous ses congé- nères. :Ses dimensions sont comme il suit : Longueur totale (non compris la queue). 2 pouces 9 lig. —— dela queue . , . . 2 2 = Ndelavant-pras 06. ae CN UUERr 8 é ee Pides oreles - He e Us 10 Laverie Ni et ne Rec" AirE 6 Cest dans le district de Curityba que M. Auguste de Saint-Hilaire a trouvé les individus qui ont servi de type 1 C’est cette disposition que j'ai cherché à rappeler par le nom d'Oreillard voilé. 2 La lonsueur proportionnelle de l’avant-bras, comme je l'ai déjà remarqué ail. leurs, peut fournir de très bons caractères pour la distinction, en général si difficile, des différentes espèces de chauve-souris: Cependant les auteurs ont, en général , négligé de recueillir ces caractères, tandis qu’ils ont toujours noté avec le Grasse I. PL. ». à la description précédente. L'espèce se trouve aussi dans plusieurs autres parties du Brésil. L’Oreillard voilé ne saurait être confondu avec aucune des espèces que j'ai placées dans la première section, car toutes ont les oreilles près de trois fois aussi longues à pro: portion : il est aussi très facile de le distinguer de la Bar- bastelle, qui, au contraire, a les oreilles beaucoup plus courtes; aussi me bornerai-je à insister sur les caractères qui le distinguent des deux autres espèces de la seconde section, l’Oreillard de Timer et l’Oreillard de Maugé. D'après la description qu’en a donnée M. Desmarest, ce ” dernier est seulement un peu plus grand que la Barbas- telle ; il est par conséquent d’une taille inférieure à celle du Plecotus velatus : en outre, il a les oreilles échancrées ex- térieurement vers la pointe, qui est arrondie, et son pe- lage est d’un brun clair en dessous, caractère que ne pré- «sente pas notre espèce. s plus grand soin, dans la caractéristique des espèces, la longueur de la queue, sans doute parce que cet organe, dont je suis loin d’ailleurs de nier l'importance chez les chauve-souris à membrane inter-fémorale étendue, est l’un des plus extérieurs et des plus apparents chez ces animaux. Les os du bras et de l’avant-bras au contraire, enveloppés chez presque tous de plusieurs couches musculaires dont Ia présence les soustrait à l’observation, ne peuvent être pour l’ordinaire étudiés que sur le sque- lette; mais dans les chauve-souris, où les museles de l’avant-bras sont si grêles et si petits, les os de l’avant-bras deviennent des organes extérieurs et accessibles à l’ob- servalion. Importants d’ailleurs, puisque l'étendue de l’aile dépend en grande par- tie de leur longueur propre , les caractères qu’ils fournissent doivent être mis au nombre de ceux que l’on peut employer avec le plus d’avantage pourla distinction des diverses espèces de chauve-souris entre elles. Les caractères tirés de la longueur de l’avant-bras me paraissent avoir même un avantage marqué sur ceux qu’on em- prunte de la forme et de l’étendue des oreilles, des oreïlons, des feuilles nasaleset de la longueur de la queue. La dessiccation altère en effet considérablement l’éten- due et la forme de ces parties, et souvent, d’après ces derniers caractères, deux in- dividus de la même espéce, l’un frais ou conservé dans l'alcool, l’autre desséché, paraissent appartenir à des espèces différentes. Les os de l’avant-bras et du bras - n'étant susceptibles d'aucun changement de dimension, leur considération ne sau- rait induire en une semblable erreur. - CLasse I. PL. 2. Quant à l’Oreillard de Timor, 1l diffère peu, il est vrai, de lOreillard voilé , par ses couleurs et par la longueur pro- portionnelle de sa queue; mais sa taille, qui ne dépasse pas celle de l’Oreillard vulgaire, ses oreilles plus grandes, ses oreillons courts et arrondis et une grande vertèbre cau- dale de moins, le distinguent au premier aspect. If. O. DE PÉRON. P. Peronti. Is. Geoff. (PI. 2 "à Cette espèce est, de tous ses congénères, celle qui se rap- proche le plus du Plecoitus vulgaris : elle en a la taille, la forme générale et le système de coloration, mais se dis- dingue d’une manière assez nette, outre quelques autres différences, par la longueur de ses oreillons : caractère dont il sera facile de juger par l'inspection de la planche où nous avons fait représenter la tête de l’Oreillard vulgaire et celle de l’Oreillard de Péron. ( V. pl. 3.) | Dans le premier, en effet, l’oreillon est loin d'atteindre à la moitié de la hauteur de l'oreille; c’est à peine même s’il en dépasse le tiers. Dans le second, il est au contraire sensiblement plus long que la moitié *. À ce caractère vient s'ajouter une différence assez mar— quée de coloration; le pelage est en effet généralement plus clair, surtout dans la région inférieure, qui est presque tout-à-fait blanche. Cette différence de coloration résulte de ce que les poils, noirâtres à leur base comme chez tous les Oreillards, sont blanchâtres dans toute leur moitié ex- térieure , et non pas seulement à leur pointe. Il est à ajouter que les poils du dessous et des côtés de la tête sont mème entièrement blancs chez l'Oreillard voilé. Cette espèce nous est connue par l’examen de deux in- dividus parfaitement semblables entre eux, l’un mâle et » Il est à peine besoin de remarquer que ces caractéres ne sont pas loujours visibles sur.les individus altérés par la dessiccation. CLasse Ï, Pr. 2, l'autre femelle. L'un et l’autre ont été rapportés par MM. Péron et Lesueur, lors de leur mémorable voyage autour du monde. Malheureusement cette indication est la seule que nous puissions donner , ignorant si l’Oreillard voilé habite le cap de Bonne-Espérance, l'Asie méridionale, ou l’Australasie. * Quoi qu'il en soit, il résulte du tableau que j'ai donné plus haut des espèces du genre Oreillard, et des détails que je viens d'ajouter à l’égard de l’une d’entre elles, que ce groupe de chauve-souris, comme celui des Vespertilions dont il est si voisin, se trouve répandu dans des contrées extrêmement différentes par leur position géographique comme par leur climat, et, en particulier, qu’il habite tout à la fois les parties chaudes des deux continents. C’est une exception de plus à une loi de géographie zoologique, indiquée par Buffon et admise par plusieurs zoologistes modernes ; loi qui reste cependant et restera toujours une haute et belle généralisation, vraie pour un très grand nom- bre de groupes, et féconde en résultats immédiatement applicables à l'étude de la zoologie aussi bien qu’en consé- quences philosophiques et géologiques d’un haut intérêt. | Js. GEorrrov SainT-HiLarrE. s 15 Mars 1832. * : Æ F LP È A L _ 2 3 » ,: D : L . 2, 100 ar La D > _ ., ae AE jus Fe Et; WE RS ciel pret à role 4. NE sd a” L'i0 Er VEN Fe y | 4 =; -{ ie si e t ont Di one Sr o :} 1 3; &! ï a” r W … LS. à - . u ». L A 1 v. e VOTES Pr CN 3 È er 0 x 7 P (ee * d : « ‘ ’ : - ET 4 - *. | à ps ; : x *e 1 . ‘ a . e à d'A ONE . . 245 = * » dE at Aa ‘ — . % pe à É 7 Re te 4 M Aa *) Hi ve &: 4 PTE sas" pk a] À in À LA en ‘E es pa A: Br 4e, “lé Le DIN La ait daob 0j; 30p, pa 4) alpibEr 88h ST MATIUES 4) sie sn À ; sp à alfa ati ou ‘f sË bug! té 48 HI œ La Pre ET 15 et. 4° À Fa UE FA . cé = Casse E. PL. 4, 5, 6. ÉCUREUIL. Scrurus. Linn. Après toutes les espèces d’écureuils qui ont été décou- vertes récemment par plusieurs naturalistes français, an- glais, allemands et américains, et qui ont augmenté d’un quart environ les richesses que possédait déjà la science, on pouvait croire qu'il ne restait plus guère qu’à complé- ter l’histoire du genre Sciurus par des recherches sur l'organisation, les mœurs et la synonymie des êtres déjà connus, Gependant, tel est le zèle déployé dans l’explora- tion de toutes les parties du monde par les naturalistes voyageurs, et telle est l’inépuisable variété des productions de la nature , que j'ai pu moi-même déterminer, depuis quelques années, jusqu’à six écureuils nouveaux, l’un ap- ‘ partenant à l'Amérique, les cinq autres aux contrées chau- des de l’ancien monde. Je me propose, dans cette notice, d’en exposer comparativement les caractères, en figurant, selon le plan que je me suis proposé, non pas toutes les espèces, mais au moins une espèce de chacune des petites subdivisions que quelques différences de forme permettent d'établir parmi elles. Les autres ne différant en effet que par leur système de coloration et par quelques modifica- tions légères de forme et de proportion, la représentation de toutes les espèces que j'ai à décrire eùt multiplié le nombre des figures, sans aucune utilité pour la science, L Espèce américaine. 10 L'ÉCUREUIL VARIABLE. Sciurus variabilis. Is. Geoff. (PI. 4.) Cette espèce nv’est connue par trois individus envoyés au Muséum d'histoire naturelle par M. Plée, et sur lesquels 5 Ci. I. Pr. 4, 5,6. je ne puis donner aucun renseignement, si ce n’est qu'ils venaient d'Amérique. La mort de cet estimable voyageur a privé la science d’un grand nombre d'observations et de notes intéressantes ; et l'examen des objets déjà connus, dont l'envoi accompagnait celui de notre écureuil, wa pu suppléer aux renseignements qui nous manquent-sur la patrie de celui-ci : car plusieurs de ces objets appartenaient à la Colombie, plusieurs aux Antilles et quelques-uns aux Etats-Unis. | J’ai donné à l’espèce découverte par M. Plée le nom de variabilis, à cause des différences très prononcées de co- loration qu’elle est sujette à présenter ; différences qui, d’ailleurs, comme on va le voir, ne peuvent jeter aucun doute sur leur unité spécifique. Ainsi tous ont la queue longue, couverte de longs poils dirigés en arrière, et dis- tique; les pattes antérieures pourvues, outre les quatre doigts que l’on sait exister dans toutes les espèces , d’un tubercule onguiculé placé au côté interne, et qui est le rudiment du pouce; l'oreille assez courte, arrondie en avant et en dessus, terminée par un bord droit en arrière, et entièrement couverte de poils ras; enfin le pelage entière- ment composé, si ce n’est à la queue, de poils grossiers, assez courts et très couchés. Quant aux couleurs du pelage, le dessous du col, de la poitrine et du ventre, et la portion supérieure de la face interne des membres, sont d’un blanc pur qui tranche avee la couleur desflancs et de ia face externe des membres tou- jours colorés d’un roux très vif; les pattes sont également de cette dernière couleur. Les parties antérieures et laté— rales de la face et les oreilles sont quelquefois aussi d’un roux vif; chezd’autres sujets elles sont d’un fauve roussâtre. Le dessus de la tête et du corps est couvert de poils annelés de noir et de roux : mais tantôt l'extrême pointe est seule rousse, et le noir domine; tantôt le contraire a lieu; et Cd, Paul, 28, 66. suivant que l’une ou l’autre de ces dispositions a lieu, le pelage est en dessus d’un noir tiqueté de roux ou d’un roux tiqueté de noir. La même remarque est applicable aux longs poils de la queue toujours, noirs à leur origine et roux à leur extrémité. Mais il résulte de la disposition distique de la queue qu’elle est toujours beaucoup plus noiré à la face postérieure qu’à l’antérieure. | Les ongles sont de couleur cornée. Les moustaches sont presque toutes noires. Enfin les dents antérieures sont en ‘avant de couleur orangée. Cette espèce, assez voisine, comme on le voit, par l’en- semble de ses caractères, de notre Ecureuil ordinaire et de l'Ecureuil de la Caroline, en diffère également assez peu «par ses dimensions : elle a en effet 9 pouces et demi de l'extrémité du museau à l’origine de la queue, et celle-ci a plus de dix pouces de long. IL. Espèces appartenant à l'Inde ou à l'archipel indien. 20 L'ÉCUREUIL À VENTRE DORÉ. Sciurus auriventer. | Is. Géoff. (PL 5) Cette espèce, l'une des plus remarquables du genre par ‘sa grande taille et par son système de coloration, a été découverte dans l’île de Java par M. Diard, que l’adminis- tration du Muséum d’histoire naturelle avait chargé avec M. Duvaucel de Y exploration de plusieurs parties de l'Inde et de larchipel indien. Par la plupart de ses caractères, le Sciurus auriventer se rapproche du Soiurus maximus. 11 en a par exemple la * Cette espèce et les suivantes ont déjà été indiquées dans le travail zoologique que j'ai publié dans le Voyage de M. Bélanger ; mais l'Ecureuil que j'ai nommé Sciurus pygerythrus avait seul été figuré. CL E Pr h,:5,6. taille, sa longueur totale étant de onze pouces , non com pris la queue, qui à elle seule a plus d’un pied et demi. Ses couleurs ont aussi une distribution assez analogue à celle que présente le Sciurus maximus , mais sont d’ailleurs assez différentes pour que l’on ne puisse confondre les deux espèces. Le dessus du corps est couvert de poils bruns à leur base, fauves dans leur portion moyenne, blancs à leur extrême pointe; d’où résulte une teinte générale d’un fauve tiqueté de blanc. La tête est d’un fauve légèrement brunâtre , en exceptant les côtés du nez qui sont blancs. Les moustaches sont noires. Les oreilles, courtes, et re- présentant à peu près un demi-cercle, sont brunes. Le dessous du corps, les flancs et les membres, principale- ment à leurs faces interne et postérieure, sont d’un beau roux doré. Les membres postérieurs sont remarquables en outre par une bande blanchâtre irrégulière qui couvre une partie de la cuisse. La queue, terminée par de très longs poils, est brune dans sa portion médiane, fauve sur les parties latérales. Les poils de la face inférieure de la queue présentent une disposition remarquable : ceux qui naissent sur la ligne médiane ou près de la ligne mé- diane sont très courts, très couchés; ceux qui naissent latéralement sont, au contraire, longs, et s’écartent de l'axe de la queue en se portant de devant en arrière et de dedans en dehors. b | Il est à ajouter que, chez l’Écureuil à ventre doré, comme chez plusieurs de ses congénères, et notamment dans les espèces suivantes, les dents antérieures sont jaunes en avant, et que le pouce se trouve représenté aux pattes de devant par un tubercule obtus et peu saillant, recouvert presque entièrement par un ongle très élargi. CL. I. PL. 4, 5, 6. ? à 3° L'ÉCUREUIL A CROUPION ROUX. Sciurus pygery- thrus. Is. Geoff. Je me borne à une simple mention de cette espèce, dé- . couverte dans les forêts de Syriam,au Pésou, par M. Bélan- ger, et que J'ai fait connaître avec détail et figuré dans la partie zoologique du voyage de ce savant botaniste. Il me suffira de rappeler en peu de mots les caractères spécifiques du Seturus pygerythrus , caractères qui peuvent être expri- més comme il suit : Pelage brun, tiqueté de fauve en dessus et à la face externe des membres, d’un roux vif en dessous, à la base de la queue, à la face externe des membres et autour de l'anus ; queue présentant une série d’anneaux fauves et noirs , très peu distincts. 4° L'ÉCUREUIL À MAINS JAUNES. Sciurus flavimanus. Is. Geoff. fine Cette espèce est très voisine de V'Écureuil que M. Fré- déric Cuvier a décrit sôus le nom de S'oiurus bivittatus, et qui habite les îles de Java et de Sumatra. Elle est en effet, comme ce dernier, d’un brun tiqueté de roussâtre en dessus et à la face externe des membres postérieurs et des bras, d’un beau roux märron à la face inférieure du corps et à la région externe des membres; enfin la queue présente, comme chez le Sciurus bivittatus , une foule d’an- neaux peu distincts. Mais les caractères suivants sont propres au Scrurus flavimanus. La face dorsale du pied, celle de la main, le$ régions externe et antérieure de l’avant-bras et le dessus du mu- seau sont fauves. De plus, la queue, au lieu d’être rousse à son extrémité, comme chez le Sciurus bivitiatus, est an- CLAT. Patfé 1586. nelée dans toute sa longueur; c’est un anneau fauve qui ‘la termine. Enfin il n’existe sur les flancs aucune trace de la raie blanche et de la raie noire qui caractérisent le Sczu- rus bivittatus , et qui même lui ont valu ce nom. A de à mains jaunes a sept pouces du bout du museau à l'anus, et sa queue a aussi environ sept pouces. Je regrette de ne pouvoir indiquer avec exactitude la patrie de l'espèce que je viens de décrire. En effet, les ren- seignements très incomplets que je possède sur elle me permettent seulement d’ajouter qu’elle vit, non pas à Java et à Sumatra, comme le Sciurus bivittatus, mais à l'ile de Ceylan ou à la Cochinchine; et je ne puis dire non plus si la découverte en est due à M. Leschenault de la Tour ou à M. Diard, une fâcheuse confusion ayant été faite entre les étiquettes de quelques objets dus aux re- cherches de ces deux voyageurs. 5° L'ÉCUREUIL A VENTRE Gkis. Sciurus griseiventer. Is. Geoff. Cette espèce est assez voisine par ses couleurs soit du -Seiurus flavimanus , soit surtout du S'rurus bivittatus,etha- ‘bite comme celle-ci l’île de Java : mais elle se distingue ‘au premier aspect de l’un et de l’autre , et je puis même ajouter de tous les Écureuils , par la belle couleur grise de son ventre et de sa poitrine. Le pelage est en dessus et à la face externe des mem- bres d’un brun tiqueté de fauve; la face, les côtés de la tête , le devant de l’épaule, la gorge sont d’un roux fauve, quelquefois d'un roux foncé; la queue présente une suite d’anneäux noirs et fauves très peu distincts, et est noire à son extrémité. Le ventre , la poitrine et la face interne des membres sont d’un gris foncé. Enfin, et ces derniers carac- tères achèvent de caractériser l’espèce de la manièrela plus CL, I. Pr. 4, 5,6. précise, le gris du ventre se trouve séparé du brun-rous- sätre du dos par deux bandes, l’une noire, assez large et très distincte, l’autre rousse ou fauve, quelquefois peu distincte , qui se prolongent sur toute l'étendue des flancs depuis les membres antérieurs jusqu’aux postérieurs. Ces deux lignes sont accolées l’une à Fautre, la bande rousse ou fauve étant placée au-dessus de la noire. La taille etles proportions de l’Ecureuil à ventre gris ne diffèrent pas de celles de l'Ecureuil à mains jaunes. Cest à M. Diard qu'est due la découverte du Sciurus griseiventer. Un grand nombre d'individus ont été envoyés par lui de Java à diverses époques, et j'en ai vu depuis plusieurs dans des collections formées dans la même île par d’autres voyageurs. J’ignore encore si l’espèce se trouve aussi répandue à Sumatra. s Go L'ÉCUREUIL À QUEUE DE CHEVAL. Sciurus hippu- * rus. Is-Geoff. (PI. 6.) C’est encore aux recherches faites dans l’île de Java par M. Diard qu'est due cette espèce, que la couleur et la disposition remarquable de sa queue distinguent, au pre- mier aspect, de tous les autres Ecureuils de l'archipel indien. De même que les Sciurus bivittatus et flavimanus , l'Écu- reuil à queue de cheval a le ventre et la région interne des membres d’un beau roux marron; mais le dessus du corps est d’un roux tiqueté de noir, et la face externe des membres, ainsi que les côtés du col et le dessus de la tête, d'un gris foncé,tiqueté de blanc. Ces caractères suffiraient seuls pour distinguer nettement l'espèce; mais le plus remarquable de tous consiste dans la queue irrégulièrement distique , comme dans toutes les espèces précédentes, mais entière- ment couverte de longs poils noirs très couchés et comp:- CL. I. PL. 4,5, 6. rables à celle d’un cheval; d’où le nom de Sciurus hippu- rus que j'ai adopté pour cette espèce. Au reste, je ne puis mieux faire que de renvoyer, pour l'Écureuil à queue de cheval, x la troisième des planches jointes à cette notice ( planche n° 6), la figure ayant été exécutée avec soin, et l’animal se trouvant représenté dans une attitude qui permet d’apercevoir à la fois tous ses ca- ractères spécifiques. | Is. GEorrroy Saint-HiLAIRE. Crassu I. PE, > HURLEUR. Stentor. Geoff.-St.-Hil. De tous les genres qui composent la grande famille des singes , il n’en est aucun qui se trouve à la fois plus natu- rel et circonserit dans dés limites plus faciles à tracer ; aussi les conditions génériques des hurleurs, celles qui compo- sent ce qu'on a nommé la caractéristique du ‘genre, sont- elles généralement connues, et il est absolument inutile de nous arrêter ici sur elles. Au contraire, l'appréciation des rapports qui lient les Hurleurs à plusieurs genres voisins, ne me paraît pas avoir été faite avec toute l’exactitude né- cessaire, et a surtout été entièrement népgligée sous le point de vue qui intéresse le plus la zoologie générale. D'un autre côté, et précisément à cause de l'intimité des rapports qui unissent entre elles toutes les espèces du genre stentor, ces espèces ne sontencore ni distinctes, ni bien connues; et l’on ne trouve véritablement dans les meil- leurs ouvrages zoologiques que leur simple description, et point du tout leur détermination. | L'histoire du genre Hurleur est donc encore doublement incomplète, et il ne sera pas inutile, avant de passer à la description de l’espèce nouvelle qui fait le sujet spécial de cette notice, de présenter quelques remarques, soit sur les rapports généraux du genre Hurleur, soit sur les nombreu-. ses espèces que plusieurs zoologistes français et allemands ont indiquées dans ces dernières années. . L Rapporis naturels des Hurleurs, et considérations générales 4 sur les principaux genres de Singes. Depuis que le grand genre simia de Linné a été élevé au rang d’une famille, et par suite subdivisé en groupes secondaires , tous les zoologistes ont été unanimes sur la ; 8 Gr: Pass. nécessité de distinguer génériquement les Hurleurs de tous les autres singes, mais non sur le rang qu’il convient de leur assigner. Dans le travail qui a servi de point de dé- part à toutes les autres recherches entreprises depuis sur la “classification des singes, c’est-à-dire dans un mémoire commun à M. Cuvier et à mon père, qui parut en 1795 dans le Magasin encyciopédique *, les Hurleurs forment sous le nonrde Cebus (nom appartenant aujourd’hui à un autre groupe) le septième et dernier genre de la famille, et se trouvent séparés, par la presque totalité des singes de l'ancien monde, des autres singes américains, composant tous ensemble un seul genre sous le nom de Sapajou, Cal- lithrix 2. Les auteurs les plus modernes s’accordent au con- traire à placer les Hurleurs à côté des genres aujourd’hui connus de tout le monde sous le nom d’Atèles et de La- gothriches, avec lesquels mon père les a réunis en un groupe particulier, se distinguant par une queue fortement 1 Ce mémoire intitulé Histoire naturelle des Orangs-Outangs ; var E. Geoffroy et G. Cuvier, est aujourd’hui peu connu , et la plupart des auteurs modernes ont même négligé de le citer. Ilse compose de deux parties, l’une comprenant des con- sidérations générales sur les singes, encore aujourd'hui pleines d’intérét, et l'on pourrait dire même neuves pour la science, quelques-unes des idées qui sont dé- posées dans ce travail peu connu n’ayant depuis été reprises dans aucun ouvrage. La seconde partie du travail est un essai de classification , qui aujourd'hui peut être considéré comme assez imparfait, mais où se trouvent déja indiquées les prin- cipales divisions que l’on a depuis universellement admises. Une circonstance assez singuliére est que tous les noms de genres proposés dans ce travail ont élé con» servés dans la science, mais transportés à des groupes différents de ceux auxquels MM. Cuvier et Geoffroyles avaient appliqués. 11 suit de là que si l’on voulait, en se conformant rigoureusement à un principe justement admis dans la science, adopter constamment les noms les plus anciennement proposés, presque aucun des genres de Singes ne conserverait le nom qu'il porte aujourd hui: mais ce principe lui-même doit céder devant cette autre régle, trop souvent négligée en histoire na- turelle, que l'usage est l'arbitre souverain en fait de nomenclature. 2 Cet arrangement peu naturel était la conséquence de l’attention trop exclusive que les deux auteurs donnaient à la considération de l'angle facial. ) Cr He Pris préhensile et en partie nue. Spix ! a même créé un mot nouveau, celui de Gymnuri, pour donner l'expression abrégée de ces caractères, connus de tous les zoologistes et admis par tous. Les rapportsqu'offrent les Hurleurs’ avéc les autres Singes à queue prenante sont donc aujourd'hui hors de toute contestation, et je ne les rappellerais même pas ici si je n'avais à ajouter à leur sujet quelques remarques. Il ne suffit pas, en effet, de constater des rapports ; il faut aussi chercher à les apprécier, et c’est ce que j'ai cherché à faire, guidé par quelques considérations déduites de Pobserva= tions des singes de l’ancien continent. En comparant entre eux les principaux genres de ce ‘der- nier groupe, et notamment les Semnopithèques, les Gue- nons , les Macaques , les Cynocéphales, j'avais remarqué ? que ces genres forment une série très naturelle et graduée d’une manière très remarquable, chacun d’eux se trou- vant intermédiaire entre celui qui le précède et celui qui le suit, et différant du premier par un développement plus marqué, du second par un développement plus faible des organes qui varient le plus par les progrès de l’âge , et no- tamment de la face. Or, tout le monde sait que chez les animaux, comme chez l’homme, on trouve Le cerveau d’au- tant plus volumineux proportionnellement, et la face d’au- tant plus courte que l'individu que l’on observe est moins avancé dans la série de ses développements. En se rappe- lant ce fait physiologique, connu depuis les premières comparaisons faites entre le fœtus, le jeune sujet et l’a- dulte, et qui a surtout fixé l'attention depuis les célèbres travaux de Camper sur la ligne faciale, en cherchant à lap- précier et à l'appliquer, on conçoit très bien qu’un animal * Dans son ouvrage sur les Singes du Brésil. 2 J'ai déjà indiqué ces rapports dans la partie mammalogique du Voyage aux Indes orientales de M. Belanger, première livraison, GE PL. différant principalement d’un autre à l’état adulte par um museau un peu plus alongée, et par conséquent par un an- gle facial un peu plus aigu, doit nécessairement, avant d’a- voir atteint le terme de ses développements, présenter soit dans son enfance, soit au moins dans son âge fœtal, le de- gré d’alongement du museau et l’ouverture d'angle facial qui caractérisent le second dans l’état adulte. C’est en effet , espèce non encore décrite. Depuis, la comparaison de leurs crânes avec ceux de leurs congénères a pleinement confirmé ce résultat de mes premières observations. J’ai constaté en effet l’existence de plusieurs différences ostéologiques dont les plus remarquables sont les suivantes. La partie antérieure de la tête a moins de largeur que chez le stentor seniculus, et se détache ainsi davantage de la partie moyenne. Par suite de cette modification , le palais devient plus étroit; mais en revanche il s'étend davantage en arrière, d’où il suit que les arrière -narines sont plus couvertes, et que leurs orifices sont placés dans un plan presque vertical, au lieu de l'être dans un plan très obli- que. Les rangées des dents, plus étendues en longueur que dans les autres espèces, sont parallèles entre elles, principalement à la mâchoire inférieure. La symphyse de cette mâchoire est aussi remarquable par sa direction très oblique en arrière, et son bord inférieur est tellement si- nueux,qu'il ne peut soutenir la tête sur un plan horizontal, tandis que chez le stentor seniculus la mâchoire inférieure, en posant sur sa symphyse et son bord inférieur, fournit à la tête une base de sustentation très solide. Enfin, je puis ajouter que chez le stentor chrysurus les apophyses zygoma- tiques sont plus larges que chez aucun autre hurleur. IT, Patrie et habitudes. Je n'ai malheureusement presque aucuns détails sur les mœurs de cette espèce, et j’ai même long-temps ignoré quelle partie du continent américain est habitée par elle. Les individus qui ont servi de type à ma description font partie des riches collections faites dans le continent de l’'A- mérique et aux Antilles par M. Plée, et il paraît que ce savant et laborieux naturaliste avait recueilli sur tous les objets dont il devait la possession à ses recherches, des CH ENS. renseignements qui en eussent doublé la valeur scienti- fique : mais une mort prématurée est venue surprendre ce voyageur, comme tant d’autres de ses honorables prédé- cesseurs, au milieu de ses utiles travaux , et nous avons le regret, pour la plupart des animaux envoyés par lui, di- gnorer même à quelle région de l'Amérique ils appar- tiennent. É Tel est en particulier le cas de notre nouveau Hurleur. Une note attachée à un individu nous apprenait seulement que l’espèce est connue dans sa patrie sous le nom d’Ara- guato ; nom que l’on donne aussi à d’autres Hurleurs et même à des Singes de genres différents, mais portant éga- lement une barbe. J'ignorerais donc jusqu’à la patrie du Hurleur à queue dorée si M. le docteur Roulin, qui a fait en Amérique un séjour de plusieurs années, n’eût reconnu ce singe pour une espèce colombienne, et ne m’eüt donné sur lui les renseignements suivants. Le Hurleur à queue dorée est surtout commun dans la vallée de la Madeleine, où il porte en effet, comme l’indi- que la note de M. Plée, le nom d’Araguato. Comme pres- que tous les autres Singes, il vit en troupes. M. Roulin, qui a eu occasion de l’observer plusieurs fois, a remarqué que lorsqu'une troupe doit passer d’un arbre à l’autre, tous les individus qui la composent agissent d’une manière toute semblable, sautent successivement aux mêmes points, et posent leurs pieds aux mêmes places, comme si chacun d’eux était obligé d’imiter celui qui le précède. Isid. GEorrroÿ Sarnt-HiLarRE. Crasse 1. Pr. 8. GENETTE. GENETTA. Cuv. L’analogie qui existe entre les Viverra et les Felis de Linné n’a échappé à aucun des zoologistes qui ont traité de la classification ou des rapports naturels des carnas- siers. Cette analogie, facile à démontrer par des considé- rations déduites de l’ensemble de l’organisation, se mani- feste même jusque par une conformité très marquée dü système de coloration que présentent Îa plupart des es- pèces de l’un et de l’autre de ces groupes. Ainsi les Ge- nettes, pour me borner au sous-genre dont j'ai spéciale- ment à m'occuper dans cet article, sont remarquables , au premier aspect, par un grand nombre de taches foncées répandues sur un fond clair ; et c’est ce que l’on voit aussi chez les Felis, soit constamment et pendant toute la durée de la vie, comme chez le tigre, la panthère, l’ocelot et tant d’autres; soit seulement dans le premier âge, comme chez le lion et le couguar. Æ On pourrait objecter, il est vrai, que les taches de la plupart des Ghats et celles des Genettes présentent de grandes différences. Les premières sont en effet des taches annulaires, ou, selon la dénomination assez impropre qu’on leur applique ordinairement, des taches en rose ; les secondes, des taches pleines. Mais il n’y a rien de bien général à cet égard ; car un grand nombre de chats, par exemple le guépard , beaucoup de petites espèces, et, je puis ajouter , le tigre lui-même, ont des taches pleines, D'un autre côté, me voici aujourd'hui en mesure de mon- trer qu’il peut exister des taches annulaires dans le genre Genette ; et tel est en effet le caractère de l'espèce très re- marquable que je vais décrire, et à laquelle je donne, pour cette raison même, le nom de Genetta où Wiverra pardina. 10 Gui. FPrers. G. PANTHÉRINE. G. pardina. Is. Geoff. J'ai eu l'avantage de pouvoir observer vivante cette es- pèce très remarquable, qui habite, d’après les renseigne- ments que j'ai pu recueillir sur elle, l'intérieur du Sénégal; elle appartient donc, comme tous ses congénères et même comme tous les animaux des genres voisins, à l’ancien continent. | Sa taille, ses formes, ses proportions sont à peu près celles de notre Genette. Voici les dimensions de l'individu que j'ai observé, et qui-était une femelle : Longueur totale du corps. 2 CLR: LM piediGiponees — dela queue Let UC Ge tt 2 I Hauteur du train de devant (prise entre les épaules). . sy D ae bebe 0) 6 Hanienrdu tram) de derriere. PM ts, 7E La Genette panthérine ressemble également à la plu- part de ses congénères par le fond de son pelage, qui est d'un gris légèrement lavé de fauve ; les poils, d’un blanc grisâtre sur presque toute leur longueur , ont, en effet, un ‘anneau roux près de leur pointe, qui est noirâtre. Mais elle se distingue, au premier aspect, de tous ses congénères par les taches annulaires, et non pleines, qu’elle présente sur son dos, ses lombes et sa croupe. Chacune de ces ta- ches semble résulter de la juxtà-position de plusieurs ta- ches noires, presque toujours intimement confondues à leur extrémité, et disposées de manière à former par leur ensemble un anneau, non pas circulaire, mais oblong ou même irrégulièrement quadrangulaire. L'espace circon- scrit par cet anneau, presque partout de forme très irré- gulière, est toujours d’un roux tiqueté de noir, par consé- quent d’une couleur différente de celle du fond du pelage. Hi PE:.S. Cette différence résulte de ce que la zone rousse et la zone noire qui terminent les poils compris dans les taches an- _ nulaires, sont assez étendues, l’origine de ces poils étant d’ailleurs d’un gris noirâtre. - J'ai maintenant à indiquer la disposition des taches dont je viens d'indiquer la forme et la couleur, et des taches pleines et lignes noires qui existent aussi sur diverses par- ties du corps et sur les membres. Il existe sur chaque côté du corps quatre séries longitudinales de taches, les deux supérieures composées de véritables taches annulaires ; les deux inférieures, de taches presque entièrement noires, mais où l’on remarque encore quelques poils roux irrégu- lièrement épars : ce ne sont donc point encore des taches absolument pleines. Au contraire, de telles taches se re- marquent sur les membres et sous le ventre. Celles des cuisses sont très grandes ; celles des épaules, plus petites ; celles du ventre et des pattes antérieures, moindres encore : plusieurs de ces dernières ne sont même guère plus que des points noirs. Îl est à ajouter que plusieurs des taches de l'épaule sont liées entre elles , en sorte qu’il résulte de leur ensemble une grande tache très irrégulière, de forme alongée, dirigée de bas en haut, et se continuant supérieu- rement d’une manière plus ou moins distincte jusque près de l’oreille. Enfin, une bande longitudinale noire, assez large en arrière , et composée de poils un peu plus longs que ceux du reste du corps, occupe la ligne médiane du dos, et va en s’atténuant toujours depuis l’origine de la queue jusqu’à la partie antérieure de la poitrine. Quant à la queue, elle présente une série de six ou sept anneaux blancs tous très petits, et de six ou sept anneaux noirs, dont les postérieurs surtout sont extrêmement étendus. La tête est généralement d’un fauve roussâtre, qui passe au brun roussâtre sur le museau. On remarque, au con-_ Cnil Lu pe. traire , au-dessus et au-dessous de l'œil, des taches blan- châtres, et cette dernière couleur se retrouve sur la lèvre supérieure , sur l'inférieure, à la gorge et sous le col. Les moustaches sont noires à leur origine, blanches dans le reste de leur longueur. Les oreilles sont grises. Enfin, je dois dire, pour compléter cette description, que les doigts et la face interne des pattes sont noirâtres, le talon étant même tout-à-fait noir, Telle est la Genette panthérine , espèce dont la colora- tion est, comme on le voit, aussi difficile à décrire que re- marquable. Heureusement il suffira, pour en exprimer les caractères essentiels, de mentionner l’existence de taches annulaires rangées en séries sur les flancs, et de taches pleines sur les membres. Je ne puis malheureusement ajouter à la description que je viens de donner dela Genette panthérine, aucuns détails sur ses mœurs dans l’état de nature. Mais je dirai qu'à l’époque où je vis pour la première fois l'individu type de l'espèce, il était d’une douceur telle qu’on le laissait habi- tuellement libre. Une personne même qui ne lui était nullement connue pouvait impunément le toucher, le sou- lever, le prendre dans ses bras : seulement il cherchait aussitôt à s’en échapper, pour venir se percher sur l’épaule. Il était, en un mot, aussi complètement apprivoisé que peut l’être un chat domestique. Au contraire, donnée au Muséum par lespersonnes qui l'avaient amenée du Sénégal, cette Genette fut à peine privée de sa liberté, que son na- turel devint aussi féroce qu’il avait été doux : elle cher- chait à mordre dès qu’on s’approchait d’elle, et ne se lais- sait pas même toucher par ses gardiens. Toutefois elle ne cessa jamais de reconnaitre les personnes qui l’avaient élevée, et de leur témoigner une affection que nul autre ne partageait avec elles. Ïs. Grorrrov-SarNT-HiLAIRE. 3 août 1832. ee TT TS Te, UE Crasse I. Pr. 9 et ro. LIÈVRE. Lerus. Linn. JL. Remarques sur les principaux caractères des espèces du genre Lièvre, considérés dans leurs rapports avec les cir- constances locales. Le genre Lièvre, dès long-temps établi par Linné, et déjà indiqué avant ce grand législateur de l’histoire naturelle par tous les zoologistes, est à la fois l’un des grou- pes les plus naturels : que nous puissions citer, et l’un de ceux qui se trouvent le plus nettement circonscrits par l’ensemble de leurs caractères. IL se distingue à la fois par des formes et des proportions communes à toutes les espèces, et qu'aucun autre groupe ne présente à l’obser- vation; par des modifications remarquables et multipliées de l’organisation intérieure; et surtout par un système dentaire tellement spécial, que ses conditions forment une grave exception aux caractères les plus généraux des Rongeurs. Mais autant la distinction d’une espèce du genre Lepus est facile à établir à l’égard d’animaux ap- partenant à d’autres genres, autant elle offre de difi- cultés à l'égard des espèces congénères, unies toutes en- tre elles par les liens les plus intimes. Cette conformité générale d’organisation interne et ex- terne de tous les Lièvres est d’autant plus digne d’atten- tion, que ce genre, composé d’un très grand nombre d'espèces, se trouve répandu sur presque toute la surface du globe, depuis les régions polaires , le Groënland , par exemple, jusque sous l'équateur. C’est par conséquent ‘ Il en est ainsi du moins depuis que la section des Lepores ecaudati, distinguée d’abord par Pallas, auquel nous en devons une si parfaite histoire, a été élevée par M. Cuvier au rang d’un genre particulier sous le nom de Lagomrys. 17 Cr. Pr. 9 et 10. l’un des exemples les plus propres à démontrer cette teri- dance à la conservation des conditions du type originel, ou , si l’on veut, à la persistance du type spécifique, qui lutte si énergiquement contre l’influence modificatrice des circonstances locales (r) : tendance qui peut seule ex- pliquer comment les genres cosmopolites , malgré l’action continue d’une foule de causes de changements, conser- vent cependant l’unité générique, et comment d'énormes différences de climat et de circonstances locales peuvent n’avoir d’autre effet qu’une très légère altération du type commun , en d'autres termes , que la production dans le genre d’un certain nombre d’espèces distinctes seulement par des caractères sans importance. -_ Tel est en effet précisément le cas du senre Lièvre, dont les espèces ne se distinguent guère que par des modifica— tions légères, rentrant dans l’un des quatre ordres sui- vants de considérations : 1° Taille. Elle n'offre, depuis la plus grande jusqu’à la plus petite espèce, que des variations peu étendues. Les plus petites espèces, en même temps que leur taille les rapproche des Lagomys, prennent aussi quelque chose de la physionomie de ces derniers par leur tête un peu plus arrondie, par leurs membres postérieurs moins déve- loppés, et surtout par leurs oreilles plus, courtes. ENS ME es Proportions des, membres et des oreilles, C'est d'après. les différences que les Lièvre es présentent entre eux, sous ce double point de vue, qu ’ils ont été distin- gués par les auteurs en Lièvres proprement dits et Lapins. Cette distinction n’a absolument aucune importance. Je signalerai au contraire comme très curieux et digne de fixer l’attention des zoologistes, ce fait général, que tous les * Voyez sur cette question importante, que je ne puis qu'indiquer ici en peu de mots, mon Histoire générale et particulière des LEE dé l'organisation, t. 1, \ pP: 243 et suivantes. Gel Pr 9.et 19: Lièvres d'Afrique, principalement ceux qui vivent sur les lisières des déserts, se font remarquer par l’excessive lon- gueur de leurs oreilles. Considéré en lui-même, ce rapport: peut ne paraître que d’un faible intérêt; mais il en sera tout autrement si l’on ajoute que, bien loin de se rapporter à une circonstance isolée de Fhistoire d’un genre, cette remarque peut être étendue à plusieurs autres mammi- fères vivant aussi dans. les déserts de l'Afrique ou sur leurs lisières, mais appartenant à des familles très diffé- rentes : par exemple, au genre Canis. Il y a plus: elle se- rait applicable à l’espèce humaine elle-même, d’après de précieux renseignements que je dois à la bienveillance de. l'un de nos. plus honorables consuls généraux en Afrique. Sans entrer ici dans le développement -des consé- quences physiologiques qui se déduisent pour ainsi dire d’elles-mêmes de cette concordance très générale entre le développement de l’organe auditif et l'habitation dans les déserts. ou sur les limites des déserts, je crois pouvoir du moins faire observer, sans sortir des limites du sujet. spécial de cet article, qu’elle serait une preuve des plus remarquables de cette influence des circonstances lo- cales sur l’organisation, qui est encore si fortement con- testée par plusieurs zoologistes éminents : influence qui se révèle ici, on peut dire avec évidence, par des effets ana- logues produits sur des êtres très différents, mais placés. depuis un grand nombre de siècles dans des circonstances locales analogues, et soumis par conséquent à l’action lente, mais continue , des mêmes causes. 4° Nature et couleurs du pelage. Des influences de même ordre que celles que je viens de signaler, inais trop con- nues pour que j'insiste sur elles, se montrent encore ici, les espèces des régions froides ayant, ainsi que dans tous les #enres cosmopolites, les poils beaucoup plus longs, plus abondants, plus fins et plus moelleux que les espèces Ci. Ï. PL. get 16. des contrées chaudes, et quelques-unes d’entre elles de venant même blanches en hiver ou conservant leur couleur blanche toute l’année. Toutes les espèces des climats tem- pérés ont, au contraire, des couleurs très peu différentes de celles du lièvre et du lapin ordinaires ; et il en est encore de même de toutes celles des pays chauds, en exceptant toutefois les lèvres des grands déserts de l'Afrique ‘. Ces derniers, comme l’indique le nom de Zepus isabellinus que porte une espèce récemment découverte par M. Rüp- pel et par d’autres savants voyageurs, sont fauves, et semblent revêtir la couleur des sables sur lesquels ils vivent : remarque qui peut, comme celle que j'ai faite plus haut sur lexcessif développement des organes au— ditifs chez les Liëvres du désert, être étendue à un grand nombre de mammifères appartenant à d’autres genres, mais vivant dans les mêmes lieux, tels que plusieurs es- pèces des genres Gerboise, Gerbille, Chat, Chien, etc., et même, ce qui est plus remarquable encore, à plu- sieurs oiseaux; par exemple, à quelques espèces des genres Alouette, Momeau, etc. Voilà donc une double influence exercée par l’ha- bitation dans le désert sur lorganisation d'êtres fort différents, et qui, signalée à notre observation par l’é- tude d’un genre de mammifères, se trouve confirmée par l'examen d’un grand nombre d’autres, et peut être pres- que généralisée. C’est là un de ces cas si rares dans l’his- toire des êtres vivants, où il nous est possible de remonter par une voie directe et assurée de l’observation des effets à la connaissance des causes, et d’apercevoir avec quelque 1 Je n'indique ici aucune exception pour le lapin de couleur noire, dont MM. Garnot et Lesson ont fait avec doute une espèce sous le nom de lepus ma- gellanicus, et qui n’est très probablement , ainsi que l'ont soupçonné ces savants voyageurs, qu'ua individu issu de lapins domestiques transportès aux Malouines par les anciens navigateurs. Ce serait donc une simple variété mélanienne, et non ne espèce distincte. | Cash di ct 19 + netteté les relations qui existent entre l’orgauisation des êtres vivants et l'influence des agents extérieurs. IL. Description de trois espèces du genre Lièvre. Les trois espèces de Lièvres dont la description va suivre appartiennent à l’ancien Continent, savoir : la première et la dernière à l'Afrique australe, la seconde à l’Inde. va voir que, maloré les rapports très intimes qui les unissent à la plupart de leurs congénères, elles offrent des caractères bien tranchés, et que deux d’entre elles se distinguent même par des circonstances de coloration qui permettent de les reconnaître entre toutes les autres dès le premier coup d’œil. 1° L. A QUEUE ÉPAISSE: L. crassicaudatus. Is. Geoff. Planche 09. Cette espèce, ayant les oreilles seulement aussi longues que la tête et arrondies à leur extrémité, peut être consi— dérée comme intermédiaire entre les Lièvres proprement dits et les Lapins, entre lesquels elle se place également par sa taille un peu plus considérable que celle de notre lapin ordinaire, mais moindre que celle de notre lièvre. Les parties supérieures du corps et les flancs n’offrent aucune modification spéciale ; elles sont couvertes de deux sortes de poils, les uns laineux, cendrés sur la plus grande partie de leur longueur, et roussâtres à leur extrémité, très moelleux, assez courts et cachés sous les poils soyeux ; ceux-ci annelés de noir et de fauve, en sorte que la cou- leur générale est un gris fauve tiqueté de noir. Le ventre et la poitrine sont d’un blanc roussâtre, le dessous du cou \ Tf - Cr: I. Pr. get 10: et la partie la plus inférieure des flancs sont d’un gris- fauve clair, qui fait le passage du blanc-roussâtre du ventre au gris fauve foncé des parties supérieures. Enfin, le dessus du cou est d’un-fauve brunâtre. La tête est supérieurement d’un roux tiqueté de noir, latéralement d’un gris cendré, et inférieurement d’un blanc assez pur. Les oreilles, blanchâtres sur leurs bords, sont partout ailleurs nues ou recouvertes de petits poils d’un cendré noirâtre. Les membres sont d’un roux foncé très vif; il faut seulement excepter la portion palmaire ou plantaire des quatre pieds, qui est couverte de poils frisés d’un fauve sale. Enfin, la queue, de mème longueur qu’à l'ordinaire , mais de forme arrondie, est entièrement couverte de longs poils frisés, très doux, et dont la couleur varie, suivant les’ individus, du roux brunâtre au brun foncé. Cette espèce remarquable n’a donc rien de la disposition toute spéciale que présente ordinairement la queue chez les lièvres, et offre dans cet organe un caractère des plus tranchés et des plus faciles à saisir. Le lièvre à grosse queue habite l’Afrique australe, prig- cipalement les environs de Port-Natal, où il vit dans les lieux montueux et rocailleux. Les individus qui ont servi de type à ma description faisaient partie des belles collections zoologiqués recueillies au cap de Bonne-Es- rance par MM. Verreaux, dignes successeurs de leur célèbre et savant oncle, le voyageur Delalande. 2° L. À QUEUE ROUSSE. L. ruficaudatus. Is. Geoff. Cette espèce se distingue, comme la précédente, par une exception aux caractères que présente ordinaire- ment la queue dans le genre Lièvre; exception qui d’ail- leurs est beaucoup moins remarquable en ce qu’elle porte Cz. I. Pc. 9 et 10: seulement sur la couleur des poils, et point du tout sur leur nature et leur disposition. La queue, un peu plus longue, mais de même forme que chez le Lièvre ordinaire, est en-dessus rousse, et non pas noire, comme chez celui- ci,et comme chez presque tous ses congénères. Du reste, le Lièvre à queue rousse ressemble presque à notre Lièvre ordinaire, dont il a les proportions et les couleurs. Il est en effet, comme lui, généralement d’un fauve roussâtre en-dessus, avec du roux sur le cou, et blanc en-dessous : les nuances que présentent l’un et l’au- tre sont sensiblement les mêmes. Aux caractères heureu- sement très tranchés que j'ai indiqués plus haut, on peut toutefois ajouter les suivants, tous d’une bien moindre importance. La tache oculaire est moins prononcée chez le Lièvre à queue rousse, et ses joues sont d’un roux très mélangé de noir ; enfin , sa taille est un peu moindre, et son poil est beaucoup plus rude, différence qui se trouve parfaitement en rapport avec les circonstances lo- cales au milieu desquelles vivent les deux espèces. Cette espèce ne m'est connue que par un seul individu assez mal conservé; les oreilles sont surtout en mauvais état, et jai seulement pu reconnaître que la tache noire de leur extrémité est assez étendue. C'est à M. Duvaucel qu'est due la découverte de cette espèce, habitante de l'Inde, et spécialement du Bengale. Ses habitudes me sont entièrement inconnues. L 3° L. pes SABLES. L. arenarius. Is. Geoff. 1 Planche 10. Ce lapin, l’une des espèces les plus petites du genre, est en-dessus d’un gris cendré tiqueté , avec les membres, la 1 J'avais déja indiqué (mais non figuré) cette espèce , ainsi que la précédente, dans le Dictionnaire classique d’Histoire naturelle , art. LiÈvRE. Cr. KE Pr 9 et 10. gorge, les flancs, le tour des yeux et le bout du museau roux. La tache du dessus du cou est grise et fort petite ; le dessous de la tête est d’un blanc roussâtre ; et le dessus du corps est blanc. La queue, pareillement blanche en- dessous,est, comme dans presque tous les Lepus , noir en- dessus; les oreilles sont de même couleur que chiez le lapin, seulement avec une tache noire plus étendue à l'extrémité. Cette espèce, d’un quart plus petite que notre lapin - d'Europe, ressemble beaucoup, par les couleurs de son pelage, au lepus saxatilis de M. Frédéric Cuvier, et sur- tout au Zepus Capensis ; mais elle en diffère considérable- ment par ses formes et ses proportions, qui la placent même presque à l'autre extrémité de la série des espèces du genre Lièvre. R Le lepus arenarius vit dans les sables du pays des Hot- tentots, où il a été découvert par M. Delalande. MM. Ver- reaux et plusieurs autres voyageurs l'ont depuis retrouvé dans les mêmes lieux. # Is. GEeorrroy Saint-HiLarrE. — Czasse 11. Pl, er * EUDROMIE. EupromiA. Zsid. Geof. A Le nouveau genre de Gallinacés, auquel je donne le nom d’Eudromie, est une preuve de plus en faveur de cette vérité, universellement admise en théorie, maïs trop souvent négligée dans l'application, que la détermination des rapports naturels des êtres, et de leur rañg dans la classification , doit être basée sur une appréciation exacte de l’ensemble de leurs conditions organiques, et non sur l'observation d’un seul caractère, quelque remarquable qu'il puisse paraître. Ainsi il n’y a nul doute que, suivant les méthodes ornithologiques les plus estimées, l'Eudromie ne doive constituer , si lon s’en tient à la lettre des classi- fications, un sous-genre dans le groupe, selon moi tout-à- fait arüficiel, des Tridactyles. Au contraire, par l’ensemble -deses rapports, c’est des Tinamous, et notamment des sous-genres Pezus et Rhynchotus de CO que ce nouveau Gallinacé doit être surtout ms oché. Au reste, ces deux groupes ayant été classés l’un à la suite de l’autre par la _ plupart des classificateurs, le genre Eudromie se placera très naturellement entre eux, et par conséquent, loin de modifier la méthode ornithologique, il ne fera qu'y com- bler une lacune, et établira un nouveau lien ‘entre des genres déjà considérés comme voisins. à L’Eudromie formera , dans cette division des Gallinacés qui correspond aux T " de Linné , un genre très remar- quable et distinct au premier abord. D’une part, en effet, ses pieds, terminés seulement par trois doigts, ne permet- tent pas de la confondre avec les Tinamous ; et, d’une au- tre part, elle n’offre pas des différences moins tranchées à l'égard des Turnix, par son bec, qui, loin d’être com- primé, est aussi large que haut, par ses tarses et ses doigts gros et courts, par ses ongles longs et forts, et par les pénnes de ses ailes terminées par une pointe aiguë. Gr: Ho Pres Examiné avec soin, le bec de l’'Eudromie présente une grande analogie avec celui de plusieurs Tinamous : les na- rines, placées latéralement près de l’origine du bec, et irrégulièrement ovoïdes, occupent le centre d’un énfonce- ment qui se continue en avant avec un sillon, et qui est borné inférieurement par le bord de la mandibule supé- rieure; bord qui est à peu près horizontal, et par lequel le bec se-trouve ainsi élargi, principalement vers sa base. Dans son ensemble, le bec, moins long que la tête, est sros, fort, courbé de haut en bas dans sa seconde moitié, et arrondi à son extrémité. Les ailes se terminent en arrière à peu près au niveau de Vorigine de la queue, et sont par conséquent courtes. Les _rémiges, étagées entre elles, et pourvues de barbes assez fortes et résistantes, se terminent en pointe : leur bord in- - terne est légèrement échancré. La queue est comme chezles Tinamous, presque nulle ; mais les plumes de la partie posté- rieure du dos sont très prolongées, et simulent une queue très développée, comme chez la plupart des Tinamous. La jambe est forte, entièrement revêtue de plumes. Le tarse, assez court, robuste, et à peu près carré, est réticulé sur ses faces latérale et postérieure : sa face antérieure est au contraire couverte d’écussons, de même que le des- sus des doigts. Ceux-ci sont courts, gros, et bordés d’un repli membraneux très étroit. Les ongles sont longs, très convexes supérieurement, et assez pointus à leur extrémité, quand ils ne sont pas trop usés. Il n’existe à l'extérieur aucune trace de pouce. Le doigt médian est beaucoup plus long que les doigts latéraux, et parmi ceux-ci l’interne est un peu plus court que l’externe. | Ces derniers caractères, joints à la longueur du col, suf- fisent pour signaler au premier aspect dans l’Eudromie un genre nouveau et très remarquable, qui sera à quelques égards le représentant des Turnix en Amérique. : C’est aux recherches de M. Bessalines d'Orbigny que la ARTE ARLES Lie Cort Pret. zoologie doit cette intéressante acquisition. La description que je viens de donner a été faite en effet sur des individus envoyés de Patagonie par ce zélé et savant voyageur. L’es- pèce à laquelle appartenait ces individus, et que M. d’Or- bigny et moi désignons sous le nom: spécifique d’Elegans, est jusqu’à présent la seule que je connaisse dans le genre. E. ÉLÉGANTE. Æ. elegans. D'Orb. et Is. Geoff. LA Cet oiseau, dont le système de coloration rappelle su- périeurement le plumage des Peintades et inférieurement celui de plusieurs Perdrix, est une de ces espèces dont la description ne saurait donner qu’une idée bien inexacte: aussi renverrai-je à la planche, en ajoutant cependant quelques détails. | 4. Description. Le fond du plumage est généralement, excepté sur la gorge, le ventre , les ailes et les cuisses, d’un gris cendré; mais il est varié par une multitude de lignes noires et de taches en ÿéux noires et blanches. Ainsi les plumes de la tête et du col sont toutes mar- quées sur leur milieu d’une ligne noire, dirigée longitu- _ dinalement. En outre, au bas du col, et sur la poitrine, de petites lignes, également noires, mais transversales, viennent s’ajouter à celles-ci. Sur les plumes du dos et des ailesil existe plusieurs petites taches noires et blanchâtres ou fauves, la plupart très irrégulières quant à leur forme et leur disposition. Mais au milieu d’elles se distinguent _des taches fauves entourées de noir, et imitant des yeux, qui ornent et rendent très Dai tS le plumage de oiseau. Cz. II. PRE Les pennes des ailes présentent, dans leur portion in- terne, un grand nombre de raies blanches transversales sur un fond noir, et dans leur portion externe, une série de petites taches quadrangulaires tour à tour noires et blanches. | Le ventre, le croupion et les cuisses présentent, sur un fond fauve, un grand nombre de raies transversales noires. ° La gorge est blanche, et deux lignes de même couleur existent, l’une entre l’œil et le bec (celle-ci n’est pas tou- jours très distincte), l’autre immédiatement au-dessus de l'œil : celle-ci se prolonge ordinairement en arrière à quel- que distance au-dessous de l'œil. Le bec est brun; les pieds sont bleuâtres, et les yeux d’un gris bleu. Les ongles sont noirs. Enfin à tous ces caractères de couleur il faut ajouter l'existence d’une huppe, située sur la partie postérieure de la tête, et composée de plumes très étroites et comme lancéolées, noires sur leur ligne médiane, et cendrées la- Re dont quelques-unes, très ie ne sont pas tout-à-fait does , Mais se recourbent un peu en avant. Les dimensions 2 l'adulte sont comme il suit : hauteur totale, 1 pied (c'est à peu près la hauteur du Tinamou isabelle) : longueur du bec, 11 lignes; du tarse, 1 pouce 8 lignes; du doigt médian (y compris l’ongle), r pouce 3 lignes; des longues plumes de la huppe, 2 penses et demi. : Dans cette espèce, les jeunes ressemblent aux Malte, à cette différence près que leurs teintes sont plus pâles , et. leurs taches ocellées moins nettes et moins tranchées, 2, Patrie et habitudes. : Nous devons au zèle de M. d’Orbigny, et au talent d'observation dont il a déjà donné tant de preuves, l’a- . Cao Pic 23 vantage de pouvoir ‘compléter ces details descriptifs sur l'Eudromie pax l'exposédes habitudes de cetoiseau.On verra que c’est à une circonstance de ses mœurs que se rapporte le nom générique sous lequel je lai désigné 1. + L'Eudromie ? se trouve dans tous les terrains sablonneux et arides qui entourent le grand bassin des Pampas, mais non dans ce bassin lui-même. On la rencontre depuis le 38: degré de latitude jusqu’au 46°, et, très probablement aussi, depuis la mer jusqu'aux Cordilières. Elle ne com- mence à être commune que dans les terrains déserts qui se trouvent au sud du Rio-Nesro, en Patagonie. Cet oiseau semble fuir non-seulement les lieux habi- tés, mais même les lieux habitables : la localité où M. d’Or- bigny l’a-vu répandu le plus abondamment était un terrain sec, aride, presque sans végétaux, et éloigné de plus de . dix lieues des points où l’on rencontre de l’eau douce. En un mot, il fuit les lieux humides, et recherche les terrains sablonneux les plus déserts et les plus arides. ” Dans la saison des amours, les Eudromies, qui ordinai- _rement vivent par petites troupes, se divisent par couples. Elles construisent, dans une touffe d’herbes ou au pied d’un buisson, un nid composé de tiges de graminées, et y dé- posent une douzaine d'œufs d’un vert tendre. Les jeunes suivent la mère pendant assez long-temps. : La nourriture de ces oiseaux consiste en petits fruits et surtouten graines. Ils courent avec une extrèmeagilité: leur . vol est au contraire assez lourd et bruyant: ils ne volent ja- mais très loin, et il est rare qu’ils s'élèvent à plus de 10 mè- tres au-dessus du sol. Lorsqu'ils courent ou s’envolent, … et aussi lorsqu'on les surprend, ils font entendre un siffle- 1 D’év » bien, et de dpdues, course. 2 Tous ces détails sont extraits presque exiuellement de notes que m'aadres- sées M. d'Orbigny. On pourra juger par elles de limportance des travaux de ce. _ savant et infatigable voyageur, tout à la fois zélé collecteur, observateur habile et naturaliste plein de savoir, Gr. ME Pre: ve ment aigu. Îls paraissent en général très craintifs, et évitent toutes les autres espèces. * La chair des Eudromies est très délicateis aussi leur donne-t-on la chasse. On les élève quelquefois aussi en captivité; mais, quelque apprivoisées qu’elles soient , elles s’échappent dès qu’elles le peuvent. Outre l’homme, elles ont pour ennemis les renards, divers oiseaux de proie ; et surtout les caracaras qui en détruisent un grand nombre. L’Eudromie élégante est appelée par les Espagnols Per- diz de Copeta et aussi Martinete; par les Araucanos du’ sud, Vuari, et par les Patagons, Cunio. On la nomme aussi Fulmis dans quelques localités. 2 Is. GEorrroy Sairnt-HiraiRE. æ 1 LL Czasse II, PL, 2 PHENICOPTÈRE. PHOENICOPTERUS. Lin. Le genre Phénicoptère ou Flammant, l'un des plus re- marquables de l’ordre des Échassiers, dans lequel il com- pose à lui seul une famille des plus tranchées, ne com- prend encore que trois espèces, dont l’une n’est même bien connue que depuis un an environ. Ces trois espèces . Sont : 1° Le PHÉnicoPrÈRE pes ANGIENS !, Geoff. St.—Hil., Bull. soc. phil., tom. 11, p. 97; Phœnicopterus antiquorum, Tem., pl. Cul: 4Ps%32 3 Le Perrr PHÉNICOPTÈRE, Phœnicopterus minor, Geoff. St.-Hil., Bull. soc. phil., tom. IE, p.97; Vieill. Gal. du Mus. Le Flammant Geoffroy, Lacépède. Le Flammant pygmée, Phœnicopterus nunor, Temm., pl. col. Aro. Cette espèce, dont l'adulte n’est connu que depuis très peu de temps, habite le Sénégal et le cap.de Bonne-Espérance, et non pas l'Amérique, comme le ferait croire une faute typogra- phique qui s’est glissée dans la te édition du Règne : animal. * | À ces trois espèces il faut ajouter une espèce nouvelle qui habite, comme le Phénicoptère rouge, l'Amérique méridionale , et qui n’est pas moins remarquable que ses congénères par Véclat de ses couleurs. M. d’Orbighy et moi lui avons donné le nom de Phaænicopterus igripallia- tus 1, à cause de ses ailes dont la couleur est à peu près celle d’un charbon ardent. On va voir qu'un grand nom= bre de modifications importantes s'accordent pour carac- tériser cette espèce de la manière la plus précise. P.A MANTEAU DE FEU. P. ignipalliatus. Is. Geoff. et Dess. d'Orb. 4. Description et détermination de l'espèce. Dans cette espèce, liée par les rapports les plus intimes avec ses congénères, quoique parfaitement distincte, nous trouvons un système de coloration très analogue à celui des autres Phénicoptères, et qui cependant suffi- rait lui seul pour le caractériser. La tête , le col, la queue, le dos et les parties inférieures sont généralement, chez + Voyez le tome XVIT des Annales des Sciences naturelles. Depuis la note que j'ai publiée en nom commun avec M. d'Orbigny, j'ai eu occasion de voir un assez grand nombre d'individus de différents âges et de différents pays ; et M. d'Orbigny lui-même n’a envoyé sur le Flammant à manteau de feu PIHsteur renseignements nouveaux, que l’on trouvera dans cet article, ? dE STE: - dite: Cr. QE: Pc. 2 2% CEE Ca les adultes, d’un rose pâle; quelques-unes des plumes du dos sont a un rose plus foncé : sans doute dans les vieux individus le dos devient rouge comme les aïles; ce qui a lieu, âinsi que l’ont remarqué plusieurs ornithologistes, chez les vieux individus de l'espèce commune. Les ailes, à l'exception des rémigés qui sont noires , sont d’un rouge vermillon éclatant, très différent par la nuance du rouge rosé qui orne le plumage du Flammant ordinaire, et se rapprochant de là couleur d’un charbon ardent. Les jam- bes sont d’un rouge brun dans la plus grande partie de leur longueur, mais d’un rouge vif dans le voisinage des. ‘articulations. Les doigts sont en entier de cette dernière couleur. Le bec est coloré de rouge et de noir, comme chez le Flammant ordinaire; mais le noir s’étend depuis la pointe jusqu’au-delà de la courbure, et jusque tout près dés narines, et occupe ainsi plus de la moitié du bec: caractère qui suffirait seul pour distinguer le P. rgnipallia- tus adulte de tous ses congénères. Les jeunes ont le plumage d’un gris-blanchâtre, parsemé de mèches brunes, avec quelques plumes roses aux cou- vértures des ailes. Le bec est noir à son extrémité, bleuâtre dans la plus grande partie de sa longueur. Les pieds sont entièrement brunâtres. Les caractères que nous venons d'indiquer suffraient seuls à la distinction de l'espèce; mais d’autres d’une beaucoup plus grande importance restent à signaler. Le corps est presque de même volume que chez le Flam- mant ordinaire, et le cou est de même longueur; mais les jambes sont beaucoup plus courtes, comme le mon- treront les mesures suivantes. La jambe proprement dite, depuis le point où s'arrêtent les plumes, a 5 pouces, et le tarse 9, tandis que chez un Flammant ordinaire, de même volume, la jambe, depuis le point où s’arrêtent les plumes, a o pouces, et le tarse 1 pied. Le bec est aussi sensiblement plus court dans notre espèce nouvelle, prin- Gr Ti Be cipalement dans la portion comprise entre sa base et sa courbure. Du reste, la mandibule inférieure est de même forme que chez le Flammant ordinaire et le Flammant rouge. Enfin, une dernière différence, qui ne doit pas être oubliée, c’est que l’ongle du pouce est très petit. Les on- . gles des autres doigts sont au contraire aussi larges qu’à l'ordinaire, et peut-être même davantage. Les dimensions de nos individus sont les suivantes : Longueur totale, depuis le bout de la queue jusqu’à l’ex- trémité du bec, 4 pieds 1 pAUuÉE, Longueur du bec me- suré en ligne droite, 4 pouces <. 9. Patrie et habitudes. Cette nouvelle et remarquable espèce de Flammant est l’une des acquisitions dont la science est redevable aux re- cherches de M. d’Orbigny. Les premiers individus que ce zélé et habile voyageur adressa il y a trois ans au Muséum d'histoire neturelle, venaient de la province de Buénos- Ayres et de Corrientes. Depuis, M. d'Orbigny a retrouvé cette espèce sur quelques autres points du continent amé- ricain, et notamment en Patagonie. Enfin elle existe aussi aux Antilles et au Chili, ainsi que je l’ai constaté depuis peu par l'examen de collections envoyées au Muséum de Saint-Ilago de Cuba, par M. Ricord, et de SRE du Chili, par M. Gay. à D'après les renseignements qu’a bien value commu piquerM.d'Orbigny, les Phénicoptèresà manteaude feu, ra- res à Corrientes, sont communs dans la province de Buénos- Ayres, et principalement dans tous les terrains saumâtres des bords du Rio-Néoro en Patagonie, et dans les salines. On les trouve surtout en grandes troupes dans cette der- nière localité à l’époque des pontes; et leurs nids s’y trou- vent même alors accumulés en nombre considérable, ainsi qu’il résulte des détails suivants que M. d’Orbigny a bien voulu extraire de son Journal pour me les communiquer. Ci. IT. Pr. 2. .« Au milieu de la Salina de Andres Paz, dit M. d'Orbi- gny, j'aperçus, le 20 mars 1819, une éminence qui sem- blait une petite île de vase, et qui paraissait élevée d’un pied du-dessus du niveau du bassin de la saline. Je de- mandai ce que c'était au péon qui m’accompaghnait : il me dit que c'était une réunion de nids de Flammants. Je vou- lus voir ces nids, et je m’acheminai vers eux, en marchant sur le sel. Plus j'avançais, et plus j’admirais cette quan- tité immense de sel, qui couvrait plus de deux lieues carrées , cristallisée en croûte épaisse de 6 pouces sur toute la superficie de ce lac salé. Enfin j'arrivai au but de ma course : plus de trois mille nids étaient réunis de ma- nière à former une petite île au milieu du sel. Chaque nid est un cône élevé d’un pied et demi, et dont la par- tie supérieure est tronquée et concave comnie le fond d’un nid ordinaire, mais sans être tapissé de plantes. Chaque nid est distant d’un pied de ceux qui l'entourent. Rien de plus singulier que cette réunion de cônes tous absolument semblables et d’égale hauteur. Plusieurs œufs restaient encore dans les nids. Le péon qui me guidait, me dit que les Flammants viennent tous les ans par grandes trou- pes nicher dans ces lieux ; que la femelle se met à cheval sur son nid pour couver, et que tous les ans les personnes qui travaillent à tirer le sel, recueillent un grand nombre d'œufs pour les manger, et prennent aussi de jeunes in- dividus : la chair de ces derniers a, dit-on, un goût exquis. Je restai long-temps à observer ces nids, et à recueillir des œufs qui pourraient encore servir à l’ornement d’une col- _lection : ces œufs sont verdâtres, tachetés de brun : leurs diamètres sont de 11 et 6 centimètres. Le Phœnicopterus ignipalliatus a reçu en Améri ique , sui- vant les localités, un grand nombre de noms différents, ainsi qu'il arrive à toutes les espèces sur lesquelles leur or- ganisatiorremarquable ou leurs mœurs singulières fixent particulièrement l'attention. Les Espagnols le nomment CM. Pis: Flamingo (Flammant ); les Guaranis de Corrientes, Na- hana ; les Indiens Buticud du Brésil, Ponchen; les Indiens - Araucanos du sud et des Pampas, Colesom ; enfin les Pata- ‘ . sons, Pana 1. 1 On peut comparer le Phénicoptère à manteau de feu à ses congénères dans, les galeries du Muséum d'histoire naturelle , qui possède maintenan! l'adulte du Phænicopterus ruber, V’adulte et le jeune du Phænicopterus minor, et tous les âges _ du Phœnicopterus antiquorum et du Phœnicopterus ignipalliatus. : | Ciissé 1, Pc: 5. * RHINOMIE. Renomya. /s. Geof. Tous les ornithologistes savent que la classification des oiseaux, exposée par M. Cuvier dans son Tableau d'histoire naturelle, et depuis avec plus de détail dans son Règne ani- mal , diffère principalement de celle de Linné par la sup- pression de l’ordre des picæ, dans lequel l’illustre auteur du Systema naturæ plaçait, avec les genres aujourd’hui connus sous le nom de Grimpeurs ou Zygodactyles !, les passereaux ténuirostres et syndactyles de M. Guvier, et les genres Corbeau, Rollier, Paradis, etc. M. Cuvier a remarqué à l’égard de ces derniers qu'ils ne présentent pas même des caractères assez tranchiés parmi les passereaux pour former dans cet ordre une famille distincte, et il les range à la suite des conirostres ordinaires. Les rapports qu'ils présentent avec plusieurs de ces derniers sont en effet incontestables et se montrent même d’une manière si évidente que M. Temminck, M. Vieillot, et plusieurs au- tres ornithologistes, auteurs de classifications très diffé" rentes à tous égards de la méthode de M. Cuvier, et basées quelquefois sur des considérations d’un autre ordre, sont du moins d'accord entre eux sur les rapports qui lient les corvus, coracias et paradisæa de Linné à plusieurs des conirostres de M. Cuvier. Ges rapports sont donc aujour- d’hui universellement admis dans la science ; et on peut les regarder comme incontestables. Toutefois sont-ils assez ‘intimes pour justifier complètement le rappro- chement établi entre les passereaux conirostres ordinai- res et les corpus, coracias et paradisæa de Linné? En 1 De ces deux mots, le premier a été adopté par M. Cuvier, par tous les auteurs qui l'ont suivi et par M. de Blainville; le second, par M. Temminck, M. Vieillot et la plupart des oruithologistes allemands. CL. IE. Pr. 3. d’autres termes, ces genres sont-ils plus voisins, par l’en- semble de leur organisation, des sturnus, icterus, fringilla, emberiza, parus et alauda, que des autres passereaux? En laissant de côté les Ténuirostres, liés avec les Corbeaux par les Craves et avec les Paradis par les Epimaques, et notamment par l’Epimaque ou Paradis à douze filets, j'appellerai surtout l’attention sur les rapports intimes qui me semblent exister entre les corvus et coracias et les pre- miers genres de Dentirostres, rapports que les découver- tes faites récemment par les voyageurs et les connaissan- ces de plus en plus exactes que l’on acquiert sur les espèces anciennement connues,rendent chaque jour plus évidents. Ainsi , les Chocards ont l’organisation, le régime diété- tique, l’ensemble des habitudes et jusqu’à la coloration des corbeaux, dont ils ne diffèrent guère que par l’exis- tence d’une lésère échancrure à la mandibule supé- rieure. , Cette légère différence n’existe même plus à l’égard des Mainates, genre dans lequel se trouvent deux espèces ‘ voisines des Corbeaux par l’ensemble de leur organisation et l’une pourvue, l’autre dépourvue d’échancrure à la mandibule supérieure. Parmi les myothera, les Brèves offrent aussi avec les Corbeaux une analogie assez marquée, comme l’mdique- rait au besoin le nom de corvus sous lequel les anciens or- nithologistes les confondent avec les Corbeaux. Le groupe dont les Gobe-mouches offrent le type prin- cipal se lie également avec les Corbeaux par les Cépha- loptères et Coracines, et notamment par l'oiseau remar- quable que tous les ornithologistes connaissent sous le nom de Pie à gorge ensanglantée. Mais c’est surtout avec les lanius que les Corbeaux me semblent présenter des rapports intimes , et tellement que les diverses conditions organiques qui, dans le premier de ù Cri. PL."3: ces groupes, viennent modifier le fondsd’organisation com- mun à toute la famille et caractérisent les nombreux sous- genres qui se groupent autour de nos Pies-grièches, se re- trouvent toutes, à une ou deux exceptions près, dans di- vers sous-genres de corbeaux. Il y a plus : analogie est quelquefois si complète qu’il devient extrêmement difficile, je dirai même presque impossible d'établir une ligne de démarcation exacte entre telle subdivision des corpus et tel sous-genre de lanius. Aïnsi les Cassicans sont certainement très voisins des Casse-noix et des Corbeaux, et il suffit d’une comparaison faite avec quelque attention pour établir qu'il y a même, si l’on excepte l’échancrure de la mandi- bule supérieure, plus de différence, notamment quant à la forme du bec, entre telle et telle espèce de Corbeaux qu'entre plusieurs espèces de ce dernier genre et les Cas- sicans. Les Calybés, que M. Cuvier a séparés tout récem- ment des Cassicans, se rapprochent en outre des Paradis, au moins par la nature de leur plumage et l’éclat de leurs couleurs. Les Béthyles offrent aussi quelques rapports avec les Pies; et c’est même sous le nom de pre pre-grièche (la- nius picatus) que l’espèce type du genre est le plus généra- lement connue. Les rapports des Choucaris avec les Cor- beaux sont encore plus marqués, et c’est sous les noms de corvus et de coracias que toutes les espèces anciennement connues ont été inscrites d’abord dans le Systema : les cor- ous melanops de Latham, corvus papuensis et novæ Guineæ de Gmelin, le rollier à masque noir de Levaillant, appar- tiennent par exemple à ce genre; c’est aussi parmi les Chou- caris qu'étaient placés les deux oiseaux quiontservi detype au nouveau genre établi récemment par M. Temminck sous le nom de prroll, et que tous les auteurs s'accordent à placer près des Corbeaux. Enfin, les Pies-grièches pro- prement dites se lient elles-mèmes de la manière la plus intime avec les corvus, et il a même été presque impossible Gr: Pc.3: jusqu’à présent de tracer une limite exacte entre les Pies- orièches proprement dites et les Geais. C’est en effet parmi les Pies-grièches que les ornithologistes modernes placent le Geai longup de Levaillant, oiseau qui a le bec, les pro- portions, le plumage, et jusqu’à la huppe des Geais ’, et qui me semble n'avoir de rapports avec les Pies-grièches que par l'existence à la mandibule supérieure d’une échan- crure assez inarquée , au-delà de laquelle le bec est ter- miné en une pointe un peu recourbée. Or, quoique la plupart des ornithologistes n’aient point noté ce fait, fort intéressant pour l'appréciation exacte des rap- ports naturels des corvus, ces caractères, loin d’apparte- nir en propre au Geai longup, et de l’éloigner des autres Geais, existent aussi chez ceux-ci , moins prononcés il est vrai ? 1 Des plumes dirigées en avant re recouvrent pas, il est vrai, d’une manière complète les narines du Geai longup; mais il en est de même de plusieurs Corbeaux et Pies, notamment du Corbeau tris'e et de la Pie olive. 2 De tous les Geais, les deux espèces où ces caractères se trouvent le moins vi- sibles, sont notre Geai d'Europe et une espéce trés voisine nouvellement découverte au mont Liban par M. Botta, et qui s’en distingue, outre une différence dans la forme du bec, par sa tête noire en-dessus, d’où le nom d’atricapillus sous lequel je me propose de la faire figurer par Ja suite : dans toutes deux cependant on en apercoit au moins quelques vestiges, au point que Nilsson a cru devoir réunir dans son Ornithologie suédoise le Geai qu'il nomme /anius glandarius aux vraies Pies- griéches. J'ajouterai que j'ai retrouvé l’échancrure de la mandibule supérieure chez un grand nombre de Pies, chez quelques Corbeaux et même chez un oiseau de paradis, Le Sifilet. 1l en est donc de tous ces genres comme des Mainates où, d'aprés la remarque importante qu’en a faite M. Cuvier lui-même, l’échancrure mandibu- laire est lanlôt absente el tantôt existe, et n’a par conséquent aucune importance réelle. Je n’ai pas besoin de dire que cette remarque v’infirme en rien l’impor- tance de ce caractère dans quelques autres groupes : l'observation a en effet dés long-temps appris avx naturalistes que des caractères, constants et vraiment essentiels pour certaines familles, deviennent dans d’autres des modifications orga- niques dépourvues de toute influence, fugitives presque d’une espèce à l'autre, et ne pouvant plus servir de base à aucune considération générale, … “UE, FES Gr. A. Pr:5 Ces remarques démontrent, ce me semble, d’une ma- nière positive, que les corvus, coracias et paradisæa of- frent quelques rapports avec les passereaux conirostres, comme l'ont admis les ornithologistes, et aussi avec les ténuirostres; mais qu’ils se trouvent surtout liés d’une ma- nière intime avec les dentirostres, et notamment avec les premiers genres, plusieurs Corvus étant même de vérita- bles dentirostres, c’est-à-dire présentant l’échancrure de la mandibule supérieure, qui au contraire manque dans un oiseau classé parmi les dentirostres, le mainate de Java, Eulabes Javanus de M. Cuvier. J'ai dû présenter ces remarques générales, et chercher à faire apprécier les rapports naturels des genres corvus, coractas et paradisœa avec les Pies-srièches et les autres dentirostres omnivores ou insectivores, avant de passer à la description du genre Rhinomie que je n’eusse pu autre- ment faire connaître qu'imparfaitement. On va voir en effet que ce genre, appartenant essentiellement aux den- tirostres, offre cependant une très grande analogie avec les Geais et lesRolliers, et peut être considéré comme établis- sant, par un anneau de plus, une liaison intime entre les deux grandes familles que je viens de comparer. Description et détermination du genre RHINOMYE (Rhinomy a). Comparé à un geai, et pour prendre un exemple plu spécial, au geai bleu de l'Amérique du nord, le genre Rhi- nomie présente en commun avec lui un grand nombre de caractères, que je vais indiquer en même temps que les différences qui distinguent notie nouveau genre des geais et le rapprochent de divers dentirostres. | Le bec a la même forme générale que chez le geai bleu; il est triangulaire , conique et recouvert à sa base par des Cr, Il. Pc. 3. plumes alongées. La mandibule supérieure, dont la largeur égale à peu près la hauteur, et dont l'arête est lésèrement convexe, dépasse un peu l’inférieure, et se termine parune pointe mousse et arrondie, que précède, de chaque côté, une échancrure peu marquée. La Rhinomie a d’ailleurs le bec un peu plus court et terminé supérieurement par une arête un peu plus vive que chez le geai. Chez tous deux la mandibule inférieure est de moitié moins haute que la supérieure. Les narines sont, dans la Rhinomie comme dans le geai, placées de chaque côté à la base du bec; mais elles ont dans la première une disposition très curieuse et très ca- ractéristique. Les plumes dirigées en avant et effilées, que tout le monde connaît chez les corpus, manquent com- plètement-et sont remplacées de chaque côté par une grande écaille ovale qui recouvre et ferme presque entiè- rement les narines, et ne les laisse plus apercevoir à l’ex- térieur que sous la forme d’une fente longitudinale, très étroite , surtout en avant , et placée à peu de distance au- dessus de la commissure des mandibules !; C’est ce ca- ractère qui distingue essentiellement la Rhinomie des geais, et on peut ajouter même de tous les autres corvus et coracias : si en effet les narines des rolliers sont linéai- res, du moins elles ne sont pas fermées par une écaille, mais bien par une membrane recouverte de petites plumes. Parmi les autres oiseaux, quelques genres, les Accentors, par exemple, ont aussi, il est vrai, les narines fermées en partie par une écaille, mais cette écaille est généralement plus petite, moins distincte et disposée d’une manière assez différente. Les membres inférieurs ne diffèrent de ceux des geais que par un tarse et des doigts sensiblement plus longs à 1 C’est à cette disposition trés curieuse des narines que se rapporte le nom de rb'uomie, rhinomya, veuant des mots pives, narines, et p.Ütw, je ferme, je eligne. M sd Cr. IT. Pc, 3. it proportion : on peut ajouter que les ongles postérieurs sont moins recourbés. Au contraire, les caractères beau coup plus importants que l’on peut tirer de la proportion des doigts n’offrent rien de spécial pour la Rhinomie , qui a, de même que les geais, le doigt interne un peu plus court que l’externe, le médian étant d’ailleurs comme à l'ordinaire le plus long de tous. Le pouce ne présente rien de particulier. La queue est, comme celle du geai bleu, assez longue, composée de douze pennes et un peu étagée. C'est encore avec les ailes des geais que celles de la Rhi- nomie offrent le plus de rapport, la première rémige étant très courte, la seconde plus longue, la troisième plus longue encore , mais encore inférieure aux suivantes. Mais la Rhi— nomie a aussi des caractères qui lui sont propres dans la forme arrondie de l’extrémité de ses pennes alaires, etsur- tout dans l’extrèmebrièveté deses ailes qui se terminent au niveau de l’origine de sa queue, et semblent même ne pas l'atteindre, à cause des plumes qui cachent cette origine, et la font paraître plus reculée qu’elle ne l’est en effet. Ce ca- ractère, Joint à celui que nous a fourni la forme des na- rines, distingue au premier aspect le genre Rhinomie, non-seulement des geais, mais même de tous les autres oiseaux. ati Enfin le plumage de la Rhinomie rappelle encore celui des geais par la mollesse et le moelleux de toutes les plumes du corps, et surtout par l'existence sur la tête d’une huppe dont je ferai connaître en particulier la dis- position et la couleur en donnant la description spécifique de la Rhinomie. Enfin quelques poils noirs sortant du milieu des plumes au-dessous de l'œil et autour de la base du bec, établissent un rapport de plus entre la Rhi- nomie et les geais. | e Cu: Il: PB 3. Cette description ne saurait, ce me semble, laisser äu- cun doute sur les rapports intimes qui lient là Rhinomie aux geais. Cependant, dans l’état actuel de la méthode or- nithologique la plus généralement suivie en France, c'est à la famille des passereaux dentirostres qu’elle appartient essentiellement. Les zoologistes qui adoptent cette classi- fication devront placer notre nouveau genre entre les mainates et les martins, quoiqu'il ait aussi quelques rap- ports avec les accentors. Suivant la méthode de Temminck, il se placera très naturellement dans l’ordre des omnivores où se trouvent réunis tous les genres dont on peut le con- sidérer comme voisin à divers égards, et notamment les geais, les martins, les jaseurs, etc. On va voir, par l’histoire spécifique de la Rhinomie, que les observations faites sur ses mœurs confirment ces rapprochements, notre nouveau senre vivant également d'insectes et de graines. C’est à M. Dessalines d’Orbigny que nous devons la connaissance de l’espèce d’après laquelle je viens d’établir le genre Rhinomie, et qui est jusqu'à présent la seule connue. Ce savant et zélé voyageur, en envoyant en France l'individu qui a servi de type à ma description, le signalait comme un objet très remarquable et précieux pour la zoologie. Aussi a-t-il pris soin de joindre à son envoi un grand nombre de renseignements que l’on trou= vera plus bas, et qui seront, sans doute, je me plais à le reconnaître moi-même, la partie la plus intéressante de cette notice. RHINOMIE LANCÉOLÉE. Rhinomya lanceolata. Is. Geoff. et d'Orb. i. Description. Le nom spécifique que M. d’Orbigny et moi donnons à la Rhinomie se rapporte à celui des caractères de plumage à à hé co dé GE UE. PLi:3: qui nous a paru le plus remarquable dans cet oiseau. Tout le dessus de la tête est couvert de plumes étroites, effilées,, dirigées d'avant en arrière, dont quelques-unes, insérées sur le sommet du crâne, sont très longues, ainsi qu’on pourra le voir sur la planche qui accompagne cette notice. Toutes ces plumes sont blanches sur toute la lonsueur de leur tige, d’un roux foncé sur leur bord, et ces deux cou- leurs sont séparées par un peu de noir. Les plumes du dessus du col sont de même blanches et rousses, mais elles n’ont pas du tout de noir, et n’offrent rien de remar- quable ni dans leur forme ni dans leur disposition. La sorge et le milieu de la poitrine sont d’un cendré clair. Les flancs sont d’un roux vif, le milieu du ventre étant au contraire blanc. Les épaules, les ailes, le croupion et le reste du corps sont olivâtres. Les jennes caudales sont aussi dans leur presque totalité de cette couleur, mais elles sont d’un noir brunâtre à leur extrémité, les premières conservant cependant encore la couleur générale olivâtre sur leur bord externe. Les pieds sont noirs et le bec est corné. Les yeux sont bruns. | La taille de la Rhinomie lancéolée est à peu près celle d’un merle. Sa longueur totale et les dimensions de ses principales parties sont comme il suit : à Longueur totale ( depuis la pointe du bec jusqu’à l'extrémité de la queue). . . . . 7 pouces 9 lignes. Poncuene de iquene,. : .. . à. . , 3 » — DÉEMRES 0 e .'20 5 » — An Péansen UGS L17, 20 MERE 2 — du doigt médian ( y compris ele den. . 1 » — des longues plumesde la huppe. 1 2 ? CésFE PL: 3. 2. Patrie et habitudes. L'individu d’après lequel je viens de décrire la Rhino- mie lancéolée a été envoyé au Muséum d'histoire natu- -relle par M. d’Orbigny, qui avait tué en Patagonie sur les bords du Rio-Néoro. C’est la seule localité où ce savant zoologiste ait rencontré l'espèce , et je ne sache pas qu’au- cun autre voyageur ait eu occasion de l’observer. Aussi est-ce à M. d’Orbigny que l’on doit tous les détails suivants, que je ne fais, pour ainsi dire, qu’extraire du précieux re- cueil des notes qu'il a bien voulu me communiquer. La Rhinomie lancéolée se tient ordinairement dans les haies et les buissons les plus épais; lorsqu'elle en sort, elle s’en éloigne peu, et s’y réfugie au moindre bruit. Aussi ne l’aperçoit-on que très rarement, et est-il difii- cile de se la procurer, quoiqu’on l’entende souvent. Lors- qu’elle est sans crainte, elle fait entendre une ou deux fois par minute, tout en marchant ou en sautant dans les buissons, un petit cri modulé que rendent assez bien les syllabes clot, clot. Inquiétée, elle se tait aussitôt, s'enfuit et se cache. Lorsque la tranquillité est rétablie:et que’son inquiétude a cessé, on la voit avancer la tête entre les branches, regarder de tous côtés et sortir enfin en sautil- lant; sa huppe est alors redressée et sa queue dirigée presque verticalement; d’où le nom de Gallito ou petit coq qu’on lui donne quelquefois en Patagonie. Ses mouvements sont en général pleins de grâce et de vivacité, et les mou- vements de sa huppe varient et animent sa physionomie. ‘ La description que j'ai donnée de l'aile de la Rhinomie indique que cet oiseau vole peu et mal. C’est en effet ce qu'a observé M. d’Orbigny. Jamais la Rhinomie ne s'élève que de quelques pieds au-dessus du sol, et on ne la voit guère franchir par le vol une distance de plus de douze Cr, II, Pr, 3. ou quinze pas. Il est rare qu’on l’aperçoive sur les bran- ches un peu élevées des arbres, et c’est presque à terre qu’elle fait son nid. Au contraire, et nous aurions pu le conclure encore de l'examen de ses membres, la Rhi- nomie saute et court avec beaucoup d’agilité : souvent même on la voit, comme l’autruche, s’aider de ses ailes pour la marche, et s'enfuir rapidement avec une allure qui n’est exactement ni le vol ni la marche, mais qui tient de tous deux. Enfin M. d'Orbigny a encore constaté que les Rhinomies vivent isolées, mais qu'il en existe en général dans la même contrée un assez grand nombre d'individus qui semblent s ‘appeler et se répondre presque à chaque in- stant. Leur nourriture consiste tantôt en petites graines, tantôt en petits animaux, et DEA E ns en insectes et en araignées. Les mœurs particulières de cette espèce, son naturel très craintif et l'habitude qu’elle a de se tenir cachée dans les buissons, font qu’elle est peu connue dans les lieux mêmes où elle est le moins rare : aussi le nom de Gallito que j'ai cité plus haut, et qui est même peu usité, est-il le seul que M. d’Orbigny ait entendu donner à l’intéressant oiseau dont nous lui devons la connaissance. Is, Georrroy SAINT-HiLAIRE. 30 mars 1532. 4 è » ñ LT LJ ‘ | « À à SN de. : dé AT V pe , Let AE: Date x | LT Ti SN #4 20 AG: dé Dre id pre Mir RE ASUS: 16 à 4 Grasse IT. Pr, 4. MERLE. Turous, M. iMPoRTUN pu CAP. Levaillant. T. importunus. Vieillot. Mémoire lu à la Société d'Histoire naturelle de Paris, Le 4 mai 1832. Cet oiseau n’est point une espèce nouvelle, puisqu'il est décrit et figuré, dans les oiseaux d'Afrique de Levaillant, sous le nom de Merle tmportun du Cap, et, d'après lui, par Vieillot (Dict. d’hist. nat.), sous le même nom, Turdus importunus. : _ Levaillant lui donna ce nom parce que souvent, dans ses excursions aux environs du Cap, cet oiseau le suivait, volti- geant d’arbre en arbre et le fatiguant de ses cris continuels, au point (dit-il) de faire prendre la fuite quelquefois à des oiseaux précieux dont il cherchait à s’approcher pour les tirer. : Le fils de M. Verreaux, naturaliste préparateur revenu depuis peu du Cap, où il a passé plusieurs années, a rap- porté quelques individus de cette espèce, et en a tué lui- même à une vingtaine de lieues du Gap. Il a remarqué effectivement que cet oiseau était très criard, qu’il se ré- fugiait presque toujours dans l’épaisseur des buissons, ou plutôt des grandes bruyères dont le canton qu'il habite est couvert, et d’ou il fait entendre ses cris très fréquents; mais il n’a point remarqué qu’il s’attachât à ses pas en le pour- suivant de ses cris répétés avec cette sorte d’acharnement dont parle Levaillant. Notre oiseau me paraît tout-à-fait devoir appartenir à cette section du genre Merle que M. Cuvier distingue 11 Or Il. 4Per A: très judicieusement dans son Règne animal (dernière édi- tion), comme paraissant devoir tenir aux Pies-grièches pour les mœurs, sans que la forme de leur bec puisse les faire distinguer des autres Merles. Il est bien certain que les habitudes criardes de l’importun le rapprochent tout-à- fait des Pies-grièches. Sous ce rapport, M. Cuvier range dans ce petit groupe le Turdus zeilonius, Buff., enl. 272; le Tur- dus cafer, Gmel.,enl. 563, ou Merle à cul rouge, Vaill. 107; le Lanius jocosus, Gmel., qui est le Petit Merle huppé de la Chine, Buff., enl. 508; le Turdus capensis, Lath., qui est le Brunet du cap de Bonne-Espérance, Buff., et le Turdus chry- sorrhœus, qui est le Cul d’or, Vaill. 107. On doit y joindre, ce me semble, le Turdus bimaculatus , Horsf.,le même que le ZLanius- bimaculatus, Less., et l’importun de Levaillant, dont il est ici question. Ce groupe me paraît avoir été désigné par M. Horsfeld sous le nom de Pycnonotus, et par M. Temminck sous celui de turdoïde. Û Les caractères les plus marquants de ce groupe sont un bec plus court et un peu plus élevé que chez les merles : ordinaires, muni de chaque côté à sa base de quatre ou cinq poils forts et rigides (fig. a, 8). Ce caractère les rapproche, de même que la brièveté de leurs tarses et de leurs doigts, du genre Crinon criniger, Temm. Les tarses et les doigts sont beaucoup plus courts que chez les merles ordinaires. Levaillant, et, d’après lui, Vieillot ( article Merle du Dictionnaire d'Histoire naturelle de Déterville ), en décri- vantle Merle importun, n’ont nullement fait mention d’un caractère particulier à cette espèce , et qui, à la rigueur, pourrait l’éloigner non-seulement de la famille des mer- les, mais même de toute la division des dentirostres de M. Cuvier. Ce caractère consiste dans la forme de la mandi- bule supérieure (fig. c), qui est terminée par quatre petites échancrures au lieu d’une seule, comme chez tous les den Ci. IT Pi. 4: tirostres de Cuvier. Si un seul individu eût présenté ce caractère, on aurait pu penser que-cela était accidentel ou provenant du genre de nourriture particulier à cet oiseau, comme de baies assez dures pour avoir usé les bords des mandibules. Mais j'ai remarqué cette particularité sur quatre individus de cette espèce que j'ai été à même d’ob- server et qui ont été rapportés du Cap par M. Edouard Verreaux. D'ailleurs les quatre échancrures sont disposées de la même manière sur chaque individu, et avec une sy- métrie qui ne permet pas de supposer qu’elles soient ac- cidentelles. Ce fait est d'autant plus remarquable que c’est, dans toute la famille des dentirostres de Cuvier, la seule espèce offrant un bec serriforme: comme, dans celle des coni- rostres , le seul genre Phytotome, composé aujourd'hui de deux ou trois espèces seulement; dans celle des ténuiros- tres, le genre Ramphodon, Less., Traité d’ornithologie, com- posé d’une seule espèce de colibri, le Colibri tacheté, Tro- chilus nævius,Temm. pl.col.120,f.3, etle genre Souimanga, Cinnyris, Ouv; dans les syndactyles de Cuvier, le seul genre Symé, Syma, Less., composé d’une seule espèce et démem- bré du genre Martin-Pêcheur , 4/cedo, et les genres Calao et Momot. On voit par là que ce caractère de bec serriforme se ren- contre fort rarement dans les espèces composant la grande division des Passereaux de Linné, et qu’elle a presque toujours donné lieu à la formation de genres particuliers souvent composés d’une seule ou de très peu d’espèces. Pourquoi alors le Werle importun, Vaïll., Turdus importu- nus, Nieillot, qui seul présente ce caractère chez tous les dentirostres de Cuvier, ne deviendrait-il pas l'espèce type d’un genre ou sous-genre dans cette grande famille? Si des ornithologistes plus habiles que moi étaient de cette 2 Cr: Il. Pre 4. < - opinion , je pense qu’on pourrait alors désigner ce groupe par le nom générique de Polyodon, Polyodon (La Fres- naye ) ; et l’importun de Levaillant deviendrait alors le Po- lyodon importun, Polyodon importunus (de La Fresnaye ). Description. L’importun est long de sept pouces environ ; tout son plumage en dessus est d’un vert olive sombre, un peu verdâtre sur les barbes extérieures des rémiges et des rec- trices : tout le dessous est d’un gris verdâtre sale. Le bec et les pieds sont d’un noir brun ; la mandibule supérieure est terminée par quatre petites échancrures, qui parais- sent terminer autant de petits sillons obliques dans l’inté- rieur de cette mandibule. L’aile en dessous est couleur de soufre pâle. — M. Verreaux l’a rencontré à une vingtaine de lieues du Cap, dans l’intérieur du pays. Fr. DE LAFRESNAYE. Casse 11, P£. 5, PHYTOTOME. PavroromAa. Molina, Daudin, etc. Mémoire lu à la Société d'Histoire naturelle de Paris, le 4 mai 1832. L’acquisition que j'ai faite récemment d’un oiseau qui m'a paru, par la-conformation de son bec, devoir appar- tenir au. genre Phytotome, l'incertitude qui existe encore sur les caractères positifs de ce genre, jointe à l'obscurité des descriptions du petit nombre d’espèces qu'on y a rapportées, m'ont engagé, avant de décrire mon oiseau, à publier une notice sur l'établissement du genre et sur 16s - espèces qu'on y a rangées !. Le genre Phytotome, Phytotoma, a été créé par Molina dans son Histoire naturelle du Chili, et adopté depuis par la plupart des ornithologistes, quoique l’espèce type sur laquelle il le fonda, le Phytotoma rara, n’existe peut-être - dans aucune collection, et qu’on n’en ait même pas de figure. Cette dénomination, phytotoma, formée du grec, signifie coupeur de plantes. Molina (Æistoire naturelle du Chile, pag. 234) assigne à ce genre les caractères suivants : « Ros- » {rum conicum, rectum, serratum ; nares ovalæ ; lingua bre- [» pis, oblusa. » Puis il décrit ainsi l'oiseau sur lequel il le forma : « Le rara des habitants du Chili est ainsi appelé à » cause de son cri rauque et interrompu, qui exprime à » peu près ce mot. Il est presque de la grosseur d’une L'existence du genre et de l’espèce type du Phytotoma était encore siobscureet si incertaine dans ces derniers temps , que Cuvier, dans son Régne animal ( der- pire édition), n’en fait pas même mention, et que Temminck, en indiquant le genre, dit qu’il en a copié les caractères dans les auteurs, n’ayant jamais élé à portée de voir aucun oiseau de ce genre. Cr LE Be 5: » caille : le bec est assez gros, conique, droit, un peu » pointu, éntaillé en scie d’un demi-pouce de long ; la lan- » gue très courte et obtuse; quatre doigts : le pouce un » peu plus court qne les autres doigts; queue médiocre et » arrondie ; gris obscur sur le dos, un peu plus clair sur » le ventre; les pennes des ailes et de la queue ont des » points noirs. Get oiseau se nourrit de plantes dont il » coupe d’abord les tiges près de terre ; souvent même » par caprice il en arrache une assez grande quantité sans » s’en nourrir, ce qui l’a rendu un objet d’aversion pour » tous les cultivateurs du Chili, qui le poursuivent à ou- » trance, détruisent ses nichées et ont mis sa tête à prix, Il » s’est réfugié dans les endroits couverts et ombragés, où » il niche sur les arbres les plus élevés; et l’espèce en est » considérablement diminuée, soit par suite de cette guerre » à mort que lui font les habitants , ou parce que l'espèce » est peu féconde d'elle-même. » Telle est la DE IRIIo donnée par Molina de son Phyiotoma rara. Daudin (Ornithologie , tom. 2, pag. 364) adopte ce genre de Molina, et y réunit à son Phytotoma rara, le Guzfso balito, trouvé par Bruce en Abyssinie, et nommé par Gmelin Loxia tridactyla. « Get oiseau d’Abyssinie, dit-il, ne se » nourrit pas de jeunes plantes, comme celui du Chili; il » vit solitaire dans les bois, y brise des noyaux pour man- » ger l’amande qu’ils renferment. Il n’a que trois doigts, » deux seulement en avant et un en arrière; le bec est » brun , conique et dentelé; la tête, tout le devant du col » sont rouges ; le reste du plumage est noir avec le man- » teau d’un brun un peu verdâtre, et les grandes couver- » tures des ailes, en forme d’écailles, sont noires, bordées » de blanc olivâtre ; la queue est un peu fourchue. » Cet oiseau, que Daudin a figuré d’après un dessin qui lui avait été envoyé de Hollande, et qu’il désigne sous le nom de Gen Pis, Phytotome d’Abyssinie, forme la seconde espèce décrite. Vieillot (Dictionnaire d'histoire naturelle, tom. 26, pag. 64, article Phytotome) forme dans ce genre deux subdivisions, l'une composée des espèces à quatre doigts, l'autre de l'espèce à trois doigts. Dans la première, il range le Phy- totoma rara, ou chilensis, de Molina, et y ajoute le Phyto- tome du Paraguay, Phytotoma rutila Vieillot, qui est le Dentato d’Azara.Ce dernier, dans son Histoire du Paraguay, tom. 3, pag. 226, décrit ainsi son Dentato : « Bec pointu ,un » peu courbé, robuste ; la mandibule inférieure beaucoup . » plus large et un peu moins longue que la supérieure, » dont les bords ont, surtout à l’intérieur, des dents fines, » qu'on ne distingue bien qu’en ouvrant le bec; la man- » dibule inférieure est également garnie de dents moins » apparentes ; front, gorge, haut du col par-devant, et bas- » ventre, d’un roux vif; une longue tache de la même » couleur sur les côtés de la poitrine; le reste de cette » partie et du devant du col couverts de plumes à barbes » presque blanches et à tiges d’une teinte un peu moins » claire; la tête, le dessus du col et du corps d’un brun » lavé de vert; les scapulaires noirâtres dans leur milieu ; » les couvertures et les pennes des ailes de cette teinte, les » premières bordées et tachetées de blanc, les pennes » frangées de verdâtre; les deux plumes du milieu de la » queue noirâtres. Longueur, 7 pouces ; queue, 3 pouces ; » longueur du bec, 5 Hg. :/,; hauteur du bec, 3 lig.:}.. » Vieillot ajoute : Sonnini regarde cet oiseau comme une espèce très voisine du Phyiotoma rara, si ce n’est pas lui- même. Vieillot range ensuite dans a seconde section le Pope d’Abyssinie, où Ge balito de Bruce, la seule espèce à trois doigts connue juqu'à ce jour. M. Benjamin Leadbeater (Trans. lénn., tom. 16, 1" part., pag. 65), décrivant quelques espèces nouvelles d’oiseaux , LA Gi Pe. 5. rapporte au genre Phytotome, sous le nom de Phytotoma ferreo-rostre, Phytotome bec de fer, un oiseau dont il déter- mine ainsi les caractères : « Bec court, très gros, très large » à la base, remarquable par une dimension et une force » surpassant celles de tous les loxias, denté en scie irrégu- » lièrement; la mandibule supérieure armée à sa base » d’une forte dent; commissure anguleuse et déjetée en » bas; ailes courtes, arrondies ; les 3°, 4°, 5° et 6° rémiges » presque égales et les plus longues; queue médiocre, » arrondie;tarses médiocres, scutellés, etc. » Il décrit ainsi le plumage : « Brun ; la tête, la gorge et la queue en-dessus » rousses, le bec énorme et noir, les ailes brunes, les rémi- » ges en-dessus d’un brun noirâtre, en-dessous noirâtres ; » les deux rectrices du milieu dela queue rousses en-dessus, » toutes les autres ayant leurs barbes extérieures de cette » couleur et leurs barbes intérieures noirâtres ; tout le » dessous de la queue noirâtre. Longueur totale, 5 pouces » 4 lignes. » M. Leadbeater, après avoir rapporté son es- pèce nouvelle au genre Phytotome de Gmelin, ajoute que le bec est d’une dimension si extraordinaire, et que l’oi- seau présente dans son ensemble des caractères si parti- culiers, qu'il ne doute pas qu’il ne düt former un groupe distinct dans le genre Pliytotome, si des ornithologistes plus heureux que lui étaient à même de pouvoir comparer sa nouvelle espèce avec celles de ce genre déjà connues, avantage qu’il n’a pas-encore eu, n'ayant jamais vu aucun individu du vrai Phytotome. Il ajoute encore, quant aux proportions extraordinaires du bec de son espèce, que les branches de la mandibule supérieure s'étendent sur les côtés au-delà du bec lui-même, de sorte que l’espace entre elles est de 9/,, d’un pouce, tandis qu’entre celles de la mandibule inférieure il n’est que des /,.. Il n'indique - pas sa patrie et n’en donne pas la figure. Car PL. De ces quatre différentes espèces, on peut conclure, ce me semble, que deux d’entre elles, le Guifso balito de Bruce, cité par Buffon et Daudin , et le Phytotoma ferreo- rostre ( Leadbeater), présentent des caractères tout-à-fait particuliers à chacun d’eux, et qui les éloignent spécifique- ment des deux autres : ce sont , chez le premier, des pieds tridactyles; et chez le second, un bec à mandibule supé- rieure munie d’une forte dent à sa base, et si démesuré- ment volumineux que les branches de cette mandibule supérieure ont :/,, de pouce d’écartement chez un oiseau qui n’a en tout que à pouces :}, de longueur totale, ce qui est presque monstrueux. Quant aux deux autres espèces, le Phytotoma rara et ie Dentato d’Azara, ou Phytotoma ru - “la de Vieillot, ils pourraient ne former qu’une espèce, comme l’a pensé Sonnini, en supposant que l'individu dé - crit si imparfaitement par Molina, quant au plumage (gris obscur sur le dos, un peu plus clair sur le ventre), füt une femelle ou un jeune privé de la couleur rousse qu'Azara a remarquée sur la tête et sur le ventre de son Dentato. Toutes ces espèces, ainsi que celle que je vais décrire, présentent toutefois un caractère commun , le seul géné- rique, ce me semble, pour le genre Phytotome : c’est un bec voisin de celui des Pritylus (Cuvier), mais à mandibule - supérieure finement dentée en scie. L'espèce que j'ai en ma possession semble se rappro- cher, par son plumage surtout, du Dentato d'Azara, Phy- totoma rutila Vieillot. Tout le dessus est d’un olive sombre, un peu roussâtre, avec toutes les plumes noirâtres dans leur inilieu, le long de leur tige. Le dessus de la tête est d’un roux vif de cannelle; les plumes en sont un peu alon- gées et comme disposées à s'élever un peu en huppe. Cette mème nuance, quoique affaiblie, se remarque mêlée au roussètre qui borde les plumes de la nuque et du der- OIL Bet. rière du col. Les ailes sont noirâtres, les pennes primaires, depuis la troisième et suivantes, sont finement bordées d'olive blanchâtre; les secondaires, surtout celles qui recou- vrent l’aile en-dessus, le sont largement de roussâtre, teinté légèrement du roux cannelle de la tête; quelques-unes des petites couvertures de l’aile et toutes les moyennes sont blanches; les plus voisines du dos parmi celles-ci ont une tache noire sur leurs barbes intérieures ; les grandes couver- tures sont terminées de blanc et finement bordées de cette teinte cannelle, mais affaiblie, de la nuque. Ilrésulte de cette disposition de couleurs, que l’aile barrée en travers par deux bandes blanches, la première à l'épaule, moitié plus large et d’un blanc un peu plus net que la seconde, qui est vers le tiers de la longueur. La gorge et le devant du col sont d’un blanc mêlé de roux clair; la poitrine et tout le dessous sont de ce même roux-cannelle du dessus de la tête, mais un peumélangé de gris roussâtre,surtout vers les flancs et l'anus; les couvertures inférieures de la queue sont roux-cannelle; la queue est noirâtre; la penne extérieure est finement bordée de blanc ; toutes les suivantes, excepté les deux du milieu, sont noires sur leur côté extérieur, et roux-cannelle sur toutes leurs barbes intérieures, excepté à leur origine et à leur extrémité, sur le dernier quart de leur longueur, où elles offrent la même nuance noirâtre de leur bord ex- terne : on y remarque toutefois à leur fine pointe une pe- tite tache angulaire rousse; les deux pennes du milieu sont entièrement noirâtres dans toute leur longueur, mais plus pâles à leur base ; la queue, vue en-dessous, est d’un gris noirâtre à la base et à l'extrémité, et est traversée dans son milieu par une large bande rousse qui occupe plus du tiers de sa longueur ; le croupion et les couvertures su- périeures de la queue sont semblables au dos; les tarses et les doigts sont assez gros et alongés, les ongles longs et Con Pr 5 arqués. Le bec étant fermé offre aussi le même ensemble de formes que celui du Dentato :il est gros, bombé en-des- sus , large à la base, arqué dans sa longueur, à peu près comme chez les Colious,à mandibule supérieure {f. A. a.) fi- nement dentée en scie sur ses bords, à mandibule inférieure (£. B. 8:) plus large à sa base et non dentée sur ses bords. En comparant cette description avec celle du Dentato, Phytotoma rutila Vieïillot, il est impossible de n’y pas re- . marquer les plus grands rapports, et je suis très porté à croire que c’est le même oiseau: la teinte rousse du dessus de la tête et du dessous du corps, mêlée de blanchâtre sur le devant du cou et de la poitrine, se retrouve chez les deux oiseaux, et serait, je n’en doute pas, d’un roux uni- . forme sans mélange de blanc, si mon oiseau était parfai- tement adulte. Tout le dessus du corps à plumes noirâtres dans leur milieu, les couvertures et les pennes des ailes éga- lement noirâtres, mais les premières bordées et tachetées de blanc, et les secondes frangées de verdâtre ; les deux plumes du milieu de la queue noirâtres : tous ces détails du Dentalo se retrouvent exactement chez notre oiseau. Azara donne au Dentalo 7 pouces de longueur; le nôtre n’en a que 6 tout au plus : celui-là était du Paraguay ; le nôtre a été rapporté du Pérou. Mais ces différences de taille et de localités ne suffisent pas, ce me semble, pour détruire l’identité très probable de ces deux oiseaux, d’après les rapports nombreux qui paraissent exister entre eux; et si le Dentato d’Azara, Phytotoma rutila Vieïllot, était effectivement (comme le pense Sonnini) le même oiseau que le Phytotoma rara , on pourrait regarder mon oiseau comme étant ce Phytoioma rara, qui habiterait non-seule- ment le Chili, mais aussi le Paraguay et même le Pérou. Je suis d’autant plus porté à le croire, que je viens d’avoir l’occasion de voir trois peaux arrivant de Valparaiso, tout- Cr. IE Pr: 06: à-fait semblables à notre oiseau quant aux formes et aux proportions : chez l’une, le dessus de la tête et tout le dessous du corps étaient uniformément roux; chez les deux autres, le dessus de la tête était semblable à tout le dessus du corps, et le dessous, au lieu d’avoir la teinte rousse du rutila et de mon oiseau, était à peu près de la couleur du dos, mais plus clair. Il n’y a pas de doute que ce ne soient un mâle et deux femelles de la même espèce, et il est bien probable que c’est une femelle aussi que Mo- lina aura décrite dans son PAytotoma rara. Jusqu'ici je me suis contenté de décrire le-bec de mon oiseau dans son ensemble, lorsqu'il est fermé, et tel qu'il l’aura été sans doute par Molina et Azara, pour faire apercevoir plus facilement les rapports de leurs descrip- tions avec mon espèce; mais étant parvenu à l’ouvrir, j'ai remarqué, dans l’intérieur, des caractères si particuliers et si nouveaux en ornithologie,que je crois indispensable d’en donner ici une description détaillée. J'ai déjà dit que ce bec avait la mandibule supérieure arquée d’une manière sensible dans sa longueur, dans le senre de celui des Colious ; elle est d’une teinte de corne ; l'inférieure est gris blanchâtre; elle entame les plumes du front angulairement, et dans cette partie elle semble s’é- lever un peu en forme d’arête arrondie, par suite de deux légères dépressions parallèles qui règnent de chaque côté entre cette arête et le bord supérieur de la fosse nasale. Ce bord se trouve par là un peu relevé en forme d’un petit bourrelet qui se prolonge, ainsi que la dépression , au- delà de la fosse nasale , jusqu’à moitié de la longueur du bec à peu près; au-dessous de cette fosse nasale, les bords de la mandibule, surtout vers la base, sont fortement rentrés en-dedans, ce qui forme encore une espèce de bourrelet régnant au bord de l’ouverture du bec. Cette Ci: 11. PL. 5. mandibule supérieure est bien distinctement dentée en . scie dans toute sa longueur. La mandibule inférieure, vue de profil (le bec étant toujours fermé ), présente peu d’é- lévation, comparativement à la supérieure ; ses bords sont également très rentrants en-dedans, mais non dentés en scie ; ils sont contigus à ceux de la mandibule supérieure, en sorte que l’une ne déborde pas l’autre, excepté à la base du bec, où cette mandibule inférieure est sufmontée, de chaque côté, d’une dent en forme de lame verticale arron- die en dessus et emboïtant, dans cette partie seulement, la base de la mandibule supérieure. Mais lorsque le bec est ouvert, il présente, le long des bords des deux man- dibules, une espèce de petit canal intérieur, puis un rebord denté ou strié, qui, dans la mandibule supérieure, ne des- cend pas aussi bas que le bord extérieur, mais qui, dans la mandibule inférieure, s’élève plus que ce même bord. Cette complication des bords des mandibules, qui sont comme doublés et composés d’un bord externe et d’un bord interne, séparés par un petit canal, rétrécit tellement la cavité intérieure du bec, qu’elle ne forme plus, surtout dans la mandibule inférieure , qu’une gouttière de la lar- seur à peu près du tiers de cette mandibule. Il doit ré- sulter de cette conformation singulière dans l’ensemble du bec que ces rebords internes denticulés s’engrenant les uns dans les autres de la manière la plus intime, par suite des petits canaux correspondants, l’oiseau doit avoir de puissants moyens de couper et broyer les plantes dont il se nourrit, au rapport de Molina, le seul auteur qui lait observé vivant dans son pays natal. Si mon espèce ( comme je le présume fortement ) est la même que le Phytotoma rutila Vieïllot, le Dentato d’A- zara, et que celui-ci ne soit autre que le mâle du Phy- totoma rara de Molina , les caractères du genre Phytotoma CRUE PE; 4 ’ seraient bien plus compliqués que cet auteur ne les a établis d’abord ; ou, s’il n’y a pas identité, mon oiseau, que je crois toutefois le Rutila de Vieillot, deviendrait, par la bizarre conformation de son bec, le type d’un genre nouveau des plus remarquables, puisque ce bec présente des caractères de forme inconnus jusqu'alors et qu'on peut définir ainsi : « Bec gros, convexe, arqué dans sa longueur; mandi- » bules ayant leurs bords rentrants en-dedans, la supé- » rieure entamant les plumes du front angulairement et » ayant ses bords dentés en scie; fosses nasales surmon-— » tées d’un pli ou bourrelet arrondi, se prolongeant paral- » lèlement à l’arête du bec, dont il est séparé de chaque » côté par une légère dépression; mandibule inférieure » ayant ses bords unis et étant munie à sa base d’une dent » en forme de lame verticale arrondie en-dessus, et re- couvrant la base de la mandïbule supérieure. Ces deux mandibules ayant intérieurement un rebord dentelé et ? LA ) - » strié parallèle au bord extérieur, dont il est séparé par un » canal ou gouttière de chaque côté; la cavité des mandi- » bules rétrécie par ce reboïd interne, et n’occupant plus » que le tiers de la largeur totale de ces mandibules :. » Il serait intéressant de s’assurer s’il existe dans aucune collection quelque espèce du genre Phytotome différente de celle que je viens de décrire, et si ces espèces, ainsi que le Phytotoma ferreo-rostre de Leadbeater, qui est probable- ment en Angleterre, présentent la même conformation de bec que notre oiseau, ou si elles n’ont de remarquable que des mandibules dentées en scie, seul caractère marquant 1 On peut aisément se faire une idée de cette conformation, en voyant, au bas de la planche ci-Jointe , le dessin des deux mandibules sur leur face interne ; la mandibule supérieure a la lettre a; la mandibule inférieure a la lettre b. Cz: II. PL. 5. assigné au genre par Molina , Gmelin, Daudin et Vieillot. Dans ce dernier cas, le genre Phytotome formerait deux groupes bien distincts, l’un remarquable par des mandi- bules simplement dentées en scie, tel que l’ont caracté- risé les auteurs, et l’autre par une conformation intérieure de bec telle que je viens de la décrire. J'avais terminé mes recherches sur ce genré, et déjà même mon oiseau était figuré pour paraître dans le Maga- sin de zoologie ; j'avais même parcouru la plus grände par- tie des ouvrages d’ornithologie que renferme la riche bi- bliothèque de M. le duc de Rivoli, et dans laquelle on m'a permis si obligeamment de faire des recherches, lors- que j'y ai enfin trouvé, dans un ouvrage de William Jar- dine, la description et la figure d’un oiseau sous le nom de Phytotoma Bloxami, Bloxam’s plant-cuiter, que j'ai re- connu , à n'en pouvoir douter, pour être le même que le nôtre. L'auteur, croyant nécessaire de revenir sur ce qui a été écrit sur le genre Phytotome, à cause de son obscurité, ainsi que je l'ai fait moi-même, cite les différentes es- _ pèces décrites ou figurées, et qui, d’après lui, se bornent à trois : le Phytotoma rara de Molina, le Guifso balito de Bruce, et le Phytotoma rutila de Vieillot ; mais il omet le Phytotema ferreo-rostre, publié par Leadbeater dans les Transactions linnéennes (décembre 1825). Il décrit ensuite, sous le nom de Phytotoma Bloxami , un oiseau rapporté du Chili par lord Byron, tué à Valparaiso, présenté au Bri- _tish-Muséum par les lords commissaires de l’amirauté, et nommé Phytotoma Bloxami en l'honneur du naturaliste qui avait accompagné lord Byron. Je suis étonné que l’au- teur, qui cite le Phytotoma rutila de Vieïllot, n’ait pas été frappé des rapports extraordinaires qui se trouvent dans sa description et dans son Phytotoma Bloxami, qui est aussi es Ge: Li Pig notre oiseau; rapports tels, que je suis persuadé qu'il y a identité. En résumé, je suis très porté à croire, surtout depuis que j'ai eu occasion de voir, parmi des peaux nouvellement envoyées de Valparaiso au Muséum, deux ou trois indi- vidus mâle et femelle de là mème espèce que le nôtre qui vient du Pérou, et d’après les rapports de plumage de la femelle avec la description de Molina, que le Phytotoma rara de-cet auteur n’était autre que la femelle du Dentato d’Azara, Phyiotoma rutila Vieïllot, que je regarde comme notre espèce décrite et figurée ici, et qui serait aussi le Phytotoma Blorami de William Jardine. Il résulterait de ce rapprochement, qui me paraît tout-à-fait vraisemblahle, que le Phytotoma rara habiterait non-seulement le Chili, où Moïina en aurait décrit le premier une femelle, mais aussi le Paraguay, où Azara en aurait décrit un mâle sous le nom du Dentato, et probablement aussi le Pérou, puisque “j'ai acheté cet oiseau dans un petit lot rapporté de ce pays. / Fr. DE LAFRESNAYE. Mai 1832. Nota. Nous avons vu, dans la belle collection rapportée de San-lago par M. Gay, des individus mâles de cette espèce un peu plus grands que celui que nous figurons ici. Le dessous de leur corps est uniformément teini d’un rouge cannelle un peu plus intense. M. Gay a rapporté le nid et les œufs de cet oiseau: il est probable qu'il les fera connaître bientôt ; aussi nous abstiendrensnous d'anticiper ici sur sa publication à ce sujet. é Guérin, Casse II. Pr. G. JACANA. ParraA 1. Lun. La série ornithologique nous offre peu de genres aussi remarquables que celui des Jacanas. Leurs caractères ex- -térieurs et leur organisation, leurs mœurs, leur distribution géographique, méritent presque au même degré de fixer l'attention, et offrent également quelque chose d’anomal. Ainsi, pour ce qui concerne les caractères extérieurs, ces oiseaux ne sont pas seulement remarquables par les pro- portions de leurs doigts, tellement développés que la lon- gueur du pied est égale aux trois quarts de la longueur totale, et par l’éperon alongé et très aigu qui, dans une espèce, arme chacune des ailes; mais d’autres caractères non moins intéressants sont offerts par presque toutes les parties du corps. Les ongles des doigts antérieurs sont extrémement longs, parfaitement droits, pointus et irès comprimés ; et les ongles des pouces, plus comprimés en- core, plus aigus et deux fois plus longs, sont légèrement - arqués, non pas en bas comme à l'ordinaire, mais en haut: on ne saurait donner une idée plus exacte de ces derniers que par leur comparaison avec une lame de sabre. (fig. à). Toutes les phalanges sont, comme les ongles, alongées et comprimées; elles sont bordées des deux côtés et sur toute leur étendue d’un prolongement membraneux fort étroit. Les aïles, de longueur moyenne, ont leurs quatre premières pennes toutes à peu près égales. Il: n’est pas x Je me conforme à l'usage en adoptant comme génériques en français le nom de Jacana, en latin le nom de Parra, qui n’a aucun rapport avec le premier. De ces deux mots, le premier, déja employé par Marcgrave, a été consacré par lPautorité de Buffon, le second par celle de Linné et de tous les naturalistes Lin- néens. Ce n’est pas ici le lieu de montrer comment l’ornithologie, ayant été créée presque simultanément par Buffon et par Linpé, s’est trouvée dès son origine dotée ou, pour mieux dire, embarrassée de deux nomenclatures établies sur des bases totalement différentes : mais je signalerai du moins comme compliquant d'immenses difficultés l'étude de l’histoire uaturelle des Oiseaux, cette termino- logie éminemment vicieuse qui attribue si souvent deux noms au même objet, quand la série des mots strictement nécessaires dépasse presque déjà les facultés d’une mémoire ordinaire. i 14 L Cr. IE. PL. G. exact, comme on le dit dans un grand nombre d'ouvrages, même récents, que l'existence au poignet de l’aile d’un éperon corné, très aigu, soit un caractère générique poux les Jacanas. On ne retrouve, en effet, dans la plupart des espèces qu’un rudiment de cet éperon, rudiment qui con- siste dans une sorte de capsule cornée revêtant une petite tubérosité osseuse, et cachée sous les plumes tectrices du fouet de l’aile. C’est, comme on le voit, un petit ongle alaire, très analogue à celui qui termine les pouces rudimentaires d’un grand nombre de mammifères. Le bec est grêle, aussi long-ou un peu plus long que le reste de la tête, un peu renflé vers son extrémité : la man— dibule inférieure est plus courte que la supérieure. Les narines, de forme ovalaire, sont ouvertes à peu près dans la portion moyenne du bec, qui se trouve en ce point percé d’outre en outre. Le dessus de Îa tête présente ordi- nairement chez les adultes une large nudité, se continuant en avant avec la racine du bec, et offrant à peu près la même étendue dans toutes les espèces. Enfin, la racine du bec et le dessus de la tête sont quelquefois surmontées d’une crête membraneuse très comprimée et verticale. Les Jacanas sont des oiseaux très sauvages, vivant dans les marais et sur les bords des ruisseaux et des étangs, et y recherchant surtout les insectes aquatiques et les petits mollusques. Ils se serventavec beaucoup d’adresse de leurs longs doigts pour courir en quelque sorte à la surface des eaux en s'appuyant légèrement et rapidement sur les larges feuilles des plantes aquatiques. Ils construisent leur nid au milieu des roseaux, et souvent même pondent sur des feuilles, et presque sans avoir fait aucun apprèt, des œufs qu'ils ne couvent guère que la nuit, d’après les SU que M. d’Orbigny a faites récemment sur les espèces amé- ricaines, et qu'il a bien voulu me communiquer. Les es- pèces dont les ailes sont armées d’éperons, se servent de es nf TE ot ec tn he ED EI PE 6. ces armes pour combattre entre eux, et ils se défendent même à coups d'ailes contre des oiseaux de proie d’une assez grande taille. | On ne connaît encore qu'un petit nombre de Jacanas 1, tous habitants des contrées chaudes et principalement de la zone intertropicale, et répandus également en Amérique et dans l’ancien monde : les deux continents possèdent même. des espèces extrèmement voisines à tous égards, et se ressemblant jusque par leurs couleurs. La distribution méthodique de ces oiseaux n’est donc point en harmonie avec leur distribution géographique, ainsi que cela a lieu très généralement pour les genres intertropicaux composés d’un petit nombre d'espèces. On connaissait déjà des Jacanas dans presque toutes les contrées chaudes de l’ancien monde, par exemple dans plusieurs parties de l'Afrique, dans l’Inde continentale et dans l’Archipel indien. Noûs devons à M. Goudot de savoir que le genre existe aussi à Madagascar, et s’y trouve repré- senté par une espèce distincte. Cette espèce est celle dont : la description va suivre. J. À NUQUE BLANCHE. P. albinuca. Is. Geoffr. Cette espèce ne nous présente aucune nuance de couleur qui ne se retrouve dans un ou plusieurs des Jacanas déjà connus ; mais ses couleurs sont distribuées non seulement d’une manière différente de celle que nous observons dans - les autres espèces, mais même en sens précisément inverse. Aïnsi, plusieurs Jacanas ont la gorge blanche et le derrière du col noir; notre nouvelle espèce a au contraire le col com- plètement noir en avant et complètement blanc par der- rière : disposition de couleurs qui forme pour elle un ex- À 1 Les auteurs en comptent jusqu'à douze; mais plusieurs de leurs prétendues espèces résultent de doubles emplois, ou sont établies sur de jeunes sujets. Ci HT PE 6; cellent caractère spécifique. Du reste, le corps est tout en- tier roux-marron , et les ailes sont d’un noir profond. La queue, très courte, comme à l'ordinaire, est irrégulièrement variée de roux et de noir, et ses couvertures supérieures sont en grande partie blanches. Enfin, on remarque au bas du col quelques plumes d’un jaune doré qui, existant à la fois en avant et latéralement, sont disposées en demi-cercle, ou, si l’on veut, forment un demi-collier très peu apparent. Quant aux proportions et aux formes du Jacana à nuque blanche, il me suffira de dire qu’elles sont les mêmes que dans les autres espèces. Ses dimensions sont les suivantes : Hauteur totale. - .L'. : . © +. 4h. : + # 10 pouces. » Henes Longueur de l'aile. . . . .. . . . . .. .... 6 6 4 du:tarsesurs, 2-0 sten ste vais TS 8 — de la partie rue de la jambe. . . . . x 6 = la het: Mie nt ei à à 250 ie 2 A cette description, j'ajouterai qu’il n’existe aucune trace de crête membraneuse ni sur le bec ni sur le front, mais que la nudité de la tête est fort étendue, et couvre presque toute la face supérieure du crâne. Enfin, l’éperon alaire n’est représenté, comme dans la plupart des espèces, que par une petite tubérosité osseuse que revêt un petit ongle (fig. a). Les mœurs de cette espèce ne nous sont pas connues d’une manière spéciale; mais nous pouvons espérer que cette lacune dans son histoire sera comblée par M. Goudot, qui est retourné à Madagascar pour continuer l'exploration de cette île jusqu’à présent si peu connue. Isin.-GEorrroY-SaINT-HiLAIRE. 25 juillet 1832. Grasse IT. Pr: -. Sur l'importance de la forme des pieds comme caractère génc- rique chez les Passereaux , et en particulier chez les Picu- cules, les Sittines, les-Fourmiliers, etc. M. Cuvier, dans son Règne animal, en établissant les caractères de l’ordre des Passereaux, y forme deux divi- sions d’après la forme des pieds. La première comprend les genres où le doigt externe est réuni à l’interne seule- ment par une ou par deux phalanges; et la seconde, autre- ment les Syndactyles, comprend ceux où le doigt externe, presque aussi long que celui du milieu, lui est uni jusqu’à l'avant - dernière articulation. 11 détermine ensuite les senres d’après la forme générale du bec. Ce mode de dé- termination des genres ne doit pas, ce me semble, être ri- soureusement admis pour tous, car dans certains genres (le genre Picucule, Dendrocolaptes, par exemple), le carac- tère générique tiré du bec devient nul, puisque la plupart des espèces différent entre elles par la forme du bec, qui offre toutes les nuances de longueur et de courbure ; depuis l'espèce nommée par M. Temminck le Grimpart promerops, Dendrocoläptes procurvus , col. 2°, qui rappelle téut-à-fait le bec du Proméréps, mais beaucoup plus long à propor- tion, bien plus arqué dans sa longueur, et comprimé en lame dès sa base, jusqu'au Grimpart fauvette, Dendroco- laptes sylviellus du mème auteur, dont le bec est celui d’un bec-fin. Entre ces deux espèces, placées comme les jalons les plus éloignés du genre, il s'en trouve à bec de Sittelle (le Talaprot, Buff.) ; à bec deux fois plus long que la tête, droit et arqué seulement au bout (/e Nasican, Vaill.); d’au- tres à bec de merle, ou plutôt de tyran (Dendrocolaptes tur- dinus, Lichtenstein); et enfin d’autres à bec se rapprochant plus ou'moins de celui des guépiers et des soui-mangas, les Picucules à gorge blanche (Wieillot) de Cayenne ; Dendroco- laptes platyrostris, falcirostris, tenuirostris (Spix et Lich- tenstéim). La nature, en variant ainsi à l'infini la forme du bec des Picucules , semble nous prouver la nullité du carac- tère générique, pris de la forme du bec dans ce genre, tandis qu’elle nous indique d’une manière évidente qu’ils doivent être réunis en un seul groupe, les autres parties du 18 CR IT eerps, telles que les pieds, la queue, et les couleurs méme du plumage, offrant des caractères tout- à-fait particuliers à ce genre, et des rapports parfaits d'identité générique entre toutes ces espèces. Toutes effectivement se font remarquer par des pieds dont les deux doigts externes et intermé- diaires sont absolument de la même longueut (lun ne dé- passant pas l’autre à leur extrémité, {tandis que l’interne est fort court; tous trois sont armés d’ongles assez forts, com - primés, et absolument de même dimension : le pouce est court; l’ongle en est un peu moins recourbé que ceux des doigts antérieurs , et n’est que très léoèrement plus fort. Cette disposition donne aux pieds des Picucules une forme toute particulière qui ne se retrouve chez aucun oiseau. Tous ont les pennes de la queue raides, les baguettes dé- passant plus ou moins l’extrémité et formant des pointes ou droites ou contournées plus ou moins en spirale; tous encore ont les ailes et la queue de couleur brun-roux, le dos brun-olivâtre , et la plupart ont sur la tête, le cou et-la poitrine, des taches alongées en forme de flammettes de _ couleur claire. On ne peut douter, d’après cette forme de queue et de pieds commune à toutes les espèces, qu'ils ne soient grimpeurs comme notre Grimpereau d'Europe. Je suis étonné, d’après cela, que M. Cuvier, dans la dernière édition de son Règne animal, ait retranché de ce genre; si bien caractérisé, une des espèces (la Picucule à bec de fau- vette, Dendrocolaptes sylviellus, Temin.), pour le réuair aux Synnalaxes , dont les pieds sont conformés d’une manière toute différente, et dont la queue n’est terminée en petites pointes que chez quelques espèces, n’offrant point d’ailleurs cette raideur de pennes que l’on remarque chez les Picu- cules comme chez les Pics. M. Lesson, dans son Traité, dis- trait du genre, non-seulement ce Picucule fauvette dont il fait le genre Sylviette, Sittasomus (Swains.), mais il en re- tire aussi le Prcucule nasican dont il fait le genre Nasican, Nasica; le Picucule promerops, dont il fait le genre Falai- rostre ; et enfin les Pricucules tenutrostris et bivittatus, de Spix; pour en former son genre Grimpic, Picolaptes. Cette mul- tüiplicité de genres, démembrés d’un groupe qui offre dans toutes ses espèces plusieurs caractères communs et si faci- les à saisir, me paraît en opposition avec ce que la nature semble avoir indiqué elle-même. | Crasse Il. PL. 7. SITTINE. XENors. IlUlig., Vieill., T'emm., Pad). Cette conformité remarquable dans les pieds de toutes les espèces du genre Picucule m’ayant fait examiner avec plus de soin la forme des pieds dans les autres genres d’oi- seaux, j'ai voulu reconnaître celle que M. Temminck assigne à son genre Sittine Xenops, dans son Analyse du système général, et daus ses planches coloriées. Au caractère tiré de la forme du bec, il réunit celui des pieds en ces termes : « Pieds médiocres, les doigts latéraux à peu près égaux, » l’externe uni jusqu'à la seconde articulation, l’interne jus- » qu'à la première.» M. Vieillot, qui, plusieurs années au- paravant, avait également adopté ce genre d'Illiger, en dé- finit ainsile caractère tiré des pieds. (Dict., vol. 51, pag. 357): « Doigt intermédiaire uni à l’externe jusqu'au-delà du nm- » lieu, et à l’interne par la base. » J’ai reconnu parfaitement ce caractère chez la Sittine Hoffinansegg, Xenops genibarbis Allig., col. 15o-1), et chez la Sittine bibande, Xenops rutilus (Licht. Catal., page 17, et col. 52-2); mais je ne l’ai reconnu ' que chez ces deux espèces, et point chez la Sittine anaba- toïide (Temm., Col. 150-2), qui a les pieds conformés d’une manière toute différente, Les doigts latéraux étant tous deux séparés de l'intermédiaire dès la base, et à la même distance de chaque côté, comme chez les Anabates, et le pouce étant armé d’un ongle très puissant, comme chez les Sittelles. Vieillot , qui, comme je l'ai dit plus haut, avait adopté ce genre Sittine, n’y avait point rangé cette espèce, qu'il dé- crit au contraire comme une Sittelle (Dict., vol. 31, p. 331) - sous le nom de Sittelle brune, Srtta fusca, nom spécifique qu'on aurait dû lui conserver, puisque cet auteur l'avait dé- crite.et nommée le premier (1). D'après sa description, 1l est (1) Je suis étonne que l’on ne consulte pas davantage, pour la détermination des espèces.. les nombreuses descriptions d'oiseaux données par Vieillot dans le D:c- tionnaire d'histoire naturelle de Déterville, S'il s’est contenté quelquefois de citer littéralement celles un peu trop succincies de Buffon, souvent aussi il a fait con- #aître avec des détails circonstanciés les caractères de forme et de plumage, et les mœurs même d’un grand nombre d’espéces américaines qu'il avait observées par lui-même pendant son séjour en Amérique. Parmi celles-ci se retrouvent quelque- lois des espèces que l’on a décrites depuis comme nouvelles, telles que la Sittine auabalaïde de Temminck, présentée comme nouvelle par cet auteur dans ses plan- » Le "GL:UFE, ag 5! mmpossible de ne pas reconnaître la Sittine anabatoïde de Temminck ; il ajoute même que « cette Sittelle brune, Sit- » a fusca, qui se trouve au Brésil, ayant le bec glabre à sa » base et plus pointu que les autres &ttelles doit faire une » section de ce genre dans laquelle on pourrait encore clas- » ser quelques individus apportés de la même contrée, et. » quisont au Muséum d'histoire naturelle. » Cette section, que Vieillot avait en vue en 1810, est, il n’y.a pas à en douter, le genre Anabate que Temminck a formé depuis. Il est facile de se convaincre dès-lors que la Sittine ana- batoïde de Temminck, qui est la Sittelle brune de Vieillot, a bien un bec de Sittine, ce qui avait déterminé Femminck à la placer dans ce genre ; mais qu’elle n’en a nullement les pieds, tels qu'il les décrit lui-même dans les caractères du genre, et que ces pieds ont au contraire un rapport très marqué avee ceux des Anabates, dont ils ne diffèrent que par ùn pouce un peu plus long, armé aussi d’un ongie plus fort. | Comme je possède une seconde espèce que je vais dé- erire, et qui, comme la Sittine anabatoïde de Temminck, réunit à un bec de Sittine des pieds d’Anabate, ayant seu- lement le pouce et l’ongle du pouce plus forts à proportion, 1 serait assez naturel, ce me semble, de faire de ces deux espèces une subdivision des vraies Sittines, sous le nom de Sittines anabatoïdes, nom qui exprime bien leur double rap- port avec les deux genres, faisant ainsi du nom spécifique de Temminck le nom de la subdivision nouvelle, et don- nant à l’espèce type sa Sittine anabatoïde le nom de Sittine brune, Xenops fuscus,que Vieïllot lui avait imposé plusieurs années auparavant en 1819. Je crois donc pouvoir adjoindre U ches colorices, décrite en 1823 dans le Catalogue des daubles de Berlin, page 41, sous Île nom de Sphenura albicollis, par le professeur Lichtenstein, et que Vieillot avait décrite plusieurs années auparavant , de manière à ne pas s’y méprendre, sous le nom de Sittelle brune, Sitta fusca, dans le volume 31 du Dietionnaire publié en 1819. Telle est encore une espéce des plus intéressantes, puisqu'elle se trouve- la seconde connue du genie Rhynchée, Rhynchæa, Cuvier, qu’elle est particu- lière au Nouveau-Monde , tandis que l'autre, Rhynchæa capensis, Guel., est de ; l'ancien. Cette espéee, nommée Rhynchée de Saint-Hilaire Rhÿnchæa Hilarea, Valenc. (Bulletin des sciences de Férussac, 2° cahier), et citée sous ce nom par M.Cuvier, R. an. p. 524, avait été décrite d'une manière aussi détaillée qu’exatte | par Vicillot (Diet. t. 6, p. 402, publié en 1816) sous le nom de Chevalier à demi- colber, Totanus semi-collaris. Al le regardait comme le Chorlito gola obscura y bianca de Azara, ce qui en ferait remonter la description encore plus loin.M. Vieillot ne l'avait pas rangé, à la vérité, dans le gere qui lui convenait (genre quin’est basé towelois que sur une légére courbure de f’extrémité des mandibules, et sur une CP. Fa. A à cette espèce (dans cette nouvelle subdivision des Srtuines anabatoides) une espèce nouvelle dont je vais donner la des- cription. : S. À SOURCZLS ROUX. À. rufosuperciliatus. Delafresn'ye. Gette espèce a tout-à-fait, mais en plus petit, l’ensemble des formes de la Sittine anabatoïde de Temminck (notre Sittine brune); elle est moins forte qu’élle d’un quart en- viron: Le bec, d’une dimension moins forte, offre aussi une mandibule supérieure dont larête est presque rectiligne; cette mandibule est en entier d’une couleur de corne noi- râtre ; linférieure, qui est très bombée en dessous et par conséquent retroussée à la pointe, est également couleur de corne sur ses bords et sur le tiers de sa longueur vers la pointe; mais le dessous, vers la base et jusqu’aux'deux tiers, est d’un blanc jaunâtre. Les pieds sont couleur de plomb; le pouce est alongé, muni d’un ongle fort : tous les ongles sont blanchâtres. Quant au plumage, tout le dessus de la tête et du corps est d’un brun olivâtre uniforme : de chaque narine part une bande d’un roux vif, passant sur l'œil en forme de sourcils , et se prolongeant assez loin en arrière vers la nuque, où elle prend une teinte un peu plus claire. L’œil est bordé en dessous de petites plumes en forme de cils de cette même couleur rousse ; les plumes décompo- sées qui recouvrent le méat auditif sont de la couleur du dessus du corps, mais leur disque est d’un roussâtre clair. prolongation des sillons des narines jusqu'à l'extrémité du bec) ; maisil avait très bien décrit et avant lui d'Azara. Il serait donc naturel, tout en faisant de cet oiseau un Rhynchée , de lui laisser le nom spécifique donné antérieurement par Vieillot, et-de le nommer alors Rhynchée à demi-collier, Rhynchæa semi-collaris. Je puis encore citer le Fourmilier à long bec, Myothera longirostriis (Cuv. Gal. du Mus.) que Vieillot a décrit (Dict.t. 3, p.310, publié en 181 6) sous le nom de Batarà agripenue, Thamnophilus caudacuius, nom spécifique qui lui convient d’au- tant mieux qu’il exprime un caractère particulier à cette espèce, et unique dans toute la famille des Fourmiliers : une queue dont les pennes ont leurs baguettes raides et piquantes à l'extrémité comme chez les picucules. Je crois reconnaître cet oiseau dans le Myothera umbretta, Licht., Catal. Il n’y a que le caractére de la queue qui y soit omis : la description du reste est parfaitement conforme à mon oi- seau, Cette espèce estencore une de celles dont la place est des plus embarrassantes à fixer, et je compte revenir incessamment sur sa description dans ua article parti- eulier. * Ca, We Dur. Les pettes plumes des coins de l'ouverture du bec sont aussi &’un blanc roussâtre bordées de noirâtre en forme d’écailles. La gorge , le devant du cou et ses côtés, sont d’un blane lavé de roussâtre, mais les plumes de ces parties ont leur fine pointe lésèrement bordée de brun d’une manière plus ou moins apparente, suivant l’âge ou le sexe. La poitrine et iout le dessous sont d’une teinte semblable au dos, mais moins fencce et plus olivâtre, et sont couverts de flammet- tes d’un blanc jaunâtre le long de la tige des plumes. Les ailes sont d’un roux-brun, les rémiges ayant leurs barbes -internes noirâtres : le pli de l’aile est d’un roux vif, sem- blable aux sourcils. La queue, qui est étagée, est alongée et étoffée, toutes les rectrices étant fort élargies sur leur côté intérieur : elles sont toutes terminées en pointe insensible- ment acuminée, mais sans raideur, et sans que les tiges en dépassent l'extrémité ; ce sont les barbes elles-mêmes qui diminuent insensiblement de longueur, au point de ne plus présenter que l'épaisseur d’un fil à l'extrémité de chaque penne, caractère quise retrouve absolument semblable chez, les Synallaxe albane, Temm., et S. à queue rousse, Vieill. (Dict.); Sphenura mentalis, Lichtenstein (Cat.). Cette queue est d’un roux cannelle vif, comme celle de la Sittine ana- batoïde de Temminck. Elle a 6 pouces 1/2 de longueur. Elle vient du Brésil. Un second individu, que je crois plus jeune, a le bec un peu plus court et mains retroussé, et des taches brunes plus prononcées sur la gorge et le devant du cou. Les sourcils roux sont moins prononcés entre l'œil et les narines. Dans ce genre comme dans celui Anabate, les jeunes ont presque toujours (comme Îe remarque M. Lichtenstein) le bec plus court et plus obtus que les adultes; d’où il résulte que chez les Sittines par exemple, il ne prend sa forme bien recti- ligne en dessus et retroussée en dessous que chezles vieux individus où parfaitement adultes. | ° Nota. A la planche qui représente cette espèce sont joints les dessins d'une patte de Siltine proprement dite, fig. a, et d'une patte de Sittine anabatoïde, 6g. &. ‘’ CALITT Pr ÿE j Ïl est impossible de ne pas reconnaître entre les Sittines proprement dites, les Sittines anabatoïdes et les Anabates, les plus grands rapports de forme et de plumage, et je conçois fort bien que M. Lesson ait rangé dans sou Traité, sous un même nom générique, celui de Sittine, les Sittines américaines et les Anabates. Il est certain que, maluré les caractères tirés du bec et des pattes pour le genre Sittine, il semble passer à celui d’Anabate par les Sittines anaba- toïdes, qui, conservant le caractère du bec des Sittines, n’en ont plus les pieds. Tous ces oiseaux américains ont d’ail- leurs une conformité de couleur dans leur plumage vrai- went remarquable : une couleur rousse plus ou moins olivâtre, et la queue toujours d’un roux vif. Cette queue est toujours longue, étagée, et souvent usée du bout; ce qui prouve que les Anabates s’en servent pour grimper, comme les Sittines et les Sittelles. On pourrait, ce me semble, établir le caractère des sub- divisions de la famille des Sittelles ainsi qu’il suit. 1. LES SITTELLES. Süta L. Bec droit, alongé , prismatique; queue courte, coupée carrément à son extrémité; doigts irès longs, le pouce surtout, qui est armé d’un ongle puissant ; plamage en général gris bleuätre et noir en dessus, avec la queue de même couleur. La Sittelle d'Europe, Sitta europæa. Buft. Enl. 623. 1. — Ta Sit- telle à tête noire, Sitta melanocephala. V'iciliot. Gal. 191. — Ea pe- üte Sittelle à tête brune, Si£ta pusilla. Lat.—La Sittelle voilée, Sitta veluta. Tem.Col. 72-3.—La Sittelle azur, Sétta azurea. Less. Tr. 316. L 2, LES SITTINES. Xenops (Illiger), Vieillot, Temm., Cuv., Less. Queue alongée, très étagée, toujours de couleur rousse, plumage en général bran-roux, plus ou moins olivätre en dessus, souvent flammé de nuances plus claires en dessous. Ü &. LES SITTINES PROPREMENT Dites. Illie. Vicillot. Bec très comprimé, élevé; la mandibule supérieure rectiligne en dessus, l’inférieure trés convexe en dessous et comme retroussée à la Cr. IT. Pe 5. pointe; pieds ayant le doigt intermédiaire uni à l’interne à sa base ct à l’externe jusqu'à moitié de sa longueur. La Sittine Hoffmansegg, Xenops genibarbis. Ilig. Temm., Col. 150-1; la Sittine à queue rousse, Vieillot. Gal., pl. 170. — Ea Sit- üine bibande, Xenops rutilans, Temm. Col. 52-2; Xenops rutilus, Licht., Cat. 17. | b. LES siTTines ANABAïoïDbEs. Delafresnaye. Bec irès comprimé, comme dans les Sittines proprement diles, mais la mandibule supérieure un peu moins rectiligne à son extrémué. Pieds ayant le doigt intermédiaire uni à l’interne et à l’externe par la base seulement, et de manière que leur point d’insertion est vis-à - vis l’un de l’autre ; doigts robustes et munis d'ongles puissants, le pouce particulièrement. La Sittine brune, Xenops fuscus, Nob. Sitta fusca, Vieillot. Diet. ; la Sittine anabatoïde, Xenops anabaioïdes , Tenim. Col. 150-2.—Ea Sittine à sourcils roux, Xenops rufo-superciliatus (Nob.). e C. LES ANABATES. Ænabates. Temm. Bec ayant l'arête supérieure un peu courhée dans sa longüeur, va. riant beaucoup en longueur et en grosseur. La mandibule iuférieure plus courte que la supérieure. Pieds conformés comme ceux des Sit- unes anabatoïdes, mais ayant le pouce moins alongé, et l’ongle du pouce moins fort. 14 $phenura superciliaris. Ticht. 41: Philydor superciliaris. Spix, 73-1. Le même que le Grimpar Canivet. Lesson, Centurie, pl. 16. —Sphenura sulphurascens. Licht. Catal. 41; Philydor albo-gularis. Spix, pl. 74. J'et Ÿ. — Sphenura polyocephala. Ticht. 41; Phily- dor ruficollis. Spix, 79. — Sphenura striolata. Lich. 42; qui est l’Anabate mouchete. Temm. Col. 238-1.—T’Anabate oreillon brun. Anabates amaurotis. Temm. Col. 238-2.—Sphenura frontalis. Licht. 42.— Anabates rufifrons. Spis, 85-1.— Anabates aradoïdes (Nob.), À nabate à bec d’Arada. \ # Y i E. DELArRESNAYE. ‘ Chasse IF. Pr,8, ANABATE. bi a md T'emni. « Si le genre Anabate, qui se groupe si naturellement avéc les Sittines par mes Sittines anabatoïdes, ne nous offre pas, _chezles différentes espèces dont il se compose, cette variété incroyable dans la forme du bec que nous remarquons chez les Picucules, on y observe toutefois des différences très mar- quéés selon les espèces, tandis que chez tous, les pieds sont absolument conformés de même. Îls sont même chez tous, comme chez les Sittines anabatoïdes, d’une teinte bleuâtre couleur de plomb, avec les ongles d’un blanc jaunâtre. Nous voyons au contraire, quant à la forme du bec, que chez certaines espèces il est alongé, tendu, droit, comme chez les Pics; chez d’autres, il se rapproche de la forme d’un bec de merle, d’un bec de fauvette; enfin, chez l’es- pèce que nousallons décrire, il rappelle entièrement le bec du Fourmilier arada, Turdus cantans L., et du genre Méru- laxe de M. Lesson, Tr. 397. L4 À. À BEC D'ARADA. 4. aradoïdes. Delafresnaye. Un trait bien marquant distingue cette espèce de ses con- génères; c'est un bec droit, longicône, et s’élevant en petite carène au-dessus des nârines, comme chez le fourmilier arada, ou comme chez le nouveau genre Mérulaxe de M. Lesson. Cette carène se prolonge assez avant entre les plumes du front, et diminue insensiblement de hauteur à l'insertion du bec dans le crâne. Un second trait marquant peut encore faire distinguer notre oiseau, c’est la grandeur de sa queue. Le dessus de la tête, du cou et du dos, ainsi _ F . 19 Cr; IF: Puss. que les côtés du cou, de la poitrine et les flancs sont d’une teinte uniforme, olivâtre un peu roux; le front, jusqu’à la ligne des yeux, la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine sont d’un roux vif plus foncé sur le front, plus clair sur le cou et la poitrine. Les petites plumes qui recouvrent les narines et le capistrum sont alongées, redressées comme chez l’anabate rufifrons de Spix. L’olivâtre des flancs prend une teinte un peu plus rousse sur la ligne médiane de lab- domen. La queue, qui est d’un roux cannelle comme chez tous les Anabates, est remarquable par sa grande dimension en longueur comme en largeur: elle est très étagée, puisque la dernière plume latérale n’a que 15 lignes de long, tandis que les deux intermédiaires ont trois pouces 9 lignes de longueur totale. Les ailes, qui sont très courtes à propor- tion de l’oiseau, ont leurs pennes d’un roux terne à l’exté- rieur, noirâtres à l’intérieur et à l'extrémité. Les pieds sont couleur de plomb avec les ongles blanchâtres, comme chez. tous les Anabates. she ch Du Brésil. F. DELAFRESNAYE. CLasse IT. PL. 9. ECHENILLEUR. CerLepyris 1. Cuÿ, E. À ÉPAULETTES ROUGES. C. phœænicopterus, Is. Geoff. S'il est utile dans l’état présent de nos connaissances d'enrichir, par la description exacte et précise d’êtres nouveaux , le catalogue déjà si vaste des productions de la nature, c’est peut-être concourir d’une manière plus directe encore aux progrès de la zoologie que de rectifier des er- reurs, et, on peut le dire, de simplifier la science par la suppression de quelques-unes de ces espèces nominales que l’on trouve en si grand nombre dans toutes ses bran= ches. L'établissement de ces espèces nominales, effet et, à son tour, cause fréquente d'erreurs plus ou moins graves, doit être imputé dans la plupart des cas à l’inexactitude ét à la précipitation des auteurs; mais souvent aussi on ne doit en accuser que l’imperfection de nos connaissances, et quelquefois celui qui plus tard vient faire d’utiles rectifi- cations doit les résultats auxquels il arrive bien moins à la précision plus grande de ses observations qu’à l’'avan- tage d’avoir pu étendre son examen à un plus grand nombre d'individus, fruit des acquisitions récentes de la science. C'est une rectification de ve genre que je me pro pose de faire dans cet article, en démontrant l'identité spécifique de deux oiseaux qui, chose remarquable, se _ trouvent classés dans deux genres très différents, savoir, le 1 Ce genre, établi d’abord par Levaillant, sous le nom qu’il porte en français, a été adopté par Cuvier sous le nom latin de Ceblepyris, par Vieillot sous celui de Campephaga. Je me conforme à l’usage en employant le premier de ces noms, que l’on trouve en effet admis ( mais presque toujours avec une légére altération que j'ai ici rectifiée) dans les ouvrages ornithologiques les plus estimés. Cz. H. PL. 9. Turdoïde à épaulettes rouges, de M. Temminck, et V'Eche- nilleur jaune, de Levaillant, qui n’est autre chose que le jeune âge du premier. Il suffit, pour convaincre de cette identité toutes les personnes versées dans l'étude de lor- nithologie, d'appeler leur attention sur l'oiseau représenté dans la planche jointe à cette notice, et qui, ayant été tué avant-d’avoir complètement revêtu son plumage parfait, offre le mélange très remarquable des caractères de l’état adulte et du jeune âge, ou, en d’autres termes, du Turdoïde à épaulettes rouges et de l'Échenilleur jaune. Cet oiseau, venu du Sénégal, et semblable aux échenilleurs par les formes de son bec et par la nature des plumes de la portion inférieure du dos, a le plumage bigarré de noir, de gris'et de jaune, avec une tache d’un rouge mêlé de brunâtre au fouet de l'aile. Ce dernier caractère, la couleur noire qui forme le fond du plumage, les formes du bec et des pattes, ne permettent pas de méconnaître en lui un jeune âge du Turdoïde à épaulettes rouges (Turdus phœ- nicopterus, Temm.), qui habite aussi le Sénégal. L'oiseau figuré dans notre planche ‘est en même temps, par les por- tions jaunes et grises de son plumage, et spécialement par sa queue, entièrement semblable à l'Echenilleur jaune, dont il ne diffère d’ailleurs en aucune façon par la formé de son bec et de ses pattes r. Cette double ressemblance, d’abord remarquée par M. Florent Prévot, auquel j'ai dû la communication de l'oiseau que je viens de décrire, prouve que le Turdoïde _1 J'avais déjà appelé l’attention sur cet oiseau dans une note lue à la Société - d'histoire naturelle , à l'époque à laquelle j’eus occasion de l'observer pour la pre- miére fois. Cette note, citée déjà dans plusieurs ouvrages, mais d’une maniére assez inexacte, se trouve imprimée en entier dans le Bulletin des Sciences naturelles, t. 104 mais l'oiseau n’ayaLt pas été représenté, j'ai cru utile de lui consacrer une figure que ne saurait complétement suppléer la description même la plus précise et la plus minutieuse. Cz. 11. PL. 9. à épaulettes rouges, ou (comme on devra le nommer, s'il reste dans le genre Ceblepyris) que l'Echenilleur à épau- lettes rouges, généralement noir, avec une tache rouge au fouet de l'aile dans l’état adulte, est dans le premier âge entièrement jaune et gris, et que l’Echenilleur jaune n’est autre que cette même espèce, avant qu'elle ait commencé à revêtir les plumes noires et rouges de l’état parfait. | .Ce rapprochement que donne la simple observation, et qui à également frappé toutes les personnes qui ont pu réunir sous leurs yeux l'adulte, le jeune et l’âge intermé- diaire; peut être confirmé par quelques autres remarques. . Ilest d’abord à noter que l'Echenilleur jaune figuré par Levaillant dans. son ouvrage sur les oiseaux de l'Afrique australe n’estpas exclusivement propre à cette région, mais habite ‘aussi au: Sénégal ! : il appartient donc à la même contrée. d’où l'on reçoit ordinairement en Europe l’Eche- nilleur à épaulettes rouges. Je trouve d’ailleurs dans l'ouvrage de Levaillant quel- ques.indications qu'il est intéressant de recueillir ici. Cet illustre voyageur nous apprend qu’il a mis tous ses soins à chercher, sans pouvoir jamais se les procurer, le nid et les œufs de l'Echenilleur jaune. L’explication de l’inutilité de ces recherches, explication que Levaïllant avait tenté de. déduire de diverses considérations ?, se trouve évi- demment dans la non-existence de cette prétendue espèce 1 Le Muséum possède en effet un individu rapporté du royaume de Galam par M. Bacle. ; 2 « Il pourrait se faire, dit Levaillant, que tous ces oiseaux (les Echenil- leurs) ne, Sssent que passer par la partie de l'Afrique où je les ai trouvés, et qu'ils ne nichassent point dans ces contrées. » Et à l’appui de cette supposition, il cite la circonstance suivante peu propre à la confirmer : « Dans le trés long séjour que j'ai fait sur le Duywenhock, où j'ai commencé à voir la seconde espèce (l’Echenilleur jaune), je n’en vis qu’un seul individu que je tuai; ce fut même le jour de mon départ de cet endroit ; arrivé au Gamtoos, j'en vis beaucoup. » 2 ‘considérés, mais à Gr TE. PL. 0. de l'Echenilleur jaune, établie seulement sur de jeunes individus qui ne sauraient ni construire un nid ni pondre des œufs. Le même fait nous rend compte de la manière la plus satisfaisante des nombreuses variations que présente V’'E- chenilleur jaune, quant aux couleurs de son plumage; variations qui ont dü frapper tous les ornithologistes pla- cés près des grandes collections, et qui correspondent aux degrés divers de développement que traverse nécessaire-* ment le Ceblepyris phœnicopterus pour arriver de la livrée du premier âge au plumage de l’adulte. Enfin, nous voyons aussi par analogie pourquoi lindi- vidu que Levaillant a figuré comme type de l’espèce de l’Echenilleur noir, a l'aile frangée de jaune, tandis que la plupart des Échenilleurs noirs présentent sur toutes les parties de leur plumage la couleur qui leur a valu leur nom. Cette différence, nous pouvons maintenant l’affirmer avec certitude, tient à ce que l'individu de Levaillant n’é- tait point encore complètement adulte, comme le sont les individus entièrement noirs. L’analogie est ici un guide assuré, l’'Echenilleur noir étant si voisin à tous égards de l’Echenilleur à poniee qu’on les a même quelquefois tort, comme étant le premier la fe- melle, le Nate le mâle done seule et même espèce. Ces observations sur l'identité spécifique de deux oiseaux placés dans des genres différents, offrent de lanalogie avec d’autres observations faites il y a quelques années par M. Guérin sur l'identité spécifique du Cebrio gigas et du Cebrio brevicornis, type du genre Ammonia de M. Latreille. Elles rappellent également les intéressantes recherches de MM. Desmarest et Audouin sur le Drilus flavescens, dont la femelle avait été considérée comme le type d’un genre particulier, sous le nom de Cochleoctonus. Mais il est à re- marquer qu'il existait réellement des différences impor- CL IT. (PL. 9. tantes entre le Cochleoctonus et le Drilus flavescens , comme entre le Cebrio gigas et le Cebrio brevicornis. L’Echenilleur jaune et le Turdoïde à épaulettes rouges ne diffèrent au contraire par aucun caractère qui puisse permettre de les considérer comme appartenant à des groupes différents, le bec, les narines, les pattes, les ailes, tout, excepté la couleur, étant exactement semblable chez l’un et chez l’autre. Ce- pendant, nous devons le dire, cette séparation du jeune et de l'adulte de la même espèce en deux genres dif- férents, ne peut en aucune facon être imputée à repro- che au célèbre ornithologiste qui a le premier établi l’a- dulte sous un nom particulier et comme une espèce dis- tincte. Il était en effet absolument impossible, tant que l’on ne possédait pas un âge intermédiaire entre le jeune à plumage entièrement jaune et l’adulte à plumage entière- ment noir, non-seulement de reconnaître, mais même de soupçonner leur identité spécifique. On était d’ailleurs pres- que également fondé à rapporter au genre Turdoïde ou au genre Echenilleur le Ceblepyris phœnicopterus, qui se trouve, par ses rapports naturels, placé sur la limite de ces deux groupes !. L'erreur a donc pour principale cause la très grande difficulté ou même l'impossibilité dans laquelle on se trouve encore de définir avec précision les caractères des genres ornithologiques, et surtout ceux des genres qui appartiennent à la famille des Passereaux dentirostres ? ; ? 1 Il n’est pas vrai que l’existence , à la région inférieure du dos, de plumes à tiges roides et piquantes, suffise, comme on le croit assez généralement, pour faire distinguer immédiatement un échenilleur. Non-seulement cette modification, assez peu importante, peut ne pas se retrouver dans toutes les espèces du genre, mais on l’observe dans des espéces de plusieurs autres genres, et notamment, comme l'ont déjà remarqué Levaillant et M. Temminck, chez plusieurs couroucous et plusieurs grives; à On peut consulter à ce sujet le mémoire que je viens de publier dans les Nou- velles Annales du Musëum, tom. 1, sous lé titre suivant : Considerations sur les caractères employés en ornithologie pour la distinction des genres, des familles et des ordres, et determination de plusieurs genres nouveaux. CL: IT: PL. 0. famille dont les innombrables espèces sont presque toutés liées entre elles par-des nuances insensibles; et dans la- quelle on ne parviendra peut-être jamais à tracer des sroupes à la fois complètement naturels et bien circonscrits par rapport aux groupes voisins. JIs. GEorrroy SAINT-HILAIRE. Grasse ALP: v ABLEPHARIS. Amrepnamus. l'itzinger. L’on rencontre dans la famille des Scincoïdes des indi- vidus qui se distinguent par un caractère anatomique bien sensible , par l’absence de paupières mobiles : chez eux l'œil est protégé par une lame épidermique mince, transpa- rente, en forme de segment de sphère, fixe, et adhérente par tous les points de sa circonférence au pourtour de l'or- bite. Sans doute cette disposition particulière de l'appareil palpébral doit entraîner quelque modification dans le mé- canisme de la vision et dans la structure des voies lacry- males; peut-être aussi cette conformation des paupières, qui rappelle, au moins en apparence, celle des Ophidiens, coïncide avec quelque particularité dans les habitudes et la manière de vivre des espèces où ‘elle s’observe; mais l’histoire de ces animaux commence, el l’on n’a pas encore pu examiner les divers points qui se rattachent à l'étude de ces considérations. L’on doit, à ce qu’il paraît, la découverte de l’espèce de ce genre qui a été connue la première à Kitaibel, profes- seur à Pesth (Hungarn), et célèbre dans la science, surtout par la publication de la Flore de sa patrie. En 1813, ül adressa, sous le nom de Lacerta nitida, deux individus vi- vants de cette espèce à Schreibers, directeur des musées de Wien, où l’on put les observer pendant plusieurs an- nées. À l’envoi étaient joints un croquis et une légère des- cription de ces animaux; mais ils n’ont pas été publiés. M. Fitzinger, à même d'examiner aussi cette espèce in- téressante, en fit depuis le sujet d’un mémoire inséré dans le Recueil des travaux de la Société des naturalistes de Berlin, et la désigna sous le nom plus caractéristique de Ablepharus Pannonicus. (Voix pour les détails 7’erhandlun- gen der geselschaft naturforschender freund in Berlin, in-4°, Gras Il. ri 1824, p. 207, fig. pl. xiv,et Eduard Eversmann Reise vor Orenburg nask Buchara , in-4°, Berlin , 1825.) A. LEscHENAULT. À. Leschenault. Cocteau. Un scincoïde du même genre sous le rapport de la dis- position des paupières, mais fort différent du précédent sous beaucoup d’autres points, existe depuis plusieurs an- nées dans les collections du Muséum national dhistoire naturelle de Paris, auquel il a été envoyé par M. Lesche- nault, sous la désignation de Peté, nom qu’il porte à Java, où il a été recueilli. Oppel, qui pendant son séjour à Paris, en 1812-13, avait obtenu la permission d’examiner et de décrire les rep- tiles du Muséum, inscrivit sur l'étiquette de cet mdividu le nom de Scincus aureus. La mort empêcha Oppel de publier ses travaux ; mais a-t-il voulu , en donnant à cet individu le nom de Scincus aureus, le rapporter à l'espèce déjà désignée par Plumier sous celui de S'cincus terrestris aureus , ou bien, oubliant que l’épithète aureus avait déjà été donnée à une es- pèce précédemment décrite, a-t-il voulu signaler par cet adjectif une espèce qu’il regardait comme nouvelle, et dont il se promettait vainement de publier plus tard la descrip- tion? voilà sur quoi je n’ai pu obtenir de renseignements. À en juger d’après l’indication de Schneider, fasé. IT, pag. 199, alinéa 1, seules notes que j’aie pu me procurer sur le Scincus mentionné par Plumier, l'individu envoyé de Jaya par M. Leschenault serait assurément une espèce distincte ‘. Quoi qu’il en soit, le nom que ce Scincoïde porte à Java ‘ « In codice Blochiani picturarum Plumierii, folio 142, juxta Stellionis spe- ciem piclam reperio speciem Scinci , quem titulus adscriptus Scincum terrestrem aureum indigitat. Hic caudam corpore multum longiorem gerit , corpus ipsum su- pra plaribus 1æniis flavescentibus ornatum ; iNFRA oculos et pedes anteriores linea nigra LATA ad medium laterum excurrit. » Czasse III. PI. 1. n’est probablement pas spécifique , et s’applique sans doute dans le langage, javanais à tous les reptiles sauroïdes qui, comme lui, ont des écailles et quatre pieds; il ne péut par conséquent être conservé avec avantage. Dans tous les cas, la désignation d’aureus n’est pas caractéristique dans une famille où un grand nombre de membres peuvent, avec autant de titres, obtenir la même qualification, et peut n’être pas sans danger au milieu d'individus auxquels on a déjà attribué confusément l’adjectif presque synony- mique d'auratus. Il serait donc convenable de donner à cet individu un nom plus spécifique, et je proposerai de lui attribuer celui du savant et laborieux voyageur auquel nous sommes redevables de sa découverte. L’Ablepharus et mieux l’Ablepharis de Leschenault a les formes sveltes et élancées; la tête courte, déprimée en dessus; le museau effilé et légèrement aplati comme ce- lui du caiman ou du brochet; les yeux proéminents, très srands, recouverts d’une plaque épidermique transpa- rente, hémisphérique, adhérente au pourtour de lorbite, sans replis ni rainure d'insertion à sa circonférence; les narines petites, ovalaires, dirigées en dehors et en arrière, placées près de l'extrémité du museau et sur ses côtés; le tympan simple, petit, enfoncé, entouré de petites écailles de la même forme que ceiles du reste du corps ; la bouche peu sinueuse, étendue un peu au-delà des yeux et près de lorifice du tympan. Des dents très petites, coniques, simples, uniformes, aux mâchoires seulement ; anus transversal, semi-circulaire, à convexité postérieure ; Sexe non apparent; point de pores à la partie interne des cuisses , ni au devant de-l’anus. Tronc légèrement déprimé en dessus, un peu aplati en dessous ; queue arrondie, conique, très effilée, plus longue que le corps. Pieds peu écartés, bien développés, doigts grêles et assez alongés: ils offrent cette particularité, que le quatrième des PES antérieurs est; comme pour les posté— Casse HIT. PI. 1. rieurs, le plus long de tous, ce qui n’a pas lieu dans la ma- jeure partie des Scincoïdes. Longueur tataléi:r. ra. 19.8: 9 cent. » millim. —— delatête. . . . . . » 8 = 1\de ddiquenesr M ss, 5 » —— du membre antérieur. . 1 —— dumembrepostérieur. ., 8 Distance d’un membre à l’autre, . 2 » PBérsgeur de lastétesot: L'hsiseienlere A | Le dessus et le dessous du corps sont d’un jaune pâle (sulfure d’arsenic), brillant, à reflets irisés et métalliques, légèrement roussâtre sur la partie postérieure de la queue. À la partie moyenne du rachis, une raie noire d’un à deux millimètres de large, atténuée à ses extrémités, étendue en avant un peu au-delà des membres antérieurs, et en arrière à quelque distance au-delà des postérieurs , sur la naissance de la queue. De chaque côté, et à un millimètre environ de cette première raie, s’en trouve une autre moins arrêtée, d'un à deux millimètres de largeur : ces deux raies naissent en pointe sur les côtés du museau; là , elles se trouvent à peine séparées l’une de l’autre; elles passent au - dessus de l'œil; arrivées au cou, elles s’éloignent l’une de l'autre, marchent parallèlement sur les côtés du dos, et se terminent insensiblement vers l’origine des membres supérieurs. Sur les côtés du museau naît une autre ligne noire qui s’élargit bientôt, passe sur l’œil au-dessus du tym- pan et des membres, s'étend sur les côtés de la queue, et se perd vers sa partie moyenne; l’on trouve encore sur les cô- tés du museau une petite ligne noire qui borde seule- ment la partie supérieure des premières plaques labiales; au-delà du tympan, et sur chaque côté du corps, l’on voit, à quelque distance de la grande raie noire, une série lon- gitudinale de points noirs, plus ou moins distincts les uns des autres sur les flancs, et se confondant sur l’origine de Ja queue avec la ligne noire qui se trouve au-dessus d'elle. CL. LIL, Pc. L, Les taches qui semblent constituer cette dernière raie par leur réunion, se disséminent et s'unissent plus ou moins sur la partie supérieure des membres. Synopsis Characterum. ABLEPHARUS (sin melius Æôlepharis ). Fizin- _ger, 1824 ( V’erhandlungen der geselschaft , nat fors. freund in Berlin). Scincoïdeorum dispositio generalis. = Palpebræ mono- phyllæ, immobiles, pellucidæ, poris femoralibus nullis. L ABLEPHARIS PANNONICUS. Fétzinger, 1824 (op. cit. descript. p: 297, figur. pl. XIV). LACERTA NITIDA. Âitaiïbel, 1513 (manuscript.). A. dentibus in maxillis et palato : scutum frontale majus, interparietale minus ; præanalibus scutatis. Hab. Hungaria. Mus. Vindobonense. IT. ABLEPHARIS LESCHENAULT. Nov. spec. PETÉ. Javanensibus. SCINCUS AUREUS. Oppel, 1813.(manuscript.). A. dentibus in palato nullis : scutum interparietale maus, frontale majus ; præanalibus squamosis. Hab. Java. Mus. Parisiense. 3. Tu. Cocreau, D. M. Ci AI TP EMA. Explication de la planche. 1 L'animal de grandeur naturelle. - 2 La tête grossie, vue en dessus. 3 La tête orossie, vue en dessous. 4 La tête grossie, vue de profil. 5 La région préanale grossie. 6 Forme apparente des écailles du dos. 7 Forme apparente des écailles de l'abdomen. Voir pour la description des plaques et des écailles : Etudes sur les Scincoides. Crasse V. PL. 4, ATLANTE. ATLANTA. Lesueur. À. DE KERAUDREN. 4. Keraudren. Lesueur. A. testä suborbicularti, spirali, lenui, membranace&, diaphanä, utrinquè umbilicatä; anfractibus omnibus in utroque um- bilico perspicuis , ultimo carinato ; apertur& triangulat& , an- ticè fissuratä ; operculo vitreo , striato, subtriangulato ; cor- pore spirale, diaphano, purpureo. Diam., 2 à 3 mill. L’Atlante de Keraudren se distingue de celle de Péron par sa texture membraneuse et un peu moins transparente; par sa forme plus épaisse, en même temps que son diamè- tre est moins grand (fig. 2, 3); par sa carène toujours moins large et qui n’occupe qu’un peu plus de la moitié du dernier tour, s’atténuant insensiblement et se changeant ensuite en une cannelure médiane; par ses tours contigus, dont la disposition est telle que les premiers rentrent dans l'ouverture ; Loue par la forme de cette ouverture même (fig. 4), qui est à peu de chose près celle d’un triangle équilatéral, et qui présente en avant une échancrure pro- fonde au lieu d’une véritable fissure. L’opercule (fig. 7) est vitré, strié en travers, faiblement flexueux dans son plan, et en forme de demi-cercle, présen- tant un angle qui est ie sommet, au milieu du bord arqué. L'animal nous a donné lieu, non-seulement de distin- guer cette espèce de celle de Péron, mais encore d’ajouter des caractères importants à la description générique que nous avons donnée dans un Mémoire publié par la Société d'Histoire naturelle de Paris. Sa couleur générale est le pourpre le plus éclatant, nuancé de diverses manières, selon les organes où il se montre. Très foncé dans le tourillon, il devient pres- CL NV. Paré. que bleu plus en avant, rose à la nageoire, et d’un vif éclatant à la ventouse ainsi qu’à la trompe. L’extrémité postérieure, que nous avons fait connaître dans notre Mé- moire comme portant un opercule, nous a offert dans cette espèce, et depuis aussi dans l’autre, une seconde na- seoire moins grande que la principale et plissée. La trompe, qui est transparente, porte à sa base deux tentacules coni- ques et peu allongés qu'accompagnent en arrière des yeux (fig. 6) d’un brillant très vif : à travers sa transparence on voit la bouche se porter avec vivacité, quand l'animal est vivant, en arrière et en avant, et, dans ce dernier cas, deux petites pièces cornées, finement découpées et analogues à ce que nous connaissons dans les Carinaires, se montrer tout entières au dehors (fig. 5). Cette observation. fournit encore un caractère important à ajouter à la connaissance du genre. . L’Atlante de Keraudren nage avec une grande vivacité et comme par un sautillement vague. Quand elle veut des- cendre au fond de l’eau, il lui suffit de rester immobile. : Nous l’avons trouvée en abondance dans la Méditerra- née, entre les îles Baléares et la côte d'Espagne. Ranc. Juillet 1831. Crasse V. Pc. 5. MARGINELLE. MaArGiNELLA. Lam. M. HELMATINE. M. helmatina. Rance. À. testé ovato-oblongé, griseo-fulvä, fasciüs duabus fuscescen- tibus cinctä, punctis rigricantibus per series transversas dis- positis ; spiré brevt, conicé ; labro intus crenato ; columell& quadriplicatä. van Long., 20 millim. Cette jolie petite coquille présente par sa forme tous les caractères de la Marginelle galonnée de M. de Lamarck, près de laquelle elle doit être placée; mais elle est seulement plus petite. Elle est, sur un fond gris, chargée d’une grande quantité de petits points plus gris, tirant sur le noir, et qui, lorsqu'on les regarde attentivement, semblent avoir été effacés ; ces points, rapprochés les uns des autres, sont disposés assez régulièrement en séries de petites lignes; deux fascies faiblement marquées ornent son dernier tour. Le bord droit, très marginé, portant quelques petites lignes noires et distantes , est finement crénelé à l’intérieur. Nous avons trouvé la Marginelle helmatine sur la côte d’Afri- que, depuis embouchure de la Gambie jusqu'aux Bisagots. Ranc. Décembre 1829. has aux 250 Pr < AR A LS Crasse V; Pr, 1. . PLEUROBRANCHE. PLEUROBRANCHUS. Cuvier. _P. RÉrICULÉ. P. reticulatus. Rang. P, corpore ovali-oblongo, convexo, lævigato, antice obtuso , postice subacuto ; suprà bruneo-luteo, maculis rotundis ni- gris ornato, lineolisque albidis reticulato ; pede magno, ovali, pallido ; tentacults superioribus brunes, inferioribus pallidis ; oculis nigris; branchüs luteis perlucidis. : Long., 7 centim. :/. bidité Testé parv&, oblongä,. subq nd mt concävä, corned,. bruned, .strialä ; rostro sinistro, spirali. 4 Long:, 7 millim: Le Pleurobranche réticulé se distingue des espèces connues jusqu'à ce jour par sa coloration et par les caractères de son test. Il est généralement d’un jaune couleur de chair plus foncé sur le bouclier que partout ailleurs; la surface de celui-ci présente en même temps des taches noirâtres assez nombreuses, surtout vers les bords, plus ou moins grandes, arrondies, et un peu né- buleuses ; on y remarque encore une grande quantité de petites lignes blanches, irrégulières, et qui par leur en-. trelacement imitent assez les mailles d’un filet. Le bou-- clier est de forme ovale et un peu bombé; l’échancrure qu'il forme en avant est assez large, et en relevant son bord antérieur, on voit les deux yeux qui sont noirs, rap- prochés, et postérieurs aux tentacules. Le pied, dont la couleur est pâle et uniforme, est très grand. La tête et les deux tentacules inférieurs sont de même couleur que le . pied, et comme lui ils débordent le bouclier : les tenta- Cr. Past. cules supérieurs sont longs, subcylindriques , légèrement renflés dans leur üers supérieur, de couleur brune foncée, et régulièrement striés en travers. Les branchies présen- tent un panache pyramidal, coloré d’un beau jaune trans- parent, et ont leurs découpures serrées. La coquille est petite, oblongue , quadrangulaire, con= cavé en dessous et convexe en dessus. Elle présente un bord droit et un bord antérieur qui sont minces , tandis que le bord gauche est épais et se termine en arrière par un petit sommet spiral bien distinct, sur lequel on peut facilement compter un tour et demi : elle est irrégulière- ment striée; sa texture est cornée, et sa couleur roussâtre en dessous et bleuâtre en dessus. : Jaittrouvé le Pleurobranche réticulé à l'ile du Prieur, dans la baie de Saint-Antoine, dans le mois de mars. Il paraît y être peu commun, et vit sous les rochers que la mer délaisse dans ses mortes eaux. Rance. Mars 1830. Crasse V. Pr. 2, CALYPTRÉE. CazyPTRÆa. Lamurck. C. (Calypéopsis) RUGUEUSE. C. (Calypeopsis) rugosa. Less. Zool. Coq., n° 158. Longueur 6 cent. 1; largeur 53 mill.; hauteur 2 cent. Cette coquille est patelliforme, convexo-conique , oblon- gue, à circonférence profondément dentelée, à dents inéga- les, arrondies, festonnées. L’extrémité antérieure est un peu plus étroite que la postérieure. La surface supérieure s’é- lève en cône à sommet obtus, placé un peu en arrière. Une dépression assez marquée entoure la base du cône et forme sur le pourtour un talus marginal. Des côtes noueuses, grosses, séparées par des sillons profonds, raboteux, des- cendent obliquement du sommet jusqu'aux bords, où ils se perdent après avoir été coudés par la dépression, en formant les dents saillantes du pourtour. L’intervalle des côtes est plane sur le bord et marqué d’un trou ou d’une fossette dans la portion amincie ou terminale du sillon. Cette face supérieure, côteleuse , est rouge-brunâtre. En dedans cette Calyptrée est concave, et sa surface est sillonnée de rigoles larges et peu creusées , qui répondent aux sillons du dessus. Le fond ou la voûte est lisse. D’une lame fixée au côté droit , et canaliculée à l’angle aigu du même bord, s’évase et se forme un cornet interne , qui constitue une deuxième coquille, entière, libre dans toute son étendue , hormis au fond et sur le côté droit. Ge cor- net est obovalaire , lisse, assez épais, évasé à sa circon- férence, qui est mince et libre. Il est coloré en blanc mat, tandis que sa surface interne est rougeâtre. Nous n’en avons rencontré qu'un seul individu, qui est déposé au Muséum , sur les sables de Payta, sur la côte du Pérou. Lessow. F t > Nc sb 3 2 # k EI À Nu \ ee F ds ; < - * A RES aire un tga MS 7: CON is Dire LD Len) ta PT ï # fi rte s'aeS és Me FE ROCE DA) nn Re k d Du ne “ki ai à a l ; RES Fo ; jt # È “Abies dd # f Hot asp < CLasse V,. PL. 5. FIROLE. Fimora. Péron. F. CAUDINE. F, caudina. Rang. #. corpore elongato, cylindraceo, anticè truncato, posticè acumi- nato ; pinn& unicä, subrotund&, punctulis purpureis ornatä ; rostro purpureo, tentaculrs elongatis, oculisque rigris ad ba- sim insiructo; caud& acut& ad apicem purpureä, maculä nigré in medio notatä ; nucleo pédunculato, nigro, pectinem branchiarum anticè ferente. Long., 6 cent. La nouvelle espèce de Firole que nous décrivons ici nous est connue par plusieurs beaux individus parfaitement complets que nous avons observés vivants et qui nous ont fourni les caractères suivants. : Le corps est gélatineux et diaphane à tel point que lors- qu'il est dans l’eau on ne distingue que les parties colo- rées. Il est allongé, cylindrique, recourbé en avant et en arrière, tronqué d’une part et acuminé de l’autre. La na- geoire est presque arrondie et porte une petite ventouse bien distincte à sa partie postéro-supérieure. La tête, ou pour mieux dire le mufle, est cylindrique, un peu renflé à son extrémité où s'ouvre la bouche, dont les bords sont un peu plissés. À la base de ce mufñle sont situés deux ten- tacules assez longs, recourbés en crochets pointus et por- tant les yeux à leur pied sur de petits renflements et un peu en dehors. La queue est bien distincte du reste du corps; elle est conique, effilée , aiguë et sinueuse. Le nu- cléus est assez volumineux et présente ses branchies un peu en avant; il est placé à l’extrémité d’un pédoncule gros et conique. Le canal alimentaire est visible dans toute sa lon- gueur, à l’aide de sa transparence générale, et sa partie la Cr. V. Pan plus volumineuse , située en avant de la nageoïre, est co- lorée d’une teinte vineuse assez foncée. Le nucléus est noir de même que les tubercules où sont placés les yeux et qu'une large tache que l’on remarque au milieu de la lon- sueur de la queue, du côté ventral. La base de la nageoire est pourprée, avec des points de la même couleur, mais plus foncés; enfin l'extrémité de la queue est rose, et celle du mufle est d’un violet foncé. Des rapports frappants existent entre cette espèce etles Carinaires; ils consistent surtout dans la forme des tenta- cules et dans la disposition du nucléus et des branchies. De même que toutes les espèces de Firoles et de Cari- naires que nous avons observées jusqu’à ce jour, cette nou- velle espèce nage constamment dans une position renver- sée, soit qu’elle aille en avant, soit, comme il arrive sou- vent, qu’elle se porte en arrière. Ne Favons trouvée dans l’océau Atlantique, : aux ap— proches de l’équateur. Rance. Fuin 1830. MITRE. MirrAa. Lamarck. M. oRANGÉE. M. aurantiaca. Lamarck. M. testé opatä, transversim sulcatä, auranti&, albo zonatä ; columell& quadriplicai&, labro crenulato. : Lamarck. Anim. s. vert. t. 7, p. 316.—Encycel. pl. 395, f. 5. Mira aurantia. Ann. ibid. n° bo. Long., 40 millim. Goquille fort rare qui provient des mers de la Nouvelle Zélande. Un très bel individu nous a été communiqué par M. Quoy, l’un des voyageurs naturalistes qui ont illus- tré dans ces derniers temps la marine française. La Mitre orangée est conique, pointue, plus courte que le dernier tour; elle est formée de huit tours aplatis, légèrement étagés, à suture simple, mais un peu profonde. Ces tours sont étroits, et ornés de cinq à six stries transverses très fines , écartées et assez profondes ; elles sont simples, et sur le dernier tour elles continuent jusqu’à la base, où elles se changent en rides transverses. Ces rides sont plus rappro- chées que les stries. L’ouverture est alongée, fort étroite, rétrécie à ses deux extrémités; le bord droit est épaissi, crénelé en dedans dans toute sa longueur. La columelle est pourvue dans son milieu de cinq plis graduellement décroissants et toujours blancs; au-dessous de ces plis, le bord gauche est extrèmement mince et appliqué , mais il se relève et s’épaissit dans tout le reste de la longueur de la columelle. Ce bord gauche est blanc, tandis que l’inté- rieur de l’ouverture est d’un blanc rosâtre. En dehors cette coquille est d’une belle couleur orangée , et la partie su- périeure des tours est ornée d’une zane blanche assez Cru (Pi. 6: | large. Cette zone occupe ordinairement trois ou quatre stries. Cette coquille est longue de 40 millimètres: So est ordinairement plus petite. Desnayes. Avril 1631. Re nr D chute. t CcassB V, Pr, 7. MITRE. Mirra. Lamarck. M. BATONNET. A7. bacillum. Lamarck. A . . ° . « À M. testä fusiformt , subcylindricé , transverse sulcaté , fusces- cente , albido undatä ; spir& brevi , obtusiusculé ; columellä sexplicatä. Mitra bacillum. Lam. An. s. vert. t. 7, p. 321, n° 66.—Ann. ibid. n° 66. Long., 24 millim. Cette espèce de mitre présente cet intérêt particulier de former le passage entre les mitres proprement dites, et celles dont M. Sowerby a fait son genre Cône helix. Etle ressemble en effet à un petit cône à spire fort longue , et dont les tours sont arrondis à leur partie supérieure ; elle est oblongue alongée, subcylindracée, à spire conique et pointue plus courte que le dernier tour. Elle est composée de huit tours courts , légèrement étagés , convexes vers les sutures, aplatis dans le reste de leur étendue; ils sont chargés de quatre à cinq gros sillons transverses, suban- suleux, dont l’un, ordinairement plus gros, est situé im- médiatement au-dessous de la suture. Ces sillons sont simples , non ponctués , même dans le jeune âge. Le der- nier tour est conoïde ; il est régulièrement sillonné comme ceux qui précèdent. L'ouverture, qui le termine antérieure- ment, ressemble entièrement à celle des cônes et notam- ment à ceux de la section des bâtonnets; elle est longue et étroite ; le bord droit est mince, tranchant, un peu échan- cré à sa partie supérieure , lésèrement ondulé dans sa longueur par les sillons qui y aboutissent. La columelle est droite , parallèle au bord droit; elle porte dans son mi- lieu six plis tranchants subimbriqués. Cette coquille est as- LA CL: Vi Pr g. sez variable, quant à la couleur ; tantôt elle est grisâtre, tantôt d’un jaune orangé, et, quelquefois rougeûtre. Sur ces diverses couleurs se dessinent assez nettement des flam- mules longitudinales blanches , tantôt droites, tantôt on- duleuses. Cette coquille, fort rare, provient, à ce qu’il paraît, des mers de la Nouvelle-Hollande. - DESFAYES. Avril 1831. ar cl té dit ét > Se ei «à à Casse V. PIS. FÜUSEAU. Fusus. Pruguière. F. MANDARIN. F. mandarinus. Duclos. F, test& ovaio-fusiformi, subventricosé, transversim tenuis-. sime striatä, fuscä, anfractibus valde convexis; caud& spirä breviore ; apertur& elong'atä ; labro intus sulcato. Long., 96 millim.; largeur, 40 mill, Coquille ovale fusiforme, légèrement ventrue, assez épaisse, striée finement d’une manière uniforme et de. couleur brune tirant sur le rouge. Spire composée de huit tours, dont les premiers présentent une légère apparence de nodulation; bouche blanche; bord droit fortement strié à l’intérieur. Cette coquille, d’une grande fraîcheur et d’une parfaite conservation, vient des mers de la Chine, et, quoique bien distincte, a pourtant quelque analogie avec les Fusus cornutus et nodocarinatus de MM. Quoy et Gaimard , en tête desquels elle doit être placée. Ces deux Fuseaux font partie de la collection du Muséum, et celui que nous décrivons appartient à la nôtre. Nous n’en con-. naissons que deux exemplaires. | Duccos. Décembre 1831. » (" Ë r. es. re f 5 (= L x F = Se $ | < : t à NAS é . “ pr = n sa * Ps - é Ÿ o AR | É * ‘ » ré > o L 4 x +. er Re. 4 ++ à = PE CCE À : os ; : RENE A K “ rie ui ‘ Es » US 5 APR 7 “ À EURE At VÉLO 2 ve S n = F A > pi mr nn 10 MR ho # M'A » F. ‘é LME AS ANA VE et | PS 40830 “mix out és RE, Sn à +, NES Fi Kits NU shine tion fe ST ANS sai ass a : x - no sil sis ès sgh. s08Ë6 canritags ‘mers carie re d Me Dr a sp sf loge à PRE TS sers oesh siupon so) à x HE 4! 085 een 20h 10% muse 9 Fa CT ne siploup LAfFauRE 5 cuits oil | » nee AS sk Las ronge Fe in 6 7 Czasse V. PL. o. CABOCHON. Prceopsis. Lamarck. GC. vEzu. P. pilosus. Deshayes. P. testä ovato-rotundé, patelliformt, conicä , irregulari , alb4, eleganter decussat&, cuticulo fusco piloso operto, apice subrecto excentrico, posticali ; marginibus integris, incras- salis.. Long., 13 millim.; larg., 11 millim. Nous plaçons cette jolie coquille dans les cabochons; il serait possible cependantqu’elle appartint aux hipponices; mais ne l'ayant pas vue en place, nous ignorons si, elle se fait un support. Elle est ovale-obronde , conique, patelli- forme, irrégulière. Son sommet, redressé, est postérieur ;. la surface extérieure, sous un épiderme velu et à poils fort longs et flexibles , est blanche et couverte de petites côtes longitudinales droites , nombreuses, serrées , rayonnantes, un peu onduleuses, coupées en travers par des stries assez profondes, subécailleuses. L’intercroisement des stries et des côtes produit sur la surface un réseau aussi fin qu’élé- gant. En dessous la coquille est évasée comme un pavillon de trompette , les bords sont élargis et assez épais ; la cavité intérieure est blanche, et l’on y remarque une grande im- pression musculaire en fer-à-cheval. Nous ignorons quelle est la patrie de cette espèce. | DeEsnaxes. Décembre 1831. y ul 2 En “1 M7. s * se ne ET ù | f Ÿ PAU: ON Arnabl. met 2 = x! F 2 fi TROT u a r 5 “à QE FE CARE ie Hi, a SEE à n LATE “nain 4 sis aa - ex né GS ohms +ak .. :b® ag ; PAR ON LE 2 MERE ‘4 ' EE OU: à ELA . : ne ae! i sésoisodra af ssh Dr «supiaon: F po 4e a < , impots Jar M - su uoë silo ts: md Res ñ dé or de ay bou oil di EUX a ROME Crasse V. PL. ro. VÉNÉRICARDE. VenericAnDiA. Lamarck. V. À GRANDES SCAILLES. T. squarmigera. Deshayes. V’. testé ovato-subrotunda, oblique cordatä, inæquilaterali, mul- ticostaté ; costis elevatis, subcarinatis, squamosis; squammis prælongis , suberectis, plicatis, anticis brevioribus ; lunul& cordiformi planulatä; cardine bidentato, altero unidentato. Long., 11 millim.; larg., 14 millim. , Coquille d’une petite taille ovale-obronde, transverse, épaisse, renflée, cordiforme , très inéquilatérale, à crochets proéminents et presque terminaux, au-dessous desquels se voit antérieurement une petite lunule cordiforme, peu profonde et aplatie ; le corselet est enfoncé, court, et con- tient un petit ligament peu saillant au dehors. La surface extérieure de la coquille est chargée de dix-huit ou dix- neuf côtes rayonnantes, droites, élevées, séparées par des. espaces aplatis aussi larges qu'elles ; sur le sommet de ces côtes se voient des écailles grandes, redressées ou obliques, imbriquées et ployées dans leur longueur; sur le côté an- térieur de la coquille les écailles sont plus courtes et plus arrondies à leur sommet. Les bords sont profondément crénelés dans toute leur étendue ; le bord cardinal est droit, oblique ; il offre sur la valve droite une seule dent cardinale épaisse, et dans la direction du bord supérieur il y a deux dents sur la valve gauche ; l’une est antérieure et inclinée de ce côté, l’autre est postérieure et dirigée obliquement en arrière. Gette petite espèce est d’un fauve pâle en dehors et blanche en dedans. Sa patrie nous est inconnue. : Desuaves. Novembre 1831, 4 26 M CIM æ À PUR ? , | N Sal n | PRE A (dE PRES ' rs ï Free ’ TA NS PAS F \ r \ + De Ha EM ge | AT L el : ; s > TM à { Vo ) * 4 E S +” LA F8 ’ 5 te t : >» L î ; * » AT2 - E LT r ‘ | e s “ 2: À £ LL HE Sec PARUER RAR - ‘ . dr y ñ Le eee M dd EAN: ELA s Diners ouh an Al som ca ns rss Br 4 44 ASS 148% A Fous > ass" Dan TON 12 D) si ss 2 Are ne stat ln 34 pat és sanE Hénin a: Ê Me É rares Lu Se + ao à HanioB ü nie os ai! D ubeiunt NO 2 Ho po ts 5 Fe alba sl vie à < FREE ge Rés d ai va tlièe Hg 489 | Crasse V. Pc. 11, CYRÈNE. Cyrena. Lamarck. C. PAPOUE. C. papua. Less. Longueur, 56 mill.; largeur, 6 cent.; épaisseur, 36 mill. Cette Cyrène a beaucoup de rapports avec la Cyrena zey- lanica de Lamarck, figurée dans Chemnitz, n° 336; mais elle s’en distingue par une épaisseur plus considérable dans la charnière, et par quelques autres particularités de détails. _ Cette coquille est subarrondie , renflée, à valves inéqui- latérales, à côté supérieur aigu, l’inférieur en demi-cercle, les bords antérieur et postérieur comprimés, minces, irré- gulièrement arrondis. Les crochets sont courts, convexes, rapprochés, dirigés en avant. Le ligament externe, brunä- tre , occupe une lunule alongée, étroite. Les valves sont extérieurement convexes, revêtues d’un épiderme vert- pomme , rarement brunâtre, couvert de stries circulaires régulières. L'intérieur est lisse, blanc de lait. Les dents cardinales sont au nombre de trois, séparées par deux fossettes profondes. Chaque dent est divisée en deux por- tions par une rainure moyenne. Des deux dents marginales de la valve gauche, l’antérieure, rapprochée des dents cardinales, est conique, élevée; la postérieure, alongée et obsolète. La valve droite a sa dent marginale antérieure conique , creusée en-dessus d’une fossette profonde, con- cave pour recevoir la dent opposée. Ses onglets ne sont jamais déchirés et sont seulement colorés en blanc mat. Une légère variété a son épiderme 12 Gi, V, Pa an. brunâtre ; une autre variété est beaucoup plus mince, et a sa charnière moins épaisse. La Cyrène-papoue est abondante dans les eaux douces des petits ruisseaux de la Nouvelle-Guinée et de l’île de Waigiou. LEssox. Crassn:iV} PL: 12. MÉLANIE. MeraniA. Lamarck. M. MURIQUÉE. M. aurita. Muller. Bulimus auritus. Brug. — Strombus auritus. Gmel. — Pirena aurita. Lam. M. testa turrité , conicé , re à , rufescente, fasci& bruneä cinctä ; anfractibus medio tuberculis obtusis, compressis, armatis; apice corrosé ; apertur& ovali, a'b& ; labro antice - prominente. Long., 5 cent. Corpore elongato, aurantio, bruneo marmorato; pallio fimbriato, luteo-pallide ; rostro antice bruneo ; pede carnicolore. La Mélanie muriquée est conique et turriculée , toujours plus ou moins rongée au sommet, selon son âge. Elle est revêtue d’un épiderme extrêmement mince et transparent ; sa couleur est d’un roux verdâtre assez clair, interrompu par des bandes noires. Une seule rangée de tubercules élevés, obtus et un peu comprimés , s'étend depuis le som met jusqu'au bord droit, en parcourant chaque tour dans son milieu. L'ouverture est ovale , très blanche et un peu évasée en avant. Le bord droit est proéminent à sa partie antérieure. L'animal est alongé et de couleur orangée marbrée de brun ; les franges du manteau sont d’un jaune pâle; l’ex- trémité du mufle brun, et le pied couleur de chair. L’operçule est ovale, corné, noir et pauci-spiré. L’un de CL. Vs Pr. ses côtés forme un arc rentrant, tandis que l’autre est très arrondi en dehors. Cette espèce, qui offre quelques variétés, habite dans les fleuves de la côte de Malaguette avec la M. tuber- culosa. Rance. Casse V. PL. 13. MÉLANIE. MELaniA. Lamarck. M. TUBERCULEUSE. M. tuberculosa. Rang. M; testé turrit&; conicé, tuberculosissimd, epiderme bruneo-vi- rentes: apice truncatà ; tuberculis obtusis, bruneis, per series transversales et longitudinales dispositis ; apertur@ ovali, al- bid& ; labro antice prominente. Long., 5 cent. 7 mill. Corpore elongato, nigro-viride; pallio fimbriato, nigro margi- x naio ; rostro, tentaculisque nigris. La Mélanie tuberculeuse est conique et turriculée, tou- jours tronquée et rongée à son sommet, à moins qu’elle ne soit jeune. Elle est revêtue d’un épiderme mince et de couleur jaune-verdâtre, qui passe quelquefois au châtain. Ses tours sont presque aplatis et présentent chacun deux rangées transverses de tubercules élevés, obtus et bruns, qui, par leur disposition, forment aussi des séries longitu- dinales. Outre ces deux rangées de tubercules, le dernier tour en porte encore quelques autres plus en avant, mais de moins en moins saillants. L’ouverture est ovale, blan- .châtre, et un peu évasée en avant; le bord droit est très avancé à la partie antérieure. L'animal estalongé et de couleur noire un peu verdâtre ; 5 il porte un mufle proboscidiforme très saillant, demi-cy- lindrique, échancré en avant, et de couleur noire. De cha- que côté de ce mufle se trouve un tentacule conique, peu alongé, également noir et portant l’œil à la base extérieure Cu. V. PL. 14. vouüte et sur les bords: parfois une teinte rouille remplace le rouge noir. Cette espèce de mollusque Puliule dans la baie de Tal- cahuano, dans la province de la Conception, au Chili. Elle est surtout abondante sur les rochers de l'ile de Quiri- quine, où sa circonférence se moule aux inégalités des ro- chers sur lesquels ellé s'attache. Son test se recouvre de serpules et de vermilies. $ Lesson. GMT: 6. NUMMULITE. N'UMMULITES. N. MILLE-TÈTES. NV. mille-caput. N. Boubée, N. testé latissim&, tenuiter striaté, strüs parallelis, subtirs complanat&, superius vix in medio convexä, intus multi spirat@, sptris dicothomis , inæqualiter bipartitä, parte supe- riori MInUS crAssE. . Diamètre, 40 à So millim.; épaisseur, 5 millim. La Nummulite mille-têtes est ainsi nommée, parce que , au lieu de rester simple et de ne présenter qu’une seule série de loges, la spire se bifide plusieurs fois et donne ainsi naissance à plusieurs séries nouvelles qui se continuent et s’enroulent ensemble avec la première dans le même plan, au nombre de neuf ou dix, comme si plusieurs animaux avaient simultanément concouru à la former. Toutefois il est difficile de s'expliquer bien exac- tement cette singulière particularité, vu que l’on ne con- naît pas d’une manière assez précise l’organisation des animaux qui ont produit les nummulites. Quelques individus ( fig. 4) présentent des lobes arron- dis et semblent composés de plusieurs nummulites sou- dées ensemble, comme si quelques-uns des animaux co- existants, en supposant qu'il y en eût plusieurs, se fus- sent un peu écartés, dans leur enroulement, du plan-de Ia spire , et eussent ainsi formé leur coquille à part. Ce dou- ble fait, si extraordinaire et tout nouveau dans l’étude de ces coquilles, pourra confirmer ou infirmer fortement la théorie des malacologistes sur ces corps, .qui long- temps sont demeurés problématiques. Cri NE PE 127 La Nummulite mille-têtes est peu épaisse (f. 1, 2); elle semble lisse extérieurement, quoique couverte de stries. Ces stries offrent cette double singularité encore bien difficile à comprendre : 1° qu’au lieu d’être disposées radiairement, comme il semble que ce dût être d’après l'organisation intérieure de la coquille, elles sont toutes parallèles; 2° qu’elles ne règnent de chaque côté de la coquille que sur la moitié de sa surface, la moitié striée d’une face correspondant à la moitié non striée de l’autre. Il est des-individus sur lesquels les stries semblent effa- cées ou ne pas exister; les jeunes individus surtout en sont généralement dépourvus. Les deux moitiés de cette nummulite ne sont pas égale- ment épaisses ; la partie la plus épaisse est en même temps la moins convexe, tandis que celle qui est moins épaisse est un peu plus arquée et présente même dans le centre un petit bouton très peu sensible, mais qui l’est assez pour que l’on puisse déterminer extérieurement et sans casser la coquille, quelle est la partie supérieure de la nummulite, en donnant ce nom à la moitié plus mince et plus convexe. Cette espèce est la plus grande des nummulites connues ; dans un échantillon déposé dans les collections du Mu- . séum, son diamètre dépasse 50 millim. (près de 2 pouces). Elle se trouve à Bastennes, près de Dax (Landes), dans un calcaire grossier marin, remarquable par la quantité de nummulites dont il est pétri. Elles se réduisent à quatre espèces, dont les trois autres, également nouvelles, sont brièvement décrites dans le Bulletin de nouveaux gisements de France (1° livr.), sous les noms de N. lenticularis, crassa, . planospira. Nérée Bousfe. é 14 juillet 1832. Czasse V. PL. 16. CANCELLAIRE. CANCELLARIA. Lamarck. C. IMPÉRIALE. C. impertalis. Michelin. €. testä ovatä, ventricosä, transversim et longitudinaliter cos- tat&, auranti&, cincl& zonæ albæ; costis nodulosis, spiré brevi, suturis canaliculatis , anfractibus supernè angulatis obtusis ,tuberculato-coronatis , suprà convexis, striatis , al- bidis, columell& subtriplicatä , labro sulcato, intus albo. Long., 35-4o mill.; larg., 30 mill. La forme extérieure de cette coquille lui donne l'appa- \ . e Ô Ê « rence d’une cassidaire qui n'aurait pas de canal; mais la disposition des plis de la columelle m’a déterminé à la classer dans les Cancellaires. Ses plis transverses sont de différentes grosseurs, alternativement placés. Ses côtes longitudinales sont peu marquées; cependant elles for- ment des nodosités aux points de rencontre avec les plis. L’angle du sommet des tours est orné d’une couronne de tubercules anguleux. La couleur de la coquille est orangée avec une zone blanche vers le milieu et sur le sommet des # tours. La suture est profondément et irrégulièrement ca- | naliculée. La columelle est à trois plis, et elle est blanche, ainsi que l’intérieur de la coquille, qui est successivement lisse et sillonnée. H. Micuezrs. Septembre 1832, L” L à L a Ÿ # ‘ CR D Ce L ÿ ty a ; . à £. = | "hs 22 " # 2 0 | j | | rio Ht: JE te” is Cons # br Fi Le #9 nâh Jaihiget 3 # sr is CA ae Vie. Ne ronbon. es s Mo vonhogus seu + ; Ê ., core, : ne déc cs 2 ns æ ; 4 3 ei trie: és f Ni 8 k as 39É 4 er SEAT 5, ROME d , # HAT CLasse V. PL. 17. | SIPHONAIRE. SrpxonarIA. Sowerby. S. DE SOWERBY. S. Sowerbyi. Michelin. S. testä ovali, convexä, luteo-cinereä, intus albidä, nitid& ; costellis numerosis, trregularibus , rotundatis ; vertice cen- tralt cincto puncus parvulis rufis; siphoni luleo, margine dentaio , serrato : impressio muscularis arcuata , transversa, rufa. Long., 22 mill.; larg., 19 mill. Cette coquille est une des plus tranchées de ce genre en- core peu nombreux en espèces. Le siphon est large et pro- fond. — Ilest facile de la distinguer par son impression musculaire dont la couleur brune ressort bien sur un fond blanchâtre. Le dessus est d’un jaune cendré et à côtes irrégulières , dont le prolongement forme des dents de scie qui sont quelquefois séparées entre elles intérieure- ment par des points bruns. Patrie inconnue. H. Micueuin. . Septembre 1832. 4 < NUS f; U + : ï S « De : … é ” è | . s }: < M ù > ‘ û \ x + s ? € | : L ' x D D : + @:;. ' À À « : : ÿ à | RS LS NAS SU PARENE PA Cr HRULRROEALC Ju | j “ 4 : F É ANS TE “ : - à V2 = -{ : 4 À HP? MARNE ECS) HR 0 sos COURT DAS à iogaos eusuel 185 RAT: j SALES E ET D FE à STE Crasss NV, Pr. 18. BUCCIN. BUCCINUM. B. SEPIMENTE. BP. sepimentum. Rang. B. testé ovaté, levigatä, subcrassä, albo grised; suturé decur- rente ad partem anteriorem posité ; spirä conicä, acul& ; aper- tur& ovat&, callo posteriore septiformi transversim dispo- sito ; columellé planä, anticè acutä. Long., 21 à 24 millim. Cette curieuse petite coquille est ovale, ventrue , assez solide et épaisse, presque lisse, et d’une couleur générale verdâtre , interrompue par des bandes violettes au nombre de deux. Le dernier tour, qui est beaucoup plus grand que tous les autres réunis, présente à sa partie antérieure une suture assez profonde. La spire est conique, pointue, et les tours qui la composent, un peu arrondis et bien distincts, sont au nombre de cinq et demi environ. L'ouverture est ovale et de grandeur moyenne, malgré la longueur du bord droit, ce qui provient de ce qu'il existe à la partie postérieure de la columelle une callosité très élevée et en forme de cloison , qui, s’avançant vers ce bord droit, forme _une séparation ou cavité particulière en arrière de l’ouver- ture véritable. Cette callosité, que l’on voit dans les éburnes et dans beaucoup de pourpres, est ici plus sensible que partout ailleurs. La columelle est assez fortement arquée ; elle est plane, calleuse et aiguë en avant; le bord droit est mince, tranchant, et forme en avant une échancrure large et profonde. Lorsqu’en 1829 nous trouvâmes pour la première fois cette coquille, il nous fut impossible de saisir sur-le-champ le genre auquel elle devait appartenir ; nous doutämes aussi qu’elle fût adulte ; mais sur ce dernier point nous n’ayons à | Cru V. Paris. plus d'incertitude, aujourd’hui que nous en avons observé uu grand nombre à tous les âges. Deux genres seuls pou- vaient se disputer cette espèce : les Éburnes et lès Buccins. Ses rapports avec le premier consistent dans la callosité qui obstrue la partie postérieure de l’ouverture et dans la suture décurrente que l’on remarque extérieurement à la partie antérieure du dernier tour. Le caractère le plus im- portant manque, c’est celui de la columelle, de lombilic et de son canal. Cette considération seule nous a éloigné des Éburnes. Le rapprochement avec le Buccin est bien plus complet; on le reconnaît dans la forme générale, la con- cavité de la columelle, la callosité dont venons de parler, et qui se montre souvent, quoique d’une manière moins évi- dente, dans certaines espèces de buccins, tels que le macu- latum et le glans. Nous avons découvert le buccin sépimente sur la rade de Saint-Antoine de l’île au Prince, où il se tient par une profondeur de 8 à 14 brasses. Nous n’avons, point été assez heureux pour observer son animal. Crasse VII. PL. 1 à 5. OBSERVATIONS: Sur les Crustacés du genre MITHRAx Par M. K. Milne Edwards. Les crustacés qui ont servi de type pour l'établissement du petit groupe générique des Mithrax ont été pendant long-temps réunis aux Majas ; en 1817, M. Latreille les en a séparés, et il se proposait de donner à ce nouveau genre le nom de Trachonite, lorsqu'il apprit que M. Leach, ayant été conduit de son côté à établir la même coupe, y avait appliqué celui de Mithrax ; ce motif détermina le savant entomolosiste français à abandonner la première de ces dénominations, et le genre Mithrax, mentionné d’abord dans le Règne animal de M. Cuvier !, et décrit avec plus de détails dans le Nouveau Dictionnaire d'Histoire natu- relle ?, a été depuis lors généralement adopté. Enfin M. Desmarest en a traité plus au long dans ses Considé- rations sur les Crustacés *, Mais l’état de nos connais- ce sances sur ce sujet laisse encore beaucoup à desirer, et le genre Mithrax, de‘même que la plupart des autres divi- sions de la classe des Crustacés, réclame une étude plus sérieuse. La place que les Mithrax doivent occuper dans nos méthodes ne donne lieu à aucune incertitude. En effet, quelle que soit la manière dont on divise les Décapodes brachyures, on est toujours conduit à distinguer parmi eux une famille qui correspond aux Oxyrhinques de M. La- 1 Règne animal, première édition, t. 3, p.23. (1817.) 2 Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle (Déterville), Tom. 25, p. 224. (1818.) 3 Considérations génerales sur la classe des Crustacés ; p. 149. (1825.) 16 Ci. VILPPL Ga 0: treille,et c’est évidemment dans ce groupe que les Mithrax doivent être rangés. Si l’on rejette de la section des Bra- chyures les Pactoles et quelques autres crustacés ano- maux , on ne trouve plus dans la famille des Oxyrhinques que trois tribus : les Macropodiens, les Majens et les Par- thénopiens; et c’est parmi les Majens que le genre dont nous nous occupons ici se place naturellement, car la disposition des pattes et des antennes ne permet pas de le confondre avec les Macropodiens ou les Parthéno- piens ?. | ia Il est quelques espèces de Mithrax qui, par la forme générale de leur corps, établissent ‘un léger passage vers : Voyez notre mémoire intitulé : Recherches sur l’organisation et la classifi- cation des Crustacés dècapodes. Ann. des Sciences naturelles , tom. 25. | 2 Des recherches que j'exposerai dans une autre occasion m'ont conduit à diviser les Brachyures proprement dits en quatre familles naturelles, savoir : les Oxyrhinques, les Cyrclométopes, les Catométopes et les Oxystomes. La premiére de ces divisions peut être caractérisée de la maniére suivante : Orifices copulateurs du mâle creusés dans l’article basilaire des pattes postérieures, et ne se continuant pas avec un canal transversal du plastron sternal (comme chez les Catométopes) ; cadre buccal à peu prés quadrilatére, très large en avant et n’arrivant jamais jusqu’au front; épistome très grand, presque carré, et occupant avec les fossettes antennaires un espace presqu'aussi long que le cadre buccal ; carapace rétrécie antérieurement; front avancé, en général en forme de rostre ; orbites dirigées en dehors ; régions branchiales très développées et occupant presque toutes les parties latérales de la carapace. Les Oxyrhinques me paraissent devoir être subdivisés en trois tribus que l’on peut distinguer à l’aide des caractères suivants : $ Pattes grêles et trés longues; celles de la seconde ou dela troisième paires toujouis beaucoup plus longues que les antérieures, et plus de deux fois aussi longues que la portion post frontale dela carapace. Tribu des M Lononbd ER $$ Pattes de grandeur médiocre ; celles de la seconde et dela troisième paires n'ayant jamais deux fois la longueur de la portion post-frontale de la carapace, et ayant ordinairement moins d’une fois et demie cette longueur. * Article basilaire des antennes externes trés développé, constituant la majeure partie de la paroi inférieure de l'orbite, et allant toujours se {souder au front au- devant du canthus interne des yeux. Pattes antérieures souvent plus longues et plus “Gr VIRKRPEST af les Crabes proprement dits, car la carapace de ces crustacés est quelquefois notablement plus large que longue ; ainsi, dans le M. Verruqueux, le diamètre transversal est au diamètre longitudinal !, comme 120 est à 100 (—=6:5), et dans les espèces où la carapace est la plus étroite, dans fortes que les suivantes, mais n’ayant jamais plus de deux fois la longueur de la portion post-frontale de la carapace. , Tribu des Majens. ** Article basilaige des antennes externes presque toujours peu développé, point soudé au front, et ne contribuant que peu ou point à former la paroi inférieure de l'orbite. Pattes antérieures très grosses et ayant chez le mâle, sinon dans les deux sexes, deux ou trois fois la longueur de la portion post-frontale de la carapace. à % une © Tribu des Parthénopiens. * L’inspection des animaux eux-mêmes ou de bonnes figures destinées à les représenter, donne mieux que toute description la connaissance de leur aspect 4 général ; mais lorsqu'on est privé de ces objets, on peut jusqu’à un certain point y suppléer par l'indication des proportions des diverses parties du corps et de la di- rection des lignes les plus remarquables. Si la grandeur des individus varie trés peu (comme dans les insectes), il suffit pour cela de donner les mesures réelles de ces parties; mais, pour les animaux dontla taille varie beaucoup, il faut procéder autre- . ment, car les indications ainsi fournies seraient en général inapplicables, à moins . d’un calcul assez long. La marche la plus simple m’a semblé être de prendre une partie déterminée da corps comme objet de comparaison, et d'exprimer sa longueur par le nombre 100 auquel je rapporte proportionnellement toutes les autres dimen- sions ; ainsi, la partie servant ainsi d’unité de mesure étant représentée par 100, et celle que j’examine comparativement étant représentée par 1 20, je saurai tou- jours qu’elles sont dans les rapports de 5 à 6, quelle que soit leur longueur réelle. La partie servant ainsi d'objet constant de comparaison m’a paru devoir être celle qui offre le moins de variations d’une espèce ou d’un genre à d’autres, ou bien celle dont les changements entraînent le plus de différence dans l’aspect général de l’ani- mal ; or, le diamètre longitudinal de la carapace, le rostre non compris, est dans ce cas, et je l’emploie par conséquent comme unité de mesure : la longueur du rostre varie trop pour ne pas en être exclu. Quant à la direction des lignes qu'il im- porte de signaler, on peut la faire connaître en indiquant les angles qu’elles for- ment avec d’autres lignes déjà connues, telles que la ligne médiane du corps ou la ligne transversale, perpendiculaire à celle-ci, et ces angles sont faciles à déter- miner en appliquant sur la carapace de l'animal un rapporteur transparent. On trouvera la définition des termes que j'emploie pour désigner les diverses parties dont je parle, et des limites que j'y assigne, dans l'explication de Ja planche 3. OA VA Bi Ta le M. Dichotome, par exemple, ce diamètre transversal est encore égal aux ? de la longueur du diamètre longitudinal. Les bords latéro-antérieurs arqués, les latéro-postérieurs _obliques et le rostre à peine saillant de quelques-uns de ces crustacés, sont aussi des dispositions qui constituent un des traits caractéristiques des Cyclométopes ; mais le plus ordi- nairement la forme des Mithrax ne s'éloigne que peu de celle des autres oxyrhinques de la même tribu et suflirait pour les faire distinguer des autres Brachyures. Leur carapace est toujours peu bombée en dessus et assez for- tement rétrécie en avant, et l’épaisseur du corps, mesurée de la base de la seconde patte au bord latéral de la ca- rapace (immédiatement en dedans des épines), est pres-. que aussi grande que celle du milieu du thorax, mesu- rée du centre de la région cordiale au niveau de larti- culation des pattes de la troisième paire, ou bien du centre de la région stomacale au niveau de la base des secondes pattes. La carapace est aussi assez fortement ré- trécie en avant, et son diamètre, derrière l’épine formant l'angle orbitaire externe, dépasse à peine la moitié de la largeur du diamètre transversal ; enfin, de même que chez les autres Oxyrhinques, les régions hépatiques antérieures sont très peu étendues, tandis que les régions branchiales offrent un grand développement; le sillon qui les sépare est en général très marqué, et se porte obliquement de la région génitale vers langle orbitaire externe, en formant avec la ligne médiane du corps un angle d'environ 30 degrés. ( Voyez pl. 3, fig. 1, g.) La région stomacale est ordinaire- ment très étendue et à peu près hexagonale; l’espace oc- cupé par cette région et par la génitale forme toujours plus de la moitié du diamètre longitudinal de la carapace (51 à 64 centièmes). Le rostre est bifide, en général très court ( environ un dixième de la longueur du diamètre longitudinal), et séparé du canthus interne des yeux par CL: VII: Pr x à 5. uu espace assez considérable. Les orbites sont presqué tou- jours armées de deux ou trois épines à leur bord supérieur, d’une grosse dent spiniforme à leur angle externe, et d’une ou. deux épines à leur bord inférieur. Les bords lâtéro-an- térieurs de la carapace sont épineux ou du moins dentés; ils se dirigent en arrière en formant avec la ligne médiane du corps un angle ayant jusqu’à 5o degrés d'ouverture, et ils se continuent avec les bords latéraux sans former de coude notable. Enfin le bord postérieur de la carapace ne dépasse guère Æn longueur le quart du diamètre antéro- postérieur de ce même bouclier dorsal. Les yeux sont gros, se reploient en arrière et rentrent ainsi en entier dans la cavité orbitaire. Les antennes internes ne présentent rien de remarquable; elles se reploient un peu obliquement en dehors, et la por- ‘tion frontale de la cloison qui les sépare est armée d’une épine recourbée en avant comme chez les Majas. L'article basilaire des antennes externes est grand et soudé au bord ‘inférieur du front et aux parois de l'orbite d’une manière si intime, qu'il est difficile de le distinguer des parties voisines dé la carapace ; il est presque toujours armé en avant de.deux fortes épines (pl. 3, fig. 2,e);le second ar- ticle est au contraire grêle, cylindrique et mobile; il s’in- sère sur les côtés du rostre, plus près de la fossette anten- naire que de l'orbite ; le troisième article est presque aussi gros etaussi long que le deuxième ; enfin, la tige terminale multi-articulée est en général assez courte. Les pattes mächoires externes ne présentent rien de remarquable, elles ressemblent à celles de tous les Majens 1 Cette soudure a lieu aprés la naissance, et dans le jeune âge il est facile de s'assurer que la portion de l’enveloppe générale comprise entre la fossette an- tenpaire et l'orbite n’est autre chose que l’article basilaire de l'antenne externe qui prend chez tous les Oxyrhinques un trés grand développement (Voyez mon Mémoire sur les changements de forme que les crustacés éprouvent pendant le jeune age.) CL. VII. Pc. 1 à 5. (pl. 3, fig. 2, g, et pl. 4, fig. 2). Il en est de même pour les autres appendices de la bouche et pour le cadre buccal, dont la largeur est en général aussi grande et même plus grande à sa partie antérieure qu’à sa partie postérieure (pl. 5, fig. 3). Le plastron sternal est presque circulaire (pl. 3, fig. 2, m). | - Les pattes antérieures sont en général, chez le mâle, beaucoup plus longues et plus grosses que celles de la se- conde paire; elles ont quelquefois plus du, double de la longueur de la portion post-frontale de HMipaces et la main qui les termine est presque A forte et ren-— flée ; enfin, les pinces sont écartées à leur base, élargies au bout, af ds creusées en cuiller , un peu re- courbées en dedans, terminées par un bord tranchant semi-circulaire (pl. 5, fig. 1 et 2). Les pattes de la seconde paire ont environ une fois un tiers la longueur de la portion post-frontale de la carapace, et les suivantes se raccourcis- sent graduellement ; les tarses sont eourts; erochus et sou- vent armés de quelques pointes à leur face inférieure. Enfin, l'abdomen est en général formé de sept articles distincts dans les deux sexes (pl. 1, fig. 3); mais quelquefois on n’en voit chez les femelles, pendant le jeune âge, que quatre; les second, troisième, Rue et eee segments étant soudés entre eux ! | Quant à l aa intérieure des Mithrax, elle nous a paru (autant que nous avons pu en juger par des indi- vidus conservés dans de l’alcéol) très semblable à celle du Maja squinado. | Si nous comparons maintenant ces crustacés avec les autres genres qui prennent également place dans la tribu des Majens, nous verrons d’abord qu'ils se distinguent de nos Leucippes par la forme arrondie de la face supérieur 1 Ce fait seul suffirait pour montrer combien les bases adoptées par MM. Leach et Desmarest pour la classification des Oxyrhinques ont réellement peu ‘de valeur. Cr VER APE. .2:5. de leurs pattes !. La disposition de leurs pédoncules ocu- laires les éloigne des Percères, des Ménéthies, des Epialtes, des Paramicippes, des Halimes et des Sténocinops (où ces tiges ne peuvent se reployer en arrière, et où il n'existe pas de portion post-foraminaire de l'orbite). Leur rostre presque horizontal ne permet pas de les confondre avec les Micippes, et la position de la tige mobile des antennes externes les distingue nettement des Majas. Enfin, la forme de leurs pinces les sépare des Pises, des Libinies, des Lissa de M#Leach, de ses Hyas et de ses Chlorines, où ces organes s’amincissent vers le bout et ne sont pas creusés en cuiller. Du reste, cest évidemment avec les Majas et les Pises que les Mithrax ont le plus d’analosie, et c’est immé- diatement à côté de ces deux genres qu’ils doivent prendre place dans la méthode naturelle ; analogie qui n’a point échappé à M. Eatreille. Les Mithrax appartiennent pour la plupart aux mers d'Amérique, et quelques-uns d’entre eux parviennent à une grosseur considérable; ce sont en quelque sorte les représentants américains des Majas de l’ancien con- tinent. Ce groupe se laisse diviser en trois sous-genres faciles à distinguer à l’aide des caractères suivants : Pattes des 4 dernières % À Bord supérieur À paires non de prurmus TRIANGULAIRES. & | de lorbite/ ses, E armé de for- | Pattes des 4 dernières } ñ tes épines. | paires hérissées d’é- } MITHRAX TRANSVERSAUX. = Ÿ pines. Æ Bord supérieur de l'orbite PRE De A AU o d’épines. ï x Dans notre genre Leucippe, les pattes des quatre dernières paires sont surmontées d’une crête tranchante et longitudinale qui s'étend jusqu’à l’origine - du tarse, CstVRF. Br hd. 4 er Sous-cenre. MITHRAX FRIANGULAIRES. Dans les espèces qui composent ce premier groupe na- turel,. la forme générale du corps se rapproche beaucoup de celle des Pises ; le diamètre antéro-postérigur de laca- rapace est au moins d’un dixième plus long que le diamètre transversal, et les bords latéro-antérieurs forment avec la ligne médiane un angle de 30 à 35 degrés; aussi ce bouclier dorsal est-il presque triangulaire dans ses deux tiers anté- rieurs, et arrondi postérieurement. Le rostre est formé de deux cornes assez grosses et bidentées; le bord inférieur de l'orbite n’est pas épineux, mais les côtés de la carapace sont armés d’épines très fortes. Enfin, les pattes antérieures sont moins longues et moins fortes que dans les deux sous-genres suivants; elles n’excèdent que de peu la longueur du diamètre antéro-postérieur de la carapace. Nous ne connaissons que trois espèces de Mithrax trian- gulaires, que l'on peut distinguer entre elles à Faide des caractères suivants : » Cornes du rostre très divergentes, terminées par 2 dents presque ë £ égales et guère plus longues | = VCarapace gra- | que larges. = puleuse et{ Cornes du rostre très divergentes, 5 sans épines | armées de 3 dents spiniformes | 4 en dessus. (1 terminale et 2 externes), el M. DAIM. É plus de 3 fois aussi longues que 5 larges. | # | Carapace granuleuse er hérissée en dessus de pe-y tites pointes. }o re PS NT OL Cr. VII. Pc. à à 5. r. M. DICHOTOME. M. Dictorouvs. Latr. (Planche 1). M. Dichotomus. DEsmAREST. op. cit. p. 150. Dans cette espèce, le diamètre transversal de la carapace est égal aux #+ dé son diamètre longitudinal, et les ré- gions stomacale et génitale n’occupent que les # de cette dernière longueur; la largeur de la carapace, mesurée devänt les orbites, est de 5o (le diamètre longitudinal de la portion post-frontale de la carapace étant toujours pris pour 100), et le rostre a 30 de long; le sillon qui borne de chaque côté la région stomacale fait un angle d’en- viron 20° avec la ligne médiane, et le bord latéro-antérieur se porte très obliquement en arrière ( en formant un angle d'environ 32° avec la ligne médiane). On ÿ remarque 7 grosses dents spiniformes, dont une forme Porbitaire externe, et dont 5 sont situées sur la région branchiale; il existé aussi 2 petites pointes sur le bord postérieur de la carapace ; et sa face supérieure est plus bombée que dans la plupart des Mithrax. (Epaisseur à la région stomacale, 55; au bord latéral, 37.) Les orbites sont armés, à leur bord supérieur, de 2 épines triangulaires et sont parfaitement lisses en dessous. Les fossettes antennairessont très larges en avant, et ne présentent pas de tubercule saillant à leur bord postérieur; l’épistome est deux fois aussi large que long, etles bords latéraux du cadre buccal sont droits (f. 2). Les pattesantérieures sont médiocres et hérissées de pointes sur le 3° et 4° articles ; la main (chez la femelle) est de la grosseur du bras, et les pinces sont faibles; les pattes de la seconde paire sont à peu près de la même longueur que les premières et guère plus courtes que les troisièmes ; dé même que les suivantes, elles sont grêles, munies d’une petite dent à l'extrémité du 3° article, et garnies de poils crochus ; les tarses sont unis (fig. 4 ). Le M. Dichotome est de couleur jaunâtre et habite les Gen VIT PE a 9. côtes des îles Baléares ; il est représenté de grandeur na- turelle. 2. M. DAIM. M. Damas. Cancer Dama. Herssr, pl. 50, fig. 5. Ge crustacé ressemble beaucoup à lespèce précédente, et ne nous est connu que par l'ouvrage de Herbst. On ignore sa patrie. 3. M. RUDE. M. Asrer. Cornes du rostre deux fois aussi longues que larges, ter- minées par une grosse épine aiguë, et armées en dehors d’une seconde dent beaucoup plus petite; une petite dent au milieu du bord orbitaire inférieur. Cette espèce , qui existe dans la collection du Muséum, mais dont on ne connaît pas la patrie, ressemble du reste beaucoup au M. Dichotome. IIe Sous-genre. MITHRAX TRANSVERSAUX. Dans ce groupe, caractérisé comme nous l'avons déjà indiqué, le diamètre transversal de la carapace est au moins à peu près égal à son diamètre longitudinal, et quelquefois l’excède de beaucoup. Le rostre est formé de deux petites cornes spiniformes, sur les côtés desquelles on remarque d’autres épines presqu’aussi fortes, mais appartenant à l'article basilaire des antennes externes ou à l'angle interne de l'orbite. Les bords latéro-antérieurs de la carapace di- vergent beaucoup (angle de 4o à 5o°), et sont armés, ainsi que les bords latéraux, de fortes épines souvent bifurquées. La grosseur des pattes antérieures varie suivant l’âge et les Cr. VIT. Pc. 1 à 5. sexes, mais les pinces sont toujours très fortes chez le mâle adulte. Toutes les espèces de ce sous-genre appartiennent aux mers des Antilles. Celles qui sont suffisamment connues pour être déterminées avec quelque certitude, peuvent être distinguées par les caractères suivants : Caparace couverte d’épi- nes plus ou moinsalon- + w. TRÈS ÉPINEUX. gées. Caparace couverte de gra- nulations aplaties qui y donnent un aspect framboisé. Bord supérieur des Caparace couverte de gra- Bord supérieur des mains armé de tubercules spini- formes. M. AIGUILLONNÉ. M. TRANSVERSAUX. mains parfaite- nulations. hu. VERRUQUEUX. ment lisse. Caparace lisse en dessus. M. HISPIDR. £. M. TRES ÉPINEUX. M. Srrosssmnus. (PL 2 et 3) Cangrejo denton. Parra. Descripcion de diferentes piezas de historia natural, pl. 51, fig. 1; Maja Spinosissima. Lamx., Hist. nat. des Animaux sans vertèbres, t. 5, p. 241. ._ Ce crustacé est remarquable par le nombre des épines et des poils raides dont sa carapace et ses pattes sont héris- sées. La forme générale de son corps le rapproche un peu des espèces du sous-genre précédent, car le diamètre trans- versal de la carapace est seulement égal à son diamètre longitudinal, et dans le jeune âge il est même un peu moins long (—94 : 100). Le rostre est formé de 2 grosses _épines très écartées entre elles, mais dirigées en avant, et m'occupe qu'environ la moitié de la largeur du front. Les bords latéro-antérieurs de la carapace sont arrondis, et s’écartent de la ligne médiane en formant un angle d’en- viron 40°; ils sont armés de 5 ou 6 grosses épines, dont les deux premières sont bifurquées, et ils se continuent sans former de coude avec les bords latéraux, qui à leur tour se confondent avec les bords latéro-postérieurs ; ces der< C£, VII. Pc i à 5. niers se poïtent brusquement au dehors en formant avec la ligne médiane un angle d'environ Bo°. Le bord anté- rieur de la région éordiale est situé un peu en arrière de la moitié de la portion post-frontale de la carapace, et les sillons qui séparent la région stomacale des branchialés forment avec la ligne médiane un angle de 30 ou 35° seulement. Enfin la carapace n’est que d’environ : plus élevée au milieu que près des bords latéraux. L’article basilaire des antennes externes est terminé par 2 épines dont l’interne est très longue ; le 2° article grêle et alongé; le 4° est extrêmement court, et la soie qu’il supporte est assez longue. Les pattes antérieures, à peu près de la lon- gueur de celles de la seconde paire chez les femelles, et les mâles dans le jeune âge, mais beaucoup plus longues et très fortes chez le mâle adulte, sont hérissées d’épinessur les 3° et 4° articles et sur presque toute la longueur du bord supérieur de la main; les pattes suivantes sont très épineuses. Ce crustacé atteint jusqu’à 6 pouces de longueur; sa couléur ést jaune mêlée de rouge, et les côtés du corps ainsi que les pattes des 4 dernières paires sont poilus. Habite la mer des Antilles, et est connu à la Martinique sous le nom de Cabouca. , Ke 5. M. AIGUILLONNÉ. M. AcurEarus. Cancer Aculeatus. Hensst, pl 19, fig. 104. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente; mais la carapace, au lieu d’être lisse entre les épines dont sa sur- face est hérissée, est toute couverte de petites granula- tions circulaires et aplaties qui lui donnent un aspect framboisé. Les proportions des différentes parties de son corps l'en distinguent également. Elle habite aussi les mers des Antilles, et atteint une longueur de 4 à 5 pouces. Cr, VIT. Pr, 1 à 5. 6. M. VERRUQUEUX. M. Verrucosus. (PI 4.) Cangrejo santoya? Parra op. cit. Tag. 44. am Diam, longit., 100; diam. transv,, 120 ou même plus; reg. stom. et géait,, 66 ; longueur du front, 32; — du bord antérieur, 53; angle du bord latéro-anté- rieur, 50; — du bord latéro-post., Go; — des sillons stomacaux, 40. Rostre dépassant à peine les épines terminales de l’ar- ticle basilaire des antennes externes ; tige terminale de ces antennes courte et grosse; régions branchiales à peine épineûses en dessus; pattes antérieures très grosses chez le mâle; main tuberculeuse sur le bord antérieur du carpe, mais parfaitement lisse dans le reste de son étendue ; 8 à 10 petites dents en scie sur la partie antérieure du bord de la cuiller formée par les doigts, et un petit paquet de poils noirs au fond de sa concavité; doigts des pattes suivantes présentant à peine quelques traces d’épines en dessous. Sous les autres rapports, cette espèce ne diffère pas no- tablement de la précédente. Longueur, environ 3 pouces; couleur rouge plus ou moins intense. Trouvé sous les pierres dans la baie Robert, à la Mar- tinique. | : 7. M. HISPIDE. M. Hisrrpus. Cancer hispidus. Hers. pl. 18, fig. 100; Maya spini-cincta. Lawx., Hist. des Animaux sans vertèbres, t. 5, p. 241; Mithraz spini-cinctus. Desu., p. 100, pl. 23, fig. r et 2. Bord supérieur des mains parfaitement lisse ; carapace lisse en dessus, non verruqueuse, mais armée de quelques épines. Rostre ne dépassant pas l’article basilaire des an- tennes externes, qui n’est armé que de 2 épines; 3° article de ces antennes notablement plus long que le 2°; filet ter- minal très grêle ; troisième article des pattes antérieures Gr, VIl.:Pmsx à:5; entièrement lisse, sans tubercules ni épines sur le bord ; environ 20 dentelures s'étendant dans presque toute la longueur des bords externe et antérieur de la cuiller formée par les pinces; point de bouquet de poils au fond de la cuiller. Doigts des pattes des 4 dernières paires armés en dessous d’une rangée de petites pointes. Du reste, très semblable à l’espèce précédente. Longueur, 2 pouces et demi; couleur jaune verdâtre; pattes poilues. Habite les Antilles. LA ITTe Sous éhré j MITRAX DEPRIMES. Dans cette subdivision, la carapace est à peine convexe et encore plus large que dans les groupes précédents. Nous ne connaissons encore qu’une seule espèce qui y appar- tienne. : 8. M. SCULPTÉ. M. Scucrrus. (PL. 5.) Cancer rugosus. Periver, Petrigraphia americana, pl. 20, fig. 6. Sesa, t. 3, pl. 10, fig. 22; Maja sculpta. Law. Hist. des Animaux sans vertèbres, t. 5, p. 242. | Diam. longit., 100 ; diam. transv., 124 ; rég. stom. et bénit., 65; larg. du front, 40 ; — du bord antérieur, 76; angle du bord latéro-antérieur, 40° ; — du bord latéro-post., 60° ; — des sillons stomacaux, 30°. Carapace couverte de petites bosselures lisses; rostre formé de 2 petites dents arrondies et n’occupant qu'environ le tiers de la largeur du front. Oxbites avec 2 petits replis à leur bord supérieur, et 2 petites dents à leur angle externe; bords latéro-antérieurs de la carapace comme festonnés, garnis de 4 à 5 tubercules arrondis; article basilaire des antennes externes armé en avant de 2 petites dents obtuses ; pattes antérieures très fortes chez le mâle, Cr VIL aPriuea 5 deux fois aussi longues que la portion post-frontale de la carapace; 3° article armé de dents spiniformes sur le bord antérieur ; carpe et main parfaitement lisses; extrémité des pinces sans dentelures ; pattes des 4 dernières paires très épineuses en dessus et garnies de poils; longueur, environ 1 pouce ; couleur jaunâtre. Habite les côtes de la Martinique. APPENDICE. ESPÈCES DOUTEUSES. 1. CANCER SPINIPES. Hers., pl. 19, fig. of. Cette espèce paraît être très voisine du Mithrax hispide, mais en différer par l’existence de tubercules assez nom- breux sur la face interne des mains. 2. CANCER HIRCUS. Fasr. Ent. Syst. t. 2, p. 58, etc. Il nous paraît probable que ce crustacé est une des espèces de Mithrax transversales décrites ci-dessus, mais nous ne pouvons affirmer qu'il appartienne même à ce genre. Il habite la Jamaïque. EXPLICATION DES PLANCHES. PLancxe Îre. Figure 1. MiTurAX DICHOTOME yu en dessus. Fig. 2. Portion antérieure de la face inférieure du corps du même, pour monirer Île cadre buccal, etc. Fig. 3. Abdomen du mâle. Fig. 4. Tarse de l’un des pieds. En VIR Pre e 45. PLANCHE 2. MiTHRAx TRÈS ÉPINEUX. PLANCHE 35. Fig. 1. Carapace d’un jeune Mithrax très épineux. La portion de la ligne longitudinale a b, comprise entre les lignes transversales fete, représente le diamètre longitudinal de la portion post-fron- tale de la carapace, qui se termine antérieurement au niveau du can- thus interne des orbites. La ligne c d représente le diamètre trans- versal ; la portion de la carapace située entre cette ligne et la ligne f est celle occupée par les régions stomacale (R S ) et génitale. La li- gne k correspond à la direction des bords latéro-antérieurs de la carapace, et l’arc de cercle À b indique l’ouverture de l’angle formée par cette ligne et la ligne médiane. La ligne : correspond au bord latéro-postérieur, et la ligne g au sillon qui sépare les régions sto- macale et branchiale (R B). Région cordiale R C. Fig. 2. Face inférieure du corps d’un Mithrax très épineux. a épis- tome ; b tubercule auditif; c rostre; d fossettes antennaires; - article basilaire des antennes externes ; g paties màchoires externes ; f cadre buccal ; # plastron sternal ; 7 abdomen. PLANCHE 4. G Fig. 1. MiturAx VERRUQUEUx (.mäle) vu en dessus; de grandeur naturelle. ’ Fig. 2. Patte mâchoire externe. Fig. 3. Antenne externe et rostre vus en dessus. Fig. 4. Abdomen. PraAncue 5. Fig. 1. MiTaRAx SCULPTÉ. Grandeur naturelle. Fig. 2. Doigt immobile de l’une des pattes antérieures grossi ; b articulation du pouce; a tubercule dentelé; c bouquet de poils placé au fond de l’excavation en forme d’écuelle. Fig.3. Portion antérieure de la face inférieure du corps,pour mon- vrer le cadre buccal, etc. a rostre ; 8 fossettes antennaïres; c deuxième article des antennes externes ; d'article basilaire des antennes exter- nes confondu avec les parties voisines du test; e cercle auditif; for- bite; g région ptérygostomien; 2 portion des régions ptérygoslo- miens qui recouvre le canal respirateur. CLrasse VIII. Pr, 1. SEGESTRIE. SEcesTriA. Latreille. S. A TÊTE ROUGE. S. ruficeps. Guérin. S.therace pedibusque brunneo rufts, thorace apice coccineo, mandibulis nitide viridibus, apice rubris ; abdomine fusces- centr. Long., 20 millim.; larg., 6 millim. Cette belle espèce ressemble beaucoup, pour la forme et pour la taille, à la Ségestrie des caves, si commune en Europe; mais elle en diffère par la belle tache rouge du de- vant de son céphalothoräx, et par la couleur rouge-brun de tout son corps. Ses pattes sont grandes, velues, plus obs- cures que le céphalothorax, avec les articulations rougeä- tres. L’abdomen paraît brunâtre, soyeux ; il est très réduit par la dessiccation ; ses mandibules sont fortes, d’un beau vert brillant, avec le bout rouge et la griffe noire. Cette espèce a été trouvée à Sainte-Catherine du Brésil, eu octobre. Dans son Journal, M. Durville la note comme ayant été trouvée sous des feuilles. GUÉRIN. | où RTS Re. SIA | _ c KES AL 77 Sel RESTE os à Ver 80 NM '# ns EX, 183 Les ao M) 7: Re de 4 La FR RSA | au'h.22740 juvx & ; | ri à 18047 E TPE LOC SR tit “he rite rt nn as | TÉCIEER rio ne CLasse VIII. Pr. 2. ss ANDROCTONE. Axprocronus. Emprich et Ehrembersg. * À. VARIÉ. À. variegatus. Guér. A, oculis duodecim, manibus elongatis, sublævis, corpore pedibusque obscure flavo, brunneo maculatis, cauda corpore longiore, lineis granulosis elevatis. Long., 4 centim.; larg., 7 mill. Ce scorpion appartient évidemment au genre Androc- tone de MM. Emprich et Ehrembers. Nous avons très bien vu les cinq yeux placés dans chacun des groupes latéraux : on aperçoit aux environs de ces yeux de petits tuber- cules luisants, cequi a fait penser à M. Latreille que les au- teurs ci-dessus cités auraient pu prendre de ces tubercules pour des yeux lisses (Voy. Cours d’Ent. t. 1,p. 481). M. La- treille dit plus loin {p. 482) qu’il n’a jamais vu de scor- _pion offrant douze yeux. Celui que nous venons de dé- crire, présentant ce caractère d’une manière évidente. pourra détruire tous les doutes du savant français, et servira à démontrer toute l'exactitude des observations de MM. Emprich et Ehremberg. Le céphalothorax est alongé, de forme trapezoïde, plus étroit en. avant, échancré au bord antérieur, ayant un sil- lon profond au milieu et inégal sur toute sa surface. Les deux gros yeux du centre sont situés un peu en avant du milieu, sur une éminence, et dirigés sur les côtés. Les au- tres yeux sont placés tout-à-fait aux angles antérieurs et latéraux ; chaque groupe est composé de cinq yeux dont les trois plus gros sont égaux, placés tout-à-fait au bord du thorax, sur une élévation ovalaire : en dedans de ces Cz. VIII. Pr. 2. trois yeux et sur le bord interne du tubercule qui les sup- porte, on observe deux autres yeux de moitié plus petits, situés un peu plus bas, le postérieur plus près et au-dessous du dernier des trois gros ; l’autre plus loin et entre l’avant- dernier et le dernier des précédents. Les segments de lab- domen sont transverses, et présentent une petite carêne au milieu. Le dernier, ou celui qui précède la queue, en présente trois. Les anneaux de la queue vont en augmen- tant de longueur jusqu’au dernier; ils sont creusés en : sillon au milieu; leurs arêtes latérales supérieures sont très saillantes, crénelées et terminées en arrière en une petite pointe saillante. Les deux premiers anneaux ont sur les côtés et au-dessous de l’arête dont nous venons de parler, trois petites arêtes longitudinales. Les anneaux suivants n’en ont que deux, etle dernier n’en à plus qu’une. Nous n'avons pas vu la cobalé< à venin, l'individu unique recueilli par M. d'Urville en ayant été privé par accident. Les pinces sont un peu plus longues que le corps, grèles ; Javant-dernier article est un peu élargi au milieu; il porte en dessus trois côtés lisses, et en dedans plusieurs petites dents. La main est grêle, avec les doigts courbésen dedans, ayant presque deux fois la longueur du poignet. Les pattes sont alongées, aplaties. La couleur générale de ce scorpion est d’un jaune obscur; tout son corps en des- sus est marqué de petites marbrures noirâtres; les pattes et les pinces sont comme annelées par des taches de la même couleur. La queue est plus uniforme de couleur; enfin, le dessous est plus pâle et très peu tacheté. Ce scorpion a été trouvé au port Praslin, dans la Nou- velle-Irlande : il était sous des pierres. GuÉRIN. " ENONCE #3 L Casse IX, PI. 1. HAMATICHÈRE. Hamaricuerus. Megerle. H. Sururaz. À. Suturalis. Gory. H. fuscus, fascia elytris utriusque, longitudinal lata . flavescentr. ” Long., 6 centim. 1}, ; larg., 16 millim. Tête avancée, mandibules fortes, bidentées à leur ex- trémité. Premier article des antennes beaucoup plus court et plus gros que les autres. Corcelet presque rond, tuber- culé. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres parallèles, arrondies à leur extrémité; une petite épine à côté de la suture. de Entièrement brun, dessous du corps plus clair. Sur chaque élytre une grande bande d’un fauve clair, irrégu- _ lière, oblongue, l'occupant dans sa plus grande partie. ce: ai CR Ce magnifique insecte m'a été envoyé de Cayenne. Gorÿ. ” * Novembre 1851. rex ÿ f] TF0 Ccasse IX. PI 2. --* DESMIE. Desmra 7. Westwood. Caput parvum. — Oculi magni globosi , laterales, (fig. 2.) — Ocelli duo minuti. (Gg. 2.)—Antennæ (Ÿ ? )tenues, setaceæ, fere corporis longitudine. Articulo 1° crassiori, articulis 2° — 15° magnitudine fere æqualibus , vel vix erassiori- bus, subtus ciliatis ; tunc articuli pauci, nodum bipartitum hirsutum formantes; articulis reliquis (circiter 30) deflexis, discretis, ad apicem sensim tenuioribus, subhirsutis (fig. 2. fig. 3, nodus externe, et fig. 4, interne visus).— Mandibulæ minutæ triangulares, interne ciliatæ (fig. 6, a). — Maxillæ antennarum dimidio, paulo longiores, tenuissimæ, valde attenuatæ ; basi externe farinosæ { fig. 6, b) ad apicem subciliatæ ( fig. 2). Palpi maxillares nulli aut minutissimi et'incon- spicui.— Palpi labiales parvi, lati, breves, sursum producti, apice subacuminati (fig. 2, 5). — Alæ superiores elongatæ : inferiores parvæ. — Pedes ( præsertim antici) longi , coxis anticis elongatis ; tibiis anticis perbrevibus. — T'arsis Le- nuissimis. — Abdomen gracile. | : “ L'ordre des Lépidoptères , si on considère son étendue, est peut-être celui qui présente parmi ses espèces le moins d'exemples de déviations d'avec sa structure typique. On ne doit donc pas s'étonner que, malgré la beauté des in- sectes qui composent cet ordre, les “titan entomolo- gistes s’en soient peu occupés. dat dans cet ordre, comme dans tous les autres, il se présente parfois des ice qui, par la structure particulière de leurs organes, méritent de fixer l'attention de l'observateur. L’insecte que je viens de décrire et de dessiner doit être considéré comme tel : il se rapproche, par sa forme extérieure, la forme de ses ailes et la structure de ses pattes, du genre Scopula de Schrank, et de celui qui, sous le nom de Botys, est placé par Latreille (Règne anim. , 2° édit., v. 5, p. 417) dans la 1° section de la 1° division de ses Tinéites. Mon insecte diffère pourtant des caractères de cette division , puisqu'il n’a pas les palpes maxillaires développés. Ce caractère, joint à la structure particulière de ses antennes noueuses (qui, à cause de leur, forme rompue, paraissent semblables, au premier coup D 1 Nomén a d £ap.06, nodus, derivatum ; ob antennas nodosas, Cr, IX. Pr 2. d'œil, à celles des Chalcis), de sa langue ayant plus de la moitié de la longueur des antennes, de sés palpes courts et comprimés, courbés par en haut, et de la couleur de ses ailes, le sépare tout-à-fait de toutes les autres Py- ralides. | L’insecte figuré est un mâle; les antennes de la femelle sont probablement simples; mais elle n’est point connue. Les entomologistes connaissent déjà plusieurs insectes qui se rapprochent de celui-ci. Celui figuré par Drury (vol. 2, pl. 6, fig. x), quoique natif de la Côte-d'Or en Afri- que, en paraît très voisin, si ce n’est même congénère. Les antennes sont décrites sétnblabtés à de longs fils, très singulières, et paraissant comme si elles avaient été rom- pues au ion et qu’elles eussent ensuite acquis leur lon- gueur complète (id., p. 9). J'ai observé aussi dans la riche collection de Swainson une autre espèce du Brésil dont les antennes .sont semblables à celles-ci; mais je suis porté à à croire qu'il y a quelque variété dans la structure de la portion noueuse. | d D, Marne f aa Westwood.… D. fresco-atra, alis superioribus maculis duabus ; inferioribus macula unica centrali albis. Abdomen supra fascia basali macula dorsali analique albis. Pedes et abdomen subius ; albo nigroque variegai. Le PRE ME Leng.;, 12 millim. ; - envergure, 24 ne #8 É Pa Je dois à M. Sowerby cette espèce intéressante qu'il avait reçue de YAmériqué du Nord avec une grande col: lection d'insectes de Neva-Scotia. Elléressemble beaucoup, par sa forme extérieure, au Botys bicolor (Swainson, Zoo!: tlustr, 77), HUE est probablementla femelle de ce FER QT We Août 1551. D. PT ui 4 D CORTE MER TR 4 . 4 4 < Czasse IX. PL, 5 NOMADE Désocernus à Ébevrolar. Fam, des SERRICORNES, tribu des Péiniorcs. Lat. R. À., tom. 2, p. 480. Antexxæ longitudine fere corporis, 11-articulatæ, ,ante oculos insertæ, tam ab . oculis distantes quam inter, se, pilis. exiguis indutæ. Art 1° crassiore oboval ; 2° subtransverso, minuto ; 3,— 8 brevibus, moniliformibus, coarctatis, apice trun- cats; ultimo minutissimo; 9cänie recto, et retro sinuato; 10° paulo breviore quam | præcedente et subsequente; his postremis tribus articulis crassis, cylindricis, et singulis longitudine cæteros conjunctos æquantibus. — PALPi MAXILLARES Mminuti, 4 articulis : 2° modice elongato conico ; 3° brevi, quadrato, oblique truncato ; 4° longiore pyriformi. — Carur parvum, prolatum : fossula juxta oculos posita, ad primum articulum accipiendum. — MaxDiBuLÆ vix conspicuæ. — Ocuu laterales, prominuli, globosi, reticulati. — Tuorax longior latitudine, subcylin- dricus, ultra medium paulo extensior, basi vix sinuatus. — Scureriux rotunda- tum, punctiforme.— Eryrra parallela thorace latior,angulo kumerali excelso.— ABDOMEN 5 segmentis ; 1°in medio valde protenso ; 2° majore ; 2 —4 transversis; ultimo semi-circulato. — Peves mutici, inserti trochanteris triangularibus, glo- bosisque in femoribus posticis : femoribus medio crassiusculis: tibiis rectis et in- teriore spina apice armatis. D. ANOBIOÏDE. D. anobioides. Chevrolat. D. alatus, nigro-fuscus, thorace subcylindrico ; elytris elon- gatis, striatis, castaneis ; antennis pedibusque rufis. Ce singulier insecte a la forme et la taille d’un petit inâle d’Anobium pertinax. Tête noirâtre ét rugueuse, avec une ligne longitudinale et courte, à peine prononcée, près du corselet. Yeux noirs. Antennes rougeâtres; le premier article plus obscur que les autres. Corselet ayant deux fai- bles impressions obliques à son sommet, un peu rebordé : postérieurement, arrondi sur les côtés, Hoiitre. tant soit peu rugueux. Ecusson presque blanc. Élytres futé, trois fois aussi longues que larges, arrondies à l'extrémité, 1 Apuc, chêne ; DiAco , j'aime. CalXy Ps.3. ayant chacune dix stries légères, les trois premières se ré unissant aux trois dernières : on en voit une autre petite oblique, courte, près de l’écusson. Tarses comme dans les Vrillettes. Le premier article seulement plus se que ceux qui suivent. - N'ayant trouvé que ce seul exemplaire, je n’ai pu don- ner tous les détails de la bouche. Je l'ai pris le 27 avril aux environs de Saumur, dans une forêt, en frappant forte-, ment avec une perche les branches d’un vieux chêne. Je suppose que c'estun mâle, et que la femelle doit offrir la différence que l’on observe dans les Ptines. Il se place en- tre les genres Anobium et Hedobia. Î - CHEVROLAT, Rue des Champs-Élysées, no 6, à Paris. N.B - M'occupant en ce moment d’une monographie du genre Doryphore, je prie les entomologistes qui en posséderaient, qu qui auraient des. observations et des ouvrages sur ce genre de vouloir bien me les communiquer. nt à en . CT D. ! Casse 1X. PI. 4. # CÉROCÉPHALE !. CEROCEPHALA. Westwood. Antenne “elongatæ, filiformes , cylindricæ, pubescentes, 10 - articulatæ, articulo 1° longissimo, in impressione faciei non recepla ; 2° brevissimo; 3° 4° duplo lon- giori; 4° ad nonum subæqualibus ; 10° vel ultimo antecedentibus paulo longiori ténuiorique, absque articulorum rudimentis (fig. 4). — Caput verticale, tho- racis latitudine, postice rotundatum, antice tricornutum ; cornu medio subtus concavo, marginibus hirsutis (lg. 3). — Oculi sublaterales, mediocres. — Ocelli 3 in triangulum, capitis vertice, dispositi. — Truncus (thorax, Lin.) oblongo-ovatus, collari subtriangulari, vel antice angustiori, mesothorace meta- - thoraceque conjunctim fere quadratis, at specinine nostro unico aciculà mutilatis. — Abdomen articulo 1° elongato tenui petioliformi ; articulis reliquis conjunc- tim subquadratis, convexis, angulo antico rotundato ; articulo ultimo minuto, acuto. — Alæ anticæ pubescentes, nerva unicä tenui e basi ad medium alæ cur- rente, cum margine ejus antico parallellà, inde paululum cum margine ipso con- juncta quando in alæ discum breviter descendit. Aliæ inferiores nerva brevi _cortali. — Pedes simplices, postici tenuiores, tarsi à articulati, articulis 1° LEE que longioribus (fig. 5). À La tête cornue, les antennes alongées, le collier trian- gulaire et l'abdomen pétiolé, distinguent les insectes dont j'ai composé ce genre de la grande masse de petits insectes qui composent la famille des Chalcididæ , si remarquable par la beauté de sés couleurs, la singularité de sa struc- ture , et le mode de vie singulier des insectes qui la com- posent. Il me paraît se rapprocher, malgré la différence que j'ai mentionnée ci-dessus, du genre Callimone, Srr- NOLA (Mysocampus, Larr.; Torymus, Dar.) dont certains mâles ont l'abdomen pédonculé. Je ne doute pas que l’in- secte que j'ai figuré ne soit de ce sexe , et la femelle, lors- qu’elle sera découverte, aura la tête non armée et les an- tennes s’épaississant au sommet. Je ne me suis cependant pas aperçu que la jointure ter- 1 Nomen a X£PX6 , cornu , et XE@&AN, caput, derivatum ob cornua caput ar- manlia. : Cire IX. Ps: 4. minale füt triangulaire comme dans plusieurs autres gen- res de la famille. - C. cORNUE. C. cornigera. Stephens, synonymical catalogue of 10,000 British insects Mandibulata, p- 394. gen. 746. Fc 48 C. nigra; caput fulvum, oculis verticique nigris, antennis basi Julvis. Thorax punctatus, collare lateribus anticis, pedibus- que fulvis. Abdomen nitidum. Alæ hyalinæ,. anteriores macula parva antica media nigra, nubilaque magna pos- iice dilatata , post alæ medium , obscura. Habitat in An- _ glia. | ‘Long , 4 millim. Enverg , 8 millim. Mon ami J. Stephens, auteur d’un catalogue synonymi- que de 10,000 insectes d'Angleterre et d’un ouvrage en - train de publier, contenant des descriptions détaillées des mêmes insectes, a trouvé un seul individu de ce joli insecte près du village de Ripley, dans le comté de Surrey en Angleterre, au mois de juillet 1827. Il ne fit aucune ob- servation sur ses mœurs. Il n'avait pas été décrit jusqu’à présent. | ; : WEsrwoop. 2 Août 1831: Lnltess hate. à. CLrasse IX MP 5 SCARITE. ScariTEes. Fabr. Latr. S. DE GOUDOT. $. Goudotii. Guérin. © S. niger, bris anticis tridentatis, posterioribus denticulas , capite quadrato, thorace magno luniformt, plano. Elytris ovalis, depressis, striatis, intersiliis punctatis. Long., 4 centim. 6 millim. Largeur, au corselet, 16 millim. Ce magnifique Scarite , le plus grand que nous connais- sions, est entièrement d’un noir assez luisant. Sa tête est très grande, presque carrée, plane en avant avec deux im- pressions arquées, et assez convexe sur le vertex. Les man- dibules sont un peu moins longues que la tête , arquées, terminées en pointe mousse, et sillonnées en dessus. Les antennes sont de la longueur de la tête et des mandibules réunies. Le corselet est beaucoup plus large que la tête et les élytres, sa longueur est deux fois dans sa largeur : il est en forme de croissant , assez plan, et n’ayant que les angles antérieurs de courbés; il a la ligne longitudinale qu’on observe au milieu chez tous les Scarites, et, de plus, son bord intérieur présente un _- transverse parallèle à ce bord; l'intervalle entre ce bord êt le sillon est rempli par une infinité de petites stries longitudinales. Le nœud qui sépare le corselet de l'abdomen est grand, un peu plus large en avant et très convexe. L’écusson est petit, arrondi : les élytres sont assez planes, relevées sur leurs bords, de forme ovale; elles s’élargissent un peu postérieurement; elles ont des stries assez larges, peu élevées et lisses, entre lesquelles on observe des lignes de petits points enfoncés. Le dessous de l’insecte est noir, peu luisant. Ses pattes sont grandes et semblables à celles des autres Scarites. C£.'IX. PI. 5. Cette belle espèce a été trouvée une seule fois à Tama- tave, près d’un marais, dans l’île de Madagascar, par M. Goudot, à qui nous nous plaisons à le dédier comme un témoignage de notre estime pour son courageux dévoü- ment à l’entomologie. ; Guérin. Janvier 1832. N.B. La science est redévable des beaux insectes de Madagascar que nous al lons faire connaître ici au zéle infatigable et éclairé de M. Goudot, qui a, pour les recueillir, affronté les dangers sans nombre auxquels est exposé le voyageur sous le climat insalubre de l’île de Madagascar. En nous autorisant à publier ces insectes nouveaux, il a fait preuve d’un vrai patriotisme, puisque sa position ne lui permet pas de les garder, et qu’il est probable qu'ils seront cedés à sh ni naturaliste étranger. A dns ni ae PE me CLASSE IX, PI. 6. 2” HELLUO. HEzLLUuOo. Bonelli. H. À DEUX TACHES. Î7. biguttatus. Gory. H. hirtus, ater; elytrorum maculis duabus femoribusque tes- taceis; antennis tarsisque ferrugineis. Long., 15 millim. Larg., 5 millim. Lèvre supérieure lisse, très avancée, recouvrant les mandibules, arrondie antérieurement : palpes d’un brun ferrugineux : antennes de la même couleur : tête très ponctuée, se rétrécissant postérieurement. Corselet plus large que la tête, ponctué, ayant les angles antérieurs arrondis, et les postérieurs coupés carrément. Elytres plus larges que le corselet, parallèles presqu’en forme de carré long, fortement striées , les stries et les intervalles ponc- tués. Sur chaque élytre une grande tache fauve placée à son milieu. Pattes ferrugineuses. Entièrement noir, avec le dessus du corps couvert de poils fauves. J'ai eu cet insecte dans une collection venant du Sé- négal. ) Go. Nov. 1831, \ Li pi 7: PRES DIE sk MA: 0e È Ko Re 1500 Hs js HR nUE ASE: a Es CES ae stores gs PRE à à LATE ssspubr 2 sas SA »] tree LAURE sa < ain: #3 a oi aslutée en rt 2 PL pit hentiives 409 er KE A0 À ro eh exc ssuparir 7 LUE FAN, Es es ete AQU “ 36 6 Se * + Czasse IX. Pr, >. * CALICNEMIS. CaricNemns *, Laporte. l Antennæ 8 -articulatæ, 1° valdé crasso , sequentibus sat brevibus, ultimis 3 in cla- vam perfoliatis. — Palpi breves, maxillorum articulo ultimo cylindrico, sub- ovato. — Tarsi breves, crassi, hirsuti, articulo ultimo crassiori, uncis 2 sim- plicibus æqualibus armato. M Tête tronquée carrément en avant; corselet transversal, légérement bombe; ély- tres ovales , convexes , ne couvrant pas entiéremént l'abdomen ; pattes courtes, fortes, surtout les jambes postérieures qui sont élargies en massue , les antérieures bidentées. C. DE LATREILLE. C. Latreilli. Laporte. C. fusco-ferruginea, hyrsuta; elytris pallide luteis, sutur& obscuriore. Long: k 16 millim. ; larg., 8 millim. D'un brun rougeâtre; corselet très lisse, entouré de poils jaunes ; élytres couvertes de points enfoncés, d’un jaune clairla suture plus foncée; dessous du corps et pattes très velus. 2 Italie. 02 Nota. Cet insecte est le Pachypus truncatifrons du catalogue de M. le comte Dejean. | F. L. pe Doe ® 4aXh, belle; LYApn , jambe. “ » Pr ® " J FR Lo Ra n 1 ’ . \ SJ s a . + . 7h En À, re fe à ci ue 2. roll sit UE iqus À BA “e A RS 1% 1 ARE M a N Rs Las £ ain NAT T UT RE LS, ne | kr Re f) à SOA 8 ; STME £. M . ÿ ie 2 Hans sat F sh OL | f ri 15 api 10% its 21108 e ’ j Casse 1X. PL. 6. FIDONIE. Finonta. Duponchel. F. GRIS-CENDRÉ. $. spodiaria 1. À. Lefebvre. Envergure, 50 à 32 millim. F. alæ integræ, cinerascentes. Anticæ, maris præsertim, mar- gine lato obscuriore, intus lineä rufé inscripto. Punctum discoïdale, ad basim, virgulaque, rufa. Subtus, anticæ et pos- ticæ, atomis rubiginets, lined minut& transversali punctoque - discoïdali , rufis. — Frôns palpiqué albescentia. — Antennæ maris cilialæ, feminæ filiformes. = Eruca chrysalisque ignotæ. — Fidoniæ cinerariæ vicina. Ailes entières et arrondies. Dessus. Supérieures et inférieures d’un cendré haut et uni. Sur la côte des supérieures, à son origine, 2 à 3 tré- _mus bruns. Aux supérieures, un point discoïdal brun, moins visible ou presque nul aux inférieures du mâle. Une large marge d’un gris plus foncé, qui borde les supérieures, y est intérieurement sentie par un trait brun foncé, d’a- bord oblique en dehors, puis rentrant, fortement écrit - sur la côte supérieure, et diminuant ensuite d'intensité et de largeur jusque sur le bord inférieur, où il se termine en mourant. Souvent dans le mâle, sur la côte, entre l’o- rigine de cette ligne et l’angle externe, est un accent brun, et à cette partie l’aile est un peu teinte de rouille. Dans la femelle principalement , une série de points bruns margi- maux touchant sa frange. Dessous. Supérieures. Leur dessin correspondant à celui du dessus, mais la côte largement teïñte de rouille, surtout chez la femelle. La ligne transverse du dessus, indiquée seulement sur la côte par un accent rouilleux. | Bord des ailes, dans Le mâle, d’un gris luisant. 1 De crodiaucs, gris cendré. CLAX; Pr..8 | Inférieures chargées d’atomes rouilleux : une large marge plus foncée, atteignant le centre de l'aile, est bordée intérieurement par une série d’atomes plus sombres. Par- fois , dans la femelle, une seconde ligne intérieure, paral- lèle et semblable, partage en deux le point discoïdal. Ce point est visible aux supérieures comme auxinférieures. La série de points marginaux exactement répétée. Antennes trés ciliées dans le mâle, filiformes dans la fe- melle. Corps et antennes de la couleur des ailes ; front et palpes un peu blancs. Frange, en dessus. et en dessous, unie et plus pâle que les ailes. Décrit d’après deux mâles et deux femelles que j'ai pris dans le Val di Noto, en Sicile. Cette Fidonie se place près de la Fidon. cineraria. À. LErFEBvrE. 50 Mars 1831. NW. B. Je me disposais à insérer dans la prochaine livraison une Boarmie nou- velle, que j'appelais Scorpiaria, lorsque M. Duponchel, dans les dernières livrai- sons de Hubner qu'il venait de recevoir, me fit reconnaître le mâle de cette belle espéce sous le nom de Wyctemeraria, n. 564-566. | La femelle, dont Hubner ne donne pas la figure, est en tout semblabtel au mâle. « Lä chenille en a été trouvée le 12 avril, par MM. Cantener et Aurran, sur le genét épineux (genista scorpius ) aux environs d'Hyëres (Var). . Peu aprés elle fila une coque composée de soie et de débris de bois, et le papillon femelle en sortit le 6 mai suivant, mois dans lequel je trouvai cet individu en 1 824, dans les campagnes de Bandazzo en Sicile, au pied nord de l’Etna. Gzasss IX. PL, 0. PROCÈRE. PRroCERUS. Megerle. P.pe Duroncxez. P. Duponchelü. Dej. Spéc. des coléopt., t. 5. P, niger, capite thoraceque rugosis ; thorace elongato, truncato, marginibus lateralibus posticè elevatrs ; elytris punctis elevatis intricato concatenatis, subseriatim dispositis. Long. 4 centim. ‘/, ; larg. 2 centim. Noir, un peu luisant. Tête alongée, fortement chagrinée, plus faiblement en arrière, bouche et antennes noires; ces dernières, plus longues que la tête et le corselet réunis, ont leur sept derniers articles un peu velus. Chaque lobe de la lèvre supérieure est marqué d’un point enfoncé assez gros. Le corcelet, beaucoup plus étroit que dans les autres espèces du genre, est fortement chagriné en travers, lé- sèrement bordé en avant, élargi au milieu, tronqué en avant et en arrière; ses bords latéraux sont relevés vers la partie postérieure, et lon remarque à chaque angle de la même partie une forte impression et une ligne longitudi-— nale très faible à son milieu. L’écusson est moins long que large et marqué de quelques petites impressions longitu- dinales. Les élytres, ovales, un peu convexes , et beaucoup plus larges que le corselet, sont couvertes de gros points élevés disposés en séries presque régulières au milieu; sur les bords latéraux, ces points sont plus petits et de forme arrondie. Le dessous du corps est assez brillant et ponctué sur les côtés ; les cuisses sont légèrement striées en travers, et les tibias des deux dernières paires de pattes fortement ponctués. Nota. C'est surtout par le peu de largeur du corselet que cette espèce diffère du P, scabrosus. Cr. TX. Pet. Cette belle espèce se trouve en Morée , au mois de mai; elle court dans les terrains pierreux en partie couverts de végétation. Je l'ai prise au pied du mont Ithome, au- jourd’hui Vourcano, qui domine les ruines de Messine. M. Duponchel fils, médecin militaire à l’armée française, l'a rencontrée aux environs de Modon. Elle est fort rare. o È BruzLÉ. Ccasse IX. PL. 10. Gi HÉTÉROSTERNE. HETEROSTERNUS!. Dupont. Famille des Lamezzicornes, tribu des Scarabæïdes. Lat. R. A., t. IV, p. 350. Tête et antennes pelites.— Chaperon arrondi, semblable en tout à celui des Petid- nota. — Menton creusé longitudinalement et légèrement échancré. — Mandi- bules courtes et relevées. — Corselet assez plane, moitié moins long que large, rétréci en avant. —Écusson arrondi, — Élytres longues, plus larges que le cor- selet, se rétrécissant brusquement à leur extrémité, — Sternum prodigieuse- ment proéminent, se dirigeant en arriére. ? È fe Pattes antérieures courtes ; jambes armées en dehors de trois dents aiguës ; et a leur extrémité intérieure d’une épine assez fine qui se dirige en avant; tarses courts, un des crochets bifurqué. — Pattes intermédiaires de même grandeur ; jambes simples, ayant à leur extrémité trois épines dont deux à la partie intérieure ; tarses plus longs et moins gros que ies nrécédents; un des deux crochets également bifur- qué. — Pattes postérieures trés longues ; cuisses s’articulant sur deux fortes dents, qui, par une disposition convexe et demi-circulaire, se dirigent en avant ; jambes plus longues que les cuisses, assez grêles, légèrement arquées, garnies à l'extrémité de poils raides; tarses plus longs que tous les autres , s’articulant en dessus et à deux lignes environ de l'extrémité de la jambe ; point de bifurcation aux crochets. H. BUPRESTOÏDE. 77. buprestoïdes. Dupont. H, fulpus ; elytris puncialis; antennis, corpore subtus, thorace, pedibusque nigris. Ce bel insecte est sans contredit un des plus curieux que je connaisse. Par sa forme singuliëre il s'éloigne à la pre- mière vue de la famille à laquelle il appartient réellement, et a beaucoup de ressemblance avec le Buprestis castanea. 11 paraît être intermédiaire entre les Chrysophora et les Pelidnota. ÉTEQUG, different ; OTÉPVGY, sternum. PraiX Pros Il est en dessus d’un jaune fauve. Le chaperon est sé- paré des yeux et du reste de la tête par un encadrement noir : la tête est finement pointillée ; la partie encadrée l’est davantage. Les yeux sont lisses et noirâtres. Le cor- selet est également pointillé, mais plus fortement sur les côtés. Il est finement bordé de noir, et cette bordure est plus large du côté de la tête. L’écusson est presque lisse et bordé de noir postérieurement. Les élytres sont forte- ment ponctuées. Elles se compriment brusquement à leur extrémité et se terminent presque en pointe. Elles sont également entourées d’une ligne noire très fine; cette ligne . se fait davantage apercevoir à la partie antérieure et exté - rieure de leur base. Le dessous du corps et les deux pre- mières paires de pattes sont d’un noir douteux. Le ster- num, très avancé, est velu, ainsi que le dedans de la cuisse des pattes intermédiaires. Les pattes postérieures et tous Les tarses sont d’un noir profond. Il fait partie de ma collection, et il habite les monta- gnes de l’intérieur du Mexico, d’où il a été rapporté par M. Lesueur. | Dupont jeune. Mars 1832. Crasse IX. PI, 11. ARGYNNE. arcynnis. Lal. À. MONNAIE. 4. moneta. Hub. Sam. exot., tom. 2.— Guérin, Iconoz. du règne animal, Ins.; pl. 75, f. 2. On trouve dans le 2° volume de la collection des pa- pillons exotiques d'Hubner, continuée avec succès par M: Geyer, une nouvelle espèce d’argynne, sous le nom de Dione Moneta, très voisine de celle de la Vanille, plus pe- tite ; les ailes supérieures anguleuses, les inférieures très dentées ; ces deux derniers caractères beaucoup plus pro- noncés dans les deux individus que j'ai vus en nature que dans la figure d’Hubner, qui en cela m'a paru manquer à son exactitude ordinaire, ainsi que dans le bouton des an- tennes , qui est en cuilleron, et qu’il représente en massue insensible : les antennes sont longues et les palpes barbus et très développés , ce qui n’est pas assez bien indiqué dans sa figure. Les quatres taches qui sont placées sur le milieu de la côte de l'Argynne de la Vanille sont ici réunies et forment deux bandes : le fond des ailes en dessous offre la base des supérieures plus rouge, et les inférieures d’un brun plus foncé, qui fait ressortir Les taches nacrées. L’individu représenté dans Hubner est un mâle, qui dif- fère de la femelle, 1° en ce que les nervures marginales des ailes supérieures, et même celles des inférieures, sont plus larges noires ,et marquées en travers par des lignes impri- mées comme les dentelures d’une lime; caractère distinctif du sexe dans les espèces de ce genre; 2° en ce que la sur- face inférieure des premières ailes offre, au-dessous du disque, trois taches du même rouge que la base, bordées de noir en dehors, tandis que dans la femelle il n’y en a qu'une seule au milieu de l’aile ; 3° en ce que ces mêmes ailes ont sur la base deux points noirs qui manquent dans l'autre sexe. Les deux individus que j'ai vus sont des fe- melles qui ont été prises en Amérique , dans la Colombie. Cr. IX. Proun, Ces observations, jointes à la figure d'Hubner, suffiront pour faire connaître l’argynne moneta. L'objet de cette no- tice et de la figure ci-jointe est d’en présenter une variété mâle , que M. Dupont a reçue du Mexique. Elle ressemble parfaitement à l’argynne monela par la coupe des ailes, la disposition des taches et la couleur du dessous, ainsi que par la forme des palpes et des antennes, Elle en diffère 1° en ce qu’elle a un demi-pouce de plus d'envergure ; 2° en ce que la couleur fauve du dessus est beaucoup plus foncée vers les bases et sur la moitié antérieure des pre- mières ailes; l’angle interne de ces mêmes ailes et tout le contour des secondes est au contraire d’un ton plus pâle; _£e qui produit une teinte bien tranchée sur toute la côte des supérieures et sur une partie des inférieures, carac- tère le plus remarquable de cette variété ; 3° en ce que le dessous des inférieures offre une petite tache nacrée, fai- blement prononcée, sur la quatrième cellule interne, près du disque ; et que les bandes noires qui partent de la côte des supérieures brillent, dans l’intérieur, de molécules ar- centées. P&. Porr. Décembre 1831. CLasse IX. PL. 102, STENOCHEILE. STENOCHEILA'. Laporte. Antennes à 1er article un peu renflé , le 2e court, les deux suivants assez longs et gréles, les suivants assez courts, un peu élargis. — Palpes assez longs, à dernier article ovalaïre, un peu renflé au milieu, pointu à l'extrémité. — Mandibules assez longues, avancées, assez fortes, droites, légérement arquées à l’extrémité et échancrées intérieurement dans cette partie. — Labre transversal, un peu re- . levé antérieurement. — Tarses longs, surtout les postérieurs , le 1°*° article long. Tête assez forte, rétrécie en arrière ; yeux gros, ronds; corselet pentagonal à côtés presque parallèles, un peu élargi en avant, convexe; ilest légèrement rebordé laté- ralement; écusson très petit, presque triangulaire; élytres alongés, convexes , fortement échancrés à l’extrémité, striés ; pattes et surtout les cuisses postérieures, longues. Ce genre se rapproche par son faciès de celui des Casno- nia, mais il en diffère essentiellement par 1° la forme des mandibules ; 2° la tête non étranglée en arrière; 3° la forme des antennes; 4° celle du corselet. Nous croyons que cet insecte doit être placé entre les genres Casnonia et Odacanthe. 1] a été envoyé de Cayenne par M. Lacordaire. S. DE LAcorDAIRE. S. Lacordairei. Laporte. S. nigra, antennarum femorumque basi flavescente, elytris cine- Treo MArTMOraUs. Long., 1 centim. D'un beau noir velouté. Tête granuleuse; parties de la bouche brunâtres; antennes à premier article obscur, les trois suivants jaunes, les autres noirs. Corselet avec un 1 ceyos, angustus; xetAoc, maxilla. Er. IX. PL. 12 Ë léger sillon longitudinal au milieu. Elytres assez fortement striés, avec des taches d’un gris ardoisé qui forment des bandes transversales irrégulières, sinueuses ; ces lignes sont d’un beau velouté changeant; l’une est située près de la base , la deuxième vers le milieu, et la troisième, rap- prochée de la suture, occupe l'extrémité de l’élytre. Le dessous du corps est d’un noir peu luisant, mais non velouté. Pattes d’un brun noirâtre, avec la base des cuisses et les trochanters jaunes. Cayenne. " DE Laporte. 24 mars 1832, T CrAsse IX /Pr::13. BUPRESTE., BUPRESTIS. Lin. B. A DUVET DORÉ. P. aureopilosa. Guérin. B. depressa, ovata; corpore nitenti viridi aureo ; thorace trans- verso; elytris aureo maculatis, pilosis ; pedibus nitentibus, viridi-aureis. Long., 3 cent. 7 millim.; larg., 16 millim. Ce magnifique bupreste est d’une forme ovale, aplatie et déprimée, qu’on ne peut comparer à celle d'aucune des es- pèces déjà décrites. Sa tête est plus étroite que le corselet, un peu plus large que longue, verte. Les antennes sont de la même couleur, un peu plus longues que la tête et den- tées. Les yeux sont grands, ovales, assez saillants et d’une couleur marron foncé. Le corselet est transverse, sa lon- gueur étant un peu plus de deux fois dans sa largeur ; il est assez aplati, un peu dilaté sur ses côtés qui sont ar- rondis, un peu plus large en avant, échancré en avant pour recevoir la tête , coupé un peu obliquement à sa par- tie postérieure, et de chaque côté, pour former un léger angle à son insertion avec les élytres. On observe sur la li- gne médiane une impression longitudinale, large ; toute sa surface est irrégulièrement couverte de petits points en- foncés, et on voit sur le milieu de chacun de ses bords la- téraux une impression assez profonde. La couleur géné- rale de ce corselet est le vert brillant , ses bords sont d’un beau bleu, et la partie postérieure de son disque présente des taches d’un doré tournant au cuivré, selon les accidents de la lumière. L’écusson est petit et arrondi. Les élytres sont de la lar- geur du corselet à leur base ; ils s’élargissent insensible- ment jusqu'au quart antérieur, forment à cet endroit uu 9 Ca IX Par: pli relevé et diminuent ensuite jusqu'à leur extrémité, sans être dentées. Ges élytres ne sont pas rebordés à leur commencement; on n’observe un rebord sensible qu'après le pli antérieur dont nous avons parlé: leur surface pré- sente plusieurs élévations longitudinales, parmi lesquelles on en observe trois principales. Leur couleur générale est le cuivreux brillant changeant en vert; les bords sont d’une couleur plus dorée, et on observe sur leur surface des taches d’un jaune doré, produites par de petits poils jaunes courts, couchés et dirigés en arrière. Les pattes sont d’un beau vert brillant à reflets bleus. Le dessous est d’un vert brillant à reflets dorés. L’abdomen et les pièces du thorax sont débordés par les élytres. De Madagascar; collection de M. Goudot. « GuÉRIN. Janvier 1832. Cuasse IX. Pr. 14. L BUPRESTE. Bwupresris. Lin. B. À ÉPAULETTES. BP. scapularis, Guérin. B. æneo-brunnea ; elytris ad basim dilatatis, æneo maculatis, in postica parte flavo bimaculatis. Long., 4 cent. 3 mill.; larg., 2 centim. Ce bupreste est moins aplati que les autres espèces du même pays; sa couleur générale est le bronze antique pres- que noir. Sa tête est un peu plus large que longue, presque noire , avec deux taches en forme de sourcils placées au- dessus des yeux et formées par un duvet court et d’un jaune d’ocre. Les yeux sont grands, d’une couleur marron clair. Le corselet est de la largeur de la tête en avant, un peu échancré ; il s’élargit beaucoup en arrière et son bord postérieur forme un angle. Ses bords antérieurs sont sur- baissés jusqu’au milieu, et ensuite ils se relèvent postérieu- _rement. Il a un large sillon au milieu; sa surface est ponc- tuée, mais ses bords sont chagrinés et présentent des tubercules irréguliers. Sa couleur est le bronzé foncé avec quelques reflets cuivreux ,les côtés ont plus de cette der- nière couleur. L’écusson est très petit. Les élytres sont plus larges que le corselet à leur nais- sance; ils ont une dilatation relevée à l'épaule; ils se rétrécissent un peu après cette épaule pour s’élargir en- suite et enfin diminuer graduellement et se terminer un peu en queue. Leur surface est couverte de stries irrégu— lières interrompues par des impressions; ils sont de la même couleur de bronze antique , avec des reflets cuivrés, et ils ont jusqu'aux deux tiers postérieurs des espaces irrégulièrement placés , arrondis, un peu enfoncés et de couleur de cuivre neuf. On voit au quart postérieur et sur + CL. IX. Pr. 14. les bords de chaque élytre une tache arrondie , d’un jaune” d’ocre, formée par un duvet court et serré. Quelques très petites houppes du même duvet s’observent aux environs de ces taches. j Les pattes et les antennes sont d’un cuivreux brillant ; le dessous est de la même couleur que le dessus, tout cou- vert d’impressions-brillantes. Les segments de l'abdomen ont chacun quatre petites houppes de duvet jaune d’ocre. De Madagascar. | Guérin. Janvier 1832. dés Casse IX. PL, 15. ë ACANTHOTHORAX. ACANTHOTHORAX. Gaede. Famille des RuyncuoPpuores. Lat. . Antennes de 1 1 articles, dont le premier est pyriforme, deux fois plus long que le second, qui offre la même forme ; les suivants sont trés alongés, un peu arqués, et s’amincissant insensiblement (fig. a.) — Labre visible, peu grand, et arrondi. . À. LONGICORNE. 4. longicornis. Gaede. A. corpore, pedibus , antennisque nigris; maculis cærules- cente-albidis; antennis longissinus. Long., 13 millim.; long. des antennes, 8 centim.; long. de la trompe, 7 millim. Cet insecte singulier, que l’on prendrait au premier abord pour un insecte de la famille des Longicornes , à cause de ses antennes qui ressemblent beaucoup à celles de la Lamia œdilis, n’a été envoyée par M. Wisard, mar- chand naturaliste à Tournay. Sa trowpe, une fois plus longue que la tête, porte les antennes près de son extrémité. Sur le thorax s’observent à sa partie postérieure deux stries transversales; il porte en dessous deux épines tournées en avant, entre les- quelles se trouve une cavité assez profonde, ce qui a en- core lieu dans d’autres genres de cette section de coléop- tères. La première paire des pattes est plus longue que les autres. La couleur du corps est noire, avec un duvet blanc, bleuâtre, distribué par taches. Les cuisses, les _ jambes et les tarses (fig. b.) portent sur leur milieu le même duvet; on l’observe encore sur M devant des trois premiers articles des antennes. Il se trouve à Java. GAEDE. Nota. Cet insecte ressemble beaucoup à l’anthribus gigas de Fabricius ; mais cet auteur ne parle pas du tout des épines qui se trouvent sous le corselet, et il dit Cr, EX. Pres 15. que son insecte se trouve en Guinée, tandis que l’espéce décrite par M. Gaede vient de Java. J'en posséde plusieurs individus mâles.et femelles qui ont été rapportés du Bengale par M. Bellanger; la femelle, que M. Gaede n’a pas connue, est plus pelite et n’a pas d'épines sous le corselet ; ses antennes sont de trés peu plus lon- gues que la tête et le corselet (fig. c, d). Ce nouveau genre se rapproche du sous-genre phlæoiragus de Schœænnerr; mais il en diffère par l’insertion des antennes. J'ai ajouté le dessin d’un tarse du mâle (fig. b) pour montrer distinctement les quatre articles qui le composent, et l’extréwité de son antenne (fig. a) où la division des trois derniers, articlesest difficile à voir, GuÉRIN. Mars 1852. Crasse IX. Pr. 16. ANTHRIBE. ANTHRIBUS. Fabr.; Latr.— Tropideres. Sch. A. NAIN. À. pygmæus. Robert. A. niger, vel nigro-piceus, subtlissime punctatus, elytris striatis, punctatis, antennarum bast pedibusque rufo- teslaceis. | Lonz., 2 millim.; larg., 1 mill. Le corps est d’un brun noirâtre, ou mème entièrement noir. Il ressemble assez par la forme à l’anthribus varius, mais il est beaucoup plus petit. La tête (fig. a), vue à la loupe, est finement ponctuée et les points très serrés; la bouche est d’un jaune testacé; les antennes sont de la grandeur de la tête et du corselet réunis, insérées très près des yeux, avec les deux premiers articles d’un jaune testacé et les autres d’un brun obscur; le corselet est ponctué de la même manière que la tête, arrondi sur les côtés et rebordé postérieurement ; les élytres sont assez pro- fondément striées-ponctuées, très convexes et plus courtes que l'abdomen; les pattes (fig. b) sont toutes à peu près de la même grandeur, d’une couleur jaunâtre-testacée, avec les cuisses plus foncées et même aussi l'extrémité des jambes. Tout le corps est couvert d’un léger duvet jau- nâtre qui ne s'aperçoit bien qu'avec une loupe. Le dessous du corselet et la : poitrine sont également ponctués, mais l'abdomen est lisse. Mœurs, habitat. — Get insecte est surtout remarqua- ble en ce qu’il possède la faculté de sauter, et il ne le _cède point, sous ce rapport, à la plus agile de nos altises. Je lai trouvé en assez grand nombre, dans le mois de : juin, sur un vieux saule au bord de l’Ourte, près de CaIX. PL:r6: Liége. IL se tient immobile sur l'arbre et s’éclipse facile- ment au moindre mouvement. Je présume qu'il vit sur le bois et qu'il le perfore à la manière des anobium, car je l'ai toujours rencontré à proximité de quelques petits trous semblables à ceux que forment les anobies. ï Cu. RoBERT. Chénée, prés Liége , le 31 novembre 183r. * [ Nota, M. Robert ayant bien voulu m'envoyer quelques individus de cet insecte, je les ai soumis à l'examen de M. Chevrolat, qui est en correspond nce avec Schôuherr, et qui connaît parfaitement sa méthode de classification des charansons; M. Chevrolat a reconnu que cette espèce appartient au genre tropideres, Scn. par beaucoup de caractères , mais qu’elle en diffère un peu sous plusieurs rapports, et pourrait bien constituer un sous-genre dépendant des tropideres. GUÉRIN. Czasse IX. PL. 17. BUPRESTE. Burresris. Lin. B. RICHE. P. opulenta. Gory. B.viridi-aurata;abdomine, metathorace, maculaque transversa ) in elytris, flavis. Long., 5 centim. :}, ; larg., 17 mill. Tête petite, creusée à son milieu ; yeux ovales, saillants. Antennes bronze violet; corselet de la largeur de la tête antérieurement, légèrement lobé, couvrant entièrement l’écusson et plus étroit que les élytres postérieurement ; une impression longitudinale dans son milieu, et de cha- que côté un gros point placé vers les deux tiers de sa lon- sueur. Elytres se rétrécissant après leur origine, se dilatant beaucoup ensuite, terminés par une petite échancrure, et épineux à la suture. Tête, corselet, élytres, pattes d’un vert doré, finement ponctué. Sur les élytres un grand nombre de côtes longi- tudinales bronze foncé. Sur chaque élytre et passé le milieu de sa longueur, une bande transversale jaunâtre , n’attei- onant ni la côte externe ni la suture. Portion considérable du métasternum, abdomen, jaunâtres. Sur chaque segment de l'abdomen deux taches latérales noires. J'ai reçu cette magnifique espèce de Java. Gorx. Avril 1832. N. B. La figure de cette espéce était déjà gravée quand je me suis aperçu que le nom de Superba , que je lui donnais, était employé par M. Klug pour une autre es- pèce. J'ai donc adopté le nom de B, Opulenta pour celle nouvelle espèce, k : ee ca ; + FRERE a 42 A y At 12 ne : | gi ÿ s FOR. M ares |arveahaumh JC PU 4 ES FN PEN Re | RS cs, PUR, ce EUX Pi a sa: Fe id à | DUR LATE Fe Doro ÈE x u ; om :ÿf LA nano il PHP RES EE LE © sisbol vaio es w aout Boris eut angle of 4 “. FES “sailéal Me A ans Ke = fac sas CLAsse IX. PL. 18. CICINDÈLE. CiciNDELA. Lin. GC. À QUATRE TACHES. C. quadrinaculata. Sturm :. C. cyaneo-wrrescens ; elytris maculis tribus, aureo=flavis ; ma- cul& humerali vix distincié, mediä subtransversä , tertiä rotundaté. Long. 17 millim.; larg. 6 millim. Près de cent cinquante espèces de cicindèles ont été dé- crites par les auteurs, et je me serais abstenu, comme d’une chose peu utile, d’augmenter le nombre de cette liste , si l'espèce nouvelle que je vais faire connaître n’offrait aux entomologistes une particularité digne d’intérèt. Je veux parler de la couleur des taches qui ornent ses ély- tres. On a généralement remarqué que dans la classe des insectes , comme dans les classes plus.élevées ou plus infé- rieures du règne animal , les couleurs ainsi que leur dessin affectent souvent dans une même famille et dans un même genre une sorte de constance qui fournit un excellent caractère distinctif : ainsi, quant aux cicindèles, on sait qu’elles sont toutes ornées de couleurs métalliques plus ou moins vives, et que lorsque quelques taches se montrent, elles sont ordinairement blanches. La couleur blanche des taches est donc un des traits caractéristiques du genre, et il n’y a que très peu d’exceptions à cette règle. La plus re- marquable est celle qui nous est offerte par une cicindèle des Indes orientales , cicindela princeps, de Vigors (Zoolo- gical Journal, n° 3, pag. 413, pl. 15, fig. 1 ), sur les élytres de laquelle on voit six taches d’un beau jaune et d’une (1) Au moment de de le bon a uirer de cette feuille, je reçois le catalogue de M. Sturm, et j'y trouve figurée sous le nom de C. quadrimaculata l'espèce que je décris. J’y substitue volontiers ce nom à celui de favopunctata dont j'avais fait choix at que portera la planche, parce que malheureusement elle était déjà tirée. Er. EX. Pu 16. forme particulière. L'espèce qui va être décrite présente un nouvel exemple de ce genre de coloration ; elle appar- tiendrait à la cinquième division de M. Dejean et pourrait prendre place à côté des Cicindela octonotata, aurulenta et lugubris. à Tête nuancée de bleu et de vert métallique. Les quatre premiers articles des antennes de même couleur, maïs les suivants ternes. Labre d’un beau vert, muni de tinq dents sur son bord libre. Mandibules de longueur moyenne à cinq dents , en comptant la pointe terminale et le tubercule de la base, noires avec une tache jaune près de leur inser- tion. Mâchoires, palpes maxillaires et palpes labiaux, d’un brun plus ou moins elair, violacé. Menton brun ,échancré de chaque côté, avec une dent aigüe au milieu. Yeux sail- lants, à cornée d’un brun clair. Thorax nuancé inférieurement de vert et de bleu avec des reflets métalliques. Élytres d’un bleu terne très foncé passant au verdâtre à leur sommet, et ornées de six taches d’une belle couleur jaune : les deux premières, situées à leur base externe; très petites, à peine visibles; les deux suivantes, les plus grandes, irrésulièrement ovales et pla- cées transversalement au milieu de l’élytre; les deux pos- térieures rondes. Ces élytres présentent en outre, quand elles sont examinées à la loupe, une foule de petits points enfoncés plus visibles sur les taches colorées en jaune que partout ailleurs. Pattes assez longues mélangées de bleu et de vert, et pourvues de quelques poils d'un blanc sale ; les trochanters bruns. Abdomen composé extérieurement et en dessous de cinq anneaux (en comptant le deuxième qui estsoudéavec le pre mier et ne s’en distingué que par un léger sillon) d’un brun violacé. Le dernier segment d’un brun châtain rougeâtre qui se prolonge un peu sur les bords du pénultième anneau. Des Indes-Orientales : collection du Muséum. Aubouix. Jardin du Roi, 25 janvier 1832. Crasse IX. PL. 16. BUPRESTE, Bwprresris. Lin. “ B. EMPYREA. P. empyrea. Gory. _B. viridi-cyanea 3 ore, thoracis lateribus, corporeque infra, auras, ” ’ LL. Longueur, 4 cent. 1; larg., 2 cent. Corps méplat, ovoïde; tête très enfoncée dans le cor- selet ; corselet triangulaire aussi large que l'abdomen, for- tement lobé , tronqué pour découvrir l’écusson ; élytres se rétrécissant postérieurement , épineuses à la suture, fine- ment chagrinées. Vertex, corselet, écusson, élytres, Le côtes des élytres plus ri et lisses ; face, antennes, angles laté- raux du corselet, parties inférieures du corps doré cha- toyant en feu; bords des anneaux de l'abdomen d’un bleu d'acier bronzé. Cette espèce m'a été envoyée de Cayenne. Gorr. Avril 1832. » à FACE \ : ‘ vw * 4 F4 S RAM CAN RE ES Le n$ ae sf 5e; we € 0 : A tyÉ PUR CNE ATE Fa Fc CLAsse IX. PL, 20. HOPLOPE. Horropus'.Laporte.—Melolontha. Fab. L Antennæ oculorum angulo antico et inferiori inserlæ; articulo 1° magno, apice valdé inflato ; clava 3-articulatä , perfoliatà. Palpi maxillares brevissimi ; labialium articulo ultimo elongato, compresso, ovato. Tarsorum articulis 4 primis brevibus, singulis apice valdé spinosis ; ultimo elon- galo, arcuato, uncis 2 magnis, inæqualibus, arcuatis armato. Tête petite, chaperon rebordé, corselet presque carré; écusson assez grand, arrondi ; élytres bombées, ne cou- vrant pas tout l'abdomen : pattes fortes, courtes; cuisses renflées; jambes antérieures aplaties; les intermédiaires et les postérieures avec deux rangées d’épines placées le long d’une lame oblique et sur le côté externe et anté- rieur ; une rangée d’épines courtes et fortes termine les jambes extérieurement. H. DE L'AURROCHE. 77. atriplicis. Fab. Syst. Eleuth. IL, 165, 23.— Oliv. I, 5, 28, pl. 8, f. 99. H. luteus, elytrorum apice et sutur& nigris. Eong., 17 mill.; larg., 8 mill. Tête et corselet finement ponctués ; élytres avec des stries formées de points enfoncés, jaunes avec la suture et l'extrémité noires ; tarses bruns; dessous du corps et pattes très velus. Barbarie, Tunis. % DELAPORTE. 1 GmwAUY, arme; moÙs, pied. SA Pa = à : . ; Ce 1 \ j ; Ë a Far de. ». 5 Ne x - - NOW 7 pur LEA a «, L ; /. ï } Vs x ; s ; ; : ; Feb » + 1é Q o k Fa UL © L À 4 < ï L PLU NERNT De 3 2 a IN e Le £ 248 y 3 a ’4 ue F es Es n a F ‘€ £ no ATEN ss si «oi : remoatoll . =. Us S'aES OUEN TXL sa À si - AE ja cie ei rrrofusel æ Le Re MR EH -Bigito 4 seed ROLE | Fa x «Rare ere O $ (2) st craitlu dhoiise un frnisf È sans oil (1; og pnFE Sur ae LA audit “act 7. ” ds à - > "ED TIS0 SUDENEG 4 o Fete 54e 2005 er sd de: ne don a " antaino 12611002 2640 asie: 40 RES 138 ms sl om eigoiibase € | 1e À à anis. 25) x 4 Fa E di b gro 4 ‘ ? ñ M AS : 42 cé LAS 4 + à] 20 LA 4 “. A0 4 8 fa Crasse IX. PL. 21. CÉTOINE. CEronïA. Linn. GC. ÉPISCOPALE. C. episcopalis. Guérin. C. rubro-brunea, capite aurantiaco nigro-marginato , nigro- maculato 1n media porte. Thorace aurantiaco-marginato ; thorace et abdomine infra aurantiaco-maculatis ; corpore subtus pedibusque nigris. Long., 25 mill.; larg., > mill. Cette Gétoine est de la plus belle couleur de velours car- mélite tournant au rougeâtre. Sa tête est en carré long, d’une belle couleur orange vif, bordée de noir luisant et ayant sur le vertex une tache longitudinale noire qui tou- che au. corselet et se termine en pointe vers le tiers anté- rieur. Les yeux sont assez saillants, noirâtres ; les antennes et les palpes, ainsi que le dessous de la tête, sont noirs. Le corselet est de forme ordinaire, plus étroit en avant : il a de chaque côté une bande étroite orangée, qui n’atteint pas les angles postérieurs ; on voit à son bord antérieur deux très petites taches de la même couleur. L’écusson est deffandeur ordinaire, d’une couleur plus foncée que les élytres et terminé en pointe. Les pièces humérales sont . noires, avec-une tache transverse orangée. Les élytres sont un peu plus étroites en arrière ; elles ont chacune deux côtes peu élevées, et l’on aperçoit à leur bord extérieur eten arrière deux petites taches orangées. Les pattes sont noires et luisantes ; les antérieures ont trois petites dents au côté extérieur. Le dessous de tout l’insecte est d’un noir luisant; _le prothorax est marqué de chaque côté et en avant d’une tache orangée assez grande ; le mésothorax présente aussi Gr: IX Priss,. A ses bords antérieurs deux autres taches plus petites : on en compte trois d’inégales grandeurs sur les épimères: enfin, il y en a une très petite placée de chaque côté sur le bord postérieur des anneaux de l’abdomen : celles de Vavant-dernier segment sont plus grandes et placées plus vers le milieu. | Cette belle espèce a été trouvée une seule fois à Tama tave , dans l’île de Madagascar. GuÉRIN. Talee 1832. CLasse IX, PI. 22. EURYDÈRE. EuryperA. Laporte. E. STRIÉE. Æ. striata. Guérin. E. corpore nigro nitente ; oculis albis. Ulüimis articulis anten- narum bruneis. Thorace cordiformi. Elytris dilatatis, plants, marginatis, strialis. Infra nigra, segmentis abdominis rubes- centbus. 4 Long., 30 mill.; larg., 9 mill. Cette espèce est la plus grande des quatre qui ont été découvertes par M. Goudot à Madagascar; en dessus elle est d’un noir luisant sans aucune tache; sa tête est plus longue que large, rétrécie en avant et en arrière. Les yeux sont blancs. Les antennes sont de la longueur de la tête et du corselet réunis, un peu plus épaisses à la base, noires, avec les sept derniers articles bruns et velus. Le corselet est plus large que long, échancré en avant, en forme de cœur, rebordé et ayant un sillon au milieu. Les élytres sont deux fois plus larges que le corselet, presque de la même largeur dans toute leur longueur, planes, tronquées pos- térieurement et terminées chacune près de la suture par une petite pointe aiguë; elles sontrégulièrement sillonnées par des stries assez profondes ; leurs bords sont relevés, et elles ont près de ces bords des points enfoncés qui suivent la dernière strie. Les pattes sont d’un noir luisant avec les cuisses renflées, et les jambes et les tarses garnis en dedans d’un duvet rougeûtre. Le dessous du corps est noir, avec Cr IX. Pr. os. quelques teintes rougeâtres aux articulations: il n’y a que les segments de l'abdomen où le rouge domine. Cette belle espèce vient de Madagascar; on la trouve sous les pierres et sous les troncs d'arbres abattus , aux environs de Tamatave, près Manourou, au pied des mon- tagnes. GuÉRIN. Casse! IX. 'Pui-23. SYNTOMIS. SYNTOMIS.. S. DE KHULWEIN. S. Khulweinti. A. Lefebvre. Ÿ. alis omnibus nigro-viridis, anticis sex, posticis duabus maculis fenestratis; fronte, anticis femoribus, tarsorum origine , insuper albis. Pectore , abdomine que maculis san- guineis. (.Synt. Cerbera vicina. ) Envergure, 37 mill. ( Mâle.) Ailes supérieures. D’un vert noir luisant avec six taches blanches, transparentes, d’inégale grandeur : une ovale à la base, deux plus grandes et un peu trapé- zoïides au milieu (lune supérieure, l’autre inférieure) ; trois autres ovalaires, plus petites, à l’extrémité, dont les deux premières ne sont séparées que par une forte nervure, et la troisième isolée , presque à l'angle externe. Ailes inférieures. De même couleur. À leur base, une très grande tache transparente, horizontalement coupée à son soramet, et inférieurement très arrondie; une autre sem- blable très petite, et ronde à leur angle externe. Dessous des supérieures et des inférieures entièrement semblable au dessus. Frange des ailes, de même couleur que le fond, ex- cepté à l'extrémité , où elle ést d’un beau blanc. Antennes. Vert noir; leur extrémité blanche en dessus. Palpes, tée, épaulettes, corselet. D'un vert noir très brillant; sur le front une tache ronde très blanche; sur chaque côté de la poitrine une longue tache d’un ronge carmin. Paites. Vert noir: les cuisses des antérieures, ainsi que les tarses de toutes les pattes, à leur origine, marqués en-dessus de blanc vif. Cr AiX;: Pr.ia3: Abdomen. Également d’un vert noir brillant. À sa base, une tache triangulaire, d’un rouge carmin (tronquée à sa partie supérieure); et sur chaque côté des troisième, qua- trième et cinquième anneaux, une.tache de même couleur. (Femelle.).… À moi inconnue. Habitat. Cap de Bonne-Espérance. Décrit d’après un individu mâle envoyé comme nou- velle espèce par M. Khulwein, savant entomologiste de Prusse, auquel je me suis fait un devoir de la dédier. Nora. Cette Syntomis a de trés grands rapports avec la S. Cerbera des auteurs; mais elle en diffère par les caractères suivants, selon la description qu’en donne M. Boisduval dans sa Monographie des Zygénides, pag. 118. SYNT.CERBERA (mâle). SYNT. KHULWEINII (mâle). ENVERGURE. 3 8 à 9 lignes. 16 lignes. TÈTE, JAMBES, ET CUISSES DES PATTES ANTÉRIEURES. Sans tache blanche. Avec une tache blanche. POITRINE. Deux taches rouges de chaque Une seule de chaque côté. côté. ’ ABDOMEN. 3 ou 4 anneaux rouges, Seulement des points sanguins en dessus. rouges sur les côtés. 2 D'après ces différences notables, j'ai pensé, comme M. Kbulwein, que cette S'yntomis devait faire une nou- velle espèce , et non une variété locale de la $. Cerbera, malgré leur communauté de patrie. À. LEFEBVRE. : 15 juillet 1831. Crasse IX, PL. 24. HYPOCEPHALE. HypocEePHALUS. Desmarest. Antennes de onze articles; le premier le plus long, à peu prés cylindrique et un peu plus gros à l'extrémité ; le deuxième le plus court ; le troisième pres rue carré ; les suivants un peu plus coniques; le dernier assez aplati, obtus à l'extrémité. Mandibules très épaisses de forme triangulaire , obliques au côté externe, droites au côté interne , avec une arêle supérieure saillante, qui se prolonge jusqu'a l'extrémité. Labre petit, triangulaire. Lévre grande, plane, entiére. Palpes maxillaires de quatre articles, les deux premiers assez longs, cylindriques, un peu renflés à l'extrémité ; le troisième plus court, le quatrième aplati, presque sécuriforme (fig. e). ot Palpes labiaux de trois articles, le premier le plus loug , assez grêle, un peu reuflé a l'extrémité; le suivant moins long, de même forme; le dernier aplati, é L arrondi (fig. f ). Description. — La forme de l’insecte (fig. «, b) a quelques rapports avec celle du taupe-grillon , à cause de la grande étendue du corselet comparée à celle des élytres; tout le corps est ovoïide, terminé en pointe assez obtuse. La tête (fig. c, d) est très infléchie, le front plan, muni de deux échancrures de chaque côté, et avancé pour l'insertion des antennes et des mandibules. Le corselet est presque aussi large que les élytres, ovalaire, peu bombé, plus large vers les deux tiers postérieurs, légèrement échancré en avant, sinué en arrière , faiblement bordé sur les côtés; sternum creusé en gouttière dans son milieu; poitrine très large; écusson très petit : élytres séparées du corselet par un espace demi-circulaire assez grand, qu’elles recou- vrent et embrassent totalement; ces élytres paraissent sou- dées entre elles, excepté à leur extrémité, et ne recou- vrént probablement pas d'ailes; elles ont la forme d’un bouclier ovalaire alongé, pointu à l'extrémité; elles em- \ = ; Gr: IX, Pritas brassent l'abdomen sur les côtés et sont surmontées d’une côte latérale en carène qui suit leur bord à peu près paral- lèlement, mais s’en rapproche beaucoup en arrière. Pattes antérieures ayant les cuisses assez longues et grosses, sim- ples; les intermédiaires ayant les cuisses un peu compri- mées , avec une arête inférieure et oblique dans toute leur longueur; cuisses postérieures très grosses et robustes, renflées, un peu comprimées, munies de deux épines courtes dont l’extérieure se termine par une arête qui va gagner le trochanter, et l’intérieure se rend au contraire vers la jambe ; trochanters postérieurs spiniformes; jam- bes antérieures et intermédiaires munies de deux dents au côté externe, les postérieures plus Iongues, très arquées, surmontées en dehors d’une arête peu relevée et oblique, élargies à l'extrémité en forme de palette ovalaire, garnie en dessous d’une brosse de poils roux, courts et serrés, terminée en pointe antérieurement et échancrée en arrière pour l'insertion du tarse.Tarses de cinq articles, le premier et le cinquième plus longs que les autres, ceux-ci courts, obconiques ; tous un peu canaliculés en dessous. … Nora. — Ce genre singulier rentre dans les Pentamères, à cause de ses cinq articles à tous les tarses; les palpes, au nombre de quatre, l’éloignent de la famille des Carnassiers; il ne peut rentrer dans les Brachélytres, tant à cause de la longueur de ses élytres que de la forme des antennes; ce dernier caractère, qui l'empêche de faire partie des Serri- _ cornes , le porte parmi les Clavicornes, où l’on peut le pla- cer auprès des Nécrophores, dans la tribu des Silphales de M. Latreille. Gr IX. PL, 24, H. ARMÉ. À. armatus. Desmarest. H. punctulatus , obscure fuscus, capite spuus 4 validis subtus inflexis armato ; thorace punctis 6 impresso ; elytris strüs 3 obliquis , lateribus rugosis, tarsis subtus rufo hirsutis. Long., 55 mill.; larg. 18 mili. Entièrement d’un brun très foncé et sans éclat; tête marquée d’un sillon demi-circulaire profond, armée de quatre fortes épines, savoir, deux en avant, entre les mman- dibules et les antennes, parallèles entre elles et di- rigées de haut en bas, et deux autres en arrière des yeux qui se pralongent perpendiculairement en dessous de la tête ; quelques points enfoncés rares se remarquent sur sa surface; corselet finement ponctué, marqué en ar- rière de quatre enfoncements assez légers, dont deux plus avancés et plus rapprochés, et en avant de deux impres- sions écartées placées vers le tiers antérieur. Elytres légè- rement rugueuses, surmontées de trois côtes peu sail- lantes , parallèles entre elles , toutes trois obliques à la su ture ; bords latéraux des élytres entre la côte extérieure, plus rugueux que le reste; épaules marquées d’un pli transversal très prononcé; dessous des tarses revêtu de quelques poils roussätres. De l’intérieur du Brésil , province des Mines. DESMAREST. WF Là HT oies £ S Re” F f us | ha Ms: : pts. » ++ y LS Vs nn! - LA » . . À l À - ç ë : 4 % : . DES , , ES, , - E . £ # A res | | A OR 4 CEE 12 so Aa: “ = ? ee : 498 0 $ 4 2 v MSA _ 1 ENRES brins PER SEEN ns p nf | Crasse IX, PL. 5. BUPRESTE. BupresrTis. Lin. B. APLATI. B. complanata. Guérin. B. œneo-nigra, latissima, dilatata; thorace transverso, rugoso-punctato. Elytris dilatatis , striatis, nigrescentibus ; cosus elevats æneis. Infrà et pedibus nigro-rubro - æneo variegatis. ‘. Long., 25 mill.; larg., 12 mill. Il ressemble un peu au Bupreste casside pour la forme, mais il est un peu plus alongé. La tête est bronzée, avec les yeux bruns. Le corselet est transverse , deux fois plus large que long postérieurement, arrondi et un peu sinué sur les côtés, d’un noir de bronze antique , avec un sillon longitudinal large et doré au milieu, quelques petits points sur la surface et des impressions sur les bords, d’un cui- vré moins brillant. L’écusson est très petit ; les élytres sont peu convexes, très larges, dilatées 1 à leurs bords, et débordant de beaucoup l’abdomen; elles sont tronquées au bout et forment un angle rentrant vers la suture; leur surface est d’un noir de bronze antique, avec des côtes arrondies assez saillantes, circonscrites par des enfonce- ments irréguliers et plus ou moins profonds et cuivrés. Ces côtes ont leur sommet lisse, cuivré. Leur dilatation est irrésulièrement ponctuée , un peu cuivrée. Le dessous du * Dans les descriptions qui suivent on a mis le mot elytre au masculin, comme cela 2 lieu dans les Dictionnaires francais ; mais l’usage ayant toujours été de mettre ce mot au féminin, j'ai suivi l'exemple de tous les entomologistes de notre époque, CcEXx PL. 125: corps, la dilatation des élytres et les pattes sont ponctués, d’un noirâtre bronzé à reflets rouges cuivrés. Les cuisses ne dépassent pas le bord des élytres. Cette espèce a été prise à Tamatave, dans l’île de Mada- gascar. M. Goudot n’en a trouvé que peu d'individus. GuÉRIN. Casse IX, Pr. 26. BUPRESTE. Burrestis. Lin. B. À Gros YEUX. BP. exophthalma. Guérin. ! - B. oblonga, ænea ; capite thorace latiori; thorace trapeziformr, postice latiort, rugoso; elytris oblongis, striato-punctaiis, duabus vittis transversalhibus viridibus, eodemque colorce raro maculatrs ; infra et pedibus cœneis ; larsis viridibus. Long., 21 millim.; larg., 6 millim. :}.. Il varie beaucoup pour la taille. La tête est un peu plus large que le corselet, transverse, bronzée et rugueuse; sa partie antérieure offre une impression terminée en cœur . par le chaperon. Le corselet est trapézoïde, plus large postérieurement, rugueux, avec une ligne longitudinale au milieu et quelques petites élévations lisses ; sa couleur est bronzée à reflets cuivrés. Les élytres sont de la largeur du corselet à leur base, un peu élargis ensuite, assez bombés au milieu, ayant plus de deux fois leur largeur dans leur longueur, rétrécis postérieurement et termi- nés chacun par deux petites pointes. Leur surface est sillonnée par des lignes de points enfoncés; ils sont d’un bronzé cuivré luisant, et on observe vers leur milieu deux bandes vertes peu visibles, et en arrière quelques taches de la méme couleur placées sans ordre. Le dessous est cui- vreux, finement rugueux. Les pattes sont de la même cou- leur, avec les tarses verts. De Madagascar. GuÉRIN. à # x, n & È *T Le ' o F x . #; 1 ‘ Ê r WE WP à: v MN 0e PRES 4e) CAR # AE F nr: LA SEEN x ï ; à « RAS pre P. \& io s (PTE A, h 4 nel Au ( x. en S ago a tomate x EN hrs is 0 As y 4 y D «i Mr À no: safe * sa É RUE ATEN Fo 3: Rae Dr 4 ES ner cts # Eu PT |. | PARCS :'ousal 3 D. 0 oubel eg Hs 40! + à md » Dei | Faye "1 à ssh fa: : #85 ai me : | AE At 685 4 si 5% Le É Fa FE PRIT RRENSE Gif. ChSS ER To ro él 1604: A > Là RM a ETC To : ne 1e ren 9 RO: Casse IX. PL. 47. BUPRESTE. BupPrestis. Lin. B. A GOUTTIÈRE. À. colliciata. Guérin. 8. oblonga, ænea; thorace trapeziformi, rugoso, punctato quatuor maculis albis in margine; infra cærulea, punc- falo-ænea. Long., 24 à 30 mill.; larg., 12 à 14 millim. Cette espèce est oblongue, peu convexe. La tête est cui- vreuse, avec les yeux d’un marron clair. Le corselet est trapézoide , avec les côtés arrondis ; il est rugueux sur les bords, ponctué au milieu, et d’un verdâtre bronzé : on ob- serve sur son disque quatre taches élevées, rondes, très lisses et luisantes, d’une couleur cuivrée rougeâtre, dont deux plus petites placées de chaque côté au bord extérieur et antérieur, et les deux autres placées sur le milieu du corselet, une de chaque côté. L’écusson est très petit. Les élytres sont plus larges que le corselet, un peu dilatés sur les côtés, sinués , terminés par une troncature qui forme un angle rentrant. Ils sont d’une couleur de bronze ver- dâtre, avec des reflets cuivrés et rougeâtres. Ils ont des eôtes élevées et assez tranchantes dans les intervalles des- quelles il y a des points enfoncés; leur milieu est un peu aplati et les côtes sont comme usées et écrasées. Sur leurs bords extérieurs sont placées quatre taches enfoncées, ovales, blanches, formées par de petits poils courts et serrés, et hordées en dedans d’une tache jaune de rouille formée par le même duvet; ces taches sont placées de cette manière : deux au tiers antérieur, à l'endroit où les élytres sont un peu sinués, et deux au tiers postérieur. Le CL. XI. NE LS UoTE dessous est d'un beau bleu luisant, avec un grand nombre d’impressions cuivrées et dorées. Les pattes:sont bronzées, ponctuées, et l'on voit à peine déborder l’extrémité de leurs cuisses. Cette espèce est assez commune aux environs de Tama- tave , dans l’île de Madagascar. ” Guérin. Crasse IX. Pr. 98, BUPRESTE. BUPRESTIS. Lin. B. ARRONDI. P. rotundata. Guérin. B. depressa, lata, nigro-ænea; thorace trapeziformi, punctato; elytris dilatatis, sulcatis, æneo-punctatis, margine rubes- centi ; infra æneo-viridis. | Long., 18 millim.; larg., 12 millim. Il est aplati, moins élargi que le Bupreste casside; sa tête est bronzée, avec les yeux blanchâtres. Le corselet est tra- pézoïde, plus large en arrière, avec ses bords presque droits; ilest d’un noir de bronze antique, avec des élévations lisses entre lesquelles on aperçoit des points enfoncés dorés. L’'écusson est très petit. Les élytres sont plus larges anté- rieurement, dilatés, peu convexes, un peu sinués sur leurs bords, terminés par une troncature formant un angle rentrant. Ils ont des côtes assez élevées dans l’intervalle desquelles sont des fossettes dorées : leur couleur géné- rale est le bronzé noirâtre; leurs bords sont rougeûtres; ils paraissent peu brillants et n’ont des reflets bronzés que vers la suture. Le dessous est ponctué, d’un vertbronzé bleuâtre. Les pattes sont de la même couleur, et leurs cuisses ne dépassent pas les bords des élytres. M. Goudot n’a trouvé que peu d'individus de cette espèce aux environs de Tamatave, dans l’île de Madagascar. 4 LEA à GUÉRIN, ras À . : ; pl ht, RME ein are € . * id - FC E = [ 22 x | $ à RAR FU La n 00? Ê . "4 D: à DEP 7 LD és “ai md REA CR | ÿ ALT 10 à AN 0" NE | sRpersen a DR 2h) ec TONER EN. 2 ÿ C jf RON x û En Ÿ £ { L £ No t l g n . v D j- D ", : D | . "p n: Eu s{% Kè ri É: & TE RENE, , fs ss Spam ‘a 2 ra 2 L rl) 4 LS pere 1. a GA Ye : 4 es LA j : 3 4 ; ! s it “#4 AY . rt «4 1 F - 4 » yé ; Ÿe VS NOT 7 PE sd: rap ie | D ! js + x 1QS sul à Mir tn suc 1 nine +. à ré ! Grasse IX. PL. 39. BUPRESTE. Burresris. Lin. B. CASSIDE. BP. cassidoïdes. Guérin. B. depressa, latissima, ænea ; thorace. rugoso, æneo ; elytris maximèé dilatatis in margine, sulcato-rugosis et aureis ma- culis transversis impressis ad suturam ; infra et pedibus æneo-viridibus. Bong., 20 millim.; larg., 13 millim. On ne peut mieux indiquer la forme générale de ce Bupreste qu’en le comparant à une Casside. IL est très aplati, ovale ; sa tête est de forme ordinaire, d’un vert bronzé, avec les yeux d’une couleur marron clair. Les an- tennes sont bronzées, enscie, et deux fois plus longues que la tête. Le corselet est de la largeur de la tête en avant, arrondi sur les côtés ; il s’élargit et acquiert le double de cette largeur à son bord postérieur, et:sa longueur n’est pas deux fois dans sa largeur. Il est très peu convexe, cou- vert d’impressions irrégulières, avec un sillon longitudinal large et peu arrêté au milieu; sa couleur est le vert bronzé, et les impressions sont de couleur de cuivre. L’écusson est très petit, rond. Les élytres sont presque aussi larges que longs; ils débordent de beaucoup les côtés de l’ab- domen; leur dos est un peu convexe, et la partie qui dé- borde est tranchante et plate : ces élytres sont beaucoup plus larges que le corselet, arrondis; leur plus grande lar- geur est vers le tiers antérieur , et ils sont tronqués ob- liquement de dedans en dehors à l'extrémité, et forment un angle rentrant vers la suture : leur disque est d’un bronzé verdâtre à reflets dorés et couleur de cuivre, for- CLtEX 7 Pro mant trois bandes transverses peu arrêtées, et il a des côtes. élevées un peu sinueuses entre lesquelles sont des impres- sions assez profondes. Sur la deuxième strie, à partir de la suture, on aperçoit cinq fossettes dorées, et le bord dilaté de chaque élytre présente une impression large, peu sensible et métallique. L’extrémité des élytres est garnie de petits poils roides. Le dessous du corps est ponctué, d’un bronzé plus vert, et le bord dilaté des élytres est d’un beau vert luisant. Les pattes sont bronzées, verdâtres, couvertes de petits points enfoncés; elles sont de grandeur ordinaire; mais la dilatation des élytres ne permet pas d’apercevoir l'extrémité de leurs cuisses. Trouvé à Madagascar sur les feuilles des végétaux M. Goudot n’a pris que peu d’individus de cette espèce. Guérin. S Crise IX: Pr. 36. TAUPIN. Erarer. Fab. TT, ne Gory. Æ. Goryi. Duftschmid. E. niger; thorace cinereo pubescente, punctis duobus in medio nigris; elytris cinereo marmoratis. Longueur, 37 millim. Tête carrée, se rétrécissanit antérieurement, avecune large impression en forme de triangle entre les yeux; corselet bombé; élytres oblongs, arrondis à leur extrémité. Noir mat. Corselet entièrement couvert de petits poils blancs très serrés, ne laissant apercevoir qu’une tache ronde, noire, de chaque côté, qui se trouve placée dans la direction des yeux à son mulieu. Elytres couvertes irrégu- lièrement de ces mêmes poils blancs et formant une espèce de marbrure. Je suis redevable de ce bel insecte à la générosité de M. Duftschmid , qui me l’a dédié; il l'avait reçu du Caucase. Un autre individu m'a été donné par M. Alexandre Lefebvre, qui l’a pris à Milo et me l’a offert, quoiqu'il fût unique dans sa collection. Gonx, “oésah san rs * p' te Crasse IX. Pr. 31. ANACOLE. AwacoLus. La. À. A QUATRE TACHES. 4: quudrimaculatus. Gory. A. fulvus; elytris nigro quadrimaculatis ; antennis nigris ; Jemoribus flavis; üibiis piceis, basi tarsisque flavescentibus. Long., 16 millim. Coyselet coupé carrément antérieurement et postérieu- rement, avec une légère épine à ses bords externes; élytres arrondis à leur base, ne se joignant pas à la suture, de manière que chaque élytre forme un carré oblong. Entièrement d’un beau fauve; antennes noires; sur _ chaque élytre deux taches noires, l'une placée sur son mi- lieu presqu’à sa. base, l'autre à l'extrémité et plus petite; cuisses fauves ; jambes d’un brun noirâtre, les postérieures plus foncées , avec la base et les tarses fauves. Cet insecte m'a été envoyé de Cayenne. Gory. » k FR he. VérPaan "45 SiÉeo let at Crasse IX. Pr. 30. SAGRA. SAGRA. Fab. se S. pe BorspuvaL. $. Boisduvali. Dejean. S. viridis, sutur& refulgente. Éoneg., 3 cent. ; larg., 15 mill. Cette espèce est la plus belle et la plus grande de ce genre. Elle est entièrement d’un vert métallique mat. Les élytres sont légèrement ridés obliquement; une large su- ture, d’un rouge de feu changeant et du plus bel éclat, couvre d’abord presque entièrement leur base, diminue peu à peu, et s’arrête à une ligne environ de l'extrémité. Les cuisses postérieures sont fortes, armées de plusieurs dents : la première, au tiers de leur naissance, termine une espèce de tranchant, et les deux autres sont tout-à-fait près de l'articulation des jambes. Celles-ci, courbées irré- gulièrement, ont une large cannelure à l’intérieur garnie de poils fauves, et se terminent par trois dents aiguës dont la plus longue est au milieu. La femelle est lisse. La suture rouge est une fois plus large que chez le mâle, beaucoup plus brillante. Les pattes postérieures (fig. a ) sont aussi plus simples, plus brillantes et plus lisses; elles n’ont qu’une petite épine à l’endroit où s’articulent les tarses, qui sont, ainsi que tous les autres, de couleur fauve en dessous. De Batavia. Duronr. Mai 1832. . , è r { F Se , 5 » XL \ 1 rt 7 É "e sé : Ÿ . Ÿ l'ARN, : a | | #4 s Y À " * f- ‘ Ni : F AR à . . à = * * \ bd * “, À > J \T a f Tu # . L PA he V5 î Lx PE EE Ÿ ; J 1 sL'NUS " : à: De * “ 5 ‘ ee rs & Le . : ÿ { s k d % 2 È * By 4 4 a c | J 7 FT EN | SSSR sb : buse us ! sé à: À 2408 c aa T “RAI sus FES Hi donnera en. HN “08 eo sai Dean ébène ‘ne hit” Crasse IX. PL, 33. CALLIPOGON. Cazzirocon. Serville 1. C. vrerzzarp. C. senex. Dupont. -C. magnus, mandibulis exsertis nigris, dense ferrugineo hirsu- tisstmis ; capite nigro, antennis longioribus, fuscis, scabris ; thorace nigro, marginibus elevatis ; elyiris dilute castaneis, bast suturaque saturatioribus ; abdomine pedibusque nigro . fuscis villosis. G. grand ; mandibules saillantes, noires , couvertes intérieurement de poils serrés d’un roux clair ; tête noire avec les antennes longues, scabres et d’une cou- leur brunâtre ; corselet noir avec les bords relevés ; abdomen et pieds noirs couverts de duvet. Longueur, 10 1/2 cent.; largeur, 2 1/2 cent. Cette espèce,que jesépareavec peinede celle que Fabricius indiquedans son Systema Eleutheratorum,et qui est figurée dans l’Entomologie d'Olivier sous le nom de Prionus barba- tus, offre tant de différence de grandeur et de développe- ment,que je serais tenté de croire que c’est la même espèce. Cependant je n'ai pas osé l’y réunir dans la crainte de com- mettre une erreur ; toutefois les individus que j’ai exami-- nés, et qui sont dans ma collection, m'offrent une assez belle série de variétés depuis la plus grande taille jusqu’à celle de deux pouces environ, pour que ma première idée ne soit point sans fondement. G Le type que je donne aujourd’hui du genre Callipogon de Serville, et que cet auteur m’a indiqué sur un individu que je lùi ai communiqué, est certainement bien opposé à la figure qu'Olivier représente ; mais cela ne peut m'empêé- cher d'admettre qu'il pourrait bien être aussi le plus grand 1 Nouvelle classification de la famiile des Longicornes , par Audinet-Serville. Annales de la Societé Eniomologique de France, 1832, tom. 1, page 140. Cu IX2 Pre développement de l'espèce. On sait qu'en diminuant de taille les insectes perdent peu à peu les principaux traits qui les caractérisent ; c'est pourquoi, avec un passage de plus, qui n’aurait présenté qu'une dent au lieu de deux à l’extré- mité des mandibules, j'aurais obtenu par cetintermédiaire la certitude que mon nouvel insecte, malgré d'énormes différences, était celui des auteurs cités. J'avouerai cependant que, m'étant trouvé seulde cet avis, j'ai cru devoir me rendre à l'examen de gens plus instruits que noi, et qu'en définitive la dernière preuve, qu'il faut toujours pour soutenir une chose. n’était point là pour me convaincre. Description. Mandibules noires, en dessus ét en dessous couvertes de poils roux très serrés, nues et ponctuées latéra- lement ; parties de la bouche ferrugineuse, garnies de poils de la même couleur. Antennes assez luisantes, clairement ponctuées ; les articles égaux, rugueux jusqu’au neuvième ; les deux derniers presque moitié plus petits. Tête noire, cou- verte plus ou moins de poils roux; yeux échancrés, médio- crement éloignés, peu saillants en dessous. Corselet bordé en avant de poils fauves et raides, généralement d’un noir mat chagriné ; à peu près au milieu, deux parties, plus ou moins grandes, un peu obliques, d’un noir luisant; une. autre en forme de bouche humaine, également luisante près du bord postérieur; bords latéraux dentelés. Ecus- | son court, demi-circulairé, noirâtre, lévèrement velu. Ely- tres rétrécies, postérieurement fauves, plus foncées à leur. base, généralement ponctuées, avec quelqueslignes longi-. tudinales saillantes, uniés, épineuses à leur ‘extrémité. Cuisses noires, velues, ainsi que le dessous du corps ; partie- interne des jambes garnie de poils roux; au bout de celles- ci trois épines ; tarses bruns, noïrâtres en dessus, à brosse fauve en dessous. 11 4 7 9$: 911 DAV: * (Femelle. ) Mandibules courtes, paraissant inermes, également velues ; antennes lisses, moins longues; corselet noduleux, plus petit, à quelques ‘places velu; élytres plus longues, chagrinées et noirâtres à leur base. Du Mexique. Dupont jeune. Czasse IX, BL. 4: CALODROME. CALODROMUS '. Grérin. Car. GÉNÉR. Antennes (a b) assez courtes, de onze articles ; les trois derniers plus grands, formant une massue un.peu aplatie; le dernier un.peu plus long, arrondi au bout. — Bec très court, peu avancé. — Téte (c) assez alongée, un peu plus étroite en arrière. — Corselet alongé, plus étroit en avant, ayant en avant et de chaque côté une large fossette qui le fait paraître très comprimé. — Elytres alongées, cy- Hindriques , arrondies au bout. — Cuisses (f) courtes, ren- flées à l’extrémité. — Jambes {g) des quatre pattes anté- _ liéures courtes, comprinées. — Tarses (h!) antérieurs de la longueur de la jambe, ayant les trois premiers articles égaux ; tarses (h°) des jambes intermédiaires plus longs que ces jambes, ayant le premier article comprimé aussi long que la jambe, les deux suivants égaux. Jambes (g) des pattes postérieures très courtes, en forme de nœud,avec le premier article des tarses (25) beaucoup (trois fois) plus long que la cuisse et la jambe prises ensemble ; le second, inséré sous un prolongement de l'extrémité du premier, plus long que le suivant; et le dernier égal à ceux des autres pattes, et précédé comme eux d’un petit nœud qui remplace Le cin- quième article des tarses pentamères. _ Ce genre ne peut être placé que dans la division des Brenthides de Schoennherr : il avoisine son genre Taphro- deres , surtout à cause des dépressions placées sur les côtés du corselet; mais il en diffère par l’ensemble de ses carac- tères. IL présente l’aspect le plus singulier, à cause de ses tarses postérieurs, qui ressemblent à deux longues jambes : les jambes proprement dites sont si petites qu’il est néces- saire de s’armer d’une forte loupe pour les voir. Cette sin- gulière organisation pourrait devenir le sujet de considé- rations très importantes relatives au développement des. organes : on pourrait comparer cet accroissement d'une partie aux dépens d’une autre, à ce qui s’observe dans les. animaux supérieurs et dans plusieurs cas de monstruosité; mais cés recherches seraient déplacées dans un travail. * Qui marche avec des échasses de bois. Cr. IX. Pr. 34. comme celui-ci. Je vais donc arriver de suite à la descrip- tion du Calodrome. C. pe MEezzy. C. Mellyi. Guérin et Gory. C. ferrugineus niidus, elongatus ; thorace lævigato, lateribus, subtilissime punctato ; foveis anticis pilosis ; capite infra vil- loso ; elytris striatis ; tarsis postertoribus articulo_ primo maxime elongato, bast dilatato dentato, villoso; apice inius ‘. producto villoso; cæteris minutis pilosis. (Fig. 1,2, 3,4, 5.) Long., 8 mill.; larg., 1 mill. Cet insecte est uniformément de couleur ferrugineuse; ses antennes sont à peu près deux fois aussi longues que la tête; leurs premiers articles sont lisses, égaux; les trois derniers sont velus et plus grands. La bouche est large, ar- mée de deux fortes mandibules, qui cachent toutes les autres parties. Les yeux sont saillants ; le corselet est aussi long que les élytres, un peu plus large postérieurement. Les élytres sont parallèles, striées. Le dessous de l'abdomen est lisse, luisant, coupé dans le milieu par trois sutures, comme on le voit dans les brentes. Les jambes antérieures sont terminées par un crochet, et offrent en dedans quel- ques dentelures; les cuisses postérieures sont très renflées, minces à leur base; la jambe est carrée, aussi longue que large, avec une dent obtuse en dessous. Le premier article des tarses, démesurément long, offre à sa base une éléva- tion arrondie, velue en dedans, opposée à une grande dent qui part du bord externe et se courbe de suite vers le bord interne et se termine par deux lobes. Vers le tiers anté- rieur de ce tarse, qui devient plus mince à ce point, il ya deux dents, une petite en dedans, et une autre plus grande, partant du bord externe et courbée en dedans. L’extrémité de ce tarse est courbée en dedans, et c’est au dessous et au dehors de ce prolongement qu'est inséré le second article. Cet insecte a été trouvé au Coromandel; il a été commu niqué à M. Gory par M. Melly, de Manchester, et nous avons cru devoir témoigner à cet entomologiste toute notre reconnaissance en lui dédiant cette espèce remarquable. Guérix et Gory. 2 août 1852, CLasse IX. Pr. 35. TRICTENOTOME. TRiCTENOTOMA. Gray. Famille des Longicornes , tribu des Prioniens. Ce genre, déjà indiqué par Gray dans un ouvrage anglais (Règne animal par Griffith), ayant été, selon moi, fort mal placé par cet auteur dans les Lamellicornes, à la suite des Passalus, j'ai cru pouvoir apporter un changement notable, en le retirant de cette famille, et malgré le nombre d’ar- üicles de ses tarses, qui en ferait un hétéromère, pour le classer en tête des Longicornes, famille où, par tous ses rapports, il entre tout naturellement. D'un autre côté, l’ouvrage anglais est, par son prix, à la portée de si peu de personnes, et cet insecte a des caractères si extraordinaires, que j'ai pensé rendre un léger service aux entomologistes en leur donnant un plus grand développement de ses ca- ractères. Je ne terminerai pas sans faire savoir que j'ai eu le bonheur d’être du même avis que M. Latreille pour la place que j'ai assignée à ce nouveau genre, et que son approbation était celle à laquelle je devais attacher le plus de prix. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Tarses de cinq articles aux deux premiéres paires de pattes, de quatre seulement aux postérieures; non aplatis, non cordiformes ; l'avant-dernier non bilobé, comme cela se présente toujours dans cette famille, tous cylindriques et dénués de brosses en dessous; se rapprochant assez de ceux des Lucanus, moins le petit plumet de poils; une double épine interne au bout des jambes, celles-ci simples. Antennes moitié moins longues que l’insecte, de onze articles cylindriques : le premier claviforme ; le second plus distinct que de coutume ; les suivants, jus- qu'au huitième, égaux ; les trois derniers graduellement plus petits, aplatis, en forme de scie: une fine impression longitudinale en dessus et en dessous de chaque article, à partir du 3° jusqu'au 9° seulement. Mandibules fortes, épaisses, un peu arquées, de longueur moyenne, arrondies ex- térieurement, semi-creusées longitudinalement, surtout en dessous ; armées de deux et trois dents principales, avec d’autres plus petites à leur base, presque toutes entiérement raboteuses, ainsi que les deux pa’'es creusées. Palpes maxillaires alongés, atteignant presque l'extrémité des mandibules; leurs Cr, IX. PE. 35: articles déprimés : premier, troisième et quatrième de même grandeur; lé deuxième plus long, le quatriëme seulement trés dilaté au bout; labiaux presque moitié plus courts, à articles égaux. Maächoires très avancées, de même que la lévre supérieure; celle-ci, nue, est échan- crée en avant. Menton étroit, faiblement enfoncé; présentant en travers deux parties de poils serrés, presque rondes, formant brosses; yeux écartés, peu échancrés par les antennes; tête moyenne, unie, déprimée avec une impression longitudinale, uotablement plus distincte vers la lévre. Corselet transversal, assez plane, moitié moins long que large, échancré en avant, avec deux parties saillantes transversalement placées ; chaque bord latéral -rebordé;, un peu relevé, un peu dilaté ; cette dilatation unidentée à son milieu; écusson grand, triangulaire, alongé. Elytres de longueur moyenne, angies huméraux mucronés, plus larges: a leur base qu’à leur extrémité, avec une fine épiñe suturale ; sternum conique avancé. T. DE ScHiLpren. 7°. Schidrenti. Gray. 4 oblonga, supra tomentoso-lutescens, subtus villoso-sub- virescens : thorace transverso. antice, emarginato, lateribus oblique bisectis; elytris eonvexis : pedibus antennisque nIgTIS. T. oblongue, couverte en dessus d’un duvet jaunâtre et en dessous d’une villosité d’un jaune verdâtre; corselet transversal échancré en avant, avec les bords latéraux coupés obliquement en avant et en arrière; élytres convexes ; pieds et antennes noirs. Long., 7 cent.; larg., 21 milk. Généralement velue; de couleur fauve assez foncée en dessous ; mandibules noires, ponctuées extérieurement ; parties de la bouche, -antennes et yeux noirs; corselet court, le double plus large que la tête; ses bords latéraux noirs, assez saillants; écusson d’un beau noir lisse; élytres légèrement convexes, plus larges à leur base qu’à leur extrémité ; dessous du corps et pattes noirs , velus comme, le dessus, d’un jaune-presque verdâtre. De Java. M fn Dupont. “& Crasse IX. Pr, 56. DERBE. DERrBE. Fabricius. Ordre ÆHémiptères ; sect. Homoptères ; fam. Cicadares ; tib. Fulgorelles. Fabricius a créé ce genre dans son Systema rhyngo- torum ; mais quoiqu'il soit dans son ouvrage établi sur huit espèces différentes, il avait été jusqu’à présent im- possible de le reconnaître. M. Latreille même avait con- signé, dans ses différents ouvrages, que ce genre-lui était totalement inconnu, indiquant toutefois que, eu égard aux caractères indiqués par Fabricius, il devait venir à côté du genre Anotia de Kirby. Cependant Fabricius avait in- diqué, à l'appui de la synonymie de sa première espèce, une figure de Stoll, qui présentait une coupe d’ailes alon- gées sortant des formes ordinaires; je desirais beaucoup reconnaître ce genre; je fis prier M. Westermann, qui possède la collection de Fabricius, de faire quelques re- cherches pour voir s’il l'y découvrirait, et de m'en envoyer un croquis. Une première recherche fut infructueuse, et je croyais que je serais obligé d'y renoncer, lorsque, ces jours derniers, dans un envoi adressé à mon ami Gory, qui avait été mon interprète, M. Westermann a eu la bonté de m'envoyer un des individus mêmes sur lesquels avait été fondé le genre, et pour lequel je lui dois mille remerciments, car probablement il s’en est privé pour moi. Je pense donc faire plaisir aux amateurs d’hémip- tères en leur donnant ici la figure et les caractères de ce genre en détail : jy joins l'exposition des caractères as- signés par Fabricius et de ceux que j'ai moi-même observés pour servir de comparaison. Der. Os rostro inflexo.— Labium tricarinatum involvens.— Antennæ breves, crassæ, biarticulatæ fere apice emarginatæ. Corpus parvum , breve, immarginatum , agile; capite' parvo excerto compresso margine laterali elevato, carinato, postico producto, thoracis basin tegente; ocu- lis magnis,globosis,lateralibus,prominulis;antennis brevibus ante oculosinsertis, thorace gibbo, immarginato; alis quatuor abdomine longioribus, membranacæis, pervosis ; abdomine brevi, ohtuso : pedibus elongatis, tenuibus, cursoriis; tarsis triarticulalis, À Tête comprimée, bicarénée longitudinalement (1. a, ’ad Cr. IX. PL. 36. b,c.); deux ocelles très près des carènes, plus rapprochés des yeux que des antennes; antennes insérées bien au- dessous des yeux ; premier article claviforme entièrement couvert de globules et de papilles, fortement échancré au sommet (1. d.); (je présume que les autres articles doi- vent s'insérer au point central de l’échancrure, mais ils manquent dans mon individu); dernier article du rostre très court (1. à, b.); premier segment du corselet presque divisé en deux parties par une échancrure postérieure (1. c.); ailes plus longues que l'abdomen (1.e.); tibia pos- térieurs non épineux ; tarses de trois articles, le premier aussi long au moins que les deux autres, le second Île plus court de tous. Chacun de ces articles et l'extrémité du tibia sont terminés par une petite couronne d’épine; le dernier l’est par deux crochets très courts (1.f). Je croïs que ce genre doit venir à côté des listres et des aphæna de M. Guérin , à cause de l’organisation de ses antennes. D. Hæmorrhoïdalis. Fab. Stoll. Cicad. rob. 27. fig. 160? Voyez notre fig. 2, copiée de Stoll. | D. Pallida. Fab. Alë$ albidis, fusco strigosis ; tota pallida, unmaculata; alæ quéluor tenues, teneræ, corpore multo lon- giores, anticæ longiores, albidæ; strigis varus fuscis, obso- letis, costa obscura bast albo punctata, | Long., 6 mill.; envergure, 22 mill. La description de Fabricius me parait assez bonne, seu— lement mon individu étant vieux et en mauvais état de conservation , me paraît jaunâtre; quant aux taches blan- châtres de la côte,ce sont des globules formés dans l’inter- valle de la nervure et qui sont transparentes.(Fig. 1,a à f.) De l'Amérique méridionale. D. squamigera.— D. costata. — D. punctum.—D. testacea. — D. nivea. Fab.— De l'Amérique méridionale. D. elongata. Fab.— De la Nouvelle-Hollande. Il reste à vérifier si toutes ces ‘espèces, quand on les rencontrera, appartiennent bien au genre. À. PERCHERON. Cuassx IX. PL. 57. PACHYDEME. PacuyDpemA '. Laporte. Antennæ 10 arliculatæ, 1° magno, elongato, sequentibus brevibus, ultimis 5 per- foliatis, acutis.—Palpi sat breves; labiales filiformes, maxillarium articulo ultimo inflato, ovato. —Tarsi valdé elongati, uncis duobus æqualibus, bifidis, armatis. = Tête forte , épaisse ; corselet transversal, légérement convexe; écusson arrondi ; élytres convexes, ne couvrant pas entièrement l’abdomen ; pattes fortes, cuisses postérieures dilatées à l'extrémité; jambes antérieures bidentées. P. NOIRATRE. P. nigricans. Laporte. P. nigra; elytris fusco ferrugineis. Long. 14 mill.; larg., 9 à mill. Ponctué, noir; élytres brunes, fortement ponctuées, avec quelques légères lignes longitudinales peu marquées; abdomen renflé, formant une espèce de tarière courte, émoussée ; corselet, dessous du corps et pattes velus. | Barbarie, Tunis. » J F, DELarorte. 1 mayds, épais; d'éuas, corps. 40] À 3 EE = $. ï ss » - * + . + ER" { “ » F Un L- = LaLé - * ï + = Re ‘ * 1 t ‘ L ” 7 ñ . A MAR A”: es imp ER Crasse IX PKt38; 39 / 40.141. ANTHIE. AnTrura ‘. Weber. En formant le genre Anthie, adopté par Fabricius et tous les entomologistes suivants, Weber (OBbservationes en- tomologicæ, pag. 17) n’en avait pas séparé les espèces que Tatreille ( Règne animal, tom. IV, pag. 367) a depuis dési- gnées sous le nom de Graphiptères. Les Anthies se distin- guent des Graphiptères principalement par la languette qui estlongue , avancée entre les palpes, et entièrement cor- née : ce dernier caractère les éloigne aussi de la plupart des autres Carabiques , qui ont la languette munie, de chaque côté, de paraglosses membraneuses. Fabricius (Systema Eleuth., T, pag. 220) en décrit seize espèces; mais cingappartiennent au genre Graphiptère; une autre n’est qu'une variété : ce qui réduit à dix le nombre des véritables Anthies connues de cet auteur. Depuis cette époque, les découvertes des voyageurs en ont doublé le nombre. J’ai pensé que le tableau de toutes les espèces de ce genre connues aujourd’hui pourrait offrir quelque in- térêt : on y trouvera quelques rectifications importantes dans la synonymiüe , des observations sur les espèces déjà connues, et la description de quelques espèces nouvelles. Les Anthies sont de grands carabiques noirs, souvent tachetés de blanc, qui paraissent habiter exclusivement VAfrique et les parties de l'Asie qui l'avoisinent. L'Europe n’en possède pas une seule, et on n’en a encore découvert aucune dans le Nouveau-Monde. Leurs mœurs sont à peu près inconnues : on les trouve dans le sable, ordinairement non loin des étangs salés ou des rivières, près des monu- 1 De &vÔi&s, nom de poisson dans Aristote. CL. IX. PL. 38, 59, 40,4 ments en ruines, sous les pierres. Quand on les inquiète, elles répandent par l'anus, d’après l'observation de Lesche- nault de Latour, une liqueur caustique: elles ont d’ailleurs cela de commun avec plusieurs autres carabiques. Leurs larves n’avaient pas encore été observées : je m’estime heu- ‘reux de pouvoir donner ici la figure et la description de la larve d’une des plus belles espèces de ce genre ( 4. sex- guttata), trouvée au Bengale et envoyée par M. Wester- mann à M. Latreille, qui a eu l’obligeance de me la com- muniquer, et à qui je devrai ainsi la partie de cette notice qui sera sans doute la plus intéressante aux Jeux des en- tomologistes. Le pivision. — Corselet des méles prolongé en arrière: 1. À. MAXILLAIRE. 4. maxillosa. Fasr. Sys. el., I, p. 220, 1. Ozriv. HI, 35, p. 13, 1; PL. 8, fig. 00 ; et PL x, fig. 1o- Scu, S'yn.ins., I, p. 232, 1. Derran. Species, L. p. 330, 1.—In., id, V, p. 465, r. ” A. atra, elytris lævibus. Long., 4 2 cent.; larg., 15 mill. Cap de Bonne-Espérance. N.B. Le mâle de cette espéce a été décrit par Fhunberg (Nov. Ins. Sp., 1H, p- 70) sous le nom de Carabus agilis ; et par Linné ( Ed. Gmel., IV, p. 1967, 76) sous celui de Carabus alacer. s Cr. 1X. PL. 36, 39, 40, 41. 2, À. THORACIQUE. 4. thoracica. Fasr, Sys. el,, EL, p.221, 2. Ov. IL, 35, p. 14,2; PL 10, fig. 5 0. Sc. Syn. ins., I, p. 252, 3. Desran. Species, I, p. 340, 2. A. atra, elytris lævibus ; thoracis maculis duabus elytrorum- que margiibus albo-tomentosis. Long., 4-4 À cent.; larg., 13-16 mill. Cap de Bonne-Éspérance. N: B. Thunberg ( Nov. Ins. Sp.; UE, p. 70; fig. 83) et Olivier (III, 35, p. 14,3; T. 1, fig. 5) ont décrit la femelle de cette espèce sous le nom de Carabus fimbriatus. 3. À. A ÉLYTRES BORDÉES. À. cinctipennis. Dupont. (PL. 38.) A. atra, elytris substriatis ; elytrorum marginibus albo- tomentostis. Su” 5 Long., 35-42 mill.; larg., 12-15 mill. Elle ressemble beaucoup à la thoracica ; elle est un peu plus petite ; le corselet entièrement noir et les élytres bor- _dées : de blanc la distinguent au premier coup-d’œil de toutes ses congénères. | Téte grande, alongée, lésèrement ponctuée, avec un grand enfoncement entre les yeux; labre grand, arrondi, convexe, lisse, avec une légère impression transversale de chaque côté à la base, et quatre points enfoncés à son bord 1 En employant le mot élytre au féminin, je me conforme à l'usage. Cependant les dictionnaires français font touë ce mot du masculin. Cr. IX. PL. 38, 39, 4o, 41. antérieur ; mandibules du mâle longues, très aiguës; celles de la femelle obtuses, plus courtes : les quatre premiers articles des antennes noirs, avec un duvet blanchâtre en dessus; les autres, d’un brun noirâtre: yeux brunûtres. Corselet en cœur, légèrement pointillé, rebordé : celui du mäle (fig. a) prolongé en arrière, coupé carrément, avec un enfoncement au milieu, commençant en forme de V très ouvert, ensuite parallèle et non en forme de cœur, comme dans le mâle de la thoracica; celui de la fe- melle non prolongé, arrondi postérieurement, enfonce- ment terminé en pointe obtuse. Écussor à peine visible. Élytres ovales, assez convexes, peu sinuées à l'extrémité, ayant chacune sept stries très fines, pointillées, plus sen- sibles chez le mâle, avec des points peu marqués, placés irrégulièrement dans les intervalles : bordure blanche, formée par un duvet court et serré. Dessous du corps et pattes d’un noir assez brillant. Elle se trouve au Cap de Bonne-Espérance. 4. À. SIX-GOUTTES. À. seæguttata. (Pl. 41.) Fase. Sys. el. I, p. 221, 4. Ozxv. IL, 55, p. 15, 4 ; PL 1, fig. 6. Sc. S'yn.1ins., I, p. 235, 8. Des. Species, 1, p.341, 3 A. atra, elytris lævibus ; maculis thorace duabus" elytrisque La quatuor albo-tomentosts. Longs ., 40-48 mill.; ; larg. , 14-16 mill. Indes PUATE C La larve de cette espèce a été trouvée au Bengale par M. Westermann, qui l’a envoyée à M. Latreille. Il est à CL. IX. Pz. 38, 39, 46, 41. regretter qu’il n’ait pu y joindre quelques renseignements sur sa manière de vivre. Cette larve (fig. a et à), ayant environ un décimètre de longueur et deux centimètres de largeur, est entièrement écailleuse. Le corps est subcylindrique, plat en dessous composé de douze anneaux. La tête, deux fois aussi large que longue, est brune, fortement pointillée , ayant en dessus, au milieu, deux impressions longitudinales, lisses; son bord antérieur est un peu arrondi, garni de poils fauves : le labre est petit, trilobé, cilié. On voit de chaque côté, derrière les antennes et sur la même ligne, un œil très petit 1,ovalaire, jaunâtre et luisant (fig. c, 3). Les mandibules (fig. c et d, 1) sont assez fortes, arquées, sans dentelures intérieures , et ne se croisent pas l’une sur l’autre quand elles sont fermées. Les antennes (fig. c et d, 2), insérées à la base extérieure des mandibules, sont très courtes, composées de trois ar- ticles, dont deux seulement sont mobiles : le premier est extrêmement court et semble être d’une consistance plus membraneuse ; le second est deux fois plus lông; et le troi- sième , égal en longueur aux deux précédents réunis, est cylindrique, tronqué à l’extrémité. La lèvre inférieure (fig. d, 6 ) paraît soudée avec la mâchoire ; elle est trian- gulaire , et terminée par deux palpes (fig. d, 7) composés chacun de trois articles dont le dernier est extrêmement petit. Les mâchoires ( fig. d, 4) sont alongées ; le lobe in- terne est composé de deux articles dont le premier très court et le deuxième arrondi, beaucoup plus long, cilié intérieurement. On ne voit derrière ce lobe qu’un seul palpe 1 Malgré les recherches les plus minutieuses , je n’ai pu découvrir qu’un seul œil de chaque côté de la tête , ce qui est en contradiction avec la description don- née par plusieurs auteurs (Kirby, Westwood, Latreille), qui ont vu six, huit et même quelquefois douze yeux dans des larves de Carabiques, Cr. IX. PL. 38, 39, 40, 4r. de quatre articles (fig. d, 5): les deux premiers courts, un peu dilatés ; le troisième subcylindrique, un peu plus long ; le dernier très petit, conique. Les trois premiers segments, composant le thorax, ne diffèrent pas de ceux de l’abdomen : le premier, un peu plus long que les autres et de forme trapézoïde, est d’un brun noir, avec lés bords antérieurs et postérieurs rou- geâtres ; les deux autres sont de la même couleur; mais le bord postérieur seul est rougeâtre. Les stigmates man- quent sur le premier segment; ils sont placés, sur les deuxième et troisième, au-dessous du bord latéral, en avant. Les pattes, composées de trois articles à peu près égaux , sont portées sur une hanche globuleuse, dirigée en dedans, et terminées par un fort crochet. Les segments de l’abdomen sont semblables, pour la forme et la couleur, aux deux segments postérieurs du thorax; mais les stigmates, marqués par une tache noire triangulaire, entourée de rougeûtre, au lieu d’être placés en dessous, sont sur Les côtés et toujours en avant. On remarque sur chaque segment quelques rides transver- sales, et une impression qui règne tout le long du bord antérieur et se prolonge en arrière, sur chaque côté, en une pointe aiguë en relief; ils ont, en outre, sur le milieu, une ligne longitudinale enfoncée, et le bord postérieur est très finement strié longitudinalement. Cette ligne et ces stries se retrouvent également sur les trois segments du thorax. Le dessous de chaque anneau est mélangé de brun et de rougeâtre ; il offre, à droite et à gauche, plu- sieurs lignes obliques, profondément marquées. Le dernier anneau est noir, très rugueux en dessus, bi- fide à son extrémité, et armé tout autour d’un assez grand nombre d’épines, qui sont d'autant plus fortes qu’elles sont plus près de la pointe, et parmi lesquelles on re- Ge, Ne Por. 539,30, 40, 4e. marque des poils raides et fauves; le bord postérieur qui se replie en dessous est rougeâtre, comme dans les précédents. L’anus est arrondi , d’un brun obscur, Par son organisation, cette larve diffère beaucoup de celle des Cicindèles, découverte par M. Desmarest (Bull. de la Soc. philom. de Paris, vol. 1801-1805, n° 190), et dé- crite ensuite avec plus de détails par M-Westwood ( An- nales dés sciences naturelles, t. xxu1, p. 299, pl. 8); ce qui doit faire présumer que ses mœurs sont différentes, et qu’elle - ne s'enfonce pas dans la terre. Ile Divisron.—Corselet non prolongé en arrière chez les mâles, convexe. 5. À. CHASSERESSE. À. venator. Fasr. Sys. el., as 255, 9. Scx. Syn. ins., À, p. 234, 0. - Der. Species, À, p. 342, ë Carabus cursor. Ouiv. IE, 35, p. 16, 5; PL 10, Gg, 116. A. atra ; elytris lævibus, macula humerali palmata margüu- busque albo-tomentosts. Long., 5 cent.; larg., 19 mill. Sénégal et côte de Barbarie; trouvée par M. Cailliaud dans la Petite-Oasis. - G. À. HOMOPLATE. 4. homoplata. Dupont. (PI. 39). A.atra; elytris punctato-striats, macula humerali margine- que postico albo-lomentosts. Lons., 46 mill.; larg., 16 mill. Elle ressemble beaucoup, par sa forme, à la Nimrod ; elle est un peu plus grande. Téte alongée, ponctuée; impression transversale entre les antennes, et deux autres longitudinales, irrégulières, se réunissant entre les yeux; labre grand, arrondi, un peu- Gé: EX. PE. 24, 3044408200 convexe, avec une impression transversale à la base, in- terrompue au milieu, et deux autres formant une dente- lure peu marquée de chaque côté antérieur : mandibules peu avancées ; les quatre premiers articles des antennes noirs, les autres brunâtres: yeux brunätres. Corselet en cœur, coupé carrément en avant et en arrière, légèrement pointillé, rebordé, convexe, avec une impression longitu- dinale peu marquée, terminé antérieurement en forme de V très ouvert, et une autre très peu sensible à chaque angle latéral. Écusson très petit, triangulaire, lisse. Élytres étroites, surtout antérieurement, alongées , sinuées à l’ex- trémité, ayant chacune sept stries bien marquées , ponc- tuées ; sur les intervalles des stries, deux rangées de points peu enfoncés de chacun desquels sort un petit poil noir : tache assez grande, blanche, placée près du bord huméral, et une bande marginale de la mème couleur, commençant vers le milieu de l’élytre et se terminant en pointe près de l'extrémité. Dessous du corps et pattes noirs. Cette belle espèce a été donnée, à M. Dupont par M. Marchal, qui l’a rapportée du Cap de Bonne-Espé- Trance. 7. À. DE BURCHELL. 4. Burchellii. Hope. Grirrire, The animal Kingdom, t. XIV, p. 290; PL 13, fig. 7. A. atra, elytris sulcatis; thoracis maculis duabus elytrorumque sulcis flavo-tomentosis. Long., 52 mill.; larg., 19 mil]. Cette belle et grande espèce se trouve décrite et figurée dans la traduction anglaise du Règne animal de Cuvier par Ed. Griffith, qui en donne la description suivante : «Noire; les trois premiers articles des antennes, côtés du corselet, _et sillons des élytres, couverts d’un duvet court, jaunâtre. Ci. IX, Pr: 38, 39, 40, 41. Elle a été trouvée (l’auteur ne dit pas dans quel pays) par M. Burchell, célèbre voyageur, à qui elle a été dédiée par M. F. W. Hope, qui la possède dans son cabinet. » Il est probable qu’elle provient de la Cafrerie ou des pays voisins. 8. À. NimroD. 4. Nimrod. -Fssr. Sys. el., I, p. 229, 0 Scu. S'yn. ins., I, p. 254, 15. Des. Species, 1, p. 343, 5. Carabus errans. Ozrv. IL, 35, p. 16,6; PL 10, fig. 117. A. atra ; elytris sulcatis, maculis quatuor albo-tomentosts. Long., 37-43 mill.; larg., 13-15 mill. Sénégal. ( 9. À. SILLONNÉE. 4. sulcata. Fasr. Sys. el., EL, p.222, 6. Oriv. TE, 55, p. 24, 17; PL 8, fig. 97. Scx. S'yn. ins., 1, p. 254, 10. Des. Species, À, p. 345, 6. - À. atra ; thoracis margine albo ; elytris sulcatis, margine maculisque sex impressis albo-itomentosis. Long., 33-36 mill.; larg , 11-15 mill. Var. À. 4. angustata. Der. Catal. Sénégal. 10. À. SiXx-TACHES. À. sexmaculata. Li | NT Fasr. Sys el., I, p. 222, 7. Scx. Sy. ins., I, p. 234, 11. Des. Specres, I, p. 346, 7. æ CL. IX. PL. 38, 39, 4o, 4r. nom de quadrigutlatus étant employé par Fabricius dans son Entom. syst. pour deux espéces différentes. Mais Fabricius s’était aperçu lui-même de son erreur, et avait changé ce nomen celui de Actæon, qu’Olivier aurait dû conserver. Dans son Syst. Eleuth., Fabricius, sans tenir compte du changement opéré par Olivier, re- prend le nom de quadriguttatus, parce qu’alors le genre Anthie était connu, et que l'espèce portant le même nom se trouvait dans un autre genre, ce qui évitait toute méprise. Van. B. 4. alboguitata. Scuoënuerr. — Trois taches sur chaque élytre ; une humérale, une après le milieu dans le troisième sillon, la troisième à l’extrémité. Var. C. 4. lavicollis. Scuoennerr. — Corselet rouge, presque lisse. Var. D. 4. aillosa. WEstTErMaNN. — Corselet rougeâtre ; sillons des élytres couverts d’un duvet cendré presque blanchâtre. Les dix taches blanches sont assez visibles. Var. E. 4. suttata. Mir. — Je propose de donner ce nom à la variété remarquable dont les dix taches sont gran- des, très blanches, bien arrondies; le corselet est fer- rugineux. ; Cap de Bonne-Espérance. 14. À. VELUE. À. villosa. Thunberg. Sc. S'yn. ins., I, p. 233, 7. Des. Species, V, p. 465, 14. | A. decemsulcata. BonEzvr. Observ. ent., Mém. de l’Acad. de Turin, t. V, p. 452. A. atra; elytris quadrisulcatis, sulcis cinereo-villosis. Long., 28-32 mill.; larg., Qk-11 mill. Cap de Bonne-Espérance. N.B. En donnant la description de celte espèce sous le nom de decemsulcata, Bonelli cite le nom de Thunberg avec un point de doute, Quoique la descriptien Ch PE. 38 » 50, 40. 41. de Thunberg soit trés courte, il est évident que l'espèce qu'il a voulu indiquer est bien la même que celle dont Bonelli donne une description un peu plus longue. Cette espèce est trés distincte de la variété D de la Decemgutlata, que l'on avait d'abord regardée comme la Villosa de Thunberg. 15. À. DEUX-GOUTTES. A. biguttala. Bonrzzr. Observ. entom. Mém. de l’Acad. de Turin, t. V, p. 452. Des. Species, I, 351, 11. Germar. Magasin, IV, p. 105. À. atra ; elytris quadri-sulcatis, punclo ante medium margi- neque postico albo-tomentosis. [a Lons., 3 cent. ; larg., 1 cent. " Cap de Bonne-Espérance. N. B. Westermann, dans Germar, Magazin der entomologie, t. IV, p. 108, de- crit celte Anthie sous le nom de biguttata, Wienemans. Germar, ibid, p. 446, indi- que lui-même que cette espèce doit être la même que celle décrite antérieurement par Bonelli sous le même nom. 16. À. BORDÉE. 4. limbata. Dasean. Species, V, A66, 15. A; atra; elytris sulcatis, margine subinterrupto albo- tomentoso. Long., 26-50 mill. ; largeur, 9-10 mill. Cap de Bonne-Espérance. N. B. L’A. bigutala et l'A. limbata forment deux espèces bien rapprochées, Dans les deux espèces, le labre n’a point de dentelures ; les sillons de la tête, celui du corselet et les quatre premiers articles des antennes sont couverts de poils rous- sâtres. Quelques individus de la biguttata ont les angles du corselet moins saillants et les côtes intermédiaires des sillons fortement élevées, ce qui leur donne alors beaucoup de ressemblance avec la limbata. Mais, dans ceile dernière, la bordure blanche, entière, et large à son origine, suffit pour la distinguer; cependant, dans la biguttata, on voita l'extrémité de l'élytre une tache blanche (dont ne parle pas M. Dejean ) faisant une bordure étroite plus ou moins longue, et paraissant avoir, chez quelques individus, de la disposition à monter jusqu’à la tache humérale, comme dans la limbata. Cu. IX. Pi..38,.39, 40,48. _ IIIe mivision. — Corselet déprimé, en cœur. ES 17. À. SEPT-GOUTTES. À. septemgultata. Far. Sys. el., I, p. 222, 8. — Ent. Syst., 4 app., p.442, 75; 9- Scu. S'yn.ins., À, p. 234, 12. Anthia sexnotata. Tauws. Scu. S'yn. ins., 1, p.233, 6. Des. Species, 1, p. 352, 12. Larrerzee et Desean. Icon. des col. d'Eur., p. 94; Pi. 6, fig. 2. A. fusca, tomentosa ; elytris octo-sulcatis, punctis sex flavo- tomentosts. ‘ Long., 22-27 mill.; larg., 5 L- 10 mill. Cap de Bonne-Espérance. J'ai cru devoir, pour les motifs exposés ci-dessous, an- nuler le nom sexnotata donné à cette espèce par Thunberg et par tous ceux qui ont écrit après lui, pour lui conserver le nom de septemguttata, que lui avait d’abord assigné Fabricius. On a remarqué que dans les insectes, aussi bien que dans les classes plus élevées du règne animal , le système -de coloration présente souvent les mêmes dispositions dans les espèces d’un même groupe naturel ; plus nos mé- thodes se rapprochent de l’ordre établi par la nature, plus cette observation se trouve confirmée. Ainsi, dans la fa- mille des Carabiques, il est à remarquer que, même dans les genres dont les espèces sont ordinairement tachetées (Cicindèle, Graphiptère, Anthie, etc.), aucune espèce n’a Ru sé dn gén Zn. LL CL. IX. PL. 38, 39, 40, 41. de tache à l’écusson, comme on en voit dans d’autres fa- milles, notamment dans les Coccinelles : ; en d’autres termes , le nombre des taches, dans les Carabiques:, n’est jamais impair. Le nom de septemguttata, donné par Fabricius à un Ca- rabique, devait donc faire soupçonner quelque erreur. Dans cette espèce, Fabricius a considéré comme une sep- üème tache la réunion de plusieurs poils courts qui se trouvent à la place de l’écusson : le reste de la description se rapporte parfaitement à V4. sexnotatæ de Thunbere, comme on peut s’en convaincre en la lisant. « Præcedentibus minor. Caput et thorax fusca, immaculata. » Elytr® striata, planiora, fusca, puncto humerali et communi » prope basim, secundo in medio ad suturam, et tertio versus » apicem. Corpus atrum, Habitat ad: Cap. Bon.-Spei.» 18. À. A POINTS RUGUEUX. 4. rugosopunctala. Thunberg. (PE 40.) Sc. Syn. ins., 1, p. 234, 17. A. fusca, tomentosa ; elytra quadrisulcata, suleis costé valde elevai& inter puncta in duplici serie impressa. * Long., 19 mill; larg., 6 mill. L'espèce qui fait l’objet de cette description m'avait été communiquée par M. Dupont, sous le nom de sulcipennis, que j'avais d’abord adopté ; depuis, j'ai cru devoir la rap- porter à l”’A. rugoso-punctata, décrite dans Schœnherr par Thunberg. Malheureusement sa description est si courte, qu'elle laisse un peu de doute à cet égard ; mais j'ai préféré l'inconvénient d’un mauvais rapprochement à la descrip- 1 Il est même à remarquer que dans les Coléoptéres, le genre Coccinelle est à peu près le seul dans lequel on trouve beaucoup d’espéces ayant une tache commune prés de l’écusson, Ci. EX. Pr. ,98 , 59, 40, 4p1. tion deThunbersg : à celui de donner un nom nouveau à une espèce déjà décrite. Au surplus, la figure que je donne de cette espèce, et la description qui va suivre, suffiront pour qu’elle ne puisse être confondue avec aucune autre, quel que soit le nom que l’on voudra adopter pour elle. Elle ressemble, pour la forme, à la tabida ; mais elle est entièrement couverte de poils roussâtres , courts, serrés, et couchés les uns sur les autres, ce qui la fait paraître pres- que lisse : les élytres sont moins convexes, plus larges à leur base, moins ovales. | Tée finement pointillée, avec deux enfoncements entre les antennes, et une impression transversale derrière les yeux ; labre peu-enfoncé, peu convexe, lisse, avét quatre points enfoncés au bord antérieur de chacun desquels:sort . e. . . . un long poil: antennes noires; les derniers articles plus obscurs : yeux petits, brunâtres. Corselet en cœur, presque plane, rebordé, légèrement échancré en avant et arrondi postérieurement, pointillé , avec une impression longitu- dinale, s’élargissant antérieurement en forme de fer de flèche renversé. Écusson à peine a Élytres peu con- vexes, presque parallèles, sinuées à l'extrémité, non ter- _minées en pointe, ayant chacune quatre sillons , dans les- quels se trouvent deux rangées de points enfoncés , sépa- rées par une côte élevée, presque aussi forte que celles qui forment les sillons ; ce qui, au premier coup-d’œil, les fait paraître avoir huit stries formées par des lignes pr es- que égales. Dessous du corps et païtes noirs. Elle se trouve au Cap de Bonne-Espérance, 1 Corpus saine fere 4. tabide, seu inter mediocres, tolum atrum, supra opacum, subtus glabrum, nitens. Antennæ,maxillæ, caput, et thorax ut in cæteris. Elytra inermia, nec spinosa, sulcata, sulcis rugoso-punçtatis et co, quod in hie singulare, pubéscentes. Habitat in Capite Bonæ Spei. » Tauxerac, Schœnherr, loco citato. Cu. IX. PL. 38, 39, 40, 41. PL. 40, fig. a. 4. rugoso-punctata ; grandeur naturelle. Fig. 6. Eljtre grossie. — N° r. Côte commune de la suture. — Nes 3,5,7. Côtes élevées, qui forment les quatre sillons. — N°: 2, 4, 6, 8. Côtes moins élevées, qui se trouvent dans les sillons, entre une double ligne de points enfoncés. Fig. c. Coupe de lélytre, faisant voir la proportion des côtes. 19. À. LANGUISSANTE. A4. tabida. Fase. Sys. el., I, p.223, 11. Onav. IT, 55, p.25, 105 PL 2, fig. 17. Scu. Syn. ins., EL, p. 234, 15. Des. Species, I, p. 354, 15. Carabus spinosus. Lin. Ed. Gmel., n° 97: A. atra; elytris quadrisulcatis, sulcis punctis impressis in - duplici serie. Long., 17-22 mill.; larg., 6-8 mill. é de Bonne-Espérance. IVe nivision. — Corselet en cœur alongé, presque cylindrique. 20. À. EXTÉNUÉE. 4. macilenta. Ouav. UE, 55, p. 26, 20; PL. r1, fig. 150. Sc. S'yn. ins, I, p. 254, 14. Des. Species, V, p. 467, 16. A. angustata, atra, supra fusco-tomentosa ; thorace oblongo cordaio ; elytris oblongis, punctis rotundatis, profundè im- pressis, striatim dispositis, posticè sublævigats. Long., 2 cent.; larg., 6 mill. Cap de Bonne-Espérance. 15 Or. LE, PE. 305 30, AO AT. 21. À. MIGNONNE. 4. gracëtis. Der. Species, V, 468; 17. À. angustata, atra; Supra Jusco-tomentosa ; thorace oblongo . subcordato; elytris oblongo-ovatis, sulcatis, sulcis profundè punctatis. Long., 17 mill.; larg, 5 mill. Cap de Bonne-Espérance. N.B.L'A. gracilis pourrait bien n'être qu’une variété de sexe de la précédente. Ces deux espèces sont assez rares dans les collections. Ce doute sera éclairci quand on en aura reçu un plus grand nombre. N2. Les Anthia umbraculata, variegata, exclamationts, trili- neata, obsoleta, Fasr.; Carab: muluguttatus, Ouav.; A. cicin- deloides , Scnoenu., doivent être rapportés au genre Gra- phiptère. pe | | L’Anthia truncata, Larr., est devenue depuis le ÆZelluo: costatus, BonEz Li. - LEQUIEN. Septembre 1832. Crasse IX. PL. 40. METOPIAS. MEropras ?. Gory. - Antennes aussi longues que tout le corps ; premier article presque aussi long que tous les autres réunis ; terminées en une massue formée par les trois derniers, et dont le dernier est ovoido-conique. — Palpes maxillaires longs. — Deux crochets aux tarses ; celui interne est le plus grand aux pattes antérieures et internes. Long., 4 mill. ; larg., à mill. BI. pubescens, ferrugineus ; elytris truncatis subtilissime | punctatrs. M. curRCULIONOÏDE. M. curculionoides. Gory. Jai formé ce genre sur un insecte de Cayenne. D’après les caractères qu'il n’a offerts je n’ai pas cru en devoir faire une nouvelle division, et je lai placé après les dionix de M. le comte Dejean , avec lesquels il a le plus de rapport. | Palpes maxillaires très longs; tête petite, arrondie, avec un prolongement au front très prononcé, sur lequel les an- tennes prennent naissance; yeux noirs, petits, arrondis. — Corselet globuleux, arrondi, rétréci postérieurement en forme de cœur coupé carrément à sa base. — Ecusson très petit, triangulaire; élytres très finement ponctuées, peu alongées, arrondies à la base, coupées carrément à l’extré- mité, laissant à découvert une partie de l'abdomen. — Tarses à deux crochets, dont le plus grand est interne aux pattes antérieures et internes ; entièrement rouge, ferru- 1 Meromiae, qui a un grand front. - CL. 1X. Pre, gineux, pubescent ; antennes couvertes de longs poils roux peu serrés. Cet insecte, remarquable par sa taille, a été trouvé et rapporté par M. Lacordaire de son voyage à Cayenne, et portait le n° 054 de son dernier envoi. Gorr. da CE ee Crasse IX. PL. 43. BUPRESTE. BurresTis. Lin. B. ne Rocer. B. Rogerü. Dupont. B. subparallela, thorace subtransversali punctato, violaceo purpureo , aureo mutabili ; coleoptris obscure æneis , fascia media lutea; abdomine, pectore pedibusque RO pures nitidissimis. Presque Panallèle ; corselet presque transverse, d’un pourpre violet avec des re- flets dorés ; élytres d’un bronzé noirâtre, traversées au milieu par une bande jaune ; abdomen , poitrine et pattes d’un violet pourpré trés brillant. Long. 43 mill.; larg. 12 mill. Les trois premiers articles des antennes d’un bronzé ob- scur, s autres d’un brun noirâtre. Tête à reflets métalli- ques rouges, verts et violets, plus brillants à la partie infé- rieure. Corselet ponctué irrégulièrement, surtout près des bords latéraux, ayant dans son milieu une belle nuance violette, en forme de cœur retourné; le reste d’un rouge éclatant, mêlé d’or et de feu, changeant de teinte selon le jour ; bord postérieur presque lisse. Elytres d’un bronzé olivâtre, finement pointillées sur toute leur étendue , tra- versées par une bande irrégulière d’un beau jaune un peu au-delà du milieu. Dessous du corps et cuisses mélangés de reflets pourpres et violets très brillants. Jambes d’un vert métallique ; dessus des tarses bronzé, dessous fauve. Il doit être placé près du 2. ocellata. Je dois cette espèce, que je considère comme une des belles du genre, à la bienveillante amitié de M. Roger, qui me l’a envoyée, quoique unique dans sa collection. Il avait reçue de Pondichéry. | Duponr jeune. / Le p à £ La \ 4 Li “ “ . +, S ré ä Le s : t e a + > "du Te à Es - d ” - 1 me Muse ‘ds 4 CRE us Ds. 149$ v Se. 4 armati; postici acuminati, haud unguicu- lati. — Scutellum conspicuum. Tête grande, arrondie; yeux grands; corselet transversal ; écusson triangulaire ; hémélytres en toit; pattes postérieures longues. Notonecta glauca. Fas. Syst. rh. 102, 1. Ajoutez : AV. furcata, et IV. maculata. Fab. 6 Genre 2. Sicara. Leach (r).— Notonecta. Fab. Corpus oyatum, subdepressum. Thorax transversus. Scutellam conspicuum. Elytra basi canaliculata. Pedes postici elongati, tarsis anticis 1, cæteris 2-articulatis. Notonecta minutissimas Fas. Syst. rh. 204, ro. Le Genre 3. Cor1xA. — Geoff. — Sigara. Fab. — Notonecta. Linn. Antennæ 4-articulatæ : art. 1° sub capite abscondito, cum 20 longi- tudine æquali ; 3-longiori; 4° tenuï, acuto.— Rostram breve,latum, apice transversè striatum. — Tarsi 1-articulati, unguiculis a2te- muissimis et longissimis armati.— Pedes postici apice acuti, haud | unguiculati. — Scutellum haud conspicuum, Tête large; yeux non saillants; eorselet prèsque triangulaire; hémé- | lytres plans; pattes antérieures très courtes; cuisses un peu élargies ; | les autres longues. j x À Sigara striata. Fas. Syst. rh. 10/4, 2. (1) Je n’ai pas vu ce genre. NOTONECTITES, 21 Genre 4. PLEA. Leach. Antennæ breves, 4-articulatæ , art. 3° longiori. — Rostram elonga- tum, articulatum , acuminatum. — Tarsi articulis 2, unguiculati ; posticorum unguiculi longiores. Corps court, convexe ; yeux alongés, peu saillants; corselet grand; écusson petit, triangulaire; hémélytres avec une pièce axillaire à la base ; pattes assez courtes. Nôtonecia minutissima. Lan. Faun. suec. 244, 909. & 2 TRIBU. HÉMIPTÈRES ANTHOTHELGES, (&vBoc, flos ; &ékyw , sugo.) Insectes ne vivant pas de rapine, se nourrissant ordi- L nairement de liquides végétaux; pattes antérieures non ravisseuses; rostre souvent long. VIe Famille. — HYDROMÉTRITES. Antennes filiformes. — Tarses à crochets peu visibles, placés dans un sillon latéral de l’extrémité du dernier article. — Ocelles non visibles. — Gaïhne du sucoir de trois articles apparents. — Pattes très grèles, très longues. Insectes aquatiques. 3e paire de pattes insérée derrière { Antennes sétiformes. .......1. Hydrometra. la 2e { — filiformes. f Pattes fortes. 2, Velia. { —très grêles. 3. Gerris. au-dessus de la 2e...............°...4. Halobates. Genre 1. HYDROMETRA. Fab. — Cimex. Linns de Géer. Antennæ 4 -articulatæ : art. 1° brevissimo , subinflato ; 2° subbrevi, tenui ; ultimis 2 filiformibus, tenuissimis; 3° cæteris longiori. — Rostram breve , arcuatum. — Tarsi 2-articulati, unguiculis valdè miautis. — Corpus lineare, capite anticè valdè producto: Corps trés grèle, filiforme; tête très longue, très étroite, très k HYDROMÉTRITES. 23 prolongée devant les yeux, et un peu élargie en avant; yeux petits, saillants, placés latéralement; corselet se prolongeant sur le dos, en forme de lime alongée; écusson non visible ; paltes très longues et très grêles. Ils marchent sur l’eau avec vitesse, Hydrometra stagnorum. Fas. Syst. rh. 358, 6. Genre 2. Vezra, Latr. — Hydrometra. Fab. — Cimex. Ross. Antennæ 4-articulatæ : 1° valdè longissimo, arcuato ; ultimis 3 æqua- libus; 4° ovato. — Rostrum brevissimum, rectum.—Tarsi subelon- gati, cylindrici , distinctè 3-articulati. — Corpus subbreve ; capite anticè haud porrecto. Tête courte; yeux ronds, placés en arrière ; corselet élargi en ar- rière , et prolongé en-dessus de l’écusson; hémélytres assez longs ; pattes assez courtes, très fortes. La Hydrometra rivulorum. F A8. Syst. rh, 250, 8. Ajoutez : H. fossularum. Fab.; 7. aptera. Xd. Genre 3. Gerris. Fab. — Cimex.Linn.; de Géer. Antennæ filiformes, articulis 4 : 1° longiori; ultimo cylindrico. — Rostrum breve, arcuatum.—Tarsi articulis parüm conspicuis; pedi- bus 4 anticis haud unguiculatis. — Corpus elongatum, capite transverso. Tète large, yeux très gros, corselet couvrant en arrière l’écusson, hémélyires étroits ; pattes antérieures courtes , Les autres longues et grêles. Gerris lacustris. Fas. Syst. rh. p.256. Gerris rufoscutellata. Late. Gen. crust. 111, p. 134. Abdomen composé d’articles transversaux dans les deux sexes ; le sixième ayant de chaque côté dans le mâle un long prolongement spiniforme ; anus ie femelles avec un sillon longitudinal, Le 24 VIle FAMILEE. Genre. 4. HazoBates. Esch. Antennæ sat breves, articulis 4, post” primum fractæ : 1e cæteros unà longitudine æquante; 3° præcedenti breviore ; ultimo cylin- drico, subovato. — Rostrum brevissimum, validum. — Tarsi elongati, articulis vix conspicuis; antici haud unguiculati. — Corpus brevissimum , convexum; abdominis articulis vix conspi- cuis, imbricatis, — Pedes postici suprà intermedios inserti. - Tête large, yeux assez saillants; corselet grand, presque carré, alongé, coupé carrément en arrière; pas d’écusson; abdomen ne formant pas la sixième partie de la longueur du corselet; pattes an- térieures courtes , les autres très longues ; base des cuisses postérieu- res placées au-dessus des intermédiaires. Ces insectes habitent parmi les plantes marines des mers de l’océan Indien. Halobates micans. Escuscnorrz. Entom. 1822, p. 106, n° 78. Ajoutez : À. flaviveniris et H. sericeus du même, et une nouvelle espèce que nous possédons et qui vient des mers de la /Vouvelle- Guinee. ay. VII. Famille. — ANISOSCÉLITES. Antennes insérées près des bords latéraux et supérieurs de la tête; le dernier article long, grêle, aigu. — Tarses à premier article grand ; crochets munis d’une membrane.— Ocelles plus ou moins apparents. — Gaîne du suçoir de qua- tre articles.—Labre long et strié en dessus, — Corps oblong, alongé. | ANISOSCÉLITES. Cuisses Jambes postérieures dilatées... ,...4ses.sssss.sssesese Hémélytres homogènes .....,..... 1tart. de l’an- tenne renflé, 1evart. grêle. Corps ovalaite ......ssocoseesosecosocoormns see Antennes droites, { — coudées. très courtes. . cerorotovece Tête armée d’une épine en avant. ...,sessesessecosees Tête sans 4 Antennes à troisième art, dilaté. ........000 épine. Hanches non saillantes....... Tarses insérés à l’extrémité de la jambe. Tarses insérés avant l’extrém, longues, grêles ; 1 “à rostre très long. }Jambes postérieu- res simples..... demi-co- riaces. longues, grêles ; rostre médiocre, Hémélytres longues Corps linéaire. . fortes, arquées, renflées; rostre très court. — simples. Hanches très saillantes. nd 10. Anisoscelis, Holhkhymenia. Stenocephalus. Leptoscelis. Nematopus. Leptocorisa. Stenopoda. Micrelytra. Acanthocephalus. Pachy lis. Alydus. Pachymeria. Meropachus. Genre 1. Leptocorisa. Latr, Antennæ longæ, graciles, filiformes, articulis 1° et 4° cæteris longio- ribus, 2° et 3° subæqualibus. — Rostrum sat longum, sub frontis 6 VIÏe FAMILLE. D angusli margine insertum.— Tarsi articulo 1° longissimo , ungui- culis membranà instructis. — Corpus lineare, elongatum. Femora postica longa, gracilia. Tète alongée, yeux peu saillants, corselet alongé, écusson long, triangulaire ; abdomen très alongé, linéaire; pattes longues. Nous connaissons plusieurs espèces de ce genre ; elles sont presque toutes exo- tiques. Leptocorisa linearis. Mrur. Long. 11 lig.; larg. 1/2lig. Flava ; hemelytrorum parte membranaceä hyalinä; pec- tore subtus maculé utrinque virescente; antennis Juscescentibus. (Cuba.) É é à - Genre 2. SrEnorODA. Mihi. (ceve, angustus; mods, Todd, pes.) Antennæ 4-articulatæ, post primum fractæ: 1° longissimo ; 2° præ- cedenti longiori; ultimis 2 brevibus. — Rostrum breve, crassum, apice in pectore cavato productum.—Tarsi 5-articulati, articulis subæqualibus, unguiculis simplicibus. — Corpus longum, lineare ; capile antè oculos producto; scutello conspicuo. Tête alongée, yeux globuleux, corselet alongé, écusson petit, triangulaire ; hémélytres longs, couvrant l'abdomen; pattes très longues, grêles, surtout les postérieures; cuisses antérieures plus courtes que celles des autres paires de pattes. *Stenopoda cinerea. Mrur. Long. 12 lig.; larg. à 1/2 lig. Cinereo-fusca; lineolis thoracis fuscis; hemelytrorum mem- branaceä parte nigro-bilineat&; antennis pedibusque flavescen - tibus. (Cuba.) ANISOSCÉLITES, 27. Genre 3. MrcrezyTRA. Mihi. ( puxpèe, parvus; éurpw, elytrum.) Antennæ sat longæ : articulo 1° subvalido , 3° breviori , ultimo elon- galo. — Rostrum pedum posticorum basim attingens, — Tarsorum articulus primus valdè elongatus, ultimis 2 brevibus; unguiculis minutissimis membranà instructis. — Ocelli vix conspicui. — Cor- pus longum , lineare, hemelytris valdè abbreviatis. Tête ovalaire, yeux ronds, corselet cylindrique, écusson très petit, triangulaire ; hémélytres très courts, pattes longues et assez grêles. Alydus apterus. Durour. Insecte du Midi, rare autour de Paris. Genre 4. AzyDpus. Fab. Antennæ sat longæ, antè oculos insertæ, articulo 1° magno, ultimo. longissimo, arcuato, — Rostrum longitudine mediocri, — Tarsi articulo 1° longissimo ; unguiculis membranà instructis. — Oculi valdè prominuli. Tête triangulaire , pointue en avant ; yeux très saillants, ocelles assez rapprochés ; corselet élevé en arrière, maïs peu élargi; écusson triangulaire, corps alongé, pattes moyennes, cuisses. postérieures longues , renflées, arquées. Genre assez nombreux, composé d'insectes de taille moyenne, a couleurs obscu- res, el qui paraissent répandus dans les quatre parties du monde. Alydus calcaratus. Fis. Syst. rh. 257, 15. Ajoutez : À. arcuatus ; À. serripes. Fab. - Genre 5. Meropacaus. Mihi. (pnodç, femur ; maybe, crassus.) . Antennæ validæ , antè oculos insertæ, articulo 1° cæteris longiori.— Rostrum brevissimum, pedam anticorum basim haud attingens, 28 VIIS FAMILLE, apice in pectore excavato incumbente; pectoris carinà bilobä post pedes intermedios. — T'arsi antè apicem uibiarum inserti, articulo 1° elongato , unguiculis membranà instructis. — Femora postica coxis valdè prominentibus inserta. Abdomen cylindricum.— Scu- tellum valdè elongatum, basi angustatum. Tête moyenne, yeux peu saillants, corps alongé, corselet à peine élargi en arrière , écusson étroit et long , hanches très fortes, cuisses postérieures fortes, dilatées; jambes de la même paire arquées, termi- nées par une pointe. Les collections renferment plusieurs espèces de ee genre ; elles paraissent propres a l'Amérique du sud. : Meropachus nigricans. Mini. Long. 8 lig.; larg. 2 lig. Nigricans ; thorace tuberculato; femoribus posticis inflatis, triangulum fingentibus. (Brésil. ) Genre 6. PacnyMERrA. Mihi.(mayde, crassus ; pnpiov, femur.) “ Antennæ sat validæ, antè oculos insertæ, articulis 1° et 2° æqualibus. — Rostrum brevissimum, apice sub carinà pectoris longitudinali obtectum.— Tarsi ad apicem tibiarum inserti, articulo 1° subelon- gato, unguiculis membranà instructis. — Femora postica coxis subprominentibus inserta. Abdomen basi dilatatum. Scutellum triangulere. ; S : Ke Tête petite, yeux peu saillants, corselet irès élargi en arrière ; cuisses postérieures fortes, très renflées ; jambes de la même paire droites, Nous ne connaissons de ce genre que des insectes américains. Pachymeria armata. Mir. Long. 8 lig.; larg. 3 lig. 12 Fusco-flavescens ; thorace utrinque valde spinoso, lateribus ANISOSCÉLITES. 29 denticulatis; scutello abdomineque albidis; femoribus posticis tuberculis nonnullis instructis. (Brésil.) + Genre 7. AcantuocEpHALA. Mihi. (xayôa, spina ; xspaan, caput.)— Lygæus, Fab. Antennæ elongatæ, articulo 1° sequenti longiore. — Rostrum breve, pédum posticorum basim haud superans.—Tarsi articulo 1° magno ; unguiculis membranà instructis. — Caput ad marginem anteriorem spinà acutà armatum. — Femora postica crassa, inflata, arcuata. Tête un peu rétrécie en arrière, corselet élargi, élevé et ordinai- rement anguleux en arrière; abdomen alongé, cuisses renflées, jam- bes souvent munies d’une membrane peu dilatée. Geure composé de grands insectes exotiques de couleurs obscures. Lygœus compressipes, Fas. Syst. rh. 200, 24. Ajoutez les espèces figurées par Wolf, pl. XIX, fig. 186et 1809. Genre 8. Pacayzrs. Lep. et Serv., — Lygæus. Fab.; Latr. Antennæ ad marginem anteriorem eapitis insertæ ; articulo 1° sat longo, valido ; 2° subbreviori; 3° brevi, apice inflato, discoïdeo; ultimo longo, arcuato, gracili.— Rostrum brève, vix pedum inter- mediorum basim attingens. — Tarsi sat validi, articulo 1° elon- gaio; unguiculis membranà instructis. Tête petite, yeux saillants ; deux ocelles saillants, éloignés l’un de l'autre ; corselet élargi en arrière, écusson triangulaire, pattes fortes, ‘cuisses postérieures très fortement renflées dans les mäles. Ce genre est composé de trés grands insectes, propres, à çe qu'il paraît, à l’Amé- rique du sud. Ë Lygœus Pharaonis. Fas, Syst. rh. 206, 20. Ajoutez : H. laticornis, id.; H. compressicornis, id. 30 VII FAMILLE. Genre 9. Nemaropus. Latr. / Antennæ longæ, articulo 1° sequenti aut æquali aut longiore. — Rostrum brevissimum , pedum intermedii paris basim haud at- tingens. — Tarsi articulo 1° sat elongato; unguiculis membranà- insiructis. Tête transversale, non rétrécie en arrière, arrondie en avant; yeux saillants; corselet élargi postérieurement, presque plane; corps alongé; cuisses postérieures souvent un peu élargies, ordinairement dentelées. Genre nombreux dont toutes les espèces sont exo!iques, Nematopus nervosus. Mrui. — Srozr. Pun: pl. X, fig. 73. Long. 11 lig.; larg. 3 lig. Viridi-nigricans ; thorace posterius et scutello albo marginä- tés; hemelytrorum parte membranaceä pallidé cinere&, nervuris 4 albidis ; pedibus et antennarum articulis 3 ultimis ferruginers ; femoribus posticis 3 spinosis, spin@ unic4 in imedio tibiarum posticarum. (Brésil.) Genre 10. HozxymEenta. Lep. et Serv. — Alydus. Fab. — Lygœus. Latr. Antennæ 4-articulatæ, antè oculos insertæ : articulo 1°3 elongato, compresso,farcuato ; 2c/et 3° compressis, valdè dilatais ; 4° cylin- drico. — Rostrum fvaldè elongatum. — Tarsi longissimi, articulo 19 magno; unguiculis membranà instructis. — Hemelyÿtris totis membranaceis. Tête petite, étranglée en arrière ; yeux assez saillants; deux yeux lisses, éloignés l’un de l’autrt; corselet triangulaire, tronqué en avant ; écusson triangulaire, pointu en arrière ; hémélytres entière- ment membraneux ; abdomen alongé; pattes longues. A On ne connaît qu’une ou au plus deux espèces de ce genre ; il est brésilien. Holhymenia Latreillii. Serv. et Lerec. Encyclop. X, part. 1, G2.— Srozr. Pun. p. 66, pl. XXI, fig. 152. "| vi ANISOSCÉLITÉS. 31 Genre 11. Anrsosces. Latr. — Lygœus. Fab. Antenpæ longissimæ, articulo 1° cæteris breviori, pauld crassiori.— Rostrum valdè elongatum , pedum posticorum basim longitudine superans. — Tarsi articulo 1° magno ; unguiculis minulis, mem- branà instructis, — Femora postica longa, gracilia; tibiis insigni- ter dilatatis. Tête triangulaire, pointue en avant , légèrement rétrécie derrière les yeux ; ceux-ci gros, saillants; corselet triangulaire, élargi et élevé en arrière ; abdomen alongé; cuisses postérieures ordinairement épi- neuses. 5 Genre trés nombreux en espèces, toutes exotiques : beaucoup sont remarquables + par leurs formes et leurs couleurs. Lygaœus foliaceus. Fas. Syst. xh. 210, 28. Ajoutez : L. phyllopus. Id. 25; A. latifolia. Serville. Magasin d’Entomologie, par Guérin, pl. X VIH. Genre 12. Lerroscerrs. Mihi. {Aemrôs, gracilis; oxekiç, tibia.) — Lygœus. Fab. Antennæ longissimæ , articulo 1° cæteris breviori, — Rostrum valdè elongatum. — Tarsi articulo 1° magno; unguiculis membranà ins- tructis. — Femora et tibiæ posticæ longa , gracilia. Facïès du genre Anisoscelis. Lygœus hæmorrhoidalis. Far. Syst. rh. 212, 37. Si xe Genre 13. STENOGEPHALUS., Latr. — Coreus. Fab. Ü Ÿ Ÿ Antennæ 4-arliculatæ, post ärticulum primum fractæ : articulo 1° crasso, inflato; cæueris filiformibus, tenuibus; 2e et 4° longioribus. — Rostrum sat elongatum, pedes posticos attingens. — Tarsi arti- nn] ; È 0 3a h VIlle FAMILLE. culo 1° cæteris unà multù longiori; unguiculis brevibus, membranà instructis. Tête alongée , avancée entre les yeux; ceux-ci globuleux ; corselet triangulaire, tronqué en avant; écusson étranglé; hémélytres couvrant l'abdomen ; pattes longues, surtout les cuisses Pan jambes longues, grêles. Coreus nugazx. Fas. Syst. rh. 200, 42. VIII Famille. — LYGÉITES. Antennes insérées sur la partie inférieure des côtés de la tête, cylindriques ou plus grosses à l'extrémité. — Tarses à premier article long; le deuxième ordinairement le plus court. — Ocelles distincts. — Gaïne du sugçoir de quatre ar- ticles distincts. — Labre long, strié en dessus. — Hémélytres à partie membraneuse, offrant peu de nervures. Cuisses | Tête étranglée en ar- si rière. 2.stersveersessce 5 Myodocha. ant. renflées. {Tête non étranglée. ... 5. Aphanus, 2e art. de à dernier Tête So l’antenne ; article de VA GUAM long. 2. Lygœus. longueur Cuisses le De 2e art, de moyenne. | ant. nou | * { l’antenne renflées. tr. court. 4, Næogeus. Tête plus{ Yeux ob- large que4 longs .... 6. Salda. le corselet. Yexrrondss 7. Eurycephala. à derniér article à peine visible. ............. 3. Microtoma. Antennes Genre r. Myopocwa. Latr. (r). Antennæ articulo 1° subinflato, subbrevi; 2° tenui, elongato ; 3° apice subinflato; 4° elongato, subcylindrico, apice acuminato.— (1) Je n'ai pas vu ce genre en nature. LYGÉITES. 33 Rostrum longitadine mediocri. —T'arsi articulo 1° valdè elongato; 2° brevi ; 3° spongioso ; unguiculis brevissimis. — Caput posticè strangulatum ; corpus élongatum. Tête étroite, avancée, ovalaire; corselet séparé par un sillon transe versal-en deux parties presque égales; écusson petit, triangulaire ; pattes longues, grèles; cuisses antérieures renflées et armées d’é- pines,. Ce genre est peu nombreux et composé d'insectes aquatiques. Mrodocha. serripes. Ox. Encyclop. VHIE, part. 1, p. 108. — Myodocha tipuloïdes. Ov. Encyciop. VIE, part. 1, p. 108. Genre 2. Lycæus. Fab.— Cimex. Linn. LA Antennarum articulo 1° brevi; sequentibus 2 tenuibus, subæquali- bus; ultimo subovato, sat magno. — Rostrum longitudine medio- cri. — Tarsi articulo 1° elongato, 2° brevissimo , 3° sat elongato; unguiculis membranà minutissimà instructis. Tète triangulaire; corselet trapézoïdal; écusson assez grand, trian- gulaire ; abdomen alongé; pattes assez longues, Genre assez nombreux en espèces qui paraissent répandues dans toutes les par- ties du monde e} y sont trés multipliées ; elles sont de taille moyenne et de couleur généralement rouge , tachetée de noir. Lygæus familiaris. Fas. Syst, rh. 210, 54. Ajoutez : Lygœus militaris’; L. equestris, etc., du même. Na. Abdomen des mâles formé de segments transversaux ; celui des femelles e semblable, mais sillonné longitudinalement, Genre 3. Microroma, Mihi, — Lygœus. Fab. ‘ Antennæ breves, filiformes : articulo 1° brevissimo ; 2° cæteris lon- gioris 3° sat elongato ; 4° vix conspicuo, cæteris graciliori. — Rostrum longitudine mediocri. — Tarsi articulo 1° maximo, se- 3 34 VIIIe FAMILLE. quentibus a brevibus; unguiculis membranà instructis. — Labrum anticè striatum. Corps assez aplati; tête triangulaire, corselet plane, presque carré, transversal ; écusson grand, triangulaire; abdomen caréné longitudinalement en dessus; jambes postérieures fortement épi- neuses. à Lygœus Echi. Fas. Syst. rh. 235, 16. Na. Abdomen composé de segments transversaux dans les mâles ; celui des fe- melles ayant la même forme que dans ie genre 4phanus. Genre 4. Nxoceus. Mihi. (vaio, habito; à, terra.) Aniennæ ad partem anticam capitis insertæ, breves, articulis 4 : 1° et 2° subinflatis, brevibus ; sequentibus 2° tenuibus ; ultimo longiori. — Rostrum sat breve, pedum posticorum basim haud attingens.— Tarsi breves, inflati, articulo 1° magno ; unguiculis simplicibus. Corps ovale, épais; tête assez forte; yeux latéraux ; ocelles un peu écartés ; corselet dilaté, élargi en arrière; écusson large, transver- sal, court; hémélytres assez grands, partie membraneuse arrondie; pattes fortes. 4 Insectes de très petite taille. On Les trouve dans la terre au pied des arbres. Næogeus erythrocephalus. Mini. IV. obscurè fuscus; capite, antennérum Last pedibusque rubris, thorace punctis profundis impresso, hemelyirorum parte mem- branace& alb&. Na. M. Léon Dufour a décrit dans les Annales des sciences naturelles (t. 22, p.423, pl. 13, fig. 3 ) un nouveau genre d'Hémiptères, qu’il nomme Xylocoris, et qui me semble avoir de grands rapports avec celui-ci : cependant je ne puis les réunir, 1° parce qu’il décrit les hémélytres de son Xylocoris, comme étant trés courts et entiérement coriacés , tandis que les Nægeus ont la partie membra- neuse trés grande ; et surtout 2° parce qu’il assure que son genre est privé d’o- celles, et que ces organes sont trés visibles dans mon insecte, Cependant ne serait-il pas passible que l’insecte décrit par ce savant entomologiste ne fût pas LYCÉITES. 35 arrivé à son état parfait ? car jai observé que, dans ce cas, les ocelles des Nœgeus sont moins visibles, et que leurs hémélytres sont, comme à l'ordinaire, privés de la partie membraneuse, M. Dufour est mieux que personne à même de vérifier ce fait, Je lui soumets seulement cette observation. Genre 5. Apnanus. Miki. — Pachymerus. Lep. et Serv. Antennæ sat longæ, articulo 10 brevi ; 20 elongato; ultimis 2 æqua- libus. — Rostrum longitudine mediocri. — Tarsi tenues, articulo 1° longissimo, ultimis 2 brevibus ; unguiculis membranà instruc- ts. — Labrum haud striatum. Tête triangulaire, lisse; corps ovalaire, alongé; corselet assez plat; écusson triangulaire; pattes moyennes; cuisses antérieures quelquefois renflées. Genre trés nombreux en espèces européennes , de taille petite et de couleurs - obscures. Lygæus Roland. Fas. Syst. rh. 230, 147. — Lygœus pe- . destris. Paxz. Faun. germ. p. 14. Nota. Abdomen des mâles formé de segments transversaux ; celui des femelles ayant le pénultième article échancré anguleusement à son milieu ; le dernier très grand : anus avec un sillon longitudinal renfermant une longue tariére qui se re- plie sur elle-même. Genre 6. SacDa, Fab.; Lep. et Serv. Antennæ inter oculos insertæ, filiformes, breves ; articulo 1° brevi, 20 elongato, 3° 4°que æqualibus, uliimo fusiformi. — Rostrum ‘elongatum.—T'arsi articulo 1° valdè elongato, ultimis 2 brevibus; unguiculis membranà instructis. — Corpus latissimum; oculis valdè prominulis, oblongis , thorace latioribus. Corps court; tête transversale; corselet presque carré; écusson grand , triangulaire ; pattes moyennes. Genre composé de 3 ou 4 jolies petites espèces européennes. Salda erythrocephala. Lxr. et Serv. Encyclop. X, part. 1, DER DS GT 36 IXe FAMILLE. Ajoutez : $. atra, Panzer; $. steveni, Encycl. » A . Nota. Abdomen composé dans les mâles de segments transversaux ; celui des fe- melles semblable à ce que nous aÿons dit du genre 4phanus. Genre 7. EurYcEPHaLA.Mihi.(edp0, latum; xeoañ, caput)— 4canthia. Wolf. — Salda. Fab.— Miris. Lep. et Serv. — Lygæœus. Panz. Antennæ elongatæ, antè oculos insertæ, ad basim sat distantes, articulis 4 : 1° brevi, inflato ; 20 longissimo ; sequentibus 2 graci- lioribus, subæqualibus. — Rostrom longitudine mediocri. — Tarsi tenues; unguiculis simplicibus. — Caput thorace latius ; oculis rotundalis. Tête transversale; corselet presque carré; écusson très petit; hé- mélytres plus courts que l’abdomen ; pattes assez grêles et courtes ; les postérieures propres à sauter. -Insectes de petite taille. Miris luteicollis. Lxr. et Serv. Encyclop. X, p. 324. “Na. Les Salda flavipes et flavicollis de Fabricius sont de ce genre. < IX° Famille. — ASTEMMITES. Antennes insérées sur la partie inférieure des côtés de la tête, allant en diminuant d'épaisseur vers l’extrémité. —Tarses à premier article grand, deuxième ordinairement le plus court. — Ocelles non distincts. — Gaine du sugoir de quatre articles. — Labre long, strié en-dessus. — Hé- mélytres à partie membraneuse offrant peu de nervures. à 1er art. { T'arses dentelés en-dessus........2. Odontopus. plus long Tarses non ue très saillants. . .4 Euryophthalmus. mn Ê que le 2°. dentelés. À — peu saillans. .. 1. Astemma. © Celui-ci [seulement à l’extrémité. 5. Capsus. 5 à 1er art, élargi { dans toute sa longueur. . 8. Heterotoma. plus court Guisses postérieures un que le »°.}— non) peu renflées.........6, Miris.. élargi. } — non- Pure .2. Meganotu renflées. À — filiforme.7. Sterodema. ASTEMMITES. 37- Genre 1. Asremma, Latr. — Lygæus. Fab. Wolf.—Cinex. Linn. Antennæ longæ, articulo 1° valdè elongato ; 3° cæteris breviori; ul- timo Spas apice subacuminato. — Rostrum longissimum, abdominis apicem usquè noununquäm productum. — Tarsi arli- culo 1° longissimo ; unguiculis membranà instructis. Corps alongé; tête triangulaire, pointue en avant, striée; corselet élargi en arrière, rebordé latéralement ; écusson assez petit, abdomen alongé ; pattes assez longues. Genre très nombreux en espéces exotiques. Lygœus Kæœnigir. Fab.; Wovr. Icones cimicum. p. 26, pl. 3. Il ne faut pas confondre cette espèce aveg la variété $ de Wolf, qui est toute - différente ; elte est des Indes orient., et la Kœnigii est du Sénégal. D Ajoutez: L. suiuralis. Fab. Wolf, pag. 29, pl. 3, t. 29. Genre 2, OponropPus. Mihi. (édobe, dens ; moÿs , pes.) Antennæ longæ, articulo 1° cæteris lorgiori, subinflato, sæpè leviter - arcuato; 2° sat elongato ; 3° breviori; ultimo apice acuminato. — Rostrum longum. — Tarsi elongati, subtùs valdè denticulati ; ar- ticulo 10 longissimo , 2° breviori ; unguiculis membranà instructis, — Labram striatum. Corpsovale; tête triangulaire; yeux peu saillants ; corselet fortement élargi en arrière, sillonné transyersalement; écusson assez petit pattes longues, grèles, — Faciès des Astemmes. k Nous connaissons plusieurs espèces de ce genre ; elles viennent du Sénégal et de Finde. ; Odontopus sexpunctatus. Mrar. Long. 10 lig.; larg. 4 lig. Pallidè-flavescens; capite posterius, macul& thoracis trans versa, scutello et punctis 3 utriusque hemelytri, nigris ; cor- pore subtus fuscescente, nigro annulato; pedibus antennisque- rubris. ( Sénégal.) LA 38 IX° FAMILLE. Genre 3. Mecanorus. Mihi. (péyas , magnus; voros, dorsum). — Platynotus. Schilling.— Astemma. Lep. et Serv. Lyzæus. Fab, — Cimezx. Lin». Antennæ sat longæ, articulo 1° vix 2i longitudinem æquante; 3°: cæteris breviori; 4° ovato. — Rostrum longum. — Tarsi validi, hirsuti, articulo 1° longissimo ; unguiculis membranà instructis. Tête assez petite, triangulaire; yeux peu saillants; corselet trapé- zoïdal ; écusson assez grand, triangulaire; pattes fortes ; cuisses anté- ricures un peu renflées. — Insectes acquérant très rarement la partie membraneuse des hémélytres. Abdomen composé de segments trans- versaux dans les deux sexes : celui des femelles offrant une strie. Lygœus apterus. Fas. Syst. rh. 227, 16. Nota. Le genre Astemma a été établi sur la Salda pallicornis de Fab. MM. Le- peltier et Serville ont, dans l’Ecyclopédie méthodique, transporté ce nom au genre que nous décrivons ici ; de là confusion dans la synonymie. Nous avions d’abord adopté le nom de Platynotus donné à ce genre par M. Schilling , ( beitrage sur En- tomologie, ire liv. ) ; mais ce nom étant déjà employé , nous n’avons pu le conser- ver. Genre 4. EuryoPataazmus. Méhi. (ebpdc, latus; éoôaauos , oculus. ) — Astemma. Lep. et Sery. Antennæ fractæ, articulo 1° elongato; 2° breviori; 3° brevissimo; 4° elongato, ovato. — Rostrum pedum secundi paris basim haud superans.—Tarsi validi, articulo 1° magno , 2° brevi, 3° mediocri; unguiculis minutis, membranà instructis.—Oculi valdè prominuli. Corps épais ; tête triangulaire, rétrécie derrière les yeux; corselet triangulaire, fortement élargi en arrière; écusson assez petit; abdo- men renflé; pattes grêles. Abdomen à articles transversaux dans les deux sexes : une tarrière dans les femelles. Nous connaissons trois ou quatre espèces de ce genre de l'Amérique du Sud et des Indes orientales, Euryophthaälmus puncucollis. Mrur. Loog,, 7 lign. ; larg., 3 lign. ral. ame - à. ASTEMMITES. 39 Niger; thorace valdè punctato, parte posteriori et 2 tuberculis anterioribus flavis ; hemelytris fuscescentibus, parte membrana- ce alb& ; tiburs et antennis fusco maculatis ; thorace posterius lineä flavid& marginato. ( Brésil.) Euryophthalmus rufipennis. Mrar. Niger; thoracis marginibus lateralibus et hemelytrorum parte coriace“ rubris. (Brésil. ) - Nota. Je pense qu’il faut aussi rapporter à ce genre l’Astemma cornuta de . MM. Lepel, et Serv. Encyclop.,t. x, p. 323,n°r. Genre 5. Carsus. Fab. — Cimezx. Linn. Antennæ mediocres, articulo 10 brevi; 2° longissimo, apice dilatato; ultimis 2 linearibus, tenuibus; 4, brevi.—Rostram sat elongatum. — Tarsi articulo 1° sat longo ; unguiculis simplicibus. Tête triangulaire ; yeux très saillants , corselet élargi en arrière ; écusson triangulaire ; hémélytires peu solides; pattes moyennes ; cuisses grêles. Espèces de taille assez petite, nombreuses en France, Capsus seticornis. FaB. 244, 18. Capsus flavicollis. Fas, 244, 19. Genre 6. Mreis. Fab. — Cimez. Linn. — Lygæus. Panz: Antennæ articulo 1° sat valido., basi angustato ; 2° longissimo , cy-- lindrico , ultimis 2 subgracilioribus. — Rostrum sat longum. — Tarsi articulo 1° elongato, sequentibus 2 æqualibus , unguiculis simplicibus. — Corpus ovatum ; femora postica inflata. Tête triangulaire , transversale ; corselet élargi en arrière, non. 4o IX°e rAMILLF. rebordé ; écusson triangulaire ; hémélytres peu solides; pattes longues ; cuisses renflées , propres à sauter. Insectes de taille assez petite, de couleur jaunâtre et peu éclatante: espêces trés nombreuses dans toute l’Europe. Lygœus lüteicollis. Panz. Faun. Germ., t. 18. Genre 7. STENODEMA. JMihi. { cevov, angustum ; cou«, corpus.) — Miris. Fab ; Lep. et Serv. Antennæ longæ, ad apicem usquè attenuatæ ; articulo 10 crasso, hirto ; sequentibus tenuibus ; 2° longissimo ; ultimis 2 subæqua- Bbus. — Rostrum elongatum. — Tarsi articulo 1° elongato ; se- quentibus 2 æqualibus ; uncis simplicibus.— Corpus longissimum, lineare ; femora postica longa , gracilia. Tête petite, triangulaire; yeux peu saillants; corselet plus long que large ; écusson très petit; abdomen très alongé ; hémélytres peu so- lides ; pattes longues. Abdomen à articles transversaux dans les deux sexes : celui des femelles avec une forte incision longitudinale. Insecte de forme trés alongée, ne sautant point. Espèces pe u éclatantes, rom- breuses dans nos environs. Miris virens. Far. Syst. rh. 254,17. Na. Le genre Chorosoma de Curtis (Brit, Entom. pl. 297) me semble être le même que celui-ci, cependant je n’ai pas adopté le nom qu’il lui donne, craignant qu’ils ne soient différents l’un de l’autre ; car cet auteur ne cite comme devant se rap- porter à son genre Chorosoma qu’une espèce nouvelle, et il se trouve communé- ment en Angleterre de même qu'en France un grand nombre d'espéces de Steno- dema, dont plusieurs sont décrites même dans Fabricius. Genre 8. HgrenoroMA. Latr. — Capsus. Fab. Antennæ antè oculos insertæ , hirtæ ; articulo 1° lato, triangulari ; 2° valdè dilatato, comprésso, pérmagno , ovato ; ulümis 2 gra- | L ASTEMMITES, 41 cilibus , filiformibus , æqualibus. — Rostrum longitudine medio- cri. — Tarsi articulis æqualibus ; unguiculis simplicibus. Corps alongé ; tête transversale ; yeux ronds, un peu saillants ; corselet plus étroit que la tête en avant , un peu élargi en arrière ; écusson petit, triangulaire ; pattes assez longues ; cuisses grêles. On ne connaît qu’une ou deux espèces de ce genre, de pelite taille et euro- péennes. | Capsus spissicornis. Fas. Syst. rh. 246,28. Xe Famille. — CORÉITES. Antennes insérées près des bords latéraux et supérieurs de la tête, lé dernier article renflé, ovalaire.— Turses à premier article grand, le deuxième très court. — Ocelles plus ou moins apparents.— Gaîne du suçoir Le plus sou- vent de quatre articles apparents, quelquefois seulement de trois. — Labre strié en dessus. — Corps oblong, alongé. orps nonlinéaire. 2. S$partocera. — linéaire. . . 1. JVeides. Une dent a la base art. Samples .'. -Ua .'e a ù dernier art { Unécusson. des äntennes . . 3. /canthocerus. de dilaté. Pas dè dent. . . . 9. $yromestes. = Pas d’écusson. . . . . . . . 10, Phyllomor- £ Nue phus. 5 deux derniers art, dilatés. Ms en tmassue. 5: trac de non réun. en massue 5. Chariesterus. < 4e long, cylindri- 3 premiers art. dilatés. que. . . . . . « 6. Chondrocera. 4e court, ovalaire. 7. Gonocerus. tous les art. dilatés. . . . . . . NÉE SUR 4, Coreus. Genre 1. Neïpes. Latr.— Berytus. Fab. Antennæ longissimæ, gracillimcæ, articulo 1° valdè elongato, apice subdilatato ; 2° brevissimo ; 3° elongato; 4 brevi, ovato.—Rostrum ‘+ 43 X® FAMILLE. sat breve. — Tarsi brevissimi, articulo 1° longo ; unguiculis sim- plicibus. — Corpus lineare. Tête alongée, avec une pointe au milieu en avant; yeux ronds, peu saillants ; corselet assez étroit ; écusson représenté par un petit trait longitudinal ; corps très alongé ; hémélytres presqu’entièrement membraneux, la partie coriace s'étendant le long du bord exté- rieur; pattes très longues et très grêles, surtout Les postérieures. Insectes de taille moyenre ou petite, de couleur pâle. M. Berytus tipularius. Fas. Syst. rh. 265, 1. Nota. Curtis a décrit (Brit, Entom.) une nouvelle espèce de ce genre. Genre 2. SParTocERA. Mihi. (omdotov, funis; xépac, cornu.) LA Antennæ elongatæ, graciles, articulis simplicibus cæteris ; 19 sæpiàs longiori.— Rostrum brevissimum, pedum 2 paris basim attingens. — Tarsi sat validi, articulo 1° cæteris longiori ; unguiculis mem- branà instructis. Tête assez petite; corselet de forme diverse ; écusson triangulaire; corps plus ou moins alongé; pattes assez longues. Ce genre est trés nombreux en espèces exotiques. Ier Sous-genre. Menenorus. Mihi. (uivn, luna; voroc, dorsum.) Thorax profundè emarginatus , semicircularis, angulis anticis valdè productis. Menenotus lunatus. Mrar. Long. 14 lignes. Niger; thorace marginibus denticulato, suprà granulato ; hemelytris fusco - flavidis, parte membranace& fuliginosä. (Brésil. ) CORÉITES: 43 Ile Sous-genre. Sparrocera. Mihi. Thorace lateribus haud productis. Beaucoup d'espèces exotiques. « Genre 3. AcanrnocErus. Pal. Beau. — Lygæus. Fab.; Latr. Antennæ iongæ, tuberculo spinoso insertæ, articulo 1° valdè elon- gato, cum sequentibus 2 gracili; 3° breviori, ovato, subinflato. — Rostrum breve, pedum intermediorum basim haud attingens, — Tarsorum articulus 1 elongatus ; unguiculis membranà instructis. 0 Tête petite; corselet triangulaire, large en arrière; écusson assez petit en forme de triangle; hémélytres couvrant l’abdomen; cuisses postérieures renflées, arquées et-tuberculeuses. Noufne connaissons de ce genre que des espèces assez grandes et américaines. : Ier Sous-genre. HymenrPHERrA. Mihi. (bwiv, membrana; géo , fero.) Abdomen membranä supra femora postica instructum. Acanthocerus crucifer. Paris. Beauv. Ins. p. 208, pl. 12, h 5 tabt39, is 293 C'est la punaise X-blanche de Stoll. IT Sous-genre. AGANTHOCERUS. Membrana abdominis nulla. Lygœus sanctus. Fas. Syst. rh. 212, 34. Figuré par M. Latreille dans les insectes de Humboldt. 7 Genre 4. Coreus. Fab.; Latr. Antennæ articulis validis, compressis; 1° magno, subarcuato, se- quentibus 3 subæqualibus, ultimo ovato, acuminato, haud com- e Xe FAMILLE. pas + presso. — Rostrum pedum posticorum basim sæpiüs attingens. — : — Tarsorum articulus primus sat magnus, unguiculis minutis, membranà instruclis. Tête presque carrée, corselet triangulaire, tronqué en avant; écus- son petit, pattes moyennes. ; Insectes de taille moyenne, à couleurs obscures, espèces assez nombreuses dans. nos environs. Coreus hirticornis. as. Syst. rh. 1098, 31. Genre 5. CHarrestEerus. Mihi. (yaptécepoc, graciosus.} Antennæ articulo 1° valido , valdè elongato; 2e gräcili, elongato ;- 3° compresso, discoïdeo; 4° ovato. — Rostrum longitudine me- diocri. — Tarsoram articulus 1 elongatus, ultimo sat valido, un- guiculis membranà instructis. Corps alongé, tête triangulaire, yeux saillants, corselet alongé, écusson triangulaire, pattes longues et grêles. Chariesterus gracilis. Mar. Long. 5 lig.; larg. : lig. | Obscurè cinereus ; antennarum parte dilatatä nigr&; thorace utrinque spinä valid& armato ; corpore subtus cinereo-alhi- cañle. (Cayenne.) Nota. Je crois qu’il faut aussi rapporter à ce genre la Cimez hasticommis, Taun- BERG, Dissertationes, tom. 3, pl. 9, 1. Genre 6.Cnoxprocera. Mihi. (yivd pos, granum ; xébaç, cornu.) Antennæ elongaiæ, antè oculos insertæ, articulo 1° elongate, com- presso, in medio excavato ; sequentibus 2 compressis , dilatato- ovatis; 4° elongato, gracili, cylindrico.— Rostrum longissimum, pedum posticorum basim ultrà productum.—Tarsi elongati, arti- CORÉITES. 45 culo 1° cæteris unà multè longiori, unguiculis membranä instruc- tis. Corps alongé, tête triangulaire, formant une pointe en avant; yeux placés latéralement, dirigés presque en arrière; corselet triangulaire, écusson petit, en triangle ; pattes longues, surtout les cuisses anté- rieures. Nous ne connaissons de ce genxe qu'une seule espèce. Chondrocera laticornis. Miur. Long., 5 lign.; larg. 1 1/2. Obscurè ferrugineus; capite, thorace anterius et pedibus pallidioribus ; capitis lineolis longitudinalibus et thoracis marginis anterioris line& brevt, nigris. (Cuba). , Na. Le seul individu de ce genre que je connaisse étant incomplet, je ne puis as= surer si le quatrième article des antennes est bien le dernier. Genre 7. GonocErus. Latr.— Coreus. Fab. . Aniennarum articuli compressi, 105 et aus longiores, 5us cæteris la- “tor ; uliimus brevis, ovatus. — Rostrum elongatum.— Tarsorum articulus 1 magnus, unguiculis membranà instructis. Tête triangulaire, pointue en avant ; yeux latéraux, saillants; cor- selet triangulaire, tronqué en avant; écusson court, pattes longues, surtout les cuisses postérieures. Coreus insidiator. F8. Coreus sulcicornis. Fas. Entom. syst. 132, 18. Et beaucoup d’autres espèces, surtout exotiques, chez qui le ca- ractère des antennes est beaucoup plus saïllant. Genre 8. Arracrus. Mihi. (&rpuxros, fusus.) Antennæ breves, articulis 5, antè oculos superiùs insertæ : articulo 46 (Xe FAMILLE. 19 crasso, brevi; 2° brevi; 3° longissimo, tenui; ultimis 2 clavam fingentibus, penultimo partim sequentis basim includente.— Ros- trum longitudine mediocri, inter carinas capitis insertum.—Tar- sorum articulus 1 sat elongatus, sequentibus 2 globosis ; unguicu- lis membranà instructis. Tête presque carrée, yeux saillants, latéraux ; corselet élargi en ar- rière, écusson triangulaire, hémélytres couvrant l'abdomen, pattes moyennes. Nous ne connaissons qu’une espèce de ce genre, Atractus cinereus. Miur. Long., 4 lign.; larg. 1 1/2 lion. Fusco-cinereus; articulo 1° clavæ antennarum nigro, 2° ar- gentalo ; hemelÿtrorum parte membranace& hyalinä. (Anjou.) Genre g. SYROMASTEs. Latr. — Coreus. Fab. Antennæ sat elongatæ ; articulo 1° brevi, filiformi, subdilatato, sæ- piùs subarcuato ; sequentibus elongatis, tenuibus ; ultimo brevi, in- flato, ovato. — Rosirum lorgitudine mediocri.—Tarsorum arti- culus 1 elongatus, 2° brevissimo, 3-mediocri; unguiculis membranà instructis. Tête presque carrée, corselet très large, écusson assez grand, hé- mélytres ne couvrant pas ordinairement les côtés de l'abdomen; pattes grêles. Insectes de taille moyenne. Beaucoup d’espèces se trouvent en Europe. Coreus quadratus. Fas. Syst. rh. 232, 142. Ajoutez : les Coreus spiniger, marginatus, scapha, etc., du même. Nota. Plusieurs espèces de ce genre offrent la petite épine à la base des anten- nes dont nous avous fait mention au genre Acanthocerus, mais tous les autres ca- ractères les en feront toujours facilement distinguer. CORÉTTES. 47 Genre 10. Payzzomorpa, Dehi. (géo, folium ; soson, forma.) — Syromastes. Latr. — Coreus. Fab. Antennæ graciilimæ ; articulo 1° subelongato ; 2° brevissimo, ovato. — Rostrum longitudine mediocri. — Tarsi breves, tenues ; arti- culo 1° subelongato; unguiculis membranà insiructis. —Scutel- lum haud conspicuum. Tête presque carrée, yeux ronds, corselet offrant de larges rebords, ainsi que l'abdomen ; partie coriace des hémélytres très petite, quel- quefois presque nulle; pattes longues et grêles. Insectes de forme remarquable , entourés de rebords élevés et découpés, de taille moyenne, généralement de couleur jaunâtre. Syromastes histrix. Late. Nota. Nous croyons que c’est à tort que cet insecte est confondu avec le Coreus paradoïus de Fas. Syst. rh. 194, 1 4; ce dernier est du cap de Bonne-Espérance. Nous pensons que ce sont deux espêces du même genre. [l faut aussi y rapporter une autre espèce de Syromastes que M. Latreille a figurée dans le Règne animal, ac édit, pl. 4, f. 3; celle-ci est du Sénégal. -_ XIe Famille. — TINGIDITES. Antennes élargies à l’extrémité. — Turses à articles peu distincts et terminés par des crochets insérés au milieu de l'extrémité du dernier article, — Gaïne du suçoir n’of- frant que deux ou trois articles distincts. — Zabre court, sans stries. — Corps entouré d’appendices membraneux et relevés. è Hémélytres ho- Un écusson. mogènes . . . 2. Piesma. recu dans { — hétérogènes. 3. Zosnanus. un sillon du Hémélytres homogè- HR icosseler hPas d’é-h. nes. 1... 4 Tingis: = cusson. Antennes © —hété-} dilatées . . 4. Eurycera. = rogènes. — cylin- driques . . 5. Dictyonota. découvert. . . .. lle al AN" GO Eastocera: — ep] XIe FAMILLE. Genre r. Tincis. Fab. — »Acanthia. Panz. — Cimex. Linn. Antennæ graciles ; articulo 1° subinflato, 2° brevi, 3° longissimo, 4° elavam ovatam minutam fingente.— Rostrum pedum postico- rum basim attingens, in pectore excavato inter carinas minulas incumbens. — Tarsi abbreviati. — Scutellum haud conspicuum ; hemelytra heterogena ; corpus membracaneum, depressum, margi- natum. Tête petite, yeux gros, corselet se prolongeant en arrière et recou- yranti l’écusson, pattes grêles. Insectes de petite taille. Plusieurs es- pèces se multiplient à l'infini sur les arbres. Nota. Anus des femelles avec un sillon longitudinal. ‘ Îre div. Côtés du corselet fortement dilatés et membraneux. — Tingis propriè dicta. Lepel. et Serv. Tingis pyri, Fas. Syst. rh. 126, 0. V. les autres espèces citées dans l'Encyclopédie, a IIe div. Côtés du corselet simplement rebordés, à peine dilatés.— Monanthia. Lepel. et Serv. Tingis echi. Fas. Syst. rh. 126, 8. Genre 2. Presma. Lep. et Serv. Antennæ validæ, breves, anticé produetæ, rectæ; articulo 1° et 2° brevibus, inflatis; 3° elongato, cæteris graciliori; 4° clavam minu- tam ovatam fingente. — Rostrum sat elongatum, in pectore exCa- vato inter carinas minutas incumbens. — Tarsi abbreviati. — Cor- pus elongatum ; hemelytra homogena. : Tête arrondie, yeux peu saillants, corselet élargi en arrière, écus- son grand, triangulaire ; pattes fortes. | Piesma tricolor. Mrur. Long, 1 lign. 1/2:larg., 2/3. ga TINGIDITES. 49 - Nigra, scutello et hemelytris albido-flavescentibus, pedibus Jusco-ferrugineis, thorace valdè punctato, lineolé longitudinali elepatä. (Paris.) Genre 3. Zosmenus. Mihi. (Zowvur, cirgo.) Antennæ graciles, breves ; articulo 1° crasso, 2° breviori, subinflato ; 3° longissimo, 4° clavam subelongatam fingente. — Rostrum sat elongatum, in pectore excavato incumbens. — Tarsi abbreviati ; hemelytra heterogena. Tête transversale, yeux saillants , corselet presque carré, rebordé en avant, élevé en arrière; écusson grand, triangulaire; pattes assez fortes. Zosmenus maculatus. Mrur. Long., 1 lign. 1/2 ; larg., 3/4. Cinereus, fusco-variegatus ; spin@ brevi utrinquè antè ocu- los, hemelytrorum parte membranaceé hyalinä, pedibus flaves- centibus, thoracis lineolis 2 elevatis, (Paris.) ES Genre 4. Eurycera. Mihi. (edpdc , latus ; xépas, corne.) Antennæ validæ; articulo 1° crasso, subquadrato; 2° subabbrevia- to, tenuiori; 3° basi sat gracili, apice multo crassiori; 4e latissi- mo, crasso, apice rotundato. — Rostrum in pectore excavato cujus margmes basi elevantur incumbens. — Tarsi abbreviati. — Scutel- um haud conspicuum, hemelytrorum pars heterogena parüm con- spicua. Tête petite, yeux grands, peu saillants ; corselet couvrant l’écus- son ; pattes assez fortes. Eurycera nigricornis. Mrux, Long., 1 lign. :/a ; larg, 3/4. 5o XIe FAMILLE. Flavescens, antennis nigris, hemelytrorum marginibus late- ralibus nigro-maculatis, pedibus pallidè Dee es 3-cari- nato. ( Paris.) : Genre 5. Dicryonora. Curtis. Antennæ breves, cylindricæ; articulo. 1° rotundato; » cordiformi, brevissimo ; 3° longissimo, valdè incrassato, cylindrico ; ultimo subgraciliori, brevi, ovato. — Rostrum mediocre, in pectore-exca- vato cujus margines basi elevantur incumbens. — Tarsi abbreviati. — Scutellum haud conspicuum ; hemelytra heterogena. Tête presque carrée, yeux globuleux, corselet rebordé recouvrant l’écusson, pattes assez fortes. Tingis crassicornis. Farren. Cim. suec. p. 38, n. 8. — Curris. Brit. Entom. pl. 144. Genre 6. Hozrprizus. Lep. et Serv.—Lasiocera. Mihi. (Olim.) (x) Lorsque parut la première feuille de ce travail, je n'avais pu exa- miner en nature aucun individu dece genre : depuis je suis parvenu à men procurer, et un examen attentif m’a convaincu qu il était beaucoup plus voisin des tingis que des réduves dont je l'avais alors rapproché; j'ai donc cru devoir le reproduire de nouveau sur le tableau de cette fanille. (7’oyez pour sa description page 7.) (+), C’est par erreur que dans le tableau ce dernier nom se trouve conservé, CIMICITES. 5x XIIe Famille. — CIMICITES. Antennes cylindriques. — Tarses à articles peu distincts et terminés par des crochets insérés au milieu de l’extré- mité du dernier article. — Gaïne du suçoir n’offrant que deux ou trois articles distincts. — Labre court, sans stries. — Corps aplati, déprimé. iuisérées Dern. { Rostre f Ant. Ÿ sousle : art. À plus de «€ chaperon . 4. Megymenum. 8 fnon- Ÿ de long €4art.} — à dé- & À pro- € Pant. | que la Vcouvert .. 5. Aradus. 5 Jpres à } ova- à tête. À Antennes de 5 art. 6. Piestosoma. 8 4 sau- Ÿ laire. (Rostre pluscourtquelatête. 7. Brachyrhynchus. Ra e ’ ACTU Ye ï« d'ter. \Dernier art. de l'antenne sétiforme. 1. Cimex. £ [propres à FE so inséré sous le chaperon . 2. Acanthia (1), à \ sauter. — à découvert. . . . . . . 3. Pedetieus. (x) Nota. Ce genre est placé dans les dernières méthodes aprésles Pelegonus, avec lesquels il a effectivement beaucoup de rapports; mais il me semble être aussi trés voisin des Cimex: c’est un de ces chaînons latéraux qu’il est impossible de suivre. Genre r. CimMEx. Linn. — Acanthia. Fab. Antennæ ferè setaceæ ; articulis 4: 1° brevi, 2° valido, 3° 4oque lon- gissimis, gracillimis ; 4° ad apicem sensim haud increscente. —Ros- trum breye, pedum anticorum basim haud superans. — Tarsi bre ves; articulus.tertius 2° breviori; unguiculis simplicibus, validis, = — Corpus valdè depressum, apterum. Corps large, très aplati; tête avancée entre les antennes ; corselet transversal, arrondi latéralement; écusson large, transversal, trian- gulaire; hémélytres très courts ; pattes assez longues. canthia lectularia. Fa. Syst, xh. 112, n° x, XII FAMILLE. Cr 2 Genre à. AcanTara. Latr.— Eygæus. Fab.— Cimex. Linn. ” Antennæ ad rostri basim insertæ; articulo 1° subinflato, sequenti- bus tenuibus; 2° longissimo; ultimis 2 æqualibus. — Rostram elongatum, sub clypeo acutè porrecto insertum. — Tarsi tenues, unguiculis simplicibus .— Pedes postici valdè elongati, saltatorii. Tête transversale; yeux grands; corselet transversal, échancré en arrière au milieu ; écusson très grand, triangulaire, divisé trans- versalement par le milieu; hémélytres couvrant tout l’abdomen. Ils sautent avec facilité. Lygœus saliatorius. Vas. Syst. rh. 239, 184. Genre 3. Pepericus. Mihr. (mndnrumèc, habens artem saltandi.) Antennæ ad rostri basim insertæ ; articulo 1° subinflato, 2° gracili sat elongato; ultimis 2 ovatis, subinflatis. — Rostrum sat elonga- tum, ad capitis apicem extùs insertum. — Tarsi tenues, unguicu- lis simplicibus.— Pedes postici valdè elongati, saltatorü. Même forme que les Acanthies. à Ce genre renferme plusieurs insectes de nos environs , de taille assez petite, Pedeticus marmoratus. Mrur. Long., 2 lign. ; larg., 1 lign. Niger, antennarum articulis 2 primis antennisque flavescen- äibus, hemelytris albo nigroque marmoratis. ( Paris.) Genre 4. MEcYMENUM. Serv. Guér. * Antennæ mediocres, sub clypei margine insertæ, articulis compres- sis, dilatatis : 1° brevi, 20 elongato, 3° cæteris latiori, 4° ovato. — Rostrum sat breve, in pectoris sulco subelongato incumbens, sulci GIMICITES. 53 marginibus basi marginatis.—Tarsorum arliculus 105 magnus, 2u8 sat brevis, ultimus elongatus, unguiculis simplicibus. Corps un peu élevé, tête non rétrécie en arrière, chaperon un peu avancé et légèrement bifide en avant, corselet à angles antérieurs avancés et formant une sorte d’aile de chaque côté; écusson très grand, arrondi en arrière; bords de l’abdomen dentelés, pattes fortes. | Nous ne connaissons de ce genre qu’une seule espéce ; elle est de la Nouvelle- Guinée, Megyménum dentatum. Guémix. Voyage de Duperrey; Insectes, pl. 12, f. x. Genre 5. AraADus. Fab. — Cimex. Linn. — Acanthia. Schrank. — Coreus. Schell. Antennæ 4-articulatæ, sat breves, antè oculos insertæ ; articulo 1° globoso, 2° cæteris unà longiori, 3° 4oque subæqualibus, uliimo apice subacuminato, — Rosirum sat breve, in pectorali sulco ros- tro mulid longiori incumbens, sulci marginibus basi carinatis. — Tarsi minuti, arliculis 2 primis brevissimis, 3° elongato, unguicu- lis simplicibus. à Corps très aplati; tête à partie antérieure avancée entre les an: tennes, réirécie en arrière en forme de cou; yeux globuleux, très proéminents; corselet transversal, à bords latéraux dentelés; hémé- lytres ne couvrant pas les côtés de Pabdomen; pattes assez grêles. Aradus annulicornis, Fas. Syst. rh. p. 118, 7. LA Genre 6. Presrosoma. Mihi. (mueçùdc , expressus; cou, corpus.) Antennæ 5-articulatæ, breves, validæ, articulis 4 primis latitudine æqualibus, basi angustatis : 1° brevi, sequentibus 2 æqualibus, lon- giiudine mediocri ; 4° glandiformi, ultimum ferè iotum involven- te, — Rostrum breve, pectorali sulco lateribus carinatà subrotundà 54 XIIe FAMILLE, marginato, pedum anticorum basim haud superante.— Tarsorum articulus ru, vix conspicuus, unguiculi simplices. La forme des insectes de ce genre est semblable à cour des. Ara- dus. Hémélytres recouvrant tout l” abdomen. Aradus depressus. Fas. Syst. rh. 119, vo. Genre 7. BracuyrHynCaus. Mihi. (Bozyde, brevis ; 69yx0c, rostrum.} — Aradus. Fab. Antennæ 4-articulatæ : 1° sæpiüs globoso; sequentibus 2 subæquali- bus, elongatis; ultimo ovato. — Rostrum brevissimum, sulco mar- ginibus haud elevatis sub capite solûm excavato incumbens. — Tarsorum unguiculi-simplices. Forme des Aradus. 1°° Sous-genre. ANEURUS. Curtis.— Aradus, FaB. Antennarum articulus 1vs globosus, ultimo cæteris mulid longiori. Aradus lævis. Fas. Syst. rh. 119, 2. — Curtis. Br. Ent. pl. 66. IIe Sous-genre. BRACHYRHYNCHUS. Antennarum articulus 1% globosus, ultimo ovato, præcedentis longi- tudine. Brachyrhynchus orientalis. Mar. Long, 4 lign. ; larg., 2 lign. 1/2. Elongatus, niger, spin& penès oculum utrumque ét ali& utrinquè ad basim antennarum valid&, femoribus subinflatis. (Java, Cochinchine , Sumatra.) | IIIe Sous-genre. Dysopivus. Zep. Serv. Antennarum ee le 1% elongatus, validus, inflatus, ultimo præce- denti breviore, thorace semilunari, angulis anticis anticè valdè pro- ductis, rotundatis. Aradus lunatus, gs Syst, rh. 117, 2 55 té. — Tar- eignant emi n’att L4 simples. , lane.—Æcusson PENTATOMITES. ÂXTII* Famille. —PENTATOMITES. ticle au moins aussi long que les autres. — Crochets des tarses portant une membrane. Ocelles très apparentes. — Gaïne du suçoir offrant quatre articles distincts.— Labre long, offrant des stries en dessus. té de l'abdomen. remi ses à premier ar Lé A] Antennes filiformes ou plus grosses à l’extr — Corps ovoïde plus ou moins p pas l'ext Antennes découpée ÿ Antennes coudées, : ,.. 1, Phlæa. insérées } Tête transversale. en LÉ — droites, . . ,..,.,.. 2, Dryptocephala PARUS la : ENTIÉPET 8 emes à 085 à 8e M ER D Discocephala. TES in COS ET RU eo ne > 4. Phyllocephala. Antennes insérées à découvert +... 5, Aspongopus. Abdomen se prolon- Antennes de Sarticles.. , 6. Rhaphigaster. D. en pointe sur —— defarticles.. . 8. Oncomeris. a-polirine, . . 5% [— caréné, 5%, 5. 4 ,.e Don eue 2. à + 11. Aomthosome. Sternum Antennes de 5 articles. SR din de pos . . 12. Edessa. Abd caréné.), de fCorselet avancé sur l’écusson. . . . 7. T'essaratoma. omen 4 artic. | — non avancé. . . . .. . .. . . . 18. Agapophyta. mutique. }—mu- {Pattes épineuses. . & 5, |, .:. .. à. . , + 10.-Cydnus. tique. — mu-{ Tête arrondie fers de 4 art, . . . 14. Dinidor. tiques. Ÿ ou carrée. .Ù — de Bart. , . . . . 9. Pentatoma. Tête ( Antennes de 4 art.. . . . . . . . 16. ÆAtelocera. poin- + {Rostrelong.. . . , . 15. Halys. tue, , [ —de 5 art. Antennes découvert. 17, Megarhynchus. — court. / — reçues sous le re- bord du corselet, , 1 JElia. 9 9 0 SALUBU ES eo "es © #9. ee ‘+ e Sternum mutique. 56 XIITe FAMILLE. Genre 1. PuLora. Lep. et Serv. — Cimex. Drur. Antennæ fractæ, filiformes, antè oculos sub capitis margine insertæ, articulis 4 : 1° brevissimo , vix conspicuo ; 2° elongato, sat valido ; ultimis 2 gracilibas. — Rostrum elongatum , ultra pedes posticos productum.—Tarsorum articulus ultimus longior ; uncis simplici- bus. — Corpus depressum, lateribus membranaceis variè incisis: Tête triangulaire, yeax globuleux, visibles en-dessus et en-des- sous de la tête; corselet transversal, largement rebordé et angu- leux ; abdomen offrant un large rebord ; écusson assez grand, trian- gulaire ; pattes moyennes. Insecte singulier du Brésii. Cimex corticatus. Drur. Ins. t. 2, pl. XL. PHLora cassi- doïdes. Serv. Et LereL. Encyclopédie. — Guérin. Iconogr. du Règne animal, ins. pl. 55, fig. 5. Genre 2. DayprocerHaLa. Mihi, (dpèrro, lacero; x:oaxr, caput.) Antennæ graciles, quinque-articulatæ, sub capite insertæ ; articulo 20 longissimo. — Rostrum capite subtus, in sulco pectoris inser- tum.—Tarsi sat validi, articulis 2 brevibus, globosis, ultima longiori ; uncis simplicibus. — Clypeus 4-incisus. Corps large, aplati ; tête transversale découpée; yeux pétits, glo- buleux , placés latéralement en arrière ; corselet grand, arrondi la- téralement, beaucoup plus large que la tête, même en avant ; écusson triangulaire ; partie membraneuse des hémélytres “offrant des ner- vures à peine visibles ; pattes moyennes ; cuisses postérieures assez longues. Dryptocephala Brullei. Mrar. Long., 4 lg; larg., 3 +. Sordide lutea, punctis nigricantibuus VAS CONSPCTSA ; {no- PENTATOMITES. 57 racis poshicä parte transversè elevatä, hemelytris basi foràs angulatis , hemelytrorum membranace& parte alb& , antennis rnigris. (Brésil.) ’ J'ai dédié cette espèce à mon ami Auguste Brullé, membre de l'expédition scientifique en Morée. Genre 3. Discocepnaza. Wiki, (disxoc, discus; xepxin, caput.) z é Aniènnæ sub capitis margine insertæ, longæ, filiformes, articulis 4, 2° longissimo, — Rostrum gracile, in pectorali sulco haud inser- tum. — Tarsorum articulus 148 sat validus, 3us longissimus; unci simplices, — Clypeus latas, transversus , anticè rotundatus. Corps aplati, ovalaire ; tête transversale, arrondie en avant ; yeux très saillants, placés à l’angle postérieur de la tête ; corselet trans- versal, presque carré’ écusson très grand, allant presque jusqu’à l’exirémité de l'abdomen : celui-ci large, tous ses anneaux échancrés en dessous au milieu. Discocephala marmorea. Mrur. Long., 5 lig.; larg., 2 +. S'ordide luteo-fusca, maculis nigris, longitudinaliter in tho- race dispositis, antennis et abdomunis lateralibus nigro-annu- latis, abdomine pedibusque nigro punctatis, (Brésil.) Genre 4. PaycrocePHALA. Mihi. (060, folium; xepxn, caput.) Antennæ breves, ante oculos sub capitis margine antico bifido, in folii modum producto , insertæ, post articulum 1vm fractæ; arti- culo ultimo cæteris longiori. — Rosirum breve, posticè sub ca- ” pitis margine producto, in sulco pectorali insertum. — Tarsi va- lidi, articulo 1° subquadrato ; uncis simplicibus. 58 XIIIe FAMILLE. Tête triangulaire, remarquable par l'avance en feuille de son bord antérieur; yeax très petits, arrondis, placés latéralement ; corselet large en arrière; écusson grand; hémélytres presque entièrement coriaces , la partie membraneuse présentant de fortes nervures ra- mifiées ; pattes longues. | Phyllocephala senegalensis. Long., 7 lig. ; larg., 4. 3% LA « . Corpus subrugosum, obscurè luteum , thorace anticè line& transversä elevatä; hemelytrorum membranace& parte hyalinä nervis nigris. (Sénégal. ) Nota. Le Pentatoma Ægyptiaca Lefebvre (Magasin d’Entomologie de Guérin, pl. 20), me paraît devoir rentrer dans ce genre ; sa tête offre également un pro- longement bifide , mais bien moins prononcé que dans l'espèce du Sénégal. Genre 5. Asponcopus. Mihi. (4, privatif; axoyyos, spongia pro membrana.) — Edessa. Fab, Antennæ antè oculos insertæ, articulis 1° brevi , 2° longiori, 3° sub- breviori ; ultimis 2 subcompressis ; ultimo ovato. — Rostrum bre- vissimum, longitudine pedes anticos haud superans. — Tarsorum articulus primus validus, uncis simplicibus. Tête très petite, rétrécie en avant ; corselet grand, large ; écusson rétréci vers ses deux tiers postérieurs et arrondi à l'extrémité. Tous Jes insectes qui rentrent dans ce genre nous paraissent exotiques. Edessa janus. Far. Syst. xh. 151, 23. Nota. C’est par erreur que ce savant donne à cette espèce l'Amérique pour patrie ; elle est des Indes orientales. PENTATOMITES. 59 Genre 6. RHAPHIGASTER. Mihi. (pavis, acus, Vace, venter.) — Cimex et Edessa. Fab. — Pentatoma. Latr. Lep. Serv. Antennæ longæ, antè oculos insertæ, articulis 5 : 1° brevi, cæteris fili- formibus , 2° elongato, ultimis 3 suhæqualibus. — Rostrum sub capite insertum ; abdominis 1 segmento acutè producto hujus apicem excipiente. — Tarsi sat validi, articulis 1° et 3° magnis, uncis membranà instructis. Tête moyenne, yeux ronds ; corselet larg@ en arrière ; écusson grand , pointn ; pattes grêles, cuisses longues. * Espèces à côtés de l’abdomen débordant en arrière les hémélytres : insectes exotiques. Cimex nigripes. Fas. Syst. rh. 149, 17. #“ Espéces à abdomen non élargi en arrière. Cimex grisea. Fas. Syst. rh. 171, 87. Ajoutez : Pentaioma chloris, Paus. Beauv. Ins. d’Afr. et d’Améri- que.—®P. {-maculata. Encycr.— P. liturata. Fas. Genre 7. TessARATOMA. Lep. et Ser», — Edessa. Fab.— Cimex. Thunbersg. Antennæ sat validæ, brevissimæ, antè oculos insertæ , articulis 4 : 1° brevi, sequentibus 2 subelongatis, ultimo inflato, ovato. — Ros- trum brevissimum ; apice sub sterni carinà depressà productum. — Tarsorum articulo 1° valido, uncis membranà instructis. Corps grand, tête petite, yeux globuleux ; corselet grand, con- vexe, prolongé au-dessus de l’écusson ; celui-ci assez petit, presque triangulaire ; pattes moyennes. Grands insectes, tous exotiques, des Indes Orientales. Cimex chinensis. Taunserc. Dissertationes, t. 3, p. 165, [ete] XIIIe FAMILLE. pl. 8, f. 15. — Tessaratoma Sonnerati , Encyclop. X, part. 2, p. 590. Guérin, Icon. du Règne animal. Ins. pl. 55, f. 4. Ajoutez : Edessa papillosa. Far. Syst. rh. 150, 10, etc. Genre 8.Oncomeris. Mihi. ( éxoc, massa; pnpoc, femur.) — Tessa- ratoma. GUÉRIN. Antennæ antè oculos insertæ;, articulis 4 ; 1° brevissimo. — Ros- trum ad basim ui què subcarinatum ; abdominis 1° segmento valdè producto hujus apicem excipiente.—"Tarsi validi, uncis mem- branà instructis. Tête très petite, atténuée en avant ; corselet très grand, très large; écusson [grand , triangulaire ; abdomen dépassant latéralement les hémélytres ; pattes fortes ‘cuisses postérieures grandes, renflées et arquées. Nous ne connaissons qu’une espèce de ce genre; c’est un grand et bel in- secte de la Nouvelle-Hollande. Tessaraioma flavicornis. Guérin, Voyage Duperrey, par- tie entomolosique, pl. 12, 2. Genre 9. PenratomMA. Latr. — Cimex. Fab. Antennæ sat longæ, antè oculos insertæ. — Rostrum pedes posticos saltem attingens. — Tarsi sat validi; uncis membranà instructis. Corps plus ou moins déprimé ; tête assez petite, ordinairement 4 * arrondie ou carrée en ayant; corselet large; écusson grand ; pattes” assez longues. Genre très nombreux en espèces (1). (1) Nota. M. Guérin a formé, dans le Voyage autour du Monde de M. Du- perrey, avec quelques Pentatoma à corps aplati, un nouveau genre , celui de Platycoris; mous avouons que les caractéres qu'il lui assigne ne nous parais- sent pas assez essentiels pour son adoption. PENTATOMITES. . 61 T* Sous-genre, PENTATOMA. L Oculi pauld prominuli, corpus subelongatum, pedes medii. Cimex rufipes. Fas. Syst. rh. 156, 5. Ajoutez : €. dissimilis, custos, bidens, Fab. IT‘ Sous-genre. EURYDEMA. Oculi transversi, caput latum, corpus ee , pedes longissimi. Cimex oleracea. Fas. Syst. rh. 197 > 112. Ajoutez : C. féstiva, cœrulea, albo-marginella, biguttata, ornata, bicolor. Fab., et Pent. yolofa. Guérin. Icon. du Règne animal. Ins. pl5b: ft Genre 10. Cypnus. Fab. — Pentatoma des auteurs. Antennæ oculos subtus insertæ; articulis 5 : 1° brevi, 2e sat elon gato, ultimis 3 validis. — Rostrum brevissimum, sub capitis margine insertum, vix usquè ad pedes anticos productum. — Tarsi gracil - limi ; articulis 1° et 3° elongatis ; uncis membranà tenui instruc- tis. — Pedes valdè spinosissimi. Corps discoïdal , tête ronde ; corselet presque carré, échancré en avant ; écusson triangulaire , large, court ; pattes très épineuses. Insectes de taille assez petite, revétus de cine sombres ; la plupart sont européens. Cydnus trisus. Fas. Syst. rh. 185, 7. Ajoutez : C. nigrita, morio, marginatus, flavicornis. Fab. n. Genre 11. AcANTHOSOMA. Curtis. — Cimex. Fab.— Pentatoma. Ë Latr. Lep. Serv. Antennæ sat longæ, antè oculos insertæ , articulis 5 ; 1° elongato, £a XIIIe FAMILLE. subarcuato , cæteris subæqualibus.—Rostrum sub capite insertum, segmento 1° abdominis acutè producto hujus apicem excipiente. — Tarsi breves ; uncis membranà instructis. — Pectus in modum avium sterni carinatum. Corps alongé, tête moyenne, corselet transversal en arrière ; écusson assez court, triangulaire ; partie membraneuse des hémély- tres grande ; pattes moyennes. Cimex hœmorrhoidalis. Fas. Syst. rh. 160, 72. — Curtis Brit. ent., pl. 28. Ajoutez : C. Stollii. Encyclop. 10, 53; 2. — C. bispinus. Wolf. r Genre 12. Ebessa. Fab.— Pentatoma. Encycl. Antennæ longæ, graciles, antè oculos.inseriæ ; articulis 1° et 2° bre- vibus, 3° et 4° longioribus. — Rostrum breve, ultra pedes anti- cos vix productum; sterni carenà anticè et posticè bifidà hujus apicem excipiente. — Tarsorum artieuli 108 et 34, magni; unci membranà instructi. Tête pelite, rétrécie en avant, corselet grand, large; écusson grand , triangulaire ; pattes moyennes. Genre trés nombreux ; toutes les espèces que nous connaissons sont de PA- mérique. Ce sont généralement d'assez grands insectes à couleurs ternes, vertes ou: brunes, Ie Sous-genre. EnessA4. Corpus ovatum, sterni carenà elongatà, apice et basi valdè bifidà, ros- tro brevi. 4 Edessa corvus. Fas. Syst. rh. 146. >. Ajoutez : Pentatoma bubalus, luteicorne, politum. Encyclop. PENTATOMITES. 63 Ile Sous-genre. Bracnysrerus. Mihi. (Boayde, brevis; côcc; pectus.) | Corpus latum, subrotundum ; sterni carenàä latä, depressà, brevissimà, : antè ferè truncatà ; rostro longitudine mediocri. Brachystethus marginatus. Mrar. Long., 9 ligo. ; larg., 7 lign. Fuscus, thorace.et sculello punctis nigris profundè et vagè conspersis, thoracis lateribus et hemelytrorum baseos margi- nibus pallidè flavis, pedibus fusco-ferrugineis. (Brésil.) Genre 13. AcapopuayTa, Guérin. Antennæ sat elongatæ, articulis 4 : 1° brevi valido, 2° longissimo, 3° et 4° æqualibus, elongatis. — Rostrum breve, pedum anticorum basim vix superans. — Tarsorum articulus 2% brevissimus ; un- guiculi membranà instructi. — Sternum haud carinatum, posticè bifidum. Tête avancée antérieurement; corselet assez grand, écusson élargi, pattes assez longues. Faciès des Edessa ; nous n’en connaissons qu’une espéce ; elle est dela Nou- velle- Hollande. Agapophyta bipunctata. Guérin, voyage Duperrey. Insec- tes, pl. 11, f. 15. Genre 14. Dinipor. Latr. Antennæ sat crassæ , 4-articulatæ ; art. 1° brevi, sequentibus æquali- bus. — Rostrum plüs minüsve longum. — Tarsorum articulus 2us brevissimus, unguiculi membranà instructi. — Sternum muti- cum ; thorax suprà scutellum haud productus. Corps assez large, aplati ; corselet transversal ; écusson grand ; hémélytres larges ; pattes assez longues. Tous les insectes de ce:genre sont exotiques. 64 XIITe FAMILLE. 1er Sous-genre. Dixrnor. Latr. Rostrum pedes posticos alüngens: Dinidor maculatus. Mint. Long., 6 lig. ; larg., 4 L. : Punctatus, pallidè flavus, nigro maculatus, abdomine fer- rugineo, antennis pedibusque nigro annulatis. ( Brésil.) ITe Sous-genre. Eusrnenes. HMihi. (edobevis, robustus. ) Rostrum breve, ultra pedes ahticos vix productum. — Tarsorum ar- ticulus primus latus, infra spongiosus. Tessaratoma robusta. Le». et Serv. Enc. X, pag. Sox. Et plusieurs autres espèces de l'Inde, à Genre 15. Hazys, Fab. Antennæ longæ, antè oculos insertæ, articulis 5 : 1° sat valido, cæteris gracilibus. — Rostrum longissimum. — Tarsi validi, articulis 1° et 30 magnis; uncis membranà instructis. — Corpus depressum, 7" -caput:attenuatum. En. p Tête avancée , atténuée ; yeux grands, arrondis; corselet large en arrière ; écusson grand, triangulaire ; pattes assez longues. Toutes les espèces que nous connaissous sont exotiques. Halys mucorea. Fas. Syst. rh. 183, 11. Ajoutez : Æ. dentata. Fab. — H. hellenica. Lefèbvre. Magasin de Zoologie par Guérin , 1re année; Ins. n° 24. Nota. Ce genre réunit des espèces dont le faciés est tellement semblable que vous avons cru detoir le conserver ; cependant nous ayouons que nous n’ayons pu lui trouver de caractères génériques bien tranchés. PENTATOMITES. 65 Genre 16. AteLocera. Mihi. ( drexñs, imperfectus ; x£oas , cornu. ) Antennæ antè oculos insertæ, articulis 4, 1° brevissimo, valido, 2° valdè elongato , inflato, in medio excavato, ultimis 2 gracili- bus. — Rostrum sat longum, pedes posticos ulirà productum. — Tarsorum articalo 3° elongato , uncis membranà instructis. Corps plan, semblable à celui des Halys. Tête avancée ; corselet large en arrière ; écusson grand ; pattes moyennes. Nous ne connaissons qu’une seule espèce de ce genre qui a le faciés des Halys. > , Atelocera àrmata. Lone., 9 lig.; lare., 5 lig. Fusco punctata, capite lineis longitudinalibus, line“ thora- cis medid, maculis 3 minutis ad basim scutelli, maculé ad :hemelytri utriusque medium luteis ; abdominis lateralibus lu- teo-annulatis; thoracis laieribus subtilissimè punctatis ; antennis pedibusque nigris; femoribus basi fuscis ; capite maris antice spinulis 2 bifidis erectis. { Sénégai. ) Genre 17. MEGaRHYNCHUS. Mihi. (uéyac,magnus; éÜYx05,rostrum). | — Ælia. Fab. Antennæ sat breves, antè oculos insertæ ; articulis 1° brevissimo, cæteris subæqualibus. — Rostrum brevissimum, pedes anticos us- què haud productum. — Tarsorum articulo 1° magno, elongato, 2° brevissimo, uncis membranà instructis. LS Corps alongé, tête prolongée en pointe bifide, écusson lon g, pattes moyennes, Megarhynchus elongatus. Mrar Corpus valde elongatum , fusco-flavescens, thoracis lateri- 5 G6 XIVe FAMILLE. bus nigris, margine extremo thoracis et hemelytrorum pallide flavescente ; hemelytris fuscis; antennis rubris ; corpore sub- tus flavescente, punctis nigris in lineas laterales dispositis ma- culatis. (Cochinchine et Java.) Genre 18. Æzcra. Fab. Antennæ sub thoracis margine antico et remoto inseriæ, articulis 1° subconico, sequentibus 2 filiformibus, gracilibus, ultimisi 2 ovatis, subinflatis. — Rostrum sub capite insertum, pedes pos- ticos usque productum. — Tarsorum articuli 2% et 3u5 magni, unci terminales simplices. Corps ovale, tête plus ou moïns ätténuée en avant ; corselet élargi en arrière ; écusson très grand, triangulaire, arrondi en arrière ; pattes moyennes. - Insectes de laille moyenne ou assez pelite, de couleur pâle. Ælia acuminata. Fas. Syst. rh. 189, 6. Nota. Nous ne connaissons pas le genre Hetéroscelis, Latr., fondé sur un pen- tatome de Cayenne; à tête cylindrique, et dont les jambes antérieures forment une palette demi-ovalaire ( Voyez Règne anim., 2e édit., t. 5, p. 194 ). XIVe Famille. — LES SCUTELLERITES. Antennes filiformes ou plus grosses à l'extrémité. — Tar- ses à premier article au moins aussi long que les-autres, les crochets offrant une pelotte membraneuse à leur base. — Ocelles apparents (1). — Gaïne du sugçoir offrant quatre articles distincts. — Labre long, offrant des stries en des- (1) Je ne connais pas le genre Canopus de Fabricius. Selon M. Dalman, il doit rentrer dans cette famille, 1] lui donne pour caractère principal de n'avoir pas d'o- celles. Il me paraît bien probable qu'en l’examinant plus attentivement on lui en découvrirait. Je crois que cet insecte doit être voisin de mon genre Coptosama. LA ee TS D ne bg ne à à 7 = 6 ” Ecusson atte 1. — abdomen 0 1er seoment de P sus. — Corps ovoïide plus ou moins aplat gnant l’extr SCUTELLERITES, té de l'abdomen. em Ld MD es het. th uNe SÉRRe po Pattes épineuses. . . . * AS ui à ee 06 6 6 a Mi 2, à te 0 GUTIONTONELLN: 9 À a { Dernier artic, des tarses plus long que tous les autres réunis. . . . , . . . . . 9. Copitosoma. TJ59 Dernier artic. / Yeux tres préominents. SP D on ie) Podops. Su 2< des tarses pas ä { Antennes à derniers antoles dilatés, UD ) Mo Discocera. ED ER _pluslong que o S | {à deux articles arqués . . . Das hr: - à 6. Scutiphora. LD le premier. . DE Abe . . (aïlant en diminuant jusqu’à l'extrémité. . . 5. Calidea. . SE 5 EL 2 2 allanten /insérées sous { Tarses dentelés. . . 1. Odoniotarsus. m O0 S2tSS) grossis-| le reborddé- a \< &T { sant...) tachédu cor- selét. . . . . | —non denielés. . 2. Eurygaster. nôn inséré sous ( Rostre inséré sous : le rebord du un rebord de la _corselet. ,../ tête. . . . . . . 8. Graphosoma. — inséré à l’extré- : mité de la tête. 4, Soutellera. 68 XIVe FAMILLE, Genre 1.Ononroransus. Mihi. (G00ods , dens ; répooç, tarsus. } Antennæ sat breves, sub thoracis margine antico et remoto insertæ, articulis 3 primis gracilibus, subæqualibus, ullimis 2 longioribus, subdilatatis. — Rostrum ad capitis marginem anteriorem insertum, sat validum, ultra pedes secundi paris productum.—Tarsi validé, subtus dentati, articulis 1° magno, 2° parvo, cordiformi , 3° sub- quadrato. Corps convexe, tête prolongée en pointe; corselet convexe , an- guleux en arrière de chaque côté ; écusson couvrant tout l'abdomen et le dépassant un peu en arrière en se rétrécissant et en se prolon- geant; pattes moyennes. Nous ne connaissons qu’un seul insecte qui rentre dans cette division ; il est d'Europe. « Cimex purpureo-lineatus. Rossi. Fn. Etr. t.2, p.223, n° 1291. Genre 2. Euryeasrer. Mihi. (ebpbe, latus; 4açno, venter). — Tetyra. Fab. Antennæ oculos subtus, sub thoracis producto et remoto margine insertæ, articulis 1° ovato, 2° longo, arcuato, 3° sat brevi, ultimis subcompressis, 5° ovato. — Rostrum sub capilis margine inser- tum, pedum posticorum basim attingens. — Tarsi sat validi, ar- ticulo 1° et 3° crassis, 2° breviori. Corps large, tête presque triangulaire, antennes se repliant dans le repos sous le corselet, celui-ci étroit en avant et très large en arrière ; écusson alongé, presque aussi large à son extrémité qu’à sa base, et ne couvrant pas Les côtés de l’abdomen ; pattes moyennes. Insectes de taille moyenne , revêtus de couleurs sombres et peu brillantes. SCUTELLERITES, Go 4x 1° Sous-genre, EuRYGASTER. Corpus latum, depressum, thoracis marginibus rematis et anticè rectè truncatis ; abdomen posticè hemelytris latius. és Tetyra hottentota. Fas. Syst. rh. 136, 37. 72 Ajoutez : T. maura, nigra, picta. Fab. | Ile Sous-genre. Triconosoma. Corpus subtüs valdè gibbum, abdomine subtriangulari, thoracis mar- ginibus anticè remotis, oculos foras cingentibus. Tetyra rigellæ. Fas. Syst. rh. 140, 55. 7 IL Sous-genre. Agoxosoma. Mihi. (à, priv.; yovis, angulus ; cûLX, COrpus.) Corpus ellipticum, subelevatum , capite valdè crasso, scutello abdo- mine Loio obtegente, antennarum articulis 3 primis subæqualibus, 4° longiori , subdepresso, 5° elongato, ovato. Ce sous-genre renferme un petit nombre d'insectes exotiques, de couleur brune, avec des lignes de couleurs différentes. Agonosoma flavo-lineata. Mur. Pallidè fuscus, line& capitis longitudinali unit&, lineis tho- racis longitudinalibus 3 , alter& scutelli anterioris partis ; ca-. pitis, thoracis, scutellique marginibus et puncto ad scutelli apicem flavicantibus; lineis nigro marginatis. (Bengale. 70 XIVe FAMILLE. Genre 3. Grapxosoma. Miki, (pp, scribo; sœu«, corpus.) — Tetyra. Fab. Antennæ mediocres, artè oculos insertæ ; articulis 3 primis gracil- limis, 2° valdè elongato, 1° et 3° brevibus, ultimis 2 subdilatatis, ovatis, villosulis. — Rosirum sub capitis margice impressum, pedes posticos haud attingens.—Tarsi valdè crassi , articulis 1° et 30 maximis , 2° minuto. Corps déprimé en dessus ; tête triangulaire, presque pointue en avant; corselet étroit, rétréci antérieurement, élargi en arrière; écus- son presque triangulaire, couvrant toute la largeur de l’abdomen à la base et débordé latéralement par l'abdomen en arrière ; pattes moyennes. Insectes de taille-moyenne, vêtus de jolies couleurs. Tetyra semi-punctata. Fa, Syst.xh. 135, 33.— nigro lineata. Fas. Syst. rh. 135, 32. Genre 4. SGUTELLERA. Latr. — Tetyra. Fab. Antenuæ sat longæ, in tuberculo sub oculos insertæ, articulis 5° et 2° sat brevibus, 3 et 4° elongatis; ultimo breviori. — Rostrum margine anteriore capitis insertum, validum, longum, sæpè usquè ad apicem abdominis productum. — Tarsi subtus villosi, articulis 10 et 3° longis, 2° breviori. — Corpus rotundaio-ovatum, sub- breve. Tête presqu’en pointe en avant; corselet large en arrière ; écus- son couvrant tout le dessus du corps; pattes grêles et longues. Genre trés nombreux, composé d’inséctés de taille a$sez grande ou moyenne, souvent revêtus de belles couleurs ; la plupart sont exotiques. Tetyra cyanines, Fas. Syst. rh. 133,23. Ajoutez : T. Fübricii. Lan: Mantiss. 534. — T. -pedemontana. Faë. ‘Systu rh. 139, 42. Scutellera Schonherii. Escu: Entom. n° 72, p.99, pl. 2, f. 1. SCUTELLERITES. | mI Genre 5. Cazrpra. Mihi. (an, pulchra; tdéa, visus , forma.) — Tetyra. Fab. Lu Antennæ longæ, antè oculos insertæ, articulis 1° valido, 2° brevi, sequentibus 3 subæqualibus, subcompressis, quorum ultimo graci- liori. — Rostrum pedum posticorum basim saltem attingens. — Tarsi subtus spongiosi, articulis 1° et 3° elongatis, 2° breviori. — Corpus ovato-elongatum. Tête ovale, yeux un peu alongés ; corselet convexe ; écusson grand, couvrant tout le dessus de l’abdomen ; pattes assez longues. Beaux insectes, souvent d’assez grande taille, el remarquables par la beauté et la richesse de leurs couleurs. Toutes les espèces sont exotiques et habiten 1 les contrées les plus chaudes des deux continents. Tetyra signata. Fas. Syst. rh. 120, 7. Ajoutez 7°. Stockeri, dispar. FAB.— T. duodecim-punctata. Fab. T'. stolida Tin. — T. eques. Fab. — T. germarit Esch. Enton. 1922, N° 79, p. 100, pl. 2, f. 9, -etc. Genre 6. ScuripHorR«a. Guérin. Antennæ 5-articulatæ , 19 brevi, 2° longissimo ,-arcuato, 3° puneti- formi, ultimis 2 æqualibus. —Rostrum pedum posticorum basim haud attingens. — Tarsorum articulus 19 elongatus, unguiculis membranà instruclis. Forme du genre Calidea. Nous ne connaissons qu’une seule espèce de ce genre ; elle est de la Nou- velle-Guinée. Scutiphora rubro-maculata. Guérin. Voyage de Duperrey, partie entomologique, pl 11, f. 7. S 92 XIVe Fanirez. Genre 7. Discocera. Mihi. (dioxos, discus; xépas, cornu.) Antennæ articulis 3 primis cylindricis, 2° elongalo, 4° ovato, disci formam fingente, 5° compresso, lato, lineari. — Rostrum pedum ai paris basim attingens. — Tarsi subtus spongiosi, articulis 1° et 30 elongatis, 2° breviori. PA Corps large, très bombé, court; tête presque carrée; yeux sai lants; angles postérieurs du corselet un peu saillants ; écusson ne couvrant pas Les côtés de l’abdomen, même à la base; pattes longues. Discocéra ochrocyanea. Lxr. et SErv. Encyclop. méthod., t. 10; P: A1 1 L Nous ne’connaissons que cette espèce de décrite dans les auteurs , mais nous en possédons une seconde. Discocera cayennensis. Miur. Long., 4 lig.; larg., 3 lig. Viridi-cærulea, antennis nigris. (Gayenne.) Genre 8. Popops. Mihi. (mods, pes ; &Ÿ, oculus.) — Tetyra. Fab. Antennæ antè oculos insertæ ; articulis 1° valido, cæteris tribus se- quenbbus gracilioribus, subæqualibus, ultimo longiori, com- presso, ovato. — Rosirum pedum posticorum basim haud supe- rans,— Tarsorum articuli lati, validi.— Oculi valdè prominentes. Corps assez aplati; tête un peu alongée ; corselet transversal, à bords armés de pointes ; écusson atteignant l’extrémité des élytres, mais n’en couvrant guère plus de la moïtié en largeur, même à la base ; patles moyennes. Josectes d'assez petite taille, de couleur ebseure. Tetyra inuncta. Fas. Syst. xh. 139, 53. Ajoutez : T”. tengyra, Fab., et quelques espèces du Sénégal. NN PTS fe lie MU de > +0 à 2e SCUTELLERITES. 73 Genre 9. Coprosoma. Miki. (xômTw , scindo; cou , corpus.) — Tetyra. Fab. Antennæ breves, oculos subtus insertæ ; articulis 1° subvalido, 2° brevissimo, vix conspicuo, 3° elongato, ultimis 2° æqualibus, subelongatis , compressis, ovatis. — Rostrum subgracile, pedum posticorum basim aîtingens. — Tarsi articulo 1° valido, 20 brevis- simo, 3° primum et secundum unà longitudine superante. — Cor- pus posticè truncatum. Corps très convexe, tronqué droit en arrière ; tête arrondie ; yeux assez. saillants ; corselet grand, transversal ; écusson grand ; cuisses assez longues. Ier Sous-genre. Coprosoma. Thorax lateribus rotundatus ; abdomen scutello inermi omnind ob- tectum. Insectes de petite taille, revêtus de couleurs métalliques. Tetyra globus. Fas. Syst. rh. 143,71. Ile Sous-genre.PLarycepHaza. Mihi.(rhardc, largus;xepaxn, caput.) Antennæ clypeum subtus insertæ, articulis 1is 2 brevissimis, ulti- mis 5 æqualibus ovatis. — Rostrum mediocre. — Tarsorum arti- culus 1 cæteris unà multd longior.—Corpus postice truncatum ; caput latissimum anticè rotundatum. Tête presque aussi large que le corselet , arrondie en avant; yeux transversaux , non saillants , latéraux ; corselet transversal; écusson échancré en arrière au milieu , couvrant les côtés de l’abdomen ; pattes moyennes, cuisses un peu renflées. Platycephala metallica. Miur. Long., 3 lig. ; larg., 2, Obscüré viridi-metallicus ; maculis nonnullis capütis, tho= 4 XIVe-FAMILLE. racis lateralibus et anticis, scutellique marginibus latis, cum pedibus luteis. (Amérique du Nord?) Nota. Rapportez aussi à ce genre le Scutellera papua de Guérin (Voyage de Duperrey, Insectes, pl. 11,6), ainsi que le Tetyra Vahlu de Fabricius. IITe Sous-genre. Oxynorus. Miki. Thorax angulatus ; abdomen scutello spinà longà armalo lateribus haud obtectam. ” Insectes remarquables, tuberculeux, de couleur non métallique. Nous n'en connaissons que des espèces d'Amérique. Ajoutez : Tetyra gibba. Far. Syst. rh. 141, 63. ” E Genre 10. OponrosceLts. Mihi. (000d<, dens ; oxeks , pes.) — Tetyra. Fab. — Scutellera. Palis. 2° et 3° æqualibus, sat gracilibus, ultimis 2 subcompressis, ovatis. —Rostrum breve, pedum posticorum basim vix attingens.—Tarsi, articulis 2 primis globosis, ultimo subelongato ; pedes valdè spi- nosi. Corps un peu bombé ; tête grande, arrondie; yeux un peu lon- gitudinaux; corselet grand, transversal, arrondi latéralement ; écus- son très grand, couvrant presque tout le dessus de l’abdomen ; pattes assez Courtes , épineuses. Josectes. de taille assez petite, revêtus de couleurs obscures. Tetyra fuliginosa. Fas. Syst. rh. 139, 50. — Scutellera unicolor. Paris. Beauv. Ins. afr. p. 33; hémipt. pl. 5, n° 5. Ajoutez : T'etyra litura, — T, fuliginosa. Fab. » SCUTELLERITES. 75 Genre 11. STIRETRUS. Mihi. (oreioæ, carina ; #rpcv, imus venter.) Scutellera. Lep. et Serv. Antennæ ante oculosinsertæ, articulis 10 brevissimo, vix conspicuo, 20 sat gracili, cæteris latioribus , subcompressis. — Rostrum sub- validum ; abdominis 1° segmento acutè producto rostri apicem excipiente.— Tarsi subtus villosi, spongià membranaceà ad basim uncorum instructi. Corps assez aplati; tête à peu près ‘carrée ; yeux arrondis ; cor- selet transversal anguleux de chaque côté ; écusson s’étendant jusqu’à l’extrémité de abdomen , maïs ne le couvrant pas latéralement à la base ; pattes assez longues, surtout les cuisses. Espèces de:taille moyenne, revêtues de jolies couleurs ; toutes celles que nous connaissons sont de l’Amérique du Sud. \. ire division. Jambes antérieures dilatées. Scutellera smaragdula. Encyclop. X, p. 410. Ajoutez : Scutellera 10 guitata. Ibid. 2° division. Jambes antérieures non dilatées. Scutellera erythrocephala. Encylop. X, p. 410. ’ LRRALLEVEBRLLIR LEVELS LLR LA LES LVL LLE VE LLELLLALOLS LA LLLS LALTALELS SUPPLÉMENT. Ce travail ayant paru successivement, feuille par feuille, plusieurs personnes ont bien voulu, pendant l'intervalle, me faire des observations, m'indiquer des erreurs et me communiquer des objets qui m'étaient alors inconnus. Je vais essayer, dans ce Supplément, de profiter des uns et des autres. I. Depuis la publication partielle de mon travail, j'ai eu connaissance d’une première livraison de planches, sans texte, d’un travail de M. Hahn, in- titulé : Des Insectes hémiptères, 1° cahier; Nurem- berg, 1831. Cet auteur n'ayant donné, du moins dans ce que je connais de cet ouvrage, que des plan- ches sans caractère pour les genres nouveaux, je ne me crois pas obligé de changer les noms que j'avais déjà publiés; mais quant à ceux que je n'avais pas caractérisés dans cet. Essai, je m'empresse de les adopter. SUPPLÉMENT. NI NY IE. Le grand nombre de documents nouveaux que je possède sur la famille des Réduvites m’oblige à en redonner ici le tableau complet. D'ailleurs, dans le précédent, j'avais été plusieurs fois induit en erreur par la grande difficulté que présente l'étude de l'an- tenne chez ces insectes : c’est ainsi que j'avais indiqué les genres Lophocephala et Triatoma comme n'ayant que trois articles; ce qui provenait de ce qu'elles n’é- taient pas complètes dans les individus que j'avais eu occasion d'examiner. Dès-lors le nom du deuxième doit être changé: je lui ai substitué celui de Co- norhinus. Cette difficulté provient 1° de ce que la grande fragilité de ces antennes, ordinairement très longues et très grêles, fait qu’elles sont presque tou- _ jours incomplètes dans les espèces exotiques de cette famille, et qu'alors il est presque impossible de s’en assurer; 2° de la présence ou de l'absence du tubercule radical qui, dans certains cas, acquiert la taille d’un véritable article, et dans d’autres est im- perceptible ; 3° de petits articles supplémentaires qui, assez souvent, se trouvent entre les véritables _ articles, comme dans le genre Æctrichodia. ge me TABLEAU DE LA FAMILLE DES RÉDUVITES, Antennes déplifé s'tès Melgfs. «N".0. D SE. Mo O0. D CR Die Le ÆEctrichodia. de 5 articles. aie glabres (ou ayant que-quelquesipoils épars). :. .. ........,...... Hammacerus. 5 _ / Cuisses antérieures Re D CDATTÈTÉSS de ie à aie A age MEN à Os ae dt eo DIDiQrIms LA ee de fortes épines. 27 OUTGQUE CR APE. 4 à « de» ete te dede mme Eden ce eue ae nie + + - +. J/yodouhg (x). Le FT RS A DU Rosité recu entre deffx Wubefoulus.- 2. 2 ee Din Macrophtalmus. SON ru Yeux très saillants, { Te $ 5 1 Nos Mn seoudentre ds beneulés, LU Re Lepiopus. R\ss/ss 2Éarücletie Fantenne és Épaier on... 4 Combi, 8 12 di 6 à { Sillon transver- { Hémélytres courts. . . . . . . . . . . . Prostemma. 5 |S sus 5.8 ordinaires. d 2° article delantenne} sal du corselet 4 — de la fongueur f Corselet convexe. . Peirates. PRES Et ER non sensiblement plus placéen arrière. | de l'abdomen. À — plan. . . .. .. Pachynomus. - Oo épais que Les derniers. | Sillon transversal ee CONVERC RP RL. 2. ., Ratymeris. = à : placé en avant, Ü— plan. . .............. Opinus. Ë |: /Jambes antérieures Gates En Rose ne GA Om - US Done, ÿ 4 12 Tête prolongée horizontalement { Ocelles non visibles. . ... . . .. cesse... Zophocephala. à © JE devant Les yeux en forme de visibles, f Antennes en forme de soie après le 2e article, Conorhinus. B à cône tronqué. V—ayant tous les articles semblables. . . . . . Leptomeris. Sd Tambies he cdtes Antennes à dernier article en forme de soie contournée.\ . .,. ....... Reduvius. AN M Jambes antérieures très velues, . . . . ....... Apiomerus. Œ | Tète arrondie a S He { 2° article de l'antenne au moins £ =. {— à derniers articles } — antérieures non | M Alislonconelerets : " | HE) | si cylindriques. scsiblémentnes (es LORS OS Re EE Are, Are | ve A 2e article de l'antenne de la 4 À \ longueur du 1er. Nabis. (1) Depuis la publication de ce travail nous nous sommes assurés que les Myodocha-sont de véritables Réduvites. Il est même bien probable que c’est aussi dans celle famille que doit être placé le genre que j'ai appelé Stenopoda, : Nora. Le genre Hexatoma, que j'avais proposé, n'étant établi que d'aprés les planches de l'ouvrage de Palisot de Beauvois, me semble devoir être provisoirement , réuniausous-genre des Zelus, De toute manière son nom-ne pourrait lui étre conservé, ayant déjà été appliqué, par Meigen, à un genre de diptères, SUPPLÉMENT. 79 Nous allons donner les caractères des genres éta- blis depuis notre travail sur les Réduvites. Genre Hammacerus. Mihi. — Cimex. Drury. Antenne filiformes, articulis numerosissimis, 1° sat valido, subinflato; 2 graciliori, sat elongato; sequentibus 27, singulis pilis rigidis duobus aut tribusinstructis; articulo 29° longo , pubescenti x. — Rostrum valde arcuatum, longitudine capitis. — Tarsi villosi, an* tici et intermedii breves, articulo 1° vix conspicuo, 2° cæteris lon- giori ; postici articulis 1° et 30 longis, 2° brevissimo; unguiculi omnium simplices. Corps très déprimé, plane; tête très prolongée devant les yeux, ceux-ci globuleux et situés en arrière ; ocelles rapprochés, placés sur une petite élévation transversale située sur Le vertex ; corselet pres- que plan, rétréci un peu avant le milieu par Le sillon transversal ; bord postérieur arrondi ; écusson triangulaire, bifide en arrière ; hé- mélytres assez grands ; abdomen déprimé ; cuisses des deux premiè- res paires renflées, offrant une petite épine près de l'insertion de la jambe ; celle-ci courte ; les pattes postérieures très longues , surtout les cuir ses. | Nous connaissons plusieurs insectes de ce genre trés voisins les uns des autres, et qui ne sont peut-être que des variétés d’une même espèce. Hammacerus conspicillaris. — Cimex conspicillaris. Drury. [lustr. pl. 45, t. 98. Long., 10 lign. 1; larg, 3 lign. L. Niger, subtillime granulatus ; hemelytrorum parte coriace“ albido-croce&, puncto medu et apice nigris; abdominis lateribus maculis quadratis alterne rubris nigrisque. ( Brésil.) Nota. Le Cimex furcis, Daury, Ilust., pl. 45,t. 4, n’est, selon moi, qu’une variété de la même espèce. * Elles sont incomplètes dans tous les individus que nous connaissons. Ces antennes ont la forme de celles des Orthoptéres Blattaires, 8o SUPPLÉMENT. Genre Cimeus. Hahn. Antennæ articulis 4, primis 2 crassis ; 1° brevi capitis apicem haud superante; 2° sublongiori, hirsutissimo ; sequentibus gracilibus, setiformibus.— Rostrum subarcuatum articulis. — Tarsi breves; primis 2 brévissimis, 3° sublongo ; unguiculis simplicibus. Tête très avancée devant les yeux, presque en cône tronqué, ar- rondie en arrière; yeux assez petits; ocelles placés sur une légère élévation du vertex ; corselet peu convexe, partagé un peu en arrière par un sillon transversal qui se dilate un peu longitudinalement au milieu etforme une sortede croix ; écusson triangulaire ; hémélytres à partie membraneuse très grande, la partie coriace ne présentant qu’un point à la base ; abdomen large, convexe; cuisses renflées, offrant un sillon longitudinal pour recevoir la jambe ; celle-ci courte et un peu élargie à l'extrémité dans les deux premières paires. Nous ne connaissons de ce genre que des insectes de Java. # Cimbus versicolor. Maur. Ruber ; capite, femorum apice, tibi& fere tot&, hemelytro- rumque parte membranaceä, nigris; abdominis lateribus obscure cyaneis, utrinque macul& flavä. Genre PLarymeris. Mhi. (mharvs, latus; uñooc, femur.) Antennæ articulis 4 ; 1° sat valido, 2° valde elongato ; sequentibus gracillimis, setiformibus.— Rostrum arcuatum.— T'arsi articulis 3; primis 2 brevibus, subobliquis ; ultimo elongato ; unguiculis sim- plicibus. — Femora antica inflata. Tête ovale; yeux globuleux; ocelles rapprochés sur le vertex et placés sur une petite éminence; hémélytres grands; cuisses fortes. Reduvius biguttatus. Fas. Syst. rh. 266, n. 1. Srozz. Cim. Tab. IX, t. 64. Nota. Entre les 1°°, 2° et 3° articles des antennes l’on en voit de trés petits supplémentaires. SUPPLÉMENT. ê Genre Pacaynomus ? Xlug et Ehremberg. Antennæ articulis 5; articulo 1° subinflato, cæteris gracillimis; 2° et 3° valdè elongatis; ultimis 2 subbrevioribus.—Rostrum bre- vissimum, valdè arcuatum. — Tarsorum articuli 2 primi brevis- simi; 34 articulus elongatus ; unguiculi simplices, — Corpus de- pressum ; femora antica valdè ivflata; ocelli haud conspicui; tho- racis sulco transverso postico. Yeux ronds; corselet plane avec un sillon transversal en arrière, dans lequel vient se jeter une ligne longitudinale qui s’étend sur le milieu ; écusson très grand, triangulaire ; hémélytres assez longues ; cuisses antérieures et moyennes très renflées ; jambes de ces deux paires un peu arquées. | Ces insectes me semblent être analogues à ceux avec lesquels MM. Ehrenberg et Klug ont formé leur genre Pachynomus ; je les avais d’abord réunis aux Pez- rates, mais un examen plus attentif m’a convaincu de la nécessité de les en séparer. [ Pachynonus brunneus. Miur. SA Les 1 Long., 5 +; larg., 2 à Omnino fuscus; thorace utrinque unipunctato; pedibus fer- rugineis, (Sénégal) Genre TaPpEernus. Miki,. Antennæ articulis 4; articulo 1° brevi; 2° elongato.— Rostrum bre- vissimum, arcuatum, capite brevius. — Tarsi articulis 3 ; primis 2 sat brevibus, 3° sat elongato ; unguiculis simplicibus. — Corpus . valdè depressum, subplanum ; femora antica dilatata. Corps très déprimé ; tête ovale ; yeux assez saillants, globuleux; - ocelles placés sur le vertex; corselet presque plane, partagé par un sillon tranversal avant le milieu, et coupé perpendiculairement par un trait longitudinal; écusson triangulaire, souvent prolongé posté- rieurement en une pointe arquée ; hémélytres assez grandes ; abdo- 6 82 SUPPLÉMENT. men très plan; pattes fortes, cuisses antérieures très élargies au milieu, les postérieures longues. Nous connaissons de ce genre trois ou quatre espèces propres aux îles de l’ar- chipel indien. ; 1. TFapeinus pictus. Mrur. Long.,f6 L; larg. fo. Obscurè fuscus; hemelytris fusco-flavescentibus, parte co- . A +0 A A A ÿ sn A, | riace& ad apicem macul& magnä fuscä, parte membranaceä ci- nereä, obscurè maculat& ; corpore subtus ferrugineo; abdominis lateribus nigris; antennis pedibusque flavis; femoribus apice obscuris. (Batavia.) ; D 2. Tapeinus rufus. Mint. Omnino ruber ; hemelytrorum parte membranace& nigri- cante; abdomine sublus aurantio; femoribus anticis marium crenatis. (Jaya.) (1). _ Genre APiomErus. Hahn. Antennæ ariiculis 5; articulo 1° sat brevi; 2° æquali; 3° minutissimo, globoso; ultimis 2 subæqualibus, cylindricis, elongatis. — Ros- _irum rectum. — Tarsi brevissimi, articulo 1° vix conspicuo, 2° brevi, 3° valdè elongato; unguiculis minutis, simplicibus. — Tibiæ, anticæ præsertim, ad apicem potissimüm hirsutissimæ. Corps généralement velu; tête ovale allongée; yeux ronds; ocelles écartés, placés derrière les yeux ; corselet large, tronqué en arrière, partagé antérieurement par une ligne transversale; écusson triangu- laire; hémélytres grandes ; abdomen grand; cuisses longues, non ren- flées, ordinairement velues; jambes, et surtout les antérieures, très couvertes de poils très serrés. ‘Espèces nombreuses de l'Amérique méridionale. Reduvius hirtipes. Fas. Syst. rh. 274, 38. — Srozr. Cim., Lo re fige. | (x) Ce n’est qu'avec doute que je rapporte celte espèce au genre Tapeinus, l'in= dividu que je posséde ayant les antennes incomplètes. SUPPLÉMENT. 83 Ajoutez les espèces figurées par Stoll., pl. 32, ne 227; pl. 33, ao 235, etc., etc. 9. C’est par erreur que j'ai indiqué (pag. r8) le Belostoma rustica de Fabricius, comme type du genre Diplonichus. Cet insecte est un S$phærodema. Sa synonymie est fort embrouil- lée, et plusieurs espèces ont été confondues sous ce nom. Je crois que l’on peut les distinguer de la manière suivante : 1° Sphærodema rustica. — Belostoma rustica. Fas. 2° Sphærodema rotundata. Minr. — Belostoma rustica. LereLr, et SERV. Encyclop. —Belostoma marginata? Gray. Animal Kingdom, pl. 93, t. 3. 3° Belostoma rustica. — Nepa rustica. SroL. 4. Depuis la publication du nota (pag. 38), nous avons ap- pris de M. Serville qu'il avait, avec M. Lepelletier, établi le genre Astemma pour y placer le Zygæus apterus en même temps que M. Latreille appliquait la même dénomination générique au Miris luteicollis. Ces messieurs adoptant eux- mêmes cette dernière manière de voir, l’on doit conserver le nom d’Astemma au genre que nous ävions appelé Euryce- phala. Quant à celui de Meganotus, que J'avais proposé pour le Zygæus apterus, Von doit lui préférer la dénomina- tion de Phytocorisa, que le savant M. Falen avait depuis long-temps proposée pour cet insecte. De Li C’est d’après des individus incomplets du Lygœus Echit de’ Fabricius, que j'avais indiqué le dernier article de l’an- tenne de cet insecte comme étant à peine visible; il est de longueur ordinaire. Le nom générique de Microtoma, que je lui avais imposé, ne pouvant plus lui convenir, je lui ai 84 SUPPLÉMENT: substitué celui de Polyacanthus. Ce genre est facilement reconnaissable par ses jambes postérieures très fortement épineuses. 6. Genre Euryophthalmus. — M. Hahn, dans ses planches d'hémiptères, donne à ce genre ke nom de Largus. En ayant le premier publié les caractères, je ne me crois pas obligé de changer le nom que je lui ai donné; mais quant à l’espèce que j'ai appelée puncticollés (p. 38), elle avait été précédem- ment décrite par plusieurs auteurs, et je vais essayer d’en donner la synonymie : | Cimex lineola. Tax. Syst. ed.12,p. 721,052 €imex punctatus. Decrer, Mém., t. 4, p. 338, pl. 34, fig. 17 et 15. | Lygœus humilis. DruRY%. z. Ayant pu examiner depuis impression de ce travail plusieurs genres qui n'étaient inconnus ou que je ne con- naissais qu'imparfaitement, je vais en donner ici les ca- ractères. Genre Emesa. Fab. Antennæ longissimæ, filiformes, tenuissimæ, 4-articulaitæ. — Ros- trum breve, inflexum. — Corpus longissimum, tenuissimum, fili- forme; pedibus omnibus filiformibus, anticis raptoriis. Corps filiforme, très allongé; tête avancée, cylindrique ; corselet allongé; écusson très court; élytres assez courts ; pattes longues ; Les cuisses antérieures très épineuses. Genre peu connu, composé de peu d'espèces, toutes exotiques, et qui parais- sent rares. IL doit être placé dans la famille des Hydrométrites, aprés le genre Hydrométre. Emesa mantis. Fas. Syst. rh. 263, n° 3. Nota. L'Emesa filum de Fabricius est figuré Animal Kingdom, pl, a7, fig. 3, s SUPPLÉMENT. 85 Genre. Grogiceps. Latr. Lepel, Serv. Antennæ longæ, articulis 5 ; 1° brevi; 2° longissimo, apice dilatato. — Rostrum pedes posticos attingens. — Tarsi tenues, articulo 1° & eiongato ; unci minuti. — Corpus elongatum, cylindricum ; caput globosum ; oculi magni, valdè crassi. Tête forte, globuleuse, plus large que le corselet; yeux transver- saux; corselet allongé, divisé en deux par un sillon transversal ; écusson triangulaire ; hémélytres plus courtes que l'abdomen, ce- lui-ci cylindrique ; pattes assez longues. Ce genre doit suivre celui de Capsus. 11 est peu nombreux. Nous en connaissons deux ou trois espèces autour de Paris. Globiceps capito. Encxczor. MÉTHoD., t. x, p. 324. Genre Canopus. Fabr. . J'avais soupçonné que ce genre devait être très voisin de celui que j'ai appelé Platycephala, et que c'était par erreur que M. Dalman avait indiqué chez cet insecte l’absence des ocelles. J’ai depuis été confirmé dans cette pensée par des planches de l'ouvrage anglaïs intitulé : Animal kingdom, où est représenté (pl. 92, f. 2), sous le nom de Canopus punc- tatus (Leach), un insecte qui rentrerait dans le genre que j'ai cité au commencement de cette note, Le nom de Ca- nopus doit donc être restitué à ce groupe en place de ce- lui de Plaitycephala que j'avais, dans le doute, proposé. J'ai figuré (pl. 55), une autre espèce qui doit y rentrer; je la crois du Brésil : elle est entièrement d’un brun jaune. On pourrait lui donner le nom de coccinelloïdes. lé So SUPPLÉMENT. Genre HeTERoscELIs. Latr. Antennæ articulis 4 ; 1° brevissimo ; 2° elongato; ultimis 2 æqua- libus. — Rostrum longissimum. — Tarsi validi, articulis 1° et 30 magois; unguiculis membranà tenui instructis. — Tibiæ anticæ latè membranaceæ. Tête très avancée horizontalement, arrondie et un peu bifide en avant; antennes un peu pubescentes ; yeux petits, situés trés en ar- rière; corselet étroit en avant, très élargi et anguleux postérieure- ment; écusson grand, allongé, arrondi en arrière; hémélytres à parlie membraneuse grande, dépassant l’abdomen ; cuisses assez grêles ; jambes antérieures portant une membrane très large et ova- laire, les autres jambes simples. : Heteroscelis Servillii. Mrur. Long., 3 3; larg., 2. Obscurè rubra, profunde punctata ; thorace postice utrinque bispinoso, punctis quatuor flavis; scutello apice flavescente; abdomine subobscuro; pedibus rubris. (Cayenne.) Nous dédions cette jolie espèce à M. Serville, qui a bien voulu nous la communiquer avec cette obligeance sans borne que tous les amis de la science trouveront toujours chez cet entomologisie aussi instruit que zéle. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE 51. » Figure. 1. Ecrricnonra zucin4. Lep. et Serville.— 1 a Tête vue en dessous. — 1 b Tête vue de côté. — 1 c Tête vue en dessus. — : d Antenne. — 1e Patte antérieure. ° EXPLICATION DES PLANCHES. 87 Fig. 2.— Pirates GicarricosA. Laporte. — 2 a Antenne, — 2 2 Patte antérieure. Fig. 3. MACROPHTHALMUS PALLENS. Laporte. — 3 a Antenne. Fig. 4. Discomerus Erosus. Fab. — 4 a Tête vue de côté. — 4 Antenne. — 4 c Patte antérieure. / PLANCHE 52. Fig. 1. SPHÆRODEMA ROTUNDATA. Lap.—1 a Tête vue en dessovs, — 1 b Antenne, — 1 c Tarse antérieur. — 1 d Le même, ayant le premier article mis à découvert. — 1 e Tarse postérieur. Fig. 2. StrenoronA GinerEA. Lap.— 2 a Tète vue de côté. — 2 & Antenne grossie. * Fig. 3. GarcuLus ocuLATUS. Bosc. — 3 a Tête vue en dessous. — 3 b Tête vue en dessus. — 3 c Antenne. — 3 d Tarse postérieur. Fig. 4. HALOBATES FLAVIVENTRIS. Eschscholtz. — 4 a Antenne. — 4 b Tarse antérieur. PLANCHE 58. Fig. 1. MEROPACEHUS NiGriCANS. Laporte. — 1 a Tarse grossi. — 1 d Antenne. Fig. 2. PACHYMERIA ARMATA. Laporte. — Patte postérieure. — 2 a Ecusson. Fig. 3. Lrceæus FAmiILtARIS. Fab. — Tête. — 3 à Antenne. Fig. 4. NxocEus ERYTHROCEPHALUS. Laporte. — Tête vue en des- .Sus. — 4 a Antenne. Fig. 5. Onontorus sExPUNCTATUS. Laporte. — 5 a Tarse grossi. Fig. 6. CæariEsreRus cRACILIS. Laporie. Fig. 7. Cnonvrocera raricornis. Laporte. PLANCHE 54. Fig. 1. Hororrirus ursus. Lep. et Serville. Fig. 2. Axeurus (Aradus) LÆ£vis. Fab.— Antenne. Fig. 3. BRACHYRHYNCGHUS ORIENTALIS. Laporte. — Antenne. Fig. 4. DRYPTOCEPHALA BRULLEr. Laporte. Fig. 5. DiscocePHALA MARMOREA. Laporte. —=.5 a Tête. vue en dessus, — 5 à Antenne. Fig. 6, PHYLLOCEPHALA SENEGALENSIS. Lap. — 6 a Antenne. Fig. 7. PENTATOMA GRISEA. Fab.— Antenne. Fig. 8. BRAGHYSTETHUS MARGINATUS. Laporte. Fig. 9. ÂAGAPOPHYTA BIPUNCTATA, Guérin, — 9 «a Antenne. EXPLICATION DES PLANCHES, [2] (® +] Prancne 55. Fig. 1. Dixinor MACULATUS. Laporte. Fig. 2. ATELOCERA ARMATA. Laporte. Fig. 3. SCUTIPHORA RUBROMACULATA. Guérin.— Antenne. Fig. 4: Discocera CAYENNENSIs. Laporte. — 4 a Antenne. Fig. 5. Canopus coccNEzLoIDEs. Laporte. — 5 a Antenne. (x) Fig. 6. Oxynorus (Tetyra) cispus. Fab.— 5 a Idem, vue de côté. Fig. 7. ODONTOSCELIS FULIGINOSA. Fab. — Patte. Fig. 8. STIRETRUS DECEMGUTTATUS. Lepelleiier. Vu en dessous. (1) Il y a erreur dans la gravure du nom. | ERRATA. Page 8. Sous-genre Harpacror, au lieu de ÆAeduvius Lite lisez Reduv. angulosus. Page 0. Reduvius stridulus. Fas. pe rh. 268, au lieu LE 16 li- seZ 10. Page 23. PRE SR Syst. rh., au lieu 358 lisez 258. é | Page 33. Mxonocua. Ce genre est peu nombreux et composé d'i in- sectes, au lieu d’aguatiques lisez exotiques. Même page. Lygœus familiaris. Far. Syst. . 219, au lieu de 54 lisez 64. Page 34. Lygœus Echi. PL Syst. rh, au lieu de'235, 16 lisez 235, 160. Page 34. Genre Nxcseus (note au bas de la page), au lieu de næ- geus lisez nœogeus. Page 35. Au lieu de Lygœus Rolandi. Fas. Syst, rh. 230, 147, li- sez Lygœus Rolandri. Fas. Syst. rh. 230, 125. Page 38. Lygœus apterus. Far., au lieu de 227, 16 lisez 225, 160. Page 39. Capsus flavicollis. Fur. , au lieu de 244; 18 lisez me 13. Page 4o (note), retranchez le Zygœus luteicollis, et HE Miris striatus. Fas. Syst. rh. p. 255, n° 15. Page 41. Tableau, n° 0, au lieu de syromestes lisez syromastes. Page 42. Berytus tipularius. Fas., au lieu de 265, 1 lisez 264, 1. Page 43. Genre AGANTHOGERUS tEnégs. au lieu de 3° pit lisez 4° breviori. Page 78, Tableau, au lieu de Ron is lisez Platy HieTEs. 2 7 Ateles lybridus MER Cerfray , D" Remone / bains eme dt dde! —— cg . ul rs See n ER | s ce otu S velalus Ts J'EN : | Rémond Imp 7. & , ee eZ mm mn Re " _— F_ “ 7 Le | diéhiteé Ange 1 Plecotus eront. 1. Gp EL. HU ER NOES 2T QE D me he DAS et mt ee FT + Sciurus arabes : Lr. Geo]. Aemond 1mp Hé: D nt im gt me re ere pt je eq en get me RE TE TS à fe ETES DES re Le. LE PRE D EE DS RE Ep M ET EP PR ee ns» & ÈS à . = LS D” Ÿ Lt à à à 0 A & reoff. ’ aviveruler , Ir. ut IUPUS Sc Giraud Seulp?. EE L Dulompre Je £ ASSET nn CIUPUS luppurus Ce. ; % Lemon“ {mp SLCHLOE cAryourur Ar PRES Dre ‘ | Ù ve | 1 É 14. ) { N ou) 9) , À 1} du. 4 D 1 nl pod \ 1/2 ‘ : JT c /D daas 7Pr0 9 A 2 (27 4 La et : 041 ÿ ÿ F Ni 274 ) . FE] L 7 J APD PP: € 274 D PDA FR nd J'] Cr 10 , 5 L off M Es e Va [er SS = SES S f i k : S MU à Ÿ. N & . 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Oudet Set, sl SA 4 Mi Ar Vnnis monelt [varietas, Poey). Geyer . 5) 4). Ca Gtraud Set, Hemond Imp 7. + Oudet SeŸ. Steno ch eila Æ acordaure DR aporte . DE : Remon : ète… B U P res U S aureopulos& . Guérin. Giraud Jeup®, ARemond mp 2, Giraud Seulp?® . Bupr estis weapularis HE Guerin , Aemond lp ! Gaede PE. 29: Acanthothorax ongicornw … Gate. Oudet. Scubp” . Rémond Imp°. IX. $ 3 ee | Anthr1b us pygmaæus. Robert : 77 f Pa tr / à ? , g, #7”) A A ! À 4 - # LÉ: F4 CRE > dd 7 ww d Er F : s. : [4 / ? 1, «a @ , FE Ad à £ . FERA + 4 - FR : Crete TT * VÉPRAT ’ £ Guertn et Carlier Pt, Qudet SE, ù Remond imp! Vudet Jeubp ! à Bupresu S magrifieæ . Gory . PT UT ch - du bé aie, ae ns. Giraud Je . (icimdela flavopunctata . Audoun . Fe Rémond y EX . Qudet Jeubp ! . Bupresus CMpPYT CA . Gory : 20 {.moOrna Q N IX . Oplopu S atrp lets | Laporte. Lémond Ip”. Oudet Srup° IX . Cetonia epurcopalir . SUN. SE à $ RS S: & G = S È NQ Giraud. Je ou , rte x is à MX . Cuert . Eurydera strial . = & Le à à = ÈS Ÿ Sa Syntomis Khuhweint. Lefbore . Oudet Je Æ ’ Aemond np tu LS) £- Hipoccphalus araaié Derranért. D À. GC. Desmarest del £. Qudet Seul * . Fmot Imp 7. à, Buprestus complanala . Guérin Giraud Seulp 2, lemond /mp 7. IX. $ à È NU È LS & R ULerUt , » 21 Bupresus exophtalnae . ( Giraud, Seulp* IX . ULeruL , G Bupresus colliciata Lemond Imp C4 Giraud Jeulp LI Bu pres US rotundala. Guérin. Giraud Jéubp ! À liemond 70 Kk Os RACRYTE LE Le RU VAT TE Le Bupresus carrédoider ; Guérin. Giraud Seulp! . Âemond 772 ll IX . 1 . Dufrehnid Le Goryt Elater & È àS & È ù RE Giraud, Seup® . EE EE A Anacolus guadrimaeulalus Gory . J< S S Ÿ Ÿ CS S & RS à & Ë æ $ He er ee IX - PDejeari } U Ne AA » ag:ra Poisduvalu : Oudel : fculp ; Callipogon ere, Dupont . D Oudet Jeulp ! , l'inot 1mp 70 Guerin et Gory . Ier . S Calodromu R. & E DS Q ë Ÿ EX. 36 . Trictenotoma Cérent:. Gray. Lollet Jeulp € ; Zaot Imp! DRE RE rur L G.Derbe, Z6. #LÙT pallda Zeb. 2.D . Aœmorrhoidalir. fu . l'inot mp (M Giraud Seup!. è S Pachydema xyricans . Laporte. Oudet Jeup c: ; t Zémonil 1m " » Giraud Seul! . Apthia ce tpenrs ; Dupont J FO. Anthia homoplata ; Dupont ; linot Imp Zn) Oudet Seul * APE PER LP ' tt ni A Vur Oudel Sculp ?. An thia PUGOSO- punctala . Thumberg . LS $ Linot np 27 3 | SES E : F Æ AS AN rS De SE LR >= TZ UN Æ €, Le länot mp Lee : Larva., quUalx , [e Anthia ea EX: Polet Jeu! IX. Metopias curculonoides, Gory . Linot {mp 7 NU" CS De Pet EN ne 3 IX . Bupre sti S og er , Dupont . Linot {mp 7 Giraud Seulp*, 44 S Trochalus rotundatus, Laporte. 1 Pinot imp”. - Oudet Seul? IX. Giraud Jeulp * ; Acanthocinus Boryr, 6ory : LS Q> linot lp à Polet Jeufp © A P eric alus quitalus x Chevrolat . : £not 07770 LES Eucirrus #elyé. Dupont . Lot ImpT. IX Lercheron Lt, | Cephalelus g/ématus, Percheron : Giraud Seup!. Znot Inp?. Paussus cornutur, Chevrolat . Fane Enn D mm ÉD ms Re rm Te Em Li Mpmhe mr LE GT EE Æ Mecœachile S'ETICARP F Fonreolombe . Lnot mp Ai 1. Ectrichodia . 2. Peirates . 3.Macrophthalmus . 4.Discomerus . /Aemond /np ! 1 # À à n RES LA Us tee } = LR, set 1 4 à ï ” i ñ = AA * 4 FLN + PUR TEST + >. - : m É * : J 4 % - d Sphoœæro dema rotundata, Lapore.… 2 Stenopoda emereæ, Zapt 4 Galgulus oculatus , Bose. 4 Halobates , favwentris, Frchreh . Linot Amp Ar gr a Sema 2m : 4 # # Mr 48 ER be À! CR EUES MN 32 TX. à Qudet Se! . +’. i Merop achus 2. Pachymeria 3. Lygœus 4. Næo geus ER Odontopus 6. Chariesterus 7. Chondrocera , Zemond mp7 Vs CÈES “xl “FA : À a pi LAS ES NANTERRE à PARLES SE ras & È fais . OR] æ , Fe ” L 4 v 4 À j ; i \ a TS & Lu OS ù 2 1 Un in #" ù 5 ‘ A ” « cp ï » We %e x + + i% ty € “ 4 é 140 TE 1 » 2 147 arergonret. sérbpepesoque(E pistes i I dE ML Apres. 6 miiéots dé ut dr ad IX . Oudet Jet, O1 ON D À “f oloptulus . Aneurus Brachyrynchus . Dryptocephala . Discocephala 6. Phylloc ephala 7. Pentatoma 8. Brachystethus 9: Agapophyta Lemond Imp ! en | Had dit JF j: F LE jé Lil . Oudet Je! . . Dinidor 2. Atelocera Scutiphora Discocera > O1 co “1 Platycephala Oxynotus . Odontoscelis . Sthrelrus remond ImpT. | a AT Ut te ll 2 5 SE 2 D D AD () Fe (en) (ap) \ OT œ [en pet Re GES dur se pois nr, DEN 1759 44 141024