gp nie Le tee Tu na un Lace in met td de qe tv © St rrintes re ture: de y k D : Ÿ TL. ni! (RS S y el ei O, Ï Le? 1 ï 4 If % & y 0 fl | . Î | j = < Æ FT] % Æ et y L i | 4 1: | ul esse me A 4 f O7 À Y l ô ll « D (DNS g k CS %o :l \ | [ e . \ n 4 », | | | A ns | il ï xl di À pb Lu MAMMALOGIE DESCRIPTION DES ESPÈCES DE MAMMIFÈRES. e ” : 3 NA — MAMMALOGIE OU DESCRIPTION DES ESPÈCES DE MAMMIFÈRES. SECONDE PARTIE, CONTENANT LES ORDRES DES RONGEURS, DES ÉDENTÉS, DES PACHYDERMES, DES RUMINANS ET DES CÉTACÉS. 4 MI pan | ) Par M. 4° GC DESMAREST, T2 1 si * Professeur de Zoologie à l'École royale d'Économie rurale et vétérinaire d'Alfort; membre titulaire de | V'Aradémie royale de Médecine ; de la Société philomatique de Paris; des Sociétés d'histoire naturelle, linnéenne et géographique de la même ville; associé de la Société philosophique et de l'Académie des Sciences naturelles de Philadelphie ; correspondant de la Société d'Agriculture et de Commerce de - £aen, de la Société des Sciences physiques et médicales d'Orléans, etc. A PARIS, Chez M" Veuve Acasse, Imprimeur-Libraire, rue des Poitevins, no 6 1822. LEO: re { 5 * AC ET pi Fer L = Feat ARE 4 a HULTE A Me 4ù 4 mi ae Eu ) | WE. : ah Sein HA | FA ue é' dm 1 “at (1 is MAN ITe nest LL NAT LE Het Lu os ae et HE: sur os SE: te LE en KE" 9 MOT CRE han g | sh # iii AA te AT e NPA Ab A sé É A Mu : “M ON , ob is sh tt re nt Je 44407 ne (à ge ee RE ete re le re ne LPYPe | AVERTISSEMENT. Pinvewus enfin au terme de notre travail , nous pensons qu’il est convenable d’en exposer ici les principaux résultats, parce qu’ils nous mettent à même d’offrir un _tableau très-resserré de l’état de la science à l’époque actuelle. L’intervalle d’un an et demi qui sépare la publication de la première partie de la Aammalosie de celle de la seconde, nous a fort heureusement présenté plusieurs vccasions de donner quelqu’intérêt de plus à cette dernière. La continuation de Pou- vrage de M. Frédéric Cuvier sur les Mammifères de la Ménagerie; la terminai- son de plusieurs entreprises de découvertes ordonnées par le Gouvernement ; les envois nombreux que font chaque jour les naturalistes-voyageurs qui correspon- dent avec le Muséum d'histoire naturelle; le zèle très-empressé que les administra- teurs de cet établissement public mettent à faire jouir les naturalistes des richesses qu’il acquiert , aussitôt qu’il est possible de les exposer convenablement; toutes ces causes réunies devoient concourir, et ont en effet concouru à augmenter le nombre de nos descriptions et -à rendre plus complètes beaucoup d’entr’elles, qu’autre- ment il ne nous eût été possible de rédiger que sur des documens très-anciens et très-imparfaits. C’est ainsi, par exemple, que le grand genre des Antilopes, au moment d’en détailler les espèces, nous a offert la plupart d’entr’elles en nature, dans les collections immenses que M. Delalande a rapportées du Cap de Bonne- Espérance; c’est ainsi que la connaissance d’autres quadrupèdes, particulièrement de l’ordre des Pachydermes , envoyés de l’Archipel Indien par MM. Diard et Du- vaucel, nous a été acquise presqu’à l’instant où nous allions employer les matériaux que nous avions recueillis sur les genres qui devoient les réunir. Néanmoins plusieurs de ces espèces ayant été découvertes trop tard pour qu’il nous ait été possible de les placer àleur rang, nous avons cru devoir joindre à notre tra- vail principal un supplément dans lequel nous les avons classées suivant la méthode adoptée , en les désignant par deux numéros : l’un , suivi du mot Dis ou £er, indique leur affinité avec celles qui sont comprises dans le corps de l’ouvrage; l’autre, ap- partenant à la suite de la série générale, doit nous servir plus tard dans la cons- truction d’une carte zoographique nouvelle, dont nous avons déjà annoncé l’in- tention de nous occuper. Le nombre total des espèces vivantes ou fossiles de la classe des mammifères , tant certaines que douteuses encore pour nous , et qui sont comprises dans notre série, est de 850; elles se trouvent ainsi réparties : Bimanes 1.— Quadrumanes 141. — V} ’ AVERTISSEMENT Carnassiers 320 (subdivisées en CAciroptères 97 , Insectivores 29, Carnivores 147, Marsupiaux 47).— Rongeurs 149. — Édentés 24.— Pachydermes 55. — Rumi- nans 97. — Cétacés 62. Sur ces 8 9 espèces, nous en marquons environ 145 d’un astérisque , cômme n'étant pas assez constatées , ou comme ne présentant pas de caractères assez com= plétement développés pour qu'on puisse les admettre définitivement : elles sont ainsirépandues entre lesordres : Quadrumanes 38. — Carnassiers 33. — Rongeurs 26. -— Edentés3. - Pachydermes 4. Si l’on retire ces 145 espèces douteuses de la série générale , le nombre des espèces Ruminans 12. — Cétacés 29. certaines ou à peu près certaines se trouve réduit à 704 704 Fn déf:lquant encore de celles-ci les 42 espèces fossiles que nous avons admises définitivement sur les 79 au moins qui ont été bien distinguées par M. Cuvier, la totalité des mammifères vivans sur lesquels on possède des renseignemens assez positifs , s'élève à 662. Outre lès espèces que nous avons signalées comme douteuses, en les marquant d’un astérisque, les notes multipliées que nous avons placées au bas des pages , con- tiennent les indications ou les principaux caractères de plus de 150 quadrupèdes qui ontreçu des noms spécifiques , et qui figurent pour la plupart dans les catalogues systématiques , mais que nous n'avons pas cru devoir introduire dans le nôtre. Parmi lesmammifères vivans, près de 60 cétacés sont totalement aquatiques et ne se trouvent que dans les mers ou les exbouchures des grands fleuves ; 20 environ, les phoques et les morses, sont amphibies ; c’est-à-dire, peuvent venir à terre de temps en temps, quoiqu'ils habitent ordinairement les eaux. Les autres sont terrestres. Au noinbre de ceux-ci, près de 100, les cheïropières, ont la faculté de s'élever dans lés airs au moyen de membres appropriés à ce genre fe locomotion; 14, les pola- touches , les pétauristes et les galéopithèques , peuvent se soutenir , lorsqu'ils sau- tent des branches élevées des arbres sur les branches les plus basses, à l’aide de la peau très- -ctendue de leurs flancs, qui remplit chez eux l’office dur parachute ; 15 dont les piedssont palmés , nagent dans les eaux douces, et plusi sieurs d’entr'eux se servent dé leur queue depaee ou comprimée , comme de gouveraail. Plus de 170 vivent sur les arbres, et beaucoup d’entr'eux, les quadrumanes, grimpeurs par excuilence , sont pourvus de quatre mains destinées à saisir les branchages ; et souVént d’une queue nue, susceptible de s’enrouler et de s’accrocher; les autres ; tels que les écureuils, par exemple, doivent cette faculté principalement à leurs doigts bien séparés et terminés par des ongles acérés: Vingt-un ayant les pieds de derrière Annee relativement à ceux de devant, exécutent des sauts souvent très-consiäérables : tels sont les kanguroos , les gerboises , les pédètes , ete. Soixante, tels que les taupes, les blaireaux, les phascolomes, so , et beau- AVERTISSEMENT. vij coup de rongeurs , se creusent des galeries souterraines plus ou moins profondes , avec les ongles robustes dont leurs extrémités antérieures sont armées ; d’auires profitent de cavités toutes faites pour y établir leur domicile. Enfin, 120 ruminans ou pachydermes, et plus de 150 carnassiers ou rongeurs, errent dans les forèts sans avoir d’habitation fixe , et sont particulièrement disposés , parles proportions égales de leurs. membres, à la course plus ou moins rapide. Les trois quarts des niam- mifères terrestres sont diurnes, et le nombre des nocturnes s’élève au plus à 200. Considérés sous le rapport du genre de nourriture propre aux diverses espèces, on compte parmi les HART environ 330 Rerbivores ou frugivores, 80omni- vores , 150 insectivores et 240 carnivores à divers degrés. Relativement à leur distribution sur le Giobe , les mammifères peuvent être ainsi partagés : 181 dans l'Amérique PAR ; 04 dans l'Amérique septen- trionale ; 10 communs aux deux continens de PAste et de l'Amérique; 41 propres à l'Asie septentrionale ; 88 à l’Europe ; 107 à l'Afrique, 29 à Vile de Mada- gascar et à celle de Mascareigne ; 78 à l’Asie méridionale et à Ceylan ; 51 aux îles de lArchipel Indien ; 33 à la Nouvelle - Hollande et la terre de Van- Diemen. Trente cétacés ou phoques habitent les mers du Nord , 14 celles du ‘Sud, et à peu près 28 se trouvent dans les latitudes moyennes. Le nombre des espèces terrestres asservies par l’homme est de 13, et parmi les variétés ou races innombrables de ces espèces produites par l’état de domesti- cité, nous en décrivons 112. Quant aux mammifères fossiles, presque tous découverts par M. G. Cuvier , ils forment, ainsi que nous l’avons déjà dit, une série d’environ 79 espèces. Dix-neuf ont été trouvés dans des couclies calcaréo-gypseuses , résultats de Ta cristallisation ; 21 dans d’autres couches aussi nouvelles, et aucun n’a été rencontré dans les formations antérieures à celle du calcaire grossier ; 39 présentent leurs débris dans les dépôts d’alluvion les plus récens ou presqu’à la surface de la terre, et paroissent être par conséquent les moins anciens, parmi les animaux dont les espèces ont disparu aujourd’hui. Aucun d’eux n’appartient aux ordres des bimanes ou des quadrumanes, ni à la famille des cheïroptères ; 10 dépendent de l’ordre des carnassiers proprement dits, et un seul , entre ceux-ci, se rapporte à la fa- mille des marsupiaux ; 3 sont de l’ordre des rongeurs ; 2 de celui des édentés ; 50 de l’ordre des pachydermes ; 10 de celui des ruminans, et 4 au moiïris de celui des cétacés (1). Les plus profondément enfouis sont ceux qui différent le plus G) Voici la répartition de ces Mammifères fossiles dans les divers genres admis par M. Cuvier. Ours 25 Hyène 1 ; Civette 1; Chat 1 ; Chien 4; Didelphe 1 ; Campagnol 1 ; Pika 1 ; Castor 1 ; Mégathère 2; Elephant 1; Mastodonte 6 ; Hippopotame 4 ; Cochon 1 ; Anoplotherium proprement dits 2, sous-genre. Xiphodon 1 ; SOus- ..… vil} . AVERTISSEMENT. des mammifères vivans , et qui s’en distinguent assez pour qu’on ait cru devoir en former des genres particuliers. La riche collection publique du Muséum d’histoire naturelle de Paris, dars laquelle nous avons trouvé de puissans secours pour l’exécution de notre ouvrage, renfermeun grand nombre d'espèces conservées en tout ou en partie. Nous avons jugé qu’il seroit doublement utile de désigner ces espèces par un signe particulier ( AZ.) dans la table qui termine ce volume ; d’abord , afin de faciliter leur étude ; en- suite dans la vue de faire connoître aux naturalistes qui se trouveroient dans une position assez heureuse pour chercher à les remplir , les vides qui existent encore dans ce monument national. Si maintenant on compare l’état de la science tel que nous venons de l’offrir , avec ce qu’il étoit aux époques que nous avons indiquées dans notre premier aver- tissement , il sera facile de se convaincre que quarante années ont suffi pour dou- bler le nombre des mammifères connus en 1782 par Daubenton , l’auteur du Dic- tionnaire des Quadrupèdes de l'Ercyclopédie. L’impulsion donnée dans ces der- niers temps aux Connoissances qui sont relatives à l’histoire naturelle , doit nous ‘faire entrevoir que ce nombre ne tardera pas à s’augmenter encore ; maïs d’une autre part, nous n’ignorons point que celui que nous avons fixé pourra se trou- ver réduit, lorsque plusieurs animaux que l’on a encore à peine aperçus, auront été étudiés avec l'esprit de méthode qui préside maintenant à ces sortes de re: cherches. Quoiqu’ayant éloigné une foule d’espèces qui nous ont paru factices , nous en avons sans doute encore admis quelques-unes dont l’existence est incer- taine ; mais nous l’avons en quelque sorte faitavec intention , persuadés que nous sommes , que dans l’alternative il est plus nuisible de trop réunir, que de trop diviser; ce dernier parti nous paroissant avoir l’avantage de tenir l'attention éveillée sur la nécessité de recueillir de nouveaux renseignemens , afin de con- server sur les catalogues méthodiques, ou d’en retirer, les espèces signalées comme douteuses. genre Dichobune 3; genre Adapis 1; Chæropotame 13; Anthracotherium 2; Rhinocéros 4; Palæotherium 7; Lophiodon 12 ; Tapir 23 Cheval 1 ; Elasmotherium 13 Cerfs 7 ; Bœufs 3; Lamantin 1 ; Dauphin, au moins 2 ; Baleines, au moins 2, MAMMALOGIE. MAMMALOGIE. QUATRIÈME ORDRE. RONGEURS. Glires, L. Rosores, Storr. Canacrères. Deux grandes incisives à chaque mâchoire, séparées des molaires par un espace vide. Point de canines. Molaires tantôt composées et à couronne plate, tantôt à tubercules mousses. Les quatre extrémités terminées par un nom- . bre variable de doigts onguiculés. Pouces quelquefois rudimentaires ou nuls, jamais opposables aux autres doigts. Mamelles en nombre variable. Orbites n'étant pas séparées des fosses tempo- rales ; arcades zygomatiques médiocrement écar- tées, minces ec courbées en en bas. Mächoire inférieure s’articulant par un condyle longitudinal. Extrémités postérieures plus longues que les antérieures. Estomac simple ; intestins fort longs ; cœcum volumineux lorsqu'il existe, mais quelquefois nul. se LE TRES Purement végétale, et consistant en feuilles, racines, tiges (même ligneuses ), écorces, fruits, grains ,etc. , dans les espèces done les molaires composées ont leur couronne plane ; mêlée de substances animales dans celles qui ont leurs molaires simples et à couronne tubercu- leuse, HABIT. Animaux en général nocturnes et timides, faisant un nombre de perits plus ou moins consi- dérable ; trituranc leurs alimens sous leurs mo- laires, après les avoir déchirés avec leurs longues incisives qui sont taillées en biseau, et qui pous- sent continuellement par la racine à mesure qu'elles s’usenc par la pointe. PATRIE. L'ancien er le nouveau Continent. On n’en a trouvé aucune espèce sauvage dans les îles des divers archipels du milieu de la mer du Sud. PREMIÈRE SECTION. RONGEURS CLAVICULÉS. Car. Des c'avicules complètes, souvent très- fortes. LXXVIIS GENRE. CASTOR, castor, Linn. Buiss. Schreb. Cuv. Geoffr. Illig. CARACT. Pate dentaire : incis. 2, canin. = Le) 4 molaires =T— :0, 4— = Incisives très-fortes, à face antérieure unie ec plate, er à fice postérieure anguleuse. Molaires composées, ayant leur couronne à peu près plate et présentant des circonvolutions de l'émail et des échancrures sur les côtés ; savoir, trois externes et une interne aux dents de la mi- choire supérieure , et une externe et trois internes à la mâchoire inférieure. Lignes dentaires supérieures plus écartées pos- térieurement ; les inférieures, au contraire, pius éloignées l’une de l’autre, en avant. Yeux petits; oreilles courtes et arrondies. Doigts au nombre de cinq à tous les pieds ; les antérieurs courts et point séparés, et les pos- térieurs plus longs, réunis par une membrane, Queue large, Pre , Ovalaire , nue et écail- leuse. Deux poches renfermant une matière onc- tueuse et odorante (le castoreum), situées de chaque côté des organes génitaux des mâles. Estomac renflé vers le pylore, et légèrement étranglé ; cœcum assez volumineux, sans cloisons membraneuses internes ; glandes re très- considérables. 432°. Esp. CASTOR ORDINAIRE, castor fiber. (Encycl. pl. 79. fig. 1 er 2.) Castor fiber, Lian. Erxl. Schreb. tab. 175. — Le castor ou le bièvre, Briss. Regn. anim. pag. 133.n.1.— Le castor, Baff. Hist. nat. tom. 8. pl. 36.— Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. Ca. ESSENT. Pelage composé de deux sortes de poils ; un Jars assez 9 grossier y ordinairement brun- roussâtre, et un duvet très- fin plus ou moins gris. Dimens. Longueur totale, depuis le bout pied. pouc. lig. du museau jusqu'à l'anus... 4.......: 2 >» 6 MES DTA A AN RER CAN LP AN N n Es 278 .… Longueur de la queue, depuis sa base pied. pouc. lig. Jusqu'à son extrémité ses. 1 (9 9 Largeur de la queue ............. » 4 Epaisseur de la queue ............ » » 1 Hauteur du train de devant........ » 1o Hauteur du train de derrière ...... » 11 » Longueur de l’avant-bras, depuis le coude jusqu’au poignet ............. » 4 — depuis le poignet jusqu’au bout des ongles...... ARRET SAME — de la jambe , depuis le genou jus- qhantalon se eeheeanetéencres D AG AUS — du pied, depuis le talon jusqu’au boutiéesloneles he eee. DIN VAIO — des plus grands ongles........,. » » 6 Note. Quelques individus acquièrent jusqu’à trois pieds de longueur totale. ES] 2 4 DEsCRIPT. Museau gros et court, muni de fortes moustaches ; chanfrein assez arqué ; sommet de la rète aplati; yeux assez perits, de couleur noi- râtre ; oreilles courtes et arrondies ; cou court; corps assez gros et trapu, surtout dans sa partie postérieure; dos arqué ; queue très-aplatie, large, de forme ovale et nue, ayant la peau couverte d’écailles de forme généralement hexagonale et plus “épaisses en dessous qu’en dessus, Pelage formé de poils de deux sortes; les uns assez courts, très-touffus, fins et doux, et disposés en flocons, d’un gris-argenté , offrant quelques va- riétés dans ses nuances ; les autres longs, assez roides et élastiques, gris dans leurs deux prenners tiers, depuis la racine, et terminés de brun-roux luisant à leur extrémité; d’où résulre la teinte générale du pelage, qui est plus brillante en des- sus qu’en dessous ; soies des moustaches noires ; poils de la tête et des pattes plus courts que ceux des autres parties du corps. Var. A. Castor de France, castor Gallia, Geof. Couleur du pelage généralement d’un fauve-olivatre. Var. B. Castor noir, castor niger. Pelage noir. Var. C. Castor blanc, castor albus, Briss. Regn. anim. pag. 135.n.2. Var. D. Castor varié, castor varius. Pelage blanc, taché de gris er mêlé de roux. Var. E. Castor jaune, castor flavus. Pelage jaunatre ou couleur de paille. Nota. Nous avons cru devoir réunir, d’après MM. Cuvier, le castor d'Europe à celui du Ca- nada, surtout d'après l'observation récente de ses mœurs en captivité , qui prouve évidemment que ce castor a, comme l’autre, un penchant inné à construire, Les différences entr’eux con- MAMMALOGIE. sistent seulement dans la taille, un peu plus considérable dans le castor d'Europe, et dans les teintes du pelage qu'il a plus claires. Du reste, les proportions des diverses parties du corps sont les mêmes, et la comparaison de leurs têtes os- seuses n'offre rien de caractéristique. Hagrr. Vivantsur les rivages des fleuves, des riviè- o . res oudes lacs, l'été solitaires dans des rerriers, l’hiver réunis en troupes plus ou moins nombreu- ses, dans des sortes de hutres qu'ilsse construi- sent près du bord des eaux non courantes ; interceprant les ruisseaux pour former des sor- tes d'érangs, à l'aide de fortes digues en arc, dont la convexité est opposée au courant, qu’ils composent de pierres, de limon , de bran- ches d’arbres entrelacées , etc. , et qui deviennent ensuite rrès-solides, parce que ces dernières pren- nent racines et poussent. Leurs huttes écant éra- blies sur ces étangs, et formées des mêmes marië- res que la digue; ayant ordinairement une forme ovale, une couverture en dôme et un diamètre relatif au nombre des individus qui doivent y de- meurer; consistant en une grande chambre, dont Ja partie basse, où se trouve la seule issue qui existe pour y arriver, est constamment baignée par l’eau, et dont la partie plus élevée sert de lieu de réfuge aux castors. Ces animaux se ser- vent de leurs dents pour couper les branches d'arbres qu'ils emploient, les racines aquatiques er les écorces de saule et de peuplier, dont ils se nourrissent , ainsi que pour transporter les diffé- rens matériaux de leurs constructions. Els nagent très-bien, et sont aidés, dans cette action, par leurs pieds postérieurs palmés et leur queue apla- tie. Les femelles mettent bas vers le commence- ment du printemps deux ou trois petits, après une gestation de quatre mois. La durée de l'accrois- sement dans cetre espèce est de deux ans environ, er celle de la vie, de quinze années. Nota. Les castors des contrées désertes du nord de l'Amérique présentent les mœurs que nous venons de décrire. Ceux qui ont persisté en Europe, sont isolés er se creusent des terriers dans les berges d’un difficile accès qui bordent quelques grands fleuves. Les fourrures des castors sont d’un grand usage dans la chapellerie. Autrefois, l'humeur (ou cas- roreum) renfermée dans les glandes des parties de la génération des mäles, étoit employée dans la pharmacie. PATRIE. L'Amérique septentrionale , depuis le Canada jusqu'au 30°. degré de latirud: septen- DS} MAMMALOGIE. 270 trionale, sut la côte de l'Atlantique, et plus bas dans les montagnes rocheuses; en Sibérie et dans l'Europe septentrionale er rempérée ; au voisi- nage/des grands fleuves, comme le Rhin, le Rhône, le Danube, etc. Nota. On a trouvé dans les tourbières du dé- partement de la Somme, des têtes osseuses de castor, qui ne différoient en rien de celles des castors qui vivent actuellement. Enfin l'on a découvert dans le lignite exploité près d'Annecy, en Savoie, d’autres débris de castors , trop incomplets pour qu'on püt cons- rater ou rejeter leur identité avec les parties cor- respondantes de l’espèce actuelle. 433°. Esp. * CASTOR TROGONTHERIUM, castor trogontherium. ( Non figuré. } Castor trogontherium , Fischer, Mém. de a soc. des naturalistes de Moscou, tom. 2. CAR. ESSENT. (Consraté sur une seule tête fossile.) Formes semblables en tous points à célles du castor ordinaire. Dimensions beaucoup plus grandes. DESCRIPT. et PATRIE. M. Cuvier remarque qu'il n'est pas certain que nous possédions les plus grandes têtes de castors vivans qu’il y ait, er que, comme le castor habitoit autrefois et habite peut - être encore les côtes du Pont- Euxin, dont les bords, vers la mer d’Azof, ne sont que de vastes alluvions, il seroit né- cessaire de bien connoître le gisement de certe tête, avant de décider si elle appartient à un ani- mal perdu. LXXVIII. GENRE. ONDATRA, fiber, Cuv. Geof. Illig. Ondatra , Lacép. Geoff. Castor, Briss. Linn. Erxleb. Bodd. Mus , Gmel. CaARACT. Formule denr. : incis. ?, canin, °° 2 o—0 ? AE 3 —3 6 ILES ——= 16, molaire 33 q Incisives supérieures planes et taillées en bi- seau ; les inférieures aiguës, arrondies antérieu- rement. - Molaires composées, à couronne plane et pré- sentant des lames écailleuses transverses en zig- Zag. _ a ë . Picds antérieurs à quatre doigts (le pouce ru- dimentaire); les postérieures à cinq doigts, tous très-divisés, avec leurs bords garnis de cils roides, remplaçant la membrane des pieds des mammi- fères aquatiques. Queue longue, linéaire, comprimée latérale- ment, à peau nue er granuleuse, parsemée de quelques poils. Des glandes pubiennes secrétant une matière blanchätre crès-odorante, er la versant par deux canaux soit à la base du gland du mâle, soit dans le canal de l’urètre de la femelle. Six mamelles ventrales. 434°. Esp. ONDATRA DU CANADA, fiber zibe- thicus. (Encycl. pl. 67. fig. 7.) Rat musqué, Sarr2- zin, Mém. de l’Acad, roy. des sc. de Paris, 1725. pag. 323. tab. 11.—Rat musqué du Canada, Briss. egn. anim. p. 136.— Castor zibethicus, Linn. Erxleb. Bodd.— Ondatra, Buff, Hist, nat. com. 10. pl. 1.— Mus zibethicus , Gmel, CAR. ESSENT. Pelage d’un brun teint de roux en dessus , et cendré en dessous. Dimexs. Longueur totale, depuis le bout pied. pouc. lig. du museau jusqu’à l’anus......... ne — de la tête , depuis le bout du mu- seaujusqu'al'occiphe. eh. pot ln 3 — de la a de eue Etob D ARES I 22 7 Hauteur de la queue, danssonmilieu » » 72 Epaisseur de la queue , dans son mi- Helen ET RER RUES 7 42 Longueur de lavant-bras, depuisle coude jusqu’au poignet ..........,.. » 2 » — depuis le poignet jusqu’au bout dESOnplES RER RER MOT. L 4 — de la jambe, depuis le genou jus- qu'au talon.:.............1004,. » 2 4 — du pied , depuis le talon jusqu’au bout des ongles! ee Men TO — des plus grands ongles......... » » G DEscCrIPT. Très-semblable au campagnol rat d'eau par ses formes extérieures, mais en différant par sa queue crès-comprimée. Museau court er épais ; yeux grands et latéraux ; oreilles courtes, obli- ques, arrondies et entièrement couvertes de poils; soies des moustaches très-grandes ; pelage luisanc et doux, formé de deux sortes de poils, dont le plus long est d’un brun-roussâtre sur les parties supérieures du corps, d’un roux mêlé de cendré sur les flancs er d'un cendré-roussâtre sur la poi- trine et le ventre ; duvet ou poil intérieur du dos très-fin et doux, d’une couleur cendrée près de sa racine et d’un brun-roussâtre à sa pointe ; celui des parties inférieures d’un gris clair et brillant ; pattes couvertes de poils courts et luisans ; queue n 2 280 ayant les trois quarts de la longueur du corps, comprimée, couverte de petites écailles d'un brun-noirâtre, d'entre lesquelles partent des pe- tits, poils noirs, assez rares sur les côtés de certe queue, mais plus épais et plus longs sur les bords. Hagir. Vivant en petites familles sur le bord des eaux, où 1l nage avec facilité ; se construisant sur la glace des habitations particulières de même forme, et composées des mêmes matériaux que les hutres des castors; ne se nourrissant que de racines, dont il ne fait point de provisions pour l'hiver, mais qu'il va chercher au fond des eaux et en creusant la terre au-dessous de sa demeure; se trouvant quelquefois réduit à dévorer les indi- vidus de sa propre espèce dans les hivers très- rigoureux ; s accouplau® au printemps, et répan- dant alors une forre odeur de musc, qui provient de la matière secrétée par ses glandes pubiennes; errant par couples, durant l'été, sans se verrer comme les castors ; femelle mettant bas cinq ou six petits par an, etc, PATRIE. Le Canada et les autres provinces les plus seprentrionales de l'Amérique. LXXIX®, GENRE. CAMPAGNOL, arvicola, Lacép. Desm. Lemmus , Geoff, Hypudeus , Illig. Mus, Briss. Linn. Erxleb. Bodd. ‘ CARACT. Formule dentaire : incis. 5 fac en 0—0 molaires = —= 16. Incisives supérieures assez larges et taillées en biseau ; les inférieures aiguës. Molaires composées, sillonnées sur les côtés, à couronne, marquées d’angles ou de zigzags formés par la saillie des replis de l'émail; la plus grosse située em avant et la plus petite en arrière. Pieds de devant ayant un rudiment du pouce et quatre doigts munis d'ongles assez foibles ; les postérieurs à cinq doigts onguiculés, non palmés, ni garnis de cils sur leurs bords. Queue ronde, velue, à peu près de la longueur du corps. Mamelles pectorales et ventrales en nombre variable de huit à douze, MAMMALOGIE. Hagir. Ces petits animaux vivent principalement de matières végétales, relles que graines, se- mences sèches, bulbes de liliacées, erc. Quel- ques-uns y joignent diverses substances anima- les ; les uns creusent la rerre pour y rassembler leurs provisions d'hiver ; les autres, seulement pour se procurer une retraite, PATRIE. L'ancien Continent. 435°. Esp. CAMPAGNOL RAT D'EAU, arvicola amphibius. (Encycl. pl. 68. fig. 9.) Mus amphibius, Linn. Erxleb. Bodd,. Schreb. tab. 186, — Mus aquati- cus, Briss. Regn. anim. pag. 175.— Rat d'eau, Buff, Hist. nat. tom. 7. pl. 43. CAR. ESSENT. D'un gris-noirätre légèrement mêle de jaunâtre, et plus clair en dessous-qu’en dessus ; queue plus longue que la moitié du corps, noire; oreilles courtes , velues. DimeEns. Longueur du corps entier , me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à ANUS EE Mere EEE serons. 20 7 22 — de la rête, depuis le bout du nez jusqu'a locciputE te PP LR EN PTE —desorcilles CEE NE ER CETCESTE Ses — du tronçon de la queue........ » 4 6 — de l’avant-bras , depuis le coude JUS API EL MER ME ENT NN — depuis le poignet jusqu’au bout cesonples ee et ere En — de la jambe , depuis le genou jus- QU'A On EEE PÈRE sBsprbo Job ge PR LPO — depuis le talon jusqu'au bout des ongles Mens SN RE DR SRE DESCRIPT. Tête courte; museau renflé ; crei!les peu apparentes, velues; queue un peu plus lon- gue que la moitié du corps, garnie de poils courts er rares; pelage peu lustré, d'un gris-noirâtre en dessus er d'un gris plus clair en dessous, composé de poils dont l'extrémité présente ces couleurs, avec la petite pointe tonte de jaunätré, mais dont la plus grande partie de la base est d'un gris-cendré clair; quelques grands poils d’un noir-brun, dépassant les autres er placés sur le dessus du cou ; un duvet ou poil très-fin couvrant la peau, généralement grisatre. Var. À. Camp. Rat d'eau noir, mus amphi- bius niger, Linn. Pelage noir. De Sibérie. Var. B. Camp. Rat d’eau varié, mus amphi- bius maculatus , Linn. Pelage jaunâtre , avec une grande tache blanche irrégulière sur les épaules, et souvent ane petite bande de la même couleur sur Ja poitrine, Des bords de l'Oby, en Si- ; *‘MAMMALOGIE. bérie, où cette variété a été vue par Pallas (1). Var. C. Camp. Rat d’eau des marais, mus amphibius paludosus. De la grandeur du campa- gnol d'Europe, mais tout noir ; oreilles velues ; pieds couverts de poils blancs. Queue de la lon- gueur du corps sans la tête (2). Haprr. Il vic sur le bord des étangs et des rivières, dans des creux de berges peu accessibles, Sa na- tation est assez facile; mais il ne peut plonger plus d’une demi-minute sans venir respirer à la surface de l’eau. Sa nourriture consiste en racines aquatiques (notamment celles du sypha) et. en herbes, mais il y joint aussi des insectes, des larves aquatiques, du fraï de poisson et des gre- nouilles. Les sexes se rapprochent au printemps, et les femelles mettent bas cinq ou six petits vers le mois d'avril. On dit qu’elles font encore une ou deux portées après cette époque. PATRIE. Toute l’Europe, l’Asie septentrionale er, dit-on, l'Amérique du Nord. 436°, Esp. * CAMPAGNOL SCHERMAUS, arvicola argentoratensis. (Encycl. pl. 68. fig. ro.) Le schermaus, Herm, — Scherman ; Buff. suppl. tom 7. pl.70.— Fréd, Cuv. Dicr. des sc. nat, rom. 6. Car. ESSENT. D'un brun-noirâtre, mêlé de gris et de fauve en dessus , et d’un gris-cendré en des- sous ; queue brune , presque nue, un peu plus courte que la moitié du corps j oreilles courtes , velues. DimExs Longueur du corps, depuis le pied. pouc. lig. bout de la rête jusqu’à l’origine de la queue .......... LÉ eus eobaUe SOA E RNCS —Idetaqueue tee cr ae A 2 AC Descripr. Plus perir que le rat d’eau; oreilles à peine apparentes et cachées sous les poils de la tête, qui sont fort longs ; pelage d’un brun-noi- râtre, mélé de gris et de fauve, chaque poil étant d’un noir-gris à sa racine et fauve à l'extrémité; ouverture dé la bouche garnie de poils blancs et courts ; dessous du ventre d’un gris de souris ; queue couverte de petits poils bruns et cendrés, mais moins fournis encore que sur la queue du campagnol! rat d'eau. (1) I se pourroït que ce campagnol , indiqué par Lin- næus , düt formir une espèce particulière, car ses ca- ractères sont assez différens de ceux du rat d’eau au- quel Gmelin la rapporte. (2) Linnæus mentionne encore une variété, sous le nom de mus amphioius terrestris, mais ne la caractérise pis 255ez pour que nons puissions l’admettre. 581 HaBir. Il vit comme cet animal, sur le bord des eaux et nage bien. Il fait des cerriers dans les terrains cultivés, ec y cause des dégâts assez graves. PATRIE. Les environs de Strasbourg, où 1l a été découvert et observé par Hermann, 437". Esp. CAMPAGNOL DU NiL, arvicola nilo- ticus. (Non figaré dans l'Encycl.) Lemmus niloticus, Geoff. Descript. de l'Egypte, pl. CAR. ESSENT. D'un brun mêlé de fauve en dessus , d'un gris-jaunâtre en dessous ; queue brune , pres- qu'aussi longue que le corps; oreilles grandes , presque nues , brunâtres. Dimens. Longueur totale du corps, de- pied. pouc. lg. puis le bout du museau jusqu’à l’origine de laïquen=sfapennpies til em ee or 2 der tétons n eut FE MG — de latqueuels er Husdisn mib:4 6 DEsCripr. Oreilles grandes et arrondies ; pouces des pieds de devant très-perits ; pelage composé de poils durs, noirs à leur origine et roux à leur extrémité, d'où il résulre une couleur générale brune, nuée de fauve, si ce n’est sur le dessus de la queue, qui est noir ; nez entouré de roussâtre ; dessous du corps et face interne des membres blanchätres ; extrémité des pattes d’un gris-roussä- tre ; ongles noirs; queue assez peu pourvue de poils et presqu'écailleuse, comme celle d’un rar, HagirT. Il se tient au bord des eaux. PATRIE. L'Egypte. ons 438°. Esp. CAMPAGNOL ALBICAUDE, arvicola albicaudatus. (Non figuré.) Lemmus albicaudatus , Geoffr. Cat. de la coll. du Mus, — Desm. nouv. Dicr. d'Hlisr. nar. art. Campagnol. — Fréd. Cuv. Dicr. des sc. nat. CAR. ESSENT. Pelage brun, avec les pattes et le dessus de la queue blancs ; queue de moitié aussi longue que le corps. Dimexs. Longueur totale du corps , me- pied. poue. lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à Porigine de la queue ......... CCR Dour SES — de la queue........... ATALRCIMOSMERETE 6 DESCRIPT. Sa couleur dominante est le brun. Ventre, pattes er base de la queue en dessus d’un blanc teinté de brun-fauve; queue fauve à l'ex- trémité, et généralement plus foncée en dessous qu'en dessus ; ongles grands. Hair. et PATRIE. Inconnues, S] e: 439°. Esp. CAMPAGNOL VULGAIRE , arvicola vulgaris. (Encycl. pl. 60. fig. 2.) Mus agrestis, Linn.— Mus Campestris minor, Briss. Regn. anim. pag. 176, n. 12. — Mus terrestris , Linn. Erxleb. — Mus arvalis, Pallas, Schreb. tab. 191. Gmel.— Campagnol, Buff. Hist. nar, tom. 7. pl. 47. CAR. ESSENT. D'un gris brun-roussätre en dessus et d’un gris päle en dessous ; queue velue, de la lon- gueur du tiers du corps , gris-roussâtre en dessus et gris clairen dessous ; oreilles moyennes et arrondies. Dimi xs. Longueur du corps entier, me- pied, pouc. lig. suré depuis le bout du museau Jusqu'à l'origine de la queue. ............. » 3 2 SRE Re baton dus alone MS TTES AIO A RES Ge io ee à 1 2008 nnB oO SENS — du tronçon de la queue ........ » 1 » — de l’avant-bras, depuis le coude JUSQUIAL POIBUCE MEET CEA PE > RE NES — depuis le poignet jusqu'au bout des ongles .......,............... » » $ — de la jambe, depuis le genou jusquantalons Pere PRE UEE CRETE » »_ 8 — depuis le talon jusqu’au bout des OnOIES RAP PCR ELEC RL PHo0obo ol À 7 DESCRIPT. Tête grosse, couverte de poils assez épais ; museau gros et obtus ; oreilles plus petites proportionnellement que celles de la souris et du mulot, et plus grandes que celles du campagnol rat d'eau, presqu'entièrement cachées par le poil ; yeux saillans ; queue à demi couverte de poils et terminée par une sorte de petite touffe ; pelage doux et soyeux , généralement mélé de gris-brun et de jaunâtre en dessus ; d’un cendré passant au blanc sale er très-légèrement lavé de jaunâtre en dessous (1). HaABiT. Cet animal, quelquefois très-multiplié, habite de préférence les pays un peu élevés, er se tient en hiver dans les bois, où il se nourrit de glands, de faînes, d’autres fruits sauvages tom- bés, de racines, etc. En été, il se porte dans les champs cultivés en blé et y cause des dégats considérables, en coupant les épis pour se pro- curer le grain. Il se rend aussi dans les prés, donc il détruit la végétation, en coupant les racines des plantes qui y croissent. Enfin 1l pénèrre dans les jardins er les vergers, où il recherche les noix, les noïsertes et autres fruits, (1) Les naturalistes ,; et Buffon en particulier, ont signalé plusieurs variétés de cette espèce; mais ils les ont décrites trop imparfaitement pour qu'il soit possible de décider si réellement elles lui appartiennent, ou si £lles n’en constituent pas de particulières. 52 MAMMALOGIE:: Il faic de petits terriers peu profonds, qui lui servent en même temps de demeure er de ma- gasin pour ses provisions. Le lieu où la femelle dépose ses petits, deux fois par an, est situé au bout d’une galerie profonde de deux pieds, et son fond est garni de mousse ou d'herbes sè- ches et découpées. Chaque portée est de six À douze petits. Dans les contrées les plus septen- trionales, il n’y a qu'une seule portée par an, ec elle a lieu au mois d'avril, PATRIE. L'Europe entière, la Russie ec la Sibé- rie. Les campagnols voyagent quelquefois en grandes troupes, et c’est alors qu'on les voit apparoître et se propager à l'excès dans certains cantons, dont ils ruinent toutes les récoltes. 440°. Esp. CAMPAGNOL FAUVE, arvicola ful- vus. r (Non figuré.) Lemmus fulvus , Geoff. Catal, de la coll. du Mus. — Desm. nouv. Dicr. d'Hist. nat. art. Campagnol. CAR. ESSENT. Pelage d’un fauve-roussärre ; ventre et pattes jaunâtres ; queue un peu plus courte que la moitié du corps. DimEns. Longueur totale du corps et pied. pouc. lig. COR ORAN AE RES TUE 0e QUE RE SE ee eee RE DescriPT. Un peu plus grand que le campagnol ordinaire. Tout son corps est couvert de poils d’un fauve clair tirant sur le roussatre. Oreilles très courtes et paroissant à peine ; queue d'une cou- leur plus foncée en dessus qu'en dessous. HaABiT. Inconnues. PATRIE. La France. 441°. Esp.* CAMPAGNOL AUX JOUES FAUVES, arvicola xanthognatus. ( Non figuré dans l'Encycl.) Lemmus xantho- gnatus ; Leach, Miscellanea , rom. 1. pl. CAR. ESSENT. Pelage fauve, varié de noir en dessus, gris-cendré clair en dessous ; joues fauves. pied. pouc. lig. DrMENSs. Longueur totale du corps....., » $ÿ » DESCRIPT. Queue noire en dessus et blanche en dessous; pattes brunâtres, avec le dessous blanc, ; Nota. Cette espèce est fort rapprochée de celle du campagnol vulgaire, HaA81T. Inconnues. PATRIE. Les bords de la baie d'Hudson. MAMMALOGTHE. 442°. Esp. CAMPAGNOL ÉCONOME, arvicola æconomus. (Encycl.pl. 69. fig. 1.) Mus economus, Pallas, nov. Spec. glir. n. 125. pl. 14 À.— Mus acono- mus y Gmel. Syst. nat. — Schreb. tab. 1 90.—La Fegoule , Vicq-d'Azyr, Syst. anarom. des anim. tom, 2, pag. 359. à Car. ESSENT. Pelage brun en dessus, passant au jaune sur les flancs ; gorge et ventre blancs ; queue brune , n'ayant que le quart de la longueur totale du corps ; oreilles très-courtes. Dimens. Longueur totale du corps , me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau Jusqu'à DU En SR OO Er AR a osn td NE 6 DRE Etes toner ep RER SA DENON OU E - — dela queue ................. >» 1 1! = destorenles res eeone A 0 2>) ET — du coude au poignet.......... » >» 7 — du poignet au bout des ongies.. » » $ — du genouautalon........ PRE COR CES EL — du pied , depuis le talon jusqu’au DOUE des Ongles. : un. comsnneee nie Hp 8 S DescripT. Un peu plus grand que le campagnol ordinaire , mais ayant latêre moins forte et moins oblongue , les membres un peu plus robustes , les yeux plus petits, le corps plus ramassé , le ventre plus saillant, les oreilles plus courtes, erc. Pelage brunâtre, résultant du mélange de poils jaunes er gris foncés, les jaunes étant plus abondans sur les Aancs que sur le dos ; poils des parties inférieures blanchâtrés et recouvrant un duvet brun ; bout du museau de cette dernière couleur ; queue revêtue dans sa longueur d’une suite d'an- neaux écailleux, d'entre lesquels s'élèvent des poils nombreux très longs, surtout à la face in- férieure, bruns en dessus et blancs en dessous. HaABiT. Animal fouisseur, se creusant sous les ga- zons des magasins assez considérables, à côté du terrier qu'il habite , et dans lesquels il rassemble jusqu'à vingt ou trente livres de racines de di- verses sortes , les unes de bonne qualité, même pour la nourriture des hommes, er les autres vé- néneuses. Il voyage en grandes troupes et tou- jours en ligne droite , en traversant à la nage les rivières qu'il rencontre sur sa route. Il s’accouple au printemps, et la première portée est mise bas au mois de mai, et composée de deux ou trois petits. La femelle en fait encore une ou deux dans le restant de l'été er de l’auromne. A l'époque du rut, elle répand une odeur très-forte er très-fé- ride. En hiver, ce campagnol ne s'endort pas, et + usage des provisions qu’il a ramassées pendant été. 283 PATRIE. Les vallées profondes et humides de la Sibérie, depuis le fleuve frtisch jusqu'à l'Océan oriental, et celles du Kamtschatka. Nota. M. Bosc a trouvé dans la forét de Montmorency un campagno!, qu'il rapporte à cette espèce. 443°. Esp. CAMPAGNOL SAXIN, arvicola saxa- tilis, (Encycl. pl. 68. fig. 8.) Mus saxatilis, Pallas, nov. Spec. glir. pag. 80 et 256. pl. 23 B.— Mus saxatilis , Gmel. Schreb. tab. 18$.— Le saxin, Vica-d’Azyr,Syst.anar, des anim.tom. 2.p.452. CAR. ESSENT. D’un brun mêlé de gris en.dessus , gris foncé sur les côtés, d’un cendré-blanchätre en dessous ; queue presqu’égale à la moitié de La lon- gueur totale; oreilles grandes et ovales. pied. pouc. lig. DIMExs. Longueur totale du corps....,. » 4 > de latéte Men nie dell S à der lil ere LC UE BON 6 — de la main, depuis le poignet jus- qu'au bout des ongles... ....:1. 400 50 5 y — du pied, depuis le talon jusqu’au ‘ bontdes onples ti entiere UN SIN IO DescriPr. Tête oblongue ; museau pointu ; inci- sives supérieures fauves, les inférieures jaunä- tres ; moustaches fines, noirâtres, plus courtes que la rère ; oreilles grandes, de forme ovale, velues et brunes sur leur face externe ; queuc ayant presque la moitié de la longueur du corps, assez mince, linéaire, écailleuse, ec ayant des poils épars, dont les inférieurs sont blanchärres ; pelage composé de poils bruns, légèrement me. lés de gris sur la partie moyenne du dos, de poils gris sur les côtés, et de poils d’un cendré-blanc sur le ventre et toute la région inférieure du corps; museau brun; mains et pieds noirâtres, er recouverts seulement de poils courts et très- rares. HAB1T. Peu connues. II paroït qu'il habire de pré- férence les lieux rocailleux , er qu'ilic des se- mences de plusieurs espèces d’astragales. PATRIE. La Sibérie, en automne, sur ie revers méridional des montagnes de la Mongolie déserte. 444°, Esp. CAMPAGNOL ALLIAIRE , aryicola al- liarius. (Encycl. pl. 68. fig. 11.) Mus alliarius, Pallas , nov. Spec. glir. pag. 251. pl. 14 C. — Mus allia- rius, Gmel. Schreb. tab. 187.— L'alliaire, Vico- d’Azyr, Syst. anat. des anim. tom, 2. pag. 393. Car. ESSENT, D'an gris-cendré en dessus, bline 284 en dessous ; queue*égale au tiers de la lorgueur to- tale du corps ; oreilles assez grandes, presque nues. Dimens. Longueur totale du corps, de- pied pouce. lig. puis le bout du nez jusqu'à l'origine AONMIQUENC RER PE ee rc PARCS AA TE 2 — de la tête ........ EN eut E 85 MONT & — du tronçon de la queue ........ » 1 — du même, avec les poils...,... » ZI « — depuis le coude jusqu’au poignet. » « 4 o des oreillésen se ARR AA AE RS NN NIGE 7 — depuis le poignet jusqu'au bout 4 des ONnGlES- ere SET ES UNE OUES 3 — de la jambe, depuis le genou jus- qu’au talon, ......,... BUS Re Paie tate 2SE LRU) 0 UO — du pied, depuis le talon jusqu’au bout dés ongles....., MP lee tete Res 32 162 EL) DESCRIPT. Poil d'inézale longueur, doux et 5 » rouffu, celui du dos de couleur cendrée, Le plus long étant d’un gxis-brun à l'extrémité ; poil NET » / A . des côtés, d’un cendré blanchätre ; celui du ven- tre blanchâtre, ainsi que celui des pieds er des mains. Oreilles grandes et larges, recouvertes de poils très-courts et de couleur brune ; mousta- ches blanchätres, les plus longues brunes à leur base ; queue entièrement couverte de poils. Hagit. Le nom donné à ce campagnol vient de ce qu'il fai sa nourriture habituelle d’une cer- taine espèce d'ail qui croit en Sibérie. Il en fair des provisions pour l'hiver, qu'il rassemble dans des terriers assez vastes, PATRIE. La Sibérie, principalement auprès des villes de Jenisea, de Kan et d'Angara. 445°. Esp. CAMPAGNOL DORÉ, arvicola rutilus. (Encycl. pl. 68. fig. 12.) Mus rutilus, Pallas, nov. Spec. glir. pag. 248. pl. 14 B.— Mus ru- tilus ;, Gmel. Schreb. tab, 188.— Le roux, Vicq- d'Azyr, Syst, anat. des anim. tom. 2. pag. 402. — Campagnol doré ou roux, Desm. nouv. Dict. d'Hisr. mar. , arcicle Campagnol. CAR. ESSÉANT. Roux en dessus , d’un blanc sale en dessous , mêlé de gris er de jaunâtre ; queue égale au tiers de la longueur du corps ; oreilles moyennes. pied. pouc. lig. .Dimexs. Longueur totale du corps ..... >» 3 + ÆE de la tête D'or dirle M it AU AE AA 2 I 1+ — du tronçon de la queue ....... s (ne MEL AT — du même, avec les poils de l’ex- ie ONE Ke e ASIE eNRDERE ES SA 2 AMP — des oreilles......... DRAM T NI COMTE — de l'avant-bras, depuis le coude jusqu'au poignet. FSI VISE PA ES NUE SNA — depuis le poignet jusqu'au bout RS UNIES La0 0 TARA HA TE SOUS NPA MAMMALOGIE. Longueur de la jambe , depuis le genou pied. pouc. lig. jusqu'au talon........... 9033380 » » 8 — du pied , depuis le talon jusqu’au bout/desiongless.t tt RENE NN OR DESCRIPT. Fort voisin par sa taille er par ses for- mes du campagnol ordinaire, mais ayant les oreilles plus grandes. Pelage doux, d’un roux- jaune sur les parties supérieures, depuis le milieu du front jusqu'aux cuistes, d’un gris-jaunâtre sur les côtés er le museau, blanchäâtre sous la gorge et sous le ventre, blanc sur les pieds, Le dosayant des poils plus longs que les autres, et qui sont bruns à leur extrémité ; queue offrant environ quatre-vingts anneaux écailleux, très-velue, brune en dessus, jaunâtre latéralement er blanche en dessous ; oreilles nues, excepté à leur extrémité, où elles se trouvent bordéss de poils ; soies des moustaches blanchâtres, très-minces er de la longueur de la tête, HABIT. Animal omnivore et mème carnassier, se laissant souvent prendre aux piéges rendus aux hermines er autres bêtes sauvages. PATRIE. La Sibérie, principalement au-delà de l'Oby, jusque dans les terres arcriques et dans le Kamtschatka. Il est rrès-abondant dans ces contrées, mais on le rencontre aussi dans d’au- tres pays situés plus au midi et à l'occident, comme vers le milieu du cours du Volga, auprès de Casan et en Allemagne (1). 446°. Esp. CAMPAGNOL GRÉGARI, arvicola gre- gals. è (Non figuré dans l'Encycl.) Mus gregalis , Pallas, nov. Spec. glir. pag. 238. pl. anat, 17. Schreb. tab. 189.— Gmel. Boid.— Le gregari, Vicq-d'Azvr, Syst. anatom. des anim. tom. 2. pag. 400. CaR. ESSENT. Pelage d’un gris pâle sur le dos, entremélé de longs poils nourätres ; les côtés plus clairs ; ventre d'un blanc sale; queue égale au quart de la longueur du corps, noirâtre ; oreilles assez grandes. pied. pouc. lig. DimeExs. Longueur totale du corps..... » 3 4 — delatête ...,........ aa GR NON - IX —1delaquee Lit ER SECTE PERS EEE NT —"'de la jambe Le eee OR ARE 7 — du pied, depuis le talon jusqu’au - bout des ongles ............... 7 —de l'avant bras PP EEE CR EU — depuis le poignet jusqu’au bout des ongles .. ... ” »” 4 RNB OA no ro ÉD MEN 1 (1) Ces campagnols sont plus grands dans les pays sep- tentrionaux , etils y ont la queue plus courte que dans | les autres régions. Nota. MAMMALOGIE. Nota. Il y à quelques différences dans la taille des individus de cette espèce. DEscripr. Assez semblable pour ses formes au campagnol ordinaire; poils touffus , assez durs, d’un gris pâle sur le dos, qui s’éclaircit insensi- blemenc sur les corés, et d’un blanc sale sous le ventre ; dos, surtout dans son milieu , présen- tant des poils noirâtres en assez grand nombre ; tête plus velue que celle du campagnol social ; poils de la queue plus longs, surtout ceux de la pointe, et de couleur noirâtre ; soies des mous- taches aussi noirâtres, pour la plupart ; oreilles très-minces, assez grandes ec de forme ovale ; queue marquée de quarante anneaux écailleux , environ. Hair. Il vit en société, et se nourrit principa- lement des bulbes des plantes liliacées. Il recher- che surtout ceux du Zilium pomponium, et ceux d’une très-perite espèce d'ail, dont le goût n’a rien d'âcre. Ces provisions sont rassemblées dans des galeries souterraines qu’il creuse près de sa demeure. Hagit. La Sibérie orientale. | o 447. Esp. CAMPAGNOL SOCIAL, arvicola so- cialis. (Encydl. pl. 69. fig. 3.) Mus socialis, Pallas, nov. Spec. glir. pag. 218. tab. 1 3 B.— Gmel. — Mus gregarius ; Linn. Syst, nar. édit. 11. pag. 84. n. 16.— Mus terrestris, variét. Erxleb. Syst. mamm. pag. 397. — Le compagnon, Vicq- d'Azyr, Syst. anat. des anim. tom. 2. pag. 397. Car. ESSENT. D'un gris pâle en dessus, blanc endessous ; queue ayant un peu plus du quart de la longueur totale du corps, blanchärre ; oreilles cour- tes , larges , presque nues. Dimexs. Longueur totale , depuis le bout pied. pouc. lig. du nez jusqu’à l'anus ......... dc 362$ — dela queue (sans poils) ....... » » 02 — de la queue garnie de poils..... Sant MIO — de la tête ....... nero e 32 I 1 — des oreilles (depuis leur base » 3 — de la jambe, depuis le genou jus- quatalons4s Lee. .L.e2e, 10), 11 — du pied , depuis le talon jusqu’au bantdedoneiés rer Meme ere 421%, 10 Descripr. Tête courte, épaisse, de forme ovale ; museau très-obtus ; yeux très-petits ; oreilles pe- tites, cachées sous le poil er arrondies ; pattes très-courtes, surtout les antérieures ; poil du corps très-doux au roucher, et ayant jusqu'à neuf lignes de longueur, agréablement varié de di- verses couleurs ; bout du museau blanchätre ; sommet de la rête d'un noir très-foncé ; une bande, aussi noire, s'étendant depuis l'œil jus- qu'à l'oreille ; occiput présentant un espace en forme de croissant, mélangé de couleur jau- nâtre et blanchâtre dans les sujets avancés en âge ; une tache carrée, alongée, noire, située depuis la base de la nuque jusqu’au milieu du dos, dont le reste est dun jaune-fauve un peu sombre, parce que les poils y sont bruns vers leur racine et seulement colorés de jaune vers la pointe; côtés de la rète, gorge et parties infé- rieures du corps blancs; flancs d’un jaune clair, qui passe insensiblement au blanchätre vers le ventre ; queue formée de poils longs, fermes et épais, d’un gris-blanchâtre, ainsi que les pieds ; ongles des pieds de devant jaunâtres et très-apla- tis sur les côtés ; ceux des quatre doigts externes crochus ; celui du pouce très-épais, aplati latéra- lement et tronqué obliquement à son sommer. (Lemming de Norwège.) Var. À. Lemming de Laponie, Pallas, nov. Spec. glir, tab. 12 B. D'un quart plus petit que le précédent. Une bande brune naissant du museau, entourant l'œil et se portant vers l’o- reille ; une bande de la même couleur sur le sommet de la tête ; gorge blanche; dos couvert _de poils fauves, entremèlés d’autres poils rares et noirâtres; un peu de brun sur la nuque, du jaunâtre sur les côtés du corps et du blanchätre sous le ventre. Nota. Ce rongeur, qui se trouve seulement dans la Laponie russe, nous paroïtroit assez dif- férent du lemming proprement dit, pour en être distingué spécifiquement. Néanmoins, nous croyons devoir nous en rapporter à Pallas, qui les considère conwme deux simples variétés. Hasgit. Les lemmings se tiennent ordinairement dans les montagnes de la Norwège et de la La- Oo 2 288 MAMMALOGIE. ponie, mais ils en descendent en si grand nom- bre, dans certaines années et dans certaines saisons, et en suivant avec opiniâtreté la même. direction, qu'ils font un déoit terrible sur leur passage, en dévastant les champs et les jardins, et n'y laissant, pour ainsi dire , aucune trace de végétation. Dans leurs contrées natales , on dit qu'ils vivent de Zichen rangifer; mais dans leurs excursions, on s’est assuré qu'ils recherchent les racines, er qu’ils se les procurent en creusant, comme la taupe, avec leurs pattes de devanr. Les lemmings sont très-courageux et mordent fortement lorsqu'on les attaque. Ils ont pour ennemis principaux, les renards et les isatis, qui suivent leurs troupes afin d’en faire leur proie ; aussi tous ces animaux périssent , et aucun ne peut retourner dans les montagnes d’où il est sorti. Ils sont très-féconds; cependant la naissance des petits ne ralentit pas leur marche, car on en a ob- servé qui en portoient un entre les dents et un autre sur le dos. PATRIE. Les montages de la Norwège et de la Laponie suédoise (le Zemming proprement dit). Les montagnes de la Laponie russe (la va- riété A). 451°. Esp. LEMMING ZOKOR , lemmus zokor. (Encycl. pl. 72. fig. 1.) Mus aspalax, Pallas > nov. Spec. olir. pag. 165. tab. 10.— Mus aspa- lax , Bodd. Gmel. — Schreb. tab. 20$.— Le xokor, Vicq-d'Azyr, Syst anar. des anim. tom. 24 pag: SOS. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-roussâtre ; yeux rrés-petits ; cirq doigts aux pieds de devant, dont Les trois intermédiaires pourvus d’ongles longs ; arques ; COIUTIMES et tranchans ; une queue courte. Dimens. Longueur totale du corps, me- pied pou. lig. suré depuis le bout du museau jusqu'à PADUIS LR RERSE AN AN RAR ME ere emo CRE TS — de la queue, avec ses poils..... > » 11 — de la rête, depuis le museau jus- qu'àlanuque/t.:.........:..,.. æ) 2 2 — de l'avant-bras, depuis le coude jusqu’au poignet. .................. > 1 — depuis le poignet jusqu’au bout AÉSIOnNplES A RAR ERA n e — de l’ongle dumilieu........... > » — de la jambe, depuis le genou jus- qu'au talon . .........:..:..m.es 20 LS — du pied, depuis le talon jusqu’au bour des ongles .:..1....4. VOD Nota. Cet animal vafïe un peu dans sa grandeur. DescriprT. Corps trapu, bas sur jambes, presque comme celui du raç-raupe zemmi, dont il dif- ND + — fère essentiellement par la forme de ses molaires ainsi que par l'existence de ses petits yeux et de sa queue. Nez gros, large, proéminent, dur, re- vêtu d’un cuir épais et calleux, divisé en deux par un sillon moyen et peu profond; oreilles formant, seulement autour du conduit auditif, une espèce de ruban cartilagineux qui est très- court, surtout en devant, Pelage composé de poils touffus et un peu rudes, à peufprès comme dans le campagnol rat d’eau ; ceux de la partie supé- rieure du corps étant d’un gris-cendré sale à leur extrémité et de couleur brune près de leur racine; ceux des parties inférieures , les uns brun-cendré et les autres blanchâtres ; sommet de la rête plus gris que le reste du corps, et marqué d’une bande blanchäâtre longitudinale et moyenne dans quel- ques individus ; ongles des trois doigts du milieu des pattes de devant aplatis sur les côtés et rran- chans en dessous ; ceux du pouce et du doigt ex- terne courts et tronqués obliquement, le premier étant légèrement divisé en deux pointes. HaABiT. Il vic sous terre, comme la taupe, dans des galeries fort longues et superficielles. Sa nourriture consiste en racines de diverses plan- res, et particulièrement en celles de l’eryrhre- nium ; du Zlium pomponium et de quelques ALU PATRIE. La Daourie transalpine, le promontoire des monts Alraïs. 452°. Esp. LEMMING SUKFRKAN, lemmus tal- pinus. (Encycl, pl. 72. fig. :, sous le nom de perir spalax.) Mus talpinus , Pallas, nov. Spec. glir. pag. 176. tab. 11 À. — Spalax minor, Erxleb. Syst. mamm. pag. 377. Sp. 2.-— Mus talpinus , Gmel. Bodd. — Le sukerkan, Vicq-d'Azyr, Syst. anatom. des anim. toin. 2. pag. 490. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-brun en dessus , blanchätre en dessous ; cinq doigts aux pieds de devant , armés d’ongles médiocrement forts, mais propres à fouir; yeux petits. Dimens. Longueur totale du corps , me- pieds pouc: lig. suré depuis le bout du museau jusqu'à Fans: ARTE == "de h'quéue #0 TEEN — de la tête, depuis le bout dumu- seau jusqu'à lanuque............... = 1 — de, Pavant-bras, depuis le coude jusqu'au poignet ...........:.... St To PT Lo — depuis le poignet jusqu’au bout des ongles.:.,,.414.442mnt5.600 nm | œlg -- de la jambe , depuis le genou : jusqu’au talon, ..,,.,..,.,,..,,,.. » :»1 9 RP ED 3 ON WW RO vis vx ” Longueur du pied depuis le talon jus- pied pouc. lig. qu'au bout des ongles . ..,......... "5, » 9+ DescripT. Un peu plus petit que le campagnol rat d'eau; rête grosse et raccourcie ; museau épais, très-court; oreilles externes remplacées par un petit bourrelet qui garnit le méat auditif sur son bord postérieur ; corps raccourci, ventru et non cylindrique, comme celui de l'espèce précédente et celui du Rat-raupe zemmi; mem- bres courts, très-robustes ; pattes de devant lar- ges, à cinq doigts, armés d'ongles assez forts, peu longs ec à peu près proportionnés à leur gros- seur, propres à fouir; celles de derrière ayant aussi cinq doigts, dont les ongles ont plus de longueur, mais moins d'épaisseur ; pelage géné- ralement brun-noir, mêlé de gris clair, qui de- vient insensiblement la couleur des flancs ; ventre er extrémités blanchâtres ; têre d’un brun-noirà- tre, surtout près du museau ; joues légèrement grises ; menton blanchätre ; moustaches noires, de médiocre grandeur; queue courte, pointue, couverte de poils et de la couleur du dos. Nota. La reinte générale varie un peu, suivant l’âge de l'animal : elle est d’un gris plus brun ou plus clair, et quelquefois d’un gris-jaunâtre. Var. À. Le sukerkan noir, calpinus niger. Pelage noir, avec les extrémités des quatre pieds er quelques autres parties du corps blan- châtres. HaAB1T. Le sukerkan, ou plutôt le sucher-rskan des Tartares, creuse la terre, er passe presque sa vie entière dans les galeries qu'il s’y pratique. Il ne sort que vers le crépuscule du soir et pendant la nuit ; il n'hyberne pas. Les mâles er les femelles commencent à se rechercher à la fin de mars ou dans les premiers jours d'avril : ils ne multiplient pas beaucoup. Leur nourriture consiste en racines, et ils préfèrent surtout celles du phlomis cuberosa et du Zathyrus esculenta. PATRIE. Les campagnes méridionales de la Rus- sie, depuis le fleuve Occa jusqu’au désert d’As- traçan, 453°. Esp. LEMMING DE LA BAIE D'HUDSON, lemmus hudsonius. (Encycl. pl. 69. fig. 6 , sous le nom de rat de Labrador.) Mus hudsonius, Pallas, nov. Spec. glir, pag. 208. tab. 26. fig. A. B. C. — Schreb. Saugrh. tab, 194. Gmel. CAR. ESSENT., Pelage d’un cendré clair ; quatre doigts et un rudiment de pouce aux pieds de de- MAMMALOGIE, 289 vant ; les deux ongles internes (dans le mäle) paroissant trés-larges et doubles ; point d’oreilles externes apparentes. pied. pouc. lig. Dimens. Longueur totale, environ..... » $ _» Nota. Le mâle est un peu plus grand que la fe- melle. DESsCripT. Corps court et renflé ; tête grosse; yeux très-petits ; pieds courts; les deux doigts qui viennent après le rudiment de pouce, parois- sant avoir, dans le mâle, les ongles doubles, parce que la peau du bout du doigt est calleuse et fait une saillie sous l’ongle; les autres doigts et même le petit pouce présentant aussi la même disposition ; pelage doux, généralement d'une couleur grise-cendrée qui est due aux pointes des poils, qui ont leur base brunâtre. HaABiT. Inconnues; mais très-vraisemblablement analogues à celles des espèces précédentes. PATRIE. La terre de Labrador, dans l'Amérique septentrionale. 454". Esp. LEMMING A COLLIER, /emmus tor- quatus. (Encycl. pl. 6e. fig. s.) Mus torquatus, Pallas, nov. Spec. glir. pag. 206. pl. 11 B.— Gmel. Bodd.— Schreb. tab. 194. — Le collier, Vicq- d’Azyr, Syst. anat. des anim. tom. 2. pag. 368. CAR. ESSENT. Pelage ferrugineux , avec une ligne dorsale noire et un collier blanc, interrompu en dessous ; oreilles très courtes; cinq doigts aux pattes de devant, armés d’ongles médiocremert forts ec simples ; celui du pouce court et arrondi. DiMEns. Longueur totale, depuis le pied. pouc. lig. bout du museau jusqu’à l'anus ......, » 3 1 de laitéte Mae aa eab ee Mon E 2e ns — dutronçon de la queue........ » °» 42 — de la queue couverte de poils... >» » 7 — du rebord de l’oreille.......... » » = — de J’avant-bras, depuis le coude jusqu’au poignet.................. LEE TE — depuis le porgnet jusqu'au bout des oneles MM MERE ER AIN. m0 | 2 — du plus grand ongle...,....... » >» 1 — de la jambe.-................ RARE PE — de la plante du pied Jusqu'au bout des ongles ..... ARR A AAER SE RUE — du plus grand ongle du pied.... » » 14 Descripr. Assez semblable par ses formes géné- ‘rales au lemming de Norwège ; pieds assez courts et forts, surtout ceux de devant; queue très- courte er poilue ; bout du nez divisé par un sil- lon très- étroit; yeux médiocrement grands; corps couvert de poils très-fins et très-doux, tan- tôt ferrugineux, tantôt d’un gris- jaunâtre ondulé de brunâtre en dessus , noirs au milieu dé l'épine, ‘296 d’un ‘blanc sale sous le ventre et dans toute la région inférieure, d'un blanc mêlé de brun sur les quatre pattes, bruns sur la plus grande partie de la queue et blancs à son bout. Nez très-velu et de couleur noire, qui se continue le long du chanfrein jusqu’au front ; joues blanchätres et portant des moustaches noires, aussi longues que la rête; une bande d’un brun-marron, située derrière chaque oreille, en ayant une blanchâtre en arrière qui forme une sorte de collier. HaABiT. Inconnues. PATRIE. La Sibérie, dans les contrées situées au nord du fleuve Oby. 455°. Esp. LEMMING A QUEUE VELUE, lemmus lagurus. (Encyclop. pl. 68.) Mus lagurus, VPallas, nov. Spec. olir. pag. 210..tab. 13 A. — Gmel. Bodd.— Schreb. tab, 193.— Glis lagurus , Erx]. Syst. mamm. pag. 375. sp. 12.— Le lagure, Vicq-d'Azyr, Syst. anatom. des anim. tom, 2. pag. 363- CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-cendré , avec une ligne dorsale noire et sans collier ; oreilles médio- cres; cinq doigts aux pattes de devant, armés d'ongles peu forts ; celui du pouce étant court et arrondi. Dimens. Longueur totale, depuis le bout pied. pouc. lig. du museau jusqu'à la base de la queue, » 3 73 PR AENANTtÉLE Poeme eee PORTO — de la queue ( dans la femelle)... » os» 22 ——— (dans le mâle), jusquà... » >» 4 — des poils dépassant le tronçon de da queue .....essscoseosessesee 0 9 2 AS Por Loan ass SO ETES — de l’avant-bras, depuis le coude * jusqu’au poignet................... ® » $3 — depuis le poignet jusqu’au bout AESONBIES EURE UT ner ae CEE Lie Si A — de la jambe, depuis le genou jus- qu'autalon. ....:..:............. D » 6; — de la plante des pieds, depuis le talon jusqu’au bout des ongles ...... » » $2 DESsCRIPT. Formes généralement raccourcies ; museau très-obtus; lèvres un peu gonflées ; oreilles assez apparentes, planes, arrondies ; yeux médiocres; membres assez grêles ; pattes anté- rieures munies de quatre doigts onguiculés et d’un tubercule corné en place de pouce ; queue très- courte, poilue et tronquée. Poils du corps très- fins et très-doux, longs de cinq lignes environ sur les parties supérieures; d'un cendré pâle en dessus, avec un mélange de quelques poils bruns, et une ligne dorsale noire qui commence entre MAMMALOGIE. les yeux, se termine à la base de la queue et est un peu plus large dans son milieu que vers ses extrémités ; ventre et parties inférieures du corps, ainsi que le bout des pattes, d’un cendré sale et blanchäâtre ; moustaches plus courtes que la tête, disposées sur cinq rangs et blanchâtres. Nota. Dans les jeunes individus, la couleur du pelage est plus claire ou plus blanchâtre que dans les adulres, À HaBiT. Ils creusent la terre et voyagent en grandes troupes, comme la plupart des animaux de ce genre et du précédent. PATRIE. Il est très-commun dans les champs sa- blonneux qu'arrose le euve Irtis, en Sibérie. Il abonde également dans les déserts de la Tarta- rie; mais, au contraire, il est très-rare dans les contrées australes, LXXXI. GENRE. ECHIMYS, che Geoff. Cuv. Loncheres, Illig. Myoxus ; Bodd. CARACT. Formule dentaire : incis, can, 0o—0o fe mo > —120. 4—4 Incisives supérieures à face antérieure plane et * lisse ; incisives inférieures aiguës. Molaires simples; les inférieures présentant chacune quatre lames transverses , réunies deux à deux par un bout ; les supérieures ayant trois lames seulement, dont deux sont réunies ; toutes ayant de vérirables racines, et point de tuber- cules à la couronne. Tére longue ; chanfrein plat. Yeux,assez grands. Oreilles moyennes ou courtes. Point d’abajoues. Quatre doiges onguiculés et un vestige de pouce aux pieds de devant; cinq doigts onguiculés à ceux de derrière. Queue longue ou très-longue, écailleuse , peu couverte de soles, l Poils, surtout ceux des parties supérieures, en forme de piquans, comine des lames d’é- pée (1) ou de lance, carénés sur une de leurs (1) Le caraëtère le plus apparent des èchimys , et qui leur à valu la dénomination générique qu’ils portent , se MAMMALOGIE. faces et en gouttière sut l’autre, se terminant par une soie fine. HaAg1T. Ces animaux paroissent avoir plus d’ana- logie avec les loirs qu'avec les autres rongeurs de la même famille. PATRIE. L'Amérique méridionale. 456°. Esp. ECHIMYS HUPPÉ, echimys cristatus. ( Encycl. pl. 78.fig. 4.) Le /éror à queue dorée, Buff, suppl. tom. 7. pag. 283. pl. 72. (d’après * Allamand).—Myoxus chrysurus, Bodd. Elench. anim, pag, 122. SP. 3 CAR. ESSENT. Pelage marron en dessus ; tête d’un brun foncé, avec une ligne étroite, blanche dans son milieu ; queue plus longue que le corps , noire, avec sa dernière moitié blanche ou jaunätre. Dimexs. Longueur totale du corps, de- pied. pouc. lig. puis le bout du nez jusqu’à l’origine dquencenee eNraEn ARLON EE LOMME ONE — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu’à locciput .............. 2% 2 9 — dela queue......,.,......... LD 7 > DESCRIPT. Formes générales assez semblables à celles du lérot ; tête fort grosse à proportion du corps; museau et front étroits ; yeux assez petits ; oreilles larges, courtes et ne s’élevant pas au-dessus des poils de la rète ; moustaches fortes et très-grandes ; des piquans plats, de la lon- gueur d’un pouce, entremêlés au poil du dos et s'élevant au-dessus de lui, moins nombreux et plus petits sur Les flancs, et nuls sous le ventre (ces piquans étant d’abord cylindriques er très- minces , s’aplatissant ensuite et ayant jusqu'à une demi-ligne de largeur, leurs bords relevés leur donnant la forme d’une gouttière, dont le fond est jaune ec Les côtés sont bruns). Pelage de couleur marron, tirant au pourpre presque noir sur les côtés de la rêre er au brun sur le milieu du dos ; plus pâle sur les flancs er crès-clair sous le ventre ; base de la queue de couleur marron, son milieu étant noir, et sa dernière moitié de couleur jaune (1); poils de cette dernière partie plus longs que ceux de la base. Une rache blanche, alongée, étroite sur le front. Huit mamnelles. Hagirt. Inconnues. retrouve aussi dans quelques espèces de rats proprement dits et dans un #amster. Les dents fournissent les meil- leurs moyens de distinguer ces divers rongeurs. (1) Un individu, conservé dans la collection du Mu- séum d’histoire naturelle de Paris, a le bout de la queue blanc. Il y 2 lieu de croire que celui à queue jaune a été altéré dans la liqueur où il a été placé pour le conserver. 291 PATRIE. Surinam. 457°. Esp. ECHIMYS DACTYLIN, echimys dacty- linus. (Non figuré. ) Echimys dactylinus , Geoff. — Desm nouv. Dicr. d'Hist, nat. 2°, édit. tom. 10. pag: 57: CAR. ESSENT. Pelage d’un brun mêlé de gris et de jaunâtre en dessus , roussâtre sur les Jancs ; les deux: doigts du milieu des pattes de devant beaucoup plus longs que les autres ; queue plus longue que le corps. DrMens. Longueur totale , mesurée de- pied. pouc, lig. puis le bout du nez jusqu’à l’origine de HOUCUC ANIME Er RE ÉCRIT 2 LO\ à > ET AMAR AE AGEERE NUL I Descripr. Pieds de devant à quatre doigts seule- ment, dont les deux du milieu beaucoup .plus alongés que les autres ; ongles plats, non crochus, assez semblables à ceux des singes du genre ouis- cisi, Poils secs et roides, mais non précisément épineux ; ceux du front disposés en épi, les uns se dirigeant vers le bout du nez et les autres vers l’occiput ;. une sorte de huppe derrière la rête, Pelage d’un brun mêlé de gris et de jaunâtre sur le dos, presque roux sur les flancs et jaunâtre env dessous. HAB1T. Inconnues.. PATRIE. L'Amérique méridionale. Nota. Nous ne connoissons qu’un seul indi- vidu de cette espèce , qui appartient à la collec- tion du Muséum d'histoire naturelle de Paris. 458. Esp. ECHIMYS ÉPINEUX, echymis spi- nOSuS. (Encycl. pl. suppl, 10. fig. 5.) Rac épineux ou rat premier, d'Azara, Mém. sur les quadr. du Paraguay, trad, franç. tom, 2. pag. 73. er Voyag. pl. 13.—Echimys roux, Cuv. Regn. anim. tom. 1. pag. 19$.— Angouya-y-bigoui des naturels du Paraguay. CAR. ESSENT, Pelage d’un brun obscur, mélangé de rougeärre en dessus et blanc sale en dessous ; (2 > poils du dos entremêlés de piquans très-forts ; queue plus courte que la moirié du corps. pied. pouc. lig. DiMENs. Longueur totale du corps.….... » 7 » — de aqueue..... "MU mn 30 1» DeEscripr. Tête, cou et corps plus gros que dans le rat commun; oreilles larges de neuf lignes, hautes de quatre, protégées par un pin- eau de piquaus placé en avant, Poils du dos de 202 deux sortes, les uns blancs et fins, et Îes autres | roides et en forme d'épée à deux tranchans, | ayant une arête saillante sur leur face supérieure, et une gouttière longitudinale sur l'inférieure , ces piquans étant longs de neuf lignes , blanchà- tres, puis obscurs et terminés de rougeñtre ; queue couverte de poils courts, épais et lisses, au travers desquels on peut voir les écailles. Pe- lage sur la rête er sur ses côtés, sur Le corps et sur les flancs, d’une couleur mélangée uniforme et composée de brun obscur et de rougeätre ; des- sous de la tête et du corps d’un blanc sale ; queue obscure, Mäles un peu plus grands que les femelles. Hagrr. Il fair des trous dans les lieux secs er sa- blonneux, et les rapproche d'ordinaire tellement les uns des autres, que l’on ne peut aller sans précaution sur le terrain où il se trouve. On dit qu'il est solitaire et qu'il se nourrit de racines, notamment de celles de manioc. Cependant on remarque qu'il s'éloigne des lieux cultivés, PATRIE. Cayenne; le Paraguay, entre la ville de Neemboucou et la rivière de la Plata. 459°. Esp. ECHIMYS A AIGUILLONS, echimys hispidus. (Non figuré.) Echimys hispidus , Geoff. — Desm, nouv, Dicr, d'Hist. nat. 2°, édir. tom. 10. pag. 58. Car. ESSENT. Pelage d’un brun-roux, plus clair en dessous qu’en dessus ; tête roussâtre ; queue de la longueur du corps, écailleuse dans toute son étendue. .….... » ‘7. > ‘ . . >» 7 n DEscriPT. Des poils épineux, très-roides et lar- ges sur le dos, à pointe rousse er à base brune plus ou moins foncée ; queue nue, écailleuse et annelée. Couleur générale, le brun-roux, qui passe au roux plus pur sur la rète, Hag1T. Inconnues. PATRIE. L'Amérique méridionale. 460°. Esp. ECHIMYS DIDELPHOÏDE, echymis di- delphcides. (Non figuré.) Echimys didelphoïdes , Geoff. — Desm. nouv. Dicr, d'Hist, nat, 2°, édir, tom, 10. pag. 58. CAR. ESSENT. Pelage brun sur le dos, plus clair sur les flancs, Jaunâtre en dessous ; queue de la MAMMALOGIE. longueur du corps; velue dans un septième de son étendue, nue, écailleuse et vercicillée dans Le reste. Dimens. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à la base de la queue. ."2"700..:00 HIS UE — de latte... 20. og TL726 — de la queue, un peu plus de ... » $ÿ » DEscripT. Pieds de devant ayant les doigts très- courts, et pourvus d'ongles courts, assez forts et aigus, le pouce érant à peine visible. Poils du dessus du dos aplatis et épineux, surtout ceux de la partie postérieure, chaque piquant étant d'a- bord d’un gris-brun , puis marqué d’anneaux d'un brun foncé et roux , et terminé de brun, Flancs d'un brun plus clair que le dos; ventre jaunatre ; moustaches fines, longues de deux pouces au moins, de couleur noire foncée, ainsi que les longs poils des sourcils et des yeux ; queue couverte de poils à sa base dans l'étendue d’un pouce environ, et nue et écailleuse dans le res- tant, HABIT. Inconnues. PATRIE. L'Amérique. 461. Esp. ECHIMyYS DE CAYENNE, echyimis cayennensis. {Non figuré.) Echimys cayennensis, Geoff. — Rat de la Guyane, ejusd. Coll. Mus.—E chi- mys cayennensis, Desm. nouv. Dict. d'Hist. nat. tom. 10. pag. 58. CAR. ESSENT. Pelage d’un roux qui passe au brun sur le milieu du dos, blanc en dessous ; pieds de derrière à tarses fort longs , et ayant les trois doigts du milieu presqu'égaux entr'eux ; piquans assez nombreux. Dimexs. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à l'origine de la queue. .... PETITS — de la tête, un peu moins de.... » 2 » — de la queue (inconnue , mais paroïssant consi- dérable , l'animal qui a servi à cette descriptioz l'ayant mutilée). .….... DEsCcriPT. Dos d’un brun-roux, qui s’éclaircit ec passe au roux sur la tête, les Aancs er la face ex- terne des quatre pattes. Dessous du corps d’un beau blanc, Poils du dos, er surtout ceux de la croupe, épineux, gris à leur racine et bruns à leur pointe, entremêlés de poils bruns , marqués cha. cun d'un anneau roux ou fauve et ayant sa pointe d'un brun foncé. Tête couverte de semblables poils sans épines. Hair, Inconnues, PATRIE, MAMMALOGIE. PATRIE. L'Amérique méridionale, 462%, Esp. EcHimys SOYEUX, echimys setosus. (Non figuré.) Echimys setosus, Geoff. — Desm. nouv. Dicr. d'Hisr. nar. 2°, édic.tom., 10. pag: 59. CAR. ESSENT. Pelage roux , assez doux et peu mêlé de piquans ; dessous blanchätre; bout des pieds blanc; queue un peu plus longue que le corps ; Larses postérieurs fort longs , avec les rois doigts du milieu presqu’égaux entr'eux. | Dimens. Longueur totale du corps, me- pied pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu'à . B'hsSe de dienes 0e... ni SQ 6 —Wde liqueur 2.5 na 12 66 DEscrirT. Poil plus doux et moins mélangé d'é- pines que celui de l’échimys de Cayenne, d'une teince plus rousse en dessus ; ventre d’un blanc moins pur ; pieds terminés de blanc, LXXXII. GENRE. LOIR, Myoxus , Gmel. Bodd. Cuv. Geoff. Schreb. Jlig. Mus , Linn. Pallas. Briss. Sciurus , Klein, Penn. Erxleb. CARACT. Formule dent. : incis. 2, Caine é 2—0o 3 molaires ii — 20. Incisives supérieures peu larges er sans sillon à leur face antérieure ; les inferieures acérées. Molaires ayant des racines distinctes, à cou- sonne marquée de deux espèces de collines trans- verses formées par une double ligne d'émail. Feux gros et saillans ; oreilles assez grandes, de forme arrondie ; moustaches longues. Point d’abajoues. - Pattes proportionnelles entr'elles ; les ante- rieures à quatre doigts, avec un rudiment de pouce; les postérieures à cinq doigts. Queue longue , tantôt fort rouffue et ronde, d’autres fois déprimée et à poils distiques ; d’au- tres fois encore, floconneuse à l'extrémité seu- Jement. Poils très-fins er très-doux au toucher. Point de cœcum ni de gros intestins (1). Hagr, Ils vivent dans les climats tempérés ou chauds, Leur nourriture consiste en fruirs de route (1) Ce caractère anatomique ne se trouve qué dans les seuls rongeurs du genre des Joirs. 293 espèce. Ils montent sur-les arbres avec La plus grande facyliré pour se les procurer ; aussi peut-on les considérer comme intermédiaires aux rats er aux écureuils. En hiver, ilsse livrent à un sommeil léthargique, après avoir fair dans leur rerraite une petite provision de fruirs secs, tels que des noisertes, des noix , des châraignes , de la faine, etc., dont ils font usage a leur réveil, qui n’a Leu que dans les premuers jours chauds du prin- temps. PATRIE. L'Europe méridionale et centrale ; l'A- mérique. 463°. Esp. LOIR VULGAIRE, myoxus glis. (Encycl. pl. 78. fig. 1.) Glis, Briss. Regn. anim, — Sourus glis , Linn. Syst. nat. 12°, édir. —Erxleb.— Mus plis, Pallas, nov. Spec.glir.pag. 88. n. 33.—Sciurus cpilepricus , Klein, Quadr. pag. $4.— Loir, Buff. tom. 8. pl. 24— Myoxus glis ; Gmel. — Schreb. tab. 225. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-brun cendré en des- sus , blanchâtre en dessous , avec du brun autour de l’œil ;; queue bien fournie de longs poils dans toute sa longueur. Dimens. Longueur totale du corps , me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à Poripthedeld queus tire Re CReRe S M0 10 Ua tétenhense an ha end ae 7 LEGER EE MEME PE — des avant-bras , depuis le coude JUS QU AU DOI ETES ER Me eee Le {LUS 20 — de la main , depuis le poignet jusqu'au bout des ongles............ » » 8 — de la jambe , depuis le genou JUSTE Se ere die SN led TE — du pied, depuis le talon jusqu'a boutdestoneles ae OEM SMALL I — du tronçon de la queue ........ » 4 9 DescriptT. De plus petite taille que l’écureuil ; il a la rère er le museau moins larses que cet ani- mal, avec les pieds, les doigts et les ongles plus fins, ec la queue moins touffue, Oreilles gran- des * ovales, presque nues; yeux très-saillans et ouverts , bordés de noir; faces supérieure ec latérales de la rêre, dessus du cou et du dos, face extérieure des membres, queue presqu'en entier de couleur grise ,: mëlée de noir er argentée ; les poils de ces parties étant cendrés sur environ la moitié de leur longueur, depuis la racine , et le reste étant dans les uns d’un gris très-brillanc jusqu’à la pointe, et dans les autres, d’abord gris et ensuite noir à l'extrémité; dessous et une partie des côtés de la têre, gorge, face inférieure du cou, poitrine , aisselles , face intérieure du bras er de PP 94 l'avant-bras, pieds de devant, ventre, aines, de- dans des cuisses et des jambes, côtés des métra- tarses et doigts des pieds de derrière d’une cou- leur blanche, légèrement teinte de fauve dans quelques endroits et argentée sur quelques poils; face inférieure de la queue, depuis son origine jusqu'à moitié de sa longueur, également blanche ou blanchätre. Moustaches noires, longues de deux pouces ; poils de la queue presque disposés comme ceux de la queue de l’écureuil. ( Daub. ) HABIT. Il vit dans les forêts, grimpe sur les ar- bres er saure de branche en branche avec une grande légèreté. Sa nourriture consiste en faînes, chäraignes, noisettes et autres fruits sauvages. Il mange aussi, dit-on, des œufs er même de petits oiseaux, lorsqu'il peut les atteindre. Il se cons- truit un nid de mousse, dans l’intérieur des ar- bres creux et dans les fentes des rochers élevés er secs. Son accouplement a lieu au printemps, et sa femelle fait par portée quatre à cinq petits. La durée de sa vie paroît être de cinq, à six ans. I] passe l'hiver dans un état complet de lé- thargie, roulé sur lui-même en boule, et ce n’est qu'au printemps qu'il se réveille. Pendant son sommeil, sa chaleur naturelle diminue considé- rablement ; et l’on remarque que c’est à la tem- pérature extérieure de cinq à sept degrés au-des- sus de zéro que la léthargie de cet animal est la plus complète , que l'augmentation du froid ac- célère la circulation et la respiration, et que le jeûne trop long produit son réveil. PATRIF, L'espèce du loir n’est pas très-répandue ; on ue la trouve pas dans les climats très- froids, comme la Laponie , la Suède, etc. ; du moins les naturalistes n'en font pas mention. Il n’y à point de loirs dans des pays découverts, comme l'An- glererre. On en trouve en Espagne, dans la * France méridionale, en Grèce, en Allemagne, en Suisse et en Jtalie, où ils habitent dans les fo- rêrs qui couvrent les pays de collines. Il y a lieu de croire que c’est le rat que les Romains en- graissoient et servoient sur leurs tables, 464°. Esp. LOIR LÉROT, myoxus nitela. (Encycl. pl. 78. fig. 3.) Mus avellanarum ma- jJors Linn. Rai, Klein. — Léror, Briss. Regn. anim, pag. 161, n 2.— Mus quercinus ; Linn. Syst. nat. éd. 12,—Mus nitidula, Pallas, Bodd. — Myoxus nitela , Gmel. — Léror, Buff. His. nat. tom. 8. pl. 25.— Sciurus quercinus, Erxleb. — Vulgairement loir, léroc et rat blanc. CAR, ESSENT. Pelage d’un gris-fauve en dessus ; MAMMALOGTE. blanchätre en dessous ; une tache noire entourant l'œil er s'étendant, en s’élargissant , jusque der- rière l'oreille ; queue longue , touffue seulement au bout , noire, avec l'extrémité blanche. DrmeEns. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. lig. suré en ligne droite, depuis le bout.du MUSCAUJUSQU'AN ANUS eh etes aie ele LP» MECS — de la tête, depuis le bout du mu- £ seau jusqu’à l’occiput .............. > I Of =—bdes /oretlest PELLE — du tronçon de la queue........ » 4 » — de lavant-bras, depuis le coude jusqu'au poignet en reERC ee eee ee RS) — depuis le poignet jusqu’au bout des'ongless tt "RCE EE PER 0 — de la jambe, dèpuis le genou jus- ‘au talon LORS MRC PEER — depuis le talon jusqu’au bout des ONples. Anse ssateieorciela claoteniess snter NS ASSSTIRRES DEsCripT. Corps er tête plus courts que dans le loir proprement dit ; oreilles plus longues ; mu- seau un peu plus pointu ; chanfrein et partie an- térieure du front d'un fauve-jaunâtre ; dessus de la tête, du cou et du dos, face externe du bras ec de la cuisse d’un gris-fauve, qui s’éclaircit sur les parties latérales ; face externe de la jambe d’un: gris-noirâtre ; partie inférieure des joues, des- sous du menton, gorge, poitrine, ventre, face intérieure et extrémité des quatre pattes, d'un blanc sale ; une tache d’un brun-noir, bordant l'œil et passant au-dessous de l'oreille en s'élar- gissant ; oreilles ayant une petite tache d'un blanc-jaunâtre en avant de leur bord antérieur; leur surface exrerne étant couverte de très-petits. poils d’un gris-fauve, Poils des partiessupérieures du corps d'un-gris de souris foncé dans les trois quarts de leur longueur et terminés de fauve plus ou moins brunâtre ; ceux des parties inférieures également gris dans la plus grande partie de leur longueur et terminés de blanc. Queue noire à poil ras , avec le bout blanc , où elle est terminée par un ocon de longs poils, Dix mamelles; donc quatre pectorales ec six ventrales. HAB1T. Il habite dans les jardins, et quelquefois dans les maisons. Il niche dans les trous des mu- railles ou dans les vieux arbres creux. Sa nourri- ture consiste en fruits pulpeux, comme pêches, abricots, pommes, poires, erc., et en fruits secs, tels que noix, noisettes, pois, haricots, etc... dont 1l fait des provisions dans sa rerraite.. Les lérots s’engourdissent en hiver comme les loirs, et se réunissent alors au nombre de huit ou dix individus, pour s'endormir ensemble au milieu de leurs provisions. L'accouplement a MAMMALOGIE. lieu au printemps ; les portées sont de cinq à six petits qui croissent promprement, mais qui, ce- pendant, ne produisent eux-mêmes que l’année suivante, PATRIE. Tous les climats tempérés de l'Europe, et même en Pologne et en Prusse; mais 1l ne paroïr pas qu'il y en ait en Suède, ni dans les pays septentrionaux. 465°. Esp. * LOIR DRYADE, myoxus dryas. (Encycl. pl. 78. fig. 2.) Myoxus dryas, Schreb, tab. 22$ B.—Gmel. Syst. nat. tom. 1. pag. 156. n. 2: — Le Joir, variété, Cuv. Regn. anim. tom. 1. pag. 195. note 1. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris fauve en dessus et d'un blanc sale en dessous, avec une tache obs- cure qui entoure l’œil et se rend à l’oreille; queue assez courte, couverte de prands poils à sa base. Dimexs. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à Poripine de faiqueue: 2.0.0 10e as —hdeaquencsr Ass. FANS Ms DescriPT. Couleur du dessus du corps, ainsi que celle de la queue, d'un brun- fertugineux ; parties inférieures d’un blanc-jaunâtre ; œil situé au mi- lieu d'une bande brune, comme dans le lérot, mais qui ne s’érend que jusqu’à la base de l'oreille, au lieu de se porter jusqu'à l’épaule ; queue poilue depuis son origine, comme celle du loir, et ses poils étant distiques, comme ceux de la queue de l’écureuil. HaBirT. et PATRIE. Il habite, dit-on, les bois en Russie er en Géorgie. 466°, Esp. LOIR MUSCARDIN, myoxus avella- xarius. (Encydl. pl. 78. fig. s.) Mus avellanarum minor, Linn. Syst. nat, édir. 6. — Croque-noix , Briss. Regn. anim. pag. 1624 n. 3. — Mus avel- lanarius , Linn. Syst. nat. édit. 12.— Bodd. — Muscardin, Buff, Hist. nat. tom. 8. pl. 26, — Sciurus avellanarius , Erxleb,— Myoxus muscar- dinus , Gmel. — Schreb. tab. 227. Car. ESSENT. Pelage d’un fauve clair en dessus , presque blanchätre en dessous ; queue de la longueur du corps, aplatie horizontalement et formée de poils exactement distiques. Dirmexs. Longueur du corps entier, me- pied. pouc, lig. suré en ligne droite, depuis le bout : du museau jusqu'à lanus-........... >» 2 8 — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu’à l'occiput......,..,..... >» » 11 —Hdesioreiles ent ue Le Le — du tronçon de la queue ..,..... » 2 6 > 299 Longueur de Favañt-bras, depuis Je pied. pouc. lig. 6 coude J1squ’au poignet ........ AXE AVES — depuis le poignet jusqu’au bout dENONBLES RS ne ele de dame tire e DA LT 4 — de la jambe, depuis le genou jus- quiautalontelePHe CCE bee A — depuis le talon jusqu'au bout des ONBIÈSE, . ere Ne Pine EN 47 DescriprT. Tête plus large, museau moins alongé, yeux plus grands etoreilles plus courtes . front plus élevé que dans le loir et Le lérot. Oreilles ayant à peu près la même forme et La même grandzuc que celles du loir ; queue aplatie, linéaire, gar- nie de poils distiques assez longs; dessus du corps de couleur fauve claire et blonde ; ventre et dessous de la vère jaunâtres ; gorge presque blanche. Poils du dos gris, avec leur pointe rousse ; quelques-uns cependant, plus longs que les autres , d’un brun assez uniforme ; ceux de la queue , d'un roux terne dans toute leur longueur. Moustaches longues d'un pouce deux lignes. za Lie, Hair. Ce joli petit animal fait son nid à peu près comme l'écureuil, mais le place bien plus près de terre, entre les branches d’un noisetier ou dans un buisson. Il lui donne une forme ronde, avec une ouverture conique par en haut et le compose d’herbes entrelacées. Chaque portée est de trois à quatre petits. Ceux-ci abandonnent le nid où ils ont pris naissance dès qu'ils sont grands, et cherchent à gîter dans le creux ou sous le tronc des vieux arbres; et c’est là qu'ils repo- sent, qu'ils font leurs provisions er qu'ils s’en- gourdissent. ( Buff.) PATRIE. On le trouve en Europe, depuis l'Iralie et l'Espagne jusqu'en Suède et en Angleterre. Il est assez rare aux environs de Paris (1). (1) Outre ces espèces, on a encore placé dans le genre LOIR, myoxus , quelques autres rongeurs , no- tamment : 1°. Le ramaricin (mus tamaricinus), que nous rangeons dans le genre gerbille. 2°. Le lérot à queue dorée de Buffon, ou notre échimys huppé. ï 3°. Les écureuils, appelés guerlinguers, dont Illiger à formé son genre tamias. °, Le loir d'Afrique (myoxus africanus , Shaw ), dési- ne seulement par les caractères suivans : d'un ferrugi- n_ux pâle en dessus et blanchâtre en dessous; une ligne blanche au dessus de chaque œil; tête plate ; nez obtus; lèvre supérieure fendue ; queue médiocre , noire au mi- lieu , grise sur les côtés ; yeux pleins et noirs; mousta- ches longues ; oreilles très-courtes. C’est au moins une espèce douteuse. 5°. Le déçu, Molina , Histoire naturelle s. Chili, p. 269. pP2 296 LXXXIII. GENRE. HYDROMYS, Aydromys , Geof. Lilig. Cuv. Mus , Gmel, Myopotamus , Commérson. CAR. Formule dentaire : incis. À, canines "=, 2 o—0o 22 —= 12. 2 molaires 2 — Sciurus degus, Gmel. — Chilian squirrel, Shaw , Gen. zoo!., tom. Îl, paft. ï , pag. 148. Ce dégus selon Molina, est un peu plus gros que notre rat commun. Sa robe est entièrement d’un blond obscur , à l'exception des épaules, sur lesquelles on ob- serve une ligne noirâtre , qui descend jusqu’au coude. Sa quêué se términe, comme celle du lérot , par une petite touffé de poils , mais qui ne diffère pas de la couleur du corpss sa tête est courte ; ses oreilles sont arrondies ; son museau est pointu et garni de moustaches; ses pieds de devant ont quatre doigts, er les postérieurs cinq. Ses deux incisives supérieures sont en forme de coins, et les ‘inférieures sont aplaties. Cet ani nal souterrain vit er société, près des haies et des buissons , dens les environs des villes. Les ter- riers quil S'y creuse, Ccmmuniqtient éhtr'eux pat des galeries. Il amasée En Hiver une grande provision de ra- cines et de fruits donc äl fait sa noumsiture. Il n'hyberne pas. Les caractères de formes du dégu ne sont pas suffisans pour rapporter définitivement cet añimal à aucun genre dé rongeurs. Ses mœuts le rapprocheroient plutot de ee- Jui des campagnols que de celui des loirs. À ces espèces douteuses on peut ajouter encore : 6°. Un viai Loir, très-voisin du muscardin par ses formés et les"couleurs de son pelage, mais de plus grande taille. I] a été rapporté récemment des environs du'Cäp'de Borine-Espérañice , par M. de Lalande. Enfin, il seroit possible qu’on düt joindre aux espèces dé ce genre : 1°. Le RAT Des FLORIDES , #us floridanus, Ord, dont nous connoïssons une très-bonne figure er une des- cription trop peu complète pour qu'il nous soit possible dé le rapporter plutôt à ce genre qu'à celui des murs. Ce pe sera que lorsque nous aurons dés renseignemens Sur son système dentaire, que noëûs pourrons prendre une détermination à son sujet; mais en attendant, nous le Jaisserons dans le genre RAT, dans lequel M. Ord, qui l'a fait connoïtre le premier , a cru devoir le ranger. 2°, La SOURIS FRUGIVORE DE SICILE, #vusculus fru- givorus de Rafinesque , qui niche surles arbres et vit de fruits, inais que nous devons également conserver avec les rats, jusqu à ce que nous connoissions la forme de ses dents molaires. 3°. La SOURIS A QUEUE DE DEUX COULEURS , musculus dichrurus (de Rafinesque), qui habite dañs les champs, en Sicile, ét qui tombe en léthargie pendant l'hiver , sur laquelle nous desirons les mêmes renseignie- mens. Quant au glis seu mus avellanarum americanus albus, de Séba, Thes., tom. I, pag. so, tab. 30, fig. 7, rien n'autorise à le rapprocher plutôt des loirs, que de rout sütée rongeur de la famille des rats à longue queue. MAMMALOGIE. Incisives très- fortes. Molaires ané fois plus longues que larges, présentant à leur couronne, qui ést plane, une figure émailleuse ayant la forme du chiffre 8, avec deux excavations correéspoñdatit aux éspacés qui existent dans le tracé de ce chiffre (1). Tête large et déprimée ; muséau obtus. Oreilles petites et rondes, Pieds à cinq doigts; lé pouce de ceux de de- vañt écaft fort court er ptesqu'entièrement en- veloppé ; et les autres doigts étant libres, Doigrs des pieds de derrière engagés dans une mem- brane natatoire, et l’externe seulement bordé par cètte membrane ; aÿant quelque liberté. Queue presque de la longuear du corps, cylin- dtique, pointue à son extrémité ; et couverte de gros poils. Pelage composé d’un feutre épais, et de soïes assez Jongués et brillantes. Hapir. Vivant sur le. bord des eaux ; nageant avec facilité et se noutrissant de racines aquatiques. PATRIE. L'Amérique méridionale ; les îles voisi- nes de la verte de Van-Diémen. 463°. Esp. HYDROMYS COYPOU, Aydromys coypus. (Encycl, pl suppl. ro. fig. 1.) Coypou, Mo- ina, Hisr, nar. du Chili, pag. 255 de la trad. franc. — Mus coypus , Gmel. — Quouiya , d'A- zara, Essai sur l'Hisc, nat. des quadrup. du Para- guay , tom. 2. pag. $.—Myopotamus bonariensis, Commerson (manuscrits). — Hydromys coypus, Geoff. Ann. Mus. tom. 6. pag. 90. fig. 3 5. CAR. ESSENT. Pelage brun-marron sur le dos, roux sur les flancs ec brun clair sous le ventre. pied. pouc. lig, DiMExs. Longueur totale du corps ..... 1 9 6 A NAEANTETe EMMA EE RE Sante DUrAT 3 — de la queue........ [HE — moyenne des extrémités........ » 4 6 DESCRIPT. Il sedistingue des deux autres hydro- mys par sa grande taille et par des couleurs de son pelage. Chaque poil du dos est annelé de brun et de roux, mais le brun y domine ; sur les flancs, les poils ont leur partie rousse très-étendue, er le brun-cendré seulement à l’origine. Le feutre est d'un brun-cendré, et sealement plus clair sous le ‘ventre qu'ailleurs ; .poilsdela queue rares, coatts, (1) Ce cäractère avoit d’abord fait nommer ce genre Celodon par M. Geoffrey. MAMMALOGIE. roïdes et d’un roux sale, sortant de dessous des écailles rangées en verticilles, comme on en voit dans la queue du rat commun; contour de la bouche et extrémité du museau blancs ; imous- taches longues er roides, la plupart blanches, Nota. Il existe plusieurs variétés de couleurs dans cette espèce : 1°. une toute rousse ; 2°, une avec la grande raie dorsale presque rouge er les flancs très-pâles ; 3°. enfin d'autres qui offrent des taches blanches plus où moins étendues, er qui sont un indice de la maladie albine. Le mâle ne diffère pas sensiblement de la fe- melle par les teintes du pelage. Hagrr. M habire sur le bord des eaux, er quelque- fois il s'éloigne beaucoup pour chercher d’autres rivières. [l nage avec facilité, creuse des rerriers dans les berges avec ses ongles, qui sont vigou- reux, et s’y réfugie. La femelle met bas cinq ou six petits, selon Molina , et quatre à sept suivant d'Azara, qu'elle conduit toujours avec elle. Sa nourriture est végétale; son caractère est fort doux. PATRIE. Le Chili. Très-commun dans les pro- vinces de Buenos-Ayres er de Tucuman; mais fort rare au Paraguay. Nota. Le feutre de cet animal, connu par les pelleriers sous le nom de racoonda, a été utile- ment employé dans la fabrication des chapeaux, en remplacement du feutre de castor. 468°. Esp. HYDROMYS 4 VENTRE JAUNE, hy- dromrys chrysogaster. ; (Encyclop. pl. suppl. 10. fig. 2.) Hydromys chrysogaster, Geoff. Ann. Mus. tom. 6. pag. 86. pl. 364. à CAR.ESSENT. Pelagebrun-marronendessus , orangé en dessous. Dimens. Longueur totale du corps, de- pied. pouc. lig. puis le bout du museau jusqu’à l’origine de la-queue ....." x. CARTES RAM | il Ro — de la tête .. ab etes PU A VEU7 de H'quenes AUS en AUCUN nl ne DEsCriPT. Poils plus courts ec plus fins que dans le précédent, très-doux au toucher, ayant leur partie apparente, en dessus d’un brun-marron, et en dessous d’une belle couleur orangée ; cen- drés à leur racine. Queue entièrement couverte de poils très-courts et rrès-roides , étant vers son origine assez grosse et bien garnie de poils de la même couleur que le dos dans les trois premiers pouces de sa longueur, d’une teinte noirâtre dans les six pouces suivans, et d’un-blanc très pur dans S 297 les deux pouces de l'extrémité ; membrane des doigts des pieds de derrière moins érendues que dans l’hydromys coypou, ses déconpures inter- digiraires étant un peu plus profondes ; patres antérieures brunes comme le dos, mais ces deux parties étant séparées par une teinte rousse qui vient des ancs et qui se prolonge jusqu'aux coins de la bouche. HABgrr. fnconnues. PATRIE. L'ile Bruni, l’une de celles du dérroic d'Entrecasteaux, au sud de la terre de Van- Diémen. 469°. Esp. HYDROMYS À VENTRE BLANC, hy- dromys leucogaster. { Encyclop. pl. suppl. ro. fig. 3.) Hydromys leucogaster, Geoff, Ann. Mus. Lom. 6. pl. 36. fig. B. C. D. | CAR. ESSENT. Pelage brun en dessus ; blanc en dessous. Dimens. Taille du précédent ; tête plus longue propor- tionnellement. DESCRIPT. Fourrure moins fine et moins douce au toucher que celle de l'espèce précé lente ; dos brun ; ventre blanc ; queue d’un brun dlair à sa base, terminée de blanc, mais dans une étendue plus considérable que celle de l’hydromys à ven- tre jaune ( cette couleur occupe à peu près le tiers de sa longueur ); pattes antérieures sensiblement plus courtes que les postérieures, leurs doigts étant foibles et armés d'ongles courts et crochus ; pattes de derrière larges, à doigts forts, armés d'ongles très-comprimés er arqués, dont l’inté- rieur et l'extérieur sont les plus courts, tous réu- nis par une membrane assez peu ample. . Nota. Il y à tant de rapports communs entre certe espèce er celle de l'hydromys à ventre jaune, qu'on seroit tenté de les réunir. HAg1T.'Inconnues. PATRIE. L'île Maria, sur la côre Est de la terre de Van-Diémen. LXXXIVE GENRE. RAT, sus, Linn. Erxleb. Bniss. Cuv. Geof. Illig., ecc. Rattus, Penn. CARACT. Formule dentaire : incis, 5 Çan. Q—0 = 16. Incisives supérieures en coin ; les inférieures compriméss et très-aiguës. > molaires 298 Molaires simples, à couronne garnie de tuber- cules mousses ; l’antérieure étant la plus grande, tantien haut qu'en bas. Museau assez prolongé. Oreilles oblongues ou arrondies, presque nuzs. Point d’abajoues. Pieds antérieurs à quatre doigts onguiculés et : une verrue recouverte d'un ongle très-obrus en place de pouce; les postérieurs médiocrement alongés, à cinq doigts onguiculés. Queue longue ou très-longue, térétile , nue et écailleuse. ; s Pelage traversé par des poils plus longs et plus roides que les autres, quelquefois changés en véritables piquans aplatis, pareils à ceux qui cou- vrent le corps des échimys. Un cœcum assez petit. HABIT. Animaux omnivores, la plupart nocturnes, crès-lascifs, erc. PATRIE. Tous les climats et toutes les contrées de : la terre, Quelques espèces même sont devenues cosmopolites, I". Division. RATS NON ÉPINEUX. A. Espèces de l’ancien Continent. 470°. Esp. RAT GÉANT , us giganteus. (Non figuré dans l'Encycl.) Mus giganteus, | T. Hardwicke, Linn. Transact. tom. 7. 1804. tab. 8. — Mus malabaricus, Penn. Hist. des quadr. (3°. édit.) tom. 2. n. 377.— Shaw, Gen. zool. vol. 11. pat. 1. pag, $ 4. Car. ESSENT. Pelage d’un brun obscur sur le dos, gris sous le ventre ; pieds noirs. Dimews. Longueur totale du corps et de pied. pouc. lig. la tête (mesure anglaise) ........... DATE 718 de laïqueue 2,422022 00 tee TRE APE (Poids d’un mâle, 3 livres). DEscriPT. Corps épais «et voüté ; nez arrondi; mâchoire inférieure beaucoup plus courte que la supérieure ; dents incisives rrès-larges ; oreilles : nues, assez amples, très-arrondies , avec le berd inférieur replié; doigts. armés d'ongles assez forts ; le cinquième des pieds de derrière étant : 5 É À PAS 4 Let! le plus large et le plus éloigné ; extrémités noires. Queue peu couverte de poils, tout-à-fai nue à sa pointe, sur la longueur d’un pouce, mat- quée d’anneaux nombreux , mais peu distincts. MAMMALOGTE. Corps couvert de poils serrés, d’un brun obs- cur sut le dos et d’une teinte grise sous le ventre. HaABiT. Se creuse des rerriers dans les jardins, qu’il dévaste, et pénètre dans les greniers ; mangeant indifféremment des fruits, des racines , des grains de toute espèce, et même attaquant les volailles. PATRIE. La côte de Malabar et plusieurs endroits de celle de Coromandel. On l’a trouvé dans le Mysore et dans plusieurs parties du Bengale, entre Calcutta et Hurdwar. 471%. Esp. * RAT DE JAVA, mus javanus. (Non figuré.) Mus javanus , Hermann, Ob- serv. zool, pag. 63.— Desm. nouv. Dict. d'Hist, nat. 2°, édit, tom. 29. pag. 44. CAR. ESSENT. D'un brun roux en dessus ; extré- mités des pattes blanches ; queue plus courte que le corps ; pieds non palmés. DiMExs. À peu près de la taille du rat surmulot. DESCRIPT. Assez voisin du surmulot par l’ensem- ble de ses caractères ; mais ayant la queue plus courte que la sienne, dans le rapport de cinq et demi à sept, et d’un tiers plus grosse à sa base; la distance de l'angle interne de l'œil au bout du nez, un peu plus considérable (comme 13 lignes à 11 lignes) ; les oreilles plus longues ( comme 10 lignes à 9) et plus larges (comme 7 à 6). Membres plus robustes que ceux du surmulot ; queue plus couverte de poils, surtout à sa racine, où ils s'étendent comme ceux de la queue des didelphes; pelage d'un brun-roux en dessus ; pieds blancs. HagiT. Inconnues. PATRIE. L'ile de Java. L 472°. Esp. RAT CARACO, mus caraco. (Encycl. pl. 67. fig. 8.) Mus caraco, Pallas, nov. Spec. plir. pag. 335$. tab. 23. — Gmel, — Schreb. tab. 177. — Shaw, Gen. zool. tom. 2. part. 1. pag. 50. — Caraco, Vicq-d’Azyr, Syst. anat. des anim. tom, 2. pag. 45 3. CAR. ESSENT. Pelage mélangé de roussätre et de gris , plus foncé sur le dos que sur les côtés ; ventre d’un cendré-blanchâtre; pattes d’un blanc sale ; queue plus longue que la moitié du corps ; pieds à demi palmes. DiMENs. Longueur totale, depuis le bout pied. pouc. lig. du museau jusqu’à l’anus............ » 6 9 — de la tête, depuis le museau jusqu'a l'occiput: 2-2 ls TE — de la QUEUE ses resssomenesress D 4 6 MAMMALOGIE. 299 Longueur de Pavant-bras, depuis le pied. pouc. lig, coude jusqu’au poignet ............. » » 11 — de la main....... TAC ALES ARRETE PER — de la jambe... ...,,.,..,. RENE TU UE —\dipiedi eee oem mnatt E 2 DESsCRipT. Voisin, pour la taille et le port, du surmulot ;. mais ayant, à proportion , la tête plus petire et plus alongée, les dents moins fortes et les supérieures à peine colorées en fauve ; les membres postérieurs plus robustes; la queue beaücoup plus courte, brune en dessus, cendrée en dessous, avec moins de rangs d’écailles que celle du surmulot (150 au lieu de 200); les quatre doigts des pieds de devant er les trois du milieu de ceux de derrière à peu près demi- palmés. _ HaBir. Se tient dans l’intérieur des maisons, à peu __ près comme le rat domestique er le surmulot ; mais il habite de préférence le voisinage des eaux il nage très-bien.et creuse la rerre. PATRIE.. Les contrées orientales de la Sibérie, et principalement la Mongolie, où 1l paroît être venu des régions orientales de l'Asie ec des pro- vinces australes de la Chine. : 473°. Esp. RAT SURMULOT, us decumanus. (Encycl. pl. 67. fig. 9.) Mus sylveseris , Briss. Regn.anim, pag. 170. n. 3.— Mus norwegicus , Ejusd. Regn. anim. pag. 173. n. 8.— Erxleb.— Mas decumanus , Pallas, Glir. pag..o1. sp. 40.— Gmel.— Schreb.zrab. 178.— Mus griseus, Penn. Syn. quadr. pag. 300.— Surmulot, Buff, Hisr. nat, tom, 8. pl. 27.— Vicq-d’Azyr, Syst. anar. des: anim. tom, 2. pag..442.— Le pouc, Buff. Hlist. nar, tom, r$. pag. 143 > Car. ESSENT. Pelage d’un gris-brun en dessus, blanc en dessous ; queue presque de la longueur du corps; pieds non palmes, Dimexs. Longueur totale du corps, me- pied. pouc, lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à Faust ne VA en M TEE 2 9 3 — de la tête , depuis le bout du nez. jusqu'a Foccipit 202-2220 04) 2h. 3 del QUÉNE eee 72 — desoreilles (etlargeur)....... >» >» 8 — de l'avant-bras:, depuis le coude HSquaupoisnes. 1.4... 2.44 a Dr — de la main, depuis le poignet jus- qu'au bout des ongles...........,.: x x.10 — de la jambe, depuis le genou MAD ION ET FRE ee MERS iry 2) | 2 — du pied, depuis le talon jusqu’au Bond Gnbles ter 0 CNE sl TS TO DeEscRipt. Plus grand que le rat noir ; il en a “routes Les formes, Tête alongée ; museau aminci ; yeux grands, ronds, saillans et noirs ; oreilles aussi larges que hautes, presque nues, arrondies à leur extrémité ; queue presque nue, recouverte de petites écailles, formant environ deux cents anneaux, Dessus du corps d’un gris roux-brun, plus clair sur les Aancs et passant au blanc en des- sous ; poils de cette partie érant de deux sortes : les plus courts, ardoisés à la base er roux à la pointe, parsemés de poils bruns, qui les dépassenr, principalement sur la ligne du dos; ventre blanc, ainsique les parties internes des quatre membres qui sont couverts de poils courts ; mâchoire in- férieure, gorge et poitrine d'un cendré clair ; mamelles au nombre de douze. HagiT. Il vit dans les habitations, principalement dans les granges, les boucheries, les latrines, les voiries, les boyauderies, er généralement dans tous les lieux où Les grains ou les matières ani- males en décomposition abondenr. Il est vorace, fait la guerre la plus acharnée au rar noir, se dé- fend coutageusement contre les chats, et quel- quefoisavec avantage, nage avec facilité , etc. En: été, 1l se répand dans la campagne et recherche le voisinage des eaux , où il creuse de petits cer- riers peu profonds, etc. Il nuit beaucoup, en dé- truisant encore plus de blé qu’il n’en mange , en. infestant le reste avec son urine, en mangeant les œufs de poules et de pigeons, et en attaquant les volailles er le jeune gibier : dans la disette, il s’entre-dévore. La femelle produit douze, quinze er jusqu'à dix-neuf petits au printemps , d’une seule portée. PATRIE. Il est originaire de la Perse ou de l’Inde,. et n'étoit pas connu en Angleterre avant à 739, et en France avant 1750, où il a éré apporté: pat le commerce maritime. Aujourd’hui il est naturalisé en Amérique et dans toutes les colo-- nies européennes, Selon Pällas, on ne le cor-- noissoit pas encore en Sibérie et en Russie avanc 1766. C'est à cette époque qu’on le vit arrivec- en grandes troupes vers l'embouchure du Wolga et dans les villes d’Astracan.et de Jaitzkoi-Goro- dok, paroïssant venir du désert occidental, c’est à-dire, du côté de l'Europe. | 474% Esp. RAT DE L'INDE, mus indicus.. (Non figuré.) Mus indicus, Geoff. Catal. de la Collecr..du Mus. d’hist, nat. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-roussâtre en dessus ec grisâtre en dessous; pattes de la couleur du dos ; queue un peu moins longue que le corps; pieds non palmes... DiMmEns. À peu près de taille du surmulor, 300 Descrivr. Oreilles grandes, brunes, de forme arrondie et presque totalement dépourvues de poils; queue cylindrique, écailleuse, noirâtre et a peu près de la longueur du corps ; pelage d'un gris fauve ; pattes et flancs de la couleur du dos, mais d'une temte plus claire; ventre, gorge et dessous du cou grisätres ; poils, tant ceux des parties supérieures que ceux des régions inférieu- res, gris à leur base. HABIiT. Inconnues. PATRIE. Les environs de Pondichéri. 475". Esp. RAT D'ALEXANDRIE, us alexan- drinus. ( Non figuré dans l'Encycl.) Mus alexandri- nus, Geoff. Mém. de l'hist. d'Egypte, pl s. fig. 1. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-roussâtre en dessus, cendré en dessous ; queue d'un quart plus longue que le corps ; pieds non palmes. Drmens. Longueur totale du corps, en- pied pouc. lig. WITON se etre En eie stetale tata 09 6 22 de lAQuenl PP ET EE ELLE PRIS Descripr. Tête plus courte que celle du surmulot; oreilles plus grandes à proportion que celles de cetanimal ; museau peu pointu; moustaches assez Jongues er noires ; dessus du corps d’un gris-brun, légèrement teint de roussâtre ; ventre d’un gris- cendté un peu jaunâtre ; pattes de la couleur du dos ; oreilles très-longues, brunes ec nues ; poils du dessus du corps d’un gris ardoisé à leur base, la plupart terminés de roux et les plus longs de brun ; queue écailleuse, presque nue, de couleur noirâtre et paroiïssant (du moins dans la bonne figure, citée plus haut) divisée en cent trente ou cent quarante anneaux formés par les écailles qui Ja recouvrent. DICRCECECEP CEE Nota. Les poils du dos.les plus longs sont apla- is, en fuseau, avec une ramure dans le milieu d'une de leurs faces , ainsi que cela se remarque dans les piquans des échimys, H:e1T. Inconnues. IPATRIE. Les environs d'Alexandrie en Égypte ; d’où il a été rapporté par M. le professeur Geof- froÿy-Saint- Hilaire, 476°. Esp. RAT NOIR, mus rattus. (Encycl. pl. 67. fig. 11.) Mus domesticus major, Rai , Syn. quadr. pag.-217.— Linn. Syst. nat. dir. 2,— Mus rattus, Linn. Faun. suec, et Syst. nat. édit. 12.— Pallas, nov. Spec. glir. pag. 93. sp. 41.— Schreb, wb, 179. —Le rar, MAMMALOGTE, Buff. Hisr. nat, tom. 7. pl. 36. — Rateus niger, Penn. Syn. quadr. pag. 299. ? Car, ESSENT, Pelage noirâtre en dessus, cendre foncé en dessous ; queue un peu plus longue que le corps. Dimens. Longueur du corps entier , me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu'à JT To nt Lo IS OM) . »” — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu'à d'occiput.,... ses. © LL 9 — des Oreilles. +. sorcreve-se OUCIL dela 'queur.. 224 ete eee: 07 — de l'avant-bras , depuis le coude JUSQU polBnet Li LEE nee PU 2 — depuis le poignet jusqu’au bout deS\onples ie Aie eu eine Dei eee cire RES NO, — de la jambe , depuis le genou jus- qi'autalonts./%-LIM CCR ReL. cm Re — depuis le talon jusqu’au bout des GNPIES aise lala tercleleciee ble #\et: 2e REC ARNNS DESCRiPT. Tête alongée; museau poiutu ; mâ- choire inférieure très-courte et beaucoup moins avancée que la supérieure ; yeux gros et saïllans ; oreilles nues, grandes, larges et presqu'ovales ; moustaches longues. Cinq doigts aplatis aux pieds de derrière ec quatre à ceux de devant, avec un ongle représentant le pouce; ongles latéraux , tant en devant que derrière, très-courts ; queue presqu'entièrement nue er couverte de perires écailles disposées en anneaux, dont le nombre s'élève jusqu’à deux cent cinquante ; couleur or- dinaire d’un cendré-noirâtre , s’éclaircissant sous le corps; moustaches noires et de petits poils blanchâtres couvrant le dessus des pieds ; ma- melles au nombre de douze. Var. À. Rat blanc, animal atteint de la mala- die albine. | Nota. Il y a d'autres variétés dans la couleur du pelage de certe espèce. TFantôt elle tire au gris assez clair ou au fauve, d'autres fois au noir foncé. HagiT. Vit dans les maisons, où al se tient caché pendant le jour. Tlse nourrit de grains, de fruits, de farine, de pain, de léoumes et de toutes les matières animales qu'il trouve à:sa disposition. Il ronge tout ce qu'il trouve, soi pour se giter, soit pour se nourrir ; il attaque les pigeans , les poulets, les jeunes lapins des clapiers, etc. Il est d’un tempérament crès-lascif, et sa femelle ne produit qu’une fois par an cinq ou six petits d’une seule portée. Ses ennemis principaux sont les chats ,'les belerres, les surmulots et les chouet- ces, et il se défend contr'eux avec beaucoup de courage. F, MAMMALOGLE. 301 À l'époque des amours, les rats mâles se bat- tent entreux pour se disputer la possession des femelles, et quelquefois se blessent à mort. Lorsque les vivres leur manquent, ils se font la guerre, ec les plus foibles sont mangés par les plus forts. PATRIE. La France, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Icalie, les colonies europénnes, etc. Partout il est devenu assez rare depuis l'arrivée du sur- mulot. Les auteurs anciens n’en font aucune mention, ce qui paroît indiquer, ainsi que le remarque M. Cuvier, qu'il n'a pénétré en Eu- rope que dans le moyen âge. Quelques natura- listes ont pensé qu'il a été amené de l'Améri- que , et d'autres, qu’au contraire, il a été crans- porté de l’ancien Continent dans le nouveau. Aucun fair positif ne peut appuyer ni l’une ni l’autre de ces opinions sur la patrie originaire du rat Noir OÙ rat commun. 477. Esp. RAT MULOT, mus sylvaticus, (Encycl. pl. 68. fig. 3.) Mus agrestis majbts Gesn. — Mus domesticus medius, Rai. — Le grand rat des champs ; mus campestris major, Briss. Regn. anim. pag. 171. n. 4, et le mulor, pag. 174.0, 9.— Mus sylvaticus, Linn. Erxleb, Bodd.—Schreb. tab. 180.—2 Muloc, Buff. His. nat, tom. 7. pl. 41. CAR. ESSENT. Pelage gris-roussâtre en dessus, blanchätre en dessous ; queue un peu plus courte que le corps. Dimens. Longueur du corps entier , me- pied. pouc. lig, suré en ligne droite, depuis le bout du museau jusqu’à lanus....... REC LU NAN Z — de la têre, depuis le bout du museau jusqu’à Pocciput........... A NTI 0 2 — des oreilles ...... ORNE ER 512008 — du tronçon de la queue....... » 3 6 — de lavantbras, depuis le coude JHsq au potenet).-... 2... BCE NE Dh — depuis le poignet jusqu'au bout des onplest. = NAPPES NA EN M4 alp4 6 — de Ja jambe , depuis le genou jus- quauitalon pers rs: PAS ARE NUTE CT — depuis le talon jusqu’au bout des ongles... LA NAS LA ME RÉ ES HI NE HAE TEE Not, Daubenton attribue ces dimensions à un mu- lot pris dans les bois. Les mesures qu'il donne d’un P q RAS mulot des champs sont moindres à peu près d’un sixièm=, et la queue de ce dernier est proportionel- -lement plus courte. Néanmoins il ne pense pas que ces nent plus courte. Néanmoins il ne pense pas qi animaux différent d'espèces. DEscripT. Plus gros que la souris et le campa- gnol, moins que le rar noir. Tère plus gosse et plus longue que celle de la souris; yeux plus grands er plus saillans ; oreilles plus alongées et plus larges; jambes plus longues. Dessus et côtés de la tête et du cou, partie supérieure du corps et face externe des quatre pattes, couverts de poils fins et courts, de couleur fauve, mélée d’una teinte noirâtre ; chaque poil étant de couleur cendrée sur la plus-grande partie de sa longueur , depuis la racine, puis ayant du fauve au-dessus du cendré et l'extrémité (des plus longs surtout) noire. Côrés du museau er face inférieure de la têre et du corps, ainsi que la partie interne des pattes, blanchâtres, avec une reinte de cendré- noirâtre sur tous les endroits où le poil est plus long , étant de couleur cendrée sur la plus grande partie de sa longueur et blanc à l'extrémité; poi- trine ayant une petite tache fauve, mélée d'une teinte noirâtre ; queue de couleur brune sur la face supérieure et blanchätre sur l’inférieure. Nota. Il existe, selon Pallas, plusieurs variétés de couleur dans l’espèce du mulor. Quelques in- dividus sont d’un gris assez pur, et d’autres pas- sent au brun : il en est aussi de cout blancs. Hagir. Le muloc vit dans les bois et dans les champs qui les avoisinent. Il profite de trous tout faits ou s’en creuse lui même, pour amasser des provisions souvent considérables , et qui con- sistent en plands, en faîne, en noisettes, erc. Il nuit considérablement à l'aménagement des forêts, en enlevant les semences que nous ve- nons de nommer, aussitôt qu’on les confie à la terre ; il fait aussi beaucoup de tort aux blés. IL produit plus d’une fois par an, er ses portées sont de neuf ou dix petits. À certaines époques, le nombre des mulots devient prodigieux. PATRIE. Toute l'Europe. 478°. Esp. RAT SOURIS, mus musculus, (Encycl. pl. 68. fig. 1.) Mus Aristotel., Hisc, anim, 1. C. 2. — Mus domesticus vulgaris , Rai. — Linn. Syst. nar. édit. 2. — Mus sorex, Briss. Regn. anim. pag. 169. n. 2.— Mus. musculus , Linn. Syst. nat. édit. 12.— Erxleb. Bodd. — . Schreb. tab. 181.— Souris, Baff. Hist, nat, tom, 7. pl. 39.— Ejusd. suppl. tom. 8. pl. 20. Car. ESSENT. Pelage gris uniforme en dessus , cen- dré en dessous ; queue à peu près aussi longue que le corps. DimeEns. Longueur du corps entier , me- pied. pouc. lig, suré en ligne droite , depuis le bout du museau jusqu'à l'anus 4... ....,4 = ., 3 6 — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu'à locciput ............. OR eUTE ==. desjoreilles 4e ne tr. Er D. Mn : 4 — du tronçon de la queue,.,.,... » 3. 3 302 MAMMALOGIE. Longueur de l'avant bras, depuis le pied. pouc. lig. coude jusqu'aupoignet............. » » — depuis le poignet jusqu’au bout des onglés....... aan Le RH D LE CE EE . — de la jambe, depuis le genou JUSqtiau falont ein. » » 7} ES De DR LU RU ele «8 sure: 000 D USA 22: PO DESsCRIPT. Très-semblable au rat noir par les for- mes de son corps et les proportions de ses diverses parties, mais en différant par sa taille beaucoup plus petite, par sa queue plus velue er par son poil plus court, plus doux et généralement d’une couleur moins obscure. Pelage des parties supérieures et des flancs d'un cendré-noirâtre glacé de jaunâtre, ce qui est dû à ce que chaque poil d’un cendré foncé dans la plus grande partie de son étendue , du moins à sa base, a ensuite un peu de jaunâtre - au-dessus de cette couleur, et la pointe noire; côtés et dessous de la tête, bas du cou, les quatre jambes, poitrine et ventre, d’un cendré clair encore plus lavé de jaunâtre, surtout aux alen- tours de l’anus et des parties de la génération ; oreilles, extrémité des pieds et queue couvertes d'un poil très-court et très. fin. Nota. Le pelage des animaux de cette espèce présente plusieurs variétés de teintes; relles que le noir, le jaunâtre, le gris très-clair. Il y a des souris toutes. blanches, d’autres toutes grises, avec des taches blanches, d’autres enfin qui sont blanches avec des taches cendrées. HazgiT. Elle se trouve dans les bois, où elle vit de fruits sauvages, tels que des glands, de la faîne, etc. ; mais elle habite bien plus fréquemment dans les vieilles maisons, où elle se nourrit d’une multitude de substances végétales ou animales. Elle se creuse des galeries dans les vieux plâtres, sous les planchers, etc., dans lesquelles elle'se üent pendant le jour, et où elle fait des portées, au nombre de trois ou quatre par an, compo- sées chacune de cinq à huit petits. PATRIE. La souris est le rat ou mus des Anciens. Elle existe dans route l'Europe et dans routes les colonies des autres parties du Monde, Tous les climats lui conviennent, car elle habite éga- lement la Sibérie et les rég'ons les plus chaudes de l'Afrique. 479°. Esp. RAT DES MOISSONS, mus messo- Tius, (Non figuré dans l'Encycl.) Harvest mouse, Penn. Quadr. 2. pag. 384.— Mus messorius ; Shaw, Gen. zool, vol. 2, part. 1. pag. 62. fig. du frontispice (1). Car. ESSENT. Pelage d’un gris de souris , mêlé de jaunâtre en dessus; ventre et pieds blancs ; queue de très-peu plus courte que le corps. DiMENSs. Longueur totale du corps er pied. pouc. lig. de la tête (mesure anglaise)......... » 2 3 == de laïqueuesaisse cts 4 0@il ds ue) 2tipes DEscuiPpT. Poils du dos d'un gris foncé dans læ plus grande partie de leur longueur et tcrminés de fauve ; queue de la couleur du dos ; oreilles assez courtes, arrondies et velues ; poils des moustaches d’un gris foncé ; couleur blanche des parties inférieures nettement séparée par une ligne de la teinte grise des supérieures. Hagrr. Vivant de préférence dans les endroits ro- cailleux ; se répandant dans les champs cultivés, er y causant beaucoup de dégâts, relativement à la periresse de sa taille ; creusant la terre en hi- ver, et s'y faisant un petit réduit sphérique qu'il tapisse de matières molles ; en été, se construi- sant, au-dessus du gazon, un petit nid de même forme et composé de paille de blé. Portées com- posées de sept à huir petits. PATRIE. L’Angleterre, dans le Hampshire; peut- être l'Allemagné er l'Alsace, si l'on peut rap- porter à certe espèce le mus pendulinus d'Her- mann, dont les mœurs sont semblables. 480%. Esp. RAT SITNIC, us agrarius. (Encycl. pl. 67. fig. 10, sous le nom de rar à bande noire.) Mus agrarius, Pallas, nov. Spec. glir. pag. 341. pl. 24 A.— Schreb. tab. 182, — mel. — Rat sitnic, Vicq-d’'Azyr, Syst. anar. des anim. tom. 2. pag. 455. Car. ESSENT. Pelage d’un gris-ferrugineux en des- sus ; avec une ligne dorsale noire et étroite ; queue ayant un peu plus de la moitié de la longueur to- tale du corps. DiMEnNs. Longueur du corps, depuis le pied. pouc. lig. bout du nez jusqu'à la base de la QUEUE PLAT SH RO ets (406 te Vaso — de la tête, depuis le museau jus- qu'a loéciput- eee" ILE RES 102 — de la queue....... CAS PR OU LL TE y L'CEN) — des avant-bras .......... DPRSRER 2 » + — depuis le poignet jusqu'au bout des'ongles ice MER RSR ER SU (1) On pourroit peut-être rapporter à cette espèce le mus pendulinus d'Hermann , Oëferv. 7001., pag. 61, mal- gré la différence de teinte du pelage , qui est d’un gris- noir dans ce dernier ? : MAMMALOGIE, 303 , pied, pouc. lig. Longueur de la jambe. .. ppt me — depuis le talon jusqu’au bout des ONbIes HEAR So DODE MR CE PAP ln | 57 3 ss. s — des oreilles … » ss. ... Lo CLS 02 DESCRIPT. Pelage composé de poils d’un gris-jau- nâcre et mêlés de quelques autres de couleur brune, mais en très-petit nombre, excepté à la rêre ; ceux des parties latérales étant plus clairs; dessous du cotps et extrémités blancs ; une bande noire étroite s’érendant sur l'épine du dos, de- puis locciput jusqu’à la queue ; oreilles ovales et un peu plus petites à proportion que celles de la souris; queue arrondie, plus poilue que celle du même animal ; soies des moustaches noirâtres ; un petit espace recouvert d’un léger duvet sur la face interne de chaque joue; poils de toutes les parties du corps en général bruns à leur racine. HagiT. Il vit dans les pays cultivés, où il fait un grand dégât dans les moissons. Il n'entre que rarement dans les maisons, si ce n'est aux épo- ques où son espèce multiplie prodigieusement. Il répand une odeur très-forre. PATRIE. Le nord de l'Allemagne, la Russie, les climats tempérés de la Sibérie. 491. Esp. RAT SUBTIL, mus subrilis. (Encycl. pl. 68. fig. 2 et 5.) Sikisran où mus vagus ; Pallas, nov. Spec. glir. pag. 327. pl. 22. fig. 2.— Mus betulinus , Ejud. nov. Spec. glir. pag. 332. pl. 22. fig. 1.— Mus subrilis ; Ejusd, Tin. 2. pag. 70. n. 11 À et B.—Schreb. tab. 284. fig. 1 et 2.— Rat bétulin et rar vagabond, ou sikistan, Vicq-d'Azyr, Syst. anatom. des anim. tom. 2.p. 448 €t 451. CAR. ESSENT. Pelage fauve ou cendré en dessus, avec une ligne dorsale noire ; oreilles plissées ; queue plus longue que le corps. | DimEns. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau Jusqu'à l'origine delaïqueue, 2% 2262.01 a at 7 — dellaïqueue 2.060. EU RS Noa its — de la tête, depuis le bout du nez à jusqu’à la nuque... ») Lai 10 — des oreillesa..........4..44 4,» on $E — de lavant-bras............. Se ste — depuis le poignet jusqu’au bout SON Se RE ETS ren a 2 —\deikjjambes et te labs 14 GE — dela plante entière du pied..... » » Gi DESCRIPT. Assez semblable au rat fauve de Sibé- rie (esp. 485), mais ayant les oreilles er la queue beaucoup plus longues. Pelage doux et lisse, tan- tôt d'un gnis-blanchâtre , mélé de quelques rein- tes plus obscures | avec une ligne dorsale noire assez large; tantôt d’un gris fauve, avec une pareille bande noire > queue un peu plus longue que le corps, marquée de noir, ou bien brune en dessus et plus claire en dessous ; ventre d’un blanc légèrement cendré. Var. A. Fond du pelage gris ; queue noire, Mus vaous ou sikistan, Pallas. oO 2 Var. B. Fond du pelage gris fauve; queue brune en dessus et grise en dessous ; taille un peu moindre que celle de la variété A. Mus be- tulinus , Pallas. Nota, L'espèce du rat subtil , qui d’abord en formoit deux pour Pallas, les mus vagus ex beru- linus , a quelques rapports avec les loirs, surtout parce qu'elle manque de vésicule du fiel, ec qu'elle hyberne ; mais elle en diffère en ce qu’elle n'est pas dépourvue de cœcum. HaBiT. Le rat subtil monte sut les arbres avec fa- cilité, à l’aide de ses larges mains. Lorsqu'il marche ou qu'il court, il tient ses doigts écartés. Sa nourriture consiste en toutes sortes de subs- tances, et surtout en graines. PATRIE. La variété A est très-commune dans tout le désert de la Tartarie et se trouve au-delà du 50° degré de latitude boréale. Elle y est plus grande qu'en Sibérie, où elle se trouve aussi abondamment. La variété B existe également en Sibérie, dans les forêts de bouleaux, situées entre l’Oby et le Jenissey. . 482° Esp. * RAT STRIÉ, mus striatus. (Encycl. pl. 68. fig. 6.) Mus orientalis, Séba, Thes. 11. p. 22. fig. 2.— Mus striatus , Linn. Mus. Adolph, Frider. 1. p. 10. —"Gmel. — Erxleb. Syst. mam. pag. 400. sp. 10.— Srria- ted mouse, Shaw, Gen. zool. vol. 11. par. 1. pl. 135. | CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-roux en dessus, et marqué d’une douxaine de lignes longitudinales , de petites taches blanches ; queue de la longueur du corps. DiMENS. Un peu plus petit que la souris. DEscripr. Dessus du corps d'un gris tirant plus ou moins sur le roux ou le fauve ; dos marqué de douze bandes longitudinales formées de pe- tites taches blanches, séparées les unes des au- tres ; ventre blanchätre ; oreilles un peu alon- gées, de forme arrondie er presque nues ; pattes jaunâtres ; queue très-peu velue, de la longueur du corps (1). (1) Lorsque le système dentaire de cette espèce sera Qa z 304 HABIT, Inconnues. ; PATRIE. Les Indes orientales, selon Séba. 483°. Esp. * RAT DE BARBARIE , mus barbarus. (Non figuré.), Mus barbarus, Linn. Syst. nat, édit, 12. tom. 1. pag. 2, add. — Gmel. édit. 13. tom. 1. pag. 131. sp. 20. —- Shaw, Gen. zool. vol. 11. part, 1. pag, 70: CAR. ESSENT. Pelage brun en dessus , et marqué de dix lignes longitudinales blanchätres ; trois doigts aux pattes de devant. DiMens. Plus petit que lasouris. DEscriPT. Aux caractères donnés ci-dessus dans Ja phrase caractéristique, Linnæus ajoute que le dessous da corps est blanchâtre, que les pattes de derrière ont cinq doigts, que les oreilles sont courtes et nues ; enfin que la queue, qui est pres- que nue, est à peu près aussi longue que le corps. IVota, Nous pensons que certe espèce ne pourra être définitivement admise que lorsqu'on aura pu l’examiner de nouveau, et surtout lors- qu'on connoïtra son système dentaire , qui peut la faire reporter dans un autre genre que celui des rats. ; HAB1T. Inconnues. PATRIE. L'Afrique septentrionale, 484°. Esp. RAT NAIN, us soricinus. (Encycl. pl. 68. fig. 4, sous le nom de rat à museau prolongé.) Mus soricinus , Hermann, Observ. zool. pag. 57.—- Schreb. tab. 183 B. — Gmel. Syst. nat. rom, 1. pag. 130, sp. 10. — Shaw, Gen. zool. vol. 11. part. 1. pag. 65. pl.133. Car. ESSENT. Pelage d’un gris-jaunâtre en des- sus , blanchäâtre en dessous ; museau très-prolongé ; oreilles orbiculaires , velues ; queue aussi longue que le corps. pied. pouc. lis. DiMENs. Longueur totale du corps ..... NN D NES rderlaqueue rase eee, DD LES VUE — depuis le poignet jusqu'au bout des ongles........ TI SRON EM SAN EME DEEE — depuis le talon jusqu’au bout des ONF NM RUN NERO 0. TS AUCT Descripr. Cette espèce, qui a des rapports dans connu , il se pourra faire qu’on doive la placer dans un ‘autre genre , et peut-être dans celui des campagnols, ainsi que nous l’avons fait pour le rat nain du Cap de Bonne-Espérance. Pallas, en plaçant le as strié dans la diviston des mu- res lethargici, où des loirs, semble croire qu’il ne t que 12 jeune de l’écureuil barbaresque (sciurus gerulus) ; mais ‘nous sommesassurés qué cette opinion est erroncé. MAMMALOGIE. sa taille avec celle du rat des moissons, en dif- fère par la forme de son museau. HaAg1iT. Inconnues. PATRIE. Les environs de Strasbourg , où cette es- pèce a été découverte par feu Hermann er le docteur Gall. 485°. Esp. RAT FAUVE, us minutus. (Encycl. pl. 67. fig. 12, sous le nom de rat ferrugineux.) Mus minutus ; Pallas, nov. Spec. glir. pag. 345. pl. 24 B. — Erxleb, Syst. mam. pag. 401. sp. 11,— Mus parvulus, Hermann, Observ. zool. pag. 64.7 — Rat fauve de Sibérie, Desm. nouv. Dict. d'Hisr, nar: édit. 2. tom. 29. pag. 60. sp. 17. CAR. ESSENT. Pelage ferrugineux en dessus ; blan- châtre en dessous; museau peu prolonge ; queue un peu plus courte que le corps. DimENs. Longueur totale, depuis le bout pied. pouc. lig. du museau jusqu'à l’origine de laqueue. » 2 2H — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu à la nuque ...:..4/,,.4,: Lait » |) 9 CEA QUEUE EN EL de 2ete: CROP ET LE) = de J'aVant-DAS esercprecese Pl — depuis le poignet jusqu’au bout des ongles......... SC PRE ee à: 20 Den ARUS — de lajambe#t-:40. 0e URI R ER EME — du pied , depuis le talon jusqu’au bout destonglés talent M ME E A NE TGS Desscripr. De moitié moins grand que la souris, son corps et ses extrémités sont plus gréles, sa tête est proportionnellement plus grosse et son museau plus aigu, Oreilles petites, plates er lé- gèrement arrondies; pelage d’une couleur fauve sur le dos, d’une teinte plus claire sur les flancs, et d'un blanc sale sous Le ventre. Femelles étant généralement d’une couleur plus claire et plus sale que les mâles. HaBit. Il vic dans les champs, comme le rat sicnic. Les individus de son espèce se rassem- blent en grand noimbre en automne er en hi- ver sous les tas de gerbes de blé et dans les greniers. PATRIE. On le trouve partout en Russie et en Si- bérie , principalement auprès du Volga (r). (1) Ici se terinine la série des rats de l’ancien Conti- nent , susceptibles d’être distingués spécifiquement. Nous y joindrons en appendice deux animaux signalés pour la première fois par:M. Rafinesque-Smaltz, mais qui pourrojent peut-être appartenir au genre des loirs. Ce sont: 1°, Le RAT FRUGIVORES; musculus frugivorus,, Raf. Sm., Précis de découvertes de Somiologie, page $. Lon- gueur totale, quinze pouces (sans doute en comprenant MAMMALOGIE. B. Espèces du nouveau Continent. 486°. Esp. * RAT ANGOUYA, mus angouya. (Non figuré.) Rat angouya où rat troisième , d'Azara, Es. sur l'Hisc. nar. des quadr. du Pa- raguay, trad. franc. rom. 2. pag. 86. — Rat du Brésil; mus brasiliensis, Geoff. Collect. du Mus.? — Desm. nouv. Dicr, d'Hist. nar. 2°, édir. art. - Rat, sp. 22et23.? Car. ESSENT. Pelage d’un brun-fauve en dessus, blanchätre en dessous , mais plus clair ‘sous la tête et plus foncé sous la poitrine ; queue un peu plus longue que le corps ; oreilles arrondies, moyennes. Dimexs. Longueur totale de la tête et du pied. pouc. lig. corps, ensemble ....:.... En ET MONES RNAEMIA QUEUES eee relie se ME NE — des oreilles .... SU EN, Hauteur du corps autrain de devant. » 2 3 —Vaustram de derrière." "322115 3) 6 DEscripT.Tète assez grosse; front un peu bombé; museau un peu aigu; oreilles médiocres, arron- dies ; yeux un peu saillans, incisives de couleur orangée; paities supérieures d'un brun-fauve, chaque poil ayant sa pointe fauve, son milieu obscur er sa base blanche; soies des imousraches nombreuses, les supérieures étant noires et les autres blanches. Nota, Ces traits de description se rapportant fort exactement au rat que nous avions nommé, d’après M. Geoffroy, rar du Brésil, nous avons cru devoir fondre ces deux espèces en une seule. HABiT. Inconnues. PATRIE. Le Paraguay, dans les contrées mon- tueuses et incultes, habitées par la peuplade d’Aura. 487°. Esp. * RAT ROUX, mus rufus. (Non figuré.) Rat roux ou rat cinquième, ss... sos... LL ‘la queue); pelage d’un roux-brunâtre et parsemé de longs poils bruns en dessus, blanc en dessous ; oreilles nues, arrondies ; queue de la longueur du corps, brune, annelée , ciliée et cylindrique. Il se trouve en Sicile , où il vit de fruits , et niche sur les arbres. Il est bon à manger. 2°. RAT A QUEUE BICOLORE ; musculus dichrurus, Raf Sm., Précis de découvertes de Sormiologie, page 5. Sa Jongueur totale est de huit pouces. Son pelage est fauve, mélangé de brunâtre en dessus etsur les côtés ; tête mar- quée d’une bande brunâtre; ventre blanchätre ; qreue de la longueur du corps , annelée , ciliée , brune en des- sus, blanche en dessous , et un peu équarrie, comme celle de quelques musaraignes. il se trouve aussi en Sicile, vit dans les champs et | tombe en léthargie pendant l'hiver. 305 d'Azara, Ess. sur l'Hisr. nar. des quadr. du Paraguay, trad. franc. tom. 2. pag.. 94. — Ra roux du Paraguay; mus rufus, Desm. nouv. Dicr. d'Hisr.snar. 2°, édir, art. Rar, esp. 23. CAR. ESSENT. Pelage généralement d’un fauve- roussâtre ; dessus de la têre et partie antérieure du dos plus obscurs ; ventre jaunârre ; queue ayant plus de la moitié de la longueur du corps. DiMEN5. Longueur totile du corps et de pied. pouc. lis. tete SE ME ES x. (OST O HAE AMENER MIS IN 2 ESS CS OGNES ERP ERP PE DEsCriPT. Museau assez obrus; yeux grands; soies des moustaches peu nombreuses ; queue menue, ayant des écailles obscures, que l’on voir entre les poils noirs, courts et roides qui naissent dans leuts interstices : poil de toute la rêre, excepté celui de la pointe du museau, aussi long , ou même plus long que celui du dos ; pe- lage un peu plus court ec plus touffu que dans le rat commun, obscur en dessus , depuis le mu- seau jusqu'à la croupe, mais prenant une teinte fauve-jaunâtre sur certe région , qui s’augmente sur les flancs, et plus encore sur les côtés du cou, sur les jambes de devant er dans la partie pos- térieure des fesses ; poil des lèvres blanchârre ; celui de la poitrine et de routes les parties infs- rieures du corps étant jaunâtre , avec une léoère nuance de fauve. | ” Nota, Ce rat, que d’Azara soupconne êre un rat d'eau, mais sans preuve suffisante , ayant été conservé dans la liqueur pendant plusieurs mois , il se pourroir que les couleurs de son pe- . lage fussent altérées. HagiT. On l’a rencontré au Voisinage des eaux. PATRIE. Le Paraguay. 488°, Esp. * RAT A GROSSE TÊTE, mus cepha- lotes. (Non figuré.) Rat à grosse rête ou rat second, d'Azara, Ess, sur l'Hist. nat. des quadr. du Pa- raguay , trad, franc. tom. 2. pag. 82,— Mus ce- phalotes, Desm nouv. Dicr. d'Hist, nat. 2°, édir. art. Rat , sp. 24. CAR. ESSENT. Tête très-grosse; museau court ; pelage brun en dessus, plus clair sur les côtés, blanchätre ; tirant un peu Sur le fauve en dessous ; / queue de la longueur du corps. DimENs. Longueur du corps et de la pied. pouc. lis. tête , ensemble su et ee eng 4 » — dé ques SE Re ie » — detl'oréilé MEN UD RME en 6 306 DEsCriPpT. Fornees générales assez semblables à celles du rat commun; rète cependant beaucoup plus grosse et plus courte; yeux plus petits et moins saillans; oreilles moins longues ; mous- taches plus minces er plus courtes; jambes de derrière, comparativement à celles de devant, plus longues ; queue plus grèle et naïssant d’une croupe moins obtus:. Pelage brun en dessus, de- puis le museau jusqu’à l'origine de la queue ; côtés du corps et de la tête aussi bruns, mais plus clairs , avec un peu de nuance fauve ; dessous du corps blanchâtre, avec une léoère teinte de cette dernière couleur. ( Femelle adulte d’après d’Azara.) Jeunes individus mâles ayant la tète encore plus grosse à proportion, le pelage des parries supérieures du corps d'une nuance plombée, er ce- lui des parties inférieures blanchâtre, sans aucune teinte de fauve, HaBir. Il habite les champs cultivés et s’y creuse des demeures souterraines, PATriE,. Les environs du village de Saint-Tonace Gouäzou, à trente-quatre lieues et ‘demie dans le Sud-Quart-Sud-Est dela cité de l’Assomption au Paraguay. 439°. Esp. * RAT OREILLARD, 71us auritus, ( Non figuré. ) Rat oreillard ou rat quatrième , d'Azara, Éss. sur l’Hist. nat. des quadr. du Pa- raguay, traduct, franç. tom. 2. page 91. — Mus auritus, Desm, nouv. Dicr. d'Hist. nat. 2°, édit. art. Rar, sp. 25. CAR. ESSENT. Tére grosse ; oreilles très-longues ; pelage généralement gris de souris un peu obscur en dessus et blanchâtre en dessous ; queue plus courte que le corps. Dimexs. Longueur totale du corps et de pied. pouc. lig. fs MARÉES SOA ATOM OPA GES A nderaiqueus PALAU AE Eee ere le 0032 ÉMdÉS OTEllES + dec ce ADO DeEscriPT. Corps assez épais ; tète grande, jouf- flue er plus large que le corps; oreilles arron- dies, très-longues, nues en dedans, avec leur bord antérieur garni de poils fins; queue crès- menue, peu velue, surtout à sa pointe; poil un peu court et doux, blanchätre au-dessous de la ière er dans route la partie inférieure de l'animal, un peu canelle sous la poitrine er le ventre ; par- tes de devant, tarse des pattes de derrière er queue n'ayant que quelques petits poils courts et blancs; reste du pelage d'un gris de souris obs- cur, avec Le contour de l'œil un peu plus clair. MAMMALOGIE. HAB1IT. Inconnues. PATRIE. Les plaines ou pampas, qui sont situées au sud de Buenos-Ayres, 490°. Esp. * RAT AUX TARSES NOIRS, mus ni- gripes. (Non figuré.) Rar à tarse noir où rat sixième, d'Azara, Ess. sur l'Hist. nat. des quadr. du Pa- raguay, traduct, ‘franç. tom. 2. pag. 98. — Mus nigripes, Desm. nouv. Dict. d'Hist, nat, art. Rat, sp. 16. CAR. ESSENT. Tête grosse; oreilles courtes , ar- rondies; pelage d'un brun fauve en dessus ; blan- châtre en dessous ; extrémité des pattes de couleur noire très-foncée ; queue plus courte que le corps. DIMENs: Longueur totale du corps et de pied. pouc. lig. a tête . et CERTES BRON ME nus Lan — desjoreilles ARS. RER RMS Rs OR EE » 3 6 Descripr. Corps assez ramassé ; têre grosse, moins plate que celle du rat commun; front un peu moutonné et plus élevé; museau beau- coup plus jouffla et plus obtus; yeux petits et obliques ; oreilles arrondies et assez disrantes en- tr'elles ; moustaches déliées, obscures, avec leur milieu blanchâtre. Pelage d'un brun-fauve en dessus, depuis le museau jusqu’à l'origine de la queue, plus clair sur les côtés de la rêre et sur les quatre jambes, et blanchâtre en dessous; le tarse des quatre pieds de couleur noire comme de l'en- cre, la plante du pied de devant étant cependant blanche; queue pelée, à l'exception de deux lignes d'étendue à sa racine, cylindrique et diminuant avec rapidité. ° HagiT. et PATRIE. Il vit dans les jardins ou champs cultivés des habitans de la peuplade d'Atira, au Paraguay. 491. * Esp. RAT LAUCHA , mus laucha. (Non figuré.) Rat laucha ou rat septième, d'Azara , Ess. sur l'Hist. nat. des quadr. du Pa- raguay, trad. franc. tom. 2. pag. 102. — Mus laucha, Desm. nouv. Dict. d'Hist. nat. arr. Rae, Sp. 27. CAR. ESSENT. Tête peu large ; museau pointu ; pe- lage d’une couleur plombée en dessus et blanchätre en dessous ; queue un peu plus courte que le corps. Dimens. Longueur totale de la tête et pied pouc. lig. du FO PAR TE a c'5 co 9 DE DS NET ME de la: quete Mec derenee L.2,7 NUS — du tarse et du pied, les ongles COMPEIS Ie ieteteeic ele feiele ee cénlesafe ls las Er] 5 6 anndes ONCE ire Maps ca ee MENT RE 2 CTELIE MAMMALOGIE. DEscC RIPT. Tête moins large que le corps ; joues non renflées ; museau un peu aigu, portant des moustaches fines ec blanches ; œil très petit ec | peu saillant, un peu oblique ; oreille demi-cir- culaire , assez grande, avec très peu de poils en dedans er encore moins en dehors; pieds cou- verts de poils si courts, qu'ils semblent pelés ; tarse blanc en dessous. Hair. et PATRIE. Deux individus de cette es- pèce ont été trouvés dans un champ des environs de Buehos-Ayres, et un troisième dans les plaines | ou pampas, sous le 25°, degré de latitude aus- trale (1). "ru 492°. Esp. * RAT DE LA FLORIDE , mus flori- danus. (Non figuré dans l'Encycl.) Mus floridanus , G. Ord.—Nouv. Bull. de la société philomari- que, décembre 1818. CAR.ES:ENT. Pelage très-doux et très fin, d’un gris de plomb , entremêlé de noir sur la ligne dorsale et de jaunâtre sur les flancs ; oreilles grandes et mem- braneuses ; queue un peu plus longue que la moitié du corps. Dimexs. Longueur totale de la tête et pied. pouc. lig. du corps, mesuré depuis le bout du museau jusqu’à l’origine de la queue... » 7 6 = LÉ CHELLES CREUSE DORE Nr nNrS DEsCRirT. Corps alongé, svelte ; tête moyenne; oreilles très - grandes, minces, presqu'ovales, couvertes de poils si ns, qu'elles semblent nues ; yeux très-grands et bruns ; moustaches très-lon- gues, paroissant blanches dans leur partie anté- rieure et noires dans la postérieure. Pelage d’un gris-plombé, entremêlé de poils jaunâtres et de “poils noirs, ceux-ci étant plus nombreux sur la hgne dorsale et le sommet de la têre que partout ailleurs ; bords de l'abdomen et de la poitrine de couleur de buffle ; parties inférieures d'un beau blanc couleur de crème ; extrémité des pieds de devant blanche, avec des poils assez longs à la base des ongles; queue blanche en dessous et brune en dessus, couverte d’écailles si petites et si bien cachées par les poils , qu’elles sont à peine visibles (2). 1 (1) Tant que le système dentaire de cette espèce et des cinq da Ja précèdent ne sera pas connu, ce ne sera qu en se fondant sur l'observation des caractères exté- rieurs , qu'on devra les rapporter au genre des rats pro- prement dits. La connoissance dela forme des dentsmo- Jaires pourra en faire rapporter quelques-unes, soit au genre des loirs , soit à celui des campagnols. (2) La même incertitude sur le genre auquel ap- 2 J207 207 Harir. Le seul individu qu’on ait encore observé, | a été crouvé dans un ancien grenier d'une habi- tation abandonnée, Il paroissoit peu farouche, . PATRIE. La Floride. | 493°. Esp. * RAT AUX PIEDS BLANCS, mus leu- | copus. (Non figuré.) Musculus leucopus ( Wrire-seer- mouse), Rafinesque-Smaltz, Découv. faices en hist. nat, dans un voyage fait aux régions occid. des Etats-Unis, — The Am, Monthly Magaz. n, 6. TOM, 3. pag. 444, 1818. Car. ESSENT. Pelage d’un fauve-brunâtre en dessus et blanc en dessous ; tête fauve ; oreilles grandes ; queue aussi longue que le corps, d’un brun pâle en dessus et grise en dessous, les quatre pattes blanches. DimEns. Longueur totale du corps eh pied. pouc. lis. mesuréanelaise RÉ P EEE EEE -CLLE JUL ES NME Nota. Nous ne savons rien de plus sur les carac- tères de cette espèce. PATRIE. Les Etats-Unis de l'Ouest. 494". Esp. * RAT NOIRATRE, mus nigricans. (Non figuré.) Mus nigricans, Rafinesque- Smaltz, Découv. faites en hist, narur, dans un voyage faic aux régions occid. des Etais-Unis, — Mag. Monthly, octobre 1818. page 435. (-Black-rat où W'ood-rat.) Car. ESSENT. Pelage partout noirätre en dessus, gris sous le ventre ; queue noire, plus longue que le corps. D'MExs. Longueur totale , depuis le pied. pouc. lig. bout du museau jusqu’à l’origine de la queue , en mesure anglaise.......... » 6 > DeEscripr. Nous n'avons pas d'autres renseigne mens sur cette espèce. Hag1T. Il vic dans les bois, où il se nourrit de graines et de noisettes. PATRrie. Les Erats de l'Ouest de l'Amérique sep- tentrionale. IIS. Division. RATS ÉPINEUX. 495. Esp. RAT DE MALACCA, mus fascicu- larus. (Non figuré dans l'Encycl.) Porc-epic de partient définitivement cette espèce , existe pour elle comme pourles précédentes: M. de Blainville soupçonne qu'on doit la ranger dans celui des loirs, et en cela il se fonde sur l'extrême finesse de la fourrure ; M. Geor- ges Ord soutient, au contraire, que c’est un vrai rar. 308 r. Malacca; Buff, Sappl, tom. 7. pag. 303.pl. 77. Lo Hystrix fasciculara , Shaw, Gen. zool. tom, 2. ho @part. 1. pag. 11. f9, 2. pl. 124. CAR. ESSENT. Parties supérieures du corps cou- vertes de longs piquans, un peu aplatis et mar- qués d’un sillon dans toute leur étendue; queue ayant le tiers de la longueur du corps , écailleuse depuis sa base , et terminée par une touffe de poils longs et plats , en forme d2 lanières. DimEns. Longueur totale de la tête et du pied pouc. lis. COTPS A NÉE MCE EE 2 DCE SANTE A AN) 1e AOC TAIQUEUCE PEL Rer eee ie NS UC, Descrtpr. Téte assez prolongée (plus que celle des porcs-épics); museau revêtu d’une peau noire; yeux nos et petits ; oreilles petites, arrondies ; soies des moustaches très-longues (cinq à six pouces); flancs er parties supérieures du corps hérissés de piquans assez longs er forts , de forme aplatie, er sillonnés dans leur longueur d'une raie enfoncée en gouttière, la plupart blancs à la pointe er noirs dans leur milieu, les autres étant noirs en dessus et blancs en dessous ; parties infé- rieures couvertes de soies blanchâtres ; jambes présentant des poils noirâtres ; queue médiocre, arrondie, nue et écailleuse jusque vers sa pointe, er rerminée par un bouquet de poils longs er plats, ou plutôr de lanières blanches, semblables à des rognures de parchemin. ( Buffon.) Hair. Les individus de cette espèce qu'on a vus en captivité, éroient farouches et relevoient leurs piquans comme les porcs-épics, lorsqu'on Îles in- quiétoir. [ls étoient nocturnes er se nourrissoient de préférence de fruits à noyau. PATRIE. L'Inde, au-delà du Gange ; la presqu'ile de Malacca. 496°. Esp. RAT MACROURE, "us macrourus, (Encycl. pl. 65. fig. 2. Urson à queue longue.) Porc-épic singulier des Indes orientales , où porc- épic sauvage; porcus aculeatus sylvestris , Séba, "Fhes. 1. p. 84 pl.s2. — Hystrix macroura, Gmel. — Jridescent porcupine, Shaw , Gener. zoolog. tom, 2. part, 1. pl. 124. fig, 1. Car. ESSENT. Parties supérieures couvertes de pi- quans arrondis, forts, médiocrement longs et tres- serrés ; queue ayant la moitié de la longueur totale du corps ; terminée par une touffe de piquans for- nés de plusieurs renflemens successifs. 3 f pied. pouc. lig. Dimens. Longueur totale, environ..... = I 4 dela queue.x.....".... BAD. UE RIS Descripr. Museau assez épais ; yeux grands er brillans ; orcilles petites et rondes, nues inté- MA MM AL:O GIE. rieurement ; corps couvert de piquans très-aigus ; queue longue , diminuant insensiblément de grosseur, hérissée de poils piquans et terminée par un épi de poils qui paroissent composés de nœuds arrangés à la suite lesuns des autres, à peu près comme les grains de rizsdans leurs capsules, chacun d’eux n'étant pas de la même grosseur , etc, ; ces poils de l'extrémité de la queue formant un faisceau transparent qui jerte un éclat argentin. (Séba.) (1) HABIT. Inconnues. PATRIE. Les Indes orientales (2). 497°. Esp. RAT PERCHAL, us perchal. (Encycl. pl. 70. fig. 1.) Rat perchal, Buf. His. nar. des quadr. Suppl. tom. 7. pag. 276. pl 69. — Mus perchal, Gimel et Shaw. — Echimys perchal, Geof. CAR. E:SENT. Pelage d’un brun-roussâtre en des- sus, parsemé de poils roides, et grisätre en des- sous ; queue moins longue que le corps. DiMEns, Longueurstotale depuis le bout pied. pouc. lig. du museau jusqu'à l'origine de la queue. 1 3 >» ndelatérespreside MERE EEE DES. Ærderliquene ere RES LOT 2 DEscripr. Oreilles nues, sans poils, de forme arrondie ; jambes courtes et pieds de derrière très-longs , comparativement à ceux de devant ; queue semblable en tout à celle du surmulor, mais plus courte ; pelage d’un brun moins foncé que celui de ce rat sur la partie supérieure de la tête, du cou, des épaules, du dos, de la croupe et des flancs; dessous du corps d’une couleur grise, plus claire sousle cou er sous le ventre qu'ailleurs ; moustaches noires, et longues de deux pouces six lignes ; queue écailleuse, d’un b:un-prisärre. HagiT. Il habire les maisons, er est parasite comme le surmulor, le rat noir et la souris. PATRIE. La ville er les environs de Pondichéry, dans l'Inde (3). Les habitans le trouvent bon à manger. (1) Cette espèce est très-voisine de la précédente, mais. elle en diffère pat la longueur de la queue et la forme des piquans qui la terminent. On peut avoir con- fiance entière dans la-description que Buffon a donnée de la première, et nous croyons d'autant plus à l'exac- titude de la seconde, par Séba , que M. de Blainville nous a fait voir une copie d’un bon dessin indien qui s’y rapporte presque complétement. ‘ (2) Il paroït que Bontius a parlé de cette espèce dans sa Médecine des indiens y Rotterdam , 1647, sans doute à cause des bézoards qu'on trouve dans la vésicule du fie], où piedra di puerco. à (3) M. Leschenault a envoyé de Pondichéry au Mu- 498°. Esp. MAMMALOGIE. 498°, Esp. RAT DU CAIRE, mus cahirinus. (Non figuré dans l'Encycl.) Rar du Caire, mus cahirinus , Geoff. Collecr. du Mus.— Echi- mys d'Egypte, Ejusd. Mém. de l'Insr. d'Egypte, partie d'Hist. nat. pl. ç. fig. 2. CaR. ESSENT. Pelage d’un gris-cendré, plus foncé en dessus qu'en dessous , composé de poils roides , presqu’épineux ; queue de la longueur du corps. Dimexs. Longueur totale du corps et de pied. pouc. lig. later Dépot SEmece tie AUS LONG NETEEAATEMANCEET 0 OUE ADS DEscripr. Tête assez courte; museau efflé; oreilles très-grandes , arrondies, presque nues er de couleur brune ; dos couvert de poils roides, d’un cendré assez foncé, les côtés étant seule- ment plus clairs et d’un aspect plus doux ; dessous de la mâchoire inférieure, gorge et ventre d'un gris-blanchâtre qui se fond avec la couleur grise des flancs ; queue de la longueur du corps, gri- sâtre , écailleuse et parsemée de poils gris ; pieds d'un blanc sale ; moustaches brunes. HABIT. Inconnues. PATRIE. L'Egypte. LXXXVS. GENRE. HAMSTER, cricetus , Lacép. Cuv. Geoff. Illig. Mus , Linn. Pall. Bodd, Glis, Briss. Erxleb. Car. Formule dentaire : incis. ?, canines — 2 0—0o :] ARSRELE molaires == — 16. SE rer Molaires à tubercules mousses à la couronne ; l'antérieure étant la pius grande. Des sacs ou des abajoues sur les côtés de la bouche. Corps ramassé ; membres assez courts. Tête grosse ; oreilles ovales ou rondes, Pieds de devant à quatre doigts, et un tuber- cule à la place du pouce: pieds de derrière à cinq doigts , cous armés d'ongles assez forts (1). Queue médiocre ou courte (2). séum d'histoire naturelle , plusieurs rats que nous n’o- serions rapporter à cette espèce , à cause de leur taille, qui ne dépasse pas celle du surmulot. Ils ont d'ailleurs les couleurs de ce dernier animal. (1) Le hamster du Canada est une espèce anomale pour le nombre des doigts. M. Rafinesque en fait son genre gcomys. ( Woyez la note de la page 314.) (2) A l'exception du hamster anomal, qui l'a aussi 309 Hag1T. Animaux fouisseurs , se noutrissant de ra- cines et de grains, dont ils font des provisions dans leurs teiriers, en les transportant au moyen des abajoues dont leur bouche est pourvue, PATRIE. Les espèces de ce genre bien dérermi- nées appartiennent à l’ancien Continent. Celles dont les caractères offrent des anomalies, ou sur lesquelles on n’a encore que des renseignemens incomplets, ont été trouvées en Amérique, 499°. Esp. HAMSTER ORDINAIRE, cricetus vul- garis. (Encycl. pl. 70. fig. 3.) Glis (marmota ar- gentoratensis ), Briss. Quadr. pag. 166.— Glis cricetus , Erxleb. — Mus cricetus, Pall. Linn. Gmel.— Schreb. tab. 198 A.— Hamster, Buf, tom, 13. pl. 14. — Vulgairement marmotte de . Strasbours , marmotte d'Allemagne , cochon de elgle, etc. CAR. EsSENT. D'un gris-roussâtre en dessus , noir en dessous et sur la partie inférieure des flancs, avec trois grandes taches jaunârres de chaque côte ; piels blancs ; une tache blanche sous la gorse ec une autre sous la poitrine. Dimens. Longueur totale de la tête et pied pouc. lis. dUICODS EEE nec Cl Smonenoeplbesonette VÉ d'AT pute —desioreilest rie ete ete NET EG — de l’avant-bras, depuis le coude OA HO EMEA CCE bre EN. — depuis le poignet jusqu’au bout des CnEsbereneacoteoéenambeceit Er EL T — de la jambe , depuis le genou JUSQU UTAlON RER ERE PERTE LE ER TU Z — depuis le talon jusqu’au bout des ongles ..... MOREL toto bo eee ON EC Nr NE lTIQUEUS NE se senc s ee se LÉ à G CRC » » Vs DeEscriPr. Tête plus grande, à proportion que celle du rat commun; yeux saillans ; oreilles assez longues et presque sans poils ; cou court ; parties supérieures de la tête, du cou et du dos, croupe et côtés du corps d’un fauve-roussätre, très-mêlé de gris, la plupart des poils étant d’un fauve terne, tirant sur le cendré dans la plus grande partie de leur longueur, puis annelés de fauve et terminés de noirätre ; quelques poils étant en entier de cette dernière couleur ; des- sous des yeux et région temporale, côtés du cou, bas des côtés du corps, face externe de la cuisse et de la jambe, bas de la croupe et fesses, de cou- leur rousse ou roussâtre ; bout du museau, joues, face externe du bras, les quatre pieds et une longue et aussi nue que celle des rats, et qui paroït mé- riter de faire un genre distinct. Rr 310 tache sur la poitrine de couleur blanchätre; trois grandes taches d’un jaunâtre pâle sur les côtés de la partie antérieure du corps; quelques parties du dessous du cou et de la gorge, poitrine, ven- tre et face interne des avant-bras et des cuisses d'un noir-brun très-foncé; queue revèrue de poils roussâtres à son origine, et presque nue dans le restant de sa longueur, qui est noir; point de vésicule du fiel. Mäles un peu plus grands que les femelles. Var. A. Tout noir, à l’exceprion d'un peu de blanc autour de la bouche, au nez et sur le bord des oreilles, sous les pieds er à l’exrrémité de la queue. Quelques individus ayant le museau blanc et le front blanchätre. . HABIT. Il vit de racines , de fruits, d'herbes, mais païticulièrement de grains. En été, lorsque ceux-ci sont mûrs, il en fait une ample provi- sion, qu'il transporte, au moyen de ses abajoues, dans les terriers qu'il s’est préparés, er qui con- sistent en plusieurs chambres, dont la principale, bien garnie de paille, lui sert de logement. Dans les autres, il entasse des grains de froment, de seigle, des féves, des pois, de la vesce, de la graine de lin, etc. ; et ordinairement ces diverses semences se montent à plus de cent livres pesant. Les cavités où elles sont placées, sont situées à deux pieds et demi ou trois pieds sous terre, et elles communiquent au dehors par deux gale- ries, dont une, oblique, est le chemin d'usage ordinaire, et l’autre, perpendiculaire , ne sert que dans les cas d'alerte. En hiver, le hamster se tient renfermé dans sa demeure, après en avoir soigneusement bouché les issues. Il y vic des provisions qu'il a amassées er prend beau- coup de graisse, Lorsque le froid devient ri- goureux, 1] s'endort d'un sommeil léthargique, comme les loirs, mais moins profondément. Les hamsters joignent aux substances végé- tales qui font la base de leur nourriture, quel- ques matières animales. [ls font la guerre aux petits olseaux , aux souris , et ne s'épargnent même pas entr'eux. Ils se battent avec fureur et se défendent avec courage ; alors ils gonflent d’air leurs abajoues, ce qui leur donne un aspect assez singulier. Les femelles ont des habitations séparées de celles des mâles, ayant sept ou huit issues per- pendiculaires, par lesquelles les petits sortent et rentrent. Elles. produisent plusieurs fois par an, et portent quatre semaines, La première portée “est de trois ou quatre petits, les autres de six à MAMMALOGIE. neuf, ec quelquefois, dit-on , de seize à dix-huit. Ces petits sont chassés par leur mère dès qu'ils ont l’âge de trois semaines, et ils se creusent chacun une demeure particulière, PATRIE. Les contrées centrales et septentrionales de l’Europe et de l’Asie ; la Sibérie, la Russie, la Pologne, l'Ukraine, l'Esclavonie, la Silé- sie, la Hongrie, la Bohème, la Thuringe, l'Alsace. s00°. Esp. HAMSTER VOYAGEUR, cricetus mi- gratorius ; (Encycl. pl. 70. fig. 2, sous le nom de rat à oreilles découpees.) Mus accedula, Pallas, nov. Spec. Quadr. e glir. ord. pag. 74. n. 22. et pag. 257. pl. 18 A. — Mus migratorius , Pallas, Voyag. — Mus accedula , Gmel. — Schreb. tab. 197. — Le hagri, Vicq-d'Azyr, Syst. anat. des anim, tom. 2. pag. 395. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-cendré en dessus , blanc en dessous , ainsi que le museau, le tour des narines et l’extrémité des pieds; oreilles un peu échancrées. Dimens. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig, Mans ere ete MMA Ria ele de me ttle sis: ) 2 UTT —delaitéte Mere erecrrrEre 5 MIT ONE — de la queue..... AA36 ER Loic Er Re eS — des oreilles....... DR en Lane AIRES EET — de l’avant-bras, depuis le coude jusqu'autpoisDet-bet--ce ec LEece-i MINE — depuis le poignet jusqu’au bout deslongles street LTÉE DES AC — de la jambe, depuis le genou ÉRablone eos odoodont Jab-5o0e SE — du pied, depuis le talon jusqu’au bouridésionsles ht "Pete te Creer LED ONE DEscriPT. Museau oros, charnu, obrus; incisi- ves très-petites et jaunâtres ; moustaches fines et longues; oreilles nues, ovales, arrondies à l'extrémité, légèrement échancrées sur leur bord extérieur; Corps yros et trapu ; queue cylindri- que et peu fournie de poils ; patties supérieures d'un gris-cendré , avec une ceinre plus foncée sur le milieu de la ligne dorsale ; parties inférieures et extrémité des membres blanches. HaABiT. On assure que sa manière de vivre est en général analogue à celle du hamster propre- ment dit; mais que, dans certaines années, cet animal fait de nombreuses émigrations, comme plusieurs espèces de campagnols. Les renards sont ses ennemis naturels. PATRIE. La Sibérie, près du Jaik, et dans le district d'Orembourg. MAMMALOGIE. soi*, Esp. HAMSTER SABLÉ, criceeus arenarius. (Encycl. pl. 70. fig. 4, sous le nom de rat cendré à queue blanche.) Mus arenarius Pallas, nov. Spec, quadr. e glir. ord. pag. 86. sp. 24. —- et pag. 265. tab. LG A Mas arenarius ; Gmel. — SE ET tab. 19 99. — Le sablé, Vicq- d'Azyr, Syst. anat. des anim. tom. 2. pag. 407. Can. ESSENT. Pelage d’un cendré-blanchätre en dessus, très-blanc en dessous et sur la partie inférieure des flancs ; pieds et queue blancs ; oreilles arrondies , à bord externe entier. Dimens. Longueur du corps, mesuré pied. pouc. lig. depuis le bout du museau jusqu'àl'anus. » 3 A EN A te Le ne NU ET GS ART EE Te 3 des oretlles tete decor el 7 —dellaqqueue- ce tete »7 mn» JO — de l’avantbras, depuis le coude jusqu’au poignet................... » » 7 — depuis le poignet jusqu’au bout déstonples certe SARA AO 5 MEME D — de la jambe , depuis le genou jus- qu'au talon ..…... STARS FE EN NO — depuis le talon jusqu’au bout des OBS ere te DECO RRS R ETCE DescripT. Corps très-raccourci; museau assez long ; queue plus longue que celle des espèces voisines ; pattes minces et courtes ; oreilles gran- des, ovales, pubescentes ; ; incisives jaunes ; yeux assez grands ; ; les trois doigts du milieu des pieds de derrière, à peu près égaux entr'eux ; queue assez mince, droite, presque nue, Pelage blan- chatre ou d’un Se blanchatre dans les parties supérieures du corps, et très-blanc en dessous , cette couleur s'écendant sur les parties latérales jusqu’au milieu ; pieds er queue presqu'entière- ment blancs. Poil du corps très-longs, recou- vranc un duvet brun ; moustaches BÉncte , TEÈS- nombreuses et beaucoup plus longues que la têce. HagiT. Plus agile et plus prompt à la course que le hamster songar ; ne sortant que la nuit ec se nourrissant de graines de diverses espèces d'as- tragales, er notamment de l’ascragalus traga- FRAIS I Sa femelle mec bas, vers le mois de mai; quatre à six petits. Le rene de cet ani- mal est tout aussi irritable que celui du hamster ordinaire. PATRIE. Il a été trouvé par Pallas dans les cam- pagnes sablonneuses qui EC le fleuve Irusch, en Sibérie. 2°. Esp. HAMSTER PHÉ, cricetus phæus. (Encyel, pl. 30. fig. 2, sous le nom de rar ha- bliz.) Mus pheus , Pallas , nov. Spec. quadr. e 311 glir. ord. pag. 86. sp. 23.et pag. 261. tab. 1$ A. — Mus alpinus, Hablirz ; S. G. Gmel. Voyag. pag- 2. — Mus phaus, Gmel. — Schreb, tab. 200, — Le phe, Vicq-d'Azyr, Syst. anar. des anim. tom. 2, pag. 405. CaAR.ESsENT. Pelage d’un cendré-brunârre sur Le dos et sur le dessus de la queue, dont le dessous est blanc, ainsi que toute la face inférieure du corps et la partie interne des quatre membres ; oreilles ovales ; très-larges et très-entières, Dimexs. Longueur totale du corps , me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à l'anus . dela tete tn Aer er ne » ë À — de la queue, avec lés poils..... » on 9+ —Hdesioretless Re eme AI » 2 6: — de P avant-bras , depuis le coude jusqu'au poignet....... TORPN TENTE ONE 0 gg — depuis le poignet jusqu’au bout des toncles em re, D'Ma N ; 4E —_ dela jambe , depuis le genou jus- qu’au talon... ME Oo PeRUO EN EN, — du pied, depuis le talon j jusqu'au boutidesloneles etes ter ne ee DESsCriPT. Plus grand que le campagnol vulgaire. Sa forme est ramassée er son Corps est très-bas sur jambes, Museau et cou très-courts ; nez nu; oreilles très-larges, entières et presque nues; soies des moustaches plus longues que la tête, blanchâtres à leur base et noires dans le reste de leur longueur; pelage d'un gris analogue à celui du loir proprement dit, mais un peu “plus brun ; plus clair sur les Aancs que sur le dos, et tout-à- fait blanc sous la gorge et sous le ventre, ainsi qu'autour de la bouche et à la face interne des quatre membres ; un grand nombre de poils noirs, plus longs que les autres, sur Le dos ; front et museau d'un gris peu foncé ; queue très-velue, blanche en dessous er sur les parties latérales, et brune en dessus. pate Il se nourrit de plantes céréales. En hi- ver, il se retire dans les granges des cultiva- teurs, et fait un grand dommage au riz qu'elles renferment, Pallas croit que cette espèce n'hy- berne pas. PATRIE. Les contrées rempérées de la Perse et dans l'Hyrcanie ; sen espèce eÿt peu répandue dans les climats septentrionaux. Pallas ne l’a guère vue que dans les déserts d’Astracan, sur les bords du Volga. 5o3*. Esp. HAMSTER SONGAR, cricetus son- garus. (Encydl. pl. 71. fig. 1.et pl. 70. fig. 5, le rar Rr 2 312 Kutgun ?) Mus songarus ; Pallas, nov. Spec. quadr. e glir. ord. pag, 86. sp. 25. et.pag. 269. tab. 16 B.— Gimel, — Schreb. tab. 201.—Glis æconomicus, Erxleb.?-—Le songar, Vicq-d’Azyr, Syst. anatom, des anim. tom, 2, pag. 409. CAR. ESSENT. Pelage cendré sur le dos, avec une ligne dorsale noire ; côtés variés de blanc et de brun; ventre blanc; queue très-courte. Dimens. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. puis le bout du museau jusqu’à l’anus.. » 3 » de la tête .. — des oreilles — de la queue, avec ses poils..... » » — de lavant- bras, depuis le coude jusqu'au poignet... depuis le poignet jusqu’au bout des ongles ... — de la jambe, depuis le on JA qu’au talon. pos nc — du pied , depuis le talon jus- qu'au bout des ongles .…. Hé botec dos bb Etes AE essences I CCC CCC 2 >» SAS en e ee ae » 2 ss... 22 » .... …,.. 3 3» DESsCRIPT. Beaucoup plus petit que le hamster ordinaire, et à peu près de Ja taille du campa- gnol vulgaire. Têre courte et jouflue ; ; mousta- ches très- fournies; incisives jaunâtres ; oreilles ovales, nues, très-larges. Corps trapu; mem- bres courts ; queue rrès-courte, cylindrique. Dos et dessus de la rète d’un gris- ae ventre et gorge blancs ; parties Prérales du corps, mar- quées de chaque côté de trois taches blanches, situées longitudinalement les unes à la suite ds autres et bordées de brun du côté du dos, ainsi que dans les intervalles qui les séparent entr’elles : Ja première de ces taches s'étendant depuis l'o- rcille jusqu'à l'épaule ; la seconde étant située derrière cette partie, et la troisième se trouvant au-dessus de la cuisse ou dans Le flanc. Quelques | petites taches blanches autour des yeux, à la base des oreilles et sur les joues ; une ligne noire assez large, se rendant de la nuque à l’origine de Ja queue ; pieds blancs ; queue couverte de poils, brune en dessus er très-blanche en dessous. HABir. Il se tient dans les campagnes arides, et se nourrit principalement de grainés de plantes légumineuses, de l'atraphaxys, des polygonées et dé l'élymus. El devient fort gras sur la fin de l'été. Son terrier est formé d’un long canal su- perficiel, dans lequel viennent aboutir les ouver- rures de plusieurs loges ou canaux particuliers. La femelle met bas au mois de juin, environ sept petits, Qui naissent sans poil, et qui devien- ment promptement adultes. PATRIE. La Sibérie, dans les déserts de Baraba, sur les bords de Diiou MAMMALOGIE. so4°. Esp. HAMSTER OROZO, cricetus furun- culus. (Encycl. pl. 71. fig. 2, sous le nom de rat baraba.) Mus furunculus ; Pallas, nov. Spec. quadr. e glir. ord, pag. 86. sp. 26.— pag. 273. tab. 1$ B.— Mus barabensis, Pallas, Voyag. 2. pag. 704. n. 8.— Furunculus myoides s Messers- chmid, Mus. Petrop. pag. 343.— Mus furun- culus , Gmel. — Schreb. tab. 202. — L’ or0%0 ; EVA Syst. anatom. des anim, tom. 2. pag. 412. Car. ESSENT. Pelage d’une couleur cendrée en des- sus, avec une ligne dorsale noire , qui s’érend de- puis la nuque jusqu’à l’origine de la queue; ventre et pattes blancs. Dimens. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. 8 ; puis le bout du museau jusqu’à l'origine eNAMGRENERE ET PER ERA EEE E ET RE dE NAS NANTES tE Te ANA ARS ARE TUE =ridesorelles PURE CRE DD NE — de la QUEUE MERE APP PE RAA > NUM DATU — de la plante du pied, depuis le talon jusqu’au bout des ongles. BORD LENS DESCRIPT. Corps alongé ; museau assez pointu ; yeux très-grands; incisives roussâtres; oreilles grandes, larges, ovales, nues, biunes, avec les bords blancs; pelage d’un gris-jaunâtre sur les parties supérieures du corps, d'un gris plus clair sur les côtés er blanchätre en dessous ; une ligne dorsale noire, s'étendant depuis l’occiput j jusqu à la naissance 1 la queue, qui est assez mince, obscure en dessus et blanche en dessous ; mous- taches plus longues que la tèce, brunes et blan- ches. HAB1T. et PATRIE. Il a été trouvé dans les cam- pagnes sablonneuses qui sont situées entre les petites rivières de Barnaul et de Kasmala, vers. V Oby, auprès du lac Melassatw, er dans 128 con- trées voisines du lac Dalaï, en DA el 505. Esp. * HAMSTER DU CANADA, cricerus bursareus. (Encyel. pl. suppl. 10. fig. 4.) Mus bursa- rius ; Linn. Trans. vol, $. pag. 227. pl. 8. — Canada rat, Shaw , Gen. zool. tom 2. part. 1. pag. 100. pl. 138. — Mus saccatus, Micchill, New-York, Medical repository, janv. 1827, — Geomys ia Raf. Am. Monthly Magaz. 1817. pag. 4 ! CAR. ESSENT. Puis gris ; pieds antérieurs à cing | doigts, armés d'ongles très-longs , propres à fouir; Die très-courtes. MAMMALOGTE. Dimens. Longueur totale du corps et de la têré (me- sure anglaise ); 9 à 11 pouces. DESCR:PT. Corps épais ; tête obtuse ; museau assez court; abajoues très grandes, donnant à la rêre et au cou, lorsqu'elles sont pleines, une largeur totale de quatré pouces un quart ; oreilles très- petites ; incisives supérieures , marquées chacune de deux sillons longitudinaux sur leur face anté- rieure , l'un sur le milieu, et le plus profond ; l'autre sur le bord interne er peu apparent; pattes antérieures assez semblables à celles de la taupe, pourvues de cinq ongles, dont fes trois intermé- diaires très- longs et propres à fouiller la terre (celui du milieu ayant presqu'un pouce) ; pieds postérieurs très-petits et à cinq doigts onguicu- lés, dont l’interne est le moindre, et les deux du milieu les plus forts ; plante du pied reposant en entier sur le sol ; queue ayant les deux neuviè- mes de la longueur du corps (selon Shaw), ou n’existant pas du tout (suivant Mirchill). Poil du corps d’un gris pâle, plus clair sous le ventre que suc le dos, court et très-fin ; celui des aba- joues extrêmement court, et plus pâle que celui ‘du corps, Hagir. Les habitudes de ce rongeur sont incon- nues; mais il est hors de doute qu'il vit sous rerre , et il y a lieu de croire qu'il fait des pro- visions pour l'hiver, à l’aide de ses énormes aba- joues. PATRIE. Le Canada, selon Shaw ; les bords du lac supérieur, suivant Mirchill. s06°. Esp. * HAMSTER CHINCHILLA, cricetus laniger. (Non figuré.) Mus laniger, Molina, Hist. du Chili, pag. 28 3.— Gmel. Syst. nar.— Chin- cille, Acosta, Hisr. nat. des Indes occid. pag. 199.— Cricetus laniger , Geoff. Coll. da Mas. Car. ESSENT. Poils extrémement doux et soyeux, assez longs, d’un gris ondulé de blanc; oreilles assez grandes , arrondies et membraneuses ; queue courte, garnie de longs poils roides, gris et blancs. Drmens. Longueur totale, environ 11 pouces. Descripr. Pelage très-fin et doux, offrant une teince générale d'un gris-noirâtre , variée de blanc et d'un peu de brun sur le dos et la tête; une nuance plus claire sur les flancs , et du blanc-argenté en dessous ; la plupart des poils du dos étant gris-cendrés à la base et blancs à l’ex- trémité ; les autres ayant une couleur uniforme dans la partie visible au dehors, de gris-noirâtre 313 ou de brun ; soies des moustaches fort longues, tiès-fines, noires ou grises ; oreilles assez gran- des, de forme arrondie et presque nues ; pisds d’un beau blanc, comme le ventre ; queue courte, foible, et couverte de longs poils roides, les uns gris ou noiratres, et les autres blancs. Nota. M. Geoffroy, en plaçant cet animal, dont la fourrure est très-estimée , dans le genre hamster, s'est fondé sur l’identité qu'il admec avec le chinchilla de Molina, qui habite le Chili, et qui rassemble sous terre des provisions d'hiver, comme le hamster, Molina dit que soa animal a quatre doigts aux pieds de devant er cinq à ceux de derrière; mais les peaux assez bien conser- vées, que nous avons pu examiner, semoloiert n'en offrir que quatre à chaque pied. Nors ne doutons pas que ce rongeur ne soit le chin- cille de Acosta; et, au contraire, nous n’a- doptons pas l'opinion de Buffon, qui le re- garde comme le chinche du Père Feuillée, qui est une mouferre, et celle de d'Azara, qui le con- fond avec son yagouté, ou notre glouton grison. Toutefois , tant qu'on ne connoîtra pas le système dentaire du chinchilla, ec que l’on ne sera pas instruit s'il a, ou s’il n’a pas d'abajoues, ce ne sera qu'avec doute qu'il conviendra de le placer avec les hamsrers proprement dits. 4 PATRIE. Le Chili, selon Molina ; les montagnes du Pérou, suivant Acosta. D’Azara ne décrit certainement pas cet animal parmi ceux du Pa- raguay, et aucun des voyageurs au Brésil ec à lx Guyane n'en fait mention. Ses fourrures arri- vent en Europe par le commeice de Buénos- Ayres, Il y a cout lieu de croire que le chinchilla vit dans toute la chaîne des Andes, à une éléva- tion assez considérable au-dessus du niveau de la mer. s07°. Esp. * HAMSTER ANOMAL, cricetus ano- malus. (Non figuré.) Mus anomalus , Thompson, Frans. soc. Linn. — Cricetus anomalus , Desm. nouv. Dicr. d'Hist. nat. tom. 14. pag. 180. CAR. ESSENT. Pelage d’un brun-marron cn dessus , blanc en dessous; des piquans aplatis sur le dos; cinq doigts à tous les pieds ; queue à peu près aussE longue que le corps, presque nue, écailleuse eë noire (1). (1) Nous avions d’abord l'intention d’établr rm genre particulier , sous le nom d’héréromys, pour placer cet animal, et de donner à ce genre Le n°, 8; ôës ; mais 314 DiMENs. Grandeur du rat commu. Longueur de la queue, 6 pouces (mesure anglaise). DESCRIPT. Port du rat commun; museau plus pointu ; oreilles nues, arrondies, médiocres ; bouche rrès-perite, pourvas de deux vastes aba- joues formées par une duplicature des tégumens communs, se dirigeant en en bas de la base des incisives supérieures jusque vers le gosier, et montant sur les cotés de la téce jusqu'à la hau- teur des yeux er dés ‘oreilles ; ces cavités étant rapissées en dedans par des poils rares et de cou- Jeur blanche ; pieds ayant six tubercules ou callo- sités en dessous, ec tous divisés en cinq doigts, dont l’intérieur ou le pouce est très - petit ; ongles des doigts internes et externes à propor- tion plus petits que les autres ; queue cylindrique, écailleuse er portant quelques poils épars ; corps couvert d’épines lancéolées, fines, plus fortes sur le dos qu'ailleurs, et n'étant que des poils soyeux assez gros et roides sous le gosier et le ventre; partouc les piquans étant entremèélés de poils fins. Dessus du corps d’un btun-marron ; parties in- férieures des joues er de la gorge, dedans des membres, ventre et moitié inférieure de la queue blancs ; partie supérieure de cette dernière partie noire’(1). HABiT. Inconnues. PATRie. L'ile de la Trinité, dans le golfe du Mexique (2). depuis , nous avons pensé qu'avant de proposer ce nou- veau genre, il étoir convenable d’avoir des renseigne- mers positifs sur son système dentaire. Le nom spécifique que nous adoptons pour cetani- mal nous paroit justement appliqué, à cause des rap- ports au'il présente avec plusieurs rongeurs très-diffé- rens les uns des autres. Ainsi la présence des abajoues en fait un hamster ; la forme générale du corps et de la queue le rapproche des rars proprement dits , tandis que les piquans aplatis du dos le font ressembler aux échrmys. (1) Nous soupçonnons qu’un rongeur conservé dans la liqueur et qui fait partie de la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris, se rapproche de notre hamster anomal. 1] a des abajoues dont on voit bien dis- tinctement les ouvertures de chaque côté de la gueule; sa queue est longue et annelée en travers , comme celle des rats proprement dits; ses oreilles sont médiocres, arrondies et dénuées de poils ; son dos est brunâtre et son ventre blanc-sale. Nous ne possédons aucune notion sur son origine. (2) M. Rafinesque-Smaltz a donné , dans différens ou- vrages publiés en Amérique, des descriptions de ron- géurs qui se rapportent plus particulièrement aux hams- ters qu'aux autres genres du même ordre, à cause de la présence des abajoues. il considère d’abord comme vrai hamster l'animal qu'il appelle : MAMMALOGIE. LXXX VI" GENRE. GERBOISE, dipus , Schreb. Gmel. Lacép. Cuv. Gcof. Illig. HAMSTER A BANDES; cricetus fasciarus. Annals of nature, nov. 1620. Il est roux, avec environ dix raies transversales noires sur le dos, et les jambes marquées de quelques rayures aussi noires. S1 queue est un peu plus courte que le corps, mince, avec des anneaux noirs. Son corps est épais ; ses yeux sont petits ; ses oreilles courtes , ovales er un-peu aiguës. Ses abajoues sont pen- dantes. C’est le hamster des prairies du Kentucky et des autres provinces de l’ouest. Le même naturaliste forme , sous les noms de geomys, de cyrnomys et de diplostoma , trois genres nouveaux con- tenant plusieurs espèces , auxquels il assigne les carac- tères suivans. I. GEOMYS ; geomys. Mag. Monthl. Amer. 1817, pag. 45. Rongeurs ayant cinq doigts onguiculés à tous les pieds; ongles de ceux de devant très longs ; bouche munie d’abajoues extériéures ; queue ronde et nue. Ces animaux , qui vivent sous terre, différent seulement des hamsters par leur queue qui ressemble à celle des rats. Leus pieds sont à peu près conformés comme ceux des taupes. 1. GEOMYS DES PINS (geomys pinetis), d’un gris de Souris ; queue entièrement nue, plus courte que le corps. Grandeur du rat. Nota. Cet animal a été nommé -kamster de Georgie par Mitchill, Anderson , Meares, etc. Il se trouve en Geor- gie, dans la région des pins, où il élève de petits mon- ticules. 2. GEOMYS CENDRÉ (geomys cinereus ), d'une teinte grise , analogue à celle de l'écorce de frêne ; queue très- courte, presque nue. Nota. C’est le mus bursarius ou rat couleur de frêne que nous venons de décrire n°. $o5. Il est un peu plus grand que le précédent. II. CYNOMYS ; cynomys. Mag. Amer, Month!. 1817, pag. 45. Rongeurs ayant des abajoues ; dents semblables à celles des écureuils; les quatre pieds pentadactyles, avec les deux doigts extérieurs plus couïts que les autres ; les deux doigts internes des pieds de devant munis d’ongles aigus; queue couverte de poils distiques. M. Rafinesque le considère comme très-voisin des écureuils de terre, qu’il nomine cenotus, et qui sontles camia d’Illiger ; mais il en diffère par la forme et par le nombre des doigts, et aussi par l'habitude qu'ont les animaux qu’il renferme , de vi- vre en société. 1. CYNOMYS SOCIAL; cynomys socialis. Tête grosse ; corps large antérieurement ; jambes courtes , d’une cou- leur analogue à celle de la brique rouge en dessus , gris en dessous ; queue ayant le quart de la longueur totale de l'animal , qui est de dix-sept pouces anglais. La véritable connoissance de cette espèce est due aux capitaines Lewis et Clarke, qui la nomment écureuil jap- pans. Robin, Dupratz, Dumont et d'autres voyageurs en avoient dit qielques mots, mais insuffisans pour en don- ner une idée exacte. Le cyromis sucial habite les plaines du Missouri, et forme de vastes demeures souterraines , chaque trou renfeïmant plusieurs individus. Sa voix res- MAMMAL Mus, Lann. Jaculus, Erxleb. 2 0o—0 CARACT. Formule dentaire : incis. =, can, ==, à MARS PMU molaires 73 CU — 16 ou 18. Incisives supérieures plates et terminées en bi- seau à leur extrémité ; les inférieures subulées et très-aiguës à leur pointe. Molaires simples, à couronne tuberculeuse , légèrement échancrées. Tére fort large ; pommettes très-saillantes. Yeux grands. semble au jappement d’un petit chien, Sa nourriture con- siste en racines et en herbes. C'est la marmotte du Mis- souri; arctomys missouriens:s, Warden, ou le Wistonwisch des Indiens (nom qui rappelle son cri). 2. CYNOMYS GRIS; cynommys griseus, Entièrement gris; fourrure très-fine; ongles longs. Longuzur totale, onze pouces trois lignes (mesure anglaise) ou dix pouces quatre lignes (mesure française); queue ayant le tiers de cette longueur. Les capitaines Lewis et Clarke , qui ont décrit cet ani- mal ; ne disent pas s’il est pourvu d’abajoues. M. Pañ- nesque l’a réuni au genre cynomys , à cause de la ressem- blance qu’il offre avec le précédent ; mais s’il n’a point d’abajoues , il pense qu'on devra le placer dans son genre anysonyx. Il réssemble encore au cynomys so- cial par ses habitudes , mais les réunions qu'il forme sont moins nombreuses. Il ne jappe pas , mais il siffle. On le trouve aussi sur les bords du Missouri , oùilre- çoit des Indiens le nom de petit chien. III. DIPLOSTOME; diplostoma, the Amer. Monthl. Mag. 1817, pag. 44. Bouche double ; extérieure, for- mée par deux grandes poches ou abajoues, qui se rap- prochent en avant des dents incisives , lesquelles sont sillonnées, tant en haut qu’en bas ; ces sacs atteignant en arrière, jusqu'aux épaules ; seize molaires, quatre de chaque côté à chaque mâchoire; corps cylindrique, sans qe sans oreilles ; yeux couverts par le poil; quatre oigts à chaque pied. Nota. Ce genre a beaucoup de rapport avec celui des sats-taupes ; mais il en differe par la présence des aba- joues et par le nombre des doigts. Deux espèces de ce genre ont été découvertes dans les plaines du Missouri par Bradbury. Elles vivent sous terre et mangent des racines. Les premiers voyageurs français qui les ont observées leur donnoient le nom de gauffres. I. DIPLOSTOME BRUNE; diplostoma fusca. Entière- ment brune; longue de douze pouces anglais. 2. DIPLOSTOME BLANCHE ; diplostoma alba. Entiè- ement blanche ; longue seulement de six pouces. Le rongeur nommé par Moïina GUANGUE ( mus cya- nus , Gmel.), et dont nous avons décrit les caractères dans une note jointe à notre genre campagnol (pag. 286), pourroit bien appartenir au genre hamster , s'il avoit des abajoues. OGIE. 315 Oreilles longues et pointues, Pieds antérieurs courts, à quatre doigts, ave une verrue onguiculée en place de pouce ; pieds postérieurs cinq ou six fois plus longs que les an- térieurs , terminés par trois ou par cinq doigts. Un seul métararsien pour les crois doigts du milieu, Queue très-longue, cylindrique, couverte de poils courts dans son étendue et terminée par un flocon de grands poils. Verge du mâle écailleuse et épineuse. Marmelles au nombre de huit, Hagrr. Animaux nocturnes, vivant à la manière des rats et se retirant dans d2s trous creusés sous terre; sautant avec beaucoup de force et de vi- tesse , à l’aide de leurs longues jambes de der- rière er de leur aueue qui leur sert comme de balancier ; s’endormant en hiver. Leur nourri- ture consistant en fruits, en racines, etc. PATRIE. Les contrées centrales de l’ancien Con- tinent, 508°. Esp. GERBOISE GÉANTE, dipus maximus ( Non figurée.) Dipus maximus , Blainv. — Desm. nouv. Diction. d’hist. natur. tom. 13. pag. 117. CAR. ESSENT. Pelace d’un gris clair en dessus : A , , © . . à tête marquée d'une ligne noire sûr chaque œil, qui se réunit sur le chanfrein avec la ligne opposée ; parties inferieures blanches ; quatre doiots aux pieds de devant er trois à ceux de derrière. D1iMexs. De la grosseur d’un /apir de moyenne taille. 8 14 DEscripT. Tère grosse et arrondie; yeux grands, écartés er rour-a-faic latéraux, très-noirs ec à pu- pille ronde ; pommertes élargies ; museau court, très-gros , avec un sillon très-profond, séparant la lèvre supérieure en deux et se continuant jus- qu'à la cloison dés narines ; oreilles très-minces. ec transparentes, peu couvertes de poils à leur face extérieure, grandes, arrondies à l'extré- mité, avec une sorte de dilatation également arrondie au côté externe de leur base ; nez très- plissé ; ouvertures desnarines semi-lunaires, obli- ques, placées latéralement er surmontées par un pli profond en forme de V, dont les branches sont aussi bifurquées, er dont la pointe se ter- mine dans le sillon de la lèvre. Bouche très-peu fendue ; incisives très-appärentes, longues, étroi- tes ec tranchances à l'extrémité, comme dans les vrais rongeurs, et les supérieures n'ayant point 310 de sillon longitudinal dans le milieu de leur face antérieure, Pattes de devant très - courtes, munies de quatre doigts distincts, armés d'ongles crochus etne ne apercevoir aucun indice de pouce ; pattes de derrière, au contraire, très-dévelop- pées; cuisses très- fortes er très - musculeusés ; jambes très-longues, ainsi que les métatarses, qui appuient en entier sur le sol dans le repos; doigts au nombre de trois, dont celui du milieu est le plus long er terminé par un ongle très-fort; l’ ex- rerne beaucoup moins gros, et l'interne, le plus peur et le plus remonté de tous. ( La queue du seul individu observé étoit tronquée et mutilée, et 1l en restoit environ deux pouces.) Poil doux, épais et fourni, analogue à celui des lapins, très- long. Couleur générale du pelage grise, comme celle du surmulor, ou d’un brun un peu plus fauve en dessus , les longs poils étant noirs à l’ex- trémité ; parties inférieures blanches ; un large trait noir traversant l'œil er se réunissanc sur le front à celui du côté opposé ; extrémité du nez de la mème couleur ; moustaches longues, très- noires et formées de crins luisans ; deux autres pinceaux ou bouquets de soies semblables, situés aux cotés de la rête, mais beaucoup plus petits , l'un au-dessus de Pole l’autre en arrière ; poils de la base de la queue longs, ais non touffus ; imétatarses couverts de poils très-courts, à peu près comme dans les lapins. HaABiT. Un seul individu de certe espèce, observé à Londres par M. de Blainville, dans la ména- gerie du Strand , étoit extrêmement farouche et inquiet, Sa manière de marcher étoit tout-à-fait comparable à à celle des lièvres ou des kanguroos. J1 se gratroit avec les pattes de derrière et se lé- choit avec celles de devant. On le nourrissoit de pain, de carottes et d’autres légumes, qu'il por- toit à sa bouche avec ses mains. Ses excrémens érotent noirs et de forme alongée. PATRIE. On disoit, mais vraisemblablement à tort, que cer animal éroit originaire de la Nouvelle- Hollande, 509". Esp. GERBOISE GERBO, dipus gerboa. (Encyclop. pl. 73. fig. 2. Daman , Shaw, Voyage en Barbarie. — Mus agyptius , Hassel- quist. — Mus jaculus, Linn. Syst. nat. édit, 10. -— Gerbo ou gerboise, Buff. Hist. narur. suppl. rom, 6. pl. 39 et 40. Jaculus orientalis, Exxleb. YSt. anim. pag. 404. — Mus sagiua Pallas, nov. Spec. glir. pag. 306. pl. 21.—Dipuso erboas MAMMALOGIE. Gimel.— Olivier, Bull, soc. phil, n. 40.—Jerbo, jerboa, yerbo, yerboa, yerbua de divers auteurs, CAR. ESSENT., Pelage d’un fauve clair en dessus , la pointe de beaucoup de poils étant noire ; dessous du corps blanc, ainsi qu’un croissant sur chaque fesse ; trois doi gts aux pieds de derriere, dont celui du milieu est De plus long. DIiMExs. ÉODÉRSEE totale de la tête et du pied pouc. lig. CORPS EPP LER EEE EEE Poe NC ui — dela queue avec ses poils (pour HAIPOUCEN = EEE eee CEE PME TE 0 dela tete ANT 3 de s reset NON — des oreilles... ............ += el. DD PANDITEO — (del'avant-bras -PPMEPEL- CE DO — depuis le poignet in au bout dés'oneles ELEMENTS ARE ETERE CNE 7/7 — de la jambe (du genou au talon). D 12 TS — de tout le pied (du talonau bout dESOnbleS) ee eee nee NE DESCRIPT. Corps un peu alongé, plus large en arrière qu’en avant et bien fourni de longs poils, très-doux et très-soyeux ; tête fort grosse et fort large à proportion du AE mais plus élégante que SE de la gerboise alagraga , avec le nez plus petit et les dents plus courtes er plus larges; deux incisives supérieures verticales, coupées carrément er divisées dans leur longueur par une rainure qui les partage au milieu ; soies des moustaches ayant jusqu’à trois pouces de longüeur ; yeux grands, saillans et latéraux, écartés l’un de PA d’un ouce et demi, iris brun ; oreilles blanchätres à la base de leur partie extérieure et grises dans le reste de leur longueur ; 5 leur intérieur, de mème que les cotés de la tête, d’un jaune très- clair, mélé de gris et de noirâtre ; poils du dessus et de côtés du corps, cendrés de la plus grande partie de leur longueur, ensuite d’un fauve clair, puis noirâtres vers leur pointe, d’où il résult È une teinte générale d’un fauve clair lavé de noi- râtre, tranchant agréablement avec le beau blanc du Je du Corps ; de chaque côté de la partie postérieure des cuisses, le blanc formant comme une bande transverse, peu tranchée et en forme de croissant. Pieds de devant très-courts, d’une couleur blanche et ayant cinq doigts , desquels le pouce ou l'intérieur est fort court, muni d’un ongle assez long et fort, arrondi au bout et ca- naliculé en dessous ; les quatre autres doigts, dont le second est le plus grand, étant longs ce armés d'ongles crochus, qui ont au moins six li - gnes. pe de déni très-longues, garnies de longs poils fauves en dehors er de poils blancs en Ans et sur les cuisses ; pieds entièrement couverts de poils ras et peu serrés, de couleur grisatre , MAMMALOGIE. ai grisâtre, munis de trois doigts, dont celui du milieu est de bien peu plus grand que les autres, armés d'ongles courts, maisassez larges ec obtus ; le métatarse, formé d’un seul os, long d’un pouce dix lignes, Queue très-longue, et n'ayant guère plus de circonférence qu’une grosse plume d’oie, qua- drangulaire et non arrondie, d’an gris plus foncé en dessus qu'en dessous, et garnie d’un poil ras jusqu’à son extrémité, que termine une touffe aplatie de longs poils distiques, soyeux et mi- partie de noir-brun et de blanc ; les quatre pre- miers pouces de cette queue d’un gris assez foncé, le cinquième d’un gris plus clair ; après quoi com- mence le flocon, qui n’a qu’un pouce et demi. Verge du mâle pourvue, près du gland, de deux crochets cornés, blancs et longs de trois lignes; prépuce garni de petites pointes cornées, diri- gées vers la base de la verge (1). HaBiT. Le gerbo habite les lieux sablonneux, pierreux er déserts, Il vit en troupes, se pratique des terriets qu'il creuse avec ses pattes de devant et avec ses dents. Son naturel est inquiet, et lors- ar n'a pas le remps de rejoindre sa demeure, il uit avec une rapidité extrême, en exécutant une suite de sauts très-considérables. Sa nourriture principale consiste en bulbes de plantes. PATRIF. La Barbarie, l'Égypte, l'Arabie, la Sy- rie, Son espèce ne dépasse pas le 50° degré de latitude septentrionale et les contrées situées entre le Tanaïs et le Volga. 10°. Esp. GERBOISE ALAGTAGA, dipus ja- culus. (Encyclop. pl. 73. fig. 1.) Mus jaculus, Pallas, nov. Spec. glir. pag. 275. tab. 20. — — Cuniculus pumilio saliens , caudä longissimä , S.G.Gmel. nov. Comm, Perrop. 1760. Voyag. tab. 9. fig. 1. — Mongul, Vicq-d'Azyr, Syst. anat, des anim. (1°° variété). — Dipus alagtaga , Oliv. Bull. soc. phil. n. $o.— Dipus jaculus , Bodd. Gmel.— Morin jalma des Calmoucks. — (1) La gerboïse décrite-et figurée par Bruce ( Voyage aux sources du Nil, tom. V, pl. 27) paroît constituer une variété dans cette espèce, diflérant des gerbos communs par son corps plus mince ; par des oreilles plus longues, plus arrondies ; par la brièveté des ongles des quatre pieds; par la couleur moins foncée du pelage; par la bande blanche en croissant des cuisses , plus marquée ; par l’aplatissement du museau; enfin, par la couleur noire des talons, Elle a été trouvée dans le dése:t de Parca. Dimexs. Longueur totale, mesurée de- pisd. pouc, lig Alag-daaga ou alakdaagha de quelques vcya- geurs. CAR. ESSENT, Pelage d’un fauve très-pâle en des- sus et blanc en dessous ; museau blanc; une raie blanche en croissant sur les fesses ; cinq doigts aux pieds de derrière, dont les latéraux très pe- ris et l'intermédiaire le plus long ; oreilles lon- gues. 0 uis le bout du nez jusqu’à l’origine de Alqueuc, M RE eee » _6 19 — de la queue, sans les poils... 5 *TO CS — de latête........... HE Ce M PORC , : — de l'avant-bras ...,.. ERA PRES QU — dela main, y comprisles ongles. » » 8£ dela yambE PEACE To CE PE 2 AE — du métatarse , depuis le talon jusqu’à l'articulation du doigt du mi- AS MODE dec MO Ce CLSC DEA m2 GC — du doigt du milieu, avec l’ongle. » » 10 Ne La femelle est un peu plus grande que le mâle. DEsCRipT. Tête oblongue ; museau avancé, mais épais ec très-obtus ; nez grand, comme tronqué, de couleur de chair, figuré en cœur, avec des narines en croissant, séparées par une cloison; lèvre supérieure bilobée, et recouvrant, avec l’in- férieure, les dents qui sont au nombre de dix- huit ; deux incisives à chaque mâchoire, quatre molaires à la supérieure et crois à celle de dessous de chaque côté; moustaches formées par des poils longs et noirs ; yeux assez grands ; iris d’un brun-jaunâtre ; prunelle presque ronde ; oreilles plus longues que la tête, demi-cylindriques, rou- lées sur elles-mêmes, oblongues, nues ou pres- que nues et transparentes, ayant un léger duvet jaunârre ; cou très-court ; queue plus longue que le corps, revèrue, sur plus des deux tiers de sa lon- gueur, de poils courts, rudes et rares, de la même couleur que ceux du corps, et terminée par un panache formé de deux rangs de poils et mi-par- tie de noir et de blanc: cette dernière couleur étant terminale et pénétrant en angle-dans la couleur noiïre (ce qui est dû à la direction obli- que des poils). Pelage très-doux et fort lisse, d’un fauve-jau- nâcre sur le corps, mais varié d’un gris-brun, no- tamment vers la croupe, à cause de l'abondance de poils plus longs qui traversent les autres er qui ont leur pointe de cette couleur; museau blanc à son extrémité et brun en dessus ; dessous du corps et dedans des membres blancs ; côtés gris ; fesses marquées chacune d'une tache blanche, étroire, transverse et en forme de croissant, comme dans le gerbo, Tarse et métatarse fort longs er pe Ss 318 À MAMMALOGIE. . . . . . . . . \ ° garnis de poils ; pied formé de cinq doigts dont oreilles assez courtes ; pieds de derrière à cinq les trois intermédiaires sont les plus longs, celui doigts, dont les trois internes , les plus robustes = [à LA # . » LA L . du milieu et les latéraux étant reculés jusqu’à et d’égale longueur entr'eux. moitié du métratarse. Dans le squelerte, seule- | Drmens. Longueur totale , mesurée de- pied. pouc. lig. ment trois os métatarsiens, celui du milieu, sou- puis le bout du museau jusqu’à l’ori- tenant les trois doigts principaux er se rermi- gine de la queue ............ sea se 00 TOUR D enlant Éolone — delaqueue,mesurée sansles poils. » $ » nant par autant d'articulations en poulie, do __\ della tête, mesurée depuis le nez celle du milieu est la plus avancée ; les méta- jusqu’à la nuque............ sers SMS tarsiens latéraux étant fort grèles et de moitié = dulbras environ .«- 2-20 0e CINE moins longs. —\detlavant-bras ELLE CEE 5 .41405 AARC7 — de la main, avec les ongles...., » » $ HaBir. L'alagtaga se creuse des terriers assez pro- ==" de la cuisse. MA 6060 ER NOUS fonds, mais n'y amasse pas de provisions. Il y — dela jambe HT SAT Ts 0 Be — du métatarse........ EEE CCE 100 4 CCE passe la saison froide dans un sommeil léthargi- que, après en avoir bouché toutes les issues. Sa nourriture , qu'il recherche pendant la nuit, consiste principalement en plantes ou en herbes succulentes, en racines, en fruits, en petits oi- seaux et en insectes. Il n'épargne pas non plus son espèce. Dans les pays chauds, sa femelle produit plusieurs fois l’année , er 1] paroïît que le nombre de ses petits estassez considérable. Lors- que cet animal fuit, en sautant, sa vitesse est si grande, qu'il semble ne pas toucher la terre et qu'on ne peut le dépasser avec un bon cheval. Sa queue lui sert de point d'appui lorsqu'il tombe à terre, et de gouvernail lorsqu'il est lancé. Quand ïl marche, il se sert aussi de cette partie pour s'appuyer et relever le train de derrière, comme le font les kanguroos. du doigt du milieu , avec l’ongle. » » DESsCRIPT. Plus petite que la précédente ,er à mu- seau moins alongé; oreilles plus courtes et plus lar- ges ; pieds de derrière proportionnellement plus: courts, avec les doigts plus robustes, et l’ongle du doigt du milieu moins long que ceux des deux doigts latéraux. Queue cylindrique, plus épaisse, plus courte proportionnellement et terminée par un flocon dont les poils ne sont pas exactement distiques, et dont la partie blanche a peu d’éten- due. Dessus du corps d’un gris-fauve sale, varié de brun ; dessous blanc ; fesses marquées comme dans les deux espèces précédentes et la suivante, d’une bande transversale arquée et lunulaire blan- che ; museau blanc à l'extrémité et brun en des- -sus, comme dans l’alagtaga, et non de la même ù j couleur que le dos, comme dans la petite ger- PATRIE. Les déserts de la Tartarie, dans les col- RES lines qui bordent le T'anaïs, le Volga, le Rhymn et l'Ircisch. Pallas lui assigne pour patrie tout le pays qui s'étend d’orient en occident, depuis les contrées situées entre l’Argun er l'Onon, jusqu’au désert de Crimée ou les terres voisines de la Tauride Chersonèse, er du nord au midi, depuis le 50°. degré de latitude septentrionale jusqu'au tropique. HAB1T. Semblables à celles de la gerboise alagtaga. Elle recherche les bulbes du lys pompon, lilium POmpontEurr. PATRIE. La Tartarie orientale, où elle est très- mulripliée, et la Sibérie. C'est elle seulement ue l’on rencontre au-delà du lac Baïkal, et vraisemblablement dans la Sibérie. s12°. Esp. PETITE GERBOISE, dipus minuus. (Non figurée.) Dipus jaculus, var. minor, Pallas, nov. Spec. quadr. e glir. ordin. pag. 296. — Dipus jaculus, varietas 8. Bodd. Elench. anim. pag, 11$.—— Petite gerboise, dipus minu- tus, Blainv. — Desm. nouv. Dict. d'Hist. nac, toin, 13. pag. 127. 511°. Esp. GERBOISE BRACHYURE, dipus bra- chyurus. (Non figurée.) Mus jaculus, var. B. Pallas, nov. Spec. quadr. e glir. ordin. pag. 297.— Di- pus Jaculus medius, magnitudine ratti, Pennant, Quadr. pag. 429.— Dipus brachyurus , Blainv. — Des. nouv, Dicr, d'His, nat, 2°. édit, tom. 13. pag. 126. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-jaunâtre pâle, varié de brun en dessus ; blanc en dessous , ainsi que les CAR. ESSENT. Pelage fauve pâle, varié de brun extrémités et une bande transverse en croissant sur en dessus, blanc en dessous ; un croissant blanc chaque fesse; museau de la couleur du dos ; cinq sur Chaque fesse; museau blanc à l'extrémité et doigts aux pieds de derrière , les ongles des trois brun en dessus ; queue et membres assez épais ; incermédiaires de même longueur. MAMMALOGTIE. DiMEns. Longueur totale du corps , me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à l'origine de la queue .........,.... AE (ie UNE — de la queue, mesurée sans les POSAIT MATIN Pot co A ME EAU à UN ni delaité te RME eu TN del Avant DAS eee delle ele 2e 7 — dela maïn, y compris les ongles, » » 4% —dONANAMPEE EEE eee «M TS = AUIMÉTA ANSE el al ellelole ee > 2+ — dudoigt du milieu ............ » » 5 . Nota. Cette espèce est en général six fois plus pe- tite que celle de la gerboise alagtagu , et sa taille-ne surpasse pas celle du mulos (1). Cette grandeur est constante , car les divers individus que Pallas à dissé- qués avoient les épiphyses des os consolidées. Descript. Extrémités plus longues proportion- nellement que dans la gerboise brachyure ; for- mes assez généralement semblables à celles de l'alagtaga ; queue longue, terminée par un flocon de poils distiques , dont la partie blanche ou ter- minale est assez étendue. Dessus du corps d’un gris-jaunâtre pâle , mêlé de brun , principalement sur la croupe ; dessous d’un beau blanc, ainsi que les extrémités ; une bande blanche transver- sale , légèrement contournée en croissant sur chaque fesse ; museau de la même couleur que les parties supérieures du corps, au lieu d’être blanc à l'extrémité et brun en dessus, comme dans les gerboises alagtaga et brachyure. Dans quelques sujets, un trait blanc sur le front, et dans d’autres, une grande tache noire sur l'épi- gastre. Nota. Pallas dit qu'il n’a trouvé que trois molaires de chaque côté de la mâchoire supé- rieure dans cette espèce ; M. Fréd. Cuvier pré- sume que la quatrième dent n'existoit pas, parce qu'elle étoit déjà tombée. PATRIE. Les environs de la mer Caspienne, dans les régions où habite la gerboise alagtaga , et sur les parties inférieures du Rhymn et du Volga, où elle se trouve avec la gerboise brachyure. LXXXVIIS GENRE. GERBILLE, gerbillus. Desm. Fréd. Cuv. Rafin. Meriones , Illiger. (1) Il y a quelques différences dans les proportions des os de cet animal, comparés à ceux des deux espèces précédentes, et l’une des plus remarquables consiste en ce que l'os de la cuisse a proportionnellement un peu plus de longueur que dans AATSE mais il n’est pas plus long que le tibia, comme nous l’avons dit à tort dans l’article gerboise du nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle. 319 Mus ; Pallas, Pennanr. Dipus , Gmel. Bodd. Schreb, Oliv. Geoff. Sciurus , Erxleb. CARACT. Formule dentaire : incis. ?, can. —”, 2 O—0 ° 3—3 molaires ;—> — 16 (1). Molaires semblables aux deux mâchoires ; la première étant la plus grande et à trois tuber- cules qui la partagent à peu près également dans sa longueur ; la seconde n’en ayant que deux, et la troisième, qui est la plus petite, n’en ayant qu'un. Tête alongée ; pommertes peu renflées. Oreilles médiocrement longues, arrondies à l'extrémité. Pieds antérieurs coutts, à quatre doigts ongui- culés, avec un rudiment de pouce ; les postérieurs longs ou crès-longs, terminés par cinq doigts onguiculés, ayant chacun son os métatarsien particulier. Queue longue , couverte de poils. Hagir. Elles vivent dans des trous qu'elles se creusent en terre et sautent avec force comme les gerboises : une espèce hyberne. PATRIE. Les contrées moyennes et, chaudes de l'ancien Continent, telles que l'Egypte et la Perse, er les parties septentrionales du nou- veau (2). , * Gerbilles à jambes postérieures médiocrement alon- gées ; Corps assez épais. s13°. Esp. GERBILLE DU TAMARISC, gerbillus tamaricinus. (Encyclop. pl. 73. fig. $, sous le nom de ger- boise à queue annelée.) Mus tamaricinus , Pal- las, nov. Quadr. e glir. ord. pag. 322. pl. 19. — Sciurus tamaricinus , Erxleb. — Dipus rama- ricinus, Gmel.— Schreb. tab. 232.— Myoxus tamaricinus , Desm. nouv. Diction. d'Hist. nat, 1, édic. tabl. méthod. — Gerbillus, Ejusd. 2. édit CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-jaunâtre en dessus , blanc en dessous ; queue à peu près de la longueur (1) On n’a encore pu examiner le système dentaire que d’une seule espèce , la gerbille à Egypte. (2) Ce genre , d'abord formé de trois ou quatre ron- geurs, s'est augmenté d’un nombre assez grand d'es- pèces qui ont été découvertes en Amérique par M. Ra- finesque-Smaltz, SS 2 320 du corps, marquée d’'anneaux alternativement gris et bruns. DiMens. Longueur totale de la tête et pied. pouc. lig. MADIGONDS EEE es ee see die mue ec elale TONNES 6 — de la queue (sans lespoils).... » $ 1 — de lamêmepartie(avecies poils). » $ 7 — de la tête, mesurée depuis le bout du museau jusqu’à la nuque..... 2» 2 1 = des orellESe rer ccee ete …. » 2) 74 — du bras...... se laee lete tale 1e Va aa Le te M, 90 » S+ — dePavant-bras.......,.....,.. » » 114 — de la main (depuis le poignet jus- qu’au bout des ongles) ............. » Os» 7: GIE Ce LS MS AE A NE SNS he — dellaambertee-teeesctce-e- UT OS = CE co e ace de 340002 Po ESC Descripr. Tère oblongue, se terminant par un museau arrondi et convexe ; un repli membra- neux recouvrant les narines , dont la cloison présente un petit enfoncement dénué de poils ; de longues soies blanches formant des mousta- ches de chaque côté du museau ; face extérieure des dents incisives jaune ; celles d'en haut matquées par un sillon, et légèrement crénelées à leur extrémité , celles d’en bas obtuses ; yeux grands et bruns , donnant à l'animal une physio- nomie vive et animée ; bords des paupières d’un brun clair et dégarnis de cils; oreilles presque nues, grandes, ovales et bordées d’une sorte de duvet brun , avec un pli transversal et peu relevé à l'entrée du conduit auditif; cou très-court ; le corps ayant à peu près les mêmes proportions que celui du léror. Jambes fortes, les postérieures étant plus lon- gues que les antérieures, mais néanmoins pro- portionnellement plus courtes dans cette espèce que dans toutes les autres. Pouce des pieds de derrière moins long que le doigt extérieur; tous les doigts nus et ridés en dessus ; carpe à deux callosités, et métacarpe à trois. Queue à peu près cylindrique, entièrement couverte de poils, ceux de l'extrémité étant les plus longs er formant une touffe brune ; un long espace sous le ventre, recouvert d’un poil ras et très-Épais. Poil du corps plus dense que celui du rat, et plus rude que celui de l’écureuil , couffu et ayant plus de huit lignes de long sur le dos ; duvet de couleur plombée er caché par le poil, appliqué sur la peau, Parties supérieures entièrement gris- jaunâtre ; flancs présentant une nuance moins foncée, mais devenant brune vers la croupe ; tour du nez et des yeux blanchâtre ; une tache de la mème teinte au-dessus de l'œil et derrière MAMMALOGIE. les oreilles ; côtés de la tère et du-cou d’un cen- dré-blanchätre. Tour de la bouche et dessous du corps entièrement blancs, ainsi que le plan infé- rieur de la queue , dont le dessus est marqué de quelques anneaux alternativement gris clair et bruns. HagiT. Il fréquente les cantons qui abondent en tamarisc et en plantes salées, telles que la säli- corne, l’atriplex maritime, la soude, etc., dont il fait sa principale nourriture, Chaque individu se creuse sous les racines des arbres un terrier très-profond et à deux galeries. Il ne quitte sa rerraite que la nuit. ParTRriE. Les côtes méridionales et désertes de la: mer Caspienne. Pallas présume qu'il vic égale- ment dans les contrées chaudes de l'Asie. s14°. Esp. GERBILLE DE LA TORRIDE, gerbillus. meridianus. (Encyclop. pl. 73. fig. 4.) Mus longipes , Pallas, nov. Spec. quadr..e glir. ordin. pag. 314. pl. 18 B. — Dipus meridianus , Gmel.—Schreb. tab. 231.— Mus meridianus, Pallas, Iun. 2. pag. 702.— Le jird, Vicq-d'Azyr, Syst. anar. des anim, tom. 2. pag. 41 3. CAR. ESSENT. Pelage d’un fauve-prisätre en des- \ (X LA sus j queue à peu près de la longueur du corps, d’un fauve-grisâtre uniforme; ventre d’un blanc pur, avec une ligne moyenne d’un roux-brun; merzbres blancs. Dimens. Longueur totale , mesurée de- pied pouc. lig, puis le bout du nez jusqu’à l’origine de laïqueue 2.0.0 A ND — de la queue, sans les poils...... »° 3 1 — de la même partie, avec les POSE EREr RAD Sd OS 8 Go i2 fe DIN dO de la téte MN COR SC 1 6x des OrEINES AR MEN 3 65 —, de l'avant-bras 14e NRC EM EN NS — de la main, l’ongle du grand doigt COMPS eme ebiee nee cell ein de — de la jambe ....... OS MARS UE PUR 2 — du pied, depuis le talon jusqu’au bout des angles ................... >» 1! + — du poil, sur le dos............ UE ONE DESCRIPT. Corps assez épais postérieurement ; tête oblongue ; museau assez avancé; oreilles grandes, ovales, pubescentes ; moustaches très- longues ; incisives jaunes, les supérieures étant marquées d'un sillon longitudinal, Cuisses gros- ses, charnues ; pieds alongés, grands et propres à sauter. Pelage en dessus d'un fauve sale mêlé de gris, et en dessous d’un beau blanc ; queue forte, cylindrique, couverte de poils, surtout à l'extrémité, où 1ls forment un Avcon, plus courte MAMMALOGIE. que celle du tamaricin, de la couleur du dos, et ne présentant nianneaux, ni taches plus ou moins colorés : une ligne longitudinale d’un roux-brun sous le ventre. HaAgir. Il se creuse des terriers et vit de noix de prerococcus aphyllus ; de graines d’astraga- les , etc. PATuIE. Les déserts sablonneux et brülans qui avoisinent la mer Caspienne, et qui sont situés entre le Volga et l'Ural. $15°. Esp. GERBILLE DE L'INDE, gerbillus in- dicus. (Encydl. pl. suppl. 1 1.fig. 4.) Yerbua, Thom. Hardwicke, Trans. soc. Linn. tom. 8, pag. 279.— Nouv. Bull. soc. philom. n. 35. pag. 121. pl 1. fig. 1. CAR. ESSENT. Pelage marron en dessus et parsemé de petites taches brunes disposées en lignes longi- cudinales ,. blanc en dessous ; queue un peu-plus. longue que le corps , brune et cerminée par un flocon de poils bruns. rMENS. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig. D Long le d ps," d l suré depuis le bout du museau Jus- qu’à l’origine de la queue ..... NES NS TGNÉ dE ques ec 086 cobneutoe Mo ol Descripr. De la grosseur du rat domestique, mais ayant la rête plus large à proportion de son corps. Oreilles larges, rondes, droites et presque nues ; nez crès-rond,, garni de moustaches ; mä- choire supérieure d’un demi-pouce plus longue que l’inférieure ; incisives inférieures ayant le double de longueur que les supérieures, mais ces dernières étant plus larges er partagées par un sillon longitudinal ; yeux grands et d'un noir brillant. Jambes d'inégale longueur, celles de devant plus courtes que celles de derrière, qui ont cinq doigts, dont les trois du milieu sont deux fois plus longs que ceux des pieds de devant; doigr extérieur ayant la moitié de la longueur. des autres et l’interne le plus court de tous ; on- gles blancs, de médiocre longueur et en forme d'alène. Pelage d’un brun-rouge, mélangé à la partie supérieure du corps de petites taches d'un brun obscur, disposées en lignes longitudinales. Tête de couleur blonde, particulièrement autour des yeux , en descendant sur les joues ; les autres parties blanches. Queue cylindrique, légèrement velue, mais terminée par un pinceau de poils longs et doux , d’un brun obscur, —_— Hagrr. Elle se nourrit d'orge, de blé, et forme des magasins considérables de ces différens grains 9 921 dans des cerriers spacieux qu’elle habite ; elle coupe le grain près de la racine, et emporte aiasi l'épi tout entier, Elle ne touche à ses provisions que lorsque les moissons sont faites ec que les champs ne lui en fournissent plus, PATRIE, L’Indostan, entre Benarès et Andwan, ** Gerbilles à pattes postérieures excessivement longues. 516. Esp. GERBILLE D'ÉGYPTE, gerbillus’ epyp= Lius. (Non figurée dans l'Encycl.) Dipus gerbillus., Oliv. Bull. de la soc. philom. n. 40. — Ejusd, Voyage dans l'empire ottom. tom. 3. pag. 157. pl 28. fig. ABC, — Mus longipes ? Linn, — Dipus pyramidum , Geoffr. CAR. ESSENT. Dessus du corps d’un jaune clair ; dessous d’un blanc pur; queue un peu plus longue que le corps ; brune et terminée par des poils assez longs. Dimens. Taille d'une souris; jambes postérieures au: moins aussi longues que le corps. DESCRIPT. T'ère conique et pointue ; oreilles ova- les, médiocres, moustaches longues ; cou fort court ;.pelage très-doux, d’un fauve ou d’un jaune clair en dessus et blanc en dessous ; queue cou- verte en dessus de petits poils bruns et terminée: par des poils alongés (1). Hagir. Elle vit dans des terriers. PATRIE. Les environs de Memphis et des Pyra-- mides, en Egypte. si7*. Esp. GERBILLE DU CANADA, gerbillus: canadensis. (Encycl. pl. suppl. 11. fig. 3.) Mus canaden-- sis, Pennant.? — Dipus canadensis, Davies, Trans. of. Linn. society, tom. 4. pag. 1 5 5. fig... — Canadian gerbo, Shaw, Gen. zool. vol. 11. part. 1. pag. 192. pl. 161.— Gerbillus Daviesii,. Rafinesque - Smalrz, Précis des découvertes so miologiques, pag. 14. CAR. ESSENT. Pe/age jaunâtre en dessus, blanc en: dessous ; oreilles très-courtes ; queue presqu’entiè- (1) Le dipus pyramidum de M. Geoffroy, que nous avons vu dans la collection du Muséum d'histoire natu- relle , est long de quatre pouces. Sa queue est ronde et =couverte d'écailles , comme celle des rats, et présente de longs poils, mais en petit nombre à son extrémité. Son pelage est en dessus roussâtre et-varié de brun, et d’un blanc sale en dessous, 322 rement nue, un peu plus longue que le corps ; sans Jlocons de longs poils à l'extrémité. Dimens. — De la taille d'une souris. Descripr. M. Davies ne donne d'autre descrip- tion de cer animal que l'indication du nombre des doigts , qui est, comme dans les autres espè- ces, de quatre aux pieds de devant et de cinq aux pieds de derrière. La figure représente un animal à tête petite, à oreilles très-courtes non relevées, à lèvre supérieure garnie de moustaches assez pro- longées , à queue plus longue que le corps, pres- que nue, parsemée, seulement de distance en distance , de poils assez longs, et n'étant pas ter- minée par un flocon de poils plus grands que les autres. De plus, l'enluminure de la même figure donne à croire que le pelage est jaune ou fauve, très-pâle en dessus et blanc en dessous, er que la partie nue des pattes et la queue sont couleur de chair. Plusieurs rides transversales se font remar- quer de distance en distance sur la queue. HaABiT. Un individu de cette espèce a été trouvé engourdi et roulé sur lui-même dans un terrier, en forme de petite chambre ovale, à la profon- deur de vingt pouces anglais. En été, on trouve cette gerbille dans les prai- ries et dans les endroits les plus fourrés des bois. Lorsqu'elle est inquiétée, elle fuiravec vitesse er en exécutant une suite de sauts, comme le font les gerboises. On ne sait de quelle substance elle se nourrir, et l'on n’a point trouvé de provisions dans son domicile d’hiver. PATRIE. Le Canada (1). (1) Outre les cinq espèces de gerbilles que nous ve- nons de mentionner, M. Rafinesque en distingue encore six, qui habitent l Amérique du nord. Il leur donne les noms de gerbillus soricinus , leonurus, megalops, hudsonius, macrourus et brachyurus. M. Mitchill a nommé gerbillus sylvaticus une espèce qu’il n’a pas décrite. M. Rafinesque a donné une courte indication des ca- ractères deses gerbilles suivantes : 1°. GERBILLE SORICINE ; gerbillus soricinus, Prodr. de découv. somiolog. pag. 14. Son pelage est gris-brun en dessus et ses flancs sont marqués d'une ligne rousse longitudinale ; ses oreilles sont presque nues, ovales et arrondies ; sa queue, plus courte que le corps, est égale, soyeuse et d’un gris-brun en dessous. Ses dimen- sions ne sont pas relatées. 2°. GERBILLE GRAND-ŒIL; gerbillus megalops , Amer. Mag. Monthly, 1818 , pag. 446. — Annals of natur. n°. 1. Longueur totale , six pouces, dont la queue a plus de moitié; yeux grands et noirs; nez long et ar- rondi, noir; oreilles ovales, longues comme la tête; elage gris; queue plus longue que le corps, mince et flexible, et terminée par une touffe blanchâtre. MAMMALOGIE. LXXXVIII. GENRE. RAT-TAUPE, aspalax, Oliv. Desm. Spalax , Guldenstaedt, Erxleb. Cuv. Illig. Glis, Erxleb. Talpoides | Lacép. Georychus , Illiger. Oo0—0 CARACT, Formule dent, : incis. ©, canin. Ë 2 0— : 3—3 molaires > —= 16. Incisives très-larges , coupées carrément à l’ex: trémité, tant en haut qu'en bas ; molaires à cou- ronne tuberculeuse , tronquées, presque cylin- driques, et à peine saillantes hors des gencives. Corps alongé, cylindrique. À Tête très - large, aplatie, anguleuse sur les côtés. Yeux rudimentaires, entièrement recouverts pat la peau. Oreilles externes nulles. Pattes très-courtes, toutes à cinq doigts. Queue nulle. Pelage court et très-doux. PATRIE. L'ancien Continent. 518°. Esp. RAT-TAUPE ZEMNI, aspalax typhlus. (Encycl. pl. 72. fig. 2 et 3.) Mus ryphlus, Pall, nov. Spec. quadr. e glir. ordin. pag. 154. pl. 8. — Spalax microphtalmus , Guldenst, — S/epez , Lepéchin, Voyag. trad, franc. tom. 1. pag. 238. fig... — Spalax major et glis zemni, Erxleb., — . On la trouve dans les prairies de Kentucky, où elle vit de semences de plantes et de fruits. 3°. GERBILLE A QUEUE-DE-LION ; gerbillus leonurus, Amer. Mag. Monthl. 1818, pag. 446. — Annals of na- ture , n°. 1. Pelage entièrement d’un joli fauve ; oreilles elliptiques, aussi longues que la tête, blanches en de- dans; yeux petits; queue aussi longue que le corps , noire, terminée par un flocon fauve. Cette espèce saute plutôt qu’elle ne court, ce qui est absolument contraire aux habitudes de l'espèce précé- dente. Elle a été trouvée dans les Etats de Kentucky, d'In- diana , etc. 4°. Si la GERBILLE D'HUDSON, gerbillus hudsonius de Rafinesque , ne diffère pas du dipus gerbillus de Zim- mermann et de Boddaert, ce rat à longs pieds a le corps brun, avec une ligne jaune de chaque côté , caractère qui la rapproche beaucoup de la gerbille soricine du même Rafinesque. MAMMALOGIE. Mus typhlus , Gmel.—Schreb. tab. 106. — Aspalax ou taupe d’Aristore et des Anciens. CAR. ESSENT. Pelage d’un cendré lavé de rous- sâtre. Dimens. Longueur totale, mesurée de- pied. poue. lig. puis le bout du museau jusqu’à lanus.. » 7 7! — de la tête, depuis 1e bout du nez jusqu’à la nuque .......:..... AE SOL DE TUE ©) Hauteur verticale de la tête........ » I 6G Dora ARE BEC EDEN DPOORREOLE M0 : Longueur des incisives supérieures. » » 2 Largeur de ces deux dents.......,. » » 22 Longueur des incisives inférieures.. » » 6x Largeur de ces deux dents......... » » 2 y ü Diamètre du corps, environ....... » 2 Longueur de l’avant-bras.......... » I 3 — deld Maine see ss. 3 » II — de l’ongle du doigt du milieu. .. » » 3 dé liensse PONS ee ele QU > — de la jambe........ See ee MU Hate 0e (1e DEscripT. À peu près de la grosseur du rat com- mun ; corps cylindrique ; tête grosse, presque pyramidale, plus étroite en devant et terminée par un museau cartilagineux, dur ec crès-fort ; une sorte d’arêre ou ligne saillante de chaque côté de la tête, s'étendant des narines au méar auditif; narines arrondies, étroites; ouverture de la bouche petite, plus étendue en hauteur qu’en largeur ; incisives crès-tranchantes er très- fortes , d’un jaune-orangé ; celles d'en bas deux fois plus longues que celles d'en haut, en forme de coin et non subulées ; lèvre inférieure beau- coup plus courte que la supérieure, er ne recou- vrant pas les dents; langue charnue, épaisse, plate, obruse, lisse ; yeux sous forme d’un point noir, à peine de la grosseur d’une graine de na- verte, er situés sous la peau de la cête, qui n’est nullement amincie pour former la conjonctive, ou repliée pour constituer des paupières ; imté- rieur de cet œil conformé comme dans lesautres animaux ; une glande lacrymale ; oreilles exter- nes à peu près nulles , conduit auditif large, et organes internes de l’ouïe rrès-développés ; cou large er court ; dos long et droit ; queue nulle ; pieds courts et terminés par cinq doigts munis d'ongles arrondis, un peu plus longs à ceux de derrière qu’à ceux de devant; pelage composé de poils courts, dont la base est d'un cendré- noirâtre, ec dont l'extrémité est roussatre, d’où il résulte une teinte générale grise, lavée de cetre dernière couleur ; devant de la tête er dessous du: corps noirâtres ; deux mamelles inguinales, Var. À, Rar taupe zemni varié (aspalax ty- phlus variegaus,nob.), Même pelage, mais varié 323 de grandes taches blanches, irrégulièrement dis. posées. Hagir. Il vit sous terre en société, comme la taupe. Ses galeries sont peu profondes et com- muniquent avec des cavités plus basses, où il est à l'abri des eaux pluviales, Il s'établit dans les plaines unies er fertiles. Sa nourricure con- siste en racines, et il préfère notamment celles du gazon ordinaire et du cerfeuil bulbeux (1) ; ses mouvemens sont brusques; sa démarche est irrégulière et presque toujours précipitée ; 1l marche à reculon aussi facilement qu’en avant. Lorsqu'il entend du bruit, il relève sa rére pour écouter, et quand on l'attaque, il se défend avec courage. PATRIE. L’Asie mineure, la Syrie, la Mésopota- mie, la Perse, la Russie méridionale, entre le Tanaïs et le Volga. LXXXIX®. GENRE. BATHYERGUE, Sarhyerous , Illig. Cuv. Mus , Pallas, Gmel. Schreb. Bodd. Georychus , Illig. Orycterus , Fréd. Cuv. Car. Formule dentaire : incis, +, canines — ; =. molaires de = 5G- Incisives supérieures et inférieures très-lon- gues , crès-larges, planes, en biseau er tronquées carrément à l'extrémité. Molaires simples, légèrement tuberculeuses ,. échancrées chacune sur leurs deux faces ; les pos- rérieures ayant leur échancrure externe plus forte: que les antérieures. Corps assez gros et cylindrique: Tête grosse; nez court et comme tronqué.. Yeux petits, mais à découvert. Point d'oreilles externes, Pieds courts, tous terminés par cinq doigrs pourvus d’ongles moyens propres à fouiller læ terre. : Queue très-courte. Hagit. Animaux fouisseurs , et se nourrissant de racines et d'autres substances végétales. . () Rzaczinski dit qu'il vit de grains, de fruits et de légumes, dont il fait des provisions pour l'hiver dans son terrier. 394 l'Afrique. 519°. Esp. BATHYERGUE DES DUNES, bathyer- gus maritimus. (Encycl. pl. 71. fig. s.) Taupe du Cap, La- caille, Journ. pag. 299.— Grande taupe du Cap, Buf. Suppl. tom. 6. pl. 38.— Taupe des Dunes, Allamand, Hist. nat. Suppl. tom. $. pag. 24. tab. 10.— Arctomys africana, Lamarck, Voyag. de Thunberg, tom. 1.pag. 188, ertom. 2.p. 475. pl 1. — Mus mariimus, Gmel. — Schreb. tab. 204 B. — Barhyereus, Illiger, CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-blanchätre ; queue plate, couverte de poils roides. Dimens. Longueur totale de la tête et pied. pouc. lig. GS CODE 5 ae aa 1000 ENT a EEE MRC NUE Circonférence , prise derrière les tes de méme ESP SEE DAMON — devant les jambes de derrière... » 9 » Longueur de la queue............ DZ DC DescripT. Presque de la taille d’un lapin ; rêce plus alongée proportionnellement que celle de l’espèce suivante er terminée par un museau plat en forme de boutoir ; incisives supérieures mar- quées dans leur milieu d’un sillon longitudinal qui les fait paroïtre comme doubles ; queue plate, couverte de longs poils roides, de couleur rise. HaBiT. Il vit sous terre et y creuse de longues galeries , ce qui rend dangereux pour les chevaux les lieux où 1l est commun, parce que ces ani- maux y enfoncent jusqu'aux genoux. IL creuse vire et court mal : il vit de racines et d’oi- gnons. PATRIE. Les environs du Cap de Bonne-Espé- rance. $20°. Esp. BATHYERGUE CRICET, bathyerous capensis. (Encycl. pl. 71. fig. 6.) Mus capensis , Pal- las, nov. Quadr. e glir. ordin. pag. 172. pl. 7.— Taupe du Cap de Bonne-Espérance , Buft. Suppl. tom. 11. pl. 36.— Mus capensis , Gmel. Bodd. —Schreb. tab, 204.— Thunberg, rom. 2. pl. 2. — Georychus ; Illig. CAR. ESSENT. Pelage brun ; une tache blanchätre autour de l'oreille, une autre autour de l'œil, une sur le vertex ; bout du museau blanc. pied. pouc. lig. Dimexs. Longueur totale , environ... 6 — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu’à la nuque............... AIT TRUMREE — de la queue (sans les poils)... :. ne NC — de la même partie (avecles poils), » 1 » « MAMMALOGTE. PATRIE. Les contrées les plus méridionales de | Longueur de la main , jusqu'au bout pied. pouc. lig. des ongles . — de la plante des pieds jusqu’au bout'des ongles MEN MACOV ETES » » DESCR1PT. Corps cylindrique; tête grosse er courte; yeux très-petits, Poil doux, épais et ardoisé près de la peau, brun-roussâtre sur le dos, plus foncé sur la tère, plus pâle sur les côtés er d'un blanc sale en dessous ; museau blanc ; tour des oreilles et des yeux, une petite rache sur le haut du front, ainsi que les mains er les pieds, également de couleur blanche ; dents blanches ; queue couverte de poils longs et épais, formant un pinceau à son extrémité ; ongles de longueur médiocre. HaABiT. Il creuse, comme la taupe, dans les terres sablonneuses. PATRIE. Le Cap de Bonne-Espérance (1). LXXXXS GENRE PÉDÈTES, pederes, Illig. Helamys , Fréd. Cuv. Dipus , Gmel. Shaw. Bodd. Penn. Yerbua , Sparm. Gerbo , Allam. Mus , Pallas. CAR. Formule dentaire : incis., 2 canin. (SES O0 —0 Ua Hi es molaires —*=—= 10, 4—4 Incisives supérieures et inférieures ayant leur face antérieure plane ec lisse ; les inférieures tronquées obliquement et non pointues. Molaires composées semblables entr'elles aux deux mâchoires, à couronne à peu près cylindri- que, et présentant à leur surface le cercle d’émail qui les entoure, mais interrompu par un sillon (1) Lorsqu'on le connoïîtra mieux, ce sera vraisem- blablement près de ce genre, ou du précédent, qu’il faudra placer le rongeur décrit brièvement (Annals of nature ) par M. Rafinesque, sous le nom de spalax wit- tata , n°. I. Ce SPALAX A BANDES (S. Wattata) a sept pouces anglais de longueur. Sa tête a peu de volume; ses yeux sont petits ; ses oreilles petites, ovales et un peu poin- tues. Sa forme est à peu près celle du cochon d'Inde; son dos est arqué ; son museau.est arrondi et garni de petits favoris. Son pelage est fauve en dessus, avec trois bandes longitudinales , larges et brunes. Ses parties inférieures sont blanches. I habite les prairies et les bois de l'Etat de Kentucky, où on l'appelle rat-raupe. qui MAMMALOGIE. 325 qui les partage en deux parties égales; ce pli naissant du côté interne à la mâchoire infé- rieure, et sur la face externe à la mâchoire su- périeure. Tête courte, large et plate entre les oreilles. Museau obtus, terminé par un très-petit nez, dont les narines consistent en deux fentes, qui forment entr'elles un angle droit. Oreilles longues, minces, étroites, terminées en pointe, ayant un tragus assez long et étroit. Yeux grands er à fleur de crête. Langue charnue et garnie de papilles douces. Point d’abajoues. Lèvre supérieure entière , dont les bords se réunissent de chaque côté en arrière des inci- sives, de manière à former une sorte de poche. Moustaches très-grandes et fortes. Pieds antérieurs courts, à cinq doigts très- distincts , terminés par des ongles longs, étroits, en gouttière et propres à fouir. Pieds postérieurs très-longs, à quatre doigts, dont l’externe est très-petit, et dont l’intermé- diaire des trois suivans est le plus grand, les deux autres étant à peu près égaux ; tous quatre armés d'ongles très-épais, droits, pointus et trian- gulaires. Queue longue, très-épaisse, très-musculeuse, couverte , dans toute son étendue, de poils mé- diocrement longs et non floconneux. Mamelles au nombre de quatre, et placées sur la poitrine. Rectum et parties génitales (de la femelle) ayant un même orifice à l'extérieur, sur les bords duquel est, de chaque côté, une ouverture assez grande, profonde et terminée par un cul-de-sac, à laquelle aboutissent sans doute les sécrétions de quelques glandes. Verge du mâle dirigée en arrière ; gland réti- culaire ( Fréd. Cuv.) et couvert de papilles qui ont Ja forme de verrues ; vulve grande et simple; jure obtus , et divisé longitudinalement par un sillon. Une poche abdominale chez les femelles, analogue par sa position à celles des femelles de didelphes, mais ne renfermant pas les ma- melles. : Poils de deux sortes; les soyeux très-abon- ans. s21°. Esp. PÉDÈTES DU CAP, pedetes capensis. (Encycl. pl. 73. fig. 3.) Yerbua capensis, Spar- mann, Voyage en Afrique, trad. franc. tom. 2. pag. 214. pl. $.—Ejusd, Acta Srockolm. 1778. — Mus cafer, Pallas, nov. quadr. Spec, e glir. ordin. pag. 87.— Dipus cafer, Gmel, Bodd. Shaw. — Schreb. rab, 230.— Gerbo major, Al- lam. Monosr. 1776.— Grand gerbo , Buff. Suppl. tom, 6, pl. 41.— Dipus cafer, Oliv. Bull. soc. philom, n, 40. — Helamys mannet, helamys ca- fer, Fréd, Cuv. Dicr. des sc. nat. tom. 20. pag. 344. — Vulgairement lièvre sauteur du Cap. — Aermannetge et springende haas des Hollandais du Cap. : CAR: ESSENT. Pelage d’un fauve-jaunâtre clair, varié de noirâtre en dessus ; blanc en dessous , avec une ligne de la même couleur dans le pli des aines ; jambes brunes ; queue assez mince, roussâtre en dessus à l’origine, grise en dessous et noire au bou. Dimens. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du nez jusqu’à l’o- rate AGREE Add oboodbec NT tdelatétemte tete tee rs PA RC -desureillese etes ONE — des extrémités antérieures ..... » 6 » — des extrérnités postérieures. .... I 2 » — du pied, en totalité .......... CHE RE D CSIEICMENE 6e ER de ve dure oN 1: 2» DESCRIPT. Dessus de la rère et du cou, dos, épaules, flancs et croupe d’un fauve légèrement grisatre ; dessus des cuisses un peu plus pale; jambes plus brunes ; une ligne noire en arrière de chaque talon ; rarse et dessus des doigts d’un brun-jaune très-pâle ; une ligne d'assez longs poils noirs au côté interne du tarse ; côtés de la tête d’un brun-jaune mélé de blanc ; dessous du menton, poitrine, ventre, intérieur des bras, carpes, dessus des doigts, devant des cuisses et des jambes, ainsi qu'une ligne transversale si- tuée en avant de chaque cuisse, d’un beau blanc ; intérieur des cuisses d’un brun pâle ; queue d'un roux assez vif en dessus jusqu’à son milieu, grise à l’origine en dessous , puis blanche de même en dessous , jusqu’au milieu, et enfin noire jusqu'au bout sur toutes ses faces, danssa dernière moitié; oreilles rousses à leur racine et noiïrâtres à la pointe ; dessus du nez noirâtre; ongles rosès ; moustaches noires et moins longues que la rète; quelques soies de même couleur au-dessus de l'œil. (Fred. Cuv.) Hair. Selon M. Delalande , préparateur du labo- ratoire du Muséum, envoyé au Cap de Bonne-Es- pérance, pour augmenter les collections de cet . FIRE 26 établissement, le pédètes vit dans des terriers très- -profonds, dont il s'éloigne peu, et où il ren- tre précipiramment er comme s'il s’y plongeoit, dès que le moindre bruit alarme sa timidité, qui est excessive, Il dort le jour et ne sort que pen- dant la nuit, ou durant les crépuscules. Lorsqu'il dort, il ramene sa rête entre ses jambes de der- rière qu'il étend, et rabat, avec celles de de- vant, ses oreilles sur ses yeux. Sa voix est une sorte de grognement assez sourd, lorsqu'il est calme, Ses pieds de devant lui servent à fouiller la terre et à porter ses alimens à sa bouche. Il ne s'appuie dessus que lorsqu'il marche lentement : lorsqu'il veut aller vite, il les applique contre son corps et les cache ie ses poils. Ses pieds de derrière lui servent à exécuter des sauts d’une étendue très-considérable. Sa queue est sans doute employée, comme celles des gerboises et des Kanguroos, pour l'aider dans ses mouve- mens. [at PATRIE. Sparmann dit que cet animal se trouve dans. les montagnes qui environnent le Cap de Bonne- Espérance, et principalement sur celle nommée Snenwbers , ainsi que sur toutes celles des cantons de Stell ÉRReen er du Camdebo. LXXXXI, GENRE. MARMOTTE, arctomys, Gmel. Schreb. Geoff. Cuv. Lacép. Ilhg. Mus, Linn. Pall. Bodd. Glis , Briss. Erxleb, CARACT. Formule dentaire : incisiv. ?, canines 2 o —0 - 5—5 , Mmolaires > — 22. —0 3 Incisives très-forres, à face antérieure arron- die ; les inférieures un peu comprimées. Molaires simples, présentant à leur couronne des saillies et des tubercules mousses , dont un antérieur et interne est le plus saillant. Corps épais et trapu. Tére large, plate en dessus, Point d'abajoues dans la plupart des espèces. Yeux grands ; oreilles courtes et arrondies. Pattes robustes; celles de devant terminées par quatre doigts distincts et un rudiment de pouce ; les postérieures par cinq doigts. Ongles de tous les pieds robustes, comprimés et crochus. MAMMALOGIE. Queue médiocre ou courte, velue. HABIiT. Animaux fouisseurs, vivant en sociérés plus où moins nombreuses ; s’endormant d’an sommeil léthargique pendant la froide saison, et se nourrissant, en été, de substances végétales , d'insectes, et ” quelquefois de chair; quelques- uns d’entr'eux rassemblant des provisions , Soit d'herbes, soit de grains, dans leurs terriers. PATRIE. Les deux Continens. Quelques espèces vivent principalement dans les contrées septen- trionales , ou sur les montagnes très-élevées, 522°. Esp. MARMOTTE BOPAK, arcromys bobac. (Encydl. pl. 67. fig. 3.) Mus arctomys, Pal- las, nov. Quadr. e glir. ordin, pag. 97. pl. s et 9. fig. 1,2, 3.— Bobak, vel szwiscz, Rzaczinski Pologn. — Le Pobak ou marmotte de Pologne, Buff, tom. 1 3. pl. 18. — Glis polonica , Briss.— Glis marmotta, Erxleb. — Arctomys bobac, Gimel. — Schreb, tab, 209.— Mus arctomys , Bodd. — Mus marmotta, Forster, Act. anglor. tom, 57. pag. 343. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-jaunâtre ; entremélé de poils bruns qui donnent lieu à des ondes de cette couleur en dessus ; quelques teintes rousses vers La cête ; dessous du corps roussätre. DIMENs. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. puis le bout du museau jusqu'a l'anus. 1 3 10 Hauteur du train de devant........ » $ € — du train de derrière se VER SSOMRRNE Longueur de la tête, depuis le bout du museau jusqu” à la nuque DO OLD en LAS 10 — de l’oreille..... . . » 7 — de la queue (sans les poils). DE A OU — de la même partie (avec ‘les poils )... A NL LIRE Lite CNE EU EC APE lavantibra e LL DEEE » 200 — de la main, depuis le poignet jus- qu'au bout des ongles ....... BORA NE LE 4 — de l’ongle du doigt du milieu .., » =» 5 del a)jambe PR SECRET 1 — de la plante du pied, depuis Je talon jusqu’au bout des ongles . 3 Nota. Quelques individus dépassent cette taille. .... » DESCRIPT. Pelage d’un gris-noirâtre sur le dessus de la rère, un peu plus roussâtre sur la région des moustaches, et tout-à-fait roussatre Sobsla gorge; parties inférieures et dedans des quatre extrémi- tés d’un roussâtre clair ; poils du dos et desparties supérieures du corps gris et mélés d’autres poils plus longs de couleur noire ou brune, et d’un gris plus ou moins pâle dans leur extrémité ; queue de couleur roussätre en dessous vers son origine, jaunâtre dans une grande partie de son étendue, MAMMALOGIE. 3 et noirâtre depuis le milieu jusque vers sa pointe , qui est d’un noir foncé. HagiT. Le bobak n’habire pas, comme la mar- motte proprement dite, sur les hautes monta- gnes, mas sur celles qui sont les moins élevées et dont l'exposition est au midi. Il aime les lieux secs et y creuse des terriers profonds, où il vit en société de vingt à quarante individus. Avant l'hiver, il le garnit d’une quantité de foin assez considérable , dont il fait sa nourriture plus tard. PATRHIE. Les régions de la Pologne arrosées par le Dnieper ou Borysthène, et les contrées de l'Asie septentrionale jusqu'au $ 5°. degré de latitude : on assure que son espèce est répandue jusqu’au Kamtschatka. 523°. Esp. MARMOTTE DES ALPES, arctomys marmotta. (Encycl. pl. 67. fig. 1.) Mus alpinus, Plin. Gesn. Jonst. Rai. — La marmotte, Perrault, Hisr. des anim. tom. 3. pag. 31. fig. 7. — Glis marmotta , Klein. Erxleb. — Marmotte des Al- pes, Briss.— Mus marmotta, Linn. — Arcto- mys marmotta , Gmel. — Schreb. tab. 207. — Marmotte, Buff. Hist. nar. tom. 8. pl. 28. CAR. ESSENT. Pelage gris jaunâtre, avec des teintes cendrées vers la tête ; dessus de la tête noirâtre et bout de la queue noir. Dimens. Longueur totale du corps et de pied. pouc. lig. IE EREERrE OR RENE Le — delatête......... D US IT NANIQUERE REA EDP RTE Hauteur du train de devant ........ » $ » — du train de derrière -.......... » 4 6 Nota. Les individus adultes ont jusqu'à un pied et demi de longueur totale, depuis le bout du museau jusqu’à l’anus. rss LE] 2 32 Descript. Tête plate sur le chanfrein ; museau gros et court ; yeux assez grands er noirs ; oreilles très -courtes, comme tronquées; moustaches très-fortes ; pelage d’un gris-noirâtre, plus ou moins foncé sur le corps, la tête er les ancs ; dessus de la tête noirâtre ; joues et oreilles gri- ses; dessous du cou et face inférieure du corps d’un gris légèrement reint de roussatre. Poils du dos rudes et grossiers ; ceux du ventre plus doux; queue garnie de longs poils très-touffus, lesquels sont noirs, et d'un brun-roussâtre dans quelques endroits ; ongles robustes, pointus et noirâtres ; mamelles au nombre de dix, quatre sur la poi- trine et six sur le ventre. HaBiT. Les marmotres se trouvent dans les ré- gions élevées des plus hautes montagnes , c’est- 7 à-dire, dans celles des glaces et des neiges érer- nelles (entre 800 er 1000 toises au-dessus du niveau de la mer, en Europe). Elles se réunis- senc au nombre de six à quinze, et se creusent, vers le mois de septembre, à l'exposition du sud, un terrier qui, à cinq ou six pieds de son entrée, se bifurque en deux branches, dont l’une conduit à unesorte de chambre en forme de four de trois à sept pieds de diamètre, et dont l’autre n'est qu'un simple cul-de-sac rempli de foin : ce terrier est d’ailleurs jonché partout de foin ec de mousse. Elles ne sortent de cette retraite que pendant les plus beaux jours et ne s’en éloignent guère. L'une d’entr’elles, dit-on, veille à la sû- reté des autres, et les avertit par un sifflment aigu, lorsqu'elle prévoit quelque danger ; ce qui les porte à rentrer précipitamment, En hiver, elles bouchent l’ouverture de leur demeure avec de la terre er du foin qu’elles ont amassé dans la galerie en cul-de-sac, et elles s’endorment, comme les loirs, d’un sommeil léchargique qui dure jusqu'au printemps. Les marmottes ne produisent qu’une fois par an, et leur portée est de trois , de quatre et quel- quefois de six petits. Leur accroissement est prompt et la durée de leur vie est de dix ans. Dans l’état de nature, elles ne se nourrissent que de substances végétales : en captivité, on parvient à leur faire manger de la viande cuite. PATRIE. Les Alpes, les Pyrénées, les hautes mon- tagnes du reste de l’Europe et de l'Asie. s2:°. Esp. MARMOTTE SOUSLIK, arctomys ci- tillus. (Encycl. pl. 64, fig. 2, sous le nom d'ayrax de Syrie, et pl. 67, fig. 5 , le zixel.) Mus nori- cus ; Agric. — Lapin d'Allemagne, Briss. Reg. anim, pag. 147. — Mus citillus, Pallas, nov. Comm. Petrop. tom. 14. pag. 549. tab. 21. — Ejusd. nov. Spec. quadr. e glir. ord. pag. 119. tab. 6 et 6 B.— Mus suslica, Guldenst. nov. Comm. Petrop. tom. 14. pag. 389. tab. 7.— Mus cicillus, Linn. Gmel. Bodd. — Schreb, tab. 211 À. B.— Glis citellus , Erxleb.— Le zizel, Buff. tom. 15. pag. 139.— Ejusd., le sousZk , tom, 16. pag. 144, 295, 205.— Ejusd. Suppl. toi, 3. pag. 191. pl. 31, sous le nom de jevras- chka ou marmotte de Sibérie. CaR. ESSENT. Pelage en dessus d’un gris-bran, ondé ou tacheté de blanc par gouttelertes ; blanc en dessous; des abajoues. Fra 328 Dimens.(Mâle.) Longueur totale, me- pied. pouc. lig. surée depuis le bout du nez jusqu'à VAUTS dou non AMIE "12 MO DO Hauteur au train de devant........ » 3 6 — au train de derrière ........... > 3 4 2 $ÿ Longueur de la tête ............1 > Hauteur du bord postérieur de l’o- reille (le plus élevé)....... RE COLE PME Long. de la queue (sans lespoils).. » 2 10 — dela mémepartie (avec les poils). » 3 11+ delvant-bras:e PPÉEEE CE CNP MSTORICE — depuis le poignet jusqu'au bout ESCNAESLE Haba o ana does ot ME Uno NN — dé la jambe RE eee ti 8 — depuis le talon jusqu’au bout des ON LES RM Te ee ietentte tt LÉ U TlE — du plus grand ongle des mains... » » 3: — des ongles des pieds ........ DANS EMEUMES DEscripr. Tête assez volumineuse et moins dé- primée que dans les autres marmottes ; yeux grands et saillans, d’un brun noirâtre ; oreilles presque nulles, er représentées seulement par un rebord court er épais, situé sur la marge posté- rieure du méat auditif ; moustaches plus courtes que la tère et noires ; des abajoues qui s'étendent jusqu'aux côtés du cou. Corps alongé, cylindri- que, couvert d’un poil assez doux et court, d'un gris plus ou moins brun ou fauve en dessus, et parsemé de petites taches blanches plus ou moins apparentes, tantôt sous la figure de goutteletres bien distinctes, tantôt formant de simples ondes; parties inférieures d'un blanc plus ou moins teint de jaune ; tour des yeux et pattes jaunâtres ; queue mince , couverte de poils assez longs, de la couleur du fond du pelage, et souvent dis- tiques. : Var. À. Souslik tacheté. A. Cirillus guttata. À pelage marqué de taches rondes très-disuincres. Pallas , Glir. tab, 6 B. Var. B. Souslik ondulé. A. Cirillus undulata. Taches blanches très-peu distinctes, étroites dans le sens transversal au corps et formant des espèces d'ondes. Pailas ; Glir. tab. 6. Var. C. Souslik uniforme. A. Cixrillus conco- lor. D'un brun-jaunâtre uniforme ; nuque cen- drée (jevraschka ou marmotte de Sibérie). (1) Queue noiritre. HABiT. Les sousliks vivent isolément, même les A mâles des femelles, hors le temps des amours, (1) Buffon à distingué le zizel, ou cire/lus seu mus nori- cus d'Agricola, du souslir. Le premier, selon Pallas , est notre variété ondulée, et le second, notre variété ta- chètée. Le jevraschka ou notre variété C, suivant cet auteur, appartient encore à la même espèce. MAMMALOGIE. et se creusent , sur les pentes des montagnes ; des terriers tortueux, à deux, trois et jusqu'à cinq issues, lesquels ont sept ou huit pieds de longueur. Ils y portent, à l’aide de leurs aba- joues, des provisions qui consistent en épis de froment , graines de lin, pois, chénevis, etc. , qu'ils placent dans des galeries séparées et éloi- gnées de celle qui leur sert de demeure habi- tuelle, et où, ils s’endorment pendant l'hiver. La durée de la gestation des femelles est de vingt-cinq à trente jours, et chaque portée est de trois à huit petits. PATRIE. En Europe : l’Autriche, la Bohème, la Russie. En Asie: la Sibérie, le Kamrschatka, les îles Aléoutiennes. au nord, et la grande Tartarie , la Perse et l'Inde, au sud. s25°. Esp MARMOTTE MONAX, arctomys mo- nax. (Encydl. pl. 67. fig. 2.) Monax, Edwards, V. tom. 2. pag. 104. — Maryland marmot, Penn. Quadr. pag. 270. n. 178.— Glis monax , Erxleb. — Arctomys monax , Gmel. — Schreb. tab. 208.— Le monax ou marmotte du Canada , © Buff. Suppl. tom. 3. pl. 28.— Cuniculus baha- mensis ; Catesby, Carol. 2. pag. 79. tab. 79. — Ejusd., monax, Carol, append. pag. 18.—Wo0d- chuck ou cochon de terre aux Etats-Unis. CAR. ESSENT. Pelage brun en dessus, plus pâle sur les côtés et sous le ventre ; museau gris-bleuâtre er noirâtre ; queue de moitié aussi lonoue que le corps ,; couverte de poils noirâtres. DiMExs. À peu près de la taille du lapin; quinze à see pouces de longueur. DESCRIPT, Corps trapu, bas sur jambes; museau plus alongé que celui de l4 marmotte proprement dite ; oreilles arrondies ; ongles longs et aigus ; pelage d’un brun - ferrugineux, un peu moins foncé sur les flancs er sur les parties inférieures que sur le dos ; environs du museau couverts de poils d’un gris-bleuätre ; queue couverte de poils noirâtres , ayant à peu près la moitié de la lon- gueur du corps, ; HaBiT. Le monax se creuse des retraites très- pro fondes dans les roches, où il passe l'hiver ; mais on ne sait pas s’il s’engourdit dans cette saison. Il se nourrit de trèfle sauvage et d’autres herbes. Sa femelle produit quatre ou cinq petits à la fois. PATRIE. L'Amérique septentrionale , mais parti- culièrement la Virginie, les Carolines, les îles Bahama. On le trouve aussi, dit-on, dans le Ma- ryland, dans l'état de Vermont et peut-être au : MAMMALOGIE, Canada, si, comme le présume, Buffon, il ne diffère pas de l'animal nommé siffleur par La- hontan. M. Warden rapporte, d’après les voya- geurs , qu’on le rencontre également dans la con- . . o . . trée du Missouri et dans les plaines du Columbia. 526%. Esp. MARMOTTE DE QUÉBEC, arctomys empeira, ( Encycl. pl. 67, fig. 4, sous le nom de mar- motte du Canada.) Quebec marmot , Penn. Quadr. pag. 270. n, 199. tab. 24. fig..2,— Glis cana- densis , Erxleb.— Mus empetra, Pallas, nov. Quadr. e plir. ord. pag. 75. n. 4. — Arctomys empetra ; Gmel. — Schreb. tab. 210. Car. ESSENT. Pelage d'un brun-noirâtre, piqueté de blanc en dessus ; d’un roux-ferrugineux en des- sous ; queue courte, noirâtre au bout. pied. pouc. lig. DiMENS. Longueurtotale............. >» 1 » ci Grant en ea EnNNe TUE Nota. Elle acquiert à peu près la taille de la mar- motte d'Europe. DEscripT. Pelage d’un brun-noir, piqueté de blanc en dessus, ce qui est dù à ce que les poils de cette partie sont noirâtres à la base, puis an- nelés de blanc et terminés de noir ; dessus de la rèce d’un brun uniforme, passant au brun-roux sur l’occiput et au noir sut le bout du museau; joues et menton d’un blanc-sale orisâtre ; poi- cine et pattes de devant rousses ;: pieds noirs; queue assez courte , abondante en poils noirs. Une variété a seulement les teintes rousses moins vives. HaAB1T. Inconnues. PATRIE. Le Canada er les environs de la baie d'Hudson (1). Trois individus de cette espèce (1) Aux cinq espèces de mammifères que nous venons d'admettre dans notre classification , nous devons joindre les renseignemens que nous avons recueillis sur quel- ques autres animaux insuffisamment connus, que divers naturalistes ont placés dans le même genre. Ces animaux sont les suivans : 1°, La MARMOTTE POUDRÉE ; arctomys pruinosa , Gmel. —Hoary marmot, Penn. Hist. nat. pag. 398, n°. 61. Elle ressemble au nmionax: mais son dos est couvert de longs poils durs, cendrés à la base, noirs au milieu et blanchätres au bout; le bout de son nez, sa queue et ses pieds sont noirs, et ses joues sont blanchâtres ; le dessus de sa rête est brun. Onla dit particulière aux contrées les plus septentrio- nales de | Amérique du nord. 2°. La MARMOITE GUNDI; mus gundi, Pothmann. — Arctomys gundi, Gmel. Quadrupède voisin de la mar- motte d'Europe par ses formes, mais n’ayant que quatre doigts à chaque pied. Sa taille est celle du lapin. Sa cou- 329 ont été récemment envoyés de New-York au Muséum d'Histoire naturelle de Paris. leur est roussâtre; ces oreilles sont trés-courtes, mais très-largement ouvertes. Il a été observé dans le mont Atlas en Afrique. æ 3°. Le MAULIN ; mus maulinus , Molina, Hist. du Chili, page 268. — Mauline marmot, Penn. Quadr. 2, pag. 135.—/Arctomys maulina, Shaw. Gen. zool. tome2, part. 1, pag. 122. Il est deux fois plus grand que la mar- motte d'Europe. Ses pieds sont tous pentadactyles; ses oreilles assez pointues; ses dents semblables, pour le nombre er la disposition, à celles de la souris. Son museau est plus long et plus effilé que celui de la mar- motte, et sa queue est moins courte que celle de cet animal. Il a été trouvé dans la province de Maule au Chili. 4°. La MARMOTTE DE CIRCASSIE ; Circassian mar- mot, Penn. Syn. quadr. pag. 278, n°. 20$. — Gls tscherkessicus , Erxleb. ( d’après Scrheber : Muller , Samml. VIL, pag. 124.) Il a la taille du hamster; sa queue est assez longue et poilue ; ses jambes de devant sont plus courtes que les postérieures. Ses oreilles sont comme celles de la souris ; ses yeux rouges et brillans ; ses poils châtains , alongés , principalement sur le dos. Elle se creuse des terriers aux environs du fleuve Te- rek. Elle monte avec beaucoup de facilité sur les pentes des collines , mais les descend lentement; ce qui est dû à la disproportion des jambes de derrière. Peut-être cette espèce poutroit-elle être rapportée au genre ger- bille ? La MARMOTTE DU MissSOURI ; crctomys missou- riensis , Warden, Descript. des Etats-Unis, tom. 5, page 627, est un animal nouvellement signalé, et dont M. Rafinesque-Smaltz a fait le type de son genre cy- nomys. (Voyez la note de la page 314.) Jusqu'à ce qu'on ait de nouveaux renseignemens sur son compte, il sera impossible de lui assigner une place définitive. M. Rafinesque-Smaltz, dans le Journal intitulé Ame- rican Monthly Magazine, tome 2, novemb.1817, pag 45, décrit, sous le nom d'axisonyx, un genre de rongeurs auquel il assigne les caractères suivans. .ANISONYX. Dents semblables à celles des écureuils; point d’abjoues ; cinq doigts onguiculés à tous les pieds, dont les deux internes des pieds de devant très-courts ; les trois autres longs , avec des ongles très-aigus ; queue distique comme celle des écureuils. (Ce genre diflère des marmottes et des écureuils par le nombre et la forme des doigts. Il appartient à la famille des myoxie de M. Rañ- nesque. ) 1. ANISONYX BRACHYURE ; anisonyx Bbrachyura. Pelage brun, tirant sur le gris , un peu piquete de bianc-roussâtre ; une légère couleur de brique sur les parties inférieures; queue ovale, ayant un septième de la longueur totale, d'un brun-rougeâtre en dessus , d’un gris de fer en dessous , et bordée de blanc. La longueur totale de l’animal est de dix-sept pouces (sans doute en y comprenant la queue ).* Ce rongeur a été nommé éeureuil de terre par les voya- geurs Lewis et Clarke. Ils l'ont trouvé dans les plaines de la contrée du Columbia , vivant en société, se creu- sant des terriers à plusieurs ouvertures ; siflant , comme 330 LXXXXII. GENRE. ÉCUREUIL , sciurus , Briss. Linn. Erxleb. Bodd. Cuv. Geofi. Illig. . TA SE . o—0 Car. Formule dentaire : incis, =, canines À 0—0o 5—5 4—4 Nota. La cinquième molaire supérieure n’existe que dans les jeunes individus. Les vieux n'ont que quatre dents de cette sorte partout. molaires —= 22, - Incisives supérieures plates en avant, ec tron- quées en biseau à l'extrémité ; les inférieures pointues et comprimées latéralement, Molaires à couronne tuberculeuse ; la cin- quième dans les jeunes étant antérieure, petite et simple. Corps alongé, svelte. Tête petite; oreilles droites, médiocres et ar- rondies ; yeux grands. Pieds antérieurs à quatre doiots longs, bien sé- parés, armés d'ongles comprimés er crochus, avec un tubercule muni d’un ongle obtus en place de pouce ; les postérieurs très-grands, à rarse long et à cinq doigts aussi très-alongés, bien séparés et munis d'ongles crochus. Queue longue, souvent garnie de poils dis- posés sur deux rangs, comme les barbes d’une plume. Point d'expansion de la peau des flancs éten- due entre les membres antérieurs et les posté- rieurs. Mamelles au nombre de huit, dont deux pec- torales et six ventrales. HaB1iT. Ces animaux, évidemment conformés pour grimper, passent leur vie sur le sommet des arbres les plus élevés ; leurs extrémités pos- térieures , beaucoup plus longues que les anté- rieures , sont disposées pour embrasser les bran- ches. Ils sont vifs et alertes, et se nourrissent les marmottes , à l'approche du danger, etc. Sa nourri- ture consiste en racines et en herbes. 2. ANISONYX ? ROUSSE ; anisonyx rufa. Fourrure lon- gue, soyeuse, entièrement d’un brun-rougeitre ; oreilles courtes, pointues , avec des poils courts. Sa longueur totale est de dix-huit pouces (peut-être la queue com- prise ). Cet animal, nommé sewewel par les Indiens des bords du fleuve Columbia, ne sauroit être rapporté avec préci- sion à ce genre , puisque les voyageurs Lewis er Clarke n'en ont vu que la peau. MAMMALOGIE. principalement de fruits secs, qu'ils portent à la bouche avec les deux mains, se servant de leurs moignons de pouces comme de point d'appui, pour en ouvrir les enveloppes, Ils se construisent, vers la cime des grands arbres, un nid sphé- rique , formé de petites branches, de feuilles et de mousse, Ils font quatre à cinq petits par portée. PATRIE. Toute la terre, la Nouvelle-Hollande et la plus grande partie de l’Amérique méridionale exceprées. La . I. Sous-genre. ÉCUREUILS proprement dits, Point d’abajoues. I"°. Section : queue distique. 527". Esp. ÉCUREUIL D'EUROPE, sciurus vul- garis. (Encycl. pl. 74, fig. 1, lécureuil , et fig. 4, le petit gris de Sibérie.) Swivges, Oppian.—Sciurus, des auteurs latins. — Sciurus vulgaris, Briss. Linn. Gmel. Bodd, Erxleb.—Schreb. tab. 212. — Ecureuil, Buff. tom. 7. pl. 32.— Ejusd., perie gris de Sibérie , Suppl. tom... pl.….— Le perit gris des fourreurs. CAR. ESSENT. Pelage d’un roux plus ou moins vif en dessus ; et passant quelquefois au gris, blanc en dessous; oreilles garnies de longs poils, for- mant un pinceau au Eout de'chacune. Dies. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. lig, suré en ligne droite , depuis le bout du museau jusqu'à l’anus....... ANR 2 STNG Hauteur du train de devant........ » 4 6 — du train de derrière... REA UT 6 Longueur de la tête , depuis le bou du museau jusqu’à l'occiput ......... » 2 » M—rides oreilles LUC EEE ete CCE RER — du tronçon de la queue........ » 7 » — de l’avantbras, depuis le coude jusqu'au poignet, ,..,....... Rte UT IO — depuis le poignet jusqu’au bout désionglés eee RCE HUE TES ES — de la jambe, depuis le genou jus- qu'au melon TE PEER SPPRES,, 2 108 — depuis le talon jusqu’au bout des ongles . ...... RP NME APN 2 GG: DEscr. Tête épaisse, aplatie latéralement ec aussi sur le chanfrein ; nez avancé ; lèvre supérieure dirigée obliquement en bas et en arrière ; lèvre inférieure très-courte; yeux très-gros, ronds, noirs, Saillans et placés dans la partie supérieure des côtés de la tête, un peu plus près des oreilles que du nez ; oreilles droites, médiocrement MAMMALOGTIE. 331 grandes, terminées par un bouquet de poils di- rigés en en haut, un peu recourbés en arrière et longs d’un pouce et demi ; cou court ; corps gros, à proportion de sa longueur ; dos ordinairement arqué ; queue longue ec couflue, les plus longs poils étant placés sur les cotés en forme de pana- che; jambes postérieures très-longues ; talons appuyant sur le sol ; rous les doigts longs et gros. Face inférieure du cou, poitrine, aisselles, face intérieure de l’avant-bras et ventre de couleur blanche ; mâchoire inférieure et face interne des cuisses , blanches en entier, ou en partie rousses et en partie blanches ; parties supérieures du corps er face extérieure des membres, d’un roux plus ou moins vif, plus ou moins brun ou gris, les poils étant de couleur cendrée à leur racine, et roux, bruns ou gris à l'extrémité, ou alternati- vement de couleur grise et de couleur cendrée ou brune, depuis la racine jusqu'à la pointe, de sorte qu'il se trouve du gris dans cinq ou six endroits du même poil (ce qui est fort évident sur les poils de la queue) ; ces annelures des poils de la queue se correspondant de façon à former, sur chaque côté de sa face inférieure, deux ou trois bandes longitudinales grises ou blanchätres, et autant de brunes ou de roussâtres ; la. teinte générale rousse du corps étant plus foncée sur lescôtés de la rêce et du cou, les épaules et les quatre jambes que sur les autres parties de l'animal ; les plus grands poils du corps ayant près d'un pouce de longueur, et ceux de la queue plus de deux pour- ces; poils des moustaches noirs, longs au plus de deux pouces et demi. ( Daubent.) Var. À. E. roux uniforme. Var. B. E. roux piqueté de gris. Var. C. E. gris-cendré, avec la couleur blanche de la poitrine bordée de roux. Var. D. E. grisardoisé foncé, avec le blanc de la poitrine non bordé de roux. Var. E, E. d’un gris-blanc, avec la face interne des membres roux, Var. F, E. perit-gris. D'un gris clair, avec un peu de roussâtre sur les joues ; les pinceaux des oreilles roux ; la face externe de la moitié des jambes de devant d’un fauve mêlé de gris-cen- dré ; les jambes de derrière depuis Le jarrer, et les quatre pieds, d’un brun mélangé de roux; les poils de la base de la queue de la couleur de ceux du dos, et ceux de l'extrémité, blancs; les-poils du corps étant d’un gris plus foncé à la base qu’à la pointe, Longueur du corps entier, o pouc. 9 lig. —de la rète, 2 pouc. 2 lig.—des oreilles, 7 lig. — de la queue, $ pouc. 11 lig. (1) Var. G. E, tout blanc, (Individu attaqué de la maladie albine. ) Var. H. E. tout noir, avec des pinceaux aux oreilles. Nota. Les variétés d’écureuils dépendent en partie de l’âge et des saisons. Ainsi on observe généralement que les adultes ont des couleurs bien plus décidées que les jeunes, et que la four- rure de printemps est plus foncée que celle d’hi- ver, À une certaine époque de l’année, les oreilles sont dépourvues de pinceaux, parce que les an- ciens poils déjà tombés, ne sont pas encore remplacés par les nouveaux. HABIT. Il habire les forêts d’une certaine éten- due , et principalement celles dont l'essence est en vieux hêtres er en vieux charmes. C’est au sommet des plus grands de ces arbres qu'il éta- blic son nid ou sa bauge , qui est composée de pe- tits morceaux de bois et de mousse, et dont la forme est sphérique. La femelle y met bas trois ou-quatre petits vers la fin de mai ou au com- mencement de juin. Sa nourriture consiste en noisettes, noix, amandes, glands, faînes, se- mences de pins, etc., dont 1l fait des provisions pour l'hiver dans des creux de vieux arbres, Cer animal grimpe avec la plus grande facilité et saute habilement de branche en branche. Il court par grands sauts ,très-vivement répétés. Sa queue lui sert de parachute et de balancier dans les grands mouvemens qu'il exécute, et 1l la relève en panache au-dessus de sa tête, lorsqu'il est dans le repos, Sa voix est aiguë, et ressemble à celle du cochon d'Inde, PATRIE. L'Europe entière et le nord de l'Asie. Les variétés grises sont plutot propres aux con- (1) Daubenton, dans les notes jointes à l’histoire de l’écureuil de Bufon , dit que les fourreurs distinguent plusieurs variétés de petits-gris. Ces variétés sont celles qu’ils appellent : 1. Petir-gris blanc. Le gris y domine , quoique toujours mélangé de fauve et de noirâtre. — De Sibérie er du Groënland. 2. Gris-commun, Gris sur les côtés, fauve au milieu, sur la longueur. — De Livonie et de Tartarie. 3. Gris-bleu, D'un cendré foncé et bleuâtre. — De Norwège. 4. Gris-noir. Moins de fauve au milieu du dos que dans le gris-bleu ; queue plus noire. — De Sibérie. On donne aussi le même nom de gris-roir aux peaux venant du Cap-Nord, et qui sont d’un cendré presque brun. 29 392 trées séptentrionales ou aux régions élevées, et les LOUSSES aux pays méridionaux,. 523°, Esp. ÉCUREUIL GRIS, sciurus cinereus. (Encycl. pl. 74. fig. 3, le perie-gris. ) Perie- gris, Buff. Hist, nat. tom. 10. pl. 25.— Sciurus cinereus , Schreb. tab. 213.— Sciurus carolinen- sis et cinereus, Gmel. — Écureuil gris de la Ca- roline , Cuv. Regn. anim. tom, 1. pag. 205. — Écureuil de la Caroline , Bosc, Journ. d’hist. natur, tom, 2. pag. 96. pl. 29. — Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. 11°. livr. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-fauve piqueté de noir en dessus , blanc en dessous; bordure des flancs d’un fauve plus où moins pur; oreilles sans pinceaux de poils. Dimens. Longueur du corps entier , me- pied. pouc. lig. suré en ligne droite , depuis le bout du museau jusqu’à Panus .............. » IO 6 — de latête, depuis le bout du mu- seau jusqu'à l’occiput .............. UE des orelles M MCE EL TE ENTREE » » II — du tronçon de la queue........ » 7 6 — de l’avant-bras , depuis le coude JHSQUAUIPOIBNEL-E-E-eE cc Lec re ENT O — depuis le poignet jusqu’au bout- destongles NME MAN INUT PAU LE — de la jambe, depuis le genou jus- pra milon ai 0 00e 5602002000 CRT 29 — depuis le talon jusqu’au bout des ongles ..... AE lee ha fete tale atelee | 50 De RD SLT DESCRIPT. À peu près de la taille de l’écureuil d'Europe; 1l en diffère d'abord en ce qu'il n'a point de bouquet de poils aux oreilles, et en- suire par les couleurs de son pelage. Partie supérieure de la tête er du cou, ainsi que le dos, couverts de poils gris à leur base, et ensuite partagés en deux ou trois zônes alter- nativement d’un fauve-clair et noires, ce qui produit une teinte générale d’un gris tirant sur le fauve ; côtés du cou, et surtout les hanches, piquetés de blanc; flancs très-peu piquerés de noir, et point de blanc, ce qui leur laisse la teinte fauve dans presque toute sa pureté; ventre blanc; les quatre jambes couvertes de poils gris à la base et d'un roux-fauve à l'extrémité, ( M. Bosc dit que les poils sont noirs à la base et gris à l’extré- imité, et il ajoute que l’on voit quelquefois une teinte fauve oblongue sur les pieds de derrière, ) Côtés de la rête er du museau roussâtres ; oreilles arrondies , à poils fort courts ; moustaches noi- res ; queue composée de poils marqués de zônes alrernativement fauves er noires , et terminés de blanc, d’où il résulte, lorsque cette queue est aplatie, qu'elle est entourée, à droite et à gauche, MAMMALOGIE. d’une ligne blanche, puis d'une ligne noire, et que son milieu est fauve, piqueté de noir, Var. A. !E. gris - noirâtre. On trouve des individus de certe espèce, dont le pelage tire plus ou moins sur le noir. HaBir, Il vit en grandes troupes et se nourrit des bourgeons du chêne, de glands, de noix et de la moelle des tiges du maïs : on a même remar- qué qu'il s’est mulripljé davantage en Pensylva- nie à mesure qu'on a augmenté la culture de certe dernière plante, En hiver, il se retire dans les creux des vieux arbres où il a rassemblé des pro- visions : sa femelle y fait ses petits. En été, selon M. Warden , il se construit, à l'extrémité des branches d'arbres, un nid fair avec de petits rameaux et des feuilles. PATRIE. La Caroline, la Pensylvanie et plusieurs autres Etats de l'Amérique septentrionale. En 1749, la prime accordée pour la destruction de cet écureuil, à raison de trois pences par tête, s'éleva à huit mille livres sterling, c’est-à-dire, qu'on en tua environ 1,280,000. Le Gouverne- ment s'aperçut que cette prime pouvoir ruiner le trésor, et la réduisit de moitié. s29°. Esp. ECUREUIL CAPISTRATE, sciurus ca- pistratus, (Encycl. pl. suppl. 1 1. fig. 2.) Sciurus capis- tratus ; Bosc, Ann. Mus. tom. 1. pag. 281. — Sciurus vulpinus, Gmel.? — Schreb. cab. 21; B. — Brown, nouv. Illusr, de zool, pl. 47.—Char- levoix, tom. 1.pag. 273. — Écureuil à masque, Cuv. Regn. anim. tom. 1. pag. 205. CAR. ESSENT. Pelage gris de fer ou noir en des- sus ; tête noire, avec le bout du museau constam- ment de couleur blanche, aïnsi que les oreilles. DiMENSION. Environ deux pieds de longueur totale, mesurée depuis le bout du museau jusqu'à l'extrémité de la queue, et trois pouces de diamètre. DEscripT. Tête ovale, un peu alongée ; noire à son sommet ; joues noires, mêlées de brun ; des- sus du nez et lèvres blancs ; oreilles rondes, blan- ches, à poils extérieurs plus grands que les inter- nes ; corps couvert de poils de deux espèces , les uns noirs, avec la moitié supérieure blanche, les autres blancs, avec la moitié supérieure noire ; menton, poitrine et ventre blancs; pattes gris- ‘ brun; queue aussi longue que le corps, com- posée de grands poils noirs à leur base, blancs à leur extrémité, et dont la partie inrermédiaire est deux fois annelée de blanc et deux fois de noir ; d’où il résulte que la queue, lorsqu'elle est : aplatie, MAMMALOGIE. . aplatie, semble avoir une double bordure blan- che er noire, Var. À. E, Capistrate noir, S. capistratus niger, Brown, nouv. Illustr. zool. pl. 47. D'un noir plus ou moins foncé, dont la nuance varie d’après le plus ou le moins d’abondance de l’une des deux sortes de poils dont le corps est couvert; pattes grises. Var. B. E. Capistrate à ventre noir, S. ca- pistratus nigriventer, nob. Pelage gris ; ventre de couleur obscure ou noire. HaBir. Il habite les lieux secs, dans les cantons uni- quement plantés de pins, de la semence desquels il fait, dans la saison, sa principale nourriture. Il entre en chaleur au mois de janvier, et fait un nid rond avec des feuilles er de la mousse. Ses petits courent déjà sur les branches au mois de mars. Lorsqu'il aperçoit des hommes, il s'applique fort eéxacrement sur la partie supérieure des branches, où il se tient et reste tout-à-fait immobile. Lors- qu'il saute d’un arbre à l’autre, il s’aplatit en quelque sorte, afin d'offrir une plus grande sur- face à l'air. PATRIE. La Caroline du Sud, et principalement les environs de Charleston, où il existe avec l’écu- reuil gris. ? LA s 0°. Esp. * ECUREUIL COQUALLIN, sciurus variegatus. (Encyd. pl. 77. fig. 3.) Coquallin, Buff His. nat, tom. 13. pl. 13.—Sciurus variegatus, Gimel. Erxleb. Bodd. — Schreb. tab. 218. CAR. ESSENT. Pelage varié de noir, de roux- orangé et de roussätre en dessus, d’un Toux-0rangé en dessous ; partie supérieure de la tête noire ; bout du museau et oreilles de couleur blanche. DrMens. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. lig. suré en ligne droite, depuis le bout du museau jusqu’à l’origine de la queue... » 10 9 — de la tête, depuis le bout du museau jusqu'à l’occiput..... PagbE LU dE NO — des oreilles...:............ dede NES — de l’avant-bras , depuis le coud jusqu’au poignet. ........ poeme MOINE EME — depuis le poignet jusqu’au bout desoneless idee Cat NS | 10 . — de la jambe, depuis le genou USA Al ONE Aa lente set au QUE TEE — depuis le talon jusqu’au bout des CAES BEM NET AS PEER RO DESCRIPT. Bout du museau et oreilles blancs ; dessus et côtés de la rête, d'une belle couleur noire, avec quelques teintes de couleur rousse ou orangée fort apparentes sur les joues ; occiput, 3% D] Q dessus et côtés du cou, dos, côtés du corps, queue , épaules et face externe des bras et des cuisses de couleur mélée de noir, de roux-orangé et de roussätre ; quelques poils blancs au bout de la queue ; dessous de la rête et du cou, poi- trine , ventre, face interne des bras et des cuisses, le reste des quatre jambes er des pieds entièrement de couleur rousse orangée, excepté le dessous du métararse qui est mélé de noir; moustaches et ongles noirs. ( Daubent. ) HaAgir. Inconnues. PATRIE. La Nouvelle-Espagne (1). 531°. Esp. ÉCUREUIL A VENTRE ROUX, sciurus rufiventer. (Non figuré.) Sciurus rufiventer, Geoff. Col- lecr. du Mus. — Desm. nouv. Dicr. d'Hist. nat. tom. 10. pag. 103. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-brun en dessus, d’un roux vif en dessous ; pieds bruns ; queue moins longue que le corps ; de la couleur du dos à la base et fauve à l'extrémité. DIMENSs. À peu près de la taile de l’écureuil d'Europe. DESCRIPT. Il à quelques rapports avec l'écureuil de France. Pelage d'un brun-roussâtre, piqueté de noir sur la tête, le cou, le dos, Les Aancs et les pattes, tous les poils qui recouvrent ces diffé- rentes parties étant d'un gris-ardoisé à leur ra- cine, puis bruns clairs ou jaunâtres et terminés de brun foncé ; mâchoire inférieure , dessous du cou, gorge, ventre et face intérieure des quatre pattes d’un roux assez pur ; cou comme marqué de lignes transversales brunâtres ; moustaches noires et aussi longues que la tète ; oreilles rous- sâtres et couvertes de poils courts; extrémité des pattes d’un brun foncé sans mélange de fauve ; queue touffue, brune à sa base et fauve à l'extrémité. HABIT. Inconnues. PATRIE. L'Amérique septentrionale (2). 532 Éspis ÉCUREUIL A BANDE ROUGE, sciu- rus rubrolineatus, ( Non figuré.) Écureuil rouge, Warden, Des- cript. des Etats-Unis, tom. 5. pag. 630. (1) M. Frédéric Cuvier réunit cette espèce avec la pré- cédente. (2) Le même auteur croit que cet écureuil pourroic bien ne pas différer spécifiquement de l'écureuil carolinien, u’il réunit au pecit-gris de Buffon (notre écureui] gris) et à l'écureuil gris de Catesby. . v 334 Car. ESSENT. Pelape grisâtre sur les flancs, avec une ligne rouge longitudinale sur le milieu du dos ; ventre blanc. D:MExs. Il est plus petit que l’écureuil gris. Descripr. Les notions que nous possédons sur cette espèce se bornent à celles que nous avons | consignées dans la phrase caractéristique. HagiT. Il se nourrit de semences de pins, ce qui lui a valu le nom d’écureuil des pins. Il fait son nid dans les creux des rochers, ou dans quelques vieux arbres ruinés. PATRIE. L'Amérique septentrionale (1). 533°. Esp. ÉCUREUIL NOIR, sciurus niger. (Encycl. pl. 74. fig. 2.) Sciurus niger, Linn. Erxleb. — Schreb. rab. 21$.— Sciurus mexica- nus, Hernand. Mex. pag. 582. fig. 2. — Black- squirrel, Catesby, Carol. tom. 2. p. 73. — Bartram, Voyage dans l'Amér. seprent. tom. 2. pag: 31. Can. ESSENT. Pelage noir foncé en dessus, noir- brunätre en dessous ; oreilles noires sans pinceaux de poils ; queue noire. Dimexs. A peu près de la taille de l’écureurl d'Europe ; queue proportionnellement plus courte que celle de lécureurl gris. DescripT. Dessus de la tête, dos, queue et extré- mité des quatre pattes recouverts d'un poil noir très-foncé , sans aucun mélange de roux o1 de fauve ; gorge, poitrine et ventre d'un noir tirant sur le brun ; poils des flancs noirs erayant chacun un anneau brun, ce qui diminue sur ces parties l'intensité de la couleur noire ; oreilles courtes, noires er n'étant pas garnies de long poils ; poils de la queue distiques et annelés comme ceux des flancs. Pelage composé d’un feutre brun, tra- versé par les longs poils, qui sont seuls appa- rens au dehors, chacun de ceux-ci étant brun à sa racine, puis marqué d'une teinte plus claire sur une petite étendue et terminé de noir ; ceux (Gi) M. Rafinesque, Ann. of nat. n°. 1, p.4, Sp. 12, donne le nom d’écureuil rouge (sciurus ruber) à une espèce qu'il dit entièrement rouge de brique en dessus, avec le ventre blancetles oreilles sans flocons. C’est un des plus grands écureuils d’ Amérique; car sa longueur totale du bout du museau à l'extrémité de la queue est de deux pieës. On le trouve dans le territoire du Missouri, où on le nomme écureuil renard. Le même naturaliste se propose de décrire huit es- pèces ou variétés nouvelles d’écureuils américains, aux- quelles il à donné les noms de sciurus felinus | phaïopus , melanotus , lateralis , etc. MAMMALOGIE. de la partie postérieure du dos étant les plus longs et entièrement noirs, ainsi que ceux du dessus de la rère, Nota. Quelques individus ont: du blanc au bout de la queue, au nez, sur les pattes, et, comme celui de Caresby, copié dans l'Encyclo- pédie , autour du cou. Hair. Inconnues. PATRIE. L'Amérique septentrionale (1). 534". Esp. ÉCUREUIL DU MALABAR, sciurus maximus. (Encycl. pl. 76, fig. 1, le grand écureuil des côtes du Malabar). Le grand écureuil de la côte du Malabar , Sonnerat, Voyag. tom. 2. pag. 139. pl. 87. Sciurus maximus, Gmel. Erxleb. — Schreb. tab. 217 B. CAR. ESSENT. Dessus de la tête, flancs et jambes de couleur marron-pourpre ; une tache transversale sur les épaules ; partie postérieure du dos, lombes et queue d'un beau noir; dessous du corps et face interne des membres d’un jaune pâle. pied. pouc. lig. Dimens. Longueurtotale..........:.. 1 3 6 = ridetlaitéte Mr MAT RL Er ARS MMEREG — de la queue. ................ sr Eee (Sa taille est à peu près celle du char.) DESsCkiPT. Pelage varié par grandes taches de noir, de marron-pourpre et de jaune. Dessous de la tête d'un jaune qui passe au roux sur les yeux et sur les joues; une large tache marron sur le vertex , séparée d’une ligne de même couleur, qui passe sur l’occiput, s'étend sur les oreilles et descend en avant et en arrière de celle-ci sur les côtés du cou, par une bande ou deux taches orbiculaires conjointes d’un jaune pale; oreilles garnies d'assez longs poils mar- rons ; une tache noire transversale sur les épau- les, descendant sur les bras; deux larges taches d'un marron-pourpre sur les côrés du corps, se réunissant sur les épaules; partie postérieure du dos, lombes, cuisses er face supérieure de la queue d’un beau noir; face inférieure de cette dernière partie coupée par une bande jaune; jambes de couleur marron; dessous du corps, face interne des membres, mains et pieds d'un (1) Cette espèce nous paroïît différer de la variété noire de l’écureuil capistrate, par la taïlle plus petite, par la douceur du poil, et parce que le nez et les oreilles né sont pas régulièrement blancs. Elle s'éloigne de la variété noire de l'écureuil gris par la brièveté de la queue. Il se pourroit qu'on dût la rapporter comme variété à l’es- pèce de l’écureuil à ventre roux. MAMMALOGIE. jaune pâle, ( Nora. Les poils marrons sont noirs à leur base, et les noirs ont la leur cendrée, Les jaunes l’ont d’un brun-vineux.) Incisives longues et épaisses de devant en arrière. HapBir.'Tl se tient sur les palmiers, et recherche surtout le suc laireux des noix de coco. PATRIE. La côte de Malabar. 535. Esp. * ÉCUREUIL DE CEYLAN, sciurus ceilonensis. (Encyclop. pl. 75, fig. 4, écureuil à longue queue.) Long-tailed squirrel, Penn. Ind. zool, tab. 1.— Ceylon squirrel, Penn. Quadr.pag. 408. 267. — Sciurus zeylonicus , Rai, Quad. p.215. — Sciurus ceilonensis , Bodd. Elench. anim. pag. 117. Sp. 2. — Sciurus macrourus ; Gmel. — Schreb. tab. 217. . CAR. ESSENT. Dessus de la tête et du dos noirs ; parties inférieures jaunes ; queue grise. BDrMeENs. T'rois fois plus grand que l’écureuil d Europe. DESCRIPT. Queue très-longue, garnie de poils dis- tiques de couleur grise ; pelage d'un noir foncé sur la tête er le dos, sans mélange de couleur marron ; dessous de la tête, gorge, poitrine, ventre, face intérieure des membres d’un jaune pale ; oreilles couvertes de poils assez longs et noirs ; bout du nez de couleur de chair; deux petites bandes noires sur chaque joue; une ta- che fauve entre les deux oreilles. Nota. M. Cuvier avoit proposé de confondre cette espèce avec la précédente, er nous avions d’abord adopté cette réunion ; mais ayant réflé- chi que les différences des couleurs de leurs pe- lages sont assez importantes, et que ces animaux n'habitent pas les mêmes contrées, nous nous sommes déterminés à les séparer de nouveau, ‘en attendant qu'on acquière de nouveaux rensei- gnemens à leur égard, HagiT. Inconnues. PATRIE. L'ile de Ceylan. F2 536°. Esp. * ÉCUREUIL DE MäADAGASsCAR, SCiurus madagascariensis. (Non figuré dans l'Encycl.) Écureuil de Ma- dagascar , Buff. Hisr. nat. Suppl. tom. 7. pl. 63. — Sciurus madagascariensis , Shaw, Gen. zool. vol. 2. part. 1. pag. 128. CAR. ESSENT. Dessus du corps d’un noir foncé ; dessous du cou d’un blanc-jaunâtre; ventre d’un brun- Jaunâtre ; queue noire ; plus longue que le corps. 335 DiMEns. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. | puis le bout du museau jusqu'à l'ori- ginede AE ie ee en ilene Men —'MelMtEter NM. ia 172 do n 3 À — de la queue (sansles poils)..... 1 4 9 — de la même partie (avzc les poils). 1 6 9 DEscripr, Pelage d’un noir foncé en dessus ; certe couleur commençant sur le nez, s'étendant sous les yeux jusqu'aux oreilles, couvrant le dessus de la réte er du cou, tout le dessus du corps, ainsi que la face externe des jambes de devant, des cuisses, des jambes de derrière er des quatre pieds ; joues, dessous du cou, poitrine , face in- terne des jambes de devant d’un blanc-jaunärre ; ventre et face interne des cuisses d’un brun mélé d’un peu de jaune ; queue distique, coute noire et menue; poils du corps longs de 11 lignes HAB1T. Inconnues. PATRIE. Madagascar. 1 537. Esp. ÉCUREUIL DE PRÉVOST, sciurus Pre- vostii. (Non figuré.) Espèce nouvelle. CAR. EsSENT. Pelage noir en dessus, jaune sur les flancs et marron en dessous ; queue brune. Dies. Taille de l’écureuil d Europe. DEsCRirT. Dessus de la tête et dos noirs ; joues, côcés du cou, flancs, face extérieure des bras ec des cuisses d'un jaune pâle , très-nertement tran- ché des couleurs des parties supérisures er infé- . tieures ; dessous da cou, poitrine, dedans des bras, avant-bras en entier, face interne des ex- trémités postérieures d’un marron vif; tarses ec pieds de derrière marrons; queue brune, presque ronde, médiocrement poilue ; oreilles sans pin- ceaux de poils. HABIT. Inconnues. PATRIE. L'Inde. (Nota. Nous avons observé certe jolie espèce en 1820, dans la collection d’his- toire naturelle de Brest. Nous la délions à notre ami M. Constant Prévost, en reconnoissance des renseignemens nombreux et des notes dont nous lui sommes redevables.) f 533°. Esp. ÉCUREUIL DE LESCHENAULT, sciu- rus Leschenaultii. (Non figuré.) Sciurus albiceps , Geoff, Coll. du Mus.— Desm. nouv. Diction. d'Hist. natur, 2°, édit. tom. 10. pag. 105. CAR. ESSENT. Pelage brun clair en dessus ; tête, gorge, ventre et partie antérieure et interne des V v 2 336 Jambes de devant d’un blanc-jaunâtre ; queue brune en dessus et jaunâtre en dessous. Diuexs. Longueur du corps, environ un pied; queue égale. DESCRIPT. Pelage brun en dessus, avec l’extré- mité des poils jaunâtre ; queue couverte de poils disposés sur deux rangs, brune en dessus et jau- nâtre en dessous ; rête, gorge, ventre et partie antérieure et interne des jambes de devant d’un blanc-jaunâtre ; jambes postérieures et partie exrerne des antérieures brunes comme le dessus de la queue; bout des pattes de devant égale- mepnt d'un brun foncé. LA Var. À. Ecureuil d’un brun foncé , surtout sur les Bancs, ayant la queue noire à sa base et jaune à l’extrémité ; la rêre d'un brun moins foncé que celui du dos en dessus ; la gorge d’un gris-jaunâ- tre, ainsi que le devant des pattes antérieures, don: les extrémités sont noires, etc. HAB1T. Inconnues. PATRIE. L'ile de Java, où il a été trouvé par M. Leschenault de Latour. Ne pouvant conser- ver à cet écureuil le nom d’albiceps, qui ne con- vient pas à la variété que nous avons décrite, nous avons jugé convenable de le dédier au sa- vant et Zélé voyageur à qui on en doit la con- noissance. 39°. Esp. * ECUREUIL BICOLOR , sciurus bicolor. (Encycl. pl. 75, fig. 3, sous le nom d'écureuil de Java.) Sciurus bicolor, Spatm. Act. soc. Goth. — Sciurus javanensis , Schreb. tab. 216. CaR. ESSENT. Pelage d’un brun foncé ou noirâtre en dessus , d’un fauve vif en dessous ; yeux en- tourés d’un cercle noir; oreilles non barbues. Dimens. Douze pouces environ de longueur; queue égale. DESCRIPT. Parties supérieures de la tête et du dos , er face extérieure des membres d’un brun foncé ou noirâtre ; parties inférieures, depuis le menton jusqu'à l’origine de la queue, d’un fauve brillant ; queue fauve, avec une teinte brune sur sa face supérieure ; oreilles courtes, velues, dé- pourvues de pinceaux de poils ; pattes de devant ayant le pouce très-court er muni d'un ongle un peu efhilé, en forme de clou arrondi. HaBit. Inconnues. PATRIE. L'île de Java, où il a été observé par Sparmann. 540°. Esp. ÉCUREUIL A DEUX RAIES, sciurus bilineatus. MAMMALOGIE. (Non figuré.) Sciurus bilineatus | Geoff. Col- lect, du Mus, — Desm. nouv. Dict, d'Hist. nat. tom. 10, pag. 106. CAR. ESSENT, Partie supérieure du pelage grise, avec une ligne longitudinale blanche sur chaque Jlanc ; parties inférieures jaunâcres ; queue un peu plus courte que le corps. ; pied, pouc. lig. DiMENs. Longueur totale , environ. .... » 7 » — de la queue, ........ NOUS DESCRIPT. Dos er côtés d’un brun-gris, piqueté de jaunâtre, cette couleur étant traversée longi- tudinalement sur chaque flanc par une bande étroite, qui se rend de l'épaule à la base de la cuisse ; dessous du ventre et dedans des quatre pattes recouverts de poils jaunâtres, dont la pointe est brunätre ; ceux des parties supérieures et latérales du corps étant gris près de leur racine, et ensuite marqués d’anneaux bruns et jaune-oli- vâtres qui les font paroître piquerés ; poils de la queue assez courts, bruns, annelés et terminés par du jaune sale. HAB1T. Inconnues. PATRIE. L'île de Java, d’où il a été envoyé au Muséum par M. Leschenault de Larour. 541. Esp. ÉCUREUIL BARBARESQUE, sciurus getulus. (Encyclop. pl. 76. fig. 3.) Le barbaresque, ff. tom. 10. pl. 27.— Sciurus getulus , Gmel, — Schreb. tab. 221. — Barbarian squirrel , Ed- wards, Glanures, tab. 198. CAR. ESSENT. Dessus du corps brun, avec quatre lignes blanches longitudinales qui s’étendent jusque sur la queue. DimENs. Longueur du corps, environ cinq pouces; queue à peu près égale. DESCRIPT. Dessus de la rête er du cou, et dos d'un brun mélé de roussâtre et de cendré ; qua- tre bandes longitudinales, d’une ligne environ de largeur, s'étendant sur le corps ; les extérieu- res, depuis le haut de l'épaule, et les internes, depuis le garrot seulement, jusqu’à l’origine de la queue, et toutes paroissant se prolonger sur la face supérieure de cette queue (ce qui est dû aux divers anneaux colorés alrernativement en brunec en blanc des poils de cette partie ) : deux bandes noires, aussi longitudinales, se trouvant entre les deux bandes jaunâtres internes et y touchant, n'étant séparées l'une de l’autre que par un espace d’une ligne de largeur ; côtés de la tête er du cou, face externe des quatre jambes d’une couleur MAMMALOGIE. cendrée, reinte de roussâtre ; dessous de la vète et du cou, poitrine, ventre et face interne des quatre jambes de couleur blanchätre, avec une teinte de jaunâtre; poils du dos longs de trois lignes, Hagir. Il vit sur les palmiers. PATRIE. L'Afrique boréale, particulièrement la Barbarie : on l’a aussi indiqué en Asie. C’est à cort que Linnæus dit qu'il se trouve en Âme- rique. 42°. Esp. ÉCUREUIL PALMISTE, sciurus pal- marum, (Encycl. pl. 76. fig. 2.) Écureuil palmiste, vulgairement rat palmiste, Briss. Regn. anim. pag. 156. n.10.— Le palmiste, Buff. Hist. nar. tom. 10. pl. 26. — Sciurus palmarum ; Gmel. CAR. ESSENT. Dessus du corps d’un gris-brun, marqué de trois bandes longitudinales d’un blanc sale, les deux latérales allant jusqu'aux yeux ; dessous du corps blanc; queue roussâtre en des- sus , blanchätre en dessous. Dimens. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu’à PAGE 4 0 gp DR ee eo AU Men CE 0) 25 celine dos cou ee IE ANNE NE ES — de la queue (avec les poils) .... » ÿ » Descript. Chanfrein moins arqué que celui de l’écureuil barbaresque ; oreilles plus petites, cour- tes, larges et garnies de poils, principalement sur leur face interne ; queue revèêtue de poils mé- diocrement longs. Dessus de la tête, fond du pelage du dos et des flancs, d’un brun-roussâtre mélé de gris ; une ligne blanche longitudinale sur le dos, et une autre, parallèle à celle-ci , sur cha- que flanc; yeux entourés de blanc, qui se prolonge en passant derrière les oreilles jusqu'aux raies la- térales ; dessous du corps d’un blanc sale ; queue ayant sa face supérieure de la couleur du dos, et l'inférieure roussâtre au milieu, avec deux lignes latérales d’un brun foncé et une bordure blanche, ce qui provient de ce que chaque poil de certe partie est roussâtre à son origine, ensuite annelé de brun, de roussâtre et de brun, et enfin terminé de blanc. : Nota. M. Frédéric Cuvier rapporte avec rai- son à cette espèce l’écureuil à queue en pinceau du docteur Léach. HaABiT. Il vit de fruits de palmiers, PATRIE. L'Inde, l'Afrique. ? PE. " 997} IIS, Section. Queue entièrement ronde , ou distique à l'extrémité seulement, s43°. Esp. ÉCUREUIL DE LA GUYANE, sciurus astuans, (Encyclop. pl. 77. fig. 1.) Le grand guerlin- guet, Buff. Suppl. tom. 7. pl. G$.— Sciurus astuans, Gmel. Erxleb. — Myoxus guerlingus , Shaw, Gen. zool, vol, 2, part. 1. pag. 171. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-olivârre, lavé de roussâtre en dessus, d’un roux pâle en dessous ; queue ronde , plus longue que le corps , nuancée de brun, de noir et de fauve; pattes de la couleur du dos. É pied. pouc. lig. DIMENs. Longueur totale du corps..... » + 6 della téte. MERS ORAN AAS LOET mn CORTE So cecccc er COR EE EE DEscriPT. Dessus de la ère et du corps, face ex- cerne des quatre membres d'un gris-brun lavé de roux-olivätre , les poils érant sur ces parties fine- ment annelés de roux tirant sur l’olivâtre et de brun foncé ; menton et poitrine jaunâtres ; cou- leur du ventre tirant davantage sur le roux ; queue très-longue, peu touffue, ronde, noire au bout, et couverte, dans la plus grande partie de son étendue, de poils annelés comme ceux du corps ; poils des oreilles courts et d'un roux assez pur. HABIT. Sa nourriture ordinaire consiste en fruits de palmiers. Il grimpe très-lestement sur les ar- bres, où néanmoins il ne se tient pas constam- ment, car on le voit souvent courir à terre, PATRIE. La Guyane; le Brésil. 544°. Esp. ÉCUREUIL NAIN, sciurus pusillus, (Encycl. pl. 77. fig. 2.) Le perit guerlinguer ;. Buff, Suppl. tom. 7. pl. 46. — Sciurus pusullus , Geoff. Coll. Mus. — Rat des bois à Cayenne. CAR. ESSENT. Dessus du corps d’un gris-brun oli- vâtre ; parties inferisures de la même couleur, mais plus claire ; museau fauve; queue ronde, plus courte que le corps, couverte de poils mélangés de brun et de fauve. x DiMENs. Longueur totale , mesurée de- pied. pouc. lg. puis le bout du museau jusqu’à l’ori- BNC TENAQUENE SSSR JIM AR à UE ENTER COPR TUTO CRU ce EC F0 UNE — delaqueue.......... ROC SO PUS DESsCRipT. Très-semblable au précédent pour Is forme de la trèce, du corps er des membres ; oreilles proportionnellement plus longues ; pe lage moins brun, nuancé sur les jambes, le corps et la queue, d'olivâtre et de cendré-brun, et par- Ru ticulièrement lavé de fauve sous la cête, sur le bas-ventre ec la face interne des cuisses ; poitrine et haut du ven:re d’un gris de souris mêlé de roux ; poils de la queue mélangés de brun et de fauve ; museau fauve, ainsi que les poils de la face interne des oreilles; moustaches très-lon- gues et noires. HagiT. Inconnues, PATRIE. Cayenne. $45°. Esp. ÉCUREUIL A BANDES BLANCHES, sciurus albovitratus. (Non figuré dans l’Encyclop.) Écureuil de Gingi, sciurus dschinschicus, Sonnerat, Voyag. rom, 2. pag. 140: pl. 89. — Sciurus ginginianus , Shaw, Gen. zool. vol. 2. part, 1. pag. 147. — Sciurus erythopus, Geoff. Collecr. Mus. — Sciu- rus albovittatus , Desm. nouv. Dict. d'Hist. nar. tOM, 10. pag. 110. — (1) , CAR. ESSENT. Dessus du corps testacé ou rous- sûtre, avec une ligne blanche de chaque côté ; dessous blanc ; queue ronde à sa base, distique à l'extrémité et variée de noir et de blanc; ongles trés-longs, comprimés et peu arqués. DiMexs. Longueur totale de la tête et du pied. pouc. lig. m'olatetete ie I 3» » : : 20ÈG — de la queue , avec le poil. ...... » 8 > 6 6 des toreilleste er ceci eo E RNA — du pied de derrière, depuis le talon jusqu'au bout des ongles ..,.... » 2 4 — de la main, depuis le poignet jus- qu’au bout des ongles...,...... ANNE: LIN (Ces dimensions ont été prises sur un individu mâle de la collection du Muséum.) DESscCRiPT. Poils rares, courts, très-durs et exac- tement couchés. sur la peau; dessous du ventre presque nu; dessus du dos d’un fauve teint de brun , résultant de la couleur des poils, qui sont bruns à la base et fauves à l'extrémité ; dessus du chanfrein piqueté de gris; une ligne longue de cinq pouces et large de deux lignes et demie, partant de chaque côté du haut de l'épaule et se terminant au pli de la cuisse, ré- trécie à ses deux extrémirés, et formée de poils très-blancs ; poils du dessous du ventre aussi très- blancs et partant pat petites touffes de trois ou quatre , qui sont rangées par lignes parallèles les unes aux autres ; poils du dessous de la gorge, - (1) La description du sciurus brasiliensis, Briss. Regn. anim. pag. 1$4, n°. 7, se rapporte presqu’entièrement à cetteespèce; mais la patrie de cet animalest différente, MAMMALOGIE, du menton, de la paupière supérieure, de la face antérieure de la cuisse er interne de la jambe, également blancs ; un trait brun sous l'œil, Dents incisives jaunes, les inférieures peu subulées ; moustaches et grands poils du dessus des yeux et des joues, noirs. Oreilles assez petites, arrondies, couvertes de poils très-courts et très-fins d’un gris fauve ; pieds très-minces ; paumes ec plantes nues ; ongles fort longs, comprimés et peu ar- qués. Dessus des pieds de derrière fauve ; queue ronde à la base er distique dans son dernier tiers, présentant en dessus, dans les deux premiers pouces depuis son origine, la couleur rousse- fauve du dos, laquelle pénècre en dedans et couvre la base de tous les poils ; ces poils ayant ensuite un anneau blanc, un anneau noir et l'extrémité blanche, d'où il résulre qu’en dessus, la queue semble , dans sa partie terminale er distique, va- riée de blanc ec de noir , le blanc faisant bor- dure, et qu’en dessous elle est fauve au milieu, avec une bordure blanche encadrée de noir et bordée une seconde fois de blanc. Nota. Une comparaison attentive nouïs a fait reconnoître que notre écureuil à bandes blanches ne diffère pas spécifiquement de l’écureuil fos- soyeur de M. Geoffroy. Var. À. Écureuil de Gingi, sc. dschinschicus, Sonnerat, D'un gris rerreux en dessus, clair en dessous ; une bande blanche sur chaque flanc ; queue paroissant toute noire, quoiqu'elle soit mêlée de quelques poils blancs. HAB1IT. Inconnues. PATRIE. Le Cap de Bonne-Espérance , d'où plu- sieurs individus de cerre espèce ont été rapportés au Mucéum par M. Délalande. La variété À est indiquée comme se trouvant dans l'Inde, près de Gingi. 546°. Esp. ÉCUREUIL A QUEUE ANNELÉE, sciurus annulatus. (Non figuré.) Espèce nouvelle de la Collect, du Muséum d'histoire naturelle de Paris. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-verdätre clair en dessus , sans bandes blanches latérales , blanc en dessous ; queue plus longue que le corps, toute ronde, annelée en travers de noir et de blanc. DimeEns. Taille de l’écureurl palmiste. DEscriPpT. Pelage des parties supérieures d’un gris-verdâtre clair, provenant de ce que les poils y sont gris à la base et terminés de jaunâtre; menton, dessous du cou, poitrine, ventre €t MAMMALOGIE. pattes d'un blanc assez pur ; oreilles assez gran- dés, ovales, noires au bout et intérieurement ; queue ronde, paroissant avoir un tiers de plus que la longueur du corps, annelée en travers de noir et de blanc. Poils plus doux que ceux de l'espèce précédente, mais presqu'aussi rares sous le ventre. HABiT, et PATRIE. Inconnues, LA IIS, Sous-genre. FCUREUILS TAMIAS. Bouche pourvue d’abajoues ; queue distique. 547°. Esp. ÉCUREUIL SUISSE, sciurus striatus. (Encycl. pl. 76. fig. 4.) Sciurus Lysteri, Raï, Syn. quadr. pag. 216. — Écureuil de la Ca- roline, sciurus carolinensis ; Briss. Reg. anim. pag. 155.0. 9.—Le suisse, Buff. tom. 10. pl. 28. — Sciurus striatus ; Klein. — Pallas, Glir. pag. 373. — Gmel.— Schreb. tab. 221. — Vulgu- rement écureuil de terre. Car. ESSENT. Dessus du corps d’un brun-fauve, avec cinq raies longitudinales brunes ec deux blan- ches ; croupe rousse ; parties inférieures blanches ; queue noirâtre en dessus, rousse et bordée de noir en dessous. Dimens. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. puis le bout du museau jusqu à l’ori- PRÉTERIQUEUS EEE LIEN CIENE MAO MOD NE NTMLEES de lattéte 40 SO D Ac ME A CAE —delaiquene- ne CAR ER A2 DUC Descripr. Dessus de la tête d’un gris-brun roux ; paupières blanchâtres ; un trait noir partant de l'angle externe de l'œil et se dirigeant vers l’o- reille ; du brun-roussâtre formant une ligne sur chaque joue ; oreilles courtes, arrondies, cou- vertes de poils très-fins, d’un brun-roussâtre en dedans, d’un gris-brun en dehors sur le bord an- térieur et d’un gris-blanchâtre sur le postérieur; dessus du cou, épaules et fond du pelage du dos d’un gris-brun piqueté de blanchätre; cinq ban- des longitudinales noires, très-légèrement lise- rées de roux sur le corps ; l'intermédiaire naissant à l’occiput, et les latérales ne commençant qu'aux épaules , toutes se rerminant vers la croupe, qui est d’un roux assez vif; partie inférieure des flancs et côtés du cou d’un roux plus pale : deux ban- des blanches, une de chaque côté, séparant les deux bandes noires latérales; face extérieure des pattes de devant d’un gris-fauve; celle des cuisses ec les pieds de derrière, en dessus, roux; lèvre supérieure, menton, gorge, ventre et face in- terne des quatre membres d’un brun sale ; queue 339 roussârre à sa base, noirâtre en dessus et rousse en dessous, avec une bordure noire, Tous les poils des parties supérieures du corps, quelle que soit leur couleur à la pointe, étant gris à la base ; ceux de la queue roux ou roussâtres à la racine, puis noirs ec terminés de blanc sale. Nota. Cet écureuil est d'Amérique. Celui qui a servi à la description de Daubenton lui ressem- ble beaucoup, quoiqu'il soir de Russie ; cepen- dant le sciurus scriatus de Pallas en difère en ce que sa queue est proportionnellement plus lon- gue, puisqu'elle a 3 pouces 11 lignes (sur les poils ), randis que le corps n’a que $ pouces 6 li- gnes. Les couleurs offrent entr'autres dissem- blances, celles-ci : il y a sur la tête quatre bandes longitudinales, dont deux de couleur blanchz pâle er deux de couleur de rouille ; la queue, noi- râtre en dessus, est entièrement noire vers son extrémité et blanche à sa pointe; le dos est mar- qué de cinq bandes noires, er l'espace qui se trouve entre l'intermédiaire et la plus rapprochée de chaque côté, est d’un jaune clair, tandis que l’in- tervalle qui sépare cette dernière de l’exrerne est d’un blanc sale. HaAB1T. Il se creuse des rerriers à deux ouvertures, avec autant de branches latérales qu'il lui en faut pour placer ses provisions d'hiver, qu'il trans- porte dans ses abajoues, et qui consistent en se- mences d'arbres verts de coute espèce. Il recher- che aussi le blé , les amandes, etc. ; et lorsqu'on le tient en captivité , il mange quelquefois de la viande. PATRIE. L’Asie septentrionale, depuis le Kama et la Dwina jusqu'à l'extrémité de la Sibérie. L'Amérique du Nord, depuis le Canada jus- qu'en Caroline. 548°. Esp. ÉCUREUIL DE LA FÉDÉRATION : sciurus tridecemlineatus. ( Non fiouré.) Sciurus tridecimlineatus, Mic chill, Medical repository, janvier 1821. n. 2. vol. 6. CAR. ESSENT. Pelage châtain foncé en dessus ; avec une ligne moyenne blanchâtre, moitié continue et moitié formée de petites taches, à chaque côté de laquelle sont trois lignes non interrompues et trois séries de taches blanchätres , alternant entr'elles ; dessous blanchärre. Dimens. Taille de l’écureuil de terre où écureuil suisse ; queue longue de trois pouces. DESsCRIPT. Corps mince ; tête conoïde ; museau 3, pointu ; pelage d’un châtain foncé sur les parties supérieures, et marqué de lignes blanchätres longitudinales et de séries de petites taches, aussi blanchâtres. La ligne moyenne commençant à la nuque , er se prolongeant jusqu'à la moitié de la longueur du corps, où elle se convertit en une suite de petites taches qui se termine à la base de la queue ; de chaque côté de certe ligne moyenne, - trois lignes continues alrernant avec trois séries de petites taches qui se prolongent depuis la rêre jusqu’à la croupe ; chaque série étant composée de vingt de ces taches environ ; gorge, poitrine et ventre d'un jaune pâle ou blanchätre ; queue variée de taches sur sa face supérieure ec blan- châtre sur l’inférieure, où les poils sont aussi terminés par cette couleur. HaAgiT. Inconnues. PATRIE. La résion où le fleuve Mississipi prend ses sources, Il en a été rapporté en novembre 1820 par le professeur Douglas, de l’Académie militaire de West-Point (1). 49°. Esp. ÉCUREUIL D'HUDSON, sciurus hud- sonius. (Encydl. pl. 75, fig. 1, écureuil de la baie d'Hudson.) S ciurus hudsonius, Forster, Act. anol. tom. 62. pag. 375.— Penn. Syn. quadr. pag. 280. tab. 26. fig. 1. — Pallas, Glir. pag. 376. — Sciurus vulgaris, var. E. Erxleb. — Sciurus hudsonius , Gimel, — Schreb. tab. 214. CAR. ESSENT. Pelage d’un brun-roux en dessus , d’un cendré-blanchâtre en dessous , avec une seule ligne noire sur chaque flanc. pied. pouc, lig. DimMexs. Longueur totale ..........., » 7 7 M MHONRTEtC AR ee eee ciolese nee Me INT TO de lalquEUE eee serre 22e Lie Descript. Un peu moindre que l’écureuil d'Eu- rope ; sa queue est aussi comparativement plus petite que celle de cet animal, Parties supérieures d’un brun-roussâtre plus ou moins foncé, plus ou moins piqueté de noir ; dessus de la rêre er partie antérieure des membres de la même cou- leur, mais d’une teinte un peu plus claire ; mà- choire inférieure, dessous du cou, poitrine, ven- re et face interne des cuisses d’un blanc sale, (1) Nous ne sommes pas certains que ce joli animal appartienne à la division dans laquelle nous le rangeons. ous ne l'avons placé ici que parce que le docteur Mit- -chill le compare à l’écureuil suisse, et parce qu'en effet £on pelage présente une disposition ana ogue à celle de la fourrure de cet animal, 10 MAMMALOGIE. légèrement teint de jaunâtre ; une ligne noire bien formée sur chaque flanc, séparant nettement la couleur du dos de celle du ventre ; queue de la couleur du corps et bordée de noir; moustaches très-longues et noires. HABiT. er PATRIE. Il habite seulement les cen- trées froides de l'Amérique septentrionale. IL paroït qu'il fait des provisions, comme l'écu- reuil suisse (1). (1) Les vingt-trois espèces d’écureuils que nous ve- nons de décrire ne sont pas les seules qui soient men- tionnées dansles ouvrages des naturalistes nomenclateurs. Ils en signalent encore quelques autres que nous n'avons pu voir en nature, et dont la plupart n’ont pas été figu- rées. Nous allons rapidement les passer en revue. 1. ECUREUIL DE PERSE ; sciurus persicus , Gmel. Syst. nat. et Bodd. (d’après Gmel. Voyez tab. 48, pag. 379.) Son corps est gris-obscur en dessus et jaunâtre en dessous ; le tour de ses yeux est noir; ses oreilles dé- pourvues de pinceaux sont noirâtres; ses cuisses et ses ieds de derrière sont roux. Les montagnes de la Perse ie dans la province de Gilan , sont sa patrie. 2. ECUREUIL ANOMAL ; sciurus anomalus, Gmel. (Encycl. pl. 75, fig. 2, et Schreb. tab. 215. C. d’après Guldenstaedt.) Un peu plus grand que lécureuil vul- gaire ; partie supérieure de la tête et du corps, face ex- térieure des jambes et queue d’une couleur ferrugineuse foncée ; gorge et ventre de la même couleur , mais plus pâle ; oreilles petites, légèrement effilées au bout; joues fauves ; tour de la bouche blanc ; orbites et moustaches bruns. Il est de Georgie , en Asie. 3. ECUREUIL ROUGE; sciurus erythreus , Gmel. Bodd. d’après Pallas , Nov. Spec. quadr. e glir ord. pag. 377. Pelage mêlé de jaune et de brun en dessus, d’un fauve-sanguin en dessous ; queue arrondie , très- velue , de cette dernière couleur, avec une ligne longi- tudinale noirâtre. Taille un peu plus grande que celle de l’écureuil vulgaire. Cette espèce, des Indes orientales, a surtout des rapports de ressemblance avec notre écureuil à ventre roux de l'Amérique septentrionale. 4. ÉCUREUIL D'ABYSSINIE ; scéurus abyssinicus, Gmel. sciurus abyssinicus, Bodd. d’après Thévenot. D’un noir- ferrugineux en dessus, cendré en dessous; taille triple de celle de l’écureuil vulgaire ; queue grise, longue d’un pied et demi. Shaw le considère comme une variété de l’écureuil de Ceylan (sciurus macrourus, Gmel., sciurus ceilonensis , Penn.et Bodd. $- ÉCUREUIL DE L'INDE 3 sciurus indicus, Erxleb. Gmel. sciurus bombayus, Bodd et Shaw, d’après Pen- nant. Il eft long de seize pouces, et sa queue en a dix- sept. Ses oreilles sont barbues à leur bout; la tête, le dos, les côtés , les cuisses et la queue sont d’un pour- pre-obscur ; le ventre et le dedans des cuisses sont jau- nes ; la queue est orangée à son bout. Cette espèce, des environs de Bombay, a surtout de la ressemblance avec Pécureuil du Malabar , et n’en est peut-être qu'une sim- ple variété. | G. ECUREUIL DES BANANIERS j plantane squirrel , LXXXXII": MAMMALOGIE. 34 L'ONU TITI MIGENRE: Pieds antérieurs à quatre doig:s alongés e: armés de griffes comprimées et aiguës, avec un POLATOUCHE, preromys, Cuv. Geofr. Illig. rudiment de pouce muni d’un ongle obtus. — Les Sciurus, Raï, Briss. Klein, Linn. Gmel. PADAICIENES disposés POUPEE S + 4 doigts Enleb Bodd onguiculés er très-divisés. Cara CE arte des 2e one Peau des flancs très-érendue , velue en dessus S j ARE Ho et en dessous, joignant les membres antérieurs mol. = 22. avec les postérieurs et formant une sorte de pa- rachute ; un appendice osseux aux pieds, destiné Nota. Dans les vieux individus , les deux molaires A L ( É ? a soutenir cette membrane des flancs. antérieures de la mâchoire supérieure manquent.) Ancisives supérieures terminées en biseau , avec . Queue longue, velue; quelquefois à poils dis- leur face antérieure lisse ; les deux anférieures DATÉE comprimées latéralement et aiguës. Poil généralement doux au toucher, Molaires ayant leur couronne garnie de tu- | HABIT. Animaux nocturnes , Vivant de fruirs bercules mousses. secs où d'amandes, comme les écureuils, et Téte un peu arrondie; museau avancé. ayant avec eux les plus grands rapports dans leurs mœurs. PATRIE, Le nord de l'Amérique et de l’Asi:; l'Asie méridionale et les îles de l'archipel in- Penn. Quadr. tom. 2, pag. 1$1, sciurus notatus , Bodd. dien. Il ressemble beaucoup à l’écureuil commun , mais son pelage est plus pâlé en couleur, er il a une ligne jaune | + Por 4roucHES à queue ronde , ayant les poils qui s'étend sur Ses côtés, d’une jambe à l’autre. Il est RE commun à Java et dans les îles des Princes, où il est non distiques. nommé parles Malais #a-djing. 11 se plait sur les tamarins et les bananiers. Il se cache sous les feuilles de ces der- 550. Esp. POLATOUCHE TAGUAN, pteromys niers pour faire entendre son cri. Ses mouvemens sont Oreilles arrondies ; yeux gros. A petaurista. Shaw regarde cet animal comme une variété de l’é- (Encycl. pl. 77. fig. $ et 6, l’écureuil volant cureuil de Gingi de Sonnerat (notre écureuil à bandes et le taguan.)—Sciurus petaurista, Pallas, Misc. blanches). Nous le considérons, au contraire, comme appartenant à l’espèce de l’écureuil à deux raies, trouvé à Java par M. Leschenault. pag. 54. pl. 6. fig. 1 et 2. — Gmel. Bodd. Erxleb. — Taguan, Buff. Hist. nat. Suppl. 7. ÉcurEuIL pu MEXIQUE ; sciurus mexicanus , tom. 3. pl. 21 et 21 bis, et Suppl. tom. 7. Gmel. Erxl. Bodd, d’après Séba, Thes. 1, pag. 76, | : pl. 67.— Vosmaer, Descript. d’un écureuil. — fig. 2, Il est, suivant cet auteur , long de cinq pouces et Sciurus petaurista Schreb. tab. 2214. demi environ, et sa queue a un peu plus de longueur en- core. Ses oreilles sont grandes et nues. Son pelage est | CAR. ESSENT. Pelage brun , pointillé de blanc : ; À : d'un brurcendré, avec sept bandes blanchatres longi- en dessus , d’un gris-blanchâtre en dessous, avec tudinales sur le dos des mâles , er cinq sur celui des fe- melles. La figure de cet animal, dont la queue est ter- du brun sous le cou ; cuisses rousses; pieds bruns; minée par quatre rameaux, doit inspirer peu de con- queue noirâtre dans presque toute son étendue ; fiance. Il y a lieu de croire que cetre espèce est factice membrane des flancs ayant un angle saillant près et doit étre confondue avec une de celles dont le pelige du poignet. est marqué de raies en dessus. É ; 8. ECUREUIL JAUNE ; sciurus flavus, Linn. Erxleb. | DIMEXS. Longueur du corps entier, me- pied. poue. Gmel. Bodd. Plus petit de moitié que l’écureuil. d’Eu- suré depuis le bout du museau jusqu'à rope , il n’a point de pinceaux de poils aux oreilles ; l'origine de laqueue................ L' ÉRO Re ceux dont son corps est couvert sont Jaunes , avec les .… Largeur du corps , les membranes pointes blanches. Cet animal appartiendroit à la famille étendues, prise auprès des pieds de de- des guerlinguets. Linnæus le dit des environs de Car- LÉ OEREEEEEEEEEE DEEE ss... N° 4 6 thagène dans l’Amérique méridionale, et Pennant as- — du corps, les membranes éten- sure qu’il vient de Guzarate dans l’Inde ? Nous lui trou- dues, prise auprès des pieds de derrière SRE ES 1.5 vons surtout du rapport avec notre écureuil à queue Longueur de la queue, jusqu'à l'ex- annelée, n°. 546. ï trémité des poils...........4.@æ... 1: 8. » Quelques animaux ont été rangés parmi les écureuils : a EE = tels MS à SRAUER pts ne DE DEscripT. Tère petite à proportion du corps , €t sciurus degus , qui est peut-être un loir ( voyez pag. 295, de forme arrondie ; front très-large ; nez d'un note 1 ), et les POLATOUCHES ou écureuils voluns. brun-noit, ainsi que le tour des yeux et les X x 342 machoires, mais ces parties présentant quelques poils fauves mêlés aux noirs; joues et dessus de de la tête mélés de brun-noir et de blanc; les plus grands poils des moustaches noirs et ayant près de deux pouces de longueur ; oreilles assez grandes et plates, garnies de poils d’un fauve- noirâtre; poils du derrière de ces orcilles d’un brun-marron et ayant plus de longueur que ceux du corps ; dessous du cou d’une teinte brune; extrémités antérieures, en dessous, et jusqu’au poignet, où commence le prolongement de la peau, d’un gris-brun, pointillé de blanc, ainsi que cette peau elle-même, qui y forme un angle très-saillanc et très-marqué; poils du dessus du corps, depuis la rèête jusqu’à la queue , d’un brun- gris plus ou moins foncé et piqueté de blanc, certe dernière couleur dominant en quelques en- droits; dessous du corps d’une couleur cendrée, mêlée de fauve et de brun; cuisses, au-des- sous des prolongemens de la peau, d’un fauve noiratre ; jambes et pieds d’un brun-noir; queue ronde, garnie de poils longs de dix-huit lignes, d’un gris-brun à son origine, qui devient de plus en plus foncé jusqu’à son extrémité; une petite membrane joignant la base de la queue à la base interne des cuisses. Nota. Quelques individus ont le pelage plus obscur que celui que nous décrivons. Hagir. Les animaux de cette espèce, qu'on a ob- servésen domesticité, dormoient pendant le jour, ec sortoient de leur retraite pendant la nuit. PATRIE. Les îles de l'archipel des Indes, et prin- cipalement les Moluques et les Philippines. s51°. Esp. POLATOUCHE ÉCLATANT , prero- mys nitidus. ( Non figuré.) Ecureuil éclatant, Geoffr. Collecr. du Mus.— Desm. nouv. Dict. d'Hist. natur. OM. 27, pag. 403. CAR. ESSENT. Pelage d’un brun-marron foncé en dessus et d’un roux brillant en dessous; queue d’un brun très-foncé, surtour à l'extrémité ;: membrane ayant un angle Saillant près du poignet. DimEns. À peu près égales à celles de l’espèce précé- dente. DESsCRIPT. Semblable par ses formes au polatou- che taguan , et ayant surtout comme lui un angle très-marqué à la membrane des flancs, près des mains. Dessus du corps et dé la membrane d’un brun-marron foncé ; dessous des mêmes parties d'un roux très-brilant, ces couleurs n'étant pas fondues sur leurs points de contact, ec la tranche MAMMALOGIE. des membranes en formant la limire sur les côtés du corps, leur séparation étant également dis- tincte sur les côtés de la gorge ; dessous de la mâchoire inférieure et du cou, brun; dessus de la tête et oreilles d’un marron très-brillant ; tour des yeux et nez bruns; queue d’un brun très- foncé , surtout à l'extrémité. HAB1T. Inconnues, PATRIE. L'ile de Java, ** POLATOUCHES à queue aplatie, ayant des poils distiques. 52°. Esp. POLATOUCHE FLÈCHE, pteromys sagitta. (Non figuré.) Sciurus sagitta, Penn. Bodd. Erxleb. — Polatouche flèche, Geoff. Collect. du Mus.— Preromys sagitta, Cuv. Regn. anim: pag. 207.— Desm. nouv. Dict. d'Hisr. natur. tom, 27. pag. 403. CAR. ESSENT. Pelage d'un brun foncé en dessus et blanc en dessous ; queue d’un brun assez clair ; un angle saillant à la membrane des flancs, près du poignet. DIMENSs. Longueur totale de la tête et pied pouc. lig. RD AS RENE Ce #6 6 Ole sasboisadtencs et 5 à DESCRiIpT, Pelage d’un brun foncé en dessus, lé- gèrement mêlé de blanchâtre sur la membrane près des bras, et de jaune sur Le dos et sur la tête ; yeux entourés de poils bruns ; oreilles bru- nes ; face inférieure du corps et de la membrane, le bord excepté , et partie interne des quatre pat- tes d’un blanc pur ; membrane des flancs formant, comme dans les deux espèces précédentes, un angle saillant assez aigu, derrière le poignet ; queue d'une couleur brune peu foncée dans la plus grande partie de son étendue et blanchâtre à son origine. HABIT. Inconnues. PATRIE. L'ile de Java, 53°. Esp. POLATOUCHE DE SIBÉRIE, prero- mys sibiricus, (Non figuré dans l’Encycl.) Mus ponricus aut scychicus volans, Gesner, Rzaczinski, Klein. — Quadrupes volatile Russie » Duvernoi, Comm. Perrop. s. pag. 218. — Écureuil volant de Sibérie, Briss. Regn. anim. pag. 159. n. 13. — Sciurus volans ; Linn. Faun, suec, 2. pag. 13. n.38.— Pallas, nov. Quadr. e glir. ord. pag. 355.— Schreb, tab, 223:— Shaw, Gen. zool. MAMMALOGIE. 343 vol. 2. part. 1. tab. 149.— Polatouche sapan, Desm. nouv. Diction. d'Hist. natur. tom, 27. pag. 404 (1). CAR. ESSENT. D'un gris-cendré en dessus ; blanc en dessous ; queue ayant la moitié de la longueur du corps ; membranes des flancs ne présentant qu’un simple lobe arrondi derrière les poignets. Dimens. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig. suré depuis le bout du museau jusqu'à l’origine dela queue............. ETS NON GER à — de la queue (sans les poils).... » 3 1o — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu’à la nuque......... Arr ANT — des oreilles. ...... SAR LA Lo » on 81 — de Pavant-bras, depuis le coude jusqu’au poignet......... PARA ARTE ENLCE NS — de la main, depuis le poignet jus- qu'au bout {des ongles... ..... sert 5), 000 dE am be LR ee Ua I: 4 — du pied, depuis le talon jusqu’au boutidestoneles nn: ma meet I DEscCr1PT. Tête arrondie ; museau court et obtus ; yeux grands et saillans, à iris noir et pupille très-prande ; oreilles courtes, arrondies ; mous- taches de la longueur de la tête, roides et noires ; membrane des flancs ayant derrière le poignet une légère avance arrondie en lobe et non angu- leuse, comme dans les trois premières espèces ; queue ayant plus de la moitié de la longueur du corps. Pelage d’un gris-blanchätre aux parties supérieures, et d'un très-beau blanc sur les infé- rieures ; base des poils et duvet intérieur bruns ; membrane bordée, près du corps et dans route sa longueur, par une bande de gris-brun ; ex- trémité des pieds blanche ; queue couverte de longs poils d'un gris-cendré et légèrement obs- cur vers leur pointe. V’ar. A. Polatouche de Sibérie blanc. Variété albine, HABIT. Animal triste et solitaire, se nourrissant des bourgeons et des jeunes'pousses du bouleau et du pin, nichant dans un creux d'arbre et n’en sortant guère que la nuit, grimpant lestement sur les arbres, sautant de branche en branche avec facilité , et se soutenant un peu à l’aide des membranes de ses flancs. Sa femelle met bas au mois de mai deux à quatre petits, sur un lit de mousse qu’elle s’est préparé. PATRIE. Les forêts de pins et de bouleaux de la (1) Le nom de sapan , que nous avions appliqué à cette espèce, d’après Vicq-d’Azyr, dérive du nom virginien assapanik, qui appartient à l'espèce suivante. C’est ce qui nous a engagé à le retirer à celle-ci. Lithuanie, de la Livonie, de la Finlande, de la Laponie ; mais surtout celles de la Sibérie. $ 54°. Esp. POLATOUCHE D'AMÉRIQUE, pre- romys volucella. (Encycl. pl, 77. fig. 4, le polatouche.) Sciurus volucella, Pallas, nov. Quadr. e glir. ordin. pag. 3 53. —Gimel. Syst. nat.—Schreb, tab. 222, — Polatouche, Buff. tom. 10. pl. 21.— Shaw, Gen. zool. vol. 2. part. 1. pag. 155. tab. 150.— Assapan Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. 8°. li- vraison, CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-roussâtre en dessus, blanc en dessous; queue presqu’aussi longue que le corps ; membrane des flancs ne présentant qu’um simple lobe derrière les poignets. DiMExs. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. lig. suré en ligne droite , depuis le bout du museau jusqu'à l’anus............... » 4 10 Hauteur du train de devant........ » 2 2 — dutrainde derrière...........4. » 2 G LOC CON ANERE AMEL TER ED NUNE RACE lE AU AReAOUCOURET MEME — de la queue (sans les poils) .... » 3 7 — de l’avant-bras, depuis le coude JUSQUANIPOIP TEE EEE eee CE PR — depuis le poignet jusqu'au bout des ongles ...... Ha oue © ln 18 — de la jambe, depuis le genou jus- CHEMINÉE ENTER 000 DENTS — du pied , depuis le talon jusqu’au boutdesonsles. eee CT CI DEscripT. Museau un peu moins épais que celui de l'espèce précédente ; taille plus petite ; queue proportionnellement plus longue. Face 1 rieure de la tête, du corps et de la queue, face extérieure des membres d’un gris glacé de rous- sâtre ; les poils de ces parties étant de couleur cendrée près de la racine et d’un jaune-roussâtre à l'extrémité ; yeux entourés de cendré-noirâtre, avec une tache blanche au-dessus de chacun ; bords de la membrane aussi, en dessus, passant au brun; dessous du corps, depuis le bout du museau jusqu'à l’origine de la queue, d’une cou- leur blanche, avec quelques teintes de jaune sur le bord des membranes et sur le dedans des cuisses et des jambes ; face supérieure de la queue d’un brun très-clair, l’inférieure d’un blanc-jau- nâtre ; moustaches longues de deux pouces et noires. Hair. Il vit en petites troupes sur les arbres; et à cela près, ses mœurs ne diffèrent pas de celles du précédent. Sa nourriture consiste en noix , semences, graines, bourgeons de bouleaux, etc. Xx 2 344 PATRIE. Le Canada et tous les Etats-Unis, depuis certe province jusqu'en Virginie (1). SECONDE SECTION. RONGEURS A CLAVICULES NULLES ou IN- COMPLÈTES. LXXXXIV". GENRE. PORC-ÉPIC, hyserix , Briss. Linn. Schreb. Cuv. Geoff, Lacép. Illig. Klein. Cavia , Klein. Coendu ; Lacép. Can. Formule dentaire : incis., ©, canin, — 14 — 0, 4k—4 Incisives supérieures très-fortes, lisses anté- rieurement, terminées en biseau ; les inférieures fortes et peu comprimées latéralement. Mholaires composées, à couronne plare entou- rée d’une ligne d'émail qui rentre plus où moins profondément vers les bords externes et inter- nes, et paroït couper ces dents en deux parties. Quelques autres linéamens d’émail circulaires et plus ou moins grands. Tête forte ; museau très-gros et renflé ; oreilles courtes, arrondies. Langue hérissée d’écailles épineuses. Pieds antérieurs à quatre doigts ; les postérieurs à cinq ; tous armés d'ongles robustes, Un rudi- ment de pouce, avec un ongle obtus aux pieds de devant. Des piquans plus où moins longs sur le corps, - quelquefois entremêlés de poils. Queue plus ou moins longue , quelquefois prenante. D .molaires - HABIT. Animaux herbivores , se nourrissant prin- cipalement de fruits, de grains et de racines, se creusant des terriers ou se retirant dans des creux e vieux arbres. PATRIE. Les deux Amériques ; l'Europe méridio- nale, l'Afrique et l'Inde, - I", Sous-genre. PORCSs-ÉPICS proprement dits, Queue non prenante. s5 5°. Esp. PORC-ÉPIC COMMUN, Aysrix cristata. RS OO PE A AN NN ANG, (1) Le rat volant de Séba, Thes. 1. tab. 44. 3. — The hooded squirrel , Penn., dont Boddaert à fait son scjurus verginianus ; nous paroît devoir être retranché de la no- menclature des mamunifères, MAMMALOGIE. (Encycl. pl. 64. fig. 3, et pl. 16, fig. 1, sous le nom de hérisson.) Le porc-epic, Briss. Regn. anim. pag. 12$.— Hyserix cristata , Linn. — Gmel, — Schreb, tab. 167.— Erxleb. — Hys- crix cristatus, Bodd, El. anim. pag. 127. — Porc-épic, Butf. Hist. nat. tom. 12. pl. $1 et 52. CAR. ESSENT. Des piquans très-longs sur le dos , annelés de noir-brun et de blanc; une crinière de longues soies roides sur la Lêce ec la nuque ; queue courte, DIMENSs. Longüeüt du corps entier, me- pied. pou. lig. suré en ligne droite, depuis le bout du : museau jusqu'à l’anu$............... 1 11 6 — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu’à Pocciput .............. 5» #% & des orellles rire cc Er — du tronçon de la queue........ CONRE TM — de Pavant-bras, depuis le coude -LJUSAUAU)POIPNET- see css € — depuis le poignet jusqu’au bout des ongles .:..... SA CARRE SRE APE TS A ENTREE — de la jambe, depuis le genou jus- qu’au talon ....... OR TT TR Ce — depuis le talon jusqu'au bout des'angles ue eee ere ENS TE — des plus grands ongles......... » 8 » DEscripr. Tête longue, aplatie sur les côtés ; museau très-gros, ayant plus d'épaisseur que de largeur, semblable au museau du lièvre; lèvres crès-fendues ; yeux petits; oreilles larges et courtes, rebordées; cou gros; corps renfé ; queue courte et de figure conique. Piquans des parties supérieures très-longs, surtout ceux du bas du dos (qui ont jusqu'à 9 ou 10 pouces), pointus aux deux bouts, marqués de stries lon- gitudinales, colorés de noirâtre er de blanc-jau- nâtre par grands anneaux ; piquans de la croupe, des cuisses et des flancs, plus petits que les autres ; queue hérissée de tuyaux à parois très-minces , creux , longs d’un pouce et demi, coupés rrans- versalement par le bout, tenant par un pédicule très-délié, long de trois quarts de pouce ; cou, partie antérieure du dos , épaules , poitrine, ven- tre et jambes couverts de petits piquans, d'un brun-noirâtre, de différentes longueurs , pointus et terminés par un filament très-flexible ; une crinière composée de piquans déliés ou de lon- gues soies sur le sommet de la tête er sur la nu- que (ayant jusqu'à un pied de long) ; bout du museau et extrémité des pieds revérus de pe- ttes soies brunes et roides; moustaches noires et luisantes, ayant plus d’un demi-pied de lon- gueur. ( Daubent.) HaBiT. Il se creuse des terriers et se nourrit de substances végétales, comme racines, graines er: MAMMALOGIE. 348 fruits sauvages. Quelquefois, dans les pays où son espèce est abondante (le Cap de Bonne-Es- pérance), il pénètre dans les jardins er y cause de grands dégâts. Lorsqu'il est inquiété ou irrité, il relève tous les piquans deson corps ainsi que la crinière de sa tête, et paroïr tout hérissé. Il remue aussi les piquans creux de sa queue, qui produi- senc une sorte de cliqueris en se heurrant les uns contre les autres. Il frappe du pied, à la manière des lièvres et des lapins. Sa voix res- semble au grognement du cochon. Sa femelle fair peu de petits par portée. PATRIE. L'Afrique, principalement la Barbarie et les environs du Cap de Bonne-Espérance; l'Inde, la Perse, la Grèce, l'Italie dans les Apennins, près de Rome ; l'Espagne. 556°. Esp. PORC-ÉPIC URSON, Ayserix dorsata. (Encycl. pl. 65. fig. 1.) Hystrix Hudsonis , Briss. Regn. anim, pag. 128.— Hystrix pilosus americanus , Catesby, Carol. App. pag. 30. — Cavia Hudsonis , Klein, Quadr. pag. 5 1.—Ur- son ; Buff, tom. 12. pl, $$. — Hystrix dorsata, Gmel. Erxleb. Bodd. — Schreb. tab. 169. CAR. ESSENT. Piquans courts, en partie cachés dans des poils bruns ; quêéue alongée ; point de crinière ; de longues soies sur la têre et la nuque. Drmens. Longueur totale du corps et de pied. pouc. lig. la tête , mesurée depuis le bout du mu- seau jusqu’à l'origine de la queue .... 2 1 » des oreilles neetiet RER trs bip lb dE Naiquele tas. ane a US) 20 — des plus grands ongles ......... » 1 3 DescrirT. Museau moins gros et plus court que celui du porc-épic ordinaire ; oreilles très-perites, entièrement recouvertes par le poil. Fond du pelage composé de poils bruns très-épais ec par- semés de piquans, dont les plus grands ont deux pouces er demi de longueur, et sont situés sur la croupe ; ces piquans étant en partie blancs ou jaunâtres, er en partie bruns ou noirâtres ; ceux du reste du corps couverts par des poils longs. fermes, d’un brun-noirâtre et terminés de blanc- jaunâtre ; un duvet cendrébrun près du corps, à la base des poils et des piquans ; de simples poils roides de couleur baie sur la queue ; ventre, jambes et pieds également couverts de poils, mais d’un brun-noirâtre, ainsi que le museau. Hapir. Il fait sa bauge ou sa demeure sous les ra- cines des arbres creux : il fuit l’eau ec craint de se mouiller. Il dort beaucoup et se nourrit prin- cipalement d'écorces de genièvre, de fruits ec de racines, qu'il recherche pendant la nuit. Quand on l'attaque il se roule en boule comme les hé. rissons, et présente ainsi ses piquans dans toutes ses directions. Sa femelle met bas chaque année trois ou quatre petits à la fois : le temps de sa gestation dure quarante jours. PATRIE. Toute l'étendue des Etats-Unis. Il n’y est pas fort commun. II. Sous-genre, COENDOUS. Queue prenante. 557". Esp. Porc-ÉPic Coury, hysrix Couiy. (Non figuré dans l'Encycl.) Hysrrix ( nova Hispanie), aculeis apparentibus ; caudä brevi , crassä, Briss. Regn. anim. pag. 127.— Coëndou, Buff, tom, 12. pl. $4 (1). — Hyscrix prehensilis , var. 7. Gmel. — Couiy , d'Azara, Essai sur l’hise. nar, des quadr. du Parag. tom. 2. pag. 105. — Hoitzlacuatzin seu tlacuatzin, Hernand, et Nie- remberg. Car, ESSENT. Corps couvert de piquans nombreux, assez courts et roides, jaunâtres à leur base et à leur pointe, et bruns au milieu ; queue épaisse, assez courte, nue dans sa dernière moitié, DIMENSs. (D'après d’Azara.) Longueur pied. pouc. lig, du corps et de la tête......... ss UT CNRS mdelaquener tee c ttc mo (D’après Daubenton. ) Longueur du corps et de la tête, mesurée en ligne droed ECC BSÉCORO DU SES do. 0 UT NN URE — de la queue......... Bet dec AUD UNE DESCRIPT. Tête semblable à celle du porc-épic ; incisives jaunes ; yeux très-petics er peu saillans ; moustaches grandes et nombreuses ; oreilles rondes et obruses, entièrement cachées par des épines courtes ; corps couvert en dessus d'épines jaunâtres dans leur première moitié, puis obscu- res et terminées aussi de jaunâtre , et en dessous, de poils obscurs dans leur première moitié ec bruns dans la seconde; chanfrein garni d'épi- nes dures et aiguës ; occiput en ayant de plus longues ; toutes celles du dessus du dos longues de deux pouces, mais moins fortes que celles de la rère er mélangées avec de longs poils fins; celles des hanches sans mélange de poils et ne se voyant que lorsque l'animal est irrité, parce qu'alors il relève les poils er les piquans des épaules et du dos qui les cachent; dessus de la queue muni de piquans sans poils ; cette queue ——_—_—_—_——— (1) Le nom brésilien de coëndou, que Buffon a appliqué à cette espèce , appartient réellement à la suivante ; c’est pourquoi nous avons préféré la dénomination de couiy. 346 grosse et vigoureuse à sa base ; et nue en dessous dans les quatre derniers pouces de son extrémité ; quatre mamelles, dont deux pectorales et deux ventrales. Hagir. Il se tient sur les grands arbres, grimpe avec facilité à l’aide de ses pattes, et ne se sert de sa queue prenante que pour descendre. Lors- qu'il est à terre, sa démarche est lente : il est sédentaire, er ne prend de mouvement que lors- qu'il a faim. Sa nourriture consiste en fruits, en feuilles er en leurs de végétaux. Il mange aussi du bois tendre ; mais il n'a pas de goût pour la chair. Il paroît que sa femelle fait ses petits en septembre ou en octobre, et qu'ils sont peu nom- breux. PATRIE. Le Mexique et sans doute le Brésil ; le Paraguay, où il est rare. 558°. Esp. PORC-ÉPiC COENDOU, hystrix cuandu. (Encycl. pl. 64. fig. 4, le coëndou.) Cuandu. Ourico cachiero des Portugais, Marcgr. Brasil. pag. 233. cum fig. — Jonst, tab. Go. — Hystrix lon- giès caudatus, brevioribus aculeis, Barr. Fr. equi- nox. pag. 153.— Grand porc-épic d'Amérique, hystrix americanus major, Briss. Reg. anim. pag. 130.— Hystrix prehensilis, var. 8. Gmel. — Coëndou à longue queue, Buff. Suppl. tom. 7. pl. 78. — Hystrix prehensilis, Shaw, Gen. zool. vol. 2. part, 1, tab. 123. CAR. ESSENT. Corps couvert de piquans courts ; an- neles de blanc et de noir, sans mélange de poils en dessus ; queue égale aux trois quarts de la longueur du corps , pointue et prenante. Dimens. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. puis le bout du museau jusqu’à l'origine de la queue : 2 1 UC TO NAIQUEUE M erre ce Re NS ONG ss... sorts... DEsCRIPT. Nez gros, obtus, couvert de poils brunâtres ; oreilles nues, ayant seulement quel- ques piquans sur les bords ; de longues mousta- ches noires ; corps couvert de piquans, longs d’un pouce à deux pouces huit lignes sur le dos, d’un pouce et demi sur les jambes de devant, et de dix lignes seulement sur celles de derrière, ayant tous leur base et leur pointe blanches, et leur milieu noir; de pareils piquans sur la moitié de la queue, qui est longue , assez mince et pointue, noirâtre et couverte d’écailles depuis le milieu jusqu'à son extrémité ; le dessous de cette queue, jusqu'à l'endroit où s’érendent Les piquans, ayant de petits poils d’un brun clair, le reste étant garni d'écailles comme le dessus ; quelques poils longs MAMMALOGIE. interposés entre les piquans, sur le haut des jam- bes de devant et de derrière, HaBiT. Non décrites. PATRIE. Le Brésil, la Guyane, l'ile de la Tri- nité (1). LXXXXV< GENRE. LIÈVRE , depus , Briss. Linn. Schreb. Cuv. G:off. Lacép. Illig. CAR. Formule dentaire : incis. 3, canines — 0—0 6— == 28. 5—5 Incisives supérieures antérieures, grandes et cu- néiformes, ayant un sillon longitudinal en avant; les postérieures petites et exactement appliquées dans leur longueur contre les premières, » == molaires Incisives inférieures tranchantes, à coupe carrée: Molaires supérieures au nombre de six de cha- que côté (dont la dernière très-petite), à cou- ronne plate, présentant des lames émailleuses transversales, saïllantes. Molaires inférieures assez semblables à celles de la mâchoire d’en haut. Tête assez grosse ; museau épais ; oreilles très- grandes; yeux très-grands, saillans et latéraux ; intérieur de la bouche garni de poils. Pieds antérieurs assez courts et grèles, à cinq doigts , les postérieurs fort longs, à quatre seule- ment; tous ces doigts serrés les uns contre les autres, et armés d'ongles médiocres , peu ar- qués ; plantes et palmes velues. Queue courte, velue et relevée. Un repli de la peau , formant une sorte de poche, sous chaque aine. Marnelles au nombre de six à dix. Un cœcum énorme et boursoufflé, avecune lame spirale qui en parcourt la longueur. Espace sous-orbitaire percé en réseau dans le squelette. HABIT. Animaux nocturnes, timides, vivant ex- clusivement de végétaux. PATRIE. Les deux Continens , sous toutes les lati- tudes. * (1) Deux autres rongeurs ont été rangés avec les porcs- épics, sous les noms de hyxtrix macroura et de hystrix fasciculata. Nous les avons considérés , d’après l'avis de M. de Blaïnville, comme appartenant à la division des rats épineux. ( Voyez n°3. 495 et 496 , pages 307 et 308.) MAMMALOGIE. 347 s59°. Esp. LIÈVRE ORDINAIRE , /epus timidus. (Encycl. pl. 61. fig. 1.) Aeya, Ælien. — Lepus, Pline. — Lepus timidus , Linn. Erxleb. Bodd, — Schreb. tab. 233 A.— Lievre, Buff, Hist, nat. tom. 6. pl. 38. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-fauve nuancé de brun ; oreilles plus longues que la tête d’un dixième, et plus courtes que les pieds de derrière ; cendrées en arrière et noires à la pointe ; qurue de la lon- gueur de la cuisse, blanche , avec une ligne noire en dessus. Drmens. Longueur du corps entier, pied. pouc. lig- mesuré en ligne droite depuis le bout du museau jusqu'à l’anus.......:....... HONG Hauteur du train de devant........ » 11 8 — du train de derrière ........... OMIS 0» Longueur de la tête, depuis le bout du museau jusqu’à l'occiput ......... » 3 —= tes ales 2446 shot eh case MEN — du tronçon de la queue ........ » 4 » 5 » — de l’avant-bras , depuis le coude jusqu’au poignet .................. — depuis le poignet jusqu’au bout JS ONE en NN ne ac rene Na | 2 (LS — de la jambe , depuis le genou jus- qu’au talon ...................... UM GMA 2) — depuis le talon jusqu’au bout des CUBES A En rt some t ll. 6 Nota. Le lièvre qui a servi à cette description étoit très-grand. La taille moyenne de cet animal est de seize à dix-huit pouces de longueur, et toutes les au- tres dimensions sont proportionnelies. DEscripr. Tête assez grosse ; yeux grands, ovales, saillans, latéraux; oreilles d’un dixième plus longues que la tête; membres postérieurs très- longs, comparativement aux antérieurs. Jambe, tarse, métatarse, et pied principalement , alon- gés. Queue de la longueur de la cuisse. Verge du mâle pointue et recourbé: en arc en dessous ; clitoris de la femelle très grand, Pelage composé d’un duvet traversé par de longs poils , seuls ap- parens au dehors, d'un gris plus ou moins fauve ou roux selon les localités (1), résultant du mé- lange des couleurs qui sont distribuées par an- neaux sur ces poils, savoir: le gris à la base , le noir au milieu et le fauve oule roux à la pointe; dessous de. la mâchoire inférieure et ventre blancs ; bout des oreilles noir ; queue blanche, avec une ligne longitudinale noire en dessus ;. pieds d’un gris- fauve ; poils de la plante des pieds roux. Chair noire, (1) Les lièvres de montagnes sont en général plus bruns sur le cou que ceux de plaines , qui sont presque rouges. Femelles ou hases plus grises que les mâles ou bouquins ; les jeunes ou /eyrauts ayant sou- vent un épi de poils blancs ou étoile, placé sur le sommet de la tête. Var. À. Lièvre blanc, I. cimidus albus. V2- riété résulrant de la maladie albine (1). HaAB1T. Il habite ordinairement les pays décou- verts, ne se creuse pas de galeries comme le lapin (2), ec gite sur la terre, entre quelques mottes ou dans un sillon, Il demeure tranquille pendant le jour, et ne recherche sa nourriture que la nuit. Lorsqu'il est chassé, il décrit un grand circuit pour revenir à son gite, er il re- cherche les pentes, qu'il monte avec une ex- trème rapidité ( mais qu'il descend diffcile- ment), à cause de la disproportion de ses mem- bres, [Il engendre dès la première année de sa vie. Sa femelle ne porte que trente ou trente-un jours ; elle produit en hiver, un, deux, trois et jusqu'à quatte petits, qu'elle met bas sur une rouffe d'herbes ou au pied d’un buisson, sans au- cun apprèr. Ces petits naissent les yeux ouverts , er sont allaités pendant vingt jours , après quoi ils se séparent de leur mère et cherchent eux- mêmes leur nourriture: dans les premiers temps, ils ne s'écartent pas beaucoup les uns des autres, ni du lieu où ils sont nés. Le lièvre voit mal pendant le jour, mais il a l'ouie d’une grande finesse. Sa nourriture con- siste en herbes , en racines, en feuilles, en fruits et en graines. Il préfère les plantes dont la séve est laiceuse , er il ronge l'écorce de quelques ar- bres , ec surtout de la viorne pendant l’hiver ; l’aune et Le tilleul sont presque les seuls auxquels il ne touche pas. Pris jeune, il est susceptible d’une sorte d'éducation. PATRIE. Les lièvres sont communs en Angleterre, en Suède, et principalement en Allemagne. Il y en a aussi beaucoup en France; dans la plus grande partie de la Russie, en Valachie, en Grèce , en Asie mineure, en Syrie, etc. (1) Quelques auteurs ont faitmention de Zièvres cornus, dont la tête étoit surmontée d’un petit boïs semblable à celui d’un chevreuil , et Jonston, Gesner , Klein et Schre- ber en ont donné des figures. (Voy. Encycl. pl. 61: fig. 3.) N'’en ayant jamais vu , nous nous abstiendrons de men- tionner cette variété, dont l'existence est d’ailleurs révo- quée en doute par de bons naturalistes. (2) M. Hertinger , selon le rapport de Buffon, a ob- servé que, dans les Pyrénées, les lèvres se creusent souvent des ranières entre Jes rochers, 348 MAMMALOGIE. ,60°. Esp. LIÈVRE LAPIN, lepus cuniculus. plus grandes que dans la race sauvage, et dépas- (Encycl. pl. 62. fig. 2, 3 et 4,erpl.G3. fo. 1.) Auoymovs, Aristot. — Dasypus, Pline, — Cuni- culus ; Agric. Gesn. Aldrov. Jonsr. etc. — Lepus- culus , Klein. — Lepus cuniculus, Linn. Erxleb. Bodd, — Schreb. tab. 236 A.— Lapin, Buf. Hist. nat. tom. 6. pl. so. Car. ESSENT. Pelage d’un gris mêle de fauve, avec du roux à la nuque; gorge et ventre blanchâtres ; oreilles à peu près de la longueur de la tête; queue moins longue que la cuisse, brune en dessus. Dimexs. Longueur du corps entier , me- pied. pouc. lig. suré en ligne droite, depuis le bout du museau jusqu’à l'anus....... D 200 CL TE ET Hauteur du train de devant........ » 7 » — dutrain de derrière ........ NES RON CG Longueur de la tête, depuis le bout du museau jusqu’à l’occiput (1) ...... SN NIBEUT — dés oreilles......,....... Se a TRS SANS A — du tronçon de la ad qe As NES — de l’avant-bras , depuis le coude jusqu’au poignet................... D NU — depuis le poignet jusqu’au bout ES Onbles ANR ANS INSEE > TUE — de la jambe, depuis le genou jus- qu'autalon..,......... STORE EE NAN A — dupied , depuis le talon jusqu’au bouridestonples pe nenruaenn euneur SNA NO) Nota. L’individu dont nous donnons les dimensions, est de moyenne taille. En général , le lapin sauvage est moins grand que le lapin domestique. Descripr. ( Lapin sauvage. ) Très-voisin du lièvre, mais ayant les oreilles proportionnelle- ment plus courtes, les jambes de derrière et Ja queue moins longues. Poil doux comme celui du lièvre et d’une couleur assez semblable, quoique moins foncée en fauve ou en roux. Le dessus de la rêre, le dos, les lombes d’un gris ré- sulrant du mélange de couleurs fauves, noires ou cendrées; nuque tousse ; oreilles grises, sans noir au bout ; gorge et ventre blanchätres ; queue brune en dessus et blanche en dessous. Les longs poils du dos cendrés à leur base, puis noirs et terminés de fauve ; poils du duvet cendrés dans toute leur étendue, si ce n’est à la pointe où ils ont du roussatre ou du fauve. Chair blanche, Var. À. Lapin clapier ou domestique, L. cuni- culus domesticus. (Encycl. pl. 62. fig. 3.) Cou- leur du pelage variée, blanche, noire, grise, rousse , quelquefois semblable en tout point à celle du iapin sauvage; oreilles plus ou moins longues et plus ou moins larges, mais (Qujours (i) Dans le lapin sauvage ou de garenne seulement. Les lapins domestiques Îles ont souvent plus longues. sant même celles du lièvre ; rêre plus petite ; ongles des pieds de derrière plus foibles ; poils du des- sous des pieds à peine fauves, er non pas roux, etc. Var. B. Lapin riche, L. cuniculus argenteus. (Encycl. pl. 63. fig. 1.) En partie d’un gris-ar- genté, en partie de couleur d’ardoise plus ou moins foncée ; tête er oreilles presqu'entière- ment noirâtres ; bas des pattes bruns ; poils de dessous de ces pattes blanés, etc. Var. C. Lapin d’Angora, L. cuniculus ango- rensis. (Encycl. pl. 62. fig. 4.) Poils longs, trés- soyeux, ondoyans et comme frisés, blancs, gris-cendrés, jaunes, ou variés de ces différentes couleurs, par taches ou plaques plus ou moins grandes (1). HagiT. ( Sauvages.) Il se tient dans les bois, et recherche les terrains secs er sablonneux, où il se creuse des terriers spacieux et à plusieurs is- sues. Son naturel est inquiet ; aussi ne sort-il de sa retraite que vers le soir et pendant la nuir. Lorsqu'il est effrayé, il frappe vivement le sol avec son pied de derrière, afin d’avertir du dan- ger les autres animaux de son espèce. Il vit neuf ans et peut produire à l’âge de cinq ou six mois. Sa femelle porte trente ou trente-un jours, et produit de quatre à huit petits. Elle mer bas sept fois dans l’année, ec se fait, pour déposer ses petits, un nid qu'elle garnit des propres poils de son ventre, dont elle se dépouille avec ses dents, La durée de l’allairement est de six se- maines, La nourriture du lapin consiste en her- bes,, racines, graines, fruits et légumes. Comme il multiplie prodigieusement, il devient souvent nécéssaire de le détruire ou de l'éloigner, surtout lorsqu'il attaque les récoltes, ou qu'il faic périr les arbres des vergers et les vignes, en rongeant leur écorce, ou en détruisant leurs bourgeons. PATRIE. Il est originaire d'Afrique et d'Espagne. Maintenant on le trouve dans tous les pays chauds et rempérés de l'Europe ; non-seulement dans ce dernier pays, mais encore en Italie, en Grèce, en France, en Allemagne, en Angle- (1) Pennant, d'après Edwards (che Russian rabbet , Syn. quadr. p. 252. tab. 23. fig. 2.), fait mention, sous le nom de lapin russe, d'une variété singulieie, dont la peau, très lache sur le dos, forme une sorte de capuchon qui recouvre la tête , et dont la poitrine présente une autre duplicature analogue. Le pelage en est cendré; la rête et les oreilles sont brunes. N'ayant aucun renseignement sur l'existence de cette variété , nous ne nous sommes pas déterminés à l’admettie dans notre nomenclature. terre. MAMMALOGTIE. 24 0 terre. En Asie, son espèce existe en Natolie, en Caramanie er en Perse, En Afrique, on la rencontre dans les déserts de l'Egypte, en Bar- barie, au Sénégal, en Guinée, à Ténériffe f'et elle a été transportée dans tous les lieux où les Européens ont fondé des colonies. Elle n'existe point en Suède, en Norwège, ni dans le nord de l'Asie. s61®. Esp. LIÈVRE CHANGEANT, lepus varia- bilis. , (Encyclop. pl. 61. fig. 2.) Lepus variabilis , Pallas, nov. Spec, quadr. e glir. ordin. part. 1. pag. 1-40.— Lièvre blanc; Lepus albus , Briss. - Reon. anim. pag. 139,—Lepus variabilis, Lin. Gmel, Bodd. — Schreb. tab. 235 B. Car. ESSENT. Pelage gris-fauve en été, blanc en hiver ; oreilles plus courtes que la tête, et noires au bout en tout temps ; queue blanche en hiver et grisäcre en été. DimeEnSs. Longueur totale depuis le bout pied. pouc. lig. du museau jusqu'à l’anus............ 2 4 2 Hauteur du train de devant (les mem- bres étant étendus)... 2.4.4." 1) 00 123 — dutrainde derrière (idem.)..... 1 2 8 Longueur de latêce.............. » 4 10 — de la queue (sans lespoils)..... # 1 10 — de l’avant-bras, depuis le coude jusqu’au poignet................... » 4 $ — de la main, depuis le poignet jus- qu'au boût desongles ........-..... » 2 8: BEM enISSeN r AAPE MAN EIEMEN LR0 TZ | 6 — de la jambe, depuis le genou jusatamtalanis dudit eue st (2 fi 12 — du pied , depuis le talon jusqu'au bontideSsonplesh relire. nee a 221: dif DEscripT. Tère moins grosse comparativement que celle du lièvre ordinaire ; oreilles plus cour- tes; yeux plus rapprochés du nez; iris d'un jaune-brun ; jambes moins longues que celles du lièvre ; queue plus courte. Pelage assez sem- blable à celui du lièvre en été ; entièrement d’un blanc éclatant en hiver, à l'exception d’une pe- blanc éclatant en hiv tite bordure d'un noir foncé au bout des oreilles et d’un peu dé fauve ou de jaunätre à la plante des pieds ; queue blanche toute l'année , et ayant à peine quelques poils bruns sur sa face supérieure f LA en été. “J Levrauts de la première année couverts d’un poil plus fourni, plus laineux er d’un brun plus foncé que les vieux mâles, et n'ayant point d'é- toile blanche sur lé front, comme les levrauis de notre pays. Hagir. Ce lièvre change de demeure presqu’en même remps queide couleur, selon les saisons de 240 l'année, Il voyage iso'ément, et descend à l'ap- proche de l'hiver des montagnes du nord , pour se porter vers le midi, et y retourner au prin- temps suivant, Sa nourriture se compose d'aga- rics et des semences du pinus cembra dans la froide saison , et d’écorces de saule pendant l'été. PATRIE. Les Alpes et la plupart des contrées sep- tentrionales de l'Europe, de l'Asie et de l’Amé- rique, On le trouve principalement en Norwège, en Laponie, au Groënland , en Fennonie, sur les montagnes de l'Écosse , en Livonie , en Rus- sie et en Sibérie jusque sous la zône arctique et au Kamtschatka. Sans doute les lièvres des envi- rons de la baie d'Hudson, signalés par Robert Lade (Voyag. tom. 2. pag. 317), comme ayant le pelage gris en été et blanc en hiver, avec le bout des oreilles noir, appartiennent à cette es- pèce (1). 562°. Esp. LIiÈVRE TOLAï, lepus tolai. ( Encycl. pl. 62. fig. 1.) Lepus tolai, Pallas, nov. Spec. quadr. e glir. ord. part. 1. pag. 17.— Lepus dauricus , Erxleb. Bodd, — Lepus tolai , (1) Peut-être devra-t-on distinguer de cette espèce, lorsqu’on les connoitra mieux : 1°. Le LIÈVRE DU GROENLAND ou rekalek , qui reste entièrement blanc, même en été, avec du noir au bout des oreilles, le jeune étant d'un gris-blanchâtre. Sa fe- melle mer bas huit petits à la fois. La nourriture de cet animal se compose principalement des herbes rendres qui croissent le long des ruisseaux dans les gorges des montagnes du Groënland. 2°. Le LIÈVRE HYBRIDE , lepus hybridus , Pallas ; rus- sak des Russes (Encycl. pl. 6c, fig. 4, sous le nom de lièvre métis), qui conserve pendant l'hiver une partie du pelage d’été, dont la couleur diffère peu de celle du liè- vre ordinaire, et qui ne devient blanchâtre que dans quelques endroits , principalement sur les côtés de la tête et du corps. Celui-ci , considéré par Pallas comme rovenant de l'accouplement du lièvre variable avec e lièvre ‘ordinaire, habite certains cantons de la Si- érie et de la Russie, où le lièvre variable cesse d’être commu. 3°. Le VARYINS HAR&E (Warden, Descripe. des Etats- Uuis , tom. $, pag. 632) des parties du sud dés Etats- Unis, qui de gris-brun, comme le lapin d'Europe, qu'il est en été, devient tout blanc en hiver. Ses oreilles sont marquées de noir et plus courtes que celles du Zièvre or- dinaire Ses jambes sont aussi plus minces que celles de cet animal : les plus grands individus de cette espèce ont dix-huit pouces anglais de longueur, et pèsent sept à huit livres. La femelle met bas plusieurs fois l'année, et à chaque fois trois ou quatre petits. Sa gestation dure environ trente jours. Ce lièvre fréquente les marais et les prairies, mais ne fait jamais de terriers. Y y 350 © Gmel. — Schreb. tab. 234. — Lapin de Sibérie, Cuv. Repn. anim. tom. 1. pag. 211. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris mêlé de brun et de fauve ; ventre blanc; cou d’un blanc-jaunâtre en dessus et jaunâtre en dessous ; ainsi que les pattes ; oreilles un peu plus longues que la tête dans les mâ- Les et plus courtes dans les femelles ; bordées de noir au Eout. Dimexs. ( Femelle.) Longueur totale, me- pied. pouc. lig. surée depuis le bout du nez jusqu'à MTS A4 RES He CÉLERT 2 44 — de la tête (dans lemâle4p.7lig). » $ 1 — de la queue, sans les poils qui ont DIPDES ee rer carep elec ie I NII — des oreilles ............. SPAREL los nt ITS — des membres antérieurs étendus, depuis l'épaule .................... 7 1 1 4 — des membres postérieurs, depuis RANCE Rene nee ee tiesee MOUTURE ET — de lavant-bras , depuis le coude jusqu’au poignet............s.s.ss © 4 47 — depuis le poignet jusqu’au bout des ongles........ DRAM LERTAE HAINE 0 CRT E TIME de JAICUISsSe Let M een o — de la jambe, depuis le genou jus- qu’au talon ..... JHATHSI REC ses. 5 4097 — du pied, dépuis le talon jusqu’au boutides ongles ere seen Sens DEscripT. Tenant le milieu entre le lièvre pro- premenc dir er le lapin pour les proportions, et surpassant quelquefois le premier pour la taille, Corps alongé; ventre moins volumineux que celui du lièvre ou du lapin; iris des yeux d’un fauve clair, entouré d’un cercle brun ; oreilles un peu plus longues que dans le lièvre changeant, et un peu plus courtes que dans le lièvre proprement dit ; membres relativement plus courts que ceux du lièvre ; queue plus longue proportionnellement que celles du lièvre chan- geant et du lapin, mais plus courte que celle du lièvre. Tête , dos et croupe de couleur grise pâle, sèlée de brun ; côtés du corps plus clairs, Parties inférieures blanches, excepté le cou, qui est jaunâtre en dessous ; derrière des oreilles et des- sus du cou d’un blanc-jaunâtre ; bord externe des oreilles noir ; tour des yeux et de la bouche blanchâtre, Poils du dos blanchätres à leur ra- cine, bruns dans leur milieu et d’un gris pâle à leur pointe ; quelques-uns des plus grands étant - noirs à leur extrémité, et d’autres blancs. Chair blanchs. MAMMALOGIE. Nota. Le pelage ne devient pas blanc en hi- ver, mais seulement plus clair sur les oreilles, les cuisses et les fesses surtour, L HaABIT. Il ne creuse pas la terre, et se tient de préférence sur les montagnes découvertes et dans les plaines chargées de sables er de pierres, en choisissant les endroits exposés au soleil, parmi les caragans et les saules , dont il mange les ra- meaux. PATRIE, Cerre espèce est répandue aux environs de Salenga dans la Mongolie, en Daourie, en Tartarie, et surtout dans le grand désert de Gobe, au Thibet, s63°. Esp. LIÈVRE D'ÉGYPTE, lepus agyptius. (Non figuré dans l'Encyclop.) Lepus agyp- tius , Geoft. Mém. d'Epgypr. Hist. nat. fig... — Cuv. Regn. anim. tom, 1. pag. 211.— Lepus capensis ; Gmel. ? CAR. ESSENT. Pelage gris-brun roussâtre ; poitrail ecpattes d’un fauve-roux; oreilles d’un quart plus longues que la tête; ayant leur bord garni de poils g'isâtres assez longs et le bout noir; plantes des pieds plus courtes que les oreilles ; et brunes ; queue assez longue , noire en dessus ; blanche en dessous. DiMens, (Lièvre d'Egypte.) Longueur to- pied. pouc. lig. taledeldtéteetiduicorps. she lEt ae Re ride A tÉtEME Er ELEC PNA ER — idesoreilles re: 2LMER Lee En = della queue FI PEUR ER IN NNBIRRRE Nota. Les individus d'Egypte sont un peu plus petits que les /ièvres d'Europe. Ceux du Cap sont au contraire plus grards. DEscRipT. (Lièvre d'Egypte.) Oreilles er pieds de derrière proportionnellement plus longs que dans le lièvre ordinaire ; pieds de devant n'ayant en apparence que quatre doigts, parce que le pouce est très-remonté et assez peu saillant. Pelage ne présentant pas de différence bien tranchée avec celui du lièvre. Dessus du dos et de la rète d’un gris varié de brun et de roux ; nuque et dessous du cou d'une teinte isabelle ; flancs ayant une teinte fauve qui s’éclaircit sous le ventre et dans la partie intérieure des quatre membres ; pieds roussâtres ; orcilles d’un brun-fauve, avec du brun-noirâtre à l’extrémité, et les bords garnis de poils d’un gris-jaunâtre ; queue noire en des- sus, d’un blanc-jaunâtre en dessous, ainsi que les environs de l’anus et le derrière des cuisses ; plante des pieds brune. . j ( Lièvre du Cap.) Oreilles d’un quart plus lon- gues que la tête, larges, couvertes en dehors de poils courts gris-noirâtres et piquetés de fauve, MAMMALOGIE. 351 - avec leur bordute gatnie de poils grisâcres assez longs et leur bout noirâtre ; pelage d’un gris- roux, piqueté de brun foncé sur le dos ec sur la tête, plus clair sur les côtés du corps ; dessous du cou, gorge et pattes d'un fauve-roux; ventre blanc; queue noirâtre en dessus ec blanche en dessous. Pieds antérieurs à pouce très-court et remonté, — Dimens. Longuéut totale, 1 pied 10 pouc.— de la tête, $ pouc. — des oreilles, $ pouc. — de la queue, 2 pouc. 6 lign. Nota, Malgré les différences qu’on peut re- marquer dans la taille et les proportions compa- rées de ce lièvre du Cap et de celui d'Egypte, nous croyons que ces animaux se ressemblent d'ailleurs tellement, qu'il est vraisemblable qu'ils appartiennent à la même espèce, ainsi que l'a pensé M. Cuvier. HABIT. Inconnues. PATRIE. L'Egypte; le Cap de Bonne - Espé- _rance (1). 564°. Esp. LIÈVRE D'AMÉRIQUE, lepus ameri- canus. (Non figuré dans l'Encyclop.) Zepus ameri- canus ; Erxleb. — Gmel.—Schæœpf, Naturf, 20. pag. 20. — Lepus hudsonius , Pallas, Glir, part, 1. pag. 30. — Bodd. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-fauve varié de brun ; * nuque fauve; dessous du cou et ventre blancs ; oreilles plus courtes que la tête, sans noir au bout; queue grisâtre en dessus et blanche en dessous. DiMENs. Longueur totale de la tête et pied pouc. lig. ANGOLA ANNE RER En AU EnN LAN Ne IAITÉRE diese) diataie alaerele sie iutale NET 21 0) 6 Hdesorellles tee nnE Mz 7 RG CNE EMEA PMBREIEE ENLTAURES DESCRIPT. Oreilles plus courtes, à proportion, que celles du lièvre er du lapin ; pouces des pieds de devant très-petits er très-remontés. Pelage assez semblable à celui du lièvre d'Europe, varié de brun-noir et de roussâtre, plus roux sur les - épaules qu'ailleurs ; d’un gris-blanc sous la poi- trine, blanc sous le ventre ; dessus du front sem- blable au dos ; une tache blanchâtre en avant des _ yeux et uné autre derrière les joues ; oreilles d’un (1) Nous ne savons s'il faut réunir à cette espèce les lièvres dont parle Sonnini, Dicr. d’Hist. nat. (1re. édit.), a vivent dans les espaces sablonneux et brûlans de l’À- rique, et qui ont Îe poil presque gris, et notamment ceux du Cap-Vert, qui sont, suivant le même voyageur, d’un gris bien plus léger que ceux qu’il a observés en Egypte. gris-brun uniforme; sans bordure ni tache noire ou brune à leur extrémité ; pattes rousses en de- vant, avec la pointe du pied fauve ; dessus de la queue de la couleur du dos, dessous blanc, Pelage devenant plus blanc en hiver; mais les oreilles et la queue-restant toujours du même gris. HagiT. Il ne se fait pas de terriers; mais il se cache dans les trous qu’il trouve tout fairs, sous les racines et dans les creux des arbres. Il re- cherche les l'eux secs, mais il ne craint pas de se réfugier dans les marais, lorsqu'il est pour- suivi : il grimpe même alors dans des arbres creux pour y trouver un asyle et s’y loger aussi haut qu'il peut monter. Sa femelle met bas deux petits à chaque portée (selon Palisot de Beauvois), et quatre ou cinq (suivant Son- nini). Ce dernier naturaliste dir qu’elle fair deux ou trois portées par an, la première dans le mois de janvier, et la dernière en juin ou juillet, PATRIE. L'Amérique septentrionale , dans les campagnes arrosées par la rivière Churaill, sur la côte nord-ouest de la baie d'Hudson, Dans la Californie, la Nouvelle - Albion, la Louisiane, les deux Florides et les deux Ca- rolines, etc. 565%. Esp. LIÈVRE TAPÉTI, /epus brasiliensis. (Encycl. pl. suppl. 11. fig. 1.) Tapeti brasi- liensibus, Margr. Brasil. pag. 223. fig... — Tapéti, Pison, Ind. pag. 102. fig... — Lepus brasilianus , Briss, Regn. anim. pag. 141.n. 7. — Lepus brasiliensis , Linn. Gmel. Erxleb.—Zepus rapeti , Bodd.— Lièvre tapéti , d'Azara, Essai sur l'Hist. nar. des quadr. du Paraguay, trad. franc. tom. 2. pag. 57. CAR. ESSENT. Pelage varié de brun et de jaunârre en dessus: un demi-collier blanc sous le cou; oreil- les beaucoup plus courtes que la tête ; queue tres- courte, DIMENSs. (Selon d’Azara.) Longueur to- pied. pouc. lig, tale du corps, depuis le bout du mu- seau Jusqu'à l’origine de la queue..... 1 2 » dE Hate LAURE ÉRES AE — des oreilles. ........ SONENC CEST PA < — de la queue, en y comprenant les poils ess RAC LS Ms To Hauteur du train de devant...,.... » 6@ 3 — du train de derrière ........... » S$S $ DESsCRIPT. Pelage varié de brun-noir et de jaunâtre en dessus, Le brun dominant ; dessus de la tète d’un brun-roux uniforme, sans piquetures de jaune ; joues tirant sur le gris ; dessous du menton d’un Yy 2 ..... / 352 MAMMALOGIE. blanc pur, se prolongeant de chaque côté du cou en manière de collier, mais n’atteignant que les oreilles, dont la base est d’un fauve léger et rour le reste brun; derrière du cou roux; ventre et partie interne des quatre membres d'un beau blanc; face externe ét extrémité de ceux - ci couvertes de poils fauves, entremélés de: poils blancs (d’après un Tapéti de la collection du Mu- séum), Nota. Un jeune individu, à peine de la gros- seur du Cobaye Cochon-d’Inde, a le pelage en- core plus brun que l'adulte ; ses oreilles sont plus courtes proportionnellement ; le derrière de son cou est roux, et cette couleur existe sur le chan- frein ; son collier blanc est bien marqué, et le dessus de son corps est grisâtre. Hapir. Il ne se creuse point de cerriers, Il se tient dans les bois, où il gîte comme le lièvre, Sa femelle ne fair qu'une portée par an, et met bas deux, trois et quelquefois quatre petits : le -Glouton Grison est son ennemi naturel. Sa chair ressemble à celle du lapin, mais est moins savou- reuse, ÿ PATRIE. Le Brésil, le Paraguay et peut-être la Nouvelle- Espagne, si le citli de Fernandez est le même animal (1). LXXXXVIS GENRE. © PIKA , lagomys., Geoff. Cuv. Illig. Lépus ; Pallas, Gmel, Bodd. _Pica, Lacép. Ogotona ; Link, NN LR NEA CAR. Formule dentaire: incis. +, canines ape 2 6—6 molaires Er = 28. (1) Quelques autres quadrupèdes ont reçu le nom de lièvres. De ce nombre se trouve le Viscache (lepus vis- cacchia , Gmel.), dont la tête est assez semblable à celle du vrai lièvre , qui a la queue longue et seulement quatre doigts aux pieds de devant et trois à ceux de derrière. | Jusqu’à ce qu’on le connoïsse mieux , nous le laissons ” à la fin des rongeurs, et comme en appendice, à cause de cette combinaison des doigts qui ne se retrouve, pas chez les lièvres. f Le lièvre ou lapin des Indes d’Aldrovande paroît être la GERBOISE GERBO, et le /ièyre volant de Strahlenberg, la GERBOISE ALAGTAGA. Le lièvre de montagne est un Pix A, etilen. est de même du lièvre nain , du lièvre ogorone et du lièvre sulgan. Le lièvre sauteur du Cap de Bonne-Espérance est le PÉDÈTE pu Car. | Incisives supérieures principales, larges, ar- quées, en biseau à la pointe, marquées d'un sillon sut le milieu de leur face antérieure, sui- vies de deux dents plus petites er appliquées contre leur face postérieure. Incisives inférieures pointues. Molaires composées de lames verticales sou- dées ensemble, ét usées en couronne plane au sommet, Tête moyenne, à chanfrein un peu bombé. Oreilles médiocres, arrondies ; yeux moyens. Pieds de derrière médiocrement alongés com- parativement aux antérieurs , et à quatre doigts. Pieds de devant à cinq doïets; tous garnis en. dessous de longs poils. Queue nulle. Mamelles au nombre de quatre à six. Clavicules presque parfaites. HABIT. Animaux vivant à la manière des lièvres ; et plusieurs ayant l'habitude très-rémarquable de rassembler pendant l’été des provisions d'herbe ou de foin pour l'hiver; se plaisant dans les lieux rocailleux, et faisant leur domicile entre les rochers. PATRIE. Les contrées septentrionales de l'Asie. 566. Esp. PikA ALPIN, /agomys alpinus. (Encycl, pl. 63. fig. 3.) Lepus alpinus, Pal- las , nov. Spec. quadr. e glir, ordin, part. 1. pag. 45. tab. 2. — Gmel. Erxleb. Bodd. — Schreb. tab. 238.— Lagomys pika, Geoff. — Pika ou picka des habitans des botds du lac Baïkal. CAR. ESSENT. Pelage roussâtre ; oreilles arron- dies , brunes; plantes des pieds aussi brunes. DIiMENSs. Longueur totale, mesurée depuis pied. pouc. lig. le bout du museau jusqu'à l'anus... » 9° > — de la tête, depuis le bout du nez jusqu'adlaiounques re CRE CE MORE NNES ASC —vdesioreilles 54020080 PT NE EE CAES — de l'avant-bras, depuis le coud jusqu'a ipoienet. A2. COLE HD RER NT — depuis le poignet jusqu’au bout deSNONCIES AAA trs ARE ENT E STE To) dé la jambe x see LUN OMAN, DPOUT RE QUES — du pied de derrière, depuis le talon jusqu’au bout des ongles....... = 1 S$ — des soies des moustaches (les plus | prandes) net es ec Re 00 42 4 T0 DESCRIPT. Corps oros er peu alongé ; tère assez F el < | fongue et peu large, comparativement à celle des autres espèces de ce genre ; nez velu ec brun; - soies des moustaches grandes et noires ; | yeux peurs ec noirs , aussi bien que le bord des pau: MAMMALOGIE. pières ; oreilles arrondies ; pieds courts ; queue remplacée par un tubercule gros comme une’ noix, ne paroissant que quand l'animal est assis, et formé par la pointe du coccyx et par deux pe- uites pelotes d’une substance graisseuse assez dure. Pelage composé de poils plus courts ec plus rudes que ceux du lièvre, de couleur jaune-rous- sâcre plus ou moins DEL sur les diverses parties du corps ; oreilles noirâtres, avec leur bord blan- châtre, de mamelons, savoir, deux pectoraux, deux abdominaux et “at inguinaux, Hair, Il habite les montagnes les plus élevées et les plus rudes, établissant sa demeure sau- vage au milieu des forêts les plus sombres er en même temps humides, où il trouve un gazon frais ec abondant. Il creuse son terrier entre les pierres, ou bien il se gîte dans les fentes des ro- chers ou dans les trous des arbres, Tantôc il vit seul, rantôc il forme de petites sociétés. Il sort de sa retraite la nuit ou pendant les jours som- bres, pour paîcre et pour rassembler (vers le milieu d'aout) des herbes choisies, qu'il étend et fait sécher comme du foin pour les con- server plus sûrement , et qu'il rassemble en tas haut de six à sept pieds près de son habitation. Une galerie souterraine conduit de celle-ci au tas de foin ; er c'est par ce chemin que le pika va prendre sa nourriture pendant l'hiver, qui couvre partout la terre d’une épaisse He de neige. Le pika a pour ennemis naturels les martes et les zibelines, qui lui font une guerre active, une espèce d'oëstre, dont la larve se loge sous sa peau, et l'homme qui lui enlève ses provisions d'hiver. PATRIE. Les contrées les plus septentrionales de l'ancien Continent, et particulièrement les som- mets des plus hautes éminences de la chaîne des monts Alraïques , la montagne bleue dans le Kolivan , et routes les grandes hauteurs de la Si- CH . : el 2 à bérie jusqu'aux confins de l’Asie ec du Kamts- chatka, Nota. M. Daine-Barington a présenté à la sc- ciété royale de Londres un quadrupède très- semblable au pika, qui venoit des hautes mon- tagnes d’'Ecosse, mais qui constituoir peut-être une espèce particulière dans ce genre, 67°. Esp. PIKA OGOTONE ; lagomys ogotona. (Encycl. pl. 63, fig. 4, l’ogoron.) Lepus 0go- ona, Pallas, nov, Spec. quadr. e glir. ord. toi, 1, pag. 59. pl. 3. — Gmei, Bodd, L— Schreb: tab, 568°. Esp. PIKA SULGAN, Ce [eU LA 3. 239,— Lepus alpinus, Erxleb, — Ogotone des Tartares mongour. CAR. ESSENT. Pelage d'un gris pâle; oreilles ova- les , légèrement aiguës ec de la couleur du corps. Dimens. Longueur totale, d2puis le pisd. pouc. ! bout du nez le anus em meeté + AT EE | + delttéte Tres leve ar AC api -2: "2 — des oreilles ..., » EL ” £ D — de lavant- bras, de puis le ‘coude jusqu’au poignet Hate eee aa e die "HU et — depuis le poignet jusqu au bout des ongles...,........ RUES ET UE » #92 — de la jambe, depuis le genou jus- qUAUTAIONEE CRUE TEE AL 1 Del AE — du pied, depuis le talon jusqu’au bout des ongles ..........1. re Le 2e -| dE 4 LE 2ES DESCRIPT, Corps ramassé ; tête assez large ; pieds courts et robustes, Pe clage fort doux, d’un gris tiès-pale dans courtes les saisons de l’année ; yeux assez grands, avec l'iris brun ; oreilles ovales, un peu pointues, nues et Pine en dedans, cou- vertes en dehors de poils d’un gris pale ; se du corps blanc ; une teinte jaunâtre sur les fesses, sur La face extérieure-des jambes et sur les pieds vers le talon ; une tache triangulaire de la même couleur sur le nez; du blanc” autour de la bou- che; du cendré sous le cou. Ongles noirâtres ; plante des pieds très-velue et blanchâtre. Coccyx formant une très- légère élévation sous la peau. Hair. Il recherche les lieux sablonneux et pier- reux, où il se pratique des terriers peu profonds, à double ou triple issue , ec dontle fond est garni d'une couche de foin, Il vic d'herbes, de foin , de rameaux er d’écorces, et se fait des pro- LH pour l'hiver, disposées par petits tas, de forme hémisphérique et d'un pied environ de hauteur , auprès de ses terriers, dans lesquels il en re aussi:ils ’accouple: enavril.Dureste, ses habitudes ne diffèrent pas de celles des Re et de l'espèce précédente. PATRIE. La Tartarie mongole, et principalement le déserr de Gobe ; les contrées montueuses situées au-delà du lac Baïkal ; les sables et les iles du Salenga. fagomys pusillus (Encycl. pl. 63, fg. 2, sous le nom de Zapin de Russie.) Lepus pusillus, Pallas, nov. Spec. quadr. e glir. ord. tom, 1.pag. 31. PL 1.— Ejusd. nov. Comm. Perrop. tom. 15. pag. 554. tab. 14. — Lepéchin, Itin, tom. r, pag. 160, — Gmel. Erxleb. Bodd, — Schreb,. tab. 27. CaR. ESSENT. Couleur du pelage mêlée de brun ee 354 de-gris ; oreilles presque triangulaires , bordées de blanc. Dimens. Longueur totale, mesurée en pied pouc. lig. ligne droite, depuis le bout du nez jusqu’à l'anus ..................... HAN TOUL) — de la têre, depuis l'extrémité du museau jusqu'à la nuque .. 8 — des oreilles...... RER RER S (N/#2 21119 9 8 ASTRA DR Va RON — de lavant-bras, mesuré depuis le coude jusqu’au poignet.............. » » — de la main, depuis le poignet jus- qu’au bout des ongles ........ A MAT TE AUTRES — dela jambe, depuis le genou jus- qu'au talon ..... — de Ja plante du pied, depuis le talon jusqu’au bout des ongles....... #» I 1 3 en Din aieie se ln sn oies @ letal 1090 I NF DESCRiIPT. Tète assez courte et large ; yeux petits et saïllans , avec l'iris d'un brun-jaunatre ; oreil- les de forme presque triangulaire. Pelagé très- doux au roucher, généralement d’un gris-brun, composé de deux sortes de poils, dont les uns, fort longs, sont gris à leur base et noirâtres au bout , et recouvrent d’autres poils plus courts, plus laineux, d'un brun-plombé; une reinte jaune pâle s'étendant sur les flancs et sur les pieds; tour de la bouche, gorge, poitrine er ventre blanchättes ; quatre mamelles, deux ven- trales et deux inguinales. Hair. Il se creuse, en société, des terriers assez profonds, à une ou plusieurs entrées, dans les lieux couverts de broussailles et abondans en plantes, 11 dort le jour, les yeux ouverts, comme le liè- vre, et ne recherche sa nourriture que la nuit. En hiver il pratique sur le gazon, par-dessous la neige, de petites galeries, afin de se procurer sa subsistance, qui consiste en graminées, en feuilles er en rameaux ou en écorces tendres de plusieurs arbustes, Il ne se fait pas de provisions, comme le pika et l’ogotone ; aussi est-il quel- quefois réduit à se nourrir de la fiente des che- vaux ou des moutons : il s’'accouple au printemps, dans le mois de mai. Sa femelle met bas cinq ou six petits, dont l'accroissement est prompt, mais qui naissent les yeux fermés, avec la peau nue et noirâtre. Son sang est très-chaud (104 deg. de Fahrenheit); aussi ne s'engourdit-il pas pendant l'hiver. Le sulgan s’apprivoise facilement. PATRIE. Les landes de la Tartarie. Il est com- mun dans les montagnes qui avoisinent les sour- ces du Rhymn et du Vy, et le long des deux rives du Volga, vers la partie supérieure de la Samara , auprès du Kinel et du Jaïk, jusqu'à l'entrée des planes salées et marécageuses. On MAMMALOGIE. ne le trouve pas au-delà de l'Oby, ni au-delà du 5 5°. degré de latitude septentrionale (1). LXXXXVII. GENRE.. CABIAT, kydrochærus , Briss. Erxleb. Cuv. Géof. Illig. Hydrocharis , Scopoli. Sus, Linn. Cavia, Linn, Pall. Gmel. CARACT. Formule dentaire : incisiv. ?, canines 2 Le) —0 pi 5—5 , molaires = — 22. 9 — 4 4 Incisives très-fortes ; les supérieures marquées d’un sillon longicudinal sur leur face anté- rieure. Molaires composées de lames émailleuses ; la dernière, au fond de la bouche, tant en haut qu'en bas, étant aussi grande que les trois pre- nières ensemble er formée d’une douzaine de lames obliques, mais parallèles entr'elles. Les antérieures présentant deux ou trois lames four- chues sur le bord externe dans la mâchoire d’en haut, et sur le bord interne dans la mâchoire d'en bas. Tête forte ; museau renflé. Yeux assez grands. (1) Le lièvre tapéti avoit été placé à tort dans ce genre, sous la seule considération erronée, qu’il man- quoit de queue totalement. Une tête de rongeur, trouvée dans les brèches rou- ges osseuses de la Corse, a été rapportée par M. Cuvier à une espèce de pika très-semblable à celle du pika alpin, en ce que le crane est semblablement aplati ; que les orbites ont la même direction en en-haut et non de côté comme chez les lièvres; qu'il existe deux appendi- ces en forme de crochets, placées, l’une à la base anté- rieure de l’arcade zygomatique , et l’autre plus longue, située en arrière et continuant cette arcade. Les seules dif- férences notables consistent en ce que l'orbite du fossile est plus grand , et le crochet de la base antérieure de son arcade zygomatique plus saillant que dans le vivant. La même brèche rouge, contenant des ossemens pa- reils à ceux qui accompagnent ces débris de pikas en Corse , se retrouve sur plusièurs points des bords de la Méditerranée , et notamment à Gibraltar, à Cette, à Antibes , à Nice et à Cérigo. Ces ossemens appartien- nent, en général , à des espèces qui existent actuelle- ment et qui sont particulières aux ordres des rongeurs et des ruminans. Îls sont mélés de coquilles dont les espèces sont également vivantes. Tous ces dépôts sont à un niveau très-élevé au-dessus de celui de la Méditerranée, MAMMALOGIE: Oreilles arrondies, médiocres, Pieds de devant à auatre doigts ; ceux de der- rière à trois seulement, tous munis d'ongles forts et obtus, et réunis entr'eux par des mem- branes. Queue nulle. Douze mamelles pectorales ou ventrales. Poils rares ét grossiers. 569°. Esp. CABIAI CAPYBARE , Aydrochærus ca- bara. (Encycl. pl. 66. fig. 2.) Capy-bara brasilien- sibus , Margr. Bras. pag. 230. cum figur. — Jonsr. Pison, Raï. — Capivard, Froger, Voyag. pag. 123.—Cochon d’eau, Desmarchais, Voyag. tom, 3. pag. 298.—Sus maximus palustris ; Bar- rère, Franc. Equinox. pag. 160.—Hippopotarmus acaudatus, Hill. anim. pag. $69.— Le cabiai hydrochærus Briss. Regn. anim. pag. 117.n.1. — Cabiai, Buff, tom. 12. pag, 384. pl. 49.— Sus hydrochærus, Linn. Syst. nat. édit, 12.— Cavia capybara, Gmel. Bodd. — Schreb. tab. 174.— Hydrochærus capybara , Erxleb.—Capy- goua d'Azara, Ess. sur l'Hist. nat. des quadr. du Paraguay, tom. 2. pag. 12, CAR. ESSENT. Pelage brun-roussätre foncé en des- sus , fauve en dessous. Dimens. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. lig. suré en ligne droite depuis le bout du museau jusqu’à l'anus .............. AMOR 23 — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu’à l’occiput ........... IS = —Pdés'oreilles.: cent STAR ET 7 — de l’avantbras, depuis le coude jusqu'au-poignet .......:-..:...... » 1 f 6 — depuis le poignet jusqu’au bout MS Ones eee ce uieune 0 3 T9 — de la jambe, depuis le genou Jjus- CETTE) 0e EE LA TIR EE IE PE RUE MECS — depuis le talon jusqu’au bout des TES COOP A RENE NC ER à Descripr. Tête grosse, longue, aplatie sur les ‘ côtés, le museau ayant beaucoup plus d'épaisseur que de largeur ; nez rond, de couleur cendrée: noirâtre, avec les ouvertures: des narines éloi- gnées l’une de l’autre et presque rondes ; yeux grands, saillans et noirs ; oreilles courtes, arron- dies, droites, nues, échancrées à l'extrémité, et de même couleur que le nez ; cou gros et court; corps épais ; croupe ravalée ; jambes courtes ; pieds de derrière presque plantigrades ; doigts palmés ; le second de ceux des pieds de devant étant le plus gros er le plus avancé , le premier 535 et le troisième étant moins gros et placés un peu en arrière, le quatrième le plus perit et le plus rentré de tous; doigts des pieds de derrière à proportion plus forts que ceux de devant, celui du milieu étant le plus grand et ceux des côtés moins avancés, tous érant munis d'ongles plats er noirâtres : un petit tubercule à l’endroir de la queue, Poils rares et semblables à des soies de cochon , mais plus fins ; ceux du dessus de la rêre et du corps, et de la face externe des jambes, noirs dans la plus grande partie de leur longueur, depuis leur origine , annelés de fauve ensuite et noirs à la pointe ; ceux du tour des yeux, du des- sous de la têre et du corps, et de la face interne des quatre membres , fauves dans toute leur étendue ; soies des moustaches de couleur noire ; poils du dos les plus grands de tous et longs d'environ deux pouces er demi, Hair. Il nage et plonge avec facilité, mais il court mal. Sa nourriture consiste en végétaux. Il vir en petites familles er ne sort guère de sa retraite que pendant la nuit. La femelle produir, à chaque portée, communément de quatre à huit petits , qu’elle dépose sur une espèce de cou- che préparée avec des herbes sèches, Sa chair est tendre et de bon goût. Il s’apprivoise facilement. PATRIE. Les contrées situées sur les bords des grands fleuves de l'Amérique méridionale, et notamment au Brésil, à la Guyane et au Pa- raguay (1). LXXXXVIII. GENRE. COBAYE, cavia, Erxleb. Gmel. Bodd, Cu. Geoff. Illig. (1) Dans la 2°. édition du Nouveau Dictionnaire d'His- toire naturelle , nous avions , d'après M. Géoffroy, dohné le nom de Cabiai éléphantipède à un animal de la collec- tion du Muséum, qui présentoit en effet le mème nom- bre de doigts que le cabiai proprement dit; mais les on- gles de ces doigts étoient seulement plus gros propor- tionnellement. La peau étoit évidemment celle d’un fœtus ou d'un animal très-jeune. Elle étoit d’un beau brun et marquée de lignes longitudinales , blanches et interrompues, La tête osseuse n’existoit pas , et l'on avoit donné à la par- tie de la peau qui y correspondoit, la forme genérale de la tête du cabiai. . On a reconnu assez récemment que cette dépouille étoit celle d’un jeune tapir avec sa livrée. Elle est, en effet, en tout semblable, pour les couleurs, à une eau d’un marcassin de tapir américain , rapportée par e capitaine Freycinet. 356 Cuniculus, Briss. Mus , Linn. = Cobaya, Cuv. _ Anœma, Fréd. Cuv. CARACT. Formule dent, : incis. 2? Core =, CANIN, —— 2 GE o0> . 4—4 Fe —— —= 20, molaires 4 4 Incisives supérieures ayant leut face antérieure sans sillon longitudinal ; Les inférieures compri- mées et aiguës. Molaires composées, à couronne plate, pré- sentant chacune une lame émailleuse simple, et une fourchue en dehors dans les supérieures, et en dedans dans les inférieures. Museau peu prolongé, comprimé. Yeux assez grands, saillans, Oreilles arrondies, médiocres, Pieds courts; les antérieurs à quatre doigts ; les postérieurs à trois seulement, non palmés. Queue nulle. Deux marnelles ventrales seulement, s70°. Esp. COBAYE COCHON D'INDE, cavia cobaya. (Encycl. pl. 66. fig. 1.) Aperea brasiliensibus, Margr. Brasil. — Pison. — Cuniculus brasilien- sis, Briss. Regn. anim. pag. 149. n. 8,—Cavia aperea, Erxleb. Gmel. Bodd.— Aperea , d'Azara, Essai sur l'Hist, nat. des quadr, du Paraguay, tom, 2. pag. 6. Cavia cobaya brasiliensibus , Margr. Brasil. pag. 224. cum fig. — Porcellus indicus ; Jons- ton. — Cavia cobaya ; Pison. — Mus seu cu- niculus -americanus et guineensis , Rai, Syn. quad. pag. 223.— Mus brasiliensis, Linn. Mus. ÂAdol. Frederic. — Lapin des Indes, cuniculus in- dicus., Briss. Regn. anim, pag. 146, n. 7. — Mus porcellus ÿ Linn. Syst, nat. édit. 12,— Cochon * d'Inde, Buff. Hist. nat. tom. 8. pl. 1. — Cavia cobaya; Gmel. Erxl. Bodd.-—Schreb. tab. 173. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris roussätre ( aperea -ou race sauvage), ou varié de noir, de fauve et de blan: par grandes taches (cochon d'Inde ou race domestique), Dimens. (De lPapéréa.) Longueur totale pied. pouc lig. duicorpsteridellartéte. 4, ENS MIO idedaitérentime taie, Lo MAO PDG — des oreilles ........... de ES AU oS bout du museau Jusqu'à l’anus...,.,.. 4 11 4 MAMMALOGIE. - : ÿ pied, pouc. lig. Hauteur du train de derrière....;. » 3 3 — du train de devant.........,... "2 11 Longueur de la tête, depuis le bout du museau jusqu’à l'occiput ......... » 2 11 — des oreilles............. CE » » 10 — de lavantbras, depuis le coude JUSQU AUIPOIENEE MIEL CAE ee ET ENEE CUP — depuis le poignet jusqu'au bout des ongles........ de etde sl rgete 0 ve L'ONNERS — de la jambe , depuis le genou jus- QUAI EA ON Lee ER MR Le tie eee Ne IDR — depuis le talon jusqu’au bout des ONPIESE RAS A Reese vaio EG etant PRE) DESCRIPT. Corps court et trapu; cou si gros, qu'on ne le distingue pas du corps; oreilles plus larges que hautes, droites, nues, transparentes, cachées en grande partie par les poils du dessus de la tête; yeux ronds, gros et saiilans, Poils lisses, durs, variant dans les divers indiwi- . dus, étant entièrement blancs dans les uns, ou marqués de taches noires ou fauves sur un fond blanc, dans les autres, (Cochon d’Inde.) Pelage d’un gris-roussâtre de lièvre en dessus et blanchätre en dessous, (Apéréa. ) Nota. D’Azara rapporte qu'on lui a dit qu'il existe des apéréas albinos ou tout-à-fait blancs. HaB1T. ( Aperea.) Il habite les lieux remplis de ronces et de broussailles, sans entrer dans les bois et sans former de terrier. Il mange des plantes de route espèce et même de la viande, et ne recherche sa nourriture que pendant Ja nuit. Sa voix est en tout semblable à celle du cochon d'Inde. Il ne fait qu'une portée par an, et l’on assure que cette portée n'est composée que d'un ou de deux petits. ( D’Azara.) (Cochon d’Inde.) Acclimaté dans les contrées méridionales et rempérées de l'Europe, cet ani- mal muluplie prodigieusement. D'un tempéra- ment précoce et très-chaud , il peur produire cinq ou six semaines après sa naissance, et l’on a vu des femelles mertré bas à deux mois d'âge: elles ne portent que trois semaines, n’allairent leurs petits que pendant douze ou quinze jours, reprennent le mâle, et les chassent au plus tard trois semaines après avoir mis bas. Les premiè- res portées ne sont que de quatre ou cinq petits, les autres, de sept ou huir, er quelquefois de dix ou onze. Le cochon d'Inde mange toutes sortes d'her- bes, de fruits et de racines. Le son , la farine De . . . 2 A 2 le pain, lui conviennent, et ila un goût mar- PA isa 5 à qué pour le persil. Quoiqu'il ne boive jamais, il urine beaucoup. Son orognement habituel est MAMMALOGTIE. 35 est semblable à celui d’un petit cochon de lait; lorsqu'il se livre aux plaisirs de l'amour, il fait entendre un petit murmure , et lorsqu'on le contrarie, il pousse des cris fort aigus. En général, c’est un animal d’un naturel doux et docile , mais il est sans aucune intelligence, et incapable de s'attacher à son maître. PATRIE. Le Brésil, le Paraguay, où l’Apérea a été observé par les voyageurs, Le cochon d'Inde a été transporté par les Européens dans toutes les contrées chaudes et rempérées de la terre où ils se sont établis. On le désigne quelquefois à tort sous le nom de cochon de Guinée. LXXXXIXS GENRE. AGOUTT, dasyprocta, Illig. Mas, Rai, Linn. Cuniculus, Briss. Cavia , Erxieb. Gmel. Bodd. Chloromys ; Fréd, Cuv. Platypyga , Ailig. CaKk. Formule dentaire : incis. 2, canin. °— O0 4k—4 MORTE = 20, 44 Incisives supérieures aplaties en avant, avec Jeur tranchant en biseau ; les iférieures aiguës, comprimées sur les côtés et arrondies en devant. > Molaires à couronne ovale, aplatie et presque lisse ; les supérieures échancrées en dehors, et les inférieures échancrées à la face interne. Tête assez alongée ; front aplati ; museau assez gros. Yeux gros et saillans, Oreilles médiocres et arrondies, ou fort alon- gées. | Pattes grèles et sèches; les antérieures ayant quarre doigts distincts, et un tubercule court et renflé en place de pouce; les postérieures plus longues que celles de devant, n'ayant que trois doigts munis d'ongles très-forts ; plante nue et et calleuse. PAR ED OA RO Queue presque nulle ou très-courte. . Mamelles en nombre variable, selon les es- pèces. NE Poils plus ou moins durs au toucher. Estomac simple ; cæcum très-développé, mais moins que celui des lièvres. HaABIT. Animaux timides et nocturnes , ayant des habitudes naturelles rrès-analoguss à celles des lapins. PATRIE. L'Amérique méridionale. 571°. Esp. AGOUTI ACUTI, dasyprocta acuti. ( Encycl. pl. 65 , fig. 4, par erreur sous fe nom d’akouchi.) Acuti, Jean de Laër, Hist du Noc- veau-Monde, pag. $51.— Marcorave, Brasil, pag. 224. cum fig. — Jonsr. Quadr. tab, 63.— Pison, Ind, pag. 102.— Mus sylvestris dmeri- canus , Rai, Syn. quadr. pag. 226. — Cunicuiz americanus ; Séba, Thes. 1, tab, 41. fig. 2. — Briss. Regn. anim. pag. 143. n. 3.— Apouti, Buff, tom. 8. pl. $o. — Cavia aguti, Erxleb. Bodä. Gmel. — Schreb. tab. 172. CAR. ESSENT. Pelage brun , piqueté de jaune ou de roussûtre ; croupe rousse ; point de poils plus longs que des autres sur le dessus et le derrière de la rête ; oreilles courtes ; queue très-courte ; douze mamelles. Dimexs. Longueur totale du corps et de pied. pouc. lig. Retenir FAN PERS PEN TS RAT LINE 5» NE ete AEDBSOHBrie LE RICE Cr nt Se 2 — des oreilles.......... js rm TG Hauteur du train de devant... ... ALT TO — du train de derrière.........7. MT os Longueur du tubercule delaaueue... » » 8 DescriptT. Tête assez semblable à celie du lapin, mais plus étroite ; museau très-arqué ; lèvre su- périeure fendue ; oreilles nues, arrondies ; yeux grands ; mâchoire inférieure très-courte ; jam- bes très-minces ; queue très-courte et sans mou- vemeus, Pelage d'une teinte généralement ver- dâtre, qui résulre du mélange des anneaux alrer- nativement bruns ou noirs et janes quui sont sur les poils des différentes parties du corps ; le jaune dominant cependant sur le cou, la poi- tine, le ventre et la croupe, qui de plus a une nuance de roux assez vive ; pattes dé la couleur des épaules et du dos. Poils de la croupe ayant près de quatre pouces de longueur, tandis que les autres n'en ont qu'un ; moustaches et pieds noirs ; ongles gros ; douze mamelles, HaABiT. L'agouti vit en troupes composées d’üne vingtaine d'individus, Sa démarche er ses allu- res sont très-semblables à celles du lapin. IL se tient dans les bois, ne se creuse point de ter- riers, mais se gîte dans les creux des vieux ar- bres pourris. Il vit de fruits, de racines, er ne dédaigne pas la viande er le poisson. Son cri est un sifflement. Sa femelle fait de trois à six pe- ts par portée, ec il y a lieu de croire, suivant Sonnini, qu'elle met bas plusieurs fois dans Zz _ 358 l'année, Cet animal, d’un naturel fort doux, s'apprivoise très-facilement. Sa chair est blan- che, et participe également du fumet du lapin et de celui du lièvre. PATRIE. Très-commun à la Guyane et au Brésil, ainsi qu'à Sainte-Lucie. Plus rare dans les autres Antilles et au Paraguay. $72°. Esp.* AGOUTI HUPPÉ, dasyprocta cristata. ( Non figuré dans l’Encyclop.) Agouti, Cuv. Ménag. nation. pl. 3 de la 5°, livrais. — Cavia hüppé, Geoff. Coll. du Mus. — Agouri à crête, Fréd. Cuv. Dicr. des sc. nar. tom. 6. pag. 20. CAR. ESSENT. Pelage noirâtre , piqueté de roux ; poils de l’occiput très-alongés , et formant une sorte de crête ; poils de la croupe aussi très-longs ; vèntre brun ; oreilles courtes ; queue très-courte. DrMENs. Taille de l’espice précédente. DescriPT. Museau plus droir que celui de fagouri proprement dit; nez presque relevé. Poils très- longs, très-roides, annelés de noir et de roux, la première couleur dominant à cause du peu de largeur des anneaux que forme la secon le ; des- sus de là rête er du cou, extrémité des membres d’un noir presque pur ; poils de locciput roides, se relevant et convergeant entr'eux, de manière à former une sorte de crinière qui se prolonge un peu sur le cou ; poils de la croupe très-longs, dépassant le corps en arrière , tout noirs, à l'ex- ceprion d’un ou deux anneaux fauves qui les términent; queue aussi courte que celle de l'a- gouti; six mamelles. Hapir. Inconnues. Deux individus qui ont vécu en captivité au Muséam, étoient d’un caractère indocile er très-inquiet. [ls cherchoient à mordre lorsqu'on vouloit les toucher, et relevoient les poils de leur corps, lorsqu'ils étoient irrités. PATRIE. Surinam, 573" Esp. AGOUTI AKOUCHI, dasyprocta acus- chy. (Non figuré dans l'Encycl.) Cuniculus minor caudatus olivaceus , acouchy, Barrère, Fr. equi- nox, pl 155.— Acouchy, Buff. Hist. nat. tom. 35. pag. 158.— Ejusd. Suppl. rom. 3. pl. 36.— Cavia acouchy, Erxleb.—Cavia acuschy, Gmel. — Schreb. tab, 171.B. CAR. ESSENT. Pelage brun, piqueré de fauve ; croupe noirâtre; ventre roux ; point de crête der- rière la tête; oreilles couttes ; quene mince et un pex alongée ; six mamelies. MAMMALOGIE. DrMexs. Longueur totale de la tête et du pied pouce: lig. COFPS-eesk'asebiteetstetiebLidl eee — de la queue SR PPA PET ROM ES LR LS QUES Hauteur du train de devant ........ » 10 » — du train de derrière ....,...... 1 = » …... DESCRIPT. Poils du dos plus longs, plus doux er plus fins que dans l’agouti proprement dit, er de couleur olivätre ; croupe presque noire. Pattes couvertes de poils ras, alternativement annelés de fauve et de noir; ventre d’un assez beau roux ; queue mince et du double plus longue que celle de l'agourt. HaABiT. Il vit dans les bois, comme l’agouti, mais son espèce est moins nombreuse. PATRIE. Les Guyanes française et hollandaise, Les îles de Saince-Lucie er de la Grenade. 74°. Esp. AGOUTI DES PATAGONS, dasyprocta patachonica. (Non figuré dans l'Encycl.) Lièvres du port Désiré, John Narborough, Voyages to the streights of Magellan, pag. 33. — Lièvre de la terre des Patagons, Byron, Voyag. trad. franc. tom. 1. pag. 23.— Lièvre, Wood, Voyag. Col- lect. de Dampier, tom. $. pag. 167. — Patago- nian cavy, Penn. Quadr, tab. 39. — Bodd. — Cavia patachonica, Shaw, Gen. zool. vol. 11. part. 1. pag. 226. tab. 16$.— Lièvre pampa, d'Azara, Essai sur l'Hlist. nar, des quadr. du Pa- raguay, trad, franc. tom, 2, pag. 5 1.— Desm. Note sur un mammifère peu connu, de l'ordre des rongeurs, Journ. de phys. 1819. rom. 88. pag. 265. Car. ESSENT. Pelage gris-fauve piqueté sur le dos, et passant insensiblement au noir sur la croupe, blanc sur les fesses et sous le ventre, fauve sur Les côtés ; oreilles longues ; queue très courte ; quatre mmamelles. Dimexs. Long. totale depuis le bout du pied: pouc. lig. museau jusqu’à l'extrémité de laqueue. 2 6 » dela iqueue ee eERE ENTRE PRENEIr RC — dés orsilles..... Rae ne de its dl Hauteur du train de devant....,... 1 4 6 — du train de derrière ..:.....: 4e AMC Longueur du tarse du pied de der- ÉTÉ rt eiainn enlee ble au ea RCE Res le TARN DESCRIPT. Formes générales du corps des apou- tis;, têre semblable à celle du lièvre, quoique ‘piféissant plus comprimée sur les cotés ; mà- choire supérieure beaucoup plus haute que large, er ayant des moustaches longüés ét noires ; quel- ques poils au-dessus de l'œil ; des cils à la pau- pière supérieure ; bouche: semblable à celle du MAMMALOGIE. 359 cochon d'Inde, mais ayant les incisives d’en haut plus étroites que celles d’en bas ; œil grand ; na- rines coupées dans un même plan, et séparées entr'elles par une rainure ; oreille élevée de trois pouce un uers, et ayant deux pouces dans sa plus grande largeur, peu aiguë à la pointe, où elle a des poils qui l’excèdent de six lignes ; pieds longs et minces; quatre doigts à ceux de devant, dont le plus grand a quatorze lignes, y compris l’on- gle ; les crois de derrière plus longs que ceux de devant, avec les ongles propres à fouiller la terre. Queue très-courte, sans poils, grosse, dure comme un morceau de bois, sans mouve- ment, cylindrique ou tronquée, et un peu cour- bée vers le haut. Pelage assez doux, présentant : , © des couleurs disposées à peu près comme celles des ruminans du genre des cerfs, d'un gris teint. de fauve et piqueté de blanchâtre, comme celui du lièvre l’est de jaunâtre, sur la rête, les épaules et le dos; cette teinte générale s’obscurcissant postérieurement ec se terminant par une ligne courbe fort tranchée sur la croupe; dans certe partie, elle est d’un brun plus ou moins noir, selon les individus. Ligne dorsale n'étant point marquée par une nuance plus foncée, ainsi que cela existe dans beaucoup de mammifères; cha- cun des poils du dos étant d’un gris-châtain dans la plus grande partie de sa longueur, et pré- sentant ensuite un anneau gris-brun, puis un anneau d'un blanc-jaunâtre clair, et enfin sa pointe , très -efhlée, étant brune; l'éten- due plus où moins grande, des anneaux gris- brans ec blanchâtres , et de la pointe brune, dé- terminant la couleur plus ou moins foncée des différentes parties du pelage ; les anneaux blancs étant fort apparens et bien détachés sur Le dos, lui donnant la teinte piquetée qu’on y remar- que ; et, ces mêmes anneaux diminuant insensi- blement d'érendue jusque vers la croupe, où ils se trouvent fort réduits, le brun-noirâtre devenant dominant sur cette région. Point de bourre ser- tée ec rapprochée de la peau, comme on en ob- serve dans les lièvres, les loutres, les castors et plusieurs autres espèces d'animaux ; mais les grands poils recouvrant des poils plus petits assez rares, et absolument semblables par leur nature etmême par leurs couleurs. Jouss fauves. Sur cha- que flanc, une bande d’un fauve assez pur et d’un pouce er demi d2 largeur, se fondant d’une part avec la couleur grise du dessus du corps, et de l’autre éranc nettement séparée de la couleur blanche des parties inférieures ; ceux des poils de cetre bande qui se trouvent dans la partie la plus rapprochée du ventre, étant d’un fauve uni- forme dans roure leur longueur , tandis que ceux qui se confondent avec les poils du dos, ont du gris à leur base, et sont marqués d'un grand anneau fauve-blanchätre près de leur pointe. Face supérieure et antérieure des membres de dévant , également fauve, Epaules présentant la même couleur, mais avecun mélangede gris, er le gris pur se trouvant à la base de tous les poils qui couvrent ces parties ; extrémité des pattes cou- verre en avant de poils très-courts et roides, variés de noirâtre et de blanc sale par parties éga- les; sa face externe fauve et l’interne blanche. Dessous de la rêre et du cou, ventre et face in- terne des cuisses, blancs ; une bande de la méme couleur, située entre le dos et la cuisse, et au- dessus du pli des aines, contournant exactement en demi-cercle la couleur foncée des lombes, Oreilles brunes en dehors ec blanches en de- dans. Mie ne différant pas de la femelle, n'ayant pas de scrotum ni de testicules apparens ; le membre dans l'état ordinaire, dirigé en ar- rière. Quatre mamelles dans les deux sexes ; la première paire ventrale, éloignée de la seconde, qui est inguinale de trois pouces et demi en- viron. HagiT. Les animaux de cette espèce vivent dans les pampas ou grandes plaines sans bois, et vont ordinairement par paires. Iis ne paroissent pas fouir la terre et se tiennent au gîte couchés à la manière des cerfs. Pris jeunes, 1ls s’apprivoisent facilement et mangent de tout; leur cri est élevé et aigu. C'est vers le mois d'avril que la femelle met bas deux petits, qu'elle dépose, dit-on, dans des terriers de viscaches. On ne sait si elle fait plusieurs portées dans l'année, La chair blanche de ces animaux est d’un assez bon goût. Leur fourrure est employée pour faire des tapis de pied fort chauds et d’un coup d'œil très-acréable (1). “ —————_——_—_—_—_—__—_—_—_—_—_—_——_ À (1) Dans la note que nous avons insérée au Journa/ de Physique, nous avons prouvé l'existence de certe es- pèce , qui n’éroit pas admise par les naturalistes yi ont écrit le plus récemment. Nous l'avons placée dans le genre Agouri à cause des caractères extirieurs nes présente ,-mais nous ne nous dissimulons pas qu'elle n'y restera irrévocablement fixée que lorsqu'on aura reconnu que son système dentaire est le même que celui des agoutis. Si, sous ce rapport, il existoit des différences assez tranchées pour autoriser l'établissement d’un nou- veau genre , nous proposerions de lui ur le non de me 36a PATRIE. Les contrées de l'Amérique méridio- nale, situées sur les bords de l'Océan atlanrique, Dolichoris, qui fdit allusion à la longueur des oreilles de cet animal, caractère que l’on n'a encore remarqué dans aucun rongeur de la famille des cabiais. Nous croyons devoirtraiter ici sous forme d’appendice au genre Agouti, l'histoire naturelle d’un quadrupède américain , dont les voyageurs ont fait mention, mais qu'on n’a jamais eu occasion de voir: en Europe. Cet animal porte le nom de VISCACHE ou VISCAQUE,, viscacha , Nieremberg, Hist. nat. pag. 161. — Les viscachos , Feuillée , Observ. 3. pag. 32. — Wizcacha, seu alia species cuniculorum , Laët. Americ. pag. 407. — Zepus wviscaccia, Molina, Hist. nat. du Chili, pag. 272. — Gmel. — La wiscache, d'Azara, Essai sur l'Hist. nat. des Quadr. du Parag., trad. franç. tom. 2. pag. 41. = Cet animal , auquel nous rapportons une assez bonne figure faite par le P. Feuillée, dans unmansscrit de ce na- turaliste que possède M. Huzard , membre de l'Institut de Francé, nous paroït intermédiaire aux lièvres et aux agoutis. la les oreilles presqu’aussi longues et le corps trapu et arqué des premiers, et le nombre de ses doigts, qui est de quatre aux pieds de devant et de trois seule- ment à ceux de derrière, est exactement le même que dans les derniers. Un autre caractère qui lui est pro- pre et qui ne se remarque ni dans les agoutis ni dans les lièvres, c'est la longueur de sa queue qui est relevée en dessus. D'Azara est l’auteur qui en a fait la meilleure des- cription. Nous aïlons nous borner à en donner ici un extrait. La viscache a trente pouces de longueur totale, me- surée depuis le bout du museau jusqu’à l'extrémité de Ja queue, er cette dernière a huit pouces deux lignes. La hauteur du train de devant est de dix pouces trois li- goes, et cel.e du train de derrière de quatorze pouces 1rois lignes. La tête est très-grosse , plane en dessus et si joufflue , que la mâchoire saille de neuflignes au-delà ds l'œil ; le museau est très-obtus et velu. Les narines sont étroites et distantes de six lignes en haut et d’un pouce en bas. L’œil a neuf lignes dans son plus grand diamètre. Les oreilles sont longues de deux pouces et larges de deux pouces un tiers; elles sont droites, el- lotiques, un peu aiguës et distantes entr'elles de deux pouces six lignes. Du museau au grand angle lacrymal, 1l y a le même éloignement , et du même point, jus- qu’à l'origine de oreille, on mesure quatre pouces six lignes. Le cou et le corps sont très-sros; la circonfé- rence du dernier est de dix-neuf pouces neuf lignes ; la queue, qui a trois pouces de circonférence à sa base, est ronde et velue dans route son étendue , à l'exception d’un pouce et untiers, vers sa pointe, quisont sans poils. Les pieds de devant ont quatre doigts séparés, à peu près d’une égale grosseur et longs de neuf lignes, avec un ongle de trois ligues, aigu , épais et propre à fouir. Les pieds de derrière n’ont que trois doigts séparés, dont celui du milieu a dix-huit liznes avec un ongle long de six lignes , pyramidal , droitet aigu; les autres doigts sont plus courts de neuf lignes. Dans le côté interne du doigt du milieu, il ya une glande considérable, garnie de poils notablement plus gros et plus forts que MAMMALOGIE. au sud de Buenos-Ayres, et tout le long de la verre des Paragons. D’Azara dit que cetre espèce les soies du cochon. L’animal est plantigrade, et le dessous de son pied a en tout cinq pouces. Le poil est long et doux comme celui du lièvre, si ce n’est celui de la face supérieure de la queue qui est plus long et plus roide que celui des côtés; ce qui fait pa- roitre cette queue comme comprimée. L’extrémité du museau est obscure ; les côtés de la tête sont très-noirs et extrêmement recouverts de soies longues, dures, plus fortes que celles du porc. Celles qui représentent les moustaches ont Jusqu'à sept pouces de long ; une bande blanchâtre , large de près d’un pouce, part de l’extrémité du museau de chaque côté, er passe entre les moustaches et l'œil, jusque derrière ce der- nier ; l'œil est entouré de brun; tout le reste du pe- lage est un mélange d’obscur et de blanchâtre, parce qu'ilest formé de deux espèces d2 poils, les uns entière- ment blanchatres et les autres plus longs et noirs , avec une racine blanchâtre ; le dessus de la queue dans un espace de deux pouces et demi, depuis son origire, a une nuance obscure; les côtés sont d’un brun clair; le dessous de la tête est blanchätre , le dessous du cou un peu plus foncé, et tour le reste du dessous de l'animal et l’intérieur des quatre jambes sont blancs. La femelle a les couleurs du mâle , mais un peu plus claires. Elle a un clitoris long de six lignes et de forme conique. D’Azara n'indique pas le nombre des mamelles quil n'a pas aperçues. La description que nous venons de rapporter s’ac- corde avec la figure manuscrite du Père Feuillée , Gont nous avons parlé plus haut, à cela près que, dans cette dernière, la queue paroït avoir plus de longueur que d’'Azara n’en donne à celle de son viscache , et que l'extrémité en est garnie de poils comme la base. Il n'est presque pas douteux que cette viscache ne soit le type d'un nouveau genre à établir, dans lequel il faudra peut-être ramener le hamster chincille, qui paroic être la wiscache du Pérou de Ulloa, et il est encore très- possible que la viscache de Feuillée soit une espèce dis- tincte de celle de d’Azara. Quoi qu'il en soit, cette dernière se trouve au Brésil et au Chili, et non au Paraguay. Elle se creuse des ter- riers qui renferment beaucoup d'individus et qui ontune infinité de galeries. Ces terriers occupent un espace circulaire dont le diamètre est quelquefois de cinquante pieds, et la surface percée d’autant d'ouvertures. Cet animal est nocturne; il fait des provisions de diverses sortes de végétaux; sa démarche est assez vive, etilne court pas par petits sauts comme les lièvres er les la- pins. Sa chair est blanche , tendre, mais d'un assez mau- vais goût, surtout dans certaines saisons de l’année. Quelques naturalistes et entr'autres Klein, Erxleben et Boddaert ont introduit, d'après Catesby, dans leurs classifications des mammifères, une espèce distincte de lièvre sous le nom de cavia leporina et de cavia bicolor , quin'est, ainsi que le remarque M Cuvier, qu'un véri- table agouti proprement dit, sur le climat duquel on aura trompe le duc de Richemont qui le donna à peindre à Catesby. Gmelin ne considéroit ce cavia leporina que comme une variété de sor cavia aguti. Le cuniculus americanus de Brisson , établi sur une MAMMALOGIE. LA est três-commune entre le 34°. er le 35°. degré de laritude méridionale, Narborough, Wood et Byron l'ont trouvée très-abondante au port Dé- siré, sicué par le 47°. degré 48 minutes, et au port Saint-Julien, sous le 50°. degré. GE PACA, cœlogenus , Fréd. Cuv. Cavia, Klein, Linn. Erxl. Bodd. Geoff. Mus , Rai. Cuniculus , Briss. GENRE. Cœlogonys , Hg. o—0 can. À 5, 0) CARACT. Formule dentaire : incis. = mol. ue 4—4 Incisives très-forres ; les supérieures aplaties en devant et tronquées obliquement en biseau ; les inférieures très-légèrement comprimées laté- ralement er arrondies sur leur face antérieure. Molaires à racines distinctes des couronnes, d'abord tuberculeuses , puis devenant planes par l'usage, et offrant alors des replis d'émail plus ou moins compliqués dans leur intérieur : celles d'en haut à peu près égales entr'elles pour la grandeur ; celles d'en bas diminuant graduelle- ment de la dernière à la première. Tére assez grosse ; museau large. Yeux assez grands, à prunelle ronde. Oreilles moyennes, arrondies. fisure de Séba et rapporté par Gmelin, comme va- ricté de l’agouti proprement dit, n’en diffère en effet d'aucune manière. Le Piloris est un animal que Rochefort indique et figure assez mal dans son Histoire des Anrilles. I1se wouve à la Martinique, y creuse des tetriers et répand une odeur de musc très-forte. Il est un peu moins gros qu’un lapin; sa queue est courte et cylindrique ; son pelage est noir ou tanne en dessus et blanc en dessous. Tous nos eForts pour nous procurer cet animal ont été jusqu'à présent inutiles. Pennant en a fait un cavie, et Erxleben Va rapport: avec doute au même genre. Un rongeurenvoyé des Anülles récemment au Muséum d'histoire naturelle par M. Plée , sous le nom de Fiori, est un vrai rat à longue queue nue et écailleuse, de là taille du Surmulot. Il est d’un beau noir, à l'exception du menton, de la gorge et de la base de la queue, qui sont d’un blanc pur. Le cavia capensis de Pallas, d’Erxleben et de Boddaert se rapporte au DAMAN pu Car. Une espèce nouvelle d’agouti a été établie par le prince Maximilien de Neuwied , sous le nom de cuviu ru- pesiris. Nous ne la connoissons pas. 361 Narines ouvertes transyersalement au mu- seau, Bouche pourvue d’abajoues ; angue douce. Peau des joues se repliant sous lesarcades zygo- matiques, qui sont trés-saillantes , et y formant une espèce de poche, ouverte en dehors ec par en bas. Cinq doigts à tous les pieds ; l’interne er l’ex- terne de ceux de derrière étant rrès-perirs ct comme rudimentaires ; ongles coniques, épais et forts, propres à fouir. Queue remplacée par un tubercule nu. Maïmelles au nombre de quatre ; deux pecto- rales et deux inguinales. Poils courts, assez rares et roides. HABIT. Animaux omnivores, fouisseurs, recher- chant les lieux humides et marécageux. PATRIE. L'Amérique méridionale. s75°. Esp. PACA BRUN, cœælogenus subniger. (Non figuré dans l'Encycl.) Paca brasilien- sibus, Marcorav. Brasil. lib. 6. pag. 224. — Pison, Gesner, Raï. — Cortie , P. Maffée, Hisr. des Indes, pag. 70. — Jonston, de Quadr. pag. 111 tab. 63.— Pag ou pague , Léry, Hist. d'un Voyag. au Brésil; pag. 138. — Coréal, Voyag. aux Indes occidentales. — Laër, Hisr. du Nou- veau-Monde, pag. 484.— Paca mâle, Buffon, Hist, nat. suppl. tom. 3. pl. 3$.— Schreb. tab. 171.— Pay, d'Azara, Essai sur l’hisr. nat. des quadr. du Parag. tom. 2. pag. 20, — Ourana ou pak, Barrère, Franc. equin. — Paca, Fréd.… Cuv. Ann. Mus. tom. 10. pag. 206. pl. 9. fig. x et 4. — Ejusd. Mam. lithog. 23°. livrais.. (1j. CAR. ESSENT. Pelage d’un brun-noirâtre ;. marqué sur chaque flanc de quatre ou cinq bandes longitu- dinales de taches blanches ; tête osseuse , lisse ;. ayant les arcades Yygomatiques médiocrement écariées. Drimenxs. (Mâle, selon M. Fréd. Cuvier) pied. pouce, lis. Longueur du corps, mesurée depuis le bout du-nez jusqu'à lorigine de la CREME TETE CbCTE OT DO ER 5 Fe OMR — de la tête, depuis le bout du museau jusqu’à l'occiput ............ SUIS fe » ÉHfauteurauxtépaules en JR NES — au train de.derrière........... 1 : DESCRIPT. Poils courts et grossiers, surtour sur la ts k (1) Erxleben, Gmelin, Boddaert, Vicq-d'Azyr , con- fondent les deux espèces de ce genre sous le seul non de Cavia paca. La séparation des auteurs qui ont traité de l’une et de l'autre à part, est due à M. Frédéric Cuvier. 362 , tête, d'un brun-terre-d'ombre sur toutes les par- ties supérieures du corps, excepté quatre ou cinq rangées de taches, parallèles entr'elles, commen- çant aux épaules et se terminant aux fesses ; ces taches érant très-rapprochées l’une de l'autre, surtout vers les extrémités, où les lignes sem- blent converger ; la rangée la plus voisine du ventre se confondant presque avec la couleur de cerre partie, qui est blanche , ainsi que Le dessous de la rête et du cou, et une portion de la face interne des membres ; moustaches très-fortes ; ongles blanchätres. Hair. Il se nourrir de fruits et de racines dans l'état sauvage, et peut y joindre, lorsqu'il est en captivité, de la viande er d’autres substances animales. Il se creuse des terriers dans le voisi- nage des bois et n’en sort que la nuit; sa pro- preté est extrême ; son naturel est brusque, etc. On n’a aucun renseignement sur l’accouplement, la durée de la gestation er le nombre de petits dans cette espèce. PATRIE. Le Brésil, la Guyane. Il est rare au Pa- raguay et dans les Anulles. 576. Esp. PACA FAUVE, cœlogenus fulvus. (Encycl. pl. 65. fig. 4.) Cuniculus paca , Briss. egn. anim. pag. 145.— Frémin, Descripr. de Surinam , t, 3. p. 124.— Lachenaye-des-Bois, Dicr. des anim. — Gronovius, Zoophylacium gronovianum, 1. pag. 4. n. 15.—Paca femelle, Bof. Hist. nat. tom. 10. pl. 43.— Cavia paca, Geoffr. Saint-Hilaire, Catal. pag. 167. — Paca fauve, cœlogenus fuscus ; Fréd. Cuv. Ann. Mus. tom, 10. pag. 207. pl. o. fig. 2. CAR.ESSENT. Pelage fauve, marqué sur chaque flanc de quatre ou cinq bandes longitudinales de raches blanches ; tête osseuse très-rugueuse, ayant les arcades zygomatiques très-larges et très-écariées. Dimexs. ( Jeune femelle, d’après Dau- pied. pouc. lig. benton.) Longueur du corps entier, mesurée en ligne droite , depuis le bout du museau jusqu’à l’anus......... UM ee (NEHLUS — de la tête, depuis le bout du museau jusqu'à l'oCciput. -%.....4, » 2) 7 —destoreiles RS LEE )e> ele . — de l’avantbras , depuis le coud JUS UIPO BTE eee ea NANTES — depuis le poignet jusqu'au bout AESONBlES See re ere le AA D AVAST ARNNES — dela jambe , depuis le genou jus- puautalon lie s.e en a UT s r te — depuis le talon jusqu'au bout des DAAESIITE CPAS DONPIRRES TES EPS AE SU DC EN AU EE Nota. Ce paca acquiert une taille de deux pieds en- viron, comme le précédent. MAMMALOGIE. DESsCRIPT. Pelage fauve-roussätre, marqué sur les Aancs de lignes de taches blanches absolu- ment disposées comme celles du paca brun ; des- sous du corps d’un blanc-jaunâtre ; pattes anté- rieures brunes, les postérieures plus foncées: Nota. Jean Laët fair mention de pacas blancs; mais nous n'en avons point vu. Îl est probable que cet auteur parle d'individus attaqués de la maladie albine, qu’on ne pourtoit rapporter avec certitude, plutôt à la première espèce qu'à la seconde. HaABiT. Mœurs semblables à celles du paca brun. PATRIE. Cette espèce vient, en général, des mê- mes lieux que la précédente. Cependant il paroît qu'elle ne se trouve pas au Paraguay. Les indi- vidus qui font partie de la collection du Mu- séum d'histoire naturelle, ont été envoyés de Cayenne. CINQUIÈME ORDRE. ÉDENTÉS, edentata. CARACT. Point de dents incisives ni à l’une ni à l’autre mâchoire ; tantôt des canines et des mo- laires ; tantôt des molaires seulement; souvent point de dents du tout. Quatre extrémités terminées pat un nombre variable de doigts armés de gros ongles, jamais conformées en mains. Fosses orbitaire et temporale réunies. NourkiT. Consistant en végétaux pour les uns, et en insectes ou en chair pour les autres. HaBiT. Animaux le plus souvent très-lents dans leurs mouvemens; les uns destinés à grimper sur Les arbres, les autres à fouir la cerre ; d’au- tres à nager, etc. PATRIE. L'Amérique méridionale, le midi de l'Afrique, les îles de l'archipel des Indes, la Nou- velle-Hollande. PREMIÈRE TRIBU. TARDIGRADES, rardigrada. CARACT. Face courte. Des canines et des molaires, ou des molaires seulement. Ongles très-longs et arqués. PATRIE. L'Amérique méridionale, MAMMALOGIE. 363 Gil": GENRE. BRADYPE, bradypus, Linn. Erxleb. Bodd. Cuv. Geoff. Illig. Tardisradus , Briss. Cholæpus, Illig. . . . o . — CAR. Formule dentaire: incis. ©, canines —, EE molaires hits 0 CP 3—5 Canines plus hautes que les molaires, pyrami- dales et assez aiguës. Molaires coniques dans le jeune âge , mais cylindriques , rases et à couronne creuse dans les adultes, Tête petite, arrondie ; museau court , comme tronqué ; cou court. Yeux éloignés l’un de l’autre, dirigés en avant. Narines un peu écartées er placées à l'extré- mité du museau. Oreilles externes très-courtes, Extrémités antérieures plus longues que les postérieures, très-grêles, terminées par deux ou trois doigts soudés ensemble par la peau, jusqu’à la base des ongles, qui sont très-robustes er très- longs, comprimés, arqués et creusés en gouttière en St Trois doigts semblables aux pieds de derrière, armés d’ ongles pareils. Point de queue. Deux mamelles pectorales. Poils épais, abondans, très-secs; ceux des avant - bras ayant leur pointe dirigée vers le coude. Estomac membraneux , partagé par des brides en plusieurs sacs ou ie , non propre à la ru- mination. {ntestins très-courts. Point de cœcum. Un cloague. Arcade xygomatique interrompue, Neuf vertèbres cervicales dans l’une des es- pèces. Bassin très-large ; cavité cotyloïde très en arriète. Tarse articulé obliquement sur la jambe. Phalanges des quatre extrémités peu nom- breuses, ne pouvant exécurer que peu de mou- vemens ; quelques-unes soudées entr'elles, d’où il suit que tous les doigts ont la même direc- tion, Côtes très-épaisses. Des clavicules dans une espèce seulement. HABiT. Animaux herbivores, très-lents dans leurs mouvemens ; se traînant à terre et grimpant sur les arbres avec une extrème difficulté. PATRIE. Les contrées très-chaudes de l'Amérique méridionale, s77°. Esp. BRADYPE Aï, bradypus tridacrylus, (Encycl. pl. 25. fig. 1. Le paresseux.) Igna- vus arcthopithecus , Gesner, Quadr. pag. 869.— Clus. Exor. pag. 110. fig... — Animal pigritia, Nieremb. Hist, nat. pag. 164.— 4% sive ignavus, Marcor. Brasil. pag. 221. fig... — Papio 2 Jonston , tab. 61.— Bradypus tridactylus, Linn. Erxleb. Bodd) — Tardigradus, Briss. Regn. anim, pag. 34. — Ai, Buff, Hist. nat. tom. 13. pl. set 6. — Slorh, Edwards, Av. pag. 220, Can, ESSENT. Trois ongles à tous les pieds ; memn- bres antérieurs presque du double plus longs que les postérieurs ; front saillant ; mächoire inférieure comme tronquée en avant ; pelage d’un gris plus ou moins brun et entremêlé de blanchätre; dos souvent marqué d’une tache orangée ou jaunâtre , traversée par une ligne noire longitudinale. pied. pouc. lig. DiMENs. Longueur totale, environ..... 1 2 » SE FN ES IEEE » 3 2 — du tubercule qui remplace la queue ......... = w se ale ain'ela; ces pans 27 x» If — des bras entigrsé.. sec... = MAT: robe Le — des jambes entières, jusqu’à la base des ongles. .............:..... » 6 !» — des ongles des mains, mesurés en dessous en ligne droite, ou la corde de Eu courbure ; savoir : de lbi dut de. 2 RON Le A 2 AR Pere TT RaUIEE SCOHETETNE NE AURLFEXTÉENE seen ee SA eh RENTE TR —— Fe ongles des pieds de derrière 9, celui du milieu . Rs AL nt 0 A ‘LUE SA ons RER TAE rt: RNRO As LUMREETNENAR IN DRE Cie eoRR De ei re 3 4%2" LEO DESCRIPT. Tête arrondie, garnie en dessus de poils roïdes et bruns ; face peu proëmi sente, de couleur jaunätre , avec kes yeux entourés de brun, Pelage varié par place de poils gris-bruns et de poils blanchätres ; une plac e de forme ovale en- tre les deux épaules, où les poils Sont courts et soyeux, d'un orangé plus ou moins vif, avecune bande longitudinale d'un beau noir au sie; gorge souvent jaunâtre. Poils de deux sortes, les uns très-fins, près du corps, les au:res très- Fra 364, | MAMMALOGIE. gros, secs comme du foin et aplatis dans les trois quarts de leur longueur ; ceux du sommet de la tête disposés en rayons divergens. Clavicules rudimentaires, Neuf vertèbres cervicales ; seize paires de côtes, dont sept fausses. Var. À. (1) Bradype aï à dos sans tache. Assez semblable au précédent, mais ayant seulement Ja ligne moyenne du dos plus brune que le reste. Nota. Sonnini distingue spécifiquement cette variété , et 1l la regarde comme le véritable aï, TI nomme bradype dos brülé, celui que nous venons de décrire. Nous n'avons pas séparé ces animaux, parce que nous avons remarqué beau- coup de nuances dans l'intensité de la rache du dos, er qu'ils se ressemblent d’ailleurs en tous points, sous le rapport des formes, Var. B. Bradype at à face jaune. Pelage gé- néralement gris-brun ; poils du front et des joues d’un jaune-orangé ; poils du sommet de la tête non divergens, mais se dirigeant à droite et à gauche de chaque côté du cou; tache orangée et nojre du dos apparente. \ Var. C. Bradype aï à collier. Bradype à collier, Desm. nouv. Dicr. tom. 4. sp. 3. (2) Face nue er noire ; poils moins aplatis que dans les premières variétés ; ceux du front, des rem- pes, du menton, de la gorge et de la poitrine étant roussâtres et frisés ; ceux du sommet de la rèce, plus longs er jaunâtres ; une large collerette de grands poils noirs autour du cou; resre du cofps d'un jaune sale; un feutre fort doux et fn, d'un brun très-foncé à l'endroit du col- lier, et diminuant d'intensité de couleur depuis ce point jusqu'à la croupe, où il est entièrement blanc. ; Var, D. Bradype aï gris de cendre uniforme. TI à seulement quelques places plus blanchâtres sur Le dos, Nota, De jeunes individus sont d’un gris- blanchätre, très-léoèrement teint de jaunâtre. HaBiT. L’aï est le plus indolent de tous les qua- drupèdes qui ont reçu le nom de tardigrades , à (i) I seroit utile d'observer ces différentes variétés dans leur pays natal. 11 n'est pas impossible que quel- ques-unes d’entr'elles ne doivent former des espèces nouvelles. (2) Hliger indique un Bradypus rorquatus, mais il le place dans son genre Cholæpus , avec l’unau ; ce qui fait supposer qu'il a, comme cet animal , trois doigts aux pieds de devant. | cause de la lenteur de leurs mouvemens. Il s’ac- croche forrementaux branchesdes arbres, a l’aide de ses grands ongles ec de la paume er dela plante de ses pieds, qui sont alongées et dépourvues de poils. Il vit de feuilles d'arbres , qu'il se procure péniblement, Son cri plaintif lui a fait donner le nom qu'il porte. Sa femelle ne fair qu'un seul petit, qui naît déjà couvert de poils, etc. PATRIE. Toutes les contrées de l'Amérique méridionale , depuis le Brésil jusqu’au Mexique. Cet animal est assez commun à Cayenne, où l’on rencontre aussi ses diverses variétés, On ne l'a pas trouvé au Paraguay. 78°. Esp. BRADYPE UNAU, bradypus didac- tylus. (Encycl. pl. 25. fig. 2.) Tardigradus ceylo- nicus catulus , Séba, Thes. 1. pag. 54. tab. 33. fig. 4 et 34. fig. 1.— Bradypus didactylus , Linn. Erxleb. Bodd.—Silenus. Simia personata, Klein, Quadr. p. 42.— Unau, Buff. Hist. nat. tom, 13. pl. 1. — Bradypus didacrylus , Schreb. tab, 65. — Cholæpus , Illig. CAR. ESSENT. Deux ongles aux pattes de devant, qui sont plus longues d’un sixième que celles de der- rière ; face oblique; crâne peu saillant en avant ; mâchoire inférieure avancée, en pointe; poils très- longs , surtout vers la nuque , d’un gris-brunâtre. DiMmens. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. puis le bout du nez jusqu’au tuber- cule qui remplace la queue .......... 2 3 » della tetes 2 RMELREE CE ee ACTE — de l’avant-bras ............ AMIE 1 — de la main jusqu'à la racine des Ongles lie Li NL CREER ARRETE — de la corde formée par la couïbure de l'onclerexterne..22- ete ete lat RG — de celle formée par l’ongle in- terne sit Del t 2e aise EEE OUR RENNES cela Ame TETE RETELE 2 01-C HPNOUIGPAE — du pied jusqu’à la base des on- glesiererent een eRe Ciel See sie » 4 22 — de l’ongleinterne......:...%41>0" 13 — de l’ongle moyen ............. = 1 6 — de longle externe ............ SOEUR MALE — du tubercule caudal.:......... » =» S DEscripT. Plus grand que le précédent ; cêre plus alongée ; face plus oblique; front moins sail- Jant ; canines très-fortes, dont les supérieures s’usent par leur face postérieure sur la face anré- rieure des canines d’en bas, d'où 1} résulte que ces faces sont planes et leurs bords tranchans ; mem- bres moins disproportionnés et ayant des mou- vemens plus libres que ceux de l’aï; deux doigts seulement, armés de grands ongles à ceux de de- vant, i MAMMALOGIE. 365 vant, Poils très-secs, la plupart d’un brun-gri- sacre ; les autres d’un blanchâtre sale; ceux du front assez courts et jaunâtres ; ceux du dessus de la tête et de la nuque, très-longs et plus bruns que les autres; ceux des extrémités des pieds aussi bruns ; ceux de la croupe étant rele- vés et dans une direction opposée aux poils du dos ; point de feutre à la base des grands poils ; face, Intérieur des mains et des pieds, et tuber- cule caudal nus. Des clavicules complères, mais grèles ; sept vertèbres cervicales, comme dans la plupart des mammifères ; mâchoire inférieure avancée en pointe ou en gouttière, comme celle de l'éléphant ; vingt-trois paires de côres , dont onze fausses, etc. HaAB1T. Ses mœurs sont en général semblables à celles du bradype aï ; il est seulement un peu plus actif, Sa voix est foible et plaintive ; son odorat est presque nul : il voit mal pendant le jour, Sa femelle ne fair qu'un seul petit, qu'elle porte accroché sur son dos. PaTRIE. Le Brésil er les Guyanes (1). CHSNGENRE: MÉGATHÈRE, megatherium ; Cuv. (Fossile.) Megalonyx , Jefferson. CARACT. Formule dentaire : incisiv. 2, canines Le) ÿ=4 2°, molaires Ii = 16. o—0 — 4 Molaires à couronne plate et marquée de col- lines transversales à la direction des mâchoires dans une espèce, ou cylindriques à couronne creuse au milieu, avec les rebords saillans dans l’autre. Arcades ;ygomatiques entières, pourvues à leur (1) Nous ne savons si c’est à cette espèce qu'il faut rapporter le kouri ou petic unau de Buffon. Ce quadru- pède n’a, comme l’unau , que deux doigts aux pieds de devant. Sa longueur est de douze pouces; son poil est d’un brun demusc, nuancé de grisitre et de jaune , etce poil est bien plus court et plus terne que celui de l’unau: sous le ventre il est couleur de musc clair ; nuancé de cendré, et cette couleur s’éclaircit encore davantage sous le cou jusqu'aux épaules , où il forme une bande foible de fauve-pâle. Ses plus grands ongles n’ont que neuf lignes. Cet animal avoit été envoyé de la Guyane à Buffon , sans autre indication. Illiger avoit fait, sous le nom de prochilus, un genre particulier qu’il regardoit comme voisin de celui desbra- crypes et de ses cholæpus, pour placer le paresseux- ours de l'Inde. On a depuis reconnu que c’étoir un véri- table ours. Voyez Ours aux grandes lèvres , n°.258. base antérieure d’une très-prande apophyse des- cendante , comme dans les bradypes. Mächoire inférieure ayant ses branches mon- tantes très-larges, et sa pointe saillante et en gouttière. Os propres du nez fort courts. Os maxillaires supérieurs ès-prolongés en avant, Sept vertèbres cervicales, seize dorsales et trois lombaires. Queue très courte, si mème elle a existé. Des clavicules parfaites. Extrémités postérieures beaucoup plus déve- loppées que les anterieures. Cinq doigts à cha- que pied, dont trois seulement munis d'ongles très-robustes et crochus , devoient être appatens à ceux de devant; les autres rudimentaires, Un - seul doigt onguiculé énorme aux pieds de der- rière , et les quatre autres rudimentaices. 79°. Esp. MÉGATHÈRE DE CUVIER, megatke- rium Cuviers. (Non figuré dans l’Encycl.) Mégathère, Cu- vier, Magas. encyclop. an 4. — Descript. d’un squelette conservé dans le Mus. de Madrid. — Traducr. de Garriga. — Cuv. Ann. du Mus, rom, $. pag. 376. pl. 24 et 25. — Ejusd. Recherch. sur les ossemens fossiles, 17°, édit. tom, 4. — Animal du Paraguay. CAR. ESSENT. Molaires à couronne marquée de sillons transversaux. pied. pouc. lig DiMENSs. Longueur totale du corps. .... 12 jai » Hauteur auisarrot ER TRES SONT DESCRIPT. Nota. Les traits les plus caractérisri- ques de cet énorme quadrupède sont ceux que nous avons rapportés pour le genre : nous y ren- voyons. Sa différence principale avec la suivante, réside dans la conformation des molaires. Hagir. présumées. La grande épaisseurydes bran- ches de la mâchoire inférieure, qui surpasse même celle de l'éléphant, paroït tenir à ce que cet animal ne se contentoit pas sans doute de feuilles, mais brisoit et broyoir , comme les élé- phans et les rhinocéros, les rameaux eux-mêmes ; ses dents serrées et à couronnes plates et sillon- nées en traveis, étolent crès - propres à cet usage. GisSEMENT. Le squelette presqu'entier de l'ani- mal du Paraguay a été trouvé à cent pieds au- dessous d’un terrain sablonneux, dans le voisi- Aaa 365 MAMMALOGIE. nage de la rivière de Luxan, à trois lieues ouest- sud-ouest de Buenos-Ayres ; deuxautressquelettes moins complets ont été envoyés en Espagne, l’un du Paraguay, er le second de Lima. 580°. Esp. MÉGATHÈRE DE JEFFERSON, me- gatherium Jefferson. (Non figuré dans l'Encyclop.) Megalonyx , Jefferson , Trans. de la soc. philos. de Philadel- phie, n. 30. pag. 246. — Cuv. Rech. sur les os- semens fossiles, 1°°. édir. tom. 4.—Ejusd. Ann. du Mus. tom. 5. pag. 358. pl. 23. CaR. ESSENT. Molaires cylindriques, simples, creusées dans le centre de leur couronne , avec un rebord saillant , émailleux. Dimens. D'un tiers plus petit que le précédent : à peu près de la taille du bœuf. DEscriPT. Nota. Les débris de cet animal pré- sentent des phalanges onguéales très-volumi- neuses , ressemblant infiniment à celles des grands.doigts du mégathère de Cuvier, er con- séquemment à celles des bradypes et des four- miliers ; le cubitus er le radius sont très-analogues aux os qui leur correspondent dans ces mêmes animaux, avec des différences légères seulement sur la dimension et la proportion des diverses facertes articulaires er des apophyses. Le pied de devant avoit cinq doigts, dont deux, le pouce et le petit doigt, étoient rudimentaires, ec les au- tres armés d'ongles robustes. Les dents éroient plus semblables à celles des bradypes, qu'à au- cune autre dent de maminifère connu, etc. Nota. M. Clinton, de New-York, a émis l’idée que les débris de mégalonyx appartiennent à l'espèce vivante de l'ours gris d'Amérique ; mais 1l ne soutient pas cette opinion par une comparaison exacte et minurieuse de ces débris avec leurs parties correspondantes, ainsi qu'il auroit été utile de le faire. Il se borne à remar- quer que les ossemens de mégalonyx ne sont pas réellement fossiles, parce qu'ils ont été rencon- trés à peu de profondeur dans la rerre de plu- sieurs cavernes des Etats-Unis, que la taille du mégalonyx et celle de l'ours gris seroit à peu près la mème, er que le dernier doit avoir des pha- langes onguéales très-robustes pour porter les ongles énormes dont il est pourvu. M. Jeffer- son, qui le premier a parlé de ce grand animal, l'a considéré comme un grand carnassier à griffes acérées. M. Cuvier s’est attaché à prouver, par de nombreuses comparaisons anatomiques, dont nous avons rapporté plus haut les résulcats, qu’en s'éloignant considérablement des mammifères du genre des chats, 1l se rapprochoit au contraire beaucoup du mégathère du Paraguay , er des au- tres animaux qu'il range dans la ttibu des tar- digrades. HaABiT. présumées. La forme de la molaire; semblable à celle des molaires d'aï et d’unau, in- dique que le mégalonyx étoit herbivore comme ces animaux le sont; ec ses pieds ont tant d’a- nalogie avec les leurs, qu’on est porté à penser que ses mouvemens étoient de même nature que ceux qu'ils exécutent. L'opinion des Indiens de l'Amérique septentrionale est que cette espèce existe encore; et, selon quelques traditions, elle auroit été vue des sauvages, ou sa voix auroit été entendue par quelques voyageurs. GISSEMENT. Les os de mégalonyx ont été trouvés pour la première fois en 1796, à une profon- deur de deux ou trois pieds, dans une des caver- nes des montagnes calcaires du comté de Green- briar, dans l’ouest de la Virginie. SECONDE TRIBU: ÉDENTÉS ORDINAIRES, effodientia. CARACT. Museau alongé. Des molaires seulement, on point de dents du tout. Membres proportionnés au volume du corps. HABIT. Vivant d'insectes ou de chair corcompue. Fouissant la terre. PATRIE. L'Amérique méridionale, l'Afrique et l'Inde. CIIIS GENRE. TATOU, dasypus, Linn. Erxleb. Schreb, Bodd. Cuv. Geofir. Illig. Armadillo , Briss. Tatu , Klein, Blumenb. Cataphractus , Srorr. Tolypeutes , Illig. CARACT. Formule dentaire : incis. : 7 —7 8—8 8—5 1 —— = Lin molaires = Qu pes —2$,ou 30, ou 32, ou 38, ou 68. o JS “5 Can. — o 0—0o NE Mo 10 — 10 ; 2] 17— 17 17— 179 Molaires foibles, cylindriques, simples, sans replis d'émail dans leur intérieur, distantes entre elles, et paroissant pouvoir s’entre-croiser lors- que les mächoires sont fermées. MAMMALOGIE. 36 Téte prolongée en un museau médiocrement poinrh. Bouche petite ; langue lisse, peu extensible. Yeux petits et latéraux. Oreilles plus où moins grandes, pointues, fermes et épaisses, Corps couvert d’un test osseux divisé en écail- les polygones rangées par bandes transversales, formé dans l’intérieur de la peau et consistant 1°, en une plaque sur le front ; 2°, en un vaste bouclier sur les épaules ; 3°. en un second bou- clier sur la croupe, semblable au premier ; 4°. en bandes mobiles transverses, plus ou moins nom- breuses , situées entre les deux boucliers ; 5°. en anneaux d'écailles, ou en tubercules rangés en quinconce , sur la queue. Queue assez longue et ronde. Cinq doigts aux pieds de derrière ; tantôt quatre, tantôt cinq aux pieds de devant ; tous armés d'ongles épais, ét propres à fouir. Poils rares, partant isolément de dessous les écailles ; ceux du ventre er de la base des pieds disposés en faisceaux et plus abondans que ceux de la cuirasse, qui sont écartés, er qui disparois- sent même tout-à-fair dans la plupart des es- pèces. Mamelles au nombre de deux ou de quatre ; les premières étant axillaires. Estomac simple. Point de cœcum. HAB1T. Vivant dans les bois, se nourrissant d’in- secres, de cadavres d'animaux, et, dit-on, de racines de manioc, de patates, de maïs, etc., ainsi que de limaçons, de vers de terre, de rep- tuiles, d'œufs, de petits oiseaux, etc. La plupart d’entr'eux se creusent des terriers. Leurs femelles font un assez grand nombre de petits en une seule portée. PATRIE. Les contrées chaudes et rempérées de l'Amérique méridionale. * TATOUS ayant quatre doigts aux pieds de devant; deux ou quatre mamelles. 5$:°. Esp. T'ATOU APAR, dasypus apar. (Encycl. pl. 26. fig. 3, ratou à trois bandes.) Tatu apara , Marcor. Brasil. pag. 232. — Dasy- pas ricinctus , Linn. Erxl. Bodd.— Schreb. tab. 73 À.— Armadillo orientalis , Briss. Regn. anim. 33. 2. — Tatou apar, Buff, Hist. nat. tom, 10. ; 27 pl. — Tatou mataco où tatou huitième, d'Azara, Essai sur l'hist, nat, des quadr.du Paraguay, tr. franç. tom, 2. pag. 197. — Tolypeutes, Iilig. CAR. ESSENT. Queue très-courte, aplatie ; oreilles médiocres ; trois bandes mobiles à la cuirasse; compartimens régulièrement tuberculeux (1) ; pieds assez foibles ; deux mamelles pectorales. Dimexs. Longueur totale, depuisle bout pied. pouc. lis. du museau jusqu’à l’origine de la queue 1 2 — de la queue, depuis sa base jus- QUEMSOMEXT EME a de NN — de la tête... Dee PURES Largeur de la tête ....... RAP Nid Re Lit Longueur des oreilles... ....,,.:.,. ». 1 — du bouclier des épaules sur la Henemoyenne 4.2 LL os 26 Largeur de chacune des bandes mo- biles sur le OS VAE AE » » 8 Longueur du bouclier de la croupe.. » » G DESCR1PT. Tête oblongue, presque pyramidale ; museau pointu ; plastron du sommet de la tête très-épais et relevé, formé de pièces apres et confuses en polygones irréguliers, dépassant la tête postérieurement et formant une circonfé- rence qui répond à l’échancrure du bouclier des épaules ; bouche ayant huit dents de chaque côté des mâchoires ; yeux sans plaques à leur paupière inférieure ; cou supportant deux plaques, dont la postérieure est la plus grande ; oreilles ne s’éle- vant pas jusqu'à la superficie du casque de la tête, de forme arrondie ; bouclier des épaules formant de chaque côté une pointe qui se porte sur les joues, composé de neuf ou dix bandes de plaques polygones, à l'exception de celles de la dernière, qui sont parallélogrammiques ; bandes mobiles composées de pièces rectangulaires se rétrécissanc vers les flancs ; bouclier de la croupe formé de treize ranoées de plaques polygones ; jambes minces ; pouce et doigt externe des pieds de de- vanc très-courts, ainsi que l’interne et l’externe des pieds de derrière. Couleur d'un plombé obscur très-lustré ; poils bruns, rares sous le ventre, qui n’a pas d’écailles, mais abondans sur les jambes et aux extrémités des bandes mobiles. Hagir. Il a la faculté de se rouler sur lui-même, (1) Nous n’osons rapporter à cette espèce, ni rejeter tout-à- fait le satou à quatre bandes ou cheloniscus de Co- lumna, dasypus quadricinctus, Linn. Erxleb. Gmel., ou armadillo indicus de Brisson. Sa description est trop in- complète pour qu'on puisse le comparer au tatou apar. Le nombre de bandes ne seroit pas un caractère sufi- saut , car il est sujet à varier dans une même espèce. Aaa 2 363 MAMMALOGIE. que les autres tatous ne possèdent qu'imparfaite- ment, Ses pieds foibles paroïissenc peu propres à creuser la terre. PATRIE. Le Tucuman et les campagnes décou- - \ verres dans les environs de Buenos-Ayres, à partir du 36°. degré et gagnant vers Le sud, s82°, Esp. TATOU PEBA, dasypus peba. (Encycl. pl 27. fig. 2, le ratou à neuf bandes, et fig. 1, le ratou à huit bandes.) Tatu peba bra- siliensibus, Marcer. Bras. pag. 231. — Arma- dillo brasilianus , Arm. mexicanus et Arm. guya- zensis ; Briss, Regn, anim. pag. 40 — 42; 4, s Et 6. — Dasÿpus sepremcincrus, Das, octo- cinctus , Das. novermcinctrus , Lainn. Erxleb. Bodd. — Schreb. tab. 72. 73. 74 76. — Cachicame, Buff, Hist. nat. tom. 10. pl. 37. —Fatou noir ou ratou cinquième, d'Azara, Essai sur l'hist. natur, des quadr. du Parag. tom. 2. r L) “ pag. 175. — Tarouhou des Guaranis. | | CAR. ESSENT. Queue ronde , annelée dans presque toute son étendue, ayant presque la longueur du corps ; sept, huit «et plus souvent neuf bandes mobiles àla cuirasse ; compartimens des boucliers petits ec arrondis; ceux des bandes, rectangulaires ; oreilles très-longues ; quatre mamelles. D:mEns. Lonoueur du corps, mesurée pied. pouc. lig. depuis le bou du nez Jusqu'à RUE CSA TA TENNETMEAUSES SO ATEN LEE | Me — dela queue AR DT Allons RTL: » 1/10 003 — de la tête, depuis le bout du mu- EAU jusqu'à l'OCCIPUE ............ DNS Darebvecelatete nt etes AP TES ANS Longueur des oreilles ..... RARES E ACL ME "3 — du bouclier des épaules, mesuré sumlaliene moyenne Lee ecere. D NOMME ‘Largeur de chacune des bandes mo- DilEstunle dose NL EMA ANT UER D4 St Longueur du bouclier de la croupe.. » » 3 Nora. Quelques individus ‘dépassent cette taille d’un quart. Daescripr. Tête très-alongée er plus petite que celle de l’espèce précédente ; front couvert de pla- ques arrondies , se prolongeant jusqu'à l'extrémité du museau er entourant l'œil; jouesayant des écail- les séparées er arrondies; oreilles grandes, cou- vertes d'écailles; counu; molaires au nombre de rente-deux, savoir : huit de chaque côté de l'une er de re mâchoire ; du longue, conique, couverte d'annsaux formés de uen où trois rangs de plaques; ventre er membres ayant des ran- ées d'écailles, d'où paitentor dimairement quaire poils blancs; écailles des extrémités des patres plus fortes que les aurtes ; quatre mamelles, dont deux pectorales er deux vencrales ; les deux bon cliers érant formés d'une mosaïque régulière de pièces perites et arrondies en dessus, et douées réellement de la forme hexagonale ; sept, huic et plus ordinairement neuf bandes mobiles for- mées d’écailles rectangulaires avec des figures de triangles s’emboñrant TE unes dans les autres, ce qui fait que leur interstice est une ligne en zigzag. Couleur de toutes les pièces du testnoire, excepté dans les écailles, qui principalement sur les flancs ec sur les pieds perdent leur épiderme par le frottement, er laissent voir la partie Osseuse. Hapir. Il creuse la rerre avec beaucoup de fa- cité. ParRie. Le Brésil, la Guyane, le Paraguay , où il est crès-commun. On ne [et trouve pas dans la province de Buenños-Ayres. 583°. Esp. TATOU MULET, dasypus hybridus. (Non figuré.) Tarcu mulet, d’Azara, Essai sur lhisr. nar, des quadr. du Parag. tom. 2. pag. 288. — Tatou mbouriqua des Guaranis. — Dasypus hybridus ; Nob. nouv. Dicr. d'Hlisr. rar. édu, 2. LOI. 32. pag. 492. Lu CAR. ESSENT. Queue ronde, à peu près égale à la moitié de la longueur du corps; museau alongé ; oreilles grandes ; jambes courtes; cing, six ou sept bandes mobiles a la cuirasse. Dimens. Longueur totale, mesurée de- pied. poue. lig. puis le bout du museau j: usqu’à l’origine dE AL LEE NU TNT eat e STE MONITOR ES ae Ro En Qt Decscuaipr. Très- NUE au précédent. Il en diffère principalement par sa queue, proportion- nellement beaucoup plus coute, PAUSE jambes moins longues, par son corps plus large à sa base et moins velu en dessous, par ses bandes mobiles plus séparées , etc. Ses grandes oreilles lui ont fair donner le nom (Spaenel de mbourica (bourique). Le nombre des bandes de sa cui- rasse varie entre Cinq €t sept, sans distinction de sexe. Son épiderme ést mieux conservé que celui du précédent. É Hagirt. Ce tatou se tient dans les endroits décou- verts, mais pleins de sparte et de genêt. On dit qu line se creuse pas de terriers; mais ce fait n'est pas prouvé. S1 femelle fair huit à douze petits vers le mois d'octobre. PATRIE. Le Paraguay. Il est fort commun à Î’As- somption et dans la province des Missions, On 12 trouve aussi dans lés Pampas, au sud°de TER LICE -MAMMALOGIE: 3ta Buenos-Ayres ; mais il s'approche peu de la ri- vière de la Plata. ** TATOUS ayant cinq doigts aux pieds de de- vant, et deux mamelles pectorales, s84°. Esp. TATOU GÉANT, dasypus giganteus. (Non figuré dans l'Encycl.) Deuxième ka- bassou , Buff. Hist. natur. tom. 10. pl. 41. — Grand tatou où tatou premier, d'Azara, Essai sur l'hist, nat, des quadr. du Parag. trad. franc. tom. 2. pag. 132.—Dasypus gigas , Cuv. Regn. anim. tom, 1. pag. 221. —— Grand tatou noir des bois , au Paraguay. CaR. ESSENT. Queue ronde, ayant à peu près la moitié de la longueur du corps , couverte d’écailles tuilées ; douxe ou treize bandes mobiles à la cui- rasse ; composées de compartimens plus longs que larges ; oreilles assez petites ; tête un peu bombe ; museau lons ; ongles très-robustes. Dimexs. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. puis le bout du nez jusqu’à l'extrémité du bouclier des lombes............. AAC HAS one SCOOP ORAN AU MLargeurdeila tétel. "eut 6000 fl 319 Longueur du cou.............. D RSA PONTS dé iretrasseentiere.-2--- 24 GC — des oreilles..... RASE LT TNT 0) — de la queue............ RAM ETAEES DescripT. Tête proportionnellement plus petite que celle des autres espèces, bombée sur le front, ec cylindrique depuis la parallèle de l'œil jus- qu’au bout du museau, comme dans le taron péba, et bordée sur l’occiput par deux rangs de plaques ; oreilles médiocres, pointues er cou- chées obliquement en arrière; dix-sept molaires très-perites de chaque côté des mächoires, ou soixanre-huit en tout. Bouclier des épaules com- posé dans son milieu de neuf rangs de plaques , ec celui des lombes de dix-sept ou dix-huit ; bandes mobiles au nombre de douze ou treize, formées d’écailles rectangulaires , ayant environ sept lignes de long , sur six et demie de large ; écailles du bouclier de la croupe ayant dix lignes de longueur et huit et demie de largeur ; inters- tices des bandes très-noirs et très-étroits ; queue très-grosse à sa base ( 10 pouces 3 lignes de cir- conférence), pointue, revêtue d’écailles dispo- sées en anneaux près de sa racine, et en lignes spirales croisées ou en quinconce dans le reste ; doigt exrerne du piéd de devant extrêmement court et foible, .et très-remonté ; ongle du se- cond doigt long de.deux pouces, large d’un pouce et en forme de couteau, le troisième étant long de quatre pouces, et large d'un pouce ec demi à sa base; ongle de l'indicateur long de quatorze lignes ec celui du doigt interne assez petit ; doigts des pieds de derrière courts et munis d'ongles moins robustes que ceux des pieds de devant , linterné et l’externe naissant parallèlement entr'eux , leurs voisins en faisant de même, mais plus en avant ; enfin le doigt du milieu étant le plus grand. Cou- leur de la vète, des flancs er de la queue, blan- châtre ; le reste noirâtre, Hamit. Il se tient dans les bois, et fouille avec vitesse pour détrerrer les cadavres, PATRIE. La partie la plus septentrionale d1 Para- guay ; les environs de l’Assomption. D'Azsra en a vu un à Pirayou, à huit lieues au sud-sud.ese de cette ville. 585°. Esp. TATOU TATOUAY, dasypus tatouay. (Encycl. pl. 27. fig. 2, catou à douye bandes.) Armadillo africanus , Séba, Thes. 1. tab, 30. — Briss. Regn. anim. pag. 43. — Dasypus uni- cinctus ; Lion. Gmel.— Dasypus diod:cimcinc- us , Erxleb. Bodd.— Kabassou , Buff, Hise. nar. tom, 10, pl. 40.-— Schreb. tab. 35.— Tarou ratouay Où tatou troisième, d'Azata, Essai sur l’hisr, nat. des quadr, du Parag. tom, 2. pag. 1 5. — Shaw, Gen, zool. tom. 1. part. 1. tab. $3. CAR. ESSENT. Queue ronde, ayant moins de la moitié de la longueur du corps , supportant des tu- bercules assez rares €£ distans entr'eux,; douxe ou treize bandes mobiles, composées de plaques rec- tangulaires plus larges que longues ; oreilles gran- des ; tête un peu bombée; museau long. DiIMENS. Longueur totale du corps , me- pic. pouce. lig. surée depuis le bout du museau jus- qu’au bord postérieur du bouclier des NDS SMART STE Pa SERA ER 7 meide A QUEUE NE PE TORRES D Tr 4 — de la têre, depuis le bout da E museau jusqu'à la base de l'oreille ... .» 3 9 — de lamême partie jusqu'àl'occiput. » +4 = hde Rorcle si era Dei DescrtPT. Corps arrondi; tère assez semblable à celle du précédent, plus large et plus plate que celle du ratou péba ; plus bombée et moins larze que celle du ratou poyou ; museau assez aïou ; huit molaires de chaque côté à la mâchoire su- périeure , et sept en bas, ou en tout trente ; oreilles «grandes, ‘rondes er presqu'aussi larges que hautes ; une rangée de plaques couronnant l'occiput ; crois bandes mobiles de plaques étroire sur le cou ; bouclier de l'épaule ayant sept 330 sangs de plaques en forme de carrés longs ; ban- des mobiles de la cuirasse au nombre de douze ou treize, formées de plaques presque carrées, ou plus larges que longues; bouclier de la croupe composé de dix rangs d’écailles, dont les p'us grandes se trouvent sur le coccyx ; deux mamelles pectorales. Couleur généralement plombée obs- cure. HaABIT. Inconnues. PATRIE. Cayenne, le Brésil. Il est rrès-rare au Paraguay. 586°. Esp. TATOU ENCOUBERT, dasypus encou- bert. (Encycl. pl. 26. fig. 4, satou à six bandes. ) Dasypus sexcinctus , Linn. Gmel. Erxl. Bodd. — Encouber: , Buf, Hist. natur. tom. 10. pl. 42. et Suppl. tom. z. pl. 57. — Tatou poyou, d'Azara, Essai sur l'hist. nat. des quadr. du Pa- raguay, LOm. 2, pag. 142. Veesle headed armadillo , Grew. Mus. reg. pag: 19. tab. 1. — Cirquinçon ou tatou à dix-huir bandes, Buff. Hist. nat. tom. 10. — Dasypus octodecimcinctus , Linn. Erxl. Bodd, CAR. ESSENT. Queue ronde, ayant à peu près la moitié de la longueur du corps, annelée seulement à sa base; six ou sept bandes mobiles à la cuirasse, formées de pièces grandes , rectangulaires , lisses , plus longues que larges ; oreilles assez longues ; tête plate sur le front ; museau court ; des écailles au-dessous des yeux ; ongles médiocres. Hrimens.(Dasyp.poyou de d'Azara.) Lon- pied. pouc. lig, gueur totale du corps, mesurée en des- sous , depuis le bout du museau jusqu’à Vorigine de la queue ............. PINS TONG DRE 1 QUEUES Re ee ceseciesetioe ee 1 10, 16 MENACE Le eecerenicte NES MAIS PDP Largeur de la tête entr RES RS PRG AMIS Eee eee eee? UT Longueur de l'oreille. ............ » 1 3 DescripT. Tête large, triangulaire, plane ou plutôr très-légèrement bombée en dessus ; mu- seau assez court; casque formé d’écailles peu nombreuses (de forme irrégulière, si ce ne sont celles de la rangée occipitale ), échancré assez profondément de chaque côté, d'abord au- dessus de l'œil, et ensuite en avant de l'oreille ; celle-ci médiocrement développée er de forme alongée ; neuf molaires à chaque côté de la mâ- choire supérieure , et dix à l’inférieure ; en tout trente-huir. Pommettes ayant un petit bouclier composé d'une quinzaine d’écailles irrégulières , » 2 er planes. Une rangée de huit ou neuf plaques MAMMALOGIE. à peu près carrées sur la partie supérieure du cou. Bouclier des épaules ayant cinq ou six rangées de plaques sur la ligne moyenne du dos, qui s’écar- tent par moitié sur les côtés, de manière à laisser à droite et à gauche de ce bouclier un espace in- termédiaire qui est girni de plaques semblables aux autres, mais irrégulièrement disposées ; tou- tes les plaques, marquées sur leur milieu de deux lignes enfoncées longitudinales qui laissent en- tr'elles un espace linéaire uni, leurs bords étant divisés en six ou huit tubercules ou grains ; les dernières de ces écailles plus grandes que les au- tres et tronquées postérieurement, Bandes mo- biles au nombre de six ou sept et formées de plaques rectangulaires, ayant des dessins analo- gues à ceux du bouclier des épaules. Bouclier de la croupe composé de dix rangs de pièces sem- blables, rectangulaires ou carrées, et ayant ses bords crénelés assez légèrement. Queue n'ayant pas tout-à-fait la moitié de la longueur du corps, avec trois ou quatre anneaux à sa base, et le reste garni assez irréoulièrement d'écailles tu- berculeuses, Deux mamelles pectorales ; verge du mâle très-longue et repliée en spirale dans l'inaction. Ongles médiocres ; de grands poils blanchâtres sortant de la partie postérieure des écailles des bandes mobiles et des boucliers. HaB1iT. Cet animal fouille la terre avec beaucou d’agilité et court avec une grande vitesse, Il a la faculté de s’aplatir contre la terre, de façon que son corps a trois fois plus de largeur que de hauteur, PATRIE. Le Paraguay, où il est très-commun. 587°. Esp. * T'ATOU VELU, dasypus villosus. (Non figuré.) Tatou velu où ratou quatrième , d'Azara, Essai sur l’hist. nat. des quadr. du Pa- raguay, trad. franc. tom. 2. pag. 164.—-Dasypus villosus ; Nob. nouv. Dict. d'Hist nat. tom. 32. pag. 459. CAR. ESSENT. Queue ayant un peu plus du tiers de la longueur du corps , annelée à sa base; carapace bordée postérieurement d’écailles aiguës et en dents de scie; bandes mobiles au nombre de six ou sept, et formées de plaques rectangulaires ; oreilles médiocres ; casque formé d’écailles irrégulières très-âpres , dont celles du bord entre l'œil et l'oreille sont aiguës ee saillantes ; poils abondans, très-longs et bruns. Drmens. Longueur totale du corps, me- pied pouc. lig. surée depuis le bout du nez jusqu’à Ja base de la queue....... CRE UNNNT 2 Longueur de la queue..........,. » fu» — de latéte........,,......:0t00 0 8 MAMMALOGIE. 371 pied. pouc, lig, Éargeur del tete. te 0 I TO Longueur des oreilles .....,....., » » à DESCRIPT. Voisin du précédent, mais plus petit et plus velu comparativement, Tête criangu- laire ; museau aigu ; oreilles grandes, elliptiques, inclinées en dehors. Casque formé de plaques très-âpres, donc celles du sommet sont les plus foibles, er celles de la bordure, depuis l’angle lacrymal jusqu'aux oreilles, ont des pointes ai- guës et saillantes : quelques rudimens écailleux sous l'œil ; un petit rang de quatre -écailles sur le cou ; bouclier de l’épaule formé de six rangs d’écailles, dont les quatre du milieu un peu plus étroits et divergens sur les côtés de l'animal, pour y laisser de la place à un rang de plus ; ban- des mobiles au nombre de six ou sept ; bouclier de la croupe formé de dix rangs d’écailles, er ayant ses bords garnis de pointes aiguës er fortes. ainsi que les bandes mobiles ;. routes les écailles, celles du front exceptées ,. généralement recran- gulaires, comme divisées en trois portions dans leur longueur par deux sillons ou lignes ; la partie du milieu étant en une seule pièce, et celles des cotés paroissent divisées en plusieurs perits mor- ceaux (1). Poils nombreux et bruns, très-longs, sortant de dessous les écailles du dos ; ventre et pattes plus velus que dans les autres espèces. HagiT. Il ne creuse point de terriers. Il fouille sous le corps des chevaux morts, pour trouer la peau dans l’endroit où elle pourrit d'abord er pé- nétrer dans l'intérieur du cadavre, où il mange ce qui est putréfié, laissant les os er même la peau intacts en dessus. PATRIE. Les plaines découvertes où Pampas qui sont situées au sud de la rivière de la Plara. _« D’Azara l’a trouvé très-communément entre les parallèles du 3°. et du 36°. degré de latitude méridionale. 583°. Esp. TATOU PICHIY, dasypus minutus. (Non figuré dans l’Encyclop.) Tatou pichiy ou tatou septième ; d'Azara, Essai sur l’hist. nat. des quadr. du Parag. tom. 2. pag. 192. — En- coubert , Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. CAR. ESSENT. Queue ronde, annelée à sa base, ayant presque la moitié de la longueur de l'animal; six ou sept bandes mobiles de pièces rectangulaires à La cuirasse ; oreilles très-petites , aiguës ; Casque formé d’écailles irrégulières , lisses ; échancrées sur (1) Cette disposition des écailles est à peu près la même dans l’encoubert et dans Je tatou pichiy. / les côtés, au-dessus de l'œil seulement , mais non devant l'oreille ; des poils assez abondans sur les parties inférieures et sur le rest ; bandes mobiles « bouclier de la croupe fortement dentés sur leurs bords. Dimexs. Longueur totale de la téte et du pied pouc. li ige CORSA le POERNE TACR PERS Pa RENE PU IQ > 1 de la queuer,: 0.200020 42e 210 41 0 6 — de la téête....... LRO RS SERA NL NS Largeur de la tête .,...,.,...., CAVE AUF- TE des orillés. sante. TA NE DESCRIPT. Bouclier du front assez plane, formé de plaques irrégulières ; oreilles très-aigués ; yeux cachés sous le rebord du casque ; paupière infé- rieure composée de petites croûtes ; point de plaques sur les pommertes, où il existe un fort pinceau de gros poils roides et bruns ; cou extré- mement court, portant en dessus une rangée de très-perires croûres , dont les plus longues n’ont que deux lignes ; bouclier de l'épaule ayant en- viron deux pouces de longueur dans sa ligne moyenne ; bandes mobiles au nombre de six à sept, formées de pièces rectangulaires plus lon- gues que larges , bordées chacune, de l’un et de l’autre côté, par une écaille très-comprimée , ar- quée et pointue en arrière ; bouclier de la croupe formé de dix rangs de pièces à peu près carrées, ayant son. bord. fortement denté ; routes les écailles étant plus ou moins distinctement mar- quées de deux lignes enfoncées longitudinale- ment qui les partagent en trois parties, dont celle du milieu est oblongue et entière ,.et donc les latérales sonc interrompues par de petits sil- lons et divisés comme en six ou huit tubercules ; les deux boucliers et les bandes ayant un assez grand nombre de poils bruns, moins longs que ceux du tatou velu ; queue couverte d’écailles fortes, disposées en anneaux ; ongles médiocre- ment robustes. HAB1IT. Inconnues. PATRIE. Les campagnes découvertes au sud de Buenos-Ayres, depuis le parallèle du 36°. degré de latitude méridionate jusqu’à la Terre des Pa- tagons, Deux individus de cette espèce ont été apportés il y a deux ans du port Désiré par M. Fournier. L'un vit encore au Jardin des Plantes, et n'a pas acquis un volume sensible- ment considérable ; l'autre étant mort peu après son arrivée, nous a Été donné, et c'est d’après lui, et d'après la description de d'Azaça, que nous venons de tracer les caractères de cette pe- tite espèce (1). (x). Ici se termire l’histoire de ce genre, dont les es- 573 / CIV*. GENRE. ORYCTÉROPE, orycreropus , Geoff. Cuv. La- cép. Illig. Myrmecophaga , Pall. Gmel. Bodd. à SAIT . o . 0 —0 Car. Formule dentaire: incis. =, canines ——, molaires TS — 2 j 6—6G # Molaires espacées ou distantes entr'elles, sans racine n1 couronne distincte, étant d’une subs- tance osseuse, traversée longicudinalement par une mulritude de petits tubes creux, droits, pa- rallèles entr'eux : la première très-petite, la deuxième un peu plus grosse, formée de deux cylindres accolés ; la troisième et la quatrième de même forme, mais plus grosses ; la cinquième la plus grosse de routes, et la sixièine seule- ment un peu plus grosse que la troisième, Tére très-alongée; museau médiocrement pointu. f Oreilles très-srandes, pointues. Lansue un peu extensible. Yeux moyens, Pieds de devant à quatre doigts ; ceux de der- rière plantigrades er à cinq doigts : tous pourvus > , © # CEST d d'ongles très-épais, plats, propres à fouir et se rapprochant beaucoup des vrais sabots. Queue longue, arrondie. Peau très-épaisse, comme celle des pachy- dermes, recouverte de poils roides et rares. Composition des os du tarse er du métatarse très-analogue à celle des pachydermes, 539°. Esp. ORYCTÉROPE DU CAP, orycteropus capensis. (Non figuré dans l'Encyclop.) Myrmecophaga afra, Pall. Miscell. VI. pag. 64. — Bodd. — Cochon de terre, Kolbe, Descripr. du Cap. — Cochon de terre; Buff. Suppl. tom. 6. pl. 31. — Myrmecophaga capensis ; Gmel. pèces sont assez difficiles à distinguer. Le travail de A Azara nous a généralement servi de guide, et il ne nous réste plus guère de doute que relativement au tatou velu, qui ne nous paroît pas bien nettement dis- tingué du tatou payou et du tatou pichiy. D'Azara assure qu’il existe encore au Paraguay une espèce qu'il n'a pu se procurer, et que la Terre des Patagons en fournit une huitième différente de toutes les autres. MAMMALOGIE. CaR. ESSENT. Soies dont le corps est couvert, d’un gris sale, un peu roussâtre sur les flancs et sous le vencre ; d’un brun obscur vers les extrémités des pieds. DiMens. Longueur totale du corps , me- pied. pouc. lig. surée depuis le bout du nez jusqu’à l'o- rigine de la queue ....... MUR E JO SN ble — de la tête , depuis le museau jusqu'a loccipute 201.00 ele > IRTNRE — desroreiiles. Nu h..8 eue te 0 NOR — des jambes de devant.....,..., » » — des jambes de derrière......... 1110 — de la queue. ..... 22.2. ÉTRE 1! 9e Descripr. Corps épais, ayant quelque rapport avec celui du cochon, bas sur jambes ; rère crès- longue, à grandes oreilles, et yeux plus rappro- chés de celles-ci que du bout du museau ; langue mince et plate, longue de seize pouces et enduite d'une matière visqueuse ; queue très-forre dès son otigine, et diminuant jusqu'au bour ; ongles robustes, arrondis ; ceux des pieds de derrière bien plus gros que ceux des pieds de devant; poils de la têre, du corps ec de la queue, assez courts ; ceux du dos et des flancs plus longs. HapiT. Il se creuse des terriers, ne sort que la nuit, €t vit principalement de fourmis et de ter- mès, qu'il saisit avec sa langue gluante en l’en- fonçant dans les fourmilières qu'il a ouvertes avec ses pattes. PATRIE. Les environs du Cap de Bonne-Espé- rance. CV‘ GENRE. FOURMILIER, myrmecophaga, Linn. Briss, Pall. Erxleb. Bodd. Cuv. Geoff. Schreb. Illig. CARACT. Formule dent. : incis. ©, canin. 2= Lo 0 —9 >] . O—0 molaires —— —= 0. 020 Point de dents d'aucune sorte. Tére plus ou moins alongée, et terminée par un museau mince et une bouche étroite. Oreilles petites et arrondies. Yeux perits. Langue très-longue, cylindrique, protractiie. Pieds plus où moins épais, pourvus d'ongles crès-robustes , tantôt au nombre de quatre à ceux de devant er de cinq à ceux de derrière; tantôt deux devanr et quatre derrière ; doigts coujours réunis jusqu'à la base des ongles. Queue très-longue , ranrôt prenante, tantôt en panache, Corps MAMMALOGIE: 2 Corps couvert de poils. Mamelles au nombre de deux ( pectorales) où de quatre (deux pectorales et deux ventrales ). Mâchoire inférieure très-orèle, sans branches montantes , et à peine mobile. Point d’ un zygomatiques. Clavicules complètes. Canäl intestinal d’une médiocre étendue (1). Esromac simple, et musculeux vers l'orifice pylorique. Hagir. Ces animaux vivent uniquement de four- mis et de termès , qu ‘ils prennent à l’aide de leur très-longue langue visqueuse , qu'ils enfoncent dans les Hess de ces insectes, er qu'ils font rentrer dans leur bouche, lotsqu’ cle en est cou- verte. Leurs ongles De et arqués leur don- nent les moyens d'ouvrir les fourmilières er les monticules des termès. Les uns sont tout-à-fait terrestres , tandis que les autres peuvent grimper sur les arbres à l’aide de leur queue prenante. PATRIE. L'Amérique méridionale. 590°. Esp. FOURMILIER TAMANOIR, myrme- cophaga jubata. (Encycl. pl. 25. fig. 5.) Tamandua, Laet, Amériq. p. $$ 1. — Famandua guacu brasilien- sibus , Margr. Bras. pag. 225. fig... — Jonston, Quadr. pag. 136. tab. 62.— L'ours qui vit de fourmis, Dampier, Voyag. 3. pag. 304.—Osso hormiguero, Gumila, Orinoc, 2. pag. 306. — Myrmecophaga tridactyla ; Linn. édit. 10. — Myrm. jubata , Ejusd. édir. 12.—Erxleb. Gmel. Bodd.— Tamanoir, Buff. tom. 10. pl. 29. et Suppl. com. 3. pl. 45.—Schreb, tab. 67.—Shaw, Gen. zool. tom. 1. part. 1. tab. 49. — Gnou- roumy ou yogoui, d'Azara, Ess. sur l'hist, nar. des quadr. du Parag. tom. 1. pag. 89. CAR. ESSENT. Pieds de devant à quatre doiots ; les postérieurs à cinq; queue non prenante, garnie de très-longs poils ; pelage brun ; avec une ligne oblique noire , bordée de blanc sur chaque épaule. DiMENs. Longueur totale du corps , me- pied. pouc. lig. surée depuis le bout du nez jusqu'à l'origine de la queue. AA ES BIS TE LU MANEE — du tronçon de la queue ARTS NE NANE2 0650 Hauteur du train de devant........ 1 S » — du train de derrière cc. 1 PS NS (1) Dans une espèce , le F. didactyle, on trouve deux petits cœcums analogues à ceux des oiseaux. 1 15 Longueur du bout du museau à l’an- picd pouc. lig. gle de PAT LL 20e D 4 LS Gi Distance de J'œil à l'oreille. ....... 1Y2:{21 Longüeur dell’oreille........,..., » 1 2 1 du com ETAPE UT — du iedide devant it oser des 2,4% 6 EPS Dee Mt DL AU G — du second ongle....... OCR EL 8 — du troisième ongle..... A PASAUEZ :IÙ À À 3 =-hduquatriome,. 1:77 24202 2145 AUS Longueur du pied de derriëre...... » 3 9 = del'ongle interne... 127222 8-00 Mile CZ — des trois ongles suivans........ 5 VD /10 — de l’ongle externe ....... br Er. Nota. Quelques individus sont Fe grands d’un quart que celui dont nous détaillons les dimen- sions ci-dessus. DEscriPT. Corps très-long, assez bas sur jambes ; tête fort mince et alongée, terminée par une très-perire bouche (à peine large d’un pouce ), et par des narines fort étroites et crès-rapprochées l’une de l’autre ; yeux assez petits, enfoncés et sans poils aux paupières ; oreilles petites et ron- des ; langue charnue, ronde , aiguë, très-flexible, pouvant sortir de seize pouces hors de la bouche, à la volonté de l'animal ; cou assez dégagé ; pieds épais, ronds, dont les doigts ne sont distincts que par les grands ongles courbés et tranchans dont ils sont munis, et qui sont repliés en des- sous et obliquement en dehors dans le repos ; articulations peu flexibles ; deux mamelles pec- rorales; poils de la tête très-courts; ceux du corps généralement longs de deux à trois pou- ces, très-grossiers et durs comme des soies de sanglier ; une sorte de crinière de poils longs de six à neuf pouces sur la ligne dorsale ; queue non prenante, ronde, garnie de poils nombreux, très-gros, très-secs et aplatis, ayant un pied à dix- Paie pouces , et tombant verticalement en forme de panache à à droite et à gauche. Couleur générale de la rêce, le gris er le brun ; poils des parties supérieures cd corps et de la queue, mêé- lés de brun foncé et de blanc sale ; une bande oblique noire et bordée de blanc, commençant de chaque côté sur le poitrail , passant sur l’ épaule et se dirigeant, en diminuant insensiblement de largeur, vers ls lombes, où elle finit. Jambes de devant d'un gris sale, mêlé de brun, avec deux taches noires, l’une sur les doigts et r autre sur le tarse ; ; jambes de derrière presque noires ; poitrine et ventre d'un brun foncé tirant sur le noir. Hair. Il vit solitaire et dort beaucoup ; sa dé- marche est lente ; il nage bien, et monte aux arbres, si l'on en croit certains voyageurs ; randis bb 374 que d’autres, notamment d'Azara , disent qu'il reste toujours à terre. Sa femelle ne fait qu'un petit, et le transporte souvent sur son dos, On assure qu'à l'aide de ses fortes griffes, il peut se défendre contre les grandes espèces de chats, relles que celles du jaguar et du couguar. PATRIE. La Guyane, le Brésil, le Pérou. Il est rare, depuis le Paraguay jusqu’à la rivière de la Plata. $9:°. Esp. FOURMILIER TAMANDUA, myrme- cophaga tamandua. (Encycl. pl. 2 5. fig. 3, le ramandua , et fig. 4, le fourmilier à longues creilles.) Tamandua-i , brasiliensibus , Margr. Bras. pag. 225. fo... — Jonston. Pison. Rai. — Tamandua, Buff. Hist. nat, tom. 10.— Myrmecophaga tetradactyla et myrmecophaga tridactyla, Linn. Erxl. Bodd. — Myrmecophaga tetradactyla , Schreb. tab. 66. — Cagouare, d'Azara, Ess. sur l’hist nar. des quadr. du Parag. trad, franc. tom. 1. pag. 103. — Myr- mecophaga nigra, Ejusd. Voyag. au Parag. fig... CAR. ESSENT. Pieds de devant à quatre dotets ; les postérieurs à cinq ; queue presque ronde, velue à sa base, nue à sa pointe ; pelage variant du gris sale au noir foncé, et ayant souvent une bande oblique d'une autre couleur sur chaque épaule. Dimens. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig. surée depuis le bout du museau Jus- qu'à l'origine de la queue... ... Dacia) 3 del QUEUR Re cle dede ele ne I 6 Distance du bout du museau à l'œil. » » ——— à l'oreille........:....... n —— des oreilles entr'elles, ....... » ]lauteur du train de devant........ = 4 À À ss D VS HR ë — dutrainde derrière... ....... ANT >» — Longueur de l'oreille.......... 3 HAÉRENDAR ANA TRE Dan D HAS ao > 3 Descripr. Tète cylindrique, alongée, formant avec le cou un cône un peu recourbé en dessous ; bouche peu ouverte; yeux très-perits; oreilles | arrondies ; corps alongé, cylindrique ; jambes moyennes, assez robustes ; pieds de devant à quatre doigts, dont l’interne est le plus petit ; le troisième très-robuste et armé d’un ongle long de deux pouces, er les deux autres intermédiai- res, pour la force, entre celui-ci et le premier ; pieds de derrière À cinq doigts, presqu'évaux en longueur et en force, mais décroissant néan- moins de dedans en dehors ; queue ronde, très- forte, prenante, sans poils longs, et même nue dans le tiers de sa longueur, à partir de son ex- tréimité ; deux mamelles pectorales ; poil assez MAMMALOGIE. soyeux, luisant, ayant deux pouces un quart dans sa plus grande longueur, présentant les différen- ces qu'offrent les variétés suivantes. Var. À. Fourm. tamandua jaunâtre. D'un gris- jaunâtre, avec une bande triangulaire oblique sur chaque épaule, convergeant avec celle du côté opposé sur la ligne dorsale; cerre bande n'étant sensible seulement que par le reflet qui est produit par une direction ou une inclinaison, propre aux poils de cette partie. Var. B. Fourm. tamandua œil taché. Jaune sale ou couleur de paille, comme le précédent, mais ayant de plus un peu de noir devant l'œil. Var. C. Fourm. tamandua à deux bandes. Jaune sale, avec une petite ligne oblique brune sur chaque épaule, Var. D. Fourm. tamandua à ventre brun. Jaune sale , avec la croupe, les flancs, le ventre et une ligne oblique sur chaque épaule bruns. Var. E. Fourm. tamandua brunâtre. D'un brun clair uniforme sur toutes les parties du corps. Var. F. Fourm. tamandua noir, myrmeco- phaga nigra , Geoff. Collecr. du Mus. D'Azara, Voyage dans l’'Amériq. mérid. fig... Il est en- tièrement noir. Ses ongles paroissent propor- tionnellement plus forts, et ses poils sont plus courts que dans la précédente variété. Les poils de la base de sa queue sont un peu jaunâtres. Hagir. Il vit de la même manière que le fourmi- lier tamanoir, mais il peut monter sur les arbres. Sa queue lui sert de moyen de préhension. D’A- zara pense qu'il mange le miel des abeilles sau- vages. [l répand une odeur de musc. PATRIE. La Guyane, le Brésil, le Paraguay. s92°. Esp. * FOURMILIER ANNELÉ, myrmeco- phaga annulata. ( Non figuré dans l’Encycl.) Myrmecophaga , Voyage autour du Monde, par Krusenstern , [04 pe CAR: ESSENT. Museau en groin; pelage brun ; queue couverte de poil, ronde, et annelée de fauve ec de brun. DescripT. Nous ne connoissons certe espèce que par la figure qui se trouve dans l’atlas du Voyage de Krusensrern, Son pelage est brun uniforme, avec le bout du museau er l'extrémité des parres plus foncés : les joues sont claires, avec une longue tache triangulaire brune qui comprend l'œil; la queue est fauve, plus courte que le corps, avec onze anneaux d'un bruün-noir, Lo MAMMALOGIE. 355 Hagrr. Inconnues. quant dans les autres (1); quarre mamelies, deux situées sur la poitrine, et deux sur la partie PATRIE. Le Brésil. ler inférieure du ventre. € . . 593". Esp. FOURMILIER DIDACTYLE, myrme- | Hiprr, Il se tient habituellement sur les arbres 3 cophaga didactyla. (Encycl. pl. 25. fig. 3, le fourmilier.) Ta- .mandua minor flavescens oouatirioïacu , Barrère, Fr. equinox. pag. 163. — Myrmecophaga mi- nima, Buiss. Regn. anim. pag. 28.n.4.— Myr- mecophaga didactyla, Linn. Erxleb. Bodd, — Fourmilier, Buff. Hisr. nat, tom. 10. pl. 30. — Livre ant eater, Edw. Glean. tab. 200.—Shaw, Gen. zool. vol. 1. part. 1. tab. $ 2.—Schreb. 66. CAR. ESSENT. Deux ongles seulement aux pieds de devant , dont un très-grand ; quatre à ceux de der- rière ; queue très-longue et prenante, nue au bout en dessous ; pelage laineux , fauve, avec une ligne dorsale plus rousse. Dimens. (Taille d’un rat.) Longueur to- pied. pouc. lig. tale du corps, mesurée depuis le bout du nez jusqu'à l’origine de la queue... » -6 » — de la queue......... DAMES GE Dot 2 enr) DT — de la tête ....... d'a biere loi PORN ED Te Distance entre l’œil et le bout du ARS NE SAR LES 2 His DEAR EE SAUT NS 2 TT 19 Longueur depuis le coude jusqu’au POIsnet RER aciers Ce » » II — depuis le poignet jusqu’au bout deSOnBle Se AE Ta FE RME ÉHMRTNATE — de la jambe , depuis le genou jus- qu’au talon ....... PRE NES) MAR) 9; — depuis le talon jusqu’au bout des ONE LES PA A Ne REA AR PS M ESS LE 4 2 — des plus grands ongles......... » = 7 DEscriPtT. Museau moins alongé à proportion que dans les deux premières espèces ; rête ar- quée ; langue étroite , un peu aplatie er peu longue ; yeux placés bas et peu éloignés des coins de la gueule ; oreilles petites et cachées dans le poil ; corps ramassé ; cou court ; queue très-lon- gue , très-épaisse à sa base , ayant son extrémité nue en dessous et aplarie ; jambes courtes, di- rigées l’une vers l’autre, comme celles des écu- reuils ; mains armées de deux ongles, accolés l’un à l’autre, arqués, dont l’externe est beau- coup plus gros et plus long que l’interne ; pieds ayant quatre ongles à peu près égaux ; les paurnes et les plantes obliques, nues et arquées sur elles- mêmes pour saisir les petites branches d'arbres. Poil très-fin, long d'environ neuf lignes sur le corps, très-doux au toucher, d'une couleur bril- Jante , d’un blanc-jaunâtre, teinté de roux clair ; une ligne rousse assez prononcée sur le milieu du dos, dans la plupart des individus, et man- où il attaque les nids de certains termès, er où il cherche d2s insectes, sous les écorces mortes. Il se suspend aux branches à l'aide de sa queue prenante, ainsi que de ses pattes, dont la partie nue est disposée de manière à saisir fortement. Sa démarche est lente et silencieuse, Il ne fair qu'un petit, sur des feuilles, dans un creux d'arbre. PATRIE. La Guyane et le Brésil, Il y a lieu de croire qu'il n’habite pas le Paraguay ; du moins d’Azara ne paroït pas l’avoir connu (2). CVI® GENRE. PANGOLIN , manis , Linn. Erxleb. Bodd, Cuv. Geof. Schreb. Illig. Pholidorus , Briss. Tatu , Klein. CAR. Formule dentaire : incis, 2, canines °—2 o o—0? Oo— = O0, molaires 0—0o Point de dents d'aucune sorte. Corps fort alongé , très-bas sur jambes, recou- vert de fortes écailles cornées, triangulaires, tranchantes par leurs bords et imbriquées. Museau rès-prolongé. Bouche petite, terminale ; langue fort longue, ronde, protractyle. Yeux petits. Point d'oreilles externes; méat auditif très- rapproché des yeux. Pieds à cinq doigts, armés d'ongles robustes et crochus. ; Queue très-longue, aussi large que la croupe à sa base, et en faisant la continuation, dépri- mée, légèrement bombée en dessus, plane en dessous ec recouverte d’écaillés comme le corps. (1) M. Geoffroy a considéré ces derniers comme ap- partenant à une espèce particulière, qu'il a nommée myrmecophaga unicolor. (2) Le tamandua des supplémens de Buffon , tom. ;, pag. $6,ou myrmecophaga striata de Boddaert et d2 Shaw , est, ainsi que l’a reconnu M. Geoffroy, une es- pèce factice , formée d’une dépouille de coati, sur la- quelle on avoit collé des lanières de la peau d’un autre animal. Bbb 2 376 Deux mamellés pectorales. Mächoire inférieure vrès-grêle, sans branches montantes. Arcades zygomatiques incomplètes. Estomac légèrement divisé dans le milieu. Point de cœcum. Phalanges onguéales bifurquées. Hair. Ils marchent avec lenteur, et n’échappent aux poursuites de leurs ennemis qu'en se roulant en boule et en écartant de toute part les lames d'écailles tranchantes dont leur corps est couvert. Ts se tiennent dans des trous qu'ils creusent avec leurs ongles robustes. Leur nourriture consiste en insectes , en vers, er principalement en rermès et en fourmis , qu'ils saisissent , comme les fourmi- liers, au moyen de leur langue extensible et visqueuse. PATRIE. L'ancien Continent. 594°. Esp. PANGOLIN A GROSSE COURTE, #74- als macroura. (Encycl. pl. 26, fig. 1, le pangolin.) Phatta- gen, Ælian. — Grand lézard écaillé, Perraulr, Anim, tom. 3. pag. 87. tab. 17. — Armadillo squamatus major ceylanicus seu diabolus rajava- nicus dictus , Séba , Thes. 1. tab. 54. fig. 1, et 5 3. fig. 4.—Lacertus indicus squamosus, Bontius, Ind. pag. 6o.— Tatu mustelinus, Klein, Quadr. pag. 47. — Pangolin, Buff, Hist. nat. tom. 10. tab. 34. — Manis pentadactyla, Linn. Gmel. — Schreb. tab. 69.— Manis brachyura , Erxleb. — Manis pangolinus , Bodd. — Pangolin à grosse queue , Manis crassicaudata , Geoff. — Pangolin à queue courte ; Cuv. Regn. anim. tom. 1. pag. 224. CAR. ESSENT. Queue plus courte que le COTpS , eX= zrémement large à sa base ; écailles du dos for- mant onxe rangées longitudinales ; dessous de la tête et du corps , et extrémités des pattes , nus. Dimens. Longueur du corps entier, de- pied. pouc. lig, puis le bout du museau jusqu’à l’origine de la queue..." D ACER das ti 6 — dela tête, depuis le bout du mu- seau-jusqu'à l’occiput........ DOS ANNE QUAT PE E Distance entre le bout du museau et l'angle antérieur de l'œil.......... » 2 1 — entre l’angle postérieur de l'œil étletrou de Loreille 20e RS UT ESS DonsUEut AU CON). PME EAN PUS NENTAREG En IIE TAIQUEUC. ner Aa RNA DAME QUES NT LT — des jambes jusqu'aux pieds ..... » 2 > Largeur du pied de devant........ SUTUTANES — du pied de derrière. ........., AE a EH Longueur du plus grand ongle ..... >» 2 » MAMMALOGIE. Nora. Cet animal acquiert jusqu’à deux pieds trois pouces de longueur , avec une queue d’un pied six ou sept pouces. DescriprT. Tête petite, pointue et conique ; museau alongé et étroit; yeux très-petits ; corps assez gros ; queue extrêmement large à sa base, moins longue que le corps, assez convexe en dessus, plane en dessous, diminuant graduelle- ment jusqu'à son extrémité, qui est pointue; ongle du doigt du milieu des pieds de devant le plus long de tous, puis le second et le qua- trième ; l’incerne er l’externe beaucoup plus pe- tits que les autres ; ongles des pieds de derrière à peu près égaux. Ecailles du corps de corne blonde, très-grandes, très-épaisses, triangulai- res, tranchantes, striées longirudinalement à la base , et terminées par une seule pointe (x), dis- posées en onze ou treize rangées longitudinales sur le dos , et en trois rangées sur la queue , non comprises celles des côtés, qui sont comme pliées en deux, pour former l’arête du bord ; écailles les plus grandes situées sur le milieu du dos, de la croupe et de la base de la queue; de petites écailles sur la-face supérieure du museau et sur les pattes jusqu’à la naissance des ongles ; quel- ques soies très-longues, prenant naissance à la base latérale des écailles du dos; partie infé- rieure de la tère et du corps, ainsi que Îa face. interne des membres à leur base, couvertes d’une peau nue ; ongles blonds. PATRIE. Les Indes orientales, et peut-être quel- ques îles de l'Océan indien (2). s95°. Esp. PANGOLIN D'AFRIQUE , manis afri-. cana. (Encydl. pl. 26. fig. 2.) Lacertus squamosus peregrinus , Clus. Exot. pag. 374. — Lézard de Clusius et de la Bibliothèque de Sainte-Geneviève, cités par Perrault, Anim, tom. 3. pag. 89. — Pholidotus longicaudatus, Briss. Regn. anim, pag. 31. n. 2. — Phatagin, Buff, Hist. natur. o . tom, 10. pl. 35. — Manis tetradactyla, Linn. * Gmel. — Schreb. tab. 70.—Manis macroura , Erxleb. — Manis phatagus , Bodd.— Pangolin a longue queue, Manis longicaudata, Geoff, — (1) Dans les vieux individus, ces écailles sont lisses: dans tous les points où elles ne se recouvrent pas mu- tuellement , ce qui provient sans doute de ce que leur surface a été usée. (2) On ne sauroit affirmer si le nom de Badjarkita ow reptile de pierre, en usage au Bengale pour désigner un pangolin, doit s'appliquer à cette espèce. On ne sait aussi s’il faut lui rapporter l’épithète de diable de For- m0se, qui désigne un animal du même genre. MAMMALOGIE. Cuv. Regn. anim. tom, 1. pag. 224.— Quogolo, Desmarchais. CAR. ESSENT. Queue beaucoup plus longue que le corps ; déprimée ; écailles formant sur le dos onxe rangées longitudinales; dessous de latéte, poitrine, ventre et extrémité des membres antérieurs cou- verts de soies brunes. DiMENs. Longueur du corps entier, de- pied. pouce. lig. puis le bout du museau jusqu'à l'ori- ginedeliquens. ee. eee CNT M2 —1de alqUEUC RENTE NES Largeur de la queue à sa base...... » 3 10 — du pied de devant ............ mn » — du pied de derrière ........... » » 10: DEscriptT. Tête petite; corps alongé ; queue très-orande et aplatie ; pieds courts, ayant l'on- gle du doigt interne très-court ec très-remonté, et l’ongle du milieu des pieds de devant beau- coup plus long que les autres. De petites écailles sur le dessus de la ‘tête, jusque près du mu- seau ; onze rangées longitudinales d’écailles sur le corps, dont les deux plus extérieures de cha- que côté présentent des carènes très-pronon- cées ; trois rangées entières sur la queue, et une de chaque côté en formant le bord ; trois rangées d’écailles sous cette mème queue ; écail- les des cuisses perpendiculaires, pointues et ca- rénées ; dessous et côtés de la tête, dessous du cou, poitrine, ventre, base intétne des mem- bres, bas de la jambe de devant er son pied, couverts de poils courts, roides, d’un brun-noi- râtre ; quelques poils semblables à la base des ongles des pieds de derrière; ongles bruns; écailles brunes. (e) = . tres contrées de l’Afrique , ainsi que le remar- que M. Cuvier (Regn. anim), sur le rapport d’Adanson et d'autres voyageurs. PATRIE. Le Sénégal, la Guinée et quelques au- 596°. Esp. PANGOLIN DE JAVA, manis java- nica. (Non fisuré.) Espèce nouvelle de la collec- tion du Muséum d'histoire naturelle de Paris. CAR.ESSENT. Queueun peu plus courte que le corps , déprimée ; écailles formant sur le dos dix-sept rangées longitudinales ; dessous de la tête ec du corps , et extrémité des pieds dépourvus de poils. DiMENs. Longueur totale de la tête et du pied. pouc. lig. COIPS Al 4e ee ses ele e mes see à Lo oudr 6 Hn HHquens. ns D ne er 6 DEsCRiPT. Tête très-pointue, couverte d’écailles moyennes jusque sur le bout du museau, tant en dessous qu’en dessus, Corps revêcu sur Le dos 377 d’écailles assez minces, striées, plus perires et plus nombreuses que dans les premières espèces, disposées sur dix-sept rangées longitudinales , allant en grandissant depuis la nuque jusqu'à la croupe, et diminuant ensuite progressivement sur la queue , où onen compte crois rangées, sans compter les deux des bords qui sont repliées ; écailles des cuisses présentant une carène dans leur milieu ; ventre, tempes, dessous de la rère et du cou, face interne des membres, nus, ayant seulement des poils rares épars durs et blancs ; quelques poils pareïls naissant entre des écailles de la partie supérieure du corps ;. doigt du milieu des pieds de devant ayant un ongle infiniment plus robuste que ceux des deux doigts qui l’accompa- gnent à droite et à gauche ; l'interne er l’exrerne rrès-courts ; ongles des pieds de derrière disposés de même, mais moins disproportionnés entr'eux; écailles brunes, seulement plus claires sur leurs bords, celles des épaules étant comme tron- quées à leur pointe (ce qui provient peut-être du frottement qu'elles ont éprouvé ). PATRIE. L'île de Java, où cetre espèce a été re- cueillie par M. Leschenault de Latour. Si le nom de pangolin signifie dans la langue de Java, comme le dir Séba, un animal qui se roule en boule , il conviendroit plus particulièrement à cetre espèce qu'à la première, à qui les natura- listes se sont accordés à l'appliquer (1). TROISIÈME TRIBU. L 12 ai ÉDENTEÉS MONOTRÈMES , edentata monotrema. CAR. Point de dents enchassées. Mamelles non en- core observées. Des os marsupiaux , commechez (1) Pennant a donné le nom de manis à large queue (broad tailed manis, Trans. phil. 6o. tab. 11.) à un pan- golin mal caractérisé. Il avoit été tué à Tranquebar. Ses pieds de devant avoient cinq doigts et ceux de derrière quatre seulement; son ventre étoit nu, sa queue très- large. Sa longueur étoit d’une aune d'Allemagne et cinq pouces de plus; celle de sa queue étoit d’une &emi- aune, et cette même partie avoit un empan de large à sa base. Tous ces caractères conviennent à la {première espèce, si ce n'est celui du nombre des doigts aux pieds de derrière. Nous n’adopterons point l'opinion d’Illiger, qui a pensé devoir rapporter à-la classe des mammifères un animal de Java, figuré et décrit par Bontius , sous le nom de testudo squamata, Hist, nat, et med. Ind: orient. ed. Pisonis, 1658 , pag. 82. Cet animal, auquel il donne le nom générique de Pamphractus, paroït avoir quelques rapports avec les pangolins , mais il auroit des dents aiguës nombreuses, ce qui pourroit le rapprocher des crocodiles, 378 LEMIREATE LEA F4 5 les mammifères À bourse. Un os de la fourchette comme chez les oiseaux. Un cloaque. Cinq doigts à cous Les pieds. CVII GENRE. ÉCHIDNÉ, echidna , Cuv. Lacép. Geoff. Ornithorhynchus ; Home. Myrmecophaga ; Shaw. Tachyglossus , Tllig. k MEANS 11 NAAR Car. Formule dentaire : incis. ©, canin. k O0 0 —0o molaires == eV, Point de dents ni de corps osseux implantés sur les gencives. Corps raccourci, arrondi, bas sur jambes. Tére petite, conique, terminée par un mu- seau très-prolongé , cylindrique, au bout duquel sont de très-petires narines, et la bouche qui a peu d'ouverture. Langue très-longue , extensible , un peu apla- tie ayant à sa base des papilles molles, coniques, disposées en quinconce et dirigées en arrière, Palais pourvu de semblables papilles, Yeux vrès-perits er placés sur les côtés de la P P tête. | Oreilles externes nulles, Partes courtes, à cinq doigts; la main étant large et pourvue de cinq ongles fort longs, épais D P D » P » peu courbés, coupés carrément à leur extrémité; le plus grand étant celui du milieu. Pieds de der- P rière ayant l'ongle interne le plus petit, arrondi et dirigé en avant ; le second très-fort, canali- culé en dessus, et recourbé en arrière er en de- dans ; le troisième er le quatrième de méme forme, mais plus petits ; le cinquième, le moin- dre de tous, arrondi comme le premier. > P Un ergot corné, mobile, creux er percé à sa pointe d'un petit trou, situé au côté interne et postérieur du pied dans les mâles, et paroissant situé sur une glande qui sécrète une marière âcre destinée à sortir par l’ouverture de la pointe de cet ongle acéré. Queue très-courte et conique. | De fortes épines sur le corps, tantôt seules, PAL AY . tantôt entremèélées de poils fins. Arcades ;ygomatiques complètes, sans cour- bure sensible. Mächoire inférieure très-foible. —_ MAMMALOGIE. : ‘ Ü . . Quinze paires de côtes, six vraies et neuf fausses. Une sorte de clavicule commune aux deux épaules, placée en avant de la clavicule ordi- ‘naire, er analogue à la fourchette des oiseaux. Estomac très-ample , ovoïde, à parois amin- cies, près du pylore; canal intestinal sept fois plus long que le corps ; un crès-petit cœcum. Testicules renfermées dans l'abdomen ; verge courte, cylindrique, terminée par un gland convexe , divisé par des sillons en quatre tuber- cules qui présentent, chacun dans son centre, un orifice garni de papilles disposées en cercle ; urè- zre se terminant à la base de la verge. Os marsupiaux fort grands, occupant presque tout le bord antérieur du bassin. Hagir. Ils vivent d'insecres, qu'ils saisissent , comme le font les fourmiliers , à l’aide de leur grande langue , extensible ec visqueuse. Ils creu- sent la terre avec facilité, et paroissent avoir la faculté de se rouler en boule, comme les héris- sons, On ne sait rien sur leurs mœurs, le nom- bre des petits, etc. ; et comme on n'a point en- core pu se procurer de femelles, on ne connoït pas la structure de leurs organes génitaux. PATRIE. L'Australasie. s97°. Esp. E€HIDNÉ ÉPINEUX, echidna hystrix. (Encycl. pl. suppl. 12. fig. 2.) Ornithorhynchus aculeatus, Home, Mém. sur son anatomie, Trans. philos. 1802. pl. 10.— Aculeated ant- eater, Penn. Quadr. 2. pag. 262. — Myrmeco- phaga aculeata , Shaw, Gen. zool. vol. 1. part. 1. pag. 175. tab. $4.— Bull. des scienc. de la soc. philom. rom. 3. pl. 14. Car, ESSENT. Corps couvert de grosses épines , sans mélange de poils sur le dos. Drmexs. De la taille du hérisson. Environ un pied de longueur totale. Ù DEscripT. Corps couvert en dessus de fortes épi- nes coniques, longues d’un pouce er demi à trois pouces, d’un blanc sale dans la plus grande partie de leur longueur, noïres à l'extrémité, routes dirigées en arrière, à l’exception de celles de la queue, qui sont très-courtes et relevées perpen- diculairement ; dessous du corps parsemé de quel- ques poils roides, plus longs sur les côtés que sous le ventre ; dessus de la rête revêtu de poils courts et roides ; quelques petits poils de couleur rousse existant à la base des grands piquans du dos, et apercevables seulement quand on écarte ceux-ci; ongles très-grands et noirs. ‘ DO MAMMALOGIE. HagiT. Voyez plus haur. PATRIE. La Nouvelle-Hollande proprement dite. Les environs du port Jackson. s95°. Esp. ÉCHIDNÉ SOYEUX , echidna setosa. (Encyel. pl. suppl. :2.fi3. 3.) Alrer ornitho- rhynchus hystrix, Home, Line. phil, 1802. pl. 13.— Bull, soc, philom. tom. 3. pl. 15. CAR. ESSENT. Corps couvert de poils , parmi les- quels les épines sont à demi cachées. DrmeExs. Un peu plus grand que le précédent. DEsCRiPT. Corps entièrement couvert de poils longs, doux et Soyeux , de couleur marron, en- veloppant les piquans dans leur presque rotalité : piquans de l’occiput, des flancs er de la queue plus alongés que les autres, un peu renflés dans leur milieu, blanchâtres er terminés de brun; tête EEE de poils jusqu'aux yeux, et même un peu en avant de ceux-ci ; museau noirâtre et nu; ventre et pattes pourvues de soies assez dures et blanchâtres ; ongles proportionnelle- ment moins longs, plus arqués, plus étroits, plus sillonnés en dessus que ceux de l'espèce précédente. Hagir. Cer échidné a pour ennemis les animaux du genre dasyure. PATRIE. La terre de Diémen er les îles du détroit de Bass. Les sauvages de ces contrées se font des casques avec les dépouilles de cer animal. CVIII. GENRE. ORNITHORHYNQUE, ornithorhynchus , Blu- menbach. Home. Cuv. Lacép. Geoff, Illig. Pé- ron et Lesueur. Platypus, Wiedmann. Shaw. CarACT. Formule dentaire : incis. ©, can. _— ! — 0 — —— — mol. * Ft Luce placées au fond des mâchoi- res, sur les gencives seulement, aplaties et qua- diète à leur couronne, Ne substance fi- breusé, cornée, assez tendre, n'ayant ni émail ni substance osseuse, se racormissant par le dessé- chément, et se renflant par l'immersion dans un liquide. Une sorte de bec corné, saillant , fort en avant de la tête, crès-semblable à celui d’un canard par sa forme générale, et ayanc une plaque de corne à sa base , sur le front et sous le menton; 379 ses bords présentant, dans toute leur étendue, une rainure à la mâchoire supérieure ét une Er saillante à l'inférieure, qui entre dans cette rai- nure lorsque la bouche est fermée ; cette lame saillante étant elle-même divisée par de petits sillons transverses er obliques , en une vingraine de perices denticules (1), Tête petite, ronde, Corps alongé. Marines rondes, très- tapprochées l’une de l’autre, er situées vers l’extrémité de la mandi- bule supérieure du bec corné. Point d'oreilles externes. Yeux petits er latéraux. Langue grande, large, molle, charnue dans toute son étendue, garnie sur ses bords de pagil- les assez fortes, cornées, noiratres et luisantes. Des abajoues. Pattes très-courtes et très-éloignées entr'elles, dirigées plutôt latéralement qu'en dessous; rou- tes rerminées par cinq doigts. Doigrs de celles de devant, minces, presqu’égaux , écartés, mu- nis d’ ongles é étroits et aplatis, s'appuyant sur une large membrane qui les dépasse, er qui n'est autre que la peau de la paume de la main, trèc- dilarée er irrégulière dans ses bords ; doigts des pieds de derrière réunis jusqu'aux ongles, et ayant tous la même direction. Un fort ergot pointu, creux et communiquant avec une vésicule à venin, situé au côté interne et postérieur du métatarse des males. Queue assez courte, aussi large que le corps à sa base, déprimée et de forme ovale, velue. Des poils sur tout le corps, à l'exception du bec et des membranes des pattes de devant. Os maxillaires supérieurs et-incisifs très-pro- longés en avant et aplatis, pour soutenir le bec corné, les derniers divergeant er laissant un grand intervalle entr'eux. Orbites petites et rondes, presque latérales. Arcades 7ysomatiques assez fortes, larges, lon- 4YS q gues, toutes d'oies et fort serrées contre le crâne. Mächoire inférieure assez forte, ayant des con- dyles articulaires très-développés, mais point d'apophyses coronoïdes, (1) Comparées à tort aux dentelures cornées du bec des canardi, 360 Dix-sept paires de côtes, dont six vraies et onze fausses. Une sorte de clavicule commune aux deux épaules, placée avant la clavicule ordinaire , et analogue à la fourchette des oiseaux. Estomac très-petit, comparable à une sorte de poche élargie vers son fond, ayant ses deux issues crès-rapprochées l’une de l’autre, Un petit cœcurn. Testicules placés à l’intérieur et volumineux. Verge fort courte, arrondie à sa racine, diri- gée en arrière ; canal de l’urètre ayant pour les urines une ouverture à sa base, dans le cloaque, et se portant ensuite, en se bifurquant, vers le gland, divisé en deux portions par une sépara- tion peu profonde ; une sorte de creux sur cha- cune de ces portions , entouré de quatre à cinq papilles coniques, percées à leur sommet pour le passage du sperme: Urètre des femelles très-court et aboutissant dans le vagin. Point de matrice proprement dite ; trompes internes communiquant aussi avec le fond de ce canal, par un orifice assez large et plissé. HagiT. Les ornithorhynques nagent fort bien. Ils se tiennent dans les rivières et les lacs. À terre, ils rampent plutôt qu'ils ne marchent, à cause de Ja disposition latérale et de la brièveré de leurs membres. On ne sait rien sur leurs mœurs, si ce n'est que lorsqu'on inquiète les mâles, ils cherchent à blesser avec l'ergor surnuméraire de leur pied de derrière, et que l'introduction du liquide que cette arme distille, rend les plaies très-douloureuses ; il est probable que ces ani- maux vivent d'insectes et de larves aquariques, que leur bec de canard doit leur donner la faci- lité de saisir dans la vase. PATRIE. La Nouvelle-Hollande. $99°. Esp. ORNITHORHYNQUE ROUX, ornitho- rhynchus rufus. MAMMALOGIE. chorhynchus rufus, Péron et Lesueur, Voyage aux Terres australes, atlas, pl. 34. fig. 2, 7. 8. CAR. ESSENT. Pelage d’un brun-roussâtre en des- 2 / # sus, et d'un blanc arcenté en dessous. DiMENs. Longueur totale mesurée depuis pied. pouc. lig. le bout du bec jusqu'à l'extrémité de la RENE ado unn pRMIEEE 1800 0 PRIMAIRES ide llaitéte MAS LES CL RARE ») 24 2m = dubeciE ere. CCUELETSE RE side laqueue ae LLUR EL LR SENTE 2 ‘1:45 OU Largeur de la queue à sa base ...... » 2 » DESCRIPT. Corps entièrement couvert d’un poil court, fort serré er lisse, et de deux sortes, l'un appliqué contre la peau, peu long et assez fin, d'un gris-ardoisé clair; l’autre perçant le premier ec seul apparent , très-mince ét gris à sa base, et aplati en spatule à sa pointe, qui est d'un brun-fauve très-luisant; dessous . du corps d’un beau blanc-argeuté ; une petite o “ tache blanche en avant de chaque œil; mem- branes des pieds de devant et bec corné, d'un brun-noir, HAB1T. Voyez ci-dessus, PATRIE. Les rivières qui avoisinent le port Jack- son, sur la côte de la Nouvelle-Hollande, ap- elée Nouvelle-Galles du Sud, et notamment la rivière de Népean, par les 33°.er 34°. degrés de lar. mérid. , er les 148%, er 149°. de longit. orient. Les Anglais qui ont passé les montagnes bleues qui entourent le duché de Cumberland, ont rencontré en abondance des ornithorhynques plus grands que celui que nous venons de dé- cire, et peut-être d'espèce différente dans la rivière de Campbell, er dans celle de Mac- quarié. Goo°. Esp. * ORNITHORHYNQUE BRUN, orni- thorhynchus fuscus: : (Non figuré dans l'Encycl.) Ornithorhkynchus fuscus , Péron et Lesueur, Atlas du Voyage aux Terres australes, pl. 34. fig. 1. $ et 6. (Encycl. pl. suppl. #4 fo. 1, ornithorhynque CAR. ESSENT. Pelage d'un brun-noirâtre en dessus. paradoxal. À B. Le bec vuen dessus, C. Le bec vu | Dimens. Les mêmes que celles de l'espèce précédente. | en dessous. D. Pied de devant.Æ. Pied de derrière d’un mâle avec l’ergot venimeux.) Ornickorhynchus pa- radoxus, Blumenb, Manuel d’hist. nat. tom. 1. pag: 165. pl 14. — Home, Trans. phil. 1802. — Platypus anatinus , Shaw, Gen. zool. tom. 1. 27". part. pag. 220. cab. 66.— Blainville, Thèse soutenue à la Faculté des scienc, 1812,— Orni- | PATRIE. Les mêmes lieux que le précédent, | SIXIÈME DescriPT. L’ornithorhynque brun n’est peut-être qu'une variété de couleur de lornithorhynque roux ; cependant son poil diffère en ce qu'il est aplati er crépu, au lieu d'être comme celui de ce dernier animal , mince et lisse. MAMMALOGTIE. 381 SIXIÈME ORDRE. PACHYDERMES, pachyderma. CARACT. T'antôc les srois sortes de dents ; tantôt deux sortes seulement. Quatre extrémités uniquement destinées à la marche, dont les doigts sont ongulés ou garnis de sabots (1), et en nombre variable, Point de clavicules. Organes de la digestion non disposés pour la rumination; estomac membraneux, simple, ou tout au plus divisé par des bridés membra- neuses, NouURRIT. Animaux généralement herbivores ; quelques-uns d’entr'eux pouvant cependant faire usage de matières animales. Hagir. Variant avec l’organisation. PATRIE. Toutes les contrées chaudes et tempérées de la terre. PREMIÈRE FAMILLE. PROBOSCIDIENS, proboscidea. ŒARACT. Des incisives supérieures en forme de défenses ; molaires composées, en petit nombre. Cinq doigts à tous les pieds. Nez prolongé en une grande trompe, cylin- drique, mobile dans toutes les directions, et terminée par un organe-du tact et de préhen- sion. Formes massives. Peau très-épaisse. NouRRIT. Purement végétale, PATRIE des espèces vivantes. Les contrées les plus chaudes de l’ancien Continent. CIX®. GENRE. r _ . . ELEPHANT, elephas, Linn. Briss. Erxleb. Bodd. Cuv. Geof. Illig. CARACT. Formule dent, : incisiv. ou défenses =, o canin, =—=, molaires 2? — 10, QT 2—3 Incisives supérieures transformées en défenses, (1) Le daman fait seul exception. Ses doigts ont de véritables ongles, qui recouvrent à peine la dernière phalange. souvent erès-prosses , cylindriques, arquées en en bas et se relevant à la pointe, formées d’un issu osseux serré qui offre des linéamens plus durs et plus compactes, en lignes courbes, convergentes et entre-croisées de manière à formerdeslosanges curvilignes très-régulières ; ces défenses étant d’ailleurs entourées d'une très-légère couche d'émail proprement dir. Molaires composées de lames verticales et transverses, Ces lames, formées chacune de subs- rance osseuse enveloppée d'émail; et toutes liées ensemble par une substance solide inorganique ou cément. Les molaires poussant obliquement du fond de la mâchoire en avant. Corps très-oros, assez court , haut sur jambes, Tête très-grosse ; cou fort court. Une rrompe très-alongée, mobile dans tous les sens , renfermant les deux tuyaux des narines, et terminée par un appendice mobile qui fait les fonctions de doigt. Feux peuts, latéraux. Oreilles externes planes, très-grandes , laté- rales. Langue charnue, lisse, très-épaisse. Jambes très-longues, très-grosses, terminées par cinq doigts qui ne sont apparens que par les sabots‘appliqués contre la base du pied, et q DE UELE dont un ou deux manquent aux pieds de der- rière, Queue médiocre, terminée par une touffe de gros crins, Deux mamelles pectorales. Peau très-épaisse, rugueuse, assez lâche ; nue dans les espèces vivantes, velue dans l’espèce fossile, Sinus frontaux et maxillaires énormément développés, et contribuant ainsi à donner beau- coup de grosseur à la cète, Ouvertures des fosses nasales très-relevées ; os propres du nez petits, triangulaires et épais ; mâchoire inférieure pointue en avant, avec sa symphyse en gouttière. Abouts articulaires des grands os des extrémi- tés disposés sur une ligne verticale ; tête du fémur dans l’axe de cet os; cavités cotyloïdes situées très en avant ou plutôt en dessous du bassin. Estomac simple; intestins très-volumineux ; cœcum énorme. Foie à deux lobes ; point de vesicule du fel. Ccc 382 H BIT, Animaux très-forts, rrès-robustes, doués de beaucoup d'intelligence er de mémoire ; ayantune grande adresse , au moyen de leur trompe, qui est à la fois chez eux le siége du vact et de l’odo- rat, Ils se rendent en troupes nombreuses dans les forêts, sous la direction d’une vieille femelle ou d'un grand mâle, et ils y combattent contre des rhinocéros où des grands carnassiers , tels que les lions et les tigres. Leur nourriture consiste en feuilles, en racines , en fruits qu’ils ramassent avec leut trompe, er quelquefois ils ravagent les champs cultivés. Ils boivent en aspirant d’abord avec les tuyaux des narines, mais en chassant en- suite le liquide dans l'œsophage, après avoir replié la trompe de façon à en faire rentrer l’ex- trémité dans la bouche. Ils s’accouplent à la manière ordinaire aux autres animaux. La fe- melle est prête à recevoir le male dès l'âge de quinze ans; la durée de la gestation est de vingt- deux à vingr-trois mois ; le petit, caril n’y en a jamais qu’un, rète avec sa bouche (et non avec sa trompe, ainsi qu'on l’a dit), pendant deux ans environ ; ses défenses de lait tombent le dou- zième ou le treizième mois après sa naissance, er celles qui leur succèdent croissenr pendant la vie entière ; les molaires de lait sont sorties au bout de six semaines, et bien complètes à trois mois ; les secondes molaires sont bien sorties à deux ans ; les troisièmes font tomber celles-ci à six ans ; les quatrièmes font tomber les troisiè- mes à neuf ans ; le nombre des lames s'accroît dans les dents suivant leur ordre d'apparition, de telle façon que la première n’en a que qua: tre, la seconde huit ou neuf, la troisième treize ou quatorze, et la septième ou huitième, vingt- deux ou vingt-trois, Il est probable que ces ani- maux peuvent vivre deux siècles : on en a con- servé, en domesticité, cent vingt ou cent trente ans, Ils sont faciles à dompter et à instruire, le plus souvent même lorsqu'ils ont été pris adultes. Hs s’attachent aux personnes qui leur donnent des soins; mais ils conservent très-long-temps le souvenir des mauvais trairemens, [ls aiment la musique, Leur voix est un sifflement assez foible ordinairement , mais qui devient terrible, lorsqu'ils sont irrités. En domesticité , ces animaux consomment environ deux cents livres d’alimens de toute es- pêce par jour. Ils aiment à se baigner, ou ton | au moins à jerer sur leur dos, avec leurtrompe, de la terre fraîche ou des motres de gazon. La nuit ils se couchent sur leur litière, quoiqu'on ait prétendu qu'ils restoient toujours débour , et MAMMALOGIE. que pour dormir, ils étoient obligés de s'appuyer contre un arbre, 6o1** Esp. ÉLÉPHANT DES INDES, elephas in- dicus. (Encycl, pl. 42. fo. 1. etpl. 43. fig. 1.) Exc@us, Aristot. Hisr. anim, — Ælephantus, Jonst. de Quadrupedibus, pag. 24. tab. 9, 10, 11.—The elephant , Edwards, Glan. 1. tab, 221.—— Éle- phant, Buff, tom. 11, pl. 1.—Elephas maximus, Lino, Erxleb. Bodd.—Schreb, tab, 8.— Corse, Frans. philos. 1799. — Ælephas indicus , Cuv. Mém. de l'Insr. partie physique, tom. 2. — Ejusd. Ménag. du Mus. fig. (mâle et femelle. ) CAR. ESSENT. Tête oblongue ; front concave; des rubans transverses ondoyans , formés par l'émail des dents composautes , sur la couronne des mo- laires ; oreilles médiocres ; quatre sabots aux pieds de derrière. pied. pouc. lig, DiMENSs. Hauteur du corps au garrot ... 7 10 » — à la croupe..... DHEA ES A QUE MOI LE — de la poitrins au dessus de la terre (près des mamelles).......... O2 TT Circonférence antérieure du corps.. 13 1 » mPesteneurE eme ee IG NS INR Longueur totale de là tête... ...... 10 4 me OC) OA ONE AO ROME DE DEEE Le EE TS TUENC PACE AETANEEE 3 T9 Us — de la trompe, mesurée en des- sus, depuis la hauteur des yeux jus- qu’à l'extrémité du doigt qui la termine. 7 1 » Distance entre les yeux, prise aux an- gles antérieurs ... AO TES dt De Er. MNEINE — de l’angle postérieur de l'œil au MÉAtaNdiER A LA MCE RE A TS IEEE GE: 25 Largeur des oreilles. ........ 180 'SIANZIN , Circonférence de Ja trompe, mesu- rÉedisaira cine. Rte ME ARS ERARE 3 : RW NES — près de son extrémité ..... SO ARE VOTE ÊUrES — du pied de devant sur le sol... 300 — du pied de derrière sur le sol... . 3 "3° » Nota. La taille varie, Les femelles ont ordinaire- ment de sept à huit pieds de hauteur et les mâles de huit à dix. On en cite qui ont jusqu’à treize, qua- torze et même seize pieds. Il y a aussi quelques dif- férences dans les dimensions des défenses (1). Descripr. Plus grand que le suivanr, il en diffère principalement par la forme de son crane, qui est surmonté de deux bosses pyramidales, par son front creusé et concave, par la forme étroite, parallèle et ondoyante des rubans d’émail qui (:) M, Cuvier rapporte, d’après M, Corse , que les défenses les plus grosses qu’on ait vues au Bengale, pe- soient soixante-douze livres, et que celles de la province de Tipéra ne vont pas au-delà de cinquante livres; mais il ajoute qu'on en a montré à Londres qui pesoient un quintal et demi. : MAMMALOGIE. 389 entourent les lames dont les molaires sont for- mées, et qui sont tronquées sut la couronne de ces dents ; par ses oreilles qui sont moins vastes, par ses défenses moins volumineuses, surtout chez les femelles ; par ses pieds de derrière qui conservent un sabot de plus, par la couleur moins brune de sa peau, erc. ê Var, A. Éléphant blanc. Cette variété pro- vient de la maladie albine : elle est assez rare. HaABIT. Tout ce que nous avons dit ci-avant des habitudes des éléphans, se rapporte plus par- ciculièrement à cette espèce, qui a le caractère le plus docile, et qui est domptée de temps im- mémorial. Cet animal étoit employé dans les guerres des Anciens. Il est encore aujourd’hui très-utile dans l'Inde et Les autres contrées méri- dionales de l’Asie, comme bère de somme, Il est crès-rare qu'il produise en domesticité, et 1l ne le fait que dans son climat natal. Ceux qui ont éré amenés en Europe se sont accouplés quel- quefois , mais sans aucun résultat, PATRIE. Toutes les contrées méridionales de l’A- sie, c’est-à-dire, la Cochinchine , les royau- mes de Siam, du Peou et d'Ava; l’Indostan , et les îles adjacentes, telles que Ceylan, Borneo, Java, Sumatra, ec. 602°. Esp. ÉLÉPHANT D'AFRIQUE, elephas afri- canus, (Non figuré dans l’Encycl.) ÆElephas, Ges- ner, Quadr. fig. pag. 409.— Elephantus, Al- drov. fig. d'après Gesner.—Valentin, Amphich. zoot. tab. 1. fig. 3.— Labat, Afr. occ. 3. p. 271, d’après Valentin. — Kolbe, Rel. du Cap, trad. franç. tom. 3. pag, 11. — Perrault, Mém. pour servir à l'Hist. nar. des anim. tom. 3. pag. 91. pl. 19.—Elephas maximus , Linn. Erxleb. Bodd. — Elephas capensis, Cuv. Mém. de l'Insr. — Elephas africanus , Ejasd. Regn. anim. partie physique, tom. 2. CAR. ESSENT. Tête ronde; front convexe; des losarges d’émail sur la couronne des molaires ; oreilles tres-grandes ; trois sabots aux pieds de derrière. Dimens. (D’après Perraulr.) Circonfé- pied. pouc. lig. Race dnicompss Le SRE RU er LE ? à Longueur du corps, depuis le front jusqu’à l’origine de la queue........ 8 6 » Hauteur prise du dos jusqu'à terre. 7 6 » — depuis le ventre jufqu'à terre... 3 6 » Longueur dela queue..........:.. 2 6 » Diamètre des oreilles en hauteur et PT QE" An PNR Hits bte Longueur de la trompe .........,. $ 3 + Lu DescriPr. Front convexe, reculé, incliné ét aplari en arrière ; oreilles très-grandes ; molaires cor1- posées de lames rhomboïdales, dont la tranche sur leur couronne offre une série de losanges émailleuses ; défenses généralement plus gran- des et plus fortés que celles de l'éléphant des Indes, er égales dans les deux sexes ; crois sabot; seulement aux pieds de derrière. HaBir. D'un naturel plus farouche, et moins fa- cile à réduire que le précédent. PATRIE. Le Sénégal, la Guinée, le Cap de Bonnc- Espérance, et vraisemblablement toutes les con- trées situées entre ces trois points sur la côt: occidentale d'Afrique. Nora. Il se pourroit qu: les éléphans domprés par les Anciens, ec qu'ils disoient naturels à l’Abyÿssinie, eussent appartenu a l'espèce précédente. 6o;°. Esp. ÉLÉPHANT FOSSILE , elephas primc- genius. (Non figuré dans l’Encycl.) Mammouth des Russes, Cuv. Mém. de l'Inst. parr. phys. tom. 2,— Ejusd. Ossem, foss, 2°. édit. rom. 1. pag. 75.pl ir. le squelette, — Elephas primogenius , Blumenbach. CAR. ESSENT. Téte oblongue ; front concave ; a!- veoles des défenses très-2'andes ; molaires très larges , marquées de rubans émailleux , parallèles entr'eux ét très-serrés ; mâchoire inférieure obruse en avant. Dimens. De très-peu plus grand que l'éléphant des In- des. Formes en général plus trapues. DESCRIPT. Nora. M. Cuvier, par un examen minu- tieux de tous les ossemens qui ontété recueillis de cette espèce, et qui sont en très-grand nombre, s’est convaincu qu'ils présentent des différences notables avec ceux des deux espèces vivantes. Cet éléphant ressembloir plurôr à l'éléphant des In- des qu’à l'éléphant d'Afrique par la forme de son crâne, mais ilen difléroit surtout , 1°. par la forme de ses molaires, beaucoup plus larges que les siennes et à bords parallèles, et dont la cou- ronne présentoic un bien plus grand nombre de rubans parallèles ; 2°. par la forme plus raccour- cie de sa mâchoire inférieure, dont la symphyse étoit arrondie au lieu d'ètre pointue; enfin, par l'extrême longueur des alvéoles de ses défenses, qui devoit modifier singulièrement la forme er la structure de sa trompe. Ses défenses étoient très- longues, plus où moins arquées en spirale er di- rigées en dehors. : Eve’ 384 Un individu conservé avec des portions nota- bles de chair et de peau, découvert depuis peu dans les glaces de la Sibérie, par M. Adam, a été trouvé revêtu de deux sortes de poils ; savoir, une laine rousse, grossière et touffue , et des crins roides et noirs sur le cou et l’épine du dos : ceux- ci étoient assez longs pour former une sorte de crinière. GiSSEMENT. Les os de cette singulière espèce abon- dent dans beaucoup de pays, mais ils sont mieux conservés et plus nombreux dans le Nord qu’ail- leurs. Ces débris se rencontrent pour l’ordinaire dans les couches meubles et superficielles de la rerre, et le plus souvent dans les terrains d’al- luvion qui remplissent le fond des vallées, ou qui bordent le lit des rivières. Ils y sont mélés avec des os de rhinocéros, de bœufs, de cerfs, etc. La France en a offert, ainsi que l'Allemagne et l'Italie, en une foule de lieux. M. Cuvier regarde comme très-probable que ces éléphans ont habité et ont vécu dans les en- droits où l’on trouve aujourd’hui leurs osse- mens ; qu'ils ont dü y disparoître par une révo- lution subite qui a fait périr tous les individus existans alors, ou par un changement de climat qui les a empêchés de s’y propager ; et il pense que cette révolution a dü être subite. Le cadavre entier avec ses chairs, trouvé en Sibérie, prouve que l'animal a été, immédiatement après sa mort, saisi par les glaces ; er sa fourrure épaisse doit faire présumer qu'il pouvoit vivre dans un climat froid. Les ossemens isolés que l’on ren- contre partout, supportent souvent des corps marins qui s’y sont fixés , et qui établissent d’une manière incontestable, que depuis leur disper- sion , la mer les a recouverts, et a fair sur les points où on les trouve, un séjour assez long. CX°, GENRE. MASTODONTE, mastodon, Cuv. ( Fossiles. ) CARACT. Formule dentaire : incis,?; canin, °°; LL o—0 molaires —° —=\ro (1). (1) Un assez grand nombre d’animaux fossiles, tels que des rhinocéros , des hippopotames, des mastodon- tes, se trouvent absolument dans les mêmes circonstan- ces que les éléphans fossiles, et, comme eux, apparte- noient à une création qui à été totalement et subitement détruite. MAMMALOGIE. Incisives en forme de défenses, dont la coupe transversale présente à l’intérieur des losanges curvilignes, formées par les intersections de lignes, d’une substance osseuse plus dure. Molaires rectangulaires, formées seulement de la substance osseuse et de l'émail, sans ma- tière cémenteuse ou corticale , ayant leur cou- ronne hérissée de grosses pointes, disposées par paires, et dont le nombre varie, selon l’âge de la dent er sa position, depuis six jusqu’à dixz ces molaires poussant dans les mâchoires à me- sure qu'elles se développent , d’arrière en avant, et offrant à leur couronne, lorsqu'elles sont à demi usées, autant de losanges d'émail ou de figures de trèfles, selon les espèces, qu'il y avoit originairement de pointes (1). Os incisifs avancés et percés de larges alvéoles pour les défenses. Mächoire inférieure terminée en avant par une pointe creusée d’un canal. Cou très-court. Extrémités très-élevées, et terminées par cinq doigts. Une queue médiocrement longue. Dix-sept paires de côtes, dont six vraies (2). 6oz°. Esp. MASTODONTE GÉANT, mastodon giganteum. ( Non figuré dans l’Encycl.) Mastodon gisan- teum , Cuv. Ann. du Mus. — Ejusd. Recherch. sur les ossemens fossiles, nouv. édit, tom. 1, pag. 206, pl. 1 à 7. — Peales accounts of the ske- leton of the mammouth, in-4°.—— Marnmouth des Américains. — Père aux bœufs des Indiens, — Animal de l'Ohio des Français. CAR. ESSENT. Molaires assez larges , relativement a leur longueur , leur couronne présentant , lorsque ses pointes sont à demi usées, des losanges d’é- mail. (1) Dans le jeune âge de la grande espèce, il y a deux dents molaires de chaque côté des machoires. Dans la vieillesse , il n’y en a plus qu’une. Dans l’état adulte ,%l y a une dent molaire à six pointes et une à huiten haut, tandis qu'il yen a une à six ec une à dix pointes en bas. , (2) Tous ces caractères généraux sont donnés parla première espèce , qui est la seule dont on ait trouvé des débris assez nombreux pour recompôser un squelette en: tier. Les autres, en général, sont distinguées par la foime des molaires, La partie supérieure du crâne est encore inconnue. MAMMALOGIE. pieds pouc. lig. DimEns. Hauteur au garrot........ 10 À 11 » » Distance entre le bout du mu- seau et le bord postérieur de l’is- COM SR nt eue 1 à 16 6 » ( Défenses ayant jusqu’à neuf pieds de longueur. ) Molaires pesant jusqu'à onze ou douze livres. DEscripr. Animal très-semblable à l'éléphant par les défenses et toute l’ostéologie, les molai- res exceptées , ayant eu sans doute une trompe, nécessitée par la hauteur du corps, le poids énorme de la tête er la brièveté du cou; taille de l'éléphant , mais plus alongée proportionnel- lemenr. Hair. Vraisemblablement le mastodonte se nour- rissoit comme l’hippopotame et le sanglier, dé racines et d’autres parties charnues de végé- taux, Il habitoic les rerrains mous et maréca- geux, mais il paroi qu'il n'étoit pas fait pour nager et vivre souvent dans les eaux , comme l'hippopotame, GIssEMENT. Les débris de cetanimal, quin’onten- core été trouvés que dans l'Amérique septentrio- nale, sont mieux conservés et beaucoup plus frais qu'aucun des autres fossiles connus. L'espèce du mastodonte paroït totalement détruite, bien qu’on ait annoncé de temps en temps qu'on avoit en- trevu quelques-uns de ces animaux vivans dans le voisinage des grands lacs, mais sans jamais en fournir de preuves irrécusables. Les lieux qui renferment ses os en abondance, sont ordinairement des fonds de marécages des- séchés, situés dans les vallées des plus grandes rivières, celles que le Mississipi, l'Ohio, l’'Hud- son, la rivière des Grands-Osages, quelques affluens du Missouri, le Nordholston, branche du"T'enessée, l’York, etc. On n’en a pas rencontré plus bas que le 31°. degré de lait. septent., ni plus haut que le 43°., près du lac Erié, Partout ils sont à peu de profondeur, er nulle part ils n'offrent de traces de coquillages marins ou de zoophytes qui leur soient adhérentes, comme cela est assez commun pour les os fossiles d’élé- phans. Leur teinte brune, qui est due à des substances ferrugineusés , est la principale preuve de leur long séjour dans l’intérieur de la terre. 605. Esp. MASTODONTE A DENTS ÉTROITES, mastodon ansustidens. {Non figuré dans l'Encycl.) Mastodon an- gustidens , Cuv. Ann. Mus. tom. 8, pag, 405.— Recherch. sur les ossem, fossil, 2°, édit, rom. 1 pag. 250. pl. n fig. 1, 2, 3,75; pl. 2, fig. 6, 7, 8 93 10, 13; pl. 3* fig. 1, 3» 4,5; 8 ) pl. #5 fig. F, 2 385 2, 3, 6, 7.— Animal de Simorre, Réaum. Mém. de l’Acad. des sc, année 1715. pag. 174. CAR. ESSENT. Molaires étroites et alongées, leur couronne offrant, par la détrition, des disques émailleux en forme de trèfles. Dimens. D’un tiers moins grand que le mastodonte géant, et plus bas sur jambes. Descripr. Cônes de la couronne marqués de sillons plus ou moins profonds, tan- tÔt terminés par plusieurs pointes, rantôt accom- pagnés d’autres cônes plus perits sur leurs côtés ou dans leurs intervalles, d’où il résulte que la mastication produit, d’abord sur cetre couronne, de petits cercles d’émail isolés, et ensuite des trèfles ou figures à trois lobes, mais jamais de losanges ; première molaire petite, à quatre tu- bercules, et paroissant pousser perpendiculaire- ment (1); la seconde à six tubercules, poussant d'arrière en avant , ainsi que la troisièmequiena dix ; toutes ces dents ne paroissent pas avoir existé en même temps dans la bouche, la première se dé- veloppant er s’usant d’abord, ensuite la ssconde, et puis la troisième, qui finit par occuper à elle seule le bord alvéolaire, er qui est quelquefois tellement tronquée, qu’elle n'offre plus qu'un disque uniforme de substance d'ivoire, entouré d'une ligne d’émail festonné. Mächoire infé- rieure terminée antérieurement comme celle d'un animal à défenses ( éléphant ou mastodonté géant), par une sorte de bec dilaté et tronqué. GISSEMENT. Les dents de cet animal ont été trou- vées , d'abord à Simorre ( Gers), dans une roche arénacée et dans du sable ; elles sont teintes par le fer, ec deviennenc bleues lorsqu'on les chautfe, Elles sont connues sous le nom de surquoises oc- cidentales. On en rencontre encore à Sorde, prè de Dax ( Landes }, dans des couches marines ; Trévoux ( Côte-d'Or), dans du sable ; à Santa- Fé di Bogota, lieu dir le Camp des géans , à 1300 toises au-dessus du niveau actuel de là mer ; au mont Follonico, près de Monte-Pul- ciano , dans le Val d'Arno ; près d’Asti ec de la Rocherta, en Piémont. 606. Esp.* MASTODONTE DES CORDILIÈRES. mastodon cordillerarum. (Non figuré dans l'Encyclop.) Mastodonee des molaires $ À Ra (1) Les molaires antérieures pourroient être confon- dues avec les premières molaires de lait des hippopoti- mes si celles-ci n'étoient simplement coniques , compri- mées par les côtés, aiguës et presque tranchantes, et si celles de remplacement n'étoient aussi coniques, mais moins comprimées et marquées de deux sillons sur leur surface externe seulement, 386 des cordilières , Cuv. Recherch. sur les oss. foss. 2°, édit, tom. 1. pag. 266, pl. 2. fig. CAR. ESSENT. Molaires intermédiaires aussi fortes que celles du grand mastodonte, à couronne pres- que carrée ; offrant des disques émailleux en forme de trèfles. Descript. Molaires ayant la couronne large, re- lativement à leur longueur, à peu près comme celles du mastodonte géant, mais présentant des trèfles d’émail, comme les molaires du masto- donte à dents étroites, et non pas des losanges. Les plus grandes molaires de cette espèce ont les mêmes proportions que leurs correspondan- tes, c'est-a-dire, les intermédiaires, dans le grand mastodonte, L'une de ces dents a été trouvée par M. de Humboldr, près le volcan d'Imbaburra, au royaume de Quito, à 1200 toises de hauteur ; une seconde , par le même voyageur, entre Chi- chas et Tarija, dans la cordilière de Chiquitos, et une troisième dans la même province, 6o7°. Esp. * MASTODONTE HUMBOLDTIEN, mastodon Humboldgii. (Non figuré dans l'Encycl.) Mastodonte de Humboldt , Cuv. Recherch. sur les ossem. fossil. 2°, édit. tom 1. pag. 267. pl. 2. fig. s. CaR. ESSENT. Dents molaires intermédiaires d’un tiers plus petites que celles du grand mastodonte , à couronne marquée de trèfles d'email. GissSEMENT. Une seule dent a été trouvée près de la Conception du Chili. 608°. Esp. * MASTODONTE PETIT, mastodon minus. (Non figuré dans l’Encycl.) Petit mastodonte, Cuvier, Ossem. fossil. tom. 1. pag. 267. pl. 2. fig. 11. CAR. ESSENT. Dent molaire intermédiaire étroite et alongée, à couronne marquée de trèfles émailleux , d’un tiers plus perice que celle du mastodonte à dents étroites. DESCRIPT. et GISSEM. Une dent de certe espèce, trouvée autrefois en Saxe, er envoyée à Bernard de Jussieu, par Le professeur Hugo, est entière- ment semblable, par ses formes, à la molaire intermédiaire du mastodonte à dents étroites, mais elle est d’un tiers plus petite ; ce qui porte à croire qu'elle appartient à un animal aussi de moindre taille. 6o9°. Esp. * MASTODONTE TAPIROÏDE, mas- todon tapiroides. MAMMALOGIE, (Non figuré dans l’Encycl.) Mastodonte ta- piroïde , Cuv. loc. cir. pag. 267. pl. 3. fig. 6, CAR. ESSENT. Molaire intermédiaire à collines crénelées à leur sommet et peu sensiblement divi- sées en deux pointes. DESCRIPT. et GISSEM. Une dent intermédiaire de certe espèce a été trouvée à Montabusard près d'Orléans ; dans une carrière de pierre calcaire d'eau douce , pétrie de limnées de planorbes et d'ossemens de palaothères, Cerre dent a ses col- lines simplement crénelées, et non pas aussi exac- tement divisées en deux pointes que les collines des molaires de toutes les autres espèces. M. Cu- vier reconnoit dans les collines non divisées, un rapport avec les dents des grands tapirs fos- siles. SECONDE FAMILLE. PACHYDERMES PROPREMENT DITS, pachy- derma propriè dicta. CaARACT. Les rrois sortes de dents dans le plus grand nombre ; deux au moins dans les autres. Pieds terminés par quatre doigts au plus, ec deux au moins. 1e, Division. Pachydermes ayant un nombre de doigts pair (1). CXI. GENRE. HIPPOPOTAME, kippopotamus , Linn. Briss, Erxleb. Bodd. Cuv. Geoff. Illig. Car. Formule dentaire: incis, 4 . I—7 canines —— 4? 1— 1 > molaires Se ——404(2). Incisives supérieures grosses, courtes, coni- ques, écartées et dirigées en en bas; les infe- rieures cylindriques, dirigées obliquement en avant ; les intermédiaires étant les plus fortes et marquées de nombreux sillons peu profonds à leur surface antérieure. D (1) Le genre des pécaris forme seul une exception apparente à cette règle. Le doigt qui manque chez eux est un doigt latéral non développé. Dans tous les qua- drupèdes de cette division , ainsi que le remarque M. Cuvier , les deux doigts du milieu sont égaux ou à peu près égaux, et donnent au pied un certain rap- port avec les pieds fourchus des ruminans. (2) Il y a quelquefois sept molaires de la mâchoire supérieure ; mais l'antérieure est sujette à tomber. MAMMALOGIE: . 387 Une canine , ou plutôt une défense à chaque côté des mâchoires, très-forte, arquée, rronquée obliquement au bout ; sa substance présentant sur sa coupe des lignes concentriques €t non Cro!- sées pour former des losanges curvilignes, Les trois ou quatre premières molaires, à peu près coniques, simples ; les autres formées de collines coniques, accolées de façon que leur coupe représente une figure de double trèfle, dessinée par la substance émailleuse. Corps très-épais , très-gros. Téêre médiocrement grosse, carrée ; /useau très-large au bout , sans mufle proprement dit ; gueule très-fendue. Yeux petits. Oreilles en cornet , médiocres , placées assez bas. Pieds courts, très-épais, terminés par quatre doigts munis de petits sabots. Queue courte. Deux mamelles ventrales. Cuir très-épais ; point de poils, si ce n'est sur la queue, où 1l en existe quelques-uns, rares et grossiers. Téte osseuse, formée d'os très-épais et très- lourds; chanfretn droit depuis la crête occipirale jusqu’au bout du nez ; voâtes orbitaires relevées au-dessus du chanfrein et très-écartées de la ligne moyenne. Æxtrémité des mâchoires très-large, pour recevoir les dents énormes qui y sont 1m- plantées ; fosses remporales rrès-enfoncées ; arca- des yygomatiques droites ; rrou de l’oreille très- petic, placé fort en arrière ; os du nez rrès-longs et rrès-érroits ; sinus frontaux peu développés. Sept vertèbres cervicales, quinze dorsales , quatre lombaires ; sept sacrées et quatorze coccy- giennes. Quinze paires de côtes, dont sept vraies et huit fausses. Radius distinct du cubitus; mais lui étant soudé ; péroné très-grèle et fort éloigné du tibia, si ce n'est à ses deux extrémntés. Estomac divisé en plusieurs paches. HaABIT. Animaux herbivores. PATRIE. L'Afrique. G10°. Esp. H1iPPOPOTAME AMPHIBIE, hippopo- camus amphibius, (Encycl. pl. 40. fig. 4.) mors immos, Aris- tot. Hist. anim. 11.c.7€tc.112,—12m0; morapss, Ælian. an. V. — Hippopotamus , et cheropo- tamus , Prosper Alpin, Æoyp. 1. tab. 22et 23.—-Gesn, Jonst. Raï. Briss. — Hippopotamo , Fr. Zerenghi, Vera descrizzione, etc, Napoli, 1603. in-4°,— Hippopotamus amphibius , Linn. Erxleb. Bodd.— Hippopotamus ; Buff. tom. 1 2. pl. 3 et 6. Suppl. tom. 3. pl. 28. er tom, 6, pl. 4 er $. — Cuvier, Recherch, sur les ossem. fossil, 2°, édit. com, 1. pag. 270, pl. ect 2. CAR. ESSENT. Corps très-massif; ventre trafnant presqu’à terre; gueule très-fendue, laissant voir toutes les canines et les incisives inférieures , lors- qu’elle est fermée ; peau nue et brune. DrMeExs. Longueur du corps entier, me- pied pouc. lig- surée en ligne droite depuis le bout du nez jusqu'à la queue2....5.12.0.0 2, i3 454 G ON RE LEse TC IE POUR AO Circonférence de Ja tête , prise en- tre les yeux er les oreilles. .......... GARE Distance des narines entreiles..... » $ 6 — entre les narines et les yeux..... » 6@6 » Circonférence du corps........... TONRE CPL Es Hauteur du corps au dessus de la tenter ESS mn CR en TE 94) ©, 10802 Circonférence des quatre pieds, au dessus des sabots, ....... ae 22623118 6 Longienrdeliquencs "te TN 4 0e — des canines inférieures. ...... a 7» — dés canines supérieures ........ HAT S — desincisives inférieures intermé- AIAEES Re ME SL AL ALE PÉTRANREL n°6. 3 — des incisives inférieures latérales. » 2 6 nn des incisives supérieures intermé- ES CVS CCR AAA ne SAP TES RATE Ont S — des incisives supérieures latérales. » DescripT. Voyez les caracrères génériques. dé- LA veloppés ci-dessus, CI a HagiT. L'hippopotame, dont le naturel est stu- pide et grossier, se tient sur le bord des grands fleuves. Sa nourriture est purement végétale, er se compose principalement de racines aquati- ques. Îl nage et plonge bien, pendant assez long- temps. [l marche lourdement, er alors son ven- tre touche presque la terre. Sa femelle ne fait qu'un petite, et l'on dir que la durée de sa gesta- tion est de neuf mois. Les mâles se battent entr'eux à l’époque du rut, et sont alors fort dangereux. PATRIE. Les grands fleuves er les principales ri- vières de l'Afrique, tels que le Sénégal , le Zaire, la Gambie, le Berg - Rivier, à quarante lieues de la ville du Cap, etc. Son espèce existoir autrefois dans la basse Egypte, mais il y a long- 3 6 38 MAMMALOGIE. F remps qu'elle a disparu de ce pays. On assure qu’on la trouve encore dans la haute Egypte et dans l'Ethiopie. Il paroît certain qu'elle est rout- à-fait étrangère à l'Asie (1). sa 11°. Esp. HIPPOPOTAME ANTIQUE, hippopo- tamus antiquus. (Fossile.) (Non figuré dans l'Encyclop.) Grand hippo- potame fossile, Cuv. Ann. Mus. tom. $. pag. 106. — Recherch. sur les ossem, foss. nouv. édit, tom, 1, pag. 310, pl. 1-6. CAR. ESSENT. De la taille de l’hippopotame am- phibie; pommettes médiocrement saillantes ; occi- put très-relevé. Descripr. Crête occipitale plus étroite que dans l'espèce précédente ; arcades zygomatiques moins écartées en arrière ; pommettes moinssaillantes ; partie rétrécie du museau, moins longue à pro- portion ; occiput plus relevé ; intervalle des deux branches de la mâchoire inférieure plus étroit ; face articulaire de l’omoplare plus arrondie ; os de l’avant-bras et de la jambe plus épais, etc. GiISSEMENT. Les ossemens de cette espèce ont été trouvés assez abondaminent dans les terrains meubles du val d’Arno supérieur, en Toscane, pénétrés d'une substance ferrugineuse. On en a aussi rencontré près de Montpellier, et dans la plaine de Grenelle, près Paris. 612°. Esp. HIPPOPOTAME PETIT, Aippopotamus minor. (Non figuré dans l'Encycl.) Perit hippopotame fossile, Cuv. Ann. du Mus, tom, 5. pag. 111.— Recherch. sur les ossem. foss. 2°. édir. tom. 1. pag. 323. pl. 1. fig. 6-11; pl. 2. fig. 3-6,11; pl. 3° fig. 1-8, CAR. ESSENT. Taille du sanglier. DeEscriPT. Dents semblables en tout à celles de l'hippopotame vivant, mais de moitié plus peti- tes dans toutes leurs dimensions, bien qu'elles aient appartenu à des individus adultes, ainsi que le montre leur état de dérrition ; mâchoire (1) M. Marsden avoit annoncé une espèce d'hippo- potame, vivant à Sumatra, et la Société de Baravia en comptoit un parmi les animaux de Java. M. Cuvier pa- roit douter de leur existence, d’après les recherches in- fructueuses qu'ont faites pour les rencontrer MM. Diard et Duvaucel, dans ces derniers temps. 1] pense toutefois que si un grand animal aquatique habite ces contrées, ce peut être le dugong, ou même le succotyro représenté par Niewhel ; animal lourd erépais , de la taille du bœuf, ayant la queue touffue et des défenses qui sortent de des- S ous les yeux. inférieure ayant en dessous les crochets que l'on remarque sous les branches montantes de celle des hippopotames précédens; astragale sca- phoïde, bassin, portions du fémur et de l'humé- rus présentant aussi des formes analogues, mais toujours des dimensions plus petites et propor- tionnelles à celles des dents, GISSEMENT. Inconnu. Ces os sont renfermés dans un bloc de grès homogène , qui par leur disposi- tion dans sa masse , a quelque ressemblance avec les brèches calcaires osseuses de Gibralrar, de Cette, de Dalmartie, etc. 613°. Esp. * HIPPOPOTAME MOYEN, ippopo- tamus medius, (Non figuré dans l'Encycl.) Moyen hippopo- trame fossile, Cuv. Recherch. sur les ossem. foss. 2°. édit, tom. 1. pag. 332. pl. 7. fig. 9. CAR. ESSENT. D'une taille intermédiaire à celle du grand et du petit hippopotame fossile. DiMENs. Longueur de la dernière molaire pied. pouc. lig. NÉE 0 350023000000 ADO AS LE COL Li | 75 — de la pénultième molaire infé- TIEUTE. soso nse roses ce D » II DESCRIPT. Cette espèce a été établie d'après ces deux dents, qui ont appartenu à un individu adulte, comme il est facile d'en juger par la manière dont elles sont usées. Leurs proportions sont à peu près intermédiaires entre celles des pa- reilles dents du grand hippopotame fossile et celles du peur, Elles ont d'ailleurs quelques caractères dans les formes qui leur sont propres ; ainsi, elles n'ont point de collet ou de rebord saillant autour de leur base, les disques de leur couronne ne représentent pas des trèfles aussi distincts que ceux des premiers hippopotames ; ce sont plutôt des lobes, plus larges en dehors et un peu échan- crés, que de véritables trèfles ; la dernière n’a pas un talon aussi longitudinal et aussi simple que celle de l’hippopotame commun, mais seu- lement trois tubercules formant un talon trans- verse, comme dans la pénulrième, GISSEMENT. Les deux dents et le fragment de mâchoire qui les contenoit, ont été trouvés dans un tuf calcaire qui a toute l'apparence d’é- tre un produit d’eau douce, à Saint-Michel en ! Chaisine, département de Maine er Loire. G14°. Esp. * HIPPOPOTAME TRÈS-PETIT, 4ip- - popotamus minimus. ( Non figuré dans l’Encycl.) Cuv. Recherche sur les ossem. fossil, 2°. édit. tom, 1. pag. 333. pl. 7. fig. 12-18. Car. MAMMALOGIE, CAR. ESSENT. D'une taille plus petite que celle du cochon. Descripr. Deux dents molaires de cette espèce offrent d’un côté un trèfle assez marqué, quoi- qu'usé fort profondément, mais leur côté opposé n'a encore qu'un petit cercle. Une troisième dent, usée encore plus profondément, présente deux figures à quatre lobes (1). GISSEMENT. Ces dents ont été trouvées avec des débris de crocodiles, à vingt pieds de profondeur, dans un banc calcaire près de Blaye, départe- ment de la Charente. CXIIS GENRE. COCHON, sus, Linn. Briss. Erxleb. Cuv. Geoff. Illig. UE 6 À CARACT. Formule dent, : incisiv. fou RE canines IT. \ 7—7 — ; molaires 7 —42 où 44. re ATEN) Incisives inférieures dirigées obliquement en avant, cranchantes au bout ; les supérieures co- niques. Canines fottes, sortant de la bouche et se re- courbant vers le haut, quelquefois très-longues, dépourvues de racines proprement dites et crois- sant pendant toute la vie de l'animal, Molaires simples; les antérieures petites et érroices ; les quatre dernières garnies de tuber- cules mousses à leur couronne, disposés par paires. Nez prolongé , cartilagineux , tronqué au bout et renfermant un petit os particulier (l'os du boutoir ). Yeux petits, à pupille ronde. Oreilles assez développées et pointues. Tous les pieds ayant quatre doigts, deux grands, intermédiaires, posant seuls sur le sol, (1) M. Cuvier, tout en plaçant les animaux auxquels ont appartenu les dents de cette espèce et de la précé- dente, avec les hippopotames, dit que l’on ne pourra regarder ce rapprochement comme définitif, que lors- qu'on aura trouvé les incisives et les molaires qui les accompagnoient. De plus, il remarque que si des in- cisives tranchantes que l’on a trouvées dans la fouille qui a procuré celles de la plus petite espèce , apparte- nojent aux mêmes mâchoires, cette espèce se rappro- cheroït beaucoup d’un pachyderme fossile de Mont- martre qui appartient à un genre particulier , et dont il n’a pas encore publié la description, 339 et deux plus petits relevés et un peu en arrière ; tous les quatre munis de petits sabots triangu- laires. Queue médiocre. Douze mamelles. Corps couvert d'une peau épaisse, revétue de poils roides et longs, appelés soies. Estomac membraneux et simple. Verge dirigée en avant dans le repos ; cesticules renfermés dans un scrotum apparent. HABIT. Animaux omnivores, vivant principale- ment de racines et de fruits, gloutons et voraces pue d : à l'excès, recherchant les lieux humides et fan- geux pour s'y vautrer, etc, PATRIE. L'ancien Continent. 615. Esp. COCHON ORDINAIRE, sus scrofa. (Encycl. pl. 37. fig. 3, 4, 5, 65 pl. 38, fo. 4, et pl. 39, fig. 1.) Kamges, Âristot. Anim. 11. cap. 9,11et13.— Sus ferus, Pline, Hist. nar. lib.8. c. $1.— Porcus, Ejusd. lib. 18. cap. :5.— Sus aper, Briss. Regn. anim. pag. 108. n. 3. — Sus scrofa, var. aper, Linn. Erxleb. Bodd.— Le sanglier, Buff, tom. s. pl. 14. — Le marcassin, Ejusd. tom. 5. pl. 17. fig. 1. CAR. ESSENT. Défenses robustes, triangulaires , dirigées latéralement , médiocrement alongées ; point de protubérance au-dessous des yeux. DrMENs. (Race sauvage ou sanglier.) Lon- pied. pouc. lig. gueur totale du corps, mesurée depuis le bout du museau jusqu’à l’anus...... $ 9 » Hauteur du train de devant........ 2 3 6 — du train de derrière ........... 2 6 3 PonpueutidenlaNtéte 0e ete = — des oreilles............ Se SU VOLS — du tronçon de la queue........ %/|10Ù.,(4 — de l’avant-bras , depuis le coude JUS ALP OIENC ES CR SERRE SEE QE G — du poignet jusqu'au bout des SCIE Lo S Eee) HE ABRERÉ ART NME — de la jambe , depuis le genou jus- QUIAUIEN GONNA ET ANR NS SET ER » 10 ‘4 — depuis le talon jusqu'au bout des SabDtS PRE REC sde OR TERRE RAS Nota. L’individu dont nous venons de donner les proportions étoit très-grand et très-vieux. Un san- glier de quatre ans a ordinairement : pied. pouc. lis. Fe'corps lona de RE nr S 3 32 2 Sur quoi sa tête compte pour....... » II 3 La queue longue de: .......... RENE RE Sa hauteur moyenne est........... 1 S » DEscripT. Tère forte er alongée; cou court ; Dd d 3 corps épais et musculeux ; jambes assez courtes et fortes; chanfrein droit; occiput très-élevé ; oreilles assez courtes, mobiles ; yeux petits. Bouche très-fendue, ayant la lèvre supérieure remontée par les canines, qui se relèvent latéra- lement vers le haut. Fourrure peu épaisse, for- mée de longues soies dures et élastiques, à la base desquelles est un poil peu abondant, assez doux ec frisé à peu près comme de la laine; Les plus longues soies er les plus fortes étant situées sur le dos. Couleur générale, le gris-noirâtre. Femelle ou /aie différant du mâle par une raille plus petite, er par ses défenses moins fortes, Jeune où marcassin ayant, dans les six pre- miers mois de sa vie, le pelage rayé de bandes longitudinales, parallèles entr’elles, er alrerna- uvement d'un fauve clair et d’un fauve-brun. Variétés domestiques. War. À. Cochon commun ou à grandes oreilles. Baff. tom, ç. pl. 16 ec 17. fig. 2. Oreilles rrès- longues, pendantes ou à demi pendantes; soies assez rares et d'une seule sorte; canines très- courtes, comparativement aux défenses du san- glier ; tale souvent crès-considérable ; couleur ordinairement blanche, noire ou pie, quelque- fois rousse ; queue tortiliée (1). Sous-var. a. Porc anglais de grande race. Corps très-alongé , à côtes larges; oreilles crès-lon- gues et pendantes. Couleur ordinaire, le gris- « (1) Les différentes sous-variétés du cochon commun, sous le rapport des couleurs et des formes, sontinnom- brables ; nous signalerons seulementles plus remarquables en France. On v distingue : 1°. la race du pays d’Auve, qui a la tête petite et très-pointue , les oreilles étroites et pointues , le icorps alongé, les pattes larges et fortes, le poil rude, blanc et peu abondant, les os petits. Elle parvient au poids de plus de 600 livres. 2°. La race de Poitvu, à tête longue et grosse, à front saillant et coupé droit, à oreilles larges et pendantes , à corps alongé, à soies rudes, à pattes larges et fortes , à corps long ; ayant de gros os, etc. Son poids n'excède pas 5oo livres. 3°. La race de Périgord, dont le cou est gros et court , le corps large, très-ramassé , et le poil noir. , Cette race, mélée avec les autres, a produit les porcs Piés, trés-communs dans le midi de l1 France. LONAIEE race de Champagne, qui est grande, à flancs très- Jones et très-plats, à oreilles larges er pendantes, à poils blancs, etc. Elle s’engraisse peu. $°. La race de Boulogne. D'assez grandetaille, s’engrais- sant promptement ; oreilles très-larses ; couleur blanche. Elle resuite du mélange de la gtande race anglaise et des races françaises communes. 90 MAMMALOGIE blanc ou le blanc-jaune ; poids s'élevant jusqu’à 1000 ou 1200 livres. Sous-var. b, Porc de Jutland. Oreilles assez grandes er pendantes ; corps alongé ; dos un peu courbé ; jambes longues. Il est d'assez grande taille , puisque , dès la seconde année, on en peut retirer deux à crois cents livres de lard. Sous-var. c. Porc suédois mi-sauvage. Hure large ; bouroit retroussé ; oreilles presque redres- sées; corps alongé ; jambes longues : il résulre de l’accouplement du gros porc ec du sanglier. Var. B. Cochon de Siam où porc chinois. Oreil- les courtes, droites et mobiles ; corps recouvere de poils soyeux, roïdes et épais sur la rète ec suc la nuque, très-frisés sur les joues et la mâchoire inférieure, très-rares dans les autres- parties , et généralement noirs et durs ; peau noire, excepté sous le ventre ; tour des yeux ayant une légère teinte de couleur de feu. Longueur totale, 3 pieds 3 pouces; de la queue, 9 pouces. Hauteur au garrot, 1 pied 8 pouces. Sous-vur, a. Cochon du Cap de Bonne-Espe- rance, T'rès-semblable au porc chinois ou de Siam, mais plus petit; poils noirs ou marron foncé, tout soyeux et durs, ec fort rares ; oreilles droi- tes ; queue pendante, terminée par une mèche de soles un peu gauffrées. Cette sous-variété, vraisemblablement origi- naire de l'Inde, paroît être celle qu'on trouve dans toutes les îles de la mer du Sud, et qu'on a propagée dans la Nouvelle-Hollande, dans l'A- frique méridionale, et sur quelques points de l'Amérique du Sud. Sous-var. b. Porc à jambes courtes ou cochon ras. Il ressemble beaucoup au porc chinois, dont il provient. "Fête raccourcie ; mâchoires épaisses ; front rabougri ; dessus des yeux marqué de plis; oreilles courtes, un peu pointues er presque relevées ; cou épais et fort ; poitrail vi- goureux ; cotps rond et alongé; jambes courtes ec fortes ; peau très-mince ; soies minces et cour- tes. Couleur ordinairement cuivrée ; quelquefois rouge de feu. Ce cochon, d'assez petite taille, produit beaucoup, et s’engraisse tellement , que son ven- tre touche à terre. On l’élève en Espagne , en Portugal, en Calabre , en Toscane, en Savoie. Les cochons d2s landes ou cochons des bais des environs de Bayonne, n’en diffèrent presque pas. Sous-var, c. Porc de nobles. Petite stature ; hure courte et pointue ; cou épais ; croupe lon- gue, large er arrondie ; oreilles petites, courtes MAMMALOGTIE,. ét droites; jambes couttes et assez fortes; des soies nom breuses sur la nuque ; peau de couleur blanche, Cette race anglaise, produite par M. Kort- right, résulte qu pur du porc chinois avec le porc sauvage de l'Amérique septentrio- nale (sanglier d’ Europe, transporté sur ce conti- nent ). | Sous-var. d. Porc de Wie. Hure droite et fine ; oreilles de moyenne grandeur ; cou épais, rond ; épaules larges et fortes ; flancs larges ; dos droit ; croupe longue, large et arrondie ; jambes courtes ; soies blanches , abondantes sur le haut du cou, très-rares sur le dos, Plus grand que le précédent, Il provient du mélange des races chinoises - et du cochon commun. On l’engraisse facilement et il produit beaucoup. Sous-var. e. Porc de Zélande. Oreilles rele- vées; ie raccourci ; dos forremenr garni de soles ; taille petite : poids, au bout de la deuxième année, 160 à 240 livres. Ce porc provient vrai- semblablement du mélange de la race chinoise avec une autre. Var. €. Porc turc ou de rARANE Chelles courtes, redressées et pointues ; jambes courtes et fines ; corps de bien peu plus long que hauc, recouvert partout de soies minces er très-frisées , d’une couleur grise plus où moins foncée, Hi ment noire, €t “plus rarement encore rouge-brun. Les jeunes Ha: gris-blanc ou rouge- Se avec des bandes noires le long de la partie dorsale des côtes. Il pèse jusqn'à trois ec quatre cents livres ; on l’engraisse en moitié, moins de temps que notre porc commun, Îl est indigène dans la Tur- quie européenne, et il vient en Hongrie, en Croatie, en Bosnie, et jusqu'a aux environs de Vienne en He s 4 War. D. Porc de Pologneer de (ro De couleur rousse ou jaune, évné devenant pas plus grand que les marcassins de nos forêts. Var. E. Porc de Guinée, us porcs; Erxleb. Gmel, ( Encycl. pl. 39. fig. He ) Tête | (assez; pe- tite ; oreilles longues, minces et très-poinEnes ; ; queue longue, sans poils, touchant presqu'à terre ; poil di COTrpS COUT, FOUX, brillant, plus, fin er plus doux que celui des autres ‘eochons ; à celui du cou et de la croupe un M j dos nu ; : taille du cochon de Siam. Selon les voyageurs, ce cochon, or iginaire de | Guinée, auroit été transporté au Brésil. 391 Nota, Il se pourroit que 12 cochon de Siam, le cochon de Guinée, et même peut-être les porcs turcs et russes, ne descendissenc pas de JF; espèce de notre sanglier, ais de st es- pèces sauvages Lérentes ge la sienne HaAB1T. (Selle Animal sauvage et grossier, se cenanc dans les lieux ombragés et humides des grandes forêts ; ne sortant guère que la nuit de son réduit ou de sa bauge pour chercher sa nourri- ture, qui consiste en glands, châtaignes et au- tres fruits sauvages, ainsi qu’en racines, qu'il dérerre avéc son groin. Mangeant aussi le jeune gibier, tel que des levrauts et des perdreaux , et les œufs qu'il trouve sur son chemin. Se réunis- sant quelquefois en troupes de plusieurs centai- nes, et dévastant en une seule nuit des espaces DIE cultivés en vignes, en blé ou en pomumes de terre, sur les êtes des bois, Au mois de décembre, le rut des sangliers comm=nce; alors les mâles se battent entr'eux , et sont bien plus dangereux pour l’homme qu en tout autre temps. La laie porte quatre mois et quelques jours, et met bas depuis trois jusqu’à neuf petits, qu'elle allaite durant trois ou quatre mois. Elle défend sa progéniture avec fureur, lorsqu'on! l'attaque. Les marcassins restent avec leur mère pendant long-temps. La vie ordinaire de ces animaux est de vingt-cinq à trente ans. PATRIE. Les contrées rempérées de l'Europe et de l'Asie, et surcout les premiers degrés des vas- tes chaine de montagnes qui partagent cette étendue de pays, depuis les alpes d'Europe jus- qu’au Kamitscharka. Îl n'y a point de sangliers en Angleterre, niau nord dela mer Baltique: Fréd£- ric |, , roi de Suède, en a introduit dans l'ile Œ land. 616, Esp. COCHON BABYROUSSA, sus baby- TUSSa. (Encycl. pl. 30: fig. 4.) Ys rereaxteus, Ælian: : Annsr. XVIIL. c. 10. Re Bonus, Ind, orient. pag. 61. fig.— Sanglier des Indes orientales , Briss. Regn. anim. pag. 110, n. ÿ.— Babiroussa, Buff. Hist, nat. tom. 12. pag. 379. .tab.,48. er Suppl. tom. 3. pl. 12. — Sus baby- .russa ; Linn. Erxleb. — Sus baberoussa | Bodd. — Per cerf, de quelques auteurs. | Car. ESSENT. Defenses longues , grêles » relevées verticalement ; les supérieures se recourbant en ar- rière en spirale ; corps assez élevé sur les jambes. DiMENs. De la taille des plus grands cochons; mais beaucoup plus élevé sur jambes, Ddd 392 Hagir. Il va par troupes dans les forêts, ne vit fines, les postérieures étant un peu plus longues que les antérieures ; rère oblongue et étroite ; museau alongé ; quatre incisives supérieures seu- lement ; mâles ayant les canines du bas sem- blables aux défenses du sanglier, *mais les deux supérieures partant du dessus de la mâchoire, se dirigeant d’abord droit en haut, et ensuite se recourbant en arrière en demi-cercle jusqu'au- dessous des yeux, et s’alongeant à mesure que l'animal vieillit ; défenses des femelles moins dé- veloppées. Corps couvert d’un poil doux et un peu frisé, à l'exception de quelques soies lâches semées-sur le dos ; queué longue er contournée, terminée par une couffe de laine. Couleur, d'un cendré tirant sur le roussätre, et plus ou moins mêlé de noir. que d’herbes er de feuilles de bananiers et d'au- tres arbres ; il ne touche pas aux fruits sauvages ni aux racines. Il nage ec plonge avec facilité. Sa démarche est silencieuse, et sa voix, qu'il fait entendre rarement, est très-semblable au gro- CAR. Formule dentaire : incis. =; canines LE 1 MAMMALOGIE. DESsCRIPT. Corps assez svelte ; jambes élevées et PATRIE. Madagascar, et la partie de l'Afrique qui avoisine cette île (1). CXIII. GENRE. PHASCOCHÆRE,, phascocherus ; Fréd. Cuv. G. Cuv. Sus, Briss. Linn. Pall. Erxleb. Bodd. Geoff. Illig. 2 6 12 molaires =? — 30, i—4 Incisives supérieures grosses, triquètres, ver- ticales et un peu courbées, ncisives inférieures intermédiaires petites et écartées l’une de l’autre; les deux suivantes plus grosses et rapprochées. Canines supérieures énormes, en forme de dé- fenses ou de cornes, relevées en en haut er laté- ralement de chaque côté; canines inférieures semblables à celles-ci par leur forme et leur di- rection, mais plus petites. Molaire supérieure antérieure petite, poussant verticalement, ne touchant pas la seconde ; les 4% gnement du cochon. trois dernières poussant du fond de la mâchoire en avant, très-grandes, composées de cylindres émailleux , réunis par un cortical, disposés par rangs de trois en trois et transversalement. Les rrois premières molaires inferieures petites, mousses, séparées les unes des autres, poussant verticalement; la dernière très-grosse, formée de plusieurs dents soudées, et composées elles- mêmes de cylindres émailleux , comme les mo- laires supérieures (2). Tére très-grande ; gueule très-fendue. Oreilles assez grandes, latérales, pointues ; yeux petits; des loupes charnues ou de grosses verrues sur la face. Quatre doigts à chaque pied, deux grands intermédiaires d'égale longueur, posant seuls à terre, et'deux autres latéraux et en arrière, plus courts 6t Égaux-ERGr'EUX, Queue,coufre.: HagiTi Vivant à la manière des sangliers. ParTRiE. L'Afrique. eut! 21101 ParTrie. Les îles de Java, Célèbes, Bouro ou Booro, près d'Amboine er des autres îles de la mer des Indes. : 617°. Esp. COCHON À MASQUE, sus larvatus. (Encycl. pl. suppl. 12. fig. 4.) Sus africanus , Schreb. tab. 327. — Sanglier de Madagascar , Daubenton, Description du cabinet du Roi, n, 1885.—Samuel Daniels. Afric, scenery, tab. 22.— Sanglier à masque (sus larvatus), Fréd. Cuv.—G. Cuv. Regn. anim. tom, 1. pag. 236. CAR. ESSENT. Défenses médiocres , anguleuses et dirigées -latéralement ; un gros tubercule nu sur. chaque joue. DiMENs. Taille du sanglier d Europe. DeEscriPT. Il a beaucoup de rapport avec le san- alier ordinaire par ses formes générales, et par le nombre et la disposition de ses dents ; ses dé- fenses ont suwtout la même disposition et la même grosseur, mais il est fort remarquable ‘par la protubérance assez volumineuse qu'on voit de chaque côté de son museau, un peu au- delà des canines, et qui renferme dans son in- - térieur un renflement des os ide cette partie. M. Cuvier dit que ces tubercules sont sembla- bles, pour l'aspect, à des mamelles de femme, (1) Le Muséum possède la dépouille mal conservée d’une nouvelle espèce de sanglier du Cap, sans verrues, à ‘oreilles longues, très-pointues et terminées par de grahds poils noirsi à grandes/soies d’un gris-brun sur le dos et brunes sur les flancs. (2) Toutes les incisives et quelquefois les premières molaires tombent avec l'age, L 7 { MAMMALOGIE. 303 618°, Esp. PHASCOCHÆRE AFRICAIN, phasco- cherus africanus. (Encycl. pl. 39. fig. 3.) Emgalo ou engalo ; Barbot, Guin. pag. 487. — Sanglier d’Afrique , Adans. Sénég. pag. 76.— Aper athiopicus, Pall. Misc. pag. : 6. tab. 2. — Ejusd. Spicil. zool, 1 1. tab. 1.— Sanglier du Cap-Vert ou sanglier d’A- frique , Buff. Hist. nar, com. 15. pag. 148. tom. 14. pag. 409. Suppl. tom. 3. pl. 11. — Sus athiopicus ; Linn. Erxleb.— Sus angalla , Bodd. CAR. ESSENT. Défenses arrondies , très-prosses , dirigées de côté ec en haut; un gros lobe charnu sur chaque joue. Dies. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc, lig. puis le bout du museau jusqu’à la base GENA CEME TA 0 PURE ERRCUE 9 » — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu’à l'intervalle des oreilles. ... 1 3 » CES NON ES RO OMAN APMAE CIO UE Hauteur du train de devant........ 2 2 » —dultrainidederrière. et M OMMROULTMIIE Longueur de la queue............ » 10 6 DESsCRIPT. Taille et aspect général du sanglier; rèce crès-élargie, comme aplatie et terminée car- rément en boutoir ; front carré : yeux petits, si- tués presqu'au haut de ce front ; oreilles appliquées contre le cou et cachées dans les poils ; une verrue de trois pouces de long sur autant de largeur, très-épaisse, de nature cartilagineuse , placée sur chaque joue, au-dessous de l’œil; peau très- épaisse; soies mêlées de brun, de roux et de gris; une énorme crinière, composée de soies de quinze à seize pouces de longueur, sur le garrot. HagiT. Cet animal, très-sauvage er féroce, a tou- tes les habitudes du sanglier. 11 court avec assez de vélocité. PATRIE. Le continent de l'Afrique, aux environs du Cap-Vert, au Sénégal, en Guinée et au Cap de Bonne-Fspérance. On a cru pendant long- temps qu'il y en avoit deux espèces, l’une du Cap-Vert, l’autre de l'Ethiopie ; mais on a re- Can. Formule dentaire : incis. 4; canin, — ; GXIV‘: GENRE. PÉCARI, dicoryles ; Cuv. Sus, Linn, Erxleb. Bodd, Schreb. Gecof. Illig, ï 1—1 LUE molaires — 6 Incisives supérieures verticales ; les inférieures couchées en avant. == 04 Canines petites, triangulaires, fort tranchan- tes, dirigées à peu près comme celles des san- gliers, mais ne sortant pas de la bouche, Molaires ayant leur couronne munie de tu- bercules arrondis, disposés irrégulièrement. Tête longue et pointue ; chanfrein droit, ter- miné par un groin., Oreilles médiocres, pointues; yeux petits, à pupille ronde. Pieds de devant ayant quatre doigts, dont les deux intermédiaires les plus grands, ec les deux latéraux beaucoup plus courts et ne posant pas à terre. Pieds de derrière à trois doigts, deux longs comme aux antérieurs, ec un plus court interne ; l’externe manquant tout-à-fair. Une glande située sur la région des lombes , sécrérant continuellement une humeur gluante, dont l’odeur est fétide, er s’ouvrant au dehors par un repli de la peau, en forme de bouton- nière. Queue remplacée par un tubercule. Soies dont le corps est couvert , très-fortes er très-roides. Verge dirigée en avant, renfermée dans un fourreau ; scrotum peu développé. Os du métacarpe er du métarsrse des deux grands doigts des quatre pieds, soudés en une es- pèce de canon , comme dans les ruminans. Estomac divisé en plusieurs poches, par des brides membraneuses. connu que ces deux espèces n'en formoient réel- lement qu'une, et que la seule différence appré- ciable consistoit en un peu moins de longueur HaAB1T. Analooues à celles des sangliers. PATRIE. L'Amérique méridionale. 619°. Esp. PÉCARI A COLLIER, dicoryles tor- dans la rête de la dernière. M. Cuvier a de plus observé que les individus apportés du Cap-Vert ont les incisives en général bien complètes , ran- dis que ceux qui viennent du Cap de Bonne-Es- pérance n'enont presque toujours que des vestiges sous les gencives, quatus. (Encycl. pl. 39..fig. 2.) Pecari, Buff. Hisr. nar. tom, 10. pl. 3.— Pecari ou tajassou , Dau- benr. Descript. anatom.— Tayretou , d'Azara , Essai sur Phist, na, des quadr. du Parag. ton. 1. 39/4 pag. 31.— Dicotyles torquatus, Fréd. Cuv. Dicr. des sc. nat. tom. 9. pag. $18.— Parira de la Guyane, selon Laborde.—Sus rajassu, Linn. _Erxleb. Bodd.— Pécari, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr (1). CaAR.ESSENT. Poils annelés de blanc sale et de noir; une large bande blanchätre, oblique, descendant de chaque épaule sur les côtés du cou. DrmMens. Longueur mesurée depuis le pied. pouc. lig. bout du museau jusqu’à l'extrémité pos- térieure du Corps................. 70 VE Hauteur du train de devant ........ 1 6 6 —tdu train de derrière «42... 1, 7 1» Longueur de la tête , depuis le bou- toir jusqu’à l’entre-deux des oreilles... » 10 » ASS ON EALIES A ee RP AU ES RS TUE Hauteur du bas du ventre au-des- SUIS UNSO PE EN RE eee Eee rcRE HAINE Longueur de l’avant-bras, depuis le coude jusqu’au poignet............. DCS — Depuis le poignet jusqu’au bout ! TÉS'É te RO AIe A TACE SPA PERS SALE MO — de la jambe, depuis le genou jus- qu’au talon ..... sans messe MT MU — depuis le talon jusqu’au bout des SADOSI ELLE EI PSN DOME Descripr. Aspect général des cochons ordinaires à oreilles droites et à taille moyenne ; corps assez raccourci, couvert de soies rrès-roides, alterna- tivement annelées dans leur longueur de blanc sale et de noir, d’où il résulte une-teinte géné- sale d’un gris foncé ; une bande blanchätre, large de deux pouces, partant du haut de l'épaule de chaque côté et se portant vers le dessous du cou ; joues d’un gris moins foncé que le reste du corps ; poils de la tête beaucoup plus courts que les au- tres, er ceux du tour des yeux et des parres tout- à-fait ras ; peau couleur de chair livide er rrès- fine ; glande des lombes distillant ane humeur dort l'odeur se rapproche de celle de l'ail. Jeunes individus d’un brun-fauve clair, avec une ligne dorsale noirâtre, er une petite bande oblique blanchâtre sur chaque épaule. Hair. A l’état sauvage, les pécaris de certe es- pèce vivent en perices fanulles, dansles lieux où ils sont nés, eç qui sont ordinairement élevés. flsse retirent dans des creux d'arbres et dans des ter- MAMMALOGIE. noissent patfaitement leur maître sont dociles à sa voix et montrent beaucoup plus d'intelli- gence qu'on n'en suppose ordinairement dans les animaux de la même famille. Lorsqu'ils sont irrités , ils relèvent leurs soies de toute part, er alors l'humeur distillée par la glande de leur dos devient très-abondante, et répand plus forte- ment son odeur désagréable, PATRIE. Toutes les contrées de l'Amérique méri- dionale situées sur les bords de l'Océan atlan- uque, depuis les Guyanes jusqu’au Paraguay, en y comprenant ces pays. Îl paroït que cette espèce n habite point la chaîne des Andes. 610%. Esp. PÉCARI TAJASSU, dicotyles labiatus. (Non figuré dans l'Encycl.) Tagnicati , d'A- zara, Essai sur l’hist. nat, des quadr. du Parag. tom, 1. pag. 25.— Cuvier, Regn. anim. 1. pag. 238.— Dicotyles labiatus , Fréd. Cuv. Dict. des scienc, nat. tom, 9. pag. $ 19. — Ejusd. Mamim. lithogr. — Sus tajassu , Linn. Erxl. Bodd. CAR. ESSENT. Pelage d’un brun-noirätre uniforme ; lèvres d’un blanc assez pur. Drmens. (D'après d’Azara.) Longueur pied. pouc. lig. du corps, mesurée depuis le bout du nez jusqu’à la base du tubercule cau- AJ PALSNAS AE EEE Are Latine 32 RTC — du tubercule caudal........:.. » 1 8 Hauteur du train de devant........ I II « — du train de derrière ........,.. 2 x » Ponpueurndes oreilles 2-40 RAR DESCRIPT. En tout semblable, par les formes de son corps et de ses membres, au pécari à collier. Pélage composé de soies assez grosses er longues, d'un noir tiqueté d’un peu de blanc sale sur les flancs et le ventre ; un blanc pur couvrant le mi- lieu de la mâchoire inférieure ec les deux lèvres, en se prolongeant de chaque côté en une bande peu large, jusqu'à la partie postérieure de cette mâchoire ; côtés du groin, dessus des yeux ec face interne des oreilles ayant aussi quelques parties blanchâtres, légèrement teintes de fauve ; glande de la région des lombes distillant une humeur dont l'odeur est analogue à celle de l’am- moniaque (1). riers creusés par d'autres animaux, lorsqu'ils sont | Hagir. Dans l’état de nature, les rajassus vont en poursuivis; er c’est [à aussi que leurs femelles font leurs petits. En domesricité, ils s’attachent A » à l'homme et recherchent ses caresses. Ils recon- (1) Les noms de coyamelt, zainus, javari , paquiras, etc., ent été donnés indifléremment à cetre éspèce et à la suivante, j troupes nombreuses, quelquefois composées de plus de mille individus de rout âge , sous la con- duite d’un chef qui veille à la sûreté commune, et qui signale le danger qu'il aperçoit par des (1) D’Azara dit, sans néanmoins l’assurer, qu’il paroi que le nombre des mamelles est de huit, AS AGE MAMMALOGTIE. k claquemens de dents, qui sont aussitôt répétés par tous les autres individus. Ils nagenc très-bien. Leur nourriture se compose de fruits sauvages et de racines, qu’ils cherchent en fouillant la terre, Ils mangent aussi des repriles et des poissons. Les femelles ne font que deux petits par portée, selon d'Azara. PATRIE. Le Paraguay. Nora. Les notians que fournissent les voyageurs, ne sont pas suffisantes pour déterminer si cette espèce se trouve par- tout, dans les mêmes lizux que la précé- dente (1). CXV®. GENRE. ANOPLOTHÈRE, aroplocherium , Cuvier. (Fos- siles.) CARACT. Formule dentaire : incis. 2e can. — E ou molaires 72 — 44, AS 44 Incisives comprimées et tranchantes. Canines assez semblables aux incisives et ne les dépassant pas de beaucoup. Molaires contiguës aux canines, comme celles- ci le sont aux incisives ; d’où il suit que, comme dans l’'homine, toutes les dents forment une sé- rie non interrompue autour des bords alvéolaires des deux mächoires ; les trois molaires ancérieures (1) M. Cuvier, dans un Supplément à ses Mémoires sur les animaux fossiles, trouvés aux environs de Paris (1'®. édition, tome 3 ), décrit une portion de mâchoire d'un pachyderme différent des anoplotherium et des pa- Izotherium , et qu'il regarde comme voisin des pécaris. Ce fragment est représenté pl. 15. fig. 23. A. B, C. — Les incisives étoient perdues , la canine inférieure étoit pointue et de grandeur médiocre ; il y avoit entr’elle et la première molaire un espace vide ou barre ; la pre- mière molaire avoit une forme conique , arrondie, poin- tue , nullement tranchante , et elle étoit portée par deux racines. La seconde, assez comprimée , avoit deux raci- nes, et sa pointe, mousse et divisée en deux lobes, dont le postérieur étoit le plus court. Deux autres molaires. étoient tuberculeuses et ressembloient assez aux troi- sième et quatrième molaires du babyroussa. Par les dimen- sions de ces dents, M. Cuvier concluoït que l’animal étoit plus grand que les pécaris vivant actuellement. Les formes de ces mêmes dents devoient, selon lui, le faire considérer comme appartenant à un genre parti- culier. Depuis peu, les carrières de pierre à plâtre des envi- rons de Paris ont fourni plusieurs fragmens nouveaux et plus complets, qui ont pleinement justifié la conjecture de M. Cuvier. Un palais osseux presqu’entier, avec d au- tres dents, ont servi à donner une idée complète du sys- téme dentaire de cet animal, qui paroït se rapprocher assez des rurminans, par la fo:me de ses mâchoires. € 0) Les comprimées ; les quatre postérieures de la m4- choire d'en haut carrées, assez semblables à celles des rhinocéros et des palæorhères ; les quatre dents correspondantes de la mâchoire d’en bas offrant des doubles ou triples croissans de matière émailleuse, où des tubercules coniques disposés par paires et obliquemenr. Formes générales intermédiaires d'une part, entre celles des rhinocéros er celles des chevaux ; et de l’autre, entre celles des hippopotames, des cochons et des chameaux. £ Os propres du nez 1rop avancés sur la mâchoire pour avoir pu donner attache aux muscles d'une trompe. Pieds terminés par deux doigts, dont les os métacarpiens pour ceux de devant, er les méta- tarsiens pour ceux de derrière, sont séparés. Un ou deux doigts accessoires dans quelques espèces. GISSEMENT. Les bancs de chaux sulfitée, calcari- fère ou pierre à plâtre des environs de Paris : les os de ces animaux y sont dispersés avec ceux des palæochères de diverses espèces, de quelques au- tres mammifères , d'une rortue du genre tryonyx et d’un crocodile. Les couches de certains ligni- tes de la rivière de Gënes. I. Sous-GENRE. Toutes les molaires inférieures en doubles et triples croissans dans le sens lvn- girudinal, sans tubercules très-saillans. 621°. Esp. ANOPLOTRÈRE COMMUN, aroplo- cherium commune. (Non figuré dans l'Encycl.) Anoplotherium commune, Cuv. Ann. du Mus, tom, 3. pag. ; pl.— Rech. sur les osseem. foss. d’anim, 1°, éirt tom, 3.— 3°. Mém. sect. 1. pl. 1; sect, 2. pl. 2. fig. 8 er 9.—4°. Méim, sect, 1. fig. 9 ; sect. 2. pl. 1.fg.1-3, et pl. 2, fig. 6; 3°.secr. pl. 1. fig. 1, et plz 5°. Mém. secr. 2. pl, 1 er 23 sect. 3. pl. 1. Mg. 1-5.— Suppl. pl. 4. fig. 3 ; pl. 6 et 7; pl. 13. fig. 6 er 16; pl. 9. fig. 2, 3, 4. — 3° Mém. pl. 1 (le squelerte restirué), CAR. ESSENT. Taille de l'âne ou d’un petit cheval ; queue de la longueur du corps ; très-forte; un dois accessoire interne, de moitié plus court que Les grands doigts ; aux pieds de devant (1). DEAR ERE ANNEE ERREUR EN LT LjLE RE (1) Dans un travail de la nature de celui-ci, il nous est impossible d’entrer dans le dérai! des différences os- téologiques, qui ont fourni à M. Cuvier les motifs de la distinction des espèces fossiles qu'il admet. Nous nous bornerons à indiquer leurs grands traits principaux. 396 DEscriPT. Le squelette complet de certe espèce, à l'exception des cinq vertèbres cervicales qui suivent l’atlas et l’axis , a été recomposé et décrit par M. Cuvier. HaBiT. présumées. A la grosseur des membres près, cet animal à formes lourdes, à jambes grosses et épaisses, à queue énorme, a beau- coup de la stature de la loutre, ec il est très- probable qu'il se portoit souvent comme elle, sur et dans les eaux, surtout dans les endroits marécageux, mais ce n'étoit sans doute point pour y pêcher. Comme le rat d'eau, comme l'hippopotame, comme tour le genre des san- gliers et des rhinocéros, l'anoplorherium commune éroit herbivore ; il alloit chercher les racines et les tiges succulentes des plantes aquatiques. D’a- près ses habitudes de nageur et de plongeur, il devoir avoir le poil lisse comme la loutre ; peut- être mème sa peau étoit-elie demi-nue, comme celle des pachydermes , dont nous venons de parler. Il n’est pas vraisemblable non plus qu'il ait eu de longues oreilles, qui l’auroient gêné dans son genre de vie aquatique, et il y a lieu de penser qu'il ressembloit, à cer égard, à l’hip- popotame et aux autres quadrupèdes qui fré- quentent beaucoup les eaux. ( Cuv. tom. 3. 7°. Mém, pag. 66.) G22°. Esp. ANOPLOTHÈRE SECONDAIRE , an0- plotherium secundarium. (Non figuré dans l'Encycl.) Anoplotherium secundarium , Cuv. Recherch. sur les ossem. foss. de quadr. 1°, édit, rom. 3. 6°. Mém. ou Suppl. pag. 58. pl. 6. fig. 5 ; pl. 0. fig. 13.— 4°. Mém. sect. 1. pag. 144. pl. 3. fig. 75 pl. 4. fo. 1. CAR. ESSENT. Taille du cochon. Du reste, assez semblable, par les proportions de diverses parties de son squelette, à l’anoplothère commun. Descripr. Celui-ci a été écabli sur observation d'un tibia et de quelques molaires, intermédiai- res pour les dimensions aux mêmes parties dans les anoplothères commun et moyen, et en diffé- rant d'ailleurs par quelques détails de formes. IT. Sous-GENRE. Molaires inférieures postérieures tuberculeuses ; les antérieures comprimées et alon- gées. G13°. Esp. ANOPLOTHÈRE MOYEN, anoplothe- riun medium. ( Non figuré dans l’'Encycl.) Aroplotherium medium ; Cuv. Ann, du Mus. rom. 3. pag. 379. MAMMALOGIE. pl. 9. fig. 2.— Recher. sur les oss. foss. 1°. édit. tom. 3.—4°. Mém.sec. 1.pl. 3. fig. 2.—3°, Mém. sec, 1. pl. 3. fig. 1. — 4°. Mém,. sec. 1. fig. 10. — Suppl. pl. 14.— 7°. Mém. pl. 2 (le squelette restitué). —Anoplotherium gracile, Cuv. 2°. édit. CAR. ESSENT. Tuille et formes sveltes des gazelles ; grands doigts des pieds crès-alongés > Sans doigts accessoires. DescriPT. Les dents et les pieds sont les parties de cette espèce qui ont été le plus complétement reconnues et décrites. HaBiT. présumées. Autant les allures de l’anoplo- thère commun étoient lourdes er traïnantes, au- tant l’anoplothère moyen devoit avoir d’agilité et de grâce. Léger comme la gazelle ou le chevreuil, il devoit courir rapidement autour des marais et des étangs où nageoit la première espèce; il devoit y paître les herbes aromatiques des terrains secs, ou brouter les pousses des arbrisseaux ; sa course n'étoit sans doute point embartassée par une longue queue ; mais, comme tous les herbivores agiles, il étoit probablement un animal craintif ; et de grandes oreilles très-mobiles, comme celles des cerfs, l’avertissoient du moindre danger ; nul doute, enfin, que son corps für couvert d’un poil ras. .... (Cuv. loc. cit.) 614°. Esp. ANOPLOTH ÈRE PETIT, anoplotherium minus. (Non figuré dans l’Encycl.) Anoplotherium minus, Cuv. Ann. du Mus, tom. 3. pag. 379. pl. 9. fig. 1; pl. 8. fig. 3, ec pl. 13. fig. 4.—Re- cherch, sur les ossem. foss. 1°. édit. tom. 3. — 2°, Mém. pl. 9. fig. 1.— 3°. Mém. sect. 2. pl. s. fig. 2, 9, 10.— 4°. Mém. sect. 2. pl. 1. fig. 13- 16.— Anoplotherium leporinum , Cuv. 2°, édit. CAR. ESSENT. De la grandeur et de la forme du lièvre ; un doigt accessoire de chaque côté aux qua- cre pieds ; presqu’aussi longs que les doigts iner- médiaires. Descripr. Certe espèce a été rétablie d’après l’observarion des pieds. HABiT. présumées. Cer animal écoit le lièvre du monde antédiluvien, comme le précédent en étoir le chevreuil. (Cuv.) 625°. Esp. ANOPLOTHÈRE TRÈS-PETIT, aroplo- cherium minimum. (Non figuré dans l’Encycl.) ÆAnoplotherium minimum, Cuv. Ann. Mus. tom. 3. pag. 381. pl. pl. 7. fig. 6, ec pl. 8. fig. 7.— Récherch. sur les ossem. MAMMALOGIE. 397 ossem, fossil, 1°, édit, tom. 3. Méim. 2. art. r. $. 2. pl. 8. fig. 6 et 7.—Anoplotherium murinum, Cuv. 2°, édit. CAR. ESSENT. De la taille du cochon d'Inde; mo- laires inférieures ayant sur leur couronne des tu- bercules très-saillans , disposés par paires. DeEscripr. Cette espèce n'est connue que par deux fragmens de mâchoire inférieure, garnis seulement de molaires postérieures (1). (1) Le genre Atos n'étoit, à l'époque de la publication du travail de M. Cuvier, composé que des cinq espèces que nous venons de décrire, toutes trou- vées dans les plâtrières des environs de Paris. Depuis ce temps , le nombre de ces espèces s’est doublé, et plu- sieurs d’entr'elles ont été observées dans des gissemens très-diflérens de celui des premières. Nous n'avons de renseignemens que sur trois de ces espèces nouvelles, qui se rapportent au second sous- genre que M. Cuvier a établi dans le genre des anoplo- therium , principalement d’après la forme des molaires inférieures postérieures , qui ont leur couronne très- différente de celle des mêmes dents chez les anoplorherium commune et secundarium, en ce qu’il y a, au côté interne, une pointe , vis-à-vis chacune des pointes du côté ex- terne , et en ce que les premières molaires de la même mâchoire sont comprimées et tranchantes. Quelques au- tres caractères montrent d’ailleurs une sorte de passage du genre des anoplothères à celui des hippopotames (x). I. La première ou la plus petite, dont la taille seroit à peu près pareille à celle du hérisson, est décrite et figurée dans le sixième Mémoire du Supplément (ar- ticle 4, n°. 3, pl. 13, fig. 4 A et B). Elle a été trou- vée dans les gypses de nos environs. Elle se rapproche de l’anoplotherium minimum; maïs la branche montante de sa mâchoire inférieure est aussi large qué dans les grands anoplotherium. Les canines dépassent un peu les autres dents. Les inférieures ont leur pointe tronquée un peu obliquement en biseau. Les supérieures sont comprimées et pointues, comme il est le plus ordinaire. Les troispre- mières molaires inférieures sont tranchantes etpointues, et les postérieures au nombre de quatre. Il n’y a que six molaires supérieures , dont la première est comprimée et dont les trois dernières ne diet pas beaucoup de leurs analogues dans les anoplotheriumiet les palaother:um. IL. La seconde est fondée principalement sur l'obser- vation d’un fragment de mâchoire inférieure du côté gau- che, dont les proportions indiquoient un animal de la taille de lPâne. Il présentoit la dent postérieure et l'avant-dernière dent molaire. La première avoit deux pouces sept lignes de longueur et un pouce deux lignes de largeur. Sa couronne étoit formée de six tubercules coniques ou pyramidaux , rangés par paires : les deux osterieurs étoient réunis pour former une sorte de ta- on , et les quatre autres bien distincts, mais joints en- tr'eux par des replis d'émail. La dent pénultième n'avoic de quatre tubercules pareils, disposés aussi par paires. ette portion de mâchoire a été trouvée dans un banc de lignite , sur la côte orientale de Gênes. (*) Les nuances qu’on observe dans la forme des molaires des espèces de ce geure, sont tour-à-fait comparables à celles qu’on re- marque dans le genre des palæothères. 2°, Division. Doigts toujours en nombre impair (°] aux pieds de derrière, et souvent à ceux de deyanr. CXVI. GENRE. RHINOCÉROS, rhinoceros , Linn. Briss. Erxl. Bodd. Cuv. Geoff, Iilig. CAR. Formule dentaire : incis. =, ou 0? 2 4 3; OU >; £ 4 o—0o # , molaires o sa _—" J canin, — —= 18, 32 ou 36. 7 Incisives tronquées au bout et inégales en grosseur, lorsqu'elles existent. ù 1 Molaires supérieures formant une ligne conti- - nue, un peu convexe en dehors er un peu con- cave en dedans ; la première plus petite que les autres, de forme à peu près triangulaire ; les cinq suivantes semblables entr’elles pour la forme, mais augmentant progressivement de grosseur , ayant leur couronne quadrangulaire, avec le bord externe tranchant, en forme de colline lon- gitudinale un peu festonnée , sur laquelle abou- ussent deux collines presque transversales , tran- chantes dans le jeune âge, et séparées par une vallée très-profonde (1); la septième presque triangulaire, sa colline transverse postérieure semblant continuer le bord externe. Molaires inférieures plus étroites que les supérieures ; la première étant très-petite et à coupe quadrila- rère ; la seconde de même forme, mais plus grosse ; les quatre suivantes grossissant progres- sivement, et présentant sur leur coupe deux croissans à la suite l’un de l’autre, ayant leur II]. La troisième est établie sur un autre fragment de mâchoire inférieure beaucoup plus petit (à peu près de la dimension d’une mâchoire de cochon), décou- vert dans le même gissement , qui avoit appartenu aussi à un animal adulte. Elle ne comprenoit qu'une seule dent postérieure, à six tubercules disposés par paires ; mais dans celle-ci, les tubercules d’une même paire ne se trouvoient pas en face l’un de l’autre comme dans la plus grande espèce ; ces tubercules étoient aussi un peu comprimés, et un peu anguleux en avant et en arrière. (1) A mesure que les dents agissent, les collines trans- verses s’usent et offrent d’abord deux simples lignes d’é- mail qui bordent un ruban osseux. Plus tard la détrition a lieu sur la base interne des collines qui est un peu conique ; alors chaque ruban devient plus large en cet endroit, qu’au point où il se joint à la ligne de détrition du bord externe; la grande vallée intermédiaire diminue de plus en plus. Lorsque les dents sont encore plus usées, il ne reste que des espèces de trous de forme variable , selon le degré de détrition. Enfin, la couronne n’offre plus qu’une surface carrée de substance osseuse entourée d'émail. = ee 398 convexité en dehors, et la dernière trois crois- sans ; ces croissans étant plus ou moins obliques, et présentant même, dans une espèce, l’appa- rence de collines transverses. Tête assez courte, à chanfrein concave et oc- ciput relevé. Yeux petits, placés latéralement et supérieu- rement. Oreilles alongéses, étroites, en cornet, situées fort haut, Une corne ou deux COTRES , plus ou moins longues, placées l’une à la suite de l’autre, sur le nez (de nature fibreuse, et paroissant for- mées de poils agglutinés) , attachées aux os propres du nez, qui sont très-épais et dilatés È en voite. Pieds épais, tous terminés par trois sabots situés antérieurement. Queue assez courte, ronde à sa base ec com- primée latéralement vers son extrémité. Deux mamelles inguinales. Peau excessivement épaisse, mais à peu près nue, formant, dans quelques espèces, de gros re- plis persistans sur le cou, sur les épaules , sur la croupe et sur le haut des jambes. Dix-neuf vertèbres dorsales, trois lombaires, cinq sacrées et vingt- -deux coccygiennes. Dix- neuf paires de côtes , dont sept vraies. Tntestins très-longs ; estomac vaste et simple ; un grand cœcum ; point de vésicule du fiel ; gland de la verge du ee en forme de fleur de lys. HTABIT. Animaux d’un naturel sauvage et grossier, recherchant les lieux humides et ombragés , et se nourrissant de feuilles ec de menues branches d'arbres. PATRIE. Les espèces vivantes de ce genre n'ont encore été rencontrées qu'en Afrique, dans l'Inde et dans les îles de l'Archipel indien. Les débris des espèces fossiles ont été trouvés principale- ment en Sibérie, en Italie et dans quelques points de la France méridionale. 626°. Esp. RHINOCÉROS DES INDES, rhinoceros indicus. (Encyel. pl ai. fig, r. Et fig. 2, qui n’est que la même, à laquelle on a ajouté une seconde corne.) ho étos | Chardin, Voyÿag. tom. 2. pag. 60, — Rhinocéros, Plin. VIIL. c.. 20, € XVIIL, c. 1. — Rhinocéros umicornis, Linn. Erxleb. — Rhinoceros unicornu , Bodd, — Rhi- MAMMALOGIE. nocéros ; Buff. tom, 11. pl, 7.— Parsons, Trans. philos. n. 470.— Edwards, Glean. tom. 1. pag. 22. pl. 221.— Thomas, Trans. philos. 1820, — Rhinocéros de l'Inde ou d'Asie, Rhino- ceros indicus , Cuüv. Ménag. nat. fig. — Fréd. Cuv. Mamm, lithosr. CAR. ESSENT. Une seule corne sur le nez; peau marquée de plis profonds en arrière et en travers des épaules , ainsi qu’en avant et en arrière des cuisses; deux fortes incisives aux deux mächoires, avec une petite dent de chaque côté à la supérieure , et deux petites mitoyennes à l’inférieure. DimENs. Longueur totale du corps , me- pied. pouc. ligs surée depuis le milieu du museau jus- qu’à la naissance de la queue ........ 9 6 » = denlantéteniesnidade sites a NO NES dela QUENÉ LE eee En -etN2TI PRRS Hatteumautearrot MAMA ECRIURE AUOT Distance du milieu du museau àl'œil, 1 1 NdeSYEUICNtTHEUS Are serie NT INR TNNES :— de l'œil à oreille ,......,.... 1106 — des oreilles entrelles,......... » 8 » Longueur des oreilles :..........: 19 —{derlacorner ri MERE M2 MAIGE — depuis le milieu du museau jus- qu'au grand plique la peau forme sur l'épaule........... PRESS f _» » — depuis le pli de l'épaule jusqu à celui dela croupe.................. 3: | /TRS es CHESAIenEE du corps, prise au premier pli ou celui des épaules...... 9 6 =» — de la jambe de devant au-dessous AU DOPNEDE ART entiere 1, 8149 — de la jambe de derrière, au-des- sous du jarret, ou talon....... : RUES Hauteur du ventre au-dessus de la terre, dans l'endroit où il est le plus bass nre SRE RL TT ME DÉS LENS MES, DEscripT. Tère raccourcie, triangulaire, comme: tronquée en avant ; gueule médiocrement fen-- due ; lèvres entières, la supérieure pointue ; lan- gue douce; molaires inférieures en double ou triple croissant ; yeux fort petits, à paupières. simples et à pupilles rondes ; narines ouvertes sur les côtés de la lèvre supérieure ; ne présentant qu'une ouverture plus large en avant qu’en ar- rière ; conque externe de l'oreille assez grande, mobile, en forme de corner et d’une structure rrès-simple ; peau très-épaisse, tuberculeuse, à peu près nue, formant des :replis crès- on tr à Deux, au God desquels elle est couleur de chair er crès- douce. Un de ces plis naissant sur le front, en avant des oreilles, ét se portant de ue que. côté, un peu en arrière de la mâchoire infé= rieur; corne, pointue , conique, non compri= mée , recourbée légèrement en arrigre, er assez MAMMALCG solidement fixée sur les os propres du nez; deux gros plis assez rapprochés sur le cou, dont l’antérieur se prolonge en une sorte de collier haut de quatre pouces sous le cou ; le postérieur descendant en avant des épaules, er se joignant à un autre qui est longitudinal et qui commence près du garrot ; un grand pli entou- rant toute la partie supérieure du corps, derrière l'épaule, et descendant de chaque «côté jusqu'à l'aisselle, où 1l devient transversal, à un pied cinq pouces environ au-dessus de la terre; un second grand pli ceignant le corps, vers la ré- gion de la croupe, plus épais sur les côrés que sur le dos, se dirigeant un peu en avant sur le bas des flancs où il finit ; un autre pli partant de celui-ci et indiquant la face antérieure de la cuisse, devenant très-gros et transversal sur la face extérieure de la jambe, à peu près à un pied huit pouces de hauteur au-dessus de la terre; un pli horizontal de chaque côté de la base de la queue , joignant celui qui traverse le corps sur la région des lombes ; un dernier, partant aussi de chaque côté de la queue et bordant le périnée, pour se rattacher par un lobe ou feston, au pli cransversal de la jambe. Quelques poils en très-petit nombre, roides, grossiers er lisses, à la queue et aux oreilles ; d’autres poils, mais plus rares, comme frisés et d'apparence laineuse, sur quelques parties du corps. Queue habituellement pendante ; resricules du mâle non apparens au dehors. Couleur générale, le gris foncé vio- lâtre. HAB1T. Sa démarche est lourde et brusque. Il vit solitaire dans les bois épais et marécageux. Sa nourriture consiste en branches et en feuilles, ainsi qu’en racines, qu'il déterre, dit-on, avec sa corne. Sa lèvre supérieure, très-mobile, lui sert comme d'une petite trompe pour ramasser sa nourriture, Sa vue est foible, mais son odorat est excellent et son ouïe très-fine, Sa voix est un grognement semblable à celui des sangliers. La femelle met bas un seul petit, er il paroît que sa gestation ne s'étend pas au-delà de neuf mois. Le petit, à terme {p déjà trois pieds de longueur, et porte sur le chanfrein une callosité, qui est la marque de sa corne naissante. En domesticité, un de ces animaux étoit doux etobéissant; mais il étoit quelquefois pris de mouvemens furieux, pendant lesquels il eût été peu prudent de l’approcher. Il mangeoïit près de 200 livres de nourriture par jour et buvoit co- pieusement. IE, 309 PATRIE. Les Indes orlentales, surtout au-delà du Gange (1). Vs “ » 627°. Esp. RHINOCÉROS DESiLES DE LA SONDE, rhinoceros sondaicus, (Non figuré. ) Espèce nouvelle, découverte part MM. Diard et Duvaucel, envoyée au Mu- séum d'histoire naturelle en 1521, — Rhinoceros sondaicus , Georg. Cuv. CAR. ESSENT. Une seule corne sur le nez ; peau rugueuse ; ayant partout des poils courts , roïdes et bruns, assez rares ; des plis peu marqués sur les épaules et la croupe; bord des oreilles er queue en dessous et au bout, garnis de poils nombreux et courts. DiMENS: (Jeune individu.) Longueur to- pied. pouc. lig. tale, mesurée depuis le milieu de la tronquature du museau jusqu’à la nais- sance de la queue , en suivant les con- ÉOUTSIU CONS EEE EN Een Er ROSE I 1 de la TétE see asia es 206 248 Itiquéuet ir OPEN » 1» — des oreilles. .......... 4244} » 6 n Distance du milieu du museau à l’an- plepanténennde ou CCE RE RE RENE — des yeux entr’eux ............ » 9 » — de l'angle externe de l'œil à la base'dé oreille LL EN PRE Cotes — des oreilles entr'elles....,...., » @ » — des narines entr'elles ..... SEE RESTE Te Hauteur au garrot et à la croupe . .. 3 » » — du milieu du dos ...2, MON 37 m0» — du ventre , au-dessus de terre... 4 2 » — du talon du pied de derrière .... » 1 » Distance de l’occiput au premier pli de lépaule .. ... does Os eee DO Lo — du premier pli de l'épaule au se- CORAN NE D BELLE COR EE AETLE À » 10 » (1) Et en Abyssinie ? si l'individu dont Chardin fait mention étoit de certe espèce. Bruce rapporte qu’on voit dans ce pays, près le Cap Gardefan, des rhinocéros à une corne. On doit peut-être rapporter à cette espèce : Le RHINOCÉROS DE CAMPER, qui n'a, selon ce cé- lèbre anatomiste, qu’une incisive de chaque côté à ch:- que mâchoire, dont le crâne est d’un quart moins élevé que celui de l’unicorne de l'Inde, et dont l'os incisif, plus horizontal, est dépourvu d’une sorte d’apophyse dont l'usage est inconnu ; et qui se trouve sur le mème os dans le dernier animal. Ce crâne pourroit bien être, selon M. Cuvier, celui d’un jeune individu du rhinocéros de l'Inde, dans lequel le système dentaire ne seroit pas encore développé. Par le nombre des dents, il se rapprocheroir de celui de Sumatra ; mais il différeroit encore de celui-ci en ce que la voûte que forment ses os nasaux ; ne supporte- roit qu'une seule corne. D’après ces diverses considérations, M. de Blain- ville fait provisoirement une espèce distincte du rhino- céros de Camper. Eee 2 400 Distance du second, ou grand pli de pied. pouc. lig. l'épaule au grand pli transversal de la CRONDEMS eee oies jee DE ET UT RE — du pli de la croupe à la base de la queue Elle tuto ne sistoin notre os see meet » 10 5 Circonférence du cou ..... do 0 A AG UT Te — du corps, derrière le grand pli des épaules........ e-ciirsctecehe RS Le — devant le grand pli de la croupe. $ 6 » — de la jambe de derrière, au-des- sous dHitAlon see E eee eZ D DEscriPT. Moins massif et plus élevé sur jambes que le rhinocéros de l'Inde. Tête courte, trian- gulaire, à chanfrein arqué en creux ; yeux perits ; oreilles peu évasées, garnies en dehors et sur les bords de leur extrémité de poils brun-roux assez roides ; point de grands plis sur la peau de la tête, qui est rugueuse et couverte d’un épiderme épais, divisé en tubercules anguleux, marqués chacun d’un petit creux au milieu, du fond . duquel sort un poil court, roide er brun ; corne petite et arrondie ( sans doute en raison du jeune âge de l'individu) ; peau de rout le corps parsemée, comme celle de la rête , de tubercules de l'épiderme, donnant chacun naissance à un poil court, roide et brun ; un pli derrière l’occi- put, assez rapproché de la tête ; un autre trans- versal et en forme de collet sur le haut de l’é- paule, se rapprochant de chaque côté du cou pour se continuer en dessous ; un second pli ceignant le corps, situé derrière les épaules ; un pli transversal sur les jambes de devant, mais pointde pli dansle sens de l’épine , comme on en voit sur l'épaule de l'espèce précédente ; un grand pli ceignant le corps sur la région de la croupe en avant des cuisses ; une lécère dépression longitudinale sur les lombes, partant à droite et à gauche de la base de la queue et indiquant un pli très-foiblement marqué ; un pli transversal sur la jambe, se réunissant en avant avec ce- lui de la croupe , et remontant en arrière en bordant le périnée, jusqu’à la base de la queue. HAg1T. Inconnues. PATRIE. Sumatra. 628%. Esp. RHINOCÉROS D'AFRIQUE, rhino- ceros africanus. (Encycl. pl. 41. fg. 2 A.) Rhinocéros d’Afri- que; Buff. Hist. nar. Suppl. tom. 6. pl. 6.—Rhi- nocéros bicorne ; Camper, Anat. d'un éleph. tab. 4. fig, 1,2, 3, et 5, fo. 1, 2, 3.—— Faujas, Essais de géologie, tom. 1. pag. 197. pl. o et 10. fig, 2. — Kolbe, Descript. du Cap de Bonne-Espé- MAMMALOGIE. rance, tom, 3.— Sparrman, Voyag. en Afiq. tom, 2, pag. 105. — Blainville, Journ. de phys. 1817. août, CAR. ESSENT. Deux cornes sur le nez ; point de pli à la peau ; point d’incisives aux deux mâchoires. pied. pouc. lig. Dimens. Longueur du corps........... 11 6 Dante Peer rersenterse RL M 7INIEE IE Circonférence 224.42 AN rate DESCRIPT. (d’après Sparrman.) Lèvre supérieure plus longue que l'inférieure; yeux petits et en- foncés ; cornes coniques , inclinées en arrière , la première longue de deux pieds environ, et la seconde plus courte, avec sept et six pouces de diamètre à la base ; peau très-épaisse, sans au- cun des plis qu'on remarque dans les deux es- pèces précédentes, presqu'entièrement dénuée de poils, quoiqu'il y ait quelques soies noires d'un pouce de long sur le bord des oreilles, ec quelques autres entre les cornes et autour, ainsi. qu'au bout et au-dessous de la queue. (D'après M. Blainville.) Point d’os inter- maxillaire ; os propres du nez lisses en dessus ;. dents molaires inférieures ayant leurs croissans. obliques, de manière à former des sortes de col- lines transverses. Nota. Cette espèce n’a jamais été vue vivante en Europe, et ce n’est que depuis dix mois que le Muséum en possède un squelette compler et la dépouille d’un adulte, que M. Delalande a recueillis au Cap de Bonne-Espérance. HaABIT. et PATRIE. Il se viént dans les boïs de l'intérieur des terres, au nord du Cap de Bonne-Espérance et près des grandes rivières. Il préfère aux herbes, les buissons, les genèrs ec les chardons, er particulièrement les rameaux d'un arbusté qui ressemble au genévrier, et qui a reçu des européens du Cap, le nom d’arbrisseau du rhinocéros (1). (1): Les naturalistes ne sont pas d'accord sur les ca- ractères propres à cette espècser sur l'étendue du pays qu'elle habite. Il se pourroit que l'Afrique renfermâe deux ou plusieurs autres espèces, voisines de celles-ci par le nombre des cornes. 1°. RHINOCÉROS DE BRUCE. M. de Blainville (Journ. de physiq.) présume qu’il! sera peut-être possible de distinguer un jour du rhino- céros du Cap ou bicorne , celui que Bruce a vu dans son voyage en Abyssinie, ét qu'il assure ne pas quitter l’in- térieür des terres, quoique la figure qu’en donne ce na turaliste semble représenter, ainsi que l’a remarqué le MAMMALOGIE. 629°. Esp. RHINOCÉROS DE SUMATRA, rhino- ceros sumatrensis. premier M. Cuvier , le rhinocéros d’Asie , avec une seconde corne surajoutée. (Noca. Cette figure de Bruce est recopiée dans l’'Encvcl. pl. 41. fig. 2.) Il pense que cette espèce seroit caractérisée par l'extrême compres- sion de sa corne postérieure, si l’on venoit à démontrer que latête de rhinocéros rapportée, à ce qu'on croit, par M. Sale, d’Abyssinie, et qui existe dans la collection des chi- rurgiens de Londres, appartenoit réellement à celle dont a arlé Bruce ; laquelle cependant, si on peut ajouter foi à son récit, auroit véritablement des replis à la peau, assez profonds pour que des vers s'y établissent. (Voy. Bruce, Voyage aux sources du Nil, tom. 5. pag. 105.) 2°. RHINOCÉROS DE GORDON. M. de Blainville présente encore comme devant étre examinée avec soin, l'espèce de rhinocéros observée aux environs du Cap, par le colonel Gordon, et dont Allamand a donné la description à la suite de son article Rhinocéros de l'édition hollandaise des Œuvres de Buffon. Ce rhinocétos a deux cornes ; vingt-quatre molaires en tout (six de chaque côté en haut et en bas), et deux incisives à chaque mâchoire ; ce qui sembleroit indiquer que c'étoit un jeune. M. Cuvier pense qu'il se pourroit que Gordon eût décrit les dents de son rhinocéros après coup, et sur des crânes d'individus de l'espèce unicorne ; mais comme le même voyageur rapporte que son animal avoit la lèvre supérieure peu avancée sur l’inférieure , M. de Blainville croit qu'il seroit plutôt possible qu'il ne différât pas du rhinocéros découvert par M. Burchell, et qui en a reçu le nom de rhinocéros camus , à cause de la confor- mation de son museau. Quoi qu'il en soit, nous jugeons convenable de rap- porter ici les principales dimensions du rhinocéros de Gordon. Longueur du corps, mesurée en ligne pied pouc. lig. droite, depuis le bout du museau jus- qu’à l’origine de la queue........... 9 — prise suivant la courbure du corps. 11 Hauteur du train de devant........ $ 3 — de derrière.................. 4 8 Longueur de la tête............. 2 — de la plus grande corne........ 1 — detlaipetite eee — des oreilles. .......... Distance des oreilles entr'elles..... » 1 Circonférence du corps derrière les jambes de devant.................. 8 9 — de la jambe près du poignet.... 1 9 3°. RHINOCÉROS DE BURCHELL. M. Burchell a donné le nom de RHINOCÉROS cAMUS, rhinoceros simus (Encycl. pl. ue 12. fig. $), à une espèce d'Afrique, qu'il dit double en grosseur de celle du rhinocéros du Cap, que nous venons de décrire, dont la peau sans poil ect dépourvue de plis, comme celle de cet animal, et dont la têce supporte également deux cor- nes. Son caractère distinctif consiste dans la forme des lèvres et du nez, qui sont très-élargis et comme tron- qués. Ii habite de vastes plaines arides, mais fréquente ss... (Ses) tous les jours des fontaines pour boire et se rouler dans. for (Encycl. pl. suppl. 14. fig. 1.) Sumatran rhi- noceros ; W. Bell. Trans. philos. 1793. tom. 1. pag. 3: — Shaw, Gen. zool, vol. 1. part. 2. pag. 207. tab. 62.— Rhinoceros sumatrensis, Cuv. Regn. anim, tom. 1. pag. 240. — Ejusd. Re- cherch. sur les ossem. foss. 1°. édit. tom. 2. Mém. 4. pl. 2. fig. 8. — Blainville, Journ. de phys. août 1817. sp. 3. CAR. ESSENT. Deux cornes sur le nez ; peau mince, presque sans plis ; deux incisives à chaque mä- choire. Dimexs. L'individu dont nous donnons plus bas la des- cription étoit jeune et de petite taille. DEscripr. Tête assez alongée ; yeux petits, bruns ; paupières ridées ; narines larges ; lèvre supérieure pointue et recourbée en dessous ; or- bites peu séparées des fosses cemporales ; six mo- laires de chaque côté des mâchoires; Les infé- rieures en forme de double ou triple crois- sant ; deux incisives en haut et en bas; les su- rieures implantées plus verticalement dans les os incisifs, qui sont eux-mêmes beaucoup plus verticaux que dans l'espèce à une corne de l'Inde; oreilles petites er pointues, garnies sur les bords d’une ligne de poils noirs et courts; cornes noires; la première longue de neuf pouces er arquée en arrière ; la seconde longue de quatre pouces et de forme pyramidale, lisse, placée un peu en avant entre les deux yeux, se réunissant insensiblement à l’antérieure par une ligne relevée ; cou épais er court ;, corps gros et arrondi ; jambes grosses er fortes, terminées par trois sabots noirâtres ; peau rude et noire , couverte d'un poil court , rude et de la même couleur ; un grand pli sur l'épaule , ceignantle corps en dessus et s’arrêtant de chaque côté aux aisselles ; plusieurs autres plis ou rides sur : le corps et les jambes, peu marqués. La femelle ne diffère du mâle qu'en ce que ses cornes sont moins fortes, et que les plis de sa peau sont encore moins apparens.. HaABIT. Inconnues. PATRIE. Sumatra. la boue. Il ne mange que de l'herbe tendre , tandis que le rhinocéros bicorne ordinaire se nourrit des branches et des buissons. M. de Blainville a publié les renseigne- mens que nous venons de donner sur cet animal , bien distingué par les nègres et les Hottenrots , de l'espèce ordinaire à deux cornes , dans le Journal de physique du mois d'août 1817, pag. 168. La planche qui accom- pagne cette description, représente la tète vue de face. La coupe de la seconde corne fait voir qu’elle est très comprimée latéralement. e fo 630%, Esp. RHINOCÉROS DE PALLAS, rhinoceros Pallasii, (Fossile.) (Non figuré dans l'Encycl.) Rhinocéros fossile de Sibérie, Cuv. Ann. Mus. tom. 7. pag. 19. pl. 1. 3 et 4. — Ejusd. Recherch. sur les ossem. foss. 1°°, édit. com. 2. chap. 4. pl. 3. fig. 1 à — Pall,, Comm. perersb. rom. 13 et 17.(177 etc. — Grew. Mus. soc, reg. pl. 19. fig. 3. — Hollmann. Mém. de Gottingue, 1752. — Collini, Mém. de Manheim, tom. 5. Car. ESSENT. Téte rrès-alongée , ayant supporté deux cornes très-longues ; os du nez formant une large voûte, consolidée par une cloison verticale moyenne, qui manque aux espèces vivantes ; COrps couvert d’un poil assez épais. Dimexs. Taille plus considérable que celle du rhinocé- 105 d'Afrique. DeEscripT. Crète ‘occipitale très en arrière ; dis- tance du nez au sommet de cette crète très-consi- dérable ; axe du méat auditif oblique en arrière, au lieu d'être vertical ; deux disques remplis d’inégalités sur le crâne, ayant servi de point d’appui aux cornes, l’un sur le bout du nez, l’autre entre les yeux, à distance l’un de l’autre, au lieu de se toucher, comme dans les rhinocéros d'Afrique et de Sumatra ; apophyse antérieure des os maxillaires er os intermaxillaires extrème- ment longs et forts ; bord supérieur de los in- cisif ayant une protubérance qui n’existe que dans le rhinocéros unicorne de l’Inde ; os du nez ra- battus en avant, soudés aux intermaxillaires er soutenus par une cloison verticale osseuse ; trous incisifs, séparés l’un de l’autre par cette cloison; orbites très en arrière et placées au-dessus de la dernière molaire ; nombre et existence des dents incisives non suffisamment constatés. ( Pallas et M. Cuvier pensent que s’il yena, ce n'est qu'à la mâchoire inférieure. M. de Blainville croit, au contraire, que la forme et la grosseur de l'os incisif indiquent que cet os devoit porter des dents.) Poils abondans, surtout sur les pieds. GissEMENT. Les débris osseux de cette espèce abondent en Sibérie, où un cadavre presqu'en- tier, avec sa peau, son poil et sa chair, fut trouvé en 1771 dans la glace, sur les bords du fleuve Wilhoui. Le poil épais qui couvroit ce rhinocé- cos, semblable à celui dont étroit revêtu l’élé- phant découvert dans les glaces de la Léna , par M. Adam, indique que cet animal a dû vivre dans un pays froid, ec vraisemblablement dans le lieu même où il gissoit. D'autres ossemets de ce rhinocéros ont d’ail- FA 5 | MAMMALOGIE. leurs été rencontrés dans les terrains meubles d'une foule de lieux différens, et notamment à Charthram, près Cantorbéry, en Angleterre ; à Herzberg, près du Hartz; à Quedlimbourg, sur les bords du Rhin, auprès de Worms et de Stras- bourg ; à Lippstadc, en Westphalie ; à Schwarz- bourg-Rudolsradt, Cumbach et Weisnau ; au Vigoner, en Languedoc; à Chagny, départe- ment de Saône et Loire ; à Abbeville, départe- ment de la Somme, ecc. etc. 631°. Esp. RHINOCÉROS DE CUVIER , rhinoceros Cuvieri. (Non figuré } Rhinocéros fossile, Cuv. Re- cherches sur les ossem. foss, tom. 1. art. Correc- tions et Additions , et tom, 2. chap. 4. pag. $ et 24. pl. 3. fig. 7.— Ejusd. Regn. anim. tom. 1. pag. 240. — Cortesi, Dissert. sulle ossa fossile de grandi animali, pl. 3. (Za réte.) CAR, ESSENT. Tête ayant été pourvue de deux cor- nes. Formes, en général , plus rapprochées de celles du rhinocéros d’ Afrique que de celles du rhinocéros fossile de Sibérie. G'SSEMENT. Une têre entière de cette espèce a été trouvée au mont Pulgnasco ( départ. du Taro), avec des os d’éléphant, de baleine et de dauphin, On en 2 rencontré aussi des débris sur les bords du PO, en Lombardie et dans le val d’Arno, en Toscane. Quoiqu'assez nombreux dans ce der- nier gissement, ils y sont moins communs que ceux des éléphans er des hippopotames, 632°. Esp. RHINOCÉROS PETIT, rhinoceros mi- nimus. (Non figuré.) Cuv. Note sur une nouvelle espèce de rhinocéros, lue à l’Académie royale des sciences, dans la séance du 3 septembre 1821. CAR. ESSENT. Taille du cochon environ ; des inci- sives aux deux mâchoires, GISSEMENT. Nous n'avons pas d’autres détails sur cette espèce, dont on a trouvé des dents incisi- ves supérieures et inférieures d’un tiers plus pe- cites que celles des rhinocéros vivans; des mo- Jaires supérieures, une rêre d'humérus , une têre de fémur, un cubitus, des côtes, erc., à Saint- Laurent, département de Tarn et Garonne. CXVTIE: DAMAN, hyrax, Hermann, Cuv. Geoff:! Illig. Cavia ; Pallas, Erxleb. Bodd. Penn. GENRE. MAMMALOGIE, Car. Formule dentaire : incisives 55 fausses mo- laïres :=!, mol, 55 — 32. 0 —0 6—6G Incisives supérieures grandes, arquées, angu- leuses à leur base externe, raillées en biseau à l’interne ec fort pointues. Les inférieures cou- chées en avant, contiguës, cylindriques et à cou- ronne coupée obliquement. Une barre ou espace interdentaire entre les in- cisives et les molaires à chaque mâchoire, Une petire fausse molaire dans la barre supérieure des jeunes individus. Molaires supérieures ; l’antérieure à couronne plate et triangulaire, les autres à couronne car- rée un peu concave , et à bord externe relevé et tranchant ; la seconde er la troisième offrant une petite côte relevée, qui se rend de l'angle interne postérieur au milieu de la couronne ; côté in- terne des trois dernières divisé par un long repli d’émail qui pénètre obliquement dans leur subs- tance, Molaires inférieures ayant les côtés interne er externe de leur couronne lisses ; l’antérieur et le postérieur relevés en tranchant, et une colline transversale qui divise le milieu de la couronne en deux. (Fréd. Cuv.) Tête orosse, rerminée par un petit mufle. Marines obliques. Feux petits, ayant leur paupière clignotante très-developpée. Lèvre supérieure fendue, fournie de fortes moustaches ; langue oblongue, assez étroite, renflée à sa partie postérieure, lisse et douce, Oreilles courtes , larges, arrondies. Membres médiocrement développés, ayant la paume et la plante entièrement nues. Pieds de devant à quatre doigts courts, dont le second est le plus long ; après quoi viennent successivement le premier, le troisième et le dernier. Pieds de derrière à trois doigts, dont l'intermédiaire est le plus long , er les deux autres égaux. Ongles petits et plats, pouvant à peine couvrir le dessus des doigts ; l’ëncerne du pied de derrière plus alongé, arrondi et recourbé en gouttière, Point de queue. Deux sortes de poils, les uns laineux, très- fins et assez courts ; les autres très-longs , soyeux, brillans et seuls apparens. Six mamelles , deux pectorales et quatre ven- trales, 403 Verge saïllante, libre, dirigée en arrière dans l’état de repos ; resticules non apparens. 633°. Esp. DAMAN DU CAP, Ayrax capensis. (Encycl. pl. 64, fig. 1 , le Klipdaas , et pl. 66, fig. 3, l'askhkoko.) Cavia capensis ; Pallas. Misc. pag. 34. pl. 3.—Ejusd. Spicil, IL. pa2. 16. tab. 1. — Lion. Erxl, Bodd, — Hyrax capensis, Gme!. — Hyrax syriacus, Ejusd. — Daman et mar- motté du Cap, Buff. Suppl. tom. 6. pl. 42 et 43, €t tom, 3. pl. 39.— Askhkoko , Bruce, Voyag. aux sources du Nil, tom. 5. pl. 29. — Klipdaas (ou blaireau des rochers }, au Cap de Bonne - Espérance. — Askhkoko et gihé, en Abyssinie. — Israël ou agneau d'Israël , des Ara- bes du Liban, CAR. ESSENT. Pelage épais, d’un gris-brur er dessus et blanchätre en dessous. Dimens. Longueur totale du corps et de pied. pouc. lig, la tête, mesurée depuis le bout du mu- seau jusqu'à l'anus ...............,.. ANT — deld tete ne RTL ET 107: — des pieds de devant. ......... » — de la jambeentière jusqu’au talon » 3 — depuis le talon jusqu’au bout des ongles ...... SATA GE Hauteur du train de devant........ >»: - — du train de derrière ........... = 7 m4 ss... 2 mi WE nE DESCRIPT. Formes lourdes ; corps alongé, bas sur pattes ; cou court, Tête épaisse, et terminée par un museau très-obtus ; pelage d’un gris-brun, résultant d’une tiqueture de brun-jaunâtre et de noirâtre ; tout le dessous du corps, l’intérieur des membres, le dessus du carpe et du tarse, et une petite tache sur l'œil, d'un brun très- pâle ; intérieur de l'oreille revêtu de petits poils gris. Quelquefois la ligne dorsale érant plus obscure que le fond du pelage du dos. (Frédér.. Cuvier.) “Hair. Il se tient dans les fentes des rochers, eë sert souvent de pâture aux animaux de proie. Il se nourrit de végétaux, de fruits et de ra- cines. PATRIE. Les environs du Cap de Bonne-Espé- rance, l'Abyssinie, le mont Liban (1). (1) Le daman du mont Liban, dont on avoit vouli faire une espèce particulière de celui du midi de PAfri- que , n’en diffère pas extérieurement. Les caractères qu'on lui assignoit, tels que le nombre des doigts, de trois à chaque pied et sans ongles, et les très-longues: 404 CXVIIIC. PALÆOTHÈRE , paleoherium ; Cuv. ( Fos- siles, ) GENRE. à UC G A 07. CARACT. Formule dentaire : incis. g5 canin. LEA 1 molaires —7 PE 4 Incisives rangées sur une même ligne, en forme de coins et médivcrement fortes. Canines coniques, peu longues, s’entre-croi- sant entrelles (1). Molaires séparées des canines par un petit es- pace vide ; les supérieures , de forme carrée et à quatre racines, avec trois arêces du côté externe, laissant entr’elles deux cannelures ; un seul sillon du côté interne; un double W émailleux sur le bord externe de la couronne , auquel se joignent en de- dans deux collines obliques qui aboutissent aux deux extrémités du double W, et laissant entre elles une vallée, aussi oblique, qui se rappro- che de son angle intermédiaire (2) ; toute la base de la dent entourée d’une ceinture. Les in- férieures montrant leurs linéamens émailleux en soies qui traversent le pelage, sont erronés et dus à Bruce. On doït douter de lauthenticité du DAMAN DE LA BAIE D'HuDsoN, Schreb. tab. 240 C. , décrit d'abord par Pennant , sous le nom de railless marmot , d'après un individu conservé dans le Musée de Lever. Illiger en a fait un genre particulier, sous le nom de Lipura, auquel il assigne les caractères suivans : deux in- cisives supérieures ; quatre inférieures, tronquées obli- quement ; un espace vide entre les incisives et les mo- laires, qui sont compliquées ; museau pointu ; corps cou- vert de poils épais ; point de queue ; pieds tétradactyles ; ongles plats. Les poils de cet animal sont, selon Pennant (Quadr. 2, pag- 137), généralement d'un brun-cendré , avec la pointe blanche. (1) Par ieur volume et leur direction, on peut juger qu'elles ne sortoient pas de la bouche de lanimal. . (2) Les dents que nous décrivons ici sont déjà un peu usées ; celles qui le sont davantage , présentent des va- riétés AU nombreuses pour être indiquées. En géné- ral, ces dents ont beaucoup de rapport avec les mo- laires supérieures des rhinocéros et des damans. On voit que les deux angles du double W émailleux qu’elles présentent au côté externe, répondent aux extrémités des croïssans des dents inférieures ; à cela près que, dans celles-ci, la partie convexe de ces croissans est en dehors, tandis qu'en haut ce sont les angles rentrans. Nous trouvons donc dans ces dents la disposition géné- : rale des figures émailleuses des mâchelières d’herbivo- res, qui sont toujours en sens opposé dans les deux mâchoires. n MAMMALOGTIE. forme de doubles croissans, plus où moins obli- ques. Formes générales de La têre à peu près sembla- bles à celles des tapirs. Os propres du nez très-courts et minces, sur- plombant seulement sur la partie postérieure de l'ouverture nasale, et ayant très-vraisemblable- ment donné attache aux muscles d'une petite trompe mobile. | Fosses orbitaires et temporales séparées supé- rieurement par une saillie bien marquée; la première de ces fosses très-petite er moins haute que la seconde, d'où il suit que l'œil devoit être petit et bas. Arcades zygomatiques assez saillantes ; crâne très-étroit, à la hauteur des fosses temporales , qui sont énormes. Cavité glénoïde plane, comme dans les ta- pirs. Méat auditif très-petit, non relevé , d'où l’on conclut que l'oreille étoit attachée crès - bas. Face occipitale très-petite ; crêces de l’occipur vrès- saillantes. Côtes , tant vraies que fausses (dans une es- pèce : pal. minus), au nombre de quinze paires. Extrémités médiocrement élevées ; cubicus et radius, tibia et péroné distincts. Trois doiges à chaque pied, dont celui du milieu est le plus gros ; les deux autres presqu'égaux entr'eux. Ouverture osseuse des narines très-grande et formée par six os, les deux nasaux, les deux maxillaires et les deux intermaxillaires. Queue d’une longueur médiocre. GISSEMENT GÉNÉRAL. Leurs débris se rencon trent dans les dépôts gypseux ou calcaires des premiers terrains d’origine d’eau douce. * PALÆOTHÈRES proprement dits. Molaires ins férieures en doubles croissans dans le sens de la mâchoire. 634°. Esp. PALÆOTHÈRE GRAND, palaotherium mm agTium. (Non figuré dans l’Encycl.) Palaocherium ma- gnum, Cuv. Ann. du Mus. tom. 3. p. 365. pl. 9. — Recherch. sur les ossem. foss. 1°. édit. 2°. Mém. 1°. art, G. 1.—3°. Mém. sect. 1. art. 10. pl. 2. fig. 3.— 3°. Mém. sect. 2. art. 3. pl. 2. fig. 4. pl. 4. fig. 9.— 3e, Mém. sect. 3. . 2. pl. .fig. 33.— 4°. Mém. 1", sec. art. 2. 6. — 6°. Mém. 1'°. part, art. 2,6. 1.n, 5.6.7. 8.—(.'2: n. 4. | pl. 12: MAMMALOGIE, pl. 12. fig. 1 (tête presqu'entière). 2°, part. G. 2. n. 3.pl, 3. fig. 3.— art, $.. 1. pl. 11. fig, 1-4. CAR. ESSENT. De /a taille du cheval; molaires in- férieures en doubles croissans longitudinaux. DiMENSs. Longueur totale de la mä- pied. pouc. lig, choïre inférieure. ................. Sn M4 — de l’espace occupé par les molai- res inférieures. ........u.s.s.se.ese CRAN MINES Distance de la première molaire in- férieure à la canine. ............. OS (UE 0 — de la canine supérieure à l'orbite. » 9 1 — de l’échancrure nafale à l'orbite. » 3 » DescriPpT. La rêre de cette espèce est remarquable par la position basse des yeux , dont les orbites sont très-petites, et par le peu de volume des os propres du nez. GISSEMENT et HABIT. présumées. Cette espèce, dont la cête et les pieds sont à peu près les seules parties que M. Cuvier ait pu rétablir, a été trou- vée dans le gypse, ou la pierre à plâtre des environs de Paris. « Il n’esr, dir ce savant, rien de plus aisé que de se représenter cet animal dans son érat de vie; car il ne faut pour cela qu'imaginer un fapir grand comme æn cheval, avec quelques diffé- rences dans les dents et un doigr de moins aux ieds de devant ; er si l'on peut s’en rapporter à ob , Son poil étoit ras, ou même il n'en avoit guère plus que le tapir ou l'éléphant. » (Cuv. loc. cit.) 635°. Esp. PALÆOTHÈRE MOYEN, palaotherium medium. ( Non figuré dans l'Encycl.) Palaotherium me- dium, Cuv. Ann. Mus.tom. 3.p. 275.pl.25 à29. _— Ejusd. Recherch. sur les ossem. foss. 1"°, édit. tom. 3. 1°. Mém. pl. 1 et 2 (mâchoire inférieu- re). — pl. 3 (mâchoire supérieure). — pl. 4, tête entière et molaires; pl. $, 6 er 7, autres parties. — 3°. Mém. 1°, sect. art. 4. pag. 65. pl. 4 (pied de derrière). — 3°. Mém. 2°. sect. art. 2. pl. 1. fig. : (pied de devant). — 4°. Mém. secr. 1. art. 2. pl. 2. fig. 1.— 4°. Mém. art. 2. pl 1. fig. 9; art. 6. pl. 2. fig. 13. — 6°. Mém. art. 2. (. 1. n. 2 et 3. pl. 2. fig. 1. pl. 4. fig. 23 n. 9. pl.8. fig. s. pl. 9. 14.6. 2. art. 1. pl. $. fig. 2. 3. — art. 3. $.2.n.4.pl. 13. fig. 19-24.— art. $. 6. 1. pl. 11. fig. 3 a B. CAR. ESSENT. Taille du cochon ; pieds assez longs et minces; molaires inférieures en doubles crois- sans longitudinaux. Dies. Longueur de la mâchoire infé- pied. pouc. lig. MAP 3 HIBUTC + se 0 née lie eee ai ataiat se 0e 4o5 Longueur de l’espace occupé par les pied. pouc, lig. molires APPEL nee 2,0, » $f 10 Distance de la première molaire à la CAC errors ess moe pas cos ses, »” n 9 GISSEMENT et HABIT. présumées, Cette espèce et celle de lanoplothère commun, sont celles dont on trouve le plus fréquemment des débris dans la pierre à plâtre des environs de Paris. M. Cuvier en a décrit les mâchoires, le pied de devant, l’omoplate, le pied de derrière, le tibia, etc. C’éroit encore un tapir, mais plus haut sur jambes et à pieds plus délicats. 636°. Esp. PALÆOTHÈRE AUX PIEDS ÉPAIS, palaotherium crassum. ( Non figuré dans l’Encycl.) Paleotherium crassum ; Cuv. Ann. du Mus, tom. 3. pag. 287 ? pl. 4 fig. 1. — Ejusd. Rech. sur les oss. tom. 3. 1°°. Mém. pl, 4. fig. 1.2 — 4°, Mém. sect. 3. pl. 1. fig. 3 (omoplate). — Ibid. sect. 1. pl. 1. fig. 5-7, et 6°. Mém. pl. 13. fig. 13 (l’humé- rus). — 3°. Mém. sect. 2. pl. 2.fig. 1 et 2 (avant- bras). — 6°. Mém. pl. 13. fig. 1 (radius séparé). — 3°. Mém. pl. 1. fig. 2 et 3, et 6°. Mém. pl. 11. fig. 6 (pied de devant). — 4°. Mém. sect. 3. pl. 2. fig. 4 et s (le bassin). — 4°. Mém. secr, 1. pl 1. fig. 1 (le fémur).— 3°. Mém. sect. 1. pl. s- fig. 1 et 2 (le tibia , le péroné et le pied de derrière), — 6° Mém. pl. 1. fig. 1-2. 4-12. pl. 5. fig. 2. pl. 3. fig. 2. CAR. ESSENT. Taille du cochon ; pieds plus larges et plus courts que ceux de l'espèce précédente. GISSEMENT et HABIT. présumées. Cette espèce , dont la cêre n'a pas été suflisamment distinguée de celle de la précédente, ressembloit beaucoup plus que celle-ci au tapir, puisqu'elle n’en diffé- roit même pas pat la grandeur et les proportions. Sa queue devoit être médiocre. 637°. Esp. PALÆOTHÈRE AUX PIEDS COURTS, palsotherium curtum. (Non figuré dans l’Encyclop.) Palæorherium curtum ; Cuv. Recherch. sur les ossem. foss, 1'°, édit, tom. 3. — 6°. Mém. art. 6. n°: 2. pl, 4. fig. 6 ec 7 (os du métacarpe). CAR. ESSENT. Taille d’un petk mouton; jambes plus basses que celles de l'espèce suivante, plus grosses et plus trapues que dans la précédente. GISSEMENT et HABIT. présumées. Ce palæothe- rium, dont M. Cuvier n’a observé que deux os du pied de devant, devoit être, selon lui, l’ex- trême de la lourdeur et de la mauvaise grère ; mais, ajoute-t-il, ce contraste ne doit pas 406 étonner : le phascolome ne rampe-t-il pas en quelque sorte au milieu de la famille légère des kanguroos sautillans , des sarigues grimpeurs et des phalangers volans ? (Cuv. 7°. Mém. p. 73.) 638°. Esp. PALÆOTHÈRE PETIT, palæotherium minus. (Non figuré dans l'Encyclop.) Paleotherium minus , Cuv. Ann. du Mus. tom. 3. pag. 462. pl. 6 et tom. 4. pag. 66. pl. 46. — Ejusd. Rech. sur Les oss. foss. tom. 3. — 5°. Mém. sec. 1 (sque- lecte presqu’entier, sans la rète). — 6°. Mém. pl. 4. fig. 1 (rêre entière). — 4°. Mém. sect. 1. pl. 2. fig. 6. pl. 4. fig.2,ec pl. 5. fig. 2. 3 et4 (le tibia).—3°, Mém. sect. 1. pl. 4 (le rarse er le pied de derrière entier). — 3°. Mém. sect. 2. art. 4. pl. 3. fe. 7.— 7°. Mém. pl.1 (squelette restitué, demi-grandeur). Car. ESSENT. Taille d’un petit mouton ÿ pieds gréles ; alongés ; avec les doigts latéraux trois fois plus minces et d’un tiers plus courts que celui du milieu , qui seul, comme dans le cheval, devoit porter à terre; molaires inférieures en doubles crois- sans longitudinaux. Dimens. Longueur totale de la machoire pied. pouc. lig. ANTÉMEUTE NS aiale) Dafeia s Rdela ee Cpneleieleleunie à » 6 2 — de l’espace occupé par les mo- Jaïres inférieures …................. DA ANS) Distance de la première molaire in- férieure à la canine ................ NE — de la canine supérieure au trou sous-orbitaire . ........ D PCRE CU MERE Ne Profondeur de l’échancrure nasale.. » 1 6 Distance de l’échancrure nasale à PODITE ss. lie .... sn mossmsssressss 7 » II Diamètre de l'orbite, depuis le bord supérieur de l’arcade jusqu’à l’'apophyse postorbitaire . ................ » » 112 Hauteur de la tête, depuis le bord inférieur de la mâchoire jusqu’au haut da ouais a6 0000006 3600 be EN Te DESCRIPT. et GISSEMENT. Os propres du nez plus alongés que ceux des autres espèces, et aussi que ceux des tapirs, se rapprochant, par leurs proportions , de ceux du cheval; (d’où il suit que le nez mobile de ce palæothère devoir être intermédiaire entre ceux de ces deux animaux, c’est-à-dire, plus long et plus mobile que celui du cheval, majs plus court que celui du tapir). Orbires assez grandes; arcades zygomatiques courbées vers le bas. Branche montante de la mä- choire inférieure très-large, avec son angle pos- térieur arrondi, comme dans le tapir. La queue est la seule partie qui manque de cet animal. Nota. Quoiqu'englobée dans la pierre à plâtre, la rêre entière, d'après laquelle nous. indiquons MAMMALOGIE. ces caractères , présentoit le long de la mâchoire inférieure , dans les intervalles où ses lames exté- rieures étoient cassées, et jusque sur le bord des al- véoles, des filamens flexibles formant des ramif- cations, et pénétrant jusque dans l’intérieur de ces os, qui paroissoient être des restes de vaisseaux et de nerfs, er qui donnoiïent, en brülant, une odeur animale. Ces os, ainsi que ceux des ani- maux renfermés dans le gypse des environs de Paris, noircissoient au feu, et donnoient tous les produits des os naturels. « Si l’on pouvoit ranimer cet animal, dé- truit depuis tant de siècles, aussi facilement que nous en avons rassemblé les os, dir encore M. Cuvier, nous croirions voir un tapir plus petit qu'un mouton, à jambes grèles et légères. car telle étoit, à coup sûr, sa figure (1). ». ** LopHIoDons, Cuv. Molaires inférieures (sur tout les postérieures ) présentant à leur couronne des collines transversales comme celles des tapirs ,. ou presque transversales. Forme des pieds encore inconnue, 639°. Esp. LOPHIODON GÉANT, lophiodon gi- ganteum. (Non figuré dans l’Encycl.) Palsotherium giganteum , Cuv. Recherch. sur les ossem. fossi. 8°. Mém. pag. 2. pl. 2. fig. 3 er 2 (astragale).. 1, édit. — Lophiodon giganteum, Ejusd. 2°. édit. tom. 2. Mém. sur les tapirs. CAR. ESSENT. De la taille du rhinocéros ; long de huit pieds environ. { DESsCRIPT. et GISSEMENT. À l’époque de la pu- blication de la 1". édition de son ouvrage , ‘en. 1812, « M. Cuvier ne connoissoit cette espèce que par un os du tarse, l'astragale, mais il ne se- le représentoit pas moins bien , que s’il avoit vu. tout le squelette. » Cet os, qui ressemble parfaitementa l’astra- gale du palæothère aux pieds épais, est plus gros (1) M. Cuvier faitencore mention d’une molaire supé- rieure trouvée en 1307 dans une sablonnière, entre Sois- sons et la vallée de Vauxbrun, à la profondeur de quel- ues pieds. Elle ne se rapprochoït entièrement d’aucune d che des précédentes espèces, et son caractère con-- sistoit dans sa forme triangulaire, qui lui donnoit de laffinité avec la dernière supérieure des vrais rhinocéros. M. Cuvier l’a fait représenter, pl. suppl. fig. 6. du hui- time Mémoire du tome 3 de ses Recherch. sur les ossem. fossiles , 1°, édit. La ressemblance de cette dent avec celle des rhinocé-- ros , a empéché M. Cuvier d’en faire la base d'une es- pèce de palæotherium.. MAMMALOGIE, que celui des plus grands chevaux et n’a qu'un huitième de moins que celui du rhinocéros , ce qui, en supposant à l'animal entier des propor- tions analogues à celles du rhinocéros , indique- roit qu'il avoit à peu près huit pieds de long , sans compter la queue, sur environ cinq pieds de hauteur au garrot. » Parmi les animaux vivans, il n’y a que les tapirs et les rhinocéros qui aient leurs astragales un peu semblables à celui-ci, et ce dernier est tout-à-fait pareil, comme nous venons de le dire, à l'astragale d’une espèce connue de palæo- thère, Ainsi, on ne sauroit mettre en doute qu'il appartienne à un animal du même genre , et sa grande dimension nécessite l'établissement d'une espèce plus grande qu'aucune de celles que nous ont offertes nos carrières à plâtre, » Cet os a été trouvé à Montbusard , hameau dépendant d'Ingré, à une lieue à l’ouest d'Or- léans, dans une roche calcaire de cinq à six pieds d'épaisseur, évidemment d’eau douce, ainsi que le prouvent les coquilles de Bulimes , de Lim- nées, ec les graines de Chara où Gyrogonites qu'elle renferme. Depuis on a rencontré dans le même lieu des molaires inférieures à doubles collines et un tibia, qui ne peuvent se rappor- rer qu'à cette espèce (1). (1) M. Cuvier, en publiant ses premiers travaux sur les ossemens fossiles de palaotherium, avoit annoncé que plusieurs espèces présentoient des différences nota- bles avec les autres , dans la forme de leurs molaires in- férieures , qui, au lieu d'être en doubles croissans et dans la direction des bords alvéolaires, avoient ces crois- sans obliques , de façon à montrer sur la couronne des collines presque transversales, comme celles des mo- laires de tapirs. M. de Blainville , en décrivant les dents de palæothe- rium à l'article Dents du nouveau Dictionnaire d'his- toire naturelle , seconde édition , avoit proposé pour ces espèces et pour le perit tapir fossile de M. Cuvier, le nom générique de capirotherium. Enexécutant la division qu'il avoit proposée le premier, M. Cuvier vient , dans la seconde édition de ses Recher- ches sur Les ossemens fossiles, d'imposer à ses palæothe- rium à molaires marquées de collines transverses plus ou moins obliques, la onto de Lophiodon , pour in- diquer la forme collinaire de la couronne des dents de ces animaux. Il y joint aussi son perit tapir fossile. Aux cinq premières espèces que nous avons mention- nées d’après lui, il en joint quelques autres qui nous sont inconnues , comme devant rester dans son genre PALÆOTHERIUM, et notamment celles qu’il appelle : PALÆOTHERIUM LATUM et PALÆOTHERIUM MI- NIMUM ; toutes deux des carrières à plâtre des environs de Paris. Son genre LOPHIODON diffère de celui des palæo- ho7 640°, Esp. LOPHIODON TAPIROÏDE , lophiodon tapiroides. therium en ce que les dents molaires inférieures n’offrent point une série continue de doubles croissans dans le sens longitudinal. Au contraire , la plupart de ces dents présentent des collines transversales plus ou moins obli- qe ; Selon les espèces, de manière à former une série e passages non interrompue entre les palæotherium ec les tapirs. Le petit tapir fossile a même les trois pre- mières molaires des palæothères et les trois dernières des tapirs. Les tapirs ne diffèrent donc des lophiodons qu'en ce que toutes leurs molaires inférieures sont à collines parfai- tement transversales. Les caractères que fournissentces dents sont tels, que bien qu’on ignore encore le nombre des doigts de leurs ‘pieds et la forme de leur nez, les lophiodons n’en sont pas moins très-distincts des animaux que nous venons de nommer : ils ont aussi des rapports sensibles avec les rhinocéros et les hippopotames. Jusqu'à présent, M. Cuvier en a déterminé au moins onze espèces. Tous leurs débris sont enveloppés de terres remplies de coquilles d’eau douce , et se trouvent mélés avec des ossemens d’animaux terrestres inconnus, ou avec ceux d'animaux aquatiques, dontles genres habi- tent aujourd’hui les eaux douces des pays chauds. Ils sont le plus souvent recouverts par un terrain marin, en quoi ils offrent une preuve nouvelle en faveur de l'habita- tion de notre Continent par des animaux quadrupèdes , avant une dernière irruption de la mer. Aux 1°. LOPHIODON GIGANTEUM d'Orléans ; 2°. LOPHIODON TAPIRO1DES de Buchsweiller ; 3°. LoPHIODON BUSCHSOWILLANUM, du même lieu ; 4°. LOPHIODON AURELIANENSE d'Orléans ; 5°. LOPHIODON TAPIROTHERIUM d'Issel ; 6°. LOPHIODON OCCITANICUM, du même lieu ; On devra joindre les espèces suivantes, selon M. Cu- vier. 7°. LoPHIoDON de la montagne Noire, près d'Issel. Cuv. Rech. sur les ossem. foss. 2°. édit. tom. 2.— M£m. sur les tapirs , pl. 3. fig. 4 (molaire inférieure ). — pl. 9. fig. 2 (fragment d'omoplate ). — pl. 9. fig. 10 (fragment d’astragale). Il est plus grand que le lophiodon tapiro- thère ou petit rapir d’Issel de M. Cuvier, 1°. édit., et que son lophiodon occcitanique. Quelques débris qu’on Jui rap- porte. ont été trouvés récemment à Carnat-le-Comte, département de l’Arriége , entre une marne argileuse et une terre sablonneuse, ainsi qu'à Chevilly, à trois lieues au nord d'Orléans et d’Avaray , département de Loir et Cher. ; 8°. LOPHIODON moyen ou secondaire des marnières d’Argenton , département de l’Indre. Cuv. Recherches sur les ossem. foss. 22. édit. Mém. sur les tapirs, pl. 10. fig. 9, 10, 11 (molaires supérieures ).— fig. 8, 13 et 14 (molaires inférieures ).—fig. 12 et 17 ( canines). Dans une marne durcie de plus de quinze pieds A Ÿ. 0 pa accompagné de Limnées, de Planorbes et des osse- mens d’une espèce plus grande, que M. Cuvier regarde comme analogue à celle du lophiodon tapirothère , ou à l'espèce moyenne d'Issel. Ces derniers débris sont figu- rés dans le Mém. surles tapirs , 2°, édit. pl. 10. fig. 4 et 6 (incisives).— fig. 1 (molaire postérieure gauche ). — fig. 3 (canine). — fig. $ et 6 ( partie supérieure de ra- dius). Fff 2 408 (Non figuré dans l’Encyclop.) Palaotherium zapiroides , Cuv. Ann. Mus. tom. 6. pag. 56.— Recherch. sur les ossem. fossil. 1"°, édir. tom. 3. — 8°, Mém. pl. 1. fig. 4 (molaire supérieure ). — Addir. fig. 1 (partie antérieure de la ma- choire inférieure , une canine et trois molaï- res). — fig. 3 (deux molaires supérieures conti- guës). — Tapirotherium , Blainv. art. Denss du nouv,. Dict. d’hist. nat. tom. 9. pag. 329. — Lophiodon tapiroides, Cuv. Recherches sur les oss. foss. 2°, éd. Mém. sur les rapirs, tom. 2, pl. 7. fig. 1 (portion de mâchoire inférieure), et pl, 6. fig. 4 (dernière molaire supérieure ). CAR. ESSENT. Taille du bœuf, ou d’un quart plus grande que celle du rapir des Indes ; molaires in- férieures présentant des collines presque droires ec ITansverses. DESCRIPT. et GISSEM. Incisives au nombre de six; canines coniques , Irès-grosses €t sépa- rées des molaires par un espace vide; malaires inférieures , ayant leur couronne marquée de collines presque droites et transverses, au lieu de présenter un double ou triple croissant ; mo- laires supérieures semblables à celles des pa- Iæothères, Cerre espèce a offert ses débris dans un calcaire d’eau douce, d'apparence argileuse , très-compacte et recouvert, comme les gypses des environs de Paris, de plusieurs couches plei- 9°. LOPHIODON petit, des marnières d’Argenton.Cuv. Recherch. sur les ossem. fossil. 2°. édit. tom. 2. Mém. sur les tapirs, pl. 10. fig. 15 (molaire supérieure ). — fig. 18 (partie inférieure du tibia).— fig. 16 (fragment de cubitus). Ce lophiodon étoit plus petit que celui de F'espèce précédente , et sa taille étoit à peu près la moi- tié de celle du tapir d'Amérique. 10°. LoPHIODON très-petit, des marnières d’Argenton. Cuv. Rech. sur les ossem. foss. 2°. édit. tom. z. Mém. sur les tapirs, pl. 10. fig. 20 (molaire supérieure). — fig. 21 (molaire inférieure).— fig. 22 (incisive infé- rieure ). — fig. 23 ( fragment de fémur). — fig. 24 (ra- dius ). 11°. LOPHIODON de Montpellier. Cuv. Recherches sur les oss. foss. 1'e. édit. tom. 3. — 8°, Mém. M. Cu- vier à vu trois dents canines fort usées, et troïsmolaires inférieures de cette espèce , qui avoient été trouvées à Boutonnet, près Montpellier, par M. Deluc. Deux de ces molaires montroient bien leurs doubles croissans, mais usés presque jusqu’au coller. La troisième étoit plus. comprimée , un peu pointue, et n'auroit pas formé de croissant bien marqué, quand même elle eût été plus usée. Leur grandeurrépondoit assez à l'espèce du palæo- thère de Buchsweiller. 12°. LOPHIODON des terres noires du Laonnois. €uv. Recherch. sur les ossem. foss. 2°. édit. Mém. sur les tapirs, pl. 9. fig. $ (partie moyenne du fémur). — ñg. Get 7 (partie supérieure de l’humérus). MAMMALOGIE. nes de productions marines , à la montagne de Saint-Sébastien, l’une des collines inférieures des Vosges, près de Buchsweiller, département du Bas-Rhin, au nord de Strasbourg. 641°. Esp. LOPHIODON DE BUSCHSWEILLER, Lophiodon buchsowillanum. (Non figuré dans l'Encycl.) Palsocherium buchsowillanum ; Cuv. Ann. Mus. tom. 6. pag. 346. pl. 56. — Recherch. sur les ossem. foss. 1". édit. tom, 3. — 8°. Mém. pl. 1. fig. 1. er 3 (séries de dents ).—fig. 2 et 5 (trois molai- res).— Lophiodon buchsowillanum, Ejusd. mème ouvrage, 2°, édit. tom. 2. Mém. sur les tapirs, pl. 6. fig. 1, 2,3 et s.— pl. 7 (mâchoire in- férieure ). CAR. ESSENT. Taille du cochon; six molaires in- férieures gibbeuses sur leur face externe ; point d’es- pace vide entre ces molaires et La canine. DeEscripT. Mâchoire inférieure garnie seulement de six molaires, au lieu de sept, qu'on trouve dans les autres espèces du même genre ; ces mo- laires ayant plus de ressemblance avec celles des: anoplorhères qu'avec celles des palæothères, par- ce qu’elles sont un peu plus bombées à leur face externe, et que les pointes intermédiaires des doubles W émailleux de leur couronne sont plus. saillantes; canines plus grêles, plusarrondies dans leur contour er plus irrégulières que celles des au- tres lophiodons ; molaires supérieures offrant aussi des différences qui sont en rapport avec celles qu'on remarque dans les dents corres- pondantes de la mâchoire d'en bas. Nota. Une pièce décrite par M. Cuviet, con- serve les dents des deux mäâchoires entières, à l'exception des incisives er des canines supé- rieures. GISSkMENT. Les débris de cette espèce ont été trouvés, avec ceux de la précédenre, dans la montagne Saint-Sébastien, près Buchsweiller (Bas-Rhin). G42°. Esp. LOPHIODON TAPIROTHÈRE , lophio- don tapirotheriurm. { Non figuré dans l’Encycl.) Perit tapir fos- sile, Cuv. Ann. Mus. tom. 3.pag. 132, et tom. Sp. 52. — Rech, sur Les oss. foss. 1°. édit. tom. 2. Mém. sur les tapirs, pag. 10. pl. 3. fig. ret2, et pl. 4. fig. 1.— Ejusd. 2°, édir, tom. 2. — Mém. sur les tapis, pl. 3. fig. 1 (portion de mâ- choire inférieure), — pl... fig. 6 (partie supé- MAMMALOGTIE. tieure du fémur).— Tapirotherium ; Blainville, art. Dents du Dicr. d’hisr, nat. 2°, édit. CAR. ESSENT. De la taille du tapir; six molaires inférieures de chaque côté, dont les trois premières présentent des croissans ; et les trois dernières à collines tout-à-fait cransversales, comme celles des Lapirs. GISSEMENT. Une machoire inférieure de certe espèce, dans laquelle la série des dents étoit presque complète, fut trouvée en 1784 par M. Dodun, à Issel ( département de l'Aude), sur l’une des dernières collines de la montagne Noire, Certe mâchoire passa ensuice dans le ca- binet de M. de Joubert, et enfin dans celui de M. de Drée, où elle existe actuellement. G43°. Esp. LOPHIODON ORLÉANAIS, lophiodon aurelianense. : (Non figuré dans l’Encyclop.) Paleotherium aurelianense, Cuv. Ann. du Mus. tom. 6. p. 346. pl. 57 ettom. 3. pag. 368. pl. 12. —Ejusd. Re- cherch. sur les ossemens foss. 1'°. édir. tom. 3. Mém. 2. arr. 1. . 3. pl. 12. fig. 5, 6,8, 9 ( fragmens de mâchoire supérieure et inférieure avec les dents). — 8°. Mém. pl. 2. fig. 3, 4,5, 6 (fragmens d’humérus). — Ejusd. /opkiodon aurelianense, 2°. édit. tom. 2. CAR. ESSENT. Taille du cochon ; molaires infe- rieures à collines presque transverses , ayant la pointe intermédiaire divisée en deux à son sommet. DEscripr. et GISsEM. Cette espèce, dont les dé- bris ont été trouvés avec ceux du palæothère géant, à Montabusard, près Orléans, par Du- fay, et figurés par Guettard, est à peu près de la taille du précédent, c'est-à-dire, de celle du cochon. L'un de ses caractères les plus tranchés consiste dans les deux pointes qui se trouvent toujours à l'angle intermédiaire des croissans obliques des molaires inférieures. Aux fragmens de mächoires supérieure et in- rieure qui avoient été recueillis d’abord , M. Cu- vier a joint, comme pouvant leur correspondre à peu près pour la grandeur, deux fragmens d'hu- mérus recueillis dans le même lieu. 644. Esp. LOPHIODON OCCITANIQUE, lo- phiodon occitanicum. ( Nonfiguré dans l’Encycl:) Paleotherium oc- ciranicum , Cuv. Ann. Mus. tom. 6. pl. 57. fig. 7. — Récherch. sur les oss. fossil. 1'°, édit. tom. 3. —— 8°, Mém. pl. 2. fig. 7 (fragment de mâchoire inférieure, avec les crois dernières molaires). 409 — Ejusd. 2°, édit, tom. 2. — Mém. sur les ta- pus, pl. 3. fig. 1 (portion de mächoire infé. rieure ). — pl. 3. fig. 6 (partie supérieure du fémur). — pl. 10. fig. 4 er s (incisives) ; fig. 1 (molaire postérieure gauche) ; fig. 3 (canine). — fig. 6 et 7 (partie supérieure du radius). CAR. ESSENT. Taille du mouton; molaires infé- rieures à collines presque transverses , ayant leur angle rentrant intermédiaire divisé en deux à son sommet, DESsCRIPT. et GISSEMENT. Celui-ci présente en- core le caractère des molaires inférieures à dou- ble pointe dans l'angle intermédiaire de leur couronne , comme on le remarque dans l'espèce précédente ; mais la stature de l'animal étoir moindre, puisqu'elle ne dépassoit pas celle d'une brebis. Ses ossemens ont été trouvés dans un pouddingue siliceux à ciment calcaire , mélés à des os de crocodiles, de grandes tortues et de trionyx, à Issel. CXIXS GENRE, TAPIR, capirus , Briss. Schreb. Cuv. Geoff, Tapir, Gmel. Illig. Hippopotamus ; Linn. Hydrochærus ; Erxleb. Storr. Car. Formule dentaire : incis. © C bi PE G> Cannes —— , molaires 27 — 44, 1% 44 Incisives des deux mächoires s’opposanc eu pinces entr'elles ; les inrermédiaires courtes, en biseau et tronquées carrément ; les /arérales assez semblables à des canines. Canines moyennes, coniques, s'entre-ctoisant comme celles des animaux carnassiers : un es- pace intermédiaire entr'elles er les molaires. Molaires carrées, à couronne marquée de deux collines transverses. Ie; prolongé en une trompe mobile , assez courte, non préhensile comme celle des élé- phans. Yeux petits ; oreilles longues et mobiles. Extrémités antérieures pourvues de. quatre doigts à sabots courts et arrondis; les pose- rieures à crois doigts seulement. Queue très-courte, Deux mamelles inguinales ; celles des mâles placées sur le fourreau de la verge. 41 MAMMALOGIE, Peau dure, couverte de poils. Hagit. Animaux herbivores, vivant dans les fo- rêts, recherchant les lieux humides et maréca- geux, comme ceux du genre cochon. PATRIE. L'Amérique méridionale; la presqu'île de Malacca ; l’île de Sumatra. 645". Esp. T'APIR D'AMÉRIQUE , tapirus ameri- canus. ( Encycl. pl. 40, fig. 2, le maïpouri, et fig. 1, le capir.) Tapihires, Thever. Cosmogr. 2. pag. 987 b. — Béori animal, Laet, Amér. pag. 323.— Danta, Nieremb. Hisr. nat, pag. 187. — Antes, Menh, Brasil. pag. 23.— Tapürete brasiliensibus, lusitanis Anta , Maryr. Bras. pag. 229. fig. — Pison, Raï. — Vache montagnarde, Dampier, tom. 3. pag. 356. fig. — Dantas , Cieza, Péruv. pag. 20. — Anta , la gran bestia, Gumil. Orin. 1. pag. 300.— Elan, la Condam. Voyag. pag. 163.— Sus aquaticus mulisulcus , capir, maypouri, Barrère, Fr. équin. pag. 160. — Tapir ou manipouris, Briss. Regn. anim. pag. 119.n.1.— Hippopotamus cerrestris , Linn. Syst. nat. édit. 10.— Tapir ou anta, Buff. tom. 11. pl. 43.—Hydrochærus Tapir, Erxleb. Bodd. — Tapirus americanus |, Gmel. — Osréologie du capir , Cuv. Ann. Mus. tom. 3. pag. 122. pl. 10 et 11. — Mbourica, d'Azara, Essai sur l’hist. nat. des quadr. du Parag. tom. 1. pag. 1. — Appelé aussi vulgairement Cheval marin ; Mulet ou Mule sauvage, Ane-vache, Vache sauvage, Vache montagnarde, Elan, Cerf, Bufle, etc. CAR. ESSENT. Pelage brun ou brun-fauve ; une petite crinière sur le cou du mâle. DimMens. (D’un mâle, d’après d’Azara.) pied. pouc. lig. Longueur du corps, mesurée depuis le bout du nez jusqu'à l’origine de la quEle nn RTS A RE APT TRUE den — de la queue...... Re AN A GRR S Hauteur au garrot ......:... ADD ANE LHBEO A IGTQUPE Peel 3 UC) Circonférence derrière les jambes de Fe ETTS DEAN ANER LENS DRE TER Re DU » — devant les jambes de derrière... % 2 6 — Longueur de la tête, depuis le bout de la trompe Jusqu'à la base des oreilles ...... HABO TE D 38 Connie atne RD RON — jusqu’à l’angle antérieur de l'œil. >» 8 6 — desjoreillese tt AE ITA MES tTRSN)6 — de la trompe, au-delà des mâ- choïres, mesurée en dessous. ....... » “2 6 (Femelles un peu plus grandes que les mâles.) Descripr. Tête assez grosse, comprimée sur les côtés, ayant l'occiput très-relevé ; yeux très-pe- uts et placés à peu près à égale distance des oreil- “les et de l'angle de la bouche ; oreilles alongées ; mobiles ; museau terminé par une petite trompe mobile dans tous les sens , susceptible de se con- rracter de moitié ou de s’alonger du double, ayant les deux narines longues de quinze lignes, percées horizontalement à son extrémité ; cette trompe étant formée par les muscles des naseaux et n'ayant pas de doigt mobile comme celle de l'éléphant ; cou assez long ; corps gros, terminé par une laroe croupe ; queue en forme de tron- çon, très-courte ; jambes fortes ; sabots arron- dis. Poil court, serré et lisse, d’un brun plus ou moins foncé, excepté sous la tête, la gorge et le bout de l'oreille, où il est blanchäâtre ; une petite crinière composée de poils roides, longs d’un pouce et demi sur le sommet de la cête et l'ori- gine du cou. Femelle ayant en général des couleurs plus claires que celles du mâle. ( Jeune tapir de la taille d’un cochon de lait. ) Fond du pelage d’un brun plus ou moins fauve; dessus de la crête, de cette couleur, ainsi que les oreilles ; de petites piquetures très-nombreuses , blanchâtres sur les joues, le dessus des yeux et le bout du museau ; corps marqué de six ou huit bandes blanches principales, étroites et bien tranchées, parallèles entr’elles, se rendant des épaules et du cou jusqu’à l'extrémité de la croupe; des séries de points blancs également espacés en- tre ces différentes lignes ; quelques autres petites bandes courtes, alternant aussi avec des séries de points blancs sur les épaules, le haut des jambes de devant er la face externe des cuisses ; dessous du cou, poitrine, ventre et face interne des membres, blancs ; extrémités des pieds bru- nes ou fauves, comme le fond du pelage, et très- légèrement marquées de petites taches plus claires, Hair. Il vic solitaire dans l'épaisseur des grands bois et fréquente les lieux marécageux, quoiqu'il établisse son domicile sur les collines et dans les endroits les plus secs. Son naturel est doux et timide. Il ne sort guère de sa retraite que la nuit ou dans les cemps pluvieux. Son allure ordinaire est un trot assez vite, comme celui du cochon; il nage très-bien. Son ouïe est très-fine et sa vue excellente. Sa nourriture consiste en fruits sauva: ges, en rejerons et en pousses tendres ; il boit de la même manière que le cochon, et il recherche avec avidité la terre nitrée ou barrero. Les fe- melles vivent isolées, hors l’époque du rut, à laquelle les mâles se battent entr'eux pour s'en disputer la possession. Elles mettent bas un seul MAMMALOGIE. 411 \ petit vers le mois de novembre, dans un lieu sec + 647°. Esp. T'APIR GIGANTESQUE , capirus gigan- et élevé ; elles le soignent ensuite er en sont constamment suivies pendant long-temps. On présume que la durée de la gestation est de dix ou douze mois. Le tapir s'apprivoise facilement. PATRIE. Cerre espèce est assez généralement ré- pandue dans l'Amérique méridionale , depuis l'isthme de Panama jusque dans les terres du détroit de Magellan ; elle est nombreuse à la Guyane et moins commune au Paraguay. 646°. Esp. T'APIR DE L'INDE, capirus indicus. (Non figuré dans l'Encycl.) Maïba, Fréd, Cuv. Mamm. lithor. fig, CAR. ESSENT. Corps d’un blanc sale, avec les parties antérieures ec postérieures noires ; point de crinière sur le cou du mâle. U Dimexs. De l’extrémité antérieure de la pied. pouc. lig. mâchoire inférieure à la partie anté- rieure de la racine de l’oreille ....... 1 — à l’angle postérieur de l’œil.... » » — à l’extrémité de la queue... DCARUE: » Plus grand diamètre delatête...... >» 1 > AU GOTPS Eee ie idee lee ee OUT Hauteur du talon aux épaules . .... 2 Longueur de la queue............ » ==ideshorenles 2 AMEL er L' Etendue du ventre entre les jambes. 1 DESCRIPT. Corps gros et trapu ; trompe longue de sept à huit pouces dans les individus adultes ; poil court et ras ; rêre, cou, épaules, jambes de devant, jambes de derrière et queue d’une couleur noire assez foncée ; dos, croupe, ventre , flancs et extrémité des oreilles blancs. Le jeune est ra- cheté de blanc et de brun. On © G\9 Où O0 Ë u 2 Nota. La connoissance de cer animal en France est due à M. Diard, qui en a envoyé au Muséum la dépouille et une têre osseuse. Cetre tête, comparée à celle du rapir d'Amérique, présente des caractères tels, qu'il n’y a plus de doute sur la différence de ces deux espèces. PATRIE. Les forêts de l’île de Sumatra et de la presqu'île de Malacca, où il est aussi commun que les éléphans et les rhinocéros (1). (1) Nous trouvons une telle ressemblance entre la f- gure 1 de la planche 40 de l'Encyclopédie , et la planche du, maiba dé M. Fréderic Cuvier ;! que nous sérions tentés de la rapporter à cette espèce ; comme én étant un jeune individu, si Knorr, qui.l’a publiée le premier dans ses Délicre nature selecta, me disoitpositivement que Panimal qu'elle représence est américain. - Lejeune du tapir d'Amérique est très-différent de celui: ci, ainsi qu'on peuten juger:par la description que nous en avons donnée plus haut. teus, (Fossile.) (Non figuré dans l'Encycl.) Grand capir fos- sile, Cuv. Ann. Mus. tom. 3. pag. 1324 pl, 11.13 ec 14— Rech. sur les ossem. fossil. 1°°, édit. rom. 2. chap. 8.6. 2. pl. 2. fig. 6 ec 7; pl. 4. fig. 2,erpl. $ (série de dents). — pl, 7. fig. 7 (molaire).— Ejusd, 2°. édit. Mém. sur les ta- pits, pl. 2. fig. 2 (molaire), — fig. 3, 4, s (no- laires antérieures) ; pl. 4. fig. 3 (germe de mo- laire).— pl. 8. fig. 3 (troisième molaire de lait supérieure droite).— pl. 8. fig. 4 (molaire supé- rieure et postérieure gauche). — pl. 8. fig. 1 (dernière molaire inférieure droite). — pl. 8. fig, 2 ( dernière molaire inférieure droite), Car. ESSENT. Taille épale à celle des plus grands éléphans ; collines des molaires droites et non saïllantes à leurs extrémités ; de nombreuses cré- nelures sur l’arêce de ces collines dans les germes de dents. DESCRIPT. Les molaires, seules dents connues ; éroient au moins au nombre de six à chaque côté des mâchoires, et occupoient ensemble une longueur d’un pied trois pouces, La molaire de devant étroit plane et sans aucune saillie, par l’effer de la détrition ; les quatre suivantes éroienc divisées en deux collines transversales qui s'u- sorent graduellement, et en une espèce de talon situé en arrière ; ce talon étoit plus grand dans les dents postérieures que dans les autres ; enfin, la dernière molaire avoir trois collines ec un ta- lon. La couronne d'une dernière molaire, à peu près de forme quadrangulaire, avoit trois pouces de long et un pouce neuf lignes de large, Dans les germes, routes les collines étoient transversales ;: leur pente antérieure étoit la plus inclinée, et la postérieure la plus verticale ; la tranche en étoit droite et marquée de douze ou quinze légères crénelures , ec les extrémités de cette tranche n'avoient pas de saillie remarqua- ble. En s’usant , ces dents présentent des rubans émailleux droits et parallèles entr'eux. Outre ces dents, dont la conformation est assez semblable à celle des dents des lamantins et des Kkanguroos, on a trouvé un radius fossile, qui donne la presque certitude que le monstrueux animal auquel appartenoïent ces débris, devoit être rangé dans le genre des tapis. GISSEMENT. Les débris de cette espèce ont été trouvés dans des terrains meubles. Les deux sé- ries de dents, décrites d'abord par M. de Jou- bert, dans le tom. ; des Mémoires de l’Acadé- fra mie de Toulouse, ont été rencontrés sur laterre, près de Beinc en Comminge, non loin de la rivière de Louze. Des dents isolées ou des ger- mes de dents ont été recueillies dans différens lieux, et notamment aux environs de Vienne et auprès de Grenoble, dans un sol d’allu- vion, auprès de l'Isère; à Saint-Lary , en Cou- serans ; à Arbeichan, entre Auch er Mirande (Gers). Assez récemment on a trouvé cinq mo- laires, un radius et une tête de radius dans le département de l’Arriége, près de la Sèze, dans un sable qui reposoit sur de la marne. Les plaines de la Beauce, à trois lieues d'Orléans, ont fourni quatre dents, et l’on a découvert quelques autres fragmens à Avaray, entre Mers et Beaugency. Ces débris se trouvant presque partout mélés avec ceux des mastodontes et des éléphans, il est très-vraisemblable que ces animaux vivoient à la même époque, et qu'ils ont été détruits par la même catastrophe (1). TROISIÈME FAMILLE. SOLIPÈDES , solidungula. CaARACT. Les trois sortes de dents ayx deux mä- choires dans les mâles. Un seul doigt apparent et un seul sabos à cha- que pied. Point de rompe. NouRrRIT. Animaux herbivores. PATRIE. L'ancien Continent, CXX. GENRE. CHEVAL, equus, Briss. Linn. Erxleb. Bodd, Cuv. Geoffr. Illig. EE ) (1) 11 paroït qu'il existoit une seconde espèce de ta- pir fossile , presqu’aussi grande que celle que nous ve- nons de décrire. Cette espèce seroit fondée sur l’ob- servation d’une dent d’origine inconnue, que possède le Muséum d’histoire naturelle , et que M. Cuvier a re- présentée, pl. 4, fig. 3, 4 et 5 de son Mémoire sur les tapirs, Recherch. sur les oss. foss. 17°. édit., tome II. Sa largeur est de 25 lignes +, et sa longueur de 20 lignes. Ses collines transverses ressemblent assez à celles des dents du tapir gigantesque, sans la saillie qu’elles pré- sentent à leurs deux extrémités et l’enfoncement de leur partie moyenne. Cette dent est incrustée dans une pierre calcaire tendre, à gros grain, ou espèce de tuf; son émail est teint de noirâtre; sa substance est peu altérée. MAMMALOGIEF;: e et A 2 RAS [1 CAR. Formule dentaire : InCIS, =; can. — (1); molaires 55 — 40. ; 6—6G Incisives comprimées d'avant en arrière, ayant leur tranchant marqué dans la jeunesse d’un sil- lon transversal, qui disparoïît ensuite. Canines supérieures médiocres, de forme co- nique. Molaires carrées , ayant leurs faces interne et externe sillonnées, et leur couronne plane avec de nombreux replis d'émail, qui dessinent à peu près quatre croissans divisés deux par deux, et en situation inverse dans les dents des deux mâ- choires. Une Barre entre les incisives et les molaires, au milieu de laquelle se trouvent implantées les canines, lorsqu'elles existent. Point de: mufle. Lèvre supérieure très-déve- loppée et très-mobile, Yeux grands et latéraux. Oreilles assez grandes, pointues, en forme de cornet, mobiles. Jambes hautes et assez fines, terminées toutes les quatre par un seul doigt apparent, muni d'un sabot demi-circulaire. Queue médiocrement longue, garnie de longs crins dans toute son étendue, ou seulement ter- minée par un flocon de poils, Deux mamelles , inguinales dans les femelles et prépuciales dans les mâles. Estomac simple et membraneux ; intestins extrêmement développés ; cœcum énorme. HABIT. Animaux purement herbivores et d’un na- turel paisible ; vivant, à l’état sauvage, par trou- pes plus ou moins nombreuses, dans l’intérieur des forêts er sous la conduite d’un vieux mâle ; se défendant en commun contre les quadtupèdes féroces, en employant principalement leurs pieds de derrière. PATRIE. Toutes les espèces de ce genre sont ori- ginaires d'Asie et d'Afrique. | 648°. Esp. CHEVAL DZIGGTAI, equus hemionus, (Encyclop. pl. 43. fig. 4, l'hemione.) Equus hemionus mongolis dshigetai dictus, Pallas, nov. Comm. Pétrop. XIX. pag. 3 94. tab. 7.— Ejusd, (1) Dans tous les mâles et dans quelques femelles seu- Neue | lement, il existe des canines. MAMMALOGIE. 413 Neue nord. beitr, 2, pag, 1. tab, 1,— Equus he- mionus, Gimel.— Equus hemionos, Bodd. — Dshikketei, Penn, Quad. 4-2.— Mulet sauvage des Anciens ? CAR. ESSENT. Pelage isabelle; crinière et ligne dorsale noires; queue terminée par une houppe noire. Dimens. (Intermédiaire pour la taille ,en- pied. pouc, lig. tre le cheval et l'âne.) Longueur totale ENVITON ses »2 » — delaqueue................., 2 2 » (Poids, environ $60o livres.) DEscriPpT. À peu près de la stature du mulet, et ayant avec lui de nombreux rapports de formes. Tête grande ; oreilles grandes et droites; front plat, étroit en avant ; encolure grèle et arron- die; poitrail large et carré du bas; dos long et carré ; épaules étroites et peu charnues ; épine concave, basse et raboteuse ; croupe effilée ; sa- bots petits et étroits ; queue terminée par une touffe de grands poils noirs. Pelage de couleur isabelle, composé de poils longs de six pouces en hiver, et seulement de trois lignes et demie en été; une crinière de grands poils noirs sur le cou et le garrot ; ligne dorsale noire. Hair. Les dzigotais vont par troupes de vingt ou trente , et quelquefois de cent individus dans les plaines découvertes où les plantes salées abon- dent. Il est impossible de les habituer au mors et à la bride. Les Tartares leur font la chasse pour en manger la chair, qui leur plaît beau- coup. C’est au mois d’août que ces animaux en- trent en rut, et leurs femelles mettent bas un seul petit et rarement deux, au printemps sui- vant. PATRIE. Les vastes déserts de la Mongolie, et principalement celui de Gobée, qui s'étend jus- qu'aux confins de la Chine et du Thibet. 649°. Esp. CHEVAL ZÈBRE, equus zebra. (Encycl. pl. 44. fig. 4.) Hippotigre, Dion. lib.77.—Zebra indica, Jonst. Aldrov.—Z'ebra, Rai. — Equus brasiliensis, Jacob, Mus. Regn. pag. 3. tab. 2. fi. 1.— Æquus xebra, Linn. Erxl. Bodd.— Zèbre , Buff. Hist. nat. tom. 12. pl. 1-2. — G. Cuv. Ménag. nat. fig. de Maréchal. CAR. ESSENT. Pelage rayé partout, très-symétri- quement , de bandes d’un brun plus ou moins noir, sur un fond blanc. DimEns. (Mäle, d’après Daubenton. ) pied. pouc. lig. Longueur du corps entier, mesurée en droite ligne ; depuis le bout du mu- SEAU JUSQU AQUS 2. 4... 6 LT » Hauteuf au gartot ............... 3 1 » pied. pouc, lig, Hauteur äla croupe . ............ 4 » 6 Longueur de latéte ......,.. same Lo | 0 — des oreilles.............. AO QUE LE MT : — dutronçon de la queue......., 1 3 — du bras, depuis le coude jus- qu’au poignet....... 7 FORCER OO PIE TU — du canon (ou métacarpe) ...., » $f 9 — du paturon .........,... PHRASE IE Hauteut depuis le bas du pied jus- qu’au milieu du genou (poignet) ...., £ 2 9 Distance depuis le coude jusqu’au gar- CAS PEER AE rue Ur Je | ÉQIAIIE — depuis le coude jusqu’au bas GNU ET OU BEEN LÉTATE LUE : 2:11 409 Longueur de la jambe (vulgairement la cuisse), depuis la rotule jusqu’au ta- lon (vulgairement jarret) ,......... É 2 CAI6 — du canon des jambes de derrière. I » » — dupaturon......... ITTIAEINES QE 3e Hauteur, depuis le bas du pied jus- qu'au talon (jartet}.-2..50... 1, LG — des sabots en devant........ PA Vrac. Longueur , depuis l'extrémité anté- rieure (ou la pince) jusqu’à la posté- rieure Coules talons). Pme UC Largeur , mesurée en travers , au mi- Heudu pied 2"... le 2 IG DEscriprT. Tête et oreilles plus longues, en por- portion , que celles du cheval ; cou plus court et plus gros ; queue terminée par une touffe de longs poils ; une sorte de fanon court, produit sous la gorge par un prolongement lâche de la peau; poils généralement ras , si ce ne sont ceux du cou, qui forment sur cette partie une petite crinière, Fond du pelage d’un blanc légèrement teint de jaunâcre ; cour du museau en entier d’un brun- noirâtre ; lignes du chanfrein rousses et non pas noires , ainsi que celles des côtés de la bouche, étant étroites et longitudinales ; celles des côtés de la rète étant transverses, excepté une qui se contourne autour de l'œil ; oreilles rayées irrégu- lièrement de blanc et de noir dans leur moitié inférieure , l’autre moitié étant noire, à l’excep- tion du petit bout qui est blanc ; toute leur face interne étant revètue de poils gris-blancs ; huit rubans noirs sur le cou, deux sur l'épaule, qui s’écartent à la hauteur de l’aisselle, pour laisser place aux rubans de la jambe de devant, lesquels sont disposés en sens contraire : tronc portant douze rubans, dont les crois ou quatre derniers se joignent obliquement vers le bas, pour laisser place à ceux de la cuisse, aussi disposés dans le sens horizontal : lignes de la croupe allant en se raccourcissant et formant ainsiun triangle alongé, dont les rubans de la racine de la queue font la continuation ; quatre bandes plus larges que tou- ces les autres et qui en dessinent très-bien la con- Geg hr vexité : lés quatre jambes entourées de rubans transverses ec irréguliers. Ventre et haut de la face interne des cuisses blancs ; tiers moyen de la queue , aussi blanc et sans bandes ; longs poils qui la terminent , noirâtres; crinière courte et droite, ayant alternativement des masses de poils blancs et noirs, qui sont la continuation des bandes contiguës du cou. ( Description d’une fe- melle un peu plus grande que le mâle, dont les dimensions sont relatées ci-dessus par M. Cu- vier, Meénag. nat.) Nota. Un mulet provenant de l’accouplement d'une femelle de zèbre et d’un âne, est gris avec des bandes noires transversales bien marquées sur la face externe des membres, et d’autres très- écroites et presqu'effacées sur la rèce er les flancs. Il y à une raie noire transversale sur chaque épaule, qui est aussi apparente que celle de l'âne, Ses formes sont celles du père. Il paroïr infécond, Un fœtus qui résultoit des approches d’un che- val, écoit marqué de raies nombreuses sur la tête, Hair. Les zèbres vivent en troupes et paissent l'herbe dure et sèche qui croit dans les pays montueux. Ils ont le pied très-sür et courent avec une grande vitesse. Ils ont beaucoup de force er se défendent contre les grands animaux sauvages , par de vigoureuses ruades. Leur ca- racrère est excessivement défiant et farouche, et il est presqu'impossible de les dompter , à moins qu'on ne les ait pris fort jeunes. Les femelles _ qui ont conçu en captivité, après avoir été ser- vies par des ânes, ont porté leur petit un an et quelques jours. PATRIE. Les zèbres se trouvent principalement aux environs du Cap de Bonne-Espérance ; mais il y en a aussi dans beaucoup d’autres parties de l'Afrique , telles que le Congo et la Guinée, et ils sont fort communs en Abyssinie, selon T'elles et Ludolphe. 650°. Esp. CHEVAL COUAGGA, equus couagga. (Encycl. pl. suppl. 1 3. fig. 1.) Quacha, Penn. Hist, p. 14. n. 3.— Couagga , Buff. Suppl. tom. 7. pl. 7.—Female zebra, Edw. Glean. tab. 223. — Equus quagga , Gmel. Bodd. — Le couagga, G: Cuv. Ménag. nat. fig. CAR. ESSENT. Tére, cou et épaules bruns , rayés en travers de blanchätre; croupe d’un gris-rous- sâtre ; queue et jambes blanchätres ; queue terminée par une touffe de grands poils. MAMMALOGIE. pied. pouc. lig, DimEnNs. Hauteur au garrot..:.....,.., 3 9 > Longueur du tronc, depuis le poitrail jusqu'atla/croupe}. (LEE LINE ON GIE — du cou, depuis le garrot jusqu’à FOcCIPUE EN eee eee bise ele CNRC == dela téte 2 LR RE CUT RES —hdes oreilles EEE ENS NC RE de la queue niet. eee DESCRIPT, ( Mâle.) Taille moins considérable que celle du zèbre ; têre moins alongée ; oreilles plus courtes; fond du pelage sur la têre-er le cou, d'un brun foncé tirant sur le noirâtre , et d’un brun clair sur Le dos, les Bancs, la croupe et Je haut des cuisses , qui pâlit et se change en gris- roussâtre sur le milieu des cuisses; dessous du corps, jambes, partie inférieure des cuisses et poils de la queue d’un assez beau blanc. Des raies d’un gris-blanc tirant sur le roussâtre, lon- gitudinales , étroites et serrées sur le front, les tempes et le chanfrein ; de semblables raies transversales et un peu plus écartées sur les joues ; des triangles de la même couleur entre l'œil er la bouche ; tour de la bouche tout brun et sans raies ; bord de la lèvre supérieure grisatre; dix bandes d’un gris clair sur le cou ; crinière n'al- lant que jusqu’à la neuvième, courte et bien droite, ayant une tache blanche vis-à-vis chaque raie du cou ; épaules marquées de quatre bandes pareilles à celles du cou, mais qui se raccourcis- sent par degrés ; des rayures d’un brun très-clair, à peine sensibles, sur le reste du corps; ligne dorsale d’un brun-noir, accompagnée de chaque côté d’une ligne étroite gris-roussâtre, et se pro- longeant jusque sur la queue, (Cuv. Ménag. rat.) Nota. Il paroïît que l’âge er le sexe influent sur la couleur et sur la distribution dés taches. HAB1T. Les troupes que forme cette espèce, sont quelquefois composées de plus de cent individus, er elles se tiennent exactement séparées de celles des zèbres, Ces animaux paroissent un peu moins farouches que ceux-ci, et sonc plus susceptibles d'être domptés. On dit que leur nom exprime leur voix, qui ressemble à l'aboiement d'un chien. PATRIE. Les environs du Cap de Bonne-Espé- rance. 651°. Esp. CHEVAL ANE, equus asinus, (Encycl. pl. 44. fig. 1 et 2.) Ov, Aristote. Asinus sylvestris et Onager, Plin, Gesn.—ÆEquus asinus , Briss. Linn. Erxleb. Bodd, —— 4ne, Puff. Hist. nar, rom, 4, pl. 11,— Mules, Ejusd. tom. 4: pag. 401. MAMMALOGIE. L15 CAR. ESSENT. Pelage gris , plus ou moins roussä- tre , avec la ligne dorsale et une bande trans- versale sur les épaules, noires ; oreilles très- grandes; queue terminée par une houppe de grands poils, Dimens. ( Ane de taille moyenne.) T'on- pied. pouc. lig. gueur du corps, mesurée en ligne droite, depuis l’entre-deux des oreilles JUS ADS Re eee de mentes 1 d'R Gi Un FAUTOURALIPREEOEN Jeetesie et deb d20 11210 % die G ia la coupe eee ect SES G Ponceneuride latéte hide cree LI IG 1.5 ERdéSIOrerles in en ee ER MS Se! G — du cou, depuis la tête jusqu'aux STANIES 20004 BAR PPS DER PSE TN NE FAR — de lPavant-bras, depuis le coude jusqu’au poignet............. ar UN TI — du canon, ou métacarpe....:., » 6 » — du restant du pied ............ » 7 — de la jambe, depuis la rotule rpanrout Talons 0 040 Pa RL ENORME — du canon ou métatarse......... >» II » — du tronçon de la queue ........ 1 °2 » DESscriPT. Tête grosse, moins alongée, plus large, plus épaisse et plus plate, à proportion du corps, que celle du cheval ; museau renfé ; lèvre supérieure rrès-longue ; yeux écartés; en- colure épaisse ; poitrail étroit; dos arqué ; épine saillante ; hanches plus hautes que le garrot; croupe aplatie ; des poils longs et épais sur le front et les tempes. Fond du pelage ordinaire- ment gris de souris, mais souvent gris-argenté luisant ou mêlé de taches obscures ; quelquefois blanc, brun, noir, roux ou varié par grandes ta- ches de ces diverses couleurs ; une bande noire transversale sur les épaules, se croisant avec une ligne dorsale de la même couleur ; point de pla- ques cornées où de chdcaignes aux jambes de derrière. À. Ane sauvage. Koulan , où Choulan des Cal- mouques, Onager des Anciens. Un peu plus 2A 2 S L grand que l'âne ordinaire ; fond du pelage d'un beau gris, plus où moins bleuâtre, d’autres fois tiranc sur le jaune; oreilles moinslarges et moins hautes que celles de l’âne domestique. B. Variétés domestiques. Les uns diffèrent principalement entr'eux par la taille, et l'on remarque que ceux qui habitent les contrées les plus rapprochées de la patrie originaire de cette espèce (la Tartarie), sonc les plus grands, les plus forts, et qu'ils se rapprochent beaucoup du cheval par l'élégance de leur taille, le poli de leur poil, la pose de leur tête, la vivacité de leurs yeux, la noblesse et même la fierté de leur attitude, la grâce et l’action de leurs mouve- | mens, la légèreté er la prestesse de leurs al- lures, Dans toutes ces contrées, les ânes qui obtien- nent les soins de l’homme conservent ces avan- tages ; imais là aussi, comme chez nous, les races négligées sont rapetissées er perdent toute leur énergie. Le climat influe aussi considérablement sur ces animaux, et l’on remarque qu’ils sont d'autant plus petits er foibles, qu’ils habitent des contrées plus septentrionales. Les ânes arabes et ceux d'Egypte ont autant de vigueur et de beauté que les chevaux. Ils sonc élevés en grand nombre dans ce dernier pays. Les ânes de Perse, de Nubie, d'Abyssinie et de Barbarie, ont beaucoup de ressemblance avec ceux d'Egypte, ce qui paroït dû, non-seulemenc aux soins que l’on a d’eux, mais encore au con- cours de la grande chaleur ec de l'extrême sé- cheresse de ces pays. Ceux de l’Inde, de la Nubie, de la haute Egypte , de la Chine et de la Cochinchine , du Sénégal , habitant des contrées plas humides que celles que nous venons de nommer, ou plus voi- sines de l'équateur, sont de taille médiocre ou petite. Les ânes de la Grèce, renommés autrefois, sont dégénérés depuis l’envahissement de ce pays par les Turcs. L'Espagne et le Portugal, l'Italie et quelques parties de la France (le Poitouet le Mirebalais), fournissent les plus grands ânes de l'Europe. Les ânes de Sardaigne sont nombreux , mais plus petits que ceux d'Italie, Ceux d'Angleterre sont très-petits, et leur espèce n'a té multipliée dans cet Etat, que de- puis le règne de la reine Elisaberh. Les ânes des pays du nord de l'Europe sont de même stature , ec leur introduction dans quel- ques-uns est encore plus récente qu'en Angle- terre. Il n’y avait point d’änes en Amérique, avant la découverte de ce continent. C'est Washington qui en a propagé l'espèce aux Etats-Unis. Ils sonc nombreux maintenant au Perou ec au Paraguay. L'espèce de l'âne peut s'accoupler avec celles du zèbre er du cheval, Nous avons indiqué pré- cédemment les caractères des mulets qui résul- tent de son union avec la première. Quanc à ceux qui résulent de son alliance avec la seconde, on les distingue en : | Geg 2 hk16 1°, Mulets proprement dits, ou grands mulets (-equus mulus ), Encyclop. pl. 44, fig. 3, prove- fant de l'âne et de la jument. Ils sont souvent aussi grands que les chevaux, mais leur tête est plus orosse er plus courte comparativement ; leurs oreilles sont beaucoup plus longues ; leurs jam- bes sont sèches ; leurs sabots étroits et hauts; leur queue est presque nue. Ils conservent de la jument l’encolure, les formes de la poitrine, de la croupe, des hanches, ainsi que l’arrondis- sement des côtes, etc. 1°. Bardeaux ou petits mulets (equus hinnus ), résultant du cheval et de l’ânesse. Leur tête est plus longue er plus petite, propottions gardées, que celle de l’âne ; leurs oreilles sont plus cour- res ; leurs jambes plus fournies ; leur queue est plus garnie de crins. Ils sont plus petits que les mulets proprement dits ; leur encolure est plus mince, Leur dos plus tranchant, leur croupe plus avalée ou plus déclive. HABIT. A l’état sauvage, les ânes qui habitent le pays des Kalmouques , se réunissent en troupes innombrables, qui se portent du nord au midi et du midi au nord , suivant les saisons. En domesticité, ce sont des animaux très-patiens, très-sobres er très-utiles. Ils servent comme ‘ bêtes de somme et comme monture , et c’est particulièrement dans les pays chauds qu'ils sont employés à ce dernier usage. La durée de leur vie paroît être , comme celle du cheval, de vingt à trente ans. [ls sont trois ou quatre ans à croûre, et peuvent engendrer dès l'âge de deux ans. C’est vers le mois de mai que les ânesses entrent en châleur; leur gestation dure douze mois, et elles ne font qu'un petit ou rarement deux. Les ânons sont très-gais, et ont de la légèreté et de la gentillesse. À deux ans et demi leurs premières dents incisives tombent, et ensuite les autres incisives tombent aussi, en se renouvelant et s’usant dans le même remps et dans le même ordre que celles du cheval. Les ânes ont les yeux bons , l’odorat admira- ble, l’ouie très-fine. Leur goût paroït moins délicat, car ils recherchent de préférence les plantes épineuses, comme les chardons er les orties, Îls aiment à se rouler dans la poussière. Les chemins les plus étroits et les plus secs sont toujours ceux qu'ils choisissent. Ils sont très- susceptibles d’attachement envers leurs maîtres, quoiqu'ils en soient ordinairement maltrai- tés, erc. La voix de l'âne, appelée le braire, doit son MAMMALOGIE. ton rauque à deux petites cavités particulières du fond de son larynx. | 65 2°. Esp. CHEVAL ORDINAIRE, equus caballus. (Encycl. pl. 42. fig. 2.) Cheval, pl. 4; vis- cères du cheval; pl. 3, fig. 1, cheval entier, 1 front; 2 chanfrein; 3 toupet ; 4 nuque ; s lar- miers ; 6 nez ; 7 lèvres ; 8 naséau ; 9 ganache ; 10 auge ; 11 barbe; 12,13 et 14 encolure ; 15 gar- rot ; 16 dos; 17 reins ; 18 base de la queue; 19 queue ; 10 côté de la croupe ; 21 haut de la cuisse ; 22 jambe; 13 hanche; 24 jarret (1); 25 ca- non (2); 26 boulet ; 27 paturon ; 28 couronne ; 29 sabot; 30 châtaigne ; 31 .....5 32 épaule; 33 bras ; 34 avant-bras ; 35 poitrail; 36 ars an- térieur ; 37 châtaigne; 38 genou (3); 39 passage de la sangle; 40 .....; 41 canon (4). Fig. 2, squelette entier. 1 frontal ; 2 pariétal; 3 temporal ; 4 occipital ; méat audirif; 6 nasal; 7e....5 8 fosse orbitaire ; 9 trou sous-orbitaire; 10 inter-maxillaire; 11 maxillaire inférieur ; 12 incisives où pinces ; 13 canines ou crochets ; 14 barre en avant des molaires où mâchelières ; 15 vertèbres cervicales ; 16 apophyses épineuses des vertèbres dorsales ; 17 apophyses épineuses des vertèbres lombaires ; 18 corps des vertèbres ; 19 détroit du bassin; 10 vertèbres coccygiennes ; 21 sternum ; 22 cartilage xyphoïde; 23 dernière vraie côte; 24 fausses côtes ou côtes asternales ; 25 omoplate; 26 hurmeérus; 17 radius; 28 cubitus proprement dit, réduit à l’état de simple apo- physe olécrâne; 39,30, 31,32, 33,34, 35 os du carpe; 36 métacarpien principal où canon ; 37 métacarpien latéral où péroné ; 38 premier phalangien ou os du paturon; 39 grand sésamoïde; 40 second phalangien où os de la couronne; 41 troisième phalangien où os du pied et petit sésa- moide ; 42 coXal; 43 cavité cotyloide ; 44 pubis; 45 fémur; 46 tibia; 47 péroné de la jambe; 43 calcanéum ; 49 astragale; $0, 51, 52, 53 autres os du tarse; $4 canon ou métatarsien prin- cipal; $$ péroné ou métatarsien latéral; $6 pre- mier phalangien ; $ 7 grand sésamoide ; $8 second phalangien ; $ 9 troisième phalangien où os du pied. laws, Auistot. Hist, animalium. Ælian, ho- pius.— Equus, Pline, Gesn. Aldr. Jonsr, — ÆEquus domesticus, Klein. — Æquus caballus , Linn. Erxleb. Bodd. — Cheval, Buff. His, nar. tom. 4. pl. 1.— Huzard, Inst. sur l'amélioration des chevaux en France, an 10. (1) Talon des zoologistes. (2) Métatarse. (3) Poi- gnet. (4) Métacarpe. MAMMALOGI E. CAR. ESSENT. Queue couverte de longs crins dans toute son étendue; oreilles moyennes; point de bandes symétriques de couleur foncée ou claire sur le fond du pelage. DimEns. (Cheval Espagnol de moyenne pied. pouc. lig. taille , d’après Daubenton. ) ! Hauteur du corps au garrot et à la COUPE. . sen semserteses sense. 4 $ Distance mesurée en ligne droite, depuis l'entre-deux des oreilles jusqu’à Janus. 4er DERPEETCEEEEE LE CORAN Longueur de la tête, depuis les lè- vres jusqu’à l'occiput............... ATOS — du corps , y compris la tête, en suivant tous les contours............ SU 1% — des oreilles.................. 5) 191116 — du cou, depuis la tête jusqu'aux épaules ............. RONA e MOTO OA PISE ATTLe — de l'avant-bras..... Re à Th PE GA (2 —HAUICANON ES ie ie CITANT ER RE PR LE GNU 50 — depuis le bas du pied jusqu’au milieu du poignet.......... RER E 1.1} 4416 — depuis la rotule jusqu’au talon .. 1 6 » ROM GATON eee eee HE AS AS — depuis le bas du pied jusqu’au GA AL OURENATEE ter DIE PVR LD US) OU NES Descripr. CHEVAL SAUVAGE, ou plutôt rede- venu sauvage (1). Animal fort laid, suivant les idées que nous avons des belles formés extérieu- res du corps du cheval. Taille peu élevée ; rère grosse, forte; éminences osseuses très - sail- lantes ; extrémités très-sèches ; poils du corps | longs et fins, CHEVAUX DOMESTIQUES. Races principales (2). A. Race Arabe noble (3); E. C. arabicus no- (1) Les chevaux , redevenus sauvages , existent prin- cipalement dans les vastes forêts de l Amérique méridio- nale. Gmelin et Pallas s'accordent à dire que l'espèce se trouve encore à l’état de liberté dans Riu de la basse Arabie et de la Tartarie. (2) M. Huzard fils, dont la complaisance est sans bornes , a bien voulu nous communiquer les observa- tions qu'il a recueillies sur la distinction des races de chevaux qui existent maintenant, et particulièrement sur celles des chevaux transylvains, moldaves et hon- grois. Les descriptions de ces trois dernières sont même textuellement extraites d’un travail qu’il a l’inten- tion de publier incessamment. (3) On donne, en général , le nom de chevaux ara- bes à tous les chevaux d'Asie mineure, d'Egypte et de Barbarie. Les distinctions que les peuples arabes ont éta- blies parmi leurs chevaux, ne sont fondées que surdes ca- ractères de couleurs , peu importans, dontils lient l'exis- tence à quelques idées superstitieuses. Telles sont les taches blanches du front et du chanfrein, les balzanes ou les marques également blanches des pieds, etc. Dars la description des véritables races arabes dis- tinctes, ainsi que dans celles des autres chevaux, nous appliquerons l’épithète de nobles (zobiis) à celles qui 417 bilis, Taille, quatre pieds sept à onze pouces au garot ; formes sèches ; rêre assez forte, un peu longue ; chanfrein droit; ganache (1) moyenne; yeux grands ; oreilles longues ; encolure moyen- ne, peu fournie de crins soyeux ; épaules sèches , très-inclinées ; garrot très-élevé ; poitrine très- haute et un peu étroite ; croupe saillante par les éminences du sacrum ; ventre peu développé ; queue attachée haut, moins fournie de crins que celle de la race suivante ; jambes sèches, élevées; jarrets larges. Peau fine ; poil lustré ; robe tan- tôt grise ou blanche, tantôt baie. B. Race Arabe commune; Æ. C. arabicus vulgaris, Taille de quatre pieds cinq à sept pouces au garrot ; tête grosse, peu détachée de l’en- colure ; chanfrein droit ; ganache très-dévelop- pée; yeux grands; oreilles assez courtes; en- colure très-forte, assez chargée de crins ; épaules fortes; garrot peu élevé ; poitrine ouverte ; croupe arrondie, musculeuse ; ventre assez volu- mineux ; queue moins détachée er placée moins haut que celle de la race précédente ; corps peu élevé de terre. Peau fine ; poil lustré ; robe grise ou baie. Nora. Les chevaux du Sénégal pa- roissent être d’une race voisine des races arabes, mais moins belle, ce qui est dû sans doute au peu de soin qu’en prennent les Maures. C. Race Persane noble; £. €. persicus no- bilis. Très-voisine des précédentes. Taille géné- ralement plus élevée, formes plus sveltes que celles des races arabes; chanfrein droit ; front moins large ; garrot élevé; épaules plates ; croupe longue et horizontale ; encolure longue (2). La race Barbe est presque totalement semblable. D. Race Tartare commune ; Æ. C. rataricus vulgaris. Plusieurs races appartiennent à ce pays ; leurs caractères communs sont les suivans : taille de quatre pieds cinq à six pouces ; formes très-sè- sont l’objet de soins particuliers et qui se font remar- quer par des formes plus élégantes, ainsi que par une sensibilité plus exquise et une plus grande légèreté. Nous réserverons la désignation de vulgaires (vulgaris) aux races d’une stature ordinairement plus forte, que l'on emploie généralement aux travaux de Pagricul- ture. (1) La ganacke est une partie de la tête qui a pour base le contour postérieur de los maxillaire inférieur. (2) M. Huzard, dans son Traité sur les haras, dit qu'il existe au nord de la Perse une race plus forte que celle de nos chevaux normands , qu'on laisse pai- tre pendant six où neuf mois de l’année dans les prairies abondantes du Chirvan et du Mazenderan. Il ajoute que tes chevaux de cette race sont fort recherchés pour la cavalerie persane. 4x8 MAMMALOGIE. ches ; chanfrein droit; encolure de cerf (1); gar- roctranchant ; dos de mulet; hanches saillantes ; croupe tranchante ; robe baie ou alzane (2), E. Race Turque commune; Æ, C. turcicus vulgaris. Rapprochée des précédentes, Taille de quatre pieds sepc à dix pouces au garrot ; formes musculeuses ; tête courte ; chanfrein droit ; enco- lure courte et forte ; peau très-fine ; un peu de poils au bas des canons. C'est à peu près la race arabe commune, avec deux ou trois pouces de plus. F. Race Transylvaine noble ; Æ. €. transyl- yanicus nobilis. Taille de quatre pieds huit à onze pouces ; corps peu volumineux, ce qui semble donner de l'élévation aux jambes ; rête fine, sè- che; chanfrein le plus souvent droit, quelque- fois busqué ; narines er yeux grands ; oreilles un peu longues ; encolure longue, bien placée ; cri- nière longue et soyeuse ; épaules un peu hautes ; garrot saillant; croupe horizontale, arrondie (vue postérieurement) ; queue attachée haut, garnie de longs crins soyeux ; extrémités très- sèches et très-belles , bien proportionnées ; robe baie ou grise. Nora. Cette race noble, dont le portesr très élégant, a beaucoup de ressemblance avec les beiles races espagnoles , et il seroit pos- sible qu’elle en provint. G. Race Moldave noble; E. C. moldavicus nobilis. Taille de quatre pieds huit à onze pou- ces ; formes moins élégantes que celles de la race transylvaine noble ; corps bien proportionné, musculeux ; tête large er sèche ; front et chan- frein droits ; ganache prononcée ; narines et yeux grands ; encolure un peu forte à la crinière ; épaules musculeuses , médiocrement hautes ; garrot bien fair, un peu fort; poitrine large ; reins larges et plats; croupe courte et large; queue attachée un peu bas, mais bien portée ; jambes er avant-bras forts; extrémités belles et sèches ; robe baie ou alzane. H. Race Moldave commune ; E. C. molda- vicus vulgaris. Taille petite ; formes sèches ; émi- nences osseuses et musculaires très-distinctes ; muscles très-durs ; chanfrein droit; yeux grands; bouche petite ; naseaux très-ouverts; encolure peu fournie ; poitrine vaste derrière les épaules ; (1) L’encolure de cerf est celle dans laquelle le bord supérieur cervical est concave, et le bord inférieur ou trachélien, convexe. (2) Un cheval qui a la robe algane, est bai des nuances variées, que l’on distingue; mais sa crinière et sa queue ne sunt pas noires. côtes élargies; croupe courte, large, un peu avalée ou déclive, tranchante ; queue attachée bas, Nota. Cette race des paysans est la même en Moldavie, en Transylvanie er en Hongrie, Une petite race pareille existe en Styrie, en Illy- rieeren Dalmarie, où l’on élève aussi plusieurs grandes races nobles, I. Race Hanovrienne noble; Æ, C. hana- verianus nobilis, Taille de quatre pieds neuf à onze pouces ; corps un peu long ; conformation agréable ; rêre ordinairement busquée ; encolure rouée (1) ; croupe bien faite; membres grêles, relativement au volume du cotps ; haut des ex- trémirés bien fourni; canons un peu minces ; robe d’un bai foncé , et souvent noire. K. Race Frisone ; Æ. C. frisius. Elle ressem- ble beaucoup à celle du Hanovre, dont elle dif- fère néanmoins par la longueur un peu considé- rable du corps. Les chevaux dits de Hollande , de J‘landre , du nord de la Picardie, et ceux des environs de Berg, Juliers, Trèves ; Cologne et Mayence en font partie. Leurs caractères géné- raux sont les suivans : taille de quatre pieds dix pouces à cinq pieds ; tête longue et forte; enco- lure peu fournie; côtes plates ; hanches saillan- tes ; croupe avalée; pieds forts; membres char- gés de crins ; robe noire, baie ou alzan brülé , ra- rement grise. Dans cette race, les chevaux no- bles sont distingués des communs, seulement parce qu'ils ont la tête moins forte, les éminen- ces musculaires moins apparentes, les membres moins chargés de crins, etc. etc. Nota. Les chevaux appelés Hart-dravers (fort trotteurs) par les Hollandais, ou Ardraves pat les Français, sont des animaux de la race précé- dente, que l’on dresse dès leur jeune âge pour aller au trot, et que l’on emploie comme bères de trair. Ilsprésentent généralement les caractères suivans : rête légère ; épaules plates ; hanches sail- lantes; croupe courte ec large; avant-bras et jambes très-longs ; canons courts ; pieds un peu forts : on a l’usage de leur couper la queue fort courte, L. Race Suisse commune; É. C. helveticus vulgaris. Taille de quatre pieds neuf à onze pou- ces; corps musculeux ; tête camuse er forte ; yeux grands ; côtes arrondies ; croupe large ; membres (1) L’encolure rouée est celle qui présente un con- tour bien arrondi en dessus, MAMMALOGIE. fr forts et chargés de crins; robe ordinairement noire, Nota, Cette race est fort employée pour le service des diligences er de la poste dans la France orientale et méridionale , depuis le Jura jusqu’en Provence. M. Race Italienne noble ; E, C. italicus no- bilis (chevaux polésinés de Rovigo et de Bolo- gne; chevaux napolitains , toscans «et du nord des Etats romains). Taille élevée (quatre pieds huit à onze pouces) ; tête grosse ; yeux petits ; chanfrein busqué ; oreilles longues; côtes pla- tes ; croupe un peu avalée, ayant les éminences osseuses assez prononcées ; queue attachée bas; extrémités belles, fortes er sèches, un peu longues relativement au volume du corps ; robe noire ou bai très-foncé, sans balzanes ni marques blanches. Nora. Cette race fournit surtout des chevaux de carrosse , et pour la grosse cavalerie, N. Race Andalouse noble ; Æ. C. andalusius nobilis. Taille de quatre pieds huit à neuf pou- ces ; tête un peu longue, le plus souvent bus- quée ; encolure bien arrondie, fournie de crins soyeux et ondulés ; garrot moyen ; poitrail bien fait; épaules un peu fortes inférieurement ; dos un peu large; ventre arrondi; croupe ronde, très-belle ; jambes et avant-bras courts ; canons longs ; robe baie, bai-doré ou isabelle, Nora. Les chevaux de l’Andalousie ont des rapports communs avec les chevaux arabes et les barbes, et en descendent incontestablement ; mais ils présentent néanmoins de nombreuses modifications dans leurs formes. Le même pays offre des chevaux blancs et des chevaux soupe de lait ou isabelle très-clair, ap- pelés perlinas. Cerre dernière variété paroir ètre un degré d'albinisme (1); ce que prouve, non- seulement la couleur claire de la robe, mais encore la présence de taches de ladre ou de cou- leur noire sur le pourtour des lèvres, des naseaux, de l’anus et des autres parties fines de la peau, et la décolorarion de l'iris. O. Race Anglaise noble ; E. C. anglicus no- bilis, blood horse ou cheval de sang, cheval de course. Taille moyenne, de quatre pieds sept pouces, à quatre pieds dix pouces; tère forte et (1) Dans l'espèce du cheval, les individus tout b'ancs, sont loin de perdre leur vizueur , comme cela se remar- que dans les autres animaux albinos ; au contraire , quel- ques-uns d'entr'euxse font remarquer par beaucoup d'é- nergie. sèche ; chanfrein droit ; quelquefois une petite éminence au-dessous des yeux ; naseaux grands ; oreilles droites ; encolure un peu longue; poi- trine très-élevée, un peu étroite; garrot sail- Jant ; dos court; croupe presque droite , tran- chante, quelquefois séparée des lombes par une éminence ; queue attachée crès-haur et presque dirigée en haut; épaules plates, crès-inclinées, de manière que le bras est presque perpendicu- laire er qu'il forme un angle très-obtus avec Javant-bras ; celui-ci un peu long ; cuissé lon- gue et bien musculeuse ; membres larges ; arti- culations fortes , surtout les genoux et les jarrets ; paturon et pied bien conformés ; peau fine; point de poils aux extrémités; couleur domi- nante , le bai sans aucun mélange de poils, avec des marques en tête er des balzaues, Nora. Cette race, très-soignée, provient d'une race indigène, améliorée d'abord par l'introduction en Angleterre d'étalons espagnols, ec ensuite par celle des chevaux barbes, persans er arabes. Les chevaux de chasse anglais proviennent quelquefois de l'accouplement de jumens nor- mandes avec des étalons de course. Ils réunissent la solidité et la force de la mère, à la légèreté du père. Les chevaux de carrosse sont produits par des étalons choisis parmi les chevaux de chasse et des jumens plus grosses et plus élevées encore ; de telle façon que leurs formes et leur stature sont différentes de celles des chevaux de sang ou de course. P. Race Anglaise commune; Æ. C. anglicus vulgaris (chevaux de brasseurs). De la plus forte caille ; haut montés sur jambes ; -éminences mus- culeuses très-prononcées ; tête grosse, pesante, chargée de chair; encolure moyenne ; épaules grosses er chargées, un peu moins obliques que dans la race précédente ; garrot élevé ; dos assez long ; croupe avalée, courte, mais large; queue attachée bas (toujours coupée très-courte, comn: celle des chevaux hart-dravers) ; ventre peu vo- lumineux ; jambes fortes, très-chargées de poils ; articulations eimpatées ; jarrets un peu foibles ; pieds forts , bien conformés ; robe ordinaire- ment d'un beau noir, avec des marques blanches sur le front et des balzanes. Nota. Cetre race de chevaux de charroï ou de trait est particulièrement élevée dans les com- tés de Lincoln, de Derby, de Nottingham, de Cambridge et de Norfolk. Elle paroït originaire de la Flandre. ; Une autre race de cheyaux de brasseurs existe 420 MAMMALOGIE. en Angleterre, mais elle n'est pas originaire de ce pays; elle y a été transportée du Boulon- nais (1). Q. Race Galloise commune ; Æ. C. cambria- cus vulgaris. Taille de quatre pieds à quatre picds quatre ou cinq pouces; formes ramassées ; rête petice, gentilie; encolure assez forte ; ventre un peu gros ; jambes extrêmement sèches er nettes. Nota. Cette race, qui semble indigène à l’Angle- terre, est élevée sans aucun soin dans les con- trées montueuses, telles que le pays de Galles ,' l'Écosse, le Dewonshire et le Cnrnouailles. Elle est infatigable et est employée à une foule de petits travaux. La race de petits chevaux de l'île d'Ouessant paroït se rapporter à celle-ci. R. Race Normande noble ; Æ. €. normanus nobilis. Taille élevée de quatre pieds huit pouces à cing pieds; formes sèches er belles ; rêce bien proportionnée ; chanfrein souvent busqué ; en- colure rouée et un peu fournie ; garrot médio- crement saillant ; poitrail large ; croupe ronde; épaules musculeuses ; jambes fortes ; avant-bras un peu longs et forts; pieds bien faits ; robe ordi- nairement d’une couleur baie, devenant plus fon- cée en approchant de la place des balzanes, qui existent souvent. On remarque aussi fréquem- ment des marques blanches en tête. Nora. Ces caractères conviennent principale- ment aux chevaux de la plaine de Caen et de la plaine d'Alençon, excellens pour le carrosse, la selle, le manége et la cavalerie. Les chevaux de race commune du pays d'Auge, E. C. normanus vulgaris , dont la tête est un peu forte et qui ont les jambes chargées de poils, sont des bères de trait d’une assez bonne tournure ; ils ont surtout de la ressemblance avec les chevaux boulonnais, mais ils sont plus petits. Les chevaux du Holstein, et en général les danois, ont la plus grande analogie avec les chevaux normands, dont ils diffèrent cependant par les membres moins bien fournis, les avant- bras plus courts, les pieds plus volumineux et le tempérament plus lâche. Plusieurs auteurs re- gardent les chevaux de Normandie comme ori- ginaires de Danemarck, et pensent qu'ils ont (1) M. Huzard fils, de qui nous empruntons ces détails , Sur les races anglaises, ajoute qu'il y a en Angleterre une autre race de chevaux de trait, moins forte, moins belle et moins chère que celle que nous venons de dé- crire. Il pense qu'elle peut appartenir à une des races in- digènes des anciens chevaux anglais. été amenés dans ce pays, lots de sa conquête par les peuples du Nord. (Huzard, Traité des haras, pag. 154.) La Normandie, outre les poulains qui y nais- sent, élève encore une grande quantité de pou- lains bretons, picards, angevins, etc. S. Race Limosine noble ; E. C. lemovicensis nobilis. Taille de quatre pieds sept à huir pouces ; tête longue; oreilles fines et longues ; encolure rouée ; corps bien arrondi; croupe arrondie ; avant-bras er jambes un peu grêles ; canons min- ces; paturons longs. Ce:te race de chevaux de selle, distinguée par la figure, la vigueur, la légèreté, la finesse et la durée, n'existe plus que dans quelques re- jetons très-rares. Avant sa dégénération, due au mélange de chevaux étrangers rrès-médiocres, elle étoit élevée en Limosin, en Auvergne et en Périgord. T, Race Navarrine noble; Æ. C. navarreus nobilis. Taille de quatre pieds six à dix pouces ; rêre légère ; oreilles longues; encolure rouée, un peu longue; garroc bien sorti; dos un peu bas ; croupe de mulet, c’est-à-dire, rranchante ; jarrets larges et coudés. La race de chevaux zavarrins, originaire d’Es- pagne, et élevée dans la Navarre, le Béarn, le Condomois, le pays de Foix, le Roussillon, la Guyenne, erc., étoit recommandable par sa vi- gueur, sa souplesse et sa léoèreré : elle étoit sur- tout propre au manége et au service de la cava- lerie légère. Aujourd'hui sa dégénération est presque totale, U. Race Auvergnate commune; Æ. C. ar- vernus vulgaris. Taille de quatre pieds six à sept pouces , et quelquefois huit ; conformation désa- gréable à la vue; tête camuse, carrée, efhlée in- férieurement ; ganache très-prononcée ; oreilles courtes ; encolure droite ou même renversée ; garrot saillant ; ventre volumineux ; croupe ava- lée; hanches saillantes ; membres forts. V. Race Bretonne légère; E. C. armoricus vulgaris agilis ( doubles bidets de Bretagne ). Taille de quatre pieds cinq à sept pouces ; tête camuse, plaquée, un peu grosse inférieurement ; encolure droite ; épaules sèches; corps ample; membres forts ; pieds bien faits. Certe race est surtout propre au Morbihan. X. Race Bretonne forte; Æ. C. armoricus vulgaris validus, Taille de quatre pieds six à neuf pouces ; MAMMALOGIE, pouces; chanfrein droit ou camus ; encolure épaisse et chargée de beaucoup de crins ; épaules très-charnues ; corps arrondi ; croupe large, ar- rondie, présentant deux éminences latérales for- mées par les muscles situés sur les iléons, et sépa- rées par un sillon médian ; bouler garni de poils. Cette race fournit à la Normandie une assez grande quantité de poulains destinés à devenir des chevaux de trait. Elle est moins belle que la race normande ; mais elle est plus solide ec résiste plus long-temps au travail. Y. Race Ardennaise commune ; £.€. arducn- nensis vulgaris, Taille de quatre pieds six à sept pouces ; rte volumineuse , camuse , en quelque sorte carrée ; yeux petits ; encolure assez char- nue ; épaules fortes ; côtes plates ; croupe foible, plate et avalée ; jambes de derrière foibles ; jar- rets un peu étroits. - Les chevaux de cette race, qui est élevée, non-seulement dans les Ardennes, mais encore dans les pays de Liége er de Luxembourg , sont nerveux, sobres, durs au travail er du meilleur service. En les améliorant, dit M. Huzard, ils deviendroient propres à monter les troupes lé- gères. Z. Race Franc-comtoise ; Æ, C. sequanicus vulgaris. Taille de quatre pieds sept à dix pou- ces; corps volumineux et long; tête longue ; chanfrein droit ; yeux petits; encolure peu four- nie ; poitrail large ; dos un peu ensellé ; croupe plate er avalée ; membres et pieds forts. Les chevaux comtois sont employés aux tra- vaux de l’agriculture et aux transports. Ce sont eux qui composent les atelages des nombreux charriots franc-comtois qui Viennent par cara- vanes à Paris, et y transportent les produits de la Franche-Comté et de la Suisse. AA. Race Boulonnaise; E. C: bononiensis vulgaris. Taille de quatre pieds sept à onze pou- ces; formes lourdes; tête grosse; chanfrein droit ; encolure.bien fournie et chargée de crins:; | garrot un peu bas; croupe plate et un peu avalée!; ! ventre volumineux ; canons un peu grêles et gat- nis de longs crins. Les chevaux du Boulonnais et du Calaisis étoient autrefois employés pour le service des grandes messageries , des diligences.et des postes, parce qu'ils étoient moins forts qu'ils-ne le sont maintenant, Aujourd'hui on s’en sert d'abord à Paris pour le charroi des pierres de taille ; puis on les envoie remonter les bareaux sur le Rhône. Les chevaux de brasseurs et de charbonniers 1123 anglais, différens dés chevaux anglais que nous avons décrits, appartiennent à cetre race. Ils onc la robe noire ou grise. BB, Race de la Camargue ; E. C. arelatensis vulgaris, Taille de quatre pieds trois à six pouces ; têe carrée, forte er sèche ; chanfrein droit ; encolure gréle, efilée; corps arrondi ; croupe de mulet; membres bien conformés; paturons courts ; robe d’un gris très-clair, Cette race, confivée dans l'ile de la Camar- gue ec dans les marais, près d'Arles, vir en li- berté toute l’année et se reproduit comme les chevaux sauvages. Elle est vive et vigoureuse. CC. Race Corse; E. C. corsicus. Taille de quatre pieds trois à quatre pouces ; formes ron- des ; rère plate ; encolure courte ; garrot peu sail- lant; croupe arrondie; ventre assez volumineux ; membres forts, peu garnis de crins ; tendons et muscles des jambes bien dessinés; sabots petits et durs. Certe petite race, très-vive, a beaucoup de vigueur (1). Hair. Les chevaux redevenus sauvages dans les contrées au sud de la Plata sont si mulciphiés, qu'on les rencontre par troupes de dix mille individus, Chacune de ces troupes habite un canton particulier, qu’elle défend comme sa pro- priété, contre toute invasion étrangère. Les che- vaux qui les composent marchent en colonnes ser- rées, les plus forts étant à la cêre, et ceux-ci recon- noissent le danger, lorsqu'il se présente, pendant que la troupe s’arrête ; si le danger se manifeste, ils donnent l’exemple de la fuite, et sont bientôt suivis de’tous les autres. Chaque troupe est for- mée ‘de familles composées elles-mêmes d'un mâle et d'un certain nombre de femelles qui lut obéissent , se réunissent toujours autour de lui et le suivent partout. Le ruc a lieu au printemps ; la gestation est d’un'peu moins de douze mois; le d poulain naît couvert de poils, les yeux ouverts, eravec assez de force pour se soutenir et marcher. Quelques jours après la naissance, les deux inct- (r) Telles sont les principales races de chevaux do- mestiques qu'on observe maintenant. Elles en ont fait disparoître d’autres, qui existoient avant elles, et elles seront remplacées à leur tour. Les variations qui auront ‘lieu dans lès mœurs et les intérèts despeuplés, en se- ront la principale cause ; carles-soins donnés par l’homme auxanimaux ont une influencemarquése sur laconservation des races , et il lui est donné de modifier à peu près à sa volonté, par un choix convenable desindividus qu'il des- tine à la reproduction'et par le régime qu'il leur fait sui- vre, la taille , les formes extérieures, la finesse de la peauetdu poil, ét les couleurs de la robe. Hhh h22 sives intermédiaires de lait (les pinces) de cha- que mâchoire paroissent ; à trois ou quatre mois, il en vient une de plus de chaque côté des pre- mières (les micoyennes); enfin les quatre der- nières (les coins) apparoissent à six ou sept mois. Ces incisives rombent et sont remplacées par d’autres dents, entre deux ans et demi et cinq ans , et à des intervalles d’un an. Le sillon des dents de remplacement, d'abord très-mar- qué, disparoït à mesure qu'elles s’usent. Dans les chevaux qui ont acquis routes ces dents, la disparition du sillon a lieu à peu près dans l'ordre suivant : entre cinq et six ans, les deux incisives intermédiaires inférieures; entre six et sept ans, les secondes ; entre sept et huit ans, les dernièe res ou les latérales; vers le même temps, les deux incisives intermédiaires supérieures; vers huit à neuf ans, les secondes, et à neuf ou dix ans, les dernières ou les latérales. Les canines inférieu- res (crochets ou angulaires ) viennent à cinq ans, et les supérieures quelquefois plus tard : elles res- tent pointues jusqu’à six. Le poulain cète pendant douze mois environ, et son entier développe- ment a lieu vers la cinquième année. La durée de la vie du cheval peut être portée à trente ou quarante ans. Les chevaux semblent attachés à l'espèce de l’homme. Pris sauvages , même adultes, ils deviennent domestiques très-facilement. Dans cer état, ils font preuve de qualités intellectuelles très-remarquables, et notamment d’une rectitude véritable de jugement et de beaucoup de mé- moire. Ils sont éminemment herbivores et granivo- res, et ont un dégoùt marqué pour la chair ; ils boivent en humant ou en aspirant l’eau ; la con- formation de leur estomac est telle, qu'ils ne peuvent vomir. Les males sont très-ardens en amour, et à l'époque du rut, leur physionomie prend une expression remarquable. Leur espèce peut se mêler aves ses congénères, et produire des individus ordinairement inféconds, auxquels on a donné le nom de mulers. Mais son accou- plement avec celle du bœuf est impossible , et l'existence des jumars est fabuleuse. PATRIE. Originaire du plateau de Tartarie, le cheval à été transporté par l’homme partout où il s'est établi sur les vastes continens de l'Asie, de l'Europe, de l'Afrique, de l'Amérique et de la N ouvelle-Hollande (1). (1) Des ossemens et des dents de chevaux fossiles ont: été trouvés abondamment. dans les terrains d’allu- MAMMALOGIE. SEPTIÈME ORDRE. RUMINANS, pecora. CaARACT. Des incisives inférieures seulement (1); et le plus souvent au nombre de ‘huit. Canines manquant souvent ; molaires à cou- ronne, formées de deux doubles croissans d’é- mail, disposés par paires et en sens inverse aux deux mâchoires ; la convexité étant tournée en dehors à celle d’en bas, et en dedans à celle d'en haut. Quatre extrémités uniquement destinées pour la marche, dont les doigts , au nombre de deux et égaux entr'eux, sont ongulés, Un seul méra- carpien où métatarsien pour les deux doigts de chaque pied. Point de clavicules. Organes de la digestion disposés pout la rumi- nation ; quatre estomacs , la panse ou rumen; le bonnet ou réseau; le feuille et la caillete, Intes- tins très-développés.. Mamelles au nombre de deux ou de quatre, toujours inguinales. Souvent des cornes supportées par des axes: osseux du frontal, ou des bois; productions: os- seuses, ramifiées et caduques. NOURRITURE. Substances végétales. HABIT. Animaux en général paisibles, habitant les forèrs, où ils se réunissent souvent en troupes. vion à Conftadt en Wirtemberg , à Fonvent-le-Prieuré (Haute-Marne), dans le canal de l’Ourcq, dans le val d’Arno ,erc. On n’a pas encore reconnu les caractères, spécifiques qui leur sont propres, et qui les rappro- chent ou les éloignent des ossemens correspondans, appartenant aux espèces connues du genre cheval. Ici se termine la série des mammifères pachyder- mes. Nous n'avons pu y faire entrer l'espèce fossile, dé- crite par M. Fischer, dans le second volume des Mé- moires de la Société des naturalistes de Moseou , sous le nom d’elasmotherium , parce qu’il nous a été impossible de nous procurer des renseignemens satisfaisans à son. sujet. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que cet animal est regardé par M. Cuvier , comme devant for- mer un genre de pachydermes voisin, à beaucoup d'é- gards, du rhinocéros, quoiqu'il ait la coupe de sa mä- _ choire autrement configurée que celle de cet animal. Sa tête est alongée , sans incisives mi canines; mais elle offre: vingt dents molaires , à lames contournées. L’elasmothe- ! rium a été trouvé en Sibérie. (1) Les chameaux, seuls font exception, ayant deux dents latérales implantées dans les os-incisifs, une de: * chaque côté ; mais ces dents ont la forme et l’usagé des canines. MAMMALOGTE. 423 plus ou moins nombreuses. Prenant d’abord une grande quantité d’alimens sans les mâcher, et les mettant en dépôt dans leur premier estomac ou la panse, pour les faire remonter ensuite à la bouche, lorsqu'ils sont en repos, les triturer avec leurs molaires, qui agissent latéralement, et les avaler de nouveau, en les faisant passer directement alors dans le second et les autres estomacs. PATRIE. L’Asie, l’Europe, l'Afrique, sous toutes les latitudes; ‘l'Amérique septentrionale et la méridionale, à l'exception de ses terres les plus australes. La Nouvelle-Hollande n'en a présenté aucune espèce. 17°, DIVISION. Rurminans sans cornes ni bois dans les deux sexes. CXXI. GENRE. Queue moyenne, Mamelles au nombre de quatre. Poils laineux. Panse ayant une sorte d’appendice divisée en un grand nombre de cellules membraneuses, destinées à contenir de l’eau. Verge du mâle très-mince, dirigée en arrière dans le repos. Os scaphoïde et cuboïde du rarse séparés. HaBirT. Ces animaux, d’un caractère doux et do= cile, dont les espèces paroissent totalement as- servies, ont un caractère de physionomie indo- lent et stupide. Ils se nourrissent seulement de matières végétales en très-petire quantité, et peu- vent boire d’une seule fois une grande quantité d'eau qui, mise en réserve dans les cellules de la panse, leur sert pendant un temps très-long. Femelles. ne faisant qu'un petit à la fois, qui naît avec les callosités des jambes et de la poi- trine. CHAMEAU, camelus, Linn. Briss. Erxleb. Bodd. Cuv. Illig. PATRIE. Les contrées chaudes et tempérées de CARACT. Formule dentaire : incis. 2: can. "; l'Asie ; Les contrées septentrionales et occiden- 6 1—1 tales de l'Afrique. fausses molaires =! ; molaires $=5 — 36, 1—1 5—5 Incisives inférieures en coins tranchans; les supérieures latérales et en forme de canines. Canines coniques , droites et fortes. Fausse molaire de chaque côté étant sépa- rée des autres, placée au milieu de la barre ou de l’espace interdentaire, et ayant la forme du crochet. Tête longue ; chanfrein busqué. Point de mufle ni de larmiers. Lèvre supérieure divisée en deux parties qui peuvent s'alonger et se mouvoir séparément ; narines consistant en deux simples fentes suscep- tibles de se fermer et de s'ouvrir à volonté. Yeux saillans ; oreilles assez petites. Cou très-alongé. Jambes très-longues et grêles ; pieds non four- chus, mais garnis en dessous d’une semelle cornée très-large ; deux petits ongles courts et crochus terminant les doigts. Une on deux loupes graisseuses très-dévelop- E pées sur le dos. Des callosités au poitrail, aux coudes et aux poignets des jambes de devant , ainsi qu'à la ro- tule et au talon de celles de derrière, 653°. Esp. CHAMEAU A DEUX BOSSES, came- lus bactrianus. (Encyclop. pl. 44 fig. 6.) Kaunhos ÉaxTpi#1053 Arist.— Camelus Bactrie , Plin. Hist. nat. VIII. c. 18.— Kagmaos, Ælian. Oppian. — Camelus , Gesn, Aldr. Jonst. — Camelus bactrianus , Linn. Erxleb. Bodd. Schreb.— Chameau , Briss. Regn. anim, page $ 3.n.1.—Buff. Hisr. nat. tom 11. pl. 22. — G.Cuv. Ménag. nar. fig. — F. Cuv. Mamm. lithogr. fig. CAR. ESSENT. Deux loupes graisseuses , l’une sur le garrot et l’autre sur la partie postérieure du . dos. DiMexs. Longueur du corps entier, me- pied pouc. lig. surée en ligne droite , depuis le bout des lèvres jusqu’à l'anus. ........... 10 6. » Hauteur du train de devant........ 6 1 » — du train de derrière ..:........ LAURE Longueur de la tête, depuis le bout des lèvres jusqu’à locciput.......... 2 1 6@ — des oreilles............. NME TN =hduicquisER ee: SAT S.3 20 SÉCDUE EURE ARE Circonférence de la tête, derrière les DASEAUXE SE sta es eee PRISES ALTO 9! 03 — entre les yeux et les oreilles. ... 3 1 » — du cou, près delatéte........ 2 4 » ————— près des épaules. ...., 3 7 +» — du corpsentre les deux bosses.. 7 1 Lx" 5 ARE LUE. Longueur de la queue........... \ Hhh 2 424 MAMMALOGIE. Longueur de l'avant-bras, depuis pied. pouc. lig. le coude jusqu’au poignet.......... OT ON = LN ET Lo TER OEE Haas de nt FO Circonférence de ce canon, à l’en- droit le plus mince. .... ous SARA AT 66 Dongueurduipaturon. 22e Oz — du pied de devant, appuyant sur lEtsol ee OO eme ss... 9» 8 8 — de la jambe , depuis le genou jusqu'au talon ee CAIN EME 2) laps MÉNGET — du canon, depuis le talon jus- qu'au boulet AN AMINANENR A NS D PATUT ONE eee ere elelue ee 20 PIUI3 der 2 —;dupiedide derrière... 4... 2 171 6 DESCRIPT. Sommer de la tête très-élevé ; partie antérieure du museau amincie ; lèvre supérieure profondément fendue ; narines très-relevées, en forme de fentes, longues detroispouces er dirigées obliquement en avant, l’une vers l’autre; encolure renversée ; bosses placées, l’une en avant sur la partie antérieure du dos, près du garrot, haute de neuf pouces, l’autre sur la région des lombes, et haute de huit pouces (1) ; peau de l'extrémité des bosses ayant des espèces de petites cavités, d'où sortent des flocons de poils; callosité du sternum plus grande que les autres er de forme triangulaire. Poil laineux très-touffu , composé d’un duvet fort long er de poils rares plus gros et encore plus longs. Couleur, généralement brune, passant au cendré sur le chanfrein et les lèvres, au roussatre sur les côtés du cou et sur la bande de grands poils qui garnit le fanon, au noirâcre sur le bout de la queue, erc. HaAgiT. Le chameau de Bactriane est moins vif que celui à une seule bosse, mais il a le pas plus sûr. Par sa nature, il paroît destiné à vivre dans des contrées plus humides que celles qui con- viennent à ce dernier animal. Il entre en rut vers la fin d'octobre ; et à cette époque, des glan- des qu'il a derrière et sur les côtés de la rère, sécrètent une matière épaisse et noirâtre très- puante ; il sue beaucoup, et sa salive devient plus abondante, Il s’accouple à la manière des autres animaux, et la femelle porteenvironunan. Les chameaux dorment accroupis er les yeux ou- verts, urinent en arrière, etc. La durée de leur vie est de plus de quarante ans. PATRIE. Certe espèce, très-employée dans l'Asie pour les transports des marchandises et des ba- gages des troupes et des voyageurs , existe actuel- Los à 257 ET TROT Le ne D EE PEER OL EE PSE OST EE RE @) Ces bosses diminuent ou augmentent de volume, en raison de létat de maïigreur ou. d'embonpoint de Fanimals lement dans le Turquestan ; qui est l’ancienne Bactriane, et dans le Thibet, jusqu'aux fron- tières de la Chine. Les Mongoles la conduisent jusque dans les environs du lac Baïkal. Le grand- duc de Toscane, Léopold, l'avoit introduite en Italie, où elle s'éroit très-bien acclimarée. 654°. Esp. CHAMEAU À UNE BOSSE, camelus dromedarius. (Encycl. pl. 44.fig. s.) Kauynos apuñres, Arist. — Camelus Arabie, Plin, VIIT. c. 18.— Came- lus, Jonst. — Chameau, Perrault, Hist. des anim, tom, 1. pl. 7.— Dromadaire, Briss. Regn. anim, pag. 55. n. 2. — Camelus dromedarius , Linn. Erxleb. Bodd, — Dromadaire , Buff. tom, 11. pl. 9. — G. Cuv. Ménag. nat. fig. — Dromadaire, variété blanche et variété brune, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. (1). CAR. ESSENT. Une seule loupe graisseuse , située vers le milieu du dos. DiMENs. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. lig. surée enligne droite, depuis le bout des lévresqusquallanns/ se rec ctee RNCS Hauteur du train de devant........ 4 8 6G — du train de derrière ..........: 4 7 Longueur de la tête, depuis le bou des lèvres jusqu’à l’occiput ......... x» $ «& des oreilles. -ceer-hece-c-e: NN —Ldu Con PERRIN EME TRES Circonférence de la tête , derrière lesinaseausee ni ereceetee terre T2 RE — entre les yeux et les creilles ... 2 3 » — du cou, près de la tête ....... 1 7 6 —— près des épaules .........,.. 2. 4 6 — du corps, en avant dela bosse. 4 4 G — du corps , au milieu de la bosse. $ » » Longueur de la queue ............ TANT ANNE — de l’avant-bras , depuis le coude jusqu'au poipnet UE AMEL 1854» — du canon du pied de devant... 1 3 » Circonférence de ce canon , à l’en- droitleplusimince LE Ne ee CL EEE SN Longueur du paturon ........ MS LITE Æ — du dessous du pied de devant, appuyant sur le sol...... PANARRES UEe ME NERO EEE — de la jambe , depuis le genou jus- aquautalon 21: Lee A PE Ag — du canon, depuis le talon jus- qu'a boulet... CURE RL RE SR NS OPA RE AU paturon ie. LR NNANNES SN) AT 2H) Vos — du pied de derrière appuyant sur Je sol...... sors D $ 2 des iongles,: 2 Me MAS eV in: (NS (x) Le nom de xauynos dhouus, donné par Strabon’et Diodore de Sicile, à une seule race de cette espèce. trés-rapide à la course ( maihuri, ou raquahil es Ara- bes), a été changé en celui de dromadaire , et appliqué à. toutes les autres. MAMMALOGIE. DEsCRiPT. Museau moins renflé ; sommet de la tête moins élevé que dans le chameau à deux bosses ; cou plus court à proportion et aussi ar- qué ; bosse placée sur le dos, arrondie, jamais tombante , comme celle de l’espèce précédente ; jambes très-minces. Poil assez doux, laineux , médiocrement long, mais plus abondant sur la bosse, sous le fanon et sur le haut de la face ex- terne des membres qu'ailleurs. Couleur ordinai- rement d’un gris presque blanc, devenant, avec l’âge, d’un gris-roussâtre ; quelquefois blanche , noire ou brune, Hapir. Ces animaux, d'un tempérament sec, et organisés pour vivre dans les contrées les plus sa- blonneuses et les plus chaudes du globe, sont, comme les précédens, d'une sobriété extrême. On en distingue plusieurs variétés, qu’on em- ploie, suivant leur force et leurs dispositions na- turelles, comme bêtes de charge, ou pour la course. En traversant le désert, ils peuvent se passer d’eau pendant huit jours, lorsqu'ils ont bu avant de partir. Ils ont l’odorat exquis et décou- vrent des sources situées à de grandes distances par ce seul moyen. Leur naturel est paisible, hors le temps du rut, où ils éprouvent les mêmes révolutions que le chameau à deux bosses. Ce rut commence au printemps. La femelle porte près d’un an et ne fait qu’un seul petit, qui court au bout de peu de temps, tète douze mois er at- teint toute sa grandeur en cinq ou six ans : il en peut vivre quarante ou cinquante, L'espèce du chameau d'Arabie peut, selon Olearius, produire avec celle du chameau de Bactriane, des individus inféconds comme les mulets ; mais cet auteur n'eu indique pas les ca- ractères, PATRIE. Le dromadaire est bien plus répandu que le chameau à deux bosses, Il est fort commun en Arabie et dans toute la partie septentrionale de l'Afrique, qui s'étend en longueur, depuis l’'E- gypte jusqu'en Mauritanie, et en largeur, depuis la mer Méditerranée jusqu'au fleuve Sénégal. On le retrouve aussi communément en Egypte, en Abyssinie , dans la Perse et la Tartarie méri- dionale, et dans l'Inde. EXXII, GENRE. LAMA, auchenia, lilig, Fréd. Cuv. Camelus, Linn, Briss. Erxleb. Bodd. Lama, Cuv. 425 CARACT. Formule dentaire : incis. 4; can. —; G—0 — 5 fausses mol, 2 ; mol. = LAS 32. O—0 J—9 Dents assez exactement conformées comme celles des chameaux, Museau peu renflé, sans mufle ; lèvre supe- rieure fendue ; point de /armiers. Feux gros ; oreilles grandes, pointues. Pieds terminés par deux doigts munis d’on- gles petits, crochus, assez séparés l’un de l’au- tre, mais ayant vers le talon une petite semelle calleuse qui appuie sur Le sol. Point de loupes graisseuses sur le dos. Des callosités à la poitrine et aux genoux seulement. Queue courte. Point d’appendice vésiculeux à la panse. Deux mamelles. HABIT. Animaux d’un naturel doux, très-actifs, vivant en troupeaux dans des contrées mon- tueuses très-élevées. PATRIE. L'Amérique méridionale. 65 5°. Esp. LAMA DOMESTIQUE , auchenia glama. 5$ P 5 (Encycl. -pl. 45. fig. 1.) Exzpoxagsnes, Maror.? — Ovis peruana et cervo-camelus, Jonst.? — Chameau du Pérou, camelus peruanus , Briss. Regn. anim. pag. 56. n. 3. — Camelus lama , Erxleb. — Camelus glama , Linn. Gmel. — Fre- zier, Voyag. tom. 1. pl. 22.— Lama, Buff. tom. 13. et Suppl. tom. 6. pl. 27.— Lama , Cuv. Mé- nag. nat. fig. —F. Cuv. Mamm. lichogr. livr. 31. fig. Guanaco sive huanaca (lama sauvage ?). Laet. — Uiloa, Voyag. tab. 24. fig. s. CAR. ESSENT. Téte longue; chanfrein légèrement bombé et se joignant au front sans interruption à à ; 2 € à sensible 5 pelage composé de poils grossiers très- fournis, médiocrement longs, généralement brun ec varié de taches blanches. pied. pouc. lig. DiMENSs. Hauteur à la croupe ......... 2 7 6 PAU IBRTOEES en ede si ne PCR O de Le Longueur du corps, des épaules aux ÉESSESR ER RER AREA ! RÉOTR A = — du cou, du haut des épaules à Pocciput ......... DE Se re 037 eRE VS 1 à — de la tête, de l'occiputau bord du museau ..:..... FSSLEZE ROC ENE CR —‘'desoreilles) MR ee: Lime 3 "dela queues MORT LL le gt 426 MAMMALOGIE. DEscrirr. Front et chanfrein sur une même li- ( Non figuré.) Alia species pacos dicta , Her- gne ; lèvre supérieure fort avancée au-delà du nez et profondément fendue ; yeux ronds, sail- lans, très-vifs, garnis de cils longs et serrés ; oreilles mobiles , souvent redressées, ellipriques, peu aiguës, de moitié moins longues que la tête ; cou grêle, comprimé par les côtés et peu arqué ; dos droit ; croupe foible ; queue assez courte, à demi relevée et recourbée en dessous ; jambes de grosseur médiocre ; tarses longs et secs ; pieds plus courts que ceux du chameau, à proportion de leur largeur ; doigts tout-à-fait séparés ; des callosités aux carpes et aux genoux ; une plus grande au sternum. Tête, jambes et dessous du cou garnis de poils beaucoup plus courts que ceux du dos, des épaules et de la face externe des cuisses ; ceux de la ligne dorsale les plus longs de tous ; fesses et dessous de la queue nus et d’une teinte vineuse ; bas-ventre presque ras ; une ta- che longitudinale, garnie de poils très-courts, de chaque côté du milieu du tarse. Couleurs va- riables ( sans doute à cause de l’état de domesti- cité de cetre espèce ) ; patties colorées du pelage assez constamment d'un brun-marron plus ou moins foncé, ou roux ; des parties blanches dis- tribuées assez irrégulièrement, par grandes places ou par petites taches dans les divers individus, et particulièrement sur la rête et les jambes. Nota. Le guanaco des voyageurs, camelus huanacus , Gmel. Schreb, Shaw, ne diffère du lama domestique, que parce qu’il est un peu plus grand, et que la couleur de son pelage est un chà- tain uniforme, M. Cuvier le considère comme le rype sauvage de cette espèce. HaB1T. Les guanacos vivent en troupes dans les montagnes élevées et froides, paissent l'herbe, et sont des animaux d'un naturel paisible. Les la- mas domestiques sont fort doux et dociles ; leurs allures sont assez agiles et leur physionomie est assez animée. Leur voix est un petit hennisse- ment ; à l'époque du rur, leur cou ne laisse pas suinter d'humeur féride comme celui des cha- meaux. Ils boivent peu, mais prennent une assez grande quantité d'alimens solides, et ils ont l'habitude remarquable d’accumuler leurs excré- mens dans un lieu qu’ils choisissent à cer effer. Les femelles ne font qu’un seul petit par portée. PATRIE. Les montagnes de la chaîne des Andes, au Pérou et au Chili, où ils sont employés comme bêtes de somme, quoiqu'ils ne puissent porter plus de quatre-vingts livres. 656°. Esp. LAMA ALPACA, auchenia paco. nandez, Mexic, pag. 663.— Camelus peruvia- nus laniger pacos dictus , Rai, Quadr. pag. 147. — Paco , Buff. tom, 13. pag. 16, d’après l'abbé Beliardi, — Camelus pacos , Erxleb. Can. ESSENT. Tête assez longue ; front assez élevé au-dessus du chanfrein ec formant un angle avec lui; pelage composé de poils laineux très-longs et fins , de couleur châtain clair. Dimexs. A peu près de la taille du /ama proprement dit, c'est-à-dire , celle d’un cerf, mais proportionnelle- ment plus bas sur jambes. DEsCRiPT. Museau moyen, droit er assez brusque- ment séparé du front, qui est élevé à la hauteur des yeux ; ceux-ci très-grands et noirs; poils du sommet de la rête longs er bruns; ceux de la face presque ras et noirâtres ; poils du dessus du cou et des parties supérieures du corps très-longs et fins, laineux, divisés par mèches et d'une couleur châtain clair assez uniforme. Queue crès- rouffue et appliquée contre les cuisses ; jambes couvertes de poils très-courts et de couleur noi- râtre. HaBiT. et PATRIE. Les alpacas, alpaquos ou pacos, sont sauvages et se trouvent en compa- nie des vigognes , dans les montagnes élevées 8 8 ; 8 du Pérou. 67°. Esp. LAMA VIGOGNE , auchenia vicugna. (Encycl. pl. 43. fig. $.) Wicuna, vicunnas, Laer, Nieremberg, Ulloa. — Frezier, Voyag. tom. 1. pag. 266.— La vigogne, Buff. Suppl. tom. 6. pl. 38.— Camelus vicugna , Linn. Gmel. — Camelus pacos , Erxleb. — Camelus vigogne ; Briss. Regn. anim. pag. 5 7. CAR. ESSENT. Tête médiocrement longue, à frone bombé; poils laineux très - fins, médiocrement longs, d’un brun-fauve clair en dessus et blancs en dessous. Dimexs. (Taille de la brebis.) Longueur pied. pouc. lig, du corps, mesurée enligne droite, de- uis le bout du nez jusqu’à l’origine de D aueus NEA 120 ep LODNes 4 Hauteur du train de deyant........ 2 — du train de derrière ........... 2 — du ventre, au-dessus de la terre. « Longueur de la tête ............. » Ndesioreilles cc MERE Pen — Largeur des oreilles ........... » Grandeur de l'œil. ............... » Distance entre l’œil et le bout du MAUSE AU Ne SNS TEA TER Ie ATEL 2 Le ES AS ONE Longueur de la queue avec la laine.. » 8 CCE NSONCION NAN OV na Di DOG DESCRIPT. Formes plus légères que celles du lama , et surtout de l’alpaca ; jambes plus lon- MAMMALOGIE. ja gues, plus menues ; cou long et délié; rêce moyenne, à front large et arrondi, s’unissant au chanfrein, non par une ligne droite, comme dans le lama, ou par un resaut brusque, comme dans l’alpaca, mais par une légère courbure ; bout du museau fin; yeux très-grands, noirs ; lèvres d’un brun mêlé de gris ; oreilles longues, pointues, dressées, nues en dedans et revêtues d’un poil court en dehors ; laine du corps longue d’un pouce, et celle de la poitrine de trois pouces ; parties antérieures de la tête et jambes couvertes de poils plus courts. Pelage généralement d’un brun-fauve très-pâle , tirant sur le vineux ou la couleur isabelle en dessus ; dessous de la mâ- choire d’un blanc-jaune ; poitrine, dessous du ventre, dedans des cuisses et dessous de la queue, blancs ; sabots minces et noirs, longs d’un pouce et larges de cinq lignes. HaAB1T: et PATRIE. Les vigognes vivent en trou- peaux plus ou moins nombreux, sur les croupes très-froides et désertes des montagnes les plus élevées et les moins accessibles, principalement dans la portion des Cordilières, qui appartient aux provinces de Copiapo et de Coquimbo , au Pérou. On les rencontre aussi au Chili. Elles sont aussi apiles que les chamois, et fréquentent comme eux les régions des glaces et des neiges. Leur naturel est timide et sauvage, et il paroït très-difiicile de les apprivoiser. Un individu de cette espèce, qui a vécu en 1766 à l'Ecole vé- térinaire d’Alfort , n’étoit pas, à beaucoup près, aussi privé que les lamas que cet établissement a aussi possédés. [ne donnoit aucune marque d’at- tachement à la personne qui le soignoit ; il cher- choit même à mordre lorsqu'on vouloit le con- traindre, et souffloit ou crachoit continuellement au visage de ceux qui l’approchoient. Il urinoit en arrière , comme le lama et les chameaux (1). CXXIII. GENRE. CHEVROT AIN , moschus , Linn. Schreb. Cuv. Erxleb. Bodd. Illig. Tragus , Klein. Tragulus ; Briss. Ca. Form. dent. : (mâle) incis. ? ; canin. —; ) 0— 0 (1) Le HuzQuE de Molina, camelus araucanus , Gmel. Shaw, ne paroît pas différer spécifiquement du lama proprement dit. L’equus bisulcus , aussi de Molina et de Gmelin , ne peut être qu’un quadrupède du même genre, si réellement il existe dans la chaîne des Cordilières. 6— 6 Sr Hi den mol, = = 34. (Fem.) incis. 55 canin, — O— 9 w… — = 31. 6-6 Incisives et molaires en tout semblables à celles des ruminans proprement dits, molaires Canines supérieures des mâles longues, verti- cales, comprimées, tranchantes et un peu cour- bées en arrière, sortant beaucoup de la bouche. Tére légère; un mufl; point de larmiers ; oreilles assez longues, pointues. Pieds à sabots bien séparés et entourant les dernières phalanges, comme dans tous les rumi- nans proprement dits. Queue très-courte. Deux mamelles inguinales, Point de loupes graisseuses sur le dos. Formes du corps sèches et sveltes. Poil ras, sec et cassant, HABIT. Animaux paisibles et herbivores, vivant dans les forêts à la manière des cerfs. PATRIE. L'Afrique, l'Asie australe ec tempérée ; les îles de la Sonde. 658°.Esp.CHEVROTAIN PORTE-MUSC, moschus moschiferus. (Encycl. pl. 60. fig. 2.) Moschi capreolus , Gesner.— Animal moschiferum , N ieremberg, Hist. nat. pag. 184.— Rai. — Capra moschi, Aldrov. Jonst, — Tragus moschiferus , Klein, — Tragulus moschus , Briss. Regn. anim. pag. 97. n. 5. — Kabarga, J. G. Gmel. nov. Comm. petrop. IV. pag. 393.— Moschus moschiferus , Linn. Erxleb. Bodd.— Le musc, Buff. tom. 12. pag. 361. et Suppl. tom. 6. pl. 29,— Daubent. Mém. de l’Acad, des scienc. 1772, pag. 221. pl. 7.— Xé des Chinois. CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-brun, compose de poils très-gros et très-cassans ; une poche située en ayant du prépuce du mâle, remplie d’une subs- tance onctueuse excessivement odorante (le musc). Dimexs. (Taille du chevreuil.) Lon- pied. pouc, lig. gueur du corps , mesurée en ligne droite depuis le bout du museau jusqu'à DÉNTENORR CROR EL LR EME 2 ADS Hauteur du train de devant. ....... 1 S — du train de derrière ....... AFS OMR ME 126 Longueur des défenses ou canines dumaler he ere RSS SEE SEULE. € Largeur de ces canines ,...:...... » » 2 dés Ge S RSSR S AT Ù DESCRIPT. Front légèrement bombé et arrondi; 428 MAMMALOGIE. chanfrein droit; yeux grands, avec l'iris d’un brun-roux; bord des paupières et naseaux de couleur noire ; oreilles grandes, larges et très- mobiles ; canines blanches, trèsapparentes, sor- tant de la bouche et formant de chaque côtéun renflement à la lèvre supérieure, Extrémités pos- térieures beaucoup plus fortes que les antérieures. Poil très-gros et cassant, offrant un mélange de plusieurs couleurs, et notammens de brun , de fauve et de blanchâtre; cette dernière couleur étant à leur base et les autres à leur extrémité ; front, nez et partie extérieure des oreilles, garnis de poils d’un noir-roussätre mêlé de gris; yeux ayant du fauve-jaunâtre en dessus et en dessous ; épaules et jambes d’un brun-noir, ainsi que les pieds ; cuisses et jambes de derrière de la même couleur, mais d’ane teinte moins foncée. Quel- quefois une tache blanche au milieu du front. La queue est remplacée par un tubercule qui n’a pas tout-à-fait un pouce de saillie. Var. À. C. M. blanc. Résultat de la maladie albine. Hagirt. Les allures de cet animal sont tout-à-fait celles du chevreuil. Il est vif et très-léger à la course. Son naturel, si l’on en juge d’après celui d’un mâle qui a vécu en captivité en France, est Fort doux, et en même temps timide et craintif. Cer animal répandoit une très- forte odeur de musc, en été seulement. À l’érat sauvage, il vit so- litaireec nese plaît que sur les hautes montagnes et les rochers escarpés. Il entre en chaleur dans les mois de novembre et de décembre. PATRIE. La Chine, et surtout les provinces de Xinsi, de Sachuen et de Juman; le Thiber, le Tunquin ; le Pegu ; lesroyaumes d’Aracan et de Boutan; plusieurs provinces de l’Indostan ; la Tartarie chinoise er quelques parties de la Tartarie moscovite. L'espèce du musc abonde dans les contrées montueuses au-delà du Jenis- sei, près du lac Baïkal, où Pallas l’a observée, ainsi que dans les montagnes de Kouznetzk, près du lac Teler-Koï. La variété blanche pro- vient du pays des Abakanks (1). (1) M. de Blainville (Bull. Soc. philom. 1816) dit qu'il a dessiné à Londres une très-belle tête osseuse ayant appartenu, à ce qu’on lui a appris, à une grande espèce de porte-musc de l’Inde , décrite et figurée dans V'Oriental Miscellany. Elle est remarquable par sa gran- deur , ayant près de sept pouces de long , et surtout par le grand développement de ses canines. 659°." Esp. CHEVROTAIN PYGMÉE, moschus PYgmeus. ( Encycl, pl. 6o. fig. 4.) Tragulus guineensis , Briss, Regn.anim. p.96, n. 2.— Cervus pusillus guineensis , cerva parvula africana ; cervus africa- nus pilo rubro , Séba, Mus. tab. 43. fig. 1, 2, 3. tab. 45. fig. 1.— Chevrotain des Indes orientales , Buff. Hist. nat, tom. 12. tab, 42 et 43.— Mos- chus pygmeus, Linn. Gmel. Erxleb. CAR, ESSENT. Pelage d’un brun-roux en dessus , fauve sur les côtés, blanc en dessous ; point de follicule remplie de matière odorante au prépuce du mâle. DiMENSs. Longueut du corps, mesurée pied. pouce. lig. depuis le bout du museau jusqu’à l’ori- gineidelldiquene.t 0-2 EE tre RC NOIRE denaitéte rule e ARE ES PRE — des oreilles.....,..... see etes C0 MINT "de laqueue LEA AE ER NTNRES Longueur du bras, du coude au poi- GNT, vies sinitiess sie ee she sjaie eee molaie « » Le 7 — du canon des jambes de devant.. » 1 4 — delajambe, de la rotule autalon. » 2 3 — du canon des jambes de derrière. » 2 1 3 (Nora. Quelques individus sont d’un quart plus grands.) DescripT. Le chevrotain est le plus petit de tous les ruminans connus. Toutes ses formes sont celles du cerf, Il a les yeux grands, le mufle bien formé ; les jambes très-fines ec très-sèches ; les canines longues, aplaties sur les côtés, diri- gées obliquement et recourbées en arrière. Le dessus de son corps est d’un roux sombre, qui devient plus clair ou fauve sur les côtés. Sa gorge , sa poitrine , le dessous de son ventre et une partie de la face interne des membres sont blancs. HABIT. Cet animal, malgré la petitesse de sa taille, a beaucoup de vivacité et de force ; il fait des sauts er des bonds prodigieux , mais il se lasse assez vite, car les Indiens réussissent à le prendre à la course. Les individus de son espèce, qu'on a transportés en Europe, n’ont pas tardé à périr. PATRIE. Les indications des premiers naturalistes qui ont parlé de cet animal, sembleroient lui assigner l'Afrique occidentale pour patrie, et notamment le Sénégal er la côte de Guinée; mais Buffon nous apprend très-positivement, que l'espèce qu’il décrit vient de l'Inde, Il y a lieu de croire que l’on a souvent confondu le che- vrotain avec l’antilope guevei du Sénégal, et que c'est ce qui a causé l'erreur qui a long-remps existé, relativement à la patrie de cet animal. 660°, Esp. MAMMALOGIE,. 429 660°. E:p. CHEVROTAIN MEMINNA, moschus meminna. (Encycl. pl. 6o, fig. s, le chevrotain à ta- ches blanches.) Meminna, Knox. Ceylon. pag. 21. — Chevrotain à peau marquetée de taches blanches, Buff. Hist. nar. tom. 12. pag. 315.— — The indian musk, Penn. Quadr. n. 48. tab. 10. fig. 2.— Moschus meminna, Erxleb. Gmel, — Tragulus meminna, Bodd. —- Schreb. tab. 243. CAR. ESSENT. Pelage d’un cendré-olivâtre en des- sus , blanc en dessous ; côtés tachetés de blanc ; point de poche renfermant de matière odorante au prépuce du mâle. pied. pouc. lig. Dimens. Longueur du corps, environ.. 1 4 =» ne lANtÉte es selles con cces Lea 9 — des oreilles..... TA IQUENC ER eesaleriaeeierie M SN TN Di Étanteuttotale Aer eee ceresteel ef 7 13 Descripr. Dessus du corps d’un gris-olivâtre ; dessous de la gorge, poitrine et ventre blancs ; de petites taches rondes ec blanches sur les flancs; oreilles longues; queue très-courte; incisives séparées quatre par quatre , les deux antérieures étant larges, échancrées dans leur bord ; les six autres étroites. HaAgiT. Inconnues. PATRIE. L'ile de Ceylan. 661°. Esp. CHEVROTAIN DE JAVA, moschus javanicus. (Non figuré dans l’Encycl.) Chsyrorain de Java, Buff, Hist. nat. Suppl. tom. 6. pl. 30. — Pallas, Spicil. zoolog. Fasc. 12. pag. 18.— Fasc, 13. pag. 28. Car. ESSENT. Corps d’un brun-ferrugineux en des- sus ; flancs sans taches ; trois bandes longitudi- nales blanches sous la poitrine ; point de poche renfermant une matière odorifeérante au prépuce des mâles. Dimens. De la grandeur d’un lapin. DEscriPT. Semblable au précédent pour la taille et les formes ; poils du dos et des flancs ondés ou jaspés de noir sur un fond de couleur de musc foncé , sans points blancs nibandes sur les côtés ; trois bandes blanches longitudinales, distincte- ment marquées sous la poitrine ; bout du nez noir ; tête moins arrondie et plus fine que celle du meminna ; sabots plus alongés. + HaABg1T. Inconnues. PATRIE: L'ile de Java (1). 2°, DIVISION. Ruminans ayant des cornes creuses persistantes , ou des bois de nature osseuse et ca- ducs , au moins dans le sexe mâle, PREMIÈRE TRI U. Des bois osseux ordinairement branchus , caducs, repoussant chaque année plus grands que l’année précédente, toujours sur La tête des mâles , er quel= quefois aussi existant sur la tête des femelles. CXXIV GENRE. CERF, cervus , Briss. Linn. Erxleb, Bodd, Cuv. Illig. CARACT. Formule dentaire : incis, > can. 2, 0o—0 I— T1 G6—6 , DR AET EE 7 . ou —; mol. = = 32 ou 34 Des canines supérieures dans les mâles de quelques espèces, ordinairement comprimées et arquées en arrière, comme celles des chevrotains. Tête longue , terminée le plus souvent par un - mufle. Yeux grands; pupilles alongées transversale- ment ; souvent des larmiers. Oreilles grandes, simples et pointues. Langue douce. Bois plus où moins développés, selon les espèces et les âges, d'abord cartilagineux et revé- tus d’une peau tendre, velue er sensible, en- suite nus et couverts de rugosités ( perlures ), éranc placés sur deux tubérosirés de l'os frontal (ou pivots), et se composant d'une tige princi- pale (ou merrain), de branches diversement di- rigées (ou andouillers), de parties élargies et aplaties (ou empaumures), d’un bourrelet (meule) qui entoure la base du merrain, et qui est formé (x) Le chevrotain de Surinam (Encycl. pl. 6o. fig. 6.) ; cervulus surinamensis, Séba, 1. tab. 44. fig. 25 tragulus surinamensis, Klein, Briss. Bodd. ; moschus americanus , Erxleb. Gmel. , n’est, ainsi que le remarque M. Cuvier (Regn. anim. tom. 1, pag. 174) qu'un jeune ou une femelle d’un des cerfs de la Guyane. Le chevrotain délicat, moschus delicatulus, Shaw, Gen. zool. vol. 2. part. 2. tab. 173 du Musée de Lever, paroît se confondre avec le précédent. Enfin, nous ne connoïssons point le chevrorain aux loñgues oreilles, figuré dans l'Encycl. pl. 6o. fig, 3, re- marquable par la couleur uniforme de son pelage, les petites marques brunes sur un fond blanc de ses pieds de devant, la longueur de sa queue, etc., et nous igno- rons dans quel ouvrage cette figure a été PS il 430 de grains irréguliers (pierrures) ; ces bois com- mençant toujours par une tige simple et droite (dague), et se compliquant souvent ensuite d’an- douillers et d’'empaumures. Corps svelte ; jambes fines et nerveuses. Poil généralement sec et cassant, présentant des couleurs assez semblablement disposées dans routes les espèces. Jeunes individus ayant sou- vent une livrée, ou des séries de taches blanches sur un fond fauve ou brun. Quatre mamelles inguinales. Testicules du mâle renfermés dans un scrotum, et visibles au dehors. Point de vésicule du fel. HAB1T. Quadrupèdes paisibles et totalement herbi- vores ; assez intelligens, vivant soit en troupes ou hordes, soit isolément et par paires ; habi- tant les grandes forêts, les pays de plaines, ou les pays inondés et marécageux ; ne faisant qu'un ou deux petits par portée, au printemps dans les pays tempérés, et dans toute autre saison dans les pays chauds , parce que, dans le premier cas, le rut à lieu en automne, tandis que dans le se- cond, ces animaux sont toujours dans les dispo- positions convenables pour s’accoupler. Par. Les deux continens, sous toutes les latitudes, 662°. Esp. CERF ÉLAN, cervus alces. (Encycl. pl. 57. fig. 2.) Alces, achlis, Plin. Aldr.— Alces, Gesn.Jonst. — Elant, Perraulr, Hist. des anim. 1. tab. 25.— Orignal, Char- levoix, nouv. Fr. 3. pag. 126. — Moose-deer , Dudley, Phil. trans. n. 368. pag. 165.— Dale, Trans. phil. n. 444. — Warden, Descript. des Etats-Unis, tom. $. pag. 636.— Elan, Buff. His. nat. tom. 12. pl. 7, 8 et 9. et Suppl. tom. 7. pl. 80.— Elk, Shaw, Gen. zool. vol. 2. part. 2. pl. 174 et 175. — Cervus alces, Linn. Erxl. — Cervus alce, Bodd. CAR. ESSENT. Bois consistant en une simple et crès-large empaumure , garnie d’andouillers nom- breux surson bord externe , avec un grand andouil- ler isolé sur le merrain ; point de mufle; museau renflé et cartilagineux ; point de canines dans les mâles ; queue excessivement courte. DimExs. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. lig. surée depuis le bout du museau jusqu’à la base de la queue................. 6 10 » Hauteur du train de devant........ $ 2 6G — du train de derrière ........... $ 4 10 Ponpueuri de latéte te EL EM IT des oreilles ss D AO TO Nes EN UIDOIS Men nat ee ME NTIR 3 I 2 MAMMALOGIE. Largenr de l’envergure des deux pied. poutc. lig. bois au sommet! .J.2,..,02,..- 12. » Longueur du cou... Crée ide la (queues ON TESTING — de la jambe de devant , depuis le coude jusqu'au poignet............, L S$ » HOUICANbN eee ee Ne sbiie et OMIONNEE — depuis le poignet jusqu’à terre.. 1 7 » Longueur de la jambe de derrière, depuis la rotule jusqu'au talon........ 1 — du canon....... ÉTAT — depuis le talon jusqu’à terre..,. 1 10 » (Bois des mâles pesant jusqu’à 6o livres. Pennant en a vu un de f6 livres, qui avoit 34 pouces d’enver- gure, et dont chaque perche étoit longue de 32 pou- ces et large de 13.— Un élan des monts Altai avoit 8 pieds 10 pouces du nez à Ja queue, $ pieds 6 pouces de hauteur au garrot; sa tête avoit 2 pieds $ pouc. de: hauteur, et sa queue 2 pouces 4 lignes. Ce n’étoit pas encore un des plus grands.) ÿN DescrirT. Tête longue, étroire en avant des yeux, renflée vers le museau, qui a beaucoup d’analogie avec celui du cheval ; chanfrein droit dans la plus grande partie de sa longueur, et moutonné au-dessus de la bouche ; lèvre supé- rieure très-développée et très-épaisse ; point de mufñle ; narines latérales en fente, plus ouvertes antérieurement qu'en arrière; de petits larmiers;. yeux très-petits et rapprochés de la base des bois, qui elle-même est à peu de distance des oreilles ;. celles-ci fort longues ; bois des mâles ayant dans la: première année la forme d’une dague, puis di- visés en grandes lanières dans la troisième et la quatrième année, et ayant à cinq ans la forme d’une vaste empaumure triangulaire , gat-- nie de quinze à vingt et même vinot-huit poin- tes ou andouillers au bord externe, supportée par un pédoncule ou merrain , court et trés-épais,. pourvu lui-même d’un grand andouiller, séparé et dirigé en avant, Point de bois dans les femel- les. Cou court ; une touffe de longs poils, en forme de barbe, sous la gorge, dans les deux sexes, et une protubérance à la même place dans les mâles ; une saillie très-marquée sur le garror; dos très-droit depuis ce point jusqu’à la queue, qui est excessivement courte ; jambes très-hautes et minces ; métatarse crès- long comparati- vement aux métacarpes; pieds longs er posant. très-obliquement sur le sol, Poils fort gros et prismatiques, très-cassans ; ceux de la nuque ec du garrot beaucoup plus longs que les autres er formant une véritable crinière. Couleur géné- ralement d’un brun fauve sur le haut de la tête, le dos et la croupe ; d’un brun plus foncé sous la mâchoire inférieure ec le cou, sur les épaules et le bras jusqu'au poignet, sur les Aancs, les cuisses. MAMMALOGIE. 431 et le haut des jambes de derrière; d’un brun en- core plus obscur sur le devant d2s jambes anté- rieures, au-dessus du poignet, et sur le devant des pieds de derrière ; oreilles d'un gris-brun en dehors et d'un gris-blanchâtre en dedans ; des- sous de la queue blanchätre. Faon d’un brun- rougeâtre, sans taches, Nota. On dit qu'une variété noire de cette es- pèce acquiert une taille de huit à neuf pieds de hauteur, tandis que celle que nous venons de décrire ne dépasse guère celle du cheval, Hair. Les élans vivent en petites troupes dans les forèts marécageuses. Ils ont des allures beau- coup moins légères que celles des autres cerfs et courent ordinairement au tror. Ils vivent debour- geons d'arbres ec d'herbes. Pour paître, ils sont obligés, à cause de la brièveté de leur cou, de se mettre à genoux ou d'écarter les jambes de devant. Le tut, pour cette espèce , commence à la fin du mois d'août et dure tout le mois de seprembre. Les femelles mettent bas depuis la mi-mai jusqu'à la mi-juin ; la première fois, elles ne font qu'un seul petit, ensuite constam- ment deux er rarement trois. Les vieux élans perdent leurs bois en janvier er février, et les jeunes en avril et en mai. Les premiers ont leur bois nouveau à la fin de juin, et les autres au mois d'août, Durée de la vie, quinze à vingt ans. PATRIE. L'élan appelé E/K, Elg, Elend, Æle, Los, Loos, etc, par les peuples du nord de l’an- cien Continent, se trouve en Europe, depuis le 53°. jusqu’au 63°. degré de latiräde, dans une partie de la Prusse, de la Pologne, de la Suède; en Finlande, en Russie, et surcout en Livonie et en Ingrie. En Asie, il descend plus bas, depuis Le 45°. degré jusqu’au $1°., surtout en Tartarie. En Amérique, où il est nommé mousou pat les Aloonquins, moose où moose deer par les Anglais, et orignal par les Français , on le rencontre depuis le 44°. degré jusquau $3°., autour des grands lacs, jusqu'à l'Ohio, la Nou- o . velle-Ecosse et le nord des Etats-Unis. 663°. Esp, CERF RENNE, cervus carandus. 3 P (Encycl. pl. 58. fig. 3 et 4.) Tarandus, Plin. Aldrov, — Tapardos, Ælian. — Rangifer, Gesn. Aldrov. — Cervus mirabilis, cervus palmatus ; Jonst, — Reinthier, Gesn.— Caribou, Charlev. Nouv. Fr. com. 3. pag. 129.— Cervus groenlan- dicus, Briss. Regn. anim. pag. 88. n, 4. — Kari- bou ; Ejusd, pag, 91. n. 8.— Cervus rangifer, Ejusd. pag, 92, n.8.— Cervus tarandus , Linn. Erxleb, Bodd.— Renne, Bof. Hist. nat.tom. 1 2, pl. 10, 11 et 12. Suppl. tom, 3. pl. 18 bis, — Jeune Renne, Fréd. Cuv. Mamm. lichogr, CAR. ESSENT. Bois, étant dans les deux sexes très- développes , à merraintrès long, mince, comprime PPES ; : et andouillers palmés et dentelés ; point de mufle ; point de canines ; queue courte. DiMENSs. Longueur totale, mesurée en li- pied. pouc. lig. gne droite, depuis le bout du museau jusqu’à la base de la queue......... s'1 GES Hauteur du train de devant........ 3 113 RES — du train de derrière .......... ANS: US Longueur de la tête ............. ENTER UESIOTENIES Aid ete Ne OII2 206 = ŒUAIDOS re sers eee LL TO) Largeur de l’envergure des deux per- ChéSAUISOMMEN AMEN ee ses e2 ZE longüeur'duiCoud arrete: 1m OU NGEN ENCEINTE — de la jambe de devant, depuis le coude jusqu’au poignet............. L 1! — du canon..... LIN EMECNRE — depuis le poignet jusqu'à terre .. I 2 — de la jambe de derrière, depuis la rotule jusqu’au talon ............. 1 2 » Sr dU/ Canon se to de ot — depuis le talon jusqu’à terre .... 1 $ » (Taille ordinaire du cerf, mais ayant les jambes plus grosses à proportion, et les sabots plus courts et plus épais. ) ss... DescriprT. Tête forte, médiocrement longue ; museau assez mince, comme celui des autres cetfs, l'élan excepté ; narines obliques, de forme ovale, non percées dans un mufñle ; des larmiers; oreilles grandes ; point de canines supérieures dans les mâles ; des bois dans les deux sexes, va- riant un peu dans leurs formes, mais en général composés, dans les mâles adultes, de deux perches o1 merrains très-longs, comprimés, rejetés en arrière, ayant, 1°. près de la meule un andouiller dirigé en avant, et qui est terminé par une em- paumure assez large er bordée de digirations re- courbées en dessous ; 2°. un deuxième andouiller prenant naissance vers leur milieu, dirigé en haut er en avant, et terminé aussi par une em- paumure digitée ; 3°. quelques autres andouil- lers simples au-dessus de celui-ci; et 4°. une empaumure terminale assez petite et garnie d'un petit nombre de chevilles. (Les bois des rennes ont jusqu'à quatre pieds de long. Ceux des fe- melles sont plus petits et ont des empaumures plus étroites que ceux des mâles.) Cou rrès-court ; jambes grosses ; sabots arrondis et fort larges ; onglons très-développés. Poils de deux sortes ; le laineux très-abondant en hiver, le soyeux Jii 2 432 semblable à celui du cerf et très-cassant, plus long sous le cou qu'ailleurs. Couleur du pelage variant selon les saisons de l’année et l’âge de l'animal ; Faon ayant les parties supérieures du corps brunes, et les inférieures, ainsi que les extrémités, rousses ; Adulte, d'un brun foncéau printemps, et passant successivement au gris- brun, au gris-blanc, et presqu'entièrement au blanc dans les jours les plus chauds de l'été ; bas des jambes d’une teinte plus foncée que le haut, avec un anneau étroit et blanc au-dessus des sabots. Une femelle , âgée de deux ans, décrite et figurée par M. F. Cuvier, avoit le dessus du dos d’un brun foncé ; les ancs gris-brun-jaunâtre et bordés d’une bande d'un brun-noir qui se joi- gnoit près du coude à une autre bande étroite qu'on voyoit sous le sternum, le ventre étoit d’un blanc-jaunâtre er sale, er l'intérieur des mem- bres roux. Le haut des fesses étoit blanc, er la queue , brune en dessus, avoit ses faces inférieure et latérales aussi blanches (1). Nota. Le Caribou d'Amérique est regardé comme ne différant pas spécifiquement du Renne. Il seroit néanmoins à souhaiter qu’on en fit une bonne description, afin de la comparer À celle de ce dernier animal, et d'affirmer ou d'infirmer le rapprochement qu’on a fait. Nous avons re- marqué des différences assez notables dans plu- sieurs bois, qu'on regardoit comme apparte- nant au renne, pour soupçonner qu'il existe une espèce différente , mais voisine de la sienne. HaABiT. Les rennes sont les seuls animaux du genre des cerfs qui aient été asservis par l’homme. Leur espèce, encore sauvage dans l'Amérique du nord, est en partie domptée dans les contrées les plus septentrionales de l’ancien Continent. Les faons ont des bossettes en naissant, et des dagues longues d’un pouce, au bout de quinze jours. Les individus mâles adultes et les femelles stériles, perdent leurs bois en hiver, et n’en ont de nouveaux, entièrement refaits, qu’au mois d’août. Les femelles pleines conservent les leurs jusqu'au mois de mai, Les rennes châtrés gar- dent souvent leurs bois une année de plus que les autres ; mais ils en changent au bout de ce temps. Les mâles répandent à l’époque du tut, qui a lieu en octobre, une odeur de bouc très- (1) Le renne a une poche membraneuse, placée entre MAMMALOGTIE. désagréable. Ils ne couvrent les femelles que la nuit, Ces femelles portent trente-trois semaines , et mettent bas au mois de mai, deux petits. La vie de ces animaux ne dépasse pas seize ans. Ils mangent des herbes en été et des lichens , surtout le lichen rangiferinus en hiver. Dans cette saison, ils grattent la neige avec leurs pieds , pour décou- vrir certe dernière plante. Un insecte diptère , du genre æœstre , dépose ses larves sous la peau de rennes , de la même manière que d’autres es- pèces du mème genre le font sous celle du bœuf, du cerf et du daim, PATRIE et USAGES. Les Lapons rassemblent de grands troupeaux de rennes, et voyagent avec eux , selon les saisons , pour procurer à ces ani- maux la nourriture qui leur convient en plus grande abondance. Ils châtrent la plupart des mâles, erles dressent pour tirer des traîneaux; les femelles leur fournissent du lait. La chairet le sang des rennes sont employés comme alimens, les peaux comme vêtemens , lestendons en guise de fil, erc. etc. En Amérique, les caribous ha- bitent les régions les plus seprentrionales, le Spitzberg, le Groënland, le Canada, erc., er ne dépassent pas le district du Maine, aux Etars- Unis ; néanmoins ils descendent, ainsi qu'il est facile de s’en convaincre, à des latitudes moin- dres que celles où se trouvent les rennes, dans l'ancien Continent. Ceux-ci sont presque tous domestiques dans la Laponie : il y en a davan- tage à l’état sauvage dans la Dalécarlie. On n’en: trouve point en Europe au-dessous du 6o°. de- gré; et cependant, d’après quelques anciens. auteurs, 1} paroît qu'ils ont existé dans les Gau- les, où ils étoient appelés rangiers , et spéciale- ment dans les Pyrénées. Tour le nord-est de la Sibérie est peuplé de rennes. On les retrouve sauvages dans les monts Uraliens, le long de la rivière Kema , jusqu'à Kungus. Les Samoïèdes , les Korekis et les Koriaques sont les principaux peuples de l’Asie qui en forment des troupeaux, ét qui s’en servent aux mêmes usages que les. Lapons. 664°. Esp. CERF WAPITI, cervus major. (Non figuré dans l’Encycl.) Cervus major, Ord. — Wapiri, Warden, Descripr. des Erats- Unis, tom. 5. pag. 638.— Élan américain, Ber- wick, Hist. des quadr. — Cervus wapüi, Mit- chill, Leach. — Le wapici, Fréd. Cuv. Mamm, lithogr. 21°. livrais. — Æ/k des Américains, los hyoide et le cartilage thyroïde, qui communique avec le l:rynx, sous l’épiglotte. CAR. ESSENT. Bois rameux cylindrique , très- MAMMALOGIE. 433 grand » sans empaumure , aÿant le premier an- douiller un peu rabaissé dans la direction du chan- frein; un mufle très-large; des larmiers ; queue crès-courte; des canines supérieures dans les mâles. Pelage fauve, plus ou moins brun, avec une grande tache d'un jaunâtre très-pâle sur les fesses, com- prenant la queue. picd. pouc. lig. DiMens. Hauteur au garrot. ......... 4 » » Longueur de la queue............ » 2 » Proportions généralement semblables à celles du cerf, la queue exceptée , qui est beaucoup plus courte. Taille d’un quart plus considérable que celle de cet animal. DEsCripT. (Pelage d'automne.) Tête absolu- ment semblable à celle du cerf commun par ses formes; dessus du front, occiput et mâchoire inférieure d’un brun fauve assez vif ; une tache noire descendant du coin de la bouche de chaque côté de certe mâchoire ; tour de l'œil brun ; cou d’une teinte plus foncée que les côtés du corps, d’un roux méléde noir, avec des poils épais etnoirs en forme de fanon ; dessus du corps et flancs d’un blond-roux très-clair ; membres d’un brun plus foncé antérieurement que postérieurement ; une tache d’un jaunatre très-pale sur les fesses, bor- dée d’une ligne noire sur les cuisses ; queue de la même couleur ; bois des adultes branchu, à merrain arrondi, ayant toujours trois andouil- lers, sans compter les subdivisions plus ou moins nombreuses de la couronne ; premier ou maître andouiller des bois rabaissé un peu dans la direc-. uon du chanfrein. Poils de longueur moyenne sur les épaules, les Aancs , les cuisses er le dessus de la tête ; des poils plus courts sur les côtés et les membres, et de très-longs sur les côtés pos- térieurs de la rête er sur le cou, principalement en dessous; une brosse de poils fauves envi- ronnant une substance cornée de forme étroite et alongée à la partie postérieure et extérieure de Ja jambe de derrière; intérieur des oreil- les blanc, garni de poils touffus, er leur face externe de la couleur des parties voisines ; une place triangulaire nue vers l’angle interne de l'œil , autour du larmier, qui est très-grand. Femelle ne différant du mâle que par le man- que de bois, et parce que ses couleurs sont moins foncées. Hagrr, Les wapitis vivent en famille; les mâles ne s'attachent qu'à une seule femelle ; les mem- bres de chaque troupe Sont très-unis entr'eux , et 1] suffit d’en tuer un, pour que tous les au- tres, frappés de tristesse, deviennent une proie facile pour le chasseur. Le rut commence ‘en septembre , et les biches mettent bas deux petits dans le mois de juillet. A l'époque du rut, les mâles deviennent furieux et poussent des cris très-aigres et très-prolongés, qui ont quelques rapports avec ceux des chiens. Pris jeunes, ces animaux s’apprivoisent facilement et sont quelquefois actelés à des traîneaux par les Indiens de diverses peuplades de l'Amérique, PATRIE. La vallée du haut Missouri, dans les con- crées à l'ouest des Etats-Unis ; le Canada, Nota. L'elk des Américains, qu'il ne faut pas confondre avec notre élan, qui est leur moose; se rapporte totalement à l'espèce du wapiti par sa taille, la forme de ses bois et la direction du premier andouiller, la brièveté de sa queue , la présence de grands poils sous le cou, la couleur plus foncée de la tête et des jambes que celle du corps. Anciennement, il étoir ex- cessivement commun dans les parties nord de la Nouvelle-Anglererre. 665°. Esp. * CERF CANADIEN, cervus cana- ze densis. (Encycl. pl. 38. fig. 2.) Cerf du Canada, Per- fault, Mém. sur les anim. tom. 2. pl. 45.— Cerf du Canada, stag, red deer, Warden, Des- cript. des Etats-Unis, tom. $. pag. 637.— Cer- vus canadensis , Briss. — C. Elaphus var. cana- densis | Gmel.— Cervus stongyloceros , Schreb. tab. — Srag of America, Catesby, Carol. app. pag. 28. ? CAR. ESSENT. Bois cylindriques ; branchus , sans empaumure terminale, ayant six andouillers iso- lés ; recourbés à leur extrémité, dont les trois pre- miers sont dirigés en avant et les trois derniers naissent en arrière ; queue assez longue; un mu- Jle. Pelage fauve obscur ; point de tache jaunâätre sur les fesses. ? DiMENS. Hauteur du corps, mesurée au pied. pouc. lig. PATIO IAE LÉÉHBARE DJÉEc ra e Je AD as — des bois....... uses osesesee 3 » > Longueur du premier andouiller.... 1 >» > ANSE ONE Ne PAOMEMNEUNnie DEsCriPT. Nous admettons cette espèce, d’après le témoignage de M. Warden, qui la distingue de la précédente; mais l'absence des caractè- res, autres que ceux que nous venons de rap- porter, ne nous permet pas de la classer au rang de celles dont nous regardons l'existence comme incontestable, M. G. Cuvier pense qu’elle pour- roit bien n'être qu’une variété de celle du cerfd’'Eu- rope, dont les bois seroient seulement plus dé- 13% veloppés et ne prendroient pas d'empaumure, M. F. Cuvier soupçonne, avec beaucoup de vraisemblance, qu’elle ne diffère pas de celle du wapiti, ou de l'EIk des Américains. Hagir. M. Warden dit que le rut a lieu, pour certe espèce, dans les mois de septembre et d’oc- tobre, er que les femelles font un, deux et même trois petits au mois de mai, PATRIE. Le red deer est commun dans les parties de l’ouest et du sud des Etats-Unis, mais non dans celles du nord (1). 666°. Esp. CERF COMMUN, cervus elaphus. (Encydl. pl. s7, fig. 3, le cerf, fig. 4, la bi- che; pl. 58, fig. 1, le cerf de Corse, ) Enages, Arist. lian.— Cervus , Plin. Gesn. Aldrov. Jonst. — Cervus nobilis , Klein, Quadr. pag. 23.— Cervus vulgaris, Linn. Mus. ad, Fréd, — Cerf, biche er faon, Baf. Hist. nat. tom. 6. pl. 9, 10 et 12.— Cervus elaphus , Linn. Syst. nat. — Erxl. Bodd. Ginel. — Schreb. tab. 247. A. B. C. D. E. CAR. ESSENT. Bois ronds , branchus , s’écartant d’abord l’un de l’autre, puis se rapprochant un peu vers l’extrémité ; trois andouillers tournés en avant ou un peu en dehors, et une empaumure terminale ou couronne formée de deux a cinq dagues; des ca- nines dans le mâle; queue moyenne. Pelage d’un brun fauve en été, d’un gris-brun en hiver ; fesses et queue comprises dans une grande tache d’un fauve pâie en tout temps. DimEns. Longueur du corpsentier, me- pied. pouc. lig. surée en ligne droite, depuis le bout du museau jusqu’à l’anus............ 6 4 » Hauteur du train de devant....... SPACE — du train de derrière. ..... 3828 7e 10 6 Longueur de la tête, depuis le bout dy museau jusqu’à l'origine des bois.. 1 3 6 Longueur des oreilles............. » 9 6 des DOS eat e choiela cles a les eine 2 ED 3 Leur plus grand écartement........ 1 3 » Donpheur detre eReeeter TL RTE — du tronçon de la queue. ..... RSA MTS AAES (1) S'il en est ainsi, le nom de canadensis lui convient peu. M. Warden parle d’une variété de red deer à queue Jongue , qui habite la contrée du Missouri, les montagnes Rocky, la vallée haute du Columbia, et qui est com- mune aux environs de la baie d'Hudson. Il se pourroit que cette variété fût l'animal de Perrault, figuré aussi dans l'Encyclopédie, et dont la queue a, en effet, une longueur plus considérable que celle d'aucune des es- pèces de ce genre, décrites ci-après, si ce n’est le cerf à longue queue du voyageur Leraye. Le red deer ordinaire seroit d'une espèce différente, et peut-être notre cerf ? 1 MAMMALOGIE, . Longueur du bras, depuis le coude pied, pouc. lig. Jusqu'au POIBDER CRE ee A NTIC — du canon des pieds de devant... » 10 6 — Hauteur depuis le poignet jus- qu'au bout du pied .......,,..,... 1 3 » Longueur de la jambe, depuis la ro- tule jusqu’au talon. ........ — du canon des jambes de derrière. ; à f .— depuis le talon jusqu’au bout des PIEAS Me een ant de aoee see PRIOR DESCRIPT. (Cerf. ) Tète longue , terminée par un mufle très-court ; yeux grands, accompagnés de larmiers ; bois simples la seconde année { cerfs daguets ) , compliqués chaque année suivante d'un andouiller de plus; ayant cinq pointes en tout, lorsque l’animal a six ans (cerf dix cors), ou plus encore à la couronne (vieux cerfs), mais toujours trois andouillers dirigés en avant et un peu de côté; queue plus longue que celle du wa- piti , et plus courte que celle du cerf du Cana- da (1). Couleur du pelageen été, d’un brun fauve, avec une ligne noirâtre le long de l’épine, de cha- que côté de laquelle est une rangée de petites ta- ches fauve pâle; en hiver, d'un gris-brun uni- forme ; parties inférieures du corps, tête, côtés du cou et pieds d’une teinte plus grise que les su- périeures; une large rache d’un fauve pâle sur la croupe, comprenant la queue, et étant bordée par une ligne noire. Poils de deux sortes, les laï- neux assez longs et frisés, mais rares et un peu durs ; les soyeux ne tenant à la peau que par un léger pédicule, renflés dans le milieu et très- luisans, Vieux individus, ayant, en général, des teintes plus obscures que les jeunes. ( Biche.) Avec des couleurs analogues à celles du mâle , selon les saisons ; dépourvue de bois et de canines supérieures. ( Faon.) Depuis la naissance jusqu’à six mois, sans bois comme la biche; d’un brun fauve, avec les fesses plus pâles ; les parties supérieures du corps parsemées de taches blanches, en gé- néral disposées par petites séries longitudinales ; dessous blanc. Var. À. Cerf de Corse, cervus elaphus corsi- canus, Gmel., Buff. Hist, nat, tom. 6. pl. 11.— Encycl. pl. 58. fig. 1. Plus petit que le cerf or- dinaire; corps trapu; jambes courtes; pelage brun. Var. B. Cerf des Ardennes, cervus elaphus germarñicus , Brisson ; brandhirtz des Allemands. Plus grand que le cerf commun. Pelage plus (1) Si toutefois la figure de Perrault est bonne. MAMMALOGIE. foncé ; des poils plus longs sur le cou er les épau- les. (Nota. Celui-ci a été pris pendant long-temps pour l’hippelaphe d’Aristore, décrit ci-après. ) Var. C. Cerf blanc, cervus elaphus albus. Ré- sultat de la maladie albine. Hair. Les cerfs habitent les grandes forêts. En hiver, ils sont réunis en troupes plus où moins nombreuses. Ils perdent leurs bois au printemps, en commençant par les vieux , er alors ils vivent isolémenr. Les boïs reviennent dans le courant de l'été, en commençant toujours-par les plus âgés, et le rut a lieu en octobre et novembre, également dans le même ordre. A certe époque, les mâles se livrent de grands combats, pour se disputer les femelles, Ils sont comme furieux, ec font entendre très-souvent une voix âpre et très- forte, qu’on a nommée le raire. La biche porte huit mois ec quelques jours. Le faon naît assez fort pour se soutenir sur ses jambes ; au bout de six mois 1l perd sa livrée; après la première année, il se développe des protubérances sur le front du jeune mâle, qui ne tardent pas à se transformer en une dague. Le faon reste avec sa mère jusqu'à l’époque où il devient propre à la génération, c'est-à-dire, jusqu'à dix-huit mois ou deux ans. La durée de la vie du cerf est de trente-cinq à quarante ans, Le naturel du cerf est timide et défiant, si ce n’est dans le temps du rut, où cet animal ac- quiert une sorte de courage. Son intelligence est médiocre ; cependant on peut le dresser à des’ exercices auxquels il ne semble-pas propre par sa nature, Son œil est bon, son odorat exquis, sa vue excellente, Lorsqu'il fuit ses ennemis, il court avec une rapidité extrème , et emploie souvent, pour leur échapper, des ruses assez compliquées, qui prouvent qu'il n’est pas tote- lement dépourvu de discernement. PATRIE. Les grandes forêts de l'Europe, de l'Asie et du nord de l'Afrique. En général, on remar- que des différences dans la taille des cerfs, qui sont en rapport avec la nature du sol qu'ils habi- tent. Les cerfs des contrées montagneuses, où la nourriture est moins abondante, sont toujours plus petits que ceux des plaines, où la fertilité est plus grande. Il n’est pas bien prouvé que cette espèce existe en Amérique ; cependant quelques naturalistes prétendent que le red deer des Amé- ricains doit s’y rapporter, 667°. Esp. CERF HIPPELAPHE,. cervus. hippela- phus. 435 ({ Non figuré dans l’Encycl.) 1rrenages, Arise, Hisc. anim.— Et non le cetf des Ardennes, ainsi que l’onc indiqué la plupart des naturalistes no- menclateurs, CAR. ESSENT, Bois ronds, branchus , à deux an- dôuillers en avant, et une seule pointe terminale sans couronne ; des larmiers; un mufle; queue longue; pelage brun; bord des lèvres et menton blanchätres ; extrémités d’un gris-brun ; fesses de la couleur du dos; poils trés-gros , surtout vers le cou, aplatis et comme gauffrés ou onduleux. Dimens. Taille du cerf, tête plus courte, queue plus longue. DESCRIPT. Tête assez courte, portant des bois très -orands , consistant en un merrain qui s'élève droit et se porte en dehors, mais qui ne se rapproche pas vers sa pointe du merrain opposé ; un maître andouiller très-fort, prenant naissance un peu au-dessus de la meule, très- relevé et presque perpendiculaire ; un second andouiller moyen, dirigé en dedans et en haut, placé au milieu de Ja longueur du merrain. Poils généralement très-longs, surtout ceux du dessous du cou, aplatis et onduleux, Têce d'un brun-gri- sâcre ; côtés des naseaux, bord de la lèvre supé- rieure ét menton blanchätres ; tour des yeux, et surtout leur dessus, d’une teinte un peu plus claire que celle des parties environnantes ; oreilles d’un gris-brun en dehors, blanchâtres en dedans ; poils du dos plus longs que ceux d'au- cun autre cerf, si ce n'est de l'élan, géné- ralement d'un brun de musc ; ceux du ventre et des extrémités prenant une teinte de gris très- maïqué ; queue longue de neuf pouces, garnie de poils longs, bruns à la base et passant au noir vers la pointe. HagiT. Inconnues, PATRIE. Cette espèce, dont les bois ressemblent beaucoup à ceux de l'axis , a été rapportée à l'hiz- pelaphe d’Aristote, par M. Cuvier. Elle a été trouvée dans l'ile de Java, par M. Diard, qui en a envoyé une dépouille au Muséum d'histoire naturelle de Paris. 668°. Esp. CERF AXIS, cervus axis (1). ( Encyclop. pl, j9. Hg. 3.) Axis ou cerf du (1) Belon paroît avoir le premier appliqué à cette espèce le nom d’axis, que Pline avoit employé pour désigner un cerf tacheté de l'Inde; mais comme plu- sieurs animaux de ce pays présentent ce caractère , rien ne prouve qu'il appartientplu:ôt à l’un qu'aux autres, 436 Gange, Buff, Mist, hat, tom. 11, pl. 38 er 0. — Cervus axis, Linn, Eixleb, Bodd, — The axis, Penn, Qundr. pag. 105. pl. 47. — Axis, G. Cuvier, Menag,. nar. — Fréd. Cuv. Mamm, lithogr. fig. Can. ESSENT. Bois ronds, peu rugueux, à deux andouillers dirigés l’un en avant et l’autre en de- duns , et une seule pointe terminale, sans couronne; un mufle ; de petits larmiers; point de canines supé- rieures dans le mâle ; queu: longue. Pelage en tout temps fauve et tacheté de blanc ; queue fauve en dessus , bordee de blanc. Dimexs. Longueur totale du corps, me- pied. pouc, lig. surée en ligne droite, depuis le bout du museau jusau’a la base de la queue.... 4 8 + Hauteur du train de devant........ 2 6 » tdurrainide dérrièresir caca NO ANG Longueur de la tête, mesurée depuis le bout du museau jusqu’à la base des DOS ere cree e ce .... rss. 8 Hauteur générale des bois......... 1 6 Longueur des oreiles............ » 4 — du bras, depuis le coude jusqu’au 9 6 poignet. ......... SÉPARER AE ENS » — du canon des jambes de devant.. » 6 — Depuis le poignet jusqu'au bout dupied,...........…............. » 10 6 — de la jambe, depuis la rotule jusqu'au talon... .....-...... 4... Z 5 2 — du canon de la jambe de der- mere sara MALE ASE MTL else ve SIENS, Lo 9 mn — du pied, depuis le talon jusqu’à TL En IQ NÉMAUIEM ER ER O P RE BArA E AAET FAURE DESCRIPT. ( Mâle âgé de huit ans.) Formes géné- rales du daim. Bois peu rugueux, deux fois plus hauts que la crête, s’élevanr presque parallèlement entr'eux , se rapprochant par la pointe er se cour- bant un peu en arrière dans toute leur étendue ; ayant deux andouillers, un assez élevé au-dessus de la meule et se portantenavant, l’autre à la face interne, à peu près aux deux tiers de là hauteur du merrain et dirigé en dedans; point de cani- nes ; larmiers petits ; un mufle ; narines ouver- ces dans le sens de la longueur de la tête ; oreilles assez longues. Pelage semblable en hiver er en été, composé de poils roux, très-secs et cas- sans comme ceux des espèces précédentes; d’un beau fauve sur les parties supérieures et latérales du corps, presque noir le long de l’épine, et d'un blanc très-pur en dessous ; dos, fancs, épaules, fesses er une partie du cou parsemés de raches blanches plus ou moins nombreuses, dont les plus régulièrement disposées forment une ligne de chaque côté de l’arêre du dos, erune entrele ventre et les Bancs; deux autres lignes paroissant naître des épaules , et se dirigeant en descendant vers les Dimens. De lataille du chevreuil. MAMMALOGIE. cuisses; deux autres partant des fesses er se pottant vers le ventre ; partie postérieure de la cuisse bordée d’une tache ou plutôt d’une ligne longue er étroite ( ces taches et ces lignes de raches étant d'ailleurs susceptibles de varier dans leur nombre et leur direction, selon les individus, si ce n’est la ligne de la cuisse qui paroît constante dans les mâles). Tête fauve comme le corps, excepté le bout qui en est plus pâle er même quelquefois blanc ; naseaux noirs ; une tache aussi noire en forme de fer à cheval ou de chevron sur le chan- frein ; mâchoire inférieure, gorge, face interne des oreilles, dedans des cuisses et des fesses blancs ; queue fauve en dessus, blanche en des- sous, avec quelques poils noirs latéraux, qui sé- parent les deux couleurs ; jambes de devant blan- ches à leur face interne; les quatre pieds blancs au-dessus des sabots qui sont noirs. Femelle sans bois, ayant, outre les taches, une ligne blanche longitudinale sur le bord de chaque flanc. HABiT. Les axis que l’on amène fréquemment en Europe et qui s’y propagent, sont d’un naturel très-doux, à peu près comme celui des daims, mais paroissent plus défians. Il n'y a pas de remps marqué pour le rut, er les femelles peuvent pro- duire dans routes les saisons : elles portent neuf mois à peu près. Les petits qui meurent ordinai- rement, lorsqu'ils naissent en hiver, sont ta- chetés comme les adultes, et les bois des jeunes males ne commencent à paroître que dans leur seconde année. Dès le premier bois, un tuber- cule annonce le premier andouiller ; au second bois (trois ans), les deux andouillers se montrent, et depuis cette époque ils ne changent plus de forme ; ils acquièrent seulernent un plus grand vo- lume, Le cri de ces animaux est un petit aboie- ment, Les femelles ont l'habitude très-singulière de tordre leur cou de manière que la gorge re- garde le ciel. PATRIE. L'Indostan, et spécialement le Bengale. 669°. Esp. CERF DES MARIANNES, cervus Ma- riannus. ( Non figuré.) Espèce nouvelle de la collec- tion du Muséum. CAR. ESSENT. Bois rond , à deux andouillers , di- rigés l’un en avant et l’autre en dedans , avec une seule pointe terminale, sans couronne; un mufle; des larmiers ; queue courte. Pelage gris- brun. . pied. pouc. lig. Longueur de la ête..........,... » 8 » Longueur MAMMALOGIE, pied. pouc, lig. Pongueutides bois aie PA LEUR NN AUEUC TEEN lee tirtt ere LIL | 200 LIU 2 DeEscriPr. Nota. Nous ne connoissons de cette espèce qu’un individu très-mal conservé, et qui fac partie de la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris, Un faon des Mariannes , qui est conservé dans les galeries du Muséum, est d’un fauve uni- forme sans taches, et a le dessous du cou de la couleur du corps (1). HAB1T. Inconnues. PATRIE.glbes îles Mariannes, où il a été décou- vert par MM. Quoy et Gaimard, qui faisoient (1) Un bois assez épais , à tige et andouillers ronds, très-rugueux, long d’un pied et demi, se rappotte assez à celui de l’axis des îles Mariannes. Son premier an- douiller, partant très-près de la meule , est dirigé en haut ;le second, en dedans et en avant, est, à peu de chose près, aussi long que la point: du merrain, au-delà de sa jonétion avec lui Ce bois, envoyé de Sumatra par M. Diard, appartient sans doute à une espèce voisine de celle-ci, et peut-être à l'espèce du cerf noir de l'Inde , de M. de Blainville, ou à l’un des cerfs décrits pen ( Synop. Quadr.) , comme une des variétés e l’axis. La PREMIÈRE de celles-ci, qu’on trouve, ditcetauteur, dans les forêts montagneuses de Ceylan , de Bornéo , de Célèbes et de Java, a les bois crifourchus , comme ceux de l’axis; mais sa taille est celle du cerf d'Europe, et son pelage est fauve et sans taches , Où tout blanc dans quel- ques individus. Elle vit en troupes quelquefois de cent individus. Les cerfs de Java et de Célèbes . qui appar- tiennent à cette variété, deviennent très-gras. On en fait de grandes battues, et on en tue beaucoup dans ces occasions. La SECONDE, à laquelle Pennant rapporte un bois très-rugueux, long de deux pieds onze pouces, et dont les branches, au sommet, sont écartées de deux pieds quatre pouces, a, comme l’axis , deux andouillers. La couleur de son pelage est rougeatre, et sa taille égale celle du cheval. A Bornéo, on donne le nom de cerfs d’eau aux animaux de cette variété , parce qu'ils fréquen- tent les lieux bas et marécageux. Un TRoIsiÈME cerf, rapproché de l’axis, est celui que M. Frédéric Cuvier seroit tenté de rapprocher de la remière variété de Pennant. Une tête garnie de ses Fe rapportée de Timor par Péron et Lesueur, qui appartient incontestablement, dit-il, à une espèce nouvelle , est déposée dans le cabinet d'anatomie comparée : elle se distingue de celle de Paxis par des bois qui divergent et ne se rapprochent point par leur pointé; par le second andouiller qui se dirige en ar- rière, et qui égale presqu’en longueur la partie supé- rieure du merrain, mais surtout par des canines et des larmiers ; au reste, ajoute-t il, la têce du cerf de Timor est bien plus efñlée que celle de l'axis, quoiqu’à peu près de même grandeur. 437 partie de l'expédition de découverte; commandée par le capitaine Freyciner. 670°4Esp. CERF COCHON, ceryus porcinus. (Encyclop. pl. 49. fig. 4.) Cerf cochon , Buff. Hist, nat, Suppl, tom. 6, pl, 18.— Willamson, chasses d'Orient, — The porcine deer, Penn. Syn, quadr. pag. $2, n. 42. tab. 5. fig. 2. — Cervus porcinus ; Linn. Gmel, Schreb. tab. 25 1. CAR. ESSENT. Bois ronds, grêles , ayant deux an- douillers, dont le supérieur très peit, est placé tout pres de l'extrémité da merrain , et l’inféricur près de la meule; dessus du corps fauve, tacheté de blanc; dessous d’un gris-fauve. D:MENSs. Longueur totale du corps , me- pied. pouc. lig. surée depuis le bout du nez jusqu’à l’o- rigine de la queue... Fe Ebor A3 EN EE Hauteur du train de devant. .... CN DRE ZE re —AdutTain dé détriére. es -e- U20 0 AU à Longueur de la tête.............. M4 LOVE 22fdes bois 22e HPLC CRT — de la queue ......... HA NP UE AS » DescripT. Corps plus trapu et jambes plus cour- tes que dans l’axis. Bois grêles, supportés par des chevilles assez hautes, mais moins cependant que celles du cerf muntjac; merrains minces, ronds, ayant à leur base un petit andouiller bien déta- ché, er un second andouiller très-petit près de la pointe; yeux et museau noirs ; larmiers...... Pelage fauve, racheté de blanc sur le dos et sur les flancs ; devant du cou er dessous du corps plus pâles, sans taches; tête d’un fauve pâle, avec du brun clair sur les lèvres supérieure er infé- rieure, et du brun sur le chanfrein et à côté des yeux ; oreilles larges, garnies de poils blancs en dedans et d'un poil ras, gris mêlé de fauve en de- hors ; une ligne un peu plus brune que le restant du fond du pelage sur le dos; fesses blanchä- tres ; croupe de la couleur du dos ; cou sans ta- ches blanches; pieds d'un fauve-brun ; queue fauve en dessus et blanche en dessous. Hagir. Inconnues. : PATRIE. L'Inde. 671°. Esp. CERF NOIR, cervus niger, (Non figuré.) Cerf noir, Blainville, nouv. Bull. de la soc. phil. 1816. pag. 76.— Schreb, Goldfuss, pag. 1135. CAR. ESSENT. Bois médiocres ronds , très-simples , n'ayant qu’un andouiller conique à la base d’un : STRESS » ES merrain assez prolongé ÿ pelage d'un brun presque noir en dessus , plus clair en dessous ; face interne et supérieure des membres: blanche. Kkk 438 DiMeENs. Au moins de la taille du cerf ordinaire. DESCRIPT. Formes générales du cerf. Bois très- développés ec fort simples, n'ayant qu'un seul . andouiller conique, un peu courbé en arrière, prenant son origine à la partie antérieure de la: base du merrain , qui est au contraire assez con- cave en avant ; pelage d’un brun foncé , presque noir, surtout autour des yeux et de la bouche, s’éclaircissant un peu sous le ventre ; la face in- terne de l’origine des membres étant la seule par- tie blanche. ( Blainv., loc. cit.) (1). HaBit. Inconnues. PATRIE. Nota. M, de Blainville a fair connoître ce cerf, d’après un dessin très-bien exécuté parun peintre de l'Inde, nommé Haladar, et qui étoit déposé au Muséum britannique. 672°. Esp. CERF DAIM, cervus dama. (Encycl. pl. 50. fig. 1.) Platyceros, Pline. pian: — Dama vulgaris, Gesn. Jonst. Aldrov. — Dama cervus, Jonst. — Platogni , Bellon, Observ. p. $ 7.— Biche de Sardaigne, Perrault, Anim. tom. 2. pag. 65. tab. 45.— Cervus platyceros, Rai.—Cervus dama, Linn. Erxleb, Bodd. — Schreb. tab. 249 A. B. — Dama vulgaris , Briss. — Fallow deer, Penn. Syn. quadr. pag. 48. n. 37.— Le daim, Buff. —— EAax@as eupuxrpus, (1) Nous pensons que la biche de la presqu'île de Ma- laca , décrite et figurée par M. F. Cuvier, doit se rap- porter à une espèce voisine de celle ci, si ce n’est à elle-même, du moins si nous en jugeons par la ressem- blance de la couleur générale, et par le peu d'éloigne- ment de la patrie qui lui est propre. Cette biche (Mammifères Hithographiés ), à peu près de la taille de la biche d'Europe, lut ressemble beau- coup par le port. Elle est d’un brun-noirâtre, avec une teinte fauve sur les cuisses, et presqu’entièrement noire le long de l’épine, aux épaules et tout autour du cou; ces différences viennent de l’absence ou de la présence de poils terminés par du fauve, très-abondans sur les. cuisses , un peu moins sur les côtés du corps, et tout-à- fait nuls dans les parties noires. La gorge ec les côtés des mâchoires sont gris; toutes les autres parties inférieu- res du corps sont noirâtres ; la queue assez longue , plus Jarge au bout qu'à la base, est d’unnoir foncé; les fesses et le derrière des tarses sont fauves clair; les quatre Jambes ont du a1is et du noiratre, irréguiièrement ré- artis ; la base des oreilles extérieurement est blanche ; es larmiers sont très-grands ; les yeux sont entourés d’un cercle irrégulier de couleurijaunâtre; la conque de l'oreille ést blanche et noire ; les tarses ont, par-der- rière , des pinceaux de poils; le pelage est très. dur et gros , €t ne se compose guère que de poils soyeux. M. Frédéric Cuvier a remarqué , dans cette biche, deux enfoncemens au dessus des yeux, de chaque côté du = AI Le : “ont, qui n existent point dans les autres cerfs. Elle . est très-familière, ê MAMMALOGIE. Hist. nat. rom. 6. tab, 27,— La daine , Ejusd. tab. 28.— Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. Car. ESSENT, Bois divergens , ayant leur partie supérieure aplatie d'avant en arrière, et dentelée profondément sur les deux bords , mais davantage sur l’externe ; avec deux andouillers à la face an- térieure du bas du merrain. Pelage d'été, brun- fauve en dessus et marqué de nombreuses taches blanches ; pelage d’hiver, brun uniforme ; queue longue, noire en dessus et blanche en dessous. DiMENs. Longueur totale , mesurée en pied. pouc. lig, ligne droite, depuis le bout du museau jusqu’à Porigine de la queue......... 4 10 » Hens du train de devant........ M, 8 » — du train de derrière ......,.,.. 2 10 9 Longueur de la tête, depuis le bout du museau jusqu’à l’origine des bois. . >» 8 9» —idesioreiles ere eee RE RD — du tronçon de la queue........ » 7 » — du bras , depuis le coude jus- qu’au poignet. ..... Rte LE HONG — du canon des pieds de devant... » 7 9 2 > — dupaturon.............. 1. PAC DRE — depuis le poignet jusqu’au bas du OS SSL ES Baie LEE CONNECT — dela jambe, depuis la rotule jus- qu'au talon. ..... SI RE SSSR Te NE — du canon des pieds de derrière. » 11 » DescripT. Intermédiaire pour la taille entre le cerf et le chevreuil ; formes assez semblables ; des larmiers; point de canines supérieures dans. les males, Bois composé dans les vieux daims (de plus de trois ans) d’une perche ronde, mu- nie à sa base de deux andouillers antérieurs, et rerminée par une très-longue empaumure den- relée au côté extérieur er un peu moins au bord interne. Pelage d'été d'un brun-fauve, moucheté de blanc sur le dos, les flancs, les épaules er les cuisses ; une ligne jaunâtre vers le bord posté- rieur des fesses, er une semblable le long des. flancs ; une ligne brunätre suivant le milieu du dos ; tête d'un gris pâle uniforme; déssous de la machoire, gorge er haut du devant du cou d'u gris très-pale ; fésses d’un beau blanc, entou- rées d'une bande noire qui borde la couleur fauve du pelage ; queue plus longue que celle du: cerf, noire em dessus, blanche en dessous ; ventre: et intérieur des cuisses blanchâtres ; cou et face extérieure des membres d’un gris-roussâtre. Pe- lage d'hiver, d’un brun sombre muforme, avec les fesses blanches er bordées d’une raie noire- très-foncée. Femelle ou Daine ne différant du mâle que: par l'absence des bois. Faon racheté de blanc sur un fond fauve. Premier bois ne paroissant que la seconde MAMMALOGIE,. année sous la forme d'une dague ; les deux an- douillers et un vestige d’empaumure existant dès la troisième ; l'empaumure s'étendant ensuite avec l’âge et ayant un nombre croissant de divi- sions sur le bord externe. Var. À. Daim blanc; C. D. albus, Daim blanc, Fréd. Cuv. Mamm. lithographiés. Tout blanc ; yeux, peau du corps et des bois de cou- leur rose : résulrat de la maladie albine, Var. B. Daim noir; C. D. mauricus. Daim noir, Fréd, Cuv. nouv. Bull, de la soc. philom, 1816.— Ejusd. Mamm. hithoor. livr. Toutes les formes du daim ordinaire; mais il est ordi- nairement plus petit, er ses bois ont leur empau- mure moins large ; robe d'un brun presque noir en dessus et un peu moins foncé en dessous, avec quelques très-légères indications de taches sur les jambes, qu'on n'aperçoit que sous certains jours ; fesses er dessous de la queue noirs. Perics sans livrée. Nota. Cet animal avoit d’abord été décrit par M. Frédéric Cuvier, comme constituant une espèce particulière dans le genre Cerf; mais ce naturaliste a depuis abandonné cette opinion, Le daim noir paroït originaire de Suède ou de Norwège. Il a été transporté en France dans plusieurs lieux, et notamment dans le parc du Raincy, depuis une soixantaine d'années en- viron (1). Hagir. Les daims vont par petites troupes , sous la conduite d’un individu plus fort ec plus âgé que les autres. Ils ont une antipathie naturelle pour les cerfs, er s’éloignent des lieux où ceux-ci sont communs, Îls se plaisent sur les terrains éle- vés et entrecoupés de petites collines, Les mâles recherchent les femelles dès qu'ils ont atteint leur seconde année, er sont polygames comme les cerfs. Leur rut arrive en automne et n'est pas ‘ wès-violent, Pendant cer état, le daim rair, mais sourdement. La daine porte huit mois et quel- ques jours, comme la biche : elle produit ordi- nairement un faon, quelquefois deux et très-ra- rement trois. À quinze ou seize ans, ces animaux cessent d’engendrer, et la durée de leur vie ne dépasse guère vingt ans. Ils s’apprivoisent facilement. (1) On 2 encore signalé comme variété de cette es- pèce, un duim d'Espagne, que l'on dit presou’aussi grand que le cerf, avec le cou moins gros , la couleur plus foncée que le daim, et la queue non blanche en dessous, 439 PATRIE. Les daims sont particüliers à l'Europe, où leur espèce est moins répandue que celle du cerf, Li n’y en a point en Russie, mais il paroîe qu'on en trouve en Lithuanie, en Moldavie, .en Grèce, dans le nord de la Perse er de la Chine, ainsi qu'en Abyssinie, Ils sont très-mul- tipliés en Angleterre, et plus rares en France et en Allemagne. 673°. Esp. CERF COURONNÉ, cervus coronatus. (Non figuré dans l’Encycl.) Cerf couronné, Geoff. — Fréd. Cuv. Dicr, des sc. nat, rom. 7. pag. 486. — Schreb. Goldf. pag. 1135. CAR, ESSENT. Bois noirâtres , sans perchés ni meu- les , formés d’une simple empaumure naissant im- médiatement des frontaux, et qui n’est qu’une lame mince ; très-unie, un peu concave , divisée à sa face extérieure en cinq ou six dentelures profondes , sans nervures. \ Déscripr. Nora. Certe espèce n'est connue que par un seul bois conservé depuis long-temps dans les galeries du Muséum d'histoire naturelle de Paris, Il se rapproche de celui de l’élan en ce qu'il n’est denrelé que sur la face externe. HaBiT. et PATRIE, Inconnues. 674°. Esp. CERF CHEVREUIL, cervus capreolus. (Encyclop. pl. 59. fig. 5.) Caprea, Plin.— Caprea sive Capreolus et Dorcas, Gesn.— Cervus Capreolus, Briss. Linn. Erxleb. Bodd.— Che- vreuil, Buff. Hist. nat, tom, 6. pl. 32 et 33.— Schreb. tab. 2 52 A. B; pag. 113. CAR. ESSENT. Bois assez petits, cylindriques , ra- meux et rugueux, ayant un andouiller dirigé en avant, assez long, sur le milieu de la perche , et un second plus haut, dirigé en arrière , un mufle ; poine de canines ; point de larmiers (1); queue très- courte ; pelage gris-brun ou fauve ; fesses blanches. DimExs. Longueur totale du corps en- pied. pouc. lig. tier, mesurée en ligne droite, depuis le bout du museau jusqu’à l'anus...... 3 S Hauteur du train de devant........ 2 — du train de derrière ... #+2 Longueur de :la tête, depuis le bout $ 2 » 6 du museau jusqu’à l’origine du bois... » 6 » ÿ t ss... ma Ides OTEIES Res 02 «à oote a 0e ae » » — ducou..... Fete co tic SPRrRÉ = — du bras, depuis le coude jus- qu’au poignet ou genou............. % 8 » — du canon des jambes de devant. » 6 . 6 — depuis le poignet jusqu'au bas duspiedis #4 -atti ee RRTEN 48116 (1) Les bois de chevreuil sont sujets à beaucoup de variétés, Ceux que nous décrivons se voient le plus or- dinairement dans les mâles de quatre ans. KKkk : 4o Longueur de la jambe, depuis la ro- pied. pouc. lig. tule jusqu’au talon........... 12 Os — du canon des jambes de der- METEO Eee SUP Poe DO TG — de la queue au plus.... I ss ss... » » DescriprT. Plus petit que le cerf et le daim , mais ayanc à peu près les mêmes formes générales ; pointde larmiers ; point de canines dans les mäles; queue si courte, qu'elle ne paroït point au de- hors. Bois cylindriques rugueux, ayant à peu près la longueur de la tête, er formés d’un merrain suivant à peu près la direction de l'os frontal, sur une longueur d’un pouce environ , s'in- clinant un peu en dehors jusqu’au premier an- douiller , qui est dirigé en avant, et se rejetant ensuite en arrière jusqu'au second andouiller, pour se relever verticalement à sa pointe, Pe- lage variant, pour sa teinte générale, entre le gris brun-jaunâtre et le brun-roux ou le noirâtre: le plus souvent, ce pelage étant composé de poils cendrés à la racine et terminés de fauve ou de jaunâtre; ventre, intérieur des cuisses, des- sous du cou et gorge d’un gris-blanchätre ; un disque blanc autour de l’anus et de la queue, qui est foit courte; dessus de la têre et face exté- rieure des oreilles bruns, mêlés de fauve ; poils du dedans de l'oreille blancs ; bout du museau noirâtre , avec une tache blanche de chaque côté de la lèvre supérieure; menton blanc. Four- ture d'été plus courte, plus douce et plus rousse que celle d'hiver, qui tire sur le gris-brun , pi- queté de jaunärre (1). Femelle ou chevrerte ne différant du mâle que par l'absence des bois. Faon ayant une livrée comme celle du cerf, prenant ses dagues dès la seconde année, son premier andouiller dans la troisième, er le se- cond dans la quatrième. Var. A. Chevreuil noiratre. HaABIT. D'un naturel vif, le chevreuil recherche les pays secs et élevés, vit en petites familles composées du mâle, de la femelle er des perits de l’année. Il perd son bois à la fin de l’au- tomne, le refait en hiver et entre en rut dans les quinze premiers jours de novembre. La che- vrette porte cinq mois et demi, et met bas au . (1) La plupart des naturalistes distinguent comme va- riétés , les chevreuils bruns des chevreuils roux. Néan- moins Sonnini, qui étoit un grand chasseur , affirme ävoit reconnu que ces animaux sont seulement, les pre- miers dans leur pelage d'hiver , et les. derniers dans leur fourrure d'été. MAMMALOGIE. mois d'avril deux petits, toujours mâle er fe- melle, qui s'attachent l’un à l’autre pour la vie, et qui ne quittent leurs parens qu’au bout de huit à neuf mois. La durée de l’existence de cet ani- mal est d'environ douze ou quinze ans. Son in- relligence est bien plus développée que celle du cerf, et lorsqu'il est poursuivi, il emploie des ruses très-variées pour échapper aux chiens , qui le suivent à la piste avec d'autant plus d’ardeur, qu'il paroït laisser après lui des émanations très- fortes. PATRIE. Toute l'Europe et l'Asie tempérées. L'espèce du chevreuil n'existe point en Angle- terre, mais elle est très- commune dans les montagnes de l’Ecosse. On dir que les chevreuils de la variété noirâtre sont particuliers au pays de Lunebourg en Saxe. 675°. Esp. CERF AHU, cervus pygargus. (Encydl. pl. 57. fig. 1.) hu, S. G. Gmel. Voyag. p. 496. tab, 56. —Rehe, Pallas, Reis. 1. pag. 97.— Cervus pygargus , Ejusd. Reis. 1. pag. 453.—Erxleb. Gmel. Bodd.— Schreb.tab. 255. pag. 1118.— Chevreuil de Tartarie. Cuv. CAR. ESSENT. Bois médiocres , cylindriques , très- rugueux , Tammeux* ; ayant un andouiller antérieur assez élevé au-dessus de la meule, et un postérieur faisant fourche avec la pointe du merrain ; ur mufle; point de canines ; queue nulle. Pelage gris- brun. Dimexs. Flus grand que le daim , et pat conséquent que le chevreuil. c DESsCRiPrT. Très-voisin de ce dernier animal, et n’en différant principalement que par le man- que de queue, qui est remplacée par un petit tu- bercule. Couleur du poil, qui est long et serré, presque semblable à celle du poil du chevreuil ;, bois plus grands, mais également à trois pointes. et très-rugueux à la base; dessous du corps et membres jaunâtres ; dedans des oreilles et bout de la lèvre inférieure blancs; tour du museau noirâtre ; disque blanc des fesses beaucoup plus large que dans le chevreuil, . Hagir. Il vit dans des contrées froides. Les Tar- tares le poursuivent sur la neige. PATRIE. Les campagnes montueuses et couvertes: de broussailles de la Tartarie russe, voisine du: Wolga. 676. Esp, CERF MUNTJAC, cervus muntjac. (Encyclop. pl. 6o. fig. 1.) Cervus muntjac *Gmel. Syst, nat, — Cheyreuil des Indes, Alla- MAMMALOGIE. mand, — Buff, Suppl. tom. 6. pl. 26.— Cervus vaginalis ; Bodd.(1).— Cervulus muntjac, Blain- ville. CAR. ESSENT. Bois extrémement courts, simples , recourbés l’un vers l'autre, ayant un petit andouil- ler rudimentaire à la base , et portés sur deux longs pédoncules qui se prolongent beaucoup sur les côtés du chanfrein ; un mufle ; de longues canines supé- rieures dans les mâles; queue courte. Pelage d’un roux-marron brillant. D1MENS. (D’après Allamand.) Longueur pied. pouc. lig. ® du corps, mesurée depuis le bout du museau jusqu'à l’origine de la queue... 5 Hauteur du train de devant. ......, IL 4. » — du train de derrière .......:... 6 Longueur de la tête , depuis le bout du museau jusqu'aux oreilles........h » 7 » Distance entre le bout du museau et l'extrémité des prolongemens des émi- nences de l’os frontal , qui soutiennent » ESS OC PRO REPARER CRAN PARU PERS Longueur de ces prolongemens Jjus- qu’à l'endroit où ils s'élèvent au-dessus dETTÉTE RENE RENE SR SET PIRE — des éminence qui sont recouvertes par la peau et ter- minées par les meules. .........,.... » 3 » — d’un des bois.......... CE EL ES te — desonandouiiler baséal........ » » 6 — des oreilles...... éboéé sono COLE AE — de la queue.......... PNA Se PAR ANT 20 DEscrirT. Tête pointue; chanfrein droit, enca- dré de chaque côté par une ligne saillante droite, qui se prolonge pour former le support des bois ; ceux-ci formant un angle assez aigu (40°) en- tr'eux, minces, s'élevant, y compris Les supports, au-dessus du front d’une hauteur égale à celle de la moitié de la rêre ; ces bois n'ayant que les deux tiers de la longueur de leurs supports, en forme d’andouillers simples, recourbés l’un vers l’autre et un peu en arrière, garnis à leur base et un peu en avant du côté interne, d’un prolongement ou tubercule, qui n’est lui-même qu'un très-perit andouiller. Yeux grands; des larmiers ; mâle pourvu de deux grandes canines supérieures , comprimées, arquées en arrière et légèrement A (:) On s'accorde à regarder le cervus muntjac où rib-faced deer de Pennant , comme le même animal que le chevreuil des Indes d'Allamand et de Buffon; mais Boddaert les sépare en se fondant sur ce que le premier a deux andouillers à son bois , et que le second n’en a qu'un seul. Nous devons ajouter qu'aucun des petits cerfs voisins du ri5-fuced deer, que nous décrirens ci- après , n'a plus d’un andouiller. Ainsi , la désignation de muntjac pourroit se trouver mal appliquée à l'espèce qui nous occupe. | ja projetées en dehors ; oreilles assez larges, pas plus longues que Les supptrts des bois ; deux petits sillons longicudinaux sur le chanfrein, au-dessus des yeux ; queue courte ec aplarie en dessus, Poil assez ras ec luisant, d’un marron tirant sur le roux, fort brillant ; museau er dessus des yeux plus bruns; côté intérieur des supports des bois presque noir ; face externe de l'oreille brune, ec l'interne blanchäâtre ; dessus du cou plus brun que le dos; extrémité des pieds brune ; poi- trine plus claire que le dessus du cou; ventre, face antérieure des cuisses et dessous de la queue blancs. Femelle semblable au mâle, mais dépourvue de bois et de canines, Nota. L'individu dont parle Allamand, diffé roit un peu par la couleur de ceux qui existent dans la collection du Muséum , et d’après l’un des- quels nous avons fait la description ci-dessus. Il évoit d’un gris-brun, HaABrr. Inconnues. Celui qui a vécu en Hollande, sous les yeux d’Allimand, étoir leste, éveillé et d’un naturel fort doux. PATRIE. L'Inde, Sumatra. 677°. Esp. * CERF MUSC, cervus moschus. (Non figuré.) Cerf Musc, cervus moschatus , Blainv. nouv. Bull. de la soc, phil, 1816. p. 37. — Schreb. Goldf. pag, 1137. pl. 254 B. fig. 1. CAR. ESSENT. Bois très-courts , un peu courbés en dehors et en arrière, sans aucun andouiller, er supportés par des pédoncules crès - longs , sans meules à leur base ; deux longues canines à la mé- choire supérieure du mâle, DEscripr. Noca. Cette espèce n'est encore connte que par la description très-succincre que M. de Blainville a donnée d’une tête osseuse bien com- plère qui existe dans la collection du collége des chirurgiens à Londres, Elle diffère principale- ment de la précédente par l'absence de meules et d’andouillers à la base des bois. Les pédoncules de ceux-ci sont très-longs, comprimés, excavés en dedans, et leur racine se prolonge de chaque côté du chanfrein, de manière à former une sorte de gouttière dans toute la longueur de celui-cr, Les canines sont tout-à-faic semblables à celles du chevrotain porte-musc. Il se pourroic que cette rète für celle d’un mâle de l'espèce précédenre, trop jeune pour que l’andouiller de la base fur développé. | PATRIE. Certe tère a êté apportée de Sumatra. 42 MAMMALOGIE. “ 678°. Esp. CERF A PETIT BOIS, cervus subcor- |! PATRIE. L'Inde. ? AULUS, (Non figuré.) Cerf à petit bois, cervus sub- cormurus, Blainv. nouv. Bull. de la soc. philom. 1816. pag. 77.— Schreb. Goldfuss, pag. 1137. tab. 254 B. fig. 2. Car. ESSENT. Bois crès petit, ayant une meule bien formée, un petit andouiller à la base, et la pointe brusquement recourbée en arrière ; pédoncules médiocrement alongés , peu prolongés sur les côtés du chanfrein ; point de canines dans les mâles. DESCRiPT. Nota. La rète osseuse de cette espèce, également observée à Londres, par M. de Blain- ville, dans la collection du collége des chirur- giens, présente des bois sensiblement plus grands et plus forts que ceux du cerf musc, er à peu près conformés comme ceux du cerf muntjac ou che- vreuil des Indes de Baffon ; mais l’extrémiré du merrain est ici brusquement courbée en arrière, au lieu de se porter latéralement vers celle du merrain opposé. Le pédoncule des bois est aussi beaucoup plus fort ét plus épais, mais un peu moins long ec plus surbaissé ; sa racine forme de chaque coté du chanfrein une arête encore plus saillante, mais moins prolongée. Il n'y a aucune trace de dents canines, tandis que les deux es- pèces précédentes en sont pourvues. Enfin, la comparaison minutieuse des autres parties du crâne, ne permet aucune espèce de rapproche- ment entre le cerf à petit boisert le cerf musc(1). (1) Un cerf mâle des Philippines , pourvu seulement des suppoits de ses bois, qui est conservé dans la col- lection du Muséum d’hiftoire naturelle, nous paroït très- voisin de celui-ci , du moïns par la longueur relative de ces supports , et par le peu d’étendue que leur base prend surles côtés de la tête. Voici sa description : plus petit que le chevreuil; chevilles osseuses des bois ayant à peu près le quart de la longueur de la tête ; chanfrein droit, un peu bombé dans le milieu, non pas précisé- ment encadré par la base des chevilles osseuses , comme dans le munijac ; bords orbitaires supérieurs très-mar- qués, Se terminant chacun par une ligne oblique, qui re- joint celle du côté opposé, et formant, vers le milieu du chanfrein , un angle qui se prolonge en une arêète jus- que vers le mufle; oreilles médiocrement longues ; queue mince et assez courte (trois pouces); pelage généralement d'un gris-brun , plus nue sur le dos qu'ailleurs ;p int de blanc nulle part, si ce n’est sous la queue ; entre-deux des bois presque noir sur la tête, ainsi que les deux lignes qui forment l’angle sur le chanfrein et l’arête qui résulte de leur réunion; des poils blanchätres dans les oreilles ; dessous du cou, ventre etface interne des membres plus clairs que les autres parties du corps. Ce cerf a été dopné à la collection par M. Dussu- mier. 679°. Esp. CERF DE VIRGINIE, cervus virgi- nianus, (Encycl, pl, suppl. 13. fg. 2, cerf de la Loui- siane.) Fallow deer, Lawson, Carol. pag. 123. — Caresby, Carol. Append, pag, 28.— Caricou femelle; Buff. tom. 12. pl. 44. — Cerf de la Loui- siane ou cerf de Virginie, G. Cuvier, Ossemens foss, rom. 4. pag. 34. — Ejusd. Regn. anim. Fréd, Cuv. Mamm. lithogr. avec quatre figures. — Virginian deer, Pennant. CAR.ESSENT. Bois médiocre, très-fortement recourbé en avant , ayant un andouiller assez haut placé à la face interne de chaque merrain se dirigeant en de- dans, et deux ou trois autres à la face postérieure se portant en arrière ; des larmiers ; point de cani- nes ; un mufe. Pelage d’un fauve-canelle en été , et d'un beau gris en hiver. 1 pied. pouc. lig. Dimens. Hauteur autrain de devant... 3 °°» = — au train de derrière ......... M Shut ce Longueur du bas du cou, à l’origine de la queue . DONS IDE NET — de larqueue- "#40 LIU MÉTOI RES — du cou, mesuré depuis les pat- tes de devant jusqu'au-dessous de Ja DORBEL ES fe PAS MR Mens de et ee T MINES — de la tête, depuis le bout des f naseaux jusqu'à l'occiput............ 1 » » — des bois, en suivant leur cour- burec JUSQU eee ere de RTC RE DESCRIPT: Formes légères; rêre fine; museau pointu ; des larmiers consistant en un léger pli de la peau; un inufle peu développé ; queue assez longue ec mince. Bois de la cinquième année, consistant en deux merrains cylindriques, blan- châtres, assez lisses, écartés d'abord un peu en dehors et en arrière, et se recourbant ensuite for- tement pour revenir en avant et en, dedans ; un andouiller quelquefois bifurqué à sa pointe, pre- nant naissance à la face interne du merrain,, à quelque distance au-dessus de la imeule er se diri- geant en dedans ; d'autres , au nombre de deux ou trois, naissant dans le dernier tiers, sur la face pos- térieure, et se portant plus ou moins en arrière en haut et en dedans, Bois de la seconde année con- sistant en dagues simples, arqués légèrement en arrière et en dehors, de façon que leurs pointes se regardent ; seconds bois, de bien peu plus grands, avec un andouiller de plus ; troisièmes bois ou de la quatrième année, plus grands et ayant un andouiller de plus; quatrièmes bois MAMMALOGIE, { décrits plus haut ) (1). Pelage composé de poils doux et serrés ; celui du faon étant d’un fauve foncé, parsemé de petites taches blanches ; celui des adultes, en été, d’une belle couleur fauve en dessus, avec Le dessous de la mâchoire inférieure, le dedans des oreilles, la gorge, le ventre, le de- dans des quatre membres, le bord postérieur des bras et l’antérieur des cuisses, blancs ; le chanfrein tirant sur le gris ; le bout du museau d'un brun foncé , avec deux petites taches blanches sur la lèvre supérieure ; le tour de l'œil brun, envi- ronné d’un cercle blanchâtre ; la queue grosse et longue, comme celle du daim, d’un beau blanc en dessous, fauve en dessus dans les deux pre- miers tiers, et terminée de noir dans le troi- sième; les fesses blanches seulement dans la partie que recouvre cette queue; point de raie noire ou brune dorsale, ni de ligne oblique fon- cée sur les fesses ; un faisceau de poils longs er durs à la face interne de l'articulation tibio-tar- sienne, En hiver, pelage d'un gris-brun assez foncé, résulrant des couleurs des poils disposées par anneaux fauves et noirs ; dessus et dessous des yeux, intérieur des oreilles, dessous de la mâchoire inférieure, gorge, ventre, dedans des menibres, dessous de la queue, et partie des fesses qui lui correspond , blancs. HaABiT. Peu connues. Les individus de cette es- pèce qui ont vécu à la ménagerie du Muséum, prenoient leur pelage d'hiver en octobre et celui d'été aux mois de mars ou d'avril. Leurs bois se découvroient en septembre et romboient en fé- vrier. Ils entroiïent en rut en novembre et dé- cembre. La durée de la gestation de la femelle est de neuf mois; et les petits qui naissent en juillet ou août, avec leur livrée et un petit bou- quet de poils noirs sur le milieu du pied de devant, ne changent de robe qu'au bout d’un an. La voix du mäle est analogue à celle du cerf commun, mais moins forte, et il ne la fait guère entendre que-pendant le rut. PATRIE. L'Amérique, depuis le Canada jusqu'à Cayenne. On dit que les individus de cette es- pèce qui habitent la Louisiane et le rerriroire du Missouri, sont plus petits que les autres. En gé- (1) PAU que , dans un âge plus avancé, il naît quelquefois un quatrième andouiller. Au reste , M. Fré- déric Cuvier remarque que dans cette espèce, le nom- bre de ces productions est relatiFà la force des animaux, et il ajoute qu'il a vu une deuxième tête avoir deux an- douillers , et une troisième n’en montrer encore qu’un. 413 néral, ils abondent auprès des sources salées (1). 680%, Esp. CERF GOUAZOUPOUCOU, cervus pa- ludosus, ( Non figuré, ) Premier cerf ou gouazoupoucou, d'Azara, Essai sur l'hist. nat. des quadr. du Pa- raguay, tom. 1, pag. 70. — Biche de Barallou? Laborde, — Buff. Suppl. tom. 3. pag. 126, CAR, ESSENT. Bois assez grands, cylindriques, ter- minés par une fourche et ayant à quelque distance de la meule un andouiller antérieur , avancé, d'a- bord horizontal, puis vertical, simple ou bifur- qué ; um mufle large ; des larmiers ; queue moyenne. Pelage d’un rouge-bai en dessus , blanchâtre sous la poitrine. DiMExs. Longueur totale, depuis le mufle pied. pouc. lig. jusqu’au bout de la queue......... Tin, SL 9ETT © — de la queue, en y comprenant 2 pouces de poils, qui en font l’extré- mité ... Hauteur du train de devant ....... 3 10 » — ‘du train de derrière........... 4 — de la pointe du museau, à la naxsance de l'oreille... an ET G — de l'oreille AN ALL — du bois ....... CRE » CPC SSL CL NE 2 6 ss. | DESCRIPT. Front plat au-devant des bois; yeux grands ; museau gros, un peu semblable à celui des bœufs ; oreilles terminées en pointe; inci- | sives intermédiaires les plus grandes ; chevilles (1) Lorsqu'on les connoîtra mieux , ce sera peut-être ici la place de la description des cerfs de l’ Amérique septentrionale , dont il est fait mention dans la relation du voyage de Lewis et Clark, à la côte de nord-ouest. Le CERF MULET, mule deer (cervus auritus, War- den, Descript. des Etats-Unis, tome $, page 640) a des oreilles si grandes , qu’elles ressemblent à celles : des mulets, et la queue aussi très-longue , sans poils, si ce m'est à l'extrémité, où il y a une touffe de couleur noire, ce qui l’a fait appeler encore cerf à queue noire (black railed deer). Whabite les contrées situées à l’ouest des montagnes Rocky, près des bords de la rivière de Kooskooskée. Le D'AIN FAUVE A QUEUE NOIRE, &lack railed fu- | low deer , est une autre variété ou espèce, qui participa des formes du cerf de Virginie et de celles du cerf mulet : ilest plus grand que le premier; ses jambes sont plus courtes proportionnellement et sa couleur est plus fon- cée. Il ressemble au dernier par sa marche bondissante. M. Warden rapporte encore une note. tirée de M. Umfreville , relative à des cerfs des environs de la baie d'Hudson : « Le CERF SAUTANT est un joli petit animal, dont les cornes ont deux pieds de long, et tom- bent dans le mois d'avril. Sa couleur est brune, entre- mêlée de poils ris ; il est excessivement gai ec vif. Il y en a deux variétés : l’une a une queue courte; l’autre à la sienne longue de près d’un pied et couverte de poils rouges, Il entre en rut.en novembre ; sa femelle met bas en.mai, et a un où deux petits à la fois, » 44 osseuses des bois, longues d’un pouce; bois épais, cylindriques, ayant à quatre pouces €t demi au- dessus de la meule, un andouiller tantôt bifirqué, tantôt simple, dirigé d'abord en avant, et en- suite en haut, et l'extrémité da merrain divisée en deux pointes (d’Azara n’a vu qu'un seul bois à cinq dagues, sans doute celui d’an vieux mâle). Quatre mamelles, placées comme celles de la vache, aux angles d'un carré, à deux pouces et demi de distance de côté, Couleur des parties su- périeures et latérales du corps, et de la face externe des membres d’un rouge-bai ; paupières noires, entourées de blanc, qui, par le côé du museau, gagne le mafle et fair Le tour de la bouche ; une grande tache noire veloutée au milieu de la lèvre inférieure ; une autre en face du nez, dans la lèvre supérieure ; un triangle noir sur le chan- frein er un autre à la hauteur des yeux, joints ensemble par une ligne étroite, aussi noire; dedans de l'oreille et dessous de la tête blancs ; poitrine et entre-deux des jambes de derrière blanchâtres ; une tache noire dans l'intervalle des ongles aux quatre pieds, s'étendant jusqu’à la seconde jointure ; une bande qui règne le long de la poitrine et dessous de la queue noirs. La femelle, un peu plus petite que le mâle, n’a point de noir sut la poitrine. Le faon est de cou- leur fauve uniforme, sans livrée. Quelques in- dividus de cette espèce sont atteints de la maladie albine. Ce cerf, comme tous ceux des contrées chau- des , ne change pas de couleur, et n’a pas d’é- poques fixes pour le renouvellement de ses bois. Hagit. Il recherche les lieux humides et maré- cageux , où croissent les balisiers ou Barallous. PATRIE. Le Paraguay. 681°. Esp.* CERF DU MEXIQUE , cervus mexi- canus. (Non figuré dans l'Encycl.) Chevreuil d’A- mérique , Buff. tom. 6. pl. 37. fig. 1 et 2. — Cervus mexicanus , Penn. Gmel. — Quautlama- xame ; Hernandes. ? Schreb. Goldf. pag. 1122. CAR. ESSENT. Bois moyennement longs , gros , trés- rugueux ; écartés l’un de l’autre, ayant chaque merrain posé obliquement de dedans en dehors à sa base, et recourbé à son extrémité en avant et en dedans ; andouillers au nombre de deux, trois ou quatre , verticaux ; l’antérieur fort, conique , non À arqué. DeEscriPT. Cette espèce , qui n’est encore connue que par ses bois extrêmement rugueux et assez MAMMALOGTE.,. courts, diffère du chevreuil par l'écartement de ces bois à leur base, ce qui suppose une plus grande largeur dans le front. On l'a réunie au : gouazoupoucou de d'Azara ; mais l'examen com- paratif que nous avons fait des descriptions de leurs bois, prouve suffisamment que ces ani- maux appartiennent à d:s espèces différentes, Le gouazoupoucou a ces productions bien plus grandes, moins épaisses , moins rugueuses com- parativement ; son maître andouiller ncîc beau- coup plus haut et est plus arqué (1). PATRIE, Si les bois fiourés par Buffon, pl. 37, et qui appartiennent, selon nous, à une espèce distincte, doivent être rapportés aux animaux dont nous venons d'indiquer les noms, il s’en- suivroit que cette espèce habiteroit le Mexique et les Guyanes. Eile appartiendroit aussi à la partie de l'Amérique septentrionale qui avoisine le Mexique. 682°, Esp. CERF GOUAZOUTI, cervus campes- Lis, (Non figuré.) Deuxième cerf ou gouaxzouti, d'Azara , Essai sur l'hist. nat. des quadr. du Paraguay, tom. 1. pag. 77.— Cervus campestris, DEL NES NAT je Fréd. Cuv. Dict. des sc. nat. tom. 7. pag. 484. — Cervus leucogaster , Schreb. Goldf, p. 1127. CAR. ESSENT. Bois médiocres , assez minces , plus ou moins rugueux , à merrains à peu près droits , ayant à quelque distance de la meule un grand an- douiller antérieur, d’abord presqu’horizontal, puis courbe et vertical, et plus haut un ou deux an- douillers postérieurs , obliques ; tous étant à peu près situés dans un même plan d'avant en arrière ; des larmiers : un mufle; queue moyenne. Pelape 5 M £ d’un bai-rougeäcre en dessus , blanc en dessous. © 2 Drmexs. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. puis l'extrémité du mufle Jusqu'au bout de laïqueue,. Le RRRte AAA NN NES — de la queue (les poils étant long denBliEnes D NPA A NRA NIRERARRE 22 ‘ 5 Hauteur du train de devant........ 2 3 6 — du train de derrière... ..... 2 NP ON AUC Longueur de la tête, depuis le bout du mufle jusqu’à la base des oreilles... » 8 9 Longueur de l'oreille ............ » $ 6 Hauteur de la meule.............. = OL » — dubois en général, 9 à 11 pouces. (1) Un bois de cerf de l’intérieur de l’Amérique méridionale , que possède M. Frédéric Cuvier, se rap- proche plus de celui de cette espèce que de tout autre par sa rugosité, ses dimensions et la disposition verticale detous ses andouillers , qui d’ailleurssont plus nombreux et comme divisés par dichotomie. DESCRIPT. % MAMMALOGIE, DEscriPT. Yeux grands, bruns; oreilles assez droi- tes et aiouës ; des larmiers; bois composés d'une perche assez mince, ayant, à deux pouces ec demi de la meule, un maître andouiller , d’abord di- rigé presqu’horizontalement dans une érendue de deux pouces et demi. er puis verticalement, jusqu’à ce qu'il ait complété une longueur de trois pouces et demi; perche terminée par deux an- douillers à peu près égaux, qui font ia fourche ; le premier parallèle au maître andouiller, le se- cond détourné en arrière ; tous trois étant pres- que dans le même plan, quoique leurs extré- mités aiguës s’inclinent un peu en dedans (1). Pelage ras et serré, d’un bai-rougetre ; parties inférieures du corps, de la tête er de la queue, fesses, contour des yeux, intérieur des oreilles d’un beau blanc. Poils du ventre et de l’entre- deux des jambes notablement plus longs que ceux du reste de la robe ; ceux du dos d’un bai- rougeâtre seulement à la pointe, et d’un brun- plombé à la base. La femelle est en tout semblable au mâle; mais elle est un peu plus petite. Le faon est d’un bai plus rougeâtre que ses parens , er il est racheté de blanc; mais ces mar- ques sont moins sensibles que dans le gouayzoupita er que dans le gouazoubira. On a observé quelques individus atteints de la maladie albine. Hair. Il n’habite pas les savanes noyées, comme le gouazoupoucou , ni les bois, comme le goua- xoubira et le gouazoupita ; mais il se tient dans les campagnes découvertes. Sa course est très- rapide, et lorsqu'un mâle est poursuivi, 1l ré- pand une odeur infecte, dont on est frappé à quatre cents pas de lui. Cette odeur est, dit-on, encore plus forte au temps du rut. Les femelles ne l'ont point, ou ne l'ont que foiblement. (1) La hauteur des bois et la longueur et la naissance des andouillers varient, ainsi que l’âpreté de leur sur- face. Nous possédons un bois, que nous rapportons à cette espèce, qui a un maître andouiller très-grand ( six pouces); un second andouiller postérieur, oblique, partant un peu au-dessus du premier, et long de quatre pouces ; un merrain assez droit et grêle , haut de six pouces et demi avant sa bifurcation terminale , qui se compose de deux andouillers de deux pouces et demi chacun, et dont le postérieur est exactement parallèle au second andouiller. Ce bois, de couleur blanchître, n'est sensiblement rugueux qu’à sa base. 11 provient d’un cerf tué au port Desiré, sur la terre des Patagons. L’o- deur insupportable d’oignon qu'il exhale, nous pa- roit confirmer l'opinion que nous avons qu'il appartient à l'epèce du gouazouti de d’Azara. 445 PATRIE. Le Paraguay, depuis Saint-Tonace-Goua- zou jusqu'aux pampas ou plaines découvertes de Buenos-Ayres (1). 683°. Esp. CERF GOUAZOUPITA , cervus rufus. (Non figuré.) Goyazoupita ou cerf rroisième , d'Azara, Essai sur l'hist. nar. des quadr. du Paraguay, tom. 1. pag. 82.— Biche rousse ou biche des bois fourrés, Laborde, édit. des Œuvres de Buff. Suppl. tom. 3. pag. 126. — Coassou, Cervus rufus, Fréd. Cuv. Dicr. des sc. nat. tom. 7. pag. 485. CAR. ESSENT. Des bois courts, très-simples , con- sistant en une seule dague; des canines à la mä- choire supérieure du mâle ; un mufle ; des larmiers ; queue assez longue. Pelage d’un roux vif en dessus; dessous de la tête et de la queue, bas-yentre, blancs. DimeEns. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc, lig, puis le bout du museau jusqu’à la base de laïqueue....2.% 0 Na 69 Re sYy 9 NITEIAT > — de la tête, depuis le bout du mu- seau jusqu’à la naissance des oreilles... » 8 4 —\ des oreilles... sad ss 2362048 EN — de la queue, dont les poils for- ment presque la moitié. ............. » ‘9 6 Hauteur du train de devant........ 2 $ » — du train de derrière ........... 2 10 =» DEscripT. Tête très-effilée ; un mufñle; des lar- miers ; bois en forme de poinçons parallèles, longs de trois à cinq pouces, rrès-lisses ec aigus, presque droits, naissant d’un anneau raboteux. Pelage rude et sec, d’un roux vif doré ; dessus de la tête, face externe des oreilles et dss jar- rets, d'un brun obscur tirant sur le roux ; bord des levres, dessous de la tête, partie postérieure du ventre, dessous de la queue et fesses de cou- leur blanche; point de noir aux lèvres et au- dessous du nez, n1 de blanc autour de l’œil. Pe- tits naissant avec une livrée. Hair. Il forme de grandes troupes qui ne quit- tent pas l’intérieur des bois. Les mâles sont beaucoup plus rares que les femelles. PATRIE. Le Paraguay, la Guyane et sans doute le Brésil. (1) M. Frédéric Cuvier pense que c’est-peut-être de ce cerf dont Marcgrave a voulu parler sous le nom de cz- guacu apara , et Hernandez sous celui de mazame. M. Hamilton Smith, dans un Memoire inséré dans le XIII. volume des Transactions linnéennes , Vient de chercher à démontrer que le mazame d'Hernandez est un ruminant à cornes creuses et fourchues. Voyez ci-après le genre des aniilopes. ï L 416 634. Esp. CERF GOUAZOUBIRA , cervus nemo- rivagus, ( Non figuré.) Quatrième cerf où gouazoubira, d'Azara, Essai sur l’hist nar, des quadr. du Para- guay, tom. 1. pag. 86. — Cervus nemorivagus ; Fr. Cuv. Düict. des sc. nat. tom. 7. pag. 485. =— Tememazame , Hernandez? — Cariacou, à Cayenne (1). Can. ESSENT. Des bois très-courts , en forme de dagues , droits ; un mufle; point de dents canines ; de petits larmiers. Pelage d’un brun-grisiere en dessus , blanchâtre en dessous. DiIMENS. ( Gouazoubira mâle, selon d’A- pied pouc. lig. zara.) Longueur totale, mesurée de- puis le bout du museau jusqu'à Pori- ginetdellatqueuc tt mERiate COR Uo 0 EAN TES — de la rête, depuis le bout du mu- seau jusqu'à la base des oreilles....... » 7 9 dés oreles Eee ET SN 2 NS ME) Largeur des oreilles. :........:... ANNE Hauteur du train de devant....:... 2 2 6 —1 du train de derrière... EAU EE LES Longueur de la queue, dont trois pouces sont formés par le poil ...... NET EU GANNES Circonférence antérieure du corps, prise derrière les jambes de devant... 1 11 » — postérieure du corps, prise aubas- VENTE se ects ds MIS AE AN SIMS ER lo DESCRIPT. ( Gouazoubira mâle. ). Physionomie un peu plus moutonnée que celle des trois autres cerfs du Paraguay; extrémité de l'oreille plus ronde ; larmiers très-pecits ; bois droits, aigus, lisses, solides, plus inclinés en arrière que dans le gouazoupita, très-forts, ayant sept lignes ec demie de diamètre à leur base et un ou deux pouces de long. Pelage d’un brun-grisâtre, formé de poils de cette couleur, ayant un peu de blan- châtre vers leur pointe ; lèvres et dessous de la tête blanchâtres ; ventre, intérieur des jambes de devant depuis le poignet jusqu’au sabot, et con- tour de l'œil, d’un blanc teint de fauve; partie la plus extérieure des fesses, dessus de la queue et partie inférieure des extrémités de derrière fauves. Nota, Il existe quelque confusion relativement au cariacou de Daubenton, qui paroïît étre consi- déré comme la femelle du gouazoubira, par M. F. Cuvier, D'un autre côté, M. G. Cuvier (Règne animal) regarde, sans doute avec plus de fondement, ce cariacou de Daubenton comme . Q) Il paroît que ce nom est appliqué indistincrement à Cayenne, aux deux espèces de cerfs à bois simples , droits et potntus, qu'on y trouve. : MAMMALOGIE. la biche du cerf de Virginie; mais il die aussi, que le nom de Cariacou est donné à un cerf à dagues simples, de la taille du chevreuil er à rête d'un fauve-gris, donc on possède une vêre au Muséum. Hair. Le gouazoubira habite les bois maréca- geux et près des bords de la mer. Il y vir soli- taire Sa femelle met bas chaque année deux petis tachetés de blanc. PATRIE. Le Paraguay ec la Guyane (1). Cerfs fossiles. 68°. Esp. CERF D'IRLANDE, cervus hibernus. ( Fossile. ) (Non figuré dans, l'Encyclop.) Molyneux, Trans. philos. n. 227.— J. Kelly, ibid. n. 394. — Knowlron, ibid. n. 479.— Penn. Hisr. des quadr, pag. 98. pl. 11. fig. 1.— Percy, Arch. britann, tom, 6. — Rasoumouski, Mém. de Lausanne, tom. 2. pag. 27.— G. Cuvier, Ann. (1) Ici se termine la série des principaux cerfs vivans, reconnus jusqu'à ce jour ; nous n°y jcindrons pas défini- tivement une petite espèce, indiquée par M. de Blain- ville , d’après deux individus femelles qu’il a vus à Lon- dres , conservés dans la Collection de Bullock, et à la- quelle il donne le nom de CERFNAIN, cervus minutus, etqu'il a caractérisée ainsi : taille d’un chien médiocre, assez peu élevée sur jambes ; oreilles grandes , d’un jaune-blanchâtre intérieurement ; queue extrêmement courte , à peire visible ; couleur gé- pérale d’un gris-fauve, plus foncé en dessus qu'en des- sous ; extrémité de la machoire inférieure blanche. M. Goldfuss (continuation des saugrhiere de Schreber) rapporte à cette espèce, mais assez légèrement, le servus gutneensis de Linn.. (Mus. Adolp. Fred., pag. 12, ét Syst. nat édit. 12.) Cet animal, qui seroit, après le cerf ordinaire, Le seul dont on auroit indique l’existerce en Afrique, présenteroït les caractères suivans : taille d'un chat domestique; pelige gris; une ligne noire entre les oreilles; une tache de même couleur pres de chaque œil; une ligne pareille de chaque côté de la gorge ; milieu du poitrail très-obscur; flancs, jambes de devant, jarrets , marqués de noir; oreilles assez longues; dessous de la queue noir. : L’inaividu décrit étoit femelle , et pouvoit par consé- quent appartenir aussi bien au genre des antilopes ou à celui des chevrotains, qu’à celui des cerfs. Nous attendrons également de nouveaux renseigne- mens sur un naimal: dont il est fait mention dans le Journal du voyage de Charles Leraye, dans les contrées arrosées par le Missouri. M. Rafinesque le nomme : CERF A GRANDE QUEUE; cervus macrourus. ]l.est plus grand que le cerf de \ irginie ; la couleur de son pelage en dessus est plus foncée; son ventre est blanc; ses bois sont petits ét tant En plats ; sa queue a envi- ron dix-huit pouces anglais de long. 1] abonde dans les | plaines de la rivière de Kansas. MAMMALOGIE. du Mus. tom. 12. pag. 340. pl.i2 — Ejusd. Rech. sur les ossemens fossiles, 1°°. édit.rom. 4. 1°', Mém, pag, 11. CAR. ESSENT. Bois très-grands , formant une vaste empaumure garnie d’andouillers sur les deux bords, moins nombreux que dans le bois de l’Élan. Dies: Neuf à douze pieds d’envergure , entre les ex- trémités des deux branches d’un bois. Descripr. Le bois de ce cerf n'a de rapport pour la dimension er pour la forme qu'avec celui de l'élan ; mais son empaumure, au lieu d’être plus large à sa partie inférieure qu’à la supérieure, l'est au contraire vers le bour. Les deux bords sont munis de dencelures ou d’andouillers sim- ples, tandis que le bois de l'élan en présente au bord externe seulement, Tête conformée plutôt comme celle du cerf que comme celle de l'élan, dont les os intermaxillaires ont une disposition particulière qui s'accorde avec la forme singu- lière du museau. Point de canines supérieures, GIissEMENT. Les bois de cette espèce ont été trouvés assez souvent en Irlande, dans la marne des tourbières. On en a aussi rencontré des dé- bris en Angleterre , en Allemagne, sur les bords du Rhin près de Worms, et dans la forèc de Bondy près Paris, lorsque l’on faisoit des fouil- les pour le canal de l'Ourcq. 636°. Esp. CERF DE SCANIE, cervus paleodama. (Non figuré dans BEncycl.) Rerzius, Mém. de l'Acad. de Srokholm, 4°. trimest. de 1802. — Cuv. Ann. du Mus. tom.12. pag. 3 57. pl. 34. — Ejusd. Recherch. sur les ossem. foss. 1'°, édir. tom. 4. Mém. 1. pag, 25. pl. 34. fig. 12. CAR. ESSENT. Bois ayant en général la forme de ceux du daim, mais pourvus d’un seul andouiller sur le merrain. Dimens. Beaucoup plus grand que le bois du daim. Longueur 47 pouces de Suède au moins ; largeur 4 pouces 8 lignes. DESCRIPT. Empaumure un peu plate, beaucoup moins large à proportion que dans le daim ; courbure beaucoup plas forte ; bord antérieur non dentelé, décrivant plus d’un demi-cer- cle, et son extrémité paroissant dirigée non- seulement en ‘avant, mais même un peu recour- bée vers le bas; un seul andouiller placé sur le merrain, à quatre pouces et demi au-dessus de la meule et dirigé en avant ; l’andouiller posté- rieur du daim se trouvant ici remplacé par un simple tubercule; empaumure paroissant avoir AA ++ eu quatre andouillers en arrière ou en dessus, GISSEMENT. Trouvé dans une vourbière, près du petit Svedala, en Scanie. 637°. Esp. * CERF D'ABBEVILLE, cervus somo- nensis. (Non figuré dans l'Encyclop.) Daim d'un: grande taille, Cuv. Ann. du Mus. tom. 12, pag. 359. pl. 32. fig, 19 A. B.— Ejusd. Rech, sur les ossem, fossil. 1°, édir. tom, 4. pl, #. fig. 19 À. B. CAR. ESSENT. Bois analogues à ceux du daim ; mais naissant immédiatement des frontaux , et non portés par un pédoncule. DimeExs. Bois plus grands d’un tiers que ceux du daim ordinaire. DESCRIPT. Outre la grandeur plus considérable de ces bois et le manque d’un andouiller au merrain, ils diffèrent encore de ceux du daim, par l’aplatissement du merrain dès le milieu de l'intervalle des deux andouillers ; par la régu- larité des andouillers de l'empaumure; par la con- nexion immédiate de la meule au frontal , sans aucune proéminence ou pédicule intermédiaire qui la porte. Nota. M. Cuvier, tout en remarquant cés différences sur le bois mutilé qu'il a observé, pense que la grandeur principalement pourroit le faire considérer comme appartenant à une es- pèce distincte. GISSEMENT. Trouvé par M. Traullé, dans les sables qui couvrent le penchant des collines à droite de la vallée de la Somme, tout près d’Ab- beville, Il parcîc qu’on a aussi rencontré des dé- bris de ce cerf en Allemagne, 688°, Esp.* CERF D'ÉTAMPES, cervus Guet- tardi. (Non figuré dans l'Encyclep.) Bois de cerfs trouvés à Etampes , Guertard, Mém. sur diffé- rentes parties des sc. ec des arts, tOmM. 1. pag. 29- 80,— Cuv. Ann. du Mus.tom. 12. pag. 361. pl. 32.—Recherch. sur les ossem. foss. 1°, édir, tom. 4. 1°, Mém. pag. 29. CAR. ESSENT. Bois analogues à ceux du renne, mais de dimension plus petite; minces , presque filifor- mes , légèrement comprimés , et donnant à quelque distance de. leur base deux andoui!lers. DESCRiPT. Des andouillers pareils à ceux dont il vient d'ètre ‘fait mention, mais un peu différemment disposés, n'existent que dans les Lil 2 448 jeunes individus de l'espèce du renne, tandis que les bois fossiles se rapportent évidemment à des ossemens d'individus adulres, dont la taille approchoit de celle du chevreuil ordinaire (in- férieure à celle du renne ). GISSEMENT. Ces bois et ces os ont été trouvésen abondance au milieu du sable de la vallée d'Etam- pes, dans un érat de mutilation tel , qu'il est à desirer que l’on fasse de nouvelles recherches pour obtenir un bois entiér ; et ce ne sera qu’a- lors qu’on saura avec certitude si ce cerf fossile différoit constamment du renne (1). (1) M. Cuvier fait encore mention de trois espèces de cerfs fossiles , dont l’existence a été constatée par des débris de bois fossiles, suffisans pour faire reconnoitre des ressemblances générales avec quelques cerfs vivans, mais en trop mauvais état pour qu’on puisse saisir les différences spécifiques qui leur appartiennent. Ces es- pèces sont: 1°. Le CHEVREUIL FOSSILE D'ORLÉANS , dont les débris, consistant en deux morceaux de bois et plu- sieurs portions de mâchoires, ont été trouvés à Mon- tabusard , dans un calcaire marneux rougeître , con- tenant aussi des coquilles d’eau douce, avec des os- semens de palæotherium et de mastodontes. Ils se rap- portoient tellement aux parties analogues de notre che- vreuil commun, qu’il a été impossible à M. Cuvier de les en distinguer, Si l'identité d'espèces existoit, dit ce savant naturaliste, ce seroit la première fois que l’on auroïit trouvé avec des os d’animaux perdus, d’autres os que l’on ne peut distinguer de ceux d’une espèce vi- varte de notre pays. 2°. CHEVREUIL DE LA SOMME. Un bois de cette espèce, trouvé dans les tourbières de la vallée de la Somme , qui renferment également de véritables bois de chevreuil, est à peu près semblable à ceux-ci par sa di- mension générale et par la forme de ses branches; mais il s’en distingue par la présence d'un petit andouiller surnuméraire , à la base de son merrain , et parce que le troisième andouiller égale le second en hauteur; mais M. Cuvier remarque que ces différences ne sont peut- être pas spécifiques. 3°. CERF FOSSILE. On trouve de nombreux fragmens de bois d’un cerf fossile dans une foule de lieux, et ces débris ont beaucoup d’analogie avec les parties du bois de notre cerf, qu’on peut leur comparer; mais on ne sauroit se former une idée complète de leur disposition, ce qui seroit rigoureusement nécessaire pour les consi- dérer comme appartenant à une espèce particulière. Enfin, un petit bois, trouvé à Mareuil, départe- ment de l'Oise , et qui est conservé dans la collection du Conseil des mines, se rapporteroit à une espèce voisine de celle du chevreuil. Il est mince, droit, avec quelques fortes saillies irrégulières à sa base, long de huit pouces; il porte un petit andouiller en avant , qui naît à la moi- tié de sa hauteur, et son extrémité sans bifurcation a seulement un léger tubercule à la place de l’andouiller postérieur. ———_—_— Ici se bornent nos recherches sur les espèces de MAMMALOGIE. SECONDE TRIBU, Des cornes ou proéminences de l’os frontal enve- loppées d’une peau velue, qui se continue avec celle de la tête et qui ne se détruit pas, dans les deux sexes. CXXVe GENRE. GIRAFE , camelopardalis ; Linn. Cuv. Bodd. Geofir, Illig. cerfs, tant vivantes que fossiles, dont il est fait mention dans les ouvrages des naturalistes er des voyageurs. Leur nombre est grand , etleurs caractères distinctifs sont si difficiles à saisir, à cause surtout de l'imperfection des PRAUEE qu'on en a faites, que nous sentons qu'il reste beaucoup à desirer pour la perfection de notre travail. Pour faciliter la détermination des espèces, nous _ croyons utile de le terminer par le résumé d’un Mémoire que M. de Blainville vient de faire sur le même sujet, et qu’il a bien voulu nous communiquer. Nous y join- drons la distribution géographique des espèces de cerfs sur le Globe, en faisant remarquer que l'Afrique méridionale , siriche en espèces du genre antilope, n'a aucun cerf proprement dit , et que la Nouvelle- Hollande en est également dépourvue. Distribution des espèces de cerfs, d'apres les formes des bois et La couleur du pelage , par M. de Blainville. I. Bois sessiles ou subsessiles. A. Divisés. a. Sans andouillers basilaire ni médian; les supé- rieurs plus ou moins réunis et élargis en une vaste empaumyre digitée à son bord externe seu- lement. ELANS. Esp. Elan 662 ; Cerf cou- Tonné 673. b, Avec andouillers 7 Basilaire er médian , * Aplatis. RENNES. Esp. Renne ordinaire 663; Renne d'Etampes 683. ** Coniques. o Les supérieurs aplatis, formant, par leur réunion, une empaumure dentelée sur les deux bords. DAims. Esp. Daim commun 6723 Daïm d'Irlande (fossile) 685 ; Daim d’Abbeville 687. oo. Les supérieurs également coniques. Cerrs. Esp. Cerf ordinaire 666. C. wa- piti 664. Cerf du Canada? 665. + Ÿ Basilaire sansmédians, Ax1s. Espèces tachetées. Axis ordinaire 668; Cerf cochon 670. Espèces a’une seule couleur: 1°. Perches bifurquées; Hip- pelzphe 667; Cerf des Mariannes 669, 2°. Per- ches simples; Cerf noir 671. ft Médian sans basilaire ; une bande noire, oblique en arrière du mule , bordée de blanc. CH:VREUILS. 1°. Queue presque nulle. Espe- ces de l’ancien Continent ; Chevreuil ordinaire 6745 Cerf Ahu oupygargue 675. 2°. Queue plus ou moins longue. Espèces du nouveau Continent ; MAMMALOGIE. 449 Giraffa, Briss. Cervus , Erxleb, CAR. Formule dentaire: incis. S, canines ar molaires = re Tére très-longue, ayant un tubercule osseux au milieu du chanfrein et deux chevilles également osseuses sur les frontaux, revêtues de peau velue ec rerminées par une touffe de poils. Point de mufle ; lèvre supérieure non fendue ; point de larmiers ; oreilles assez grandes, poin- tues ; langue garnie de papilles cornées ; yeux grands. % Train de devant très-haut comparativement à celui de derrière; garroc urès-élevé; dos oblique. Cerf de Virginie 679; Gouazoupoucou 680 ; Cerf du Mexique 681; Cerf Gouazouti 682. B. Simples à tousles âges. DAGuETs. Esp. Gouazou- pita 683 ; Gouazoubira 684. II. Bois longuement pédonculés ; CER VULES. 1°. Dents canines des mâles très-longues. Cerf Muntjac 676; Cerf Musc 677. 2°. Dents canines nulles ; Cerf à petit bois 678. Distribution géographique des cerfs. 1. Communs aux contrées septentrionales des deux Continens. Renne 66; ; Elan 662. Il. Particuliers à Pancien Continent. a. Européens, Asiatiques er Africains. Cerf ordi- naire 666. ë. Européens et Asiatiques. Chevreuil 6743 Daim 672. c. Asiatiques. Pygargue 675 ; Axis 668 ; Cerf co- chon670; Hippelaphe 667; Cerf des îles Mariannes 669; Cerf noir 671, etles espèces moins connues, voisines, telles que le grand Axis de Pennant 669 (note) ; l’Axis unicolor 669 (note); l’ Axis de Timor 669 (note); le Cerf des Philippines 678 (note); Axis de Sumatra 669 (note); la Biche du Gange 671, etpeut-être le Cerf nain 634 (note) ; le Cerf Muntjac 676 ; le Cerf Musc 677 ; le Cerf à petit bois 678. HI. Particuliers au nouveau Continent. a. De l'Amérique septentrionale. Le Wapiti 664; , le Cerf canadien? 665 ; le Cerf de Virginie 679 ; le Cerf mulet 679 (note). , 8. Particuliers à l'Amérique méridionale ; Gouzou- poucou 680; Gouazouti 682; Cerf du Mexique 681 ; Gouazoupita 683 ; Gouazoubira 684. JL. D'origine inconnue. Cerf couronné 673. Nota. Nous devions traitèr ici des Anrilochèvres de M. Ord, parce que nous soupçonnions d’abord qu’elles se rapprochoient principalement des cerfs. Maintenant aue nous avons acquis de nouvelles notions sur ces ani- maux américains , nous croyons plus convenable de faire leur histoire à la suite du genre ANTILOPE , auquel nous renvoyons. Cou très-long, Jambes assez minces, rerminées par des sa- bots semblables à ceux des ruminans proprement dits, Une callosité au srernum. Mamelles au nombre de quatre, 689°. Esp. GIRAFE AFRICAINE , camelopardalis giraffa. (Encycl. pl. 56. fig. 4.) Camelopardalis , Plin. Oppian. Gesner. — Gyraffa, quam Zurnapa , Greci et Latini camelopardalin nominant , Bel- lon, Observ. pag. 118. fig. — Prosper Alpin, Ægypt. 1. pag. 236, tab. 14. fig. 4, — Camelo- pardalus seu girafra , Jonst. Quadr. tab. 39. — Camelus indicus , Ejusd. tab. 40.— Cervus ca- melopardalis, Linn. Erxleb. — Giraffa camelo- pardalis , Briss,— Camelopardalis giraffa , Gmel. — Schreb. tab, 2$$ et 255*. pag. 1140. — Giraffa, Buff. Hist. nat. tom. 13. pag. 1. et Suppl. tom. 7. pl. 81. CAR. ESSENT. Pelage varié de taches brunes et ferrugineuses ; anguleuses , très-nombreuses ; queue terminée par une touffe de longs poils. DiMENs. Hauteur mesurée en ligne droite pied. pouc. lig. depuis la plante des pieds de devant, jusqu’au dessus du tubercule qui est sur la tête lorsque l’animal a le cou dressé perpendiculairement. ......... FSOU + » Longueur totale du corps, depuis le bout du museau jusqu’à l'origine de la queue, en suivant la courbure........ TA ne 6 — du corps , en ligne droite , depuis la poitrine jusqu'à lanus............. $' 0787 Hauteur du garrot, au-dessus du sol. 9 11 » — du train de derrière.......... 8 » au-dessus du sol, près dela poitrine... $ 7 6 Longueur de la tête, depuis le bout du museau jusque derrière les éminen- ces qui sont entre les cornes et les GENE ERRROERCRES D RHONE 24504 3124 des Comes M MR ee SOS EF — des oreilles.......... RER Le » 9 °» SR AUICOUENS ds eee SHrcese fr 16 — de la queue et de ses crins...... PME — des jambes de devant, depuis la plante du pied jusqu’au coude. ..... 56 PAPAS — des jambes de derrière, depuis la plante des pieds jusqu’au genou .... 2 10 3 — de la plante du pied de devant.. » 9 > — de la plante du pied de derrière... » 8 +» DeEscripT. Tète ayant beaucoup de rapport avec celles du cheval et de l’élan, par la forme du museau et des narines ; lèvre supérieure dépa:- sant l'inférieure et n'étant pas fendue ; frons ayant dans son milieu un tubercule de nature 450 osseuse, de quatre pouces de diamètre er de deux pouces de hauteur ; cornes droites, légère- ment coniques, dirigées à peu près parallèle- ment et en arrière, couvertes d’une peau garnie de petits poils noirs er terminées par une sorte de rouffe ou pinceau de longs poils ; oreilles lon- gues et pointues ; yeux grands, à paupières gar- nies de cils; point de larmiers; cou très-long, comprimé , garni d'une crinière en dessus, de- puis la rère jusqu'au garrot dans les adultes, et jusqu’au milieu du dos dans les jeunes individus; garrot très-élevé er soutenu par les apophyses épineuses des vertèbres, qui sont démesuré- ment Îongues; queue mince, ayant son tron- çon long de deux pieds et son extrémité gar- nie d'une touffe de poils noirs aplatis, très- forts, et aussi longs de deux pieds. Poil du corps ras; fond du pelage d’un blanc sale er partout matqué de taches, généralement anguleuses, plus ou moins brunes ou ferrugineuses, grandes, et rapprochées les unes des autres. Femelles plus petites que les mâles et présen- tant des couleurs plus claires. Jeunes mêles ne différant des adultes que par ce dernier carac- tère. v Hair. Les girafes habitent uniquement les plai- nes ; elles vont en petites troupes de cinq ou six ec quelquefois de dix ou douze ; leur allure ordinaire est une sorte d’amble, er elles se repo- sent en se couchant sur le ventre, ce qui leur donne des callosités à la poitrine et aux join- tures des jambes. Leur nourriture consiste en feuilles et en fruits des arbres, ainsi qu’en herbes, qu'elles ne peuvent saisir qu'en pliant les ge- noux, à cause de la hauteur de leurs jambes de devant. On dit que les femelles ne font qu'un seul petit par portée, er que la durée de la ges- tation est douze mois. PATRIE. L'Afrique, vers le 28°, degré de latitude méridionale, dans le pays des nègres brinas ou briquas L'espèce ne paroît pasètrerépandue vers le sud, au-delà du 29°. degré, et ne s'étend à l'est qu'à cinq ou six degrés du méridien du Cap de Bonne-Espérance. Il n’y a point de girafes dans le pays des Cafres, qui compose les côtes orientales de l'Afrique, et aucun voyageur n’en a vu sur les côtes occidentales, Vers ie nord, on en retrouve en Abyssinte, et c’est vraisembla- blement de cette dernière contrée qu’avoient été amenées celles que les Romains montrèrent vivantes dans leurs jeux, (Jul. Capir. Gordien III. Cap. 23.) MAMMALOGIE. TROISIÈME TRIBU, Proéminences de los frontal revêétues d'un étui de corne, composé de fibres agglutinées ; qui cote par couches et pendant toute la vie. CXXVI. GENRE. ANTILOPE, antilope, Pallas, Schreb. Gmel. Scopoli, Erxleb. Bodd. Cuv. Geofr, Illig. Tragus, Klein. Capra, Moschus , Linn. Gaxella ; Briss. Tragulus , Briss. Klein. Antilocapra , Ord. Mazama , Rafinesque. CARACT. Formule dentaire : incis. 2; can. 1 A 0—Q ANG G molaires 5 = 32. Incisives souvent à peu près égales entr’elles et contiguës par leurs bords ; quelquefois les deux intermédiaires très-larges , un peu sépa- rées entrelles, s'appuyant sur les latérales par leur face postérieure, et ces dernières étant aussi disposées à recouvrement les unes à l'égard des autres. Des cornes dans les deux sexes, ou dans le sexe male seulement , revêtanc une -cheville osseuse du frontal, ordinairement solide et sans cavités ou sinus ; rondes, diversement contourt- nées, souvent marquées d'anneaux transversaux , ou d’une arête spirale saillante ; quelquefois bi- furquées. Chanfrein plus ou moins droir. Un mufle où un demi-mufle dans la plupart ; point de mufle dans quelques espèces. Souvent des /armiers ou des sillons sous-orbi- taires nus, sécrétant une humeur particulière, Oreilles grandes, pointues, mobiles ; yeux souvent très-ouverts ; langue douce. Corps généralement svelte, comme celui des cerfs; jambes fines. Queue courte ou moyenne. Quelquefois des pores inguinaux ou des replis de la peau assez profonds dans les aines, un de chaque côté. Des brosses ou touffes de poils plus longs que les autres sur les poignets, dans quelques es- pèces, MAMMALOGIE. 451 Deux ou qutre mamelles ; quelquefois même l'un de ces nombres s’observant dans le mâle, et l’autre dans la femelle, Pelage généralement ras et orné de couleurs assez vives et agréablement disposées ; point de barbe au menton (1). Une vésicule du fiel (2). HaBiT, Animaux paisibles et tout-à-fait herbi- vores ; se réunissant ordinairement en troupes ; vivant la plupart sous la zône torride, les autres dans les climats rempérés, ec quelques-uns dans les contrées septentrionales er sur les sommités des montagnés toujours couvertes de neige ; ra- pides à la course comme les cerfs ; faisant un ou deux petits par portée, etc. PATRIE. L'Afrique, l'Inde, la Tartarie; les grandes Alpes de l’Europe; les montagnes Rocky de l'Amérique septentrionale. T°. Sous-genre. ANTILOPE, antilope. Des cornes dans le sexe mâle seulement , à double (3) ou triple courbure , subspirales , annelées, sans arête; des larmiers ; point de mufle ; des brosses le plus souvent ; des pores inguinaux ; deux mamelles. 650°. Esp. ANTILOPE DES INDES, antilope cer- vicapra. (Encyclop. pl. 56, fig. 3, mâle.) Cervicapra, © Thévenot, Voyag. — Mandelslo, Itiner. ad calcem Olear. cap. 12.— The antilope, gazella africana , Rai, Syn. quadr. pag. 79.— Antilope cervicapra, Pallas, Miscell, pag. -9. — Ejusd. Spicilegia zoologica, fase. 1, pag. 18. 19. tab. 1, mas, 2. fem. 1. Linn, Erxleb. Bodd. — Schreb. tab. 268.— Anrilope, Buf. Hisr. nat. tom. 12. pl. 3$ et 36.— Lidmée, Shaw, Voyag. pag. 314? CAR. ESSENT. Cornes noires, assez longues, à criple courbure, avec Feaucoup d’anneaux dans une grande partie de leur longueur ; des brosses aux poignets ; pelage fauve sur le dos, blanc sous le ventre, Sans ligne brune sur les flancs. (1) Si ce n’est dans l’antilope Coudous ou Condoma. - (2) On peut remarquer qu’il n'existe aucun caractère absolu pour ce genre nombreux en espèces. En le divi- sant d’après M. de Blainville en plusieurs groupes ou sous-penres, nous arriverons sans doute à faire mieux connoitre les rapports de ces espèces entr’elles, (3) Ouen lyre. Dimexs. (Mâle de trois ans, ) Longueur pisd, joue, lig. du corps, mesurée sur le dos ,-entre le bout du museau et l’origine de la queue. 3 10 6 Hauteur du train de devant....... 21 6 9 — du train de derrière.:..,....,., 2 7 6 Longueur de la téte , depuis le mi- lieu du museau jusqu’à l'intervalle des cornes ...... needs AL RE r SAUCE ICE — de l'intervalle descornesàlanuque » 3 6 +) HeSCONNES .» rien Monaco IP TI OUNUG FAIdESONElES enr eretaece ee ATEN — du cou, depuis la nuque jusqu’au dOS ED A Ab ER TRE Jaottars » 8 9 — des bras, depuis le coude jus- GUAMPDOIPHEEL a 2e Meetia ee lost RE OU CANONe ee ee es en ele Licle se 10 MOTOS — du restant du pied, jusqu’au bout dESSADOISIAT Pie ebias etes F6 64e Pa SE AEU — du genou au talon .......,:... » J1 .1 =idUiEAnOn te EE El mel NV OrC — du restant du pied jusqu’au bout des sabots... Are it 1 ide 020 A IUIE — de la queue, sanspoils..,..... >» 6 » — de la même partie avec les poils. » 8 9 Nota. Les cornes acquièrent jusqu’à 14 pouces de longueur. DEsCRiPT. Corps svelte ; tête moyenne ; museau peu renflé; narines linéaires, un peu obliques ; cornes du mâle noires, rondes, divergentes, for- mant chacune trois tours de spire très-alongés ; lisses à l'extrémité er marquées de nombreux an- neaux médiocrement saillans, interrompus par une bande striée qui suit le mouvement spiral de la corne; larmicrs très-grands. Pelage ana- logue à celui du cerf; d’un brun-fauve en dessus, plus foncé dans le mâle que dans la femelle, et blanc sur les parties inférieures et le dedans des membres; tour des yeux blanchâtre. Femelles acquérant, vers l'âge de six ans, une bande blan- che de chaque côté de l’épine. Jeunes moins ce- lorés que les adultes ; cornes des mâles paroissant à sept mois, formant deux tours de spire et pré- sentanc douze anneaux à trois ans, et croissant ensuite très-lentement. HABIT. Inconnues dans l’état de nature. En cap- tivité, ce sont des animaux très-doux, et les femelles surtout s’apprivoisent facilement. Ils ne font point entendre de voix. Ils s’accouplenc en tour temps, et la femelle ne fait qu'un petit, qu'elle porte neuf mois et quelques jours. Ce peut reste couché huit jours après sa naïs- sance , avant de suivre sa mères-il est trois ans à croire, et cé n'est qu'au bout-de ce temps qu’il peut engendrer. PATRIE. L'Inde, selon les voyageurs Thévenor et Mandelslo ; l'Afrique, au royaume de Tunis ec d'Alger, si l'on peut rapporter à cette espèce , ce 45 qui est fort douteux, la lidmée du docteur Shaw, désignée seulement par ce voyageur, comme un animal voisin de la gazelle, ayant la même couleur, la même figure, mais en différant par la taille qui est égale à celle du chevreuil, et par ses cornes, qui ont quelquefois deux pieds de long. (C] 691°. Esp. ANTILOPE SAÏGA , antilope saiga. (Encycl. pl. 32. fig. 1 et A.) Colus, Stra- bon, lib. 7.— Gesner , Quadrup. pag. 892. — Saiga, J. G. Gmel. Sibir, 1. pag. 212.— Ibex imberbis , J.G. Gimel. nov. Comin. Petrop. tom. $. pag. 345.-—tom. 7. tab. 19. — Capra catarica, Linn. Syst. nat. édit. 12.— Aniilope saiga, Pallas, Miscel. pag. 6. er Spicil zool. fasc. XII. cab. 1 et 3. — Antilope scythica, Ejusd. Spicil. I. pag. 9.— Saiga, Buff. tom. 12. pl. 22. CaR. ESSENT. Cornes du mäle Jaunes, transpa- rentes, assex grosses , marquées de seige à dix- huit anneaux complets ; lisses au bout, arquées en branches de lyre; museau cartilagineux , très- gros ; bombé , à narines très-ouvertes ; pelage fauve en dessus , blanc en dessous ; des brosses aux poi- gnets. Dimexs. De la taille du daim ; plus de 4 pieds de lon- gueur; formes moins élégantes et plus trapues que celles des cerfs. — Queue longue de 3 pouces. Descript. Tête grande; museau cartilagineux, gros, bombé, comprimé latéralement, relevé en bosse par-dessus, sillonné ou ridé en travers; narines très-ouvertes, velues sur leurs bords ; larmiers étroits ; oreilles médiocres ; cornes du mâle de la longueur de la tête, jaunätres et demi-transparentes, en lÎyre, annelées jusque vers le bout. Pelage lisse, d’un gris-jaunâtre en été, composé de poils plus longs et d’un gris- blanchäâtre en hiver. Femelle différant du mâle par un poil plus doux ét par l'absence des cornes. Nota. La tête osseuse de cette espèce, a la fosse nasale très-ouverte, parce que les os propres du nez et le vomer restent toujours cartilag - neux. Les cornes sont en nombre variable ; tan- tôt, ou il n’y en a qu'une, et d’autres fois on en compte trois, HAgrT. Les saïgas se rassemblent vers l’automife en grands troupeaux, composés quelquefois de dix mille individus, pour se rendre dans les pays les plus méridionaux qu'ils habitent, et ils re- viennent au printemps, isolés ou par petites troupes dans les contrées seprentrionales. En général ils s’éloignent peu des eaux , et lorsqu'ils MAMMALOGIE. reposent , l’un d’eux fait sentinelle, Ils sont foi- bles, débiles ; leur vue est mauvaise ; [a saillie considérable de leur nez les oblige de païcre en récrogradant, ou à saisir l'herbe de côté, er ils boivent en humant, Ils aiment les plantes aro- matiques et celles dont la saveur est âcre ou salée, Le rut a lieu à la fin de novembre ; alors les mâles répandent une forte odeur de musc er se battent pour se disputer la possession des fe- melles. Celles-ci mettent bas en mai un seul petit. On élève facilement cette espèce en do- mesticité. PATRIE. Les saïgas habitent un espace de terrain borné à l'occident par les régions peuplées et cultivées de la Pologne er de la petite Russie ; au midi par les monts Crapacks , le Danube, la mer Noire, la mer Caspienne et celle d’Aral ; à l’orient par l'Irtisch, l'Ob et les monts Altaï; vers le septentrion , par le froid qui les retient toujours en deçà du $$°. degré et quelquefois bien plus bas. Presque tout le pays qu'ils habi- tent est aride, découvert, sablonneux ét salé. L'espèce du saïga et celle du chamois sont les seules de ce genre qui se trouvent en Europe ; encore le chamois est-il beaucoup plus éloigné que le saïga des vraies gazelles, par l'ensemble de son organisation. 692°. Esp. ANTILOPE DSEREN, antilope guttu- rosa. (Encyclop. pl. s2, fig. 2, antilope goitreux.) Hoang-yang ou chèvre jaune des Chinois, Du- halde , Chin, 2. pag. 253, 278, 290.— Capra guturosa, Messerschmidt, Mus. petrop. 1. pag. 336.n. XI. — Antilope gutturosa, Pallas, Spicil. zool, fasc. XIT. tab. 2 et 3. fig. 14-17. — Gmel. Erxleb. — Schreb. tab. 275$ pag. CAR. ESSENT. Cornes du mâle noires, en lyre, marquées dans presque toute leur étendue d’ar- neaux ou bourrelets transversaux ; larynx formant une saillie très-remarquable en avant du cou; une poche renfermant une substance cérumineuse au prépuce du mâle ; pelage roussätre ; point de brosses aux poignets, DiMENs. Taille et aspect de l’antilope des pied. pouc. lig. Indes. Longueur totale d'un mâle........ 4 4 » Hautenr,-LRRÉRCESE OPA PE RNCS DEscripT, Taille plus trapue, mais plus considé- rable que celle des gazelles proprement dites; cor- nes noires ,en lyre, à peu près de la longueur de la tête, marquées dans presque toute leur étendue d’une vingtaine d’anneaux transverses ; larmiers très MAMMALOGIE. 453 très-petits; larynx volumineux, formant, sur- tout dansle mâleadulte, une saillie très-remarqua- ble sur le devant du cou; un sac situé au prépuce renfermant du EVE TEE mais non une matière odorante, comme celui du chevrotain porte- musc ; queue courte ; des bouquets de poils très- courts sur les poignets , mais non des brosses, Pelage d'été, gris-fauve en dessus et blanc en dessous ; pelage d'hiver, d’un grisâtre presque blanc. Femelle plus petite que le mâle, sans cornes ni sac analogue à celui qu'il a au Prépuce ; n'ayant que deux mamelles, tandis qu'il en a quatre. Hair. Cette antilope recherche plus qu'aucune espèce du même genre les plaines arides, sa- blonneuses et rocailleuses, ainsi que les monta- gnes à cime découverte. Ella va par troupes plus nombreuses en automne qu'en été ; elle s’appro- che des habitations en hiver et se ele souvent avec le bétail domestique. Sa course est très- rapide ec elle saute très-bien. Sa nourriture consiste plutôt en herbes douces qu'en plantes salées et aromatiques. Le rut a lieu en décem- bre, et la femelle fait ses perits vers la mi-juin. Ceux-ci sont lents à croître er faciles à appi- VoIser. r PATRIE. Les déserts de la Mongolie, entre le . Thibet, la Chine et quelques contrées de la Si- bérie ie FT Elle n'est nulle part plus abondante que dans le grand désert sablonneux de Gobi. JT. Sous-genre, GAZELLE, gazella , Blainv. Des cornes à double courbure (en lyre), constamment an- nelées , sans arêtes, dans les deux sexes ; souvent des larmiers ; point de mufle ; ordinairement des brosses aux poignets; des pores inguinaux ; deux mamelles ; queue courte; couleur plus ou moins foncée du dos, souvent séparée de celle du ventre par une bande plus obscure. 69°. Esp. ANTILOPE GAZELLE , antilope dorcas. (Encycl. pl. 53 , fig. 2, la gazelle; 5 3 , fig. 3, le kevel; 53, fig. 4, la corine.) Dorcas antiquo- rum, Tyebi pes » Gazella seu Antilope, Shaw, Afric. 152, 557. — La gazelle, Buff. tom. 12 pl. 23.— Antilope dorcas, Pallas, Misc, bell pag. 6.— Spicil, zool. fase, [. pag. 11, fasc. XIT. p-15.— Laon, Erxleb. Bodd. Gmel.— Schreb. tab. 269.— Lichstenstein, Berl. Magaz. VI. pag. 163, Kevel, Buff. tom. 12. pl, 26, — Aniilope ke- vella ; Pall. Spicil. zool. fasc. XIT. pag. 1 5. — Erxleb, Gmel. Bodd, — Schreb. tab. 170. — F. Cuv. Mamm. lithogr. Corine ; Buff, tom. 12. pl. 27 et 31. fig. 3 et 4.— Antilope corinna , Pallas, Misc. zool. pag. 7. — Erxleb. Gmel. Bodd, — Anrilope kevella , var, B. Pallas, Spicil. zool. fasc, XII. pag. 15 .— Schreb. tab. 271.— G. Cuv. Ménag, nat. — Algazel des Arabes. CAR. ESSENT. Cornes des deux sexes noires, en lyre, plus ou moins grosses, annelées dans une grande partie de leur longueur; point de repli de la peau sur le dos ; pelage fauve en dessus , blanc en dessous , avec une bande d’un brun-noir sur cha- que flanc; queue noire au bout et dans presque toute sa longueur ; point de ren/lement au larynx. DIMENS. (Corine, Buff.) Longueur du pied. pouc. lig. corps eñtier, mesurée en ligne droite , depuis le bout du museau jusqu'a l’anus 2 2 6 — dela tête, depuis le bout du mu- seau jusqu'à l’origine des cornes... BE pdt QUE — des oreilles. ...... s'eeiee see INT AT UNS — du tronçon de la queue........ » 4 » — du canon des pieds de devant... dat 3 — GE le bas du pied jusqu'au poignet... de cacciecerete » 8 > 7 du canon des pieds de derrière. > ASS (Keve!, d’après Buffon.) Longueur dU CONS ENTIER. se ess creer ersene LR ET dela téte tr Led SA PRES UE =" ESNOrEINES sas A EN — dutronçon de la queue........, » $ -» — du canon des jambes de devant.. » 6 2 — du pied, depuis la terre jusqu'au MPa pt en AE EME — du canon des pieds de derrière. » $ 2 (Kevel de M. F. Cuvier.) Longueur de la tête, de l’occiput aw bout du MUSEAU. . soso de soonerootesesse » 3 » — du cou, depuis la mâchoire infé- rieure jusqu'à l’épaule.............. PRE QATES — du corps, mesuré depuis les épaules jusqu’à l’origine de la queue.. 1 6 » — des jambes de devant, depuis Particulation de l'humérus avec le cubi- tus jusqu'au sabot. ................ I 2 » — des jambes de derrière, depuis le genou jusqu'au sabot. ,........:, I $f » DEsCriPT. Nora. La gazelle de Buffon, son ke+ vel et sa Corine, sont des animaux tellement voisins par leur taille , leurs formes générales et la distribution des Led de leur pe'age, qu'on manque de moyens sufhsans pour les distinguer spécifiquement, M. G. Cuvier ne trouve de légères différences que les cornes rondes et grosses dans la gazelle ; grosses er un peu com- primées dans le kevel et minces et presque lisses dahs la corine, M. F, Cuvier pense que le M mm kevel et la corine ensemble, pourraient constituer une espèce différente de celle de la gazelle, distin- guée par une ligne nasale qui, dans cette dernière, seroic noire, et dans les premiers, blanche (1). Gaelle, Buff. Taille du chevreuil ; cornes rondes à leur base, ayant treize ou quatorze an- neaux saillans, dont les premiers sont entiers, rap- prochés entr'eux, obliques, quelques-uns formant Ja spirale , et l'extrémité lisse ; dessus du chan- frein et front de couleur rousse, avec une tache noire au milieu ; une bande blanche de chaque côté, depuis les narines jusqu'aux yeux; une autre bande d’un roux avec quelqu’apparence de noirâtre au-dessous de celle-ci; partie postérieure de la rête, face externe des oreilles, dessus er côtés du cou et du corps, face externe des membres, canons et pieds, de couleur fauve plus ou moins foncée ; une large bande presque brune sur cha- que Manc, séparant la couleur fauve du dessus du corps de la couleur blanche qui s'étend sur toutes les parties inférieures, y compris la mâ- choire er le dessous du cou ; poils du dedans de l'oreille blancs et disposés sut trois lignes lon- gitudinales ; fesses et face intérne de l’avant-bras et de la jambe aussi blanches ; une brosse de poils bruns, plus gros er plus longs que les au- tres , couchés en en bas, sur chaque poigner. Kevel, Buff. Cornes plus longues, plus apla- ties sur les côtés que celles de la gazelle, ayant de quatorze à vingt anneaux, distribués dans la plus grande partie de leur érendue ; milieu du chanfrein et front, au devant des cornes, de cou- leur rousse ; une ligne blanche de chaque côté du chanfrein, et une seconde rousse, mélée de noi- râtre au-dessous de celle-ci; orbites des yeux plus grandes que dans la gazelle; queue noire : pelage d'ailleurs parfaitement semblable à celui de la gazelie. Le kevel de M. Frédéric Cuvier à la bande latérale des flancs, er les crois derniers quarts de la queue noirs ; une ligne blanche se rendant de l'œil, et parallèlement au museau, jusqu'aux trois quarts de sa longueur. Corine , Buff. Très-semblable à la gazelle et au Kkevel, mais ayant le poil plus long , les cornes plus menues, moins contournées et marquées d'anneaux plus petits, serrés vers la base, plus larges er plus éloignés dans la partie supérieure. (:) Les différens individus appartenant à ces trois ra- ces , variétés ou espèces d’antilopes, que nous avons pu examiner, ne nous ont pas présenté ce caractère d’une manière bien prononcée, MAMMALOGIE. La corine de M. G. Cuvier a les cornes d’une longueur et surtout d’une grosseur moindres que celles de la gazelle, mais cependant plus grandes que celles de la corine décrite par Buffon ; aussi n'est-ce qu'avec quelque doure qu’il la rapporte à cette espèce. Elle a la tête fauve, excepté le som- .mér qui est gris clair, et une bande blanchätre de chaque côté, qui, après avoir fait le tour de l'œil, se rend vers la narine, Outre ces diverses variétés, il en existe encore d'autres qui les lient tellement entr'elles, que leur séparation est: presqu'impossible à effec- tuer. HaniT. Les gazelles, kevels ou corines , forment des troupes innombrables , fuient avec une grande rapidité lorsqu'elles sont poursuivies ; mais se réunissent, se serrent les unes contre les autres lorsqu'elles sont poussées à bout, et cherchent à se défendre avec leurs cornes. Ces animaux pris jeunes, s’apprivoisent facilement. Leurs ennemis naturels sont, après l'homme, les lions, les panthères , les léopards, leschacals et autres grands carnassiers des contrées chaudes qu'ils habitent. PaTrie. Le kevel et la corine se trouvent au Sé- négal ; la gazelle esr très-commune en Barbarie, et elle existe aussi dans la Syrie et l'Arabie. L'animal décrit par M. Cuvier, sous le nom de Corine, avoit été pris aux environs de Constan- tine, dans l'Etat d’Aloer. 694°. Esp. * ANTILOPE PERSANE, antilope subgutturosa. ; (Encycl. pl. s2, fig. 4, antilope demi-poi- creux.) Ahu de Kæmpfer. — Tseyran où Tschei- ran; antilope suboutturosa , Guldenstaedt, Act. Acad. petrop. 1778. 1. pag. 25 1. tab. 9.—Gmel. Bodd. — Schreb. tab. 170 B. p. 1197.-— Lichs- tenstein, Berl. Magaz. VI. pag. 271.n.20. CaR. ESSENT. Cornes des deux sexes grandes , d’un gris-noir, en lyre, annelées ; pelage brun-cendré en dessus , blanc en dessous ; une bande brune sur chaque flanc; larynx formant une saillie sous la gorge ; point de repli de la peau sur le dos. DiMENs. Plus grande que la gazelle. Lon- pied. pouc. lig. gueur totale du corps........,...... 3 4 » Hauteutes MARGE MIERCRE PEER RE © GLS Longueur des cornes, mesurée en suivant leur courbures. M 6 TU NTNG DEscripr. Cornes d’un gris-noir, en Îyre ; se rap- prochantun peu vers leurs extrémités, un peu com- primées à la base, marquées depuis la pointe, de MAMMALOGIE. 55 quatorze à vingt-trois anncaux saillans, ceux de la base étant très-rapprochés , et les autres plus écartés et presque confondus en arrière ; yeux grands er noirs ; oreilles longues, droites, cou- vertes de poils très-courts sur leur face externe, et de trois séries ou lignes longitudinales de poils roïdes et blancs sur l’interne ; queue longue d’une palme, ronde à sa base , et ensuite aplarie et gar- nie de poils distiques ; une saïllie formée par le larynx, ayant, dans les nouveau-nés, la grosseur d’une noix et augmentant ensuite avec l’âge. Couleurs du pelage rrès-sémblables à celles de la robe de l'espèce précédente, pour leur dispo- sition ; dessus du corps d’un brun -cendré ; face jaunâtre ; une tache brunâtre sur le milieu du nez ; une ligne blanche de chaque côté du chan- frein , se rendant du coin de l’æil à la narine, et au-dessous une ligne brune, allant de l'angle de Ja bouche aux larmiers ( ces raies rrès-visibles sur les jeunes individus, s’affoiblissent avec l’âge; les vieux ayant la face presque blanche) ; oreilles d’un fauve clair en dehors ; lèvres noirärres ; des- sous du cou et partie inférieure des jambes d’un blanc-jaunâtre ; ventre, aines ec tour de l’anus d’un blanc pur; une bande brune sur chaque flanc, séparant la couleur du d#s de celle du ventre ; brosses formées de poils longs d’un pouce, blanchätres en général, et entremèëlés de poils noirs ; sabots et queue noirs (cette der- nière a quelques poils gris dans les vieux indi- vidus). Poils du dos ayant près de deux pouces de longueur ; ceux du ventre plus courts, et ceux du chanfreiñ, des oreilles et du bas des jambes presque ras ; environs des mamelles et des pores inguinaux nus, ces derniers sécrétant une ma- tière odorante. Femelles ayant les cornes plus petites que les mâles ec dépourvues de brosses et de larmiers. Jeunes d’un fauve uniforme en dessus et d’un blanc pur en dessous ; la pointe de leur queue seule étant noire ; point de raies sur la face; brosses jaunâtres , sans mélange de noir. Nora. Cette espèce est regardée par M.G.Cu- vier comme ne différant pas suffisamment de la précédente pour en être distinguée. Hair. Elle habite les plaines découvertes et sè- ches des contrées entremélées de collines, où croissent de plantes aromatiques, et notam- ment l'absynthium ponticum. Sa chair, d’un goût agréable, est recherchée, PATRIE. La Perse, la Daourie , quelques provin- ces chinoises, er plusieurs contrées de la Sibérie méridionale, près du lac Baïkal. L'espace oc cupé par cette espèce s’érend à l’ouest jusque vers Constantinople ; au sud, jusqu'à Ispahan, et à l’orient, jusqu'en Bucharie, 695°. Esp. ANTILOPE A BOUUSE, antilope eu- chore. (Non figurée dans l'Encyclop.) Pronkbok , Vosmaer, Beschr. einer nieuve soort V. Kleinen hartebok, fig. — Anrilope Euchore , Forster, — Lichstenstein, Berl, Magaz. VI. pag. 169. n.13. — Sparcman , Act. Stock. 1780. — Schreb. Goldfuss, pag. 1189.tab, 272.—Gaxelle à bourse sur le dos, Allamand, dans Buff. Suppl. tom. 6. pl.21.— Antilope marsupialis ; Zimm. tom. 2. pag. 427.— Antilope pygarga, Blumenbach , Naturgesch, pag, 117.— Antilope dorsata , La- cép. — Antilope saccata, Bodä. — Springbok , Chèvre sautante, Pronkbok, Chèvre de parade ou Chèvre de passage des Hollandais du Cap. — Testé des Cafres. CAR. ESSENT. Cornes en lyre, noires, assez lon- gues, annelées dans presque toute leur étendue ; un repli longitudinal de la peau , sur la croupe, garni de grands poils blancs ; pelage fauve en dessus; blanc en dessous , avec une ligne brune sur chaque flanc ; queue assez longue. Dimexs. D'un tiers plus grande que la gazelle ordi- naire ; corps plus trapu. DEsCrIPT. Cornes du mâle beaucoup plus grosses, à proportion de leur longueur, que celles de la ga- zelle proprementdite ; celles desfemelles, minces, comme les cornes de la corine. Pelage générale- ment semblable à celui de l'antiiope gazelle ; rêce presque blanche, marquée d'une bande brune de chaque côté, se rendant de la narine à l'angle antérieur de l'œil et se prolongeant au-delà jusqu’à la base de l'oreiile ; une raie de poils blancs, longue de dix pouces, sur la partie postérieure du dos, s'écendant vers l'origine de la queue et correspondant à un repli longitudinal de la peau, qui s’élargit lorsque l'animal court , ou se referme dans le repos ; queue plus longue que celle de la gazelle, blanche et rerminée par des poils noirs. HagiT. Les troupes d'antilopes de cette espèce sont quelquefois composées de dix à cinquante mille individus, qui changent de contrées selon les saisons, et qui sont suivies d'une foule de grands animaux carnassiers, disposés à vivre à leurs dépens. Les springboks se défendent en se serrant les uns contre les autres, ainsi que le font les gazelles, et en présentant les cornes à leurs Mmm 2 ennemis. On dit qu'ils sautent et bondissent plus qu'à l'ordinaire, lorsque le temps se. dispose à l'orage, et c’est alors, surtout, que leur ligne blanche dorsale s’élargir. On les apprivoise fa- cilement. PATRIE. Les contrées qui avoisinent le Cap de Bonne-Espérance. 696°. Esp. ANTILOPE :POURPRE, garga. ( Non figurée dans l’Encycl.) Antilope cervi- capra Houttuyn , Hist, nat, tab. 24. fig. 2. — Antilope dorcas, Pallas, Misc. zool. pag. 6. — Antilope pygarsa, Ejusd. Spicil. zool. fasc. I. et fasc. XII. p. $. n. 10. — Gmel. Erxl. Bodd, — Schreb. tab. 273. pag. 1187. — Lichstens- tein, Berl. Magaz. Naturf. tom. 6. pag. 166. antilope py- CAR. ESSENT. Cornes noires, rondes, en lyre, avec onze ou douze anneaux très-saillans ; pelage d’un brun- bai glacé de blanchätre en dessus ; tête et cou d’un bai-rouge ; une lione sur le chanfrein , ventre 2 D 2 et fesses d’un beau blanc; point de larmiers ni de brosses. Dies. (Taille du cerf d'Europe ) Lon- pied. pouc. lig. gueur du corps, mesurée depuis le bout du nez jusqu’à l'anus............... $ 4 » Hauteur au garrot.........., ee TER ROME Longueur des cornes du mâle...... 1 4 » DEsCRiPT. Cornes en lyre, ayant une douzaine de bourrelets très-saillans. Pelage d’un bai-brun si | vif, qu'il ressemble presqu’à la couleur du*sang sur la tête et le cou; chanfrein marqué d’une large bande blanche, qui se rétrécit entre les cornes; dos d’un bai-biun, comme glacé de blanchâire ; une large bande brune sur chaque flanc, er s'étendant sur la face extérieure des cuisses ; face interne de ces cuisses, ventre er fesses d’un beau blanc; cette dernière couleur Surtout fort large sur les fesses, .où elle s'élève jusqu'au-dessus Cesu queue ; point de brosses ; point de larmiers. HAg1T. Inconnues. PaATRIE. Les contrées méridionales de l'Afrique qui avoisinent le Cap de Bonne-Espérance, L'A- sie, au sud-est de l'Euphrate ? 697°. Esp. * ANTILOPE NEZ TACHÉ, antilope naso-maculata. (Non figurée.) Antilope naso-maculata,Blainv. nouv. Bull. de la soc. philom. 1816. pag. 78. — Desm. nouv. Dicr. d hist. nar, tonr, 2. pag, 188. Pas CAR. ESSENT. Cornes noires , annelees , assez lon- gues ; courbées d’alord en avant et en dehors ; puis MAMMALOGIE. dans le reste et dans la plus grande partie de leur étendue, en dedans et en avant ; pelage bruh ; tête d’un roux vif à la base des cornes ; avec une bande blanche transverse sur le chanfrein ; ventre blanc ; des brosses aux poignets. D1iMENSs. Taille d’une chèvre. DESCRIPT. Jambes fortes, g grosses , Assez COUTtES, avec des brosses aux poignets ; ; parties supérieu-- res du corps brunes ; les inférieures blanches ; tère, et surtout la racine des cornes, d'un rouge vif; une grande bande blanche BAT au milieu du chanfrein ; yeux situés dans la couleur rouge ; jambes de devant blanches, depuis le coude, et celles de derrière en totalité, si ce n'est la cuisse ; queue courte, pointue , toute brune, à poils ce ; pelage paroissant rude, Hagir. et PATRIE. Inconnues. M. de Blainville a fait la description que nous venons de rappor- ter, d'après deux individus conservés à Londres, dans la collection de Bullock. 68°. Esp. ANTILOPE AUX PIEDS NOIRS, anti- lope melampus. (Non figurée dans l'Encycl.) Anrilope me- lampus , ne Berl. Magaz. VI. pag. 167000 Ejusd. Voyag. vol. 2. pag. 544. tab. 4.— The pallah, Dore African scenery and animals, n. 9.— Schreb. Goldfuss, p. 1224. n. 24. tab. 274. CAR. ESSENT. Cornes noires , rondes , très-longues, en lyre, fortement annelées dans les deux tiers de leur longueur, avec les intervalles des anneaux canaliculés ; pelage ferrugineux en dessus, blanc en dessous; une ligne noire longitudinale sur le dos , traversée par une bande de la même couleur sur les fesses ; une tache noire en arrière de cha- que pied et au-dessus des onglons; point de brosses. DiMExs. Longueur totale , mesurée de- pied. pouc. lig. puis le bout du museau jusqu’à l'extré- mité de la queue...... evo de eieiielee se LEA UND PRES Hauteur au garrot.... 2... 00e DESCRIPT. Cornes noires, très-longues et très- fortes, comparativement à celles de la gazelle, en lyre, avec de forts bourrelets ou anneaux, s'élevant jusqu'aux deux vièrs, et le bout mince et lisse ; tête, dos, Aancs, jambes de dévant, face externe des cuisses et queue, d’un roux fcrrugi- eux; ventre, poitrine, face inférieure des cuis- ses, Are 1 oreilles, sourcils, lèvre supérieure .et fesses blancs ; orcilles très-longues ( surrouc dans la femelle), bordées er terminées de noir; une ligne longitudinale d’un brun-noir sur le MAMMALOGIE. milieu du dos, à laquelle se joint de chaque côté, sur la partie postérieure de la cuisse, une petite ligne transversale de la même couleur (1). Hagir. Elle va par petites troupes, composées de cinq à six individus, er se laisse facilement apprivoiser, surtout dans la jeunesse. Sa chair passe pour être d’un goût très-agréable. Parrie. Les environs du Cap de Bonne-Espé- rance ; mais jamais plus au sud que la vallée de la rivière de Koossi. Le pallah de Daniel habite le district de Boosh-Wannah. 699°. Esp. ANTILOPE KOBA, antilope senega- - lensis. (Non figurée dans l'Encycl. ) Le koba, Buff. Hist. nat. tom. 12. pag. 210 er 268. pl. 32. fig. 2, d’après Adanson. — Grande vache brune des Français du Sénégal. The Senegal antelope, Penn. Syn. quadr. pag. 38et39.fig Car. ESSENT. Cornes noires , assez minces ; un peu aplaties latéralement , en lyre, très-longues', mar- quées de douze à dix-sept anneaux , ét ayant leur dernier quart lisse ; tête et queue longues. Dimens. De La taille du cerf. Longueur du pied. pouc. lig. corps, mesurée depuis l'extrémité du. museau jusqu’à l’origine de la queue... $ ,» » Le NE PO MEN TEE NEC I 3 3» CES ONE ARE ee HÉQAE TEQLÉEE SAN )ONNES EF AESCOnNeS M tan ne ta EAN ARE TN TON 20 DescriPT. Nora. On n’a encore sur cette espèce ue les notions que nous venons de rapporter, et la forme de ses cornes nous a déterminé à la lacer dans ce sous-genre. Pallas a cru qu'elle ne différoir pas de l’antilope pourpre , et Pennant l'a confondue avec l’antilope caama. Enfin M. G. Cuvier remarque que ses cornes ont beaucoup de ressemblance avec celles du pallah de Damiel. Quant à nous, nous leur trouvons surtout des rapports avec celles de l’ancilope melampus au. . ' . » “ » Cap, de Lichstensrein ; néanmoins, nous n'osons réunir ces espèces , dont:la patrie est différente, et dont le pelage n'est pas le même, si la dénomi- . nation de Grande Vache brune est exactement | appliquée au koba. - HaBIiT. Inconnues. Paie. Le Sénégal, où Adanson l’a observée. 700°. Esp. * ANTILOPE KOB, ancilope Kob. (Non figurée dans l'Encycl.) Le £ob ou pe- (1) Le pallch de Daniel diffère en ce que le bout des ieds est blanc, avec une touffe de poils noirs derrière es onglons, er que la ligne dorsale noire n’est pas bien apparente ; du reste, c’est certainement le même animal. ’ 457 tie vache brune du Sénégal , Buff. Hisr. nat, tom. 12. pag. 210 et 267. pl. 32. fig. 1. — Anrilope leucophea, Pall. Spicil. zool. fasc. I. pag. 7. n. 1 (par erreur). — Aniilope kob, Erxleb. CaR. ESSENT. Cornes noires, grosses , marquées seulement dans Les deux premiers tiers de sept ou huit anneaux , n'ayant qu’une seule courbure con- cave en avant , et se rapprochant l’une de l’autre par leurs pointes ; tête très-longue 3 Sans enfonce- cemens pour les larmiers. Dimexs. Taille du daim. Longueur de la tête 9 pouces. Cornes longues de 13 pouces , en suivant leur cour- bure, éloignées l’une de l’autre de 8 lignes, vers leur base , où elles ont chacune $ pouces et demi de circonférence , écartées de $ pouces dans leur milieu, et de 2 pouces 4 lignes à l'extrémité. DESCRiPT. Cette espèce ne nous est encore con- nue que par une tête osseuse rapportée par Adan- son, Elle est particulièrement caractérisée par le manque d’enfoncemens pour les larmiers, et par la courbure des cornes, qui ne sont pas tout-à- fait disposées en branches de lyre, ainsi que par le petit nombre des anneaux et leur grosseur {1). HAB1T. Inconnues. PATRIE. Le Sénégal. III. Sous-genre. CERVICHÈVRE, cervicapra , Blainv. Cornes simples , taniôt à courbure anté- rieure ou postérieure , tantôt droites , peu ou point annelées (2), sans arête, dans le mâle seulement , ou dans les deux sexes ; souvent des larmiers ; mu- Île manquant ordinairement ; point de brosses (;); des pores inguinaux ; quatre mamelles (4); queue courte. i (1) La lerwée (antilope lerwia) du voyageur Shaw, que Pallas a rapportée, sans motifs suffisans, ainsi que le remarque M. Cuvier, à l'espèce du kob, est de la taille d'une genisse d’un an; mais son corps est plus rond : elle a une touffe de poils longs de cinq pouces sur les genoux ( poignets) et une autre à la nuque, dans l’es- pace d’un pied. Sa couleur est rousse , sès corres sont cannelées et courbées en arrière |; comme celles des chèvres. Dans » 10 » —— desbases............,.... 2 Longueur de la queue. :...:...:. 117 > (Femelle. ) Hongueur du corps..... 3 9 € Hauteur du tfain de devant........ 2 7 6 — du traïn de derrière ............ 2 9 6 Longueur des'oretiles .. 4.1... 5112 » —\ dé la queue. 4... LU Daolio= Descripr. Cornes noires, lésèrement courbées en avant, environnées d'anneaux peu saïllans, au nombre de dix environ, jusqu’au-delà de la moi- tié de leur longueur ; leur extrémité lisse er très- aiguë; yeux noirs ; des larmiers. Dessus du corps d’un gris-cendré; ventre, gorge et fesses blancs; point de bande rousse ou noire sur chaque flanc, comme dans la plupart des gazelles ; oreilles très-longues, blanches en dedans, avec une place chauve sur ia partie de la rère où elles s’atra- chent ; des pores inguinaux ; quatre mamelles ; queue longue, plate, garnie de longs poils blan- châtres. Femelles ne différanc des mâles que par 4Go une taille plus petite et par le manque de cornes. Hair. Les antilopes de cette espèce marchent en petites troupes, er quelquefois même le mâle est seul avec sa femelle, Elles se tiennent près des fontaines, parmi les roseaux et les joncs, et aussi dans les bois voisins des rivières. PATRIE. La Cafrerie er l’intérieur des terres, à une assez grande distance du Cap de Bonne-Espé- rance, Gordon n'en a vu qu'à une centaine de lieues de cette colonie (1). a (1) Une variété de cette espèce, dont Allamand fait mention, d’après Gordon, est très-semblable à l’in- dividu dont nous venons de rapporter la description, par les formes du corps et des cornes, mais elle en diffère par la couleur fauve-roussâtre , très-foncée de son pelage, et parce qu'elle paroït habiter les montagnes, de préfé- rence aux contrées marécageuses. Afzelius , Nov. Act. Ups. tom. 7, pag. 249, la sé- pare comme espèce distincte, sous le nom d’ANTI- LOPE FULVO-RUFULA ; Goldfuss (Schreb. pag. 1226. n°. 26) admet avec doute cette espèce. Enfin, une seconde antilope, trop rapprochée du ritbok , pour qu'il soit possible de l’en séparer défini- tivement , est celle qu'æ décrite Afzelius (Act. Nov. Ups. tom.7. p. 244), d’après un individu empaillé de la collection de Thunberg , sous le nom d’ANTiLoPE ISABELLINA. Voici la description qu’il en dônne : Lon- gueur totale, 4 pieds 10 pouces; — de la poitrine à l'anus , 3 pieds. — Hauteur du train de devant , 2 pieds 6 pouces; — du train de derrière, 2 pieds 8 pouces. — Distance entre les pieds de devant et ceux de derrière, 2 pieds. — Longueur de la tête, depuis le bour du mu- seau jusqu'à la base des cornes, 10 pouces; — des oreilles, 6 pouces 6 lignes ; — du cou, 1 pied; — de Ja queue, avec les poils, 8 pouces ; — des cornes, én suivant la courbure, 11 pouces. — Leur citconférence ‘à la base, $ pouces 4 lignes. — Leur écartement près de la tête, 1 pouce 6 lignes. — Cornes s’élevant d’abord dans la direction du front, et se recourbant ensuite lé- gèrement en avant, noires, rendes® luisantes, mar- quées d’anneaux obliques , rudes à leur base, au nom- bre de 6 ou 7 en avant, et de 8 ou 9 en arrière, parce que quelques-uns des supérieurs sont incomplets anté- rieurement. Larmiers peu distincts, simplement indiqués par de petites places triangulaires et nues, situées en dessous et en avant du coin antérieur de l'œil. Incisives trés-courtes; les intermédiaires les plus larges ; oreilles Joncues, droites, cylindriques à la base, dilatées au milieu, presqu'aiguës au bout, blanches en dedans et garnies de quelques grands poils roides, aussi blancs ; une place sur la peau de la tête, à leur base , couverte d'un poil très-court et couché. Queue touffue , droite. Janibes revêtues de poils couchés et très-courts, sans brosses aux poignets; les antérieures , depuis la poi- trine Jusqu'à terre, longues de 1 pied 9 pouces, ct les postérieures , depuis Le pli de l’aine jusqu’au sabot, en suivant leur direction, 2 pieds. Des pores inguinaux ; sabots longs-d’un pouce et demi, étroits , presqu'aigus , d'un noir-brunâtre; onglons postérieurs un peu plus grands que les antérieurs; tous convexes en dehors, MAMMALOG TE. 706°. Esp. * ANTILOPE ACUTICONNE , antilope acuticornis. (Non figurée.) Antilope acuticornis ; Blainv. nouv. Bull. de la soc. philom. 1816. CAR, ESSENT. Cornes simples ; coniques ; très-poin- rues ; lisses , "verticales , à courbure à peine sen- sible er antérieure ; ayant sur le crâne, à leur base, Tun large espace rugueux et tuberculeux ; sinciput crés-eleve. DiMEN5. Non relatées. DESCRIPT. Nous ne connoïssons rien de plus sur cette espèce , que ce que nous venons d'annoncer dans le caractère essentiel. HAB1IT. et PATRIE. Inconnues. M. de Blainwilie, qui a distingué cette espèce, n’en a vu qu'une seule tête osseuse murilée , en Angleterre, ** Cornes droites. 707. Esp. ANTILOPE KLIPPSPRINGER, artilope oreotragus, (Encyclop. pl. 54, fig. 3, antilope verdätre.) Klippspringer ou sauteur des rochers ; Forst. Bufr. Hist. nat. Suppl. rom. 6. pag. 183. pl. 29,— 4n- tilope oreotragus , Gmel. Lichstenstein, — Gold- fuss, pag. 1228. tab. 259. — Shaw, Gen. zool, tom, 2, part, 2. tab 183.— Sauteur de rochers , Vosmaer, Monogr. — Antilope salratrix , Bod- daert, CAR. ESSENT. Cornes du mâle assez courtes , noi- res , trés-minces , Coniques , presque droites, mais très-lésèrement arquées l’une vers l’autre; pelage formé de poils durs , gros, secs, non couchés sur le corps ; généralement’ d’un gris-brun verdätre à la’ pointe; des larmiers. pied. pouc. lig. 3 $ » Dimens. Longueur totale du corps...... 8 à9 Hauteur moyenne.......... s'sels mu UD DEscripr. Tête assez courte ; un très-petit mufñle ; plans en dedans , arrondis au bout, conrivens. Pelige composé de poils longs d’un pouce et demi, dressés er non couchés ; les intérieurs bruns ; les extérieurs ou les plus grands , gris, d’où résulte, sur le dos et sur les flancs, une teinte générale isabelle ; ventre er bout de la queue blancs ; front, sommet de la tête, face ante- rieure des pieds de devant et quelques-autres taches, jaunâtres ; quelques touffes de poils tourbillonnans, ou des épis sur le dos, et un semblable derrière les cor- nes, d'où partent des lignes de poils en divers sens. Cette antilope est du Cap de Bonne-Espérance. à ents MAMMALOGIE. 461 dents incisives assez égales entr'elles, se rou- chant par leurs bords, les deux mitoyennes non séparées, ni de beaucoup plus grandes que les autres ; oreilles assez courtes, de la longueur des cornes, qui ont quatre à cinq pouces et qui sont ridées à leur base ; queue fort courte ; jambes longues et fortes ; sabots très-courts, larges er de forme arrondie ; poils du corps partout d’é- gale longueur, perpendiculaires à la peau, roides, aplatis, cassans, d’un gris de cendre très-clair dans leur plus grande partie, puis ayant un an- ncau brun ec étant terminés de jaune-grisâtre, Couleur générale d'un gris-verdätre, tésulrant du mélange de ces diverses teintes de la partie apparente des poils ; tour des yeux noirâtre ; un liséré d’un noit foncé, très étroic, autour du bord de l'oreille, dont la face interne est garnie de poils blanchäcres. HABiT. Il se tient sur les rochers les plus inacçes- sibles , et saute avec vigueur et précision en fran- chissant des espaces considérables, pour échap- per à la poursuite des hommes et des chiens. Sa chair est excellente, Son poil est employé pour faire des matelas. PATRIE. Les hautes montagnes voisines du Cap de Bonne-Espérance. 708°. Esp. ANTILOPE CHEVREUIL, antilope ca- preolus. (Non figurée dans l'Encycl.) Rehbok , Sparr- man, Voyag. pag. s17, er trad. franc. tom, 2. pag. 245. — Anuilope capreolus, Lichsr. Berl, agaz. tom. 6. pag. 174. n. 25.— Afzelius, nov. Act. Upsal. rom. 7. pag. 262. — Schreber, Goldfuss, pag. 1232.— Antilope lanata ; Dict. class. d’hisr. nat. rom. 1. pag. 445. fig. — Le- vaillant, Voyag. tom. 1. pag. 72.— Barrow, Voyag,. tom. 1. pag. 90. Cau. ESSENT. Cornes du mâle noires , rondes , minces , aiguës au bout , parfaitement droites , Ppa- rallèles entr'elies , très-relevees sur Le front, anne- lées légèrement dans un peu plus de la moitié de . AUUTA 2 2 leur longueur £ pelage laineux, frisé, d’un gris tres-lépèrement roussätre. en dessus , blanc en des- sous ; pas de larmiers ni de brosses. Dimens. Longueur totale du corps, me- pied. pouc, lig. surée en suivant la courbure du dos, depuis le bout du museau jusqu'à lori- BMÉTOIMAUEN SES Anne ea de isere 4 Hauteur du train de devanc........ 2 2 » — du train de derrière ........,... 2 Longueur de la tête, depuis le bout du musgau jusqu'à l'occiput. ........ » 8 6 Longueur de la tête jusqu’à la base pied. pouce. lig. des cornes seulement .............,. » 6 =» Longueur des cornes. ............ n (6 %» Leur-écartement à la base....,.... » 1 6 ——— àla poiite..."............ » L 19 (Leurs axes sont parfaitement pa- rallèles entr’eux.) Longueur des oreilles.......... n». 6. =» — des jambes de devant (du coude au poignet). Me ANR AR NT ET SRE — des canons...., 1 42248 JR mRAAN= — depuis le poignet jusqu’à terre. » 10 Longueur des jambes de derrière (du BENOUAUIEAION) Pre rer SR TE NIS desfcahons ua ML ae ete FT — du pied , depuis le talon jusqu’à terre ... ss sers re esse POP: Li + — du tronçon de la queue. ....... » 6 » DeEscripT. Museau très-efilé, terminé par un mufle assez développé ; des cornes dans le mâle seulement, presque perpendiculaires au front ; point de larmiers apparens ; oreilles très-gran- des, fort larges à deux pouces au-dessus de leur base, ayant leur extrémité très-pointue , leur face externe couverte de poils courts d’un gris- brun, et leur bord intérieur garni de grands poils blancs assez rares ; point de brosses aux poignets ; queue cylindrique, velue, longue de huit pouces (avec les poils). Fourrure composée de poils lai- neux, frisés comme ceux des kanguroos, d’un gris teint de fauve clair sur le dos, résultant de ce que chacun d'eux est annelé de blanchärre et de gris-roussâtre; cerre couleur passant insensible- ment au griscre et au blanchârre sur le cou er les flancs ; ventre et face interne des cuisses blancs; bout des lèvres supérieure et inférieure blanc ; bas du chanfrein, près du mufle, plus obscur que le haut ; du noir vers le bout de la mâchoire in- férieure, en avant des taches blanches de laièvre; face interne des jambes de devant blanchâtre, l’antérieure d'un gris plus obscur que le gris du corps, et devenant presque brun près des sa- bots ; queue grise en dessus, blanche en des- sous et au bout ; onglons entourés d’une ligne très-étroite de poils blanchâtres. Femelle ne différant du mâle que par le manque de cornes (1). (x) Cette description est faite d’après une antilope rapportée récemment du Cap de Bonne-Esverance par M. Lalande. Nous avons cru devoir ini réunir , comme n’en différant pas spécifiquement : 1°, le reebok de Sparr- man , haut de deux pieds, à cornes droites, longues, à pelage doux, gris-cendré, un peu semblable à celut du lièvre, à ventre, fesses et dessous d@la queue blancs; et 2°. l’aucilope capreolus de Lichstenstein , à cornes Nan 462 Hagir. et PATRIE. L'animal que nous décrivons vir en troupes de dix à quinze paires, dans les montagnes à l'est du Cap de Bonne-Espé:ance, où il a été observé par M. Lalande. M. de Lichs- renstein dit de ses antilopes chevreuils, qu'elles forment de pertires bandes de cinq à six indivi- des, parmi lesquels il n’y a qu'an mâle adulte, Il ajoute que ces animaux sont ‘très-timides, niais qu'ils s’apprivoisenc facilement , lorsqu'ils sont pris jeunes, et que leur chair, très-sèche, est la plus mauvaise de toutes celles des anti- lopes du Cap. En cela, il est d'accord avec ce que rapporte Sparrman de son reebok , dont les cornes très-minces sont employées par les Hot- rentots, en guise d'alênes ou dé poinçons. rondes, très-droites, longues de sept à huit pouces, à pe- lage laineux, gris-roux en dessous , composé de poils annelés de blanc et de brun , à Jarmiers non visibles à . l'extérieur, mais avant une ouverture très-étroite dans l'angle intérieur de l'œil. Les seuls caractères de ces animaux , qui diffèrent de ceux que nous avons reconnus dans l’animal décrit plus haut, se bornent à ceux-ci : 1°. Le reebok de Sparrman auroit les cornes lon- gues d’un pied ; mais ce voyageur convient qu'il ne l'a décrit que de mémoire. 2°. L’antilope capreolus de Lichstenstein seroît peut- être d’une couleur un peu differente ; car quoique ce naturaliste décrive le pelage : vei/ere lanato ex rufo griseo, subis elbo, il dit dans sa description détaillée : « Cha que poil du dos est bicolor, blanc à la racine , et d’un brun presque noir à la pointe ; ceux des flancs sont an- pelés deux fois alt:rnativement de blane et de brun, de manière que le dernier anneau brun cst terminal; sur ceux du ventre ; aux quatre anneaux colorés se joint une pointe blanche, très-longue. » 1e La longueur des poils seroit aussi plus considérable ; ceux des flancs ayant deux pouces, où même deux pou- ces six lignes, et ceux du ventre étant encore plus graïds. Notre animal nous a paru avoir, en genéral, les pois assez courts, surtout Sous le ventre. M. de Lichsrenstzin parle de l’ouverture du larmier qui existé dans le canthus de l'œil, et qui est à peine visible. Nous ne pouvons retrouver cette partie dans ls peaux bourrées de la collection du Muséum. De tout ce qui précède, si l’on pense que le rappro- chement que nous avons fait des antilepes décrites par Spatrman et M.de Lichstenstein, avec l’antilope rappor- tée du Cap par M. Lalande, n’estpas suffisamment établi, iln'en résultera pas moins que cette dernière constitue une ecpèce bien distincte de celles que nous plaçons dans la même division, telles que le klippspringer, le duikerbok, la grimme, l’ourebi, le guevei, l’antilope des buissons et l’antilope de Lalande ; toutes caractéri- ses par leurs corres aiguës et droites. . Un fait qui semble venir à l’appui de notre opinion, c'estque M. de Lichsrenstein lui-même rapporte à son antiluge ceÿrcolus Ve rectok de Sparrman, come n’en différsnt pas spéciiquement. L 4 MAMMALOGIE. 709. Esp. ANTILOPE DE LALANDE, antilope Lardiana. (Non figurée dans l’'Encycl.) Anrilope de La- lande, antilope Lalandia , Dicr. class. d'hist. nat. tom. 1. pag. 445.1. 14. pl 1. CAR, ESSENT, Cornes du mûäle minces, droites , plus courtes que la tête, parallèles entr'elles ; poil long, non frisé ni luisant , d’un gris-brunätre sur le doser les Jlancs ; gris-fauve sur la tête et le cou ; blanc sous le ventre ; point de larmiers ni de brosses. DiMens. Taille de l’anrilope. pied. pouc. lig. Hauteur auigarfot.bisee, eue 210003 DESCRIPT. (/ndividu femel'e.) Corps assez épais ; pieds forts ; oreilles médiocres, arrondies au bout ; point de larmiers; cornes semblables à celles de l'antilope chevreuil ; queue deux fois plus longue que les oreilles, mais ne descendant pas jusqu'aux talons, couverte de poils de lon- gueur égale dans route son étendue ; point de brosses aux poignets ; poils du corps assez longs erdurs,non frisés. Dos et flancs d’un gris-brun clair, uniforme, nettement séparé de la couleur blan- - che du ventre par unie ligne droite oblique , qui est plus élevée en arrière qu’en avant ; face exté- rieure des quatre membres également d’un gris- brun devenant plus foncé er passant au brun derrière les paturons ; face postérieure des pieds de devanr er face interne de ceux de derrière blan- ches; cou er rère d’un fauve clair, passant au blancharre sous le meuton et la gorue ; un ban- deau blanc sur l'œil; dessus de la queue d’un gris-fauve, dessous blanc ; sabots courts et ra- massés, HagiT. Cette espèce se trouve dans les pays de montagnes, en petites troupes, et ne descend pas dans les plaines. ? PATRIE, Le Cap de Bonne-Espérance d’où une femelle a été rapportée au Muséum par M. La- lande. 710%. Esp. ANTILOPE DES BUISSONS, antilope silviculirix, (Non figurée dans l'Encycl.) Anrilope silvi- culerix , Afzelius, Act. nov. Upsal, tom, 7. pag. 265.— Bushgoat des Anglais er des colons de Sierra-Leone. — ÆAntilope silyicultrix , Schreb, Goldfuss, pag. 1238.n.55. | Car. ESSENT. Cornes noires, rondes, courtes , dans la direction du front, non parallèles emr’elles, MAMMALOGIE. 46 assez grosses à leur naïssance, finement ridées près de la base, puis rugueuses dans le milieu et lisses au bout ; pelage luisant , généralement brun, avec les régions dorsale et lombaire couvertes de longs poils de couleur isabelle; des larmiers ; point de brosses ; deux marnelles seulement, Dimens. (Intermédiaire au chevreuil et pied. pouc. lis. au daim, pour lataille.) Longueur ! totale depuis le bout du museau jusqu’à la- nus’. en suivant la courbure du dos... $f mn» » Hauteur du train de devant, un peu one ile di peddlodap qe 2mhE FN EST — du train de derrière........... 3 2 » Longueur de la tête, depuis le bout du museau , jusqu'à la base des cornes, plus d ES coronvrsssresesessssersosse D MES retlest Aa MIND PANNES ‘— des cornes. : Circonférence des cornes à leur base. » — vers leur extrémité............ » Ecartement des cornes au sommet... » Longueur des jambes de devant , de- puis le COTPS JHSQU'À TEITC.:......... — des Jambes de derrière, depuis le corps jusqu'à terre , en suivant tous les COHTOUTS UCI «dir ah siae de Eee opel e AE NU LUZ À 8 2 AE a queue, avec les poils..... » 6 x» # © nriw$R + à DEscripT. Tête ovale, à museau assez fin ; cornes pointues, noires, luisantes, tout-à-fait dans la direction du ue très- RE assez finement ri lées en travers, dansune hauteur de six lignes de Fa leur base, ensuite couvertes d’inégalités et de petits Run dans une érendue d’un pouce environ, er lisses dans le restant, n'étant pas pa- rallèles entr'elles, mais s’écartant l’une de l'autre . vers la pointe ; oreilles situées très-près des cor- nes, à peu près aussi longues qu'elles, arrondies vers l'extrémité, garmies de cils épais ; queue pendante, touffue ; anus nu ; jambes fines ; point de brosses aux poignets; deux mamelles seule- ment, Pclage généralement composé de poils assez doux, GATE VS et luisans, ayant pour cou- leur lomutanre Ne Brit foncé! devenant plus pâle sur les flancs er le cou, Ts de gris sur les cuisses et autour de l'anus » presque jau- nâtre vers la gorge er le gosier, d'un jaune isa- bille sar une ligne placée le long de l’épine et qui s'élargir beaucoup sur la région des lombes, où-les poils ont une longueur considérable (deux pouces) ; poils de la ère très-courts ; partie an- térieure des joues, côtés du museau et menton d'un blanc jaunâtre sale ; chanfrein et front d'un brun clair ; ce dernier étant surmonté d’une couffe de poils longs d'un pouce et demi, qui ‘ couvre la base des cornes; face externe de | l'oreille de couleur brune gt l'incerne grisâtre ; 711% Esp. ANTILOPE DUIKERBOK , antilope RC queue noirâtre ; fambes couvertes de poils courts ét d’un bran-châtain. Hagir, Cerre esp >èce habite les plaines couvertes de buissons dans des pays monrucux, El sn 1€ sort des broussailles que vers le lever de l’auro e pour se rendre aux parur rages; er c'est alors Qu les ir la poursuivent. Ayant les jambes cour- s, proportiounellement à la longueur de son Fa elle ne peut courir avec la vélocité des autres espèces de gazelles. Sa chair est estimée, comme ayant un goût agréable, imais dans cer- taines saisons elle 4 une odeur de musc. PATRIE. Les montagnes de la colonie de Sierra- Leone, et les réoions supérieures des fieuves Pongas et Quia. 4 merpens. {Non figurée dans l’Encycl.) Duiker, deuker- bak ou chèvre plongeante du Cap de Bonne-Es- pérancé , Barrow, tom. 1. pare 36 — Ancilope mergens ; Blainv. Bull. soc. philom. 1816. Car. ESSENT. Cornes droites > 45527 grOSSES el an- nelées à la base, de moitié plus courtes que la téte ; pelage fauve, avec l'extrémité des pieds brune , et une ligne de la même couleur sur la face antérieure des jambes de devant et des canons de derrière ; point de brosses ; un sillon sous - orbitaire a poils. DiMmexs. Taille de la chèvre. Longueur to- pied. pouc. lig, Tale AH COrpS A ele -----ci-ee SALUE Ar IQ Hauteur moyenne... ... RCE. MORE AIT ES PE Longueur des cornes............. 27 $ÿ » dés iareillest in RCE EEE 6 de queen. Hubs EE MONO Le DEsCRIPT. Un petit mufle; dents incisives inrer- médiaires larges, écartées ; les latérales étroites et se couchant par leurs faces ; une ligne horizon- tale noire, dépourvue de poils, située en avant et ob de chaque œil, et sécrétant une matière qui noircit en se dant ; point de brosses ; pelage g généralement d’un fauve-roux ; bas-ventre ec intérieur des cuisses grisâtres ; menton, intérieur des oreilles er dessous de la queue blanés ; une ligne brune érroite, naissant sur le haut de la face antérieure des jambes de devant et se prplangean jasqu'au bas des ca- nons, où elle s'élargit; une sembiable ligne, mais plus large, sur Les canons des‘pieds de der- rière seulement ; les quatre pisds bruns. HAB1T.-Le nom de Chèvre plongeanre, donné âcetre antilope , lui a été appliqué parce qu'elle se tient nn 2 46 toujours dans les broussailles, er qu'elle se lève par un saut, pour découvrir la position et les mouvemens du chasseur; après quoi elle re- plonge au milieu des buissons, s'enfuit, et re- paroït de temps en temps, pour voir si elle est encore poursuivie. PATRIE. Les environs du Cap de Bonne-Espé- Iance. 712°. Esp. ANTILOPE GRIMME , antilope grimmia. (Encycl, pl. 5. fig. 3.) Chèvre sauvage d’A- frique, Grimm, Eph. des cur. de la nature, vol, 14. obs. 57 (1).— Moschus grimmia, Linn. Syst. nar. édit. 12. — Tragulus africanus ; Briss. Régn. anim. pag. 97. n. 4 ? — Pecit bouc damoi- seau de Guinée, Vosmaer, Monogr. — Antilppe grimmia ; Pallas, Miscel. zool. pag. 12. tab. 1. — Ejusd. Spicil. zool. fasc. I, pag. 38. tab. 3, et fasc. XIL. p. 18.19. — La Grimme, Buff. tom. 12, pag. 307. 2=— Suppl. rom. 3. pag. 90. pl. 14 = F, Cuv. Mamm. lithogr. avril 1821.—Gold- fuss, Schreb. tab. 260. pag. 1230. CAR. ESSENT. Cornes du mâle très-courtes, coni- ques y COMPTIMÉES ; très-droites ; côtés de la tête et des flancs fauve-jaunâtres ; chanfrein et ligne dorsale gris; membres gris ; queue noire au bout. et en dessus , fauve en dessous j point de brosses. Dimexs. (Mâle adulte, d’après Pallas.) pied. pouc. lis. Lonzueur totale du corps, en suivant Fépine dorsale :.......... Or AD AE Hauteur du train de devant ..-..., 1 —. dutrain de derriëre...:...-.. 1 Longueur de la tête, mesurée de- puis le bou: du muscu jusqu’à 1à base HESICOrMES.. eee el Isle Len R OENeS — descornes............: 1 Idées oreilles. etape): 20e — delaqueue. #0 nn > DESCRIPT. Formes générales moins légères et plus ©" arrondies que celles des gazelles ; jambes muscu- lsuses, mais fines ; cornes, dans le mâle, courtes, assez épaisses, noires, trés-droites , parallèles en- tr'elles, dressées sur le front ; mufñle assez grand er noir; natines ouvertes latéralement par de lar- ges orifices ; une tache noire, lisse et nue, longue et étroite au-dessus du mufle, de chaque côté, entre lui et les yeux, sécrétant une humeurnoire, onctueuse, inodore ; presqu'aucune trace de lar- miers ; yeux très-grands et noirs; langue fort >» LE Sn on NJ ù D D D = \O 2 EE TUE UE Sin NU MAD dou RAT OST UT ER ES ES oies reete (1) L’antilope femelle, de laquelle Grimm donne une description très-imparfaite , a été observée au Cap. Ainsi que le remarque M. Fr. Cuvier, rien ne peut la faire rapporter plutor à cette espèce qu’à la précédente, MAMMALOGIE. douce er très-longue; oreilles assez grandes ; testicules du mâle pendant dans un large scro- tum ; poils soyeux, assez durs, plus longs aux parties supérieures du corps qu'ailleurs ; urès- courts sur le museau et les membres ; ceux du front, au! devant des cornes, se relevant en toupet (ce qui rend la ligne de séparation du front et de l'occiput très-marquée). Pelige gé- néralement d'un fauve-jaunâtre , excepté le long. du dos, où les poils sont d’un beau gris ; côtés de la tête fauves, avec le chanfrein gris depuis les cornes jusqu’au mufle ; extrémité du museau et de la mâchoire inférieure noire ; bord de la lèvre supérieure de chaque côté , ec dessous de la mächoire mférieure blancs; queue noire au bout er en dessus, fauve en dessous ; ventre aussi fauve à sa partie supérieure ; dessous du cou er poitrine à peu près de la couleur du corps; membres gris, excepté la partie postérieure de l’avant-bras , ‘qui est fauve; oreilles grises à leur face externe et couleur de chair dans les deux tiers supérieurs de leur face interne, leriers inférieur étant gris ; sabots noirs. (Fréd. Cuv.) HABIT. A l'état sauvage; inconnues. Ua individu qui vit à la ménagerie du Muséum, est d'un naturel extrêmement timide, PATRIE. La côte de Guinée, en Afrique. Son espèce habiteroit aussi le Cap de Bonne-Espé- rance, si l’on devoit lui rapporter la femelle décrite par Grimm, : 12°. Esp. ANTILOPE OUREBI, antilope sco- 713 $ P > Po parta. + + (Non figurée dans l'Encycl.) Ourebi, édit. hôllandaise des Œuvres de Buffon, Suppl. tom. 5. pl. 12.— Ourebi antelope, Penn. Quadr. 1. pag. 79.— Shaw, Gen. zool, rom. 2. part, 2. pag. 510.— Antilope scoparia , Schreb. tab. 261. CAR. ESSENT. Cornes du mâle petites, droites, avec cing bourrelets ou anneaux dans leur première moitié, lisses et un peu tordues dans la seconde; tête et parties supérieures du corps d'une couleur fauve uniforme ; parties inférieures blanches ; queue brune; des brosses aux poignets ; point de sillon sous-orbitaire. Dimens. Un peu plus haute sur jambes que la précé- _ denté, plus svelte; têre plus petite proportionnelle- ment. DESCRIPT. Des larmiers ; un petit muñle ; oreilles moyennes ; des brosses assez peu fournies, mais composées de poils longs , aux poignets ; sabots peuts, étroits er pointus, Pelage assez luisant.; MAMMALOGIE. front et chanfrein fauves; sourcils blancs ; bords de la lèvre supérieure blanchâtres ; entre-deux des oreilles et bout du chanfrein, près.du mufñle, bruns ; oreilles d’un gris-brun en dehors, bor- dées d’une ligne noire érroire vers leur extré- muité, blanches dans l’intérieur ; cou en dessus et en dessous, dos, flancs, face externe des membres, d'un fauve uniforme ; queue très- courte, brunâtre; ventre er face interne des cuisses , d'un beau blanc; le restant du dedans des membres étant plus clair que le dehors ; poils extérieurs des brosses de couleur fauve, les in- cernes blanchätres. Hair. Elle se tient par petites troupes dans les plaines. * PATRIE. Les contrées qui avoisinent le Cap de Bonne-Espérance. 714%. Esp. ANTILOPE GUEVEI, antilope pygmæa. ( Non figurée dans l'Encycl.) Gucvei, Adan- son, Buff. tom. 12. pl. 43. fig. 2. — Anrilope pygmæa, Pall. Spicil. zool. fasc. XII, p. 18. n, 20. — Gmel. Schreb. tab. 260 B.— Pyomy antelope , Shaw, Gen. zo8. vol. 2. part. 2. fron- tispice et pl. 188. — Anrilope regia, Bodd. — Vulgairement roi des chevrotains. CAR. ESSENT. Cornes du mâle noires , petites, co- niques , dirigées en arrière , presque parallèles, mais très-légèrement arquées l’une vers l’autre ; pelape d’un brun clair uniforme en dessus ; blanchärre en dessous ; queue aussi brune en dessus et blanche en essows ; point de brosses ; des sillons sous-orbi- ‘ taires, Drmens. Neuf ou dix pouces de hauteur au train de de- vant ; cornes longues d’un à deux pouces. Descripr.Tète assez longue et pointue ; cornes ayant à peu près Le quart de sa longueur ; dents incisives intérmédiaires larges er accolées en- tr'elles ; les autres contionës face à face ; un petit - mufle; point de traces de larmiers, mais des sillons sous-orbitaires sans poils et laissant suinter une humeur visqueuse ; oreilles courtes er rondes ; point de brosses ; front er chanfrein bruns ; joues plus-claires ; un peu de fauve mêlé au brun au- « dessus et en avant des yeux ; dessus du cou, dos et flancs d’une couleur brune assez uniforme et un peu moins foncée que celle du dessus de la rète ; dessous du menton, une ligne longitudi- nale sous le milieu du cou, de la poitrine er du ventre, blanchâtres, ainsi que le bas-ventre entier et la face interne des cuisses ; queue assez courte, mince, brune en dessus, blanche en dessous ; 465 jambes d’un brun-fauve ; sabots pecirs , étroigs et aigus, Nota, Un vieux male de la collection du Mu- séum , a des teintes généralement plus claires que celles que nous venons de décrire. Hagrr. Cette Antilope vit isolément dans les grandes forêts, PATRIE, Les environs du Cap de Bonne-Espé- rance ; la cœre de Guinée (1). **%* * Cornes courbées en arrière. 71$°. Esp. * ANTILOPE DE SALT , antilope sal- tiana. (Non figurée.) Anrilope saltiana , Blainville, nouv. Bull. de la soc, philom. 1816. pag. 79.— Madoka , en Abyssinie, CAR. ESSENT. Cornes coniques , extrémement pe- tites, pointues, annelées dans la moirié de leur longueur , à simple courbure postérieure et à peine sensible ; point de larmiers ; un mufle. DrMexs. Pieds antérieurs ayant depuis le pied. pouc. lig, coude jusqu'au bont .: 41. 20000 C0 ON, > Les postérieurs, depuis le talon seu- Tementes eee dau. cnrs ME ETS ON ES Cornes longues de... 2... 2eme (2102 DE:CRIPT. Nora. Cette espèce, dont il n'existe au Muséum britannique, où M. de Blainville les a vus, qu'une têté séparée, des pieds de devant entiers, et des pieds de derrière seulement depuis le talon, n'est pas suffisamment connue. es cornes Sont noires, avec six où Sept stries ou anneaux transverses à leur base ; ses oreilles sont très-grandes ; il n'y a aucune trace de lar- miers ; toute la rète est couverte de poils fins, courts, serrés, entièrement fauves en dessus et blancs sous la ganache; les pieds sont entière ment fauves et terminés par des sabots fort longs, avec des onglons très-courts. 716%. Esp. ANTILOPE CAMBTAN, antilope suma- crensis. (1) J1 se pourroit qu'il y eût une ou deux antilopes voi- sinss de celle-ci. Les citations que nous avons rappor- tées, désignent une espèce du Sénégal. Notre descrip- tion est faite d’après des individus du Cap de Bonne- Espérance. Ë Malheureusement nous n'avons pas ds deccriprion bien complète de l'arsilope pygmeu du Sénégal, et il paroit qu'on y distingue deux variérés : l'une-porte prin- cipalement le nom de exevei ; la seconde, appelée gxe- vei kaior, parce qu’elle vient de la province de Kaior, est la plus petite. — Adansor, dans Buffon, Hist. nat. tom, 12. page 312. noie. 466 (Non figurée dans FEncycl.) Cambing-ou- targ , Marsden, Sumar. p. 9 ;.—- Penn: Quadr. 2. Addir, pag. 321.— Shaw, Gen. zoolog. vol. 2, part. 2. pag. 34. ÆAntilope interscapularis , Lichstensrein, Goldfuss, pag. 115 8.— Cambtan, par contracuion de cembing-ourang (bouc des bois), Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. Car. ESSENT. Cornes noires , rondes , peu longues, assez grosses à la base ;aigués à la pointe, dans la direction du front, assez léoèrement arquees en arriere ec annelees dans les deux tiers de leur lon- gueur; pelage d’un brun-noir; nuque et haut du dos blanchätres , ainsi que le menton et le dedans des oreilles ; de grands larmiers ; à petite ouverture ; ua sillon sous-orbitaire. pied. pouc. lig. Dimens. Longueur totale du corps...... 4 6 » Hauteunimoyenne es TEE NS UNS) Longueur des corres... ANG ANS DESCRIPT. Corps er membres assez trapus ; un pe- sit muñle ; des larmiers très- grands, à ouverture étroite ; oreilles médiocres ; queue moyenne- ment longue; cornes assez grosses à la base, ayant à peu près les deux tiers de la longueur de la rêre, lésèrement et uniformément courbées en arrière, à peu près parallèles entr'elles, écar- tées d’un pouce à leur base er de trois pouces à l'extrémité. Un espace linéaire sous chaque œil, long de 18 à 20 lignes, large de 2 à 3 li- gnes, dénué de poils er revêtu d’un tégument d'apparence cornée, très-doux au toucher et sé- érérant une humeur particulière, Incisives mi- toyennés très-grandes ; les latérales se touchant par leurs bords er ne s’imbriquant pas par leurs faces. Corps entier couvert d'un pelage long et fourni partout, d'un brun presque noir, ex- cepté à la partie supérieure du cou, aux épau- les, à la facé incerne des oreilles, où il est blanc, ec sous la mâchoire inférieure, où 1l est jaunâtre ; poils blancs du cou et des épaules très-longs, comparativement aux autres, et un peu rÉcur- rens ; ceux de la cête et des jambes très- courts ; point de brosses sur les poignets ; queue moins longue que les oreilles, couverte de poils égaux dans route sa longueur et médio- crement longs, noirs comme ceux du corps; sa- bots crès-gros ; onglons forts, EJABIT. Maïeden dit que l’aspect de cet animal est sauvage et fier, er que les Malais, qui lui donnent le nom de Cambing-outang , assurent qu'il est smgulièrement vif (1). (1) Cetre antilope s'éloigne surtout des autres espè- ces pacées dans ce sous-genre, par le développement MAMMALOGIE. d PATRIE. L'ile de Sumatra. # ! XXX%X Quatre cornes. 717°. Esp. ANTILOPE QUADRICORNE , antilope: guadricornis. | (Non figurée.) Antilope quadricornis , Blainv. nouv. Bull, de la soc. philom. 1816.— Hoorma- dabäd des Indiens. | CAR. ESSENT. Quarre cornes ; les antérieures lisses, assez grosses , subtrigones , un peu courbées en ar- rière ; les postérieures plus grêles, plus élevées , coniques ; presque droites ; à simple courbure anté- TLEUrE. Dimexs. Non relatées. Descripr. M. de Blainville n’a vu qu'un seul crâne presqu'entier, appartenant à cette espèce. Ce crâne, qui a tous les caractères anatomiques du genre des antilopes, offre de plus remar- quable un large espace non rempli dans les pa- rois de la face, mais surtout quatre cornes à chevilles osseuses bien distinctes , fort régulières et symétriques , ant toutes les apparences d’une disposition normale, et portées , comme à l'ordinaire, par l'os frontal ; la première paire en avant de l'orbite, et la seconde à sa partie postérieure. PATRkIE. L'Inde, d’où le crâne décrit ci-dessus à été envoyé à Londres. IV£. Sous-genre. ALCELAPHE, a/celaphus , Blainv. Cornes à double courbure, annele:s, sans arêtes , dans les deux sexes ; des larmiers ; voint de pores inguinaux ; queue médiocre , terminée par un focon de lonss poils; deux mamelles ; un demi- mufle. 1 715%. Esp. ANTILOPE BUBALE, antilope bubalis. ( Non figurée dans l'Encycl.) BovSæxss Op- ian, Cineg. 14. 300.— Bubalus, Plin, Hist. - nat. VITE cap. 15:— Aldrov. Jonst.— Bos ela- phus ; Cajus, apud Gésner. — Bœ:f d'Afrique, Belon.— Fache de Barbarie, Perrault, Hist. des anim, tom. 2. p. 24. pl. 39.— Antilope bubals, assez grand du mufle , et par les anneaux bien marqués de ses cornes. La direction de celles-ci lui donne de l’analogie avec l’antilope bleue et l'antilope chevaline,, qui constituent notre sous-genre Egocère, auquel nous au- rions été tentés de rapporter le cambing outang, s'il ne s'en éloignoit d’ailleurs par la présence de larmiers et de sillons sous-orbiraires , par la forme de la queue, etc. MAMMALOGIE. Pall. Erxleb. Bodd. Gmel. (1)— Buhale, Buff. Hisr. nat, tom. 12. pag. 294. pl. 37 et 38.fg. 1, et Suppl. com. 6, pl. 14 (2). er. hr G. Cuv. Ménag. nat. fig. — Schreb. Goldfuss, pag. él tab, 2797 B. — Bekker-el-wash dés Arabes. LBuselaphus ; Bucula-cervina, Vache biche, Tau- reau cerf de quelques auteurs, AR. ESSENT. Tête très-alongée ; cornes noires , médiocrement longues , ortement annelées en spi- rale , se touchant presqu’à la base , s’écartant plus haut latéralement pour se rapprocher un peu en- suite ; leur courbure inférieure concave en avant , la superieure concave postérieurement , leur pointe dirigée en arrière ; pelage fauve, ras ; queue noire au bout. Druens. (D'après le squelette par Dau- pied pouc. lig. benton.) Longueur de la tête, depuis le bout de la mâchoire supérieure jusqu’à l’entre-deux des cornes............. 1 3 Largeur de la vcête, à “Fendroit dés RO JAM die Ut ti LS 4 10 Distance entre les orbites et les ou- vertures des narines............ LE Ter LE NT Longueur des cornes .......:..... 4 > » Leur circonférence à la base ....... » 7 » “Longueur de l’humérus.......... RESTES. 6 QUI QU TOUS Et LP Lt A ASE ET APT AU MEDAL ee Melere sil alete ee ei te 0 2 ONE T ee dure MW 'ATA LE Longueur du calcaneum.......°... » 3 S Hauteur du scaphoïde et du cunéi- “iforme pris ensemble. . ELLE 00.4 ES Longueur du canon des jambes de DE VA DE LUCE Ve aie ln an 21 MT EE RS 7 9 — du canon des jambes de derrière... » 7 .6G Remb — des trois phalanges des pieds, ss... nor 2 Taille d'un cerf ou d’un petit éœuf. DESCRIPT. Intermédiaire pour les formes à ces 4 Rsse A relevé en bourreler, deux animaux. Tère extrèmement longue er érroire, terminée par un mufle plus large que celui des cerfs, mais moins que celui des Et afs ; cornes grosses, n'étant qu'à dix lignes au Blus de distance l’une de Pr à la base, d'abord arquées en arrière er de côté, puis en avant, € enfin en arrière, en se rapprochant un peu, mar- quées d’anneaux saillans transversaux, en spirale, plus ou moins gros, et de petites cannelures lon- gitudinales, excepré à la pointe qui est presque sullanc au- dessus du pariéral ; ; yeux placés erèe-haut ; des ‘Jlarmiers ; dents incisives à peu près Ress (1) Pallas et Gmelin ont confondu cette espèce et la suivante, sous le nom commun d’antilope éubalis. (2) La planche 15 ; copiée d’Allamaad , se rapporte à l'espèce du caama. 0 F Hapir. Le bubale marche en troûpes ; D.MENS. . depuis le bout du museau jusqu’à Pori- #67 et se touchant par leurs bords ; épaules élevées, formant une protubérance assez remarquable sur le garrot ; queue longue de treize pouces, y compris les poils, dépassant les talons ; sabots très- longs et obliques. Pelage uniformément roussâtre , avec le Bocon de poils rerminal, long de trois pouces, noir. ses petits s’apprivoisent aisément et paissent avec les tros- peaux de bœufs domestiques. Il combat à la manière du raureau, en baissant la cêce ec la re- levant ensuite brusquemerx, t, pour atreindre son ennemi avec la pointe de se cornes, dirigée en arrière. Cet animal étoic bien connu dés Anciens. Il est représenté parmi les figures hiérozlyphi- ques des temples de la bre Egypte, etil ne seroit pas impossible qu'il ait été domestique chez les anciens Egypriens. | PATRIE. L'Afrique septentrionale, et notämment la Batbarie et le déserr. Quelques bbales vien- nent parfois en Egypte boire dans les mares ct dans les petits Canaux d'arrosement. 719. Esp. ANTILOPE CAAMA, antilope caama. (Encyel. pl. 54, fig. 1, sous le nom de Bu- bale.) Bubale, Buff. tom. 12. pl. 38. fig. 2. et Suppl. caama , Re Allamand, tom. 6. cpl. 1j. — Antilope caama., Schreb. Goldées P- 1174. tab. 277. — Antilope bubalis , Pallas, Erxléb. Gmel. Bodd. — Licama des Cafres. — Kaiama des Hortentots. — Harrabeest des Hollandais du Cap. ‘* Car. ESSENT. Tête très-longue; cornes grosses, assez grandes , fortement annelées obliquement dans leurs deux premiers tiers jusqu’à la secon£e courbure , assez peu écaitées l’une de l'autre, ayant leur courbure inférieure N'OPHS À avant , la superieure très-concave postérieurenièRt ec La pointe fort prolongée en arrière ; pelage fauve-bai, ples Joncé sur le dos, avec du noir ou du brun à la base des cornes, sur le chanfrein et la face anté- rieure des jambes. Longueur du corps, mesurée pied. pouc. lig. ghie de là queue it uses RO ANT Hauteur moyenne-du corps......., 4 Circonférence du corps, prise der- rière les jambes de devanr....,....... 4 2 > ———— devant les jambes de der- rière . 4 Longueur de la queue............ : ss... CR > » DescripT. Tête encore plus alongée proporiion- nellement que celle de l'antilope bubale ; cornes Â68 plus longues, plus fortes, plus courbées, d'abord en arrière, puis en avant, et enfin en arrière , marquées d’annèqux obliques aussi prononcés , moins écartées entr'elles vers leur milieu, et en- core plus rapprochées à la base , où elles ne sont distantes que de quatre lignes; des larmiers ; dents incisives à peu près égales en grandeur et se couchant bord à bord, Pelage d’un roux-brun au d’un fauve-bai assez foncé sur le dos, mais qui s’éclaircir sur les côtés; fesses blanchâtres, leur couleur étant séparée de celle de la croupe par une ligne horizontale bien tranchée ; ventre ec face interne des quatre membres blancs ; une grande tache noire entourant la base des cornes ; une bande de la même couleur sur les deux tiers inférieurs du chanfrein; une autre, très-peu large, sur le cou; une grande rache noire sur la partie exrérieure des cuisses, s'étendant en une ligne étroire longitudinale sur la face antérieure de la jambe june semblable tache sur les jambes de devant, se prolongeant extérieurement jusqu'aux sabots ; bour de la queue noir. Nota. Un jeune individu, conservé dans la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris, a les cornes courtes, droites, coniques, se couchant dans toute leur longueur et se croi- sant un peu vers la pointe. Il y a lieu de croire que certe disposition des cornes est une diffor- mité, Femelles adultes ne différant des mâles qu’en ce que les mêmes taches er lignes sont brunes au lieu d’être noires, et que leurs cofnes ont un peu moins de grandeur que les cornes de ceux-ci. HaBiT. Le caama vit en grandes troupes ; il court avec une très-grande rapidité; son cri ressemble à une sorte d'éternuement. Sa femelle ne fait qu'un seul petit, qu'elle mec bas en septembre et quelquefois en avril. ParriE. Les contrées les plus méridionales de l'Afrique, dans l'intérieur des terres du Cap de Bonne-Espérance, V®. Sous-genre, TRAGELAPHE, cragelaphus , Blainv. Cornes plus ou moins comprimées, spira- les, à arêtes , existant tantôt dans les deux sexes, tantôt dans le mâle seulement ; larmiers quelquefois nuls ; des pores inguinaux ; queue médiocre ; quatre mamelles ; un demi-rmufle. 7208. Esp. ANTILOPE COUDOUS, antilope strep- SiCETOS, ; (Encyclop. pl. 56, fig. 2 , le condoma.) Strep- MAMMALOGIE. siceros ; Cajus, apud Gesner, Icon. anim. quadr. pag. 31«— Animal anonymum ; Houttuyn, Syst. nat. tom, 24 tab. 26.— Condoma ou coësdoës , Buff, Hist, nar, tom. 12. pag. 301. pl. 39.fg. 1. 2. et Suppl, tom. 6, p. 124. pl. 13. — Antilope strepsiceros ; Pall. Erxleb. Ginel. Bodd. Lichst. — Coudou, Vosmaer, Monogr. — Srriped anti- lope , Samuel Daniel, Afric. scen, and animals, n. 6.— Penn. —Schreb. Goldfuss, pag, 1207. tab. 267. CAR. ESSENT. Cornes du mâle très-longues , diver- fe] 2 gentes, décrivant trois tours de spire fort alon- Lés » très-lisses, un peu comprimées, avec deux arêtes qui en suivent le mouvement ; une crinière sur le cou, une autre en dessous; pelage oris-brunûtre, £ 6 8°£ avec une lione dorsale et plusieurs bandes transver- Ce] sales sur les flancs ; blanches. Dimens. Longueur totale du corps, en pied. pouc. lig. suivant les contours de la tête, du cou étidu dos: chi. sasateleete piste eee TITI OISE Hauteur du corps au garrot ....... 4 » =» Longueur des cornes............. 3 Ecartement des cornes, mesuré entre Jeursipointes.# °c .-t.r.#.-ete ee 2 IP ENE Circonférence des cornes, mesurée à ". leur: base MER EEE RTL Lettre MORE Longueur de la queue avec les poils. » 6 » DESCRIPT. Corps robuste ; jambes fortes; cornes grosses, de couleur jaune sale, variée de noirâtre, très-longues , assez rapprochées à la base, diver- gentes, à rois courbures développées eit spirale alongée et régulièrement rétrécie , à surface lisse , ayant deux arêtes saillantes, longitudina- les, contournées comme la spire dans les huit neuvièmes de leur longueur ; la pointe de ces cornes, dans leur dernier neuvième, étant blan- - che, tout-à-fait lisse et sans arêtes; chevilles os- seuses très-développées, celluleuses et de la forme des cornes ; mufle moyen ; des larmiers ; oreilles larges ; incisives régulièrement disposées, se cou- chant pat leurs bords; les intermédiaires étant les plus larges; queue assez longue. Une cri- nière sur le cou, formée de poils médiocremenc longs, bruns; une autre en dessous ; une petite barbe au menton. Pelage composé de poils assez longs, couchés, non luisans, d'un gris plus ou moins roussatre ; une ligne blanche s'étendanc sur le dos jusqu'à la queue, er de laquelle des- cendent de chaque côté, perpendiculairement, six à neuf bandes évalement blanches, mais très: pales, mais ordinairement au nombre de sept ou huit, assez également espacées ; savoir, trois ou. quatre sur les flancs er quatre sur la face exrerne des cuisses ; front et chanfyein noirâtres; une ligne * blanche MAMMALOGIE. - blanche étroite, partant de l'angle antérieur de l'œil et se portant obliquement vers le museau; ventre et pieds d’un gris-blanchätre, Hagir. Elle vicisolée dans les pays de montagnes, et se nourrit de bourgeons et de feuilles des jeu- nes arbres. Elle fait des sauts et des bonds surpre- nanspar leur étendue; on en a vu une franchir la grille d'une porte qui avoit dix pieds de hau- teur, quoiqu'il n’y eût que crès-peu d'espace pour pouvoir s’élancer, On l'apprivoise facilement. PATRIE. Elle habite l’intérieur des terres du Cap de Bonne-Espérance (1). 72 1°, Esp. ANTILOPE BOSBOK, antilope sylva- tica. (Encycl. pl. 56. fig. 1.) Antilope sylvatica , Sparrman, Act. Holm. 1780. tom. 3. n. 7. pag. 197. tab. 7. — Boshok , Allamand, édit, holl. de Buff. Suppl. — Buff. Hist. nar. Suppl. tom. 6. pag. 192. pl. 25.-— Antilope sylvatica, Gmel. Bodd. — Schreb. pag, 1209. tab. 257 B. — Lichstenstein , Berl. Magaz. pag. 173. CAR. ESSENT. Cornes, dans le mâle seulement, noires , de la longueur de la tête , presque droites , dans la direction du front, comme tordues sur elles- mêmes dans la plus grande partie de leur longueur, lisses au bout ; pelage généralement d'un noir-brun en dessus , avec deux places blanches sous le cou , _ et quelques marques de la méme.couleur sur la croupe et sur les cuisses. DiMEns. Taille un peu plus forte que celle de l'aniope spring-bok, ou gazelle à bourse. ( Mesures d’un bosbok de taille pied. pouc. lig. moyenne.) Longueur du corps, depuis _Je bout du museau jusqu’à l’origine de laquenes. 4 Rest 61 0 (1) Nous pensons que l'animal auquel appartenoient les cornes qu'Hermann a décrites dans ses observations zoologiques , sous le nom d’ANTILOPE TORTICORNIS, devoit se rapprocher du coudous, si nous en jugeons par la forme de ses cornes. Elles étoient contournées en spirale, presque comprimées , presque carénées et un peu rugueuses. Leur longueur en ligne droite étoit de 23 pouces, et en suivant leur courbure, de 26 pouces 6 lignes; leur spire étoit fort serrée. Nous mentionnerons encore icila CORNE figurée dans les Nov. Act. Upsal., par Afzelius, tab. 8. fig. 3. Elle est ronde , contournée une fois et demie sur elle-même , à spire assez lâche, et montre une arête peu sentie. Sa base est finement ridée , et le reste de sa surface a de petites stries longitudinales, Elle a 2 pieds 10 pouces de long. Sa circonférence à l'origine estde 11 pouces.Cette corne, qui a été rapportée de Sierra-Leone , pourroit apparte- nir à une espèce de bœuf? Mais on n’en connoiït pas dans cette contrée. 46) pied. pouc. lig Hauteur du train de devant........ 2 $ 6 — du train de derrière ...... OP "RE - Longueur de la tête, depuis le bout du museau jusqu’à la base des cornes. » 7 » — des cornes .:..,..,,. Ne. 60810". 0 — des oreilles.............. ME NESIL GE. ,» — de latqueue, 224... NET Re. DESCRiPT. ( Mâle.) Cornes de la longueur de la rête, naissant fort en avant, noires, ayant une torsion sur elles-mêmes et deux arêtes bien mar- quées qui en suivent le mouvement, leur courbure étant en avant et en dehors, mais se dirigeant presque parallèlement entr’elles ; oreilles moyen- nes , assez larges, non pointues ; un petit muñle ; point de larmiers ; incisives supérieures intermé- diaires très-larges, écartées l’une de l’autre ; les latérales étroites, se touchant face à face , et non bord à bord ; queue assez longue, mais n’arti- vant pas’ jusqu'aux talons ; point de brosses aux poignets. Pelage composé de poils assez longs et couchés, généralement d'un brun-noir en dessus et blancs en dessous ; d’un brun plus clair sur le cou, et passant au gris-fauve sur la tête ; milieu du chanfrein brun ; une petite tache fauve, de forme alongée, en avant de l'œil ; deux taches blanches et rondes au-dessous, du milieu des- quelles partent deux ou trois grandes soies noires ; une peure tache blanche de chaque côté de la lèvre supérieure ; oreilles brunes en dehors, avec des poils blancs très-courts en dedans, et quel- ques poils aussi blancs à la base, du côté externe ; menton et une partie du dessous de la mâchoire inférieure blancs ; une tache blanche transversale sous le milieu du cou, et une autre beaucoup plus étroite, plus prolongéesur les côtés er en forme de chevron, vers la naissance de ce cou; deux ou trois très-légères indications de bandes blanches trans- vérsales, étroites sur chaque Blanc ; dix ou douze petites taches rondes, d’un très-beau blanc, sur la face externe des cuisses; région inguinale presque nue ; face interne et antérieure du hauc des cuisses, blanche ; une tache blanche au mi- lieu de la face interne de chaque bras, et ces taches étant entourées de roussâtre ; face inrerne "des canons des jambes de devanr, et une ligne, aussi interne, sur ceux des jambes postérieures, d'un blanc plus ou moins roussâtre, la dernière naissant du bas de la jambe, où elle a plus. de largeur qu'ailleurs ; deux taches blanches oblon- gues sur chacun des boulets des quatre pieds, correspondantes aux doigts; face externe des jam - bes d'un brun foncé, plas ou moins teint de mar- ron ; queue noire en dessus , blanche en dessous ; Ooo > #79 sabots assez grands, un peu comprimés, pointus et recourbés en dessus, vers leur extrémité. Femelle différant du mâle par le manque de cornes, par la couleur généralement plus fauve de son pelage, et par le moins d'apparence des parties blanches. Jeune assez semblable à la Émelle HaABiT. Le bosbok vit dans les bois par paires, et chaque mâle n’a qu’une femelle. Sa voix est une sorte d’aboiement, assez semblable à celui des chiens. Le dessous de son cou est souvent dé- pouillé de poils, ce qui résulte du frottement des rameaux, lorsque cet animal court dans les en- droits garnis d’arbustes. Sa course n’est pas très- rapide ; lorsqu'il fuit, il relève la rête pour cou- cher ses cornes sur son dos, er qu'elles ne l’arré- tent pas en s'accrochant aux branches, PATRIE. Les forêts des terres du Cap-de Bonne- Espérance, à soixante lieues environ de la co- lonie. 722*. Esp. ANTILOPE GUIB, antilope scripta. (Encydl. pl. ss. fig. 2.) Guib, Adanson, — Buff. Hist. nar. tom. 12. pag. 305, 327. pl. 40 et 41. fig. 1.— Antilope scripta, Pallas, Misc. zool, 1. pag. 8.— Ejusd. Spicil. zool. fasc. I, pag. 15. et fasc. XIT. pag. 18.— Erxleb. Gmel. Bodd.— Lichstenstein, Berl, Magaz. tom. G. pag. 169. — Schreb. Goldfuss, pag. 1212. tab. 258. CAR. ESSENT. Cornes dans le mâle seulement, noires, assez courtes, à peu prés droites , poin- Lues ; un peu fortes à la base, avec deux arêres saillantes, qui décrivent au plus un tour et demi > 2 = 2 de spirale ; pelage d’un fauve-marron , marqué de bandes transverses sur les flancs et de taches rondes sur les cuisses, de couleur blanche. DrMENs. À peu près de la taille du daim. Longüeur totale, mesurée depuis le pied. pouc. lig. bout du museau jusqu’à l’anus. .....:. 4 6 » Hauteur du train de devant........ 2 G > — du train de derrière ,........,: 2 8 » Longueur des oreilles ........,... » $ » del QUeNnE ere tete sel LIU GNT DESCRIPT. Cornes droites, un peu comprimées, à deux arêtes, tordues lévèrement en spirale sur leur axe , avec l'extrémité ronde et pointue ; un peut mufle ; point de larmiers ; incisives infé- rieures intermédiaires larges, écartées l’une de l’autre ; les suivantes étroites et se touchant mutuellement par leur face et non par leurs bords ; oreilles crès-prandes ; queue assez courte ; point de brosses aux poignets, Pelage générale- MAMMALOGIE. ment fauve, marqué de lignes et de taches blan- ches. Tète fauve ; milieu du front et une ligne sur le chanfrein, noirâtres ; oreilles brunes en dehors ; une petite tache blanche en avant de l'œil, près du chanfrein ; une autre sous l'œil; une troisième, plus basse encore; bout de la lèvre supérieure et dessous de la mâchoire blanes. Cou fauve, sans taches, plus clair en dessous. qu'en dessus ; une tache blanche sur la poitrine. Corps de la même couleur, avec une ligne dor- sale composée de poils plus longs que les autres, noirs et entremélés de poils blancs ; queue fauve en dessus, blanche en dessous, noire au bout ; flancs, épaules et cuisses marqués de dix bandes transversales, blanches, étroites, peu apparentes, partant de la ligne dorsale et à peu près égale- ment espacées entr'elles, si ce ne sont celles, du milieu, qui gardent un peu plus de distance. Une ligne blanche (1) longitudinale, se rendant obliquement du haut de l’épaule au pli de la. cuisse, en croisant les lignes transversales ; une douzaine de taches rondes, blanches sur les cuisses ; ventre noiratre ; une tache blanche sur le dedans des bras ; faces interne et externe des canons des jambes antérieures blanches, séparées en avant par une ligne étroite brune ; face anté- rieure de la cuisse er des canons des jambes de derrière, blanche, l’externe seule restant colo- rée ; une tache noire transversale au boulet (2). Femelle ne différant du mâle que par le man- que de cornes, et présentant sur le derrière de la cuisse une ligne blanche oblique, résulrant de la réunion de plusieurs des taches qui sont sur cette partie. HagiT. Le guib vit en société, et se trouve par grandes troupes dans les plaines er les bois. PATRIE. Les bords du fleuve Sénégal, et particu- lièrement le pays de Podor, à soixante lieues dans l’intérieur des rerres.. (1) Adanson et Buffon en annoncent et en figurent deux. Nous n’en avons vu qu'une sur l'animal que nous avons examiné. (2) L’'individu, dont nous venons de faire connoître les couleurs du pelage, fait partie de lacollection du Muséum; il différe du guib mâle, décrit par les auteurs, en ce que ses cornes fort petites (n'ayant que deux pouces et demi de longueur) sonttrès-surbaisséesen arrière, par- faitement coniques, sans aucune trace de compression , ni même d’arêtes, et sans aucun bourrelet transversal à la base. Nous pensons que ces différences dans la forme des cornes, tiennent surtout à leur peu de développement dans cet individu. MAMMALOGTE, VIS. Sous-genre, ORÉAS, oreas, Desm. Cornes droites, avec une crès-forte arête en spirale , dans les deux sexes; point de larmiers; un mufle; quatre mamelles ; point de brosses aux poignets ; queue longue et touffue au bout. 723°. Esp. ANTILOPE CANNA, antilope oreas. (Encyclop. pl. $5 ,fig. 1, le coudou.) Coudou, Buff, Hist, nat. rom. 12. pag. 3 57. pl. 46 bis. — Canna , Gordon et Allamand, édir.‘holland, des Œuvres de Buff. Suppl. — Vosmaer, Monogr. 1783.— Buff. Hist. nat. Suppl. tom. 6. p. 116. pl. 12,— Antilope oryx, Pallas, Misc. zoolog. pag. 9, et Spicil. fasc. I. pag. 15.— Erxleb, — Antilope oreas ; Pallas, Spicil. zool. fase, XIT. pag. 17.—Gmel. Bodd. Lichsr. Schreb. cab. 2 56. — Elan du Cap, Sparrm. Voyag. pag... plis — Canna ou gann des Horrentots, — Impofos , Poffo des Cafres. CAR. ESSENT. Cornes dans les deux sexes , noires , très-grosses , droites , dans la direction du front , divergentes, ayant une forte arête qui décrit deux * sours de spirale vers leur base, lisses au bout ; garrot saillant ; point de larmiers ; une petite cri- nière sur le cou et le dos ; un fanon garni de grands poils ec une saillie du larynx en dessous ; pelage d’un fauve-grisätre. Dimexs. (Taille d’un fort cheval.) Lon- pied. pouc. lig. gueur totale du corps, mesurée depuis le bout du museau jusqu'à l'origine de AE ET el den tier OL 2 #7 Hauteur, prise au milieu de l'émi- nence du garrot.......42.1..2.4%..0 $ os Circonférence du corps, mesurée devant les jambes de devant ......... 6 7 » — devant les jambes de derrière... $ 9 » Longueur de lattes... 2.4 0017» des comes duimale Men RES EGNL » Ecartement de ces cornes à leur base. » 2 » — à leur pointe ..... RARES Er De NUE À ONE EE Longueur de la queue ........... PLAGE TN TRRES DescriPrT. Tête longue, sans larmiers ; oreilles assez grandes, pointues ; cornes variant de lon- gueur , selon l’âge er le sexe (les femelles ayant les leurs plus minces, plus droites et plus longues que celles des mâles), coniques, droites, diri- gées en arrière er formant un angle assez ouvert entr'elles, pourvues d’une forte arète arrondie, qui décrir, en enveloppant l'axe, un tour er demi ou deux tours de spirale., et qui s’efface vers les deux tiers de la hauteur ; cou assez long, comprimé; une sorte de crinière étroite, commençant au chanfrein, s'étendant depuis le sommet de la tête jusqu’à l’origine de la queue, er étant com- posée de poils médiocrement longs, dont les uns 47 £ (ceux du cou) ont la pointe tournée vers la rêre, er les autres (ceux du dos) vers la queue; ces poils écant d’un brun-noirâtre ; un fanon, pendant au devant du cou er de la poitrine, garni de grands poils de la couleur du corps; une loupe sous la gorge, sans doute formée par le larynx, et de la hauteur d’un pouce; queueass£z mince etterminée par une touffe de longs crins noirs ; pelage d'un fauve tirant sur le roux; ventre blanc ; rête ec cou d'un gris-cendré ; quatre mamelles ; point de brosses aux poignets. Femelles un peu plus petites que les mâles, avec un peu moins de poils sur le front. Nota. Un jeune individu conservé dans la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris, est de la taille d’un veau. Les cornes, beau- coup plus courtes que la tête, sont coniques, er l’arête spirale n’y est pas fort apparente; les cou- leurs de son pelage sont celles que nous venons de décrire; mais la face antérieure et externe des membres a une teinte roussâtre, erle ventre, la face interne er postérieure des extrémités sont du même gris que la vère et le cou; les poignets et le rour des sabots présentent une teinte brunä- tre ; la face postérieure des paturons est brune, HagiT. Les cannas marchent par bandes de cin- quante ou soixante, et quelquefois même de deux ou trois cents individus, et se tiennent au voisinage des fontaines, dans les pays montueux. Les deux sexes forment souvent des troupes sé- parées, er il est rare de voir deux mâles dans une troupe de femelles, Ils courent assez mal, mais sautent et grimpent sur les rochers avec beau- coup de force et d'activité. Leur naturel est fort doux, et on peut facilement jes apprivoiser. PATRIE, Les montagnes situées au nord, et à une - o “ 7 = distance assez peu considérable du Cap de Bonne- Espérance. VIT®. Sous-genre. BOSELAPHE, Boselaphus, Blain- ville, Cornes simples, non rugueuses , diversement contournées, sans arête spirale ; quelquefois nulles dans les femelles ; point de brosses aux poignets ; queue longue, terminée par unflocon de poils; quatre mamelles; ur mufle. è 724". Esp. ANTILOPE NYL-GAUT, antilope picta. ( Encycl. pl. 52, fig. 3, antilope à pieds blancs ; pl. $1, fig. 43 le biggel, pl. 51, fig. 3.) Biggel, Mandelslo, Itin. 1. p. 122.— 4 Qua- druped brought from Bengal, Parsons, Philoso- phical Transactions, n. 476. pag. 465. tab. 3. fig. 9. — Antilope tragocamelus , Pallas, Misc. Oo 2 À #72 zool. pag. $: — Spicil. zool. I. pag. 9 et XII. “pl 13.— Erxleb. Gmel. Bodd. | W'hice-footed antelope, Penn. Hist. of quadr. édit. 3. rom. 1. pag. 83. tab. 13.— The nyl-ghau, Hunter, Philos. Trans. tom. 61. p.170. plat. s. — Nilgaut, Buff. Hist. nat. Suppl. tom. 6. pag. 101. tab. 10 et 11. — Antilope picta, Pallas, Spicil. zool. fasc. XIT. p. 14. — Gmel. Bodd. — Antilope albipes, Erxleb.—-Schreb. tab. 262 et263 À B.—Vulgairement Bœuf gris du Mogol, - Taureau-cerf des Indes, Taureau bleu, erc. CAR. ESSENT. Cornes du mâle assez courtes , coni- ques, lisses, ayant un prolongement triangulaire à leur base, très-écartées l’une de l’autre, légérement courbées en avant des larimiers; une couffe de longs poils sur le milieu du cou; pelage gris dans le mâle, fauve dans la femelle; des anneaux noirs et blancs sur les extrémités des pieds , dans les deux sexes. Dimens. (Mesures anglaises.) Hauteur pied: pouc. lig. AUICOTPS AUIpALTOT. eee ele siecle 04 NL 0 2 — du train de derrière .........:. 4. 1 » Circonférence du corps, derrière les jambes de devant ...,......:.2..... Longueur de la tête, depuis le bout du nez jusqu'aux cornes ............ 1 2 3 Mes OrEIES EN EME RE CEE De A =: |AES COMIES ne Sete nl else LUS OS DEAN ES DEscripT. Tête assez longue et mince; cornes existant dans le mâle seulement, noires, fort éloignées l’une de l'autre, dirigées un peu de côté en haut et en avant, formant un angle obtus avec. le front, criangulaires à la base, et insensi- blement arrondies jusqu'à l'extrémité , lisses, légèrement courbées, la concavité se trouvant tournée vers l'intérieur ; larmiets très-grands ; dents incisives intermédiaires très-longues, les latérales diminuant successivement de grandeur; oreilles grandes, fort élargies vers leur extré- mité ; cou long et mince, comme celui du cerf, mais garni d'un fanon ; queue descendant jus- ‘qu'aux talons , terminée par une rouffe de grands poils ; jambes assez épaisses ; une crinière noira- tre sur le dessus du cou, et un locon de grands poils noirs en dessous. Pelage composé de poils assez courts sur les parties supérieures du corps, la têre et Îcs extrémités, plus longs sur les flancs etsous le ventre ; généralement d'un-gris-cendré dans le mâle et d’un gris-fauve dans la femelle, devenant presque brun sur le bas des jambes, sur la tête , et notamment sur le chanfrein ; bords de la lèvre supérieure près des naseaux, mâchoire inférieure, dessous de la gorge, bas-ventre, fesses, dessous de la queue, blancs. Une tache MAMMALOGIE. : blanche en avant de chaque pied au-dessus du sabot et une autre plus petite vers le bas des ca- nons; une touffe de longs poils blancs près des onglons; touffe terminale de la queue, noire. Hagrr. Le nyl-gaut , par les formes de son corps, la disposition de sés cornes, leur écartement, la présence d'un mufñle entier, se rapproche un pen des bœufs. Il combat comme eux, en se servant de ses cornes, et lorsqu'il veut terrasser son enne- mi, 1] se jette sur ses genoux, pour s’élancer avec plus de force contre lui. Il court mal, à cause de la brièveté de ses jambes de derrière. Quoique vif et vagabond, son naturel est assez doux. PATRIE. Le bassin du fleuve Indus, le pays de Cachemire er les vallées qui séparent le nord de l'Inde de la Tartarie (les monts Himalaya). Son espèce se trouve aussi dans le voisinage de Guza- rate et de Bombay. Elle n'existe pas dans l'Inde proprement dite, et même on l'y considère comme une rareté. Plusieurs nyl-gauts amenés en Angleterre y ont propagé. 72°. Esp. ANTILOPE GNOU, antilope gnu. (Encycl. pl. so, fig. 3, le gnu.) Caroblepas et catoblepon , Plin. Hist. nat. lib. VIIL. cap. 32, et Ælian, lib. VIT, cap. $ (selon M. Cuvier).. —Cheval-cerf de Lobo — raureau-cerf de Cosmas — hippelaphe d’Aristote > (selon Allamand ). — Gnou , Allam. Hist. nat. de Buff. trad. holland. tom. 15.— Gnouou niou , Buff. Hisr. nat. Suppl. rom, 6. pl. 8 et 9. — Vosmaer, Monogr. 1784. fig. — Sparrman, Act. acad. Stockholm, 1739. — Samuel Daniel, African scenery and animals, n. 3.— Antilope gnu , Gmel, Lichst. — Schreb.. tab. 280. — Bos: gnou, Zimmer. Journ. Hist.… nat, pag. $ 3, — Gnou ;. Fréd. Cuv. Mamm. li- thogr. mai1820. CAR. ESSENT. Cornes dans les deux sexes, fortes , larges , aplaties à la base, sans anneaux trans- verses, naissant de l’occiput, couchées en avant sur les côtés du front, et brusquement recourbées en essus et en arrière ; lun larve museau; point de larmiers ; une crinière ; une barbe ; un fanon'; queue longue et couverte de crins; pelage brun. Drmens. Taille de l'âne. Hauteur du pied. pouc. lig, corps, au garrot.... sors. ss. 3 4: 6 AAA croupe ere ETC RENEE PURE MR UNE Longueur de la tête, depuis le bout: du museau jusqu'aux oreilles. ....... 1 3 6 —(desoreilles. Lie Eee 6 n — des cornes, en suivant leur cour- DATES EE sense I G » Distance des cornes, à la base... » >» 9 Largeur desinarines..2 4.4.4... 0800 \ MAMMALOGIE: Ecartement de ces narines entre pied. pouc. lig. elles ..... RTE > jui à Lai 6 Longueur de la queue, y compris les grands poils de l’extrémité........ 2 4 » soso sves -DescriprT. Corps trapu, musculeux ; parties an- térieures tenant du bœuf, et les postérieures du cheval. Tête généralement grande, comprimée , terminée par un mufle peu épais, mais très-large; cornes naissant de l’occiput, fort près l’une de l’autre, très-fortes et aplaties à leur racine, atron- dies er coniques dans le reste de leur étendue, sans rides ou anneaux transverses , mais marquées de nombreuses stries longitudinales, se portant d’a- bord en avant et un peu de côté, pour se recourber brusquement, à peu près à la hauteur des yeux, en dessus, en arrière et en dedans (celles des mâles étant proportionnellement plus grosses que celles des femelles) ; oreilles en cornet, de mé- diocre grandeur, naissant latéralement , assez bas et au-dessous de la base des cornes ; narines très-ouvertes, placées de chaque côté du mufle, en croissant et recouvertes par une espèce d’aile cartilagineuse en forme d’aile triangu- laire, qui s'ouvre et se ferme à la volonté de lanimal ; bouche grande ; lèvres mobiles ; lan- gue douce; secondes incisives, après les mi- toyennes, plus longues que celles-cr, et les deux latérales les plus petites de roures ; yeux grands, ‘avec la pupille alongée transversalement er les paupières garnies de grands cils; point de lar- miers; poils du chanfrein nombreux, longs, roides , bruns, dirigés en remontant versle front ; ceux de cette partie un peu plus courts, plus roux, ayant au contraire leur pointe tournée du coté du mufñle ; une barbe brune sous le men- ton ; quelques grands poils divergens autour des yeux, ec d’autres, plus longs encore, blancs, naissant au-dessus et au-dessous de ces organes er sur la lèvre supérieure ; cou assez court, lége- rement comprimé, muni en dessus d'une cri- nière très-fournie, mêlée de poils blancs, de poils gris er de poils noirs, naissant à la base des cornes er se terminant un peu au-delà du garrot, « pourvu: en dessous d’un fanon peu développé et d'une bande de poils bruns qui naît de la barbe et se prolonge jusqu’au cominencement du ventre ; corps à poil ras, comprimé, assez épais, rond, bien râblé, à croupe arrondie, avec une dépression longitudinale dans son milieu, sépa- rant les fesses ; ventre arrondi, mais peu volu- mineux ; queue semblable à celle de l'âne, ayant peu de crins à sa base er n’en éranc que médio- - crement pourvue dans le reste de son étendue, 473 généralement d'un gris-blanc, avec un peu de gris-brun seulement à son origine et en dessus, Jambes assez fines, couvertes de poils ras, de la couleur de ceux du corps. Cornes er sabots d’un noir-bleuatre. HaBiT. Le gnou forme des troupes de plusieurs centaines d'individus, qui se tiennent écartés des lieux habités, Son naturel est farouche. Un individu femelle, qui a vécu au Muséum d'histoire naturelle de Paris, étoit fort vif et couroit avec rapidité en galopant l'amble, Il muoit au printemps ec à l'automne. Sa voix, qu'il faisoit entendre seulement lorsqu'il étoit effrayé, avoit assez de rapports avec celle du bœuf, mais étoit plus foible. PATRIE. Il habite à deux cents lieues au nord du Cap de Bonne-Espérance (1), VITIS. Sous-genre, ORYX, oryx. Cornes dans les deux sexes , très-grandes , pointues, droites ou à très-légère courbure postérieure, annélées , sans 'arête; des larmiers ; point de brosses aux poignets; point de mufle ;. queue assez longue, terminée par un Jlocon de longs poils, ou en ayant dans toute son.étendue ; pores inguinaux ? mamelles ? (2). 726°. Esp. ANTILOPE ORYX, antilope oryx. (Encyclop. pl. 54. fig. 2.) Pasan (3), Buff. 1) Nous croyons devoir faire ici mention, d’après M. de Blainville, de deux espèces de cornes qu’il a vues en Angleterre, lesquelles sont parfaitement lisses ; et peuvent avoir appartenu à des espèces du sous- genre Boselaphe | où ntême peut-être au genre Bœuf. Les PREMIÈRES, qui étoient encore attachées à une partie de la peau du front, très-rapprochées à la base, se déjetoient ensuite en dehors , en se courbant un peu en dedans, vers leur bout: la partie de la peau qui restoit, avoit un large espace de couleur foncée au front , avec une tache blanche, triangulaire, en croissant symétrique, partant de la racine de chaque corne. Il paroissoir que le reste du museau étoir blanc. Les SECONDES, qui n’étoient accompagnées que de la petite portion de la peau qui les réunissoit , étoient éga- lement lisses, noires, fort rapprochées à la base, et dé- jetées en dehors : mais elles formoient à leur racine le commencement d’une courbure en ce sens, pourse re- courber.ensuite intérieurement dans le reste de leur éten- due; ce qu’elles offroient surtout de remarquable, c'étoic d'être comprimées ou aplaties vers la pointe, au lieu d’être coniques, comme cela est ordinairement. (2) Nous subdivisons le sous genre oryx de M. de Blain- ville en deux : 1°. celui des oryx proprement dits, et 2°. celui desegoctres. (‘Voyez ci-après. ) (3) Buffon à confondu cette antilope sous lé nom de pasan , avec la chèvre paserg, ou véritable chèvre du Bé- oara.de Kæmpfer et des autres voyageurs en Orient. #74 Hist. nat. tom. 12, pl. 33. fig. 2 ; Suppl. tom. 6. “pag. 157. ph 17. — Aneilope bexoartica ; Pallas, isc. zool. pag. 8.— Antilope oryx, Ejusd. Spicil. zool. fase. I. pag. 14, et fase. XI. p. 16. — Bodd. Gmel. — Schreb. tab, 257 et 257 À. fig. 1.— Antilope recticornis , Erxleb. — Cha- mois du Cap ; Forster. — Lichst. Berl. Magaz. tom. 6. pag. 155. (CAR. ESSENT. Cornes noires, minces, rondes, fort longues, presque tout-à-fair droites ; pelage blanc en dessous , g'is en dessus , avec une ligne dorsale noire , formée de poils récurrens ; tête blan- che, avec une ligne passant sur chaque œil, le haut du front et une large bande en travers du chan- frein , d’un brun-noir ; une tache marron aux épau- les er aux cuisses. teur, prise au train de devant, près de 4 » » Eongueurdes cornes... -L22..00-1L431 lol IPQREUEPEEC EM EACÉE MER DST VAL NAN es Hauteur du train de devant........ 3 2 » —-tduitrain de derrière. 4.2... UT 0 Longueur de la tête, depuis le mu- seau jusqu'aux COrNESs............... 9 7 HAS IOrCNIESE ere ee de eeNR LUE ides (Connes he ec e ete Eee MOT APS Circonférence des cornes, à leur Das AAA APR EURE R NOTE Poe UNE UAS Distance entre leurs bases......... » » 9 — entre leurs pointes............ > 8 Longueur dela queue :5.......... 1) 1010 DESCRIPT. Formes de la tête approchant de celles de la tête de l’antilope nanguer ; cornes presque droites, à une très-légère courbure près qu'on à peine à remarquer, noires, environnées d'anneaux obliques jusqu'à la moitié de leur longueur, lereste en étant lisse et rerminé par une pointe fort ai- guë ; oreilles longues et larges, bordées d’une rangée de poils bruns ; poils de la ligne dorsale, depuis la rète jusqu'a l’origine de la queue, ayant leur extrémité tournée en avant ; queue couverte de grands poils depuis sa base jusqu'à sa pointe ; sabots alongés. Pelage du corps gris-cendré ti- rant sur le bleu, avec une légère reinre rous- sâtre sur Le dos, la croupe, les flancs er Les cuis- ses; ventre blanc, avec une ligne brune la- térale, qui le sépare de la couleur des cotés; ligne dorsale et queue brunes ; une tache brune sur le haut du bras en dehors, et une sem- -blable tache, mais plus fauve, sur la face externe de la cuisse, se prolongeant par une ligne étroite MAMMALOGTIE, canons, où elle s'élargir de nouveau pour former un ovale, d'un marron foncé presque noir, qui finit un peu au-dessus des sabots ; restant des jambes blanc ; une bande brune sur la face infé- rieure du cou. T'êre d’un beau blanc, avec une tache noire entre les deux cornes, qui descend sur le front et s’y termine en pointe ; une grande tache noire transversale sur le chanfrein et les joues, entre les yeux ec le museau, à laquelle vient aboutir de chaque côté une bande de même couleur, qui naît de la racine de la corne et traverse l'œil, en passant au brun à me- sure qu'elle s'approche de la mâchoire infé- rieure, Nota. Nous ne possédons aucun renseigne- ment sur l'existence ou le manque des larmiers, des pores inguinaux , et sur le nombre des ma- melles de cette espèce. Hagir. Certe antilope ne vit point en troupes, mais seulement par paires, et recherche les lieux escarpés, C'est sans doute cette habitude qui lui a fait donner par les colons du Cap le nom de Charmois. PATRIE. On ne la rencontre qu'à une distance assez considérable, dans l’intérieur des terres du Cap de Bonne-Espérance. Il est vraisemblable que son espèce s'étend beaucoup dans l’intérieur de l'Afrique, et peut-être jusqu’en Abyssinie. 727°. Esp. * ANTILOPE LEUCORYX, antilope leucoryx. (Encycl. pl. suppl. 13. fig. 3.) Anrilope leu- coryx, Pallas, Spial. zool. fasc. XII. pag. 17. tab. 3. fig. 1. — Gazella indica cornu singulare, Ejusd. nov. Comm. Perrop. XIIT. pag. 470. rab. 10. fig. $.— Antilope leucoryx , Gmel. Shaw. Bodd. — Penn. Quadr. édit. 3. com. r.. tab. 12. — Oriental Miscellany, 1. pag. 127. — Oryx, Aristor, ? Oppian, ? — Leucoryx, Blainv. Bull. des sc. 1816. pag. 8. — Anrilope oryx, var. G. Cuvier, Dicr. des sc. nat, tom, 2. pag. 238.— Schreb. tab. 256 B. CAR. ESSENT. Cornes noires , minces ; très-longues, rondes , annelées dans plus de moitié de leur éten- due , sensiblement arquées en arrière ; pelage blanc: une tache triangulaire d’un fauve brillant à la base en avant des cornes ; une tache en losange de la même couleur sur le milieu du chanfrein, ne se liant pas avec deux traits qui traversent l'œil, mais qui ne remontent pas jusqu'a la base des cornes. DIMENS.? sur le devant des jambés jusqu’à la région des | DESCRIPT. Semblable à un petit âne dont les jam- MAMMALOGIE. bes seroient très-fines ; sabots paroissant moins alongés que ceux de l’antilope oryx (ou pasan de Buffon) ; museau plus large ; cou plus court ; queue peut-être plus longue ; pelage cout blanc, avecune simple tache fauve triangulaire, à la base des cornes, une autre sur le chanfrein, et une bande sur l'œil qui ne se joint pas à cette dernière; une tache brune sur la face antérieure de l’avant- bras (1). | Nota. La distribution des taches de la rête est à peu près la même dans certe espèce que dans la précédente, à l'exception qu’elles ont moins d’étendue et moins d'intensité de couleur. HaAB1T. Inconnues. PATRIE. L'Arabie, selon Pennant. L'Inde, si la description du Père Vincent-Marie se rapporte à certe espèce. 728°. Esp. ANTILOPE ALGAZELLE, antilope ga- zella. (Non figurée dans l’Encycl.) Alpazelle , Buff. Hist. nar. com. 12. pl. 33. fig. 1 et 2. — Anri- lope gaxella , Pallas, Spicil. zoolog. fasc. XII. pag. 17. — Bezoard antilope, Penn. Quadr. pag 26.— Gmel. Bodd. — Agazelle, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. février 1819 (2). CaR. ESSENT.Cornes noires, rondes , minces , cou- vertes de dépressions annulaires dans leur moitié inférieure; des larmiers ; une ligne dorsale compo- (1) La synonymie de Belon et de Prosper Alpin est rapportée à tort à cette espèce , ainsi que le fait obser- ver M. G. Cuvier. Selon lui, il faut la transporter à l’an- tilope gazelle. ; (2) Tels sontles caractères que nous tirons de la des- cription et des figures de Pennant et de Oriental Miscel- Jany. Pallas a formé cette espèce sur la relation du voyageur Vincent-Marie, qui dit avoir vu à Mascare, däns l'Inde, un animal semblable à un cerf”, mais blanc comme une hermine, avec des cornes droites, longuesde trois à quatre palmes, noueuses , tournées comme des poulies. Il lui rapporte une corne droîte , à anneaux plus saillans, plus nombreux et moins obliques que dans celles du pasan de Buffon. Pennant, d'un autre côté, a reçu de l’Inde un dessin qui semble représenter cet animal. (Woyez Encyclop. pl. suppl. 13. fig. 3.) Ent ; l'Oriental Miscellany renferme une figure d’un animal de Finde , qui ne paroît pas différer de celui de Pennant. De la concordance de ces divers documens, M. de Blainville a conclu à conserver provisoirement l’espèce de lantilope leucoryx , proposée par Pallas, et que M. Cu- vier considère comme une simple variété de loryx ; ce en quoi il est fondé, surtout par la ressemblance de la és par la forme et la distribution des taches de à tête. 475 sée de poils récurrens de la même couleur que ceux du corps ; pelage fauve en dessus , blanc en dessous. Tête blanche , avec une tache sur le chanfrein , une autre à la base des cornes , et une ligne sur l'œil, grises ; queue blanche, terminée par un flocon de poils bruns-noirätres. | DiMENs. Hauteur de l'animal, depuis le pied. pouces lig. sol jusqu'au sommet de la téte....... 4 » » Longueur depuis le nez , jusqu’à l’o- TIBINE AS HAQUERE. siiale sta » ds Pare ms ÉT n Hauteur au train de devant et à celui derdetiéte de Lier PE ECS 37 GS . — de la tête, depuis le bout du nez jusqu’à la base des cornes........... 1 3 » 2e. deb cornes RUN 00S aa 1x Diamètre du corps au milieu du ven- NCIS nee et Jade ee ET D | 55 Longueur de la queue........… PAGE DescriprT: ( Mâle.) Tére longue; museau peu large ; point de mufñle ; narines semblables à celles des chèvres ; tête blanche, avec deux taches d'un gris foncé, qui descendent de la base des cornes et se réunissent sous [a mâchoire inférieure qu’elles embrassent, la première en passant sur les yeux ;. une tache de la même couleur au milieu du front ;, cou et poitrail d’un fauve foncé; dessus du corps et Bancs d’un fauve clair, surtoutversle dos; ventre et jambes blancs ; queue blanche, d’un brun- noirâtre au bout ;. poils très-fins, ec plus longs sur le dos que dans les autres parties; une ligne dorsale depuis l'occiput jusqu'à la croupe ,. dont les poils sont disposés d'avant en arrière. ( Fréd.. Cuvier.) HaAB1T, Dans l’érat de nature; inconnues. Un mâle qui a vécu à la ménagérie da Muséam d'histoire naturelle de Paris, étroit très-doux et familier. PATRIE. Assez rare au Sénégal, où on l'amène du centre de l'Afrique. Figurée sur les monumens d'Esné. (Antiq. d'Egypte, p. 49. pl. 4.fig. 11.) IX®. Sous-genre. EGOCÈRE, egocerus, Desm. Cor-- nes très-grandes et fortes , pointues, à simple cour- bure.postérieure, annelées ; un demi-mufle ; point de larmiers ni de brosses ; queue assez longue. 729°. Esp: ANTILOPE BLEUE, antilope leuco-- phaa. (Non figurée dans l’Encycl:) Blaue bocke ,. Kolbe, Vorgeb. pag. 141.— Antilope leucophea,. Pallas, Misc. pag. 14. — Ejusd, Spiail.. zoolos. fasc. I. pag. 6. et fasc. XIT. pag. 1 2. — Anrilope glauca , Forster, — Aniilope leucophaa, Erxleb: Bodd. Gmel. Lichsr. — Gaxelle rzeïran, Alla- mand et Buff, Hist, nat. Suppl. tom. 6. pl. 20. —- # ‘Schréb. tab.-278.— Tackhaitse, Samuel Daniel, Afric, scenery and animals, fig. — Chèvre bleue . des colons du Cap de Bonne-Espérance, Car. ESSENT. Cornes très-grandes , uniformément courbées en arrière , grosses à la base et annelées dans les quatre cinquièmes de leur longueur ; une ligne dorsale composée de poils récurrens ; pelage gris-cendré en dessus ; blanc en dessous ; une mèche de poils assez longs et blancs devant chaque œil. DiMENS. ( D'après Allamand. ). Lon- pied. pouc. lie. ‘bure.. MÉe NU gueur du corps, mesurée en suivant le dos, depuis le bout du museau ea à l'origine de la queue........... PMU IRTONNNS Hauteur du train de devant... AIG NO) — du train de derrière .......... DAEANU NA RS Longueur de la tête , depuis le com- -mencement du nez jusqu'aux cornes .. » 9 » — de la tête, jusqu'aux oreilles... 1 1 » — des oreilles. ........ DNS) e EN MNENMES — des cornes , en suivant leur cour- 2 Gontour des Cofnes , près de la téte. DONNE Circonférence du corps , derrière les jambes de devant .......... A Ar Hauteur des jambes de devant 3 pes puis la plante du pied j je à la ii CUNE ME MAN EN EL LNTHSNS — des jambes de deniereto tit ue AVAIED Longueur de la queue........... > AO ANUNS — de la touffe de poils EU est au bout de la queue. ..... Re ARR > 44134003 DESCRIPT. Cornes partant au sommet de la crête, et d’abord à peu près perpendiculaires à à la dE ton du front, se recourbant ensuite uniformé- ment en arrière jusqu’à leur pointe qui est ronde et lisse, leur base n'offrant pas de rides, mais des anneaux, qui vont successivement en gtos- sissant et en s'écartant davantage les uns des au- tres, au nombre de trente environ; oreilles pointues, très-grandes ; point de larmiers ; queue n'atteignant pas les talons; poils de Ja ligne dorsale dirigés en avant vers la tête, ce qui in- dique une sorte de petite crinière. Pelage com- osé de poils assez longs, d'un gris-cendré, entre- mêlés de quelques poils blancs, ceux du cou étant plus grands que les autres; ventre et face interne des membres blancs ; face antérieure des jambes, et notamment des canons, d’un gris- noir; joues, dessous de Ja mâchoire et gorge blancs ; chanfrein d’un gris foncé ; oreilles grises en dehors, blanches en dedans. Due Le de poils blancs plus longs que les autres en avant de l'œil. Femelle ne différant du mâle que par les cor- nes plus petites, ou même par leur absence. HABIT. Si, ainsi qu'il y a tout lieu de Le croire, le 730°. Esp. ANTILOPE CHEVALINE , DESCRIPT. Cornes grandes, MAMMALOGIE. rackhaitse de Samuel Daniel est l'animal que nous venons de décrire, l’antilope bleue vivroit par paires, ou même par petites troupes de cinq à six individus dans les plaines, au pied des montagnes, Lorsque ce PARENT est blessé, il devient dangereux pour le chasseur qui l’appro- che, er l’on dit qu’à l’époque du rut, il entreen fureur et se jette sur les hommes qu'il wouve dans son chemin. - PATRIE. Kolbe assure que sa chèvre bleue habite les environs du Cap de Bonne-Espérance. La peau décrite par Allamand, provenoit de cette colo- nie, Enfin, le tacKhaitse de Samuel Daniel n’a été observé qu'aux environs de Laera-Koo ( Lice- Kou), dans l’intérieur des terres du Cap. Cette espèce paroït figurée sur les monumens égyptiens. ( Mem. sur lEeypte antig. volum, 3. pl. 66. fig. 4.) antilope equina. (Non figurée dans PEngel ) Antilope osanne, Geofr. Collect. du Mus. — Aniilope equina , Ejusd.— Cuv. Regn. anim, tom. 1. pag. 263.— Dict. class. d’hist. nat. tom. 1. pag. 446. fig. CAR. ESSENT. Cornes très-orandes , arquées en ar- rière, ridées à La base et annelées ensuite dans les deux premiers tiers de leur longueur ; une crinière sur le cou ; pelage d’un gris-brun; tête brune , avec une mèche de très-grands poils blancs devant chaque œil. DimeExs. Dé la taille d’un petit cheval. pied: pouce. lig. Hauteur au garrot..... DS Ha De 1: NLAATOURS Longueur totale du corps, environ.. 7 G =» — des oreilles. ...... SRE re ONE — de la queue, avecles poils..... 1 ‘7 » — des cornes, en suivant la cour- Dire use cet sssrsrssesrorse 2 » 22 arquées en arrière, de forme ovale près de la têre er s’arrondissant ensuite insensiblement ; ridées d’abord dans une hauteur de deux pouces, puis marquées de vingt- sept anneaux qui deviennent successivement plus gros, en s’écartant davantage, le dernier tiers étant lisse ; oreilles très-grandes, larges à la base et très- «pointues à l'extrémité ; une crinière de poils gris, longs de deux pouces et demi, récurrens sur le cou ; queue assez longue. Pelage partout composé de poils courts, si ce ne sont ceux de la crinière , de la queue et du dessous du cou. Cou- leur générale, le brun, varié de roussâtre ; tête brune, avec le chanftein blanchâtre , er une tache MAMMALOGTE. 477 tache blanche à la base de chaque corne, se piolongeant en avant de l'œil par une mèche également blanche, de poils fort longs; extré- mité des jambes un peu plus brune que leur base ; poignets surtout, bruns. HaABIT. et PATRIE. Inconnues. Nous soupçon- nons néanmoins que cet animal vient du Cap, et qu'on pourtoit, à cause de la ressemblance des formes et de la taille, y reconnoïtre peut- être un individu de la dariaté fauve-brun du rackhaitse indiquéé par Samuel Daniel. X°. Sous-genre. CHAMOIS, rupicapra, Blainv. Cornes simples, lisses, à courbure postérieure, dans les deux sexes ; point de larmiers , ni de brosses ; des pores inguinaux ; queue très-courte; deux ma- melles ; point de mufte. 731. Esp. ANTILOPE CHAMOIS, antilope rupi- capra. (Encycl. pl. ss, fig. 4, l’anvilope des rochers.) Rupicapra, Plin. Hist. nat. lib. VIIL, c. 53.— Gesner, Quadrup. p. 321. fig. p. 319. — Jonst. HE TU Perraulc, ER des anim. tom. 1. pag. 201. pl. 29. Wagner, Hist. nat. helv. cur, pag. 183.— Scheuz. Itinera per Helvetiæ alp. reg. tom, 1. p. 155. — Chamous ou Ysard, Hircus rupicapra ; Briss. Regn. anim. pag. 66. n. 6. — Tragus dorcas rupicapra , Klein, . Quadr. pag. 17. — Chamois, Buff. Hist. nat. . TOM, 12. pag. 136, 177. pl. 16. — Antilope ru- picapra ; Pallas, Miscell. pag. 14. — Ejusd. Spicil. fasc. I. pag. 73 fasc. XII. pag. 12. — Erxl. Gmel. Bodd. Lichst. — Schreb. tab, 179. — Capra rupicapra, Linn. Syst. nar. édit. 12. — Chamois, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. fig. CAR. ESSENT. Cornes noires, courtes , rondes, lisses , perpendiculatres à la tête et brusquement courbées en arrière vers le bout, à peu près paral- lèles entr'elles ; une cavité de la peau peu profonde, située à la base et du côté interne de chaque corne; . pelage long, grossier, gris. cendré au printemps ; fauve clair en été et brun en hiver; une bande obscure oblique passant sur chaque œil. Dimens. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. lig. surée en ligne droite, depuis le bout du museau jusqu'à l’anus............... 3 2 6 Hauteur du train de devant........ 2 » 6 — du train de derrière ......:.. 2 EAP (26 Longueur de la tête, depuis le bout du museau jusqu’à l'origine descornes. » 6 » AE OR ES RS An EE a natal sa00) 4) 113 AUCUN RE RAN EME RE ET SE Le à la — dutronçon de la queue........ ». 3 2 Longueur de-Pavant-bras , depuis le pied. pouce. lig. coude jusqi’au poignet. ..... s.... » s2 — ducanon......... Seite sa dCi à 1e — depuis le bas du pied jusqu’ au poignéti Re NC MR TR A » 10 Longueur de la jambe, depuis La la ro- ‘tule jusqu’au talon .......... LUE |. 6 — du canon des pieds de derrière. 5 8 2 DESCRIPT. Tête assez semblable à celle du bouc domestique, mais : ayant les narines moins recu- lées, la lèvre supérieure moins saillante er le GORE moins élevé ; chanfrein droit; point de mufle ; point de batbe ; dents i incisives sembla- bles à celles de l antilope gazelle , les deux inter- médiaires dépassant les autres de deux lignes ; oreilles longues, érroires et assez simples ; langue douce ; pupille en forme de carré long et transver- sal, cornes rondes, presque lisses, longues de six à sépt pouces, d’ CEE droites er perpendiculaires au front, et terminées subitement par un crochet dirigé en arrière, ec même un peu en dessous, comimeun hamecon ; un creux ou sillon de quel- ques lignes de profondeur, contourné en spirale, ne paroissant sécréter aucune matière, situé vers la base de chaque corne, du côté interne; point de larmiers ; point d'appe ndices cutanés où de glands au devant de la partie inférieure du cou ; queue courte. Pelage composé de deux sortes de poils, le laineux crès-abondant et brunâtre, le soyeux sec et cassant, variant, selon les saisons, sur le corps seulement; d’un Be assez foncé en hiver, d’un brun- Eten en été et un péu gris au prin- temps ; tous ces poils ayant leur base grise en tout temps; tête d'un jaune pâle, à l’ exception d'une bande d'un noir-brun qui naïc près du museau et qui se termine à la base des cornes et des oreilles, après avoir entouré l’æil ; queue noire ; tour de l'anus, bord des fssses er inté- mans oroiles Blues ; sabots ayant leur face inférieure cencave , et terminés par un bord saillant, particulièrement sur le côté extérieur. Femelles plus petites que les males, avec des cornes moins grandes, mais ayant absolument les mêmes couleurs du pelage. Petits en naissant, d'un jaunâtre foncé , blancs sous la mâchoire inferieure, de chaque côté de la tère er sous le cou, avec une bande noire qui näit sur chaque joue au coin de la bouche, em- brasse l'œil er vient finir sur le front, sans se réunir à la bande opposée ;: bout de la queue noir ; fesses blanches; devant des pattes anté- tieures, une ligne dorsale et une petite bande transverse à celle-ci sur les épaules , aussi de cou- leur noire. Ppp 478 | MAMMALOGIE. Perits de deux mois, ayant déjà toutes les couleurs des adultes er des cornes longues de six à huit lignes. HaAgrT. Habitant la région boisée des chaînes de montagnes les plus élevées, et se tenant de pré- férence sur les pentes les plus escarpées er au bord des précipices, les chamois vont ordinai- rement par petites troupes de trois, quatre, cinq, six individus, et souvent aussi par troupeaux de dix, quinze, vingt et plus. Ils passent, aux ap- proches de l'hiver, des cantons exposés au nord, à ceux qui le sont au sud , et ne paissent que le matin et le soir. Les vieux mâles se tien- nent à l’écart , si ce n’est dans le temps du rut; alors ils répandent une odeur analogue à celle du bouc, et même plus forte, L'ac- couplement a lieu en septembre ou octobre ; les petits naissent en avril et mai, et il nyena ordinairement qu'un seul par portée. Gelui-ci accompagne sa mère jusqu'au mois de septembre ou d'octobre, et dès l’âge d'un an il a acquis une taille presqu’égale à celle des adultes. On dit que la durée de la vie du chamois est de vingt à trente ans, Ces animaux on1r les sens de la vue, de l’ouïe et de l’odorat exquis. Il est crès-difhcile de les ap- procher, et lorsqu'ils sont poursuivis, ils bon- dissent de rochers en rochers avec une vigueur et une adresse surprenantes, et se mettent bieu- tôt hors de portée. Quand ils sont réunis en troupes, le premier d’entr'eux qui a connois- sance de quelque danger, fait entendre un sif- flement aigu et prolongé, qui est le signal de la fuice pour tous les autres. Lorsqu'ils sont tran- quilles, leur voix est un bélement analogue à celui de la clièvre. PATRIE. L'Europe, et principalement les mon- tagnes de la Suisse, du Piémont, de la Savoie, des Pyrénées, des diverses chaines de l’Allema- gne, de la Grèce ec de quelques-unes des îles de Archipel, 732°. Esp. * ANTILOPE AMÉRICAINE , antilope americana. . (Non figurée dans l'Encycl.) Anrilope ame- ricana , Blaimv. nouv. Bull, soc. phil. 1816. pag. 80. — Mazama sericea, Rafinesque, Amer. Monthly Magaz. 1817. pag. 44. CAR. ESSENT. Cornes courtes, coniques ; légère- ment courbées en arrière, noires et annelées ; pe- lage. blanc , garni de longs poils soyeux ; point de crinière. DimeExs, Taille d’une chèvre de médiocre grosseur. DESCRIPT. Corps alongé, peu élevé sur jambes, entièrement couvert de longs poils pendans, non frisés, comme soyeux et tout-à-fait blancs ; tête assez alongée, sans mufle ou partie nue ; front droit ; oreilles médiocres ; cornes courtes, assez grosses, noires, un peu annelées transver- salement, rondes, presque droites, dirigées en arrière et terminées par une pointe mousse ÿ jambes grosses et supportées par des sabots courts et épais; queue très-courte, HAB1T. Inconnues (1). PATRIE. L'Amérique septentrionale. (1) M. de Blainville a regardé cet animal comme se rapportant au PuDu (Capra Pudu de Molina; Ovis Pudu Gmel.) ; mais ce que l’on sait de cet animal nous paroît trop vague pour qu'il nous soit permis d’adopter ce rap- prochement. En effet, Molina se borne à dire’que ‘c'est une chèvre sauvage, de la grandeur d’un chevreau de six mois, à poil brun, et dont le mâle seul a des cornes très-petites. Elle manque de barbe. Elle descend des Andes en grand nombre, au commencement de l'hiver, pour paiître dans les plaines des provinces australes du Chili. On 1 apprivoise facilement, Le même individu décrit par M. de Blainville a été regardé depuis comme appartenant réellement au genre des chèvres; mais l’a-t-on suffisamment examiné ? Il se pourroit qu'il appartint à un groupe intermediaire à celui qui comprend ces animaux , et à celui du sous-genre des antilopes , où l’on a placé le chamois. D'ailleurs le cha- mois lui-même, ainsi que l’a remarqué M. Cuvier, s'é- loigne considérablement des vraies antilopes par ses formes , et plus encore par son naturel. Sous ce dernier rapport, au contraire, l’antilope américaine se trouve- roit rapprochée de cet animal. La forme ronde des cornes etle manque de barbe nous fournissent, pour lemoment, les caractères sur lesquels nous nous fondons le plus pour décrire ce ruminant plu- tôt ici, qu’en traitant du genre des chèvres. M. Rafinesque , qui a reconnu le premier la possibilité de former un groupe intermédiaire à celui des anti- lopes et à celui des chèvres , l’a indiqué dans le journal intitulé : American Monthly Magazine, 1817, pag. 44.11 y forme le genre : MAZAME, mazama. Caractérisé par des cornes droi- tes, solides, simples, rondes , permanentes; le cou et les jambes peu longs; la queue courte; les supports des cornes pleins. Il le place dans la famille qu’il nomme ruminalia et dans l'ordre des sterevceria. Il] en distingue cinq espèces. 1°, Mayama tema, fauve-brun en dessus, blanc en dessous; cornes cylindriques, droites er lisses: Il dit qu'il diffère du Ê 2°, Mazamu pita, parce qu’il est plus petit, plus foncé en dessus, plus blanc en dessous, et qu'il a des éornes plus grandes et plus grosses. Nous soupçonnons que ces deux espèces ne diffèrent pas des deux vrais cerfs goua- zoupita et gouazoubira que nous avons décrits ci-avant, pages 44$ et 446. : 3°, Muzama dorsata, Entièrement blanc; pelage lai- L/ MAMMALOGIE. XI°. Sous-genre, ANTILOCHÈVRE, antilocapra , Ord, Blainv, Cornes des deux sexes peu longues , comprimées ; recourbées en crochet postérieurement vers la pointe, et munies d’un andouiller anté- rieur; point de mufle; point de larmiers , ni de brosses aux poignets ; formes générales des anti- lopes. 733°. Esp. ANTILOPE A FOURCHE, antilope fur- cifer. (Non figurée dans l'Encyclop.) Antilocapra americana, Ord, Journ. de phys. 1818.— Cervus bifurcatus ; Rafinesque. — Anrilope bifurcata , Smith. — Antilope furcifer, Ejusd. Trans. soc. Linn. tom. 13. pl. 2.— Cerf à bois recourbe, cervus hamatus , Blainv. nouv. Bull, soc. philom. 1816. pag. 80.— Schreb. Goldfuss, tab. 264 B. — Desm. nouv. Dicr. d’hist. nat. tom. 29. pag. 542. Car. ESSENT. Cornes rugueuses , triangulaires à la base, et pourvues d’un très-petit andouiller com- primé et déjeté en dehors , terminées supérieurement par une pointe recourbée en crochet en arrière et ‘un peu en dehors ; pelage fauve-roussätre en dessus, blanc en dessous ; poils assez courts, rudes et grossiers ; une crinière rousse sur le cou. DiMENs. Longueur du corps, mesurée pied. pouc. lig. de la partie antérieure des épaules, à la croupe (mesures anglaises) ......... 2 9 +» Hauteur du train de devant, au gar- OR AS A AC Ne ice laits NRA AU O2 Longueur de la queue ............ » 4 » — des cornes du mâle,.......... 1 » > — de l’andouiller de ces cornes.... » 2 » E2 . neux ; une crinière de grands poils le long du cou et du dos; cornesconiquesert subulées, pointues et légèrement courbées en arrière, avec leur base rugueuse. C'est le mountain shep; ovis montana de M. Ord, Journ.acad. sc. nat. Philadelp. mai 1817. vol. 1. 4°. Mazama sericea , qui est l'animal nommé antilope americana par M. de Blainville, décrit ci-dessus. 5°. Muyama Pudu de Molina. Mgyez plus haut. M. Rafinesque, en faisant remarquer que ces trois der- nières espèces ont les cornes courbées , au lieu de les avoir droires comme les deux premitres , propose d'en former un genre particulier , ou peut être un sous-genre qu'il nomme oreamnos, 1l remarque que ces trois rumi- nans diffèrent encore des autres en ce qu'ils vivent dans les pays de montagnes. Ne doutant pas que les deux premières espèces ne soient des cerfs, nous pensons d'ailleurs qu'il sera nécessaire de se procurer des renseignemens nouveaux sur les trois autres, pour admettre le sous-genre proposé par M. Rafinesque. 479 DEsCripT. Cornes marquées de légères rides transversales et de rugosités, un peu inclinées en dehors et recourbées en arrière à leur extré- mité, qui est lisse ; pourvues, wers les deux riers de leur hauteur, d’un andouiller assez court, dirigé en avant, Yeux grands, placés très-haur ec sous la base des cornes ; oreilles pointues, de moitié moins longues que le chanfrein ; base des cornes touffue ; cou supportant une grande cri- nière ; jambes très-fines ; queue courte ; poils épais, rudes, grossiers, aplatis, ondulés et ren- fermant dans leur milieu une sorte de moelle. Dos, flancs, face extérieure des jambes de de- vant er dessus de la queue d’un fauve-rougeätre ; poitrine, ventre, intérieur des membres, fesses er dessous de la queue blancs ; sommet de la tête blanc, ainsi que les joues et les lèvres; face et nez d’un châtain foncé ; cou d’un fauve- rougeâtre en dessus, avec une tache blanche près des oreilles, et marqué de blanc en dessous ; crinière rousse, Nota. Une petite corne de quatre ou cinq pouces de longueur , vue à Londres par M. de Blainville , appartient à cette espèce, ainsi que s’en est assuré M. Ord, à qui l'on doit la première description de l’antilope à fourche, M. de Blainville avoit donné à l'animal duquel provenoit cette corne, dont l'apparence exté- rieure étoit tout-à-fait celle d’un bois de che- vreuil, le nom de cervus hamatus. M. Goldfuss a figuré ce prétendu bois dans le n. 65 de la conti- nuation des saugthiere de Schreb. tab. 264B , et nous avions aussi admis le cervus hamatus dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle; mais actuellement, convaincus que certe espèce doit être rapportée à celle dont nous traitons ici, nous nous empressons de la recirer de la nomen- clature des mammifères. HaBrr. et PATRIE. Cette antilope a été rencon- trée à l'état sauvage dans les contrées de l’ouest de l'Amérique septentrionale (les bords du Missouri) par les voyageurs Lewis et Clarke. 734°. Esp. * ANTILOPE A EMPAUMURE, anti- lope palmata. ( Non figurée dans l'Encyclop.) Anrilope pal mata, Hamilton, Smith, Trans. of soc. Linn. tom. 13. pl. 3. — Mazame, Hernandez, lib. 0. cap, 14? CAR. ESSENT. Cornes renversées en arrière à La pointe, et présentant une empaumure antérieure aplatie d'avant en arrière, et saillante depuis leur Ppp 2 480 base , qui est hérissée de petits tubercules ; pe- lage d’un fauve clair sur le dos ; blanc au ventre et aux flancs. DEscripr. Nous ne savons rien de plus sur les caractères de cet animal, qu'Hamilton Smith rapporte au zazame d'Hernandez, mais, suivant nous, sans preuves sufhisantes, De son côté, M. Ord regarde son antilocapra, comme étant le même mazame, mais sans plus de fondement, PATRIE. Le nord du Mexique (1). CXXVII. GENRE, CHÈVRE, capra, Linn. Pallas. Erxleb. Cuv. Geofir. Hircus., Briss. Klein. Bodd. Aries , Briss. Æpionomus Pallas. Ranzani. CAR. Formule dentaire: incis, £, canines . 6—6: molaites 27° — ;>2, nolaites + 32 Incisives à peu près d’égale dimension , ran- gées régulièrement ef se couchant bord à bord, Cornes (2) dirigées en haut et en arrière, comprimées, ridées transversalement. Chanfrein droit ou mème un peu concave (3). Point de mufle ; intervalle des narines nu. Point de larmiers ni de sillons sous-orbitaires.. Oreilles pointues, droites er mobiles (4). Langue douce. Corps assez-svelre ; jambes assez robustes. Queue courte. (1) Le voyageur Charles Leray parle, dans sa relation, d’un ruminant qu'il a découvert dans les-pays des Osa- ges, qu'il appelle Cabrée, et qu'il ne décritpas, mais dont il donne une figure pag. 118. ; Cette figure , sur l'authenticité de laquelle on nous 2: assuré qu'il existoit des doutes bien fondés, représente un ruminant très-semblable au cerf par les formes du corps, des jambes et la brièveté de la queue; mais ses cornes fort grandes, et décrivant trois tours de spire fort alongés, sont très-semblables à celles de l’antilope des Indes (Ancilope cervicapra). M. Rafinesque, établissant son genre Strepsiceros pour les espèces d’antilopes à cornes spirales, y place celle- ci, d'après la seule vue de la fgure que nous venons de citer. Il lui donne le nom de Srrepsiceros Eriphos. (2et4) Les cornes ne manquent aux femelles que dans quelques races domestiques. Les-oreiiles ne deviennent pendantes que dans quelques autres. (3) Toujours dans les races sauvages, MAMMALOGTE. Point de pores inguinaux. Point de brosses aux poignets. Deux mamelles. Pelage composé de deux sortes de poils ; l'in térieur crès-fin et très-doux (1), plus ou moins- abondant ; l'extérieur long ou très-long,, lisse. Menton le plus souvent garni d'une barbe, quelquefois de deux appendices cutanés ou des sortes de glands, pendant au-dessous du cou. Testicules contenus dans un scrotum très-vo- lumineux. HaABiT. À l’état sauvage, les chèvres recherchent les lieux très-élevés er les plus escarpés, et se réunissent en troupes plus où moins nombreuses, sous la conduite d’un vieux bouc. Ce sont, de tous les ruminans, ceux qui font preuve de plus d'intelligence er de vivacité. Leur vue est rrès- bonne ; elles. entendent de loin, et leur odorat a une finesse remarquable. Leur nourriture consiste en herbes er en bourgeons :elles font deux perits par portée. PATRIE. Les chaînes granitiques de l'Europe et de l'Asie. 735°. Esp. CHÈVRE BOUQUETIN, capra ibex. (Encycl. pl. 49. fig. 2, 3 et 4.) Ibex, Plin. Hisr. nar. lib. VIII. c. 5 3.— Gesner, Quadr. pag. 331.— Jonsr.— Bouc-estain, hircus ibex ,. Briss, Regn. anim. pag. 64. n. 3.— Capra ibex;, Linn. Erxleb. — Hircus ibex, Bodd.— Bouque- tin, Buff, Hist. nat, tom. 12. pag..1 36. tab. 13 et-14.— Steinbok, Knorr. Delic. natur: tom.. 2. tab, k_$. fig: 2. — Meisner. — Mus. des na-- curg, helv. vol. $. tab. 1.— Srénbok des Alle-- mands.— Capra selyarica des Italiens. j CAR. ESSENT. Face antérieure des cornes plate. contenue entre deux arêtes longitudinales , avec des côtes saillantes transversales, qui se: relèvent da- vantage En passant sur l’arêre interne ; pelage d’un gris-fauve en dessus et blanchäcre en dessous , avec une ligne: dorsal "d’un brun-noirâtre. Dimexs. (Bouquetin de Suisse, male.) pied. poue. lig. Longueur totale du corps, mesurée de- puis le bout du museau jusqu'à la base QE QUEUE ELA ENCE ES ERP ERR ER EREEENGNES — de latête. ..... Ad RE de ss... (1): Ce poil intérieur est désigné vulgairement sous le nom de capelain. C’est celui qui, dans quelques races d'Asie, fournit la matière première des étoffes précieu- ses appelées\cachemiress MAMMALOGIE. pied. pouc, lig. Lafceutidu front DR Es GIE 6 Longueur du cou, depuis la racine des cornes jusqu'aux épaules......... 1 — du dos, depuis les épaules jus- LS qu’à la base de la queue. …........., 2 $ 8 — de Ja queue.....,14, 1. SEA ME MACAUMES Hauteur du train de devant,au garrot. 2 6 1 — durtrain de derrière, à lacroupe. 2 7 11 Longueur des cornes, mesurée sur la Cobra ere NE 2 GE | 1 Corde de l'arc, décrit par ces cornes.. 1 9 5 Circonférence des cornes, à la base. » 8 7 Ecartement des cornes, àla pointe.. 2 » 6 DESCRIPT. Cornes de couleur noïrâtre, dirigées obliquement en arrière et en dehors, en décri- vantune courbe assez régulière; tête assez courte; museau épais ; yeux médiocrement grands , vifs; queue courte; jambes minces et sèches. Pelage formé en hiver de poils longs et rudes, entremélés de poils plus courts, touffus et fins, qui restent seuis en été. Couleur généralement d’un gris-fauve aux parties supérieures du corps et d’un blanc sale aux parties inférieures ; une bande noire s’éten- dant tout le long de l’épine du dos jusqu’au-bout de la queue, mais se faisant surtout remarquer en hiver (époque où la teinte brune du corps di- minue) ; fesses blanchâtres ; une ligne brune sur chaque Hanc, séparant la couleur du dessus du corps de celle du dessous ; bouche d’un brun- noir, Femelles ne différant guère des mâles que par le moindre volume de leurs cornes. Jeunes d'un gris-ceridré. Var. À. Bouquerin de Sibérie, Ibex Alpium sibiricarum , Pallas, Spicil. zool. fasc. XII. pag. 31. tab. 3 ec $. fig. 4. Longueur, quatre pieds ec quelques pouces ; hauteur, au garrot, deux pieds six pouces; membres antérieurs très-robustes ; queue courte, nue en dessous; poil d’un gris pâle, mêlé de brun à la nuque er aux bras, avec une ligne noire tout le long de l’épine du dos et une autre sur le devant des quatre canons ; barbe, queue er une tache carrée, qui occupe presque: tout l'avant-bras,, noires; dessous du: corps, dedans des membres, base de la queue, bord dés lèvres er bour des pieds blancs. Les vieux - ayant un demi-cercle sous le museau, en avant de la barbe, la gorge entre les pieds de devant, une ligne de chaque côté du sternum et le bord antérieur de l'oreille noirâtres ; l’avanc-bras, les quatre Canons en devant et en dehors noirs; ces déruets blancs: en. arrière ; une bande noirâtre séparant la cuisse er la-jambe des flancs, et allant 48r embrasser le talon; la barbe longue de cinq à huit pouces , selon l’âge. Nota. Lorsqu'on pourra comparer de nou- veau ce bouquetin de Sibérie avec celui des Al- pes , il sera peut-être possible de réconnoïtre des différences caractéristiques assez importantes , pour les séparer spécifiquement. Hagrr. Les bouquetins forment de petites troupes, composées d’un seul mâle et de plusieurs fe- melles, qui restent réunies jusqu’à l’époque où ces dernières mettent bas un seul ou deux petits ; c’est-à-dire, au mois d'avril, Le rut a lieu vers le milieu de l'automne, et la durée de la gesta- tion est de cent soixante jours environ. À l’épo- que du rut, les bouquetins répandent une odeur très-forte er très-désagréable, analogue à celle des boucs. Quoique ces animaux aiment beau- coup la liberté, cependant ils s’apprivoisent fa- cilement lorsqu'on les prend jeunes. Ils peuvent s’accoupler avec les chèvres domestiques et pro- duire des individus métis, qui ont ordinairement les couleurs du père er les cornes de la mère, Des bouquetins sauvages se mêlent quelquefois aux chèvres qu'on fair paître dans les prairies des: montagnes, et les saillissénr.… PATRIE. Les grandes chaînes des montagnes de l’ancien Continent; sur les Alpes, les Pyrénées, les Apennins, le Tyrol, le Jura , lés montagnes de la Sibérie et du Kamrschatka, ec, dit-on aussi, dans la chaîne du Liban, l’Ararac, le mont Taurus, le Caucase, erc. 736°. Esp. CHÈVRE CAUCASIQUE, capra cau-- casica. à S (Non figurée dans l'Encycl:) Capra cauca- sica,. Guldenstaedr, Act. petrop. 1779: p. 2. pag. 273. tab. 16 er 17. — Gmel. Syst. nar. pag. 197.- CAR. ESSENT. Cornes triangulaires , donc la face antérieure forme un angle obtus, avec des côces ou nœuds saillans; pelage d’un brur foncé en dessus , blanc en dessous ; une ligne dorsale brune; tour de la bouche et poitrine , noirs. Dimens. Taille et proportions à peu près les mêmes que celles du bouguerin. DEsCRiPT. Cornes du mâle longues de deux pieds quatre pouces ; pelage d’un brun fauve, appro- chant de la couleur de celui du cerf, blanchâtre en déssous ; nez, tour de la bouche, poitrine et pieds noirs ; reste dela vète gris ; une ligne brune le long de l’épine dorsale, et une blanche der- rière chaque canon, * h82 MAMMALOGIE. PATRIE. Les sommets des montagnes du Caucase, et particulièrement les environs des sources des fleuves Terek et Cuban. Est-ce à cette espèce qu'on doit rapporter les Eoucs estains des mon- tagnes de l’île de Candie, mentionnés par Bélon ? C’est ce que la description trop incomplète qu'en donne ce voyageur ne peut permettre de dé- cider. 737". Esp. CHÈVRE ORDINAIRE, capra aga- grus. (Encycl. pl. 47, fig. 3 ; pl. 48, fig. 4 ets ; pl. 49, fig. 1, $ et 6; pl. so, fig. 1. Tpæyes Alycs, Aristot. — Aë, Oppian, Cyneg. II. 826. — Capra, Plin, Gesn. Jonst. etc.— Hircus, hoedus , Geésn. Jonsr. — Caper, Schwenckf. Jonsr. — Tragus , Klein. Capricerva paseng, D. Garcia ab horto, aro- mat, et simplic, aliquot medicament. apud Indos nascentium hist. in Exoric. Clusu.— Monardes. — Paseng , fera quædam montana caprini ge- . neris, Kœmpfer, Amæn. exoic, pl. 398. fig. p. 407. fig. 2.— Die Ziege welche den Bexzoar liefert, S. G. Gmelin, Voyag. IIT. pag. 493. —_Ægagrus, Pallas, Spicil. zool. fasc. XI. tab. s. fig. 2 et 3.— Paseng, G. Cuv: Ménag. nat. fig. — F, Cuv. Mamm. lithogr. fig. (1). CAR. ESSENT. Face antérieure des cornes formant un angle aigu avec des nœuds ou côtes légèrement marqués , et la face postérieure arrondie. DiMENS. Voyez ci-après les différentes races. Variétés sauvages. DESCRIPT. Var. A. Chèvre sauvage , capra agagrus ferus , paseng ou aægagre. Cornes du mâle longues de deux pieds cinq pouces, re- courbées inférieurement en arrière, peu diver- gentes, comprimées, avec le bord antérieur comprimé ; celles de la femelle nulles ou très- petites ; têre noire en avant, rousse sur les côtés ; barbe longue et brune, ainsi que la gorge ; corps gris-roussätre , avec une ligne dosale et la queue noires. Taille plus considérable que celle des variétés domestiques. ( Gmelin ec Kæmpfer.) Nota: M. G. Cuvier à donné la description (1) Ce second alinéa de synonymie se rapporte en- tièrement aux chèvres sauvages décrites immédiatement après, sous le nom de paseng ou d’agapre , et à la chèvre des Alpes et des Pyrénées , qu’on seroit tenté de leur rapporter. suivante d'une grande chèvre des montagnes de la Suisse, qu'on assuroit être sauvage, mais qui, selon la remarque de M. F. Cuvier, vit aussi à l'état domestique dans les Pyrénées, et même. dans lés Alpes, On a conjecturé que cet animal pouvoit être rapporté à la race de l’ægagre, ou bien qu'il étoit le résultat métifde l’accouplement du bouquetin et de la chèvre. Il produisoit avec les chèvres communes ; mais les individus de la race secondaire éprouvoient tous des accidens lors de la grossesse, qui faisoient avorter les mères ou mourir les petits avant leur deuxième année. Mäle. Taille plus forté que celle des boucs ; longueur, quatre pieds dix pouces; hauteur, deux pieds huit pouces. Corps plus robuste, plus trapu ; poil lisse, assez long, sans être pendant, si ce n'est celui de la barbe, gris, nué de blan- châtre à certains endroits et de gris-roussâtre à d’autres ; chanfrein et une large bande qui s’é- rend depuis l’occiput jusqu’à la queue, une autre descendant le long de l'épaule, et une troisième en avant de la cuisse, les quatre jambes, les pieds, la barbe , une bande qui se prolonge sous le cou , toute la poitrine et la plus grande partie du dessous du corps, d’un brun-noirâtre plus ou moins foncé ; queue noire ; un large espace ar- rondi, d’un blanc pur, autour de l’anus ; scro- tum d’un gris pâle; cornes exactement confor- mées comme celles du paseng, er aussi longues. Un autre mâle a présenté une couleur d’un fauve clair assez brillant, mais une semblable distri- bution de brun (1). Femelle ayant des cornes plus petites et les teintes plus uniformes. Cabri fauve clair, avec le chanfréin , une rache sur l'œil, la ligne dorsale et le devant des canons noirs. Il y a lieu de croire que le capricorne de Buf- fon, tom.12, pag. 145, pl. 15, est un bouc provenant de cette variété. Variétés domestiques. Var. B. Chèvre commune, capra hireus des nomenclateurs. ( Encycl. pl. 47, fig. 3, bélier à longs sabots ; au lieu de bouc ; pl. 48, fig. 4, le bouc; fig. s, la chèvre.) — Buff. tom. $, pl. 8er 9, et Suppl.tom. 6. pl. 16. Bouc. Longueur du corps, mesurée en ligne droite depuis le bout du mu- (r) Le premier a été décrit par M. G. Cuvier (Mé- nag. nation.) , le second par M. F. Cuvier (Mamm. lithogr. ). : a E e MAMMALOGIE. 183 -seau jusqu'à l’anus , 4 pieds, — Hauteur du train de devant, 2 pieds 2 pouces, — du train de der- rière, 2 pieds,3 pouces. — Longueur de la rêre, depuis le bout du museau jusque derrière les cor- nes, 9 pouces, — des oreilles, $ pouces. — Lon- . gueur du tronçon de la queue, 6 pouces, — du bras, depuis le coude jusqu’au poignet, 9 pouc. — du canon de devant, 4 pouces.— de la jambe, . Mepuis la rotule jusqu’au talon, 11 pouces. — du canon, depuis le talon jusqu'au boulet, 8 pou- ces. Corps maigre, à éminences osseuses bien senties ; chanfrein droit ou légèrement concave ; front relevé ; yeux grands et vifs, à iris d'un beau jaune ; oreilles droites, en cornet, mobiles ; cornes (lorsqu'elles existent) très-comprimées, longues, ridées transversalement, ue décrivant pas unarc régulier, mais montant d’abord en ligne droite sur le sommet de la rêre er se recourbanr ensuite en arrière et de côté ; poil extérieur long, divisé par mèches, ferme, un peu moins dur que le crin de cheval ; celui de la partie antérieure de la cète et des quatre pieds ras; poil intérieur ou capelain très-rare, mais fin. Couleur ordi- naire noire, blanche ou pie ; quelquefois brune ou fauve ; souvent une ligne brune oblique sur les joues, passant sur l'œil et se rendant de la base des oreilles aux coins de la bouche. Dans quelques individus, des glands ou sortes de ver- rues, qui sont des prolongemens de la peau, . pendent sous le cou. Chèvres ne différant- des boucs que par une taille moins considérable, des cornes plus peti- tes, moins comprimées, plus régulièrement ar- quées en arrière, dans leur longueur, ou n'exis- tant pas dans quelques individus. Quelques individus ont un nombre variable de cornes, tel que trois, quatre ou cinq ; mais alors , toutes ces productions sont fort irréou- lières er très-diveisement dirigées et contour- nées. PATRIE. Toute l’Europe, et les lieux des autres parties du monde où les Européens se sont éablis. War. C. Chèvre sans cornes, cap. eg. acera ; bouc sans cornes , Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. fig. — Hauteur au garrot, 2 pieds 3 pouc. Chan- frein très-droit ; protubérance qui constitue le noyau des cornes dans les autres races, ne se montrant qu'en rudiment et n'étant revêrue que pat la peau; oreilles assez droites, en cornet; corps couvert de poils soyeux très-longs. PATRIE. Originaire d'Espagne. On trouve d’ail- leurs dans toutes les autres races des individus de l’un er de l’autre sexe dépourvus de cornes. Var, D. Chèvre de Cachemire, cap. eg. la- nigera ; bouc de Cachemire, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. fig. — Taille moyenne ; hauteur au gar- rot, 2 pieds, — Longueur depuis le bout du mu- seau jusqu’à l’origine de la queue, 3 pieds 10 pouces, — de la tête, depuis le bout da museau jusqu'à l’entre-deux des cornes, 9 pouces, — de la queue, s pouces. Chanfrein lévèrement mou- tonné ; cornes droites , crès-aplaties , tordues en spirale, divergentes; oreilles larges et pendantes; poils soyeux, très-longs, lisses er fins, non roulés en tire-bourre, comme ceux du bouc d’Angora; poil laineux , excessivement fin, assez abondant et d’un gris-blanc. Couleur générale dans l’indi- vidu décrit, blanche , avec les côtés de la rêre er le cou noirs, Point d’odeur de boucautempsdu rut. PATRIE. Le royaume de Cachemire. Le boucdécrit ci-dessus avoir été transporté de ce pays dans l'Inde, où MM. Diard et Duvaucel l'ont acquis pour le Muséum d'histoire naturelle, C’est le duver de cette race qui entre dans la composition des tissus de cachemire. On dit aussi que le poil de chameau est employé au même usage. Nota. Les chèvres amenées en France, en 1819, par M. Amédée Jaubert, ont tous les caractères de cetre race, à cela près que leurs cornes sont plus droites et presque toujours croi- sées. Elles diffèrent des vraies chèvres du Thi- bet, var. F, par leur taille plus petite, leurs jam- bes relativement plus courtes, leur poil exté- rieur plus fin , moins long et ordinairement blanc ; leur duvet plus abondant, plus fin et tout blanc. Néanmoins, elles descendroïent de ces. dernières , selon M. T'ernaux, et auroient été in- troduites par Thamas-Kouli-Khan , dans le Ca- boul , le Candahar , le Kerman, et la Grande- Boukarie. C'est dans les steppes de l'Oural, ec Jusques sous le $ 2°, degré de latitude septentrio- nale, que M. Jaubert s'est procuré celles que nous possédons maintenant ; mais leur race a été croisée avec celle du bouc de Cachemire , dont nous venons de donner la description, qui s’est trouvé fort heureusement en France, pour remplacer les boucs, tous morts, ou rendus hors de service pendant la traversée de Théodosie en Crimée, à Marseille et à Toulon. Var. E. Chèvre de Juda, cap. æg. reversa, Gmel. var. ? — Capra reversa, Erxleb, — Hir- cus reversus ; Bodd.— Bouc de Juda ou de Juide, Buff, com. 12. pl. 20 er 21. Suppl. tom. 3..pl. 1 3. (Encycl.pl. ç0, fig. r.)— Bouc. Longueur totale ® #8 du corps ,2 pieds 9 pouces. — Hauteur, 1 pied :$ pouces. Chanfrein légèrement concave ; front .-peu élevé; oreilles courtes, à demi dressées , constamment dirigées en avant ou en dehors, mais jamais en arrière ; cornes blanchâtres, gran- des, très-aplaties , s'écartant de la rête en diver- geant et se rordant une fois et demie sur elles- mêmes ; poils du corps soyeux, assez longs et fins, souvent blancs; les laineux extrêmement fins et doux ; une légère crinière s’écendant de- puis le derrière de la tête jusqu’à la queue, et formée de poils plus longs que les autres. Une femelle, que Buffon regardoit comme appartenant à cette variété, avoit le corps gé- néralement fauve pâle, avec des parties blanches irréoulièrement placées ; le devant, le dessus de la rète et la ligne dorsale noirs, etc, PATRIE. Le royaume de Juda ou de Juida, en Afrique. Ce bouc a les plus grands rapports avec le précédent, mais il est plus petit et moins haut sur jambes. Var, F, Chèvre-du Thiber, cap. ag. thibetana. Bouc. Longueur totale, mesurée depuis le bout du nez jusqu’à la base de la queue, 3 pieds 2 pouces. — Hauteur au garrot, 2 pieds $ pouces. — Longueur des oreilles, 7 pouces; largeur 2 pouces er demi. — dela queue, $ pouces. Chan- frein droit ; oreilles très-longues, larges, pendan- tes et toutes plates, de forme ovale, arquée en avant. Poils soyeux du corps excessivement grands, et ayant jusqu'à un pied et demi de lon- gueur, tombant par grandes mèches à droite et à gauche de la ligne dorsale, où s'observe la raie de séparation, Couleurs générales, brunes ; du fauve à la têre, er surtout vers les joues; pointe des grands poils souvent d'un fauve-doré; poil lai- neux très-fin, assez peu abondant ernoirâtre. Cor- nes des boucs aplaties, divergentes, dirigées laté- ralement , cordues sur elles-mêmes ; celles des femelles, minces, annelées en travers, non tor- dues, non aplaties, avec une légère arêre ; ar- quées uniformément en arrière. Jeunes de couleur fauve, avec une ligne dor- sale er le dessous-de la queue noirâtres. Une race métive diffère de celle-ci par la forme des oreilles, assez longues, étroites, comme pincées au bout, horizontales et mobiles. PATRIE. Introduite des montagnes du Thiber dans l’fnde , et transportée en Angleterre. Certe race a Été importée ên France en 1818, par M. Huzard fils, d’après les ordres du ministre de l'intérieur, M. le duc Decazes. MAMMALOGIE. Var. G. Chèvre d'Angora , cap. «g. angoren- sis , Gimel. var, — Hircus ancorensis , Bodd.— Capra hircus angorensis, Erxleb, — A1ë « Aura, Ælian, Anim. lib. XVI. cap. 20.— Chèvre d’An- gora, Buff. tom. 5. pl. 1o et 1 1. (Encycl. pl. 40. fig. 1.) Taille moyenne ; chanfrein très-légère- ment bombé ; oreilles pendantes ; cornes sujettes à varier ; celles des mâles étant ordinairement comprimées, étendues horizontalement de cl - que côté de la rête et contournées en spirale, maïs non tordues; celles des femelles plus courteser plus rondes, disposées comme celles des béliers, Poils soyeux, très-longs, très-fournis , frisés etcontour- nés en tire-bourre. Couleur générale, ordinai- rement blanche. PATRIE. Les environs de la ville d'Angora, en Asie mineure. Les longs poils de cetre chèvre servent de matière première dans la fabrication des éroffes connues sous le nom de camelots. Var. H. Chèvre mambrine, cap. eg. mam- brica , Linn. Gmel. — Chèvre mambrine ou che- vre du Levant, Buff, Hist. nat, tom. 12.pag.152, 194.— Syrian goat , Penn. Syn. quadk. pag. 15. tab. 5. fig. 1, 2. (Encycl. pl. 40. fig. 5.) Race peu connue, qui a, suivant Sonnini, le corps élancé ; la rêre plus alongée que celle des autres variétés et plus arquée en devant; les oreilles fort longues et pendantes; les cornes tout au plus longues de deux pouces et demi, un peu courbées en arrière ; le poil ras et la couleur rougeâtre bai. La figure de l'Encyclopédie , néanmoins, représente un animal à chanfrein très-droit, à oreilles démesurément longues, à queue basse, aussi très-longue et à grands poils sur le corps. PATRIE. Cette race, qu'on pourtoit peut-être con- fondre avec la suivante, a recu son nom de la montagne de Mambré ou Manrée, siruée à la partie méridionale de la Palestine, aux environs d'Herbron, On dir que c’est la seule qui soit répandue dans la Basse-Ecypte, et qu'elle se trouve aussi aux Indes orientales. Var. I. Chèvre de la Haute-Egypte, cap. ag. thebaica. — Capra indica, Gesner. — Adim- main , Nieremberg, Hlist. nat. pag. 183. fig. — Jonston, Quadr. tab, 26.— Bouc de la Haute- Egypte, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. Taille moyenne ; chanfrein excessivement bombé et séparé du front par un enfoncement, surtout celui du mâle, dont la mâchoire inférieure est prolongée de manière à dépasser de beaucoup la supérieure ; oreilles très-longues er plates; cornes MAMMALOGIE. 485 cofnes nulles ou très-petites et arquées lépère- ment en arrière. Corps du mâle couvert d'un poil soyeux, long, brun-fauve ; poil des cuisses jaunâtre ; une crinière sur le cou et deux glands en dessous; queue fort courte ; scrotum très- volumineux, pendant et divisé en deux lobes bien séparés, un pour chaque testicule. Femelle ne différant du mâle que parce que le caracrère du chanfrein, excessivement arqué, n'est pas aussi marqué, et que son poil plus court a une couleur moins foncée. Ses mamelles, qui pendent jusqu'à terre, ressemblent, lors- qu'elles sont pleines de lait, à deux sphères ac- colées l’une à l’autre, er suspendues par un pé- dicule charnu très-long. PATRIE. La Haute-Egypte. Var. K. Chèvre du Nepaul, cap. eg. arie- tina, Nob.— Chèvre du Nepaul, Fréd. Cuv. Mamm, lithogr. fig. — Hauteur du corps au garrot, environ 2 pieds. Membres élevés ; for- mes légères ; chanfrein bombé uniformément, et ayant avec le front une courbure non interrom- pue; conque de l'oreille excessivement grande, pendante, de forme ovalaire; cornes petites et appartenant à la division des cornes en spirale. Pelage gris foncé , résultant d’un mélange de poils noirs er de poils blancs, tous assez courts er soyeux. Tour du museau, menton et face externe des oreilles, de couleur blanche, PATRIE. La province de Nepaul, au pied des monts Himalaya, dans l'Inde. Var. L. Chèvre naine, cap. æg. depressa, Erxleb. Gmel.— Perire chèvre à cornes rabattues, bouc d’ Afrique, chèvre naine, Buff. Hist. nat. tom. 12, tab, 18 et 19. — Bouc et chèvre nains, Fréd, Cuv. Mamm. lithogr. fig. ( Encycl. pl. 49. fig. 6.) Très-rapprochée de la chèvre commune, mais plus basse sur jambes, et à*proportion plus ‘ ramassée, — Hauteur du mâle au garrot, 22 pouces. — de la femelle, 18 pouces. Chanfrein un peu concave; oreilles droites et pointues; corps couvert d’un poil ras, un peu plus long chez Je bouc sur le cou et le dos, qu'aux autres parties. Couleurs présentant un mélange de noir et de fauve , avec des taches blanches irrégulièrement placées. PATRIE. Originaire d'Afrique. On l’a transportée en Amérique , où elle s’est maintenue sans autre altération que celle de la taille, qui est devenue un peu plus petite (1). (1) M. de Blainville a fait connoître , dans le Bull. de Hair. Celles du paseng ou ægagre d'Asie sont peu connues ; on sait seulement que cet animal, qui surpasse en grandeur routes les variétés de- mestiques, montre beaucoup d'agilité er de force, et qu’il tue quelquefois les chasseurs qui cherchent à le prendre, en se précipicant sur eux. Les calculs pierreux de ses intestins sont connus sous le nom de bézoards, et les peuples des pays qu'il habice, leur attribuent des propriétés médicales imag;- naires, Si l'ægagre où paseng de nos Alpes appartient à la même souche, et n’est pas, comme on a pu le penser, le résulrat de l'accouplement des bouquetins avec les chèvres domestiques , on peut ajouter que cet animal sauvage a aussi du penchant à se rapprocher des troupeaux de chè- vres, et qu'on peut l'y retenir ; car, dans les Py- rénées et les Alpes, on remarque que presque tous les troupeaux ont à leur cête plusieurs indi- vidus de certe grande race. la Soc. phil. 1818, deux variétés de chèvres dont il a vu des dessins à Londres. La première est sa CHÈVRE COSSUS, Cap. ar. Cossus de l’Inde. Elle est entièrement blanche et couverte par tout le corps de poils fort longs , tombans, non frisés, soyeux ; ses oreilles sont horizontales ; ses cornes cour- bées en arrière eten dehors à la pointe, sont serrées con- tre la partie postériewe de la tête ; son front est assez busqué ; il n'y a pas de barbe sous le menton, et les poils de la face, fort longs, se portent à droite et à gauche en partant de Ja ligne moyenne du chanfrein. Celle-ci pourroit rentrer dans la variété de la chèvre du Thibet. La seconde où CHÈVRE IMBERBE, C. 4g. imberbis,, aussi de l'Inde, a beaucoup d2 rapports pour la forme générale avec le bouquetin du Caucase ; son corps est épais, alongé; son cou court et très-large; ses jambes sont assez élevées et cependant fortes ; sa tête a beau- coup de ressemblance avec celle du bélier; son chan- frein est arqué, son front bombé ; ses oreilles sont hori- zontales et médiocres ; ses cornes très-comprimées, ri- dées transversalement, se touchent presqu'a la base, s’écartent ensuite en dehors eten arrière et se tordentun peu; elles sont plus petites et moins comprimées dans les femelles que dansles mâles; sa queue estrecourb£e en des- sus. Le poil est en général court et serré, et forme une sorte decrinière noire sur le couetlaplus grande partie du dos.iln'ya point de barbesous lementon, maisune espèce de fanon ou de peau pendante sous la ganache; la cou- leur générale est bariolée de noir, de roussâtre et de blanc , dispersés d’une manière assez irrégulière. La plupart de ces caractères se rapportent à ceux de la petite chèvre naine d’Afrique, que cette race a con- servés partout.où elle a été transportée. Il est à regret- ter que M. de Blainvilie n'ait pas signalé la taille de sa chèvre imberbe. La chèvre a’ Islande de M. Frédéric Cuvier a été consi- dérée jusqu’à présent comme appartenant au genre des moutons. Qgq 436 A l'état de domesticité, la chèvre est de tous les ruminans , celui qui a conservé le plus de traits caractéristiques des races primitives, Son œil est vif, sa démarche est active et gaié ; elle montre de l'attachement pour ses petits, er dis- tingue , en s’acrachant à elles, les personnes qui Ja soignent. Son naturel la porte à aimer la li- berté er à sacisfaire ses nombreux caprices, Elle marche toujours en tère des troupeaux de mou- tons parmi lesquels on introduit, er les dirige par goût vers les lieux escarpés et rocailleux , où Le grimpe avec une grande facilité. Dans les troupeaux composés uniquement de chèvres, les vieux boucs marchent les premiers. Cesanimauxsont très-ardens en amour, se battent entr'eux à coups de tête, ne s’atrachent à aucune femelle en particulier, et peuvent en saiilir un grand nombre. En tout temps, mais surtout à l'époque du rur , ils répandent une odeur parti- culière forr désagréable et souvent très-pro- noncée. Îls sont en étar d’engendrer à un an, et leurs femelles à sept mois; mais on ne les laisse d'ordinaire s’accoupler que lorsqu'ils ont au moins dix-huit mois : l'époque de la chaleur a lieu en automne. Les chèvres portent cinq mois et mettent bas au commencement du sixième, ordinairement un seul petit, quelque- fois ne > qu ‘elles allaitent pendant un mois ou cinq semaines, Ces petits chevreaux sont d’un na- turel très-gar, De l’accouplement du bouc et de la brebis résultent des mulers, dont les formes tiennenr du mouton, et l'allure et le poil, de la chèvre. On dic que certe race métisse est féconde en Amérique, où elle porte le nom de Chabin. M. Frédéric Cuvier a observé un de ces mu- lets femelle qui avoit été fécondé par un bouc, mais dont le fœtus n’est pas venu à terme. On dir que la chèvre s’unitau chamois ; mais le produit de cer accouplement n’est pas connu. P P P PATRIE. Le paseng d’Asie se trouve sur toute la chaine de montagnes qui traverse le nord de la Perse et de l’Inde, jusque vers la Chine; c’est- à-dire, sur tout le Caucase et le Taurus. Il est connu ss Kirgises ct des autres peuples no- mades qui Habite au nord de ces montagnes, ainsi que des Persans qui habitent au sud. Nos Alpes françaises ont fourni les individus qu'on a rapportés à cette race sauvage, Quant aux races domestiques, nous avons in- MAMMALOGIE. diqué, en les décrivant, la patrie de chacune. Voyez plus haur. CXXVIII. GENRE. MOUTON, ovis, Linn. Briss. Erxleb. Gmel. Bodd. Cuv. Geoffr. Capra, Illig. Ægionomus , Pallas, Ranzani. CARACT. Formule dentaire : incis. RAGE molaires = — 32. É 6 Te Incisives formant un arc entier, se touchant toutes régulièrement par leurs bords. Museau sans mufle ; chanfrein arqué. Cornes grosses , anguleuses , ridées transversa- lement, contournées NPA Der en spirale er se développant sur un arc osseux, celluleux , qui a la même direction. Point de /armiers. Point de barbe au menton. Oreilles médiocres, pointues. Jambes assez grèles, sans brosses aux poi- gnets, Deux mamelles. Point de pores inguinaux. Queue plus ou moins courte, inféchie ou pendante (1). HaABiT. Moœurs des races sauvages, en tout ana- logues à celles des ruminans du genre des chèvres, aussi à l’état de nature. Races domestiques Pr coup plus éloignées des races primitives que celles des ANNEE PAYRIE. L'ancien Monde, le nord de l'Amé- HQE 738°. Esp. MOUFLON D'AFRIQUE, ovis trage- laphus. 5 ( Non figuré dans l'Encycl.) Beardes sheep , Penn. Quadr, 1. pag. 5 2. pl. 9. — Shaw, Gen. zool. tom, 2. part. 2. pag. 383. pl. 202 (5) Le genre des moutons est si peu distinct de celui des chèvres, que plusieurs auteurs les onitréunis. La forme du chanfrein sert particulièrement à à différencier ces ani- maux, bien qu ‘il v ait des chèvres à front busqué ; les autres caractères sont tirés de la nature des poils, de la présence où de l'absence d’une barbe, de la direction de ja quete, erc. MAMMALOGIE. Moufon d’ Afrique, Cuv. Regn. anim. tom. 1. pag. 268. — Geoffroy-Saint-Hilaire, Mém. de l'Inst. d'Egypte, fig. CAR. ESSENT. Cornes médiocres, non contournées en spirale , ayant leur face antérieure la plus large; poil roussâtre doux , avec une longue crinière pen- dante sous le cou et une autre à chaque poignet ; queue courte. Dimexs. Taille d’un mouton ordinaire. DEscriPT. Chanfrein assez peu arqué ; cornes un peu plus longues que la tête, se touchant à la base , d’abord droites, puis recourbées en arrière et en dedans, ayant leur face antérieure la plus large. Pelage généralement de couleur roussâtre et doux au toucher ; une longue crinière pen- dante sous le cou, er une sorte de manchette composée de poils très-longs et non frisés à cha- que poignet. HamiT. er PATRIE. Cette espèce sauvage habite les lieux déserts et escarpés de la Barbarie, er se porte presqu'en Egypre, où elle a été observée par M. le professeur Geoffroy-Saint-Hilaire. 739°. Esp. MOUFLON D'AMÉRIQUE, ovis mon- Land: . {Encyclop. pl. suppl. 14. fig. 4.) Ovis mon- ana, Geoffr. Ann. du Mus. tom. 2. pl. 60. Car. ESSENT. Cornes très-grosses, régulièrement contournées en spirale sur les côtes de la tête; pe- lage formé de poils courts et secs; d’un brun-mar- ron , avec les fesses blanches ; point de crinière. Dimens. Taille du cerf. DescrirrT. Corps svelte, haut sur jambes ; tête courte ; chanfrein presque droit ; cornes du mâle très larges et grandes, partant en arrière et ra- menées au devant des yeux, en décrivañt à peu rès un tour de spirale , comprimées comme dansle bélier domestique, à surface striée ; celles de la femelle beaucoup plus petites et sans cour- bure sensible, Poil court, roide, grossier et coinme desséché, généralement d’an brun-mar- ron, si ce n'est sur les joues, où il passe au marron clair, et sûr les fesses, où il est d’un blanc parfait. Femelle ne différant du mâle que par ses cornes et sa taille plus petites. Nota. M. Cuvier pense que ce mouflon est de l'espèce de l’argali, qui a pu p:sser le détroit de Berhing sur la glace ; cependant ses cornes sont un peu moins grosses ec forment moins la spirale que celles de cer animal. Hair. Il habite, par troupes de vingt à trente 487 individus, sur les sommets des plus hautes mon- tagnes, et se plait surtout dans les lieux les plus arides et les moins accessibles. If saute de ro- cher en rocher avec une viresse incroyable, et sa souplesse esr extréme, PATRIE, Les bords de la rivière de l'Elk, au Ca- nada, par le 52°. degré de laricude nord et le 115°, de longitude ouest. 740. Esp. MOUFLON ARGALI, ovis ammon. (Non figuré dans l'Encyc!.) Szepnie baranni, G.S. Gmel. Voyage en Sibérie, tom. 1. p. 368. — Seller, Kamtsch.? pag. 127. — Ovis fera sibirica, vulgd Argali dicta , Pallas, Spicil. zool. fasc, XI. pag. 3. tab. 1.— Capra ammon, Linn. Syst. nar. édit. 1 2.— Ovis ammon , Erxl. Gmel. — Shaw, Gen. zool, tom. 2. part. 2. pl. 201.— Ovis argali, Bodd. CAR. ESSENT. Cornes du mâle très-grandes et très- fortes, triangulaires , aplaties en devant, seriées en travers ; celles de la femelle comprimées et en forme de faulx; poil d'été, ras, gris-fauve; poil d'hiver, épais , dur, gris-roussätre ; avec du blanc au museau , à La gorge et sous le ventre; un large éspace jaunâtre autour de la queue , en tout temps. Dimexs. Taille du daim. DsescriPpT. Cornes du mâle très-grosses, et ayant jusqu’à deux aunes de longueur | naissant tout près des yeux, courbées d’abord en arrière et en- suite en avant , avec la pointe dirigée un peu en haut et en dehors ; rilées depuis leur naissance jusqu'à moitié de leur longueur, et plus lisses dans le reste, sans être cependant entièrement unies, triangulaires leur base, avec une large face en avant, Cornes des femelles très-minces, en com- paraison de celles des mâles, à peu près droites, presque sans rides et assez semblables en tout à celles de nos boucs domestiques ; oreilles assez larges, terminées en pointe et très-droites ; cou ayant quelques replis pendans ; queue fort courte. clage en été, d’un gris-fauve, avec une raie jaunâtre ou roussâtre le long du dos , er une large tache de la même couleur sur les Fesses ; face in- terne des quatre membres er ventre d'un rougei- tre encore plus pâle. Pelage d'hiver, plus rous- sâtre en dessus, tirant sur le blanchâtre au mu- seau , à la gorge et au ventre. Hagir. L’argali vir dans les pays de montagnes et dans les déserts appelés sreppes. C'est un animal extrêmement vif, donc les mœurs paroissent avoir beaucoup d'analogie avec celles du bou- quetin, Son accouplement à lieu au printemps Qqg 2 188 MAMMALOGIE. er en automne. La femelle fait un ou deux petits par portée, À l’époque du rur, les males se bar- rent entr'eux, et se donnent dés coups de rête si violens, que So Ent ils font tomber leurs cor- nes , quoiqu'elles soient très-grosses et très- rotor fixées à leur crâne. PATRIE. Toutes les chaînes des montagnes de l'Asie, et notamment celles qui partent du pla- reau de T'artarie pour se porter dans le nord est, Sélon S. G. Gmelin, sa patrie est la Sibérie mé- ridionale, depuis le Abuve Ircisch j jusqu'au Kamts- chatka. 741°. Esp. MOUTON ORDINAIRE, ovis aries, (Encydl. pl. Hat fe 2, 35 4 53 pl. 47, fig. 1, 2,45 pl. 48, fig."1, 3.) (Race sanvage, c . comme le type pro) Manon Plin.: Hist. na. liv. VIIT. c. 49 — Ophion, Plin, Hisr, Liv. XXVIIT. c. », er XXX.c. 15.— Musmonseu Musimon, Gesn. Quadr. pag. 934. fig. — Tragelaphus, Belon, Observat. p. 121 et 554. fig. 22 Mo lon ; Bu. Hisr, nat, rom. 11. pag. 362. pl. 29. — Encÿel. d'après Buffon, pl. 48. fig. 2.— Capra ammon , Linn. Syst. nat, édit. 12. — Ovis ammon, Erxl. — Ovis argali, Bodi. Shaw.— Ovis Musimon , Goldf, Saugrh. de Schreber, tab. 228 A.— Le Moufon , Tan Cuvier, Ne brhogr. fig. — Mufione en Sardaigne ; Muffoii en Corse. CAR. ESSENT. Cornes:très-fortes , arquées en ar- rière, er recourbées en dessous et en avant vers la pointe; pelage rus , d’un fauve plus ou moins brun ‘en dessus ; blanc sous le ventre. DIMENS. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. uis le bout du nez jusqu’à l’ origine de a dueue....... ; GES ARTE RATE D — de latète, depuis le Je museau jus- . qu'à Ja base des cornes . EL Le où LA SN 5 — de la base dés cornes au garrot.. » 11 » — du garrot, à l’origine de la SEEN A TMNRS — (della ques Men en HE UNG = — des cornes, dans ler REV IABRSr MEN EU TAROT QE Hauteur de fa] partie la plus é élevée ‘du LEARN ANR te D CEA SE CHE DEUGMS DESCRIPT. du MOUFLON mâle, Chanfrein assez _ busqué; cornes très-arandes, grosses , ridées ”" principalement à leur base, d'un gris-jaunâtre ; oreilles médiocres, droites, pointues, mobiles ; ; . uhe trace de Dés ; Éou'assez épais ; Corps épais, musculeux, à formes arrondies ; jambes assez robustes ; sabèrs courts, d’un gris-jaunatre ; queue re infléchie en dessous, nue à sa face inférieure ; resticules volumineux ; des poils laineux gris, fins, épais, en tire-bouchon, et des poils soyeux seuls apparens au dehors , assez courts et roides ; ceux-ci très. courts et sans mé- ange de poils laineux sur la tête et les jambes. Pelage d'un fauve terne, mêlé de quelques poils noirs sur la cête, le cou, les épaules, le dos, les flancs et la Fe externe des cuisses, avec ne ligne dorsale plus foncée ; dessous du coù jus- qu'à la poitrine, base antérieure des jambs:s de devant, bords de la couleur des flancs er queue noirârres ; dessus er côtés de la face , ainsi qu'une ligne qui naît de la commissure FES lèvres er se porte en arrière, au-dessous de l'œil, pour se rélbirseclled bte opposé, aussi noîrâtres: partie antérieure de la face, dessous des yeux, dedans des oreilles, canons, ventre, fesses et bords de la queue blancs ; face interne des membres d'un ris sale ; une large rache d’un fauve très-pâle sur le milieu de chaque flanc ; intérieur de la bouche, langue et narines noirs. Pelage d'hiver étant plus féarui er ayant plus de noir ; poils du dessous du cou formant une sorte de cravate ou de fanon ; ligne dorsale presque noire, princi- pe sur les épaules. * Femelle ne Pifevanr du mâle que par des cor- nes beaucoup plus petices, ou par l'absence totale de Ces cornes , et ayant le pelage moins épais, Jeunes individus d'un fauve plus pur que les vieux , avec les fesses d'un fauve clair, au lieu d'être blanches, er le dessus de la queue d’un fauve-bran, au lieu d’être noirâtre, Leurs cornes CO Re à pousser peu de temps après la naissance , et ont quatre ou six pouces de long a l’expiration de la première année. HariT. Le mouflon habite des contrées élevées et au milieu des cimes les moins accessibles, mais roujours sous des latitudes rermpérées ou-méri- dionales. Il vit en troupes, dont le xombre s’é- lève quelquefois à plus de cent individus, sous la conduite des plus vieux er des plus grands d'entr'eux. À l'époque du rur, c'est-à-dire, en décembre er janvier, ces troupes se divisent en petites bandes, formées chacune d’un seul mâle et des femelles qui lui sont atrachées. Lors- qu'elles se rencontrent, les mâles se bartent à coups de tête, se tuent quelquefois, et dans ce cas, le vainqueur joint à son troupeau celui du vaincu, Les femelles portent cinq mois, et met- tent bas en avril où mai deux petits couverts de poils, capables de marcher et ayant les yeux ouverts ; elles les soignent avec tendresse, er les défendent de rour danger avec le plus ‘gun no FR MAMMALOGTIE. 489 courage, Ces petits, en état d'engendrer vers la fin de leur première année, n’acquièrent cepen- dant leur entier développement qu’à la troi- sième. En captivicé, plusieurs de ces animaux pris jeunes, ont montré un caractère indomprable et un défaut d'intelligence très-marqué. PATRIE. Les parties les plus élevées de la Corse et de la Sardaigne ; les montagnes occidentales de la Turquie européenne ; l'ile de Chypre, et vraisemblablement les: aurres îles de l'Archipel et la Grèce. Moutons domestiques. Var. A. Mouton à longues jambes, ovis aries longipess Encycl. pl. 48. fig. 3. — Aries guineen- sis seu angolensis, Margr. Bras. pag. 234. fig. .— Jonst. Quadr. tab. 46. — Bélier et bre- bis des Indes, Buff. Hist. nat. tom. 11. pl. 34, 35 et 36.— Le morvan, Ejusd. Suppl. tom. 3. pl. 10. — Mouton à longues jambes, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. — Ovis guineensis , Gmel. — Ovis Adimain, Bodd. Chanfrein très-fortement arqué ; oreilles pendantes ; jambes rrès-longues ; corps généralement couvert de poils; ceux du dessus du cou formant une assez forte crinière qui, étant arrivée sur les épaules, se développe quelquefois en tayonnant ; souvent de longs poils “sous le dessous du cou, formant ün épais fanon ; . queue rrès-pendante, descendant plus bas que les talons. La plupart des individus de cette race ayant souvent descornes moyennes qui formentun peu moins d’un tour envier sur les côtés de la tête, en -enveloppant les oreilles ; souvent des elands ou pendeloques de peau sous le cou. Couleur va- riée, brune, noire, blanche ou pie.— Longueur du coips entier, 4 pieds 1 pouce. — Haureur du train de devant, 2 pieds 11 pouces 6 lignes. — du train de derrière, 2 pieds 11 pouces, — Longueur de la tête, depuis le museau jusqu'à l'origine des cornes, 9 pouces. — des ‘oreilles, s pouces 2 lignes. — de la queue, 1 pieds por- ces. — de l’avant-bras, depuis le coude jusqu'au poignet, 11 pouces. — Longueur du canon de devant, 7 pouces. — Hauteur, depuis le bas du pied'jusqu'au poignet, 11 pouces. — Longueur de la jambe, depuis la rotule jusqu'au talon, 1 pied 1 pouce. — du canon de’derrière, 10 pou- ces 6 lignes. PATRIE. L'Afrique, et particulièrement la côte de plus hauc sur jambes de tous les moutons do- mestiques, est plus rapproché qu'aucun autre du mouflon par la forme de son chanfrein, et surtout par la nature de son poil qui n'a rien de laineux, Les Hollandais l'ont naturalisé les pre- miers en Europe, dans le Texel et la Frise orien- tale, où, croisé avec la race des moutons com- muns, il est devenu l’origine de la grande race sans cornes connue sous les noms de Mouton flandrin et de Mouton du Texel, dont la laine à un certain degré de finesse et beaucoup de longueur, et dont les brebis donnent constamment chaque année plusieurs agneaux. J Guinée, L'individu décrit par M. Fréd. Cuvicr venoit du Fezzan, et avoir été envoyé à la mé- nagerie du Muséum, par le consul français à Tunis. Var. B. Mouton à grosse queue, ovis aries laticaudata. (Encycl. pl. 47, fig. 2, bélier de Tu- nie, etpl. 40, fig. $, mouton de Barbarie.) — Ois apaSios, Ælian. Anim. X. c. 4, — Gesner, fig. — Ovis cauda obesa, Ludolf, — Ovis turcica , Charlt. — Ovis laticaudara, Rai, Syn. quaër. : . \ L. D pag. 74. — Brebis à large queue, Briss. Regn. F / r Q ant, p.7$:n.2.— Mouton de Barbarie, Mouton d'Arabie, Buff. Hist. nat. com. 11. pl. 35. — Ovis aries laricauda |, Gmel. Erxleb. — Ovis . aries steatopyga ; Pallas, Spicil zool. fasc, XI. pag. 63. tab, 4. — Bodd, — Mouton à grosse queue, Fréd. Cuvier, Mamm. lthogr. fig. Faille du mouton commun; chanfrein très-arqué ; oreilles de médiocre grandeur, pendantes, mais assez mobiles; laine très-grossière er longue, tombant en mèches épaisses; cornes grosses, dirigées en arrière et recourbées ensuite en dés- sous ct en avant, quelquefois nulles, d’autres fois quadraples ; queue descendant au moins jusqu'aux jarrets, très-renflée surles côtés par l'effer d'une accumulation de graisse assez peu solide dans le vissu cellulaire (1), nue er couleu de chair en dessous, où sa surface est divisée par un léger sillon longitudinal. On distingue plusieurs races dans cette va- riété : 1°, d'après le nombre des cornes ; 2°. d'a- près Ja proportion de la loupe sraisseuse de fa queue ; 3°. d’après la nature de la laine, ne dans le Levant, et grossière dans l'Inde, à Ma- dagascar , etc. (1) Dans quelques individus, l’'amas de cette graiss e devient tel, que la queué entière pèse jusqu’à trente ou + Nota. Ce mouton, le plus grand et surtout le | quarante livres. 499 … Une première, signalée par Pallas (oc, cir.), n'a que crès-peu de vertèbres au tronçon de sa queur, et la loupe graisseuse est composée de deux grosses masses plus ou moins arrondies, réunies supérieurement , mais séparées à leur partie inférieure. Elle est propre aux steppes du midi de la Russie, et se trouve aussi, selon M. Cu- vier, en Perse et en Chine. Une seconde, figurée par M. Fréd. Cuvier { loc. cit.}, a le chanfrein presque droit; la laine moins grossière que celle de l'individu décrit plus haut ; la queue, qui descend très-bas, sur- passant le corps en largeur dans les deux premiers tiers, et le dernier beaucoup moins large. Elle est originaire de la Haure-Egypte, et c'est pro- bablement elle que l’on trouve figurée dans l’ou- yrage de Schreber ( Saugth. pl. 293 }. Une rroisième, est le mouton d’Astracan, figuré aussi dans l’ouvrage de M. Fréd, Cuvier {Mamm, lithogr.), celui qui donne les four- rures frisées connues dans le commerce sous le nom d’astracan. Sa taille est moyenne {17 pou- ces au garrot); il n’a pas constamment de cor- , mes; sa queue n’a qu'un renflement assez léger { de la grosseur du poing ) à sa base. Les agneaux de cette race ont, en naissant, le corps revèru de poils blancs er noirs, réunis en perires mèches très-frisées er crès-serrées les unes contre les autres, dont l’ensémble est d’un gris très-doux. Les individus adultes sont couverts d’une laine assez longue, des plus grossière, et sous laquelle on retrouve les poils noirs er blancs des agneaux, mais non frisés ou divisés par mèches, Une quatrième , est le Bélier du Cap, de Pen- nant, Syn, quadr. tab. 4. fig. 2.— Encycl. pl. 48. fig. 1, Celle-ci se fair remarquer seulement par la grandeur de ses oreilles, qui sont pendantes, la convexité assez marquée de son chanfrein, le peu de développement de ses cornes et la lon- gueur considérable de sa queue. Elle est du Cap de Bonne-Espérance, PaTriE. L'Afrique, et notamment la Barbarie, l'Ethiopie, l'Egypte et le Cap de Bonne-Espé- rance; l'Asie, en Arabie, en Perse et dans lnde. Var, C. Mouton à longue queue, ovis aries dolichura, sive escherkessica, F'allas, Spicil. zool, fasc. XI. pag. 60. —-Ovis arabica, Jonston, Quadr. tab. 2 3. Corps couvert de laine grossière; . cornes moyennes, en spirale sur Les: côtés de la gère ; queue rrès-longue, traïnant à terre, Cette. MAMMALOGIE. variété, peu connue, habite la Russie méri- dionale. PATRIE. Les environs d’Astracan ; la Boukarie. Var. D. Mouton valachien, ovis aries strep- siceros ; Plin. Hist. nat, lib, XT. cap. 37 ? — Ous &ardor, Oppian, Cyneg. II. 376. — Crerensis aries Screpsiceros nominatus ; Belon , Obs. p. 20. fig. p. 21.— Jonst. Quad. tab. 45. — Bélier et brebis de Valachie, Buff, Hist. nat. Suppl. tom. 3. pl. 7 et 8. — ( Bélier valachien et brebis vala- chienne ; Encycl. pl. 47. fig. 1 et 4.) Cornes fort longues, avec une arête très-marquée; celles dumäâle:s’élevant perpendiculairement en spirale et presque parallèl:s entr'elles, le premier tour étant fort large et appliqué contre la rêre, et les autres très-alongés; celles de la femelle di- vergentes et comme tordues sur leur axe. Laine très-abondante , ondulée, grossière et propre à faire des fourrures; queue longue et très-couffue. Taille de la brebis ordinaire. PATRIE. L'ile de Crète, selon Belon. La Valachie et la Hongrie, où la race est très-commune, d’après les renseignemens qui nous ont été four- nis par M. Constant Prévost, et d’où l’on en ex- pédie de grands troupeaux pour la consomma- tion de Vienne en Autriche, | Var. E. Mouton d'Islande, ovis aries poly- cerata. (Encycl. pl. 48. fig. inf, B.)— Ovisgortan- dia ; Pallas, Spicil. zool. fasc, XL. tab. 3. fig. 5. tab. 4. fig. 1. c. 2 b. — Ovis polycerata ; Linn. Amænir. Acad, tom. 4. pag. 174.— Brebis à plusieurs cornes, Buff. Hisr. nat. tom. 11. pag. 354. — Bélier d'Islande, Ejusd. tom. 11. pag. 387. pl. 31; brebis d'Islande, pl. 32. Taille pe- tite; cotnes irrégulières, assez grandes, variant en nombre depuis deux jusqu’à six eu plus, étant pas arquées en spirale, mais à simple courbure dirigée en arrière, en haut ou de côté ; poils de trois sortes : un jarre crès-long, et fort grossier, seul apparent au dehors ; une laine intermédiaire assez grossière, ec une sorte de duvet très-fin sur la peau. Tère, queue (qui est courte ec basse) et extrémité des jambes, couvertes d’un poil court et dur ; oreilles en forme de corner, horizontales. Couleur générale, le brun-roussâtre , avec le dessous du cou er le devant de la poitrine noi- râcres ; queue noire. Longueur du corps entier mesurée en ligne droite depuis le bout du mu- seau jusqu'à l'anus, z pieds 7 pouces. PATRIE. Certe race, dont une portion estsanvage, est surtout particulière àl’Islandeeraux Îles Feroë, MAMMALOGIE. hot Elleexiste en Norwèseet er Gotland, sans doute après y avoir été amenée; et il paroît qu'on doit lui rapporter la race du mouton d'Ecosse, désignée sous le nom de Schela (1). Var. F. Mouton commun, ovis aries pallica, Encycl. pl. 46. fig. 2 er 3 (vulgairement mouton de Picardie, de Brie, de Beauce). Taillé moyen- ne, Miles ordinairement sanscornés; tête étroite, couverte de poils courts er roides, ainsi qu'une partie du cou et des jambes ; laine du corps grosse, abondante, à filamens non tortillés en ure-bourre, divisée par grosses mèches tomban- tes. Couleur, ordinairement blanche. Hauteur au garrot, 2 pieds 4 pouces. Nora, Les agriculteurs distinguent plusieurs autres moutons français, qui ne sont que des races métisses poztant Le nom de leur pays. a. La Flandrine à taille haute er longue. C’est celle qui provient du croisement du bélier des Indes, et qui est désignée aussi sous le nom de Mouton du Texel. b. La Solognote à tête fine, effilée et menue, ordinairement sans cornes , ayant la laine frisée à l'extrémité des mèches seulement. c. La Bérichonne , à cou alongé ; têre sans cor- nes et lainée sur le sommet , à laine fine, blan- che, courte, serrée, frisée. c. La Roussillonaise à laine très-fine, dont les filamens sont contournés en spirale, et qui parti- cipe de la race espagnole, avec laquelle elle a été vraisemblablement croisée. e. L’Ardennoise, f. la Normande, etc. ( Voyez, pour la distinction des nombreuses races françaises , le Traité des bêtes à laine de Carlier. ) ji Var. G. Mouton d’Espagne, ovis aries*his- panica , Gmel. — Ovis hispanica , Linn, Amœæn. Acad, tom. 4. pag. 174. — Mérinos des Espa- gnols, — (Poy.l’Instruction sur les bètes à laine, par Tessier, pag. 3.) Faille moyenne. Hauteur au garrot, 20 à 25 pouces; longueur, depuis le sommec de la rêre jusqu’à la naissance de Ja queue, 3 pieds. Formes arrondies ; rêce large ;. chanfrein médiocrement busqué ; cornes grosses, (1) La brièveté de la queue , couverte de poils très- courts , est dans cette race un caractère plus important que le nombre variable des cornes. Le nord de l'Asie a, comme le notd'de l'Europe, de petits moutons à queue fort courte. L'ovrs ruseisa de Linné ou l’ovis &rachyuru de Pallas, Spic, zool. fasc. XI, pag. 61, se rappo:te pro- bablement à cette race. contournées sur lescôrés, en spirale très-régulière, existantes dans la plupart des mâles; le front, ec souvent les joues et la ganache couverts d’une laine épaisse comme celle du corps ; celle-ci très-fine, abondante, douce au toucher, pleine d’une exsudation graisseuse ou de suint, tassée, contournée en vrilles, élastique, moins longue que celle des races communés, d’un bianc sale et rembruni, à cause de a poussière er des or- dures que le suint y atrache ; aisselles, face in- terne des cuisses, bas des jambes er une partie de la tête seulement , couverts de poils courts ; testicules des mâles gros et pendans, séparés par un pli longitudinal très-prononcé ; queue médicsre, Nota. Certe variété, mélée avec toures les. races propres au sol de la France, produit un nombre infini de sous-variéxés, à laine moins'fine et plus longue que la sienne , appelées demi-mé- rnos. Ces sous-variétés , croisées plusieurs fois de suite avec des béliers mérinos de race pure, acquièrent, au bout de deux ou ærois généra- tions, des caractères qui les rapprochent autant que possible de la race espagnole, à quelques différences près , qui dépendent de ja narure de la laine des races primitives croisées. La roussillonaise est celle. qui est améliorée en moins de générations, car dès la troisième, sa laine est aussi fine que celle des mérinos. Les races bérichonne, soisgnote et ardennoise peu- vent être placées au second rang , ét la Aandrine au dernier, PATRIE. Cette variété, généralement répandue en. Espagne, paroit, d'après des documens histo- riques, tirer son origine de troupeaux 1MmPOrtÉS de Barbarie. En Espagne, elle est ranshumante, c'est-à-dire, qu'on la tient continuellement à l'air er qu'on la fait voyager par troupeaux assez considérables , en été , dans les montagnes éle- vées du royaume de Léon et des Asturies , et en hiver, dans les plaines de la Nouvelle-Cas- ulle et de l’Estramadure. ar. H. Mouton anglais, ovis aries anglica — ovis anglicana, Linn. Amæn. Acad. tom. 4. p. 174 — Gmel. Erxleb. Point de cornes; scrotum volumineux ; queue longue er pen- dante ; laine fine et très-longuc. Nota. Cette race, dont la laine est la plus belle après celle des mérinos, est métisse. Elle provient du croisement d’une race anglaise in- digène {qui a presque totalement disparu ) avec des béliers et des brebis d'Espagne et de Bar- 492 MAMMALOGIE. batie, surtout depuis les règnes de Henri VIII diaires tombent et sont remplacées ; à dix-huit et d'Elisaberh, mois , les deux suivantes tombent aussi, er à On distingue parmi les moutons anglais , des trois ans elles sont toutes renouvelées : elles sont variétés aussi nombreuses que parmi les mou- alors égales et blanches, mais ensuite élles se tons français À selon les degrés de croisement et déchaussent, s'émoussent et deviennent inégales le soin plus ou moins grand qu'on prend dans €t NOITES, tel comté, plutot que dans tel autre, relative- Les individus châtrés ( dès le huitième ou le ment au choix des béliers et des brebis destinés douzième jour après la naissance }, et auxquels a la propagation, Ainsi : est réservé particulièrement le nom de moutons , a. Les moutons de Lincolnshire et de Kent ont sontaussi craintifs et aussi timides que les brebis. la laine la plus longue, mais non pas la plus | PATRIE. Voyez, pour chacune des races décrices fine, plus haut, l'indication du pays qui lui est parti- b. Les moutons du Sussex (surtout ceux de culier. Levees er de Bourne) ont la leur plus fine et CXXIXS GENRE plus courte, c. Les moutons des environs de Cantorbery, | OVIBOS, ovibos , Blainville. ont une laine qui tient le milieu entre celle des Bos , Penn, Gmel. Shaw. Bodd, Illig. Cuv. deux premières variétés, ecc, 1 = RS JE RTC UE TO LR .., | CARACT. Formule dentaire : incis. ©; can. — ; H Agir. de l’espèce réduite à l’état de domesticire, cie 8 o—0 Lès moutons sont, de tous les animaux asservis | molaires = — 32, par l’homme, ceux sur lesquels sa domination : : Re Corps épais, trapu; jambes fortes. a produit les plus puissans effets. L'état d’abi- DE er de tardissement et de dégénérarion auquel ils sont Tére mn front en chanfrein long arrivés, est tel, que leur espèce ne pourroit plus et busqué; cornes très-fortes, dirigées latéra- subsister, si elle venoit à ètre privée de ses lement, non anguleuses ni noueuses. ‘soins. La timidité et la stupidité, qui forment Point de mufle (1). le fond de leur caractère, sont l’unique cause Oreilles courtes , très-reculées ; yeux petits. de leur docilité er de leur douceur. Les mâles seuls, à l’époque de la chaleur, montrent quel- qu'énergie et se battent entr'eux , pour se disputer la possession des brebis; tandis que Queue fort courte. celles-ci ne manifestant , pour ainsi dire, Mamelles ? aucune trace du sentiment si ordinaire aux fe- melles des autres quadrupèdes, se laissent en- lever leur agneau sans le défendre, ou s'irriter, sans résister ou sans marquer leur douleur par un cri différenr du bélement ordinaire. La brebis peut produire à un an et le bélier à deux; mais on retarde d'une année l’époque de leur union, afin de leur laïsser acquérir plus de force. Un bélier peut suffire pour trente brebis. L'époque de la chaleur est depuis le commencement de novembre jusqu’à la fa d'avril. La durée de la gestation est de cent cinquante jours ou de cinq mois environ, et il n'y a ordinairement : qu'un seul petit par portée (quelquefois deux et (1) Cette coupe générique est presqu’entièrement très-rarement trois), Certaines races AÉDUE basée sur le manque de muñle, qui existe fort déve- AE À . | Joppé dans les bœufs, et dans la forme busquée du chan- portent deux fois l'année. La durée de la. vie frein, qui rappelle celle du chanfrein des béliers. Ces est pour l'ordinaire de douze à quinze ans, caractères sont sans doute peu importans , mais ils le sont néanmoins autant, pour le moins, que ceux que l'ona D RUE ÿ AT | admis jusqu’à présent pour séparer génériquement les des dénts incisives, À un an, les deux intermé- | chèvres des moutons. Point de sillon à la lèvre supérieure. Point de Zarmiers. Poils très-touffus et longs. Point de pores inguinaux. 742°. Esp. OVIBOS MUSQUÉ, ovibos moschatus. (Encycl. pl. suppl. 14. 6g. 3.) Musk'ox, Penn. Quid. tom. 1. pag. 31. — Ejusd. Arcr. zoo, tom. 1. pag. 8, pl. 7. — Ejusd. Nord du globe, tom. 2. pag. 269. pl... — Bos moscha- tus , Gmel. Bodd. — Shaw , Gen. zool. vol. 2. part, 2. pag. 407. pl. 212. — Bœuf musqué, Buff. Hisr. nat. Suppl. tom. 6. pl. s, la rêre. L'âge de ces animaux se reconnoît par l'état — Ovibos, ne _ MAMMALOGIE. — Ovibos ; Blainv. ouv. Bull, de la soc. phil. juin, 1816. — Cuv. Rech, sur les ossem. foss. 1%, édit, tom. 4. pag. 59. pl. 3. fig. 9 et 10. CAR. ESSENT. Cornes naissant sur le sommet de la tête, très-près l’une-de l’autre, fort larges à leur base , se recourbant d’abord en en bas, pour se relever latéralement à la pointe; point de mufle ; pelage composé de grands poils laineux de couleur brune foncée. Dies. Taille d’une génisse de deux ans. DEscRiPT. (Mäle.) Aspect général étant plutôt celui d'un gros mouton que d'un bœuf; corps ec cère alonoés; front très-élevé et orné d'une sorte de crinière de longs poils divergens d’un centre commun et couvrant la racine des cor- nes; celles-ci routes noires, lisses, élargies, se touchant à leur base, se courbant ensuite en avant et un peu en bas, en s'appliquant sur les côtés de la tête, puis se relevant brüsquement en haut et en arrière; oreilles courtes, très- reculées, et routes couvertes de poils doux er épais, yeux crès-petits, très-distans entr'eux, fort éloignés du bout du museau, compris dans le premier arc formé par les cornes; nez ou chanfrein très-alongé, busqué comme dans un bélier; narines latérales et petites, plus rappro- chées entr’elles que celles du bœuf, mais moins que celles du bélier; point de mufle; bouche fort petite; lèvres peu épaisses, la supérieure n'offrant pas de sillon médian; membres forts et courts ; sabots plus grands aux pieds de devant qu'à ceux de derrière, d’un brun foncé et con- vergens l'un vers l'autre à chaque pied; queue fort courte er entièrement cachée par les poils de la ‘croupe; cou, tronc et origine des mem- bres, fevèrus de poils de deux sortes, une bourre ou laine fort épaisse et longue, et des soies très-fines qui la traversent ; extrémités, depuis la moitié de l'avant-bras en avant er le commencement des jambes en arrière, garnies de poils courts er très-serrés contre la peau; des- sous du cou et ganache fournis de poils très- longs, de la même nature que ceux du dos; poils de la face d'autant plus courts, qu'ils s’ap- prochent davantage du bout du museau, qui en est entièrement couvert. Couleur générale le brun-roussatre, avec du brun presque noir en quelques endroits ; tour des narines, lèvre supé- rieure et extrémiré de l’inférieure blancs. M D A » \ ota. Deux crânes qu’on rapporte à certe es- pèce, trouvés en Sibérie, l’un sur les bords de l'Ob, près d Obdor , et l’autre près de Tundra, * | 493 ont été décrits et figurés par Pallas (nov. Comm. Petrop. rom. XIII. p. 6ot), et leurs figures ont étéreproduires par M. Cuvier, (Rech. sur les ossem. fossiles, 1'°, édic, tom. 4. rumin. foss, pl. 3. fig: 9 ec 10.) Ils ont surtout du rapport avec la tête osseuse du bsffle du Cap; mais ils en diffèrent, 1°, en ce que lés cornes se rap- prochent de manière que leurs bases se regardenc par des lignes droites parallèles, au lieu de for- mer un angle aigu, dont la pointe est dirigée vers le sommet de la tête; 2°, parce que le museau est plus large à proportion; 3°, en ce que les orbires forment des tubes saillans, tandis que dans le bufle du Cap ils ne sont point proé- minens, HagiT. Les buffles musqués ou’ovibos vont par troupes de vingt ou trente, se plaisent surtout sur Îles montagnes stériles ec fréquentent rare- ment les parties boisées. Ils sont légers à la course et grimpent facilement sur les rochers. Leur chair a un goût de musc. PATRIE. L'espèce de l’ovibos est fort nombreuse entre le 66°, et le 73°. degré de latitude septen- trionale en Amérique, er les premiers individus que l'on rencontre, en se portant vers le nord des Etats-Unis, sont entre la rivière Churcill ec celle des Veaux-marins, sur Le côté occidenral de la baie d'Hudson. On présume que les crânes trouvés en Sibé- rie y ont été apportés par les glaces, si courefois ces crânes appartiennent à cette espèce; ce qui nest pas encore tour-a-faic hors de doute, ainsi que M. Cuvier le fait remarquer. CNE EE Ne BŒUF, os, Linn. Briss. Erxleb. Bodd. Cuv: Geoffr. Illig. : Taurus , Storr. CARACT. Forinule dent. : incis. £; canines °°; o—0o molaires = — ;'; 6—6 À Incisives inférieures rangées régulièrement, larges ec en forme de paletre, Corps de grande taille, supporté par des membres épais, ête force, à chanfrein droit. Un large mule terminant le museau. Oreilles grandes, en cornet, mobiles; yeux grands; langue longue et douce, Point de /armiers. Rre 494 Cornes simples, coniques, lisses, à coupe ronde , prenant différentes inflsxions , mais sou- vent dirigées latéralement , avec la pointe re- levée, Un fanon ou repli de la peau de la face infé- rieure du cou, plus ou moins lâche, Queue médiocre ou assez longue , terminée par un flocon de grands poils. Quatre mamelles. Point de pores inguinaux. Point de krosses de poils aux poignets. Hamit. Essentiellement herbivores, les bœufs sauvages vont en troupeaux plus ou moins nom- breux, sslon les espèces, et se tiennent dans les bois er les plaines qui leur offrent une nour- siture abondante. Loin d'être timides comme les antilopes, ils se défendent avec avantage contre les animaux carnassiers de la plus grande taille, à l’aide de leurs cornes robustes, PATRIE. Les pays chauds er rempérés du globe, L'Europe orientale, les montagnes du Thibet, l'Inde, l'extrémité méridionale de l'Afrique, les territoires occidentaux des Etats-Unis, sont les lieux où leurs espèces exisrent sauvages. Le bœuf domestique d'Europe, dont la souche pri- miuive semble perdue, a été transporté dans toutes les contrées où les Européens ont fondé des colonies. Des débris fossiles prouvent que quatre espèces de ce genre ont existé ancien- nement sur l’ancien Continent. L'une d'elles paroissoit propre à la Sibérie, 743°, Esp. BŒUF Du Cap, hos Caffer. (Encycl, pl. 45, fig. 4, le ufle.) Bos Caffer, Sparrm, Act. Stockh. 1 779.— Ejued. Voyage en Afrique, traduct. franc. tom. 2. p. 67. pl. 2, — Cape Ox, Penn. Quidr. p. 28. n: 9.— Bos Caf. fer, Gimel. Bodd. — Schreb. tab. 301. — Shaw, Gen. zool. vol. 2. part. 2. pag. 416. — Cuv. Rech. sur les ossem. foss. tom. 4, œufs vi- wans, pl. 2.fig.14et615. CAR. ESSENT. Cornes très-grandes ;: dirigées de côte en en bas et relevées à la pointe , tres-élar- gies et recouvrant le haut du front à leur base, fort rapprochées , laissant entr’elles un espace triangu- laire ; dont la pointe est en haut ; pelage composé de poils durs, d'un bran-foncé et assez serrés; À oreilles infléchies. a pieds pouc. lig Dimexs. Longueur du corps. ..,...... 8 » » AAA RE LT a eu ee A AT NA Be res 8e MOT Longueur des jambes :..,..:....44 2 «6 MAMMALOGIE. Largeur de la base des cornes d’a- pied. pouce. lig. vant'en arrière 44-3060 et ENONINEnRE Leur distance à labase, en avant... » 1 » Epaisteur des cornes, près de leur 2 point d’insertion................... » 3 » Contour de chaque corne, près de Ja tete amet ..1 pied 6 poucesà 2 » » s Distance de la pointe d’une corne à celle de la corne opposée , ordinaire- MENT eee seen cesser $ 07 » Longueurdes oreilles :....3,.80 00116020 DESCRIPT, Stature très-grande; corps très-massifz jambes courtes et épaisses; fanon assez vaste er pendant; cornes noires, énormes, extrème- ment larges er aplaties à leur base, couvrant presque tout le front, se portant d’abord de côté er enen bas, puis se relevant à la pointe ; ayane entr'elles, à leur racine, un intervalle assez érroit et triangulaire dégarni de poils; leur base étant raboteuse et leur extrémité assez lisse ; oreilles un peu pendantes et couvertes par les cornes ; yeux enfoncés et placés près de celles-ci. Pelage d'un brun foncé, composé de poils longs d'un pouce environ, fort serrés, surtout aux côtés du ventre vers le milieu du corps, dans les mâles avancés en âge, et leur formant une sorte de ceinture. HaAB1T. Cerre espèce est nombreuse et se tient ha- bituellement en grandes troupes dans les fo- réts. Son naturel est extrèmement farouche, et non-seulement elle combat victorieusement les lions er les léopards qui lui donnent la chasse, mais elle attaque aussi les hommes qui se trou- vent sur son passage. On rapporte que les dents de ce buffle sont si peu implantées dans leurs alvéoles , que pendant toute sa vie elles remuent et se froissent avec bruit, PATRIE. La partie méridionale de l'Afrique, par- ticulièrement la Cafreris, Cetre espèce s'étend aussi jusqu'en Guinée. : 744°. Esp. BŒUF BUFFLE, kos bubalus. (Non figuré dans l'Encycl.) Bubalus, Gesn. Quad. pag. 139. fig. — Bubalus, Jonst. Quadr. pag. 53. tab. 20. — Taurelephantus, Ludolf. — Bos bubalus, Briss. Regn. anim. pag. 81. n. 4. — Bos bubalis, Linn. Syst. nar. édit. 10. — Erxleb. Bodd. — Bos bubalus, Gmel. — Buffle,, Baff, His. nat. tom: 11: pl.2$, 27, 28.— Observations sur Les buffles, Huzard ec Tessier, _ — Fréd. Cuvier, Mamm. lithosr. fig. CAR. ESSENT. Cornes moyennes ou très-srandes , dirigées de côté, marquées en avant d’une arêre longitudinale saillante, très distances entr'elles et \ MAMMALOCGIE. h95 séparées par un front vaste et bombé, plus lons que larve ; mamelles du mâle placées sur une seule ligne transversale ; poil noir, très-grossier et rare; queue longue. DimMENs. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. lig. surée en ligne droite, depuis le bout du museau jusqu'à l'anus. :4.,.:........ Longueur de la tête, depuis le bout du museau jusqu’à l'origine des cornes. 1 3 nndasioreulesR ed LR AR ts m9 76 ECO CM SE RAP EMOENT RLe7 Circonférence du corps, prise der- 82 72:11» rière les jambes de devant. ........,. 6 » » — prise à l'endroit le plus gros.... 7 » » Longueur du tronçon de la queue.. 2 4 » — du bras, depuis le coude jus- qu’au poignet ....... selle as CU IE NAT) 2 — du canon de devant........... 81 6 Hauteur, depuis le poignet jusqu’au Das daniel DE AE RE TU Distance depuis le coude jusqu’au gartot, en suivant la courbure ....... 2 2 » Longueur de la jambe , depuis la ro- ANS ADS AHNERLON Es era es GR I | — du canon, depuis le talon jus- eau) DOUÉ LA M NRA ER RE TE Un individu , décric et figuré par M. F. Cuvier, avoit : Hauteur aux épaules. ........,,... 4 9 +» AL COUPE LR ACL dableus dt Longueur de la têre, du museau à l'occipurteh es PRE M RARE — de locciput, à l'extrémité des SSSR MAP IE ES DAC CUP MAPSPIRE EME TRE COR S Ce D QUENE A EU UE NT DescrtPT, Fronc élevé, arrondi, plus long que large , tellement saillant, quele chanfrein paroîr concave; cornes noires, grosses à la base, très- écartées l'une de l’autre, d’abord couchées le long de la tète, se dirigeanc en arrière et un peu en dehors, pour se relever ensuite lors- qu'elles sont parvenues sur les côcés du cou ; leur face antérieure étant marquée d’une arête sail- lante qui les rend comme anguleuses; oreilles en forme de cornet, médiocrement dévelop- pées , nôn pendantes ; langue très-douce; fanon peu développé ; queue longue et pendante ; verge comme tronquée au bout, avec un four- reau peu développé; mamelles placées sur une même ligne transversale; peau sèche ; poils durs et très-rares, sans duvet ou bourre intérieure. Couleur noire. i Var, À. Bufle Atni. — Arnée, Journ. d'E- m Ci Le} m mt O » dimbourg, décembre 1790.— Bos Arnée, Shaw, Gen. zoo! vol. 2. part. 2. pl. 210. — Blumen- bach, Recueil de fig. d’hist. natur. 7°. cahier, pl. 63. — Formes du corps er de la tête os- seuse, absolument semblables à celles du bufile ordinaire; cornes dans Ja même direction que les siennes, mais démesurément longues, un peu aplaties en avanc et ridées sur leur concavité ; point de bosse ni de crinière ; couleur noire, Dimensions : cinq pieds et demi à six pieds de hauteur au garrot ; cornes longues de quatre à cinq pieds chacune (ayant huic à dix pieds d'envergure) , mais pas sensiblement plus grosses à la base, que celles du bufile. Hair. Le buffle, à l'état sauvage, vir en troupes plus où moins nombreuses et recherche les lieux humides et marécageux, où 1l aime à se vautrer “dans la fange. Son naturel est farouche er peu susceptible d’être réduit par l’état de domesti- cité, Son intelligence est moins bornée que celle du bœuf, et il fait surtout preuve d’une assez bonne mémoire, Le son de sa voix est beaucoup plus grave que le mugissement du taureau. Le male , très-ardenc en amour, combat avec fureur pour la femelle, Celle-ci porte dix mois, c'est-à-dire, un peu plus long-temps que la vache, et ne fait ordinairement qu’un seul petir, qui naît les yeux ouverts. Sa fecondiré com- mence à l’âge de quatre ans et finit à douze. Le terme de la vie du buffle est de dix-huit à vingt- cinq ans. Cette espèce peut produire avec celle du bœuf ordinaire; mais les métis périssent le plus souvent. PATRIE. Le bufile sauvage existe, dit-on, mais sans preuves suffisantes, dans les contrées de l'Inde qui sont arrosées par de grandes rivières et où il existe de grandes praities, et l'or dit qu'il y a en aussi en Afrique, mais sans doute ceux-ci proviennent d'individus anciennement transportés dans ce pays par les colons. En do- mesticité, l’espèce du bufile se trouve à la Chine, à la Cochinchine; dans les îles de l'Archipel in- dien, à Célèbes et Ceylan ; dans les royaumes de la seconde presqu'ile de l'Inde; dans l'Indos- tan; en Perse, au Cap de Bonne-Espérance, en Arabie, en Egypte; sur les bords de la Cas- pienne et de la Mer-Noire; en Abyssinie, où elle acquiert une très-grande taille, ainsi qu'en Grèce er en Italie, dans les Marais-Pontins , où son introduction date du sixième siècle. La variété appelée Arni est particulière aux contrées élevées de l'Indostan. L'un des indi- vidus décrits par les auteurs que nous avons cités, avoir été tué près de Calcutta ; un autre provenoir du Bengale. Les îles de l'Archipel des Indes, ec surtout les AMoluques , renferment Rrr 2 DimEns. 496 des buffles dont les cornes s’alongent excessive- ment, et qui ne diffèrent vraisemblablement pas de l’Arni. . Esp. BŒUF BISON, (Encycl. pl. 45. fig. 3. ) Taurus mexicanus , Ha:rnandez, Mex. p. 587. fig. — Tauri vacca- que Quiuira regionis, Fernand. Anim. p. 10. — The Biffelo , aneon Carol. pag. 115. fig. The Buffalo, Catesby, Carol. app. p. 28. rab. 20! — Wilde ochsen und kühe,Kalm, Amer. tom. 2. p: 350, 425. LOU. 3.p. 351. _2 Bœuf sauvage Du Pratz, Louisiane, tom. 2. pag. 66. fig. — Bison, Bar. Suppl. tom, 3. pl. $. — He rican bull, Penn. Quadr. tab. 2. fig. 2. — Buf- falo, Shaw, Gen. zool. pl. 206 er 207. — Bos bison, Erxleb. Linn. — Bos americanus , Ginel. — Bos urus, varietas, Bodd. — Bison, Fréd. Cuv. Mamm. lichogr. fig. — Warden, Descripr. des Etats-Unis, tom. 5. pag. 643. bos americanus. CAR. ESSENT. Cornes assez petites ; rondes ; pla- cées sur les côtés de la tête, très- Ann en- tr'elles, dirigées d’abord latéralement , puis en haut; garrot très-saillant; tête, épaules, partie supérieure des extrémités antérieures ;. Couvertes d’un grand poil laineux très-abondant ; une barbe; queue asséz courte. Longueur tot:le, mesurée .en pied. pouc. lig. . suivant la ligne dorsale , depuis le bout . du nez jusqu’à l’origine de la quencecio ie dela tête, depuis 1 le muñe jus- qu'à la base des cornes. ee CNT AN Er F7 0e) — de la queue........ MÉTEANA TE Al De TA TG OR PSS Hauteur'au garrot........:...., SAUMUR MC TOUpE eee ce NTI Les individus plus âgés acquièrent des dimensions plus considérables, M. Warden dit que les vieux mâ- Le pèsent jusqu'à 1609 à 20co livres (anglaises. ) DEscripr, Formes [rapues ; tête courte et grosse ; cornes petites, naissant horizontalement des côtés de la cère er se relevant ensuice presque MAMMALOGTE. marron sur les épaules, et d’un brun foncé sur le dos, les cotés, le ventre er le train de der- tière. Poils d'ores ne différant de ceux d'été que parce qu'ils sont plus longs, surtout aux parties postérieures du corps. Nota. Cette espèce a été confondue pendant long- temps avec l’Aurochs, ec il est à desirer que st on puisse en faire une comparaison exacte avec cet animal, afin d'affirmer ou d'infirmer l'opinion qui prévaut maïnténant, et d’après la- quelle on l'en sépare spécifiquement. Hair. Les Bisons américains ou Buffalos vivent dans les forêts en hiver, et dans les prairies ‘en été, Ils forment souvent des troupeaux si consi- dérables, qu'on a évalué le nombre des individus qui les composent à dix mille au moins. À l’é- poque du rut, vers la mi-juin, les mâles se livrent de Pa. combats pour se disputer les femelles. À l'âge d'unan, caractère assez docile pour être facilement ren- dus domestiques et employés à la culture des terres. Les vieux montrent un caractère timide et évitent l’approche de l'homme ; mais lors- qu'ils sont blessés, ou bien à PRE du rut, ils deviennent très- OLD PATRIE. Les parries rempérées | de l'Amérique sep- rentrionale. Cette espèce a été vue dans les deux Carolines, peu de temps après l’arrivée des | premiers Faure , à l’est des monts Apalaches, sur les parties élevées de la rivière du Cap Fear. Elle existe encore dans les contrées les plus occidentales de la Pensylvanie, Des troupeaux de plusieurs centaines ont été fréquemment ren- contrés, jusqu'en 1766, dansle Kentucky ; mais ces animaux se sont retirés par degrés devant la population blanche, er on les voir maintenant rarement au sud del Ohio et à l’est du Massissipr, Le territoire du Missouri est celui où l'espèce semble s'être concentrée. / e CMS 0e : verticalement ; yeux assez petits, garrot très- 1 746°. Esp. BŒUF YAK, Los granniens. MN ) élevé; train de derrière assez grêle; queue ne descendant pas jusqu'aux talons, Un poil laineux très-épais , couvrant le sommet de la tête, les joues, le chanfrein, le cou er les épaules; de grands poils longs et non frisés formant une barbe épaisse, pendante sous le menton, er de larges - manchettes vers le haur des jambes de devant; flancs , croupe, cuisses et jambes de derrière re- vêtus de poils très-coufts er serrés; queue cou- verte de poils ras et terminée par un flocon de . longs crins. Couleur générale, noire à la cête, Ÿ (Encycl. pl. 45.fig. 3. n. 2.) Poéphagus, UE De anim, liv. XVEL c. 1x, ec iv. XV. c. 14? — Vacca grunniens, villosa, Gi sn J. G. Gmel. nov. Comment. Petrop. vol. pag. 339, tab. 7. — Buffle à queue de cheval ù yak ; Pallas, Acr. Petrop.1777.— Ejusd. Journ. de phys. tom. 2r.p. 260. fig, Bb atur ri Linn. Erxleb. Gmel. Bodd. — Vache de Tar- tarie, Buffon, Hisr. natur, tom. 15. p. 136. — Schreb. tab. 299 A.B. — Fak, Samuel Turner, Ambassade au Thibet, traduc. franc. fig. — ces animaux sont d'un - MAMMALOGTE. Vulgairement, vache grognante, bœuf du Thibet à quêue touffue; etc. Car. ESSENT. Cornes rondes, unies ; aiguës, naissant sur les côtés de la tête , formant le demi- cercle en avant, avec la pointe un peu recourbée en arrière ; une loupe au garrot; corps générale- ment couvert en dessus de poils touffus et laineux , noirs; poils des flancs longs et pendans; queue gar- nie, depuis sa base , de longs crins ; mamelles du mâle placées sur une seule ligne transversale. Dimens. Longueur du corps, mesurée pied. pouc. lig. depuis le bout du museaujusqu'alanus. 6 9 Longueur totale de la tête........ 1 11 — du tronçon de la queue ........ 1 6 — des oreilles..... Jia ro EG Taille d’une petite vache ordinaire. DEscrirT. Semblable par la forme er le port P de la rête au buffle ordinaire; museau plus court, plus convexe et plus gros par le bout que celui du taureau domestique; oreilles gran. des et larges, peu relevées ; yeux fort gros; mufñle petit et arqué; naseaux peu ouverts et presque transversaux; lèvres épaisses et pen- dantes ; sommet de la crête élevé en bosse entre Js C0 ë ss... les oreilles, tout couvert d’une touffe de gros, poils crépus encolure des mâles beaucoup plus grosse que celle des femelles; une saillie fort marquée sur le garrot ; les quatre mamelles pla- cées sur une seule ligne transversale. Poils du - front assez courts, disposés en rayonnant sur son milieu; ceux du garrot très-grands er crépus, augmentant en apparence la saillie de cette par- tie, une sorte de crinière sur la ligne moyenne du cou, qui cesse assez près de la nuque; reste du dos et côtés du cou, revêtus de poils assez courts er lisses en été, plus fournis et hérissés en hiver; une ligne dorsale grise où même blanche, depuis le garrot jusqu’au sacrum, com- posée de poils dirigés en avant; dessous du tronc et base des qUARE jambes couverts de crins ex- trémement touffus, de plus d'une demi-aune de longueur, pendant j jusqu’à mi-jambes et for- mant une espèce de barbe sous le cou; tronçon e la queue, qui n'est visible qu'à la base, re- : ARE erins soyeux, droits, qui ont jusqu'à deux pieds de longueur, et qui composent une houppe bien plus grosse et plus touffue que la queue des cHevaut la inieux garnie (certe quèue avec ces poils ayant quelquefois jusqu'à cinq - pieds de longueur). Couleur variable , mais or- dinairement noire, avec la queue en tout ou en partie blanche; souvent les épaules, l'épine du dos, la queue, la couffs de la poitrine et la | 497 moitié des jambes, de couleur blanche, er le reste du corps d’un noir de jais. Peries , en nais- sant, ayant’ le poil crépu, rude er semblable à celui d'un chien barber; leurs longs poils ne venant à la barbe, à la queue er sous le corps que vers trois mois, Quarorze paires de côtes ; quatorze vertèbres coccygiennes ; tête généra alement conformé ce comme celle du buffl: , mais ayant les os maxil- laires encore plus larges (1), Nota. Il y a, selon Gmeli lin , plusieurs variérés daus cette espèce : 1° l'yak sans corhes, donc Pallas a donné la description sous lenom de sar!yÆ. 2°, L'yak ghainouk des Mongols et des Cal- mouks des monts Alraïques, Il est d'une taille beaucoup plus grande que l’yak ordinaire et a la queue dégarnie par le bout. Pallas, d'après les renseignemens qu'il a pris. sur les lieux! ne paroît pas ajouter beaucoup de foi à la. déoneL ton de ces variétés, par les noms que leur assigne Gmalin. On cite aussi des yaks qui ont les cornes d’un blanc d'ivoire. Hagir. Les yaks ont'le caractère farouche du buffle ; leur coup d'œil est sombre; leur naturel ARE ectrès-irrascible. Ils se jerrent avec fureur sur les étrangers qui les approchent, surtour si leurs vêtemens ont une couleur So mais auparavant ils manifestent leur colère par l'agi- ration de la queue et de la tête, ainsique par leur regard menaçant. Ils ont Eee mouvemens brusques et leur course est rapide. Au lieu de mugir, ils font entendre un cri qui ressemble beaucoup au grognement du cochon, mais grave, monotone et bas. Ils recherchenr les lieux o1r- bragés ec aiment à se vautrer dans les mares qui sont à leur portée. Îis nagent aussi bien que les buffles, et lorsqu'ils sortent de l’eau ils se frottent et se secouent à plusieurs reprises. PATRIE. Les yaks sont encore sauvages dans les montagnes du Thiber. La partie de cette con- crée qu'ils préfèrent, est la chaîne située entre le €1) Si l’on se sert de cette indication du nombre des côtes, observé par Pallas dans l'yak et Kane te, et de la disposition des mamelles , il n’y a plus de doute sur la distinction des espèces de bœufs de l’ancien continent d'Asie et d'Europe. Elles sont au nombre de quatre. Le bœuf a treize paires de côtes’, er les mamelles disposées en carré ; l'aurochs a quatorze paires de côtes, et les ma- melles en carré ; Pyak a quatorze paires de côtes , et les | mamelles disposées sur une ligne transverse ; le jf "a treize paires de côtes, et les wamelles transverses. 27°. et le 28°, degré de laticude, qui sépare le Thiber du Boutan, er dont les sommets sonc MAMMALOGIE. Longueur de l1 tête, depuis le bout pied. pouc. lis. du museau jusqu'à la nuque. ........, 2 6 » presque toujours couverts de neige; mais ils sont us plus grande circonférence.... 21400 réduits en domesticité chez les Mongols, les auteur perpendiculaire duthoray- TEE ir Lo 4 Alui nMGaiÉ Largeur du museau. ....... sus 5 0e Calmouks des monts Alraiques, les diverses Distance des yeux entr'eux........ 1 6 » tribus de Douktas, qui habitent sous des tentes — des cornes l’une de l’autre...... 1 4 » _ . - 9 4 Lu A aux confins du T'hibet er du Boutan, ecc. Ils er des cornes à leur base. 1 1 » servent de bètes de somme, et donnent leur lait ongueur des cornes. ....,..2. 5.111, Mo À LT PA Es ; El — du tronçon de la queue......... 2° » » à ces peuples, Les queués de ces animaux four- —, de la queue, avec les poils qui la nissenc les étendards communs aux Persans et terminent......... bios ble violons ae ic PLIS LEEDS aux Turcs, et désignés improprement sous le nom de queues de cheval; leurs crins teinis en rouge gatnissent le sommet des petits chapeaux coniques des Chinois, etc. \ 747°. Esp. BŒUF AUROCHS, bos urus. { Non figuré dans l'Encycl.) Bovares { Taureau de Paonie), Aristorel, Hisr, nar. IL.c. ç.n. 23. cap. 7. 1 31, IX. cap. 71. n. 476. — Bo- nasus, Pline, Hist. nat, VIIL c 16. — Urus, Cæsar , Gall. VI. c, 28. — Gesner, Quadrup. p.157. fig. — Aver ochs (aurochs), Jonston, Rai. Briss. etc, — Bison jubatus, Pline, VIII. Ca 15. — Pisewss, Oppian, Cyneg. 11, 159. — Gesn. Quadr. pag. 143.— Aurochs , Bonasus et Bison de l’ancien Continent, Buff. Hist, nar. tom. 11, pag. 284.— Bos Taurus, var. urus, Linn, Sysc. nar. édit. 10 et 12. — Bos bonasus, | Ejusd.— Bos bison, Ejusd. — Bos raurus , var. urus , Bos benasus er Bos bison, Erxl. --- Bos taurus, var. ferus, subvar. urus, bonasus et bison, Gumel. Syst. nar. édir. 13.--- Bos urus , Bodd. --- Pallas, Journ. de phys. rom. 21. pag. 263. _—- Cuvier , Rech. sur les ossem. foss. 1°°. édit. tom. 4. Mém. sur les ruminans, pl. 2. fig. 1 et 2. -- Auer ochs, Riddenger, fig. --- Aïl. du Dict. dés sc. nat. 1°", cahier.--- Auer-ochs, Au- rochs des Allemands, c’est-à-dire , bœuf sauvage, bœuf des montagnes; source du mot urus-zubr des Polonais. Car. ESSENT. Cornes grosses , rondes , latérales; front hombé, plus large que haut ; crête occipi- tale saillante en arrière de la base des cornes; côtes au nombre de 14 paires ; tête et parties an- rérieures du corps couvertes de poils épais et gros- siers de couleur brune ; mamelles disposées en carré. DEscriPT. Front bombé, quoiqu'un peu moins que celui du bufile, beaucoup plus large que haut; crête occipitale située à deux pouces au moins en arrière de la base des cornes ; quatorze paires de côtes ; mamelles disposées en carré comme dans les bœufs, et non sur une seule ligne transversale, comme dans le bufils er l’yak ; queue crès-longue. Avant-train du corps, jus- qu'aux épaules , hérissé de poils bruns, longs d'un pied, doux et laineux près de la peau, mais durs et grossiers à l'extérieur ; partie laineuce de cette fourrure et poil du sommet de la rête grisâtres ; dessous de la gorge jusqu’au poirrail, garni d’une -barbe pendante de plus d’un pied ; tronc, depuis les épaules , et les quatre jambes, recouverts d'un poil fort court er lisse, d’un brun- noirâtre, Femelles ayant les poils de la partie antérieure du corps moins longs que ceux du male, la rète moins grosse ec la couleur moins foncée. Nota. L'existence des aurochs à bosse au gar- rot n'est pas constatée, et M. Cuvier présume que Les animaux qui auront présenté l'apparence de cette éminence, étoient simplement de vieux individus, chez lesquels le poil du garrot avoit pris une longueur considérable, C'est à cette préten- due race à bosse que Buffon a appliqué le nom de bison qu'on trouve dans les Anciens à côté de celui de l'urus, et que M. Cuvier pense ètre dé- rivé de l'allemand bisam ( musqué ), parce que les vieux aurochs répandent en effer une forte odeur de musc. Le bonasus d’Aristote, ou bœuf de Paonie , présente, selon cer auteur, des caractères qui se rapportent presque compiérement à ceux. de l’aurochs. / HaABiT. On n’a aucun renseignement positif sur : les mœurs de l’aurochs. Il vit dans les grandes fc- ) rêts. Sa voix ‘dit-on, est plutôt un grognement , comme celle du yak, qu'un mugissemenr, comme celle du bœuf ou du bufile, Dimens. Taille à peu près égale à celle du rhinocéros. Méle. Longueur totale, depuis le … bout/du museau jusqu’à l'anus (mesure pied. pouc. lig. FRS) OR SRE EME AIN PRO MB NA Hauteur du train de devant et du rain dé derrière, environ. ,+.1,.:,.. 6 ml» MAMMALOGIE. 499 PATRIE. L'espèce de l’aurochs est beaucoup moins nombreuse et moins répandue qu'elle ne l'éroit autrefois. Elle a vécu long-temps dans toutes les forêts de l'Europe tempérée, et elle se trouvoit encore en Allemagne du remps de César. Elle est aujourd’hui confinée dans les plus profondes forêts des monts Crapacks er du Caucase. S'il en existe encore quelques individus en Lithua: nie, ils y sont fort rares, Il n'y en à point en Scandinavie ni en Sibérie. 748°. Esp. BŒUF ORDINAIRE, bos taurus. (Encycl. pl. 45, fig. 2, le caureau; fig. $, le xcbu à bosse; pl. 46, fig. 1, caurcau nain.) Bovs, *Arisr, — Bos taurus, Plin. Gesn. Aldrov. — Bos domesticus ; Jonsr. Raï, Linn, Briss. — Bos rau- rus , Linn. Faun.suec.—Bos taurus, var. domes- ticus, Erxleb. Gmel.— Bos urus, var. europaus , Bodd. — Bœuf, Buffon, Hist, nat, tom. 4. pag. 487. pl. 14. CAR. ESSENT. Cornes médiocres , rondes , latérales, arquées , avec. la, pointe rejetée en dehors; front plat , même un peu concave ; à peu près aussi haut que large; crête occipicale sur la même ligne que la base des cornes , et les réunissant ; côtes au nom- bre de treize paires ; mamelles disposées en carré; poil des parties antérieures n'étant pas sensible- ment plus grand que celui des postérieures. Dimexs. (Taureau.) Longueur totale, pied. pouc. lig. mesurée depuis le bout du mufle jus- GUARDIAN tee ele » HANTEUTANDEATOL ES ES MEANS) MALTE) 6 —" au train de derrière. ..,.%1...,114 3 Longueur de la tête. depuis le bout as des lèvres jusque derrière les cornes.. 1 9 » — dés oreilles. . ....... AAA ANNEMNNEE Distance des cornes entr'elles.. ..:. » 8 = Longueur moyenne des cornés...:. 1 » » Circonférence des cornes, à la base. » 9 » Longueur du cou, depuis la nuque jusqu'aux épaules. ................ SE TE SPR PRES Circonférence du corps, derriere les jambes de devant ....... h Bone G > 8 Hauteur du ventre, au dessus du sol. 1 8 > Lonsueur de l’avant-bras, depuis le coude jusqu’au poignet....:.. ee NOTE TR CIC — du canon des pieds de devant. .. = 7 » AQU) PATATE «ete. ee tie NS GE LE PS): 0 2 — depuis le poignet jusqu’au bas du PE SORT RENE RÉEL CEE SAP A EE — dela jambe, depuis la rotule jus- QUO RER LAS ete TN ET TENE AIUG — du canon, depuis le talon jusqu’au boulettes ii sf 0. tion suuite-cx » 2 — du tronçon de la queue :...... 3. $ » DescriPT. Mufle large et épais ; yeux assez grands et gros, médiocrement écartés l’un de l'autre; oreilles basses, en forme de cornet, dans uns situation horizontale ; front vaste et plar, garni vers le haut d’un poil plus où moins crépu er portant un épi dans son milieu ; cornes grandes, moyennes, petites ou nulles, ordinairement di- rigées latéralement en en haut, er figurant un peu des branches de lyre ; cou gros et court ; un fanon ou pli de la peau lâche, sous la poitrine ; corps massif ; dos souvent un peu creux; émi- nences osseuses du bassin, saillantes ; hanches plates et larges; queue longue, prenant nais- sance très-haut et dans un enfoncement que laissententr'eux lesos du bassin ; quatre mamelles disposées en carré ; couleurs du poil variant entre le fauve-rouge , le fauve clair, le noir er le brun ; ces différentes teintes étant souvent distribuées A M par grandes places, sur un fond lanc. Nota. Le type sauvage de cette espèce est in- connu, et Pon a voulu successivement le rerrou- ver dans l’aurochs et l’yak ; nous avons vu que le nombre des côtes devoit interdire ce rappro- chement, puisque ces deux dernières espèces en ont quatorze paires, et que le bœuf n'en a que treize. La position plus avancée de la erète occi- pirale éloigne d’ailleurs le bœuf de l’aurochs, de même que la position des mamelles du mâle en carré, le différencie du yak. Varictes domestiques. I°. Bœufs à bosses ou Zébus. Var. À. B. Zébu, bos indicus, Erxleb, — Zebu, Bu, tom. 11, pag. 439, pl. 42.— (Bos raurus indicus, Encycl. pl. 45. fig. $.) Garrot pourvu d'une ou deux loupés graissenses rrès- saillantes ; taille variable. a. Grande race à une bosse et à cornes.— Great indian ox, Penn. Quadr. p. 16 A. tab. 1. fig: infér. — Bos urus indicus, Bodd. Taille égalant ou surpassant celle de nos plus forts rau- eaux ; loupe graisseuse du garror, ayant jusqu'à cinquante livres de poids. De l'Inde. b. Moyenne race à une bosse et pourvue de cornes, G. Cuv. Ménag. du Mus. fig. — Fréd. Cuvier, Mammw. lithogr. Taille er proportions d’une vache moyenne ; cornes recourbées en avant; couleur généralement d'un blanc-grisi- tre ; poil entièrement soyeux, très-ras, de la même nature que celui des vaches. Cet animal ; qui vient de l'Inde, s'accouple avec les races de bœifs, et produit des individas féconds. 5oo MAMMALOGTE. c. Peritewace à une bosse, sans cornes, Cuv. Ménag, naï. fig. Surpassant à peine la taille d’un cochon médiocre (sa longueur étant de 4 pieds, mesurée depuis l’extrémité du museau jusqu’à la partie la plus saillante des fesses, et sa hauteur, au garrot, de 2 pieds er demi ; sa rête étant lon- gue de 11 pouces et sa queue de 2 pieds), Pe- lage généralement gris sur les parties supérieures et blanc sur les inférieures ; queue rerminée par une touffe de poils noirs ; loupe haute de trois pouces ; cornes remplacées par une petite plaque non adhérente au crâne, faisant à peine une saillie de six lignes, er qui s’exfolie de temps en temps. C'est à cette race que nous rapporterons Je Bos urus inermis de Pennant, Quadr. pag. 17 C , er qu'il dit propre à l’Abyssinie. L’individu décrit par M, Cuvier avoit, été apporté de l'Inde en France en 1788, par les ambassadeurs de Tippoo-Saib, ; d. Race à deux bosses. Elle est des environs de Sutate dans l'Inde. Ses deux bosses sont pla- cées à la suite l’une de l’autre : la première est sur le garror, er plus grosse que la seconde, Hair. Les zébus, dont on distingue encore plu- sieurs variétés, d’après des différences dans la couleur du poil, quelquéfois rouge ou rachetée, caren général les mêmes mœurs que les bœufs domestiques ; cependant ils sont beaucoup plus alertes er on les emploie comme bêtes de trair, Au lieu de mugir comme nos bœufs, ils font entendre un gtognement analogue à celui de l'yak. PaTaie. Cetre variété et ses sous-variérés com- posent en presque totalité le bérail des Indes, de la partie orientale de la Perse, de l’Arabie, des contrées de l’Afrique sicuées au midi de l'Atlas, jusqu’au Cap de Bonne-Espérance er de l’île de Madagascar, Ces animaux, quoiqu'originaires de pays rrès-chauds, peuvent vivre er multiplier dans nos climats tempérés. Ils ont propagé dans plusieurs parcs de l'Angleterre. II°, Bœufs sans bosses, où bœufs ordinai- res (1). (1) Les races de bœufs sont infiniment variées, et malheureusement on ne s’est pas encorerassez occupé de les distinguer et d'en décrire lés caracteres. Nous ne possédons de travail un pêu complet sur ce sujet , que, celui dont je vais donner l'extrait, qui a été publié en 1792, dans la Feuille du, cultivateur, sous le nom de M. Francoure, bien qu’il existe des motifs de croire qu'il | est dû à mon père, M. Decmarest, de l’Académie des sciences; le manuscricet plusieurs brouillons de sa main qui ont dÙ servir à le préparer , s'écant trouvés dans ses Races francaises. : ‘ Nota. Les herbagers ou culrivateurs qui se livrent à l'engraissement des bœufs, er les négo- cians qui font le commerce de ces animaux, don- nent le nom de œufs de haut cri à ceux qui ont une taille ordinairement petire où moyenne, le regard farouche, le cuir fort, le poil rude, le fanon considérable, les cornes plus ou moins noires ou vertes, Je. suif plus abondant. Ils sont plus particuliers aux pays de collines et de mon- tagnes, qu'aux pays de plaines. Ils appellent bœufs de nature, ceux dont la taille est moyenne ou grande, dont le corps et la tête sont petits, les narines ec les oreilles fines, les cornes blanches et homogènes; dônt la peau est fine, souple, le poil moelleux, le regard doux , erc. Ils s'engraissent facilement et naissent dans des cantons’ peu élevés, er où la nourriture est abondante. 3 Les bœufs Limosins, Saintongeois, Angou- mois, Marchois, Berrichons, Gascons, Auver- gnats où Bourrets, Bourbonnais, Charolais, Bourguignons; ceux du Morvan, etc., sont ré- putés de haut cri. Les bœufs Cholets, Nantais, Angevins, Maraichains, Bretons, Manceaux, Hollandais ou du pays d’Auge , Cotentins et Comtois, sont considérés comme bœufs de na- ture. a, Race Limosine, bos taurus domesticus lemovi- censis. Ÿ Taille moyenne, deformealongée; poids, 600 à 850 livres, conformation forte ; tête grosse et d'une belle proportion ; cornes grosses, lnngues et pointues, relevées également, ou descen- danr la pointe en bas ; épaules épaisses ; garrot peu saillant ; région des ombes un peu creuse ; fanon lâche; couleur du poil, blonde ou jaune de paille. | NAME Nota: Les Bæœufs Angoumois et Saintongeois ont presque tous les caracrères des Limosins ; seulement les derniers sont plus gros, et les An- goumois tiennent le milieu à cet égard. Les cornes basses se trouvent assez fréquemment en Saintonge. Ces bœufs travaillent dans leur jeunesse: dans | papiers. D'un autre côté , il m'a été impossible de me ‘procurer, malgré mes recherches, le moindre rensei- gnement sur M. Francourt, qui n'est connu d'aucun des agriculteurs célèbres qui composent la Société d'agri- culture de Paris. (Note de M, Desmarest fils.) V? / les MAMMALOGIE. les provinces que nous venons de nommer , et aussi dans le Périgord et le Haut-Poicou. Les uns sont engraissés en Normandie ec les autres en Limosin, Ils fournissent à la consommation de Paris. b. Race de la Marche, 2. T. D. Bituricensis. Taille moyenne ou petice ; poids, 360 à 700 livres ; conformation approchant de celle des bœufs Limosins, Gascons et Saintongeoïis, mais plus courte ;-cornes grosses, longues, verdatres er relevées en pointe; poil du front très-gros, très-long et très-dur ; couleur ordinaire, le blanc pâle er sale. Les bœufs Berrichons, originaires des parties du Berry qui avoisinent le Limosin, appartien- nent à la même race que ceux de la province de la Marche. Les plus petits sont employés en Touraine ; les plus gros naissent dans les cantons les plus rapprochés du Limosin. La majeure partie de ces bœufs est engrais- sée dans les herbages de Normandie. «. Race Gasconne, B. T. D. Aquitanicus, Taille considérable ; poids moyen, 7 à 800 livres ; conformation plus longue que celle des Eœufs Saintongeois, dont elle se rapproche le plus; tère er cornes beaucoup plus grosses ; ventre peu volumineux ; cuir plus fort; couleur, ordi- nairement d’un blanc sale, quelquefois rembru- nie par une teinte de sue quise montre le plus souvent sur la tête. ‘ Cette race est consommée à Bordeaux. On s’en sert pour les fournitures de la marine. Quel- ques individus engraissés en Limosin , sont ame- nés à Paris. d. Race Auveronate ou des Bourrets, B. T. D. Arvernus. Taille petite; poids, de 750 à 85o livres; conformation courte et large ; os très - gros; formes pesantes dans toutes ses parties ; rète courte et large; mufñle gros; cornes courtes, blanches, relevées en pointe, un peu torses ; ventre descendant beaucoup ; couleur ordinaire, le rouge vif, avec quelques taches plus ou moins grandes de blanc, sur la rèce, sur la queue, ou sur le dos. Les bœufs de cette race naissent dans les montagnes d'Auvergne, en descendent à l'âge de trois aus pour travailler dans les plaines du Haut- Poitou ; ensuite ils passent aux pâturages de la Normandie. Ceux d'entr'eux qui restent en Poitou, sont 5or engraissés au foin aux environs de Heraïe-Saint- Maixenr er de la Morte-Sainte-Hesraïe, [ls cons- tituent une belle race et sont connus sous le nom de Mortois. Race Bourbonnaise, B. T. D. Borbonicus. Taille perite ; tête er cou menus ; cornes lon- gues er pointues ; couleur, d'un rouge vif,-avec plus ou moins de blanc. Ces bœufs , nés en Bourbonnais, sont les plus petits ec les moins prisés des bœufs qui portent le même nom, et qui sont étrangers à cett province, où ils sont engraissés au foin. Race Charolaise, B. T. D. Carolesiensis: Taille moyenne ; poids, 600 à 850 livres ; conformation courte, large et massive; rète d’une belle proportion et potelée ; cornes courtes et fines, un peu vertes; dos et reins presque droits ; ventre volumineux ; couleur blanche comme du lait, quelquefois avec des taches rouges. Cette belle race, trop peu nombreuse, est engraissée, après avoir travaillé trois ans, dans les pâturages du Charolais. Elle fournit à peu près également à la consommation de Lyon et à celle de Paris. Race Nivernaise, B. T. D. Nivernensis. Taille petite où moyenne; poids s'élevant dans quelques individus jusqu'à 800 ou 900; conformation analogue à celle des bœufs Auver- gnats, bien que leurs proportions soient moins massives et que leur nature soit plus douce ; cuir mince. Ces bœufs se répandent hors du Nivernois, soit pour travailler, soit pour être engraissés. Les plus beaux passent dans le Morvan, et se font ensuite remarquer dans les marchés. Race Bourguignone, B. T. D. Burgundiacus. Taille petite ; poids s'élevant rarement jus- qu'à 600 livres ; formes assez semblables à celles des bœufs Berrichons ; couleur un peu plus blonde que celle du bœuf Nivernais. Cette race, peu estimée, est d'une nature assez rude. Elle fair peu de cuir et de suif, et la qualité de sa viande est inférieure. Race Cholette, B. T. D. Pictonicus. Taille varreble ; poids souvent très-peu consi- dérable, mais s'élevant dans quelques individus jusqu'à 900 livres; conformation d'une belle proportion ; tête large et courte ; A longues, ss bo2 blanches coiitre la tère, er brunissant peu à peu jusqu’à la pointe, qui finit par être noire ; épaules, reins et cimier sur la mème ligne; poitrine fort descendue, quoiqu'avec peu ‘de fanon ; queue enfoncée ; “couleur ordinaire , le gris, le noir, le brun ou le marron. Les bœufs cholets proprement dits, naïssent dans le Bas-Poitou, et restent dans ce pays, où on les engraisse avec du foin et des choux, au plus tard jusqu'à six ou sept ans. Ils sont con- sommés dans plusieurs provinces, €t surtout à Paris, depuis le mois d'avril jusqu'en juillet, Les bœufs dits Nantais , après ètre nés aussi dans le Bas-Poitou, passent dans les environs de Nantes. Ils servent à la culture dans le pays de Retz, dans une grande partie de la Bretagne et de l’ Anjou, er surtout sur les deux bords dé la Loire, depuis Angers jusqu'à Nantes, Ils sont -engraissés en Normandie, Une autre sous-race, dite aussi Mantaise, ves- semble beaucoup à ae des bœufs Cholets ou Poitevins; mais elle est beaucoup plus petite et a la tête plus menue. Elle sert à la culture des environs de Rennes et de Fouvères, et passe enfin dans les pâturages de la Normandie. Les bœufs Angevins, B.T. D, Andezavensis, ressemblent beaucoup aux Poitevins, mais ils ont Ja nature plus dure et sont d’une conforma- tion moins parfaite. Ils travaillent long-temps, er sont également engraissés en Normandie. Race Maraichaine, B. T. D. Paludosus. Taille assez considérable ; plus forte que la race Nantaise ; poids, 709 à 1600 ne ; d'une conformation moins parfaire ; tête plus longue ; cornes plus grandes; cuir plus épais; graisse bondance et huileuse. Les bestiaux de cerre race présentent plusieurs variérés qui paissent, travaillent et sont engrais- sées dans l’espace assez étroit qui s'étend dans le voisinage de la côte de l'Océan, depuis Mache- coul jusqu'à Rochefort: ces variétés portent dif- férens noms. Le bœuf de grand marais est élevé au nord de Luçon ; c’est le plus grand. 2°. Le bœuf de Fontenay ou callot , appartient à une race plus petite et _plus abondante, élevée dans la partie du marais la plus large, entre ne et Rocheforr. Le bœuf Flandrin. C'est en A en Pace et dans les marais de la Charente, le nom } m, Race du Maine, MAMMALOGIE. que l’on donne à une race, originairement träns- portée de Flandre ou de Hollande, ayant les caractères de celle que nous décrirons ci-après (race w.) 4°. Le bœuf bärard, des mèmes provinces, résulte du croisement de cetre race flandrine avec celle du pays. 1. Race Bretonne, B. T. D. Armoricus. Taille petite; poids commun, de 300 à $00 livres ; rêre et membres menus ; cornes fort lon- guess et noires par le bout; couleur, le rouge et le blanc, ou le noir et le blanc. Les bœufs des environs de Vannes ont plus-de blanc que les autres, Cette race, peu estimée, er qui donne peu de cuir et de suif, naît, travaille, s’engraisse et est débitée dans la Basse-Bretagne ; elle secs aux fournitures de la marine er est en très-perite partie envoyée dans les pâturages de Normandie. Ra individus sont vendus pour la consom- mation de Paris. B.T. D. Cenomanensis. Taille moyenne ; poids $o0 à 700 (livres; têre et cou menus; cornes couttes, fines et blanches; fanon manquant presque ‘totalement dans la plupart des individus; cimier plat; queue enfoncée ; couleur Pate ou blanche er rouge, Cetre race, dont la nature est la plus douce qui soit connue parmi les bœufs de France , est très-abondante et fort estimée, Elle ne travaille qu'à six ou sept ans, et ne sort guëre de son pays natal que pour passer dans les pâturages de la Normandie. Les environs de Chateau-Gonthier possèdent une race plus grosse, er qui provient du croi- sement de la race du Maine avec quelques tau- reaux hollandais, importés par les soins de M. Boreau de la Borde d'Angers. n. Race du pe d'Auge (bœuf hollandais, bœuf de pays), 8. T, D. Viducassencis. Taille crès grande; poids commun 1000 à 1200 livres; proportions très-belles ; rère courte et large ; cornes blanches, grosses, courtes ec nes par le bout; queue enfoncée ; poil gros; couleur de la rère blanche, ou variée de rouge er de blanc, Quelques individus é:ant noirs ou bruns, mais toujours mélangés plus où moins de blanc ; graisse abondante, un peu jaune; cuir épais, MAMMALOGCA E. Certe racé, la plus belle de France, est peu nombreuse er élevée seulement dans le pays d'Auge, où elle a été introduite il y a plus de quatre-vingts ans, par M. de la Roque, her- bager, qui l'avoir été chercher en Hollande. Elle s’est perpétuée sans dégénérer, et il semble même qu'elle se soit améliorée par le choix constant qu'on a fait des sujets destinés à donner race. Les individus qui la composent ne pré- sentent les caractères que nous venons de dé- cuire, et les qualités que nous avons signalées , que lorsqu’ ils ont atteint l’âge de sept. à huit ans et qu'ils en ont employé quatre à cinq à tra- vailler; mais on les vend, pour la boucherie, à trois Où quatre ans. o. Race du Cotentin, B. T. D. Uneliensis. Taille forte tauétates individus , provenant du”croisemenc de 1 race hollandaise ‘du pays d'Auve , pesant jusqu'à 1300 ou 1400 livres); têre longue et peu grosse; cornes longues, me- nues, pointues ; dos élevé en cime; fesses rite ventre volumineux ; membres menus; queue enfoncée; graisse bondaute et jaune; peu de cuir ; couleur ordinairement bronzée, c’est-à- dire, brune chinée de noir. Le volume prodigieux qu ’acquiert cette race, provient du croisement qu'on est dans l'usage de . faire, depuis cinquante ans, de la race du Co- rentin avec la race hollandaise du pays d'Auge. . Depuis cette époque, on trouve parmi les bœufs _ cotentins beaucoup plus d'individus rouges mar- qués de blanc qu auparavant. Les os de ces ani- maux ont aussi augmenté de volume. Les bœufs cotentins sont à peu près les seuls bœufs normands élevés er engraissés sur Le lieu natal. p. Race Comroise, B. T. D. Sequanicus. Taille petite; poids ne dépassant guère 5 so livres ; ; conformation extérieure analogue à à celle des bœufs cotentins; cornes plus FOISES ; couleur ordinairement blonde ou brune, avec la tête blanche, Cette race est peu estimée pour ses produits. r, Race de la Camargue, B. T. D. Arelatensis. Taille moyenne ; corps épais; ventre descen- dant très bas; cornès courtes, formant un crois- sant parfait, dont le pointes se rapprochent ; cuir rrès-épais , recouvert d'un poil de couleur noire. Certe race, qui est presqu'à l’érat demi- sayvage, habite seulement les îles de la Ca- 3 02 Or marpue, formées par l'embouchure du Rhône, au-dessous d'Arles, On la dit originaire un peu de bœufs d'Auvergne, Ses mœars farouches, la couleur noire de son poil , la grosseur et l” TS sement de son ventre, lui onete plusieurs rapports de ressemblance avec le buffls. C'est elle qui fournit les taureaux qui servent dans les combats qui ont lieu encore, de temps en temps, à Nimes et à Tarascon, Races étrangères (1). s. Race Suisse, B. T. D, Helveticus. _nominées par leur grande Race de haw-cri. Taille moyenne ou assez grande. Quelques individus atteignant jusqu'à 1600 livres de poids; conformation très-sem- blable à celle de la race auvergnate, mais dans une plus grande proportion ; fanon plus grand; cuir beaucoup plus épais ; nature plus rude ; cou - leur générale le rouge, dans la moitié des indi- vidus à peu près, et le brun dans l'autre moitié; presque tous ayant la tête blenche. Vaches re- taille et la quantité de leur lait, Race Franconienne , 2. T. D. Noricus. Bœuf de nature. Vaille-moyenne; poids 450 à 700 livres; conformation assez svelte; cuisses minces; membres menus; flancs un peu désce) n- dus; cornes blanches, fines, relevées et poin- rues; couleur d'un rouge RUES avec la cêre blanche ; suif et cuir peu ARTE Race Flamande ou Hollandaise, B. T. D. Bata- ViCus. Bœuf de nature , de taille élevée ; poids moyen de 600 à 800 livres; corps très-long et haut sur jambes, fort mince et peu pourvu de ventre ; tête longue ; cornes noires et fort grandes; cuir assez fort. Vachés toujours maigres, donnant eaucoup de lai. Cette race, transpor’ée dans le pays d'Auge en Normandie , c’est-à-dire, dans le canton situé non loin du bord de la mer , entre Dives, Pont- l'Evèque er Crèvecœur (voyez la race nr), y (1) Nous nous bornero"s à indiquer seulement quel- ques- unes de ces races qui sont presqu'aussi no: mbreu- ses dans chaque Etat de l'Europe, que celles qui appar- tiennent à la France. Plusieurs d'entr'elles sont importées annuellement , et contribuent même à la consomma- tion de Paris. Ce sont surtout les races suisse, franco- nienne , flamande et hollandaise. Sss 2 of MAMMALOGIE. ayant trouvé des pâturages excellens, a changé un peu de conformation , acquis de la taille et de l'embonpoint , et est devenue la plus remar- quable de notre pays sous ces deux derniers rap- orts. Les bœufs flamands que l’on envoie en France après avoir été engraisssés , n'ont pas plus de. quatre à cinq ans. Nota. L'on ne possède rien encore de satis- faisant sur les races des autres pays, et l’on n’a à lur égard que des données trop vagues, pour que nous croyions utile de les rapporter ici. Quant aux bœufs anglais, on remarque pour Ja taille ceux du Suffolk, du Herefordshire er du Wiltshire, dont le caractère commun le plus apparent consiste dans la peritesse de la rête, la brièveté du cou et l'horizontalité parfaite du dos. Ce sont peut-être de tous les bœufs, sinon les plus grands, mais ceux dont le poids est le plas considérable; car on cire un veaude Suf- folk, qui à quatre mois et demi pesoit 477 livres, ec un bœuf du même comté, dont les cornes n’avoient pas moins de cinq pieds de long et qui pesoit 3920 livres. Les bœufs du Norfolk, quoique petits, sont généralement les pius estimés pour la qualité de leur chair. Les bœufs du Devonshire er du Sussex, très-sem- blables entr’eux, si ce n’est que les premiers ont Ja crête ec Le cou plus petits que les derniers, sont le résulrar du croisement des races normandes avec des races prinutives anglaises. Le raureau sans cornes d'Ecosse, très-mul- tiplié aussi dans le Suffolk , où il prend une forte taille et la couleur blanche, est encore à demi sauvage dans les parcs du premier de.ces pays, et de petite taille. C’est sans doute le Bison albus scoticus seu calydonicus d’'Aldrovande, C'est un très-bel animal, à tête courte ertrès-large, qu’on avoit rapporté pendant long-temps à l’espèce de l’aurochs, mais qui a, ainsi que M. Cuvier s’en est assuré, tous les caractères ostéologiques du bœuf ordinaire. On l’a introduit en France de- puis quelques années. Les bœufs des contrées méridionales et mari- mes de l'Irlande manquent de cornes. Il en est de même chez les bœufs d'Islande. Le Danemarck a une race très-grande, dont uelques vaches qui viennent s’engraisser en Hollande , fournissent jusqu’à dix-huit ou vingt pistes de lait-par jour. En Norwèse, selon Pontoppidam, les bœufs sont très-perits , généralement de coaleur jaune, er leurs vaches donnent très-peu de lait. Les îles / qui bordent les côtes présentent des individus un peu plus grands. - Les bœufs de la Podolie , de la Tartarie qu’ha- bitenc les Calmouks, de l'Ukraine et de la Hon- gtie, passent pour les plus grands. du Monde, Des bœufs hongrois, amenés par les ennemis en 1814 à Paris, écoient en effet de taille très- élevée, er leurs cornes fort grandes , dirigées la- téralement avec la pointe relevée, éroient très- bien placées sur le front ; leur poil étroit gris- cendré, distribué par petites mèches, ce qui semble indiquer qu'ils sont de haut-crd. Parmi les bœufs de l’empire de Russie, on cite ceux des Kirgises comme étant les plus gros. L'Espagne, notamment la province de Sa- lamanque, er l'Italie, ont de fort belles races. La Romagne a surtout un très-grand bœuf à cornes longues, latérales, relevées au bout à poil de couleur grise foncée, passant au brun sur la tête er le milieu du dos ; cette race a beau- coup de rapport avec celle de Hongrie. Dans d'autres cantons, la couleur grise se retrouve aussi, mais la ère des bœufs est blanche, Les bœufs siciliens ont des cornes remar- quables par leur grandeur et la régularité de leur figure ; elles sont très-peu courbées , er leur lon- gueur ordinaire, mesurée en ligne droite, est de trois pieds, et quelquefois de trois pieds et demi. Les iles de Malte er de Lipari ont des races eaucoup moins belles, er la race de Sicile y dé- génère au point d'y devenir méconnoissable. Les bœufs de Sardaigne et de Corse sont petits et maigres, Les pâturages de la Turquie sont peuplés de beaux er nombreux troupeaux de bœufs. En Crimée, la stature de ces animaux est plus pe- tite, et leur couleur grise, noire ou rarement brune, rappelle celle des bœufs de Hongrie, Les bœufs d'Egypte sont en général assez pe- uts ; leurs cornes sont courtes et leur couleur est fauve. Sonnini dir que quelques-uns d'entr'eux, sans appartenir à la race des zébus, ont le garrot un peu saillant, et c’est peut-être à ceux-ci qu'il faut rapporter le petit bœaf d'Afrique de Belon et le Juvenca sylysstris de Prosper Alpin, figuré dans l'Encyclopédie, sous le nom de zaureau nain , pl. 46, fig. 1 er fig. 1 A. Ce petit bœuf est aussi propre à la Barbarie, La Nabie er l'Abyssinie ont présenté aux voya- gcurs des races de bœufs sans bosse au gatror, LS MAMMALOGIE. très. variées dans leur taille, la grandeur ec la conformation de leurs cornes, qui manquent même dans quelques-unes; dans la couleur er la longueur du poil, etc. Toutes les colonies européennes ont reçu des bœufs de diverses contrées de l'Europe, et ces animaux ont subi dans leur nature et leur consti- rution, des changemens relatifs aux nouveaux cli- mats sous l'influence desquels ils se sont trouvés placés. Les bœufs du Cap sont en général petits, er quelques-uns ont les cornes non adhérentes. Barrow rapporte que la plupart d’entr'eux ont J'haleine infecte. Les Caffres en élèvent de grands troupeaux. Toute l'Amérique, où l’espèce des bœufs n’existoit pas avant sa découverte, est maintenant peuplée de ces animaux, qui dans quelques points vivenc en plein état de liberté, Ils offrent aussi des races variées. Ceux de Monte-Video sont les plas grands de tous et surpassent même ceux de Salamanque en Espagne; ceux des Cor- rientes au Paraguay sont au contraire très-bas sur jambes ; une race des environs de l’Assomp- tion, dans le même pays, a perdu ses cornes; le bœuf de Fernambouc, ordinairement rouge, raché de noir, ec quelquefois de jaune ou de brun marron, paroît avoir surtout beaucoup d’a- nalogie avec le bœuf nantais , par sa taille et par la quantité des peaux qu'il fournit à la rannerie, Les bœufs de race anglaise qui ont été trans- portés à Borany-Bay , sur la côte orientale de la Nouvelle- Hollande, ont parfaitement réussi dans cette colonie, HABIT. générales de l'espèce du bœuf, Le bœuf est sans contredit l’un des quadrupèdes le plus an- ciennement et le plus complétement asservis par l'homme; er après le mouton, c’est celui des animaux domestiques dont l'intelligence paroît renfermée dans les bornes les plus étroites. Ce- pendant, les mâles entiers ou saureaux montrent une véritable énergie lorsqu'il s'agit de défendre Jeurs troupeaux contre les attaques des loups. Jis se lancent contr'eux et lès poursuivent long- temps, pendant que les femelles âgées ou vaches se mettent sur la défensive, en formant un cercle au milieu duquel elles placent les veaux et les génisses, ec en présentant au dehors les cornes à l'ennemi. Les bœufs montrent aussi une sorte d’attachement pour les personnes qui ont soin d'eux, ec ils savenc crès-bien reconnoître l'ha- bitation où on les nourrit ; faculté rout-à-fair in- verdite au mouton. Le caractère de ces animaux | LP J09 est en général doux et patient, surtout chez les femelles et chez les individus châtrés ou bis- tournés, et qui reçoivent plus spécialement le nom dé bœufs ; néanmoins quelques individus, notamment ceux des racesélevées dans un certain érat de liberté, er surtout les raureaux, ontun caractère farouche qui les rend dangereux. Ils. combattent à coups de cornes et cherchent à soulever er à jeter en l'air leur ennemi, pour le fouler aux pieds lorsqu'il est abattu. Les raureaux sont en état de produire à deux ans et les vaches à dix-huit mois ; mais on attend, pour les faire saillir, qu'ils aienc crois ans. Ils peu- vent produire en tout temps, mais l’époque qui semble marquée pour l’acconpiement de ces ani- maux, est vers le mois de mai, au moins dans notre climat. Les vaches portent neuf mois ré- volus et ne font ordinairement qu’un petit, qui est en état de marcher quelques heures après sa naissance , et à douze ans elles cessent de pro- duire. La durée de la vie de cette espèce paroïîc être de vingt à vingt-cinq ans. L'âge se reconnoît, au moins pour les pre-- mières années, par l’écat des.dents ; à dix mois, les deux incisives intermédiaires sont. rempla- cées par d'autres moins blanches er plus larges ; à seize mois, les dents voisines sont aussi rem- placées ; à trois ans, toutes sont renouvelées. Les bœufs, en se léchanr, amassent dans leurs esiomacs des pelotes de poils, qui se féutrenc entr'eux et qui forment des boules souvent d’un grand volume, rrès-léoères , er auxquelles on à donné le nom d'ésagropiles. PATRIE. Voyez les descriptions de chacune des races que nous avons distinguées (1). (1) BŒUFS FOSSILES. M. Cuvier, dans la première édition de ses Recher- ches sur les ossemens fossiles, donne la description de plusieurs crânes trouvés dans les terrains les plus récens, et qui appartiennent à. quatre espèces. distinctes de bœufs très-voisines. de plusieurs de celles que nous avons admises. 2 La PREMIÈRES ph 3, fig: 1 et 2, ne diffère presqu’en rien de l’aurochs ; son front est bombé, plus large que haut; ses cornes sont attachées deux pouces en avant de la ligne qui sépare ile front de l’occiput; ces deux parties font entr’elles un angle obrus , et le p'an de l’oc- ciput représente un demi-cercle ses débris ont été trouvés à Bonn, sur les bords du Rhin, près de Cra- covie en Bohême, dans le Kentuky aux Etats-Unis. Le contour du noyau de la corne de ce dernier endroit avoit vinat-huitpouces de circonférence à sa base. La SECONDE, pl. 3, fig. 3, ressemble inf bœuf ordinaire , mais ect bien plus grande. Son ment 3 at ITOZST EST 506 HUITIÈME ORDRE. CÉTACÉS, Cetæ (1). CaracT. Corps pisciforme, terminé par ua ap- pendice gaudal de nature cartilagineuse et hori- zontal. Deux membres antérieurs seulement en forme de nageoires, ayant les os qui les forment très- aplatis et très-courts. Tête jointe au corps par un cou très-court et très-gros, composé de vertèbres cervicales très- minces et en partie soudées entr'elles. x plat et même un peu concave ; ses cornes sont attachées aux extrémités de la ligne qui sépare le front de l’occi- put, et ces deux parties font entr’elles un angle aïgu ; le plan de l’occiput est quadrangulaire. M. Cuvier pense qu'il seroit possible que celle-ci fût le bison des Anciens et la souche primitive de notre bœuf domestique. Ses débris sont très-commans dans le lit de nos grandes ri- vières. On en à trouvé fréquemment dans les tourbières de la Somme , en Souabe, en Prusse, en Angleterre, en Italie , etc. La TROISIÈME, pl. 3, fig 4 et $ (et Pallas, Nov. Comm. Petrop. 19. pag. 460), se rapproche plus du buffle et de l’arni, que de tout autre bœuf, par la forme de son crane; néanmoins la largeur de la tête est plus grande à proportion de sa longueur, surtout entré les orbites , dont la distance donne à ce crâne un caractère tout particulier. La courbure des cornes est aussi difé- rente; celles du buffle ordinaire se portant en arrière, de côté et en haut, sans revenir sensiblement en avant, et celles du buffle fossile allant d’abord obliquement en haut et de côté, er leur pointe revenant antérieurement. Cette tête es d'un quart plus considérable que celles des plus grands buñfles , ec l’arête saillante longitudinale de ses cornes paroitmoins marquée que dans les cornes de ces derniers animaux. Plusieurs débris de cette espèce, que M. Cuvier regarde comme contemporaine des élé- phans et des rhinocéros de sibérie, ont été découverts sur les bords de lilga, du Jaik, de l’Irtisch et de l'Ob. La QUATRIÈME enfin, décrite aussi par Pallas, Nov. Com. Petr.tom. 21. pag 601. — Cuv. pl. ;.fig. 9eric, ressemble à Fovibos, autant qu’on puisse le présumer, pe ses cornes très-grosses, couchées sur les corés de la tête, rapprochées l’une de l’autre, mais ayant leurs bases parallèles entr'elles et non obliques, comme dans le buftle du Cap. ( J’uyez ce que nous en avons dit en décrivant l’ovibos.) (1) Le tableau de l’ordre des cétacés que nous allons tracer , Est particulièrement destiné à faire connoître les progrès de l'histoire naturelle de ces animaux, depuis l'époque où Ponnaterre ( 1789) a publié sa description des planches de Cérologie. Noûs ne ferons qu'indiquer très-sommairement les espèces dont il a rapporté les ca- ractères, en renvoyant à sontexte et en indiquant sesfigu- res. En un mot, le travail de Bonnaterre ne doit pas être considéré comme un double emploi du nôtre; mais celui- £i doit l'être, au contraire, comme son complément. MAMMALOGIE. Deux mamelles pectotales ou abdominales. Oreilles ouvertes à l'extérieur par un méat très-petir. Peau plus ou moins épaisse, sans aucun poil. Cerveau grand, ayant ses hémisphères bien développés. Os du rocher ou de l'oreille interne rout-à- fait séparé de la rère ou n'y tenant que par des ligamens. Bassin et os des extrémités postérieures re- présentés par deux os rudimentaires perdus dans les chairs (1). HagiT. Animaux tour-à-fait aquatiques , compre- nant les plus grandes espèces connues sur le globe , la plupart carnassiers, nageant à l’aide de leur queue, qui se meurt de haut en bas er non de droite à gauche comme celle des poissons ; faisant des petits qui naissent vivans et les al- laitant comme les autres mammifères, etc, PATRIE. Les cétacés proprement dits se trouvent 2 - peu près dans toutes les mers; mais leur véri- table patrie paroît être plutot le voisinage des pôles que les lacirudes chaudes ou rempérées; c'est du moins ce qui a lieu pour les très-prandes espèces, Les céracés herbivores au contraire SOnE particuliers à la zône équatoriale. PREMIÈRE FAMILLE. CÉTACÉS HERBIVORES, sirenia. CaraCT. Des molaires à couronne plate; quel- quefois des défenses supérieures, Deux mamelles pectorales, Des poils aux moustaches. Narines proprement dites placées au bout du museau; ouvertures nasales, dans la tête os- seuse, situées supérieurement, Corps très massif, CXXXI. GENRE. LAMANTIN, manatus, Rondelet, Linn. Scopoli, Storr, Lacép. Cuv. Gcof. Illig, DRE ARE LE L N 8, MN (1) est, sans doute , inutile de rapporter parmi les caractères des céracés, ceux qui les font placer dans la classe des mammifères, et qui les éloignent, au con- traire , beaucoup de celle des poissons , tels que la rés- piration par des poumons, la chaleur du sang, le double | système de circulation , epc. She MAMMALOCGIE. Trichechus (1). Linn, Érxleb. Schreb. Shaw, Gmel. Manari , Bodd. . . . . 0 —0 Car. Formule dentaire : incis. ©, canines — , molaires Ê — 38. (Les incisives, très-pe- uites, n’exisrenc que dans les fœtus. Les adultes ne présentent que 32 dents seulement, parce que quatre molaires tombent dans le jeune âge.) Molaires présentant sur leur couronne deux collines transversales comme celles des rapirs; les supérieures à coupe carrée, et les inférieures à coupe plus longue que large. Tête non distincte du corps, Yeux très-petits, placés supérieurement entre le bout du museau et les trous auditifs, qui sont à peine apparens. Langue ovale. Partie postérieure du corps très-grosse, dé- _primée er arrondie au bout, sans nageoire cau- dale proprement dite, Des vestiges d'ongles sur les bords des na- geoires pectorales. Des moustaches composées d'un faisceau d’é- normes poils, dirigés en dessous de la lèvre er formant de chaque côté une sorte de défense cornée. Peau nue , très-épaisse et rugueuse. Verge du mâle terminée par un gland , élargi en forme de champignon comme celui du cheval. Six vertèbres cervicales. Seize paires de côtes singulièrement grosses er épaisses , dont les deux premières seulement s’u- nissent au sterniuim. Estomac divisé en plusieurs poches. Cœcum bifurqué. Colon boursoufilé. Hair. Ces animaux. vivent en troupes et se nour- rissent uniquement de matières végérales. On dit que le male montre beaucoup d'atrachement pour sa femelle, er celle-ci, une grande ten- dresse pour son petit, qu’elle porte sous l’une de .ses nageoires, dans les premiers jours qui suivent sa naissance. [ls sortent quelquefois de l’eau, en (1) A Particle du morse; il s’est glissé une faute assez grave ; nous avons cité, comme étant cet animal, le eri- checus manatus de Linné , pour le srichecus rosmarus. Qt à 07 se traînant sur le rivage , à l'aide de deux fausses défenses ou crochets, que composent les poils très-gros et assez courts de leurs moustaches, Les femelles de ces animaux, mal observées par les marins, paroissent avoir donné lieu à la prétendue découverte, tant de fois renouvelée, de sirènes ou de femmes marines. La forme de leur tête, la position des mamelles ec leur gon- flement à l’époque de l'allaitement, ont vrai- semblablement donné lieu à cette méprise, PATRIE. Les bords de la mer Atlantique, vers l'embouchure des grands fleuves de la côte occi- dentale de l'Afrique ec de la côte orientale de l'Amérique du sud, 749°. ESP. LAMANTIN D'AMÉRIQUE, manatus» americanus. (Encycl. pl. 112. fig, 2 et 3.) Manari phoce genus ; Clus. Exot. pag. 132. fig. --- Manate ou vache marine, Dampier, Voyag. tom. 1. p. 46. --- Sloane , Jamaica, tom. 2. pag. 329. --- La Condamine, Voyag. pag. 154. --- Grand la- matin des Antilles, Buff. Hist. nat. tom. 13. p. 377 et425.pl. $7. --- Ejusd. Suppl. tom. 6. P: 396.--- Cuv. Ann. Mus. tom. 13. pag. 282. pl. 19.--- Ejusd. Recher. sur les ossem. foss. tom. 4 Mém sur les phoques, pl. fig. », etc. --- Desm. nouv. Düict. d'hisr. nat. tom. 18. pag. 213. pl. G. 9. CAR. ESSENT. Tête osseuse, assez alongée relati- t venent à sa largeur dans la partie du museau et des narines ; fosses nasales trois fois plus longues que larges ; apophyse tyg0matique cu temporal crès-haute ; bord inférieur de la mâchoire d’en bas droir, pied. pouc. lig. DrmenNs: Longueur totale: ...,..,....2 5 9 "ur Largeur'dtmnseau:. #14 2E000" UE UN: Distance du museau à la commissure des levres TR Dee HART ONU — du museau à l'œil......... RO AR PT — de Poil à la commissure des 1è- NTES titles sn ssobe name fe se » 2 7 — du museau à la racine inférieure de la nageoires ee Jo SAP Q Longueur de la nageoïre..... RTS ET TRE Plus grande largeur de la main.. :.. » 3 > lonsueur delaqueue 1. Rens Plès grande largeur de la queue... 1 1 8 Contour de la tête , à l’endroir des HEUX HER AE PRET RCE RSS PM EN > — du corps, aux aisselles «1%. 3 1 3 — à l'endroit le plus gros. ...... BEEN — à l’étranglement de la queue... 1 10 11 Distance du bord postérieur de la queue à Pants RM OT 4 5o8 MAMMALOGIE. Distance de l’anus à la vulve ou à pied. pouc. lig. l'origine du fourreau ..... RE Nora. Cet animal a jusqu'à 20 pieds de long, et pèse plusieurs milliers. Descripr. Forme générale ellipsoïde, alongée, rappelant assez biencelle d’une outre, la rère for- mant l'extrémité antérieure, er l'extrémité pos- térieure, après un léger étranglement, s’aplatis- sant et s’élargissant pour former la queue, dont la figure est oblongue et le bout large, mince et comme tronqué; cette queue formant à peu près le quart de la longueur de l'animal ; distance du museau aux nageoires ayant un peu moins du quarr de certe longueur; point de rérrécisse- ment pour marquer la place du cou; têre ayant Ja forme d’un simple cône tronqué; museau gros et charnu, son extrémité présentant un demi- cercle dans le haut duquel sont percées deux pe- » tites narines semi-lunaires dirigées en avant; bord de la lèvre supérieure renflé, échancré dans son milieu et garni de deux faisceaux de poils gros er roides; lèvre inférieure plus courte et plus étroite que la supérieure; bouche peu fen- due; yeux pets, placés vers le haut de la tête, à la même distance du museau que l'angle des lèvres ; oreilles n'étant que des trous presqu'im- ? QUE SR LE percepuibles, aussi distans de l'œil que l’œil du . bou: du museau ; nageoires portées sur un avant- bras plus dégagé que celui du dauphin; doigts Po OEBABE AUÊLEE 5 plus distincts à travers la peau que ceux de ce même cétacé ; bords de la nageoïre garnis de quatre ongles plats et arrondis, qui n’en dé- passent pas la membrane ; le pouce n'en ayant point ; celui de l'index étant au bord radial, ce- lui du médius à l’extrémiré de la nageoire et le quatrième étant fort petit (1); anus séparé de l'issue des organes génitaux par un assez perit 3 < = UE Nr intervalle, Peau grise, légèrement chagrinée, portant quelques poils isolés, qui sont plus nom- breux de vers la comimissure des lèvres er à la face palmaire des nageorres, (Cuv. loc, cir.) Hapit. Les mœurs de cet animal sont celles que nous avons décrites plus haut à la suite des ca- ractères du genre lamanrin, PATRIE. Il paroït également vivre dans la rivière des Amazones, dans l'Orénoque , à Cayenné er aux Antilles; mais il est devenu rare dans les endroits fréquentés. M. Cuvier n'ose affirmer que celui que différens auteurs placent sur les côtes du Pérou soit le même. (1) Le nombre de ces ongles est moindre dans deux autres individus examinés aussi par M. Cuvier. 750°. Esp. LAMANTIN DU SÉNÉGAL, manatus Senegalensis. (Non figuré.) Lamantin du Sénégal, Adan- son, Voyag. pag. 143. — Dapper, Afric. pag. 266.--- Trichecus australis, Shaw, Gen. zool, vol, 1. part. 1. pag. 244. pl. Go. --- Buff. tom, 13. pag. 43 1. --- Suppl. tom, 6. pag. 403. — Cav. Ann. Mus. Rech, sur les ossem. foss. tom. 4. pl. fig. 4 et. CARACT. ESSENT. Tére osseuse, assez courte re- lativement à sa largeur, surtout dans la partie du museau et des narines ; largeur des fosses nasales égale aux trois quarts de leur longueur ; apophyÿse xygomatique du temporal médiocrement elevée ; bord inférieur de la mâchoire d'en bas , courbé. DrMexs. Plus petit que le précédent , et n'ayant guère que 8 pieds de long et 800 livres de poids. DEsCripr. Cet animal, en général très-sem- blable par ses formes extérieures au précédent, n'a pas été l'objet d’une descriprion particulière ; aussi n'est-ce que d’après la comparaison atten- tive de son-crâne avec celui du lamantin d'Amé- rique, que M. Cuvier a pu l’en distinguer spéci- fiquement. Selon cer aureur, tous les caracrères extérieurs que Buffon er Shaw lui ont assignés ne peuvent être admis , à cause de leur inexactirude. Il se refuse aussi à conserver les deux espèces pu- rement nominales, distinguées par Buffon sous les noms de peur larnantin des Antilles et de la- mantin des Grandes-Indes. Adanson dit du lamantin du Sénégal, qu'il a la têre-conique et d'une grosseur médiocre; les yeux ronds; l'iris d'un bleu foncé et la prunelle noire ; les lèvres charnues er épaisses; des dents molaires aux deux mâchoires; la langue ovale; quatre ongles d’un rouge-brun et luisant ; le cuir épais et d'un cendré-noirâtre; la graisse blanche et la chair d’un rouge pâle, < HABIT. Inconnues. PATRIE. L’embouchure du Sénégal et de plusieurs autres grands fleuves de la côte occidentale d'A: frique, CXXXII. GENRE, DUGONG, halicore, Illis, Cuv. Trichecus, Storr. Erxleb. Gmel, Dugungus, Lacép. Tiedm, .Rosmarus, Bodd, CARACT. MAMMALOGIE. 509 CArACT, Formule ser ( Adultes) : incisives 2, ml 4 3—3 __ apparentes =; canin, — nt mol. PE F4 arr EN. (Jeune eh incis, À; can. =; mol. ? ZE = 32. Quatre incisives supérieures, pl deux très- fortes, cylindriques et droites, formant de vé- rirables défenses, Et deux très-petites, situées en arrière de celles-ci , ec qui ne se trouvent que dans les jeunes individus. Face antérieure de la mâchoire inférieure lar- gement tronquée obliquement, et présentant sur deux lignes huit alvéoles, conrenant des dents à l’étac de germe €t ne prenant jamais- plus de développement. Molaires au nombre de cinq à à chaque côté de l'une et de l’autre mâchoire dans les jeunes, er de trois dans les adultes; la première étant cy- lindrique, mais usée obliquement er en creux à la pointe; la seconde cylindrique, à couronne plate, et la troisième, formée de deux cylindres réunis et aussi tronquée au sommet, Corps pisciforme , terminé par une nageoire “horizontale à deux lobes. Tête non distinere du corps, à museau très- gros, tronqué et mobile, garnis de gros poils . épineux sur le bord des lèvres, qui sont très- grosses. Narines très-petites , séparées l’une de l’autre, situées en avant des Jeux ; ceux- ci petits ; langue .molle ét douce, en partie fixée. Nageoires courtes, sans doigts distincts ni ongles. : Sept vertèbres cervicales. Dix-huit paires de côtes. Estomac divisé en deux poches pat un étran- glement er pourvu de deux espèces d’appendices cæœcales. Cœur bifurqué à sa pointe; chaque ventricule formant un lobe particulier. Vérge du mâle avec un gland volumineux et bifide. 751%. Esp. DUGONG DES INDES, halicore indicus. (Non figuré dans lEncycl.) Dugong, Re- naïd, Poiss, des Indes, pl. 34. fig. 180. Du gong, Be fon, Hiër, nat. tom. 13. pag. 374. pl. ‘e crâne. — The Indian walrus, Penn. Syst, quadr. pag. 333. n. 264. —Trichechus du- gungs Erxleb. — Trichechus dugong , Gmel.— Rosmarus MTS , Bodd. — Camper, Œuvres, DiMENS. Longueur totale, > s tom, 2. pag. 492, pl. 7. fig. 2, 3 et 4. — Rafi:s et Everard Home, T'rans. philos, 1820, 2°, par- tieyp. 1441 174/ph12,13,14,26, 26, 27, 28: — Fréd. Cuv. Mamm. lithog. 27°. | CAR. ESSENT. Corps pisciforme ; deux défenses su- périeures , assez courtes, droites er dirigées obli- quement en en bas ; lèvres très-grosses , épineuses ; museau tronqué; queue divisée en deux lobes ; couleur générale d’un gris-bleuâtre. 8 pieds. la partie moyenne ou !x #22 pu Circonférence du corp plus large, 3 ou 4 pieds. Longueur des défenses , un pouce et demi. DEsCRipT. Tête semblable , au premier aspect, à celle d’un jeune éléphant dont la trompe au- roit été coupée ; deux nageoires sans aucune di- vision, tenant la place des membres antérieurs partie postérieure du corps terminée par une n2- gcoire horizontale semblable à celle des dau- phins, Corps revêtu d’un cuir épais, d'un is clair uniforme, ExCEpté aux parties inférieures où il est AE el ec aux côtés du corps, “à lon observe quelques taches irrégulières ec p'us foncées; museau mobile sur la mâchoire supé- rieure, recouvrant latéralement une partie da celle de dessous, et terminé par une portier 1 horizontale un peu élargie et bombée, parsemée de poils ou plutôt de petites épines corné s, très-courtes, partout ailleurs que sur les lèvres, où elles n'ont cependant pas plus d'un pouce dé long; certe portion ayant la forme d'un L::gs croissant, parce qu ’elle est échancrée au mitieu pour recevoir l'extrémité de la mâchoire supé- rieure , au-dessus de laquelle on aperçoit de chaque côté la pointe des défenses ; des verrues cornées garnissant les parties verticales de l'inté- rieur FE deux mâchoires; langue courte, érroite, en grande partie adhérents, garnie à sa pointe de papilles cornées er à sa base de deux glandes à calice; des gencives très- épaisses à la base de dents; 1 HAHEUE des joues entièrement garni de poils; narines ouvertes au sommet de la mi- choire supérieure , par deux fentes paraboliques rapprochées de l'extrémité supérieure du museau, ayaut leurs bords semi-lunaires en forme de valvules , et pouvant se fermer à la volonté d2= lnants yeux très- -petits , très-convexes et pour- vus d’une troisième paupière; oreilles placées en arrière des yeux, ne se montrant que par une petite ouverture à peine perceptible, Membres antérieurs enveloppés par la peau, sans doigts ni ongles , ayant leurs bords calleux ; verge lon- gue et grosse, renfermée dans un fourreau lé- LEE 510 gérement saïllant, terminée par un gland dont la forme rappelle celle du pied des animaux ru- .iminans, et-ayant le canal de l’urètre percé à l'extrémité d’un tubercule conique et saillant, situé au milieu des deux parties qui représentent chaque sabot ; testicules ne se montrant pas au dehors. Os des extrémités antérieures très-aplatis et raccourcis ; omoplates larges et épaisses; pouceset petits doigts n'ayant qu’une seule phalange ; os rudimenraires du bassin étroits et longs de sept pouces, situés vis-à-vis la quatrième verrèbre lombaire; sept vertèbres cervicales, dix-huit dorsales , vingt-sept lombaires ou caudales ; dix-huit paires de côtes; sternum d’une seule pièce cartilagineuse dans les jeunes, mais os- seuse dans les adaltes, T'ête surtout remarquable par la grosseur des os intermaxillaires, qui des- cendent verticalement devant la mâchoire infé- rieure , et qui se prolongent en arrière jusqu'à se rapprocher des pariétaux, en repoussant les na- seaux au niveau de la lame cribleuse ; boîte cé- rébrale d'une capacité médiocre ; os hyoïdeayant la forme de celui des céracés proprement dits; estomac volumineux , ayant la portion du cardia très-alongée, la portion pylorique très-renflée et séparée de la première par un étranglement bien prononcé, sur la ligne duquel sont en dessus deux petits culs-de-sac profonds de six pouces et qui ont l'apparence de cœcums; canal intestinal ayant quatorze fois la longueur de l’animal; cœur ayant ses deux ventricules séparés à leur extrémité er réunis seulement à leur base ; trachée-artère très- courte (2 pouces ) ; thymus fort développé ; pou- mons trés-alongés, (-Fréd. Cuv. d'après Home er Rafflss. ) Hair, Le dugong ne s'écarte pas des côtes, se tient surtout dans les bas-fonds et ne va jamais à rerre, Sa nourriture consiste en algues, qu'ilar- rache facilement avec ses lèvres épaisses er sés gencives calleuses, On dir qu'il est suscepuble d'affection , et Buffon rapporte qu’un mâle qui avoit perdu sa femelle, se laissa tuer plutôt que de l’abandonner, PATRIE. Les mers de l’Inde. Celui que décrit M. Paffles avoit été pris dans le détroit de Sin- gapour, où son espèce'se rend en nombre à l'époque des moussons. Les Malais distinguent deux sortes de dugong, ou plutôt de duyong , l'une qu'ils nomment Busban , et l’autre Bunral ; celle-ci étant plus courte et plus épaisse que la première, MAMMALOGIE. CXXXIII, GENRE. STELLÈRE, srellerus, Cuv. Rytina, Illig. Trichechus , Gmel. Manatus , Steller. CAR. Formule dentaire : incisiv. ?; canines © ;. O0 rer fi Point de dents implantées, mais une plaque molaire de chaque côté des mâchoires, atta- chée non par des racines , mais par une infinité de vaisseaux er de nerfs ( comme les dents de l’oryctérope et de l'ornithorkynque) ; surface tri- turante , inéyale et creusée de canaux rortueux , qui présentent des espèces de chevrons. Corps renflé au milieu, et diminuant insensi< blement jusque vers la nageoire caudale. Téce obtuse, sans cou distinct. Point d'oreilles externes. Lèvres supérieure et inférieure doubles. Yeux munis d'une membrane cartilagineuse- en forme de crête qui peut les recouvrir. Narines placées vers l'extrémité du museau. Extrémités antérieures en forme de nageoires. palmées, comme celles des rortues de mer, Nageoire caudale très-large, peu longue, en forme de croissant, et terminée de chaque côté par une grande pointe, Peau sans poil , mais revêtue d’une sorte d'é- piderme extrèmement solide et fort épais, com- posé de fibres ou tubes serrés et perpendiculaires au derme, Estomac simple. 752°. Esp. STELLÈRE BORÉAL, séellerus bo- realis, (Non figuré dans l'Encycl.) Manatus, Stel- ler, Act. Petrop. nov. Comm. tom, 2. pag. 294 et seq.— Trichechus manatus ; Var. boreals, Gmel.— Trichechus borealis , Shaw, Gen, zoo! — Whale-tailed manati, Penn. — Grand laman- cin du Kamtschaika , Soniini, nouv, Dict. d'hist. nat. 17°. édit. {_CAR. ESSENT. Tére ronde; point de défenses ; queue en croissant; peau nue, excessivement épalsse et de nature Jibreuse comme celle de la cornes MAMMALOGIF. Sri pied, pouc. lig. Dimews. Longueur totale, au moins.... 23 » » Circonférence du corps à l'endroit le pluserosi sise vi. AAA Al Loû Lex Hlbr Poids approximatif, 8600 livres. DEscriprT. Tête ronde, confondue avec le cou'et le corps; bonche petire, placée au-dessous da museau et ayant ses lèvres doubles, spongieuses, épaisses er très-sonflées, garnies à l’exrérieur de soies blanches, recourbées er longues de quatre à cinq pouces, formant des moustaches ; mà- choire inférieure dépassant la supérieure ; ou- vertures des narires placées vers l'extrémité du inuseau, ayant autant de largeur que de lon- gueur ; yeux sans sourcils, mais ayant à leur grand angle une membrane cartilagineuse en forme de crète, qui peut les couvrir à la volonté de l'animal ; point de conque auditive ni de trou auditif apparent ; extrémités antérieures n'ayant ni doigts, ni phalanges, ni ongles, mais à peu près semblables aux nageoires des tortues de mer ; nageoire caudale de nature analogue à celle des fanons de baleine, en croissant et pour- vue d’une grande pointe à chaque lobe; peau ayant un épiderme très-solide, corné, présen- tant des fibres perpendiculaires , épais d’un pouce, sans aucun poil. Extrémités antérieures formées d’une omo- plate, d’un humérus ; deux os de l’avant-bras, un carpe, un méracarpe, mais pas de phalanges ; bassin composé de deux os innominés , asséz sem- blables au cubitus de l'homme, attachés par de ? forts ligamens à la vingt-cinquième vertèbre ; un pubis ; six vertèbres cervicales, dix-neuf dorsales ettrente-cinq caudales; os propres du nez exiscans; estomac simple ; intestins très-longs (466 pieds) : cœcum énorme ; colon très-vaste ec divisé /en grandes boursoufilutes. ; Hagir. Cet animal se tient dans les eaux salées ou saumâtres de l'embouchure des fleuves. Il s’ac- couple au printemps et ne fait qu'un seul petit. Sa nourriture consiste en fucus qu'il paît sur les hauts-fonds. Sa voix ressemble au mugissement dun bœuf. On dit qu'il est peu farouche et qu'on l'approche facilement. Les Tchutschis construisent avec sa peau, très-épaisse et qui ressemble à l'écorce rude et gercée d’un arbre, d'assez grands canots d’une seule pièce. PATRIE. La partie la plus septentrionale de la mer du Sud, et particulièrement les côtes occiden-" tales du nord de l'Amérique et celles des îles si- tuées entre ce continent et le Kamcschagka. Othon Fabricius assure avoir trouvé un crins de certe espèce au Groënland, SECONDE FAMILLE. CÉTACÉS ORDINAIRES, cete. CARACT. Tantôt des dents pointues ou obtuses, toutes d’une même sorre sur les bords des ma- choires ; tantôt des lames transverses de nature cornée (fanots), garnissanc la voüre du palais. Deux mamelles placées près de l'anus ou des parties de la génération. Narines situées sur le sommet de la tère, très-rapprochées l'une de l'autre, servant à la sortie de l'eau avalée par l'animal, ec prenant le nom d’évents. Point de cornets du nez ; nerf olfactif rwès-pe- tit; larynx en forme de pyramide et pénétrant dans les arrière-narines. Yeux aplatis en avant, avec une sclérotique épaisse ec solide; langue à tégumens lisses ct unis. Point de poils , de cils ni de moustaches ; pecu lisse er luisante, recouvrant une couche épais:e de graisse, ÆEstomac à cinq et quelquefois jusqu'à sep poches distinctes ; race divisée en plusieurs lobes bien séparés. Ie, Division. CÉTACÉS A PETITE TÊTE. MCARACT. Téte en proportion ordinaire avec le corps. CXXXIVS GENRE. DAUPHIN, delphinus , Linn. Briss. Erxl. Gmel. Cuy. Geof. Illie. Delphinapterus , Lacép. : Monodon , Fabr. Hyperoodon, Lacép. Anarnacus ; Lacép. Uranodon, Illig. Ancylodon , Illig. Epiodon, Rafinesque. Balena , Chemnirz. Oxypterus , Rafinesque, CARACT. Formule dentaire : dents d’une mênise sorte, de forme canine, quelquefois un peu $ F tra Re MAMMALOGIE: * comprimées et dentelées sur leurs nr Ru \ 42—42 } 5a—bo chans , en nombre très-variable rer 38—38 n8—28 26—26 23—923 Du 20—20 383$? 3039? 26—26? 21—21” 22—922 20—20 7 5—15 13—13 11—11 9—9 * o—0 1—T 24—24 13—13 ? 11—11 ÿ—9 * 5-5 00° ©—9 0o—0 : ——, — == 200-au plus, 2 au moins, ou 1—1? 0—0 point du tour. Mächoires plus où moins avancées en forme de bec, non pourvues de défenses. Point de fanons de corne dans la bouche. Events ayant une ouverture commune en forine de croissant sur la cêre. al A . p A T'antôt une nageoire dorsale adipeuse ; tantôt un simple repli longitudinal de la peau sur le dos. Queue aplatie horizontalement et bifurquée. Point de HaBir. er PATRIE. Les céracés de ce genre sont les plus petits de la famille. Ils Pébiene toutes les mers er sous des latitudes très. variées. Ils na- gent ordinairement en petites troupes. Leur na- rurel est tiès-carnassier, CŒCUTI. I. Sous-genre. DELPHINORHYNQUE , delphi- norhynchus, Blainv. Museau prolongé en un Eec Jort mince es fort long , non séparé du front par un sillon; mâchoires presque linéaires , avec leurs Lords, tant en haut qu’en bas, garnis de dents nombreuses ; une seule nageoïre dorsale, ou seule- ment un pli longitudinal de la peau du dos légère- nent élevé ét placé 29) peu cn arrière, ‘ 753". Esp. DAUPHIN DE GEOFFROY, delphinus Geoffroyi. {Non Éguré. ) on Geoffre ensis, Blainv, — Deésm, nouv. Dicr. d’hisr. nat. tom. 9. pag. 151. -— Dauphin à bec mince, Cuv. CAR. ESSENT. Mächoires étroites , linéaires , très- “longues; front très-bombé; vingt-six grosses dents également espacées à chaque côté des mächoires ; LL simple pl longitudinal de la peau sur la partie postérieure du de au lieu de nagcoire; couleur gris de perle en dessus, blanche en dessous. Divens. demi. Taille pouvant s ’élever jusqu’à 15 pieds, si le dau- phin de Fréville est de cette espèce. DESsCRiPT. Corps alongé, presque cylindrique ; front très-bombé ; museau analogue à celui du | crocodile du Gange ou gavial ; mâchoires émous- Longueur de l'individu observé, 4 pieds er sées à l'extrémité, égales entr'elles en longueur, à bords parallèles, armées de chaque côré de vingt- six grosses dents coniques également espacées; es antérieures étant plus petites que les autres, er un peu émoussées à la pointe ; toutes coniques > obruses, à surface rugueuse er ayant un coller à leur base ; yeux placés un peu au-dessus de la commissure des lèvres; nageoires pecrorales grandes et attachées très- bas ; un pli longitu- dinal de la peau sur la partie postérieure du dos è évents ayant les cornes tournées en arrière. PATRIE. Les côres du Brésil. Un individu de cette espèce , qui appartient à la collection du Muséum d'histoire naturelle, avoit fait partie ancienne- - ment du cabinet de Lisbonne. U, 754%. Esp. DAUPHIN COURONNÉ, delphinus co- TONATUS, (Non fivuré dans l'Encycl.) Delphinus coro- natus , RATER nouv. Bull, de la soc. phil. tom, 3.n. 56, pag. 71. pl, 1. fig. 2 À B. CAR. ESSENT. Mächoires très-alongées en un bec fort long et pointu, l’inférieure dépassant la supé- rieure ; vingt-quatre dents de chaque côté en bas, et quinze seulement en haut ; une petite nageoire dorsale; couleur noire en dessus et en dessous ; deux grands cercles jaunes concentriques sur le _fron?. Dimens. Longueur totale , environ 30 à 36 pieds. Circonférence , plus de 1j pieds. DEscripT. Forme générale alongée ; rêre petite, relativement au volume du corps; front convexe, obtus; mâchoires prolongées en un bec très-lon et Fo pointu, et l'infénieure éranc la plus lon- gue ; Re huit perires dents coniques et très-aiguës à celle-ci, tandis que la supérieure n’en à que trente ; nageoire dorsale en forme de petit croissant, se tfouvant plus rapprochée de la queue que de à tête ;'nageoire caudale formant un cfoissant entiers l:s- pecrorales de médiocre grandeur. Couleur, le noir uniforme, tant en dessus qu'en jee front surmonté le deux cercles jaunes concentriques , le plus grand ayanc deux pieds neuf pouces de diamètre, er l'inté- - rieur à peu près deux pieds un pouce, HABiT. et PATRIE. Ce dauphin est commun dans la mer Glaciale, On commence à le rencontrer . vers le 74°. degré de latitude nord ; mais ce n’est qu'entre les îles du Spitzberg qu'on le trouve’en troupes nombreuses. Il est peu défiant et s’ap- proche souvent des navires. L'eau qu'il lance par son évent ést poussés avec bruit ec üne MAMMALOGIE. : Force telle, qu’elle n’a bientôt que l'apparence d’une lésfre vapeur : elle ne s'élève pas à plus de dix pieds. ANA 755% Esp. DAUPHIN DU, GANGE, delphinus gangeticus, |! (Non figuré dans l'Encycl.) Delphinus gan- geticus , Lebeck , nouv. Mém. de Berlin, tom. 3. p. 280. pl. 2. — Delphinus rostratus, Shaw, Gen. zool. tom. 2. parts 2. pag. 514 — Del- phinus shawensis , Blainv. — Desm. nouv. Dicr. d’hist. nar. 2°. édir. tom. 9. pag. 153.2? CAR. ESSENT. Front bombe ; museau très-long et très-mince ; mâchoire supérieure pourvue de 27 à 28 dents de chaque côté, et l’inférieure de 30 ; les antérieures très-longues et pointues ; entre-croi- sées les unes avec les autres ; les postérieures suc- cessivement plus courtes et plus écartées; une proé- minence sur le dos, au-dessus de l’anus ; couleur gris de perle en dessus. : Dimens. Longueur totale , environ six pieds et demi (mesure anglaise). 21 DescripT. Tête ronde, rerminée par un bec très-efhié, dont les mâchoires sont pourvues de dents nombreuses , qui s’entre-croisent mutuel- lement ‘et dont les antérieures sont aplaties pointues, très-longues ec les plus fortes; iles moyennes plus courtes ; plus. épaisses. et moins rapprochées’; les postérieures les plus petites: de toutes; langue inégale, épaisse , charnue ec un peu en forme de cœur; yeux noirs et petits, placés à un pouce de la commissure des lèvres ; oreilles situéesà cinq pouces derrière les yeux, en forme de croissant, dont l’échancrure est tournée vers le haut; peau un peu rugueuse, très-brillante, d'un gris de perle sur le dos, er d'un gris-blanchätre sous le ventre. | Nota. Nous croyons pouvoir rapporter à cette espèce un dauphin vraisemblablement de YInde, que Shaw a indiqué sous le nom de Delphinus rostratus, et dont M. de Blainville “a décrit uné rête conservée dans le Musée des chirurgiens À Londres. Cette tête, du double plus grande que celle du dauphin que nous venons de décrire, païroissoit appartèhir à un individa très-âgé, car ses dents étoient fort usées , surtout les antérieures : en général, elles étoient comprimées, fort larges, .plus ou moins dejetéés en dehors ; elles serapprochoient d’aatant plus, qu’elles étoient placées plus près du bout de la mâchoire, où elles se rouchoient ‘presque par leur base; les antérieures éroient tronquées, ce qui leur donnoit la forme d’un 513 carré ; les grosses du milieu avoient leur base striée ; enfin, leur nombre correspordoir à celui des dents du dauphin du Gange, La mâchoire supérieure , très-étroite , étoir presque droite, un peu plus élevée près de la rére, à peu près égale en hauteur dans toute son érendue , jusqu'à l’excré- mité qui se recourboit brusquement en en haut; la mâchoire inférieure étoit encore plus étroite que la supérieure. HaBiT, et PATRIE. Le dauphin du Gange abonde dans les eaux de ce fleuve, Sa natation est lente, 756°. Esp. * DAUPHIN DE PERNETTY, de/phi- nus Pernettyi. (Non figuré dans l’Encycl.) Delphinus Per- nettensis, Blainv,— Dauphin, Pernerty, Voyage aux îles Malouines, pag. 50. pl. 2. fig. 1.— Delphinus Delphis, var. a, Bonnaterre, En- cycl. Cétol. pag. 21. CAR. ESSENT. Tête cerminée par un bourrelet, se Prolongeant en un bec assez pointu , dont la mä- choire inférieure est la plus longue; dents nom- breuses et aigues ; une nageoire dorsale placée plus s \ A EE Prés de la queue que de la tête ; dos noirâtre ; ventre gris clair, taché de noir et de gris de fer. Dies. Non décrites. Poids 1co livres. : Descripr. Ce dauphin, dont la description est: trop abrégée et la figure trop peu arrérée, pour que nous puissions afhrmer s'il appartient plutôt à ce sous-genre qu'au suivant, a été vu par Per- netty dans sa traversée d'Eurepe aux îles Ma- louines. Tête terminée antérieurement pat un S » x 7 bourreler qui se prolonge presqu'en bec d oiseau -er qui est fevêtu d'une peau épaisse et grise ; : ke T dents atouës, blanches er de la forme de celles NE RE - du brocher ; mâchoire inférieure paroissant sen- sblement plus longue qus la supérieure ; dos SEA $ CAEC LS pal . * noirârre ; Entre d un gris de perle ur peu jau- nâtre , et moucheré de tachés noires et'oris de fer}; nageoires péctorales atcachées rrès-bas er arquées ; dorsale aussi arquée, grande er placée assez près de la queue. oh | d I, Sous-genre, DAUPHIN, delphinus, Blainv. Museeu prolongé en un bec mediocre , large a. sa base, arrondi à l'extrémité comme un bec d’oie set RU, se : A « séparé du front par une espèce de sillon ; mü&choires FÈ a à plus larges postérieurement, à bords £garnis en entier LA . de dents nombreuses ; une seule Aageoire dorsale. ) er * À H z 757°. Esp.* DAUPHIN DE Bory, delphinus Boryis (Non figuré.) Espèce nouvelle, 514 CaR. ESSENT. Bec assez long , très-déprimé et fort large près de la tré; rête peu élevée ; nageoire dor- sale placée à égale distance de l'extrémité du mu- seau et du milieu du croissant de la nageoire cau- dale ; dessus du corps d’un gris de souris forc tendre; dessous d’un gris très-Clair, avec des taches peu tranchées , d’un gris-bleuätre; côtés de la rêre d’un blanc d'ivoire nettement séparé par une ligne droite, de la couleur du dessus. Dimens. Taille du dauphin vulgaire. DESCRIPT. et PATRIE. Nous devons à l'amitié du colonel Bory de Saint-Vincent, l’un de-nos plus savans et de nos plus zélés naturalistes, la communication d'un très-bon dessin de cette espèce , ainsi que la courte description qu'il en a faite er que nous venons de rapporter. Il l'a rencontré à deux époques différentes, entre les îles de Madagascar, de France er Mas- careigne. Ses habitudes lui ont paru semblables a celles du dauphin de nos mers. En ayant pris un, la couleur blanche du côté de la tête, dans laquelle les yeux sont compris, frappa les mate- lois, qui comparèrent à une moustache cette couleur si nettement séparée du gris du dessus du crâne par une ligne latérale rrès-droite et très- tranchée, Les raches ou bandes transverses bleua- tres du dessous du corps, disparurent presqu'en- uièremenr après la mort de l'animal, M. le capitaine Mylius, dernier gouverneur de Mascareigne, a remis depuis son retour en France, à M. Bory de Saint-Vincent, la figure d’un dauphin absolument semblable, mais d'une couleur capucin fort pâle, qu'il avoit trouvé sur les côtes occidentales de la Nouvelle-Hollande, dans la baie des Chiens-marins, 758°. Esp. DAUPHIN VULGAIRE, delphinus del- phis. ( Encyclop. Cétologie, pl. 9 et 10. fig. 2.) Voyez pour la synonymie, la Cétolog. de Bonn. pag. 21. CAR. ESSENT. Mächoires médiocrement prolongées, aussi longues l’une que l’autre, ayant de chaque côté quarante-deux à quarante-cinq dents, assez fines ; rondes , pointues ; un peu arquées , égale- ment espacées ; nageoire dorsale placée au-delà de la moitié du corps ; yeux situés presque sur la même ligne que l'ouverture de la gueule ; parëies supérieures. noires, Les inférieures blanches; ces deux couleurs se fordane insensiblement sur les côtés, MAMMALOGIE. DiMENS. et DFSCRIPT. Voyez la Cérolog)pie. 21: Nota. Selon M. de Blainville, le*erane du Dauphin vulgaire se distingue aisément de celui du Dauphin douteux, décrit ci-après, en ce qu'il a plus de grandeur et surtout plus de longueur proportionnelles, et parce que la mâchoire su- périeure est renflée dans son milieu, au lieu d'aller en pointe droite. PATRIE. Les mers d'Europe. 75°. Esp. * DAUPHIN . nensis. (Non figuré.) Delphinus chinensis , Osbeck, Voyage à la Chine, tom. 1. p. 7. — Delphinus delphis , var. C. Bonnat, Cétolog. pag, 21. CHINOIS, delphinus sis 1 ‘ ? CAR, ESSENT. Semblable au dauphin vulgaire, mais partout d’une blancheur éclatante. DEscripr, Cette phrase caractéristique renferme rout ce que l’on sait sur la conformation de cette espèce. É PATRIE, Lies mers de la Chine, | 760%. Esp, * DAUPHIN DOUTEUX, de/phinus dubius, (Non figuré.) Dauphin douteux, Cuv.Rap- port sur les céracés de Paimpol, pag. 14. CAR. ESSENT. Tête osseuse, ayant beaucoup de ressemblance avec celle du dauphin vulgaire , mais constamment pourvue de trente-sept à rente-huit dents de chaque côté des deux mâchoires ; museau - fin, pointu, sans renflement à la mâchoire supérieure. DimeEns. Taille du dauphin vulgaire, DEscripr. Cette espèce n'est connue que par des rêves osseuses conservées dans le cabinet d’ana- romie comparée du Muséum. Ces rêtes sont en général plus petites que celle du dauphin, et leur museau est plus fin ec plus pointu, avec la -mâchoite supérieure conique et non renflée dans son milieu, Les dents ont absolument la même forme que celles de cet animal, mais leur nom- bre est moins considérable, puisqu'il s'élève à ‘ cent cinquante-deux au plus, tandis qu'on en compte près de deux cents dans le dauphin vul- gaire, q 76 1°, Esp. DAUPHIN GRAND-SOUFFLEUR, del- phinus tursio. D (Encyclop. Cétolog, pl, 11. fig. 1.) Delphirus tursio, nesarnak ; Bonnat. Cérolog. pag. 21, — \ MAMMALOMIE. Délphinus delphis, Hunter, pl. 18. fig. 1 et 2.— Coudin où coudrieu, Duhamel ; Traité des pè- ches, sect. 10, c:13. p. 44 (1). CAR. ESSENT. Mächoires médiocrement longues ; l’inférieure dépassant un peu la supérieure ; dents droites, obtuses , au nombre de vingt-crois de cha- que côté en haut, et de vingt-une en bas ; nageoire dorsale placée au-delà de la moitié du corps ; dos noirâtre ; ventre blanchâtre. A et DESCRIPT. Voyez p} Cétologie , pag + N. 3 ni Les mers d'Europe. 762, Esp. DAUPHIN NESARNAK, delphinus nesarnac. ( Non figuré. ) Nesarnak, Oth. Fabricius, Fauna groenlandica ; PAg. 49. CAR. ESSENT. Museau comprimé ; comme le bec de - leider (2); dents au nombre de vingt ou vinet-trois . aux deux côtés des mâchoires , grosses ; fortes 5 - crès-obtuses, couchées obliquement d’avant en ar- rière à la mâchoire inférieure, et d’arrièrèen avant à la supérieure ; mâchoire d’en bas plus avancée que celle d’en haut ; corps très-épais. DIMENS. HagiT. Ce dauphin, sur lequel nous n'avons pas vit dans la haute mer + d'autres renseignemens, er se laisse Ar EMA approcher. Sa femelle - fair, dit-on, un ou deux petits en hiver.: pie. La mer du Groënland. 763°. Esp. DAUPHIN NOIR, delphinus niger. (Non figuré.) Derskinus niser, Lacép. Mém. du Mus. tom. 3. Car. ESSENT. Museau très-aplati et très-alongé ; plus de douye dents à chaque côté des deux mä- choires ; nageoïre dorsale très-petite et plus rap- prochée de la caudale que des pectorales ; couleur générale noire; commissure des lèvres blanche , ainsi que le bord des pectorales ec celui d’une partie d: la nageoire de la queue, Dimexs. Non relatées. DescriPT. Nous ne possédons que l'indication rapportée ci-dessus, d'après M. de Lacépède ‘ - quia eu seulement une figure de ce céracé entre les mains. (1) Bonnaterre confond ce dauphin avec le nesarnak d'Othon Fabricius, Faun. Groënland. pl. 49, et lui en “donne le nom. Il en diffère cependant specifiquement. (2) Espèce d'oie du Nord: anas mollissima, Linn, LL PATRIE. Les mers du Japon. 764°. Esp. D'AUPHIN A BEC MINCE, delphinus Tostralus.. (Non figuré.) Dauphin à bec mince , delphinus rostratus , Cuv. Rapp. sur les céracés échoués à Paimpol en 1812. Ann.du Mus. tom. 19. p. 9. — Desm. nouv. Dicr d’hisr, natur. tom. 9. pag. 160. CAR. ESSENT. Museau grêle et long, non déprimé , mais comprimé latéralement ; dents au nombre de vingt-deux à vingt-six à chaque côté des deux.mä- choires , assez grosses, coniques ; un peu courbees: en arrière et en dedans , avec un collet à leur base, et leur surface rugueuse ou comme guillochée. D:Mens. Taile du dauphin vulgaire. DE:CRIPT. Cette espèce, dont on ne connoïr que la tête osseuse, diffère du dauphin ordinaire, enr ce que cette tète-a le museau généralement plus long er plus écrit, Il est presqu'aussi épais que large ; le crâne est peu déprimé et plus étroic que celui du dauphin; la mâchoire inférieure, triangulaire et pointue, dépasse un peu la supé- rieure et est particulièrement remarquable par la longueur de sa symphise, qui égale les deux tiers de sa longueur totale. Les dents, au nombre de vingt-six dans une tête décrite par M. G. Cu- vier , ec de vingt-deux seulement dans une se- EVE observée par M, de B' ainville sont toutes absolument de la même forme, c PET FER , CC- niques, un peu courbées en arrière ou plutôt en dedans, beaucoup plus grosses que celles du dau- phin vulgaire et mousses à leur extrémité, pour- vues d'une sorte de coller à leur base, er elles ont toutes. leur partie saillante comme rugueuse ou guillochée. HaB1T. Inconnues. PATRIE. Ignorée. La grande fraîcheur d’ une tète possédée par M. Sowerby, a donné lieu à M. de Blainville de conjecturer que cette espèce habitoit les mers d'Europe. 65°. Esp. * D'AUPHIN ORQUE, del-hinus orca. (Non figuré dans l'Encyel.) Ofrca, Belon, Aqua. p. 16. fig. 18. — Aldrov. De pisaibus, pag. 607. fig. — Delphinus rostro sursèm re- pando , nr BU latis serratis, Artédi, Genera piscium , 76h. 3: — Synon. pag. 106. n. 3.— Vraisemblablementl'orca des Anciens. CAR. ESSENT. Museau conforme comme celui du daurhin vulgaire ; denes hurges et creénelées sur leurs bords. + 516 MMMMALOGIE. DimExs. Taille considérable. DEscripr, Cette espèce, inconnue aux natura- listes de nos jours, n’est caractérisée que par la phrase d’Artédi , que nous avons rapportée dans Ja synonymie. Shi museau, prolonge en forme de bec comme celui du dauphin vulgaire , est bien rendu dans une médaille romaine, qui représente l'empereur Claude assis sur un “dau- phin de très-orande dimension qui échoua de son temps près de la ville d'Osrie. Le nom d’Orca a Été deibué à à plusieurs es- pèces de ce genre, toutes des mers du Nord, par différens naturalistes: PATRIE. La Méditerranée. Esp. * D'AUPHIN FÈRES, delphinus feres. (Non figuré.) Dauphin fères , delphinus feres, Bonn Col p.27. n. 9,— Lacép. Hist. nat. des céracés, édit. in-12, rom, 2. pag. 253. 766°. CAR. ESSENT. Tête renflée au sommet, aussi haute que longue, s'amincissant brusquement en avant | pour former ur museau court et arrondi ; mâchoires égales ; vingt dents de chaque côté des deux mâ- choires, les unes grosses, les autres petites, de Jorme ovale , arrondies au ‘sommet, et comme di- visées en deux lobes par une rainure qui règne Sur toute leur longueur ; couleur généralement noirâtre. pied. pouc. lig, DiMens. Longueur totale. ...,......,. 14 = » — de la tite osseuse. DA on | EU D'OR AE darncnr acces tie SN Longueur des plus grandes dents... » 1 > Peurilareeurantatbise 2 0e PTS NC DeEscripT, Voyez la Cétologie de Bonnaterre, loc. cit. M. Cuvier soupçonne que ce dauphin pourroit bien ne pas différer de l’orque des An- ciens, PaTriE. La Médirerranée, L'individu décrir avoit été pris à l’entrée du golfe de Fréjus. 767°. Esp. * DAUPHIN BLANC, delphinus cana- densis. (Non figuré dans l'Encycl.) Dauphin blanc du Canada ; Duhamel, Traité des pêches, parue IT. sect. X. pl. 10. fig. 4. — Dauphin à bec mince, Cuv. Reg. anim. ? CAR, EsSENT, Tête très-bombée; front: fort élevé ; museau trés-pointu et brusquement sépard du front ; coxleur du corps blanche, Drmexs. Non relatées. Descripr. Nous ne savons rien de plus sur certe espèce , que M, Cuvier confond avec celle de son dauphin à bec,-mais que M. de Rlainlie en distingue, | PATRIE. Les mers du Canada. 768. Esp, * DAUPHIN DE BERTIN, Bertini, (Non figuré.) Dauphin de Bertin, Duha- mel, Traité des pêches, partie 2. secr. 10. p. 4. fig. 3. pl. 10. CAR. ESSENT. Front très-bombé; museau très- gros; yeux situés au-dessus du niveau de la bouche ; mâchoire inférieure seule garnie de dents ; nageoires pectorales crès-élevées ; dorsale, fort petite. Dimexs. Non indiquées. delphinus DEsCRiPT. Nous ne possédons sur cette espèce que la coutre description rapportée ci-dessus. M. de Blainville pense que ce céracé pourroit bien être un cachalot, er il nous paroïît appuyer cette opinion sur l'indication donnée par Du- hamel de la grosseur de. la tête er du manque de dents à la mâchoire supérieure dans son Dau- phin de Bertin. PATRIE. Inconnue, IIS. Sous-genre. OXYPTÈRES, oxypterus, Rañ- ous Deux nageoires dorsales. 769°. Esp. * DAUPHIN DE MoncrreRes Del- NO Mongitori, - (Non figuré.) Dauphin de Ware : Del- phinus Mongüori, Rafinesque-Smaltz, Précis de somiologie, pag, 13. Car, ESSENT. Deux nageoires dorsales. DESsCRIPT. Cette indication , la seule que donne M. Rafinesque, sufliroit pour distinguer cette espèce , non-seulement de toutes celles que l’on a placées dans le genre des dauphins , mais encore de tous les cétacés. Il est à desirer que l’on ait une nouvelle occasion de Tori afin de fixer ses autres caractères, À PATRIE. La Méditerranée, sur les côtes de la Si- cile. IV®. Sous-genre, MARSOUIN, phocana, Cuv. Point de bec; museau court et D bombe; des dents nombreuses aux deux mächoires ; une na-. geoire dorsale, 370°. Esp. DAUPHIN MARSOUIN, delphinus pho- cena. (Encycl. Cétolog pl. 10. fig. 1.) Guxawe, Arisr,. 3. — Phocana, Rondeler, Pisc, pag. 473. — Pelphinus MAMMALOG Delphinus corpore ferè coniformi, dorso lato , rostro subacuto, Artedi, gen. 74. synon. 104. — Delphinus phocenas Brisson, Regn. anim, pag. 371.n. 2, — Linn. Gmel. — Bonnaterre, Cétolog. pag. 18,— G, Cuv. Ménag. nation. fig. — Dauphin marsouin , Lacépède, Hisr. nar. des céracés, pag. 284. pl. 13, fig. 2. — Mer- schwein des Allemands. — Porpess des Anglais. — Brunnwich des Hollandais. CAR. ESSENT. Corps et queue alongés ; museau ar- rondi ; dents comprimées , tranchantes , de figure arrondie, au nombre de vingt-deux à vingt-cinq de chaque coté des deux mächoires ; nageoire dorsale située à peu près au milieu de la longueur du corps , presque triangulaire et rectiligne ; coùleur noirâtre en dessus et blanche en dessous. DimeExs. Longueur totale, 4 à $ pieds. Nota. C’est, après le suivant, le plus petit des cétacés. DEsCRiPT. Voyez. la Cétologie de Bonnaterre, loc. cir. PATRIE. Les marsouins sont communs dans toutes nos mets. Ils'se tiennent de préférence près de l'embouchure des grandes rivières, qu'ils re-” montent quelquefois à une distance considé- rable, Il ya vingt ans, un de ces cétacés vint jusqu’à Paris. On en voit assez fréquemment à Nantes, bien qu'ils se tiennent pour l ordinaire entre Saint-Nazaire et Paimbœuf. 771%. Esp. DAUPHIN DE PÉRON, delphinus Pe- ronii. (Non figuré.) Dauphin de Péron, Lacép. Hisr. nar. des cétacés, pag. 316.— Dauphin leuco- ramphe ; Péron, | Voyag. aux Terres Australes, tom, 1, CaR. ESSENT. Formes et proportions du marsouin ordinaire ; dos d’un bleu-noirâtre; ventre, côtes, bout du museau et extrémités des nageoires ec de la queue d'un blanc éclatant. Dimens. Taille du marsouin ordinaire. DESCRIPT. On ne possède encore sur cette espèce que les renseignemens que nous avons relarés plus haut. PATRIE. Ce dauphin vogue en troupes dans le grand Océan austral. Péron et Lesueuren ent rencontié des bandes nombreuses nageant avec une rapidité extraordinaire, dans les environs du Cap sud de la terre de Van-Diemen , € par id vers le 44°. degré de latitude aus- trale, TE, 772°. Esp. DAUPHIN DE COMMERSON, phinus Commersonii. 517 de!- (Non figuré.) Jacobite où marsouin jaco- bite; ursio corpore argenteo , exrremitatibus ni- gricantibus ,; Commers, Manusc, — Duuphin de Commerson , Delphinus Commersonit, Lacép. Hist. natur des cétacés, pag. 317. CAR. ESSENT. Formes et proportions du marsouir ordinaire ; corps entiérement d’un blanc arsenté, & l'exception des extrémités du museau, des na- geoires et de la queue qui sont noirâtres. e DiMENs. Un peu moins grand que le marsouir d'Eu- TOPE. HaABiT. Il nage avec une grande vélocité autour des bâtimens, qu'il dépasse et enveloppe, au mi- lieu de leurs manœuvres ec de leurs évolutions. PATRIE. Son espèce forme des troupes nombreuses aux environs du cap Horn à la pointe méridio- nale de l’Amérique, et dans le détroit de Magel- lan, auprès de la Terre-de-Feu, où elle a été observée par Commerson, 773. Esp. DAUPHIN ESPADON, diator. ( Non figuré dans l’Encycl.) Schwerdi-fisch , Anderson, Island. p. 155. — De’phinus dorsi pinnd alissimé, dentibus subconicis parèm in- curvis, Muller, Zoolos. Dar. prodr. p. 8. n. 57. --- Poisson à sabre, Pagès, Voyag. au pôle nord, tom, 2. pag. 142. --- Delphinus Maximus , Olafe en, Voyag. en Islande.-—- Dauphin épée de mer ; Bonnaterre, Cérolog. p. 23.--- Dauphir gladiateur , Lacép. Hhist. nat. des céracés, pag. 302. pl.$.fig..3..--- Réuni au grampus par M. Cuvier, Regn. anim.tom. 1. pag. 2 delphinus ‘glz= CAR. ESSENT. Corps et queue alongés; dessus de la tête très-convexe ; museau très-arrondi et très- court ; mâchoires egalenent avancées ; dents aiguës ec récourbees ; nageoire dorsale placée tres-près de la nuque, et superieure, par sa haureur ÿ au cin- quième de l2 longueur totale de l'animal, DrMExs. Longueur totale , 13 à 25 pieds, DE:CRIPT. Voyez la Cérologie de Bonnaterre, loc. ci, PATRIE. Les mers de Spirzberg, le détroit de Davis, les côtes de la Nouvelle-Anglererre. 774% Esp. DAUPHIN ÉPAULARD, delphinus £Tampas. (Encycl. Cétolog. pl.12. fig. 1.) Epaulard des Vvyv [2 518. Saintongeoïs. --- Orca; Orch. Fréd, Muller, Fauna groenlandica. --- Bukopf des Hollan- dais. --- Grampus des Anglais, --- Delphinus grampus ; Hunter. --- Delphinus orca, Linn. Gmel. --- Shaw, Gen. zool. tom. 2. patt. 2. pl 232.--- Dauphin épaulard, Bonnaterre , Cé- tolog. p. 22. n. 4 (1). --- Epaulard ou schwerdt- fisch; ou grampus , Cuv. Regn. anim. tom. 1. p.279. — Dauphin orque, Lacép. Hist. nat, des cétacés, pag. 298. pl. 16. fig. 1. — Cachalot : d' Anderson, Duhamel, Pêches, pl. 0. fig. 1. CAR. ESSENT. Corps et queue alongés ; crâne très- peu convexe; museau arrondi et très-court ; mâ- choire supérieure un peu plus avancée que l’infe- rieure ; cette dernière renflee en dessous et plus large que celle d'en haut ; dents inégales , mousses, coniques et recourbées à leur sommet ; hauteur de la dorsale supérieure au dixième de la longueur to- tale du corps j cette nageoire , placée vers le milieu de cette longueur ; couleur noirâtre du dessus du corps , bien séparée de la couleur blanche du ventre. Dimexs. Il atteint jusqu’à 2$ pieds. DESCRIPT. Woyez la Cétologie de Bonnaterre, pag. 22 er 23, jusqu'à l'endroit où il est fait mention de l'orque échoué à Ostie du temps de l'empereur Claude, lequel appartient à notre espèce numérotée 766. ParTRtE. L'Océan atlantique, où on l’a vu au- près du pôle boréal ; dans le détroit de Davis. On ena pris un individu, en 1759, à l’embour- chure dela Fammse. 75°. Esp. D'AUPHIN GRIS ,- delphinus griseus. (Non figuré dans l'Encyclop:) Dauphin gris , Delphinus griseus., Cuv. Rapport sur les cétacés échoués à. Paimpol, Ann. du Mus. tom. 19. pl. 1. fig. 1. — Schreb. Goldfuss, tab. 345. ŒAR. ESSENT: Léte semblable à: celle- du marsouin par ses formes; nageoire dorsale très-élevée et très-pointue ,.placée à. peu près. au milieu de la longueur totale du corps ; couleur grise du dessus. du corps fondue graduellement avec le blanc du: ventre. Dimens. Taille dès dèux tiers-plus petite que celle du: dauphin espadon et:de l'épaularda.. , DEscriPT.Cerre espèce se rapproche beaucoup des deux précédentes par la grande élévation de sa. nageoire dorsale et par la forme de sa rète,. (r) Bonnaterre confond ce dauphin avec celui auquel nous avons réservé le nom d’orque. M. Cuvier le réunit au précédent, sous le nom d’épaulard ou de grampus, MAMMALOGIE. mais elle en diffère | non-seulement par la cou- leur grise de ses parties supérieures, par l'ab- sence d’une tache blanche au-dessus de chaque œil, mais surtout par la taille, qui n'arrive qu'au uers de celle de ces espèces. L’individu qui a servi à la description dè M. Cuvier n’avoit que dix pieds et demi de longueur, ec cependant étoit adulte et même vieux, puisqu'il ne lui res- toit que quatre dents sur le devant de la mâ- choire inférieure, toutes très-usées er prêtes à tomber ; le reste des bords de ses mâchoires étroit déjà refermé, et les vestiges d’alvéoles y étoient presqu’effacés. PATRIE. Ce dauphin avoit été pris aux environs de Brest. 776°. Esp. * DAUPHIN VENTRU , delphinus ven- tricosus. (Encyclop. Cétolog. pl. 12. fig. 2.) Del- phinus ventricosus , Hunter, Trans. philosoph. 1787, pl. — Æpaulard ventru, var. a, Bon- naterre, Cérolog. pag. 23. — Dauphin ventre, Lacép. Hist. nat. des céracés, pag. 311. pl. 15. fig. 3. CAR. ESSENT. Museau très-court et arrondi : m4- choire sans ren/lement et aussi avancée que celle d'en haut; ventre très-gros; nageoire dorsale si- tuée plus près de l'extrémité de la queue que du bout de la tête , assez basse et assez longue pour former un triangle rectangle ; couleur noirâtre du dos peu nettement séparée de la couleur blanche du ventre. Dimens. Longueur totale, 18 pieds. DESCRIPT. Bonnaterre regarde le D. ventricosus de Hunter, comme formant une variété de l’es- pèce du Dauphin épaulard , er M. Cuvier les réunit tout-à-fait, en faisant remarquer que la grosseur du corps du premier est sans doute due à l’étar de putréfaction dans lequel'a pu se trouver l'individu décrit. Nous nous décidons néanmoins, avec M. de Blainville, à conserver, jusqu'à ce que l’on ait de nouveaux renseignemens, l'espèce établie par Hunter; nous fondant non-seulement sur ce que cet anatomiste ne dit point que son dauphin fût gâté, mais encore sur quelques caractères que présente la-figare-qu'il'en a donnée. Ainsi, Ia. nageoire dorsale, beaucoup: plus large ec plus basse, nous paroît beaucoup plus en arrière.que celle de l'épaulard ; les nageoires pectorales sem-. blent aussi plus étroites proportionnellementque celles de ce céracé; la couleur noire du dos n'est pas. comme chez lui ,, séparée de la’ couleur MAMMALOGTIE. 5r9 - blanche du ventre, et ne forme pas de pointe à droite et à gauche vers la queue ; enfin, le dessus de l'œil est dépourvu de la tache blanche qui est bien apparente dans l'épaulard. Voyez d’ailleurs, pour le restant de la des- cription, la Cétologie de Bonnaterre, loc. cir, PATRIE. Le seul individu connu de certe espèce, fut pris dans la Tamise en 1772. 777. Esp. DAUPHIN A TÊTE RONDE, delphinus globiceps. (Non figuré dans l'Encyclop.) Delphinus glo- biceps, Cuv. Rapport sur les cétacés échoués à aimpol, Ann. ‘du Mus. tom. 19. pl. 1. fig. 2. Risso , Cuvier, Rapport sur les cétacés échoués à Paimpol, Ann. du Mus. d’hist, nat. tom. 19. pag. 12.— Schreb. Goldfuss, pl. 345. fg. 4. — Delphinus prior, Aldrov. de Piscib, pag. 703. fig. — Delphinus aries ? aries marinus , Pline et Ælian, CaR. ESSENT. Tête obtuse et un peu arrondie ; nageoire dorsale médiocrement élevée, échancrée en arrière , placée plus près du bout de la queue que de l'extrémité du museau ; nageoires pectorales grandes , assez pointues , attachées assez bas. Cou- leur obscure en dessus, blanche en dessous ; point 1 de tache de cette dernière couleur au-dessus de cha- que œil, — Schreb. Goldfuss, pl. 345. fig. 2 ec 3. Dimexs. Longueur totale du corps, 9 pieds. CAR. ESSENT. Dessus de la tête très-bombé ; mu- DESCRIPT. Certe espèce de Dauphin est fondée seau formé par une sorte de bourrelet arrondi ; na- geoire dorsale peu élevée , échancrée en arrière , pa- roissant située plus près du bout du museau que de l'extrémité de la queue ; nageoires pectorales longues , très-étroites er pointues ; dents au nombre de neuf à treize de chaque côté des deux mächoires dans les adultes ; couleur du dos, le gris-noirâtre ou le noir luisant. “Dimens. Longueur totale des adultes, 18 à 21 pieds. DESCRIPT. Formes générales et proportions ana- logues à celles des autres espèces de ce genre, mais en différant principalement par les caractères re- latés ci-dessus. Dents coniques, légèrement re- - courbées en dedans à leur pointe, épaisses de deux à crois lignes, et les plus grandes sortant de près d’un pouce de la gencive; mamelons des fe- melles qui ne nourrissent pas, cachés, chacun dans une petite fosserte de la mamelle, Quelques individus ayant une tache transversale blan- châtre sous la gorge, d’où part un ruban de même teinte, qui règne sous le ventre jusqu’au- tour de l’anus. Jeunes dépourvus de dents, ou n’en ayant : qu'un petit nombre, PATRIE. L’Océan. Le 7 janvier 1812, soixante- dix dauphins de cette espèce, la plupart femelles et adultes, accompagnées de sept mâles et de douze petits de différens âges, échouèrent près de Paim- pol, département des Côtes-du-Nord. Ils pous- soient de longs gémissemens , qui sortoient non par la bouche, mais px le trou des évents ; ils moururent tous dans les cinq jours qui suivirent. 778°. Esp. * DAUPHIN DE Risso, delphinus Ris- soanus. (Non figuré dans l’Encyclop.) Dauphin de d’après la description d’un individu qui parois- soit fort âgé, puisqu'il ne lui restoic plus que cinq dents de chaque côté en avant de la mi- choire inférieure, La figure qu’en donne M. Risso, laisse apercevoir, dans la couleur noirâtre ae ses parties supérieures, plusieurs lignes irrégulières plus claires, et une sorte de cercle ou d'ovale de la même teinte à la base des nageoires pecto- rales. M. Cuvier soupçonne qu'il se rapproche du Dauphin ventru de Hunter ; néanmoins il est de moitié moins long, et son corps n’est pas plus gros proportionnellement que celui dés autres espèces du même genre. Le mème naturaliste le rapproche aussi du delphinus aries de Pline et d'Ælian ; mais celui-ci avoit près de l'œil, d’a- près ces auteurs, une tache blanche recourbée, qu'ils comparoient à une corne de bélier ; mais cette tache n'est pas marquée dans la figure don- née par M. Risso, PATRIE. La Méditerranée , dans les parages de Nice. VS. Sous-genre. D'ELPHINAPTÈRES, de/phinap- terus ; Lacép. Téte obtuse ; museau non prolongé , en forme de bec; nombre des dents médiocre ; point de nageoire dorsale. 779°. Esp. DAUPHIN BELUGA, delphinus leucas, (Non figuré dans l'Encycl.) WisfsA oder weissfich, Anderson, Island. p. 25 1. =— Cranz, Groenl. pag. 150.— Muller, Prodr. zool. Dan. pag. $0.— Delphinus albicans , Oth. Fabricius, Faun. Groenl. pag. 50.— Delphinus pinna in dorso nulla, Briss. Regn. anim. pag. 374. n. $. — Dauphin beluga, delphinus albicans ; Bonnar. Vvv 2 520 Encycl, Cétologie, pag. 24, n. 6. — Delphinus leucas ;, Gmel.— Delphinapterus beluga; La- cép. Hist. nat. des cétacés, pag. 243. — Be- luga, Shaw, Gen. zool. vol. 2, part. 2. pl, 232. + — Huïcfish ou épaulard blanc des Danois. CAR. ESSENT. Tête obtuse , assez semblable à celle du marsouin; dents courtes, émoussées, au nombre de neuf à chaque côté des deux mâchoires, les infe- rieures dirigées obliquement d’avant en arrière, et les supérieures d’arrière en avant ; nageoire du dos remplacée par une très-lécère éminence anguleuse ; re queuë et nageoires d'un blanc-jaunâtre uni- orme. Dimens. Longueur ordinaire , 12 à 18 pieds. DescripT. et HABiT. Voyez la Cétologie de Bon- natérre, loc. cir. PATRIE. La mer du Nord, mais particulièrement : Je détroit de Davis et ja baie de Sud-Bucht (1). VIS. Sous-genre. HÉTERODON, Aeterodon , Blain- ville ; monodon, Fabr. Bonnat. ; Ayperoodon et anarnacus ; L'acép.; uranodon et ancylodon, I]- lie. épiodon, Rafin. Dents peu nombreuses | le plus souvent deux seulement) à l’une des deux mä- choires, ou point du tout; mä-hoire inférieure ordinairement plus volumineuse que la supé- rieure (2). : 780%, Esp.* D'AUPHIN ANARNAK, de/phinus anar- nacus, (Non figuré.) Anarnak des Groënlandais, Orth. Fabricias, Fauna groenlandica, pag. 31. - (x) Ce seroit'ici qu'il conviendroit de placer le Der- PHINAPTÈRE SENEDETTE de M. Lacépède, si ce n’étoit, ainsi que le pense M. Cuvier, un être d'imagination, aïquel on a appliqué des traits caractéristiques propres au béluga, à l’épaulard et au cachalot. Rondelet (Hist. des Poissons , 1°. partie, liv. 16. chap. 10. édit: de Lyon, 1558), qui lui donne les noms de peis mular, de sénédetré et.de capidoiio, paroit ne l'avoir point vu lui- même , et la description qu'il en a faite est venue de rapports étrangers. Il est très-grand ; sa gueule est vaste ; ses dents sont aiguës, et on en compte neuf de chaque côté à la mâchoire supérieure, er au moins huit aussi de chaque côté, à celle d'en-bas; sa langue est grande et charnue; l’orifice de ses évents est situé au des- sus des yeux, mais un peu plus près du museau , qui est long et pointu. Le corps et la queue forment un cône très-long ; les nageoires pectorales sont très-larges; Ja, dorsale manque. 11 auroit été vu dans l'Océan, ainsi que dans la Méditerranée. À | (2) Le zarwkal, dont on a fait un genre particulier, pourroit à la rigueur être rappoité à ce sixième sous- | a Te ; : E liDrmens. L'individu observé par Hunter avoit 21 pieds genre. MAMMALOGIE. — Monodon anarnak ; monodon spurius:, Bonna- terre, Cérolog. pag. 11. n. 2. CAR. ESSENT. Corps alongé; deux petites dents canines recourbées , à la mâchoire supérieure seule- ment ; une petite nageoire dorsale couleur noi- râtre. Dimexs. C'est l’un des plus petits animaux ‘de l’ordre des cétacés. DESCRIPT. Voyez la Cétologie de Bonnaterre, loc, cie. } PATRIE. Les mers du Groëaland. Il ne s'approche point des rivages. 781°. Esp. * D'AUPHIN DE CHEMNITZ, delphi-- nus Chemnitzianus. ( Non figuré.?) Balena rostrata ; Klein, Chemnitz Besch. der Berl. ges. com. 4. p. 183. — Penn. Ponroppidam.— Desm. nouv. Dicr. d'hist. nat. 2°, édit. tom. 9. pag. 195. CaR.ESSENT. Formes générales assez semblables à celles de la baleinoptère jubarte; mâchoire supé- rieure beaucoup moins épaisse que l’inférieure, et pourvue d’une dent de chaque côté. Dies. Longueur totale , 26 pieds. Dr£scripr. Nora. Nous ne possédons rien de plus sur la description de cette espèce, que M. de Blainville range parmi les Dauphins, d’après la considération du manque de fanqans cornés à la mâchoire supérieure, et au contraire de la pré- sence de deux dents solides sur les bords de cette mâchoire , ainsi qu'on en remarque dans l'espèce précédente. PATRIE. Inconnue, ? 782°. Esp. * DAUPHIN DE HUNTER, délphinus Hunteri. (Encycl. Cérolog. pl. 11. fig. 3.). Delphinus. bidentatus , Hunter, Philosoph. Transact. 1787 pl. 19.— Dauphin à deux dents, Bonnaterre, Cétologie, pag. 25.— Dauphin diodon; Lacép. Hist. nar, des céracés, pag. 309. pl. 13.fs. 3. CAR. ESSENT. Tête terminée par un museau ou bec semblable à celui du dauphin vulgaire ; mâchoire inférieure pourvue seulement de deux dents pointues, placées à son extrémité ; nageoire dorsale petite, lancéolée et placée très-près de la queue; nageoires pectorales petites ; ovales ; situées sur la méme ligne horizontale que la commissure des lèvres ; couleur générale, le brun-noirätre, qui s’évlaircie sous le corps. MAMMALOGIE,. Sat de long, et un crâne que cet anatomiste rapportoit à la même espèce , auroit appartenu à un cétacé de 30 à 40 pieds. DESCRIPT. Voyez la Cétologie de Bonnaterre, loc. cie. PATRIE. Un dauphin de cette espèce fut pris dans la Tamise, auprès de Londres, en 178;. 783°. Esp. * DAUPHIN DE DALE, delphinus eden- culus: (Non figuré dans l'Encyclop.) Borrle nose whale, Dale, Antiq.of herrich. pag. 41 2. tab. 14. — Delphinus edentulus , Schreb. CAR. ESSENT: Tére semblable à celle du dauphin vulgaire, mais avec le bec de moitié moins long ; bouche taut-à-fait sans dents ; yeux grands, situés - un peu au-dessus de la ligne de la bouche ; couleur brune en dessus et blanchätre en dessous. Drmens. Une femelle avoit 14 pieds anglais de lon- gueur environ, et un male 20 pieds, depuis l’extré- mité du museau jusqu’au bout de la queue. DEscriPT. Nora. Nousavons rapporté tout ce que dit Dale des caractères extérieurs de ce cétacé. Sa figure lui donne un cérps fort épais, ec pour Ja tête, une forme qui rappelle celle de la cère * du dauphin, selon les anciens statuaires. Parmi les caractères anatomiques décrits par le même observateur, on rémarque celui-ci : estomac simple et presque carré, ayant à ses deux extré- -_ mités le pylore et le cardia. PATRIE. Non indiquée. 384%. Esp. DAUPHIN DE HONFLEUR, de/phinus hyperoodon. : (Non fguré dans l'Encycl.) Dauphin Buts- Kkopf, delphinus Burskopf (1), Bonnaterre, Cé- rologie, pag. 25. n. 8. — Baussard, Descripr. de deux cétacés.— Journ. de phys. mars 17809. pl. 1 et 2.— Hyperoodon Burskopf, Lacép. Hist, nar. des cétacés, pag. 319. Car. ESSENT. Téce bombee , terminée par un museau ou bec arrondi et aplati ; point de den's aux deux * mâchoires (2) ; palais garni de petit:s pointes ou de fausses dents ; mâchoire inférieure trés-grosse , relativement. à la supérieure ; orifice des évents (1),Le nom de butskopf appartient au dazphir épaulard ou grampus, et non à celui-ci C’est à tort que Bonna- terre le lui a donné et qu’on le lui a liisss depuis. (2) On n’a encore que la description donnée par Baussard, des déux cétacés qui échouèrent pres de Honfleur. Il dit positivement du plus peut, qu'il point de dents , ét dugrand , que sa tête étroit sans de: à l'une et à l’autre mâchoire. formant un croissant dont les pointes sont tournées en arrière; nageoire dorsale située à peu près au milieu de la longueur du corps ; couleur générale, gris de plomb en dessus , blanchätre en dessous. DiMENs. Longueur d’une femelle adulte , 23 pieds. DESCRIPT. Voyez la Cetologie de Bonnaterre , loc. cir. Nota. Baussard dit que cet animal avoir trois estomacs, un crès-grand et deux petits. Ce ca- ractère peut servir à le distinguer du dauphin de Dale, avec lequel M. Cuvier le réunit (ainsi que le dauphin à deux dents et le dauphin de Chem- nitz ), celui-ci n’en ayant qu’un seul. PATRIE. Deux dauphins de ceîte espèce furent pris le 8 seprembre 1738, sur la côte de Grâce, près de Honfleur. 78°. Esp.* DAUPHIN DE SO WERBY, delphinus Sowerkyi. (Non figuré.) Dauphin de Sowerby , delphinus Sowerbensis , Blainv. — Delphinus bidens , So- werby. CAR. ESSENT. Corps fusiforme, très-renflé au milieu; tête peu bombée ; museau distinct, assez alongé et étroit; mâchoire supérieure plus courte et infini- ment plus étroite que l’inférieure qui la reçoit; une seule dent en bas, de chaque côté, placée vers le milieu du bord de la mâchoire et non au bout, comprimée ét dirisée obliquement en arrière ; orifice de l’évent en croissant , dont les cornes sont tournées en avant. Dimens. Lonoueur totale, environ 18 pieds anglais. Plus grande circonférence , 11 pieds. DescrirT. Ce dauphin diffère des autres espèces de la même division , pourvues de deux dents à la mâchoire inférieure, en ce que les siennes sont situées vers le milieu et non au bout de certe mâchoir:. Il s'éloigne aussi du dauphin de Honfleur, non-seulement parce que ce cétacé n'a pas de dents du tout, mais encore par la direction des cornes de l’orifice de l’évent. PATRIE. L'animal qui a servi à cette description, étroit échoué sur les côtes de l'Elquishire en An- glererre. 786%. Esp. * DAUPHIN EPIODON, delphinus epio- don. (Non figuré.) Epiodon urganantus, Rafines- que-Smalrz, Précis de découvertes et de somio- De: Car. ESSENT. Corps oblong, attenue postérieu- rement ; museau arrondi ; mâchoire inférieure plus courte que la supérieure ; plusieurs dents obtuses ; b22 égales ; à celle-ci ; aucune à la première ; point de nageoire dorsale. DimeExs. Non relatées. DEscripr. Cette espèce n'est encore connue que par la phrase que nous venons de rapporter. PATRIE. Les mers de Sicile (1). (1) A la description de ces espèces de dauphins, nous joindrons l’indication d’une autre, dont M. de Blainville ne possède qu’un fragment de mâchoîre inférieure , et qu’il établit néanmoins sous le nom de Dauphin den- sirostre , de/phinus densirostris (non figuré). Desm Nouv. Dict. d’hist. nat. 2e. édit. tom. 9. pag. 178. Ce frag- ment, qi présentæla pointe de la mâchoire, a neuf pouces de long sur deux pouces et demi de hauteur , et seulement deux pouces de largeur, dans la partie la plus épaisse. Il est droit et comme pyramidal; sa coupe est triangulaire et ses bords dentaires, très-peu déve- loppés , soutiennent une légère crête saillante de cha- que côté, aux deux arètes de la base ; leur extrémité offre un léger sinus qui en forme la continuation , et s’é- tend jusqu’au bout de la mâchoire , qui est mousse. On n'aperçoir sur ces bords aucune trace de dents, ni aucune impression produite par une dent de la mâchoire opposée. Cette mâchoire ne peut être celle d’un anarnak, puis- que celui-ci a deux petites dents à l'extrémité de la sienne , et qu’elle en est dépourvue. Ce n’est sans doute pas non plus celle du dauphin de Chemnitz , puisqu'elle n'a point de dents latérales (*). Ce ne pourroit être, tout au plus, que celle d’un dauphin de l'espèce de Honfleur, ou d'un dauphin de Sowerby ; mais dans ces animaux, les os maxillaires sont plus déprimés. Ce pourroit être aussi une mâchoire du dauphin de Dale ou du dauphin à deux dents, dont l'un est sans dents aux mâchoires, et l'autre n’en présente qu’à l’in- férieure seulement. ‘ On ignore de quel lieu provient cette mâchoire, dont Ja substance est d’une contexture fort serrée et d’une pesanteur spécifique très-remarquable, qui a valu à l'es- pèce à laquelle elle appartient , le nom que M. de Blain- ville lui a donné. Le nom de dauphin:a été appliqué encore à quelques cétacés non suffisamment déterminés. Parmi ceux-ci, nous signalerons principalement aux observateurs , afin de porter leur attention sur ces ani- maux presqu'inconnus : 1°. le dauphin germon, qui aborde, dit-on, sur les côtes de l'Aunis entre les mois de juin et d’août, et qui pèse à peine 30 livres (se- lon quelques indications qui nous ont été fournies, il se pourroit que ce prétendu dauphin ne fût qu’un scom- bre et peut-être la bonite); 2°. le dauphin ouerre des côtes de Normandie ,/que l’on dit très semblable au marsouin ordinaire, mais seulement plus petit; 3°. le dauphin da- dippus des mers de Sicile, indiqué, mais non décrit par M. Rafinesque-Smaltz. On a trouvé des débris de dauphin à l’état fossile dans plusieurs endroits , notamment une portion de tête dans (*) Nous devons dire cependant qu’il ne seroit pas impossible qu'ily air eu des dents sur la portion supérieure de la mâchoire qui manque. MAMMALOCGIE. CXXXV°. GENRE. NARWHAL, monodon, Linn. Erxleb, Gmel. Bonnar. Ceratodon, Briss. Illig. Diodon, Storr. Narwhalus, Lacép. Duméril, Tiedm. Cuv. CARACT. Formule dent. : 2 (1), Une ou deux grandes défenses implantées dans l'os incisif, droites , longues et pointues , dirigées dans le sens de l'axe du corps. bn 8 PH - Re incis, ——; can Men j o—0 0—0 molaires 2° o—0o Point d’autres dents. Formes générales analogues à celles des dau- phins. Orifices des évents réunis et situés au plus haut de la partie postérieure de la tête. Nagcoire dorsale remplacée par une saillie ou crère longitudinale. Nageoires des flancs de forme ovale. Hagir. Ces animaux, assez rapprochés des dau- phins par leurs mœurs, nagene en troupes et vivent de poissons du genre Pleuronecte, ainsi que de coquillages. Ils attaquent et blessent à mort les baleines avec leur grande défense, afin les fouilles du bassin d'Anvers. Cette tête appartient bien certainement à une espèce du sixième sous-genre, mais ne peut être rapportée (selon les moyens de com- paraison qui sont à notre disposition) à aucune en par- ticulier. Dans leur prolongement, ses deux mâchoires sont à peu près égales en volume, et leur forme, comme brisée, rappelle jusqu’à un certain point celle du bec des oïseaux du genre Phœnicoprerus ; la supé- rieure est plus large à l'extrémité que dans son milieu, et ses ne offrent des sinuosités remarquables, exac- tement suivies par les contours de l'inférieure. L’une et l’autre n’ont aucune trace de dents. L'égalité de volume des deux mâchoires ne permet pas de rapporter cette espèce au dauphin de Honfleur, et encore moins à celui de Sowerby. La forme de la mâchoire supérieure , beaucoup plus large que l'infé- rieure , moins haute et plus arrondie en dessus , empé- che également de la confondre avec celle de l’espèce que M. de Blainville appelle densirostre. Sa couleur est le brun-noirâtre. Des portions de mâchoïres de dauphin, garnies de derts, ont été trouvées, 1°. fort près de Dax ; 2°. dans le département de Maine et Loire; 3°. dans le Siennois; 4°. dans le Plaisantin. M. Cortesi a décrit ces dernières. (1) Les cétacés de ce genre , lorsqu'ils sont jeunes , ont tous deux dents incisives, mais il n’en reste plus dr très-développée en avant du corps, dans l’âge adulte. à MAMMALOGTE, 523 d'en dévorer la langue, dont ils paroissent aussi avides que le sont l’espadon et l’épaulard, PATRIE. Les mers du Nord, 737 Esp. NARWHAL VULGAIRE, "onodon monoceros. (Encycl. Cérolog. pl. $, fig. 1, 2, 3.) Mono- don, Arredi, Gen. pag. 78. n. 1. Synon. pag. 108.n.1.— Narwhal, oder einhorn, Anderson, Island. pag. 225.— Muller, Zool. Dan. Pro- drom. pag. 6. n. 44.— Monodon narwkhal , Oth. Fabric. Faun. groenland. pag. 29.— Monodon monoceros, Linn. Erxleb. Gmel. — Narwhal, Bonnatetre, Cétologie, pag. 10. — Narwhal vulgaire, Lacép. Hist. nat. des céracés, pag. 142. pl. 4. fig. 3. — Shaw, Gen. zool. vol. 2. part. 2. pl. 225.— Vulgairement Licorne de mer ou uni- corne. CAR. ESSENT. Forme générale du corps ovoïde ; longueur de la tête égale au quart, ou à peu près, de celle de l’animal; défense gauche ordinairement unique , la droite ne se développant pas , sillonnée en spirale, de moitié moins longue que le corps ; peau d’un grisätre uniforme sur le dos chez les jeu- nes , et noirâtre et marbrée dans les vieux ; ventre blanc. Drmexs. Vingt à vingt-deux pieds, y compris la dé- fense. DEsCRipT. Voyez la Cetologie de Bonnaterre, loc. cir. 3 d PATRIE. La demeure des narwhals est vers le 80°, degré de latitude boréale, et principale- ment sur les côres d'Islande, vers le détroit de Davis, ainsi que les rivages de l'Amérique sep- centrionale et du Groëuland. 788°. Esp. * NARWHAL MICROCÉPHALE, mo- nodon microcephalus, (Non figuré dans l'Encyclop.) Narwkhal mi- crocéphale ; narwhalus microcephalus, Lacép. Hisr. nar, des cétac. pag, 159. pl. 5. fig. 2. CAR. ESSENT. Corps et queue très-alongés ; forme gé- nérale presque conique; longueur de la tête égale, ou à peu près, au dixième de la longueur totale ; dé- fense longue , droite, sillonnée en spirale; peau blanche et variée dé nombreuses taches bleuâtres. DIM Longueur. moyenne, vingt-un ou vingt-quatre pieds. DEscripT. Cet animal n’est connu que par la des- cription qu’en a faite M. de Lacépède, d’après. une figure de M. W. Brand, qui paroïr laisser beaucoup à desirer. Il présente les caractères sui- vans : tête fort petite ; défenses sillonées en spirale, égales en longueur au tiers de celle du corps; peau d’un blanc varié par des raches petites ou moyennes, bleuâtres, plus nombreuses er plus foncées qu'ailleurs, sur la tête, au bout du museau, sur la partie la plus élevée du dos, sur les na- eoires et sur la queue; museau arrondi ; front Écinbé et presque globuleux; ouverture de la bouche assez petite; œil très-petit , un peu éloigné de l'angle que forme la réunion des deux mâchoires , et à peu près aussi bas que cet angle; nageoires pectorales placées à une dis- tance du bout du museau égale à trois fois, ou environ, la longueur de la tête; une saillie lon- gitudinale sur la ligne du dos, étendue jusqu’à la nageoire de la queue , assez relevée vers le mi lieu de sa longueur pour figurer un commen- cement de fausse nageoïire; nageoire caudale divisée en deux lobes arrondis et recourbés vers le corps , de manière à représenter une ancre de navire ; ouvertures des évents en croissant , dont: les cornes sont tournées vers la rère, (Lacépède.) Hamir. Il nage avec plus d'agilité que le narwhal vulgaire. PATRIE. Le narwhal figuré par M. W. Brand avoit été pris dans la mer de Boston, par le 40°. degré de latitude boréale. M. de Lacépède pense qu'on doit rapporter à certe espèce les narwhals vus dans le détroit deDavis, et sur lesquels An- derson avoit appris, par des capitaines. de vais- seaux, qu'ils avoient le corps très-alongé; qu'ils ressembloient par leur forme à l'acipensère es- turgeon ; mais qu'ils n'avoient point la tête aussi pointue que ce poisson cartilagineux. 89°. Esp. * NARWHAL ANDERSONIEN , #0n0- 799 P don andersonianus:. (Non figuré.) Narwhal d’Anderson, Lacép.. Hlüist. nat, des cétacés, pag. 163. — Monodon: monoceros, var: À. Bonnaterre, Encycl. Cérol. pag. 11. — Willughby, Ichcyol. b. 2. pag. 43. CARACT. ESSENT. Défenses unies et sans spirales ni sillons. DESCRIPT. L'on ne connoïît de cette espèce que les défenses sans spirales et sans stries, er que l’on. dit beaucoup plus rares que: celles du narwhal vulgaire. PATRIE, Les mers du Nord. 524 MAMMALOGIE. II°. Divison. CÉTACÉS À GROSSE TÈTE ( formant — Cachalot macrocéphale, Lacép, Hist, nat. à elle seule le tiers ou la moitié de la longueur des céracés, pl. 10. fig. 1. Grand cachalor, totale). Bonnaterre, Cétolog. pag, 12.n. 14(1). CXXXVI, GENRE: Can, ESSENT. Dents inferieures au nombre de 10 à 23 de chaque côté , recourbées et un peu pointues CACHALOT,, pyseter, Linn. Erxleb, Schreb. L l'extrémité ; de petites dents coniques cachées Cuv. Illig. Lacép. Bonnar. dans les gencives de la mâchoire supérieure; queue crès-étroite et conique; une éminence longitudi- Cetus ; Briss. nale ou fausse nageoire située sur: le dos, au- Catodon, Lainn. Lacép. dessus de l'anus ; dessus du corps noirâtre ou d’un Physalus, Lacép. , bleu d’ardoiss un peu tacheté de blanc; ventre blanchâärre. CARACT. Formule dentaire : denrs inférieures au nombre de 18 à 23 de chaque côté de la ma- Drmens. Longueur ordinaire du corps, en totalité, choire 45 à Gc pieds. DESCRIFT. Voyez la Cetologie de Bonnaterre, Mächoire supérieure large, élevée, sans fanons c loc. cit. cornés, sans dents ou garnie de dents courtes M. Cv: et cachées presqu'entièrement par la gencive. Nota. * A DEDARIOE abs dans Nr Mächoire inférieure alongée, étroite, répondant PATÈSE & sans doute dans Pia du même à un sillon de la supérieure et armée de dents genre) l'évent est anique.er non AURNES CORAUE grosses et coniques, entrant dans des cavités celui de la plupart des autres cétacés; il m'est correspondantes de la mâchoire opposée. pesron plus symétrique, maisise dirige vers le côté gauche et se termine de ce côté sur le de- vant du museau. On ajoute que l'œil gauche est beaucoup plus petit que l'œil droir. Orifices des évents réunis ec situés au bout ou près du bout de la partie supérieure du museau. Une nagéoire dorsale dans quelques espèces; une simple éminence dans d'autres. PATRIE. La mer du Nord, On en a pèché jusque dans la mer Adriatique. Le 14 mars 1784, il * échoua sur la ‘plage de ‘la'baie d’Audierne en Bretagne trente-un céracés de certe espèce. De grandes cavités à parois cartilagineuses si- tuées dans la région supérieure de la rête, com- muniquant avec diverses parties du corps, par des canaux particuliers et remplis d’une huile qui se CRETE ne je és . * CACHALO: fige er se cristallise en refroidissant (1). 191": Esp CACHALOT TRUMPO, physeter Lrumpo, (Encycl. Cérol, pl. 8, fig. 1.) Cerus Nove An- glie, Briss, Régn. anim. p, 360. n. 3. — Dudley, Philos. Transactin, 357. — Roberson, Frans. “philos. tom. 6o.— Blund headed, Penn. Zool. HaBirT. et PATRIE. Les cachalots vivent princi- palement dans les mers rapprochées des pôles, mais se trouvent aussi quelquefois sous des lati- tudes rempérées. Ils fonc la guerre aux phoques, et paroissent vivre aussi de poissons et de mol- : à britann, tom, 3. p. 61. — Physeter macroce- lusques du genre des seiches, h ; £ phalus, var. y, Linn. Gmel. — Cachaloëstrumpo, 1. Sous-gente. CACHALOT, catodon, Lacép. Bonnarerre , Cétolog. pag. 14. n, 3. — Lacép. Orifice des évents situé tout au bout de la partie Hist. nat. des cétacés, pag..210. pl. 10. fig. 2. superieure du museau ; point de nageoire dorsale. CAR, ESSENT. Tére plus longue que le corps; dents inférieures droites et pointues , au nombre de dix- 790%.-Esp. CACHALOT MACROCÉPHALE, phy- huit de chaque côté, s’emboitant dans autant d’al- seter macrocephalus. * véoles situées à la mächoïte supérieure ; corps et (Encycl. Cétolos. pl. 6.fig. 1, er pl. 7. fig. 2.) queue alonges ; une éminence arrondie , un peu au- Shaw, Gen. zool, vol, 2, part, 2.p. 49. pl. 228. delà de l’origine de la queue.” (1) Vulgairement appelée adipocire, blanc de baleine et (1) M. Cuvier propose de retirer de la liste des es- sperma ceti. pèces le cachalot blanchätre, Lacép. ou var. B, du p#;- L’ambre gris est üne autre substance qui provient aussi | serer macrocephalus de Gmelin, ou cetus albicans de Bris- des cachalots, et qui paroît étre une concrétion for- | son, ou weissfish de Martens, ou poisson blanc d'Egède, mée dans les intestins de ces cétacés (principalement le | qui n'est autre que le de/p#inus leucas où bel.ga (voy. - cœcum), Surtout dans Certains états maladifs. | n°.779 ), dont les dents tombent de très Le beure. - IMENS, MAMMALOGIE. 525 Drmevs. Les cétacés de cette espèce ont jusqu'à jo pieds de longueur et 27 de circonférence. Descripr, Voyez la Cétologie de Bonnaterre, loc. cir. Nota. M. Cuvier dit qu'il ne reconnoit au- cune différence réelle entre ce cachalor et le pré- cédent, PATRIE. Les cachalots de cette espèce sont com- muns, dit-on, dans les parages des Bermudes et vers la côte de la Nouvelle-Anpolererre. Il en échoua un, le 1°". avril 1741, auprès de la barre de Bayonne, dans la rivière de l’Adour, et un second à l'île de Cramone près d'Edimbourg, le 22 décembre 1769. 792°. Esp. * CACHALOT SVINEVAL, physeter catodon. (Non figuré.) Catodon fistula in roscro, Art. Gen, 78, synon, 108. — Cetus minor, bipinnis, Jfistula in rostro , Briss. Regn. anim. pag. 361. D. 4. — Petit cachalot, physeter catodon ; Bon- naterre, Encycl. Cetolog. pag, 14. n. 2. — Ca- chalot svineval, catodon svineval , Lacép. Hisr. nat, des cétacés, pag. 216. Car. ESSENT. Dents inférieures courbées , arron- dies (1) ec souvent plates à leur extrémité; une callosité raboteuse sur le dos. Druens. Longueur totale, au plus 24 pieds. DEscript. Voyez la Cétologie de Bonnaterre, loc. cit" j Nota. M. Cuvier remarque que la différence qu'on dit exister dans la forme des dents de ce cachalot et de celles du cachalot macrocéphale de Bonnaterre et de Shaw, peut tenir à l’âge. PATRIE. Ce cétacé vit communément dans les mers du Nord. Cent deux individus de son es- pèce furent jetés la cèce, près du port de Kair- scon, dans l’une des îles Orcades , vers la fin du dix-seprième siècle, IIS, Sous-genre. PHYSALE, physalus , Lacép. Ori- fice de l’évent situé sur le museau, à une petite dis- cance de sonextrémité ; point de nageoire dorsale. 793% Esp. * CacHaLoT CYLINDRIQUE , phy- seter cylindricus. (Encycl. Cérolog. pl. 7. fig. 1.) Catodon fistula in cervice, Linn. Faun. suec. 53. — Physeter (1) Bonnaterre en représente une , pl. 6, fig. 4 macrocephalas, Efusd. Syst. nac. édit, 12.p. 107. — Gmél, var. a.-— Anderson , Groënl, 148. — Cachalot cylindrique, Bonnarerre, Cétol. pag. 16. n.4. — Physale cylindrique , His. nat, des cér. pag. 219. pl. 9.fig. 1. CAR. ESSENT. Dents inférieures arquées en ar- rière et pointues au sommet , au nombre de Vinat- cinq de chaque côté de la mâchoire; évent ouvere à une certaine distance de l’extrémiré du museau ; une éminence arrondie, mais pas de nigeoire sur le dos. Dimexs. Longueur totale , 48 pieds. | DESCRIPT. Voyez la Cétologie de Bonnaterre, doc, ci. j Certe espèce, dont la distincrion repose prin- cipalement sur la description et la mauvaise figure qu'en a données Anderson, devra être observée de nouveau avant de prendre rang parmi celles que nous considérons comme non douteuses. III. Sous-genre. PHYSETÈRE, pAyserer, Lacép. Orifice de l'évent situé au bout ou près du bout de la partie supérieure du museau ; une nageoire dor- sale. 794". Esp. CACHALOT MICROPS, physerer mi- crops. (Non figuré.) Physeter dorso pinnä longé, maxilla superiore longiore, Arredi, Gen. 74. n,1.Synon.14. 1. 1.— Balena major in infe- riore tantèm maxilla dentatä, dentibus arcuat's falciformibus ; pinnam seu spinam in dorso he bens, S'bbald. — Cachalot microps, Bonnar. Cétolog. pag. 16 (pl. 8, fig. 4, une dent infe- rieare). — Physerère microps , Lacép. Hist, nat, des céracés, pag. 227. CAR. ESSENT. Tête conformee comme celle du C. cylindrique ; derts inferieures au nombre de vingt- une de chaque côté, recourbées en arc, la pointe en étant dirigée en arrière et un peu en dedans ; nageoire du dos grande , droite et pôineue ; na- geoires pectorales grandes ; yenx crès-petiss. Dimens. Soixante-dix à quatre-vingts pieds de longueur totale. DeëscriPT. Woyez la Cétologie de Bonnaterre, loc. cit. M. Cuvier ne distingue pas cette espèce des suivantes, parce qu'il trouve le caracièré que fournissent la direction et la forme des dents, très-équivoque, Il far remarquer qu'on Xxx 526 ne connoît un peu positivement qu'un seul phy- serère , d'après une mauvaise figure de Bajer, insérée dans les Ace. nat. cur. PaTRIE. Les mers du Nord les plus rapprochées du pôle. Dix-sept cachalots microps échouèrent en décembre 1723, à l’époque d’une tempère violente, dans l'embouchure de l’Elbe , non loin de Cuxhaven. 795" Esp. * CACHALOT ORTHODON, physeter orthodon. (Non figuré.) Cerus tripinnis, dentibus acutis, rectis, Briss. Regn. anim. pag. 3612. n. 9. -- Zweyte species der cachelotte, Anders. Island. p. 246. — Cachalct trumpo, var. À, Bonna- terre, Cétolog. pag. 15. — Physeter microps, var, B, Linn. Gmel, — Physerère orthodon, Lacép. Hist, nar. des céracés, pag. 236. CAR.ESSENT. Dents inférieures au nombre de vinat- six de chaque côté de la mâchoire, droites er ai- guës ; une bosse très-saillante au-devant de la na- geoire du dos ; nageoires pcctorales assez petices ; évent placé au-dessus de la partie antérieure de l'œil ; couleur noirâtre en dessus er blanchätre en dessous. Dimens. Longueur totale d’un individu de cette es- pèce , 75 pieds. — ‘de sa mâchoire inférieure, 18 pieds. DESCRIPT. Voyez la Cetologie de Bonnaterre, loc. ci. PATRIE. On a pris un cachalot de cette espèce dans l'Océan glacial arctique, par le 77°. deoré et demi de latitude, 796%. Esp. * CACHALOT MULAR , phy» rie la gieue.. Sols eee oo. de » 10 >> — des membres postérieurs. ....,. 8 » SUPPLÉMENT. 535 DEscRiPT. Nous n'avons rien à ajouter au carac- rère de certe espèce, qui nous paroit se rappro- cher surtout de l'ouisriti à front jaune de Kuhl, pour la distribution des couleurs, mais non par leur teinte. PATRIE. L' Amérique méridionale, GENRE XXII. TARSIER, carsius. 821. * (131 bis.) TARSIER DE BANCA Bancanus. (Non figuré dans l'Encycl. ) Tarsius Ban- canus , Horsfeld , Zoolog. Research. fasc. 2. fic. o , CAR. ESSENT, Point d’incisives intermédiaires à la mächoire supérieure ; oreilles arrondies, hori- zontales, beaucoup plus courtes que la tête ; queue crès-grêle ; pelage brun. PATRIE, Banca, l'une des îles de l’Archipel Indien. GENRE X XV. ROUSETTE,, peropus. 822.* (142 bis.) ROUSETTE A MUSEAU ALONGÉ, pteropus rostratus. (Non figurée dans l'Encycl.) Preropus ros- cratus , Horsfield, Zoolog. Research. fasc. 3. fig. — Lowo-assu des Javans. L 7 ; £arsius CAR. ESSENT. Museau très alongé ; point de queue; pelage d’un brun pâle uniforme , passant au gris- isabelle. PArRie. Cette espèce, qui paroïr avoir beaucoup de rapports avec celle de Leschenault, est de Java. GENRE XLII. MUSARAIGNE, sorex. 823.* (234 bis.) MUSARAIGNE TOSCANE, sorex etruscus. (Non figurée dans l'Encycl.) Sorex ecruscus , Savi, nuovo Giornale de letterati, n. 1. p. 6o. tav. $. Car. ESSENT. Oreilles grandes , arrondies ; queue médiocre , arrondie, presque rétragone; pelage d’un gris-cendre en dessus, blanchâtre en dessous. Dimexs. Longue de 2 pouces s lignes, mesurée depuis le museau jusqu’au bout de la queue. Poids, 36 grains. DESCRIPT. Formes générales semblables à celles de la musaraigne carrelet; dos er crête d’une cou- leur cendrée, légèrement teinte de chärain, chacun des poils de ces parties érant cendré près de la peau et roussâtre à la poinre; menton, dessous du cou, poitrine ec ventre d'une cou- leur’ cendrée claire, avec une teinre un peu plus foncée sur les côtés museau très-pointu , ayant la peau couleur de chair er recouverte de poils gris très-courts ; poils des mousrache nombreux er très-fins; oreilles couvertes de petits poils blanchâtres, très-grandes ( leur diamètre étant de deux lignes), semblables par leur conformation à celles des autres mu- saraignes terrestres et assez écartées des côtés de latêce, mais s’en rapprochant à la volonté de AN pieds couleur de ch#r, revétus de petits poils blancs et armés d’ ongles blanchätres, petits er très- délicats ; queue longue de onze lignes , un peu mince à sa base, lésèrement té- tragone, à peu près égale en grosseur dans toute son étendue et terminée BrHSqpeReRe en pointe, couverte en dessus de poils de la cou- leur de ceux du dos, et en dessous de poils un peu plus clairs; ; quelques poils blanchätres , longs de deux lignes; disposés en forme de vétriillez dans les différens points qui correspondent. à la base de chacune des vertèbres caudales. Tout l'animal répand une odeur qui res- semble un peu au musc. Nota. L’extrème peritesse de cet animal est son caractère le plus frappant. Il n’est pas dou- teux qu il ne soit spécifique, car M. Savi a examiné plusieurs dixaines d'individus , qui avoient tous la même taille et qui n’écoient point jeunes, puisque leurs os avoient beaucoup de dureté et que les sutures de leur crâne étoient complétement ossifiées. HaABiT. Elle se tient ordinairement sous les ra- cines et dans le tronc des vieux arbres, dans les amas de paille ou de feuilles sèches, dans les trous des digues ; mais les lieux où elle se com- plat, particulièrement en hiver, sont les tas de fumier , qui renferment des insectes et où le ther- momètre de Réaumur ne descend jamais au- dessous de 12 degrés, température au moins nécessaire à son existence, PATRIE. La Toscane. era XLII bis. TUPAIA , supaia, Raffles, Horsfeld (1). (1) M. Diard , qui a découvert trois espèces de ce genre , lui avoit imposé le nom de sorexglis, comme in- Yyy 2 636 CAR. Formule dentaire : incisiv.?; canines — ; ‘ pt 6—6 Incisives supérieures très-écartées l’une de l’autre, assez grandes, cylindriques, droites et perpendiculaires à la mâchoire. {nférieures pro- clives ; les deux latérales, bien plus courtes que les quatre intermédiaires ; celles ci rrès-longues, presqu'égales, droites et serrées les unes contre les autres, Canines petites, isolées, comprimées, un peu recourbées en arrière. Molaires supérieures ; les trois Manet ou fausses môlaires ayant une seule grande pointe er deux petites saillies , l’une en avant et l’autre en arrière de celle-ci; les quatres dernières à couronne garnie de Aberculee aigus. Molaires inférieures ; lé deux premières, coniques, à une seule pointe et comprimées, la troisième tri- fide er les rrois dernières hérissées de pointes, dont les externes sont les plus grandes. Corps alongé, cylindrique; rére pointue. Yeux saillans; oreilles grandes; moustaches courtes. Cinq doigts à chaque pied, armés , surtout les antérieurs, d'ongles comprimés, arqués er propres à na ; plantes nues, celles de derrière appuyant en entier sur le sol. Queue très-longue, couverte de poils assez grands et disposés à droite et à gauche du tron- con, comme dans la queue de l’écureuil d'Eu- rope. Quatre mamelles ventrales. 824. (244 bis.) T'UPAIA TANA , cupaia Tana. (Non figuré dans l'Encycl. ) lee Rañles, Trans. of Linn. society, [OM. 13. PAS. 257. — Hoïrsfeld, Zool. Rzsearch. ce 2: CAR. ESSENT. Tére longue ; museau très-pointu; parties supérieures d’un brun-roussâtre piqueré de noir; les inférieures er une petite ligne oblique sur chaque épaule, plus rousses. Dimens. Longueur du corps, depuis le pied. pouc. lig. bout du museau Jusqu'à l'origine de la CRETE en lee ARE En ad A SES SAIT ENT de ttarquencse ne neMEEeR ePS PIS AE BEN Te SALE sinele meer ia ner 2 27 IG diqnant ses affinités avec les musaraignes et les loirs. Nouspensons qu’en renversantles deux mots dont cénom se compose , il en résultera un autre, plus facile à pro- noncer , et en cela préférable. Ce nom seroit GLISORE, ghsorex. Celui de TupaArA , adopté par M. Rafles peut aussi, à la rigueur, être conservé. à SUPPLÉMENT. DEscripr. Tète longue; museau très-pointu; jam- bes assez grandes ; les postérieures appuyant sur le sol jusqu au talon ; cinq doigrs profondémen divisés à chaque pied, armés d'ongles robustes, crochus er comprimés ; les trois doigrs médians aux pieds de devanr, les plus longs de tous er à peu près égaux entr ‘eux (celui du milieu dé- passant néanmoins un peu les autres), l'interue étant le plus court de tous ; pieds de derrière à peu près semblables, si ce n’est que leur doigt ex- rérne est proportionnellement plus long. Poils de deux sortes sur le dos et les flancs, les plus courts étant d’un brun-roussâtre, et les plus longs assez rares , d’un beau noir luisant; ventre et membres d’un brun plus roux; les quatre pieds noirâtres ; queue touffue, Tinéaire ta poils distiques, d’un roux-brun, la face inférieure ayant ses poils près de leur base d’un roux- marron très- vif; bout du museau nu. PATRIE. Sumatra , où cet animal est appelé supaë- ana par les habitans. 825.(244 cer.) TUPAIA DE JAVA, rupaia java- nica. : (Non: fouré dans l'Encyclop.) Tupaia Java- nica, Raffles, Trans. Linn, Soc. rom. 13. — Horsheld, Zological Reésearches, fasc. 3. fig. Le Bangsring et Sisring des Javans. CAR. ESSENT. Museau médiocrement pointu ; queue crès- longue ; pelage 9 généralement d’un brun piqueté de gris en dessus ; Ke du corps gris, ainsi qu'une petite ligne oblique sur chaque épaule, d’un blanc-grisätre. D'meEns. Longueur du corps , mesurée pieds pouc. lig. depuis le bout du museau jusqu à l’ori- pine della queue ch reRNRee AE alt us SONG ENNES — de latére....... LV EU ete a A0 Me ONE RINNEER — de la partie pos dumusean.. » » 8 — du cou. De ae ARE PAR OT ANS NE ES — de la queue. RUE di PAR EE PR EAN TES CI — des membres antérieurs. ..... NME — des membres postérieurs. Ven M ADMAIGE — du tarse des pieds de derrière ce Le A = PATRIE. Java. 826.(244 quat.) TUPAIA FERRUGINEUX, tupaie ferruginea. (Non figuré dans l'Encyclop.) Tupaia ferru- ginea ; Horsheld, Zool. Research. fase. 3. fig. CAR.ESSENT. Museau médiocrement pointu ; pelage généralement ferrugineux. DiMENS. Intermédiaire, pour la taille, aux deux IL dens. PATRIE. Java. SUPPLÉMENT. 537 GENRE LIV. -GLOUTON, gulo. 827. (270 bis) GLOUTON ORIENTAL, gulo orientalis. (Non figuré dans J'Encycl.)- Gulo orientalis , Horsñeld , Zoolog. Researches in Java, erc. fasc. 2. fig. Can. ESSENT. Corps alongé ; queue médiocre ; pe- lage brun ; gorge; poitrine ; joues et tiné tache sur le vertex s’érendant en pointe sur le dos, d'une couleur jaunâtre ; ongles des pieds de devant Lrès- longs et crochus. Dimens. Longueur totale du corps, me- pied pouc. lig. surée depuis le bout du nez jusqu'à l'o- rigine de la queue ................. 1 4 A A TE MRE MAU, LUSL detente, 20 SO de anus A See de mrmse ns 127010 GENE — des extrémités antérieures. ..... » 4 6 — des extrémités postérieures..... 7 5 Parure. Ce carnassier, dont les formes géné- rales ont quelque ressemblance avec celles du putois, quoique plus lourdes , se trouve à Java, où les habitans lui donnent le nom de nyentek. GENRE LV. MARTE, mustela. | 828.(173 bis.) MARTE DE JAVA, mustela nu- dipes. ” (Non figurée dans l'Encyclop.) Furet de Java, mustela nudipes, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. 32°, livraison. CaR. ESSENT. Pelage d’un fauve-doré brillant ; tête et extrémité de la queue d’un blanc jaunâtre ; plante des picds entièrement nue. Dimen5s. Longueur totale dépuis l’occiput pied. pouce. lig. jusqu’à l'origine de la queue........ HO O — de l’occiput au bout du museau. » 2 >» — delaqueue.......... Dé HET LC M EE Pa RQ Hauteur à la partiemoyennedu corps » 1 10 DescripT. Formes générales, sysrème de den- tirion, organes des sens er de la génération, absolument semblables aux mêmes parties dans le patois ordinaire ; tubercules du dessous des doiges et de lapaume ou de la plante des quatre pieds, er intervalles entre ces tubercules, abso- Jument nus (dans Le purois, ces intervalles sont velus). Pelage très-fourré, composé d'un poil fauve-doré brillant sur le corps et d'un blanc- jaunâtre sur la rête er l'extrémité de la queue. PATRIE. L'île de Java, où elle a été trouvée par M. Daard. GENRE LVI Bis. MYDAUS, mydaus , Fréd. Cuv. .Mephiis , Lesch, Desm, — I! Car. Formule denraire : incis. © ; canin. =: : 6 TE. fausses mol. — ÿ carnassières "—; tubercu- ! ms = leuses 27 — RTE 3 4e Incisives , ordinaires, disposées en arc sur un seul rang aux deux mâchoires. Canines moins épaisses que larges. Molairés (fausses) supérieures au nombre de deux , la première très-petire et à une seule ra- cine ; la seconde à une pointe aiguë et deux, ra- cines; carnassière supérieure garnie intérieure ment d'un tubercule pointu et saillant; cubercu- leuse moins large en avant qu'en arrière, ec pourvue de quatre pointes principales. Fausses molaires inférieures séparées des ca- nines par un intervalle vide , assez long, la première n'étant qu'un petit tubercule , la se- , conde er la troisième un peu plus grandes, à une pointe aiguë et deux racines ; carnassière infe- rieure à trois tubercules aigus, disposés en trian- gle dans sa partie antérieure, et crois tubercules moins élevés dans sa partie postérieure ; su- berculeuse ronde à sa couronne ec à bords dé- coupés. Cinq doigts à chaque pied, réunis jusqu'à la dernière phalange par une membrane très-étroite; ongles fouisseurs très-grands aux pieds de devanr, médiocres à ceux de derrière. Queue rudimentaire, mais susceptible d'ètre redressée, Pupille ronde. Point d'oreille externe. Narines prolongées fort au-delà des mâchoires et percées dans un petit mufñle semblable à celui du cochon. Quatre mamelles pectorales et deux ingui- nales, 829. Esp. MYDAUS DE JAVA, mydaus meliceps. (Non figuré dans l'Encycl.) Telagon, Mydaus meliceps , Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. 27°, liv. — Mephiris javanensis ; Desm.— Rafiles Trans. Linn. Soc. rom. 13. pag. 251.— Mydaus meliceps , Horsfield , Zool. Researches, fase, II, fig. C'est notre Moufette de Java, n. 188. p. 187. — Voyez sa description spécifique, 538 GENRE LVIII. CHIEN, canis. 830.(311 bis.) RENARD AUX GRANDES OREIL- LES, canis megaloris. (Non figuré.) Canis megalotis , Cuv. Espèce nouvelle de la collection du Muséum. CAR. ESSENT. Oreilles très-larges et très longues ; pelage gris ; une bande de poils plus grands queles autres sur la ligne dorsaleet noirätres; queue très- rouffue ; noire , grise à sa base ; pieds noirs. Dimens. Taille du rezard ordinaire. Descripr. Pelage gris de fer, très-légèrement teint de fauve ; une ligne de poils plus longs que les autres er noiratres le long du dos; oreilles très-larges er très-longues, grises en dehors, avec le bout noir et bordées de petits poils blancs; queue très-touffue, noire, avec du gris seule- ment à sa racine ; tête grise, avec le chanfrein, jusqu’au bout da nez, noirâtre ; ventre d’un blancsale ; les quatre pattes noires, Hagit. Inconnues, PATRIE. Le Cap de Bonne-Espérance , où cette espèce a été découverte par M. Delalande, 831. (297 bis.) LOUP PEINT, canis pictus. (Non figuré dans l'Encycl.) Hyène peinte, hyena picta, Temminck, Mém. de Bruxelles, de Bery-Sant-Vincent, fig. — Fréd. Cuv. Düict. des sc, nat. tom, 22, pag. 299. CAR. ESSENT. Pelage varié par grandes taches de noir, de brun, de roux er de blanc ; queue rouffue vers le bout et descendant jusqu'aux talons. Dimens. Taille du /oup d'Europe, mais plus élevé sur jambes. Descriptr. Cerre espèce , d'abord considérée comme une hyëne par M. Temmiack, qui l'a fair connoiître le premier, se rapporce néan- moins tout-à-fait au gente des chiens, sous la considération de son système dentaire et de la composition de son tarse , bien que le cinquième doigt des pieds de devant semble manquer tota- lement à l'extérieur. Il paroîc que la distribu- tion des raches de son pelage peur varier singu- lièrement d'un individu à l’autre; du moins, éelui que M, Temminck a décrit, ne ressemble pas entièrement à un autre rapporté du Cap par M. Delalande, ' Ce dernier, que nous avons vu, est aïnsi carac- rérisé ; tête noire, front, calotre, derrière des yeux er dessus du cou jaune-roussâtres ; côtés du cou \ SUPPLÉMENT. d’un brun-noirâtre , dessous d’un gris-brun, avec un large demi-collier blanc vers le bas ; épaules, dos, Hancs et ventre noirs; une large tache rousse derrière le haut de l'épaule et deux raches blanches en avant; quelques taches de roux sur les côtés du corps; jambes blanches, avec une tache rousse derrière le coude, bordée d’une ligne noire, qui se termine vers le bas par une rache en rose, de mème couleur, dont le centre est roux ; celle-ci suivie d’une tache semblable, au- dessous de laquelle se trouve encore une rache noire, mais pleine ; une autre rache noire en rose et à centre roux, vers Île haut du devant de la jambe , suivie de deux plus petites taches pleines; doigts d’un brun-noir. Croupe variée de roux er de brun; cuisse et haut de la jambe brans, avec deux fortes taches blan- ches, l’une au nulieu de la cuisse et l’autre à la partie postérieure du genou ; bas de la jambe er partie antérieure de la cuisse roux , avec quelques taches noires; un anneau noir au talon; tarse blanc ; doigts noirs, ainsi que quelques taches sur les côtés du tarse. Queue rousse à l’origine , puis blanche, ensuite noire, et enfin blanche à la pointe. Dessous du corps noirâtre ; intérieur des jambes de devant blanc, avec quelques ta- ches er quelques lignes noires ; celui des posté- rieures, roux pâle sur la jambe , avec quelques ondes noires obliques vers le haut ; rarse blan- châtre june tache en rose, noire, et roussâtre au centre près du talon. Oreilles grandes, ovales, noires, avec'de petitestaches roussâtres. Poilassez court, excepté sur la queue, qui est touffue vers le bout er descend jusqu’au talon. ( Fréd. Cuv.) HaABIT. Ce loup chasse en troupes assez nom- breuses. PATRIE, Le midi de l'Afrique. GENRE LIX. CIVETTE, viverra. 832. (321 bis.) CIVETTE? HYÉNOÏDE, viverra hyenoides. (Non figurée, ) Civette? hyénoïde , G. Cuvier. CAR. ESSENT. Aspect général des hyènes ; cinq doigts aux pieds de devant et quatre à ceux de der- rière ; fond du pelage gris ; une petite crinière noire, peu fournie; extrémité des pattes noire; six ou sept bandes noires, étroites, transversales sur Les flancs ; d'autres plus petites sur les cuisses et sur les jambes ; queue noire, avec du gris à sa base, Prmens. De moitié plus petite que l’Ayère rayée. SUPPLÉMENT. 539 DescriPT. Trente dents en totalité ; les six inci- sives de la mâchoire supérieure plates, cran- chantes et divisées par un sillon sur leur face externe ; les canines très-pointues, droites ec en cône très-alongé ; quatre molaires très-petites et fort écartées les unes des autres, consistant en trois fausses molaires à une seule pointe, er une tuberculeuse très-perire à deux tubercules, Les (Non figurée dans l'Encyclop.) Viverra mu- sanga ; Raffles , Trans. soc, Linn, tom. 1 3. pag. 253. — Horsñeld, Zool. Research. in Java, fasc, I. Gg. — Musang , Marsden , Sumatra, pag. 118, — Luwack des Javans. Car. ESSENT. Port général des genettes ; fond du pelage varié de gris-cendré et de noir ; dos marqué de bandes noires peu apparentes ; 1ête, pieds et six incisives inférieures semblables aux supé- ricures ; canines un peu afquéess ; trois petites fausses molaires de chaque côté, la première à une seule pointe et une seule racine ; la seconde à deux racines, une seule pointe et un petit ta- . queue noirs ; bout du museau blanchärre, ainsi qu’une bande qui part de chaque côté du fronc er se porte sur le cou en entourant l'œil, Dimens. Longueur totale du corps, me- pied. pouc. Hg, surée depuis le bouc du museau jusqu’à lon postérieur ; la troisième ayant deux petites l'origine de la queue ......... NA 1 10 » pointes à la base de la grande, et un petit talon G+ ie Ë queue............. sors 1 6,» à la base de la postérieure. Condyles de la mâchoire Ex de APE antétienres à à) 6 ; inférieure sur la ligne des dents, comme dans — des extrémités post-rieures. ..… L'eLadiiiis les chats. Formes générales de la tête osseuse, intermédiaires entre celles des rêres de civertes et celles des rêres de chiens, Aspect des hyènes, Oreilles longues et poin- tues, velues en dehors ; nez semblable à celui deschiens; cinq doigts aux pieds de devant et qua- tre à ceux de derrière qui sont presque plantigra- dés, tous armés d'ongles forts et pointus. Pelage d'un gris-jaunâtre, varié sur le corps desix ou sept bandes noires , se portant du dos aux flancs; trois petites bandes longitudinales sur le devant de l'épaule, ec une grande ligne noire allant du poitrail au baur de cette méme épaule ; une autre | bande sur le haut de la croupe ; cuisses, jambes | o. SE (ie x : de devant et de derrière ne pa petits NES (19 AE CIVERTE CRE Es anneaux noirs Intérfompus; crinière noire; tarses Ci ; X L & d'un gris foncé, noîrs antérieurement, ainsi que H (res gs l PIRE Felis gracilis , les doigts; queue presqu’aussi fournie que celle KE AR panne hr fasc. I. fig. du renard, et beaucoup plus forte au bour qu’à L: AFAEArE: Di ere Trans. de l'origine, grisatre près du corps et terminée de j LEUR NACRE 00. AA De Delundurg des brun-noir ; museau noirâtre ; dessus de la tête er FREE face externe des oreilles gris. Nota. Cette descriprion a été faire par M. Fré- déric Cuvier sur de très-jeunes individus de certe espèce, dont la taille étoit à peu près celle da renard. Leurs formes paroïssoient plus léoères que celles de l'hyène, er leur museau avoit plus de finesse que celui de cetanimal. M. G. Cuvier pense que cer animal doit faire Le type d'un nou- DEscrirt. M. Horsfeld reconnoît que cette es- pèce a beaucoup de rapports avec notre ci- verte à bandeau (n. 318), ec il trouve aussi qu'elle en a égalèment avec notre civerte noire où paradoxure (n. 3:16). Nous penchons sur- tout pour ce dernier rapprochement, mais nous ne l’admettons pas définisivement, à cause de la différence de patrie reconnue, € parce que MM. R:ffles et Horsfeld ne parlent pas de l’en- roulement de la queue, qui’est un caractère par- ticulier à la Civette noire. ; PATRIE. Sumatra. CaR.ESsENT. Tére alongée; museau fort pointu ; pelage d’un fauve très-clair, avec quatre bandes brunes transverses très-larges ; queue ayant d’a- bord deux anneaux très-étroits à sa base, et en- suire sept anneaux plus larges ec le bour noir; des bandes étroites sur le cou, et des taches sur la face externe des épaules et des cuisses. DiMEens. Longueur totale du corps , me- pied. pouc. lig. surée depuis le bout du museau jus- ! : à F re de o1 à veau genre. Eten effet, le nombre de ses doigts, qu'à la base de la queue... :...... PACS ainsi que la forme de ses dents, l’éloignent à =" de la tête. 2.00 | Vers Ti AG Lu la fois, autant des civettes que des hyènes, A É la queue. ..….... dire I Kia L.6 k ES En — des EXtremites antérieures. ..... >» $ 3 PATRIE. Le Cap de Bonne-Espérance. — des extrémités postériénres..... » 6 € DESCRIPT. La forme générale de ce carnassier le 83. (318 bis.) * CIVEITE MUSANGA, viverra rapporte au geure des civettes, ainsi que le nom- musanga, 19 bre de ses dents molaires et de ses doigts ; mais M. Horsfield le place dans le genre CHAT (felis), et en compose une section “particulière : sous le nom de Prionodonte. Nous ne pouvons nous dissimuler qu'il ne ressemble beaucoup au chat biz;aam de Vosmaër, er il seroit possible qu’il appartint à la mème es- èce. Ce naturaliste hollandais ignore quelle est la patrie de son animal, et rapporte qu'il ne répand aucune odeur musquée , comme son nom paraïtrait l’annoncer. M. Lee en ne re- marquant pas que le sien ait une GEL propre, semble indiquer racitement qu'il doit être rangé avec les espèces de civettes qui n’ont pas de bourses à l'anus; et l’on pourroit peut-être trou- ver dans ce silence, un motif de plus pour le rapprocher des paradoxures. PATRIE. Java. GENRE LIX bis. PARADOXURE, paradoxurus , Fréd. Cuv. CARACTÈRES généraux des civertes de la division, des genettes. Queue susceptible de s'enrouler de dessus en dessous jusqu’à sa base, mais non prenante. . Doigts au nombre de cinq partout, réunis par une membrane, et presque palmés ; ; plante des pieds garnie de Hi beneUles très-épais, appuyant en entier sur lé sol (1); ongles à demi rétracriles. Feux à pupille longitudinale, comme celle du char. Point de poche près de l’anus. Nota. À la CIVETTE XOIRE, n. 316, Marte des Palmiers où Pougouné, dont M. Frédéric Cu- vier fair le type’ de ce genre, sous le nom de Paradoxurus typus , 1 faut d'abord joindre notre CIVETTE PRÉBENSILE , D. 31$, paradoxurus prehensilis nob., et surcour les deux mammifères que le même naturaliste vient de décrire dans un Mémoire lu à la Société philomarique, en mai 1822, savoir : 8,5. (316 bis.) PARADOXURE BENTOURONG, paredoxurus albifrons. (Non figuré dins l'Encycl.) Binrourong , Rifikes, Trans. Linn. tom. 13. CAR. ESSENT. Pelage formé d’un mélange de lon- gues soies noires et blanches , excepté sur la tête et (1) Ces animaux étant plantigrades, font anomalie dans la section où ils sont placés. | SUPPLÉMENT. les membres , où elles sont courtes ; front et museau presque blancs ; queue er pattes noirâtres ; une tache noire sur l'œil, s'étendant Jusque vers l oreille, et prenant naissance sur les côtés du museau. Dimexs. Non relatées. DeEscripr. Oreilles bordées de blanc et garnies de longs poils qui les terminent en forme de pinceau; gorge, dessous du cou, poitrine et ventre blanchätres ; moustaches rres-longues et très-abondantes. HaBiT. Cet animal, dont les habirudes sont lentes, -dort pendant le jour er ne veille que la nuir. Il monte aux arbres, ec, selon M. Rafiles, paroïc s’aider de sa queue nt les animaux préhen- siles. PATRIE. L'intérieur du continent de l'Inde. Nora. M. F. Cuvier n'a décrit certe espèce que d’après un dessin fait à Barackpoor par M. Duvaucel , d’après un ndividu renfermé dans la ménagerie du gouverneur-général de cette ville. 836. (316 ter.) PARADOXURE DORÉ, FEES TUS aureus. (Non figuré.) Espèce dat ce. CAR. ESSENT. Pelage d’un beau fauve-doré uni- forme , composé de poils crès-longs. DimENs. Nonrelatées, DESCRIPT. Caractères tirés des formes de la rêre et du corps, fort semblables à ceux qu’on remar- que dans le Paradoxure pougouné (notre civerte noire ). HABIT. et PATRIE. Inconnues. Nota. Cet animal a été décrit d’après un individu conservé dans l'esprit-de-vin, et qui appartient à la collection du Muséum d’ Prtoie naturelle de Paris. GENRE LXII. HYÈNE, hyana. Nota. La HYÈNE BRUNE de M. Frédéric Cuvier, Dicr. des sc. nat. tom. 22. pag. 299, ne diffre pas spécifiquement de noce Hy ÈNE ROUSSE (n. 333. pag. 216). GENRE L'XITI CHAT, felis. 837. * (356 bis.) CHAT DE LA CAFRERIE, fehs cafra. ( Non figuré.) Espèce nouvelle ? CAR. ESSENT. Fond du pelage gris-fauve en dessus, fauve en dessous; paupières supérieures blanchâtres; menton ‘ ( SUPPLÉMENT. - Ex menton blanc-roussärre ; trois colliers sous la gorge; vingt bandes brunes entières , transversales sur chaque flanc ; huit bandes noires en travers des pattes de devant et douze sur celles de der- rière ; oreilles d’un fauve-grisâtre, sans pinceaux ; queue longue , ayant dans sa dernière moitié quatre anneaux bien marqués, et le bout noirs. Dimens. D'un tiers plus grand que le char sauvage. DESCRiPT. et PATRIE. Nous n'avons pu recon- noître que les caractères détaillés ci-dessus, dans les deux individus de certe espèce rapportés du Cap par M. Delalande, et qu’il avoit tués dans la Caffrerie, Cet animal ne peut ètre confondu avec le chat du Cap de Forster. 838. (358 bis.) CHAT DU BENGALE, felis ben- galensis. (Non figuré.) Chat du Bengale , Pennant. ? CARACT. Pelage d’un gris-fauve en dessus , blanc en dessous ; front marqué de quatre lignes longitu- dinales brunes, arrivant par paires entre l'œil et le nez, la première et la seconde de chaque côté étant séparées par un intervalle blanc; deux bandes sur chaque joue , partant du coin et du des- -sous de l’œil, et se réunissant pour former un pre- mier collier brun sous le cou; un second collier sous la gorge; dos marqué de taches brunes généralement alongées , dont deux se changent en dignes parallèles entr'elles sur les épaules ; ventre et pattes mouchetés de brun ; queue brunâtre, avec des anneaux foiblement indiqués. Dimexs. Taille du chat ordinaire , dont il a les formes. Descripr. Nora. Le chat de Java, figuré der- nièrement par M. Horsñeld (Zool Research, fasc. 1.), patoît avoir beaucoup de ressemblance avec celui ci. PATRIE. Le Bengale. GENRE LXV. PHOQUE, phoca. 839. (374 bis.) PHOQUE A QUEUE BLANCHE, phoca albicauda. (Non figuré.) Formes du phoque commun ; pelage gris de fer, s’éclaircissant sur les côtés et blanchätre sous le ventre ; quelques petites taches noiräres irrégulières sur le dos et les flancs ; mu- seau blanc en dessus; moustaches médiocres, noi- res ; queue assez longue , mince , d’un beau blanc ; ongles des pieds de devant fort longs ; robustes, comprimés ; peu arqués et noirs. Dim:xs. Longueur totale, 3 pieds et demi environ. DEsCriPT. Nous n'avons pu saisir que les carac- tères rapportés ci-dessus, chez l'individu de cerrce espèce qui existe dans la collection du Muséum d'histoire naturelle, ec qui paroît se r (ever du phoque lièvre plus que de tour autre PATnIE. Inconnue, GENRE LXXI. PHALANGER , phalangista 840. (412 Bis.) PHALANGER DE LA TERRE DES PAPOUS, phalangista papuensis. (Non figuré.) Espèce nouvelle, recueillie par M. Gaimard, chirurgien en Fécond de l'expé- dition autour du Monde, commandée par le. capitaine Freyciner. CAR. ESSENT. Queue nue et Drenan£e j COTpS gris ; dessus de la tête fauve; dessous d’un blanc-jau- nâcre ; extrémité des doiges des quatre pieds brune ; jambes de derrière et partie velue de la queue d’un gris-roussäcre. Dimexs. Un peu plus petit que le phalanger blanc , à la division duquel il appartient. DESCRIPT. Poil laineux et brillant comme celui du fourmilier didactyle ; corps d’un gris-brun, avec une ligne dorsale plus foncée, s “élargissant un peu sur = les lombes ; ; dessus de la cèce d’un gris-roux ou fauve assez vif, comprenant les yeux, les oreilles er bordant la lèvre supérieure ; dessous du menton, du cou et poitrine d’un blanc-jaunâtre ; ventre grisâtre ; membres plus clairs que le dos; doigts bruns, avec une petite ligne rousse qui sépare certe coblene de ceile du haur des bras ou des jambes; queue nue et pre- nante dans sa dernière moitié, poilue dans la pre- mière, roussatre, plus claire vers le corps ers'obs- curcissant par degrés. Hair. Inconnues. PATRIE. La terre des Papous. GENRE LXXIV. KANGUROO , kangurus. 841. (424 bis.) KANGUROO ROUX, Æangurus rufus. (Non figuré.) Espèce nouvelle, par M. Gaimard. CAR. ESSENT. Pelage laineux , d'un roux clair en dessus ; blanc en ar rapportée DIMEns. À peu près de la taille du kangurco à mousta- ches er de même forme. . Zzz 542 + DESCRIPT. Oreilles grandes, couvertes de poils, grisatres en dehors, blanches en dedans. Pelage laineux, court et frisé, sans poils soyeux; d’une seule PEÈGr rousse, claire et vineuse comme celle de la vigogne, sur la tête et les joues, le cou, le Baden des bas, les épaules, le dos, la Fe externe des cuisses, la croupe et le Réseau de. la queue; blanc vers le bout du museau, le dessous du cou, le bas du bras, l’avant-bras en dehors-er en dedans, le bas de la cuisse, la jambe à l'intérieur et à l'extérieur, ainsi que Je tarse ; dessous de la queue Dnchérrel légè- rement ne de fauve; extrémité des pieds et doigts en dessus couverts de poils SOYEUX , courts, durs , de couleur brunâtre ; ongles noirs. “PATRIE. L'intérieur de la Nouvelle-Hollande au- delà des Montagnes-Bleues. 842.(429 bis.) KANGUROO DE GarmauD, Kkan- gurus Gaimardi. _- (Non figuré.) Espèce nouvelle. rapportée au Muséum HR naturelle par M. Gaimard. CAR. ESSENT. Oreilles courtes, triangulaires; queue plus longue -que le corps, brunäâtre au bout ; dessus du dos &’un gris-brun ; ventre d’un blanc sale., Dimens. D'un tiers plus petit que le kanguroo élégant : un peu plus gros que notre rat surmulot. Descripr. (Mäle.) Tête large ; un petit muñle; oreilles crès-courtes, triangulaires comme celles du kanouroo élégant , légèrement arrondies, n'ayant que le quart de la longueur de la cère ; queue plus longue que le corps er gréle ; pattes de devant crès- petites er pourvues d ongles jau- nâtres, longs, rrès-minces et arqués, surtout ceux des trois doigts du milieu. Pelage généra- lement d'un gris-brun , plus foncé sur le 4 que partout ailleurs et d’un ot salesous le menton, la gorge et le ventre; queue d’un gris roussâtre, devenant plus RE ec passant au brun dans le bout; extrémité des membres d’un gris-fauve sale crès- -pâle. Poils paroissant de me sortes, les intérieurs très-doux et floconneux, les ex- térieurs au contraire assez roides ; museau et chañfrein particulièrement recouverts par les derniers. PATRIE. Ce kanguroo, qui a surtout de la res- semblance pour les propoftions de son corps er de ses membres avec le kanguroo d’Aroë, celui de Labillardière er le kanguroo élégant, habite une contrée très-éloignée de celles où ces ani- KOALA , phascolarctos. SUPPLÉMENT. maux font leur résidence. M.Gaimard l’a troùvé aux environs du port Jackson, sur la côte Est de la Nouvelle- Hollande. è 3 * (428 7 ) KANGUROO DE LABILLAR- DIÈRE, Kangurus Billardierii. (Non figuré.) Espèce nouvelle, donnée au Muséum d'histoire naturelle par M. Labillar- dière , de l’Institut de France. CAR. ESSENT. Oreilles courtes ,-ovales , arrondies ; pelage d’un gris-brun uniforme en dessus, rous- sâtre en dessous ; lèvre supérieure rousse. 84 DrMeEns. Taille du kanguroo élégant. DescrirrT. Oreilles courtes, ovales, arrondies.; queue aussi longue que le corps ; pattes de devant fort petites; poil paroissant très-couffu et sur- tout fort long sur le dessus du cou; pelage d'un gris-brun umforme sur le dos, roussärre sous le ventre, brun-marron sur les extrémités des jambes de derrière ; rête de la couleur du dos, avec la lèvre supérieure rousse, PATRIE. La terre de Van-Diemen. GENRE LXX V. Nota. M. Auguste Goldfuss, continuateur de l'ouvrage de Schreber, a publié en 18:17, dans le 65°. cahier des Saugrhière, une figure assez inexacte du Koala, sous le nom de: Lipuris cinereus, pl. CLV À, a. GENRE LXXXII. LOIR, myoxus. 844. (466 bis.) LOIR MURIN, myoxus murinus. (Non figuré.) Espèce nouvelle HpPOrEC au Muséum par M. Délal nde. CAR. ESSENT. Pelage entièrement gris de souris ,er seulement un peu plus clair en dessous qu'en dessus ; les pointes des poils étane blanchärres, principalement sous le ventre; queue aussi longue * - que le corps , aplatie horizontalement et couverte de poils exactement distiques. Dimens. Taille un peu plus grande que celle du mus= cardin. DEsCripr. et PATRIE. Ce rongeur du Cap de Bonne- Espérance est entièrement semblable au - .muscardin par ses formes générales, er ne paroïc SUPPLÉMENT: 513 en différer que par sa taille er par la couleur beaucoup plus grise er sans nuance rousssâtre de son pelage. GENRE LXXXIII: HYDROMYS , #ydromis. TN Nota. L'hydromys Coypou (n. 467) ne doit pas rester dans ce genre. Ses dents molaires sont composées et très-semblables à celles des castors. Il est vraisemblable qu’il deviendra le type d'un genrenouveau, qui prendra place entre celui des castors er celui des ondatras. Nous proposons de lui restituer le nom qui lui avoit été d'abord imposé par Commerson, celui de MYOPOTAME , myopotamus. GENRE LXXXI V. RAT, us. 845.* (477 bis.) RAT CHAMPÈTRE, mus cam- pestris. à (Non figuré dans l’Encyclop.) Mulot nain, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. fig. — Petit mulor ou mulot des champs, Buff. Hist. nat. tom. VII. Mpi3 26: CAR. ESSENT. Oreilles courtes et arrondies ; pelage d'un fauve-gris en dessus ec blanc en dessous. DiMEens. Constamment plus petit que le mulos. Longueur totale, mesurée depuis le pied. pouc. lig. bout du museau jusqu’à l’origine de la TQUEuS ...... ses ssssssseseressee 2 0 2 S$ HE tÉ EE aa a eee le bn all SR LATE À \ 30 Nid AiQUeUEr rss Aer SP 2 IS Descript. Cet animal, très-voisin du rat que = Daub:nton appelle Mulor des bois, en diffère surcout par la taille er les proportions. Dans le premier, la queue dépasse le coïps de 4 li- gnes, et dans le second elle est de s lignes plus courte. Les poils du rat champètre ont tous leur base d’un bexu gris d'ardoise er leur extrémité fauve ; cetre dernière teinte presque seule appa- rente sur le-dos, pâlir sur les côtés; le dessous du cou, la poitrine, le ventre et les quatre pates sont blancs ; la queue couverte d’écailles , est lé- gèrement revêtue de poils gris; les moustaches sont noires, HagiT. Il habite les champs non loin des villa- ges er se creuse des cerriers. On ne sait s’il ras- semble des provisions d'hiver comme le mulot proprement dir, GENRE XCII. ÉCUREUIL , sciurus. I. Section, queue tique: 846, ($27 bis.) * ÉCUREUIL DES PYRÉNÉES, sciurus alpinus. | (Non figuré dans l’'Encyc].) Sciurus alpinus, Fréd. Cuv. Mamm. lithogr. 22°. livrais, fig. CAR. ESSENT. Pelage d’un brun foncé, tiqueté de Blanc-jaunâtre sur le dos , et d’un blanc pur en des- sous; pieds fauves ; une bande aussi fauve sépa- rant le blanc du cou et le gris du haut des mem- bres, du brun du dos ; poils de la queue très-longs , noirs dans toute leur partie visible, et annelés de fauve clair et de noir à leur base ; oreilles termi- nées par un pinceau de poils. DEsCRiPT. Cette espèce, qui a été mentionnée comme une variété de l’écureuil ordinaire, particulièrement par Gesner, Aldrovande er Klein, a éré distinguée spécifiquement par M. F. Cuvier, qui s’est assuré que ses caractères ne sont pas accidentels, et qu'ils ne tiennent ni à l’âge, ni au sexe, ni à la saison. Outre les caractères rapportés ci-dessus, cet animal offre encore les suivans : face interne des membres grise; bord des lèvres blanc ; quelques poils fauves sur le bord antérieur de la jambe et de la cuisse ; poils soyzux des parties brunes d'un beau gris d’ardoise à leur base, puis annelés de fauve er de noir; ceux des parties blanches entièrement blancs ; poils laineux très- abondans, gris-d’ardoise , avec leur petite pointe fauve; moustaches noires, | Parties brunes du pelage plus foncées en été : . k ù qu'en toure autre saison ; ces mêmes parties mêlées de gris en hiver. HABiT. Semblables à celles de l'écureuil vul- gaire. PATRIE. Les Pyrénées , et vraisemblablement les Alpes d'Europe. IT. Section, queue ronde. 847. (545 bis.) ECUREUIL TOUPAYE, sciurus bivitratus. (Non figuré dans l'Encycl.) Tupaë, Rafles, Trans. Soc. Linn. tom. 13. — Ecureuil Loupaye, Fréd. Cuv. Mamm. lichogr. 34° livraison. CAR. ESSENT. Pelage d’un brun-noir tiqueté de Zzz 2 LI 544 jaunâtre sur le dos, et d’un roux brillant en dessous; une-Jigne blanche supérieure et une ligne noire in- férieure accolées l’une à l'autre sur chaque flanc ; queue ronde, de la couleur du dos et terminée par du roux. Dimens. Taille un peu plus considérable que celle de Fécureurl ordinaire. Longueur, mesurée depuis l’occiput pied. pouc. lig. jusqu’à l’origine de la queue........ PEACE de larqueuc PRIE Lee ee MOTO LIN — dela queue, avec les poils ..... » 8 » DESCRIPT. Parties supérieures du corps tiquetées de blanc-jaunâtre sur un fond brun-noir, qui prend une teinte plus pâle à la face exrerne des pattes, sur les côtés er le dessous de Ja tête; parties inférieures, face interne des membres et extrémité de la queue, qui est ronde, d’un roux brillant; une ligne noire et une ligne: blanche sur chaque flanc, séparant les parties rousses des parties brunes du pelage, la bande noire étant inférieure et la blanche supérieure; moustaches noires; pupille entourée d un cercle d’un beau jaune; quaire mamelles ventrales chez les femelles; testicules des mâles très-volumi- neux. Hagir. Il vit dans les“ bois er principalement sur é . PUE les palmiers; il perce adroitement les cocos pour en boire Îe lait, PATRIE. Sumatra. 848. (545 rer.) ÉCUREUIL LARY, sciurus in- signis. (Non figuré dans l’Encyclop.) Lary, Fréd, Cuv. Mamm. lirhogr.: 34°. livraison. Can. ESSENT. Corps d’un gris-brun en dessus, avec trois raies longitudinales noires ; gris sur la rête , roux sur les flancs et la face externe des mem- bres ; blanc sous le menton, le cou et le ventre ; queue cylindrique , brune. DimEns. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig. puis le bout du museau jusqu’à l’origine de la queue......... Re Tree tte A PANIG se deltitéteR eee lee ETC Idea IQUEURrL ect eeesaresei lt. 06 Lx Hauteur moyenne ...:........... EME TRE DESCRIPT. Tête, à l'exception dela mâchoire inférieure, d'un brun-grisätre résultant de poils couverts d’anneaux noirs et blancs ou jaunes ; une bande étroite de poils, d'un fauve pur, limitant certe couleur er s'étendant de chaque côté, depais ja commissure des lèvres jusqu’au cou ; côtés du cou , haut des épaules, bras, cô:és du corps, er surcout les cuisses et les jambes, d’un roux brillant mélé de noir; la plupart des poils qui composent SUPPLÉMENT. cette partie du pelage ayant un large anneau roux dans leur milieu et étant terminés par une pointe noire (cette dernière couleur se faisant même sentir un peu plus que l'autre sur les mémbres antérieurs ) ; queue glacée de blanc sur un fond noir er fauve (ce qui résulte des longs poils qui la composent, lesquels, après un large anneau roux et un semblable anneau noir, se terminent par une longue pointe blanche) ; mâchoire infé- rieure, dessous du cou, poitrine et ventre d’un beau blanc; face interne des membres anté- rieurs d’un gris-fauve, er celles des membres postérieurs d’un fauve clair; pieds d’un gris-brun comme la cête; trois bandes noires de deux à trois lignes de largeur , naissant au bas du cou er s'é- tendant parallèlement l’une à l’autre jusqu’à la croupe, séparées par des poils d’un brun-grisâtre qui forment eux-mêmes des bandes de cinq a six lignes de large. Scrotum du mâle très- volumineux. (Fréd, Cuv.) . HAB1T. Inconnues, PATRIE. Sumatra. GENRE CXIV kis. : CHÆROPOTAME, cheropotamus ; Cuv. Ana- lyse des trav. de l’Acad, des sienc, 1821.p. 9. Nota. Ce genre est celui dont M. Cuvier avoir annoncé l'existence , dans le supplément à ses Flétnoires sur les ossemens des carrières à plâtre des environs de Paris, d’après la descrip- tion d'un fragment de mâchoire inférieure, K- guré pl. 13. fig. 22 À. B. ( Wüyez, ci-avant, la note 1 de [a page 395, première colonne.) Les pièces exposées dans les galeries publi- ques du Muséum d'histoire naturelle nous ont présenté les caractères suivans, MACHOIRE SUPÉRIEURE, vue en dessous. (Cuvier, 2°, édir. rom. 3. pl, 57. fig. 1 et 2.) Formes générales et dimension de la tête du cochon ordinaire; arcades zygomatiques fortes, horizontales et assez écartées, Cavité glénoïde où articulaire de la mâchoire inférieure, rem- placée par une large facerre plane, garnie d’un rebord postérieur très-élevé. à Incisives manquant (mais -probablement au nombre de six). Canines , manquant (mais vraisemblablement une de chaque côté, pointues er médiocres comme celles de la mâchoire inférieure). » k SUPPLÉMENT, 54; Une barre interdentaire assez grande avant les mo'aires. Molaires très-fortes et épaisses. La première co- nique, lécèrement comprimée, non tranchante, mais au contraire arrondie en avant et en at- rière, avec un talon postérieur et deux racines; la seconde plus épaisse et plus courte que la pre- mière, généralement de même forme, mais ayant un talon postérieur fort relevé, et pourvue également de deux racines ; la rroisième , man- quant ; la quatrième, encore plus épaisse que la seconde, plus courte , plus conique , avec un ta- lon en dedans à sa base ; la cinquième plus basse que la précédente, plus large que longue’, avec un talon intérieur qui se prolonge en un bour- relet circulaire, ou coller très-déraché et à bords tranchans, faisant le tour de la dent; sixième et septième molaires les plus grosses de routes, plus basses, de forme à peu près rectangulaire avec les angles arrondis, plus larges que longues, à couronne tuberculeuse comme les dernières molaires des cochons; cette couronne présentant quatre saillies principales, dont les deux plus grosses sont rapprochées du bord exrerne et les deux moindres du bord interne; d’autres plus petites étant parsemées dans les intervalles des premières. MACHOIRE INFÉRIEURE (Cuvier, Ossem. foss. 2°, édit, rom. 3. pl. $1.fig. 3) présentant une canine, et les quatre premières molaires avec une barre intérdentaire longue d’un pouce environ. (Wayez sa description, dans la note 1, pag. 395, à la suite du genre des pécaris, dont M. Cuvier rapprochoit le chæroporame lorsqu'il n’en connoissoir encore que ce fragment.) 849. CHÆROPOTAME DES GYPSES, cheropota- mas Gypsorum. GISEMENT. Les carrières dé pierre à plâtre des environs de Paris. GENRE CXIV ter. ANTHRACOTHÈRE, antkracotherium. Nota. M. Cuvier, dans ‘la séance du 17 juin 1822,alu à l'Institur la description de ce nou- veau genre, qui renferme : ‘1% Une grande espèce, dont les débris ont J Niro d à été trouvés dans un banc de lignite à Cadi- bona , sur la côte orientale de Gênes, er qui fait l'objec du n°. II de la note 1 de la page 397 de cet ouvrage. 2°. Une deuxième, de taïile moyenne, prove- Jt nant du même lieu, et qui se rapporte au n°. III de la même note. Ce genre fait évidemment le passage des chæ- ropotames aux anoplotheriums du sous-genre Dichobune. GENRE CXV. ANOPLOTHÉÈRE, anoplotherium. Nota. M. Cuvier à récemment divisé le genre Anoplotherium de la première édition de ses Recherches sur les ussemens fossiles ; En trois sous- genres, dont les caractères seront détaillés dans le tom. 3 de la seconde édition. 1°, Le sous-penre ANOPLOTHERIUM propre- ment dit comprend les espèces dont les molaires postérieures sont en double ou triple croissans, dans le sens longitudinal , sans tubercules très- saillans, Les formes de ces animaux, à en juger par leur squelette, devoient être lourdes, et leurs habitudes aquatiques. Ce sont : 1°, l’ancplothe- rium commune (621); 2°. l’anoplotherium secun- darium (622). 2°. Lesous-genre XIPHODON renferme l’ano- plotherium medium (613), auquel M. Cuvier donne maintenant le nom spécifique de xipko- don gracile, à cause des caractères que présentent ses molaires er des formes légères de son corps, qui le rapprochent assez des ruminans du genre des gazelles. 3°. Le sous-genre DICHOBUNE, qui se com- pose d'assez petits animaux, à molaires infé- rieures pourvues de tubercules très-distincts, disposés sur deux rangs et séparés par paires les uns des autres, par des vallées ou sillons transverses et obliques; savoir : 1°, l’ancplothe- rium minus (n. 624) ou anoplotkerium leporinum de la 2°, édition; 2°. l’anorlotherium minimum (625) ou aroplotherium murinum de la 2°. édir.; 3°. l'anoplotherium obliquum; espèce nouvelle des carrières de gypse des environs de Paris, remar- quable par l'obliquité des branches montantes de sa mâchoire inferienre, figurée dans le 3°, vol, de la 2°, édit. pl. 42. fio, s. GENRE CXV bis. ADAPIS, adapis, Cuvier, Analyse des trav. de lAcad, des scienc. pour 1821. Nota. Ce genre renferme le quadrupède ‘au- quel appartenoïent les deux fragmens de tête mentionnés et figuréspar M. Cuvier, Rech. sur les ossem. foss. 1'%, édit. tom. 3. Suppl. ou -°. Mém. ‘pl. 13. fig. 4. A et B, er qui sont représentés dans la 2°, édir. du même ouvrage, tom. 3. pl. 51. fig. 4. À Voyez, ci-avant, la note 1°. n°, I de la page 397, où ces fragmens sont décrits. Le nombre des incisives est indéterminé, mais probablement il étoit de six à chaque mâchoire; les canines su- périeures sont assez fortes et coniques; des six mo- laires supérieures, la première est simple et tran- chante, et les trois dernières sont assez sembla- bles à celle des ! anoplothères et des palæo- thères, Les canines inférieures sont longues er ont leur pointe un peu obliquement tronquée en bi- seau; des sept molaires d'en bas, les troispremières sonc tranchantes, et les quatre postérieures ruber- culeuses. Les branches montantes de la machoire sont rrès-larges, GENRE CXVI bis. “ELASMOTHERIUM, Fischer, Cuvier, Nota. Ce genre, établi par M. Fischer, n’est encore connu que par la descriprion que ce na- turaliste a faire d’un coté de machoire inférieure garni de ses den's, qui appattient au cabiner de l’université de Moscou. 850. ELAMOSTHERIUM DE FISCHER, e/amosthe- rium Fischerii. Elamostherium , G. Fischer, Progr. 1808. — Ejusd. Mém. dela soc. des naturalistes de Mos- cou, 2°. vol. 1809.—Cuv. Recherch, ‘sur les ossem, foss. 2°, édit. tom. 2. 1°°. part, chap, 5. pag. 95. pl. CaracT. Mächoire très-alongée, peu haute, à bord inférieur courbé , sans dents antérieures ; pourvue de quatre molaires prismariques , élevées, présen- tant à leur couronne , qui est rase, trois lobes prir- cipaux entourés d'une lame d’émail cannelée., er qui se dirigent du côté interne plus ou moins obliquement. Dimens. Longueur de la mâchoire , de- pied. poue. lig. puis le condyle jusqu'au bord anté- AE OS S PANOTS ES nan > Han Hauteur de l’apophyse coronojde ,. » 6 8 . — près de la molaire antérieure. MEN Ert LS EEE — près de la molaire postérieure... n 4 1 Longueur du condyle........... ARMES Ne HA RDA — de la symphyse....,. Me ENS SOU EAU UN RE Largeur de la symphyse........... EN #0): NS gé choire est à peu près com ue dans le rhinocéros, er elle a de mème, en avaar, une partie proé- DescrieT. La disposition générale de cérre mâ- 46 ‘SUPPLÉMENT. s minente sans dents, mais qui paroît un peu moins longue ; les branches, à l'endroit où elles por- rent des dents, paroissent plus convexes ; le bord inférieur est tout entier d’une courbure elliptique uniforme, et ne fait pas en dessous une ligne droite , et ensuite un angle sur lequel la branche montante s’éleveroit presque perpendiculaire- ment, comme daus les rhinocéros. L’apophyse coronoïde paroït moins élevée que dans ces ani- maux, €t sa branche montante se rend plus obliquement en arrière ; la facette articulaire du condyle esttransverse, un peu cylindrique ec un peu plus large au côté externe qu’à l’interne. Les molaires vont en augmentant de grosseur, de- puis la première jusqu’à la quatrième, er l’on commence à voir l’alvéole d’une cinquième ; elles sont prismatiques, comme celles d'un che- val dans la force de l’âge; leur fusc n’est pas divisé en racines, et la longueur de leur cou- ronne est double de la largeur. Cette couronne offre la coupe d’une lame verticale entière suc le bord externe, et qui donne sur la face interne trois bandes transverses obliques, l’une en sui- vant le bord antérieur de la dent, une autre qui en traverse le milieu et une troisième qui en garnit le bord postérieur : ces contours étant émailleux et fesronnés. | HAB1T. présumées. Les formes de cette mâchoire semblent indiquer que lelasmotherium avoit d'assez grands rapports avec le rhinocéros et le cheval, er que peut-être il formoit entre ces deux genres un chaînon incermédiaire. GISSEMENT, Inconnu, On sait seulement que certe mâchoire a été trouvée en Sibérie: GENRE CXVI. RHINOCEROS, rhinoceros. Nota. M. Cuvier, dans le tome 2 , seconde partie de la nouvelle édition de ses Recherches sur les ossemens fossiles , distingue quatre espèces de rhinocéros fossiles. 1°. Il donne le nôm de Réinoceros tichorhinus à l'espèce à narines cloisonnées, la plus ancien- nement connue, celle que nous avons désignée sous la dénomination de RHINOCÉROS DE PALLASs. + 2°. Il nomme Rhinoceros leptorhinus ; celui dont il avoit déjà entrevu les caractères dans sa 1°°, édition, et que nous avons appelé RHINO- CÉROS DE CUVIER, Celui-ci, pourvu de deux cornes, comine le précédent, avoit les narines SUPPLÉMENT. non cloisonnées; ses proportions étoient plus grêles er les os de son nez relativement plus minces, Il évoir plus élancé, plus haut sur jambes, moins massif dans ses membres que l’espèce à nariñes cloisonnées. Sa tête étoit! moins alongée à proportion, et il devoir ressembler davantage par tout son aspect au rhinocéros bicorne du Cap d'aujourd'hui, Il en différoit cependant par ses os du nez beaucoup plus minces, droits et pointus , ses intermaxillaires bien plus grands, son arcade zygomatique plus courte er plus convexe vers le haur, ainsi que par un enfoncement plus pro- fond entre la partie qui porte la seconde corne et la partie qui se relève pour former la crête occipitale. | r Ses restes ont été principalement trouvés en Jralie, et il paroît qu'il ne vivoit pas dans l'ex-. trême Nord, comme le précédent. 3°. M. Cuvier nomme Rhinoceros minutus, la petite espèce qu'il a annoncée dans un Mémoire lu à l'institut le 3 seprembre 1821, celle que nous désignons, d’après lui, sous la dénomina- tion de RHINOCÉROS PETIT. Certe espèce, dont. le type: est pris principalement dans des os de très-perites dimensions trouvés à 60 pieds sous terre à SaintiLaurent, près Moissac, étoit enfouie avec d’auttes débris d'animaux , et particulièrement de crocodiles et de tortues, des dents molaires et un--os de rhinocéros de grandeur ordinaire, etc. Elle éroit surtout caractérisée par ‘des: incisives de même forme. que celles du’ rhinocérés des îles de la Sonde, trouvé à Java, et non à Sumatra, comme nous | 547 l'avons indiqué par erreur, pat MM. Diard ec Duvaucel. / 4°. Il distingue pour la première fois, comme , formant une espèce parriculière, à laquelle il donné le nom de Rhinoceros incisivus , les rhi- nocéros dont Camper a recueilli des incisives en Allemagne (représentées pl. VI, fig. 9 er 10 de l'ouvrage de M. Cuvier), er qui ne peuvent ap- partenir ni au rhinocéros à narines cloisonnées de Pallas, ni au rhinocéros à narines non doi- sonnées d'Italie, dont les os intermaxillaires né présentent aucune trace de ces dents, ni même la place nécessaire pour les loger. M. Cuvier donne dans le même Mémoire les plus grands dérails sur l’ostéologie des rhinocéros vivans d'Asie, d'Afrique et de Java, er y joinc des figures de leurs squelettes complets (1). (1) Ici se términe Îa série des espèces de Mammifères, que nous avons cru devoir admettre dans ce travail. Leur nombre total est de 849; mais s’il se trouve ici porté à 850, cela tient à une faute d'impression, Le my- daüs de Java est, par erreur, coté 829. Cette espèce étant déjà comprise dans le genre Mouferte , sous le n°. 288 , le dernier numéro seroit un double emploi. ” Si nous voulons cependant compléter le nombre da 850 ; nous pouvons indiquer ici une espèce qui ne nous est connue que depuis très-peu de temps. Elle repren- dra le n°. 829, “829. ROUSSETTE DES ILES MARIANNES; preropus mariannus. | CARACT. ESSENT. Formes et dimensions de la rous- sette vulgaire ; corps et ailes noirs ; tête grise ; menton noi- râtre; un collier complet d’un gris-fauve. PATRIE. Trouvée aux iles Mariannes par MM. Gai-- mard et Quoy. FIN. TABLE DES ORDRES, DES GENRES ET DES ESPÈCES. ! Nor4s. Les noms des Ordres sont composés en grandes capitales ; ceux des BeRtes en petites capitales et ceux des espèces en caractères courans. Les numéros pour les uns et pour les autres sont ceux de la série e adoptée dans cet ouvrage. Les genres et les espèces, dontil est traité dans le Supplément, sont reportés à leur rang; mais un signe parti- culier (Suppl. ) les distingue. Les astérisques placés en avant des noms spécifiques, indiquent que les animaux auxquels ils ont été attribués , ne sont pas encore suffisamment connus, et que leur distinction est incertaine, Une lettre (M.) sert de remarque aux espèces dont il existe des dépouilles dans la collection du Muséum d’his- toire naturelle de Paris, au Jardin des Plantes. Mers (1v5 bis. Suppl.) Foss. M. | ÂNTHRACOTHERIUM , Sup. (114 4er.) Antilope Guib,:722. M. Acourt (99). M. Foss. M. — des Indes, 690. M. — Acut, $71. M: ANTILOPE (126). M. — Klippspringer, 707. M. — Akouchi, 573. M, * — acuticorme, 706. X — sn > 7004 * — huppé, 572. M. — Algazelle, 728. M. nn Kobas 699. ( Des cornes. } — des Patagons , $74. — américaine , 732. 4 — Ÿ Lalande; 709. M. ALOUATE(11). M. — bleue, 729. M. — Leucoryx, 727. : — Arabate, 55. M, —_ Bosbok, 721: M. — ue Ale — Caraya, 58. M. — à bourse, 695. M. 71 Nanghes ZE — Choro, 57. — Bubale, 718. M. F HOnÉz taché, 697. — Guariba, 56. M. — des buissons, 710. — Nyl-Gaut, 724. M. # — aux mains rousses, 59. — Caama, 719. M. ne Oryx, 726. M. | — Ourson, 54. M. — Cambran, 716. M. un Ourebi , 713. M. — roux, 53. M. — Canna, 713. M. ge So 694- La ANOPLOTHÈRE (115), Fossiies. M. — Chamois, 731. M. Re nue A ra 98: — commur, 621. Foss. M. — Chevaline, 730. M. St FN PApAE — moyen, 623. Foss. M.[\] Suppl. — Chevreuil , 708. Hs | & bot 717» — petit, 624. Foss. M. [2] Suppl. — Coudous, 720. M. — NN 622. si M. — Dseren , 692. ee (Une cuecame ) — très-petit, 625. Foss. M,[;] Tr Puikerbok , 711. M. UE spl (Suppl) * — àempaumure, 734. 1] Cclui-çi fait maintenant le cype du sous-genre Xiphodon, [a er 3] Ces deux animaux perdus, appar- tiénnent actuellement au sous-genre Dicho- bune de M. Cuvier, qui renferme de plus l'anoplocherium ebliquum de Montmartre, à fourche , 733. Gazelle, 693. M. Gnou, 725. M. Grimme, 712. M. Grisbok, 704. M. Guevei, 714. M. Aote (14) [1]. [1] M. Frédéric Cuvier vient de recevoir des ‘renseignemens sur l'acte douroucouli, desquels il résulte que cer animal, loin d’& tre privé d'oreilles externes, en a au con- | craire de crès-grandes. * Aote Aote Douroucouli, 83, ATALAPHE (40). * — américaine , 227. * — sicilienne , 228. ATÈLE (9). M. — Arachnoïde, 49. M. — Belzébuth, 47. M. — Chameck, 45. M. — Chuva,.48. — Coaita, 46. M. — Hypoxanthe , 44. M. — Melanocheire , fo. M. AYE-AYE (23). M. — Madégasse, 132, M. BazeiNE (137). M. * — à bec, 807. * — bleuâtre, 810. — à bosses , Sor. — franche, 798.M. Téie osseuse et fanons. — Gibbar , 804. * — japonaise, 802. — Jubarte , 805. *X — lunulée, 803. * — mouchetée , 808. * — noire, 809. — Noueuse, 800. — Nord-Caper, 799. * — Rorqual, 806. * — tachetée, 811. BATHYERGUE (89), M. — Cricet, 520. M. — des dunes , 519. M. BIMANES (1), page 47. BLAIREAU (53). M. — ordinaire, 266. M. Bœur (130). M. — Aurochs, 747. M. — Bison, 745. M. — Buffle, 744. M. — du Cap, 743 M. La tête. — ordinaire , 748. M. — Yak, 746. Brapyre (101). M. — A1,577. M. — Unau, 578. M. Castaï (97). M. — Capybare, 569. M. CacHALoOT (136). M. * — cylindrique, 793. — Macrocéphale , 790. Squelet- te. M. TAB ET Cachalot Microps, 794. * * * * — Mular , 796. — Orthodon, 795. — sillonné, 797. — Svineval, 792. — Trumpo, 791. CamraGNoz (79). M. X * — albicaude , 438. M. — Alliaire , 444. — d'Astracan, 448, — doré, 445. M? — économe, 442. M ? — fauve, 440. M. — aux joues fauves , 441. — Grégari, 446. — du Nil, 437. M. — Rat-d’eau, 455. M. — TAYÉ » 449. — Saxin , 443. — Schermaus , 456. — social, 447. — vulgaire, 439. M. CARNASSIERS (III), page 107. Castor (77). M. * — ordinaire , 432. M. — Trogontherium. 433. Fossile. CÉPHALOTE (26). M. — de Pallas, 150. M. — de Péron, 149. M. Carr (124). M. x — d’Abbeville, 687. Fossile. M. — Ahu, 675. — Axis, 668. M. — canadien, 665. — Chevreuil, 674. M. — Cochon, 670. M. — commun , 666. M. — couronné, 673. M. ( Bois.) — Daim, 672. M. — Elan, 662. M. — d'Etampes, Fossile, 688. M. — Gouazoubira , 684. — Guazoupita, 683. M. — Gouazoupoucou , 680. — Gouazouti, 682. M. ( Bois.) — Hippelaphe, 667. M. — d'Irlande, Fossile , 685. M. — des Mariannes, 669. M. * — du Mexique , 681. — Muntjac, 676. M. * — Musc, 677. s 549 * Cerf noir, 671. * — à petit bois, 678. Renne, 663. M. de Scanmie ; Fossile, 636. de Virginie , 679. M. Wapiti, 664. M. CÉTACÉS (VIII), pag. 06. CHÆROPOTAME, Fos.1140is, Sup. M. des gypses, n°. 849. CHAMEAU (121). M. à deux bosses, 653. M. à une bosse, 654. M. CHarT (63). * — X — du Bengale. (Suppl. 838.) M. de la Cafrerie. (Suppl. 837.) M. du Canada, 346. M. du Cap ,356. M. Caracal, 352. M. Cervier, 347. M. Chaus, 353. M. Chibigouazou , 342. M. Couguar, 336. M. doré, 3$1. Eyra, 364. * * * — fascié, 348. * de la Floride, 350. Guépard, 341. M. de Java , 358. — Jaguar , 338. M. * — Léopard , 340. M. Lion, 335. M. Lynx, 345. M. Manoul, 3$7. Margay , 365. M. Mélas, 344. M. * — montagnard, 349. de la Nouvelle-Espagne, 362. obscur , 360. Ocelot, 543. M. onaé , 359. ordinaire , 366. Pajeros, 363. Panthère, 339. M. Pard, 355. Serval, 354. M. Tigre , 337. M. Yaguaroundi, :61. M. Cusvaz (120). M. — Ane, 6ÿt. M. Couagga, Go. M. Dziggetai, 64$. ordinaire, 652. M. Aaaa 550 Cheval Zebre , 649. M, CHÈvRE (127). M. — Bouquetin, 735. M. — caucasique, 736. M, _— ordinaire, 737. M. CHEvROTAIN (123), M. — de Java, 661. M. — Méminna , 660. — Porte-musc, 658. M. — Pygmée , 659. M. Curen (58). M. — antarctique , 293. M. — Anthus , 303. M. argenté, 306. M. Chacal, 3co. M. — Corsac, 301. — Crabier, 299. M. — croisé , 307. M. — domestique , 292. M. —- d'Egypte, 311. M. — fauve, 209. — aux grandes oreilles, 830. (Suppl. ) M. * — gris, 308. c — Isatis, 305. M. — de Java, 295. — Loup, 293. M. — Mésomélas, 302. M. * — du Mexique, 297. M? — noir,294 M. — peint, 830. (Suppl. ) M. — Renard, 304. M. — rouge , 296. M. — tricolor, 310. M. CHIRONECTE (68). M. — Yapock, 400. M. CHryYsOCHLORE (45). M. — du Cap , 246. M. X — rouge, 247. Crverte (59). M. — à bandeau, 318. M. — Bondar,,321. — Fossane, 317. M. — Genette, 314. M. * — grêle , 834. Suppl. — Hyenoide, 832. (Suppl.) M. — de l’Inde, 319. M. %* — Musanga, 833. (Suppl.} — noire [1], 316. M. — Préhensile, 315. [2] — — TABLE. Civette rayée, 320. M. — vulgaire, 312. M. — Zibet, 313. M. Coarr (51). M. — brun, 263. M. — roux, 264. M. Cozaye (98). M. — Cochon d'Inde, 570. M. CocHon (112). M. — Babyroussa, 616. Téte oss. M. — à masque , 617: — ordinaire , 615. M. Cozose ($). *X — à camail, 8. *X-— ferrugineux , 9. ConpyLure (46). M. * — à longue queue, 249. — à museauétoilé, 248. M. CynocérHaLe (8). M. — Babouin , 38. M. — Chacma , 40. M. — Drill, 43. M. — Mandrill, 42. M. — nègre, 819. (Suppl) M. — Papion, 39, M. — Tartarin , 41. M. Daman (117).M. — du Cap, 633. M. Dasyure (69). M. — Cynocéphale, 401. — à longue queue, 403. M. — de Maugé , 404. M. — nain, 408. M. — à pinceaux , 407. M. — Tafa, 406. — Ursin, 402. — Viverrin, 405. M. Daurmin (134). M. * — Anarnak , 780. — à bec mince, 764. : — Béluga , 779. * — de Bertin, 768. * — blanc, 767. * — de Bory:, 757e * — de Chemnitz, 781. * — chinois, 759. — de Commerson, 772. — COuronné , 7$4. [ret2] Ces deux civettes appartiennent || * — de Dale, 783. au genre que M, Frédéric Cuvier a formé, sous Je nom de Paradoxure. * — douteux, 760. — Epaulard , 774. * Dauphin Epiodon, 786. — Espadon, 773. * — Fères, 766. — du Gange, 755. M. — de Geoffroy, 753. M. — Grand-souffleur, 761. (Con- . servé à Alfort.) — gtis 775% — de Honfleur , 784. * — de Hunter, 782. — Marsouin, 770. M. * — de Mongitore, 769. — Nesarnak, 762. — noir, 763. * — Orque, 765. — de Péron, 771. — de Pernetty., 756. * — de Risso, 778. * — de Sowerby, 785. — à tête ronde, 777. * — ventru , 776. } — vulgaire, 758. M. DEsman (43). M: — de Moscovie , 243. — des Pyrénées ; 244. M. DipezrHEe (67).M. — Brachyure, 398. M. — Cayopollin, 394. M. — Crabier, 390. M. — à grosse queue, 398. — lJaineux, 395. — Marmose , 396. M. - — nain, 399. — Nudicaude, 392. M. — à oreilles bicolores, 389. M. — Quatre-œil, 391. M — Touan, 397. M. x Ducoxc (134). M. — des Indes. M. (Tére osseuse, ) Ecipné (107). M. — épineux, $97. M. — soyeux, 598. M. EcHimys (81). M. — à aiguillons, 459. M. — de Cayenne, 461. M. — Dactylin, 457. M. — Didelphoïide , 460. M. — épineux ; 458. — huppé , 456. M. : — soyeux, 462. ME. F Ecureuiz (91). M. Ecureuil barbarésque, s4r. *X — à bande rouge, 532. — à bandes blanches, 545. M. — bicolor, $39. — Capistrate, $29. M. #— de Ceylan, 535$. * — Coquallin, 530. — à deux raies , 540. M. — d'Europe, 527. M. * — de la Fédération, 548. — gris, 528. M. — de la Guyane, 543. M. — Lary (Suppl.), 848. M. — de Leschenault , 538. M. * — de Madagascar, 536. — d'Hudson, $49. M. — du Malabar, 534. M. — nain, $44 M. — noir, 533. M. — palmiste , 542. M. — de Prévost, 537. — des Pyrénées (Sup.) , 846. M. — à queue annelée, 546. M. — Suisse, 547. M. — Toupaye (Suppl. ), 847. M. — à ventre roux, $51. M. ÉDENTÉS (V), page 362. ELASMOTHERIUM. (116 bis.) Suppl. ÉLipHaNT (109). M. — d'Afrique , Go2. M. — des Indes, 6o1. M. — fossile , 6o3. Fossile, M. Fennec (64). — de Bruce, 367. FOURMILIER (106 ), M. * — annelé, 592. — didactyle, 593. M. — Tamandua, so1. M, — Tamanoir, $90. M. Garaco (21). M. * — de Demidoff, 128. — de Madagascar , 125. * — Potto, 127. — du Sénégal , 129. M. — à queue touffue , 126. M. GALÉOPITHÈQUE ( 24). M. APOUR SUEZ 3 DT. . * —"de Ternate, 135. #— varié, 194. 1M. GERBILLE (S7). AM. — du Canada, 517. TABLE. Gerbille d'Egypte, 516. M. — de l'Inde, s15, — de Tamarisc , 513. — de la Torride, 514. GErBO15E (86). M. — Alagtaga , s10, M. — brachyure , f11. — Géante, 508. — Gerbo, 509. M. > — petites f12. GLossoPHAGE (32). M. — caudataire , 178. M. — de Pallas, 156. — à queue enveloppée , 177. M. — sans queue, 179. M. GLOUTON (54). M. — Grison, 268. M. — du Nord , 267. M. — oriental (Suppl. ), 827. — Ratel , 270. M. — Taira, 269. M. GuENoN (6). [x] M. — Atys, 30. M. — barbique, 16. — Blanc-nez, 21. M. — Callitriche , 26. M. * — couronnée, 15. M. — Diane, 24. M. — dorée, 14. M. — Douc, 11. M. — enfumée , 28. M. — Entelle , 22. M. — gris-blanc (Suppl), S17. M. — Grivet, 27. M. — Hocheur, 20. M. — Malbrouck , 25. M. — Mangabey , 29. M. — Mone, 19. M. — Moustac, 17. M. — Nasique , 12. M. — Nègre, 13. M. —, Patas , 123: M. * — Talapoin, 15. M? — Vervet (Suppl. ), 818. M. Hausrter (85). M. — anomal , fo7. — du Canada, sos. [1] Les guenons Entelle er Nègre, jointes à quelques espèces de Sumatra, forment maintenant le genre Semnorirnèque de M. Frédéric Guvier. ( Foyez ce mor.) 551 * Hamster Chinchilla, :506. M. — ordinaire , 499. M. — Orozo, 504. — Phé, çoz. — sablé, çor. — Songar, sos. — voyageur , O0. HérissON (41). M, — d'Europe, 229. M. — à longues oreilles, 236. M. — à oreilles pendantes, 231. H1»POPOTAME (111). M. — amphibie , 610. M. — antique, 611. Fossile, M. — petit, 612. Fossile. M. * — moyen; 613. Fossile. M. * — très-petit, 614. Fossile. M. HomME(1)1. Hypromys (83). M. — Coypou, 467..[1] (Suppl.) M. — à ventreblanc, 469. M. — à ventre jaune, 468. M. HyYÈène (G2)..M. — fossile, 334. (Fossile.) M. — rayée, 331. M. — rousse , 333. M. — tachetée, 332. M. Inori (17). M. * — à longue queue, 168. — à queue courte ; 107. M. Kançuroo (74). M. — d’Aroë , 429. M. — à bandes , 228. M. — à cou roux , 426. M. — brun enfunié , 424. M. * — del'île Eugène, 427. — dé Gaimard {Surpl. 833.) M. — gris-roux , 42;. M. * — de Labillardière. (Supp/. 842.) M. ; — à moustaches , 423. M. — roux. (Suppl. S4o.) M. Kinkarou ( 52). M. — Porto , 165. M. Koaza(7$). (1] L'Hydromys Coypou-doit être rappro- ché des castors ec il formera un genre par- ticulier, auquel nous proposons de don- ner le nom de Myoporame , choisi par Gom- merson pour désigner cer animal. Aaaa 2 552 Koala brun, 430. LacorricHe (10). M. — Capparo, $1. — Grison, 52. M. Lama (122). M. — Alpaca, 656. M. — domestique ,. 655. M. — Vigogne, 657. M. LAMANTIN (141). M. — d'Amérique. M. — d'Afrique. M. Téte osseuse. LEmmince (80). M. — de la baie d'Hudson, 453. M. — à collier, 454. — de Norwègé, 450. — à queue velue, 455. — Sukerkan, 452. — Zokor, 451. Lièvre (95). M. — d'Amérique, 564: M. — changeant, 61. M. — d'Egypte, 563. M. — Lapin, 560. M. — ordinaire, 559. M. — Tapétr, 565. M. —Molat: 562. Lorx (82). M — Dryade,.465. — Lérot, 464. M. — Murin (Suppl. ), 844, M. —: Muscardin , 466. M. — vulgaire , 463. M. LorHioDpoN. (118). M. [1] — de Buschweïller , 641. M. Foss. — Géant, 639. M. Fossile. — occitanique , 644. M. Fossile, — orléanais , 643. M. Fossile. .— Tapiroïde, 640. M. Fossile. — Tapirothère, 642. Fossile. Loris (19). M. — grêle, 121. M. LouTre (57). M. — d'Amérique , 290. M. — d'Europe , 289. M. — marine 291. M7 MacaquE (7). M. — Bonnet-chinois, 32. M. — brun, 36. M. — Cynomolgue , 34. M. — Magot, 37. M. tr] Cest da seconde division du (genre PazæoTHÈRE. (Voyez ce mor.) TABLE. Macaque Maimon , 35. M. — Ouanderou , 31. M. — Toque, 33. M. Maxi (18). M. * — brun, 114. M. * — à fraise, 117. M. — à front blanc, 118. M. * — à front noir, 119. M. — gris, 120. M. — Mococo, 111. M. * — Mongous, 113. — noir, 112. * — aux pieds blancs , 115. M. — rouge, 110. M. * — roux, 116. — Vari, 109. M. Mancouste (60). M. — à bandes, 322. M. — d'Egypte, 329. M. * — d'Edwards , 323. — grande; 328. — de Java , 326. M. — Nems, 324. — rouge, 327. M. — Vansire, 325. M. MAaRMOTTE (91). M. — des Alpes, 523. M. — Bobak, 322. M. — Monax, $25. — de Québec, 526. M. — Souslik, 524. M, Marte (55). M. — africaine, 276. M. — Belette, 275. M. — Chorok , 272. M. — commune , 280. M. — Fouine , 281. M. ot HUTet 2730 — Hermine, 297. M. — de Java, 828. (Suppl.) M. — marron , 285. M. — Mirk, 278. — Pekan, 284. M. — Perouaska, 274. M. — Putois, 271. M. — Vison, 283. M. — Zibeline , 282. M. * — Zorra, 286. — Zorille , 279. M. x MaszODONTE (110). M. Fossiles, — des Cordilières , 606.M, Foss. * Mastodonte des Cordilières , 3 dents étroites, Gos. M. Fos. — Géant, 604. M. Fossile. - * — Humboldtien, 607. M. Foss. * — petit, 606. M. Fossile. * — Tapiroide, 609. M. Fossile, MÉGADERME (33). M. — Feuille, 183. M. La tête. - — Lyre, 182. M. + 4 — Spasme , 181. — Trèfle, 180. M. MÉGATHÈRE (102). M. Fossile, — de Cuvier, 379. M. Fossile. — de Jefferson , 580. M. Quelques os. M. Mozosse (27). M. — Amplexicaude, 159. — châtain, 156. — à grosse-queue , 153. — à large-queue , 157, — Mulot-volant , 154. — marron, 151. M. — noir, 152. — obscur, 153. M. — à ventre brun , 155. Môrse (66). M. — Cheval-marin, 388. M. Mourette (56). M. — d'Amérique, 287. M. — de Java, 288 [1] et Suppe. n°. 829. M. Mouton (128). M. — d'Afrique, 738. M. — d'Amérique, 739: — Argali, 740. — ordinaire , 741. M. MUSARAIGNE (42). M. — du Cap, 241. M; — Carrelet, 234. M. — à collier blanc, 239. — de Daubenton, 233. M. — de l'Inde, 240. M. — Leucode, 236. — Plaron, 235. M. — Potte-rame , 238. M. — à queue de Rat, 242. M. — rayée, 237. * — de Toscane , 823. (Suppl.) — vulgaire, 232. M. [1] Cette espèce constitue maintenant le genre Mydaüs de M, Frédéric Cuvier, ( Fay. le Suppl. ) Myorrère (38), — Rat-volant, 199, NarwHaz (135). M. * — Andersonien. * — Microcéphale. — vulgaire, 787. M, Défenses. NocriLton (30). M. — dos-rayé , 166. M. * — unicolor, 165. M. * — à ventre blanc, 167. M. Nycrère (35). M. — Campagnol-volanc, 191, M. — de Geoffroy, 190. M. — de Java, 192. M. | Nycricèse (20). M. — du Bengale , 122, M. — de Ceylan, 124. — de Java, 123. NycriNômE (28). M. * — du Bengale, 162. M. — d'Egypte, 161. * — de Port-Louis , 163. ONpatra (78). M. — du Canada, 434. M. OraANs (3). M. — agile. (814. Suppl. ), M, — Gibbon, 4. — roux, 3. M. — Syndactyle. (813. Suppl.) M. * — varié, f. — Wouvou , 6. M. ORNITHORHYNQUE (108). M. * — brun, 6co: M. — roux, $99. M. ORYCTÉROPE ( 104). M. — du Cap, 589. M. Ouisrtiri (16). M. *-— à front blanc. (Supp/.) 820. * — à front jaune, 103: — Jabié, 102. M. X — à camail, 97. M. * — Leoncito, 105$. — Marikina, 104. M. — Mélanure, 98. M. — Mico, 99. M. — nègre; 101. M. — Oreillard, 96. M, — à pinceau, 94. M. — Pinche , 106. M. — Tamarin , 100. M. * — à cète blanche, 95. M. x * TABLE, Ouistiti vulgaire , 93. M, Ours (49). M. — blanc, 257. M. — brun, 254. M. — des cavernes , fossile , 259. M. — à frontplat, fossile , 160, M. —.aux grandes lèvres, 258, *X — gris, 25$. — noir,2$56, M. Ovi805 (129). — musqué , 742. Paca ( 100). M. — brun, $75. M. -— fauve, 576. M. PACHYDERMES (VI), page 381. PALÆOTHÈRE( 113). M. — grand , 634. M, — moyen , 635$. M. — petit, 638. M. — aux pieds courts , 637. M. — aux pieds épais, 656. [1] M. PANGOLIN , (106). M. — d'Afrique, sos. M, — à grosse queue, 594. M. — de Java, 596. M, PARADOXURE, ( $9 bis. Suppl.) M. — Bentourong. (835, Suppl.) M. — doré [2]. (836, Suppl.) M. Pécart (114). M. — à collier, 629. M. — Tajassu, 620. M, Pépères (90). M. .—. du Cap, sa. M, PsRAMÈLE (70). M. — Nez-poimu, 409. M. — obésule, 410. M, PÉTAURISTE (72). M. — à grande queue, 417. — de Péron , 420. M. ‘— pygmée. 421. M. — Sciurien, 419. — Taguanoide, 416. M. — À ventre jaune, 418. M. PHALANGER (71). M. [1] Voyez, pour les autres espèces com- prises anciennement dans le genre Palæo- chère, le mot Lorpxionow. [2] Voyez, pour les deux autres espèces , ; Civerte noire er-Civerte préhensile, 553 Phalanger de Cook, 414, M. — des Papous, (840, Suppl.) M, — nain, 415. M, — Renard, 413. — toux, 412. M. — tacheté , 411. M, PHascocHÆRe (113). M, — africain, 618. M. PHASCOLOME (36). M. — Wombat, 431. M. Paoque (65). M. [1] * — albicolle, 385. * — d'Anson, 369. — barbu, 378. * — de Byron, 370. — à capuchon, 371. * — cendré, 384: M? — Commun, 375. M. — couronné , 383. — À crinière, 380. — à croissant, 376. M: * — des iles Falkland , 387: * — jaunâtre, 386. — Lièvre, 374. — Moine, 372. M. — océanique, 373- — Ours-marin , 38r. — de Péron , 382. M. — aux petits ongles, 379. M. 7 puant, 377. à — à queueblanche. (839, Sap.)M: — à trompe, 368. M. Tée oss. Payirostrome (31). M. — crénelé, 168. M. — Fer-de-lance , 170. M. — à feuille älongée, 169. M: — à feuille arrondie, 175. — Fleur-de-lys, 174. — Lunette, 171. M. — rayé, 172. — Vampire, 175. M2 Pira (96). M. — alpin, $66. M. — Ogotone, 567. — Sulgan, 568. PoraroucHe (93). M. d'Amérique, ff4. M. — éclatant, ÿsr. M. — Flèche, ÿ52. M. —————" "mm, [1] Ce genre comprend les Phogues pre - premenc dics erles Qraries, LI 554 Polatouche de Sibérie, 553. — Taguan,syo. M. Poxco (4). M. — de Wurmb, 7. M. Squelette. Porc-éric (94). M. — Coëndou, 558. M. — commun, $55. M. — Couy, 557. M. — Urson, 556. M. PororooO (72). M. — Rat, 422. Squelette. M. QUADRUMANES (11), pag. 48. Rar (84). M. — d'Alexandrie , 475. M. * — Angouya, 486, * — de Barbarie, 483. — du Caire, 498. M. — Caraco, 472. * — champêtre, 845. Suppl. M. — fauve, 485. M. *# — de la Floride, 492. — Géant, 470. * — à grosse tête, 488. — ds l'Inde, 474. M. *X — de Java , 471. * — [aucha, 491. de Malacca, 495. — macroure, 496. — des moissons , 479. — Mulot, 477. M. nain , 484. M. noir, 476. M. * — noirâtre, 494. * — oreillard , 489. — Perchal, 407. M. * — aux pieds blancs, 493. * — roux, 487. — Sitnic, 480. — Souris, 478. M. #X — strié, 482. M. — subtil, 481. — Surmulot, 473. M. * — aux tarses noirs , 490, RatoN (so). M. * — Crabier, 262. M. * — Laveur, 261. M. RAT-TAUPE (88). M. _ — Zemni, 518. M. RHiNocéros (116). et Suppl, M. — d'Afrique, 628. M. TABLE. Rhinocéros de Cuvier, 631. (Foss.) et Suppl. M. — des îles de la Sonde, 627. M. — à incisives , Suppl.pag. 547e — des Indes, 626. M.:et Suppl. — de Pallas (fossile), 630. M. — petit (fossile) , 632. M. — de Sumatra, 629. M. RHINOLOPHE (34). M. * — bifer, 185. M, — crumenifère, 187. * — de Commerson, 189, — Diadêmer, 188. — Trident, 186. M. -— unifer, 184. M. RHINOPÔME , (36). M. æ de la Caroline, r94. M. — microphylle, 193. M. RONGEURS (IV ), pag. 277. RUMINANS (VII), pag. 422. Rouserte (25). M. — amplexicaude, 145. M. — à cou rouge, 140. M. — édule, 137. M. — d'Egypte, 144. M. — d'Edwards, 138. M. — grise, 141. M. — Kalou, 136. M. — Kiodote, 147. M. — de Leschenault, 142. M. — mantélée , 148. M. — des Mariannes, 827. Supplém. pag: $47- *X — à museau alongé, 822. Suppl. — à oreilles bordées , 146. M, — paillée, 143. M. — vulgaire, 139. M. SAGOIN (13). M. — à collier, 79. — à fraise, 78. M. — aux mains noires, SI. — à masque, 76. M. — mitré, 92. — Moloch, 80. M. — Saimiri, 75. M. — VEUVE, 77e Sat (15). M. — Cacajao , 92. — Capucin, 85. M. — Couxio, 84. M. * — Miriquouina, 87. * Saki Moine , 90. M. * — à moustaches rousses, 88, * — à tête jaune, 89. — à ventre roux, 86. M. - — yarqué, 91. M. S'aparou (12). M. — barbu, 63. M. — coiffé, 64. M. — Cornu, 714 M. — fauve, 67. M. — à gorge blanche, 74. M. — gris ,-62. M. — lunulé, Go. — Nègre, 65. M? — Ouavapavi , 68. — à poitrine jaune, 70. — robuste, 6o. M. — Sai, 73. M. — Sajou, 61. M. * — à toupet, 72. M. * — varié, 66. M. ScALOPE (44). M. — du Canada, 245. M. SEMNOPITHÈQUE ( $ bis). Suppl. M. — Cimepaye , 814. M. Suppl. — Crro, 816. M. Suppl. — Tschin-coo,815. M. Suppl. [1] STÉNODERME (29). M. — roux; 164. M. KO KXON NON À KO KO + STELLÈRE (133). — boréal, 752. Suricate (61). M. — du Cap, 330. M. Tanrec (48). M. — épineux , 252. M. — rayé, 253. M. — soyeux, 251. M. TarHien (37). M. — de l'île de France, 196. M. * — Lepture, 198. * — Lérot-volant, 195. — perforé , 197. M. Tarir (179). M. — d'Amérique, 645. M. — gigantesque ( Fossiie), 647. M. — de l'Inde, 647. M. Tarsier (22). M. [1] Voyez le genre des Guenons, où se » trouvent deux espèces de fe nouveau genre, l’Entelle er la Guenon nègre. FABÉE. 555 * Tarsier de Banca , 821. (Suppl.) | Turara (42 bis). Suppl. M. Vespertilion de Leïsler, 206. — aux mains brunes, 131. — ferrugineux, 8216. Suppl. © — de Maugé, 225. — aux mains rousses, 130. M. — de Java , 825. Suppl. — à moustaches, 211. — Tana, 824. Suppl. M, — Murin, 200. M. Tarou (103). M. — Apar, 581. M. — Encoubert, 586. M. — Géant, 584. M. — mulet, 583. — Peba, ç82. M. — Pichiy, 588. M. — Tatouay, 585. M. — velu, 587. Taure (47). M. — d'Europe, 249. M. Trocrovyre (2). M. — Chimpanzée, 2. M. — de Natterer, 102. — Noctule, 204. M. — de Nigritie, 217. M. - — Oreillard, 223 M. — à queue velue, 215. — Pipistrelle, 209. M. # — poudié, 221. LX rouge ;,220; — de Schrebers., 207. — Sérorine , 205. M. — de Timor, 226. M, * — très-velu, 279. VESPERTILION (39). M. — Barbastelle, 224, M. — de Bechstein, 201. M. * — du Brésil, 222. M. — de la Caroline, 203. M. — de Daubenton, 213. M. — discolor, 208. M. — échancré, 210. M. — Grande-sérotine , 218. — Kirivoula, 214, M, — de Kuhl, 212. - — de l'île Mascareigne , 216. M. Nota. Le relevé des genres qui existent dans la collection du Muséum, se monte à 134, en ÿ comprenant, ceux que nous avons admis dans notre Supplément, et qui sont au nombre de sepr. Celui des espèces, tant certaines que marquées d’un astérisque , s'élève à 556, FIN DE LA TABLE, pe ue ——— —— M ERRATA. Page 57,°2° colonne, ligne 40 , ajoutez : Patrie. L'Afrique. Page 58, 2° colonne , ligne 19 , guenon à long nez proéminent, lisez : à nez proéminent. Page 109, 2° colonne , ligne 15, ajoutez : Parare. L'ile de Timor. Page 129, 1t° colonne , digne 27, ajoutez : Pari. Le Sénégal, Page 242, 2° colonne, ligne 34, Phoca oceanica , Cuv., lisez : Phoca oceanica. Page 253, 17e colonne, ligne 37, Trichechus manatus, lisez : Trichechus rosmarus. Page 277, 2° colonne , ligne 18, courts et point séparés, Zsez : court et peu séparés. 626 er 38. Page 515, 1e colonne, ligne 50 , 763° espèce, Daurrn noir, sez.: 763 * esp. DAuPxIN Norn. Page 526, 2° colonne, ligne 12, 707° esp. CacaLor siLLONNÉ, Usez : 797° * esp. CACHALOT sILLONNÉ: Page 537, 2° colonne, ligne 30. Le Mydaïüs de Java est accompagné à tort du n° 829. Il faut ici 288, cet animal étant le même que la Moufette de Java , à laquelle nous avons donné ce numéro, Nous rapportons plus loin le nombre 829 à une Roussette des îles Mariannes. Foyez la note de la page 547. Page 593, 2° colonne , ligne 6, lisez : molaires Nota. Les étoiles qui indiquent les espèces douteuses ou trop peu connues, ayant été omises pour quelques-unes d’entr'elles, on s’est attaché à les rétablir telles qu’elles doivent être dans la Table qui termine cet ouvrage. A4 HA Lu Eu LL E 4 LA" LE Li | de OUTRE EN | } ne : NE É : n" : M'A s 1 | ar } Li à L « 4 f sl | ce [A » AUS, SC PRANE NT EE TR AS ’ + 4 “L " net FLE FDP ?. LR k. | g . 1e NS | di 0 à AU 1 fib! F4 PURES U ru TU à | AL CA SSP AN 1270008 PM Dee: No (e) g SE | j SES |L'E7 ES ur > | U | ht ul | 4 qu ; (f “4 ! ff > «= &, ne L2 “ =... 2 F D ROROE AG At | Eee Ve Den ll oui 1% | CRE. © À | | 4 | EN ER | 1 \ PL 4 Dé, | . 4 * 7 © l y ARENCRe ne: ? - > 4 KO RS | il I Hi | À n [ll tn 4 cs LA il]] j [ [ S 2.) il 2 Re Ha } 1 FES, : a + Z S 7 ) %, | É RON — i } US | \ ll } F | l | £ à] | (l Le re y | «Ÿ (92 Te) DE (2 all $ À re À k: UE We LÉ ar < — - NS GA - ju 4 SF: ji ; . | | | PE l | 1 : | fi | 10 In l 1! | ETES LS LU de Coma urine den er ; rampe rue ESS Ba tr CRE TRE O0 on Remb dormad Ur tt er à ann ere re ren 0 ÉCTRRERCREEN de D a me ON ane dageg 20 eng dan eudhee 2 re Rand ar 9 RTE OPA DL D eve ve ab de 4 pr eo LÉO ETS rares ire OCR ENENETE