It AM-CK'y^yi^ i^ . / /f 5r - /{. Z S. (A. 6.) Therinklor an u, M A G A' S- :I N E N C V C L O P E U I Q U E, JOURNAL DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS, R ii I) t 6 E Par A. L. Mii;lin. AVIS DES E D I T E U R S. Le prix de ce Journal pst fi'Jt^t h 9 francs pour trois inois, i8 francs pour sit sriois , 36 francs pour mi an , ^ tant pour Paris que •pour les Ucpartemens, franc ilc pert. On lous pour t "^''%:*t-~Kif.'^^ pent s'aiWejsef an* Bu.reiu du Jouiniil ppiic sc , e: T Lii paroisSenr en France ei. inez rctianger iicerue U, Libt^irie aucie^e et ujcdernc. Vjb Journal, adquel la plupart des hommes qui ont un Ckom olstingu^, udfe r^putfhion justement acquise dans quelque pai'v des arts oit des sciences,. («Is que les CC- Al^e%.t , DoLOMiEU, Desgenettes , Bast, SilvesI^e de Sacy,Fouhci(oy , Halle, DUM^RIL, SCHWEIGi^^USER,' LaCEPEUE, Bar- BlER,LANSLi:S, CfALANDE, LaGRANGE , LEBRU,jr, Marron, lMentelLe , Babbj^ du Bogage,,Bassi- KET, MoreLLET, NoELJOB£RI,IN>.C_^J4I^D6N-LA-• ROCHETTE^ CaiexariS, Van-Mons^ Travllk, Tome M^ ( 7.«^ An. ) LeVEILLE, CUVIF.R, GEOFFHOY,,,^yENTENAT, CaVANILLES, UsTERX, BOETTIGER"^, VlSCONTI, "Vll LOISON, VVlLLEMET, WiNCKLER, etC. fournis- seiit des M^moires, contient I'extrait des piincipaux ouviagps nationaiix : on s'attache siirtoiit a en donner une analyse exacte, et a la fail e paroitre leplus pronip- tement possible apres leur publication. On y donne iMse notice des meilleurs Merits iniprimt's chez IVtrangi On y inseie les m^raoires les plus interessaus toules les parties des arts et des sciences; on cb principalement ceux qui sont prgpres a en'aecd^n pi ogres. On y public les d^couvertes ingeniensfes , les in- tions utiles dans tous les genres. On y rend cor des experiences nouvelles. On y donne un preci e ce que les seances des soci^t^s litteraires o^t oi / i de plus int^ressant ; une description de ce que les"* .^-^' tiots d'objets d'arts et des sciences renferment de plus^ Vurieux. On y trouve des'noticei/sur la vie etles ouvrag ^esSavans, des Litt A Hanibt>!irg , chcz UoiTuiann, A Leipsic, chez Wolf. A Leyde, chez les frferes Murray. A Londics, chez de Bufle , Gerard Street. A Strasbourg, chez LeVraiilt. A Vienne, tliez Degen. A Wesel, chez Geisler, Dirccleur des PoJloi II faut afirancbir les lettres. M A G A S I N ENCYCLOPEDIQUE. VII.' A N N ;£ E. TOME II. 0, /O 0 0 M A G A S I N ENCYCLOPEDIQUE, o u JOURNAL DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS; R E D I G 6 PAR A. L. M I L L I N, Garde des Antiques , Mddailles et Pierres gravies de la BibliotJieque nationale de France , Professeur d'Histoire et d' Anticjuites ; des S octet es d'Histoire naturelle et vliilo- inathiqiie de Paris ^ de celles de Roueii, d^ Abbeville , de Boulogne, de Poitiers, de Marseille , d'Alencon, de Grenoble , de Colmar et de Strasbourg ;de V Academic des Curieux de la Nature a Erlang; de V Acaddmie de Dublin , de la Soci^td Linneenne de Londres ; de celles de Medecine de Bruxelles , de Paris , des Sciences physiques de Zurich , d'Histoire naturelle et de Miniralogie d'lena , etc. etc. VII.' A N N E E. TOME SECOND. A PARIS, Chez F U c H s , Libraire , rue des Mathurins , luaison de Cluny, n.° 334. ' AN I X. — i8oi. ^'A SOCIETY D'E M U L A T I O N D E C O L M A R. M A G A S I N ENCYCLOPEDigUE. HISTOIRE LITTERAIKE. Notice des Manuscr'us laisses par D. BerTHRREAU J rellgicnx henedictin de la congregation de Saint- Maar , tnort en 1^94; par K. I. SiLFESTRE de SAcr. .AvANT d'enfrer dans le dt'^fail des manuscifts qui sont le sujet de cette notice, nous dirons uti mot du savant respectable aux travaux duquel nous devons la portion la plus imporlante des ces ma- nuscrlts, et qn'une mort pietaatur^c a empethe de meftre lui-ni^uie en ceuvre ces maff^riaux pr^cieux, dont la recherche et la colleclion lui avoient coute lin grand nouibre d'annees d'un travail p^nible et assidu. Georges- Francois BerthereAU, n^ a Bel- l^nie , le 29 niai 1782, ^toit enlr^ fort Jeune dans la congregafioa de Sain(-Maur, ayant fait profes- sion dans I'abbaye de la Salnte -Trlnife, a Ven- dome , le ?)0 octobie 1748. Son gout pour I'^tude le rendoit digne de partager les travaux dc savans disiingu^ que cette congregation a produits. Des I'age de vingt aus, D. Bertliereau avoit joint a Ja A4 B JJisloire lilleraire. connoissance de Ja langue grecque , celle des lan- gties orientales qui ont iin rapport plus direct avec les letfres sacr^es ; et on doit croire qu'il avoifc cnliiv(? ces langnes avec succes, puisqu'il fut charge d'enseigner ]e grec et I'hebreu , ainsi que les dia- lectes de cetfe derniere langue , le cVialdeen , le syriaque, etc., d'abord h. I'abbaye de Saint- Lucieu dp Be^nvais, et ensuite a celle de Saint-Denys en France. II rf'sidoit dans cette abbaye , lorsqu'il se presenta une occasion de diriger son gout et ses talens vers nn objet d'nne utility plus g<*n^rale , qiie I'enseignement dont il avoit ^{€ charge? jusque- la. Les religieux de la congregalion de Saint- Maur , qui fravailloient sous les auspices du gou- verncmrnt a la continuation de la collection des Jiistoriens de France, ^lant arrives a I'^poque de la premiere croisade , sentirent que la collection de niouumens historiques , dont ils s'occupoient , seroit incomplete, s'ils n'y donnoient place aux historiens orientaux qui ont ^crit . I'h.istpire de ces guerres. Cela etoit d'autant plus indispetisable , que presque tous ces ecrivains ayant un inttr^t, soit politique, soit religieux , direcfeinent oppo e a cefui des au- teurs occidentaux , Itur r^cit devenoit un instru- ment n^cessaire a la critique des monumens histo- riques dont nous somincs rcdevables a ces derniers. Les auteurs de cetle collection ne crurent pouvoir rien £aire de mieux, pour atteindre le but qu'ils se proposoient , que d'assocler k leurs travaux leur confrere D. Berthereau dont ils connoissoient ]c« talens et le gout pour le travail, lis le dftermi-! Dom Bertherenii. 9 nerent, quoique avec quelque peine, A enfrer dans line carriere toute nouvelle pour lui : car les t^cri- vains qu'il s'agissoit dVxaminer et de faire con- noilre, on( tons 011 presqiie tons, errit en arabe , et D. Berthereau qui n'avoit pas dirig^ jusque-)i ses Glides vers les mnnumens de I'hisloire et do la litlerature prolane , ne coiinoissoit pas meme, a cette ^poque, I'^lpliabet de la langue arabe. D. Berthereau n'eut pas plutot accepts la faclie f^uible qu'on venoit de lui iniposer, et transport^ son sejour a Paris, qu'il se livra avec toute I'ardeur et toute I'assiduif^ dont il <^foit capable, aux Etudes preliminaires qui devoient lui donner acces aux monumens de I'histoire des dynasties orientales. A peine fut-il initio dans la langue arabe, qu'i! com- menca a feuilleler les nonibreux rnanuscrits histo- riques que lui off.oipnt les bibliolheques publiques et particulieres , mais surtouf la bibliotheqne du roi et celle de Sainf-Germain-des-Pres , fres-ricbe en manuscrits orientaux qui piuvenoient des legs du savant abbe Renaudot et de M. de Coislin. Le hasard lui procura , dans le cours de ses fra- vaiix, un colldborateur , si I'on peui se servir ici de ce lerme , qui lui fit acheter bien cberemcnt , par ses vices ciapuleux, sa paresse el fous les genres de depiavation qui accompagner.t d'ordinaiie le goiJt pour une vie errante et vagabonde, les secours qu'il en tira , a foice de patience, d'industrie ct d'argent. Cet bomme nomme Joseph ScHAHiN, et naiif d'A- lep , oil il avoit r(^side longtemps, parlanl et ^cri- Vant I'arabe, qui ^toit sa langue mateicei!e, (ami* to IJlsloire Villeraire. liarisa D. Berlheieaii avec la lecture des manus- crits ; fl none s;uant se serxit cle lui pour faire des exlrails en original cle (ous les historlens fju'il crut devoir faiie enlrer clans sa collection. II conserva cet homnie sept ans entiers a son service, inalgr^ tons les cit^sagit^uiens qu'il avoit a soufFiir de son incon- diiite; et il n'y a presc|ue aiiciin extrail arabe dont i! ne iui alt fait f^iire ime double copie. Qiielijue noii.breux cjue soient les e\tralts qui fer- ment la colleilion de D. Berlbereaii , on se trom- peri'it grossitreraient , si Ton croyoit que son travail se fut born^ ct lire et a d('j)ouiller Jes historii ns dont il a lire parti. Le nombrc de ceiix qu'il a re- biites, apres les avoir exaniin^s, est infiniment plus grand; pour en donner line id^e, il suffit de dire qu'il n'a uigige aucun des manusciils arabes his- toriques qui enibjassoient quelqu'une des ^poqufs des crviisades , et les notes de sa na'n qui se trou- vent sur un giand uonibre de nianuscrils de la bi- biiotheque du roi et de celle de Saint-Germain-des- Pi^s, f'Htt bien voir qu'il ne les a pas examines superficiellcnieut ; elles seroient nieme tres-ulilcs pour la correction d'un nouveau catalogue, travail jlevenu presqup indispensable par le d^faut absola de critique et d'exactitude de celui qui a ^t^ public. D. Berthereau s'etoit aussi occup^ a reemillir, soi( par lui nicme , soil pai- I'; itle de Cjuelqnes-uns de ses cotifteres, des collations de manustrits, c(ui serviroient utilement a donner de nouvelles editions de plusleurs bistoriens grecs de I'histoire byzantine et de divers chionic]ueurs contenus dans le recueil Dom Berlliereau. ii intitule Gesia Pei per Francos. Enfin,il («toit devenu d^posltaive d'un assez grand nombre d'ouvrages ma- nuscrits , presque tons relatlls aux croisades. Le principal est une histoiie g^n^rale des croisades, compos^e par iin homme verse dans les langues arabe et turcjne , et d'apres les ecrivains tant ocei- dentaux qu'orientaux. Apres plus de trente ann^es employees a ces travaux, D. Berthereau se troiiva presque oblg^ de renoncer a I'espoir de voir enoployer utilement ce qui lui ayoit cout^ tant de peine. On n'avoit point , ou du moins on ignoroil que rimprimene royale possedoit des caracteres arabes , et la d^- pense qu'auroit exig(?e la gravure des poincons et r^tablissement d'une imprimerie arabe, mettoit un obstacle insurraontable a I'exdcution du projet pour lequel il avoit travaill^. Sans doute la de'couverle des poincons et des matrices arabes, faite sous le ministere de M. de Breteuil , auroit pu lever cet obstacle , si I'embarras toujours croissant d< s finances n'avoit amen^ uue revolution politique dont I'effet necessaire a 6i^ de suspendre toutes les entreprises litteraires. Nous ne rappellerons pas icl (out ce que les suites de cetfe revolution ont eu de desastreux pour D. Berthereau. Prive de toutes scs habitudes, d^nu^ des moyens d'existence les plus n^cessaires, obiigi? de consacrer anx besoins de la vie les heures qu'il avoit coutume de donner a I'^tude, tourmentd par le souvenir de la douceur de sa vie passt'e , par le Dialheur de son existence pr^sente, par des alarmcs 12 Hlstoire Vitleraire, trop fondles sur I'avenir, il vit bientot aa sanf^, deja ties-ali^r^e par I'elude , succomber sous le fardeaii accablant des peines du corps et de I'es- prit , et il termina sa carriere le 6 prair'al an 2 ^26 iiiai 1794), sans avoir recueilli d'autres fruits de ses Iravaux » que Ja conscience d'une vie employee utilement, et I'estime des hommes de lettres des pays <*irangers, dont il ^loit plus connu que de ses com- patrioies. Notre objet, dans ce Mdmoire, n'est pas de faire connoitre tous les mal^riaux qui se frouvent dan* les porte-feuilles laiss^s par D. Berthereau , mais sfulement ses travaux personnels. Nous diviserons ceux-ci en deux classes. La premiere conticndra les exf rails historiques, relatifs aux croisades , qui doivent entrer dans la col'ection des hlsforiens de France. La seconde, des extraits relatifs a deux dynasties qui jouent un grand role dans I'histoire de I'Orient, et principalement dans celle de la Syrie et de Y M- gypte, les Klialift-s Faiimi et les Sultans Ayoubi, Leur hisfoire, qui se trouve en grande partie li^e a cflle des croisades, est d'ailleurs digne d'etre connue plus en d^Jail qu'elle ne I'a etd jusqu'a pre- sent. Manuscrits de la premiere classe. II sufBroit presque , pour donner une id^e du nrerite de ces manuscrits , de dire que les lextes originaux , extraits par D. Berlhereau , forment en- viron iico pages in-folio : car on doit prdsumer. Dom Berthereau. i3 d'apres ce que nous avons dit plus haut du soin qu'il a apporfe h ce travail , et du grand nombre de manuscrits qu'il a examines, que son choix a ^{6 fait en connoissance de cause , et qu'il a ^cart^ tous les eciivains qui ne doivent ^Ire consider^s que comme des copistes ou des abr^vialeurs des historiens principaux. D. Berthereau assure lui- m^me , dims quelques-uns de ses papiers, qu'il a apportd beaucoup de s^v^rit^ dans son choix , tt quoique nous ne puissions pas aftester cela par nous-m^mes, puisqu'il faudroit , pour en etre cer- tain, avoir participd a son travail, ou I'avoir re- commence, nous avons n^anmoins tout lieu de le croire , d'apies les observations suivanfes. 1." Presque tous ces extraits arabes sont doubles. En comparant les deux copies, on reronnoit que D. Berthereau a souvent blfF^ sur la premiere copie, et fait supprimer dans la seconde , une ou plusieurs pages entieres , qu'il avolt d'abord comprises dans son exfrait. 2." II a au contraire ajoiit^, en un bon nombre d'endroits, des morccaux qu'il avolt d'abord omis; et ces additions ont ^t^ faites apres coup, depuis la confection de la seconde copie , et, par conse- quent, apies une mure reflexion, et pour un motif determine. 3.° II n'est pas rare de trouver , dans ses manus- crits, des notes dans lesquelles il avert it qu'il ne donne d'un ecrivain quelconque que telle ou telle portion , parce que le surplus se troure plus au 14 Hlstoire litteraire. long et d'une manieie plus satisfaisaute dans tel ou tel autre extrait. Au reste, pour qu'on alt une id^e plus juste de ces extraits , nous allons entrer ici dans quelques details , qtioique ces details ne puissent guere etre appreci^s que par les personnes qui cultivent ce genre de litl^rature. T. Tahari. Sous le nom de Tabari , D. Bertliereau a comprls plusieurs volumes qui portent efFectivenaent !e nom de cet auteur, quoiqu'ils ne puissent lui appatenir, puisque Tabari est mort en I'ann^e 3io de I'heglre. D. Perthereau n'a pas ignor^ cette erreur , et il a laiis^, dans lous ces uianuscrifs, des notes critiques qui pr(^inunissent le lecteur centre ces fausses indi- cations. Peut-dtre ces volumes appartiennent-ils a des continualeurs de Tabari. Au reste, I'ouvrage dont ils foul pavtie est tres-instructif et tres-detaill^, comme nous I'avcns reconnu par notre propre ex- p(?rience. Les extraits de cette chronique commencent ^ Tannic de I'hegire 492 , et finibsent a I'anuee 690. lis fornieut 190 pages in-folio. 2. Kitub Roudata'ini. Cet ouvrage dont d'Heibelol a parl^ sous le tllre de ylzliaT alroiidhala'ia fi ahhbar aJdoulatu'iii , fst une histoire tres-etendue de Noureddin (Nora- din) et Salaheddin (Saladiu), compost en 665, c'esi-a-diie, environ 80 ans apres la mort de ce Dorn Berthereau. i5 dernier. 11 forme un volume in-folio. T/auteur Abou- Schama avoit sans doiiff sous les yeux des docu- irens autheiiliques , car il rajjporte souvt-nt la cor- respondaiice aclive on passive de Salddin. II paroit ni^me qu'il a consulted I'hisioiie de ce sultan , (^crite par son secretaire Omad Cateb. C'est un des prln- cipaux extrails de D. Berthereau. II contient 208 pages, et s'etend depuis I'ann^e 641 jusqu'a 594. 3. Hassan hen-lbrahiin. Cef ^crivain , dont D. Berthereau faisoi^ nn ca$ particulier, ne m'eot pas connu d'ailleurs. Une noie ciilique que ce savant a Liss^e dans le mamsciit, contient quelques observations sur IVpoque a la- quelle I'ouvrage a ^te compost , et sur les sources daus lesquelles I'auteur a puls^. L'exira't qui com- mence a Tail 624, et finit vers 678, occupe 40 pa*'. 4. Onuiri on ALs^ulik alub^ar. L'extrait de ce volume qui appartient a un ou- vrage d'une tres-grande etendue, conur.er.ce a I c.n- nee 642 , et s'elend jubqua I'annee 6^^o. Jl occupe 45 pages. 6. Histolre de Jerusalem et d'Hdhroii. L'histoire de Jerusalem est n(^cessarTemprit liee a l'histoire des croisades , la possession de cetle ville ayant et^ le principal <;bjet de ces gueire . Aussi cette hisioire, qui est ties - etendue , avoit fi\^ I'atiention dti savant de Cuignes qui en a lu , au comit^ des inanuscrits de I'Acad^^mie des Belles- lettres , uue notice reside iu^dile. D. BeuLeieau j6 Histoire litteraire. avoit aussi portd un jugement avantageux de cet ouvrage. Son extrait cjui t-mbrasse 200 ans depuis 490 jubqu'a 690, contieiit 56 pages. 6. Aboubnahassen, Un des livres liistoriques les plus c^lebrcs, et qui renferme le plus de details ciirieux sur les dy- nasties musulnianes , est celui d'Aboulmahassen , connu aussi sous le nom de Ben -Tagri-berdi , et auteur de plusieurs ouvrages qui sent le fruit d'une vasrouv^ le suicide, du nioins ouvertemcnt (nous en e\ceptons cependant Hume ). M.""^ de de Stael, dans son liijluence des Pu^aums ^ pag. 244, plus pbilosophe qu'eux tous , pt(?U'nd que ccl acic e»t Sa Morale.' une action sublime j qu'on ne peut faire que lors- qii'on a des sentimens tres-^lev<^J. " II seroit difficile^ « ajoute cet auteur , en d^veloppant sa singuliere « asseiflon , de ne pas s'lnt^resser a I'homine , plus ■ grand que la nature, alors qu'il rejelte ce qu'il » tient d'elle , alors qu'il se sert de la vie pour u detruire la vie ; alors qu'il sait dompfer par la « puissance de I'ame le plus fort mouvement de « rhomrae , I'instinct de sa conservation. II seroit « si difficile de ne pas croire a quelques moiu'emens • de gen^rosit^ dans riiomme qui , par repentir , u se donneroit la mort , qu'il est bon que les v^ri- « tables sc^lerats soient incapables d'une telle ac- ■ tion ; ce seroit une sonffrnnce pour une anie hon*- •< n^te que de ne pas pouvoir m^priser compl^te- " tnent I'etre qui lui inspire de I'horreur. •• Voila ou conduit cette fureur du paradoxe , qui tourmente aujourd'liui (ous nos moralistes ; cette explication est une preuve qu'elle conduit aux faux raisonnemens , et aux contradictions demontrees par la raison et par I'histoire. Aussi M.""' de Genlis op- pose a cette triste opinion , sa dialectique, sa sen- sibility, et la justesse de son raisonnement, « Je suis •< fachde , dit-elle , d'etre forcee de causer a M.*"^ de " Stael cetle espece Le scf^l^rat , dif • elle , est inquiet et defiant au •• fond de sa propre pens^e... Et dans un tel ^tat , •< il n'exisle jamais I'espece de calme m^ditatif , • qu'il fctut jiour contempler tou'e la v^rit^ et pren- •• are , d'apres elle , une r(?solution irrevocable. • On lui r^pond que I'exp^rience df^nient cette assertion ; rar beaucoup de suicides , loin d'etre le fruit de !a reflexion et (Tun c^hne mdclilat if %ont , I'cfFet d'un premier mouvement de rage, d'un violent acccs de de'sespoir ; d'ailleurs , M.""^ de Stael se contredit clle-nifnie , dans le ni^me^'ouvrage , quand eile dlt: C :. 36 Morale. " On comnaence a se llvrer a un exces par endai- « nemeiit ; tnais, a son conible , il amene toujouis R une sorte de tension involontaire et terrible ; •< hois des llgnes de la nature , dans quelque sens ■ que ce soit , ce n'est plus la passion qui com- «. tnande, mais la contraction qui soulient. ■> J'n traduisaiit ce passage, on voit que I'auteur a voulu diie que lout exces est produit par un violent niou- venient de passion , et par consequent par un mou- Tement irJvirr^'fl^chi. Cetie pensee est juste, si elle n'est as tieuve, raais elle conlredit abooiumtnt tout ce que I'riuteor avance sur le cabne meditatifet la ■profoi'de reflexion qui poile au suicide ^ puisque , de sonaveu meme , le suicide est hors cles lignes de la naiiiK'. Que la vaine gloire de ne pas penser comuie tout le monde , que la pretention de vou!oir sou- tenir dt-s paradoxes et de leur donner une appa- rence de v^i ite , accuniulent de contradictions , con- duisent a f!e faux raisonnemens , et font regretfer qa'un auseur dans lequel on reconnoit beaucoup d'esprit, en fasse un si raiseiable usage ! •• Sil est perniis dVxhorter au suicide, dit M '""^ de Genlis, • s'il est beau de s'oter la vie quand on croit se3 M maux irrem^diables , il faut approuver aussi la •' fdrocil^ de ces sauvages d^naturds, qui egorgent > leursperes, devenus vieux , afin de les delivrer « de leurs souffrances causf^es par les infinnites c;e • la d^ciepiiude , souffrances qui sonl sans remede. « II faut approuver encore la cruaui^ de ces peres « inhuiuaiiis , qui tuent leurs enfans , lorsqu'ils out « une couformation difFoime , ou lorfqu'ils n'en- Caracltres. 37 " visap;ent pour eux qu'un fiineste avenir; (outes « ces barbaiies ,sont des consequences natureJlts du " sentiment, qui fait approuver ei conseiiler lesu'- " cide , afin que les iufortun^s soient affranchis de " leurs peines. >• Oa lie crolra cerfainement pas que le cceur de M.""^ de Stael ait q lelque rapport avec lopinion qii'elle a voulu defendre ; c'est phitot une erreur de I'amoiir-propre qa'une conviction de sentiment. L'a- menite de son caractere , la douceur de ses mceiirs, la susceptibility de son ame sont trop connues pour perniettre aucun doute sur ses qualit^s humaines et bienfaisantes ; et on dolt ne voir, dans cette singu- ]iirit(= paradoxale, que le desir de prouver qu'avec de I'esprit, on pouvoit smilenir les theses les plus extraordinaires , et avancer meme , avec quelque appareuce de succes, les assertions les moins faclles a demon trer. En niettant sous les yenx du lecteur , cette lutte litteraire entre deux feoimes auteurs , ^galeraent cclcbres par les ouvrages qu'elles ont publics, et pjir Texlstence sociale dont elles jouissent , nous lui avonsdonne la mesure des talens de I'une et de I'au- Ire. L'apo'ogiste du suicide a socteuu son opinioa avec toutcs les ressources , avec foutesles ruses d'un esprit qui doute de la boiif^ de sa cause; son ad- vcr:iaire n"a eu besoin que des avmes de la raison , et de ce sentiment iiin^ en nous , qui repousse la destruction , pour en d^moiUrer le peu df soi'dite. A. J. D. B. C 3 M A T H E M A T 1 Q U E S. VOLLSTyENDlGE JnUilung ziir nie^ dern , hwhern und angeiPandlen Ma/he- maflh , etc. — Traite compht de Mathemciliquts piires , transcendantes et appliqnccs , en tnnt q a' dies sunt indiapen- . sables y soil a Vofficier en general, soit a V in genie ur y a I'urtilleur et au marin ; par Jean - Pliilii pe GiiUSONy professeur rojal de rnalhematicpies , etc. Seconde - Partie , conlenant la longinielrie ^ la pla- nimeUie, la stereomelne , la trigonomeine rectiligne et sphericjue ^ la transjonnalion et la division des Jignres , I'arpentage , le nivellement , le toise des routes , des pontons , de la carene def vaisseanx et des tonneaux. A^^ec i6 planches. Beilm , chez Y/^.Lagarde. 1800. In-8;' 654pag, II est g^n^ralcment reconnn , que les hommes , auxquels cet ouvrage est sp^cialement destin^ , ne sauroient reussir ni faire qoelque progres dans I'art qu'ils ont embrass^ , s'ils a'acqulerent des con- polssances mathemaliques plus que superficielles ^ s'lls ne cherchent a se former le go^t et le jngcment par Nlude d'une science, qui est la seule pioi)re a Elemens. Sp leur servir de guide dans les travaux auxquels ils 9ont appeles. L'homnie qui n'agit que par routine, nejouit jamais, dans les operations qu'il enlreprend , de ce sentiment d'assurance el de certitude que pro- cure la connoissance malhematique de ]a n^cessit^ et des consequences de ces operations ; il est non- sculement Siijet a sVgarer a chaque instant, mais il rencontre souvent des cas inipr^viis, ou il se trouve emharrasse sur Je parti a prendre ; souvent m^me ces cas exigent une prompie determination dont il est incapable, el alors il risque de compromet- tre et son honneur et le sort de la nation qu'il sert. Ceux qui se destinent a I'art de la guerre, ainsi que les marins, ne peuvent done se dispenser de se Ilvrer a I'ttude des math^matiques , s'ils veu- lent marcher d'uu pas ferme et assure dans la car- riere qu'ils parcourent. Ce sont ces considerations qui ont engage M. Gruson a composer I'ouvrage que nous annoncons , et dont nous avons annonc^ la premiere partie dans ce journal , anne'e V , torn. IV, pag. i33. Voulant donner a son ouvrage le plus grand degre d'utllite possible, I'auteur ne s'est pas borne a pre- senter avec claite une tlieorie complete et bien or- donnee, mais il a jug^ m'cessaire d'en faire de fr^- quenles applications a la pratique ; et cette seconde partie surtout renferme une muhitude d'applicalions beureuses el utiles. Dans la preface de la premiere paitie , M. Gruson avoil averli qu'il avoit pi is pour guide dans son travail le Cours de malhematiques de Bezout , si generajement estim^ par la clart(? qui C4 ^.o Malhematiques. y regne ; et , en effet , la seconde partie , que noui avons sous nos yeux, offre le iiienie plan que le» Clemens de Bezout; elle est divis^e en cinq sec- tions , dont les trois premieres sont consacr^es a la geom^trie , et les deux autres a la trigonometiie rectillgne et sph(=iiciue ; et chaque seclion pr^sente a peu pres la meme distribution des articles que I'original francais. Cependanf , quoique le fond de I'ouvrage ne soit qu'une liaduction de Bezout , il ne faut pas le confondre avec les traductions ordi- naires ; les nombreuses additions dont I'auteur I'a eurichi, dans le but de rendre la theorie plus com- plete qu'elle ne Test dans Bezout , et le grand nombre d'applications qu'il a donnees de cette th(?orie , pour en montrer les usages dans la pratique , lul assignent un rang plus ^leve. Nous aliens passer en revue les prin ipales de ces additions , afin de mettre le jecteur a portee de juger de leur mdrite. A I'article des angles consid^-r^s dans le cercle , I'auteur prpsenle une mt^ihode fort elegante de mar- quer, sur une carte d^Ja conslriiite , la position d'un point important, qui y auroit ^i^ oubli(*, for.doe uniqucment sur la proprirt^ des angles, qui ont le sommct a la circonfVrence , d'avoir pour mesure la moiti^ de Tare compris entre leurs cotes. Jl, presci it , pour cet effet , de choisir sur le terrain trois point* co;)nus, qui puissent etre apercus de celui qu'on cherche, de se transporter a ce dernier poinl et de mcsurcr les angles , que font entre elles les lignes menf'es de ce point a chacun des trois autres. Avec ces seules donnees il parvieat , par uue couslrui?- Eleniens. 41 lion fres-simple, fondee sur la propvit'fe ^nonr<^e , a dotfrminer sur la carte la posidon r!n point cherche. La theorie des lignes proportionnelles et do la similidide des triangles est .ippliqi^e a la solution de difiVrens pioblemrs de la geometric pratiq-ie, dont la solution n'exige pas la mesure des angles 5 par exeniple : De conduire a ircwers un bois iinc ligne ilia it c , lorsqiion connoit les extremiles de cette bgnc. et deux autrps droiles , qui pjsseiit pur crs ealrJ- viiles ; de pratiquer a traiers un hcis iiiie route cit ligne droite y lorbqii'on ne connnit que deux points , ■par lesquels elle doit passer \ de mesiirer hi haulair d'jin arbre a Vaide de son omhre ; de determiner la distance d'une batterie a une ligne ^ sur laqucllc on VI ut coniruire un retranchement , etc. Ces applica- tions peuvent avoir leiir ntilite, puisqu'on pent se trouver sou vent dans des cas , oii on n'a pas d'ins- trumens propres a la mesure df s angles. La theorie des figures semWlab'es se trouve ap- pliqii^e a la maniere de convertir un plan, dont on connoit IVchelle , en »in autre d'une ^chelle plus petite ou plus grande, et de rt^nnir en une seule , plnsleurs cartes reprdsentant des portions de terrain contigues et consiruites sur des eclielles d ffjrenies. Vient ensuite I'application a la Itvt'e des plans, a I'aide du graphonietre , de la bou-sole et de la plan- chette ; et icl I'auteur pvt^sente , d'une luanitre tres- delaillee, difF^rentes m^thodes assez simples . qn'oo pent employer dans la pratique , et qui different des m(?fhodes iudiqu^es par Bezoul'. . A la fin de I'article , qui iraltt ce^te tli^orie des 4* Matliematujues . figures setnblables , J'anteur r^sout plusieiirs pro- blemes, qui , sans doute, m^rifent de frouver place dans un livre t'l(?mentaire , mais qui sont ici entie- rcntent 'lt^[i!ac'^s. Ces problenies , dans lesquels il s'ai;it de (oiT^liiiire , sitr itne ligne de grandeur don- nee , un irLuigls isocele , dont elle soil l^un des coles , el dent t.es angles a la base boient chacun le double de I'angle an sommet ; de construire pareil- iement , sitr une ligne donn^e , un triangle isocele , dont elle toit (a base j ct dont les angles reniplissenl Ics memes conditions ; de cons/ruirt; d..ns un cerctc un decagons , un pentugoiie et un peniedecagone regu~ her ; enfin , de construire un decagnne et un pcn~ tagone r^gulier sur une ligne donnee ; ces pioblemes, O'jtie que leur solution n'a aucun rapport avec la maiiere tiaitre dans cet aiticle, siipposent qu'on sache couper tine ligne en moyenne et extreme ralson , cnnnoi.^sance que Tauleur ne donne cepen- dant que da is I'ariicle suiv^ant , qui traite des lignts Jjropoi tioniielies considcrees dans le cerde. C'est line inconsi^qiience is/ons , Irouver ['autre dimen- sion. Enfin, il propose differtnsautres piobIetr.es re- la tifs a I'e; aluation des surfaces; telssont les suivans^ Trouver la surface d'un secleur de cercle ^ forsqu''on connott le rayon du ctrcle et le nombre d s digrc's de I arc ; et rcciproquement connoibsant Li surface du sevteur et le noni/jre des degres de I' arc , tr An^er le rayon du cercle ; trout er Li surface annuknre for- mee par deux cercles concenlriques , dent on con- nott les rayons ; I'auteiir d^inontre que cette surfai e est ^gale au produit de la difftrence des carr^s des rayons, mullipjii'e par le nombre tt , qui repr^sente le rapport du diamsfre a la circonlerence. — Deier- nuner anlhmeticfuenient Vapothhne d'un he.vagcnt 46 Mathemaliques, r4gitlier , dont on coniioii le cottf , et irouver emsniti la surface de eel hejcagnne ; cn/tnoissant le rayon dii cercte circonstrit , irouver le cold , Capolheme et la surftice d'un dodecaelre r^gulier , ainsi que des polj- gones reg fliers de 24, 48, 96 cv'e's , etc. j tromer de ineine le cole , I'upotheiite et la surface d'un deca- gone regulier et des fiot y gnncs regiilirrs de 20 , 40 , 80 cotes , etc. — Ces derniers prob'emes condui- sent M. Grusnii a parler de la meihode qn'on jient employer pour trouver le rapjiort dn diametre a la circon faience. • — • Determiner geonielriijuemeni une ligiie droile , qui soit avec le diunieire d^un cercle dun'i le rapport de 3,141 '. \ , "t qui , par conse- quent,puisse representer la circonference de ce cercle; I'auteiir d(^inon(re que Ja longueur de la ligne i her- ch^e est ^gale a 3 fois le diametre du cercle , plus la cinquieme partie du col^ du carr(^ inherit ; — cnnnois- sanl la surface d'un poly gone quelcaiique , ainsi que la surface ct les coles d'un autre polygene , qui lui est semhlahle , troucer It-s coles du prcniirr polygone ; et r^cipriK|ueraent , conncissant Van des cote's d^un po- lygone , La surf ice et le c6l(^ honiologue d^un autre polygone , qui lui est sembUible , troiuer la surjace du premier ; etc- Outre ces prob'emes reUtifs a la mesure des stir- faces, I'auteiir en a encore plac(? quelques antres a la fin de cet appendice , qui sont d'ailleurs ^tran^^ers a la matiere qu'il vient de trailer. Cis problemes consistent : a deternancr les points de contact d'une ligne droite , qui toiiche a la fins deux cercles donnrs de grundcur d de poiilion ; a ddcrire un cercle qui Elemcns. 47 tovclie les colis cCiin angle donnd ; — et IcI I'aiiteur est conduit a dire un mot des pioblemes indettr- minf^s, et de ce qu'on entend par lieu ge'omcin'i/iie ^ — a d^cnre un cercle qui louche 3 lignes don~ n^es , dont i'uiie cnupe les deux autres. — L'aiiteur observe qie ce dernier probleme a 2 soludoiis , puisqu'on peut constriiire de chaque cote de lacoii- pante un cercle qui touche les tro's lignes don- n(^es ; si ces lignes sont idles, que chacune d'elies coupe les deux au(res,ce (Hii est le cas du triangle, alors le probleme est susceplible de .\ solutions, c'est-a-dire , qu'on peut alors decrire 4 cetcles , qui touchent les 3 lignes donn(^es , I'un dans rin(^rieiir, les 3 autres a I'extf^rienr du triangle; en sorte que le probleme d'inscrire un cercle dans un triande n'est qu'uu cas pariiculier de ce probleme general. Dans I'article de la troisieme section, ou ils'agit de la mesure des surfaces des solides , I'ai.teur ajoute aux propositions de Bezout difFercntes au- tres propositions intCicssanles , dont il niontre I'uii- lit^ dans la pratique par des exemples. Tellessont les suivantes : Lu surface cuiwexe d^un cjUndre ^qui" luleraL , c'eit-a-dire , dont la huuleur eat eijale cut dlametre de la base , est egale au produit du curre du dianielre de lu base , muliipUee par le rapport de hi circonfirence au dianielre ; celle nienie surface est il celle de Pune des bases , dans le rapport da ^ '. i , et , par consequent , la surface tolale de ce cjlindre est a la surface de Vune de ses buses , conirne Gil, ce qui peut servir a trouvcr la base et la hauteur d'uu cylindre Equilateral, lorsqu'on connoit sa ear- 48 Maihematlques . face, so'r convexe , soit (ofale; la surface convexe cVuDC pyminide r^i>nliere est ^gule a celle d'uii triangle , qui auroil pour base le contour de la base de la py~ ratnide , ct pour h ntteur son apotheme ; la surface coui'e.re d\iii couf droit est pareillement egnle a celle cCun tri'.ingle , qui auroit pour base la circonference de la base du cone , et pour hauteur son cote; cette meine surface est encore 4gale ci celle d^un secteur de cercle , dont Ic cold du cone seroit le rayon , et dont la longueur de I'arc seroit egale d Ig circonfeiencs de la liJse du cone ; la surface dune sphere est egale au produit du carre du diameire , multiplie par le rapport de la circonference au diametre , etc. Dans I'articie du tois6 des solides , raufeiir suit une niarclie analogue a cel!e qu'il a suivie relative- ment au tois^ des surfaces. II traite de 2 sortes de mesures, de la inesure duodcimale, et de la me- siire decimale , et d'abord il lvalue les solides en toises cubes, et parties cubes de la toise cube ; puis il les lvalue aiissi , eii concevant la toise cube par- tsg(^e en 12 toiscsloises-pieds ( parall^liplpedes rec- tangles d'une to'se carr^e de base et d'un pied de haut), le tolse- sonl reciproquement proporlionnels , et vice versa, si deux triangles ont un angle egal et les colds qui comprennent cet angle , reciproquement proporliounels, ils snnt egaux en surface. — Connoissant , dans un triangle^ un cote et les angles adjacens a ce cote' , trouver Vaiie du triangle I a elant lecoteconnu , es et jS les angles adjacens, et R le rayon des tables, I'auleur troiive rour 1 e-Kpression de 1 aire au triangle , — - — : — - — — - Elemens. 53 — Connoissant les deux diagonales d'un quadrilatera et I'ling/e qii'ellcs CDmprenneiit , troui>ersa surface; en repr^.senlant les deux cliagotiales par a et b , et Tangle compris par a, I'aire cherch^e est expiira^e a I) sin . a. f. 1 , - , 11 par , lormiue exlrmiement commode dans les applications. — Connoissant le nombre n des coles d'un pnlygnne regulier , et la longueur a d'un de ces coles ou Is demi-di:imetre r du cercle circon- scrit , trouier la surface du poljgnne ; les qoantit^S donn^es ^tant n el a , I'auteur trouve que la sur- face clierclie^e est exprlm^e par "^ cotang. __ — 4R ' et par " ^ ^"^- —^ — , si les donnt'es sont n et r, R Til dtant tou jours le rayon des fables: Tauteiir observe ici q;i'en noramant JS le nombre des cotes d'un autre polygone regulier, dont les cof^ssoient ^gaux aux cotes du premier, cet autre polygone, ayant • J r ^a'cot. ^ pour expression de sasurrace n ? ''^''* '*'* iHo" 180° premier comme N cot. -^ : n cot.—- ; et que si le second polygone, au lieu d'avoir les c6((^s ^gaux a ceux du premier , (?toit inscrit dans le ni^me cercle que lui , sa suiFace, etaut alors exprimoe 36o' N 7^ .';///. -c — , seroli a celle du premier poly- par J^ i. V J 2 R .160" 360" gone dans le rapport de N sin. ~i^ '. " sin. --— - ; D 3 54 Malhematlques. et de la il d^duit , comme cas parllculiers , les pro;.iosi(ion.s suivanies: i." Que Vhexagone regulier est au carre , torsqtie la longueur des coles est la meme dans les deux figures , comme 3 1/ 3 : 2 , om comme 2,6980762 ! 1 5 2." Que , duns la meme sup^ position des col^s egaiix , Vhexagone regulier est au triangle equilateral , dans le rapport de 6 : i ; 3.° Que le carrS est les | da dod^cagone regulier ^ inscrit dans le meme cercle que lui ; 4.° Que le triangle equilateral est la moitie de Vhexagone re- gulier, inscrit dans le meme cercle. — Connoissant las trois coi^s , a , b, c, d^un triangle , tromer sa surface; I'auteur trouve pour la surface cherchde , (rt -i-i-i-c )r d'abord I'expression , qui suppose qn'outre les cot^s du triangie » on connoisse encore le rayon r du cercle inscrit; mais de la il deduit ensuite , par des considerations purement g^om^- triques, I'expression suivante , qui r^sout directe- nicnt le probleine, ne supposant que la connoissance des trois col^s , }/ s {s — a^ (^s • — /*) (s — c), oil s represente la demi-somme des trois cotds. On r^sout comniun^^nient ce problenie , par le secours de I'algebie ; la solution de M. Gruson est p«rement g^ometrique et fondee sur la th^orie des proportions et des triangles semblables. II recommande a cette occasion aux comtnencans qui , a la inoindre diffi- culte qu'ils rencontrent dans un probleme de gco- m^trie, ont tout de suite recours a I'alg'ebre , de n'employer ce moyen que lorsque la g«?onit'trie ne peut pas sufilre a la solution j et il observe que Elemens. 55 celii! qui , acliaque instant et sans ndcessite, tlonne line solution algebriqiie, fait preiive qu'il est mau- vais g^ometre. D'ailleiirs, le probleme dont 11 s'agit ea ce moment et dont la solution est ind^pendaote de la trigonom^trie , n'a ^t^ plac^ ici que pour servir a la solution du problenoe suivant : — Con- noisssant les trois cole's (fun triangle , determiner Ics angles ; cette question a deja ^te r^solue plus haut, mais I'anteur en presenle ici une solution qui a I'avantage d'^tie plus commode dans la pratique. II d^montre d'abord que, si on nomme y I'angle compris entre les cotds a et b du triangle et s la demi-sorame des trois cot^s , on a pour la deter- mination de cet angle, la formule: iR \/s(s — a) (5 — Z>) (s — r) Sm. y = , ab et il laisse a la sagacity du lecteur de d^duire de cette formule cette autre qui est encore plus com- mode dansses applications: Sin. ^ y = R K -^^ —, ■ ab Les problemes resolus a la fin de la 5.' section ofFrent une application de la trigonometric sph^rique aux triangles , aux pyiamides el aux polygones sph^rique. Us sont au nombre de quatre : Trouver Vaire d\in triangle spheriqtie ; la solution de ce pro- bleme conduit I'auteur aux trois resultats suivans : J." Vaire dUm triangle sp/i^rique rectangle , fornii -par deux cadrans el Un troisiinie arc de grand cercle^ eit egale au produit du rayon de la sphere , niiilli' D4 56 Mathema/iqiies. •plid ]iar ce troisieme arc qui mesure Vaiigle compris en/re les deux autres cote's ; 2° iJuire d'un triangle spheriqiie _, doiit deux cotds quelconques sotit suppl^- jnens I'un de l\iiiire , est egule au produil du rtijoii de [a sphere , multipli4 par V arc du grand cercle , qui mesure VangJe conipris entre ces deux cotes ; 3.* TJaire d^uii triangle splie'rnjue quelconque est dgale au produil du rayon de la sphere , inuliiplie par I'exces de la somme des arcs qui mesurent ses trois angles sur la derni-cii conference d'un grand cercle de la sphere ; elle est encore egale a I'exces de la somnie des trois angles du triangle sur deux angles droits , multiplie par ~7T~5 i ^ dtant le rayon de la sphere , ct it le rapport du diameire a la cir- conference. — Tromer la solidite d'une pyrawide sphcrique , dont le scmniet est au centre de la sphere , et qui a pour base un tripngl^e sphcrique ; la solidity chcrcli^e rsl egale au liers du produit du cam? du rayon de la sphere, muhiplie par I'exces des nrcs qui mesurent les trois angles de la base sur la de- mi circonference d'un grand cercle de la sphere; ou bien el'e e-t ^gale a I'exces de la somme des trois angles de la base sur deux angles droits, multiplie r^^ P""^ 640 • — Trouuer I'aire d'un polygone spherique t dont tnus les angles sont saillans ; le nombre des coles du polygene ^tant repr^scnte par « , et la somme de tous les angles par «, la surface cherch^e est exprlmee par —^ (5 — (/i — 2)1 80). — Trou- Elemens. 5j ver Paire d'un trinngfe sp/n^rinue , formi^ -par des arcs de pellts cercles ; I'auieir ne lait (jirintliqiier ]a mHrclie qu'il fauf giiivre pour arrlver a la solutioa de ce dernier prob'enie. Apres avoir expose dans les cinq sections que nous venons d'analyser , les principes de la g^om^trie el de la Irigononidlrie , en tnontrant , par line foule d'exemples , les usages qu'un pent en faire dans la pratique , M. Grusoti ajou«e encore , a la fin de cttte seconde partie de son ouvrage , un appendice qui renferme speciale- ment des applications de la g^om^trie a la lactiqtie, et dans Icquel il fait voir I'ufilil^ que peuvent avoir, dans cette partie de la science niilitaire , les pro- positions les plus simples de la g^om^trie, si on sait les appliquer a propos. Nous nous dispensons de faire I'analyse de cet appendice, attendu que les d^lails dans Icsqucls nous sommes entres jus- qu'ici , peuvent sufBie pour faire reconnoitre que les additions que M. Griison a faiies aux dl^naeos de Bczout , ont un merite r^el i que, par ces ad- ditions, il a rendu la theorie plus complete, et Jes applicatioas qui sont en gf^ndral lieureusement choisies , plus nombreuses , et qu'ainsi il a fail plus que donner a la jeunesse ailemande une simple tra- duction de ces ^l^iueas. Le to it e^t termini par une tabic de iogaritbmes des sinus et des tangentes. OBiiRtlN, fila. VOYAGE. Voyage dans la haute Pensylvanie et dans VEtat de Neit^-Yorch } parunmem- bre ado/jtif de la nation Oneida j traduit ^ et publie par I'Auteur des Lettres d'un Culivateur americain. 3 vol. in-8.° Paris, chez Maradan , libraire, rue Pavee-Salnt- Andie-des-Arcs, n.° 16, Vj e tradiicfeur suppose que ce ne sont ici que des fragmens d'un ouvrage plus considerable, ^chapp^s au naufrage d'un vaisseau de Philadelpbie , exp^- die pour Copenhague, et qui p^rit a I'enibouchuve de I'Eibe , a la vue de Hellegaelland. Parmi les objets f\y\^ les flots Jeterent sur le rivage , etoit line cai.--se remplie de gazettes , de pamflets, et de nianusciits cu mauvais ^fat , qui , ^(ant devenus la po^se.pion de eel i qui ignoroit la langue dans la- queiie lis etoient Merits, furent confi^s au traduc- teiu' qui, sacbant I'anglais, vit bieniot que c¥toit un voyage dans les Etals-Unis. Nonibre de chapitres etoient perdus , d'autres Etoient devenus illislbles ; ccpendant , ce qui avolt echappe aux flots lui parut si inteiessant, qu'il resolut de traduire ce qu'on possc'doit ; il y fut encourage par ceux qui eurent connoissance de plusieurs cbapitres, et qui vainqui- r^nt ses scrupules sur la publication d'un ouvrage Pensylvanie. ^9 ^o'l ne lui appartenoit pas et qui pouvoit elre id- clam^. L'auleiir des Leilres d\tn Culliiateur /tmerkain , qui furent accueillies, il y a quinze ans , avec tant d'empressement , et lues avec tant d'avidite, n'a- voit pas besojn du secours de cette fable, assez mal imagin^e, parce qu'elle est peu vraisemblable , pour exciter la curiosity du public. Son nom seul doit faiie le succes de I'ouvrage. Son style elegant et pleins d'images, ses descriptions toujours pittoies- ques et anim^es, ses reflexions dict^es par cet amour de I'humanit^ , par cette douce philosophic qui font si bien connoitre son ame et sa philanthropic, celte eloquence du sentiment , qui embellit tout ce qu'il veut faire aimer , distingueront toujours ce qu'il publiera , de ces nombreuses et insipides traduc- tions de voyages, qui se succedent aussi rapidement qu'elles sont oubliees. L'auteur de ce voyage ne parle que de ce qu'il a vu, ou de ce que des honimes dignes de foi lui ont racont^ ; chacun des chapitres qu'on lit est, pour ainsi dire, unouvrage apart; lout estd(?fach^, et on peut s'arreter indiff(^remmcnt , par le secours des tables, aux chapitres qui contiennent des de'- tails ou neufs ou interessans; ce ne peut ^(re que de cette maniere que nous pouvons faire connoitre cette production estimable, dans laquelle S. J. D. C- se montre avec tant d'avantage. Des monumens trouv^s sur riramense sol de I'A- ni^rique , le camp relranch^ du Muskinghum, de« fortifications dt'couvertes dans le voisinage de I'Ohio, 6o Voyage. des tombeaux ^galement decouverts dans le Ken- lukey, le T^n^z(e et les deux Florides, ne peuvrnt faire douter que ces diveises coiUr^es , aujourd'iiui d^sertes , D',iyent eteliabitees par quelqiie nation trcs- ancienne. D'oii seroient-elles venues? C'est cequ'il est difficile de deviner. Les uns ont cru tjue ces pre- miers habitans etoient sortis dcs montagnesdu Mexi- que , les autres qu'ils Etoient origlnaires du nord de I'Europe ; quoi qu'il en soil , il existe des vestiges de leur s^jour. •< Prescjue toute la p^ninsule du lVIus- « kinghuru est occup:e par uii vaste camp retran- " cbc j il est compost de trois enceinles canoes. « Celle du milieu, qui est la plus considerable, a " une communication avec I'ancien lit de cette ri- " viere , dont il paroit que les eaux se sont retire'es « de pres de trois cents pieds. Ces enceintes sont • form^es de fosses et de parapets en terre , dans << lesquelson ne trouve ni picrres taillces ni briques. « Cliacutie de ces enceintes paroit avoir eu un cime- << tieie; en preuve de la haute anliquite de ces ou- •< vrages, on assure comnie un fait reconnu , que les •< osseuiens sout convertis en niaiieres cakaires, et " que le sol v^g^tal , dont ces fortifications' sont « couvertcs, qui n'a ^l^ forni6 que par la chute •• des leuilles et par ies d(''biis des avl)ies , eioit " presq.ie aussi ^pais que celui des environs. •> On tioiive sur I'Oliio , vera le Mississij-i , des restes de tcs reiianclieuiens. Les tombeaux de Kentukcy, etc. , onf une forme conique de dl.tmeire et dVlevatious ilifferentes, et res:jcn)I)!ent a ceux que Ton voit en- core dans i'Asie et dans quclques parties de I'Eu- Pensyh'anie. 6 r rope. Les m^mes preuves du s^jour d'anciennes na- tions se rencontrent encore dans le fiays des Cli^- rokd'es, dans des pyramides d'une grande elevation, dorit I'origine etoit incotinue aux pcnples que ces dernieis en chassercnt il y a deux slecles. « A quelle <■ epoque , par quel peuple ces ouvrages ont-ils ^l^ •• construiti ? Ju'.qu'a quel degr^ de civilisation ce « peuple ^toit-il parvenu ? Connoissoit il I'usage du " fer ? Peut-on concevoir que des iiaiions assei; puis- " sanies pour clever des forfificaiions aussi consi- '• durables, qui enterroient leurs morts avec un soin " si religieux , ayent ^t^ remplac^es par ces hordes << ignorantes et baibarfs que nous voyons aujour- - d'hui. LVos indigenes seioient - ils les de?cend;:n3 • de eel anclen peuple -"•• Tels sont les doules et les conjectures que font naitre I'existcnce et les traces des nations qui ont habits le pays de I'Ouest, au traducteur ou a I'auteur de ce voyage. Transportons-iious avec hii au milieu des nations sauvages , as^el□blees en conseil a Onondaga, pour diacuter une question qui devoit decider du sort futiir de ces indigenes; ii s'agissoit de savoir s'ils abandonneroient la chasse , jusque-la leur seule oc- cupation , et s'ils se livreioient a Tagriculture , qui pouvoit seule les tirer de I'^iat de niiseie habituel, et qiielquelois des privations auxqueltes ils ^toient reduits. Let objet important fut examine avec toute I'attention qu'il exigeoit ; les discours son* rappories a\ec I'oictitude de Tliisloirc. L'bomme de la soci inslans, les hurleniens des loups , la voix glapis- " sante des orfraies et des hiboux , r^petes par les « ^chos de ces for^ls , le bruit, le »oiipcon du plus " If'ger niouvement , \q% soupirs xa^ma de la brise « faisoient naitre mille conjectures dans I'esprit in- " quiel de iiion conipagnon. Son imagination exer- <• cant foute sa puissance dans la creation des pr^- « sages les plus sinisfres , eloignott le somaneil et « excitoit le reproclie : c'est vous qui ra'avez conduit " dans ce precipice, en me parlant de la chagse aux H abeilles ? — Eh bien , lui r^pondis-je, n'y suis-je " pas aussi ? La rancune amere va-t-elle done rem- * placer I'amitie et la cojifiaiice ? Voila comme sont «• Jes hommei ; les circonstances seules decidentde t. leurs rapports entre eux. •• Errans a Tavcntuiie, les malheureux amis sVgarerent encore phis,, sans apercevoir le plus l^ger indice qui annoncat le voi- sinage d'une terre habitue , Dans rencontrer un seul fruit, une seule baie avec laquelle ils pussent cal. mer les d^cliiiemens de la faini. Ce fut dans les tuurmens du besoin , de I'lrritatioo et du desespoir que finit la seconde ouit^ le tioi>ieuie jour ne com- Uome II. E 66 Voyage. menca pas sous de plus heisreux auspices. Presqiie sans espoir , sans moyens de satisfaire a I'imp^rieux besoin , sans amies qui auroient pu leur procurer quelques oiseaux a devorer , accabl^s, plonges dans le dernier degie de consternation et de foiblesse , nous allons laisser I'auteur nous peindre I'horreur de leur situation , il u'y a que celui qui I'a ^prouv^e, qui puisse la taire sentir a ses Iccteurs. « Vers le milieu de ce jour, la fureur s'empara M de nos coeurSf*, si nous ouvrions la bouche , ce " n'etoit que pour nous accabler d'injures et de •• reprochessur ce voyage ; si par hasard nos ycux «■ se rencontroient , quoique ternes et afToiblis , ils « s'enflammoient du leu de la colere et de I'indi- .1 gnation, Les passions que, jusqu'a ce moment, •■ nous n'avions jamais connues , se manifesterent • tout a coup avec la plus grande violence. Ah ! si •• dans ces momens lerribles nous eussions eu des « armes , ou seulement la force de nous saisir Tun » I'autre , fren^ticfues comme nous I'^tions , I'un de t. nous auroit tu^ I'autre. A ces tempetes, dont je ne " me rappclle le souvenir qu'avechonte et effroi,suc- « ceda, vers le soir , le calme de I'extreme foiblesse et •• As I'an^anlissement. >• Bientot aux irritations de I'inanition , a I'lnflamraation des entrailles se joignit la fievre d^vorante de la soif , le plus insupportable des besoins aiixquels soit soumise la nature hu- niaine*, le bruit d'une chute voisine les avertit qu'ils pourroient satisfaire du moins ce tyrannique besoin , s'i!s pouvoient se rendre sur ses bords ; ils y par- Ylnrcut en s'appuyant de temps en lemp3 conlie les Pensj'haniei 67 aibres , et ^teignirent la brulante aideur de la soif. Leiir situation n'en fut pas nioins horrible ; une sueiir frolde^ occasiono^e par la guanlit^ d'eau, emoussa encore le reste de vie de I'auteur. Ses yeux se fermeient. <■ Nous crumes avoir dormi pendant t. qiielques beures , et malgrt? toutes les probabiliK^s •• et les sentiiiiens de nos tristes pres;ges, noCis 0 vinies la liiiniere du quatrieme jour ; mais comme « une torciie funebre , elle ne servit qu'a augmenfer " I'borreur de notre situation, en nous faisant aper- «• cevoir les portes du tombeau , auxquelies nous tou- " chions. C'est quelquefois lorsquela mesure de I'in- " fortune est a son couible , pus-je encore dire k » mon compagnon, en nous trainant au bord de la " riviere, que surviennent des adoucissemens, des •• lueurs d'esp^rance ; nous voila arrives au dernier •• degre possible du malheur , esp^rons done encore. " Comment oses-tu prononcer ce mot? me dit-il , ■• avec I'accent et le geste du courroux. Le d^ses- <• poir et la mort ont dissipe jusqn'aux dernieres illu- " sions. Puisque tu cs assez Mche , espere, toi ; " nioi , je vais me pr^cipiter au fond de cette ri- " viere, au fond de laquelle m'attendent ia paix et .< le scmmeil tranquille. Qui voudroit endurer plus •• longtemps ces douleurs cuisantes , lorsque du mi- " lieu de I'enfer an s(?jour du repos, il n'y a pas " vingt pieds de distance ? Passons encore cette « journee , lui dis-je, si cela est possible; buvons » encore de I'cau , et s'il ne nous survient aucune <• indice favorable , ce soir nous nous y pr^cipite- •• rons ensemble. " Pour qni soufFre comme moi , £ a 68 Voyage. reprit-ll , ce soir est a cent lieues d'ici. L'impallent Herman exigea le sacrifice du chien de I'auteur, tout aussi d^bile qu'eux. II en demandolt imp^rieu- sement la mollis pour la d^vorer, lorsqu'il jeta les yeux sur une tige de noix terrestres.. . . « Nous som- « mes sauves , m'^criai-je,nous sommes sauves; lesol n sur lequel nous comptions mourir , recele de quoi ti nous redonner ]a vie, puisque la ou il croit une «• de ces plantes, on est sur d'en trouver mi lie. Dieu '• misdricordieux ! Dieu bienfalcteur , s'ecria , a son «? tour, Herman, ne me trompez-vous pas !A I'in- « stant je lui pr^sentai la premiere de ces racines, « que je venois d'arracher. « Comment exprimer I'efFet que produisit sur « nos esprlts , la certitude de pouvoir nous en «. procurer une plus grande quantity ? Comment « peindre ce sentiment exquis et nouveau , ce ra- il vissement ineffable qui releva tout-a-coup nos « forces abattues, s'empara de nos coeurs fl^tris, et <• y rappela les d^licicuscs et divines consolations M de I'esp^rance? Comment reodre ce que j'ai ce- « pendant si vivement senti ? Le passage subit du .. besoin extreme a la possession de quelques a!i- « mens cueillis a la lueur d'un foible raj-on d'es- « perance , celui d'un ^tat desesper^ ^ un etat plus « tranquille , le passage, enfin, des bords du som- ■. bre Cocyte aux champs de la vie. » Comme si toutes les ^preuves de I'iaforlune avoient ^ii epui- s^es pour eux j comme si cette lueur d'existence ne devolt itre qu'un avaut-coureur de]a certitude d'un ttto'.ir assure a la vie. Bientot le son d'unc cloche Pensyh'anie. 6^ Iciir apprit enfin qu'tjne esp^rance qui nVtoi't que la derniere s^duclion , qui nous flatte au d^clin de I'existence, allolt se r^aliser (i). Ce son consolateur rappela ces infortun^s de I'engourdissenient oh les tourmens physiques et raoiaux avoient tour-a-four plough leur ame. •• Oui , c'est I'esperance qui nous •• appeilcj obeissons-liii? Mais encore emuset trem- • b!ans , l\eil fixe , I'oreille attentive au vent, ce " ne fut qu'apres avoir entendu plusieurs fois le " bruit de cette cloche, que peu a peu ressuscit^s , <• rappel^s a I'existence , nous eiimes la force de " suivrece son qui devenoit de plus en plus distinct, « a raesure que nous avancious , jusqu'a ce que " nous decouvrinaes enfin , a travers les bois , ce « troupeau sauyeur qui paissoit dans une prairie ■< naturelle. Consacrons , dis-je a M. Herman , cette " faveur inattenducj celte restitution a la vie, li •> la soci^te, a nos amis , par les Amotions ainsi que « par les hommages de la plus vive reconnaissance. " — Et a I'instant nous nous agenouillames , au pied « d'un arbre, pour aclresser au ciel les paroles que .. nos coeurs agit^s nous insplierent , et que nos n touches affoiblies purent a peine prononcer. » La sagacil(? et I'instinct de ces animaux furent les conducteurs de ces voyageurs refournant a la vie ; le bocuf portecloche dirigea sa maiche vers le riord- oupst ; on le suivit , non sans crainte que la troupe obeissante ne sVgarat , car la nuit approchoit j mais (i) I! est J'usage dans ces vasies terrains qui environiW!ni les liubita.- tions nnK'Tiraliies , d'envoyer les troupc-.iur. au loin, et d'atlaclier un« cloche au col de la plus forle bete dii lioupeau. £ a JO Vojage. Tinstinct, plus siirquela raison dont I'hommeest si vain, lesrendit a une habitation oil ils furentaccueillis avec I'empressement , les soins , les secours cjne leur situation exigeoit. Nous n'avons pu nous refuser a mettre sous les yeux du lecteur , la plus terrible situation ou I'honmie puisse se trouver; nous n'a- vons pu lire ce troisieme chapitre du second vo- lume, sans cetle (^motion , re serreuient de coeur, que I'exces de I'infortune doit ndcessairement produire sur tout coBur stnsible. L'auteur qui a parcouru prerque toufes les parties de ce vaste continent , qui a v^cu souvent avec le plus grand nonabre dcs nations sauvages qui subsls- tent encore sur ses parties septenlrionales , malgrd nos guenes et notre eau de-vie , nous fait connoitre la nation shavanese , a 3oo lieues de New-Yorck, parmi laquelle il a habits quelque temps. « Quel " dommage que cette nation , une des plus noni- •• breuses du continent , parmi laquelle on voit un • grand nombre d'horaines d'une taille ^lev^e, dont « la langue est harmonieuse et douce , se soit op- « pos^e constamment A tous les efforts qii'on a.faits " pour lui inspirer le gout de la vie scdentaire et « cultivatrice ! Comme lant d'autres, elle disparoi- « tra, et ne laissera apres elle que les noms qu'elle " donna jadis aux rivieres et aux montagnes. Leur " maniere de vivre a toujours e(^ un obstacle 4 « leur civilisation , a contrarie le zeie des mission- •■ naires; c'estfaule d'aptitude a concevoir les id^os " m^taphysiques atfach^es a qiielqnes - uns de nos « Oiots, (ju'ils u'ont jamais pu compreudre plusieufs PensjU'anie. 7 r ■ des Veritas et des points liistorlques de la leli- " gioii. • — Nous ne sommes point des enfans , •« mais des giieriiers , disent-ils dans leur orgueil , •• et ils en ont beaucoup. Leur gout pour la vie « errante est un autre obstacle non moins insur- " mojitable. Quel souvenir d'insf ruction, en efTet, <• des bommes qui passent six mois de I'annee, loin <■ de leurs villages, a la poursuite des ours, des " castors et des loups, peuvent-ils conserver ? Et •» d'ailleurs quelle confiance pouvons - nous nous •■ flatter d'inspirer a ceux qui se niefient de tout " ce que nous leur disons, et qui ont pour nous •« autant de m^pris que de baine ? •• Quoique leur genre de vie et les ruoeurs qui en " r^sultent, emp€chent que I'amlti^ ne soit parmi " eux un sentiment aussi cultive qu'il I'est cbez « nous , j'en a! vu des exemples touchans. II est •• impossible de concevoir jusqu'a quel point " I'etat de leur civilisation oontribue a retreclr le « cercle de leurs afFections et de leur existence « morale. A peine connoissent - ils les piaisirs de <• I'amour , qu'ils les regardent comme indignes d'un " cbasseur et d'un guerrier. L'inertie , I'inactivit^ " de ce premier mobile de noire existence rend leur " imagination froide, sterile et muette; rien n* lui " parle , rien ne I'anime. Quoique souvent oisifs » « ils ne sentent jamais cette surabondanee de vie, •< d'ou provient quelquefois Tenoui , origine de tant «• d'ouvrages et de d^couverles utiles. Voila pour- <> quoi on n'a trouv^ , chtz ces nations, ni contcs, » ni fables. EUes n'ont que des chansons destini'es E 4 72 Voyage. " a c^l^brer leiirs vicfoires et rassouvlsscraent de •< leurs implacables vengeances. ; ce sont les hiirle- <> mens de la ferocite , ainsi .que de lenr baibave " orgueil , plu(6t que les accens du bonheur et dii •• plaislr. Tranqiiillessurleuis peaux d'ours, lorsque " la faim , la chasse, les fiireurs de la guerre et la « fren^sie de I'ivresse ne les agitent pas , ils parois- " sent ^tre sans passions comnie sans desirs. — Tu « ne connoifras jamais , me disoient quelques chefs, M comme nous , le bonheur de ne penser a rien et <■ de ne rien faire ', apves le sommeil , c'est ce qu'il « y a de plus d^licieux. Voila comme nous ^lions, « avant d'avoir eu le malheur de naitre. Voila M comme nous serons apres la mort. Qui a mis dans « la tete de (es gens ce desir perp^tuel d'etre mleux «t nourris , mieax v^tus, et de laisscr fant et tant <• de terres et d'argent a leurs enfans ? Qu'est-ce <• done que leur vie comparee a la notre, puisque n le present n'est rien pour eux ? Tu nous paries B souvent de pr^voyance, ce toiirment de la vie; •< ch ! ne sais-tu pas que c'est le mauvais g^nie qui " I'a donnee aux blancs , pour les punir d'etre plus « savans que nous ? Sans cesse clle ks blesse et les « alguiilonne , sans jamais pouvoir lesgiieiir, puis- " qu'elle ne pent jamais pr^venir I'airivee du mal << qui s'attache aux enfans de la terre , comme les •I roncGa aux jambes des voyageurs. » D'apres leurs principes, rien n'est plus juste que ces objections. Un Am^ricain ayant demands un jour a un jeune gaerrier sbawanese, de se rappelcr une complainte qu'ij lui avoit entendu chanter quelque temps an- Pensjhanie. 78 paravant ef qu'il voiiloit transcrire , ce saiivage parut eloiine de ce qu'il s'en souvcnoit ; niais il 1-3 fut blen plus encore , lorsque je lui lus ce qu'il venoit de me dieter. •■ Quoi ! me dit il fieremcnt , « avec la plume d'uneoie, (eiuie par trois doigts seu- <• lenient , tu peux dire a mcs paroles : — Arrele- « toi sur cede ecorce de bouieau ! — Et elles s'y « arrftent ! Toutes les fois qu'il t*en prendra en- " vie, lu pourras lui dire encore: — R^pete-moi •• ces pens^es ! — Et elle te les rep^lera ! Pour- " quoi , avec nos dix doigts, nen pouvons-nous pas " faireautant? Comment ces lignes, morlcs comme « celles que nos enfans trrtcenl sur ie sable du ri- « vage , peuvent-tUes redire les paroles vivanfes M d'un homme absent ou parti pour I'Ouest ? C'eft " le faire parler , sans qu'il ouvre la bouche , et « ineme apres que ses yeax ont cess^ de voir le " soleil de la vie. Que distinguent - lis done les " tiens , dans ces pelites figures noires que tu traces « avec tant de rapiditd? Pourraient-ils voir quelque <■ chose, la oil les miens qui valent bien les tiens, •< ne voient cependant rien i' Comment peuvent- •« elles ^mettre un son, une ide^ ? Auroient-elles « done une ame, une voix ? Ou bien est-ce toi qui " leur pr^te la tienne? Mais peut-^tre parlent-ellcs « a tes oreilles ! Voyons Je ne les entends " pas; les entends tu, toi ? — Non. — Eh bien! " Si elles sont aussi muo(tt\s pour toi comme pour " moi , comment as-fu clone fait pour rdp^ter ce t. que je t'avois dit? Mais ne seroit-ce point ta me- « moire qui, plus vive que la mieune, te I'auroit 74 ^ojage. " sugg^rd? Non, dis tu ; eh bien! je n'y com.prends » lien. Peut-^tre coiTime la ros^e du prlntemps apres « les longs frimats de I'hiver, comme les fruits apres <• les chaleurs de I'^t^, comir.e Je soleil apres To- " rage , cela vient-il du grand esprit qui a enseignd " cet art aux blancs ? S'il en est ainsi , pourquoL ti n'auroit-il point dit de ra^nie aux Sliavvaneses : " — Prends une plume d'oie ; ^cris les pensees de « ton esprit sur I'^corce du bouleau ; celte dcorce « les r^pdlera a ta postdritd, et elle devien !ra sa- <■ vante. J'exige que (u me donnes une copie de ce <■ que tu viens d'ecrire sur cette ecorce. Peut-etre «• un jour meparlera-t elle , comme celle-ci te parle • aujotird'hui. Peut-elre lorsque je serai vieux , me « fera-telle souvenir des pensees qui ine vinrent a • I'esprit, au pied du grand nemens hehetas ( boii- « lean noir), ainsi que de toi ; envoyd du grand « chef du pays d'Onas (la Pensylvanie j, qui m'as « donne , de sa part, unecarabine et du vermilion. •• Le chap. 8 du III.' vol. est un des plus curieux de I'ouvrage. Un des sdnateurs des Etats-Unis , qui a viJ tous les monumens de la Georgie et des deux Florides , en fait une description detallk'e que nous allons extraire, parce qu'elle peut donner lieu a des recherches interessantes sur I'ancienne popula- tion de ces de'serts ; ces pyramides , ces montagnes arlificiellcs , ces arenes sont totalement dtrangeres aux forlifications , aux camps retranch^s des bords de lOhio et du lac Erie, dont nous avons parle. X-'^s membres des compagnies litteraires mullipliees dans loutes Its parliej fedc^ialives du gouveroement Pensjhnnie. y5 am^iicaln , se sont plus ocrup^s jiisqu'ici de leur intf^tet parliculier , de leurs spt^culations comnier- ciales , que des mommiens qui les environneiit; ce- pendant il est hois de doute que cctte partie du con- tinent a du etre habiK'e par une nation , ou par la reunion de pliisienrs grandes tribus qui parloient la m^melangue, qiiiavoient les ni^mes usages, lesniemes opinions religieuses ; que ces tribus ont du jouir des avantages de la paix pendant plusieurs si^cles , puis- que , quoiqu'elies ayent su elever des pyramides aussi ^tonnantes , e!les n'ont laiss^ apres elles aucune trace de travaux niilitaires; et enfin qu'elles out du f'tre nombreuses, civilis^es, souniises a un gou- vernement coercitif qui pouvoit former d'aussi vastes projets , et alimenter un aussi grand nombre d'ou- vriers. Mais quelles ^toient ces nations? Etoient- clles aborigenes? Couibien de siecles ont-elles du exisler, avant d'avoir pu clever ces pyramides et creuser ces arenes ? Quel a €'.€ leur sort ? Auront- elles ^t^ detruites par quelques grandes couvulsions de la nature , ou extermin^es par des barbares vcnus de I'interieur du continent ? Toutes ces questions et fant d'autres que ces grandes creations prescntent en foule a la curIosil(^ tromp^e, ne sont pas plus faciles a eclaircir que celles auxquellts dounent lieu depuis longterapsles pyramides dMigyple. Ces sou- venirs de I'industrie , de la civilisation de ces an- ciens peuples, sont des temoins muets de leur exis- tence. On sait seulemenf , par la tradition des Cherock(^es , qu'ii I'arrivc^e de leurs anc^lres venus des montagncs du Mexique , ces grands ouvrages 76 Voyage. exisfoifnt , (els a pcu pies qu'on les volt aujoiir- d'liiii , ef que les plus anciens, parmi les Savannu- casvincus ( t'est le noin des anciens indigenes de la G^orgie ) , ignoroient cjuand et par qui ils avoient ^l^ ^lev^s. Cetie invasion eut lieu vers la fin du 16." sit'cle. Quelles que soient les conjectures que font naitre ces surprenantcs creations, conlenlono-nous , jusqu'a ce que les savans ayent fait usage de leurs lumieres et de leurs meditations pour parvenir a la V^nte, de donner une idee de leurs constructions. Non loin do la riviere Little, zS mllles a I'ouest de Wiigt's-Bouis , on volt, au milieu d'une plaitie fertile , plusieurs niontagnes artificielles , dont les bases sont de 7 a 800 pieds de ciiconfc^rence , et ae 3o a 40 pieds de hauteur } une pyramlde dont les diuiensions sont bcaucoup plus considt a Middelburg. Mais, de tous ces auteurs qui ont donn^ les secantes et les tangentes exactes , Lans- berge est le seul qui ait mis partout 7 d^ciniales , les autres n'en ayant donn^ que 6 depuis U4° 16' JLisqu'a 89" 25', et 5 seulement dans les 35 dernieres minutes. Tables trigonometriqaes de BoilDA ^ -publi^es par Delambre. Ces tables sont purement logarithmlques. La division decimale du cercle , pour laquelle elles ont ete conslruites, est sans contredit plus com- mode que la division sexa!:i^esimale. Ces signes, cum- jiost% chacun de 3o degr^s qui partagent la circon- Nouvelles litteraires. 83 f^rcnce en douze parties, tandis que chaque degie se subdivise en 60 minutes, et la minute en 60 se- condes, s'eloigne trop de la nuirclie simple et uni- forrae du systeme arilhmetique qui precede I'nva- riablement par dixaines, pour ne pas donner lieu fort souvent a des iiiconveniens tres graves dans la pratique, lis avolent et^ vivement sentis, il y a pres de deux cents ans, par Briggs, qui, pour y rem^- dier, sans heurter (rop ouveitenient le systeme recu, avoit propose de bannir au molns les minutes et les secondes , qu'il rempla^oit par les dixiemes et centiemes de degrd. Les tables qu'il avoit compo- s^es pour accr^dlter son systeme niitig^, et qui ont paru apres sa mort , par les soins de Gellibrand , ^toient si exactes et si completes, les nouveaux lo- garithmes qu'il y employoit , donnoient a son ou- vrage une telle superiority sur tout ce qui avoit paru jusqu'alors, qu'il ei'it immanquableraent fait; adopter le changement heurcux qu'il proposoit , si Vlacq, en faisant imprimer en menie temps sa Tri- gnnoinelrie arlificielle , dans laquelle on trouvoit les logarithmes de Briggs adapt(^s a I'ancicnne di- vision du cercle, et des tables 3,6 fois plus e'fen- dues que celles de Briggs, n'eut fourni aux asfro- nomes im pretcxte bien sp^cieux pour s'eji tenir A leur anclenne routine. Les geometres et astronomes francais, en propo- sant un changement total dans la division du cer- cle, avoient egalcnient a lutfer contre ccs tables de Vlacq, devenues plus commodes encore dans It-s <;ditions de Gardiner ct de Callet. II falloit qu'ih F a 84 ]S Olive lies liltcraires. donnassent a leurs noiivelles tables trois fois plus ou trois fois moinsd'^ten due que n'en ont celles deVIacq: ils ont fail I'un et I'autre. Le premier parti entrai- Boit une augmentation considerable de volumes : niais cet inconvenient ne devoit pas aireter Prony, charo^ d'elever un monument qui surpassat tout ce qui avoit ele ex^cut^ ou m#me concu de plus grand en ce genre. Borda voiiloit cles tables plus usuellesj il falioit done que, pour I'f^tendue, il se rapprochat de ccllcs de Briggs, et alors il se trouvoit au des- sous de Vlacq, Gardiner et Callet. II cherclia les moyens de se remetlre a leur niveau, et il y r^ussit fort adroitement. Ces petits registres des parties proporlionnelles si commodes , qui accompagnent les logarithmes des nombres , n'avoicnt pu encore tiouver place dans les tables de sinus et de tangentes, Bortia le pre- mier , et le seul jusqu'ici , les a intioduits dans les siennes. II y a tenu compte de I'inegaiit^ des diffe- rences ; il y a de plus r^tabli les s^cantcs depuis lon^temps sispprim^es par Ylacq et lousses edileurs ; et tels sont les moyens par lesquels il a su com- penser le moins d'^tendue de ses tables, en sorle que I'usage en est aussi exp^ditif au moiiis et aussi exact que celni des tables sexagdsimales les plus commodes et les plus re'pandues. Diff^rentes causes ont retarde la publicat-on de oet ouvrage , dont le manuscrit ^toit acheve des 1792. L'exactitude scrupuleuse que I'auteur vouloit V nieitre partout, le mauvais ^tat de sa sante, les circonstances dilficilcs dans lesqueJles iJ avoit com- Nouvelles litleraires. 85 mence I'Impresslon , la r^scliition qu'II prit de sup- primer et de faire recomnienccr une partie conside- rable de I'edltion qu'il n'avoit pu surveiller assez lui-meme , et dans laquelle il avoit troiiv^ des ne- gligences , de pen d'importance a la verity , mais en assez grand nombre ; voila ce qui la priv^ de la satisfaction de terminer une entreprise qu'il avoit fort a coeur et a laquelle il a fait de grands sacri- fices. La preface Irouvee dans ses papicrs etoit in- complete. La partie qui restoit a faire cut ete sans doute la plus neuve et la plus interessante. Ce qu'il en a laisse ne contient guere que I'expose de la theovie des logarithmes d'apres Euler , et les usages de ses tables. On y trouve pourtant une formule rouvelle et fort expeditive pour calculer les loga- rithmes des nombres. II n'avoit rien dit de la con- struction de ses tables de sinus. L'edlteur a tache de supplier ce qui manquoit a celte introduction; il a donne des formules nouvclles , et des procedes surs autant qu'expeditifs pour construire, verifier ou etendre toules les tables qui composent ce re- cueil. II a compart ces tables a toutcs celles du meme genre qu'il a pu se procurer, impiimees ou manuscrites , et n'a epargn^ ni soins ni travail pour as&urer la correction de cet ouvrage dont I'execu- tion typographique fait houneur a I'imprimcrie de la Republiqne. 86 Nonvelles Uttiraires. IJisloire cdlcbte francalse , ■piihlu'e par JEROME Lalande , tome "premier (i). Ce recueil important renferme les observations dVloiles faites a IVcoIe milltaire en lySS , par Dageiet ; les obseivalions de toute espece faites a Toulouse par les CC. Darquier et Kadancourt , dans un espace de sept ans , coniinen^ant a lygi. Mais la partie la plus considc'rable de ce volume est I'^« tonnante collection de 5ooco ^tolles, fruit des veil- ]cs et d'un travail assidu de onze ann^es , de Michel le Francois Lalande neveu , heureusement seconds depuis trois ans par le C. Burckhardt. On sent assez de quelle utilite ce travail peut ^tre pour les co- metes, qui ne se montreront desornials dans aucun endroit du ciel sans s'y Irouver enfourdes d'etoiles bicn connues , a I'aide desquclles leurs mouvcmens et leurs positions pourront se determiner a cbaque instant. 11 n'est pas moins t'vident que ces obser- vations 5 comparces "k celles qui ont dte faifes ou pourront se faire en diff^rens temps par difF^rens observateurs , donneront lieu tot ou tard a des re- marques int^ressantes sur les changcmens qui arri- veut dans le ciel , sur les astres nouveaux qui pa- roissent de temps a autre , sur ceux qui se perdent ou changcnt au moins d'eclat et de lumlere. Quelques personnes ont pense que ce nombre pro- di"Ieux de Sooco ^toiles exc^dolt de beaucoup les besolns r^els de I'astronomie ; qu'il vaudroit mieux (a) Magasin Encyclop. Anuee VII, t. I , p. 33i. Nouvelles lilteraires, 87 n'en avoir que loooo , mais obseryees plusieurs fois, pour rectifier les erreurs inevitables dans un si grand nombre d'optrations. Elles ont pens^ encore qu'eii s'imposant la loi de r^pdter a peu de jours de dis- tance I'observation de chaciine des dtoilesjon aiiroit d^couvert les planetes, s'il y en a encore qui nous soient inconnues. A ces raisonnemens , dont je n'ai pas degnise la force , en peut repoadre que I'astro- norae qui veut falre la revue du ciel est oblige de noter, presque sans choix , tout ce qu'il apercoit ^ tout ce qu'il a le temps d'ecrire , parce qu'il lui imporle surtout d'^carter le sommeil et I'ennui qui le gagneroient infailliblemcnt s'il (?toit oisif un seul instant. Sans doute 11 est impossible que, de cette manlere , on .ne se trompe quelquefois ; niais si I'erreiir est l^gere, elle n'aura qu'une bien petite importance, par la facility qu'on donne aux obser- vatetirs de choisir toujours plusieurs ^toiles entre lesquelles lis prendront un milieu. Si I'erreur est grave , elle n'aura d'autre efFet que de rendre I'e- toile ra^connolssable, et d'emp^cher qu'on en fasse jamais aucun usage ni bon ni mauvais. Quant aux planetes , si leur exisfence n'est pas invraisemblable, elle est au moins fort douteuse , et cette espece de reclierche ne devoit jamais etre qu'un objet seton- daire dans le travail dont nous rendons conipJc. Au reste , la meilleure dc fouies les rcfonses est celle qu'on trouve dans la preface de cette histoire. On y voit que les deux infaligables observafeurs , apres avoir saiisfait a ce qii'iis regardoienf conime I'obiet essentlel , ont commence a s'occujjcr dcs pljutiei Y 4 88. Nouvcllcs Ilneraircs. iiKonnues; cequi nc pent se faire sans une revision, qui clonnera a Jeur grand travail toiite la certitude qii'on pent desirer. Apres tout , quand il resleroit toiijoiirs dans I'etat oil il est porte acfuellenienl , il suffiroit encore pour faire beaucoiip d'lionneur a I'astronome c(?lebre qui a forme le plan , qui en a su cr^er tons les moyens d'ex^cution , et qui I'a suiviavec une Constance rare, a travers tons les ob- stacles et dans les temps les plus oragenx. Me'inoire contenant la solution d'ltn proh/emr de nid- cariique propose par d" Albmbert , par le C. Cli. Fr. NlEUPORT, associe. II s'agit dans ce probleme , de d<^(.erminer la di- rection de la force qui tiendroi' en ^quilibre et sans mouvernent un corps de figure quelconque, travers^ par un fil lache et flexible , dont les extremites se- roient attacbees a deux points fixes. L'analyse du C. Nieuport le conduit au resultat entrevu seulenieut par d'Aiembert , c'est a dire a conclure que, dans tons Ics cas , la direction de la force partage en deux egalement I'angle forme par les directions des deux parties du fil qui sont ex- terieures au corps, 11 r^sulte encore de cette analyse que , si la rai- nure qui donne passage au fil est de figure curvi- ligne, la solution n'en sera guere plus compli:;)ude , et que I'equation restera toujours de mfime forme : ^e que d'Aiembert n'osoit assurer. Noin-eUes liflernires. 89 Ddmonstraiion cPun thdorenip de genm^trie sut V eva- luation de la solidile de la voiite hdmis-pherique de ViVIANi , par le C. TkDENAT , assncie , pro- Jesseur de niafheinaliifues a I'evole centrule de V A- rejron. En lisant le calcul int<^gial de Lacrolx. qui a paru en J'an 6,)e C. Trdenat ent I'id^e de determiner alg^briqiiement , par iine meiliode d'EuIer, la soli- dity de retle partie d'tine vouie licmi;ph^ric|ue , dont Viviani n'a determine que \,\ surface. Dans le second volume de nos Mdmoires pour I'an 6 , on voit que, le 6 flor(?al an 5, nofre confrere Bossut avoit annonce a la classe une solution de ce meme probleme , de laquelle il donnoit simplement le r^sultat , promettant de faire paroilie le calcul dans line autre occasion. II I'a dorine en effet peu de temps apres , a la fin du second volume de son calcul integral, qui porle la date de I'an 6 ; on y trouve deux solutions dlfFeientes du probleme , et la seconde surtout est d'une grande siniplicite. Le C. T(^denat ayant lu , dans le memoire cit^ , qu'aucun g^onietre n'avoit encore remaique cette extension qu'on pent donner au probleme de Vi- viani , a desird prouver que de lui-meme il avoit aussi fait cetle remarque , et dans cette vue il nous a envoy^ la solution que nous annoncons, et qui, pour le r^sullat df^linitif , est conforme a I'enonte du C. Bossut. 9© Nouvelles litterairesi Longitude de Florence. Le C. Lalande aluun mdmoire siir la longitude de Florence, dont la position ^toit aingiilierement incertaine. Des obseiN^ations nouvelles qu'il avecues du chevalier Ciccolini , et qu'il vient de calculer, lui ont appris que la diffe'ieiice des mdridiens de Paris et de Florence est de o^ 35' 40''. Mom>emcnt s^ciilaire de Venus. Ce mc'nioire est encore du C. Lalande. II a re- connu , par la derniere conjonclion infi^rieure de cetie planete , que I'^poque de la longitude est exacte aussi blen que I'^quation de I'orbite , et qu'il n'y a lien a changer a cet ^gard dans les dernieres tables. Dans ces calculs, le C. Lalande a tenu compte des perturbations que Venus eprouve par Taction de Jupiter et par celle de la terre, suivant les for- mules qu'il a donn^es lui-mr^t pour la connoissance exacte de I'aclion du charbon dasis nombre de circonstances. Que le r^sultat de son travail soit favorable a I'opinion qu'il a d'abord emise , ou qu'il confirnie celle du C. Guyton et de ses (/oliaboraleurs , il e'en res! e pas moins certain que la nouvelle the'orie Tome II, G ^8 Nomelles lilteraires. est hors d'atteinle de ce c6f^-la , et que I'attaque dont die ^toit menacee, a donn^ une extetision utile a nos connoissances svr les fluides a^rlformes. MlN^RALOGIE. Sur le ciiivre arse'nial^ en lames. Ce mineral, origina'ire du pays de Cornouailles, et indique dans quelques mintOogies allemandes, dtoit peu coanu parml nous. Le C. LelIEVRe en a donng une description d^taill^e, et le C. VaU- QUELIN en a fait I'analyse. 11 crysfallise en lames hexagonales brillantes , translucides , vert-d'olive , d^crepite a la flamme d'une bougie, colore la flamme en vert, se fond tres-difficilement au chalumeau , en r^pandant I'o- deur d'ail , colore le verre de borax en vert avec des zones rougeatres, se dissout sans effervescence dans I'aclde nltrlque qu'il colore legerement en ver(. loo parties contiennent, Oxyde de cuivre Sg parlies. Acide ars^nique 4^ Eau ^7 99 Perle,.... r ^ Nouvelles litteraires. p^ G^OLOGIE. Sur V eruption dw Vdtuve ,de Can 2. Un des points les plus importans a determiner dans I'liistoire des volcans, c'est le degr^ de cha- leur n^tessaiie pour donner la fluidity aux laves: est ce un feu dt fusion sen blable a celui qui pro- duit le veire? ou cette fluiditf^ est elle due a quel- que autre cause ? Ceite question occupoit depuis longtemps le C. Dolowieu , a qui plusifurs des substances que les laves contiennent et qui y sont demeurees intaotes, quoique tres-fusibles par elles- memes , avoient d^ja donn^ des doutes sur la grande chaleur qu'on atiribuoit ordinairement a ces terrarns volcaiiiques. L'eruption du V^suve de I'an 2 \\x\ donna les moyens de constater ce degre de chaleur pour ainsi dire comnie avec un fhernioinetre ; il ue s'agissoit que de reconnoitre les tfFets de la lave sur les sobstant es qu'elle avoit enveloppt'es , et princi- palement sur les ni^taux. II a trouv^, d'apres cet exatnen , que cette cha- leur ne surpasse pas celle capaljle de foudre I'ar- gent , et qu'elle est nioindre qu'il ne le faudroit pour fondre le cuivre. Les m^taux susceptibles d'^tie oxyd^s a une chaleur moindre que celle qu'i! faut pour les fondre, I'ont et^ jusque dans le centre des masses les plus voluniint uses ; le plonib a ete con- verti en galene tessulaire a grandes ecailles ; Je verre en porcelaitie de Reaumur, etc. Le C Do- LOMit.u a mis so^is les ytrux de \». classe les ubjelt G a loo Nouvelhs Utteraires. retires par lui-m^me de dessous cetle lave , et qui ^tablissent les faits que je viens d'exposer, d'une manlere incontestable. Siir les bdlemnites. On nomine ainsi des fossiles en forme de cone along^ , de navette , on quelquefois de fuseau , qui paroissent eae des noyaux de coquilies inconnues; elles snnt assez abondantes dans certains ordres de montao^nes, et surtout dans les marbres et autres pierifs calcairesqui contiennent des comes d'ammon et autres fossiles dont on n'a pas retrouvd les analo- gues vivans. Le C. Sage qui en avoit decrlt plusieurs especes nouvelles dans un des derniers n."^ du Journal de Physique, \ient encore d'en communiqner a la classe quelques-unes qu il n'avolt point vues alors , et qui forment une addition interessante a. cette parlie du tableau de nos connoissances. Met^orologie. Concordance entre les (varuitioiis de Vatmosphhre diins un grand Jiays. Nous avons vu , dans le dernier trimestre , les efTorts qu'a faits le C. LamaRK, pour determiner si les variations de I'atmospbere ont quelque chose de p^riodique, II s'est oceupe depuis d'un objet non moins important, de savoir si elles s'^tendent a de grandes dixlances. En effet , il a bien senti que, sans cette condition, tons les moyens qu'oa auroit de les pr^dite , ne pourroient servir que pour Noiwelles Ihteraires, lor Tjn lieu donnd , et qu'il faudroit on travail p&rti- culier pour cliaque canton. Pouf procecler avec ordre, il ne s'est atlaclie d'abord cjii'a line seule espece de variat-ons , celle de la pi santeur de I'air que marque le barometre ; et voici le ninyea qu'il a employe pour rendre ses v^sultais plus fiappans. II a trac^ sur un papier vingt-six lignes para!ltles qui representent I'espace dans lequel les variations barom^triques sont ordinairement limit^es dans nos climats. D'autres lignes perpendiculaires a celies-la representent les jours 5 et en marquant, sur cha- cune, les hauteurs observ^es , il trace une ligne courbe qui repr^sente la marche du mercure. Ayant done trac^ une telle ligne d'apres les ob- servations qu'il a faites lui-m^ine a Paris, une se- conde d'apres celles du C. Pictet, associe de I'ln- stitut, a Geneve, et une troisieme d'apres celles du C. Thulis, un autre dcs associes de I'lnsiittit , ci Marseille , il a reconnu que ces lignes montent; et descendent gi'n^ralement ensemble, et ne diffe- rent presque que d'apres la hauteur du lieu de I'observation , ou seulement par rapport a I'dtendue des variations, niais non pas quant a leiir direction. II a trouv^, dans les m^nioires de I'Academie pour 1708, une note de Maraldi, qui indique la meme concordance entre les hauteurs du barometre observ^es a Paris et a Zurich. Ccltc remarque prd- cieuse n'avoit ^te dcpuis repetcc ni constaLee par personne. G3 I02 NoiiveUes liiteraires. ZOOLOGIE. V Sur le monocle -puce (2). On connoit , sous le nom vulgaire ^ejiuce dUeaUf un petit animal crustac^e , tres-abondant dans les eaux dormantes , et qui a quelquefois donn^ lieu aux bruits de pluTe de sang, parce qu'au printemps les OEufs dont il est renipli lui donnent une cou- leur roug- , et que les eanx 011 il y en a beaucoip ont vrarment alors I'air d'avoir et^ mflees de sang. Les plus habiles naturalistes , Swammerdani , de Geer, Schaeffer et Ot ton - Frederic Muller, I'ont €tudi^ suctessiveraent ; mais la nature est inepui- sable jusque dans ses moindr»?s productions; et le C. JuRlNE, associe de I'Insdtut , a Geneve , a en- core d^couvert , sur ce seul insecte une foule de choses curieuses qui avoient df happd a ces savans bommes. Quoique cet insecte n'ait que deux ou trois millimetres de longueur dans son plus grand d^veloppement , le C. Juriue y de'crit avec detail, deux yeux composes, si rapproches que plusieurs les ont pris pour un seul ; deux mandibules courtes et sans dentelures; unorgane particulierquMl nomrae soupape des mandibules, et qui porte les alimens entre elles ; deux barbillons arlicul^s qui ont, dans le male, }a figure de batpons , ce qui avoit fait croire mal a propos a Miiller qu'ils ^toient les or- ganes sexuels ; deux antennes branchues ; cinq paires (3) Voyez Magasin Encycl. Annee V, 1. V , p. a56. > Nouvelles Utteraires. v 'o3 de pattes cstraordinairement compliqu^es , et qui produlsent un courant d'avant rn arriere dans I'eau plac^e entre elles , courant qui fait arriver les mo- lecules , dont I'insecte doit se nourrir , a la base deces pattes, d'oii elles Ics refoulent vers la boucKe par un ru^canisnie tres-singulicr : la preoiiere de ces palres est plus longue, et arra^e de deux crochets dans le male ; enfin une queue tres mobile, termin^e par deux feuillets ^pineux. II ne se borne point a ces parties exf^rieures. Comme I'insecte est transparent , il a pu en decrire I'int^rieur. Le canal intestinal est accompagne de deux espcces de coeciim qui paroissent y verser una liqueur dissolvante; le coeur, situ^ vers le dos , se contacte environ deux cents fois par minute. Les ovaires, au nombre de deux, contiennent une ma- tlere verdatre qu'ils font passer successivement dans la matrice , on elle se forme en ceufs distincts, qui yeclosenl. Cette matrice pcut contenir a la foisjus- qu'a dix-huit petits. Le C. Jurine trai(e avec autant de details I'bis- toire de cet insecte. Le male est de moiti^ plus petit que la feraelle. Lorsquil veut s'accoupler , il sVlance sur elle , la saisit avec les longs filets de ses pattes de devant , la cramponne avec ses barpons, et avance sa queue dans la coquille de cette femelle : celle-ci fuit d'abord avec rapidity ; mais le male la serrant loujours , il faut enfin qu'elle rapproche sa propie queue. L'accouplemcnt ne durequ'un instant. Les oe ifs sont neuf a dix jours a eclore en liiver, et deux ou Irois seulemcnt en ^t^. Les Jeunes/«//c j? G4 104 JSouvelles litter aires, ne different des adultes que par plus de longueur de la pointe qui termine leur coquille. Miiller en a fait mal a propos une espece { daphnia lorigi spina J. En^l^, ces monocles muent huit fois en dix-neuf jours : les ovaires ne paroissent qu'apres la Iroisieme mue. En liiver , il se passe quelquefois huit ou dix jours eutre deux mues. La premiere ponte est de qualre ou de cinq petits 5 les autres vont en aug- nientant jusqu'a dix-huit. Leuv ftcondite est quel- quefois arrefee par une maladie singuliere, dont le symptome est une tache noiratre , seroblable a une selle qu'on aurolt plac^e sur le dos. Le C. Jurine croit que cette taclie vient du d(?placement de la matiere des ceufs. Enfin , le fait le plus singulier de tous ceux qui ont ^te decouverts par le C. Jurine , c'est qu'uue femelle qui a recu le male en transniet Tinfluence a ses descendans feraelles ; de maniere qu'elles pen- dent toutes sans etre obligees de s'accoupler, jusqu'a la sixieme g^u^ratlon , apres laquelle leurs petits p^rissent dans la mue. Une autre espece a port^ cette influence d'un seul accouplement jusqu'a la quin-. zieme g^n^ration : on sait que les pucerons ont fonrrii des observations semblables a Bonnet. Ces generations sans accouplement sont moins abon- dantes, el se succedent moins rapidement que celles oii les jnales ont pris part. ^ Nouvelles litleraires. io5 BOTANIQUE. Descriptions des pJantes iwuvell.-s ou pen connues du jardin du C. Cels , y)ar le C. Ven'TENat (3). Get oiivrage est un des plus beaux qui ayent peru sur la partie descriptive de la botanlqiie , et il ho- nore ^galement les deux membres de la classe qui y ont contribu^ : le C. Cels par son zele a se pro- curer, de loutes les parties du inonde, les graines et les plantes qu'on y d^couvre, et par son talent pour lesfaire venir abien ; le C. Ventenat , par r^l^gance et la rigueur de ses descripdons , par I'e- rudition botaniqne qu'il diploic, par la justesse avec laquclle il rapproche les nouveaux genres et les es- peces nouvellement decouvertes , deceux qui ^toient d^Ja ranges dans le systeme ; enfin par les obser- vations curieuses qu'il fait sur leurs propri^f^s. Les planches , gravf^es sur les dessins d'un artiste qu'il suffit de nommer, le C. Redout^, dessinateur de la classe , sont telles qu'on devolt les altendre des gravcurshabiles qui en ont ete charges; c'est-a-dire que , si I'on excepte quelques ouvrages ex(^cutes par les m^mes hommes , tcls que la Flore atlantique du C. Desfontaine , aucun livre de ce genre n'en pre- sente d'aussi pr^iieuseraent termines. II a paru quafre livraisons , contenant chacune dix plantes. (5) Mngasi'n Encydop. Ann6e VI, 1. II, p. 553. T. Ill , p. 445. Annee VII, t. I, p. 86. 10(5 Nouvelles litterairesi Hisloire des chines de rAm^riqiie. Nous devons le m^tne tribut dVlogesa roiivvage du C. MiCHAUX, sur les chenes de I'Am^riqiie. Cest un fait assez singulier que le genre ch^ne dont nous avons peu d'especos en Europe, solt si diversifie sous la meme latitude dans le nouveau conlinent. L histoire de ces nonibreuses especes est d'autant pins int^ressanJe, qii'elles pourront sans doute 6tre la plupart transplantees dans nos climats; et per- sonne n'dtoit plus en ^tat de les faire connoilreque le C. Michaiix, qui les a observ^es dans leur lieu natal, et qui en a cultivd plusieurs par lui-meme dans i etablissenaent qu'il dirigeoit aux Etats-Unis. Anatomie. Stir la symphisc du pubis. La manier* dont les os du bassin s'articulent par- devant , la possibilite de leur ^cartement , les Ji- mites de cet dcarlement et les causes qui peuvent le produire , sont d*s questions d'une grande im- portance pour la pratique des acconcheinens ; ce- pendant elles ne sont point tncoie d^cid^es d'une luanlere unifornie par les anatf^mistes. Les uns regardent ces os comnie unis en devant par un seul cartilage ; d'aufres , mais en plus petit nombre , pensent qu'il en a deux : il y en a qui crolent que ces os peuvent s'^carter pour favoriser Nouvelhs I'lttdrnires. 107 raccouchcment ; d'autres le nieut. Ceiix qui I'affir- ment , attribuent cef (^cartenitnt, tantct a la rup- ture du caitilage inlerm^diaire , tauiof a son d(?col- leiuent , ou enfio a cjuelqut- liqueur c)ui le gonfie et leramollit : ces derniers ne sont pas in^me d'accord sur la nature de cette liqueur ; les uns la font se- reuse , les autres onctueuse ou visqueuse : aucun n en recherche la source Le C. Tenon s'ctant occupy longteiups de cet objet , et ayant examine des ba^sins de femmes de tout age, et surtout de fcmmes mortes pendant ou peu apres I'accouchement , a reconnu que les os pubis ne s'ecartent guere que dans les bassins ou il y a un double cartilage ; qu'alors il n'y a d'alon- gement que dans les ligameps ; que ces bassins sont Jcs moins nombreux j que lorsqu'il n'y a qu'un seul cartilage, il peut arriver , quoiqoe rarement , qu'il se d^chire ou se d^collc ; qu'entin le gonflement par imbibition n'a lieu que dans des cas rares , ou quelque maladie survient et le produit. L'a'iteur dccrit avec s«o«n tes deux especes d'ar- ticulalion, et tire de sa docltiue plusieurs conclu- sions utiles a la pratique des accouchemens. Technologie. t^ouveau moyen de blanchir le Huge des manages. Nous avons indique, il y adix-hult mois , le pre- cede propose par le C. Chaptal pour blanchir le colon , qui consiste a I'impr^gner d'une lessive io8 Nom'elles lilts mires", alcallne, et a iVxposer ainsi a Ja vapeur de I'cau boiilllante. Nous avons rendu compte depuls, d'a- pres le iD^me savant , des siicces que son proc^dd avoit ob(enus , el des am^^lioiallons qu'il avoit le- cues en Irlande, ou les feuilles publiques en avolent porl^ la nouvelle, et a Paris dans la manufacture du C. Bawens, et dans plusieurs etabllssemenssem- blables , que ce fabricant a form(?s en socl^td avec un autre arli?(e distingud , le C. Bourlier , sur dt- Ters point de la France. Des machines simples ont et^ Imagln^es pour tourner les ^(ofFes dans I'appareil , et en presenter toufes les parties a la vapeur. On a reconnu que le Jin n'exige qu'une lessive foible, raais qu'il est n^cessaire, pour le b'anchir completement , de faire alleiner raclion de la lessive avec celle de I'air at- mosphi^rique; enfin on est parvenu a donner, en deux ou trois Jours , aux toi.'es les plus grossieres utie blancheur paifiitc , et pour un prix de moitie moinilit' que celui du blanchissage ordinaire. Le C. Cbaptal voulant porter, aussi loin qu'il seroit possible, I'uliliie de so;j proced^,en a essay ^ I'emplol pour le blanchissage du linge. On a fait des exn^riences sur quelques centaines de paires de diaps pris a I'Hotel-Dieu , et cboisis parmi les plus sales , et on a reconnu qu'ils avoient ete parfaite- ment lav^s en deux jours , avec sept dixiemes seu- lement de la d^peuse ordinaire. II y a d'ailleurscet avautage, que n'elant point soumis au battage ni aux autiej oi)i'^ralions des blanchisseuses , lis sont beaucoup nioins uses, et que la chaleur extreme a NoJivelles liltdraires. 109 laquelle on les expose ne peut y lalsser aucun prin- cipe contagieux. Perfectionnement dans I'art dc fahriquer le papier. Le C. Seguin , occupe depuis cinq ans de I'art de falie du papier, a obtenu , pour premiers r^sul- tats , les nioyens de faire en quelques heures ce qui exigeolt une manipulation de plusleiirs mois ; il est parvenu ensuite a substituer la paille aux cliifFous pour cette fabrication , et il a pr^sente a la classe plusieurs ^chantillons de papier forme avec cette substance. Ce papier n'est pas encore aussi blanc que ceiui qui est fait avec des chiffons choisis ; mais le C, S(^guin fait remarquer que cette imperfcclion tient au peu de soin qu'on a mis a le faire, et non a la nature de la matiere premiere , et que, dans son ^tat actual, il peut deja suffire aux ecrilures de bureau , de justice, et a toutes les Impressions com- munes. L'auteur n'a point communique sea proc^d^s. Voyages. Les voyages peuvent etre mis a bon droit aurang des travaux scienlifiques , lorsqu'ils ont des resul- tats aussi utiles aux sciences que ceux dont j'ai h. parler. Le C. Ol/VIER a public le premier volume deceluiqu'il a fait en Orient ; il n'y traile encore que de la Turquie d'Europe; partout il joint a la des- cription des moeurs , des usages et du gouvernement no Nouvelles lltleraires. de ce pays, toujours neuf pour nous, les recherclies les plus suivies sur ses productions nalurelles (5). Le C. Ramond a fait imprimer son voyage au Mont-Perdu et dans les parties voisines des Hautes- Pyrendes. Nous avons fait connoitre , dans un de nos pr^c^dens rapports, le r^sultat gem ral desesrecher- ches par rapport a la th^orie geologique de cette grande et singuliere chaine de monfagnes ; mais ce dont nous ne piimes parler alors , c'est la clialeur de style qui regne partout dans son ouvrage, et qui annonce une im^tginaiion vivement afFect^e des grands objets qu'elle a\oit a peindre. Enfin , le C. Vif.LARS, associ^ , r^sidant a Gre- noble , a communi'ju^ des observations faites pen- dant iin voyage r!e Grenoble a Turin , et qui ont pour objet principal I'agriculture et I'histoire na- turetle. Notice des frnvaii.r de la classe des sciences jjinrales et politicjties , pendant le tioiiieme t rimes tie de I'an 9 ; par le C. LsrESQUEj secretaire. Clovis, par la force d»s armes, par une politique astucieiise, pat la perfidie, par des assassinats, se fit Uiie cloniinalion puissanle dans les Gaulcs. Seconde par la valcur f^roce d'une poign^e de Francs, il le ( ) N nis donneions bicnlol un extrail delail'e justice crimiiielle en Fiance , Tome II. H li4 Noiwelles Utteralrcs. Un autre associe , le C. Koch, a fait passer a la classe la notice cl'un code mairuscrit de Rachion , dieqiie de Slrusboing , eciit en 787, et d^pos^ a la biblioihc'qiic centrale du d^parfement du Bas-Rliin. Le C. PoiRlER a fait , siir cette notice, des ob- servations qu'il a coiuiuuniqu^'es a la classe. Elle a aussi recu du C. Koch un memoire siir une society litldraire qui se trouvoit etablie a Stras- bourg, vers la Jin du cjuiiizieme sie'cle , et au com- mencenienl du seizihne. L'auteur observe que Ics liitres, des leur naissance . furent accueillies en Alsace, et surtout a Sirasbourg. Cede ci(e tenoit le premier rang entre les villes libres de I'Enipiie ; et les habitans y joignoient a I'aisance cette urba- nity et cet esprit de liberie qui plaisent aux Muses. Elie fut Ic berceau de I'imprimerie , et par cette jtuention , la niarche de I'esprit humain prit une cdtlrit^ quVlIe n'avoit encore pu connoirre. Par pile, les faits, les pensces, les opinions, les productions du genie , les decouvertes en tout genre sont trans- porles, coiunie des efl'ets c'e tomuierce, sur tous les points du globe oil ion sait lire. Gutteniberg , l'auteur de ce nouvel art , transporta son (^lablis- sement a Mayence; niais i! laissa dans Strasbourg (d'industrieux C'leves. On vit en meme temps s'y former une society litteraire, et I'on petit d!ie que c'est encore une institution inconnue aiix anciens. Aulant nos societies savanles sont favorables aux progres de I'csprit humain , autant leur ^toicnt souvent contraires celles des anciens , I'acad^mie de Platon , le lyc^e d'Aristote , le pcrtique de Noiioelles litternires. ii5 Zi'non , le Jardin d'Epicure. Dans nos socI<'les , ch.TCun a ses opinions, ses princi|!.uie, Ie» Dieux ttoieni de figure aplatle , pour u'eiie p«s fioiiseg p r !t» ^nondes. H 2 ii6 NouvcUes li LI er aires. Jul. On y faisoit un examen raisonne cles ouvrages anclpns et niodernes; on ddcidoit quels de ces ou- vrages devoient obtenir les premiers J'honneur de rimiiresyion. Un r^sultat encore plus heureux de ces confeienres f'ut de rapprocher et de reunir en unfaisceau les dlff(^ientes branches des connoissances liuniaincs qui, jusqu'alors isolees et sans correspon- dance entve elles , avoient ^1(5 piofesssees separ^- ment. C'est surtout aux travau\ de la sociele de Stiasuonrg qu'on dut , en cette vHIe, les succes plomians de la revolution religieuse au comiuence- nient du 16.^ si^cle. II sembleroit que I'esprit bu- maiii n'eut pas bcaucoup a se ffliciter de ce que les opinious d'un moine saxon I'eniporterent , en quelques endroits, sur, celles des docteurs de Rome; de ce que des sopbismes tb^ologiques remplacercut d'aulrt'S sopbismes tbeologiques , et un fanatisnje un autre fartatisme , et de ce que ces nouveaul^s amenerent des causes nouveiles de peri>(^cution. Mais la r^fornie de Luther, suivie de celle de Calvin et de piusieurs autres , aiguisa le raisonrie- nient , donna I'beureuse audace d'examiiier tout ce que les bomnies n'avoieut su que rdv^rer, et de ne rien accorder a I'autorite, lorsqu'elle-meme ncloit point d'accord avrc la raisoi^. Enfin , d'un combat tre questions futilcs, insula I'esprit philosophiqur, f[ui est aussi I'esprit de liberie, et qui est encore I'esprit le plus ami de I'ordre et le plus ennemi de la licence. II pent ignorer , souvent ii se iait gioire de douter ; luais il n'£^gare jamais sans cesser d'elie iuimemc. Noiu'elles llileraires. -wj L'une des plus belles fonctions de I'homme de lettres est de c^lebrer la niemoire des homines de merite qui ne sont plus, et de leur susciler des imitateurs. Le C. Delisle de Sales a lempli ce devoir, en lisant a la ciasse la vie de feu Veron Forboiuiitis , associe ^ et la vie litteraire dii general MoiiUilembcrt , deux hommes vraiment citoyens, qui onf consacr^ leur vie eotiere a ce qu'ils ont regard^ comme I'utilite de leur patrie. Forbonnais fut I'un des premiers hommes qui appelerent rattention des Francais sur toutes les branches de I'economie politique. II ^crivit sur les finances, parce qu'il voyoit , avec une douleur ver- tueuse , arracher des mains du laboureur des richesses destinies a reproduiie des richesses, et le pauvre , ^crase de'ja sous le poids du travail, oblige de porter encore le faideau de I'homme opulent. U voulut sim- jilifier I'impot pour le rendre moins on^reux 5 il au- roit voulu meme le rf'duirea I'unit^ : projet specieux , mais qui feroit peser trop lourdement I'impot sur les uns, (andis que les autres n'en seroient pas meme l^gerement atteints, et qui par consequent seroit loin de satisfaire au principe de I'aiileur qui etablit que la force d'un empire consiste a n'imposer que le superflu. E( comment, par un moyen unique, atieindroil-on le superttu de fant de gens qui en out beaucoup , et dont I'adresse anti-sociale sait imaginer tant fie moyens pour persuader qu'ils n'ont pas meme le necessaire ? Forbonnais a ^ciit sur ie commerce, sur la marine, sur la raonnoic, su» I'a- griculture, sur la legislation, sur la diplomulie. fl li 3 1 1 8 Noiwelles lllleraires. cmbrassoit par la pens^e toute la sphere de I'utilile publique. Partout il montie un esprit sage j partout on le voit anim^ de I'amour du bien. Ses chef- d'oeuvres sont ses Etemens du commerce et ses Re- cherches sur les finances francuises, II a laiss^ un j^rand nombre d'ouvrages mannscrits. Quand il eut part a I'adniinistration , il ful juste, severe, ihcor- ruplible ; dans sa vie privde, il fut sage, huaiain et bienfaisant (i). Le C. de Sales , dans la Vie de Montalembert y joint a des anecdotes peu connues sur la vie pu- blique et piivde de ce general, I'histoire de son inlerminalile proces avec le corps du g^nie sur son systeme de I'art defensif , et I'analyse raisonn^e des onze vol. in-4.° de sa Forlification perpendiciilaire. Quelques peuples , chez )es anciens , ont cu , k cerlaines epoques , des marines a!ors formidables , et , a ces (Epoques on les appela , par m^faphore , tnaitr^s de la mer 5 iiiais sans jamais penser que la. vaste ^tendue des mers put ^tre le doniaine parti- ciilier d'une nation. Cette idee etoit rc^servee aux inodernes ; elle paroit ^tre entree pour la premiere fois J dans I'esprif des Portugais , qui vouloient eloigner les Hollandais des Indes , et fut saisie avec avidity par les Anglais. Eile causa, il y a pres de deux siecles , une querelle doul le C. Champagne nous a rappel^ les details dans son Analyse et expo' sition du Traits de Grotius , ayant pour titre : La mer lib re , ef du Traiie de Selden , intitule : La mer (i),Voy. Magasin Encyclop. Annee VI, t. VI , p- 21 1 , la Notice sur Forbonnois. Nouvelles liiteraires, i t ^ fernn^e , en rdponse ci celui de Grotiiis. Chaciin de res deux ecrivains euiploya sa plume pour deft-iidie la cause qui convenuit a son pays ; niais la plume ^(oil une aime trop foible pour termluer un tel proces. Groiius, a travers dcs cita(ions accuniulees qui nuisent a la force des raisonnemens , prouve la llbert lacs uiarecagf ux , la qua- lite des alimens, ladisetie et ie manque d'eau dans la man lie a travers les plaines desertis d'Alexandrie ;ui Kaiie , en Ian 6, I'im prudence de coucher hors dts q»at tiers ou au vent des fenfires ouvertes , oflienl I'ensemble des causes auxquelles I'auieiir iitiiibiie la plupart des o|)b'.aimies et des flux dys- senteriques. li donne ensuite unc courle descriptirn dc Jaffa ( I'ancienne ./o/j^i^ ) , des lacs qui I'envi- roniient et des malheurs- que la guerre a accumules dans cede ville , pendant le cours de I'an 7. Le tableau meteorologique de cette menie ann^e , an Kaire, que I'auteur a joint a cette mtroductioir , Uiontre le climat de I'/Egypte , caractnise par celte giande s^ronit^ du cicl , interrompue stulenient en iii\ ose par quelqnes jduies, et loute I'annet divisee en sis mois tcnuiuus d'uu ciel clair et serein , tt en six autres Livres dlverS. isq aii(res mois d'un ciel convert cle quelques nuages , t-ntie lfS(jiie]s deux mois de biouillards , c'est-a-dire, briimaiie et Irimaire. Apres ces prelimit. aires , I'aufeur parle des mala- dies qui out attlige I'armee dVLgyple, pendant les annees 6 et 7. La principale est iine maladie qui attaqne jiliisieurs inclividus en ineme temps, dont ]es s)mpU)iiies sont la fievre , les bubons, les cliar- bons , 1,1 perte des forces, ie mal de tele, le deliie; qui enleve le plus souvent le malade , vers le 3.' ou le 5.' jour , et qui , tous les ans, se d(^veloppe plus ou tnoins , !e lou^; des cotes de la Mcditerran^e et de I'Archipel , depuis Alexandrle jusqu'a Con- stanlinoj)le. On la nouime /ie5/«? ^ nom terrible, parce qu'il offre a Tespiit les idees unies d'une contagioa inevitable et d'une mort presque certaine. Cest j)our ^carter la trisle influence d'un mot auquel on a donne un appareil si lugubre, que I'auteur appelle ]es fievres qui ont desole I'arniee (Vancaise , du nora de fievres epidrmiques. D'auties les ont appel^es fievres bubouaire;:. Parmi les symplomes caracteiistiques de ces fie- vres , I'auteur a lemarqu^ specialement celui d'une apalhie singulieie, par suite de laquelle le malade, ciierchant les lieux solitaires, s'abandonne au soni- meil, se couvie la tete, devient indiiltreiit aux in- tetels les plus puissaiis, pr^fere a tout , le repos , dans lequel Ic d^iire le surprend et I'eHlese le 3.* ou le 5/ jour de I'inVasion. L'aute.ur rapporle un nombre assez considerable de fails et d'observations qui lui font croire que la maiadie qui a allaqu^ larniee d'Oritnt enyEgypte et en Syrie , el qui , consideiee dans ses symplomes individuels, porte bien les caracteres de Ja maladie connue sous le nom de peste , consid^ree colleciive- nient , a ^le evidemment £-pid^(ui(|ue et non vrai- ment contagieuse , et que les causes qui luf ont donn^lieu , sont des causes locales et nou un germe appori(? d'ailleurs. Apres ces cousiderations, I'auleur passe a i'exa- Xome 11. I i3o Li i' res divers, men de ce qui conceine le tiaitement. II le r^diilt a Irois indications. Diminuer la plethore, si die a lieu, netioyer les premieres voies, si elles sonf em- banass^es , exciler la franspiiaiion et les snenrs. Uii des n oyens qu'il reconinianrle surtoiit , soil a tide de preservatif , soit comtne utile dans le trailenient , est I'lisage du caf^ sans sucre , nu'le du jus d'nn citron par (asse, et donne 5 a 6 fois le jdur Jl parle en detail des t'lictions huileuses , devenues celebres dcpiiis qiielque tenps, que te C. Olivier, dans le voyag*' interes-a it qu'il vient de publitr, regaide tout au plus comiDe un d' s pieserva'ifs , mais auxqnelles noire anteur paroit accorder une assez grande con- fiance. " En generiil , dit il , le (raitement fonique le et sudorifique adop;^ par pluMeurs niedecins de « I'armee , a constamment sauVe les deux tiers des V malades , la plupart afFectf^s (\f^ bubons. » Quant a ceiix-c i , I'auteur les traite par I'usage du quinquina a I'int^rienr; a I'exterieur, par des frictions hui- leuses sur la tumeur, et il les ouvre, des que les signes de suppuration se nianifestent. Les precautions preservatives individuelles , dont I'auteur s'est servi pour lui-meme, se sont boinees a eviter , autant qu'il lui ^toit possible, de rester dans des lieux mal-sains, a choisir, autant qn'il pouvait , des alimens salnbres, a se tenir occupC* , pour Eviter les adit'ctions melaiuoliques. II avoit soiu d'arriver a I'hopital sans etre en sueur , de prendre, avant sa visi'e, une forte tasse de cafe anier; au sortir de I'hopital, de faire de I'exercice a cbeval jusqu'a provoquer la sueur; de prendre, avant de se coucher , une tasse de punch bien chaud , qui ]e faisoit transpirer la nuit abondamment ; d'ail- Jeurs , il ne se preniunis.ait jamais conire le con- tact des infci^s. "i cviloit seulement de recevoir directempnt I'haleine deleur bouche. ColTime precaution g^n^rale , il recommande sur- tout le rnouvenient des troupes , le cbangement suc- cessif des garni^ons d'un lieu clans un autie. Ensuite ies mesiires de police pour I'entretien et la proprei^ Lwres divers. i^i ties rues ; il inslste sur la ti^cessitc de les paver, de vider les niarais par des canaiix d'ecculement , et de Its combler pour empecher la siagnaiion dcs eaux. Ces mes'res , conjoiniement avec la resiaura- tion et ia jieifeciion de I'agiiculliue , paroissent de- voir rfndre a l'^i£gypie1a saiubrit^ dont elle jonissoit sans doute clans le temps de son aiitiq .e prosperity, A|)res ces diverses ob^ervation^ , i'aiiUur dunne Une notice des usages suivis par le;^; E'lropeens dans le Levant, des precautions usilt'es dan« les lazarets et des lois de quaraiitaines- C'est dans cette parlif de son iraviul qu'on pourra p^ut-^tre lui reproclier de n^ pas rencire assez de justice an patrio- tisnie des tito)ens cpii ont etabli ct soutenu jusqu'a present le lazaret de Marseille, et Cjui , pendant une longue suite dann<^es, onf ^te les sentinelles de la France, pour la conservation de la sani^ publiquf. L.'aut(ur do'ine ensuite quelques obser\ations sur la nialadie qui , en I'an 8 , a affect^ rarmee d'ltdlie, dans la r^publique ligurienne , sur le flux dyssent^- rique dout ii a ^te le temoin en iEgypte, qu'il at- tribue a la suppression de la transpiration , par I'im- prudence avec laquelle les soldats s'exposoient , ea dormant, a I'ait humide et froid des nui*s, enfia sur I'ophtalmie quM attribue egalement a I'impres- sion de I'air frais des nulls , augmenee par la fa- tigue que I'ardcur du soleil et I'eclat du jour occa- sionnent dans I'organe de la vue. Les sables enlev^s par les veuis, et les substances salines doni elles sont impr^gn^ei^ ne lui paroissent cjiie des influences accessoires qui peuvent aggraver ies efFet's de la cause piiucipale , mais qui lui sont subordonn^^s. Get ouvrage est termini par ud plan d'hopilal , adapte au pays ; il y a joint 3 gravures. C'est a i'cxperience a decider les questions sgil^es par I'auleur sur la contagion , questions dont de- pend ininiediatement la theorie des aioyens preser- Vatifs et di- ceux qui seroient propres a dt^truire ia sotuce du fleau pestiienliel. Quilque turles que puissent paroitre les raisons de I'auteur, pour pro- I 2 1 3a Livres divers. noncer, il faiidra encore altendre les observalions r^iinit'S de ions les niedecins qui ont vu les menies phenomenes que lui , sur le nieme tht?a(re et dans le nieme temps. Jusque-'a, il faut consid^ier comme line im|ioiiantP v^rite, que, s'il est utile, dans de pareilles maneres , d'itispirer quelque s^curite aux ind:vidus, il est ^a;alement important dene point endormir la sollititiide des gouvememens. Quoi qii'il en soil , i'ouvrage donf on vient de rendre conipte, est important dans son objet , precieiix par la reunion des tails qu'il offle , utile par la manieie dont I'.uiteur les compare, li pourra sans doute con- couiir a repandre des lumieres sur la maliere in(^- ressante c]ue I'auieur s'est propose de soumettre aux meditations des observaleurs et a I'attention des gouvernemens. * TrAITE historique et jjrat'ique de la vaccine , qui contienl le precis et les resu 'tats des otisenuitidns et des experiences sur lu vaccine , at/ec un e.ramen impartial de ses avantages et des objections qui leur sonl oppo^ees , el tout ce qui concerne la pra- tique du nouveau mode d'inocutation ; par J. L. MoREAU f df la Sarthe J , mddecin , sous-biblio- thecairc de Vecole de medecine de Paris. Paris , chez Bernard , quai -ies Augustins, n.° 3i. An . 9 (i8oi). In-8.° de 3^5 pages. * DissEBTATioN surVhjstdrie ; parG. L. Duver- nor , medecin , membre de la Societe medical e d^ emulation lie Paris , coirespondaiU de celif^ de Grenoble. Paris, chez Guioii , place de I'Ecole- de-M^decine. An i) (i8oiJ. ln-8.° de gS pag. Agriculture. * Gescutcute der feutschen ILandnnrthschaft von den yE'le.slen Zeilen bis zu E/ide des fLinfzehnten lalirhunderls, Ein Versuck , von Karl Gottlob Liivres divers. i33 Anton , Erster Tlieil ^ mil vier Kiipfern ; c'est- a-dire, Histoire de Veconomie nirale en Alle- t»(io/ie , depuis les temps les plus ciiiciens jusqu'd la fill du ijiiinzihine sidcle ; essii piiblie pnr{.'.\\i\.x\e%~ Gotllol) Anton. Premier volwiw , avec ^ gi'^i~ vuTes. Gorliz, chez Cliretien - Gotthelf J^«/o«. 1799. In-8.° de 486 pag. Morale. 'L.4. MoitAi^E en exeniples , ou Elite d^anecdoles anviennes et modenies , de preceples et de discours propies d former La jeunesse d La verlu et d Curt d'ecrirc ; par Vauleur de la Morale en action et du Tableau des veitus du peuple. Lyon, chez AniabLe Leroj , iniprimeur-libraire ; ei a Paris, cIkz Nyoii jeune , quai des Qualie-Nalions. 1801. 3 vol. in-i2, de 480, 482 et 486 pages. Les .ouvrages de morale ne pourrolent ^tre frop niiltiplies, apres la terrible ^poquc revolutioiinaire qui a detruit tout ce qui existoit et qui s'est surtout attachee a eflacer tout principe de vertu , de reli- gion et d'ordre social. Ceux de ces ouvrages qui seront public's, ne produiront aucun fruit en taveur de cetle generation , aupres de laquelle les institu- teurs ont eie trop peifidement exacts a ob^ir aux enneinis de toute doctrine rcligleuse et sociale ; mais lis seront utiles a cette g(^n(?ration qui suit et qui aiua besoin d'etre plus parliculierement instruite des cl(?mens qui font riiommc vraiment vertueux, le citoyen utile, et des devoirs qu'ils Icur prescri- vent. L'auteur de la Morale en exenrjyles , dt'ja co'inu par deux ouvrages qui avolent jiaru avant. la desorganisation g^nerale , et qui avoient eu le plus licureux siK ces , publie en ce moment une compi- lation estimable qui pent concourir au but que Is gouverncment et les inslitnteurs se proposent d'at- tejudre. Des exemples choisis dans I'liistoiieancienne I 3 1 34 Lii'res (?ivers. et moderne, et des extralts des morallsfcs de toutes les nations, sont iine m^thode d'insfruclion qtii vaiit certainenient niieux que ces sysfemes dont le seul defaut ^(oit de ne pouvnir jamais se realiser, de ces theories pr(^tendiies philosophiques qui ne fen- doienf qu'a eflacer de I'esprit des <^leves tonte id^e d'un DIeu , touf germe de morale. On doit savoir gr^ a I'auteur d*^ ces exeniplts, de s'^tie occupe a rassemb'er dea fails qui doivent appeler les jeiines gens a 1 aniotir de leurs parens , de leurs concitoyens, au respect des lois , sans laqiielle il n'y a pas de morale publique. Voila , dit I'auteur , les points Huccquels je rallie toutes les pieces de ce r ecu oil. A, J. D. B. Sepulture. Des TombeAVX , ou de V influence des institutions flunebre- sur les mceurs ; par J. GiNJUn , aulcur f/f' Praxile. A Paris, chez F. Buisson , imp. -lib., rue Hautefeuille , n.° 20. An 9 ( 1801 ). In-12 de 19a pages. Le temps n'est point eloign^ de nous ou I'homme qui croyoit en Dieu et a rimmortalit^ de son ame, n'avoit pas la consolation d'esp^rer que son corps ne seroit pas distingu^ , au moment de sa destruc- tion , de celui du plus vil animal. Les promoteurs de I'ath^isme, qui ^loient en meme temps les au- teurs des malheuis publics et parficuJ.'-rs , vouloient otet a Tindividu qu'ils torturoient pendant sa vie, Tesp^ranee meme d'un avenir plus hcureux. lis gherciioient a effacer en nous ce seniiment intime qui nous dit sans ct sse que nous sommes autre chose qu'une matiere plus ou moins bien organis^e. Ce sentiment a lutte avec succes centre leurs efforts, et leurempire n'a pas plulot disparu qu'Il s'est elev^, de toutes les parties de la France , un cri general (Qtitre I'ind^cence des inhumations. Les CC, Pastel Lh'tes dii'ers. i55 et Legoui'd ont fait sentir , I'un en prose, I'aufre en vers , riiorreur de cet ^goisnie qui vouoit a I'ou- bli, ries I'instant du trepas, les etres qui nous ^toient les plus chers; et le C. Qiialreineie-de-Quincy ^ dans un rappori (^nergiqne et eloquent , fait au conseil- g^n^ral du d^partement de la Seine, a vivement titiaqii^ I'influeiice de ce g(^nie r^voluliontiaire qui s'attache surtout a la desirnclion de toules les mo- ralites, sans le secours desqiulles cependant Joutes les parlies de I'ordre civil s'isolent it se dccompo- sent bientot , sans lesquelles le citoyen n'est plus qii'un bomme , Ihomme n'est plus qu'un individii,' et I'individu un compose fortuit d'atomes. Ces cris de I'indignalion , ces r^claniaiions de la sensibilile outragee Curent entendues du gouvernement , et les luenibres de I'lnstitut donnerent , les prtniiers, l'(.\eniple du respect pour les niorts j en assistant aax obieques d'un de leurs confreres ; ils furent charg(^s ensuite, par le mlnistre , 'I'adjuger un prix au ineilleur mdinoire siir les fiiuemiltes et les sepul- tures ; ce concours a prodnit un grand nombre d'ou- vrages cstimables , parnii lesquels celui du C. Gi- Rard nidrite d'et-e distingue. «• Je fns jaloux , " dit il , de trailer un su,et qui parloit a nioa « iiuagiiiation et flattoit ma sensibility Je « pensal qu'une ni(?lancolie douce pouvoit suffire " pour int^resser ; et je cherchai des-lors a inspirer " des sentimens tendies plutot que de sombres r^- « flexions, Je presentai un plan d'inslituiions fu- •« nebres, simple et moral, et )'y mflai toutes les « idees consolanles q li peuvent adoucir la dernlere " et douloureiise separation. » Ce n'est pas ce plan qui a ^te adopte. A. J. D. B. Jurisprudence. Jdees sur les lots criminelles , oil Von propose des lots iioui'elles en place de celles qui e.viatent au- iourd^hui t et oil I'on traite , entre autres choses > I4 iS6 Licres dicers. de Vemjiire des bonnes mceurs publiques pour fr^- veinr les crimes , de la peine de niort , des caa impiems , el d' line infinite d\>bjets importaiis , etc. ; par M. Tboki LLON , ancien procureur an Chdle- let , e \ -depute de Paris a la premiere legislature ^ et juge-de-paiv. A Paris, chez \ioutardier , imp.- Jibr. , qnai dps Aiigiihlins , w.° 28. 2 vol. in 8.° de 38o et ^36 pages. Prix des 2 vol. , 7 tV. 5o c. Cet oiivrage , coninie on voif par le privilege du roi , (lui se trouve a la fin du 11.° volume, a d(?ja ct(^ piiblie en 1788. ■• L'assenibl^e nal'onale, dit « le (^ Mou'ardic r , dans un avis impiinieinbl^e nittionaleconstitnunle a ordonne " ]e depot de cet ouviage dans ses archives ; el , par » son code p^nal el autres lois, elle a con^acr^ une " paitie reiiiarcjuable des principes de I'auteur. » Politique. SoUf^EN IRS dii roi d" Anglelcrre pendant sa mala- die , tradutts Fiir la i3.' edition: oi/irage dans lecjuel snut traces les pnncipaiiv 4\ encniens de son regne , !n politique secrete de son cabinet , et Vinflutnce de M. Pitt siir les uff.iires de V Europe depuis la paix- <.C Ainerique. An 9. i vol. in-B." ds 1B2 pages. Prix-, 2 fr. 5o cent., et 3 fr. par la poste. A Paris, cbez ! uchs , rue des Matlunins ; Jjeaormani , libraire-imprin3eur , rue des Pretres- Livres divers. 187 Saint-Germaln-l'Auxerrois , n.° 42, la poric co- cheie vis a-vis IVglisf ; Deaenne , libraiie , palais dii Tribunal , n.° 2 ; Debray , libiaire, palais du Tribunat, galeries de bois , n.° 235 ; Tiger, im- primeur - libraiie , place Cambray , au Pilier- Litl^raire. ECONOMIE PUBLIQUE. * TbeorIE drs Tnsfilulioiis sociales ; -par G. Ch. B. I vol. in-B." Prix, i fr. 5o c. , et franc de port par la poste, 2 fr. A Paris, chez MouLirdier , Jibraire , cjnai de:? Augustins, n.° 28. An 9 (1801). ln-8.° de 142 pages. OBfiERrATToisis siir /'Essal sur les Monnoies du C. L^on BasterrkCHe , r(^gent de la baiique de France, suit les d\iulrts observations sur Ics Con- siderations g^n^rales sur les Monnoies, pubhecs en Can ^, par le C. MoNGEZ , niembre de I'lns- tiliit national des stitnces et ar(s; par ^. Des- ItOTuviis. Paris , cliez les uiarcbands de nouviau- tes. An 9 ( 1801 , V. s.). In 8.° de 127 pages. Ces Observations annoncent un homme profon- d^iuent vers^ dans la inatlere qu'il traile. Voyages. C, F. VoLNEl'^s Rcise nach Syrien unl ^gypten in den Tahren l^iJ3 , iy8^, i^8S ; aiis dein Franzasisclieii itbcrsezl ; Drilter I'heil ii>e,'chcr die Zu^dtze der drilten frunzaesischen Oiiginal- jiusgabc ncbst mehreren von dm inrrhniirdigsten durch die J'raiizaesistli-aegypiische Expedition rer~ aniassten B-.'ohactuvgen enthaelt von Professor Paulus zu Jena; c'est - a - dire , For age de C. F. Vol NET en Syrie et en ^gypte , /ml i38 Livres Jiuers, dans les annSes i'^83 , 178^, I78S ; iraduit du jraiicais. II[.' volume qui cnnlient les additions de la 3.' edition f ran caise oiiginale , aiec plusiturs ohseriations auccijucUes a donne lieu I' expedition des Francais en ^gypte ; publie par le projesseur Pavlvs a Jena. Jena, cliez Mauche. 1800. 421 pages in 8.° En 1788, le Voyage du C. Volney fut traduit en alleniand. M. Paulusacru avec raison que ions les possesseurs de cette traduclion seroient bien aises de ponvoir se procurer sfpar^ment (ouies les additions contenues dans la 3/ edition fraii<^aise. Une des plus impor(an(es sont les Considerations du C. Volney sur la gueiie centre les Turcs de I'an 1788 , que le gouvernement fit alors supprimtr. M. Paulus y a joint qu^lques-uncs desprincipales obser- vations f'aites par Peyssonnel sur ces Consid(?rations du C. Volney , et un extrait de I'ouvrage d'Eaton, intitule, ^ Suivej of the Turhisli Empire , relative- men! a la population probable de I'eaqiire ottoman. -Depuis la page 241 jusqu'a la lin du volume , M. Paulus a ratsembl^ les observations lopographi- qups les plus ini^ressantes , publiees sur I'yEgypte, depuis I'exp^dition des Francais. II ies a recueillies soit dnns dilfi^rens onvrages publics depuis, tels que les Memoires ;ur I'^gypte , le voyage du C. Son :n IN I , les Comjuetes des Fraiicciis en jEgypte , ■par P. E. H A' , ex C. D. G. *Paris , an 7, soit dans diff'erens journanx , tels que le Magasm Encj- clopedique , \k^ Ephenieiides geographiqucb , publiees a Weimar, di. Ce rtcueil utile le seroit encore da\anfage, si M. Paulus y avoit joint une table analytique, pour servir a relrouver les numbreuses observations int^iessantes que ce recueil renferme. * VoFJGE auMont-Perdu et dans laparlie adjacent e des Haiiies- Pyrenees ; pur L. RAMON D, membre du corps li'gialalif et de I Institul national , projesseur auxecolcb centrales^ mernbre de pluaiturs socidtes sa- Livres divers. 189 'vantes. A Paris , chez Belin , imprim.-libr. , rue Saint-Jiicques, n.° 22. An 9 (1801). Iii-8.° de 392 pages. Droit public. "Le Tocsin maritime conire la pretention cles rois cCAiiglctcrre , a C empire de la mcr. Multa paucis. Par PoNCET DE LA GRAVE, ancien magistraf , citoyen de Calais, par Litre d^honueur ; ci-deiun/t de plusieurs academies , auteur de I'Hisioire de la marine , et de CHihtnirc • Generale dfs desceiites marit/mes ^ tanl en France qu'en Anghterrc. Ou- trage dedie d la Nation francuibe ; ai>ec I'cpigiaphc : Qui mare in navihus descendunt , facientes operntionem in tenuis mulcts ipsi viderunt opera ejus , et mirabilia in pro- funda. Psal. 106. Prrx, I fr. 25 cent., et franc de port i fr. Socent. A Paris , chez Moutardier , libraire , qual des Au- gustins , n.° 28 (i). HiSTOIRE. PARALLBLE de la revolution d^Anglelerre en iS^fZ et de celle de France , siiiii de poesies safyrnjiies rela/iies d la revolution francaise , d'e/)igrumnies , de conies, etc.; par P. J. B. Nuugarkt , ne a la Rochelle, A iVlelz, chez P. Antoine , impr- , rue MazcHe ; a Paris , chez Moutardier , libraire, quai des Augustins , au coin de la rue Gil-le- ()) On trouve chez le meme libraire, et du meme auteur, I'Histoire ginirale des descentes faites tant en Angleterre qu'en France , depuis Jules-Cisar juscfu'ii nos jours. Avec des notes hislori:jues. a vol. iu-S." Piix, 7 {r. 5o centimes , et g fr. franc de port. 140 Llvres divers. Coeur; et Pigoreau , libraiie, place Sa'int-Ger- iwain-l'Auxeirois. Peiit in-8.° tie 202 pages. La plupart des pieces confeniies dans ce resueil avo'cnt i]f]'A paru, sons le noni de I'auteur, dans des joiiniaux et dans differens recueils ; il a cru de- voir les r^iinir dans un seul volume, avec d'auties qui n'avoient point encore vii le jour. Celte collec- tion de niorceaiix de poesie est pr^c^d^e d'un Pa- rallele de la revolution d'Angleterre en 1642 et de cellc de France , dans lequeH'antrur a voulii off'ririin rapprochement des principanx fails de ces deux re- volutions et de leur resseniblance. Description hislorique et geogi-aphique de Vln- dostan , var ,L,mcs Ren NELL , ingenieur giindral d.tns le Bengale ; traduite de Vanglais , par J. B, £oL CUESEICHE J -s/ir lu 7.' et deriiiere edifion , a laqiielle vii a joint des me-langes historiques et stcitifiliqiies siir Tliidc ; par J. CAsThBA , oriie'e de II carles. A Paris, de I'iuip. de Voignc'e , rue de Soi bonne, an 8 (1800); et se vend chez huia- son, iniprimeur-libraire , rue Ilautereuille , n." 20 ; Bossa/ige , Masson' et Besson , libraires , rue et niairon des Malhurins ; Treullel et TP'urIz , libr. , quai Vol aire, n.° 2 , et a Strasbourg, grand'rue, i\.° i5. 2 vol. in 8.°j avec un alias in-^;" D E P Et AT de la France a lu fin de Pan VIII- 2.* edifion. Paris , chez Henrichs , n^e de la Loi , n.° i?-3i.. An 9- Papier grand raisin , prix, 4 Cr. et 5 fr. 25 cent, franc de port; papier vclin , 8 fr. Vol. in 8.° de 35o pages. A la 1 :^ edit ion , cet on vrage a deja eu tout le succes que lui m^riloient la sage.se et la profondeur des vues de son auteur. L'autenr commence par tracer, dans ie 1." chapitre, le tableau de la situation IjH'res dhers. 141 politique clel'Eiirope avant la giiene. Dans Irs cha- pitres suivans , 11 clorine des considc'rations d'abord gen^rales siir la situallon de la France; eiisuite il considere la situation do la Fiance a l¥gard de ses allies, de ses enneniis et des nentres. Le 6.' et der- nier chapilre qui iraite de la situation interieure de la France, coniient deux seel ions; la premiere a pour objet la j)Ojiulation et I'industrie; la secoude, les ruoeurs et les lois de la France. HlSTOTTiE de France depiir's la revohitioii de i^8p , ecriles d'upres les meninires et niauuscrils conleni- porains , reciieifUs dans les depots civils et mili- t aires ; pur F. Emmanuel TovLo:^ GEoN , ancien viilitaire , ex - conslituaut ^ memhre de Cinstilut luitionul de France. 2 gros \oI. in-S." , de I'im- primeriede rti/oZ/Vi^/zc , accompagnes i." du plan de la salle des ^tats g^neraiix , 2.° du plan de la bataille de \\ almy , 3.° d'une carte railitaire de la campagne de 1792, dress^e au depot ge'n^ral de la guerre, et grav^e par Tardieu ^ oil sont in- diqu^es les positions respectives des troupes, de- puis I'entree des coalis^es en France jusqu'a I'e- poque de leur sortie. Papier ordinaire , 12 fV. pour Palis, et i5 fr. 5o c. franc de port; pap. velin, 18 fr. pour Paris, et 21 fr. 5o c. franc de port, — Le meaie ouvrage , format in-4.°, i gros vol. avec cartes et plans. Papier ordin. , i5 fr. pour Paris, et 19 fr. franc de port. Papier velin , 24 fr. pour Paris , et 28 fr. franc de port. A Paris, chez Treultel et TJ'iirtz , libraires, quai Voltaire, n." 2; et a Strasbourg, meme iiiaison de commerce , giand'rue , n.° i5. Le premier volume conticnt les trols premieres p^riocies dnnt I'auieur a fixe les^poques au 14 juillet , au 6 oi. tobre 1789 et a la mort de Mirabeau. Le se- cond volume commence par le d(?pait du roi ei son arrestation a Varennes. Cette 4." p^riode finit a 14a Lwres d'werSi iVpoqiie de la declaration de gnerre ; et la 5.* pdrlode conteniie encore dans ce second volume, coniprend les jcHirnt'es du 20 juin , du 10 aout , du 2 septem- bre , et fermine a la retraite des armies prussiennes et autiithiennes. A la suite de chaque volume, se tronvent des pieces justificutives qui se rapportent au lexte de rouvrage, siir la matge duquel elles sent rappelees par lens n.°' Quelques-unes de ces pieces ont d^ja ^t(f imprim(^es et sont nT'me assez g(^n(?ralement 6cr. T. D. 144 Livres divers. Beaux-Arts. A N N A L E s dii Muse'e et de PEcole nioderiie des . Beaux - ^^its , rcvueil pc'riodn^iie de gnii^ures au trail, d'upres les prnicipun v nmniges de peiiititre , sculpture ou projets darLhilecture , \jui , cluique aniiec , nut remporte le prix , soil uux e'cdles sp^ciales , soil aux coiu ours iiationaux ; les pro- ductions des artistes, en inus geiires , cjui , aux different es expositions , out ele citees uvea eloge ; les morcecnix les plus estimes ou inedits de la galcrie de peintnre ; 'a suUe complele de celle des antiijucs ; ed fi-.es tmciens et modern es ; Redigc par le C. La A DO y , peinire , pcnsionnaire de Ic^ repuhlique ci Vecole francaise des Heaux-Arts a Rome , incmbre du Lyct^e des arts , de la Socielt philolechnujue , et de celle Wire des sciences , lettres et arts de Paris. Le prix de raboniiPiiient est de 3 fr. pour trois mois, 6 fr. pour six mois et 12 fr. pour iin an , franc de porl pour Paris et Its deparlemens. On so i sort a Paris, ciiez le C. Liindon , peintre, an palais naiionaldes Sciences et Arts, pavilion des Archives. Les lettres doi- vent etre affranchies. Cc journal est fort int^ressant ; nous rendroiis compte, a la fin de I'annee, des objets cju'il con- lient. Table des articles contcnus duns ce funiicro. HiSTOIRE LITTiiRAlRE. ^'otice des Manuscifts lalsses par Horn Berthereau , lelijjioux be- nedietin de la congregation de Saint-Maur , inort en 1794; par A. I. Sitvestre de Sijcy. 7 Morale. Le petit La Bruyece, ou Caracteies ct Aloeuis des enlans de ce siecle; par madame de Genlis. 27 M A T H i MATIQUES. Tralte complet de Matliemaliqnes pures , transceiidantes et appli- quees, en tanl qu'elles sont iii- di$peo»jbles , soit a I'officier en general , soit a ringenieiir , k rartllleiir et au niarin ; par Jean- Pliilipp-i Grusou. 58 V O t A G E S. » ''•yage dans la haute Pensylvanie et dans I'lual de Xew-Youk. [)dr un nieiubre .idoplif de la iia- lion Oneida; ti.iduit el public' p-i I'Auteur des hettres d'uti Cul- tiviiteur americain. 58 VaR[£1ES,NOUVELI.ESETCOR. \ RESPOMUANCE LITxiR AIRES. France. SoCIExis LITT^RAIBES. Inslitut national. Ordre des lectures de la sennre pu- blique de I'lusiilul , lenue au pa- lais national des sciences et aiis , le t5 inessidoi' an 9. 79 Notice des iravaux de la Classe des sciences uiaihematiques «t phy- siques , pendant le Iroisii^me trl- niestre de Ian 9. — Partii- matlie- maliquc; par le C. Delambre. So Parlie physique ; par K' C. Cuvier , secretaire. 94 Notice des travaux de.la Classe de» sciences morales et politiques , pendant le troisieme trinieslie de I'an 9 ; par ie C. Levese/ue. no Ouvrages composes par les niem- bies de la classe , iraprimes et deposes i la bildiotlieque, pen- dant le dernier irimestre. 122 Sur le troupeau ie Mellinos. Ibid. Nominations a une place de la sec- tion de grammaire. 1 34 Manufactures. Ibid. IMoniimens du cardinal Colombier el de Moncguljiei , a Annouay. 1213 Litres divers. Medecine. Observations sur la maladie appelift peste , le flux dyssenlerique , i'opbthalmie d'AEgypte et les njoyens de s'en preserver , avec des notions sur la lievre jaune de Cad^x, et les projets et le plan d'un hopital pour le Iraite- iiient des maladies epidemiqiieS et contagieuses ; par Assalini. Traite historlque ct pratique de la V rcine , qui contient le pricis et lex resullais des observations et des experiences sur la Vac- cine , etc.", par J. L. Morgan- (4e la Sarlhe). i32 Dissertation sur I'Hysiiric *, p>r G. L. Du\fcrnor. 'i*>*i % Agriculture. Histoire dc rEconomIe rurale en jMIem.igiie ^ depuls les temps les plus anclens jusqii'a In fin du • XV." siecler; essai pul)lie par Charies-Gotdob Anton (en alle- • mand). laa Morale. la Morale en exemples ; par I'Au- tfcur He la Morale en action et du Tableau des-veicus dupeu- pie. t53 Sepultiire. Dps Tonibeaux , ou de I'iiifluence ■ des institutions I'unfebies si^ir les nicBurs ; pai- J. Girard. ' i54 Jufispi'utlcnce. Idees' iax IfiS Xdis crimiiielFes , ofi i'on- prppose des lois nouvfllc-s en place de celles qui existent aujouid'hui, olc.; par M. Tho- riilon. ij/i Politique. SouT Economic publique. TLeorie des Institutions sociales ; par G. €h. B. i5- Observations stir V Essai sur les Monnoies du C. Lion Baster- reclie , c-lc. ; par A. Desrotours. Ibid. ' Voyages. Voyage de C. F. Volney en Syri(? et en AEgyple, fait dans les an- nees 1780, 1784 et 1786 (trad, allem. ), Ibid. Voyage au Mont-Perdu et dans la partie adjacent^ des bautes Py- runi'es, pat L. Ramond. i58 Droit public. Le Tocjip maritime^ r»ntre> )a pre- tention des roi.s d'Angleteirt , k I'empire de la mer; par Ponicr ^eia Orave. u ; tlisloire; ■ ■-■■■-' Parallele de 1» revtjImnSir dCkngle- teire en le^a-'ef ''dV cejie ile ; France, ete.-;pa«=^P;'J'i jR-A'-"- garet. ,' Ibid. Description: Ws»brlqiie->t g^ogr.i- phique de I'lndoslaajpiar, flames Rennel. ■ 140 De r tat de la Fraiice a li fin de I'an 8. 2.» fdit. Ibid. Histoiie de France depuis ]a.r4vo- Itition de 1789, etc.; par le C. F. Euunauuel Toulangeon. 14 x Biographie. Vie iitl^raire de Forbonnois; p.nr J. de Lisle de Sales. n,j Poesie latine. Carmen Pads ( le Chant de Ja Paix) ; par P. N. Famin. Ibid. Komaus. Rosella, ou les Effets des Roinai;^> sur Tesprit des Fenimes; pi Elise Dumenil ; par Marie de Q 7/2/7 r/eu, naiquise deMonla- lembert. Il'id. Seligny, ou I'Accuse de rapt; par i • * \ Ibid. Beaux-Arts. Annaies du Musee et de I'Fcole nioderne des Beaux-Arts, etc.j par le C. L. Randon. i44 Sous J) r esse. Anriiiaire de la Librairie et deS Productions liltc^paires de Paris , pour I'ait. 10; par Guillaunie Fleischer, i vol. io-S." — H parojtra, dan» les premiers jours de I'an 10, a Paris, chez LevrauU £t6{^i , ^E Journal, auquel la plupart des hommes qUi ont jn nom distingu^, une imputation jtistement acquise lans quelque parlie des arts ou des sciences, tels Eue i^s CC. Alibert, Dolomieu, Desgenettes, (AST, SiLVESTRE Dli SaCY , FOURCRO V , HalLE, )UMt:RIL, SCHWEIGHiEDSER , LxCtpkliE^ BaR-' HER, Langles, Lalande, Lagrange, Lebrun, rfARROX, W£M'ELLE,BARBlfiDU BOCAGE, B ASSI- ET, MORELLET, NOEt , ObeRLIN, ChaROON-LA- ociiETTE, Caix-lard, Van-Mo»s, Tradlle, 'Tome IJ. (7.™" An.) LfvEiLt£, CuviF.R, Geoffroy, Ventenat, Cavai^illes, Usteri, BoETTiGEU, Visconti, j VlLLOISON , "\VlLLEMET,Wl]NCKL£R , elC. fourtlis- scnt des M^moires, contient I'extraif ties principaux ouvragps nationaiix : on s'attache surtoiit a en donner une analyse exacle, et a la faiie paroitre le plus promp- teuient possible apresleiir publication. Ony donneune Dot ice des meilleurs Merits imprimis chez lY'tranger. On y inserc les m^moires les plus interessans sur toulcs les parties des arts et des sciences; on clioisi^ principalement ceux qui sent propres a en accel^rer le$ progres. ; On y public les d^couvertes ingenietises , les inven- tions utiles dans tons les genres. On y rend compt^ des experiences nouvelles. On y donne un precis d^ ce que les stances des soci(^t^s litl^raires ont offer de plus int^ressant ; une description de ce que les de- pots d'objets d'arts et des sciences renferment de plu curieux. On y trouve des notices sur la vie et les ouvra desSavans, des Litt^ateurs et des Artistes disting dont on regrelte la pertej enfin, les nouvelles litt^ raires de tout;- espece. Ce Journal est compost de six volumes in-8.° par an, de 600 pages chacun. 11 paroit le premier de chaque mois. La livraison est divis^e en deux nu- nieros, chacun de 9 feuilles. On s'adresse, pour I'abonnement , a Paris, an B reau du Magasin Eucyclop^dique , chez le C. FUCH Libraire, rue des Mathurins, hotel Cluny. . , , f clicz la \ei veriiancuion el d'Hcncst. ' j^ clicz Vail- GuliK. A Bruxtllcs, clu'z Leiaahe. A Floieiiie , clicz Molini. A Fraiicfoit-sur-le-Mein, d.ez Fleischer. , _ . I clicz Maiigt't. A Genbve, \ ,i,e, Pasthou.l- A Haniboiirg , chez Hoffmann. A Leipsic, chez Wolf. A Le^ifle , chez les frfcies Murray. A Londrcs , chez de Bofle , Gerard Street. A Strasbourg , chez Levraiilt. A A'ienne, chez Degen. A Wesel, chez Geislcr, Dirccteur des Voslti, II faut afiVancbir les lettres. I A R C H vE O L O G I E. Suite des Fragmcns sur le J-ardinage des Anciens y insere dans le u." p recede fit ^ page 337. I I. Grolte de Caljrpso. LoRSQUE I'Anglais enthousiaste parle des progres du jardinage particulier de sa patrie, ou de celul de paysage , comme il aime mieux I'appeler , il n'oublie presque jamais d'admirer la pioplielie de I'illustre Milton , qui , devancant de plus d'un deuii- si^cle les createurg; du nouveau jardinage Kent .et Brown (38) J orua le paradis terrestre du d^sordre charmant des riciiesses iiiepuisables de la nature. " Que j'airaerois a decrire. . . . . ces fleurs digoes dii « paradis ! Loin d'etre rang^es par un art minu- •■ tieux en jolis comparlimens, en eltgautes bor- « dure's, la nature genereuse les versoit avec pro- •• fusion sur les coliines et dans les vallons, sur les •• chaiDps decouverts, que le soleil levant frappe de n ses premiers rayons , et sous les frais bocages , ^38) Lisez , par exemple , Hot-ace Walpole , on modern garde- ning. Ff^'orks., t. II, p. S17 s. : He seems witli the piopheiic eye of l«Ste to have conceived , to have foreseen, modern gardening, etc., ou la traduction de NivsRyois , OEuvres de ffifeinois. Berlin, 1797, I. IV , p. 88. Tame IL Ee 434 ArchiBologie. •' dont tout I't'clat du niidi ne pent percer Tob- " scurit(5 (Sg). » Le poe(e, dil-il, s'tlevant au dessus de son si(^cle, lorsqu'ii ^crivoit ce passage, ne voyoit • il pas en prophete inspire, le beau Jaidiriage , qui oaracte- rise aujoiird'hui sa nation ? ng de ses rives , Timaged^coiipi'e d,e?. " rhyifes ffiiiies couronnoient. L'air retentissoit des « concerts des oiseaux , et les Z^phyres , les jeunes '< et tewdres Z^phyres, exhalant le parfum des bois ■t ct des praliies, souplroi'epV.sous la feuille frem- , , , ' '. .. j.iia^.. . " blante. ■• . . ., Ne croira-t-on pas y continue radiniiateur dans son extase, que Miltpn ayoit ^d^ja apeicu , dans une vision ,' les pares de HagWet -de Stonihead ? Ce n'est pa^, une obser,Yalio?i PA^uvelle , que les gra,nds poetes.^ devancent leuv si^cle par la.raisoii in^me qu'ils n'appartiennent proprement a aucun. II (?loit..nam,v(el que I'espri-t de Milton , nourvi des plus belles fleurs de la po^sie de tons les temps, ■(39V ''ii' P*KA-nTs PERDU, traduction nouveile nvee vert. La, avoient construit leurs nids les oiseaux - aux larges ailes , I'^pervier , le hibou et la cor- <• ncille marine a la grande langue,et qui se plait a •< vivre sur la mer. Une Jeune vigne ^tehdoit au- - tour de la grotte profonde ses ratneaux couverts K de raisins. Quatre sources, Voisines l*une de I'au- << tre , y roulolent leur onde limpide, et serpen- « toient de tous c6t(?s. Autour d'elles verdoyoient « d'agr^ables prairies de violelte et de jiersil. Un tc Dieii meme , arrivant dans ces lieux , 1^§ verroit « avec admiration , et son coeur se rejouiroit a leur " aspect. » '^ La fraicheur de I'ombrfe et des eaui ^st lecafac- tere principal du bosquet qui enlpure la demeure de la nymphe Calypso, iVlais, il n'y manque, outre cela , aucun de« ornemens qui peuvent I'embellir et donner un nouveail charme a cette ombre. Les arbres sont assembles avec ehoix. lis offrent , dans cet endrcit abondamment arros^ , des tiges d'une grande beaute , des grpupes d^licieux et le me- lange le plus agreable de diflR^rentes verdures , auouel les amateurs de jardins attachent encore au- jourd'hui beaucoup de prix. Uaune (41) et \e ptii^ (41) Le nom grec de I'aune >i.Xii$^ n'est proprement que la forme feminine d«J'adjeclifx^.>l'%y 5 ^jui cliit , cjui renferrm , de Jardinage. 437 plier^ dont le feuillage est plus fonce (42) , ^toient probablenient sur le devant , et reraplacoient dans ce bois naturel les lauriers et les platanes , dont le xMa ^ focnie ionique , aii lieu de kXhiiI, L'expllcation des elynio- logistes, que Stapel lui-meriie {sur Thtophraste , p. 220 b J , lie balance pas a citer serieusement , est tout-a-fail ridicule. Us disent que cet arbre lirait son noni du mot fermer , ou parce que son bois spongieux n'est nullement ferme , ou parce que servant S coD- tlruire- des naviies , il renfeime loule sorle de choses. II etoit ce- pendant bien facile de Irouver la veritable expllcalisn , en reniarquaiic les paroles de Pline , XVI , 37 , s. 67 ! « ^/ni Skpibtjs mdniunt con- « traque erumpentium amnium impetus , ripcrum tnuro in tu- « tela ruris excubant.» (42) Le mot ofye/^j disigne le second genre principal du peu- pller , Tulg^irement appel^ le peuplier noir. Beckmann ( sur Cris- tate , Mirab. , ch. 70 , p. 142) observe que les caracteres du peuplier blanc et noir, dont pailent Piine el d'autres naturalistes ancieni , se troiivent aussi dans ceux qui porieni ce noni aujourd'liui. 11 faut pourlant ne pas penser particulierement a nos peupliers noirs ordinaires , niais plulot aux peupliers italiens , qui nous sont venut de la Lombardie par la France. On y trouve encore la tailie elevee , dont Homere aimait a employer I'image , pour decrire la noblesse d'un h^ros. Dans des temps posterieurs , on se plaisait a comparer a ces peupliers des lilies d'une tailie svelte, ainsi que le prouvent Je fragment d'un ancien Iragique, conserve dans VEtymol. M. s. ▼. , >(^ aiyetiuv ilpuira.)! ivyive^i^i , el I'anecdole plaisame d'un mau- vais poete , qui avail compare une Ires-pelite femnie a un grand peuplier, dans Lucien , ^ro irnag. , c. 4 » '• U > P- 4^6. Ce peu- plier ressemble aussi , par la mobilite du feuillage , au peuplier tremble , qui est plus petit et moins considerable , popnlus tremula. Homere parait I'avoir ^galement entendu par le mot fres faisoient de la Ibile et agltoient Ic fuseau , •■ assises commeles feuilles du haul peuplier (44). » romantlques. « Helas ! dlt Plictlie amoureuse , (?ans Eukipide Hi'ppol. « Coron. 208, Puissi-je puiser de I'eau pure dans la rosie de «< la source , et reposer sous des peupliers \ UTCO T ai-yei^; J y ' « etendue sur la prairie ernaillie de flears ! » (43) HoMERE (Odjss. X, 5io) les plante avec Jes aiines , dans le bois Cinimeriqiie , sur les boids lointains de roccident De-ja vicnt encore la tradition fjbuleuse des Heliadts , metamorphosees en peu- pliers , el du succin, produit par lours larmes. Cette fable a eprouve une uiuliilude d'explications. Voyez parnii les auleurs uiodernes, TiECJiMANN , sur jirist- Mirab. c. 82 , p. i65, ei Voss , sur Vir- gile {Landgedichte ,' t. I, p. 3 19). 11 en resulte, au nioins , qu'on croyoit les peupliers aussi coiuniuns dans I'occident , , que le bouleau lest dans tout le nord. (44) Odyssie VII , io5, loC. Voss tiaduil : Sitzend uinher, tvie die Blcetter der liiftigcn Silherpappel. II a sans doute voiilu icrire Zitterpappel ; le Silberpdppel etant une espece tout-S-fait difftrente. Cette conjparai'soil a deja ' beaucoup enibarrasse les anciens. On iait que xi^kh est le nom d'une espece de peuplier ( Theo- *?ni\A5Ti: , 4f/J^ des plantcs , III, 14, p'.'2i4). Elle avoit app.iretn- '^ Jardinage. 439 OviDE , dans ses M:/.;iyaj irtctr^ltaas. On volt que quelques - uns croyoient qu'Homere a TOulu cxprimer par celle image la maniere dont les esclaves etoient assises en ampliiilieaire. Ce qui a donne naissance a celte opinion, c'est que xifxis slgnifie k la fois une partie des bancs de tbeatr* et une espcce de peuplier. A la place de ijPi/«rg^!!-(», qui n'offie aucun sens, lisez iiftticvuXtii (Pollux, IV, 127), mot beaucoup plus convenable, et tout sera eclairci. (45) I-es Komains avoient de semblables amphitlieufres d'arbres dans les pares de leurs maisons de campagne. Uu esclave , travesti en Orplii'e, rassenibloit les aniniaux de ce bois avec un instrunieut a vent. Voy. Varro.n de R. R. , III, i5. II est ties - probable tytiOvide, ea decrivant les arbies assembles autour d'Otph^e,, avoir quelqiie chose de semblable devant les ycux , quoique son imagi- nation ardente I'entraindt trop loin. Ce passage des m4tamorp!io»e» a done aussi^de I'imporlance pour le jardiuago d'arl. E e 4 440 ArchccoLogic. On ne peut rien voir de plus agr^able que cet aibie, qui crott dans les pays chauds. II fut trans- porte de I'lle de Crete, sa premiere patrie , avec le culte primitif de la vierge Diane , dans d'autres pays qui sont sur les cotes de ]a mer Mt^diterran^e , et en- suife du golfe deTarente dans loute I'ltalie. Quand Tlieocrite ou Virgile d^crivent un joli bocage ou une allee de beaux arbres, ils n'oublient presque Jamais d'y placer le cypres. C'est ainsi qu'il paroit ^galement devant la grotte romantique de Calypso, coinrne une Grace an milieu des arbres (46) , pour former un (46) L'lle de Crete passe generalement pour la plus ancicnne patrie du cypres. II y croit de liil-meme. Voy. Thbophhaste , Hist, des plantes , III ,2 , p. 118, el Pline , XVI , 55 , qui l'.-" copie. On concoit par Ml pourquot le cypres ^toit consacre de preference a la Diane de Crete ( Brltomarti's , la douce -vierge ). Celte idee offre aitssi line explication plus juste du lucus Dianae dans VirgW-E, yiEn. Ill, 68 , que celle de Diane-Hecate. On alia encore plus loin : on compara aux Graces les jeunes cypres elevis , et on leur donna le nom de Xag/tre? , ^la t»)V rifi/tt , comnie dit Cassianus ( Giopon , XI , 4 , p. 796 ) J qui nous devons cette remarque. Comme les Grecs , amateurs de fables , racontoient des melamor- ■ piloses de tons les arbres , il en etoir de meme des cypres de la Crete. On les disait onfans d'un certain Eteocles , el on les accusoit d'aToir voulu surpasser les dieux a la danse. Ce n'est que posle- rieurement , lorsque le cypres devint un arbre finiebie et consacri an deuil , qu'on inveola la melamorphose lugubre , racontee par Ovide. Au reste , le mot x.u-!tUQ/.Tlos est d'orlgine orientale , ainsi que le pi-ouvent suffisamment les essals infructueux des etymolo- gisles grecs. Nous n'avons jusqu'ici , sur les arbres, aucun livre pareil a celui de Zimmermann sur la zoologie , aucune hisloire de Icurs voyages , aucune carte botaiiique. Ceux qui voudront consulter BocHART , Geographia sacra, p. I, 1. I, c. 4, ouvrage qu'au- jourd'hui on loue plus qu'on ne le lit, ne pourront plus douter qu'il ne faille cbercher la palrie du cypris , enire I'Euphrate et leTigre, Jaidinage. 44* groupe agr^able avec les peupllers et les aunes , tant par son sommet elev• i45- Le poete ne manque pas de peupler ces arbres d'habitans qui leur conviennent. II est vrai que les olseaux qu'il y place , ne sont pas du gout des au- teurs d'idylles amoureuses. lis n'auroient pas meme bien figure dans la voliere de Varron. Mais cela et que ce n'est qu'ensulte que son nom et sa graine furent apporles , par les Phoenlclens, en Crete et sur les cotes de la mer Mediterranee. (47) PiisE, Xyi , 35 , s. 16, dit beaucoup de mal dc cet arbre. II pense qu'il est consacr^ & Pluion , parce qu'il est obscur , et qu'il a I'odeur forte, odore ■violenia. Confeiez Festos , i. v. cu- pressus. Vaiujon aurolt deja pu le faire changer d'opinion. Cet auteur dit expresseinent qu'on choisissoit le cypres pour les bnchers, afin de cliasser I'odeur de briile et celle des morts ( nidor ). 442. At'clicBologie. ne nous empeche pas cle croire que la solitude lO-- manliqiie de cette ile, est tres-bien caracleiisee par ces oiseaiix , et que par consequent la population de ce jardin nature! est U.':»YCHius , qui I'expliqiie par uvxofifd^a; ^ nom que les Crec« 44^ Archceologie. Au milieu du bocage s'ctetid , sur une pehte douce, uwe prairie emaillee de 'fleurs; iQiiatre sources la traversent en difFerens sens , et y r^pandent letirs eaux. Le poete laisse limag'tiatioii de ses airiiteurs ajoiifer encore d'auhes d^iails a celle planlalion enchanferesse , et y prodiguer assez de charmes , f)ouT ijii'uii dieu menie s'y arret e acec adffiiruUon. Certes ,'par ce seui trait , Hoinere exprimoit beau- coup plus que Le Ttisie et Arwste\ par' tout Ce qu'ils rassemblent dans les jardins enchant{?s d'Ar- niide et d'Alcine. Marino et Speinrer ont exprimd bien nioins encore , malgre loiVs les efForts de leur imagination exf ravagante. Ce n'est que darisles fleurs dont Homere orne sa prairie, que les anciens eux- memes voyoient d^ja quelque chose de singulier et de mal choisi. Car quoiqu'iJs trouvassent I'ache bien plac^e dans un endroit liumide (55) , ils h'auroient ■Jonnolent aiix vignes, qui s'attachoienr aux arbres et aux grottes. Voy. Geopon. IV, i , p. 265 et s. Les anciens ii'oubllent jamais ces rignes , loisqu'ils defrivent une contree agreable. On les Irouve, par exeniple , flans la dcsciiplion du paradis de Nysa en Arable Aaus Diodoke 111, 7 , p. 257. IVesset. uftTrtMy aulo(pu^ kxi ■tuutijs t>)v wXii^h* ''civxaive^ue'ec, Le luxe de la Perse lel iinilbit meme ^n or.et.en pierres pr^ciouses. Voyez Diodore .'XIX , 4S^, P- 355.' Bb'iss6nV i.,c,, ..!. ^i„. ,,..i>.:..v,.'ti icio regn. Fers. 1 , p. 02. • (55)' ViRGitE Georg. IV, met ses -v'irides apid ripas au notribre cause de ses feuilles Handles, 'frlsses et fin<-nienl decoiipees. llss'en formoient des couronnes, a cause de la manieie agr^able dont elle se meloit aux cheveux. C'est pouiquoi on comparoli aussi a la feuille de I'ache les cheveux des jeuiies lilies, frisos au dessus du front el des oreilles. Luci en /)ro imag. e. V, t. II, p. Ifi-j. Amor. a6 , t. II, p. 427. ConRrez aussi Theo- cniTE, XX, 25. Oh prel'eroit raeme celle plante, pour en former des couronnes pour les vainqueuis dans les jeux Nemeens et I^tlinSiques. Voyez Voss sur Virgile, Landgedichte , t. I , p. 024 et Sr Ce n'est qu'ensuite qu'on mit i sa place la, braiiche de pin. Voyez "^"^ esseling »ur Diodore ., I. II, p. 142, 18. Les anclens aimoient suftout a faire du persil des -lil.s de feuilles, stibadla'. Theocbite',' VII , 67 r' re leS.,ueis on coanoit la safy.e de Hiro^ dicus (Athenee, V, p. 222. A.) riuon a rant ripetee comiiie le ri- perto.re de lou.es les invec.ives conlre la critique de mots. EusTAXiia Ci!e et approuve nieme telle correction. Comme il parle expres.vn.enc des;r«A«/./, p. ,524, 40; il U reg.rdoit probablemeut con,me Te- nant de l-ecole d'Aristarque , quil designs ordiuai.en.ent par le ,uol ^aXcaoL I,„c.EN se moque avec beaucoup d'esprit du pedauiisnie ( ^.^'poA.v.'«f , Ilisc. virit. II, 20, t. II, p. ,7,) d'Aristarque, qui n'avoit pour but que des corrections superflues et des subtilitis. Wolf ProUg. Homer, p. ccl, en donne plusieurs preuves , auxqueJIes ou peut ajouiei I'exenjple doiit il est queslioa ici. Tome II, p f 45o Arch(Eologie. et s'rtuee dans un endrolt dont la pente efoit extr^- jpenient douce. Cette clairiere ^toit entour^e par der- rleie d'un bois de grands myrtes , ranges en amphi- theatre ; 1p terrain que ce boisoccupoil , ayant plus de pente que la clairiere, et cependant pas assez pour que les hauteurs et les precipices, qui ^toient plus avant dans ]e pays , ne s'elevassent considerablemet an dessus des sommets des arbres, et n'augmentassent encore la beauts du coup-d'ceil. Deux ruisseaux coa- loient sous les arbres qui environnoient la clairiere, I'un au cote droit de la (ente , et I'autre au cote gauche , a la distance d'l nviron cent verges. << L'oni- « bre , dit Anson , ct I'odeur admirable qui sortoit ■« des bois, la hauteur des rochers qui paroissoient n comma suspendus , et Ja quantite de cascades n transparentes qu'on voyoit de tous cotes, fornioient " un sejour aussi charniant qu'il y ait peut etre sur « toute ia Irice de la terre (60). •> Malheureux Sel- kirk , au milieu de tant de beautes , tu as soupird aprea la delivrance, pendant des annees entieres. Hiflas ! tu n'avois pas meme une Calypso pour le consoler dans ton Ogygia ! (Oo) Voyez Voyage autour du moTf.de, fait par Georges Anson (Geneve, '750, 4), p. io6. 107, avec la representation de cet eii- (Iruit , pi. 12. PAL^OGRAPHIE. Remarques cit J. B. G. d'Jnsse de V I LLO I SON J sur fjutlqiies Inscriptions greccjiies de marbres anliques, et de Pierres gravees , principaleinent sui celles qui sunt en jot me de dialogue. \J N savant antlquaire italien , justement c^lebre par ses excelltns ouvrages, a reclonne , d'apres les Tttuti Musei CapitoUni de Guasco, la belle inscription grecque suivanfe, p. 41, note 7, de ses Ossenazinni su due musaiciantichi istoriati, in Parma , dallu reale tipographia , 1788 , in-4.'' : 1 CTHAH. MAPMAPEH 2 TINOC EI. TAOPOC 6 nOCAKIC. ECTE4)©HCAP0M0N 7 noAAAKlC. TICAEAAENMIN 8 KOIPANOC a TIMHG 9 KPECCENOC HMI©E6>N II la tradult ainsi, ibidem , p, 4a : I Colutnna marmorea 1 Ciijus sepulcrum es ? 3 Ceteris equi, 4 Quis nomine? Elui,h_y».e dc griEcorum prosodici Tniclaliis , Colle , 1782, in-4.° Sclioepflin , p. 601, T. I de son Alsulia il/iis- /rata, ColinariiP , 1761 ^ in-folio , ct mon savant ami Oberlin , p. 73 de son Museum Schoepjliiii , Argen- iorati , 1770 et 1772 , in 4.°, ont donn^ une inscil[)- tion en quatrevcrs dl^giaqiits , dont le troisleme est ainsi concu : L'autenr y a fait long Vepsilon de ^i»>. M. Bi^cucci rapprte des exemples pareils , ibid. p. 85 (i). L'inscripllon des doctes Sclioepflin et O'H-iiia commence par, 'S.v5u.^i xtl^e /i(iid)o; , oil xcifn est ptjur Kiifotj ^ dont la derniere devroit etre longiie. On trouve de meme dans une inscription en vers du Museum Feroneuse de Mairei , p. 3:5 , n," 4 : Kofvi/Jtaiy KxJeCKHfct Xi7T&>, — — Les Grccs tonfondent , depuis longtcmps, le soa F f 3 4^4- PaloiOgrafhie. de I'aI avec celui cJe I'e. G'est ainsi qu'on voit sur I'inscriptioii d'une agate-sardonix , dont Bouhi-er a dofind le dessiin, p. 9 dc ston Erplicalion de qiiel- qiies marhres antiques , K\x , lySS , m-4.'' , x,fuloZf*c, pour x^ct'Jo'o/tt.ell (2). Le point qu'on remarqiie rfu premier vers , dans la s'f'(?on4e l!gne,apres rms «, et avanlli^af ^ pourrort d'abord fair^ penser qii'il faiit rapporter lci(pos aiix mo(SSuivans de la r^ponse , ra^ai amia^ 'iznca , et ne pas 1^ donshuire avec 7i'»oy ; etqii'ainsi, aii lieu de ttaduire, cujus sepulcriim es , \\ randioit rendre , atjiisnam es , cuimim cousecratd es ? Sum seipulchrum eeleris eqtii : mars les poitits dans les inscriptions, ne servent qu'a fixer la separation des mots, et non pas la distinction des difFt-rens membres de la phrase. La preuve, c'est qu'il y a un point apies TIMHC KPeCCONOC HMIGeiiN. En lettres ordinalres : Koifavof. a lif^Ki K^es-irevot y,uiSeav. C'esf - a -dire , Impenitor. O sorlem j)rcEstantioTem sorte semideoruni. La demande du vers precedent ^(oit TI2 A EAAEN MIN. El quelle dtoit done la main qui diriqeoil ce gdn^rcux coursier ? La r^'ponse est : celle de Vcmpercur. Alors le premier inlerlocuteur s'^rrie avec admiration ; O sort glo- rieiix , prtfemble a celui des dcmi-dieux ! C'est un trait d'adulalion de la part du poele. Le sort d'un clieval couronne par la victoire , montro EMBAEHE , EIBAEHE dcdit. EIBAEITJi * vox est nullius : e/tb^iewai apud Platonem , aliosque , '< occurrit. » pour mol Je suis persuade qu'il n'y a point de reproche a faire au sculpteur, et qu'il a eu raisoa de raettre EfBAEDE, qu'on voit, p. 56^ sur la plan- clie de M. Van Goens , qui avoit d'abord paru douter de la v^ril^ de cette Iccon, p. 58 , et dans Richard Pococke, qui avoit' deja donn^ cette inscription, sect. •J , 11." 38 , p. 2(} Inset iptionum antiquarum , I'jSn , in folio. II faut bien se garder de lire (fiSKcsrf , mais seuiemenf mieux ponctuer, et niieux s^parer les rnots de cette seconde ligne, et lire : AvS-p&iTTo; 7«T icrlt. Tij- «' fiXizrt , ^^ t« fcivot )V0^' iTOfZv , ffav la ItXts Xoftretj. yAir,^ us aiKvfiooasy 'itct yyifettravltc n -sro^of E« voyant cette image , songe a tafiii , et jouis de la vie y nan pas comme iin homme qni a des slides n vivre , ni d'lin autre c6l6 , comme une personne qui doit p^rir de bonne heure ; car , dans ce dernier cus J la misere et une foule de reproches viendroiftit t^accabler dans la vieiliesse, M. Van Goens rapprocbe fort heureusement , p. 64, ^ttie ^pigramrae de Lucien , ( p. 67S , t. Ill , ^dit. ^t\x.t. Amslelodami ^ 1748, 10-4."), qui r(^pand beau- Coup de himiere siir notre inscription : 'S2y 7E3'vif|c!jti£K>?5 Tftv «fi(pa lavTci voifva; y Jbttissez de vbtre rei'enu , comrn^ si voits de'viet inourir , et ^pargnez voire fonds , comme si vous detiez vine. Celiii-le) est uii homme sage , (jui , ayant loujours ces deux regies deiant lesjeuct , sait trouter vn juste milieu tntr^ Vecoiiomie 6t la prodigalite. Voyiez sut- cetle ^pigramme ( qui se trouve aiisst p. 314 , n." 28, f. II, Aitalecloram Brunei. )\,]a. tertiarque de M. Jacobs, p. 429, et 480 Animad- versionum in Eptgramimztii vol. secund. pari, se^nnU. 460 Pnlcvogrnphie. Lipsiie ^ i?:Oo , iii-8.", et la 145/ ^pigrarnme d'Au- «one, p. 77, c'd. rle Paris ;, i73o, 111-4° (5)- Dans ie oinquieme ct dernier vers de I'inscripfion de Sniyrne, Ie sculpteiir , fipcixuKotjctXtixlst. An ague IS teratur , vfJieweuler •• dubitn : jicqiie capital cril sculptorein marmoris '< nostril pro E male positi reumagere. >> Le sciilpteur a mis 12 pour EIS , parce que ces deux sons ne difFeroient presque pas ; mais j'ai retranch^cet n , ou fl; , parce qu'il est innlile au sens , et rompt la mesure. M. Van Gorns n'y avoif pas pris garde. 11 compare fortbien I'expression de ^uKrliiac-t Xoyot? du dernier vers , avec le patruce verbera lingiim d'Horace , v. 3 , od. 12 , L. 3 ; et observe , p. 65 , que dans cede petite piece, le premier vers est un liexameirej le, second,, un penlametre; les Iroisieme ct quatrieme hexametres , et le cinquieme et der- nier, penlametre. De m^me, dansl'inscription desept vers grecs, du tombcau de Glaucias, que j'ai ex- pllqu^e p. 374 et snivautes du n." it , t. II ^ 5.' annee du Mugasiii Eucyclupedique , le troisieiDe et ]e cincjuienie \ers sont hexameties, et les cinq autres pentaniettcs. Gori , p. 444, t. I de ses Tnscriptiones aiitiquce. in EiruiiiB uibibu,^ ea:sta/iiesj FLorenlicEj 17^6, Jnscripjions grecques. 461 in-folin , a public une inscription laline de sept vers, tlont le* iToisieine et )e septieme sont pentameJres, et les cinq autres hexame(res. MafFei j p; 67 de son Miikeum Feronense , rapporte une inscription, dont Its deux premieres lignes sont kexiiraetres, la troi- sieme penfanietre , et les trois dernieres en prose. Rien de plu< ancien que cette irregularity des in- scriptions en vers; Corsini en donne plusleurs autres exeaiples, dans sa lettre a Ollvieii, p. 87 et sui- vantes, t. T des Mohameniu Pelopo/iiiesia dt Paciaudi, Rotue, -1761 , Jn-ifucirln. Pausanias, L. V, c. 27 , p. 448 , ^d. Kuhn, observe que le coirimencement de I'inscription d'une ofFrande de Phormis de Mae- nale, n'eloit.pas'assujetli aux regies du.iuetre, res TT^uTcc i Tiy fcirpy, L,e ni^'me I-.. V, c. in , p. 425, "cite une inscription du ccflVe des Cy ps^lides , en un 'vers hexametre , avec un pied de plus, un dattyie tejet^ a la fin. Qtielques-unes des inscripCions dc ce cofFre , ibid , L, V, c. 17, p. 420 , ^d. de Kuhnius, -presenloient des letlres Fort anciennes , si enlacees -tt si entortinees , qu'il £^toit difTuile de les d6- 'chifFrfr: iXif/uiii ,isrij^ ;gaA!5i»s. Voyez la note de «A!l'. Faoius sur fc p.isjage j'|94'7' '/u^m, 11 fit w^Tiioi vifjrxa-u; u^tti C'est le dehemur niorli nos , noslraqut: de I'Art poe- tique, V. 63, et le debelunjue tibi de CLaudien^, L. I , V. 61 , Rapt. Proserpin. Notre inscription de Smyrne , que je vieos d'ex- pliquer , est une nouvelle preuve de I'usage de$ an- ciens, et surfout des Epicuriens , dont la pliiloso- phie fut si fatale a Rome. lis se servoienl de I'id^e et de I'image de la mort , pour s'exciter a jouir des plaisirs de la vie. Je citerai pour exemple celte in- scription ,.gravde sur une sardoine, et qu'on trouve p. 67 , n.° 29 , des Monumens du culte secret defi dames Romaiiies , a Capr^e , ( Paris ) , 1784 , in-4.% €t p. 244, volume IJI des SymboliB Utterarice deGori, Decad. I, Floreniice ^ ^lA^t '^n-^°t dans la disserta- tion De veleri Christi crucifixi signo du P. Paciaudi , ^ui avoii tir^ ce monumeDt de la 80.' plaocbe, et de la Inscrif?tions grecques. 468 ipage ^.* des Collectanea Aniiquitatum Romandrum a Hodulpliino Veiiiili^ Rontce , 1786, in-fol. flAPAAAA HEINE ( pour niNE ) TPT Voyez p. 175 du Persia j tradolto in versi sciolli , e dichiarato da Francesco Stelluli, Accademico Linceo da Fabriano , in Roma, i63o, in -4.° , livre pleia de remarques curieuses , et peu connu. Le rat de ville s'exprime de m^rae dans Horace, v. 98, satyr. VI , L. II : , Terrestria <]uando Mortales aninias vivunt.sortita , neque fiila est yiut magna , out parvo , lethi fuga ; ^iio , bone, circa ^ Duin licet, in rebus jucundis vive beatus, '-'*;"• Kive memor tjuam sis tevi brevis. ' "m "' r '■ ' ■ ' ' ■ . I .'.:'. ' Martial, epigramme'Sg , liv. 2 : Frange toros , pete vina , rsAs tape., ftingene nardo : Ipse j.ubet mortis te meminisse ^^"ir^^-^-iuoi Consultez les commentafturs sur ce'passage. Dana le fameux festin de Trinialcion de Pehone , c. 84 , 3j^4 • PaheogrdpM^, _, \ p. 19,3 , t. T , ed. sec. Buriiiami- Amslelcodami , 1743, 111-4.''. Potuntibus nobis lurvam argenleani allulit ser- vus sic itptant , lit articuli- ejus vertebrcEque Uixat(^ ( ou plu(6t luj^a/a;), in oniuein partem verterentitr. JJitnc quuni super mensanisbmcl ilerumque abjecissel , et catenatio mobilis ulujuol Jigu/us ejiprimerel , TrL- malchio udjecil : Heu , heu , nos miseros ! tjuani totus homuncio nil est ! Sic erimus curtcfi, postr/uam nos auftiet Orcus, Ergo i-ivtimus dutn . iitidt^ eite bene. Lucrcce , L. 3 , v. 926 , nous appx'eiid que c'e r'etoit point un usage particulier de Trin)alcio.n , mais que souvent les convives, apres s'etre mis a table, faibcient les menies exclamations, la coilpe a la -main , la lete couroun^e de tleurs , pour s'ex- ciler a la joie : ' Hoc etiam' faciunt ^ uhi discilhuere , tenent(jue Pociild , sa'pe'Hbmines , et'tinuifibrant ora coronis , Ex anirno nt (licfiiit : breyis hie est /iiiccus homullis ; ' . . Jam fuerit y net/ue post unrjuam revocare liciifjit. . . H^rodote , L. 2 , c. 78, p: iSg , et 140, ed. Wes- seling, et p. 63 , t. II de rexcellente traduction du savant Larcher , dit qu'en ^gyptc, aux feslius des liches , on porioit apres lerepas, autour de la salle, un cercueil avec une figure eu bois , si bien tra- vaillee, et si bien peintSe , quVl'le r^preseiUbit par- faitement ua mort. On la Juontvoit a.tous les con- vives , tour-a-tour , en Ifcur disant : ,Jetex.les yeux i>ur cct homtiie.; vous lid res:ieiublerc2. upies voire viori : bii^ez done inainieiiantt et vous dn'cftissez. '"' 11 Inscriptions grccc/f/cs. ^65 11 semble. (Jiie I'auteur d^ nodf inscription de Smyrne a voulu fairq ajl,usion a cc passage celebre. PIu- tarque cle Iside et Osiride , c. 1.7 , p. 48 et 44 , ed. Smm^ ^ CanliibrigicE , i'744 , iu-S.J* , d't de nienie,. qu'on leiir presentoit ce sqiit'.|ttt,e dans les banquets, v!ri^i(pt^cju.i>ov oto^iEvaf (Miiikland corrige ,o(v»|«ev»s, bene potns ) ■jrctPctKccXiiy .a.u%s xe>i<^^a^ loi; lyxf'iin , y^ «c7r«A«vc<» , a>s Zjttvlx? uvTuca fiaXa^ai^TU; la-ofuviss , » X^V ^ KWfcov {■syiKrafairt. II rend la m^me raison de cet usage, in septeiv. sapientum comivio^ p, 56o et 56i , t. VI, ^d. de Reiske , Leipsick, 1777 , z;i-8.°, Seneque dit Con/rot ers, 14, L. 2 Coniroi-ersiarftm y p. 20j ^ t- III, ed. Anislelodand , 1672 , in 8.° : CoiiiiiCE tui dicunt : bibamus ; moriendum est. Juste Lipse corrige fort heureusement vnamiis, Voyez la note p. 207 et 2cH. C'est ainsi qu'il lit dans Ammien Marcellin, L. 16, c. 8 , p. 137 , ed. J^ic. Gronovii ., Lugd. Bat. 1693 « 5n-4.° '• Ad CKiiain inviiaiiis , cum iiiferentes vcsper~ tina liimiiui pueros excluniasse audisset , ex iisii : vivi^mus I pereiindum e^/. S. Paul , dans sa premit-re ^pitre aux Corinlluejis , c. i5 , v. 32, fait dire aux impies : M.///^t'0/2i' et bii\>ons ; car nous moiirrons de- main: (pi^yaifciiif >(ff^7iicii[t'.y' ali^tot ya,f (kv«S:»fi M H n A A N 6> » Inscriptions grecques, 471 NOW. AH KAI TEAO) C'est-a-dire : Si tu m'aimes , suls-moi. — Je n'aime pas; ne t'abuse point. — Je m'en apercois , et j'en ris. Le meme Griiter , p. ii58, a public I'luscription d'une agate , qui ne renferme que la fin de la pr^- c^denfe inscription , avec quelques differences pour- les expressions , niais non pas pour le sens : OT -\-lACti c e MH DAAN^;! (pournAANft)) BAen&> A £ KAI re A o) I ( pour v«a3) Je ne t^aiine point ; ne t'y troynpe pas. — Je le vois , el fen ris. Le docte abb^ Marini a redonn^ ainsi cette meme inscription , d'apres une autre picrre grav^e , p. 812 de la seconde partie , Gli atti de^ fratelli arvali : el -f-iAYc (pour qitxui) AKOAOYGI (pour axoAs'S^u) OT -MAQN (pour(Zi(A5) MH nAANa NOi2 A era KAI r£Aa»» Kemarquez le

IACt), An lieu de ^/«";5W>;j , ou ,m«5-;j^«';}?, qui romptia me- sure de ce distique, Reinesius ci(^ dans la secbnde note, page 848, torn. Ill de la seconde edition dii Corpus Inscriptioniim Gruteri , Amstelaedaini , 1707; in-folio, lit ffiia->iSKs. Cette cbfrection n'est pas heu- reuse. Rigault en propose une autre, qui donne un sens fort galant , mals sVloigne trop du texte, /^h fcsc-Hs. II torrige d'une nianiere ingenieuse, tJ^/oy^Piag/f , pour AIoc H XAPIC ; at c'est avec ces deyx resti- tutions, que G ruler reproduit la m^me inscription , ibid: torn. riT, pag. tiSS', 11.° '7 r ' " ''•^."" ' ' 'u ■ f ■ ■ r!;;.-.'ii ^ fiVjilq; . <'....' el Me OIAOTNTA *IA£IC, AICCH XAPIC' El Ae,MG, Miceic, ■ TOCCON MH MICeiC,OCCON criO ce *IA6J. ■< Si til me -payes de' r^thtiy^ , jg t'en aimerai cn- " core davantage ; si'*^att conlraire iu me hais , tu •• nc pourras jamais Jiie hair aiit'ant que je le did" >' ris. " Pour moi , je trie contente de retranclier deux lettres de f^uc-yi^ettss •, et je lis ^eio-^Cjij. Voici, je crois , la vraie lecon de ces deux vers : E< /ME (piXSvl* iptXH? , dtas^vi X"'!;'^' ** ^'^ M'^ ftKTtis 5, \ hiscripllons grecques. 4y3 •• Si ill me jyayes de retoiir^ tu me seras encore "«■ j)lus chere ; si au contraire tu me hais , jmisse-j'e «' alors te hair aulant que je Vaime d, prdsent, «• Le graveur a t'crft I'iofa long du veibe ^k/itS , aVec la dlphthongue «, ftao-Hs^ /^Hiryji^i. Je traduirois ainsi : Si tu me redamas , duplex tihi gratia : amanttm i iiin contra odisti , possis tunc perfida tantiim Esse odiosa mihi ^uantitrn nunc grata puella es. Ou biea, ^u•^c^ mvr , .M V- H >" Si tu me redamas , duplex tibi gratia : st non, ^n : sic difpLceas ut taihi grata places. " M. Michel Ardfto , anclen membie de I'Acade- mie d'Herculanuni , a donne line Dissertation sur •icette Inscription KAAeAOKeS , qu'oxi troute Sur tin 'vase ^trusque qui appdrtien't au roi de Naples , et repr^sente une joueuse de cifhare. Ces lettTes KA- AeAOKESj qu'on voit a /rui'erso di una- ciiarislria ch&vieri{'dipinta',lA.-k\(^no les lit KAAh iMoKH, et Itfr exp'l'que : Le plaisir. Iwnneie -pki'sbiinifii ( I'd- iieslo piacere iti personificato ). M. Zarillo ^'bdn'frere de M. Ardito, r^fufti' sWn inte(|>r(^falion ,^n 17^2, h la tele de la reimpress'ion de sai Diss^rtatibh ita- lienne sur une m(?daille KAYcT^NilN, publiee pour ' la premiere fois en lyoS., 11 lit x^fM <5~«x>iy, qu'll traduit , conime si cVtoit un 90uhaU» pulchra vi~ dearis. Je croirois plutot que *«A£ ^okh est mis pour »fjAi J'aicftf , c'est-a-dire , pulehra videris , et non pas pulchra videaris. II est inutile de prouver une v^- 474 PalcBOgraphie. txt6 connue de font le monde , que clicz les anciet>s Grecs, I'e tenolt la place non-seulementdela voyelle loDgue H , mais encore de la diphthongue ee, corame I'o se prenoit pour I'li, et pour OX. II nie suffit d'in- diquer la savante remarque de Taylor, p. 6 et 9 de son Comvientarius ad nuirnwr Saiidivicense , Can- tabrigiae ^ I74^j m-4.° Marius Victorinus, ancien grammairien latin , dit express^ment , L. f , capite de orthogra-phia y p. 2468 des Grammatics latinm autores anticjui , HanovicE , i6o5 , ^/^-/J..° : •« Signifi" •• caveram, prius quam Grcecis inter vo<:ules repartee « sunt H et n , vicein earimi tarn apiid illos quain « apud nos , explesse E et O ^ o etiam scribi sulitam " P^^ syllaba OT , E autem pro E et iota. » Gruter , p. 780, n." 6, et D. Jean-Francois et D. Nicolas Tabouillot , ben^dictins (8) , ont donn^a Metz , en 1769, dans le i.*' torn, in-4.'' de leur Jlistoire de Metz , 7.^ fig- » P^- i5.*, une inscription grecque trouv^e dans cette ville. Gruter n'y a pas joint de version latine j et les b^n^dictins disent, (p. 106, torn. I, Sistoire de Metz^ qu'il est tres- difBcile de I'expliquer , parce qu'on y voit , au com- mencement , d^s leltres initiales dont on ne peut pas deviner le sen^ Voici cette inscription, telle que I'ont publiee ces historiens : ©. K. H. P. a. ET Mr Mr HM ir MHTHP XAIPE Inscriptions greeques. if'jo Le docte et vertueux Oberlin a redonn^ ainsi cette m^me inscription , p. 33 de ses Miscella lit- teraria ylrgentoratensia , Argent oniti y i770,in-4.°, d'apres la copie plus exacte dont Gruter (pag- 73o, n.° 6 ) ^toit redevable a Boissard : 0. K. KVCl E T. M r. M. r • HM. ir M H THP XAI PE Ce qu'il traduit ainsl : D. M. HERO ANN. XLlir. MENS. III. DIER. XIII. MATER VALE. . Ce savant dlstingu^ observe tres - blen , p. 84^ • qu'il n'y a rien de plus commun que I'abr^via- • tion de 0. K. , pour ^lais Kula^Sctiais } qu'il est •• aussi fort ordinaire d'exprimer par des sigles le « nonnbre des ann^es, des mois , des, jours de la " vie du d^funt ; mais qu'on met apres ces sigles, - des points qui sont omis dans la i5.' planche de ■ VHistoire de Melz , quoiqu'ils se trouvassent dans " le recueil de Grufer. » II cite pour exensple I'in- scriptlon de Fabretti, c. 8, pag. Sqi , n.° 108, oil on lit ; ETON B, WHN. Z. HMHP. 10. Annorum II j 47^ Palecographie. mens. Vlt , dieriim XIX. Le mot HMHP, an lieu cI'hmep, dierum , est une Taute remdrquable du sculp- teur qui, tromp^ par leson, aconfondula voyelle lon- gue avec la breve. Selon le meme critique, les lettres du mot HPJ2S ne doivent pas 6tre s^parees pair des points , comme dans la copie des b^n^dictins , mais se lire de suite, comme dans I'original de Gruter. C'est, ajoute-t-il, le nom propre d'Herus , le His de cette femmej et ce nom propre est au nominatif , ct le meme qui se retrouve , dans cette inscription, p. XLIX, n.° 8, du Museum Veronense de Maffei : AOMOYPAIOS HP A K A A S ETfiN iT H P fi 2. Malgre la deference que J'ai pour I'autoritc? res- pectable de mon savant ami , je prendrai la liberty de remarquer : I." Qu'il n'est pas sur que, dans cette meme in- scription ^rfe'Mifff^i qu'U cite', le xabt HPflS, rejfel^ a la fin, soit' un ttom pfopre. Je crois pltitot <|a'rl d^signe uh jeurte homnfve-que I'amiti^ vlent d'(?lever all rang d&s " h#^Qs ptt a , |)oUr'*aihai dii-e, Consacr^"; ciniftrtie dSiis t*t'tl-e'ittSfcri{it1on"l'a'{)j:ibrtl?fe par Spbn , MiseellaiV. ^YtidiM AHliquitattS , S^cl. X , p. 335 , ii,° 44 , et pat- I'abb^; Belley^ ttans si^s Observation's siir Ids Inscfiptidhs de Cyzique,' p. 264, t. II dft "R^cueil d^Ariliquit^s du G. de Gfiyhi's ,'duil dit qufe ce mai-'bre , I'uh de ceux que M. de Nointel fit transporter d'une ile de rArebipel-a Paris, se troiH Inscriptions grecqncs. 477 Yoit dans le cabinet des Antiques de notre Acade- mic des Belles-Letties (9) : H BOTAH KAI O AHMOC CTEa>ANOr XPTCil CTE0ANS2 EnAHPIiIEAI , sur les monumens doriques. Pour revenir a I'inscription de Metz , j'observe 2.° qu'il est incontestable que HPfi est souvent un nom de fenime : ifio\ 4 <"'''^* xmTov 'Ufa , dit Hero v. 186 du poeme des yimours de L^andre de Mui('e. 3.° Que 'Hfaise dit ^galenient bien au vocalif. Voyez Fiscber, p. 412 et 414 de son ^nimadpersionum ad Jac. TVelLeri grammalicam grcecam specimen pri- mum , Lipsiw , 1798^ iu-S." 4.° Qu'il en est de menie du mot de WHTHP, que je construis par apposition avec le nom d'Hero qui pr<5ctdt'. Nolie habile anliquaire dit, p. 3^ tie 480 Palieogmphle. ses Miscell. littenir. Argentoratens. , que MHTEP vaudrolt mieux ( rectiiis J que MHTHP. Mais, je le r(5pete, dans cette declinaison , les anclens Grecs, et surtout les Attiques , terminoient le vocafif de la meme manlere que le nominauf. Cotisultez Fis- cher dans les endioits que je vlens d'indiquer y ■ et> Ja note du scliollasle d'Euripide siir ce passage de VHdcuhe^ oil on lit, v. 534 dans les editions or- dinaires, et v. 53o dans celle de M. Hermann, Leipsick, 1800, in-8.° : a isiti thjx'ias , ■srafyi^ ■ ?/ o , 6 via mere , " 6 voiis qui avez termind voire curriere , a Cage de ■I ^r ans , 3 mois , 1 3 jours j recei'e^ nies eteriiels « adieux. •> h' ^)i ^ fiiimf , ■^cSi^i, Settle csiernum vitlu ^ maxims Palla , JEternwmjuc vale , dit Virgile , 4iN]5iDE J L. XI, V. 97 (11). Le Inscriptions grecques. 481 Le president Bouhier , p. 21 de son Explication de quelques marbres antiques , dont les originaux sont dans le cabinet de M. *** (Le Bret) , /iix , 1733, in-4." , rapporfe une inscription de Smyrne, plac^e au dessous d'un bas-relief, et con^ue en ce» termes : AM*inOAl XAIPE , adieu , Amphipolis. « Pour ce qui est, dit-il , de la formule d'adieu " qui s'y trouve , elle est si commune dans ces " sortes de monumens , que ce seroit abuser de " voire loisir, et du mien, que de m'arreter a vous « en rapporter des exemples. Si quelqu'un en est « curieux , il peut consulter non - seulement les " amples tables des Recueils de Gruter, et de Rei- " n^sius, et le Coramentateur des marbres d'Oxford " ( part. I , p. 80 et seqq. ) , mais aussi les au- « leurs qui ont trail^ des fune'railles des anclens. <• ( Kirchmann , De funeribus III , 9, Meursius,- " Be funeribus , c. 27 , etc.). Personne ndanmoins, « ajoute Bouhier, p. 22, ne s'est si fort ^tendu ■ sur cela, que Jean.- Antoine Astorius , dans le " Commentaire qu'il nous a donn^ sur une pr^fendue " inscription du poete Alcman ( p. 787 et suivantes •• du second tome du Noi'us Thesaurus Autiquitatuin " Romanaruni , coiigestus a de Sailengre , l^enetus, « 1735, in-fuUu), Je ne vous le cite que pour <■ vous divertir un moment d'une lourde m^prise " de cet Italien. Expliquant cette inscription du He- n cueil de Gruter (p. 778, n." 5 ), qu'il lit d'ail- » leurs assez mal , AIOAGPA XPHSTH XAIPE B.AI Tome IL Hh 4^a "Palctograplile, .1 ZTFE, il la traduit , p. 789 , Diodora bona , vale, n ct lace ; comme s'il y avoit KAI SITA, comme si « les morts avoient besoin d'etre exhort^s a se n talre. II n'a pas pris garde que cela devoit 6tre •• entendu, corame si I'inscription portoit jj^tf Qi y« « ;i;«rpe , ai^e et tu , ainsi que dans une la.line de « Gruter , p. 819 , n.° 4 (12) ; ou bien simpleraent , •• et tu y suivant les exemples cit^s par Fabretti, M Iiiscriplionuni cap. IX, p. 669 et 670, oil I'on ■ reconnoit que plusieur^ de ces (?pitaphes se tour- « noient en dialogue. » J'ajoute a ces observations de Bouhier , qu'Asto- rius n'a publie qu'en 1697 , sa Dissertation, a Ve- nise, oil il nous apprend , p. 789 de la r^inipression de Sallengre , que cette pierre se trouve dans le pa- laisGrimani ; et que Je crois qu'il n'a pas m^me I'hon- neur d'avoir invent^ cette explication absurde. Spon , qui avoit vu auparavant cette inscription a Venise, observe qu'elle a et^ apportt^e de Grece, section X, p. 337 , n." 46 , de ses Miscellanea eriiditce Anti' quitatis , Lugduni^ i685 , et traduit de meme , vale et tace. Charles Patin fit imprimer, dans la rueme an- nee i685, cette inscription qia'il dlt avoir trouvt^e dans ses paplers ; voye?. son Conitnenlarius in ires Jnscriptiones groBcaSj Smyrna nnper allatas , p. 1084 j t. II des Utriuscjue Thesauri Antiquitalnni noi'ct supplemehta , congesta a Johanve Poleno , Vene- iiis , 1737, in-fol. Au lieu de i^IOAfirA , qu'on lit dans Gruter, Bouhier, etc., i| met mal a propos AIOAOPA , avec un oniicron , comme Spon ; et il n'eiplique pas cette inscription , dont Gruter n'avoit Inscriptions grecques. 488 ^galement donn^ que le texte grec,.sans version latine , d'apres Welser. Enfin MafFei , Artis critica lapidaria , L. Ill , c. £ , p. 129 , A la t^te du Veterum Inscriptionum novissimiis Thesaurus , auctore Sehasliuno Donato, Lucce, 1775, in-folio, releva la fansse interpreta- tion de Spon , et d'Astoriiis, et ovvero olla cineraria: M. FVFIVS. M. L. DAM A. KT TV. Et il fait cette observation dans sa 4.^ note, ibld« p. i36 : si vede quesia formula in altre imcrizioni; C Fabretti c. g, p, 66g , ^7*^-) * *' ^^^ intendere , ET TV VALE , suppoTiendosi che il morlo risuluti il ■parent e , o passeggiere , che Cavesse prima salutato. Le P. Paciaudi ne se rappeloit pas tons ces pas- tages lorsqu'il s'est fach^ centre Bocihier qui avoit critique resplicatloa d'Astorius } et il traite atrec Hh a 484 P alee o graphic. trop peu dVgards ce savant respectable , qui , poor la connaissance des inscriptions, ne le cedoit peut- €tre qu'au seul Hagenbuch ,■ I'auteur des EpistoltB epigraphiccE f TigurL , ^747> in-4''' 7 I'ouvrage le plus ^tonnant qui ait paru dans ce genre. Voici les ex- pressions du P. Paciaudi , p. XXI et suivantes de sa Diatribe qua grceci anaglyphi inierpretatio traditur, RoTTue J 1 761, in-4." ; •■ Fieri mininie potest , quin subirascar clarissimo cceteroquin Johanni Bouhierio , Divionensis senatiis prcesidi , qui occasione hujus for- mulae, jjpirf X'^t^^t acerbe el conlumeliose in llalum scriptoretn iiivehitur. Est is Johannes ^storius , Ve- netus, qui in expticatione vetustissimi monumenti Alc~ manis J poelcB Laconis , edild pi^imum in libra LA GALLEHIA DX MlNERf^A , t. II ^ recusd deinde i?i noio Sallengri thesuuro , hauc quoque expendit in~ script i onem , AIOAiiPA. XPHXTH. XAIFE. KAI. 2Y2TE, eamque latine sic vert it : Diodoru bona, vale, et tace, Ita autem sugillat ilium Bouhierius , etc. » Paciaudi cite les expressions de Bouhier que nous avons rapport^es , s'eiForce en vain d'excuser la grossiere b^vue d'un de ses compatriotes , comme si rhonneur de cette savante nation y dtoit int^- re»s^ , et dit p. XXII : •■ Now id mihi sane proposi- turn , ut sapienti quddam excusatione Aslorii versio~ nein defendam ; neque eum omni culpa libero : sed accusatorem nimis vehemenlem ac molestuni Bou- hierium esse coniendo ; nam nee jitstoe et probabiles caussce quibus llalum scriplorem criminatur , nee verior ipsius interpretatic. Primo ilaque in Antoiio Inscriptions grecques. 486 carpit f prai'e hoc litteratuni marnior legisse , ac veluti deformasse. Sed vimis ad jndiciian prcaceps est homo Gallus , qui nonnisi apographum insaip- tionis in Grutero vidit. Aiitographum semel ilerum- que , Venetiis, in oedibus Grimanorum legimus; at que in eo extremes literoe hm sunt STSTE. . . quas tamen rionnullce alice quondam comitabantur ; ibi enim era- sum ac detritum marmor non obscure deprehendimus : utque auguror conjecturd , inscriptio forsitan inte- grum verbum STSTEPrE prcEseferebat , videlicet , vale, et adquiesce ; quod ex verba repya, addilci, elegantis zsMoDiiT^etlos gratia , particuld Qt , tanquam ex the- mate percotnmode derivatnr , ac si Jiceres , morluum elloquens , dicat : Ossa ijuieta , precor y tutd requiescite in urnd. Neque Jiostra divinatio' exemplis vacat , ut illud , L. AGGE. FILL BENE. QUIESCAS. Paciaudi indlque plusieurs exemples de cetfe der- niere forraule que personne ne conteste : mais en admettant m^me cette lecon , ou plutot cette con- jecture, STfSTEPrE ne voudroit pas 6\te\ bene ,pla- cide quiesce , comme il le traduit , mais boni con- sule , aquo animo fer tuam mortem , r^signe toi a Varrel du destin ; ou bien , le d^funt r^pondroit : Q* «^pyE, prends ton parti : console-toi de ma mart, II ajoute , ibid. p. XXII : Pluribusne ('exemplis J erit opus in re adeo apertd el cognilu perfacili ? Est etiani in litleralis marmoribus emendandis habenda diligens ratio totius spatii, et quot litleris sit locus, Hh 3 486 PalcBOgraphie. "perspiciendum. Sane hoc nostrum emendatioiiem a me prolatam adamussim capit : AlOAnV A XPHST H X A I PE KAI SYSTEPTE. On volt qu'il ne fait qu'un senl mot de SYSTEPTE , compose, comme il I'explique, /A/Vf. p. xxil , de ^-'ifya ^ et de la part/'cule Qi ^ il aura voulu dire de la pr^Dosition Quv. C'est ainsi que cet antiquaire, p. 5, vol. II, de ses e^cellents Monument 1 Pelopon- Tiesia J Romae, 1761 , in-4.'', met par inadvertance , Ttii iifois uyoDiat; ^ au lieu d a.yus't. Paciaudi est le seul qui lise 2YSTE , au lieu de SYFE ; quant aux points qu'il ajoute a la fin , pour marquer I'absence de quelques leftres effacees , As- torius , qui lisait STTE , ^crit de meme SYFE ce qui indique une lacnne, que Gruter , Spon , Charles Pdfin , et Bouhier n'avoient pas fait obser- ver. J'invlte done mon savant ami, M. I'abb^ Morelll , a examiner de nouveau cetteinscription ,sielleexiste encore dans le Palais Grimani. Paciaudi passe condamnation sur le mot de Ao'^agj!, au lieu de AtoS'a^ ^ et dit que c'est une faute de I'imprimeur d'Astorius. Bouhier reprochoit a Astorlus d'avoir lu XITA , comme si les marts anoient bcsoiu d'etre exhortes a se taire. Mais, dit Paciaudi , p. XXill, cette Dio- dora pouvolt bien etre une bavarde, une babillarde, qui m^ritoit ee reproche : •< Quid si Diodora nimiiim % loquax el garrulu hdc objurgatione not Slur. ^ Tgilur Inscriptions grecques. 487 «. a vero abesl longissiine Bouhierii explicatio , • omnescjite ipsiiis in Astorium criminaliones com- - inenliticE , futilesque. » Paciaudi , pour justifier un V^nitlen , charge une pauvre Grecque , et ^leve sans aucun fondement, des soup^ons injurieux a la na^moire de la bonne Diodora. Maffei , c. I du 3.* livre de son immortelle Ars criiica lapidaria , prouvc tres-bien , par une foule d'exeniples , que les persounes les plus habiles se soat fres-souvent trompees dans la maniere de d^- chifFrer, de lire , de copier les inscriptions grecques, d'en s^parer les mots, d'en fixer la ponctuation. 11 observe , ibid. 1. 3 , c. I , canone Vll , p. i34. , qu'il n'y a rieo de plus diflficile que de saisir le sens d'une inscription grecque, de telle nature qu'elle soit : qiuiruincumque fere inscriplionum grcecaruin quani arduum sit men lent prorsus adsequi , et aptd versione explicare , id prmcipue comprobut , quod si qui recentiori cetate versiones priores cmendare sunt aggressi , vel novas prociidere , mullb rnagis scepe deviurunt , et mullu miniis laudabiles protule- runl. 11 avoit dit plus haut , ibid. 1. 3 , c. i , canone VII, p." 123, que ce qui d^montre la difBcuIl^ de traduire les inscriptions grecques, c'est le grand nombre des fautes graves qu'ont commises les plus savans hommes de I'Europe, lorsqu'ils ont voulu s'en meler: et que les marbres antiques sunt autant d'^cueils sur lesquelssont venus echouerceux m^mes qui avoient parcouru I'occan de I'anticjuit^ avec le plus grand succes. ■• Perquam difficile negotiun} « «sse satis superque const abit , iibi viros doctos , Hh 4 488 Palceographie. « quicuvique fere id aggressi sint , scepissimh lapsot " ostendero , et post eruditionis pelagus fl'liciter <• emeiisitm , his lapidibus , tajiquajn lethalibus sco- i< pulis , allisibse. » NOTES. (i) L'abbd Belley , p. 266 et sulvanfes , et pla»clie LXXV, t. II du Recueil d' Anliquit^s du C. de Caylus, rapporte une inscription sepulcrale, ou la preaiiere d'/;t;»os est breve dans ce mauvais pentanietre : Dans une autre, du Museum Veronense de MafFei, p. 57 : Cdmuie dans Reinesius, class. 17, p. 817, n." 12: (2) De Caumont , savant distingu^ , e^lebre par ses relations avec Montfaucon , qui en parle sou- vent avec ^loge dans son Antiquite eacpliqude ^.a. donne, sans nom d'auteur, ni de lieu, a Avignon, sa patrie , une dissertation curieyse et fort rare, sur cette pierre grav^e du cabinet de Le Bret, premier president du parlcment de Provence. Get opus- cule est intitule : Conjectures sur une grapure a/iti- que , qiion croit avoir send d'amuletle , ou de pre- sen>atif contre les rats , 1733 , in 8° d'une se'ule feuille d'inapression. ■• C'est , dit-il , p. 3, une agate- « sardonyx , rouge et blanche, giavee en relief, <■ plus remarqiiable*lfpar la singularite du type, que «« par la beauts du dessin, et la d^licatesse du travail. '» EUe repr^sente un autel , ou cippus , sur It quel Inscriptions grecques. 489 « on Voit un rat , qu'un coq prend par la queue , pour « I'attirer a soi , et pour le faire tomber au bas de <• I'autel. II paroit resister, et il semble tenlr quel- • que chose a la bouche avec ses deux pattes. De « I'autre c6(^ , un coq tient un second rat de la •' ni§me fa^on. Tl a H€ mis hois de combat , et •« amen^ par force au pied de I'autel. On lit au haut - CTcKHNEEoHGI, et au bas, ou a I'exergue , KPa- « ToTMc. Je crois, clit-il, p. 4, pouvoir regarder " cette pierre comme un pr^servatif, ou amuiette, " pour d^truire les rats. L'autel est d^die a Apol- " Ion ; les deux coqs en font foi. Pausanias assure •• (L. V, p. it3, f. ir, ^dlt. de M. Facius ) que " cet oiseau matinal et vigilant, qui annonce I'ar- " rivee du jour , est consacre au soleil. Ainsi" , ne •' faisons aucune difficult^ de le prendre pour un « des attributs de ce Dieu , qu'on adoroit sous le " nom de Sminthien ^ c'est-a-dire , qui delivre des " rats. Dans le temple d'Apollon Sminthien , a " Chrysa , on voyoit un rat au pied de la statue •• faite par Scopas deParos. " Voyez Strabon, L. i3, p. 604 et 6o5, oil il indique plusieurs villes qui donnoient le m^me surnom a cette Divinity , et p. 6ir et 6i3, et L. 10, p. 478 , ^d. de Paris , 1620 , le Pseudo-Didynie , et les scholles de mon edition de I'lliade de Venise , 1788, in-folio , p. 7 , sur Ic 39. • vers du premier livre de I'lliade, Eustathe, L. I , p, 34 , ^d. de Rome, Elien de nciturd aui~ rnaliuni ,1^. 12, c. 5, p. 877, ed. de M. Schneider , Lei psick, 1784 , in-B.", etc. etc. Selon de Caumont , ibid. p. 7 et 8 , « les deux lats, repr^sent^s sur cette " pierre , sont des victimes d^vouees a la colere ■ d'Apollon. lis publient eux-m^mes leur defaite. " L'un d'eux, redult aux abois par les violens efforts " de son ad versaire , s'ecrie o-uVxsjve /3o>jfi< ( pour /San'fi** ) , « c'est-a-dire, contvbernalis svccVRRE, « /'^/'. 2/ J T. I y 6d. B^,liie , Londini , 1749 , in-O." : a-ss-tiXavf fiiv Tat Tsretpofrav a.fufav^ ag ^-yfflog ^ i-sn^i- Xeiro ^e tZ'd VTret^yJ'Slaii ^ a; Kidvctioi. Le S^nateur PJli- lippe Biionari uoti , p. igS de ses Oifervazioui snpra alcuniframvienttdi vusi autichi di vitro , in Firenze^ i'Ji(>i ih-4.*', donne le dessin d'une agate-sardonyx antique. Autour d'un squeletle, on voit le pa- f)illon , symbole de Tame , et iine bul!e , image de a fragilile de la vie humaine qui s'evapore , une couronne et un vase, qui servoient a entictenir la gaiety dcs convives , et cette inscription , K T.oj X p CsJ, c'est-a-diie, suivant rexplication de Buonarruoti , pnssede , et .{•cj-s-tai , joiiis d^s tiiens que 1 11 ]iossiilcs, Tl compare heurcusement ibid. p. 19.3, not. 2 , ces paroles d'Isocrate, in parcenesi ad Di^ntovicutn^ '•!» p. 3a et 33 : js-t/j* t«» wAktov p;^^4fctci* jgey xiiifeu']* ««»/«- 49* PalcBOgrapTiie. c-KfvuQdv' £?■< oe ^piffiuju fiiv ,lo7s uTioXtdtt* l?iricr]clfttV6ls' k?/" fiocja. j^e , rols xe}io^au\ ^uvetftivois. Buonarruoti auroit pu indiqi.er de plds le premier chapltre du quatrieme livre des Morales d'Arlstote, et surtout le passage remarquable de S. Chrysostome, Homil. X , in epis- tolam S. Pauli ad Philipenses , p. 279, t. XI, ^dit. ue Venise , 1741 '. xi^f"^"' <^<« 7<>ura «g>;T«^ , ^x '*'"* **^* ;C§4)^£^«s auloii KufoiTttfi «f TT^oiijKui Tuy xf^'Z'"'^ ? (obsetvez cet usage ancien) ««k' /►« ifyui^aif^da n xa^.ov tv auroig . . . * y^^ fctiloX/xav Ki/ltii ;gp>»(7-« 'oA('y); ^\ KdTOfita-S-d 'K.ovis y hv Xuhvrati' Ti' « ^« Ai'fiov ftu^l^cty J T/ ^8 y? PC"" ft'''''''CCI« y 'Efi( ftuXkov , *? tr< ^« , Muola-or . podois at x^aret L'auteiir du poeme intitule Copajqu'on attribuea Virgile, dit demeiue, v. 35 : Quid cineri ingrato servas bene olentia serta i Anne coronato vis lapide ista tegi? Voyez aussi la 24.* ode, et la fin de la 11.*, de la 36.* et de la Sg/ ode d'Anacr^on , et la fin dela4.* du premier livre d'Horace, le vers i5.' et suivans, de la 7.* ode, L. IV, I'Alceste d'Euripide, v. 782 et suivans, Tibulle, el^gie I, L. I, v. 69 et suivans , etc. (6) Cetfe pierre grav<^e appartenoit a Marc-An- toiiie Sabbatini, et a du passer de V^rone a Am- sterdam. Jean-Jacques Wetstein dit Tavoir vue dans cette derniere ville, et en a redonn^ Tinscription , p. 170, t. II de son edition du Nouveau Teslamenf, 1702, in~fo!io. Venufi , Paciaudi et Wetstein se sent bien gardes d'y joindre le dessin de la pierre , sur laquelle on avoit repr^senfd des obscenities. Peut- etre la sardoine de V^rone et celle d'Amsterdam 8ont-elles difF^rentes, quoiqu'elles offrent les mt'mcs caracteres, et les m^mes figures, qui ont ei(? souvent reproduits. (7) J'ai deja observe, p. ]6>5 , not. 2, t. II de n\es AnecdnlagrcEca , qu'on retrouve le + pour le ip , dans le Tcsoro Biitannico d'Haym , t. I, p. 99, ^d. de Londrc?, 1719, in-4.°, sur cette m^daille d'un 494 Palceographie. roi de Syrie, qui tnonta siir Je trone quatre-vingt- qiialorze ans avant J. C. BaSIAEBS -f-lAinnoT Eni+ANoTS +IAAAEA4-OT ; et ibid. p. 36, t. 11, sur la rn^daille d'Arsace - Vologese III, roi des Paithes, du temps de Commode et de Pertinax , dans le mot Eni-t-ANOTS. Si osservi , dit Haym , p. . 9 , t. 1 , la Lellera jf , fils de George y pr^tre grec, roZ a-o^alxris ««f Xoftalurov ku^oZ Tiapyis, lefiai; y et pelit-fils d'Alexandre , rau 'AXiiav^^n , comme porte le titre. Voyez ce que Hiimfredus Hodius, p. 3i2 , c. 8, L. 2, De Greeds illustribits [ingme grceccE iii- sUmrutoribus , hondini , 1742, in -8.°, dit de ce Psautier, et du pere de I'editeur, George, proFei- seur a Rome, et depuis ^veque dans I'ile de Candie. On retrouve dans cette edition rare, et peu connue, qui m'a ^t^ communiqu^e par le savant Adry, la forme des caracteres , et les abr^viations des anciens manuscrits grecs de I'^criture sainte. On voit sur ces pierres beaucoup de fautes nees de la prononciation des Grecs, qui confondoient des- lors le son des consonnes. Le docte M. Hermann me paroit done trop severe , lorsqu'il dit , p. 5 , c. 2 de la premiere partie de son nouvel ouvrage Tie emeiidaiidd ralioiie Gicecce grammaticce , LipsicE , 1 801 , in-8.° " lUoruin seiite/itiu i/ni cum Iwdienid « grcrccB liiigLicE jiroiuincialione velerein conspinisse - piilant , merilb Ita jam a viris doclis coutempla est , » ut , si quis Iwdie cam dcfendere auderel , ridendiim H se oc despicieiidtim pi'cehere videretur. •• II faul dis- tinguer les lettres , et les ^poques. (8) D. Francois , de la congregation de S. Van- nes , a omis ces deux savans de la congr(?gatioii de S. Maiir , tians sa Btbtioth^que-gciierule des ecrlxaius de Vordre de S. Benoit , Bouillon ^ '777 *^^ '77^, en qtiatre vn times iii-quorto , oil il parle de tous les savans B(^n^dictins , moris, et vivans lors de la piil)lication de son ouvrage. De Fonletle n'a pas oublie les deux Tabouillot : il Indique leur Histoire de Mctz , n." 88763 , p. 692, t. Ill dc sa nouvelle 49^ IPalceograpJue. edition de la BiblioiMque Historique de la France} Paris , 1771 , in-f'olio. (9) Olier de Nointel, savant et vertueux ambas- sadeur de France a Constantinople , cheichant des consolations apres la mort de son freie , I'abb^ de Nointel, entreprit, pour se distraire, le voyage de I'Archipel, en 1678, avec un cortege de quatre- vingtspersonnes ,parml lesquelles ily avoit deux des- sinateurs , et trois ou quatre raacons, munis des in- strumens propres a detacher et enlever les bas- reliefs, et les pierres inscrites. Voyez Tournefort, lettre 5.*, p. zSi , t. I, €A. de Lyon, 1717, in-8.% et p. 79 de la seconde partie du Voyage si pr^cieux , et si peu connu , de Cornelio Magni , de Parme, intitule : Quanio di piit curioso e vago , ha poliito raccorre Cornelio Magni, in Parma j 1692, in-12. De Nointel fit transporter k Constantinople , et de la ensuite a Paris, les niarbres inscrits qu'il avoit recueillis en route. Apres la mort de cet arabassadeur , dont le nom doit ^tre cher aux gens de letlres , ces marbres passerent , avec plusieurs autres, a Th^venot , (garde de la Biblioth^que du roi ) qui les placa dans sa maison de campagne , au village d'lssy. Baudelot de Dairval , membre de I'Acad^mie des inscriptions et belles-lettres , et auteur du Traits de I'utilite des voyages , Rouen , 1727, 2 vol, in-12, achefa, des heritiers de Th^venot , ces pr^cieuses d^pouilles du Levant. La joie qu'il eut de cette iniportante acquisition, lui preta des forces pour les charger, presque seal, spoliis orientis oniistus , sur la pre- miere voiture qui se trouva , et les conduire pas a pas, jusqu'au faubourg Saint-Marceau , ou il de- meuroit , et depuis,au faubourg Saint-Germain , lors- qu'il vlnt s'y ^tablir. De Boze , dans son ^loge de Baudelot, raconte a ce sujet une anecdote curieuse, et caracteristique , p. 411 , t. V de VHistoire de V Ac'ademie des inscriptions. Ce fut a cette compa- gnie que Baudelot laissa par testament, en 1722, ses Inscriptions grecqiies. ^cfj Scs livres, ses mddailles , scs bronzes, son laraire cle dieux P^naies, et ses marbies insciiis. Voyez cle Boze , ibtd. p. 410, t. V, et la listc des cabmris da I'V^/z/cr,, p. 4^4 , t. II cle la noiivelle edition du Tiali^ dc C lit till c dcs voyages ^ Roiun, 17/7, in-12. Apies la destruction de noire Acad^mie , cfs m.-nbres an- tiques ont e(^ places dans le d(^p6t des Peti(s-Au- gustins, ct sont destines a la Bibllotheqite natio- nale. On y disllngne surtont les famenses inscriplions ^ qui portent le nom de Nointel, et queKfuefoIs celui de Baudelot. Ces pr^cieux nionuaiens de la pa!;ef)- graphie et de I'hisloire, nous relracent le souvenir des Atli^niens , qai , pendant la guerre du Pelopon- nese , avoient sacriHi? leur vie a la del'ense de la patiie , dans les iles de Cypre, d'^Egine , en /-Egypte, en Phcenicie, elc. Ces marbres , tonsacr^s par Ja reconnoissance des Alh^niens, transniis d'age en agf , respecfes par le temps, et par Ks honun s en- core plus deslrucleurs , conserves deimis deux niille deux cent einquante hiil ans, fixeat encore l.syeux et I'atlention des savans, au sein de Paris ou les decs eioniies retrouvent les titres de leur a icienne gloire, grace au zeie inFaligable d'un arnbasadeur de France. Noiniel , pour I'amour dfs leftres , ne le cede qu'a un de ses illustres successeurs , qui ]es a culiivees et proleg^^es avec un t'gal succes , et autant eniicbies par ses exceilens ouvrages que par ses rares et importanles decouverles. M. Chandler, p. 70, n.° 107, part. sec. de ses In.scriiiltoiics uiitiquce , Oxonii ^ ^774 7 in-fo'in , a publi(^ une inscription du ni^me genre que relies tie ISIointel. II a trouve, comme Galland , cette aurie liste des Albeniens, niorfs les amies a latnain,sur Je pav^ d'une eglisc c[iii tonil)oit en ruine, et eloit situ^e dans le ciiemin qui conduit de la villc d'A- thenes a la citadelle. Voyez p. XXX de son Syl- luhiis el itotce. Mais celle inscription est bien poalt^- rieure a celles de Nointel , donf. la prenniere est de I'dn 457 avant Jesus-Christ, du temps de Cimon, Tuinc IL I i 498 Palceographie. I'an 297 de la fontlation de Rome, et la sfconde, un peu plus lecrnte. Voycz Biniard de la Bastie , J). 42 ef 43 , Dissert^il. 1 , t. I Tlicsaur. Mum/or.^ et Coisini, p. j62 et suivanles, t. I des Fcisti ^•lllici. Du temps de Spon , il y en avoit trois pateilles dans 1'eu.lise laZ iPiavfoif^sm , tie Jesus-Clirlsl crucijie. La pieiuiere est perdue. V. Spon MisceiLin. erudit, anliqiiU. seel, X, p. 3i7 , Lugdini , 1686, Mattel e]>istnL 19 , p. 88 de la seconde edition de ses C.iUim anliqiulales , FeTonw., 1784, in - 4.° , et p. /io5 de son Museum P'eroncitae , Verotice , 1749, in-folio. Galland fit airacher les deux aiities tables de niarbre dn pav^ de I*eji,lise7» 'Zrwoaitityis , de Jesus- Chr/.s/. crucifie , d'Atheiies, le 20 novenibie 167^, et les fit passer a ranibassadeiir de Nointel. Voyez I'eloge de Galland , par de Boze , p. XXX IX et XL , t. Ill de VJ-Jistoiie de V Acad^mie des inscriptions et belle . - letlres , et la ieitie nieaie de Galland , qui rend comple de sa decouverie a Montfaiicon , p. i33 pt i34 , c 4 , L. 2 de la Palcsographia grata ; et I'articte de Galland , p. 32i , t. 3 du Memoire hiblori- gue sur le CollegT-rojalde France , par i\ibbe Goujet , Paris , 1758, in-i2. Le celebre traducteur des Mille el line units , Galland, confrere de Mont la neon a rAcadt%iie des belles-lettres, n'^toif pas uioins verstJ dans la nuniismatique , et dans I'aniiquite grecque et romaine, que dans la litteratuie orientale ; voytz ].i lettre curieuse de I'imraotfel Barth^leniy an P. Gourdin , p. 442 et suivantes de la seconde parlie de ses OEuircs diterses ^ il Paris ^ I'an 6.% in-B." On doit regretter la perte de la relation manu- scrite des trois voyages dans le Levant, de Gal- land, dont il est parl^ dans son ^loge , p. XlJl, t. Ill de VHistnire de I'Academie des beHcsletlres ^ et qui eloit passee entre les mains de I'abb^ Brolier , iieveu du fanieux j^snite de ce nom. L'abbe Goujet , p. 3^7 , t. Ill de son Memoire hisiorique sur le Col- le '""4*° » ou ces deux inonuniens parurent ponr la [)remiere tbis en en tier, avec de [ud'cienses ol)-;ervations. En-iiite un antre niemljre de la inenie Acadernie, Bimard de la Basiie, digue parent de noire savant de Sainle-Croix , mem- hre du nieme corps, ^'claircit l.i dale, et quel rues points de ces inscriptions, p. 42 et 48 de sa Dis~ sen a I io prima , inseiee a la tete dn pie.nier (()nie du Reciuil de Miiiatoii, iiuprinie en 1789, a Milan. Corsini en parle aus~i , p. 18 de ses Prolngnmena in nn/./s gnecoruni , FlorcntifB , 1744, in f'ol. Knfiii, Mafi'ei , p. 407 tt snivantes, de son Miis^^iim /•-'t'-. tomusc , Ferojicp, 17-19, '"fdonna ces deux tables dtr marbie , cju'il avoit cooiJe^ dani le cabinet d'Aa- 1 i 2 5c o Palceographie. tJqiies de node Academic , combattit I'oplnion de Bimaid de ]a Bastie, et de Corsini, qui expliquoient un mot important d'unemaniere difterente , el ajouta de nouvelles notes , qui ne se trouvent pas dans ses Giillice antujuitates selectee : ce qu'il est bon de remarquer en Faveur des antiquaiies qui veulent: connoitre a fond ce precieux monument de I'anti- quit^ la plus reculf^e, et I'une des bases fondaiuen- tales de la palaeographie grecque. Consultez aussi M. Lanzi , p. 106 et suivantes , t. 1 de son ing^- nieiix ouviage in(iiul ys /io-iii. V oici cette inscripuon avec Ja version latine de Piacentinl : TIC HN Ct O 0Pe+AC : HN KIAIE AGHNaIOC XrKCTON TO ©Pe:MMA TIC KAAHI : NOTMHNIGC nOCOJN a' K0KKCKeC T(&;N eT&)N : iilC tlKOCIN": 1 i 3 5o2 Pal CEO graphic. eXPHN C' ETI ZHN : aAAA KAI 0aNk1N eXPHN : I-tNNAIA COT KAI XAlPe-.KAI CTfr' (jd EENE COl TAP MtTeCTiN eTI XA-PAC HMlN A" aAIC Quis fu'it (jui te nutricnvit? h'uit Cdinus Atheniensis. Benignus alumnus. Qui vocaris? Kitmariiis. Quoioiuni mortiius es (innoruni? Quadrcginta. Opartehot te iidhuc I'ivere : ot et mori oportebot. ' Geneiosa tua sint , et salve, et vale, d hospes : Tut enim interest adhuc ta'tari , nobis aiitem sot est. Dans le premier vers, Pincenfini n'a pas irconnu la furnie du ji . cfu'on pent voir clans S(ni oiivrage, p. io5, et que je n'ai pas pu repld^etver faiite de ce caroC'tere. En cons^tiuentc , il a fait de KlAlH, im noni propve d'h( nime , lit Kaj^a/"/'(J'/i VII I alimnie , (et non pas hemguus 7/,'iiiiiiiiis, ccninie traduit Piacentini) est la rejOnse flu passant qui deniande ensuite au mort son nom. i\uq'..atricme vers, aAAA KaI eANtlN fXPKN , est la repaitie dti mort a ces mols du pa-sant : ^.XFHN c' tTi 2.KK ; e; cetie reponse qui montre du cou- rage et de la resignation de la part du d^^funt , lui atnre tet eloge du passant , TENNAIA COY. J'ad- mire votie cawage , voire graiuUur d\ime. C'est ain?i qn'Euripide dit , V. 140^ de Vlyhigeuie en ^■hilide : T"» ^ nan, '/incctai; 'f^U. et ihiU. V. iJ,-^o et 1424, yiim«' (p^ov«? ; et ibid. Inscriptions grccques. 5o3 V. 5o4, y!»v«/ (Mt,a; ; et dans les HcracHJrs , v. 465, V£>'i'«"« /"«» TciS^i tiZiu.; J dans 1 Alcaic , v. 744 ^ 'ii c^d^ia , T'jX/ii'jS '/ir.uia ^ ClC. Piacenfini, qui n'a par. enfendu cc passage, le rend ]iar^('/2e/os(? tua airil. C'est egrcgia, gcnerot^d tini Aim/ dicta. L'tfranger ajoiUe : x«i /^a/a; , mot ('quivoque qui sij;iiifi(' luilc, oil gem de , ad'itu yOu ri'jouis- (oi. Dans la 2?./ id^lle de Tli^oci'ite, v. 54, Pollux dit, x'^'i^t i'-i-Jt , a Amycus qui Ini r^pond , Xai'^a wSj , ere y' dv^ccc; epu Tjrs /n'raor otioittu. Le mor? , dans sa le- Jiliqiie, s'atfache a cclte derntrre signification, (t dit au passant : Kai Qii y a> Isv?. Bcjonis-loi toi- nienie , 6 elrniigcr. Pin'sqiie lu es »ii ant , tii as encore des droits a hi joie , lu peux encore y pre- lendre , y participer ; elle n^e-i'istc plua pour moi. e'en est fait ; /en ai a.ssez joui. Piacentini , qui n'a pas su distingiier les intcrlocuteurs de ce dialogue, qiioiqu'IIs soient toujour.- indiques par deux points , traduil done nial , gcnervsa ttia suit, el salie, ct fdle o linspcs , couinie si c'etail le mort qui adies- sat touies ces paioles au passant. 11 a encore plus tort de vouloir corriger , ibid. p. loS, V^ui g-' ty/5 , au lieu de Kai Qu 7' &) ijvi. Dans le sixienie et dernier vers,COI Tap MtXeCTiN exi XaPac , ne signifie pas, comme le traduit Piacentini, tiil eniin inlen'st adkuc Urlari ; (ce sevoit au nioins tua interest , au Jieu de tut;) mais le sens est : tu eniin qui viiis, poles adhuc giiiidti esse partic' inscription de q'latre lignes. Paciaudi dit , ihid. p. 217 , (jn'il ne se ressouvcnoil pas d'en avoir vu de senib'lable : Noyom lilcrce "B. figuram , quam hocjlf.ifi dejormutam , in vetuitis niannoribiis nuspiaw me d-.'^rchendu-se im mini. Piacentini nous en {buinit done , sans le sa\oir, un second exemple. JVlais j'en observe d'auiies I'ort re.semblans dans les In&cnpnoiies anlicjute de iVJ. Chandler , Oxonii , I774, part. I , p. 5 , n.° 14, p. 17 , n.' 4'^, p 26 , n.° 6z , p. 28 , n." 67, el part. !1 , jv 64, n.° 07, p. 80, n.° i33, et dans V Appeiuiiv du meine rtcutil, p. gi , n.°4. Voyez aussi son SylLibus et nolce , p. X , part. 1, IiiscripliofJS grecfjiies. 5o5 ft p. 3o , part. T[, etc. PiacentinI ne poavolt pas connoilre cts insciiplions ; mais il devoit se rap- piler les formes IX , X et XI de I'alphabet grec donnt' par Montfaucon , p. 336, c. X , I. IV de sa Pa/ceo<^i.ip/tia grieca , d'aiitant plus qu'il I'a redonne lui-nieme avec des additions, c. i3, p. io5 de son Epi.'ome grtpcce jmUengraphice, Romae, i73j , in 4.' Voyfz les formes 8, g, 10, 11, 12 et i3 dece dernier alphabet, et Valphabet gdm^r^il. des lellres greapies , f. I, p. 681 du Noiweuu truite de diplo- matique, Paris, 1760, in-4.° J'a'irois |5u citer plusieurs exemples de I'expression i^tjjiail^uv , po'jr dire i/i/er herons consecrare mortinim. Je me conlenterai d'indiquer I'inscription de Gori ( p. 99 , n.° 59, 1. 1 de ses Inscripliones in Etrurice ur- Ijibus exitantes, Florenlice 1726 , in-folio ) , ou un pere et line mere Zaertftoi tov wov oi.e aXaii ZHCaic , pour i^XAl£ ZHCAIC, viicz Jch^e , sur celie sardoine, ans , dont le contenu est mains choquant , ne seronl dt^livres que moyennant une permission parliculiere. BibliotMque francaise yxh$C\^^^ par Pougens , n."' 4 et 8. Paris. An 9. In-8.' Dictionnaire de h* conscnaiion de I'homme , on d*Hygiene et d'edncation physique ; par L. C. H- Mucquart, 2 tomes. Paris. An 7. In-8.° Sai Nouvelles lltteraires. De la lilte'rafure considdree dans ses rapports aveC les institutions sociales ; par M.""* Stael- Holst^n. 1800, In-8.° Mercure de France ^ n." XV. 1801. An 9. In-8.* T)e la Paix de PEurope et de ses bases / par J. Delisle de Sales. Paris. 1800. In 8." Situation de la France et de V Angleterre , a la fin du XVIII.^ sidcle ; par FonvielLe ain^. 2 tomes. Paris. 1800. In-8.° Spectateur du Nord. Janvier. 1801. In-S." GCETTINGUE. Le due de Brunsvlc-Oels a fait clever h feu M. Kaestner un monument dans la biblioth^que de I'uni- versit^ de Gcettingue; il a ordonn^ d'y placer I'ins- criptioQ suivante , compos^e par lui-m^rae. K^STNER , Dem Einzigen Seiner Art, GeBOHREN den XXVI SEPT CIDID CCXIX, Gestorben den XX Junius cidid ccc , Errichtet vonSeinemVerehrerundFpvEXJNdb Friederich August Herzog zu Braunschweig Oels C'est-adire : Erige a Kaestner , V unique dans son genre J n^ le 26 sept. 1719, mort le 20 juin 1800, par son ami et son admirateur , Fr^d^ric-Auguste , due de Brunsyic-Oels. Noucelles lilteraireS, 5ii3 Le biisfe de Kaestner , qui orne ce monument et qui a et^ execute en marbre de Carrare, par le pro- fesseur Doell , a Gotha , aux frais da due deBruns- vic-Oels , a ^t^ plac^ dans la biblioth^que de Gcet- tingue, Je i3 mal 1801. La Soci^td royale des sciences de Gcettingue a adress^ au C. Aubin-Louis Millin, conservateur du cabinet des antiques de la biblioth^que nationale , le diplome de membre de la Soci^te dans la classe de I'bistoire. B E R L 1 N. L'Acad^mie des Sciences de Berlin vient de d^- cerner le prix a deux m^moires qu'elle a recus tou- chant la question sur Vorigine des connoissances hu- maiiies. L'auteur de I'un de ces m^moires est M. La- zarus Ben-Daiidy de Berlin ; l'auteur du second est le C. Joseph-Marie Degerando ^ membre du conseil des arts et du commerce , et professeur dephilosopble et de morale a Paris. Un philanthrope de Berlin a donn^ 5o rixdalers ( environ 200 fr. ) , pour ^tablir , pendant I'an 1801 , line ecole de dimanche en faveur des jeunes filles. Get etablissement biehfaisant est dcja en pleine ac- tivity. Tous les dimanf hes , le soir, depuis 4 jusqu'a 6 heures , 25 jeunes filles recoivent par une institu- trice des Iccons de Ircture, d't'crilure et de calcul. Deux dames de Berlin se sont charg^es del'inspec- tion de cet (^(ablissement. 5^4 Noiwelles littiraires'. Le college superieur de m^declne et de sanf"6 a Berlin a adresse a taus les m^decins de cette ville I'itivitation de lui adiesser leurs observations sur I'inoculalion de la vaccine. Le'roi de Prusse a fait, moyennant 8,000 rix- dalers , I'acquisition de la biblioth^que de feu le professeur Forster a Halle , pour en augmenter 1« biblioth^que royale. ' Brandebourg. M. le docteur. 5/A^Z a Brandebourg, auteur d'un ouvrage alletnand , intitule : Erfahrungen iiber die Kuhpohken t ( Experiences et observations sur la vac- cine) a fait publier dans les papiers publics, que vu le bruit public, selon lequel difFerens enfans ont ^tdattaques de la petite v^role , quolque la vaccine ait exerc^ sur eux ses efFets , il invite tons ceux qui sont en etat de le faire , d'y porter leur attention. II promet une recompense de dix ducats a celui qui lui indiquera un des enfans vaccinas par luide- puis dix-huit mois , et qu'il aura declares €tre ga- rantis de la petite v^role. Le nonibre de ce^ enfans s'cleve a plusieurs centaines. Nouvelles lilteraires. SiS R A T H E N o w. On salt que rien n'est plus difficile que d'occuper toute la journee dans ies ^coles les jeunes enfans uni- quement k leur apprendre a lire , Retire, calculer , etc. , surtout lorsque , dans la m^me classe , on a r^uni des enfans qui different en age et en capacit^s. C'est ce qui a sugg^re I'idee a plusieurs instituteurs de I'AI- Jemagne d'etablirce qu'ils appellent des ecoles d'in- diisirie ; et le succes a pleinement repondu a leur intention. Dans ces Ecoles, les enfans sont partag^s en dif- f^rentes classes, suivant leur age, leur sexe , leur capacity ; chaque classe n'assiste qu'a de certaines lecons, qui n'occupent qu'une partie de la journee j pendant les autres heures , iis sont exerc^s a diff^- rens travaux convenables a leur sexe et a leur age. A Rathenow , dans la Mittelmarck de Brandebourg , deux cures, MM. DunKer et Wagner ont ^tabli un ^tablissement pareil ; des enfans de huit a quinze ans y sont occup^s a preparer des verres optlques dans les heures qu'ils n'assistent pas aux lecons de lYcole. lis ont invent^ pour cela une machine par- ticuliere qui facilite ce tiayail. 5i6 Nouvelles lilleraires. H o L L A N D E. Les curateurs de I'Institut de Stolpe , a Leide , ont propose le sujet de prix suivant : ■< Quaeritur quid historia recte tradita aut scripta « faciat ad Ethicen , prtecipue inter gentes et po- « pulos ; quae illius, ut generi humano piosit , recte idustrie. 1800. In - 8.° de 552 pages. Ce volume contient la seconde moiti^ de I'ou- vrage du C. Lacepede , sur les quadrii pedes ovipares , depuis la page 298 jusqu'a la fin de I'original. Les ad- dilions que M. Bechstein y a joinles sont tres-nom- breuses; il a beaucoiip ajout^ a la synonyiiUe de I'ori- ginal, et il a indique les li vres oil I'auimal dont il parle, a ^16 flgur^. II y a peu de pages qui n'odVent plu- sieurs notes de M. Bechstein, et souvent il a insere des articles entiers. On voit que M. Bechstein ne s'cst point coniente d'etre simple traducteur, II a voulu donner a ses compatriotes un ouvrage aussi parfait que possible. Ornithologie. IIlsTOinE 'Naiurelle des oisea.iix de Paradis , des Pronierops et des Grimpereaux - sucriers ; peiiits d'apres nature ; par J, B. Judebert (i) et C. SAUP-AGES. Decrits par L. P. Vieillot ^ natu- (1) AuteiU' de VHistoire naturelle des Colibris et des Oiseaux- mouches. Auteur pelnire el graveui- de VHistoire Ti«{urelle des Sin- ges, des ^la/'is et d^s Galeopikiquei- Llvres clivers. 548 raliste voyageur. Premiere livraison cJes Oiseavx DE Paradis , et douzihme livrai on de la collec- tion des Oiseaux dares ou a rejiels m^tallujues. Chaqiie Lnraiion est composee du texle et de six planches iniprimc'es en cauleur cnec Cor , correspon~ dunt aiix rc/lels metalliqves. Plus la letlre en or an has de chaque figure . Grand in-fol. Jesus-velin , siiperfin saline ,fabiu]ue do Desgrnnges. Prix , iofr. Grand in-^.° Jesus- telin , la letlre en noir an has desfigures , Prix ^ 18 //•. On soiiscrit , a Paris , chez Desiaj y rue Ilauleleuiile , n.° 36. Cette livraison , precf^dt'e d'nn discours pi^Iimi- naire, par le C. Camille, de Geneve, coniieiit, i.° I'Em^iaude, ( Puradisea apodu LiNN.^ de la collection du C. Audebert. 2." Le peiit Em^raiide (Paradisea apoda var. Gmel.^j conimiinirjui^ par le C. Becueur.3.° Le Paradis roini;e (Paradisea rubra) ^ d'apres Texemplaiie qui est an Museum d'liistoire naturelle a Paris. 4." Le Magnifitjue (Paradisea mag- nifica. Gmel.^ b.° Le Matutcode, ( Paradisea regia. Linn. Gmel.^ 6.° Le Sifliet , (Paradisea aurea. G.MEL. ) C H Y M I E. EssAl stir le Blanchiinent aicc la description de la nouvelle m-lliode de blanchir par la vapeitr , d^npies Ics precedes du C. CnAPTAT. , et son application aiix arts ; par R. O' Rki Li.r , de V Acadcmie de Bologne , menibre du hycde des arts , etc. J'olume inS.° de 226 pages , papier grand-iaisin , avec qualorze planches d'une execution soignee. Paris , au bureau des annales des arts el mauufactures , Tue J. - J. P>ousseau , n." 11 ; ch^z DctcivPlle, rue du Baltoir, et cliez les Irtres Leiiault j quai Malaqiiais, a Strasbourg ; et cliez Vtichs , llbraire , rue des Mathurins-Jacqufs, Prix, 6 IV. 5o cent, pour Paris, et 7 fV. yS cent, franc deport. L'art de blanchir, dcut I'ori^ine se perd dans la 544 Litres divers. nuit des siecles , paroissoit condamner a vi'elllir dans une ^ternelle enfance, qiiand le C. Bertliollet en- seigna I'usage de I'acide muriatique oxygdn^ , et placa tout d'un coup le blanchiment au niveau des arts les plus avarices. Le C. Chaptal peifectionna cette invention. Au moyen d'une simple vapeur, il enseigna a blanchir, en quelques heures, des substances, dont la couleur opiniatie obligeoit , pendant plusieurs mois , d'eai- ployer I'Influence de I'air atmospherique. Le C. Baivens avoit etabli a Passy une blanchis- serie , d'apres les precedes invenles par le C. Cliapta!. j et le r^sultat de ses operations a ^t^ extremement satisfaisant. II est naturcl qu'on desire connoitre les details de cette decouverte importante. Les oc- cupations du ministre ne lui permettanf pas de se charger lui-meme de la redaction de cet ouvrage , il a choisi le C. O' Reilly pour le suppleer ; I'essai que nous annoncons et que le C. Chaptal a revu , d^veloppe 1 histoire , les progres, la th^orie de cette decouverte, er les moyens den profiler dans la pratique. I^es substances a blanchir, sont, ou animales , comnie la laine et la soie , ou vegetates^ comme le lin , le chanvre , le coton. De-la une division naturelle dans I'art du blanchiment. Detruire dans ces substances la partie coloranfe qui les affecte, le faire avec Economic et sans alt(?rer la force des objets a blanchir , tel est le probleiue a r^soudre. Les principes des substances animales et v^g^tales n'^tant pas les memes , les moyens doivent difF^rer. \Jazote doraine dans les premieres. Cela n^cessite pour leur blanchiment << le concours des alkalis , des « Sc^vons, de I'ammoniaque , et de I'acide sulfureux. » Suivant I'ancicnne m^thode , on dessuinloit par I'am- moniaque , on exposoit a la vapeur du soufre en combustion; mais I'acide du souiie ne faisoit qu'ef- fleurer les surfaces. Aujourd'hui , on applique aux laines I'acide sulfureux iiquide , et il penetre 1'^- tofl[e. La Livres divers. 546 La sole a I'analyse chymique, donne du carbo- nate et de J'liuile. Dans son etat naluiel, elle est recouverte d'lin vernis jaune qui lui ote sont bril- lant. II faut done d^gomiuer et ensuite blanchir. Ce)a n^cessitoit cinq operations au mollis. II sufBt a'u- jourd'Jiui d'exposer la soie a la vapeur d'une foible solution de sonde caustlque dans I'appareil a blan- chir, et de passer a I'acide siilfureux. Les substances veg^tales ont aussi un principa colorant qu'il faut d^truire, et qui paroit ^tre une niatiere resineuse. Les alkalis produisent sur elle I'effet d'une veritable combustion. Ainsi , •• d'ua " cote bruler cette matierecolor.-inte, et ladissoudre, " de I'autre, » voila tout le secret de I'art de- blan- chir. Or, cette dissolution s'opere par I'oxygene , qui, s'unissant au carbone , forme de I'acide car- bonique enleve aisement par I'exposilion des toiles sur le pr^. Cette th^orie explique le secret du blanchiment, qtielque proc^d^ qu'on emploie. L'atmosphere con- tient environ un quart d'oxygene. L'air libre ^toit done , sans qu'on se doutat du mode de I'op^ration , un menslrueconvenable pour blanchir ; surtoul quand on aidoit son action par des lessives d^(ersives. Voila pourquoi les m^lhodes communes blanchissoient et blanchissent encore ; mais le moyeu ^toit imparfait et long. C'est au progres de nos connoissances chymiques qu'il etoit reserve de I'am^liorer. Bertholet cr^a I'usage de I'acide muriatique oxyg^n^ , et ce pre- mier pas placa tout d'un coup ie blanchiment au niveau des arts les plus avances. On combina cet acide avec des alkalis et des terres , et on se pro- cura un oxj -muriate sous forme concrete propre a former de nouvclles lessives. Le suU'ure calcaire resultant de la combinaisoa de la chaux vive et du soufre brut, ofPrit un autre moyen d'autant plus pr^cieux que ces matieressont 1)eu coi'iteuses, et qu'il procura I'avantage d'ouvrir es fibres des toiles plus piomprement que par la Tome 11. Mm 546 Livres divers. potasse. D'ailleuvs , rimmersion se faisant ^ froid , il y a une ^cono.nie totale du coQibustible. C'etoll avoir beaucowp fait. Cependant le C. Chap- tal alia plus loin. Le coton , dans le Levant , se blanchissoit par la vapeiir. II fit an fil de lin et de cbanvre, I'ing^nieuse application de celte niethode, et inventa I'appareil exf^ciite cliez le C. Bavfens , au moyen duqiiel on pent blanchir par jour deux ou trois luille aunes de coton , a un prix si modique que rien ne pent Ini etre compart. A cela ne se borne point I'ulillt^ des nouvelles decouvertes. Le C Cliaptal a employe avec succes ses proc^des a la restanrafion d'cstanapes et de livres pr^cieux , alt^rC^s par le temps, lis peuvent servir a blanch'r dans les papeteries , et a convertir en ma- tiere pr^cieiise , pour la fabrication des papiers , les cbiflPons les plus grossiers e( les plus sales, et meme les debris du broyage et de I'echouage des lins et des chanvres, Enfin , on les a ^(endns a des usages blen plus imporlans pour la society. Non-seulement on biancliit par ce inoyen le linge de manage, mais on parvient encore a debarrasser ceiui qui a servi dans les bos- pices, des miasmes qui s'y introduisent et qui re- sisteut quelquefols aux Icssives ordinaires. Toui mpme senible promtttre que ces avantages passeront dans les plus simples ateliers , el qu'on parvieudra a procurer a la classe pauvre du peuple des nioyens plus ^conomiques de pourvoir a un be- Boin de tons les jours, lequtl a un rappoitsi intinie avec la sant^. Le C. O' Rfilly a joint a son ouvrage les planches tres-bien gravees des difFerens appaveils, avec des explications , au uioyen dtsquelles il sera ais^ d'en ^tablir de semblabits. Livies divers. 647 ECONOMIE POLITIQUE. Ess AT sur VJn de rendre les revolutions utiles, 2 volumes in-^.° Paris, chez Maradun , iibraiie, rue Pav^e-Saint-Andr^-des-Aics , a.° 16. L'auteur de cet oiivrage auroit renr'u un plus grand service a rhumanit^, si, au lieu de nous ap- prendre I'art de rendre les revolutions utiles , il nous avoit enseign^ celui de les prevenir. II est facile, lorsqu'on est instruit par I'exp^rience et par le mal- heur, de dire ce qu'on auroit du faire; niais il n'est pas aussi facile de pr^voir ce qu'on auroit du eviter. Les causes de la r/volution , la corrupiion de I'esprit public ^ I'existence des parfis , les fautes du gouvernement , les absurdes conceptions de I'assem- blee g^n^rale , I'imperfection des constitutions qu'on a voulu substituer a celle que la nature des choses et les siecles avoient donnee a la France; toutes ces diverses crises qui ont, pendant dix ans, decbir^, tourtnente, detruit enfin tout ce qui existoit, sont rappelees dans le premier volume de I'ouvrage , qui prt'sente une courte narration de tons les e'v^nemens, de tous les printipaux incidens -qui ont caract^ris^ la revolution ; tous ces d(?tails sont r^unis dans un meme cadre. Dans la seconde section , l'auteur pro- pose le gouvernement de Rome, comme devant servir de preservatif contre toute commotion p-oli- tique. 11 analyse ce gouvernement, apres I'avoir de- flni , et avoir cberche a prouver qu'il n'y a pas de methode plus propre a introduire de la clarte el de la precision dans les id^es qu'on veut appliquer a tout ^lat qui doit se r(?organiser ou se reformer. La Iroisieme section est un court apercu de ce goiivernfment , au moment de la revolution. Qn. a pris soin de presenter cet elat sous un tel point de vue , qu'il fut evident que si son renversement n'eioit pas necessaire , il deiuaudoit cependant ua M m 2 548 Livres divers. profond examen sur ses parties inf^granfes et se$ parlies ind(*pendantes , afin de les corriger, les re- former et !es rappeler au principe d'unit^. La quatrieme section est iin clioix fait parmiles remedes appliques deja anx niaux de ce gouverne- mcnt, pendant la revolution, mais sans les precau- tions requises. La cinquieme section est I'emplol de tons les 5)rincipes de vrale ^conomie publique,en prenant 'etat de Rome pour sujef d'application ; mais avec une m^thode qui fait respecter, en m^me temps, la religion, l;s lois ^ les moeurs, les prejuges , et ce que les anciennes institutions avoient de bon. Tel est le mo( elc que I'autenr ofFie aux ^tats r^- voliitionnf^s , poifr tirer quelque avantage de celte fievre politique. On ne peujt refuser au gouverne- ment romain un ensemble et une douceur dans I'administration qui ne soient a desirer dans tout gouvernement ; mais on pent apercevoir dans celui qu'on loue , des abus qui s'y ^toient introduits , mais qui n'etoient poiut inherens a sa constitution. Les satyres inciecentes de Gorani , et les fausses jd»-es qt e I'auteur des memoires , pour servir a la vie de Pie VI , ont donn^ de ce gouvernement , n'emp^cheront pas de voir que c'est celui qui ren- ferme le moins d'imperfection, II faudroit prouver a piesent que les institutions qui Oonviennent a un petit etat peuvent convenir a une grande associa- tion politique. II nous semble d'ailleurs qu'un etat dont le chef peut changer tous les ans , venferme une cause t on jours subsistante dedesorganisalion, soit lente, soit rapide suivant le genie, le caprice ou I'imperitie du souverain. A. J. D. B. KssAl sur PHisloire de la pui'isa/ire paleniclle ; par Andre Novgarede. i volume in-12. Paris, tliez Le Normand , imprimeur-libraire, rue des Prfilres- Saint-Germain-l'Auxerrois , n." 42. n Quelles doiveut-etre, dans une r2-8.°. Paris, chez Leger , libraire , quai des Avigustins , n.° 44. Prix , 1 fr. 5o cent. , et i fr. . qo cent, pour les d^partemens, Dalembert disoit de I'ouvrage de Montesquieu , sur les Causes de la grandeur des Romains et de Uur tiivres divers, 65l decadence , qii'on pourroit I'appeler VHi'stoi're Ro- nt'Tine , d f'usage des pliilasnphes et des homines d^^lat. Ce fitre peut ^galement convenir a I'ouvrage de IValter Mnyle , qu'on public aiijoiird'hui. Gibbon a d^veloppe liistoiiqiiement les causes de r^levation et de la chute de I'Empire Romain. Fei~ gu son a. tra.\ie le menie sujet. Edouard IVarlfey Mon- tague a pulilie des R^'flexions sur I'^lf^vation et la decadence de la republique rornaine, Hooke a fait des DIscours critiques sur I'liistoire et le gouver- nement de I'ancienne Rome. Mais la plupart de ces causes, qu'on peut regarder sans doute cotnme la pliilosophie de I'Histoire rornaine , sont post(^rieures a i'ouvrage qu'on vient de traduire de I'auglais, sous le titre modesfe que lui donne son auteur : Essat sur le Goiiverneineiil de Rome. A cetle^poque, aucun des estiuiabies ouvrages, qu.on vient de citer, n'avoit paru ; et I'immortel ouvrage de Montesquieu , sur les Romains , n'avoit pas encore eclaire I'Eu- rope. Tout le iiionde sait que ce cherd'cEuvre de son illustre auteur, ne parut qu'en 1734, tandis que celui que nous donnons au public tut iinprim^ a Londrrs, en 1726, c'est-a-dire , huit ans avant I'ouvrage de Montesquieu. On diroit qu'il puisa dans I'ouvrage de VValter Moyle les principales idees qui lui inspirerent son traits des Causes de la gmndeur et de la decadence des Roviuins. Walter Moyle a divis^ son Essai sur le gouver- nement de Rome, en deux parties. Dans la pre- miere, il traite des causes vraies et. natureUes qui eleicrcnt Rome au plus haul periode de gloire el de puissance, Le sujet de la seconde partie est la d(^cadence et la chute de la republique, dont il ne rscken he librc- rnent le principe et les causes, qu'a/in de monirery dit I'auteur , comment, par la corruption des an- ciennes lois , de la, discipline el des mceurs , ce gou- i'cniement sublime degdneraCn une nionarcbie ab^nlitc. Qu'on relise I'ouvrage de Montesquieu , apres avoir lu cclui de Walter Moyle, et qu'on se rappdie Mm 4 55'2 Livres divers", qn'avant d'c'criie sur les Romains , I'auteur de I'Es- prit des Lois alia voyager en Angleterre. Ge n'est point un eloge mediocre pour un ouvrage d'avoir dt<5 inspirateur d'un g^nie aussi vaste et aiissi pro- fond que celui de Montesquieu; et cet dloge est ju^rit^ par I'Essai que Walter Moyle piiblia a Lon- dres , en 1726. Morale. * He la Vebite ; ce que nous fumes , ce que nous sommes , ce que nous devrions etre ; jjor Andre-Ernest-Modeste Gretrf , membre de Vln- stiliit national des sciences et arts , de I'Acadenue des phiiharmojiigues de Bologne , de V Aaddnde Toyale de nmsicjue de Stockholm , et de la Society d^ emulation de Liege. 3 vol. m-8.° de i2o5 -pages. Prix , \z fr. , et franc de port idfr. Le meme , papier velin 3 2.^fr. , et franc de port 28/r. Paris , chez Vauteur , boulevard des Italiens, n.° 34. Charles F 011 gens , quai Voltaire, n.° 10. JLefzbxions sur le duel et sur les moyens les plus efficaces de leprevenir ; opuscule traduit de V anglais , par le feu C. GoDESCARDy chanoine de saint- Ho- nor^, Paris, chez Fuchs , libraire, rue des Ma- thurins. In-8.° de 63 pages. On a beaucoup ^crit sur le duel. Audignier , Lon^ giano ^ Marciie , Rocjues , Savaron ^ 2\iiUe , Cerutti, Gorguereau , en 1791 , Paolo Vergngni oni public des ouvrages sur celle fausse idf^e du veritable hon- reur. Celui de M. Geddes, traduit par I'estimable C. GODESCARD, peut etre plac^ parmi ces divers ecrivains , et en etre distingue par les reflexions aussi solicles que lumineuses qu'il contient. Une so- ciety qui s'^toit form^e a Norwich , et qui se pro- posoit d'attaquer le duel par le raisonnement , en attendant que I'esprit philosophique I'eut detruit par la raison,aet€ roccasiqnquiaddtermin^ M. Geddes Livres d'u'ers. 553 a ^crlre siir celte maficre. Apres avoir refiif^ toiiles Jes assertions favorables au duel, cet auteiir prouve que ce pr^jug^ barbare est tontraire aux prineipes de la morale chrelienne, aux int^n'ts de la soci(?t^ ; qii'il est d^shonorant , qu'il n'est point une d(^mon- stration de courage. II trouve ensuite qiie tontcs les lois , qui ont ^te publiees sur cet objet par les di- vers sonverains df i'Europe , ont I't^ insuffissntes ; et en chercbant ce qui pourroit detruire pea a peu ce faux point d'boniieur , il cite deux lails qui pro- dulsirent plus d'efFet dans les armies prussienncs et suddoises , que les peines de I'exil et de la mort iii- tamante. <■ Le grand Fr^d^ric , dit-il, ii'imaglna point qu'il fallut exciter le courage par la pratique du duel , lorsque dans ses armees ii y avoit un defl but , qu'il n'est pas aussi facile d'atteindre qu'il le paroit a plusieurs , deniande des connoissances prelimi- naires que possedent sans doute ceux qui ont ete destines a cette confection. Le C. Morellet ne laissc pas iguorer dans son ou- vrage, quels ^toient les dioits des anciens acade'- micieas a cette redaction ; droits fondes %\\x la prio- rity, sur I'infe'r^t des lelties , et surlout sur I'esprit de la loi de propriety. Le C. Morellet termine son ^crit par un supple- 558 Livres divers, nient qui n'est pas Stranger au sujet qu'il a trait^, et dans lequel il leleve des erreurs de gramraaire du C Urbain Doraergue. A. J. D. B. Okvcraphie , oil fArt de fixer par ecrit tons les sons de La pai ole , auec aulaiiL dejucilil^ ^ de pronip- titude et de cLarle que la bouclie les exprinie ; nouvelle adaptee a la laiigue fiancaise et applica- ble a tons les idiomes ; presentant des niayens aiissi vasles , aiissi siirs que nouveaux , d'entretenir line correspondance secrete, dont les signes seront absolumeni uidecliijfmbl.es ; par Honore BlANC. A Paris, chez Biduult , libraire , rue el liotel Ser- }'ien(e, n.° 14. An 9. jo8i. In-8.° de 65 pages; LX pages ue di.icours pr^iiiuinaires , et i5 planches. Prix , 6 francs. Cette nouvelle mefliode d'ecrire aussl vite qii'on parlc ne doilprssOtre coniondiieavec la stenographic, qui suppriine les voyelles, tandis que I'okygraphie ne supprime que queiqnes letlres qui ne sont pas abso- lument n(^cessaires, on quipeuvent etre representees par d'autres letlres. Selon I'auteur , ime heme sufHt pour connoitre le m^canisme de sa lueihode, et un peu de Constance et d'exercice donnera bientot a l'ok3graphe I'aisance et la vc^locit^ du scribe le plus expeditif dans I'^critaie vulgaire. Au reste , conime nous ne sonimes ni st^nugraphes , ni okygraplies , nous nous contentons d'avoir annonce ce nouveau precede. C'est aux amateurs de cet art de se con-^ vaincre, par eux-meines , lacjueUe de ces dilFerentts int'thodes doit etre prell'r^e. LiTTERATURE. I^VNIVERS Poeme en prose , en douze chants^ siiui de notes et d'obsen ations sui' lesyslenie de Neii'ton iy el la tlieorie plijysique de la terre ; orne de figures ^ d\ipres Raphael J le Poussin , Fvesli , le Livres divers. 559 "BABBIER , avec vignettes , d'apres MoNNET ct X£ J^Ai/iV£. A Paris, chez So/a7?, impiimeur , rue Hantefeuille; j^gatse , iinprim.-libraire , rue ties Poilevins , n." 18 ; Defenil/e , libraire , rue dii Baltoir, n." 16. i vol. in-«3.° Encore un poeme en prose ; itiais ce n'est point F^nelon qui I'a ^crit. II est difficile de lire sans un peu de courage 842 pages d'un style |'0('lique, rcni- fili d'iniages, de coniparaisons, d'aposlrophcs , d'al- ^gories , d'eiuhousiasnie factice; les poemes en vers ne peuvent euxniemes ^tre lus de suite; et la Hen- riade, malgr^ la magie du style, ne j)eut ob"enIr de ses lecteurs une aitention d'int^rft ei de plaisir. L'univers ! Quelle vaste conception ? En faisant con- noitre, d'apres I'auteur , le plan qu'il s'est propose d'ex^cufer , nous le montrerons encoie plus \'asie qu'cn le concoit d'abord. <• Mon but a ^ ^de prendre " l'univers, considere sous Its quatie points de vue " physique, moral , polilicjue bl religitux ; sons ;es " rapports physiques , j'ai d^crii les grands pli^uo- " menes de la nature. Sous le point de vue uioral , " les preceptes de Confucius et du Christ m'ont « servi de base. Conime objet politique , j'ai ex- « pos^ francbement mon opinion; et la liberli^ dont •■ j'avois besoin a cet egard , ne ni'ayant paiu exister <• que depiiis peu , j'ai retards, jusqu'a pr(jsen( , la «• publication de cet ouvrage. En par:aa:_de la re- " ligion , j'ai clierche a t^viter les deux (^cueiis qui <« reuloiiiv lit , I'ath^isnie et la supersiiticn ; j'ai " adopts le iheisme, conime I'opinicn la plis r«5- « pandue, la plus utile , la plus po^-t^qnt'. .. .Certes, «' sous le point de vue reiigieux , je deplairai ii beau- " coup d'hoinuus , niais inlimeiiienl lonv aincu par " la lecture des auteurs ancieiis cf luodernes , que •' la morale a pour base fbudauientale les opinitjna •• religieuses ; que, sans elie , toutes ies lois,nieme • celles de Drat on , on les innombi;:ble3 lois mo- " dernes sont insulfisantes pout la conrter\al!on du " corps social , j'ose braver leurs saicajiDts et leurs « mepris. » 66o Livres divers. D'apres I'id^e que le lecteur a du plan de I'auteur , il sera sans doule tentd de voir si I'ex^cution respond h une si grande conception. Dieu^ la nature , I'homme Quelle nialiere a trailer ! Quelle immense carriere pour I'imasjination ! Le volume est termini par des. observations sur le systeme de JNewton t-t sur la tliferie. physique de la terre, dans lesquelles I'auteur combat I'attractioa , et cherche a concilier , par le moyen du fluide uni- versel des anciens , les systemes de Newton et de Descartes. Sur la formation du globe , apres avoir rendu compte des diverses opinions de nos natura- listes , I'auteur en refute plusieurs , et en propose un qui sera refute a son tour. A. J. D. B. Le VorAGEVn Ciirieux et Sentiinental , ouvrage en , deux parlies'; conleiiant , i.° le Voyage de Chan- tilly et d'Eriuenonville ; i° le Voyage au.v ties Borromces ; par Louis D * * * , membre de plusieurs Socic/tfs luieraires. Paris, cliez Fucks ^ libraire , rue des Mathurins. i vol. in-8." Nous avons plusieurs relations sur Chantilly et Ermenonville, qui nous font connoitre ces denx objcls de la curiosite de tons ceux qui aiment a ob- server la nature embeilie par I'art. Ce nouveau voya- 2;eur n'a vu que raj)idement , et s'est plus occup^ ties renconires agreables qu'il a faiies que du but qui I'avoifconduit dans ces lieux enchantds;il n'ap- prend rien a ceux qui auroient hi les premieve."? descriptions; niais il a e'gayd la sienne de petits vers, d'epij^iammes , d'aveniures galantes, d'anec- dotes ; " niv>n censeur, dit le voyageur , a trouv6 <• les vers jolis, il les a done lus avec plaisir j or, si " mon ouvrage Joint I'utile a I'agrcable, le succes " a pa>s(5 mon esp^rance. •• On ne voit pas trop oil est Witiiitd; quant a I'agrcable , c'est au lecteur a en juger. Les lies Borromees ont ^tC dCcrifes par tous les voyageurs qui nous ont raconte , dans des nombreux volumes , Lwres divers. 66 1 volumes, tout ce qu'ils avoient vu en I(a1ie; il y en a m^me qui en ont parld sans Ics avoir visit^es ; on ne peut pas accuser Louis D*** de ne s'^ire pas rendu dans celle isoUi bella , pui^qu'il veut bien nous dire que le clieial qui le concluisit ^loit une jument , animal si iiileressant qu'ii croit devoir en faire le jntrtiait ; lout est de cet interet dans ce voyage. L'auteur a le talent de s'amuser de tout ; il sait se cr^er des plaisirs ou d'autres ne Irouveroient que de la uionotonie et de I'ennui. Ma Muse , par gout , voyageuse , De sa nature est curleusc , D'hunieur assez capricieuse , Foile un jour et Tautie reveuse; Tantot trisie , tantot joyeuse, Aujourd'liul colere et grondeuse , Demain sensible et ginereuse. Les uns disent qu'elle est parleiise ; D'autres , qu'elle est par fois menteuse I Et quelquefols Irop. amoureuse. Ne la Irouve pas ennuyeuse , Et je reponds qu'elle est iieureuse. Laissons-la jouir de son bonlieur. Po£siE FRANCOISE. • SJTtkes de Juvenal et de Perse , i radii ties en vers francais , avec des notes ; par F. Duboi's-Lamo^ LiGNiknE. A Paris, chez Pougens , iniprimeur- libraire , quai Voltaire , n." io ; et Colas , libraire , place Sorbonne, n.° 412. An IX. 1801. In-S." de z'ii pages. L'ouvrage est d^di^ au premier consul. L'auteur donne d'abord la vie de Juvenal. La traduction elle-nif-me vient ensuite. Juvenal offie una tacbe tres-difficile au traducteur en prose; il faut done pardonner a un traducteur en vers , s'il n'atteiut pas la hauteur de son original. Tome II. iSf n 562, Livres divers. Archjeographie. Description d\in Vase de Sardonyx antique, grave en relief, par M. Koeiiler , ai'ec permis- sion de la censure. Saint- P^tersbourg, 1800, De rimprimerie derAcad(^mie imp^riale des Sciences. 111-4.° de II pag. Avec gravure. Nous avons deja parld de M. Koehler, a I'oc- casion de sa description d'une pierre grav^e qui repr^sente Heicule v6ile. Le vase qu'il decrit dans cetle nouvelle production, a ^t^ longtemps d^- pos^ dans le tresor du roi de France. Dans les manuscrits de Peiresc , conserves a la Bibliothe- que nationale de Paris, il s'en troiive un dessin , par lequel on voit que du temps de ce savant , il existoit encore une des anses du vase , qu'il ne res- toit qu'un petit bout de I'autre, et que sa partie sup:Ie de I'lustitut. 8g AsTRONOMIE. Histoire celeste francalse , publiee par le C. Lalande. 86 Exirait d'un memoire sur la theorie de la lune ; par le C. Laplace. g3 Deterralnallon de la longitude de Florence ; par le C. I,ntande. 90 Sur le mouveraent seculaire de Venus ; par le C. Lalande. Ibid. Sur la Comets decouverte le 25 messidor , par trois Aslrononies. 2O6 Di-couyerle faile par I'astronome italien Fiazzi. 619 Mecaniqde. Solution d'un problenie de mecanique propose par D'Alembert ; par le C. Ch. Fr. I^ieupon, associe de I'lnstitut. S8 Mexeorologie. Precis d'une dissertation Sur les mesuies des anciens; par I« C David Le Roy. 4'4 Nn 4 568 Tahle des articles I Insiruction 'aljiegee sur les iiouvelles mesures qui ifoivent kuo inho- duiles dans touie la iejiublii:|ue, ere; par C. A. Haios. /^lS Uniii des (joids et mesures , ordonuee dans ses etats par le roi d'ls- pagne- 5,8 HiSTOIRE MATURELLE. Fragrnens sur I'HlstoIre naturelle ; par G. Fischer (en allem.)- 289 ZoOlogie. Histolre naturelle dcs Amphibics, par le C, Lacepede; traJuIte en aileniand par IVI Bcchstem. 643 Ornithologib. HIstoire nalurelle des Coliliris ef des Oiseaux-Mouches ; par J. B. Audebert. 6.*, 7.°, 8." et g.° livraisons. 278 HIstoire nalurelle des Oiseaux de Paradis ; par J. B. Audebert et le C. Sauvage. Premiere livraison. 54a E N T O M O L O G I E. Sur le monocle puce ; par le C. luiine. 102 Helminthologie. TaWpau des Mollusques terrestres et fluviatiles de la Fiance ; par J. Draf/crnaud, 280 BOTANIQDE. Description des Planres nouvelles et peu conniies, cullivees dans le jardin de J. M. Ceh ; avec figures; par E. P. Veruenat. io5. 3o8 Histoire des Clienes de I'Anieriqne; par le C. Ulichaux. 106 Essais et esquisses pour servir a I'histoire pra£;nialique des tiois regnes de la nature, d'apres leurs al'finiles ; par A. 1. G. C. Batsch (en aile- niand ). Premiere livraison. 4'^ Graines de VArrachis Hypogrea L. , envoyees au prefet des Landes, par I.ucii-n Bonaparte'^ son utilite. 267.268 Jaidin botauique dt- Madrid. 619 MiNERALOGIE. Sur le cuivre arscniate en lames; par les CC Lelievre et Vauquelin . Physique. Tjaite elementaire dc Physique, presente dans un ordre nouveaii , d'apres les derouvcrtes raodcrnes ; par A. Libes- 277 r.lemens de physicjue ; par S. Anschel ( en allemard V 1 79 Nouvelles experiences galraniques; par les CC. ■Fourcrojr, Vauquelin, et Thenard. 9K Galvjiaisme dans la Holl^nde, S78 TfthJe des articles. 569 Phoiophore du C. Birard. iiQ-j Prix de Physique propose par I'Institut national le i5 messidor an 9. 235 CiOLOGIE. Sur le depeiissement des moniagDes nourricieres dc la ci-devant Pro- • veiice, noljnmieni de itlles du Vai , par le C. Giraiulj. 370 S(ir les BcJeimiiies; par le C. Sage. too Sur I'iiuption du Vesuve en I'an 3; par le C. BolomUu. 99 Meteorologie. Concordance entre let rarialions de I'almosphere dans un grand pays. 100 C H Y M I £. Essai sur le blanchimenf , avec la description de la nouTpllp m<^lIiode de blanrliir par Ij v.ipeiir , d'apres les procedes du C. Chapial, et son application aux aris ; par le C. O'Heilly. ^43 Sur la reduction des Oxydes de Z nc par le charbon. gS Analyse cLyinique des eaux de Toulon. 871 Anatomib. Sur la symphise du pubis; par le C. Tenon. 106 Medecine. Nouvelles recherches snr la retention d'urine , par relrerissemcnt or- ^aiu'que de I'uretre; pur J. litiuche. 4 '7 Observations sur la maladie appelee peste , le flux dyssenteilque , etc. par le C. Assalini. 127 Dissertation sur I'Hysierie ; par G, L. Duvernoy. 102 Traite lilslorique et pratique de la Vcciiie, par le C. Moreau ( de la Saitlie). i52. aSt Vaccine a Vienne. 270 Vaccine dans la Hollande. 578 Vaccine a Toulon. Bfig Vaccine a Berlin et i Brandebourg. _ 524 Sur Tcpoque a laquelle la petite verole est venue artliger I'espece liu- maine. 25o Mission de six mtdccins francEis de I'ccole de Mrntpellicr , Jioiir di-terminer la naluie de Icpidimie qui a ravaj^e I'Espugne, et pour en aircler Its progies. '■^^t CuIRURGIE. OEiivres chinirsicales . ou Expose de la Doftiine et de la Pratique de P. J. Desault; publiees par le C. Bichat, son eleve. a84 ECONOMIfi RURAL £. Histoiie de TFconomic rurale en Allemaf^ne , depin's les temps les plus ancleiis jusqua la Cu du XY.' siecle; essai public par Jl. j^nton (en alleojand). '^a S'/o Table des articles. Exiralt d'un mcmoire du C. Tessler , sur le troupeau de MelUnos & Kainbouillot , et en general sur la natuialisation en France , de la race des luoulous espagnols. 12a Technologie. PIrtionnaire de I'Industrie; par Duchesne. 43' Cfiiiseil des arts ct du commerce du depaitemcnt de la Seine, 263 Pcrfectioiinemeiu dans I'art de fabilquer le papier ; par Je C. Seguin. 109 Nouveau iiioyen de lilancliir le Huge de menage. > 107 543. Fa inqiie de iliaps etablie aux Quinze-Vingis , i Paris. i|24 F.ibrique de minium el de potei ie du C. Olivier. 12.5 Manufacture de filaiure et etoflcs de coton des CC. Lenoir et Richard. Ibid. Dboit public. Le Toc."!in maritime centre la pretention des rois d'Angleterre , k I'em- pire de la mer ; par Poncet de la Grave. 109 Politique. Souvenirs du roi d'Angleterre pendant sa maladle. l36 EcONOMIE POLITIQUE. Theorie des Institution* sociales ; par G. Ch. J?. 13/ Observations sur VEssai sur les Monnoies du C. Lion Basterrerhe; par A. Desrotours. Ibid. F.ssai sur 1 ait de rei>dre les revolutions utiles. 547 Essai sur I'histoire de la puissance palernelle ; par le C. Nougarede. 548 Institution des Asyles. 55o Essai sur le gouvernement de Rpme ; par Walter Moyle. Ibid. JURISPRUDENC E. Idees sur les Lois criniinelies ; par le C. Thorillon. l35 Legislation. Elemens de legislation naturelle; par le C. Perreau. 5ii Philosophie. I E.\trait d'un memoire sur la morale de Cic^ron; par le C. Bouchaud, iia Morale. De la verite ; ce que nous filmes , ce que nous sommes , c» que nous devtlons eire , par le C. Gretry. 552 Reflexions sur le Duel •, traduit de I'anglais de M. Geddes ; par le C. GoJescnrd. Ibid. Le pelit La Bruyere , ou Caraclcres et Moeurs des enfans de ce siecle ; par madame de Genlis. '-1,7 La Morale en exeniples. i55 };>eltces sur la Religion , par Fendlon. 653 Table dcs articles. 67 1 Des Tombeaux , ou <1e I'influence des institutions funebies sur les nineiirs ; par J. Girard. i34 De la Moiallle dcs sepultures et de leur police , par J. M. CoupS. I\\i Feosees , par J. P. J. ^. d. 2.. 419 Instruction. Rapport sur la situation de I'Ecole polytecliiiiqiie. 36a Education. Bibtiolhef^iie de la Litterature psedagogique ; par M. Guts - Miiths (en alleniaiid ). 285 Ecoles de dinianche ; bibliotlicque de lecture pour une ecole de di- manche a Leicester et a londres 5c)© Maximes tirees de rEcrlfure-Sainle , pour I'instructlon de la jeunesse. 420 Herbier moral ; par niadame de Geniis, Ibid. Nouvelles Hcures i I'usage des e 11 fans , par tnadame t proposes et decernes par la Sociele de Harlem. 57g I'rix proposes par le ministre de I'inlerieur , pour le perfe'ctionnement des inarliiiies pour filer la laine. 5i7 Prix propo.scs par la societe royale d'hiimanite, A LondrfS. 626 Prix proposes par les curateurs de I'lnsiilut de Slolpe, 4 Leide. Ibid. I'nx decernes par la Societe do medeclne , a I.ondres. 5Sf) Piix propose par I'universile de Cambridge. -^^ Table des articles. 5y3 Derails sur la detention du C. Dolomieu dans !a Sicile, et sa premiere lecon au museum d'liisioire nalurelle. 263 Excursion du C. Jauffiety le 6 messidor. 674 Acquisition de la Blblloilieque de M. Forster , par le roi de Prtisse. 5^4 Musce des ludes orienlales a Londres. 628 Etablissement d'ime Unlverslte i Dorpat. 55t Grailficatlon accordee 4 M Relchardt. SgS Programme du cours de bibliographie et d'hlstoire littcraire donne par le C. fan llulthein^i. I'ecole cenlr.ile du dcparlement de I'Escatit. 29a Les Siecles lilleiaires de la Fianre, par N. L M. Desesscrts. 424 Extrait dun mcmoire sur une soclele lilteraire qui se iroiivolt elalilie 4 Strasbourg vers la fin du XV. ° slerle, et au comnienrcmentduXVl-'; par le C Koch . membre assoclc de I'lnstllut national. 114 Rd'clamalion en faveur du C. Develey, a Ljjusanne , pour avoir le pre- ni:er propagc , p.irml les i-trangers , le syslenie decimal. 269 Notice des Manusciits relaill's a I'Histoire des Croisades, lalsses par Dom Berthereau, religienx benediclin; par le C SitvfStre de Sncy- 7.24G Sur ie slxiemc volume de la notice des manuscriis tires de la Bibliotlicqne natlonale et de.s autres grandes Biblloilieiiues de P.nls. 248 Monumeus du ordinal Colombier et ile I'lviitgoljier , qu'on va erlger a Aunonay. 126 Cliertc du papier en Aogleterre ; moyens employes dans ce pays pour icouomiser le papier. ^29 Noinln.uton des CC. Coivisan et Larihez , a la place de medecins du gouvernemenl. 269 Les CC Fourcrof et Berthollet , nomnies meniLre de I'Academle royale de Slorkholm. 55o Les CC. Boui gi>iiig , Laplace , Mechcin et Delarnbre recus mem- brfs de rAcadeiJiie des sciences de Copeiiliagne. 53o Le C. Sabatier nomme membre de rAcademle de chirurgle a Copcn- hague. l/>i,i. NoBiinatiou du C. Millin a la place de membre de la sociiiie de Gcctiingne. 623 Nominations de plusieurs membres de la Societe niedicale d'emulalion de Paris. 261 M. Vahl nomme lecteur de botaiiifpie \ I'Unirersit^ de Copenhague. 53o Noniinujion de M. Kant, ronmie membre de \' Academia italiana. 619 Nomination du 1'. PauUiius a S. Barcholomceo i Rome. 591 Nomination de M. Alter i Vienne. 093 HiSTOIRE ECCLESIASTIQUE. L' s Rulnes de Poit-Boval on 1801 ; par I« C. Grigoire. aSS Sur les fausses dijcn'tales , par le C. Carnm. sii IVIeniolre liistorique pour le Juijlle ccnicnairede la dedicace du temple de Welder d Berlin, relebr^ le 16 mal i.'iJ. 11 Maestro di Capella. j;6 THiATRB L0UVOI5. L'Anher<;p de Kanfbeureii. 275 Uiiliautcours, ou Ic Conlrat d'union. -iOS 576 Table des articles. Theatre du Vaudeville. Papyriiis. Encoie iin Ballon, ou FI'>ielIa et Jactas. L'abbi^ Pelleffvln , ou la Manufactuie de \er». Le Iriple Enj;agenient. Romans. Seligny, ou ^Accuse de rapt; par Z. * * '*. i45 Elise Uumeiiil ; par Marie de Comarieu , marquise de Montalem- be.1. - "■■>' Rosella, oil les Effels des Romans siir I'esprit des Fi;mmes INouveile Bibliolheiiue des Romans. 5." aiinee. L'enfant de trenie-six peres. 276 410 540 Ibid. Ibid. 287 Ibid. B E A U X -Arts. Anecdotes sur les Arts en Aiifjleterre ; par M. Dallaxvay (en angl.). 3] 4 Annales da Musee et de i'Ecole moderne des Beaux-Arts ; par le C. Landon. t/^^ Tiaile eleraent.iire des regies du dessin ; par le C. Sosio. 429 Penstes sur le trait, la sciilplure, et le systeine qui guidoit les anciens artistes; par Geiiifjes Cumhtirliind i^at aiifji.iis). 4^** Aneie du iiiiiiishe de J'lntcrieur, sur la reslauration du Laocoon. 263 Sur la Coloiine naiionale. 258 Sur le tombeau de Turenne , place aux Invalides. 241 Siaiae de Laurent Koster , ^ Hailem. _ 5/6 E^Iises pothiques de TAngleli-rre , gravecs par les soins de la Societe des antiques, i Londres. 5g* M Vl^yat 1 estaure quelques eglises gothiques ; peinture sur les murs de la chapelle de Saini-Eiienne. Ibid. Societe nuisicale de Vienne; gratification acrordce par elle a Haydn. 5iO Tableau de Lorentzon , peiutre danois, qui represenle la bataille du a avril iSoi. 271 Vues de la mer Baltique , gravtes par M. Edy , a Londres. SaS M. Lahde , a Copenhague , auLour de deux gravures , representant I'incendie de cette ville et la balaille maritime du 27 avril i8oi. 53c> Melanges. OEuvres de Plutarque, tiaduiies par Amyoi; nouvelle edition revue par le C. Clavier. 564 Kaisnn , Folie , Chacun son mot. ao> OEuvres de /. Hacine , edition stereotype de Finnin Didot. 388 Manuel de Weimar, pour la nouvelle annee 1801 , publie par Seckendorf (en allemand ). '^'•>> Table des articles contenus dans ce num^ro. AsCHiEOLOGIC. Suite de» Fragmens suf le Jjidi- nage des Ancicns; traduit de I'al- Irmand de M. Bcettiger; par M. Bast. — Grorte de Calypso. 433 FAtASOCBXPHIE. Reniarques du C. d'Ansse de Vil- /o/'5on, «ur quelques liucn'piions grecqiiex de marbres antiques , «t de pierres gravies, principa- lemcnt sur celles qui soDt en Ibrme de dialogue. 4^1 IfSGISLATIOK. Clemens de Legislation naturelle, destines a I'lisafje des Eleves de I'Ecole cenirale du Pambeon ; par le C. Perreau, 5io VaK rETES.NOUVELtES ETCOR. HESPONUANCE LITTERAIRES. SOCIETBS IITT^BAIBES. France. 517 NovTBiLEs iTBinaiBBs. Espagne. 5i8 Ilalie. 5.9 Vienne. 620 Goettingue. 52a Berlin. 52 Erandebourg. 534 Kalhenow. 525 Hollaudc. 526 Londics. Ibid. Dannemarck- 55o Suede. Hid. Hussie. 53i CosxsIfonoXncb. le C. Renouard au C. Millin. 53 1 THiATRSS. Les Mysieres d'Isis. Le triple Engagement. 535 54 » LiVREs niviRS. Ariihmitiqiie. L'art de compter. 54» Traite sur le nouveaii systeme de» poids et mesure* J par le C. Cas- tille. Ibid. Zou logic. Histoire naturelle des Ampliibie* ou des Quadrupides OTipareS et de« Serpens ; par le C. De Lace- pide ; trad, en aliemand par M Bechstein. 54a Omithologie. Histoire naturelle des Oiseaux d* Paradis , des Pronierops el des Grimperaux-Sucriers \ par les CC Audebert et Sauvages. Ibid, Cliymie. Essai sur le Blanchinient , arec la description de la nouvelle ra^- ihode de blanchir par la vapeur, d'apres les proccdis duC. Chay- tal , et son application aux arts ; par R. O' Reilly. 543 Economic politique. Essai sur l'art de rendre les revolu- tions utiles 547 Essai sur I'histoire de la puissance paternelle; parleCA'Ou^aref. 54$ Institution des asyles. 65a Essai sur le gouvernenient de Bo- rne J par AfValier Moyle. Ibid. Morale. De la Virili; ce que nous fumes , ce que nous sommes , ce que nous devrioiu cire; p»r le C. Qr4tiy, 55a Iie/lcxions »ur Je duel et sur Ie» inoyens les plus efficaces de le fi^venir ; opuscule traduic de anglais par le feu C. Godes- card. 552 Lcllres sur la Religion; par Fe' niton 553 Educatiun. Nouvelles heures k I'usage des en- fajis ; par madame de Genii's. 554 Voyages. Voyage en Norwege , en Dane- marck « en Russie , par Swin- tOH ; traduit de I'anglais par P. f . Benri. ii,id. Histoire. Essais historiqiies sur les cau^v.^ et les effeis de la revolution de Trance; parleC. BeauUeu. Ibid. Histoire ecclesiastique. MemoJre liistorique ymr le Jubile ceni^naire de la dtdirace du tem- ple de Werder, celebre le i6 niai i8oi. 555 . Grammaiie. I Recherche* sur les Inscriptions' pers^politaines ; par le D.' Fre- deric Miinter. SSH , Do projet annonce par I'lnstilut I national de continuer le Diciion- naire de rAcadimie frtneaisa , par A. Morellec. 'lUd. Okygraphie , ou I'Art de fixer par icrit tous les sons de la parole , avec autant de facility , de promp- titude et de clart^ que U boucha les exprirae ; par Honori Blanc, 553 Litterature. L'Univers, poime en prose, en douze chants. Ibid. Poesie francoise. Satyres de Juvenal et de Per.ie , traduites en vers francais, avec des notes ; par F. ' Duboys- Lamoligniire. 56 » Archaeographie. Description d'un Vase de Sardonyx antique, grave eu relief; par M. Koehler. 563 Theatre. La Mort -de Robespieri* , tragidie en trois -acles et en vers , avec des notes historiques, etc. 565 Melanges. OEavres de Plufarque , traduites prt Amyot ; avec des notes et des observations par MM. Brottier et Vauvilliers. 5t)5 AVIS. On pent s'adiesser au Bureau tin Mj.gasin Encyclop^dique pour se priMurer tons les Livres