éer^ f A/j^/^ r.1ef î 162 pi., 3vol.V.,77f. 50,parlaposte,85f. Annélides. Crustacés Arachnid f Insectes. Zoophytes. Troisième section. ) ^rachn^dês ^ ^^ * P^*' ^ ^®'* '/"' ^^'' ^' ^^'P^''^^ poste,i5o f. MAMMIFÈRES, 30 plauchcs. . . 22 fr. » c, par la poste 24 fr. » c. OISEAUX, 86 planches. . . 66 fr. » c, » 70 fr. » c. REPTILES, la planches, . . i2 (r. » c, > 13 fr. » c. POISSONS , 17 planches. . . 12 fr. » c. » 13 fr. » c. MOLLUSQUES, 159 planchcs. . 76 fr. 50 c, » 80 fr. » c. ZOOPHYTES, 3 planches. . 2 fr. D c, » 2 fr. 50 c. ANNÉLIDES, 1 planche. . . fr. 75 C, » 1 fr. » c. CRUSTACÉS , 27 planches. . . 13 fr. » c, • 14 fr. » c. ARACHNIDES, 18 planches. . 10 fr. » c, » 11 fr. » c. INSECTES, 278 planches. . . 127 fr. 50 C, » 135 fr. » c. [.\9ECTGS , Vl. HG. NOTICE sur le genre Pelecinus , faisaat suite à la notice publiée dans le Magasin de zoologie , année 1840, pi. 48-49; PAR M. DE ROMAND. J'ai donné, dans le texte et les planches 48-49 du Maga- sin de zoologie àe 1840, les descriptions et figures de diverses espèces de Pelecinus , que je connaissais, alors. Je crois devoir ajouter la description de trois autres individus qui se trouvent dans la collection de M. Guérin-Méneville , et qu'il a bien voulu me prêter. Je regarde deux de ces individus comme le mâle et la femelle de la même espèce , et je propose pour ces deux Insectes le nom de Pelecinus Duponchelii. Je propose pour l'autre espèce , qui n'est encore composée que d'un mâle , le nom de Pelecinus Spinolœ ; c'est un témoignage de ma reconnaissance pour des relations aussi utiles qu'agréables avec deux entomologistes dont les travaux ont beaucoup contribué au développement de la science. Je ne parlerai que des caractères spécifiques de ces trois individus ; leurs caractères génériques sont ceux décrits et représentés dans le texte et les planches 48-49 de 1840. Pelecinus Duponchelii. de Romand (mâle). Longueur, 21 niillim. Tête , coiselet et abdomen entièrement noirs. Antennes ayant le premier article noir, les autres d'un brun clair. Manches noires , cuisses , jambes et tarses d'u^ fauve clair. Palpes fauves. Devant de la tête et côtés du corselet couverts de poils courts et gris. Derniers segments de l'abdomen plus couverts d'un léger duvet gris que les autres parties du 1842. 2 2 I.\SECTES, Pl. 86. corps. Le premier segment de l'abdomen va en s'augmen- tant; mais l'enflure est peu prolongée et disparaît pour former une massue. — De Santa-Fé de Bogota. Femelle. Long. /53 millini. Tête et corselet noirs ; abdomen d'un brun noir. An- tennes a , premier article noir, les autres d'un brun clair, sauf les neuvième et dixième qui sont blanchâtres. Hanches noires, cuisses, jambes et tarses fauves. Palpes fauves. Tout l'individu est lisse et brillant. Le fauve domine dans la cou- leur des ailes. Cette femelle diffère principalement de celle du Pelecinus Giierinii, parce que , dans cette dernière , lé premier segment de l'abdomen est noir et les autres entiè- rement fauve»s. Dans la première , l'abdomen est entière- ment d'un brun noir. — De Santa-Fé de Bogota. Pelecinus SpiNOLiE. de Romand, (mâle). Longueur, 15 millini. Tête , corselet , abdomen entièrement noirs. Antennes a, premier article noir, les autres d'un brun clair. Hanches noires, cuisses, jambes et tarses d'un fauve clair. Palpes fauves. Devant de la tête et côtés du corselet couverts de poils courts et gris. Derniers segments de l'abdomen plus couverts que les autres parties du corps d'un léger duvet gris. L'abdomen n'a aucun renflement à sa base et forme simplement une massue. D'un autre côté , cette espèce est de 6 millim. plus petite que le Pelecinus Duponchelii , aussi je la regarde comme entièrement distincte. De Santa-Fé de Bogota. Le genre Pelecinus , Latreille, paraît appartenir à l'i^mé- rique méridionale , dans le voisinage de l'équateur ; il se trouve maintenant composé de six espèces. IxsECTKS, Pi,. 86. 3 Pelecinus pofycerator, Fabr. , mâle et femelle. — polyturatory Drury , mâle. — clat^ator, Latr. , mâle. — Guerinit, de Rom, femelle. — Duponchelii , de Rom. , mâle et femelle. — SpinolcBy de Rom. , mâle. Ces six espèces sont parfaitement distinctes et peuvent être facilement reconnues , ainsi que le démontrent le texte et les planches du Maf(asin de zoologie. DE ROMAND. Paris, 10 mars 184; 'f'o/ tA' /<><>/ Pc le ci nus 2. p. flff/'O/tc/u'/à 2 P J'/u'/to/tV. /'f â,'/tut/i^/ . /lt-/ru>/U im/> ■ Iksectes, Pl. 87 à 89. " J DESCRIPTION «Je qiieUjiies Insectes non décrits trouvés ilans la Bésitie ouimé ; PAR LE REV. F.-W. HOPE, Mewbve des Sociétés Royale, Linnéenne et Enloviologique de Londres , etc. , etc. ^ G. MONOMMA. Monomma. Klug, M. DES RÉSINES. M. resinoruiTi. Hope. (PI. 87.) M. nigrum ; capite atro ; antennis piceis ; thorax, marginibus anlicis et posticis subsinuatis , conuexus et punctulatus ; elylra alra,fortissime punctata ; pedihus piceis. Longueur, 6 3/4 millin». Hab. forsitan in insiila Cernensi. — E resino anime des- criptus. — InuîuseoDom. Hope. M. le professeur Klug , de Berlin , dans ses descriptions d'Insectes de l'île de Madagascar, a donné le nom géné- rique de Monomma à un Insecte reçu de ce pays , plaçant après ce nom N. G. et indiquant ainsi un nouveau genre. Dans sa planche 4 , fig. 6 , /. h. , il donne aussi quelques figures anatomiques ; mais, comme il a omis plusieurs ca- ractères remarquables , particulièrement le prosternum et les bords recourbés au dessous des élytres , j'ai cru utile de figurer tous les détails d'organisation extérieure de cet Insecte. Je conserve le nom générique publié par Klug , et j'abandonne celui d^ H ipporhagus ,De]e3in, que je regarde comme un nom manuscrit. 18«. :Vtro/otfii' . iH^z . //i.rrc/*'.r . /Y. HH . Q JVTeg^-aJoc'ojM /f/fin'c4?//i\t\ i4v< Insectes, Pt. 87 à 89. 1 G. CALCAR? Calcar? Latr, C? INHUMÉ. C? inkumatus, Hope. (PI. 89.) C? piceus; antennis thorace longioribus ^ caputfronte im- presso ', thorax cordatus , angulis arUicis latioribus et rO" tundatis,posticis abrupte truncatis et rectis ; eljrtra apicibus rotundatis ; thorace fere tripla longiora, striato-punclata , punctis valde impressis; pedibus parum incrassatis piceis. Longueur, 6 millimètres. E resino anime descriptus , ex museo Dom. Hope. C'est avec doute que je donne le nom de Calcar à cet Insecte. Par sa forme il se rapproche des genres Lœna et Calcar } mais il diffère de ces deux genres et offre quel- ques points de ressemblance avec les Xylophages. Proba- blement il deviendra le type d'un nouveau genre voisin des Calcar. Il diffère des Lœna parce que ceux-ci ont des an- tennes beaucoup plus longues : il en diffère encore par plusieurs autres caractères. Par les articles des antennes il diffère beaucoup du genre Calcar et il offre d'autres diffé- rences non moins saillantes ; mais je ne les mentionne pas ici , parce que les caractères de cet Insecte sont très bien représentés par M. Westwood, Je laisse aux entomologistes de se former une opinion sur cet insecte et sur Popportunité qu'il y aurait d'en faire un genre nouveau. 1842. Viit/ (/«' /o<>/o(>/<>t/t'f /.H>J INSECTES, Pl. 91. 1 G. STEMMODÈRE. Stemmoderus. Dejeau, (FAMILLE DES RHYSODITES.) Antennes plus courtes que la tête et le piothorax pris en- semble, distantes , insérées vers le milieu du front, dans l'intérieur de réchancrure oculaire , de onze articles. Pre- mier article notablement plus grand que chacun des sui- vants, obconique; second très court, subglobuleux; articles trois à dix subcylindriques ou très-faiblement obconiques , à peu près égaux en longueur et en épaisseur ; articulations très serrées , mais distinctes ; onzième et dernier deux fois plus long que le précédent, un peu aminci vers Fextrémité. Téî!e semblable , par sa forme, à celle des Rhjsodes , très différente par sa position. Elle est forcément renversée en dessous , au point que , dans l'état de repos normal , la face et le front sont dans le même plan que le dessous du corps. Col nul. Front plus long que large, en trapèze, rétréci en avant , nettement séparé de la face par un sillon en arc de courbe dont la convexité est tournée en avant. Yeux très grands , fortement grenus , obliques, conver- gents en arrière , réniformes , largement et profondément échancrés à leur bord interne. Labre corné , transversal ; bord antérieur droit. Pour les autres parties de la bouche, je n'ai pas eu le cou- rage de sacrifier les restes d'un individu qui était unique dans la feue collection du comte Dejean , et qui m'a paru le type d'une espèce inobservée jusqu'à présent, sinon inconnue , dans les autres cabinets. Je me suis passé d'au- tant plus volontiers de cet examen , que je suis plus loin d'attacher à ces parties la haute importance que leur attache l'école de Fabricius , en les honorant bien gratuitement du 1842. 4 2 MaCASIIV de zoologie AKNEE J842. titre exclusif de caractères naturels. Voici donc tout ce que j'ai pu apercevoir, sans en venir à une dissection. Mandi- hules laminiformes , à pointe simple et sans dents au bord interne. Ouverture orale n'étant pas entièrement fermée par le menton. Celui-ci , proportionnellement plus petit que dans les Rhjsodes. Palpes maxillaires plus longs et plus épais que les labiaux , de quatre articles ; deuxième et troisième courts , épais , obconiques ; quatrième aussi long que les deux précédents pris ensemble , en ovoïde étroit , allongé et tronqué. Prothorax plus large que long , en trapèze un peu ré- tréci en avant : bords latéraux très-renflés , débordant de beaucoup la tête, dans tous les sens. Milieu du dos con- cave. Bord postérieur droit et vertical. Bord antérieur, coupé très obliquement de haut en bas et d'avant en ar- rière. Comme le plan de cette coupe fait un angle très aigu avec le plan horizontal , il est clair qu'elle doit oppo- ser des difficultés au parfait redressement de la tête. Pro- pectus moitié plus court que le tergum. Prosternum convexe et saillant entre les hanches antérieures. Fosses inguinales situées vers le milieu du propectus , rondes et complètement fermées. Mésosternum plane et de moyenne largeur entre les hanches de la seconde paire , creusé en avant pour recevoir la saillie du prosternum. Métasternum faiblement convexe et ne descendant pas sensiblement plus bas que le ventre , celui-ci de cinq an- neaux apparents. Bord postérieur des quatre premiers, droit; le dernier, arrondi. Ècusson petit , en demi-cercle. Élftres perpendiculaires , très près de la base , planes sur le dos , insensiblement penchées en bas des quatre cin- quièmes de leur longueur jusqu'à l'extrémité, brusquement courbées et se rapprochant de la verticale sur les flancs. Angles huméraux saillants et aigus. I A SECTES , Pl. 01 . 3 Pattes minces , simples , essentiel lemeiït marcheuses , de moyenne longueur ; les postérieures plus longues que les autres. Hanches courtes et globuleuses. Trochanters très petits. Fémurs cylindriques : les postérieurs atteignant tout au plus l'avant-dernier anneau de l'abdomen. Tibias droits , comprimés , de la longueur des fémurs : extrémité tarsienne bi-épineuse. Tarses plus courts que les tibias, de cinq articles : les quatre premiers à peu près égaux entre eux , cylindriques : face supérieure convexe , côtés garnis de soies roides et épineuses; face inférieure plane, glabre et dépourvue d'appendices membraneux ; dernier article aussi long que les quatre autres pris ensemble , terminé par deux crochets minces , simples et faiblement courbés. Cette description des parties extérieures et, mieux encore, l'inspection de la figure , nous font voir assez bien en quoi le Stemmoderus diffère des Rhysodes et des Clinidies; mais elles ne nous disent rien sur les différences des mœurs. Cependant il est bien difficile de se persuader que des In- sectes larges et aplatis soient à leur aise dans les retraites recherchées par des Insectes étroits et cylindriques , et qu'une tête forcément renversée en dessous suive la même direction qu'une tête libre dans ses mouvements et dégagée du prothorax par un cou plus ou moins long. Néanmoins M. le comte Dejean me semble avoir parfaitement saisi les affinités essentielles des formes extérieures , en plaçant son Stemmoderus à la suite des Rhysodes. Ce rappiochement était commandé par la ressemblance de la tête , par celle des antennes et des pattes ; mais il a été moins heureux en les faisant suivre immédiatement par les Anobies. Les Pti- niores , dont ceux-ci font partie , sont aussi distants des Rhfsodites que les Rhysodites le sont eux-mêmes des Clai- roiies. Latreille avait très bien fait ressortir les caractères distincts de chaque groupe, et, si son travail est peut-être imparfait, c'est parce qu'il n'a pas assez multiplié les coupes. Les Cor/nétides auraient dû être séparés des Clai- 1842. 4 4 Magasin de zoologie. — anaéi:: 1842. rones , et les Xylolrogues auraient dû être subdivisés ; mais M. Dejean s'était éloigné de la bonne route , en voulant restreindre le nombre des familles sans se rendre compte du caractère essentiel commun à tous les membres de la famille et étranger à tous ceux qui ne lui appartiennent pas. SM eût fait cet examen préalable , il aurait reconnu que ses Térédiles n'ont aucun caractère commun et exclnsif. S. Singulier. S, Singularis. Dej. Dimensions. Longueur de la tête , 1/3 lig. ; du protlio- rax , 3/4 lig. ; des élytres , 3 lig. — Largeur de la tête à son bord postérieur, 1/4 lig. ; id. du prothorax au bord posté- rieur, 1 lign. ; id. de la base des élytres , la même. Formes. Antennes, corps et pattes luisants, lisses et glabres à l'œil nu. Front tri tubercule ; tubercule postérieur impair, rond, placé entre les deux yeux , au lieu de leur plus grande convergence ; tubercules antérieurs pairs , allongés , obliques , partant du fond de l'échancrure ocu- laire , derrière l'origine des antennes , convergeant et s'a- baissant insensiblement jusqu'au sillon qui limite le front. Face et chaperon réunis , très bombés et simulant un qua- trième tubercule. Labre plane. Dos du prothorax réelle- ment plane au milieu , mais paraissant concave par suite de l'élévation des bords latéraux. Ceux-ci, très renflés et divisés, pour ainsi dire, en deux grosses vésicules par un sillon transversal étroit et enfoncé jusqu'au niveau du milieu du dos. Vésicule antérieure , cachant en partie la tête, qui serait , d'ailleurs, peu visible en dessus, en raison de son renversement normal. Vésicule postérieure plus grande que l'autre , ayant au milieu une impression trans- versale qui n'atteint pas le miheu du dos , terminée posté- rieurement en pointe , un peu recourbée en arrière. Deux tubercules coniques près du bord postérieur. Ce n'est qu'à »r. 01. l'aide d*une loupe très forte qu'on peut apercevoir la ponc- tuation des renflements vésiculeux ; elle a dû être piligère dans l'origine , maintenant elle ne Test plus ; mais sur leur pente interne on voit encore , de chaque côté, cinq grandes soies squammiformes , étroites , allongées , et néanmoins aplaties , un peu dilatées vers leur extrémité et librement courbées de dehors en dedans. Ces soies , très remarquables, ont quelque analogie avec les écailles de certains Lépidop- tères ; mais elles décèlent plus de flexibilité et plus d'élas- ticité. Il y a , sur le dos de chaque élytre , six larges sillons droits , parallèles , longitudinaux , commençant plus ou moins près de la base et s'approchant d'autant plus près de l'extrémité , qu'ils sont eux-mêmes plus rapprochés de la suture , et , dans le creux de chaque sillon , deux rangées longitudinales de petits points très serrés et peu enfoncés , adossées contre le talus des côtes intermédiaires. Extrémité des élytres arrondie. Couleurs. Antennes , corps et pattes brun marron ; soies dorsales du prothorax nacrées ; mandibules et onglets tar- siens noirâtres. Sexe, Incertain. Patrie. L'exemplaire unique de l'ancienne collection Dejean , et actuellement de la mienne , a été apporté du Sénégal par M. Dumolin. MAXIMILIEN SPINOLA. Gènes, 10 décembre 1841. Magasin de zoologie. — année 1842. EXPLICATION DE LA PLANCHE. A. Stemmoderus singularis , vu en dessus, conside'rablement grossi. B, Id. Grandeur naturelle. G. Extre'milé du tibia postérieur et tarse du même. D. Tête du même, vue de face , Panimal étant renversé sur le dos. . V,i(/. (fi- yfi)ttA>t//f . A>/ j ///..vv/,'., . // Stemmodei'US .rinçii/a/t\r , jpùio/a fpi/u'l.i /fU tief. A Remonti imf. [ksectes, Pi,. 92. 1 G. ASCALAPHE. Ascalaphus. Fahricius, vel ÂZESiA. A Lefebi^re. Ordre Nein'optera. — Deuxième section , Filicornes, Latr. Troisième famille , Planipennes , Lalr. — Deuxième division , Longiclatficornes , Lef. — Deuxième tribu , Ascalaphides , Lef. — Premier groupe. OlophthalmC , Lef. A. NAPOLÉON. A. Napoleo, A. Lefebvre. Niger ; thorace nigrescente villoso ; abdomen antice insuper- que inœqualiter gibbosum , maculis lateralibus luteis ; alœ perlucidœ , ante coslam primis , ad costam secundis, apice- que nigrœ; paras tigmalibus late luteis. Envergure, I05millim.j — longueur du corps, G5 millim..; — longueur des antennes, ' millim. Tûc brune , poils du vertex noirs et peu fournis. An- tennes (manquent). Bouche yàunkire. — Thorax hrunci^ à duvet gris foncé en dessus, gris pâle et soyeux en dessous. — Prothorax. Les bords antérieur et postérieur latéralement bordés de jaune. — Pattes noires. — Ailes longues , attei- gnant presque l'extrémité de l'abdomen ; entières , dia- phanes, à réseau brun et léger ; cartilage de la base jaunâtre. Premières ailes. Côte jaune, passant au brun vers le para- stigmate : réticules de la région costale jaunes ; dernières cellules vers le parastigmate , progressivement enfumées et tout à fait brunes contre ce dernier. Région intercostale d'un brun foncé qui s'étend un peu au dessous de la sous-cos- tale , sur les premières cellules de la région médiane , sur- tout vers la base. Nervule apicale jaune dans sa première moitié. Apex vivement coloré d'une large .tache terminale ' Du grec oACf , entier, et oçpÔ6tA/>tbj" , œil, par opposition h mon autre groupe des Schizophthalmi, de ^X'^of ^ fendu , qui contient tout le reste des autres Ascalaphides. 1842. 4 2 Magasin de zoologie — wkèe 18i 2. d'ail hruii foncé , partant de l'extréniité supérieure du para- stigmate , descendant droit , mais un peu en dedans de la nervule apicale , et laissant ainsi contre le parastigmate un espace triangulaire et incolore entre son bord intérieur et la première moitié de la nervule apicale. Réseau de la région apicale extrêmement serré (semblable à celui du Costatus de Burm.) , composé de réticules qui se bifurquent irrégu- lièrement vers l'apex. Secondes ailes. Presque aussi larges que les premières, entièrement pareilles , excepté que la région costale est totalement brune, et que cette couleur n'envahit pas, comme aux premières ailes , les premières cellules de la région médiane. Parastigmates grands , d'un beau jaune gomme-gutte , nettement arrêté en dedans , incertain en dehors; composés de réticules qui font visiblement partie du réseau apical et ne s'en distinguant, de ce côté, que par leur coloration. Abdomen. Forme. Fort long, d'une structure très re- marquable, à cause de ses gibbosités supérieures; pre- mier et deuxième segments basilaires assez grêles; troi- sième segment renflé en dessus en une bosse ovoïde très arrondie ; quatrième pareil , mais sa gibbosité bien moindre , plus brève et plus brusque en arrière ; le cin- quième légèrement renflé. Ces trois derniers hérissés en dessus, et notamment sur les bosses, de poils noirs etroides, couchés en arrière. Ces poils , aux quatrième et cinquième segments , s'étendent un peu latéralement , tandis que les parois du troisième , le plus gibbeux de tous, en sont dé- nuées et sont , au contraire , lisses et brillantes. Les autres segments vont , en se rétrécissant , jusque vers l'anus. Couleurs. Tout l'abdomen est d'un brun de poix, presque glabre à l'œil nu. Il porte latéralement des taches d'un beau jaune , assez larges sur les troisième , quatrième et cinquième segments , infiniment plus petites sur les autres et placées sur l'origine de chaque segment , en s'étendant un peu sur l'extrémité du précédent. En dessous , une séiie Insectes , l'i.. 9?. 3 de deux taches jaunes jumelles , un peu coniques, placées vis à vis l'une de l'aulrc , sur rextrémité de chaque seg- ment, correspondent à celles latérales, mais ne commen- cent qu'aux secondes : les premières fortes et les dernières presque punctiformes. Extrémité abdominale terminée par deux valves en fo- lioles presque ovalaires , aiguës à leur extrémité , penchées inférieurement , ne partant latéralement que du miUeu de l'extrémité anale : ouvertes et béantes en dessus, elles sont bien réunies en dessous, où elles se recouvrent. Elles sont d'un beau jaune , mais noires au centre et contre leur base, hérissées de poils noirs et roides, assez longs sur leurs bords. Ces valves , en forme de gouttière , reçoivent et pro- tègent en dessous l'appareil copulateur, qui est jaune et reste à découvert en dessus. Sexe, cf ? Pinces visibles et très brèves, 2 A moi inconnue. Patrie. Rivière des Cygnes , à la Nouvelle-Hollande. Collection. La mienne , depuis que M. Guérin-Méne- ville a bien voulu m'en faire le précieux cadeau. Caractères spécifiques . Gibbosités surabdominales. Valves anales. Coloration des parastigmates. ' Décrit sur un exemplaire de parfaite conservation , mais sans antennes. M Guériu , mon ami, qui m'avait obli- geamment communiqué ce bel Ascalaphe pour mon travail monographique sur ce groupe, en a vu un autre sem- blable , mais également privé d'antennes , dans un lot d'Insectes acquis par le Muséum d'histoire naturelle de Paris , dans la collection duquel ce second exemplaire doit se trouver. Oôserpation. Ce magnifique Olophthalme est le premier des six espèces de ce groupe que je connaisse, qui m'ait pré- senté des valves anales ainsi disposées. Il est , du reste , fort remarquable par ses gibbosités surabdominales : ces carac- tères et la coloration de ses ailes le distinguent facilement de ses congénères. ( Extrait de ma Monographie des Ascalaphides.) 4 MaGASIIV de ZOOLOCIK. AIMÎVÉE 1842. N. B. Reste à savoir si cette étrange conrormation suffira pour faire de cet Insecte le type d'un genre distinct. Pour ma part je n'en ai pas la conviction ; car, s'il fallait s'étayer ainsi de caractères de semblable valeur pour créer des genres , on en aurait une vingtaine et plus à faire dans les quarante et quelques Ascalaphes que je connais : et encore î . Le genre Ascalaphus est admirablement établi et saille au milieu de ceux qui l'entourent par des caractères large- ment écrits. Si son système alaire le rapproche des Nym^ phes , la conformation de ses antennes , seulement prise en considération , outre] celle des palpes , suffirait pour l'en distinguer. Sa larve antégrade vivant sur terre sous de menus débris , ses longues antennes claviformes , etc. , le séparent naturellement des Myrmeleo à antennes fort brèves , à larve rétrograde vivant au fond de son enton- noir sablonneux , etc. Actuellement, créer aux dépens du genre Ascalaphus un ou plusieurs genres qui se détachent de ce dernier aussi net- tement et par des caractères de pareille valeur que ceux qui le séparent seulement des Nymphes et des Myrmeleo , me semble une chose presque impossible. Car, bien que ces espèces varient à l'infini dans les formes du corps , des ailes et de l'armure copulatrice , toutes se tiennent intime- ment liées par la contexture de leur réseau alaire , la forme de leurs antennes, la similitude de leurs larves , etc. Un moment j'ai eu la velléité de faire du petit groupe des Olophthalmes le genre Olophthaltnus, Certes le caractère était bon, positif, facile à vérifier; mais, à son tour, ce triste genre , ne reposant uniquement que sur l'absence de toute fissure sur les yeux , puisque les organes de la man- ducation sont pareils à ceux des Schizophthalmes , me pré- sentait , dans les six espèces qui le composent , à ma con- naissance , un amalgame d'individus à ailes appendiculées et étranglées à leur base ; à ailes , au contraire , non appen- diculées et très larges dès leur origine ; à ailes qui ne sont Insectf.s, I'l. 92. 5 ni larges ni étroites ; ou bien , chez les uns , Tabdouien est bien proportionné et , chez un autre , gibbeux et très long ; à celui-ci le parastigmate , composé d'un petit nombre de réticules , sera nettement tranché ; à celui-là ses réticules nombreux se fondront insensiblement avec le réseau de la région apicale , comme aux Myrmeleo , etc. , etc. , et cela dç telle manière qu'à ce compte il faudrait enfanter au moins quatre genres pour ces six espèces! Que serait-ce donc si on abordait les quarante Schizophthalmes , où tant de caractères , tranchés au premier coup d'œil , semblent pro- mettre une ample moisson générique à recueillir ! Plus de cinq cents Ascalaphes me sont passés par les mains , à ne les compter que dix par espèce, l'un dans l'autre, et plus je les ai regardés, étudiés, plus je me suis convaincu qu'ils ne formaient qu'une seule et même phalange dans laquelle il est fort difficile de créer des divisions génériques bien assises. « Je compte créer autant de genres qu'ilme sera possible, » me disait dernièrement un de mes doctes amis, au sujet de Pouvrage qu'il élabore en ce moment ; « moi je ferai des es- pèces autant que je pourrai , » m'assurait , en dernier lieu, un autre entomologiste chargé d'un travail sur un autre ordre. De cette bonne envie je désire qu'il résulte un bien pour la science et plus de facilité à l'étudier pour nos suc- cesseurs : moi , je pense d'une manière diamétralement opposée, et me garderai de fabriquer des genres et des espèces avec autant d'aisance ; je ne le ferai qu'à mon corps défendant , et quand , en conscience , il ne me sera pas per- mis de faire autrement , vu la valeur et le nombre des ca- ractères que je rencontrerai. Cependant , pour faire plaisir à ceux qui se révoltent à la seule idée d'appeler du même nom générique le Longicornis de Linné , le Capensis et le Surinamensis de Fabricius , j'indique ci-dessous quelques divisions génériques bien artificielles , bien défectueuses , bien légères , et à chacune desquelles je pourrais moi- même donner plus d'un démenti, mais qui prouveront, je l'espère, aux amateurs dç genres, la bonne envie que 1842. 4 6 Magasin be zoologie. — A^^ÉE 1842. j'ai de leur être agréable et mon désir de les voir mieux réussir que moi à se tirer de ce petit dédale. Quant aux noms que je me suis plu à imposer à ces genres , j'ai essayé, à dessein , tantôt de l'ancienne coutume, qui est de leur donner une signification en les tirant du grec ; tantôt d'un usage plus récemment préconisé , en ne leur donnant aucun sens ; enfin j'ai usé du système d'inver- sion , comme l'ont fait Leach et M. le marquis de Spinola. Et tout d'abord, pour commencer, j'élève le genre Ascalaphus au rang de Tribu, celle des Ascalaphides^ basée en partie sur les mœurs de la larve et la forme des an- tennes chez l'Insecte parfait , etc. La forme des yeux me force nécessairement à séparer cette tribu en Olophthalmes et en Schizophthalmes. Ainsi donc je dis : PREMIER GROUPE — Olophthalmi , A. L. I.? cT Pinces anales visibles. A Ailes appendiculées (ex. Costaïus ^^wrm.). G. Ptynx. A. L. B Ailesnouappendicule'es(ex.iVa/?o/eo, A.L.) G. Azesia. A.L. II.? c? Pinces anales non visibles. A Ailes appendiculées ....? B Ailes non appendicule'es (ex. ^'u^coitofi/* , | ^ a„^„. a i Burm. et trois espèces nouvelles) ) DEUXIÈME GROUPE. — Schizophthalmi j A. L. I. J Pinces anales visibles. '4^ Saillantes. a Fortes et branchues. "2^ Ailes à réseau plus ou moins serré. S ^ à folioles latérales anales (ex. J(j|)g^^p^^j,^oj.„yj^j^^.j^.L. Australis, auct.). ) S S p sans folioles anales (ex. Ho' matus, Klug.). b c? Pinces anales fortes,siin pies etlongues. &> Ailes presque appendiculées ou éva- sées au bord interne (ex. une es- pèce nouvelle) ,• • • / P'^«CTARRELABIS^Â. L 9^ d> Ailes non appendiculées, non éva-1 sées au bord interne (ex. Capen-\ sis, Fab. ; Agrionioides, Ramb. ? \ Annulicornis f Burm. , et une es- | pcce nouvelle). ■' « De ^HXg/ot, femelle, tt^cùKTOÇ , anus, Antennes dentelées intérieurement S Q Acheron. A. L. à leur base (ex. 1 espèce nouv.). ' II. cT Pinces anales non visibles en dehors. A Ailes appendicnlées. f X Antennes plus longues que les ailes (ex. ? G. Orphké. A. L. ^ppendiculatus,Fa.h., et 1 esp.nouv.). ' B Ailes non appendiculées, seulement étran- \ glécs à leur base. X Antennes un peu plus longues que les ailes (ex. Macrocerus, Burm.). . . . XX Antennes aussi longues ou moins longues que les ailes (ex. une es- pèce nouvelle) C Ailes non étranglées à leur base au bord] interne. '4' Les secondes , le plus souvent, maculées! à leur sommet. ^ Toutes peu larges (ex. Macleayanus\ L. G. Senex, Burm. , i-punctatus ,}G. Suhpalacsa ". A. L, ibid.,et trois autres esp. nouv.). . '+'4' Les secondes le plus souvent immacu-l lées à leur sommet (ex. I^lauipesi Leach, et 8 autres espèces nouv.). f ^^ Toutes très larges (ex. 1 esp. nouv.), D Secondes ailes dilatées et plus ou moins évasées à leur bord interne. X Antennes plus longues que les ailes (ex. P^ersicolor, Burm.) XX Antennes aussi longues ou moins lon- gues que les ailes (ex. Surinamensis, Fab. , et deux espèces nouvelles) . . . Q^ "î^ Ailes à réseau très lâche (ex. Niger, (Bork.) et une espèce nouvelle). . G. PoBR. A. L. ' Anagramme d'^5c«/a/>/iMA. Les autres sont en partie pris dans la niy thologie de l'histoire d'Ascalaphe. 8 Magasin de zuuLutiiL — aimnée 1842. P . S' — C'est à mon arrivée de ma campagne que je viens d'avoir seulement connaissance du tome II , 2« partie, Handbuch der En- tomologie Ag M. Burmeister; dans lequel ce savant traite du G. /4s- calaphus. Nous n'avions pas à Paris ce volume, lorsque M. Gue'rin mr demanda, il y a plus d'une anne'e, et reçut de moi la description précédente: ce n'est donc qu'aujourd'hui, en revoyant l'e'preuve typographique, que j'ai pu, à la hâte, citer les noms spécifiques imposés par M. Burmeister, et c'est ainsi que cet auteur se trouve mentionné dans ce qui précède. Maintenant que je possède une traduction de ce que l'entomolo- giste prussien a écrit sur cette famille , j'ai la preuve qu'il avait, de son côté, séparé les Ascalaphes h yeux entiers de ceux à yeux bilo- bés. Il propose pour les premiers le nom générique dCHaploge- nius , qu'il faut adopter si on ne fait que deux genres dans toute cette famille. En ce cas , mon nom générique di" Olophthalmus, malgré ses neuf ans de date en manuscrit, doit s'effacer devant celui qui est publié. Mais si l'on admet plusieurs genres et si on fait plusieurs groupes, selon ma manière de voir, je demande à M. Bur- meister la permission de conserver ces dénominations d^Oloph- thalmi et de Schiznphthalmi qui s'y rapportent; mais alors je ne saurais auquel des Olophthalmcs rapporter le nom générique à''Ha- plogenivs. La forme des ailes est aussi un des caractères de division dont M. Burmeister s'est servi avec bonheur; quant à l'usage qu'il fait de la massue des antennes, je crains que son oblitération post niortem ne la rende d'une application fautive en bien des cas, La structure et la courbure remarquables des antennes des mâles, dans plusieurs de nos européens et quelques exotiques , m'ont semblé seules persis- tantes, et, cependant, d'un usage bien limité, comme caractère di- visionnaire. Je donne la préférence aux appendices sexuels qui, chez les mâles surtout , manquent moins souvent et m'ont paru moins sujets à souffrir de la dessiccation ; aussi ce savant, s'il les eût pris en considération , n'eût-il certainement pas placé près du Capensis de Thunberg le Niger de Borkhausen ; car ce dernier en diffère énormément, non seulement par ce caractère, mais par sa réticuîa- tion alaire, etc., etc. Quant à la forme plus ou moins quadrangulaire des cellules alaires dont use M. Burmeister, je n'ai pu encore m'en rendre un compte exact. Ce savant entomologiste me permetlra-t-il de profiter de cette occasion pour lui signaler une ou deux erreurs, si naturelles à faire et encore plus difficiles à éviter, que j'ai cru remarquer dans ses Iksrctus, Vl. 92. 9 Ascalaplies. Je ne les lui soumets, du reste, qu^avec le doute dont je dois entourer mon opinion auprès de la sienne. J'ai lieu de croire que son Alopecinus, son f^ulpecuia, le yUlo- sus de Pal. Beauv. et le Brasilianus de Guërin ne sont que des va- liéte's dnSurinamensisj Fabr. , dont j'ai vu nombre d'exemplaires et pas un seul semblable à l'autre , même dans la forme des deux ailes. Dans le petit groupe d'espèces fort semblables et si sujettes à va- rier où se place le Maclayanus , Leacb. , je crois pouvoir distinguer ce dernier (surtout par ses antennes plus brèves, plus fortes) du Senex de M. Burmeister, que cet auteur lui-même pensait être le même • ai-je raison? Quant à son Limbatus, je ne puis le rapporter à aucune espèce de moi connue; ainsi que lui, n'ai vu que des AnnuUcornis J ; mais j'ai du Cap un t^ très voisin et à pinces sexuelles diffe'rentes de celles du Capensis. Maintenant cette annulation des antennes ne serait-elle pas le propre d'un sexe?... encore du doute! J'ai, du reste , reconnu toutes lesautres espèces exotiques de'crites dans' le Handbuch. Relativement à celles de notre continent , je crains que M, Burmeister n'ait confondu le Kolywanensis de Fjai- mann (ou Oculatus, Brulle') et une esprce fort voisine ( mon Inter- medius) avec le Longicornis de Charp. Il faut , en effet , ou admettre trois espèces, les Longicornis y Linn. Knlywanensisy Lax., Interme- dius, A. L., ou ne les regarder que comme des varie'te's locales l'une de l'autre. Souvent j'ai e'té tente' d'ope'rer cette réunion sans en avoir le courage, et à ce sujet de l'influence des localite's, la compa- raison qu'en fait M. Burmeister avec des Ne'vroptères d'un autre groupe est fort ingénieuse, et il peut y avoir du vrai dans cette ma- nière de voir. Je crois aussi que M. Burmeister ferait mieux de ne pas confondre le Lacteus deBrulléavec mon Latinus {Vllalicus de Charp.). Nombre d'exemplaires des deux espèces m'ont, dans les deux sexes, présente' les mêmes caractères différentiels de proportions alaires , de stries apicales aux secondes ailes, de patrie, etc., etc. Je possède toutes les variétés blanches des espèces colorées de jaune, et je n'en connais aucune jaune qui puisse se rapporter au Lacteus. En passant sous silence VAustralis (auct.) , M. Burmeister ferait penser qu'il n'a pas connu cette curieuse espèce de l'Europe méri- dionale, et que j'ai prise en Sicile $ p au moment où elle cherchait à s'accoupler. C'est d'autant plus regrettable , que l'étrange confor- mation anale de la femelle eût été pour lui une occasion de nous expli(|uer l'usage probable de ces larges folioles dont son extrémité abdominale est munie et qu'il est assez rare de rencontrer dans un parfait intactu m. Sous bien des rapports j'aurai toujours à regretter, et beaucoup, 10 Magasin de zoologie. — a\^ée I8i2. mon absence de Paris, lorsque M. Burmeister y vint l'automne der- nier. J'eus e'té heureux de connaître ce profond entomologiste , et ce que m'en ont dit mes amis , au retour, double mes regrets que je le prie d'accepter. Sous peu j'espère donner un petit extrait de mon travail iconogra- phique sur les Ascalaphides, dont, chaque jour, je m'applaudis d'avoir diffère' jusqu'à présent la publication, en raison, non du plus grand nombre d'espèces, mais des rectifications importantes quel'arrive'e de nouveaux matériaux me force à faire. Un aperçu du système alaire chez ces Insectes, une synonymie e'tendue des espèces connues et une description concise de celles qui sont ine'tlites , feront peut-être plaisir aux Ne'vropte'rophiles et les engageront à m'aider de leurs communications et de leurs conseils, que je leur demande ici comme une faveur. Nota. Les espèces mcntionne'es parles auteurs, que je n'ai pas vues? sont les suivantes : Crt;ewne/i5i5, Fab., Limbatus, Burm., Inimacula- tus, Oliv. (Enc. met.) et qui est un Olophthalme, Variegatus, Klug. (Sjrmb. phfs.), Barbarus, Var. , maculis cœruleisl Petagna {Ins. Calabr.). Il me serait bien précieux de les pouvoir de'crire et de les faire peindre. A. Lbfebvre , 30, rue du Faubourg-Poissonnière, à Paris. Avril 1842. ///./. t/i' /ji>oA;t/ir . /t/^2 . /y/.rrrAw: N- Ç2. .\sCalaphuS .Vapoleo, le/èhvre Ik ■'(iriif pin.i 1. /{riiuntii ïnif ■ . tnneJttiuJif Insectes, Pl. 93. 1 NOTE SUPPLÉMENTAIRE sur le genre Pelecinus , PAR MAXIMILIEN SPINOLA. La note pleine d'intérêt sur le G. Pelecinus et les excel- lentes figures dont M. de Romand a enrichi récemment le Magasin de zoologie m'ont engagé à offrir, comme une espèce de supplément au travail de ce savant, les descrip- tions du P. claf^ator femelle , que M. de Romand n'avait pas vu , et du P. Guerinii mâle , dont il n'avait connu que la femelle. rELKCiNUscLAVAtOR. Latr, (femelle). Pl. 93, fig. 1 . Taille des petits individus du P. polycerator. Formes à peu près semblables. La ponctuation de la face est plus distincte , non confluente , et ne forme pas des rides ou des stries. Antennes noires et annelées de blanc aux dixième, onzième et douzième articles. Tête et abdomen noirs, cha- peron et mandibules rouge ferrugineux ; palpes un peu plus clairs. Corselet et pattes rouges-bruns ; tibias des deuxième et troisième paires, fémurs de la troisième seu- lement d'une teinte plus foncée , presque noirs. Ailes hya- lines : nervures rougeâtres, d'autant plus tendant au brun «|u'elles s'éloignent moins de l'origine : radius et point épais, noirâtres. Femelle du Brésil, donnée par M. Rlug. 1842. 2 Magasin de zoologie. — année 1842. Pelecinus GuERiNii, de Romand (mâle). PI. 93, fig. 2. Long, du corps , 18 milliin. ; de l'abdomen , 12 millim. j du premier anneau ; Cy millim. Formes encore pareilles à celle du Polycerator. Pubes- cence de la face plus épaisse. Front strié : stries divergentes et rayonnantes , partant de l'ocelle antérieur et atteignant l'origine des antennes. Dos du métathorax n'étant pas plus fortement ponctué en arrière qu'en avant , tandis qu'il l'est visiblement davantage dans le Polycerator. On voit sur chaque bord latéral, derrière les deux grands stigmates dorsaux , quatre ou cinq gros points enfoncés qui forment une espèce de strie crénelée. Antennes d'un rouge-brun ; premier article noirâtre. Tête noire ; pelage de la face blanc ; palpes d'un rouge clair ou testacés. Corselet et abdomen noirs ; premier anneau rouge-brun. Pattes de cette der- nière couleur ; tarses plus clairs , tibias postérieurs noirâ- tres. Ailes comme dans l'espèce précédente. Mâle. — De Colombie. — Les deux sexes donnés par M. Reiche. Nota. La note de M. Spinola nous est parvenue presque en même temps que celle de M. de Romand (1841) , mais un peu après : elle nous est arrivée si à propos , qu'on dirait qu'elle a été' faite de con- cert avec le savant de Paris pour compléter son travail ; car elle ne change rien au petit tableau des six espèces qui composent actuelle- ment le genre Pelecinus. G. -M. Au moment de mettre sous presse, nous recevons de M . Spinola la note suivante : « J'ai reçu , le 15 courant , les deux premières parties du Insectes, Pl. 93. 3 Zeitschrift fur die Entomologie lierausgegeben von E.-F. Germary 3e vol. On y trouve, à la page 377, un mémoire sur le G. Pelecinus , dans lequel M. le docteur Klug a ha- bilement mis à profit les grandes richesses du musée qui est sous sa direction. Il y établit que les Pelecinus polfturator, polycerator et clai^ator ne font qu'une seule et même espèce. Je n*ai rien à dire sur cette question , n'ayant pas sous les yeux les pièces du procès. La femelle que j'ai fait repré- senter m'avait été donnée , sous le nom de Clui^ator, par M. Klug lui-même , qui a sans doute changé d'avis posté- rieurement , à moins que mes notes ne fussent fautives , ce qui est encore très possible. Elle n'a aucun rapport avec le Pelec. clai^ator de V Encyclopédie méthodique^ qui a le tho- rax noir et quelques articles des tarses blancs ; mais elle diffère moins du Pelecinus clai^ator, Latr. , Dict. d'hist. nat. , tom. xxv, p. 134, qui est un mâle dont le corselet est rougeâtre foncé. Du reste , si le mâle indiqué , plutôt que décrit par Latreille, est douteux , il est certain que mon Clai^ator est le Dicrous du docteur Klug , et que le Gue- rinii, de Rom. , est une sixième espèce bien distincte des cinq qui ont été admises par le savant de Berlin. » SPINOLA. Gênes, 19 février 1842. AJO/. 'r>J im/> Insectf.s , Pi,. 94. ' 1 G. ASTHÉNIE. Asthenia. JVestwood. Asthenia , genus novuin e familia Tipulidarum et sub- familia Chironomidiim , ad distributionem natuvalem hujus familige utilissimum ; habituin Cecidomyiarum exlii- bet quamvis generibus Macropezae , Spbaeromiadi , Curt.^ et Hydrobaeno , Freis. , niagis affine. E Macropeza dilFert pedibus longitudine aequalibus tarsis siniplicibus et confoi- mibus , oie haud rostrato antennarumqiie articulis 5-uUi- mis prsecedentibus haud longioribus ; e Sphœromiadi etiani eodem modo antennis differt necnon alarum venisque crassis el pedibus longioribus, cuni tarsis siniplicibus : Hydrobœnus denique ex hoc génère antennis ad apiceni clavatis thoraceque cristato facile distinguitur. Caput médiocre oculis maximis fere omnino occupatum. Oculi antice emarginati pro insertione antennarum. An- tennae brèves, simplices, attenuatœ , l5-articulat3e, articule primo magno , reliquis magnitudine et crassitudine sensim decrescentibus ; apicalibus 5 prœcedentibus haud longiori- bus. Trophi elongati rostrum formantes. Labrum elonga- tum corneum , mandibulœ planœ corneae interne valde denticulatse , labro paullo longiores ; palpi 5-articulali , mandibulis pauUo breviores , articulis apicalibus graciliori- bus. Partes reliquae oris in situ haud conspicuae. Thorax ovatus supra mediocriter convexus. Abdomen sessile , in specimine nostro unico mutilum inde sexuin haud possum determinare. Pedes elongati débiles simplices longitudine fere sequales. Coxae minutse. Tibiœ ecalcaratse. Tarsi 5-ai ti- culati , arliculo primo longiori , reliquis longitudine de- crescentibus ; unguibus duobus longis gracilibus , versus basin interne dente minutis , terminati. Alae magnœ tenera?. Cellula unica subcostali , ad apicem venas très longitudina- les emittenti; vena proxima interna bifida ; anali simplici. 1843, 6 2 Magasin i»e zoologie. — ankée 1842. Species unica. ASTHENIA FASCIATA. fVcStW . ' Luteo-fulva , thoracis dorso testaceo ; abdomiue fusco segmentis ad basiii albo fasciatis. Expans, alaium lin. 6 1/4 (mens, angl ). Caput obscurum; oculi brunneo-nigri; antennae nigrae , articule primo et dimidio basali secundi flavis. Thorax luteo-fulvus , dorso mesoihoracis testaceo. Pedes lutei tar- sis fuscescentibus. Aise vitrese vix luteo tinctse , venis basi- que lutescentibus ; haltères lutei, clava nigra. Habitat in Albania. Dom. S. S. Saunders. WESTWOOD. EXPLICATION DE LA PLANCHE. a, Caput antice visum. * Labrum. GO IMandibulse. f Palpus. h. Apex labri , mandibularum et palpi. <■, Anteonae. (J. Ungue.s. Mt{t; (/f ZtwA'yt/' ■ //f^2 ■ //t,r,'/ •/,'.,■. P/ if4- A-stluMiia /àjrm/a . we-mpood . .Y. /tt'mimd imft- Insuctes, Pl. 95. 1 G. PACHYRHYNQUE. Pachyrhywchus. Germ. Quand Germara fondé ce genre (Coleopt. spec. nou., etc., p. 336, 1824), il n'en connaissait qu'une espèce, celle que l'on reçoit le plus communément de Manille {Pach. moni- liferus), MM. Eydoux et Souleyet en ont fait connaître une nouvelle {P. Cha^rolatii) provenant du même pays , dans la Rei'ue zoologique, 1839, p. 266 ; mais c'est à M. Che- vrolat que l'on doit la description de onze magnifiques espèces découvertes dans la même île par M. Cuming, ven- dues par lui à M. Parzudbaki , et par celui-ci à tous les entomologistes avec lesquels il est en relation. Ces onze espèces sont décrites dans la Re^ue zoologique ,\vS)\eX 1841 , p. 224 à 226 ; enfin nous en avons décrit brièvement une aulre dans le même recueil (1841, p. 216). Cette dernière est remarquable par son habitat , qui n'est pas Manille , et par sa grande taille ; c'est celle dont nous donnons une figure. P. A DEUX TACHES. P, blpluglatus, Guér.-Ménev. P. niger nilidus; capite thoraceque viridi maculatis ; elytris punctato-rugosis , utrinque macula magna rubra » basi posticeque maculis et punctis viridibus ; pedibus viridi ad- spersis. Long., 16 miHim. ; larg. , 7 1/4. La tête est noire , arrondie , terminée par un rostre court, épais et de forme carrée ; l'extrémité du rostre et le tour des yeux sont verts. Le corselet est noir et très-luisant, lisse , avec un sillon longitudinal près de la base et quel- ques impressions de chaque côté remplies d'écaillés vertes. Les élytres sont très-globuleuses , noires , luisantes ; elles 1842. 6 2 Magasin de zoologie. — année 1842. ont de très faibles côtes marquées surtout par des inter- valles larges , ponctués et comme rugueux. On voit , sur le milieu de chacune d'elles , une large tache rouge et arron- die ; leur base est tachée de trois gros points verts de chaque côtéj il y a de ces points verts, mais plus petits, au bord externe , et toute leur surface postérieure et noire en est également couverte. Les côtés du thorax et de l'abdomen ofîrent quelques taches écailleuses vertes. Les pattes sont noires et saupoudrées de vert. Le dessous des tarses est garni d'un duvet jaune ferrugineux. Ce bel Insecte a été trouvé dans les îles Salomon. Il forme la treizième espèce du genre. GUERIN-MENEVILLE. fe /,><>//'< /il- /fi' ^2 . /ru-f4'/^;r ■ PL y/> l^aclivi'liynrhiis bif/a^iatiu', ouérUi. Insectes, Pl. 9G et 97. 1 G. EUPHOLE. EuPHOLUs. Guérin. Ce beau genre , que nous avons établi dans V Entomolo- gie du Voyage autour du monde de la cort^ette la Coquille, est propre aux contrées les plus chaudes de la Wouvelle- Guinée et des îles Moluques. Il se compose actuellement de six espèces, dont nous allons présenter la monographie d'après les principes que nous avons adoptés pour notre Species et iconographie générique des animaux articulés. In- sectes coléoptères. Elytris striato-punctatis^; cla^a anlennarum vertice et linea longitudinali in média rostri, nigris ; scutello nigro ; cor- pore subtus nigro-maculato . Élytres ayant des stries longitudinales de points enfon- cés. Massue des antennes , vertex et une ligne longitudi- nale au milieu du rostre noirs. Ecusson noir. Dessous du corps taché de noir. I. Elytris transi^ersim nigro-fasciatis. Elytres à bandes transversales noires. A. Fasciis elytrorum inœqualiter distantibus. Bandes des e'ijtres situe'es à des distances inégales, a. Genubus cyaneis. — Genoux bleus. 1. E. SCHOENHERRII. (Pl. 96, fig. 1.) Viridi-glaucus, sub-metallicus ; elytris basi et fasciis quatuor {ultima valde arcuala) nigris ; thorace medio elytrisque fasciis duabus , cyaneis. Long., 28: l. , 10 mill. Hab. Novae Guineae. Euph.Schœnherriif Guer., p^oy. Coquille ,Zool. , t. II, part, ii , 1" divis. , p. 116 (1833). — Ibid. , Boisd. , f^oy. Astrolabe . Ent., •i-^part.jp. 366 (1835). D'un vert glauque un peu métallique ; base des élytres et 1842. T 2 Magasin de zoologie. — année 1842. quatre bandes , dont la dernière très arquée , d'un noir lui- sant ; ces bandes peu sinueuses et les deux dernières ne se touchant pas à la suture. Corselet d'un beau bleu de ciel, fondu en avant et en arrière et passant au vert , avec le bord postérieur noir. Elytres ayant l'espace compris entre la première et la seconde bande et entre la troisième et quatrième, d'un beau bleu. La figure que nous donnons ici est faite d'après le type de notre description du Voyage de la Coquille. Cet Insecte a été pris au port Dory, à la Nouvelle-Guinée, et fait partie de la riche collection de M. Chevrolat. 2. E. Petitii. (PL 97, fig. 1.) Viridi-micans ^ suh-metallicus ; thoracemargine postico fusco ; elyiris basi fasciisque quatuor ad suturam interruptis {ul- timavalde arcuata) nigris. h., 25à32 : /., lOà 12mni. Hab. Triton-Bay, Novae Guineae. Euph. Petitii, Gixérm , Revue zoologique, 1841 , p. "iiQ (1841). D'un beau vert brillant piqueté de points métalhques; bord postérieur du corselet d'un brun noirâtre ; base des élytres et quatre bandes transversales se touchant presque à la suture et dont la dernière est très arquée, d'un noir lui- sant; cesbandes 1res peu dentelées ou sinuées sur leurs bords. Nous avons vuhuit ou dix individus de ce magnifique Cha- rançon, rapportés par les naturalistes de V Astrolabe et de la Zélée. Ils ont été pris à Triton-Bay, à la Nouvelle-Guinée, b. Genubus viridibus. — Genoux verts. 3. E. Chevrolatii. (PI. 96, fig. 2.. Viridis; eljtris basi, fasciisque quatuor valde arcuatis et den- iatis {secunda tertiaque ad suturam fer e junctis) nigris . L.,20à26: /., 7à 9niill. Hab. Amboina et insulœ Arrou, Insectes, Pl. 9G et 97. ^ 3 Euph. Che^rolalii , GuérÏBy Foy. Coq. , etc., p. U7 (1833). D*un vert assez terne , sans points métalliques ; bord pos- térieur du corselet finement bordé de noir ; base des élytres et quatre bandes transversales interrompues à la suture, for- tement arquées et dentées , d'un noir luisant ; des élévations noires à la base des élytres , près de Técusson et aux épaules. La première bande se relevant un peu vers Pécusson et vers répaule, les seconde et troisième arquées près de la suture et tendant à se réunir avec un rameau dirigé en ar- rière sur les côtés ; extrémité des élytres à suture noire. Cet Insecte varie un peu pour les bandes noires de ses élytres et pour la taille. Chez les individus très frais , les deuxième et troisième bandes ne se réunissent pas tout à fait près de la suture (fig. 2 a) ; tandis que , chez d'autres , cette réunion a lieu , et très-largement (fig. 2 c). Les mâles (2 c, d) ont Tabdomen plus court , moins effilé en amère et le corselet plus large. Chez les femelles (2 a. b.) les élytres sont plus élargies en arrière , le corselet plus petit , etc. L'individu type de notre description du Voyage de la Coquille {^^ 2) provenait d'Amboine et fait partie de la collection de M. Chevrolat. Les autres ont été rapportés des îles Arrou par l'expédition de VÂstrolcd)e et la Zélée; ils sont un peu plus grands. B. Vittis elytrorum œqualiter distanlibus. Bandes des élytres situe'es à des disJances égales. 4. E. Geoffroyi. (Pl. 97, fig. 2). F'irîdi-glaucuSy suh-metallicus ; elytris basifasciisque quatuor subundulatis {secunda ultimaque ad suturam valde inter- ruplis) nigris ; thoracecyaneo, elytris tantum apice cyaneis. L., 27 : /., 10 millim. Hab. Novae Guineae (Dory). Euph. Geoffroyi ^ Guërin , Voy. Coq. , etc., p. 115, pi. 6, f. 3 (1833). — E. mirabilis y Boisd., Voy. de V Astrolabe y etc., p. 364 (1835). D'un vert glauque un peu métallique; base des élytres et 4 Magasin de zoologie. — année 1842. quatre bandes transversales noires , un peu ondulées : la se- conde et la quatrième interrompues à une assez grande dis- tance de la suture et celle du milieu un peu élargie au centre. Corselet et extrémité des élytres bleus. De Dory, à la Nouvelle- Gui née. 5. E. TupiNiERii. (PI. 97, fig. 3.) P^iridi-micans , sub-metallicus ^ eljtris b as i f as disque tribus subrectis [ultima ad suturant interrupta), ni gris, genubus cyaneis. L., 23 : /. , 8 mil). Hab. Triton-Bay, Nov. Guin. Euph. Tupinierii. Gnër., /^oy de la Fai^orife, Maj^. zool. , cl. IX , pi. 233, fig. 1(1838). D'un vert brillant piqueté de points métalliques ; base des élytres et trois bandes transversales noires , presque droites , dont la dernière est interrompue près delà suture. Genoux bleus. De Triton-Bay , à la Nouvelle-Guinée. Voyage de l'As- trolabe et la Zélée. II. Elytris vittis longitudinalibus nigris. Elytres ayant des lignes longitudinales noires. 6. E. CuviERii. (PI. 97, fig. 4.) Viridi-g/aucus , sub-metallicus; thorace lateribus cœruleo, vitta média nigra ; elytris vittis duabus suturaque nigris. L., 23 : /. ,7 mill. Hab. Dory, Nov. Guin. Euph. Cuvierii, Guër., Voy. Coq. , etc. , p. 1 18, pi. 6, fig. 4 (1833). — Ibid. , Boisd. , Voy. Astrol., etc. , p. 363 (1835). D'un vert glauque légèrement métallique ; corselet ayant les côtés bleus et une bande longitudinale noire au milieu j élytres ayant chacune deux bandes et la suture noires. De Dory, à la Nouvelle-Guinée. Miu/tie Zofl/oçîe . jS^2 . /n^rcctvj-. J^l- ç6 . ,t "f Eupholus . 'fat/- tie Zofiloçie ■ iS^2. /n.rrrfe.r. PI- q' Eupholus y . E . FetiUn . 2 . E . tieo//royi ■ .? E . iuvù-rii Inskctkk, Pi.. 98. G. CALLIPOGON. Callipogon. Serville. G. DE Lemoine. C, Lemoinei, Reiche. C. brunneus ; mandibulis fuii'O'vUlosis , exertis longitudine capitis brei^ionbus ; capile tomenloso , antennis longitudine corporis haud attingentibus , thorace transi^erso , sub qua- drato , rugutoso , macidis quatuor aibo-tomentosis ; elytris castaneis , vittis duabus interruptis latis scutelloque to- mentoso-albidis . Long. , 70 à BO millim. ; larg. , 20 à 26. Hab. Nova Granata., Mâle. — Brun foncé, tête couverte de très petits poils d'un blanc sale ; mandibules avancées plus courtes que la tête, couvertes en dessus de poils fauves , fortement uni - dentées près de l'extrémité supérieure , un peu crénelées sur leur partie moyenne et ponctuées latéralement. Men- ton très velu ; antennes moins longues que le corps ; corse- let plus large que long, finement rugueux, légèrement crénelé à ses bords latéraux , avec quatre impressions couvertes d'un duvet blanc, deux sur le disque, lisses, presque carrées, et deux obliques linéaires un peu au des- sous du milieu près des bords latéraux. Ecusson blanchâtre, tomenteux ; élytres moins larges à leur base que le corselet , allant en diminuant fortement vers l'extrémité, d'un brun marron assez brillant, un peu rugueuses surtout près de l'écusson , leur extrémité légè- rement tronquée ; sur le milieu de chaque élytre une bande large, tomenteuse, d'un blanc de neige, partant de la base, interrompue un peu au dessous , et continuant en dimi- 1842. 11 2 Magasin de zoologie. — année 1842. nuant jusqu'à rextrémi té; dessous du corps et pattes cou- verts de poils écailleux , blanchâtres ; femelle proportion- nellement plus large ; les antennes et les mandibules plus courtes; ces dernières non dentées supérieurement; le corselet plus étroit en avant, à crénelures latérales et plus fortes, presque lisse avec des points enfoncés peu rappro- chés et le milieu du bord postérieur anguleux. Rapporté par M. le Moyne chargé d'affaires de France en Colombie, qui en a trouvé six individus. REICHE. fa./ •/'■ /.>'•/.»//'■ "'>^: ///^w/rt/-. /y. y// CallipOP'On Lenwùiei. sei^he Insectes, Pr.. 99 à 105. MATÉRIAUX SUR LES THYNNIDES; destines à faire suite à un travail publié dans le f^oyage autour du monde du capitaine Duperrey ; lAU M. GUÉRINMÉNEVILLE. Depuis la publication de notre travail dans le Voyage de Duperrey {ZooL , t. II, part, ii , i" div., p. 208 à 246), nous avons augmenté notre collection de Thynnides , nous avons fait de nouveaux dessins des parties de la bouche de plusieurs espèces ; enfin nous avons préparé des matériaux qui pourraient bien rester inutiles, comme notre monographie des Dorylus et des Labydus\ si nous tardions encore à les publier. Déjà M, Klug, dans sa monographie du genre Thynnus, a fait connaître quel- ques unes des espèces sur lesquelles nous avions fait des études sérieuses, et il est probable que les observations qui nous restent seront perdues , si nous attendons que M. Shuckard ait donné la monographie des Thynnides , qu'il prépare. C'est même pour ce savant entomologiste que nous nous hâtons de publier nos matériaux , espérant qu'il profitera de nos observations , soit pour rendre son travail plus complet , soit pour éviter de faire quelques recherches déjà faites par nous, soit enfin pour y puiser des moyens de combattre nos divisions , s'il établit une classification différente de la nôtre. ' M. de Romand , en rendant compte de la monographie des Dory. Hdesde M. Shuckard, regrette que je n'aie pas publie' celle dont je lui ai communique le manuscrit. Voy. Rei>ue zool. , 184J , p. 28. 1842. J2 2 Magasin de zoolocik. — année 1842. Les figures de détail que nous donnons ont été faites sur les types qui ont servi à notre travail du Voyage de Du-, perrey et montrent les caractères que nous avons emplovés pour distinguer nos genres. On pourra , avec leur secours, apprécier la valeur de ceux-ci et les comparer aux divisions que M. Rlug a fondées dans le grand genre Thynnus , tel qu'il Ta présenté dans sa monographie. Genre Rhagigaster. — Nous figurons (pi. 99 , fig. 1) les ailes et (pi. 99, fig. 2) les parties de la bouche vues en dessous. On voit que les paraglosses sont repliées et cachées sous l'extrémité de la lèvre inférieure. M. Shuckard assure que le Diamma de M. Westwood est la femelle de notre Hhagig aster unicolor. Yoici une seconde espèce de ce genre. Rhagigaster hœmorrhoidalis . — Entièrement noir, forte- ment rugueux et garni de poils gris assez serrés, avec les deux derniers segments de l'abdomen fauves et l'épine sous-anale relevée , noire. — Long. , 15 mill. — Hab. Swan River, à la Nouvelle- Hollande. Notre Mj'zine ruficornis viendrait se placer dans le groupe des Thynnides , si l'on avait égard à la structure de ses ailes antérieures ; car leur première cellule cubitale est divisée en deux par un petit appendice. Nous pensons qu'il faudra placer cet Insecte entre les Myzinesetles Kha- gigaster. G. Telephoromyia. — Quoique nous ayons placé cet Insecte au commencement de la série , en ayant égard à la lorme de ses mandibules tridentées, nous pensons, comme M. Klug, qu'il sera placé plus naturellement près des Elaphroptera, ayant, comme eux, le chaperon peu avancé entre les mandibules , écliancré en avant , avec le labre saillant. PI. 99. — Fig. 3. Bord antérieur de la tête. — 4. Mâchoire. Insectls , Pt. 99 à 106. 3 5. Lèvre. — 6. Aile supérieure de la Teleph. rufipes {Voyage de Duperrey, p. 216). G. Tachypterus. — Nous avons placé ce genre près du précédent à cause de ses mandibules tridentées. Il est unique dans la collection du muséum de Paris. PI, 99. — Fig. 7. Le Tachyplerus fasciatus, de grandeur naturelle. — 8. Sa tète vue en dessus. — 9. Son chaperon vu de face , pour montrer le bord du labre qu'il recouvre. — 10. Labre isolé. — 11. Mâchoire. — 12. Lèvre inférieure. — 13. Aile supérieure. G. Agriomyia. — Dans ce genre le labre est saillant et profondément bilobé , et le chaperon s'avance beaucoup entre les mandibules. Il faut ouvrir la bouche pour voir le labre ; car, autrement, les mandibules sont croisées sur lui et empêchent de le reconnaître. PI. 100. —Fig. 1. Bord antérieur de la tête et labre de VAgr. maculata {Voy. de Duperrey). — 2. Sa mâchoire. — 3. Lèvre inférieure. — 4. Aile. Nous avons plusieurs autres espèces de ce genre; en voici la description : Agriomyia marginilabris. — Noire. Tête et corselet fine- ment chagrinés , garnis de poils blanchâtres assez nombreux . Une ligne d'un blanc jaunâtre près du bord du chaperon , en suivant les contours et remontant un peu devant les yeux , et une petite tache de la même couleur à la base externe des mâchoires ; bord antérieur du prothorax , une petite tache sur les écailles alaires et une petite ligne trans- verse à la base du métathorax , derrière Técusson , d'un blanc jaunâtre. Pattes fauves , avec les cuisses et l'extré- mité des tarses d'un brun noirâtre. Abdomen allongé , un peu aplati , noir et luisant , peu velu , avec une tache trans- 4 MaGASIIV de ZOOLOUIE. AJVIVÉE Ï842. versale d'un jaune pâle et oblique , de chaque côté des second , troisième et quatrième segments , ne se louchant pas au milieu , et deux petits points sur le milieu du cin- quième. Plaque inférieure du dernier segment petite, arrondie et terminée par une petite pointe saillante. Une bande transverse , interrompue sous les second , troisième et quatrième segments de l'abdomen. Ailes transparentes à nervures noires, très faiblement teintées de brun jaunâtre. — Longueur, 14 millim. — Hab. la Nouvelle-Hollande. PL 100. — Fig. 5. Bord antérieur de la tête et labre de VAgriomyiamarginilabris. — 6. Sa mâchoire. 7. Lèvre inférieure. Agriomyia affinis. — Notre seul individu n'a pas de tête. Il ressemble beaucoup au précédent ; mais il est un peu plus grand , ses pattes sont entièrement fauves , les taches transverses de son abdomen , surtout celles des troisième et quatrième segments, renferment chacune une petite tache transversale noire. La plaque inférieure de l'anus est petite , arrondie et sans épine au milieu. — Long., 17 mil- lim. — Hab. la Nouvelle-Hollande. Agriomyia TVestwoodii, — Noire. Tête et corselet ponc- tués , garnis de poils blanchâtres peu nombreux. Une ligne jaune près du bord du chaperon, remontant contre les yeux jusqu'au milieu de leur longueur ; deux petites taches jaunes au dessus de l'insertion des antennes , une tache jaune sur le côté des mandibules et une ligne jaune derrière les yeux ne dépassant pas la moitié de leur longueur. La tête est, en outre , ornée de deux taches fauves , allongées , obliques , partant du sommet des yeux et se dirigeant vers le vertex , derrière les yeux lisses. Prothorax et mésothorax bordés de jaune en avant. Une petite ligne au milieu du mésothorax, une tache au milieu de l'écusson et son bord postérieur jaunes. Quatre taches de la même couleur sur les flancs du corselet , et une petite tache transverse à la base des écailles I IwsECTts, Vl. 99 à 105. 5 alaiies. Ailes transparentes à nervures brunes. Abdomen un peu aplati , à peine ponctué , luisant , noir. Les premier et second segments ont , chacun , une tache jaune de chaque côté , en arrière , ne se prolongeant pas. Les troisième, qua- trième et cinquième ont également une tache de chaque côté , mais elle se prolonge en une fine bordure qui se re- lève avant d'avoir atteint le milieu et se termine par une espèce de point. Les deux derniers segments sont sans taches. En dessous, il y a un gros point jaune de chaque côté des second, troisième, quatrième et cinquième segments. La plaque inférieure du dernier segment est étroite, arron- die , assez saillante en arrière , terminée par une très petite pointe droite et creusée en gouttière en dessous. Les pattes sont noires , avec une très petite tache aux genoux et un trait au côté externe des hanches postérieures d'un jaune pâle. — Long. , 10 millim. — Hab. l'île de Van Diemen. Nous dédions cette jolie espèce à M. Westwood, qui en a enrichi notre collection. Agriomyia abdominalis. — Noire. Tête et corselet ponc- tués. Partie antérieure du chaperon , mandibules et palpes jaunes ; les mandibules ayant l'extrémité brune. Devant de la tête garni de poils jaune doré assez serrés. Côtés de la tête, derrière les yeux , offrant de longs cils jaunes, diri- gés en arrière. Bord antérieur du prothorax, au milieu seulement , et son bord postérieur en entier, bord postérieur del'écusson et une grande tache au milieu, jaunes. Tout le thorax garni de poils cendrés plus rapprochés dessous. Ailes transparentes à nervures noirâtres. Abdomen un peu aplati , fauve , avec la plus grande partie du premier seg- ment noire en dessus. Il est garni de poils jaunes. Plaque inférieure du dernier segment assez large , carénée en des- sous, tridentée en arrière, la dent du miheu la plus longue et noire au bout. Pattes fauves à hanches noires. — Longueur, 13 milhm. — Hab. la Nouvelle-Hollande. 6 Magasin de zoologie. — année 1842. Agriomyia Spinolœ. — Cette espèce est très voisine de la précédente ; mais elle en diffère parce que les deux émi- nences du milieu de la tête, sous lesquelles sont insérées les antennes , ont leur extrémité fauve, parce que les antermes, noires comme dans la précédente , ont l'extrémité du pre- mier article et tout le second fauves. Dans cette espèce , le prothorax est entièrement d'un jaune fauve; il y a une tache fauve au milieu du mésothorax , le dessous de l'écus- son porte une très grande tache d'un jaune fauve ; son bord postérieur est jaune. Il y a , au miheu et de chaque côté du métathorax, trois taches fauves , les écailles alaires sont de la même couleur et l'on voit sur les flancs , au dessous des ailes, deux grandes taches fauves placées l'une au dessous de l'autre. Les pattes et leurs hanches sont fauves ; l'abdo- men est de la même couleur, avec la base du premier seg- ment noire. — Long. , 10 mill. — Hab. la Nouv. -Hollande, Nota. Ces deux espèces, qui se distinguent des autres par la plus grande longueur de leurs antennes tt par les longs cils qui bordent la partie postérieure de leur tête , pour- raient bien devenir types d'un nouveau genre. Comme nous n'avons que deux individus , nous n'avons pas osé l'établir avec des matériaux si restreints. Dans le cas où il serait jugé nécessaire, nous proposerions de nommer ce genre Tachynomyia. G. Th^nnus. — Nous représentons d'abord la bouche du Thynnus variabills ^ mâle et femelle. PI. 101 . — Fig. 1 . Tête du mâle vue en avant pour montrer le chaperon et le labre arrondi et saillant. Les mâ- choires et la lèvre inférieme avancées et formant un tube saillant entre les mandibules. — 2. Mâchoire et son palpe. — 3. Lèvre inférieure, vue en dessous, avec ses paraglosses développées. — 4. La même, vue de profil , montrant les paraglosses qui commencent à se replier en dessous. — 5. Plaque inférieure du IivsECTKS, Vl. 99 à 105. 7 dernier segment abdominal. — 6. Tête de la femelle vue en avant et montrant le chaperon et les man- dibules. — 7. Id. , vue en dessous , avec les parties de la bouche en place. — S. Chaperon vu en des- sous et laissant apercevoir le labre , qui est tronqué et velu au bout et caché sous le chaperon. — 9. Labre vu en dessous. — 10. Td. , vu dans sa position natu- relle. — 11. Mâchoire et son palpe. — 12. Le palpe isolé et montrant les trois petits articles qui le ter- minent. — 13. Lèvre inférieure. — 14. Un de ses palpes très grossi. — 15. Antenne. — 16. Patte antérieure. — 17. Un crochet de son tarse. — 18. Patte postérieure. — 19. Dernier segment de l'abdomen vu de face. — 20. Jd. , vu de profil. Nous donnons, fig. 21, le dessin de notre' Thynnus flavwentris avec sa tête (22) et l'extrémité de son abdomen grossies (23). Les figures 8 à 12 de la planche 100 représentent quelques parties du Thy-nnus zonalus. — 8. Sa tête vue en dessus. — 9. L'abdomen en dessus. — 10. Ses derniers segments vus de profil. — 11. Les mêmes très grossis. — 12. L'antenne. La figure 13 représente l'aile grossie du Tliynnus varia- hilis , dont les autres parties sont figurées à la planche 51. Voici la description de deux superbes espèces nouvelles qui nous sont parvenues récemment. Thynnus Shuchardii {y>^. 100, fig. 13). — Noir. Chaperon et base des mandibules jaunes. Tête et abdomen couverts d'un duvet jaune très dense et à reflets dorés soyeux. Dessus de l'abdomen d'un jaune ferrugineux , plus pâle à la base , avec la plaque inférieure du dernier segment très saillante en arrière, lancéolée, striée transversalement et terminée par une épine aiguë et un peu arquée en haut. Ailes jaunes transparentes à base et nervures brunes. Antennes , pattes 8 Magasin de zoologie. — année 1842. et dessous du corps noirs, avec un faible duvet gris-jaunâtre. — Long. , 26 mill. — Hab. la Nouvelle-Hollande. Thjnnus jlavUabris. Noir. Chaperon, labre et mandibules jaunes ; ces dernières brunes à leur extrémité seulement. Tête et prothorax ponctués, garnis de duvet d'un jaune fauve peu serré et assez long. Mésothorax et métathorax également ponctués , garnis de poils laineux blancs , plus serrés et plus épais en arrière. Abdomen allongé , glabre , noir, à segments faiblement rebordés en arrière , ayant le dessous du premier segment caréné au milieu et la plaque inférieure du dernier segment très saillante en arrière, lan- céolée , bidentée à la base , striée transversalement, termi- née par une épine très aiguë , droite , ou même un peu penchée en bas. Ailes demi-transparentes j teintées de jaune obscur, à nervures noirâtres , avec la côte d'un noir vif. Pattes noires , chagrinées et garnies d'un fin duvet blan- châtre. Epines terminales des jambes et crochets des tarses fauves. Côté interne des jambes antérieures garni d'un duvet fauve. Dessoux du thorax garni de duvet gris blan- châtre. — Long., 26 millim. — Hab. la Nouvelle-Hol- lande. G. Catocheilus {v^arvcù , en dessous ; yjiK',] , lèvre). — Nous donnons ce nom à une nouvelle coupe fondée sur une es- pèce qui a de grands rapports avec les Thynnus et avec les Agriomyia , mais qui se distingue par un labre membraneux et caché sous le chaperon , et par ses palpes maxillaires , dont le dernier article est très petit et comme rudimen- taire. Les mâchoires ont de longs cils au côté interne, comme dans les Thynnoides ; la lèvre inférieure est assez allongée,, brusquement rétrécie en arrière , sinuée au bord antérieur. Catocheilus Klugii{ma[e). — Noir. Tête et corselet ponc- tués, velus; chaperon et mandibules jaunes; deux petites Insectes, Pl. 99 à 105. 0 lâches jaunes au dessus de Tinsertion des antennes. Bord postérieur du protliorax et bord antérieur du mésothoiax jaunes , formant une large bande transverse arquée et ter- minée à la naissance des ailes. Une très petite tache au milieu du mésothorax et au milieu de l'écusson , jaunes. Tégule des ailes fauve. Côtés du thorax marqués de trois petites taches jaunes ; Tune sous les ailes et les deux autres au dessus de la base des hanches antérieures. Nervures des ailes noires , fauves à la base , avec l'intervalle des nervures costales et le point épais fauves. Ailes transparentes et un peu obscurcies. Pattes fauves , avec les hanches noires. Abdomen aplati, à articles un peu étranglés, avec une large tache orangée et arrondie de chaque côté des sept segments en dessus et en dessous. Le bord postérieur des second, troisième, quatrième et cinquième segments, en dessous , porte, de chaque côté, un fort tubercule saillant. La plaque inférieure du dernier segment forme un appendice noirâtre en cuiller , caréné en dessous , un peu élargi en arrière et terminé au milieu par une épine noire assez saillante et droite. — Long., 14 millim. — Hab. Swan-River, Nou- velle-Hollande. Catocheiius Klugii (femelle). — Noir. Tête, antennes et prothorax fauves : celui-ci plus long que le mésothorax, qui est transversal et plus étroit. Métathorax de la grandeur du prothorax, obliquement tronqué en arrière; toutes ces par- ties cubiques faiblement ponctuées par places. Pattes courtes, épineuses et velues, fauves. Abdomen plus épais que le thorax , peu aplati , noir, luisant et peu ponctué , avec les deux premiers segments fortement sillonnés trans- versalement en dessus , ayant chacun , sur les côtés , une grande tache jaune. Les trois segments suivants ont aussi , au milieu et de chaque côté , une grande tache jaune ; mais elles s'étendent transversalement et viennent presque se toucher sur la ligne médiane. Le dernier segment est beau- 10 MaGASIX de zoologie. AIXIVÉE 1842. coup plus étroit, fauve , brusquement infléchi, tronqué au bout, un peu élargi à ce point et garni de fortes stries lon- gitudinales. Le dessous est noir, fortement ponctué avec la base des segments fauve-brunâtre. — Long. , 9 millim. — Hab. Swan-River. Nous avons dédié cette espèce au suivant auteur de la mo- nographie du genre Thjnnus comme un témoignage de notre admiration pour ses excellents travaux. PL 102. — Fig. 1. Catocheilus Klugii grossi. — 2. La fe- melle , id. — 3. Labre et mandibules du mâle vus en dessus. — 4. Id. , vus en dessous , et montrant en a le labre caché sous le chaperon. — 5. Labre isolé. — 6. Mâchoire. — 7. Extrémité du palpe maxillaire. — 8. Dernier article de ce palpe , plus grossi. — 9. Lèvre inférieure. — 10. Id. , vue de profil. — 11. Jambe antérieure et premiers articles du tarse. — 12. Epine de la jambe. — 13. Plaque sous-anale du mâle. — 14. Dernier segment abdo- minal de la femelle. G. Thynnoides. PI. 102. — Fig. 15. Chaperon et labre du Th.fulvipes. — 16. Mâchoire. — 17. Lèvre inférieure vue de face. — 18. Lèvre inférieure du Th. rubripes avec ses paraglosses développées. — 19. Sa mâchoire. — 20. Extrémité de son abdomen , plaque sous-anale. Il est probable que les Thynnus obscurus et labiatus de la monographie de M. Klug ne sont que des variétés de notre Thynnoides fuhipes. Thynnoides nigripes. — Entièrement noir, ponctué et garni de duvet gris assez serré en dessous surtout. Ailes transparentes.à nervures noires. Dernier segment abdomi- nal brusquement infléchi , ayant de fortes rugosités à la Insectes, Pl. 99 ù 105. 11 base et des stries transverses très profondes. Base du second segment , en dessous , offrant un fort tubercule médian ; côtés de l'avant-dernier, en arrière , armés d'une assez forte épine conique. Plaque terminale du dernier très saillante en arrière , dilatée en pointe à sa base de chaque côté , rétrécie insensiblement ensuite , carénée en dessous et terminée par une pointe aiguë , courbée et un peu relevée. — Lon- gueur, 20 millim, — Hab. Swan-River. Cette espèce se distingue facilement par sa coloration uniforme et surtout par les forts tubercules épineux de Tavant-dernier segment de son abdomen. G. DiAMMA. — Nous avions d'abord pensé que les Diamrna étaient les femelles des espèces du genre Thynnoïde ; mais M. Slmckard a annoncé que le mâle de la Diamma bicolor de Westwood était notre Rhagigaster unicolor. Il apportera probablement bientôt la preuve de cette assertion et nous fera peut-être connaître le mâle de notre Diamma ephippi- ger dont voici un dessin. PI. 103. — Fig.l.L'insecteentier, grossi. — 2. Son antenne. — 3. Sa tête vue de face. — 4. Mâchoire avec- son palpe de six articles complets. — 5. Lèvre inférieure et ses palpes de quatre articles. — 6. Une patte postérieure. La mâchoire du Diamma bicolor est également pourvue d'un palpe de six articles complets. Cette différence dans les palpes maxillaires de ces fe- melles et de celle du Thjnnus variabilis montre que l'étude des individus femelles pourra servir à consolider nos genres. G. LoPHOCHEiLUs. — Cette nouvelle coupe devra êtr(3 placée immédiatement à côté des Thynnoïdes ; mais les espèces qui la composent en diffèrent par un labre tronqué et velu au bout , un peu saillant et un peu échancré au 12 Magasin de zoologie. — année 1842. milieu, par des mâchoires peu velues au côté externe, courtes , et surtout par leur lèvre inférieure courte, un peu élargie en arrière , à paraglosses repliées en dessous et offrant à l'extrémité deux aigrettes de longs poils formant un pinceau de la longueur de la lèvre. Lophocheilus villosus. — Entièrement noir, luisant, ponc- tué. Tête et corselet hérissés de poils fauves assez longs et nombreux. Les poils du dessous des pattes et de Tabdo- men d*un gris blanchâtre. Ailes transparentes à nervures noires. Plaque inférieure du dernier segment de l'abdomen élargie et dilatée de chaque côté , à la base , saillante et arrondie ensuite , carénée au milieu, en dessous , et termi- née par une pointe aiguë , à peine arquée et relevée. — Long. , 13 à 16 mill. — Hab. la Nouvelle-Hollande. • PI. 103. — Fig. 7. Tête du Lophocheilus villosus , pour montrer le labre et les mandibules. — 8. Labre très grossi. — 9. Le même vu de face , débordant un peu le chaperon , aplati en avant , en forme de disque et velu sur cette partie seulement. — 10. Le même, isolé et vu en dessous. — 11. Mâ- choire. — 12. Lèvre inférieure et mâchoire. — 13. Extrémité de l'abdomen vue en dessous, avec la plaque sous-anale. Lophocheilus disdnctus. — Cette espèce est très voisine de la précédente ; mais elle est un peu plus effilée , moins velue , à poils de tout le corps d'un gris cendré , et elle se distingue surtout par la plaque inférieure du dernier seg- ment abdominal , laquelle est très petite , non saillante en arrière, recourbée en dessous, en cuiller, et terminée par une simple saillie en arrière. — Long. , 12 mill. — Hab. la Nouvelle-Hollande. PI. 103. — Fig. 14, 15. Extrémité de son abdomen pour montrer sa plaque sous-anale. Insectes, Pl. 99 à 105. 13 Lophocheilus? collaris. — Noir, finement ponctué , peu velu. Tète ayant une lijjne jaune près du bord du chaperon, jusqu'aux yeux. Mandibules jaunes avec rextrémité noire. Prothorax bordé de jaune en avant et en arrière. Bord pos- térieur de l'écusson de la même couleur. Ailes transpa- rentes et irisées, à nervures noires, avec celles de la base d'un jaunâtre pale. Pattes fauves , avec les hanches noires. Abdomen noir luisant, à peine ponctué, avec la plaque inférieure du dernier segment saillante, terminée en une pointe un peu relevée et arquée , ayant à la base deux pe- tits tubercules peu saillants. — Long. , 9 millim. — Hab. la Nouvelle-Hollande. Cette jolie petite espèce pourrait bien ne pas appartenir au genre Lophocheilus; mais , comme nous n'en possédons qu'un seul individu , nous n'avons pu que l'étudier super- ficiellement. G. Anthobosca. — Genre distingué par ses ailes , dont la première cellule cubitale n'a pas d'appendice qui la sépare en deux. Ce caractère devra faire rapprocher cet Insecte des Myzines. Pl. 104. — Fig. l.TéVe àeV Anthobosca Australasiœ vue de face. — 2. Bouche développée et saillante. — 3 Lèvre inférieure isolée. — 4. Mâchoire. — 5. Extrémité de l'abdomen sans épine. — 6. Son aile supérieure. Nous avons reçu un second individu de cette espèce , formant une variété. Il est tout à fait de la taille de celui que nous avons décrit avec grand soin dans le Voyage de la Coquille, p. 237; mais il en diffère parce que la division antérieure de l'écusson présente une grande tache jaune , ce qui n'a pas lieu chez le type du Voyage. Ainsi il y a une tache jaune carrée au milieu du mésothorax , une tache plus grande et arrondie en arrière de celle-ci , séparée de 14 Magasin de zoologie. — arnée 1842. la tache qui occupe la seconde division de l'écusson par un sillon assez profond. Les trois taches du métathorax sont beaucoup plus grandes. Dans notre variété , le premier seg- ment abdominal offre , de chaque côté , une petite tache jaune très distincte G. Ornepetes. — Genre bien caractérisé par son labre caché et très petit , et son chaperon fourchu au milieu ( Ornepetes nigriceps). PI. 104. — Fig. 7. Tête vue en dessus. — 8. Id. vue en dessous , pour montrer le labre sous le chaperon. — 9. Antennes. — 10. Aile supérieure. G. Elaphroptera. — Le chaperon et les mandibules des diverses espèces de ce grand genre offient des diff'érences assez notables , comme on le verra par nos figures. PI. 105. —Fig. 1. Mâchoire de VEl. dimidiata, — 2. Sa lèvre inférieure vue de face. — 3. Id. de profil. PI. 105. — Fig. 4. Tête de 1'^'/. atm, vue de face, pour montrer le chaperon et le labre. — 5. Tête vue de profil pour faire voir les mandibules arquées. — 6. Aile. — 6a, Mâchoire. PI. 105. —Fig. 7. Tête de Y El. fasciata, vue de face et montrant son chaperon d'une forme particulière et son labre saillant. — 8. Mâchoire et lèvre infé- rieure, celle-ci ayant ses paraglosses développées. PI. 105. — Fig. 9. Tête de M El. comuta montrant en a la petite saillie conique ou corne. Son chaperon offre une grande analogie avec celui de l'espèce précédente. PI. 105. — Fig. 10. Tête de VEl. maculipennis. PL 105. — Fig. 11. Tête de VEl apicalis. Insectes, Vl. 99 ù 105. 15 Chez toutes ces espèces les mandibules sont plus ou moins arquées en dessous et en dedans , et leur dent interne est très large et tronquée. PI. 105. — Fig. 12. Tète de VAmmodromus/rontalisofSrani la plus grande analogie dans son chaperon échancré et dans son labre saillant , avec celles des di- verses espèces du genre Elaphroptera. — 13. Ses mâchoires et la lèvre inférieure avec leurs palpes de six et quatre articles. — 14. Palpe maxillaire isolé. Ces figures feront mieux comprendre que de longues phrases les motifs qui nous ont décidé à établir nos coupes génériques ou nos sous-genres. Qu'on les prenne pour caractères génériques ou comme caractères de simples divisions , ces différences n'en sont pas moins importantes et serviront toujours de moyens de distinction pour l'étude de ces espèces. Du reste, quand un entomologiste laborieux a fait ressortir des différences réelles , la science y gagne tou- jours , et il est ensuite très facile de réunir quelques uns des groupes qu'il a fondés pour en foiiner de plus généraux ; c'est alors un jeu qui ne donne aucune peine au réforma- teur et qui peut amener des résultats utiles. i/c;!/ ■ if'' ^oo/iH/f'r . /S^2 //ij-ecfepioin\ia ('i à t3 Tliviinim A?'?'*" Tlivnnu« Shiickardi. tfriiii'iiit (tnp . Itt/uJotuJw ..<•. {. lu' ^'ooA'tft'f . rt'yj-^ /n,rrf/<-.r . //. /o/ Tl jviimis '/. (/«• Z/«)t/f'i' . /tV^'J . //urrcfr.r . //. à 1^ Cal oc'IumIuh /,>' il 20 Tlivmioidc I . /té'mofn/ //fi/> Mtii/. de Zoo/ot/ir . 18^2 /turecU:>-. /'/■ zà V ll)1i|(^^^ (l^^&^iS^ à 6. l^iAinma. -^ // /5. LophorheilxiM .y. A'/fi,'/it/ i/'tp , Artftf^ùiurAc , Uaç. (ic Zoo/vçu' . /S^2- /n^rcr/e^r. /'/ ■ to^ TV^ 1 à â. Anthobosca 7 à /o ()riiej>otcs /ù-tuontl t'fii/t ■ /njt'i-Mr . /'/. jol). /à //, Elaphroptei'a . /2a /^ Ainiiiodi-onuis . .V. KémonJ i/n/t , IwsECTrs, Pr,. lOC. NOTE ?ur un nouveau genre d'Insecle Diptère subai)tére FAR iM. GAMlLLi: RONDAM. II y a très peu de Diptères qui s'éloignent de la règle générale par le manque total ou presque total des organes du vol. Dans les Typulides, en particulier, il y a deux exemples d'une telle anomalie , si on veut considérer encore la mystérieuse Tipula atomus de Degier. L'espèce nouvelle- ment découverte sera donc le troisième cas d^aptérisme dans les Némocères et le seul dans ma famille des Typulina , restreinte dernièrement à celles qui ont le dernier article des palpes noueux , flexible et assez long. Cette espèce sin- gulière a été d'abord découverte par M. Eugène Berté , entomologiste parisien ; il l'a trouvée sur les Apennins de la vallée de Berganza ; mais je l'ai ensuite retrouvée deux fois sur les hautes collines de la vallée de Lenza , dans le Parmesan. Il ne nous fut pas facile , toutefois, de recueillir des individus femelles. Je n'ai pu examiner aucun indi- vidu de ce sexe , et malgré qu'il puisse y avoir doute que le mâle soit ailé , parce qu'il est moins facile à trouver, et , par cela même, non encore découvert, il ne me semble pas qu'on puisse réfuter le nouveau genre que j'ai formé. La presque totale privation d'organes aussi importants dans cet ordre que le sont les ailes , quand bien même ce serait une particularité de la femelle , me semble un caractère d'un très grand intérêt et qui doit être considéré comme générique , d'autant plus qu'il est accompagné d'un habitus- particulier de l'Insecte , qui le rend très distinct des espèces de la famille à laquelle il appartient. 1842. tS 2 Magasin de zoologie. — awnée 1842. Les caractères et le nom du nouveau genre que je pro- pose et de l'espèce nouvelle sur laquelle il est formé seront les suivants : G. PTERELACHISE. Pterelachisus. Rondani. (Alge minimae.) Feminœ. — ^/cp subnullae , squamuliformes. Antennarum articuli tredecim j primus subconicus , secundus parvulus , subglobosus, sequentes subovati, extremus minimus, ro- tundatus. Palporum articuli quatuor. Primi très crassi , secundus coniiguis vix longior, extremus flexilis , nec exi- lissimus nec longissimus , dummodo prsecedentibus simul longior. Pedes crassiusculi non valde elongati. P. DE Berté. p. Berteii, Rondani. Nigetf subpubescens ^ pube oblique obsei'i^ata , subrufescente. Coxœ, halterorum et alarum basis pallidiores. Abdominis apice angulo atro nitido ante laminas anales. Laminœ anales rufo-pioeœ. (Fem.) Long., IGà 17 millini. Mas invisus, alatus? Habitat in niontuosis Parmse tempore autumnâli lectus , et semper super muros œdium vetuslaruni. Nota. Un extrait de cette note a paru dans la Reflue zoo- logique par' la Société Cuifierienne , numéro d'août 1842. l/ifi/ ■ f/r /oo/ot/i'e ■ iS^'i /furc<'lc\r. /Y. to6. FtOrcIacluSUS fiertcu, Konduii >u//f /Uttit/iiiii ilfl ■ 1 ■ /'< •moiiii inif flourfCoLr j-C'. ^ a^^^y^^-^^ ^ ÛÛ ^ /W- ^^y^t^ ^^\^:i.^yV^»^V^ ^VVS>>^ .^w MAGASIN DE ZOOLOGIE D'AMTOMIE COMPARÉE ET DE PALiEOIVTOLOGIE; DESTIVÉ A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOUS LES PAYS LES MOYENS DE Pt/BLIIR LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCES NOUVELLES QU'ILS POSSÈDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE LA SCIENCE, Par Ifl. F. £. Quérin-lfléiieville. y LIVRAISON. — ANNÉE 18^^ MAMMIFÈRES , n" OISEAUX , D" REPTILES , n" POISSONS , n» MOLLUSQUES, Xf ANNÉLIDES , n' CRUSTACÉS , n' ARACHNIDES, n' INSECTES , Z00PHYTE8 , no no X ///P PARIS, ARTHUS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE GÉOGRAPHIE, 23^ RUB HàUT£F£UILLE. DEUXIÈME SÉRIE.— ANNÉE 1839 ET SUIVANTES Plan de Foui'rase. Le titre de ce recueil indique parfaitement quel est son plan ; son but principa est de mettre en rapport les zoologistes de tous les pays et d'être le centre com mun où chacun d'eux sera certain de trouver les nouvelles les plus importantes de 1 science qu'il cultive et à l'aide duquel il pourra en suivre les progrès les plus ré cents. Dans ce recueil, chacun peut consigner ses travaux, publier ses découverte et les faire connaître au monde savant. C'est une voie de publicité ouverte gratui iement à toutes les personnes qui s'occupent de zoologie; c'est un moyeu puissar pour elles d'apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l'oubli et d l'abandon dans lesquels les relèguent des éditeurs timides. Combien de jeunes € studieux savants qui n'ontbesoin que d'une première publication pour être connus Cette publicité, ils la trouveront dans le magasin de zoologie, heureux si , pa nos efforts constants , nous contribuons aux progrès de la science, et si des illus trations nouvelles apparaissent à l'aide de notre appui. Les naturalistes qui désirent faire insérer des mémoires dans le magasin d ZOOLOGIE doivent les adresser, franco^ à M. Guérin-Méneville, directeur du Ma gasin de zoologie, rue de Seine-Saint-Germain,, 13, avec les individus type de leurs travaux , qui leur seront exactement renvoyés. Chaque auteur reçoit CINQ exemplaires gratis des mémoires qu'i: COMMUNIQUE, ET QUINZE QUAND IL FAIT LES FRAIS DES DESSINS DES PLANCHE QUI DOIVENT LES ACCOMPAGNER. Chaque planche ne contient qu'une seule espèce ou des espèces du même genre elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient, et chaque classe porte ui numéro d'ordre qui se suit sans interruption ; le texte porte en tête de chaque pag le nom de la classe^et le même numéro d'ordre que la planche;, de cette manière chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu'il préfère. Conditions de l'abonnement. Le MAGASIN DE ZOOLOGIE sc publie par livraisons à des époques indéterminées cependant il paraît exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-8, im primé sur beau papier et orné de soixante a soixante-douze planches gravée et soigneusement coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique alphabétique et par noms d'auteurs, afin de faciliter les recherches. Prix de l'abonnement ANNUEL (douze livraisons) 36 fr Prix de l'abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 42 fr Sections séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on peu souscrire séparément. Nous nous sommes décidés à cette division dans l'intérêt d( la science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l'intéresse et dont i s'occupe de préférence. L'abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 plancÉes accompa- gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première SECTION . Animaux vertébrés ififr.jpar lapostelSfr Deuxième section. Animaux mollusques etzoophytes. 13 fr., — < 15 fr, Troisième SECTION. Animaux articulés I3fr., ~ I5fr, Hwc.TES, Pl 107 :i 113. COLÉOPTÈRES DU MEXIQUE ' (226'). (PENTAMERES : hydrocanthares, sternoxes , térédiles , NÉCROPHAGES, LAMELLICORNES.) LACGOPHILE. Laccophilus. Latreille, 2. L FASciÉ^ L» fasciatus, Dej.-Aubë, Spec.^ t. VI, p. 423, n. 7. E xsculellatus ^ Oi>alis , luteus. E ly ira oblique truncata, fusca, ultra médium nigricantia , vitta marginali antica , plurimis notuiis basalibus , sœpius elongatis , nigro circumdatis , macula apicali epipleurisque ^ luleo-pallidis ; pedes quatuor antici testacei , sed poslici ferruginei. Long. , 5 millirn. ; larg. , 2 3/4 mîllim. Ovale, testacé en dessus, rougeâtre en dessous. 'Tête large , convexe. Palpes testacés. Lèvre brièvement échan- crée. Chaperon droit , faiblement sillonné près du bord. Corselet transverse, trois fois, au moins, aussi large que long, largement échancré sur la tête , avancé anguleusement sur la région de l'écusson , à peine arrondi sur les côtés ; angles antérieurs peu saillants et aigus , postérieurs obtus , pres- que rectangulaires. Écusson nul. E If très régulièrement ' Ce travail fait suite aux deux centuries de Coléoptères du Mexiq ne ituhWées par M.Chevrolat (in- 12, Strasbourg, 1834 et 1835), et il continue ce quia paru dans ce Magasin, 1841 , pl. 55 à 69, et pl. 64,65. * Ce nunie'ro indique que Pauteur en est à la deux cent vingt- sixième description ou à la troisième centurie des Coléoptères tlu Mexique. ^ Le nume'ro qui précède le nom de respèce indique que c'est la seconde de ce genre décrite dan§ les Cnléoptèrejs du Mexique. 1843. ^ 1 2 Magasin de zoologie. — année 1843. ovalaires , coupées étroitement et obliquement au sommet et se prolongeant modérément du côté de la suture, jau- nâtres , mais noires au delà du milieu ; la moitié antérieure de la marge est testacée , disposée en lunule tronquée par le haut et terminée par une petite ligne. Quelques taches testacées irrégulières sur la base et en dessous, le plus sou- vent allongées et entourées de noir. On voit deux ou trois taches très petites et de même couleur près de la tache api- cale. Celle-ci est grande , pâle et prolongée sur le haut de la marge ; le long du bord externe est un sillon ponctué d'où ressortent des poils blonds. Épipleures et pattes anté- rieures testacés, postérieures et dessous du corps rou- geâtres. Abdomen couvert d'égratignures obliques assez serrées. Cette espèce a été prise par M. Salle , à Tuspan. M. De- jean Ta reçue des Etats-Unis ; elle paraît être assez rare. GYRIN. Gyrinus. Geoffroy, 1. G. AVARE ^ G, pareils, Say. Oi>atus ^ valde con^exus, virescenti vel cœrulescenti-nigerf nitidissimus , œneo limbatus. Elytra striato-punctata, striis internis subtilioribus , externis obsulcatis , interstitiis coni'exiusculis , sutura cuprea corpus nigro-œneum ^ pedes rufo-teslacei, Say, Descript. ofnew sp. of IV. ytin., p. 33. AuBÉ,i5>.. t. VI ,p. 701, 32. Gyr. parvulus fiy^j. , Cat ,Z' éd. , p 67. Longueur, 6 millim. ; largeur, 2 3/4. Ovale , très convexe. Téie noire et verte, brillante, ayant entre les yeux deux impressions arrondies. Palpes ferrugi- ' Dans le premier fascicule de la première centurie un Cyclous ou Dineutes a e'te de'crit sous le nom de Gyrinus. Cette erreur a e'te' reclifie'e à la table ; mais elle devra l'être au texte. InSKCtes, Pr. 107 à 113. 3 neux. LèiTc. Iransverse , lisse , verte. Chaperon droit. An- tennes noires. Corselet coloré comme la tête , deux fois plus large que long , écbancré semi-cylindriquement en avant , où il est plus étroit , bisinueux à la base et très avancé et arrondi sur l'écusson ; côtés latéraux obliquement rectilignes , étroitement rebordés et d'une manière plane ; il offre trois sillons transverses en dessus , dont l'antérieur près du bord est ponctué assez serrement, Tintermédiaire droit et profond, et le postérieur, arqué obliquement sur le côté , est très impressionné à sa partie interne. Écusson triangulaire, d'un cuivreux doré. Èlytres tron- quées à l'extrémité et arrondies sur le sommet de la marge ; elles sont d'rn noir brillant , mélangé de vert et de cui- vreux près des côtés. Chaque étui offre onze stries de points moyens assez rapprochés; mais les 4-8 externes sont sillon- néeset cuivreuses, avec leurs interstices convexes. Ces stries se réunissent deux par deux, à commencer par les centrales, qui sont plus raccourcies. Suture dorée. Épipleures et des- sous du corps cuivreux. Pattes d'un rouge testacé. Envoyé par M. Salle , qui n'a pas fait connaître l'euilroit où il l'avait trouvé. 4 Magasin de zoologie. — ammée 1843. GYRETE. Gyretes. Brullé. 1. G. LEiONOTE. G, leionotus, Dej.-Aubé, Sp. , t. VI, p. 753 (mâle). OblongO'Oi>alis , corn^exus , nigro-œneus , niiidus. Antennis basi , thoracis inargine inflexo , epipleuris pedibusque san- guintis; thorax transç^ersus , antice valde et sinuose emar- ginatus , postice oblique sinualus , ad extremitatem tenuiter sulcatuSf lateribus dense reticulato-punctalus ; elytra vitta laterali sericea , apice recte truncata , angulo extcrno ob- tus o. Cybister pubescens , Dbj. , Cat. , 3* éd. , p. 67. Femina. Opaca, subtilissime reticulato-strigosa ; elytris costis duabus vel tribus obsoletissimis , vix conspicuis. Aube. Longueur, 6mil!ini.; hauteur, 3 millim. Ovale, longitudinaleinent convexe, d'un noir olivâtre lisse et très brillant. Tête modérément inclinée et convexe, de forme carrée. Chaperon très faiblement cintré , uni-sil- lonné. Lèi^reen carré transverse , ponctuée , à villosité cen- drée , testacée sur le bord, antennes noires -, ferrugineuses à la base. Corselet deux fois et demie aussi large que long, lar- gement échancré en avant , où il est plus large , légèrement sinueux en arrière , et formant une courbure sur la région de l'écusson ; côtés presque rectilignes , ou peu obliques , étroitement rebordés ; angles antérieurs rectangulaires , postérieurs arrondis. Il est lisse , mais couvert d'un léger duvet cendré sur le quart latéral. On voit un sillon au des- sous du bord antérieur et un autre obsolète en avant du bord postérieur. Ècusson nul. Elytres ovalaires , convexes , lisses , tronquées carrément à l'extrémité , avec l'angle IxsKCTES, Pi.. 107 à 113. b externe obtus et l'iijtçrne rectangulaire. Le bord latéral est couvert d'un duvet cendré so eux qui part de l'épaule, à l'angle suturai. Epipleures carénés. Corps d'un noir de poix. Bord inférieur du corselet et des élytres , anus et pattes, sanguins. Les tarses antérieurs , chez le mâle , sont dilatés et de forme ovoïde dans leur ensemble , avec la partie infé- rieure concave. Les femelles sont ternes ; elles offrent , sur le milieu de leur disque , une ou deux côtes à peine dis- tinctes. Un exemplaire mâle , rapporté d'Orixaba , m'a été donné par M. le comte Dejean. CYCLOUS. Cyclous. Eschs.-Dej. (Dineutes MaC'Leaj-Aubé.) 2 ^ C. SOLITAIRE. C. solitarius, Chev.-Aubé. Sp., t. VI, p. 780, 14. Brei'iter oualis , coinfexiusculus y supra cupreo-olwaceus ^ nitidus , vix rarissime punctatas, infra nigro-piceus. Caput viride; thorax lœi'is; elylra obsoletissime striato-vittata , 'vittis làteralibus violaceis, regulariler rotundata , apice depressiuscula : pedes antici longi , nigro-picei; quatuor posticiy testaceo-picei. Longueur, 10 millim. ; largeur, 6 1/2. Ovale, convexe, très court et incliné sur la circonfé- rence. Tête large , lisse, verte et cuivreuse , brillante, mar- quée d'un faible sillon entre les antennes. Palpes ferrugi- "* ' Le Cyclous n" i a e'te' publie, dans la première centurie, sous le nom de Gyrinus, erreur qui a e'te' corrige'e dans la table. 6 MaGASIK »K ZOOLOCIF. — A1VAÉE 1843. neux, à dernier article noir, Lèire senii-circiilaire, grande, verte , poinlillée. Chaperon large, presque droit , arrondi , mais élevé sur les côtés. Yeux livides; les supérieurs sont arrondis en dehors et presque rectangulaires sur la partie interne et postérieure, les inférieurs grands et demi-spbé- riques. Antennes d'un vert métallique très-brillant. Corse- let d'un cuivreux olivâtre brillant, violacé sur les côtés, trois fois aussi large que long , largement échancré et rc- bordé en avant, où il est plus étroit; le bord antérieur est avancé et arrondi sur la tête , et le postérieur est un peu sinueux et forme une légère courbure sur la région de l'é- cusson; les bords latéraux obliquement rcctilignes , petite- ment élevés et bordés ; angles antérieurs assez saillants et aigus , cintrés sur le dedans , postérieurs rectangulaires , un peu recourbés sur l'épaule. Ecusson nul. Eljtres ovalaires , très raccourcies, larges, convexes sur le disque, déprimées postérieurement, très régulièrement arrondies sur le som- met de la marge et presque anguleusement sur le dedans de la suture ; bords latéraux étroitement marginés ; elles sont d'un cuivreux brillant, violacées près des côtés; elles offrent sept à huit lignes longitudinales violacées, peu sen- ties , surtout les internes , et un pointillé distinct et irré- gulier. Épîpleures larges , relevé sur le bord du corps ; celui-ci est d'un cuivreux métallique noirâtre. La poitrine offre un sillon profond et oblique propre à recevoir les cuisses antérieures. Sternum plane , avancé , coupé angu- leusement, couvert de quelques points assez gros. Anus se- mi-circulaire dépassant à peine les ély très. P«//e5antérieures longues, noires, ferrugineuses à la base et sur les genoux, revêtues de longs poils blonds et roides sur les cuisses, postérieures tes lacées ou de couleur de poix. Il ressemble un peu au C, americanuSy dont il diffère |>ar sa forme beaucoup plus courte et plus largement ar- rondie à l'extrémité. Imsbctks, Pl. 107 à 113. T AGRYPiNE. Agrypnus. Eschscholtz, 1 . A. picTiPÈDE. j4. pictipes, Chevrolat. Punclalus, pubescensj nigro-opacus. Thorax longior latitu— dine, miniato-ochraceuSjvilta long itudinali supra et infra signatuSy notulaque laterali nigra anle médium supra nota- tus ; Elytra 18 striis sulcatis et integrisj interstitiis trans- uersim rugosis ; corpus alro-nitidum punctulatum; pedes tenues^ ortu ochreati. Longueur, Oniitlim.; largeur, 3 millitn. Pubescent , noir, opaque en dessus , brillant en dessous. Tête arrondie sur le chaperon , déprimée en avant , ponc- tuée. Palpes noirs, antennes noires , poilues , de onze ar- ticles presque aussi longs que larges , les deuxième et troi- sième filiformes et plus courts. Veux noirs , ronds appuyés à l'angle du corselet. Corselet plus long que large , convexe, échancré largement et semi-circulairement en avant, droit et déprimé en arrière , mais élevé sur le milieu de la base ; côtés faiblement arrondis vers le milieu, un peu plus étroits vers le sommet; angles antérieurs avancés, réguliè- rement arrondis; angles postérieurs longs, aigus, diver- gents, inclinés , relevés sur l'extrémité et s'appuyant en oblique sur l'extérieur de l'épaule; il est couvert, en dessus, de points rapprochés assez forts et réticulés, et d'une pubescence jaunâtre , et en dessous d'un pointillé distant d'où sortent des poils. Sa surface supérieure est colorée de rose et de jaune d'ocre sur le côté, avec une ligne longitudinale noire, tant en dessus qu'en dessous; mais la tache noire carrée qui est appuyée à la marge un peu en avant sur le milieu n'est visible qu'en dessus. Écusson oblong , scabreux , déprimé à l'entour Élytres guère plus larges que le corselet, faiblement rétrécies et arrondies 8 Magasin du zoologik, — aisaéi.: 1843. chacune à rextrémilé, rectangulaires sur le dedans de la suture. Sur chaque étui neuf stries sillonnées entières , leurs interstices à rugosités transverses. Épipleures larges , sinueux vers l'abdomen. Co//>5 d'un noir luisant, à poin- tillé poilu. Les cinq premiers segments abdominaux larges, égaux , les quatre premiers transverses ; celui de la base offre deux dépressions et quelques rides latérales , les rides des trois autres segments sont transverses. Pattes minces , noires , d'un jaune d'ocre à leur naissance , et sur une partie des trochanters. Il est de la grandeur de VEl. ornatus de Say, et se rap- proche un peu de VEl. varias de Fab. Le seul exemplaire envoyé par M. Salle a été pris par lui à Xalapa , sur la fleur d'une espèce de sureau , dans le courant du mois d'août. CYMATODÈRE. Cymatodera Gvaj, 2. C. PALLiDiPENNE. C. paUidipeiinis. Chevrolat. Teslaceo brunnea , longe et parce pilosa , pilis cinercis. Ca- piU nigro-picewn, coni^exum^ suùrugatum, foveis duahus rolundatis nbsolelis antice positis, mancUbuiis atris , ore testaceo ; thorax nigro-piceiis , cylindricus ^ elongatus ^ transifersim rugatus , antice posticeque et ultra lateribus valde constrictus, supra basin fissus ; scutellum rotunda- tum, cinereum ; elytra pallida^ elongala, ad apiceni latiora , striato- punctata ^ sed ad extremitatem obsulcata {punctis siriarum antice latis, rolundatis, remotis^ postice minori- bas) ; fascia obsoleta ultra médium lutea; corpus piceunt, abdomine testaceo ; pedes testacei. Longduiir, 4 niillim ; la'geur, 1 1/2. D'un brun de poix, couvert d'un poil long, fin , espacé et cendré. Tête noirâtre, allongée, large antérieurement, très convexe, ruguleuse, ayant deux fossettes arrondies et Inmkctks, Vl. 107 y 1J3. - 0 obsolètes sur le milieu , et un sillon en avant qui est arqué et profond et se prolonge sur le côté jusqu'au dessus de l'œil. Palpes et antennes testacés. Lèire en carré trans- verse, testacée. Chaperon divisé en deux parties de forme semblable. Corselet noirâtre , pâle sur le bord antérieur et postérieur, et transversalement ridé , deux fois, au moins , aussi long que large , cylindrique , coupé droit en avant et en arrière ; mais aux trois quarts cylindroïde sur la tron- cature , étranglé près des extrémités et surtout très forte- ment près de l'insertion des pattes ; la base est fendue jsur son milieu. Ecusson circulaire, petit , cendré. Élytres tes- tacées , brillantes , deux fois et demie aussi longues que le corselet , arrondies rectangulairement sur l'épaule , régu- lièrement sur l'extrémité, mais un peu obliquement sur l'extérieur de la marge , où elles s'élargissent ; une bande jaunâtre et obsolète est située au delà du milieu ; sur chaque étui dix stries formées de points ronds espacés j peu pro- fonds , et dont le fond est plan : ces points , vers les deux tiers environ de leur longueur, deviennent insensiblement plus petits et sont disposés dans des sillons peu apparents. Ces sillons partent de la deuxième strie marginale à la deuxième suturale ; celle qui est la plus externe finit à la bande. Corps d'un brun noirâtre brillant. Abdomen et /;a//e5_testacés. Notre Cy. cylindricollis se dislingue de cette espèce par ses élytres plus courtes , plus larges , parallèles et obscures , et par les points des stries, qui sont plus rapprochés et moins gros. Je dois cette espèce à M. Salle , qui Ta trouvée , je crois, à Tuspan. 10 Magasin de zoologik. — amviîb 1843. 3. C. DiscoiDAL. C. discoidalls, Chevrolat. Cmereo-pilosa , picea. Ore, antennis , pedlbus anoque testa- ceis ; thorax cflinclricuj, antice posticeque rectus ^ sed' lateribus valde conipressus medioque subangulatus, supra rugatus; elylra ultra médium vix ampliala, ad apicem oblique et angusle rotundata , excaç^ato et sulcato-striata , interstitiis inœqualibus , punctatis , cum macula irregulari infra basin , altéra obliqua ante apicem f as ciaque média , luteis. Longueur, 4 millim.; largeur, 1 1/4 millim. D'un brun de poix, couvert d'un poil cendré plus ou moins raide et long. Tête élargie en avant , arrondie, pos- térieurement convexe , chargée d'une ponctuation rugu- leuse et serrée , cependant distincte. Palpes , lèvre, cha- peron et antennes testacés. Lèpre en carré transverse, ponctuée çà et là. Chaperon divisé en deux parties dis- tinctes, dont l'antérieure est étroite, non ponctuée, la postérieure , brune , est coupée largement ; elle est plane sur le côté; mais vue obliquement, elle décrit un demi- cercle. On voit près de là, en dessus , un sillon sinueux qui remonte ensuite jusqu'à la hauteur des yeux. Mandibules noires, brillantes, assez avancées. Yeux obscurs, couverts de hachures profondes. Corselet légèrement testacé sur les bords antérieur et postérieur, transversalement rugueux , deux fois aussi long que large , cylindrique , coupé droit aux extrémités , étranglé deux fois sur le côté et formant un angle sur le milieu latéral ; base rebordée et fendue au milieu, ayant, en avant du rebord, un sillon. ÉlytresA^wn brun de poix, brillantes, marquées de deux taches irrégu- lières , dont Tune au dessous de la base , l'autre oblique , avant l'extrémité , et d'une bande médiane testacée ; deux fois et demie aussi longues que le corselet , arrondies presque carrément sur l'extérieur de l'épaule, ayant à peu I.KSBCTES, Pi,. 107 à 1(3. i\ près le double de largeur que le corselet à sa base, presque parallèles, un tant soit peu élargies au delà du milieu, étroitement arrondies sur l'extrémité. Chaque étui offre dix rangées de stries formées de points excavés et distants, ces stries sont inégalement sillonnées, et les latérales plus régu- lièrement ponctuées. Interstices inégaux, plissés transversa- lement et couverts de points irréguliers. Corps d'un brun noirâtre luisant, segments inférieurs de l'abdomen testacés Faites testacées, cuisses obscures. M. Salle a trouvé cette espèce à moitié route de la Vera- Cruz à Mexico. Il peut se reconnaître des Cf. pallidipennis et cylindricol- lis , en ce qu'il est moins allongé que le premier et un peu plus que le deuxième, et que ses élytres sont plus élargies au delà du milieu. N. G. PHONIE. Phonius. Ches^rolaU (^ovio», qui donne la mort, sanguinaire. ) Caractères. Dernier article des palpes maxillaires pro- longé en hache à sa partie postérieure , coupé obliquement sur la troncature; celle-ci est creusée, offre par ses bords un ovale allongé qui «;st cintré sur le milieu. Tarses de cinq articles distincts , garnis en dessous de quatre pelotes membraneuses; les deuxième, troisième et quatrième arti- cles des quatre pattes antérieures , trianguliformes ; les deuxième , troisième et cinquième des pattes postérieures , longs et égaux : tous ont leur insertion dans unecavité supé- rieure. Le cinquième article est droit, court et en massue , muni de deux ongles larges et arqués. Corps ailé. Ce genre devra faire partie de la tribu des Prionocérites de M. de Laporte. Il me paraît devoir se rapporter à une division établie par M. Klug dans le genre Tilius , et à 12 Magasin de zoologif.. — an^-ée 18 i3. laquelle il propose de donner le nom de Cleronomus. {F'oirle mémoire de cet auteur sur les Clairones, qui a paru sur la fin de 1842.) Le Tii. {Cleronomus) bimaculatus du Mexique est la seule espèce citée. 1. P. sANGUiNiPENNE. P, sanguinipennis , Chev. Punctatus, villosulus, niger. Eljtra sanguinea , pilis rtigris indula. (PL 107.) Longueur, 8 millîm. ; largeur, 3 millim. Il est très noir et brillant. Tête ( 1 . a) convexe , déprimée en devant , ayant deux enfoncements obsolètes , un sillon arqué , et les antennes à ponctuation moyenne , revêtue de longs poils noirs. Palpes à dernier article maxillaire de couleur terreuse sur la troncature. Antennes insérées sur le devant et au milieu des yeux ; de onze articles, dont le pre- mier arqué, en massue ; le deuxième , noduleux; le troi- sième , un peu plus long que les suivants ; les 4-8 , égaux , trianguliformes (1. a). Massue composée de trois articles courts , renflés; dernier pyriforme, en pointe mousse. Yeux latéraux, semi-sphériques, couverts de hachures fines. Corse- let plus long que large, aux trois quarts cylindroïde en devant sur la troncature , droit et fortement sillonné en arrière, où il est plus étroit , et un peu cintré sur le dedans de la base ; côtés antérieurs arrondis jusqu'au tiers environ. Le dessus est plan et irrégulièrement ponctué; mais il s'élève, est transversalement convexe depuis le bord antérieur jusqu'au sillon, et offre une strangulation droite et profonde. Ecusson noir, brillant, ruguleux, grand, large, conique et déprimé sur l'extrémité. Éljtres deux fois aussi longues que la tête et le corselet réunis, modérément convexes, arrondies sur l'épaule et régulièrement sur le sommet de la marge où ells sont élargies, mais arrondies presque anguleusement IivsECTi:s , Pl. 107 à 113. 13 sur la suture. Leur bord interne et externe est élevé et sil- lonné; elles sont d'un rouge de sang, inégales, scabreuses, finement ponctuées; les poils qui ressortent de la ponctua- tion sont noirs, raides et distants. Corps noir. Abdomen court, arqué sur l'extrémité chez le mâle ; de six segments : le pénultième est anguleusement échancré. Pattes ( 1 b,c) moyennement longues , poilues ; cuisses ruguleuses et ponctuées. M. Salle a trouvé ce bel insecte dans un voyage qu'il fit de la Vera-Crux à Mexico ; mais il ne s'est plus rappelé dans quelle localité il l'avait pris, et n'a pu me rien a^ipren^ dre sur sa manière de vivre. N. G. DERESTÈNE. Derestenus. (AsfSf, corselet, (ttsvocô, je resserre.) Caractères, Palpes labiaux à dernier article fortement en hache, creusé sur la troncature et formant par ses bords un ovoïde allongé; le pénultième des maxillaires fort long; dernier allongé, moyen, terminé en pointe mousse. Tarses de cinq articles , munis en dessous de quatre pelotes lamel- lées assez longues ; celle du premier article plus petite, les troisième et quatrième articles bifides. Corps ailé. Ce genre doit rentrer dans la tribu des Pi ionocérites de M. de Laporte ; je le placerai près du genre Eurypus de Rirby. 14 Magasin i>k xuologik. — aknée 1843. 1. D. QUADRiLiNÉE. D, quaclriUneatus. Chevrolat. NtgricanSy villosus. Capul nigruni, antice testaceum, notulis duabus posticis obscuris , ore testaceo , mandibulis apice uldmoque articulo palporum maxillarum nigris^ antennis nigris , primo articulo infra nigro , tribus ultimis cinereis ; thorax longior latitudine, planiusculus, ante médium angu- lose basique recte constrictus , rubidulus , linea dorsali ni- gra; elylra sub reticulato punctata, nigricantia, vittis qua- tuor Jlai^is, una marginali, altéra abbreviatajuxta saturam ; corpus nitidulum, ad apicem testaceum ; pedes testacei, fe- rrwribus nigro-maculatis , tibiis quatuor anticis et posticis tantum apice nigricantibus ^ tarsis cinereis. (PI. 108.) Longueur, 3millim. 1/2; largeur, 1 millim. 1/2. Il est couvert en dessus d'une villosité cendrée qui est fine etpeuserrée. Tete{\ . a)convexe, ponctuée , noire , brillante, antérieurement testacée, deux larges dépressions entre les yeux et deux taches d'un fauve obscur en arrière de ceux- ci. Palpes testacés à derpier article des maxillaires noirâ- tre. Mandibules testacées, mais noires, brillantes, depuis le milieu jusqu'à l'extrémité. Lèi>re étroite, transverse, échan- crée, testacée. CA^joe/o/i peu distinct, déprimé, droit, testacé, ayant en dessus un faible sillon placé entre les antennes. Antennesms^x^^s au devant et un peu au dessous des yeux ; de onze articles noirs, brillants, couverts de poils noirs Le premier est oblong, rougeâtre en dessous; le deuxième, pe- tit ; les 3-7, égaux , presque aussi larges que longs, aplatis en dessus, tronqués à l'extrémité , grossissant insensible- ment jusqu'au onzième; les trois pénultièmes, cendrés; les neuvième et dixième, nodiformes, et le dernier, pyriforme. Yeux latéraux , un peu plus rapprochés en dessus qu'en dessous , globuleux , couverts de hachures fines. Corselet i^ Insectes, Pr. 107 à 113. 15 plus long que large , droit et cylindroide en avant sur la troncature , droit, écliancré et rebordé en arrière, mais for- tement étranglé près des bords; les côtés sont arrondis près des extrémités, mais plus brièvement du côté anté- rieur; le dessus offre un profond sillon transverse et semi- circulaire, qui est situé un peu avant le milieu ; sa couleur générale est d'un rose pâle ; il règne sur la partie dorsale une ligne longitudinale noire et étroite. Ecusson arrondi, noirâtre. Élytres deux fois et demie aussi longues que le corselet , un peu élargies sur les côtés, à partir du tiers an- térieur au quart postérieur ; arrondies sur l'épaule ; égale- ment arrondies, mais obliquement, sur le sommet de la marge, et très faiblement sur la suture : le dedans de celle-ci est rectangulaire. Elles sont rebordées tant sur la marge que sur la suture ; leur ponctuation est forte , exca- vée et presque réticulée. Corps noirâtre, brillant. Abdomen allongé, arqué sur l'extrémité, de six segments; les quatre premiers, égaux. Les trois premiers sont noirâtres, testacés sur le bord inférieur, et les suivants sont totalement jau-. nâtres. Pattes testacées; cuisses ayant chacune une large tache noire au miUeu , qui est placée vers le dessus ; les quatre jambes antérieures et l'extrémité des postérieures , ainsi que les tarses (1 . b)y sont d'un noir terne pâle. Il a été trouvé seulement une fois par M. Salle aux en- virons de la Vera-Cruz. H) MaGASIX de zoologie. AVIVÉE 1843. CLAIRON. Clerus. Fahricius, 3. C. MEXICAIN. C, mexicaniis. Delap. Rev. ent. de Silbermann , t. iv, p. 44. Villosus, cinereus. Caput infronte aureolum, antennis nigris, primo articula infra rubro, clai^a cinerea, triarticulata ; tho- rax ultra médium nigro fasciatus , antice rutilus et postice cinereo virescens ; scutellum cinereum ; elytra brunnea , obscura , dorso antico cinerea, infra basin unituberculata , versus médium transi^ersim flai>o~maculata cum quinta parte apicali luteo-einerea ; pectus albidum dense villo- sum ; abdomen fulf^um ; pedes vires centes, nitidi, pilosi. Longueur, 11 millim. ; largeur, 4 millini. 1/2. Entièrement velu , et d'une manière plus ou moins épaisse, longue ou courte. Tête verdâtre, d'un jaune miel sur le front. Palpes fauves, très aplatis, longs et fortement en hache. Mandibules noires. Lèwre jaune , échancrée. Antennes noires, avec le premier article à demi-rouge à sa partie inférieure ; massue de trois articles fauves. Corselet jaune-miel en avant, verdâtre en arrière; marqué, au mi- lieu , d'une large bande noire transversale. Écusson cendré. Eljtres brunes, obscures, cendrées à la base et jusqu'au milieu de leur longueur; offrant, sur le milieu de chaque étui, une large tache transversale d'un très beau jaune, qui est jointe à la marge et s'arrondit près de la suture ; sa termi- naison est d'un blanc sale. Cette couleur en occupe environ la cinquème partie ; elle est nettement tracée et remonte obliquement vers le haut de la suture. Poitrine blanche. Abdomen rougeâtre. Pattes velues, verdâlres, ponctuées. Il ressemble beaucoup au C, assimilis, tant par sa forme Insectes, Fl. 107 à I 13. 17 que pour la couleur et la disposition des dessins. La taclie jaune des élytres du C. assimilis est plus étroite; la couleur brune est plus claire, et la bande du corselet plus étroite- Pris à Cordova , sur des fleurs, par M. Salle. 4. C. SEMBLABLE. C, assimUis, Chevrolat. Dense villosus. Caput aureolum, maudibulis antennisque {primo articulo rufo) , nigris y thorax ultra médium nigro- fasciatus , antice aureolus posliceque virescenti cinereus } elytra antice brunnco-rubiginosa , infra basin unigibbosa , ante médium Jlas^o-fasciata {fascia suiurœ interrupta), dein brunnea, cum quinta parte apicali cinerea^ corpus cinereum; abdomine rufo; pedes virescentes, nitidi, parce pilosi. Longueur, 9 millim. \ largeur, 4 miilim. Tête arrondie , forte , modérément convexe , à ponctua- tion serrée et couverte d*un poil long, épais, qui est d'un jaune doré. Palpes ferrugineux. Mandibules noires, lisses. Lc^re étroite, transverse, écbancrée, feriugineuse. Chaperon largement écbancré , anguleuseinent sillonné en dessus. Antennes noires, à premier article ferrugineux; massue cendrée , triarticulée. Corselet globuleux , droit en avant où il est plus large, et semi-cylindroïde sur la troncature ; également droit , étranglé et sillonné en arrière; arrondi sur les côtés. Il est couvert d'une villosité épaisse d'un jaune doré en avant, mais parsemée de poils noirs, d'un cendré verdâtre en arrière, et il offre, au milieu, une bande transversale noire, étroite, qui s'étend un peu plus en des- sous du côté de la base. Écusson arrondi, petit, cendré. Êljtres courtes, arrondies rectangulairement sur l'épaule, régulièrement sur l'extrémité et très faiblement du côté de la suture; convexes, scabreuses; d'un rouge-brique foncé, de- 1843. 2 18 MAaASIX DE ZOOLOGIE. — ANNICK 1813. puislabase jusqu'aux quatre cinquièmes de leur longueur ; marquées , vers le milieu , d'une bande jaune interrompue vers la suture ; la ponctuation , en cet endroit , est fine . assez rapprochée , et la villosité courte ; leur terminaison est cendrée, et cette couleur se dirige nettement et oblique- ment vevs le haut de la suture ; la ponctuation de la base est serrée et ruguleuse. On aperçoit au dessous de celle-ci , vers le milieu de l'étui , une élévation tuberculeuse assez étendue, qui est noirâtre au sommet. La marge et la suture sont rebordées et faiblement sillonnées. Poitrine très velue, cendrée. Abdomen rougeâtre. Dessous du corselet et pattes d'un verdâtre cuivreux. Jambes uni-carènées. Il se placera près du C. Mexicanus, pris et envoyé par M. Salle, sans indication de localité. 5. C. CHASSEUR. C, venator, Cherrolat. Niger infra tenuiter cinereo-pilosus. Caput punctatum^ ni- grum pilis cinereis vage indutum ; palpis et antennis basi ferrugineis ; thorax niger^ laie cinereo-circinatus } scutel- lum cinereum ; elytra rugose punctala, nigra , ad basin et apicem cinerea , infra basin fasciolam cineream triangula- tam efficientia; cum oblonga macula média flawa, margine adnexa , quintaque parte apicali, lutea. Longueur, 8 millim. \ largeur, 3 millim. 1/2. Il est d'un noir foncé , plus ou moins luisant , plus ou moins velu et ponctué. Tcte noire , ruguleusement ponc- tuée , parsemée çà et là de poils gris cendrés. Palpes ferru- gineux. Mandibules et yeux noirs. Antennes ferrugineuses à la base, noirâtres à commencer du quatrième article à la massue, qui est cendrée et triarticulée. Corselet semi-cylin- droide sur la troncature antérieure, où il est plus large; droit, étranglé et sdlonné à la base; arrondi sur les côtés Ti«sscTE«, Pl. 107 A 113. ITI antérieurs, modérément convexe en dessus, très velu ; noir, mais entièrement entouré d'une ceinture cendrée assez large. Écusson arrondi , cendré. Èlytres ruguleusement ponctuées à la base, inégalement vers le milieu, et lisses au delà; courtes, droites sur le dehors de la base, rectangu- laires et convexes sur l'épaule, s'élargissant un tant soit peu au delà du milieu ; arrondies régulièrement sur l'extrémité de la marge, et étroitement sur la suture ; noires, avec une bande obsolète trianguliforme et cendrée au dessous de la base; marquées, vers le milieu, d'une tache jaune trans- versale assez large , appuyée à la marge, et qui s'arrondit près de la sature ; leur extrémité est cendrée. Cette couleur occupe presque le quart postérieur» est tracée obliquement, et se dirige vers le haut de la suture. On voit pai-ci par-là de petits bouquets de poils qui ont leur origine glabre. Marge et suture rebordées et faiblement sillonnées. Corps noir en dessous ; couvert de poils cendrés , très épais sur la poitrine. Pattes longuement velues. II a à peu près les dispositions de dessins des Cl. mexica- nus et assùnilis : la foiine élargie des élyties, qui sont d'un noir foncé et peu pubescentes , l'en distingue facilement. U doit venir des environs de la Vera-Cruz ou d'Orixaba : M. Salle n'a pu se souvenir de l'endroit précis où il l'avait trouvé. 20 Magasin de zoologie. — année 1843. 6. C. TACHÉ DE NOIR. C. nigto-maculatus , Chev. Rufus. Caput villosùm cinereum, mandibulis oculisque nigris; thorax riifus, antice cinereo fascialus ^ elytra basi rufa, ultra médium nigro-fasciata sed ante et post fasciam obli- que albido-fasciata, cum notula angulata apicali nigra; abdomen nigrum nitidum. Longueur, 6 millim. ; largeur, 3 millim. Rougeâtre. Tête large, peu convexe, très velue, cendrée, unisillonnée entre les antennes. Palpes et antennes ferrugi- neux. Mandibules et jeux noirs. Corselet convexe, semi- cylindroïde en avant sur la troncature , droit et étranglé en arrière, cendré, ayant au delà du milieu une bande dépilée qui est rougeâtre , quelques poils noirs dispersés sur les cô- tés. Écusson oblong, petit, rougeâtre. Elytres une fois et demie aussi longues que la tête et le corselet réunis , peu convexes; arrondies sur l'épaule, assez régulièrement sur l'extrémité de la marge , et un peu anguleusement sur la suture ; rousses à la base et jusqu'au tiers de leur longueur; marquées , au delà du milieu , d'une bande noire qui est à peine séparée de la marge et de la suture. On voit deux autres bandes blanches obliques, dont l'une en avant et l'autre après la bande noire. La première est amincie du côté de la suture, la deuxième, plus large, se dirige vers le haut de celle-ci : l'une et l'autre offrent une petite tache triangulaire noirâtre qui occupe l'angle de la suture. Corps ferrugineux ; poitrine brièvement poilue , grise , soyeuse ; abdomen noir. Pattes ferrugineuses. Il provient d'un envoi de M. Salle , qui n'a pas fait con- naître l'endroit où il l'avait pris. Cette espèce paraît être voisine du Clerus lunatus, Sturm- Klug, Monog., p. 38, n" 15. I.\8BCTES, Tl. 107 à 113. 21 7. C. DE SiLBERMANN. C, SilbeimamiU. Chevroi. Dense villosus, Caput aureolum^ ore^ oculis antennisque {duo- bus primis articulis ferrugineis) ni g ris j thorax aureolus , macula média rotundata nigra } elytra nigra^ basi cinerea^ fasciis dtiahus laten'tiis, prima versus médium, secunda lala apicali; pectus pedesque longe pilosi. Longueur, 11 millim. ; largeur, 4 millim. 1/2. Il est couvert d'une villosité cendrée en dessous, qui est d'un jaune-miel sur la tête et le corselet. Palpes , man^ dibules et yeux noirs. Antennes noirâtres; les deux pre- miers articles, ferrugineux. Corselet globuleux, convexe, semi-cylindroïde sur la troncature en avant ; droit et étran- glé en arrière, où il est plus étroit; marqué, sur le disque, d'une grande tache noire. Écusson cendré. Élytres une fois et demie aussi longues que la tête et le corselet réunis ; arrondies régulièrement sur l'extrémité de la marge , plus faiblement sur la suture ; noires , veloutées , avec la base mélangée de poils cendrés et d'un jaune-miel; traversées par deux bandes d'un rouge-brique , dont la première est médiane, moyenne, rétrécie vers la suture, et la deuxième, large et terminale. On aperçoit, près de la base et au des- sous de celle-ci, un tubercule qui est sur le milieu de l'étui et placé sur la limite du noir. Les poils du dessus conser- vent généralement la couleur du fond. Corps cendré , abdo- men Je dois cette espèce et la suivante à mon ami M. Gustave Silbermann , qui me les a offertes quoiqu'elles fussent uni- ques dans sa collection. Il l'avait reçue d'Oaxaca. 2i Macasim i>s zoolocii::. — ankée 1843. 8. C. QUADRiNOTÉ. C. (juadrmotatus» Chevrolat, Villosus^cinereus. Ore,oculis antennisquc {primo arliculo rufo) ni g ris ; thorax rutilas ) elytra cribala^ pallida, ma- culis rotundatis quatuor atris , prima basi , secunda ultra médium. Longueur, 8 inilliin. 1/2" j largeur, 4 millim. Très velu , cendré. Palpes, mandibules, yeux et antennes noirs j les dernières avec le premier article ferrugineux. Corselet roux ou d'un jaune doré, arrondi, semi-cylindroïde en avant sur la troncaturej droit, étranglé et sillonné en arrière, où il est plus étroit. Écusson petit, caché parla villosité É If très une fois et demie aussi longues que le corselet; arrondies régulièrement au sommet, plus briève- ment sur la suture; convexes, d'un cendré pâle; chacune a deux taches noires arrondies, qui occupent la pres- que totalité des étuis. La première est au dessous de la hase ; elle offre un tubercule luisant , placé au centre ; la deuxième, au delà du milieu, couvre une partie de la marge et n'atteint pas la suture. Corps en dessous cendré ; abdomen Pattes très velues , cendrées , quelques poils noirs sur les antérieures. Il devra suivre, dans l'ordre naturel, le Cl. Silbermannii; il vient d'Oaxaca. Le Clerus nigrocinctus , Kl. , Mono g., p. 38, n° l3 , s'en rapproche infiniment. lN3RCi«s, pL. 107 à 113. 2.1 9. C. ZÈBRE. C, zébra. Chevrolat. Dense viUosus, ruge punctatiis, nigro-cœruleus infra. Caput punctatum, rutilum, in medio viride, pafpis, mandibulis antennisque (basi rufis) ni g ris ^ thorax punctatus , con- i^exiusculus, dorso anguîose depressus, rutilas, nigro-pilosus posticeqiie triangnlatim cinereo et viridi-vitlosus ; elytra antice flava, postice cincrea et minute tuberculata, fasciis quatuor cœrulis quarum tribus anticis obliquis prima et se- ciinda margine, secunda et tertia sututœ, adnexis. Longueur, 7 milliin.j largeur, 3 millim. 1/2. Modérément velu, d'un noir bleuâtre en dessous. Tête à peine convexe, ruguleusement ponctuée et d'une manière serrée, carénée longitudinaleinent au milieu, à pubescence rousse et ferrugineuse en avant, d'un jaune verdâtre en ar- rière et sur les côtés. Palpes testacés, obscurs. Mandibules ferrugineuses, noires à l'extrémité. Lettre échancrée, testa- cée. Chaperon transversalement déprimé, testacé. antennes noires , de onze articles. Les deux premiers , ferrugineux ; les 2-7, égaux, noduleux. Massue cendrée, triarticulée. Veux arrondis, noirs ou pâles. Corselet légèrement convexe, anguleusement déprimé sur le disque, droit, etsemi-cylin- droïde en avant sur la troncature; droit , étranglé et sil- lonné en arrière, où il est plus étroit ; côtés arrondis anté- rieurement ; le dessus est ruguleusement ponctué et d'un jaune roussâtre ardent, et d'un gris verdâtre en arrière; la villosité, près de la base, est épaisse, triangulairement dis- posée, verte sur le fond. Ecusson petit, arrondi, bleuâtre. Èlytres ayant à peu près une fois et demie la longueur de la tète et du corselet réunis ; arrondies rectangulairement sur l'épaule, régulièrement sur l'extrémité et très faiblement sur la suture; modérément convexes, ruguleusement ponc- 24 Magasin de zoologie. -— année 1843. tuées ; jaunes depuis la base jusqu'au milieu , avec quatre bandes el la moitié antérieure de la suture noires. Les trois premières sont obliques, partent de la marge, où elles sont un peu plus élargies , et se dirigent vers le bas j la pre- mière et la deuxième se réunissent extérieurement, mais la première n'atteint pas à la suture. La couleur jaune se trouve limitée par la troisième bande, qui est flexueusej l'autre moitié postérieure de l'élytre est cendrée , parsemée de tubercules aplatis; la quatrième bande est droite et ob- solète, et placée vers le milieu de la partie cendrée; leur bord apical est jaunâtre. Corps, en dessous , d'un bleu un peu noir , vert sous le corselet. Pattes bleuâtres , à poils cendrés; cuisses assez épaisses, sillonnées dans leur lon- gueur. Trouvé à Tuspan par M. Salle. 10. C. FASCiÉ DE BLANC. C, cilbo-fasciatus , Chev. Atro-cyaneus ^ nigro ^ cinereo alboqiie dense villosus , punc- tatus. Elytra pilis albis medio fasciata. Longueur, h niiliim. 1/2; largeur, 3 millim. D'un bleu noirâtre , très velu. Tcte arrondie , convexe , ponctuée; les points sont petits et modérément distants , les poils noirs sont plus longs et roides que ceux qui sont bruns ; on en voit de bruns en Ire les antennes ; deux fos- settes arrondies et contiguës près des yeux. Palpes noirs, à troncature de couleur terreuse. ilf«/2t/i^w/e5 noires. Antennes noires , ferrugineuses sur le sommet du premier et du deuxième article, à massue triarticulée, grossissant jusqu'à l'extrémité. Yeux noirs. Corselet plus long que large, droit et cylindroide sur la troncature en avant, largement échancré en dessous ; droit, profondément et étroitement Insectes, Pl. 107 à 113. 25 sillonné en arrière, où il est plus étroit; côtés régulière- ment arrondis. Il est convexe en dessus , ponctué ; vers le milieu est un sillon droit et transverse ; les poils noirs sont plus abondants que ceux cendrés , les côtés et le dessous en offrent quelques uns de blancs. Écusson circulaire , noir. Elytres bleues , convexes , deux fois aussi longues que le corselet , arrondies rectangulairement sur l'épaule , régulièrement sur Textrémité et presque angulairement sur la suture , parallèles sur le côté , elles sont finement ponctuées et un peu ruguleusement jusqu'aux deux tiers ; mais lisses au delà , elles offrent une bande médiane , sinueuse , qui se recourbe vers le haut de la suture et est formée par une villosité blanche serrée. La généralité des poils est de couleur noire ; ils sont assez espacés vers l'extrémité et près de la marge ils sont blancs ; suture et marge rebordées et sillonnées. Corps d'un bleu noirâtre , couvert de poils cendrés et d'une villosité blanche et épaisse sur les côtés de la poitrine. Pattes fortes , finement ponctuées, longuement velues. Les poils blancs sont les plus nombreux , ceux noirs sont plus longs et espacés , et disposés par ordre sur la longueur des jambes. Il provient de chasses faites par M. Salle dans son voyage de la Vera-Cruz à Mexico; mais il n'a pas fait con- naître l'endroit précis où il l'avait trouvé. U.C. LUISANT. C, nitidus. Cbevrolat. Niger, nitidus , parce pilosus et punctatus» Thorax longior latitudine, versus apicem basique valde sulcatus , nigro- pilosus. Elftra ad extremitatem latiora, pilis dorsalibus nigris, marginalibus et posticalibus albis. Pecius minute rugatuni. Pedes albo-pilosi. Longueur, 5 t/2millim.j largeur, 2 1/2 inillim. D'un noir brillant et comme vernissé, brièvement poilu et 2G Magasim de zoologie. — année J843. d'une manière espacée. Téie arrondie , convexe , liaement ponctuée , couverte de petits poils noirs : deux dépres- sions contiguës. Antennes et bouche noires. Corselet plus long que large , droit et cylindroïde en avant ^ droit, forte- ment sillonné et rebordé en arrière , où il est plus étroit; à peine arrondi sur les côtés. On aperçoit , au delà du boixl antérieur, un sillon transversal ; il est longitudinalement convexe , à peine visiblement ponctué , peu velu ; les poils dorsaux sont noirs , ceux latéraux blancs. Écusson moyen , circulaire , d'un noir mat , ponctué. Élytres une fois et demie aussi longues que le corselet, coupées rectangu- lairement sur l'épaule , qui est élevée , ensuite déprimée à sa partie interne , s'élargissant depuis le milieu latéral jus- qu'à l'extrémité de la marge , arrondies jusqu'à la suture , qui forme à l'extrémité un rectangle ; elles sont convexes , brillantes , à peine distinctement ponctuées , peu velues , couvertes d'un poil blanc qui est plus visible vers l'extré- mité , sur la suture et la marge ; celles-ci sont faiblement rebordées et sillonnées. Corps moins brillant en dessous ; côtés de la poitrine munis de poils blancs régulièrement disposés, ce qui les fait paraître comme obliquement ridés. Pattes revêtues d'un poil blanc assez épais. Trouvé à Tuspan par M. Salle. NECRODE. INecrodes. IVinkins. N. ANAL. N. analis, Chevrolat. Pufictulatus , atro-nitidus. Thorax inœqualis, ruùer , m média nigricans. Elytra tricostata , sutura aculeata , in mare , apice latiora , infeminaelongata, Anum sangui- neum. Longueur, 16-19 riiillim. ; largeur, 7 1/2 lOmillim. Noir brillant. 7 'éVc aplatie , allongée, étranglée posté- Insectes, Tl. 107 à 113. 27 rieurement en forme de cou, ayant une carène occipitale semi-circulaire. Pa//7C5 filiformes , ferrugineux sur le som- met des articles. Chaperon écbancré et d'un jaune tomen- teux , impressionné d'une ligne transversale. Antennes dépassant le milieu du corselet, à massue triarticulée , brunâtre , terne. Yeux livides , globuleux. Corselet rouge, noirâtre sur le disque , plan , quoique un peu élevé au centre , marqué de quatre côtes longitudinales , dont les deux internes sont sillonnées au milieu et les deux basales courtes; en anière des yeux part une dépression longitu- dinale qui est sinueuse et entière ^ il est finement pointillé. Écusson grand, sinueux et aigu en arrière, pointillé. Élftres deux fois et demie aussi longues que le corselet , droites à la base et de la largeur de ce dernier en cet en- droit , un peu crochues sur l'extérieur de l'épaule, avancées et arrondies sur le milieu latéral, terminées en pointe aiguë sur la suture , mais beaucoup plus élargies et arron- dies sur le sommet de la marge chez le mâle et fort amin- cies chez la femelle ; elles offrent trois côtes longitudinales , dont les deux internes sont sinueuses et obliques vers le sommet; la côte suturale est entière, la médiane peu sail- lante antérieurement , et l'externe limitée à la callosité qui existe environ aux deux tiers de leur longueur; elles sont finement et régulièrement ponctuées , la marge est mince et élevée. Epipleures canalïculés , pointillés sur la moitié interne, lisses sur celle externe. Corps noir, abdomen avec les deux derniers segments sanguins. Pattes longues, lisses, tarses antérieurs du mâle modérément et également avan- cés et dilatés de chaque côté, simples chez la femelle. Trouvé par M. Salle , à Orixaba, sur des animaux morts, dans le courant de septembre. Ce voyageur attribue la rareté des Insectes nécrophages en Amérique au nombre infini d'Oiseaux et d'animaux qui s'en nourrissent et les font disparaître de suite. Je crois que la même espèce se re- trouve au Brésil. 28 Magasin de zoologie. — année 1843. ENEMA. Enema. Klrhj-Hope , Coleopterist Manual y p. 83. 1 . E. LUPERCus. £*. lupercus. Chevrolat. Simillimis Scarabaeo Titormo Pertyi. Niger, castaneus, cornu capitis ut in Se. Pan. Fab, , sed hrevior sine dente dorsali. Thorax postice eleç'atus , bicornutus , nitidus , punctatus , interstitiis punctulatis, lateribus magnopere sculptus. Élftra margine punctato-striata , sulcis breç>ibus obsoletis tribus vel quatuor^ dorso punctulatus , stria su- turait obsulcata et punctata, Pedes antici extus A-dentati, Longueur, 45 millim. ; largeur, 25 millim. Cet Insecte ressemble beaucoup au Se. Pan <^ et au Titormus de Peity , que quelques personnes considèrent comme n'étant que la femelle de la même espèce. Il se rapproche du premier par la corne de la tête , qui, cepen- dant , est moins longue, plus aiguë et sans dent dorsale , et du deuxième par son corselet bidenté et élevé sur la base ; mais ces deux dents sont plus avancées et leur évasement est régulièrement cintré. Celui-ci a toute la région dorsale lisse , brillante , ponctuée , et la ponctuation est plus ser- rée vers sa partie postérieure , les interstices ont un poin- tillé nombreux , les côtés sont largement guillochés et comme ridés. La plupart des traits marginaux sont arqués et ont leur ouverture oblique et tournée vers les angles postérieurs. Il offre , près du bord latéral , une plaque lon- gitudinale lisse , qui est plus prononcée que dans les deux autres Insectes. Écusson angulairement arrondi. Élytres à stries latérales ponctuées avec quelques points irréguliers ; tous ces points sont arrondis , assez enfoncés , plans dans le fond , avec un cercle sur le bord de chaque ; pointillées Insectes, Pl. 107 à J13. 99 et luisantes à partir des deuxième et troisième sillons obsolètes et courts qu'on observe vers le milieu de chaque étui. La stiie suturale est presque sinueusement sillonnée , interrompue et ponctuée vers l'extrémité. Jambes quadri- dentées ; du reste , semblable , pour la forme et la cou- leur, aux espèces que j'ai déjà citées. Il m'a été adressé par M. Hopfner , de Darmstadt. 2. E. ENDYMiON. E. endymion. Chevrolat. Mas. Niger subnitidus , fere opacus. Caput cornu ereclo , trifore, crebre punctato, clypeo rotunde bidenlato. Thorax dorso postico gibbosus, summitate obsolète et brei'iter sul- catus, antice inflexus, minutissime punctulatus^ rimis ar- cuatis subdorsalibus longitudine efficiens. Scutellum casta- neum, Ëlytra castanea, minute , irregulariter remoteque punctata, striis marginalibus punctatis^ stria suturali ob^ sulcata et interrupte punctala, Femina differt cornu capitis triangulare , thorace coni^exo punctis majoribuS', eç^identer punctatis, Var. |3 c? capilis cornu breviore subconico, ociito, eljtris atro-mn- culatis. Longueur $ , 37 1/2 millim. ; largeur, 20 à 22 millim. — j 32 1/2 ; 17 1/2 millim. Il est d'un noir terne , quoique brillant. Tête armée d'une corne presque droite, qui a, chez le mâle, de- puis 7 jusqu'à 12 millimètres de longueur; elle est un peu courbe , terminée en pointe , plane latéralement et anté- rieurement , et faiblement sillonnée de ce côté , mais arron- die postérieurement ; elle est inégalement ponctuée , d'une manière serrée et ruguleuse. Chez la femelle , cette corne occupe , par sa base , toute la largeur de la tête , et est triangulaire. Chaperon du mâle relevé , muni de deux $6* Mgaasiiv de zoologie. •-- ANitKc 1843. dents divergentes et arrondies ; il est rétréci et à peine écliancré chez la femelle. Corselet très gibbeux en arrière , incliné sur le devant , très faiblement sillonné sur la partie élevée, chargé d'une ponctuation excessivement serrée, ruguleuse et inégale ; les côtés dorsaux offrent une série longitudinale de traits guillochés , dont un grand nombre est placé obliquement et de forme arquée ; du côté de la base et près des angles postérieurs ils deviennent plus nom- breux ; il est sinueusement cintré sur la tête , rebordé , sillonné et garni en avant d'une frange de poils roux , bi-sinueux sur la base et arrondi sur le milieu. Chez la femelle ce corselet est convexe , déprimé en avant , plus brillant , ponctué plus distinctement et d'une manière plus grande ; les rides sont plus dix)ites. Ecusson anguleusement arrondi, châtain. Etytres d'un châtain luisant, à pointillé distant, ayant quelques stries marginales ponctuées , moins marquées sur la femelle , et deux ou trois sillons obsolètes sur le disque ; strie suturale sillonnée , profonde, non en- tière , offrant des points quelquefois interrompus. Pattes et corps en dessous d'un brun clair. Jambes antérieures bi- dentées : celles du mâle ont un petit rebord saillant , les suivantes ont des coutures denticulées et poilues. La variété C mâle a la corne de la tête guère plus longue que celle de la femelle; les élytres ont quelques taches noires et arrondies. Trouvé par M. Salle, en juin, à Tutepec, dans des chemins très humides. Iksbctes, Pi.. 107 à 113. 31 DYNASTE. Dynastjs. Mac-Leaj, 1 . D. ÉLÉPHANT. D, elephas. Fabricius (PI. 109 et 110). Mas scutellatus , cer{>ino-viUosus . Capul cornu unidentato , nigro ^ plicato y apice hifido ; clfpeo bispinoso. Thorax gibbus, anlice bicornutus. Pedes nigri^ nitidi, tibiis externe tridentatis y anticis longis qrcuatis. Longueur, 1 1 cent. 1/2 ; ^argeur, 46 mill. Femina Niger cinereo et parce pilosus. Caput rugosum^ in medio corniculalum. Thorax scabrosus , reticulo-punc- tatuSj plaga laterali glabra. Elytra rugulosa , dorso cx- cavato punctata inœqualia. Pedes brèves , tibiis anticis dentibus tribus validis , quatuor posticis dentibus tribus geminis. Longueur, 7 centim., 3 «aillirn. ; largeur, 43 naiiHm. Scarahœus elephas^ Fab., Sf. ertf.,p. 7-16; Ol. ent,, t. I, n. 3 , p. 11, 6,pl. 15, f. 138, a. è.Herbst. Plus grand et moins large que le Se, acteon, noir, cou- vert en dessus d'un poil ras fauve , très serré. Tête armée d'une longue corne noire qui est dirigée en avant , un peu arquée, transversalement ridée. A la base de cette corne, en dessus, il en existe une autre également avancée, courte, recourbée en dessous et arrondie ; mais elle est entière- ment velue , gibbeuse à sa partie médiane et déprimée pos- térieurement. Corselet avec dqux cornes en devant , laté- rales , divergentes , qui partent des angles antérieurs ; légèrement comprimé et gibbeux sur le milieu antérieur ; les bords sont sinueux , noirs et étroits , une ligne dorsale obsolète. Ècusson triangulaire, grand, ponctué, lisse sur J2 Magasin de zoologie. — ankée 1843. les côtés. Élftres très finement ruguleuses, fauves , parse- mées d'un tiqueté fin qui est formé de petites places glabres. Pattes noires , cuisses luisantes , aplaties , jambes anté- rieures longues, cambrées , tridentées , ainsi que les quatre suivantes. Abdomen de sept segments, le premier très court , le cinquième le plus grand. Fabricius et quelques autres entomologistes ont donné , à tort, la Guinée pour patrie à cette espèce; elle est réel- lement originaire du Mexique et se trouve près des côtes , sur un arbre qui croît au bord de la mer. Les naturels lui ont donné , par ce motif, le nom à^Al^'eonte del mare. L'exemplaire de ma collection a été trouvé aux environs d'Alvarado , par M. Salle ; il m'a rapporté qu'on lui en avait montré un d'une taille tout à fait extraordinaire. J'ai reçu une corne d'un mâle provenant de San-Blas. Le voya- geur à qui elle était due avait écrit une note mentionnant que les Indiens la suspendent à leur cou comme amulette. La femelle de cette espèce n'a été ni figurée ni décrite par aucun auteur. Olivier indique comme s'y rapportant une variété mâle dont nous donnons un dessin au trait sur notre planche. Elle se rapproche de la femelle du Se, ac- teon , même grandeur, plus étroite, scabreuse , d'un noir terne. Tête arrondie , faiblement déprimée entre les yeux , sur chaque côté , convexe , terne , postérieurement luisante , à points élevés sur leurs bords , scabreuse. Une petite corne à pointe mousse sur la partie centrale. Chape- ron bi-épineux, échancré semi-circulairement. Corselet formé comme celui du Se. aeteon femelle, couvert de points arrondis , élevés et scabreux , surtout près des côtés sur le milieu latéral une petite élévation lisse , allongée , sillon dorsal moins indiqué sur la base , bords légèrement relevés et sillonnés. Élftres peu pubescentes , cendrées, arrondies sur l'extrémité de la marge , rectangulaires sur le dedans de la suture, marquées, sur les côtés, de petits points assez nettement impressionnés; ils deviennent gros, excavés vers Iksrctks, Vl. U>7 à 113. SJ le haut de chaque étui, à partir d'une strie géminée» courte, tjui commence à la base, au tiers interne jusqu'à la sa- ture , interstices ruguleux inégaux ; les inégalités que Ton remarque proviennent d'espaces mamelonnées. Un sillon raccourci et postérieur au tiers latéral ; strie suturale ponc- (uée, marge mince, relevée. Corps à villosité fauve. Ab- domen de six segments. Cuisses revêtues de poils roux de couleur' ardente; postérieures élargies, finement poinlil- lées; jambes scabreuses ponctuées, antérieures courtes, extérieurement tridentées, suivantes munies de six épines externes disposées deux par deux. Dans les deux sexes, l'abdomen, vu en dessus , offre, sur le bord des quatrième, cinquième et sixième segments, un stigmate petit et pro- fond. Cette femelle a été trouvée noyée, sur le bord de la mer, par M. Salle. 1. D. HYLLUS. D. hjllus. Cheviolat. (PI. 111 et 112.) Affinis scarabœo Tytio et Perseo Olwieri. Caput nigriim , cornutuni, cornu protenso , suùacuto, ad apicem internum late dentalo. Thorax niger, punctatus^ dimidia parte pos- ticali glaucus, punclulis nigris inoralus nigroque margi- natus,antice longe cornutus {cornu nigro incwvo, in extre- mitate subtruncalo,fere huj us fisse , in parte inferiori flavo et dense villoso) ad bas in longe cornu angulose bidentatus. Scutelluni nigrum lœç'e, Elytra glauca rotundis maculis nigris plus minust^e signata, anguste nigro-marginala. Corpus nigrum, ano pilisfiat'is et longis villosissimo. Mâle, longueur, 74 milliin.; largeur, 33 raillim. Vert glauque vernissé, noir brillant en dessous. Tête noire, finement ponctuée , sinueuse sur ses bords, coupée 1843. 3 34 Macasi!« i>e zooLor.iK. — année 1843. droit et relevée étroitement sur le chaperon , nimiie d'une corne qui s'avance obliquement sur l'extrémité. Cette corne est npire, arquée , terminée obtusément ; elle offre , près de son sommet interne, une dent quelquefois fort large. Palpes et antennes noirs. Corselet ayant 26 millim. de lon- gueur sur 20 de hauteur, semi-circulairement échancré en avant , légèrement sinueux en arrière , où il s'arrondit un tant soit peu sur le milieu ; côtés régulièrement arrondis sur les deux tiers postérieurs, angles antérieurs assez avancés , aigus, postérieurs arrondis; il est rebordé de tous côtés, excepté, cependant, derrière la tête, du côté de laquelle on voit une frange de poils blonds couchés et soyeux. La moi- tié antérieure est noire , fortement ponctuée, l'autre moitié est glauque , chargée d'un tiqueté fin, noir, et de taches irrégulières , arrondies , de même couleur , les points des bords sont plus grands et allongés ; une corne noire , avan- cée, se recourbe sur la tête; elle part du milieu antérieur, est élargie à sa base , tronquée et presque fendue sur l'ex- trémité, très velue en dessous, avec la villosité jaunâtre, serrée , longue. On voit , de plus , une dent angulaire de chaque côté , qui part au dessous de la corne principale. Écusson grand , triangulaire , un peu cordiforme. É If très ovalaires, convexes, sinueuses à la base , arrondies sur l'é- paule , régulièrement sur le sommet de la marge , rectan- gulaires sur îe dedans de la suture , d'un vert glauque vernissé, marquées de grosses taches rondes , noires, plus ou moins larges et nombreuses , une strie courte et ponc- tuée près de l'écusson. La suture est plane et la marge peu relevée et arrondie ; elles sont étroitement et entièrement marginées de noir. Cor/?5 d'un noir luisant; poitrine fine- ment anguleuse ; abdgmen à points espacés , couvert d'une villosité peu abondante, espacée , qui devient roide, longue et nombreuse sur le dernier segment ; jambes antérieures tridentées. Il est moins grand que le Se. Perscus d'Ol. et ressemble Ikskctics, Pl. 107 ii 113. 36 beaucoup au Se. Ty-tius de F. pour la couleur ; mais ce dernier est moitié plus petit , a les cornes de la tèle et du corselet courtes et aiguës. M. Salle l'a pris à Orixaba, dans le courant de sep- tembre; il le dit fort rare. La femelle (pi. 112), qui fait partie de la collection de M. le marquis de la Ferté, ressemble assez à la femelle du vV. Hercules. G. TRICHODÈRE. Trichoderes. {Tpixcàhi^ , velu ; hfiïi y cou. ) Nouveau genre de la famille des Longicornes, tribu des Prioniens. Tête arrondie , excavée sur la face, bituberculée entre les antennes, carinée le long des yeux , en avant. Palpes fort longs, premier article des maxillaires plus couvt que le troisième , deuxième ayant un peu plus d'une ligne de lon- gueur, quatrième coupé obliquement en liaclie , aplati ; le dernier des labiaux est formé de la même manière, le pénul- tième a à peu près l'étendue du troisième article des maxil- laires. Mandibules courtes , robustes, closes, rugueusement ponctuées, lisses en dessus; la gauche est entaillée en cintre et l'angle terminal est aigu, ./^/i/en/zes assez rapprochées, im- plantées sur la base externe des tubercules et en avant des yeux , au dessus du milieu , un peu plus courtes qu'une élytre, minces, velues, de onze articles, premier en massue, deuxième noduleux et transverse , troisième plus allongé que les autres (ayant 1 ligne 3/4 de longueur), quatrième de la longueur du premier, suivants presque égaux, dimi- nuant insensiblement vers l'extrémité, les quatre derniers sillonnés. Yeux latéraux oblongs , plus larges par le bas , assez rapprochés en dessus , couverts de hachures fortes. Corselet transversal , longuement velu , droit au sommet , facilement sinueux et arrondi extérieurement sur le milieu 36 Mai^asin »k zoologie. — année 1843. de la base , muni de deux épines latérales droites , dont une sur chaque angle. Écussnn large, carré, un peu arrondi et très velu en arrière. Élyires allongées , droites latéralement , convexes , plus courtes , plus étroites et plus pâles chez le mâle, arrondies rectangulairement sur l'é- paule et sur la suture , mais régulièrement sur le sommet de la marge , inégales , ponctuées , luisantes ; trois nervules longitudinales obsolètes; une épine suturale courte et obtuse. Pattes longues, droites, rapprochées, les posté- rieures un peu plus espacées ; cuisses velues , renflées à leur naissance ; jambes un peu plus courtes , tronquées tt élargies sur leur extrémité, et terminées par deux épines très petites. Tarses de cinq articles ; le premier des anté- rieures et des médianes conique, un peu plus long chez celle-ci j le premier des postérieures a environ une ligne d'étendue ; deuxièmes articles triangulaires , troisièmes largement bilobés, quatrièmes à peine visibles et seulement en dessus , cinquièmes arqués , moyennement longs , xnunis de deux crochets aigus et opposés. Sternum non proémi- nent. Poitrine large , très velue. Abdomen arqué, aminci vers l'extrémité , de six segments chez le mâle , de cinq chez la femelle. Corps ailé. Ce genre devra se placer près des Macrotama de M. De- Jean. DU PIN. T. plni, Chevrolal, (PI. 113.) Testaceo vel brunneo-nitidus . Cap ai et thorax rufa, reticu- Iat0'pu7ictata, cinereo-pilosa. Elylra inœqualia, punclis mediocribus profundis, obsolète tricostata. Pectus dense einercoque pilosum. Abdomen nitidum. Longueur du mâle , 32 millim. ; de la femeile, 38. — Largeur du mâle , 10 millim. j de la (emelle , 13 millim. Tête et corselet ferrugineux , obscurs , chargés de points ïéticulés et couverts d'une légère pubescence cendrée , une Insectes, Pl. 107 à 113. 37 épine latérale droite sur chaque angle du protliorax ; mais celles postérieures plus longues. Elytres du mâle, testa- cées ; de la femelle , brunâtres , luisantes , inégales , mar- quées d'une ponctuation moyenne, profonde, non con- fluente, et de trois côtes longitudinales obsolètes, plus distinctes chez la femelle; marge externe arrondie, brune, frangée de poils cendrés; suture noirâtre , à partir du tiers antérieur seulement, terminée par une épine très petite. Poitrine fortement et longuement velue. Abdomen finement ponctué , d'un châtain clair brillant , testacé sur le bord transversal des segments. Ce Coléoptère a été trouvé assez abondamment, par M. Auguste Salle , à las Vigas {terre froide), pendant le mois d'août, sous des écorces de sapins. Les habitants de cet endroit en recherchaient les nymphes comme mets, et ils assuraient qu'elles avaient un goût très délicat. ?/f,u . \ /ft-viii/u/ iinp .Ifa^. i/e Xoolf>t>/o(//r . /(f^. //U'('r/i\r. /y /,> D VU * l S t e S /^/cp/ta. I • , /■aàriciit.r ' AfPiiinif itnp .{juinùmr'hf .l/tr(/t/f ZiU>/oi/ù' . /<9^J. /nr,: A', Jit'rtuirui i/n/> ■ Afa^ç- de Zooloçic ■ /tf^J- /ri .reréi'o- . /*/. at Dynastes ffy/lics, au-t>n>i.it. roi,u y . Atitnnnd imp. jUinrtit'ut^fie .rc^- i Ma(/- ife Zoolo<;it' . /â^.'i. /n.n'f/t\i' . /'/ . //.'i . Trichoderes /»^>^^', N./iin..-,i,i iftip. Anm-dout'/ie ,rc'' IlVSKCTES, Tl.. 114 It 1 10. DESCRIPTION DE QUELQUES KSPÈCES INEDITES d'H YMÉNOI'TÈKES FUUlSSKIihS DB l'aKCIBN CONTIKENT, avt'c des observations sur plusieurs Pompiles nouveaux figures dans la grande description de l'Egypte et restes jusqu'ici inconntis ; PAR M. F. E. GUÉRIN-MÉNKVII.LE. En décrivant les Pompiles du Voyage autour du monde de la corvette la Coquille, exécuté sous le coinmandcinent de M. le capitaine Duperrey, et en préparant le texte de notre Iconographie du règne animal , nous avons dû, suivant la loi que nous nous sommes faite , étudier complètement chaque genre dans les auteurs, pour ne pas nous exposer à publier comme neuves des espèces déjà décrites ; ce travail nous a conduit à reconnaître que plusieurs espèces de notre collection, que nous avions dû comparer à cellesdu F'oyage^ étaient inédites , nous avons profité de cette occasion pour les décrire pendant que nous étions encore bien pénétré de leurs affinités avec les espèces connues , et c'est le résul- tat de ce travail qui fait le sujet de la présente notice. Nous avons dédié plusieurs de ces espèces à des personnes qui nous ont donné des preuves de leur zèle pour les progrès de rhistoire naturelle , afin de leur en témoigner publique- ment toute notre gratitude. Enfin nous avons reconnu, par la comparaison de nos espèces avec quelques figures des magnifiques planches de V Expédition d'Egypte , que trois de ces figures offraient des Insectes très voisins des nôtres et de quelques uns de ceux qui ont été décrits par les au- teurs , et nous avons tâché , autant que le permettent des figures noires , mais par analogie et aidé de la connaissance d'un grand nombre d'espèces , de faire ressortir les carac- tères qui les distinguent. 1843. 5 ^ Magasin de zoologie. — année 1843. PoMPiLE DE Graells. Pompilus GraellsH. Guér. p. niger , capite flaç'O vertice nigro; thoracis antico dorso et scutelloy apice femorihus y cruris tarsisqueftauo-ferrugineis; alisflai>is, apice nigris. (PI. 115 , fig. 1.) Longueur, ?1 miliim. Cette espèce est très-voisine du Pompilus luteipennis de Fabricius ; mais elle en diffère par ses cuisses , qui sont noires , tandis qu'elles doivent être ferrugineuses dans l'es- pèce de Fabricius , puisqu'il dit deux fois dans sa descrip- tion , pedes ferriiginei, et qu'il aurait certainement parlé du noir des cuisses, comme il le fait pour le Pompilus annu- latus, qui est aussi très voisin du nôtre. Là tête du Pompilus GraellsH est fauve , lisse et glabre , avec la base du chaperon, au dessous de l'insertion des an- tennes , et une tache sur le vertex noires. Le prothorax et le mésothorax sont fauves en dessus , avec le bord antérieur du mésothorax noirâtre ; ses côtés et le métathorax sont noirs , les flancs sont striés obliquement. Les ailes sont d'un jaune fauve à nervures fauves , avec le bout noirâtre. Les pattes sont fauves , avec les cuisses noires jusqu'aux deux tiers de leur longueur, les tarses sont un peu plus obscurs. L'abdomen est noir, luisant et lisse ; vu à la loupe , il est couvert de très-petits points enfoncés ; son extrémité est garnie de poils bruns. Ce Pompile a été découvert , aux environs de Barcelone, par M. Graells , entomologiste distingué , professeur de zoologie à Madrid ; nous le lui dédions avec plaisir, comme un témoignage de notre estime. Il y a, dans les planches d'Insectes de la grande expé' dition d'Egypte (pi. 17, fig. 16), la figure d'une espèce !.\sucTEs, l'i . 114 à 116. 3 voisine de celle-ci, et surtout du Pompilus annulalus; ce- pendant l'espèce représentée diftèie de ce dernier par ses pattes, qui doivent être noires ou d'un brun très foncé, par SCS antennes, dont le troisième article a une longueur presque double de celle des deux premiers réunis , tandis que , dans le véritable annulatus, cet article est seulement un peu plus long; enfin elle en diffère encore par ses ailes , qui ont du brun à la base et au bout , tandis que celles du P. annulatus ne sont brunes qu'au bout. Cette espèce égyptienne a beaucoup plus de rapports avec celle du même pays, que M. Klug a publiée dans les Symholœ physlcœ, e«c. , pi. 38, fig. 3, sous le nom de P. vespifor-, mis, et qu'il caractérise ainsi : « P.fuscus abdomine nigro , segmentis quatuor intermcdiis medio jia^is , alis lutcis, basi apiceque nigris, Fem. ; » mais, quoique cette diagnose aille très-bien à la figure gravée dont nous nous occupons , la différence de taille de ces deux espèces ne permet pas de les réunir; car celle de M. Klug n'a que 19 millimètres de long , tandis que celle de l'expédition d'Egypte en a plus de 32 , ce qui est près du double ; nous pensons donc qu'on doit distinguer cette dernière que , du reste , Klug a considérée comme différente , puisqu'il ne la cite pas sous la sienne, et nous proposons de l'appeler Pompilus vi- ci nus. M. Spinola {Ann. Soc. ent. , 1838, t. vu, p. 458) semble penser que la figure d'Egypte représente le Pomp. vespiformis de Klug. : nous croyons que c'est à tort qu'ij fait ce rapprochement. ■4 Magasiiv dk zoolooii:. — amvke J843. PoMPiLK DK Breton. PompUus Bretonii. Guér. P. nigro sub-cjaneus sericeus -, antennis flavis -, sciUeUo sub-elei'ato , metathorace lœ^igato ; ihorace pedibusque nigro-brunneis ; alis nigro-brunneis , apice ob.scurioribiu violaceo-cyaneoque micantibus, (PI. 115, fig. 2. ) Longueur, lo à 18 millim. La tête est noire , avec le chaperon seulement d^un fauve brunâtre chez le mâle ; dans la femelle la tête est d'un fauve brunâtre un peu plus foncé vers le vertex ; les mandibules sont noires au bout, les palpes et les autres parties de la bouche sont brunes dans les mâles, fauves chez les femelles. Les antennes sont d'un beau jaune orangé, avec les deux premiers articles de la couleur de la tête , les yeux sont d'un noir brun. Le corselet est d'un beau noir soyeux, avec quelques faibles reflets violets , surtout en dessus. Les ailes sont d'un brun assez foncé et transparent , avec le bout un peu plus noir ; elles ont des reflets violets et bleus assez vifs et brillants; leur troisième cellule cubitale est presque de moitié moins large en haut , et la première nervure récurrente vient aboutir obliquement assez loin de la ner- vure de séparation des deuxième et troisième cellules cubi- tales. Les pattes sont de la même couleur, encore plus fon- cée , et paraissent presque noires ; les tarses sont terminés par une petite pelote velue et par deux crochets arqués , aigus, armés , à leur côté interne et vers le milieu, d'une forte dent partant de la base et les rendant bifides chez les mâles (fig. 2 a), et n'offrant qu'une petite dent au milieu du côté interne, chez les femelles(fig. 2 b). L'abdomen est ova- laire, d'un noir assez foncé, à reflets soyeux et bleus ; l'écus- son du mésothorax est un peu élevé au milieu et forme près- Insectes, Vl. 114 ù IIC. •> que une carène longitudinale peu saillante , échancrée cliez les mâles , sans écbanciure clans la femelle ; le mélalhorax est simple, faiblement arrondi , très finement chagriné. Cette jolie espèce vient du Sénégal et de la Sicile; nous l'avons dédiée à M. Breton , homme de lettres aussi savant que modeste, qui a bien voulu nous donner plusieurs In- sectes nouveaux du Sénégal , et qui a fait des démarches actives auprès d'un de ses élèves et ami pour l'engager à recueillir des espèces de tous les ordres et à en enrichir notre collection et nos publications. Les individus de Sicile ne diffèrent en rien de ceux du Sénégal. Du reste, ce fait n'a rien de surprenant, car l'on sait que plusieurs Coléoptères sont également communs aux deux pays. Il y a , dans les belles planches de la grande expédition d'Egypte (Insectes, pi. 17, fig. 18), la figure d'un Pompile noir de la taille du nôtre , qui en est bien voisin, mais qui on diffère par des antennes noires ; l'examen de la belle gravure que nous citons montre bien certainement que l'es- pèce d'Egypte est noiie , velue , avec les ailes noires ou d'un brun foncé , à reflets vifs. N'ayant pas trouvé dans les auteurs de description qui puisse se rapporter à cette figure, nous pensons qu'elle représente une espèce nouvelle à laquelle nous donnerons le nom de Pompilus calidus. Nous trouvons , à la planche 17 des Insectes du même ouvrage, une espèce sous le n* 19, qui semble se rap- procher beaucoup de celle-ci , mais qui a les njandi- bules très-courtes , arrondies , et l'extrémité de l'abdomen très velue. La manière dont cette figure est gravée montre bien évidemment que l'Insecte qu'elle représente doit être noir ou noir-bleu, avec les antennes jaunes ou fauves, et que les ailes sont noires à reflets chatoyants bleus ou vio- lets, avec le bout plus obscur. Cette excellente gravure montre encore qu'il y a un petit sillon au milieu du méta- thorax ; nous pensons que cette espèce égyptienne est voi- 1843. ' 5 (i MaGASIIV de zoologie. ANNÉE 1843. sine et cependant différente de la nôtre. Nous n'avons trouvé ni dans Fabricius ni dans Klug de description qui pût s'y appliquer, et nous croyons pouvoir la considérer comme inédite : nous lui donnerons donc le nom de Pom- PILE DES SABLES, PompUuS SubuloSUS . PoMPiLE DE Paulinier. PompUus Pdulinieriî, Guér. jP. o.lei\ cinereo-sericeus y sculello , proihorace et melathorace postice albis ; alis peilucidis apicefuscis, neri'uUs nigris ; genubus anticisjlai^is , libiis intermedlis et posticis extus sericeo-alhis ^ spiws ni gris ^ apicalibus magnis albis ', ab- domine nigro, segmentibus basi cœruleis, ano albo. (PL 116.) Longueur, 10 millim. Ce Pompile ressemble un peu à celui que M. Ehreniberg a nommé tibialis dans ses Symbolœ physicœ ( Decas. iv, pi. 39, fig. 6 ) ; mais il en diffère par la distribution de ses couleurs et par ses jambes postérieures , qui ne sont pas ferrugineuses ; il appartient cependant à la même division à cause des cellules de ses ailes et des crochets de ses tarses. Le Pompile de Paulinier a la tête noire , couverte d'un très fin duvet soyeux , cendré et luisant en dessus , et ar- genté sur le chaperon , le labre et la base externe des man- dibules; les antennes sont noires Le corselet est de la même couleur, également cendré et sojeux ; le prothorax est bordé de blanc en arrière , il y a des poils blancs , très serrés et assez longs sur le bord postérieur de l'écusson et du métathorax ; les flancs sont comprimés , et le côté anté- rieur des hanches est argenté. Les ailes sont transparentes , à nervures noirâtres , avec l'extrémité brUne ; la seconde cellule radiale est très étroite en avant, triangulaire l\ tel iNSEcits, Vl. 114 A 116. 7 point que la nervure qui la limite ne s'insère pas sous la cellule radiale, comme dans le Pompilus viaticus , maïs vers rextrémité de la nervure précédente. Les pattes sont noires, couvertes de duvet chatoyant cendré, surtout au côté externe des cuisses. Les genoux des cuisses antérieures ont , en dessus , une petite tache jaune ; l'épine terminale des jambes antérieures et les premiers articles de leurs tarses sont jaunes en dessus. Les autres jambes sont garnies, au côté externe , d'un très fin duvet blanc-jaunâtre, soyeux; elles ont deux rangs d'épines assez fortes et noires; les deux épines terminales sont grandes et d'un blanc un peu jau- nâtre , ainsi que le dessus des tarses intermédiaires ; les tarses postérieurs sont noirs. Les crochets de tous les tarses sont petits et bifides. L'abdomen est presque cylindrique , un peu comprimé sur les côtés , d'un noir velouté, avec la moitié antérieure des premier, second, troisième et qua- trième segments d'un bleuâtre cendré produit par un fin duvet. Les cinquième et sixième segments sont noirs, le septième est blanc. Cette jolie espèce a été trouvée au Sénégal ; nous la dé- dions à M. Paulinier, comme un témoignage de notre reconnaissance pour le zèle avec lequel il a bien voulu, sous le climat brûlant du Sénégal , se donner la peine de récolter pour nous des Reptiles , des Mollusques et des Insectes de tous les ordres; plusieurs d'entre eux sont nouveaux pour la science et seront décrits successivement , ce qui nous donnera l'occasion de citer encore les recherches de M. Paulinier et de l'encourager à rassembler des matériaux pour les progrès de l'histoire naturelle. 8 Maoasiiv i)i: zoonxjit;. — aiwée 1843. Sphex de Pau lin 1ER. Sphex Paulinierii. Guér^ S . fuU'us , aureo-sericeas , mandibulis opice verticeque nt^ris ; etli's flm'is, apice nigro bruniieis ; abdomine nigro , petiolo segmento primo , secundo , postice excepta, anoque fuhis. (Fœm.) (PI. 114.) Long. , 43 millim, ; enverg., 62 millim. C*est la plus belle espèce que nous connaissions dans ce genre : sa tête est fauve , avec les yeux bruns ; les antennes sont fauves , un peu obscures à l'extrémité ; tout le devant de la tête est garni d'un duvet très serré à reflets d'or ; l'ex- trémité des mandibules et tout le vertex sont noirs. Le cor- selet est fauve , garni d'un duvet soyeux à reflets dorés; le protborax est étroit , court , écliancré au milieu ; le méso- tliorax est un peu obscur en arrière, avant l'écusson, qui est d'un fauve plus vif et composé de deux lobes bien dis- tincts , avec un petit sillon au milieu qui se prolonge jus- qu'au bord postérieur du métatborax ; celui-ci est arrondi, strié transversalement, avec un stigmate très visible de chaque côté. Les ailes sont d'un beau jaune un peu orangé, à nervures fauves , avec l'extrémité largement bordée de noir à reflets un peu bleus et violets ; la bordure du des- sous des supérieures est un peu plus large et se voit en transparence ; le lobe inférieur des postérieures est incolore et transparent. Les pattes sont grandes , d'un fauve assez vif et luisant ; l'abdomen est ovalaire , lisse et luisant, porté par un pédicule assez long; ce pédicule, le premier seg- ment et le second sont fauves; le bord postérieur de ce se- cond segment et tous les autres sont d'un noir vif avec l'extrémité de l'anus fauve. Ce magnifique Insecte a été pris au Sénégal par M. Pau- linier. s Ikskc.tks, Vl. ni 11 ne. î) Ammophile a ventre bleu. Ammophila cyaiiiventris, Guér. A. nigrn , cinereo-pubescens , antennis articula primo ^ pro- thoracis lalerîbus , coxis femoribus anlicis et intermediis et squama alarum rufo-brunneis ; alis br'euibus , jallide in- Juscatis y apiv.e brunncis ^ violaceo micantibus ; abdomine cyaneo-nitido , apice dilutiore , petiolo atro. (Mas.; Longueiii-, 22 millim. Il ne peut être comparé, pour la couleur, à aucune des espèces connues ; mais il appartient à la même division que VA mm. sabulosa; sa tête est plus lar{>e que le corselet, noire , avec quelques poils noirs et cendrés ; le premier ar- ticle des antennes , la base des mandibules et les palpes sont fauves. Le corselet est noir, rugueux , couvert de du- vet cendré assez serré , avec le protliorax et le mésothorax en avant striés transversalement ; les côtés du prothorax sont fauves. Les ailes sont courtes, comme dans le sabulosa^ transparentes , d'un brun jaunâtre pâle , avec le bout plus foncé et les nervures noirâtres ; elles ont des reflets vifs d'un beau violet. Les pattes sont noires, les antérieures ont les hanches et le dessous des cuisses et des jambes d'un fauve brunâtre ; l'épine des jambes antérieures a , au côté interne , une assez large membrane cornée. L'abdomen est d'un beau bleu foncé et luisant , avec le dessus des quatre derniers segments garni d'un duvet blanchâtre qui les fait paraître d'un bleu plus pâle; le pétiole est fort long et noir. Cette espèce vient du Sénégal , d'où elle nous a été en- voyée par M. Paulinier. j]fii(/. )/<■ /.i>i>/(>tni' ■ i Pompilus . /. P. (!ravJi\'u . 2. V. /irctonii . Oun-in-M. Attn^tiouf'he j^r . M(i(> /)>)//(' ■ iS^ii- Jn^i'ccd'.r ■ /'/. JHf . Stenidia /•^tiwartisu . a- CMU-rnn -V. Rt'fttoruf f//, IxsiiCTEs, l»i,. 120 et 121. 1 MÉMOIRE SOR LES MOEURS DE qVELqVES BV PRES l 'IDES dans tous les états de leur vie, pour servir à l'histoire de ces Cole'optrres, PAR M. V. PECCHIOLl, Membre de la Société entotnologique de France et de plusieurs autres Sociétés savantes. A une époque où l'amour des sciences natuieltes en général, et, plus particulièrement encore, celui de l'En- tomologie est tellement répandu qu'il n'est, pour ainsi dire , pas de coin sur la terre qui ne possède ses entomolo- gistes , ses amateurs ou , tout au moins , ses collecteurs d'Insectes , il n'est pas surprenant que le nombre des ou- vrages qu'on publie journellement sur cette science se trouve augmenté de manière à rendre maintenant presque impossible , je ne dirai pas de les posséder tous , mais seu- lement de s'en tenir au courant. Cependant une des parties les plus intéressantes dans cette science , l'étude des mœurs de ces petits êtres dans tous les états de leur vie, n'a malheureusement été que trop longtemps négligée : c'est cette étude qui , aidée de l'ana- tomie comparée , nous rend le plus souvent raison de leur conformation , et peut nous fotirnir des moyens faciles de détruire les espèces nuisibles ou d'empêcher du moins les ravages qu'une grande partie d'entre elles fout dans nos 1843. 8 2 Magasin ee zoologie. — année 1843. arbres, dans nos récoltes , dans mille objets destinés à satis- faire à nos besoins. Il est néanmoins bien vrai qu'avec les progrès de la science il s'élève de toutes parts d'éminenls naturalistes qui , convaincus de cette vérité, dirigent spécialement leur attention sur une branche si importante de l'Entomologie et rendront à l'agriculture et aux autres sciences écono- miques les services les plus signalés , en publiant les résul- tats de leurs recherches. Excité par l'exemple et par l'utilité de cette sorte de travaux , quoique avec la conscience de la faiblesse de mes moyens , je me suis proposé d'étudier, de mon côté , les mœurs des espèces de Coléoptères que je suis à même d'ob- server avec plus de facilité et de succès. Placé avantageusement dans un pays très abondant en Buprestides ' , et con.sidérant la difficulté d'examiner les mœurs d'Insectes très nuisibles , dans leur état de larve , à plusieurs espèces de plantes , et qui n'opèrent souvent leurs ravages que dans les troncs les plus durs , je crus que je ne ferais pas une chose tout à fait inutile pour la science, si je pouvais parvenir à recueillir à leur sujet des faits positifs afin de les soumettre ensuite aux naturalistes. Ayant d'abord capturé, en 1831, plusieurs individus d'un Insecte très nuisible aux poiriers, dans lesquels il vit ^, et sur les mœurs duquel on n'avait alors aucun ren- seignement, il était très naturel que le désir me prît de ' Quoique Florentin, j'habite Pise depuis plusieurs anne'es. ' Bnprestis Fabricii , Rossi. Je me crois oblige de relever ici une faute, peut-être d'impression, qui s'est glisse'e dans le bel ouvrage de MM. Gory et Castelnau sur les Buprestides, et particulièrement à la page 9 du supplément, où, en donnant la figure de la larve de notre Insecte, ils disent, entre autres, qu'ils n'ont pu se procurer aucun de'tail sur les me'tamorphoses de cet Insecte, et qu'on sait •eulement que sa larve vit dans le prunier. J'y suis d'autant plus intéressé, que ces messieurs ajoutant : « Nous tenons cette larve de li^SECTFS, l'i . 120 ft 121. 3 comuiencer par là mes observations, que je continuai en- suite pendant plusieurs années. J'étais déjà décidé à publier, il y a quelques années , les résultats de mes recherches , lorsque j'appris que M. le docteur Joseph Bertoloni, naturaliste distingué de Bologne, venait de lire, à la Société de médecine de cette ville , un excellent mémoire sur ce même Insecte , mémoire qu'il se proposait de publier, ainsi qu'il le fit ensuite, en 1841 , sous le titre de Comment arius de Bupreste Fabricii , deque damais ah eruca ejus illalis. Chacun connaît le mérite de cet ouvrage, tant pour les observations soigneusement répétées et pour la précision des descriptions qu'il renferme , que pour la vérité et la déli- catesse des figures qui l'accompagnent , sans parler de l'é- légance de son style. Je m'abstins de donner aucune publicité à ce que j'avais pu observer moi-même sur les mœurs de ce Buprestide avant que l'écrit de M. Bertoloni eût vu le jour, afin d'évi- ter tout soupçon de plagiat , ou du moins des répétitions inutiles. Cependant, aussitôt que, par la complaisance même de l'auteur, je fus mis en possession d'un exemplaire de son travail , je m'aperçus que, ainsi qu'il arrive ordinai- rement dans les observations faites par plusieurs personnes séparément , si nous tombions d'accord sur la plupart des faits, il en était cependant qui avaient échappé à mon observation , et d'autres aussi qui ne s'étaient point présen- tés à M. Pertoloni. Je crus, par conséquent, qu'il serait intéressant pour l'histoire de notre Insecte de publier ce que j'en savais de mon côté ; ainsi que je me proposai de le faire aussitôt que j'aurais ramassé sur d'autres espèces de cette même famille un nombre d'observations suffisant pour former du moins une petite brochure. la complaisance de M. Pecchioli . . . . , etc. ; » je pourrais être accusé de les avoir induits moi-même dans celte erreur. 4 Magasin de zoologie. — aaivée 1S43. Venant pourtant de lire, dans le nouveau Diclionnaire (C histoire naturelle qu'on public , à Paris , sous la direction de M. d'Orbigny, et précisément à l'article Bupreste^ que l'on connaît très peu les larves des Insectes de cette la mille, après avoir lu les observations de leu M. le professeur Au- douin sur les larves de deux Buprestides dans la séance de la Société entomologique de France du 21 décembre 1836 ; la notice de M. le docteur Aube sur VAgrilits viriclis, con- signée dans les Annales de la même Société , même année , ainsi que ce qui a été rapporté par MM. Gory etCastelnau, dans leur Histoire des Buprestides , sur l'œuf et la larve du Slernocera chrysis , sur celle des Bupr. gigantea et Fahricii même , et du Capnodis tenebrionis ; et après avoir fait men- tion de l'excellent mémoire de M. Bertoloni sur le Bupr. Fabricii ., je me suis cru , pour ainsi dire , obligé de sou- mettre au public non-seulement ce que j'ai à ajouter à l'histoire de ce dernier Insecte , mais aussi tout ce qu'il m'a été possible d'observer jusqu'à présent sur d'autres espèces de cette famille, dont je ne cesse de m'occuper'. Il est premièrement très évident, par l'écrit de M. Ber- toloni, qu'il ne lui est jamais arrivé de découvrir la nymphe de notre Coléoptère*; pendant que, plus heureux en cela que lui , j'en obtins une en 1 832 , dont , quoique j'eusse eu le malheur de la perdre , je peux encore donner quelques renseignements. — J'aime, en attendant, à relever ici la justesse de la conjecture de ce savant naturaliste, que la ' Le Capnodis cariosa; le Buprest'ts a! ni , V y1 cniœndera qiiadrifas- ciata m*'ont déjà fourni beaucoup de rnale'iiaux auxquels j'espère pouvoir ajouter mes recherches .sur Y^grilus bifasciaius pour en former le sujet d'un second me'moire, dans lequel j(! me propose d'exposer aussi quelques idées sur une classification de cette famille tirée de l'iinatomie interne et des mœurs des Insectes qui la com- posent. * FrusU a quoque per pluies annos ipsam erucam perquisivi in py- roviim caudicibns , etc. Bert., Comment., ]). 6. Iksbctes, Vl. 120 et 121. .«» transiorination de la larve en nymphe s'opère dans cette poiliou de ses galeries , que l'on trouve plus ample , ;'i proximité de la surface extérieure de la plante' ; ayant trouvé moi-même , dans une situation pareille , non seule- ment la nymphe dont je viens de parler, mais aussi toutes celles que j'ai obtenues par la suite , mutilées ou écrasées et dont, par conséquent, je ne pus tirer aucun parti. La nymphe dont il est ici question était encore très tendre et d'un blanc de cire , avec les yeux seulement, les mandibules et les crochets des tarses d'un brun marron*. Les parois de la cavité dans laquelle elle se trouvait étaient tapissées d'une pellicule blanche , cartilagineuse et telle- ment adhérente , qu'on ne pouvait l'en détacher sans lésion. Combien de temps l'Insecte demeure-t-il dans cet état , et combien en emploie-t-il depuis sa naissance pour y par- venir? Il m'a, jusqu'à présent, été impossible de le consta- ter, et il me paraît très difficile de pouvoir jamais y parve- nir. Que la vie des Buprestides en général soit très longue, cela est déjà prouvé par plusieurs faits , parmi lesquels il n'en est peut-être pas de plus remarquables que celui d'un individu du Dupr. œnea sorti d'un meuble que je possédais déjà depuis sept ans , ce qui nous conduit aisément à penser que cet individu ne pouvait compter moins de neuf ou dix ans de vie. M. Bertoloni déclare, en outre, qu'il ignore complète- ment si les trous par lesquels l'Insecte sort de la plante y sont pratiqués par la larve avant de passer à l'étatde nym- phe, ou bien par l'Insecte parfaite — Que le lecteur me ' I\io\'i tantiiTti partem extimam cuniculi, quœ hinc pertinelad cor- ticem , inde ad rere.ntius ligniim, esse ampliorem ; alque sententiu mea eruca hic loci velitti in nido transit in aureliam. (Bertol. , ib.) ' Du reste, elle ressemblait presque entièrement à colle que je donne dans la planche 121 qui accompagne ce mémoire , fig. G et 7. ' IS'itm eruca hcec aniequam in aureliam c'Ui'ertatur, corrodât 6 M\GASI!V ne ZOOLOGIE — ANNÉr 1843. donne encore quelques moments, et je rapporterai ici ce qu'il m*a été accordé d'observer sur cette opération. Ayant fait abattre, en 1835, un poirier, j'en fis scier le tronc , une partie des brandies et des racines en plusieurs morceaux de 33 centimètres de longueur, dont je déposai un certain nombre dans ma chambre , afin de pouvoir plus aisément et plus souvent les observer. — Comme ces mor- ceaux de bois se trouvaient à proximité d'un mur derrière lequel brûlait continuellement le feu d'une cheminée , il arriva que notre Insecte commença à se développer vers la moitié du mois de mars , c'est à dire environ trois niois plus tôt qu'à la campagne , pendant que je n'en obtins que vers la fin du mois d'avril suivant, des autres morceaux du même arbre qui se trouvaient dans un endroit moins chaud. Ayant répété les mêmes observations l'année suivante , j'en obtins à peu près les mêmes résultats*, si ce n'est que j'eus alors le bonheur de voir à quelle époque de sa vie et comment l'insecte s'ouvre le trou par lequel il doit sortir de sa cachette. Dès qu'il a subi sa dernière métamorphose et que .ses mandibules ont repris la consistance et la force qu'elles avaient entièrement perdues dans l'état de nymphe, il commence à ronger le bois et à former un trou elliptique pareil à ses deux plus grands diamètres (de 11 à 13 milliin. sur 7 à 9 millim.), qu'il conduit ainsi jusqu'à la sur- face extérieure de la plante. Cette opération , à laquelle il emploie, à ce que je peux croire, deux ou trois jours, étant achevée , l'Insecte se retire dans l'intérieur de son trou , pour s'y tenir pendant un espace de temps pareil , afin peut-être de laisser, à Vaïr qui y pénètre alors, le temps de faire acquérir à son corps plus de consistance. Après cnriiceiit , an poLuts cortex corrodai uv ah Inseclo perfeclo^ postqiuim exieril a cuniculo, id me laltt. (P. 6.) ' Après la seconue année aiuun individ i ne s'esl plus de'veloppe , parce ([iie le bois s'e'ranl entièrement tlesse'clie n'a plus éîe piopre à la niilrilion des larves. Insectes, Pl, 120 et 12(. 7 quoi ranimai sort de son trou , s*arrétaiit à côté quelque temps, avant de commencer aucun mouvement. Il ne m*est jamais arrivé d*en voir aucun prendre le vol dans la chambre , quoique plusieurs Individus y aient vécu pendant longtemps en parfaite liberté. — Je n'ai pas non plus saisi leur accouplement , soit dans la maison , soit à la cam- pagne, et moins encore découvert l'endroit où la femelle dépose ses œufs. Si cependant une conjecture m'était per- mise , je serais d'opinion qu'ils sont déposés à proximité du collet et des racines de la plante; car c'est précisément dans ces parties que j'ai trouvé les galeries les plus étroites et les plus jeunes larves, et j'ai toujours vu ces galeries procéder de bas en haut et jamais dans le sens contraire , quoique M. Bertoloni pense que la femelle les dépose peut- être dans les fissures de l'écorce ou bien dans les trous par lesquels les insectes sont sortis'. A l'appui de ma supposition , il se présente un fait ana- logue concernant un autre Buprestide- très abondant dans les bois de S. Rossove , près de Pise , où l'on trouve précisément les larves et les trous elliptiques pratiqués par rinsecte parfait dans ces billots de pins qui , après que le tronc en a été abattu , restent sur place avec leurs racines plus ou moins enterrées. Il ne me reste rien à ajouter, pour le moment, au sujet du Bapr, Fabricii , si ce n'est que ses ravages ne sont pas si abondants chez nous qu'ils paraissent l'être, d'après M. Bertoloni , dans les environs de Bologne , où il nous dit que l'Insecte se trouve en une telle abondance , qu'on peut en saisir plusieurs centaines d'individus , tandis que je n'en ai jamais obtenu moi-même que trente ou trente-six par an d'un bon nombre de poiriers, et que personne, que je sache, ne s'en est jamais procuré un tel nombre. ' l-'oyez son ni(.'ni/tn/ti' . /S^3. /n.r('rtfj' . /'/. iji ^ w Mclamoi'plioscs ifii IUi/>n\rti,f mariana- Ot.',„'io \lr>:.i ///■/. . Ki-numd i/ii/i I«ÎSE(TF.S, Pl. 152 OBSERVAT A (|iKidam «c Hymenopteius nossicis, AUCTOBE G FlSCriEH DE WALDHEIM • BoMBUS MELiNOiDES. — B, hirsuliis jluvus , ano auranUaco ; capiie nigro lœfi. — Hab. in vicin. Irkutsk. — Long., 10 I. Pro nova specie habita sed sine alio dubio coincidens eu m B. sibirico, Fabr. (Piez. , 349, 34; hirsulu$jlai>us^ thoracis f'ascia anoque fuMs). Etsi in nostris individuis fascia tbora- cis^ minus appareat. Magnitiidine B, fra^rantis ^ Pallas, Saint-Fargeau , t. 464, 9 {B. pratorum , F.). Excepta fascia tboracis nigra. B. fragrans distinguitur adhuc fronte Irian- gulatim flava hirsuta. Apis daurica. — A. nigra , abdomine nitente , pilis griseis marginato ; thorace cinereo hîrsuto , alis hjahnis^ nen'is fus- ais.— Hab. Irkutsk et Ross, merid. — Long. , 6 lin. EcMENEs vENDSTA (Pl. 122, f. 1-2). — E. nigra ^fiai^oque variegata; thorace nigro antice, maculis lateralibus etposticis flaifis ; scutello jiavo lineis incun>is ni gris ^ abdominis pelioio scgnientoque priori basi ni gris y punctis infemina tribus fas- ciaquein mare tridentata nigris. — Long, feminse, 7 1/2 lin. ; maris, 6 1/2 lin. Caput atrum. Labriim flavum. Antennœ nigrae, articulo primo flavo. Oculi nigri. Thorax ater, lamina anlica pro- iunde emarginata, macuhs lateralibus posticaque subqua- drata flavis; scutello flavo, lineis semicircularibus nigris. Abdomen flavum , segmento primo infundibuliformi basi nigro, secundo in lemina basi punctis tribus medils , in mare fascia tridentata nigris. Pedes flavi. Aise fuscescenti- hyalinae , niargine antico flavescentes. — Hab. ad Ural flu- vium inferioreni , raro. ,. • . 1. î y.:, 1843. ^ 9 2 MaGASIi\ de ZOOLOtiiK. — a!\xée: 1843. Tenthredo nyctea. — T. nigra , antennis fîUforniibus multlarliculalis aigris ^ abclominis segmentis 2, 3, 4, rufis ; coxis pedum posticorum macula baseos ni^ea. — Hab. in Rossia australi ; T. Blandae Fab. , affinis. Tenthredo grossulari^. — T. nigra nitida , antennis elongatis fuscis ; abdomine pedibusqae pallidis ; alis hyalinis^ apice dilalatis , abdomine longioribus. — Hab. in Rossia meridionali. — Long, , 2 1/2 lin. Ammophila ELONGATA, — A. nigra ^ argenteo-pubesctJis ^ antennis nigris ihorace brenoribus ; abdomine longissimo ruj'o, petiolo anoque rufis ; pedibus feminœ anticis ferrugi- neis j poslicis subnigris , in mare nigris argenteo-tomentosis . — Hab. in Rossia australi. — Long. , 10 lin. Ammopiiila nitida — ^. nigra vix pubescens , nitida; antennis ihorace brevionbus ; thorace subinterrupte coii^e.vo ; alis auro-fusccscentibus ; abdominis segmentis quinque fer- rugineis , ano nigro ; pedibus gracilibus nigris. — Hab. in Rossia australi. — Long. ,9 1/2 lin, Sphex obscura. — Sph. atra opaca , antennis longitudinc ihoracis; abdomine planiusculo^ subpubesceiite , segmenta priori ferrugineo\ alis ni gricanti-hyalinis \ pedibus nigris y femoribus crassioribus. — Hab. in Rossia australi. — Lon- git. , 7 lin. Ad Panzeri Pompilum gibbum accedit, sed petiolus ab- dominis bi-articulatus. PoMPiLus SESQUiALTERus (PI. 122, f. 3). —P. ater, subho- losericeas , antennis nigris , capitis thoracisque longitudinc œqualis; abdomine nigro ; fasciis secundi et tertii segmenli luteis y ad marginem inferiorem subrepandis , priori latiore \ pedibus nigris, larsis posticis longissimis , femoribus tibiis - que suhœqualibus ; alis cœruleo-nigris, abdomine longioribus. — Hab. ad Volgam inferiorem. — Long. 10 lin. Insectes, Pl. 122. 3 PoMPiLUS ALIENUS. ~ P. w'ger^ cano-subpubesceiis \ anlen- nis apice crassioribus , thorace parum longioribus , a basi ad dimidiuni Utteis , auiceJla^'is ; thorace nigro , puncto ad alas utrinquc calloso liiteo ; abdominis segmenlis tribus prioribus luteis ^ nigro cinctis ^ posterioribus nigris; pcdibus omnibus luteis ; alis fuscescenlibus abdoniine vix longioribus. — Hab. in Rossia australi. — Long. , 6 lin. ScoLiA RUFivENTRis. — S . Tiigra , raro hirsuta , abdomine f'errugineo basi apiceque nigro , segmentis omnibus cincreo- ciliatis , tibiis tarsisque ferrugineis . Affinis Hylolomati abdominali Fabr. ciliissegmentoruui abdominis omnino discrepat. - . Myzine spiNOSA. — M. nigra, raro pubescens , thorace linea antica punclisque pane alas duobus sulphureis , abdo- mine singulis jlai'is continuis quinque, pcdibus flaifis basi ai- gris ^ ani spina rccurva. — Hab. in Rossia meridionali. — Long. , 6 bn. Myzine arcuata. — M, nigra ^ raro-pubescens , thoracis scutello jiaK>o^ abdominis lineis transi>ersis subarcualis Jlauis quinque, ano trispinoso. — Hab. in Rossia meridionali. — Long. , 5 lin. Melecta fasciculata. — M. nigra , thorace cinereo piloso fascia transpersa nigra ; abdomine glabro nitido segmentis tribus mediis utrinque maculis niueo-piiosis, anofusco) pcdi- bus canescenti-pilosis. — Hab. ad Ural fluvium superiorem. Caput nigrum fronte albido -pilosum , stemmatibus tri- bus in triangulum dispositis , oculis lateribus vix promi- nnlis. Antennae nigiae, tborace capiteque subaequales, in i'emina subgeniculalae , in mare filiformes. Tliorax cinereo- pilosiusculus fascia média transversa nigra , scutello integro. Abdomen atrum , laeve , nitidum , segmentis tribus inter- 4 Magasin »l zoologie. — année 1843. mediis(3 , 4,5) fasciculis piloruni albidorum , ano integro, fusco-piloso. Pedes nigri , femoribus taisisque compressis cinereo-pilosis. Alœ obscurae , niargine antico crassiori. Nullum hujus Melectse synonymon novi. Affinisquidem A. fuiiebri Panz. , sed variis chaiacteribus distincta. Melecta QUATUORDECiM-PUNCTATA. — M. nigra ^ cinerco- pubescens^ abdomine glabro nitido, maculis quatuordecim rotundatis sericeo-nweis. — Hab. ad Ural fluviuin supe- riorein . Magnitudine fere M. scutellaris Fabr. Caput nigrum , argeuteo-tomentosum , stemmatibus tribus in lineam sub- leclam dispositis , oculis fuscis. Antennee nigrae, capite thoraceque sublongiores , scapo oblongiori. Tborax niger, cinereo-pubescens , scutello acute bispinoso. Abdomen atrum , nitidum , seginenlo primo macula utrinque ob- longo , secundo , tertio et quarto maculis utrinque duabus niveis. Anus snbbidentatus. Pedes nigri , femoribus tibiis- que crassioribus, brevibus,subpubescentibus. Aise obscurae, venis nigris , margine antico crassiori. E DEUX CICINDÉLÈTES NOUVELLES , pai M. E. F. GERMAR, Professeur à l'univcrsiU' de Halle. G. MYRMECOPTERA. Germar, Characier generis. — Corpus apterum. Caput exsertum , tliorace latius. Labruin subquadiatum , antice dentatum. Palpi labiales articulo tertio iriflato. Antennae apicein ver- sus compressaî , dilatais , subperfoliatae. Tarsi supra lon- gitudinaliter striati. Genus intermedium inter Droniica et Apteroessa , labri forma cum priori , palporum structura ( Conf. Hope , Co- leopt. man. , p. JI, lab. i, fig. 1 c et 1 c?) , cum altero conveniens. 3IYRMEC0PTERA EGREGIA. M. nigra , opaca > punclato-rugosa , palpis pallidis , tibiis tarsisque fuscis } eiftris macula hasali , fascia infra mé- dium^ margineque postico albis. Habitat in Africa intermedia (Fesogl.). Long., 15 millim. Caput majusculum , thorace latius , postice attcnuatum, punctato-rugosum , œneo-nigi'um , opacum Oculi latéra- les, magni, semi-globosi. Labrum latitudine vix brevius , antice quinquedentatum. Mandibulae in nostro specimine 1843. 10 2 IMat.asix «k zooLOGiic. — A^^Él: 18 i3. sub labro recoiiditae. Palpi setosi , pallide testacei , articulo apicali fusco. Mentum dente intermedio brevi, acuto. Antennae frontis lateribus ante oculos insertae , dimidio corporis loiigiores , iiigrœ , articulo primo ol)Conico, cras- siusculo , secundo parvo , cylindrico , tertio elongato , cy- lindrico , quarto cylindrico , antécédente paullo breviore , Lis omnibus parce setosis, reliquis compressis, dilatatis, longitudine sensim decrescentibus , ultimo subovato. Tho- rax latitudine antica paullo longior, basin versus angus- tatus , antice posticeque constrictus , supra seneo-niger, punctato-rugosus , opacus , subtus nitidior, sparsim punc- tatus, griseo-pilosus. Elytra oblongo-ovata , convexiuscula, pone suturam apice singulatina mucronata , profunde punctato-rugosa , nigra , opaca , plaga magna basali niar- ginem lateraleni baud attingente , fascia infra médium pone suturam interrupta , strigaque margini parallela et propinqua a medio ad apicem ducta , flavescenti-albis , punctis impressis nigris irroratis. Pectus et abdomen aeneo-nigra , nitidula, sparsim punctata, griseo-pilosa. Pedes elongati, graciles, seriatim griseo-setosi , coxis viridi- aeneis , posticis elongatis , trochanteribus piceis , femoribus viridi-œneis , basin versus parum dilatatis , tibiis teretibus, piceis , apice bicalcaratis , nigris , tarsis tibiarum longitu- dine, gracilibus , ferrugineis , articulis apice infuscatis , penultimo simplici , omnibus supra canaliculatis. I\ SECTES, Vl.. 124. 3 G. OXYGONIA. Mamierheim, OxYGOISIA DENTIPENNIS. O. supra obscure œnea^ subtus viridi-aureay nitida^ capitc thoraceque transversim slrigosis, elftris punctatis , apice truncatis extus spinosis , maculis tribus albîs , pedibus fus- cis yfemovibus basi testaceis. Habitat in Brasilia. Long., 9 millim. Caput obscure cupreum, subtiliter transversim striatum, oculis magnis , globosis, elevatis. Labrum luriduni, medio infuscatum , transversum , margine antico bisinuatum , vix denticulatum. Mandibula nigra , basi lurida , satis longa , apice acuta , incurva , intus dentibus duobus validis longis armata. Palpi setosi , pallidi , articulo ultimo fusco. An- tennae aeneo-nigrœ , corporis dimidio paullo longiores. Tho- rax latitudine paullo lougior, cylindricus , anticc constric- tus, margine postico linea transversa impressus, medio tenuiter et obsolète canaliculatus , supra subtiliter trans- versim strigosus , obscure cupreus , subtus obsolète trans- versim rugulosus , viridi-aeneus , nitidus. Elytra basi tho- race diiplo fere latiora , latitudine terlongiora, lateribus fere parallelis , densius et profundius punctata , œneo- riigra , opaca , apice lateribus rotundata , medio truncata , spina utrinque extus armata. Maculae 1res albae in singulo elytro observantur : prima Immerali, secunda in medio versus marginem lateralem , tertia oblonga ad apicem mar- gini laterali adjacente. Pectus viridi-aeneum , laeve. Abdo- men basi viridi-seneum , nitidum , apice nigrescens. Pedes elongali , graciles , setosi , coxis viridi-aîneis , trochanteri- 4 MaGASIIV de zoologie. — ANNÉE 1843. bus flavescentibus , femoribus nigris, basi dilatatis testaceis, apice bispinosis , tibiis angustis , femora longitudine supe- rantibus , nigris , basi fuscis , apice bicalcaiatis , tarsis elongatis , angustis , kaud strigosis , nigris. Genus Oxygonia primo a cel. Mannerheim {Bullet. de la Soc. imp. de Moscou^ 1837, p. 47) inchoatum , a cel. Lacordaire (71/em. de la Soc. royale de Liège, jul. 1842) receptum, generi Cicindela certe proxinium est, etpartiunn oris structura vix discrepat. Palpi labiales quadriarticulati sunt, articule primo brevi obconico , secundo minuto, cylindrico, difïicilius ab articule tertio elongato distin- guendo, ultimo modice elongato, apicem versus uonniLil dilatato. Mégétaux ; toutefois il m'a poru que ce sont de petites graminées. Toute la nuit ils étaient en agitation ; mais , au jour naissant , ils se retiraient sous des pierres , où on les trouvait entassés pêle-mêle \ 2. Bactérie de Roulin. Bacteria Roulinii. Goudot. Cette espèce , qui se rapproche beaucoup de la précédente par sa grandeur, à peine un peu moindre , et sa couleur qui est aussi noir luisant, mais moins foncée, s'en distingue facilement par la couleur des cuisses , cjui sont rouges à toutes les pattes ; mais ce qui la caractérise surtout , c'est de ne point offrir de rudiments d'ailes ou tubercules. Les deux glandes du prothorax existent comme chez la Bacté- rie bogotienne; les tarses et les antennes sont aussi de même conformation. ' Partie de ces observations corroborent parfaitement celles faites par M. Lansdown Guilding sur une autre espèce de Bactérie de la région e'quinoxiaie de l'Amérique. Insectes j Fi.. 125. 5 Elle est beaucoup moins commune que la précédente et se rencontre dans des localités plus élevées et, par consé- quent, plus Iroides , désij-nées généralement sous le nom de Paramos. 3. Bactérie du Quindiu. Bacteria qnîndcnsis. Cette espèce, plus grande que les deux précédentes, est longue de 41 millimètres (18 lignes); elle est toute d'un brun terne, glabre, un peu rugueuse supérieure- ment, couverte de très petits poils roux, nombreux aux antennes, aux pattes et sur toutes les parties infé- rieures du corps ; le mésotliorax offre quelques petites aspérités à sa partie antérieure , et les segments de l'abdo- men , chacun supérieurement à la partie moyenne et posté- rieure, une petite arêle formant une sorte de carène peu prononcée sur la longueur de l'abdomen : elle n*a pas, non plus, de rudiments d'ailes ou tubercules, tandis qu'elle offre aussi, les mêmes glandes du prothorax. Toutes les pattes offrent une teinte plus claire que le reste du corps et ont les articles des tarses comme les précédents ; les an- tennes s'allongent un peu plus dans cette espèce que dans les deux précédentes , atteignent la longueur du corps , et leurs articles sont aussi plus allongés. Elle habite dans la région froide de la Cordillère cen- trale de la Nouvelle-Grenade, où on la rencontre sous des troncs d'arbres tombés. Elle vit isolée , deux ou trois indi- vidus ensemble , ainsi que la Bactérie de Roulin. Les mâles de ces deux espèces n'offrent pas le tubercule fourchu situé sous l'abdomen et qui se trouve seulement sur ceux de la Bactérie bogotienne. J. GOUDOT. Magasin dk zoologie. — anivée 1843. EXPLICATION DE LA PLANCHE 125. I , 2. Bacteriabogotensis mâle et femelle cle grandeur naturelle. 3. Sa tête grossie et vue en dessus. 4. Labre. 5. Mandibules. 6. Mâchoire et son palpe. 7. Lèvre intérieure et ses palpes. 8. Antenne du mâle très grossie et de vingt articles. 9. Partie postérieure du thorax et abdomen du mâle vus de profil. 10. Extrémité' de cet abdomen vue en dessus. II. Tarse ante'rieur. Nota. Ces trois Insectes appartiennent au sous-genre Anisomorpha de M. Gray {Synopsis ofthe spécifie ofinsects Belonging the family of Phasmidae , p. 18). GUÉIillN -MÈNE VILLE. M,uf. ///' /oo/oifie . /S^:i. //i.it'oidl'o/t>t/fr . nf^^ /n.,<-4t,'.r . /'/. /. JilrOffca (jft'^antea , jrann^r/ietm Henuméi i/np ■ 128. G. ELEODES, Eschscholtz. E. suLciPENNis. Mannerheim. Elongafa, nigra, opaca ^ capite profunde punctatOy thorace subcordalo, lalcribus tenue rcjlexu-marginato , subtiliter punctulato, elytris oblongis^ profunde siilcatis, postice per- paruni dilatalis^ apice atlenuaiis, valde decli^ibus^feniori^ bus anlicis denlatis. Long., 33 millim. ; larg. , 1 1 millim. Mannerheim. Bcitrag ziir Ktifer-Fauna der Aleiitischen rnseln,der Inscl Sitkha und Neu-Californiens , p. 94, 204. Entièrement d'un noir obscur. Tête presque arrondie, avec une ponctuation très serrée, qui est assez profonde sur le devant et laisse une aréole lisse antérieurement sur le front ; chaperon échancré au bord antérieur, devant les yeux , légèrement sinué aux côtés et un peu relevé sur la base des antennes ; yeux oblongs , bruns, à demi couverts postérieurement par des paupières rugueuses. Antennes plus de deux fois plus longues que la tête, d'une conformation semblable à celles de VE. grandicolUs. Corselet plus de deux fois plus large que la tête , plus court que large, bord antérieur largement écliancré , avec les angles presque obtus sur les côtés, surtout avant le milieu, très élargi et arrondi , puis atténué vers la base , celle-ci de largeur presque égale au bord antérieur, un peu écliancrée au milieu avec les angles obtus, médiocrement convexe en dessus , à ponctuation fine , non serrée , étroitement mar- giné sur les bords latéraux et à la base , où la marge se confond au milieu avec la surface. Cette marge est aussi assez repliée aux bords latéraux. L'écusson court , trian- gulaire , lisse au milieu , avec la circonférence striée-ru- gueuse. Elytres antérieurement un peu plus larges que la 1843. 13 2 M,\GASI1V DE ZOOLOGIE. — AIVKÉE 1843. base du corselet , très légèrement bi-sinuées à la base avec les angles huniéraux un peu saillants ; elles sont trois fois plus longues que le corselet , très peu dilatées sur les côtés, ayant leur plus grande largeur beaucoup au delà du milieu, très déclives en arrière et pointues à l'extrémité, presque déprimées en dessus, ayant les bords inflécliis marginés, indistinctement sillonnés et gianulifères ; sur chaque élytre il y a huit sillons profonds, dont le fond est con^me râpé de petites granules ; les intervalles des sillons sont à peine convexes , avec des petits points imprimés , épars , granulifères. Le dessous du corps offre une ponc- tuation éparse avec de petites granules mêlées entre des strioles visibles à la loupe ; la partie jugulaire de la tête est très profondément rugueuse en travers. Les pattes sont allongées et ponctuées, les cuisses grandes et comprimées, les antérieures munies intérieurement d'une forte dent; les jambes sont rugueuses, avec des poils roides , noirs. Cette espèce a aussi été rapportée de la Nouvelle-Cali- fornie par M. l'amiral Wraiigel , et se trouve conservée dans le musée de l'académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Comte MANNERHEIM. //,'./. '^r /oo/otnc . Kflfli. //i.rrr /<;,-. /'/. Elcodos J'n/n>i»i . intp . (t. ELEODES. Eschscholtz. E. piMELioiDES. Mannerheiin, Brevis , ni^ra, opaca, capite thoraceque lateribus rotundalo crebre î'ugoso-pufictaiis , eljlris subqiiadralis , apice valde declu^ibusy dorso deplanalis, crebre granulatis , granulis reclinatis asperis piliferis. Long. , 14 tnillim. ; larg. , 7 millim. Mannerheim. Beitrag z.ur Kafcr Fauna der Aleutisrlien Insein, der InselSitkha und Neu-Galiforniens , p. 102, 220. Cette espèce se distingue de toutes ses congénères par sa forme courte et large ; elle est entièrement d'un noir obscur. Tête presque arrondie, à ponctuation profonde, serrée et ru- gueuse ; cliaperon profondément écliancré au devant, bi-si- nué latéralement , avec un lobe arrondi , relevé en pli sur les yeux, ceux-ci en forme de rein, postérieurement à demi couverts comme par des paupières rugueuses. Antennes à peme plus courtes que la tète et le corselet réunis, gros- sissant un peu vers l'extrémité , le troisième article plus de deux fois plus long que le suivant , les quatrième à septième é{;aux en longueur, obtoniques , le huitième un peu plus large, triangulaire, comprimé, neuvième et dixième arrondis, lenticulaires, le dernier arrondi sur les côtés et presque pointu à l'extrémité. Corselet de moitié plus large que long , antérieurement et postérieurement égal en largeur, légèrement écliancré au bord antérieur , avec les angles obtus , très dilaté et arrondi sur les côtés , brusquement rétréci vers la base, qui est coupée carrément avec les angles droits, finement marginé sur toute la cir- conférence , convexe en dessus , à ponctuation profonde , serrée et rugueuse. Ecusson en demi-cercle, très rugueux. 1843 13 2 Magasiiv de zoologie. — AivîMÉK 184;5. Elyties ayant la base plus large que celle du corselet, à épaules arrondies, trois fois plus longues que le corselet, très peu arrondies sur les côtés , vues du dessus, presque car- rées, très déclives vers Textrémité, qui est atténuée et arron- die , presque déprimées sur le dos, avec la suture un peu relevée ; toute la surface supérieure et les bords infléchis sont couverts de granulations très serrées, et les granules sont inclinées postérieurement et munies chacune d'un poil noir, roide ; il y a aussi deux carènes élevées sur le bord infléchi, en dessous. Le dessous du corps et les pattes sont ponctués et rugueux. L'Insecte décrit, rapporté de la Nouvelle-Californie par M. l'amiral Wrangel, se trouve aussi dans le musée de l'académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Comte MANINERHEIM. J/././. Je Zu>/V sv\ » ^\\\ • MAGASIN DE ZOOLOGIE D'AMTOMIE COMPAREE DE PALiEONTOLOGIE DESTIIVË A FACILITER AUX ZOOLOGISTES DE TOCS LES PAYS LES MOYENS DE PVBlflIt LEURS TRAVAUX, LES ESPÈCbS* NOUVELLES QU'ILS POSSÈDENT, ET A LES TENIR SURTOUT AU COURANT DES NOUVELLES DÉCOUVERTES ET DES PROGRÈS DE I.A SCIENCE , Par Ifl. F. £. «uérin-lVIéneville. S ,^^ LIVRAISON. — ANNÉE ia=^^ MAMMIFÈRES, n" OISEAUX , X^^^ REPTILES , n» POISSONS , n'» MOLLUSQUES, n» ^ {* /^ ^ ANNÉLIDES , H» CRUSTACÉS , n* ARACHNIDES, n* INJECTES , n* ^/ .-y^^ -•< y , ^ ZOOPHYTES , n* PARIS , ARTHDS BERTRAND, LIBRAIRE-ÉDITEUR, LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DB GÉOGRAPHIE, 23^ RUE HAUTEFEUILLE. DEUXIÈME SÉRIE.— ANNÉE 1839 ET SUIVANTES Plan «le l'ouvrage. Le titre de ce recueil indique parfaitement quel est son plan; son but principal est de mettre en rapport les zoologistes de tous les pays et d'être le centre com- mun où chacun d'eux sera certain de trouver les nouvelles les plus importantes de la science qu'il cultive et à l'aide duquel il pourra en suivre les progrès les plus ré- cents. Dans ce recueil, chacun peut consigner ses travaux, publier ses découvertes et les faire connaître au monde savant. C'est une voie de publicité ouverte gratui- tement à toutes les personnes qui s'occupent de zoologie; c'est un moyen puissant pour elles d'apparaître au grand jour de la publicité et de sortir de l'oubli et de l'abandon dans lesquels les relèguent des édileurs timides. Combien de jeunes et studieux savants qui n'ontbesoin que d'une première publication pour être connus! 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Chaque planche ne contient qu'une seule espèce ou des espèces du môme genre; elle porte le nom de la classe à laquelle elle appartient, et chaque classe porte un numéro d'ordre qui se suit sans interruption ; le texte porte en tête de chaque page It nom de la classe et le même numéro d'ordre que la planche; de cette manière, chacun peut toujours classer les planches suivant la méthode qu'il préfère. Conditions de l'abonnenteitt. Le MAGASIN DE ZOOLOGIE gc publie par livraisons à des époques indéterminées; cependant il paraît exactement douze livraisons chaque année. Les douze livraisons réunies forment , chaque année, un fort volume in-8, im- primé sur beau papier et orné de soixante a soixante-douze planches gravées et soigneusement coloriées. Ce volume est terminé par des tables méthodique, alphabétique et par noms d'auteurs , afin de faciliter les recherches . Prix de l'abonnement annuel (douze livraisons) 36 fr. Prix de l'abonnement annuel (douze livraisons), par la poste. . . 42 fr. Sectionis (séparées. Le magasin de zoologie est divisé en trois sections auxquelles on peut iouscrire séparément. No*us nous sommes décidés à celte division dans l'intérêt de a science et afin que chacun puisse acquérir la section qui l'intéresse et dont il ^'occupe de préférence. L'abonnement à chacune des trois sections se fait pour 25 planches accompa- gnées de leur texte ; le prix est fixé ainsi : Première SECTION. Animaux vertébrés. ..... ifi fr., par la poste 18 fr. Deuxième section. Animaux mollusques et zoophytes. ï3fr., — I5fr. Troisième SECTION. Animaux articulés I3fr., — I5fr. Inarctbs, Pr. 130. 1 G. ELEODES. Eschschoitz. E. GRANDicoLLis. Maiincrheim. Elongata , nigra , supra com^exa nitida , capite profunde punctatOf thorace lateribus valde rotundato- amplicalo rejlexo-marginato , subtililer punctulato ; elytris ohlongisy versus apicem modice angustatis , leç^issime rugulosis, ob- solete striato-punctatis ; femoribus anticis dentatis. Longueur, 0,033 j largeur, 0,010. Mannevheim. Beitraj» zur Kafer Fauna der Aleutischen Inseln, der Insel Sitkha und Neu Californiens, p. 9i , 206. Un peu plus petite (\yjieVEleodes gigantea, dont elle dif- fère par la forme du corselet , la sculpture des ély très et les cuisses antérieures dentées, ainsi que par d'autres caractères. Tête presque arrondie , très fortement ponctuée , surtout sur le devant , ayant avant chaque œil un petit tubercule ; chaperon très légèrement échancré au devant , très profon- dément sinué au côté devant les yeux, muni d'un lobe arrondi sur la base des antennes ; yeux oblongs , postérieu- rement à demi couverts comme par des paupières. An- tennes presque deux fois plus longues que la tête , gros- sissant un peu vers l'extrémité , le troisième article trois fois plus long que le suivant , les quatrième à septième courts , presque carrés, le deuxième obconique , à peine un peu plus large , les neuvième et dixième courts, arron- dis et comprimés , le dernier de la même grandeur que le précédent , tronqué obliquement. Corselet plus que deux fois plus large que la tête au milieu , un peu plus étroit que la largeur antérieure , à la base , de moitié plus court que salargeurau milieu, ayant le bord antérieur largement échancré , coupé carrément à la base , avec tous les angles 1844. 1 2 Mabasii^ de zoologie. — amvée 1844. obtus , très dilaté et arrondi sur les côtés , le bord étant étroitement rebordé avec la marge un peu repliée : en dessus il est convexe et très finement pointillée. Ecusson court , rugueux à la base , arrondi et lisse à l'extrémité. Elytres, à la base, de moitié plus étroites que le corselet dans sa plus grande largeur, la marge antérieure légèrement bisinuée avec les angles huméraux obtus et dont le bord extrême est replié , un peu dilatées vers le milieu, et au delà du milieu, vers le sommet, faiblement atténuées, avec l'extrémité arrondie, convexes en dessus, très finement ruguleuses transversalement et striolées longitudinalement , avec de très petits points rangés en série, de manière qu'elles pa- raissent comme striées , mais assez indistinctement ; le bord infléchi est très légèrement marginé. Le dessous du corps offre une ponctuation peu serrée , avec de petites granules et des strioles çà et là . et la partie jugulaire de la tête très profondément rugueuse en travers. Pattes allongées , robustes , fortement ponctuées ; cuisses anté- rieures munies intérieurement d'une dent très forte ; jambes ruguleuses avec des poils roides noirs. Elle se trouve également dans la Nouvelle-Californie. J'en ai examiné deux individus , l'un rapporté par M. le contre-amiral Wrangel et faisant partie du musée de l'A- cadémie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg; Tautre envoyé, par M. Tschcrnikh , à M. Fischer de Waldheim , à Moscou. Comte MANNERHEIM. \/m. Miiiin,-rhfim , it^t . .1 . St'tnmtti inif' Insbctks, Pr. . f31. C. DELOCRANIA. Guérin Ce genre est composé , jusqu'à présent , d'une seule es- pèce ; mais elle est très remarquable par sa forme allongée et surtout par les expansions latérales de ses élytres et de son prothorax , ce qui lui donne une grande ressemblance avec les Cossyphus. Par la forme de ses antennes et de ses tarses , ce genre vient se placer près des Hispa et des Ima- tidium. Voici les caractères essentiels que l'on peut lui assigner. Antennes droites , fusiformes , se touchant à leur inser- tion , très peu épaissies vers l'extrémité , de onze articles , le premier le plus épais , assez globuleux ; le deuxième en- core un peu plus renflé que les suivants; qui sont allongés, .cylindriques, rugueux. Tête petite, avec les yeux très rapprochés, peu saillants. Bouche inférieure. Corselet aplati et fortement dilaté sur les côtés ; cette dilatation avancée , arrondie et dépassant de beaucoup la tête de chaque côté. Elytres beaucoup plus longues que larges , bordées , de chaque côté, d'une large dilatation lamellaire, finement rugueuses , ayant à la suture , au milieu et au bord , à la limite de la dilatation , des côtes longitudinales élevées. On voit un rang de points enfoncés à la base de la dilatation latérale. Corps lisse en dessous , débordé par les élytres et encadré par celles-ci. Pattes très courtes , robustes, à tarses larges et aplatis , avec le dernier article embrassé et caché dans les lobes de l'avant-dernier. D. CossYPHOiDEs. Guér\ D'un jaune fauve couleur de cannelle , avec les bords du corselet et des élytres d'un jaune plus pâle et demi-trans- parents. - Long. , 0,006; larg. , 0,002. — Hab. le Brésil. 1844. ] !/,!,; i/f /t'(>/<>'/fv /''V/ //t.ft'tf(\r. /'/. t.'ij I) (^ locra n ia ()hKsi/>/wùfi\*^ .]'. Rriiii'/iif iM/' . hi/>,;/)'itf/i< li\si:r.TEs , P: . l \'2. G. OXYCHEILA. Dkjean. O. nigro-obscura , subnitida ; lahro , maxillis palpisque Jla- uis ; antennis longissimis , jlavis , basi ni gro-maculaiis ; pedibiis flaifis \ femoribus , cruribus et articuiis tarsorum, apice nigris; elytris rugoso-punclafis , posticc truncatis. Longueur, 0,01 1 ; Lirgeur, 0,0075 niillim. Oxycheila ctquatica , GcÉn. , Reloue zoologique par la Société Cuvie- ricnne, 1843, p. 15. Hab. Colombia. Cette espèce est remarquable par son habitat sur les hautes montagnes de la Nouvelle-Grenade et surtout par ses habitudes aquatiques ; elle est entièrement noire , lui- sante en dessous , presque terne dessus. Son labre est très avancé , jaune , peu rétréci en a-vant , armé , de chaque côté et vers l'extrémité seulement, de cinq ou six dents assez aiguës entre lesquelles on voit des poils d'un jaune fauve. Les mandibules sont grandes , arquées , noires , et présentent chacune trois fortes dents au côté interne et avant leur pointe. Les mâchoires et les palpes sont jaunes. La tête est lisse, avec les yeux très saillants , arrondis, d'un gris jaunâtre ; il y a près des yeux quelques faibles rides longitudinales et parallèles à leur bord interne. Le corselet est plus long que large , de la largeur de la tête , rétréci en avant et en arrière , assez prolongé en un lobe obtus au bord postérieur et offrant les impressions que l'on observe sur le corselet de toutes les autres espèces. Les élytres sont deux fois plus larges que le corselet à leur base , avec les angles hiuîiéraux très prononcés, un peu élargies en arrière , ré- 184 i. . 2 2 Magasin i>e zoologie — année 1844. trécies ensuite et terminées par une petite troncature un peu échancrée en dedans; elles sont couvertes de points enfoncés beaucoup plus fort vers la base , et la petite bor- dure réfléchie de leur côté externe est lisse et luisante. Le dessous est très lisse et luisant , avec les hanches et les tro- chantersîioirs. Les cuisses sont jaunes, avec leur extrémité noire , le noir atteignant presque la moitié dé leur lon- gueur. Les jambes sont jaunes, avec une très petite tache noire à leur extrémité ; les tarses sont jaunes , avec Textré- mité de chacun de leurs articles noire , surtout aux pattes postérieures. Nous avons donné, dans la Re^ue zoologique, 1843, page 16 , une note sur les mœurs de cette espèce ; nous avons aussi fait connaître un caractère sexuel qui appar- tient à tout le genre et qui n'avait pas encore été observé avant nous (1848, p. 16, note 1 ). Nous renvoyons à ces documents. GUERIN-MENEYILLE. l/tu^ . c/" Xoi'/otfù' ■ /re presque découverte , entière , sa marge ciliée. Palpes maxillaires ayant le dernier article grand , court et large , obliquement tronqué , les labiaux offrant le der- nier article plus gros que les autres , obconique , tronqué à l'extrémité. Corps presque allongé , aptère. Tête plane en dessus, avec le chaperon tronqué , presque écliancré , dilaté et un peu relevé sur les côtés devant les yeux , avec un lobe placé sur l'œil de chaque côté; la partie angulaire très rugueuse. Pattes allongées ; les cuisses grossissant un peu vers l'extrémité , profondément creuses du côté intérieur ; les jambes , surtout les antérieures , arquées , toutes terminées, au côté intérieur , par deux petites épines très courtes , 1844. 2 2 Magasin de zoologie. — anivée 1844. très profondément creuses j dans les quatre jambes posté- rieures cette cavité est , des deux côtés , munie d'une brosse spongieuse de poils roux. Tarses à articles presque comprimés , munis d'une brosse spongieuse en dessous , le dernier beaucoup plus long que les autres, avec les crochets courbés, inermes. Le nom est tiré des mots grecs k.c'iXoç , creux, et KviyjJi , jambe. Ce genre s'éloigne aussi un peu des Ténébrionites par son corps aptère; mais la conformation des parties de la tête, des pattes et des tarses oblige de le ranger dans cette famille , près des Upis. 1. C. Californica.. Mannerheim. (PI. 133.) Nigra, subnitida, crebre punclulaia ; thorace cordato , undi- que marginato ; elyiris oblongis, tenue striato-punctatis, in sihgulo seriebus nowem epunctis oblongis impressis. Longueur, 0,018; largeur, 0,006. DTannerheim. Beitrag zur Kafer Fauna Alentischcn Insein, dor In- sel Sitkha nnd Neu Californiens, p. 108, 110, 227. Elle ressembla un peu, par son faciès, au mâle de VE- leodes denlipes , Escbscholtz. Sa couleur est noire, luisante. Tête à ponctuation très serrée , avec les yeux d'un brun obscur. Corselet très finement striolé , avec des points plus forts imprimés et très serrés. Elytres ponctuées de la même manière ; mais les points sont un peu plus grands et moins serré:^, entremêlés avec des rugosités à peine visibles; sur chaque élytre neuf rangées de points imprimés plus grands et oblongs ; de ces rangées la première se i éunit postérieu- rement avec la neuvième, la seconde avec la huitième, et la troisième avec la septième. Le dessous du corps et les pattes cftrent une ponctuation fine et très serrée. Cette espèce a été trouvée dans la Nouvelle-Californie par Insectes, Pl. 133. 3 M. le docteur Blascbke , et fait partie de la collection de M. Oberl, à Saint-Pétersbourg. 2. C. DiLATicoLLis. Maiinerlicun . Convexa^ nl^ra^ subnitida ^ subtililer punclulata; thorcLce. siibcordalo , lateribiis valde rofi/ndalo-dilatafo, tenue mar' ginalo ; elfiris oblongo-ot^atis , pone médium dilalatisy apice declwibus, angustatis , in singulo seriebus octo striato- punctatis. Longueur, 0,024 ; largeur, 0,006 Mannerheim. Bcilrag zur Kafer Fauna der Aleutisclien Insein , der laseln Sitklia und Ncu Californiens, p. 110, 230. Plus grande et plus convexe que l'espèce précédente , faciès d'une Eléode , toute noire , presque luisante. Tête à ponctuation serrée, ayant sur le front , avant les yeux, une ligne transverse légèrement imprimée; yeux petits, en forme de rein , bruns. Corselet tronqué à l'extré- mité, où il est de la largeur de la tête , dilaté latéralement, de manière qu'il devient deux fois plus large que la lar- geur antérieure , arrondi et finement marginé sur les côtés, très rétréci vers la base , qui est à peine plus large que l'extrémité , avec les angles droits , la base coupée carré- ment et finement marginée en dessus, très convexe et légè- rement pointillé. Écusson petit, triangulaire, à ponctuation rugueuse. Elytres à la base égales en largeur à celle de la base du corselet , puis croissant en largeur, qui est la plus grande un peu au delà du milieu , où elles sont deux fois plus larges qu'à la base , atténuées et penchantes vers l'ex- trémité , qui est arrondie , en dessus très convexes et finement pointillées; sur chaque élytre huit rangées de points imprimés un peu plus grands , réunis par de petites aréoles lisses qui font paraître ces rangées comme des chaî- nons. Le dessous du corps à ponctuation serrée , rugueuse. 4 Magasin de zoolocie. — année 1844. Pattes allongées ; les cuisses très profondément ponctuées et rugueuses , arquées un peu vers l'extrémité , creuses en dedans ; les quatre jambes antérieures un peu arquées , les postérieures presque droites , toutes à ponctuation rugueuse et serrée , intérieurement creuses vers l'extrémité et munies d'une brosse spongieuse fauve. Elle a été découverte dans la Nouvelle-Californie , par feu M. le professeur Eschsclioltz , et se trouve dans le musée de l'université impériale de Moscou , qui a acheté la collec- tion de cet entomologiste. Comte MANNERHEIM. EXPLICATION DE LA PLANCHE éi. Crelocnemis calijornica un peu grossi. b. Mesure delà grandeur naturelle. c. Tête vue en dessus et grossie. d. Tête vue en dessous et grossie. e. Mâchoire et palpes très grossis. f. Patte antérieure grossie. g. Patte intermédiaire grossie. il. Patte postérieure grossie. . L'une des élytres très grossie. l/t/t/ . t/<- /o{>/t'e zoologie. — an\kk 1844. ses, pas de ponctuation autour du disque du métasternum ; élytres et stries bien marquées, à peine ponctuées sur les côtés ; tibias quadrangulaires. Cette espèce, qui fait partie de la collection de M. Hope, de Londres , vient d'Assam , près du royaume de Siam. 7. A. P. CANCRUS. Perch. (PI. 134, fig. 3.) Grossi une fois et demie. Corpore semi-conuezo, glabro ; clfpeo lato, vix sinuato, trans- uersim carinalo, antice leuiter rugoso ; antennis hexaphyl- lis , phyllis tribus prioribus brei^ioribus. Longueur, 37 millini. Corps semi-convexe , glabre ; du vertex s'avance un très petit tubercule comprimé à son extrémité , d'où s'échap- pent deux carènes dirigées en arrière et plus longues que le tubercule, limitées en arrière, ainsi c{ue le tubercule, par une impression transverse ; de l'extrémité du tubercule s'a- vancent, sous forme d accolade , deux autres carènes diri- gées sous un angle obtus vers le chaperon , qu'elles n'at- teignent pas , terminées à leur extrémité par deux petits mamelons , joints entre eux par une petite carène trans- verse. Le chaperon est éciiancré, son échancrure est formée de deux lignes presque droites, réunies sous un angle très obtus , terminé par deux dents larges avancées ; les carènes oculaires sont peu sadlantes ; les bords latéraux de la tête sont peu élevés , carénés vers leur extrémité ; les espaces limités entre le tubercule , les carènes du vertex et les bords élevés latéraux sont fortement ponctués ; le bord antérieur de la tête est finement chagriné ; le labre est presque carré, finement ponctué ; les côtés de la tête, en arrière des yeux, sont finement ponctués ; les antennes sont hexaphylles; les USKCTKS, Vl.. V\'t ot iZ[). ■ 5 trois premiers articles des feuillets courts et pointus, les deux suivants étroits et plus longs , le dernier très épais et obtus à son extrémité ; Jes mandibules sont perpendiculaires sur les côtés, anguleuses pr( s de leur base, ponctuées sur les côtés ; la lèvre s'articule avec le menton par une ligne droite, profonde ; le menton est lisse au milieu , mais les lobes la- téraux sont fortement ponctués, et la ponctuation s'étend jusqu'au bas de l'insertion des mâchoires ; les fossettes gu- laires sont assez petites , triangulaires , rugueuses , placées assez bas ; le prothorax est en carré transversal , arrondi aux angles; pas de sillon dorsal; le sillon marginal est très étroit , finement ponctué ; il s'avance peu en arrière la tète, mais sans interruption à la partie postérieure du protho- rax ; les fossettes latérales sont petites, fortement chargées de petits points sénés. Les fossettes mésosternales sont très grandes , triangulaires , presque perpendiculaires, rugueur- ses ; les cicatrices abdominales sont rugueuses, et vont en s'élargissant beaucoup jusque vers leur extrémité; le dis^ que du métasternum est accompagné de deux surfaces triangulaires de points enfoncés. Toutes les stries des ély- tres sont bien marquées ; celles dorsales sont couvertes de petits points régulièrement espacés; celles latérales ont leurs points plus gros, allongés , mais disposés transversa- fement. L'habitat réel de cette espèce est inconnu , mais M. Hope, de Londres, du cabinet duquel elle fait partie, pense qu'elle vient de l'Inde ou de l'archipel voisin. 11. A. P. Savagei. Hopc. (PI. 134, fig. 4.) Grossi deux fois et demie. Corpore depiesso, leç'e; capite punctatissimo; antennis pen- taphyliis ^ pliyllis elongatis , intermediis longioribus; clypeo quinquedentalo. Longueur, 17 millim. Coips lisse, glabre, déprimé; tête déprimée ayant de gros points ronds épars sur tout son disque et en arrière des yeux ; du vertex s'avance un tubercule court auquel deux autres plus petits sont accolés, faisant comme une petite carène transveise à sa droite et à sa gauche; de l'extrémité du tu- bercule principal s'avancent, en divergeant sous un angle un peu aigu, deux carènes qui deviennent parallèles vers le milieu de leur longueur, pour atteindre le bord tlu cha- peron , où elles forment deux dents très avancées ; entre ces deux carènes en est une autre droite aboutissant aussi au chaperon , où elle forme une dent beaucoup plus courte que les précédentes ; deux autres dents limitent le chape- ion , qui se trouve avoir cinq dents à son bord antérieur dont les deux intermédiaires les plus longues; les bords élevés de la tête sont peu saillants ; les carènes oculaires anguleuses à leur extrémité ; le labre est fortement ponc- tué, carré ; la lèvre s'articule avec le menton par une ligne sinuée ; les lobes latéraux du menton sont larges, peu ponctués , avec les fossettes gulaires , grandes, profondes, ovalaires ; les antennes sont pentaphylles, à feuillets allon- gés, dont les intermédiaires plus longs ; le dernier est plus épais , mais pas brusquement obtus à son extrémité. Le prothorax est en carré transversal avec les angles antérieurs un peu saillants ; le sillon dorsal est profond , large, s'a- I\siu;tks, Pl. 134 et J35. 7 mincissant à ses deux extrémités , qui atteignent les bords du protliorax ; le sillon marginal est assez profond , mais s'avance peu en arrière de la tête et au bord opposé du pro- tliorax ; mais il est, ainsi que les côtés, fortement chargé de points profonds et espacés ; les fossettes marginales sont ron- des , fortement ponctuées ; tout le prothorax est aussi forte- ment ponctué au dessous. Les fossettes mésosternales sontac- centiformes, obliques, écartées; les cicatrices abdominales, finement rugueuses, sont assez profondes, dilatées vers le milieu de leur longueur; le disque du métasternum est ac- compagné de deux agglomérations de points gros et pro- fonds. Les élytres ont toutes leurs stries profondément mar- quées , les points de celles dorsales sont espacés, tandis que les points des stries latérales sont rapprochés , oblongs , et les font paraître comme crénelés. Cette espèce fait partie de la collection de M. Hope, et vient de Sierra-Leone et du cap de Palmas. 14. A. P. HopEi. Percheron, La collection de M. Hope m'a offert une espèce voisine du P. crenatus , et pour l'ensemble de laquelle on peut consulter la description et la figure de cette espèce , mais elle en diffère par les caractères suivants : les carènes qui partent du tubercule central sont droites sans aucune ap- parence de dentelure ; le bord du chaperon est droit sans apparence de sinuosité au milieu ; les feuillets des aniennes sont plus allongés ; le prothorax est plus large à proportion de sa hauteur, qui paraît moindre que dans le P. crena- tus; enfin il est plus étroit à sa partie antérieure et moins carré; les élytres ont les points de leurs stries latérales moins prononcés ; le reste des caractères est le même dans les deux espèces, peut-être même celie-ci n'est-elle qu'une 1844. 5 s MaCASIA du zoologie. — AIVXÉE 1844. variété , mais l'on voit cependant qu'elle offre avec le P. cre- natus des différences assez sensibles. Je profite de l'occasion pour adresser ici tous mes remer- cîments à cet entomologiste, aussi obligeant qu'instruit, pour la complaisance qu'il a toujours eue de mettre à ma disposition les matériaux remarquables que renferme sa riche collection. 15. A. P. Palinii. Hope. (PI. 135, %. 1.) Grossi une fois et demie. Corpore depresso; capite rugoso-, tuberculo antice tridentato \ clypeo quadridentato ; antennis phyllis quatuor uldmis elongatis. I.ongurur, 44 millim. Corps déprimé, lisse, glabre ; disque de la tête rugueux ; sur le vertex se trouve un espace carré transverse, tridenté antérieurement, dont la dent intermédiaire beaucoup plus allongée que celles latérales ; du milieu de la dent inter- médiaire s'avancent deux carènes , d'abord divergentes , sous un angle obtus, un peu arrondi , ensuite droites pa- rallèles, et formant à leur extrémité deux dents avancées au bord du chaperon ; à droite et à gauche de celles-ci en sont deux autres également armées, mais moins écart('es des mtermédiaires que celles-ci le sont entre elles ; les bords élevés delà tête sont déprimés avec une espèce de mamelon vers le milieu de leur longueur ; les carènes oculaires sont peu saillantes ; le labre est assez fortement sinué , finement ponctué , un peu rebordé à son extrémité ; les mandibules sont perpendiculaires, anguleuses sur leurs côtés; la lèvre s'articule avec le menton par une ligne presque droite , très profonde ; les fossettes gulaires sont grandes , carrées , lîssKCTi-s , Pl. 134 et 135. 9 disposées obliquement , et couvertes, ainsi que les lobes la- téraux du menton , de gros points légèrement espacés ; les antennes ont les quatre derniers articles très développés; les deux précédents à peine feuilletés ; le premier des quatre formant l'éventail de l'antenne un peu plus court que les suivants; le dernier légèrement cambré, obtus à son extré- mité. Leprotborax'est en carré transversal; le sillon dor- sal est bien marqué sans être trop profond ; le sillon mar- ginal n'est sensible que s-ur les côtés et en arrière, mais nullement aux angles antérieurs; les fossettes latérales sont rondes, profondes ; les angles antérieurs du protliorax sont fortement cliargés de petits points très serrés, qui ne s'éten- dent pas jusqu'aux fossettes latérales ; celles-ci sont cou- vertes de quelques points qui s'étendent jusqu'à Tangle postérieur du protliorax ; lous les angles du dessous du prothorax sont également couverts d'une ponctuation fine et sériée. Les fossettes mésosternales sont très étroites, ac- centiformes, obliques; le disque du métasternum est très large , accompagné, à droite et à gauche, de deux amas de points serrés; les cicatrices -abdonrinales, très étroites à leur origine, se dilatent énormément vers les deux tiers de leur longueur jusqu'à toucher le disque du métasternum ; elles sont couvertes de points très fins espacés; les élytres ont toutes leurs stries bien marquées, celles dorsales sont lisses, celles latérales sont couvertes de petits points régu- hers serrés les uns contre les autres ; les tibias postérieurs sont quadrangulaires. (>ette belle espèce fait partie de la collection de M. Hope, de Londres; elle vient du cap de Palmas, sur la côte de Guinée; par les dessins de la tcte elle a quelque analogie avec le P. barbatiis de Fabricius, mais les antennes suffi- raient seules pour l'en séparer, quand même il n'existerait pas d'autres caractères. 10 Magasin de zuolouik. — an\éc l84''i. 31. A. P. AFRicANus. Hope, (PI. 135, fij^. 2.) Grossi deux fois et demie. Corpore semi-corn'exo^ glabro ; verlice triluberculato ; clypeo vix quinquedentato ; antennis tripliyllis , phylla ullima longiore. Longueur, 23 mil Corps semi-convexe , glabre ; tête lisse , parsemée de quelques lunules ; sur le vertex sont trois petits mamelons accolés, dont l'intermédiaire, deux fois plus long que les autres ; de son extrémité s'avancent deux carènes , diver- geant sous un angle très obtus jusqu'à la moitié de leur longueur, où elles forment une dent élevée, continuant en- suite parallèlement jusqu'au chaperon , où elles se termi- nent en une dent avancée; la portion du chaperon limitée entre elles deux offre à son milieu une dent très obtuse; à droite et à gauche des dents des carènes en sont deux au- tres aiguës , de sorte que le chaperon paraît armé de cinq dents; les carènes oculaires sont dirigées très en arrière , arrondies à leur extrémité; les bords élevés de la tête sont peu saillants; le labre est carré, à peine sinué à son extré- mité; la lèvre s'articule avec le menton par une ligne à peine sinuée; les fossettes gulaires sont en croissant , dont les cornes sont dirigées vers la jonction de la lèvre avec le menton ; les lobes latéraux du menton offrent quelques gros points enfoncés; les antennes tripliylles ont leurs feuillets assez courts, le premier des trois est même plus court que ceux qui le suivent ; le dernier est convexe, très x>btus à son extrémité ; le protliorax est en carré transver- sal avec les angles antérieurs un peu saillants; le sillon dorsal est bien marqué, s'étendant d'un bout du prothorax Insectes, Pi.. 134 ol 135. 11 à l'autre; le sillon marginal est caclié sous une multitude de petits points qui couvrent sous une grande largeur les côtés du prolliorax ; les fossettes latérales sont cependant sensibles malgré les points qui les couvrent ; les fossettes mésosternales sont obliques, presque en forme de ^ ren- versé, peu profondes; les cicatrices abdominales sont très finement rugueuses, largement dilatées vers le milieu de leur longueur, et se rétrécissant ensuite insensiblemeût ; le disque du métasternum n'offre à ses côtés aucune agglomé- ration de points. Lesélytres ont toutes leurs stries bien mar- quées, finement ponctuées dans la portion dorsale, munies de points oblongs, très serrés dans la portion marginale, ce qui fait paraître ces sillons comme crénelés ; les tibias an- térieurs sont quadrangulaires. Cette espèce, qui fait partie de la collection de M. Hope, vient de Sierra-Leonc , sur la côte occidentale d'Afrique. 24. A. P. viciNus. Hope, îiOngueur, 17 millini. Cette espèce très voisine du P. hicolor de Fabricius, et qui n'en est peut-être qu'une variété , offre les mêmes dis- positions pour les dessins de la tête ; aussi ne l'at-on pas fait figurer : le disque de la tête est plus chargé de points ; les feuillets des antennes sont encore plus épais, proportion gardée , et le dernier article presque demi-circulaire ; les lobes latéraux du menton sont munis de quelques points; le protliorax est moins déprimé , et beaucoup plus cliargé de points sur les côtés; les élytres sont aussi moins dépri- mées ; les cicatrices abdominales sont finement rugueuses , étroites, sans dilatation ; il est en tout le reste tellement pared au P. bicolor^ qu'il est inutile d'en faire une plus ample description. 1? >UC.^S4.\ DK ^OOf^OGie. -^ ANJWKp 1844- 66. A, p. BiHASTATUs. Perch. (PI. 135, fig. 3.) Grossi deux fois et demie. Corpore cylindrîco ; capite ^ e verlice carenis duabus angulo acuto diifergentibus , inlen^allo ele^mto , lei^i'ter concauOj ru- goso, clfpeo valde emarginato. Longueur, 22 milliin. Corps cylindrique, lisse, glabre ; tête large, lisse : de tout l'espace compris entre le vertex et le chaperon s'élèvent deux carènes , aussi saillantes vers le chaperon qu'elles ont de longueur du vertex jusqu'à lui, échancrées à leur extrémité , contournées en fer à cheval allongé , et légè- rement concaves en dessus , tranchantes , et l'intervalle renfermé entre elles très fortement rugueux. La partie antérieure l,a plus dilatée est régulièrement striée transver- salement; les bords élevés de la tête ne forment plus que deux mamelons triangulaires peu élevés ; de la partie su- périeure du milieu de chaque mandibule s'élève une dent longue et étroite atteignant presque ^extrémité des carènes du dessus de la tête ; la lèvre s'articule avec le menton par une ligne un peu concave profonde, les lobes latéraux du menton sont fortement ponctués , les fossettes gulaires peu apparentes. Lesantennestriphylles ont leurs feuillets courts ; le dernier est un peu plus épais que les précédents, obtus à son extrémité, cambré. Le prothorax est carré avec les angles antérieurs un peu avancés du côté de la tête , et sinué à son milieu , un peu échancré vis-à-vis du sillon dorsal ; tout le pro thorax est fortement rebordé sur les côtés et postérieu- rement , et forme un sillon étroit, rugueux, mais très dilaté en arrière la tète, où il atteint le sillon dorsal ; les fosseUes IxsECTKS, Pi,. \Vi et \''Ui. 13 latérales sont profondes , transverses, obliques, peu ponc- tuées ; les fossettes n»ésosternalcs sont profondes , grandes, lisses, placées obliquement; les cicatrices abdominales sont finement rugueuses , à peine dilatées à leur extrémité , ac- compagnées de gros points à leur origine; le disque du métaslernuni et l'espace qui l'environne sont lisses; les élytres ont toutes leurs stries bien marquées et chargées de gros points ; les tibias antérieurs sont très déprimés , fine- ment dentelés sur les côtés. Celte description convient aux individus regardés comme des mâles; ceux que l'on considère comme la femelle en difïereiit par l'absence de dents saillantes aux mandibules , et par les carènes du vertex , qui n'offrent qu'un petit fer à cheval peu saillant, court; chagriné en dessus, et se rap- prochant , pour la figure, de celle du Bicanthalus. Cette espèce, très voisine du Bicanthalus , est seulement beaucoup plus courte , un peu plus cylindrique ; les points des élytres sont plus gros ; mais , comme je n'ai vu qu'une femelle , je crois du moins, de Bicanthatiis^ ce n'est qu'avec doute que j'établis celle que je viens de décrire; peut-être, quand les individus seront plus nombreux dans les collec- tions , faudra-t-il les réunir. Cette espèce fait partie de la collection de M. Hope, mais j'ignore d'où elle provient. A. PERCHERON. m 'liUf. tir /.oohxfic ■ /^^^. /n.i'i'Vft'J-. l'I . li a S sa lus /. Aavùttliitor ■ 2 ■ c'a n tort 5. Ca/icruo- . ^- J'o.va4fet .\, lU*nionii , tirtft Mat/. (/<' Zoo/oifie . iSI^^ . In^ccte.XKK 1844. p. suLCATUM. Guériii. P. nigro-cyaneum , nilidurn; thorace lœi'igato ^ Iransferso j margine reflexo et rotundato ; elytris ovaùs ^ com^exis , ru- bro-cupi'eis , profunde sulcatis. Longueur, 15 millim.5 latgeur, 7 inillim. Entièiement d'un noir bleu très luisant , avec les élytres d'un rouge cuivreux métallique très brillant. Télé petite, lisse ^ avec une large fossette longitudinale de chaque côté, devant l'insertion des antennes. Mandibules , palpes et an- tennes d'un brun de poix , à l'exception des quatre pre- miers articles des antennes qui sont noirs avec la bnse seu- lement brune. Corselet très lisse , plus de deux fois plus large que la tête , plus large que long , peu convexe en dessus , à côtés arrondis , tranchants et assez relevés ; ré- tréci en avant, avec une assez profonde échancrure pour recevoir la tête , plus étroit en arrière , tronqué droit el ayant les quatre angles arrondis. Écusson petit, triangu- laire , un peu plus large que long. Elytres à peine de moitié plus longues que larges , ovalaires , arrondies à la base , n'ayant qu'une très faible trace de sinuosités en arrière , assez convexes, ayant chacune huit sillons longitudinaux très profonds , lisses, et deux rangs de gros points enfoncés sur le bord externe. Le premier sillon arrive à l'extrémité ; le second se réunit en arrière avec le septième, le troisième avec le quatrième , et le cinquième avec le sixième. Bord réfléchi des élytres , en dessous , très lisse. Dessous du corps lisse et luisant. Pattes assez grêles , lisses , d'un noir bleu , avec les poils du dessous des tarses , l'extrémité du dernier article de ces tarses et leurs crochets d'un fauve foncé. Ce bel Insecte a été trouvé dans les régions froides de la Nouvelle-Grenade , près du pic Tolima , dans la Cordilière centrale. Goérin-Méneville. IIa/ /a/o/ ■ . /,//./,<»/., , Ijvsbc.tes, Pi,. 138 G. AiMPHIONYCHA. Dej. {Inédit.) A. i.ucTUOsA. De Leseleuc. \. nigra velutina ; antennis ^ pedibusque grisescentibus ; ver- tice albo picto; thorace ad basim albo maculato; elytris quatuordecim albo maculatis ; abdomine albo guttato. Longueur, Î9 millim.; largeur, 6 millim. Corps allongé ; tête noire ; une petite tache blanche entre les antennes , deux au 1res taches de même cDuleur der- rière chaque œil; corselet noir, velouté, ayant à sa base une tache blanche tiiangulaire ; rlytres noires, veloutées, jas- pées de quatorze taches blanches disposées ainsi qu'il suit : quatre au milieu en dessus, touchant à la base des élytres; de ces quatre , les deux plus voisines du corselet sont plus petites, quadrangulaires , les deux autres plus allongées, irrégulièrement triangulaires; un peu an-dessous de la partie moyenne des élytres et toujours au milieu, sont en- core deux autres taches triangulaires , aiguës à leur som- met postérieur ; au côté externe de chaque élytre sont quatre autres fascies , dont deux antérieures et deux pos- térieures, et correspondant à celles du milieu : elles sont allongées,?'triangulaires. Chaque élytre est divisée en deux parties par une côte élevée , allongée , qui passe au dessus des taches latérales antérieures et sépare les deux pos- térieures ; une carène sillonne la partie externe de chaque élytre, qui se termine par deux épines. Le mésothorax est noir et offre , de chaque côté, deux fascies blanches qui viennent s'unir aux fascies latérales antérieures des élytres. 184'». 9 2 Magasin pe zoologie. — aknée 1844. L'abdomen est noir, velouté , ses deux anneaux antérieurs offrent quatre taclies blanches , rondes , et les deux sui- vants , deux taches seulement ; le dernier anneau est im- maculé. Les antennes et les pattes sont d'un noir grisâtre , pubescentes à la base ; un peu en dehors des cuisses an- térieures est une petite tache formée de faisceaux de poils blancs. Habite le Brésil intérieur. DE LESELEUC, X4/ (/<' /.o<)/o<^ie. . ia ; anlennis ^ capitc ^ lateribus thoracis , eljt risque nigro-cfaneis y his extremitate laterali spinosis et supra quatuor macults fulvis ornatis. Longueur, 0,008 ; largeur, 0,003 inilliin. Hab. Cayeiine. Cette jolie espèce semble appartenir au groupe ou sous- genre inédit des Uroplata, proposé par M. Chevrolat, mais dont il n'a pas fait connaître les caractères. Elle est surtout remarquable par ses antennes qui ne semblent for- mées que de trois ou quatre articles et offrent exactement la forme de fuseaux , étaut insensiblement renflées vers l'extrémité et terminées ensuite en une pointe aiguë (fig. A). La tète est d'un noir vif comme les antennes , un peu ru- gueuse; le corselet est fauve, luisant et lisse en dessus, ponctué et noir sur les côtés. L'écusson est petit , trans- versal , lisse et fauve. Les élytres sont assez allongées, deux fois plus longues que larges , parallèles , tronquées et un peu sinueuses , un peu dentées à l'extrémité postérieure et ayant, à cet endroit et à l'angle externe, une forte épine courbée, dirigée latéralement et un peu en arrière. Ces élytres ont chacune trois côtes élevées et lisses, entre les- quelles on voit deux rangs de gros points enfoncés ; elles sont d'un noir un peu bleuâtre et offrent quatre taches fau- ves : deux en avant, allongées , partant du bord antérieur sur la première côte à partir de la suture , et se terminant, en se dilatant un peu, avant le milieu des élytres ; les deux autres communes, sur le tiers postérieur, larges et formant I8H. lî s MACAti:^ us ZOUi.OAlK. AXNBB 1844. une espèce de fascie un peu en chevron. Tout le dessous du corps et les pattes sont fauves avec les tarses et Tanus noirs. Celte espèce a été trouvée une seule fois à Cayenne par M. de l.eseleuc, cliirurgien de la marine royale : nous l'a- vons dédiée à ce voyageur zélé, qui nous a confié plusieurs espèces uniques dans sa collection pour que nous en don- nions la description dans ce recueil ; il a bien voulu nous les laisser plusieurs mois sans s'impatienter du retard que nous avons mis à les lui renvoyer, car il comprend parfaite- ment que nos occupations ne nous permettent pas toujours d'être d'une grande exactitude avec nos correspondants, comme le sont certains amateurs qui n'ont pas autre chose à faire. GUÉRIN-MENEVILLE. Mac. dc^ Zooloijfze . iiilf^ In^ccte■ ZO0L06IB. — ANmAs (644. sont couverts de fortes rides longitudinales, transveises et obliques, avec de gros points enfoncés sur les côtés des ély- tres, dans deux taclies jaunes placées au bord externe, Tune au milieu, l'autre près de l'extrémité. Le labre est jaune, bordé de noir. Les mandibules et les palpes sont fau- ves à la base, noirs au bout. Les antennes sont noires, avec le premier article en entier et la base des quatre suivants fauves. Les yeux sont très saillants, ronds et jaunâtres ; les pattes sont d'un fauve foncé , avec la partie inférieure des hanches, des trochanters et des cuisses, l'extrémité des Jambes et de chaque article des tarses, noires. Le dessous de la tête, du corselet et de la poitrine est un peu ridé, d'un vert brillant avec des reflets rouges : l'abdomen est lisse, noir luisant à reflets métalli(]ues. Dans le mâle, la pointe médiane du labre est beaucoup moins saillante, le corps est plus étroit et plus fortement cylindrique, et le dernier segment est terminé par une échancrure profonde. La larve ressemble à celle de la Cicindela campcsln's, si bien décrite par Desmarest et M. Westwood ; mais elle s'en distingue parce que, au lieu d'avoir de chaque côté de la tête trois petits tubercules servant d'yeux, elle en a seule- ment deux , beaucoup plus gros, lisses et luisants, comme ,€eux des araignées, et bordés d'un cercle jaune. Cette larve vit comme celle des Cicindèles; seulement M. Goudot a été frappé de voir que beaucoup des trous qu'elle pratique sont construits horizontalement et dans les parois formées par la coupure du chemin. L'insecte parfait ne vole pas, quoi- qu'il ait des ailes ; M. Goudot l'a trouvé en mai , dans la région très élevée de la Cordillère, au passage du Quindiu. GUÉRIN-MÉNEVILLE. Mil// . r)4/ ini/>. l.fSICTKi, Pl. 140 NOTE MONOGRAPHIQUE SUA LR GBNHB AMPHIDESMUS, par m. Otiérin-]fIéneYille« G. AMPHIDESMUS. Ser ville. Ce genre a été établi par M. Serville {Annales de la Soc. entomol. de France, t. III , p. 65, 1834), avec une espèce du cap de Bonne-Espérance , décrite et figurée, en 1795, par Olivier (t. IV, n« 67, p. 37, pl. 19, f. 144), sous le nom de Cerambyx analis, et que Fabricius a nommée, en 1801 {Syst. Eleuth. , t. II , p. 274 , n" 39) , Cer. quadridenSy sans faire coimaître les motifs qui l'ont porté à ne pas adopter le nom d'Olivier , qu'il cite cependant, quand il n'était pas obligé de faire ce changement de nom par l'existence antérieure d'un autre Cerambyx analis. Du reste , le nom Cer, quadridens a été employé par M. Serville {loc. cit.); mais il a cru qu'il avait été imposé à cet insecte par M. De- jeanj plus tard, M. Delaporte de Castelnau {ffist. nat. des Ins. , t. II , p. 421 , Buffon-Dumesnil) adopte aussi ce nom spécifique à!Amph. quadridens , en l'attribuant à M. Ser- ville. Sa description doit avoir été faite sur une espèce dif- férente; car il dit que son corselet est jaunâtre, avec deux 1844. 14 2 MaGASIIV I>K ZOULOGIK. — AN.-^ÉE 1844. ou trois lignes longitudinales noires ^ tandis que M. Serville dit positivement que le corselet est noir, avec les bords latéraux testacés; absolument comme Olivier etFabricius, quoiqu'il n*ait pas connu les descriptions de ces auteurs. AmPHIDESMUS NiETIl. Amphldesmus IVietii, Guerin, Rei^. zool., 1844, p. 267. D'un beau jaune vif tirant sur Torangé , avec le dessus de la tête , les antennes , trois lignes longitudinales sur le corselet , l'écusson , une large tache au milieu de la base des élytres et leur extrémité , ainsi que les pattes et le des- sous du corps , noirs. Antennes du mâle d'un tiers plus longues que le corps , celles de la femelle d'un tiers plus courtes que lui, composées d'articles obconiques. Tête jaune , avec les palpes , les mandibules , le dessus et le dessous noirs; une petite tache jaune sous le menton, se continuant sur le bord antérieur du prothorax en dessous. Chez quelques individus tout le milieu du prothorax est jaune en dessous. Corselet assez convexe , chagriné , plus large en avant dans le mâle , plus étroit chez la femelle , avec une faible saillie près de l'angle antérieur et une dent assez forte au milieu de chaque côté ; tout son des- sus d'un jaune un peu orangé plus vif que sur les élytres , ayant, de chaque côté, deux fortes impressions pla- cées vis-à-vis les tubercules latéraux , et marqué , en dessus , de trois bandes longitudinales noires ; les deux latérales atteignant les bords antérieur et postérieur, l'in- termédiaire partant du bord postérieur et arrivant au milieu seulement. Ecussori assez grand, triangulaire et aigu en arrière, finement chagriné. Elytres, à leur base, «de la largeur du corselet, prise d'un tubercule à l'autre, très peu' élargies en arrière, assez convexes en dessus, for- Inskctics. Pl. 146. 3 tenient ponctuées et, chagrinées , ayant chacune trois côtes assez élevées en dessus , n'atteignant pas l'extrémité posté- rieure , qui est arrondie et noire , et marquées , au milieu de la base , d'une grande tache noire qui n'atteint pas les angles huméraux et plus petite chez les mâles. Le dessous du corps et les pattes sont noirs ; il y a une petite tache jaune sous les cuisses antérieures ; le sternum du protho- rax est très saillant, arrondi au bout et jaune; le sternum du mésothorax s'avance en pointe vers le précédent et est également jaune. Longueur, 0,025; largeur, 0,008 Cette belle espèce a été découverte au Mexique par M. Nieto , à qui nous la dédions. AmPHIDKSMUS XA.NTHOMELAS. Noir. Corselet convexe , chagriné , jaune dessus et des- sous , avec deux larges bandes longitudinales noires en dessus, se réunissant au milieu, en avant et en arrière. Écusson noir, triangulaire. Élytres parallèles jusqu'à leur extrémité , avec trois côtes longitudinales élevées , dont l'externe est éloignée des deux autres et longe le bord : elles sont jaunes , avec l'extrémité noire , et offrent , un peu avant le milieu , une large bande transverse et sinueuse noire. Antennes, dessous et patfes noirs sans taches. Longueur, 0,016 ; largeur, 0,004. Du Mexique. Nous avons donné à cette espèce le nom qu'elle porte dans la collection de notre ami M. Chevrolat ; elle en a encore deux autres : pour M. Dejean c'est l'y/. Hopfneri , et pour M. Klug c'est VA. lorqiialus. Maga<(ii« dp. zooî.or.iR. — aivivéb i844. Amphides3ius Westermanni. Antennes de la longueur du corps , pattes et dessous du corps noirs. Tête noire , avec une tache sur le chaperon , une autre derrière les yeux et une ligne longitudinale sur le vertcx, d'un jaune fauve. Corselet plus large que long, plus étroit en avant et en arrière , et ayant une dent assez forte de chaque côté , au milieu ; entièrement tomenteux et velouté en dessus, avec deux lignes longitudinales rap- prochées vers la tête , un peu sinueuses et terminées près du bord postérieur, entre la pointe latérale et un tubercule postérieur assez saillant. Il y a , au milieu , une carène longitudinale peu élevée , garnie d'un iluvet noirâtre seu- lement vers le bord postérieur du corselet. Ecusson allongé et presque linéaire, terminé en pointe, jaune, avec le milieu noir. Elytres jaunes , avec l'extrémité noire , de la largeur du corselet à leur base, peu convexes en dessus, assez dilatées et aplaties en arrière , tomenteuses et cha- grinées, ayant chacune trois côtes élevées et lisses qui n'atteignent pas l'extrémité ; elles sont bordées de cils très serrés , jaunes dans la partie colorée ainsi , noirs dans toute la portion apicale; le noir de l'extrémité offre, au milieu de chaque élytre , un prolongement aigu qui re- monte vers leur base et atteint presque le milieu de leur longueur, entre les seconde et troisième côtes. Le dessus du corselet est jaune , avec une tache noire piès de la base des pattes antérieures ; le sternum du prothorax et du mésothorax est jaune. Longueur, 0,020; largeur, aux épaules 0,006, en arrière 0,009. De la Guinée ; envoyé par M. Westermann , à qui nous le dédions. :\f(r(f . t/i' /oti/i/> Ikse;:tes , Pl. 1 i7. G. MACRODACTYLUS. Latreille, M. DiMiDiATus. Guérin. M. elongatus ; capite punctato , nigro , ore , palpis anlennis clfpeoque jiilvis ; tliorace Irapezoidali , fuho , obsolctis- sime subpunctato y scutello siibpunctato , postice rolundato fulvo ; elylris punctato^striatis, cyaneis, hasifuhis ; cor- pore subtus nigro-cyaneo, pygidio anoque fuhis ; pcdibus fulvis tibiis apice tarsisque omnino nigris. Longueur, 0,012; largeur, 0,004. Hab. le Mexique. C'est une des espèces les plus élégantes du genre. Sa tète est aplatie en dessus , penchée , rétrécie en avant , noire , avec le chaperon , les parties de la bouche et les antennes fauves. Le corselet est fauve , un peu plus long que large , de forme trapézoïdale, rétréci et tronqué à ses extrémités , avec un angle bien marqué , saillant et placé au milieu de chaque côté ; sa surface est très-faiblement ponctuée , vue à une assez forte loupe ; il est peu convexe en dessus et offre quelques faibles fossettes très-peu marquées. L'écusson est fauve, aussi large que long, arrondi en arrière et un peu ponctué. Les élytres sont presque deux fois plus longues que larges , à épaules saillantes , presque parallèles , mais un peu rétrécies en arrière \ elles offrent des stries ponctuées peu profondes, qui semblent rapprochées par paires etlais- sent entre elles de faibles côtes un peu convexes ; leur bas ^ ou leur premier quart sont fauves, le reste de leur éten- 1844. 14 3 MaOA8I!« DB zoologie. — AMNÉB 18)4. due est d'un beau bleu foncé à reflets violets. Le dessous de la poitrine est noir, le dessous de l'abdomen est d'un noir bleu , à l'exception des deux derniers segments et du pygidium , dépassant de beaucoup les élytres , qui sont fauves. Les pattes sont très grandes , fauves , avec l'extré- mité des jambes et les tarses noirs. Chez le mâle , le corps est plus étroit et plus allongé, les jambes antérieures sont très-élargies au milieu et offrent, au côté interne , trois fortes carènes tranchantes et angu- leuses; dans les deux sexes ces mêmes jambes sont termi- nées extérieurement par deux dents assez fortes. Cette belle espèce semble rare au Mexique ; nous n'en avons reçu que trois individus de M. Nieto. GUERIN-MENEVILLE. Mti^. t/e Zoo/o(/f'(' . jâ^^, fn.ri'/-f<\r . /'/. 1^7 Macrodactylus dùnùiia/t/.c ^ ûu^r.„ JV. HofnonJ . i4tift , iRtlCTSt, Pt. 148. 1 G. MOLURIS. Latreille. M. rPhanerotoma, SoVer) Bertolinii. Guérin, M. elongata atra ; thorace subcordato , crebre-punctato ; elftris punctulatîs , subcostatis. Mas : long., 0,051; larg., 0,010 1/2 — Fcm. : long., 0,054 i larg. ,0,020. Habite Mozambique. Cette grande et remarquable espèce pourrait être classée dans le sous-genre Psammodes de Kirby , qui ne diffère des vraies Moluris que par la forme allongée de son corps. Elle ne peut faire partie du genre Trachynotus de Latreille , parce que son corselet est beaucoup plus épais, sans dila- tations latérales anguleuses et sans sillons en dessus , et parce qu'il est échancré en avant pour recevoir la tête , comme dans les vraies Moluris, Le mâle est un peu plus de trois fois plus long que large , peu bombé en dessus; sa tête est couverte d'assez gros points enfoncés ; les antennes sont à peu près de la longueur de la tête et du corselet , tout à fait semblables à celles des grosses Moluris du Cap ; il en est de même des palpes. Le corselet est aussi long que large, rétréci en avant et en arrière, cependant plus étroit au bord postérieur, avec la plus grande largeur près du tiers anté- rieur. Toute sa surface est couverte de points enfoncés , très-serrés , plus forts sur les bords , qui sont rebordés , et les côtés, en dessous, sont lisses et luisants. On voit en ar- rière, près des angles postérieurs, deux faibles fossettes, et 1R44. 14 2 Magasin »b zoologie. — AniNÉK 184 K le milieu présente une faible ligne longitudinale, ou plutôt une trace de dépression qui n'atteint pas les deux extrémi- tés. L'écusson , qui n'atteint qu'à peine la naissance des élytres, ^st grand, en triangle curviligne et fortement ponc- tué. Les élytres sont soudées et ne recouvrent point d'ailes ; «lies sont de la largeur du corselet à leur base, insensible- ment élargies jusqu'au tiers de leur longueur, et elles vont ensuite en s'amincissant jusqu'à l'extrémité ; elles sont for- tement rebordées sur les côtés par une carène latérale et présentent chacune trois côtes peu élevées, lisses, qui n'at- teignent pas l'extrémité et entre lesquelles on voit une infi- nité de petits points enfoncés, très-serrés , à l'exception des côtés, qui sont presque lisses. Le dessous du corps est luisant, un peu ridé et ponctué ; le sternum du prothorax , les trochanters antérieurs et le dessous des cuisses antérieures sont garnis de brosses de poils roides et d'un jaune fauve ; le milieu des premier, second et troisième segments de l'abdomen est largement garni du même duvet jaune fauve et velouté. Les pattes sont robustes, ponctuées et rugueuses, avec les cuisses plissées transversalement et le dessous des tarses garni de duvet jaune fauve. La femelle se distingue par un corps plus épais, plus large et surtout par son corselet de forme suborbiculaire , un peu plus large que long , n'offrant au milieu aucune trace du faible sillon qui se voit chez le mâle, mais ayant près du bord postérieur deux grandes fossettes très-mar- quées ; les élytres n'offrent que de très-faibles traces des côtes que nous avons signalées chez le mâle , et le dessous de l'abdomen est entièrement lisse et dépourvu du duvet orangé qui caractérise le mâle. Ce magnifique insecte a été trouvé à Mozambique ; nous lui avons conservé le nom que le révérend M. Hope lui a assigné. GUÉRîN-MENEVILLE. ,/<■ Zooloaie^^ . 18^^. /rtj-evtcr. PI. i^S . M () I U r i ^ /^'•rft>/o/m , OueHri V H^-jiwiul .•>«/• iNSKCTKS, IV. Hf à Ul. i NOTE SUR QUELQUES CARABIQUES , principalement de la Russie me'ridionale et des contrées voisines, PAR M. VICTOR DE MOTSCHOULSKY. G. ANTHIA. Weber. Une des plus belles découvertes pour la faune de la Russie et des contrées qui l'environnent est , sans contredit , celle de VAnthiaMannerheimii, que M. Kareline a trouvée sur les rivages du fleuve Amu-Daria , non loin des bords méridio- naux de la mer Caspienne. Cette découverte est d'autant plus importante, que ce genre de Carabiques, considéré jus- qu'à présent comme exclusivement tropical , a été trouvé dans des latitudes qui ont les plus grands rapports avec les formes européennes. Ce fait vient aussi à l'appui de mon opinion, que la forme des insectes dépend beaucoup plus du sol que du climat. Comme l'espèce en question est en- core très-peu connue parmi les entomologistes et que le baron Cbaudoir n'a décrit que la femelle , je vais donner la dia- gnose du mâle , accompagnée d'une figure. lH4i. ï5 i M4ftA»IN Dl XOOLOGIB. — ANNÉB 1844. Anthia Mannerheimii. Kareline. (Tab.149, fig, 1 .) (? Atra^ nitida; thorace glabro, cordato, antice impresso^ pos- tice coniforme», bimucronato ; efytris punotnUs j macuUs quatuor thoraceque duabus albo pilosis. Long. , 18 j larg. , 6 lignes. Alra^ nitida; thorace glabro^ cordatOy breyiori, antice bisi'^ nuato , disco postice eleç^ato , média canaliculato ; eljrtris ouatis , dilatalis , punctatis ; maculis quatuor thoraceque duabus albo pilosis. Ghaudoir^ Bull, de la Soc. imp, des nat. de Moscou^ 1842, p. 810. Long. , 22 ; larg. , 9 lignes. Par la taille et la couleur, cette espèce se rapproche beau- coup de VA. sexguttata (pi. 149, fig. 2) ; mais ce qui l'en distingue , c'est la forme plus large et plus déprimée de son corps , ainsi que la tête et le corselet , qui sont entièrement lisses et luisants. La femelle a ses élytres beaucoup plus ovales et plus larges que celles de VA. sexguttata. Dans le mâle, ce sont les prolongations coniques de la partie supé- rieure du corselet , très-prononcées , qui te font facilement distinguer de tous les autres Anthies. D'après ce caractère , cette espèce doit être placée après VA. thoracica. G. Procerus. Megerle. Le comte Dejean a donné, dans son Species, cinq espèces de ce genre , dont quatre se trouvent figurées dans V Icono- graphie ;ma.\s, comme, parmi ces figures, deux représentent des femelles ( Pr. scabrosus et Pr. tauricus) et deux des mâles {Pr. Oliifierieï Pr. caucasicus) ^ il devient presque impossible de faire des comparaisons pour trouver les diffé- I>seCTBS, Pi.. 149 a 151. 3 rences qui distinguent ces espèces l'une de l'autre. Cet in- convénient est d'autant plus sensible que , dans les Procerus que j'ai observés, \e faciès du mâle dilïere beaucoup de ce- lui de la femelle. Le premier est toujours plus petit et plus étroit, ayant le corselet moins large et plus relevé posté- rieurement que chez la dernière. Les élytres sont aussi plus convexes et plus pointues à l'extrémité. Possédant, outre les espèces décrites par le comte Dejean, deux autres Procerus qui me paraissent nouveaux, j'ai re- présenté les femelles des sept espèces que je possède de ce genre, afin de montrer plus facilement les caractères qui distinguent chacune d'elles. Les Procerus sont des insectes nocturnes qui vivent prin- cipalement de limaçons : dans l'état parfait , ils n'existent que peu de semaines et disparaissent déjà au commence- ment de l'été; ils habitent les contrées montagneuses et boi- sées, se tenant, durant le jour, cachés dans l'herbe et sous les racines des arbres. \, Procerus scabrosus. Feolis minutissimis , poslice notatis. Corps. Long. , 13; larg. , 4 2/3 lignes. Corselet< Long. , 2 1/3 jilarg. , 3 1/3 lignes. 11 est plus petit que le C. Bonplandii , avec lequel il a un peu de ressemblance par son faciès et par sa couleur ; le corselet transversal à côtés rebordés et la ponctuation bien prononcée des élytres l'en distinguent. La tête est courte, noire et finement ponctuée ; les impres- sions entre les antennes sont peu profondes et se rapprochent antérieurement ; les yeux sont un peu saillants. Le corselet e&t presque deux fois plus large que la tête , un peu con- vexe, finement ruguleux et d'un violet un peu verdâtre ; les bords latéraux sont arrondis , un peu rétrécis postérieu- rement , rebordés, et d'un beau violet métallique ; la ligne du milieu ainsi que les impressions de chaque côté de la base du corselet sont peu profondes, mais assez distinctes ; le bord antérieur est découpé au milieu , le postérieur im- primé sur toute sa largeur et bordé d'un poil jaunâtre épais. L'écusson est transversal et noir ; les élytres sont convexes, ovaks, un peu rétrécies vei^ l'extrémité, plus verdâtres que Insectes, Pl. I4f il l&l. . u le corselet et couvertes de points imprimés sans ordre ; les bords sont rugueux et de la couleur de ceux du corselet ; sur chaque élytre on voit aussi les faibles vestiges de deux ou trois lignes élevées , et, vers l'extrémité , deux ou trois rangées de fovéoles peu marquées , dont la postérieure se prolonge sur les côtés. Le dessous du corps et les pattes sont noirs. Il provient des montagnes du Taurus , en Ânatolie. Affit/. t/t' Z<>ti/o(/i4' . lâ^^ l/i.iwrte.r . /'/ . /^tf Anlhia . .V. Rt'iiiotul Annt-tti>inhe /n.,e,ft',r . /'/ . j.Jo . Vvoco ru s >f:<.::-/:oit/.rAl/ ,M, Annciou,-/,. Procoriis _ Carali Mohfr/unifjfii/. ,M . . 1ntu-<1t>in-fic .<•<■ Insbctk^, Pl. 1.S2. DESCRIPTION COLÉOPTÈRE CARABIQVE NOUFEAU SES ENVIRONS t>8 PARIS; vAa M. H. fiOUDIER , phabmacibn a MonTMOfiBRCY. J*ai trouvé l'insecte dont il va être question sous les pierres des bois humides de la forêt de Montmorency, vers la fin de septembre et au commencement d'octobre ; le premier individu capturé était une femelle et le deuxième un mâle : c'est à pareille époque que j'y prends le Cfchrus elongatus, le Carabus auro-nitens et la. Feronia parum-pun data , espèces rares et très-rechercbées des amateurs. G. FERONIA. Latreille. F. (Pterostichus; excavata. Boudicr. F. aptera, tola nigra^ nitîcia; thorace subcordato , rotundis- simo , postice utrinquc rugoso-pnnctato ; elytris bret^ibu^, o^>atis, gibhis, striatis et excauatis ad scutellum , latcra sub- emarginata y rugoso-punctata. Mas, long. , 0,009; larg., 0,003. — Fem. , long , O.OlO; larg. , 0,003. Habitat sub lapidibus, locis elevatis^ sylvaticis, bumidis Monteinaurentiaco rarissime. Cette Féronie appartient à la septième division , qui est celle des Pterostickus de Bonelli ; elle est en entier d'un 1844. 14 2 Magasin ke rooLOCir. — annéi: 1844. noir très-brillant; la tête est triangulaire, lisse, proportion- née à la grosseur de l'insecte ; on voit, à l'aide d'une loupe, sur le front, près des yeux, deux petites impressions longi- tudinales, plus un point assez gros placé sur le bord externe de chaque œd; les mandibules sont fortes, arquées, peu saillantes; les palpes sont de grandeur moyenne, ayant la forme assignée à cette division ; . ils sont d'un noir obs( ur , ainsi que les antennes, qui sont filiformes, assez fortes, attei- gnant en longueur celle de la moitié de l'insecte ; leurs ar- ticles , vus à la loupe , sont pilifères. Le corselet ou prothorax est lisse, convexe, très-arrondi, subcordiforme , peu rétréci à la base , qui est légèrement sinuée;les bords latéraux sont étroits; l'impression linéaire et longitudinale du miheu est bien sentie , celle transversale antérieure est obsolète ; les angles postérieurs sont aigus , on y remarque une forte impression profondément ru- gueuse. L'écusson est petit, triangulaire, occupant le fond d'une excavation, résultat de la forme des élytres, qui sont ovales, courtes, gibbeuses, peusinuées à l'extrémité, comme dilatées vers les deux tiers de leur longueur, ayant les an- gles Imméraux très élevés. Les parties environnant l'écusson sont affaissées, ce qui donne à cette espèce un aspect par- ticulier ; elles ont chacune neuf stries bien marquées , plus trois points visibles , le premier au quart de la troisième strie, le deuxième à la moitié de la deuxième, et le troi- sième aux trois quarts de cette même strie ; les bords laté- raux sont étroits et garnis d'une série de gros points enfon- cés et plus serrés vers l'extrémité. L'abdomen dépasse de très peu les élytres : celui du mâle a , sous le dernier anneau , une carène bien prononcée ; les pattes sont assez fortes, les tibias sont épineux et les tarses ont, en dessous, des poils formant brosse; enfin le trochan- ter des cuisses postérieures est très-allongé. La femelle est un peu plus longue et moins bombée ou gibbeuse. iKSBr.rts, Pi,. 162. ;{ Ce coléopière a été communiqué à M. le marquis de la Ferlé-Seiiectère, possesseur de la collection de Carabiques de M. Dejean, et entomologiste aussi instruit qu'obligeant. M. de la Ferté pencherait à croire qu'il n'est qu'une variété monstrueuse de la Feronia ni'^rita ^ ; mais nous ne pouvons partager cette manière de voir , et , quoique nous n'ayons pas encore pu trouver d'autres individus de cette espèce , nous croyons devoir enfin la publier , après avoir attendu une année pour bien nous assurer qu'elle n'a pas été trou- vée et décrite ailleurs. Ce qui nous fait surtout penser que notre carabique n'est pas une variété monstrueuse de V Omasœus nigritus , c'est qu'il possède un caractère tranché qui appartient au groupe des Pterostichus ^ et qui consiste dans la carène du dessous du dernier segment abdominal chez le mâle. Comment ad- mettre que la monstruosité irait affecter justement ce der- nier segment de l'abdomen du mâle et lui donner préci- sément le caractère qui distingue un groupe naturel des Feronia ? La forme de notre insecte le fait classer de suite à côté des deux espèces de Pterostichus qui se trouvent à Paris ( Pter. niger et parum-punctatus ) et l'éloigné du groupe des Omasœus, qui ont le corps allongé , à côtés parallèles , avec le corselet presque carré, ne formant pas, à sa jonction avec les élytres , un étranglement aussi manifeste que chez les Pterostichus, ' Voici la note que M. Je la Fertë a adresse'e à M. Guérin-Mëne- ville , en lui renvoyant nos deux insectes : la Feronia excauata pour- rait bien n'être qu'une varie'te' monstrueuse de VOmasœus nigritus du catalogue; le corselet, surtout celui du mâle, paraît être le même. La femelle , chose singulière, a le corselet visiblement plus court : l'insecte appartenant aux environs de Paris, il ne faut pas trop se hâter de le publier comme espèce nouvelle , de peur d'avoir à revenir sur ce qu'on aui'ait dit dans le cas oij cet insecte ne se pre'- sentcrait plus jamais ou serait repris accouple' avec des Omasœus nigritus j co qui confirmerait mon opinion. Magasin de xoolouik. — ahnêe 1B44. EXPLICATION DES FIGURES. 1 . Feronia excavata de grandeur naturelle. 2. La même très grossie (mâle). 3. Sa léte vue en dessus. 4. Tarse antérieur du mâle. 5. Tarse antérieur de la femelle. 6. Dernier segment abdominal du mâle pour montrer la carène médiane. ./////, (/i' /(K>/o//n' , /('iJij , /rf.rrr/<'o-. /7. rCronia t\riUlV(lùi , ôou.